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Full text of "Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace"

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SOCIÉTÉ POUR LA CONSERVATION 



DES 



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IP SÉRIE — HUITIËHE VOLUME 



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Le Comité i fidèle . à un principe précéàenment itahU, n^entend 
approuver ni désapprouver les opinions personnelles des rédacteurs. 



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SOCIETE POUR LA CONSERVATION 



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MONUMENTS HISTORIQUES 



D'ALSACE 



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BULLETIN 



DE LA 



SOCIÉTÉ POUR LA CONSERVATION 



DES 



MONUMENTS HISTORIQUES 



D'ALSACE 



II* SÉRIE — HUITIÈME VOLUME 



(1871) 



VBBHIABB PABTIB. — VK«CA»>VinBA1IX 




PARIS 

BERGER -LEVRAULT ET G". LIBRAIRES-ÉDITEURS 

RUE DES BEAUX- ARTS, 5 
MÊMK MAISON A NANCY ET A STRASBOURG 

1872 



SOCIETE 



POUR LA 



CONSERVATION DES MONUMENTS HISTORIQUES 

D'ALSACE. 



»«ç«Co«- 



Séance du Gonitè da 10 janvier 1870. 

Présidence de H. SPAGH. 



Présents: MM. le bai*on de Schauenburg, Bœrscb» Guerber, Eissen, 
Lebr, Merck, Matuszynski, Straub, Reuss, Ringeisen; MM. Sabourin de 
NaBton et Cbaix, membres libres, assistent à la séance. 

Le procès-verbal de la précédente séance (20 décembre 1869), rédigé 
par M. Ëissen, est lu et adopté. 

On procède au renouvellement du bureau, opération annoncée par l'or- 
dre du jour. 

Les membres nommés à l'entrée de Tannée 4869 sont réélus à Funa- aeoouveiiement 

du bureau. 

nimité, c'est-à-dire : 

M. le baron de Scbauenburg, vice»président; 

MM. Straub et Eissen, secrétaires; M. Rodolphe Reuss, secrétaire ad- 
joint; 

IL Ernest Lehr, trésorier; 

M. Merck, conservateur du musée. 

Le président dépose sur le bureau : i^ une brochure historique de oumgw feçu». 
M. Ristelhueber : l'Assassinat de RasiaU, Paris, 1870; remerctments à 
l'auteur; 2^ puis une série d'ouvrages, dons des auteurs ou envois faits 
par les sociétés savantes, dont voici la liste: 

Documents rares et inédits de l'histoire des Vosges, publiés au nom 
du Comité d'histoire vosgienne, par L. Duhamel. Tome II. Paris, 1869. 
1 vol. in-8^ 

Ile sÉBiR. — T. vin. — (P.-V.) I 



— 2 — 

Jahrbûeher des Vereiiis voix Altertiiumsfreunden im Rheinlanàe. 46® livr. 
Bonn, 1869. 4 broch. in-4^ 

Épigraphie de la Moselle. Étude par M. Charles Robert. Paris, 1869. 
1 broch. in-4o. 

Compte rendu de la Société française de numismatique et d'archéologie. 
1869, p. 95-160. 

Le président donne communication d'une lettre de M. Ponsard, préfet 
du Finistère, qui remercie la Société du titre de c membre honoraire >, 
qu'elle lui a décerné en séance générale du 9 décembre dernier. 
^'"^"de ré ""*'" ^- ^^ ^^^ ^® la Petite-Pierre demande la restauration des peintures 
de la Peuie-Picrre. murales daus l'église de la Petite-Pierre. Cette demande est appuyée par 
M. le curé Guerber, qui se réfère à un vote de fonds qui aurait été pré- 
cédemment émis à ce sujet. 

Plusieurs membres sont d'avis d'ajourner la discussion jusqu'à ce que 
des renseignements précis aient été pris à ce sujet dans la localité et dans 
les archives du comité. Il leur semble qu'un accord préalable entre les 
autorités ecclésiastiques des deux cultes est nécessaire, l'église de la Pe- 
tite-Pierre étant une église mixte. Cet avis est adopté. 

Une discussion s'engage sur la rédaction d'une partie du procès-verbal 
de la séance générale du 9 décembre dernier; elle se termine, à l'amiable, 
parle retrait bénévole d'une fraction de rapport qui avait ému, sur lé 
terrain des convictions scripturaires, quelques membres du comité. 

La séance est levée à 4 heures et demie. 



Séance dn Comité do 7 février 1870. 

Présidence de H. SPAGH. 



9 

La séance est ouverte à 2 heures. 

Sont présents : MM. Lehr, de Schauenburg, Rodolphe Reuss et Straub, 
secrétaire en fonctions. M. Oppermann se fait excuser par lettre de ne 
pouvoir assister à la réunion. 

Après avoir fait le dépôt des ouvrages offerts à la Société depuis le 
mois de janvier, savoir: 

Congrès archéologique de France, 35® session. Séances générales tenues 
à Garcassonne, à Narbonne, à Perpignan et à Béziers en 1868. Tome XXXIL 
1 vol. in-8^ 



— 3 — 

BuUeiin de la Cùmmission des antiquités de la Seine-Inférieure. Année 
1868. Tome I^ 2^ livr. Rouen, 1869. 1 broch. in-8^• 

Bulletin de la Société départementale d'archéologie et de statistique de 
la Drôme. Janvier 1870, 16* livr. Valence. \ broch. in-8**; 

Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte- 
d'Or. Tome VIL Années 1866-1869. 1 cahier in-4°; 

Messager des sciences historiques ou Archives des arts et de la biblio- 
graphie de Belgique. 1869. 3* et 4« livr. 1 vol. in-8°; 

Revue des sociétés savantes des départements. 4® série, tome X. Novem- 
bre 1869. 1 broch. in-8^; 

Sitzungsberichte der gelehrten Esthnischen GeseUschaft tu Dorpat. 1868. 
i brocb. in-8®; 

Verhandlungen der gelehrten Esthnischen GeseUschaft zu Dorpat. 
Vler Band, 4les Heft. 1 broch. in-8°; 

Johann Meilof. Zur Geschichte des rômischen Rechts in Livlflnd im fûnf" 
zehntm Jahrhunderte, y on jy E. Winckelmann. Dorpat, 1869. 1 broch. 

H. Spach donne communication de sa correspondance récente avec tch^ge 

^ de Bulletins avec 

M. Kayser, archiviste fédéral a Berne, au sujet de 1 échange du Bulletin ^'"^^''^'^^ 'î^'^^''* 

de notre Société avec des publications historiques faites au compte de 

la dièle fédérale. Le président a fait connaître à son collègue de Berne 

que les Bulletins de la première série ne sont plus disponibles, mais qu'il 

tiendra prêts les numéros de la seconde série. M. Kayser a donné dans sa 

réponse quelques détails sur Fimportance des documents imprimés qu'il 

peut offrir et qu'il enverra. 

M. le trésorier donne lecture d'une lettre adressée à M. Spach par M. de 
Longpérier, membre de l'Institut, au sujet d'un membre de l$i famille de 
Géroldseck. M. Lehr a déjà répondu à M. de Longpérier. Un autre point 
de la lettre de ce membre honoraire de notre Société est relatif à une 
inscription mentionnée page 25 de la dernière livraison du Bulletin. Le 
président se charge d'en écrire à M. Mossmann. 

H. Spach donne communication d'une circulaire de M. le ministre de 
l'instruction publique concernant la réunion générale des sociétés savantes 
qui aura lieu, à Paris, au mois d'avril. Les manuscrits des notices ou mé- 
moires relatifs à l'histoire ou à l'archéologie devront être transmis au 
ministère avant le i^ avril. La durée de chaque lecture ne pourra dépas- 
ser vingt minutes. Des billets à prix réduits, valables du 10 au 25 avril, 
seront adressés aux lecteurs et aux représentants des sociétés qui auront 
été inscrits avant le 31 mars. 



4 — 



m^o^i^deMX^ch: ^' Spach (lonne lecture de la première partie d'un mémoire intitulé : 
^^^d^arnîT" Deux Hommes d'armes de Strasbourg envoyés à Bamberg pour faire 



dt Straibourg, 



partie d'une expédition contre Jean de Selbitz. 



Séance du Comité dn 21 février 1870. 

Présidence de M. SPACH. 



La réunion du comité a lieu dans la salle des archives, à 2 heures de 
relevée. Sont présents : MM. Bœrsch, Eissen, Lehr, Matuszynski, Merck, 
Rodolphe Reuss et Straub, secrétaire en fonctions. M. Sabourin de Nanton 
assiste à la séance. 
fa*?àu*s^?éS' ^" '® président Spach fait don d'une somme de 4,000 fr. à la Société 
parM. spach. p^^j. ]g conscrvatiou des monuments historiques d'Alsace. Celle somme 
représente le prix accordé en 1869 par le ministre de Finstruclion publi- 
que pour le meilleur travail d'histoire et de littérature d'Alsace et décerné 
à M. Spach en séance solennelle de la rentrée des Facultés. Le comité dé- 
cide que cette somme ne sera point confondue avec les receltes ordinaires 
de la Société; que les intérêts serviront à l'acquisition de médailles en 
vermeil, du prix de 50 à 100 fr., soit pour les découvertes les plus inté- 
ressantes qui seront faites en Alsace, soit pour des travaux de conserva* 
lion d'un mérite spécial. Le comité croit être l'interprète d'un vœu géné- 
ral en demandant que chacune de ces médailles fasse, en termes formels, 
mention de la fondation Spach, et rappelle ainsi le don généreux et la 
distinction bien méritée de son premier président. 
M. Lehr donne lecture de la note suivante : 
.^Hw'céroidwck «Dans une lettre adressée, le V^ février, à notre honorable président, 
l'un des membres honoraires de notre Société, M. de Longpérier, mem- 
bre de rinstilut, fait remarquer, à l'occasion de ma Notice sur les dy- 
nastes de Géroldseck-ès-Vosges, qu'il a trouvé aux archives de l'Empire 
une charte de franchise du mois de novembre 1313, de laquelle il résulte 
qu'une dame de cette famille, Elisabeth ou Isabelle de Géroldseck, était 
alors l'épouse de Philippe de Pacy, seigneur de Nanteuil-le-Haudouin, en 
Valois. Le sceau d'Isabelle est appendu à côté de celui de son mari : il 
représente le champ semé de billettes, avec le lion à la queue fourchue , 
des Géroldseck alsaciens et porte la légende : 



— 5 



S . ISABSL . De . GVe(ROLTHe(Z«K . DÂCflQ 
Det . PACI . Z . Dfl . NÀNTVeiL . 

cM. de Longpérier a bien voulu me demander à quelle branche de la 
famille cette dame pouvait appartenir. Ce point me parait bien difficile à 
établir positivement, aucune des chartes connues jusqu'à présent en 
Alsace ne faisant mention d'Elisabeth. Mais selon toutes les probabilités, 
elle devait être une fille de Walram ou Walraf de Géroldseck (vers 1296) 
ei d'Alix de Lupy, dame de Guercy. Ce dynaste ayant passé sa vie en Lor- 
raine, il ne serait pas surprenant qu'il eût eu des rapports avec les sei- 
gneurs du Valois. D'autre part, M. de Longpérier rappelle lui-même, dans 
une seconde lettre du: 6 de ce mois , qu'au douzième siècle Philippe d'AU 
sace et Mathias d'Alsace avaient épousé des dames de Crépy (en Valois), 
— Nanteuil-le-Haudouin est à une lieue et demie de Crépy — et n'avaient 
pas dédaigné de mettre leurs noms sur les monnaies de cette localité. 
Dès ces temps reculés le Valois, qui produisait beaucoup de laine et de 
blé, entretenait avec les pays de l'Est d'activés relations de commerce, 
de sorte qu'on pourrait encore s'expliquer par un motif de cet ordre un 
voyage fait en Alsace ou en Lorraine par un sire de Nanteuil et suivi 
d'une alliance matrimoniale avec l'une des principales familles du pays. 

cQuoi qu'il en soit, le fait en lui-même est intéressant, et en prenant la 
peboie de le signaler à notre Société, M. de Longpérier a certainement 
rendu im service aux nombreux travailleurs qui, à la suite de Schœpflin, 
cherchent à reconstituer nos antiques généalogies historiques. Son indi- 
cation est une pierre d'attente, et c'est à ce titre que je prends la liberté 
d'en demander l'insertion textuelle au procès- verbal de notre séance.) 

«, .- I • /«• 1 1 Cl • r f 1 • 11» !• Carte trchéologique 

BI. Matuszynski offre a la Société une carte topographique de 1 arrondis- de 

rarrondiasement 

sèment de Strasbourg, calquée avec un soin remarquable par M. Matus- '**J^jf'*'°j'/«^ 
zynski fils, sur la grande carte du dépôt de la guerre, à l'échelle de M.M«iu»2yn8kiflii. 
nkôô' Des remerciments sont votés au donateur pour ce tracé topogra- 
phique, sur lequel sont marquées les diverses découvertes archéologiques 
faites dans l'arrondissement de Strasbourg. Sur la proposition du secré- 
taire, les découvertes seront indiquées par des couleurs diverses selon 
l'âge du monument: la couleur jaune désignera lage celtique; le vert 
clair, l'époque gallo-romaine; le vert foncé, l'époque franque; le bleu 
clair, les monuments carlovingiens; le bleu foncé, les monuments de l'é- 
poque romane; le violet pourra désigner la transition du roman au 
gothique; le carmin, l'époque ogivale, et le vermillon, la Renaissance. La 
proposition de M. Straub est adoptée. Des signes de convention feront 



Échange 
de Bulletini. 



— 6 — 

connaUre le caractère de la trouvaille , et parleront à l'œil sans charger 
la carte^ qui, malgré son étendue d'échelle, deviendrait bientôt insu£5- 
sante pour le périmètre de plus d'une localités 

M. Spach fait le dépouillement de la correspondance depuis la dernière 
réunion du comité. La Société française de numismatique demande l'é- 
change des publications faites par les deux sociétés. L'échange est adopté. 
Même demande de la part du bibliothécaire de la bibliothèque Mazarine. 
Adopté. 

Suite de la lecture du mémoire de M. Spach : Deux Hommes (F armes de 
Strasbourg. — L'impression est votée. 

La séance est levée à 4 heures. 



S0U8-C0HITE DU HAUT-RHIN. 



Séance du 26 mars 1870. 



Toar aotiqoe 
de Riqaewihr. 



Présents: MM. Gérard, président; Hamberger, Frantz, Liblin, Moss* 
* mann, Fleischhauer, Dietrich, Huot, secrétaire, 

oovragei reçus. M. Ic présidcnt déposc sur le bureau une brochure intitulée : Antiquités 
gallo-romaines du Haut-Rhin, offerte à la Société par l'auteur, M. Cestre, 
conducteur des ponts et chaussées. 

II informe le comité que le bruit court que la tour d'en haut de la ville 
de Riquewihr est menacée de démolition. M. Frantz affirme que Fadminis- 
tralion départementale n'a reçu avis d'aucun projet de nature à entraîner 
la destruction de cet édifice. Le comité invite son président à prier M. le 
préfet de vouloir bien n'autoriser aucun travail de cette nature qu'après 
avoir officieusement admis le comité à lui soumettre les observations que 
la question peut comporter. 

M. le président communique une note de M. Ingold y membre du comité, 
qui est ainsi conçue : 

cLe 18 de ce mois, au sud et à quelques centaines de mètres de l'église 
d'Âspach-le-Bas, canton de Cernay, des ouvriers occupés à décaper l'ex- 
trémité d'un champ aboutissant au chemin qui conduit d'Aspach-le-Bas à 
Michelbach, découvrirent, à peu de profondeur sous terre, une ancienne 
sépulture. Cette tombe était construite et couverte en pierres plates et 
brutes, de nature calcaire; elle n'était pas fermée par le bas. 



Tombeau rontein 

dècouTert à 

Aipach. 



— 7 — 

cDans rintérieur'elle mesurait en Fongueur 3 mètres; en largeur, à une 
extrémité 55 cent., à l'autre 40 cent.; en hauteur 40 cent. 

cEn la vidant, on n'a pu rassembler que quelques fragments d'osse- 
ments et un crâne, mêlés avec la terrée et dénotant un homme ou une 
femme de taille ordinaire. 

cSon orientation était de l'ouest à Test, position commune aux sépul- 
tures de plusieurs peuples et d'une longue série de siècles. 

«Du reste, ni inscription, ni poterie, ni armes, ni médailles ou autre 
objet quelconque pouvant indiquer l'âge de ce sépulcre, qui ne parait pas 
cependant remonter au delà des derniers Ântonins, époque où la com- 
bustion des cadavres a commencé à tomber en désuétude. 

« On trouve assez souvent de ces tombes dans les deux départements 
soumis spécialement à nos recherches; on les signale généralement à 
votre attention quand on les trouve réunies par groupes, comme l'a fait 
M. de Morlet dans sa Notice sur les cimetières gaulois et germaniques 
découverts dans les environs de Strasbourg {Bulletin de la Société pour 
la conservation des monuments historiques d'Alsace^ année 4864, p. 188 
et suiv.). Mais on néglige volontiers les tombes isolées qui peuvent cepen- 
dant aussi présenter quelque intérêt. Schœpflin, déjà de son temps, de- 
mandait que ces tombes fussent examinées avec plus de soin et compa- 
rées avec un plus grand nombre de monuments pareils. 

«C'est pour obéir à cette pensée que je me suis rendu, au premier avis, 
sur le lieu de la découverte et que j'ai écrit la note que je vieqs de vous 
communiquer. 

« Cemay, le 20 février 4870. « A. Ingold. h 

«Cette note était écrite lorsque, faisant sur place une nouvelle enquête, 
j'appris que le chemin au bord duquel le sépulcre en question a été 
trouvé, portait le nom de Rœmerstross et se rendait des hauteurs du 
Kalberg au Herrenweg qui conduit à Aspach-le-Haut. Ce tombeau est • 
donc un jalon de la route romaine de Thann au Rhin, par Aspach-le-Bas, 
Olenberg, Niedermorschwiller, Didenheim, Burnen, Dielwiller et Niflfer, 
roule secondaire nouvellement signalée par Sloffel, Dictionnaire du Haut- 
Rhin, page X de l'introduction. 

« Cemay, le 22 mars 4870. « A. Ingold. » 

M. Frantz communique un plan, sans nom d'auteuf , de l'église de 
Feldbach. 

M. Dietrich communique également une note adressée à la préfecture, Éguse «t pri«ar£ 
en 4842, par M. l'abbé Zimberlin, alors aumônier de la maison centrale Pierw. tombée* 
dEnsisheim, aujourd'hui curé de Biederthal. De cette lettre et de divers deterreue. 



— 8 - 

documents imprimés ou inédits concernant cette localité il résulte ce qui 
suit: le prieuré de Feldbach, de Tordre des bénédictins de Cluny, fut 
fondé, en H44, par Frédéric, comte de Ferrette, avec le concours de 
son épouse Stéphanie et de son fils Louis; cette fondation fut confirmée, 
en 4481, par Sigismond, et, en 1498, par Maximilien, empereurs d'Alle- 
magne. L'église , aujourd'hui paroissiale, de style roman (douzième siècle), 
placée sous l'invocation de Notre-Dame et de saint Jacques, était le lieu 
de sépulture de la famille de Ferrette. Treize de leurs tombes y existent 
encore. Seulement les pierres qui les recouvraient ont été retournées 
pour servir au dallage de l'église. Elles doivent porter des inscriptions 
utiles à consulter pour l'histoire de l'Alsace et de la maison de Ferrette, 
M. le président s'est entretenu de cette question avec M. Hartmann, archi- 
tecte , membre de la Société. Celui-ci doit se rendre prochainement dans 
le canton d'Altkirch. Il se transportera à Feldbach, recueillera, sur l'état 
actuel de l'édifice, les indications de nature à en constater la valeur au 
point de vue monumental et au point de vue artistique; il s'assurera, no- 
tamment, si les pierres tombales du dallage ne pourraient pas être rem- 
placées par d'autres, et dressées le long des parois, soit intérieures, soit 
extérieures, de l'église; il évaluera approximativement la dépense qui 
pourrait en résulter, etradressera, sur ces difiërents points, son rapport 
au comité. 
suusuqan jf. Ic présidcut propose au comité de s'occuper d'une statistiqiie monu- 

mon amentale t t t. i^ 2 

**"pTOpM»t*^n"' ^^^^^ ^^ HatU-Rhin, analogue à celle dressée, pour quelques cantons, 
du président, p^^. j| j'^bbé Straub. Une telle entreprise ne pourrait s'exécuter qu'avec 
le concours de MM. les ministres des différents cultes, les instituteurs et 
les personnes des divers cantons s'intéressant à notre pays. Il y aurait lieu 
de former un questionnaire qui leur serait adressé; divers membres de 
la Société y joindraient leur concours, en se transportant, dans la belle 
saison, sur divers points du département, et les documents recueillis par 
les uns et les autres formeraient les éléments de la statistique proposée. 
Le comité charge une commission, composée de MM. Gérard, Mossmann 
et Huot, de préparer un projet de questionnaire et de s'occuper des voies 
et moyens d'exécution du travail dont il s'agit. 

M. l'abbé Hanauer, proposé par M. Ignace Chauffour, est nommé mem- 
bre du comité en remplacement de M. l'abbé Meyer, curé de Colmar, 
décédé. 

La séance est levée à 4 heures. 



— 9 — 

Séance du GoBilé dn S avril 1870. 

Présidanoa de M. SPAGH. 



La réunion du comité a lieu à 2 heures de relevée. Sont présents: 
HM. Bœrscby Y. Guerber, Lehr, Matuszynski, Merck, Morin, Rodolphe 
ReusSy de Schauenburg et Straub , secrétaire en fonctions. 

Le procès-yerbal de la seconde séance du mois de février est lu et 
adopté. 

Après avoir fait le dépôt des ouvrages offerts à la Société depuis la der- oumge. reçu*. 
nière séance, savoir : 

Notice historique sur la censé de Schacheneck (commune de Hazel- 
bourg\ par Dagobert Fischer. Nancy, i870. 1 broch. in-8®; 

Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie. Année 1869, v? 3; 

Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Colmar, 1869. 1 voL 
in^8^ 

Bibliathèque de la Société d'histoire naturelle de Colmar, 1869. 1 broch. 
in-8»; 

Jahrbûcher fur die Landeskunde der Herzogthûmer Schleswig-Holstein 
und Lauenhurg, herausgegeben von der GeseUschaft fur vaterlàndische 
Geschichte. X. Band. 1 vol. in-8^; 

Mémoires de la Société dunkerquoisepour F encouragement des sciences, 
des lettres et des arts. 1868-1869. 1 vol. in-8^ 

Société des sciences et arts de Vitry4e'Français. 23 avril 1868-17 juin 
1869.1 volin-8^ 

Mémoires de la Société d'archéologie lorraine. 2* série, VIII®, IX®, X* 
et XP volumes. 1866-1869. 4 vol. in-8®; 

M. le président donne la parole à M. de Schauenburg, qui annonce i>^^« 
au comité le décès de M. le curé Siffer. Depuis de longues années ce ^'^i^^^rimer, 

^ *' membre da conuté, 

savant modeste a consacré ses loisirs à des recherches scientifiques ; le 
Bulletin renferme de nombreux renseignements sur les monuments gallo- 
romains des environs de Niederbronn et des notices intéressantes sur les 
localités desservies par M. Siffer. Des notes descriptives soigneusement 
coUationnées, plusieurs analyses de chartes, etc., etc., sont entre les mains 
de ses héritiers. M. de Schauenburg se charge d'en demander commu- 
nication pour le comité, qui gardera bon souvenir du zèle et du dévoue- 
ment de M. Siffer, autant que des qualités personnelles de ce digne ecclé- 
siastique. 



— 10 — 
Auiinai en >er- j^. Straob déposc suF Ic buFcau deux anneaux en serpentine et une 

pentine et lame en -^ * 

PK ï^Helmburger '^™^ ^^ ^^^^^ offcrts à la Société par M. Heîmburger, avocat. Ces objets , 
appartenant à l'âge antéhistorique , ont été trouvés^ il y & trois ans, à 
rentrée de Schiltigheim , dans la propriété de M. Heimburger. Un buste 
en marbre de l'époque romaine est offert par M. Greiner, de Schiltig- 
heim, par l'entremise de M. Merck. Des remercîments sont votés aux do- 
nateurs. 

dn.iît-wJîïl'f* ^® secrétaire communique aux membres du comité un sceau de 1491 , 
ie.vieux. Jqjj^ jj g fgj^ acquisition, il y a quelque temps, et qui a appartenu au cha- 
pitre de Saint-Pierre-le-Vieux. Le sceau, très-bien conservé, a la forme 
d'amande et représente sous un édicule ogival les deux images de saint 
Pierre, portant une clef, et de saint Michel, armé de pied en cap et ter- 
rassant le dragon qu'il foule aux pieds. Dans l'angle inférieur un petit 
écusson porte les mots olim ^onûo. On sait que le chapitre de Saint-Mi- 
chel de Honau fut en 1290 obligé, par suite des inondations du Rhin, de 
transférer son siège à Rhinau. En 1398, le même motif le força de cher- 
cher un nouveau domicile. L'évêque de Strasbourg l'incorpora à la collé- 
giale de Saint-Pîerre-le-Vieux, qui porta dès lors le nom de chapitre de 
Saint-Michel et de Saint-Pierre. La légende du sceau donne ce titre : 
S. CAPITVLI : ECCLE : MICHAELIS • ET : PETRI i ARGEN • 1491. 

Chapelle romane M. Lchr douuc Iccturc d'uuc lettre de M. de Dartein, appelant l'atten- 
de saïm-Nicoia», à ' ^'^ 

ourou-ie-Ba». tiou du comité sur l'état dans lequel se trouve une intéressante chapelle 
romane, située à Ottrott-le-Bas , et réclamant l'intervention de la Société 
pour quelques restaurations urgentes. Cette chapelle, placée sous le voca- 
ble de saint Nicolas, paraît remonter au onzième siècle, moins le clocher 
qui offre une voûte du treizième siècle, et tout le côté nord de la nef qui 
a été élargie, probablement au dix-septième siècle. A l'entrée de l'abside 
se trouve l'ancien autel fixe masqué par des boiseries modernes. Du côté 
de l'évangile on remarque dans l'épaisseur du mur la custode du quin- 
zième siècle. M. Straub signale une statue de la sainte Vierge restaurée 
dans les derniers temps et offrant un des types les plus anciens de ma- 
dones alsaciennes. Le comité décide que M. Ringeisen sera prié d'exami- 
ner l'état du monument et de présenter un rapport à ce sujet. 
Lecture M. le présidcut dépose sur le bureau un mémoire de M. Chaix sur les 

d an mémoire * *■ 

***i!!Heï"* monnaies romaines présentant un intérêt historique pour l'Alsace. Le mé- 
•• moire est remis à M. Merck pour avis. 

Le comité décide l'envoi du Bulletin à la Société d'histoire naturelle de 
Colmar, en échange de ses publications. 
La séance est levée à 4 heures. 



monnaies romaines. 



— 41 — 



Séaiee da Gonilé do 2 mai 1870. 

Prttidanco de M. SPAGH. 



La séance est ouverte à 9 heures. 

Sont présents : MM. Lehr, Merck, de Morlet, Rodolphe Reuss etStraub, 
secrétaire en fonctions. IL Sabourin de Nanton assiste à la réunion. 
Les ouYi'ages suivants sont déposés sur le bureau : oaTrage. d*p<»f*« 

^^ ^ sur le barMU. 

Revue des sociétés savantes des départements. Décembre 1 869. i brocha 
in-S^ 

Mittheilungen der antiquarischen GeseUschaft in Zurich. 25®, 26°, 32% 
33* et 34° livr. 

Comptes rendus de la Société française de numismatique et d!archéo- 
logie. 4870. 1 vol. in-8°. 

Catalogue des livres appartenant à la Société d'histoire et (ï archéologie 
de Genève. 1869. 1 vol. in-8^ 

Mémoires et Documents publiés par la Société d'histoire et d'archéologie 
de Genève. Tome XVII, 1'° livr. 1870. 1 vol. in-8°. 

Jahrbûcher des Vereins von Alterthumsfreunden im Rheinlande. Bonn, 
1869. 1 vol. in.8°. 

Mémoires de la Société impériale des antiquaires de France. 4° série, 
tome PM 869. 1 vol. in -8°. 

Bulletin de la Société impériale des antiquaires de France. 3^ et 4° tri- 
mestres 1869. 1 broch. in-8°. 

Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du 
département de l'Oise. Tome VII, 2° partie. Beauvais, 1869. 1 vol. in"8°. 

Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la pro^ 
vùtce de Constcmtine. 1869. 1 vol. in-8°. 

M. le président reqd compte de sa correspondance depuis le mois d'a- 
vril. Il a accusé réception du mémoire de M. Gyss, qui lui a été adressé 
par Tentremise de M. de Dartein. Il donne communication d'une circulaire 
annonçant qu'un congrès international d'archéologie et d'histoire aura lieu 
à Bâle du 20 au 24 septembre. 

L'ordre du jour appelle le comité à nommer les membres du jury qui iary d ««meii 
devront se prononcer sur le mérite des mémoires d'archéologie présentés ««««éo^ori"*- 
au concours du 31 mai courant. Sont nommés : MM. Spacb, de Morlet et 
Levrault. 



— 12 — 

M. de Morlet fait passer sous les yeux des assistants deux anciens pieds 
du Rhin en cuivre, portant la date de 1673; une notice descriptive sera 
fournie pour la prochaine séance. ' 

''"décoaVmM ** L'un des membres présents annonce que d'anciennes peintures, figurant 
des scènes de la chevalerie, viennent d'être découvertes dans une maison 
sise au coin de la place Saint-Thomas. Cette maison devant être recon- 
struite sous peu, des informations seront prises sur la nature et sur la va- 
leur de ces peintures, avant qu'elles disparaissent. 

^"^^TÎ^S"*: M. Spach donne lecture d'une partie d'un mémoire sur une prise de 

moire de M. Spich : * * * 

^fll'/J'Jxu^] Rheinfelden, en 1448, par Jean de Rechberget d'autres chevaliers. 

La séance 'est levée à 4 heures. 



dam Dne maison 

de la place 
Saint-Thomas. 



Séance dn Comité dn 13 juin 1870. 

Présidence de M. SPACH. 



La réunion a lieu à 2 heures. 

Sont présents : MM. Lehr, Levrault, Merck, de Morlet, Rodolphe Reuss 
et l'abbé Straub, secrétaire en fonctions. MM. Jadelot, garde général des 
forêts d'Obernai, P. Petit-Gérard et Sabourin de Nanton assistent à la 
séance. 

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance de mai et du 
procès-verbal du sous-comiLé de Colmar du 26 mars. Ces procès-verbaux 
sont adoptés. 
DécooTerie danti- Aurès avoir déposé sur le bureau les ouvrages offerts à la Société de- 

quitès romaines ^ ^ ^ 

^dUe^iTt prè°/du pu^s 1^ séance du mois de mai, M. Spach donne la parole à M. Jadelot, qui 
pTr^iTadeloi. entretient le comité de plusieurs découvertes faites à l'occasion de récents 
travaux près de Sainte-Odile et près du Purpurkqpf. Une médaille en 
bronze de grand module, des briques d'ancien carrelage et des pierres tail- 
lées ont été déterrées à l'emplacement de la nouvelle route de Sainte- 
Odile. Environ 500 monnaies romaines, parfaitement conservées, ont été 
trouvées dans la forêt de Rosheira, près du Purpurkopf. Ces monnaies de 
petit module présentent les types de Gordien le Jeune, de Philippe l'Afri- 
cain, de Cai^acalla, d'Antonin, de Maxime, de Balbin, de Gallus, de Dé- 
cius, etc., avec environ 80 revers différents. A 300 mètres environ de l'en- 
droit où cette découverte a eu lieu, les ouvriers ont rencontré un tronçon 



— 13 — 

de voie ancienne avec traces de dallage. M. Jadelot y reconnaît un reste 
de voie romaine allant de Gresswiller au Purpurkopf pour se diriger de là 
au Champ-du-Feu. Les travaux de terrassement qui se font sur une grande 
étendue de terrain, promettent d'intéressants résultats et sont soumis à 
une continuelle surveillance. Après l'achèvement des travaux, un travail 
d'ensemble sur les résultats obtenus sera présenté par M. le garde général 
des forêts. 

M. le président remercie H. Jadelot de cette intéressante communication ^J^; 
et du zèle intelligent avec lequel les travaux de fouille ont été exécutés; '*' 
pais il donne connaissance d'une "'' 

lettre de M. de Sainte-Pare, sous- 
inspecteur des forêts à Saverne. 
Cetle lettre annonce que des ou- 
vriers occupés aux terrassements 
d'un chemin dans le canton Breit- 
kopf de la forêt de Greifenstan, 
ont mis à jour une urne cinéraire 
en grés vosgien, fermée par un 
couvercle également en grès et 
remplie de cendres et d'ossements 
bumains calcinés. Cette urne, qui 
était prise sous les racines d'un 
hêtre séculaire et se trouvait posée 
sur le sol naturel , était entourée 

de grandes dalles juxtaposées sans doute pour protéger le vase. Le niveau 
des dalles ne dépassait que peu la partie supérieure du couvercle. 

Rien n'indique que le vase ait été recouvert par une pierre tumulaire, 
prismatique ou autre. Le plateau du Breilkopf est couvert de vestiges 
d'occupation ancienne, mais c'est pour la première fois que l'on trouve 
dans notre région montagneuse ce mode de sépulture. 

L'urne affecte la forme d'un cube assez grossièrement taillé, surmonté 
d'un collet en retrait qui s' emboîte dans le creux d'un couvercle; l'inté- 
rieur est soigneusement évidé sur une profondeur de 14 centimètres. Le 
travail de la taille est encore visible sur presque toutes les parties. 

Cet objet curieux a été déposé au musée de Saverne. A 20 mètres de 
l'endroit où il a été déterré, les ouvriers ont trouvé une petite monnaie 
romaine en bronze d'Antonin le Pieux, avec la figure de l'Abondance sur 
le revers. 

Le comité, après avoir entendu celte intéressante communication, dé- 



— u — 

cide que le dessin aunexé à la lettre et représentant Fume cinéraire sera 
donné dans le Bulletin. 
Monnuet «ue- M. Straub reud compte d'une découverte d'un millier environ de mon- 
deVxv^'erxvi. ^^^^^ ^cs quinzième et seizième siècles, trouvées lors de la démolition d'une 
"*M?n;eMhïii*' ^ roaison de Minversheim. Toutes les pièces, à l'exception de huit florins d'or, 
sont en argent de différents modules, depuis les gros thalers jusqu'aux 
plus faibles bractéates dont le nombre est très-grand. Parmi les monnaies 
d'or il convient de signaler un florin de Strasbourg, un florin du margra- 
viat de Bade et trois ducats de France (François V^ et Louis XII). Le plus 
grand nombre des monnaies de grande et de moyenne dimension appar- 
tiennent à la Suisse (Zug, Zurich, Soleure), à l'Italie (monnaies pontificales 
de Jules II, Paul III et IV, Pie lY et V) et à l'Espagne (Philippe II). Dans 
toute la collection Strasbourg ne figure que pour douze pièces. Parmi les 
petites monnaies on remarque un nombre considérable de pfennings de 
Mayence. La date la plus récente trouvée sur plusieurs des monnaies est 
de 1569. 
Mutée lapidaire M. Soach douuc Iccturc d'une lettre de H. Piton, qui exprime ses 

dau les contre-forts * ^ ' i i 

"^d/'^&m"'' pls^i^^^^s au sujet des fréquents actes de vandalisme commis sur les monu- 
ments lapidaires disposés entre les contre-forts du Temple-Neuf. Le comité, 
qui a déjà été saisi à diverses reprises de ces déplorables actes de dégra- 
dationSy exprime le regret de ne pouvoir prendre à cet égard une mesure 
décisive, faute d'un local approprié à cet effet. En attendant, une demande 
sera faite par M. Spach à M. le maire de Strasbourg à l'effet d'obtenir un 
grillage plus élevé. 

M. Spach annonce qu'il a adressé au préfet du département de la Seine 
une lettre sollicitant la conservation des arènes découvertes à Paris. Plu- 
sieurs membres du comité ont signé cette pétition. 

Anneaux en ler- M. Mcrck douuo Iccturc dc la note suivante : 

pentine et eonteau 

rs^hiiV^beill* ^^^^ ^^"^ objets en serpentine et le couteau en silex dont il a été 
de^?ihKk.) ^I^^s^on dans une de nos dernières séances, et donnés à la Société par 
M. le professeur Ileimburger, doivent incontestablement être classés parmi 
les objets les plus intéressants de nos collections; trouvés à Schiltigheim, 
dans le lehm non remanié, ils sont contemporains de la période glacière, 
qui a amené ces immenses dépôts dans notre Alsace. 

<La destination originaire des deux anneaux, dont l'un est en méla- 
phire(?) et l'autre en serpentine, est difficile à déterminer; le musée de 
Saint- Germain en possède plusieurs qui y figurent parmi les ornements 
divers; le musée de Colmar en possède également deux , ayant beaucoup 
de ressemblance avec les nôtres et qui furent trouvés à Herrlisheim 



— 45 - 

(Haut-Rhin). Ces deux derniers, un peu plus grands que les nôtres, sont 
efSlés sur l'un des bords, et pourraient peut-être avoir servi d'instruments 
tranchants, tandis que les nôtres peuvent tout au plus avoir servi de bra- 
celets ou de tout autre objet d'ornementation, peut-être de talisman. 

€ Quant au couteau en silex non poli, c'est le premier témoin de l'âge 
de la pierre taillée trouvé en Alsace, il offre par cela même un grand 
intérêt; la partie qui le recouvre est un gage certain de son authenticité, 
et par cela même de sa haute antiquité. 

cNous possédons déjà du lehm de Schiltigheim plusieurs objets, entre 
autres deux haches en pierre et une corne de cerf percée d'un trou rond; 
mais les objets en silex taillés à éclats nous ont fait défaut jusqu'à pré- 
sent; il serait donc intéressant de mieux surveiller à l'avenir les fouilles 
qui seront faites dans ce terrain, qui certes doit renfermer encore d'autres 
spécimens de cette intéressante époque, jusqu'à présent si peu connue en 
Alsace. > 

Après avoir déposé sur le bureau une monnaie en argent (évêque Monnaie en «rgeot 
Charles de Lorraine) trouvée à Limersheim et offerte par M. Mathis fils, ^''''^^"oÛT^i^''*''* 
M. Spach fait inscrire comme membre de la Société : ' Limenhcim. 

H. Jules Dorival, négociant à Sainte-Marie-aux-Mines, présenté par ^^*'^^^'"' 

M. Ringeisen. nouT««a membre. 

M. Lehr donne lecture d'une note sur l'ancienne généalogie de la famille "-•* ï^j,*! Lehr"*'*'' 
Rœder de Diersbourg. Cette note sera insérée dans le Bulletin. "dîTSoîï" 

Le même membre rend compte de sa gestion de trésorier pour l'exer- d.,..^^°P?*j8j9 
cice 4869. Ce rapport n'a pu être livré plus tôt, vu que la maison Levrault i, J.'J^^V'membre. 
n'a remis ses notes que depuis peu de temps. 

Compté de 1869. 



RECETTES. 

Recettes ordinaires. 
Chap. p. Intérêts de capitaux. 

(Crédit du budget : 200 fr.) 

Intérêts des fonds déposés à la trésorerie générale . . . 370^75*^ 
Chap. II. Cotisations des sociétaires, 

(Crédit du budget: 4,700 fr.) 

Sociétaires du département du Bas-Rhin, du départe- 

A reporter 370 75 



— 16 — 

Report 370*^75^ 

ment du Haut-Rhin, de Paris et autres villes de 
France et de l'étranger : 471, à 40 fr. par sociétaire, 

soit 4,740 » 

Quittances détachées du registre à souche .... 488 

A déduire : 
Retour pour décès et démissions 47 

Reste 474 

Chap. III. SiibvenHans. 

(Crédit du budget: 1^900 fr.) 

Subvention du ministère de l'instruction pu- 
blique 500^ 

Subvention du département du Bas-Rhin 4,000 

— du département du Haut-Rhin .... 500 

2,000 » 
Chap. IV. Recettes diverses, 

(Crédit du budget : 100 fr.) 

Produit de la vente du Bulletin ?.. 424 70 

Total des recettes ordinaires . . . 7,202 45 

Recettes extraordinaires. 
Reliquat actif du compte de 4 868 8,952 45 

Récapitulation. 

Recettes ordinaires ' . 7,202 45 

Recettes extraordinaires 8,952 45 

Total général des recettes 46,454 60 

DÉPENSES. 

Dépenses ordinaires. 
Chap. P'. Frais de bureau et d'administration. 

(Crédit du budget : 1,650 fr.) 

$ 4. Location et entrelien du local des séances. 

(Crédit du budget : 450 fr.) 

A. Loyer {à reporter) 350^ >^ 



— 17 — 

Report 350^ »^ 

B. Assurance contre Tincendie du mobilier 

elde la bibliothèque: prime pour 1869. 9 10 

C. Balayage 40 » 

D. Nettoyage de deux lampes modérateurs 3 t 

Fourniture de casiers en carton 18 10 

Fourniture de tables en bois de chêne, 

de quatre tablettes dans une armoire, 
de doubles fonds dans des tiroirs et 
réparation d'une vitrine 159 75 

Fourniture de deux grandes serrures et 
de quatre petites serrures 32 » 

Vitrine de rencontre 13 25 



625^20^ 
S 2. Frais d'administration. 

(Crédit du budget : 475 fr.) 

A. Indemnité au commis du président . . . 200 » 

B. — au commis du trésorier . . . 100 » 

C. — au commis du secrétaire du 

comité du Haut-Rhin 70 » 

Gratification au concierge de la préfec- 
ture du Haut-Rhin 30 ) 

D. Gratification aux garçons de bureau de 

la préfecture du Bas-Rhin 45 > 

445 » 
$ 3. Frais de bureau. 

(Crédit du budget : 525 fr.) 

A. Fourniture de billets de convocation et 

autograpbie des procès-verbaux ... 81 » 

B. Reliure de livres de la bibliothèque de 

la Société 72 75 

C. AfTrancbissement du Bulletin, en France: 

1" livraison de 1869 80 » 

2^ — — P. M.* 

Affranchissement des convocations. . . 74 80 

A reporter 308 55 4,070 20 

1. Le payement n'a pu être effectué avant la reddition du compte. — La dépense figu- 
rera au compte de 1870. 

n« s^KiB. — T. vm. -^ (P.-v.) 2 



- 18 — 

Report 308^55^ 1,07040^ 

Affranchissement fait par le président 

de la Société 14 90 

Affranchissemept fait par le sous-comité 

du Haut-Rhin 3 80 

D. Frais de mandats de poste 1 30 



S 4. Frais de perception. 

(Crédit du budget : 100 fr.) 

A. Encaissement des quittances à Strasbourg 60 > 

B. — des quittances dans le Haut- 
Rhin 40 > 

C. Timbres-poste pour affranchissement de 

quittances à divers et de la corres- 
pondance 15 > 

Chai^ement des quittances envoyées 
au trésorier général du Haut-Rhin 
et aux receveurs particuliers du Bas- 
Rhin 4 40 

Timbre des mandats de subvention du 
ministère et des départements du 
Haut-Rhin et du Bas-Rhin 1 50 

Frais d'encaissement du mandat du 
Haut-Rhin 1 t 



S 5. Frais de déplacement 

(Crédit da budget : 100 fr.) 

Né€mi. 



328 45 



131 90 



Total 1,530 55 



Chap. il Fouilles, recherches, travaux de conservation. 

(Crédit du budget : 2,500 fr.) 

5 1. Fouilles, recherches, etc. 

(Crédit du budget : 1,000 fr.) 

Néant. 
5 3. Gratifications pour don et transport d'objets antiques. 

(Crédit du budget : iOO fr.) 

Néant. 



> 



— 19 — 
$ â. Travaux de conservation ou de restauration. 

(Crédit du budget: 1,400 fr.) 

A. Concours aux travaux de conservation dans 

l'enceinte du château de Landsperg {V^ an- 
nuité sur les trois, chacune de 500 fr.) . . 500^ ï>® 

B. Menues réparations faites au château de Fie- 

ckenstein 3 » 

Total 503 

Chap. m. Publication du Bulletin de la Société (impression 
et planches). 

(Crédit du budget: 2,500 fr.) 

Note de veuve Berger-Levrault, t. VII, V^ livr. 891^45^ 
— — t. VII, 2« livr. . 978 95 

Total 1,870 40 

Chap. IV. Dépenses diverses et imprévues. 

(Crédit du budget : 200 fr.) 

Gravure des médailles décernées à M. Rodé , garde 
forestier au Rothlaeublé, et à M. Decheppe, con- 
ducteur des ponts et chaussées à Strasbourg. . . . 10^55^ 

Achat d'une médaille à l'effigie de Néron 25 > 

Frais de garde des fouilles de Mackwiller 20 » 

Transfèrement et installation de la collection Decheppe. 8 70 

Une carte murale du Haut et Bas-Rhin par Weissandt. 9 » 

Total 73^25^ 

Dépenses extraordinaires. 

Placement de fonds. 

Acquisition faite, le 28 février 1870, de 22 obli- 
gations des chemins de fer de l'Est, 3 p. 100, 
au cours de 343 fr. l'une 7,546^ »« 

Commission, port et frais de transfert à 1 fr. 85 c. 
par obligation 40 70 

7,586^70^ 
La Compagnie a délivré pour ces 22 obligations 

un certificat nominatif au nom de la Société, por- 
tant le n** 66,753 et le n^ 581 de mutation. 

Total 7,586 70 



e«L» — 



RÊCàPlTULATIOS. 



Riz^.-:^ crdl'-^jÀrts* 






— IL ÛL5^ î.ns ies ^xlr'^îres- - - - i,7lJ > 
ni- Sj.!:re::'J:i.5 £/♦•_' > 

— IV. F:r:£::r5 ilrfrses i£l 7i) 



r ,•. 



T ' l^^iS^ 

Rf'J^: *:i: Ju ccz:;:e Je ISv? 8,Vô2 15 



T:u: ^:-èra! des re«::rs !6.!.>l t-> 



c:'>trriu:D 3»'o > 

— n. P-LiLr'iLrik eu Ei^eùn de li S:- 

cviiè !,S7«> V} 



T.uî i'VT'^j' 



T::il ^ècèril ieî Cr;:«ec;>e$ ll-c^!»5 V*J 



T.i^:'â%ii< fcM^i^fô^ 

lejaases !l^^ ^3 






21 — 

C 



Ponds déposés à la trésorerie générale 4,543^05 

Espèces en caisse 57 65 



Total pareil 4,600 70 

A njouler à l'avoir de la Société: 

Prix d'acquisition de 22 obligations des chemins de fer de 
l'Est, 3 p. 100 7,586 70 

12,187 40 

Le présent compte soumis à la vérification du comité par le trésorier 

soussigné. 

Strasbourg, le là juin 1870. 

Signé: Ernest Lehr. 

Vérifié et approuvé par le comité en sa séance du 13 juin 1870. 

Le Président, 
Signé : Louis Spach. 
La séance est levée à 4 heures. 



Séance géDèrale de Golmar du 6 juillet 1870. 

Présidence de M. Isidore SALLES, préfet, président honoraire. 



Ld séance est ouverte à 2 heures, à l'hôtel de la préfecture. Vingt-cinq 
membr'es assistent à la réunion. Au bureau siègent MM. Spach » président; 
Gérard , président du comité de Colraar; Hamberger, Ignace Chauffour, 
'^eisclihauer, Ingold, Hartmann, Huot et labbé Slraub, secrétaire. 

''- le Préfet ouvre la séance par une allocution vivement sentie, dont Allocation 

nnil o 1 1 I **•* Préfet da Haut- 

""«S xie pouvons donner que la substance : Rhin, préiidem 

- 1k« honoraire. 

^ Messieurs, une tournée administrative dans votre admirable départe- 

^^^t suiBt pour donner une haute idée de votre culte pour le passé et 

^ ^otre patriotisme. Si le voyageur est surpris à la vue de tant de ruines 

® ^Ovite époque, nous avons l'orgueil de dire que nous appartenons à 

^^ génération plus soucieuse de ses gloires artistiques et de la conser- 

^^^n des monuments qui appartiennent à l'histoire que n'ont été nos 

^Vanciers, et nous avons le droit d'espérer que nous léguerons à nos 

^^^Dis un héritage plus intact. J'en ai des garanties dans la personne des 

^^nibres qui composent le bureau de la Société. » 



— 22 — 

Ici M. le Préfet rappelle avec une délicatesse exquise les travaux histo- 
riques et les «ervices rendus à Tarchéologie alsacienne par M. Louis Spach, 
prcsideirt de la Société^ par M. le baron de Schauenburg, par M. le colonel 
de Morlet, par M. Huot, par M. Ignace Chauffour, etc. Il termine sa bril- 
lante improvisation en déclarant que le Haut-Rhin acceptera toujours sa 
part d'action et de patriotiques sacrifices dans Toeuvre commune de la 
conservation de nos monuments historiques d'Alsace, et qu'il s'estimera 
heureux de prêter son concours administratif à la Société. 
M. Spach répond à M. le Préfet en ces termes : 
deM^r^h *^^ commence par remercier notre président honoraire d'avoir con- 
préaidcDt. ggj^ij j jjQyg accorder quelques heures. Le champ scientifique cultivé par 
nous est si loin du vaste et productif terrain qu'embrasse le regard du 
premier fonctionnaire départemental; ce champ écarté a si peu d'utilité 
pratique que nous devons toute espèce de reconnaissance au magistrat 
qui veut bien nous donner ce témoignage d'intérêt dès les premiers temps 
de son arrivée en Alsace. Moi suflout, qui^ à raison de mon âge, ne puis 
guère espérer d'avoir souvent encore Thonneur de siéger ici, je dois me 
hâter de lui exprimer, au nom de mes confrères, combien nous sommes 
touchés de sa condescendance. 

<LDans nos réunions semestrielles, j'ai toujours pensé que l'un des pre- 
miers devoirs à remplir, c'était de rendre justice à ceux des absents qui 
ne peuvent plus avoir l'esprit de retour. Les décès de nos confrères 
actifs sont toujours prématurés pour nous. Ainsi nous avons pefdu, dans 
le courant de l'hiver dernier, M. le curé Siffer, de Weyersheim, qui a 
fait partie de notre comité dès les premières années de notre constitu- 
tion, et qui n'a cessé de venir en aide à notre Bulletin, en décrivant 
les monuments romains de Niederbronn, Oberbronn et Merizwiller. 
M. SiOer était autodidacte dans toute la force du terme; c'est dans la 
solitude des paroisses rurales successivement desservies par lui qu'il a 
étudié répigraphie, les sépultures gallo-romaines, les vases, les ustensiles, 
les armes antiques. Quelquefois il lui arrivait de s'égarer dans les hypo- 
thèses; les archéologues les plus savants se trouvent placés sur cette 
pente, et y glissent plus d'une fois. Le modeste curé de Weyersheim 
aurait refusé l'épithète d'érudit, si on avait fait mine de la joindre à son 
nom. En attendant, il a laissé dans les pages de notre Recueil des traces 
trop fréquentes, pour que nous, nous puissions l'oublier. 

c Je n'ai pas le droit de parler de l'ecclésiastique; mais je sais qu'il laisse 
aussi dans le cœur de ses paroissiens des souvenirs qui rejettent dans 
l'ombre ses travaux d'antiquaire; car c'est à titre de délassement mon- 



-- 23 — 

dain que, dans ses heures de loisir, il se permellait des excursions sur 
le territoire de la mythologie et de Tart païen. 

cUne seule fois^ il m'a été donné de le visiter dans son presbytère de 
Weyersheim; on y respirait le calme avant-coureur de Téternelle paix. 
Je voudrais avoir eu le rare bonheur de vivre comme lui, et la force de 
remplir mes devoirs restreints , comme lui a rempli son ministère spi- 
rituel. 

cYos procès-verbaux m'ont appris que vous avez remplacé, dans votre 
comité, feu M. le curé Meyer par M. le professeur Hanauer. Il m'appar- 
tient moins qu'à personne de vous entretenir du mérite de feu M. le curé 
de Colmar; j'ai à peine eu l'honneur de l'entrevoir de son vivant; mais 
je sais par le bruit public et par mon vénérable ami, M. le baron de 
Schauenburg, quelle place M. Meyer occupait dans le cœur reconnaissant 
de ses paroissiens, et je connais les importants embellissements que lui 
doit l'église de Saint-Martin. Quant à son successeur au sein de votre 
comité, j'ai dans une autre occasion analysé et relevé le côté sérieux de 
ses études monographiques, objets d une vive polémique en dehors de 
l'enceinte de nos comités. Je dois m'abstenir maintenant de tout éloge et 
de toute critique. On ne s'attaque évidemment ainsi qu'aux forts. Les 
autres adjonctions préalables que vous avez faites, ont pareillement toute 
notre approbation. 

cPlus d'une fois j'ai pris la liberté de vous entretenir, avec un senti- 
ment pénible, de l'état provisoire de notre petit musée archéologique à 
Strasbourg; nous resterons dans ce provisoire, aussi longtemps que nos 
fonds et la position exceptionnelle du chef-lieu du Bas-Rhin comme forte- 
resse ne nous laisseront pas plus de latitude. En attendant, nous conti- 
nuons à recueillir avec reconnaissance les dons que des membres géné- 
reux, et même des personnes étrangères à notre comité ou à la Société, 
veulent bien nous offrir. 

«Ici je commence par signaler une découverte, toute récente^ faite dans 
le groupe de montagnes voisines du plateau de Sainte -Odile. Dans le 
cours du printemps dernier, M. Jadelot, garde général des forêts à 
Obemai, a suivi dans la vallée de la Magel, le tracé d'une voie en partie 
dallée, qu'il suppose être une voie romaine; cette voie conduit du fond 
du vallon vers les hauteurs du Purpurkopf. Il a bien voulu demander 
notre concours dans le but de constater l'importance de sa découverte; 
l'un de nos confrères, M. Louis Levrault, s'est rendu avec lui dans ces 
lieux écartés de toute habitation; il a tout récemment fait une seconde 
descente sur les lieux, et, autant que le permettent la végétation et l'humus 



•or les hanteon 
da Purpnrkopf. 



- 24 — 

qui cachent cette ligne de communication, il a pu s'assurer de la réalité 
de la chose. Voici en quels termes il rend compte de sa visite : 
voieromaiD« c MoHsieur Ic Présidcut, vous avez bien voulu me demander des rcn- 

condauant 

€seignements sur une voie pavée, récemment signalée aux environs de 
cGrendelbrucb, dans la partie de nos montagnes comprise entre la vallée 
c de la Magel et celle du KlingeVillial. 

€ C'est, comme vous savez, à peu de distance de cette voie encore hypo* 
€thétique, que les travaux d'une nouvelle route forestière ont fourni à 
€ M. Jadelot, garde général des forêts, l'occasion de découvrir un grand 
c nombre de monnaies impériales romaines, dont il a donné communica- 
t tion au comité dans sa séance du 13 juin. 

cLa voie, ou plutôt le tronçon de voie dont il s'agit, se laisse suivre 
csur une longueur de plus de trois kilomètres, entre le Purpurschlass et 
€ le Teuffelseck ou Teuffelsgebirge. 

c Ces deux noms de Piirpurschloss et de Teuffelseck (château de pourpre, 
tau coin du diable) feraient déjà par eux-mêmes songer à des vestiges 
( d'une antiquité reculée, romaine peut-être, sur la rive droite de la Hagel. 
c Le dernier de ces noms appartient à un très-bizarre amoncellement ou 
c écroulement de grands quartiers de roche formant saillie à l'angle du 
c vallon de la Magel, au-dessus du point où une partie du cours d'eau se 
c détache et se dirige vers Laubenbeim, annexe de MoUkirch. 

c Lorsqu'on part de ce point et lorsque, laissant à sa droite la route 
«de Grendelbruch , on remonte presque parallèlement à cette route un 
c ravin très-escarpé, on ne tarde pas à rencontrer, sur l'un des versants 
«de ce ravin, un chemin fort encaissé, obstrué de grandes pierres ayant 
< plus ou moins la forme de polygones irréguliers. Ce chemin affecte de 
« suivre autant que possible la ligne droite, et s'il en dévie parfois à cause 
«de la sinuosité du ravin, c'est pour la retrouver bientôt après, en se 
« tenant toujours à une certaine hauteur au-dessus du fond. 

«Au premier aspect, ce chemin ressemble à d'autres, non moins en- 
« caisses et obstrués de pierres, qui sillonnent le massif de montagnes 
«entre le cours de la Magel et celui de l'Ehn, mais il s'en distingue par sa 
«direction régulière et sur un de ses points de parcours par sa largeur 
€ d'environ trois mètres, largeur que l'on mesure d'ordinaire dans les voies 
«romaines d'ordre inférieur ou secondaire, dans les voies d'embranché- 
« ment (diveriicula) qui servaient à reUer des postes de garde ou d'obser- 
« vation à une voie principale. 

« A cet endroit, notre chemin offre en outre des traces de pavé sérieuse* 
«ment caractérisées. Ce ne sont pas des cubes réguliers, mais des blocs 



— 25 - 

c d'inégale grandeur, disjoints par le travail des siècles, mais assez rap- 
c proches pour rappeler le dorsum summum ou la summa crusta des voies 
«romaines. 

«Quant aux couches inférieures, je n'ai pu ra'assurer de leur existence, 
let d'ailleurs, dans les monlngnes, il élait rare qu'on y eût recours, le 
istalumcn et le rudus n'ayant pas de raison d'être là où le sol rocheux 
«pouvait tenir lieu d'empierrement, et le nucleics pouvant être facilement 
«remplacé par une simple couche de calcaire désagrégé, de craie, ou 
«même de sable. 

c En cherchant avec H. Jadelot des traces de cette avant-dernière couche, 
«nous avons trouvé, sous un des blocs les mieux équarris, une terre très- 
«friable, pouvant provenir d'un mélange de chaux et de tuiles pulvérisées. 

€ L'existence de cette voie s'expliquerait comme communication entre 
(la voie de la Brusche et un poste militaire établi au Purpurschloss. 

« Le Purpurschloss est un de nos monuments les plus curieux ou les 
«plus énigmaliques. SchweighaBuser n'en parle que fort incidemment, et 
«il parait disposé à lui assigner soit une origine druidique, soit, suivant 
«son expression, une origine germanique. C'est un mont isolé, ayant à 
«l'est le Falckenberg, et presque vis-à-vis de lui le Guirbaden, dont il est 
«séparé par la Magel. En abordant le Purpurschloss on trouve déjà à sa 
«base de longs entassements de pierres qui pourraient avoir été la conti- 
«nualion de la voie; mais ensuite le chemin, très-encaissé et très-pier- 
«reux qui s'élève en conlournant la montagne, décrit des courbes peu en 
«rapport avec ce que Ton sait du goût des ingénieurs romains pour la 
« ligne droite. Un peu avant d'arriver au sommet vous rencontrez une en- 
c ceinte qui ne ressemble en rien à. l'enceinte de la montagne de Sainte- 
c Odile, mais qui a plus d'un point d'analogie avec les murs du Tànnichel 
cet du Franckenburg. Comme ces derniers, elle est formée de quartiers 
« de rocs et de pierres sans appareil régulier, et, comme eux, elle coupe la 
«montagne pour se relier à son escarpement le plus à pic. 

«Tout en haut et dans cette enceinte, une sorte de réduit, formé aussi 
«de blocs mal appareillés, pourrait être le reste d'une tour. Près de là il y 
«a une citerne ou un puits, que Ton a récemment déblayé par les soins 
«de M. Jadelot, mais qui n'a point donné la profondeur que l'on était en 
«droit d'attendre de l'élévation de son orifice. L'ensemble ne fait pas 
«d'abord l'impression d'avoir une origine romaine, surtout lorsqu'on se 
«rappelle que tout près de là, de l'autre côté de la vallée, les pierres 
«d'assise du château féodal de Guirbaden gardent Tempreinte plus gran- 
« diose de la main du peuple-roi. 



— 26 — 

€ Toutefois un burgus ou un spécula auraient pu avoir leur raison 
<^ d'être sur ce mont escarpé, d'où Ton a vue au sud-est sur le Heiden- 
« kopf, au sud-ouest sur la partie la plus occidentale de la Bloss et du 
«irnur païen de Sainte -Odile, au nord sur un coin de la vallée de la 
« Brusche, à l'est enfin sur la plaine d'Alsace et sur Strasbourg. Et même 
« avant l'époque romaine ce sommet si bien orienté aurait pu parfaitement 

< servir pour les feux sacrés, qui devaient être aperçus des quatre points 

< cardinaux. 
«Ce qui donne à la route signalée par M. Jadelot une valeur et une 

« signification, c'est dans son voisinage immédiat la mise à jour d'un vrai 
c trésor, d'un amas de monnaies et de médailles romaines. Plus de quatre 
^ cents pièces semblaient enterrées ou plutôt disséminées, les unes presqu'à 
« fleur de terre, les autres à diverses profondeurs jusqu'à 0™,40 au-des- 

< sous du sol. M. Jadelot présume que ces monnaies auraient été enfouies 
«au pied d'un arbre; que cet arbre aura été violemment renversé; le 
« trésor, soulevé par les racines, se serait ainsi trouvé répandu, et l'humus 
«de i5 à 16 siècles se serait accumulé lentement sur ces témoins de la 
«décadence de l'empire romain.... Les pièces, qui pour la plupart sont 
«d'une belle conservation, et quelques-unes d'une grande rareté, appar- 
( tiennent aux règnes éphémères de Gordien, de Philippe, des trente 
«tyrans. M. Jadelot a promis de choisir dans son trésor les doubles, et 
ff d'en doter notre collection naissante. Nous lui savons un gré infini de sa 

< généreuse intention.» 
l!"!'!!.** •^"^ '® plateau du Breilkopf, dans la forêt domaniale du Greifenstein, 

M. de Sainte-Fare, sous-inspecteur des forêts, a trouvé le 9 mai dernier 
une belle urne cinéraire; il en a fait pour notre Bulletin un dessin 
très-^xact; l'objet même a été déposé par lui au musée de Saverne. 

«Nous avons recueilli des mains de M. Heimburger fils, avocat, deux 
anneaux en serpentine et une lame en silex; ce dernier objet appartient à 
l'âge antéhistorique. C'est à l'entrée de Schiltigheim qu'a été faite cette 
découverte, dans la propriété même du donateur. 

« Je ne dois point oublier une jolie statuette en marbre, du second siècle 
de notre ère; c'est un don de M. Greiner, de Strasbourg. 

«Vous vous joindrez a nous, Messieurs, pour remercier les donateurs, 
quoique vous ne profitiez point directement de leur libéralité, tout comme 
nous vous félicitons lorsque votre beau musée d'Unterlindcn fait des 
acquisitions nouvelles. 

« M. le président de la Société de numismatique et d'archéologie française 
a réclamé récemment l'intervention de notre comité, pour la conservation 



la Société. 



— 27 — 

des Arènes, découvertes dans le tracé du boulevard Mongeà Paris. Je n'ai 
point cru devoir me refuser à cet appel, et j'ai recueilli à la hâte quelques 
signatures de divers membres du comité. C'était un devoir de confraternité 
à remplir; nous ne pouvions devenir infidèles au titre même de notre 
Société. Vous me permettrez toutefois de dire que j'ai fait cette démarche 
sans une foi bien vive dans sa réussite. Les intérêts en présence sont 
(l*une telle gravité, les arguments à faire valoir pour ou contre la 
conservation des Arènes se tiennent si bien la balance, qu'il y avait tout 
lieu de craindre qu'on n'enfouit de nouveau le tracé de l'ancien plan et 
les débris des murs momentanément mis à jour. 

cNous avons près de nous, sur les confins des deux départements, un 
monument qui pour toute l'Alsace offre un intérêt bien plus considérable 
que les Arènes de Paris. Je n'aborde ce sujet qu'avec une certaine hésita- 
tion, car je sais que je blesserai quelques susceptibilités, mais c'est un 
devoir impérieux que je remplis. 

cNous devions croire que l'acquisition de Hohkœnigsbourg, une fois ^tîJ2°.bÔar°^" 
faite par la ville de Schlestadt, mettrait cette ruine historique à l'abri de 
toute dégradation ultérieure, que les mesures les plus efficaces seraient 
adoptées pour continuer, pour consolider l'œuvre de notre Société; car, 
vous ne l'avez point oublié. Messieurs, nous avons pendant une série 
d'années dépensé des sommes assez considérables pour soutenir plusieurs 
parties du vieux château fort. Eh bien I le résultat n'a pas tout à fait 
répondu a notre attente. Les réparations urgentes sont négligées, faute 
de ressources. Tout récemment l'un de nos sociétaires les plus zélés, 
M. Dietsch, de Sainte-Marie-aux-Mines, a eu l'idée d'ouvrir, pour l'entre- 
tien du château, une liste de souscription qui aurait été déposée chez le 
garde forestier, et présentée à tout visiteur. A cet effet il désirait avoir 
l'attache officielle de notre Société, c'est-à-dire, un registre muni de 
notre sceau, et relatant, dans une espèce d'avant-propos historique, les 
phases diverses du château et le motif de l'appel que nous faisons à la 
générosité des visiteurs. Tout en rendant justice aux excellentes inten- 
tions de M. Dietsch, nous nous sommes refusés à son désir. Vous devinez, 
sans que j'insiste davantage, combien une pareille quête officielle eût 
été contraire à l'attitude gardée jusqu'ici par notre Société. 

«Je touche à la partie littéraire de notre sphère d'action. Le Diction- J^l''^^^^^:^^^ 
nairedes illustrations alsatiques qui a été confié à la direction de M. Sloffel, 
a subi des retards, indépendants de la volonté de ce membre d'ailleurs si 
actif. Pour rester fidèles aux instructions de M. Engel-Dollfus qui a donné 
la première impulsion à ce projet, et d'après le désir manifesté par 



— 28 - 

M. Stofiel lui-même, vous avez nommé une commission de sept membres , 
dont la plupart font partie de votre comité; seulement ma vieille expé- 
rience m'a appris que les commissions fonctionnent moins vite que les 
personnalités isolées; j'espère que Ton me donnera un prochain démenti. 
Pour ma part, je me suis bâté, dès l'origine, de remplir mes engagements 
vis-à-vis de M. Sloiïel, en lui transmettant, il y a neuf mois déjà, une 
soixantaine de biographies plus ou moins étendues. 

eLa publication de notre Bulletin a, de même, été fort retardée. La 
faute en est au photographe chargé de reproduire un dessin de la Burg 
des Hohenstauflen à Haguenau. Absent de Strasbourg pendant assez 
longtemps, l'artiste n'a pu remplir à temps sa promesse. Vous avez dû 
recevoir ces jours-ci la nouvelle livraison, 
oircru"cT?Inte * ^®^^ d'cutrc VOUS, Mcssicurs, qui s'occupent spécialement de l'histoire 
par M. LebmMn. j^ j^ valléc rhéuanc , sont familiarisés avec le nom de M. Lehmann, 
pasteur à Nussdorf, dans le Palatinat, auteur de monographies austères, 
composées uniquement à l'aide de documents originaux sur le comté de 
Hanau-Lichtenberg, sur celui de Sponheim, sur les châteaux du Palatinat, 
la ville de Landau, etc., etc. M. Lehmann m'a fait savoir qu'il avait re- 
cueilli un millier de titres, en allemand et en latin, quelques-uns origi- 
naux, la plupart scrupuleusement copiés par lui dans les archives de 
Darmstadt, de Carisruhe et dans d'autres dépôts. Ces titres intéressants 
pour la basse Alsace, la Lorraine, etc., si on les imprimait, formeraient 
la suite de YAlsace diplomatique de Schœpflin. Il m'a été très-pénible 
d'opposer à ce savant éminent une fin de non-recevoir; à la suite de 
notre désappointement pour la publication des Chroniques alsaciennes, 
il eût été parfaitement inutile de recourir à la voie de la souscription. 
M. Lehmann a insisté, non pas pour faire imprimer, mais pour céder ces 
documents à un prix qui ne serait nullement en rapport avec son vaste 
labeur; il me demande si l'un de nos départements, si l'une de nos villes 
d'Alsace n'aurait point la bonne volonté de faire cette acquisition. Sur ce 
terrain, il y aurait peut-être quelque chose à faire; j'ai examiné l'in- 
ventaire excellent de ces titres dressé par H. Lehmann, et je pense que 
le sacrifice d'argent serait largement compensé par la valeur réelle des 
documents. 

cNous continuons à recevoir fréquemment des envois de livrestcn retour 
et en échange de notre Bulletin. La transmission la plus originale qui 
nous a été faite récemment, sans que nous l'ayons provoquée par une cor- 
respondance préalable, consiste dans une saga de l'ancienne littérature 
noi*v^égi^ne sur saint Thomas, archevêque de Cantorbury. Dans sa triple 



— 29 — 

rédaction y cette saga doit remonter à la fin du treizième siècle et au 
quatorzième siècle; elle a été en majeure partie empruntée à une vie du 
saiat^ écrite en latin *. La publication a été faite par un savant norwégien , 
M. le professeur Unger sous les auspices de TUiiiversité de Christiania. C'est 
à titre de curiosité littéraire que je me suis permis de parler de cette gra* 
cieusetéy qui est due peut-être à l'un de nos compatriotes, M. Hepp, 
consul général de France à Christiania. 

f Déjà trop longtemps. Messieurs, j'ai abusé de votre attention; comme 
toujours il ne me reste qu'à me recommander à une indulgence dont je 
reçois depuis dix ans, au milieu de vous , des témoignages répétés et 
qui me deviennent plus précieux d'année en année, en raison de mon âge. 
Je ne veux point me répéter les cruelles maximes que La Roche-Foucauld 
émet à l'endroit des vieillards; mais sans aller aussi loin que le grand 
misanthrope, je sais parfaitement ce que le déclin des forces amène de 
mésaventures; et je dois être satisfait si la Société, en m'admettant tel 
que je suis aujourd'hui , récompense ainsi mon passé. » 

M. le Préfet demande à M. Spach des renseignements sur le Meizgerthurm ^ Meii^rthurm 
qui se trouve à l'entrée de la ville haute de Ribcauvillé, et dont l'existence 
plusieurs fois compromise parait de nouveau menacée. M. Spach fait valoir 
l'intérêt monumental du beffroi de Ribeauvillé, qui se trouve dans un 
désolant état de dégradation et qu'il serait important non-seulement de 
maintenir, mais de restaurer, comme imposant souvenir d'une époque 
où nos petites villes d'Alsace avaient un rôle marqué dans l'histoire de la 
province. Plusieurs membres prennent part à la discussion et plaident le 
maintien de ces tours que nos municipalités font disparaître avec trop- 
d'empressement, et qui donnent à nos petites villes un certain cachet de 
grandeur. M. Ringeisen parle à cette occasion delà fausse porte de Schlestadt, 
si remarquable non- seulement par son imposante architecture, mais encore 
par les peintures d'une chapelle qui se trouve au premier étage et par 
des travaux de serrurerie d'une grande perfection; heureusement la con- 
servation de cette tour est assurée. M. Mossmann rappelle le beffroi de 
Spire, M. Ingold une tour isolée, conservée à Bâle, lors des derniers tra- 
vaux de nivellement. 

L'assemblée vote unanimement la conservation du Meizgerthurm de 
Ribeauvillé et prie M. le Préfet d'intervenir pour en assurer le maintien. 

M. l'architecte Hartmann donne lecture du rapport suivant: ^^ MÎ'êîrtmMn 

€ Les travaux d'accès et de déblaiement au vieux château de Kaysersberg d^iflTjMMl^'rf ^ 



1. Viia saneU Thomœ, appelée Quadrilo^us ou Bistoria quadripartita. 



— 30 — 

ont été commencés en 1865 sous la direction du soussigné, d'après un 
vote de la Société qui a ouvert dans ce but un crédit de 500 fr. 

cils sont aujourd'hui terminés et voici les résultats obtenus : 

c 1 ° Le sentier étroit et obstrué qui conduisait au château depuis l'en- 
trée de la ville, a été rendu très-praticable sur un parcours de plus de 
1 kilomètre, aussi bien à travers les vignes que dans la partie supérieure, 
où il a fallu tailler des marches dans le rocher. 

« 2® L'enceinte du château qui formait un clos attenant à la vigne de 
M. Rieff, a été ouverte par le percement d'une ancienne poterne vers Test, 
devant laquelle il a fallu élever un remblai de 3 mètres sur une partie 
des fossés extérieurs et le soutenir par un mur en pierres sèches. C'est 
en creusant dans ces fossés extérieurs que Ton a trouvé des ossements 
humains et un certain nombre de fers de flèches. 

c3^ L'intérieur du château, pour toute la partie qui s'étend au pied de 
la grosse tour, a été cédé à la Société par M. RieiT, ancien premier pré- 
sident de la cour impériale de Colmar, aujourd'hui conseiller à la Cour 
de cassation. C'est un espace d'environ 20 mètres sur 25, converti au- 
jourd'hui en une terrasse bien nivelée d'où la vue plonge sur le centre 
de la ville. M. RiefT a demandé seulement que l'on fermât par une palis- 
sade le restant de sa vigne, avec une porte dont il aurait la clef. Cette 
demande très-juste a été accueillie par la Société, et la ville de Kaysers- 
berg a fait elle-même les frais de cette clôture. 

c4° La grosse tour ronde ou donjon de 25 mètres de hauteur était un 
sujet de curiosité, car on n'y avait jamais pu pénétrer. Une brèche pour 
passage d'homme y a été faite au pied de la tour, on peut aujourd'hui 
voir une épaisseur de mur de 4'",65, dur comme le roc, tandis que le 
diamètre intérieur n'est que de 2™,20. La ville de Kaysersberg se propose 
de placer à ses frais, dans cette tour, un escalier circulaire en bois pour 
permettre de monter jusqu'au sommet. Elle demande à cet effet l'auto- 
risation de la Société. Cette œuvre ne dégradant en rien l'état actuel^ je 
n'y vois qu'un avantage pour le public, celui de pouvoir se rendre compte 
de la construction intérieure d'un donjon du douzième siècle, depuis la 
base jusqu'au sommet. 

(5^ A l'intérieur encore, un accès a été ménagé par un mur de soutène- 
ment de 2 mètres de hauteur, en pierres sèches, jusqu'à une ancienne 
fenêtre du château, d'où la vue se porte à l'est sur l'entrée de la ville et 
la riche plaine d'Alsace. 

c 6^ Enfin pour compléter les moyens d'arrivée au château, qui sera cer- 
tainement un but de promenade pour bien des touristes, on a, dans les 



— 81 — 

derniers mois, ouverl un chemin très-pittoresque et plus court que le 
premier, partant de l'intérieur de la ville et montant par les rochers le 
long des enceintes et constructions extérieures du côté de Touest. 

cOn pourra ainsi suivre à l'aller et au retour des chemins différents. 
Trois poteaux indicateurs en chône et une inscription, placée sur une 
maison même de Kaysersberg, permettront à tout étranger de se diriger 
sûrement vers ces intéressants débris du moyen âge. 

iLa dépense totale de tous ces travaux s'est élevée de 1865 à 1867, 
suivant mémoires, à 374^90^ 

En 1869 152 79 

Ensemble . 527 69 

(L'excédant de 27 fr. 69 c. sera pris à sa charge par la ville, qui a déjà 
fait les frais de la clôture, d'environ 200 fr., et se propose encore de 
faire construire l'escalier intérieur, qui pourra coûter 800 fr. 

cLa Société n'aura plus, en tout cas, rien à payer pour le château de 
Kaysersberg, dont les travaux, en ce qui la concerne, sont aujourd'hui 
entièrement achevés et exécutés d'une manière très-satisfaisante. 

« Je ne puis rien dire cette année des ruines de l'église d'Alspach, ni Ruii«^ de légute 

' ^ *■ ' d'Alspach; 

des tours de l'ancienne enceinte de Tûrckheim. ioop«d«T(irckh.im. 

« Pour les premières, la Société s'est réservé de traiter directement avec 
le propriétaire, M. Barthélémy. Pour les autres, M. l'architecte Schelbaum, 
qui a été conduit sur les lieux, a sans doute fourni quelque projet dont 
je n'ai point connaissance. 
«Maïs j'ai l'honneur d'appeler l'attention de MM. les membres de «^oîn^'dertbbty. 

I _, " * * de Merbach. 

^a Société sur les restes de l'abbaye de Marbach, qui viennent d'être 
vendus par M. Ziegler fils à M. Schiffmann, d'Ingersheim. M. Ziegler a 
témoîg-né, depuis les cinq ou six ans qu'il est propriétaire de Marbach, 
^^ grand intérêt pour la conservation des débris encore épars sur le 
sol et a fait plusieurs dons au musée de Colmar. Il a même, je crois, 
réservé au profit de ce musée, dans la vente qu'il a faite, un assez grand 
nombre de pierres tumulaires, servant de dalles de couverture d'un 
aqueduc, à la condition que d'autres dalles seraient fournies en lieu et 
place. Il est à espérer que le nouveau propriétaire montrera le même 

a 

soin pour les restes de l'abbaye, mais il serait utile d'entrer dès à pré- 
sent en relations avec lui, afin de s'assurer que tout ce qui a pu échapper 
i Vacte de vandalisme de 1822 continuera à être conservé sur les lieux, 
sous la protection si active et si éclairée de la Société des monuments 
historiques d'Alsace. 
«Colmar, le 6 juillet 1870. t Signé : Hartmann. » 



— 32 — 
Documents offeru ]|f, Spach appelIc rstlention sur une collection considérable de docu- 

par H. Lchmann ' ■ ■ 

•u prix de 500 fr. |Qents relatifs à l'histoire d'Alsace et transcrits par M. le pasteur Lehmann, 
qui s'offre à les céder au prix de 500 fr. 

Une vive discussion, à laquelle prennent part M. Spach /M. Rodolphe 
Reuss et M. Chauffour, s'engage. M. le Préfet mel aux voix la question de 
savoir si les manuscrits doivent être achetés par la Société ou par la pré- 
fecture du Bas-Rhin, qui les joindrait au dépôt des archives. 

L'assemblée se prononce pour l'acquisition à faire par la Société à défaut 
de la préfecture du Bas-Rhin *. 
Monnaies romaines M. Straub dounc Iccturc du mémoirc suivant présenté par M. le pasteur 

données 

à la Société d'Horbourg. 

par M. le pasieor ^ 

dHorboorg. cMcssicurs, j'ai l'honneur d'offrir à la -Société pour la conservation 
des monuments historiques d'Alsace quatre monnaies romaines en cuivre. 

€ Trois de ces monnaies' ont été trouvées, par moi, dans les vignes 
dites SchlossTebeii. La quatrième m'a été remise l'un de ces jours passés. 

€ Cette dernière, parfaitement bien conservée, porte l'empreinte de 
l'empereur Constance II, f 361. Sur l'avers il y a la tête de l'empereur 
avec ces mots : D. N. CONSTANTIVS, P. F. AVG. Sur le revers il y a deux 
figures militaires, dont l'une, qui est debout, transperce l'autre, qui est 
renversée à ses pieds; l'exergue est illisible en partie, on y distingue 
cependant le mot REPARATIO (FEL. TEMP.?). 

€ Cette monnaie a été trouvée Thiver dernier par le sieur Obrecht, 
Michel, en même temps que de nombreux ossements humains. 

c Permettez-moi, Messieurs, d'entrer à ce sujet dans quelques détails. 

cAu centre du village d'Horbourg (ancien Argentovaria), il y avait 
autrefois une mare d'eau nommée Vrthlach (mare du jugement). Il y a 
quarante ans on y voyait encore une grande pierre, appelée Vrthelstein 
(pierre du jugement), près ou sur laquelle, d'après la tradition, les jugements 
ont été rendus et exécutés. 

c Quoique cet emplacement soit l'endroit le plus élevé de la commune, 
il y avait là constamment une eau stagnante assez profonde. Un voisin , 
Oberlin, Malhias, l'ayant acheté de la commune en 1832, se mit à y 
conduire, depuis ce temps, de nombreuses voitures de gravier pour 
l'exhausser. Ce n'e£»t que dans ces derniers temps qu'il parvint à le des- 
sécher complètement. 

1. Cette décision da 6 Juillet 1870 devra nècessairemeBt subir des modiflcatloDS, vu 
que, depuis lors, Tétat financier de la Société a été sensiblement réduit. 

2. I. CONSTÀNTINVS, AVG.; revers: autel. — 11. CONSTANTIVS, figure debout. — 
111. Plus grande, rien découvert. 



— 33 — 

cEn novembre 1869, le propriétaire de l'ancienne Urlhlach com- 
mença à y creuser la cave et les fondations d'une nouvelle maison. Déjà 
une cinquantaine de squelettes avaient été déterrés sur un espace de 10 
mètres de large et 11 mètres de long, lorsque le 8 décembre, étant arrivé 
à près de â mètres de profondeur, on découvrit du côté septentrional 
une tombe en pierres. 

c C'était une espèce de cercueil formé par des dalles non taillées. Sa 
longueur était marquée par deux dalles de chacun des deux côtés, me- 
surant ensemble 1",75. Il y avait en outre une dalle en travers du côté de 
la tête, et une autre aux pieds. Enfin deux dalles formaient le couvercle. 

' cCes pierres se trouvant disjointes, la terre avait pénétré et remplissait, 
toute noire, ce cercueil sans fond. 

c Cependant l'intérieur de la tombe, fouillé avec soin en ma présence, 
ne contenait, à notre grand désappointement, que le squelette trës-décom- 
posé d'un homme dont les pieds étaient dirigés vers l'ouest et la tête vers 
l'orient. 

<A son côté droit et en dehors des dalles, se trouvait un autre sque- 
lette humain; à sa gauche et également en dehors, se trouvaient des côtes 
bien plus grandes que celles d'un être humain. 

«Le personnage honoré de cette tombe d'une espèce particulière était 
sans doute un chef; on suppose qu'à sa droite reposait son domestique 
et qu'à sa gauche on avait enfoui son cheval. 

«Quant aux autres squelettes trouvés au même endroit, ils paraissent 
dater d'une époque moins reculée , car ils se trouvent bien mieux con- 
servés. 

« Le crâne de l'un de ces derniers était, sur le haut et vers le devant du 
côté gauche , fendu par un coup de hache ou de glaive. Ceci paraît con- 
firmer la supposition que ce sont des militaires qui ont été enterrés ici; 
en tout cas c'étaient des hommes de grande taille pour la plupart et 
jeunes, car ils portaient encore toutes les dents. 

< J'ai conservé plusieurs^de ces ossements humains, et je m'empresse, 
Messieurs, de les mettre à votre disposition en même temps que ces 
nionnaies. 

«le 5 juillet 1870. 

« Signé : E. A. HERRENSCHNEmsR, pasteur à Horbourg. > 

La parole est à M. Huot, qui communique à l'assemblée un chapitre Lecture de m. iiuoi 
mtéressant d'un travail sur la commanderie de Saint-Jean. denedeSaim-jeaD. 

Uf Steix. — T. vni. — (P.-V.) 3 



• -34- 

Dans ce mémoire Fauteur donne de curieux détails biographiques sur 
quelques personnages du dix-septième siècle. 

Un grand nombre de dessins et croquis sont présentés par M. Félix 
Vouloty professeur au collège de Guebwiller. M. Voulot s'est donné la 
tâche de rechercher les monuments qui lui paraissent se rattacher à 
l'époque celtique et d'en reproduire les formes par le crayon. 
Prttenuuon Quatrc nouvcaux membres sont inscrits avant la fin de la séance: 

de 

nouTeaax membre». M. Thiriot, procurcur général à la cour impériale ; 

M. Gast, président de chambre; 
M. Malval^ conseiller à la cour impériale; 
M. Baslard^ propriétaire et avocat à Colmar. 
La séance est levée à 3 heures et demie. 



TABLE DES MATIÈRES DE LA PREMIÈRE LIVRAISON. 



PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES. 

PAOBe* 

Séance du Comité du 40 Janvier 4870 4 

Séance du Comité du 7 février 4870 2 

Séance du Comité du 24 février 4870 4 

Séance du Sous-Comité du Haut-Rhin, du 26 mars 4870 6 

Séance du Comité du 5 avril 4870 9 

Séance du Comité du 2 mai 4870 44 

Séance du Comité du 43 juin 4870 42 

Séance générale du 6 juillet 4870, à Colmar 24 



% 



MÉMOIRES. 

Deux Hommes d'armes de Strasbourg à Bamberg, par M. L. Spach 4 

Prise de Rheinfelden par le chevalier Jean de Rechberg, par M. L. Spach 62 

Âddilamenta quaedam ad Regesta Imperii, parM. X. Mossmann 96 

Note complémentaire sur plusieurs membres de la famille de Geroldseck, par 

M. Ernest Lehr 443 

Note sur Tancienne généalogie de la famille Rœder de Diersburg, par M. Ernest 

Lehr 446 

Rapportsur les ouvrages offerts à la Société, par M. Louis Spach 449 



— 85 - 



Séance da Comité du 3 avril I81f 

Présidence de M. L. SPACH. 



Présents: MM. Eissen, Klotz, Lehr, Levrault^ de Schauenburg, Straub 
et Rodolphe Reuss , secrétaire en fonctions. 

La séance est ouverte à 2 heures. Les procès-verbaux de l'assemblée 
générale de la Société, tenue à Colmar le 6 juillet dernier, et de la séance 
du comité du i^^ août 1870, sont lus et adoptés. 

Les ouvrages suivants sont déposés sur le bureau de la Société : 

Zeitschrift der GeseUschafi fur die Geschichte der Henogihûmer Schles- 
wig, Holstein und Lauenburg, Ister Band. 

Revue des sociétés savantes des départements, publiée sous les auspices 
du ministre des lettres, sciences et beaux-arts. Mars et mai 1870. 

BtUletin de la Société impériale des antiquaires de France, V^ trimestre 
1870. 

Jahresbericht des historischen Vereins von und fur Oberbayem. 1867, 

1868. (2 broch. in-8^) 

Oberbayerisches Archiv fur voter làndische Geschichte. 28sler und 
â9ster Band. 

Die Sammlungen des historischen Vereins von und fiir Oberbayeni. 
Erste Abtheilung : Bûcher, Handschriften, Urkunden. Zweites Heft. Alpha- 
betischer Catalog, M-Z. (1 broch. in-8®.) 

BuUetin de la Société archéologique et historique de la Charente, 1868- 

1869. (1 vol. in-8^) 

Compte rendu de la Commission impériale archéologique de Saint- 
Pétersbourg pour l'année iS69. Saint-Pétersbourg, 1870. 

M. Spach prend la parole pour expliquer la longue interruption des 
travaux de la Société. Il avait pensé que les terribles événements contem- 
porains ne laissaient point une liberté d'esprit assez grande aux membres 
du comité, pour s'occuper de questions d'histoire et d'archéologie. Les 
ruines actuelles devaient au moins momentanément mettre sur l'arrière- 
plan les ruines du passé. Maintenant qu'un peu de calme s'établit autour 
de nous, il lui a semblé opportun de réunir ses confrères, pour traiter 
préalablement quelques questions d'administration intérieure. 

Le président n'aurait point encore songé à réunir le comité , dans la 

!!• SAb». — T. VUI. — (P.-V.) 



— 36 — 

situation présente , si M. Lehr^ le trésorier de la Société, nommé profes- 
seur à l'Académie de Lausanne, ne demandait à présenter ses comptes 
afin d'obtenir décharge, avant de déposer sa démission entre les mains du 
président. 

M. Lehr présente les comptes arrêtés à la présente date, et le comité, 
après en avoir pris connaissance, les reconnaît exacts. 11 vote à M. le tré- 
sorier des remerclments pour le zèle avec lequel il s'est acquitté de ses 
fonctions. Sur la demande du président et cédant aux sollicitations de ses 
collègues, M. Klotz, ancien trésorier de la Société, veut bien reprendre 
provisoirement ces fonctions. Sur sa demande expresse, M. Lehr reste 
provisoirement membre du comité, malgré son départ de Strasbourg. 

Abordant la discussion de quelques questions matérielles urgentes, le 
comité décide ensuite que, vu les longs retards amenés par la guerre dans 
la publication du Bulletin, la cotisation annuelle pour 1871 ne sera point 
demandée.aux sociétaires. Bien que les subventions officielles aient éga- 
lement disparu du budget par suite des événements de l'année dernière, 
la publication des mémoires sera incessamment reprise et continuée aussi 
longtemps que le permettra l'état des finances de la Société. Si les mé- 
moires proprement dits devaient manquer à un certain moment, le comité 
aviserait à combler les lacunes du Bulletin en mettantau jour des chartes 
curieuses ou autres documents inédits. 

M. Straub fait voir au comité deux curieux spécimens des anciens poids 
et mesures dont l'un, de la République de Strasbourg, récemment décou- 
vert et acquis par lui, a en dehors de l'intérêt historique qui s'y rattache 
une véritable valeur artistique. 11 promet de les décrire en détail dans une 
note qu'il rédigera pour le Bulletin. 

La séance est levée vers i heures. 



TABLE DES MATIÈRES DU TOME VIII. 



PAOKt. 

Séance du Comité du iO janvier 1870 1 

Séance du Comité du 7 février 1870 2 

Séance du Comité du 21 février 1870 4 

Séance du Sous-Comité du Haut-Rhin, du 26 mars 1870 6 

Séance du Comité du 5 avril 1870 9 

Séance du Comité du 2 mai 1870 11 

Séance du Comité du 13 juin 1870 12 

Séance générale du 6 juillet 1870, à Colmar 21 

Séance du Comité du 3 avril 1871 35 



BULLETIN 



DE LA 



^ ^ 



SOCIETE POUR LA CONSERVATION 



DB8 



MONUMENTS HISTORIQUES 



DALSAGE 



in.T «T <•- 



BULLETIN 



DE LA 



SOCIÉTÉ POUR LA CONSERVATION 



DES 



MONUMENTS HISTORIQUES 



D'ALSACE 



II* SÉRIE — HUITIËME VOLUME 



(1871) 



BsnxièHB PAmTiB. — ncénisiBBS 



Y 



^RÊTc 



A^ 



•(BODL'.UBR 



PARIS 

BERGER -LEVRAULT ET G", LIBRAIRES-ÉDITEURS 

RUE DES BEAUX-ARTS, 5 
MÊME MAISON A NANCY ET A STRASBOURG 

1872 



DEUX HOMMES D'ARMES DE STRASBOURG 



A BAMBERG (1512-1513). 



n y a juste cent ans que le drame de Gœtz de Berlichingen a fixé Fat- 
tentioQ et Tintérêt de la nation allemande sur quelques caractères histo- 
riqueSy alors peu connus, et qui, sans celte intervention ou cette initia- 
tive d'un génie créateur, seraient probablement restés longtemps encore 
dans la pénombre de Toubli. Gœtz, le chevalier à la main de fer, ses 
amis, Jean de Selbitz et François de Sickingen, doivent h Goethe leur 
introduction sur le grand théâtre de la publicité. Il en est ainsi de beau- 
coup d'autres caractères historiques, dont le nom circule maintenant dans 
la foule et reste gravé dans la mémoire de tout homme cultivé; la toute- 
puissante poésie leur a valu une immortalité souvent plus réelle et plus 
éclatante que n'auraient pu leur conquérir les annales les mieux rédigées. 

Dans le vaste drame shakespearien, auquel je viens de faire allusion, 
un acte d'inqualifiable violence commis par Gœtz et Selbitz sur de$ négo- 
ciants de Nuremberg voyageant avec un sauf-condqit de Mgr. de Bam- 
berg, constitue, en dehors de la scène, l'un des fondements sur lesquels 
le poëte a construit son édifice. Ce même acte fait le sujet d'un dossier 
conservé aux archives de là ville de Strasbourg ^, et c'est des vingt-cinq 
documents de ce fascicule, jusqu'ici ignoré, que je vais avoir l'honneur 
d'entretenir mes lecteurs. Les faits qu'il relate , — j'ai hâte d'en prévenir, 
— ne sont pas d'une importance majeure; ils ne concernent que deux 
hommes d'armes, équipés aux frais de Strasbourg et des villes impériales 
de Colmar, Kaysersberg et Schlestadt; puis envoyés pour faire partie du 
contingent que la diète de l'Empire avait donné ordre de réunir, en 1512, 
pour mettre à la raison les boute-feu, perturbateurs de la cPaix publique». 

Je choisis cet épisode de notre histoire locale, parce qu'il se rattache à 
l'histoire générale d'Allemagne et à ces hommes de fer et d'acier, aux- 
quels le soufQe du génie a réussi à donner une existence palpable. 

Au printemps de 1512, la diète de l'Empire, alors réunie à Cologne, 

I. n m'a été communiqué et confié par mon collègue, M. Bnicker. 

II* SAbib. — T. vin. — (M.) i 



— 2 — 

apprit la violence commise ^ en Franconie, sur un convoi marchand , 

elle s'émeuty car la rupture de la Paix perpétuelle, établie en 1495, est 
patente ; l'autorité impériale est méprisée. Une circulaire de Maximilien P** 
prescrit la réunion d'un contingent armé, et assigne aux États et villes de 
TEmpire la part que chaque partie devra supporter dans cette charge 
publique. Strasbourg et trois villes impériales de la décapole alsatique 
auront à fournir deux hommes d'armes (Reisigé) à cheval; ces cavaliers 
auront à se rendre, dans un délai fixé, à Bamberg, et à s'y mettre sous les 
ordres d'un capitaine appointé à cet effet. 

Le message impérial amve à Strasbourg, qui se concerte avec les trois 
villes amies sur le meilleur mode de répondre aux intentions de l'empe- 
reur. Dans les premiers jours de novembre 1512, les deux hommes d'armes 
se mettent en route, ils arrivent sans encombre à leur destination, et 
prennent part aux diverses expéditions que le commandant impérial 
Gangolphe, sire de Géroldseck, entreprend contre les châteaux et sur les 
terres de Jean de Selbitz. 

Les rapports écrits, tantôt par l'un de ces Reisige, tantôt par les deux, 
ou du moins signés par les deux, et envoyés au Magistrat de Strasbourg, 
constituent la majeure partie de notre dossier; ils roulent, la plupart du 
temps, sur des détails financiers, car les cavaliers strasbourgeois manquent 
bientôt d'argent, et se trouvent dans une grande gêne; le mal du pays les 
gagne ;^ et, quoiqu'ils ne paraissent pas avoir couru de très-grands dangers 
pendant ces incursions sur terre ennemie, un vif désir de rentrer dans 
leurs foyers perce dans leurs lettres ; ils semblent fatigués des scènes de 
pillage et d'incendie auxquelles ils assistent, et l'exemple de plusieurs de 
leurs camarades, qui quittent le drapeau impérial, leur prêche sinon l'in- 
subordination, du moins le dégoût de cette vie d'aventures. La question 
d'argent entre aussi pour une bonne part dans leur disposition d'esprit. 
— Le Magistrat de Nuremberg, sur lequel les hommes d'armes doivent 
opérer une traite, se fatigue de dépasser les crédits alloués, et, en Alsace, 
les villes intéressées, spécialement celles du Haut-Rhin, allèguent leur 
détresse et leur manque de ressources, pour ne point contribuer à une 
petite guerre lointaine, dont les bons résultats semblaient contestables. — 
En vain le capitaine du contingent cherche à retenir ses subordonnés ; 
l'un des soudards de Strasbourg avait quitté le service dans le courant de 
l'été 1514, et Gangolphe de Géroldseck finit par accorder un congé en bonne 
forme à celui qui avait persévéré jusqu'en automne. Tels sont les contours 
du petit intermède historique dont je vais maintenant suivre les différents 
incidents à l'aide des feuillets du dossier. Ce sont des lettres et des rap- 



_ 3 — 

ports fort mal écrits» au double point de vue de la calligraphie et du style ; 
la chronologie exacte n'était pas non plus facile à établir; cependant je 
crois être parvenu à mettre de l'ordre dans ce fouillis. 

Que ceux de mes lecteurs qui connaissent le drame de Gœtz de Berli- 
chingen, ou qui ont lu les mémoires naïfs écrits par cet indomptable 
chevalier à la main de fer, ne s'attendent point à voir renaître dans les 
pages suivantes ni l'imposante figure de ce redresseur des torts de la no- 
blesse et du clergé, ni celle de ses amis Jean de Selbitz et François de 
Sickingen; à peine si leurs noms se trouvent mentionnés dans ce fascicule 
incomplet. Mais ce qui ressortira, je l'espère, de mon analyse fidèle et la 
plupart du temps littérale, c'est le tableau de cette époque de désordre, 
ou l'autorité impériale était méprisée au cœur même de l'Empire, où cha- 
cun € tirait à soi», et où tout se préparait pour la terrible insurrection 
des paysans. Gœthe a répandu des rayons de lumière sur ces scènes tra- 
giques, en introduisant, grâce au privilège de l'invention, des personnages 
en partie fictifs, les membres féminins de la famille de Gœtz, et une ma- 
gnifique pécheresse, Adélaïde de Waldorf; cette ressource me fait défaut, 
je ne suis que le scrupuleux photographe de quelques figures accessoires; 
mais la simple réalité a aussi son charme, je compte sur l'attrait de 
l'austère vérité. 

Un premier rapport sur le méfait commis par la bande armée de Hans 
von Selbitz, entre Bamberg et Forchheim, est adressé à la diète de l'Em- 
pire, à la date du â juin 1512 '; cet écrit a été rédigé, d'après les rensei- 
gnements parvenus à l'évéché de Bamberg, par les lieutenants ou gouver- 
neurs. On apprend par là que l'acte coupable a été commis le 11 mai*, 
malgré le sauf-conduit donné par l'évêque de Bamberg aux marchands 
nûrembergeois violentés; que les malfaiteurs ont emmené leurs prisonniers 
par la forêt du Steigerwald, près de la bourgade dite Burgbruch; de là 
près de Koppenwihr, résidence d'un noble; de là par le Burkv^ald jusqu'à 
la montée au-dessus de Michelau; d'où ils se sont dirigés vers le bailliage 
de Zabelstein '; entre Zabelstein et Michelau ils ont campé uf die wythen, 
puis dans un village dit unter dem Zabelstein (appartenant à Wûrtzbourg) ; 
puis à Durfeld (Durffelt), à Gochsheim, à Schoningen, au-dessus de Wam- 
berg; ils ont passé le Main; puis par le SIettig vers Romingen; puis à côté 
du bois dit Hammenheig, puis au pied du Stettherg entre Nutling et Pot- 



1. Jeudi après la Pentecôte. 

2. Mardi avant Voeem Damini, 

3. Bourg du duché de Wttrtzbonrg. 



— 4 — 

tenlabenn'; ils y sont arrivés dans la matinée de mercredi (13 mai), et ont 
campé près de la carrière (Steinpruch). 

Pendant ce campement, le sieur Reinhard Steinrack, de fiottenlabenn 
(Botenlauben), leur a fait parvenir du fourrage pour leurs chevaux, un 
seau (Eymer) de vin, un demi-seau de bière, et environ vingt-quatre 
miches de pain. Sur ces entrefaites, les paysans de Nutling, village appar- 
tenant à Wûrtzbourg et situé dans le bailliage de Crynberg (c'est-à-dire 
Grûnberg), que possède le sieur Louis de Hutten, ont eu connaissance du 
passage des malfaiteurs, et ont essayé de les rejoindre; mais le sieur Rein- 
hard Steinruck leur a envoyé un message, leur enjoignant de se tenir 
tranquilles, vu que l'acte de violence n'avait pas été dirigé contre Mgr. de 
Wûrtzbourg. De même Cwintus (Quinlus) de Hermerstatt, résidant à Kis* 
singen, a envoyé un valet' vers Romingen pour recommander aux pay- 
sans de cette localité de ne point bouger, de ne point faire de mouvement 
séditieux. Les malfaiteurs ont donc fourragé dans ladite localité, découpant 
et déchirant beaucoup de sacs de cuir (Wetschyker) et de lettres, qu'on a 
retrouvés plus tard sur place. De là ils se sont dirigés vers Kissingen, 
où ils ont passé le pont sur la Saale, se dirigeant vers les villages de Gortz, 
Widelhausen et Elbershausen; de là vers une montagne et une forêt dite 
Hoffelt (Hochfeld?); de là ils ont longé Orttel, d'où ils ont pris entre Wyn- 
nen et Dieppach, vers Morsau, situé au pied du Sottenberg, où ils ont de 
nouveau rejoint les bords de la Saale; mais on n'a pu s'assurer s'ils ont 
de nouveau repassé la rivière. On affirme toutefois que les malfaiteurs 
auraient partagé leurs prisonniers près du Stettbcrg, où ils avaient four- 
ragé, et qu'ils les auraient dirigés, en partie vers Sottenberg, en partie 
vers Reussenberg. La suite du rapport fait connaître que les malfaiteurs 
ont emmené, pendant une partie de leur retraite, l'officier de l'escorte des 
marchands nûrembergeois. Après son retour à Bamberg, cet officier a 
déclaré aux gouverneurs que Gœtz de BerUchingen et Jean de Selbitz 
étaient, selon toute probabilité, les chefs de l'entreprise. — Au moment 
où le rapport est rédigé, aucun autre chef ou capitaine coupable de l'acte 
de violence n'avait été signalé. Une partie considérable du rapport relate 
les dépositions ou plutôt l'aveu extorqué à Louis Kayser, un valet appar- 
tenant au chevalier Conrad de Grumbach, demeurant à Berchtheim. Le 
malheureux avait été arrêté et emprisonné à Geroltshofen, dans la juridic*^ 



1. Évidemment Botenlauben. 

2. Ce Talet arait pris part à Tacte de violence, et fut dans la snife renvoyé par son 
maître. 



— 5 — 

tien de Tévéque de Wurlzbourg, qui accorda, sur la demande des con- 
seillers de Bambergy Fautorisation d'enquérir criminellement. Voici le 
relaté des déclarations faites par Louis Kayser, qui avait été, à cet effet, 
appliqué quatre fois à la torture : 

cQue le méfait a élé commis le lundi après la Saint-Jean, devant la 
porte d'Or (j)or den guldin Pforteji); — que le sire Conrad de Grumbach 
avait fait quérir le déclarant, et qu'arrivé auprès de son maître, il avait 
reçu l'ordre de chevaucher avec Agapitus de Hutten; que ce dernier l'avait 
prié de lui procurer encore un valet, ce qu'il avait promis de faire; que 
le lendemain, de grand matin, Wolff et Philippe de Berlingen, avec huit 
chevaux, Agapit de Hutten, avec quatre chevaux, Melchior Frûhslatt, avec 
un cheval, étaient venus à Berchlheim, devant la porte du déclarant; 
qu'il les avait accompagnés à Donnersdorf; qu'ils avaient en tout quinze 
chevaux; que son maître ne lui avait donné d'autre ordre que celui de 
chevaucher avec Agapitus; que, sur son âme {uffsin Sterben), il n'avait vu 
d'autre valet dans cette expédition; que, pendant la même nuit, Engelhardt 
de Munster était venu à Donnersdorff, mais qu'il n'avait point chevauché 
avec eux; lequel ne leur avait point prêté de domestique; que la nuit sui- 
vante ils avaient campé à Setlfelt avec quinze chevaux; le lendemain, 
vendredi, à Wetzhausen; le samedi soir, à Sultzdorff; le dimanche soir, 
à Geweinsfeldt; que, sur son âme, personne d'autre ne les avait rejoints 
dans ce campement; que, le lundi soir, toute la troupe s'est portée en 
masse, au galop, vers Birkenfeld^, l'attaque ayant eu lieu le mardi de 
trop grand matin; que les malfaiteurs, pendant plusieurs jours, n'ont pas 
suivi la route directe la plus proche; qu'il faut en conclure qu'ils sont 
encore venus trop tôt et, ne pouvant se tenir tranquilles, qu'ils ont che- 
vauché jusqu'à ce que le bon moment fût venu; que Christophe Fuchs, 
de Schweinshaupten, avec un valet, avait rejoint la troupe; que Christophe 
de Thûngen, fils de Philippe de Thûngen, s'était joint â eux avec cinq 
chevaux; que lui, Louis Kayser, connaissait cinq de ces valets; que l'un 
d'eux s'appelait Retz, l'autre, Schiek; que Balthazar de Sleinruck les avait 
rejoints, sans valets; que l'un des fils de Maurice de Schaumpurg, dont lui, 
Louis, ignorait le nom, les avait rejoints, aussi sans valet; que ce jeune 
homme était armé d'une javeline (Scheffelin); qu'un autre jeune gentil- 
homme, dont il ignorait, en vérité, le nom, avait été de la partie; que ce 
même jeune homme était récemment venu à la cour de Mgr. de Wûrtzbourg; 

1. Conrent de femmes de Tordre de Glteauz, fondé en 1276, près de Meustatt en Fran- 
conie, par Frédéric de Zollern, burgrave de NOremberg, et par son épouse. 



— 6 — 

c Que Bernard de Thûogen avait prêté un valet nommé Nicdas HuUen ; 
qae Philippe de Massbach avait prêté deox valets, Inn nommé Conlzlin, 
l'autre, Nicolas Hoffiaoann; que Dieterich Fucbs avait prêté un valet. Rein* 
hardt de nom ; 

cQue Bernard Steinruck avait prêté deux valets; que lui, Louis, en con- 
naissait un y nommé Jostlin; que c'était un petit homme noir; que Philippe 
Truchsess de Wetzhausen avait prêté deux chevaux; que deux valets qui 
avaient de mauvais chevaux, s'étaient servis de ces nouvelles montures; 
que des hommes apparentés' du margrave (de Bayreutb) avaient amené 
vingt-quatre chevaux; qu'il y avait des harnais à grandes boucles de laiton; 
que dans cette troupe il ne connaissait qu'un seul gentilhomme, Gontz 
Krantz; puis Sigismond More et un petit valet nommé Lienlin; mais que 
ce n'était pas Lienlin le noir; que les hommes liges de Hennenberg 
avaient amené vingt chevaux; que dans ce nombre il y avait beaucoup de 
valets; qu'il ne pouvait désigner personne, si ce n'est un noble maréchal, 
nn petit homme, ayant un valet, Guillaume de nom; que les Ottenwdder' 
ont eu près de trente chevaux; qu'il ne pouvait indiquer le nom d'aucan 
des nobles ou des roturiers {er seye edel oder unedel) , si ce n'est que 
Gœtz de Berlingen (Berlichingen) s'était trouvé parmi eux; que tous 
s'étaient rejoints à Birkenfeld, ainsi qu'il a été dit; qu'un Hessois, avec 
quatre chevaux , avait été à l'expédition ; qu'il était coiffé d'un casque de 
fer; que ses armes étaient de gueules; que lui, Louis, ne connaissait pas 
son nom. > 

Appliqué poor la seconde fois à la question, ledit Louis avait affirmé 
que, si on le mettait en pièces, il ne pourrait plus indiquer personne; 
que pendant longtemps il n'avait pas servi à cheval, de sorte que nobles 
et valets échappaient à sa mémoire. Il a dit, de plus, qu'on n'avait point 
fourragé avant l'attaque, ni plus tard, lorsqu'on avait été coucher à Thier* 
feld. A tout redoublement de torture, le malheureux répétait qu'en flme 
et conscience, il avait ignoré contre qui se feisait l'expédition ; qu'il ne 
savait pas où l'on avait emmené les prisonniers, ni ce qu'on leur avait 
^ enlevé en argent; que loi n'avait rien pris à personne; que les mai^raviaux 
avaient quitté la bande an pied du Zabelstein, près d'une tour colongère 
appelée le Murhoff; que là, on leur avait fait prêter serment'. 

En dehors du précédent interrogatoire, le Magistrat de Bamberg a. 



1. Venoandie; des hommes liges; amis déTOoés. 

2. Probablement les Odennvlder, habitants de TOdenwald. 

3. De ne rien divulguer, apparemment. 



— 7 — 

par riiiterinédiaire de plusieurs autres personnes interrogées, appris à 
connaître cfautres complices que ceux ci-dessus désignés, savoir : 

Un homme appartenant à Philippe Diemer, cultivateur à Massfeldt'; 
l'un des valets de Yalentin de Bibra; Wolff de Schwenspurg avec six ca- 
valiers; de ce nombre étaient deux gentilshommes, dont l'un doit être 
Hessberger; de plus, deux valets nommés Bernard et Sigismond More; 
Cunlzlin, valet de Philippe de Massbach; 

Philippe Truchsess de Wetzhausen aurait prêté deux chevaux, mais 
point de valet; ces deux chevaux auraient servi de montures à deux 
autres valets qui en étaient dépourvus; dans la troupe d'expédition se 
trouvaient de plus : un valet, Nicolas, placé chez Jean Lienhardt d'Âbsperg; 
Licnlin, Langhans, GoU, valet chez les trois Sigismond de Hessbourg. 

On prétend aussi que Christophe de Bibra et d'autres de ce nom ont 
envoyé des valets à cette chevauchée; on dit que les malfaiteurs ont campé 
au Massfeld près de Bottenlabenn*, et à CundorP, qui appartient au fils 
de feu Maurice de Schaumpurg; puis dans beaucoup de localités du Hass- 
perg, district de Wûrtzbourg; et qu'en retournant dans leurs foyers, ils 
auraient, dans la crainte d'une levée de boucliersi recommandé aux bour- 
gades wûrtzbourgiennes de rester tranquilles, vu que l'expédition n'avait 
point été dirigée contre Mgr. de Wûrtzbourg. 

Le Magistrat de Bamberg a aussi mandé que cinq des personnes em- 
menées (et que l'on présumait être de Nuremberg) étaient venues à Bam- 
berg cinq jours après l'événement; mais qu'elles semblaient si bien lié^ 
par le serment prêté (à Selbitz?) qu'elles ont refusé de donner un rensei- 
gnement quelconque aux officiers de l'évêque de Bambei^. 

Ces derniers ont aussi mandé que vingt-deux négociants nûrember- 
geois étaient encore emprisonnés. 

Mgr. de Bamberg a aussi reçu l'avis que les malfaiteurs avaient enlevé 
aux négociants une notable somme d'argent. L'officier de l'escorte a donné 
l'avis que deux négociants avaient été spécialement maltraités par les 
acteurs de la scène; que l'un, Jean Resch de nom, avait été blessé grave- 
ment; que l'autre, Nicolas Cune, avait été battu et blessé d'un coup de feu. 

Les officiers de l'évêque de Bamberg terminent en affirmant qu'ils 
n'ont aucune donnée certaine sur le lieu de détention des prisonniers, et 
qu'ils s'appliqueront à obtenir des renseignements ultérieurs. 



1. Château fortifié appartenant aux comtes princes de Hennenberg. 

2. Botenlanben, bailliage appartenant à VQrtzbourg. 

3. Kundorir, commanderie de Saint-Jean. 



— 8 — 

Quelque incohérent et mal digéré que soit ce rapport, et quoiqu'il y ait 
des contradictions et des redites dans les dépositions du valet torturé, 
il reste assez de circonstances de ce récit détaillé, pour que l'on puisse 
suivre dans leur marche les audacieux chevaliers qui, pour se venger de 
griefs personnels, se font justice eux-mêmes, et tombent à bras raccourcis 
sur de malheureux négociants. 

La culpabilité des acteurs principaux sautait aux yeux, l'infraction faite 
à une loi de l'Empire, récemment promulguée, était évidente, FinjusUce 
du procédé si révoltante, que la diète et l'empereur furent bien obligés 
de sortir de leur léthargie et de prescrire la punition des chefs de la bande 
expéditionnaire. 

La circulaire adressée de Cologne, à la date du 6 septembre 1512, par 
l'empereur Maximilien P' aux villes de Strasbourg, de Kaysersberg, de 
Colmar et de Schlestadt, rappelle que, pendant la tenue de la diète de 
Trêves, cun certain nombre de gentilshommes ont pillé, maltraité, blessé, 
arrêté et mis à l'amende un nombre assez considérable de marchands 
qui voyageaient sous le sauf-conduit de l'évéque de Bamberg, et ce, con- 
trairement aux articles de la Paix perpétuelle. 

cil en résulte, dit la circulaire, un dommage considérable, le Saint- 
Empire romain est livré au mépris. C'est un crimen lesœ majesicUis. 

cLes Ëtats de TEmpire sont convenus de fixer à cent cavaliers le con- 
tingent a fournir pour remédier à de semblables abus. Les villes sus- 
mentionnées auront à fournir deux hommes à cheval {Reisige)^ qui 
devront être rendus à Bamberg vendredi soir après Saint*Simon et 
Saint-Jude (29 octobre 1512), et s'y mettre sous les ordres du capitaine 
désigné ad hoc par l'empereur. Ils seront armés de hallebardes. > 

La circulaire (imprimée) recommande la ponctuelle et prompte exécution 
de cet ordre. Le capitaine appointé notera ceux qui ne se seront point 
rendus au susdit appel; il en avisera le fiscal ou procureur impérial, qui 
citera les retardataires devant la Chambre impériale. 

Cette circulaire, spécialement adressée aux quatre villes alsaciennes 
ci-dessus nommées, est suivie, dans le dossier, par la formule d'une cir- 
culaire générale, qui répète en partie les faits et les ordres que nous 
avons déjà entendus, c Les malfaiteurs seront mis au ban de l'Empire, et 
dans le cas où l'affaire ne serait point réglée avant la fin de la prochaine 
diète, les États aviseront des moyens plus efficaces.» 

La circulaire prescrit de faire arriver les hommes d'armes bien garantis, 
pour qu'ils ne puissent être culbutés par les malfaiteurs qui ont rompu la 
Paix publique, ni par leurs adhérents. Dans le cas où les Reisige ren- 



— 9 — 

contreraient en route d'autres hommes d'armes envoyés à la même desti- 
nation» ils auront y pour plus de sécurité , à se mettre avec eux, et à 
choisir un chef temporaire, jusqu'à leur arrivée à Bamberg. Peu importe 
qu'à la suite de ces arrangements préalables, ils arrivent trois ou quatre 
jours avant ou après le délai fixé dans Torigine. Enfin, ils devront aussi 
prendre des saufs-conduits dans toutes les principautés et seigneuries 
qu'ils traverseront. 

Une troisième circulaire imprimée, fort importante, est conçue à peu 
près en ces termes : 

€ Après la rédaction de la missive ci-dessus, 

tMous (l'emi)ereur) et les États de TËmpire avons appris, grâce aux 
écritures ou lettres de notre dit prince-évéque de Bamberg, que le 
nommé Jean de Sclbitz, déjà mis au ban de l'Empire, a, sans déclaration 
de guerre préalable, pillé et brûlé le château et la ville de Vilseck* 
appartenant à l'évéque (de Bamberg) et à son chapitre ; il a lésé grave- 
ment les sujets de l'Empire domiciliés dans ladite ville , et ce, à l'aide 
d'une forte troupe dQ cavaliers armés, contrairement aux dispositions 
de la Bulle d'or (de Charles IV) et de la Paix publique. 

cA raison de ce nouveau méfait, l'évéque nous a adressé une nouvelle 
demande pour secours; aussi avons-nous , de concert avec les États de 
l'Empire, résolu et fait insérer dans les recès de notre diète actuelle, 
que des ordres seraient donnés au capitaine déjà nommé et adjoint à 
l'évéque , d'employer aussi les cent chevaux ou cavaliers contre les mal- 
faiteurs susnommés, afin qu'une punition exemplaire leur soit infligée 
pour ces méfaits et que de semblables incidents soient à l'avenir prévenus. > 

La circulaire enjoint finalement d'envoyer sans retard le contingent fixé. 

Nous entrons maintenant dans la phase des négociations entamées 
entre les quatre villes d'Alsace pour l'envoi des hommes d'armes à 
Bamberg. 

Dans une lettre, adressée par le Magistrat de Colmar à celui de Stras- 
bourg, à la date du samedi après le jour des Onze mille Vierges (21 oc- 
tobre 1512) il est dit : que Colmar a, par son schultheiss Louis Gûltsch, 
appris la négociation entamée entre Strasbourg et les trois villes impé- 
riales; que Colmar est disposée à obéir à l'injonction impériale, mais que 
le temps presse; Colmar ne dispose ni d'un cheval ni d'un valet; la ville 
confie à celle de Strasbourg le soin d'y pourvoir et de faire partir hommes 
et chevaux en temps utile. 

1. Boargade apparteDant à Bamberg, entre Hirsbruck et Weiden, près Âtterbich. 



— 10 — 

Il s'difpn ensuite de fixer un jour pour régler la quote-part de chacun , 
Colmar comparaîtra avec les deux villes de Kaysersberg et de Scblestadt, 
et sera prête à faire tout ce qui conviendra. Colmar se recommande au 
bon vouloir de Strasbourg. 

Suit la missive de Kaysersberg» datée de samedi après Saint-Luc (23 
octobre 1512). La ville a appris par son grefiier ce qui a été convenu 
entre Strasbourg, Colmar et Schlestadt au sujet des hommes d'armes à 
envoyer à Bamberg. Kaysersberg veut se monUrer obéissante » mais ne 
peut s'empêcher de se plaindre de cette contribution contraire à tous les 
précédents; Kaysersberg est pauvre, incapable de suffire à d'autres exi- 
gences. Mais dans l'état des choses et à l'eflet de prévenir des dommages 
ultérieurs dans l'Empire on obéira. Kaysersberg ignore la part qu'elle aura 
à prendre dans la dépense commune, mais la ville a toute confiance dans 
ses bons amis de Strasbourg. Elle payera sa part, quelque temps que dure 
l'expédition , dès que les deux montures seront de retour dans leurs foyers. 

A la date du 25 octobre 1512 (lundi après les Onze mille Vierges) Schle- 
stadt envoie son adhésion. La ville a appris par son.altstettmeistre Linde la 
résolution prise entre Strasboui^, Colmar et Kaysersberg, et quoiqu'une 
pareille résolution soit contraire à tous les antécédents et aux us de la 
landvogtey (préfecture de Hagnenau), la ville de Schlestadt obéira; elle 
prie Strasbourg de prendre soin de l'équipement et de l'envoi des deux 
hommes d'armes; elle payera sa quote-part. 

Nous touchons maintenant aux instructions données par le Magistrat de 
Strasbourg aux délégués armés qu'il envoie à Bamberg. La minute de ce 
document est de la fin d'octobre et des premiers jours de novembre (2 et 
3) de l'année 1512. 

11 y est dit : 

€ Après que le recès de la diète de Cologne au sujet des deux hommes 
d'armes à envoyer au secours de l'évêque de Bamberg eut été émis, et 
que les trois villes de Colmar, Schlestadt et Kaysersberg eurent écrit à la 
ville de Strasbourg de se charger de l'expédition, nos seigneurs les con- 
seillers et les XXI ont recommandé l'afiaire aux seigneurs de la Chambre 
des XIII, qui ont désigné dans leur sein comme mandataires Jean-Louis 
d'Endingen et Pierre Museler. Ces deux conseillers ont choisi pour hommes 
d'armes les nommés Bastien Heydelberger et Meldiior Hoffer, puis ijsont 
fixé la solde de chacun à 12 florins par mois et leur ont recommandé 
les points suivants : 

« 1^ Ils auront à se rendre en premier lieu à Nuremberg et à s'y munir 
de hallebardes; 



— n — 

€2^ Lorsque, en roule, ils rencontreronl d'autres hommes d'armes de 
l'Empire, ils se joindront A eux et désigneront un commandant intérimaire, 
jusqu'à ce qu^ils arrivent à Bamberg, afin de pourvoir ainsi à tous les 
besoins de la route; 

< 3^ Ils auront à prendre les meilleures dispositions pour ne pas être 
jetés à bas par les Franconiens hostiles; 

< 4® Us auront à prendre des saufs*conduits dans toutes les principautés 
qu'ils traverseront ; 

€5^ Si le capitaine commandant les cent chevaux envoyés au secours de 
Bamberg leur prescrit un service corporel ou donne des ordres ultérieurs 
à cet effet, ils ne s'y refuseront pas ; 

f 6^ A Bamberg ils auront à s'informer de la résidence du capitaine 
commandant, et à se mettre sous ses ordres ou sous les ordres de qui 
aurait été désigné à cet effet par les seigneurs et les villes. Dans le cas 
où aucun chef ne serait désigné, ils attendront quatorze ou quinze jours 
à Bamberg, puis ils reviendront sur leurs pas. S'ils apprenaient en route, 
soit à Nuremberg, soit autre part, que l'affaire de Bamberg a été réglée à 
l'amiable, ils rentreront dans leurs foyers. > 

Une note ajoutée d'une autre main porte que les deux hommes d'armes 
se sont mis en route le 2 novembre 151 S. 

Après ces instructions, le même feuillet relate la minute de la lettre de 
crédit ouverte aux délégués, auprès du Magistrat de Nuremberg. La somme 
allouée à cet effet est de 40 à 50 florins. Strasbourg se déclare prête à 
rendre amicalement le même service. (6® férié après Simon et Jude, 3 no- 
vembre 1512.) 

On a pu remarquer dans les documents qui précèdent que les villes de 
la décapole ne se prêtent qu'à contre-cœur à l'envoi des hommes d'armes, 
et que Strasbourg, en ouvrant un crédit peu considérable, semble compter 
sur le retour prochain des Reisige, équipés aux frais des quatre villes. 

Pendant les négociations des villes d'Alsace, le capitaine qui devait com- 
mander le contingent de l'Empire, avait été appointé et s'était déjà rendu 
à son poste. Voici sommairement la lettre qu'il écrit de Bamberg aux re- 
tardataires, à la date du 3 novembre 1512 (mercredi après la Toussaint): 

c Rappelant les décisions prises à la diète de Cologne, et le contingent 
demandé aux quatre villes d'Alsace déjà citées, il leur annonce que lui, 
Gangolphe, baron de Géroldseck, le Jeune, s'est rendu à Bamberg à jour 
fixe pour se mettre à la tête des troupes de l'Empire , qui sont d^à arri- 
vées en partie; que personne, de la part des quatre villes alsaciennes, ne 
s'est présenté jusqu'ici; que l'ordre impérial portait que les retardataires 



- 12 — 

seraient dénoncés au procureur près la chambre impériale de Spire; que 
lui, Gangolphe, a pleine confiance que les susdites villes n'ont pas l'inten- 
tion de contrevenir aux ordres de l'empereur, et doivent désirer ne pas 
être désignées au procureur impérial. 

c II les exhorte donc et les supplie amicalement de vouloir bien faire 
partir leurs hommes d'armes, de façon qu'ils puissent arriver à Bamberg 
avant le jour de Sainte-Catherine (25 novembre) et se placer fidèlement 
sous les ordres de lui , leur capitaine. 

cSe confiant en leur bonne volonté, il couvrira de son indulgence le 
retard mis à l'envoi du contingent; mais si cet état de choses devait se pro- 
longer, il se verrait obligé de donner suite aux instructions reçues; ce 
qu'il ferait à contre-cœur, car il est tout disposé à leur être agréable. Mais 
il attend une prompte réponse, i 

En attendant, Melchior Hofier et Bastien Heydelberger sont arrivés à 
leur destination; une lettre datée de Bottenstein S la veille de Saint-Tho- 
mas (20 décembre 1512), en informe le Magistrat de Strasbourg. 

cEn route, ils se sont présentés avec leur lettre de créance chez le Ma- 
gistrat de Nuremberg; le bourgmestre Grûndlherr leur a payé 40 florins; 
ce payement a été fait la veille de la Saint -Martin. De plus, le Magistrat 
s'est oflert à des services ultérieurs, dans le cas où les ressources vien- 
draient à leur manquer, i 

Us entretiennent ensuite le Magistrat de Strasbourg de l'état des aflaires 
entre l'évêque de Bamberg et ses ennemis; ils n'ont pu en apprendre grand'- 
chose; tout ce qu'ils savent, c'est qu'on a fait des incursions sur les do- 
maines ennemis, mais sans aboutir à de grands résultats. 

c La veille de Saint-Thomas la troupe épiscopale est partie de Bamberg, 
forte de 150 chevaux et de 25 chariots avec artillerie et provisions, har- 
nachements (Siiffzûg) , coulevrines et autre artillerie de campagne {Kar- 
renbûchsefij Kariunen , Schlangen, etc.). On attend la réunion de 3,000 fan- 
tassins, et l'on est en marche sur Vilseck, à dix milles de Bamberg. 

cLe premier campement nocturne a eu lieu à Bottenstein, à six milles de 
Bamberg. Les deux hommes d'armes n'ont pu apprendre la direction que 
suivra ultérieurement la troupe épiscopale ; on dit que l'on se rendra de- 
vant Nûsteltel (Neuslaettlein), à quatre milles de Vilseck, du côté du Bœh- 
merwald ; Nûstettel est une appartenance de Bastien Pflug de Babenstein.» 

Puis les hommes d'armes strasbourgeois racontent ce qui est advenu à 
Vilseck, avant l'arrivée de la troupe épiscopale : 

1. Bodenstein, yille et château appartenant à Bamberg. 



— 13 — 

cBastien Pflug et Jean de Selbitz se sont présentés devant le château 
avec 300 chevaux et 56 fantassins; c'était de grand matin; ils se sont 
cachés dans le bois ; les fantassins se sont emparés des portes du château, 
ont donné le signal convenu aux cavaliers, et sont entrés dans le château, 
sans trouver résistance aucune , le bailli n'était point sur les lieux. Après 
la prise du château, ils ont pillé, saccagé et brûlé. Dans la ville même, le 
pillage n'a pas été de longue durée ; deux hommes seulement ont été em- 
menés prisonniers; mais le feu a été mis de plusieurs côtés à la fois. Cet 
incendie factice cependant ne s'est point propagé ; la troupe n'y a passé 
que deux heures, i 

Les deux Strasbourgeois font connaître en outre au Magistrat de leur 
ville que , lors de leur arrivée à Bamberg, on les a adressés au sieur Gan- 
golphe de Hoh-Géroldseck; ils lui ont prêté serment, en compagnie d'autres 
personnes faisant partie des secours envoyés de la part des princes, sei- 
gneurs et villes. Pour commencer, une lettre de défi a été envoyée à Sé- 
bastien Pflug et Jean de Selbitz; les noms des signataires de la missive 
présente se trouvent aussi inscrits dans la lettre de défi. 

Par forme de post-scriptum Hoffer et Heydelberger annoncent que pas 
plus de 40 hommes d'armes à cheval se trouvent en ce moment à Bam- 
berg; 15 de ces cavaliers sont même arrivés après les Strasbourgeois. 

Sur un autre feuillet épistolaire , Hofier et Heydelberger rendent compte 
au Magistrat strasbourgeois des événements qui se sont passés après leur 
arrivée, près de Vilseck, la veille de Saint-Thomas. Cette seconde lettre 
supplémentaire n'est point signée; nous apprenons que la première n'a 
point été expédiée, vu que le messager qui devait partir de Bottenstein 
avait été retenu par le capitaine Gangolphe. 

Le jour de Saint-Thomas (mardi) la petite armée s'est mise en marche 
vers Vilseck; mercredi, jour de repos près Vilseck; la nuit suivante on se 
remet en marche et Ton arrive le jeudis de grand matin, devant Nûstet- 
tel ; l'armée prend position ; des coureurs (Renner) sont envoyés devant 
la ville pour la sommer de se rendre; point de réponse. On place quelque 
artillerie de campagne devant la ville; au premier coup de feu, la femme 
de Sébastien Pflug sort et demande à être entendue par les commandants : 
le sieur Schenck Frédéric de Limpurg, frère de l'évêque, le capitaine Gan- 
golphe de Géroldseck, commandant le contingent de l'Empire, et le sieur 
Jean, baron de Schwartzenberg, majordome de l'évêque. 

Par cette dame, les capitaines apprennent que le seigneur de la ville et 
ses serviteurs ne sont point sur les lieux; par elle, ils enjoignent au bourg- 
mestre et aux conseillers de sortir. On leur garantit la vie sauve et la 



— u — 

conservation de leurs propriétés ; mais on leur prescrit d'indiquer les biens 
appartenant à leur mallre« Ces biens sont mis en vente. La bourgeoisie ne 
subit aucun dommage; mais les bourgades, villages et fermes appartenant 
à la seigneurie sont livrés aux flammes. 

L'armée retourne ensuite sur ses pas, vers une ville appartenant au comte 
palatin, et dite zu det' Widen (Weiden). On demande a y entrer, mais la 
ville n'admet que les troupes d'Empire {die zuselz vonStenden des Richs). 
Le gros de l'armée campe dans un village appartenant au comte palatin. La 
veille de Noël on arrive de nouveau à Vilseck. Le même jour, les Nûrem* 
bergeois rejoignent la troupe épiscopale, au nombre de 72 hommes à che- 
val, 600 fantassins avec chariots, bagages, artillerie de campagne, etc. 

Le jour de Noël, jour de repos; le jour de Saint-Ëtienne on marche 
vers les montagnes du Bœhmcrwald ; on fait cinq lieues, et l'on campe 
dans un village. A minuit, on repart. Le lundi 29 décembre, joar de 
Saint*Jean, à neuf heures du matin , on arrive dans une bourgade dite 
Winckler et Ton prend le château, qui est livré au pillage et aux flammes. 

Au delà de Winckler, à une demi-lieue, se trouve un château fort sur 
une hauteur ; c'est le Frauenstein, appartenant à Jean de Selbitz. Les com- 
mandants envoient 15 hommes à cheval et 50 fantassins pour inspecter 
le château et aviser aux moyens de le prendre. 

Un paysan accoste la troupe devant le château. On l'interroge; il affirme 
que le château n'a que 4 hommes pour toute garnison. L'assaut est 
livré; on somme la garnison de se rendre. Après de longs pourparlers, la 
reddition s'opère, les prisonniers sont conduits à Bamberg le château est 
pillé et brûlé. On y reprend beaucoup de biens meubles qui avaient été 
enlevés à Vilseck. Le mardi, jour des Innocents (28 décembre), la marche 
est reprise, après que le feu a été mis au campement. On brûle aussi dix 
ou douze magnifiques villages (zwcelff hûbscher , grosser dœrffer)) puis on 
retourne en arrière; le même jour on atteint Napurg (Nahburg?) appar- 
tenant au comte palatin. Le mercredi, jour de Saint-Thomas (de Cantor- 
bury), 29 décembre, arrivée à Hirsau, qui appartient aussi au comte 
palatin; les troupes nûrembergeoises se séparent ici de la troupe impériale 
et épiscopale. Le vendredi, 31, on arrive à Bottenstein, et le jour de 
l'an 151 S, on rentre à Bamberg. 

L'armée, comptée dans sa totalité, était arrivée à 4,000 hommes, dont 
250 à cheval ; on comptait une centaine de chariots. 

Les narrateurs terminent en disant que le Frauenstein est situé près du 
Bœhmerwald, et que les Bohèmes avaient levé 6,000 hommes, qu'ils pos* 
tèrent sur la limite de leur pays pour le préserver de toute surprise. 



— 15 — 

Pendant deux mois, Hcydelberger et Hoffer prennent lenrs quartiers 
d'hiver à Bamberg; en mars l'argent vient à leur manquer; à la date du 
samedi avant Lcelare, c'est-à-dire le 5 mars 4513, ils écrivent une lettre 
instante au Magistrat de Strasbourg.... tDepuis que messieurs de Nurem- 
berg leur ont prêté 40 florins, ils se sont trouvés dans le cas de re- 
tourner encore une fois dans cette ville, et d'y faire un emprunt de 40 
florins; mais comme leur crédit n'allait que jusqu'à 50 florins, mes-^ 
sieurs de Nuremberg ont déclaré qu'ils ne pouvaient faire des avances 
ultérieures, à moins d'une instruction expresse venue de Strasbourg.» Après 
celte déclaration, les deux hommes d'armes se sont rendus chez Gan- 
golphe de Géroldseck, et lui ont demandé si le contingent devait rester 
réum' plus longtemps encore; il leur a répondu qu'il avait des ordres ten- 
dant à retenir la troupe indéfiniment. Là*dessus, Hoffer et Heydelberger 
l'ont prié de permettre à Fun d'entre eux de retourner à Strasbourg; il 
n'a pas été de cet avis, et n'a pas voulu le permettre, vu qu'un homme du 
contingent, un valet de l'évéque de Fulde, lequel avait voulu retourner 
dans ses foyers, avait été tué en route par les ennemis. 

Hoffer et Heydelberger prient le Magistrat de leur ouvrir un crédit ulté-* 
rieur, soit à Nuremberg, soit autre part; ils demandent qu'on veuille 
bien fixer le moment où ils pourraient quitter Bamberg, et leur donner en 
un mot des instructions précises. 

«Jusqu'ici, disent-ils, personne n'a reçu l'ordre de retourner à la mai* 
son, si ce n'est deux hommes, l'un de l'évèché de Constance, et l'autre de 
la ville de ce nom; cependant ces deux hommes n'avaient pas encore 
quitté Bamberg.» Les pétitionnaires disent n'en pas savoir davantage. Par 
post-scriptum ils prient le Magistrat d'envoyer ses missives à l'adresse de 
Linbard Grundtherr, ancien bourgmestre de Nuremberg. 

Dans un second post-scriptum, Melchior Hoffer prie le Magistrat de 
payer, à titre de décompte sur sa solde, 12 florins à sa femme, qui en 
a grand besoin; il espère que le Magistrat ne lui refusera point cette de-* 
mande, et il termine en priant qu'on veuille bien lui mander ce qui aura 
été fait. 

Le lendemain même, 6 mars {LaUare après mi^carème), Gangolphe de 
Géroldseck appuie, auprès de la ville de Strasbourg, la pétition des deux 
hommes d'armes. Il rappelle qu'ils ont touché à Nuremberg, par lettre 
de change, la somme de 50 florins rbénans, mais qu'ils n'ont point de 
crédit ultérieur; ils souffrent de cette pénurie d'argent et veulent retour- 
ner dans leurs foyers. Mais le capitaine ne peut les laisser partir, vu que 
le racés de la diète de Ck)logne porte que les secours votés pour ramener 



— 16 - 

les perturbateurs de la Paix publique à la raison , doivent rester réunis 
jusqu'à la fin de la diète de Worms, et dans le cas où le difiTérend ne se- 
rait pas réglé, Sa Majesté Impériale, assistée par les États de l'Empire, 
prendrait les mesures nécessaires, c'est-à-dire qu'Elle réunirait des se- 
cours plus efficaces. 

Le capitaine commandant dit n'en avoir point fini avec les coupables; il 
espère bien que Strasbourg ne fera point rentrer dans leurs foyers les 
hommes envoyés pour faire partie de Fexpédition; il demande enfin l'en- 
voi des fonds nécessaires, aGn de pouvoir rendre bon témoignage auprès 
de l'empereur. 

Quelques semaines plus tard, mercredi après Pâques (30 mars 1513), 
Hoffer et Heydélberger rappellent au Magistrat de Strasbourg leur lettre 
du 5, envoyée par l'entremise d'un messager de Saint- Valentin; ils atten- 
dent une réponse; ils récapitulent l'argent qu'ils ont perçu à Nuremberg, 
ils n'en ont plus, ils se sont endettés, et doivent entre autres quelque chose 
à l'aubergiste de la Rose d'Or, qui jusqu'ici s'est montré très-complaisant. 
En fait de nouvelles, ils notent que messieurs d'Augsbourg ont rappelé, à 
la veille de Pâques, leur varlet qui est parti le lundi de Pâques. Là-dessus 
les signataires de la lettre se sont rendus de suite chez leur capitaine avec 
d'autres hommes du contingent, et ils ont demandé à être congédiés. 
Gangolphe de Géroldseck leur a répondu qu'il s'étonnait de ce que ce 
varlet a pu écrire à ses maîtres ; que lui, capitaine, avait l'ordre formel de 
l'empereur de continuer à agir vertement contre les malfaiteurs mis au 
ban de l'Empire. 

Heydélberger reproduit a ce propos la lettre que ledit homme d'Augs- 
bourg avait reçue de ses maîtres. 

Les deux hommes d'armes demandent des instructions ultérieures; ils 
ne feront rien contre le gré du Magistrat de Strasbourg. 

Peu de jours plus tard (jeudi après Saint-Ambroise, 7 avril 1513), 
Heydélberger écrit de nouveau ; sa lettre est datée de Nuremberg, où il 
est allé le 6 avril, à cheval, pour savoir si le Magistrat strasbourgeois 
avait écrit à celui de Nuremberg, soit au sujet de l'argent à fournir par 
ce dernier , soit sur la conduite ultérieure à tenir par les deux hommes 
d'araies. Aucune nouvelle n'est arrivée; mais le Magistrat de Nuremberg 
a engagé Heydélberger à déclarer ce dont il avait besoin. Là-dessus, cet 
homme d'armes a demandé à faire, pour lui et pour son camarade Hoffer, 
un emprunt ultérieur de 40 florins. La ville de Nuremberg s'est montrée 
de bonne volonté. Il y aura donc 40 florins à ajouter aux 80 précédem- 
ment empruntés. Mais Heydélberger insiste pour avoir des instructions 



— 17 — 

ultérieures y et une lettre de crédit dans le cas où il s'agirait de prolonger 
le séjour à Baroberg. De nouvelles on n'en a point à donner, si ce n'est 
qu'il se fait dans le pays des chevauchées fréquentes. 

A la date du vendredi dans la semaine de la Pentecôte (20 mai 1513), 
Heydelberger écrit, de Bamberg, une lettre assez curieuse au Magistrat de 
Strasbourg; il mande avoir fait partie d'une compagnie de 20 cavaliers, 
envoyés, avec un capitaine, au-devant de Sa Majesté Impériale, deDamberg 
à Augsbourg; la troupe, après avoir été congédiée, avec une mission, est 
revenue par Nuremberg, où Heydelberger s'est rendu chez Léonard Grûndt- 
herr, lequel lui dit qu'il avait envoyé à Bamberg une lettre du Magistrat de 
Strasbourg à l'adresse des deux compagnons; qu'il tenait en main 60 flo- 
rins à la disposition de lui Heydelberger; que le Magistrat de Nuremberg 
avait eu, à titre de remboursement, la somme de 80 florins; que 40 flo- 
rins restaient dus, somme que le Magistrat de Nuremberg avait prêtée à 
lui Heydelberger, ainsi qu'il l'avait mandé par l'entremise de Jérémie, ser* 
viteur de Frédéric Brechter. 

Grûndtberr a prié Heydelberger de mander de nouveau ces détails à 
Strasbourg; le signataire avait fait cette promesse, quoiqu'il se soit déjà 
antérieurement acquitté de ce devoir. Heydelberger dit avoir encaissé les 
60 florins, avec le consentement de son camarade Hofl'er. 

Il reprend l'afiaire de l'évêque de Bamberg ; il n'a rien d'important à 
ajouter depuis l'époque de carnaval. Cependant il fait le récit d'une cap- 
ture opérée par les ennemis de l'évêque de Bamberg; c'est le secrétairo 
Henri Meiger qui a été capturé; le malheureux a dû prendre l'engage- 
ment de se constituer prisonnier, le lundi de Pentecôte, au Francken- 
steiû ; mais au moment où il allait accomplir sa promesse , il en a été 
empêché par un ordre de Sa Majesté Impériale; une troupe palatine a in- 
tercepté toutes les routes que ledit Meiger pouvait raisonnablement suivre. 
Heidelberger mande de plus que plusieurs hommes du contingent sont 
retournés dans leurs foyers, les uns rappelés par leurs maîtres, les autres 
de leur propre mouvement. Ont été rappelés : les gens de Mgr. d'Augs- 
bourg; ceux de la ville d'Augsbourg; ceux de Constance. Sont partis de leur 
propre mouvement : un gentilhomme du duc Guillaume de Bavière avec 
quatre chevaux; un gentilhomme du landgrave de Hesse avec trois che- 
vaux. Sa Majesté Impériale en aurait manifesté, dit-on, un vif déplaisir. 
C'est un capitaine du contingent qui en a fait part au signataire de la pré- 
sente lettre. 

Ici vient se placer, dans l'ordre chronologique du dossier, le décompte 
des déboursés faits à Strasbourg pour Heydelberger et Hofler; il porte: 

!!• SÉHXB. — T. Vin. —(M.) 2 



— 18 — 

24 florins donnés à Bastien Ileydelberger et Melcbior Hoffer, sur l'avis 
de roesseigneurs de la Chambre des XIII (mardi après la Toussaint, 2 no- 
vembre 1512); 

12 florins donnés à la femme de Melcbior Hoifer^ à décompter sur sa 
solde, aussi par ordre des XIII (lundi après la semaine de Pâques, 4 avril 
1513); 

140 florins donnés à Frédéric Brechter; il les a déboursés à Nuremberg 
pour les deux hommes à cheval , de Tavis et par ordre des XXI (lundi 
après la semaine de la Pentecôte, 23 mars 1513). — Total: 176 florins ^ 

Une nouvelle lettre de change reste à confectionner, de plus on a donné 
à Melcbior Hofi'er 12 florins à dépenser en route. 

On a mandé à Heydelberger d'échanger son cheval. — Une lettre 
des deux hommes d'armes est datée de mercredi jour de Saint-Médard, 
8 juin 1513, mais sans spécifier si c'est à Nuremberg ou àBamberg qu'on 
l'a écrite. — Elle porte qu'au vu d'une lettre d'André Oi&nger, de Nurem- 
berg, ils se sont rendus de Bamberg à Nûrembei^, comptant y trouver 
des nouvelles ; mais le sieur 0£Bnger n'avait rien à leur mander. 

Ils rendent compte de l'état des choses; le varlet d'Ulm était parti de 
Bamberg, par ordre de ses maîtres; mais sur les instances du capitaine, 
il a été renvoyé à Bamberg. — Les deux hommes d'armes strasbourgeois 
seraient aussi partis, s'ils n'avaient reçu contre-ordre par écrit. Du reste, 
absence de nouvelles, c Allés ist stiU. > 

En Alsace on commence à s'impatienter de la durée de l'expédition. 
Une lettre de Schlestadt au Magistrat de Strasbourg, datée de la 5* 
férié après Saint-Pierre et Saint-Paul (4 juillet 1513), porte que Colmar, 
Kaysersberg et Schlestadt sont tombées d'accord pour envoyer i Stras- 
bourg, lundi jour de Saint-Ub*ic (4 juillet), un messager au sujet du con- 
tingent. 

Vers cette époque, Heydelberger reste seul à Bamberg; il écrit, le 
jour de Sainte-Marguerite (12 juillet 1513) , qu'après le départ de Melcbior 
Hofier, congédié par le capitaine commandant pour cause de santé, plu- 
sieurs autres congés ont été accordés ou pris, par exemple par les yarlets 
des évèques de Wûrtzbourg, Strasbourg et Spire. Ces hommes sont partis 
au vu et su du capitaine, qui a signalé leurs maîtres désobéissants à Sa 
Majesté Impériale. 

Heydelberger ayant reçu l'ordre de la part du Magistrat de rester, il s'y 
est conformé. Il vient d'apprendre du capitaine que journellement celui-ci 



1. 40 florins restent dns à NQremberff. 



— 19 — 

mande à ceux des Élats de TEmpire qui ont fait revenir leurs hommes 
d'armes, que lui ne peut jusqu'ici donner un congé en règle. Heydelberger 
attend les instructions ultérieures du Magistrat; il s'y conformera scrupu-* 
leusement. II a encaissé 18 florins à Nuremberg. 

Les nouveaux renseignements donnés par lui portent que le jour de 
Saint-Kilîan (8 juillet), à quatre milles de Wûrtzbourg et à un mille d'Ocb- 
senfurtS près du pont Rouge (roten Bruche), plusieurs chariots ont été 
capturés par les ennemis; les uns parlent d'un chariot, les autres de deux, 
d'autres de trois; le chargement contenait peu de choses précieuses, rien 
que de la menue marchandise {Kromwerk) de Nœrdlingen. L'ennemi a brûlé 
ce qu'il ne pouvait emporter; il avait manqué la bonne route. On pense 
que c'est le fait de Gceiz de Berlichingen , qui aurait dit qu'il fallait épar- 
gner pendant quelque temps les habitants de Nuremberg, et faire pâtir 
d'autres villes. — Des deux côtés on a fait des excursions à cheval; ceux 
de Bamberg avec 90 chevaux, le long de Rissenberg(Riesenberg?), Utem- 
berg, Thûngen; et devant la ville de Wûrtzbourg les margraviaux avec 
80 chevaux, ceux de Henneberg avec 50 chevaux; aucune de ces troupes 
n'en est venue aux mains avec l'ennemi. Le lendemain du jour de Saint- 
Kilian (9 juillet) nous (le contingent), séparés d'abord en trois compagnies, 
nous sommes réum's en une localité désignée; nous espérions que les 
malfaiteurs (œchier) ou ceux de Wûrtzbourg tomberaient quelque part entre 
nos mains; car eux aussi ont fait de fortes chevauchées; mais ils ont évité 
la trace de nos chevaux partout où ils l'ont trouvée. 

En attendant, les trois villes de Colmar, Kaysersberg et Schlestadt 
s'impatientent de plus en plus; elles écrivent collectivement à la ville de 
Strasbourg, à la date de mercredi après Sainte - Marguerite (27 juillet 
1513). 

Le Magistrat de ces trois villes a appris par ses délégués ce qui a été 
décidé au sujet des secours envoyés à Bamberg; on ne pourra déférer 
plus longtemps au désir émis par Strasbourg, à moins de nuire au service 
ordinaire de l'Empire. On prie Strasbourg de mander cette résolution à la 
diète de Worms, et d'y représenter l'impossibilité absolue où se trouvent 
les trois villes d'obtempérer plus longtemps; elles attendent de la bien- 
veillance de Strasbourg une réponse à cette pétition. 

Kaysersberg écrit spécialement le samedi après Saint* Jacques' (30 juillet 
1513 à Colmar), en accusant réception d'une lettre du Magistrat de Colmar 



1. Sar le Main entre Kitzingen et Wflrtzbourg. 

2. Cette pièce est une simple copie. 



- 20 — 

avec une incluse (probablement une lettre de Strasbourg). — Kaysersberg 
a pris connaissance de l'affaire traitée; la ville a protesté par ses délégués; 
elle ne pourra, à l'avenir, se prêter à pareille contribution pour l'Empire : 
elle est pauvre; sa volonté expresse et son avis sont que Colmar veuille 
bien mander aux amis de Strasbourg combien Kaysersberg est gênée; on 
les prie de faire revenir de Bamberg les deux cavaliers. Kaysersberg ne 
payera pas plus longtemps les frais; mais, quand les cavaliers seront de 
retour, elle acquittera fidèlement sa part. 

Une lettre de Colmar au Magistrat de Schlestadt est datée du quatrième 
jour avant Saint-Oswald (l®*" août 4513). Elle accuse réception d'une lettre 
de Schlestadt, avec copie de la correspondance entre Schlestadt et Stras- 
bourg; le dossier a été communiqué à Kaysersberg. Colmar envoie à 
Schlestadt copie de la réponse de Kaysersberg; elle partage l'avis de sa 
voisine, et demande que Strasbourg accueille, ce qui est la vérité, l'ex- 
pression de la plainte que provoque cette surcharge de contribution; on 
veut en être déchargé, et l'on s'attend à être soutenu dans cette demande 
par Schlestadt. Le Magistrat de cette dernière ville envoie à Strasbourg la 
correspondance ci-dessus (lettre du jeudi après VinctUa Peiri, A août 1513), 
avec un rapport sur les démarches faites auprès de Colmar et de Kaysers- 
berg. — Schlestadt partage pleinement l'avis de ses deux voisines; elle 
prie Strasbourg de rappeler le plus tôt possible les deux hommes d'armes; 
elle payera ensuite sa part. 

Nous touchons au bout de ces interminables pourparlers. Le jeudi après 
Saint-Laurent, c'est-à-dire leli août 1513, Gangolphede Hoh-Gérûldseck 
délivre un congé en due forme à Bastien Heydelberger, le seul homme 
d'armes de Strasbourg qui était resté à Bamberg à la disposition du con- 
tingent. 

C'est un témoignage de bonne et fidèle conduite pendant la durée du 
service, c Heydelberger a été obéissant en tout au capitaine; il obtient 
son congé conformément aux prescriptions du recès de la diète de l'Em- 
pire. » 

Une recommandation est faite par le sire de Géroldseck aux bourg- 
mestres des quatre villes, d'accorder à Heydelberger pleine jouissance de 
ce à quoi il a droit de prétendre. L'acte est muni du cachet secret du 
capitaine commandant. 

Je donne, à titre d'annexé , la liste récapitulative des varlets ou hommes 
envoyés par leurs maîtres et par les villes de l'Empire, à l'effet de faire 
partie du contingent; sans date : 



— 21 — 

Liste récapitulative des varlets ou hommes envoyés par leurs maîtres 

et villes, pour faire partie du contingent. 



De la part du comte palatin 


3 varlels 


— 


de révêque de Mayence 


2 — 


— 


— d'Eichsïaett 


4 


— 


— de Strasbourg .... 


1 — 


— 


— de Spire 


1 — 


—. 


— de Constance 


1 — 


— 


du landgrave de Lichtenberg et du 






comte de Hennenberg 


2 — 


— 


de la ville de Strasbourg 


2 — 


— 


— Nuremberg 


2 — 




— Ulm 


1 — 


— 


— Meîningen 


1 — 


— 


- Hall 




— 


— Rotenbourg 


i — 




du prévôt d'Ellwangen 




— 


des villes de Worms, Spire, Wis- 






sembourg et Haguenau 


1 — 


— 


de la ville de Francfort 




— 


— Nœrdlingen 


1 — 



Liste des hommes partis, soit avec, soit sans permission, 

gentilhomme du landgrave de Hesse avec 3 chevaux. 

— du duc Guillaume de Bavière avec 3 chevaux, 
varlet du duc Frédéric, comte palatin du Rhin. 

— de révoque de Freysîngen. 

— — d'Augsbourg. 
-^ de la ville d'Augsbourg. 

— — de Cologne. 

— des villes de Nordhausen, Mûhlhausen et Goslar, en Saxe. 

— du comte de Schwarzbourg. 

— de la ville de Constance. 

— de l'abbé de Keiffen (sic). 

Il serait curieux de connailre la carrière ultérieure de Hofler et de 
Heydelberger. Le Magistrat de Strasbourg leur a-t-il tenu compte de leur 
campagne de 1512-1513, et de la recommandation faite en leur faveur 



— 22 — 

parle commandant Gangolphe de Hoh-Géroldseck? ou bien ont-ils continué 
à remplir obscurément leur service d'hommes d'armes, sans augmentation 
de solde, ou sans nomination à un grade supérieur? Peut-être que dans 
les dossiers inexplorés des archives de la ville une heureuse rencontre 
jettera quelque lumière sur la vie de ces braves et honnêtes serviteurs. 

Des pièces que je viens d'analyser ressort un autre fait, d'ailleurs incon- 
testable, celui de la prédominance de Strasbourg sur les autres villes 
d'Alsace. C'est à la ville de Strasbourg que Colmar, Schlestadt, Kaysersberg 
s'en remettent pour le règlement des dépenses et pour toutes les mesures 
à prendre; elles abdiquent pour ainsi dire entre les mains de la grande 
ville libre et impériale, quoiqu'elle ne fasse point partie de la décapole 
alsa tique. 

On peut tirer encore une autre induction des pourparlers des trois villes 
avec Strasbourg, et des faits qui se passent à Bamberg , c'est la répugnance 
qu'éprouvent et que montrent les États et villes du Saint-Empire romain 
à se mêler des affaires générales, et à faire des dépenses dans l'intérêt du 
service public. La maxime: c Chacun pour soi et Dieu pour tous», s'appli- 
quait bien à c^ rapports des villes libres et des principautés laïques et 
ecclésiastiques avec l'empereur et les diètes. Des marchands nûrembergeois 
ont été pillés à 120 lieues de l'Alsace... c'est le bout du monde pour les 
habitants des bords du Rhin moyen , et leurs intérêts sont si peu liés à 
ceux des bords de la Franconie, que la missive impériale semble ne point 
les regarder; pour justifier leur indifférence ils peuvent s'appuyer de 
l'exemple des principautés et des villes qui confinaient au théâtre où 
s'était accompli le méfait de Selbitz, Gœtz et consorts. Il fallait la guerre 
sociale des paysans et la palpitante question de la Réforme, pour grouper, 
pour réunir en Allemagne les divers États de l'Empire; mais ce rappro- 
chement se fit aux dépens de l'unité. Deux camps hostiles se formèrent 
et vidèrent leurs débats sur les champs de bataille, avant d'aboutir au 
traité de Passau, qui ne fut aussi qu'une trêve, qu'une digue temporaire 
contre les passions déchaînées de nouveau dans la première moitié du 
dix-septième siècle. 



— 23 — 



ANÂLT8E DES PIEGES JUSTIFICATIVES. 



Rapport y non daté, de Téveque de Bamberg, concernant des négociants 
de Nuremberg y capturés entre Bamberg et Forchhevniy et emprisonnés. 

Le rapport est adressé à la dièle de l'Empire et rédigé d'après les ren- 
seignemests parvenus à l'évêque, à la date de jeudi après la Pentecôte 
(1512), de la part de ses lieutenants ou gouverneurs à Bamberg. Le méfait 
a été accompli le mardi avant Vocem jucundidalis (11 mail 51 2), quoique 
les voyageurs eussent un sauf-conduit de l'évéque. 

En premier lieu les malfaiteurs ont emmené les prisonniers du lieu 
où l'acte s'est commis, par la forêt du Slugerwald, près de la bourgade 
dite Bargbruch; de là près de Coppenwibr {sic)y résidence d'un gentil- 
homme, de là par le Ruckwald jusqu'à la montée au-dessus de Michelau; 
d'ici ils se sont dirigés vers le bailliage de Zabelstein; entre Zabelstein et 
Michelau ils ont campé entre les saules (uf die Wythen); puis ils ont 
campé près d'un village appartenant à Wûrizbourgy et appelé unter dent 
Zabelstein; puis à Durfeld (Durflell) , à Gochsheim, puis à Schœningea 
au-dessus de Wamberg; puis ils ont passé le Main; puis par le SIettig, 
vers Romingen; puis ils ont passé à côté du bois dit Hammenheig; puis 
au pied de la montagne dite le Stetlberg, entre Nutling etPottenlabenn; ils 
y sont arrivés dans la matinée de mercredi, ils y ont campé près de la car- 
rière {Steinpruch). 

Pendant ce campement le sieur Reinhard Steinruck, de Bottenlabenn 
(Botenlauben) leur a fait parvenir du fourrage pour leurs chevaux, un 
seau (Eymer) de vin, un demi-seau de bière et environ 24 miches de 
pain. Sur ces entrefaites les paysans de Nutling, village appartenant a 
Wùrtzbourg et situé dans le bailliage de Crynberg (Grûnberg?) que possède 
le sieur Louis de Hutten, ont eu connaissance du passage des malfaiteurs 
et ont essayé de les rejoindre, mais Reinhard Steinruck leur a envoyé un 
message leur enjoignant de rester tranquilles, vu que le fait n'avait pas été 
dirigé contre Mgr. de Wùrtzbourg; de même Quintus (Cv^intus?) de Her- 
merslatt, de Kissingen, a envoyé vers Romingen son valet (qui avait pris 
part à l'action et a été plus tard congédié par son mattre), et a fait dire 
aux paysans de Romingen qu'ils eussent à se tenir tranquilles et ne point 
faire de mouvements séditieux. Les malfaiteurs ont donc fourragé dans la 
Jocalilé ci-dessus indiquée, découpant et déchirant beaucoup de sacs de 



— U — 

cuir {bouges, wetschyker) et de lettres qu'on a retrouvés sur place. De là 
ils se sont dirigés vers Kissingen^ où ils ont passé le pont sur la Saale; vers 
le village dit Gortz, puis vers Widelhausen et Elbershausen; de là vers 
une monlagne et une forêt appelées Hoffelt; de là ils ont longé Orteil, d'où 
ils se sont dirigés, entre Wynnen et Dieppach, vers Morsau situé au pied 
du Sottenberg, où ils ont rejoint la Saale ; mais on n'a pu apprendre s'ils 
ont de nouveau passé la rivière ou non; cependant on leur a dit — sans 
qu'ils puissent en donner la raison — que les malfaiteurs auraient partagé 
leurs prisonniers près du Stettberg, où ils ont fourragé, comme il est dit 
ci-dessus, et les auraient dirigés en partie vers Sottenberg, en parlie 
vers Reussenberg. 

En second lieu, après que les malfaiteurs se sont de la sorte emparés 
de l'officier d'escorte de Mgr. de Bamberg, ainsi que des marchands (de 
Nuremberg), et ont emmené ledit officier pendant une partie de leur route, 
celui-ci, après son retour, a déclaré aux gouverneurs de Bamberg que 
Gœiz de Berlichingeni et Hanns de Selbitz ont dû être, selon toute pro* 
habilité, les chefs de ladite entreprise. Jusqu'à ce jour lesdils gouverneurs 
de Bamberg n'ont pas appris à connaître quelque autre chef ou capitaine 
coupable dudit acte. 

En troisième lieu (ilem)^ après qu'un valet à cheval, nommé Louis 
Kayser, appartenant au chevalier Conrad de Grumbach, et demeurant à 
Berchtheim, — lequel valet avait fait partie de l'expédition de Gœtz — 
eut été saisi, arrêté et emprisonné à Geroltshofen dans la juridiction de 
Wûrizbourg, par les gouverneurs de Wûrtzbourg, et qu'ensuite Mgr. de 
Wûrtzbourg, sur la demande des conseillers de Bamberg, eut accordé le 
droit d'enquérir criminellement, et que ledit valet, le jeudi après Saint- 
Urbain, eut avoué ledit méfait, sa déclaration a été consignée ainsi qu'il 
suit: 

Ikm, à la première, seconde, troisième et quatrième question, ledit 
Louis a déclaré que le fait a eu lieu lundi après la Saint-Jean, devant la 
porte d'Or (vor der guldin Porten); que le sire Conrad de Grumbach, 
dont lui Louis était le serviteur, l'avait fait quérir, et qu'arrivé auprès de 
son maître, il avait reçu l'ordre de chevaucher avec Agapiius de HuUen; 
qu'ensuite Agapitus l'avait prié de lui procurer un valet; que lui, Louis, 
avait promis à ses maîtres de le faire; que le lendemain mardi, de grand 
matin, WolfF et Philippe de Berlingen avec huit chevaux, Agapit de 
Hulten avec quatre chevaux, Melchior Friihstatt avec un cheval, étaient 
venus à Berchtheim devant la porte de lui, Louis; qu'il les avait accom- 
pagnés, à cheval, vers Donnersdorff; qu'ils avaient en tout quinze chevaux. 



— 25 — 

Item, que son maître ne lui avait donné d'autre ordre, si ce n'est de 
chevaucher avec Agapit de HuUen; que, sur son âme (uffsin sterben), il 
n'avait eu d'autre valet dans celte expédition; 

Remy que pendant la même nuit Engelhardt de Munster était venu à 
Donnersdorffi mais qu'il n'avait point chevauché avec eux, et qu'il ne leur 
avait point prêté de domestique; 

Item y que la nuit suivante, c'est-à-dire le mercredi, ils avaient campé 
à Stettfeld, mais avec quinze chevaux seulement; 

Item, le vendredi soir à Welzhausen; 

Item, le samedi soir à SuUzdorff; 

Itetn, le dimanche soir à Geweinfeld; que, sur son âme, personne d*autre 
ne les avait rejoints dans ce campement; 

llemy le lundi soir, comme l'attaque a eu lieu le mardi de trop bonne heure, 
toute la troupe s'est précipitée en masse et au galop près de Birkenreld '. 

Notez (nota) y lesdits malfaiteurs, pendant plusieurs jours, ainsi qu'il est 
dit plus haut, n'ont pas suivi la route directe la plus proche; il faut en 
conclure qu'ils sont encore venus trop tôt, ils n'ont par conséquent pu 
se tenir cois, et que, par conséquent, ils ont chevauché jusqu'à ce que le 
bon moment fût venu; 

Jtemy que Christophe Fuchs de Schweinshaupten lui-même avec un 
valet avait rejoint la troupe; 

Item, que Christophe de Thûngen, fils de Philippe de Thûngen, lui- 
même avec cinq chevaux les avait rejoints; que lui, Louis, connaissait 
cinq de ces valets; que l'un se nommait Retz, l'autre Schiek; 

Item y que Balthazar de Steinruck seul les avait rejoints; 

Hem, que l'un des fils de Maurice de Schaumpurg, dont il (Louis) 
ignorait le nom, les avait rejoints sans valet; que ce jeune homme avait 
été armé d'une javeline (Scheffelin); 

Item y qu'un jeune gentilhomme, dont il ignorait le nom en vérité (uff 
sin sterben)y avait été de la partie, que ce même jeune homme était venu 
récemment à Wùrtzbourg, à la cour (de l'évêque); 

Itemy que Bernard de Thûngen avait prêté un valet, nommé Nicolas 
Hutten; 

Item, que Philippe de Massbach avait prêté deux valets, l'un nommé 
Contzlin, l'autre Nicolas Hoffmann; 
Itemy que Dieterich Fuchs avait prêté un valet, Reinhardt de nom; 



1. Il y a beaucoup de confusion dans la structure de cette phrase, et, par conséquent, 
dans le récit. 



— 26 — 

Itenif que Reinhard Steinruck avait prêté deux valets^ qu'il en con- 
naissait un, nommé Jostlin, que c'était un petit homme noir; 

Ilemy que Philippe Truchsess de Wetzbausen avait prêté deux chevaux; 
que deux valets qui avaient de mauvais chevaux, s'étaient servis de ces 
nouvelles montures; 

Item^ que des hommes apparentés ^ du margrave (de Bayreuth) avaient 
amené vingt-quatre chevaux; qu'il y avait des harnais à grandes boucles 
de laiton; que dans cette troupe il ne connaissait qu'un gentilhomme Contz 
(Conrad) Krantz; puis Sigismond More et un petit valet nommé Lienlin, 
que ce n'était point Lienlin le noir; 

Item, que les hommes liges de Hennenberg avaient amené vingt chevaux; 
que dans ce nombre il y avait beaucoup de valets; qu'il ne pouvait dé- 
signer personne, si ce n'est un gentilhomme-maréchal, un petit homme, 
ayant un valet, Guillaume de nom. 

Item, que les Ottenwelder ont eu prés de trente chevaux; qu'il ne pouvait 
indiquer le nom d'aucun des nobles ou des roturiers (er seye edd oder 
unedel), si ce n'est que Gœtz de Berlingen {Berlichingeii) s'était trouvé 
parmi eux; que tous s'étaient rejoints à Birkenfeld, ainsi qu'il est dit; 

Item, qu'un Hessois avec quatre chevaux avait été de l'expédition; qu'il 
était coiffé d'un casque de fer, que ses armes étaient de gueules, que lui 
ne connaissait pas son nom; 

Item, à la seconde question pénale, ledit Louis a dit que, si on le mettait 
en pièces, il ne pourrait plus indiquer personne; car pendant longtemps 
il n'avait pas été valet à cheval, de sorte que nobles et valets échappaient 
à sa mémoire; 

Item, il a dit qu'ils avaient chevauché vers Birkenfeld , qu'on n'avait 
point fait fourrager avant l'attaque, ni plus tard, lorsqu'il avait été coucher 
à Thierfeld; 

Item, à toutes les questions, et après redoublement de torture, Louis 
dit en âme et conscience {uff sin sterbeii) qu'il avait tout à fait ignoré 
contre qui se faisait ladite expédition, qu'il ne savait point où l'on avait 
emmené les prisonniers, ni ce qu'on leur avait enlevé en argent, que 
lui n'avait rien pris à personne, que les margraviaux avaient quitté 
la bande, au pied du Zabelstein, près d'une cour d'échevins {Schœffhof) 
appelée le Murhoff, que là on leur avait fait prêter serment *. 

Item, en dehors du précédent interrogatoire, les gouverneurs ou ma- 



1. Verwandie, peut-être des hommes liges; des amis dévoués. 

2. Qu'ils n'emportaient rien? 



— 27 — 

gistrals de Bamberg ont, par rialermédiaire de plusieurs autres personnes 
par eux interrogées, appris à connaître d'autres complices présumés que 
ceux ci-dessus désignés, 

Asavoir: quelqu'un appartenant à Philippe Diemer, cultivateur à Massfeld; 

Ilenif l'un des valets et garçons de Valentin de Bibra; 

Item y Wolff de Swenspurg avec six chevaux (cavaliers), parmi lesquels 
deux gentilshommes , dont l'un doit être un Hessberger ^ ; 

Item, deux valets nommés Bernard et Sigismond More; 

Item, Cunlzlin, un valet de Philippe de Massbach; 

Item y que Philippe Truchsess de Wetzhausen avait prêté deux chevaux, 
mais pas de valet, et que sur ces deux chevaux auraient chevauché deux 
autres valets privés de montures; 

Item, un valet, Nicolas de nom, placé chez Jean Lienhardt d'Absperg; 

Hem, un valet nommé Lienlin; 

Item, un valet nommé Langhanss; 

Item, un valet nommé GoU, valet chez les trois sires Sigismond de 
Hessbourg; 

Item, on prétend que Christophe de Bibra et d'autres de ce nom ont 
aussi envoyé des valets à cette expédition; 

Item, les gouverneurs de Bamberg sont aussi avisés, dit-on, qu'outre 
le valet amené prisonnier, ainsi qu'il est dit plus haut, le sieur Conrad de 
Grumbach aurait envoyé encore un autre valet; 

Item, on dit que les malfaiteurs ont campé au Massfeld de Boltenlabenn 
et à Cundorf, qui appartient au fils de feu Maurice de Schaumpuiig, et 
en beaucoup de localités sous le Hassperg, dans le district de Wûrtzbourg, 
et en d'autres bourgades de cette seigneurie, et qu'en retournant dans 
leurs foyers, redoutant une levée de boucliers, ils auraient recommandé 
aux bourgades wûrtzbourgiennes de rester tranquilles, vu qu'ils n'avaient 
point commis l'acte contre Mgr. de Wûrtzbourg; qu'eux aussi apparte- 
naient à Wûrtzbourg ; 

Item, les gouverneurs de Bamberg ont aussi mandé que cinq des pri- 
sonniers emmenés, présumés Nûrembergeois, sont venus à Bamberg 
quelques jours après l'événement, mais qu'ils semblaient tellement liés 
par le serment prêté (à Selbitz ?) , qu'ils n'ont point voulu donner quelque 
renseignement que ce soit aux gouverneurs de Bamberg; 

Item, les gouverneurs de Bamberg ont aussi mandé que vingt-deux 
n^ociants nûrembergeois étaient encore emprisonnés; 



1. Hessberger de nom. 



Item y Mgr. de Bamberg a aussi reçu l'avis que les malfaiteurs onl enlevé 
aux négociants une notable somme d'argent ; 

Item y l'officier d'escorte a donné avis que spécialement deux négociants 
ont été maltraités par les acteurs de la scène; l'un^ nommé Jean Resch, 
aurait été blessé gravement, l'autre, nommé Nicolas Cune, aurait été blessé 
d'un coup de feu et battu; 

Item y quant au lieu de détention actuel desdits prisonniers, les gouver- 
neurs de Mgr. de Bamberg n'en ont aucune connaissance certaine Ils 

feront leur possible pour apprendre s'il y en a davantage d'impliqués dans 
cette affaire. 



Circulaire (imprimée) adressée par l'empereur Maximilien Z**", à la date 
du 6 septembre 1512 j de Cologne^ aux villes de Strasbourg j Kaysers- 
berg, Colmar et Schlestadt, 

Sa Majesté, rappelle que, pendant la tenue de la diète de Trêves, plu- 
sieurs gentilshommes ont pillé, maltraité, blessé, emprisonné et mis à 
l'amende un nombre assez considérable de marchands, qui voyageaient 
sous le sauf-conduit de l'évéque de Bamberg, et ce, contrairement aux 
dispositions de la Paix publique. Il en résulte, dit-elle, un dommage et un 
mépris considérables aux dépens du Saint -Empire romain. C'est un 
crim£n lesœ majestalis. L'empereur dit être convenu avec les Etats de 
l'Empire, réunis à Cologne, de fixer à cent cavaliers le contingent à 
fournir, pour remédier à de pareils abus. — Les villes susmentionnées 
auront à fournir deux hommes à cheval (Reisige); ces hommes devront 
être rendus à Bamberg vendredi soir après Samt'Simx>n et Sainl-Jude 
(29 octobre), et s'y mettre sous les ordres du capitaine désigné ad hoc 
par l'empereur ; — ils seront armés de hallebardes. 

La circulaire recommande l'exécution ponctuelle, prompte de cet ordre. 
Le capitaine a l'ordre de noter ceux qui ne se seront point rendus aux 
ordres susdits, d'en aviser le fiscal impérial, lequel les citera devant la 
Chambre impériale. 



Formule imprimée d'une circulaire générale, rappelant aussi sommaire- 
ment le fait arrivé malgré le sauf-conduit de Bamberg. 

Elle annonce que des ordres ont été transmis au tribunal de la Chambre 
impériale; que les malfaiteurs seront mis au bande l'Empire; qu'un capi- 
taine est nommé et que cent cavaliers auront à se mettre sous ses ordres. 



— 29 — 

La présente circulaire aura son effet jusqu'à la fin de la prochaine diète. 
Dans le cas où l'affaire ne serait point réglée, les États aviseront à des 

moyens plus efficaces 

La circulaire prescrit de faire arriver les hommes (Reisige) bien munis 
et garantis, qu'ils ne puissent être jetés par terre ni par les malfaiteurs qui 
ont rompu la Paix publique, ni par leurs adhérents. Dans le cas où les 
cavaliers en route rencontreraient d'autres hommes envoyés à la même 
destination, ils devront, pour plus de sécurité, se mettre ensemble, et choisir 
un chef temporaire jusqu'à leur arrivée à Bamberg. Peu importe qu'en 
prenant ces arrangements, ils arrivent trois ou quatre jours avant ou après 
celui qui est fixé dans l'origine; ils auront enfin à prendre des saufs-con- 
duits dans toutes les principautés qu'ils traverseront. 

Une autre circulaire imprimée, fort importante, est conçue en ces 
termes: 

c Après la rédaction de la lettre ci-dessus. Nous et les États de l'Empire 
avons appris , grâce aux écritures ou lettres de notredit prince (évêque) 
de Bamberg, que le nommé Jean de Selbilz, déjà mis au ban de l'Empire, 
a, sans déclaration préalable, pillé et brûlé le château et la ville de Yilseck 
(Felseck) appartenant à l'évéque et à son chapitre, et lésé gravement les 
sujets de l'évéque y demeurant; et ce avec une forte troupe de cavaliers 
armés, contrairement aux dispositions de la Bulle d'Or (de Charles IV) 
et de la Paix publique. 

c A raison de ce nouveau méfait, l'évéque a adressé une nouvelle de- 
mande pour secom*s ; aussi avons-nous, de concert avec les États de l'Em- 
pire, résolu, et fait insérer dans le recès de notre diète actuelle, qu'ordre 
serait donné au capitaine déjà nommé et adjoint à l'évéque, d'employer 
aussi les cent chevaux ou cavaliers contre les malfaiteurs susnommés, 
afin qu'une punition exemplaire leur soit infligée pour ce méfait, et que de 
semblables incidents soient à l'avenir prévenus, t^ 

La circulaire enjoint finalement d'envoyer sans retard le contingent fixé. 



Lettre du Magistrat de Colmar h celui de Strasbourg, 

(Samedi le jour des Onze mille Vierges, 21 octobre 1512.) 

Le Magistrat de Colmar a appris, par son schuUheiss Louis Gûltsch, la 
négociation entamée entre Strasbourg et les trois villes impériales de 
Colmar, Kaysersberg et Schlestadt, au sujet des deux hommes à cheval à 



— 30 — 

fournir, pour l'expédition voulue (contre les trouble-fétes). — Cotmar est 
disposée à obéir à l'injonction impériale, mais le temps presse, Colmar ne 
dispose d'aucun cheval ni varlet ; elle confie à Strasbourg le soin d'y pour- 
voir, et de faire partir hommes et chevaux en temps utile. 

Il s'agira ensuite de fixer un jour pour régler la quote-part de chacun : 
Colmar comparaîtra avec les autres villes, et sera prête à faire ce qui sera 
convenable. — Colmar se recommande au bon vouloir de Strasbourg. 



Lettre du Magùtrab de Kaytersberg à celui de Stroêbaurg. 

(Samedi après Saint-Luc, 23 octobre 1512.) 

Kaysersberg a appris par son greffier ce qui a été convenu entre Stras- 
bourg, Colmar et Schlestadt, a Strasbourg, au sujet des deux hommes à 
cheval à envoyer à Bamberg. — Kaysersberg veut se montrer obéissante, 
mais ne peut s'empêcher de se plaindre de cette contribution contraire 
à tous les antécédents; Kaysersberg est pauvre, incapable de suffire à 
d'autres exigences. Mais dans l'état des choses et pour prévenir des dom- 
mages ultérieurs, Kaysersberg sera obéissante. — Kaysersberg ignore la 
part qu'elle aura à prendre à la dépense ; la ville a toute confiance dans 
ses bons amis de Strasbourg; elle payera sa part, quelque temps que dure 
l'expédition, dès que les deux cavaliers seront de retour dans leurs foyers. 



Lettre de Schlestadt h Strasbourg. 
(Lundi après les Onze mille Vierges, 25 octobre 1512.) 

Schlestadt a appris par son altstettmeistre Linde la résolution prise 
entre Strasbourg, Colmar et Kaysersberg au sujet des deux cavaliers à 
envoyer à Bamberg. 

Quoiqu'une pareille contribution soit contraire à tous les antécédents 
et aux us de la landvogtey, Schlestadt est prête à obéir; elle prie Stras- 
bourg de soigner l'envoi ; la ville payera sa part. 



Minute des instructions données par le Magistrat de Strasbourg 
aux deux hommes d'armes délégués h Bamberg. 

(Octobre 1512.) 

Après que le recès de la diète de Cologne, au sujet des deux hommes 
d'armes à envoyer au secours de l'évêque de Bamberg, eut été émis, et 



— 31 — 

que les trois villes de Colmar, Schlestadt et Kaysersberg eurent écril à 
Strasbourg de se charger de Texpédition des deux hommes^ nos seigneurs 
conseillers et /e» XAJ ont recommandé l'affaire aux seigneui's de la Chambre 
des XIII, qui ont désigné Jean Louis d'Endingen et Pierre Museler. 

Ces deux conseillers ont choisi pour hommes d'armes Bastien Heydel- 
berger et Melchior Hoffer, fixé la solde de chacun à 12 florins par mois, 
et leur ont recommandé les points suivants : 

1^ Us auront à se rendre en premier lieu à Nuremberg et à s'y fournir 
de hallebardes ; 

9' Lorsqu'en route ils rencontreront d'autres hommes d'armes de 
l'Empire, ils se joindront à eux et désigneront un commandant intéri-" 
maire jusqu'à ce qu'ils arrivent & Bamberg, afin de pourvoir ainsi à tous 
les besoins de la route; 

3^ Ils auront à prendre les meilleures dispositions pour ne pas être 
jclés à bas par les Franconiens hostiles ; 

4° Ils auront à prendre des saufs-conduits dans toutes les principautés 
par lesquelles ils passeront ; 

5® Si le capilaine commandant les cent chevaux envoyés au secours de 
Bamberg leur prescrit un service corporel, ou donne des ordres ulté- 
rieurs à cet effet, ils ne s'y refuseront pas; 

6^ A Bamberg ils auront à s'informer de la résidence du capitaine com- 
mandant, ils auront à se mettre sous ses ordres, ou sous les ordres de qui 
aurait été désigné à cet effet par les seigneurs et les villes. — Dans le cas 
où aucun chef ne serait désigné , ils attendront huit ou quinze jours à 
Bamberg, puis reviendront sur leurs pas. 

S'ils apprenaient en route, soit à Nuremberg, soit autre part, que Taf- 
faire de Bamberg est réglée à Tamiable, ils reviendront dans leurs foyers. 

Une note, ajoutée à l'encre et d'une autre main, porte que les deux 
hommes se sont mis en route le 2 novembre 1512. 

Après ces instructions suit, sur le même feuillet, la lettre de crédit, 
donnée aux deux hommes d'armes, auprès du Magistrat de Nuremberg. 
La lettre porte 40 ou 50 florins. Strasbourg est prête à rendre le même 
service. 



Lettre de Gangolphe^ baron de O4rold$ecky le jeune, àla ville de Sirtubourg. 

(Bamberg, mardi après la Toussaint, 3 novembre 1512.) 

n rappelle les décisions prises par l'empereur à la diète de Cologne, et 
le contingent commandé aux quatre villes de Strasbourg, Kaysersberg, 



Schlestadt^ Colmar; il annonce que lui, Gangolphe de Géroldseck, a été 
désigné pour être le capitaine des cent hommes d'armes; qu'il s'est rendu 
à Bambergy à jour fixe^ pour se mettre à la tête du contingent , dont une 
partie est déjà arrivée ; que personne de la part des quatre villes susdites 
ne s'est jusqu'ici présenté ; que l'ordre impérial porte que les retardataires 
ou récalcitrants seraient dénoncés au fiscal près la chambre impériale de 
Spire; que lui^ Gangolphe, a pleine confiance que lesdites villes ne sont pas 
intentionnées de contrevenir aux ordres de l'empereur, et doivent désirer 
ne pas être désignées au fiscal. 

Il les exhorte donc et les supplie amicalement de vouloir bien faire 
partir leurs deux hommes d'armes, de manière à ce qu'ils arrivent à Bam- 
berg avant le jour de Sainte- Catherine (25 novembre), et viennent se 
placer fidèlement sous les ordres de lui, leur capitaine. 

Et, confiant en leur bonne volonté, il couvrira de son indulgence le 
retard mis à l'envoi du contingent; mais si cet état de choses devait se 
prolonger, il se verrait obligé de donner suite aux instructions reçues; 
ce qu'il ferait à contre-cœur, car il est tout disposé à leur être agréable; 
mais il attend une. prompte réponse. 



Lettre de Melchior Hoffer et Bastien Heydelberger h la ville de Strasbourg. 

(Bottenstein, veille de Saint-Thomas, 20 décembre 1512.) 

Ces deux hommes d'armes rendent compte de leur arrivée à Babenberg 
(Bamberg); en route , ils se sont présentés avec leur lettre de créance chez 
le Magistrat de Nuremberg; le bourgmestre de la ville {der Grûndtherr) 
leur a payé 40 florins; ce payement a été fait la veille de la Saint-Martin 
(10 novembre); le Magistrat s'est offert à des services ultérieurs, en cas 
que les ressources viennent à leur manquer. 

Puis ils entretiennent le Magistrat de Strasbourg de l'état des choses 
entre l'évêque de Bamberg et ses adversaires; ils n'ont pas pu en ap- 
prendre grand'chose; ils savent seulement qu'on a fait des incursions sur 
les domaines, mais sans aboutir à de grands résultats. 

La veille de Saint-Thomas, la troupe épiscopale est partie de Bambei^, 
forte de 150 chevaux, 25 chariots avec artillerie, et des provisions, des 
harnachements (Stigzûg, étriers?), — des coulevrines et d'autre artillerie 
de campagne (Karrenbùchsen , Kartunen, Schlangen, etc.). On attend la 
réunion des 3,000 fantassins; on marche sur Vilseck (Felseck), à dix milles 
de Bamberg. 



- 33 — 

Le premier campement nocturne a eu lieu à Bottenstein^ à six milles de 
Bamberg. Les deux hommes d'armes n'ont pu apprendre la direction de 
la marche ultérieure. On dit que l'on veut aller devant Nûstef tel (Neustadt), 
à quatre milles de Vilseck , du côté du Bœhmerwald ; c'est une apparte- 
nance de Bastien Pilug de Rabenstein. 

Voici ce qui est arrivé à Vilseck: Bastien Pflug et Jean de Sclbitz sont 
arrivés devant le château avec SOO chevaux et 56 fantassins^ c'clail de 
grand matin; ils se sont cachés dans le bois; les fantassins se sont empa- 
rés des portes du château^ ont donné le signal aux hommes à cheval, et, 
le bailli n'étant point sur les lieux, ils sont entrés dans le château, sans 
trouver résistance aucune; ils ont pillé, saccagé et brûlé. Dans la ville 
même ils n'ont pas longtemps pillé, et n'ont emmené que deux hommes ; 
mais ils ont mis le feu de plusieurs côtés à la fois; toutefois cet incendie 
factice ne s'est pas propagé; ils n'y ont passé au surplus que deux heures. 

Ds font connaître en outre au Magistrat, que, lors de leur arrivée à Bam- 
berg, on les a adressés au sieur Gangolpbe de Hoh-Géroldseck, capitaine 
appointé par l'empereur; ils lui ont prêté serment, en compagnie avec 
d'autres personnes faisant partie des secours envoyés de la part des 
princes, seigneurs et villes. Une lettre de défi a été envoyée à Sébastien 
Pflug et Jean de Selbitz. Les noms des hommes d'armes strasbourgeois se 
trouvent inscrits dans la lettre. 

On a fait un appel à quarante hommes d'armes à cheval, en sus du chiflre 
primitivement commandé. Quinze sont arrivés après les Strasbourgeois. 



Les deux hommes de Strasbourg rendent au Magistrat de Strasbourg 
un compte supplémentaire des événements qui se sont passés depuis la 
veille de Saint- Thomas, 

Cette seconde lettre n'est point signée. — La première n'est point partie; 
le messager qui devait partir de Bottenstein a été retenu par le capitaine, 
sieur de Géroldseck. 

Le jour de Saint-Thomas, la petite armée s'est mise en marche vers 
Vilseck; mercredi, jour de repos, près Vilseck; la nuit suivante, on marche 
et l'on arrive, jeudi de grand matin, devant Nùslettel; l'armée prend 
position; des coureurs (Renner) sont envoyés devant la ville pour la som- 
mer de se rendre; point de réponse; on place quelque artillerie de cam- 
pagne devant la ville; au premier coup de feu, la femme de Sébastien 
Pflug sort et demande â être entendue par nos commandants, savoir: 
le sieur Schenk Frédéric de Limpurg, frère de l'évêque; le capitaine, 

II' Sisra. — T. vni. — (M.) 3 



— 34 — . 

sieur de Géroldseck, et le sieur Jean, baron de Swartzenbourg, ma- 
jordome de révoque. 

Par cette dame, les capitaines apprennent que le seigneur de la ville et 
ses serviteurs ne sont point sur les lieux; par Tentremise de cette dame, 
ils enjoignent au bourgmestre et aux conseillers de sortir. On leur garantit 
la vie sauve et la conservation de leurs propriétés; mais on leur prescrit 
d'indiquer les biens appartenant à leur maître; ces biens sont mis en 
vente. — La bourgeoisie ne subit aucun dommage; mais les villages, 
bourgades, fermes, appartenant à la seigneurie, sont livrés aux flammes. 

L'armée retourne ensuite sur ses pas, vers une ville appartenant au 
comte palatin, et dite zur Widen. — On demande à y entrer; la ville 
n'admet que les troupes d'Empire (die zusetz von Stenden des Richs). Le 
gros de l'armée campe dans un village appartenant au comte palatin. — 
La veille de Noël (24 décembre 1512), on arrive de nouveau à Vilseck. 
Le même jour, les Nûrembergeois arrivent aussi à Yilseck; ils comptaient 
72 hommes à cheval, 600 fantassins avec chariots, bagages, artillerie de 
campagne, etc. 

Le jour de Noël (25), jour de repos; le jour de Saint-Élienne (26), on 
marche vers le Bœhmerwald; on fait cinq lieues (Mil) et l'on campe dans 
un village. A minuit, on repart. Le lundi (27), jour de Saint-Jean, à 
9 heures du matin, on arrive dans une bourgade dite Winckler, et l'on 
prend le château, qui est livré au pillage et aux flammes. Au delà de 
Winckler, à une demi-lieue, se trouve un château fort, sur une hauteur; 
c'est le Frauenstein, appartenant a Jean de Selbilz. Les commandants 
envoient 15 hommes à cheval et 50 fantassins pour inspecter le château 
et aviser aux moyens de le prendre. Un paysan accoste la troupe devant 
le château. On l'interroge, il affirme que le château n'a d'autre garnison 
que 4 hommes. L'assaut est livré; on somme la petite garnison de se 
rendre. — Après de longs pourparlers, la reddition s'opère; les prisonniers 
sont conduits à Bamberg; le château est pillé et brûlé. On y a repris 
beaucoup de biens-meubles enlevés à Vilseck. — Le mardi (28), jour des 
Innocents, on se remet en marche; on met le feu au campement; on 
brûle aussi dix ou douze magnifiques villages (zwœlff hûbscher grosses* 
Dœrfer); puis on revient en arrière; le même jour, on arrive à Napurg, 
appartenant au comte palatin. — Le mercredi (29), jour de Saint-Thomas 
(de Cantorbury) , on arrive à Hirsau, ville appartenant aussi au comte 
palatin. Le jeudi (30), on revient à Vilseck; ici les Nûrembergeois se 
séparent de la troupe impériale et épiscopale. Le vendredi (31), on arrive 
à Bollenstein. Le jour de l'an (l^^ janvier 1513), on revient à Bamberg, 



— 35 - 

L'arméei comptée dans sa totalité , était arrivée à 4,000 hommes; de ce 
nombre étaient S50 hommes à cheval, et plus de 100 chariots. 

Les deux hommes d'armes terminent en disant que le château de 
Frauenstein est situé près du Bœhmerwald, et que les Bohèmes avaient 
levé et posté 6,000 hommes le long de leurs frontières pour les garder 
contre toute surprise. 



Lettre de B, Heydélherger et M, Hoffer au Magistrat de Strasbowg 

{avec po8t-8criptum). 

(Samedi avant Lœtare^ 5 mars 1513.) 

Depuis que messieurs de Nuremberg leur ont prêté 40 florins, les deux 
hommes d'armes se sont trouvés dans le cas d'y retourner encore une 
fois y et d'y faire un emprunt de 40 florins; mais comme le crédit ne mon- 
tait qu'à 50 florins, messieurs de Nuremberg ont déclaré qu'ils ne pou- 
vaient faire des avances ultérieures, à moins d'une instruction expresse 
venue de Strasbourg; après cette déclaration, les deux hommes d'armes 
se sont rendus chez Gangolphe de Géroldseck et lui ont demandé si le 
contingent devait rester réuni plus longtemps encore; il leur a répondu 
qu'il avait des ordres tendant à retenir le contingent indéfiniment. Là- 
dessus, les deux hommes d'armes l'ont prié de permettre à l'un d'entre eux 
de retourner à Strasbourg; il n'a pas été de cet avis, et n'a pas voulu le 
permettre, vu que l'un du contingent, à savoir un varlet de l'évêque 
de Fulde, a voulu retourner dans ses foyers et a été tué en route par les 
ennemis. 

Les deux hommes d'armes prient le Magistrat de leur ouvrir un crédit 
ultérieur soit à Nuremberg, soit autre part; ils prient de leur fixer le 
moment où ils auront à quitter Bamberg, ou de leur donner, en un mot, 
des instructions ultérieures. — Jusqu'ici personne n'a reçu l'ordre de 
retourner chez lui, si ce n'est deux hommes, l'un de l'évêque, l'autre de 
la ville de Constance; mais l'un d'eux se trouve encore à Bamberg. — Us 
n'en savent pas davantage. 

Par post-scriptum , ils prient le Magistrat d'envoyer leurs missives à 
l'adresse de Lienhard Grûndherr, l'ancien bourgmestre de Nuremberg, 

Dans un second post-scriptum, Melchior Hofl'er prie le Magistrat de 
payer, à titre de décompte sur sa solde, i2 florins à sa femme, qui en a 
grand besoin. — Il espère que le Magistrat ne lui refusera pas cette 
demande. — Prière de lui mander ce qui aura été fait. 



— 3C — 

Lettre de Gangolphe de Géroldseck à la ville de Strasbourg, 
(Nuremberg, Lœtare après mi-carème , 6 mars 1513.) 

Il rappelle que les deux hommes à cheval ^ envoyés par la ville de Stras- 
bourg, ont touché, à Nuremberg, par lettre de change, la somme de 
50 florins rhénans; mais qu'ils n'ont point de lettre de créance ultérieure; 
ils souffrent de la pénurie d'argent, et veulent retourner dans leurs foyers. 
Mais Gangolphe de Géroldseck ne peut les laisser partir, «vu que le recès 
de la diète de Cologne porte que les secours votés pour ramener les per- 
turbateurs de la Paix publique à la raison, doivent rester réunis jusqu'à la 
fin de la diète de Worms; et dans le cas où le différend ne serait pas ré- 
glé, Sa Majesté Impériale, assistée par les États de l'Empire, prendrait les 
mesures nécessaires, c'est-à-dire, réunirait des secours plus efficaces.» 

Gangolphe n'en a point uni avec les coupables mis au ban de l'Empire; 
il pense que Strasbourg ne fera point rentrer dans leurs foyers les hommes 
envoyés pour faire partie de l'expédition; il demande l'envoi des fonds 
nécessaires, pour que lui, Gangolphe, puisse rendre bon témoignage 
auprès de Sa Majesté Impériale. 



Lettre de Melchior Hqffer et B, HeydeHerger à la ville de Strasbourg» 

(Bamberg, mercredi après Pâques, 30 mars 1513.) 

Ils rappellent une lettre écrite par eux au Magistrat de Strasbourg, à la 
date du samedi avant Lœtare, par l'entremise d'un messager de Saint- 
Valentin; ils n'ont point de réponse. — Ils rappellent l'argent perçu par 
eux à Nuremberg (40 florins, à deux reprises); — ils n'ont plus d'argent; 
ils sont endettés; ils doivent, entre autres, à l'aubergiste de la Rose d'Or, 
qui est très-complaisant. 

Messieurs d'Augsbourg ont rappelé leur varlet du contingent, la veille 
de Pâques; il est parli le lundi de Pâques; — les deux hommes d'armes de 
Strasbourg se sont, là-dessus, rendus chez leur capitaine, avec d'autres 
hommes du contingent, et ont demandé à être congédiés. — Le capitaine 
leur a répondu qu'il s'étonnait de ce que ce varlet menteur a pu écrire à 
ses maîtres; que lui, capitaine, avait l'ordre formel de l'empereur de 
continuer à agir vertement contre les malfaiteurs mis au ban de l'Empire. 

B. Heydelberger reproduit la lettre que ledit homme d'Augsbourg avait 
reçue de ses maifres. 



— 37 — 

Ils demandent des instructions ultérieures et ne feront rien contre le gré 
des magistrats de Strasbourg. 



Lettre de Heydelberger au Magistrat de Strasbourg, 
(Nuremberg, Jeudi après Saint-Âmbroiso, 7 avril 1513.) 

Les deux hommes d'armes ont mandé précédemment au Magistrat de 
Strasbourg, qu'en deux fois ils ont emprunté 80 florins à Nuremberg. — 
Mercredi après Saint-Ambroise (6 avril 1513)^ Heydelberger est allé, à 
cheval, de Bamberg à Nuremberg, pour savoir si le Magisirat de Stras- 
bourg avait écrit quelque chose à celui de Nuremberg, soit au sujet de 
l'argent à fournir par ce dernier, soit sur la conduite ultérieure des deux 
hommes d'armes. 

Aucune nouvelle n'est arrivée; mais le Magistrat de Nuremberg a engagé 
Heydelberger à dire ce dont il avait besoin. Là-dessus Heydelberger a 
demandé à faire, pour lui et pour son compagnon, un emprunt ultérieur 
de 40 florins. — Nuremberg s'est montré de bonne volonlé. Il y a donc 
40 florins à ajouter aux 80 florins. 

Mais Heydelberger insiste pour avoir des instructions et un crédit ulté- 
rieurs , dans le cas où il s'agirait de prolonger le séjour à Bamberg. 

Point de nouvelles. Des chevauchées fréquentes. 



Lettre de Heydelberger à la ville de Strasbourg. 
(Bamberg, vendredi dans la semaine de Pentecôte, 20 mai 1513.) 

Il mande au Magistrat qu'il a fait partie d'une compagnie de 20 cava- 
liers, envoyés avec un capitaine, au-devant de Sa Majesté Impériale, de Bam- 
berg à Augsbourg; puis, le capitaine ayant été congédié, avec commission 
de Sa Majesté, la troupe est revenue par Nuremberg. — Heydelberger, 
pendant ce passage, se rend chez Lienhard Gruntberr*, lequel lui dit avoir 
envoyé à Bamberg une lettre du Magistrat slrasbourgeois à l'adresse de 
lui, Heydelberger, et de son camarade Melchior, qu'il tenait en main 
60 florins à sa disposition; que le Magistrat de Nuremberg avait eu, à 
titre de remboursement, la somme de 80 florins, que 40 florins restaient 



I. Le nom propre, cette fois, est écrit de cette manière. 



— 38 — 

dus, somme qu'il a prêtée à Heydelberger, ainsi que celui-ci fa mandé par 
rentremisé de Jérémie, serviteur de Frédéric BreclUer. 

L. Grûntherr a prié Heydelberger de mander cela de nouveau à Stras- 
bourg; — Heydelberger le promet, quoiqu'il Tait déjà fait. 

Heydelberger a encaissé les 60 florins, au vu et su de son camarade. 
Il reprend l'aflaire de Bamberg, dont, au surplus, il n'a rien d'important 
à mander à nouveau, depuis le carnaval. 

Cependant il fait le récit d'une capture opérée par les ennemis de l'é- 
vêque de Bamberg, h savoir du secrétaire Henri Meîger , lequel a dû pren- 
dre l'engagement de se constituer prisonnier au Franckenstein le lundi de 
Pentecôte; mais au moment où il allait accomplir sa parole, il en a été 
empêché, sur un ordre de Sa Majesté Impériale, par une troupe palatine, 
qui avait pris poste sur toutes les routes que ledit H. Meiger pouvait rai- 
sonnablement traverser. 

Il mande de plus qu'une partie des hommes du contingent sont retour- 
nés dans leurs foyers; les uns rappelés par leurs maîtres, les autres de 
plein gré. 

Ont été rappelés : les gens de l'évêque d'Augsbourg; ceux de la ville 
d'Augsbourg; ceux de Constance. — Sont partis de leur propre mouvement: 
un gentilhomme du duc Guillaume de Bavière avec 4 chevaux; un gentil- 
homme du landgrave de Hesse avec 3 chevaux. C'est le capitaine du con- 
tingent qui en a fait part à Heydelberger; Sa Majesté Impériale en a 
manifesté un vif déplaisir. 



Décompte des déboursés faits pour Heydelberger et Hoffer. 

24 florins donnés à Bastien Heydelberger et Melcbior Hofier de l'avis 
de messieurs les XIII. Mardi après la Toussaint (2 novembre 1512). 

12 florins donnés à la femme de Melchior Hofl*er, à décompter sur sa 
solde; par ordre de messieurs les XIII. Lundi après la semaine de Pâques 
(4 avril 1513). 

140 florins donnés à Frédéric Brechter; il les a déboursés à Nurem- 
berg, pour les deux hommes à cheval, de l'avis et par ordre des XXI. 
Lundi après la semaine de la Pentecôte (23 mai 1513). 

Total: 176 florins. 

Restent dus 40 florins à Nuremberg. 

Une nouvelle lettre de change reste «t fairr*. 



39 — 



On a donné à Melchior 12 florins pour dépenser en roule. 
On a accordé à B. Heydelberger d'échanger son cheval. 



Lettre de Melchior Hoffer et B. Heydelberger au Magistrat de Strasbourg, 
(Bamberg et Nuremberg, mercredi , jour de Saint-Médard , 8 juin 1513.) 

Sur une lettre d'André Ofïînger, de Nuremberg, les deux hommes se 
sont rendus, à cheval, de Bamberg à Nuremberg, comptant y trouver des 
nouvelles de Strasbourg. Mais le sieur OfBnger n'avait rien à leur mander. 

Ils rendent compte de l'état des choses à Bamberg. Le varlet d'Ulm 
était parti sur Tordre de ses maîtres, ainsi qu'il appert d'une cédule in- 
cluse (n" 24); mais, sur les instances du capitaine, ils l'ont renvoyé à Bam- 
berg. Les deux hommes d'armes de Strasbourg seraient aussi partis, s'ils 
n'avaient reçu contre-ordre par écrit. 

Du reste, absence de nouvelles. — Ailes ist slill. 



Lettre de Schlestadt au Magistrat de Strasbourg. 
{ Quinta feria après Saint-Pierre et Saint-Paul , 4 juillet 1513.) 

Colmar, Kaysersberg et Schlestadt sont tombées d'accord pour envoyer à 
Strasbourg, lundi, jour de Saint-Ulric, un messager au sujet du contingent 
des deux hommes à cheval. 



Lettre de B, Heydelberger au Magistrat de Strasbourg, 

{Bamberg, jour de Sainte-Marguerite, 12 juillet 1513.) 

Il mande : qu'après le départ de Melchior Hoffer, que le capitaine a cru 
devoir congédier pour cause de santé, plusieurs autres congés ont été 
pris; par exemple, par les varlets des évoques de Wûrtzbourg, Stras- 
bourg et Spire; ils sont au surplus partis au vu et su du capitaine, qui a 
signalé leurs maîtres comme désobéissants à Sa Majesté Impériale. 

Heydelberger ayant reçu l'ordre, de la part du Magistrat, de rester, il s'y 
est conformé. Il vient d'apprendre du capitaine, que journellement il 
mande à ceux des États de l'Empire qui ont fait revenir leurs hommes 
d'armes, que lui ne peut jusqu'ici donner un congé en règle. Heydel- 



— 40 — 

berger attend les instructions ultérieures du Magistrat; il s'y conformera 
scrupuleusement. 

Il a encaissé 1 8 florins à Nuremberg. 

Renseignements nouveaux donnés : Le jour de Saint-Kilian (8 juillet), à 
quatre milles de Wûrtzbourg, et à un mille d'Ochsenfurt, près de la Roten- 
brûcke, plusieurs chariots ont été capturés parles ennemis; les uns parlent 
d'un chariot, les autres de deux, d'autres detrois;lechargementcontenaît 
peu de choses précieuses, rien que de la petite marchandise (Kromwerk) 
de Nœrdlingen ; — l'ennemi a brûlé ce qu'il ne pouvait emporter. Il avait 
manqué la bonne route. 

On dit que c'est le fait de Gœtz de Berlichingeriy qui aurait dit qu'il 
fallait qu'il épargnât pendant quelque temps les habitants de Nuremberg, 
et faire pâtir d'autres villes. 

Des deux côtés on a fait des excursions à cheval ; ceux de Ramberg, 
avec 90 chevaux, le long du Rissenberg (Riesenberg), Utemberg, Thûn- 
gen; et devant la ville de Wûrtzbourg les margraviaux avec 80 chevaux, 
ceux de Henneberg avec 50 chevaux; aucune de ces bandes n'en est venue 
aux mains avec l'ennemi. Le lendemain du jour de Saint-Kilian (9 juil- 
let), nous (le contingent), séparés d'abord en trois compagnies, nous 
sommes réunis en une localité appointée; nous espérions que les malfai- 
teurs {œchier)j ou ceux de Wûrtzbourg tomberaient quelque part entre 
nos mains, car eux aussi ont fait de fortes chevauchées ; mais ils ont 
évité la trace de nos chevaux partout où ils l'ont trouvée. 



Lettre des trois villes de Colmary Kaysersherg et SchUstadt h la vUle 

de Strasbourg. 

(Mercredi après Sainte-Marguerite, 27 juillet 1513.) 

Le Magistrat de ces trois villes a appris par ses délégués ce qui s'est 
fait et a été décidé au sujet des secours envoyés à Bamberg; on ne pourra 
plus longtemps déférer au désir émis par Strasbourg, à moins de nuire 
au service ordinaire de l'Empire. — On prie Strasbourg de mander cette 
résolution à la diète de \yorms, et représenter l'impossibilité absolue dans 
laquelle se trouvent les trois villes d'obtempérer; — ils attendent de la 
bienveillance de Strasbourg une réponse à cette pétition. 



— 41 — 

Lettre du Magistrat de Kaysersberg à celui de Calmar, 
(Samedi après Saint-Jacques, 30 juillet 1513.) 

Accusé de réception d'une lettre du Magistrat de Colmar avec une in- 
cluse (probablement de Strasbourg). Kaysersberg a pris connaissance de 
raflaire traitée ; elle a protesté par ses délégués; elle ne pourra à l'avenir 
se prêter à pareille contribution pour l'Empire , elle est pauvre; sa volonté 
expresse et son avis sont que Colmar veuille mander aux amis de Stras- 
bourg combien Kaysersberg est gênée; on les prie de faire revenir de 
Bamberg les deux cavaliers; Kaysersberg ne payera pas plus longtemps 
les frais. Quand les cavaliers seront de retour, Kaysersberg acquittera 
fidèlement sa part. 



Lettre de Colmar au Magiatrai de Schlestadt, 
(Jour avant Saint-Oswald , l«r août 1513.) 

Accusé de réception d'une lettre de Schlestadt, avec copie de la corres- 
pondance entre Schlestadt et Strasbourg; le dossier a été communiqué à 
Kaysersberg. Colmar envoie à Schlestadt copie de la réponse ci-dessus de 
Kaysersberg; — Colmar partage l'avis de Kaysersberg; elle demande que 
Strasbourg reçoive, ce qui est la vérité, l'expression de la plainte que 
provoque cette surcharge de contributions; on veut en être déchargé; on 
s'attend à être soutenu dans cette demande par Schlestadt. 



Lettre du Magistrat de Schlestadt à celui de Strasbourg. 
(Jeudi après Vincula Pétri, 4 août 1513.) 

Renvoi de la correspondance ci-dessus, avec un rapport sur les démar- 
ches faites auprès de Colmar et de Kaysersberg; Schlestadt partage plei- 
nement l'avis de ces deux villes; la ville de Schlestadt prie Strasbourg 
de rappeler au plus tôt les deux cavaliers de Bamberg; elle payera ensuite 
sa part. 



Congé y en bonne forme y donné par Gangolphe de Hoh-Géroldseck 

à Bastien Heydelberger. 

(Bamberg, jeudi après Saint-Laurent, 11 août 1513.) 

Témoignage de bonne et fidèle tenue {fromklich und redlich) pendant 
la durée de son service. 



— 42 — 

Il a obtenu son congé, conformément aux prescriptions du recès de la 
diète de l'Empire. 

Recommandation faite aux bourgmestres des quatre villes de lui accor- 
der pleine jouissance de ce à quoi il a le droit de prétendre. 

Avec sigillé secret. Louis Spach. 



PIECES JUSTIFICATIVES ORI&INÂLES. 



1. Auff den freuntlichen unnd getrewen 
Ratsfihlag den min gnedigst unnd gnedig 
berren die versamlet Churfurstenn, fur- 
stenn unnd andere Stennd des heiligen 
Richs minen gnedigen lierren von Bamberg 
amjungstengegebennhabenn,desunrecht- 
Hchenn scbweren Ingriffs balben der kurtz- 
licb inn siner gnaden geleyt zwuscbenn 
Bamberg unnd Forcbeim gecheben ist will 
sin gnad wess solicber tbat balben sitber 
ann siner gnaden Stattballtern ann sin 
gnad gelangt ist, dem gemelten minen 
gnedigsten und gnedigen berren unnd 
andern versammelten Stenndenn durch 
dise verzeicbnuss fruntlicber vertrew- 
licber gutter meinung allein zu notdurfft 
des bandels unnd keyner audren mass der- 
gestallt angezoigt baben. 

Unnd wess dann Inn der urgicbt, oucb 
annder berucbt von ettllcber miner gne- 
digen Herren der Fursten verwandten 
gemeit virûrdet will min gnediger berr von 
Bamberg hiemjtt denselben furstenn key- 
nerley unglimpfs uifgelegt oder zugemes- 
senn babenn sonnder sich unzwifenlicben 
verseben , das solcbenn furstenn gemelte 
tbat, mitt wenigerdann anderen Stenn- 
den, mitt recbten und gantzen truwen leyd 
wider, und nitt liep sey, unnd das sicb 
aucb inn gnad darinnen minen gnedigenn 
berren von Babembergzu freuntscbaff unnd 
nacb aller gcburen hallten und bewysenn 
werden. 

Hernacb volgt wess mynem gnedigen 
herren vonn Bamberg am donrstag nocb 



pfingtenn von sinen Stattbaltern zu Ba- 
bemberg underricbtung zukommen ist, 
antreffen den tbôtligen ingriff so am din- 
stag nocb vor Jocunditati necbstvergan- 
genn zwuscben Babembergunnd Forcbeim 
inn siner fursticben gnaden geleyt ge- 
scbeben ist. 

Erstlich das die tbâter mit den gefange- 
nen also gezogen seyn namlich von der 
Walstatt an da die tbat gecheben ist, uber 
den Steigerwaidt Waldthalb ob einem 
Babembergscben marcktenn, Burgkbrach 
gnant, unnd further ob Coppenwinhè bin, 
das eins Edelroans sitz ist unnd von dan- 
nen uf dem ruck Walds balb fur und fur 
biss ann die Steige ob Micbeliaw daselbst 
babenn sy sicb gegen dem nmptZabelstein 
gewendt unnd zwuscben Zabelstein unnd 
Micbeliaw von Wald hinab inn die Wythenn 
gesetzt, unnd fûrtber uflFder Wylben neben 
Eynem wurtzburgiscben dorflf donerssdorff 
gênant, unnder dem Zabelstein gelegen 
hir ufif durflfelt unnd furlber uff Gochss- 
beim biruff Schomingen ob Meymberg 
unnd daselbst ûber Mayne, unnd sindt 
fûrtber von Mayn an ûber das Slettig gegen 
Romingen zu von dannen neben dem boltz 
bammenbeig gnant bin ann einem berg. 
der Stettpergen gnant zwiscben Mittling 
unnd Pottenlaben gelegenn gezoggen, da- 
selbst hin sy am Miltwochen vor mittag 
kommen unnd sicb daselbst bey dem 
Steinpruch nidergetban batt inen Reinbart 
Steinruck zu Bottenlaben von dannen uss, 
daselbst bin further einen aymer Wins, 



- 43 - 



einen halbeo aymer biers und by XXIIII 
leyb prots gecbickt, inn dem sind die 
Bauren zu Muttling das Wurtzburgisch, 
unnd inn das aiupt Crynberg, das berrn 
Ludwig von Hutten innbalt geborig ist, 
der tbâtler gewar wordenn, unndsy eillcn 
wolien, hatt Reinbart Steinruck zu inen 
geschickt und inen sagenn lassen, sy soll- 
ten still sitzen, es wer nitt wider minen 
gnedigen herren yon Wurtzpurg, so weren 
sy die thâtter auch Wurtzpurgiscb, dess- 
gllchenn Cîriacus von Ilerrenstalt, zu 
Kyssingen sinen Knecbt, der by der tbat 
gewest, unnd von Im darnoch geurlaubt 
ist, gen Romingen gescbickt, unnd den 
Bauren daseibst sagenn lassenn das sy 
still sitzen, unnd kein uffrur macbenn 
soUen ufifangezoigter Wallstattdie thetter 
als obstot gefûttert, vil wetscbker unnd 
brief die man darnoch aida funden hatt, 
zerscbnitten unnd zerrissen Unnd darnoch 
wider uffgeprochen gein Kyssingenn unnd 
daseibst ùber die pruckhen uff der Sale, 
ûber die Sale uff ein dorff Gortz gnant, uff 
Widethusen unnd Elbershusen von dannen 
zu eim geburg unnd gehultswarts das 
Hoffelt gnant gezoggen furt an by Orttel 
hin, unnd sich dasselbst zwuscbenn 
Wynnen unnd Dieppach hindurch gegen 
morsawwarts, das unnder dem Sottenperg 
lyt, gewendt daselbs sy wider an die Sale, 
Ob sy aber hînuber oder nitt kommen sint, 
haben sy eigenllich nitt konnen erfaren 
Aber man bab inen gesagt, wiewol sy dess 
keinen grundt wissen, sy sollen die ge- 
fangen by dem Stettperg da sy (wie obstot) 
gefûttert, getheilt unnd elns tbeils gon 
Sottemperg warts unnd eins tbeils gegen 
Rewssemperg warts gefurt haben. 

Item nach dem die tbâtter mins gnedi- 
genn herren von Bambergs Gleytzman 
sampt den Kauflfleutten gefengclich ange- 
nommen unnd des wegs eins theyls mitt- 
gefûrt babenn, hatt solicher Gleytzman zu 
siner Widerkunfft, den Babembergschenn 
Stattballtern disen bericht gethan, das 



Gôtz von Berlicbingen und Danns von 
Selbilz solcher tbat, hauptlut gewest sin 
sollen, unnd wissenn die Babembergscben 
Stetthellter noch zur zyt von keinen an- 
deren sonnderlichenn haubtleuten soliche 
tbat; 

Item noch dem herrn Conradten von 
Grunbachs Ritters reissiger Knecht einer 
Ludwig Keyser gênant zu Bergchlbeym 
seshafft, der auch by obgemelter tbat 
gewest, inn Wurtzpurgischem gericbt zu 
GeroUzhoven durcb die Bambergischenn 
betretten , zu recht angefalien , und ein- 
bracht ist auch nochvolgend min gnediger 
berre von Wurtzpurg auif ansuchenn der 
Bambeifischen Ràthe, peinlichen fragenn 
gestatt hatt, derselbig Knecht am donrstag 
noch Urbani nehstvergangen solcher thatt 
halben bekannt und gesagt als hernach 
voigt. 

Item uff das erst, annder dritt unnd 
vierd fragstuck sagt Ludwig es sey ge- 
chehenn am Mentag noch sanct Johanns 
tag vor den gulden porten, hab her Conrad 
von Grunbach, des diener er sey, nach 
Ihme geschickt, unnd als er zu sinem 
herren kommen sey, hab in sin her heys- 
senn mitt Agapitus von Hutten reytten 
dann Agapitus hab ine umb einen Knecht 
zu lyhenn gebetten, solicbs hab er der 
Ludwig sinem herren zugesagt, unnd des 
andren tags danoch am dinstag frue sein 
Wolff unnd Phillip von Berlingen mitt 
acht pferden Agapitus von Hutten mitt 
vier pferden Melchior Fuchstatt mitt einem 
pferd unnd ein Edelman, den man Koplin 
nennet auch mitt einem pferd, fur sin dess 
Ludwigs thûre geen Bergchtheim kommen 
sey er mit inen die selben nacbt gein 
Donnerstdorff geritten babenn gebapl 
funnffzehenn pferd. 

Item sin herr hab kein andren bevelh 
ihme gethan dann allein dann das er mitt 
Agapitus von Hutten reytten soll hab auch 
uff sin sterben, kein Knecht mer by soli- 
chem Ritt gehabt. 



_ 44 — 



Item Engelhardt von Munster sey die- 
selben nacht zii Inen gein Donnerssdorff 
kommen, aber nitt initt inen geritten, hab 
auch keinen Knecbt dargeluhen. 

Item die ander nacbt am Mittwochen 
zu Stettfeld gelegen nyemant anders dann 
sy mitt XV pferden. 

Item am donrstag zu nacbt gelegen zu 
Theres mit irenn fûnffzehen pferdenn. 

Item am Frytag zu nacht zu Wetz- 
hawsen. 

Item am Sambstag zu nacht zu Sultz- 
dorff. 

Item am Sonntag zu nacht zu gmeinfeit 
sind uff sin sterbenn nyemant mer inn 
disen legern zu in kommen. 

Item am Montag zu nacht als der Angriff 
zu frue am dinstag gescheen sig der gantz 
hauff by bir kenfeldt zu hauffenn kommen 
unnd angeryttenn. 

Nota gemelte theter sind aïs obstot 
etllich tag nitt den nebstenn zu der thai 
geritten wurdt daruss vermerckt, das sy 
zu zyllich kommen sein unnd fugclich nitt 
still ligen konnen, und darumb aiso ett- 
lich tag bis es zit ist gewesen, gelzogen. 

Item Gristoffel Fuchs zu Schweynss- 
haubten selbst mit einem Knecht Hempell 
gnant. 

Item Gristoffel von Tbungen des Philips 
von Tbungen Sons selbst mitt Y pferden 
undter den Knechtenn er zwen kenne, 
der ein Petz der annder Schick gnannt. 

Item Balthasar Steinruck allein selbst 
daby gewest. 

Item hem Moritzen von Schaumpurgs 
son einer, dess nammen er nitt wisse, 
allein selbst daby gewest sig ein Junger 
hab ein scheffleyn gefûrt. 

Item ein junger Edelmann, des nammen 
er uff sin sterben er nitt weiss, sig aber 
nuwlich gein Wurtzpurg ann hoff kommen, 
sey selbst daby gewest. 

Item Bernhart von Tbungen bab ein 
Knecht dargeluhen heisst Glaus Hutten. 

Item Philip von Massbach hab zwen 



Knecht dargeluhen der ein Gontzleîn der 
ander Glus Hoffman gnant. 

Item Dietrich Fuchs hatt ein Knecht 
gelûhn heyst Reinhart. 

Item Reinhardt Steinruck zwen Knecht 
gelûhen der einen er kenne Jôstlin gnant, 
sig ein cleins schwartz Knechtlin. 

Item Philipps Truchsass zu Wetzhausen, 
hab II pferd geluhen daruff zwen Knecbt, 
die bose pferd gehabt habenn gesessenn 
sein. 

Margravische verwandten habenn gehabt 
ob XXIflI pferdenn, darunder vil Ritters- 
zeug mitt grossen messen spanngen, aber 
keynen er gekennet hab, dann einen 
Edelmann Gontz Krantz gênant, unnd 
Sigmund More, auch eins cleins Knecht- 
lin, Lienlin gnant sigaber nitt das Schwartz 
Lienlin. 

Item Hennenbergisch verwandten ha- 
benn by XX pferden gehabt sind vil Knecht 
darunder gcwesst, wiss aber keynen an- 
zuzeigen, dann einen Ëdelman 'sig ein 
Marschalck ein cleins mennlin mitt einem 
Knecht Wilhelm gênant. 

Ottenwelder: 

Item die Ottenwelder haben by XXX 
pferden gehabt er wiss aber keinen mitt 
nammen anzuzeigen er seyn Edel oder 
unedel, dann Gotzen von Berlingen, sein 
under inen gewest, sein by Birkenfeld za- 
sammen wie vorstat gestossenn. 

Item ein hess mitt vier pferden, sey 
auch daby gewest bab Rot gefûrt unnd 
eissenhut uffgehabt, wisse in aber nit mitt 
nammen anzuzeigenn. 

Item zu der andren peinlichen frag sagt 
Ludwig ob roan ine zu trummern ryss, so 
wiss er nyemant mer anzuzoigen dann er 
sig lanng nitt reyssig gewesen das imme 
Edle unnd Knecht entwachssenn sindt. 

Item sagt sy sein by Birckenfeld ange- 
ritten, kein Futter veretzt weder zum An- 
griff noch danoch, als er zu Thurfeld nider- 
gelegen sey. 



— 45 



Ilein uflf aile fragslûck und slrengclich 
anziehen sagt Ludwig das er uff sin 6ter- 
beon von solicheni anschlag, wlder wene 
es gewest sig nitt gewisst bab so wiss er 
aucb nitt wohin die gefangen gefûrt sein 
worden, aucb was man in von geit ge- 
nommen bab, so bab er keinem nicbts ge- 
nommen aber die marggrâvischen seind 
under dem Zabelstein bey einem Scbaffboff 
der[Vuwboffgnantabgezoggen,unndbaben 
daselbst mûssen scbweren. 

Item aber userthalb vorgemelter ur- 
gicbt sindtdieBambergiscbenn Stattbelter 
durcb ettlich andre by den sy gemelter 
tbat balbenn erfarung gebabt, ettlicber 
person mer den vorgemelt sind bericbt 
worden, die by solicber tbatt gewest sin 
sollen. 

IVemlicb Pbilips Diemars Amptmans zu 
Massfeldt eyn. 

Item Yalentins von bibrei Knecbt und 
Knaben eincr. 

Item Wolfif von Strenpnrg mit YI pferden 
darunder zwen Ëdel unnd der ein, ein bess- 
berger sin soll. 

Item zWen Knecbt Bernhart unnd Sig- 
mond More gnant. 

Item Pbilipsen von Massbacbs Knecbt 
einer Cuntzlin gnant. 

Hem Pbilips Trucbsess zu Westbausen 
bab II pferd aber keinen Knecbt darge- 
luben, unnd uff solicbenn zwey pferden 
sollen ander Knecbt zwen , die an pferden 
mangel gebabt, zu gemelter tbat geritten 
sein. 

Item ein Knecbt by Hanns Lienhardten 
von Absperg Claus gnant. 

Item ein Knecbt Uenlin gnannt. 

Item ein Knecbt Langbanns gnannt. 

Item dry ber Sigmunds von Hessburgs 
Knecbt der ein Goll gnant. 

Item Cristoffel unnd andre von Bibra, 
sollen aucb Knecbt by solicber tbat gebabt 
baben. 

Item die Bambergischen Statthalltern 
sein aucb bericbt das usserthalb des 



Knecbts so (als vorstet) gefengclicb ein- 
bracbt ist, gedacbtcr ber Conrad von 
Grunbacb nocb einen Knecbt by solicber 
tbat gebabt habenn soll. 

Item die tbâtter sollen am zuryten zu 
Bottenlabenn Massfeld, unnd zu GundorlT 
das beru Moritzen von Scbaumpurgs scll- 
genn sone ist, unndallenthalbenn unnder 
dem Hassperg inn den Wurtzpurgischen 
unnd anndren Flecken daselbst umb ge- 
legen sein, unnd am widerziebn von der 
tbat inn die Wurtzpurgiscben Flecken da 
sy sich auffrurs besorgten ansagenn las- 
senn still zu sitzen, dann solicbe thatt sy 
nitt wider meynen gnedigen berren von 
Wurtzpurg unnd sy sein aucb Wurtzpur- 
giscb. 

Item die Bambergiscben Statlbelller ba- 
ben aucb bericbt gethon, das fûnff von 
den weggefûrtten gefanngen ûber ettlich 
tag nacb der tbat gein Bamberg kommen 
die Nurembergiscb sein sollen , aber der- 
masaen verstrickt gewest, das sy den 
Babembergschn Stattballteren solicber 
tbat balben kein anzeigung baben thun 
wollen. 

Item die Babembergscben Slatthallter 
baben aucb bericbt getbon das nocb XXII 
solicber Nurembergiscber Kauiflut ge- 
fanngen ligen. 

Item min gnediger ber von Bamberg 
wurdt aucb bericbt das die tbâtter den 
Kauflfluten ein mergclicb bar gelt genom- 
men babenn sollen. 

Item so hatt der Gleytzman angezoigt, 
das sonnderlich zwen Eauffroenner uiitt 
nammen Hanns Pestb von den tbettern 
bart verwundt worden, unnd der ander 
Niclas Cune gnant, bart geschossen ge- 
rennt und gesclilagen sein. 

Item wo die gemelten gefangen diser 
zit gefengclicb ligen unnd entballten 
werden, habenn mins gnedigen berren von 
Bambergs Statthallter nocb kein grundigeu 
bericbt, sieen aber nochinn viisiger ûbung 
unnd arbeit solche entbelt, aucb weren 



— 46 — 



sonsten vorgemelter that nier tlieilhafftig 
sin, so vil in niuglich ist zu erfaren *. 



2. Maximilian von Gots genaden Er- 
welter Romischer Keyser, etc. 

Ersamen unnd lieben getrewenn Euch 
und vyl andern Stenden unsers beyligen 
Reichs ist on zweiffel nyt verborgen wye 
etlich vyl des Âdels und ander zu der zeit 
aïs wyr unsern jungslen Reichstag zu 
Trier gehalten wider recht und aile pillig- 
keit auch unsern und des Reichs auffgc- 
richteten und verkundteten Landfryden 
auff unser und des beyligen Reichs stras- 
sen, und in des Erwirdigen Georgen Bi- 
schoven zu Bamberg unsers Fursten rats, 
und lieben andechtigen Gleit eyn merck- 
Hcbe anzale Kauffleut aus unsern und des 
heiligen Reichs und andern Stetten pôss- 
lich beraubt, gescblagen, gefangen, ver- 
wundt, und geschazt baben ailes uns dem 
beyligen Reich und allen Stenden des sel- 
ben zu mercklicber grosser verachtung 
und nachteyl, wellichemissthat dermassen 
on mittel unser bocbeitbeleidiget, das die 
von rechswegen Crimen lesemaiestatis 
pillichen gênant werden sol, und uns als 
Romischem Keyser der friden und recht 
im beyligen reich zu erhalten schuldich 
pillich zu hochstem mysfallen reichet und 
bevi^eget darumb wir uns mit treffènlicbem 
ratte unser und des Reichs stende alhie 
zu Colnn versamelt, solcher grossen ubel- 
that halben neben andern eynes sunder- 
lichen hilffelichen abscbidts dits mais aulT 
hundert pferdt vergleicbt und vertragen 
haben, wye yr in em gelegtem abtruck 
solche artickel gleichlautend findet, und 
synd die selben hundert pferdt so unserm 
verordentem hauptmann nach vermoge 
gemelts abscbidts zugeselzt werden sol- 
len, durch die Stende ytzo alhie gleich- 
messtg angelept worden, daran euch laut 
desselben anscblags zwen gewisser ge- 

1. Sans date. 



reissige zuschicken gepuren, das die auff 
freitag nach sand Simon und Judas tag zu 
nacht schirst zu Bamberg bey unserm und 
des heyligen Reichs sunderlichen darzu 
verordenten hauptmann erscheynen da- 
rumb begeren wir an euch myt ernst ge- 
bittend, und wollen das yr solche ewer 
antzal Gereissiger mitspissen woll gerust, 
also gewisslich und unverzogenlich auch 
dermassen verordenest das sich die sel- 
bigen gereissige in berurttem hande! ob- 
gemelten abschidt und dem bevehl so ge- 
dachter unser hauptmann deshalben von 
uns hat gemes und gehor, samlichen 
halten, und domyt auff niemant anders 
wegerst oder verzehet, noch euch daran 
ennicherley ander sachen nyt yrren oder 
verhindernn lassest. Wan uns und ge- 
meiner Stenden des heyligen Reichs der- 
gleichen ungehorsam und verachtung gantz 
nachteilig were, und wo solchem obge- 
meltem beschius und abschidt alhie nyt 
stracks volliglich, und myt ernst nachge- 
gangen werden soit furter noch rerecht- 
licher zu handeln ursach gebe, das uns 
dan myt nichte zu leiden oder gedulden 
were. Dem allen nach so wolleteuch daryo 
als eyn gehorsamer unser unnd des hey- 
ligen Reichs beweissen, als yr dan das zu 
thun schuldig und pflichtig seyt. Des wol- 
len wyr uns also gentzlich und unzweiffen- 
lich zu euch verseben und verlassen. Wan 
auch gedachter unser verordneter haupt- 
mann sundern verpflichteten bevehl hat, 
wclcher oder welche also yr angelegte 
gereissige allermassen wye vorgemelt ist, 
nyt schicken oder verzugen, das als dan 
an unsern Keyserlichen fischal gelangen 
zu lassen, derdeshalb sunderlichen bevehl 
hat, den oder die selbigen unib solch ir 
ungehorsam von ampts wegen myt unserm 
Camergericht zum furderlichsten fur zu 
nemen, und gegen yne zu handeln wye 
sich gegen ungehorsamen unser und des 
heyligen Reichs zu thun gepurt, darnacb 



— m - 



wyss euch zu richten , und vor scbaden 
zu hulten. Datum in nnser und des beyli- 
gen Reichs stal Coin am secbsten tag des 
fflonats septembris Anno MD duodecimo 
unsers Reichs des Romiscben ym siben 
und zweinlzigisten Jaren. 

Ad tnandaium domini Imperatoris 
semper augustL 

Dem Ersamen und urmseni und des JReichs 
2ib€n geireuen Maister Burgermaùtem 
ftnd Ecten dtr Siet Strasburg, Key~ 
•ersberg, Kolmar, Slestat samenth'ch 
und fonderlich. 



3. Und als eben zn der Zeit, da unser 
ytziger Reicbstag zu Trier gewesenn, 
uns dem heilgen Reich und allen Sten- 
den, desselben zu sunderiicber merclLii- 
cher veracbtung nachteyl und byilichem , 
ernstlichen, hochsten myssfallenn, auff 
unser und des beiligen Reichs strassen , 
In Bambergischem gleyt, etwa vie! Bur- 
gère und KauiDeut, wider unsern Land* 
fryden Recbt, und aile Bylliglceit geslagen, 
gefongen, das yr genommen, und ge- 
scbalzt worden synd. Darumben wyr zu 
geburlicher straff und widerlierung solchs 
firidbruchs unserm Gammerrichter und 
beysitzern desselben bevelhe gethan, und 
daneben wider solche frydbrecher, der- 
selben helfern , anhengern lent und gutter, 
die desshalben an unserm Cammergericbt 
in die Acht verkundel werden, einenson* 
dern verpflichten haubtman verordent. 
Attch Cburfarsten, Fursten und Stende 
verwilligt, dem selben unserm geordenten 
haubtman hundert geruster gereyssiger 
auff yren Gosten und scbaden zu zusetzen. 
Und das die selben gereyssigen auff Frei- 
tag nach Simonis und Jude schyrst zu 
Bamberg einkomen , und keyner uff den 
andern wart oder verzyhe , und berurtem 
unserm haubtmann und weme er dess- 
halben weithern beveble gybt in desem 
handell getreuiichen zu dienen zu helffen, 



willig, gewertlig, und gehorsam sein, 
und Ime ein yder des also leiblich pflicht 
thun sol. Auch in solcbem zusalz, byss 
uff endung des necbstkonliligen unsers 
Reichstags Wo anders solche sacben, 
mitlerzeit endlich nit vertragen wurden 
bleiben und bebarren sollen, und sol auch 
auff solches nechstkonffligen Reicbstag wo 
obgemeite sacben, alssdan noch unver- 
tragen stunden , durch uns und die Stende, 
von einer merern dapfferern hylff, wider 
obgemeite Fridbrecher und Echter gerat- 
slagt, gehandelt, und beslossen werden. 
Dergleichen haben wyr, Auch Chur- 
fursten , fursten und Stende des heilgen 
reich verwilligt und zugelassen. Ob jemant 
unther uns, dergleichen sacben begegnet, 
das dem oder denselben dergleichen hylff 
auch mitgeteilt werde 

Vollet auch solche gereyssige mit bester 
gewarsam schicken, das die durch die 
ungehorsamen Frydbrecher und yre an- 
bengere nit nidergeworffen werden. Und 
nach dem ander unsers Reichs Stende, 
dermassen auchReyssige schicken werden, 
mogen um besser sicherheit wyllen euer 
geschickte da es die gelegenheit gybt zu 
andern stossen. Auch eynen unther yne 
selbst verordenen auff den si yr auffseben 
haben byss. sie gein Bamberg komen, 
damit also aile notturfftige bestellung im 
veld dester bas geschee. Und ob sie des- 
halb dry oder vier tag, vor oder nach dem 
angesatzten tag gein Bamberg komen. 
Auch bey dem allen in den Furstenthumen 
und oberkeyten dardurch sie zieben wer- 
den sonderlich gleit nemeu. Das ist auch 
on schadenn das wyr euch, also gnediger 
meynung anzeigen. Datum ut in litera. 



4. Nacbdem aber nach verferttigung ditz 
brieffs an uns und gemeyne stend alhie 
noch versamelt, durch glaub wirdigen 
bericht vilfelttig, und sonderlich durch 



— 48 — 



gedachts unsers fursten von Bambergs 
schrifftten gelangt , wie der so sich nennt 
Hanns von Selbitz, und in unser acht vor- 
mais declaryrt und verkundt ist. Dem 
selben von Bamberg mit eynem grossen 
geworben Reysigen zeug, sein und seyns 
Stiffts SIoss und stat Vilseckh, wyder die 
guldein Bullen und unsern Landfriden 
aucb wider recht und unabgesagt, auss- 
geprennt, geplundert und Ine und sein 
untterthan doselbst hoch beschediget, 
bat uns derselb von Bamberg umb unser 
Keyseriicb bilff wie der andern thetllicben 
handiung halb, aucb unttertheniglich an- 
gesucht und gebeten, darumb baben v^yr 
mit gemeitten stenden beslossen, und im 
abschid diss reychstags tbun setzen. Das 
unserm bauptmann den yfyr gedachtem 
von Bamberg der vorigen tbat balb zu- 
geordnet bevelh gescbeen sol die veror- 
denten bundert pferd wider die itz berur^ 
ten beschediger und verwurcker aucb 
zugepraucben. Domit solcbe unpilliche 
thatgestra£ft, und furo dergleicben ver- 
buet werde. Demnach so Empfelben wyr 
myt gantzem Ernst gepietend, das eyn 
yeder seyn uiTgelegtte anzal der bundert 
pferd furderlicb und on abgang ufT die 
bestimpten zeyt und Malstatscbicke domit 
die wie durch uns in solcbem abscbid ver- 
lassen gepraucht werden mogen doran 
gescbicbt unser gefallens. Datum ut in 
lUeris. 



5. Den Strenngtn fiirsichtigen ersamen , 
wysenn dem Meister und dem Rate der 
Statt StroBshurg vnnsem sundem lieben 
und gutten frundenn, 

Denn Strenngen fQrsicbtlgenn Ersamen 
wysenn dem Meister und dem Rate der 
Statt Strassburg unnsernn sonndern lie- 
benn unnd gutten frunden enpiettenntwir 
der Meister unnd der Ralt zu Colmar unn- 
sere willige dienst zuvor. Strenngen fur- 
nemmen Ersamen wysenn lieben unnd 



gutten frund Âlso sigenn wir von Lude- 
wig Ilûttscben unnserm Scbultheissenn 
bericbt, der Handiung sosicb zwuscbennde 
ewer Strenngen furnemen Ersamen wyss- 
beit unnd den Bottscbafiten der dryer 
Stett Colmar, Scblettstatt unnd Keysers- 
perg von wegen der zweyer pferd von 
Keyserlicher Maiestât uflTgelegt Als Ewer 
Strenngen furnemen ersamen wyssbeit 
des gut wisses tregtdoruffwiryberkomen 
Keyserlicbe Maiestât mit Ewer Strenngen 
furnem Ersam wyssbeit nocb unnser ge- 
pure belffen ze geborsamen So aber die 
zitt. des Ânrittenns so nohet also dass 
darfun dhein verzogk gelitten unnd dann 
wir fiir unns selber weder mit pferdenn 
nocb Knechten deren wir gerettenn ver- 
seben ist an Ewer Strenngen furnem Er- 
sam wyssbeyt als unnsere Sonndere gutten 
frund unnser frundelicbe bilt die pferd 
und Knecbt by ucb abzufertigen unnd 
lossen verittenn bienocb uff ein benannt- 
licben tag unns unnd die anndern zu diser 
ufflegung geborig beschriben Des an- 
schlags unnd was yedemtbeyl geburere 
zeyberkomen Do wir erscbinen und tbun 
wass zimlicb , harfun welle Ewer Strenng 
furnem Ersam wissbeit sicb als bitzhar 
bezeigen unnd balten freundtlicben willes 
Begerenn wir gegen derselben Als unn- 
sern sondern gutten frunden mit bobem 
vlyss verdienen. 

Dattum Samstag post unndecim milium 
virginum Anno 4542. 



6. Den Strenngen fursichtigen Ersammen 
wysen Meùter und Rate der Statt 
Stro88burg unnsem gunnsttgenn lieben 
herren und guten frunnden. 

Strenngen fursicbtigen Ersammen wisen 
unnser frinntlich gutwillig diennst und 
was wir eren liebs und guts vermogen 
allzytt zuvor, sonnder gunstigen lieben 
berren und guten frinnd Unser Stat- 
schriber bat unns bericht, banndlung, des 



— -ifl — 



gebalten lags zu Slrossburg, oucb was 
unnser guten frundt Colmar und Schlet- 
stat inn sinem bysin uff ewer liebe scbry- 
ben, mit ewer strenngen fursichtigen 
w)'sen gehandelit, und derseiben Uat- 
schlag und gut bedunken ewers tbeills 
empfangen baben, belreffen die zwey 
pferdt, unns den vier Steten gen Bam- 
berg zuschjcken uffgeleytt, so >vir nun 
versteen, ewer liebe. sich ails die gehor- 
samen wolien erzeigen wie wol wir damit 
wider unnser aiit harkouimen beswert 
werden unnd uss armutt und unvermogen 
noch anndre anscblog nit gar gcricbt, 
Yedoch nach gstalt der sacben oucb unn- 
sern kunfifligen scbaden furzekommen 
sind wir getrungen , das wir oucb mûssen 
unns als die gehorsammen erzigen , Dwyl 
unns aber nil wissent ist, unnsers ange- 
purenden teils und wir allwegen cin ufT- 
seben, zu ewer liebe, ails unnsern lieben 
herren und guten frunden baben, so bitten 
wir ewer strenngkeît und fursicbtigen er- 
samen wisen Sy wolle sollicb zwey pfert ufT 
unnsern angcburenden costen, mitzimm- 
iicher befelch, wie langg sie diennen 
soilen , und so kurtz das die zytt erlyden 
inag, gen Bomberg scbicken und abferr- 
tigen, Wann dann die anbeiinscb werden, 
unnd der cost gerecbnet wirt, wôlIen wir 
unnsern angebirden teyll gultlichen bezal- 
leii , Mit fruntllcher bewisunng unnsers 
verlruwens, Das wolien wir umb ewer 
Strenngen und fursicbtigen, wysen allzyt 
flissigclich verdiennen. Datum Sammstag 
nach Sannt Lux tag anno 4542. 
Meister unnd Batte zu Keisersperg. 



7. Den Ersamen fursicbtigen wysen 
unnsern besonndern guten frunden dem 
meister und dem Bat zu Strassburg em- 
pieten wir der Meister unnd der Bat zu 
Sletstatt unnser frlntllicb willig dienst 
allzeit zuvor besonndern guten frund 
unns bat Stepban Linde unnser Altstatt- 

W SÉRIE. — T. Vriï. - (M.) 



weister beriebt des abscbeidts so ewer 
Ersamkeitaucb Colmar, Keisersperg unnd 
er von unnsern wegen mit eynander ge- 
tbon berûrent die zwen gereisigen so Kei- 
serllcbe Maiestât uff unns samentbaffl 
gelegt unnd das Ir In sollicbem Irer Kei- 
serlicben Maieslàt wilforen wolien do 
habent wir dessbalb oucb underredt gebapt 
unnd wie wol sollicbe ufflegung wider 
unnser ait barkommen unnd wider den 
geprucb der Stelt der Lanlvogtyg So wol- 
lent wir docb Keyserlicher Maiestât bier- 
inn oucb willforen und dwyl wir weder 
mit knecbten noch pferden nit gerust 
sint So ist an Ewer ersamkeit unnser gar 
fruntlich bldt su wolle sollicbe zwen ge- 
reisigen uffrusten unnd abfertigen unnd 
was unns bierinn zu unnserm tbeil nocb 
zinilicbeit wan wir nacbmals wider zu- 
sammen komroen gepuren wurt das wol- 
lent wir ucb crbarlicb ussrichten unnd 
woUent ucb unnserm Sonndern vetruwen 
noch gutwillig bewisen Das wollent wir 
fruntlich verdienen. Datum Montags nach 
den XI"" megdte tag. Anno 4542. 



8. Als Inn crafiTt des Abscbeidts uff dem 
Bichstag zu Coin, der Babembergstheim 
hllff halben uff zwen gereyssigen, der 
Statt Strassburg, Colmar, Keysersperg 
undSlettstattsampllicbensangeschlagenn, 
unnd die dry bemelten Stett einer Statt 
Strassburg, uff Iren angcburenden theyl, 
abzuvertigen zugeschribenn baben unnser 
Herren Bath unnd Ein unnd zweintzlg die 
sach, denn herren den Drytzehenn be- 
volbn die uss Inen verordnet zwen herren 
namlich berr Hanns Ludwigenn von En- 
dingen , unnd Peter Musleren. Die habennt 
zum Erstenn verordnet Bastian Ileydel- 
bergkh, unnd Melchioren Jloffer unnd 
sollent Inen unnd yeden besonnder Einen 
Monat zwolff gulden zu sold geben , sich 
sciber zu lyffren , unnd Inen danoch be- 
velbcn dise puncten. 

4 



50 



Zum crstenn das sy furcfôrlich und zum 
nehsten uff Nuremberg zu verfâgenn, 
unnd sich daseibs mit spiessen ryssten 
sollen. 

Item wo sy annder dess Richs stennd 
angehorigen Reyssigen betreffenn, oder 
noch gelegenheit uffein annder stossend, 
sollent sy, unnder Inen selbs einen ver- 
ordnen uff den sy Ir uffsehenn habenn 
biss sy gon Bamberg kommen damitt ail 
notdurfftige bestellung im veld dester bass 
beschehe. 

Item das sy sich mitt der besstenn 
gewarsamig schiclLen das sy, durch die 
widerwertigenn franckenn nitt niderge- 
worffen werdenn. 

Item das sy inn allen furstenthnmben 
Oberkeitten dardurch sy ziehenn werden 
sonnderlicb geleytnemmen. 

Item ob der houptman ûber die bundert 
pferd verordnet, Inen zumuttet, lyplich 
pflicbt zetbund , Imme oder wem er dess- 
halb witheren bevelh gibt, inn disem 
bandel getreuwlicben zu dienen, willig 
gewertig unnd gehorsam zu sinn, sollent 
sy sich dess nit widern. 

Item sobald sy gen Bamberg kommen 
sich nach dem gmeynen verordneten 
houptmann zu befragen unnd ob derselb 
oder sunst ander verordnete von herren 
unnd den stetten , da befunden , sich zu 
den selbenn hallten , unnd welchermass sy 
die befynndeii sich den selben noch auch 
glichmâssig halten; ob sy aber weder 
houptmann noch andre dartzu verordne ge- 
reyssigenn nitt erreichen oder zu Bamberg 
befinnden wûrden , So sollen sy aida ein 
tagacht, oder viertzehenn, vertziehenn, 
unnd so nyemandts kommen wird, sich 
danoch zum fûrderlichsten wider barheim 
thun. 

Da aber sy unnder wegenn, es sy zu 
Nuremberg oder anderswo, mitt wisslicher 
unnd 5vorer kuntschafil, erfarenn wûrden, 
das der Handel, der Babembergschen hilff 
halben darumb sy abgevertiget vertragen 



were, oder wilrde, sollen sy sich so bald 
sin mag wider heym fûgenn. 

Sinnt abgeritten aller selentag S No- 
vembrisanno 4542. 

Nurenberg. 

Lieben besonder frund als dan uff dem 
Richstag zu Coin von den Stendeo des 
Richs ettlich pferd zu dem Bambergischen 
handelt verordnet sint daruff dann ettlich 
Steit unnd wir zwen gereissigen abgwer- 
tiget haben, do ist an ewer liebde unsser 
frinntlich beger ob die selbigen biss an die 
viertzigoder funftziggulden betûrfitiginen 
die selben gûtlich darzuthun und lyhent 
wôllent wir sambt angenomener danck- 
barkeit verschaffen uns lieb zum fûrder- 
lichsten wider golten zu werden und das 
umb uns ersamkeit allzit frindlich haben 
zu verglichen. Datum sexta post Simon et 
Judi. 

9. Den Strcnngen, veatenn, erbarenn und 
Weysenn Meyatemn unnd Rattt der 
Stati Strasêburg memenbesonnder gut- 
tenfreundt. 

Mein freuntlich dinst zuvor lieben 
freundt. Nachdem die Romisch Keyser- 
liche Maiestât unnser allergenedigister 
Herre, uff Jungsten abscbiededesReycbs- 
tags zue Coin beschriebenn unnd bevei- 
hen hatt, Wie euch der Bambergischenn 
hielff halb , sambtt den Stettenn Keysers- 
berg, Colmar unnd SIettstatt, zwen ge- 
rust gereyssig uff Freyttag nach Simoiiis 
unnd Jude alhere gein Bamberg zusctai- 
ckenn auffgelegtt sey, die uff Irer Maie- 
stât haubttmann warttenn unnd pflichtt 
thun sollen, ailes nach laut unnd Innhaltt 
soUicher Irer Maiestât bewelh unnd ge- 
bottsbrieff, des datum stehtt zu Colnn 
auff den sechstenn tagdes Monats Septem- 
bris ditz zwolfftenn Jahrs and dîeweyl 
mich aber Keyserliche Maiestât zu sol* 
lichem Irer Maiestât haubttmann veror- 
dennt, unnd ichsolliche baubttmannscballt 
irer Maiestât zugehorsam bab annenuen 



51 — 



inussen, aucb desbalben bestimnibtttr zey tt 
zu Bamberg erscbienoen, unnd ettlicbe 
andere der StendegesobickUe Laut meîDes 
bevelbs vonn Keyserlicber Maiestât em- 
pfangeon, angenomen unnd von euern 
wegenn noch nymant anbero, zu mir ko- 
men ist , unnd sich dan mein bevelb von 
Keyserlicber Maiestât empfangenn untter 
andern dobin erstrecket, welliche Stende 
mit sollicber Irer scbikung ungeborsam 
wurdenn das îcb sollicbs zum furder- 
licbstenn an Ire Maiestât und darzu an 
Irer Maiestât Fiscall des Keyserlicben 
Kammergericbtls gelangenn lassenn soile 
onnd micb aber zu eucb unzweyffenlicb 
verstehe das ener will unnd meynung nit 
sey Keyserlicber Maiestât ungeborsam zu 
erscheynnen unnd darumb euerbalben , 
gemeltte verzogenne scbickung bey Key- 
serlicber Maiestât oder derselbenn Fiscall, 
anzuzeygenn , gern ûbrig sein wollt, so 
erinnder ich eucb sollicbs biemitt gutter 
Meynung 9 unnd begere vonn Keyserlicber 
Maiestât wegenn , meintbalben freuntlicb 
biettend ir wollet sollicbe aufTgeleglte 
gereyssige sambtt euern mltgewantten , 
nocbmals vor SanndKatberintag,gewiess- 
licb albere gein Bamberg verordennen, 
unnd das sIch dieselbigen lantt gemeitts 
Keyserlicben bevelbs bey mbr als baubtt- 
man haltenn, so will icb eucb zu gutt, 
mitlerzeit soUicbeoo verzugk gedulden , 
dann woe sollicbs nit gescbee, So roust 
icb meinem bevelb unnd dessbalb getba- 
nen pflicbtennnacb, sollicbs obgemeltter- 
massen Weytter gelangenn lassenn, das 
icb docb meitttbalbenn nit gemn tbun, 
sunder eucb freuntlicb dinst zu beweys- 
senn bin icb willig unnd gewartt des euer 
scbriffllicben AntwortI biebey.Datum Bam- 
berg am Mittwocbenn nacb Allerbeyli- 
genotag Anno 4 51 S. 

Ganngolff, 
Freybberre zu Hobengeroltzeck 
der Jungere. 



10. Den Sirengen Veaien Ersamen vnd 
wisen Meîster und Râth der StatStrots- 
biirg unaem gnedigen Herren, 

Den Strengen vesten Ersamen und wi- 
sen Melster und Râlb der Stat Strossbûrg 
empleten euwere diener wir Melcher Hof- 
fer und Bastian Beidelberger unser un- 
dertbenig pfligtich gehorsam Dinst zuvor 
gnedigen Ilerren als wir von eucb abge- 
vertigt sind wir glûckllcb und wol gen 
Babmberg kummen und uiiderwegen zu 
Nilrnberg den Herren den brieff von eu- 
wer ersamen wissbeit enpfangen géant- 
wort und von Inen entpfangen vierzig 
gûlden dy uns gelifert sind durcb die zit 
den Burgermeister den man nempt der 
grdndtber uff sant martiens obent und 
haben sicb die selben berren zu Nurnberg 
erbotten und uns bevolen was uns fûrter 
von euwer unser gnedigen berren wegen 
mangel zu Inen zu kummen wôllen sy uns 
mit nicbten lossen gnedigen berren euwer 
ersamen wissbeit zu scbriben wie der ban - 
del stand zwischen royn bern von Bobm- 
berg und siner gnoden vinden Ist uns nit 
wissen babens oocb nit kûnt erfaren wi- 
ters dan also vil das man wol uff die vind 
gestreifft und gebalten bat aber nicbtz 
frucbtbars bissber gebandelt ist, und uff 
bat sant Tbomans obent sind wir erst mit 
macbt zu Bobmberg zu ross mitander- 
balb bundert pferden und by XXV wagen 
mit gescbûtz und zig oucb speissen und 
stigzûg aucb etlicb Karrenbûcbsen Kar- 
tbûnen und scblangen und das fussvolck 
ieglicbs inn siner beimet ussgezogen im 
stifft sagt man das zûsamen komen sol 
dry tûsent man zû fuss und den Kopff 
kertgen Vilsecklit40 mil von Bomberg 
ists Blscboffs und die erst nacbt gelegen 
zûm Botteustein ist 6 mil von Bobmberg 
wo aber der zug bin gon werd baben wir 
nit kunnen erfaren dan das man lantmans- 
wise darvon redt man well fûrs nûstettel 
ist vier mil von Vilseck gegentzt Bebe- 



— 52 — 



mer wald ist eins herren gcnant hcr Bas- 
tian Pflûg lier uff Rabcnstein, Vilseck 
halben bal es die gestalt lier Bastian Pflug 
iind Hans von Selbilz sind mit zwey hun- 
dert pferden und lecht fùnflfzig fûssknech- 
ten darfûr kunimen morgens frue mit dem 
tag sich ins hoUz versteckt die fuss- 
knecht das thor ingcnomen und dcn rei- 
sigen zeichen geben das sie es abgeranl 
baben wie wol ess vest ist und aïs der 
amptnian nit anheimscb ist gewesen sind 
sie on allen widerstant auch ins sloss 
kummcn geplindert und geprent und ha- 
ben vor ireni angezinten fûer das gut nit 
aïs daruss bringen mûgen das man sagt 
das best sie darinn vcrbrennen und dar- 
nocb in der stat nit vil geplindert ouch 
nit mebe dan zwen man hinweg gefûrt 
aber die slat an vil enden angezindt bat 
aber nit wôllen brennen dan ann eim ort 
sind nûn berdstet verbrent baben wir des 
gut wissen sind oueb nit lenger dan z\vo 
slûnd do gewesen. Furlber gnedigen 
berren als wir gen Bobmberg koromen 
sind bat man unss zû hoffe îngescbriben 
und darnach gewlsen zu berren Gangolff 
fryher zu Geroltzeck aïs boubtman von 
unserm berren Keiser dargesant der 
uns angenomen bat als boubtman und 
wir im gelobt baben und darnocb bat er 
nocb den zûsetzen allen gescbickt und 
fûrgehalten mit im den beschedigeren 
des stifiTs abzusagen und unser ère gegen 
inen zu bewaren das wir also getbon ba- 
ben mit andern gescbicklen knechten von 
Fursten Herren und Stetten und stet 
ieglicber mit sinem eigen namen im 
vindsbrieff und sind diss die vind ber Se- 
bastian Pflûg und Hans von Selbitz sunst 
namhaffter vind bat der Bischoff nocb zu 
diser zit nit, furter gnedigen berren so sind 
der geschikten rlter in den zusatz veror- 
dent nocb nit mehr dan vierzig zu Bobm- ' 
berg deren sind by 45 nocb uns darkum- 
men sollicbs baben wir unsern gnedigen 
berren in dinstlicher pflitcht nit wollen 



verhaUcn. Datiim zu Bottenslcin an sant 
Thoman des zwelffpolten obent. 
Melciier IIoffbr 
und Bastian Heidelbergbr. 



11. Gnedigen lïerren der brieff euwern 
gnoden zugescbriben des datum stet uff 
sant Tbomans obent ist verhalten worden 
uss ursach das der boubtman ber zu Ge- 
roltzeck willens ist gewesen sinen bot- 
ten, zum pottenstein abzuvertigen aber 
anders willens worden und den by ym 
behallen bitz wider gen Bobmb«rg. Ist nû 
sidtber dis genbandelt wie hernoch stet 
Nemlicb uff sant Tbomans (ag ist man 
gezogen mit dem Hère und wagenbûrck 
gen Vilseck an mitwoch darnocb do stil 
gelegen und dy nochgend nacht uff gewe- 
sen und an donrstag morgens frûwe firs 
niistetel koinmen do dy ordnung zu ross 
und zu fuss gemacbt do gebalten und 
gestanden bitz gegen nacht und in mitler 
zit renner verordent dy fur dy stat ranten 
und uffTorderten aber als sie wiederko- 
men kein antwort brochten bat man bich- 
sen dovor ingraben und als man den 
crsten schuss hin Ine gcthon bat ist des 
berren Frowe ber Sébastian Pflûgs heruss 
kummen und gnad begert baben unser 
herren und boûbtlût mit namen ber 
Scbenck Friderich von Limperg des bi- 
schoffs bruder, der ber von Geroltzeck 
des ricbs boubtman ber bans friher zu 
Schwartzenbûrg hoffmeister, sieverbôrt 
und als sie gehort baben das der her ouch 
keiner siner diener dagewest ist baben 
sie durcb dy frowe gefordert das der bûr- 
germeister und rethe horuss kemmcn die 
sind also kummen hat man sie libs and 
gutzs gesicherr also das sie den herren 
baben gesworen und furter die gemein 
Inen den rethen ailes das gût anzuzeigen 
in der stat das ires herren Ist do baben 
die hem lût verordent hin in das selbig 
gut genummen und verkouffl und ist der 



— 55 



burgerschafllL nichlz widerfaren aber aile 
dorffer wiler hôfe darunib der herschafft 
zugehôrig verbrent und wider hindersich 
gezogen zo einer stat gênant zûr Widen 
ist des pfaltzgraven do herberg begert 
bat man nîemants wôllen inlossen dan dy 
zasetz von stendes des ricbs dar veror- 
dent aiso bliben wir do und ist das bere 
fûruss gezogen in ein dorff oncb des 
pfaitzgrofen und do gelegert am heillgen 
cristobent ist man mit dem gantzen bere 
wider kumroen gen Vilseclc den selben 
tag uff die nacht sind die von NOrnberg 
oucb gen Vilseck linmmen von Nûrnberg 
oss mit LXIl reisigen pferden und sechs 
hundertfussiinechten mitwegen und mit 
gâttem geschûtz gerust zu veld zu ligen 
Item am beiligen cristag ist man stii ge- 
legen Item an sant stcffans tag ist mai) 
wider ussgezogen gegen dem bebcmer 
wald und den tag gezogen fûnff mil in ein 
dorf und do gelegert Item zu mitnacbt ist 
man wider uflgebrocben und gezogen die 
nacht Item an montag sant iohanstag 
umb nûne vor mittag ist man kummen in 
ein marckt gênant winckler das sloss do- 
seibst ingenummen gcplindert und ge- 
prent und im marckt gelegert Item gensit 
Winckler uff ein halbe mil lit ein berck- 
sloss ist hansen von Selbitz gênant der 
Frauwenstein do haben dy herren hin 
verordent XV pferd und funffzig fûss- 
knecbt das sloss zu besichtigen und 
ansleg zu machen wie man es belîgen 
und erobern môcht ist ein gebûre vor 
dem sloss zu inen kummen ungeferlich 
den haben sie vom sloss gefrogt der hat 
inen gesagt das nummen vier man im 
sloss syen ist man do an das sloss gé- 
rant und geloffen und das sloss uffgefor- 
dert und noch vil red und widerred ha- 
ben sie sich uff gnod ergeben hat man sie 
gefangen gen Bobmberg gefurt das sloss 
gepllndert und ussgebrent do hat man vil 
gut innen funden das vormols zu Vilseck 
genommen ist wordon item an zînstag 



der KJndeltag ist man zu Winckler mit 
dem hère wider uffgebrochcn das léger 
angezindt und by zehen oder zwolff 
bûbscher grosser dorffer verbrent wider 
hindersich gezogen den selben tag bilz 
gen Napûrg ist ein stat des pfaitzgrofen 
Item an mitwoch sant Thomanstag gezo- 
gen gen Ilirssawe ist ouch ein stat des 
pfaitzgrofen Item an donrstag wider gen 
Vilseck do sind die Nùrnberger wider von 
uns gezogen Item am fritag gezogen gein 
pottenstein und am nuwen iorstag wider 
gen Bobmberg komen Item das bere mit- 
einander ist gewesen vier dùsent man 
darunder drithalb hundert reisiger pferd 
und mehr dan hundert wagen Item das 
sloss der frawenstein lit hart am behe- 
merwald Item so sind die behem in ireni 
land sechslùsent starck uffgewescn und 
haben gewart ob man sie yberfallen wolt 
nit mebe haben wir bede zu diser zit wis- 
sens. 



12. Den strengcn vesfen ersamen und 
wi'scn Meisier und Rathe der Slait 
StroEshurg tuisern (jnedigen llemren. 

Strengen vesten ersamen und wysen 
gncdigen berren euwer Ersamen wissheit 
syen unser underthenige pfligtig willig 
dinst zuvor, gnedigen herren nochdem 
wir vormols euwer ersamen wissheit ge- 
schriben haben wy uns die herren von 
iVurnbcrg vierzig gulden in euwer unser 
herren namen gelûhen haben, sind wir 
sither noch ein mol euwerm bescheid und 
unser notdûrfft noch by Inen gewesen 
und sie umb geit unsern herren zu lihen 
ersucht haben sie uns noch vierzig gulden 
geben und domit gesagt dwil euwer er- 
same wissheit inen nit withers dan umb 
funffzig gulden geschriben hab unss dar- 
zureichen kânden sie uns nit withers 
beholffen sin on euwer unser herren ersu- 
chen und bcvel, uff das sind wir zu Kei- 
serlichor Maieslât verordcnlhem houbl- 



— 54 — 



man dem von Geroitzeck gangeo und im 
fûrgehalten das er uns wôlle zu vissen 
geben ob der zusatz lenger wereR sol 
Oder nit uff das wir euwer ersamen ^iss- 
beit wissen anzuzeigen wie es stand bat 
er uns gesagt er bab bescbeid dy zusetz 
zusamen zu balten biss uff witber bescbeid, 
daruff baben wir in gepetten unser eim 
erlouben beim zu riten und euch unsern 
lierren anzuzeigen bat er wider raten und 
nit wôllen zulossen angesehen das einer 
under uni^r rotthe mit namen des apts 
vpn faide linecbt beim gerilten und under- 
wegen von vinden erstocben ist Dem nocb 
bitten wir eucb unsere gnedicber berren 
das ir uns witbers wôlt verseben unsers 
soldes zu unser notdurfit es sie by den 
berren von Nûrnberg oder sunst und uns 
das wissen lossen aucb uns ein zit be- 
stimmen wan wir bie zu Bobmbcrgab- 
scbeiden sollen oder wie wir uns balten 
sollen dan der boubtman Jteinen wil riten 
lossen bitz uff siner berren abfordern 
aber wir wissen nocb zu zit keinen der 
abgefordert sie dan zwen einer des bi- 
scboffs der ander der s(at Costnitz knecbt 
als sie sagen sind aber nocb bie zu Bom- 
berg zu diser zit nit mebe wissen wir eu- 
wer ersamen wissbeit zu schriben dan gar 
nichts nuwes oder wie der handel stand 
ist uns zu wissen ist auchnicbts nambaffts 
sider unser necbsten gescbrlR gebandeit 
worden baben wir euwer ersamen wiss- 
beit nit wôllen verbalten. Datum zu Bobm- 
berg samslag vor letare im XIII ior. 
Euwere diener 

Melcbbr HoFFEa 
und Bastian Heidelberger. 

Gnedigen Herren so ir uns scbribent 
scbickt uns die geschrifft in her Linbart 
gruntberren bûss des alten burgermei- 
sters zu Nûrnberg mit dem baben wir uff 
sin erbitten unser Kûntscbaff gemacbt 

Gnedigen Herren Icb Melcber Hoffer 
bit euwer ersam wissbeit das ir myner 
hussfrowen zwelff gulden wôlt in mynem 



namen geben , wil icb so icb beim kum an 
mynem sold abrechnen das boff icb euwer 
gnod sol mir das nit abschaben dan sie 
ist sin notdurfllig und mir so ir uns be- 
den scbribt mir das zu zuscbriben. 



13. Den gestrengenn vcaten fursichtigenn 
und weysenn MeysterunndBat derStat 
Strassburg Meynenn hesondem guteti 
freunden. 

Mein freuntlich dinst gestrenge, veste, 
fursicbtige, weyse, besondre liebe freundt, 
demnacb Ir mir der Bambergiscbe bilff 
balb zwen gereysige nacb laut dem ab- 
scbied zu Coin zugescbickt wirde Icb 
von gemelte ewere gesandte, bericbt, wye 
das syevon eucb bevelb baben, iren sold 
zu Nûrmberg in wecbssel zû flnden, ist 
ine zu Nûrmberg fonffzig gulden Reyn- 
niscb worden, unnd dabei angezeigt, 
das sye dye von Nûrmberg weylter nit 
dann uff fonnffzig -gulden von eucb be- 
scbeiden sindt, nun baben gemelte ewere 
gesandte, an gelt mangel, micb desshalb 
gebeten, ins beym zureyten, zuerlauben , 
dyeweyl nun der abscheid zu Coin nntter 
anderm mit lauttern worten austrackt, 
das dye verordent bilff, bis uff endung 
des angesetzten Reicbstags zu Worms, so 
aucb dye handlung in mitler zeyt nit ver- 
tragen, alssdann soll von Keiserlicber 
Maiestât durch stende des Reycbs, von 
eyner merern und dapffem bilff gerat- 
scblagt werden, dyeweil dann icb mit 
sampt dem zusatz Kaiserlicber Maiesiât 
bevelb nacb, unnd vermôgen des abschiedts 
zu Coin, gegen den Ecbtern mit der tbat 
in steter ûbung, bin, icb ungezweirelt, 
ewer gemuet unnd meynung sey nit ewern 
gesandten wider den abscbied zu Coin vor 
endung des Reicbstags zu Worms, abzu- 
fordern, bab icb inen nitmôgen erlauben, 
unnd sye also biss uff ewer weytler uff- 
scbreiben zu pleiben, uffgebaltenn, ist 
nacb vermôgen meynes bevelhs an stat 



— 5o — 



Keûerlicber Maiestàt meyn begeres, ge- 
melten ewern gesandten, furderlich be- 
Telh, unnd geit zu zuscbicken, damit sye 
wye andere des Reicbs gesandte biss za 
enduDg des Reicbstags bey mir blei- 
ben, damit ich eucb gegen Keiserlicber 
Haiestât fûr gehorsame anzeigen môge , 
ungezweîfelt Keiserlicbe Maiestàt werde 
solchs gegeD eucb gnediglicb erkennen , 
bab ich eucb gutler meynung unnd 
freuntscba£fl nit woUen verbalten. Datum 
ttff SoDtag Letare Mitterfasteo Anno XIII. 

Gaagolff, 
her zu GeroUseck der Jûngere. 



i4. Den gesirengen vesien ersamen und 
iffiêcn Meiêier und Raihe der $tat Stroea- 
hurg unsem gnedtgen Herren. 

Strengen vesten Ersamen und wisen 
gnedigen Herren Euwer ersamen wissbeit 
siien unsser undertbenig pfligtig gehor- 
sam willig dinst zuvor gnedigen berren 
wir baben euwer ersamen wissbeit necbsl 
vergangen ein brieff zugescbickt by eim 
der in sant Veltins botscbafft ritb des da- 
tum stat am sambstag vor letare so aber 
Ton euwer ersamen wissbeit uns kein wi- 
dergescbriffl worden ist wissen wir nit ob 
der selb brieff geantwort ist oder nit der 
do lûtdiser meinung nemllch das uns die 
herren zu Nûrnberg zu zweyen molen 
yedes moi vierzig gulden gelihen baben 
und domit das letzt mol gesagt sie kunden 
uns witters on euwer unser berren witer 
scbriben nîcbts mebr darreicben oder 
liben dan unser berren baben eim ratb zu 
Nûrnberg nit witters dan umb fûnffzig 
gulden gescbriben uns darzureicben Nû 
gnedigen berren baben wir kein geIt mebe 
und stend ins wûrtsbucbe zu Bomberg zu 
der gûldin rosen der docb gûtwillig ist 
darumb gnedigen berren euwer ersame 
wissbeit wôlle uns witer verseben mit 
gell es sy zu Nûrnberg oder sûnst, fûrter 
gnedigen herren so wissent das die von 



augspûrg iren Kneckt usser dem zusatz 
abgefordert baben und im die zuscbriift 
am heiligen osterobent zukummen ist 
und er am ostermentag binweg geritten 
ist do sind wir und anderer stette knecbt 
zu dem boubtman gangen und begert das 
er uns ouch riten wôlle lossen bat er uns 
geantwort ine wunder was der verlogen 
man sinen berren gescbriben bab das sy 
ine abgefordert baben dan er (der boubt- 
man) bab kein andern bcvelh von Keiser- 
licber Maiestàt und versamlung des richs 
dan fur und fûr wider die âchter und be- 
scbediger des stiffls Bomberg zu ban- 
dein, etc., ouch so bab ich Bastian den 
brieff des raths zu Augspûrg irem diener 
zugescbickt gelesen der also lut des sins 
uffdin schriben uns getbon wellest von 
Keiserlicber Maiestàt und des richs hoûbt- 
mann zu Bomberg offs fûrderlicbst zu 
Bobmberg abscheiden und dich alher zu 
uns verfûgen thust in unser meinung, 
etc. Demnoch gnedigen herren ist unser 
gehorsame bit euwer ersame wissbeit 
wôlle uns zuschriben und zuerkennen 
geben wie wir uns fûrbas balten soUen 
dan wir on euwer ersamen wissbeit wis- 
sen willen und gevallen ungern etwas 
bandeln tbûn oder lossen woiten baben 
wir euwer ersamen wissbeit in geborsa- 
mer underthenikeit nit wôllen verbalten. 
Datum Mitwoch in Ostervirtagen im 
drizehenden ior zu Bomberg. 
euwere diener 

Melcheb Hoffer 
und Bastian Heidelbehger. 



15. Den Strengen vesttn ersamen und 
wisen Meisier und JRath der Stat Stross- 
hurg mynen gnedigen Herren. 

Strengen vesten Ersamen und wisen 
gnedigen Herren euwer ersamen wissbeit 
syen myn unterlbenig pfligtig gehorsam 
willig dinst zuvor gnedigen herren nocb- 
dem Melcber und ich euwer ersamen wiss- 



— 56 



hcit vorniols geschriben haben wie uns 
der Rath zu Nûrnberg achzig gûlden zu 
zweyen molen In nainen euwer unser 
herren gclûhen baben mit witer geschriflT- 
ten fiige ich euwer ersamen wissheit wis- 
sen das ich uiTmitwochnochambrosiivon 
Bobmberg gen Nûrnberg geritten byn und 
hab do an den herren zu Nûrnberg woUen 
erfaren ob euwer ersam wissheit eim Rath 
zu Nûrnberg etwas geschriben bette uns 
fûrbas gclt zu geben oder wie wir uns 
fûrbas balten solten haben mir dy herren 
zû Nûrnberg dise antwort geben ess sie 
in Itein geschrifift oder botschafft von euch 
roynen herren gethon aber hab ich etwas 
aniigend muge ich In zu versteen goben 
Do hab ich sie gepetten das sie mir fur 
mich und myn gesellen noch viefzig gûl- 
den in namen euwer myner herren lihcn 
wolten darin hab ich sy willig fûnden und 
hab die vierzig gûlden aiso zu den vorigen 
achzig gûlden von inen empfnngen darumb 
gnedigen herren wôllent uns uff unser 
vorig schriben gelhon wissen lossen wy 
wir uns fûrter halten sollen und so wir 
Icnger zu Bomberg bliben sollen dem Rath 
zu Nûrnberg scliriben das sy uns mit geit 
verhelfen dan sie haben das von mir be- 
gert hab ich euwer ersamen wissheit in 
gehorsamer underthenikeit nitwôllen ver- 
halten aber euwer ersamen wissheit elwas 
nûwer mère zu schriben und wy der ban- 
del zu Bomberg stand ist mir gar nichts 
wissen dan man sider vor vastnacht hère 
nichts gehandelt bat dan das man zu 
ziten im land hin und her streiffl. Datum 
zu Nûrnberg donrstag noch ambrosii Im 

XIII ior. 

Bastian IIeidelberger. 



16. Den strengen vesten ersamen tmd 
wisen Meister undBaihe der stat Stross- 
burg minen gnedigen Herren, 

Strengen vesten ersamen und wisen 
gnedigen herren euwer Ersamen wissheit 

1. 13 avril 1513. 



siien myn unterdenig pfligtig gehorsam 
dinst zuvor, gnedigen herren es bat sich 
begeben das ich mit sampt andern ge- 
sellen uss der Rotte unser uff XX pferd 
mit dem haubtman uff mitwoch noch mi- 
serîcordiam domini* zu Bomberg gegen 
Augspurg keiserlich Maiestât zu suchen 
ussgeritten sind und nochdem der haubt- 
man von keiserlicher Maiestât abgevertigt 
ist uff den heiligen pfingstag wider gen 
Nûrnberg kummen sind do bin ich gangen 
zu Hern Linhart grûndthern der bat mir 
gesagt er hab ein brieff von euch myn 
herren gen Bomberg mir und myn gesel- 
len zugeschickt und liab sechzig gûlden 
die cr uns geben soll und siien inen dem 
Rat zu Nûrnberg achzig gûlden ouch be- 
zalt die sie euch min hern gelûhen haben, 
aber noch vierzig giilden standen inen uss 
die er mir nochmals gelihen bat als ich 
euwer ersamen wissheit bv hern Fridericb 

m 

Brechters diener «ieremias gênant « ge- 
schriben hab bit er mich ich wôlle das 
euwer ersamen wissheit schriben und wie- 
wol ich im sagt das ich das vorgeschriben 
bette sagt ich im uff sin begeren zfi soich 
euwer miner herren missive verlese wolt 
ich mit sampt der antwort daruff gehôrig 
der vierzig gûlden halb noch ein mol 
schriben so ich nû euwer miner herren 
schrifft verlesen hab fûg ich euwer ersa- 
men wissheit wissen das ich die sechzig 
gûlden zu Nûrnberg mit wissen Melchers 
mins gesellen ouch empfangen hab und 
stend dem Rat zu Nûrnberg die viertzig 
guldcn die sie mir zu letzten mol gelûhen 
haben aïs ich vor by her Fridericb Brech- 
ters knecht geschriben hab noch uss fûr- 
ter gnedigen herren zu schriben wie der 
handel zu Bomberg stand hab ich kein 
wissen dan das sither vor vastnacht gar 
nichts gehandelt oder fûrgenomen ist zu 
beden siten dan das die vind mym herren 
von Bomberg ein secretari mit namen 
Heintz Meiger gefangen und verpfligl gein 



— 57 — 



Frawenstein am Pflngstmontag zu stellen 
und als er sich hat wôllen stellen ist er 
von pfaltzgrefischen Roten uffkeiserltcher 
Maiestât bevelh wider nidergeworffen und 
abçefangen worden die dan ail strossen uff 
in verhalten haben Ouch so sind etliche 
gesante ein teil von abschriben irer herren 
und ein teil von inen selbabgeritten nem- 
lich des bischoffvon Augspurg linecht der 
stat Âugspurg icnecht der stat Costentz 
iLnecbt sind abgevordert so sind dise ein 
edelman von hertzog Wilbelui von beiern 
mit vier pferden ein edelman vom lant- 
grofen von bessen mit drien pferden on- 
erfordertabgeritten so hab icb vom houbt- 
man mûntlicb gehort er hab solicbs 
iLeiserlicher Maiestât angezeigt hab iicl- 
serlicbe Maiestât ein missvallen ab hab 
icb euwer ersamen wissheit in gehorsamer 
unterthenllteit nit wôllen verhailen. Datum 
zu Boroberg fritag in der pflngtwochen im 
drizehenden ior. 

E. D. 
Bastian Heioelberger. 



17. Item XXIin guldin sint geben Bastian 
Ileidelberg und Melchior Hoffer uff den 
Rytt gon Bomberg uss empfelh der herren 
der XHI Ziiistag nocb aller heiligentag 
anno XV« XII. 

Item XII guldin geben Melchior Hoffer 
des soldeners hussfrowen sol im abge- 
schiagen werden an sinem solde uss em- 
pfelh der veropdenten Herren an Mentag 
noch der osterwochen Anno XIII. 

Item CXL guldin geben Friderich Brech- 
ter hat er zu Nuremberg ussgericht der 
Iinecht halben die Im Bambergesclien ban- 
de! ligen habent die Rete und XXI erkant, 
an mentag noch der pflngstwochen Anno 
XIK. 

Summa so inen uff rechenung geben ist 
zusamen CLXXYl guldin. 

Item noch sol man geben den von Nu- 
remberg XL guldin. 



Item sodann eînen nuwen wechsel 
machen. 

Item Melcher zergelt in seckel geben 
XII guldin. 

Item Bastian Heidelberger bewilligen 
sin Ross zu verduschen. 



18. Den strengen vesien er$amen und 
wisen Meister und Raihe der stat Stross- 
hurg unsem gnedigen Herren, 

Strengen vesten ersamen und wisen 
gnedigen herren euwer ersamen wissheit 
syen unsser unterdenig pfligtig gehorsam 
dinst zuvor gnedigen herren nochdem 
uns Andres Offlnger von Nûrnberg gen 
Babenberg geschriben bat sind wir bede 
mit urlob unsers herren und houbtmans 
uffgesessen und gen NUrnberg geritten 
zu erfaren euwer unser herren meinung 
doch hat er uns nichtsgewist zu berichten. 
Nûn das euwer ersam wissheit bericht 
werd wie es zu Bobmberg mit dem zusafz 
stee hat es dy geslalt wie in disem inge- 
legten Zedel eigentlich noch einander 
stet so haben die von Ulm iren Knecbt 
abgevordert und uff des houbtmans schri- 
ben wider geschicict und wo ir uns nit 
geschriben hetten so weren wir ouch heim 
geritten Aber etwas nflwer mère zu schri- 
ben ist es so stil das wir nichts wissen 
zu schriben haben wir euwer ersamen 
wissheit in gehorsamer underthenikeit nit 
wôllen verhalten. 

Datum mitwoch sant medartstag. 
Melcher Hoffer 
und Bastian Heidelberger. 



19. Den fursichtigen Ersamen wysen 
unnsern Besonndern guten frunnden dem 
Meister unnd dem Rat zu Strassburg Em- 
pieten wir der Meister und der Rat zu 
Sletstatt unsern fruntlich dienst allzeit 
zuvor. Besonndern guten frund AlsIrunns 
hievor geschriben haben der zwelgor Rey- 



— 58 — 



sigen halben In dem bobenbergiscben 
Zusatz Do habent unnser guten frund von 
Colmar, Keysersperg unnd wir unns mit 
eynander verlassen das wir unnser bot- 
scbafil u£f Montag Sant Ulrichstag necbst 
kumpt zu nacht by ucb Inn Ewer Stalt 
baben wollen diser sacb balben mit ucb 
zu bandeln. Das babent wir Ewer Ersam- 
](eyt nit wollen verbal tendomitlrJemanls 
darzu verordnen mogen. Datum quarta 
post pétri et pauli Anno XIII. 



20. I^en Strengen, vesten, ersamen und 
wùen Meiëier und Rath der état Stross- 
burg mynen gntdigen Herren. 

Strengen vesten ersamen und wisen 
gnedigen Herren euwer ersamen wissbeit 
syen myn undertbenig pflicbtig geborsam 
willig dinst zuvor Ich fûg euwer ersamen 
wissbeit zu wissen nocbdem als Melcbern 
der baubtmann uss etlicber gebrecblicbeit 
sins libs balben erloQbt bat beim zû riten 
so sind sitber noch dryer fursten diener 
von iren berren abgevordert und binweg 
geritten nemlicb der biscbove von Wurtz- 
burg Strossburg und Spire die al irer 
person balben mit wissen und gebell des 
baubtmans abgscbiden sint aber der boQbt- 
man sagt yre berren musse er uss siner 
pflicbt und bevel gegen keiserlicbe Maiestât 
anzeigen als ungeborsam Dwil nû gnedi- 
gen berren ich euwern gescbriffllicben 
bevel bab nit abzuriten bitz uff euwer 
witer scbriben oderdesboubtmansgeroein 
erloubung bin icb von im bericbt das er 
noch teglicbs denen stenden so ire knecbt 
abgefordert baben scbrib die selbig ire 
uffgesetzte bilff wider zu erselzen und er 
noch keinem zu erlouben macht bab dan 
im bevolen sie den zusatz by einander zu 
bebalten bis uff witern bevell demnocb 
bit icb euwer ersame wissbeit wôllent mir 
nocbmols zuscbriben und ein lûtern be- 
ricbt geben das icb mich euwers willens 
zu halten wiss aïs içb dan bissher geflissen 



gewesen und fûrbas als blllich noch sin 
wil ouch 80 bab icb sider Melcbers bin- 
wegritten als icb mit dem houbtmann zu 
Nûrnberg gewesen bin von dem Rath zu 
Nûmberg nocb achtzeben gûlden uffge- 
nummen und empfangen. So scbrib icb 
euwer ersamen wissbeit diss fur nuwe 
mère das uff sant Kilianstag lUi mile von 
Wurtzburg und ein mile von Ocbsenfûrt 
by der Roten brûcken gênant elllcb wegen 
deren icb di zal nit eigentlicb weiss dan 
etlicb sagen von eim ellicb von zweyen 
etlicb von dry en uffgehoûwen sindworden, 
docb ist nicbts gûtz daruff gewesen dan 
Nordiinger kremwerck als ich bericbt bin, 
so soUent sie oucbwas si nit baben mugen 
binweg briogen uff der walstat verbrent 
baben dan sie baben der rechten wegen 
und gfltter verfelt und ist die sag Gôtz 
von Berlicbingen bab es' getbon und hab 
gesagt er musse die Nûrnberger ein wiie 
sparen und andere Stett ouch brûcben, 
wiewol das nit vermitten ist so bat man 
docb starck gestreifft nemlicb wir von 
Bomberg mit nuntzlg pferden umb den 
Rissenberg Sotenberg Tbûngen und zu 
Wurtzpurg vor der stat bin roarggreflscb 
mit acbtzig und benbergisch mit fdnffzig 
pferden ist aber der hûffen keiner zu dem 
gescbrei kummen aber den andern tag 
nacb sant Kilians tag sind wir mit den 
dryen rotten an eim bestimpten ort zu- 
samen kummen und geho£ft die âcbter oder 
dessglicben die Wûrtzpûrgiscben solten 
irgent uff uss stossen dan jdie ouch starck 
gestreifft baben, baben aber unsern bûff- 
scbag gefloben wo sie den fûnden baben , 
bab icb euwer ersamen wissbeit in ge- 
horsamer undertbenikeit nit wollen ver- 
balten. Datum Babenberg uff sant Mar- 
gretbentag anno XIII. 

Bastun Heidelberger. 



21. Den strengen fursicbtigen und wysen 
dem Meister und dem Rate der statt Strass- 



- 59 — 



burg Ënlbielteo wir die Meister und die 
Rate der dryerStett CoImarSlettstaUunnd 
KeysersperguDDser frundtlich willig dienst 
Sireongenn fursichtigenn wysenn son- 
dera gattenn frand Also habenn onns 
juogste unnsere verordnetenn Ralsfrund 
der dryer Stett des Abscheids vonn wegenn 
der Bombergschenn bylff berichtett unnd 
wiewol wir aile drye stett mit mancberley 
bescbwerdenn so treffenniich uberleyt dass 
unns solcbes ferrer ze gedulden nil wol 
muglicb unnd ze besorgen mit der zitt Inn 
Abfal liamen, dass wir die ordenniichen 
des Richs dienstbabrlceiten nit geleistenn, 
nîcbts desterweniger dwyl wir von den- 
selben des grittigen Erbiettens unnd der 
YOlbedocbtenn ursacben warumb Ewer 
Strenng furneme wyssbeit nût gat wil 
bedunclien denselbenn zusatz abzefordern 
babenn wir unns samentbafflig Enndt- 
scbiossen Ewer Strenng furnemeu wyss- 
beitt ais zn der wir unnser hochvertruwen 
stellen annzebonngen mit hocbvlyssiger 
bilt Ewernn und unnsernn gattenn frun- 
den den verordnetten uiT den Ricbstag zu 
Wormbs wie Ewer Strenng furnem wyss- 
beitt sich des zutbun Erbitten unnsre 
unnermeglicbeitt und die treffennlicben 
bescbwerden zuzescbribenn mit beveich 
so ferr meglichen vlyss annzelcerenn , Als 
unns unngezwyvelt anndere Stett betl- 
scbriften die Inn glichen bescbwerdenn 
stennd och tun mocbtcn , damit wir des 
Gostenn Enndtladen unnd furtter verbûttet 
(verbueltet) uns ocb das Ibre So uff solli- 
cbe verbung Inn Annlwurt begegnen fur- 
derlich bericbten unnd bar Innen unnserm 
hoben Verlruwen nocb bewysen Begerren 
wir umb Ewer Strenng furnem wyssheitt 
Als iinnsern sonndern lieben unnd gutten 
frund ze ?erdienen. Dattum Mittwochs 
nacb Sannt Margrettbentag Anno 4543. 



22. Unnser fnintlich Dienst unnd was wir 
liebs und guts vermogen zuvor. Fursicb- 



tigen Ersamen wysen besonndern Ifeben 
und gute frund Ewer schriben unns getban 
baben wir mit ingelegtem scbriben ver- 
lesen. Nun bat Ewer liebe wissen, band- 
lung necbstgebaltenen tags unnd was wir 
unns durcb unnser verordneten Erclagt 
baben, unnd zu glouben werden wir der- 
mossen, so flifelicb beswert, unnd inn so- 
licbem, unnd der glicben oucb anndern 
scbatzungen angefocbten, Das wir mit der 
Zeit nit berliden nocb bertragen unnd 
demnoch dem beiligen Ricbs In sollicbem 
fal nit gedienen mogen. Dessbalb wir vor 
guter Zeit wol batten mogen liden das die 
zwey pferd zu Bamberg abgeschriben und 
abgeheiscben wurden, dass nocbmals 
unnser wyll und meynung ist, Ewer liebe 
fruntiicbe biltende sollichs unnsern wie, 
oucb Ewern guten frunden von Strassburg 
zuzeschriben, mit berichtung unserer be- 
swerung und armut. Oucb sie vlissig bilten, 
das sie die zwey pferd zu Bomberg abfor- 
dern und abbeiscben, dann unns nit ge- 
legen syn wyll furter dessbalb costen zu 
tragen so dann die anbeymsch kumen, 
unnd es unsern bern unnd frunden von 
Strassburg geliebt, mogen sie tag bernen- 
nen unnd den uflfgeloffenen costen rechnen 
und tbeilen, was unns dann unnsers tbeils 
geburt wollent wir gutiicb bezalen. Das 
habent wir Ewer liebe guten meynung nit 
wollen verbaiten. Dann uch fruntlicben 
wyllen zu bewysen synt wir nocb unserm 
vermogen willig und bereit. Datum Samp- 
stags post Jacobi, anno 4543. 
Unterscbrieben : 
Meister und Rat zu Keysersperg. 

Den fursickttgen Ersamen vjysen Meister 
wmd Rat zu Colmar unsern besondem 
lieben und guten frunden. 



23. Unnser sunndern fruntlicb willig 
Dienst zuvorliebenunnd guten frund Ewer 
jungst zugesant scbriben sampt ingeslos* 
sener copien Ewer und unnsern guten 



- 00 — 



frund von Strassbur^missiven beruren die 
zwen gereisigen zu Bamberg habent wir 
empfangen, inn unscrin Rat gehort, und 
in mossen aïs begert Ewern und unsern 
gnten frand von Keysersperg zugesant 
dagegen Ir meynung als das in bygesanten 
Copienverstanden empfangen, unnd fugen 
uch baruff zu wissen das wir mit Ewern 
nnd unsern guten frunden von Keysers- 
perg gehellen und fur gut ansehen, das 
Ewern unnd unnsern guten frunden von 
Strassburg aïs die Worbeit ist die fllfaltig 
beswerd unnd yberlast zu zeschriben , mit 
bidtir bilff getruwlich aïs wir in dem und 
hoherm vertruwen mitzetbeilen dass wir 
des onfurtraglichen costen abkomen und 
barinn unserm vertruwen nocb herzeigen 
gutten wiilens begeren wir alizeitfruntlich 
haben zu beschulden. Datum quarta vor 
Oswaldi anno 4513. 

Meister und Rat zu Kolmar. 

Unnsern eomidem guten frunden dem 
Meister und dem Bat zu Sletstatt. 



24. Den Ersamcn fur sichtigen wyien 
unnsern besondem guten frunden dem 
Meister und dem Hat zu Strassburg, 

Den Ersamen, fursichtigen wysen unn* 
sern besondern licben und guten frunden, 
dem Meister und dem Rat zu Strassburg 
empieten wir der Meister unnd der Rat zu 
Sletstatt unnser fruntiich wyllich Dienst 
alzeit zuvor. Besondern guten frund Ëwer 
jungst schriben die zwen gereisigen Inn 
dem zusatz zu Bamberg betreffent babent 
wir verlesen unnd das unnsern guten 
frunden von Colmar zugescbickt. Die ha- 
bent unns Ir unndouch unser guten frund 
von Keysersperg meynung zugeschriben 
als Ir dann in ingeslossenen copien zu 
vernemen haben Dorumb nocb anzeig 
Ewers schribeiis so gehellen t wir In unn- 
serer guten frund von Colmar und Keysers- 
perg schriben und biUen Ewer Ersamkcit 



mit ganlzem Ernst su wol getruwen vlyss 
ankeren domit die gereisigen mit fugen 
zura furderlichsten abgeschriben werden 
was unns dann zu unserm theil gepurt 
woUent wir Erbarlich ussrichten unnd zu 
verdienen allzeit geneigt seyn. Datum 
Donderstags postvincula Pétri Ânno 4543. 



25. Wir Gangolfif herr zu hohengc- 
roltzeck der Jungere, Romischer keyserli- 
cher Majestât und des Reichs Bambcrgi- 
scher hilff halb, verordenter hauplman 
bekennen unnd (hun kunth meinglich, das 
sich gegenwertiger brieffszeiger Bastian 
Heydelberger gênant, den uns die vier 
SletSirassburg,Keysersberg, Kolmar unnd 
Slettslat In craffl des jungst beslossen 
Colnischen Reichsabschid als die gchorsa- 
men zugeordent haben, Die Zeit solchs 
dinsts fromklich unnd redllch als einem 
fromen knecht wol anstet gehalten, auch 
unns aïs hauptman In sachen unns befol- 
hen, williglich, gehorsamlich gelrewlich 
unnd zu gutera gefallen gedint, unnd auf 
unser erlawben, seinen abschidt rail un- 
serm guten willen von unns genommcn 
hat, wie dan das der obemelt Reichsab- 
schid in sich begreifft, hirumb wir dcm- 
selben heydelberger dise pffene urkundl 
geben, unnd die burgermeister der be- 
nannten vier Stet freuntlich bitten den- 
selben heydelberger des ailes genyssen 
zu lassen unnd Ime furter In dester gun- 
stlgerm bevelh zu haben. Das sind wir 
geneigt gunstlich gein Inen zu beschul- 
den. Geben unnler unserm zu Ruck auff- 
gedrucktem Secret am donnerstag nacb 
Sandt Lorenzentag anno 4543. 

Abschetd von Bastian Heidelberger so 
er von der Bambergschen kilff bracht 
hett. 



26. Dise sind nocb zu Bobmberg von 
Fursten Herren und stetten dargeschickl : 
Kom pfaltzgroiïin knecht 



^ CI - 



Kern bischoffvonMeiiUz III 

Item bischoff von Wûrtzburg zwen 
knecht 

Hem bischoff von Eistet ein knecht 

Item bischoff von Strossburg ein knecht 

Item bischoff von Spir ein knecht 

Item bischoff von Costentz ein knecht 

Item lantgroff von Lichtenberg und 
grofen von Ilennenberg ein knecht 

Item stat Strossburg II knecht 

Item Nûrnberg zwen knecht 

Item Ulm ein knecht 

Item Meiningen ein knecht 

Item Hall ein knecht 

Item Rotenburg ein knecht 

Item brobst von Elwangen ein knecht 

Item stat Wûrms, Spir, Wissenburg 
und Uagnow ein knecht 

Item Franckfurt ein knecht 

Item Nordiingen ein knecht. 



Dise sind abgeritten etiich von iren 
hcrren crfordert und etiich unervordert. 

Item lantgroff von Hessen ein edelman 
mit dryen pferden 

Item von hertzog Wiihelm ein edelman 
mit dryen pferden 

Item hertzog Friderich pfaltzgroff ein 
knecht 
Item bischoff von Frisingen ein knecht 

Item bischoff von Augspurg ein knecht 

Item stat Augspurg ein knecht 

Item stat Colen zwen knecht 

Item die stett Northusen, Mulhausen 
und Gossler in Sachsen ein knecht 

Item grofen von Swartzenburg ein 
knecht 

Item stat Costenz ein knecht 

Item abt von Keissen (?) ein knecht. 



PRISE DE RHEINFELDEN 



PAR LE CHEVALIER JEAN DE RECHBERG (1448). 



(Correspondance â ce sujet entre le Magistrat de Strasbourg et celui de Bâle.) 



A une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bâle, sur la rive gauche du 
Rhin, se trouve la petite ville de Rheinfelden, autrefois Tune des quatre 
villes forestières ^ Le site est pittoresque ; le Rhin conserve encore près 
de cette ancienne cité son caractère torrentueux ; il bouillonne et se pré- 
cipite à travers ses bords resserrés; sur un rocher qui s'élève du sein du 
fleuve, était perché autrefois un château féodal, appelé la Pierre ou le 
Roc {der Stein); un pont fortifié joignait les deux rives au moyen âge; 
la ville aussi était entourée de murs crénelés et de fossés. 

Juste au milieu du quinzième siècle, elle devint le théâtre des violences 
qui formeront le sujet du présent mémoire. Une correspondance entre le 
bourgmestre de Bâle et le sénat ou grand-conseil de Strasbourg, conservée 
aux archives de notre ville, en fournira les principaux matériaux. L'événe- 
ment, en lui-même, n'est point capital; il n'exerce point d'influence sen- 
sible sur la destinée des pays voisins ; mais il caractérise parfaitement une 
époque de l'histoire d'Allemagne qui atteint son point culminant vers la 
fin du quinzième et au commencement du seizième siècle. Jean de Rech- 
berg, l'envahisseur de Rheinfelden, est l'un des précurseurs de François 
de Sickingen, de Gœtz de Berlicbingen et de Selbitz, avec cette différence 
que ces chevaliers du seizième siècle représentaient, sous leur rude écorce, 
des idées et des aspirations, tandis que Rechberg n'était qu'un homme de 
sac et de corde. 

Avant d'analyser les lettres originales qui relatent la prise de Rheinfel- 
den, il faut bien dire en deux mots le caractère politique de cette petite 
ville. 

Dans la position de Rheinfelden il y avait quelque chose d'ambigu; 
d'une part, elle prétendait à la qualité de ville relevant directement de 



1. Laufenbonrg, Waldshut, Seckingen, Rheinfelden appartenaient à la maison d'Au- 
triche. 



— 63 — 

TEmpirc romain , el c'est en raison de celte qualité que le Magistrat de 
Bâie regarde les habitants de Rheinfelden comme des confédérés dont la 
défense lui incombe, et pour lesquels il est tenu de réclamer l'assistance 
des villes impériales situées en Alsace; mais d'un autre côté, la maison 
d'Autriche était aussi suzeraine de la ville, au même titre que de Waldshut, 
de Laufenbourg et de Seckingen. Albert, duc d'Autriche, le frère de l'em- 
pereur Frédéric III, intervient dans le litige avec Jean deRechberg; il pro- 
tège aussi les habitants, chassés de leurs domiciles et privés de leurs biens; 
il le fait d'une manière plus efficace que Baie et que Strasbourg; c'est lui 
qui en dernier lieu conclut un traité avec Rechberg, lui qui ramène les 
exilés, les réinstalle dans leurs maisons dévastées et qui met la main sur 
Rechberg et ses complices, lorsque ces chevaliers insolents refusent d'exé- 
cuter les clauses de la transaction et continuent leur système de pillage. 

Ce conflit de juridiction constitue au surplus l'un des points curieux de 
la correspondance, objet de ce mémoire. 

Comment la ville de Rheinfelden se trouva-t-elle, ainsi que l'on dit 
vulgairement, entre deux chaises? L'origine des comtes de ce nom et 
l'histoire de leurs héritiers nous diront le mot de l'énigme. 

Le siège primitif de la famille de Rheinfelden était précisément ce châ- 
teau féodal assis sur le roc qui s'élance ici du milieu du Rhin et domine 
le pont de communication entre les deux rives. En 935 les annales locales 
parlent d'un comte Cunon de Rheinfelden ; en 1070 un évéque de Worms, 
Adalbert de nom, appartient à la même famille ^ Son frère Adolphe fut 
investi du duché de Souahe par l'empereur Henri IV le Franconien ; ce qui 
ne l'empêcha point de se déclarer contre son patron, de se laisser élever, 
en concurrence avec lui, à la dignité impériale, et de faire la guerre au 
souverain excommunié. Les chances tournèrent contre lui; vaincu et blessé 
à mort (i080) dans une bataille, où Godefroi de Bouillon se trouvait du 
côté de l'empereur Henri IV, Rodolphe de Rheinfelden se fit porter à 
Rheinfelden, où il expira. Sa fille Agnès avait épousé le duc Berthold de 
Zaehringen; elle le rendit seigneur du château de Rheinfelden. L'origine 
de la ville remonte, dit-on, à cette époque; ce seraient les ducs de Zaeh- 
ringen qui lauraient construite. En 1218 cette famille s'éteignit, et Rhein- 
felden échut à l'Empire d'Allemagne, c'est-à-dire qu'elle eut le caractère 
d'une ville relevant directement de l'Empire. 

Vers 1410, Louis de Bavière l'impignora à la maison d'Autriche; de là 
les droits de cette maison sur Rheinfelden. 



1. Il avait laissé la réputation d*un homme très-obèse. 



— 64 — 

Dans la guerre des Eidgenossen helvéliens contre la noblesse de la 
Souabe, la ville de Rheinfelden prit le parti de la Suisse contre la noblesse 
allemande; le château de Rheinfelden, au contraire, où se tenait une 
garnison autrichienne, demeura du côté des nobles. Il fut obligé de se 
rendre en 1446, et, d'après Iselin, il fut démantelé. Cette dévastation, en 
tout cas, paraît n'avoir été que partielle; nous touchons à Tévénement 
même dont je me suis proposé de raconter les principaux incidents; dans 
les documents il n'est point question de la ruine du castel. 



A la date du 28 novembre 1446, le prévôt et le conseil municipal de 
Rheinfelden s'adressent au Magistrat de notre ville de Strasbourg dans une 
affaire litigieuse pendante entre eux et le duc Albert d'Autriche. Ils lui font 
savoir que les illustrissimes princes et seigneurs, le sieur Thierry, ar- 
chevêque de Mayence, et Louis, comte palatin du Rhin, archi-écuyer 
tranchant de l'Empire et duc en Bavière, leur ont fixé unjour où ils auront 
à comparaître à Spire , après avoir été cités et entendus déjà pour la même 
cause à Constance. La citation est fixée au 13 décembre 1446; les plai- 
doyers commenceront le lendemain. 

Cette affaire, écrivent-ils, leur tient fort à cœur; il leur répugnerait 
d'être distraits du Saint-Empire romain, auquel ils appartiennent depuis 
un temps immémorial, au vu et su de tous. Or, dans cette occurrence, ils 
ont besoin avant tout de l'assistance des villes et sujets de l'Empire; ils 
font par conséquent un appel à la sagesse et à la chère amitié du sénat de 
Strasbourg, et demandent qu'il veuille bien envoyer des délégués offi- 
ciels au jour fixé à Spire, pour assister fidèlement de leurs conseils les 
fondés de pouvoir de Rheinfelden. Us ont, à cet effet, une confiance absolue 
dans leurs amis, et leur rendront la pareille en toute occasion. 

Aussi, dès ce moment, il nous est donné d'entrevoir la situation difficile 
de Rheinfelden, et les tiraillements que la ville subira, à raison de ses 
antécédents. Ne serait-ce pas cette ambiguïté même qui aurait enhardi les 
assaillants à tenter un coup de main et à compter sur une réussite au 
moins temporaire ? 

Le 30 octobre 1448, le chevalier Jean Rote, bourgmestre de Bâle, et 
le conseil du Magistrat de cette ville annoncent au Magistrat de Strasbourg 
(au maître et au conseil) les graves événements qui ont eu lieu récemment 
à Rheinfelden. Les habitants de cette ville, amie et alliée de Bâle, sont 



- 65 - 

venas porter plainte, comme quoi, dans les années récemment écoulées 
(1446 à 1447), ils ont, par l'entremise de Louis, comte palatin du Rhin, 
Tait un compromis avec le très-illustre duc Albert d'Autriche et avec la 
maison d'Autriche, et comme quoi, cités à comparaître à Spire, ils se sont 
rendus à cet appel ; ils disent qu'un jugement arbitral avait eu lieu entre le 
duc Albert et le sieur Guillaume de Gninenberg d'une part, et eux, dé 
Rheinfelden, d'autre part; qu'ils ont pleinement exécuté les articles de ce 
jugement, surtout à l'endroit dudit sieur de Grûnenberg, et se sont engagés 
à les exécuter toujours; qu'appuyés sur ce jugement, ils n'ont eu aucun 
démêlé avec qui que ce soit, à l'occasion dudit sieur Guillaume; mais 
qu'en vertu dudit compromis ils ont été avec lui en de parfaits rapports 
juridiques; mais que, nonobstant ces arrangements, quelques chevaliers, 
à savoir Jean de Rechberg, de Hohenrecbberg, Balthazar de Blumeneck 
et Jean de Bolsenbeim, à la tête de plusieurs nobles desdites seigneuries, 
et aussi d'autres terres et châteaux, assistés de plus de leurs propres 
hommes, se sont, à la date du 23 octobre 1448 (mercredi avant Simon et 
Jude), à six heures du matin, emparés de la ville de Rheinfelden, à l'impro- 
viste, sans déclaration préalable; qu'à cet effet ils avaient pris des capu<- 
chons et habits de pèlerins, et avaient passé le pont à la hâte, comme 
s'ils voulaient déjeuner à Rheinfelden; qu'ils avaient criminellement tué 
une partie de la petite garnison, composée surtout de varlets de leurs 
alliés de Berne et de Soleure, qui gardaient la tour extérieure sur le pont 
(lequel pont était occupé par la ville de Rheinfelden en vertu des conven- 
tions passées avec le duc d'Autriche); qu'une autre partie de la petite 
troupe avait été retenue prisonnière par les assaillants; que quelques-uns 
avaient été forcés de prêter serment de se reconstituer prisonniers dans 
le délai d'un mois; que les chevaliers assaillants avaient inhumainement 
maltraité, dépouillé et violenté femmes et enfants; que sans miséricorde 
ils avaient enlevé à des femmes en couche et à des enfants nouveau-nés 
le strict nécessaire , et les avaient expulsés, contrairement à toutes les lois 
chrétiennes; que de cette manière plus de quatre cents personnes se trou- 
vaient exilées, misérablement privées de leurs biens; que quelques-uns 
des habitants, au contraire, qui évidemment avaient prêté la main à cet 
acte criminel, étaient maintenus en possession de leur fortune, sans être 
ni inquiétés ni violentés; qu'ainsi, contrairement à tout droit, ils conti- 
nuent à occuper le château de Rheinfelden, lequel appartient à l'Empire 
romain; qu'ils affectent de croice avoir exécuté toutes ces énormités au 
nom et au proGt dudit sieur Guillaume de Gninenberg. 
Le bourgmestre de Bâle affirme que ceux de Rheinfelden, ainsi que les 

II« SAris. — T. VIII. — (M.) 5 



— 66 — 

liabilants de Bâle^ ont pleine confiance dans la bonne amitié de Strasbourg, 
amitié qui inspirera sans doute à celte ville alliée un souverain déplaisir 
au sujet des méfaits dénoncés. 

Les habitants de Rheinfelden, étant dépouillés de tout, ne peuvent mani- 
fester leurs plaintes que par Tentreroise de Bàle; ils espèrent que l'assis- 
tance de Strasbourg ne leur fera point défaut. C'est en leur qualité de 
malheureux sujets du Saint-Empire romain et d'alliés jurés de Bâle, 
qu'ils implorent cet appui; ils comptent donc sur l'intervention de Stras- 
bourg pour obtenir la délivrance des pauvres prisonniers, la restitution de 
leur ville et de leurs fortunes, la punition enûn des méfaits signalés. 

cNos bons amis de Rynfelden, ajoute le bourgmestre de Bâle, espè- 
rent que le Magistrat de Strasbourg trouvera cette demande équitable et 
fondée, pour prévenir un accroissement de misère et un redoublement de 
doléances. » 

Rheinfelden et Bâle surtout promettent, continuellement, une réciprocité 
de bons services. 

Ce Jean de Recbberg, de Hohenrechberg (en Wurtemberg), dont nous 
rencontrons ici le nom pour la première fois, déshonorait par cet acte sa 
noble et antique famille, dont l'origine se perdait dans la nuit des temps. 

Le bourgmestre de Bâle ne laisse passer que peu de jours, et après le 
premier avis, il écrit de nouveau, à la date du 5 novembre 1448, à la ville 
de Strasbourg, pour rappeler la grande misère des exilés de Rheinfelden; 
il semble au Magistrat de Bâle , qui a écrit â toutes les villes impériales de 
Souabe, de Franconie et des bords du Rhin, que toutes ces cités ne peuvent 
manquer de prendre l'affaire à cœur, et réfléchiront aux graves inconvé- 
nients qui pourraient en résulter pour elles-mêmes. Il engage plus spécia- 
lement Strasbourg à peser, en conseil, les propositions que fait Bâle:. 
d'envoyer^ pour le 6 décembre, des délégués â Lindau; les autres villes 
sont invitées, dans le niéme but, à se faire représenter. Il y a urgence. 

Gomme dans la lettre précédente, c'est Jean Rote le chevalier qui signe 
au nom du sénat ou conseil de Bâle. 

La missive suivante adressée, à la date du 2 décembre 1448, par le 
chevalier bourgmestre Jean Rote â Frédéric zum Rist, ammeistre de Stras- 
bourg, est une lettre de reproche. — On a appris à Bâle que le nommé 
Fritchi^ messager de Strasbourg, a déblatéré, en lieu pubUc {uf der 
Stuben)y contre ceux de Bâle; cil aurait dit et prétendu que les ennemis 
qui occupent Rynfelden , avaient attaqué, eux au nombre de 40 cavaliers, 
600 Bâlois, qu'ils les auraient culbutés et poursuivis jusque dans leur 
barrière (in ihre gredel), où ils en auraient tué et renversé bon nombre. 



— 67 — 

— Le bourgmestre traile ce propos d'iodigne mensonge et calomnie. Les 
Bftlois, au nombre de 250, escortaient des chariots et des munitions; à 
la date du 21 novembre dernier , ils avaient été attaqués par 60 cava- 
liers ennemis, et faiLbonne résistance; un seul homme de la troupe de 
Bàle avait payé de sa vie son imprudence qui l'avait poussé trop avant; 
plusieurs cavaliers ennemis avaient été gravement blessés. Le dire du 
messager strasbourgeois est donc invention pure ; et dans le cas où il y 
aurait eu quelque chose de vrai, encore eût-il été plus convenable de le 
cacher décemment que de le répandre aussi méchamment. Le bourg- 
mestre demande que ledit messager soit sévèrement réprimandé et 
exhorté à ne point récidiver; il prie le Magistrat de rectifier le dire 
calomnieux '. 

L'assemblée des délégués a lieu, sur les bords du lac de Constance, à 
Lindau, le 6 décembre (jour de Saint-Nicolas); le bourgmestre de Bâle, 
en écrivant au sénat de Strasbourg à la date du 17 du même mois, rap- 
pelle en termes généraux la circonstance qui a motivé ladite réunion ; les 
conseillers bâlois qui en sont revenus, ont rendu compte des délibérations 
des délégués; on est convenu que le recès de cette espèce de diète serait 
transmis à Strasbourg et à d'autres villes impériales; qu'on leur adresserait 
la prière de délibérer à ce sujet, et de donner plein pouvoir aux délégués 
qui auraient à assister à une seconde réunion et à prendre une décision 
finale* Le bourgmestre joint une cédule, c'est-à-dire une copie du recès. 
Ces affaires, ajoute-t-il, doivent grandement toucher toutes les villes et 
toutes les personnes honorables (pieuses) qui voudraient remédier aux 
iniquités; car on ne peut ôtre garanti contre la répétition d'un semblable 
méfait, ni savoir, qui en sera le premier frappé. Strasbourg s'étant fait 
excuser valablement et n'ayant pas envoyé de délégués à Lindau, il importe 
maintenant de délibérer sérieusement sur le contenu de la cédule; les cités 
et alliés qui ont été représentés à Lindau, adressent cette prière instante 
à Strasbourg; ils espèrent bien que leur demande sera bien accueillie; 
Bâle croit avoir mérité la bonne amitié de Strasbourg, et rendra la pareille 
en toute circonstance, avec l'aide et la permission de Dieu. 

Ici se place un incident grave, soulevé, à l'occasion deRheinfelden, par 

1. Cette lettre contieot une anomalie; la suscripUon extérieure porte explicitement 
Tadresse de Tammeistre Frédéric znm Rist, et cependant le début de la lettre est conçu 
en ces termes: «Cher maître André 1» — Je ne me charge point de concilier cette con- 
tradiction. 

En tout état de causerie sieur zum Rist, patricien, a pu être stettmeistre, et non 
ammeistre. 



— es- 
te Magistrat local de KentzingeD, dans le Brisgau. Lepré\ôi{SchuUheiss) de 
cette petite ville s'adresse, à la daté du 22 décembre 1448, au Magistrat de 
Strasbourg, pour lui exposer que le duc Albert d'Autriche a donné ordre 
au sire Thûring de Halwiler de traiter deux affaires distinctes avec ladite 
ville de Kentzingen. Le sieur Thûring, rappelant la prise du château de 
Rheinfelden, lequel appartenait de droit au duc Albert, d'après la décision 
des princes-électeurs, trouve étrange que ceux de Bâle se préparent et 
menacent, eux et les exilés de Rheinfelden, de faire une incursion dévas- 
tatrice dans le pays de Brisgau. Le prince a l'intention de s'opposer à cette 
violence éventuelle; il a donné un ordre verbal à lui, Thûring, de sommer 
les habitants de Kentzingen, pour qu'ils aient à garder et à protéger le pays 
appartenant au prince, et à repousser la violence par la violence... 

cLa ville de Kentzingen, est-il dit, n'est point sommée de se mettre en 
hostilité avec la ville de Bâle, mais seulement de garder le pays de Bris- 
gau... Le prince est d'avis que Kentzingen est tenue de ce faire, puisque 
le prince est propriétaire légitime du Brisgau.» 

Dans la même lettre, Je prévôt de Kentzingen s'adresse à Strasbourg 
pour une seconde affaire, qui ne semble nullement connexe avec celle de 
Rheinfelden. cYous nous écrivez aussi, dit-il, au sujet de'Lienart Heyder, 
concernant les habitants de LoreS Sachez donc, gracieux seigneurs, que 
nous avons donné lecture de cette lettre à Heyder, qui ne veut point 
avoir affaire directement avec ceux de Lore, qui sont à la fois plaignants 
et défendeurs, mais qu'il recourrait volontiers à un arbitrage. » 

Le prévôt de Kentzingen demande donc au Magistrat de Strasbourg : 

1^ Des instructions sur la réponse à faire à Thûring; 

2^ De vouloir bien écrire au bailli de Lore, pour le prier d'accéder à un 
arbitrage. Il demande une réponse par écrit. 

31 décembre 1448. — Dans la lutte que Bâle entreprend contre les 
chevaliers détenteurs de Rheinfelden, la ville a besoin d'argent, et elle a 
recours à son alliée, la ville de Strasbourg, pour obtenir un emprunt de 
5,000 florins. Le bourgmestre de Bâle, J. Rote, exprime, dans une lettre 
datée du 31 décembre, la confiance qu'il a dans l'amitié et la bonne vo- 
lonté de Strasbourg. Dès que les soucis que cette guerre fait naître, seront 
apaisés, Bâle s'empressera de restituer ladite somme. Elle espère que, 
loin d'abuser de sa position, les préteurs feront des conditions acceptables, 
et seront décidés à ce faire, par l'influence du Magistrat. 



1. Lahr, yille industrieuse dans le grand-duchè de Bade actuel, Tille coquette et riche, 
dans une situation charmante. 



- 69 — 

Une minute ou une copie d'une pièce ayant trait à la réunion de Lin» 
dau contient ce qui suit : 

c Chaque délégué pourra bien dire à ses seigneurs et amis quel mal a 
été fait par les chevaliers aux pauvres exilés de Rheinfelden, et quelles ont 
été les demandes formulées par les délégués du conseil de Bâle et par 
ceux de Rheinfelden, lors de la réunion qui a eu lieu à Lindau le samedi 
après le jour de Saint-Nicolas (7 décembre 1448). 

c1^ Que chacun veuille bien prendre à cœur ces grandes souffrances; 
que secours soit prêté aux suppliants, qui de leur côté prodigueront leur 
vie et le reste de leur avoir, pour que les chevaliers, en ce moment à 
Rheinfelden, soient punis de manière à ne pas récidiver. 

( V Que toutes les villes impériales envoient des messagers à l'empe- 
reur (roi des Romains) et à tous les princes-électeurs poui' demander la 
punition des coupables; que chaque ville y contribue de son mieux; vu 
que, dans le cas d'une abstention, chaque ville serait obligée de chercher 
sa garantie autre part, à l'effet de s*abriter contre de semblables injures; 
et que de la sorte il se pourrait que telle ou telle ville v(nt à rompre ses 
liens avec V Empire et se rattachée à quelque autre prince. 

c 3^ Ils demandent que chaque ville donne plein pouvoir à son délégué 
pour faire un accord sur le mode à suivre à l'avenir, à l'effet d'obvier à 
de pareils méfaits, et de mettre chaque ville en mesure de savoir ce 
qu'elle peut espérer de la part des autres villes alliées. 

c 4® Ils demandent que l'on saisisse les chevaliers ou leurs complices 
dans le cas où l'un ou l'autre d'entre eux se hasarderait à entrer dans 
l'une des villes d'Empire ou dans leur juridiction, à l'effet aussi de préve- 
nir le retour d'un pareil méfait. 

c5® Que chaque ville impériale soit sommée d'envoyer des délégués mu- 
nis de bonnes instructions à la nouvelle réunion qui aura lieu , au plus 
tard le 19 janvier 1449, à Lindau. > 

On aura remarqué la menace contenue dans ces instructions données, 
et l'on entrevoit parfaitement que c'est Bftle qui cherche à inspirer ces 
appréhensions. 

C'est elle qui est plus que les villes d'Alsace ou de Souabe intéressée à 
maintenir sa voisine, la ville de Rheinfelden, dans les liens d'une confé- 
dération étroite; ce qui ne serait plus praticable si cette petite cité se 
jetait tout à fait dans les bras de l'Autriche. 

7 février 1449. — Le sénat ou conseil de Bâle rappelle à celui de Stras- 
bourg les dépèches qu'il a antérieurement écrites au sujet des affaires 
de Rheinfelden, et la prière faite d'envoyer des délégués à la réunion de 



— 70 — 

Lindau. La ville de Strasbourg ayant présenté, à deux reprises, des excuses 
au sujet de la non-comparution de ses délégués, Bâle prévient qu'une 
assemblée est fixée au 19 mars prochain à Saint-Gall, et supplie ses alliés 
de Strasbourg de ne pas manquer à ce troisième appel. Il s'agit en effet de 
prendre des mesures urgentes pour ne point laisser impuni le Terrait 
signalé. Bâle a pleine conGance dans les bonnes intentions de Strasbourg; 
elle garantit, en cas de besoin, la réciprocité. 

i7 mai 1449. — A cette réunion paraissent avoir assisté, de la part de 
Strasbourg, le chevalier Burkard de Mûllenheim et Jacques Wurmsser, 
altammeistre de Strasbourg. Les deux délégués écrivent à Lienhard de 
Trachenfels, ammeistre de Strasbourg, une letlre, datée du 17 mai 1449, 
probablement de Bâle. c Vous saurez, y est-il dit, que l'affaire entre notre 
seigneur d'Autriche et les chefs dé Rheinfelden est complètement arrangée, 
seulement ces capitaines (les chevaliers) de Rheinfelden font encore quelque 
résistance, et pensent ne pas devoir quitter si légèrement la ville. Gela cause 
un grand déplaisir au duc d'Autriche et au margrave de Bade; ils ont en- 
voyé un message spécial au sire de Rechberg, pour le sommer d'être 
obéissant et de rendre Rheinfelden entre les mains du duc. » 

Sur le point de partir, les deux délégués de Strasbourg ont été suppliés 
par Bâle de rester jusqu'à ce que l'affaire soit terminée. cOr, cela doit 
arriver, ajoutent-ils, d'ici a deux jours au plus tard. Nous vous dirons le 
reste, verbalement, lors de notre retour.» 

28 juin 1449. — Le départ du chevalier de Rechberg et de ses com- 
plices, en mettant fin à une situation déplorable pour Rheinfelden, ne 
remédiait pas à toute chose. 

Nous en trouvons la preuve dans une missive d'Albert, duc d'Autriche, 
a la ville de Strasbourg; cette pièce curieuse, datée de Diessenhofen*, le 
28 juin 1449, porte ce qui suit: 

c Très-aimés, sages et honorés, la rumeur publique nous a fait savoir que 
quelques personnes nous reprochent d'avoir injustement emprisonné Jean 
de Rechberg et quelques autres impliqués dans les affaires de Rheinfel- 
den. Lâ-dessus nous vous faisons savoir que cela est inexact, et que 
nous les avons emprisonnés à raison de leurs actions notoirement incon- 
venantes, spécialement à raison des méfaits qu'eux et les leurs ont com- 
mis contrairement au pacte qu'ils avaient promis de tenir et exécuter, ce 
à quoi ils s'étaient engagés, sous sigillé, promettant de ne point agir en 
sens contraire. Or, dans ce pacte il était convenu que nous remettrions 

1. Sur le Rhin, entre ScliaCThoiise et Constance. 



— 71 — 

les habitanis de Rheinfelden en possession de leurs biens-fonds, de leurs 
maisons, de leurs prés, de leurs arpents, rentes, revenus, créances, etc., 
etc., et que les capitaines, établis (temporairement) en ce lieu, l'évacue- 
raient pacifiquement en emportant leur avoir (personnel); et qu'il ne serait 
plus question de contribution de guerre d'aucune sorte. Or, ils n'ont 
point tenu parole, et après la convention conclue ils ont encore commis 
dans la ville de Rheinfelden des dégâts et dommages considérables et in- 
convenants, au point de défoncer les poêles dans les maisons, de briser les 
fenêtres, les serrures des portes, grandes et petites, les portes de fer et 
les grilles; ils ont enlevé, après le pacte, à plusieurs prêtres leurs biens 
dans la ville, ont prescrit de nouvelles contributions de guerre, enlevé, 
contrairement à l'exhortation et a la réclamation de nos avoués, toute es* 
péce de lettres-privilèges, d'obligations, d'urbaires, et de pièces apparte- 
nant à nous, à la ville, aux bourgeois, aux ecclésiastiques et aux laïques. 
Et en agissant ainsi, ils ont contrevenu à leur signature formelle, donnée 
à l'occasion de ladite guerre; ils l'ont., disons-nous, violemment enfreinte, 
en attaquant des marchands, des pèlerins, des passants sur les routes; 
ils se sont permis de prendre leur avoir à des ecclésiastiques et à des 
laïques, nos sujets, et de les taxer. De plus, ils ont laissé pillet* les 
sujets de plusieurs princes de notre confédération et de quelques villes 
d'Empire; ils les ont détenus chez eux contrairement à nos intérêts; 
exhortés par nous, à raison de ces faits,- à faire amende honorable, ils ont 
accueilli dédaigneusement toute remontrance, méprisé les obligations 
souscrites par eux, et se sont permis à ce sujet des paroles malsonnantes. 
De plus, ils ont, à l'aide de leur garnison de Rheinfelden et de quelques 
autres, dressé des embûches nocturnes {bey nachi und nebet) à notre 
conseiller et serviteur Pilgreim {Peregrinus) de Hensdorf, de manière à 
lui enlever son château, ses biens et. sa liberté. Et de toutes ces choses, 
preuves seront fournies, bien contrairement à notre désir, car nous au- 
rions certes préféré les voir en repos et être dispensé de prendre notre 
recours contre eux. 

cNous vous faisons sa voir ces choses, pour le cas où vous les apprendriez 
ou les auriez déjà apprises avec variantes, de façon à vous renseigner 
exactement et vous convaincre que, en vertu de notre qualité de père de 
nos sujets, nous sommes obligé d'agir ainsi, par convenance, justice et 
amour du droit, afin que des actes si désastreux soient punis, et que la 
paix et le repos soient maintenus à l'avenir d'autant mieux dans nos pays, 
c Donné à Tiessenbofen , la veille de Saint-Pierre et Saint-Paul 1449.» 
La même déclaration des conseillers du duc d'Autriche se trouve répé- 



— Ta- 
lée à peu près dans les mêmes termes et avec les mêmes circonstances à 
la suite d'une supplique^ adressée au prince par le sire de Rechberg, du 
fond de sa prison. La pétition non datée de ce dernier est ainsi conçue* : 

€ Illustrissime Seigneur, Votre Grâce princière m'a fait présenter hier par 
quelques-uns de ses conseillers une cédule, contenant plusieurs articles 
qui, ce me semble, entachent ma considération et mon honneur. Là- 
dessus j'ai prié MH. les conseillers de m'en donner copie, pour que je 
puisse y réfléchir et répondre à Votre Grâce. On m'a répondu qu'on en 
référerait à vous-même. Je prie donc Votre Grâce en toute humilité de 
vouloir bien considérer qu'il y a plusieurs articles dont je n'ai pas entendu 
parler jusqu'ici.... 

€ Je prie en conséquence Votre Grâce de permettre qu'on me donne 
copie de la cédule, et que je puisse voir aujourd'hui mes amis pendant une 
heure ou deux, afin de nous entretenir de ce qui est mis à notre charge 
dans la cédule. A ce que je comprends, la cédule nous fait de fortes re- 
montrances, et entache notre honneur. — Seigneur gracieux, veuillez 
aussi considérer que dès le commencement j'ai dû prêter serment de ne 
point faire mention ni par écrit ni verbalement de cette affaire.... 

€ Je prie en conséquence Votre Grâce de me délier de mon serment à 
ce sujet et j'aime à penser que Votre Grâce trouvera que c'est de toute 
justice; car, à ce que je puis comprendre, je suis bien gravement inculpé. 
Si je devais ne point répondre è ces accusations déshonorantes, il me 
semble que ce serait injuste. 

« Que Votre Grâce veuille bien me favoriser d'une réponse. » 

Les chevaliers accusés cherchent aussi à se justifier auprès du prince, 
par un mémoire diffus et inintelligible par moments. Notre dossier ren- 
ferme une copie de ce factum, signé par Thomas de Falckenstein *, Jean 
Rechberg de Hohenrechberg , Ballhazar de Blumeneck^ , et Jean-Thomas de 

Neubourg, le jeune. C'est du 15 ou 16 juillet 1449 qu'il est daté, et porte en 

* 

1. Elle est au dossier en forme de copie; la réplique et la décision sont écrites sur le 
même feuillet , à la suite de la pétition. — 11 est inutile de les reproduire. 

2. Les deux châteaux de Falckenstein sont situés dans le Jura, au-dessus de Balstatt, 
sur Tancienne grande route de Bâie à Soleure. L'ancienne famille de Falckenstein s'étei- 
gnit au commencement du quatorzième siècle; leur héritage passa d'abord aux sires de 
Bsechbourg; en 1402 la Tjlle de Soleure acheta les châteaux de Falckenstein et la sei- 
gneurie. Thomas de Falckenstein-Baechbourg, le signataire de l'acte ci-dessus, est le 
dernier de sa race. 

3. La famille baroniale de Blumeneck, originaire des Grisons, passa de là en Alsace, puis 
dans les pays de la domination autrichienne. — Elle est mentionnée déjà au dixième 
siècle, et était encore représentée au dix-septième. 



— 78 — 

substance: € IHustrissime Seigneur et cher Matlre, nous sommes détenus, 
et avons reçu de votre part un écrit qui permet à nos amis de se concerter 
entre eux à notre sujet, et à nous de recueillir leurs avis, sans préjudice 
de Votre Seigneurie. 

cEn parcourant les articles qui nous sont reprochés et qui entament 
notre considération et notre honneur, nous sommes bien décidés à nous 
défendre convenablement; et nous avons telle confiance en Votre Seigneu- 
rie que, si par inadvertance nous écrivions quelque chose d'inconvenant, 
vous rinterpréteriez avec indulgence en votre qualité de prince impérial 

cMais, tout en nous accordant la faveur de nous concerter avec nos 
amis, Votre Seigneurie et ses conseillers voudront bien considérer que le 
temps qui nous est accordé est bien court » 

Suit un long plaidoyer tendant à prouver que l'article principal, qui les 
accuse de certains méfaits, est rédigé en termes si ambigus, si généraux, 
qu'il leur est impossible de le comprendre. Ce qui leur semble injuste, 
c'est d'avoir à se défendre à raison d'une chose vague. Quant aux articles 
précis, ils proposent comme arbitres Sigismond, duc d'Autriche; Albert, 
margrave de Brandebourg, burgrave de Nuremberg; Jacques, margrave 
de Bade et de Sponheim; Ulric, comte de Wurtemberg. Ils abandonnent au 
prince le choix entre ces noms illustres. Ils s'engagent à exécuter scrupu- 
leusement ce qu'on leur imposerait de faire, à raison des articles nettement 
énoncés dans la cédule. 

Dans le cas où le duc ne trouverait point convenable de faire juger 
Taflaire par les princes et seigneurs proposés par les inculpés, ils s'en- 
gagent à se soumettre à l'arbitrage de cinq, sept ou neuf chevaliers indi- 
gènes, au choix du prince. Ils ne se refuseront pas davantage à présenter 
leur défense devant les conseillers locaux (Landrc^he) du duc. Seulement 
il leur semble juste que du jour où il sera admis qu'ils pourront présenter 
leur défense, on les remette aussi en liberté (provisoire?). 

Si le prince trouvait que les offres faites par les inculpés ne satisfont 
point pleinement le droit et la justice, ainsi qu'il convient à des hommes 
d'honneur (!), ils s'en remettent au jugement à prononcer par l'un des 
princes et seigneurs susdits; ils exécuteront ce qui leur sera imposé. 

Ils terminent en suppliant le prince de ne point, à la suite de leur péti- 
tion, laisser peser sur eux un soupçon quelconque; ils le prient d'accueillir 
avec faveur leurs offres de plaider, et de considérer qu'ils appartiennent à 
la noblesse, qu'ils étaient toujours sujets de la maison d'Autriche, et 
avaient constamment agi comme il convient à de loyaux chevaliers et ser- 
viteurs, etc., etc. 



— 74 — 

Le reste de la supplique ou du mémoire reproduit des pensées ana- 
logues. 

31 octobre 1449. — Les suites des violences de Jean de Rechberg 
continuent à se faire sentir. Par une lettre de frère Jean Lœsell» c maître de 
Tordre de Saint-Jean en pays d'Allemagne», nous apprenons, A la date 
du 31 octobre 1449, que la maison possédée par cet ordre à Rheinfelden 
a été envahie par les chevaliers, probablement à l'instant même ou peu de 
jours après la prise de possession de la petite ville par Jean de Rechberg. 

— Dès que la nouvelle en était parvenue à la maîtrise, Jean Lœsell s'était 
rendu en personne auprès du sire de Rechberg, et hii avait fait des repré- 
sentations sérieuses. La première réponse avait été bonne et amicale : € que 
le maître J. Lœsell ne devait avoir aucun souci; que lui, J. de Rechberg, 
n'ignorait pas que Tordre de Saint-Jean était un asile pour la chevalerie». 

— Rassuré par cet accueil, J. Lœsell n'avait plus pensé que le moindre 
dommage pût être fait à la maison de Rheinfelden ; mais contrairement è 
ses prévisions, Téglise et la maison de Tordre avaient subi un commence- 
ment d'incendie, puis avaient été ravagées. En apprenant cette lésion fla- 
grante du bon droit, Lœsell avait cité Jean de Rechberg à comparaître 
devant le juge poqtiGcal appointé auprès de Tordre, demandant que le 
coupable eût à restaurer Tédifice religieux, pour que le service divin pût 
être célébré. Là-dessus J. de Rechberg s'était déclaré ennemi formel de 
Tordre, et avait envahi ses propriétés. 

J. Lœsell fait connaître tous ces incidents à la ville de Strasbourg, en 
protestant toujours de son désir do s'arranger à l'amiable avecle chevalier 
et ses complices. Il supplie, en conséquence, le Magistrat strasbourgeois 
de prendre en considération ce triste état de choses, et de ne point per- 
mettre que Ton endommage les biens de Tordre, sis dans les seigneuries 
et districts de la ville. Il rappelle que le duc d'Autriche a pris sous sa spé- 
ciale protection les chevaliers de Saint-Jean. 

La lettre de J. Lœsell est datée de R&le. 

Nous sommes tenu maintenant de nous porter à dix -huit mois de dis- 
tance; dans cet intervalle l'affaire de Rheinfelden est entrée dans une nou- 
velle phase. 

21 juin 1451 , avec une liasse du 95 ou 28 avril 1451. — Le comte de 
Thierstein et les conseillers de la régence d'Autriche mandent à la ville de 
Bftie, à la date du 21 juin 1451, qu'ils ont reçu de la part du duc Albert 
une lettre, émanée du roi des Romains (Frédéric III), laciuelle recommande 
de maintenir les habitants de Rheinfelden dans les immunités impériales 
qui leur ont été octroyées. La lettre de la régence est datée d'Ensisheim. 



- 75 — 

L'incluse (copiée) de Frédéric (III) rappelle qu'à la suite des guerres et 
malheurs subis par Rheinfeldeu, de nombreuses dettes el intérêts à payer 
pèsent sur cette pativre ville; qu'elle a été remise toute dépouillée entre 
les mains du duc Albert, frère du roi des Romains, lequel a dû pourvoir 
de toutes choses nécessaires les bourgeois exilés. Or, le duc ayant réclamé 
de la part du prévôt, du conseil et de la commune l'intérêt de ses créances, 
les habitants se trouvent poussés à bout; ils ont imploré le souverain pour 
qu'il vint à leur secours^ et ne laissât point tomber la ville dans une 
détresse totale. 

cLe roi des Romains ayant l'obligation de se montrer doux et indulgent 
à ses sujets, et surtout de relever ceux qui à la suite de malheurs imprévus 
sont en déconfiture, la situation de Rheinfelden a ému le cœur du souverain ; 
il accorde aux habitants susdits la faveur de ne point être tenus au paye* 
ment des intérêts échus, et ce pendant les deux années qui vont suivre; ni 
chrétiens, ni juifs ne pourront exercer de poursuites à leur endroit. Recom- 
mandation est faite à tous princes, laïques et ecclésiastiques, à tous comtes, 
barons, chevaliers et varlets, burgraves, préfets, bourgmestres, prévôts, 
juges, conseillers, bourgeois et communes, à tous sujets de l'Empire, de 
maintenir ceux de Rheinfelden dans lesdits privilèges. Les contrevenants 
seront passibles d'une amende de 20 marcs d'or, à payer à la Chambre 
impériale. — Donné à Neustatt, le jour de Saint-Marc (25 ou 28 avril) 1451 . > 

26 juin 1451. — Le bourgmestre et le conseil de Bàle, frappés de 
cette intervention de l'empereur au sujet du payement suspendu des inté- 
rêts, consultent immédiatement leurs amis de Strasbourg. Dès le 28,juin 
1451 ils les prient d'en écrire aux villes impériales de la haute et basse 
Alsace, et de leâ convoquer à Strasbourg même, pour le 18 juillet sui- 
vant (dimanche après Saint -Alexis ou dimanche avant Sainte-Madeleine), 
pour aviser à ce sujet, et de plus au sujet des brigandages inouïs qui se 
commettent de plus en plus, impunément, dans ces pays rhénans. 

«Vous devez comprendre, leur disent*ils, que les princes, seigneurs et 
villes du Saint-Empire romain , institués par Dieu même, ne pourront subr 
sister plus longtemps en cet état de choses, i 

Bâle mande en second lieu à ses amis de Strasbourg, que le sieur Adam 
d'AnsoUzen, avec beaucoup d'aides et complices (dont les noms sont 
annexés à la lettre), fait depuis quelque temps la guerre aux Bfllois, contre 
toute religion et justice, car Bâle ne lui avait jamais fait que du bien. La 
ville s'en est plainte auprès des commissaires du roi des Romains, et elle a 
obtenu contre lui un arrêt régulier dont expédition a dû être jointe à la 
missive bâioise. 



— 76 — 

Cet arrêt ou ce jugement exécutoire est basé sur un chapitre de la 
Bulle d'Or de feu Tenipereur Charles (IV), chapitre intitulé : Des Attaques 
injustes, et de plus sur la Réforme éditée n Francfort pai* le seigneur actuel 
de l'Empire romain (Frédéric III), pièces dont les copies aussi étaient 
jointes à la lettre bâloise. 

Bâle supplie Strasbourg d'employer tous ses moyens d'influence auprès 
des principales villes de l'Empire , pour faire exécuter l'arrêt, basé sur la 
Bulle d'Or et sur le Règlement de Francfort, à l'endroit d'Adam d'Ansol- 
tzen et de ses complices. En agissant ainsi, la ville de Strasbourg rendra un 
service agréable à Dieu. Bâle attend une réponse aux deux affaires princi- 
pales, mentionnées dans la lettre. 

Ici s'arrêtent les pièces de notre dossier; elles nous tiennent dans l'in- 
certitude sur la suite qui aura été donnée à la punition du chevalier d'An- 
soltzen et de ses alliés ou complices. 

La ville de Rheinfelden parait être restée sous l'influence prépondérante 
de la maison d'Autriche. Pendant la seconde moitié de la guerre de Trente 
ans, les Français et les Suédois l'assiégèrent inutilement (en 1638). Le 
fameux chef de partisans, Jean de Werth, déjoua cette tentative; mais 
lorsqu'il eut été fait prisonnier et conduit à Paris, Rheinfelden se rendit aux 
troupes franco-suédoises. A la paix de Westphalie, la petite cité fut rendue 
à la maison d'Autriche. 

En i 678 , les Français l'attaquèrent de nouveau, et se crurent suir le 
point de pénétrer, par le pont, dans l'intérieur du château. Mais quelques 
arches ayant été rompues à temps, les assaillants furent précipités dans 
le Rhin. 

Pendant la guerre pour la succession d'Autriche, les Français déman- 
telèrent toutes les fortifications de Rheinfelden. Depuis lors, la place n'a 
point été relevée. 

Aujourd'hui Rheinfelden fait partie du canton d'Argovie. Située sur le 
seuil de la Suisse, et un peu à côté des grandes entrées par Bâle etSchaff- 
house, la modeste localité n'est guère visitée par les touristes. Elle est 
peu éloignée pourtant de l'antique Augusta Rauracorum, et toutes ces 
localités charmantes, situées sur les deux rives du Rhin, aux pieds de la 
Forêt-Noire et du Hehgau, entre Bâle, Schafihouse et Constance, attireraient 
l'attention, si elles n'étaient repoussées sur l'arrière-plan par les villes de 
l'intérieur de la Suisse, par les grands lacs pittoresques et par les hautes 
Alpes. 

Louis Spach. 



— 77 



La seule pièce annexée se trouve 
antagonistes de Bâie : 

Le sire Adam d'Ânsoltzen, cheva- 
lier, et ses alliés. 

Le comte Guillaume de Lûtzel- 
slein (la Petite-Pierre), à Géroldseck, 
dans les Vosges. 

Reynbart de Nuwenhausen. 

Henri de Ramrit. 

Nicolas d'Utenhen (Uttenheim). 

Obrecht Erlebach d'Ullenbourg. 

Henri Meye de Lamszheim (Lambs* 
heim). 

Jacques de Momor. 

Barthélémy d'Entzperg. 

Jacques Held de Treffnowe. 

Sigismond Mocbnemer. 

Otman Schlap. 

Jean von dem Rine, dit GrûnwcM. 

Hochbrand de Homberg. 
' Jacques, comte de Lûtzelstein. 

Jacques d'Enstlye, dit FumageL 

George de Steyn. 

Godefroi (Gœtz) Balcherin de 
Buezviller (Bouxviller?). 

Meylach de Tetlingen. 

Oberlin Griff. 

Bernard Bloiusz. 

Gabriel de Kirwir. 

Henri Buman deLuterbourg(Lau- 
terbourg), dit Kleynheinrich (le petit 
Henri). 

Jean de Bnz. 

Oswald Rot d'Ulm. 



être la liste suivante des chevaliers 

Jacques Lienhart. 
Jean Frye. 

Jacques de Schirstein. 
Adam de Buchel. 
Dietrich Schmit de Momor. 
Heinichen de Bibir. 
Jean du Spicher. 
Nicolas de Steynach. 
Frédéric Gnawe. 
Henri Kleinschutz. 
Conrad Kle de Tun (Thoun). 
Walther Kunig de Henkitzheim. 
Jacques Rissekun d'Arowe (Arau). 
Bertolt Widman de Regenspurg. 
Wellschi Ludmann de Huseren. 
Nicolas de Sultzmatt, dit Vimisz. 
Laurent Kastener d'Otingen. 
Conrad Fritchi de Tutlingen. 
Penteli Stum de Schaffhusen. 
Henri Strusz du Steyn. 
Paul Kunig de Torau. 
Jean Eychlin. 
Lienhart Leberwurst. 
Jean Sigrist de Mergt, dit Stub- 
yiisfeU. 
Clewin Baumach (est mort). 
Conrad Mattei d*Uringen. • 
Conrad Schwingdenbutel. 
Ulric Kûffer le Sauvage. 
Reynhart Meyenlust. 
Rudi Bock. 



— 78 - 



PIEGES JUSTIFICATIVES ORIGINALES. 



Le Scktdiheiêê et le Conseil de Rhemfelden au Sénat de Strasbourg. 

(Seconde férié avant Saint- André, l'apôtre, 88 novembre 1446.) 



Fûrsichtigen wisen besundern lieben 
und guten frûnde, unser willig Dienst, 
sig ttwer Ersamen wisbeit und lieben 
fruntsebafit von uns allzitvorangeschriben 
bereit und erbotten , Âlso babent die bocb- 
wûrdigen und durchlucbtigen bocbgebor- 
nen fûrsten und berren berre Dietricb 
Erzbiscboff zû Mentz und berre Ludwig 
Pfaltzgraff by Rine , des beilgen Rômscben 
Ricbs Ertztrucksesse und bertzog In 
peyern unser gnedigisten berren, zwû- 
scbent dem bocbgebornen fursten und 
berren berr Âlbrecbten bertzogen zu 
Osterricb uif einer, und uns uff die ander 
siten, solicber sachen und zû sprflcben 
der wir dann zû beden siten uff dem tag 
zil Costentz uff ir gnaden vertbetigetwor- 
den sind, nacb lute des anlâsses darûber 
begriffen^ recbtlicb tag angesetzt und 
veriiandt uff Sant Lucien tag< necbst 
l(ûn£flig zû Spir an der berberg zû sinde 
und morndes zû den sacben zû grifen, 
wand uns nu die sachen treffenlich an- 
liggende sind und swere ist, solten wir 
von dem beilgen Rômscben Ricbe zû dem 
wir von alter und recbter eygenscbaft 



gebœrende sind, das kuntlicb ist gezogen 
werden, und das wir darinn uwer und 
anderer des beilgen Ricbs Stetten und 
undertban bilff Rat und bistandes wol 
bedôrffent und notdurfft sind, barumb so 
bitten wir uwer Ersame wisbeit und lieben 
fruntsebafit mit ernste und geflissenlichest 
wir yemer kœnnen und moBgent, das ir 
uns uwer erbere wise Ratesbotscbafft uff 
den genanten tag gen Spire zûfûgen und by 
unsern machtbotten baben wellent uns in 
den sacben getrûwlicbbistondigRetenlich 
und bilflicben ze sinde zem besten Als wir 
des ein sonderlich getrûwen zû ucb ba- 
bent das begern wir umb ûcb zû ewigen 
tagen in alien uns muglichen sacben wa 
die an uns gelangent mit gûtem wiilen ze 
verdienen. Datum secunda ante Andrée 
Apostoli Anno domini Mccccxl sexto 
(4 446). 

ScHVLTBEiss uud Rat ZU Rinvelden. 

Den/Ursichtigen Ersamen und wisen 
dem meister und dem Rate der StcUt 
Strossburg unsern Sunderlichen lieben 
und gUtenfriinden, 



Le Conseil de Bâle à celui de Strasbourg, 

(Mercredi avant la Toossalnt, SO octobre 1448.) 



Fûrsichtigen Ersamen und wisen Be- 
sunder lieben und guten frunde Unser 
frunUich willicb dienste und was wir Ëren 
und guts vermœgent syent uwer lieben 
und gûten fruntschaft von uns altzyt bereit 
voran lieben frunde Also sint fur uns 
komen ettwevil und der merteil unser 
guten frûnden und Buntgenossen von 

1. 18 décembre 144G. 



Rynfelden so leider yetz kûrtzlicb ûber- 
fallen worden sint und band uns cleglich 
fûrbracbt und erzalt, das wie wol es sie 
das sy In disen vergangenen Jabren dureb 
den durchlucbtigen bocbgebornen fursten 
und berren bern Ludewigen pfallentzgrafen 
by Ryne des heiligen Rômischen Ricbs 
Kûrfûrsten und bertzogen In peyern un- 



— 79 — 



sera gnedigen herren gegen dem durch» 
Ittcbtigen farsten uncf herren bertzog 
Âlbrechten von OEsterrlcb, etc. In namen 
sin selbs und des ganUen buses ron 
(Esterricb und aller der Iren , durcb einen 
Anlftss vertedingi wie sy ooch darnacb 
zû Spire Yor denen uff die sy zem recbten 
veranlasset tarent zû recbt gestanden 
ottch darnacb Recbtsprûcbe und urteilen 
zwuscbent dem obgenanlen bocbgebomen 
fârsten bertzog Albrecbten ouch zwu- 
scbent bem Wilbeimen von Grûnenberg 
Ritter und Inen gevellet und bescbeben, 
denen sy besunder gegen dem benannten 
ber Wilbelm von Grûnenberg vôlliclicb 
nacbgangen und nacbzegaende urbûttig 
gewesen aient Âlso das sy uff sollcbs 
recbten trost des benanten ber Wilbelms 
nocb niemands von sinon wegen In vebde 
nocb in sorgen, sunder nacb desselben 
anlasses usswisunge gantz und gar uff 
recbt mit Im gericbt und geslicbt gewesen 
sien. Uber das ailes babent etlicbe Ritter 
mit namen Hanns von Recbberg von 
bobenrecbberg Baltbasar von Blûmnegck 
und Hanns von Bolsenbeim als bouptlûte 
mit andern Edeln und unEdeln uss der 
benanten berscbaft landen uss Swoben 
und andern gebieten und Slossen und mit 
der Iren bilff Raet und Zûschupp uff Mitt- 
wocben nebts vor Symonis und Jude der 
beiligen zwelff botten tag « umb die zebende 
Stunde vor Mittemtage Ir Sloss und Statt 
Rynfelden uugeseit und ungewarnet mitt 
uffsetzen In biigerin wise ûber die Rin- 
bruglL zû Rynfelden bin In als ob sy da ze 
morgen essen wôlient abegelouffen und 
Ingenommen und Ir ettwevil und besunder 
unser und unser Eydtgenossen von Bern 
und Solotorn diener so wir uff demussern 
tum uff der brugk den wir nocb Innbat- 
tent uff solicb rechidarinn wir gegen dem 
benanten fûrsten bertzog Albrecbten von 
Œsterricb, etc. nocb bûtt by tage standet 
frevenlicb ertôdet, ettlicbe der besten in 



herte gefengnisse genommen Ir ettlicbe 
ouch getrengt ze sweren sich In einem 
monett In gefengnisse ze antwurten und 
damit dieselben ouch wibe und kind un- 
menschlicb gebalten abegezogen und un- 
gewonlich ersucht kintbetterin und erst- 
gebornen kindelin one aile erbermde Ir 
armût und libsnarunge beroubet und damit 
ussgestossen anders denn docbkristen- 
Inte gewonheit babent ze tûnde von allem 
dem Iren usgestossen und verwissett der 
by vierbundert oder me ellendiclicb ailes 
Irs gûts entwert by uns und anderswa 
aient. Sy babent ouch dabû ettlicbe der 
Insessen die als versebenlich ist Inen 
solche gethaet hand belffen zûbringen un- 
genôtiget und unbekûmberet by dem Iren 
bliben lassen und baltent also das Slosz 
Rynfelden, das dem beiligen Riche ze 
versprechen stât und zugebôrende Ist mit 
eigenem unrechten gewalte Inn , und mey- 
nent sy babent das in des benanten ber 
Wilbelms von Grûnenberg nammen und 
Im ze trost getan Da doch die benanten 
unser gûten frunde und ouch wir zu ûwer 
gûten fruntscbaft und aller erberkeit ein 
gantz getruwen bant das solich unerliche 
Sachen und missbandelûch gentziich misz- 
fallen und leit sin sollen. Und nachdem 
sy also verwiset sint und Ir leidt und un- 
gemach uwer lieben fruntscbaft nit ge* 
schriben konnen hand sy uns flissetlich 
mit allem ernst gebetten und angerufl den 
bandel der sachen an ûwer gûte frunt- 
scbaft ze bringen und uch ze bitten Inen 
bilfflich und raetllch zesinde, das Inen 
geholffen werde als billich sie. Harumbe 
sunder lieben und guten frunde Bittent 
die obgenante von Rynfelden als des bei- 
ligen ROmIscben Richs arm ellende ver- 
wiset und wider got Ere und recht ge- 
waltigeten undertanen und wir von Iren 
als unser geswornenbuntgenossen wegen 
und begernt an uwer lieben und guten 
fruntscbaft mit ernstlicbem disse das Ir 



1. sa octobre lUS. 



— so- 



das grosz unrecht und den mQtwiUigen 
gewalt so also unersûcbt uoervordert 
oucb unerlanget aller rechten ûber solich 
ussgetragen und volzogen recht aïs vor- 
staet durch die obgenanteD Ritter und Ire 
anbanger UDd belffer, Ir aller Eren, un- 
bewart uod ungeseit mit eigener gewalt, 
lesterlicb und bôslicb an Inen den von 
Rynfelden und ouch uns von Iren Wegen, 
uwern wisen getruwen Rat, oucb bilff 
und trost milticlich mitteiien, damit die 
armen Lûte Ir Gefangennscbafl lidig ge- 
zalt und Ir Statt und entwerten guts, 
widerwert, oucb solicber gewalt und miss- 
bandel abgeleit gebessert und gestrafit 
werdent als sicb den von Recbt gebûrt, 
Denn unser gâten frûnde von Rynfelden 
ye gentzlicb getruven und boffent das 
ûwer lieben und gûten frflntschaill das 
selbs gotlicb billicb und recbt beduncken 



und ouch selbs daran sin und belffenn 
sollen, das solichs beschebe, umb das 
nit noch merer kumber und gebreste da- 
von uflferstande wamit die obgenannte 
unser guten frunde und Buntgenossen 
von Rynfelden und oucb wir das, umb 
ûwer lieben und gûten fruntscbafften 
yemer verdienen konnent oder mœgent 
sollent Ir uns ob got wil altzit willig und 
unverdrossen vinden und begerent baruff 
nwer gutlich verscbriben Antwurte ge* 
ben uiT Mittwocben vor Allerbeiligentag 
Anno U48. 

Hanns Rotb Ritter Burgermeister 
und der Rat zu Basel. 

Den ErsamenfiirsichHgen und wisen 
Dem Meister und dem Rate zu Stratz- 
burg unsern hesundem lieben und gU- 
tenfrunden. 



Le Sénat de Bâle à celui de Strcubourg. 

(Hardi aprèa U Tonasalnt, 6 noTembn 1448.) 



Fflrsicbtigen Ersamen und wisen Be- 
sundern lieben und guten frunde, Unser 
fruntlicb willig Dienst und was wir eren 
und guttz vermœgent syent ûwer lieben 
guten frantscbafft von uns alltzit bereit 
voran, sunder lieben frund Als wir uwer 
lieben fruntscbafft kurtzlich den sweren 
groben bandel so an unsern guten frûnten 
und Eytgenossen von Rinfelden mutwillic- 
lich und mit grossem uiTsatz bescbeen 
ist, von bette wegen derselben von Rin- 
felden des beiligen Ricb armen verwiseten 
undertanen die also von Irer Statt und 
allen dem Iren vertrieben und by uns und 
anderswa in grossem ellende sinl, ge- 
scbriben und verkundet bant, Wil uns 
bedunken das Ir und unser frunde und 
buntgenossen ocb ander uwer und unser 
lieben frunde aile stette die zu dem beili- 
gen Ricb gehœrent wo die gelegen sint 
In Swoben Francken an dem Ryne und 
sust an allen andern enden denen wir 

1. 6 décembre. 



deszglichen ocb ze wissen getan hant, 
solicb grosz ûbel billicb zu gruntlicbem 
bertzen empfaben und ein mercklich ver- 
dencken daruffhaben sœllen, wie sy sicb 
fûrer darinn halten welien solicb grosse 
sorgen und ûbel das ûch uns und Inen 
ocb davon ufferstfln und wacbssen môcbte 
Als ûwer wiszbeit solicbs vœiliclicber be- 
tracbten mag, ob ecbt nûtzit da fur er- 
dacbt werden mdcbte, wie gar swerlicben 
es uns allen anligende wurde, barumb 
so bitten wir uwer sunder liebe frunt- 
scbafft mit flissigem ernst die S^cbe fur 
ûcb ze nemen die ze wegen und daruff in 
ûwerem Ratt ze Ratslagende nacb dem 
aller notdurffligisten und dem besten dem 
Ir ocb wlse und vernûoflig gnûg sint, 
was darzu ze tunde und darinn furzene- 
mende sye, und uwer erbern botten die 
wir ocb so wir yemer flissigest kœnnen 
und môgent bittent uffSant Niclaustag* 
nêbst kunffiig gon lindow uff di Nacht 



-SI - 



aida an der herberge ze siode ze schi- 
ckende uwero getrawen wisen Ratt denen 
Yon Riofelden ûch und uns und snst 
allen andern uwern ond unser guten 
fronden Ton den Richstetten an den vor- 
genanten enden gelegen denen wir solichs 
ze glîcher wise ze wissen getban und die 
mit flissigem ernst och darumb mit unser 
gescbrifft frûntlich gebeten haut , und uch 
barinn gfltwillig vînden lassen Alslrselbs 
Yeretand ein nottdurft sin. Das begerend 



wir umb uwer liebe fi*unt8cba£flallezltmii 
willen ze verdienen. Geben uff Zynstag 
nacb aller beiligen tag Anno 4448. 
HiNifs Rot der Ritter Burgenneister 
und der Ratt der Stadt Base!. 

Den Ersamen/ûrsichtigen und wisen 
dem Meister und dem Ratt zU Strasz" 
burg Unsem besundem iieben und gu" 
ten/runden. 



Le Sénat de Bâle à Frédérie tum But, ammeùtre de Strasbourg, 

(Lundi apréa SAint-André , 2 décembre li48.) 



Unser willig Dienst bevor lieber her 
Andres also ist uns eygentlich fûrkomen 
wie fritzschl uwer louffender boit zu Bri- 
sacb uir der stûben gesessen sie, uns und 
die unsern swerlicb ufgaen lassen und 
geseit habe wie das unser vyende so zu 
Rynfelden sintkummit XL pferden, der 
unsern by secbsbundert emkomen sient, 
di gejagt und untz In unser gredel nacb- 
geilet erstocben und nidergeleit baben 
sollen Solicbs er docb von den gnaden 
gots erdacbt und erlogen bat Denn der 
unsern nit Qber drittbalp bundert ettlicbe 
gescbwere wegen und gezflg vor der be- 
nanten nnsern vyenden ze beleitende von 
uns usgesant uff donrstag vor Sant Ka- 
tberinentag> Im veldegewesen, von den 
benanten unsern vyenden by den LX 
pferden angerennt, denen sy docb mit 
redelicbem widerstandl kecklich gestan- 
den , und der unsern nit me denn einer 



der sicb vergatteret und zû wyt ussgetaen 
bat, umbkommen und aber der vyenden 
ettewenig swerlicb geletz worden sint, 
das wir ucb darumb verkundeui dasir 
merken mœgent soHcbe nwers botten sage 
erdacbt und erlogen sin und betten wol 
getruvet ob ûcb utzitan semlicbemgewe- 
sen were, Er nocb ander die ûweren soi* 
lent das me vertrucket und gelympfet, 
den so swerlicb usgespreitet baben und 
wolten wol das er underwiset wûrde sicb 
vor semlicbem ze bûtende Bittent oucb 
ucb daby die sacbe als sy an Ir seibs ist 
ze erkennen ze geben. Geben uff Mentag 
nacb Sant Andrestag anno 4448. 

Hanns Rot Ritter Burgermeister 
und der Rat zu Basel. 

Dem fromen Ersamen und wisen 
herenfridrichen zem RUst Ammeister 
ze Straszburg, 



Le Sénat de Bâle à celui de Strasbourg, 



(M«rdi avant Saint-Thomaa, 

Pursicblig'en Ersamen und wisen besun*^ 
der Iieben und guten frunde. Unser frûnt- 
lich willicb dienst syent ucb von uns 
altzit bereit voran. Als ucb wol ze wis- 
sende wie ein tag ze lindowe uff sant 
Nfclawstag nebst vergangen durcb ge- 

1. 81 novembre 1448. 

II* SÉHXB — T. VIII — (M.) 



l'apôtre, 17 décembre 1448.) 

meynr Ricbstetten oucb der Eydgenossen 
und unser erber Ralffrfinde so wir dabin 
bescbriben und gescbickt battent geleistet 
worden ist der sweren ungetruwen louffen 
balp davon wir ucbvormols oucb gescbrl- 
ben band Also band uns dieselben unser 



— 82 - 



Ratsfrunde so wider zu ans Ton demsel- 
ben tage komen sint erzalt inenigfeltigen 
flisze ood getruven ernst so die benanten 
uwer und unser guten frunden der Ricb- 
stetten und Eydgenossen botten uff dem- 
selben tage in den Sachen bewiset und 
nacb ernstlichem Ratscblagen gar mit 
sunderm flisze gebetten und begert band 
ucb und andern Ricbstetten den abscheid 
desselben tages ze scbiclLen un in Ir aller 
namen uff das fruntlicbist und allerernst- 
licbist ze bitten das Ir und su uiTsolichen 
abscheid Ratscblagen und Ir erbern wisen 
Ratsbotten uflf dem kunftigen tage mit 
voUem gewalt von den sacben ze reden 
und die ze bescbliessen haben woltent 
Oucb da by fûrbracbt eynen nottel des 
abscbeids durch sy daselbs beredt uff eyn 
anbringen und ander werbe ze tagen ze 
kommen als das der zedel bar Inn ver- 
scblossen uszwiset. Besunder lieben und 
guten frunde wand nu die sacben treffen- 
lich und gress (gross?) ucb und aile Stette 
und frome lute die unbillicbs gern vertra- 
gen warnt berurende sind und nyemand 
weisz am wem solicb nntruwe des ersten 
aber bewiset werden mocbte Oucb Ir 
uwer ratsfrunde uff dem benanten tage 
nit gebept sundern oucb treffenlicb ent- 
schuldiget band woUent wir nit lassen 
denn ucb den abscbeit des selben tages 



scbicken und bittent ucb in namen der 
obgemeldeten uwer und unser guten frun- 
den gemeyner Ricbstetten und Eydgenos- 
sen Ratsbotten so in guter zale uff dem 
obgemeldeten tage gewesen sind und oucb 
von unser selbs wegen mit allem ernst so 
fliszigist wir yemer kommen Ir wellent 
uber denseiben abscbeit und gestalt der 
sacben bedacbtlicb Ratscblagen und uwer 
wisen Ratsbotten zu dem kunfftigen an- 
gezetzten tage nacb Innhalt des abscbeids 
gen lindowe mit vollem gewalt vertigen 
und scbicken die sacben helffen ze be- 
scbliessen und fûrzenemen aïs sich denn 
geburt boffen wir das die obgemeldeten 
uwer und unser guten frunde die Ricbstette 
und Eydgenossen das umb ucb ze be- 
scbulden vast gutvillig sin sellent kon- 
nen wir den das oucb umb uwer lieben 
und guten fruntscbafft meynige wegen 
verdienen sellent Ir uns ob got wil altzût 
willig vinden als billig ist. Geben uff 
Zinstag ante Tbome anno 4448. 

Hanns Rotb Ritter Burgermeister 
und der Rate ze Basel. 

Den/Ursichtigen Ersamen und wisen 
dem Meister und dem Rate ze Strasz" 
burg unsem besundem lieben und gw 
ten/runden. 



Tjt SchuUheùa bourgmestre et le ConeeU de Kentzmgen au Sénat de Strasbourg. 

(DimâBohe aivrèt Saiat-TlioinMi l'apdtra , tt déoembre 1448.) 



Ersamen fOrsicbtigen wysen gnedigen 
lieben herren. Unser geborsamkeit frOnt- 
licb willig dienst Und was wir fruntscbaft 
eren und gutes vernraegent sy uwern gna- 
den aile zyt vorgescbriben Gnedigen lie- 
ben berren wir fugent uwren gnaden ze 
wissen das uns Unser gnedigester berre 
hertzog Albrecht hertzogzû Osterrich etc., 
geschriben wie das sin gnade dem Strengen 
und veslen beren Tûring von Halwiler 
Enpholben hab Ettwass sacb und vorde- 



rung an uns ze werben , und begert sin 
fursllicb gnade dem genanten beren Tu- 
ringen ze gloubend an. Also bett berre 
Tûring fur gewant und geredt Als uns 
wol ze wissen sye wie das scblosz Rin- 
velden gewunnen das doch dem fflrsten 
leid und nit lieb sye Sin gnad getruwet 
bett, das Im dasselb Scblosz mit recht 
worden were nacb erkantnusz der kur- 
fnrsten etc. Sye nun der von Basel mey- 
nung Das sy mit der die usz Rinvelden 



— 83 — 



konen syend mit nabt ondersUnden In 
das land Brisgowe ze ziehen das beroben 
brennen ttod ze blândern uod mit wegen 
das besl os dem lande ze fûren und was 
sy nit hinweg bringen mogen wôllen sy 
Terfareonen. Sollicbs nun der fiirstunder- 
sUnde ze weren und meint dis lant ze 
bebatten bett ouch uns domit berr Tûring 
gebotten nnd mit mnnde gemant wenn 
das bescbebe SoUen wir och mit .unser 
maht anteraton dem fûrsten das land 
belfen ze behutten und ze sebirmen Och 
oachzîeben und sollicbs helifen zerstœren. 
Uns docb gegen den Ton Basel nocbsunst 
in debein vintscbafil legen Sunder dem 
forsten bebolffen sin das land Brisgowe 
ze beschirmen und beheben. Denn sin 
fûrstlicb gnad meint wir das billig tflgen 
nacb dem und die eygenscbaCft sin sye etc. 
Oueh gnaedigen lieben berren als uwer 
gnad llenbart beyders balpp einen brieff 
uns gescbickt bat by unserm schultbeissen 
ond Stattschriber die von lore antref- 
fend etc., etc. wisz uwergnade das wir 
denselben brieff lienhart heydern bond 
geton Torlesen der uns geantwort bett, 
Er mein nit sollicber siner sachen fur die 



Yon lore zum recbten ze kommen wond 
sy docb klasger und Sprecber syend Sun- 
der lieber an glicb billich gelegen ende ze 
kommen, etc. Gnedigen lieben berrn Bit* 
ten wir uwer gnade mit flisse und ernst 
fruntlicb uns in der erstgenanten sacb 
her Tûrings balp ein unterwisung ze ge- 
bend wie wir Im antworlen uff sin fordrung 
soilend denn wir Im zogeseit baben uns ze 
bedenckend und schier ein antwort wissen 
ze lossen. Ouch dem lantvogt zu lore ze 
scbriben fruntlicben In ze biUen ob die 
von lore der sacb an glicb gelegen end 
kommen wœllend und was uwer gnaden 
meynung bar Inné sye Lassend uns ver- 
schriben wissen by disem botten das be- 
geren wir mit flisz aile zy tt umb uwer gnad 
willenclich zu verdienen als billich. Geben 
uff Sontag nebst vor Thome Apostoii 
Anno Domini 4448. 

SCHULTHEISS BURQBBMBISTBR UUd RaTB 

ZU Kentzingen. 

Den/Ursichtigen wysen MeUter und 
Rate der Statt Straszburg unsem gms- 
digen lieben herren. 



J. Bot, le bourgmestre, et le ConeeU de Bâle au Sénat de Stradniurg. 

(81 décembre 14A8, veiUe de 1449.) 



Fûrsichtigen Ersamen und wisen Be- 
sunder lieben und guten frûnde unser 
fruntlicb willig dienst nnd was wir liebes 
nnd guts yermcegen syen uwer liebe von 
ans altzyt bereit voraii. Besunder lieben 
und gnten frûnde Ir hand als uns nit 
zwlfelt volliclicb vemommen In welchen 
unfûgen die Ritter so Rynfelden Inn hand 
uns wlder Gott Ere und recbt understand 
ze bekriegen desbalp uns gebûrlich ist 
Inen v^derstand ze tûnde Da zu wir uns 
ouch so v^r beste mœgen tegelicb rflstent 
Nn were unser Widerstand gegen soli- 
chen mutwillem nit vast verfenglicta anze- 
faben Es were denn das der In massen 



fûrgenommen wurde das den und der glich 
mutwillem zugesetzt mdge werden, das Ir 
wir und aile erberkeit solicbs zu kunftigen 
ziten von Inen vertragen blibent. Dem 
nacb verstaet uwer liebe wol das das one 
ein mercklich sum gelts nit beschehen 
mag. So sint wir durch unser vergangen 
kriege und mengerley swerer zufelle uff 
dise zit an gelt ettwas blosz also das wir 
uwer und anderer unser guten frunden 
trost und hilff zu solchem notdurilig sint. 
Wand wir nfi ein sunder getruwen zu 
uwer lieben und guten fruntscbaft ouch 
ein hoffen hand, das Ir uns uweren trost 
zu solicbem grossen mutwillen ze tem- 



— 84 — 



men nit underziehen sunder angedechtig 
sin solient das wir In ettlichucben uwern 
vergangen kriegen za liebe und za eren 
nach nnserm vermôgen desglicb oucb 
gatwilliclicb und géra getan hand. Ba- 
rumbe Bitten wir uwer lieben und gûten 
fruntschafl so wir erntsiicbst iLœnnen mit 
allem flisze das Ir ucb uns und aller er- 
berkeit ze Irost und den bœsen ze scba- 
den ucb gegen uns so gullicb bewisen und 
umb ein bescbeiden sum gelts fûnfftbu- 
send gulden ein zyt ze liben belffen und 
uns daran nit lassen wellent. So balde uns 
denn dirre Kumbere abekompt, das oucb 
ob gott wil balde bescbeben sol wellen 
wir ucb die one verzieben gutlicb wider 
bezalen. Oucb besunder lieben und guten 
frunde so band wir empfolen uns by ûcb 
ettwas gelts uff ze bringen Bitten wir ucb 
oucb mit flissigem ernst Ir wellent so 
gutlicb mit den uwern so ucb denn an- 
geben werden reden, das sy sicb bescbei- 



denlicb dar Inn bewisen und umb unsers 
snellen zufalswillendbeinen nuwén ufsiag 
In solicben kouffen macben wellent. Was 
oucb gelts uns by ûcb also uffgenommen 
wlrt, und das nOzemole one zoUe von 
ucb komen lassen und wellent ucb In den 
vorgescbribenen sacben allen so fruntlich 
und trôslicb bewisen als wir des ein sun- 
der gut getruwen zu ucb baben and mit 
sunderm ernst umb ucb und aile die 
uwern zu ewigen zHen begerent zû ver- 
dienen. Uwer gutlicb verscbriben ant- 
wurte by disem botten. Geben uff zynstag 
den letzten tag Decembrls anno dominî 
incipiente 4449. 

Uaiins Bot Bitter Burgermeister 
und der Batb zu Basel. 

Den Ersamen/ursichtigen und tvisen 
dent meister und dem Rate zu Strasz' 
hurg unsem besundem lieben und gu^ 
ten/runden. 



Récapitulation des grief $ et réclamations des pauvres habitants de Bhemfélden, rontre 
les chevaliers; ces griefs sont présentés devant une assemblée réunie dans la ville de 
Lindau, le Ï9 janvier 1449. 

(Samedi «près le jour de Saint-NicolM, 7 décembre 1448.) 



Ein yegklicber Batzbott weisz sinen 
berren und frunden wol ze sagen die ge- 
scbicbt und das grosz Qbel, so von den 
Rltern an den armen werwiseten luten ze 
Rynfelden leider gescbeben und began- 
gen worden und wie die von Bynfelden 
mit sampt der Statt von Basel Batzbotten 
von Iren berren und frunden uff dem Yer- 
samblung tage der zû lindow In der Statt 
gewesen ist uff Sarobstag nacb sant Niclaus 
tag, an derStette botten so aida gewe- 
sen sint ernste begerung und mutung ge- 
wesen Ist. Des ersten das menglicb solicb 
grosz ûbel zu berzen lasse gân und da- 
rumbe das das nach dem strengisten ge- 
strafil werde, das man In denn einen 
lûschûb tbûn welle, so wellen sie mît lib 
lug und gut darzû belffen damit solicb 



Riter zû Rynfelden und anderswa under- 
wiset werdent das sy solicbs hienach 
myden. 

Zum andern, wie das sollcbér ange- 
truuwe loûffen und gescblchten balb ein 
treffenlich Bottschaft von den Ricbstetten 
zu unserm allergnedigisten berren dem 
Romischen Kunige, etc., und zu allen 
Kurfûrsten In aller Ricbstetten namen ye 
von der Statt die yegklicfaem fursten die 
nebsten gelegen sye geordiniert und ge- 
sendt und den bevolben werde \t yegk- 
licben In sundere ze bitten ze Raten und 
ze belffen das solicb grosz ûbel gestrâfft 
werde, und des oucb aile Ricbstette dazû 
belffen und ratent nacb Irem besten ver* 
moegen und ob oucb daz nit bescbehe wie 
das allen fromen luten swer aniigen und 



— 85 — 



ze besorgende das yegkliche Staett Ir seibs 
RoggeD oDd Schirm sflcben wurde, das 
sy getruwte vor semlicher untruwedesler 
basz sicber zu sin, dadurch villicbt vil 
SteCte von dem heiligen Riche getrengt 
werden und in ander fursten und berren 
gewalt kooimen mœchten. 

Zuffl dritten wîe das ein yegkllcbe Statt 
so aff den nachgescbribenen tag Ire 
RatsbotIscbafI senden werde, densel- 
ben Iren botten vollen gewalt gebe von 
einer gemeinen verslentnisse, wie die 
sacben fur ze nemende and ze baltendè 
sien, ze reden, das man solicber untruwe 
dester furer entladen sin môcbte, dassy 
dar In gebellen môgen, ob solich untruwe 
andbeiner anderen Slatt davorgotsie, 
oach begangen wurde, das denn ein yede 



Statt wlssen oicege , wesz sy sich zQ den 
andern Stetten verseben sdlle. 

Zum vierden ob der Riter oderlrbellTer 
so daby und mit gewesen sint einer oder 
mer in dhein Richstaett oder Ir gericbte 
kemen , das man denn zfl Ir yeglîcbem 
griffen ond richten sotte, als sich denn 
darzfl ze tûnde gebûrte, darumbe das sich 
bienach sy und ander solichs dester min- 
der understûnden. 

Item und zem funflten das ein yegkliche 
Richstatt so darzQ gebotten und berflflft 
wirdet Ir treffenlich Ratsbottschaft der 
sachehalp wol underrichtet ulT Suntag 
nach sant Antbonientag * scbierist ko* 
mende ze naht aber zû Uhdow In der Statt 
haben und momdes an Mentag die sacben 
nach notdurfl besliessen helffèn sœlle. 



Le Sénat de Baie à celui de Straêhowrg, 

(Lnndl avant Salnt-Yaleatln, 7 féTrier liA9.) 



Fnrsichtigen Ersamen und wisen be- 

snnder lieben und guten frunde. Unser 

fruntlich willig dienst syent ucb von uns 

aitzûtt bereit voran. Lieben frûnde wir 

zwifelent nit ir syent noch wol In ge- 

dencke wie wir ucb vormolen sût der zût 

das die Stat Rbinfeiden ûberfallen wart 

von anruffendes wegen unser guten frun- 

den und Eydgenossen von Rinfelden die 

also cleglich von allem dem Iren uszge- 

stoszen worden sint der selben gescbicbt 

balp oucb von unser selbs wegen solicber 

mutwllliger vyentscbafft und bescbedi- 

gunge balb so uns die Rlter daseibs wi- 

der got ère und recbt zugefûgt band und 

teglicb tund zwurent gescbriben und ucb 

treffenlich angerûfft und gebetten band 

die sacben eygentlich zu betrachten und 

uwer erberr botten bû andern gemeines 

Ricbstetten und Eydgenossen Ratsfrun- 

den uff den tagen so gen lindowe-ange- 

setzt und geleistet worden sint ouch ze 

1. 19 Janvier 1449. 
S. 8 man 1449. 



habende und beUTen ze raten was zu so- 
lichen sacben ze tunde sin wurde uff 
solich unser geschrifften Ir uns wider 
gescbriben und uch entschuldiget band 
etllcher ucb anligender ursacben balp 
warumbe Ir zu denselben tagen nit haben 
mogen schicken Als nfl der gemeynen 
Ricbstetten und Eydgenossen Botten Jetz 
uff dem lesten tage uff Sunnentag nach 
sant Antonientagi nehst vergangen zu 
lindowe gehalten geseen band daz Ir und 
etlich ander Rlchstette Ir botscbafft aber 
nit da gehept band bat sy bedunckt den 
beschlusse der sacben wie man zu der 
obgemeldeten gescbicbt tun solte uff die 
zit aber nit furzenemen sunder den noch 
furer Uffzeschibende sin untz uff eynen 
andern tag des sy sich vereynet und den 
gesetzt hand gen Sant Gallen uff Sunentag 
Reminiscere' schirest kunfftig dahin sy 
dennzemole aber ze komen und den sa- 
cben furbaszer gemeynt baben nach ze 



— 86 — 



gande band oucb da by unser RatsfHlnde 
so by Inen dagewesen sint ernstlicb gebet» 
ten uns anzeberende daz wir uwer liebe 
und andern Ricbstetten amb Ir Botscbaffl 
zu demselben tage ze scbickeD schriben 
soUent. Also besunder lieben ond guten 
fruode nacbdem Ir wol betracbten mœgeo 
was nacbtrucks solicben ungetruwen 
loaffen und gescbicblen nacbfolgen mag 
sol zn den obgemeldeten Sacben ndtzit 
getan nocb fûrgenomen werden barumbe 
bittent wir uwer ersame wisbeit mit allem 
flisze uud erast Ir wellenl uch uf solichs 
eygentlich bedendien und uwer erbem 
Ratsfrunde uf dem benanten angesetzten 
tage zu sant Gallen oucb haben und den 
empfelhen das beste in den sacben belffen 
raten damit daz man sicb vereynen moge 
eyns fûrnemends was gemeynlicb zu so- 
licbem missbandel ze tunde sye denn 
solte solicbs unzemole aber verscbinen 
und nit zu ende komen und daz damit 



solieh unerlicb geUt ungestrafft fûrgan 
gelassen wurde ist vast ze besorgen das 
das ucb und aller erberkeit nit eben wer- 
den und eynen merglicben Intrag dem 
beilgen Ricbe bringen môcbte Davon 
woUe sicb uwer wisbeit bar Inn so gut- 
willig vinden lassen als wir ucb des und 
ailes guten wol getruwen zwifelent wir 
nit wie das gemeyn Ricbstette und Eyd- 
genossen umb ucb beschuMen mocbtent 
das sy des oucb gutwilligwerent desglich 
wir oucb gern tun woltent als wol billich 
ist. Geben uff Mentag Tor Yalentini anno 
4448. 

Uamks Rotb Ritter Burgermeister 
und der Ratb ze Basel. 

Den/ursiohtigen Ersamen und foisen 
dem Meister und dem Rate ze Strasz- 
hurg unsem besunder lieben und guten 
/runden. 



Burkard de MuUenheùn, chevalier, et Jacquet Wumuêer, aUatnmeùtre de Stra^Kmrg, 

à lÀenhart de Traehenfelê, ammeùtre de Strasbourg, 

(Samedi ayant le dimanche VoetmJueundidaiU, 17 mal 1449.) 



Unsem willigen Dienst lieber bere 
wissent das die sache zwischent unserm 
heren von Ostrich und den huobet von 
Rynfelden gantz ubertragen und gericbtet 
ist und Yernottelt ist sunder die houbet- 
lutte von Rynfelden sperrent sich nocb 
und meinet nûtt also lichtelich Rynfelden 
zQ Rumen daran unser bere von Osterricb 
und unser bere der margroffe von badin 
(sic) kein gefallen baben. Docb so habent 
sil bede unser gnedigen beren ir besunder 
botscbaffl geton zQ dem von Rêchberg 
und in zu underwisen das in Jefœlgig 
welle sin und Rynfelden dem bertzowe 
zu sinen banden gebe waz aber in zû 
Antwurt wurt geben Enpfinden wâr oucb 
kurtz also betten wir willen beim zO faren 



so bant. uns die von Basel Emestlichen 
gebetten by Innen zfl bliben bitz die sache 
zu Ende kumen denne sic doch in Eime 
tage Oder Zwengen tagen Ein Ende nimet 
und wiertz sich gemaht bat und machen 
wurt wollent wir uch wol sagen so wur 
zu uch kumment geben uff samstag vor 
dem sunedag vocem Jucundidatis in dem 
49 0449). 

Hère burckaht von Mûlbeim Ritter 

und Jacob Wubmsseb altammeister 

zu Stroszburg. 

Demfursicktigen wisen heren Lien- 
hart trachen/els ammeister der stat 
zu Strossburg unserm lieben heren. 



— 87 - 

Miiêivt éT Albert, duc d^ Autriche et de Styric, à l'ammeiêtre et au Conseil 

ou Sénat de Strasbourg, 

(Veille de Salnt-Pfem et Balnt-Paul, 98 Juin 1449.) 



Albrecht von Gottes Gnaden hertzog ze 
OEsterricb ze Steir, etc. etc. Ersamen 
weisen besunder lieben. Uns istlandsver- 
weis angelangt wie wir von eltlicben fûr- 
gegeben werden Das wir Hannsen von 
Rechperg ond ettlich ander so fn den ge- 
schicbten za Reinvelden gewesen sind um- 
piilicbend ingenomen baben Darauf tun 
wîr ew ze wissen, das sicb solhs nicbt er- 
finden sold, und das wir dieselben von Irer 
mercklichen und unzymlicber verhand- 
lungen wegen baben zu unsern bannden 
lassen nemmen, und besunderlicb nacb 
solben miszbandlungen so sy und die 
irn wider uns und die unsern nacb der 
RIchtung gebanndeit, die sy zebalten und 
zu volfûren gelobt, und under Iren Insi- 
gelen sicb verpunden babent der nacb- 
zekommen und in liaynerlayweis dawider 
ze tun, darinn under anderm begriffèn ist, 
daz wir die von Reinvelden wider in die 
Stat zu Iren ligenden gûtern, bewsem, 
malien, eckern, zînsen, gulten, scbul- 
den, etc. sullen kommén lassen, und daz 
die baubtleut dasebst uns der stat also 
abtretten und on wilstung rawmen, und 
mit dem Iren gntHcb auszieben sullen, 
aucb ail unbetzalt Scbatzgeit und prant- 
scbatzung sol ganntz absein, etc. etc. das 
sy aber nicbt gebalten, und erst darnacb 
solbe untzymlicbe wflstung und grossen 
Scbaden in den bewsern derselben unser 
stat Reinvelden babent getan, die œfnen 
nyder geslaben, venster auszestossen , 
gleser, slôsser an tum und torren, eysnnem 
tur und gytter auszgenommen und abge- 
procben, ettlicben priestern Ir gut in der 
Statt aucb prantscbatzung und anders 
nacb der benanten Ricbtung genommen 
und ail privilégia, brief, bandvesten, ur- 



barpficber, register und alien zewgso uns, 
der Statt, und unsern bargern und andern 
geistlicben und weltlicben, und In nicbt 
zngebôrent, ûber unserer anwelt daselbs 
ermanung und begerung von Irem aignem 
mutwillen furder gefilrt und empfrœmdt 
babent, dartzu das sy Irer verscbreibùng, 
uns nacb den benanten gescbicbten zu 
Reinvelden in demselben Irm krleg nnter 
Irn Insigein getan nicbt nacbkommeh 
sind und die in mengern Stucken babent 
ûberfarn, mit angreiffèn der KaufBeut, 
pilgrenn und anderer auf den Strassen 
aucb die unseren gaistlicb und weltlicb 
understannden das Ir zenemmen und sy 
zu bescbetzen. Item das sy ettlicber fûrsten 
unserer Verainigung aucb ettlicber Reicb- 
stett, und anderer undertanen babent be- 
rauben lassen, aucb sôlb bey Inen wider 
unser gescbeft entbalten, und so Sy umb 
sôlb verbanndlungen von uns und bekerung 
ze tun ermont sind worden, babent sy 
ailes und besunder wider Ir egemelte ver- 
scbreibùng veracbtet, und vil umpillicber 
wort darflbervon uns auszgeben. Sy baben 
aucb durcb die Iren von Reinfelden mit 
sambt ettlicben andern, unserm rate und 
diener, pilgrelm von Hewdor/, bey 
nacbt und nebel on aile bewarung nacb 
sein Slosz leib und gut Im daz abtzege- 
winnen stellen lassen, das ailes wissent- 
licb ist, und sicb in warbait erfinden sol, 
wiewûl uns vil lieber wer, das Sy sicb 
bieten gebalten, das wir sôlhs fîirnemèns 
gen In vertragen môcbten gewesen sein. 
Das wir ew also verkûnden, ob die Sacben 
anders an ew gelangt betten, oder nocb 
gelangen, daz Ir der dann underrichtet 
seyt, und gemercken mûgt, das wir welbs 
zetun von gelymps, gemaines nutzes und 



— 88 — 



des Rechtens wegen als ein Landsfiii^t 
scholdig und phlichtig sein, damit sôlb 
UDtzymlicb verhanndiungen gestrafft und 
frid und Sun in unsern lannden desterpas 
muge gehalienwerden. Geben zuTiessen- 



boven an Sand Peters und Sand Pauls abent 
der beiligen zwelfpoten Anno U49. 

Den Ersamen toeisen Unsern besun^ 
der lieben dem Ammaister und Rate 
zu Straszburg, 



Une copie ou mmute d'une réclamation du sire de Bediberg, de ^ohenrechberg , 
au due Albert d'Autriche» Avis émis à ce sujet par le Conseil du duc (copie). 

(Sans date et sans signatare.) 



Diircblutiger hocbgeborner furst und 
berre uwer furstlicb gnad bat ulT gestern 
durcb ettlicb uwer Raete mir einen zedel 
fûrbalten lassen darinn nûn ettlicb roerclL- 
licb articl^el begriffen, des icb micb be- 
dunclLen lasse vast myn glimpff undere 
berûrend babe icb darufif denselbigen uwer 
gnade Raeten zugesprocben, mir solicbs 
zedels ein abgescbrijQft lassen um das icb 
micb daroff stallicb bedencken und uwern 
gnaden geantwurten môcbte ist mir der 
von In geantwurt worden Sie wollen das 
an uwer gnad bringen. Bitt icb uwer gnad 
diemûtigclicb mit aller undertenigkeit 
aïs min gnedigen berren anzeseben, das 
der artickel etwen weniger ist, die mir nit 
kundig môgen gesin, oucb eins teils nit 
luter vermerckt babe mir so gnedig ze sin 
und scbaffen, da durcb des selbigen zedels 
mir furgebalten ist ein abgescbrifft werde 
uwer furstlicb gnad wœlle uns aile uff bût 
ein stund oder zwo zesamen lassen ko- 
men da durcb wir uns môgen mit einander 
unterreden wîe uwern gnaden der sprucbe 



balb uns zu gelegt ist nacb miner verstent- 
niss die geschrifft des zedels uns aile bocb 
und tieff ermant und antriffet unsern 
glimpff und ère und getruw oucb uwer 
gnad bedencke solicbs daz es billig sy, 
aucb gnediger berre ist mir am anfang 
den Ayden verbunden worden der sacbe 
keinem myner frûnde weder ze scbriben 
nocb zu enbieten, die wile icb dann ver- 
stan In dem Zedel solicb Artickel die mir 
so bocb myn glimpff und ère berûrend so 
bitt icb aber dessbalbs uwer furstlicb 
gnad recbt undertenigklicb nacb dersel- 
bigen gelubte minen frunden und bern nit 
ze scbriben nocb zu enbieten solbes ailes 
zû erlassen boff oucb das uwer furstlicb 
gnad solicbs selbs erkenne billlcb gescbee 
dann nacb dem icb verstan, so bin icb 
allentbalben der sacbe bart fûrgenommen 
worden. Soit icb dann myn ère unverant- 
wort lassen mein icb das icb solicbs un- 
billicb txte uwer gnad bestee micb gne- 
digclicb mit einer antwurt. 



Thomas de Falckenstem , Jean Bechberg de Hohenrechberg , Balthazar de Blumeneck, 
Jean- Thomas de Neubourg, le jeune, au prince Albert d^ Autriche. 

(Mercredi aprâa Sainte-Marfir°erite, 16 Juillet 1449.) 



Durcblucbtiger bocbgebomer furste 
gnediger lieber berre als uns uwer gnad 
uff unser begerung der Sprucb darumb, 
wir alhie von uweren gnaden zu handen 
genomen sind, des ein geschrifft gescbaffet 
bat, darinn oucb erlaubet das wir unser 
frund zu einander mOgen scbicken sicb 



von unser wegen ze underreden und yeg- 
licben das fûrer anbringen môgen, oucb 
das unsern beren und frunden ze wissen 
dun, und Ires Rats pflegen, docb uwer 
gnade one scbaden mit andern Sacben zû 
betracbten ungeverlicb, bond wir oucb 
verstanden, aller gnedigester furst und 



— 89 — 



berre, nûo versteo wir wol, in solicben 
Artickel uns furgehallen sind die uns hoch 
unser glimpffe und ère berûrendt betrach- 
teot oucb das billicb mit eren zu verant- 
worten und ob wir mitunvernunffl ettlicb 
sach scbriben oder setzen wurden , die uns 
Dit verstentlicb weren getruwen wir uwern 
gnaden als einem fùrsten der i^eyserlicben 
wirdigkeit uns das im besten zu vorfaben 
sonder unser grobbeit nit zum ergsten 
zollen, dan nacb dem uns von uwern 
goaden vergont ist unser frnnde in disen 
sachen der zit zu gepraucben des uwer 
farstlich gnad mit sampt uwer gnaden 
Rxlen wol bedenclien mag das unsers 
berates mit unsem frûnden uff diszmal 
vast kurtz unsers verlobett ist in dem wir 
oach unser eren notturfft das besinnen 
zu yerantwurten baben, wan wir unser 
gût frunde uff disz zyt nit by uns gesin 
nocb der baben mogen nacb als wir des 
notturffllg weren, yedoch gnediger furst 
und berre wurd uns in dem zedel von 
uwern gnaden uszgangen ein Artickel 
bewist, der aiso stat, und an der misse- 
bandelUDg der wir geton sullen baben. 
Gnediger berre nun môgen wir uff soli- 
cben unbestimpten Artickel egescbriben 
nacb dem wir docb wiillg weren zû folli- 
gem ze verantwurten aller uwer gnade 
anspracbe und fûrnemen gegen uwern 
gnaden in allen dingen ze komen des 
ebegriflfen artickels nit tûn. Wannen wi/ 
nit verstanden nocb wissen kunden was 
die missebandelung ist, das aber uwer 
furstlicb gnad mit sampt uwer raeten 
versten mûgen, unser usstregenlicb be- 
gebang damit oucb geoffnet werd unser 
redlicb verantwurtten der stuck und Ar- 
tickel in zedel lutter begrififen ussge- 
scheiden den Artickel und ander miss- 
bandelung, etc., etc. Wannen so uns 
bedunckt billicb syg nieman umb unb- 
stympt sacbe sfch zu rechtem zu begeben 
bab nocb scbuldig ze tûnd ist. Aber uns 
die lutter bestimpten Artickel im zedel 



gemeldt soUe uns umb die aile sy tréfilent 
an libère odergutan eren und recbt gegen 
uwern furstlicben gnaden unverdingt wol 
benûgen vor disen nacbgescbribenen fùr- 
sten unsern gnedigen berren dem durcb* 
lucbtigen bocbgebornen fursten und ber- 
ren berrn Sigmund bertzoge in Osterricb, 
ze Stir, ze Kerden, etc., oder dem durcb- 
lucbtigen bocbgebornen fursten und berren 
berrn Albrecbten Marggraffen zu Brannen- 
burg, Burggraff zti Nuremberg, etc., dcsz- 
glicben dem bocbgebornen fursten und 
berren bem Jacoben Marggraffen zu Baden 
und graffen ze Sponbeim oucb dem bocb- 
wplgebornen berren bern Ulricben Grauf- 
fen {sic) zu Wirtemberg on Aile unser gne- 
digestenliebeu berren, und was wir uwern 
furstlicben gnaden von der egenanten fur- 
sten oder berren einem und siner gnaden 
Raete der bestimpten zû Sprncbbalb im 
zedel benempt eren und recbtsschuldig 
und verpflicbt werden ze dûn dem wellen 
wir genûg sin, und ob uwer gnade an uns 
des zwyfels bette, das dem recbten unser 
balb nit stracks und fœllentlicb nacbgan- 
gen wurde, so wellen wir vorab uwern 
furstlicben gnaden solicb recbt verge- 
wissen nacb billicben dingen in dem uwer 
gnad und mengtlich solle, das uns das 
recbt lieb ist, und uns des oucb nit 
schmiegen wœllen, ob aber uwern furst- 
licben gnaden solicb recbt vor der egenan- 
ten fursten und berren einem nit bekumen- 
lich wer von uns uff ze nemen, das dann 
uwer gnad aber vermerck das wir gem 
kurtz ab und von den Sacben weren so 
wœllen wir uwern furstlicben gnaden 
solicber eren und recbts sin der bestimpte 
zusprucb als vorstaet vor der Ritterschafil 
zu disen landen. Es syen fûnf, sûben oder 
nun und welbe zal uwer gnad in dieser 
forme fugtlicb uffzenemen sind, glicher 
wiszals wir der fursten oder berren einem 
egescbriben und Ir yetweders Raeten des 
solle uns gegen uwern gnaden aber wol be- 
nûgen , ist aber uwern furstlicben gnaden 




— 90 — 



solicb rechtbott als vorgeschriben staet 
kome gepurlich von uns zu nemmen , das 
denn aber uwer Gnade und Raete unser 
gute bewysung aller billicher sachen ver- 
oeme dawyder wir uns nit setzen noch 
das fûrnemen wôllen. So solle uns wie 
vorstat in aller masz gegen uwer gnaden 
eren und rechts an glicben billicbem 
gœtllcbem rechten vor uwern gnaden ge- 
meinen landsraeten wol benûgen, dem wir 
ouch gern gnûg sin wollen und getwuen(?) 
uwer furstlicb gnad neme solicb glich 
billicb recbt von uns uflf, und begere uns 
nit wyter zû betaedingen. Doch ob uwer 
furstlicb gnad solicbe recbtgebott wie ob 
gescbriben stand eins von uns uffneme 
und Ingan wellen, so getruwen wir uwer 
furstlicb gnad erkenne daz billicb syg, daz 
wir der gefengnisse von uwern gnaden 
mûglich ledig gezalt werden, und ist aiso 
das unser meynung des wir gedingen bil- 
licb bescbebe. Gedichte aber uwer furst- 
licb gnad das wir der sachen balb den 
follen eren und recbts wis gegen uwern 
gnaden des nit gnug erbotten hetten als 
solicbs Edeln luten geburet, des wir mei- 
nen uwer gnad nit fûrnemen soll, so 
wellen wir aber vor der egenannten fur- 
sten Oder berren einem erkennen laaszen , 
ob wir nacb unser eren notduHTt nit f51- 
lentlich uwern gnaden geantwurtet , und 
damit unsern eren gnug getan betten, 
wirt uns denn merer erkennt der eren 



und recbts balb ze tund dem wœllen wir 
aber genûgig sin, und bitten uwer furst- 
licb gnad mit aller nndertenigkeit als un- 
ser gnedlgen lieben berren solicb unser 
scbriben uns nit verarckeonen sunder der 
recbt gebott eins so vorgeschriben stand 
von uns als unser gnediger berre gûtlich 
uff ze nemen und uwer gnade slcb her- 
inne bewisen ouch anzeseben das wir 
doch zu dem Adel gehœren und yeweltig 
uwern gnaden und dem bus von OEster- 
rich undertenig gewezt und geton haben 
als fromberrn Ritter und Knecht und wii 
uwer furstlicb gnad uns so gnedig sin als 
wir nit zwyfels haben und sich an recbt 
von uns vor der egeschriben fursten und 
herren einem oder der Ritterscbaflfl desz- 
glichen uwer gnaden Raete wie hier vor- 
geschriben stat benûgigsin, das unsdann 
solicbs von uv^ni gnaden Ingeschriift 
zugesohickt werde und nach notttirift ver- 
anlaaszet dadurch dem eine wsegerung 
nachgangen und nit verzogen werde uwer 
gnade bedencke uns gnedigklich In disen 
unsern Betten , wann wir meynen das uns 
grosse Notturfft deshalb dartzu uns be- 
wege. In dem wir zû unserm verantwurten 
komen mœgen. DatumuffMitwochnechst 
nach Sant Margarethentag Anno 4449. 
Thoman von Falckenstbin Fry Hanns 

ReCHBBRC von HoCHBNaECHBEBG BaLTHISAR 
VON BLtMENEGX HaNNS TrOM VON NÛBVRG 
I^R JUNGEB. 



Drère Jean Losell, maître de l'ordre de Saint- Jean es paye d^ Allemagne, 

à Vammeùtre et au Sénat de Strasbourg. 

(BUe , vendredi avmnt U TotusAint, 81 octobre 1449.) 



Unser willige dienst bevor Ersamen 
wisen lieben besundern guten frunden 
wir fugen uwer liebe und guten frunt- 
schaiften zu wissen Als wir und unser 
Orden ein Husz zu Rinfelden das bede in 
buwe und sunst mit gulten und zinsen 
loblichenerlichen und mit gotzdienstwol- 
harkomen ist gesin behept hont und alz 



die von Rinfelden uberfallen sînt worden 
und uns das furkomen ist haben wir uns 
zù hansen von Rechberg und andern 
sinen mithouptluten personlich gefuget die 
ernstlich ankomen uns und unsers Ordens 
zu schonen wan wir doch on das durcb 
sollichen ûberfal schweren treffenlichen 
schaden empfangen habent. Dar zo uns 



— 91 — 



der egenant Hans ron Recbberg uff die zit 
gutlichen antwurtetdas wirdes kein sorge 
baben soltent dan Im wol wissen were 
das uDser orden bessander ein uffenbalt 
were aller Rltterschafft solicher antwort 
wir ans getrost bant und meinten nit das 
er und sin mitbonpUute darûber uns kei- 
nenScbaden tu fûgen soltent uber dasalles 
so babent die obgenante Hans von Recb- 
berg und sin mitbouptlute uns und un- 
sem Orden vorabe on aile note und treng- 
niss ouch unerfolget ailes rechten das 
egenanten ansers ordens Kircb und Husz 
angestossen und gebrant und dar noeb 
on lange sicb damit nit lossen benûgen 
sunder die verfellet und zerbrocben das 
wir docb weder umb sie nocb die iren nit 
wfssent in debeinen weg verscbuldet ba- 
ben und wan non in soUicbem ein grosser 
treffenlicber und verderplicber Scbade und 
Gotzdienst nider geleit on aile redeliche 
orsachen und unserm Orden zugefuget ist 
worden kônden und môcbten wir nit lossen 
wir mûsten das selen und eren balb so wir 
unserm obgenanten Orden verbunden mit 
an unser mitpfleger des ordens bringen 
nocb der und ander wiser lute rate wir 
deszbalb die diekgenanlen ban {sic) von 
Recbberg und sin mitbouptlute vor unsers 
ordens bepstlicben Richter, nacb recbtlî- 
cber Ordenung mitrecbtfûrgenomen bant 
und an su gefordert uns und unserm ob- 
genanten orden einen billichen muglicben 
wandel und kerung zu tund uff das daz 
unser erwnrdige busz by gotzdienst belibe 
alz wir meinent uns billicb beschehe und 
wir oueb lieber guUicben von inen nemen 
woltent dan wir sy darumb mit recht er- 



sucben solient uff solîebs aber der egenant 
Hans von Recbberg uns und unserm Orden 
vyentscbafft mit ettewivil siner gunner on 
redelicbe erfolgunge zu gescbriben und 
nns die zu wissen geton ist worden unserm 
orden scbwerlîcben angriffen und gescbe- 
diget bet daby und mit uwer ersamkeit 
und liebe fruntscbafft wol verstat was ge- 
waltes mutwilies und unrechtes barinn 
nns und unserm Orden begangen und zu- 
gefûgt ist da wir docb nit anders begeren 
sint dan glicbes billicbes und recbtes. 
Bittentalso uwer ersamkeit und liebe frunt- 
scbafft mit fliszigem ernst solicb unbillicb 
und unredtlich fnrnemen gegen uns uiid 
unserm orden gunstlich zu bedencken und 
uns und unsem orden oucb gûtlicb lossen 
enpfolen sin und so vere an ucb ist nût zu 
gestatten uns und denselben unsern orden 
in uweren gebieten lender berscbaiflen 
und kreissen zu scbedigen alz wir ucb des 
und ailes gutes ein sunder gut getruwen 
zu ucb babent wen unser genediger ber 
von OEsterricb uns und den orden sunder 
in sin scbirm genomen bat wo wir das von 
des egenant unsers ordens wegen allzit 
gegen ucb und den uwern verdienen konen t 
und mugent sollen wir uns allweg willig 
flnden. Geben zu Basel uff fritag nebst 
vor Allerbeiligentag Anno U49. 

Brader Johamns Lobsbll meister sant 
Jobanns Ordens In tuscben Landen. 

Den fursickHgen und toisen dem 
Ammeister und Rat der Statt »u Strosz^ 
burg unseren lieben und guten frun- 
den y eto. 



IJe comte J, de Thiérstem et les consetUers de la régence d^ Autriche au bourgmestre de 
Bâle, avec copie d'un rescrit impérial de Frédéric III, daté de Neustatt, jour de 
SamUMarc Î46L 

(Bnslsheim, Inndl «prit la Trinité, SI Jnln 1451.) 



Den Ersamen wisen Burgermeister 
und Rate der Statt Basel unsern guten 
frunden. 



Ersamen wisen, unser willig dienst be- 
vor. Lfeben frund uns bat der durchlucbtig 
bocbgeboren fûrste und herre ber Albrecbt 



— 92 — 



berzog zû OEstericfa, etc., etc., unser 
gnediger herre einen unsers Allergnedi- 
gisten herren des Romischen Kûnigs brieff 
mit siner kûniglicben gnaden anhangende 
iDgesigel besigelt, von der von Rynfelden 
wegen lutende Âls Ir dan an der Âbschrifften 
bielon beslossen wol vernemmen werdent, 
zûgesandt. Bitten wir ucb von des benant 
unsers gnedigen herren bertzog Albrecbts 
wegen mit sunderm flisze, das Ir daran 
sin und mit den uwern bestellen wellent, 
das die benant von Rynfelden by solcber 
kunigidicher fribeit und gnaden gebalten 
und dawider nit getrungen werden, Daran 
erzeugen Ir dem egenant unserem gnedi- 
gen herrn berzog Albrecbten ein sunder 
gevallen. Geben zu Ensisbeim am Mentag 
nacb dem Sunnentage Trinitatis anno \ 454 . 
GraffHANNs von Tibrstein und ander 

unsers gnedigen berren von CEster- 

ricb etc. Anwaelten. 

Wir Fridericb von Cotes gnaden Rœ- 
mischer Kûnig zfl allen ziten merer des 
Ricbs bertzog zu GEstricb zu Styr ze 
kerndenzu Krain grave zû Tyrol, etc., 
bekenne als uns Statt Rynfelden zu den 
zyten da die In widerwertikeit und kriegen 
ist gestanden, von den so desmols In der- 
selben statt regiert babent mit grosser 
geldscbulde und Jaerlicben zinsen bêla- ' 
den undverscbriben, oucb gewunnen und 
ailes Ires gûtz entwert und gantz blosz 
dem bocbgebornen Albrecbten berzoge zu 
GEstricb zQ Styr, etc., etc., unsermlie- 
ben bruder und fursten ûber geantwu^tet 
ist worden , der die uszgetribene Burger 
wlder darin gelassen und dieselbe statt 
von nuwen bat besetzen und versorgen 
mûssen und solbe scbulde und zinse von 
unserm lieben getruwen dem Scbultbeis- 
sen Rate und gemeynde, so In derselben 
Statt wonbaftsintgevordert, darumb oucb 
sy angelangt und uifgebalten und bertik- 
licb gedrungen und zu verderplicbem 
Scbaden bracbt worden, des symitnicbte 



lenger erliden moegen, Als wir dann des 
eigentlicb underrichtet syen Also sin wir 
daruff demûtiklichen angerûffl, dar inn 
gnedige fursebung ze tûn damit dieselbe 
Statt desbalben nit in unwiderbringlig 
wustung und zerstœrung valle. Und wand 
nu uns als Rœmischem kùnige gebûret, 
allentbalben unsern undertanen gnade 
und miltikeit zu bewisen Und besunder 
sien wir geneigt die widerumb ze erbeben 
die In der mosse von zû vallenden wlder- 
wertigen leuffèn In verderben komment 
Davon baben wir angeseben solbe der 
vorgemeldeten von Rynfelden gebrecben 
und baben sy dadurch und oucb von sun- 
dern gnaden und Rômiscber kunigklicber 
Macbt gefryet und fryen wlssentlicb In 
crafl dis briefs das sy oucb Ir burgen und 
selbgelter umb solbe Ire geltscbulde und 
bouptgût, dazû umb aile zinse und ge- 
sucbe, die noch bitz bar unbezalt sin ge- 
gen allen Iren geitern Gristen und Juden 
wie sy sicb dann darumb gegen In ver- 
scbriben oder verbunden baben von den- 
selben weder mit recbt nocb obne recht 
die nebsten zwei Jare bekumbert nocb 
angelangt sollen werden Sunder zinsz und 
gesucb so dieselben zwey Jare davon ge- 
vallen solten oucb gantz fry und unange- 
langt beliben und sin sollen t, one meng- 
licbs bindernisz und Intrag. Daruff gebieten 
wir allen und Jeden fursten gelstlichen 
und weltlicben Graven fryen berren Rit- 
tern und knecbten Burggraven pflegern 
Burgermeistern Schultheissen Ricbtern 
Raeten Burgern gemeynden und allen an- 
dern unsern und des Ricbs undertanen 
und getruwen von Rœmiscber kunigklicber 
Macbt ernsllicb und vestikiicb das sy die 
obgenanten von Rynfelden by dieser unser 
gnade und fribeit gentzlicb beliben lassen 
und sy dawider nit bekumbern noch an- 
langen noch des yemands andern ze tûn 
gestatten weder mit recht noch one recbt 
In kein wlse by zwentzig marck lœtlges 
goldes In unser kamern zu rechter penen 



- 93 — 



ond straeiTe der ungehorsam on gnade zu 
bezalen das meynen wir emstlich mit ur- 
koDde des briefs. Geben zer NuwensUtt 
an Sant Man tag nacb Grisis geburt 



▼iertzebenbundert und darnach In dem 
Ein und fûnffzigisten Und unsers Ricbs 
Im zwelfflen Jare. 



Jton Sote, chevalier, le bourgmestre, et le Conseil de Bâie au Sénat de Strasbourg, 

(Samedi avant Saint-Pierre et Saint-Paul, S6 Juin 1451.) 



Fûrsicbtigen wisen besunderlieben und 
guten frunde unser fruntlich willig dienst 
und was wir liebes eren und guts ver- 
môgen syent ucb von uns aizit bereit 
Toran. ^ 

Liebeu frunde wir begeren uwer ersam- 
iLeit zu vernemen das uns durch unsers 
gnedigen berren hertzog Albrecht von 
OEsterricb sin Anwaelt ein missive mit 
einer abgescbriflft darinn verslossen leurtz- 
lich zugesannt ist der wir uwer liebe bie- 
mit ouch abschrifirt zuscbilLen usz denen 
wir mit zwifelen Ir woi verstandent, solte 
solichs ungeandet binslicben gelossen 
werden , das darusz gar balde ein unwi- 
derbringlicbe Irrunge In dem beiligen 
Ricbe, alien den die zinse oder gulte bet- 
tent wacbsen môcbCe, das nû zem aller- 
fuglicbisten band wir Im allerbesten fur- 
genommen die sacben an uwer liebe und 
oucb ander Rycbstette In dem Eilsasz 
oben und under ucb ze bringen, und die, 
ze betten, ûber die sacben ze rœtsla- 
gen und Ir erbern wisen Ratsfrunde uff 
eynen nemlicben tag den wir oucb umb 
kurtzerung willen angesetzt band uff sun- 
nentag nacb Sant Alexiustag das ist der 
nebst Sunnentag vor Sant Marien'Mag- 
dalenentag * ze nacht In uwer Statt 
an der herberge zu sinde und momdes 
den sacben mit sambt uwern Ratsbot- 
ten mit emsiger Ratslagunge nacb ze 
gande, wie und was zu den und oucb zu 
andern mengerley gebresten Es sie von 
solichen unredeniichen widersagen Rou- 
beriye und mutwilligem gewalt, oucb das 
briefe und sigel von ettlicben luten flbel 

1. ISJnUIet. 



gebalten wirt die sacben nû leider ye len- 
ger ye me In disen landen furgenommen 
werdent nacbdem niemand dbein strseffe 
darumb zugerûgt wirt ze tûnde und furze- 
nemende sie. Harumb so bitten wir uwer 
Ersamikeit mit sundern flysz und ernst, 
das It mit uwer wysbelt ûber die sacben 
dazwlscbent netslagen , und uff den obge- 
meldten angesetzten tag unsern und an- 
derer stetten Ratsfrûnden so dabin komen 
werdent, uwern wlsen rset mitteilen und 
dazu helffen wellent wie disen sacben ein 
bessere geslalt geben und semlicb ma- 
nigfaltigen Kumber und unrecbter gewalt 
etwas gemyndert werden môgent Denn Ir 
wol verstsnd das fride und uffnemmen 
des gemeynen guts dazu aile régiment der 
fûrsten berren und stetten des beiligen 
Ricbs von got geordent sint die lenge by 
solicben widerwertigen unrecbten nit be- 
staen, sunder als ze besorgende ist gar 
balde zerstœret werden mocbten.So denn 
furer Besunder lieben und guten frunden 
fûgen wir ûcb ze wissen das uns ber Adam 
von Ansoltzbeim mit vil siner belffern und 
bylegern der namen so vil uns der abgesat 
band wir ucb biemit oucb zu sennden, 
lange zyt wider got ère und recbt bekrie- 
get bat und nocb tût ûber das wir nûtzet 
denn liebes und gutes mit Im ze tûnde 
gewisst baben solicbs sins unrecbten und 
mutwilligen gewaltt wir uns mit recbt 
vor unsers Allergnedigisten berren des 
Rœmiscben kûnigs Gommissarien unter- 
standen band zu enscbutten, und band 
aiso dem recbten nacbgevolget so verre 
das uns ein recbtlicbe urteyl wider In ge- 



— 94 - 



langet ist als die abschrifft derselbeo 
urteyl die wir Dwer liebe hiemit zuscbî- 
cken uswiset, Dieselbe urteyl nû u£f 
wilent des allerdurchlucbtigisten fursten 
Keyser Karlus lobelicber gedechnisze 
guldln bullen In dem Gappitel von un- 
recbtem widersagen und uch uff yetz un- 
sers allergnedigisten berren des Rômi- 
schen Kunigs Reformation zu Franckfort 
gemacht, der wir ouch abscbrifflen 
schickengegrûndetist, die nacb dersel- 
beo Keyserlicben gulden bullen und Ku- 
nigklicben Reformation uswiszungen ze 
volzieben. Wand aber nû ûwer gûte frunt- 
schafl by den merglichisten glûdern von 
Stelten des heiligen Richs sint, den durch 
den obgenant unsem gnedigisten berren 
den Rômiscben Kunig in der benant siner 
Reformation gebotten und empfolben wor- 
den ist die ze bant baben und zu volzie- 
hend barumb so bringen wir uch, als un- 
sern besundern lieben und guten frunden 
solicb obgemeldte unser erlangete recbt- 
licbe urteyl fur in ganzem getruwen das 
Ir dem recbten zu hilffe, nwern fliss und 
ernst dazukeren soUent das die gegen dem 
obgenant her Adam und sinen bilegern 
und belffern nacb uszwisunge der vorge- 
meldeten Kunigklichen reformation vol- 



zogen werde und bitten uwer ersame 
wyszheit mit gantzem flysz und ernst 
das Ir selbs daran sind und ouch mit den 
uwern allentbalben versebaffen und be- 
stellen wellent, die obgenanten her Adam 
von Ansoltzheim und sin belffer In uwern 
schlossen und. gebieten nit ze enthalten 
spisen noch fur ze schieben. Sunder mit 
denen nacb Innbalt der obgenant refor- 
mation als recht ist straeflicb ze bandeln 
umb das durch uwer loblich zu tûn sem- 
lich unrecht bœse sachen ettwas gedem- 
met und abgestalt werden Daran tùnd Ir 
got dem JTlmecbtigen danckieme Dienst- 
berkeit, dem gemeyne nûtze mercklich 
fùrderunge und uns sunderliche frunt- 
schaft, die wir umb uch und aile die 
uwern In allen und moeglichen sachen 
gutwilliklich begeren zu verdienen und 
begerentuff bede obgemeldet sachen uwer 
i;ûltliche verschriben antwurte. Geben uff 
Sambstag vor sant Peter und Paulstag 
der heiligen zwelffpotten anno 4464. 
Hamn s Rote Ritter burgermeister 
und der Rats zu Basel. 

Den/ursichtigen wisen dem Meisier 
und dem Rate zu Strassburg unsem 
besundern lieben und guten frunden. 



lÀate des chevaUers antagonistes de Bâle. 



(Saiu date.) 



Dise kriegent die von Basel wider recht 
her Adam von Ansoltzen Ritter 

Syn belffer 
Wilhelm graff zu Lûtzelstein her zu 
Geroltzegk am Wasgowe 
Reynhart von Nuwenhusen 
Heinrich von Kamrit 
Claws von Utenhen 
Obrecht Erlebach von Ullenburg 
Heinrich Meye von Lambszheim 
Jacob von Momor 
Bartoiome von Entzperg 



lacob Held von Treflfhowe 

Sigmund Mocbnemer 

Otman Schlap 

Hanns von dem Rine gênant GrQnwalt 

Hochbrand von Homberg 

Jacob Grafe von Lûtzelstein 

Jacob von Enstlye gênant Fumagel 

Gerie vom Steyn 

Gotz Balcherin von Buszwiler 

Meylach von Tetlingen 

Oberlin Griff 

Bernhard Blofûsz 



- 95 — 



Gabriel von Kirwir 

Heinrich Bumann von Luterburg gênant 
RIeynheinricb 
Joban von Bnsz 
Osv^alt Rot von Dlm 
Jacob Lienbart 
Hanns Frye 
Jacob von Scbirsteîn 
Adam von Bucbel 
Dielrich Scbmitt von Momor 
Henichen von Bibir 
Joban von Spicber 
Claws v(m Steynach 
Fridrich Gnawe 
Heinricb Kleinscblitz 
Gonrat Kle von Tan 
Waltber Kunig von Henckitzkuni 
Jacob Rissikun von Arowe 



Bertolt Widman von Regenspurg 
Weltcbi Ludman von Husern 
Claws von Sultzma^ gênant Virnisz 
Lorentz Kastener von Otingen 
Conrad Fritchi von Tutlingen 
Penteli Stam von Scbafhusen 
Hanns Strusz von Steyn 
Paulus Kunig von Toran 
Hanns Eycblin 
Lienbart Leberwurst 
Hanns Sigrist von Mergt gênant Stub- 
ynsfelt 
Clewin Baumacb ist tôt 
Conrad Mattis von Uringen 
Conrad Scbwingdenbutel 
Ulricb Kuffer der wilde 
Reynbart Meyenlast 
Rudi Bock. 



^O itt 



ADDITAMENTA QU^ÏDAM 



AD REGESTA IMPERII. 



II n'y a pas d'érudit qui n'ait eu occasion de se servir, des Regesta 
imperii ou sommaires chronologiques des diplômes des empereurs d'Al- 
lemagne publiés par feu M. Bœbmer. L'auteur les a poussés jusqu'à la 
mort de Louis de Bavière et, en mourant, il a assuré par un legs de 
20,000 florins la continuation de son œuvre. M. Jules Ficker, d'Innsbruck, 
qui en est chargé, a publié, en 1865, un Additamentum tertium aux re- 
gestes de 1313 à 1346, et il s'occupe aujourd'hui du règne de Charles IV. 
Comme il n'est possible d'arriver à un ensemble suffisant qu'en faisant 
appel aux archivistes, on m'a demandé de fournir à M. Ficker l'analyse 
des nombreux diplômes du chef de la maison de Luxembourg que pos- 
sèdent les archives de Colmâr. Des hommes dont l'autorité en ces matières 
s'impose à tout le monde, ont insisté pour que j'offre d'abord ce travail 
au Bulletin de la Société des monuments historiques, où nos travailleurs 
en auraient la primeur. Pour la rendre aussi complète qu'il dépend de 
moi, je joins à cette table le sommaire des diplômes des archives de 
Mulhouse, y compris trois chartes relatives à l'avènement de Charles IV, 
dont, & ma connaissance, aucune autre ville impériale d'Alsace ne peut 
montrer les pareilles, et, pour ne pas perdre cette occasion, je mets en 
tète le relevé des diplômes antérieurs que M. Bœbmer et son continuateur 
ont ignorés ou qu'ils n'ont connus qu'imparfaitement. Puisse ce spécimen 
contribuer à remettre en honneur parmi nous les études diplomatiques 
qui ont été jadis une de nos gloires I 

X. MOSSMANN. 



N® 1. 1315. — Frédéric le Beau, roi des Romains, sur la demande des 
conseillers et de l'université des bourgeois de Mulhouse, conGrme tous 
les droits, libertés, privilèges et bonnes coutumes, écrits ou non écrits, 
qu'ils tiennent de ses prédécesseurs h l'Empire. Â cette première faveur 
il ajoute: 1^ le droit d'appliquer, sa vie durant, le produit de Vumgeld aux 
fortiûcations et aux édifices nécessaires à la commune; 2^ le privilège de 



— 97 — 

ne pouvoir être cités que devant le juge de leur ville ; 3^ la défense à 
l'avoué et au prévôt de mettre la main sur la personne et les biens des 
bourgeois et des manants sans un jugement préalable. 
Colmar, 4 des calendes d'avril (29 mars) 1315. (En latin.) 

{Archives de Mulhouse, original.) 

N® 2. — Frédéric le Beau, roi des Romains, confirme et renouvelle la 
constitution communale de Mulhouse dans les mêmes termes que Henri VII. 
Bâle, le jour de la Saint-Ambroise (4 avril) 1315. 

(Archives de Mulhouse, original.) 

N* 3. 1330. — L'empereur Louis de Bavière confirme tous les privilèges, 
libertés, droits et bonnes coutumes que les prévôt, bourgmestre, con- 
seillers et bourgeois de Colmar ont obtenus jadis de ses prédécesseurs, 
sous peine pour ceux qui viendraient à les enfreindre, de payer une amende 
de 50 livres d'or, moitié au profit du fisc, moitié au profit de la ville. 

Ulm, samedi avant l'Ascension (12 mai) 1330, la 16® année du règne, 
la 3® de l'empire. (En latin.) 

(Archives de Colmar, original.) 

N^ 4. 1330. — L'empereur Louis de Bavière, en considération des 
dommages éprouvés par la ville de Colmar à cause de lui et de l'Empire, 
fait remise à ses bourgeois de tous les payements qu'ils devaient faire aux 
juifs l'espace de deux ans. 

Bâle, dimanche après l'Assomption (19 août) 1330, la 16® année du 
règne , la 3® de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 5. 1331. — L'empereur Louis de Bavière informé la ville de Colmar 
qu'il à fait promettre au comte de Wurtemberg et au sire de Ribaupierre 
de respecter les faveurs qu'il lui a accordées , et vu le dévouement dont 
elle fait preuve , promet de les lui maintenir fidèlement de son côté. 

Nuremberg, mercredi après la Saint-Urbain, la 17® année du r^e,'la 
4® de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 6. 1333. — Diplôme de l'empereur Louis de Bavière qui : 1® déclare 
renoncer à toutes les poursuites et réclamations qu'il était fondé à exercer 
contre la ville de Colmar, en raison des troubles, dissensions et guerres 
que ses bourgeois ont eus entre eux jusqu'à ce jour, et qui les ont amenés 

II» SArib. — T. VIII. — (M.) 7 




A 



— 98 — 

i s'expulser mutuellement de la ville; en conséquence, il leur rend ses 

bonnes grâces, sa protection, sa paix, de sorte que de ce chef nul ne 

pourra plus les inquiéter; 2^ confirme l'institution des novemvirs que les 

bourgeois ont établis pour en être jugés (diejr sache vs sulleiit richten) , et 

qui resteront en fonction jusqu'à leur révocation par l'empereur; 3^ leur 

donne quittance de la contribution {belle vnd stûre) qu'il a imposée aux 

villes contre le Brandebourg. 

Wimpfen, lundi après l'Assomption (16 août) 1833, la 19® année du 

règne y la 6® de l'empire. 

(Archives de Calmar, original.) 

N° 7. 1334. — L'empereur Louis de Bavière mande au prévôt, au bourg- 
mestre, au conseil et à la communauté de Colmar, qu'il a chargé noble 
homme Jean de Ribaupierre, lieutenant du grand bailli en Alsace, de 
faire rentrer la contribution et les autres redevances que les juifs de leur 
ville doivent, cette année, à l'Empire, et leur ordonne de prêter, à cet 
effet, aide et conseil audit Jean de Ribaupierre, le présent mandement 
devant servir de quittance. 

Constance, samedi après l'Assomption (20 août) 1334, la 20® année du 
règne , la 7® de l'empire. 

(Archives de Colmar, original.) 

N® 8. 1836. — Mandement de l'empereur Louis de Bavière, par lequel il 
prescrit au maître et au conseil de Strasbourg de s'interposer, aux termes 
de la paix provinciale, pour que l'évêque de Bâle n'oblige pas le maître, 
le conseil et les bourgeois de Colmar à recevoir sa monnaie, attendu qu'il 
n'a le droit de battre monnaie que quand il y a été autorisé par l'Empire, 
et de veiller à ce qu'ils ne soient cités en justice que devant le prévôt 
impérial à Colmar. 

Nuremberg, dimanche après la Saint- André, la 23® année du règne, 
la 9® de l'empire (6 décembre 1336). 

(Archives de Colmar, original.) 

N® 9. 1338. — L'empereur Louis IV rend le prévôt , le conseil et les bour- 
geois de Colmar responsables des juifs qui habitent leur ville, ^ corps, 
biens, dettes et gages, jusqu'à concurrence des sommes dont lesdits juifs 
sont redevables à l'Empire, pendant deux ans à partir de la prochaine 
Saint-George. 

Colmar, vendredi avant le dimanche Oculi (13 mars) 1338, la 24® année 
du règne, la 11® de Fempire. 

' • (Archives de Colmar , original.) 



— 99 — 

N^IO. 1338. — L'empereur Louis dé Bavière déclare quele maître, le con- 
seil et les bourgeois de Mulhouse se sont arrangés avec lui , moyennant une 
somme de 1,000 livres, ancienne valeur de Bâle, au sujet des meurtres et 
autres dommages dont les juifs ont été les victimes; ils pourront appliquer 
à cette somme toutes les valeurs que les juifs possédaient dans leur ville , 
et, une fois payée, les bourgeois seront quittes de tout ce qu'ils devaient 
aux juifs mis à mort; si les biens qu'ils ont délaissés ne suffisent pas, le 
prévôt, le conseil et les zunftmestres auront la faculté de mettre à contri- 
bution les débiteurs des juifs, et de prendre toutes autres mesures néces- 
saires pour parfaire la somme. 

Colmar, dimanche Oculi (15 mars) 1338. 

{Archives de Mulhouse, original.) 

N® 11. 1347. — En échange des bons services que lui rend son féal 
Burcard Mûncb, le jeune, de Landskron, Charles IV, roi des Romains, 
reconnaît qu'il lui doit 300 marcs d'argent, poids de Colmar, et que, dans 
l'impossibilité où il se trouve de lui payer cette somme, il lui engage la 
prévôté de Colmar, avec tous les droits honorifiques et utiles qui en dé- 
pendent, pour en jouir, lui et ses hoirs, jusqu'à ce que ladite somme de 
300 marcs lui ait été remboursée. 

Tauss, le lendemain de la Saint-Gall (17 octobre) 1347, la 2® année du 
règne. 

{Archives de Colmar, original.) 

N^ 12. — Charles IV, roi des Rotnains, reconnaît devoir à Bm'card 
d'Eptingen, dit Sporer, une somme de 200 marcs d'argent, poids de Col- 
mar, pour le service de laquelle, moins l'amortissement, il lui donne une 
assignation de 20 marcs de rente sur le cens que les juifs de Colmar doi- 
vent chaque année à la Chambre impériale. 

A Tauss, le lendemain de la Saint-Gall (17 octobre) 1347, la 2^ année 

du règne. 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 13. — Wabram, archevêque de Cologne et archichancelier de l'Em- 
pire en Italie, annonce aux juges^ aux Qialtres, aux conseillers et à toute 
la communauté de Mulhouse ,^ que le collège des électeurs s'étant réuni à 
Rensée pour procéder à l'élection du roi des Romains, leurs suffrages se 
sont portés, à l'unanimité, sur le prince Charles, roi de Bohème, qui a 
reçu la couronne royale avec les solennités requises. En conséquence, il 
mande à la ville de reconnaître le nouvel élu, si elle veut en obtenir les grâces 




qu^elte peut prétendre^ et Tinvite à lui faire connsitre, par le porteur^ la 
résolution qu'elle prendra. 
Du 14 du mois de novembre 1347. 

(Ardiives de Mulhouse, original.) 

N° 14. 1347. — Baudouin, archevêque de Trêves et archîchancelier de 
FEmpire pour le royaume d'Arles et la France, mande au bourgmestre, 
conseil et bourgeois de Mulhouse l'élection de Charles IV, comme roi des 
Romains; en conséquence, il les invite et leur conseille de le reconnaître 
en cette qualité, d'autant plus que dans ce moment ils n'ont pas d'autre 
engagement envers l'Empire. 

Trêves, 19 novembre 1347. 

{Archives de Mulhouse, original.) 

N° 15. 1347. — Charles, roi des Romains, confirme tous les privilèges, 
franchises, droits et bonnes coutumes que les prévôt, bourgmestre, con- 
seillers et bourgeois de Colmar ont obtenus jadis de ses prédécesseurs à 
l'Empire, sous peine pour les contrevenants de payer une amende de 
50 livres d'or. 

Haguenau,le mercredi avant la Sainte-Luce (12 décembre) 1347, la 

2® année du règne. (En latin.) 

(Archives de Colmar, original.) 

N^ 16. 1347. — Lettres-patentes de Charles IV, roi des Romains, par 
lesquelles il donne son approbation aux dispositions suivantes édictées par 
Jean de Lichtenberg, en faveur de la ville de Colmar : 

Il confirme pour dix ans l'institution de trois bourgmestres. 

Il approuve que l'on tire des deux buvettes douze conseillers, dont 
huit nobles, attendu que, d'après l'usage, huit nobles doivent siéger au 
conseil. A ces douze conseillers s'en joignent douze autres tirés du sein 
de la bourgeoisie. 

Il confirme l'établissement des chefs de tribus et leur adjonction au 
conseil avec tous les droits des autres conseillers, le tout également pour 
dix ans. 

Il ordonne que, si pendant la même période le prévôt nommé par lui 
se désiste de sa charge moyennant les redevances qui y sont attachées, il 
ne pourra la céder qu'aux bourgeois et à la commune de Colmar. 

Le tout sous la réserve des droits de l'empereur et de l'Empire. 

Haguenau, mercredi après la Saint-Nicolas (12 décembre) 1347, la 

2® année du règne. 

{Archives de Colmar, original.) 



- 101 — 

N® 17. 1347. — Charles IV, roi des Romains, promet aui bourgeois et 
aax communes de Colmar, Scblestadt, Obernai, Rosbeim, Mulhouse, 
Kaysersberg, Tûrkbeim et Munster, de ne distraire de l'Empire et de 
n^engager aucune de leurs villes. 

Défend, en outre, toute recherche au sujet du traitement infligé dans 
lesdiles villes aux juifs de TEppire. 

Haguenau, mercredi après la Saint-Nicolas (12 décembre) 1347, la 
2® année du règne. 

(Archives de Colmar, original.) 

N^ 18. 1347. — Charles IV, roi des Romains, tient les bourgeois et la 
commune de Colmar quittes de la taille et de la contribution à l'Empire 
(des gewerffes vnd der siûre) échues à la prochaine Saint-Martin, ainsi que 
de la taille et de la contribution qui écherront les quatre années suivantes 
(vier nûtze der nehsleii so aie vns nu nehste nach enander te stûre vnd 
ze gewerffe soltend geben). 

Haguenau, mercredi après la Saint-Nicolas (12 décembre) 1347, la 
2^ année du règne. 

(Archives de Colmar, original) 

N® 19. 1347. — Charles IV, roi des Romains, accorde aux bourgeois 
et à la commune de Colmar le droit d'établir, par délibérations de leurs 
anciens et prud'hommes formant le conseil , des règlements de police 
appuyés de sanctions pénales (eynung); confirme les franchises, droits et 
bonnes coutumes dont jouissent les couvents, bourgeois, prêtres et juifs 
de la ville; exemple les bourgeois, tant résidents qu'extérieurs, de toute 
juridiction étrangère, à moins que leur juge naturel, le tribunal de l'Em- 
pire à Colmar, n'ait mal jugé; promet de ne pas donner hypothèque sur 
la ville pour les dettes de l'Empire , à moins que les bourgeois n'y con- 
sentent verbalement ou par écrit. 

Haguenau, mercredi après la Saint-Nicolas (12 décembre) 1347, la 
2^ année du règne. 

(Archives de Colmar, original.) 

N* 20. 1847. — Charles IV, roi des Romains, sollicité par le bourg- 
mestre, le conseil et les bourgeois de Mulhouse de leur accorder la 
grâce des peines qu'ils ont encourues en suite de leur soulèvement 
contre les juifs, serfs de la Chambre impériale, fait défense à tous ceux 
qui résidaient à Mulhouse lors de ce soulèvement, d'exercer aucun recours 




i 



— 102 — 

au sujet des pertes qu'ils ont subies, attendu qu'il a absous les bourgeois 
de tous les faits se rattachant au soulèvement. 
Haguenau, mercredi avant la Sainte-Luce (42 décembre) 1347. 

{Archives de Mulhouse, original.) 

N° 21. 1347. — Charles IV, roi des Romains, renouvelle, en faveur 
des bourgeois et de la ville de Mulhouse, la constitution précédemment 
octroyée par Adolphe de Nassau, en y introduisant diverses modifications. 

Haguenau, mercredi avant la Sainte-Luce (12 décembre) 1347. 

(Archives de Mulhouse, original.) 

N° 22. 1347. — L'empereur Charles IV mande aux juifs de^.CoImar, 
serfs de la Chambre impériale, de payer chaque année au noble Rodolphe 
von der Warte, sur la contribution qu'ils doivent é l'Empire, tout ce qui 
dépasse les 40 marcs pour lesquels il a donné assignation à d'autres de 
ses serviteurs. 

Strasbourg, samedi après la Sainte-Luce (15 décembre) 1347, la 2® an- 
née du règne. 

(Archives de Colmar, original.) 

N® 23. 1347. — Charles IV, roi des Romains, promet aux bourgeois et 
aux communes des villes impériales de Colmar, de Schlestadt, d'Obemai, 
de Rosheim, de Mulhouse, de Kaysersberg, de Turkheim et de Munster, 
de n'engager et de ne distraire de l'Empire aucune d'entre elles. 

Strasbourg, dimanche ayant la Saint-Thomas (16 décembre) 1347, la 
2® année du règne. 

(Archives de Colmar y vidimus.) 

N® 24. 1347. — Sur la demande des bourgmestres, des conseillers et 
des bourgeois des villes de Colmar, Schlestadt, Mulhouse, Munster, Turk- 
heim, Kaysersberg, Obernai et Rosheim, Charles IV, roi des Romains, 
promet de n'engager et de ne distraire de l'Empire aucune d'entre elles, 
et de les maintenir ensemble sous sa souveraineté directe. 

Schlestadt, lundi après la Sainte-Luce (17 décembre) 1347, la 2^ année 
du règne. 

(Archives de Colmar, vidimus.) 

N** 25. 1347. — Déclaration faite devant Conrad de Schliengen, notaire 
public et juré à Bâle, en présence de ToiDScial, par frère Ulric de Berne^ 
de l'ordre des frères hospitaliers de Sainte-Marie de Jérusalem, conven- 
tuel de la maison de l'ordre Teutonique à Mulhouse et curé de la paroisse, 



— 108 — 

et par Jean de Doroacb, dil Guttrolf^ écuyer, bourgmestre de Mulhouse , 
agissant au nom des conseillers et de la communauté, par laquelle dé- 
claration la ville s'engage à ne reconnaître comme roi des Romains, que 
relu de l'unanimité ou de la majorité des électeurs, à qui seul elle portera 
secours et donnera ses conseils conformément au droit et à l'ancienne 
coutume. 
Bâle, veille de Noël (U décembre) 1347. 

(Archives de Mulhouse, original.) 

M^ 26. 1348. — L'empereur Charles IV, roi des Romains, mande aux 
bourgmestres , aux conseillers et aux bourgeois des villes de Haguenau , 
Colmar, Scblestadt, Mulhouse, Obernai et des autres yil)es impériales 
d'Alsace, que, dans l'impossibilité où il est de se souvenir en tout temps 
des droits qu'il leur a confirmés et des faveurs qu'il leur a accordées, il 
les autorise à considérer comme nuls et non avenus tous les diplômes 
émanés de lui et renfermant des dispositions contraires à leurs droits, 
coutumes, grâces et privilèges. 

Nuremberg, mardi avant la Saint- Valentin (12 février) 1348, la 2* an- 
née du règne. 

(Archives de Colmar, vidimùs.) 

N* 27. 1348. — Diplôme de Charles IV, roi des Romains, qui reconnaît 
devoir au chevalier Gotzman Munich de Mûnichenstein, 60 marcs d'argent 
pur, pour lesquels il lui assigne une rente annuelle de 6 marcs sur la 
taille de Mulhouse, en réservant à lui et à ses successeurs la faculté 
d'amortir la dette par voie de rachat. 

Prague, jeudi de l'octave de la Nativité (11 septembre) 1348. 

(Archives de Mulhouse y original.) 

N® 28. 1349. — Charles IV, roi des Romains, délègue son bailli pro- 
vincial en basse Alsace, Jean de Vinstingen, pour régler avec les villes de 
Colmar et de Scblestadt toutes les diflieultés survenues au sujet des biens 
des juifs qui ont été massacrés ; l'autorise à lever toutes les peines encou- 
rues par les complices de ces massacres, et ordonne au prévôt, au conseil 
et aux bourgeois de ces villes de mettre ledit Jean de Vinstingen en pos- 
session des biens délaissés par les victimes. 

Spire, jeudi avant le dimanche des Rameaux (2 avril) 1349, la 3® an-, 
née du règne. 

(Archives de Colmar, original.) 

N^ 29. 1349. — Charles IV, roi des Romains, déclare renoncer è pour- 



I 



— 104 - 

suivre le prévôt , le bourgmestre , le conseil, les zunftmestres, les bour- 
geois et la communauté de Colmar au sujet des biens des juifs dont ils se 
sont mis en possession , et fait défense à qui que ce soit de les inquiéter 
au nom de l'empereur, ni pour ce fait, ni pour le meurtre des juifs à qui 
ces biens appartenaient, pourvu que lesdits bourgeois s'arrangent avec 
Jean de Yinstingen, bailli de la basse Alsace. 
Mercredi après la Saint-George (S9 avril) 1346, la 3^ année du règne. 

{Archives de Colmar, original.) 

m 

N® 30. 1349. — Charles IV, roi des Romains, proroge pour cinq ans, en 
faveur des bourgmestres, conseils et bourgeois de Haguenau, de Rosheim, 
d'Obernai, de Schlestadt, de Colmar et de Mulhouse, l'exemption de toute 
contribution et de toute' redevance à l'Empire qu'il avait précédemment 
accordée à chacune de ces villes en particulier. 

Mayence, jour de Pentecôte (31 mai) 1349. 

(Archives de Mulhouse, original.) 

N^ 31. 1353. — Charles IV, roi des Romains, ayant dessein de racheter 
l'avocatie de Kaysersberg pour ensuite ne plus la distraire des villes impé- 
riales, mande aux maîtres, au conseil et aux bourgeois de Mulhouse de 
payer la taille et la contribution qu'ils doivent cette année à l'Empire, 
malgré l'abandon qu'il leur en avait fait, attendu qu'il a besoin de cette 
ressource pour le rachat en question. 

Prague, jour de la Saint-Laurent (10 août) 1352, la 6® année du règne 
comme roi des Romains, la 5® comme roi de Rohême. 

{Archives de Mulhouse, original.) 

N^ 39. 1353. — Charles IV, roi des Romains, donne quittancé au maître, 
au conseil et aux bourgeois de Colmar de la somme de 1,500 florins de 
Florence, qu'ils lui ont accordée à titre de don gratuit, pour l'honneur et 
le profit du Saint-Empire, comme sujets fidèles et obéissants. 

Spire, joui' delà Sainte-Rarbe (4 décembre) 1353, la 8® année du règne. 

{Archives de Colmar, original.) 

N^ 33. 1354. — Charles IV, roi des Romains, autorise le bourgmestre, 
le conseil et les bourgeois de Colmar à aliéner des communaux pour en 
appliquer le produit au payement des dettes de la ville. 

Schlestadt, le 13 mai 1354, la 8® année du règne. 

{Archives de Colmar, original.) 

N° 34. 1354. — A la sollicitation du bourgmestre , du conseil et des 



— 105 — 

bourgeois de Colmar^ Charles IV, roi des Romains^ les absoul de toutes 
les peines qu'ils ont encourues jusqu'à ce jour, en irritant l'Empire et son 
chef, et en agissant contre eux. 

Scblestadt, lundi avant la Saint-Urbain (19 mai) 1354, la 8^ année du 
régne. 

{Archives de Colmary original.) 

N*^ 35. 1354. — Charles IV, roi des Romains, autorise le bourgmestre, 
le conseil et les bourgeois de Colmar, à emprunter de l'argent sur les 
biens communaux , pour subvenir aux besoins présents de la ville. 

Colmar^ le jour de l'Ascension (22 mai) 1354, la 8® année du régne. 

{Archives de Colmar, original.) 

N^ 36. 1354. — Lettre close de Charles IV, roi des Romains, qui pres- 
crit au prévôt, aux maîtres, au conseil et aux bourgeois de Colmar d'ac- 
quitter entre les mains de Rodolphe von der Warte et N., leur bourgeoise, 
une somme de 300 florins formant le solde de 100 marcs d'argent qu'ils 
doivent payer à cette dernière pour le village de Winzenheim. 

Pfullendorff, mercredi après l'exaltation de la Sainte-Croix (15 septembre) 
1354, la 9^ année du règne. 

{Archives de Colmar , original.) 

N® 37. 1354. — Charles IV, roi des Romains, mande aux maître, con- 
seil et bourgeois de Colmar, qu'il a revêtu son beau-frère, le comte pala- 
tin Robert P^ de la dignité de vicaire de l'Empire en Allemagne, et qu'ils 
auront à lui obéir en cette qualité comme à l'empereur même, tant que 
durera son absence, ou tant que la nomination n'aura pas été révoquée. 

Salzbourg, samedi après la Saint-Michel (4 octobre) 1354, la 9® année 

du règne. 

{Archives de Cohnar^ original.) 

N** 38. 1354. — Charles IV, roi des Romains, considérant que la peine 
portée à Colmar pour blessures est la même que celle du meurtre, c'est- 
à-dire l'exil, mande au prévôt de la ville de ne plus condamner pour bles- 
sures que d'après la gravité du cas et conformément aux règles du droit 
commun. 

Mantoue, le dimanche après Noël (28 décembre) 1354, la 9® année du 
règne. 

{Archives de Colmar, original.) 

N** 39. 1355. — Sur les représentations du maître, du conseil et de la 
communauté des bourgeois de Colmar, qu'il avait autorisés précédemment 



j 



— i06 - 

à aliéner des communaux pour en appliquer le produit au payement de 
leurs dettes, et qui lui ont fait observer que cette aliénation leur serait 
très-préjudiciable, l'empereur Charles IV les autorise à prélever sur le 
prix de tout ce qui se vend dans leur ville deux deniers du vendeur et 
deux deniers de Facheteur, par chaque livre de Strasbourg, pour être 
affectés à l'amortissement desdiles dettes : Us jouiront de ce droit tant que 
l'empereur ne l'aura pas révoqué. 

Ratisbonne, jour de la mission des Apôtres (15 juin) 1355, la 10® an- 
née du règne comme roi des Romains, la 9® comme roi de Bohême, la 
l'^ comme empereur. 

(Archives de Colmar, original.) 

N^ 40. 1355. — Sur la plainte du conseil et des bourgeois de Colmar, 
l'empereur Charles IV mande au prévôt Burcard Mûnch^ de Bâle, de res- 
pecter les faveurs et libertés qu'il a octroyées à la ville et de ne juger que 
d'après les bonnes coutumes dont elle jouit. 

Nuremberg, vendredi avant la Saint-Laurent (7 août) 1355, la 10® an- 
née du règne comme roi des Romains, la 9® comme roi de Bohême, la 
l'* comme empereur. 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 41. 1356- — L'empereur Charles IV donne quittance aux bourg- 
mestre, conseil et bourgeois de Colmar, de la somme qu'ils venaient de 
lui accorder à titre de don gratuit, et qu'ils auront à verser entre les 
mains de leur bailli provincial, le comte Burcard, burgrave de Magde- 
bourg. 

Nuremberg, lundi après l'Epiphanie (10 janvier) 1356, la 10® année 
du règne, la 1** de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 42, 1356. — L'empereur Charles IV, considérant les bons et loyaux 
services du bourgmestre, du conseil et des bourgeois de Mulhouse, leur 
donne quittance, pour les deux années à venir, de la somme de 160 petits 
florins, montant de leur contribution à l'Empire, savoir 30 florins qu'ils 
payeront à Gœtzmann Mûnch, de Bâle, et 130 florins qu'ils appliqueront 
aux constructions de leur ville. 

Metz, jour de la Sainte-Luce (13 décembre) 1356. 

{Archives de Mulhouse, original.) 

N^ 43. 1358. — En considération des troubles qui agitent la ville de 
Colmar, l'empereur Charles IV, renouvelant des prescriptions antérieures. 



— 407 - 

ordonne que tout habitant qui prendra du service hors de la ville sera 
immédiatement déchu de ses droits de bourgeoisie; défend de faire entrer 
dans le conseil les nobles et tous ceux qui sont engagés dans les partis ; 
permet aux bourgeois de Colmar de prendre les armes contre ceux de 
leurs exilés qui^ pour se venger de leur exil, leur auraient causé des dom- 
mages, et termine en mandant à son gendre Rodolphe IV, duc d'Autriche 
et bailh provincial en Alsace, ainsi qu'aux villes de la province, de prêter 
aide et assistance à la ville de Colmar dans les guerres qu'elle entrepren- 
drait à cette fin. 

Nuremberg, le jour de la Saint-Pierre et Saint-Paul (29 juin) 1358, la 
12* année du règne, la 4® deFempire. 

(Archives de Colmar, original.) 

N® 44. 1358. — L'empereur Charles IV donne son approbation à l'or- 
donnance rendue le 29 janvier précédent par son gendre, le duc Rodolphe 
d'Autriche, bailli provincial en Alsace, de concert avec l'évéque de Stras- 
bourg et l'abbé de Murbach, et assisté des conseils des villes d'Alsace, à 
l'occasion du dernier soulèvement survenu à Colmar, sous cette réserve 
toutefois qu'il sera toujours loisible à l'empereur de rapporter l'ordonnance 
en question. 

Nuremberg, jour de la Saint-Pierre et Saint-Paul (29 juin) 1358, la 
12* année du règne, la 4® de l'empire. 

(Archives de Colmar, original.) 

N® 45. 1361. — L'empereur Charles IV approuve dans toute sa teneur 
l'acte organique du burgrave de Magdebourg, du 15 mars 1360, qu'il re- 
connaît avoir été promulgué par son ordre spécial pour régler les rapports 
des nobles et du conseil à Colmar; il y ajoute seulement que les chefs des 
tribus devront obéissance à l'obristmestre, qui aura le droit de les convo- 
quer tôt ou tard, chaque fois qu'il le jugerait opportun et conforme aux 
intérêts de la ville. 

Prague, jour de l'Assomption (15 août) 1361, la 16* année du règne 
comme roi des Romains, la 15* comme roi de Bohême, la 7* comme em- 
pereur. 

(Archives de Colmar, original.) 

« 

N*46. 1361. — Sur la demande du bourgmestre, du conseil et des 
bourgeois de Colmar, l'empereur Charles IV affranchit du droit d'épaves 
les marchandises de la ville transportées sur le Rhin, sur lesquelles les 
riverains n'auront rien à prétendre pour ce seul fait qu'à la montée ou h 



i 



— 108 — 

la descente, par suite de basses eaux ou par la négligence des bateliers, 
les bateaux qui les portent auraient touché le fond. 
Prague, jour de l'Assomption (15 août) 1361. 

{Archives de Colmar^ original.) 

N° 47. 1362. — Mandement de l'empereur Charles FV au prévôt, au 
bourgmestre, au conseil et aux bourgeois de Colmar, portant quil a 
délégué au noble Burcard Mûnch de Landskron 300 marcs d'argent, poids 
de Colmar, à prélever sur la moitié de YUmgeld de leur ville, pour le 
récompenser des services qu'il lui a rendus au delà des monts, lors de 
son couronnement à Rome, et pour l'indemniser d'autres dépenses faites 
pour son compte. 

Prague, jour de la Saint- Augustin, la 16* année du règne, la T de 
l'empire (28 août 1362). 

(Archives de Colmar, original.) 

N® -48. 1363. — L'empereur Charles IV ordonne qu'en cas de meurtre 
commis à Colmar ou dans sa juridiction, si le meurtrier répond de son 
crime devant la justice, ses biens échapperont à la confiscation et seront 
attribués à ses héritiers; mais s'il se soustrait aux recherches, ses biens 
seront mis sous le séquestre, et après payement de ses dettes, on fera 
trois parts du reste, les deux premières pour le juge, et la troisième seu- 
lement pour la femme et les héritiers légitimes du coupable. 

Auerbach, jour de la Sainte-Dorothée (6 février) 1363, la 17^ année du 
règne, la 8® de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 

N^49. 1366. — En considération des fidèles services du prévôt, du bourg- 
mestre, du conseil et des bourgeois de Colmar, et pour venir en aide à 
leurs travaux de fortification et au service de leurs dettes, l'empereur 
Charles IV les autorise à prélever 4 deniers par livre sur les ventes qui se 
font dans leur ville, en tant que ce droit ne serait pas révoqué par lui ou 
par ses successeurs. 

Nuremberg, le jour de la Saint-Laurent (10 août) 1366, la 21* année 
du règne comme roi des Romains, la 20® comme roi de Bohême, la 12® 
comme empereur. 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 50. 1366. — L'empereur Charles IV mande au boui*gmestre, au conseil 
et & la ville de Colmar d'obéir en tout à son frère Wenceslas, duc de 
Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, qu'il a établi vicaire de l'Empire 



— 409 - 

dans toutes les contrées situées en deçà des montagnes de la Lombardie. 
Nuremberg, veille de la Saint-Simon et Saint-Jude (27 août) 1366, la 
21® année du règne, la 12® de l'empire. 

(Archives de Colmar, original.) 

N® 54. 4370.- — Mandement de l'empereur Charles IV qui, sur les 
plaintes du bourgmestre, du conseil et des bourgeois de Colmar, enjoint 
à Jean III de Vienne, évéque de fiâle, de ne plus citer des bourgeois de 
cette ville devant son tribunal, et de ne plus les frapper d'excommunication 
pour des causes qui ressortissent aux tribunaux de l'Empire; faute de 
quoi le grand bailli aura mission de maintenir et de défendre les droits 
de ladite ville et de ses habitants. 

Nuremberg, jeudi après la Saint-Michel, la S5® année du règne comme 
roi des Romains, la 46® comme empereur (30 septembre 4370). 

{Archives de Colmar, vidimus.) 

N** 52. 4370. — L'empereur Charles IV donne à son frère Wenceslas, 
duc de Luxembourg, vicaire de l'Empire dans les pays en deçà des mon- 
tagnes de la Lombardie, pleins pouvoirs d'accorder telles grâces qu'il trou- 
vera bon aux trois villes de Haguenau , Colmar et Schlestadt, communes 
ou particulières, sous la condition que lesdites grâces ne porteront pas 
atteinte aux droits de l'Empire sur ces villes. 

Nuremberg, mercredi après la Saint-Michel (2 octobre) 4370, la 25® an* 
née du règne, la 46® de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 

N®53. 4370. — L'empereur Charles IV, considérant que les bourg- 
mestre, conseil et bourgeois de Colmai* ont obtenu de lui le privilège de 
n'être pas appelés en justice devant les tribunaux provinciaux, mais seu- 
lement devant le prévôt de leur ville, mande au juge provincial delà 
haute Alsace et à ses assesseurs de ne soumettre à sa juridiction aucun 
bourgeois de Colmar, et met à néant toutes les citations déjà faites et tous 
les jugements déjà rendus. 

Carlsbad, jour de la Saint-Gall (46 octobre) 4370. 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 54. 4373. — Mandement de l'empereur Charles IV qui, ayant con- 
firmé à Lambert de Burne , évéque de Strasbourg, les privilèges de son 
église, enjoint aux bourgmestres, aux conseils et aux bourgeois de Colmar, 
Schlestadt, Haguenau, Obernai, Rosheim et autres villes impériales d'Al- 
sace, de ne plus s'agréger de vassaux de l'évêché à titre de pfahlburger 



— no -- 

et de dénoncer le droit de bourgeoisie à ceux qu'ils ont admis, ainsi qu'il 
Ta déjà prescrit de vive voix aux députés qu'on lui avait dernièrement 
envoyés à Prague. 

Prague , le jour de Tinvcntion de la Sainte-Croix (3 mai) , la 97® année 
du règne comme roi des Romains, la 19® comme empereur. 

(Archives de Colmar, original.) 

N® 55. 1376. — Lettres -patentes de l'empereur Charles IV portant 
concession aux prévôt, maître, conseil et bourgeois de Colmar, tant que 
lui ou ses successeurs ne le révoqueront pas, du droit de frapper de la 
monnaie d'argent au même titre que la ville de Bêle et à leur coin. 

Nuremberg, jour de la Saint-George (23 avril) 1376, la 30® année du 
règne, la 22® année de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 

Un second exemplaire ne diffère du premier que par le considérant, qui 
allègue le dommage causé à Colmar par la monnaie de Bflle et des pays voisins 
iin den Kreysen dorumb)y auquel la ville ne peut parer qu'en frappant monnaie 
pour son propre compte. 

N® 56. 1376. — L'empereur Charles IV autorise le prévôt, le maître et 
le conseil de Colmar à frapper les habitants d'une imposition spéciale 
destinée au remboursement de la dette qu'ils ont contractée, tant pour 
payer leur contribution à l'Empire que pour subvenir à d'autres dépenses. 

Nuremberg, jour de la Saint-George, la 30® année du règne, la 22® de 
l'empire (13 avril 1376). 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 57. — L'empereur Charles IV rappelle de nouveau au juge provincial 
de la haute Alsace, que les bourgeois de Colmar ne sont soumis, quant â 
leurs personnes et à leurs biens, à aucune autre juridiction qu'à celle de 
leur prévôt, et lui défend, en conséquence, de les citer devant son tribunal 
ou de prononcer des jugements contre eux , sous peine d'être mis au ban 
de l'Empire et de payer une amende de 20 livres d'or. 

Francfort-sur-le-Mein, jeudi après la Saint-Jean-Baptiste (26 juin) 1376, 
la 30® année du règne, la 22® de l'empire. 

(Archives de Colmar, original.) 

N® 58. 1376. — L'empereur Charles IV considérant que, malgré le privi- 
lège qu'il a accordé précédemment au bourgmestre, au conseil et aux bour- 
geois de Mulhouse de ne pouvoir être cités que devant le tribunal de leur 
ville et non devant un tribunal provincial, ils ne sont pas moins assignés 



— m — 

à comparaître devant le juge provincial de la haute Alsace et ses asses- 
seurs, qui prétendent connaître de leurs causes, mande auxdits juges et 
assesseurs, et à tout autre juge provincial quel qu'il soit, de s'abstenir de 
telles entreprises, déclare nulles toutes les citations déjà faites ou à faire, 
et met au ban de l'Empire tous ceux qui contreviendraient à cette défense. 
Francfort, jeudi après la Saint-Jean-Baptiste (36 juin) 1376. 

{Archives de Mulhouse, vidimus.) 

N® 59. 1376. — L'empereur Charles IV mande à tous les princes, 
comtes, barons, nobles, olBBciers, et en général à tous les féaux de l'Em- 
pire, qu'il a relevé les bourgeois et les manants de Mulhouse des sentences 
rendues contre eux par les tribunaux provinciaux et autres qui, pour des 
causes quelconques, les avaient mis au ban de l'Empire; leur défend, en 
conséquence , de troubler et d'inquiéter les habitants de cette ville dans 
leurs personnes et leurs biens pour le fait de ces sentences. 

Francfort, veille de la Saint-Pierre et Saint-Paul (38 juin) 1376. 

{Archives de Mtdhouse, vidimus.) 

N® 60. 1376. — L'empereur Charles IV mande à tous les princes, comtes, 
barons et nobles, à tous les juges provinciaux, juges, bourgmestres et 
communautés, qu'il a levé toutes les mises au ban de TEmpire et autres 
peines prononcées contre les bourgeois et manants de Colmar par les 
tribunaux provinciaux et autres, en même temps qu'il a annulé toutes les 
citations et procédures dont ils ont été l'objet devant lesdits tribunaux. 

Francfort, veille de la Saint-Pierre et Saint-Paul (28 juin), la 30® année 
du règne, la 32® de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 

N^ 61. 1376. — Mandement de l'empereur Charles IV qui prescrit à 
Bruno de Ribaupierre de cesser de percevoir, aux dépens des villes 
impériales, le péage qu'il lui avait permis d'établir à Guémar. 

Fraucfort, veille de la Saint-Pierre et Saint-Paul (38 juin), la 30® année 
du règne, la 33® de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 63. 1376. — L'empereur Charles IV mande aux bourgmestres, con- 
seils et communautés des villes de Haguenau, Colmar, Schlestadt, Obernai, 
Rosheim, Mulhouse et Seltz, l'élection de son fils Wenceslas comme roi des 
Romains, par le suffrage unanime des électeurs; leur annonce que la 
ville de Francfort où l'élection a eu lieu, l'a reconnu en cette qualité, 
ainsi que le constatent les réversales insérées dans le corps du diplôme, 



— 412 — 

et leur ordonne de lui rendre hommage en la même forme entre les mains 
de Slislas von der Weitenmûhley lieutenant du bailli provincial en Alsace, 
délégué à cet effet par le nouveau roi des Romains, et chargé de leur 
garantir en son nom les droits^ franchises et bonnes coutumes que lesdites 
villes tiennent de FEmpire. 

Francfort, veille de la Saint-Pierre et Saint-Paul (28 juin) 4376, la 
30® année du règne, la 22® de Fempire. 

{Archives de Cdmar, vidiraus.) 

N® 63. 4378. — Dans la vue de prévenir les troubles au sein de la cité, 
l'empereur Charles IV défend à son frère, le duc Wenceslas de Luxem- 
bourg, et à tous baillis et sous-baillis provinciaux d'Alsace, présents et 
à venir, d'accorder l'entrée de la ville de Colmar aux coupables qui en 
ont été exilés. 

Luxembourg, jour de la Purification (2 février) 4378, la 32® année du 
règne , la 23® de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 

N® 64. — L'empereur Charles IV supprime tous les nouveaux péages 
concédés par lui à titre précaire, en Alsace, sur le Rhin et sur l'Ul, 
comme aussi sur les routes de terre, et qui ont été reconnus préjudi- 
ciables au pays; abolit également les péages qu'on s'est arrogé d'établir 
sans son autorité, et fait défense à son frère V^enceslas, duc de Luxem- 
bourg, grand bailli d'Alsace, ou à ses lieutenants et à tous autres princes 
ecclésiastiques et laïques, comtes, barons, officiers, chevaliers, écuyers 
et villes d'Alsace d'exiger ces droits à l'avenir. 

Luxembourg, jeudi après la Chandeleur (4 février) 4378, la 32® année 
du règne, la 23® de l'empire. 

{Archives de Colmar, original.) 



NOTE COMPLÉMENTAIRE 



SUR PLUSIEURS MEMBRES 



DE LA FAMILLE DE GEROLDSEGK. 



Dans l'une des dernières séances , j'ai eu Thonneur de donner connais- 
sance au comité de renseignements qui m'avaient été obligeamment com- 
muniqués par M. A. de Longpérier, membre de l'Institut^ sur une certaine 
Elisabeth ou Isabelle de Geroldseck, dame de Pacy, dont l'existence était 
jusqu'à présent ignorée des historiographes alsaciens. 

On a bien voulu mettre à ma disposition , ces jours derniers, quelques 
vieilles chartes inédiles qui concernent d'autres membres, en partie in- 
connus, de la même famille, et dont je demande la permission de dire un 
mot à litre de complément des deux notices qui ont paru dans le Bulletin, 
La première de ces chartes, par ordre de date, est du 28 juillet 1258. 
Walram de Geroltzecke, chanoine de Strasbourg, institue, pour le salut 
de son âme et en mémoire de feu Élienne, son frère, une prébende au 
Grand-Chœur de la cathédrale de Strasbourg, sur les biens qu'il a hérités 
de son père à Scheffelingesheim (MiltelschaeflFolsheim), et qui rapportent 
un fermage annuel de 80 rézaux de seigle et de 30 rézaux de froment. 
Cette pièce, dont j'ai sous les yeux une traduction allemande du quator- 
zième siècle, prouve que le chanoine Walram avait un frère du nom 
d'Etienne, mort avant 1258. Jusqu'à présent on ne connaît dans la famille 
de Geroldseck qu'un seul Etienne, dont GRANDmiER a relevé le nom dans 
la liste des chanoines de Strasbourg et fait un frère de Bourcard II, avoué 
de Marmoutier en 1238. Par conséquent, ou bien Walram, chanoine de 
Strasbourg, est è ajouter à la liste des frères de Bourcard II et d'Etienne, 
et je me suis trompé en émellant la supposition qu'il pouvait être le petit- 
fils du même Bourcard dont plusieurs chartes attestent l'existence quelques 
années plus tard; ou bien mon hypothèse, que rien ne contredit encore 
textuellement, est fondée, et alors il faut admettre que Symon P a eu 
quatre fils au lieu de trois, et que le quatrième est cet Etienne de Gerolds- 
eck mentionné dans la charte de 1258. Il convient de remarquer que le 

document dont je rends compte ne renferme pas un seul mot dont on 
n» 8**1». — T. vm. - (M.) 3 



— iU — 

puisse induire que le frère du chanoine Walram avait été lui-même cha- 
noine de Strasbourg. 

Par un deuxième acte, postérieur d'un an (21 juin 1359), Walram de 
Geroldseck, très-vraisemblablement le même, mais qualiOé celte fois doyen 
de réglise de Spire , achète aux chevaliers Hugues et Lentfrid de Stein- 
burgerthor , frères, et à leur cousin Werner Stampf , moyennant 130 marcs 
d'argent, leur maison patrimoniale {curia), située près du Steinburger- 
thoVy avec toutes ses appartenances et dépendances. L'acte porte les sigillés 
de Gûnlher de Landsperg, de Tévêque Henri de Slaleck et de là ville de 
Strasbourg, à côté de ceux des vendeurs Hugues et Stampf; Lentfrid dé- 
clare que , n'ayant pas de sceau personnel , il se contente de celui qu'a 
appendu son frère Hugues. Tous les sceaux sont en cire verte et bien 
conservés : Hugues et Stampf, qui appartiennent à la même souche bien 
que portant des noms différents, ont des armes identiques, une grande 
quintefeuille. 

La famille de Steinburgerthor {Steinburgthoi^ de lapideâ porta), qui est 
omise dans Hebtzog et à laquelle >Schœpflin ne consacre que quelques 
lignes, est assez souvent citée dans les chartes du treizième siècle et de la 
première moitié du quatorzième siècle, époque vers laquelle elle parait 
s'être éteinte. La porte dite Steinburgthor , près de laquelle elle avait, à 
en juger par le prix de vente, une curia considérable et dont elle avait 
emprunté le nom, se trouvait, d'après une indication que veut bien me 
donner M. le professeur Charles Schmidt, vers l'entrée^^de laVue du Dôme, 
du côté de la place Broglie. Cette porte doit avoir été démolie de fort 
bonne heure; car Silbermann en indique la place, sous le nom de Porta 
septerUrionalis , sur le plan iX' Argentoraium^ ; mais il ne la marque ni ne 
la mentionne sous son nom allemand dans aucun de ses plans postérieurs 
de la ville de Strasbourg. 

Une troisième charte est un acte par lequel Walther, sire de Geroldseck, 
sur la rive gauche du Rhin (Walther de Geroldseck -Lahr, landvogt 
de rOrtenau en 1310), Susanne (de Werde), sa femme, et leurs fils 
Hermann, chanoine de Strasbourg, et Walther (III) reconnaissent devoir 
solidairement au chevalier Jean et à Evrard, tous deux fils d'Evrard de 
Wickersheim, pour services rendus, 25 marcs d'argent, poids de Stras- 
bourg, et, pour se libérer, leur cèdent une rente de 5 livres assise sur les 
villages d'Ichenheim, d'Altheim (AUenheim) et de Dundenheim et payable 
entre la Saint-Martin et la Chandeleur. La charte, datée de Maniag nach 



1. Locai'Geschichte der Siadt Strassburg, p. 27. 



— 115 — 

Miilvasten (lundi, 13 mars) 1301 , porte trois sceaux en cire jaune , bien 
conservés, les deux premiers ronds, le troisième triangulaire, et dont 
voici les légendes: 

(S.)-WALTHERI-IVNIORIS.DE.GEROLTSEGGE. 

S.-HMANI-DE-GEROLTSECKE-CAN.-EC.-A. 

(S.)-WA(Lr;H.-IVNIORIS-D..GEROLTSEGGE. 

Le premier et le troisième de ces sceaux sont aux armes des Hohen- 
geroldseck. Le second est parti : on y voit, à dextre, la fasce des Hohen- 
geroldseck, et, à senestre, une femme debout tenant de la main droite 
une sorte d'étoile, tandis qu'elle appuie la gauche sur sa hanche. 

Enfin, dans une charte des plus curieuses , datée du nechstentag nach 
Sant Agnès (22 janvier) 1392, et portant reconstitution d'une cour col- 
longère à Kûltolsheim, je trouve mentionné parmi les chevaliers appelés à 
recevoir les dépositions des anciens paysans, Herr Gœiz Fesseler , Gesesser 
zu Geroldsecke (près Saverne), et, comme témoin ou garant, Burkhart 
van GeroUsecky abbé de Harmoutier. 

Quel est ce Bourcart? De qui est-il le fils ? G'est ce qu'il m'esl impos- 
sible de déterminer quant à présent. Je dois me borner à constater que la 
charte ou son nom figure trois ou quatre fois , est dans un parfait état de 
conservation, que noms, prénoms et date ne prêtent à aucune équivoque 
él que, par suite, il y avait encore dans l'abbaye de Marmoutier un repré- 
sentant mâle de la maison de Geroldseck postérieurement à l'année 1390, 
généralement admise comme date de son extinction dans les mâles. Peut- 
être d'autres documents permettront-ils plus tard de rattacher entre eux 
ces faits que je ne puis qu'indiquer aujourd'hui tels qu'ils me sont révélés. 

Pour terminer, j'ai encore â noter, sous les mêmes réserves, qu'une 
Agnès de Geroldseck fut, en 1385, prieure du monastère de Sainte-Mar- 
guerite à Strasbourg. 

Ernest Lehr. 



NOTE SUR L'ANCIENNE GÉNÉALOGIE 



DE LA FAMILLE 



RŒDER DE DIERSBURG. 



La famille Rœder de Diersburg, dont les divers manoirs patrimoniaux 
couronnent les cimes de la Forêt-Noire depuis Labr jusqu'aux environs de 
Bade y est Tune des plus anciennes que nous trouvions agrégée au corps 
de la noblesse immédiate de la Basse-Alsace et investie, à Strasbourg 
même, de dignités municipales. On sait de plus que c'est elle qui constitua, 
en 1474, de concert avec les Schauenburg et deux branches de la fanûUe 
de Neuenstein , le premier noyau du corps de la noblesse immédiate de 
i'Ortenau, dont le directoire tenait ses séances à Kehi. 

BuGELiN, dans sa Germania, avait déjà été mis en mesure de publier 
sur l'ancienne généalogie des Rœder des renseignements puisés à meil- 
leure source et moins sujets à caution que ceux qu'il y a trop souvent 
accueillis. Jusqu'à ces derniers temps, la filiation qu'il attribue à cette, 
famille avait été tenue pour à peu près exacte par les historiens. Toutefois 
les recherches persévérantes entreprises simultanément dans tous les 
anciens dépôts de titres par plusieurs des membres de la famille de Rœder 
ont permis, tout récemment, de rectifier et de compléter, cette fois d'a- 
près des documents absolument authentiques, les indications recueillies 
par BuGELiN, et nous devons à l'obligeance des auteurs de ce long et con- 
sciencieux travail la communication des résultats auxquels ils sont arrivés. 

Comme nous avons réservé ce point dans notre Alsace Noble, précisé- 
ment parce que nous le savions l'objet d'investigations nouvelles, nous 
demandons la permission de consigner ici les faits que l'on est parvenu à 
dégager authentiquement et à coordonner. 

Il y avait, au treizième et au quatorzième siècle, trois ou quatre branches 
distinctes de la famille, dont jusqu'à ce jour le point de jonction et le 
degré de parenté ne sont pas connus. 

La première, celle des Rœder d'Yburg et de Richenberg, a pu être 
suivie, à peu près sans interruption, depuis la fm du douzième siècle 
jusque dans la seconde moitié du quinzième, où elle s'est éteinte : elle 



— 117 — 

n'a joué, que nous sachions, aucun rôle dans Tbistoire de notre province 
ou de notre cité. 

La deuxième, celle des Rœder de Blumenberçy de Neutueyer ou de 
Rodedi, a pour preoiier auleur connu Didier (Dieirich) Rœder (1386- 
1413), qui accompagna le margrave de Bade an concile de Constance. 
Elle a fourni neuf générations et s'est éteinte au commencement du dix- 
septième siècle, après s'être alliée, notamment, aux Winterthur, aux 
Stauffenberg, aux Pfaw de Rieppur, aux Wildsperg, aux Dalberg, aux 
Neuenstein, aux âmpringen, aux Botzheim, etc. 

La troisième, enfin, qui, avant de posséder le château de Thiersberg ou 
Diersburg, se nommait Rœder von Hohenrode (le Brigittenschloss , au- 
dessus d*Achern) und von Rodeck, est celle à laquelle appartiennent les 
nombreux barons de Rœder de Diersburg, actuellement existants. 

En voici la filiation, d'après les tableaux généalogiques qu'on a bien 
voulu nous communiquer et qui, nous le répétons, ont été exclusivement 
dressés à Faide de documents authentiques contemporains : 

L Conrad Roder de Hohenrode et de Rodeck, 1241-1263-1280. 
Sa femme : Brigitte de B^erenfels. 

IL Guillaume Roder de Hohenrode et de Rodeck ^ 1320-1336. 
Sa femme : Else de Ferrettb. 

Ses enfants: Else, religieuse à Saint -Etienne de Strasbourg, 

1360, 1 1376. 
George, qui suit. 
Claire, mariée à N. de Blumenberg, 1337. 

m. George Roder de Hohenrode et de Rodeck, 1336-1360. 
Sa femme : Anne de Northeim. 
Ses enfants : Henri , qui suit. 

WiLPURGE, mariée à N. de Windegk, 1380. 

IV. Henri Roder d'Yburg et de Tiffenau, nommé aussi de Hohenrode 
et de Rodeck, 1392-1459. 

Sa femme : Agnès de Blumbnberg. 
Ses enfants : Jean-Adam, qui suit. 

DmiER (Dieirich) , qui épouse K de Stadion (1432) 
et en a un fils, Daniel (1465-1476), qui se marie 
lui-même avec Marguerite de Sternenfels. 
Marie, mariée à iV. de Schauenburg, 1409. 
Nicolas, 1430-1498. 
Conrad, 1404. 



— 418 — 

V. Jean-Adam Roder de Hohenrode et de Rodeck, i 432-1449. 
Sa femme : Else, comtesse de Hohen-Embs. 
Ses enfants: Didier (Dietrich), 14â2-1460, qui eut une fille, 

Else, mariée à Bourcart Hummel de Stauffen- 
BERG, et un fiis, Egenolphe, qui épousa en 1463 
une Neuenegk et Ait le premier possesseur du fief 
de Diersburg (1448-1478). 
Louis y dit de Renchen, auteur des Rœder actuels. 

C'est par ce Louis que nous commençons , dans Y Alsace Noble ^ la filia- 
tion de la famille et nous nous permettons d'y renvoyer pour la suite. 

Nous devons seulement ajouter que y d'après des pièces mises sous nos 
yeux par M. le colonel Félix de Rœder, la branche issue de Frédéric- 
Adolphe de Rœder, et actuellement fixée en Hesse, n'a pas pu prouver, 
ou du moins n'a pas prouvé dans le délai qui lui était assigné , sa parenté 
légitime avec les Rœder badois et qu'en conséquence la Cour des fiefs de 
Carlsruhe l'a déclarée inhabile à succéder aux fiefs de la famille situés dans 
le grand-duché. 

Ernest Lehr. 

P. S. Depuis la rédaction de cette note, M. le colonel de Rœder a publié 
les résultats de ses investigations en un magnifique tableau généalogique 
in-folio, imprimé à Carlsruhe sous le titre de Stammbaum derer von 
Roeder, et qui se recommande de lui-même à l'attention des historio- 
graphes et des érudits. 

E. L. 



RAPPORT 



SUR 



r » 



LES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIETE. 



La Société des antiquaires de Zurich nous a transmis cinq fascicules 
in-4^ qui méritent une mention spéciale et tous nos remercîments. L'his- 
toire et l'archéologie de la Suisse touchent de si près à l'histoire et aux 
antiquités de notre pays, qu'il y a tout lieu de s'en occuper de temps à 
autre, sans courir le risque de devenir infidèles à nos études plus directes. 

Dans l'un de ces fascicules on rend compte d'une mosaïque, assez ré- 
cemment découverte à Orbe, représentant un petorilum ou une arcera, 
c'est-à-dire un chariot gaulois traîné par deux bœufs, que dirige un char- 
retier ou conducteur, vêtu d'un grossier sagum, coiffé du cuctiUus ou 
capuchon, et armé du stimulus. A droite de ce char, quelques arbres 
(quercus ilexf — peut-être des oliviers?). Dans l'encadrement de deux de 
ces arbres, un homme vêtu d'une tunique et chaussé de bottines (péronés) 
portant un seau (siltUa ou situlus) de la main droite et tenant dans la 
gauche un instrument indéfinissable, peut-être une régula, servant è 
pressurer les olives. — Une autre figure représente un berger (bubulcus) 
vêtu d'un sagum ou d'une lacema, appuyant sa main gauche sur un bâton 
noueux, une espèce de massue (clava); sa main droite approche de ses 
lèvres une buccina, espèce de cor, servant à réunir le troupeau. Le dessin 
est vulgaire, mais le sujet de ce tableau en mosaïque, les costumes, etc., 
ne manquent pas d'intérêt. 

Un autre fascicule donne une monographie complète du château de 
Kibourg, près de Winterthur. Plusieurs collaborateurs se sont partagé la 
tâche de l'histoire et de la description de ce château patrimonial des an- 
cêtres maternels des Habsbourg. Que de fois cette demeure seigneuriale 
et ses comtes ne sont-ils pas mentionnés dans nos chartes alsaciennes!... 
De 1264 â 1452 le château appartient aux comtes de Habsbourg et aux 
ducs d'Autriche ; il fut engagé aux comtes de Toggenbourg, aux Monlfort, 
et à la fin à la ville de Zurich. Le site est des plus remarquables, même 
pour la Suisse, si riche en vues pittoresques. Dans la description du châ- 



— 420 - 

teaUy maintenant restauré par ie propriétaire actuel (M. Pfau, de Winter- 
thur), on fait ressortir surtout les fresques de la chapelle: un Saint Chris^ 
tophe, VHisloire de la Passion de Notre Seigneur, le Jugement dernier et 
Sainte Régule décorent la nef; dans le chœur c'est V Adoration des Mages 
et une série de saints et de saintes; dans la sacristie^ Sainte Régule et son 
martyre. Les auteurs de la description (HM. Pfau et Kinkel) mettent le 
Saint Christophe au quatorzième siècle, Sainte Régule dans la première 
moitié du quinzième siècle ^ 

Je ne puis me permettre que quelques indications relatives aux mono- 
graphies substantielles et savantes que renferme la dernière livraison des 
Annales de la Société archéologique des provinces rhénanes à Bonn (année 
1869). Un article étendu de M. Lobbausen, de Berlin , sur les passages du 
Rhin opérés par Jules César, discute à ce propos l'opinion émise par 
l'empereur Napoléon III, qui les place près de Bonn. — M. Lobhausen 
base son avis sur une étude approfondie du terrain; dans sa pensée, le 
second passage du général romain a dû s'effectuer entre Coblence et 
Neuwied; ce bassin présente en effet les seules grandes facilités, tandis que 
de Bingen à Coblence et d'Andernach à Bonn le fleuve est bordé par 
des pentes abruptes. Dans les guerres de la République française avec 
l'empire germanique, le même bassin a servi de point de passage; c'est 
près de Weîssenthurm, presque en face de Neuwied, que Hoche a succombé 
et qu'on a élevé un monument commémoratif. 

Les fouilles faites près de la Heidenmauer, à Kreuznach, ont mis à jour 
un grand nombre d'antiquités romaines (1858-1866); elles sont relatées et 
représentées dans les planches de ce volume. 

Je dois aussi vous informer, à cette occasion, que la discussion violente 
suscitée à propos de l'authenticité des inscriptions de Nennig n'est pas 
encore terminée. — Aux attaques de HM. Hûbner, de Berlin, et Nissen, 
de Bonn, M. le chanoine Wilmowski de Trêves oppose une fin de non* 
recevoir , qui a provoqué de nouvelles répliques de la part de ses antago* 
nistes. Il ne nous appartient point, loin du théâtre de la découverte, de 
nous prononcer sur la validité relative des attaques et de la défense. Je 
me borne è faire observer combien la certitude en pareille matière est 
problématique lorsqu'on voit les hommes les plus compétents adopter 
des avis diamétralement opposés. Louis Spach. 



1 . La partie historiqne est traitée par M. Pupikofer. 



LA 

CHRONIQUE STRASBOURGEOISE 

D£ 

JEAN-JACQUES MEYER 

L'UN DES CONTINUATEURS DE JACQUES DE KGENIGSHOVEN 

PUBLIÉE POUR U PREMIÈRE FOIS ET ANNOTÉE 



PAA 



RODOLPHE REU88, 



NOTICE PRÉLIMINAIRE. 



I. 

Peu de pays ont eu une littérature historique locale aussi riche que notre 
province, et parmi toutes les villes d'Alsace où des chroniqueurs ont surgi 
du quatorzième au dix*septième siècle , il n*en était aucune qui pût se 
mesurer avec Strasbourg pour l'abondance des récits plus ou moins 
étendus, pour le nombre des chroniques spéciales et générales, pour l'en- 
semble enfin des renseignements historiques divers, réunis par nos an- 
cêtres dans l'espace de quatre à cinq siècles, et pieusement conservés 
jusqu'à nos jours. Malheureusement, ces richesses, au lieu de voir le jour, 
en partie du moins, sont restées presque toutes enfouies dans nos archives 
et nos bibliothèques, rarement feuilletées par quelque érudit zélé, mais 
inconnues au grand public et même oubliées par l'immense majorité de 
ceux qui faisaient profession, chez nous, de s'intéresser à l'histoire d'Al- 

' ■' III 11 .I.....-I III ■■ ■ mu iii.-i —— .» 

1. L'impresaion de cette notice et de la chronique de J. J. Meyer a été décidée dans 
une séance subséquente du comité, à la date de Juillet 1871. 

U« SÉBU. — T. VUI. — (X.) 9 



— 122 — 

sace. Il serait trop long de rechercher ici les motifs variés de cet incon- 
testable abandon, de cette négligence coupable à mettre en lumière tant 
de documents précieux, et nous ne pourrions le faire, d'ailleurs, sans 
prononcer certaines paroles qu'il nous serait doublement pénible d'expri- 
mer aujourd'hui. Toujours est-il que depuis près de deux cents ans, alors 
que Scbilter publiait pour la première fois notre vieux Kœnigshoven , 
jusqu'à ce jour où nous l'avons vu reparaître une seconde fois, dans une 
édition modèle, au moment même où l'original allait périr, bien peu de 
publications nouvelles ont eu lieu dans le domaine de l'historiographie 
strasbourgeoise et les plus importantes de celles qui ont vu le jour ont 
dû paraître à l'étranger. La dernière tentative sérieuse laite, il y a trois 
ans, pour vaincre cette apathie du public intelligent de notre province, 
échoua, comme on sait, de la façon la plus lamentable, et le comité établi 
par la Société des monuments historiques d'Alsace dut se dissoudre sans 
avoir réussi à publier une seule ligne de toutes les richesses qu'il énu- 
mérait dans son prospectus. 

Cette indifférence si complète pour les monuments scientifiques du 
passé de notre ville et de notre province, regrettable à tous égards, nous 
paraît doublement coupable, aujourd'hui que l'espoir même de voir un 
jour tous ces documents historiques remis en lumière a péri sans retour. 
L'incendie de nos bibliothèques, dans la nuit fatale du 24 août 1870, a 
tout particulièrement frappé les savants d'Alsace en interrompant brus- 
quement les travaux commencés du présent, en anéantissant leurs plus 
chers projets de labeurs futurs, et les regrets éveillés dans leurs cœurs 
par cet événement néfaste ne s'effaceront jamais. 

Je n'ai point à m'étendre ici sur cette douloureuse catastrophe, je dois 
constater seulement que par elle le rôle des historiens du passé de Stras- 
bourg a complètement changé. Autrefois ils devaient — ou plutôt ils 
auraient dû — aspirer à choisir, parmi les trésors scientifiques entassés 
dans nos bibliothèques, les plus rares et les plus curieux et butiner tout 
d'abord la fleur de nos collections. Aujourd'hui, que tout a péri et qu'il ne 
reste plus qu'une pincée de cendres de tout un passé glorieux, la tâche 
est devenue bien plus modeste, mais aussi plus urgente. Il s'agit de réunir 
pieusement les débris de tout ce qui reste, aussi bien les récits moins 
intéressants que les documents d'importance secondaire, partout où nous 
réussirons encore à les trouver, soit chez des particuliers, soit dans 
d'autres dépôts publics. Des copies fragmentaires d'anciennes chroniques, 
des extraits d'une origine récente, des collations même fautives et impar- 
faites peuvent avoir de la valeur, maintenant que les originaux ont péri. 



- 123 — 

Nous n'avons plus le droit de rien négliger aujourd'hui de ces rares 
épaves, car, en présence des expériences terribles d'un passé récent, il 
est bien permis de se demander si nous parviendrons à léguer intacts è 
l'avenir ces derniers restes de notre histoire. D'autre part, c'est certaine- 
ment à nous, enfants de l'Alsace, à rempUr cette pieuse mission; avec un peu 
de bonne volonté de notre part, nos forces devraient suffire à l'accomplisse- 
ment de cette tâche. C'est pour contribuer, dans la mesure de mes forces, 
à ce travail de reconstitution partielle de nos annales, que je publie ici la 
Chroniqtie strasbourgeoise inédite de Jean-Jacques Meyer. Le manuscrit 
original qui se trouvait à la bibliothèque de la ville, a naturellement péri 
avec tout le reste, mais il en existait heureusement une copie, moins 
complète il est vrai, dans la belle collection alsatique de feu M. F. G. Heitz, 
qui vient de devenir, après bien des vicissitudes, la propriété de la nou- 
velle bibliothèque de l'Université de Strasbourg. C'est cet exemplaire qui 
m'a servi pour mon travail, et je tiens à remercier ici les héritiers de 
H. Heitz de la libéralité avec laquelle ils ont mis, pendant plus de trois 
ans, cette riche collection è mon entière disposition, quand j'en eus ter- 
miné l'inventaire. J'ai tâché de profiter , dans l'intérêt des études histo- 
riques locales, des facilités qui m'étaient aussi obligeamment offertes, et 
j'espère que la présente publication ne sera pas la seule qui devra son 
existence aux recherches auxquelles j'ai pu me livrer dans cette magni- 
fique bibliothèque. Je ne me fais pas illusion, d'ailleurs, sur le degré d'in- 
térêt que mérite le récit que je publie aujourd'hui, et,, d'avance, je suis 
pleinement d'accord avec ceux de mes critiques qui diront qu'il y avait 
parmi les chroniques strasbourgeoises des auteurs plus curieux et des 
narrations plus attachantes. J'aimerais certes mieux pouvoir publier au- 
jourd'hui les CoUectanées de Specklin ou les chroniques de Balthasar 
Kogmann, dé Sebald Bûheler ou de Jean Wencker, mais elles ont péri, 
et celle de Meyer nous reste; c'est là mon unique excuse; j'espère qu'elle 
paraîtra suffisante aux lecteurs et aux critiques. 



II. 



Il ne serait pas facile de trouver un écrivain du seizième siècle dont 
nous sachions aussi peu que c'est le cas pour le présent personnage. Non- 
seulement les premiers éléments me manquent pour retracer la biogra- 
phie de notre chroniqueur, mais encore il semble à peu près impossible 
de flxerJlune date, même approximative, à son existence. C'est en vain que 



— 424 — 

nous avons cherché partout quelques renseignennents à ce sujet. Les rares 
mentions faites de Jean-Jacques Meyer ne nous ont appris qu'une chose, 
c'est que nos prédécesseurs n'en savaient guère davantage que nous. 
Je commence par citer les quelques mots que j'ai pu rencontrer chez 
eux, et je tâcherai d'en tirer ensuite tout le parti possible, sans me 
cacher, du reste, qu'il sera bien difficile d'arriver à un résultat satisfaisant 
quelconque. 

Le premier écrivain qui nomme, à mon su, J. J. Meyer, est J. F. Her- 
mann qui, dans l'introduction de ses Notices historiques sur la ville de 
Strasbourg, s'exprime ainsi dans l'énumération de ses sources: «Jacques 
Meyer, Chronique de Strasbourg , in-fol. Elle commence par ces mots: 
Ninus der grosse Kœnig zu Assyrien. Le rédacteur se nomme à la page 374 
de l'exemplaire qui se trouve à la bibliothèque de la ville, ci-devant de 
Schœpilin. Il a continué sa chronique jusque vers le seizième siècle, mais 
les possesseurs suivants de son ouvrage y ont fait des additions ^ > Strobel, 
dans l'appendice à Y Alsace de J. F. Âufschiager, énumérant les chroniques 
de Strasbourg datant du seizième siècle, nomme, tout au bout de la liste, 
après les chroniques datées, «Jacques Meyer, Chronique strasbourgeoise , 
fol. ms. avec continuations'». Il ne fait que se répéter au quatrième volume 
de son Histoire d'Alsace en mentionnant, en passant, dans la période 
littéraire de 1583 à 1618, le nom de J. Meyer, parmi d'autres chroni- 
queurs, et en renvoyant à cette même liste chez Aufschiager*. M. F. Ch. 
Heitz, sur les fiches qui servirent à la rédaction du catalogue de sa Biblio- 
thèque alsatique,'d\smif au nom de Meyer, que «cette chronique a été 
rédigée jusqu'en 1525; diverses mains y ont ajouté des notes plus ou 
moins étendues jusqu'en 1711S. Enfin, M. G. SlofTel, dans la liste prépa- 
ratoire de son gvdind Dictionnaire biographique d'Alsace, nomme: «Meyer, 
Jacques, chroniqueur. Strasbourg, fin du seizième siècle*». Toutes ces 



t. Notices hisioriques, statistiques et littéraires sur la ville de Strasbourg, Straa* 
bourg, 1817, t. I", p. XV. 

2. Aufschiager, Das Elsass, neue historisch-topograpMsche Beschreibung der Bhein^ 
departemente. Appendice: Verzeichniss der vorzuglichsten Werke ilber die Geschichte 
des ElsasseSt von Strobel, p. 145. 

3. A. W. strobel, Vateriandische Geschichte des Elsasses, t. IV, p. 249. 

4. R. Renss, Bibliothèque alsatique , de M. G. F. Heitz. Strasbourg, 1868, p. 130. Je 
n'ayais point encore examiné d* assez près ]a chronique à cette époque, pour hésiter à 
transcrire cette date. 

5. 0. Stoffel, Liste préparatoire du Dictionnaire biographique éP Alsace. Mulhouse, 
t869,in-4o,p. 61, 



— 135 — 

notices, les seules que nous rencontrions dans des textes imprimés S sont, 
comme on le voit à première vue, copiées l'une sur l'autre, excepté celle 
de M. Heitz , sur laquelle nous aurons à nous expliquer tout à l'heure. J'ai 
peine à croire que Strobel ait jamais examiné de plus près le manuscrit 
original de la bibliothèque de la ville. Il lui aurait été facile, en recher- 
chant l'année à laquelle cessait , dans les différents chapitres , l'écriture 
primitive, de fixer la date de la rédaction de la chronique, et, s'il l'avait 
connue, il l'aurait certainement ajoutée dans sa liste, comme pour les 
autres chroniques; mais il s'est probablement contenté de l'indication 
vague de Hermann, et c'est pour cela qu'il aura rangé notre récit, sans 
date fixe, é la suite des chroniques du seizième siècle. Un seul point 
reste obscur en ce cas, pour ce qui regarde Strobel; quelles sont les rai- 
sons qui l'ont poussé à nommer Meyer dans la période de 1583 à 1618, 
au lieu de le placer dans celle de 1519 à 1556 où la notice de Hermann 
semble bien plutôt le renvoyer, à moins qu'on ne veuille même, en vertu 
des termes j%isque vers le seizième siècle, le classer dans celle de 1493 à 
1519? n va sans dire que la question serait bien simplifiée si le manuscrit 
original subsistait encore; mais, comme il a péri, il faut évidemment s'en 
tenir à Hermann, comme source principale, puisque lui, du moins, a vu 
et examiné notre manuscrit. On devrait donc en conclure que Meyer a 
vécu vers la fin du quinzième siècle, puisque sa chronique originale 
n'allait qae jusque vers le seizième. Mais voici une donnée nouvelle qui 
complique singulièrement le problème en mettant Hermann en contra- 
diction avec sa propre assertion. La copie que nous publions ici, avant de 
figurer dans la collection de M. Heitz, appartenait h J. F. Hermann lui- 
même, ainsi que l'atteste sa signature autographe < J. Fred. Hermann D^> 
au haut du premier feuillet. Or, sur le revers de ce feuillet, nous trouvons 
la notice allemande suivante, écrite également de la main de l'ancien maire 
de Strasbourg, et dont la rédaction a probablement précédé la rédaction 
imprimée des Notices. La voici dans l'original allemand, que je laisse 
subsister, vu l'obscurité passablement grande de son style, afin que chacun 
puisse juger ensuite si mon interprétation est la bonne : 

€ Ein etwas voUstasndiger Exemplar dieser Chronick befi/adei sich in der 
Schœpflin'schen Bibliothek^ nunmehro der Stadt Slrassburg zuslœndig. 



1. M. Hegel, dans rintrodnctlon historique de sa belle édition de KœnigshOTen , men« 
tionne une série de chroniqueurs alsaciens du seizième et du dix-septième siècle, mais 
il ne nomme point Meyer dont il parait n'avoir pas yq le manuscrit, pendant ses fréquents 
séjours à Strasbourg. 



— 426 — 

Zufolg einer in demselben mit rother Dinte, p. S74,'hinter dent Zug der 
Strassburger gegen WiUstett vargeschriebenen Note, ist der Verfasser dieser 
ChrofUck Johann Jacob Meyer, welcher berichtel dass durch seine Gross* 
tnutter Vetter seye Georg Herder's von Eckersweiher , wegen welchem der 
Zug nach WiUstœtt um ihn der Gefangenschaft %u befreyen, anno i526 
vorgenommen worden, und dass der von dem Strassburger Hospital 
erkaufte ienseits Rheins gelegene sogenante Herder-Hof herkommen^. 

Ainsi y d'après cette note, la chronique originale faisait foi que J. J. Meyer 
vivait et écrivait encore^ au moins en 1526, et nous apprend en outre 
qu'il était cousin issu de germain d'un citoyen de Strasbourg, nommé 
George Herder, au sujet duquel la ville de Strasbourg eut un conflit avec 
le comte de Hanau, en 1526. La copie que nous publions raconte bien 
(fol. 140 bis) l'expédition contre Willslœtt, mais la note précieuse men- 
tionnée par Hermann n'a point été transcrite. Avant d'examiner mainte- 
nant, au point de vue critique, ces renseignements divers, mentionnons 
encore que M. Heitz, le dernier possesseur de notre exemplaire, a inscrit 
sur le premier feuillet : € Chronique strasbourgeoise rédigée par J. J. Meyer 
jusqu'en 1500, et continuée, en partie, jusqu'en 1681 », double indication 
en contradiction avec les dates inscrites également par lui sur les fiches 
de son catalogue, et mentionnées par nous déjà plus haut. 

Il n'y a qu'un seul fait qui pour nous se dégage avec une entière cer- 
titude des citations que nous venons de faire, c'est que Jean-Jacques Meyer 
vivait è Strasbourg au seizième siècle. Mais à quelle date plus précise? 
C'est là certes une difficulté notable à trancher. Je crois que Ton peut, 
d'ailleurs, rejeter sans risque de se tromper, la date de 1500 assignée par 
M. Heitz comme terme final de sa chronique, puisque la note manuscrite 
de Hermann établit que le récit de l'expédition de Willstœtt est encore de 
la main de Meyer, qu'il a même ajouté à cette date (1526) quelques ren- 
seignements personnels, et puisque d'ailleurs la seconde, date donnée en 
cet endi'oit par M. Heitz, comme dernière date des continuations (4681), 
est également fausse, vu que les dernières additions se rapportent à 
l'année 171V. Mais si, d'après le témoignage manuseril de Hermann, 
Meyer vivait donc assurément en 1526, comment peut-on s'expliquer 



1. Quant à la première date indiquée plus haut par M. Heitz, sur les fiches de son ca- 
talogue — celle de 1525 — comme celle de la fin de la chronique originale, j*essaye de 
me V expliquer par le fait que dans le chapitre principal, au feuillet 140, récriture origi- 
nale 8*arréte en effet «Tant le récit de la guerre des paysans, en 1525; sans doute M. Heiti, 
en notant cette date, n^arait point encore ya on ne se sourenait plus de l'indication de 
Hermann, relatire à Tannée 1526, inscrite en tête du manuscrit. 



— 127 — 

raflSrroation imprimée dn même auteur qui nous dit, après a?oir cité cette 
même page 374 de la chronique, qu'il continua son récit jusque vers le 
seizième sièdef Encore une fois f inspection seule dn manuscrit original 
aurait pu trancher celte énigme bizarre. Si j'étais sûr que Strobel a lui- 
même consulté la chronique originale et que Ton pût se fier à ses classifica*' 
tions chronologiques y je n'hésiterais pas à regarder les derniers mots de 
Hermann, que je viens de citer, comme une erreur de plume ou comme 
une simple faute d'impression, et je proposerais de lire dans son texte 
imprimé dix-septième au lieu de seizième siècle. Alors tout cadrerait admi- 
rablement, les deux notes de llermann, celles de Strobel et de M. Sloffel, 
et surtout aussi l'état de notre copie, où l'écriture primitive s'arrête en 
1587, et pourrait être regardée alors comme la copie exacte de l'original 
i laquelle d'autres additions auraient été faites plus tard. Mais le procédé 
me semble malheureusement trop peu critique et trop violent, quoique 
commode, pour que j'ose me le permettre. On doit donc renoncer, je le 
crains, à l'espoir de rien fixer actuellement, et avec les données que seules 
nous possédons, sinon que notre chroniqueur vivait encore et rédigeait 
son travail en 1536. Quant à parler de sa personne et i tenter sa biogra^ 
phie, c'est une tâche au-dessus de nos moyens. Il est probable qu'id 
encore le manuscrit original nous eût fourni de précieuses ressources, 
mais dans notre copie on ne trouve point trace de la personnalité de l'au- 
teur. Il y eut bien à Strasbourg, au seizième siècle, un personnage du 
même nom que notre chroniqueur. Ce Jean Meyer, qu'on distinguait sans 
doute de plusieurs homonymes, en ajoutant à son nom in Schmidtgass, 
appartenait à la tribu des bouchers, fut quatre fois ammei^tre, en 1549, 
1555, 1561 et 1567 et mourut & cette dernière date, dans l'exercice de 
ses fonctions. Mais rien ne nous autorise à l'identifier à notre chroniqueur 
à peu près inconnu. Il faut donc se résigner à rester sur ce point dans 
une obscurité presque complète. 



IIL 



Quant à la chronique elle-même, il est plus facile d'en parler. Gomme 
toute l'historiographie alsacienne du seizième et du dix-septième siècle, 
autant qu'il nous a été donné de la connaître, en l'étudiant dans quelques- 
uns de ses monuments inédits, alors qu'ils existaient encore, elle s'appm'e 
sur la chronique de Kœnigshoven. Il n'est pas étonnant, du reste, que, 



— 128 — 

trouvant devant eux un aussi précieux recueil, les historiens subséquents 
aient exploité dans une large mesure les récits du bon chanoine de Saint- 
Thomas, comme lui-même l'avait fait pour ses propres devanciers. Meyer, 
ainsi que la plupart de ses collègues antérieurs ou postérieurs, a laissé de 
côté, dans sa transcription de Kœnigshoven, ce qui ne se rapportait pas di« 
reclement à l'Alsace; l'histoire ancienne, l'histoire des papes et des empe- 
reurs ne figurent pas dans sa chronique. Elle commence, il est vrai, par 
la légende traditionnelle de la fondation de Trêves et de Strasbourg par 
Trebela, le fils de Ninus et de Sémiramis, comme toutes nos chroniques, 
mais elle se hâte ensuite d'arriver à des époques plus récentes. Notre 
auteur a conservé dans son travail la plupart des grandes rubriques de 
Kœnigshoven , entre lesquelles il partage les faits dont il nous entretient, 
recommençant à neuf la chronologie de son travail, chaque fois qu'il change 
de matière. Il nous parle d'abord de l'origine de Strasbourg et de son 
histoire primitive, puis il nous décrit ses églises, ses couvents, ses édifices 
publics ainsi que les plus importants monastères du reste de l'Alsace. Un 
autre chapitre nous parle des lois et règlements de l'ancienne république, 
et nous y trouvons, entre autres, une copie complète du Schufœrbrief de 
1482. Les dissensions intestines entre les nobles et les artisans sont ra- 
contées dans le chapitre suivant. Puis vient la liste de tous les ammeistres 
de Strasbourg, depuis 1333, continuée par différentes mains jusqu'en 
1662; cette longue énumération, entrecoupée de courtes notices annalis- 
tiques, manque, on le sait, dans la chronique de Kœnigshoven. Suit la 
liste des évêques de Strasbourg, depuis Saint-*Amand jusqu'à Léopold 
d'Autriche; ce catalogue des évêques, avec ses notices plus ou moins dé- 
taillées, est également indépendant de celui de Kœnigshoven, avec les 
données duquel il ne s'accorde guère pour les temps plus reculés. Le cha*- 
pitre consacré aux empereurs d'Allemagne est en partie emprunté au vieux 
chroniqueur, mais pour les souverains du quinzième siècle Meyer a dû pui- 
ser à d'autres sources, et quelques-uns des traits historiques qu'il nous com- 
munique ne sont pas sans intérêt. De toutes les partiesdeson récit, celle dans 
laquelle il nous décrit les guerres dont l'Alsace a été le théâtre, est de beau- 
coup la plus précieuse. Ici aussi, il commence par exploiter largement Kœ- 
nigshoven, et lui emprunte, par exemple, ses narrations détaillées de la 
bataille de Hausbergen et de la guerre de l'évêque Frédéric de Blan- 
ckenheim , mais à partir du moment où Kœnigshoven nous fait défaut , 
nous trouverons chez Meyer des renseignements assez détaillés sur les 
hauts faits des Strasbourgeois au quinzième siècle, surtout pendant l'inva- 
sion des Armagnacs, et sur leur participation é la longue lutte contre le 



— 129 — 

duc de Bourgogne, Charles le Téméraire ^ Les récifs postérieurs, relatifs 
au seizième et au dix-septième siècle , sont de mains différentes et n'offrent 
relativement qu'un assez faible intérêL En somme, j'ai soin de le répéter, 
la chronique que nous publions aujourd'hui n'est pas une œuvre hors 
ligne, elle n'apportera même pas, je pense, beaucoup de faits absolument 
nouveaui à la connaissance des savants, mais elle mérite néanmoins d'être 
sauvée de l'oubli. Il sera d'ailleurs assez intéressant pour les amateurs de 
rhistoriograpbie de notre province de comparer l'un des nombreux con- 
tinuateurs de Kœnigshoven avec cet écrivain, qui leur a servi de type et 
de modèle. Je ne me suis point cru obligé à reproduire encore une fois les 
pages nombreuses qui ne sont qu'extraites de la grande chronique du 
quatorzième siècle, même là où le copiste s'est permis de légères modifi- 
cations dans la tournure des phrases, etc. L'espace dont je disposais était 
trop restreint pour ne pas me débarrasser de tout bagage inutile et je me 
suis borné à renvoyer mes lecteurs, le cas échéant, à l'édition si belle et si 
complète de Kœnigshoven, que nous devons à M. Hegel, le savant histo- 
rien d'Erlangen'. Rien ne sera plus facile de cette manière que de 
reconstrmre la chronique de Meyer tout entière, en se reportant aux 
passages cités. 

Le manuscrit dont nous nous sommes servi, a été écrit (copié sans 
doute sur l'original autrefois déposé à la Bibliothèque) après 1587; c'est 
à cette date que s'arrête la plus récente des notices écrites de l'écriture 
primitive; d'autres chapitres s'arrêtent à des dates plus reculées, dont la 
plus ancienne est 149S. Une seconde écriture est venue ajouter un assez 
grand nombre de notices nouvelles au manuscrit original. La plus ancienne 
des dates inscrites par elle, est 1511, et le chiffre le plus récent que l'on 
doive lui attribuer est celui de 1611. Une troisième main s'est bornée à 
noter çà et là, comme en passant, quelques faits d'histoire contemporaine 
de 1624 à i6iS.\]ne quatrième écriture, dont les inscriptions commencent 
en 1619, parait être celle du dernier possesseur du manuscrit qui ait 
songé à l'utiliser comme journal des événements; les derniers faits notés 
dans notre chronique, par ce collaborateur posthume de Meyer, se rap- 



1. n est très-possible que ces autres récits aient été copiés également par Meyer dans 
d'antres chroniqueurs, mais nous n'arions ni le temps ni surtout les moyens de nous 
liTrer sur ce point à de longues recherches; d'ailleurs, nous publions surtout Meyer 
comme continuateur de Kœnigshoven, et à ce titre, nous devions donner intégralement 
tout ce que nous n'avons pas retrouvé chez son prédécesseur. 

2. Die Chnmiken von Chsener uni Kœnigshoven, berausgegeben von G. Hegel. Leipzig, 
1870-lS7l,in.8», 2 vol. 



- 180 — 

portent à Tannée 1711. Une nouvelle révision du manuscrit, au point de 
vue paléographique, me porte à croire qu'on peut encore signaler une 
cinquième main dans deux ou trois notes isolées qui se rapportent aux 
années 1634-1642. Ajoutons encore, pour compléter notre notice, que 
le manuscrit porte au bas du fol. 1 ^ le nom d'un de ses premiers posses- 
seurs; on y lit: tSum Philippi Engleri, nunc.Tt Les mots suivants ont 
été grattés. J'ai rencontré autrefois, aux archives de Strasbourg, un Phi- 
lippe Engler, secrétaire, du Conseil des XV, qui mourut en avril 1617, 
après quarante ans de service ^ Rien n'empêche d'admettre que ce fut Ih 
le détenteur de notre manuscrit , et comme l'écriture des quatre mots 
cités plus haut ressemble complètement (autant qu'on peut en juger sur 
un spécimen aussi court) à celle de la rédaction première , on peut penser 
que le vieillard, mort en 1617, avait copié lui-même la chronique de 
Meyer une trentaine d'années auparavant. 

Pour les notes, je les ai rejetées à la fin de mon travail, suivant un 
usage de plus en plus répandu tant en France qu'en Allemagne; les cu- 
rieux sauront bien les y trouver. Je me suis borné, d'ailleurs, au strict 
nécessaire, n'ayant relevé les erreurs de fait, expliqué les obscurités, 
comblé les lacunes, rectifié les noms et les dates, que là où cela me sem- 
blait indispensable, sans jamais entrer dans de longs commentaires. Un 
glossaire m'a semblé chose inutile, vu que les personnes appelées è 
l'étude des sources savent toutes assez de vieux allemand pour com- 
prendre notre récit". 

Je termine cette courte notice dont les résultats me satisfont tout aussi 
peu qu'ils satisferont mes lecteurs, en exprimant le vœu de voir se mul- 
tiplier en Alsace les publications analogues, afin de mettre â l'abri des 
péripéties de l'avenir les rares débris de nos richesses scientifiques que 
le hasard nous a laissés. 

Neuliof, près Strasbourg, 28 septembre 1871. 

RoD. Reuss. 



1. Protocoles des XV, 6 avril 1617; Archives de Strasbourg. 

2. Le glossaire de KœDigshoTCD de M. Hegel pourra également serrir pour la présente 
publication. 



STRASSBURGISCHE CRONICA. 



Fol. 1. 



Von der statt Strassburg und wohaer dieselb unnd diss poi. i , r.cte. 

lanndt ihren Urspriing habent. 

(KomigsboTeo, éd. Hegel, n, 698, 1. 10-699, l. 12) >. 



Von wem Slrassburg erbauwen. (Kœnigsho ven^ p. 700, HO — 24, p. 704 , foi. «, ««tm. 
1.5 — 48,1. 24 — p. 702,1.2.) 

Strassburg in derRœmer gewalt. (Kœnigshoven, p. 702, 1. 9 — p. 703, *•«»• «» »••*«>• 
1 19.) 

Wass diss landt iedeneit fût herreii gehabt. (Kœnigshoven, p. 703, foi. 4. r«*o 
1. 28 — p. 704, 1. 7.) 



1. J'ai déjà dit dans la notice prélimiDaire qu'il me semblait oisenx de grossir mon tra- 
Tail en réimprimant les nombreux passages copiés textuellement, ou à peu près, par 
J. J. Meyer dans la grande chronique de Kœnigsboten. Je me contenterai chaque fois de 
renToyer le lecteur à Tédition de M. Hegel Pour donner un spécimen de la manière dont 
trayaillafent les chroniqueurs du moyen fige, voici néanmoins les premières lignes de notre 
chronique comparées à celles du chanoine de Saint-Thomas. 

Chronique de 7. J. Meyer , fol. 2. 



Chronique de Kœnigshoven y p. 698. 

Dirre Kûnig Nynus.... nam eine Kttnigin 
su der e von Galdea und mahte mit der 
eioen sun gênant Trebeta. dirre Trebeta 
wart gar ein schœnre stoUzer man. donoch 
nam KUnig Nynus ein ander wip zer e gê- 
nant Semyramis, die was Yon Japfet Rocs 
sunes geslehte. do starp Kûnig Nynus und 
richsete dise Kûnigia Semyramis noch ires 
mannes tode 42 iorzn Babilonieund in dem 
lande do umb, wan sfl vas gar ein menlich 
stritber wip und betwang manig lant das ir 
man KUnig Nynus nUt betwingen moehte. 
SQ was ouch also unkUsche, etc. 



Ninus der grosse Kœnig in Assyrla 
hett erstlich ein Kœnigin von Cbaldea zu 
der ehe und mit deren einen sun gênant 
Trebeta. der was gar ein schœner stoltzer 
man. donoch nam er ein ander wip zu der 
ehe gênant Semiramis, die was Ton Japhetz 
geschlecht. und als Kœnig Ninus starb, do 
richsete dise Kœnigin Semiramis noch ires 
mans tode, zwey und Tiertzig iore, und was 
gar ein stritbar vip und betwang menîg 
landt, das ir man Kœnig Ninus nicht be- 
twingen mœchte. Sie was auch also un- 
kuesch, etc. 



On Toit que, sauf quelques omissions sans aucune importance, et sauf Torthographe, 
c'est le môme texte. 



Fol. 4, verêo. 
Fol. 5, recto. 



Fol. 5, verao. 



Fol. 8| reeto. 



Fol. 6, vtTêo. 



Fol. 7| rcefo. 



- 132 — 

iTû^ijf SRlderich. (Kœnigshoven , p. 625, 1. 2 — 28.) 

Koenig Dagobert. (Kœnigshoven, p. 626, 1. 24 — p. 627,1. 12.) 

Hertiog ^Uich. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 9 — 22.) 

Carolus MartéUus. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 25 — 29 ) 

Koenig Pipinus. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 29 — 30.) 

Carolus Magnus. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 30 — 31.) 

Kœnig Ludwig. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 32 — p. 705, 1. 11.) 

Dûischland und Frankrich getheilL (Kœnigshoven, p. 705, 1. 12 — 
1. 30.) 

Elsass der Hertzogen von Schwaben. (Kœnigshoven, p. 705, 1. 30 — 
p. 706, 1. 7.) 

Landtgraffschafft zu Elsass. (Kœnigshoven, p. 707, 1. 17 — p. 708,1. 2.) 

Strassburg gefreyeL (Kœnigshoven, p. 708, 1. 4 — 13.) 

Woher Strassburg dm namen habe. 



Strassburg ist baldt nach Trière erbuwen worden , mehr dann zwœlif 
hundert ior vor gotles geburt. Und wie Trier von irem ersten hertzogen 
Trebele, aiss zuvor geraeldet, Treberis genennet worden, also ist Strass- 
burg auch von ihme Trebessburg oder Tyrassburg ersth'ch genennet wor- 
den, und der name darnocb verendert worden als Âltila der Hunnen 
kœnig sie zerbrach wie andere stett mer am Ryn, allénthalben strassen 
durch die muren machende, und Strassburg genennet worden, do man 
zallt noch gottes geburt CCCCLV ior. 

Argentoralum vel Argentina dicta quod olim œrarium esset Romanorum: 
ex quo qucBstores militibus qui in prœsidiis his in lods erant dispositi, 
stipendia persolvebant: unde et Silherlina ut quidam volunt, appeUata 
est * 

Fol. 7, rer#o. Wan Strossburg zum CKristenglauben kommen. (Kœnigshoven, p. 708, 
1.19 —p. 714, 1.8 M 

Fol. 9, r«r#o. DcT stott Strossburg wilerung und gebeuwe. (Kœnigshoven, p. 716, 
1.14 — p. 717,1. 15.) 



1. Cette note latine est d'une main postérieure sans doute. 

2. On lit à la fin de ce paragraphe la note latine snirante : Cum circa annutn domini 
330 Arrius laiissime spargeret errores suos,fuU etiam his ipsis Argentina gravissime 
infecta; tandem tamen ab his erroriàus in viam veritatis reducta ob episeopis Meten" 
sibus , quorum iurisdicHoni ecclesiasticœ tum temporis suberat. 



— 133 — 
Die erste witerung. (Kœnîgshoven, p. 718, 1. 2 — 4 6,) roi. lo, recto. 

Die ander witerung. (Kœnîgshoven, p. 718, 1. 23 — p. 719, 1. 22.) poi.io, verso. 

Die drille wiUerung. (Kœnîgshoven, p. 720, 1. 2 — 13.) po» "» »'«<-'o. 

Und zmey ior zuvor, nemlîch anno LXXXVII fing man auch an dîe vor- ^«ï- ii»»-*»-'». 
slet Krutenowe umbzugraben und woll sie mit gulten muren und graben 
begriffen haben, zu der rechten stat, aber nach grossem kosten, den man 
verdalbe und verbuwete, lîess man ab, und dazumal huche man den ar- 
beitern das brol zu Sant Clans in undis, da stehet noch dîe deigstœbe, 
der werckhanck und bachoflen. 

Die vierte tvilerung. (Kœnîgshoven, p. 720, 1. 15 — 22.) 

Do man zalt noch gottes geburt iMCCCC und zwœlflfior im dem herbsl ^°^' ^^* '"''*'*■ 
do wart die steinen landtveste am stadenby demgulden furn angefangen 
und gemacht. 

Do man zalte MCCCCXXXIX iore do wart dîe ussen port vor dem 
wissen turn und dîemùlen daseibs unddîevallbruckh an Kronenburgthore 
gemacht. 

Do man zalte MCCCCLXVIII iore do wurdent die brûcken die vor- 
mals hiessent dîe bedeckten bruckhen mit den schwîbogen zinnen und ge- 
weren als sie nu seit, angefangen, und vollbracht in dem iore MCCCCLXX. 

AnnoMDXXXmense Octobriwart das Neme Thor in Kruîenow gemacht. 

Anno MDCXXXII wart die statt von Stcînstross biss an wissen thurn by 
Sant Aurelîen bevestiget und ein mahl gemacht alsdann am ussersten 
thor vor dem wissen thurn, dise geschrifïl în stein gehawen ist: Carolo V 
Aug. copias Germaniœ in Turcam Pannouiam invadenlem ducente, Resp, 
Arg. porlam hanc aggere et fossa muniri f. an. MD XLII. 

Das usser Mefzîger Thor mît dem wahl und graben wart gemacht anno foi. 12, rew. 
MDXLIII. 

Anno MDLII als der Frantzos inn dîese landt heruss zoge, wart der 
nuwe grab und wahl von SantCloren Wœrd an biss zum alten schîessrein 
gemacht. Als dann am Neuven Thor gegen dem schiessrein dîe schrifll in 
stein gehawen stehet: Heinrico Gallorum rege nUlilem in Carolum V Imp. 
Auguslum per hanc Germaniœ partent ducente^ S. P. Q. Ârgeniinensis 
portam hanc aggere et fossa muniri fecil, anno Domini MDLII mense Maio. 

Anno MDLXXIII wart der graben von Steinstrossthor wider Kronen- 
burgthor usshîn erweîtert und ein neuwe bastey derzwischen gemacht 
und ein steine fueterung ufTgeruert und îm fiinf und siebentzîgsten ior 
volbracht. 



— 184 — 

Anno MDLXXVIIiim monat Februario werdtdergrébeh zwiscben Cioren 
Wœrde und dem Armbrustrein zugeschûwet unnd die usser mure von dem 
Armbruslrein stracks wider Cioren Wœrdt uirgefâhrl, der wahl darhinder 
gemacbl und die wehr zusamenbegriffen und im Aprillen desselben iors 
vollendet. 

Anno MDLXXVIII zu endt dess Apprillen fing man an die ait wehr von 
Rosenek wider Sleinstrassertbor abzubrechen. und im Junio faernach legl 
man das fandament zu der jetzigen neuwen wehr oder bastey und macht 
den graben weilter mit einer neuwen steinen fûtterung und wart das 
werckh mit dem wahl so man darhinder ufgefûhrt^ anno achtzig vol- 
lendet. 
Fol. i3,rê€to. Anno MDLXXX im Merlzen wardt die strychwehr bey Rauscher thœrlin 
inn dem graben angefangen, erschûtt und ufTgefûhrt und im selbigen iôr 
gegen herbst vollendet. 

Eodem anno im Augstmonat fing man auchan den graben vor Sant Ca- 
tharinen thor zu zuschûtten und awrdt das mauerwerck im September 
angefangen, die strychen ins eckh geordnet, der wahl dahinder uffgefûhrt 
und anno achizig eins volbracht'. 

Anno 1586 ward der deckel ûber dem eusseren Metzgerlhor abgehebt, 
der thurn erhœht uud ein wachlstûblin daruff geordnet, auch ûber das 
thor ein schossgatter gemacht. . 

Hernach wardt der eusser Spittelthurn sambt dem wachtstûblin auss 
demgrundt new uffgefûhrt und ein schossgatter ûber das thor gemacht. 

Eodem anno wardt auch der eusser Elssbetherlhurn angefangen auss 
dem fundament unnd milt dem wachtstûblin uffgebawei^ der schossgatter 
ûber das thor gemacht und im volgendea 87ten ior ailes vollendet. 

Anno. 1597 ward der thurn am Vischerlhor erhœcht und.der schutzgatter 
gemacht. 

Anno 1599 ward das werck an Cronenburger Thor angefangen, das ge- 
wœlb geschlagen, der wahl uffgefûhrt, der inner thurn erhœcht und anno 
1602 umb Sanct Johannes tag, der baw vollendet. , 
poi. 13. wrto. Anno 1603 ward der wahl hinder St Margrethen und St Johann 
zusammengezogen y erschûtt, die fûtterung uffgemaurt, der eusser graben 
aussgefûhrt and im volgenden iahr ailes vollendet. 

Anno 1606 ward das Rondœl bey St Johanns Giessen erhœht, der wahl 



1. Ici cesse récriture originale du premier copiste de notre manuscrit pour le premier 
chapitre. Voy. la notice préliminaire. 



— 135 — 

bits zam Neuwen Thor ufl^efuhrt, die rinckmaar abgetacfat, der gvdbea 
aassgeraombi, und im 1609 iabr Yollendet^ 



Von Stiâten und Clœstera. Foiu^rid». 

(KœnigshoTeii, p. 721 , 1. 15 — p. 726, 1. 9.) 

Do man zalt noch gottes geburt tusent vierhundert und sieben ior, do ^^^' ^^ *'«^» 
brach des heiligen geistes glockb uff dem munster, dass sie nit me zu 
lutende was und in demselben iore an Sant Hicbels achtest do wart ein 
ander glock gossen 9 die heisset auch des beilligen geistes glockb, und 
costet vierlhalb hundert guldin , wiewol dass man die aile glock zusteur 
bette und ist dieselbe glock dry und sechtzig zentner scbwer. 

Do man zalt tusent vierhundert und secbtzig ior do worent die gewœlbe 
im munster vast bresthafilig , dorurob so wurdent dieselben und auch das 
bleyçn tach abgeliebt und gantz wider neuwe gemacht, wie es nun 
ist, und wart vollbracbt, do man zalte tusent vierbundert und siebenzig 
iore. 

Do man zalt MCCCCLXXXVI ior, ward die cantzel im munster durcb 
Hans Hauwer, den werckmeister gemacht unnd uffgesetzet. 

Do man zalt MCCCGLXXXIX ior ward die orgel im mQnster biss uf den 
fuss abgebrocben und durcb Fridericb Kressen den orgelmacber von 
Anspach wider gemacbt, und kostetûber das, so man zu gut bette, mebr 
dann tusent gulden. 

Do man zalt MCCCCXCIII ior ward das aussergebeuwuffder grseten an foi. le, ecr«o. 
dem munster gegen den fronboff mit dem Harienbild, dem biscboff und 
den scbneckben aucb der blumen und gelebnen gemacbt, erneuwert und 
das tach mit bley gedeckt. 

Do man zalt MCCCCXCIIII ior ward das gantz portai an sant Lorentzen 
capell, Yfie es ietzet ist, uss dem fundament erbawet und in zeben ioren 
voUendeL 

In dem vier und neunzigsten ior ward aucb das ubrwerck uff dem 



1. Les notices précédentes ont été ajoutées par le premier continuateur du manuscrit 
dont les renseignements 8*arrôtent en 1611. Yoy. également la notice préliminaire. 



— 136 - 

munster durch Heister Hanns von Barr den uhrmacher uffgerichl , und 
gemacht. 

Anno tusent fûnffbundert fûnf und zweintzig ward der ietzig altar im 
munster anslatt des slatt allars gebauweu imd die andere aile weggethon. 

Anno tusent fùnffhundert neun und zweintzig wart die grœste glock 
uss Sant Martins kii^ch am Vischmerkt um das munster gehenckt^ die man 
ietzet die neuner oder bubenglock heisset. 

Anno tusent fûnffbundert acht und sechtzig, den 29teQ Junii morgens 
umb vier ubren gegen tag scblug das wetter in das munster und verbrant 
den dacbstul uber dem chor, das man bis umb acbt ubren zu lœschen 
bette. 

Anno tusent iiinfihundert neun und secbtzig den 13ten Januarii thet der 
tonder ein unversebenen starcken streich inn das munster und war vor 
und nach dem tonderscblag gar still und kein wetter am himmel. 

Anno tusent fûnffbundert ein und siebentzig wart das newe urwerck 
mil den planeten und des bimmels lauff in dem munster gegen dem Fron- 
boff durcb Isaac Habrecbt den ubrmacber mit bilff M. Conradi Dasypodii 
und M. Davidt Wolckbensteins , beden Hatbematiken , angefangen und 
anno 74 ussgemacbt und anno 72 wart das ait ubrwerckb gegenuber mit 
den dryen kœnigen abgebrochen und hinweg getbon. 

Fol. 17, feto, Vnser frauwen werck kam in der burger gewaU. (Kœnigsboven^ p. 726, 
LU— 27.) 

Anno tusent iïinfibundert acbt und siebentzig im September fing man 
an etlicb altte beuser zwischen unser frauwen eckbauss und der herberg 
zum Hirtzen abzubrechen und ward ein scbœn neuw hauss anstatt ge- 
bawen zu des werck scbaffney und anno ein und acbtzig volbrachL 

poi. 17, wrw. Von Sant Thomans Kirch. (Kœnigshoven, p. 727 — 728.) 

AU Sant Peter. 

Die kircb zu dem Alten Sant Peter wart gemacbt von Sant Materneui 
da Strassburg bekert wart uff vier und secbtzig iar nach gottes geburt. 

Sant Steffan, 

Das closter zu Sant Steffan wart gemacbt von bertzog Adelbrecht Sant 
Atbalen vatter^ der da was bertzog in Elsass und Sant Otiliens bruder, und 
wurd Atbala septissin darinne. das gescbacb nach gottes geburt sieben- 
hundert iar. 



— 137 — 

Jung SatU Peter. (Kœnigshoven, p. 703, 1. 12 — p. 731 , 1. 4.) poi. is, r^cto. 

Sanl Aurdieii. (Kœnigshoven, p. 732, 1. 2 — H.) 

Dùtsch Hus. (Kœnigshoven, p. 732, 1. 13 — 14.) 

Johanser Closter. (Kœnigshoven , p. 732, 1. 16 — p. 733, 1. 4.) poi.is verso. 

Sanl Elsebeiheii Closler. (Kœnigshoven, p. 733, 1. 10 — 14.) 

Dass closter wart abgebrochen anno MCCCXCII da bischoff Friderich 
die statt bekriegte, das sich die viende nit darinn enthaitten solttent. 

So wart auch anno MCCCCLXXV Sant Elsebelhen capell zu Vinckwyler 
abgebrochen, im Burgundischen Krieg. 

Prediger. (Kœnigshoven, p. 733, 1. 16 — p. 734, 1. 2.) fci. is, rtcu. 

Barfusser. (Kœnigshoven, p. 735, 1. 15 — 20.) 

Augustiner. (Kœnigshoven, p. 737, 1. 6 — 1. 23.) 

Vnser Frauwen brudere. (Kœnigshoven, p. 737, 1. 25 — p. 738, 1. 5.) Poi. i», ww. 

Dornach als man zalt tusent vierhundert funff und siebentzig ior, wart 
das closter abgebrochen unnd by Sant Thomans bruck, da es ietzt steht 
v^iderumb gebuwen. 

Wilhelmer. (Kœnigshoven, p. 741 , l. 2 — 6.) 

Sant Johans zu den Hunden. (Kœnigshoven, p. 740, 1. 16 — 17.) 

Qam in Undis. (Kœnigshoven, p. 740, 1. 19 — 20.) poi. so, rwto. 

Qoren Wœrd. (Kœnigshoven, p. 741, 1. 11 — 15.) 

Cloren am Rossmerck. (Kœnigshoven, p. 741, 1. 17 — 18.) 

CkUharinen Closter. (Kœnigshoven, p. 740, 1. 11 — 13.) 

Sant Agnesen Closter. (Kœnigshoven, p. 740,1. 2 — 5.) 

Sant Marx Capell. (Kœnigshoven, p. 745, 1. 21 — p. 746, 1. 6.) foi. so, v«r«o. 

Sanct Marx Closter. 

Sant Mari closter und kirch das auch usswendig der statt Strassburg 
uf der Metziger awe neben Sant Agnesen stundt, wart gebuwen und ge- 
^het nach gottes geburt MCCXLI ior und wart im burgundischen krieg 
abgebrochen. Do noch aïs man zalt MCCCCLXXVII ior, do fingent an die- 
selben closterfrowen mit hilff Hanns Vœltschen eines edelknechtes, der do 
funff dœchter drunder bette, ein ander closter zu Sant Marx zu buwen, 
in dem bruch, vor bischoffs burgethor. 

n« SiBU. — T. VIU. — (H.) 10 



— 138 — 

Zu den Ruwem. 

Do man zalt nach go lies geburt MCCXLV îor da wart der Ruwerin 
closter, das usswendig der statt Strassburg zu Waspeneck stunde, gestifilet 
und gemacht. das wart darnoch abgebrochen anno MCCCCLXXV. Und ka- 
ment die frawen in des Blenckels hoff in Utengasse by dein thorlin. 

Fol. 21, rtcto. Sant Margrethen. (Kœnigshoven, p. 742, 1. 6 — 8.) 

Aile Heyligm. (Kœnigshoven, p. 741, 1. 90— p. 742, 1. 8.) 

Sant Anthoni KiroK 

Do man zalt MCCCCXLVI ior da wart Sant Antbonien kirch zu Strass- 
burg gebuwen wann es vor ein klein capell was. Und wart gewyhet ufi 
sontag vor Sant Margrethen tag, do man zalt MCCCCXLVII iore. 

Sont Qaus jhenseits Brûsch. 

Do man zalt MCLXXII ior ward Sant Niclauss pfarrkirch jenseyt der 
Brûsch, von den Spendern erbauwen und gestifftet. 

Sant Arbogast, (Kœnigshoven, p. 746, 1. 14 — p. 747, i. 1.) 
Fol. 21, wr#o. Sant GaUen CapeUe zu Kœnigshoven. (Kœnigshoven, p. 746, K 12 — 18.) 

Carihuss, (Kœnigshoven, p. 747, 1. 5 — 11.) 

Ward anno 1591 abgebrochen *. 

Anno 1626 ward der knopff dess munsters im bracbmonat biss aff der 
kron, wegen dass das wetter solchen verschlagen, abgebrochen und wider 
ernewert worden '. 



1. Deuxième ècritare. 

2. Troisième écriture.— Le folio 22 recto est resté en blanc. 



— 139 — 



Yon Stifitem und Clœstem usser der Statt poi. «2, per,o. 

im Bistumb. 

(K«Dig9ho?eii, p. 6S4, L Si — p. 636, 1. tl.) 



In chronico quodam Ebersheimensis monaslerii sic scriptum legitur : foi. 23, recto. 
fuisse circa annum Christi 621 in aula Dagoberti Gallorum régis Erckonal- 
dum quemdam summum curiœ magistrum qui filium reliquerii Leodisium 
et ipsum post patris obitum curiae magistrum bunc Leodisium reliquisse 
filium Domine Àtticum^ quem aliqui tamen Elhiconem nominare solebant. 
Hune vero sive Atticum, sive Etbiconem uxorem duxisse reginse sororem, 
quœ S. quoque Leodegarii e sorore neptis fuerit. Unde regem motum 
tradidisse Ethiconi ducatum Âlemannise qui conlinebat tum provincias 
Alsatiam, Sueviam et superiorem Germamam. Habuisse vero Etbiconem 
sedem suam iuxta regiam villam Ebenbeim, in arce Hohemburg quse nunc 
S. Otiliae mons dicitur. Illic eum ante obitum distribuisse bona sua in 
quatuor partes, boc modo ut una in fundationem monialium congrega- 
tionis ad S. Stepbanum in urbe Argentinensi instituts conferretur, secunda 
ad constructiopem cœnobii Ëbersbeimensis prope Selestadium sili, tertia 
cederet S. Otiliœ monasterio in Aititona erecto, quarta vero relinqueretur 
Eberhardo et Masoni consanguineis suis. Et quidam Eberhardum bunc 
mansisse celibem in arce Egysheim ac tandem occulto dei indicio cœcum 
factum, fundasse de bonis ac facullatibus suis in bonorem S. Hauricii mo- 
nasterium quod S. Pyrminius a se consecratum in bonorem S. Leodegari 
appellarit vivarium et receptaculum peregrinorum, quod tandem successu 
temporis Mortweg vel Murbach propter viciniam latrociuiis infestam ap- 
pellatum sit. Masonem vero Eberbardi fratrem ex ducta uxore filium exce- 
pisse quem cum ilico in Bruna (sic) prasterfluente fluviolo submersum 
amisissety tanto dolore motum construxisse eodem loco ubi filius perierat 
in S. Leodegarii honore monialium cœnobium quod de suo nomine Maso- 
nis monasterium appellarit, idque factum esse sub Tbeodorico et Cbilde- 
rico Gallorum regibus qui rerum potiti sunt ab anno Christi 730 ad annum 
usque 750. 

Von Sont Attalen vatter. (Kœnigshoven, p.,636, L 26, — p. 637, L 16.) *•«»• ». •«'- 



— 140 — 

Von dem Closter Honowe. (Kœnigshoven, p. 637, 1. 26 — p. 640, 
HO*.) 

Fol. «4, verêo. MoTsmûfister. 

Do man zalt nach gotles geburt CCCCCLXXXIII ior wart das closter 
Morssmùnster nît weyt von Zabern von Sant Leobardo angefangen zu 
buwen und darnoch von kœnig Hildebert des ersten Clodovei sun richlich 
begabet der den brûdern desselben closters die gantz roarck Âquileia frey 
ûbergeben und geschenkt. Quas donatio postea ab omnibus christianissi- 
mis Francorum regibus ratificata et confirmata est. 

Nuwyler. (Kœnigshoven, p. 749, 1. 11 — p. 750, 1. 3.) 
poi. 25, rrcto. HoseUich im Brûschthale. (Kœnigshoven, p. 749, 1. 7 — 10.) 

Surburg. (Kœnigshoven, p. 751, 1. 8 — 11.) 

Eschouwe, (Kœnigshoven, p. 747, 1. 13 — p. 748, 1. 3.) 

Ersthdm. (Kœnigshoven, p. 748, 1. 9 — 12.) 

Fol. 25, verto. Atiddowe. (Kœnîgshoven , p. 749, 1.2 — 5.) 

Fuit Scolorwït régis fUia, Caroli Crassi Rom. Imp. coniunx (sic) per 
divortium a marito segregata. 

Sant Johans by Doroltzhem. 

Das Johannser closter zu Dorolzbeim by Molsheim wart gestifilet und 
gemacht von den herren und vœgten zu Molsheim und der gegene do 
umb, als man zalt nach gottes geburt MXI iore. 

Trutenhusm. 

Do man zait MCLXXXI ior wart das closter Trutenhusen unden an Sant 
Odilien berg von fraw Herrade der aebtissin zu Hohenburg unnd herr 
Gûnther von Winheim und Landesperg irem bruder gestilHet, der gab vil 
gutz zu erbawung desselben chlosters und machte es riche. 

Do man. zalt MCCLXXXVIII ior wart auch die capele zu sant Marien 
Magdalenen von herr Gûnther vom Landesperg dem vicethumb und frawe 
Âdelbeit von Thanne seiner frawen gestifTtet und gemacht. 

Fol. 26, rt€io. Marbach. (Kœnigshoven, p. 751 , 1. 4 — 6.) 



1. Notre chronique place la fondation de Honan en 770, Kœnigshoven en 720; c'est 
sans donte une simple erreur de copie dans notre manuscrit qui d'ordinaire suit partout 
soii prédécesseur. 



— 141 — 

Munster in Sont Gregorienthal. 

Do man zalt nach gottes geburt secbshundert und sechtzig ior wart das 
closler Munster im Sanl Gregorienthal von Hîlderico dem kœnîg zu Frank- 
rich gestifflet und gemacht. 

Murbach. 

Do man zalt nach gottes geburt siebenhundert vier und zweintzig ior, 
wurdt das closter zu Murbach gestifïlet von hertzog Eberhardt im Elsass, 
Sant Odih'en bruder, der seinen sitz uff dem schloss Egysheim halte unnd 
ist nun das mechtigste closter im Elsass. Die aebt nennet man fûrsten des 
richs. 

Massmûnster. 

Do man zalt nach gottes geburt siebenhundert und ettlich und zv^eintzig 
ior wart auch das closter Massmûnster von hertzog Eberhartz bruder 
Masone gestifflet und nach seinem namen Masonis monasterium gênant. 

Ettenhdmmûnster. *•<>>• w» ^•o. 

Do man zalt nach gottes geburt siebenhundert ior wart das closter 
Ettenheimmûnster iehnst Rynes von Wigero dem bîschoff zu Strassburg 
gestifïlet und als es democh zerfiele von Echo einem Grafen von Habs- 
purg der auch bischoiT zu Strasburg war, widerumb erneuwert und das 
stettlin Ettenheim angefangen zu buwen nach g. g. CCC.CCC.CXXXIin ior. 

Schwartzach. (Kœnigshoven , p. 750, 1. 5 — I. H *.) 

Sds. (Kœnigshoven, p. 750, 1. 13 — p. 751 1. 2*.) 



Von ettlichen gebeuwen in der Statt Strassburg. roi. «, r«r*o. 

SpitaL (Kœnigshoven, p. 738, 1. 7 — p. 739, 1. 7.) 

Pfaltz. — (Kœnigshoven, p. 743, 1. 5 — 1. 19.) Poi.»,r«eio. 



1. Notre chronique ajoute encore à la fin de Talinéa, « alss man zalt acbt bundert nttn 
unnd Tiertzig ior». 

2. Le folio 27 recto resfe en blanc. 



Pfennigihuni. (Kœnigshoven , p. 744, 1. 4 — 4.) 

Kauflhauss. (Kœnigshoven, p. 743, 1. 19 — 1. 24.) 

Fol. 28, vT,o. EUendOierberg. (Kœnigshoven, p. 739, 1 17 — l 23.) 

Dornoch aïs man zalt MCCCCCXXXIIII ior v^rd ass diser he^berg ein 
mang und farbhuss unnd uss dem Âugustiner closler under den Wagncrn 
ein Ellendtherberg gemacht 

Komspicher. 

Do mart zalt MCGCCXLI ior do warl der kornspichér uf dem vrerckhofe 
an dem Rossmerckte angefangen zu machen noch v^nachten und vol- 
bracht im nechsten iore. 



( ■ 



CaïUzley, 

Do man zalt MCCCCLXIII iore wart die cantziey zu Strassburg ange* 
fangen zu machen und wart volbracht mit der costperen thûren die in 
dem hoffe steht unnd mit dem gang der oben ûber in die Pfaltz gebt, umb 
Ostern im vier und secbtzigsten Jore. 

Bloterhiiss. 

Do man zalt MCCCCXGV ior v^rt das blotterhuss by Vinckwyler thœrlin 
gemacht. 

Mûntzhfis. 

Do man zalt MCCCCCVI ior wàrt dass ait muntzbuss gegen der Pfaltzen 
abegebrochen und damoch anno sieben wieder angefangen zu buwen und 
anno nûn volbracht vsrie es jetz stehet. 

New CaïUdey. 

Anno UDLXVI im Meyen ward dass fundament an der ietzigen newen 
cantziey gelegt, dornoch der baw uff gefuhrt und anno acht und sechtzig 
volbracht, biss uf das ingebeuw, und anno neun und sechtzig, den ersten 
Âugusti ist man von der undern aitten in die ober neuv^e cantziey nejn- 
gezogen. 

Bruderhoff. 

(On n'a rien écrit sous cette rubrique.) 



— 143 — 



New Baw *. 



Fol. f9| r«ef0. 



Anno 1583 ward der new baw an Sant Martins platz angefangen, der 
keller auss dem fundament in den Fasten auflgefûhrty uff den montage das 
ist den neunlen Mail desselben iors, wardt der gross eckslein underdem 
sleinen gang gelegt unnd anno 85 der baw voUendet 

Meizig. 

Anno 1587 im Jenner ward die new metzig bey der Schindtbrucken 
angefiingen, ini selbigen iar, gar ii%ebuwen unûd iro nachvolgenden 88 iar 
voUendeL kn Meyen deas gemelien 88^° lars ward die alit metzig abge- 
brochen und uff sambstag den vierten Maii fing man an inn der newen 
metzig fleisch zu hawen. 



Etliche Ordnungen zu Strassburg. 

(KœnigsliOTen, p. 743, 1. 21 — p. 744, 1. 17.) 



7ol. S9| MfifOt 



Do man zalt MCCCXXX ior fing man an die tbor beschliessen und die foi. m, rteto. 
thorglock zu lûthen. 

Do man zalt HCCCXXXIII ior wartzu Strassburg ufTgesetzt dass die ant- 
wercker soltenl fur das munster ziehen, so man die feuer glock lûttet. 

Zu Strassburg ist auch ein brauch «dass man die mortglock lûltet wann 
feindschafft vorhanden ist, und wart die, do man zalt HCCCLXXV ior zwey 
mol gelûttet, von der Engelischen wegen, die das Elsass verderbeten, wen 
man die lûttet solle meniglichen an die butte lauffen und an die letzen, 
do jeglicher hingehoert, die ubrigen zieben fur das munster zu ross und 
zu fuss. 

Dîe Kovff^ût Mme. (Komigsboven, p. lU, I. 26 — p. 745, L 10.) 

Dornocb als man zalt MCCCCXV iore do finge man die mess wider an folso, etr«o 
zu halten und wart geleyt viertzeben tag vor Sànt Johanstag, zu Sûnzicb- 

I. Les deux alinéas suiraots sont de la seconde écriture, signalée dans notre intro- 
duction* 



— \u — 

ten und viertzehen tag dornoch. Darumb wart geschenkt dem rœmischen 
kœnig Sigmondt zwey tusent guldin, das er der statt die mess fryete und 
bestetigte. 

Do inan zalt MCCCCXXV iore do erkantent die schœffel die messe 
wider abe und maintent dass sie der stalt gar schedtlich were an allen 
gefellen, so die statt hett. 

Do man zalt MCCCCXXXII iore, do ving die mess wider an, die dovor 
zu zweyen malen was abgangen. 

Do man zalt MCCCCLI ior do wart die messe verendert, also das sie nit 
me weren soUe dann viertzehen tage, nemlich acht tag vor Sant Johanns 
tag zu Sûnigihten und acht dernach, wenn sie vormals vier wuchen ge- 
wert bette. 

Do man zalt MCCCCLVIII iore, uf montag noch unser frowen tag der 
eren, wart angefangen das erste lûten zu Strassburg. Âls man aile tage 
lûtet zu zwœlffen zu mitfag zu betten und gott den allmechtigen zu loben 
umb den grossen gesige der christenheit inn der Tûrckhen niderlege 
vor Kriechisch-Wissemburg und auch fur pestilentz und andern plagen 
die frommen Christen forter zu behuten. 

Do man zalt tusent vierhundert zwey und achtzig ior wart der brieff 
gemacht den man iœrlich vor dem munster uff den schwertag lieset, der 
lûttet also : 
poi. 81, «do. (Rœnigshoven , p. 946, 1. 15 — p. 950, l. 4) *. 



For. 86. r«c<o. Voii cttlicheii Uffloufen, geschoellen und andern 

dingen so sich zu Strassburg begeben. 

(Kœnigshoven , p. 775, 1. 14 — L 28.) 

Fol. 86, rer«o. Dos uU çeschcMe zwischen den Edlen und antwerkem. (Kœnigshoveo , 
p. 774, 1.31 -p. 775,1. 13.) 

Das geschœlle zwischen den Zœmen und den von MtUnheim. (Kœnigs- 
hoven,p. 776, 1.2 — 1.22.) 

1. La plus ancienne copie de cette pièce se trouYe aux archlTCS de la Tille de Stras- 
bourg, cart. 64, Texpédition originale est perdue. — Le folio 35 verso est resté en blanc. 



— 145 - 

Anderung des Raths zu Strassburg. (Kœnîgshoven, p. 776, 1. 24 — poi.st, ««»«. 
p. 777, 1. 14; p. 778, 1. 2 — I. 27; p. 779, 1. 1 — 1. 20; p. 780, 1. 8 — 
1. 19.) 

Aber ein œnderung des rhotes. (Kœnigshoven , p. 759, 1. 18 — p. 764, foi. 38, rer»o. 
1. 5. ') 

Das geschœU zwischen den von Rosheim und dm Rebestœcken. (Kœ- poi. 41, r<c<o. 
nigshoven, p. 786, 1. 2 — 787, 1. I.) 

Dry gewœUige ammeistere wurdentzu Strassburg verlriben. (Kœnigs- Foi.4i,rer«o. 
hoven, p. 782, 1. 22 — p. 784, L 23.) 

Von Herm Cuntz MûUer. (Kœnigshoven, p. 785, 1. 5 — 1. 27.) poi.42, r.r,o. 

Von etlichen namhafften burgem die der StaU mit lyb und gutt roi. 43, rtcto. 

eigen wurdent. 

Do man zalt MCCCCXXXVII ior, do wardi zweyen wolgefrundten bur- 
gem zu Strassburg die statt ewiglich verbotten, und was das der Elhardt 
und Adam Bock. Und der Elhbardt schwur under Wagnern und musste 
darzu der stalt hundert pfundt pfeninge geben, unnd Adam Bock schwure 
inn Krutenowe und gebe aucb hundert pfundt pfenninge. Und Bernhart 
Mûrsel, Claus Lenfzel, Hanns Clobeloch, Walther Spiegel und sin bruder 
wurdent der statt eigen unnd rausstent ibr gutt geschriben geben und 
schweren ihr lyb und gutt nit von der statt zu enlûssern und das geschach Foi.48,rfr*o. 
ihnen darumb dass sie bettent umb den bischoff gekaufil und erworben 
die muensse, aiso dass niemans keinen guldin virechsseln solte, dann sie, 
noch silber kauffen und ander me stûcke, und were ihn dass bliben, als 
sie es vorhettent, so were Strassburg ihr eigen gewesen, und sie muss- 
tent auch dass von dem bischoff wider abetregen und was die stalt des 
schaden gewonne, das solte uf sie gon. Und do man zalt MCCCCXLII ior 
kam kœnig Friederich von Oesterreich gen Strassburg uf Sant Bartholo- 
mes tag, do kamen die zween obgenanten und auch andere echtere me 
wider in die statt. 

Der Hencker zu Strassburg wart uff dem Henckbûhel erstochen. 

Do man zalt MCCCCLXVII ior, do hette Gerothens von Ratsamhusen 
zum Steine Ulrichs von Ratsamhusen Heinrich Meyen enthallten. derselbe 

1. Les pages 759-760 de Kœnigshoyen sont simplement résumées, le reste est de noa- 
reau copié mot a mot. 



— 146 — 

Heinrich Meye hette mit seinen knecbten etwas mgriiï geton uff der 
strassen, uf etliche frembde kaufflute von Lûbeck und uss der art. Dess- 
ha]b er mit den seinen der statt Strassburg in besorgunge was. Dann man 
nach ihm und den seinen stellete. Also uf montag vor Sant Lux tag des- 
selben iors wurdent zween seiner knecht, gênant Affe und Stoffelus durch 
die soldener gefangen und in die statt bracht, und am zinstag nechst 
darnach uss gefûhrt dass man sie soit enthoupten, und als Stoffelus , der 
¥ohu, recto, iûngsle zum ersten enthauptet wart, und doch nicht mit einem streich, 
und der hencker den andem gênant Affe auch entbaupten sollte, do traff 
er ihn zu boch an dem haubt also dass er in das tûchlin, damit im die 
augen verbunden worent , entzwey biege und dass baubt nit gantz abe 
was. Unnd do Affe noeb dem scblage wider zu im selberkam unnd empfant 
dass im das baubt nit gantz abe und das tûchlin von den augen viras, und 
er sahe dass der bencker zu ihm ginge und meinte im das haubt fur voile 
abzuschnyden^ do ergriff er den stecken, den ihm der bencker fur die 
brust geselzet bette, aïs gewonlicb ist unnd scbluge dem bencker noch 
den beinen, und ruffle damit umb sicb nach rettung. Also v^arept vil 
knaben und iunge gesellen uff dem benckbûhel, die lieffent mit eim gros- 
sen gescbrey an den benckher und v^iewol er umb entschûttung flocb 
zu herr Hanns Ludwîg von Mûlnbeim, riiter, der die zyt stettmeister v^as, 
und derselbe mit anrûffen der soldener mit allem fleiss understandt den 
bencker zu ehtscbûtten, so was docb das gescbrey zu gross, das der 
benckher von im unnd den soldenern getrenget und in dem necbsten ackher 
doby erstochen wart. Also wart Affe, der enthouptet soltte syn worden 
und im das baubt by balber abe was, wider in die statt gefûhrt und ver- 
bunden, und darnach in einen turn geleit untz nach ostern do man zalt 
MCCCCLXIX iore, do wart er uff grosse burgschafft unnd mit ettlich 
schweren puncten ùnd verbûntnissen wider ussgelossen. 



Fol. 41, verto. 



Ein ufflouff vor dem Munster vom frembden Kriegsknecht. 

Do man zalt MCCCCXCII ior uff sontag noch Sant Adolffs tag, als der 
rœmiscb kœnig uff den frytag davor was hinweggezogen, do kament 
ghen Strassburg uff zweybundert fussknecht von dem Bregentzer Walde, 
die woltent.dem kœnige zu dienst ziehen in Niderlandt, und noni^nt den 
morgen imbss bie, und al^ sie sicb noch dem imbss rûstetent wider bin- 
weg zu ziehen, und sicb samelen wolttent vor dem munster, do wurdent 
etlicb derselben knecht mit der wûrtin zum Bock am Fiscbmerk uneins 
der irten halb, alss dass die vmrttin meinen woUte, sie bettent ihr etlicb 



- 447 — 

dioge nit bezalL Darum karoent sie m hader mit einander, do liefiTent 
ettlich der alallknecht inn dass wûrtthuss und noment sich der wûrttin 
an. Do sprungent die fussknecht uff die benck und staltteni sich zu were, 
dessbalben wart ein grosser zulouff and geschœlle von den burgecn. Nu 
lagent die zyt vil burger uss bevelch dess rahtss inn hernsch uff dryen 
stuben unnd als das geschrey uff die stuben kam , wie ein ufflouf und 
geschœlle were von den fussknechten entstanden, do lieffent ihr etwie 
vil von den stuben iro hernsch hinzu, und do sie sabent den huffen von den 
fussknechten uff dem platz vor dem munster ston, do wontent die bur- 
gere die frembden knecht hettent den platz mit uffsatze ingenommen. Dess- 
balben unterstundent sie die knecht von dem platz zu triben oder zu schla- 
gen, und rustetent sich gegen ihnen zur gegen were. Do das die frembden 
knecht sohent, do stelttent sie sich auch zu were und wusstent doch nit Foi.45,r«eto. 
worumby dan sie wustent von dem ufflouf zum Bock nûtzit, es ging sie auch 
nit an. Nu was es eben in der zyt als man im munster predigete, und vil 
lûtes an der predigen was, do kament von ungeschicht die zween Murner, 
brudere und fârsprechen , dozu » und als sie den ernst sabent redtent sie 
sovil darzu dass die burgere still stundent und das die frembden knecht 
ihre gewere von inen thun solttent, oder sie werent aile des todes. Do 
volgetent ihnen die knecht und liessent etlich ihr spiess und gewere 
fallen und fluhent ein theil inn dass mûnsler, das es brasselte so vigent- 
licben von dem niderfallen der gewere dass die im munster wonetent sie 
schlagent und fechtent mit einander; dessbalben kam ein scfareck und 
forcht inn das volck das sie uffwûschetent unnd flohe eins hie uss, das 
ander dort uss und forchtent es were ein uffsatz die statt zu gewinnen. 
Dessbalben wart auch ein gross geschrey und ruffen durch aile gassen , 
die burgere werent bestanden unnd schlusse man die isern ketten an den 
gaasen zu und liéff meniglicfa bien und haer, vdewol der rath davon 
nûtzit wûsste und es auch nit bevolhen bette. Es ging auch die rede sie 
hiegent und stechent ein ander vor dem munster, dass sie inn dem bhit 
wattetenty wiewol es nit wahr was, dann nye kein mensch ymnàl wart, 
anders dann zweene knecht zum Bock, die wurdent inn den turn geleit 
unnd donoch uff der haubtlûtt bitte wider ussgelossen. Und also wart ein 
grosser schreck und zulouff under den burgern , dass ihr abe tusent mit 
gewerter hanndt fur das munster kament in einer halben stunden oder foi. 45, verto. 
neher und worent die porten und vorstete auch besetzet, wie das inn 
geschœllen veordnet ist. Und wiewol der ufflouff und das geschœlle den 
herren des régiments leydt was, so wardent doch die burgere mit ibren 
geweren geordnet und gestellet uff zwen siten , einer nebent den andern 



— 148 — 

und machte man ein gasse mit gewoffneten lûten von Kremergasse an 
unlz fur der broUbecker sluben , unnd liess man die frembden knecht 
durchziehen. Es wurdent ihqen auch eltlich herrn und burger zu geben , 
die vor ihnen, in der mitten, unnd hinden noch zugent unnd sie fartent 
bitz an Steinslrasslhore uff die genseweide , doselbs liess man sie ihr 
slrass ziehen und zerging das geschœlle also ohne schaden. 

Ein tumulU zwischen dem Graffen von Hanaw und der StaU Soldaien 

ivach. 

Im Jahre1665 '. 



Fasti Consulares. 



Fol. 61, recto. jn wissen das vor der arameyster zyt aller gewalt und obrîgkeît bey 
den edlen oder ritterschafll gewesen, nochdem aber ein uneinigkeit ent- 
standen, zwiscben den zweyen geschlechten Zorn und Mûlbeim, also das 
sie in ein geschlaeg und die gemeinde in ein ufruhr geraten y ist ein ende- 
rung des régiments worden, wie sollichs in ein stein gehawen zu Sant 
Thoman im crûtzgang bey der schulthier, in derselbigen muren : Cardes 
inter partes civitatis Argent, scilicet Zorne et Mûlbeim facta est, anno 
MCCCXXXII, KL. IVNII. Die einderung ist wie heut by tag, das die edlen 
und antwercker mit einander sollen regieren, also dass der ammeister 
von antwerckern und der stettsroeister von den edlen sey und dieselbig 
verwisung soUe sin in allen emptern. Das ammeister ambt bat angefangen 
noch gottes geburt MCCCXXXIU ior. 

Notantur obiter qtUBdam rerum 

fasiigia et temporum remmque 

mutaliones^. 



1. Ici s^arrête notre manuscrit. Les derniers mots sont écrits de la quatrième main. Les 
feuillets 46 à 50 restent en blanc. 

2. Les quelques lignes qui suivent ont été évidemment ajoutées plus tard en guise de 
note par un des propriétaires de notre manuscrit. C'est lui dont nous retrouvons çà et là 
la trace sur d*antres feuillets et auquel nous attribuons la troisième écriture du manuscrit 



— 149 — 

Aono 1264 bat bapst Urbanus der Vierdte uf gutacbten seiner bey- 
schlefTerin Evœ das rronleichnambsfest angeordnet. 

N. B. Der bapsl hait den 1-œmischen keysern Ollone und Friderico 
Barbarossa uf den baiss getrelten. 

Anno Cbristi 855 sass Gilberta sonsten bapst Johannes der Âcht ge- Fiatiua ^Angnsu- 
nandt uffbepsllichem stui, die ufdem weg in einer procession ein kindt ^^^i/an^uanuT''' 
geboren und darvon gesiorben. Epilaphium: Papa peperUpuerum, pênes 
portam Pétri PatUL 



Diette B«l seigt 

an wie offt einer 

aminaiBterUtfe- 

wesen. 



Nameix und Zunamen eines 
ieden Ammeisters. 



Oieae tal xelgt 
an daa iar von 
derOttburtChri- 
8ti wonn einer 
ammeister Ut 
worden. 



Fol. 51 1 verêO, 



Der erst arameister war Burckhart 
ZwingeTy und blib dryzeben ior unnd 
starb, do man zalt tusent, drybundert 
acbtund viertzigior, den secbzehenden 
Mey, ward in dem munster by dem 
13 predigstul begraben^ under einem 
grossen stein mit messin bustaben. 
sein schilt bat dry rotte vogel mit 
einem zwercbstricb , bangt oben im 
munster, sein zunam wird nacb 
altem brucb Twinger gescbriben 
dann wie man jetzetschreibet zwinger 
aiso haben die alten gescbriben t 
winger, ein t fur ein z genommen. 

Peler Schwarber 



4333 
4334 
4335 
4336 
4337 
4338 
4339 
4340 
4344 
1342 
4343 
4344 
4345 



1346 



3 War ein grosser sterbet in Elsass und 4347 
ganlz Dûlschlandt 4348 

4 Hans Betscholl 4348 Metziger 

Der erst ammeister von den antwercken. 

In diesem ior wart ein enderung des rats der Juden balb, deren by 
zweybundert verbrandt wurdent uff irem kirchboff, und wurdent die zwen 
meislere herr Gosse Sturm, herrCunlz von Wintertur und herr Peter poi.5«,r«c/o. 
Schwarber der ammeister uss dem rott verstossen , und der meisterscbafil 
entsetzet, darumb dass sie die Juden gern gefristet bottent und der am- 



FoL 59, verso* 



— 450 — 

meister herr Peter Schwarber der seines ubermutz halb by menigUch ver- 
hasst was, wart uss der statt vertriben. 

1 Heinrich Gire 1350 Encker * 

Grosse bilgerfahrt zu den Einsiedlen im SchweitzerlandL* 

1 Claiis Schnyder 1351 Schneider 

Der Rbyn so dritthalb ior beschlossen , wieder uf%ethan. ' 

1 Hermann in Kirchgass 135â Becker 

1 RûUinKremer 1353 Spiegel 

1 Johans Heilmann 1354 Tûcher 

1 Jacob Fryburger 1355 Becker 

1 Gœtz Wilhelm 1356 Metziger 

Warent vil ertbydeme noch einander an S. Lux tag. 

1 Conrad Boppe 1357 Encker 

Aber ein grosser erdbydeme in dem Meyen. 

2 Clans Schnyder 1358 Schneider 

1 Peter Eblin 1359 Encker 

1 Johans von Rosseburg 1360 Freyburger 

2 Ruelin Kremer 1361 Spiegel 

2 Johans Heilmann 1362 Tucber 

1 Johans von MunoUzheim 1363 Steltz 

2 Gœtz Wilhelm 1364 Metziger 

1 Albrecht Schalck 1365 Encker 

Kament die ersten Engelschen in das landt. 

1 CuntzMOller 1366 Lucern 

3 Johans Heilmann ,1 367 Tucher 

1 Rudolf Wahssischer 1368 Encker 

Grosser hunger und teurung an dçm Ryne. , 

1 Johans Kûmagel 1369 Freyburger 

1 Johans Cantzler 1370 Steltz 

3 Gœtz Wilhelm 1371 Metziger 

In disem iar wart ein enderung und uffgesetzet das man solte machen 
vier meistere und ein ammeister, die zehen iar an einander werent. Und 
das worent herr Johans Zorn , herr Heintz von Mûlnheim^ herr Johans 
Schilt und Gross Fritsch von Heiligenstein^ und der ammeister was herr 
Heintz Ârge ein winman. 

Heinrich Arg 1372 Freyburger 



1. Le nom des tribus a été ajouté par la deuxième main seulement. 

2. Deuxième écriture. 



— 151 — 

Ward erwoelt und blib siben iar . . • 1373 2 
7 Das gescbœll zwischen den von Ross- 

heim unnd den Rebestœcken ..... 1 374 3 

Die andern Engelschen in disem landt 1375 4 

1376 5 

1377 6 

1378 7 
2 Johans CanitUr 1379 Steltz 

1 Philipps Hans 1380 Garlner 

1 WaUher Wahssicher 1381 Encker 

1 Johans Messerer 1382 Mœrin FoL6s,rteto. 

In diesem iar ward aber ein endcrung, und uffgesetzet dass man aile 
iore vier nuwe meister und einen ammeister baben solte^ als vor den zehen 
ioren und von den edlen solte man eilffe nemen in den rat, von den bur- 
gern siebenzeben und von den antwerckern achtvire und zwentzig, und uss 
den allen sollte man Idesen die vier meister, aber den ammeister solte man 
allein kiesen uss den anlwerckben, als der brieff lut den man aile iar vor 
dem munster schvrœrt. 

S Johans Cantzler 1383 Steltz 

1 Conrad von GeispoUzheiin 1384 Becker 

Under disem ammeister brante das munster gar schedlich mit der orgie 
und diss war der sechste brant. 

1 Clans Meyer 1385 Encker 

In diesem ior ward aber ein enderung und wurdent dry gewaltige am- 
meister zu Strassburg, herr lohans Cantzler, Philipps Hans und Walther 
Wahssicher, umb ir untugent willen und das sie sicb des jg^ewalts zu vil 
underzogent uss der statt vertriben. 

1 Heinrich Lymer 1386 Spiegel 

Ein gutter herbst, wart ein fuder wins umb ein gulden kauSl. 

1 Wilhdm Metziger 1387 Metziger 

Hat bapst Urbanus der 6 das fest der Heimsuchung Mari» eingesetzt. 

1 Andres Heilmann 1388 Tucher 

Wart die Rynbruck gemacht. 

1 Heinrich Kranich 1389 Freyburger 

1 Conrad Armbrusler 1390 Steltz 

Kam die statt in die achte. 

Hat bapst Bonifacius das fest Mariae Heimsuchung confirmirt. 

2 Conrad von GeisspoUzheim 1391 Becker 

2 CantzMûUer 1392 Lucern FoL6s,fr«..o. 



— 152 — 

Krieg mit Friedrich von Blanckenheim dem biscboff zu Slrassburg. 

2 Heinnch Lymer 1393 Spiegel 

In diesem ior wart herr Contz Mûller alt-ammeister der von meniglich 
verhast und gezigen wart dass er der statt untrew were, in ein thurn 
erkant^ da inné was er ufT zehen iore beschlossen untz dass er starbe. 

Es wurden auch zwen ritter zu Strassburg, herr Thoman und herr 
Claus von Grostein, die es mit dem biscboff und den herren im landthiel- 
ten wider die statt , verurteilt ûber das Englisch Meer, do soltent sie ir 
leben schliessen und dass musstent sie scbwœren und verburgen stete zu 
balten. 

2 Wilhelm Metziger 4894 Metziger 

1 Claus Bcm^man 1395 Encker 

Groschen und vierer geschlagen. 

1 Ulrich Gosse 1396 Mœrin 

2 Heinnch Kranich 1 397 Fryburger 

Ein schedlicher brant im giessen davon uff vier hundert hûser ver- 

brantent. 

2 Conrad Armbruster 1398 Sleltz 

Ein grosser herbst. Sieben fuder wins umb vierzeben schilling kaufll 
1 Rûllin Bar pfennig 1399 Spiegel 

3 Wilhelm Metziger 1400 Metziger 

1 Peler Sunner 1401 Encker 

2 Ulrich Gosse 1402 Mœrin 

1 Johans Heilman 1403 Tucher 

Koi .54,tee<u. Wart ciu enderung des scharwechteressens halb und geordnet dass die 
scbarwechter uffdiemûntz soltent essen ghon wan vormals gab man denen 
in des stettmeisters huss zu essen. 

4 Wilhelm Metziger 1404 Metziger 

2 RûUin Barpfennig 1405 Spiegel 

In diesem iar wardt ein enderung das man den ammeisterkoechten 
kein kleider geben w^olt. 

5 Wilhelm Metziger 1406 Metziger 

2 Johans Heilman 1407 Tucher 

3 Ulrich Gosse 1408 Mœrin 

3 Rûllin Barpfennig 1409 Spiegel 

1 Michel MeWrû 1410 Lucern 

3 Johans Heilman 1411 Tucher 

In diesem iar wart der klein rath geœndert und besetzet mit achtzehen 
mennern von den anlwercken und den burgern, do ir doch vormals nitt 



— 15S — 

mer dann zwœlff werent in demselben rat^ richtent nuwent untz an iunfizig 
pfandt pfenning und nit darûber. 

1 Johans Meier 1412 Ancker 

4 RuUin Barpfenning 1413 Spiegel 

2 Michel Melbrû 1414 Lucern 

1 Johans Betscholt 1415 Metziger 

Krieg mit bischoff Wilhem von Diesch. 

1 Johans Lumbart 1416 Ancker 

1 Starb Clans Arg(Siéliz). Hug Drilzehen 1 41 7 Zimmerleu t 

ward an sein stalt gewaehlt. 

4 Ulrich Gosse 1418 Mœrin 

5 Rullin Barpfenning 1419 Spiegel 

In diesem iar wardt herr Hanns Lumbarten die statt funff ior verbotten. 

In diesem ior wart auch ein enderung des ratts, dann als die ritter und 
knecht uss der stalt zagent, von etlicber spenne wegen die sie mit der 
stalt hettenr, do gebrast von den edien und burgern dass man nit mœchte 
den i^t besetzen. Also wurdent von den edIen und burgern viertzehen 
abgeton dass ir in dem ratt mynner wart dann ir vor was gewesen und 
do vingent die antwerck an stettmeister zu haben dass vormals nye me 
beschach. Also welcber ammeister abginge^ der solte dass ander iore mit 
den dryen meistern von den edIen und burgern auch stettmeister sin, 
und veas RûIIin Barpfenning, ein kremer, altammeister, der erste under den- 
selben stettmeistern^ und Claus Gerbot, ein gerber, auch ein altammeister, 
der andre. 

1 Claus Gerbot 1420 Gerber 

2 Johans Betscholt 1421 Metziger 

1 Claus Melbrûge • . • . 1422 Lucern 

Gross wasser 

1 Claus Schanlût 1423 Kùffer 

! Jacob von GeispoUxheim 1424 Becker 

Aber gross wasser. 

2 Johans Lumbart 1425 Encker 

6 RûlUn Barpfenning 1426 Spiegel 

In diesem ior ward die nechst gewonheit wider abgeton und gemacht dass 
die alten ammeister nit me soltent stettmeister sin^ wann es soltent nu- 
went die edIen und burger stettmeyster seyn. 

2 Hug Drilzehen 1427 Zimmerleut 

1 Adam Ryff 1428 Spiegel 

Der ander Krieg mit bischoff Wilhelm von Diesch. 

n«SiBiB. — T.VIIL^(X.) 11 



Fol. 64, v«r«o. 



Fol. 55, rcWo. 



Fol. 65) viTêOm 



— 154 — 

3 CUiu3 Mettrû 1429 Lucern 

3 Claus Schanlût 1430 Kueffer 

Oertlin geschlagen worden. 

1 Johans Staheler 1431 Steitz 

1 Albrecht Schalck 1432 Encker 

1 Hug Dossenheim .1433 Freyburger* 

2 Jacob von GeispoUzheim. ....... 1434 Becker 

1 Hans Gerbot. . . . . , 1435 Gerber 

1 Conrad Armbruster 1436 Tucher 

1 Uenhardt Drachenfds • • • • ^^^ Mœrin 

In diesem ior wurdent zwen wolgefreundte burger zu Strassburg^ der 
Elhardt und Adam Bock geœchtet und Bernhart Mûrsel , Clauss Lentzel , 
Hanns Globeloch, Waller Spigel und sin bruder wurdent der stati nut lip 
und gut eigen. 

2 Albrecht Schalck 1438 Encker 

3 Claus Melbrû 1439 Lucern 

Die ersten Arme gecken inn disem landt. 

3 Claus Schanlût'. 1440 Kueffer 

3 Jacob von GeispoUzheim 1441 Becker 

1 Hans von Meistersheim 1442 Metziger 

2 Lienhart Drachenfds 1443 Mœrin 

3 Albrecht Schalck 1444 Encker 

Der ander Gecken Krieg inn dissem landt. 

Seind vom Tûrken Amurathes wegen cardinals Juliani Caesarini des 
friedbrechers unzehlich christen erlegt. Bonfinius lib. 6\ 

2 Adam Ryff starb | ^ | Spiegel 

1 Heinrich Meyerwart ) ( Schmidt 

Blaffert geschlagen worden. 

4 Claus SchanlûU 1446 Kueffer 

2 Conrad Armbruster 1447 Tucher 

Ward das fest Mariae Heimsuchung durch des Goncilium zu Basel gantz 

canonisirt zu dem end dass Maria solte umb den sieg wider den Tûrcken 
angeruffen werden '. 

1 Jacob Wurmser 1448 Spiegel 

Wasselnheimer Krieg. 



1. On lit en marge: InUium wyiinii quindecimviratis. 

2. Note de la troiiième main. 



— 155 — 

. S Lienhart Drachenfetss i449 Mcerin 

Iim dûem ior ist Bischoff Ruprecht zu Slrassburg eingeritten. 

4 Albrecht Schàlck 1450 Encker 

5 Hrinnch Meyer 1451 Schmidt 

1 Btmns Drachenfels 1452 Mœrin 

Hatt der Tflrk Athèn erobert. 

1 Hans MMrû 1453 Lucern 

Den 29ten May hatt der Tûrck Gonatantinopel eingeDomroen^ 

2 Jacob Wurmser 1454 Spiegel 

8 Conrad Armbruster starb | .^^ \ Tùcher 

YfUhdm BetschoU wart ( } Metziger 

5 Albrecht Schalck. 1456 Encker 

S Sbinrich Meyer 1457 Schmidt 

2 . Bans Drachenfels 1458 Mœrin 

> 

Hatt der Tûrck die stait Gorintho in seinen gewallt gebracbt K 

2 Hans Melbrû 1459 Lucern 

3 Jacob Wurmser 1460 Spiegel 

2 WUhdm BetschoU 1461 Metziger 

1 Hans Lumbart 1462 Encker 

Erobert der Tarde die statt Mytilenen \ 

Wart aber ein endening des ratz und geschach das also. Als vormals 
worent von den edlen und burgem viertzehen ond von denn antwercken 
echten und zwentzig in dem ratt, do gingent zwey antwercke abe, nem- 
lich die vasszieher und schifiszimberlûte , die nit mcBchtent eigen stuben 
und antwerek gebalten^.sondern aie koment zu andem antwerckhen. Da- 
rumb 80 wart gemacht das nit me den sechs und zwentzig von den ant- 
wercken sellent in dem raht sin und auch nit me dann dritzehen von den 
edlen und buiffern. 

1 Jacob Ammdung 1463 Kûffer 

3 Hans Drachenfels • • • • 1464 Mœrin 

1 Heinrich Arg 1465 Steltz 

Wart ein enderung des geltts halben^ so man eim ammeister gibt, fur 
den scbarwechter trunck. Dann als man eim vormals des iors bette geben 
zweintzig pfundt pfenning oder iedewoche açht scbilling pfenning fursol- 
cben trunck^ und sie damit nit beston mpecbtent, v^ard geordnet dass mann '^'' ^' ^^^ 
eim ammeister binfurt das iars geben solte viertzig pfundt pfenning oder 

i. lote de 11 troisième main. 



Fol. 66, v«r«0. 



— 456 - 

iede wochesecbtzehen schQIing pfenning. Dessgleicben solte man ouch eim 
ieden stettmèister in deme vierlbel iars so er rlchtete geben zwey pfiindt 
zeben scbillîng pfenning, das er desto fleissiger by eim ammeister uff der 
stuben esse, damit sie aile zyt by einander zu ùnden werent, wess man ibr 
bedôrfile. 

1 Claus Boumgarter 1466 Freyburger 

1 Conrad Ryff 4467 Spiegel 

Wart der bencker by dem benckbûhel als er ein reisigen knecbt nit 

recbt gericbt bette, von dem volck erstocben. 

2 Hans Lumbart slarb. j . .^^ J Encker 

4 Hans von Berse wart ( f Encker 

5 Jacob Ammelung 4469 Kûffer 

4 Peter Schott 4470 Lucem 

2 Heinrich Arg 4474 Steltz 

5 Ckms Boumgarter. 4472 Freyburger 

2 Conrad Ryff . 1473 Spiegel 

2 Hans von Berse 4474 Encker 

3 Jacob Ammelung 4475 Kûffer 

Der Bargundiscb Krieg. 

Peter Schott 4476 Lucern 

Heinrich Arg . 4477 Steltz 

3 Claus Boumgarter 4478 Fryburger 

3 ConradRyff 4479 Spiegel 

Ist biscboff Albrecht zu Strassburg eingeritten. 

3 Hans von Berse 4480 Encker 

Grosse wasser. 

4 Jacob Amdung 4484 Kûffer 

8 Peter Schott 4482 Lucern 

1 Mattem Drachenfelss 4483 Mœrin 

1 Conrad von Duntzenheim. ...... 4484 Fryburger 

Ein grosser HerbsU Hatt der Tûrck die Wallacbey erobert*. 

4 Conrad Ryff 4485 Spiegel 

4 Marx Kerling 4486 Metziger 

5 Jacob Amslung. 4487 Kueffer 

4 Péter Schott 4488 Lucem 

2 Mattem Drachenfelss 4489 Mœrin 



1. Note de la troiiiéme miin. 



à 



— 157 — 

4 Qaus Boumgarter 1490 Fryburger 

i Andres Bapmacher 1491 Spiegel 

3 UarxKerîing 1493 Hetziger 

Es geschach ein ufflauff vor dem munster von frembden fussknechten 
von dem Bregentzer walde, die dem Rœmîscben Kœm'g zn diennste ziechen 
woltenty inn Niderlandt, darumb dass sich die stattknecht zum Bock inen 
widersetztent, wart doch balt wider gestillet und die fussknecht uss der 
statt geteidingt. 

6 Jacob Amelung 1493 Kâffer 

Erhub sich der Bundtscbuch under den boren in Ober-Elsass. 

1 Gcsiz van Hohefnburg 1494 Encker 

1 Oaus WeydeUch 1495 Schuster 

Ein grosser herbst das man nit yass genug kont bekomen den win 
uffizubeben. 

1 Jacob Wisebach 1496 Metziger 

Gross wasser. 

3 Andres Hapmacher , 1497 Spiegel 

Der ellendt brandt zum Spanbett, in dem vier und zwentzig menschen 
im iure verderbent 

1 Jacob Wurm 1498 Fryburger 

1 ÔbrecfU Armbruster 1499 Tucher 

Der Scbweitzer Krieg. 

1 Andres Drachenfels 1500 Mœrin 

1 Florentz Rumeler 1501 Lucern 

3 Jacob Wisebach. . . . 1503 Metziger 

3 Andres Hapmacher 1503 Spiegel 

1 Peter Arg 1504 Encker 

1 Conrad von Duntzenheim 1505 Fryburger 

Ein gutter herbst. 

3 Andres Drachenfdss 1506 Mœrin 

3 florentz Rumeler 1507 Lucern 

8 Jacob Wisebach starp | J Metziger 

1 Heinrich IngoU wart ( ( Spiegel 

1 Gotfrid von Hohenburg 1509 Metziger 

3 Peter Arg 1510 Encker 

3 Conrad von Duntzenheim 1511 Fryburger 

3 Andres Drachenfelss. 1513 Mœrin 

3 Florentz Rumeler 1513 Lucern 

3 Heinrich IngoU 1514 Spiegel 



Fol. 57| têtto. 



Fol. 57, *#r«o. 



— 158 — 

2 Gotfrid von Hohenburg 1515 Metzger 

3 Pder Arg 1516 Encker 

Hatt sich der Tûrck von gantz Egipten bemecbtigt S 

3 Conrad von Duntzenheim 1517 Fryburger 

Hat Doctor Luther angefangen das babstumb ansufechten^ 

A Andres Drachenfelis 1518 M(Bria 

1 Jacob Boumgarter starb | ^^jq i Beefcer 

1 Claus Kniebis wart ( ) Schoudi 

1 Philips von Utenheim 1530 Schneider 

3 Gotfrit von Bohefiburg ^ 1531 Metzger 

Hal der Tûrck vil veste stette und scblœsser in Ungeni eingenommen*. 

1 Martin Hœrlin 15S3 Kûrssner. 

Bemecbtigt sich der Tûrck der gewaltigen insdilhodisS 

4 Conrad von Duntzenheim. 1523 Fryburg^ 

5 Andres Drachenfdss kranck | . ^_ ( Mcerin 

1 Daniel Mûg wart. j | Becker 

Hat der Bauren krieg sich erbebt. 

2 Claus Kniebis 1525 Scbmidt 

2 Philips von Utenheim 1526 Schneider 

Erobert die Tûrck die vestung Offen ^ 

1 Maihis Pfarrer 1527 Weinsticher 

2 Martin Berlin 1528 Kûrssner 

5 Conrad von Duntzenheim. ...... 1529 Fryburger 

Ist zu Yenedig gestorben. Ist die mess zu Strassbarg abgethon worden. 
In diesem iar ist auch ein nuwe kranckheit in Tûtschiant entstanden, gê- 
nant der Englisch schweyss. 

2 Daniel Mueg 1530 Bécker 

3 Claus Ehiebs 1531 Scbmidt 

1 Hans lÂndenfdss 1532 Mœrin 

2 Mathis Pfarrer 1533 Weinsticher 

3 Martin Berlin 1534 Kûrssner 

1 Mathis Gyger 1535 Frybui^ger 

2 Daniel Mueg 1536 Becker 

4 Claus Khiebs 1537 Scbmidt 

2 Bans Lindenfelss . 1538 Mœrin 

Ist die Schul zu Strassburg uffgericbt worden, wie dise geschriffi zur 



1. Note de la traitième matn. 



— 159 — . 

gedechtous inn steio gehawen : luventtUi reUgione chrisHana ac discipU- 
nis Uberalibw insiUuendœ Jacobo Sturmio, ISicolao Kniepsio et Jacobo 
Mdero Uteratorium prœfectis hune ludum S. P. Q. Argent, F. F. An. 
MDXXXVm deposiHs armis et placata inter Carolum V Rom. hnp, et 
Frandscum I GaUiarum Begeni gravi discordia, 

3 Mathis Pfarrer , . . . . 4539 Weinslicher 

Grosser herbst. 

4 Martin Berlin. 1540 Kûrssner 

Der heysse sommer. 

2 MatiUs Gyger 1541 Fryburger 

Grosses sterbet. Hat der Tûrck Pest und Stri^nden (?) eingenommen*. 

1 Batt von DunizeiUieim ^ . 1542 Schneider 

Herr Conratz sune 
1 Sùnon Franck 1543 Kueifer 

Hie ist zu merckea als noch gewonheit ein ammeister soit erwœlet 
werden uf den vierten tag des Jenners, des donerstag nach Puriûcationis 
Mariae erstroals erwœlt ist worden herr Clauss Kniebs^ der vor vierroale 
ammeister war gewesen , der bat sich alters und unvermûglicbkeit ent- 
scbuldiget^ das bal roan also, docb nit gern, angenomroen. 

Zum andem ist berr Andres Hueg erwœlt worden , der bat sicfa ent- fol ss, tmio. 
schuldigt lehens balben, das einem ammeister nit gebûret zu tragen. 

Zam dritten ist erwœlt worden Martin Betscbolt, der bat sicb leiblicber 
schwere und sunst unyermûglicbkeit entscbuldiget unnd ist des ambtz er- 
lassen worden, 

Zum vierten wart erwœlt Gaspar Rumler, der bat sicb lebens balben 
entscbuldigt. 

Zum iunfflen ist erwœlt worder berr Conrat Meier, der bat sicb aucb 
lebens balben entscbuldiget. 

Zum secbsten ist erwœlet worden berr Veltin Ripss, der bat sicb aucb 
lebens balben entscbuldiget. 

Zum siebenden ist erwœlet worden obgemelter berr Simon Franck, 
ein dreizehener, der kurtz zuvor krankbeit balben uss dem Ungerlandt 
kommen war, nochdem er seckelmeister gewesen uber das fenlin knecbt 
so von der statt wegen wider den Tûrcken gescbickt worden. Der ist also 
kranck vor andem ber kommen^ gelegen und- nit aussgangen. Als er nun 
zum letsten^ wie gesagt, erwœlet ward und sicb die wal gegen nacbt ver- 



1 . Note de la troisiètnê main. 



I 

1 , 



— 460 — 

zogen^ haben die zwen churherren die ihne nach gewonheit darumb an- 
sprecben und bringen soUen ein schwebelliecbt haben mussent nemlich 
herr Syfridl von Bietenheim der iung, und herr Sébastian Erbe. Dnd wie- 
wol er noch kranck was, bat er sich doch der stalt zu dienen guiwillig 
erzeigl und also in die wale bewilliget. Aber aiss er dissmal nit aussgehen 
mœgen seindt die obgemelten herrn ohne den ammeister mit dem liecbt 
uff die pfaltz wider gangen, des erwelten ammeisters gutten willen an- 
voi. ss, verMo. gezcigt, daTuf die herrn frœlich ab der pfaltz gangen, derenetliche den 
gantzen tag biss abendtz zu zehen uhren noch nit zu imbiss gessen het- 
tent. Dise vilfeltige wahlen haben by der gemeinde vil verwundemss unnd 
redens bracht den dergleichen ist vorhin nie erhœrt worden. 

ÂIso bat der ait ammeister, herr Batt von Dnntzenheim dass ampt 
versehen biss uf den 19 tag des homungs, was montag nach Reminiscere, 
anno 1543. Da ist herr Simon Franck der neuwe ammeister erstmals auss 
seim hauss uff die pfaltz gangen, das ampt mit eydtz pflicbt angenommen, 
versehen und uff seiner stuben des Kieffer antwercks gessen. 

3 Hans Lindenfels 1544 Mœrin 

4 Mathis Pfarrer 1545 Weinsticher 

5 Martin Berlin 1546 Kùrssner 

in diesem iar bat sich der protestirende krieg erhoben. 

3 Mathis Gyger 1547 Fryburger 

1 Jacob von Duntzenheim 1548 Encker 

1 Jacob Meyer in Schmidtgaés 1549 Hetziger 

1 Michel Heuss am Staden 1550 Schneider 

Ist das Intérim zu Strassburg angericht worden, und haben die pfaffen 
in den dryen kirchen die ihnen der rabt ingeben, angefangen v^iederumb 
mess zu singen, als im munster, zum alten und iungen Sant Peter, haben 
doch balt abgelassen, nochdem die iungen buben sie inn irem gœtzendienst 
verstœret, und es ingestellet, biss uff Pfingsten. Do haben sie wider ange- 
fangen zu singen und sindt forler von meniglich die versprochene iar uss 
ungehindert pliben. 

5 Mathis Pfarrer. 1551 Weinsticher 

poi. 59, recto. | Lux Mœsingcr 1552 Mœrin 

In disem iar ist der Frantzos herussin Dûtschlandt zogen und batt des 
rychs stett Metz, Toul und Verdun ingenommen. 

Eodem anno ist keyser Karl zu Strassburg ingeritten den ISten Sep- 
tembris. 

Desselbigen iars ist auch der keyser fur Metz zogen und die statt belœ- 
gert uff den 32ten Octobris, ist doch baldt widerumb darvor abgezogen. 



— 161 — 

1 Bons Hamerer 1553 Schuster 

5 Jacob von Duntzetiheim 1554 Encker 

Starb donerslag nach Georgii den 1 6 Aprilis im obgenanten ior und wart 
an sein statt von den raethen erwœlet u£f montag nach Exaudi, den 30 
Aprilis vorgemellz iars. 

1 Herr Hans von Berss der was vormals 

dn iûnfiiBehener zuni Encker und blieb also dass ammeisterthum uff der 
stoben. 

3 Jacob Meier 1555 Metziger 

1 Gcerg Lymer 1556 Becker 

Wart an Michel Heussen stalt zum ammeister erwœlet nachdem er mit 
todt abgangen. 

6 Mathis Pfarrer. 1557 Weinsticher 

1 Carie Mueg 1558 Tucher 

Wart an Lux Hesingers statt zum ammeister erwœlet nach seinem ab- 
sterben. 
Grosse dûrre im summer. 

2 Hans Hamerer 1559' Schuster 

Tn disem ior ward den pfaffen im munster schutz und schirm den sie 
zehen iar gehabty abgekûndigt, dorumb sie auch^ wiewol eines tumults 
halben, ir wesen zu tryben ufhœrten. 

2 Hans von Berss 1560 Encker f«>i. so, ««rfa. 

Under diesem ammeister ist die kirch zum allen Sant Peter den bur- 
gern wider zu erkant und ubergeben worden und bat man dorinne an- 
gefangen zu predigen denn 21 Martii desselben iars. 

3 Jacob Meyer 1561 Metziger 

Under disem ammeister bat man wider angefangen im munster und 

zum iungen Sant Peter zu predigen , uf den sontage Exaudi den 10 May 
nochdem die pfaffen sambt irem gœtzen diennst vast uff anderlbalb iar insel- 
bigen kirchen uffgehœret mess zu machen. 

2 Georg Lymer 1562 Becker 

In disem iar ist Keyser Ferdinandus der erst dises namens zu Strass- 
burg den 18 Decembris eingeritten. 

7 Mathis Pfarrer 1563 Weinsticher 

2 Carol Mueg 1564 Tucher 

Sterbent. 

3 Hans Hamerer 1565 Schuster 

3 Hans von Berss 1566 Encker 



— 162 — 

Hat der Dûrck Sieget eingenommen. inngleichen hait die stait von Cœs. 
Maxim. II die privilégia AcadenUam erigendi erlanget*. 

4 Jacob Meyer slarb | J Metziger 

Johan Carol Lorcher wart ( j ZicuBerleute 

Gescbach der adus introductionis Academiœ^. 

1 Abraham Heldl 1568 Schneider 

Under disem ammeister hat dass wetter in dass munster gesehtagen 
unnd dass tach ûberm chor verbrent, frûhe gegen tage den 29 Junii. 

1 Michel LiecIUensteiger 1569 Maurer 

3 Carol Mueg 1570 Tucher 

Grosse wasser. 

Fol. eo, ritffo. 4 Haiis Hamerer 1571 Schuster 

Under disem ammeister hat dass wetter in die kirch zu Sant Thoman 
eingescblagen and den schaffiier des stifits so mit den brawherren u£f dem 
kirchenturn war, etwas zu besichtigen, also hart getroffen^ dass er stracks 
todt bliben, die andern personen aber wurden Ton dem dunst ein theil so 
sehr gesehlagen das man sie fur todt ufThube, die andern von dem schre- 
cken so scbwach das sie ein zeitlang hernach kranck lagen. Gescbach den 
lOten Augusti ein halbe stnndt nach miltag. 

1 Wolffgang SchtUterlin .1572 Encker 

2 Johan Carol Lorcher 1 573 Zimmerleut 

2 Abraham Hddt 1574 Schneider 

2 Michel Liechtenstetger- . 1575 Maurer 

1 Malhes Wickser 1576 Metziger 

1 Jacob von Molssheim ..•;•.... 1577 Spiegel 

2 Wolffgang SchûUerlin 1578 Encker 

3 Johan Carol Lorcher 1579 Zimmerleut 

3 Abraham Heldt 1580 Schneider 

3 Michel Liechiensteiger 1581 Maurer' 

2 Matheus Wickser 1582 Metziger 

Sterbent. 

1 Niclaus Fuchs 1583 Tucher 

3 Wolffgang SchûUerlin 1584 Encker 



1. Note de la troisième main. 

2. Ici cesse, pour ce chapitre, Técritare originale de notre mannserit H edC diffleile 
d'indiquer le classement de ce qui suit; nous croyons reconnaître au maint cinq écri- 
tures difTërentes dans les pages sulYantes. 



- 16S — 

4 Johan Ccarol Larcher 1585 Zimmerleut 

4 Abraham Hddt . . / 1586 Schneider 

4 Michel lÂeehtensteiger 1587 Maurer 

Inn dissem iar ist das frantzôsisch unod tentach kriegsvolckh fui* den 
kœnig von Navarra geworben, uffdreyssig tausent starck, so vom 33 Junii 
an bisa uff den 14ten Augusti im Elsaaa gelegen und roiti rauben und 
brennen ûbel baussgefaaltten, nacbdem aie hinein inn Franckreicb gezogen 
nnnd die Sanctam Ugam (wie mans genennt) zeratœiren sollen, aber sicb foi. ao, ««tm. 
den wein undt gelt verfubren lassen, den feindt bey guter gelegenheitt 
inn Lottringen unnd uff den frontieren , da aie ibn umbgeben gebabt, nit 
angegriffen sonder furt inn'a landt hinein geruckt, hernacb scbœndtlich 
getrennt unnd die teutsche reutterinnibrer grossen sieberbeit zu Anneau 
Yon den Guisischen ûberfallen und gescblagen worden im November ob- 
gemelten iars. 

3 Matheus Wyckser 1588 Metziger 

Inn dissem iar ward die bûndtnusa mil Zûrch und Bern uffgericbt^ 
sambstag den 11 Maii kamen beeder stett gesandten gehn Strassburg, 
denen zog man staitlicb en(g^^ zu ross und zu fueas» und am moniag 
hernacb scbwur der rhat sambt den schœffeln die bûndtnuas, im uewen 
baw. Donnerstag den 16len Haii zogen eines erbaren rhats gesandten mitt 
den eydtgenosaischen abgesandten binuff inn'a ScbwyUerlandty an beeden 
orlten auch den eydt zu empfaben. 

2 Nidaus Fuchs 1589 Tucber 

4 Wolffgang SchûUerUn 1590 Enck^r 

1 Hannss von Hohenburg 1591 Hcarin 

Ward die Carthauss abgebrochen. 

5 Abraham Heldt 1593 Schneider 

Inn dissem iar ist der ung1ûckseh*g cardinalisch Lothringiscb Krieg enU 

alanden, so uff unsser seitten nicht zum besten ausagescblagen, dieweil es 
an rediicbkeit und mannlicbkeit vil gemangeH, es were sonst vielleicht 
anders gangen. Sed farsan rie fuit in faUs. 

1 Philipss Wœrlen 1593 Kûrssner 

1 Jaeob Kipss 1594 Metziger 

3 Nidaus Fuehss 1595 Tucber 

Ward zum funfiten mahl zum ammeister erwœhlet herr WolC^ng 

Schûtterlin, der entscbuldiget sicb leibs unvermcBglicbkeit balb, ward er- roi.ti, r«<i#. 

lassen und an sein statt gewœhlet sein docbtermami herr 

1 Heinrieh ObrechL 1596 Sleltz 

3 Hannss van Hohenburg 1597 Mœrin 



Fo' 01, vêrto. 



— 164 — 

i Christoff Stedlin 4598 Lucern 

2 l%ilipss Wœrlen 4599 Kûrssner 

2 Jacob Kipss 4600 Melzîger 

4 Heinrich Baumgarther 4604 Zimmerleut 

2 Heinrich Obrecht 4602 Slellz 

3 Hannss von Hohenburg 4603 Mœrin 

2 Christoff Stedlin 4604 Lucern 

3 Philipss Wœrlen 4605 Kûrssner 

3 Jacob Kipss 4606 Hetziger 

2 Heinrich Baumgarther 4607 Zimmerleut 

4 Peter Storck 4608 Schneider 

4 Ulrich Mûrssd 4609 Mœrin 

3 Christoff StedUn 4640 Lucern 

Donnerstag den 3 Januarii 4644 ward zum vierten mahl erwœhlet 

berr Philipss Wœrlen, der nahm dass ehrenambt an, fuhr auch nach dem 
schwœrtag uff den sontag herumb zu den zûnfften, alss er aber befande 
dass ime dass ambt zu schwere seyn woUte, resigniert ers sambstags den 
49 Januarii, ward erlassen, und zinstag hemach den 22 Januarii an sein 
statt erwœhlet berr 

4 Mathiss Stœffelin 4644 Maurer 

4 Wolff Grûnwaldt 4642 Tucher 

3 Heinrich Baumgarther . » 4613 Zimmerleut 

Die Martis 6 Julii idiS circa quintam vespertinam Leopoldus archidux 

Austriœ Argeniinensis episcopus cum m^gno equitatu et insigni comitatu 
procerum huius regiminis Argentinam venit et sequenti die circa nonam 
iterum dicessiL 

2 Peter Storck 4644 Schneider 

2 Ulrich Mûrssd 4645 Mœrin 

4 Christoff Stedlin ! . . . 4646 Lucern 

2 Matheiss Stœffdin 4647 Maurer 

4 Mathœus Geiger 4618 Schmidt 

4 Fridrich Held obiit den 45* 7»» 4625 . 4649 Steltz 

3 Peter Storckh obiit den 22* May 4627- 4620 Schneider 

3 Ulrich Mœrsel 4624 Mœrin 

Ward der Mannsfelder im land. 

5 Christoff Steddin 4622 Lutzern 

4 Johann HeUerer 4623 Maurer 

Gallt der reichsthaler 6 fl. biss 40 fil. 

2 Maiheuss Geyger 4624 Schmidt 



— 165 — 

Hat keyser Ferdinand die privilégia universitatis der statt gegeben. 

1 Carie Spielmann 1625 Tucher 

1 Daniel Ringler 1626 Lutzern 

Ward der Stork erwœhlet , fordert aber wider ab. 

Seind S590 gestorben. 

1 Matheus Braun 1637 Mœrin 

Seind 1669 gestorben. 

1 Georg Mueg 1628 Wéinsticher 

2 Johann Heller 1629 Maurer 

In disem iahr ward ein neuw policey ordnung publicirt undt worden vil 
(sonderlich weiber) die sich nicbt darzu bequemen woltten undt die un- 
glûmpflich darvon redten mit scbarffer gelttstraff angeseben. 

1 Christoph SledUn 1630 Schneidter 

1 Heinrich Drausch 1631 Zimmerlent „ , «. , 

Fol. 69| rêcto. 

Wart der Braun erwelt, fortert aber witer ab. 

2 DanieU Ringler 1632 Lutzern 

Kam kœnig Gasta? in Schweden inn dem treffen bey Lûtzen umb, er- 
hielt aber die victori. 

1 Hans Pater Storck 1633 Gerber 

Grosses sterben. Wart Benfelt gewunnen durcb Guslavus Hom. 

2 Georg Mueg 1634 Wéinsticher 

1 Banss Jackob Meyer 1635 Ducher 

2 Christoff Stedlin 1636 Schneidter 

Regiret biss nach Johani Patista undt starb. Wart an sein statt erwelt 

selbig iar 

1 Jochemb Prackenhoffer 1636 Schmidt 

1 DowiasSUdUn 1637 Metziger 

3 DanieU Ringler 1638 Lutzern 

Wart Pristatt gewunnen durcb hertzog Bembart von Weinmar. 

1 Madeus Stemler 1639 Ki£fer 

3 Gerg Mieg 1640 Wéinsticher 

2 Hans Jackob Meyer 1641 Ducher 

2 Jochemb Prackenhoffer 1642 Schmidten 

In dissem iar ging einer von den herm fûnffzehen mit namen Latzarus 
Zetzner in eines burgers hauss auff dem er zornig war undt schlug im mit 
einem stecken auss einer wellen das er zu botten fiU undt man in vir dott 
auff hebt. Derselbige wart abgesetzt und musst der statt grosse geltstraff 
erl^en. 

2 Dounas Stedlin 1643 Metziger 



— 16e — 

i Johan Weneker. . . : . 1644 Schuster 

F«L6«,r.r.o. g Modeus StemleT 1645 Kîefifer 

1 BaUhasar Pischoff. 1646 Bœcker 

3 Hanss Jaokob Meyer 1647 Ducher 

3 Jochum Brackenhoffer 1 648 Schmidt 

Ward der frid zu Ossnabrûck uDd Munster zwischen Schweden, 
Œstreichy Franckreich geschlossen. 

1 • Friderich Risseissen. 1649 Zimmerleit 

3 Johan Weneker 1650 Schuster 

Ward gedachter fried zu Nûrnberg confirmirt. 

3 Modeus Stemler 1651 Kiffer 

1 VtOentin Storek 166S Lutzern 

4 ' Hanss Jacob Meyer .4 1653 Ducher 

4 Jochum Brackenhoffer 1 654 Schmid 

Scblugs wetter ins munster den knopff und kreutz hinweg. 

1 Christoff Stedlin. . .• . 1655 Murer 

3 Johann Weneker^ 1656 Schuster 

5 Matheus Stemler 1657 Kieffer 

Starb den 3 Âprill styl. nov. ihr keyserlich mayestett, Ferdlnandus der 
Trilt und ward selbig iahr hein keyser erwehlt und der munster knopff 
wider aufi^esetzet. 

1 • Andréas Brackenhoffer « 1658 Vischer 

Kalter winder, grosser schnee und gross wasser. Ward in dem Julio 
Leopoldus keysers Ferdinandi sobn durch die Ghurfûrsten zu Franckfiirt 
zum keyser erwehlt und den 1^*^ Âug. styl. nov. gekroent 

In dem 1659 iahr gab herr Jacob Meyer alter ammeister wegen hohen 
alters dass régiment uff und wart an sein statt erwehlt 

1 Johann Reisshoffer 1659 Lutzern 

1 Sontag (?) Dieterich 1660 Stellz 

Begerte keyser Leopold von Strassburg die Huldigung^ wurde aber de- 

negirt 1 mal. 

2 Christoff Stœdlin 1661 Maurer 

Continuirte er die huldigung zu fordern, aber vergebens. 

1 CarolusEgger 1662 Schmid 

Wurde das homagium wider begert und ein categorische résolution 
geforderty darûber der grosse rath von 300 roannen sich versamlet und 
sich der sach halben deliberirt, dienstag 21 Januar, wurd aber denegirt 
biss auff den zukûnfitigen reichstag. 



J 



— 167 — 



Von den bischoffen zu Strassburg und irem leben fou m. r«.io. 

und geschichten 



Vor zitten was zu Strassburg keia bischoff und bœrte Elsass in Metz^ 
bistuiD. Als nun kœnig Dagobrecht von Franduîcb in disen landen wo- 
nete, do belangte den kœnig noch Sant Amando den er zuvor zu Utrichte, 
by Oche zu einem bischoff gemacht bette und scbickte noch ime» do kame 
sant Amandus und wart dem kœnig und der kœnigin also lieb dass sie 
ine nit me woltent von sich lassen noch uss dem landt Elsass. Harumb 
machtent sie ine mit der pfaffheit wille bischoff zu Strassburg^ das er desto 
nœher by inen were, wann zu den ziten welet die pfaffheit einen bischoff 
noch des kœnigs rohte und geheisse und kertent sich nit an den bobest. 
Also wart Strassburg ein bisstum und was diser Sanct Amandus der erste 
bischoff zu Strassburg. Er was aber nit lang bischoff, wan sin underlhonen 
woltent siner 1ère nit volgen als er gem gesehen bette, darumb gabe er 
das bistum uff und kam in ein closter darinn er nochmals sturbe noch 
gottes geburt GGC.CCC VL iôr. 

Sant Arbogast was der ander bischoff zu Strassburg und was von Aqui- voi. es, 
tania und karoe in grosse bulde Und heimiichkeit mit dem kœnige Dago- 
brecht, dass der kœnige mit grosser fireude begerte mit Sant Arbogast vil 
zu reden und zu sprachen und seinen wisen rhat zu haben. Dodurch gabe 
der kœnig an Unser Frawen munster zu Strassburg, Rufiach, mit œckern, 
welden und weiden und aller zugehœrde und vil ander guttere die die 
hohe stifit und ein bischoff zu Strassburg noch habent und nennet man 
das Swperius Muiatum quasi manu datum. 

(Kœnîgshoven, p. 630, 1. 9 — p. 631, 1. 1) 

S. Arbogastus peregrinus et eremita venit in AUaHam ibique in sacro 
nemare eo pêne loco ubi nunc Hagenoa sita est in Hagenower Forst ora- 
tarium sibi construens Dec ieiuniis et precibus diligenter serviebat, non 
otiosus intérim nom et prodibat et accolas de vero Dei cognitione et invo- 
catione, reprehensis idolatricis cullibus ac phanaUcis opinionibus confu- 
tatis, erudiebat. Hœc vitœ sanctimonia et summa sapientia cum innotuisset 
régi DagobertOf accersivit iUe S. Arbogastum scepissime ad, se eius utens 



v«rM. 



— 468 - 

in gravissimis negotiis consUio, cumque videret singulari sapientia et 
vera pietate canspicuum esse senem vocavit eum ad erudiendam in chris- 
iianissimo fœdissinds erroribus tum contaminaiam Argentinam : cuius 
loci episcopum et S. Amandi successorem eum constituit, anno 646. Ptc^ 
fuit autem docendo et concionando duodecim annis. 

Fol. 64, rteto. RothaHus uss fûrstlichem stamm und ein ritler des ordens wardt von 
kœnig Ghilderico zum bischoff gemacbt und blib funff ior und starb nach 
gottes geburt GCCCCaXIII ior. 

Sant Florentius von adelichem geschlecht uss Schottenlandt ein bilger 
und einsiedel, buwete im erstlicb ein betthuss inn der wildnuss, by dem 
bsechlin Haselo nit wyt von der Brusch^ im Bruschtale, wart dornach bi- 
schoff zu Strassburg und blib zwœiff iar und starb zu Strassburg, und 
warty als er begerte^ in Sant Thomans kirch die er gestifilt bette, begraben 
noch gottes geburt CCGCGCLXXV iar. 

S. Florentius Scotus S. Arbogasti, Adeodaii et Hildolphi ac aliarum 
peregrinationum cornes, oratorium initio sibi condidit ad Haselium fluvio- 
lum in Brûschtale in densissimis nemoribus, ubi postea Dagobertus rex ei 
ac discipulis suis magnificum construxit coenobium Haseselach dictum, 
Ac factus episcopus, eum multi ad eum peregrinarentur Scoti docti et pii 
homines, œdificavit ipsis prœclarum coenobium in urbe Argentina an der 
Brùsch quod S. Thomœ templum nunc dicitur. 

Ansoaldus wardt von kœnig Ghilderico zu bischoff gemacbt und blib 
funff ior und starb noch gottes geburt GGGGGGLXXX ior. 

Sanct Justus was nit gar zwey iar bischoff und starb nach gottes geburt 
GGGGGaXXXI ior. 

Hic episcopus fuit exùnie doctus et sapiens. Scripsit commentarium in 
Cantica Canticorum, qui in Truienhusio monasterio extat manu authoris 
scriptus. 

Sanct Maadmus was bischoff sechs iar und starb nach gottes gebort 
GGGGGGLXXXVI ior. 

SarU Valentinus was bischoff dry ior und starb noch gottes geburt 
GGCCGGLXXXIX ior. 

Sant Solarius was nit gar dry iar bischoff und starb noch gottes geburt 
CGGGGGXGU iar. 

Biulfus oder Guilphus wie ihn etlich nennen, was acht iar bischoff und 
starb nach gottes geburt CGGGGGG ior. 

Magnus von gar edlem stamme was bischoff sechs iar und starb nach 
gottes geburt GGGGGGGYi ior. 



Fol. 84| vtrto. 



— 169 — 

Aldus was vast neun ior biscboff und starb nach gottes geburt 
CCC.CCC.CXIIII ior. 

Garainus was syben iar biscboff unnd starb nach gottes geburt foi. es, racto. 
CCC.CCC.CXXI ior. 

Landeberius was biscboff sechs ior und starb nach gottes geburt 
CCC.CCC.CXXVII ior. 

Radobaldus was biscboff dry ior und starb nach gottes geburt 
CCC.CCC.C.XXX ior. 

Magiioberius was biscboff fuenff ior und starb noch gottes geburt 
CCC.CCC.C.XXXV ior, 

Labiolus oder Laybolus was biscboff sûben ior unnd slarb noch gottes 
geburt CCC.CCC.C.XL1I ior. 

Gundoaldus oder Gunderboldus wie ihn etlich nennen was biscboff vier 
iar und starb nach gottes geburt CCCCCCCXLVI ior. 

Gaudo oder Gando was biscboff zwey ior und was gar gelert und wyss 
und starb nach gottes geburt CCG.CCC.G.XLVm ior. 

UUio oder Olho, was biscboff sechs ior und starb noch gottes geburt 
CCC.GGG.G.LVI ior (sic). 

Wiggerus was biscboff fuenff ior imd starb nach gottes geburt foi. 65, ««r^. 
CCG.CCG.C.LX1 ior. 

Wandelfridus was biscboff vier ior unnd starb noch gottes geburt 
CGG.CGG.GLXV ior. 

Otho oder Etho uss Hertzog Ettichs inn Elsass geschlecht, wart von 
kœnig Pipino zu biscboff gemacht und blib acht ior und starb nach gottes 
geburt GCG.GGGCLXXUI ior. 

Consiruait monizsterium EUenheimmûnster a suo nomine cognominatum 
quasi Ethonis monasterium. ErcU enim ex vicino oppido EUenheim notas. 

Atdidtdphus was biscboff zeben iar und starb noch gottes geburt 
GGG.GGG.CLXXXm ior. 

Remigius oder Benignus^ wie ihn etlich nennen, der stiffte das closter 
zu Eschouwe und was biscboff zweintzig ior und starb nach gottes geburt 
CCG.CCG.GCIII ior. 

Peregrinatus est pedes Romam tibi ab Adriano Pantifice honorifice ex- 
cepius, muUisque sanctorum reliquiis donatus eas omiies humeris suis 
Roma Eschowium usque in monasterium recens a se conditum depor^ 
tavit. 

Ralho oder Retho wart von keyser Garl dem Grossen zu biscboff gemacht 
und blib acht ior und starb nach gottes geburt CCC.CCG.CC.XII ior. 

U« BÛMSM. — T. Vin. — (M.) 12 



— 170 — 

Fol. 66, r«efo. Vtho VOH edelcD stamme, ein Strassburger was bischoff nenn ior und 
starb nach gottes geburt CCC.CCC.CC.XXI ior. 

Ab hoc episcopo platea in qua parentes eius habitarurU adhuc h4>die die 
Vthengass appelatur. 

Erlenhardus oder Urlenhardus^ wie ihn etiich nennen, was bischoff 
syben ior und starb nach gottes geburt CCC.CCC.CC.XXVIII ior. 

Adelochus 'wass bischoff zehéh ior und starb noch gottes geburt 
CCC.CCC.CCXL ior (sic). Hic episcopus mutavit Scotorum ccsnobium ad 
Sanctum Thomam in canonicorum collegium. 

Bemoldus was bischoff siebenzehen ior und starb noch gottes geburt 
CCC.CCC.CC.LVII ior. 

Ratholdus was bischoff achtzehen ior. diser was ein wiser mann und 
merete daz bistumb vast und starb noch gèttes geburt CCC.CCC.CC.LXXV 
ior. 

Grimoldt^ oder Brunoldus, wie ihn etiich nennen, was bischoff acht 
ior und starb noch gottes geburt CCC.CCCCC.LXXXIII ior. 

Regenhardus was bischoff zwœlf ior und starb noch gottes geburt 
CCC.CCC.CC.XCV ior. 

Hic episcopaium diligenli sua administratione plurimum ditavit. 
Fol. 66, vr9o, Baldramus von Norwegen was bischoff eiff ior und starb noch gottes 
geburt CCC.CCC.CCC.VI ior. 

Odobertus was bischoff sûben ior^ der wart erslagen noch gottes geburt 
GCC.CCCCCC.XUI ior. 

Huic cum plurimum molesta esset et iniuria Resp, Argentinensis secessit 
episcopus ex urbe in fortissimum quoddam castrum Rotenburg, sed furens 
plebs subornavit sicarios qui clam in arcem irruentes episcopum tntci- 
darunt 30 Augusti anno 9i3. 

Godefridus was bischoff zwen monat und starb zu handt. diser was des 
dicken Kœnig Karls schwestersohn. Fuit Caroli Crassi e sorore nepos, 

RichwinuSj hertzog von Lottringen, was bischoff fûnffzehen ior und 
starb nach gottes geburt CCC.CCCCCC.XXVm ior. 

Canonicorum coUegium S. Thom^ multum dotavit et iUustravit. 

Ruthardus, ein Schwob, was bischoff eIff ior und was ein gotseUger 
man und starb nach gottes geburt CCC.CCC.CCC.L (sic) ior. Hic episcopus 
fuit depositus et exauthoratus ab Imp. Othone Magno pr opter ea quod 
contra ipsum adJiœsisset seditiosis principibus Francorum duci et Rheni 
PalcUino Eberhardo ac Lotharingiœ principi Giselberto Imp. Othonis 
sororio. Ihictus veto in Saxaniam Corbeiensi cœnobio inclusus est, fUfi 



— 171 — 

annis undecim detenius ac tandem dimissus, cum Argentinam redirei 
obiit oftno 950. 

Der Torgehet biscboff ward von keiser Otlen gef^ngen und inn Sachsen- ^^^' ^' ''•**•• 
landt gefurt, daseibsl was er elff ior inn eim closter verscblossen und dor- 
nach wider ledig gelassen. 

Utho, ein gt^aff Yon Frankrich was biscboflf funfflzeben ior und starb 
nocb godes geburt CCG.CGC.CCC.LXV ior. 

Vto contes Francicus duobus annis ante suam tnartem assumpsit coad^ 
iviorem Erckenboldum : ipse enùn afflicta valetudine erat; oui postea 
Erckenbaldus eUam successU. 

Erckenbaf dus 8onnsi Âldericus genaniwas biscboff dry ior und ein wol* 
gelerter man und starb noch gottes geburt GCG.GCG.CCC.LXVIII ior. 

FuU mediocris versificator ; scripsii carminé vitas quorumdam ante- 
cessorum suorum. 

Baldus ein frommer, gottseliger man was biscboff elff ior und starb 
noch gottes geburt GCC.GGC.GCG.LXXIX ior. 

Wilderolffuss was bisclioff sûbentzehen ior. diser nam dem closter zn 
Sant Steffim vil gutz umb das ime abeginge an seinem opffer und an 
selegerete und tribe gross hochfart. Also schîckte gott dass muse und 
ralten ine bissent, das niemant geweren mœchte. do flube er im scbiff uff '•^- ^' ••'•**• 
das wasser aber die muse schwumment zu ime und nagtent sein lebend 
fleisch, das er starb nocb gottes geburt GGG.GGG.GGG.XGVm ior. lîgt zu 
Ebersheimmûnster begraben. 

Âldevicus oder Alewicus was bisdioff acbt ior und merte das bistumb 
vast und starb nocb Ghristi geburt MVI ior. 

Wemharius der erst diser gab \il bûcher und gutts an die hohe stifit 
und stunde dem bistumb wol vor etiich yil iar und als man zalt MXIX ior 
hett er ein grossen stryt mit dem hertzog von Burgundien, der das bis- 
tumb beroubte und gesiegete und starb nach Ghristi geburt MXXVIII ior. 

Sub hoc episcâpo combustum est fulmine templum Sancte Thomœ cum 
omnibus omamentis. Id reœdificavit ex fundamenUs et instauravit de 
propriis facuUatibus suis annoiOOS et aUquot sequentibus. Is ipse septimo 
suœ gubemationis anno, videlicet anno iOl4 templum Mariœ Virginie in 
urbe Argentina e lignis olim et coctis exiguisque valons lapidibus a Qo* 
doveo rege neophito constructum demoUri ccspit et ex fundamentis reruh- 
vari ac longe amplius et quadrato lapide, et magnificentius ac fortius 
quam antea fieri curavit, 

Diser hatt gross gutt verbuwen an Unser Frouwen munster zu Strass* 
burg, und an Sant Thomans kirch und die beide nocheinander uss dem 



- 172 - 

Tundament von steinwerck uffKiren lassen, so vormals nur von schlech- 
tem boltzwerck und gebachen steinen gemacht worent. 
Fol. 68, reeto. Wtlhelm was bischoff neuntzehen ior. diser buwete wider Sant Tho- 
mans kirch, dJe davor verbrannt was und wyhete sie noch goltes 
geburt MXXXI ior. Er fiiig auch an zu buwen die stiOl zum iungen Sant 
Peter und machte acht domherren do und gab vil gutz an dasz closter 
zu Ëschouwe und starb noch Christi geburt MXLVII ior. Ligt zum iungen 
Sanl Peter begraben. 

Hetzelo was bischoff achtzehen ior. diser stiffte sechs thumherrenpfrun- 
den zum iungen Sant Peter unnd was dem bistumb ein nutzlich man und 
starb noch Christi geburt MLXV ior, ligt auch zum iungen Sant Peter be- 
graben, zu derselbigen zyt schrib sich ein bischoff zu Strassburg also : 
c von Gotles gnaden ein unwûrdiger hirte zu Strassburg. > 

Wemharim der ander, ein graff von Habspurg, was bischoff viertzehen 
ior und starb nach Christi geburt MLXXVIII ior. 

Theobaldus was bischoff fùnff ior und etlich monat und starb nach 
Christi geburt MLXXXIIII ior. 

OUo, ein graff von Hohenstauffen^ uss Schwoben, was bischoff setzehen 
Toi. 69, verêo. (^) ^ov. Discr zog mit dem herlzogen von Lottringen und vil andern 
fursten und herren inn das heihg landt wider die Sarracenen anno MXGIX 
unnd alss er wider heim kam, do buwete er mit seinem bruder hertzog 
Heinrich zu Schwaben unnd seiner mutter Himmelgarde grefin von Ho- 
henlôe, die propstey zu Schlettstadt Sant Fidis^ welche do zum heiligen 
grab gênant wart und starb nach Christi geburt MC ior. Vide de hoc, 
Avent., p. 465*. 

Boldewin was nit me dann sechs wochen bischoff und starb zu handt. 

Cuno ward von keyser Heinrich dem Vierten zu bischoff gemacht und 
do er zwey und zwentzig iore was bischoff gewesen , do wart er von sei- 
ner bosheit und untut wegen von dem bistumb verstossen und ein ander 
bischoff gemacht^ nach Christi geburt MCXXIII ior und starb der vorge- 
nant bischoff desselben iors. 

Bruno kam an des vordern bischoffs statt unnd was ein gottseligcr 
mann, stunde dem bistumb wol vor, aber wilt lang das fmdet man nit 
geschriben. Eiectus est ab episcopatu ab Imp. Lothario oui summe invi- 
sus erai; reconciliatus tamen postea intercedentibus impei^alricis predbus 
ac pristinœ dignitati restilutus. 



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— 173 — 

Gebehard was bischoflf etlich ior. dîsser Ihet eîn grossen stryl mit dem ^oi. es, recto, 
bertzogen von Schwoben by Gugenheim anno MCXXX. Dornoch uber sechs 
ior, stritten sie aber mit einander, alss gesiegete der bischoff uod starb 
darnach alss man zalt nach Christî geburt MCXLI ior. 

Burckhardi was bischoff zweintzig ior. diser gab gross gut an den spi- 
tall za Strassburg und gab auch den brudern zu Sant Thoman die kirch zu 
Sanct Aurelien mit iren gefaellen und starb noch Christi geburt MCLXII ior. 

Rudolff was bischoff siebenzehn ior und kam nît durch ordenliche wahl 
an das bistumb sondern durch symonie und andere bœse practicken. 
Harumb wart er von bapst Alexandro dem Dritten entsetzet nach Christi 
geburt MCLXXIX ior. 

Conrad was ein iar bischoff und starb nach Christi geburt MCLXXX ior. 
by sinen zyten ward das closter zu Nidermunster unden an Sant Othilien 
berg gestifflet. 

Heinrich Fryherr von Hasenburg was bischoff zehen iare unnd starb 
noch Christi geburt MCXC ior. 

Conrad der ander » ein fryherr von Hunenburg was bischoff zwôlff ior. foi. es, ««no. 
diser satzte sich wider etliche gescblecbte zu Strassburg , davon wart er 
zu Strassburg gefangen und zum gefengknuss gebalten biss das er mit inen 
uberkam. Zu disen ziten wurdent zwen rœmische kœnig zu Franckfiirt 
erwœlet Philips und Otto. Nu hielt es diser bischoff mit kœnig Otteo, 
darumb samlete kœnig Philips ein gross volck unnd fure uff den bischoff 
inn Elsass und gewann Molsbeim unnd Epffich und verbrante und zer- 
stœrte das bistumb, zulelz starbe^ diser bischoff noch Christi geburt 
MCCII ior. 

Heinrich Graff von Veringen uss Schwoben , was bischoff ein und 
zwaintzig ior und ein frommer fridtsamer mann und starb noch Christi 
geburt MGCXXUI ior. Ligt in sant Andres capell im munster zu Strass- 
burg begraben. 

Hic instauravU iterutn castrum Dagenstein pêne coUapsum, DagoberU 
régis olim sedem ac domicilium: ab eodem etiam extructum et quasi Don 
goberii saxum vel saxea moles dictum. 

Bechtoldt von Teck, uss Schwoben, was bischoff fïinfllizehen ior. diser 
belage Bemstein ein monat und gewann es und do man zalt tusent zwey 
hundert acht und zweintzig iore was gross krieg und mishelle zwischent 
dem bischoffe und seinen mœgen, den grafen von Pfirdt, also das diss 
landt vol dry iore nacheinander verherget wart mit raub und brande: 
Do sameltent diser bischoff und graff J^lbrecht von Haspurg (sic) der auch foi. 70, rtcto. 



vast beschedigt was, ein gross volckh; hinwider sammeltent die von Pfirdt 
mit hilff graff Egen von Freyburg und mit des richs vierlzehen stetten 
ouch vil voickhs, die aile denen von Pfirdt hulffent wider den bischofT. 
Also koment sie zusammen zu stritte zwischen Blodoltzheim unnd Hirtz- 
felt. do flubent die groffen von Pfirdt mit den iren. 

(Kœnigshoven, p. 650, LU — p. 651, 1. 6.) 

Heinrich graff von Staheleck was bischoff zwey und zwentzig ior. Der 
kriegte wider kœnig Conradt, kayser Friderichs sohne und schleiffle 
Illwickersheim , Cronenburg, Haldeburg, Andelow und Ehenbeiro. Er 
gewann oucb Offenburg, Gengenbach, Ortenburg, Husen, Molberg und 
Fol. 70, •«••o. vil andere burge und stetle die kœnig Conratz worent. Diss geschach do 
man zalt tusent zweyhundert sechs unnd viertzig ior. nach disem sieg 
tebt er in friden und rhue untz an sin ende. und starb nach Christi geburt 
HCCLX ior. Ligt auch in sant Andres capell im munster begraben. 

Dieser bat das bistumb vast gemehret und vil burg und stette an dass 
bistumb bracht, die vormals dem rœmischen reich zugehœrtent. 

Walther von GeroUzeck ienesyt Rynes wart zu bischoff erwelet am 
palmabent aïs man zalt tusent zweyhundert und sechtzig ior und donoch 
im summer confirmirt und bestetiget von dem erlzbischoff zu Meniz. Anno 
ein und sechtzig ritt er zu Strassburg ein nach bischofOicher gewonheit 
mit einem herrlichen reysigen gezûge und mit im kam der abl von 
Sant Gallen mit tusent pferden und der abt von Murbach mit fuenff bun- 
dert pferden auch vil andere herren graffen und freyen. Und uff Unser 
Frawen Lichtmess sang er sin erste mess im munster in bysin der vorge- 
nannten herren. Dornoch umb pfingsten des obgemelten iores erhub sich 
misshelle zwischen dem bischoff und den burgern zu Strassburg umb 
etliche recht die der bischoff sprach dass si ime zugehœrtent und do das 
Fol. 71. rM<o. nit kœnte gerichtet werden, wiewol man vast darzwischen handelle, do 
zugent die burger uss ufTden bischoff und brachen ime etiich vesten abe, 
also beschedigte auch der bischoff der burger guttere uff dem lande und 
geschach zu beiden syten grosser schade biss das der bischoff mit den 
sinen by Hussbergen geschlagen wart und die burgere obe lagent, und do 
der krieg gewerte untz an die vastnacht, alss man zalt tusent zweyhundert 
drey und sechtzig ior bekûmerte sich der bischoff alss ûbel weyl es ime 
nit nach sim willen gangen was dass er sich niederleite und von leide 
sturbe am schuntage und warl zu Molssheim begraben. 

Heinrich von GeroUzeck am Wassichen wart durch der burger bilt 
willen einheilliglich zum bischoff erwaelet inn der fasten alss man zalt 
tusent zweyhundert drey und sechlsig iore. dieser hieit sich zu den bur- 



— 175 — 

gern und aïs er zehen îor was bischoff gewesen , da starb er nacb Christi 
geburt MCGLXXIII iore, ligt im munster begraben. 

ConreU van lÀechtemberg was bîscboff zwaintzig und sechslbalb iore 
und als man zalle tusent zweyhunderl neun und neuntzig iore kriegte 
graf Egen der des biscboffs schwester zu der ehe bette mit der statt 
Fryburg inn Breissgouwe, davon kam der biscboff mit grossem volck sime 
schwoger zu hulffe und wart do im stryt von eim metziger von Fryburg 
mit eim scbweinspiess gestochen dass er der wunden starb am vierten tage 
und wart begraben in Sant Jobans cappelie iu dem munster zu Strassburg 
an S. Peters tag ad vincula mit grossen ehren und leide, nacb Christi 
geburt MCCXCIX iore. 

Stib hoc episcopo inchoata est primum a S. P. Q. Argentinensi insignis ^^^' ^i» ••'••• 
illa el admircUnlis basilicœ turris anno salutis 4217. Ertvinius von Stein- 
bach sialuarius Latomus archUecium tisque cul consummalionem egiU 
absoluta est viginii octo annis. 

Friderich freyberr von Liecbtenberg, des vorgebenden biscboffs brader 
und tbumbropst im munster wart einbeilliglicb zu biscboff erwœlet am 
negsten tag nacb des beib'gen creutzes tage zu berbst, aïs man zalt tusent 
zweyhundert neun und neuntzig ior. Und do er secbs iore was bischoff 
gewesen, do starb eran SantTbomans abent, nacb Christi geburt MCCCVI 
ior und wart begraben in Sant Jobans cappelie by seinem brader. 

Johans von Dirpheim was biscboff zwey und zwaintzig iore und kam 
aiso an dass bistum. Do biscboff Friedericb gestorben, do wurdent von 
dem capitel vier erwœlet an dass bistum die worent herr Jobans von 
Fioricbingen, der thumprobst, berr Johanns von Ochsenstein der scho- 
laster, herr Hermann von Dierstein und herr Johanns von Erenberg. Die- 
weil nun das bisstum aIso in kriege stunt^ do starb der probst von Flori- 
cbingen und die in erwœlet bettent, die erwœltent einen andern an sin 
statt, der was Johanns von Sirck, bischoff zu TouUe; do fur derselbe 
biscboff und herr Hermann von Dierstein zum bobest unnd woltent ir 
sachen do ussti*agen unnd do sie also im werbende worent, ein teil vor 
dem bobest und ein teil vor dem bischoff zu Mentz, do schickte kœnig 
Obrecht von des von Ochsenstein wegen, der sin mœg was, und auch poi. 72, r«c<o. 
umb ander redtliche sachen , die das rich angingent, zu dem bobest herr 
Johanns von Dirpheim, seinen cantzler und bischoff zu Eystett und 
schickte mit irae den Âbt von Parys. Do satzte der bobest, nit weiss man 
was in darzu bewegte, den cantzler an das bistumb zu Strassburg und 
den abt von Parys an das bistumb gen Eystett. Diser Johanns was 
uuelich geboren und do er gon Strassburg kam, wart er von aller pfaf- 



~ 176 — 

fenheit erlicben einpfangen. Er wasfridtsam, den armen lûten gnedig und 
allem lant geneme.Er richtet und bessert das bistumb garvast und schuff 
das zwœlfT dœrfler im bistumb wurdent umbmuret und zu stetten ge- 
macht, als Berss, MarckoUzbeim, und andere, er bessert und machte 
aucb die muren umb MoIssbeim^Mutzig, Schirmeck,Dacbstein, Darobach, 
Benfeldt, Zum Heilligen Crutz und Oberkircb ienesit Ryns. By des bi- 
schoffs zyten was dass bistum am hocbesten und besten, wann es dozu- 
mal unversetzet was. Er starb nach Cbristi geburt MCCCXXVIII iore und 
wart in dem spital zu Molssheim begraben. Fuit HelveUus nobilis, ULegi" 
Urne natus ex pago Esslingen in agro Tigurino. 

Bechtoldl von Bucheck des landtgraven sun vonBurgunde wart erwœlet 
als man zalt tusent drybundert acht und zwaintzig iore, der was eîn 
tûtscher berre und gar wise, from und kune dass man sinesglicben nit 
wol niœchte finden. Er besserte das bistum vast mit buwende. Er lœste 
ouch Offenburgy Ortenberg, Gengenbach und das darzu gehœrte an dass 
bistumb von dem marggrafen von Baden, dem es verpfendt stunde von 
dem rich. Domoch geriet er in uneinigkeit mit der pfaflenheit^ herumb 
schwurent herr Conrat von Kirckel, der Custer, und herr Johanns von 
Fol. 72, v8r»o. Liecbtemberg zusammen wider den bischoff und brochtent zuwegen dass 
herr Rudolf von Hohenstein mit seinen beiffern, die do worent des von 
Kirkel und des von Liecbtemberg dienner, vingent zu mitternacht den 
bischoff zu Haselo inn des probsts hoffe und furtent in erstlich gen Wal- 
deck, donoch uf die burg zu Kirckel, do hieit man ihn in grosser but. Zu 
letzt do der bischoff sechtzehen imcben gefangen lag, do wart er von 
seinen frunden ussgetedingt mit grosser burgschafft und sicherheit, und 
mit den thumbherren gesûnet. Domoch zog er fur Stauffenburg und ge- 
wann es in acht tagen und auch fur Hohenstein und brach die burg in 
den grundt abe. Und do er was fûnff und zwaintzig iore bischoff gewesen 
und ait, kranck und siech wartt, da empfalhe er herren Johanns von 

Liecbtemberg dem Thumprobst das bistum und starb an Sant Katharinen 

» 

abent nach Cbristi geburt MCCCLIII iore und wait inn Sant Katharinen 
cappellen im munster begraben. 

Johanns von Liechtemberg ^ dem wart dass bistum ingegeben by leben 
bischoff Bechtoldes wyl er siech was und wart darnach einheilliglich zu 
bischoff erwœlet, am nechsten tag nach Sant Andres tag alss man zalt 
lussent dry hundert dry und ffinffzig ior und was bischoff zwcelfihalb ior 
und etiich wuchen. Er was gar demûtig, flissig unnd ernslhafllig am got- 
tesdienst und kauSle an dass bisstumb die landtgraffschafit zu Elsass von 
Johansen dem letsten landtgraffen in Ellsass anno tusent drybundert acht 



— 177 - 

and fûnillzig. Zu derselben landtgraffschafit gehœrte Sant Pûlt, Fran- 
ckenbeim, Erstbeirn, Werde und vil andere yesten und dœrffer. Doch 
yersetzte er dogegen vil zinnse uffdem bistum und halfFseînen frûnden Poi. ts, reero. 
vast. Es was ein barmbertziger saniAmûtiger man gegen den armen lûten 
und starb an des heilligen creutzes tag zu herbst nach Gbristi geburt tu- 
sent dryhundert funff und sechtzig ior, v^art in sant Johans capell im 
munster zu Strassburg begraben, do auch vormals zween bischoff von 
Liechtenberg seins geschleehtes begraben seindt. OKU animi mœrore 
consumptus quod impune grassantes Anglos Alsaiiam et omnem circumia- 
centem regionem misère videret vastare. Hic episcopis fundavU et erexit 
cœnobium canonicorum regularium Dagenstcinii. 

Noch des bischoffs todt konnten die thumherren des bohen stifil nit 
einheillig werden umb ein bischoff zu wœlen won der probst von Kirburg 
bette an der wale etiicbe die ine v^oltent zum bischoff ban. So hette 
der decban von Ochsenstein auch etwie manigen an ime und zwî- 
schen disen zweien entstunt grosser misshœlle und zwietracbt umb dessz 
bisstum und wolte keiner dem andern entweichen. Dièse uneinigkeit ge- 
werte me dann ior und tage. Do schickte der bobest einen bischoff gohn 
Strassburg der v^as ein Walch, gênant 

Johann von Lyne oder Lûtzdburg, den muste man uffnemmen und kam 
an dasz bistumb vierzeben tage vor singichten nach Gbristi geburt tusent 
dreybundert sechs und sechtzig ior upd was fûnff ior bischoff, dernoch 
wart er bischoff zu Mentz und starb do zu handt. Er was ein schœner herr 
von gestalt des libes aber zur regierung untauglich mehr einfeittig denn 
vryss, und ein grosser frass und zecher, lebte inn wollust und achtet der 
Regierung nichts. Das bistumb stunt me an sinen ambachtiûten denn an 
ime und die richtent es uss nach irem willen, und von seiner einfeltig- 
keit wegen, nanntcnt îhn etlich bischoff Lylachen. Joannes Lutzelburgius 
Galltis cognominatus et cornes Lyniœ, quod in Gallia educatus esset et pater 
eiiùs comitatum Lyniensem gubemasset. 

Lamprecht von Buren wart von dem bobest zu eime bischoff zu Strassburg foi. ts. vem. 
gemacht, uber aller thumberren willen, noch Christi geburt tusent dry- 
hundert ein und siebentzig iore. Diser was eins einschiltigen ritters sun 
uss Elsass, genannt Wilhelm von Buren und was zum ersten ein mûnich 
zu Nûwiler, darnach ward er ein abbt zu Gegenbach, und darnach bi- 
schoff zu Brixen, donoch bischoff zu Spyre, dornach bischoff zu Strass- 
burg und entlich bischoff zu Babenberg, und keyser Caries cantzler, also 
ging er uf von tag zu tag, und macht sine frundt rich und haiff ihn vast. 
Er was wolgelert in kûnsten, iedoch wan er nit ein graf oder freye was, 



— 178 — 

davon was er verhasst von allen edlen luten dass er unwehrlich was und 
kœnte sin landtnit beschirmen, und do er dry ior zu Strassburg bischoff 
gewas, do machl in der bobst zu dm bischoffe zu Babenberg und einea 
pflegcr ûber dass bisstum zu Strassburg, aïs tnan zalt iusent dryhundert 
vier und siebentzig ior. Das woltent die tbumherren der hoben stifil nit 
gestatlen, dass er das bistumb zu Strassburg auch solle in bendes haben 
und erwœltent zwen an dass bistumb , den dechan von Ochstenstein und 
den scholaster von Veldentz. Dièse zwen hettent grosse misshelle umb 
dass bisstumb und wolt keiner dem andern entweichen. So woll der bi- 
schoff Lamprecht auch pfleger bliben uber dass bisstum, als es im der bo- 
best gegœnnt bette. Die aile machtent process wider einander und verbante 
ie einer deme andern. Dieweil nu dièse missehelle aiso werct, do gab der 

Fol. 7A, rcefo. bobcst eiu bischoffgobu Strassburg, der was Friderich von Blanckenheini 
und do der vorgenannt bjscboff was dry und zwantzig ior zu Babenberg 
bischoff gewesen, gab er sin bistum uff und kom wider gon Gengenbacb, 
inn das closler und dientgottinn grosser andacht und nach wenig mo-. 
naten staii) er und wart do begraben. 

Friderich von Blandcenheim wart bischoff zu Strassburg als man zalt 
tusent dryhundert fûnff und siebentzig ior und blib sechzehen ior. Er was 
kriegbar und gritig noch ebren und noch guette une stellete aile wegen 
noch andern bessern bistummen mit grossem costen und arbeitt deren im 
doch keins wart und hett lust zu krieg und unruge , des ging ime auch 
genug zu handen. Dann er kriegte mer dann ior und tag wider die statt 
Strassburg als dieselb in des kœnigs ochte komen was und mit hilff an- 
derer fûrsten und herren griff er allenthalben uff die statt an und meinte 
die zu gewinnen oder umb gross gut zu bringen. Aber das geriet ime 
nit. Denn ime wart redtlich widerstandt gethon und keme auch die Statt 
uff tedinge by dem kœnig widerumb uss der ochte umb ettlicb geitt, dass 
sie im gabent, aïs man zalt tusent dryhundert dry und neuntzig ior. Das 
mugete der bischoff vast, der gebub sich ubel das es nit noch sim willen 
gangen was und was gross gut schuldig das er sinen soldnern und helffem 
gelobt hette umb ihren diennst. Die gerieten ihn angriffen und pfenden. 
Davon warb er umb ein ander bistumb. Âlso was eben dass bistum zu 
Utricht ledig, das lûhe ime der bobest. Es woltent im auch die ambileutt 

Fol. 74, vcTM. letztlich nit mer gehorsam sin. Hiemit eptwicb er by nacht hienweg uff 
Sant Arbogastes tag und kam an sein bistum gohn Utricht noch Christi 
geburt MCCCXCIII ior. 

Me ejnscopus ingressus est urbem, prœmisso antea confirmationis pon- 
iificœ diplomate, vigesima die decembris anno 137 5, ubi cum a clero tum 



— 179 — 

a populo honarifice exceptas est: capihdo vero iniquius ferente dus ad- 
vadum. Erat homo amnino iuvenis sed dodus, sapiens, ac legum impe- 
rialium perilia clarus : at insatiabiliter avarus et egregius ariifex emungen- 
darum cum e clero tum a populo pecuniarum : qui et inusitalis ac inauditis 
exacHofUbus ditiones suas gravàbat, clero peccanti gravissimas muletas 
irrogabat, nobilium quasdam arces ac pagos violentia ad se rapiebat et 
morientium civium relictis possessionibus mire etiam insidiabatur, unde 
cœpU cum clero tum universo populo invisus fieri. 

Nach diesem wart Burckhardt von LiUzelstein der hohen sLifft thum- 
probst von dein capitel zu bischoff erwœlet. Dogegen machte der bobest 
Wilhdm von Diesch ein Niderlender zum bischoff als roan zallt tusent 
dryhundert fuenff uod neuntzig iar und hulffent ime die herren von 
Bitsch und die stalt Strassburg, anderst mœchte er nit bischoff sein, 
dann der von Lûtzelslein blibe zwey ior ehe dann er ime wichen v\rolU. 
Davon entstunde vil krieges, bûrnen, roubens und mœrdens in dem bistum 
und geschach grosser schade. So blibe doch Wilhelm von Diesch bischoff 
aber er musste dem von Lûtzelstein Ruffach und die Obermuntat mit aller 
zugehœrde sin lebetag lassen und wart die sach gerichtet. Und alss der foi. 75. rttio. 
von Lûtzelstein, der letst sins geschlechtz was, ûbergab er letzlich das 
Obermunlaty wart weltlich und verheurat sich und zûgete zwen sœne, die 
doch one lybs erben abgingeot. Davon die graffschaill Lûtzelstein an die 
pfaitzgraven kam als man zalt MCCCCLIl ion 

Also was Wilhelm von Diesch bischoff vier und viertzig ior, aber der 
statt und dem landt ein ungetreuwer man unnd schetzte die pfaffheit vast 
und liess seinen vœglen vil gewallz das sie rich wurdent, und er dogegen 
durch sin ubel husshaltten inn grosse schulden kam und bette kein liebzu 
dem bistum. Er hett auch mit der statt Strassburg vil krieg und mishelle, 
aber wenig glûcks und wolt den halben theil des bisstums iensyt Rynes, 
alss Offenburg, Gengenbach, Zelle, Orttenberg und was darzu gehœrt 
kœnig Ruprechten von Beyern frey ubergeben, welches Bechtolt von 
Bucheckh mit grossem gelt von dem rœmischen reich erkauffl hette, 
Âuch dem hertzogen von Lottringen Zabern zustellen, der statt Strassburg 
zu leide , damit er mit fremder hûlff v^ider die statt desto bass gesigen 
mœchte. Also wart er mit verwilligung herr Hugelmanns von Vinstingen, 
des dechans, und Friderîch von Hohen ZoUern des cammerers von den 
Strassburg zu Molssheim gefangen, inn die statt Strassburg gefort und in 
den pfenningthurm gefangen geleit Als aber der ertzbischoff zu Mentz 
und der marggraff zu Baden desshalb zu Strassburg worent, do man zalt 
tusend vierfaundert sechtzehen ior, und die sach zwischen dem bischoff 



— 480 — 

und der statt nit vertragen mœchtent, dadurch die von Sirassburg auch 
zu bann koment, wurdent die genanten zween thumbherren und etliche 
vom raht als Rulin Barpfenning, Ulrich Gosse und Michel Melbriige alt- 
ammeister in das concilium gohn Contantz citirt, dahien dann der bischoff 

Fol. 75, verto. auch gciurt wart und fur recht gestellet. Und alss raan lange zeit gegen 
einander articuliret, wart der bischoff geledigt und kam wider gohn Za- 
bern in sein bistumb und musste die statt Strassburg keyser Sigmunden 
und dem concih'o, darum dass sie an ein geistlich person handt angeleit 
und ein fûrslen des rychs gefangen, ein grosse summe geitz bezalen. 

Donoch gewonnent die von Strassburg vigentschall inn dem lande, und 
meintent werent sie und der bischoff eins miteinander so kœnten sie den 
vienden desto bass widerstehn. Hierumb santent sie dem bobest sechs tu- 
sent gulden damit aile gericht und handel zwischen inen und dem bischoff 
abe werent, alss auch geschach. Und alss sie vormals umb gross gutkomen 
worent den bischoff zu verlreiben, also koment sie auch umb gut inen zu 
freundt zu behalten. Es vsrasaberdem vonVingstingenunddemvonZollern 
nit lieb, wann ir ieder were gern selbs bischoff gewesen, wîewol der bi- 
schoff hach der gefangnuss der statt nie holt wart und that ir zu leidt was 
er wusste, unnd blieb in seinem bœsen sinne. Er bette das bistum schier 
gar versetzt und was gross gut schuldig, starb endtlich eins gehen todtz 
zu Zabern, do man zallt MCGCCXXXIX ior. 

Do bischoff Wilhelm gestarbe, wurdent von dem capitel zwen zu bî- 
schoffe erwœlet, die warent herr Johans von Ochsenstein, der thumprobst 
und herr Conradt von Bussnang, ein Schwab, die bede zanckten sich umb 
dass bistumb. Do wart der von Bussnang von dem ertzbischoff von Mentz 
confirmirt uf frylag vor Sant Vili and Modesti tag, do man zalt tusent vier- 
hundert vîertzig ior. Doch musste er dem thumprobst geben vier tusent 
gulden, dass er ine am bistum ungeirret liess, also auch geschach. Do nu 

Fol. 7c, wero. (jer Yon Bussnang was bischoff worden, do getruwete er das bistumb nit 
mit friden zu besitzen, wann die statt bette ine nit gern, und auch ein 
teil der slifll. Darumb ubergab er hertzog Ruprechten, hertzog Steffans 
Sun von Beyern, dass bistum mitt hilff des bobests Félix, zu Basel, uf dem 
concilio one der Ihumherren und der statt wissen und willen. Den woltent 
die stifn und statt nit annemmen, er verbriefile dann und verburgte ailes 
das sie an in begertent. Das gieng er in und geschach die rachtung zwi- 
schen der stiffl, der statt, und dem hertzogen, zu Hagenawe, uff Sant Mar- 
tens tag, do man zalt tusent vierhundert und viertzig iore. Alss nu hertzog 
Ruprecht bestettigt wart durch den egenanlen bobst unnd das concilium 
zu Basel, do wart ussgetragen dass der von Bussnang sin leben lang soit 



— 181 — 

ifibaben die Obermuntat, Ruffach und andere stelt und dœrffer darzuge- 
hœrig. Doseibst lebte er in fridenund ruge, ein und drissig iorunnd starb 
anno tusent vierhundert ein und siebentzig den zwœlfilen MarLii, von 
dannen wart er gon Strassburg gefûrt und inn Sant Jobans capell im 
Uûnsler begraben. 

Der vorgenant bischoff Ruprecht riU zu Strassburg in uff zinstag vor 
Sant Veltins tag, do man zalt tusent vierhundert neun und viertzig iore, 
zum ersten mole noch bischofflicher gewonheit, als das capitel und die 
nete durch ire frùnde ine dess etwie dick geladen und gebetten heltent^ 
mit achthundert pferden; und rittent mit ime hertzog Steffan sein vatter, 
bertzog Ludwig sein bnider und vil andere graffen , herren, rîtter und 
knechte und v^art ehrlîch von der statt empfangen, und stundent die aut- 
werck wol erzûget uodgewapnet mit iren pannern von bischoifs burgthor 
an un(z an die Steinen bruck, an dem Rossmerckte und die reissigen, foi. ?€, r«r«o. 
auch vol erzùgety rittent gegen ime mit dry hundert pferden und emp- 
fiogent ine im velde. So empfingent ine die ammeistere mit den stett- 
meistern in der statt, by dem rossmerckt. Auch so warent die gassen umb 
dass munster aile vergrendelt und verrigelt und worent gewapnete lût 
daran und buttent das niemant do uss oder ine mœchte, es were inen dann 
lieb. Es was auch ein grendel an der Steinen brucken und an Brantgasse 
und an der Brediger gassen, die an den Rossmerckt stosset^ an Bruncken- 
gasse und am gœsslin dargegen ûber, an Judengasse, an Fladergasse, oben 
am Bruderhoffe, an Kremergasse, an Sporergasse, an Kurbengasse, und 
by dem munster, das was ailes fur ufflauff und geschœlle gemacht. Es wart 
im auch von allen stifllen und orden mit einer berrlicben procession ent- 
gegen gangen. Und stundent die orden von dem munster an untz an die 
Steinen bruck mit dem crûtz, dessgleichen die stifR auch, und empfingent 
den bischoff wirdiglich, so sie beste mœchtent. So stundent die thum- 
herren der hohen slifit vor dem munster und da der bischoff fur das mun- 
ster kam, do namiuncker Jacob von Liechtenberg seinen hengst do er uff 
sass und bebieit im den, wann es sin lehen ist. Und nament do der thum- 
probst von Ochsenstein und der dechan von Helffenstein und die andren 
thumherren den bischoff und furtentine inn das munster under ein stoupssel 
uf dem chore, und satztent ine uff den altar, aïs dann gewonlicb ist eim 
bischoff zu tunde. Doruff sang man ein messe, und wart im sein infel 
uf^esetzet und der bischoffstab inn sin handt gegeben. Do noch wart er 
von dem fron altar gefuret in sinen bischofQichen stule und im die messe fol 77, rêeto. 
vorgesungen. Nach der messe wart er gefurt in sinen hoff, do was gross 
rath von coste inné bereit zu essen und zu trinckhen, iederman genug. So 



— 182 — 

wart ime von dem raht ein bischofQiché schenckb geton, aiss dann gewon* 
heit ist. Es schenktent im auch alleclœster, stifll und epteiiî der statt, ieder- 
mann noch seinem werde und gutten willen und lagent die zyt uff etli- 
chen trinckhstuben gewapnete lûte, den tag und die nacht, biss das fesst 
fûrûber kame. 

Dieser bischoff ist dem bistum wol vorgestanden acht und drissîg ior 
unnd bat viel gutz binder ime verlassen, starb endilich ufTsambstag sant 
Lux abent; als man zalt tusent vierhundert acbt und siebentzig ior, ligt zu 
Zabern begraben. 

Uff donderstag nacb Sant Marlinstag anno tusent vierhundert acht und 
siebentzig wart von den thumherren hoher stifll zu bischoff erwœlet 
hertzog Albrecht von Beyem, hertzog Otten sun, und des vorgehenden 
bischoff Ruprechtz vatters bruders sun, der dy zyt der stiffl thumprobst 
was unnd uff donrstag von Sant Catharinentag schwure der bischoff die 
statt Slrassburg by ihrer fryheit pliben zu lassen und gab dessen einen 
brieff ûber sich, unnd liess auch insatz und burgfriden brieff fertigen unnd 
uff montag hemach rytt er von Strassburg ghon Zabern. 

Uff montag vor Sant Michels tag anno tusent vierhundert neun und 
siebentzig rytt er in zu Strassburg noch bischofBicher gewonheit mit dry- 
Foi. 77, mwo. hundert pferden. Und rittent mit ime hertzog Phillips pfaltzgraff by Ryne, 
der churfurst hertzog Otto von Beyem des bischoffs bruder, marggraff 
Christoffvon Baden und sonst vil andere graffen,herren, rifter unnd knechte. 
Und wart auch gar ehrlich empfangen, wie der vorgehent bischoff. Er 
blib am bistum sieben und zweintzig iore und nun monaL Und uf donrs- 
tag nach Unser Frawen tag der ehren, anno tusent fûnffbundert und sechs 
morgens zwischen vier und funff uhren, starb er zu Zabern und wart da 
inn seiner capell begraben. 

Wilhelm Graff von Ifon^im am Hartzwaldt, wart uff frytag Sant Diony- 
sientag anno tusent fûnffbundert und sechs durch die thumherren einheil- 
liglich zu bischoff erwœlet. Dem wart von der statt geschenckht aiss gewon- 
heit ist, ein fnder weins, zweintzig fiertel habern und vier und zwaintzig 
stuck fisch und im nochvolgenden ior wart er zu Strassburg uf sontag 
Letare inn der fasten von dem ertzbischoff von Magdenburg bestetliget 
und geweibet, inn beysein keyser Maximiliani und viler chur und fûrsten, 
geistlich und weltllich. 

Desselbigen iars rytt er auch in zu Strassburg, den vierten Octobris mit 
sechshundert und viertzig pferden, und ryt mit ime Philips marggraff zu 
FoL 78, rêcto, Badcn und uff neuntzehen grafen und freyen, mit denen wart er ehrlich 
vonn der priesterschafil unnd von der statt empfangen. 



— 183 — 

Ist dem bistumb wol vorgestanden funif und drissiç ior, starb zu Za- 
beniy anno tusenl fânffhundert ein und viertzig, uff Sant Pétri und Pauli 
tag dea 29ten Juoii. 

Erasmus von Lympurg des heiligen rœmischen reichs erbschenck 
unod semperfrey (?) wart uff Sant Lot*entzen tag anno tusent iunffhuu- 
dert ein und viertzig zu bischoff erwœlet, ein fridtsamer (urst und starb 
zu Zabern anno tusent fûnffhundert acht und sechtzig, uff sambstag vor 
dem advent, umb den mittag den sieben und zwainzigister Novembris. 

» 

Johann Graff von ManderscheicU wart uff mittwoch nach Pauli bekae- 
rang den sechs und zwaintzigisten Januarii anno tusent /unfibundert neun 
und sechtzig zu bischoff erwœlet^ 

Disser bischoff bette vil uneinigkeit mitt der statt Strassburg und fing 
ein neuwerung ûber die ander an, starb gœhling zu Zabern freytags den 
21ten Aprilis alten calenders und stylo novo den iten Maii anno 1592 und foi. ts, ««tm. 
alss das capitul damais getrennet war, alsso das ein theil zu Strassburg, 
im Bruderhoff, die andem zu Moltzheim Uir capitul hielten, erwœhlten die 
evangelischen capitularen zu Strassburg, in der statt, in hco ordinario den 
durchleuchtigen, hochgebornen fûrsten und herren, herren Hanns Geor- 
gen marggravm zu Brandenburg, etc. zum administratoren hoher slifft 
Strassburg, sambstags den 20 Maii alten calenders anno 1592. Dagegen 
wœhlten die catholischen (wie sy sich nennen) ausserbalb, zu Zabern, fur 
ein bischoff hertzog Carlen den cardinal von Lothringen und bischoffe zu 
Metz, und setzten ihn uff den altar, zinstag den 30 Maii. Darûber einschwerer 
krieg entstundt,j30 uff unssrer seyten nicht zum besteo aussgcschlagen. 
Wurdt letztlich anno 1593 gerichtet, uff den 1 Martii desselben iars der 
fridt aussgeblassen und alsso verglichen, das dass bisstumb getheilt und den 
beiden erwœhlten iedem des halb theil plibbe. 

Alss nuhn ûber ettlich iahr umb dass die kayserslichen commissarii Wes- 
ternach und Hainwalt dem herren administratori seinen theil abgesprochen, 
die sach wider zu offenem krieg gerhaten und zu beyden theilen schaden 
geschehen^ hatt sich anno 1604 der herr administrator mit einer starckeh 
somme gells aussweissen lassen, darauff Carolus der cardinal von Lot- 
tringen dass bistumb fur voll er halten, dasselb bitz an sein endt rhûwrig foi. 79, r«eto. 
besessen, der ist nuhn anno 1607 den 24 Novembris zu Nancy morgens 
umb sechss uhren seliglich eingeschlaffen \ 



' 1. Ici cesse récriture originale du manoscrit. 
2. Troisième écriture. 



— 184 — 

Ime ist im bisstumb sacccdirt und nacbgefolgt Leopoldus erizherlzog 
zu (Esterrdch und biscboff zu Passaw* so ietziger zeytt noch im leben*. 

Ibme bat succedirt und nacbgefolget erizherlzog Leopold von Œslreich 
starb anno 16. . . . (sic.) 

Nacb seinem todt kamen die Capitulares der bohen stifil Strassburg zu 

Molssbeim zusammen und webltent anno den .... Herrn Frantz Ego- 

nem grafTen von Fûrstenberg zu einem biscboff. Diser batt mit stadt nicbt 
sonders frûndtscbafl balten wollen^ wiewol die statt solcbe sebr gesucbt, 
bat sicb aucb an die alten vertrag zwiscben seinen vorfabren am bistumb 
und stadt nicbt woUen binden lassen. Er bat von bertzog Cari von Lotb- 
ringen gelt entlebnet und damit die berrscbafil 6berkircb und Oppenau 
welcbe dem bertzog von Wurtemberg versetzt gowesen, aussgelœsst und 
wider an die stifil gebracbt. Er bat aucb zu Zabern das scbœne scbloss er- 
bawt. War im ûbrigen dem kœnig in Franckreicbt mebr als dem keyser 
und bauss Œstreicb zugetban^ daber er aucb mebr in Franckreicb und 
zu Cœlln, allwo er decanus gewesen, alss in seinem stifil sicb auffgebalten. 
Und nacb dem Ludwig XIV kœnig in Franckreicb nacb dem accord wel- 
cben die stadt 1681 mit ibm gemacbt dass munster mûssen eingerseumet 
werden, bat Ego, nacbdem er seinen soUenen einzug , welcben er bissber 
auffgescboben, gebalten, mit gewœbniicben ceremonien zum R. C. gottes- 
dienst solcbes eingeweihet, so gescbeben Octobri 1681. Starb zu Gœln 



1 . Quatrième écriture. 

2. Ces mots ont été remplacés ensuite par : so es aber wider aufgeben. 

3. Les feuillets 79 à 80 sont en blanc. 






^ i85 — 



Von ettlichen Hendeln und geschichten so sich zwii- roi. n, recto. 
schent Keysefn und der statt Strassburg begeben 
und zugetragen haben : 



Do man zalt MCCLXXUII iore wart graff Rudolff von Ilabesburg zu eim 
rœmischen kœnig erwœlet. Diser wass der statt Strassburg leiter und 
venre, wie graflf Albrecht von Habessburg sein valter inn ettlichen kriegen 
und behoube auch die statt Strassburg mit irer hûlfie manig gesig, by 
den zylen da Heinrich von Veringen, Bechtolt von Deck und Walther von 
Gerollzeck bischofie zu Strassburg worent unnd schufT dass man ihn 
forcbt durch ailes Ellsass und Schwabenlanndt und den von Strassburg 
hûiff wider ire vigende. 

Do man zalte MCCXCV iore satzte kœnig ÂdolfT ein geboren grafi* von 
Nassaw den grafen von Ferrette zu landvogte im Elsass und iehnesit 
Rynes herrn Hartmann von Geroltzeck. Dise zween landvœgte und der 
alte ritter von Bergheim schedigetent das Elsass gar sehre und tatent dass * 
Lischoff Conradt von Liechtemberg zu leide; hievon der bischoff und die 
statL Strassburg, die berren von Liechtemberg, von Ocbsenstein, landt- 
graven inn Elsass, graven von Fryburg, von Zweinbrucken, von Heyer- 
loch und vil andre fûrsten und landtzherren schwurent aile zusammen 
wider kœnig AdolfT umb den grossen ûbermut den er und sein vœgte be- foi. si, ver*». 
gingenl in allen landen und wardt gross krieg, unfridt und urluge inn 
allen landen, das nieman geturste wandeln und die landtstrossen nit 
gebruchet wurdent. Als nu die churfiirsten hertzog Obrecht von Oestreich 
zu eim rœmischen kœnig an sein slat erwœlen wolten und hertzog 
Obrecht mit vil volcks gon Mentz zoge, zu den churfûrslen, do besamelte 
bischoff Conradt von Liechtenberg acht hundert ritter und knecht one ir 
gesinde, dozu kament die von Strassburg mit zehen hundert gerittener 
und zu fuss, dem hertzogen zu hulffe und begegnetent ime zu Fryburg 
und empfmgent ine do herrlichen. Do das kœnig Adolffvernam, do be- 
samelte er auch ein gross volck und belag Kufach, die statt, dem bischoff 
von Strassburg zu leide und verhergete dass landt umb und umb mit 
raub und brande. Doch mœchte er denen inn Rufach nyl angewinnen 
und beschedigetent sie ime me denn tusent pferde. Auch wurdent iem 

n* saris. — T. vm. — (M.) i3 



- 186 — 

darvon uff dry hundert man erschlagen und vil gefangen , das er musste 
widerumb abziehen. 

Und do er darnoch von hertzog Obrecht în dem Wormsser gawe er- 
schlugen wardt und hertzog Obrecht kœnig wardt, do enderte er seine 
vœgte und setzte inn Ellsass zu landtvœgten herr Johans von Liechtem- 
berg und ihenesit Rynes des von Ochsenstein sune, der darnoch in dem 
slrilt bliebe. 

Keyser Heinrich ein grove von Lutzeinburg kam einsmals von Spire 
herauf gon Slrassburg und fur zu handt wider dannen. Do schicketent die 
von Slrassburg, etc. 

(Kœnigshoven, p. 460, 1. 28 — p. 461, 1. 14.) 

Fol. 82, recto. Do Hiau zalt MCGCXIIII ior wurdent zwen rœmische kœnig erwœlel. 
Ludwîg der Jung, hertzog von Beyern wardt erwœlet, etc. 
(Kœnigshoven, p. 465, 1. 6 — 1. 11 et p. 465, 1. 24 — p. 466, l. 23.) 

poi. 8«, ••rto. Do man zalt MCCCXLVIII iore fuhr keyser Cari der Viert, kœnig zu 
Beheim inn die stett uff dem Ryne und gab den herren und stetten die im 

Fol. 83, recto, ctwie gcdicnt hettent, zolle uff dem Ryne, do wurdent also vil nuwe zolle 
uffgeselzt das es die kaufflute die wyn oder ander kauffmanschatz den 
Ryne abefurtent nit mœchlent erlyden. Diss vertross auch die von Slrass- 
burg, wann sie gar vil uff dem Ryne hettent zu schaffende und verschlu- 
gent und beschlussent den Ryne mit pfelen und eincr ketten, die uber 
den Ryne ginge das niemanden mœchle weder uf noch abe komen. Do 
nun der Ryne also dritthalb iore beschlossen was und die herren ijnd 
stett sohent dass inen vsreder die alten noch die neuw^en zolle werden 
mœchlent, do ûberkament sie mit dene von Slrassburg und h'essênt die 
neuwen zœlle abe ; und wart der Ryne wider uffgelon inn dem meyen als 
man zallt MCCCLI iore. 

Dièse nochgeschribene riltent von der slatt Slrassburg wegen mit kœ- 
nig Ruprechlen, als er uber das geburg inn Lamparthen zoch und die 
kayserlich korn {sic) zu Rome empfahen wolle, do man zalt tusent vier- 
hundert und ein iore, nemUch herr Ileinrich von Mûlnheim in Brant- 
gasse, herr Claus Bernhart Zorn von Bulach, herr Heinrich von Mûln- 
heim, von Landesperg, herr Reinbolt Hûffel, herr Lutollz Hanns von 
Mûlnheim, aile ruttere, Cuno von Kobollzheim, Petermann von Dunlzen- 
heim, Claus Zorn Schultheiss, Burkart von Mûlnheim, herr Burkartz sun, 
Reinbolt, Hiltebrant von Mûlheim, Hanns von Mûlnheim von Werde, 
Cunlz Bock, Johanns Bock sun, Johanns Rudoiff von Endingen, Johanns 
Dutschman, Hug Dutschman's sun, Reinbolt zum Trùbel, Ulrich Lœsel, 
Johanns Mansse, Claus Manssen sun, Gosse Burggrafe, und Jacob Mansse 



— 187 — 



MTM. 



Ortel Manssen seligen sud. Also worent inn der statt Strassburg costen '*^ ^' 
zwainizig gleren, ritler und knechte, herrlich und wol erzuget, aïs sie 
dann eim kœnige verbunden smdt. 

Als kœoig Sigmundt gon Rome zîeben und keyser werden wolt, do 
scbriebe er der statt Slrassburg im mit luten dohien zu dienen und als 
im weder rursten, herro, noch stette von disem lande nit zu dienst rit- 
tenty so schickte im die statt auch niemantz zu dienst. Desshalb lude der 
houptmarscbalck von Bappenbeim von des kœnigs wegen die statt Slrass- 
burg (ur das landtgericht ghon Nûrnberg. Do bien scbicktent die rœte 
Wolfibelm Bock, mit dem wardt geredt und ein tedinge troffen das die 
statt 6r sollicben dienst geben soit dry tusent und secbs bundert guldin 
und berr Caspar Slycken dem contzler fur die quittance funiflzig guldin. 
Nu nocb soUicber tedinge so verkûndete bertzog Wilhelm von Beyern 
der ein statthalter des kœnigs was^ und das concilium zu Base!, der slatt 
Strassburg wie dass der kœnig inen umb bilff deren er in Italia notturAig 
were, gescbriben bette und begertent daruff an die statt sicb aucb derzu 
zu rûsten. Als wart berr Wolfibelm Bock gbon Basel gesant bertzog 
Wilbelmen und dem concilio fur zu bringen» wie ein tedinge trofien 
were, das galt fur den dienst zu geben. Were do dass der bauptmar- 
scbalck von der tedinge ston wolt, so wolt die statt willig sein mit luten 
zu dienen^ als dann von aller berkommen und gewonbeit v^ere, v\rann 
ander fûrslen, berren und stette darzu aucb dseten. Als nacb sollicbem 
furbringen bliebe es by der tedinge unnd v^art soUicb obgemelt summe foi. 84, feu. 
geltz geben und bliebe die statt darnocb des keysers dienst balb furter 
unbekûromert. 

Do man zalt MCCCCXXXIII iore am mitlwocb nocb Sant Marggreten tag 
kam kayser Sigmundt mit vil frœmbden fursten und berm gon Strass- 
burg und wart berrlicb von der statt empfangen, und lagin des Lonherren 
hoff inn Brandtgass zu berberg und bofBertent mit ime die rittere und 
knecbt zum Uohen Steg und zum Mùlnstein mit dantzen und grossem 
hoffieren. Unnd in des biscbofis bofif do tantzt er aucb inné, wann die 
ritter und knecbt zum Hoben Steg und zumMulstein einen spann undersicb 
hettentDorumbzochWilbelmvonDiescb der uff die zyt biscbofif zu Strass- 
burg was, den tantz in seinen garten und des dings balb entsass sicb die 
statt, also dass man uf den trinckstuben ein wacbt bestellet for ge- 
scbœlle. Unnd was der keyser uf die zyt sieben tage zu Strassburg und 
den burgcrn gar freundllich, dann was die statt an in begerte, das wart 
sie von ime gewert, unnd do er von Strassburg fure, den Ryne abe gon 
bpyre, do Uess er den erbamfrawen und den er wolte, yglicher ein gui- 



— 188 — 

din vingerlin zu letze. Von dennen fuhr er gon Coslents und danach gon 
Avinon zum bobst, uirnd zum kœnig von Arragon.Do bien schickte noch- 
mals die statl Strassburg iren stattschreiber gênant Ulrich Meiger, etlich 
bottschaft vu werbende, die dann der slatt Strassburg nœtlig was. Do 
schickte der keiser mit dera stattschreiber aber den edlen frawen zu 
Slrassburg hundert vingerlin und hiess die teilen unter die frawen und 
auch ieglichs ammeisters frawen ein vingerhn geben, welches dann ge- 
melter stattschreiber zu seiner widerkunfll trewlich verrichtete. 
Fol. SI, r«r*o. Kœuîg Albrccht ein hertzog von Oesterreich, keyser Sigmontz doch- 
terraann bestetiget der statt Strassburg ir freyheitt uff raontag vor Sannt 
Calharinen tag, aïs man zalte tusent vierhundert dreyssig und acht iare. 

Keyser Friderich bestetigete der statt Strassburg ir freyheit zu Wien, 
mit dem kœnigh'chen insigel, ufl'montag vor Sannt Michels tag, als man 
zalte tusent vier hundert viertzig unnd ein iore. 

Dièse nochgeschriebene rittent von der statt Strassburg wegen mît 
kœnig Friderich uber das geburge, aïs er keyser wart, nemlich herr 
Jerge Zorn ritter, herr Burkart von Mùlnheim, ritter, herr Heinrich von 
Mulnheim, ritter, herr Burkartz sun, herr Diebolt von Mùlnheim ritter, 
herr Hanns Ludwig von Mùlnheim ritter, herr Philips von Mùlnheim 
ritter, herr Ilanns Bœckel rilter, herr Friderich zum Rust, ritter. Dise 
obgenîelten wurdent aile zu Rome ufTder Tiberbrucken , von des keysers 
hanndt und schwert ritter geschlagen. Heinrich von Landesperg, Dieterich 
Burggrafe, Hanns von Kageneck, Jerge Pfaffenlappe, Walther Riffe, 
Bernhart Wurmsser, Jacob von Colmer, unnd Caspar Dappeler, und 
zugent zu Strassburg uss uff Sannt Martins tag, als man zalt tusent vier- 
hundert luniltzig und ein iore, und kament uf mittwoch noch dem sontag 
Reminiscere, was am achtesten tage des Mertzens im zwey und funfflzig- 
sten iore mit dem rœmischen kœnig ghon Rome. 
Poi. 85, recto. Do mau zalt MCCCCLXXIII iore kam keyser Friderich mit seinem son 
Maximilian gon Strassburg und bracht mit ime neun hundert pferde und 
lag viertzehen tage zu Strassburg und wiewol man ime und den seinen 
vil zucht und ehr andhete an allen orten und enden, so was er doch ein 
ungnediger herre, wiewol man das nit umb ine verdient bette. Auch mu- 
tête er die zit einer statt Strassburg zu ime zu schweren als irem zeitli- 
chen herren, das inen doch vor nye kein keyser oder kœnig zugemutet 
hette, by allen iren zilen und als die raet der statt Strassburg sich des 
widertent zu thun, nochdem sie solliches vormals nye mer gehœrt het- 
tent, aber sich erbottent nit destminder dem heiligen rich gehorsam zu 
sein, in allem dem das zimiich und billich were, zu thun, do reyt der 



- 189 — 

keyser wider hienwcg uf zinstag noch Sant AdoIfTs tag und kam gohn 
Kentzingeny donoch gohn Fryburg, Basel, Colmer, Scbletlstadt, Ehenheim 
und von dannen gon Elsass Zabern und rit aiso im landt bin und her und 
schetzte die stœt, donoch zocb er ghon Trier uf den richstag. 

Do man zalle MCCCCLXXIX iar warent spenne und irrungen zwischent 
keyser Fridcricben und kœnig Matbias von Hungern, darumb dann der 
kœnig von Hungem den keyser in seinen erblanden uberzoge und im vil 
sletle und schloss angewonne. Also beschribe der keiser me dann eynst 
die fursten, herrn, und slelte und manete sie umb hûlffe und zu lelzt 
\varl ein tag geselzt gon Nûrnberg umb Jacobi, in dem ior als man zall 
MCCCCLXXX iore, dahin die slatt Slrassburg santé cînen iren rahlz 
freunde, der was wol achtzehen wochen uss und beschach doch kein ent- 
licher beschiuss, sondern wart ein ander tag gon Nûrnberg geleit uff das po»- m,»*»-.*. 
nachvolgende ein und achizigste iare, inn der vaslen. Dohin wart nîe- 
mantz gesandt, desshalb dass man meinte man \\iirde aber der stelte 
botten do lassen h'gen, gellt verzeren zu unnutz, als vor bescheen were. 
Nit desto mynner wart von den fursten und iren gesandlen die dahien 
kament, beschlossen unsems allergnedigsten herren dem keyser von dem 
rich hûlff zu thun ein iar lang. Inn solchem warl die slalt Strassburg ange- 
schlagen uflf sieben und sechtzig zu ross unnd sechs und sechlzig zu fuss 
und geschach ine des verkindung durch die keyserlichen anwâlde, sol- 
liche anzale vu ross und zu fuss one mynnerung uf Sant Gallen tag zu 
Wien zu haben, by schweren penen, nemlich by verb'esung aller Ichen 
régalien, gnaden, privilegien, und by lusent marck golltes innhalt. 1rs 
brieffs des datums stundte uf Sant Egidicn tag anno achtzig eins. Do 
meinte nu ein statt Strassburg, sie werent solliches nit schuldig, es were 
auch nit gewonlich oder herrkommen, das die staelt also von den fursten 
angeschlagen werden solltent, dann die fursten nit wissent dass vermœgen 
der stette, und sandtent daruffir bottschaft zu der keyserlichen maiestat, 
sollichs und auch ander der statt anligen seinen gnaden anzubringen und 
zu bitten eine statt Slrassburg eines sollichen zu ûberheben. Do wart inen 
antwort der anschlag were zu Nurenberg durch die fursten bescbehen , 
solliches kœnte sin gnade nit gesendern^ sondern seine meinung were 
dass demnach komen werden soit. Dieselben kament wider her und sei- 
tent solliches den ra)ten und brachtent damit ein copie einer ladunge uss 
der keyserlichen canlzelye, inhaltent, dieweil die stat Strassburg dem foi. w.reeio. 
beschiuss und gebott durch des heilligen richs churfûrsten, fursten , und 
gemeine versamlung ufT dem tag zu Nuremberg bescbehen und be- 
schlossen, noch wîsung der brieffe so desshalb ussgangen und inen ver- 



— 190 - 

kûndety ungehorsam erscheinen , dass sie dodurch verfallen werent, inn 
die pêne y straiT und buss, in denselben ussgangen briefen begriffen. Und 
wurden uff anrufien des keiserlichen fiscals sie gehaischen und geladen 
soUichs zu verantwortten und damit geseyt das semlich citacyen noch- 
komen wurde, als sie auch unlangs donoch kam, nemlich uff zinstag 
noch Sant Agnesen tag anno acbtzig und zwey. 

Uff solUcbs sandtent die von Strassburg ir bottschaft widerumb zu der 
keyserlichen maiestat mit bevelch sich inn namen der statt Strassburg , 
seinen gnaden gehorsamlich zu erzaigen und in die hûlff zu ergeben, also 
dass die keyserliche ussgangene ladung abgeçtell wurde, ais sie auch 
abgesteit wart, und wurdent daruff mit berren Sigmundt Buschencken » 
keiserlicbem hofemarschalck und cammerer eins, dass er solte zu den 
dreyen pferden, die sie baben wurdent, vier und sechtzig ross und sechs 
und sechtzig zu fuss wolgerust, von der statt Strassburg v^egen, der key- 
serlichen maiestat halten, darfïir soit man im ein genempt gelt geben, 
nemlichen uff ein ieglichen zu ross aile proche viertzehen schilling pfen- 
ninge und fur ein ieglichen zu fuss ifinff schilling pfenninge fur soldt und 
fur schaden^ wie die genommen werden mœchtent und wiirdent donoch 
zu yedem Quattember das ior uss bottschaft binabgeschickt die mit dem 
Bruschencken uberkoment und bezalung taetent, auch des quittancye 
empfingenL 

vo\.w,9er»o. Nu wicv^ol dic furstcn, berren und stette durch den egemelten an- 
schiag und hulff der keiserlichen maiestat zu stande grœsslich beschwert 
wurdent so v^as es doch ailes unverfenglich, und als dass iore uss karo 
und die hûlff ein ende bette, do gevsran der kœnig von Ungern dem 
keyser ye me stette und schlœsser abe also dass der keyser sin dochter 
flœhete uf die Etsche zu herzog Sigmundt und seinen schatz gon Nûren- 
berg unnd sein maiestat selbs heruss in das reich flohe und ghon Strass- 
burg kam uff montag des heiligen Creutzes erhœhung tage anno acbtzig 
und funff. Und morndes am zinstag sandte sein gnade zu den i^ten der 
statt Strassburg zu ime zu komen, sachen halb so er mit inen zu reden 
hette. Also vrurdent etlich der raetezu seiner maiestat gesant, denen wart 
fargehaiten wie seiner maiestat widerwertigkeit begegnete von dem kœ- 
nig von Hungem und wie derselbe kœnig sich mit dem Tûrcken gesezelt 
und zu ime geton hette , und sin keyserliche maiestat an seinen eii)landen 
grœsslich beschaediget und dieweil ein statt Strassburg sich aile zeit ge- 
horsamlich erzeiget bette, were san begeren, aber gutwillig zu sein und 
im hûlff %\i tunde. So bette sin maiestet ein statt Strassburg lidelich an- 



— 191 — 

gesdilagen unnd woltie die nil erfordern dann so andere churiursleD, 
fursten, berrn und stette aucb ziehen wurdent. 

Daruf wart geantwortet uff meynunge was der keyserlichen maiestat 
schadens oder unwillens zugefuget wurde^ das were der statl Strassburg 
in gantzen trewen leydt. Nu were der statt in kurtz vergangen ioren 
grosser scbade begegnet, beides an lut und an gut, desshalb in irem foi. s?, rec/o. 
Yermugen nit were zu tun als sie villicbt geacbtet wurdent und gern 
Uetent. Dannocb erbuttent sie sicb, wan sin keyserlich maiestat die cbur- 
fursten, fursten, berren und ander stende des riches bescbribe, und ein 
statt Strassburg darzu aucb berufile und daruff von inen allen ein gemei- 
ner zogk angeschlagen wurde und der sinen furgang bette, so wolt ein 
statt Strassburg nocb irem vermœgen sicb in sollicber mossen erzeigen 
domil sie bofile sin keyserlicb maiestat ein gefallen baben soit. Und wie- 
wol sin keyserlicb maiestat farter reden Hess, so blib es docb by solli- 
cber egeroelter meinung und scbiede ir maiestat uf Sontag damacb wide- 
rumb von Strassburg. 

Do man zalte MCCCGLXXXVIII iore, als die vonn Bruck und Cent in 
Flandern kœnig Haximilian iren recbten und natûrlicben berrn frevenlicb 
zu Bruck gefenglicb angenommen bettent und understundent ine nocb 
irem gefallen zu trengen aucb etlicb der sinen entbauptent und zum tode 
bringen liessent, do bescbrib keyser Fridericb sin valter das riche im zu 
beiffen die tote rechen und strafien. Do wart im von fùrsten und berrn 
aucb von den stetten des riches gedienet und zugezogen. AIss schickte ein 
statt Strassburg bundert reissiger pferde in eim cleide und bundert zu 
fuss, mit vier scblangenbûcbssen. Die zugent zu Strassburg uss umb Sann 
Marxtag des obgemellen acht und achtzigisten iars und koment donoch 
umb Sant Âdolfis tag wider beim. Nun uf derselben fart als der stat 
Strassburg volck ghon Oche koment zu dem keyser, do ginge uf eimmole foi. st, vêr»o. 
Burckart von Eicbelberg, einedelknecht, der statt diener, spatzieren, inn 
das wasserbade vor der statt Oche, one aile were, nocb dem er sicb keins 
arges zu nyemans versabe oder warlen was. Do koment uf dem weg an 
ine Jerge Trucbsess von Balderssbeim und nocb zwen, die dem marggrafen 
von Brandenburg zustundent, ufTsetzlich und ungewarnter dinge und 
schlugentine darnider, hiegent und stochent ine uf den todt und liassent 
ine uf dem velde ligen, umb dass er sie uf ein zeit, als sie fârgobent, zu 
Strassburg gerecbtfertiget und und gebohemutiget baben soit. Und wriewol 
die keyserlicb maiestet friden gebott und die sache recbtvertigen wœlte , 
wart docb nutzit daruss ùnd wurdent die taeter bingeschoben. Die schriben 
domoch einer statt Strassburg und meintent durcb vil trowen so sie 



— 192 — 

tœten man soit sie der geschîcht halben uss sorgen lossen, aber inan 
begerte von inen rechlz und abtrag, daruss nutzit wart, biss dass Heinricb 
Schaffner gerangen wart, und das geschach also. Do man zalte MCCCCXCI 
iore, als Heinricb Schaffener ufT das boffegericbt von Rotwyl geritten was, 
unnd Hanns Valckener der soldener mit im, do wartete der obgemelte 
Jœrg Trucbsess von Balderssheim uffsetzlicb uf sie und vinge sie an irem 
wider beim riten, unbewart siner ebren und furte sie in Francken, in ein 
stettlin und schloss gênant Owe, und scbickte ersl am drilten tage noch 
der gefengnûsse ein widersagsbrieiT gon Strassburg , umb dass man ine 
und sein roittœter der geschicbt an Burckart von Eicbclberg nit uss sorgen 
Fol. 88, reeto. lasseu wolt. Die zyt vmsste man Heinricb Scbaffeners gefengnûsse nit und 
hielt er die zwen mer dann ein gantz ior in gefengnuss und understundt 
sie zu scbetzen umb drytusent guldin» uber ailes recht bieten und wiev^ol 
zu beiden teilen grosser cost daruf ginge wurdent sie docb zuletste fir 
iren atze uf andertbalb bundert guldin ussgetedingt unnd die sacb ge- 
ricbtet. 

Do man zallt MCCCCXCIII iare uff montag den 19 tag des Augstes starbe 
keyser Friderich zu Inspruckh. Uf sollichs wart seiner keyserlichen 
makstat an mittwoch den eilQlen tage des monatz Septembres begengnuss 
zu Strassburg gehalten im obgemelten iore. 

Anno MCCCCXCnn inn der vasten^ bestetigete kœnig Maximilian zu 
Kempten der stalt Strassburg und andeiii stetten ire freybeit. 

Anno HCCCCCYII uff mittwoch noch Invocavitin der vasten kam keyser 
Maximilian zum zebenden mole von Offemburg, dass Kintziger tabl heruss 
gbon Strassburg mit funfihundert pferden und wart im geschenkbt als 
gewonlicb ist. Und reyt uf sambstag darnoch wider hienweg gon Hage- 
nawe. Do lûhe er den newerwelten biscboff Wilbelm von Honstein sein 
regalia. 
Fol. 88, ««TM. Uff montag noch Oculi kam keys. maiest. wider von Hagenouwe und als 
er wenig volckhes by im bette, reyt er by ileler nacht in und lag zu Sant 
Johanns zum grunen werdte. 

Uff Montag noch Judica reyt ir maiest. wider hienweg gon Brumat, aber 
die fursten von irer maiest. hoffgesinde blieben zu Strassburg und hiellent 
eine nacht umb die andere bancketen. 

Domach uff freytag in der osterv^uchen kam ir maiest. wider her und 
wart im nit geschenckt, wann er nummen uff der beytzen hienweg ge- 
ritten was und dass hoffgesûndt zu Strassburg gelassen bette. 

Uff domstag noch Quasimodo umb vesperzeit ry t kays. maiest. wider gbon 
Brumat und was gar erzumet eines ufflauffs halben der sich im bruch 



— 193 — 

begeben, do (die menige vil bœser rheden gegen irer maîest. hoffgesindt 
getriben hetlent,auch, wie man meinte vast unwillig das man den finan- 
tzem nit nach irem gefallen gelt luhen woUte. 

Und uf zinstag noch Misericordia Domini entbotte ir maiest. von Hagenave 
dem rhat sie wolt zu zweien uhren vor dem Weissenturn fur rylen, man 
8oU ihre dry vom raht under das thor schicken, mit den wolt sie etwas 
reden lassen, und als daruff die raethe zu zweien uhren zyilich vor dem 
thor waren undwartent, do w^as ir maiest. schon vor einer si unden uber die 
Rynbruck hienweg, aber da sie zu Sant Arbogastkam, schickt sie eincn 
hinder sich inn die statt, der eim raht sagen sollte ir maiest. wolt ein bott- foi. 89, reeto. 
schafifl zu inen schicken etwas mit inen zu reden. 

Also ufi* mittwoch frue kam herr Caspar von Merspurg der landvogt 
und liess vier herren des rathz zu ime kommen. Denen seyt er die kays. 
maiest*. bette ime bevolhen eim raht zu sagen es were ir maiesU vast be- 
wegt gewesen von mancherley wort wegen so sich zu Strassburg verloffen 
hettent, desshalben were von irer maiest. ein geschrifft ussgangen, die eben 
ruhe und bert were, aber ein raht soltt sich solches nit zum hefitigsten 
annemen, dann kays. maiest. wer eim raht geneigt, aber man rouste den 
bundt dem leygen vorschlagen, dann es were ein grobe menige zu Strass- 
burg, die vîel unlidlicher grober wortt gelassen ussgobn ihr maiest. unnd 
hoffgesindt betreffende, unnd schiedt damit wider hienweg. 

Dornach uff den Meytag desselben iors, als ein richsfag beschriben was 
gon Costentz, do liess kays. maiest. ein statt Strassburg vor den stenden dess 
richs unnd des bundtz verclagen, des handels halb so sich im Bruch 
begeben hetle. Dargegen liess die statt Strassburg ein instruction ûber- 
geben aller hendel so sich inn bysin ir maiest. zu Strassburg irem hoffge- 
sinde unnd den burgern begeben hettent. Aber die kays. maiest. was damit 
Dit geruwig sondern begert das ein usschutz zu machen , die den handel 
verhœrtent und denen wolt ir maiest. als ein bundtgenoss einer sin, auch 
einer von den fûrsten, und einer vom adel unnd zween von stelten, die poi. 89, ter#o. 
soUent gon Strassburg geschickt werden, den handel zu erfaren, und 
darin gehandelt werden was sich gebûrt, Daruff der bundt antwort man 
bette ir maiest. artickel gehœrt, dargegen hettent die von Strassburg ir 
entschuldigung inschrifft verfast, die sie von wegen gemeiner versamiung 
irer maiest. hiemituberanlwortent, mit undertheniger bitt die slalt Strass- 
burg und die iren damit entschuldiget zu haben, und inen ferrer der 
sachen halb kein ungnade zu Iragen, sunder ir aller gnedigster herr zu 
sein, das wolt die versamiung mit sarabt denen von Strassburg in aller 
undertbenigkeit gem verdienen. 



— 194 — 

Es bevalch aach ein statt Strassburg iren verordneten zu dem bunde 
zu Coslentz der versamiung fûrzuhallen, wo ir maiest. an sollicher anlwort 
ye nit wolt geruwig sin dass danne der bundt zum ernstlichsten anhielt, 
zu verbuten dass ir maiest. anschlag mit verordnunge eines usschutz zu 
varhœre des handels, als obstat^ nit ein fûrgang gewinne, oder gon Strass- 
burg kœme, dann soit das bescheen, viere zu besorgen, die menge 
wurde ungeruwig und villicht solches mer zu unwiilen daim zu guttem 
dienen. Es were auch einer statt in keinem livege vu gedulden. So hett ein 
raht on bewilligung der schœffel solchs nit zugelossen, was daruss er- 
wachsen mœcht were wol vu gedeucken. Daruff ir maiest. aber nit geruvdg, 
sonder begert die artickel witter zu ercteren, besonder deren von 

Fol. 90, TMfo. Strassburg freveliche wort betreffent, wer ir maiest. meinunge noch die 
bottschaft gon Strassburg zu schicken, damit solcher frevel gestrafft 
wurde, und das geschehe eim rat zu gutt, domit inen nochmols nit bœsers 
von der gemeine begegnet. Daruff die versamiung des buntz irer maiest. 
inn gescbrifilen antwort, sie hettent nit zwiffelir maiest. bette uss der von 
Strassburg negst ubergcben schrifillichen instruction genugsam entschul- 
digung, grundt und warheit aller sachen , wiewol ir maiest die dinge villicht 
anders furgeben sein mœchten, gehœrt und vemomen. Nu bette die ver- 
samiung des buntsz noch ermessung aller handlung bedacht, dieweil der 
raht zu Strassburg ob irer gemeinde doselbst nit clagt, wo dann mit 
straffung ellicber von der gemeinde daselbsten durch ir maiest. und des 
bundtz verordneten, wie ir maiest. angezeigt bette , inn die sache gesehen 
werden soit, das solliches zu mercklichem widerwillen und bewegung der 
gemeynde gegen eim raht kommen und dienen und der gemeinde ursach 
geben mœcht zu gedencken als ob sie von eim raht verclagt weren 
worden, zu dem das die von Strassburg erbuttig wo sie yemun stroff- 
wurdig erfunden das sie selbs noch billichkeit stroffen woltent. Demnoch 
aber und sich die von Strassburg inn aller irer maiest. und des richs anligen 

FoL9o,»«rto. un(j sachcu, aile wegen neben des riches verwandten gantz dapfferlich, 
trewlich und wol gehalten und ungezweiffelt hinfiir noch allem irem ver- 
mœgen gehorsamlich und vdiliglich thun wurden, were der versamiung 
des bundtz undertaanig bitt ir maiest. woltansehenwas Irund dem heiligen 
rich an der stat Strassburg gelegen were unnd an irer entschuldigung ein 
gnedigs benûgen haben und ir aller gnedigster herr sein, das wolt die 
versamiung mit sambt der statt Strassburg in aller underthenigkeit verdie- 
nen. By solchem liess es ir maiest. bliben unnd wart nit wîtterrede davon ^ 

1. Ici cesse l'écriture originale. 



— 195 — 

Wass sich in folgender zeil fûrnemblich mit kayser Carol V begeben 
davon ist zu lesen Sleidanus und sein continuator Schadœus. 

Wie kayser Ferdinand II die kirchen so zu Strassburg nacb dem Pas- 
sawischen vertrag wider eingenommen worden, geforderl und aber von 
der statt allzeit abgeschiagen worden ist zu lesen in den actis so davon in 
Iruck gangen. 

Im lahr 1660 hatt kayser Leopoldus.... {sicy. 



Von allerley Streytten, Krigen iinnd Veldtztlgen so înn ^•»- »»» •^•• 
Elsass unnd umbligenden Ortten geschehen : 



Die Hunnen und Gothen verhergten Elsass und Strassburg. 

Do man zaltt nach Christi geburt CCCCLII iare, do fuhr ein grosse ge- 
sellschaft durch Dutsch und Welscblandt, die nante man die Hunnen und 
Gothen , die verhergetent aile lant und gewonnent Slrassburg und andere 
stelt an dem Ryne und wurdent zu jungst von den Rœmern vertriben 
und erschlagen*. 

Bischo/f Gerhard stryt mit dem hertzog van Schwaben. 

Do man zalt MCXXX iar do stritt bischoff Gerhardt von Strassburg mit 
dem hertzogen von Schv^aben bey Gugenheiro und gesigete zuletsU 

Komig Philips verhergt dos Elsass. 

Do man zalt MCXCVIII ior starb kayser Heinrich der sechst und kham 
an sein statt Philipps seins bruders sohn. Dem v^iderselztent sich die stett 
Cœln und Strassburg sambt iren bischoffen und anhaengern unnd wolten 
hertzog Otto von Sachssen zum rœmischen kœm'g haben , erwœlten ihn 

1. Ces dernières lignes sont de la quatrième main. Les feoillets 91 à 92 sont 
en blanc. 

2. Comparez KœnigshoTen, p. 374. 



— 196 — 

auch zu Cœln und krœnten ine damach zu Ach. Darumb kam kœnig 
Philips mit seinem kriegsvolckh in Elsass und verhergete seiner fûndt 
lande, unnd zerbrach erstlich ellich schlœsser als Haldenburg, Rufach 
und Epfich, zog darnach fur Strassburg und lag sechs \iTicben darvor, 
verbrennt die vorstett und verderble dass feldt umb die statt. Da nun die 
Fol. 93, rer.0. burgCF sahcn das sie ime nit mœchlen wider slehen, liessen sie ihn in 
die stalt und huldeten ime. Also kbam auch der bischofTvon Strassburg 
widerumb zu gnade. Darnach zog kœnig Philips fïir Cœln und verhergete 
das lanndt mit brennen. Da ergaben sich letztlich die burger und vertrag 
sich der ertzbischofT mit ime und krœnet ihn auch zu Ach zum kœnig. 
Der wardt darnach zu Babenberg von Graff Otten vonn Wittelspach in 
seinem gemacberstochen.' 

Ftosheim von den Wahlen ingmohmen. 

Do man zalt MCCXX îar do machte sich ufF» etc. 

(Kœnigshoven , p. 858, 1. 6 — LU.) 

Bechlold von Deck kriegt mitt dem graven von P/irL 
Résumé de Kœnigshoven, p. 650. Foy. at^m Kœnigshoven p. 788. 

Elwickerssheiniy Cronenburg geschleifft. 

Do man zalt MCCXLVI iar wardt Illwickersheim , Cronenburg, Halde- 
burg, Andelaw, Molberg und andere burgen von Heinrich von Staheleckh 
dem bischoff zu Strassburg geschleifil, verbraent und verhergt. 

Fol. 91, recto. ColmaT gewunnm, (Kœnigshoven p. 655, 1. 35 — 657, 1. 45.)* 

Der Krieg Walther von Geroltzeckh des bischoffs mit der statt Strassburg. 

Do man zalt MCCLXl ior erhub sich ein schwerer krieg zwischen dem 
bischoff von Strassburg Walthern von Geroltzeck und den Strassburgern 
in wclchem vil blut vergossen wardt und zu beiden seillen grosser schadt 
geschach. Als aber vil darunder gehandlet und die sachen nit vertragen 
worden, zogen die burger inn pfingstfeyrtagen uss und zerbrochent das 



1. Comparez RœnigshoTen, p. 4'42-U3. 

2. Le folio 94 verso est en blanc. 



erêo. 



— 197 - 

* 

schloss Baldenburg. Daruf gcpott der bischoff aller clerisey bey decn 
bann, etc. 

(Kœnigshoven, p. 652, 1. 19 — p. 655, 1. 33.)* 

In dem iar HCCLXII nach dem die statt Strassburg mit irem bischoff foi. 99, < 
noch onvertragen was und sie zu beyden theylen einander beschaedigeten, 
zogen die burger am mittwoch nach dem sontag Reminiscere in der 
fasten, etc. 

(Kœnigshoven, p. 657, 1. 16 — p. 663, 1. 18.)* 

Wegelnburg gewonnen. (Kœnigshoven, p. 795, 1. 7 — 10.) 

Krax bey Andlaw zerbrochen. (Kœnigshoven, p. 791, 1. 16 — 20.) 

Berbcnslein und SuUz zerstœrL (Kœnigshoven, p. 795, 1. 11 — 21.) 

Ersiheim und Swanaw zerbrochen. (Kœnigshoven, p. 798, 1. 25 — 799 foi. 100, recto. 
l 29.) 

Ramstein und Trachenfdss zerbrochen,- (Kœnigshoven, p. 800, 1. 10.) foi. 100, t« to. 

Fruendessberg zerbrochen. (Kœnigshoven, p. 800, 1. 16.) 

Der Waldener angriff uff die von Zurich. (Kœnigshoven, p. 821, 1. 16 
— 822, 1. 9.) 

Zug fur Hagenaw. (Kœnigshoven, p. 801 , 1. 5 — 11 .) foi. m, recto. 

Dem von Waltenheim angriff uff Strassburg. (Kœnigshoven, p. 753, 
1. 15 — 754, 1. 3.) 



verto. 



Der Englischen EinfaUim Elsass. (Kœnigshoven, p. 486 — 489, 1. 13.)' folioi, 

Zug fur Homberg. (Kœnigshoven, p. 790, 1. 26 — 27.) F01.102, rer»o. 

In demselben iar zogen sie auch fur die burg Rotenburg und gewon- 
nent und zerbrochen! sie. 

Ochsenstein zerbrochen. (Kœnigshoven, p. 800, 1. 19 — 801, 1. 2.)' 

Der DecharU hoher siifft Strassburg gefangen* (Kœnigshoven , p. 805 , 

1. 10 806, 1. 9.) Fol. 103, r«elo. 



1. Ça et là quelques phrases sont raccourcies, mais sans que les mots du récit original 
soient beaucoup changés. 

2. La description est notablement abrégée. 

3. Notre chronique donne la date de 1370; Kœnigshoven, celle de 1382. 



— 198 — 
Zug fur Wituteck. (Kœnigdioveii, p. 806, 1. 10 — p. 807, 1. 5.) 

Fol. loa, Mrfo. Herm Johanns Erben Ritters angriff vff Strassburg. (Kœnigshoren , 
Fol. m, rtcto. p. 802, 1. 1 — p. 803, 1. 17.) 

poi. io4,rerw. Zug fûT SchettU. (Kœnigshoven, p. 807, L 42 — 808, 1. 12.)* 

Der ander Englisch InfaU inn Elsass. (Kœnigshoven, p. 815, L 4 — 819, 
1.15.)* 

Poi. 105, reeto. Zvç gen Afidlaw. (Kœnigshoven, p. 811, 1. 5 — 14.) 

Zug fur Homberg. (Kœnigshoven, p. 791, 1. 5 — 14.) 
Fol. 105, verte. Zug fûT Homburg. (Kœnigshoven, p. 809, L 20 — 810, 1. 12.) 

Des von Versey angriff uff Elsass. (Kœnigshoven, p. 809, 1. 1 — 15.) 
Fol. 106, recto. Zug fvider den van Versey. (Kœnigshoven, p. 810, 1. 16 — 812, 1. 1,) 
Fol. io8,i;er«o. Zug fw Hogenaw. (Kœnigshoven, p. 801 , 1. 12 — 19.) 

Berss gewonnen. (Kœnigshoven, p. 812, 1. 4 — 10.) 
Fol. 107, recto. Zug fw Lowenstdn. (Kœnigshoven, p. 812, 1. 11 — 813, l. 4.) 

Hermstein gewonnen. (Kœnigshoven, p. 813, 1. 6 — 15.)' 

F«i. 107, «ereo. Des Murggraven Angriff uff Slrassburg. (Kœnigshoven, p. 845, 1. 16 — 
846, 1. 6.) 

Fol. 108, ree^o. Brumot zerbrochsn. (Kœnigshoven, p. 847, 1. 1 — 849, L 5.) * 

Der krieg Bischoff Friderichs von Blanckenheim unnd seiner helffer 
widerdie statt Strassburg. (Kœnigshoven, p. 680, 1. 10 — 695, i. 20.)* 

Fol. 114, Têcto. Dos ihal Andlow verbrandt. (Kœnigshoven, p. 814, 1. 12 — 19.) 

Zug fur Gemar. (Kœnigshoven, p. 789, 1. 10 — 21.) 



t. Le manuscrit a la date de 1372; Kœnigshoven donne 1382. 

2. Nous n'avons ici qu'un maigre résumé du récit de KœnigstaOTen, mais arec ses pa- 
roles cependant 

3. Notre manuscrit donne ici la date de 1397 ; KœnigshoTen a 1387. 

4. Notre chronique abrège notablement ici le récit de Kœnigshoven. 

5. U 7 a çà et la dans cette longue narration quelques omissions et quelques mots de 
changés, mais ce sont des modifications de peu d'importance. Les deux seules lacunes 
un peu considérables sont les suivantes: Kœnigshoven, p. 690, L 9 — p. 691, 1. 6 et 
p. 692,Lii-lS. 






— 499 - 

Walther Erben angriff uff Strassburg. foi. 114» ««tm. 

Do man zalt MCCCCYI ior do bette Walther Erbe eins ritters sun von 
Strassburg etwas speiine mit der statt Strassburg unnd eîns maies woltent 
erbare riltere und knedit von Strassburg riten zu eim tage ghon Ehen- 
heim, das was herr Heinrich von Mûlnheim^ ritter, dem man sprach von 
Landesperg und der ait Lutolt von Hulnheim, und sein sun, auch ritter 
und Hanns Sturm der lonhere, uff die bette er gehaltten und fienge den 
alten Lûtolt von Hûinbeim und herr Heinrich von Mûlnheim, unwider- 
selles dinges und furte herr Heinrich von Muinheim uff ein veste gênant 
Waldesperg. Der ander Lutolt von Muhiheim schwure sich zu antworten-, 
wann er sere v^undt vvas. Unnd das v^urdent die von Strassburg gewar 
und zugent mit gewalt fur die vesten, und sturmetent mit geschûtze und 
mit bucbssen und gewannen sie in acht tagen. Doch hettent sich die ge- 
weret die uf der vesten worent, die von Strassburg hettent inen die ve- 
sten mit aller gevsralt in iore und tage nimmer angenomen, wann sie essens foi. ii«, feto. 
und trinckens genug hettent. Und war Walther Erbe nit daniff, dann 
were er daruff gewessen, es were nit also gangen. Es was auch der besten 
huser eins, das inn dem gantzen landt was. Und diso brachent es die von 
Strassburg in dem grundt abe, Walther Erben zu Icide, wiewol der merer 
teU der vesten der von Rahtsamhusen was und nament was sie daruff 
fnndent. 

2kg fur Freydenneckh. 

Do man zallt MCCCCVIII ior, do widerseite Bechten Hanns von Wildes- 
perg, dem man sprach Hanns Bart der statt Strassburg, und der entbielt 
sich uff einer vesten gênant Freydeneck. Do das die von Strassburg gewar 
wurdent, do zogen sie fur die vesten mitfanffzig glefen und mit yier unnd 
zwentzig schutzen one zymberlute und murer, deren me dann sechtzig 
was und furlent mit sich bûchsen und ander gezûgk, der zu velsshûsern 
gebœrt, wann es gar ein gut velsshuss was und worent sechs uff der 
vesten, zwen reysigen, vier puren, unnd drey frowen, die ein was Jœrg 
Hafifhers wiep und die andern ire iungfrowen, wann Jerg Haffner merteil 
an der veste bette dann Hanns Bart von Wildesperg. Die vesten gewonnen 
sie mit sturmen und nament die sechs gefangen, und besteltent das hauss. 
Inn den sachen do finge der gênant Hanns von Wildesperg die zwen rei- 
sigen knecht, die uff der vesten gewessen worent und hinge sie beide an 
beyme, drumb dass sie die vesten also one gewere hettent ufgeben. Und 
was der eine sein bruder unelich und hœrte im der ander auch zu. Also 



— 200 — 

Fol. ii5,ier*o. wurdciit die von Strassburg zu rahte und underhiegent die veslen und 
stiessenl die one und verbrannten sie^ das das steinwerck ailes den berg 
abe fiel. Das geschach am nechsten niontag nacb Sant Martens tag des 
obgemelten iars. 

Die Edlen ziehen auss Strassburg. 

Do man zalte MCCCCXIX ior uff sambstag vor dem Meytage do rittent 
die rilter und knechte uss der slalt Strassburg von eltlicher^penne we- 
geu, die sie mit der statt heltent. Uf denselben tag kam gar ein wunder- 
lichs frœmbdes volck gon Strassburg, dessgleichen vor nye gesehen 
wart. Also an dem morgen frûge do man die pforte ufthet, do rittent 
erstlich von den edlen und burgern uf funfflzig manne von der stat und 
kament gon Hagenowe und dernach von tag zu tag ie me und me dass 
wol hundert hinuss koment, mit wibe und kindern und dernach furtent 
sie iren haussraht auch hienweg und zugent auch vil witwen von den 
edlen uss der statt mit ircm gesinde und gabent also ir burgrecht uf , 
frowen und manne, und stelletent sich gar zorniglich und beclagtent sich 
vast, abe Rulin Barpfenning und Ilug Dritzehen, die hassetent sie gar 
ubel. Als nun die edlen von der slall Strassburg warent geritten, do be- 
steltent die ammeister und die gewaltigen in der statt zu stundt aile thûrne 
unnd porten der statt mit gewaffneten luten und die kicine thœrlin, alsby 
Sant Ândres. An Utengasse und anderswo, do machte man grosse iserin 
ketten fir das niemant raechte hindurch geriten. Was auch sunst heime- 
licher gassen warent, als Greybengass und dessgleichen, do fur machte 
Vol. u6, recto, mau wûrbel, dfls mau nuwcnt dcu rcchtcu wcg USS musste. Dessgleichen 
uf den muren by dem iungen Sant Peter untz an das Zollthor usshin , 
worent die thûrn auch mit wûrbeln gemacht also wer in der statt în oder 
ussreyte, der musste die weyte slrass ryten, das man sehe wer es was. 
Donach uf mitwoch noch Sanct Martins tag, des vorgemelten iars, do 
taetent meisler und raht, schœffel und amman zu Strassburg ein gebott, 
dass aile die so uss der statt Strassburg werent gezogen und ir burgrecht 
hettent uffgeben, derselben solte keiner weder ir wip, kinde noch ge- 
sindte nymmer in die statt noch in den burgbanne kommen, er kaufite 
dann sein burgrecht wider, und darzu was im von meister und raht 
erkant wurde umb dass sie uss der statt gezogen werent, das er das auch 
solte gehorsam sein, fûrbas so solte sie niemant herbergen noch kein 
gemeinschafll mit inen haben, weder heimiich noch offcntlich, by einer 
grossen penen. Und wart also uss disen sachen zu beiden seiten ein gros- 
ser unwille dan vor. 



VtTMO» 



— 201 — 

Ûarnach umb Sant Erhartz tag noch Wyoachten , do man zalt MCCCCXX 
iore do widerseitent der statt Strassburg herr Claus Zorn von Bulach, 
dem man sprach vom RicbeDStein, ritter, und iunckher Hartunge von 
Wangen sein scbweger , und etiicbe me von den edien die auch uss der 
stat wereDt gezogen unnd scbicktent in der nacht dem ammeister einen 
Tvidersagsbrieff. Diss widersagen geschach von des feres vsregen zu Gro- 
fenstaden, do meinte derselbe herr Claus Zorn es gebœrle ime und 
Walther Erben zu, wann sie es von dem rycb zu leben hettent. Do mein- 
tent aber die von Strassburg sie betten gutte brieiOfe das es inen zuge- 
hœrte. Also trug berr Claus von Bulach an mit Hanns von Hûlnheim berm 
Heinricbs von Hûlnbeims seligen sun inn Brantgasse, des muter die vesten foi. ne, 
und statt Dacbstein von dem bistumb verpfendet ianhette(?) das er die 
mutler uss stiess und liess der statt fiende in. Die kriegtent also daruss 
off die slait Strassburg unnd brantent vil dœrffer unnd hœffe in dem 
lande, die der burgere warent. 

Zug fur Dachstein. 

Domoch acbt tage vor der Liecbtmesse in dem vorgenanten iore, zu 

mitternacht zugent die von Strassburg uss fur Dacbstein mit bûchssen 

und mit anderm gezuge und meintent es zu gev^inneu. Âlss hettent die zu 

Dacbstein die muren und das stettlin wol bestellet mit guten reisigen 

gesellen und schussent berauss under die von Strassburg, dass ir etwie 

maniger wundt wardt. Als nu die von Strassburg sahent, das sy nit 

mœchtent geboiOfen desshalb, das es gar tieff vniste wetter was do furent 

die gerittenen desselben tages wider herheim unnd verbranntent under 

wegen herr Claus Lappen ein burgelin zuKolbotzheim, wann sin sun auch 

viendt was. Aber die v?egen mit den antwercken furent gon Molssheim 

und blibent do uber nacht und an dem andern tag furent sie auch wider 

heim. Donoch leitent die von Strassburg ir soldtner gon Molssheim, die 

tâetent den vigenden gar leyde, das sie kumberlich uss oder in mœchtent 

komeo, undfingent ir auch etwie manigen. Inn disem krieg manetent die 

von Strassburg die von Basel umbhûlffe, wann sie ein bundt mit einander 

hettent. Also scbicktent sie den von Strassburg herabe fûnfizehen glefen» 

die blibent auch den krieg uss hieniden. Alss man nu lang gekrièget bette, 

und do zwiscben tag ghon Schlettstat gesetzt und daseibs und anderswo 

gehalten worent do beschiede zuletste der marggraffe von Baden tag fur FoLii7,rMto. 

sich unnd kament bede parthen dar, unnd noch vil worten die sich do 

verliefTent, do wart die sach zwiscben herr Claus von Bulach, gênant von 

II« BÉMiu, — T. Vm. — (M.) i 4 



— 202 — 

Richenstein , und der statt Strassbnrg an den marggraffen gelassen and 
wart der krieg gerichtet. Darnach sprach der marggraff uss das die Yon 
Strassburg by glimpffe und by dem fere blibent. Âber Yon Hanns von 
Mûinheims und der edlen wegen, die auch der von Strassburg vigent we- 
renty do wart ein fride gemacbt untz Sant Jergen tag^ aïs man zalt 
MCCCCXXI iare. 

Zug fur MîUzig. 

Do man zalte MCCCCXXI ior ufF montag noch Sdnt Midehertz tag^ do 
zoeh die statt Strassburg fur Mutzich mit zwelff hundert mannen zu fuess 
unnd mit dreyhundert reisigen und giengen die antwerck zu fuess wol 
gewapnet unnd wustent nit wer sie soltent, und koment untz gohn Moltz- 
heim, do gab man ine win und brot und zogent do for sich gon Mutzig. 
Und do sie fur Mutzig koment, do teiltent sie sich in drey scharen. Ebe 
sie aber zu rate wurdent, wie sie wolten dass schloss angon, do kam in 
dem der bischoff von Strassburg Wilhelm von Dietsch mit drithalb hun- 
dert pferden und wolte in Mutzich ziehen, sein schloss zu behieltende. 
Also wurdent ir die von Strassburg gewar in dem velde durch ir wart lût, 
wol ein stundt zuvor ehe dann sie koment und bevirartent sich doch nit 
vor den vienden. Âls nun der bischoff und die seinen sahent wie die von 
Strassburg lagen geteilet, an dreyen enden umb die statt do vnirden sie 
kurlz zu raht dass sie woltent einen horst fur sich nemen unnd domit in 
Fol. m, tr«rM. das schloss rennen. Und hiessent den bischoff bien wegriten, das émit 
niderlege, wann ir lûtzel was, und woltent in das schloss^ es geriet iodi 
wol oder ûbel. Also schlugent sie daran unnd namen ein harss iur sich 
an eim ende unnd fingent uff fônffzig der besten in allem harst. Alss 
wurdent zwen von Strassburg erstochen ein soldner und ein knecht und 
uf der ander site dreye, Thoman Lentzel unnd sunst zwen und furtent sie 
die gefangcn mit sich in das schloss Mutzich. Do machtent sich die von 
Strassburg zusamen und hettent gern die iren entschuttet Do mœchtent 
sie fur enge des weges nit zusamenkomen. Also zugent sie von dannen 
gon Molszheim und lussent die buchssen und tertschen uff dem veldte 
ston. Do lieffent die von Mutzich uff den abent herauss und schieltent die 
vvegen mit dem gezeuge in die statt. Unnd denselben tag was dem von 
Strassburg hauptmann Gerhart Schoup ein edelmann, und Lutolt von 
Kolbotzheim und Claus Gerbott ein altammeister, hettent die ir veit and 
lute recht und wissiich geordtnet, so were die statt nit also niederge- 
legen. 



- ses — 

Zug wider dm marggraven vtm Badetu 

Do man zalt MCCCCXXIIII ior do beschwerelé marggrafif Bernhardt von 
Baden die von Brisach und Friburg mit viel newen zollen unnd nam vile 
rittere und knechlen in Brissgow ir vaelterlich erbe wider recht unnd bil- 
lichkeit und beraubte auch die kauffleul ufT dem Ryne. Also verbunden 
sich die obern slett, Basel^ Brîsach, Fryburg^ und die richstetl im Elsass 
mit hertzog Ludwigen Pfaltz graff bey Ryne und uf den negsten donrstag foi. us, r^u, 
nach den Pfingstag do zugenl die von Strassburg uff den marggraffen mit 
hundert glefen und n^it tausent gev^ailheten von den antwercken, und der 
rittent ie sechs uff eim wagen und mit zweien den besten buchssen die die 
statt bette und drey klein buchssen unnd ein werck und mit ander gezuge 
rnid zugent fur Mulenberg unnd brantent Rostett und vil andere dœrffere 
unnd wart Hûinbèrg das schloss beschossen und lagent also die buntzge- 
nossen uff deii' marggraffen dry wochen^ zuletst v^art das schloss mit te- 
dinge ufgeben und der Krieg gericht. 

Zùg fur Ramstein. 

I » 

Do floan zalt MQCCCXXV iare, do hette graff Conrat von Fûrstenberg, 
der ein burger zu Strassburg v^as, eiaen krieg mit den berm von Val- 
ckenstein, die do gesesaen wor^nt zu Ramstein in Schwaben. Do kament 
einsnaoles die von .Valçkenstein und ir helffere unnd griffent graff Conrat 
von Fûrstenberg an, unnd nament ime ein grossen raub un4 tribent den 
uff Ramstein. Do ileten inen der von Fûrstenberg noch wol mit lunffliun- 
dert geburen und mit zwaintzig pferden und belag das schloss unnd 
schickte gon Strassburg» das sie ime zu hilff kement, wan er ii^ burger 
wass. Do zugent die von Strassburg uss am zinstag vor Sant Hicliels tag 
mit drissig schutzen und mit buchssen unnd werckluten, murer \md zim- 
berluten und an dem negsten frytag donoch, do gabent sie das schloss 
uff, do nament die von Strassburg das schloss in umi4 uberkament mit 
Graff Gonratei^, al$o das er ailes nam was in dem «chlos3 wa^ und gabe 
den von Strassburg ein hundert gulden zur bute. Do npch wart die $tatt '«i- ii^i 
Strassburg zu raht und brach das schloss in dem grundt abe, das doch ein 
gut velsshauss viras. 

Bischoff Wilhelms angriff uff Strassburg. 

Do man zalt MCCCGXXVIII ior, als biscboff Wilhelm yon Diesch seinen 
unwillen gegen der statt Strassburg beharren wolle, do b^sameltç er sich 



vcrto* 



— 204 — 

heimlich zu ross und zu fuss , so sterckest er mœchte und bette ein an- 
schlag mit Juncker Ludwig von Liechteoberg, dem alten^ die statt zu 
gewinneo. Uad uffmontag vor unser frawen tag der geburt, des morgens 
frue^Tvas der biscboiTmit eime starcken reisigen gezuge ibeimesit Grofen- 
staden, do begab sicb das berr Claus Schanlût Âltammeister und andere 
inn bottscbaft das lant uffryten woltent. Und als ir vortrabe des biscbofiGs 
volck sicbtig wurdent, do rantent sie widerumb zu der stalt. Domit des 
biscboffs lute sabent dass die statt dodurcb gewamet were und rittent 
donocb wider bienweg und stiessent einen boff an zu bumen. Doby ga- 
bent sy iuncker Ludmgen ein wartzeichen dass sie gefelet bettent. Aber 
es felete nit, er gewann die Rynbruck unnd nam das zollgeltt unnd ver- 
brandt das zollbauss und macbt sicb wider bienweg mit seinem volck das 
er in der lanndscbaffl uffgebracbt bette , und was das ir anscblag. Wann 
das gescbrey were in die statt komen^ das die Rynbruck gewonnen were, 
so wûrde das volck uss der statt lauffen unnd sicb understan die Ryn- 
bruck zu erretten. So wolt dann der biscboff mit seinem reysigen gezuge 
zum Wigkbûsel berin baben gérant^ zwûscben die statt und die burgere 
Foi.ii9,r€eto. uud dic uff dcr owen erscblagen ban, und dornocb oder in demselbigen 
gescblsege zur statt innylen unnd die portten eingenommen unnd sicb 
darin entbalten ban mit gewere bitzdas inen das landtvolck zu bilff komen 
were, das dan scbon uf den fussen und geordnet was zu komen. Und als 
es wendig und fêle was, do wurdent donocb erst widersagsbrieffe in die 
statt gesent und warent des biscboffs belffer, der biscboff von Gœln, 
berlzog Carie von Lotbringen, bertzog Steffan von Beyern, marggraffe 
Bembartvon Baden und viel andere graven, berrn, rittere und knechte, 
aucb die von Offenburg, Gengenbacb, und andere des stifflz stette und 
scblœssere. Also wart ein bolwerck gemacbt fur Oberkircb das stetlin der 
die zeit den von Strassburg zugebœrte^ das meintent die viende uss zu 
bungern und zugewinnen, aber die in dem stettlin waertent sicb redtlich 
unnd tatent dene im bolwerckb gar leyde mit gescbutze, wann sie ir me 
dann funfitzig erscbussent und erstocbent, unnd wart ir nit me dann 
zwen im stettlin erscbossen. Zu letst do die viendt wol ein balb iar dovor 
gelagent und grosser mangel und gebreste im stettlin wart an allen din- 
gen, das sie das nit mœcbtent bebalten ban, do zogent die von Strassburg 
uss mit tusent gewapneten mannen, die gingen zu fuss und mit nunhun- 
dert reisigen und gewonnen das bolwerck des ersten tages, darin fandt 
man vil ambrost und acbtzeben bucbssen gross und klein aucb des marg- 
graffen grosse bucbsse und vil ander gereitscbafil, unnd wyn, fleisch, 
brott unnd koste genung, das nament sie ailes und zerbrochent lumd 



— 205 — 

TerbraDtent das bolwerck gantz abe. Diss geschach dry i;viichen noch 

Ostern in dem neun und zwenzigsten ior. Auch so wart darvor uff mit- 

woch noch San! Andres tag Rynowe von der statt Strassburg gewonnen 

nnd darin ein und zwentzig reisiger gefangen, und uf den ersten tage des 

Mertzens Uni und andere dœrffere verbrant, die des von Liechtemberg 

worenty und den frytag damoch der kirchturn zu KschofTsbeim verbrant 

und daruff ûber lunffzig geburen zum tode bracbt, die der statt Strass- ^oi.n9,99r,o. 

bnrg spottetent und den thurn meintent mit gewalt und frevel vor zube- 

baiten. Hiemit sunete sich iuncker Ludwig von Liechtemberg uss dem 

kriege mit der statt, ohne des bischoffs wille, wann es im und seinen 

armen luten ein grosse notturft was, anderst muslent sie aile verdorben 

syn. Doch so wurdent der statt in demselben krieg etiich gutt lute, ir 

diener und helffere auch gefangen, und wart der kriegk donoch iman- 

dern iore umb Pfingsten gerichtet unnd die muren wart ihnnesyt des 

Wigkhûsels gemacht 

Der ersten Gecken ankunfft in diss Lanndt. 

Do man zalt MGGCGXXXIX iar do kam das welsch boese volck gênant 
die Armyacken uss Franckreich inn Lothringen do roachtent sich der von 
Vinstingen und andere Tutschen under sie und gabent inen kundtschafiler 
ond wegweiser beruss und furtent sie durch das Westerreich inn diss 
landt. Der worent by zwœlff tusent pferdt, die kament uff mitwoch noch 
Sant Mathis tag uber Zabemsteige und legertent sich die erste nacht in 
den dœrffem unfeme von Zabem, und zugent am andern tage domoch 
furbass in die dœrffere unferre von Strassburg und machtenf sich damoch 
das landt uff, vor Mûmpelgart bien, wider inn Welschlandt und warent 
also bei viertzehen tagen inn dutschen landen das inen weder von fursten, 
herren, stetten noch andern kein reâtiicher vyiderstandt nit gethan wardt, foi. iM,rtcfo. 
wiewol sie one aile forderunge und one bevrarunge gross mœrtlicheit 
und- vil bossbeit in dem lande zu Elsass volbrachtent, mittodtschlagen, 
notzogen, roube , und brande und anderer missethat und schwerem 
schaden. 

Die andern Armyacken inn disem landt. Der Geckerikrieg. 

Do man zalt HCCCCXLIIH ior zug der DellBn mit grosser macht seines 
gesamelten volcks von Franckreich heruss gon Dutschen Landen und kam 
zum ersten fur Hûmpelgart^nachunserlieben frawentag der eren. Donoch 
inn Suntgowe und lag das volck in der gegene untz gon Basel inn dœrffem 
und nodi dem sie daseibs etiich tage gelagent und grossen sdiaden vol^ 



— 206 — 

brachtent» zogen sie das landt herab und nament in Egessheim, Herliss- 
heim» Kestenhollz, Sanct Pûlte und andere eteit uond schlœsser unnd 
kament mit eim huffen Yolckes by zwœiff tusent pferden biss gon Eberss- 
heim, Blienssweiler, Kogenheim und legertent sicb in den dœrffèrn do- 
runib und rantent die Gecken in vil dœrffere, bin undber» und fundent 
gross gui in kirchen, heusern, kamern und kisten, so die lut do gelas- 
sen hettent und thetent den von Barre so getrange dass sie inen das dorff 
mit gewalt angewunnent und brantschatztent sie und andere dœrffere. 
Donoch kament die bœsen lute noch des heiligen ereutzes tage mit gros- 
ser macht uff die Kaltouwe geritten, docb so mœcbt man sie uff dem 
munster noch uff den thurmen nilgeseben, dann es vast genybelt was. 
Unnd rantent uf der ouw^en und jaament das viehe by dem Wygkhusel 
und bei der zegelscburen und tribep es uber die lange bruck. Dessglei- 

Foi. 180, v«r«o. cben hielten sie auch mit eim huffen by Sant Arbogast und noment 
daselbs das viehe uff den owen^ das thuch in den v^alcken an den landem 
und was inen eben w^s, und furlent es mit inen hienweg. Sie fingent 
auch vil armer dorfQute und theten inen vil plagen an. 

Donoch uff Sant Malheus tag kament vier tusént Ehgelschen mit herr 
Zschan von Vinstingen uss Lothhn^en und dùrch das Westerrich by 
Windeberger steige heràbe inn diss landt und legertent sich in den dœrf- 
fèrn umb Ingewiler, Buchsswiller unnd Wiltersswillery ' zugent donoch 
uffbas und machtent sich zù stuhde an ettlich schlosse und uberkament 
die, aiss Ingenheim, Marie, Scharrachberghe&n; Baldeburn, und das 
stettel Bergbietenheim. 

. Umb Sant Michelstag kam ein grosser huffen vûr Marckoltzheiih gérant 
unnd uberkament die statt mit tedingé. Dornoch machtent sie sicb lur 
Rynowe , do schussent die scbutzen so zu Rynow logent mit buchssen und 
armbrusten so vast under sie das sie dorv6r abziehen musten. Also un- 
denstundent sie das stettlin Eberssbeimmunster auch an sich zu bringen, 
pber dorch bilff dçren von Strassburgf virart es erhaltten. 
. Uff Sant Michels tag zugent die Frantzosen mit gantzer macht fur die 
statt Rossbeim, do ubergaben inen die oberslen des rahtz vonn grossem 
schrecken die statt one aile w^ehre oderwidersatz.Also nament sie darinne 
was inen iugete. 

wpLt2i, reeto. Damach kament sie fur Wangen, und lieffent mit vil leitern zur muren, 
stnrmetent und understundent es mit gewalt zu gewinnen. Do wertent sie 
sich vast und schlugent sie wider hinder sich, zuletst gaben sie die statt 
uff unnd auch das schloss und liessent das volck in. Also vrart auch Nidem 
Ehenheim mit tedinge uffgeben. 



— 207 — 

Umb Sant Dionysientag war der DelfBn und das volçk mit grosser 
macbt vor Dambach und mit grossen buchsen schussent sie die mure an 
zweien orten abe, das man one leiter uss und in ginge. Do gegen wertent 
sie sich mit geschutze und wie sie moechtent, und waii der Delffin selbs 
geschossen mit eim pûle in ein Knye, aber es verûng ailes nit^ dann sie 
musstent die statt ufigeben und beruss ziehen. ÂIso wart auch Stotzheim 
leîcbtiich uffgeben. 

Und umb Symon und Judastag aïs das bœss volck die mure zu West- 
hoffen an eim ende mit buchssen abgeschossen bette, aucb das wasser in 
dem graben abgetolben was^ do wart die statt mit tedinge ufTgebén. 

Do nun das volck die vorgenante stett und schloss gewann, do zog der 
Delffin wol mit zwey tusent rytern in Lothringen und liess das ander 
volck bie in dutscben landen pliben. Dieselben bœsen lute/die Armya^ 
ckben, als sie also in disem lande warent, schonetent sie niemantz, weder 
in kircben^ clœstern, noch in stetten , dœrffern oder uffdem feldt^ sonder 
one underscheidt, wo sie lûte ankament^ manne, frawen, knaben, dœch- 
tern, kinde, ait unnd iunge, schlugent und stochent sie zu todte, martel- 
tent und peinigetent sie iemerlich, eUicben banden sie bende und fusse 
zusanmien und liessent sie also gebunden ligen, etlicbe slugen sie in 
stOBcke, das sie inen bende und fasse versertent und lussent sie so lang 'oLin, 
ligen bis das sie sturbent, etlicbe verbrantent sie inn busern, etlicb bin- 
gent oder ertrencktent sie und yvdx des iamers kein ende. Sie nolzogetent 
und scbv^ecbtent aucb fi'awen, kindbetterin, iungfrawen, und iunge 
dœchter und begingent grossen mutwillen und manigerley bcese ûppig- 
keit, dessgleicben nicbt gehœrt wart. So raubtent und brantent sie teglicb 
uber bo£f im lande, in was stette, scblosse, oder dœrffere sie kament und 
triben unsseglichen grossen gewalt und ubermut und tbetent alss es inen 
fugte. 

Doch so steltent sicb etlicb redelicb zu were und wurdent der bœsen 
iute etwie vil erscblagen, erscbossen, gefangeH, erlrenckt und zum tode 
bracbt. Dann erstlich so zugent by bundert fuessknecbt uss der statt 
Strassburg und uss Benfeldt und erstocbent sechtzeben dieser Gecken und 
noment inen zwey unnd dreyssig pferde, so wurdent vier vor Benfeldt 
erscbossen, item dry vor Strassburg mil kûrissen und gutten pferden 
gefangen und ertrenckt. So erstocbent die ryttcr und soldner die uffdem 
Kocbersperg logent irer vier und iungent die fussgbonden drye, die wur- 
dent aucb zu Strassburg ertrenckbt. Item es wurdent by den drissigen zu 
Mutzig erscbossen unxid erscblagen, bey Scbettstatt {sic) sechtzeben 
erlegt, vier gefangen und ertrenckbt. Darnach rittent wol sûbentzig ge- 



— 208 — 

wapneter von Strassburg und erstochent by drissigen in dem dorf Ser- 
merssheim, und fingent ir nûn, die wurdent zu Strassburg ertrenckt, und 

Fol. 128, recto, nomcnt ihn zwey unnd sybentzig pferdte. Zu Geysspoltzheim wurdent ir 
me dan hundert geckhen erschlagen als sie frucht do holen woltent und 
inen uber zweyhundert pferdt angewonnen, und ghon Strassburg ge- 
bracht. Zu Ingenheim wurdent uff Sant Martins abent bey viertzig Engel- 
schen erschlagen, etlich gefangen und inen me dann anderthalb hundert 
pferdte genommen. Im Krontale bielle Walther von Than und die seinen 
von Wasselnheim und erscblugent ehtwe, fingent zween trefifenliche 
manne und brochtent ir vil in die flucht. Zu Nidern Ehenheim verbrantent 
und verdurben vil im fure, nochdem die von Strassburg die vorstett an- 
gezundet heltent. Zu Quatzenheim fing herr Burckart von Mûlnheim dry 
Gecken und ertrencket sie. Uff Sant Elssbethen obent erstochent und 
erschussent die von Schlettstatt drey und achtzig und brochtent obe hun- 
dert pferde zum tode. 

Uff Sant Niclaus abent aïs die Engelschen uber die furst in das Wilertal 
ingezogen worent, do kament des von Ratsamhusen geburen uber sie 
gelouffen und erscblugent ir zehen, gewonnen sechtzig pferdte und zwen 
wotseck mit vil silber barschafft. So erschlugen die von Obern Ehenheim 
ein und zweintzig Gecken zwischen Ehenheim und Bernsweiler. Umb 
Sant Lucyen und Otilien tag zugent by den hundert pferden wol gewapnet 
und uff viertzehenhundert fussgehenden von Strassburg gon Marie und 
lieffent mit leitern an die muren unnd sturmetent das schloss, darin die 
Gecken worent und schussent mit buchssen inn das thore und thatent 
inen gar getrang, also das sie friden schrawent. In demselben sturmen 
wart herr Hanns von Meisterssheim, altammeister, abe einer leitter ge- 
schlagen, dass er in graben fiel und tode plib. So wart herr Martin Zorn, 
altammeister, mit einer buchssen uss dem schloss geschossen, dass er 
sturbe. Als nu das thor uffgeschossenwart, luffent die gesellen hinein und 

youin,9$rêo. erscblugent der bœsen lute sechs und drissig, nohment ir pferde, har- 
nesch, und gezûgk, domoch stiessent sie das schloss an und verbrantent 
es. Inn solcher geschicht sameltent sich die Gecken uss etiichen schlossen 
dorumb und zugent ghon Marie. Do kament die zwen graffen von Lutzel- 
steîn ungevorlich wol mit sechtzig pferden von Morsmùnster zu der statt 
volck, hiellent sich zu inen und noment iren weg noher Strassburg zu, 
als zugent inen die Gecken noch und understundent sie etliche dick vi- 
gentlich anzurennen. Aber dise blibent uff irem vorteil bei einander und 
lussent ir geschûtz under die Gecken ghon, das ir etwie vil dot geschos- 
sen wurdent. So wart herr Wilhelm von Lûtzelsteîn uf diser site» auch in 



— 209 — 

eh arme gescbossen und vil geseflen wundt. Do inen na etlicb zn ross 
und by dry tusent zu fass uss der statt bitz an die Husach zu hilff kament, 
do wendetent sich die Gecken und zogent widerunib zuruck, und kam 
das Yolck mit den genossen in die statt. Donoch umb Wynachten fingent 
eUiche von Strassburg einen by Wassebiheiro gênant Zschan Alman und 
fiirtent in in die statt, der wart ertrenckt. 

Ânno MCCCCXLV uff den nev^en iars tag zugent die Gecken usser Sant 
Pûlt und zûndent es an. Âlss zugent etiich von Bergheim und andere da- 
hien und noment das in. Do kament die Gecken wider dahien gérant und 
erstochent der lut gar vil. Als zugent die von Bergheim und von Rap- 
poltzwiler und etiiche me wider starck dahien und machtent die Gecken 
fluchtig, das sie wichent und das stettel Sant Pûlt verliessenL 

Uff den selben tag rittent auch die Gecken uss Kestenholtz und liessent 
das schloss œde stohn. 

* Uber etiich tag hemach erschlugent die fussknecht zu Innenheim zwen 
Gecken und nohment in vier pferdt. 

Uff Sant Erhartz tag helte hertzog Ludwig Pfallzgrave by Ryne, chur- poi. iis, wto, 
fiirst, der bischoff von Strassburg und die statt Strassburg samenthafll 
einen reisigen gezûgk, by deme siebenhundert pferden zu Strassburg, die 
rittent desselben tags by Illekirch in ein halttstatt. Do kam das bœse volck 
so zu Rossheim lage, wol mit zwey tusent pferden in das feldt unnd uf 
die futerunge ghon Bledeissheim und an andere ende. Do rante der ob- 
gemelle reisig gezûgk an sie, machtent sie flûchtig und erschlugent ir by 
dry hunderten zu tode und fingent ir zwœlff, darunter wrorent dry fur- 
neme capitanyer, und tribent das ûberig volck bitz nahe an Rossheim. Do 
rantent die Gecken mit grosser macht herus gegen dem reisigen gezûgk. 
Die machtent sich zusamen und trabetent wider uff Strassburg zu ; alss 
zoch inen das bœse volckh immer noch, dass sie dick neher dann schuss 
wile von inen worent. Aber der gezûgk kame one verserung mit iren 
genossen ghon Strassburg. 

Uff denselben tag erschlugent die von Geispoitzheim zehen Gecken und 
fingent ir nûn in der flucht. 

Umb Sant Pauli bekerungstag worent etiich der statt Strassburg die- 
nere zu Rynowe, rantent die Gecken im veldt an\ erstachent ir sechs und 
nohment ihn sûben pferdte, und fingent zwen , die wurdent zu Strassburg 
ertrenckht. 

Uff unser frawen lichtmesstag gingent wol achthundert Gecken von 
Dambach by nacht ghon Eberssheimmûnster, durch das wasser in die 
vorstatt, fingent zehen und schlugent dry zu tode. Alss machtent sich die 



I 



I 



— 240 — 

bûchsenschuteen von Strassburg die doselbs inn der statt logent, heiniss 
und schussent under die Gecken und troffent einen çapiUnyen genaol 
Fol. 123, «er«o. MontBgomery uss Schotten und sonst ettlich andere, das der Gecken 
zehen erschossen wurdent und aiss sie sahent dass ir capitanie todl was 
machlent sie sich wider hienweg ghon Dambacb* 

Dornach erschlugent auch etlich fassknecht von Ober-Ehenheim der 
Gecken echtwe zu Barr unnd nohment inen dry und drissig pferde. 

Umb der pfaffen vastnacht worent w^ol vierthalb hundert gesellen von 
Slrassburg fur Westhofen an die Gecken komen und erschussen ir by 
zwantzig und nohment inen vier pferdte. 

Donoch wart auch einer am Kochersperg gefangen und zu Strassburg 
ertrenckl. Umb Sant Malhiss tag wurdent der Gecken vier by Morssmûn- 

I t * 

ster von der herren von Lutzelstein ryttern erstochen. Donoch umb halb 
vasten wurdent ir funfT ecscblagen by Girbaden, von denen von Berse. 
AIso wurdent auch zwen erlegt zwischen Ergerssheim und Dachstein uncf 
zu.Odratzheim dry erstocljien. 

Do nun das bœse volck also in dem landt geloge unlz umb den Palm- 
tag, do zugent wol acht tusent mit irem gezûge durch das Lebertale 
hienweg. Âlss machtent sich by fûnfihundert knechte zu fuess von Strass- 
burgy Schlettstalt) Wylçr unnd darumb zusammen und verstecktent sich 
by Sant Çrutz, do etlich klinoken stont, und der weg so enge ist das 
nit ûber zwen neben einander rylten mîigent und wartetent bitz das der 
meiste theil des volcks fùrgezoch. Do lieffent sie den hindersten hufifen 
Fol. iM, recto, an , dds worent die besten und erzûgeslen , die zu Dambach gelegen wo- 
rent, fellelent die klincken nider und umbringtent sie^ das sieniergens 
uss mœchtent kommen, schussent under sie mit handlbuchssen und mit 
armbrosten, schlugent und stochent sie darnider und brochtent der 
Gecken by dryhundert zum tode, gewonnent vier hundert und sechtzehen 
pferde, me dann achtzig gantzen kyriss und sonst vil gutes gezuges, auch 
vil silbern geschirr und barschafift, so sie in wotsecken uff wœgen mit- 
fûrtent. Sie erschlugent auch den obersten capitanyen einen so zu Dam- 
bach gelegen was, und sunst zwen capitanyen und andere treffenliche lut, 
edel und unedel, ym welschen landen und brochtent das gutt mit sich 
ghon Schlettstatt. 

UiOr Sant Gertruden obent zugent die ubrigen Gecken uss Westhoffen zu 
ross und zu fuss , fur Molssheim bien und inn nachvolgenden tagen von 
Rossheim und MiedernEhenheim uiOf Bliensswiler, dessgleichen uss Mar- 
ckoltzheim, Heiligen Crutz, Herlissheim, und Egissheim, das lanndt uff 



— 211 - 

bien noch Ensissheim und von dannen gon Altkirch unnd machlent sich 
ako oben tiss^ noher Mûmpelgart za, wtder inn ir WelschlandL 

Wasselnheimer Krieg. 

Als nach absterben bischoff Wilhelms ion Dieach der von Bassuang 
wart zu bischoff erwœlet, und auch herr Johanns von Ochssenstein, do 
redte Gerhart Schoub mit herrn Tschan von Yinsdngeii das er solte dem 
von Ochsenstein helffen^ das er by dem bistumb blibe. Darumb vfoU er im 
ein summen gellz geben. Nu blib er nit bischoff und bette im herr Tschan^ ^'^^ ^^^' <"'*•<'• 
auch nit gedient und nie keine pferdt in seinem dienst gesattelt, und 
wolte docb sein gelt haben unverdient, Darumb wolt der von Ochsenstein 
gern mit im sein uberkomen an gelegen ende zu recht. Do schlug er im 
aile recht abe und do die statt Strassburg und die stiffl sahent das er also 
seinen bochmut wolt triben und im bischoff Ruprecht dem der von Buss- 
nang das bisstumb bette abergeben, halffe v^ider sie^ do verbanden sich 
die stifR und die statt zusamen zehen iare, dem bischoff und seinen helf- 
fern zu leide. Und do man ' zalt MCCCCXLVII iore uff sontag vor Sant 
Michels tage, do nam herr Tschan- von Vinstingen und sin bruder das 
viehe in der Wantzenawe und uff dem Some uff die hohe stifil zu Strass- 
burg^ von der obgenanten ansproch wegen, unvnderseit, und tribe das 
hienweg gen Diemeringen. Und do ryt Walther von Than ^ der auch herr 
Tschanen helffer was^ fôr den Kochersperg, und redte zu Rudolff Lum- 
bart, dem vogt, er soltte der statt sagen was vihes den burgern inn der 
statt zugehœrtte^ das woltte man ailes wider geben , also saendte die statt 
ire botten gohn Diemeringen und fordertent ir viehe das deti burgern 
zugehœrte, aber man wolte inen nichtzit darumb geben und hettent es 
fur ein gespœlU Als nun Walther von Than herr Tschanen von Vinstingen 
helffer was wider die hohenstifft und die statt Strassburg^ also uff frytag 
vor dem Palmtage, do man zalt HCCCGXLVIII ior, do zogent die von 
Strassburg uss mit vil volcks zu ross und zu fuss, mit wegen, buchsen 
auch mit einem werck und mit anderm gezuge, das dann far ein schlbss 
gehœrt tind woltent fur Wasselnfaeim ziehen. Und da sie an die Musach foi. 125, r<ero. 
kament, do kamen inen bottschaft dass ir solduer und etlidi der burgei* 
der vortraber werent nydergelegen, nemlich Walther Riff, Caspar Ritter 
und etlich andere, dass ir zusamen by zehen werent. Do wurdén sie zu 
raht und zogent wider herheim. 

Also blib der zug ansten unlz uff freytag vor dem pfingsttage, do lag 
herr Heintz von Mûinheim . zu Marie mit den soldnern und mit vil fuss- 
knechten zu lantwere wider die von Wasselnheim und der schriebe der 



— 212 — 

statt dass man im solle schicken zwey hundert schutzen, wann die von 
Wasselnheim woUent Marie stûrmen. Do schickte ime die statt funffzehen- 
hundert man, und do die kament gon Ostboven do gabe inen die statt 
essen und trincken und hiess man sie donoch wider heimzieben, die von 
Marie bedorffent ir niL Do wart das volckh zomig und wolt das nit tbun 
und redtent den berren frevenlicben zu , das sie inn grossen sorgen wa- 
rent. Dan betlent sie dem voick nit gutte wort gegeben , es were inen nit 
gut gewesen. Dis wart nu der raht in der statt gewar und schicktent 
erbare manne von den rsetben und von den funffzeben gon Ostboven zu 
den antwercken mit inen zu reden , dass sie berbeim furent. Das woltent 
sie nit tbun und tratent ûr das dorff uff einen platz und spracbent c wer 
es mit gott wœlle ban der drette berzu uns. » AIso wart ir vfol secbs bun- 
dert, die nament der statt paner, das stundt an einem zune gelenet, und 
woltent gon Wasseinbeim zieben. Do das der rabt empfandt, do wurdent 
sie gar leidig und bettent einen missfallen darinne dass die maenige so 
gar grob was und sandtent aber ir bottscbafil binuss und manetent sy des 

Fol. 1S6, v«r«o. eydes den sy vor dem munster gescbworen bettent, das sie berbeim 
zugent, und das woltent sie aucb nii tbun, es were dan das man denen 
wolte verziben die wider die bauptlute geredt bettent, und die baubtlute 
kein clag abe inen macben, und was sicb im velde zugetragen bette, das 
ailes solte verzigen sein und nimmer mebr gestrafïl werden. Diss tœtent 
die bauptleute gem und warent sie fro und versproobent der maenige 
wider gbon Wasseinbeim zu zieben, wan das volck wolt es gebabt baben. 
Die bauptlute worent berr Heintz vonMûlnbeim, ritter, und berr Obrecht 
Scbalck, altameister. Also zugent sie berbeim uf den pfingstmontag unnd 
da sie beim kament wart der ungeborsamkeit nit mer gedacbt. 

Donocb uf zinstag vor Sant Urbans tag des egemelten XLVIII iars, das 
was uf den zwenzigsten des monatz Meyen, do zoge die statt Strassburg 
mitgrosser macbt, mit gezûge, bûcbssen, einem werck, einer wagenburg 
und aller gereitscbafil das derzugebœrt ein scbloss zu gewinnen, fur Was- 
seinbeim unnd die von Benfeldt, von Ettenheim^ von Kentzingen, und 
von Oberkircb bettent vil scbûtzen und gutter lutte da und bettent die 
tbumberm vil geburen uss der Wantzenawe daby. Die von Andelo und 
die von Landesperg worent burger zu Strassburg, die bettent aucb ir iut 
do. Und lagent also mit macbt vor Wasselnheim und schussent unnd 
wuiiTent in dass scbloss, das die thurn darnider filent. Aber die schnecken 
in dem twingolff (?) kundte man nit treffen. Dessgleicb wui^fTen sie auch 
heruss und schussent vil lut todt unnd wundt, wann sie bettent gar gut 

Fol. 186, rte(o. lûto darinuc. Als man nun vor dem scbloss lage, do beacbribe sich 



— 213 — 

bûchoff Ruprecht von Strassburg und berr Tschan von Vinstingen aïs 

wîte sie mœchtent inn Tutsch und Welsch landt umb hilfife und schribent 

alsoy wer rilter wrolt werden^ dersoltekomen^ sie v^oltent striten mit den 

von Strassburg fur Wasselnheim und verspracb ine der biscboff er woU 

inen sein schloss ufif thun und coste geben. Diss mochte er nu nit getun , 

dann er bette vormals, do er biscboff wart, verscbworen^ niemant in sein 

scbioss in zu lossen wider die statt. AIso wart die statt gewarnet von 

gtttten frunden, das me dann vier tusent pferdt uf der fart werent und 

die woltent ligen zwischen der statt und Wasselnheim und ine cosle lassen 

zufûren und sie die burgere usshungern. Âlso uf freitag von Sant Mider- 

hartz tage zugent sie wider berbeim mit unwillen , wan sie muslent uff- 

brechen mit allem gezeuge und gereitscbam und warent siebentzehen 

tage da gelegen mit grossem costen und gewalt. Und da sie v^ider beim 

kamenty do wart ein gross geschrey ûber sie und gespœtte, das sie ke- 

ment und das scbioss nit gewunnen hettent, vnewol sie meister und rabt 

das biess und inen gebotte beim zu ziehen. Domoch uff den negsten 

zinstag kam berr Tscban von Vinstingen inn das landt mit funffzeben 

bundert pferden, wann ir were vast me gewesen, do bettent sie vernom- 

men dass die statt wider beim was gezogen. Âlso lagent nûnhundert 

pferdte zu Doroltzheim und secbsbundert zu Dacbstein und zu Ergerss- 

beim, wann die von Molssbeim und die von Zabern woltent sie nitinlas- 

sen, und do sie wider auss Dacbstein rittent, do nament sie den luten uss 

den beusern was zu furende was. Diss vertross die lute gar ubel, docb foi. ise, Mr«o. 

mustent sie es leiden. Do nun der biscboff sabe wie es sicb machen wolte 

und sin arme lute sicb also beclagtent, do biess er sie die scblussel nemen 

und die porten bescbliessen und weder ine nocb yemant anders inlassen. 

Da diss die geste sahent dass der biscboff sie betrogen bette und inen nit 

bielte dass er inen bette zugeseit und zugeschriben, do wurdent sie zornig 

und redtent im vast ûbel zu, und warent das bertzog Fridericb, des 

bischoffs brader, zwen von Nassouwe, dry von Vinstingen , der von Virn- 

burg, der von Isemburg und andere herrn me. Also rittent sie gon Eck- 

boltzheim unnd brantent das dorff und die kircb abe^ und nocb zwey 

dœrffere darzu. Doch vmrdent ir dry erschossen und gingent ine vil 

bengste abe uf der fart, wan es vast heiss wetter was. Sie brantent aucb 

Doroltzbeim, do sie gelegen warent, und zugent also wider bienweg. 

Do wusst der biscboff nit wie er thun solte^ das ime sein anscblag miss- 

roten was. 

Domoch uff Mittwoch uacb Sant Jobannes tag zu Sungicbten des obge- 
melten acht und viertzigsten iors, do zog die statt Strassburg wider fur 



— 244 — 

Wasselnheim mit allem gezuge aïs vor, one die ussburgere, die kament 
nit dar, und schussent und wurffent aber in das schloss, und suchtent alie 
weg mit graben und telben wie sie das schloss gewunnent. Nu was nit me 
dann neun reisige mann darinne, und wol viertzig geburen, und do sie 

Fol. 127, reeto. saheut das dem volck in dem léger aiso erast was uber dàs schloss, do 
gerietent sie sich fœrchten und begertent eins fridens mit den haubtluten 
zu reden, und also gabent sie das schloss uf an gnade, wann sie soltent 
mit irer hab hienweg gon, und was der geburen was die darin geflehet 
heltent, dass gabe man den armen luten ailes wider, one den wein, den 
kauflle ine die statt abe und Gotlfridt von Than, der muste schweren und 
brieff uber sich geben vor einem notarien kein ansproch nymer me zu 
habende an die statt Strassburg von Wasselnheim wegen, und reyt do 
weynende uss dem schloss, wann das schloss uf den tag drissig tusent 
guldin wert was mit seiner zugehœrde. Diss geschach uf dornstag vor 
Sant Peter und Sant Pauls tag, und wart das schloss inn vir tagen gar 
zerbrochen. Meister Graseck, der statt werckmann warff eilff wurffe min- 
ner dan zwey hundert mit kote und mit steinen in das schloss mit dem 
werckb und wurdent die schnecken an dem twingoiff undergraben und 
nidergeworffen, der warent zwenund zweinlzig, und funff thûrn, und die 
muren ailes geschleiffet. Diss geschach Walther von Than zu leide und 
herr Tschanen von Vinstingen, und dem bischoiOT, die sine heiffere warent. 
Es hett auch ailes volckh, frœmbd und heimisch, gutten willen do zu 
arbeiten und zu brech'en und wart ein grosser gebawe in kurtzen tagen 
zerbrochen. Unnd gabe die statt meniglich essen und trincken und iegli- 
chem arbeiter des tags ein schilling pfenninge zu lone. Es was auch ein 
grosser zulauJOT von frœmbden und heimiscben die do woltent dass schloss 
und das léger sehen, wann des schlosses glich wart nye gesehen aïs gut 
und veste das was, und das was Walther's von Than und Gottfridt seins 
bruders und was ein lehen von herrn Tschanen von Vinstingen. Also zu- 

Foi. 127, vtrê9. gent die von Strassburg mit freiden herheim uff unser frawen tag in der 
messen und kamen mit pfeififen und trumpetern zu der statt in und furte 
man ine das strit paner vor untz in das munster, das steckte man fur 
unser frawe und knuwetent die fussgonden aUe nider. Do sange man ine 
das Salve Regina fur unser frawen, das es inen wol gangen was und die 
reisigen bûltent vor dem munster , der was by acbtbundert gutz volckes 
untz das das Salve uss kam, do ginge und reyt meniglich in sein berberg. 
In dem als die statt vor Wasselnheim lage und der krieg werte, do 
kam der bischoif ettwie dickh zu den Garihusern und auch zu Sant Arbo- 
gast und die herrn von der sti0t und von der statt zu ime, wann der bi- 



— 2i5 — 

8choff wart heimlich von etlichen geistlichen luten ge$trafiét, das er sich 

satzte zu kriegen wider die sUiR und die statt, welches er doch verschwo- 

ren und brieff und sigel uber sich geben bette , dass landt nit zu verus- 

sern noch in kein andér handt zu geben noch der stalt viende nit in seinen 

schlossen zu enthal^en, das er doch brach, wann er halff Wasselnheim 

spisen und behuten, und man fandt auch seine buchssen darinnei und 

was er ine mit hilff und raht mœchie zugeiugen, das tett er allessamen 

der stifil und der statt zu leide. Doch so wart die sache mit dem bischoff 

gegen der stifift und der slalt gerichtet, also das die statt dem bischoff 

solte lihen acht tasent gulden , darumb soke der bischoff der stifR und der 

stalt aile schloss inn dem bistnmb uffihun und lassen scbweren der stifit 

und der statt offen zu sein tag und nacht unnd zu allen iren nœten, yod 

solte auch niemantz enthalten in seinen schlossen \vider die statt. Auch 

sohe er dieselben acht tusent guldin der statt und den. burgern von foi. iss, r«e/o. 

Strassburg von versessener zinse v^egen geben, als auch geschach. Und 

were es dass der bischoff stùrbe oder hienweg keme und dass ein apder 

bischoff wurdey und wolte der dise rachtunge nit halten, so solte er der 

statt die acht tusent guldin wider geben. Dis ge3chach mit des capitels 

und der thumherrn willen und wart besigelt mit des capitels insigeL Und 

uff zinstag nach Sant Ulricbs tag, do rittent die thumherrn und der statt 

botten uss und nament das bistumb in, und der bischoff reyt selber mit 

ine im landt umb und hiess sein lut scbweren der stifit unnd der statt. 

Das tstent sie aile mit guttem willen. 

GebmUer gewùtmen. 

Do man zalt MCCCCXLVIII iore uff Sanct Martins tag, inn der nacht, do 
bette der apt von Hurbach sich heimlich beworben mit seinen gutten 
freunden umb vier hundert reisigen und damit lieff er zu Gebweiler dem 
schlosse heimUch in und uberfiel die lute in der statt unbewart seiner 
eheren und uber das er doch kein ansprach an sie gefordert noch gemut- 
tet bette, oder das sie ime oder seinem closter keinen widerstandt wider 
recht nie gethan hettent und trengete sie unverschuldt von irer freiheit 
und altem herkomen, das sie vierhundert iore von allen œpten hettent 
gebaben. Der apt was herr Walther's von Andelo eines ritters sun. 

Muizig ingenohmmen und wider erohert. 

Do man zaltte MCCGCLIIII ior, uff mittwoch sant Dorotheen tag inn der 
nacht, do kam hertzog Ludwig grave zu Veldentz mit des bischoffs von rou its, vêr^o. 



- 216 — 

Mentz marschalckh , auch iuncker Schoflridt von Lyningen und mit dem 
graven von Sarwerden gon Mutzich. Die erschlichent und erstigent die 
statt und battent die ettiich tag inné. Dieselbe statt und schloss was Wi- 
richs von Hohenburg des allen, der wuste nutzit mit inen zu schafifende 
zu haben. Und libe der obgenant biscboff Ruprecbt inen buchssen und 
pulver, das sie das schloss gewinnen soltent^ das sie docb nit gewunnen 
moecbtenty und ine gescbach grosser schade daruss, und sonderlicb so 
verlore der biscboff von Mentze gar einen gutten edelman^ derselbe w^art 
uss dem schloss erschossen^ gênant Eberhardt Rude. Dargegen so stiess 
herlzog Ludwig mit seinem anhang die lût uss der statt, iunge und ait, 
und das tsetent sie ailes unv^riderseit und unbev^art irer eren viran sie mit 
dem gênant Wirichen von Hohenburg nit zu schaffen hettent, das er vyris- 
sen mœchte. 

Als rufile Wirich von Hohenburg der ait noch dem er davor nie inge- 
sessen burger zu Strassburg v^as, seines burgrechten halb maister und 
raht an umb hûlff. Also vdderseitent die von Strassburg denen die inn der 
statt Mutzich lagent, und zogent uff sontag noch Sant Dorotheen tag mit 
buchssen und gezuge, und mit inen iuncker Ludv^ig von Liechtemberg 
mit sim volck, mit macht ûr Mutzich und do das hertzog Ludvi^ig und die 
seinen die in dem stettlin worent, gewar wurdent, und ehe dann die von 
Strassburg dahien kament, zu einer porten. Do fluhent und macbtent sich 
Fol. U9, recto, hcrtzog Ludvsrig und sein obgenanten helffer mit iren rittern, wie viel ir 
darinnen was, uss dem stettlin, zur andern porten uss hinv^eg und wart 
Mutzich also one wehre widergewronnen, unnd darinne funden der statt 
Strassburg buchssen und paner so ir vordern zu zyten vor Mutzich in 
einer niderlage^verloren hettent. Und was den vienden also not zu flieben 
das sie gebratenes und gesottenes uf den tischen liessent stohn und by 
dem feure gense, chuner und viel gutts koste. Das kam ailes den von 
Strassburg gar eben, v^ann sie kament hinin und funden t die kost bereit. 
Es wandte auch gar kurtz man bette sie darin begriffen. Also fandt man 
ein grosse buchse unnd drye kléine buchssen, die warent des bischoffs 
von Strassburg gewesen, die furtent sie mit inen ghon Strassburg und ka- 
ment die armen lut von Mutzich wider daryn. 

Husemburg zerbrochen. 

Do man zalt MCGCGLXIIII iore wardt Husemburg gev^onnen und zer- 
brochen von den von Strassburg und Adam Riffe gefangen, seiner raube- 
reyen halben. 



L 



— 217 — 

Das SclUoss zum Stein zerbrochen. 

Do man zalte MCCCCLXIX iore, uf frytag vor Sanl Jûrgen tage, wart 
das scbloss zum Stein , da dcr von Ratsamhusen i^s, durcb des bischoffs 
von Strassburg und des bertzogen von Lotbringen volck belegert, mit 
bachssen beschossen and in acht tagen uffgeben und zerbrochen, und die 
darione worent ufT verbûntnusse hienweg gelassen. foi. is9, veno, 

Zug fur Morssmûnster. 

Do man zalt MCCCCLXXI ior, do zugent hertzog Friderichs Pfaltzgi'ave 

uiid des hertzogs von Lotbringen haubtiute mit volck unnd gezuge fur 

Jlforssmûnsler und Gerollzeck im Wassichen vil ergangener rauberey 

balb und als inen die beide one were uffgeben virurdent, do liessent sie 

dass schioss Gerollzeck verbûrnen und ryssen und Morssmûnster tume 

and muren brechen, und liessen die gemeinen by ir herrlichkcit der 

iiovestalt und die burgere by iren husernund gûttern bliben, und bebuif- 

fen t sich mit essenspise im lande und zugent wider hienweg uff freitag 

nocb allerbeiligen tag. 

SckiMem gewonnen und verbrennt. 

Do man zalte MCCCCLXXIII iore, do fingenl iuncker Dieboll von Ge- 
rollzeck, iuncker Dieboitz seligen sun, unnd berr Bilgerin von Heydorff, 
clliclic kaufflute, fromme burgere uss den Eidtgenossen , die in die 
Franckfurlcr faslmesse faren w^oltenl, in cime schiff uf dem freyen Ryne 
by Otenheim und nament mer ir gelt und furlenl sie gon Schuttern in 
dass schioss und understundent sie zu schetzen und wollent die der stalt 
Strassburg uff tedinge und zurecht nit ussgeben. Als rustent sich die von 
Strassburg mit volck unnd gezuge und zugen (ûr Schuttern und gev^ron- 
nenl und verbrantent das schioss gar und machtent die gefangen ledig, 
und zerbrochent die mure am stetllin. Donoch zugent sie auch fur Ge- 
rollzeck und noch ctlichen schiessen wart es zurecht vertedingt uff den 
pfalizgraffen und zoch die slatt mit irem volck und gezuge wider heim. 

Zug wider Lothringen. 

Do man zalte MCCCCLXXIII iore, inn der vasten, do bette hertzog Niclaus 
von Lothringen ein grosse samelung sins volcks in Lothringen und ginge 
allenihalben die rede er wollle in das bistumb Sti assburg ziehen. Als das yo\. 130, r^to. 
biscboff Ruprechl unnd auch die slatt Strassburg gewar vyurdenl, do zu* 

U« 84ai«. — T. VIU. ~ (M.) 15 



— 218 — 

gent sie samenlich uss mit viel voick zu ross uiid zu fuss und leileat sich 
gon Molssheim, OslhoOcn, und in die stett und dœrffer do umb, zu eim 
landtleger und gegenwere, und warteteni also des hertzogen, die gantze 
palmw'och uss, in meinung, were er heruss ins landl komen, so woltent 
sie ine bestriUen haben. Do aber der berlzog das innen worl, do kam er 
nit^ sonder er zoge, am freylagvor dem palnQtagmit seinena gezugeheim- 
lichen fir die statl Metze, und wolt die erschleicheu und ungewarnt einge- 
nomen haben , uber dass die von Melz nulzit wustent mit ime zu thun 
noch zu schaffen haben, noch auch sin in sorgenworent, besonder noch- 
dem sie dem herlzogcn uf sein begeren ire dienere geluhcn und zudienst 
geschickt hetlent. Und kament also der sinen an eim morgen frûhe obe 
zwey hunderl hinein une liessent einen wagen under der porten ston. Als 
wolt Gott des herlzogen und der seinen fûrnemen nit geslatlen, und wurtent 
die von Melz enlscbûUet durcb ein burgcr der sollichs gewar wart, und 
ilentz lieffuf die porte und den schossgatler abbiege und falleu liess das 
man nit wol me mœchle hinein komèn. Und wurdent deren die also in die 
statt komen warent etwie vil erstochen und erschlagen, und kam graff 
Wecker von Lyningen mit seim reisigen gezuge kum wider zur statt uss, 
also das uff die zeit nit daruss wart und der herlzog mil den seinen muste 
mit schanden abziehen, und der zuck zerreyt. Kurtz donoch wart ein an- 
der anschlag gemacht uff die statt Metz und uf die statt Strassburg, uud 
in demselben fûrnemen solte graff Emich von Lyningen der ait, der zu 
Appermônt sass, haubtman gewesen sin. Also wart herlzog Niclausen bail 
noch solchem anschlage durcb seiner landtherren einen veigeben, das er 
Fol. i3o,v«r«o. starbe und nitzit uss den dingen wart. 

Der Burgundische Krieg. 

Do man zalt MCCCCLXIX ior hette herlzog Sigmunt von Osterreich die 
graffschafil Pfirdt , inn Ober Elsass das Sundtgow, die statt Brisach und 
die stett obwendig Basel als Rynfelden, Seckingen, Louffemberg und 
Wallshudt herlzog Carin von Burgunde fur ein summa geltz versetzet 
und verpfendel. Also satzte der herlzog von Burgundt ein landlvogt inn 
das Suntgawe, gênent Peter von Hagenbach, der vor iaren desselben lan- 
des verwisen was. Do ûbete derselbe landlvogt grossen gewalt und boch- 
mutt in dem lande wider altt freiheitt , recht und herkomen, gegen der 
ritterschaffl und liess eltlich erbare burger inn den stetten one urleil und 
recht enthauplen und beging schandtliche unzucht an weibern und dœch- 
tern und thett den benacbbarten herren und stetten vil leides, das der 



— 249 — 

landlscbafit unvertrseglich was. Nun soUichen des Uagenbachs roatwiUen 
und uberlast zu uberkomcn wardl ein lœblicb bùDdtnuss uflgericbt, aiss man 
zalt MCCCCLXXmi^ durch berlzog Sigmont von Osterreich als bauptsecher, 
bischoff Ruprecht von Strassburg, bischoff Jobanns von Basel^ aucb die 
stasU SU:assburg, Basel, Colmar, Scblettstatl und gemeine Eidtgenossen^ 
inn nieînung einander beystœndig zu seyn und sicb unbillichs gewaltz zu 
erwehren, und wardt daruf dem berizogen von Burgundt ein lœsung 
des landes verkûndet. Als der bertzog den pfandtscbilling nit annemen 
wollle, zu dem inn Oberburgundt ein reisigen zeug bette, der teglich in 
das Sunckgowe (sic) fiel und das landt mit raub und brandt bescbedigte 
und grossen frevele mulwillen ûbete, wurden die bundtzgenossen ver- 
ursacht ein gemeinen bœrzug furzunemen und mil macbt zu ziehen fur 
EUekort, scbloss und stettlin, und dass als ein roubbuss uuderston zu ero- 
bern noch dem solcb bœss geschicbt daruss gescheen was. Also zogent sie foi. lai, rcei». 
von Strassburg uss, des obgemelten vier und siebeutzigisten iors ufif Sannt 
Symon und Judas abent, mit zwey tasen^ mannen zu fuss und dritthalb 
hundert reisigen pferdte, aucb mit bundert und viertzig wagen und kar- 
ricb, mit zweien baubtbuchssen , besonder die eine gênant der Stiuss, vor 
deren gingent acbtzeben pferdte und von der andern zwœlff, acht scblan- 
gen bûcbssen und dry stein bûchssen und zogent fur Ellekort. Dabien ka- 
ment aucb die landtschafil von Oesterreich, der bischoff von Strassburg, 
von Basel, die von Colmar, Schlettstat, und andere stett, die do umb- 
ligen, sambt den eidlgenossen, also das der gemein bundt vor Ellekort 
bette zweintzig tusent man wol erzugel. Die schussent in die statt und 
talent inen viel getrange an, uf viertzehen tag lange. Diss wurdent die in 
Oberburgundt gewar und aucb der grafT von Blamonl , und sameltent zu- 
samen ein grossen gezug, uf acht tusent pferdt und aucb vil fuss volck und 
understundent des buntz hœre und léger vor Ellekort anzugriffen und 
hienweg zu schlagen, aucb die in Ellekort zu entschûtten und mit gewalt 
zu spysen. So brochtent die buntzgenossen doch die viende in die flucbt 
und erschlugcnt ir obe tusent und gewonnent inen ir wegenburg und allen 
gezug abe, und verbrantenl die wagenburg, das pulfer, und dass dorff 
darin die wegenburg stundt und ailes das darinne was. Do nu die in Elle- 
kort sahent dass ir frundt anschlag gefelet bette, do gabent sie des andern 
tags dem bimdt scbloss und stalt in. Als Hess der bundt die so darin wo- 
rent mit ir haab hienweg ziehen und besatzlen sie dass scbloss, dann es 
gar ein gut vast huss was, une eine porte an Oberburgunde. Donoch zoge 
der bundt abe, des winters und grosse kelte halben , und koment die von 
Strassburg en Sanl Katharinenabent frœlich widerhaim und brachtentmit 



— 220 — 

inen fûnff fanen, die sie gewonnen h8BlleDt> die hangenlim munstei* zum 
pou 181, M«o. forderslen uohe by der orgeln. 

Zug fur Nuss. 

Do man zalt MCCCCLXXV ior, uff zînstag in der karwochen, reyl der statt 
Strassburg reisig zugk uss, dem keyser zu dienst wider den hertzogen 
von Burgunde, als derselbe vor der statt Nuss lage. Des reisigen gezuges 
was hundert pferdte^ wol erzuget^ und aile inn weiss uiid rott gekieidet. 
Und was herr Philips von Mûlnheim, ritter, ir haubtmann und gabe die 
statt die kleidung. 

Darnach uf den montag in der osterwochen zoge der statt Strassburg 
fussvolck auch uss dem kayser zu dienst wider den obgenanten hertzogen 
von Burgunde^ deren worent funfl' hundert von burgem und auch von 
bestelten knechten ussgelesens kriegsvolcks , furent aile in schiflen hien- 
weg. Und hetle die statt acht grosser schiff zugericht under deren worent 
die profiand furtent, als wein,.brott, mel, fleisch, habern, holtz, kolen 
und ander dinge, auch vil veltbuchssen, wagen, karrich, gezelt und an- 
deres, so dazu gehœrte. Und besunders hette die statt ein bachoflen und 
cin deickgeden in ein schifT lassen buwen, darin buch man stettes tag und 
nachty also dass der statt volck uberflûssig brotes genug hette, und mit vil 
luten teiltent. Des fussvoicks haubtlute worent Lienhart Amman, Conrat 
Hungerstein und Husen Hans, und furent also hinab gon Cœlle mit irem 
gezuge. Von dennen zugent sie mit dem keiser fur Nuss. 

Zug fur Blamonl. 

Do man zalt MCCCCLXXV iore do reyte der graff von Blamont in dass 
Sunckgowe unnd thet vil schadens darinne. Solches wart der bundt gewar 
und wolte dasnit me vertragen und machte sich dernhalbcn aber uff mit 
eim starcken zuge uff der Oberbui^under rouphuser und kriegnester und 
zugent die von Strassburg uss uff sambstag vor Sannt Ulrichslag unnd het- 
o . m, rêcto, ^^^j ^jj ^yggjj^ manne zu ross und zu fuss, aile in eim kleide und furtent 

mit inen die gross buchss gênant der Struss, und sunnst vil veltbuchssen. 
Und als der graff Osswalt von Dierstein, der landtvœgt mit des hertzogen 
von Osterreichs volck und zuge, dessgleichen des bischoffs von Strass- 
burgS; von Basel, Colmar, Schlettstatt und andere bundtverwandten lute, 
auch die von den Eydtgenossen, aile zusamen koment, do zugent sie hin 
und leiteul sich fur Blamont, gar ein gut vest statt und schloss und ein 
port oder schlûssel des gantzen landes in Oberburgunde, beschussent und 



— 221 - 

stnrmetent das und gewonnenlz uf Sant Osswaltz abent und zugent donoch 
furler inns landt und belagent Granson^ slatt und schloss, und im selben 
ziehen erschlugen sie wol zweyhundert Burgunder. Und aïs Granson utf- 
geben und genommen wart, uff Sant LaurenUenlag, do zerbrochent sie 
donoch Blamont und Granson, statl und schloss, muren und turne abe, 
schleifilent und brantentz usa biss uff den grandi und gewonnen hiemit me 
dan vierlzehen gutter slettlin und schlosser noch einander , die d^r me- 
rerteil zerbrochen und ussgebrant wurdent, nemlich Pontroy, Jomby, 
Numa, Laroscbe, Vennmy, Lomont, Jofan, Velischerie, Jathie, Coschet, 
ClemoDl, Grancouri und Valunge, also das das landt me dan sechs meilen 
ml und breitabgebrant, verherget und verwustet wardt und zoge dor- 
nocb der bundt wider abe und kament die von Strassburg am sontag vor 
unser lieben frawen tag der eren , des obgemelten iors froelich wider heim. 
Des obgemelten funfl und siebentzigsten iors, als der hertzog von Dur- 
gunde von Nuss hienweg ziehen muste, do zohe er inLothringen und nam 
dass landt allenlhalben in , one die stalt Namse, dann im geschach von den 
Lolhringtschen kein widerslandt und v^as^ der hertzog von Lothringen die 
zeyt nit anheimisch. Und als das der stalt. Strassburg verkundet wart, do foi. iss, ter«o. 
schicktent sie dem hertzogen von Lothringen , wan er auch im bundt v^as, 
zu dienst und zhiiff funffhundert manne zu fuss und drey hundert zu ross 
mit etiichen veltbuchssen und anderer zugehœrdte. Dessgleichen kament 
im die andem buntzverwandten auch zu hilff mit irem volck, und zugent 
die von Strassburg uss am sontag vor Sant Bartolmestag. Do sie nu also 
etwie lang in Lothringen worent und gern das beste gethon hettent , do 
sohent sie wol das sie nutzit geschaffen kontent, nochdem inen der bur- 
gundisch berlzog zu starckund zu mechtig was, und dann auch die Loth- 
ringer die zeit besser burgundisch dann lothringisch worent und inen auch 
sunst niemandt zu hilff zustundt. Desshalb so zoge iedermann vom bunde 
wider heim uff das heillig crutzes erhebung tag. Doch so liessent die von 
Strassburg funffzig reisiger pferdte und hundertfussknecht und vier schlan- 
genbuclissen imd die andern bundtzgenossen uff sechs hundert zu ross 
und zu fuss in Namse, und lag also die slatt Strassburg dasselbe iore an 
dryen enden mit vil lulen und grossem gezuge unnd kosten zu velde und 
wile von einander geteilt, alss vor Nuss, inn Oberburgundt ûr Plamonl, 
Granson und do umb, und demnoch in Lothringen. 

Slrassbtirg rûstet sich wider deii Hertzog von BurgundU 

Als nu der burgundisch hertzog das landt Lothringen gewonnen hett 
und die slatt Narose auch belagerte, des obgenanten iars, do ginge die 



gemein rede and sage wann er die statt Namse gewonne, das er dann in 
das Elsass ziehen und underslon wolt'diestalt Strassburg zu helegern. Aiso 
Poi. 183, reeto. noch TOancherley erhstlicher unnd treffenlicher warnung, so der statt 
(ïirkani und bsonder auch noch grosser vorbetrachtunge des burgundischen 
herlzogen vigenllichen handels halb , do ruste sich ein statt Strassburg 
und aïs vil grosses gebuwes von clœstern und anderm gebuwe usswendig 
vor der statt stundt, do besorgtent die raete dass der statt grosser schade 
daruss entston roœcbte und notturfl were dieselben ussem gebuwen aile 
abe zu brechen und aber etlicbe rilter und knechte, auch burger und ander 
lutCy uf den ussvsrendigen husern etwie vil zinse und gultien hettent, da* 
rumb sie dann in solh'chen abbruch nit gem bewilligtent untz zu letste, 
das die raete und ein und zv^anzig mit den scbœffeln ubereinkoment 
und ordnetent acht ersamer mannen, den wart bevolhen aile notturftige 
rustunge mit abbruch und anderm wider besucbung der Vigende zu ze- 
richten und vi'arl auchgeordnet nnd inen zugeseyt, obe inen darinne von 
iemant, wer der were, vsridersiant geschee, das man sie des handthaben 
VYolt. Und vvrorent diss die acht manne, namiich von den constofeleren , 
herr Friderick Bock , ritter, Hans Berlin und Bernhart Wormsser, von 
den ammeistern herr Peter Schott und herr Hanns von Berse, altam- 
meister, und von den burgern Clans Renner, Frantz Hagen unnd Lien* 
hart Amman. Die noment sich do der ding an, und besehent die statt uss* 
wendigund innevi^endig, und erfundent an raht dass der usser gebeuwe der 
statt, v^o die belœgert wurde, grossen schaden bringen mœchte. Davon 
fing man an uif montag vor Sant Martins tag des obgedachten iors und 
brache abc Sant Elssbelhen capell zu Vinckv^eiler und etwie vil heuser 
darumb, die aile nohe by der statt graben gelegen wareat, donoch unser 
frawen brudercloster, nnd ein capell daby gênant « zu dem heilligen blut i 

Fol 133 rerêo. ^^^^ ^"^^ "^^^ ^^ ^^^ ^^^^^ grabcu Idgc. Douoch wurdent abgebrochen 
Sant Agnesen und Sant Marx closter uiT Metziger owen, domoch wart 
auch abgebrochen das closter vor Sant Johans thore gelegen by Korbowe, 
gênant zu Sant Johans in den unden. Auch so wurt abgebrochen der Ru- 
werin closter zu Waseneck. Dessgleichen wurdent auch aile andere ussere 
gebuwe so by den vorgemelten clœstern und capellen und an andem en- 
dcn gelegen werent, usswendig umb die stalt abgebrochen unnd die gros- 
sen bonmc abgehawen. Also was desselben ussem gebuwes iïînff gntter 
closter, zwo capellen und darzu sechs hundert und achlzig husere und 
scheuren, die aile abe gebrochen wurdent, zu Waseneck, zu Vinckwyler, 
inn dem Schweykhoff, am Nidern tyche, in Korbouwe, und ufT Metziger 
owe, und wart gantz eben und wyte vor der statt. 



- 223 - 

In derselben zyt koufftent die obgenanten acht herren pulfer, buchssen 
und sunst vil ander bereilschafft und bestalltent auch bucfasenmeister zur 
gegenwere. Es wart auch inn der stail ersucht und erfunden^ das man 
zehen iare korns und dry iar weins und saltze genug bette, und wart auch 
darzu besiellet uf dry iare allerbandle gemuse, auch ancken und sonst 
allerley notturftigkeit, das man sich versebe by einander zu bleiben, das 
doch der almechtige golt zum besten gewandt bat. 

Desselben iors wart auch angefangen der newe graben zu Vinckweyler, 
von der gedeckten bruckhen an bitz an Metziger thore^ und ein steinen 
iuterung do gemacht. So wart auch ein neuwer thurn gemacht hinder 
Sant Gioren ufdem Werde gegen dem tichturn und eintwingelmure an- 
schlagen zu macben, von dem selben ort an bitz umb den schiessrein. foi. isi, r^ao, 

Zug fur Bergari. 

. Do nu der hertzog von Burgunde des obgemelten iars die statt Nanse 
umb Sant Michels tag also mit eime grossen mechtigen zuge belegert bette, 
und die Dutschen so von dem gemeinen bundt darinne sehr benœtigete, 
do zobe der bundt aber uss mit grossermacht und zugent die von Strass- 
burg uss uf zinstag noch Sant Michels tag des genanlen iars und do sie 
und die andem bundigenossen zusamen kament, do zugent sie mit einander 
gon Bergar t und logent daselbs wol acht tage, und hettent die iren die in Nanse 
worent gern entschultet. Do was inen der hertzog aber zu starck das sie 
ihn nit geturstent angriffen. Also zugent sie ungethon wider heim. Und 
aïs der hertzog zehen wuchen fur Nanse gelage, do traff er ein sûne oder 
rachtung mit den Dutschen , also dass sie ime die statt mit taedinge ufga* 
bent. Do liess er sie aile mit irer baab uss Nanse ziehen, one die buchs- 
sen. Die von den herren und stetten des bunds darin komen worent die 
wolt er nit lossen hinweg furen. Âlso zugent die Dutschen wider heim 
und besass des hertzog die statt Nanse. Die zeit was der hertzog von Lolh- 
ringen verloren also dass niemant wusste wo er bien komen was. 

Zug vor Granse. 

Do nu der hertzog von Burgunde das Lothringisch landt also gewonnen 
bette, und auch die statt Nanse, do zoge er dornoch inn Oberburgundt 
mit eim grossen zuge im sechs und siebenzigisten iare und von dannen 
in Sofleyer landt und leite sich mit grosser macht fur Granse, statt und fo\. lu, ptrto. 
scbloss, und wolt te den Eidtgenossen das abgewinnen. Do schriben sie 
dem bundt umb hilff. Darauff schiktent inen die von Strassburg vierhun- 
dert reisiger pferde, und zwœlfTstrytbucbssen, und derzu ire buchssen- 



meister, die zugent uss uf fritag vorSant Vellins tagdes obgemelten sechs 
und siebenzigisten iars. Dessgleichen schicktent inen die andern iursten^ 
herren und stett des bunds auch ir volck und gezûge, und als sich nu die 
bundlverwandten gesamelt hettentroit grosser macht zu ross und zu fuss, 
und ir lute entschutten wollent, do zugent sie gegen dom hertzogen zu 
slreittc ins velde. Also wardt er von dem vorziehenden volcke angriffen 
ufT sambstag vor der grossen vassnacht und mit der hiliT gottes uss seinem 
léger getriben und yeldtfluchtig gemacht, mit allem seinem volck und 
ime obe sechshundert man erschiagen, und der eidtgenossen nit me dan 
fûnffund zwantzig, und bette doch der hertzog obe viertzig tusent manne 
im velde und die eidtgenossen , aiss sie ihn angriffent, nit uber sechs tusent, 
doch so wurdent ir zu letste ie mer und mer. Sie gewonnent ime auch an 
sin wagenburg, goschûlze, pulfer, profiant, und sunst gross gut, das dann 
in der wagenburg und im léger wass , das teiltent sie dornoch under sich 
uss und zugent wider heim. 

Zug fur Murten. 

Do man zalle MCCCCLXXVI ior, nochdem der burgundische hertzog vor 
Granse wdiS veltflichtig worden mit den seinen , do rustet er sich dornoch 
wider mit gezuge , geschûtze und grossem volck und zohe um sonlag 
Fol. 135, rteio. uoch pûngstcu fûr Murten , slatt und schloss an dem see gelegen , das dann 
die Eidtgenossen besatzt hettent, wol mit zv^ey tusent gutter redtlicher 
mannen, von allen ortern. Auch hettent aile bundtgenossen ir lute da- 
rione, die nœiigete der hertzog vast mit geschûtze und sturmen und mei* 
net sich seines schadens vsriderumb zu erholen, aber er gewan inen nutzit 
an. In dem beschriben sich die eidtgenossen in dem ganlzen bundc , die 
zugent inen aber trôstlich zu mit grossem gezuge zu ross und zu fuss. Als 
zugent die von Strassburg uss viertzehen tag vor Sant Johanns tag, zu 
singichten , mit vier hundert pferden und mit dryhundert buchssenschu- 
tzen, ussgelesens volcks, unnd zwœlffschlangenbuchssen, mit den buch- 
senmeistem, diedorzugebœrtent^den Eidtgenossen zu hilfT. Dessgleichen 
dettent die andere bundtzvervs^andten auch, und kament also zusamen ufT 
sambstag der zehen tusent rilter tag und schlugent dornoch an einem 
morgen frue ritter under inen. 

In derselben zit was der hertzog von Lothringen zu Strassburg und be- 
Mvarb sich inn dem bundt umb hiKT, sein landt Lothringen wider in zu 
nemmen. Und aïs er hœrte wie die Eidtgenossen dem bundt geschriben 
hettent, und dass inen auch aile buntgenossen zugezogen werent, do 
stundter in seinen sachen stille und ruste sich mit dryen herren von Bitsch 



VêTiO. 



— 225 — 

die by im worenl, und andern rittern nnd knecbten, und reyt also mit 
hundert pferden hinaff zu den Eidtgenossen und buntzverwandten , noch 
dero er auch im bundt was y den Burgunder helflen zu schlaben. Aïs nu 
der bundt und die eidtgenossen zusaromen komen warent, mit einem 
grossen voick, do zugentsie zu velde und uberfielent den herizogen von 
Borgunde inn sim léger, uif der zeben tusent ritter tag, noch mittag, und 
gewannen im do aber mit der hûiff gottes an sein veltleger und wagen- 
burg vor dem stetlin und vil geschutzs, und brachtent ine und sein volck poi. im, 
widerumb inn eine schanddiche velJtflncbt und erschlugent ir in der flucht 
ob vierzeben tusent man zu ross und zu fuss , und iagtent ein gross volck 
in den Murtensee. Dieselben wurdent durch die so in den schiflen zu inen 
furent, erschossen, erstochen und ertrenckt, dass nulzit darvon kam. 
Unud v^art von der gnaden goltes uf des bundtz siten nieman nambaffligs 
verloren, und auch gar wenig umbgebracbt. Also bebieU der bundt das 
velde und legerte sich an des hertzogen statt drye lagund nacht und war- 
tetent sie obe er virolt wider zu inen komen, unnd do er nit kam, do zu- 
gent sie abe der walstalt, iederman wider in sein landt. 

In disem zug wurdent inn der statt Slrassburg dienst und under irem 
fenlin und solde dise nocbgeschribene ritter geschlagen , namiich , graff 
Ludwig von Œttingen, herr Ilanns von Kageneck, herr Friderich von 
Fleckenstein, herr Gerhardt von Hochfelden, herr Eberhardt Sturmreder, 
herr Gonradt von Ampringen, herr Caspar von Stuckach, herr Ott Sturm, 
herr Moritz von Kageneck, herr Claus Berer, herr Glaus Merschwin, herr 
Hanns von Fûrstenberg, herr Wirich Boeckel, herr Bernhart von EmmersF- 
hoffén, herr Thoman Lentzel, herr Clauss Wormsser, derKnœringer von 
Augspurg und ein Astterdinger. Sowarent herr Adam Zornund herr Lud- 
wig von Kageneck by des herizogen von Lothringen reisigem gezuge, auch 
wurdent sunst vil andere ritter geschlagen die ir ritterschaill nit behiel- 
tent, unnd gewunnent die von Strassburg dissmole dritzeben fanen, die 
sie mit ine heim brochtent und kament uif Sannt Ulrichs abcnt frœlich wi- 
der haim, und wurdent mit grossen ebren empfangen. poi.ise, recto, 

Nanse wider gewonnen. 

Do man zalt MCGGCLXXVI iore, do kam der hertzog von Lothringen 
aber gon Strassburg uff San Margrethen tag, und als er by demgemeinen 
bundt was gewesen und umb hiJffgebetten batte, do bat er die von Strass- 
burg auch umb hiliT wider den herzogen von Burgunde, das er sin landt 
wider mœchte gawinnen. 

Als lûhent im die von Sti^assburg zwo hauptbuchssen, zehen schlangen- 



- 226 - 

buchssen , und die bucbsenmeister darzu und vier bundert reisiger pferdle 
und acbt bundert zu fuss, und zugent mitime inLotbringen. Dessgleichen 
zugent auch vil fursten, herren und stelte von dem bunde zu ime und 
hulffent ime aiso sin landt wider innemmen. Und geschach diser zug ufl 
montag vor Sannt Adolffs tag in dem ebegenanten iore. Die zit belle der 
bertzog von Burgunde in Nanse bgen dritzeben bunderC reisiger pferdt 
und ellicb fussvolck. Do nun der bundt elwie lang vor Nanse gelage do 
gaben zu letste die Burgunder so darinne vtrarent die slatt ur mit tœdinge 
und liess sie der bertzog von Lothringen mit ir baab usszieben one allé 
entgeltnusse und besatzte do der bundt die stalt Nanse mit guUem volck 
und gezuge und besonder mit den Franlzosen, die dem berlzogen von 
Lothringen zu diennst gescbickt wurdenL Und do das Lotbringiscb landt 
doseibîs umb gar v^ider ingenommen wart, do zugent die von dem bunde 
wider heim. 

Herizog von Burgund erschlagen. 

Hie zwiscben brocbt der bertzog von Burgundt aber ein grossen reisi- 
Fol. 136, rcTM. gen gezuge zusamen und wolt die sinen in Nanse entscbuitet baben^ do 
was die stalt scbon uffgeben, und von dem bundt wider geyroimen wor- 
den. Aïs wolt der Burgundiscb herlzognitabston, sonder sicb ie ins landt 
wider inselzen. Do scbribe der bertzog dem gemeinen bundt wider umb 
bilff. Als scbickten im die bundtgfenossen aber vil volcks. Do ine nu der 
bertzog von Burgunde zu meditig und zu starck was , das sie im nit tru- 
went anzugewinnen, do zugent sie am fritag vor Sannt Gallen tag wider 
beiro. 

Als nu der Burgundiscb bertzog gewnr wart dass die bundtgenossen uss 
Lotbringen wider bienweg worent^ do rustet ersicb vaslmit grosser macht 
und mit vil gescbûlze und gezuge und zoge wider fur die statt Nanse, vor 
den wynacblen des obbestimbten iors und traengeleunndnœligete die da- 
rinne so bart das sie sidi scbwerlicb bebelffen mcecbten, docb bieltentsie 
sicb manlicb und werlent sicb rilterlicb. 

Also macbte sicb der bundt wider uiï, nochdem der bertzog von Loth- 
ringen umb bilff bâte und klagete wie die seinen in Nanse von dem Bur- 
gunder so grosse nott liltent und scbicktent ime die eidtgenossen nun 
tausent mannen, dessgleichen der bertzog von Ostcrreicb , der bischoff von 
Strassburg, die stalt Basel, CoimaryScblettslatt und ander bundtzverwani- 
tcn, auch vil volckbs. So zugent die von Strassburg uss, ufmontag vordem 
beiligen wynacbttage, des obgemelten secbs und siebenzigisten iors mit 
funffbundert reisiger pferden und mit drybunderl bucbssenscbutzen und 



— 227 — 

eificheni veldlgeschûtze. Und zugent zu Sant Niclaus port, doselbs dann 
die bundigeiiossen aile zusamen kamenti zu dem hertzogen von Lolhrin- 
gen. Als sie nu bysaroen worent uad îr volck ailes ûberschlugen hetteBl, foi. ist, rtcto. 
und erfundent dass sie zwainlzig iusent manne zu ross und zu fuss bei 
einander betlent, die do aile wol erzuget, gernst, auch mutîg und freidig 
^('arent zu fechten^ inn hof&iung dass inen gott glûck geben solteden bur- 
gandischen wûtterîch zu erscblagen und zu veriagen» do schicktent sie 
sicb zu schlagen. Und uif sontag der hêiligen dreye kœnige abent« als 
man zalt tausent vierhundert sieben und siebentzig iare, do zugent sie in 
namen gotles nss dem vigent ânzogriffen und zu beslrytten und da wur- 
den vil rilter unnder inen geschiagen als dann gewonheit ist Nu ehe das 
sie zara angriiSe des strites kament, do was der vigent vorhin mit seinen!^ 
volck uss dem léger gezogen uff den slriltplatz mit seinem geschutze, das 
er gestellet nnd geriht bette gegen einer bœle oder engen gassen, doher 
er meinte der Lothringer und sein volck zieben v^rdent. Doselbs was sein « 
anscblag vil zum todte zu bringen. Das mercktent doch der Lothringer 
besseher des striltplatz baldle, wie wol sie es von ferrembesahent und be* 
steltent daruf mit ufsatze ier wagen und vil lute, die dozu geordtnet wo- 
rent stille zu halten gegen der engen strossen, inn solcber geslalt als obe 
sie durch dieselbe engekeit woillent. Inn dem ûei ein schne in und wart 
nebels halb so unsicbtig dass der Burgunder nit gesehen mœchle ob der 
buff des Lothringischen voickhs durch die enge slrosse zuge oder nit. Do 
scbickt sich dass der gross huflen des volcks zu ross und zu fuss ein ne- 
benlweg durch gewaelde und hûrst zoch undbesitz kam an den Burgunder. 
Der hette sin volck inn drye grosse scharen gerottet , unnd so baldt er 
seiner vigende sichtig wart do wendet er sein geschûtz, so vil er mcecht, 
und Hess es uff sie ab gehen und tœt domit ein angriffe. Do erhub sich ein foi. 137, ver»o. 
emstlich fechten und strylen wider einander zu ross und zu Tuss mitgros- 
sem scballc, dran! dran! und viler trumpeten und bouckengelône und be- 
sonder des bûffclhorns von Ure gross mugeschrey, davon der Burgunder 
merekte seiner widerpart macht und hait empfunde dass er geschiagen 
was. Hiemit also noch dem ungestumen wetter die sonn gleich wider belle 
schynen wart, vinge er rcesch an zu wenden und zu fluben, doch so mcechte 
er in soUigcr flueht vor seinem eigen volck nit empQiehen^ wann er noch dem 
wenden der hindersten einer was, domit so kœnte er nit so baldt durch 
sie oder nebent uss komroen. Also wart er in der flueht erscblagen und 
sins volcks by acht tusent die aile uf der walsatt lodt bliben. Unter denen 
wart er erst am dritten lag gefunden und in Nanse gefurt und doselbsl 
mit ftirstlichem gepreng begraben. 



— 228 — 

ÂIso verlure der burgundisch bertzog inn disem striU sin lab und leben 
und ailes sein gui und gezug. So wurdent dise nochgeschriben Burgun- 
dischen aile gefangen, nemlich graff AdoIfT von Nassowe, ein herr von 
Syraonl, ein herr von Dynes, herr Friderich Pless, ritter, ein herr von 
Fortunan, Ânlhonius und Baldewyn, bede basthart von Burgunde, herr 
Jacob Gabeart, ein herr von Arburg,herr Friderich vonn Nuwelsch, rit- 
ter, ein herr von Kroy, der jung marggraff von Rœtein, herr Jost von 
Balnen, ritter, ein herr von Schattequin, Diefz von Dyn, herr Rnlmann 
Poi. 188, r«/o. von Haliwil, ritter und basthart. 

Âls war die statt Nanse und die fromme lute so darinne worent mit der 
hiliTgottes errettet und dass landt zu fride bracht, und nom do der ber- 
tzog von Lolhringen sein statt wider zu handen. Damach zoch iedermann 
seinweg wider heîm. 

In disem zug wurdent die nachgemelten von Slrassburg zu ritter ge- 
schiagen, namiich herr Hanns Spender, herr Wilhelm zum Riet, heiT Gas- 
par Zorn von Bulach, herr Hanns von Seckîngen, herr Heinrîch von Ha- 
selach, ein Bruningschover und auch sunst under dcn soldtnem elwie 
maniger die do edel worent. Und kament also die von Strassburg nach 
sollichem sige wider heim mit grossen freuden und brachtent mit inen 
acht paner und des hertzogen von Burgunde wapenrock, unnd wurdent 
chrlich von den iren empfangen, in dem obgemelten sieben und sieben- 
zigsten iore. 

Zûrcher feindschaffL 

Do man zallt MCCCCLXXX ior , schribent die von Zurich der statt Strass- 
burg von wegen eins ibrs angenommenen burgers, dersich ncnte Richart 
von Hohemburg, ritter, und der statt Slrassburg verweisenwas, und bc- 
gertent an die von Strassburg noch dem sin ehelich gemahl fraw Sophia 
Bœckin, noch burgerin zu Slrassburg were, ime sicherheit und gleit zu 
gebcn in die statt Strassburg mœgen zu komen, so dick und vil im das 
not were. Das schlugent inen die von Strassburg abe und meldetent die 
ursachen warumb inen nit gepurle den Hohemburger in ir statt zu ver<^ 
irœsten, darby si auch den von Zurich ein copy uberschicktent eines 
versiegellen brieffs den genanier Hohemburger umb sin bekanle bossheit 
Foi. 138 v^rêo. und kctzercy uber sich geben belle welches er doch gegen seiner obrig- 
keit verloucknele und nit gesteen woltle, und sich darumb zu recht er- 
botte. Herumb die von Zurich widerumb begertent iren burger zo ver- 
trœsten, die von Slrassburg aber blibent uf irer meinung und erbottent 
sich vor gemeiner eidtgenoschafil ir recht zu beweisen. Daruf fingent die 



— 229 — 

von Zurich umb Osiern anoo tuseni vierhundert achtzig und dns zwen 
frofflme manoe» nemlîch beiT Caspar Bœckel, rilter und Rudolff Vollz, die 
ein bitl&rt zu miser frawen zu den Einsiedlen gelbon heltent, als sie am 
wider beîm zieheo ghoo Zurich kamenl, wiewol sie der slatt Strassburg 
burger nil worent, auch zu Strassburg nit gesessen worent. AIso wiirdeni 
eiiîch iag zu Lucem uiind Zurich angeseizt und geleislet und wart doch 
die sach nit gerichtel und kein guUieh rachtung irofien. Uber das manient 
die Yon Zurich dîe zwen gefangen und gabent herr Caspar BoBckel uf sein 
aidl das er nil der sialt Slrassburg burger oder vei*wandt were, der wart uf 
sein behabung ledig erkant, und der ander, Rudolff Voltz, alss der der slalt 
Slrassburg ambtmann zu Herrenslein was, in hafll behaltlen und donoch 
auch ledig gelassen, von freibeit wegeu so gcmeine eidtgnossen geben 
heltcnt, allen denen die die hoveslat zu den Einsiedlen besuchtenL 

Do nu die zweyunge zwischen beden stetten also anstunde biss noch 
Sant Ulrichs tag anno tusent vierhundert achizig und zwey da schicktrat 
die von Zurich einen bolten gon Slrassburg mil einem offenen brief und 
schribent der statt bewarunge und vigentschaQt zu und hettent vor inen 
die von Strassburg zu nberziehen und an liebe und gut zu beschedigen. 
Dess leglen sich die andem œrlter drin und setzten einen tag an ghon 
Obernbadeny dahin dann herr Peter Scholt der ammeister unnd me des fci. m, recto. 
rahlz gesandt wurdent. Und wart da durch der gemeinen eidtgnossen 
und der vereim'gten herm und stett racht und rathzfreunde die sach ver- 
tragen und nachgohnlz dergemeltHohemburger hochdemer seiner boss- 
heit und ketzerey ûberzeugt und uf sein bekantnuss mit etnem seiner 
knecht zu Zurich zu handen genommen und verbrant uff zinstag noch 
Sannt Matheus tag des obgemelten zwey unnd achtzigsten iors unnd also 
disser krieg gerichtet. 

Von dem Bûndtschûch. 

Do man zalte MCCCCLXXXXUI ior, inn der vasten, do battent sich etwie 
vil unendelicher verderberner Iule innElsass^nemlich elliche von Schlelt- 
slaty Sullz , Dambach, Epffichy Andelow, Slolzheim , Kestenhollz, Dieffen- 
tal; Scherwyler, Eliensswyler, Nolhalden und von andem enden do umb 
in einer mercklichen zale zusamen mil eyden verpflichtet und ir anschlege 
gemacht, uf einem berge gênant der Ungerschberg, dahien sie heimlich 
zusamen kament und wen sie inn die bûndlnussebrochtent, der muste zu* 
vor schweren was im gcœffnet wurde nil wiler zu sagen und auch nim- 
mer me zu bichten in keinen weg^ er neme iocb den bundt ane oder nit, 
und macblent do ir bauptlule, namlich Hans Uhnan zu Schlettstat, Jacob foi. u», v«r««. 



— 230 — 

Hauser zu BUensswiler, Haiins Ziegler zu Stotzheim und Schulte Ulrich 
den iungen zu Andelow und was Gerwer Diebolt zu Dambach ir bittl. 
Und M^as das ir firnemen und bundtnusse, das sie underston woltcn die 
process der geistlichen gericht und Rottweyler gericht abezuthun und 
niemanl nutzit umb ir schulden zu geben, item die zœlle, umgelt und an- 
derer beschwerungen abe zu slellen, auch sture und Lett zu geben noch 
irem gefallen, item die Juden zu tœden und ir gut zu nemen, item wel- 
cher pfaff me dann ein pfrundte belle, im die zu nemmen und ine zu nœ- 
tigen uif einen genyess by funfflzig oder sechtzig gulden geltz unnd inen 
dass uberige zu behalten unnd uf soUicbs anfengklich zu underston mit 
heimUchem uifsatze Schletzstat in zu nemmen und zu erobern unnd ir gut 
under sich zu teilen, und donoch ein paner uffzu werflen miteinem bundt- 
schuch, so wûrde inen das gemein volck zulauiTen. Donoch wolten sie 
auch innemen Dambach, EpfiSch und andere stett und schloss inn dem 
lande do umb in Elsass, und wer sich wieder sie saetzte dote zu schlahen 
und aiso underston herre und meistere im landt zu werdén. Und obe sie 
zu schwach werent und der widerstant inen zu gross werden wolt , so 
\voltent sie die Eidtgnossen anruiîen und zu hilff nemen. Und sollichen 
iren bœsen anschlag wolten sie understanden haben inn der kai*wochen 
anzugryffen, aber gott der allmechtige wolt irem bœsen fûrnemen nit statt 
geben. Dann noch etlicher wamung wart das fûrkomen und wurdent der 
Fol. 140, recto, hauptlute zwcn gefangen, die andernzwen entrunnent uss dem landt und 
wurt einer, nemlich Clabs Zigier von Stotzheim zu Schletzstat in vier ge- 
teilt, der ander, HansUlman von Schletzstat, wartzu Basel gevierteilt und 
uff die strossen gehenckt. Der uberigen bundtschuher wurdent vil ange- 
nommen und fur recht gestellet, etiichen die vinger abgehowen, etlich 
inn das halssisen gestellt und des landes verwisen, etlich libeigen und 
ettliche umb geltt gestrafil, ie noch dem dann einre schulde an den dingen 
bette unnd mit seiner herrschafil uberkomen mœchte. Also zerginge dieser 
bœse bundschuch ^ 

Dm' Baurenkrieg. 

Anno MDXXV alss sich der Beurisch uffrur im Schwabenlandt, an der 
Thonaw, im Allgow, am Bodensee, innFrancken und Wurttemberger landt 
erhub unnd die bauem durch des Schwebischen bundts obersten, Geôrg 
Truchsessen von Walpurg mitt huliF pfaltzgraffen Ludwig getrennt und 
geschlagen wurden, machten sich die bauren im Ëlsass unnd Lothringen 



1. Ici finit rëeiiture originale de noire mannscriC. 



— 231 — 

auch zusammen unnd wiewol die statl Strassburg zu ihnen schickte unnd 
sy abmahnen liesse, so fuhren sy doch inn ihrer un^eiss fort. AIso nahm 
der hertzog von Lothringen das kriegsvolck an, so nach der schlacht vor 
Payy uberplibben war und mit demselbeii sambt seinem bruder dem her- 
tzogen von Guyss zogerheraussuffElsass-Zabern,dahien sich die bauren 
in grosser anzai getban hetlen und ihoen auch von andern ortten ettlich 
tausent zu liefien. Schickte dervs^egen ettliche reitter sambt dem fussvolck 
vorannen, die erschlugen bey Lupfistein uff funfllzehen hundert bauren , 
triben die uberigen inn die flucht. 

Ain andern tag kam der hertzog mit seinem hauffen hernach, schlug foi. lio, ver^. 
die uberigen bauren zu Zabern, nahm ihnen die wehr und erlegt sy mehr- 
teils, das wenig darvon kamen. Das kriegsvolck fiel inn Zabern , plunderte 
die statt unnd des bischofis schloss. Darnach zog der hertzog mil seinem 
kriegsvolck am gebirge hinuff, da hatten sich noch ein hauffen bauren vor 
dem Wylerthal zusamen getban, das sy dem hertzog den weg verlieffen, 
aber er griff sic mitt seinem volck an und erschlug ihren hinder Scher- 
wyler ûber vier tausent^ nam vil gefangen^diefûbrl erhienw^eg, zog dar- 
nach widerumb heim, also das im Elsass inn wenig tagen ettlich tausent 
uffrûrische bauren umbkamen. Diss gesehach im meyen obgemelten iars. 

Zug gehn WUsteU. 

Anno 1536 aiss Herder lœrg von Eckerschwyr ein hanawischer hinder- 
sass vermoBg des freyen zugs zu Strassburg burger ward, und darnach 
hinauss kam seineh haussrhat inn die statt zu lîihren Jiess ihn der schuUheiss 
zum amptman gehn Willstett fûhren, der legt ihn im schloss inn gefengk- 
nûss unnd woltt ihn nitt ledig lassen, unangesehen der rhat zu Strassburg 
ime unnd dem graven von Ilanau dorumb schriebe. Hieruff zogen die von 
Strassburg auss zu ross und zu fuss uff sechs hundert starck, mit einem 
zimlichen geschûtz unnd anderer rûstung, inn meinung den gefangenen 
burger ledig zu machen. Unnd da sie nahe bei Willstett kamen, bégegnet 
ihnen Félix Icher banawischer schaffner, der must wider zuruck, nahmen fol m, rwto. 
ihn mitt sich unnd befunden das Herder lœrg zu Willstett schon ledig. 
Nachdem ime aber der amptman ein eydt abgedrungen bette in lar unnd 
tag wider den graffen nitt zu handlen, zogen sy mitt ihrem burger wide- 
rumb heim, nohmen den Félix Icher mitt, legten ihn inn ein herberg, da 
musst er geloben nitt zu weichen biss Herder lœrg der beschwerlîchen 
gelûbdt auch wiederûmb ledig geschlagen wûrde, darûber ein statt Strass- 
burg hernach mit dem graven von Hanau inn ein schwere rechtfertigung 
gerhiete. 



— 332 — 

Der frantzœsisch Krieg. 

Ânno 1552 zog kœnig Heinrich der Frantzos im mertzen herauss ufT 

. Teutschlandl mit eiaem grossen kriegsvolck, nahm ersllich Tull und Verdun 

. ein, zog darnoch inn Loltringen , hiellt sich ein wayl im landt uff unod 

schickt den iungen bertzogen inn Frankreicb. Inn mittels macble sich der 

connestable uiï Metz zu und under dem scbein guter freundscbafft nabm 

er die statt milt lisl am zebenten tag Âprilis, besetzt alssbaldt die porten 

und wehren mit kriegsvoick. Dar zu balif ime der cardinal von Lenoncourt, 

. biscboiî zu Melz, der dem kœnig wol gewogen war. Am achzebenden 

Aprilis kam der kœnig aucb bernacb unnd blib vier tag zu Metz, liess 

ime der rbat unnd die burgerschafll scbwœren, gab ibnen ein gubernator, 

biess ime die webr aile lieffern unnd besetzte die statt. Von dannen zog 

Fol. 141, v«rM. er herauss uiï Teutschlandl, schickte vorhaer seine leutt gehn Slrassburg, 
Hagenau unnd an bischoiï von Strassburg, begerte proviandt und fuete- 
, rungy kam damach gehn Zabern am drilten Maii. Dem wurden von Strass- 
bui^g auss entgegcn geschickt biss gehn Sarburgherr Peter Slurm, Fridc- 
rich von Gottessheim, und Johannes Sledanus, ein gewisse anzal frucht 
unnd weins zu offeriren. Aber der connestable hielt es fur nichts, unnd 
alss die gesandlen widerumb heimzugen solches einem rbat fûrzubringen , 
schickte er am andern tag bernacb zween vom adel, liess umb antwortt 
anballten unnd vil herrlichs dings von des kœnigs geneigtem willen gegen 
Teutschlandt vermelden, begerte aucb inn der statt allerbandt zu seiner 
notturfl ein zu kauffen unnd das die handtwercksleutt ibre wahren unnd 
gemachte arbeilten mœchlen inns laeger tragen. Alss aber ein rbat ime 
sein begeren durch die vorigen gesandten widerumb liess ableinen und 
ettwas mehr frucht dann vorhicn anbielten, wardt der connestabel zornig 
unnd wiess sy zum kœnig von ime sein erclaerung anzubœren. Dem brach- 
ten die gesandten fur wass sy bisshaer mit dem connestabel gehandlet 
unnd boten ettwas mehr frucht, habern und wein an, balen damitt ein 
vermœgen zu baben, dann es were ein gross kriegsvoick inn der statt unnd 
vil volks vom landt binein gefiohen, also das man die ûbcrigen proviandt 
uilt aus der statt geben kœnte. Der kœnig nam das erpietten gicichwolan, 
aber begerte aucb dass man ime brot inns laeger schicken solte. Alss man 
aber auss der statt nichts konte folgen lassen, liess man eylendts was inn 

poi. 142, recto, flcckcn uud dœrffcm von brot zu bekommen war, inns laeger fiibren. 

Inn mittels alss der kœnig Loltringen und Metz einnahme unnd besetzte, 
nahm der rbat zu Slrassburg uff fûnff tausent knecht an und rûst sich zur 
gegenwehr, bevestiget die statt an cltlicben ortten, unnd liess was von 



— 538 - 

gebeuwen unnd beumen umb die slalt herumb ^ivar, abbrechen uiind ab- 
hauwen. Dass verdross die Frantzosen nitt wenig, das sichs auch der con- 
nestabel im gesprech vernehroen liess. Derwegen zog der kœnig am siben- 
den Maii mitt seinem kriegsvolck bey Uausbergen iurûber uff Hagenau 
nnnd von dannen uff Weissenburg unnd am dreytzehenden Maii verliess 
er Teutschlandt und zog wiederumb in Lotlringen. 

Herizog Wolffgangs zug inn Franckreieh. 

Anno 1569 kam der printz von Oranien aus Niderlandt heruff, zogûber 
die Zabem steig, legt sich inn diss landt mit seinem kriegsvolck , inn ettlich 
dœrffer unnd thaet den bauren grossen schaden. ÂIs nuhn auch ein zug inn 
Frankreich ging, fiel der von Aumaie uber das gebirg berauss inn diss 
landty den zug zu verbindem, verslœberl die Uranischen unnd Ihœt umb 
Zabern herumb grossen schaden, aber der zug ging nilt deslominder fort 
unnd musterle hertzog Wolffgang von Zweybrucken seine reyller bey 
Hochfelden, dass fussvolck sammelte sich ienseit lUiyns. Zog also der her- 
tzog mitt den reyttem das landt hinuiî, durch das Suntgaw, nach Burgundt 
zuy das fussvolck kam ûber Rbyn, volgt ime nach unnd ihaet sich der von 
Aumaie auch widerurob ûber das gebirg hinein in Lottringen. Hertzog 
Wol%ang zog durch Burgundt mn Franckreieh, da wurde er geschlagen. foi. uî, vtmo. 

Zug gegm Bischheim. 

Anno 1573 alss der bischoff von Strassburg das Ingoldisch schlœsslln zu 
Bischeim bey Rossheim einer schuldlforderung halb eingenohmen unnd 
mitt einem reysigen knecht unnd etllichen bewerlen bauren bcsetzt hatle, 
zogen die von Slrassburg den funfT unnd zwenzigsten Augusti inn der 
nacht auss milt etiichen reysigen under dem riitmeister von Gùltlingen, 
unnd ungevehrlich ein hundert gerûster mann zu fuss, sambt elllichem 
feldtgeschûlz unnd anderer rustung, nahmen dass schloss gegen tag wide- 
rumb ein, besalzten es milt volckh unnd fûhrten den bischœfflichen rey- 
sigen knecht mitt sich gefangen inn die slalt, legten ihn inn ein herberg, 
dai*nach liess man ihn widerumb loss, darûber die slalt Slrassburg mitt dem 
bischoff inn schwere rechlfertigung gerhaten. 

Des von Embss niderlag. 

Anno 1574 alss das welsch kriegsvolck so der herr vonDiscby inn Lott- 
ringen gesamlet, uff den Hundsrucken zog, inn meinung zu graff Ludwigs 
von Nassaw hauffen zu stossen, aber sich wider wendte unnd den Rhyn 

lie SÉRIB. - T. VIII. - (M.) 16 



— 234 — 

heruffnacb Landaw, Weissenburg, Hagenaw uDnd Ëlsass-Zabern zoge, 
Fol. 143, recto, begdb sich am jnitlwoch den 5^^^ Mail obgemelts iars, des graff Hanibal 
von Embss, des kœnigs von HJspanien oberster ûber ein régiment leutsch 
kriegsvolck, zu Strassburg durchzoge mitl Ludwigen von Schœnaw landt- 
vogt in der Orllenaw unnd andren haubtieutten und dienern sanibt ettlicben 
geladenen wœgen milt rûstungen unnd anderer bereiltscbaflt. Und wie er 
seinen weg uffZabern nabm, wardt er inn einem hollz nahe bei Furch- 
haussen, uffder Ilûnersteig genannt, von obgeraeltem welschem kriegs- 
volck verwarllet) deren waren biss inn die viertzig zu ross, ieglicber milt 
einem langen ror unnd souslen wol bewehrt. Unnd alss graff Hanibal milt 
seinem gesindt sambt den waegen an dem orll vermeintc fûrûber zu ziehen, 
Qelen die Welschen auss dem bollz herauss, griffen ihn an und ward der 
von Schœnaw, den sy fur den obersten ansahen alssbald erschossen, sambt 
ettlicben haubt unnd bevelchsleutten, also das ibren biss inn secbs unnd 
zwentzig uffder wallslall lodt plibben, die wurden aussgezogen biss uffs 
hembdt unnd geplunderL Graff Hanibal der oberst, nachdem er zwen 
schûlz eropfangen, entrann milt elllich wenigen inn der flucbl gehn 2abern^ 
deren eins theils hernach da gestorben. AIss nubn disse niderlag geschacb 
hiegen die Welschen die wœgen uff, nahmen die handtrhor unnd was ibneii 
tauglich war, darvon, verbrenlen die wœgen im feldl, liessen die riistungen, 
die vom feur verdarben, ligen. Ueber zwœ stundt kam das ùberig welsch 
kriegsvolck auch hernach , lag dieseibig nacht zu Waldolwissheim, zog des 
andern tags uff Sanct Johanns bey Zabern unnd laegert sich daseibsl. Unnd 
Fol. 143, veno, obwol inn nammen gemeiner landlstendl bey ihnen angehaltten wurde das 
sy forlziehen sollen, gaben sy doch den bescheidt dieweyl derprinlz von 
Uranien ihr herr unnd von Embss ihr feindt were, so wolllen sy nilt wei- 
cheuy man wisse dann das Embssisch kriegsvolck, so zum Iheiliim Zabern 
lagy ab, unnd liess sy schwœren inn sechs monaten wider den prinlzen 
nilt zu dienen. Alss nubn solche hispanische knecht allgemach von Zabern 
verh'effen, vermeinten die Welschen gleichwol den von Embss herausszu- 
bekommen, sy wurden aber milt gutten v^orllen abgewissen das sy an 
einem sambslag vor mitlag uffbrachen unnd ûber die steige zogen. 

Des von Maleroy durchzug. 

Anno 1579 im October kam der von Maleroy milt dem printzen duMey 
unnd einem zusamen gelesenen gesindlin welsch kriegsvolcks oben herab 
inn Elsass, zog am gebirg herab, durchslreiOt das landt unnd am Ictsten 
Octobris wendten sy sich, zogen hinder Zabern widerumb ûber das gebirg 
hienein inn Lottringen. 



— ass- 
ister Beuterichs durchzug. 

» 

AiiDo 1583 kam Peter fieuterich mitt einem welscben kriegsvolck durch 
das SuDfgaw herab unnd wiewol ime die regierung zu Eassfaeim vermeinte 
dea weg zu verlegen, so brach er doch durch, unnd uff Sanct Ulricbs tag 
log er hart an Sirassbui*g furûber. Ion der Wantzenaw setzt er das voick zu 
schiffy fubr den Rbyn hinab uff Bonn, zu dem churfûrsten von Cœlln, foi. i44,rM<o. 

Ler Navarrisch zug. 

Anno 1587 ging eio zug inn Frankreich fur den kœnig von Navarra 
unnd sammelte sich das kriegsvolck inn dissem landt. Der hertzog von 
Bouillon kam ersllicb an umb den drey und zwenlzigsten tag Junii mitt 
seinem weUcben kriegsvolck, legt sicb inn Harlen, des anzugs zu erwartten. 
Damach ward das geworben teutscb régiment fussvolck umb Wantzenaw, 
Killstett unnd inn umbligenden dœrffern allgemach gerichtet, darûber war 
oberster Geôrg Asmus Schregel. Das Berner, Zurcber unnd Bassler Régiment, 
sambtihren obersten Tilman, Kriech und Ryhinern zog oben am gebirg 
herab mitt dem herren von Clervant, legert sich zu Meistertzheim unnd inn 
umbligenden doeriTem an der Scber. Inn mittels kam der freyherr von Dhona 
auch mitt den reytern, legt sich gehn Quatzenheim, die arckelly batte ihr 
quartier zu Schnerzheiro. Unnd nachdem sy also bey sieben wochen inn 
dissem landt lagen, ehe dann sy zum theil gemustert unnd sonst zum anzug 
fertig wurden, thaelen sy mitt rauben , plûndern, unnd brennen grossen 
schaden, verhinderten die erndt, das sy nitl mœchte eingebracht werden, 
schnitten die frucht im feldt ah, unnd was sy nitt mœchten ufiheben, das 
verwûstelen sy, durchstreifflen das landt bien unnd bser, und wo syhien- 
kamen, tbaeten sie dem armen baursvolck grossen ûberdrang. Endtlich zog 
der gantz hauffen mitteinander uff dreyssig tausent starck, den dreytze- 
henden Augusli widerumb auss dissem landt, ûber die Zabersteig hinein 
inn Lottringen unnd volgendts inn Frankreich, da wurden sy lelzllich zu Poi.iu,r«rto. 
Auneau getrennt und geschlagen. 

Des von Rynachs niderlag. 

Anno 1588 alss das navarrisch kiîegsvokk inn Franckreich getrennt 
unnd geschlagen war, fiel der von Guys sambt dem marggraffen du Pont 
unnd andern herren von der Liga gleich anfangs des iars. herauss inn die 
graffschafft Mumpelgardt, verbergten und verbrennten das landt und triben 
mitt iveiber und iungfraw schenden, auch andern tyranniscben thatenun- 
menschlichen muttwillen. Also zogen die teutscben reyter die dem von 



— 236 — 

Guyss inn Franckreich gedient hetten, durch dass Suntgaw herab înn El- 
sass mit dein von Bellemonl, Mûnchhaussen, Schlegeln, Rynacli uiid an- 
dern ihren riUmeistern und bevelcbsleutten. Und so baldt sy fur Schlett- 
statt herab kamen thaeten sie sich hiniiber nach dem gebîrg zu, uff Barr, 
von dannen uffMarlen, Wasslen^ volgendts gehn Dossenheim, Dettwyler, 
unnd inn eltlich hanawischedœrffer,gabeniursy warltetenufTlottringische 
bezalung. Unnd nachdem sy den bauren ettlich wochen ûber dem haiss 
lagen^ biss sy allen ihren vorrhat ufirrassen, verluren sy sich allgemach 
imnd zogen mehrlbeils ûber Rhyn. ÂIso begab sich das inn solchem abzug 
Melchior von Rynach, der zuvor milt den seinen zu Wasselngelegenwar, 
Fol. 146, m/o. seinen weg widerumb da durch nehmen wollte, mitt ungevohrlich zehen 
reysigen, einer guttschen unnd einem reysswagen unnd wie sy durh Was- 
seln kamen y wurden sy von den strassburgischen solda ten so im ilecken 
lagen, angegriffeny einer von Ampringen sambt zweyen dienem alssbaldt 
erschossen, die uberigcn gaben die flucht und enlrann der von Rynach 
gehn Molssheiro, die gutscb, reysswagen unnd pferde nahmen die soldaten, 
fingen an inn die beutt zu fallen, es plibb ihn aber wenig, muslens vast 
ailes widerumb heraussgeben, unnd wardt die gutsch, reysswagen unnd 
pferde hernach gehn Strassburg gefûhrt. 

Des von Kriechingen zug inn Franckreich. 

Anno 1589 im monat Junio samlete der freyherr von Kriechingen inn 
Elsass vier fhanen teulsche reytler, die er fur den kœnîg inn Franckreich 
geworben, unnd herr Dielrich von Schœnberg drey fendiin landtsknecht, 
darzu kam auch ein fendiin Franlzosen, die zogen umb die mess milt- 
einander das landt hinuffdurchBurgundt inn Franckreich ^ mit dem herren 
von Fresnes, kœniglichem Commissario unnd dem von Veriere gewesenem 
gubernalor zu Mefz^ dem kœnig bûlfTzu thun wider seine feindt die Li- 
gischen, den von Mayne unnd dessen anhang. 

Ein zug inn Franckreich . 

Anno 1589 nachdem der kœnig inn Franckreich durch ein mûnch ver- 
rseterisclier weiss erstochen ward, unnd der kœnig von Navarra alss sein 
successor den herren von Sancy herauss inn Teutschlandt absandte, bey 
Fol. 145, vM-to. d^n chur- unnd iursten umbhûiff anzusuchen wider die rebellischen Li- 
gisten, die ihn an seinem rechten begerten zu verhindero, ward imehûlff 
bewilliget unnd bracht der von Sancy ein ansehnlich kriegsvolck zusamen, 
zu ross und zu fuss, die samielen sich noch aller heiligen tag im Elsass. 



- 237 - 

Das fassvoick legl sich ersllich in die Wantzenaw, Reichstett und andere 
umbligende dœrffer, zog hemacb daslandthinuif zadenreiltern,die lagen 
zwischen der Ul unnd dem Rhyn, inn ettlich dœrffern an der IIl binuif bitz 
inn die vierle woch. Inn des fiel der bertzog von I^oltringen am sontag 
vor Sant Catharûien tag ûber die Zabersteig berauss mitt einem gesamelten 
kriegsvolck von Albanesern, Lottringem unnd teutschen reittern unnd 
knechten, eylel uff die kœnigîsche reitter unnd knecbl so an der 111 binuff 
noeb ungemustert lagen, griffdass fussvolck an, zerlrennt und zerstrewt 
es und wurden der knecbl vil die dem feindt entkamen von den Rinov^i- 
schen unnd andern bauren iœmmerUcb erscblagen unnd inn Rbyn geworffèn. 
Die reitter entwicben milt dem berren von Sancy das Rielt binuff unnd ob 
ibnen wobl der Lottringer befflig nacbsetzte kont er docb von wegen des 
grossen einiallenden gewessers nicbls scbaffen noeb ibnen ettwas abge- 
vnnnen, zog also milt einem grossen raub den er inn disem landt gesamlet 
batte durcb das Suntgaw oben bey Dam ûber das gebirg vi^iderumb ine 
sein landt. Die kœnigiscben reitter nacb dem sy sicb im Bassler gebiett 
ettlicb tag widerumb erbolt und gesterckt, inn mittels bitz das gevtresser 
verlieff, zogen mitt dem ûberigen fussvolck, so mitt ibnen binuff kam, 
nacbdem sy widerumb bewebrt waren, oben bey Mûmpelgardt binein uff 

BurgUndt ZU. Vol. 146, recto, 

Nacb diesem kam des obersten Frentzen volck an, iensit Rbyns, so aucb 
fur den kœnig geworben was, das Mraren ettlicb spserritter, carbiner und 
scbûtzen zu pferdt uff vier bundert starck, die zogen am sontag uff Sant 
Tbomans tag, nacbdem sy den pass erlangt, uber die Rbynbruck, durcb 
die statt Strassburg, binab uff Weyssenburg, unnd am wybenacbtabendt 
volgt ibnen der von Breiltenstein noeb mitt zwey bundert pferden, zog 
aucb durcb die statt unnd da sy underbalb Weyssenburg zusamen kamen 
unnd gemustert waren, zogen sy mitteinander bey Bergzabern ûber das 
gebirg durcb das Weslerricb binein uff Metz zu. Also endle sicb das 89 iar 
im Elsass milt grosser unrbue. 

Cardinalischer LoUringischer krieg. 

Was anno i582 fur ein unglûckseliger krieg im bistumb Strassburg 
entstanden von wegen widerwertiger wabi eines biscboffs davon ist nicbt 
guft zu schreiben, aucb nicbt wobl zu treffen das mans iedem recbt macbe. 
Darumb lass ichs pleiben und bevelcbs andern \ 



i. A la suite une main postérieure ajoute: Beêiéhe Sleidani continuationem Scha* 
dŒonam. 



— 238 - 

Anno 1602 umb Martini erhub sich abermals ein krieg im Under Elsass 
zwuschen dem cardinal von LoKringen und dem von Brandenburg, dess 
bîstumbs administratoren. Dann nachdem die kays. commissarii, der von 
Westernach und HanivalU, dem herrn administralori seinen assignirten 
theil abgesprochen und der von Grichingen miU seinem anhang eltlich 
derselben sembler eingenohmen^ brachte der herr administrator ellwas 
Fol. 146, r«r«o. voick zusamen, die legt er zum theil jnn Dachstein theils km Scheffoltzbeim 
und Breuschwickerssheim. Hiengegen legten sich die Cardinalischen inn 
Molsheim, Wolcksheim» EmoUzheim und andere dœrffere, die (haetten 
nuhn eltlich underschiedliche aussfaeli, grifTen uff einander an, das wasbrle 
bitz im merlzen folgenden iahrs. Und als sontags den 6 Martii anno 1603 
der herr administrator sein besatzung zu Scheffolsheim zu slercken eltwas 
volck zu ross und fuss und zwey stuck grob geschûtz einbrachle, inn mei- 
nung sich zu verschantzen und denen inn Dachstein die handl zu bieten, 
wurden sy am montag hernach ehe sy sich rechl eingeschantzt hallen von 
den Cardinalischen y die sich inmiltels sehr gesterckt, ûberfallen, gelrennt, 
das sy zum theil inn beyde scbloesser enlweichen und sonst die flucht geben 
mussten und stecklen die Cardinalischen das dorffwie auch hernach Âchen- 
heim an, das ihnen der brand sehrûbel bekam. Baldl nach solchcm ward 
ein anstandt und frid ufTein iahr erhandletund dem kriegsvoick beiderseits 
abgedanckt. 

Yolgl ein summarische verzeicbnuss , wass sich dess angeslellten leo- 
poldischen musterplatz halb zugetragen, inn dem sich dass leopoldiscb 
volck im Elsass gesammlet, willens hinab inns landl von Gûlich zu zieben. 

Fol. 147, reeto. AUUO 1 61 0, 

1. Mittwoch den 23 Maii seindl von den unirten fûrsten der marggraff 
von Anspach und der von Baden mitt eltlich graven nach mittag sambt 
ihrem kriegsvoick ûber die Reynpruck ankommen, haben ufT den abendt 
die Leopoldischen zu Dalheim ûberfallen und geschlagen. 

2. Hernach isl der herr von Ursenbeck leopoldischer oberster-Iieutenant 
gefangen worden, bey Rossheim im feldt. 

3. Am pfmgstmontag isl das gross geschûtz vor der stad Strassburg fii* 
ruber gefuhrl worden auss der Wantzenaw herufT. 

4 Freytags hernach isl Dachstein zum erslen mahl beschossen worden. 

5. Hernach der von EUern ein fûmehmer riUmeisler in einer rencontre 
wider die Leopoldischen bey Wiwerssheim erschossen, dagegen die leo- 
poldische reilter in die flucht geschlagen » deren 1 5 erschlagen und ihr 
fendrich gefangen worden. 



Fol. 147, 9tr»o. 



- 239 — 

6. Sambstag den S Junii seindt die vier tnarggraviscbe cartaunen ûber 
die Reynpruck herûber geiuhrt worden. 

7. Montag den 4 Junii hait sich Dachstein ergeben. 

8. Millwoch den 6 Junii îsi Mulzig eingenohmen und geplûnderL 

9. Zinstag den 18 Junii nach miltag und volgenden millwoch ist Molss- 
heim beschossen worden. 

10. Am vorgemelten zinslag seindt die landtgravischen reiUer ûber die 
Reynpruck herûber inns lœger gezogen. 

11. Freylag den 22 Junii isl graffOlt von Soims im naechllicben einfall 
zu Aveissheim erschossen, auch iro treffen ein leopoldischer leutenanl 
geplibben. 

12. Donnerstag den 28 Junii hall sich Molssheim ergeben. 

13. Vor Molssheim ist inn einem aussfall der Imboff, ein leopoldischer 
haublman geplibben. Also isl von der fûrsten volck haubtman Slurm vor 
Dachstein erschossen worden. 

14. Den l^^'' Augusti isl ein furnemer leopoldischer ritlmeister mill na- 
men Bollart erschossen worden. 

15. Millwoch den 29 Augusti isl der inrsten kriegsvoick wlder auss dis* 
sem landt ûber die Reynpruck gezogen*. foi. u? m«, 

Millwoch den 2 January 1628 isl ihr fursl. durchl. ertzherzog Leopold 
mil deroselben gemahlin zu Slrassburg eingezogen, allerhandl besichligl, 
viel kurzweil geûpt, hernocher mil gullem conlento den 8 huius wider 
verreisl nebcn beederseits slaltlichen beschehenen verehrungen*. 

Allgemeiner Krieg. 

Als die Bœhmen den 4 Nov. 1619 pfallzgraiïen und churfûrslen Friederich 
am Rhein zu ihrem kœnig wider Ferdinanden den andern, rœm. kcyser, 
gekrœnety so endslunde daraus in Bœhmen ein erschrœcklicher krieg, 
aber gleich wie ein fewrflam verzehrl und ergreifll wass sie antrifit, also 
gieng es hier auch^ dann der krieg hall nachgchends sich nicht nur allein 
in ganlz Teutschland ausgebreit^ sondern es seind in denselben fast aile 
angrentzende kœnigreich und republiquen milgekommen, als derSieben- 
bûrger, Daennemaerker , Schwed und andere mehr. In diesem graussamen 
und bluligen krieg musste durch einquartieren^ contribuiren, durchzûgen, 
rauben, plûndern undmœrden dasedele Elsass viel auslehen.Ein ers. rath 



t. Ici cesse la seconde écriture; les trois feuillets suivants sont mal paginés : 147, 148. 
148; J'appelle 1» 147 bis, 2» 148, 3« 148 bis. 

2. Cette notice est de la troisième main. 



recto. 



verêo» 



zu Strassburg versahe sich mit vîel volck und tbade âDff die feinde under- 
schiedliche streiiTc, erklœrtc aber sich endlich wider neutral. Âlldieweii 
aber aile chronicken, relationen und iabrrechnungen von diesem blutigen 
kriegvoll, als wollen wir kûrtze halben den lesser dahin verweissen. 
Anno 1647 wurde zu Ossnabrûck und Munster in Westphalen fried gemacht 
und zu Nûrenberg anno 50 den 6 Jun. œfTendlich verkûndiget. 

LoUeringer fcUU inss Elsas, 

Anno 1651 kamen die Lotteringer aus Franckreich ins Elsas in die winder 

Fol. U7&i«, quartier, thatlen mit rauben, morden, plûndern, sengen, brennen und 

andcrn barbarischen thaten grossen schaden, wiewol sie an etlichen orten 

aussgekiopfl wurden. In dicser unruh wurben die Strassburger viel soltalen 

und verlegten sie hin und wieder auff dass land. 

Anno 52 erklaarten sich die 13 orth in der Schweitz gegen die antrin* 
genden LoUringer mit den elsœssischen stsetten anzuspannen und daraufl 
zu schlagen. Damit aber die Loltringer der Strassburger territoriuro nicbt 
verhaergeten,; liesse man viel brod backen, dièses wurd an die beckerstub 
gelegty dabin kamen die Lottringer von dem land und boltens. Nach et- 
licber zeit aber giengen sie wider aus dem undern Elsass*. 



1. Ces dernières notices sont de la quatrième écriture. Les feuillets 148 et 148 bit sont 
en blanc. 



^ 



— 241 — 



Von Ungewitter, mysswaçhs, unfaellen, thtiningen, foi. U9, r*e«o. 
wolfeile und gentichtiger zit, auch grossen wassern 
und andem mer dingen. 



Do man zalt MCCXXVIII ior do bluelent die reben im Âprillen und hetle 
man zu sûnegichten zitige tràbel. 

(Comp. Kœnigshôven, p. 867, 1. 24—22.) 

Do man zalt MGCLVIII ior do was das groste ungewitter von keltte und 
regen, das das korn uf dem feldt fulete und die trûbel unzitig biibent das 
man deren nicht mœcht genûssen. 

Do man zalt MCCLXI ior, was gar ein fruchtbar ior, an Trucht und an 
wine, dann ein omen wins wart vor der slalt umb vier pfenning kauffl 
und ein viertel frucbt umb vier schilling pfenning. 

1276. (Kœnigshôven, p. 869, 1. 40 — 1. 42.) 

4278. (Kœnigshôven, p. 867, 1. 47 — 1. 48.) 

4289. (Kœnigshôven, p. 862, 1. 3 — 1. 5.) foi. u9,rer.o. 

Do man zalt MCCCXXXIII ior wuchse so vil wins das man ein vass umb 
das ander fûllete. 

4335. (Kœnigshôven, p. 864, 1. 49 — I. 22.) 

4349. (Résumé de Kœnigshôven, p. 759, 1. 48 — p. 760, 1. 5 et p. 763, 
1. 22 — 1. 25.) 

4356. (Kœnigshôven, p. 862, 1. 20 — 1. 24.) 

4857. (Kœnigshôven, p. 86^, 1. 9 — 1. 44.) poi. iw, wio. 

4363. (Kœnigshôven, p. 865, 1. 9 — 1. 42.) 

4366. (Kœnigshôven, p. 868, 1.20 — 1. 24.) 

Do man zalt MCCCLXVIII ior was an dem Rhyn so grosser hunger und 
thûrung, dass ein brott dass nicht grœsser was dan ein touben ey ward 
umb drey pfenning verkauiït. ein malter frucht gab man umb anderlhalb 
marck fein silbers und man mœchte es nit wol haben fur die rychen. 

4372. (Kœnigshôven, p. 869, 1. 48 — 1. 24.) 

Do man zalt MCCCLXXVIII ior ward abermole vast das dritle theil korns 
von den mûsen uf dem felde abgefressen, doch so galt ein viertel rockhen 
nit me dann achlzehen pfening und das fiertel habern zehen pfening. 

Do man zalt MCCCLXXXVI ior, ward ein fuder weins umb ein gulden ^oi. iso, wto. 
kauffl und ein fuderig vass umb dry guldenn. 



— 242 — 

1397. (Kœnigshoven, p. 865, 1. 3 — 1. 5.) 

In derselben (nacht) ging auch ein feur uf in unser frowen lûthoff zum 
Grieneck, by unser frowen bruder tburn, das Irib der wind von dannen 
durch Metziger giessen, Vihegassen, Untengass, bilz in Krulenow, das uff 
vier hundert baser verbranlent und inan nit gelœscben konL 

Do man zalt MCCCXCVIII ior kauifl man zu Molssbeim in Elsass sieben 
fuder weins umb vierlzeben scbilling Strassburger, urab Sanl Mauricien 
lag und in dem selben ior zu Schlellslalt vier fuder umb hundert gulden. 

Do man zalt MCCCCVII ior was so ein grosse kelt, die wart von Sant 
Martins tag bis umb Liechtmesse me dann eilff wochen aneinander, das 
kein underblybung derzwischen was. 

Do man zalt MCCCCXXII ior noch wynachlen wurden zu Strassburg aile 
wasser so gross das si me dann mans tieffuber aile owen lieffen und stiess 
das wasser an etiich orlten die muren umb, das sie in den graben fielen. 
Es zerbrochen ouch aile mûlen die in der slatt warent. 
Fol. i&i,reeto, Pq ^gu zalt MCCCCXXIII ior noch Sanl Jacobstag was ein gross wasser 
zu Strassburg, dessgleichen in Hinflzig ioren nie me was gesehen. Davon 
ertranckh viel vieches und warl zwîschen der Rossmerckbruckh und Sannt 
Andres thœrlin ein schœner lebendiger hirfz gefangen den das wasser bitz 
dahien triben batte. 

Do man zalt MCCCCXLII ior fing ein grosse kelt an uf Sant Niclaus tag 
und wœrd uniz halbvast, das die reben erfrurent und den boumen grosser 
schadt geschach. 

Do man zall MCCCCLXV ior do wuchss vil weins und was vasl sur, ge- 
meinlich in allen landen, das vil lût darvon siech wurdent, etiich dass 
krymmen gewunnent und auch vil sturbenU 

Do man zalt MCCCCLXXX ior, zu summerzyten, ging an ein regenwetter, 
dass wert nun wochen lang unnd wurden aile wasser so gross an Marie 
Magdalene abent dass die garben uf dem veldt darvon furen. Der Rhyn 
und 111 wurden auch so gross dass zwischen Basel und Strassburg kein 
mule uf dem wasser blibe und uf dem landt ertruncken vil lût. Vil bûser 
und dœrffer wurden verderbet und muslen sich die leut uf den boumen 
enthalten, das wasser bracht auch vil wustes mit sich, von gewûrme, 
schlangen, frœsch, egeless, und anderem ungezifer, dass on masse was 
und vergiflle den lufTt und das ertrich das democh ein grosser sterbet 
ervolgete. 

Do man zalt MCCCCLXXXIV ior was ein grosser berbst und wuchs guter 
wein, des gab man ein omen, den besten, umb sechtzeben pfenning, unnd 



verifo. 



— 2i3 — 

darander ein schiling pfenning. Des Brissgowers galt ein omen sechs oder 
sieben pfenning. 

Do inan zalt MCCCCXXXV ior, in dem Hertzen was ein fûnsternuss der foi. m, 
sannen^ nocb mittag umb vier uhren, davon wart es so finster das man 
kume geseben mœcbte utzit zu schreiben oder zu lesen, und ward donocb 
bail "wider beiter. 

In demselben LXXXV ior uf SanlLaurencienabent in dernacbt, gescbabe 
deD reben im Elsass ein sellzamer und wunderlicber zufall, also dass me 
dann der balbe wein an den reben in Irubeln verloren wart und abe den 
stœcken fiel, und an eltlicben endten wurden die trûbel so gar verloren , 
dass nien^ant wust wo die trappen binkumen worent. 

Anno MCCCCXCII uff Saut FJorencien lag umb den mittag, kam unver^ 
sehens ein scbneller grewelicber donnerschlag unnd fiel damit ein grosser 
isenfarber stral dryeeket vor Ensbeim, by Battenbeim im veldl tieffin das 
ertrich, der wart aussgetolben unnd woge dryer zentner scbwere. 

Ânno MCGCCXCV was so ein grosser berbst das man nit vass genung 
bekommen kont den weyn uff zu beben. 

Do man zalt MCCCCXCVI ior kam aber ein gross wasser in wynachtfur- 
tagen, das werte wol dry wuchen, das der Ryn, die Brusch und 111 so 
gross wurden y alss iemols zuvor. 

Anno MDIIII was ein gutter berbst und galt ein omen wins fûnffzeben ^oi- 1^»» «-««^'o 
pfenning, an etllicben orten acbtzeben und zum boechsten zwainzig pfening. 

Anno MDVI uff sontag von Bartolomei umb vier uhren kam ein gross 
ungebeuer welter, mit dondern, blixen und bagel und fielent zu West- 
boffen stein als gross als ein fust. Der bagel Ibelt grossen scbaden an reben 
dann er flœsset vil stœckh mit den wurzeln und grunde bienweg und 
lugent die stein an etiichen enden viertzeben ganlzer tag ehe sie ver- 
scbmultzent. 

Anno MDXLI was ein gut fruchtbar ior und wucbss so gutter weyn alss 
in vil ioren niche geschacb und galt ein mass weyn nit ûber zwen oder 
dry pfening und ein fuder weyns achl gulden. 

Anno MDXX wurden die wasser uff den advent also gross das sie an viel 
ortten umb die statl uber die ouwen lieffent, und man in etiichen gassen 
inn der statt mit schiffen fahren muste. Das wehrte wol acht tag biss die 
wasser widerumb fielent. 

Anno MDLXXIIII galt ein viertel waissen sechs thaler und ein vierthel 
rocken dry pfundt pfenning unnd dise theurung wehrte ein gutle zeit\ 

1. G*est ici qae se termine l'écriture dn manuscrit original. 



Anno 1540 der heyss sommer und gâter wein. 

Anno 1541 war ein grosser sterbet in Teutschiandt unnd starben zu 
Strassburg ûber sechs tausent personen. 
Fol. 152. rerto. Anno 1564 war zu Strassburg ein grosser sterbet unnd starben 4315 per- 
sonen , darunder 1901 aile, 1912 iunge unnd 503 im spital. 

Anno 1582 nach der Johanns mess fing die bœsse sucht der pestilentz 
allgemach an zu rupffen unnd starben von der zeilt an biss umb fassnacht 
im nachvolgenden iar, von iungen, allen unnd im spital 1816 personen. 

Anno 1585 war ein guttes iar, galt ein ohmen weins 5 unnd 8 schilling, 
ein fuder yreins 8 unnd ufis hœchst 10 gulden. 

Anno 1587 aiss das navarrisch kriegsvolckb sechs v^ochen lang umb 
die beste erndzeilt im Ëlsass lag, galt ein viertcl weitzen durch den gan- 
tzen monat Julium von 60 biss uff 65 schilling, das viertel rocken von 50 
biss uff 56 schilling. Unnd alssdas volck auss dem landtkam fiel ein regen- 
wretter ein , das die frucht so noch im feld stunde feucht unnd keymig 
ward, davon auch die treubel an den reben nilt recht zeittîg werden 
mœchten. Dahaer nitt allcin saurer wein wuchss, sonder dessen auch gar 
wenig. Also wardt theurung an frucht und an wein. 

Anno 1588 im October galtt ein viertel weitzen 60 schilling, ein viertel 
rocken 40 schilling, und ein gut fuder fûrnen wein galtt 100 auch 110 
gulden und darûber, und war das iar gar ein schmaler herbst, auch der 
new wein nitt vil besser dann im vorgohnden iar. 

Anno 1590 was ein fruchtbar iar und vnichss so gutler wein alss er im 
Fol. 15S, ruio. heissen sommer anno 40 mag gewachssen seyn. 

Anno 1592 wuchss gutter wein, aber krieg war im landt. 

Anno 1599 wass ein guttes iahr und wuchss gar gutter wein. 

Anno 1602 erfroren die reben und war gar ein schmaler herbst, aber 
die frucht gerhiet wohl. 

Anno 1605 frcytag abends den 27 decembris fing es an zu schneyen, 
das wehret den volgenden tag und auch die nacht durch , und legte inn 
einem tag und zwœn nsechten ein so dieffen schnee alss bey menschen 
gedencken nicht gewesen , davon vihl leutt im feldt und uff den strassen 
verdurben *. 

Anno 1477 als herr Heinrich Arg bey einer ersamen zunfll der Steltzen 
zum drittenmahl ammeisler war, hatt dass handwerckh Blesin Gûrtteler 
zum hauptkannen gedingt unnd sich mit ime verglichen dass er rocniglich 
ehrlich unnd wohl halten unnd fur ein imbis weiters nit als 5 pfn., ein 

1. Les alinéas précédents sont de la deuxième main. 



— 245 — 

vesper irrte umb 3 helbling uod iur ein schiafilruDckh einen pfenniiig 
emprahen und nemmen solle, mehr 80II er nit, wenigeraber mœg er wohl 
nennnen. 

Anûo 1626 den 33^^ Julii ward ein grosser wind der weit und breit 
im land schaden gelhao. 

Anno 1627, den 17^*^ Julii ward abermahlen ein grausamer wind der 
mehr schaden dann der vorige gethan\ 

Anno 1628 war so ein kalUer feuchter sommer dass der wein nicht 
iionnle zeiligen , schûUeten die rebleuU wasser uff die trauben damit sie foi. 153, wtrto. 
die trotten mœchlen, daher nachmals uff den summer viei wein verdarb 
undt inns wasser gescbûtt wurde undt ward ein ohmen gutter aliter wein 
umb 15 und 16 flor. verkaufil. 

Anno 1641 den 20 Apprill am dinstag in der carwochen nachroitag 
schlug das wetter in das munsler und det nur einen donerstreig undt wart 
darnoch nichts mer gehert undt det so ein graussamen streig desgleigen 
nie gehert worten undt schlug unter der kron grosse stein hienweg uni 
bim (sic) vier staifien undt zerschlug den steinern dihs undt zerschelet die 
blatten und hub sie auff undt fur durch die kiergen undt delt an dem mun- 
ster so grossen schatlen als es noch iemall gedan hait. 

In der selwigen wochen am carfreitag wart die neie dorglocken hien- 
nauff gezogeu undt am osterdag zum ersten mail wieter gelest undt wart 
der riemmen darrauff gemacht : 

Mcin schall der zeiget an 

Das moi^ens die dohr auff gon 

Des abens wieter zu , 

Das ist meiQ arbeit die ich thu. 

Von zwantz nie erkant (?). 

Gott behiet statt Yor feier undt brandt. 

Anno 1642 vierzehen dag nach Johannis als man die mes auss leitten 
dety ist die mesglocken zersprungen, das man sie nicht mer brauchen kunl. 

Anno 1643 war die mesglock wieder gegossen undt auff Johannis wieter 
gelielcn , wie sie ietzunt ist*. foi. 154, rêOo. 

Anno 1654 den 4 Junii zu nacht zwischen 12 und 1 uhr erhub sich mit 
bliien und lonnern ein slarck wetter, welches trey schlœg thaïe under 
welchen der ander ein grausamen und erschrœckhlichen, dergleichen nie 
geschehen, slreich in dass munster gethan, so den knopffund dasskreulz 

1. Les alinéas précédents sont de la troisième main. 

2. Ces deux alinéas sont de 1| cinquième main. 



— 246 — 

biss auff die rosse gantz hînweg geschiagen, die cron ganlz niiiiirt und 
sonst an den 8 und 4 schnecken grosen schaden gelhan, in summa dass 
obère theii so erschœllt dass man ailes bis auff die 8 schnecken roussie 
abheben, doch aber wurde es ailes und auff den 16 Junii 1657 derknopff 
wider so schœn und sauber auffgesetzt dass sich iedermann verwundert 
weil er wider wie vorhin gewessen. 

Ânno 1658 den donerstag noch dem schwœrtag fieng es an sograusam 
kalt zu werden, als bey menschengedencken gewesst war und in werender 
kaelte fielen so viel und dicke schnee auff einander, dass mann ihn weil 
man nicht fuglich handlen und wandlen kuntein die wasser mussle fubren, 
dabey under andern diesses sich begeben dass der schnee den mann ûber 
schinnbruck binunder geworffen^ wora grund an ûber dass wasser herauff 
biss an die bruk gereicht ; nach 3 wochen ginge das wetter gehlingen ab , 
wodurch dann es sehr grosse wasser gab. In diesser kaelte erfrierlen bey- 
nahe aile rseben im laende, so gar dass mann gar wenig wein beknm, die 
fruchte die war auch nicht so reichlich gewachsen wie die vorige iahr. 

Anno 59 fieng es an 4 wochen vor weinachten recht kalt zu werden 
und dièse kaelte werete obn einiges dowetter 12 wochen ^ also dass die 
gassen dick voll eises wurden und dasselbige musste aussgehouwen und 
in's wasser gefahrl werden. 

Anno 1 709 den Januar hallen wir den gantzen tag warm regenwetter 
und meinden wir dass es vœlljg sommer schon, doch siehe in der nacht 
erhube ein so starcker nordwind dass den folgenden morgen stein und 
bein zusammengefroren war. Die kœlte war auch so grimmig dass man 
den folgenden dienstag, was schwœrtag, schon die 111 passiren konte^ viel 
leut machten auch auss vorwitz ordenlliche weg darûber und bedienten 
keiner brucken mehr". Es erfroren im Elsass nicht wenig leut und hatten 
die Frantzosen die damahls auss dem DauphinéindieWeissenburgerLinien 
im anmarsch begriffen waren ûberaus schlimm welter, wie von der eini- 
gen bataillon von Bresse 35 man sollen erfroren sein. Inmittelst machte [man] 
allerley divertissementen zu Strassburg und ergœtzte sich mitt schlilten- 
Fol. 154, verto. fahrcu ohnwisscud dass dieser winder wieder so eine schlimme nachfolge 
haben wûrde. Und weilen die ungemeine kaslte nicht nur in Elsass^ son- 
dern in gantz Europa war, so war der schaden der dadurch geschehen 
war, ohnbeschreiblich, in gantz Franckreich kamen sie um die erndt, 
welches, weilen in vorigen iahren die frucht auch nicht so gar gut gerathen, 

•InnerhalbS tagea war der Rhein zugefroreD also dass man darQber faliren konte.— Ces 
mots sont également en note dans le manuscrit. 



— 247 — 

eine grosse huDgerenoth verursachle, also dass man von Algier, Marocco 
und andern frembden laoden frucht einkauflle um denen armen leuten 
auss der nolh zu belfiTen. Weilen die fracbt ini Elsass besser (so doch in 
ansebung der vorigen iabren sebr scblimm waren) gerathen war^ so 
musstea so burger aiss bauern fast ail ihr frucbt hergeben , welche theils 
io die kœnigliche magazin, tbeils abernacb Franckreich verfûbret wurden. 
War aber die erndle im Elsass schlecbt, so war der herbst noch schlechter 
indem aile rebsloecke insgesampt erfroren und man in dem sonsten so 
weinreicben land nicht einen obmen macben konte. Die meisten nuss* 
und kastanienbaum giengen zu grund mit vielen andern fruchtbaren obst- 
baeumen; die ursach wurde von denen meisten diesse gegeben weilen es 
vor anfang der kaelte den gantzen tag ûber geregnet und hernach eine ur- 
plœtzlicbe kselte gekommen dass die gantz nasse baum allenlhalben mit 
eiss umbfangen und die kaelte recbt eindringen kœnnen. An pommeran- 
tzen und andren raren baeumen und gewaeclisen war der scbaden nicht 
wenig gross, wie wohlen, weilen solcher scbaden nur die reicben betroffen 
und es nur sacben zur lust waren ^ desto ebendér zu verschmertzen war. 

Anno 1711 im Januario war abermahls ein kalter winter docb bey wei- 
tem nicbt starck als der vor 3 jabren, hielte aber lang an^ desswegen sicb 
viel eiss und scbnee samlete, aïs welcber in sonderheit ellen hocb lage, 
welcbes, als das tbauwetter einCele, ein ûberaus gross gewsBsser verur- 
sacble. Aile wiesen und aecker waren mit wasser ûberschwemmt, weiln 
so wobi die III aïs Preusch aussgelofien waren , an schiflen, flœssen und 
geringen gebaeucrn gescbahe ein ziemlicher scbaden, doch weiss man gott 
lob ! nicbt viel von menschen die erlruncken. In der stalt konte man den 
sladen von Raben an biss an die Ruwerngass nicht zu fuss gehn, weilen 
dass wasser daseibst biss an und in die heusser gelofien, sondern man 
fuhre im schifl denselben auf und ab, insgleichen bey St. Wilhelm. Es lieff 
auch dass wasser ûber die eusserslen brucken dess Spilhal- und Metzger- 
thorSy alsso dass man daseibst nicbt konte zu fuss herein kommen. In 
diessem stûck ware diesses grosse gewsesser doch nulzlich weilen viel 
1000 feldmeuss die das vorige iahr grossen scbaden gethan hatten, ersoffen 
waren. 

Eodem anno, zu end dess Octobr. nach dem es bey 14 tag fast conti- 
nuirlich geregnet und der gegend auch ein wolckenbruch gewesen, liefTe 
der Rhcin so starck an dass der die gantze umliegende gegend uber- 
schwemle, dessgleichen dann auch mit der III, derBreuschund andern klei- 
nen wassern im Elsass gescheben, welcbe solcher gestalten anliefien dass 
sic um Slrassburg die gantze Metzgerau^ die felder vor dem Metzger- undl 



- 248 - 

Spithalihor^ wie auch vor dem Weissenthurn unter wasser setzten, undt 
warenldie wasser nur um 2 schuch kleiner als es zu anfang des iahrs ge- 
wesen. Es lieff auch bai St Louis, bey dem Raben, und andern orlen am 
staden auf die gasse, wiewohl man allenlhalben wandlen konnte. Allein 
vor dem Weissenthurm lieff es auf die werbe und musste man zu scbiff 
auf Lingelsheim ein slûck wegs fabren. Es durchwûhlte auch das wasser 
das bastion Scharffeneck genannt, an der lU y der seiten gegen dem spi- 
thalthor, risse an der faussebraye ein stûck von der maur und den wall 
von 2 toises an der face die an der 111 lag, nieder und hergte die œussere 
theil desselben neben dem wachtbœusschen gewaltig darnieder^ 



Fol. 166, r.c<o. Voii cttlicheii grossen Braenden in der statt Strassburg. 



1298. (Kœnigshoven, p. 752, 1. 15 — I. 20.) 

1319. (Kœnigshoven, p. 752, 1. 23 — 1. 24.) 

1327. (Kœnigshoven, p. 753, 1. 5 — 1. 7.) 

1343. (Kœnigshoven, p. 752, 1. 5 — 1. 13.) 
Foi.i56,w#o. 1352. (Kœnigshoven, p. 752, 1. 26. — p. 753, 1. 3.) 

1373. (Kœnigshoven, p. 754, 1. 5 — 1. 10 et p. 755, l. 23 — 1. 28.) 
Foi.i67,r#eto. 1378. (Kœuigsho vcu , p. 756, 1. 8 — 1. 11.) 

1384. (Kœnigshoven, p. 753, 1. 9 — 1. 14.) 

1397. (Kœnigshoven, p. 754, 1. 12. — p. 755, 1. 17.) 
Fol. 158, veto. Do man zalt MCCCC iore am wynachlen noch imbss do ging das huss an 
vor dem munster in Kurbengass gênant zur Spangen und verbrant dasselb 
huss und funff husere darnebent bitz in Kremergasse ans ort, das gar wenig 
den lûten usskam, wann iedermann uff die zyt zu predigen und kirchen 
was, unnd wart mit grosser arbeit erlœschen. 

Do man zalt MCCCCXIUI ior an Sant Margelhen (sic) abent umb den 
miltage, da schluge der tonder oben in den pfennig thurn zum helm in 
und in der vesper do ging der thurn an zu bûrnen und brante der belme 
inwertz herabe untz uff den thurn , das ime niemant zu hilff kommen 

WT- ^ U "^^ ' ~ ' _ _ _ _ - ^^ ^ - _ _ ^ ^ _ ^-^ 

1. Ces paragnpheasont écrits par la quatrième nmû. Le feuillet 155 est resté en blanc. 



— 249 - 

moechte. Docb so wart der thurn beschûUel das er ait under sich inbrante, 
sonder es brant nuwent der belm abe und flng man darnach den thurn 
wider an zu biiwen und zu machen mit gewœlben unnd mit zinnen als er 
ignoten ist. 

Do man zalle HCCCCXVIII ior am mitlwoch vor pfingsten umb vesperzyt, 
do verbrantent vier husere zwûschent der badestuben zum Eber und dem 
wurttshuse zu den Gei*ten vischem am staden. 

Do man zalt HCCCCXXIII ior um montag vor Sant Hidehertz tag in der foi. iôs, MrM. 
nacbt verbrantent dry husere binder den Wilhelmern. 

Do man zalt MCCCCXLioran dem sonlag vor dem wynachttagey morgens 
vor tage umb dry ubren, do verbrantent vier husere zwiscbent der sluben 
zum Briefe unnd Franlz Bemers herberge. 

Do man zalt MCGCCLXVI ior am frytag noch dem ostertage, iun der 
uachty do brandte es vor dem munster, das orthuss gênant Segershuss, ein 
sit, untz an des Blenckels hohe huss unnd die ander sit untz an Speck- 
messer's huss, das worent sùben husere und ward wenig gulz uss den- 
selben huseren brocht. 

Inn dem vorgenanten sechs und sechtzigsten iore umb Sant Micbelstag» 
do verbrantent auch vier heusere in Sporergasse. 

Do man zallt MCCCCXCVII iorc uff domstag noch Sant Ulricbeslag, inn 
der messe y umb die miltemacht, do erbub sich der ellendt brandt inn 
dem wûrttshuss zum Spanbett in dem wol vier und zwaintzig menschen 
inn dem lure verbrantent die man darnach im gerœre fandt, one die do 
sust beschedigct wurdent. 

Do man zalt MCCCCXCIX ior uff Sant Johaims tag inn den v^iachtsfyr- foi. 159, rc^to. 
lagen, des morgens frûge zwischen syben und echlwen, als iederman zu 
kirchen was, ging ein gros fiir uff by den frawen brudern^ inn dem orthuss 
oben an Homeckhengessel gegen Sant Elsebethen gass uber, das es gar 
schedelich brante, und von denen die lœschen woltent vier im fure ver- 
filent, auch von einem gibel der herabfiele etiiche lûte dotgeschlagen und 
sunst ein und zweinizig personen beschediget wurdeni, deren sechs donoch 
sturbent. 

Inn dem iunfilzebenhundersten iore do brant es sechs mole in der slatt. 

Ersllich uff sambstag vor Judica in der vasten, nachtz umb nûn uhren, 
do brante ein huss im Grunen Bruch. 

Dornoch uff den sonnlag Judica umb mittag do brant es in Zschanen 
Jœrgen des scherers huss. 

Zum drilten uff den sontag noch pGngsten, do brant es in des apoteckers 
huss vor dem munster. 

n« SAaxa. — T. VUL - (M.) 1 7 



— 250 — 

Zum vierten uiF Sant Âdoiffs tag morgens vor dryen^ gegen tage, do 
brant es ira giessen zu nefen des metzigers huss und verbranl hinden das 
seyffliuss. 

Zum fûnffleii brant es iiiii dem schatzhuse by der KurssDerstube umb 
Sanl Katharinenlag. 

Zum sechsten brant es auch in des von Heuwen oder von Brandiss hoff 
inn Mûnstergasse, umb Sant Lucien und Otilientag inn der nacht und was 
also diss ein unmûssiges iore. 
Fol. 159, vetêo. Do mau zalt MDV ior am sambstag vor Sant Marlinstag in der nacht, do 
gîng ein fûre uff, inn der stalt murewerckhoff by Sant Andres unnd ver- 
brante die sleiohûlte darunder man bauwel K 

Do man zalt MDXI iar uff zinstag nach trium Regum zwyschen achl 
und neun uhren vor mittag, alss man vor dem munster schwœren soUte, 
da ging Hûssen Jœrger eines gartners hauss under Wagnem an und brante, 
das man von den stuben lieff und inn haruisch musst, und blibb alsso 
denselben tag ungeschworen, aber am mittwoch hemacb schwure man 
und war herr Cuni*ad von Duntzenbeim ammeyster. 

Anno 1527 uff mittwoch vor Assumptionis Mariœ morgens umb zwey 
uhren verbranten drey heusser im Metziger giessen und ein alte firaw da- 
rinn und vfBss gross noth das man den Gertenvisch errelte, dan es wass 
hart hinden daran. 

Anno 1536 uff freytag nach Andre^e abendts umb neun uhren ging ein 
feur auss in Thoman Ohlmaons hauss beym blaterhauss und wehret der 
brand bilz umb ein uhren und war sehr kalt. 

Anno 1538 branle es in einem monat dreymahl. Erstiich das beckenhauss 
zum Dreubel, dernach zwey heusser im cleinen Prediger gessiin, darinn 
ein fraw und ein kneblin verbranten, zum drilten brant es in Philipss von 
Duntzenheims hauss. 
Fot.i«o,rMto. Anno 1548 brant es under der cleinen rhalstuben. 

Anno 1538 umb Urbani inn der letsten wochen des Meyens verbranle 
das beckenhauss zum Treubel bey dem plennigthurm sambt fûnff heussern. 

Anno 1547 brante das beckenhauss zur Eulen, bey der undem steinen 
bruckh am Gerbergraben. 

Anno 1563 Mittwochs den 22^®*^ Julii inn der nacht, brante dass becken- 
hauss und en inn der Kalbsgass gegen Sanct Steffans clos ter ûber. 

Anno 1564 sambstags den 14 Octobris nach mitternacht ging ein feur 
uff inn einem beckenhauss gegen dem schiaghauss, das verbrante gar sambt 

t. G*e6t ici que finit récriture origloale du manuscrit. 



— 251 — 

dem eckhauss darnebeu, auch ein tbeil an den Debenheusern, im Spitlel- 
gesslin und Kurbeogass^ unnd war gar ein schediicber branndt, das man 
dem feur kûmmerlich gewehren mcecbte. 

Anno 1573, den ô^'^ Januarii, uff den heiligen drey kœnig abendt, inn 
der nachty ging ein feuer uff inn Jacob Bœsiagcrs des kûrssners hauss 
under der grossen Erbssiauben. 

Anno 73 den S4 Julii umb vier uhren nach mitlag verbranten auch zwo 
metziger scheuren inn Crutenaw, unnd ging das feur an im bewstock inn 
Caspar Scblemmers entlehnten scheur. 

Anno 1574 mittwoch den 8 Decenibris morgens frue umb drey ubren 
ging ein feuer uff im beckenhauss zur Sonnen, in der vorstatt hinder Sanct 
Han und branle das hauss bitz uff den boden ab. 

Anno 1576 den 6^*^ Januarii morgens frue umb drey uhren ging ein feur 
uff ion Daniel Bappels dess kûrssners hinderhauss under der grossen Erbss- 
iauben. 

Anno 1581 den 28^^*^ Novembris morgens frtie umb sechs uhren ging 
das pulver an inn Baslian lltissen des pulvermachers hauss beym Rappen, foi. leo, ««tm. 
warff das hauss ûbern hauffen^ der pulvermacher so milt seinem hausshalt- 
lung oben uff wohnte, den erschlug unnd zerschmetlert cs^ dessgleichen 
sein fraw> ein kindt unnd ein magdt. Item den uhrenmacher so unden im 
hauss seinen laden hatte unnd bey ime dem pulvermacher zugehauss war^ 
dem erschlug es zween iunge , sein schwieger und zwey kinder. Es ertœ- 
det auch ein fuhrknecht so ungevehrdt bey dem hauss uff der gassen am 
staden iurubergehen wollte, dessgleichen einen lioltzknecht so uff einem 
floss uff der Preuschen war unnd der uhrenmacher sambt seinem bruder, 
so unden inn der werckslait waren, inn dem das hauss zerfiele, versun- 
cken milteinander hinab inn keller, aiso das man hernach zu ihoen raumen 
unnd sy herauss (holen) musste. Unnd ging also inn dissem unfall elff per- 
sonen daruff, so zerschlug der dunst auch die fenster inn den nebenheus- 
sem am staden unnd ienseit der Preuschen vom schiaghauss an bitz zur 
newen bruckk hinab. 

Anno 1582 den 24^" Januarii nach mittag gegen abendt ging ein feur 
uff inn Martin Schrœters scheuer^ im Grunen Bruch, die verbrante gar ab. 

Anno 1587 den 15^^^ Julii inn der nacht ging ein brunst uff inn des 
iungen Lienhardt Graven hinderhauss, under der grossen Ërbsslaub, die 
bracht den leutten grossen schrecken, weyl das Navarrisch kriegsvolck, 
eben damais draussen im landt lage. 

Anno 1588 den 30^^" Maii, inn der nacht ging ein feur uff inn Michel 
GoUen hinderhauss , hinder der zunfilstuben zu der Mœrin. 



— 252 — 

Ânno 1600, den 30^^*^ Octobris morgens gegen tag, gieng ein feur uffinn 
poi. 161, Têcto, des herrn ammeysler Schœllerlins nebens behaussung und branle dasselb 
hauss gar ab, und war so gutte retlung, das nicht weilterer schade ge- 
schahe. 

Anno 1603 sambstags den 23^^*^ Julii abendts umb acht ubren, kam ein 
grewlich wetter mitt blixen und donderstreichen, darvon gieng ein feur 
uff inn der vorstatt under Wagnern, hinder Adolff Braunen hauss und 
verbrannten vier heusser, sechs scheuren sambt den slœllen gegen der 
Renngass hinab, das grosser schad geschach. Das weller schlug auch inn 
Theodosii Ricbels ercker und inn Landtspergerhoff beym Drachen, darvon 
sich auch ein feur erzeigte, dasselb ward aber bald gedembt. 

Anno 1606 am donnerstag vor Ulrici in voiler mess, umb mittag ging 
ein feur auss im wûrtshauss zur Wannen am Vischmarkt und war so gutle 
rettung da dass es nilt weitlers kam ^ 

Anno 1634 an dem neien iars dag des morgens umb 3 uren vor dag 
ging ein feier auss hinten am wall am neien bollwerck undl bran {sic) das 
dach ab undt wart durch gross hilff wieler errett. 

Anno 1635 in der Johannimes am Sant Ullrichs abent gieng ein feier 
auss in des graffen von Hohenloh auff dem alteu weinmarkt gegen dem 
DifiTen Keller ûber undt unnten der mang undt bran die gantze uacht 
Vol. 161, ««TM. durck bitz umb den mitdag, undt verbran gross gutt undt wart die gantze 
nacht gestirmt undt gescheit von 8 uren des abents bitz nach drey uren 
am morgen undt musten die burger undt die iunge manscbafil die gantze 
nacht gewaffnet for dem minsler und aufiT den stbttwellen ston undt wart 
mit groser mieh undt arweit erriet dasz nicht weiter kam. 

Inn diesem 35 ior am freutag nach dem chrislag ging ein feier auf inn 
der strass zum Golten Krepss in der nacht von zwelfT urhen undt bran das 
ganz dach ab undt wart mitt grosser hilfT wieter gelest. 

Anno 1638 den 27^ Januarii in der nacht umb drey uren ging ein feuei' 
auff in der Rehngassen undl bran ganz ab undl verbran ein frauw undt wart 
mit grosser arweit wieter gelest S 

In nachfolgenden iahren hall es zwar etlichmal gebrant doch gott lob 
ohn sonder grossen schaden. 

Anno 1660 den 10 Januarii morgens umb 6 uhr fieng dass hauss nebeu 
Geist an dem Gran oben an zu brennen, welches weil es ein starcker und 
dicker nebel war, auff dem munster nicht mochte gesehen werden und 

t. C^est ici qoe finit récriture de la seconde main. 
2. Les alinéas précédents sont de la cinquième main. 



— 258 — 

endstunde daher ein grosser brand und wegen der benachbarten hseusser 
scbier ein gefoehrlich ansehen, sindemal dass einescbondiefewersflammen 
batte ergriffen, durch grosse arbeit aber und unablaessigem spielen mit 
spritzen wurde es obne scbaden wieder gelescbet. Dass bauss aber in 
welchem das fewer aussgangen, dass brande von oben herab, halber gantz 
ab , wurde aber doeh endlich durch grosse hilffe gedempffet. Darbey in 
werendem leschen sich zugetragen dass ein gang von oben herabgefallen, 
und die so darunder auff der leitter stunden und retten wollten, berab- 
geschlagen, aiso dass einer gleich todt geblieben, von den andern aber 
ellicbe sebr bescbaediget worden. foi. let, recto. 

Anno 1711 den 25 August frûb morgens umb halb 1 uhr hatten wir ein 
schv^eres donnerweUer^ welcbes um diesse zeit in eine scheuer bienter 
dem garten von St Marx einschlug, enlzûndete alsobald dieselbe und weilen 
der wind sûd-west war, so kam er hinûber in dass kloster, verbrannte 
denenselben einen schopff und beubûhne, geblings aber anderle sich der 
wind und wehete sehr starck auss nord-ost und triebe die flamme so 
plôtzlich in die benachbarten beusser und scheuren dass kein retten mehr 
da war und die armen leut mit genauer noth ihre kinder^ nichts aber von 
mobilien salviren konten, und 3 pferde so einem beyerischen officier der 
allda eînlogirl war, zugehœrten. Nacbdem dieser brand 2 stunden obne 
einigen wiederstand gerast batte, wurde demselben vermittelst gœtt- 
licher Imlffe gesteuret, nachdeme 7 wohnbeusser und 6 scheuren abge- 
brannt. Man misste auch in die 500 fiertel frucht, unter welchen ein gartner 
nahmens Bûgel allein 200 fiertel von allerhandt frucht verlohren^ 



t. Ces derniers paragraphes sont de la quatrième maiD. Les feuillets 163 et 164 sont 
restés en blanc. 



Fol. 165, Têeto. 



REGISTER UND INHALT DISS BUECHS 



Das a nach der zifer bedeut die erste syt iinnd das b die ander syt des Watts. 



Fol. 165, verso. 



Von der statt Sirasshurg und tvohaer dieselb und diss lanndt 

ihren ursprung fiabent fol. 2 a. 

Wann and von wem Strassburg erbawen worden fol. 3 6. 

Strassburg war den von Trière zinsbar fol. 3 a. 

Strassburg kam inn der Rœmer gewalt fol. 3 6. 

Elsass kam in der Francken Kœnige gewalt fol. 4 a. 

Was diss landt iederzeit fur berren gebabt fol. 4 a. 

Von Kœnig Hilderich und seinem sun Glovis fol. i b. 

Von dem Kœnig Dagobrecbt und seiner wonung inn Elsass . . ibidem. 

Von Hertzog Ettich ino Elisass fol. 5 a. 

Von Carie Martell ibidem. 

Von Kœnig Pipino fol. 6 6. 

Von Karolo Magno ibidem. 

Von Kœnig Ludwig ibidem. 

Dntschlandt und Frankrich wurdent geteilet fol. 6 a. 

Elsass kam an die hertzogen von Schwaben ibidem. 

Von der landtgraffschafft in Ellsass fol. 6 b. 

Strassburg wardt gefryet ibidem^ 

W^oher Strassburg den namen babe fol. 7 a. 

Argeniina unde dicta ibidem. 

Vfzn Strassburg zum cbristenglauben komen fol. 7 6. 

Von SantMaterno ibidem, 

Mercurius der oberste abgott zu Dutschenlanden fol. 8 a. 

Von der Kirchen zum altten S. Peter zu Strassburg fol. 8 6. 

Von der Kirch zu Dumpfietenheim fol. 9 a. 

Die von Strassburg wurdent widerumb heiden ibidem. 

lidem wider zu cbristenglauben bracht ibidem. ' 

Argentina arrianismo infecta fol. 9 6. 

Der Statt Strassburg witerung und gebeuwe fol. 9 6. 



— 255 — 

Die erste witerang fol. 40 a. 

Die ander witerung fol. 40 b. 

Die dritte witerung fol. 4 4 a. 

Die vierte witerung fol. 44 6,42,43. 

Fon SHfften und Ciastem fol. 44 a. 

Von dem munster zn Strassbnrg und dessen erbawung ibidem. 

Von Unser Frawen huss und dem werckh fol. 47 a. 

Von Sanct Tbomans Kircb fol. 47 6. 

Altt Sannt Peter ibidem. 

Sant Steffan ibidem. 

Jung Sant Peter fol. 48 a. 

Sant Aurelien ibidem. 

Dutscb Huss ibidem. 

Jobannser Closter fol. 48 b. Foi. lee, r««to. 

Sant Elsebethen Closter ibidem. 

Prediger fol. 49 a. 

BarfÛsser ibidem. 

Augustiner. ibidem. 

Unser Frawen bruder fol. 49 6. 

Wllbelmer ibidem. 

Sant Jobans zu den unden ibidem. 

Glaus in undis 

Cloren wœrdt 

Cloren am Rossmerck } fol. SO a. 

Sant Catberinen closter 

Sant Agnesen closter 

Sant Marx capell 

Sant Marx closter » r i «a «. 

„ , ^ > fol. «0 b. 

Zu den Ruwern 

Sant Margretben 

Aile Heiiligen fol. Î4 a. 

Sant Antboni kircb \ 

Sant Claus Ibnesit Briisch > ibidem. 

Sant Arbogast ) 

Sant Gallen capell zu Kœnigsboven fol. 24 b. 

Gartbuss ibidem. 

Fon SHfften und Clœsiem usser der Stait im bistumb fol. 22 b. Foi. ise, v^tm. 

Von Sant Otilien vatter und dem closter zu Hohemburg ibidem. 

Von dem closter Nidermunster fol. 23 a. 

Von Sant Attalen vatter fol. 23 b. 

Von dem closter Honow ibidem. 

Morssmûnster fol. 24 6. 

Nuwyler ibidem. 



— 256 - 



Haselach im Brâschtale. 



S"^''"'« 'fol. «5 a. 

Eschowe i 

Erstheim ; 

Andelowe J 

Sant Johanns by Doroltzhehn > fol. 35 b, 

Tratenhusen ) 

Marbach fol. Î6 a. 

Munster in Sant Gregorienthal 

Murbach , ^. . . 

^, , , \ ibidem, 

Massmûnster i 

Ettenheimmûnster ) 

Schwartzach fol. «6 b. 

Seitz ibidem. 

Fol. 167, rMfo. Von ettlichen gebeuwen in der stati Strassburg fol. 27 b, 

Der neuwe und altte spittel | .... 

Die pfaitz 1 ^ ^"** 

Der pfeningthurn fol. 28 a. 

Das kauffhuss | ^^^^^^ 

Die eliendtherberg 

Der kornspicber 

Die ait cantziey 

Das blotterbuss , . . 

rv 1 . u ) fol. 88 6. 

Das mQntzbuss 

Die nuwe cantziey 

Der bruderboff / 

Der ncw baw j , , ^^ 

^. . , vfol. Î9 a. 

Die new metzig ) 

Ettliche ordnungen zu Strassburg fol. 29 b. 

Von dem statt- oder artickelbuch ibidem. 

Von der tborglocken fol. 30 a. 

Von der feurglockh \ 

Von der mortglockb [ ibidem. 

Die kaufflutmesse ) 

Von der mittagglock fol. 30 6. 

Der brieffdenmanTor dem munster schwœret fol. 31 a. 

Fol. 167, rtTM. Von ettlichen ufflouffen^ geschœllen und andem dingen so sich zu 

Strassburg begeben fol. 36 a. 

Der edlen ûbermubt ibidem. 

Das alte gescbœlle zwiscben den edlen und antwerckbern fol. 63 6. 

Das gescbœlle zwiscben den Zornen und den von Mûlnbeim ibidem. 

Aenderung des rablz zu Strassburg fol. 37 a. 

Aber eine senderung des rabtz fol. 38 6. 



- 257 - 

Das geschœlle zwischen den yod Rossbeim and den Rebestœckhen. fol. 40 b. 

Dry gewaltige amroeistere wurdent zu Strassburg vertriben fol. 44 6. 

Von Herr Cuntz Mûller fol. 4S b. 

VoD eltlicben namhafflen bargern die der stalt mit lyb and gutt 

eigen wurdent fol. 43 a. 

Der hencker zu Strassborgward uffdem henckbûbel erstocben. . . fol. 43 b, 

Ein ufOauffvor dem munster von frembden kriegsknecbten fol. 44 b. 

FasH Consiiiares fol. 54 a. 

Namen und Zunamen eines leden ammelsters fol. 54-61. 

Von den bischoffen zu Strassburg und ihrem leben und ge- 

schichten fol. 63 a. 

Sant Amandus der erst biscboir ibidem, 

Sant Arbogast fol. 63 6. 

Rotbarius 

Sant Florentins * 

. , . fol. 64 a. 

Ansoaldus i 

Sant Justus I 

Sant Maximus.* fol. 64 6. 

Sant Yalentinus 

« 

SantSolarius 

Builfus Oder Guilphus \ ibidem. 

Magnas i 

.41da8 I 

Garoinus fol. 65 a. 

Landebertus 

Radobaldus 

Magnobertos 

Ubiolus Oder Laybolus \ ibidem, 

Gundoaldus 

Gaudo Oder Gando 

Ulbo Oder Otho 

Wiggerus fol. 65 6. 

Wandelfridus 

Otho Oder Etho 

Aulidulpbus ) ibidem. 

Remigius oder Benignns 

Ratho oder Retbo 

Utbo fol. 66 a. 

Erlenhardas 

Adelocbus 

Bernoldas 

n^iL^u - f ibidem. 

Ratboldus 

Grimoldus 

Regenbardns 



Fol. 168, reelo. 



Fol. 168| vetÈO. 



Fol. 169, rwta. 



- 258 — 

Baldramus fol. 66 b, 

Odobertus 

Godefridus , 

Richwinus hertzog von Lotringen i 

Rutbardus ; 

Ltbo von Fpanckricb fol 67 a. 

Erckenbaldus \ 

Baldiis I ibidem. 

Wilderolfifus ) 

Aldovicus fol. 67 6. 

Wernbarius ibidem. 

Wilhelm fol. 68 a. 

Hetzelo \ 

Wernbarius von Habspurg f .... 

Tbeobaldus i 

Otbo von HobenstauiTen ' 

Baldewin fol. 68 6. 

Cuno \ 

Bruno > ibidem. 

Gebebardt ) 

Burckbardt fol. 69 a. 

Rudolff ] 

Conrad > ibidem. 

Heinricb von Hasenburg ; 

Conrad von Hunenburg \ 

Heinricb von Veringen > fol. 69 6. 

Becbtoldt von Deckb ) 

Heinricb von Stabeleckb fol. 70 a. 

Wallbervon Geroltzeckb fol. 74 a. 

Heinricb von Geroitzcck fol 70 6. 

Conrad von Liecbtemberg ibidem. 

Friedrich von Liecbtemberg fol. 74 6. 

Jobanns von Dirpbeim ibidem. 

Becbtoldt von Buckeckb fol. 72 a 

Jobanns von Liecbtemberg fol. 7S 6. 

Jobanns von Lyne oder Lûtzelbourg fol. 73 a. 

Lamprecbt von Buren fol. 73 6. 

Friedericb von Blanckenbeim fol. 74 a. 

Burckbardt von Lûtzelstein fol. 74 6. 

Wilbelm von Diescb ibid. et fol. 75 a. 

Jobanns von Ocbsenstein \ , , «. ^ 

^ j n \ fûl. 75 b. 

Conrad von Bussnang } 

Ruprecbt hertzog von Beyem fol. 76 a. 

Albrecht berzog von Beyern fol. 77 a. 

Wilhelm von Honstein fol. 77 6. 



— 259 — 

Ensmos ton Lympurg U^^ ^^ ^ 

Johano von Manderacheidt i 

HaoDSS Geôrg Marggraff za Brandenborg fol. 78 6. 

Cari Cardinal von Lothrlngen fol. 78 à. 

Leopoldus ertzberizog au Oesterreteh fol. 79 a. 

Leopoldus ertzberttog von Oestreich fol. 79 a. 



Fon etiichen hendeln und geschichten so sich zwûschen Keysem und *"•*• ^**' "*'***• 

der statt Strassburg begeben und zugetragen haben fol. 84 a. 

Graff Radolff von Habspurg der statt Strassburg lelter und venre. . ] 
Verbflndtnuss etlicher fUrsten, herren und stett wlder kœnig> ibidem, 

Adolff ) 

Keyser Heinrichs scbinipflllcbe antwurt uff der Strassburgiscben 

bottscbafll werbung fol. 84 b. 

Hertzog Ludwig von Beyem und Friederich bertzog von Osterreich, 

die zwen erwœlte rœmische Kœnig lagen gegen einander zu 

landtwere inn Strassburger bistumb fol. 8t a. 

Der Ryn wurd verscblossen mit pfelen und einer ketten von der 

neuwen zœlle wegen die Keiyser Cari der Vierte den berren 

und stetten an dem Ryne geben bette fol. 8t b. 

Was fur ritter und Knecbt von der statt Strassburg wegen Kœnig 

Ruprecbten zu seinem Romzuge gedienet baben fol. 83 a. 

Die von Strassburg gaben Kœnig Sigmunden ein gewusse summa 

gelltz, dass sie inné nit mit lûten zu dem Romzuge dienen 

mustent fol. 83 b. 

Keyser Sigmundt kam gon Strassburg und wart ebrlicb empfangen. fol. 84 a. 

Kœnig Albrecbtbestettigt der statt Strassburg ibrfreybeit fol. 84 b. 

Keyser Fridericb bestettiget der statt Strassburg ibr frybeit j l'oi- i70, r«e(o. 

Was fur ritter und knechte von Strassburg kœnig Fridericben zu > ibidem. 

seinem Romzuge gedient baben ) 

Keyser Fridericb kam mit seinem sobn gohn Strassburg fol. 85 a. 

Krieg zwiseben Keyser Friederichen und Kœnig Mattias von Ungern 

und wle die von Strassburg umb hllff gemanet wurdent ibidem. 

Die von Strassburg schicktent Kœnig Maximilian bûlff wider die 

von Bruck und Cent inn Fiandem fol. 87 a. 

Keyser Friedericb starb zu Inspruck fol. 88 a. 

Kœnig Maximilian bestettiget der statt Strassburg ir frybeit .... ibidem. 

Keyser Maximilian kam gbon Strassburg ibidem. 

Idem ritt bienweg und kam uberettlicb tag widerumb fol. 88 6. 

Idem rytt mit unwillen uss der statt und was gar erzûrnet ibidem. 

Idem rytt bernacb vor der statt fûrûber das er nit in die statt woltte. ibidem. 
Idem Hess durcb den berrn von Mœrspurgeinem rabt zu Strassburg 

sein nngnade ansagen fol. 89 a. 

Idem liess die von Strassburg zu Constentz vor den stenden des foi. ito, vfrto. 

reicbs verclagen ibidem. 



Fol. 171, reeto. 



Fol. 171, verio. 



— 260 — 

Unterhandlung der bundtzgenosften zwischen der Key. Mt.unddeo 

von Strassbarg fol. 89 6. 

Die von Strassburg wurdent der Kays. Mt widerumb versûnet . . fol. 90 b. 

Fon aller ley stritten, Kriegen und veldtzHg so innr Elsass und 
vmbligenden orten geschehen fol. 93 a. 

Die Uunnen und Gotben verhergent Elsass \ 

Bischoff Gerhardtz stritt mît dem bertzogen von Schwaben > ibidem, 

Kœnig Pbilîps verhergt das Ellsass ) 

Rossbelm von den Wablen ingenobmen fol. 93 6* 

Krleg zwischen Bechtoldt von Deck und den Grafen von Pfirt . . . | . . 

lllwiclcersbeim und Cronenburg gescbleiflt ) 

Colmargewunnen fol. 94 a. 

Krieg Waltber von Geroltzeck des biscboffs mit der statt Strass- 
burg fol. 94 ft. 

Wegelnburg gewonnen fol. 99. 

Krax by Andelow zerbrochen i . . 

Berbenstein und Sultz zerstœrt i 

Erstbeim und Swanowe die burg gev^onnen und zerbrochen. . . . fol. 400 a. 

Ramstein und Tracbenfelss zerbrochen fol. 400 6. 

Frundessberg zerbrochen j .... 

Der Waldenerangriffuffdie von Zurich ( 

Zug fur Hagenowe fol. 401 a. 

Dem von Waltenheim angriff uff die statt Strassburg ibidem. 

Der Engeischen infall inn Ellsass fol. 404 6. 

* Zug fur Hornberg fol. 401 6. 

Rotemburg zerbrochen | .... 

Ochsenstein gewonnen und zerbrochen ( 

Der dechan hober stifft zu Strassburg ward in seinem hoif ge- 
fangen und heimlich uss der statt gefûrt ibidetn. 

Zug fur Windeckh fol. 403 a. 

HerrJohannsErben des ritters angriff uff die von Strassburg. . . fol. 403 6. 

Zug fur Scbettle fol. 404 a. 

Der ander infahl von den Engeischen inn Ellsass fol. 404 6. 

Zuggehn Ândelowe fol. 405 a. 

zug fûr Hornberg | ,„^^ 

Zug fûr Homburg ) 

Des von Versey angriff uff die in Ellsass fol. 405 b. 

Dem hertzog von Lothringen wart hilff geschickt wider den von 
Versey. ; ibidem. 

Zug far Hagenowe fol. 406 b. 

Berss gewonnen ibidem. 

Zug fûr Lowenstein fol. 407 a. 

Herrenstein gewonnen ibidem. 

Angriff des marggraven von Baden uff die von Strassburg fol. 407 b. 

Brumatt die statt zerbrochen und geschleifft ibidem. 



— 261 — 

Krieg bischoff Fridericbs von Blanckenbeim wider die von Strass- 

burg fol. 408 a. 

Das taie Andelowe wardt verbrandt fol. 444 a. 

Zng fur Gemar fol. 444 6. 

Walther Erben angriif uff etlicbe rittere von Slrassburg ibidem, 

Zug fur Freydeneckb fol. 445 a. 

Die edlen zugent von etUicber spenne wegen uss der statt Strass- 

burg fol. 445 b. 

Zug fur Dachstein fol. 446 6. 

Zug fur Mulzig fol. 4 47 a. 

Zug wider den marggraven von Baden fol. 447 b. 

Zug fur Ramstein fol. 4 48 a. 

Biscbcff Wilbelins von Dlescb angriff uff die statt Strassburg ... fol. 448 b. 

Der ersten Gccken ankunfft in Elsass fol. 449 6. 

Der Gecken Krieg fol. 420 a. 

Wasselnbeimer Krieg fol. 424 a. Foi. 172, reeto. 

Gebwyler gewonnen fol. 4S8 a. 

Mutzich ingenommen von dem graven von Veldentz und widernmb 

erobertdurcb die vonn Strassburg fol. 418 6. 

Hasenburg gewonnen und zerbrocben fol. 429 a. 

Das scbloss zum Stein gebrocben ibidem. 

Zug fur Morssmûnster fol. 429 b. 

Schuttern gewonnen und verbrant ibidem. 

Die von Strassburg sambt dem bischofT zugent zn veldt vider den 

bertzog vonn Lotbringen foi. 430 a. 

Der Burgundiscb Krieg fol. 130 b. 

Der zug fur die sUtt Nûss fol. 434 6. 

Zug fur Blamont ibidem, 

Lottringen ingenommen von dem herizog von Burgundt fol. 432 a. 

Die von Strassburg rûstent sicb zur gegenwebr wider den herlzo- 

gen von Burgundt fol. 433 a. 

Zug fur Bergart fol. 434 a. 

Zug fiir Granse ibidem. 

Zug fur Murten fol. 434 b. 

Nanse wider gewonnen fol. 436 a. 

Der bertzog von Burgundt wardt erschlagenn fol. 437 b. 

Die von Zûricb scbribent der statt Strassburg vigentscbaflTt zu. . . fol. 4 38 a. 6. Foi. i7s, verso. 

Von dem bundtscbucb und den buren inn Ober-EUsass fol. 439 a. 

Der bauren Krieg fol. 440 a. 

Zug gebn Willstett . . fol. 440 b. 

Der frantzœsisch Krieg fol. 444 a. 

Hertzog Wolffgangs zug inn Franckreich fol. 442 a. 

Zug gehn Bischheim fol. 442 6. 

Dess von Embss niderlag fol. 442 6. 

Des von Maleroy durchzug fol. 443 6. 

Peter Beuterichs durcbzug fol. 443 6. 



— 262 — 

Der Navarrisch zug fol. U4 a. 

Des von Rynachs niderlag fol. 444 6. 

Des von Kriechingen zug in Franckreicb fol. 445 a. 

Ein zug înn Franckreicb fol. 445 a. 

Gardinalischer Lottringiscber Krieg fol. 446 a. 

Leopoldischer Musterplatz fol. 147 a. 

y on ungewitter, misswachs, un/asllen, thiirungen, wol/eiie vnd 
genUchtiger zit, auch grossern wassern und andern mehr 

dingèn fol. 449—153. 

yon ettlichen grossen brasnden in der statt Strassburg fol. 456—464. 



\:fi9i^St:^^' 



NOTES ET RECTIFICATIONS. 



Avant d'entamer la série des notes spéciales de notre chronique, nous 
devons faire encore une remarque plus générale qui aurait pu trouver sa 
place dans la notice préliminaire. Nous avons déjà dit (p. i!2S5) que la copie 
aujourd'hui publiée par nous n'était pas aussi complète que Texemplaire 
original, déti*uit par Tincendie de la bibliothèque^ et nous avons cité comme 
preuve, et d'après les indications de Hermann, le récit de l'expédition 
de WillstdBtty faite en 1526. Ce savant est le seul qui ait jamais examiné 
de plus près le manuscrit primitif et nous retrouvons dans ses notices 
quelques autres indications encore qui permettent d'appuyer sur cette 
différence. Notre manuscrit n'a que 172 feuillets, soit en tout 344 pages, 
dont beaucoup sont restées en blanc. Nous ne connaissons pas le nombre 
des feuillets de l'original, mais noua pouvons affirmer qu'il était bien plus 
considérable, puisque l'expédition des bandes anglaises, racontée dans 
notre exemplaire au feuillet 101, se trouvait à la page 305 de l'exemplaire 
de la bibliothèque {Notices, I, p. 141) et que celle de Willstaett, narrée au 
feuillet 141, était à la page 374 de l'autre manuscrit. (Voy. plus haut, p. 1S6.) 
Nous trouvons en outre la preuve que l'original renfermait des faits laissés 
de côté par le copiste de notre manuscrit en voyant Hermann (II, p. 453) 
citer d'après Meyer, à la date de 1399, le récit d'une contestation entre 
les Carmes déchaussés et le magistrat de Strasbourg, qui ne figure point 
dans notre manuscrit. Il se retrouve d'ailleurs chez Kœnigshoven, p. 736, 
1. 6-15. Une seconde notice de Hermann (I, p. 130), empruntée à Meyer, 
est ainsi conçue: c Meyer, dans sa Chronique de Strasbourg, rapporte, 
p. 147, qu'en 1212 on brûla à Strasbourg dix-huit chrétiens pour avoir 
mangé de la viande les vendredis. On a peine à ajouter foi à ce fait : Meyer 
ne dit pas d'où il l'a tiré; il ne se trouve point dans Kœnigshoven. Meyer 
cependant puise d'ordinaire dans de bonnes sources. > Quant à déter- 
miner l'étendue des retranchements opérés dans notre exemplaire par 
le copiste, c'est une tftche impossible en l'absence de tout autre rensei- 
gnement à ce sujet. 

P. 132. 1. 35. Le nom de Silbertina que Meyer donne à Strasbourg, ne figure, à 
mon su, dans aucun document historique; je ne me rappelle pas l'avoir 
rencontré autre part que dans la chronique de B. Herzog (livre II, p. 17). 



- 264 — 

P. 132. 1. 37. Je ne saurais m*arrêter à débrouiller ici le chaos contradictoire des 
'légendes sur l'origine apostolique des églises d'Alsace et la légende de 
S. Materne. Je dois me borner à renvoyer aux auteurs spéciaux qui ont 
traité la question, tels que Grandidier, dans son Histoire de V Église de Stras^ 
bourg et Tabbé Friedrich, de Munich, dans le premier volume de sa savante 
Histoire de V Église d'Allemagne, Mais nous recommanderons surtout Tou- 
vrage de Rettberg, Kirchengeschichte DeulschlaruTs, vol. I, où toutes ces légen- 
des sont examinées au point de vue critique. V. aussi Hegel, p. 708, note 2. 

P. 133. 1. 4. Les lignes suivantes, relatives ù une première tentative de faire rentrer 
la Krutenau dans l'enceinte fortifiée de Strasbourg, sont citées presque tex- 
tuellement par Silbermann {Localgeschichte der Stadt Slrasshurg, p. 78) 
comme étant tirées des Collecianées de Specklin. Cela est le cas également, 
comme nous aurons soin de le marquer, pour plus d'un passage postérieur 
de cette chronique; nul doute que si les CoUectanées existaient encore, nous 
pourrions constater des ressemblances bien plus nombreuses. Devons-nous 
en conclure que Specklin, mort en 1589, a connu notre chronique? Ou ne 
devons-nous pas admettre plutôt que Heyer et lui ont exploité, chacun de 
son côté, le travail d'un prédécesseur? 

— 1. 11. Ces quelques mots sur la construction du quai près du Guldenlhurm 
se trouvaient déjà dans l'un des manuscrits de Kœnigshoven, ajoutés par une 
main postérieure. H. Hegel les cite en note, p. 721. Le Guldenlhurm, au 
bout du quai des Bateliers, est la Tour des Martyrs, nppeUe aussi Jung^ 
femthum par la légende strasbourgeoise, k cause de l'horrible instrument 
de supplice qu'on prétend s'y ê(re trouvé. Il ne faut pas la confondre avec 
une autre Tour des Martyrs (Dteumelthurn) qui se trouvait au Finck- 
willer, près du Herrenstall, sur l'emplacement du magasin des tabacs. 

— 1. 14. Ce moulin qui fut établi dans l'enceinte des fortifications en 1439, 
lors de l'invasion des Armagnacs, figure sur les plans de Strasbourg sous 
le nom du «Moulin aux huit tournants» {Acht-rceder-^milhl). Voy. Silber* 
mann, p. 90 et planche XVI, ii. Seulement Silbermann donne comme date 
de la construction l'année 1449, ce qui est peut-être une simple faute 
d'impression. 

— I. 17. Les Ponts-Couverts existaient déjà depuis longtemps; mais en 1468 
on remplaça deux des trois ponts couverts en bois qui existaient alors, par 
deux ponts en pierre voûtés et crénelés, qui devaient servir à défendre le 
débouché de l'Ill. (Ce ne fut qu'en 1686 que fut construit, sur les indications 
de Vauban, le barrage qui défend l'Ill avant sa séparation.) Ces deux ponts 
mentionnés dans notre texte furent démolis de nouveau en 1567 et rebâtis 
en bois de 1573 à 1575, afin de permettre l'établissement de herses. 

— 1. 20. Cette porte fut démolie, ainsi que les remparts adjacents, lors de la 
construction de la citadelle par Vauban. 

— 1. 24. Notre manuscrit porte correctement copias Germaniœin Turcam^ etc. 



- 265 — 

Mais les auteurs qui ont cité l'inscription de la porte Nationale, Silber- 
mann, Hermann, Piton, etc., ont presque fous copias [e) Germania in Tur- 
cam, etc. Une erreur de copie a fait mettre à Heyer, ou bien à son copiste, 
la date de 1542 h la fin de Tinscription; c'est 1532 qu'il Taut lire. On n'a 
d'ailleurs qu'à s'en assurer en regardant l'inscription encore existante 
actuellement malgré les ravages du bombardement. 
P. 133. 1. 26. Ce fut pour occuper des mercenaires débandés, ramenés du siège 
de la Petite-Pierre par le comte Guillaume de FOrstenberg, que le Magistrat 
fit entreprendre ces constructions. Il ; a quelque incertitude sur la date 
de leur achèvement. D'après notre chronique et Specklin , cité par Silber- 
mann, ce serait l'année 1543; d'après Sebald Bûheler, également cité par 
Silbermann, 1545; d'après Bernhard Herzog, 1548. 

— 1. 28. Il faut lire dans Silbermann (p. 100-101), qui cite des chroniques 
maintenant détruites, avec quels matériaux précieux nos ancêtres, qu'on 
accuserait volontiers de vandalisme à cet égard, construisirent ces défenses 
hfltives contre l'ambition de Henri II. Elles ne furent achevées, du reste, 
qu'en 1556. L'inscription, souvent mal transcrite (Piton p. ex. II, p. 4, lit 
descente pour ducente)^ a depuis longtemps disparu. Hais les deux devises 
latérales : Frœsidio civibus, TerroH hosiibus oui subsisté jusqu'à ces derniers 
temps. La seconde de ces tablettes fut brisée pendant le bombardement de 
1870 et l'on put en voir pendant quelque temps les débris, gisant dans le 
fossé, après la reddition de la ville. 

P. 134. La plupart des alinéas de notre chronique, transcrits sur cette page, coïn- 
cident avec les données de Silbermann, p. 106-108, sauf certaines ampli- 
fications ajoutées par l'historien moderne et certaines modifications dans les 
mots employés dans le cours du récit. Malheureusement Silbermann n'in^ 
dique point ici ses sources; mais il est évident que s'il n'a point extrait 
notre chronique elle-même, il a puisé, directement ou d'une façon dé- 
rivée, aux mêmes sources que Meyer. Je renonce à entrer plus avant dans 
des explications topographiques au sujet des constructions énumérées ici; 
il sera facile à chaque lecteur de se renseigner sur le Roseoeck ou fort des 
Pierres, sur le Rauscherthœrlin , sur la porte Sainte-Catherine, etc. dans 
l'ouvrage et sur les plans de Silbermann. 

P. 136. 1. 510. Ce premier alinéa se trouvait déjà dans le manuscrit original de 
la chronique de Kœnigshoven , ajouté par une main postérieure. Yoy. He- 
gel, p. 727, var. 5. 

— 1. 16. D'après les autorités les plus compétentes, le nom de l'artiste qui 
exécuta la belle chaire de la cathédrale n'est point Jean Hauer, comme le 
dit notre chroniqueur, mais Jean Hammerer. Le toit de la chaire ne fut 
ajouté qu'en 1617 par maître Conrad CuUin, mais ce n'est point celui que 
nous voyons aujourd'hui; lors de la dévastation de la cathédrale, ordonnée 
par Monet, en exécution de l'arrêté des représentants Saint-Just et Lebas, 

U* SkRiE. - T. Vlir. — (M.) io 



— 266 - 

en date du 4 frimaire an IV, il fut démoli. Le nouvel abat-voix placé au- 
dessus de Tancienne chaire date de 1824. 
P. 136. 1. 19. Une erreur analogue du chroniqueur a défiguré le nom du constructeur 
d'Anspach qui termina les orgues de la cathédrale en 1489; il s'appelait non 
pas Kress, mais Krebser. Lorsque André Silbermann établit en 1714 les 
orgues actuelles, il conserva une partie de Tœuvre de Krebser. Sur tous 
les détails énumérés ici et autres, concernant la cathédrale, voy. d'ailleurs 
les ouvrages d'Osée Schadseus, Behr, Jos. Schweigha^user, Grandidier, 
Schreiber, L. Schnéegans, Strobel, Piton, M. Tabbé Straub, etc. La biblio- 
graphie assez complète se trouvé dans ma Bibliothèque Alsatique, cata- 
logue de la collection de feu M. F. C. Heitz, p. 145 et suiv. Les précieuses 
collectanées de L. Schnéegans pour son grand ouvrage sur la cathédrale de 
Strasbourg se trouvent encore inexplorées, soit aux archives de la ville, 
soit entre les mains de sa famille; il serait bien désirable qu'un admira- 
teur intelligent de notre histoire et de nos monuments historiques tentât 
d'utiliser ces notes éparses, fruit de bien des années de labeur au milieu de 
documents inédits. 

— 1. 6. Ce transfert eut lieu lors de la démolition même de l'église Saint- 
Martin, l'une des plus vieilles de Strasbourg (la tradition la faisait remonter 
en 513), mais qui avait été reconstruite de fond en comble en 1381 , après 
la grande peste, par les dons des fidèles terrifiés et reconnaissants. Voy. 
Kœnigshoven, p. 772. 

P. 137. 1. 14. Le nouveau couvent des Carmes {Umerer liebenFrauen brûder) fut 
installé en 1476 dans l'hôpital de Phyné, fondé en 1312, en face de Sainl- 
Thomas, de l'autre côté de la rivière. Abandonnée après la Réforme, l'église 
conventuelle fut érigée en église paroissiale sous l'invocation de saint 
Louis, par Louis XIY, en 1687. Vendue après la révolution, elle servit 
pendant quelque temps de magasin des tabacs et fut détruite en partie par 
un incendie, en 1805. Le gouvernement de la Restauration la rendit au 
culte en 1827. 

— 1. 25. U y a une confusion de dates chez notre chroniqueur au sujet du couvent 
de Saint-Marc. l\ dit qu'il fut construit en 1241. Kœnigshoven assigne 
à cette construction la date de 1261 (p. 741). Cela peut être le résultat 
d'une erreur de transcription, extrêmement facile à commettre quand 
on énonce les deux dates en chiffres romains. Nous savons d'autre 
part que les constructions de ce nouveau couvent de Saint-Marc (il y en 
avait eu un dès le commencement du siècle sur les bords de l'Ill, près de 
l'église Saint-Arbogast) furent commencées dès 1230. Le nouveau monastère, 
démoli en 1468, fut rebâti, comme le dit notre texte, en 1477, près de la 
porte de Spire (bischo/fsburgethorj au Marais-désert fwiïste bruch). En 1539 
la Réforme le convertit en hospice. Mais en 1687 Louis XIV fit céder l'hospice 
et l'église à Tordre de Saint-Jean; delà son nom actuel d'église de Saint*Jean. 



— 267 — 

P. 138. I. 2. Dans Kœnigshoven la date de la fondation est laissée en blanc dans 
le manuscrit original (p. 741). Le savant auteur anonyme des SirtMburger 
Gauenr und Hmuser-Nameti im MitUlalter place cette fondation en 1227 
(p. 182). Sur le Waspeneek ou Waseneck voy. Silbermann, p. 160. Le couvent 
resta jusqu*en 1790 dans la rue Sainte-Madeleine fUtengasse). 

— I. 9. Heyer donne la date 144G pour la construction de Téglise de Saint- 
Antoine; d'autres historiens cdle de 1444. Elle se trouvait entre Téglise 
Saint-Etienne et Téglise Saint-André, plus tard des Récollets, sur le tracé 
du mur d'enceinte romain; l'endroit où elle s'élevait fut occupé plus lard 
par le bâtiment de la gendarmerie. Voy. Piton, I, p. 77. L'ordre des Ânto- 
nistes fut éloigné en 1529; mais en 1682, après la capitulation de Stras- 
bourg, Louis XIV lui rendit un oratoire, et en 1 702 quand l'église de Saint- 
Étienne fut rendue au culte catholique, les Antonistes furent chargés de la 
desservir. L'ordre fut supprimé en France, en 1775. 

— I. 13. Meyer place la construction de l'église de Saint-MicoLas en 1172; 
d'autres historiens la placent en 1182, avec plus de vraisemblance. Elle 
était placée sous l'invocation de Sainte-Harie-Hadeleine et des SS. Maurice 
et Nicolas; ce dernier nom n'a prévalu que plus tard. 

P. 140. 1. 1. Meyer, copiant Kœnigshoven, place k tort la fondation de l'abbaye 
de Honau en 770 au lieu de 720, date donnée par le chanoine de Saint- 
Thomas et conGrmée d'ailleurs par les documents recueillis par Grandidier. 
-- 1. 7. Sur la Marche d'AquiUe, et ses limites qui ont varié suivant les épo- 
ques, voy. le mémoire de M. P. Ristelhuber dans le Bulletin de la Société 
des monuments historiques d'Alsace, 1864. 

— 1. 16. Sur la légende de Sainte-Richarde, voy. Grandidier, Histoire de l'égUse 
de Strasbourg^ I, p. 224-240, et surtout aussi K DQmmler, Geschichte des 
ostfrœnkischen Reiches, II, p. 284 et suiv. Pour la date de la fondation 
d'Andlau, Kœnigshoven est en contradiction avec lui-même. Une fois il la 
fixe à l'année 887 (p. 414), une autre fois (p. 749) à 881 ; cette dernière 
date, suivie par Meyer, est la meilleure. 

— 1. 19. Ces trois lignes se trouvent déjà dans l'un des manuscrits de Kœnigs- 
hoven. Voy. Hegel , p. 749, variantes. 

P. 141. 1. 1. Notre chroniqueur se trompe en attribuant l'origine de l'abbaye des 
bénédictins de MQnster à Cbildéric II, d'Austrasie. Dès 634, des religieux, 
venus d'Italie, avaient fondé un cloître au confluent de la Fecht et de la 
rivière de la petite vallée, cloître nommé pour cette raison monasterium 
confluentis; mais Ghildéric, le premier, lui fit des donations importantes. 

— I. 6. Meyer donne 724 comme date de la fondation de l'abbaye de Hurbach 
par S. Firmin et le duc Eberhard d'Alsace; mais d'autres historiens la 
placent en 726 (p. ex. M. Hegel, p. 751, note 2, qui fait remarquer avec 
raison combien il est singulier que Kœnigshoven n'ait pas mentionné cette 
puissante abbaye dans sa chronique) et même en 727. 



— 268 — 

P. 144. 1. 16. Nous a?ons déjà plus d'une fois fait remarquer combien Meyer (ou 
du moins le texte qui nous reste de sa chronique) est Tautif pour les dates. 
Ce qu'il dit d'Ettenheimmûnster en fournit un nouvel exemple. Il en place 
la fondation à l'année 700 et l'attribue à l'évéque Wigfçerus (Witgem) de 
Strasbourg. Cependant lui-même, un peu plus loin (p. 49), dit dans le cata- 
logue des évoques que Wiggerus mourut en 761, après cinq années d'épis- 
copat. Kœnigshoven, dans son manuscrit original, donne 740 (p. 749); 
dans un autre manuscrit de sa chronique on trouve 730 (p. 751, variantes). 
De plus, Meyer fait reconstruire le monastère tombé en ruines par l'évéque 
Othon, Ethon ou Echon en 734; plus loin il nous dira que cet évèque 
mourut en 773, après huit années d'épiscopaf. On voit combien tous ces 
renseignements sur les premiers siècles du moyen fige sont sujets à caution. 

P. 143. 1. 4. D*après d'autres indications, plus exactes sans doute, ce n'est pas 
en 1534, mais en 1530 déjà, que le couvent des Âugustins imder Wagnetn 
(Faubourg national) fut changé en hospice. Strasshurff'i Gasêen" und 
Hœusemamen, p. 185. 

— i. 7. Ce sont ces immenses greniers d'abondance dont la république de 
Strasbourg était si fière, à juste titre, et qui, après avoir subsisté trois 
siècles et demi, furent séparés en deux tronçons, vers 1805, afin de créer 
sur le Broglie une sortie nouvelle pour la Préfecture. L'un des deux 
restes, qui conserve son cachet de vétusté, servait de magasin de décors 
au Théâtre; l'autre, après avoir longtemps servi d'Archives départemen- 
tales, avait été plus ou moins reconstruit, au moment de la guerre, pour 
recevoir le Conseil général. 

— 1. 12. Cette chancellerie, qui communiquait avec l'ancien Hôtel-de-Ville, 
bâti en 1321, par une espèce de chemin couvert, ne doit pas être confondue 
avec la Nouvelle Chancellerie, tout aussi peu que la Pfalz^ dont il est ici 
question, avec l'Hôlel-de- Ville bâti plus tard. Les deux édifices se trouvaient 
d'ailleurs tous deux du même côté (à droite, en venant de la Cathédrale), de 
la rue des Serruriers, seulement l'ancienne chancellerie se rapprochait da- 
vantage de la Grand'rue. Quant à l'ancienne Pfalz, on sait qu'elle était bâtie 
bien en avant de l'alignement actuel, sur la place Gutenberg, entre la 
statue et le commencement des Grandes-Arcades. On peut voir là-dessus 
le plan de Piton, 1, 177, et le dessin en relief de Tancienne Pfalz, d'après 
le modèle en relief de Specklin, détruit comme tant d*autres trésors par le 
bombardement de Strasbourg, chez le même auteur,!, p. 155. 

— 1. 17. L'emplacement de cet hôpital pour les maladies vénériennes qui firent 
de nombreuses victimes, précisément vers 1495, est occupé actuellement 
par l'aumôoerie de Saint-Marc. Materne Berler nous a laissé dans sa chro- 
nique (Code diplom. II, p. 105) une description repoussante de l'invasion 
du mal français en Alsace, sous la date de 1494. G. Ch. Koch a également 
réuni sur ce sujet des notices fort curieuses dans un mémoire lu à l'Institut 



- 269 — 

et publié au tome lY des Mémoiret de VInsUtut (Sciences morales et poli- 
tiques). 
P. Ul I. i9. L'hôtel des monnaies de la république de Strasbourg s*élait trouvé 
d'abord dans les dépendances de l'Hôtel-de-Tille construit en 132i; celui 
dont ii s'agit ici et qui fut élevé entre les Grandes et les Petites- Arcades, fut 
démoli en 4738. Yoj. Levrault, E$sai 9ur r ancienne monnaie de Stras- 
bourg, p. 309 et Piton, I, p. i78. 

— 1. 22. La nouvelle Chancellerie occupait l'angle droit de la rue des Ser- 
ruriers; quand Specklin eut construit à l'angle gauche de la même rue le 
nouvel Hôtel-de-Yilie, on mit les deux bâtiments en communication par un 
passage couvert qui passait au-dessus de la rue etqu'on a pu voir jusqu'en! 789. 
La chancellerie elle-même fut en grande partie détruite en 1686 par un 
incendie, dans lequel périrent presque tous les documents relatifs à l'époque 
de la capitulation de 1681, et principalement les protocoles du Conseil 
secret des XIU. C'est pour ce motif qu'on a prétendu quelquefois que l'in- 
cei\die en question fut l'œuvre de quelque traître haut placé dans l'adminis* 
tration de notre petite république. L'édifice, dont le rez-de-chaussée seul 
était resté intact, ne fut plus rebâti et démoli après 1793. 

— 1. 28. C'est à la date de 1573 et les années suivantes que furent élevés les 
bâtiments du Bruderhof où logeaient plusieurs des chanoines protestants 
du Grand-Chapitre. 

P. 143. 1. 1. C'est la construction célèbre de Daniel Specklin, établie sur l'em- 
placement de Téglise Saint-Martin, Hétel-de-Ville jusqu'en 1793, aujourd'hui 
Hêtel-du-Commerce et agrandie, il y a deux ans, vers la rue des Ton- 
neliers. 

— 1. 7. La New MeUig de 1587 est le bfltiment connu de nos jours sous le 
nom d'Ail MeUig, près du pont du Corbeau, et qu'un vote récent du con- 
seil municipal a désigné comme devant servir de local pour la nouvelle 
bibliothèque de la ville. L'ancienne boucherie se trouvait au Vieux-Marché- 
aux-Poissons, vis-à-vis du café actuel de la Moresse. 

— 1. 23. Il existe sur les foires de Strasbourg une dissertation de Jacques 
Wencker, De solemniims in Germania nundinis et epeciaUa de Nundiniê 
Argentoraieneibue. Argent. 1754. A\ 

P. 144. 1. 17. Griechiseh'Weissenburg (Alba Grœca) est le nom allemand de 
Belgrade. 

— 1. 20. Ce Schwœrbrief ou revers constitutionnel de 1482 est le dernier 
d'une assez longue série de documents de même nature, qui commencent 
en 1334, et dans les termes desquels on peut suivre le développement 
graduel de la constitution strasbourgeoise. H. Hegel a publié les princi- 
paux dans le premier appendice de son excellente édition de Kœnigshoven, 
p. 932-950. Les originaux ont disparu en partie, et nous n'avons, p. ex., 
qu'une copie du seizième siècle pour celui de 1482, seul transcrit par 



- 270 — 

Heyer. Celte disparition serait, en partie du moins, assez récente, si Her- 
mann ne s'est point trompé en affirmant (II, p. 9) avoir vu le Schwctr- 
irie/ original de \iSi aux archives^ Nous avons examiné minutieusement, 
dans le temps, cette partie du dépôt, lorsque nous avons copié la série de 
ces pièces pour H. Hegel, et nous pouvons affirmer que la Constitution de 
1482 n'est représentée dans les cartons de nos archives que par la copie 
mentionnée plus haut. 

P. 145. 1. 13. Schœpflin, qui parle de celte histoire {Alsaiia Uhutrata, II, p. 320), 
la place en 1433; voy. à ce sujet les remarques de Strobel, Ge$ehichle 
deê EUoBseï, III, p. 174. Hais il est inutile de recourir à ses preuves 
secondaires, puisque les documents originaux se trouvent encore aux 
archives. H. Hegel les cite dans son cinquième appendice sur les monnaies 
de Strasbourg, p. 995. Le privilège donné h Adam Bock (M. Hegel écrit à 
tort Borck) et Jean Ellenhart par l'évèque Guillaume de Diest est du 
8 février 1437, les décrets du Magistrat prononçant les condamnations 
mentionnées dans notre texte des 15 et 21 août de la même année. Ce qu'il 
y a de curieux, c'est que les chroniqueurs attribuent la même punition aux 
deux coupables-, d'après le jugement auUientique Ellenhart n'eut qu'à payer 
cinquante livres et ne fut banni que pour dix ans. 

P. 146. 1. 30. Cette histoire de la querelle de mercenaires tyroliens avec l'hôtesse 
de l'auberge au Bouc se trouvait également, et à ce qu'il semble mot à mot, 
dans les Collectanées de Specklin. Voy. Strobel, III, p. 465-466. 

P. 148. L 7. Sur cette rixe entre les soldats strasbourgeois et le comte de 
Hanau, je n'ai rien pu trouver ni dans les sources imprimées ni dans les 
quelques chroniques manuscrites strasbourgeoises de l'ancienne collection 
Heitz, acquise par la bibliothèque de l'Université, ou de la nouvelle Biblio- 
thèque municipale. 
— 1. 15. L'inscription mentionnée se trouve encore aujourd'hui dans le mur 
qui sépare la partie centrale de l'abside du transept septentrional. Seule- 
ment ce n'est point, comme on pourrait le croire, d'après notre chroni- 
queur, une pierre votive en mémoire de la rixe des Zorn et des HflUheim, 
mais c'est Tépitaphe de Jean RQwin, chanoine et prévost de Saint-Thomas, 
mort le 20 mai 1332. Ce n'est qu'accidentellement que l'on y mentionne, en 
terminant, la lutte arrivée le même jour. Voy., sur cette querelle nobiliaire 
qui fut l'origine des libertés de la bourgeoisie de Strasbourg, le récit de 
Kœnigshoven, p. 776. L'inscription transcrite, en son entier, a été recueillie 
par L. Schnéegans (l'Église de SairU-Thomas et ses monuments, p. 214), 
mais non par Heitz (Die S. Thomashirche in Strassburg). On ne peut s'em- 
pêcher de déplorer à cette occasion que le curieux recueil de Sébastian 
Hueg de Bofftzheim, qui avait réuni en deux volumes in-4*', toutes les ins- 
criptions que renfermaient les églises et les couvents de Strasbourg, dans 
la seconde moitié du XVP siècle, sous le titre de Sfonumenta in ecelesiis 



— 271 - 

et clamirië argefUinemibus, ait péri dans Tincendie de la Bibliothèque. 
M. Schnéegans rapporte que Slrobel en possédait une copie (op. d/.,p.209), 
mais nous ne savons ce qu'elle est devenue. 

P. 149. 1. 5. Sur la bizarre légende de la papesse Jeanne, vojez Touvrage du 
clianoine de Dœllinger« die Pap$tfàbeln des MittelaUers, tin Btitrag %ur 
Kirehengeschichte, Hûnchen, i863. 

P. 150. I. 8. Ce Ruiin Kremer, ammeistre en 1353 et en 1361, est le père de 
Ruiin Barpfennig, ammeistre en 1399, 1405, 1409, 1413, 1419 et 1426. 
0. Scbadsus et Specklin , Tun dans sa Chronique de Strasbourg et l'autre 
dans ses Collectanées, racontaient l'amusante anecdote de la métamorphose 
du nom de Kremer en Barpfennig pour Tune des branches, en Leimer 
{Leih mir) pour l'autre. Schnéegans a sauvé ces deux passages des manu- 
scrits aujourd'hui détruits, dans son curieux ouvrage, Strassburgische Ge^ 
sekichten, Sapen etc. Strassb. 1855, qui n'est pas dans le commerce, p. 183. 

P. 152. 1. 6. Ces lignes donnent, mais en résumé, les paroles de Kœnigshoven 
sur le même sujet (p. 785). 

P. 153. L 28. Notre chroniqueur place en 1422 la grande inondation du Rhin, 
Tune de plus mémorables de ce fleuve. Mais la chronique de Materne Berler 
la mentionne à l'année 1421. Voyez la description de l'historien de Rouflach, 
Code diplomaUgue de la ville de Strasbourg, II, p. 46. 

P. 154. 1. 3. Les Oerllin étaient une toute petite monnaie de billon dont quatre 
valaient un pfennig. 

— I. 24. Le chroniqueur veut parler de la terrible bataille de Varna, perdue 
en 1444 par le jeune roi de Hongrie, Ladislas le Posthume, contre le sul- 
tan Amurath. Il l'attaqua malgré un traité de paix solennel, poussé par les 
conseils perfides du cardinal Julien, légat du Saint-Siège, et fut tué dans 
la lutte. 

— 1. 28. Les blaffert ou plappert valaient six pfennigs. 

P. 155. 1. 25. Sur les différentes corporations d'arts et métiers ou tribus de Stras- 
bourg, voy. C. F. Heitz, Dos Zunftwesen in Strassburg. Il est à regretter que 
l'auteur n'ait point accordé plus de place au déveioppefnent historique des 
tribus-, il les prend en 1482, alors que leur nombre et leur classification sont 
définitivement arrêtés. 

*— I. 32. Ce récit se trouve presque mot à mot dans la chronique dite des Ar^ 
chives, Code diplomat. II, p. 183. 

P. 157. L 22. Il s'agit ici de la guerre entreprise par Maximilien I contre les 
Suisses en 1499, à propos de leur refus d'entrer dans Ja ligue de Souabe 
et de former un cercle de l'Empire. Strasbourg dut fournir son contingent 
à l'armée impériale, malgré le traité d'alliance signé en 1488 avec les cantons 
confédérés; mais les Suisses restèrent vainqueurs à la bataille de Domach 
où les Strasbourgeois perdirent une de leurs bannières. Voy. Strobel, 
III, p. 473. 



~ 272 — 

P. 158. 1. 25. Il y eut en même temps une horrible famine qui poussa des mil- 
liers de malheureux à chercher un asile à Strasbourg, où le Magistrat les 
nourrit. Sebald Bûheler avait donné des détails sur l'épidémie dans sa chro- 
nique; Schnéegans, p. i22. Sur la Suette anglaise; voy. aussi Littré, Mé- 
decine et médecins, p. 26 et suiv. 

P. 159. 1. 1. L'ouverture du gymnase eut lieu le 22 mars. L'inscription mention- 
née pnr Heyer était, si je ne me trompe, encastrée dans le mur intérieur 
de l'auditoire du Temple-Neuf et a péri avec lui. Notre chroniqueur serait-il 
par hasard le scolarque Jacques Meyer qui y figure ,avec Jacques Sturm et 
Nicolas Kniebs? Sur la fondation du Gymnase protestant de Strasboui^, 
voy. Strobel, Histoire du Gymnase protestant ^ et Ch. Schmidt, Vie de Jean 
Sturm. 

P. 160. 1. 37. Lors de son séjour à Strasbourg l'empereur Charles V logea, comme 
ses prédécesseurs, dans la rue du Dôme, maison Fœs, à côté du café Baur. 
Pilon, Strasbourg illustré, I, p. 57. 

P. 162. 1. 2. Sur l'érection de la Haute-École en Académie voy. A. Chéruel, 
V Ancienne Université et T Académie moderne de Strasbourg; et le récent et 
substantiel opuscule de H. 3chricker, Zur Gtschichte der Universitœt 
Strassburg. 

— 1. 13. Hermann (II, p. 448) rapporte cet accident, d'une façon différente 
d'après une chronique contemporaine. 

P. 163. 1. 16. Ces fêtes en l'honneur de l'alliance conclue entre Strasbourg, 
Zurich et Berne furent célébrées avec grande pompe dans nos murs. On 
frappa des médailles, et des poèmes de Disdorpius et d'autres rimeurs 
furent publiés à cette occasion; on trouvera les titres de quelques-uns de 
ces opuscules, devenus très-rares, dans le Catalogue de la collection Heitz, 
p. 35. Voy. aussi Slrobel, IV, p. 189 et suiv. 

— 1. 35. L'ammeistre Wolfgang Schûtterlin , dont il est ici question, mourut 
en 16 i2, à quatre-vingt-onze ans, laissant une progéniture de 228 individus. 

P. 165. 1. 1. C'est là une erreur de notre chronique, car la création de rUni- 
yersité date du traité d'Aschaffenbourg (voy. sur les négociations pour ce 
traité mon travail Strassburg und die evangelische Union von 1618-1621^ 
dans YAlsatia de 1868), et la promulgation solennelle des privilèges aca- 
démiques eut lieu le 14 août 1621. Voy. Promulgatio academicorum pri- 
vilegiorum quitus Ferdinandus II Academiam sive Universitatem. . . . donavit 
eelebrata die XIV Aug, MDCXXL Argent. 1623. 4^ 

— 1.10. Notre chroniqueur se trompe légèrement de date, caria grande ordon- 
nance de police dont il parle fut promulguée dès le 1*' décembre 1628 par 
le steltmeistre Jean-Louis Bœcklin de Bœcklinsau et les conseils de la 
République, et elle fut imprimée avant la fm de l'année. Quant à l'émotion 
du public féminin, on se l'explique facilement en en parcourant les diffé- 
rents chapitres, surtout la Kleyder-Ordnung, la Gast-Ordnung, la Gesindt- 



— 273 — 

Ordnung, ete. Ces lois somptuaires, si sévères, nous paraîtraient également 
insupportables. Augmentée d*un appendice renrermant des lois portées an- 
térieurement et remises en vigueur, par suite des malheurs de la guerre 
surtout, l'ordonnance en question a été publiée sous lo titre: Der StdU 
Strassburg Policey'Ordnnng. Getruckt bey Johann Carolo, anno MDCXXVIII, 
102 p. et 48 p. foi. 
P. 465. 1. 34. C*était sans doute le même personnage que le Lazare Zetzner, connu 
dans les annales de Thistoriographie alsacienne comme propriétaire du 
manuscrit unique des Colleeianées de Specklin , qu'il vendit pour quinze 
écus à OséeSchadaeus, comme on pouvait le lire autrefois sur l'un des pre« 
miers feuillets du précieux manuscrit. 

P. 166. 1. 36. La série des ammeistres qui s'arrête ici, en 1663, se trouve continuée, 
de 1674 ë 1789 dans l'ouvrage de M. Mûller, le Magiêtrai de Strasbourg; 
elle est complète depuis l'origine jusqu'à la Révolution, dans le troisième 
volume (p. 335 et suiv.)du grand ouvrage de M. E. Lehr, V Alsace noble, t\c. 

P- 167. 1. l.La fixation de la série des évèques de Strasbourg, depuis ses débuts 
jusqu'il la fin du dixième siècle, est certainement l'une des tflches les plus 
ardues et les plus décourageantes de notre historiographie locale. On sait 
que notre source principale est le catalogue des évèques en mauvais hexa- 
xnètres (fuit mediocris versi/Uator, dit notre chronique), attribué d'ordi- 
naire à l'évèque Erchembald (f 991) et qui représente la tradition domi- 
nante; on le trouve p. ex. Kœnigsboven, éd. Schilter, p. 490-495 et Bœhmer, 
J^onies^ III, p. 1. A cété de lui nous avons un autre catalogue où la série 
des noms est différemment groupée pour les trente-un premiers évèques, 
et qui se trouve en tète des Annales de Strasbourg, rédigées au commence* 
ment du XIII* siècle (Perlz, Uonumenta, XVII, p. 86-90). Démêler dans ces 
listes, où les noms ne sont accompagnés le plus souvent que d'insigni- 
fiantes épithèles, la part de la légende et celle de l'histoire, nous semble 
chose impossible, et, pour tout dire, inutile. Nous nous contenterons donc 
de renvoyer ceux qu'intéresserait la question aux auteurs qui l'ont traitée 
avec quelques détails et dans un esprit scientifique (sans parler de Wim- 
pheling, Guilliman et autres), è Schœpflin (Alsalia illustrala, I, p. 338), ë 
la Gallia Christiana des bénédictins de S. Maur (Y, p. 772-882), à Gran- 
didier {Histoire de VÉglise de Strasbourg), à Rettberg {Kirchengeschichte 
DeuUchlands) , ë Friedrich {Kirchengeschichte Deutsehlands)^ à Ch. Schmidt 
(Histoire du Chapitre de Saint^Thomas) et à Hegel (Kœnigsboven , p. 48 et 
appendice IX, les Évèques de Strasbourg Jusgu* au XVf siècle, p. 1051-1063). 
Ils y verront que l'historien qui, dans ces derniers temps,. s'est, sans contre- 
dit, le plus occupé d'une manière approfondie de l'histoire strasbourgeoise, 
renonce également ë porter la lumière dans l'épais fourré de l'histoire 
ecclésiastique d'Alsace pendant les huit ou neuf premiers siècles de l'ère 
chrétienne. Je veux seulement faire ressortir un fait assez curieux, c'est 



— 274 — 

que la liste, Iclle que la donne noire chroniqueur, ne s'accorde absolument, 
ni avec l'une ni avec Taulre de nos sources, pour les premiers siècles, sans 
que j'en veuille tirer une conclusion quelconque; les dates surtout de toute 
celte série épiscopale sont excessivement embrouillées et ne correspondent 
même pas toujours, comme je Tai déjà fait remarquer plus haut, avec les 
récits précédents de l'auteur ou du compilateur. On fera donc bien de ne 
les accepter qu'avec une extrême défiance. Du reste, je renvoie, sur ces 
questions chronologiques comme pour le reste de l'histoire même des 
évêques de Strasbourg, jusqu'au commencement du XV' siècle, aux notes 
dont est enrichi le quatrième chapitre de la nouvelle édition de Kœnigs- 
hoven ainsi qu'à l'appendice déjà cité de M. Hegel, où les dates certaines 
sont réunies dans les limites du possible. 
P. 1 79. 1. 10. Sur les luttes de Burckardt de Lûtzelstein avec Guillaume de Diest 
on trouve des détails plus nombreux encore chez Materne Berler, Code 
diplom. I, p. 41*45. 

P. 180. 1. 24. La biographie de l'évêque Conrad de Bossnang a été écrite par 
M. L. Spach dans le second volume de ses Œuvres ckoisieê^ p. 117. 

P. 182. 1. 10. La Chronique de Materne Berler {Codediplom. 11, p. 52) nous 
donne sur l'évêque Robert de Bavière, dont notre narrateur se montre si 
content, des détails qui montrent quel était alors le sans-gêne du haut 
clergé. Ces extraits ont été reproduits par Schnéegans, op, ciL, p. 12. 

P. 183.1.28. Ce n'est pas précisément ce qui fut décidé par l'accord du 27 février 
1593. On remit à la Diète de l'Empire le soin déjuger le différend, et ce 
fut seulement jusqu'au prononcé -du jugement que les revenus furent par* 
lagés entre les deux compétiteurs. 

P. 184. 1. 2. L'archiduc Léopold d'Autriche, évêque de Strasbourg et de Passau, 
déposa la mitre épiscopale en 1626, du consentement du Saint-Si^e, afin 
de pouvoir se marier. Le second fils de l'empereur Ferdinand II, Léopold- 
Guillaume, qui lui succéda, n'avait alors que douze ans. 

— 1. 4. La dale qui manque dans le manuscrit est celle de 1662; Léopold 
mourut cette année à Vienne, le 20 novembre. 

— I. 6. L'évêque François Egon de FOrstenberg fut nommé par le chapitre 
en 1662. Il mourut à Cologne, le 1^ avril 1682. 

P. 185.1. 4. Cet alinéa se trouve avec quelques changements de rédaction dans 
le chapitre de Kœnigshoven sur les empereurs d'Allemagne, p. 449, 1. 8-15. 

— I. 12. Ce second alinéa est également un résumé du récit de Kœnigshoven, 
p. 454, 1. 19 à p. 457, 1. 9. 

P. 186. L 29. La liste des chevaliers et écuyers de Strâsboui^ qui accompagnèrent 
en 1401 le roi Robert en Italie, se trouvait également dans le même ordre, 
chez Specklin, CoUectanées, fol. 312, cité par Strobel, III, p. 62. 

P. 187. 1. 26. Nous avons une nouvelle preuve de l'ignorance ou de la maladresse 
du copiste de notre chronique, dans cette date de 1433, à laquelle il fixe la 



— 275 — 

venue de l'empereur Sigismond à Strasbourg. On sait qu'il y arriva le 
7 juillet 1414, et qu*il y séjourna dix jours, faisant les délices de la noblesse 
de Strasbourg, surtout des dames, par sa galanterie, quelquefois bizarre à 
nos yeux. La poésie et le roman se sont emparés de cet épisode roma- 
nesque de notre histoire , et Tun des historiens les plus connus de notre 
province, H. L. Spach, n'a pas dédaigné d*en faire le sujet d'un drame 
lyrique [Kaùer Sigismund in Siroêsburg, ein dramaiisdies Singspiel, 1865). 
P. 188. I. 2. Cette entrevue de Sigismond et du secrétaire de la ville, Ulrich 
Heiger de Wasenecke, eut lieu à Paris et non pas à Avignon, comme le dit 
notre chronique. Heiger partit, il est vrai, pour Avignon; mais rendu dans 
le Midi, il trouva Sigisniond parti et ne put le rejoindre qu'à Paris. Il ren- 
dit compte au sénat du résultat de sa mission dans une lettre autrefois 
publiée par Wencker (ColUcL archiv., p. 158) et qui se trouve aussi citée 
dans Piton, II, p. 147. 
— 1. 14. La liste de chevaliers strasbourgeois qui accompagnèrent Frédéric III 
en Italie, de 1451 à 1452, se trouvait aussi dans la Chronique de Wenker, 
T. II, citée par Hermann, I, p. 146. Il existe une dissertation spéciale sur 
ces voyages de couronnement. De expeditiane ramona, soutenue à l'Uni- 
versité de Strasbourg en 1679, sous la présidence d'Ulrich Obrecht, par 
Ph. Th. Bernhold. 
^' i 90.1. 12. Strobel (III, p.387), qui raconte cette histoire d'après les ColUcianées 
<Je Specklin, appelle le maréchal du palais, Sigismond de Bruscheneck. Le 
Pécit de la visite de l'empereur Frédéric III à Strasbourg, en 1485, se trou- 
vait également dans Specklin. Il y demeura cette fois chez Henri Schœn, 
dans la rue des Juifs. 

^' 'fl OS. I. 4. L'histoire des démêlés de Maximilien I avec Strasbourg, en 1507, se 
x**ctrouvait avec quelques variantes de peu d'importance dans Specklin, II, 
fol. 131 ss. Voy. Strobel, III, p. 477-479. On peut dire que l'empereur se 
Knontrait bien ingrat quand on voit par d'autres récits combien le Magistrat 
cle Strasbourg s*attacha à lui faire fête. Maximilien envoya de Constance, 
en juillet 1507, son portrait aux chevaliers de Saint-Jean chez lesquels il 
Qvait logé. L. Schnéegans a fait dans le temps la description de ce tableau , 
€\u\ appartenait à MM. Gimbel frères, peintres à Strasbourg, dans le Cour- 
tier du Bas-Rhin du 15 mai 1856. 
* « V>5. L 2. Il s'agit ici non pas des Commentaires originaux de SIeidan, mais 
de la traduction allemande et de la continuation qui en fut faite par le 
pasteur strasbourgeois Osée Schadsus, en 1625, sous le titre de «tWahr- 
haffUge Bescbreibwng aUerUi fûmemer Hœndel und Geschiekien, etc.» 
' I. 3. Ces réclamations de Ferdinand II, basées sur les principes de l'Ëdit 
de restitution promulgué par lui en 1629, après l'écrasement des protestants 
d'Allemagne, dataient déjà de 1628; le principal document à consulter à ce 
sujet est l'ouvrage: Aeia uni Handlungen in Sachen Herm Thumb-Dechan 



— 276 — 

un'i CapUiUaren dess Sti/fts StroBàburgt contra Meysier und Rhat deas hey^ 
Ugen Reiehs freyen StaU StrasBhurg. 1634. 4^ 

P. 195. 1. 7. Le continuateur de notre chronique voulait probablement parler de 
l'hommage exigé par Tempereur Léopold à cette date et dont il avait déjà 
parlé, p. 46. 

P. 196. 1. 3. Ce château de Haldenbourg, bâti sur la colline de Mundolsbeim, détruit 
par Philippe de Hohenstaufen en 1198, fut bientôt après rebâti, car en 1246 
nous voyons Tévêque Henri de Staheleck le démolir une seconde fois, dans 
les luttes de Tempereur Frédéric II contre Tanti-césar Henri Raspe, land- 
grave de Thuringe. Néanmoins il fut reconstruit une seconde fois, sans 
doute à cause de sa position favorable et dominant Strasbourg; il disparut 
finalement dans la guerre entre la ville et Tévèque Walther de Geroldseck, 
les Strasbourgeois l'ayant démoli entièrement à la Pentecôte 1261. 

— 1. 18. L'endroit où s'élevait ce château, Illwickersheim , Wickersheim ou 
S. Oswald, appelé de nos jours, par corruption, Ostwald, le village près de 
Slrasboui^ qui renferme la colonie agricole de notre ville, ne doit pas 
être confondu avec le village de Wickersheim dans le canton de Hochfelden. 
Le château de Gronenbourg était situé sur la hauteur entre Wasselonne et 
Marlenheim; c'est lui qui a donné son nom à la porte ainsi qu'au faubourg 
officiellement appelés, plus tard, de Saverne. Molberg était un château d'ou- 
tre-Rhin tenu en fief, de TÉglise de Bambei^, par l'empereur Frédéric IL 

P. 197. I. 11. Le château de Berbenstein, mentionné dans cet alinéa, appelé 
aussi Berwerstein, Berwartstein et Barbelstein, situé au delà de la Lauter 
et faisant partie plus lard des terres de l'abbaye de Wissembourg, ne doit 
pas être confondu avec celui de Barbenstein, appelé plus tard Hoh-Hattstadt, 
près du bourg de Ilattsladt, dans l'arrondissement de Colmar. 

— 1. 23. Cet alinéa se trouve déjà chez Kœnigshoven, p. 800, 1. 13*14. Le 
château de Rotenbourg se trouvait sur la frontière nord de la Basse«Alsace. 
Voy: SchœpQin, Âlê. illuêt. II, p. 274. 

— 1. 24. Kœnigshoven, dans son manuscrit autographe, donne pour date de 
la prise du château d'Ochsenslein Tannée 1382, Meyer celle de 1370; mais 
déjà dans d'autres manuscrits de Kœnigshoven on trouve également cette 
date. Voy. Kœnigshoven, p. 800, variantes. 

P. 198. 1. 4. Notre manuscrit donne la date de 1372 pour l'expédition contre 
Chfttiilon, Kœnigshoven celle de 1382. Voy. sur les localités la discussion 
de M. Hegel, Kœnigshoven, p. 807, note 5. 

— 1. 15. Le manuscrit original de Kœnigshoven donnait également la date 
de 1397 pour la prise du château de Herrenstein; mais en révisant le 
manuscrit, une main, qui peut-être n'était pas la sienne, a mis en chiffres 
arabes la date de 1387. 

P. 199. 1. 1. La chronique connue sous le nom de Archw-Chronik (Code diplam, 
II, p. 139) place cet événement en 1405. Le récit de l'expédilion des Stras- 



— 277 — 

bourgeois contre Waidesberg se trouvait également dans les ColUctanéeê 
de Specklin fol. 31 6 ^ Voy. Strobel, III, p. 90. Sur la situation topogra- 
phique de ce château de Waldesberg, cherché en différents endroits et 
qu*on semble devoir identiGer avec les ruines appelées HageUchlosSj dans 
Tenceinte du Mur pajen de Sainte-Odile, voy. SchweighsBuser, Explica- 
tion du plan iopo/raphique de r enceinte du Mur payen, p. 33. 

P. 199. 1. 22. Le château de Freudeneck se trouvait tout près de celui de Wangen- 
bourg, au pied du Schneebei^, dans le canton de Wasseionne. Strobel a 
également pris le récit de celte expédition contre Jean de Wildsperg dans 
les Collectanées de Specklin (III, p. 92). 

P. 200. I. 5. La sortie des nobles strasbourgeois eut lieu par suite des intrigues 
de Tévéque Guillaume de Diest et parce que le Magistrat, irrité de l'arro- 
gance et de la brutalité sans exemple des nobles, avait décidé que tous 
ceux d'entre eux qui habitaient la ville seraient tenus d'acquérir le droit 
de bourgeoisie et de prêter le serment de fidélité au Magistrat. Un récit 
concordant presque mot à mot avec le notre se trouve dans la ArcMv- 
Ckranik {Code dipL, p. 141 et suiv.). Quant aux pièces officielles, échangées 
à cette occasion entre la noblesse et le Magistrat, on en trouve un grand 
nombre dans l'édition de Kœnigshoven, par Schilter, p. 835*881. 
— ' 1. 17. Rulin Barpfenning était ammeistre cette année même, Hugues Dritzehn 
l'avait été en 1417. Le premier semble avoir été le grand chef et meneur de 
la bourgeoisie d'alors, car il ne fut pas élu moins de 9ix fois ammeistre, de 
1399 à 1426. Deux ou trois autres à peine ont eu le même honneur pendant 
les quatre siècles et demi que dura cette charge. 

— 1. 21. Sur la porte de Saint-André, démolie en 1746, Toy. Silbermann, p. 61. 

— I. 23. La GreybengoBse, aussi GrtBbengasse , est la rue de la Fonderie 
actuelle. Voy. Sirassburger Cassen^ und Hœueemamen, p. 72. Elle était 
très-mal famée parce que c'est là seulement et dans deux ou trois autres 
rues, la Bickergass (rue de la Fontaine), la Finckengass ou Klappergass 
(rue des Pinsons, démolie lors de la construction des magasins de tabac au 
Pinckwiller), que le Magistrat avait permis l'établissement de maisons pu- 
bliques. Yoy. à ce sujet Hermann, I, 155. 

P. 203. 1. 11. Le Rostett ici nommé est la ville actuelle de Rastatt. 
~- 1. 15. Il ne faut pas confondre le château de Ramstein, dont il est question 
ici, que le chroniqueur place en Souabe et Strobel plus particulièrement 
aux environs de Bâie, avec un autre château du môme nom, qui, d'après 
Schœpflin (II, p. 171) était situé dans la Basse-Alsace, entre Reichshoffen et 
Oberbronn, et que les Strasbourgeois détruisirent en 1335 (Kœnigshoven, 
p. 800). Le récit de l'expédition de 1425 se trouvait également chez Specklin 
(Strobel, III, p. 178) et dans la Archiv-Chronik (Code diplom. II, p. 149). 

P. 204. I. 5. Claude SchanlQl avait été ammeistre en 1423; il le fut encore en 
1430, 1440 et 1446. 



— 278 - 

P. 204. 1. 27. Sur les luttes autour d*Oberkirch on peut voir aussi ce que dit la 
Chronique des Archives, dans le Code diplom, II, p. 144. 

P. 205. Pour les guerres, dites des Armagnacs, il y a eu sans aucun doute une 
source commune où successivement ont puisé les chroniqueurs et les 
historiens de l'Alsace. Pour ne citer que deux exemples, le récit contem- 
porain donné par Schiller à la suite de son édition de Kœnigshoven (p. 909 
à 1020) et celui de Beruhard Herlzog (livre If, p. 109-117), bien que plus 
étendus, sont identiques à celui de notre chronique en plus d'un endroit. 
II en est de môme pour la Chronique des Archives (Code diplom. II, p. 157). 
Le récit de Materne Berler, se rapportant plus particulièrement à la Haute- 
Alsace, est plus riche en traits originaux, et montre même une touche 
(T humour (comme dans le récit du sort des habitants d'Ensisheim, punis 
. pour avoir trop favorisé les Armagnacs, dans Tespoir de recevoir d'eux 
quelques bribes de leur butin) assez rare dans les chroniques de l'époque. 
C'est aussi lui qui nous a conservé la curieuse cantilène populaire sur cette 
terrible invasion. (Code diplom. II, p. 54-64.) Malheureusement ces ques- 
tions de filiation, si intéressantes en même temps que difficiles, sont deve- 
nues à peu près insolubles depuis que toutes nos vieilles chroniques ont 
péri dans l'incendie du 24 août 1870. 

P. 206. 1. 10. La Kallouwe est l'étendue de terrain dans la banlieue de Strasbourg 
qui se trouve au delà du Rhin tortu , au commencement de la grande plaine 
actuelle des Bouchers. Voy. Silbermann, p. 140. Nous ne nous arrêterons 
pas à donner ici les indications géographiques détaillées sur les différents 
villages qui paraissent dans ce récit. Chacun pourra facilement suivre les 
marches et contre-marches des Armngnacs, une bonne carte d'Alsace à la 
main, en se servant en outre de Ristelhuber et BaquoI, Dictionnaire du 
Haut et du Bas^Bhin, ou même de la Description de V Alsace d'AufschIager. 
Nous ferons seulement observer que Baldebum, c^est le village de Ball- 
bronn. • 

P. 209. 1. 6. Rien ne montre mieux l'horreur qu'inspiraient ces aventuriers que 
le genre de supplice auquel on condamnait les prisonniers. D'après le droit 
criminel strasbourgeois, la noyade dans un sac, du haut du pont du Corbeau, 
(Schindbrûcke)y était réservée aux parricides, aux incestueux, aux infanticides. 

P. 211. I. 4. Guillaume II de Diest était mort le 6 octobre 1439 et Conrad IV de 
Busnang avait été élu son successeur en novembre de la même année par 
la majorité du chapitre, tandis que la minorité nommait le prévôt du grand- 
chapitre Jean d'Uchsenstein. Nous ne savons rien de ce Gérard Schaub, 
dont il est ici question, sinon qu'il était gentilhomme et qu'il commandait 
les troupes deStrasboui^ en 1421, lors de l'expédition contre Mulzig. Voy. 
plushaut, p. 202. Sur cette guerre de Wasselonne, voy. le récit de Specklin 
dans Slrobel lil, p. 225-229 et celui de la Chronique des Archives {Code 
diplom. H, p. 177) presque identique â celui de Meyer. C'est un des évé- 



- 279 — 

nemenls les plus entourés de récits légendaires, dans toute Thistoire de 
Strasbourg. L'histoire du garçon boulanger décapité par un Haffner de 
Wasselnheim, le curieux dialogue entre Wallher de Tliann et l'ammeislre 
Jacques Wurmser, appartiennent peut-être au roman plutôt qu'à Tliistoire. 
Scbnéegans, dans son ouvrage déjà souvent cité, a réuni une série d'anec- 
dotes sur ce sujet, p. 5 et p. iH. La chronique inédite de J. Walthcr, qu'il 
cite à cette occasion, a été donnée à la nouvelle bibliothèque de la ville 
par M. G. Silbermann, et nous nous proposons d'en faire prochainement 
l'objet d'un travail spécial. 

P. m. 1. 17. Ce n'est pas la première fois que l'artillerie slrasbourgeoise, si je 
puis m'exprimer ainsi, se servait de tonneaux de vidange comme armes de 
siège. Déjà en 1333, à l'attaque de Schwanau, on avait jeté dans le château 
des tonnelets remplis de substances fécales, appelées (Kœnigshoven, p. 321) 
Olbergrien ou Ulmergrien. Sur la signification exacte de ce mot, voy. Strass- 
Imrgs Gassen^ und Hœusemamen, p. 151. 

P. 215. 1. 26. L'abbé de Murbach était alors Barthélémy d'AndIau, élu en 1147 à 
la place de Thierry de Haus. Voy. là- dessus Hossmann, Histoire de Murbach 
et Guebwiller, 1866. 

P. 216. I. 25. Il est probablement question des drapeaux et des canons perdus 
lors de la déroute de 1421 , causée par les troupes de l'évèque Guillaume 
de Diest. 

— I. 34. Le château de Husenbourg se trouvait sur les bords de laLauch, 
près de Lauterbach*ZeJl, canton de Guebwiller. C'est un peu loin de Stras* 
bourg, il faut donc que notre chroniqueur se soit trompé. Materne Berler^ 
en parlant de cette expédition {Code diplom. II, p. 69), qu'il place d'ailleurs 
en 1455, dit que le cliâteau de Ilaussen était situé près de Benfeld, sur l'Ill. 
La leçon donnée à Byff ne servit pas à grand'chose, puisque dès l'année 1466 
cet indigne fils d'un ammeislre de Strasboui^ fut repris avec une nouvelle 
bande de brigands et jeté dans les cachots d'Ënsisheim, par ordre de Sigis- 
mond d'Autriche. 
P. 217. 1. 16. L'expédition contre Schuttern est racontée dans des termes à peu 
près identiques dans la Archiv-Chronik {Code diplom., II, p. 205). Le châ- 
teau de Geroldseck dont il est ici question ne doit pas être confondu avec 
celui dont il est parlé plus haut. Voy. E. Lehr, la Seigneurie de Hohen- 
Geroldseck et ses possesseurs successifs, Strasbourg, 1870. Le village 
d'Otenheim se trouve dans le grand-duché de Bade, au nord-ouest de Lahr. 

— 1. 31. L'histoire des exactions de Pierre de Hagenbach est racontée avec 
plus de détails dans ta chronique des Archives (Co{fe (ftp/om. II, p. 184). 

P. 219. 1. 20. EIkort ouEllekort est le nom donné par nos chroniques allemandes 
à la petite ville d'Héricourt, dans le département du Doubs. Une preuve de 
plus combien toutes ces compilations historiques de notre province se 
ressemblent, se trouve d^ns le récit de cette expédition contre Héricourt, 



— 280 — 

que donne une autre chronique strasbourgeoise, que nous appellerons 
Chronique d*Imltn parce qu'elle a appartenu à la famille du dessinateur 
Imlin, noire compatriote, et qui a passé avec la collection Heilz à la Biblio- 
thèque de la nouvelle Université. Dans cette chronique, intéressante surtout 
pour rhisloire des moeurs au XVi^ siècle, et dont nous préparons en ce mo- 
ment la publication partielle, on lit au folio 51* un récit identique au 
nôtre. 
P. 220. 1. 37. On comprend que la situation de Blamont ait frappé nos com- 
patriotes et qu'ils l'aient appelé €gar eingut vest statl und scMoHity surtout 
s'ils s'en sont approchés du côté de la vallée où les falaises descendent 
presque à pic; on ne voit plus rien d'ailleurs des anciens murs d'enceinte 
qui protégeaient la ville. 

P. 221. 1. 8. Il est assez difficile de deviner dans ces noms affreusement mutilés 
les localités qu'a voulu désigner le chroniqueur; Ponlroy est sans doute 
Pont-de-Roide. 

— 1. i6. Je n'ai pas besoin de faire remarquer que Namw c'est le nom ger* 
manisé de Nancy. 

P. 222. I. 16. Sur l'activité de cette commission des Huit voy. aussi la Àrchiv- 
Chronik (Code diplom. II, p. 197) et Silbermann, p. 90. 

— 1. 30. Materne Berler donne des détails sur l'inauguration du nouveau 
couvent des Ruwerinnen, installé dans la rue Sainte-Madeleine actuelle 
après la destruction du premier. {Code diplom, II, p. 91.) 

P. 223. 1. 13. Nous avouons n'avoir pu retrouver le nom moderne et la situation 
de ce Bergart. 

— I. 26. One die bûchsen. Sur la réponse insolente de Charles au sujet des 
canons slrasbourgeois, voy. Strobel, III, p. 348. 

— 1. 28. Le jeune duc René de Lorraine dont on ignorait ainsi le séjour, h 
Strasbourg, s'était rendu, après la capitulation de Nancy, à la cour de 
Louis XI pour l'intéresser à sa cause, sans y réussir; puis il avait séjourné 
quelque temps à Rouffach. (Berler, Code diplom. Il ^ 2.) 

— 1. 33. In Soffeyer landL Le pays de Vaud se trouvait sous la suzeraineté des 
ducs de Savoie. Ce fut précisément après Morat que fut signé le traité de 
Fribourg qui l'abandonnait aux seigneurs de Berne (25 juillet 1476). 

P. 227. 1. 1. St, Niclaus Port est la petite ville de Saint-Nicolas*du-Port, dans 
la Meurthe, près de Nancy. 

— 1. 30 Hermann cite en passant ces paroles pittoresques dans ses Notices 
(I, p. 145), ce qui prouve au moins qu'il avait lu la chronique qui se trouvait 
entre ses mains. 

— 1. 35. La tradition veut que Charles le Téméraire soit tombé sous les coups 
d'un boucher strasbourgeois; on en allègue pour preuve le fait que ce furent 
les Slrasbourgeois qui reçurent dans leur part de butin la cotte d'armes du 
souverain tué. Cela me paraît une preuve peu concluante, quoi qu'en dise 



— 281 — 

Schné^ns dans une note de Tlntroduction à la Chronique de Materne 
Berler {Code diplom. II, p. 13). 
P. 228. 1. 3. Ce comte de Nassau que notre récit appelle Adolphe, Strobel, Engel- 
brecht et Schnéegans, Louis, et qui était connu pour ses richesses, occa- 
sionna encore des différends par le fait même de sa captivité. Le sire 
Jean Marx d'Eckwersheim, qui s*en était emparé, le conduisit à son 
château de Bilstein dans le val de Ville. On pense bien que c'était pour 
garder pour lui la rançon considérable qu*il en attendait; mais les Stras- 
bourgeois ne l'entendaient point ainsi et vinrent chercher à main armée, 
sous le commandement de l'ammeistre Pierre Schott, celui qu'ils pen- 
saient exploiter à leur propre compte et dont ils tirèrent en effet cinquante 
mille écus. Ce même Marx d'Eckwersheim fut, sur ses vieux jours, le héros 
d'une légende tragique racontée par Specklin et dont Schnéegana nous a con- 
servé la teneur. On la irouseni StrasiburgUche Geschichten, etc., p. 20 et p. 215. 

— I. 24. Cette histoire du chevalier Richard de Hohenbourg se trouve mot 
à mot dans la chronique des archives (Code diplom. II, p. 209). Il importe 
de ne pas oublier, en lisant ce récit, que le mot Keizer en Allemagne 
(comme celui de bougre en France) s'employait au XV* siècle non-seulement 
d'hérétiques, mais encore d'individus coupables de vices et de crimes contre 
nature. De là le supplice du feu auquel est condamné le chevalier en question. 

P. 229. 1. 27. Sur le Bundtschuh de Schlestadt, comparez le récit de Materne 
Berler {Code diplom. II, p. 104). 

P. 231. 1. 21. Ce récit de l'expédition de Willstett, en 1526, est un des endroits 
où Ton peut constater que la copie de Meyer que nous publions, n'est pas 
complète, puisque Hermann cite, comme nous l'avons dit dans la notice 
préliminaire, des faits y relatifs que nous ne retrouvons plus ici. Willstett 
est un gros bourg sur la Kintzig, dans le cercle rhénan moyen du grand- 
duché de Bade. Eckwersheim est un petit village du canton de Brumath, 
près du canal de la Mame-au-Rhin. 

P. 233. 1. 4. On sait que les Strasbourgeois, ayant fortifié leur ville et armé leurs 
remparts, tirèrent un coup de canon pour montrer à Henri II qu'on était 
prêt à résister en cas d'attaque. Ce canon s'appelait la Mésange {die Meis) 
et de là vient, dit-on, le surnom de Meiselocker que les Strasbourgeois se 
donnent encore quelquefois entre eux, sans aimer à l'entendre de bouches 
étrangères. 

— 1. 8. Il existe sur le duc Wolfgang des Deux-Ponts et ses nombreuses cam- 
pagnes un ouvrage de J. H. Bachmann, Herxog Wolfgangs zu Zweibrûcken 
Kriegwerrichtungen, publié à Mannheim, en 1769. 

— 1. 20. Sur cette expédition contre Bischheim (il s'agit de Bischofsheim, 
appelé vulgairement Bisckheim-am-Berg^ dans le canton de Rosheim), voy. 
encore Schnéegans, op, cit., p. 79, qui amplifie quelque chronique con- 
temporaine. 

n« Bèêom. " T. VUI. > CM.) 19 



— 282 — 

P. 234. 1. 7. Le petit village de Furchhausen se trouve sur la route de Strasbourg 
à Saverne dans le canton du même nom. 

— I. 32. Hermann dans ses Notices (II, p. 437) attribue (je ne sais d'après 
quelles sources) à ce sire de Hniroyrintenlion de surprendre de vive force 
la ville de Strasbourg. Ce doit être une erreur de lecture de sa part, du 
moins n'avons-nous pu trouver nulle part une trace de cette tentative, dans 
les sources à notre disposition, et l'expression de notre récit ^xusammen- 
gelesenes gesindlinn, appliquée à ses troupes, la rend peu vraisemblable. 

P. 235. 1. 1. Nous ne saurions donner aucun renseignement sur la personne de 
ce Pierre Beuterich; quant à la lutte à laquelle il allait participer, c'est la 
guerre entreprise par l'archevêque Gerhard de Cologne après son mariage 
avec la belle Agnès de Mansfeld et sa conversion au protestantisme. On 
sait qu'il voulait séculariser son électorat et s'y maintenir contre le com- 
pétiteur que lui avait opposé son chapitre, appuyé par les princes catholiques 
d'Allemagne, qu'il échoua dans son entreprise et qu'il mourut dans 
l'exil en 1601. . 

— 1. 13. Rillstett est un village du canton de Brumath, non loin du Rhin. 

— 1. 16. Heistratzheim est un gros village, situé sur l'Ehn, dans le canton 
d'Obernai; Quatzenheim se trouve dans le canton de Truchtersheîm sur. le 
Suiïelbach; Schnerzheim de même, sur la route départementale de Stras- 
bourg à Saverne. 

— I. 32. Le marggraf du Pont dont il est ici question était un prince cadet 
de la maison de Lorraine, le marquis de Pont-à-Mousson. 

P. 236. 1. 29. Der von Mayne doit être le duc de Mayenne, le chef de la Ligue 
en France. 

P. 237. 1. 15. A en juger par l'itinéraire suivi par les Lorrains, la localité de 
Dam dont il est parlé ne peut être autre chose que la ville de Thann. 

— 1.22. En parlant des carbiner et en les distinguant des «pemY/fr d'une part, 
des schiitzen zu pferdt d'autre part, le narrateur veut dire sans doute qu'en 
dehors des reltres proprement dits, armés encore de lances, et des cavaliers 
armés de mousquetons ou de pistolets, il y avait encore parmi ces renforts 
des troupes combattant tantôt à pied, tantôt à cheval, selon les occurrences, 
telles qu'il s'en forma dès la fm du XVP siècle, et qui prirent le nom de 
carabiniers ou dragons, bien qu^on ne signale d'ordinaire leur existence 
que vers les débuts de la guerre de Trente ans. 

— I. 31. Il n'est pas sans intérêt de constater avec quel malaise visible notre 
chronique parle à chaque occasion de cette ^erre desÉvêques (p. 43, 63, 117). 
C'est en effet de ce temps que date la décadence politique de la république 
de Strasbourg. Les grands États qui se forment, l'organisation de corps de 
troupes plus considérables dans les luttes à main armée, l'enchevêtrement 
des affaires générales de l'Europe, ne laissent plus aucune raison d'être 
aux petits territoires; chaque crise , même passagère, les épuise doréoa- 



— 283 — 

Tant au point de vue financier, et montre d'une façon plus évidente qu'ils 
ne sont plus même capables de se défendre. Cela se vit bien dans le sort 
de Strasbourg pendant cette lutte entre Geoi^e de Brandebourg et Charles 
de Lorraine. (Je ne sais pourquoi Piton, I, 53, l'appelle Louis de Lorraine.) 
La bévue du copiste qui a mis 1582 au lieu de 1592 n'a pas besoin d'être 
relevée pour une date aussi connue. 
P. 238. 1. 21. Le traité définitif qui donnait raison aux catholiques , fut signé 
à Haguenau en 1604, mais Charles de Lorraine ne jouit pas longtemps de 
sa victoire, étant mort dès novembre 1607. 

— I. 23. La question de l'héritage de Clèves et de Juliers fut une des pks brû- 
lantes de la politique européenne au XVI* siècle. Elle occupa la diplomatie 
de tous les États et l'on sait que Henri IV allait la discuter, les armes à la 
main, au moment de sa mort. Extrêmement embrouillée dès le début, au 
point de vue du droit féodal, par suite de nombreux pactes ou accords de 
famille , entre presque toutes les dynasties régnantes d'Allemagne , elle le 
devint bien plus encore parce que les empereurs, malgré leur impuissance 
d'alors, essayèrent de profiter des dissensions entre le palatin de Neubourg, 
l'électeur de Saxe et l'électeur de Brandebourg, pour s*approprier la pomme 
de discorde. Submergée dans la grande lutte trentenaire, cette question 
reparut après les traités de Weslphalie et le butin finit par rester entre les 
mains de celui des compétiteurs qu'on avait cru jadis le moins capable de 
s'en saisir, de l'électeur de Brandebourg. Frédéric-Guillaume, le Grand- 
Électeur, le vrai fondateur de la future monarchie prussienne. L'Alsace 
souffrit beaucoup de la lutte armée qu'engagèrent les différents pré- 
tendants, parce que l'évêque de Strasbourg, l'archiduc Léopold d'Au- 
triche, fut chargé de représenter dans ces contestations les intérêts de la 
famille de Habsbourg et que les princes protestants d'Allemagne, formés 
en Union évangélique depuis 1608, vinrent l'attaquer sur ses domaines; ce 
fut là, vers 1610, que le célèbre Ernest de Mansfeld se distingua pour la 
première fois sous les drapeaux de l'archiduc d'abord, puis, après sa 
défection deSaverne, sous ceux des princes de l'Union. 

— 1. 34. Wiwersheim est un petit village du canton de Truchtersheim , sur la 
route départementale de Strasbourg à Saverne. 

P. 239. 1. 9. Avolsheim, village du canton de Molsheim, sur le canal de la Bruche, 
célèbre par son église, appelée par nos chroniqueurs Dumpfieier (Kœnigs^ 
hoven, p. 721). 

— I. 23. Il est au moins singulier que le possesseur de notre manuscrit, quel 
qu'ait été son nom ou sa profession, n'ait pas songé à noter au jour le jour 
au moins quelques-uns des faits de cette terrible guerre de Trente ans qui 
se passait, pour ainsi dire, à sa porte et sous ses yeux. Il nous faut déplorer 
d'autant plus la perte de la Chronique strasbourgeoise de J. J. Wencker, qui 
était précisément fort riche en détails pour cette époque, mais dont 



- 284 - 

quelqoes maigres extraits faits autrefois par Strobel et quelques notes prises 
par nous dans un but spécial sont probablement tout ce qui reste aujourd'hui. 
La chronique de J. Walther, donnée par M. Siibermann à la nouvelle Biblio- 
thèque de la Ville et qui n'est pas sans intérêt pour la seconde moitié du 
XVII* siècle , n'est pas de beaucoup aussi complète pour l'histoire de la 
guerre de Trente ans. 
P. 240. 1. 5. Le narrateur s'est trompé par négligence en mettant 1647 pour 1648, 
car il n'est pas admissible qu'un Alsacien n'ait pas connu la date, si impor- 
tante pour lui, des traités de Westphalie. 

— 1. 17. Le duc Charles IV de Lorraine était le seul prince régnant d*Earope 
qui n'eût pas été compris dans VinslrumetU de pacification de HQnster et 
d'Osnabrûck. Il n'avait pas pu s'entendre avec la France sur les conditions 
auxquelles on lui permettrait de reprendre son pays, saisi par Louis XIII et 
Richelieu en 1633. Il guerroyait donc un peu partout, en chef de bande, 
le plus souvent à la solde de l'Espagne, jusqu'à ce qu'enBn il s'arrangeftt 
avec Louis XIV en 1661. 

P. 242. 1. 4. Pour Untengass il faut lire sans doute Utengasse, la rue Sainte- 
Madeleine. 

— I. 16. Meyer lui-même avait dit plus haut (p. 33) que celte grande inon- 
dation avait eu lieu en 1424. On peut s*étonner que dans l'éuumération des 
hivers rigoureux, famines et inondations notre chronique ne fasse point ici 
mention de la terrible famine de 1439. Materne Berler nous raconte à ce 
sujet l'anecdote bien significative d'un paysan qui essaya de transporter 
quelque farine hors ville pour nourrir les siens en la cachant dans un cer- 
cueil, afin d'échapper à la vigilance des gardiens postés à toutes les portes. 
Découvert et condamné à mort, il déclara qu'il lui plaisait mieux de mourir 
d'un coup que de mourir lentement de faim; on le relâcha. (Code diplom. 
II, p. 50.) 

P. 243. 1. 12. Peut-ô^re devrait-on lire stain pour slral. Voyez aussi sur l'aéro- 
lithe d'Eus: hcim le récit détaillé de Materne Berler ainsi que les vers, bien 
mauvais, soit dit en passant, de Sébastian Brant à ce sujet. {Code diplom. 
II, p. 103.) 11 existe quelque différence sous le rapport du poids de l'aéro- 
lithe. Notre récit dit %.woge dryer zentner Bchwereu et Berler seulement 
€^2^ einem iurUner ungefarlich schijer.it 

P. 244. 1. 4. Pour bien comprendre la portée de ces chiffres, il faut songer que la 
population de Strasboui^ ne dépassait point, au XVP siècle, vingt à vingt-cinq 
mille âmes. Près de trente ans après la capitulation, en 1 709, la ville comptait 
seulement 32,510 habitants. Des tables de mortalité assez détaillées pour 
le XVI% le XVII- et le XVIIP siècle se trouvent chez Hermann (U, p. 96). 
On pourra rapprocher ces données de celles de notre texte. 

— 1. 23. A côté de tous les prix indiqués ici, il est intéressant de placer ceux 
que Uermann (II, 147, 173, 196) extrait de la chronique de VlTencker et 



— 285 — 

d'autres documents, pour une époque un peu postérieure. Qui sait si dans 
deux ou trois siècles le carnet de ménage d'une de nos Strasbourgeoises 
d'aujourd'hui ne fera pas les délices d'un archéologue d'alors? 

P. 244. 1. 3t. Sur cette chute de neige en 1605 voy. aussi Schnéegans, p. 156, qui 
nous communique à ce sujet un extrait des ColUctanées contemporaines 
de Clussrath, conservateur des archives de Strasbourg. 

P. 245. I. 29. Cette Messglock, ainsi fêlée, portait aussi le nom de Silberglock, 
parce que, lors de son coulage en 1415, les négociants étrangers, venus pour 
la foire, et voulant témoigner leur reconnaissance pour Thospilalité qu'ils 
recevaient à Strasbourg, jetèrent des pièces d'argent en grand nombre dans 
le métal en fusion. Piton, I, p. 147. 

P. 246. 1. 6. Ce fut le célèbre architecte Heckhler, le même qui a laissé un grand 
ouvrage manuscrit sur la cathédrale, qui fut alors chargé de rebâtir la tour sur 
une hauteur de soixante-quinze pieds. Nous ne nous arrêterons pas à énu- 
mérer les innombrables accidents et sinistres de cette nature arrivés à la cathé- 
drale. Grandidier, dans ses Essais sur la cathédrale de Slrashourg, passim, 
cite une cinquantaine de ces dégâts causés par la foudre, jusqu'en 1780. 
Depuis le fluide électrique en a causé bien d'autres jusqu'en 1834, mo- 
ment où l'on se décida enfin à établir un paratonnerre. 

P. 247. 1. 26. Le mot du texte Rubengass est en tout cas faux, car il n'a jamais 
existé chez nous de rue de ce nom; ce qu'il y aurait de plus simple serait 
de lire Rabengass, mais nous aurions quelque peine à croire que le narrateur 
a voulu dire simplement que de la maison , dite du Corbeau , jusqu'à la 
ruelle du Corbeau, on ne pouvait marcher, la distance étant de quelques 
mètres à peine. Peut-être faudrait-il lire Ruwergass, rue des Pénitentes, 
derrière la rue Sainte-Hadelaine. 

P. 248. I. 7. Le bastion du Scharffeneck était l'un de ceux qui furent bâtis sur 
les plans du lieutenant-colonel suédois Mersshœusser, pendant le cours de 
la guerre de Trente ans; il ne fut terminé qu'en 1678. Il s'élevait à l'entrée 
de rill dans la ville, là où plus tard Vauban fit construire le grand barrage, 
connu sons le nom de Mehlschliessen; la tour qui s'y trouvait subsista pen- 
dant longtemps et servait de demeure au surveillant des moulins du barrage. 
Voy. Silbermann, p. 122 et planche XII, n** I. 

— I. 28. La maison Zur Spangm a dû être rebâtie après ce sinistre, car elle 
figure comme auberge dans un document de 1417. Voy. Strassburgs Gassen- 
und ffœusemamen, p. 105. 

P. 249. I. 6. L'établissement de bains Zum Eber existait au coin de la place du 
Corbeau et du quai St.-Nicolas, sur l'emplacement de l'Hôtel du Rhin actuel. 
L'auberge appelée ici Zu den Gerlenvischem ou ailleurs Zum Gertenfisch 
était anciennement célèbre et se voyait encore au commencement de ce 
siècle, à l'enseigne de la Carpe bridée, qui représentait un Amour monté 



— 286 - 

sur une carpe et dirigeant ses ébats. Ce nom d'auberge a donné Heu h 
d^inléressants débats. L'enseigne que nous venons de mentionnei* et le 
nom français de l*auberge montrent comment on comprenait, à une époque 
plus récente, le nom de Gerlenfisch; on identifiait ce mot à l'expression 
gegurUter fisch, poisson entouré d'une ceinture, ce qui pourtant n'équivalait 
pas encore précisément à l'idée d'un poisson bridé ni monté. Cette expli- 
cation est très-certainement fausse, mais peut-être l'interprétation du nom 
que donne l'auteur des Gassen- und Hœusemamen (l'ennui de transcrire à 
chaque instant ce titre si encombrant m'aurait presque poussé à trahir 
l'incognito du savant anonyme) n'est-elle pas aussi simple que l'on «pourrait 
le croire. II croit (p. 173) que l'enseigne de l'auberge portait primitive- 
ment Zu den Gertenfischern , aux pêcheurs à la ligne. Il est certain que les 
Strasbourgeois ont appelé et appellent encore une ligne à \iècï\eT fischgerte; 
mais ont-ils jamais appelé un pécheur à la ligne un gertenjischer? Et com- 
ment d'une idée si simple (si en effet cela avait été la signification de l'en- 
seigne dès l'origine) serait-on arrivé à la conception raffinée d'une carpe 
montée par un Amour? Pour moi, j'avoue que depuis que j'ai lu de cette 
maison dans Piton (II, p. 51) €domum olim dictam zu Herrn Gerhart dem 
Vischen, l'idée m'est venue que l'origine du mot en tout cas défiguré, qui 
servait de dénomination à l'auberge en question, devait être cherchée peut- 
être dans ce nom propre. 
P. 249.1. 12. La taverne aristocratique Zum Brieffse trouvait au coin du Drenk- 
gessdin (ruelle de l'Abreuvoir, aujourd'hui ruelle de l'Esprit), débouchant 
sur le quai Saint-Thomas. Peut-être l'auberge de François Berner était-elle 
située sur l'emplacement qu'occupa plus tard l'hôtel de l'Esprit. La maison 
Zum Brieff fut reconstruite après ce sinistre, car elle reparaît dans un 
document de 1466. Gassen- und Hœusemamen, p. 54 et 142. 

— 1. 15. Je n'ai pu retrouver ces noms dans le livre que je viens de citer, en 
parcourant la nomenclature des rues voisines de la Cathédrale (pourquoi 
l'auteur n'a-t-il point mis un index à son excellent ouvrage?). Le Blenckel 
ici mentionné était-ii le même qui, dix ans plus tard, en 1476, cédait 
au Magistrat sa grande maison de la Utengasse pour y installer un 
couvent? 

— 1. 20. Il existe des traits plus ou moins légendaires dans les récits du terrible 
incendie de l'auberge au SpanbeU, tels que celui du religieux trop corpulent 
qui, pris dans l'embrasure de la seule fenêtre par laquelle on pût se sauver, 
sans pouvoir avancer ni reculer, causa la mort de tous ses compagnons 
d'infortune. Il n'en est pas fait mention dans la ballade contemporaine, 
transcrite par l'architecte Kûnast dans un de ses recueils manuscrits, jadis 
conservés à la Bibliothèque, où Schnéegans l'a copiée, il y a une vingtaine 
d'années. Elle était intitulée: ^Ein wahrhaffHg geschichl von einemfewr 
geschehen zu Slrasêburg, als9 die herrherg zum SpanbeU verbrandt, im 



— 287 — 

Jahr MCCCCXCVIL Und M in der Karwem gar lusUg (eheu!) zu 9ingen,i^ 
SchnéeganSy op. cU,, p. 124. 
P. 249. 1. 21. Le Homeckergetselin élait la rue du Dragon actuelle ; elle s'appelait 
ainsi du nom d*une fantille noble de la Basse- Alsace, dont les propriétés se 
trouvaient en majeure partie dans le Palatinat actuel. 

— 1. 36. Cette pharmacie était sans doute celle du Cerf, existant encore 
aujourd'hui à Fangle de la rue Mercière, et qui est sans contredit la plus 
ancienne de Strasbourg, car il est déjà fait mention d'une pharmacie à cet 
endroit, en 1349. Gassen^ und HfBusemamen, p. 117. 

P. 250; 1. 6. Le bâtiment mentionné sous ces deux noms s'appelait d'abord 
Tienieiner Hof, ayant été construit en 1291 par le chanoine Hermann de 
Tierstein. En 1388 il fut acheté par le chanoine Rodolphe de Hewen et 
portait encore son nom cent ans plus tard, mais en 1439 le chanoine 
comte Jean de Brandis en fit l'acquisition. De là ses différentes appel- 
lations. Malgré bien des vicissitudes postérieures et bien qu'elle serve 
aujourd'hui en partie de local à une brasserie, celle du Brabant, cette 
maison (ou du moins celle qui l'a remplacée] est encore une des plus 
belles de la rue du Dôme et de tout Strasbourg. 

P. 251. 1. 17. Malgré l'orthographe Rappen il s'agit bien ici de la maison appelée 
encore de nos jours hôtel du Corbeau. Nous rappelons en passant que par- 
tout où l'on parle de la Bruche dans l'intérieur de la ville il est question 
du bras droit de l'Ill, qui longe les quais depuis les Ponts-Couverts, en 
baignant les quais Saint-Nicolas, des Bateliers et des Pêcheurs, jusqu'au 
Pont-Royal. 

P. 252. 1. 13. Si la maison s'appelait réellement Zur Wannen, c'est un nom nou- 
veau que nous signalons à Fauteur des Gassen- und Hœusernamen, qui ne 
le mentionne pas, bien que son dépouillement des archives se soit étendu 
jusqu'en 1587. Il ne nomme pour la rue en question qu'une maison Zur 
Wagen (p. 63). 

— 1. 18. Le chroniqueur écrit bien la maison du comte de Hohenlohe, mais il 
s'agirait de savoir s'il ne s'est point trompé, car il y avait à Strasbourg. une 
famille noble des sires de Hohenloch, qui demeurait également dans le 
voisinage de la Haute-Montée. Voy. Gassen- und Hœusernamen, p. 139. 

— 1. 27. Il est probable qu'il manque ici dans le texte le nom de la rue. Il n'y 
avait pas à Strasbourg de rue Zum goldenen Krebs, mais peut-être l'auteur 
voulait-il parler de la maison Zum Krebs qui se trouvait au coin de la rue 
de fEcrevisse, existant encore, et débouchant sur le Broglie. 



I ^ 



RÉPERTOIRE DES NOMS DE PERSONNES. 



Adelbrecht, herzog. 136. 
Adelochus. 170. 
Adeodatus. 168. 
Âdrianns, pabst. 169. 
Âffe. 146. 
Âldericas. 171. 
Aldevicus. 171. 
Aidas. 1G9. 
Alexander III. 173. 
Alman,Zscban 209. 
AmandaSi S. 167. 
Amman, Lienhart. 220. 222. 
Ammelung, Jacob. 155. 
Ampriogen, Conrad von. 225. 
Ampringen, ein berr von. 236. 



Amnratb. 154. 

Andelo, Walther von. 215. 

Ansoaldus. 168. 

Arbogast, S. 167. 

Arburg, ein berr von. 228. 

Arg, Glaus. 153. 

Arg, Heinrich. 150. 155. 244. 

Arg, Peter. 157. 

Armbruster, Conrad. 151. 154. 

Armbnister, Obrecbt. 157. 

Asterdingen, ein berr von. 226. 

Athala, S. 136. 

AUila. 132. 

Aulidnlpbus. 169. 

Aumale, berzog von. 233. 



Baden, marggraff Cbristopb von. 182. 

Baden, marggraff Pbilips von. 182. 

Bxrmann, Clans. 152. 

Baldersbeim, Jœrg Trucbsess von. 191. 

Baldewin. 172. 

Baldramus. 170. 

Baldus. 171. 

Balnen, Jost von. 228. 

Bappel, Daniel. 251. 

Barpfennig, Rûlin. 152. 180. 200. 

Barr, Hans von. 136. 

Basel, Johans von. 219. 

Banmgartber, Heinricb. 164. 

Bellement , ein berr von. 236. 

Berlin, Hans. 222. 

Berner, Frantz. 249. 

Bernoldus. 170. 

Berse, Hans von. 156. 161. 222. 

Belscbolt, Hans. 149. 153. 

Betscbolt, Martin. 1 59. 

fietscbolt, Wilbelm. 155. 

Beutericb, Peter. 235. 

Beyern, herzog Otto von. 182. 

Beyern, kœnlg Lodwig von. 186. 

Beyern, berzog Steffan von. 180. 

Bf/ern, biscboff Albreçbt von. 156. 182. 



Beyern, bischoff Rnprecbt von. 155. 181. 

Bielenbeim, Syffridt von. 160. 

Biulfus. 168. 

Blanckenheim, Friedricb von. 152. 178. 

Bock, Adam. 145. 

Bock, Friedrich. 222. 

Bock, Cuntz. 186. 

Bock, Johann. 186. 

Bock, Wolfllielm. 187. 

Bœckel, Wirich. 225. 

Bœckel, Gaspar. 229. 

Bœckel, Hans. 188. 

Bœcklin , Sophia. 228. 

Bœsinger, Jacob. 251. 

BoUart, rittmeister. 239. 

Boppe, Conrad. 150. 

Bouillon, herzog von. 235. 

Bonmgarter, Jacob. 158. 

Bonmgarter, Clans. 156. 

Brackenhoffer, Andréas. 166. 

Brackenhoffer, Jochemb. 165. 

Brandenburg, marggraff Joh. Qeorgvon. 183. 

Braon, Adolff. 252. 

Brann, Malbeus. 165. 

Breittenstein , ein herr von. 237. 

Brono, bischoff. 172« 



— 289 — 



Branoldos. 170. 
Bnischenk, Sigmnnd. 190. 
Bodieek, Bechtold too. 176. 
Bûgel, eio garttoer. 253. 
BnreUiardt, biscboff. 173. 
Borignffe, DieUrieh. 188. 



Burggraffe, Gosse. 186. 
Baren, Lamprecht yod. 177. 
Buren, Wilhelm von. 177. 
Bnrgond, Aothonius, basthart tod. 228. 
BargUDd, Baldewyn, basthart von. 228. 
Bassnaog, Goonid too. 180. 



Cantzler, Johann. 150. 
Cari der Grosse. 169. 
GarilV., teoig. 186. 
Cari Y. 133. 159. 160. 
Carolos Crassns. 170. 
Clenrant, herr von. 235. 



Clobeloch, Hans 145. 
Colmer, Jacob von. 188. 
Conrad, bischoff. 173. 
Conrad, kœnig. 174. 
Cuno, bischoff. 172. 



Dagobert, Kcsnig. 167. 

Dappeler, Caspar. 186. 

Dasypodins, Conrad. 136. 

Dhona, e<n herr von. 235. 

Dierstein, Herrmann von. 175. 

Dierstein, Osswalt von. 220. 

Diest, Wilbelm von, bischoff. 153. 179. 202. 

Dieterich,Spnntag. 166. 

Dirpheim, Johann von, bischoff. 175. 

Dischy, ein herr. 233. 

Oossenheim, Hag. 153. 

Dracbenfels, Ândres. 157. 

Dracbenfels, Hans. 155. 



Dracbenfels, Lienhart 154. 
Dracbenfels, Mattem. 156. 
Drausch, Heinrich. 165. 
DriUehn, Hug. 153. 200. 
Duntzenheim, Batt von. 159. 
DanUenbeim , Conrad von. 156. 157. 
Donlzenheim, Jacob von. 160. 
Dontzenheim, Petermann von. 186. 
Duntzenheim, Philipp von. 250. 
Dutschmann, Johann. 186. 
Dotschmann, Hogo. 18C. 
Dyn,Dietz von. 228. 
Dynes, herr von. 228. 



E 



Bberhardt, herzog. 141. 

Eberhardns, pfalzgraff. 170. 

Eblin, Peter. 150. 

Egger, Garolus. 166. 

Eichelberg, Burkhardt von. 191. 192. 

Elhardt. 145. 

Ellem, ein herr von. 238. 

Embs, Hannibal von. 234. 

Emmershoffen, Bernhardt von. 225. 



Endingen, Johann Rudolf von. 186. 
Erbe, Sébastian. 160. 
Erbe, Walther. 199. 201. 
Erckenbald, 171. 
Erckonaldus. 139. 
Erlenhardos. 170. 
Erenberg, Johann von. 175. 
Ethico. 139. 



Félix , bapst. 1 80. 
Ferdinand I., imp. 161. 
Ferdinand IL, imp. 165. 195. 
Ferdinand III , imp. 166. 
Fleckenstein , Friedrich von. 225. 
Florentlos, S. 168. 
Florichingen, Johann von. 175. 



Fortunan, ein herr von. 228. 

Frank, Simon. 159. 

Franctscns I. von Frankreich. 159. 

Fredericus der schŒne,kayser. 145. 

Frentz, oberst. 239. 

Fresnes, de. 236. 

Freyburg, Egon v. 174. 175. 



- 290 — 



Friedrich III., kayser. 188. 193. 
Friedrich V., pfaïzgraff. 239. 
Frybarger, Jacob. 150. 
Fuchs, Niclaus. 162. 



Fûrstenberg, Conrad Ton. 203. 
Fûrstenberg, Franz Egon von. 184. 
Fûrstenberg, Hans voni 225. 



G 



Gabeart, Jacob. 228. 
Garoinus. 169. 
Gaudo. 169. 
Gebehard. 173. 

Geispoltzheim, Jacob von. 153. 
Geispoltzheim, Conrad von. 151. 
Gerbot, Glaus. 153. 204. 
Gcrbot, Hans. 154. 
Geroltzeck, Diebold von. 217. 
Geroltzeck, Hartmann von. 185. 
Geroltzeck, Heinrich von. 174. 
Geroltzeck, Wallervon. 174. 
Gerwer, Dieboll. 230. 
Gire, Heinrich. 150. 
Oodefridus. 170. 



Gœtz, Wilhelm. 150. 
Goll, Michel. 251. 
Gosse, Ulrich. 152. 180. 
Gottesheim, Friedrich von. 232. 
Graseck, meister. 214. 
Grave, Lienhart. 251. 
Grimoldus. 170. 
Grostein, Clans von. 152. 
Grostein, Thoman von. 152. 
Grûnwaldt, Wolff. 164. 
Gustav-Âdolph von Schweden. 165. 
Gundoaldus. 169. 
Gûltlingen, ein herr von. 233. 
Gûrlteler, Blesin. 244. 
Gyger, Mathls. 158. 164. 



Habrecht, Isaac. 136. 

Habsburg, Albrecht, graff von. 173. 

Habsbui-g, Albrecht I., kœnig. 185. 

Habsburg, Echo von. 141. 

Habsburg, Leopold, bischoflf. 164. 181. 230. 

Habsburg, Leopold Wilhelm, bischoff. 184. 

Habsburg, Rudolph I., kœnig, 185. 

Habsburg, Sigmand, ertzherzog. 218. 

Haerlin, Martin. 158. 

Haffner, Jœrg. 199. 

Hagcn, Frantz. 222. 

Hagenbach, Peter von. 218. 

Hainwalt. 183. 238. 

Hallwill, Bulmann von. 228. 

Hamerer, Hans. 161. 

Hanss, Philipp. 151. 

Hapmacher, Andrcs, 157. 

Haselach, Heinrich von. 228. 

Hasenburg, Heinrich von. 173. 

Uauser, Jacob. 230. 

Hauwer, Hans. 135. 

Heiligenstein, Grossfritsche von. 170. 

Heilman, Andres. 151. 

Heilman, Johans. 150. 152. 

Heldt, Abraham. 162. 

Held , Friedrich. 164. 



Hcllerer, Johann. 164. 
Heinrich IV., kayser. 172. 
Heinrich YII., kœnig. 186. 
Heinrich II. von Frankreich 232. 
Herder, Jœrg. 231. 
Hermann in Kirchgass. 1 50. 
llclzelo. 172. 
Heuss, Michel. 160. 
Heydorff, Bilgerin von. 217. 
Hildolphas. 168. 
Hochfelden, Gerhart von. 225. 
Hohenburg, Gœtz von. 157. 
Hohenburg, Heinrich von. 163. 
Hohenburg, Richart von. 228. 
Hohenburg, Wyrich von. 216. 
Hohenlohc, Himmelgarde von. 172. 
Hohenlohe, ein graff von. 252. 
Hohenstein, Rudolph von. 176. 
Hohenzollern, Friedrich von. 175. 
Honstein, Wilhelm von. 182. 192. 
Horn, Gustavus. 165. 
Hùffel, Reinbolt. 186. 
Hunenburg, Conrat von. 173. 
Hungerstein, Conrat. 220. 
Hûssen, Jœrg. 250. 
Husen, Hans. 220. 



291 — 



Icher, Félix. 231. 
mis, Bastian. 251. 



Imhoff, baoptmana. 239. 
Ingolt, Heinrich. 157. 



iœrg, Zschan. 249. 
Johann YIll. 149. 



Jolianos, cardinal. 154. 
jQStQS, S. 168. 



Kagenecky Hans von. 188. 225. 
Kageneck^ Ludwig yon. 225. 
KerUng,Max. 156. 
Kipps, Jacob. 163. 
Kirburg, ein probst von. 177. 
Kirckel, Gonrat von. 176. 
Kniebis , Giaus. 1 58. 1 59. 
Knœringen, ein herr von. 225. 



Koboltzbeim, Guno von. 186. 
KoboUzbeim, LûtoU von. 202. 
Kranich , Heinricb 151. 
Kremer, Rûllin. 150. 
Kress, Friedrieb. 135. 
Kriech, oberst. 235. 
Kriecbingcn, ein herr von. 236. 238. 
KOrnagel, Johann. 150. 



Labiolas. 169. 
Landebertus. 169. 
Landesperg, Heinrich von. 188. 
Landesperg, Herrad von. 140. 
Landesperg, Gùnther von. 140. 
Lappe, Claus. 201. 
Lenoncourt, cardinal von. 232. 
Lentzel, Claus. 145. 
LenUel , Thoman. 202. 225. 
Leobardus, S. 140. 
Leodegarius, S. 139. 
Leodisius. 139. 
Lcopold I., kayser. 166. 
Lichtenberg, Conrad von. 155. 
Lichienberg, Friedrich von. 175. 
Lichtcnberg, Jacob von. 181. 
Lichienberg, Johann von. 176. 
Lichtenberger, Ludwig von. 204. 205. 
Lichtensteiger, Michel. 162. 



Magnobertus. 169. 

Magnus. 168. 

Maleroy, ein herr von. 234. 

Mandersdieidt, Johann von. 183. 

Mansfeld, Emst von. 164. 

Mansse, Clauss. 186. 



Lindenfelss, Hans. 158. 
Lœsel, Ulrich. 186. 
Lorcher, Johann Cari. 162. 
Lothar, kayser. 172. 
Lothringen, Cari, cardinal von. 183. 
Lothringen, Giselbrecht von. 170. 
Lothringen, Kiclausvon. 217. 
Ludwig XIY. von Frankreich. 184. 
Lumbart, Johann. 153. 155. 
Lûtzelstein, Burkart von. 179. 
Lûlzelstein, -Wilhelm von. 208. 
Lulher, Martin. 158. 
Lymer, Georg. 161. 
Lymer, Heinrich. 151. 
Lympurg, lilrasmus von. 183. 
Lyne, Johans von. 177. 
Lyningen, Emich von. 218. 
Lyningen, Schoffridt von. 216. 
Lyningen, Wecker von. 218. 



M 



Mansse, Jacob. 186. 
Mansse, Johanns. 186. 
Mansse, Ortel. 187. 
Masodux. 139. 141. 
Maximilian L, kayser. 182. 188. 
Maximilian IL, kayser. 162. 



292 — 



Malimas, S. 168. 
Heier, Gonrat. 159. 
Meier, Jacob. 159. 
Meier, Johann. 153. 
Meistersheim, Hans von. 154. 208. 
Melbrû, Hans. 155. 
Melbrû , Michel. 152. 180. 
Mcibrûge, Glaus. 153. 
Merschwin, Clans. 225. 
Merspurg, Gaspar von. 193. 
Messerer, Johann. 151. 
Metziger, Wilhelm. 151. 
Meyer, Heinrich. 145. 146. 154. 
Meyer, Glans. 151. 
Meyer, Hans Jacob. 165. 
Meyer, Jacob, in Schmidtgass. 160. 
Meyger, Ulrich. 188. 
Mœsinger, Lux. 160. 
Molssheim, Jacob von. 162. 
Montgomery, ein herr von. 210. 
Mûrsel, Bernhart. 145. 
Mûrsel, Ulrich. 164. 



Mûg, Ândres. 159. 
Mûg, Garl. 161. 
Mûg, Daniel. 158. 
Mûg, Oeorg. 165. 
Mûller, Guntz. (50. 
Mûinheim, familie von. 148. 
Mûlnheim, Burkart von. 186. 188. 208. 
Mûinheim, Diebolt von. 188. 
Mûlnheim, Hans Ludwigvon. 146. 188. 
Mûinheim, Hans von, von Werde. 186. 
Mûlnheim, Hans Lûtolt von. 186. 
Mûlnheim, Heinrich v., von Landesperg. 199. 

201. 
Mûlnheim, Heinrich von, in Brantgass. 186. 
Mûlnheim, Heinrich von. 188. 
Mûlnheim, Hillebrant von. 186. 
Mûlnheim, Johann von. 150. 201. 
Mûlnheim, Lûttolt von. 199. 
Mûlnheim, Philipp von. 188. 220. 
Mûnchhausen, ein herr von. 236. 
Munoltzheim, Johann von. 150. 
Mnmer, brûder. 147. 



N 



Nassau, AdoIfYon, kœnig. 185. 
Nassau, Adolf graff von. 228. 



Nassau, Ludwig von. 233. 
Nuwelsch, Friedrich von. 228. 



Obrecht, Heinrich. 163. 
Ochsenslein, Johann von. 175. 
Odobertus. 169. 
Oettingen, Ludwig von. 225. 
Ohlmann, Thoman. 250. 



Otho, bischoff. 169. 
Otho magnus, kayser. 170. 
Otilia,S. 136. 
Otto, bischoff. 172. 



Pfaffenlappe, Jerge. 188. 
Pfaltzgraff bey Rhein, Philipp. 182. 
Pfarrer, Mathis. 158. 
Philipp, kayser. 195. 



Pischoff, Balthasar. 166. 
Pless, Friedrich von. 228. 
Pyrminus, S. 139. 



R 



Radobaldus. 169. 

Ratho. 169. 

Ratholdus. 170. 

Rathsamhausen , Oeroth von. 145. 

Ratbsarohausen, Ulrich von. 145. 

Reisseissen , Friedrich. 166. 

Reisshoffer, Johann. 166. 



Regenhardus. 170. 
Remigius. 169. 
Renner, Glaus. 222. 
Richwinus. 170. 
Riet, Wilhelm zum. 228. 
Ribel, Theodosius. 252. 
Ringler, Daniel. 165. 



— 293 — 



Ripss, Vellio. 169. 
BiUer, Caspar. 211. 
Rfleteln, marggraff yon. 228. 
Rosseborg, Johann yon. 150. 
RoCharios. 168. 
Rndolff, bischoff. 1 73. 
Rùde,£bcrlianlt. 216. 
Rumel, Caspar. 159. 
Romeler, Florentz, 157. 



Ruprecht, kœnig. 179. 186. 
Ratliardas. 170. 
Rost, Friedrich zom. 188. 
Ryff, Adam. 153. 216. 
Ryff, Conrad. 156. 
Ryflr, Walther. 188. 211. 
Ryhiner, oberst. 235. 
Rynach^ Melchior von. 236. 



Sancy^ de. 236. 237. 
Scfaaflher, Heinrich, Ch. 192. 
Schalck, AlbrechL 150. 154. 212. 
Schanim , Claus. 1 53. 204. 
SchaUeqnin , ein herr yon. 228. 
Schilt, Johans. 130. 
Schlegel, ein herr von. 236. 
SchJemmer, Caspar. 251. 
Schly|[, Caspar. 187. 
Schnyder, Clans. 150. 
Scbœnan , Ludwig von. 234. 
Scbœnberg, Dietrich von. 236. 
Sehott, Peter. 156. 222. 229. 
Scbonp, Gerbart. 202. 211. 
Schregel, Georg Asmus. 235. 
Schrœter, Martin. 251. 
Schâtterlio, Wolfgang. 162. 252. 
Schwaben, Heinrich von. 172. 
Schwarber, Peter. 149. 
Schulte, Ulrich. 230. 
Seckingen, Hans von. 228. 
Sigmant, kayser. 144. 
Sirck, Johann von. 175. 
Sleidaiios, Johann. 232. 
Solarius, S. 168. 



Solms, Otto von. 239. 
Spender, famille. 138. 
Spender, Hans. 228. 
Spiegei, Walther. 145. 
Spielmann, Cari. 165. 
Staheleck, Heinrich von. 
Staheler, Johann. 1 54. 
Stediin, Christoph. 164. 165. 166. 
Stedlin, Tobias. 165. 
StemmJer, Blatbcus. 165. 
StœffeliD, Mathis. 164. 
Stoffelus. 146. 
Storck, Hans Peter. 165. 
Storck, Peler. 164. 
Slorck, Valcntin. 166. 
Steinbach, Erwin von. 175. 
Sturm, Gosse. 149. 
Sturm, flans. 199. 
Sturm, Jacob. 159. 
Sturm, Peter. 232. 
Sturmredcr, Eberhardt. 225. 
Stuckach , Caspar von. 225. 
Sonner, Peter. 152. 
Symont, ein herr von. 228. 



Teck, Berchthold von. 173. 185. 
Thann, Adelheit von. 140. 
Thann, Gotfrid von. 214. 
Thann, Walther von. 219. 



Theobaldas, bischoff. 172. 
Tilmann, oberst. 235. 
Trebeta. 132. 
Trtkbel, Reimbolt znm. 186. 



U 



Ulman , Hans. 229. 
Ungarn, Mathias von. 189. 
Urban IV. 149. 
Urscoheck, ein herr von. 238. 



Utenheim, PhiJipp von. 158. 
Utho, bischoff. 169. 
Utho II. , bischoff. 170. 



— 294 — 



Vaickner, Haos. 192. 
Valentinas, S. 168. 
Veldentz, ein herr von. 178. 
Yeldentz, Ludwig von. 215. 
Yerière; de. 236. 



YeriDgen, Heinrich von. 173. 185. 
\inslingen, Hogclmaon von. 179. 
Vinstingen, Zschan von. 211. 213. 214. 
Yœitsch, Hans 137. 
Yoltz, Radolf. 229. 



vr 



WahsMcher , Rudolf. 123. 
Wahssicher, Walter. 151. 
Waldpurg, Jœrg, Trachsess von. 230. 
WandelfridQs. 169. 
Wangen, Hartang von. 201. 
Weimar, Bernhard von. 165. 
Wencker, Jobann. 166. 
Wernbarios I. 171. 
Wcrnher IL 172. 

NVesternach, ein herr von. 183. 238. 
Weydelich, Clans. 157. 
Wickser, Mathis. 162. 
\Yiggeras. 141. 169. 



Wildesperg, Hans Bart von. 199. 
Wilderolffos. 171. 
Wilbelm,bischoff. 172. 
Wtnheim, Gûnthervon. UO. 
Wintertur, Gunlz von. 149. 
Wisebacb, Jacob. 157. 
Wlttelsbach, Otto von. 196. 
Wœrlen, Pbilipps. 163. 
Wolckbenstein, David. 136. 
Wormser, Glaus. 225. 
Wormser, Bernhart 186. 2J2. 
^Yarm, Jacob. 157. 
Wurmser, Jacob. 154. 



Zetzner, Lazarus. 165. 
Ziegler, Hans. 230. 
Zorn, familie. 148. 
Zorn, Adam. 225. 
Zorn, Jerge. 188. 
Zorn, Johann von. 150. 
Zorn von Bulach, Glaus, genannt zum Richen- 
stein. 201. 



Zorn von Bulach, Glaus Bembart. 186. 

Zorn von Bulach, Gaspar. 228. 

Zorn, Glaus, genannt Schnltheiss. 186. 

Zorn, Martin. 208. 

ZweybrOcken, herzog Wolfgang von. 

Zwinger, Burkart 149. 



RÉPERTOIRE DES NOMS DE LIEUX. 



On ii« troiiTer* pM dant c« répertoire let nome qii( reTlennent pretqae à ebeqnepege, tels que: 
8trûê$burgf BjfHf lU, BrUê^, etc. perce qu'il eareit fkllii multiplier outre mesure lea renvois. 



Achen(Oche). 167. 191. 196. 
Achenheim. 238. 
Algicr. 247. 
AUkirch. 211. 
Andelow. 1 74. 229. 
Aquileia, mark. 140. 



Aragon. 188. 
Ârgentoratom. 132. 
Atben. 155. 
Auneao. 163. 
Avolsheim. 239. 



Babeoberg (Bambcrg). 177. 196. 

Baldeburn (Ballbronn). 206. 

Barr. 206. 

BmcI. 154. 179, 189. 219. 226. 242. 

BaUenheim. 243. 

Benfelt. 165. 207. 

B«rgart. 223. 

Bergbietenheim. 206. 

Bergabern. 237. 

Bcrn. 163. 

BemsteîD. 173. 

^«rnsweilcr. 208. 

^f*8 (Bœrsch). 176. 

Bwchhcim (am Berg). 233. 

Bischoffsheim. 205. 



Bitsch. 179. 
Blamont. 219. 221. 
Bliensweiler. 206. 210. 229. 
Blodoitzbeim. 174. 209. 
Bœhmen. 239. 
Bonn. 235. 

Bregentzer Wald. 146. 
Bresse. 246. 

BreuschwJckersbeJm. 238. 
BristaU (Breisacb) 165. 218. 
Brixen. 177. 
Bnick (Brûgge) 191. 
Brumat. 192. 
Bachswiller. 206. 



Clenionl. 221. 
Cœln. 195. 220. 
Colmar. 189. 219. 226. 
CoDstantinopel. 155. 
Corintb. 155. 



Corvey. 170. 
Goscbet. 221. 
Gostentz. 188. 193. 194. 
Gronenborg. 174. 196. 



Dacbstein. 176. 177. 201. 214. 238. 239. 

Dalbeim. 238. 
Dam (Thann). 287. 
Dambacb. 207. 209. 210. 229. 
i)aopblné. 246. 



D 



Dettwiller. 236. 
DiefTental. 229. 
Doroltzbeim. 213. 
Dossenbeim. 236. 



- 296 — 



£ 



Ebereheim. 139. 206. 
Ebersbeimmûoster. 206. 209. 
EckboUzbeim. 213. 
Eckerswibr. 231. 
Egysbeim. 139. 141. 206. 210. 
Ebenheim. 139. 208. 
Einsiedelea. 229. 
EUekort 219. 
Ensisbeim. 211. 235. 243. 



Epfficb. 173. 229. 
Ergeresbeim. 210. 213. 
Ernoitzbeim. 231. 
Eratbeim. 177. 
Escbowe. 169. 172. 
Essiingen. 176. 
Etscb. 190. 

Etteobeimmûnster. 141. 169. 171. 
Eystett (Bichstaedt). 175. 



Fidis, S. probstei. 152. 
Franckenbeim. 157. 
Franckfurt. 166. 



Freydeneck. 199. 
Fryborg. 189. 
Furcbbaaseo. 234. 



G 



Gengenbacb. 176. 177. 179. 184. 
Gent 191. 

Geroltzeck im Wassicben. 217. 
Oeyspoltzbeim. 207. 
Girbadeo. 210. 



Qrancc'jrt. 221. 
Granson. 221. 223. 
GrorenstadcD. 204. 
Gaebwiller. 215. 
Gugeobeim. 173. 195. 



H 



Hagenawe. 167. 180. 192. 193. 232. 233. 234. 

Haldebarg. 174. 196. 

Haselo. 168. 

Heilligen Greutz. 176. 210. 

Herlissbeim. 206. 210. 

Hcrrensteio. 229. 

Hirtzfeldt. 174. 



Hocbfelden. 233. 
Hobenbarg. 139. 
HûDersteig. 234. 
Hundsrûck. 233. 
Husemburg. 216. 
Husen. 174. 
Hassbergen. 174.238. 



latbie. 221. 
Ulekirch. 209. 
Illwickersbeim. 174. 196. 
Ingenbeim. 206. 207. 



Ingewiller. 206. 
Jofan. 221. 
Jomby. 221. 



Kempten. 192. 
Kentzingen. 189.212. 
Kestenboltz. 206. 209. 229. 
Rillstett. 235. 
Koboltzbeim. 201. 



Kocbersperg. 210. 
Kogenbeim. 206. 
Kriechiscb-Wissembnrg. 144. 
Krontal. 207. 



— 297 — 



Ludao. 2S4. 
Urosehe. 221. 
Lebei1aL210. 
Liogelslieim. 248. 
Uni. 205. 
LoBonL 221. 



LoQffenibtfg. 218. 
Lftbeek. 146. 
LâtieD. 165. 
Loeern. 229. 
UpffiteiiL 231. 



Mi^obarg. 182. 

Marckolsheim. 176. 206. 210. 

Ibrle. 206. 208. 211. 285. 236. 

Maroceo. 247. 

Meiitertheim. 235. 

M6t2. 160. 183. 218. 234. 237. 

Molterg. 174. 196. 

Molaheim. 173. 174. 176.210. 238. 239. 242. 

MonDânster. 140. 141. 210. 217. 



MailDberg. 203. 

Mftmpelfart 205. 211. 235. 237. 

Mânster (Westpbtien). 166. 240. 

Mfinster im Oregorienthal. 141. 

Morbadi. 139. 141. 215. 

Mnrten. 224. 

Matzig. 1 76. 207. 239. 

Mytilene. 155. 



N 



JVamse (Nancy). 183. 221. 223. 226. 227. 
Niederehettheim. 206. 207. 
Aotiialden. 229. 
Rftrnberg. 166. 190. 240. 



Nûwiler. 177. 
Mûaa. 220. 221 
Numa. 221. 



OberiNiden. 229. 
Oberdinbeim. 210. 
Oberkireh. 176. 204. 212. 
OdraUbelm. 210. 
Offenborg. 174. 176. 179. 204. 
Oren. 158. 



Oppenan. 184. 
Ortenau. 234. 
Ortanburg. 174. 176. 179. 
OssoabrOck. 166. 240. 
OstboYen. 212. 218. 
Otenheim. 217. 



Par]rs(Pairi8).175. 
Pavy. 231. 
PasUL 159. 



Pflrdt. 174. 

Pontroy (Pont-de-Rdde). 221. 



Qaatianheim. 208. 235. 

U« Bàaïu. — T. yUI. — (M.) 



2U 



— 298 — 



R 



Ramstein. 203. 

Rappoltzwyler. 209. 

Reichstett 237. 

Rhinrelden. 218. 

Rbodis. 158. 

Rosaheim. 209. 210. 233. 238. 



Rostett (Rastatt). 203. 
Roteoborg. 170. 197. 
Rotwyl. 192. 230. 
Ruffach. 167. 181. 196. 
Ryoowe (Rhinau). 206. 209. 



S 



Sant Mclaas port 227. 

SantPùlt 177.206. 209. 

Sarburg. 232. 

Schxfrolsheim. 238. 

Scharracbbergheim. 206. 

Scher. 235. 

Scherwyler. 231. 

Schirmeck. 176. 

SebDerzbeim. 23&. 

Schuttern. 217. 

Schweden. 166. 

SeckiDgeo. 218. 

SelesUt 1 39. 1 89. 207.2 1 9. 226. 229. 236. 242. 

Sermersbeim. 207. 

Siegetb. 163. 

Silbertina. 132. 

Soffeyerland (Saveyen). 223. 

Spyre. 177. 187. 

Staoffenburg. 176. 

SteiD. 217. 

Stotzbeim. 207. 229. 

Strassbuig: 

AU Sant Peterkircb. 160. 

Augastiner KIoster. 142. 

Bedeckte Bracken. 183. 

Blenckels boff. 138. 

Bleockels basa. 249. 

Blotterboss. 142. 

Bock, zam. 146. 

Brantgasse. 181. 

Bredigeigasse. 181. 

Brief, zum. 249. 

Brunckgasse. 181. 

Gantzley. 142. 

Gartbaass. 163. 

Dieffeo Seller, zam. 252. 

Draehen, znm. 252. 

Drenbel, zam. 250. 

Sber, zam. 249. 

Elsbetbertbuni. 134. 

Srbslaabe, grosse. 251. 



Ealen, zur. 250. 

Fladergasse. 181. 

Geist, zum. 252. 

Gertenviscbern, zu den. 249. 250. 

Golten Kreps, zum. 252. 

Greybengasse. 200. 

Grieneck. 243. 

Grûoer Brucb. 250. 

Guldemburn. 123. 

Hêwen oder Brandiss boff. 250. 

Hirtz, zum. 136. 

Horneckengesselin. 249. 

Judengasse. 181. 

Korbowe. 222. 

Kornspicber. 142. 

Kremergasse. 148. 181. 248. 

Kroneoboigtbor. 133. 

Kratenowe. 133. 242. 

Kurbengasse. 181. 248. 251. 

Landtspergerboff. 252. 

Lonberrenboff. 187. 

MeUigeraw. 137. 247. 

Metzigergiessen. 242. 

MeUigertbor. 133. 134. 

Mœrin, zur. 251.. 

M&otzboss. 142. 

Masacb (Mosaa). 209.211. 

New Baw. 142. 

New Gantzley. 142. 

New Metzig. 143. 

PfiilU. 142. 

Pfennigtbam. 248. 

Rappen, zum. 247. 251. 

Raascbertbœrlin. 134. 

Rengass. 252. 

Roseneck. 134. 

Rossemer^t 142. 

Rossemerckbrack. 242. 

Robengass. 247. 

Rawerin closter. 138. 

Sant Agnes closter. 137. 



— 299 — 



Sut iBdres thcertiii. 243. 

Sant Attlbooi Urcb. 188. 

Slot Aorelitti. 133. 173. 

SaAt CatJiariiien thor. 134. 

Sast Qaiu in nodis. 133. 

Saut Gloren wœnL 133. 134. 223. 

StDt Klasebel]i«n eappell. 137. 

Saot Klsscbetheo gass. 249. 

Sant Johans giesseo. 134. 

Saot Martios kirch. 136. 

Sant Marx closter. 137. 

Sant Nldaus prarrkirch. 138. 

Saot Steffans kirch. 136. 171. 

Sant Thonuos kirch. 162. 

Sebarffeoeck. 248. 

Sehindtbruck. 143. 

Sehwejckhoff. 222. 

Segers boas. 249. 



Sonne, inr. 251. 

Spanbett, zom. 157. 249. 

Spangen, zur. 

SpeckmosaeKs hnas. 249. 

SpittelgesseUn. 251. 

Sporergaue. 181. 249. 

Steinttross. 133. 

Uteogasse. 138. 170. 242. 

Yinckwylerthœrlin. 142. 

Vihegasse. 242. 

ViMherthor. 134. 

Yiscbmerkt 136. 252. 

Wannen, znr. 252. 

Waspeneck. 138. 222. 

Wisserthorn. 133. 
Sultz. 229. 
Santgowe. 205. 218. 235. 236. 



TooL 160. 232. 
Trier. 182. 



TmtenhQMD. 140. 168. 
Tfircken. 154. 155. 158. 162. 



U 



Dri. 227. 



I Utreeht 167. 178. 



Valange. 221. 
Veliacherie. 221. 
Yeminy. 221. 



Venedig. 158. 
Verdun. 160. 232. 



vr 



Waldesperg. 199. 
Waldoiwi8beim.234. 
Walldshot. 218. 
Wallachey. 156. 
Wangeo. 206. 

Wantzenau. 235. 237. 238. 
Wasselnheim. 211. 212.236. 
Weisaeobarg. 233. 234. 237. 
Weatboffen. 210. 243. 



Werde (Wœnb). 179. 
Wien. 188. 189. 
WilerUl. 208. 231. 
WiUstett. 231. 
Witterswiller. 206. 
Wiwersbeim. 238. 
Wolksbeim. 238. 
Wyler. 210. 



Zabem. 179. 182. 189. 205. 231. 234. 
Zell. 179. 



Zttrich. 168. 228. 229. 



TABLE DES MATIÈRES DU TOME VIII. 



PAon 

Deux hommes d^armes de Strasbourg h Bamberg, par 11. L. Spach. . . i 

Prise de Rheinrelden par le che?alier Jean de Rechberg, par M. L. Spach. 62 

Additamenta qusdam ad Regesta Imperii, par M. X. Mossroann 96 

Note complémentaire sur plusieurs membres de la famille de Ge- 

roldseck, par M. Ernest Lehr 1 13 

Note sur fancienne généalogie de la famille Rœder de Diersburg, par 

M. Ernest Lehr. 116 

Rapport sur les ouvrages offerts à la Société, par M. Louis Spach ... 119 
La Chronique strasbourgeoise de Jean-Jacques Meyer, par M. Rodolphe 

Reuss 121 



p. 127. ). 23. Aa Kea de : Jean Heyer, lises : Jacques Meyer. 

P. 139. 1. 20. Au lieu de: indido, lises : iudicio. 

P. 154. 1. 28. Au lieu de : Meyerwart, lises : Meyer wart. 

P. 166. 1. 20. Au lieu de : hein, lisez : kein. 

P. 179. 1. 32. Au lieu de : Auch, lisez : auch. 

— 1. 36. Il manque au commencement de la ligne le mot %u, 
P. 189. 1. H. Au lieu de : iren, lises : irer. 
P. 190. 1. 11. Au lieu de: Buschenken, lisezl Bruschenken. 
P. 207. 1. 5. Au lieu de : Knie, lises : knie. 
P. 226. 1. 11. Au lieu de : besonder, lises : besonders. 
P. 227. 1. 37. Au lieu de: walsatt, lises: walstatt. 
P. 246. 1. 26. Après: bedienten, lyoutes: sich.