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approuver ni désapprouver les opinions personnelles des rédacteurs.
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MONUMENTS HISTORIQUES
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II* SÉRIE — HUITIÈME VOLUME
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PARIS
BERGER -LEVRAULT ET G". LIBRAIRES-ÉDITEURS
RUE DES BEAUX- ARTS, 5
MÊMK MAISON A NANCY ET A STRASBOURG
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SOCIETE
POUR LA
CONSERVATION DES MONUMENTS HISTORIQUES
D'ALSACE.
»«ç«Co«-
Séance du Gonitè da 10 janvier 1870.
Présidence de H. SPAGH.
Présents: MM. le bai*on de Schauenburg, Bœrscb» Guerber, Eissen,
Lebr, Merck, Matuszynski, Straub, Reuss, Ringeisen; MM. Sabourin de
NaBton et Cbaix, membres libres, assistent à la séance.
Le procès-verbal de la précédente séance (20 décembre 1869), rédigé
par M. Ëissen, est lu et adopté.
On procède au renouvellement du bureau, opération annoncée par l'or-
dre du jour.
Les membres nommés à l'entrée de Tannée 4869 sont réélus à Funa- aeoouveiiement
du bureau.
nimité, c'est-à-dire :
M. le baron de Scbauenburg, vice»président;
MM. Straub et Eissen, secrétaires; M. Rodolphe Reuss, secrétaire ad-
joint;
IL Ernest Lehr, trésorier;
M. Merck, conservateur du musée.
Le président dépose sur le bureau : i^ une brochure historique de oumgw feçu».
M. Ristelhueber : l'Assassinat de RasiaU, Paris, 1870; remerctments à
l'auteur; 2^ puis une série d'ouvrages, dons des auteurs ou envois faits
par les sociétés savantes, dont voici la liste:
Documents rares et inédits de l'histoire des Vosges, publiés au nom
du Comité d'histoire vosgienne, par L. Duhamel. Tome II. Paris, 1869.
1 vol. in-8^
Ile sÉBiR. — T. vin. — (P.-V.) I
— 2 —
Jahrbûeher des Vereiiis voix Altertiiumsfreunden im Rheinlanàe. 46® livr.
Bonn, 1869. 4 broch. in-4^
Épigraphie de la Moselle. Étude par M. Charles Robert. Paris, 1869.
1 broch. in-4o.
Compte rendu de la Société française de numismatique et d'archéologie.
1869, p. 95-160.
Le président donne communication d'une lettre de M. Ponsard, préfet
du Finistère, qui remercie la Société du titre de c membre honoraire >,
qu'elle lui a décerné en séance générale du 9 décembre dernier.
^'"^"de ré ""*'" ^- ^^ ^^^ ^® la Petite-Pierre demande la restauration des peintures
de la Peuie-Picrre. murales daus l'église de la Petite-Pierre. Cette demande est appuyée par
M. le curé Guerber, qui se réfère à un vote de fonds qui aurait été pré-
cédemment émis à ce sujet.
Plusieurs membres sont d'avis d'ajourner la discussion jusqu'à ce que
des renseignements précis aient été pris à ce sujet dans la localité et dans
les archives du comité. Il leur semble qu'un accord préalable entre les
autorités ecclésiastiques des deux cultes est nécessaire, l'église de la Pe-
tite-Pierre étant une église mixte. Cet avis est adopté.
Une discussion s'engage sur la rédaction d'une partie du procès-verbal
de la séance générale du 9 décembre dernier; elle se termine, à l'amiable,
parle retrait bénévole d'une fraction de rapport qui avait ému, sur lé
terrain des convictions scripturaires, quelques membres du comité.
La séance est levée à 4 heures et demie.
Séance dn Comité do 7 février 1870.
Présidence de H. SPAGH.
9
La séance est ouverte à 2 heures.
Sont présents : MM. Lehr, de Schauenburg, Rodolphe Reuss et Straub,
secrétaire en fonctions. M. Oppermann se fait excuser par lettre de ne
pouvoir assister à la réunion.
Après avoir fait le dépôt des ouvrages offerts à la Société depuis le
mois de janvier, savoir:
Congrès archéologique de France, 35® session. Séances générales tenues
à Garcassonne, à Narbonne, à Perpignan et à Béziers en 1868. Tome XXXIL
1 vol. in-8^
— 3 —
BuUeiin de la Cùmmission des antiquités de la Seine-Inférieure. Année
1868. Tome I^ 2^ livr. Rouen, 1869. 1 broch. in-8^•
Bulletin de la Société départementale d'archéologie et de statistique de
la Drôme. Janvier 1870, 16* livr. Valence. \ broch. in-8**;
Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-
d'Or. Tome VIL Années 1866-1869. 1 cahier in-4°;
Messager des sciences historiques ou Archives des arts et de la biblio-
graphie de Belgique. 1869. 3* et 4« livr. 1 vol. in-8°;
Revue des sociétés savantes des départements. 4® série, tome X. Novem-
bre 1869. 1 broch. in-8^;
Sitzungsberichte der gelehrten Esthnischen GeseUschaft tu Dorpat. 1868.
i brocb. in-8®;
Verhandlungen der gelehrten Esthnischen GeseUschaft zu Dorpat.
Vler Band, 4les Heft. 1 broch. in-8°;
Johann Meilof. Zur Geschichte des rômischen Rechts in Livlflnd im fûnf"
zehntm Jahrhunderte, y on jy E. Winckelmann. Dorpat, 1869. 1 broch.
H. Spach donne communication de sa correspondance récente avec tch^ge
^ de Bulletins avec
M. Kayser, archiviste fédéral a Berne, au sujet de 1 échange du Bulletin ^'"^^''^'^^ 'î^'^^''*
de notre Société avec des publications historiques faites au compte de
la dièle fédérale. Le président a fait connaître à son collègue de Berne
que les Bulletins de la première série ne sont plus disponibles, mais qu'il
tiendra prêts les numéros de la seconde série. M. Kayser a donné dans sa
réponse quelques détails sur Fimportance des documents imprimés qu'il
peut offrir et qu'il enverra.
M. le trésorier donne lecture d'une lettre adressée à M. Spach par M. de
Longpérier, membre de l'Institut, au sujet d'un membre de l$i famille de
Géroldseck. M. Lehr a déjà répondu à M. de Longpérier. Un autre point
de la lettre de ce membre honoraire de notre Société est relatif à une
inscription mentionnée page 25 de la dernière livraison du Bulletin. Le
président se charge d'en écrire à M. Mossmann.
H. Spach donne communication d'une circulaire de M. le ministre de
l'instruction publique concernant la réunion générale des sociétés savantes
qui aura lieu, à Paris, au mois d'avril. Les manuscrits des notices ou mé-
moires relatifs à l'histoire ou à l'archéologie devront être transmis au
ministère avant le i^ avril. La durée de chaque lecture ne pourra dépas-
ser vingt minutes. Des billets à prix réduits, valables du 10 au 25 avril,
seront adressés aux lecteurs et aux représentants des sociétés qui auront
été inscrits avant le 31 mars.
4 —
m^o^i^deMX^ch: ^' Spach (lonne lecture de la première partie d'un mémoire intitulé :
^^^d^arnîT" Deux Hommes d'armes de Strasbourg envoyés à Bamberg pour faire
dt Straibourg,
partie d'une expédition contre Jean de Selbitz.
Séance du Comité dn 21 février 1870.
Présidence de M. SPACH.
La réunion du comité a lieu dans la salle des archives, à 2 heures de
relevée. Sont présents : MM. Bœrsch, Eissen, Lehr, Matuszynski, Merck,
Rodolphe Reuss et Straub, secrétaire en fonctions. M. Sabourin de Nanton
assiste à la séance.
fa*?àu*s^?éS' ^" '® président Spach fait don d'une somme de 4,000 fr. à la Société
parM. spach. p^^j. ]g conscrvatiou des monuments historiques d'Alsace. Celle somme
représente le prix accordé en 1869 par le ministre de Finstruclion publi-
que pour le meilleur travail d'histoire et de littérature d'Alsace et décerné
à M. Spach en séance solennelle de la rentrée des Facultés. Le comité dé-
cide que cette somme ne sera point confondue avec les receltes ordinaires
de la Société; que les intérêts serviront à l'acquisition de médailles en
vermeil, du prix de 50 à 100 fr., soit pour les découvertes les plus inté-
ressantes qui seront faites en Alsace, soit pour des travaux de conserva*
lion d'un mérite spécial. Le comité croit être l'interprète d'un vœu géné-
ral en demandant que chacune de ces médailles fasse, en termes formels,
mention de la fondation Spach, et rappelle ainsi le don généreux et la
distinction bien méritée de son premier président.
M. Lehr donne lecture de la note suivante :
.^Hw'céroidwck «Dans une lettre adressée, le V^ février, à notre honorable président,
l'un des membres honoraires de notre Société, M. de Longpérier, mem-
bre de rinstilut, fait remarquer, à l'occasion de ma Notice sur les dy-
nastes de Géroldseck-ès-Vosges, qu'il a trouvé aux archives de l'Empire
une charte de franchise du mois de novembre 1313, de laquelle il résulte
qu'une dame de cette famille, Elisabeth ou Isabelle de Géroldseck, était
alors l'épouse de Philippe de Pacy, seigneur de Nanteuil-le-Haudouin, en
Valois. Le sceau d'Isabelle est appendu à côté de celui de son mari : il
représente le champ semé de billettes, avec le lion à la queue fourchue ,
des Géroldseck alsaciens et porte la légende :
— 5
S . ISABSL . De . GVe(ROLTHe(Z«K . DÂCflQ
Det . PACI . Z . Dfl . NÀNTVeiL .
cM. de Longpérier a bien voulu me demander à quelle branche de la
famille cette dame pouvait appartenir. Ce point me parait bien difficile à
établir positivement, aucune des chartes connues jusqu'à présent en
Alsace ne faisant mention d'Elisabeth. Mais selon toutes les probabilités,
elle devait être une fille de Walram ou Walraf de Géroldseck (vers 1296)
ei d'Alix de Lupy, dame de Guercy. Ce dynaste ayant passé sa vie en Lor-
raine, il ne serait pas surprenant qu'il eût eu des rapports avec les sei-
gneurs du Valois. D'autre part, M. de Longpérier rappelle lui-même, dans
une seconde lettre du: 6 de ce mois , qu'au douzième siècle Philippe d'AU
sace et Mathias d'Alsace avaient épousé des dames de Crépy (en Valois),
— Nanteuil-le-Haudouin est à une lieue et demie de Crépy — et n'avaient
pas dédaigné de mettre leurs noms sur les monnaies de cette localité.
Dès ces temps reculés le Valois, qui produisait beaucoup de laine et de
blé, entretenait avec les pays de l'Est d'activés relations de commerce,
de sorte qu'on pourrait encore s'expliquer par un motif de cet ordre un
voyage fait en Alsace ou en Lorraine par un sire de Nanteuil et suivi
d'une alliance matrimoniale avec l'une des principales familles du pays.
cQuoi qu'il en soit, le fait en lui-même est intéressant, et en prenant la
peboie de le signaler à notre Société, M. de Longpérier a certainement
rendu im service aux nombreux travailleurs qui, à la suite de Schœpflin,
cherchent à reconstituer nos antiques généalogies historiques. Son indi-
cation est une pierre d'attente, et c'est à ce titre que je prends la liberté
d'en demander l'insertion textuelle au procès- verbal de notre séance.)
«, .- I • /«• 1 1 Cl • r f 1 • 11» !• Carte trchéologique
BI. Matuszynski offre a la Société une carte topographique de 1 arrondis- de
rarrondiasement
sèment de Strasbourg, calquée avec un soin remarquable par M. Matus- '**J^jf'*'°j'/«^
zynski fils, sur la grande carte du dépôt de la guerre, à l'échelle de M.M«iu»2yn8kiflii.
nkôô' Des remerciments sont votés au donateur pour ce tracé topogra-
phique, sur lequel sont marquées les diverses découvertes archéologiques
faites dans l'arrondissement de Strasbourg. Sur la proposition du secré-
taire, les découvertes seront indiquées par des couleurs diverses selon
l'âge du monument: la couleur jaune désignera lage celtique; le vert
clair, l'époque gallo-romaine; le vert foncé, l'époque franque; le bleu
clair, les monuments carlovingiens; le bleu foncé, les monuments de l'é-
poque romane; le violet pourra désigner la transition du roman au
gothique; le carmin, l'époque ogivale, et le vermillon, la Renaissance. La
proposition de M. Straub est adoptée. Des signes de convention feront
Échange
de Bulletini.
— 6 —
connaUre le caractère de la trouvaille , et parleront à l'œil sans charger
la carte^ qui, malgré son étendue d'échelle, deviendrait bientôt insu£5-
sante pour le périmètre de plus d'une localités
M. Spach fait le dépouillement de la correspondance depuis la dernière
réunion du comité. La Société française de numismatique demande l'é-
change des publications faites par les deux sociétés. L'échange est adopté.
Même demande de la part du bibliothécaire de la bibliothèque Mazarine.
Adopté.
Suite de la lecture du mémoire de M. Spach : Deux Hommes (F armes de
Strasbourg. — L'impression est votée.
La séance est levée à 4 heures.
S0U8-C0HITE DU HAUT-RHIN.
Séance du 26 mars 1870.
Toar aotiqoe
de Riqaewihr.
Présents: MM. Gérard, président; Hamberger, Frantz, Liblin, Moss*
* mann, Fleischhauer, Dietrich, Huot, secrétaire,
oovragei reçus. M. Ic présidcnt déposc sur le bureau une brochure intitulée : Antiquités
gallo-romaines du Haut-Rhin, offerte à la Société par l'auteur, M. Cestre,
conducteur des ponts et chaussées.
II informe le comité que le bruit court que la tour d'en haut de la ville
de Riquewihr est menacée de démolition. M. Frantz affirme que Fadminis-
tralion départementale n'a reçu avis d'aucun projet de nature à entraîner
la destruction de cet édifice. Le comité invite son président à prier M. le
préfet de vouloir bien n'autoriser aucun travail de cette nature qu'après
avoir officieusement admis le comité à lui soumettre les observations que
la question peut comporter.
M. le président communique une note de M. Ingold y membre du comité,
qui est ainsi conçue :
cLe 18 de ce mois, au sud et à quelques centaines de mètres de l'église
d'Âspach-le-Bas, canton de Cernay, des ouvriers occupés à décaper l'ex-
trémité d'un champ aboutissant au chemin qui conduit d'Aspach-le-Bas à
Michelbach, découvrirent, à peu de profondeur sous terre, une ancienne
sépulture. Cette tombe était construite et couverte en pierres plates et
brutes, de nature calcaire; elle n'était pas fermée par le bas.
Tombeau rontein
dècouTert à
Aipach.
— 7 —
cDans rintérieur'elle mesurait en Fongueur 3 mètres; en largeur, à une
extrémité 55 cent., à l'autre 40 cent.; en hauteur 40 cent.
cEn la vidant, on n'a pu rassembler que quelques fragments d'osse-
ments et un crâne, mêlés avec la terrée et dénotant un homme ou une
femme de taille ordinaire.
cSon orientation était de l'ouest à Test, position commune aux sépul-
tures de plusieurs peuples et d'une longue série de siècles.
«Du reste, ni inscription, ni poterie, ni armes, ni médailles ou autre
objet quelconque pouvant indiquer l'âge de ce sépulcre, qui ne parait pas
cependant remonter au delà des derniers Ântonins, époque où la com-
bustion des cadavres a commencé à tomber en désuétude.
« On trouve assez souvent de ces tombes dans les deux départements
soumis spécialement à nos recherches; on les signale généralement à
votre attention quand on les trouve réunies par groupes, comme l'a fait
M. de Morlet dans sa Notice sur les cimetières gaulois et germaniques
découverts dans les environs de Strasbourg {Bulletin de la Société pour
la conservation des monuments historiques d'Alsace^ année 4864, p. 188
et suiv.). Mais on néglige volontiers les tombes isolées qui peuvent cepen-
dant aussi présenter quelque intérêt. Schœpflin, déjà de son temps, de-
mandait que ces tombes fussent examinées avec plus de soin et compa-
rées avec un plus grand nombre de monuments pareils.
«C'est pour obéir à cette pensée que je me suis rendu, au premier avis,
sur le lieu de la découverte et que j'ai écrit la note que je vieqs de vous
communiquer.
« Cemay, le 20 février 4870. « A. Ingold. h
«Cette note était écrite lorsque, faisant sur place une nouvelle enquête,
j'appris que le chemin au bord duquel le sépulcre en question a été
trouvé, portait le nom de Rœmerstross et se rendait des hauteurs du
Kalberg au Herrenweg qui conduit à Aspach-le-Haut. Ce tombeau est •
donc un jalon de la route romaine de Thann au Rhin, par Aspach-le-Bas,
Olenberg, Niedermorschwiller, Didenheim, Burnen, Dielwiller et Niflfer,
roule secondaire nouvellement signalée par Sloffel, Dictionnaire du Haut-
Rhin, page X de l'introduction.
« Cemay, le 22 mars 4870. « A. Ingold. »
M. Frantz communique un plan, sans nom d'auteuf , de l'église de
Feldbach.
M. Dietrich communique également une note adressée à la préfecture, Éguse «t pri«ar£
en 4842, par M. l'abbé Zimberlin, alors aumônier de la maison centrale Pierw. tombée*
dEnsisheim, aujourd'hui curé de Biederthal. De cette lettre et de divers deterreue.
— 8 -
documents imprimés ou inédits concernant cette localité il résulte ce qui
suit: le prieuré de Feldbach, de Tordre des bénédictins de Cluny, fut
fondé, en H44, par Frédéric, comte de Ferrette, avec le concours de
son épouse Stéphanie et de son fils Louis; cette fondation fut confirmée,
en 4481, par Sigismond, et, en 1498, par Maximilien, empereurs d'Alle-
magne. L'église , aujourd'hui paroissiale, de style roman (douzième siècle),
placée sous l'invocation de Notre-Dame et de saint Jacques, était le lieu
de sépulture de la famille de Ferrette. Treize de leurs tombes y existent
encore. Seulement les pierres qui les recouvraient ont été retournées
pour servir au dallage de l'église. Elles doivent porter des inscriptions
utiles à consulter pour l'histoire de l'Alsace et de la maison de Ferrette,
M. le président s'est entretenu de cette question avec M. Hartmann, archi-
tecte , membre de la Société. Celui-ci doit se rendre prochainement dans
le canton d'Altkirch. Il se transportera à Feldbach, recueillera, sur l'état
actuel de l'édifice, les indications de nature à en constater la valeur au
point de vue monumental et au point de vue artistique; il s'assurera, no-
tamment, si les pierres tombales du dallage ne pourraient pas être rem-
placées par d'autres, et dressées le long des parois, soit intérieures, soit
extérieures, de l'église; il évaluera approximativement la dépense qui
pourrait en résulter, etradressera, sur ces difiërents points, son rapport
au comité.
suusuqan jf. Ic présidcut propose au comité de s'occuper d'une statistiqiie monu-
mon amentale t t t. i^ 2
**"pTOpM»t*^n"' ^^^^^ ^^ HatU-Rhin, analogue à celle dressée, pour quelques cantons,
du président, p^^. j| j'^bbé Straub. Une telle entreprise ne pourrait s'exécuter qu'avec
le concours de MM. les ministres des différents cultes, les instituteurs et
les personnes des divers cantons s'intéressant à notre pays. Il y aurait lieu
de former un questionnaire qui leur serait adressé; divers membres de
la Société y joindraient leur concours, en se transportant, dans la belle
saison, sur divers points du département, et les documents recueillis par
les uns et les autres formeraient les éléments de la statistique proposée.
Le comité charge une commission, composée de MM. Gérard, Mossmann
et Huot, de préparer un projet de questionnaire et de s'occuper des voies
et moyens d'exécution du travail dont il s'agit.
M. l'abbé Hanauer, proposé par M. Ignace Chauffour, est nommé mem-
bre du comité en remplacement de M. l'abbé Meyer, curé de Colmar,
décédé.
La séance est levée à 4 heures.
— 9 —
Séance du GoBilé dn S avril 1870.
Présidanoa de M. SPAGH.
La réunion du comité a lieu à 2 heures de relevée. Sont présents:
HM. Bœrscby Y. Guerber, Lehr, Matuszynski, Merck, Morin, Rodolphe
ReusSy de Schauenburg et Straub , secrétaire en fonctions.
Le procès-yerbal de la seconde séance du mois de février est lu et
adopté.
Après avoir fait le dépôt des ouvrages offerts à la Société depuis la der- oumge. reçu*.
nière séance, savoir :
Notice historique sur la censé de Schacheneck (commune de Hazel-
bourg\ par Dagobert Fischer. Nancy, i870. 1 broch. in-8®;
Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie. Année 1869, v? 3;
Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Colmar, 1869. 1 voL
in^8^
Bibliathèque de la Société d'histoire naturelle de Colmar, 1869. 1 broch.
in-8»;
Jahrbûcher fur die Landeskunde der Herzogthûmer Schleswig-Holstein
und Lauenhurg, herausgegeben von der GeseUschaft fur vaterlàndische
Geschichte. X. Band. 1 vol. in-8^;
Mémoires de la Société dunkerquoisepour F encouragement des sciences,
des lettres et des arts. 1868-1869. 1 vol. in-8^
Société des sciences et arts de Vitry4e'Français. 23 avril 1868-17 juin
1869.1 volin-8^
Mémoires de la Société d'archéologie lorraine. 2* série, VIII®, IX®, X*
et XP volumes. 1866-1869. 4 vol. in-8®;
M. le président donne la parole à M. de Schauenburg, qui annonce i>^^«
au comité le décès de M. le curé Siffer. Depuis de longues années ce ^'^i^^^rimer,
^ *' membre da conuté,
savant modeste a consacré ses loisirs à des recherches scientifiques ; le
Bulletin renferme de nombreux renseignements sur les monuments gallo-
romains des environs de Niederbronn et des notices intéressantes sur les
localités desservies par M. Siffer. Des notes descriptives soigneusement
coUationnées, plusieurs analyses de chartes, etc., etc., sont entre les mains
de ses héritiers. M. de Schauenburg se charge d'en demander commu-
nication pour le comité, qui gardera bon souvenir du zèle et du dévoue-
ment de M. Siffer, autant que des qualités personnelles de ce digne ecclé-
siastique.
— 10 —
Auiinai en >er- j^. Straob déposc suF Ic buFcau deux anneaux en serpentine et une
pentine et lame en -^ *
PK ï^Helmburger '^™^ ^^ ^^^^^ offcrts à la Société par M. Heîmburger, avocat. Ces objets ,
appartenant à l'âge antéhistorique , ont été trouvés^ il y & trois ans, à
rentrée de Schiltigheim , dans la propriété de M. Heimburger. Un buste
en marbre de l'époque romaine est offert par M. Greiner, de Schiltig-
heim, par l'entremise de M. Merck. Des remercîments sont votés aux do-
nateurs.
dn.iît-wJîïl'f* ^® secrétaire communique aux membres du comité un sceau de 1491 ,
ie.vieux. Jqjj^ jj g fgj^ acquisition, il y a quelque temps, et qui a appartenu au cha-
pitre de Saint-Pierre-le-Vieux. Le sceau, très-bien conservé, a la forme
d'amande et représente sous un édicule ogival les deux images de saint
Pierre, portant une clef, et de saint Michel, armé de pied en cap et ter-
rassant le dragon qu'il foule aux pieds. Dans l'angle inférieur un petit
écusson porte les mots olim ^onûo. On sait que le chapitre de Saint-Mi-
chel de Honau fut en 1290 obligé, par suite des inondations du Rhin, de
transférer son siège à Rhinau. En 1398, le même motif le força de cher-
cher un nouveau domicile. L'évêque de Strasbourg l'incorpora à la collé-
giale de Saint-Pîerre-le-Vieux, qui porta dès lors le nom de chapitre de
Saint-Michel et de Saint-Pierre. La légende du sceau donne ce titre :
S. CAPITVLI : ECCLE : MICHAELIS • ET : PETRI i ARGEN • 1491.
Chapelle romane M. Lchr douuc Iccturc d'uuc lettre de M. de Dartein, appelant l'atten-
de saïm-Nicoia», à ' ^'^
ourou-ie-Ba». tiou du comité sur l'état dans lequel se trouve une intéressante chapelle
romane, située à Ottrott-le-Bas , et réclamant l'intervention de la Société
pour quelques restaurations urgentes. Cette chapelle, placée sous le voca-
ble de saint Nicolas, paraît remonter au onzième siècle, moins le clocher
qui offre une voûte du treizième siècle, et tout le côté nord de la nef qui
a été élargie, probablement au dix-septième siècle. A l'entrée de l'abside
se trouve l'ancien autel fixe masqué par des boiseries modernes. Du côté
de l'évangile on remarque dans l'épaisseur du mur la custode du quin-
zième siècle. M. Straub signale une statue de la sainte Vierge restaurée
dans les derniers temps et offrant un des types les plus anciens de ma-
dones alsaciennes. Le comité décide que M. Ringeisen sera prié d'exami-
ner l'état du monument et de présenter un rapport à ce sujet.
Lecture M. le présidcut dépose sur le bureau un mémoire de M. Chaix sur les
d an mémoire * *■
***i!!Heï"* monnaies romaines présentant un intérêt historique pour l'Alsace. Le mé-
•• moire est remis à M. Merck pour avis.
Le comité décide l'envoi du Bulletin à la Société d'histoire naturelle de
Colmar, en échange de ses publications.
La séance est levée à 4 heures.
monnaies romaines.
— 41 —
Séaiee da Gonilé do 2 mai 1870.
Prttidanco de M. SPAGH.
La séance est ouverte à 9 heures.
Sont présents : MM. Lehr, Merck, de Morlet, Rodolphe Reuss etStraub,
secrétaire en fonctions. IL Sabourin de Nanton assiste à la réunion.
Les ouYi'ages suivants sont déposés sur le bureau : oaTrage. d*p<»f*«
^^ ^ sur le barMU.
Revue des sociétés savantes des départements. Décembre 1 869. i brocha
in-S^
Mittheilungen der antiquarischen GeseUschaft in Zurich. 25®, 26°, 32%
33* et 34° livr.
Comptes rendus de la Société française de numismatique et d!archéo-
logie. 4870. 1 vol. in-8°.
Catalogue des livres appartenant à la Société d'histoire et (ï archéologie
de Genève. 1869. 1 vol. in-8^
Mémoires et Documents publiés par la Société d'histoire et d'archéologie
de Genève. Tome XVII, 1'° livr. 1870. 1 vol. in-8°.
Jahrbûcher des Vereins von Alterthumsfreunden im Rheinlande. Bonn,
1869. 1 vol. in.8°.
Mémoires de la Société impériale des antiquaires de France. 4° série,
tome PM 869. 1 vol. in -8°.
Bulletin de la Société impériale des antiquaires de France. 3^ et 4° tri-
mestres 1869. 1 broch. in-8°.
Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du
département de l'Oise. Tome VII, 2° partie. Beauvais, 1869. 1 vol. in"8°.
Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la pro^
vùtce de Constcmtine. 1869. 1 vol. in-8°.
M. le président reqd compte de sa correspondance depuis le mois d'a-
vril. Il a accusé réception du mémoire de M. Gyss, qui lui a été adressé
par Tentremise de M. de Dartein. Il donne communication d'une circulaire
annonçant qu'un congrès international d'archéologie et d'histoire aura lieu
à Bâle du 20 au 24 septembre.
L'ordre du jour appelle le comité à nommer les membres du jury qui iary d ««meii
devront se prononcer sur le mérite des mémoires d'archéologie présentés ««««éo^ori"*-
au concours du 31 mai courant. Sont nommés : MM. Spacb, de Morlet et
Levrault.
— 12 —
M. de Morlet fait passer sous les yeux des assistants deux anciens pieds
du Rhin en cuivre, portant la date de 1673; une notice descriptive sera
fournie pour la prochaine séance. '
''"décoaVmM ** L'un des membres présents annonce que d'anciennes peintures, figurant
des scènes de la chevalerie, viennent d'être découvertes dans une maison
sise au coin de la place Saint-Thomas. Cette maison devant être recon-
struite sous peu, des informations seront prises sur la nature et sur la va-
leur de ces peintures, avant qu'elles disparaissent.
^"^^TÎ^S"*: M. Spach donne lecture d'une partie d'un mémoire sur une prise de
moire de M. Spich : * * *
^fll'/J'Jxu^] Rheinfelden, en 1448, par Jean de Rechberget d'autres chevaliers.
La séance 'est levée à 4 heures.
dam Dne maison
de la place
Saint-Thomas.
Séance dn Comité dn 13 juin 1870.
Présidence de M. SPACH.
La réunion a lieu à 2 heures.
Sont présents : MM. Lehr, Levrault, Merck, de Morlet, Rodolphe Reuss
et l'abbé Straub, secrétaire en fonctions. MM. Jadelot, garde général des
forêts d'Obernai, P. Petit-Gérard et Sabourin de Nanton assistent à la
séance.
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance de mai et du
procès-verbal du sous-comiLé de Colmar du 26 mars. Ces procès-verbaux
sont adoptés.
DécooTerie danti- Aurès avoir déposé sur le bureau les ouvrages offerts à la Société de-
quitès romaines ^ ^ ^
^dUe^iTt prè°/du pu^s 1^ séance du mois de mai, M. Spach donne la parole à M. Jadelot, qui
pTr^iTadeloi. entretient le comité de plusieurs découvertes faites à l'occasion de récents
travaux près de Sainte-Odile et près du Purpurkqpf. Une médaille en
bronze de grand module, des briques d'ancien carrelage et des pierres tail-
lées ont été déterrées à l'emplacement de la nouvelle route de Sainte-
Odile. Environ 500 monnaies romaines, parfaitement conservées, ont été
trouvées dans la forêt de Rosheira, près du Purpurkopf. Ces monnaies de
petit module présentent les types de Gordien le Jeune, de Philippe l'Afri-
cain, de Cai^acalla, d'Antonin, de Maxime, de Balbin, de Gallus, de Dé-
cius, etc., avec environ 80 revers différents. A 300 mètres environ de l'en-
droit où cette découverte a eu lieu, les ouvriers ont rencontré un tronçon
— 13 —
de voie ancienne avec traces de dallage. M. Jadelot y reconnaît un reste
de voie romaine allant de Gresswiller au Purpurkopf pour se diriger de là
au Champ-du-Feu. Les travaux de terrassement qui se font sur une grande
étendue de terrain, promettent d'intéressants résultats et sont soumis à
une continuelle surveillance. Après l'achèvement des travaux, un travail
d'ensemble sur les résultats obtenus sera présenté par M. le garde général
des forêts.
M. le président remercie H. Jadelot de cette intéressante communication ^J^;
et du zèle intelligent avec lequel les travaux de fouille ont été exécutés; '*'
pais il donne connaissance d'une "''
lettre de M. de Sainte-Pare, sous-
inspecteur des forêts à Saverne.
Cetle lettre annonce que des ou-
vriers occupés aux terrassements
d'un chemin dans le canton Breit-
kopf de la forêt de Greifenstan,
ont mis à jour une urne cinéraire
en grés vosgien, fermée par un
couvercle également en grès et
remplie de cendres et d'ossements
bumains calcinés. Cette urne, qui
était prise sous les racines d'un
hêtre séculaire et se trouvait posée
sur le sol naturel , était entourée
de grandes dalles juxtaposées sans doute pour protéger le vase. Le niveau
des dalles ne dépassait que peu la partie supérieure du couvercle.
Rien n'indique que le vase ait été recouvert par une pierre tumulaire,
prismatique ou autre. Le plateau du Breilkopf est couvert de vestiges
d'occupation ancienne, mais c'est pour la première fois que l'on trouve
dans notre région montagneuse ce mode de sépulture.
L'urne affecte la forme d'un cube assez grossièrement taillé, surmonté
d'un collet en retrait qui s' emboîte dans le creux d'un couvercle; l'inté-
rieur est soigneusement évidé sur une profondeur de 14 centimètres. Le
travail de la taille est encore visible sur presque toutes les parties.
Cet objet curieux a été déposé au musée de Saverne. A 20 mètres de
l'endroit où il a été déterré, les ouvriers ont trouvé une petite monnaie
romaine en bronze d'Antonin le Pieux, avec la figure de l'Abondance sur
le revers.
Le comité, après avoir entendu celte intéressante communication, dé-
— u —
cide que le dessin aunexé à la lettre et représentant Fume cinéraire sera
donné dans le Bulletin.
Monnuet «ue- M. Straub reud compte d'une découverte d'un millier environ de mon-
deVxv^'erxvi. ^^^^^ ^cs quinzième et seizième siècles, trouvées lors de la démolition d'une
"*M?n;eMhïii*' ^ roaison de Minversheim. Toutes les pièces, à l'exception de huit florins d'or,
sont en argent de différents modules, depuis les gros thalers jusqu'aux
plus faibles bractéates dont le nombre est très-grand. Parmi les monnaies
d'or il convient de signaler un florin de Strasbourg, un florin du margra-
viat de Bade et trois ducats de France (François V^ et Louis XII). Le plus
grand nombre des monnaies de grande et de moyenne dimension appar-
tiennent à la Suisse (Zug, Zurich, Soleure), à l'Italie (monnaies pontificales
de Jules II, Paul III et IV, Pie lY et V) et à l'Espagne (Philippe II). Dans
toute la collection Strasbourg ne figure que pour douze pièces. Parmi les
petites monnaies on remarque un nombre considérable de pfennings de
Mayence. La date la plus récente trouvée sur plusieurs des monnaies est
de 1569.
Mutée lapidaire M. Soach douuc Iccturc d'une lettre de H. Piton, qui exprime ses
dau les contre-forts * ^ ' i i
"^d/'^&m"'' pls^i^^^^s au sujet des fréquents actes de vandalisme commis sur les monu-
ments lapidaires disposés entre les contre-forts du Temple-Neuf. Le comité,
qui a déjà été saisi à diverses reprises de ces déplorables actes de dégra-
dationSy exprime le regret de ne pouvoir prendre à cet égard une mesure
décisive, faute d'un local approprié à cet effet. En attendant, une demande
sera faite par M. Spach à M. le maire de Strasbourg à l'effet d'obtenir un
grillage plus élevé.
M. Spach annonce qu'il a adressé au préfet du département de la Seine
une lettre sollicitant la conservation des arènes découvertes à Paris. Plu-
sieurs membres du comité ont signé cette pétition.
Anneaux en ler- M. Mcrck douuo Iccturc dc la note suivante :
pentine et eonteau
rs^hiiV^beill* ^^^^ ^^"^ objets en serpentine et le couteau en silex dont il a été
de^?ihKk.) ^I^^s^on dans une de nos dernières séances, et donnés à la Société par
M. le professeur Ileimburger, doivent incontestablement être classés parmi
les objets les plus intéressants de nos collections; trouvés à Schiltigheim,
dans le lehm non remanié, ils sont contemporains de la période glacière,
qui a amené ces immenses dépôts dans notre Alsace.
<La destination originaire des deux anneaux, dont l'un est en méla-
phire(?) et l'autre en serpentine, est difficile à déterminer; le musée de
Saint- Germain en possède plusieurs qui y figurent parmi les ornements
divers; le musée de Colmar en possède également deux , ayant beaucoup
de ressemblance avec les nôtres et qui furent trouvés à Herrlisheim
— 45 -
(Haut-Rhin). Ces deux derniers, un peu plus grands que les nôtres, sont
efSlés sur l'un des bords, et pourraient peut-être avoir servi d'instruments
tranchants, tandis que les nôtres peuvent tout au plus avoir servi de bra-
celets ou de tout autre objet d'ornementation, peut-être de talisman.
€ Quant au couteau en silex non poli, c'est le premier témoin de l'âge
de la pierre taillée trouvé en Alsace, il offre par cela même un grand
intérêt; la partie qui le recouvre est un gage certain de son authenticité,
et par cela même de sa haute antiquité.
cNous possédons déjà du lehm de Schiltigheim plusieurs objets, entre
autres deux haches en pierre et une corne de cerf percée d'un trou rond;
mais les objets en silex taillés à éclats nous ont fait défaut jusqu'à pré-
sent; il serait donc intéressant de mieux surveiller à l'avenir les fouilles
qui seront faites dans ce terrain, qui certes doit renfermer encore d'autres
spécimens de cette intéressante époque, jusqu'à présent si peu connue en
Alsace. >
Après avoir déposé sur le bureau une monnaie en argent (évêque Monnaie en «rgeot
Charles de Lorraine) trouvée à Limersheim et offerte par M. Mathis fils, ^''''^^"oÛT^i^''*''*
M. Spach fait inscrire comme membre de la Société : ' Limenhcim.
H. Jules Dorival, négociant à Sainte-Marie-aux-Mines, présenté par ^^*'^^^'"'
M. Ringeisen. nouT««a membre.
M. Lehr donne lecture d'une note sur l'ancienne généalogie de la famille "-•* ï^j,*! Lehr"*'*''
Rœder de Diersbourg. Cette note sera insérée dans le Bulletin. "dîTSoîï"
Le même membre rend compte de sa gestion de trésorier pour l'exer- d.,..^^°P?*j8j9
cice 4869. Ce rapport n'a pu être livré plus tôt, vu que la maison Levrault i, J.'J^^V'membre.
n'a remis ses notes que depuis peu de temps.
Compté de 1869.
RECETTES.
Recettes ordinaires.
Chap. p. Intérêts de capitaux.
(Crédit du budget : 200 fr.)
Intérêts des fonds déposés à la trésorerie générale . . . 370^75*^
Chap. II. Cotisations des sociétaires,
(Crédit du budget: 4,700 fr.)
Sociétaires du département du Bas-Rhin, du départe-
A reporter 370 75
— 16 —
Report 370*^75^
ment du Haut-Rhin, de Paris et autres villes de
France et de l'étranger : 471, à 40 fr. par sociétaire,
soit 4,740 »
Quittances détachées du registre à souche .... 488
A déduire :
Retour pour décès et démissions 47
Reste 474
Chap. III. SiibvenHans.
(Crédit du budget: 1^900 fr.)
Subvention du ministère de l'instruction pu-
blique 500^
Subvention du département du Bas-Rhin 4,000
— du département du Haut-Rhin .... 500
2,000 »
Chap. IV. Recettes diverses,
(Crédit du budget : 100 fr.)
Produit de la vente du Bulletin ?.. 424 70
Total des recettes ordinaires . . . 7,202 45
Recettes extraordinaires.
Reliquat actif du compte de 4 868 8,952 45
Récapitulation.
Recettes ordinaires ' . 7,202 45
Recettes extraordinaires 8,952 45
Total général des recettes 46,454 60
DÉPENSES.
Dépenses ordinaires.
Chap. P'. Frais de bureau et d'administration.
(Crédit du budget : 1,650 fr.)
$ 4. Location et entrelien du local des séances.
(Crédit du budget : 450 fr.)
A. Loyer {à reporter) 350^ >^
— 17 —
Report 350^ »^
B. Assurance contre Tincendie du mobilier
elde la bibliothèque: prime pour 1869. 9 10
C. Balayage 40 »
D. Nettoyage de deux lampes modérateurs 3 t
Fourniture de casiers en carton 18 10
Fourniture de tables en bois de chêne,
de quatre tablettes dans une armoire,
de doubles fonds dans des tiroirs et
réparation d'une vitrine 159 75
Fourniture de deux grandes serrures et
de quatre petites serrures 32 »
Vitrine de rencontre 13 25
625^20^
S 2. Frais d'administration.
(Crédit du budget : 475 fr.)
A. Indemnité au commis du président . . . 200 »
B. — au commis du trésorier . . . 100 »
C. — au commis du secrétaire du
comité du Haut-Rhin 70 »
Gratification au concierge de la préfec-
ture du Haut-Rhin 30 )
D. Gratification aux garçons de bureau de
la préfecture du Bas-Rhin 45 >
445 »
$ 3. Frais de bureau.
(Crédit du budget : 525 fr.)
A. Fourniture de billets de convocation et
autograpbie des procès-verbaux ... 81 »
B. Reliure de livres de la bibliothèque de
la Société 72 75
C. AfTrancbissement du Bulletin, en France:
1" livraison de 1869 80 »
2^ — — P. M.*
Affranchissement des convocations. . . 74 80
A reporter 308 55 4,070 20
1. Le payement n'a pu être effectué avant la reddition du compte. — La dépense figu-
rera au compte de 1870.
n« s^KiB. — T. vm. -^ (P.-v.) 2
- 18 —
Report 308^55^ 1,07040^
Affranchissement fait par le président
de la Société 14 90
Affranchissemept fait par le sous-comité
du Haut-Rhin 3 80
D. Frais de mandats de poste 1 30
S 4. Frais de perception.
(Crédit du budget : 100 fr.)
A. Encaissement des quittances à Strasbourg 60 >
B. — des quittances dans le Haut-
Rhin 40 >
C. Timbres-poste pour affranchissement de
quittances à divers et de la corres-
pondance 15 >
Chai^ement des quittances envoyées
au trésorier général du Haut-Rhin
et aux receveurs particuliers du Bas-
Rhin 4 40
Timbre des mandats de subvention du
ministère et des départements du
Haut-Rhin et du Bas-Rhin 1 50
Frais d'encaissement du mandat du
Haut-Rhin 1 t
S 5. Frais de déplacement
(Crédit da budget : 100 fr.)
Né€mi.
328 45
131 90
Total 1,530 55
Chap. il Fouilles, recherches, travaux de conservation.
(Crédit du budget : 2,500 fr.)
5 1. Fouilles, recherches, etc.
(Crédit du budget : 1,000 fr.)
Néant.
5 3. Gratifications pour don et transport d'objets antiques.
(Crédit du budget : iOO fr.)
Néant.
>
— 19 —
$ â. Travaux de conservation ou de restauration.
(Crédit du budget: 1,400 fr.)
A. Concours aux travaux de conservation dans
l'enceinte du château de Landsperg {V^ an-
nuité sur les trois, chacune de 500 fr.) . . 500^ ï>®
B. Menues réparations faites au château de Fie-
ckenstein 3 »
Total 503
Chap. m. Publication du Bulletin de la Société (impression
et planches).
(Crédit du budget: 2,500 fr.)
Note de veuve Berger-Levrault, t. VII, V^ livr. 891^45^
— — t. VII, 2« livr. . 978 95
Total 1,870 40
Chap. IV. Dépenses diverses et imprévues.
(Crédit du budget : 200 fr.)
Gravure des médailles décernées à M. Rodé , garde
forestier au Rothlaeublé, et à M. Decheppe, con-
ducteur des ponts et chaussées à Strasbourg. . . . 10^55^
Achat d'une médaille à l'effigie de Néron 25 >
Frais de garde des fouilles de Mackwiller 20 »
Transfèrement et installation de la collection Decheppe. 8 70
Une carte murale du Haut et Bas-Rhin par Weissandt. 9 »
Total 73^25^
Dépenses extraordinaires.
Placement de fonds.
Acquisition faite, le 28 février 1870, de 22 obli-
gations des chemins de fer de l'Est, 3 p. 100,
au cours de 343 fr. l'une 7,546^ »«
Commission, port et frais de transfert à 1 fr. 85 c.
par obligation 40 70
7,586^70^
La Compagnie a délivré pour ces 22 obligations
un certificat nominatif au nom de la Société, por-
tant le n** 66,753 et le n^ 581 de mutation.
Total 7,586 70
e«L» —
RÊCàPlTULATIOS.
Riz^.-:^ crdl'-^jÀrts*
— IL ÛL5^ î.ns ies ^xlr'^îres- - - - i,7lJ >
ni- Sj.!:re::'J:i.5 £/♦•_' >
— IV. F:r:£::r5 ilrfrses i£l 7i)
r ,•.
T ' l^^iS^
Rf'J^: *:i: Ju ccz:;:e Je ISv? 8,Vô2 15
T:u: ^:-èra! des re«::rs !6.!.>l t->
c:'>trriu:D 3»'o >
— n. P-LiLr'iLrik eu Ei^eùn de li S:-
cviiè !,S7«> V}
T.uî i'VT'^j'
T::il ^ècèril ieî Cr;:«ec;>e$ ll-c^!»5 V*J
T.i^:'â%ii< fcM^i^fô^
lejaases !l^^ ^3
21 —
C
Ponds déposés à la trésorerie générale 4,543^05
Espèces en caisse 57 65
Total pareil 4,600 70
A njouler à l'avoir de la Société:
Prix d'acquisition de 22 obligations des chemins de fer de
l'Est, 3 p. 100 7,586 70
12,187 40
Le présent compte soumis à la vérification du comité par le trésorier
soussigné.
Strasbourg, le là juin 1870.
Signé: Ernest Lehr.
Vérifié et approuvé par le comité en sa séance du 13 juin 1870.
Le Président,
Signé : Louis Spach.
La séance est levée à 4 heures.
Séance géDèrale de Golmar du 6 juillet 1870.
Présidence de M. Isidore SALLES, préfet, président honoraire.
Ld séance est ouverte à 2 heures, à l'hôtel de la préfecture. Vingt-cinq
membr'es assistent à la réunion. Au bureau siègent MM. Spach » président;
Gérard , président du comité de Colraar; Hamberger, Ignace Chauffour,
'^eisclihauer, Ingold, Hartmann, Huot et labbé Slraub, secrétaire.
''- le Préfet ouvre la séance par une allocution vivement sentie, dont Allocation
nnil o 1 1 I **•* Préfet da Haut-
""«S xie pouvons donner que la substance : Rhin, préiidem
- 1k« honoraire.
^ Messieurs, une tournée administrative dans votre admirable départe-
^^^t suiBt pour donner une haute idée de votre culte pour le passé et
^ ^otre patriotisme. Si le voyageur est surpris à la vue de tant de ruines
® ^Ovite époque, nous avons l'orgueil de dire que nous appartenons à
^^ génération plus soucieuse de ses gloires artistiques et de la conser-
^^^n des monuments qui appartiennent à l'histoire que n'ont été nos
^Vanciers, et nous avons le droit d'espérer que nous léguerons à nos
^^^Dis un héritage plus intact. J'en ai des garanties dans la personne des
^^nibres qui composent le bureau de la Société. »
— 22 —
Ici M. le Préfet rappelle avec une délicatesse exquise les travaux histo-
riques et les «ervices rendus à Tarchéologie alsacienne par M. Louis Spach,
prcsideirt de la Société^ par M. le baron de Schauenburg, par M. le colonel
de Morlet, par M. Huot, par M. Ignace Chauffour, etc. Il termine sa bril-
lante improvisation en déclarant que le Haut-Rhin acceptera toujours sa
part d'action et de patriotiques sacrifices dans Toeuvre commune de la
conservation de nos monuments historiques d'Alsace, et qu'il s'estimera
heureux de prêter son concours administratif à la Société.
M. Spach répond à M. le Préfet en ces termes :
deM^r^h *^^ commence par remercier notre président honoraire d'avoir con-
préaidcDt. ggj^ij j jjQyg accorder quelques heures. Le champ scientifique cultivé par
nous est si loin du vaste et productif terrain qu'embrasse le regard du
premier fonctionnaire départemental; ce champ écarté a si peu d'utilité
pratique que nous devons toute espèce de reconnaissance au magistrat
qui veut bien nous donner ce témoignage d'intérêt dès les premiers temps
de son arrivée en Alsace. Moi suflout, qui^ à raison de mon âge, ne puis
guère espérer d'avoir souvent encore Thonneur de siéger ici, je dois me
hâter de lui exprimer, au nom de mes confrères, combien nous sommes
touchés de sa condescendance.
<LDans nos réunions semestrielles, j'ai toujours pensé que l'un des pre-
miers devoirs à remplir, c'était de rendre justice à ceux des absents qui
ne peuvent plus avoir l'esprit de retour. Les décès de nos confrères
actifs sont toujours prématurés pour nous. Ainsi nous avons pefdu, dans
le courant de l'hiver dernier, M. le curé Siffer, de Weyersheim, qui a
fait partie de notre comité dès les premières années de notre constitu-
tion, et qui n'a cessé de venir en aide à notre Bulletin, en décrivant
les monuments romains de Niederbronn, Oberbronn et Merizwiller.
M. SiOer était autodidacte dans toute la force du terme; c'est dans la
solitude des paroisses rurales successivement desservies par lui qu'il a
étudié répigraphie, les sépultures gallo-romaines, les vases, les ustensiles,
les armes antiques. Quelquefois il lui arrivait de s'égarer dans les hypo-
thèses; les archéologues les plus savants se trouvent placés sur cette
pente, et y glissent plus d'une fois. Le modeste curé de Weyersheim
aurait refusé l'épithète d'érudit, si on avait fait mine de la joindre à son
nom. En attendant, il a laissé dans les pages de notre Recueil des traces
trop fréquentes, pour que nous, nous puissions l'oublier.
c Je n'ai pas le droit de parler de l'ecclésiastique; mais je sais qu'il laisse
aussi dans le cœur de ses paroissiens des souvenirs qui rejettent dans
l'ombre ses travaux d'antiquaire; car c'est à titre de délassement mon-
-- 23 —
dain que, dans ses heures de loisir, il se permellait des excursions sur
le territoire de la mythologie et de Tart païen.
cUne seule fois^ il m'a été donné de le visiter dans son presbytère de
Weyersheim; on y respirait le calme avant-coureur de Téternelle paix.
Je voudrais avoir eu le rare bonheur de vivre comme lui, et la force de
remplir mes devoirs restreints , comme lui a rempli son ministère spi-
rituel.
cYos procès-verbaux m'ont appris que vous avez remplacé, dans votre
comité, feu M. le curé Meyer par M. le professeur Hanauer. Il m'appar-
tient moins qu'à personne de vous entretenir du mérite de feu M. le curé
de Colmar; j'ai à peine eu l'honneur de l'entrevoir de son vivant; mais
je sais par le bruit public et par mon vénérable ami, M. le baron de
Schauenburg, quelle place M. Meyer occupait dans le cœur reconnaissant
de ses paroissiens, et je connais les importants embellissements que lui
doit l'église de Saint-Martin. Quant à son successeur au sein de votre
comité, j'ai dans une autre occasion analysé et relevé le côté sérieux de
ses études monographiques, objets d une vive polémique en dehors de
l'enceinte de nos comités. Je dois m'abstenir maintenant de tout éloge et
de toute critique. On ne s'attaque évidemment ainsi qu'aux forts. Les
autres adjonctions préalables que vous avez faites, ont pareillement toute
notre approbation.
cPlus d'une fois j'ai pris la liberté de vous entretenir, avec un senti-
ment pénible, de l'état provisoire de notre petit musée archéologique à
Strasbourg; nous resterons dans ce provisoire, aussi longtemps que nos
fonds et la position exceptionnelle du chef-lieu du Bas-Rhin comme forte-
resse ne nous laisseront pas plus de latitude. En attendant, nous conti-
nuons à recueillir avec reconnaissance les dons que des membres géné-
reux, et même des personnes étrangères à notre comité ou à la Société,
veulent bien nous offrir.
«Ici je commence par signaler une découverte, toute récente^ faite dans
le groupe de montagnes voisines du plateau de Sainte -Odile. Dans le
cours du printemps dernier, M. Jadelot, garde général des forêts à
Obemai, a suivi dans la vallée de la Magel, le tracé d'une voie en partie
dallée, qu'il suppose être une voie romaine; cette voie conduit du fond
du vallon vers les hauteurs du Purpurkopf. Il a bien voulu demander
notre concours dans le but de constater l'importance de sa découverte;
l'un de nos confrères, M. Louis Levrault, s'est rendu avec lui dans ces
lieux écartés de toute habitation; il a tout récemment fait une seconde
descente sur les lieux, et, autant que le permettent la végétation et l'humus
•or les hanteon
da Purpnrkopf.
- 24 —
qui cachent cette ligne de communication, il a pu s'assurer de la réalité
de la chose. Voici en quels termes il rend compte de sa visite :
voieromaiD« c MoHsieur Ic Présidcut, vous avez bien voulu me demander des rcn-
condauant
€seignements sur une voie pavée, récemment signalée aux environs de
cGrendelbrucb, dans la partie de nos montagnes comprise entre la vallée
c de la Magel et celle du KlingeVillial.
€ C'est, comme vous savez, à peu de distance de cette voie encore hypo*
€thétique, que les travaux d'une nouvelle route forestière ont fourni à
€ M. Jadelot, garde général des forêts, l'occasion de découvrir un grand
c nombre de monnaies impériales romaines, dont il a donné communica-
t tion au comité dans sa séance du 13 juin.
cLa voie, ou plutôt le tronçon de voie dont il s'agit, se laisse suivre
csur une longueur de plus de trois kilomètres, entre le Purpurschlass et
€ le Teuffelseck ou Teuffelsgebirge.
c Ces deux noms de Piirpurschloss et de Teuffelseck (château de pourpre,
tau coin du diable) feraient déjà par eux-mêmes songer à des vestiges
( d'une antiquité reculée, romaine peut-être, sur la rive droite de la Hagel.
c Le dernier de ces noms appartient à un très-bizarre amoncellement ou
c écroulement de grands quartiers de roche formant saillie à l'angle du
c vallon de la Magel, au-dessus du point où une partie du cours d'eau se
c détache et se dirige vers Laubenbeim, annexe de MoUkirch.
c Lorsqu'on part de ce point et lorsque, laissant à sa droite la route
«de Grendelbruch , on remonte presque parallèlement à cette route un
c ravin très-escarpé, on ne tarde pas à rencontrer, sur l'un des versants
«de ce ravin, un chemin fort encaissé, obstrué de grandes pierres ayant
< plus ou moins la forme de polygones irréguliers. Ce chemin affecte de
« suivre autant que possible la ligne droite, et s'il en dévie parfois à cause
«de la sinuosité du ravin, c'est pour la retrouver bientôt après, en se
« tenant toujours à une certaine hauteur au-dessus du fond.
«Au premier aspect, ce chemin ressemble à d'autres, non moins en-
« caisses et obstrués de pierres, qui sillonnent le massif de montagnes
«entre le cours de la Magel et celui de l'Ehn, mais il s'en distingue par sa
«direction régulière et sur un de ses points de parcours par sa largeur
€ d'environ trois mètres, largeur que l'on mesure d'ordinaire dans les voies
«romaines d'ordre inférieur ou secondaire, dans les voies d'embranché-
« ment (diveriicula) qui servaient à reUer des postes de garde ou d'obser-
« vation à une voie principale.
« A cet endroit, notre chemin offre en outre des traces de pavé sérieuse*
«ment caractérisées. Ce ne sont pas des cubes réguliers, mais des blocs
— 25 -
c d'inégale grandeur, disjoints par le travail des siècles, mais assez rap-
c proches pour rappeler le dorsum summum ou la summa crusta des voies
«romaines.
«Quant aux couches inférieures, je n'ai pu ra'assurer de leur existence,
let d'ailleurs, dans les monlngnes, il élait rare qu'on y eût recours, le
istalumcn et le rudus n'ayant pas de raison d'être là où le sol rocheux
«pouvait tenir lieu d'empierrement, et le nucleics pouvant être facilement
«remplacé par une simple couche de calcaire désagrégé, de craie, ou
«même de sable.
c En cherchant avec H. Jadelot des traces de cette avant-dernière couche,
«nous avons trouvé, sous un des blocs les mieux équarris, une terre très-
«friable, pouvant provenir d'un mélange de chaux et de tuiles pulvérisées.
€ L'existence de cette voie s'expliquerait comme communication entre
(la voie de la Brusche et un poste militaire établi au Purpurschloss.
« Le Purpurschloss est un de nos monuments les plus curieux ou les
«plus énigmaliques. SchweighaBuser n'en parle que fort incidemment, et
«il parait disposé à lui assigner soit une origine druidique, soit, suivant
«son expression, une origine germanique. C'est un mont isolé, ayant à
«l'est le Falckenberg, et presque vis-à-vis de lui le Guirbaden, dont il est
«séparé par la Magel. En abordant le Purpurschloss on trouve déjà à sa
«base de longs entassements de pierres qui pourraient avoir été la conti-
«nualion de la voie; mais ensuite le chemin, très-encaissé et très-pier-
«reux qui s'élève en conlournant la montagne, décrit des courbes peu en
«rapport avec ce que Ton sait du goût des ingénieurs romains pour la
« ligne droite. Un peu avant d'arriver au sommet vous rencontrez une en-
c ceinte qui ne ressemble en rien à. l'enceinte de la montagne de Sainte-
c Odile, mais qui a plus d'un point d'analogie avec les murs du Tànnichel
cet du Franckenburg. Comme ces derniers, elle est formée de quartiers
« de rocs et de pierres sans appareil régulier, et, comme eux, elle coupe la
«montagne pour se relier à son escarpement le plus à pic.
«Tout en haut et dans cette enceinte, une sorte de réduit, formé aussi
«de blocs mal appareillés, pourrait être le reste d'une tour. Près de là il y
«a une citerne ou un puits, que Ton a récemment déblayé par les soins
«de M. Jadelot, mais qui n'a point donné la profondeur que l'on était en
«droit d'attendre de l'élévation de son orifice. L'ensemble ne fait pas
«d'abord l'impression d'avoir une origine romaine, surtout lorsqu'on se
«rappelle que tout près de là, de l'autre côté de la vallée, les pierres
«d'assise du château féodal de Guirbaden gardent Tempreinte plus gran-
« diose de la main du peuple-roi.
— 26 —
€ Toutefois un burgus ou un spécula auraient pu avoir leur raison
<^ d'être sur ce mont escarpé, d'où Ton a vue au sud-est sur le Heiden-
« kopf, au sud-ouest sur la partie la plus occidentale de la Bloss et du
«irnur païen de Sainte -Odile, au nord sur un coin de la vallée de la
« Brusche, à l'est enfin sur la plaine d'Alsace et sur Strasbourg. Et même
« avant l'époque romaine ce sommet si bien orienté aurait pu parfaitement
< servir pour les feux sacrés, qui devaient être aperçus des quatre points
< cardinaux.
«Ce qui donne à la route signalée par M. Jadelot une valeur et une
« signification, c'est dans son voisinage immédiat la mise à jour d'un vrai
c trésor, d'un amas de monnaies et de médailles romaines. Plus de quatre
^ cents pièces semblaient enterrées ou plutôt disséminées, les unes presqu'à
« fleur de terre, les autres à diverses profondeurs jusqu'à 0™,40 au-des-
< sous du sol. M. Jadelot présume que ces monnaies auraient été enfouies
«au pied d'un arbre; que cet arbre aura été violemment renversé; le
« trésor, soulevé par les racines, se serait ainsi trouvé répandu, et l'humus
«de i5 à 16 siècles se serait accumulé lentement sur ces témoins de la
«décadence de l'empire romain.... Les pièces, qui pour la plupart sont
«d'une belle conservation, et quelques-unes d'une grande rareté, appar-
( tiennent aux règnes éphémères de Gordien, de Philippe, des trente
«tyrans. M. Jadelot a promis de choisir dans son trésor les doubles, et
ff d'en doter notre collection naissante. Nous lui savons un gré infini de sa
< généreuse intention.»
l!"!'!!.** •^"^ '® plateau du Breilkopf, dans la forêt domaniale du Greifenstein,
M. de Sainte-Fare, sous-inspecteur des forêts, a trouvé le 9 mai dernier
une belle urne cinéraire; il en a fait pour notre Bulletin un dessin
très-^xact; l'objet même a été déposé par lui au musée de Saverne.
«Nous avons recueilli des mains de M. Heimburger fils, avocat, deux
anneaux en serpentine et une lame en silex; ce dernier objet appartient à
l'âge antéhistorique. C'est à l'entrée de Schiltigheim qu'a été faite cette
découverte, dans la propriété même du donateur.
« Je ne dois point oublier une jolie statuette en marbre, du second siècle
de notre ère; c'est un don de M. Greiner, de Strasbourg.
«Vous vous joindrez a nous, Messieurs, pour remercier les donateurs,
quoique vous ne profitiez point directement de leur libéralité, tout comme
nous vous félicitons lorsque votre beau musée d'Unterlindcn fait des
acquisitions nouvelles.
« M. le président de la Société de numismatique et d'archéologie française
a réclamé récemment l'intervention de notre comité, pour la conservation
la Société.
— 27 —
des Arènes, découvertes dans le tracé du boulevard Mongeà Paris. Je n'ai
point cru devoir me refuser à cet appel, et j'ai recueilli à la hâte quelques
signatures de divers membres du comité. C'était un devoir de confraternité
à remplir; nous ne pouvions devenir infidèles au titre même de notre
Société. Vous me permettrez toutefois de dire que j'ai fait cette démarche
sans une foi bien vive dans sa réussite. Les intérêts en présence sont
(l*une telle gravité, les arguments à faire valoir pour ou contre la
conservation des Arènes se tiennent si bien la balance, qu'il y avait tout
lieu de craindre qu'on n'enfouit de nouveau le tracé de l'ancien plan et
les débris des murs momentanément mis à jour.
cNous avons près de nous, sur les confins des deux départements, un
monument qui pour toute l'Alsace offre un intérêt bien plus considérable
que les Arènes de Paris. Je n'aborde ce sujet qu'avec une certaine hésita-
tion, car je sais que je blesserai quelques susceptibilités, mais c'est un
devoir impérieux que je remplis.
cNous devions croire que l'acquisition de Hohkœnigsbourg, une fois ^tîJ2°.bÔar°^"
faite par la ville de Schlestadt, mettrait cette ruine historique à l'abri de
toute dégradation ultérieure, que les mesures les plus efficaces seraient
adoptées pour continuer, pour consolider l'œuvre de notre Société; car,
vous ne l'avez point oublié. Messieurs, nous avons pendant une série
d'années dépensé des sommes assez considérables pour soutenir plusieurs
parties du vieux château fort. Eh bien I le résultat n'a pas tout à fait
répondu a notre attente. Les réparations urgentes sont négligées, faute
de ressources. Tout récemment l'un de nos sociétaires les plus zélés,
M. Dietsch, de Sainte-Marie-aux-Mines, a eu l'idée d'ouvrir, pour l'entre-
tien du château, une liste de souscription qui aurait été déposée chez le
garde forestier, et présentée à tout visiteur. A cet effet il désirait avoir
l'attache officielle de notre Société, c'est-à-dire, un registre muni de
notre sceau, et relatant, dans une espèce d'avant-propos historique, les
phases diverses du château et le motif de l'appel que nous faisons à la
générosité des visiteurs. Tout en rendant justice aux excellentes inten-
tions de M. Dietsch, nous nous sommes refusés à son désir. Vous devinez,
sans que j'insiste davantage, combien une pareille quête officielle eût
été contraire à l'attitude gardée jusqu'ici par notre Société.
«Je touche à la partie littéraire de notre sphère d'action. Le Diction- J^l''^^^^^:^^^
nairedes illustrations alsatiques qui a été confié à la direction de M. Sloffel,
a subi des retards, indépendants de la volonté de ce membre d'ailleurs si
actif. Pour rester fidèles aux instructions de M. Engel-Dollfus qui a donné
la première impulsion à ce projet, et d'après le désir manifesté par
— 28 -
M. Stofiel lui-même, vous avez nommé une commission de sept membres ,
dont la plupart font partie de votre comité; seulement ma vieille expé-
rience m'a appris que les commissions fonctionnent moins vite que les
personnalités isolées; j'espère que Ton me donnera un prochain démenti.
Pour ma part, je me suis bâté, dès l'origine, de remplir mes engagements
vis-à-vis de M. Sloiïel, en lui transmettant, il y a neuf mois déjà, une
soixantaine de biographies plus ou moins étendues.
eLa publication de notre Bulletin a, de même, été fort retardée. La
faute en est au photographe chargé de reproduire un dessin de la Burg
des Hohenstauflen à Haguenau. Absent de Strasbourg pendant assez
longtemps, l'artiste n'a pu remplir à temps sa promesse. Vous avez dû
recevoir ces jours-ci la nouvelle livraison,
oircru"cT?Inte * ^®^^ d'cutrc VOUS, Mcssicurs, qui s'occupent spécialement de l'histoire
par M. LebmMn. j^ j^ valléc rhéuanc , sont familiarisés avec le nom de M. Lehmann,
pasteur à Nussdorf, dans le Palatinat, auteur de monographies austères,
composées uniquement à l'aide de documents originaux sur le comté de
Hanau-Lichtenberg, sur celui de Sponheim, sur les châteaux du Palatinat,
la ville de Landau, etc., etc. M. Lehmann m'a fait savoir qu'il avait re-
cueilli un millier de titres, en allemand et en latin, quelques-uns origi-
naux, la plupart scrupuleusement copiés par lui dans les archives de
Darmstadt, de Carisruhe et dans d'autres dépôts. Ces titres intéressants
pour la basse Alsace, la Lorraine, etc., si on les imprimait, formeraient
la suite de YAlsace diplomatique de Schœpflin. Il m'a été très-pénible
d'opposer à ce savant éminent une fin de non-recevoir; à la suite de
notre désappointement pour la publication des Chroniques alsaciennes,
il eût été parfaitement inutile de recourir à la voie de la souscription.
M. Lehmann a insisté, non pas pour faire imprimer, mais pour céder ces
documents à un prix qui ne serait nullement en rapport avec son vaste
labeur; il me demande si l'un de nos départements, si l'une de nos villes
d'Alsace n'aurait point la bonne volonté de faire cette acquisition. Sur ce
terrain, il y aurait peut-être quelque chose à faire; j'ai examiné l'in-
ventaire excellent de ces titres dressé par H. Lehmann, et je pense que
le sacrifice d'argent serait largement compensé par la valeur réelle des
documents.
cNous continuons à recevoir fréquemment des envois de livrestcn retour
et en échange de notre Bulletin. La transmission la plus originale qui
nous a été faite récemment, sans que nous l'ayons provoquée par une cor-
respondance préalable, consiste dans une saga de l'ancienne littérature
noi*v^égi^ne sur saint Thomas, archevêque de Cantorbury. Dans sa triple
— 29 —
rédaction y cette saga doit remonter à la fin du treizième siècle et au
quatorzième siècle; elle a été en majeure partie empruntée à une vie du
saiat^ écrite en latin *. La publication a été faite par un savant norwégien ,
M. le professeur Unger sous les auspices de TUiiiversité de Christiania. C'est
à titre de curiosité littéraire que je me suis permis de parler de cette gra*
cieusetéy qui est due peut-être à l'un de nos compatriotes, M. Hepp,
consul général de France à Christiania.
f Déjà trop longtemps. Messieurs, j'ai abusé de votre attention; comme
toujours il ne me reste qu'à me recommander à une indulgence dont je
reçois depuis dix ans, au milieu de vous , des témoignages répétés et
qui me deviennent plus précieux d'année en année, en raison de mon âge.
Je ne veux point me répéter les cruelles maximes que La Roche-Foucauld
émet à l'endroit des vieillards; mais sans aller aussi loin que le grand
misanthrope, je sais parfaitement ce que le déclin des forces amène de
mésaventures; et je dois être satisfait si la Société, en m'admettant tel
que je suis aujourd'hui , récompense ainsi mon passé. »
M. le Préfet demande à M. Spach des renseignements sur le Meizgerthurm ^ Meii^rthurm
qui se trouve à l'entrée de la ville haute de Ribcauvillé, et dont l'existence
plusieurs fois compromise parait de nouveau menacée. M. Spach fait valoir
l'intérêt monumental du beffroi de Ribeauvillé, qui se trouve dans un
désolant état de dégradation et qu'il serait important non-seulement de
maintenir, mais de restaurer, comme imposant souvenir d'une époque
où nos petites villes d'Alsace avaient un rôle marqué dans l'histoire de la
province. Plusieurs membres prennent part à la discussion et plaident le
maintien de ces tours que nos municipalités font disparaître avec trop-
d'empressement, et qui donnent à nos petites villes un certain cachet de
grandeur. M. Ringeisen parle à cette occasion delà fausse porte de Schlestadt,
si remarquable non- seulement par son imposante architecture, mais encore
par les peintures d'une chapelle qui se trouve au premier étage et par
des travaux de serrurerie d'une grande perfection; heureusement la con-
servation de cette tour est assurée. M. Mossmann rappelle le beffroi de
Spire, M. Ingold une tour isolée, conservée à Bâle, lors des derniers tra-
vaux de nivellement.
L'assemblée vote unanimement la conservation du Meizgerthurm de
Ribeauvillé et prie M. le Préfet d'intervenir pour en assurer le maintien.
M. l'architecte Hartmann donne lecture du rapport suivant: ^^ MÎ'êîrtmMn
€ Les travaux d'accès et de déblaiement au vieux château de Kaysersberg d^iflTjMMl^'rf ^
1. Viia saneU Thomœ, appelée Quadrilo^us ou Bistoria quadripartita.
— 30 —
ont été commencés en 1865 sous la direction du soussigné, d'après un
vote de la Société qui a ouvert dans ce but un crédit de 500 fr.
cils sont aujourd'hui terminés et voici les résultats obtenus :
c 1 ° Le sentier étroit et obstrué qui conduisait au château depuis l'en-
trée de la ville, a été rendu très-praticable sur un parcours de plus de
1 kilomètre, aussi bien à travers les vignes que dans la partie supérieure,
où il a fallu tailler des marches dans le rocher.
« 2® L'enceinte du château qui formait un clos attenant à la vigne de
M. Rieff, a été ouverte par le percement d'une ancienne poterne vers Test,
devant laquelle il a fallu élever un remblai de 3 mètres sur une partie
des fossés extérieurs et le soutenir par un mur en pierres sèches. C'est
en creusant dans ces fossés extérieurs que Ton a trouvé des ossements
humains et un certain nombre de fers de flèches.
c3^ L'intérieur du château, pour toute la partie qui s'étend au pied de
la grosse tour, a été cédé à la Société par M. RieiT, ancien premier pré-
sident de la cour impériale de Colmar, aujourd'hui conseiller à la Cour
de cassation. C'est un espace d'environ 20 mètres sur 25, converti au-
jourd'hui en une terrasse bien nivelée d'où la vue plonge sur le centre
de la ville. M. RiefT a demandé seulement que l'on fermât par une palis-
sade le restant de sa vigne, avec une porte dont il aurait la clef. Cette
demande très-juste a été accueillie par la Société, et la ville de Kaysers-
berg a fait elle-même les frais de cette clôture.
c4° La grosse tour ronde ou donjon de 25 mètres de hauteur était un
sujet de curiosité, car on n'y avait jamais pu pénétrer. Une brèche pour
passage d'homme y a été faite au pied de la tour, on peut aujourd'hui
voir une épaisseur de mur de 4'",65, dur comme le roc, tandis que le
diamètre intérieur n'est que de 2™,20. La ville de Kaysersberg se propose
de placer à ses frais, dans cette tour, un escalier circulaire en bois pour
permettre de monter jusqu'au sommet. Elle demande à cet effet l'auto-
risation de la Société. Cette œuvre ne dégradant en rien l'état actuel^ je
n'y vois qu'un avantage pour le public, celui de pouvoir se rendre compte
de la construction intérieure d'un donjon du douzième siècle, depuis la
base jusqu'au sommet.
(5^ A l'intérieur encore, un accès a été ménagé par un mur de soutène-
ment de 2 mètres de hauteur, en pierres sèches, jusqu'à une ancienne
fenêtre du château, d'où la vue se porte à l'est sur l'entrée de la ville et
la riche plaine d'Alsace.
c 6^ Enfin pour compléter les moyens d'arrivée au château, qui sera cer-
tainement un but de promenade pour bien des touristes, on a, dans les
— 81 —
derniers mois, ouverl un chemin très-pittoresque et plus court que le
premier, partant de l'intérieur de la ville et montant par les rochers le
long des enceintes et constructions extérieures du côté de Touest.
cOn pourra ainsi suivre à l'aller et au retour des chemins différents.
Trois poteaux indicateurs en chône et une inscription, placée sur une
maison même de Kaysersberg, permettront à tout étranger de se diriger
sûrement vers ces intéressants débris du moyen âge.
iLa dépense totale de tous ces travaux s'est élevée de 1865 à 1867,
suivant mémoires, à 374^90^
En 1869 152 79
Ensemble . 527 69
(L'excédant de 27 fr. 69 c. sera pris à sa charge par la ville, qui a déjà
fait les frais de la clôture, d'environ 200 fr., et se propose encore de
faire construire l'escalier intérieur, qui pourra coûter 800 fr.
cLa Société n'aura plus, en tout cas, rien à payer pour le château de
Kaysersberg, dont les travaux, en ce qui la concerne, sont aujourd'hui
entièrement achevés et exécutés d'une manière très-satisfaisante.
« Je ne puis rien dire cette année des ruines de l'église d'Alspach, ni Ruii«^ de légute
' ^ *■ ' d'Alspach;
des tours de l'ancienne enceinte de Tûrckheim. ioop«d«T(irckh.im.
« Pour les premières, la Société s'est réservé de traiter directement avec
le propriétaire, M. Barthélémy. Pour les autres, M. l'architecte Schelbaum,
qui a été conduit sur les lieux, a sans doute fourni quelque projet dont
je n'ai point connaissance.
«Maïs j'ai l'honneur d'appeler l'attention de MM. les membres de «^oîn^'dertbbty.
I _, " * * de Merbach.
^a Société sur les restes de l'abbaye de Marbach, qui viennent d'être
vendus par M. Ziegler fils à M. Schiffmann, d'Ingersheim. M. Ziegler a
témoîg-né, depuis les cinq ou six ans qu'il est propriétaire de Marbach,
^^ grand intérêt pour la conservation des débris encore épars sur le
sol et a fait plusieurs dons au musée de Colmar. Il a même, je crois,
réservé au profit de ce musée, dans la vente qu'il a faite, un assez grand
nombre de pierres tumulaires, servant de dalles de couverture d'un
aqueduc, à la condition que d'autres dalles seraient fournies en lieu et
place. Il est à espérer que le nouveau propriétaire montrera le même
a
soin pour les restes de l'abbaye, mais il serait utile d'entrer dès à pré-
sent en relations avec lui, afin de s'assurer que tout ce qui a pu échapper
i Vacte de vandalisme de 1822 continuera à être conservé sur les lieux,
sous la protection si active et si éclairée de la Société des monuments
historiques d'Alsace.
«Colmar, le 6 juillet 1870. t Signé : Hartmann. »
— 32 —
Documents offeru ]|f, Spach appelIc rstlention sur une collection considérable de docu-
par H. Lchmann ' ■ ■
•u prix de 500 fr. |Qents relatifs à l'histoire d'Alsace et transcrits par M. le pasteur Lehmann,
qui s'offre à les céder au prix de 500 fr.
Une vive discussion, à laquelle prennent part M. Spach /M. Rodolphe
Reuss et M. Chauffour, s'engage. M. le Préfet mel aux voix la question de
savoir si les manuscrits doivent être achetés par la Société ou par la pré-
fecture du Bas-Rhin, qui les joindrait au dépôt des archives.
L'assemblée se prononce pour l'acquisition à faire par la Société à défaut
de la préfecture du Bas-Rhin *.
Monnaies romaines M. Straub dounc Iccturc du mémoirc suivant présenté par M. le pasteur
données
à la Société d'Horbourg.
par M. le pasieor ^
dHorboorg. cMcssicurs, j'ai l'honneur d'offrir à la -Société pour la conservation
des monuments historiques d'Alsace quatre monnaies romaines en cuivre.
€ Trois de ces monnaies' ont été trouvées, par moi, dans les vignes
dites SchlossTebeii. La quatrième m'a été remise l'un de ces jours passés.
€ Cette dernière, parfaitement bien conservée, porte l'empreinte de
l'empereur Constance II, f 361. Sur l'avers il y a la tête de l'empereur
avec ces mots : D. N. CONSTANTIVS, P. F. AVG. Sur le revers il y a deux
figures militaires, dont l'une, qui est debout, transperce l'autre, qui est
renversée à ses pieds; l'exergue est illisible en partie, on y distingue
cependant le mot REPARATIO (FEL. TEMP.?).
€ Cette monnaie a été trouvée Thiver dernier par le sieur Obrecht,
Michel, en même temps que de nombreux ossements humains.
c Permettez-moi, Messieurs, d'entrer à ce sujet dans quelques détails.
cAu centre du village d'Horbourg (ancien Argentovaria), il y avait
autrefois une mare d'eau nommée Vrthlach (mare du jugement). Il y a
quarante ans on y voyait encore une grande pierre, appelée Vrthelstein
(pierre du jugement), près ou sur laquelle, d'après la tradition, les jugements
ont été rendus et exécutés.
c Quoique cet emplacement soit l'endroit le plus élevé de la commune,
il y avait là constamment une eau stagnante assez profonde. Un voisin ,
Oberlin, Malhias, l'ayant acheté de la commune en 1832, se mit à y
conduire, depuis ce temps, de nombreuses voitures de gravier pour
l'exhausser. Ce n'e£»t que dans ces derniers temps qu'il parvint à le des-
sécher complètement.
1. Cette décision da 6 Juillet 1870 devra nècessairemeBt subir des modiflcatloDS, vu
que, depuis lors, Tétat financier de la Société a été sensiblement réduit.
2. I. CONSTÀNTINVS, AVG.; revers: autel. — 11. CONSTANTIVS, figure debout. —
111. Plus grande, rien découvert.
— 33 —
cEn novembre 1869, le propriétaire de l'ancienne Urlhlach com-
mença à y creuser la cave et les fondations d'une nouvelle maison. Déjà
une cinquantaine de squelettes avaient été déterrés sur un espace de 10
mètres de large et 11 mètres de long, lorsque le 8 décembre, étant arrivé
à près de â mètres de profondeur, on découvrit du côté septentrional
une tombe en pierres.
c C'était une espèce de cercueil formé par des dalles non taillées. Sa
longueur était marquée par deux dalles de chacun des deux côtés, me-
surant ensemble 1",75. Il y avait en outre une dalle en travers du côté de
la tête, et une autre aux pieds. Enfin deux dalles formaient le couvercle.
' cCes pierres se trouvant disjointes, la terre avait pénétré et remplissait,
toute noire, ce cercueil sans fond.
c Cependant l'intérieur de la tombe, fouillé avec soin en ma présence,
ne contenait, à notre grand désappointement, que le squelette trës-décom-
posé d'un homme dont les pieds étaient dirigés vers l'ouest et la tête vers
l'orient.
<A son côté droit et en dehors des dalles, se trouvait un autre sque-
lette humain; à sa gauche et également en dehors, se trouvaient des côtes
bien plus grandes que celles d'un être humain.
«Le personnage honoré de cette tombe d'une espèce particulière était
sans doute un chef; on suppose qu'à sa droite reposait son domestique
et qu'à sa gauche on avait enfoui son cheval.
«Quant aux autres squelettes trouvés au même endroit, ils paraissent
dater d'une époque moins reculée , car ils se trouvent bien mieux con-
servés.
« Le crâne de l'un de ces derniers était, sur le haut et vers le devant du
côté gauche , fendu par un coup de hache ou de glaive. Ceci paraît con-
firmer la supposition que ce sont des militaires qui ont été enterrés ici;
en tout cas c'étaient des hommes de grande taille pour la plupart et
jeunes, car ils portaient encore toutes les dents.
< J'ai conservé plusieurs^de ces ossements humains, et je m'empresse,
Messieurs, de les mettre à votre disposition en même temps que ces
nionnaies.
«le 5 juillet 1870.
« Signé : E. A. HERRENSCHNEmsR, pasteur à Horbourg. >
La parole est à M. Huot, qui communique à l'assemblée un chapitre Lecture de m. iiuoi
mtéressant d'un travail sur la commanderie de Saint-Jean. denedeSaim-jeaD.
Uf Steix. — T. vni. — (P.-V.) 3
• -34-
Dans ce mémoire Fauteur donne de curieux détails biographiques sur
quelques personnages du dix-septième siècle.
Un grand nombre de dessins et croquis sont présentés par M. Félix
Vouloty professeur au collège de Guebwiller. M. Voulot s'est donné la
tâche de rechercher les monuments qui lui paraissent se rattacher à
l'époque celtique et d'en reproduire les formes par le crayon.
Prttenuuon Quatrc nouvcaux membres sont inscrits avant la fin de la séance:
de
nouTeaax membre». M. Thiriot, procurcur général à la cour impériale ;
M. Gast, président de chambre;
M. Malval^ conseiller à la cour impériale;
M. Baslard^ propriétaire et avocat à Colmar.
La séance est levée à 3 heures et demie.
TABLE DES MATIÈRES DE LA PREMIÈRE LIVRAISON.
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES.
PAOBe*
Séance du Comité du 40 Janvier 4870 4
Séance du Comité du 7 février 4870 2
Séance du Comité du 24 février 4870 4
Séance du Sous-Comité du Haut-Rhin, du 26 mars 4870 6
Séance du Comité du 5 avril 4870 9
Séance du Comité du 2 mai 4870 44
Séance du Comité du 43 juin 4870 42
Séance générale du 6 juillet 4870, à Colmar 24
%
MÉMOIRES.
Deux Hommes d'armes de Strasbourg à Bamberg, par M. L. Spach 4
Prise de Rheinfelden par le chevalier Jean de Rechberg, par M. L. Spach 62
Âddilamenta quaedam ad Regesta Imperii, parM. X. Mossmann 96
Note complémentaire sur plusieurs membres de la famille de Geroldseck, par
M. Ernest Lehr 443
Note sur Tancienne généalogie de la famille Rœder de Diersburg, par M. Ernest
Lehr 446
Rapportsur les ouvrages offerts à la Société, par M. Louis Spach 449
— 85 -
Séance da Comité du 3 avril I81f
Présidence de M. L. SPACH.
Présents: MM. Eissen, Klotz, Lehr, Levrault^ de Schauenburg, Straub
et Rodolphe Reuss , secrétaire en fonctions.
La séance est ouverte à 2 heures. Les procès-verbaux de l'assemblée
générale de la Société, tenue à Colmar le 6 juillet dernier, et de la séance
du comité du i^^ août 1870, sont lus et adoptés.
Les ouvrages suivants sont déposés sur le bureau de la Société :
Zeitschrift der GeseUschafi fur die Geschichte der Henogihûmer Schles-
wig, Holstein und Lauenburg, Ister Band.
Revue des sociétés savantes des départements, publiée sous les auspices
du ministre des lettres, sciences et beaux-arts. Mars et mai 1870.
BtUletin de la Société impériale des antiquaires de France, V^ trimestre
1870.
Jahresbericht des historischen Vereins von und fur Oberbayem. 1867,
1868. (2 broch. in-8^)
Oberbayerisches Archiv fur voter làndische Geschichte. 28sler und
â9ster Band.
Die Sammlungen des historischen Vereins von und fiir Oberbayeni.
Erste Abtheilung : Bûcher, Handschriften, Urkunden. Zweites Heft. Alpha-
betischer Catalog, M-Z. (1 broch. in-8®.)
BuUetin de la Société archéologique et historique de la Charente, 1868-
1869. (1 vol. in-8^)
Compte rendu de la Commission impériale archéologique de Saint-
Pétersbourg pour l'année iS69. Saint-Pétersbourg, 1870.
M. Spach prend la parole pour expliquer la longue interruption des
travaux de la Société. Il avait pensé que les terribles événements contem-
porains ne laissaient point une liberté d'esprit assez grande aux membres
du comité, pour s'occuper de questions d'histoire et d'archéologie. Les
ruines actuelles devaient au moins momentanément mettre sur l'arrière-
plan les ruines du passé. Maintenant qu'un peu de calme s'établit autour
de nous, il lui a semblé opportun de réunir ses confrères, pour traiter
préalablement quelques questions d'administration intérieure.
Le président n'aurait point encore songé à réunir le comité , dans la
!!• SAb». — T. VUI. — (P.-V.)
— 36 —
situation présente , si M. Lehr^ le trésorier de la Société, nommé profes-
seur à l'Académie de Lausanne, ne demandait à présenter ses comptes
afin d'obtenir décharge, avant de déposer sa démission entre les mains du
président.
M. Lehr présente les comptes arrêtés à la présente date, et le comité,
après en avoir pris connaissance, les reconnaît exacts. 11 vote à M. le tré-
sorier des remerclments pour le zèle avec lequel il s'est acquitté de ses
fonctions. Sur la demande du président et cédant aux sollicitations de ses
collègues, M. Klotz, ancien trésorier de la Société, veut bien reprendre
provisoirement ces fonctions. Sur sa demande expresse, M. Lehr reste
provisoirement membre du comité, malgré son départ de Strasbourg.
Abordant la discussion de quelques questions matérielles urgentes, le
comité décide ensuite que, vu les longs retards amenés par la guerre dans
la publication du Bulletin, la cotisation annuelle pour 1871 ne sera point
demandée.aux sociétaires. Bien que les subventions officielles aient éga-
lement disparu du budget par suite des événements de l'année dernière,
la publication des mémoires sera incessamment reprise et continuée aussi
longtemps que le permettra l'état des finances de la Société. Si les mé-
moires proprement dits devaient manquer à un certain moment, le comité
aviserait à combler les lacunes du Bulletin en mettantau jour des chartes
curieuses ou autres documents inédits.
M. Straub fait voir au comité deux curieux spécimens des anciens poids
et mesures dont l'un, de la République de Strasbourg, récemment décou-
vert et acquis par lui, a en dehors de l'intérêt historique qui s'y rattache
une véritable valeur artistique. 11 promet de les décrire en détail dans une
note qu'il rédigera pour le Bulletin.
La séance est levée vers i heures.
TABLE DES MATIÈRES DU TOME VIII.
PAOKt.
Séance du Comité du iO janvier 1870 1
Séance du Comité du 7 février 1870 2
Séance du Comité du 21 février 1870 4
Séance du Sous-Comité du Haut-Rhin, du 26 mars 1870 6
Séance du Comité du 5 avril 1870 9
Séance du Comité du 2 mai 1870 11
Séance du Comité du 13 juin 1870 12
Séance générale du 6 juillet 1870, à Colmar 21
Séance du Comité du 3 avril 1871 35
BULLETIN
DE LA
^ ^
SOCIETE POUR LA CONSERVATION
DB8
MONUMENTS HISTORIQUES
DALSAGE
in.T «T <•-
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ POUR LA CONSERVATION
DES
MONUMENTS HISTORIQUES
D'ALSACE
II* SÉRIE — HUITIËME VOLUME
(1871)
BsnxièHB PAmTiB. — ncénisiBBS
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^RÊTc
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•(BODL'.UBR
PARIS
BERGER -LEVRAULT ET G", LIBRAIRES-ÉDITEURS
RUE DES BEAUX-ARTS, 5
MÊME MAISON A NANCY ET A STRASBOURG
1872
DEUX HOMMES D'ARMES DE STRASBOURG
A BAMBERG (1512-1513).
n y a juste cent ans que le drame de Gœtz de Berlichingen a fixé Fat-
tentioQ et Tintérêt de la nation allemande sur quelques caractères histo-
riqueSy alors peu connus, et qui, sans celte intervention ou cette initia-
tive d'un génie créateur, seraient probablement restés longtemps encore
dans la pénombre de Toubli. Gœtz, le chevalier à la main de fer, ses
amis, Jean de Selbitz et François de Sickingen, doivent h Goethe leur
introduction sur le grand théâtre de la publicité. Il en est ainsi de beau-
coup d'autres caractères historiques, dont le nom circule maintenant dans
la foule et reste gravé dans la mémoire de tout homme cultivé; la toute-
puissante poésie leur a valu une immortalité souvent plus réelle et plus
éclatante que n'auraient pu leur conquérir les annales les mieux rédigées.
Dans le vaste drame shakespearien, auquel je viens de faire allusion,
un acte d'inqualifiable violence commis par Gœtz et Selbitz sur de$ négo-
ciants de Nuremberg voyageant avec un sauf-condqit de Mgr. de Bam-
berg, constitue, en dehors de la scène, l'un des fondements sur lesquels
le poëte a construit son édifice. Ce même acte fait le sujet d'un dossier
conservé aux archives de là ville de Strasbourg ^, et c'est des vingt-cinq
documents de ce fascicule, jusqu'ici ignoré, que je vais avoir l'honneur
d'entretenir mes lecteurs. Les faits qu'il relate , — j'ai hâte d'en prévenir,
— ne sont pas d'une importance majeure; ils ne concernent que deux
hommes d'armes, équipés aux frais de Strasbourg et des villes impériales
de Colmar, Kaysersberg et Schlestadt; puis envoyés pour faire partie du
contingent que la diète de l'Empire avait donné ordre de réunir, en 1512,
pour mettre à la raison les boute-feu, perturbateurs de la cPaix publique».
Je choisis cet épisode de notre histoire locale, parce qu'il se rattache à
l'histoire générale d'Allemagne et à ces hommes de fer et d'acier, aux-
quels le soufQe du génie a réussi à donner une existence palpable.
Au printemps de 1512, la diète de l'Empire, alors réunie à Cologne,
I. n m'a été communiqué et confié par mon collègue, M. Bnicker.
II* SAbib. — T. vin. — (M.) i
— 2 —
apprit la violence commise ^ en Franconie, sur un convoi marchand ,
elle s'émeuty car la rupture de la Paix perpétuelle, établie en 1495, est
patente ; l'autorité impériale est méprisée. Une circulaire de Maximilien P**
prescrit la réunion d'un contingent armé, et assigne aux États et villes de
TEmpire la part que chaque partie devra supporter dans cette charge
publique. Strasbourg et trois villes impériales de la décapole alsatique
auront à fournir deux hommes d'armes (Reisigé) à cheval; ces cavaliers
auront à se rendre, dans un délai fixé, à Bamberg, et à s'y mettre sous les
ordres d'un capitaine appointé à cet effet.
Le message impérial amve à Strasbourg, qui se concerte avec les trois
villes amies sur le meilleur mode de répondre aux intentions de l'empe-
reur. Dans les premiers jours de novembre 1512, les deux hommes d'armes
se mettent en route, ils arrivent sans encombre à leur destination, et
prennent part aux diverses expéditions que le commandant impérial
Gangolphe, sire de Géroldseck, entreprend contre les châteaux et sur les
terres de Jean de Selbitz.
Les rapports écrits, tantôt par l'un de ces Reisige, tantôt par les deux,
ou du moins signés par les deux, et envoyés au Magistrat de Strasbourg,
constituent la majeure partie de notre dossier; ils roulent, la plupart du
temps, sur des détails financiers, car les cavaliers strasbourgeois manquent
bientôt d'argent, et se trouvent dans une grande gêne; le mal du pays les
gagne ;^ et, quoiqu'ils ne paraissent pas avoir couru de très-grands dangers
pendant ces incursions sur terre ennemie, un vif désir de rentrer dans
leurs foyers perce dans leurs lettres ; ils semblent fatigués des scènes de
pillage et d'incendie auxquelles ils assistent, et l'exemple de plusieurs de
leurs camarades, qui quittent le drapeau impérial, leur prêche sinon l'in-
subordination, du moins le dégoût de cette vie d'aventures. La question
d'argent entre aussi pour une bonne part dans leur disposition d'esprit.
— Le Magistrat de Nuremberg, sur lequel les hommes d'armes doivent
opérer une traite, se fatigue de dépasser les crédits alloués, et, en Alsace,
les villes intéressées, spécialement celles du Haut-Rhin, allèguent leur
détresse et leur manque de ressources, pour ne point contribuer à une
petite guerre lointaine, dont les bons résultats semblaient contestables. —
En vain le capitaine du contingent cherche à retenir ses subordonnés ;
l'un des soudards de Strasbourg avait quitté le service dans le courant de
l'été 1514, et Gangolphe de Géroldseck finit par accorder un congé en bonne
forme à celui qui avait persévéré jusqu'en automne. Tels sont les contours
du petit intermède historique dont je vais maintenant suivre les différents
incidents à l'aide des feuillets du dossier. Ce sont des lettres et des rap-
_ 3 —
ports fort mal écrits» au double point de vue de la calligraphie et du style ;
la chronologie exacte n'était pas non plus facile à établir; cependant je
crois être parvenu à mettre de l'ordre dans ce fouillis.
Que ceux de mes lecteurs qui connaissent le drame de Gœtz de Berli-
chingen, ou qui ont lu les mémoires naïfs écrits par cet indomptable
chevalier à la main de fer, ne s'attendent point à voir renaître dans les
pages suivantes ni l'imposante figure de ce redresseur des torts de la no-
blesse et du clergé, ni celle de ses amis Jean de Selbitz et François de
Sickingen; à peine si leurs noms se trouvent mentionnés dans ce fascicule
incomplet. Mais ce qui ressortira, je l'espère, de mon analyse fidèle et la
plupart du temps littérale, c'est le tableau de cette époque de désordre,
ou l'autorité impériale était méprisée au cœur même de l'Empire, où cha-
cun € tirait à soi», et où tout se préparait pour la terrible insurrection
des paysans. Gœthe a répandu des rayons de lumière sur ces scènes tra-
giques, en introduisant, grâce au privilège de l'invention, des personnages
en partie fictifs, les membres féminins de la famille de Gœtz, et une ma-
gnifique pécheresse, Adélaïde de Waldorf; cette ressource me fait défaut,
je ne suis que le scrupuleux photographe de quelques figures accessoires;
mais la simple réalité a aussi son charme, je compte sur l'attrait de
l'austère vérité.
Un premier rapport sur le méfait commis par la bande armée de Hans
von Selbitz, entre Bamberg et Forchheim, est adressé à la diète de l'Em-
pire, à la date du â juin 1512 '; cet écrit a été rédigé, d'après les rensei-
gnements parvenus à l'évéché de Bamberg, par les lieutenants ou gouver-
neurs. On apprend par là que l'acte coupable a été commis le 11 mai*,
malgré le sauf-conduit donné par l'évêque de Bamberg aux marchands
nûrembergeois violentés; que les malfaiteurs ont emmené leurs prisonniers
par la forêt du Steigerwald, près de la bourgade dite Burgbruch; de là
près de Koppenwihr, résidence d'un noble; de là par le Burkv^ald jusqu'à
la montée au-dessus de Michelau; d'où ils se sont dirigés vers le bailliage
de Zabelstein '; entre Zabelstein et Michelau ils ont campé uf die wythen,
puis dans un village dit unter dem Zabelstein (appartenant à Wûrtzbourg) ;
puis à Durfeld (Durffelt), à Gochsheim, à Schoningen, au-dessus de Wam-
berg; ils ont passé le Main; puis par le SIettig vers Romingen; puis à côté
du bois dit Hammenheig, puis au pied du Stettherg entre Nutling et Pot-
1. Jeudi après la Pentecôte.
2. Mardi avant Voeem Damini,
3. Bourg du duché de Wttrtzbonrg.
— 4 —
tenlabenn'; ils y sont arrivés dans la matinée de mercredi (13 mai), et ont
campé près de la carrière (Steinpruch).
Pendant ce campement, le sieur Reinhard Steinrack, de fiottenlabenn
(Botenlauben), leur a fait parvenir du fourrage pour leurs chevaux, un
seau (Eymer) de vin, un demi-seau de bière, et environ vingt-quatre
miches de pain. Sur ces entrefaites, les paysans de Nutling, village appar-
tenant à Wûrtzbourg et situé dans le bailliage de Crynberg (c'est-à-dire
Grûnberg), que possède le sieur Louis de Hutten, ont eu connaissance du
passage des malfaiteurs, et ont essayé de les rejoindre; mais le sieur Rein-
hard Steinruck leur a envoyé un message, leur enjoignant de se tenir
tranquilles, vu que l'acte de violence n'avait pas été dirigé contre Mgr. de
Wûrtzbourg. De même Cwintus (Quinlus) de Hermerstatt, résidant à Kis*
singen, a envoyé un valet' vers Romingen pour recommander aux pay-
sans de cette localité de ne point bouger, de ne point faire de mouvement
séditieux. Les malfaiteurs ont donc fourragé dans ladite localité, découpant
et déchirant beaucoup de sacs de cuir (Wetschyker) et de lettres, qu'on a
retrouvés plus tard sur place. De là ils se sont dirigés vers Kissingen,
où ils ont passé le pont sur la Saale, se dirigeant vers les villages de Gortz,
Widelhausen et Elbershausen; de là vers une montagne et une forêt dite
Hoffelt (Hochfeld?); de là ils ont longé Orttel, d'où ils ont pris entre Wyn-
nen et Dieppach, vers Morsau, situé au pied du Sottenberg, où ils ont de
nouveau rejoint les bords de la Saale; mais on n'a pu s'assurer s'ils ont
de nouveau repassé la rivière. On affirme toutefois que les malfaiteurs
auraient partagé leurs prisonniers près du Stettbcrg, où ils avaient four-
ragé, et qu'ils les auraient dirigés, en partie vers Sottenberg, en partie
vers Reussenberg. La suite du rapport fait connaître que les malfaiteurs
ont emmené, pendant une partie de leur retraite, l'officier de l'escorte des
marchands nûrembergeois. Après son retour à Bamberg, cet officier a
déclaré aux gouverneurs que Gœtz de BerUchingen et Jean de Selbitz
étaient, selon toute probabilité, les chefs de l'entreprise. — Au moment
où le rapport est rédigé, aucun autre chef ou capitaine coupable de l'acte
de violence n'avait été signalé. Une partie considérable du rapport relate
les dépositions ou plutôt l'aveu extorqué à Louis Kayser, un valet appar-
tenant au chevalier Conrad de Grumbach, demeurant à Berchtheim. Le
malheureux avait été arrêté et emprisonné à Geroltshofen, dans la juridic*^
1. Évidemment Botenlauben.
2. Ce Talet arait pris part à Tacte de violence, et fut dans la snife renvoyé par son
maître.
— 5 —
tien de Tévéque de Wurlzbourg, qui accorda, sur la demande des con-
seillers de Bambergy Fautorisation d'enquérir criminellement. Voici le
relaté des déclarations faites par Louis Kayser, qui avait été, à cet effet,
appliqué quatre fois à la torture :
cQue le méfait a élé commis le lundi après la Saint-Jean, devant la
porte d'Or (j)or den guldin Pforteji); — que le sire Conrad de Grumbach
avait fait quérir le déclarant, et qu'arrivé auprès de son maître, il avait
reçu l'ordre de chevaucher avec Agapitus de Hutten; que ce dernier l'avait
prié de lui procurer encore un valet, ce qu'il avait promis de faire; que
le lendemain, de grand matin, Wolff et Philippe de Berlingen, avec huit
chevaux, Agapit de Hutten, avec quatre chevaux, Melchior Frûhslatt, avec
un cheval, étaient venus à Berchlheim, devant la porte du déclarant;
qu'il les avait accompagnés à Donnersdorf; qu'ils avaient en tout quinze
chevaux; que son maître ne lui avait donné d'autre ordre que celui de
chevaucher avec Agapitus; que, sur son âme {uffsin Sterben), il n'avait vu
d'autre valet dans cette expédition; que, pendant la même nuit, Engelhardt
de Munster était venu à Donnersdorff, mais qu'il n'avait point chevauché
avec eux; lequel ne leur avait point prêté de domestique; que la nuit sui-
vante ils avaient campé à Setlfelt avec quinze chevaux; le lendemain,
vendredi, à Wetzhausen; le samedi soir, à Sultzdorff; le dimanche soir,
à Geweinsfeldt; que, sur son âme, personne d'autre ne les avait rejoints
dans ce campement; que, le lundi soir, toute la troupe s'est portée en
masse, au galop, vers Birkenfeld^, l'attaque ayant eu lieu le mardi de
trop grand matin; que les malfaiteurs, pendant plusieurs jours, n'ont pas
suivi la route directe la plus proche; qu'il faut en conclure qu'ils sont
encore venus trop tôt et, ne pouvant se tenir tranquilles, qu'ils ont che-
vauché jusqu'à ce que le bon moment fût venu; que Christophe Fuchs,
de Schweinshaupten, avec un valet, avait rejoint la troupe; que Christophe
de Thûngen, fils de Philippe de Thûngen, s'était joint â eux avec cinq
chevaux; que lui, Louis Kayser, connaissait cinq de ces valets; que l'un
d'eux s'appelait Retz, l'autre, Schiek; que Balthazar de Sleinruck les avait
rejoints, sans valets; que l'un des fils de Maurice de Schaumpurg, dont lui,
Louis, ignorait le nom, les avait rejoints, aussi sans valet; que ce jeune
homme était armé d'une javeline (Scheffelin); qu'un autre jeune gentil-
homme, dont il ignorait, en vérité, le nom, avait été de la partie; que ce
même jeune homme était récemment venu à la cour de Mgr. de Wûrtzbourg;
1. Conrent de femmes de Tordre de Glteauz, fondé en 1276, près de Meustatt en Fran-
conie, par Frédéric de Zollern, burgrave de NOremberg, et par son épouse.
— 6 —
c Que Bernard de Thûogen avait prêté un valet nommé Nicdas HuUen ;
qae Philippe de Massbach avait prêté deox valets, Inn nommé Conlzlin,
l'autre, Nicolas Hoffiaoann; que Dieterich Fucbs avait prêté un valet. Rein*
hardt de nom ;
cQue Bernard Steinruck avait prêté deux valets; que lui, Louis, en con-
naissait un y nommé Jostlin; que c'était un petit homme noir; que Philippe
Truchsess de Wetzhausen avait prêté deux chevaux; que deux valets qui
avaient de mauvais chevaux, s'étaient servis de ces nouvelles montures;
que des hommes apparentés' du margrave (de Bayreutb) avaient amené
vingt-quatre chevaux; qu'il y avait des harnais à grandes boucles de laiton;
que dans cette troupe il ne connaissait qu'un seul gentilhomme, Gontz
Krantz; puis Sigismond More et un petit valet nommé Lienlin; mais que
ce n'était pas Lienlin le noir; que les hommes liges de Hennenberg
avaient amené vingt chevaux; que dans ce nombre il y avait beaucoup de
valets; qu'il ne pouvait désigner personne, si ce n'est un noble maréchal,
nn petit homme, ayant un valet, Guillaume de nom; que les Ottenwdder'
ont eu près de trente chevaux; qu'il ne pouvait indiquer le nom d'aucan
des nobles ou des roturiers {er seye edel oder unedel) , si ce n'est que
Gœtz de Berlingen (Berlichingen) s'était trouvé parmi eux; que tous
s'étaient rejoints à Birkenfeld, ainsi qu'il a été dit; qu'un Hessois, avec
quatre chevaux , avait été à l'expédition ; qu'il était coiffé d'un casque de
fer; que ses armes étaient de gueules; que lui, Louis, ne connaissait pas
son nom. >
Appliqué poor la seconde fois à la question, ledit Louis avait affirmé
que, si on le mettait en pièces, il ne pourrait plus indiquer personne;
que pendant longtemps il n'avait pas servi à cheval, de sorte que nobles
et valets échappaient à sa mémoire. Il a dit, de plus, qu'on n'avait point
fourragé avant l'attaque, ni plus tard, lorsqu'on avait été coucher à Thier*
feld. A tout redoublement de torture, le malheureux répétait qu'en flme
et conscience, il avait ignoré contre qui se feisait l'expédition ; qu'il ne
savait pas où l'on avait emmené les prisonniers, ni ce qu'on leur avait
^ enlevé en argent; que loi n'avait rien pris à personne; que les mai^raviaux
avaient quitté la bande an pied du Zabelstein, près d'une tour colongère
appelée le Murhoff; que là, on leur avait fait prêter serment'.
En dehors du précédent interrogatoire, le Magistrat de Bamberg a.
1. Venoandie; des hommes liges; amis déTOoés.
2. Probablement les Odennvlder, habitants de TOdenwald.
3. De ne rien divulguer, apparemment.
— 7 —
par riiiterinédiaire de plusieurs autres personnes interrogées, appris à
connaître cfautres complices que ceux ci-dessus désignés, savoir :
Un homme appartenant à Philippe Diemer, cultivateur à Massfeldt';
l'un des valets de Yalentin de Bibra; Wolff de Schwenspurg avec six ca-
valiers; de ce nombre étaient deux gentilshommes, dont l'un doit être
Hessberger; de plus, deux valets nommés Bernard et Sigismond More;
Cunlzlin, valet de Philippe de Massbach;
Philippe Truchsess de Wetzhausen aurait prêté deux chevaux, mais
point de valet; ces deux chevaux auraient servi de montures à deux
autres valets qui en étaient dépourvus; dans la troupe d'expédition se
trouvaient de plus : un valet, Nicolas, placé chez Jean Lienhardt d'Âbsperg;
Licnlin, Langhans, GoU, valet chez les trois Sigismond de Hessbourg.
On prétend aussi que Christophe de Bibra et d'autres de ce nom ont
envoyé des valets à cette chevauchée; on dit que les malfaiteurs ont campé
au Massfeld près de Bottenlabenn*, et à CundorP, qui appartient au fils
de feu Maurice de Schaumpurg; puis dans beaucoup de localités du Hass-
perg, district de Wûrtzbourg; et qu'en retournant dans leurs foyers, ils
auraient, dans la crainte d'une levée de boucliersi recommandé aux bour-
gades wûrtzbourgiennes de rester tranquilles, vu que l'expédition n'avait
point été dirigée contre Mgr. de Wûrtzbourg.
Le Magistrat de Bamberg a aussi mandé que cinq des personnes em-
menées (et que l'on présumait être de Nuremberg) étaient venues à Bam-
berg cinq jours après l'événement; mais qu'elles semblaient si bien lié^
par le serment prêté (à Selbitz?) qu'elles ont refusé de donner un rensei-
gnement quelconque aux officiers de l'évêque de Bambei^.
Ces derniers ont aussi mandé que vingt-deux négociants nûrember-
geois étaient encore emprisonnés.
Mgr. de Bamberg a aussi reçu l'avis que les malfaiteurs avaient enlevé
aux négociants une notable somme d'argent. L'officier de l'escorte a donné
l'avis que deux négociants avaient été spécialement maltraités par les
acteurs de la scène; que l'un, Jean Resch de nom, avait été blessé grave-
ment; que l'autre, Nicolas Cune, avait été battu et blessé d'un coup de feu.
Les officiers de l'évêque de Bamberg terminent en affirmant qu'ils
n'ont aucune donnée certaine sur le lieu de détention des prisonniers, et
qu'ils s'appliqueront à obtenir des renseignements ultérieurs.
1. Château fortifié appartenant aux comtes princes de Hennenberg.
2. Botenlanben, bailliage appartenant à VQrtzbourg.
3. Kundorir, commanderie de Saint-Jean.
— 8 —
Quelque incohérent et mal digéré que soit ce rapport, et quoiqu'il y ait
des contradictions et des redites dans les dépositions du valet torturé,
il reste assez de circonstances de ce récit détaillé, pour que l'on puisse
suivre dans leur marche les audacieux chevaliers qui, pour se venger de
griefs personnels, se font justice eux-mêmes, et tombent à bras raccourcis
sur de malheureux négociants.
La culpabilité des acteurs principaux sautait aux yeux, l'infraction faite
à une loi de l'Empire, récemment promulguée, était évidente, FinjusUce
du procédé si révoltante, que la diète et l'empereur furent bien obligés
de sortir de leur léthargie et de prescrire la punition des chefs de la bande
expéditionnaire.
La circulaire adressée de Cologne, à la date du 6 septembre 1512, par
l'empereur Maximilien P' aux villes de Strasbourg, de Kaysersberg, de
Colmar et de Schlestadt, rappelle que, pendant la tenue de la diète de
Trêves, cun certain nombre de gentilshommes ont pillé, maltraité, blessé,
arrêté et mis à l'amende un nombre assez considérable de marchands
qui voyageaient sous le sauf-conduit de l'évéque de Bamberg, et ce, con-
trairement aux articles de la Paix perpétuelle.
cil en résulte, dit la circulaire, un dommage considérable, le Saint-
Empire romain est livré au mépris. C'est un crimen lesœ majesicUis.
cLes Ëtats de TEmpire sont convenus de fixer à cent cavaliers le con-
tingent a fournir pour remédier à de semblables abus. Les villes sus-
mentionnées auront à fournir deux hommes à cheval {Reisige)^ qui
devront être rendus à Bamberg vendredi soir après Saint*Simon et
Saint-Jude (29 octobre 1512), et s'y mettre sous les ordres du capitaine
désigné ad hoc par l'empereur. Ils seront armés de hallebardes. >
La circulaire (imprimée) recommande la ponctuelle et prompte exécution
de cet ordre. Le capitaine appointé notera ceux qui ne se seront point
rendus au susdit appel; il en avisera le fiscal ou procureur impérial, qui
citera les retardataires devant la Chambre impériale.
Cette circulaire, spécialement adressée aux quatre villes alsaciennes
ci-dessus nommées, est suivie, dans le dossier, par la formule d'une cir-
culaire générale, qui répète en partie les faits et les ordres que nous
avons déjà entendus, c Les malfaiteurs seront mis au ban de l'Empire, et
dans le cas où l'affaire ne serait point réglée avant la fin de la prochaine
diète, les États aviseront des moyens plus efficaces.»
La circulaire prescrit de faire arriver les hommes d'armes bien garantis,
pour qu'ils ne puissent être culbutés par les malfaiteurs qui ont rompu la
Paix publique, ni par leurs adhérents. Dans le cas où les Reisige ren-
— 9 —
contreraient en route d'autres hommes d'armes envoyés à la même desti-
nation» ils auront y pour plus de sécurité , à se mettre avec eux, et à
choisir un chef temporaire, jusqu'à leur arrivée à Bamberg. Peu importe
qu'à la suite de ces arrangements préalables, ils arrivent trois ou quatre
jours avant ou après le délai fixé dans Torigine. Enfin, ils devront aussi
prendre des saufs-conduits dans toutes les principautés et seigneuries
qu'ils traverseront.
Une troisième circulaire imprimée, fort importante, est conçue à peu
près en ces termes :
€ Après la rédaction de la missive ci-dessus,
tMous (l'emi)ereur) et les États de TËmpire avons appris, grâce aux
écritures ou lettres de notre dit prince-évéque de Bamberg, que le
nommé Jean de Sclbitz, déjà mis au ban de l'Empire, a, sans déclaration
de guerre préalable, pillé et brûlé le château et la ville de Vilseck*
appartenant à l'évéque (de Bamberg) et à son chapitre ; il a lésé grave-
ment les sujets de l'Empire domiciliés dans ladite ville , et ce, à l'aide
d'une forte troupe dQ cavaliers armés, contrairement aux dispositions
de la Bulle d'or (de Charles IV) et de la Paix publique.
cA raison de ce nouveau méfait, l'évéque nous a adressé une nouvelle
demande pour secours; aussi avons-nous , de concert avec les États de
l'Empire, résolu et fait insérer dans les recès de notre diète actuelle,
que des ordres seraient donnés au capitaine déjà nommé et adjoint à
l'évéque , d'employer aussi les cent chevaux ou cavaliers contre les mal-
faiteurs susnommés, afin qu'une punition exemplaire leur soit infligée
pour ces méfaits et que de semblables incidents soient à l'avenir prévenus. >
La circulaire enjoint finalement d'envoyer sans retard le contingent fixé.
Nous entrons maintenant dans la phase des négociations entamées
entre les quatre villes d'Alsace pour l'envoi des hommes d'armes à
Bamberg.
Dans une lettre, adressée par le Magistrat de Colmar à celui de Stras-
bourg, à la date du samedi après le jour des Onze mille Vierges (21 oc-
tobre 1512) il est dit : que Colmar a, par son schultheiss Louis Gûltsch,
appris la négociation entamée entre Strasbourg et les trois villes impé-
riales; que Colmar est disposée à obéir à l'injonction impériale, mais que
le temps presse; Colmar ne dispose ni d'un cheval ni d'un valet; la ville
confie à celle de Strasbourg le soin d'y pourvoir et de faire partir hommes
et chevaux en temps utile.
1. Boargade apparteDant à Bamberg, entre Hirsbruck et Weiden, près Âtterbich.
— 10 —
Il s'difpn ensuite de fixer un jour pour régler la quote-part de chacun ,
Colmar comparaîtra avec les deux villes de Kaysersberg et de Scblestadt,
et sera prête à faire tout ce qui conviendra. Colmar se recommande au
bon vouloir de Strasbourg.
Suit la missive de Kaysersberg» datée de samedi après Saint-Luc (23
octobre 1512). La ville a appris par son grefiier ce qui a été convenu
entre Strasbourg, Colmar et Schlestadt au sujet des hommes d'armes à
envoyer à Bamberg. Kaysersberg veut se monUrer obéissante » mais ne
peut s'empêcher de se plaindre de cette contribution contraire à tous les
précédents; Kaysersberg est pauvre, incapable de suffire à d'autres exi-
gences. Mais dans l'état des choses et à l'eflet de prévenir des dommages
ultérieurs dans l'Empire on obéira. Kaysersberg ignore la part qu'elle aura
à prendre dans la dépense commune, mais la ville a toute confiance dans
ses bons amis de Strasbourg. Elle payera sa part, quelque temps que dure
l'expédition , dès que les deux montures seront de retour dans leurs foyers.
A la date du 25 octobre 1512 (lundi après les Onze mille Vierges) Schle-
stadt envoie son adhésion. La ville a appris par son.altstettmeistre Linde la
résolution prise entre Strasboui^, Colmar et Kaysersberg, et quoiqu'une
pareille résolution soit contraire à tous les antécédents et aux us de la
landvogtey (préfecture de Hagnenau), la ville de Schlestadt obéira; elle
prie Strasbourg de prendre soin de l'équipement et de l'envoi des deux
hommes d'armes; elle payera sa quote-part.
Nous touchons maintenant aux instructions données par le Magistrat de
Strasbourg aux délégués armés qu'il envoie à Bamberg. La minute de ce
document est de la fin d'octobre et des premiers jours de novembre (2 et
3) de l'année 1512.
11 y est dit :
€ Après que le recès de la diète de Cologne au sujet des deux hommes
d'armes à envoyer au secours de l'évêque de Bamberg eut été émis, et
que les trois villes de Colmar, Schlestadt et Kaysersberg eurent écrit à la
ville de Strasbourg de se charger de l'expédition, nos seigneurs les con-
seillers et les XXI ont recommandé l'afiaire aux seigneurs de la Chambre
des XIII, qui ont désigné dans leur sein comme mandataires Jean-Louis
d'Endingen et Pierre Museler. Ces deux conseillers ont choisi pour hommes
d'armes les nommés Bastien Heydelberger et Meldiior Hoffer, puis ijsont
fixé la solde de chacun à 12 florins par mois et leur ont recommandé
les points suivants :
« 1^ Ils auront à se rendre en premier lieu à Nuremberg et à s'y munir
de hallebardes;
— n —
€2^ Lorsque, en roule, ils rencontreronl d'autres hommes d'armes de
l'Empire, ils se joindront A eux et désigneront un commandant intérimaire,
jusqu'à ce qu^ils arrivent à Bamberg, afin de pourvoir ainsi à tous les
besoins de la route;
< 3^ Ils auront à prendre les meilleures dispositions pour ne pas être
jetés à bas par les Franconiens hostiles;
< 4® Us auront à prendre des saufs*conduits dans toutes les principautés
qu'ils traverseront ;
€5^ Si le capitaine commandant les cent chevaux envoyés au secours de
Bamberg leur prescrit un service corporel ou donne des ordres ultérieurs
à cet effet, ils ne s'y refuseront pas ;
f 6^ A Bamberg ils auront à s'informer de la résidence du capitaine
commandant, et à se mettre sous ses ordres ou sous les ordres de qui
aurait été désigné à cet effet par les seigneurs et les villes. Dans le cas
où aucun chef ne serait désigné, ils attendront quatorze ou quinze jours
à Bamberg, puis ils reviendront sur leurs pas. S'ils apprenaient en route,
soit à Nuremberg, soit autre part, que l'affaire de Bamberg a été réglée à
l'amiable, ils rentreront dans leurs foyers. >
Une note ajoutée d'une autre main porte que les deux hommes d'armes
se sont mis en route le 2 novembre 151 S.
Après ces instructions, le même feuillet relate la minute de la lettre de
crédit ouverte aux délégués, auprès du Magistrat de Nuremberg. La somme
allouée à cet effet est de 40 à 50 florins. Strasbourg se déclare prête à
rendre amicalement le même service. (6® férié après Simon et Jude, 3 no-
vembre 1512.)
On a pu remarquer dans les documents qui précèdent que les villes de
la décapole ne se prêtent qu'à contre-cœur à l'envoi des hommes d'armes,
et que Strasbourg, en ouvrant un crédit peu considérable, semble compter
sur le retour prochain des Reisige, équipés aux frais des quatre villes.
Pendant les négociations des villes d'Alsace, le capitaine qui devait com-
mander le contingent de l'Empire, avait été appointé et s'était déjà rendu
à son poste. Voici sommairement la lettre qu'il écrit de Bamberg aux re-
tardataires, à la date du 3 novembre 1512 (mercredi après la Toussaint):
c Rappelant les décisions prises à la diète de Cologne, et le contingent
demandé aux quatre villes d'Alsace déjà citées, il leur annonce que lui,
Gangolphe, baron de Géroldseck, le Jeune, s'est rendu à Bamberg à jour
fixe pour se mettre à la tête des troupes de l'Empire , qui sont d^à arri-
vées en partie; que personne, de la part des quatre villes alsaciennes, ne
s'est présenté jusqu'ici; que l'ordre impérial portait que les retardataires
- 12 —
seraient dénoncés au procureur près la chambre impériale de Spire; que
lui, Gangolphe, a pleine confiance que les susdites villes n'ont pas l'inten-
tion de contrevenir aux ordres de l'empereur, et doivent désirer ne pas
être désignées au procureur impérial.
c II les exhorte donc et les supplie amicalement de vouloir bien faire
partir leurs hommes d'armes, de façon qu'ils puissent arriver à Bamberg
avant le jour de Sainte-Catherine (25 novembre) et se placer fidèlement
sous les ordres de lui , leur capitaine.
cSe confiant en leur bonne volonté, il couvrira de son indulgence le
retard mis à l'envoi du contingent; mais si cet état de choses devait se pro-
longer, il se verrait obligé de donner suite aux instructions reçues; ce
qu'il ferait à contre-cœur, car il est tout disposé à leur être agréable. Mais
il attend une prompte réponse, i
En attendant, Melchior Hofier et Bastien Heydelberger sont arrivés à
leur destination; une lettre datée de Bottenstein S la veille de Saint-Tho-
mas (20 décembre 1512), en informe le Magistrat de Strasbourg.
cEn route, ils se sont présentés avec leur lettre de créance chez le Ma-
gistrat de Nuremberg; le bourgmestre Grûndlherr leur a payé 40 florins;
ce payement a été fait la veille de la Saint -Martin. De plus, le Magistrat
s'est oflert à des services ultérieurs, dans le cas où les ressources vien-
draient à leur manquer, i
Us entretiennent ensuite le Magistrat de Strasbourg de l'état des aflaires
entre l'évêque de Bamberg et ses ennemis; ils n'ont pu en apprendre grand'-
chose; tout ce qu'ils savent, c'est qu'on a fait des incursions sur les do-
maines ennemis, mais sans aboutir à de grands résultats.
c La veille de Saint-Thomas la troupe épiscopale est partie de Bamberg,
forte de 150 chevaux et de 25 chariots avec artillerie et provisions, har-
nachements (Siiffzûg) , coulevrines et autre artillerie de campagne {Kar-
renbûchsefij Kariunen , Schlangen, etc.). On attend la réunion de 3,000 fan-
tassins, et l'on est en marche sur Vilseck, à dix milles de Bamberg.
cLe premier campement nocturne a eu lieu à Bottenstein, à six milles de
Bamberg. Les deux hommes d'armes n'ont pu apprendre la direction que
suivra ultérieurement la troupe épiscopale ; on dit que l'on se rendra de-
vant Nûsteltel (Neuslaettlein), à quatre milles de Vilseck, du côté du Bœh-
merwald ; Nûstettel est une appartenance de Bastien Pflug de Babenstein.»
Puis les hommes d'armes strasbourgeois racontent ce qui est advenu à
Vilseck, avant l'arrivée de la troupe épiscopale :
1. Bodenstein, yille et château appartenant à Bamberg.
— 13 —
cBastien Pflug et Jean de Selbitz se sont présentés devant le château
avec 300 chevaux et 56 fantassins; c'était de grand matin; ils se sont
cachés dans le bois ; les fantassins se sont emparés des portes du château,
ont donné le signal convenu aux cavaliers, et sont entrés dans le château,
sans trouver résistance aucune , le bailli n'était point sur les lieux. Après
la prise du château, ils ont pillé, saccagé et brûlé. Dans la ville même, le
pillage n'a pas été de longue durée ; deux hommes seulement ont été em-
menés prisonniers; mais le feu a été mis de plusieurs côtés à la fois. Cet
incendie factice cependant ne s'est point propagé ; la troupe n'y a passé
que deux heures, i
Les deux Strasbourgeois font connaître en outre au Magistrat de leur
ville que , lors de leur arrivée à Bamberg, on les a adressés au sieur Gan-
golphe de Hoh-Géroldseck; ils lui ont prêté serment, en compagnie d'autres
personnes faisant partie des secours envoyés de la part des princes, sei-
gneurs et villes. Pour commencer, une lettre de défi a été envoyée à Sé-
bastien Pflug et Jean de Selbitz; les noms des signataires de la missive
présente se trouvent aussi inscrits dans la lettre de défi.
Par forme de post-scriptum Hoffer et Heydelberger annoncent que pas
plus de 40 hommes d'armes à cheval se trouvent en ce moment à Bam-
berg; 15 de ces cavaliers sont même arrivés après les Strasbourgeois.
Sur un autre feuillet épistolaire , Hofier et Heydelberger rendent compte
au Magistrat strasbourgeois des événements qui se sont passés après leur
arrivée, près de Vilseck, la veille de Saint-Thomas. Cette seconde lettre
supplémentaire n'est point signée; nous apprenons que la première n'a
point été expédiée, vu que le messager qui devait partir de Bottenstein
avait été retenu par le capitaine Gangolphe.
Le jour de Saint-Thomas (mardi) la petite armée s'est mise en marche
vers Vilseck; mercredi, jour de repos près Vilseck; la nuit suivante on se
remet en marche et Ton arrive le jeudis de grand matin, devant Nûstet-
tel ; l'armée prend position ; des coureurs (Renner) sont envoyés devant
la ville pour la sommer de se rendre; point de réponse. On place quelque
artillerie de campagne devant la ville; au premier coup de feu, la femme
de Sébastien Pflug sort et demande à être entendue par les commandants :
le sieur Schenck Frédéric de Limpurg, frère de l'évêque, le capitaine Gan-
golphe de Géroldseck, commandant le contingent de l'Empire, et le sieur
Jean, baron de Schwartzenberg, majordome de l'évêque.
Par cette dame, les capitaines apprennent que le seigneur de la ville et
ses serviteurs ne sont point sur les lieux; par elle, ils enjoignent au bourg-
mestre et aux conseillers de sortir. On leur garantit la vie sauve et la
— u —
conservation de leurs propriétés ; mais on leur prescrit d'indiquer les biens
appartenant à leur mallre« Ces biens sont mis en vente. La bourgeoisie ne
subit aucun dommage; mais les bourgades, villages et fermes appartenant
à la seigneurie sont livrés aux flammes.
L'armée retourne ensuite sur ses pas, vers une ville appartenant au comte
palatin, et dite zu det' Widen (Weiden). On demande a y entrer, mais la
ville n'admet que les troupes d'Empire {die zuselz vonStenden des Richs).
Le gros de l'armée campe dans un village appartenant au comte palatin. La
veille de Noël on arrive de nouveau à Vilseck. Le même jour, les Nûrem*
bergeois rejoignent la troupe épiscopale, au nombre de 72 hommes à che-
val, 600 fantassins avec chariots, bagages, artillerie de campagne, etc.
Le jour de Noël, jour de repos; le jour de Saint-Ëtienne on marche
vers les montagnes du Bœhmcrwald ; on fait cinq lieues, et l'on campe
dans un village. A minuit, on repart. Le lundi 29 décembre, joar de
Saint*Jean, à neuf heures du matin , on arrive dans une bourgade dite
Winckler et Ton prend le château, qui est livré au pillage et aux flammes.
Au delà de Winckler, à une demi-lieue, se trouve un château fort sur
une hauteur ; c'est le Frauenstein, appartenant à Jean de Selbitz. Les com-
mandants envoient 15 hommes à cheval et 50 fantassins pour inspecter
le château et aviser aux moyens de le prendre.
Un paysan accoste la troupe devant le château. On l'interroge; il affirme
que le château n'a que 4 hommes pour toute garnison. L'assaut est
livré; on somme la garnison de se rendre. Après de longs pourparlers, la
reddition s'opère, les prisonniers sont conduits à Bamberg le château est
pillé et brûlé. On y reprend beaucoup de biens meubles qui avaient été
enlevés à Vilseck. Le mardi, jour des Innocents (28 décembre), la marche
est reprise, après que le feu a été mis au campement. On brûle aussi dix
ou douze magnifiques villages (zwcelff hûbscher , grosser dœrffer)) puis on
retourne en arrière; le même jour on atteint Napurg (Nahburg?) appar-
tenant au comte palatin. Le mercredi, jour de Saint-Thomas (de Cantor-
bury), 29 décembre, arrivée à Hirsau, qui appartient aussi au comte
palatin; les troupes nûrembergeoises se séparent ici de la troupe impériale
et épiscopale. Le vendredi, 31, on arrive à Bottenstein, et le jour de
l'an 151 S, on rentre à Bamberg.
L'armée, comptée dans sa totalité, était arrivée à 4,000 hommes, dont
250 à cheval ; on comptait une centaine de chariots.
Les narrateurs terminent en disant que le Frauenstein est situé près du
Bœhmerwald, et que les Bohèmes avaient levé 6,000 hommes, qu'ils pos*
tèrent sur la limite de leur pays pour le préserver de toute surprise.
— 15 —
Pendant deux mois, Hcydelberger et Hoffer prennent lenrs quartiers
d'hiver à Bamberg; en mars l'argent vient à leur manquer; à la date du
samedi avant Lcelare, c'est-à-dire le 5 mars 4513, ils écrivent une lettre
instante au Magistrat de Strasbourg.... tDepuis que messieurs de Nurem-
berg leur ont prêté 40 florins, ils se sont trouvés dans le cas de re-
tourner encore une fois dans cette ville, et d'y faire un emprunt de 40
florins; mais comme leur crédit n'allait que jusqu'à 50 florins, mes-^
sieurs de Nuremberg ont déclaré qu'ils ne pouvaient faire des avances
ultérieures, à moins d'une instruction expresse venue de Strasbourg.» Après
celte déclaration, les deux hommes d'armes se sont rendus chez Gan-
golphe de Géroldseck, et lui ont demandé si le contingent devait rester
réum' plus longtemps encore; il leur a répondu qu'il avait des ordres ten-
dant à retenir la troupe indéfiniment. Là*dessus, Hoffer et Heydelberger
l'ont prié de permettre à Fun d'entre eux de retourner à Strasbourg; il
n'a pas été de cet avis, et n'a pas voulu le permettre, vu qu'un homme du
contingent, un valet de l'évéque de Fulde, lequel avait voulu retourner
dans ses foyers, avait été tué en route par les ennemis.
Hoffer et Heydelberger prient le Magistrat de leur ouvrir un crédit ulté-*
rieur, soit à Nuremberg, soit autre part; ils demandent qu'on veuille
bien fixer le moment où ils pourraient quitter Bamberg, et leur donner en
un mot des instructions précises.
«Jusqu'ici, disent-ils, personne n'a reçu l'ordre de retourner à la mai*
son, si ce n'est deux hommes, l'un de l'évèché de Constance, et l'autre de
la ville de ce nom; cependant ces deux hommes n'avaient pas encore
quitté Bamberg.» Les pétitionnaires disent n'en pas savoir davantage. Par
post-scriptum ils prient le Magistrat d'envoyer ses missives à l'adresse de
Linbard Grundtherr, ancien bourgmestre de Nuremberg.
Dans un second post-scriptum, Melchior Hoffer prie le Magistrat de
payer, à titre de décompte sur sa solde, 12 florins à sa femme, qui en
a grand besoin; il espère que le Magistrat ne lui refusera point cette de-*
mande, et il termine en priant qu'on veuille bien lui mander ce qui aura
été fait.
Le lendemain même, 6 mars {LaUare après mi^carème), Gangolphe de
Géroldseck appuie, auprès de la ville de Strasbourg, la pétition des deux
hommes d'armes. Il rappelle qu'ils ont touché à Nuremberg, par lettre
de change, la somme de 50 florins rbénans, mais qu'ils n'ont point de
crédit ultérieur; ils souffrent de cette pénurie d'argent et veulent retour-
ner dans leurs foyers. Mais le capitaine ne peut les laisser partir, vu que
le racés de la diète de Ck)logne porte que les secours votés pour ramener
— 16 -
les perturbateurs de la Paix publique à la raison , doivent rester réunis
jusqu'à la fin de la diète de Worms, et dans le cas où le difiTérend ne se-
rait pas réglé, Sa Majesté Impériale, assistée par les États de l'Empire,
prendrait les mesures nécessaires, c'est-à-dire qu'Elle réunirait des se-
cours plus efficaces.
Le capitaine commandant dit n'en avoir point fini avec les coupables; il
espère bien que Strasbourg ne fera point rentrer dans leurs foyers les
hommes envoyés pour faire partie de Fexpédition; il demande enfin l'en-
voi des fonds nécessaires, aGn de pouvoir rendre bon témoignage auprès
de l'empereur.
Quelques semaines plus tard, mercredi après Pâques (30 mars 1513),
Hoffer et Heydélberger rappellent au Magistrat de Strasbourg leur lettre
du 5, envoyée par l'entremise d'un messager de Saint- Valentin; ils atten-
dent une réponse; ils récapitulent l'argent qu'ils ont perçu à Nuremberg,
ils n'en ont plus, ils se sont endettés, et doivent entre autres quelque chose
à l'aubergiste de la Rose d'Or, qui jusqu'ici s'est montré très-complaisant.
En fait de nouvelles, ils notent que messieurs d'Augsbourg ont rappelé, à
la veille de Pâques, leur varlet qui est parti le lundi de Pâques. Là-dessus
les signataires de la lettre se sont rendus de suite chez leur capitaine avec
d'autres hommes du contingent, et ils ont demandé à être congédiés.
Gangolphe de Géroldseck leur a répondu qu'il s'étonnait de ce que ce
varlet a pu écrire à ses maîtres ; que lui, capitaine, avait l'ordre formel de
l'empereur de continuer à agir vertement contre les malfaiteurs mis au
ban de l'Empire.
Heydélberger reproduit a ce propos la lettre que ledit homme d'Augs-
bourg avait reçue de ses maîtres.
Les deux hommes d'armes demandent des instructions ultérieures; ils
ne feront rien contre le gré du Magistrat de Strasbourg.
Peu de jours plus tard (jeudi après Saint-Ambroise, 7 avril 1513),
Heydélberger écrit de nouveau ; sa lettre est datée de Nuremberg, où il
est allé le 6 avril, à cheval, pour savoir si le Magistrat strasbourgeois
avait écrit à celui de Nuremberg, soit au sujet de l'argent à fournir par
ce dernier , soit sur la conduite ultérieure à tenir par les deux hommes
d'araies. Aucune nouvelle n'est arrivée; mais le Magistrat de Nuremberg
a engagé Heydélberger à déclarer ce dont il avait besoin. Là-dessus, cet
homme d'armes a demandé à faire, pour lui et pour son camarade Hoffer,
un emprunt ultérieur de 40 florins. La ville de Nuremberg s'est montrée
de bonne volonté. Il y aura donc 40 florins à ajouter aux 80 précédem-
ment empruntés. Mais Heydélberger insiste pour avoir des instructions
— 17 —
ultérieures y et une lettre de crédit dans le cas où il s'agirait de prolonger
le séjour à Baroberg. De nouvelles on n'en a point à donner, si ce n'est
qu'il se fait dans le pays des chevauchées fréquentes.
A la date du vendredi dans la semaine de la Pentecôte (20 mai 1513),
Heydelberger écrit, de Bamberg, une lettre assez curieuse au Magistrat de
Strasbourg; il mande avoir fait partie d'une compagnie de 20 cavaliers,
envoyés, avec un capitaine, au-devant de Sa Majesté Impériale, deDamberg
à Augsbourg; la troupe, après avoir été congédiée, avec une mission, est
revenue par Nuremberg, où Heydelberger s'est rendu chez Léonard Grûndt-
herr, lequel lui dit qu'il avait envoyé à Bamberg une lettre du Magistrat de
Strasbourg à l'adresse des deux compagnons; qu'il tenait en main 60 flo-
rins à la disposition de lui Heydelberger; que le Magistrat de Nuremberg
avait eu, à titre de remboursement, la somme de 80 florins; que 40 flo-
rins restaient dus, somme que le Magistrat de Nuremberg avait prêtée à
lui Heydelberger, ainsi qu'il l'avait mandé par l'entremise de Jérémie, ser*
viteur de Frédéric Brechter.
Grûndtberr a prié Heydelberger de mander de nouveau ces détails à
Strasbourg; le signataire avait fait cette promesse, quoiqu'il se soit déjà
antérieurement acquitté de ce devoir. Heydelberger dit avoir encaissé les
60 florins, avec le consentement de son camarade Hofl'er.
Il reprend l'afiaire de l'évêque de Bamberg ; il n'a rien d'important à
ajouter depuis l'époque de carnaval. Cependant il fait le récit d'une cap-
ture opérée par les ennemis de l'évêque de Bamberg; c'est le secrétairo
Henri Meiger qui a été capturé; le malheureux a dû prendre l'engage-
ment de se constituer prisonnier, le lundi de Pentecôte, au Francken-
steiû ; mais au moment où il allait accomplir sa promesse , il en a été
empêché par un ordre de Sa Majesté Impériale; une troupe palatine a in-
tercepté toutes les routes que ledit Meiger pouvait raisonnablement suivre.
Heidelberger mande de plus que plusieurs hommes du contingent sont
retournés dans leurs foyers, les uns rappelés par leurs maîtres, les autres
de leur propre mouvement. Ont été rappelés : les gens de Mgr. d'Augs-
bourg; ceux de la ville d'Augsbourg; ceux de Constance. Sont partis de leur
propre mouvement : un gentilhomme du duc Guillaume de Bavière avec
quatre chevaux; un gentilhomme du landgrave de Hesse avec trois che-
vaux. Sa Majesté Impériale en aurait manifesté, dit-on, un vif déplaisir.
C'est un capitaine du contingent qui en a fait part au signataire de la pré-
sente lettre.
Ici vient se placer, dans l'ordre chronologique du dossier, le décompte
des déboursés faits à Strasbourg pour Heydelberger et Hofler; il porte:
!!• SÉHXB. — T. Vin. —(M.) 2
— 18 —
24 florins donnés à Bastien Ileydelberger et Melcbior Hoffer, sur l'avis
de roesseigneurs de la Chambre des XIII (mardi après la Toussaint, 2 no-
vembre 1512);
12 florins donnés à la femme de Melcbior Hoifer^ à décompter sur sa
solde, aussi par ordre des XIII (lundi après la semaine de Pâques, 4 avril
1513);
140 florins donnés à Frédéric Brechter; il les a déboursés à Nuremberg
pour les deux hommes à cheval , de Tavis et par ordre des XXI (lundi
après la semaine de la Pentecôte, 23 mars 1513). — Total: 176 florins ^
Une nouvelle lettre de change reste à confectionner, de plus on a donné
à Melcbior Hofi'er 12 florins à dépenser en route.
On a mandé à Heydelberger d'échanger son cheval. — Une lettre
des deux hommes d'armes est datée de mercredi jour de Saint-Médard,
8 juin 1513, mais sans spécifier si c'est à Nuremberg ou àBamberg qu'on
l'a écrite. — Elle porte qu'au vu d'une lettre d'André Oi&nger, de Nurem-
berg, ils se sont rendus de Bamberg à Nûrembei^, comptant y trouver
des nouvelles ; mais le sieur 0£Bnger n'avait rien à leur mander.
Ils rendent compte de l'état des choses; le varlet d'Ulm était parti de
Bamberg, par ordre de ses maîtres; mais sur les instances du capitaine,
il a été renvoyé à Bamberg. — Les deux hommes d'armes strasbourgeois
seraient aussi partis, s'ils n'avaient reçu contre-ordre par écrit. Du reste,
absence de nouvelles, c Allés ist stiU. >
En Alsace on commence à s'impatienter de la durée de l'expédition.
Une lettre de Schlestadt au Magistrat de Strasbourg, datée de la 5*
férié après Saint-Pierre et Saint-Paul (4 juillet 1513), porte que Colmar,
Kaysersberg et Schlestadt sont tombées d'accord pour envoyer i Stras-
bourg, lundi jour de Saint-Ub*ic (4 juillet), un messager au sujet du con-
tingent.
Vers cette époque, Heydelberger reste seul à Bamberg; il écrit, le
jour de Sainte-Marguerite (12 juillet 1513) , qu'après le départ de Melcbior
Hofier, congédié par le capitaine commandant pour cause de santé, plu-
sieurs autres congés ont été accordés ou pris, par exemple par les yarlets
des évèques de Wûrtzbourg, Strasbourg et Spire. Ces hommes sont partis
au vu et su du capitaine, qui a signalé leurs maîtres désobéissants à Sa
Majesté Impériale.
Heydelberger ayant reçu l'ordre de la part du Magistrat de rester, il s'y
est conformé. Il vient d'apprendre du capitaine que journellement celui-ci
1. 40 florins restent dns à NQremberff.
— 19 —
mande à ceux des Élats de TEmpire qui ont fait revenir leurs hommes
d'armes, que lui ne peut jusqu'ici donner un congé en règle. Heydelberger
attend les instructions ultérieures du Magistrat; il s'y conformera scrupu-*
leusement. II a encaissé 18 florins à Nuremberg.
Les nouveaux renseignements donnés par lui portent que le jour de
Saint-Kilîan (8 juillet), à quatre milles de Wûrtzbourg et à un mille d'Ocb-
senfurtS près du pont Rouge (roten Bruche), plusieurs chariots ont été
capturés par les ennemis; les uns parlent d'un chariot, les autres de deux,
d'autres de trois; le chargement contenait peu de choses précieuses, rien
que de la menue marchandise {Kromwerk) de Nœrdlingen. L'ennemi a brûlé
ce qu'il ne pouvait emporter; il avait manqué la bonne route. On pense
que c'est le fait de Gceiz de Berlichingen , qui aurait dit qu'il fallait épar-
gner pendant quelque temps les habitants de Nuremberg, et faire pâtir
d'autres villes. — Des deux côtés on a fait des excursions à cheval; ceux
de Bamberg avec 90 chevaux, le long de Rissenberg(Riesenberg?), Utem-
berg, Thûngen; et devant la ville de Wûrtzbourg les margraviaux avec
80 chevaux, ceux de Henneberg avec 50 chevaux; aucune de ces troupes
n'en est venue aux mains avec l'ennemi. Le lendemain du jour de Saint-
Kilian (9 juillet) nous (le contingent), séparés d'abord en trois compagnies,
nous sommes réum's en une localité désignée; nous espérions que les
malfaiteurs (œchier) ou ceux de Wûrtzbourg tomberaient quelque part entre
nos mains; car eux aussi ont fait de fortes chevauchées; mais ils ont évité
la trace de nos chevaux partout où ils l'ont trouvée.
En attendant, les trois villes de Colmar, Kaysersberg et Schlestadt
s'impatientent de plus en plus; elles écrivent collectivement à la ville de
Strasbourg, à la date de mercredi après Sainte - Marguerite (27 juillet
1513).
Le Magistrat de ces trois villes a appris par ses délégués ce qui a été
décidé au sujet des secours envoyés à Bamberg; on ne pourra déférer
plus longtemps au désir émis par Strasbourg, à moins de nuire au service
ordinaire de l'Empire. On prie Strasbourg de mander cette résolution à la
diète de Worms, et d'y représenter l'impossibilité absolue où se trouvent
les trois villes d'obtempérer plus longtemps; elles attendent de la bien-
veillance de Strasbourg une réponse à cette pétition.
Kaysersberg écrit spécialement le samedi après Saint* Jacques' (30 juillet
1513 à Colmar), en accusant réception d'une lettre du Magistrat de Colmar
1. Sar le Main entre Kitzingen et Wflrtzbourg.
2. Cette pièce est une simple copie.
- 20 —
avec une incluse (probablement une lettre de Strasbourg). — Kaysersberg
a pris connaissance de l'affaire traitée; la ville a protesté par ses délégués;
elle ne pourra, à l'avenir, se prêter à pareille contribution pour l'Empire :
elle est pauvre; sa volonté expresse et son avis sont que Colmar veuille
bien mander aux amis de Strasbourg combien Kaysersberg est gênée; on
les prie de faire revenir de Bamberg les deux cavaliers. Kaysersberg ne
payera pas plus longtemps les frais; mais, quand les cavaliers seront de
retour, elle acquittera fidèlement sa part.
Une lettre de Colmar au Magistrat de Schlestadt est datée du quatrième
jour avant Saint-Oswald (l®*" août 4513). Elle accuse réception d'une lettre
de Schlestadt, avec copie de la correspondance entre Schlestadt et Stras-
bourg; le dossier a été communiqué à Kaysersberg. Colmar envoie à
Schlestadt copie de la réponse de Kaysersberg; elle partage l'avis de sa
voisine, et demande que Strasbourg accueille, ce qui est la vérité, l'ex-
pression de la plainte que provoque cette surcharge de contribution; on
veut en être déchargé, et l'on s'attend à être soutenu dans cette demande
par Schlestadt. Le Magistrat de cette dernière ville envoie à Strasbourg la
correspondance ci-dessus (lettre du jeudi après VinctUa Peiri, A août 1513),
avec un rapport sur les démarches faites auprès de Colmar et de Kaysers-
berg. — Schlestadt partage pleinement l'avis de ses deux voisines; elle
prie Strasbourg de rappeler le plus tôt possible les deux hommes d'armes;
elle payera ensuite sa part.
Nous touchons au bout de ces interminables pourparlers. Le jeudi après
Saint-Laurent, c'est-à-dire leli août 1513, Gangolphede Hoh-Gérûldseck
délivre un congé en due forme à Bastien Heydelberger, le seul homme
d'armes de Strasbourg qui était resté à Bamberg à la disposition du con-
tingent.
C'est un témoignage de bonne et fidèle conduite pendant la durée du
service, c Heydelberger a été obéissant en tout au capitaine; il obtient
son congé conformément aux prescriptions du recès de la diète de l'Em-
pire. »
Une recommandation est faite par le sire de Géroldseck aux bourg-
mestres des quatre villes, d'accorder à Heydelberger pleine jouissance de
ce à quoi il a droit de prétendre. L'acte est muni du cachet secret du
capitaine commandant.
Je donne, à titre d'annexé , la liste récapitulative des varlets ou hommes
envoyés par leurs maîtres et par les villes de l'Empire, à l'effet de faire
partie du contingent; sans date :
— 21 —
Liste récapitulative des varlets ou hommes envoyés par leurs maîtres
et villes, pour faire partie du contingent.
De la part du comte palatin
3 varlels
—
de révêque de Mayence
2 —
—
— d'Eichsïaett
4
—
— de Strasbourg ....
1 —
—
— de Spire
1 —
—.
— de Constance
1 —
—
du landgrave de Lichtenberg et du
comte de Hennenberg
2 —
—
de la ville de Strasbourg
2 —
—
— Nuremberg
2 —
— Ulm
1 —
—
— Meîningen
1 —
—
- Hall
—
— Rotenbourg
i —
du prévôt d'Ellwangen
—
des villes de Worms, Spire, Wis-
sembourg et Haguenau
1 —
—
de la ville de Francfort
—
— Nœrdlingen
1 —
Liste des hommes partis, soit avec, soit sans permission,
gentilhomme du landgrave de Hesse avec 3 chevaux.
— du duc Guillaume de Bavière avec 3 chevaux,
varlet du duc Frédéric, comte palatin du Rhin.
— de révoque de Freysîngen.
— — d'Augsbourg.
-^ de la ville d'Augsbourg.
— — de Cologne.
— des villes de Nordhausen, Mûhlhausen et Goslar, en Saxe.
— du comte de Schwarzbourg.
— de la ville de Constance.
— de l'abbé de Keiffen (sic).
Il serait curieux de connailre la carrière ultérieure de Hofler et de
Heydelberger. Le Magistrat de Strasbourg leur a-t-il tenu compte de leur
campagne de 1512-1513, et de la recommandation faite en leur faveur
— 22 —
parle commandant Gangolphe de Hoh-Géroldseck? ou bien ont-ils continué
à remplir obscurément leur service d'hommes d'armes, sans augmentation
de solde, ou sans nomination à un grade supérieur? Peut-être que dans
les dossiers inexplorés des archives de la ville une heureuse rencontre
jettera quelque lumière sur la vie de ces braves et honnêtes serviteurs.
Des pièces que je viens d'analyser ressort un autre fait, d'ailleurs incon-
testable, celui de la prédominance de Strasbourg sur les autres villes
d'Alsace. C'est à la ville de Strasbourg que Colmar, Schlestadt, Kaysersberg
s'en remettent pour le règlement des dépenses et pour toutes les mesures
à prendre; elles abdiquent pour ainsi dire entre les mains de la grande
ville libre et impériale, quoiqu'elle ne fasse point partie de la décapole
alsa tique.
On peut tirer encore une autre induction des pourparlers des trois villes
avec Strasbourg, et des faits qui se passent à Bamberg , c'est la répugnance
qu'éprouvent et que montrent les États et villes du Saint-Empire romain
à se mêler des affaires générales, et à faire des dépenses dans l'intérêt du
service public. La maxime: c Chacun pour soi et Dieu pour tous», s'appli-
quait bien à c^ rapports des villes libres et des principautés laïques et
ecclésiastiques avec l'empereur et les diètes. Des marchands nûrembergeois
ont été pillés à 120 lieues de l'Alsace... c'est le bout du monde pour les
habitants des bords du Rhin moyen , et leurs intérêts sont si peu liés à
ceux des bords de la Franconie, que la missive impériale semble ne point
les regarder; pour justifier leur indifférence ils peuvent s'appuyer de
l'exemple des principautés et des villes qui confinaient au théâtre où
s'était accompli le méfait de Selbitz, Gœtz et consorts. Il fallait la guerre
sociale des paysans et la palpitante question de la Réforme, pour grouper,
pour réunir en Allemagne les divers États de l'Empire; mais ce rappro-
chement se fit aux dépens de l'unité. Deux camps hostiles se formèrent
et vidèrent leurs débats sur les champs de bataille, avant d'aboutir au
traité de Passau, qui ne fut aussi qu'une trêve, qu'une digue temporaire
contre les passions déchaînées de nouveau dans la première moitié du
dix-septième siècle.
— 23 —
ANÂLT8E DES PIEGES JUSTIFICATIVES.
Rapport y non daté, de Téveque de Bamberg, concernant des négociants
de Nuremberg y capturés entre Bamberg et Forchhevniy et emprisonnés.
Le rapport est adressé à la dièle de l'Empire et rédigé d'après les ren-
seignemests parvenus à l'évêque, à la date de jeudi après la Pentecôte
(1512), de la part de ses lieutenants ou gouverneurs à Bamberg. Le méfait
a été accompli le mardi avant Vocem jucundidalis (11 mail 51 2), quoique
les voyageurs eussent un sauf-conduit de l'évéque.
En premier lieu les malfaiteurs ont emmené les prisonniers du lieu
où l'acte s'est commis, par la forêt du Slugerwald, près de la bourgade
dite Bargbruch; de là près de Coppenwibr {sic)y résidence d'un gentil-
homme, de là par le Ruckwald jusqu'à la montée au-dessus de Michelau;
d'ici ils se sont dirigés vers le bailliage de Zabelstein; entre Zabelstein et
Michelau ils ont campé entre les saules (uf die Wythen); puis ils ont
campé près d'un village appartenant à Wûrizbourgy et appelé unter dent
Zabelstein; puis à Durfeld (Durflell) , à Gochsheim, puis à Schœningea
au-dessus de Wamberg; puis ils ont passé le Main; puis par le SIettig,
vers Romingen; puis ils ont passé à côté du bois dit Hammenheig; puis
au pied de la montagne dite le Stetlberg, entre Nutling etPottenlabenn; ils
y sont arrivés dans la matinée de mercredi, ils y ont campé près de la car-
rière {Steinpruch).
Pendant ce campement le sieur Reinhard Steinruck, de Bottenlabenn
(Botenlauben) leur a fait parvenir du fourrage pour leurs chevaux, un
seau (Eymer) de vin, un demi-seau de bière et environ 24 miches de
pain. Sur ces entrefaites les paysans de Nutling, village appartenant a
Wùrtzbourg et situé dans le bailliage de Crynberg (Grûnberg?) que possède
le sieur Louis de Hutten, ont eu connaissance du passage des malfaiteurs
et ont essayé de les rejoindre, mais Reinhard Steinruck leur a envoyé un
message leur enjoignant de rester tranquilles, vu que le fait n'avait pas été
dirigé contre Mgr. de Wùrtzbourg; de même Quintus (Cv^intus?) de Her-
merslatt, de Kissingen, a envoyé vers Romingen son valet (qui avait pris
part à l'action et a été plus tard congédié par son mattre), et a fait dire
aux paysans de Romingen qu'ils eussent à se tenir tranquilles et ne point
faire de mouvements séditieux. Les malfaiteurs ont donc fourragé dans la
Jocalilé ci-dessus indiquée, découpant et déchirant beaucoup de sacs de
— U —
cuir {bouges, wetschyker) et de lettres qu'on a retrouvés sur place. De là
ils se sont dirigés vers Kissingen^ où ils ont passé le pont sur la Saale; vers
le village dit Gortz, puis vers Widelhausen et Elbershausen; de là vers
une monlagne et une forêt appelées Hoffelt; de là ils ont longé Orteil, d'où
ils se sont dirigés, entre Wynnen et Dieppach, vers Morsau situé au pied
du Sottenberg, où ils ont rejoint la Saale ; mais on n'a pu apprendre s'ils
ont de nouveau passé la rivière ou non; cependant on leur a dit — sans
qu'ils puissent en donner la raison — que les malfaiteurs auraient partagé
leurs prisonniers près du Stettberg, où ils ont fourragé, comme il est dit
ci-dessus, et les auraient dirigés en partie vers Sottenberg, en parlie
vers Reussenberg.
En second lieu, après que les malfaiteurs se sont de la sorte emparés
de l'officier d'escorte de Mgr. de Bamberg, ainsi que des marchands (de
Nuremberg), et ont emmené ledit officier pendant une partie de leur route,
celui-ci, après son retour, a déclaré aux gouverneurs de Bamberg que
Gœiz de Berlichingeni et Hanns de Selbitz ont dû être, selon toute pro*
habilité, les chefs de ladite entreprise. Jusqu'à ce jour lesdils gouverneurs
de Bamberg n'ont pas appris à connaître quelque autre chef ou capitaine
coupable dudit acte.
En troisième lieu (ilem)^ après qu'un valet à cheval, nommé Louis
Kayser, appartenant au chevalier Conrad de Grumbach, et demeurant à
Berchtheim, — lequel valet avait fait partie de l'expédition de Gœtz —
eut été saisi, arrêté et emprisonné à Geroltshofen dans la juridiction de
Wûrizbourg, par les gouverneurs de Wûrtzbourg, et qu'ensuite Mgr. de
Wûrtzbourg, sur la demande des conseillers de Bamberg, eut accordé le
droit d'enquérir criminellement, et que ledit valet, le jeudi après Saint-
Urbain, eut avoué ledit méfait, sa déclaration a été consignée ainsi qu'il
suit:
Ikm, à la première, seconde, troisième et quatrième question, ledit
Louis a déclaré que le fait a eu lieu lundi après la Saint-Jean, devant la
porte d'Or (vor der guldin Porten); que le sire Conrad de Grumbach,
dont lui Louis était le serviteur, l'avait fait quérir, et qu'arrivé auprès de
son maître, il avait reçu l'ordre de chevaucher avec Agapiius de HuUen;
qu'ensuite Agapitus l'avait prié de lui procurer un valet; que lui, Louis,
avait promis à ses maîtres de le faire; que le lendemain mardi, de grand
matin, WolfF et Philippe de Berlingen avec huit chevaux, Agapit de
Hulten avec quatre chevaux, Melchior Friihstatt avec un cheval, étaient
venus à Berchtheim devant la porte de lui, Louis; qu'il les avait accom-
pagnés, à cheval, vers Donnersdorff; qu'ils avaient en tout quinze chevaux.
— 25 —
Item, que son maître ne lui avait donné d'autre ordre, si ce n'est de
chevaucher avec Agapit de HuUen; que, sur son âme (uffsin sterben), il
n'avait eu d'autre valet dans celte expédition;
Remy que pendant la même nuit Engelhardt de Munster était venu à
Donnersdorffi mais qu'il n'avait point chevauché avec eux, et qu'il ne leur
avait point prêté de domestique;
Item y que la nuit suivante, c'est-à-dire le mercredi, ils avaient campé
à Stettfeld, mais avec quinze chevaux seulement;
Item, le vendredi soir à Welzhausen;
Item, le samedi soir à SuUzdorff;
Itetn, le dimanche soir à Geweinfeld; que, sur son âme, personne d*autre
ne les avait rejoints dans ce campement;
llemy le lundi soir, comme l'attaque a eu lieu le mardi de trop bonne heure,
toute la troupe s'est précipitée en masse et au galop près de Birkenreld '.
Notez (nota) y lesdits malfaiteurs, pendant plusieurs jours, ainsi qu'il est
dit plus haut, n'ont pas suivi la route directe la plus proche; il faut en
conclure qu'ils sont encore venus trop tôt, ils n'ont par conséquent pu
se tenir cois, et que, par conséquent, ils ont chevauché jusqu'à ce que le
bon moment fût venu;
Jtemy que Christophe Fuchs de Schweinshaupten lui-même avec un
valet avait rejoint la troupe;
Item, que Christophe de Thûngen, fils de Philippe de Thûngen, lui-
même avec cinq chevaux les avait rejoints; que lui, Louis, connaissait
cinq de ces valets; que l'un se nommait Retz, l'autre Schiek;
Item y que Balthazar de Steinruck seul les avait rejoints;
Hem, que l'un des fils de Maurice de Schaumpurg, dont il (Louis)
ignorait le nom, les avait rejoints sans valet; que ce jeune homme avait
été armé d'une javeline (Scheffelin);
Item y qu'un jeune gentilhomme, dont il ignorait le nom en vérité (uff
sin sterben)y avait été de la partie, que ce même jeune homme était venu
récemment à Wùrtzbourg, à la cour (de l'évêque);
Itemy que Bernard de Thûngen avait prêté un valet, nommé Nicolas
Hutten;
Item, que Philippe de Massbach avait prêté deux valets, l'un nommé
Contzlin, l'autre Nicolas Hoffmann;
Itemy que Dieterich Fuchs avait prêté un valet, Reinhardt de nom;
1. Il y a beaucoup de confusion dans la structure de cette phrase, et, par conséquent,
dans le récit.
— 26 —
Itenif que Reinhard Steinruck avait prêté deux valets^ qu'il en con-
naissait un, nommé Jostlin, que c'était un petit homme noir;
Ilemy que Philippe Truchsess de Wetzbausen avait prêté deux chevaux;
que deux valets qui avaient de mauvais chevaux, s'étaient servis de ces
nouvelles montures;
Item^ que des hommes apparentés ^ du margrave (de Bayreuth) avaient
amené vingt-quatre chevaux; qu'il y avait des harnais à grandes boucles
de laiton; que dans cette troupe il ne connaissait qu'un gentilhomme Contz
(Conrad) Krantz; puis Sigismond More et un petit valet nommé Lienlin,
que ce n'était point Lienlin le noir;
Item, que les hommes liges de Hennenberg avaient amené vingt chevaux;
que dans ce nombre il y avait beaucoup de valets; qu'il ne pouvait dé-
signer personne, si ce n'est un gentilhomme-maréchal, un petit homme,
ayant un valet, Guillaume de nom.
Item, que les Ottenwelder ont eu prés de trente chevaux; qu'il ne pouvait
indiquer le nom d'aucun des nobles ou des roturiers (er seye edd oder
unedel), si ce n'est que Gœtz de Berlingen {Berlichingeii) s'était trouvé
parmi eux; que tous s'étaient rejoints à Birkenfeld, ainsi qu'il est dit;
Item, qu'un Hessois avec quatre chevaux avait été de l'expédition; qu'il
était coiffé d'un casque de fer, que ses armes étaient de gueules, que lui
ne connaissait pas son nom;
Item, à la seconde question pénale, ledit Louis a dit que, si on le mettait
en pièces, il ne pourrait plus indiquer personne; car pendant longtemps
il n'avait pas été valet à cheval, de sorte que nobles et valets échappaient
à sa mémoire;
Item, il a dit qu'ils avaient chevauché vers Birkenfeld , qu'on n'avait
point fait fourrager avant l'attaque, ni plus tard, lorsqu'il avait été coucher
à Thierfeld;
Item, à toutes les questions, et après redoublement de torture, Louis
dit en âme et conscience {uff sin sterbeii) qu'il avait tout à fait ignoré
contre qui se faisait ladite expédition, qu'il ne savait point où l'on avait
emmené les prisonniers, ni ce qu'on leur avait enlevé en argent, que
lui n'avait rien pris à personne, que les margraviaux avaient quitté
la bande, au pied du Zabelstein, près d'une cour d'échevins {Schœffhof)
appelée le Murhoff, que là on leur avait fait prêter serment *.
Item, en dehors du précédent interrogatoire, les gouverneurs ou ma-
1. Verwandie, peut-être des hommes liges; des amis dévoués.
2. Qu'ils n'emportaient rien?
— 27 —
gistrals de Bamberg ont, par rialermédiaire de plusieurs autres personnes
par eux interrogées, appris à connaître d'autres complices présumés que
ceux ci-dessus désignés,
Asavoir: quelqu'un appartenant à Philippe Diemer, cultivateur à Massfeld;
Ilenif l'un des valets et garçons de Valentin de Bibra;
Item y Wolff de Swenspurg avec six chevaux (cavaliers), parmi lesquels
deux gentilshommes , dont l'un doit être un Hessberger ^ ;
Item, deux valets nommés Bernard et Sigismond More;
Item, Cunlzlin, un valet de Philippe de Massbach;
Item y que Philippe Truchsess de Wetzhausen avait prêté deux chevaux,
mais pas de valet, et que sur ces deux chevaux auraient chevauché deux
autres valets privés de montures;
Item, un valet, Nicolas de nom, placé chez Jean Lienhardt d'Absperg;
Hem, un valet nommé Lienlin;
Item, un valet nommé Langhanss;
Item, un valet nommé GoU, valet chez les trois sires Sigismond de
Hessbourg;
Item, on prétend que Christophe de Bibra et d'autres de ce nom ont
aussi envoyé des valets à cette expédition;
Item, les gouverneurs de Bamberg sont aussi avisés, dit-on, qu'outre
le valet amené prisonnier, ainsi qu'il est dit plus haut, le sieur Conrad de
Grumbach aurait envoyé encore un autre valet;
Item, on dit que les malfaiteurs ont campé au Massfeld de Boltenlabenn
et à Cundorf, qui appartient au fils de feu Maurice de Schaumpuiig, et
en beaucoup de localités sous le Hassperg, dans le district de Wûrtzbourg,
et en d'autres bourgades de cette seigneurie, et qu'en retournant dans
leurs foyers, redoutant une levée de boucliers, ils auraient recommandé
aux bourgades wûrtzbourgiennes de rester tranquilles, vu qu'ils n'avaient
point commis l'acte contre Mgr. de Wûrtzbourg; qu'eux aussi apparte-
naient à Wûrtzbourg ;
Item, les gouverneurs de Bamberg ont aussi mandé que cinq des pri-
sonniers emmenés, présumés Nûrembergeois, sont venus à Bamberg
quelques jours après l'événement, mais qu'ils semblaient tellement liés
par le serment prêté (à Selbitz ?) , qu'ils n'ont point voulu donner quelque
renseignement que ce soit aux gouverneurs de Bamberg;
Item, les gouverneurs de Bamberg ont aussi mandé que vingt-deux
n^ociants nûrembergeois étaient encore emprisonnés;
1. Hessberger de nom.
Item y Mgr. de Bamberg a aussi reçu l'avis que les malfaiteurs onl enlevé
aux négociants une notable somme d'argent ;
Item y l'officier d'escorte a donné avis que spécialement deux négociants
ont été maltraités par les acteurs de la scène; l'un^ nommé Jean Resch,
aurait été blessé gravement, l'autre, nommé Nicolas Cune, aurait été blessé
d'un coup de feu et battu;
Item y quant au lieu de détention actuel desdits prisonniers, les gouver-
neurs de Mgr. de Bamberg n'en ont aucune connaissance certaine Ils
feront leur possible pour apprendre s'il y en a davantage d'impliqués dans
cette affaire.
Circulaire (imprimée) adressée par l'empereur Maximilien Z**", à la date
du 6 septembre 1512 j de Cologne^ aux villes de Strasbourg j Kaysers-
berg, Colmar et Schlestadt,
Sa Majesté, rappelle que, pendant la tenue de la diète de Trêves, plu-
sieurs gentilshommes ont pillé, maltraité, blessé, emprisonné et mis à
l'amende un nombre assez considérable de marchands, qui voyageaient
sous le sauf-conduit de l'évéque de Bamberg, et ce, contrairement aux
dispositions de la Paix publique. Il en résulte, dit-elle, un dommage et un
mépris considérables aux dépens du Saint -Empire romain. C'est un
crim£n lesœ majestalis. L'empereur dit être convenu avec les Etats de
l'Empire, réunis à Cologne, de fixer à cent cavaliers le contingent à
fournir, pour remédier à de pareils abus. — Les villes susmentionnées
auront à fournir deux hommes à cheval (Reisige); ces hommes devront
être rendus à Bamberg vendredi soir après Samt'Simx>n et Sainl-Jude
(29 octobre), et s'y mettre sous les ordres du capitaine désigné ad hoc
par l'empereur ; — ils seront armés de hallebardes.
La circulaire recommande l'exécution ponctuelle, prompte de cet ordre.
Le capitaine a l'ordre de noter ceux qui ne se seront point rendus aux
ordres susdits, d'en aviser le fiscal impérial, lequel les citera devant la
Chambre impériale.
Formule imprimée d'une circulaire générale, rappelant aussi sommaire-
ment le fait arrivé malgré le sauf-conduit de Bamberg.
Elle annonce que des ordres ont été transmis au tribunal de la Chambre
impériale; que les malfaiteurs seront mis au bande l'Empire; qu'un capi-
taine est nommé et que cent cavaliers auront à se mettre sous ses ordres.
— 29 —
La présente circulaire aura son effet jusqu'à la fin de la prochaine diète.
Dans le cas où l'affaire ne serait point réglée, les États aviseront à des
moyens plus efficaces
La circulaire prescrit de faire arriver les hommes (Reisige) bien munis
et garantis, qu'ils ne puissent être jetés par terre ni par les malfaiteurs qui
ont rompu la Paix publique, ni par leurs adhérents. Dans le cas où les
cavaliers en route rencontreraient d'autres hommes envoyés à la même
destination, ils devront, pour plus de sécurité, se mettre ensemble, et choisir
un chef temporaire jusqu'à leur arrivée à Bamberg. Peu importe qu'en
prenant ces arrangements, ils arrivent trois ou quatre jours avant ou après
celui qui est fixé dans l'origine; ils auront enfin à prendre des saufs-con-
duits dans toutes les principautés qu'ils traverseront.
Une autre circulaire imprimée, fort importante, est conçue en ces
termes:
c Après la rédaction de la lettre ci-dessus. Nous et les États de l'Empire
avons appris , grâce aux écritures ou lettres de notredit prince (évêque)
de Bamberg, que le nommé Jean de Selbilz, déjà mis au ban de l'Empire,
a, sans déclaration préalable, pillé et brûlé le château et la ville de Yilseck
(Felseck) appartenant à l'évéque et à son chapitre, et lésé gravement les
sujets de l'évéque y demeurant; et ce avec une forte troupe de cavaliers
armés, contrairement aux dispositions de la Bulle d'Or (de Charles IV)
et de la Paix publique.
c A raison de ce nouveau méfait, l'évéque a adressé une nouvelle de-
mande pour secom*s ; aussi avons-nous, de concert avec les États de l'Em-
pire, résolu, et fait insérer dans le recès de notre diète actuelle, qu'ordre
serait donné au capitaine déjà nommé et adjoint à l'évéque, d'employer
aussi les cent chevaux ou cavaliers contre les malfaiteurs susnommés,
afin qu'une punition exemplaire leur soit infligée pour ce méfait, et que de
semblables incidents soient à l'avenir prévenus, t^
La circulaire enjoint finalement d'envoyer sans retard le contingent fixé.
Lettre du Magistrat de Colmar h celui de Strasbourg,
(Samedi le jour des Onze mille Vierges, 21 octobre 1512.)
Le Magistrat de Colmar a appris, par son schuUheiss Louis Gûltsch, la
négociation entamée entre Strasbourg et les trois villes impériales de
Colmar, Kaysersberg et Schlestadt, au sujet des deux hommes à cheval à
— 30 —
fournir, pour l'expédition voulue (contre les trouble-fétes). — Cotmar est
disposée à obéir à l'injonction impériale, mais le temps presse, Colmar ne
dispose d'aucun cheval ni varlet ; elle confie à Strasbourg le soin d'y pour-
voir, et de faire partir hommes et chevaux en temps utile.
Il s'agira ensuite de fixer un jour pour régler la quote-part de chacun :
Colmar comparaîtra avec les autres villes, et sera prête à faire ce qui sera
convenable. — Colmar se recommande au bon vouloir de Strasbourg.
Lettre du Magùtrab de Kaytersberg à celui de Stroêbaurg.
(Samedi après Saint-Luc, 23 octobre 1512.)
Kaysersberg a appris par son greffier ce qui a été convenu entre Stras-
bourg, Colmar et Schlestadt, a Strasbourg, au sujet des deux hommes à
cheval à envoyer à Bamberg. — Kaysersberg veut se montrer obéissante,
mais ne peut s'empêcher de se plaindre de cette contribution contraire
à tous les antécédents; Kaysersberg est pauvre, incapable de suffire à
d'autres exigences. Mais dans l'état des choses et pour prévenir des dom-
mages ultérieurs, Kaysersberg sera obéissante. — Kaysersberg ignore la
part qu'elle aura à prendre à la dépense ; la ville a toute confiance dans
ses bons amis de Strasbourg; elle payera sa part, quelque temps que dure
l'expédition, dès que les deux cavaliers seront de retour dans leurs foyers.
Lettre de Schlestadt h Strasbourg.
(Lundi après les Onze mille Vierges, 25 octobre 1512.)
Schlestadt a appris par son altstettmeistre Linde la résolution prise
entre Strasbourg, Colmar et Kaysersberg au sujet des deux cavaliers à
envoyer à Bamberg.
Quoiqu'une pareille contribution soit contraire à tous les antécédents
et aux us de la landvogtey, Schlestadt est prête à obéir; elle prie Stras-
bourg de soigner l'envoi ; la ville payera sa part.
Minute des instructions données par le Magistrat de Strasbourg
aux deux hommes d'armes délégués h Bamberg.
(Octobre 1512.)
Après que le recès de la diète de Cologne, au sujet des deux hommes
d'armes à envoyer au secours de l'évêque de Bamberg, eut été émis, et
— 31 —
que les trois villes de Colmar, Schlestadt et Kaysersberg eurent écril à
Strasbourg de se charger de Texpédition des deux hommes^ nos seigneurs
conseillers et /e» XAJ ont recommandé l'affaire aux seigneui's de la Chambre
des XIII, qui ont désigné Jean Louis d'Endingen et Pierre Museler.
Ces deux conseillers ont choisi pour hommes d'armes Bastien Heydel-
berger et Melchior Hoffer, fixé la solde de chacun à 12 florins par mois,
et leur ont recommandé les points suivants :
1^ Us auront à se rendre en premier lieu à Nuremberg et à s'y fournir
de hallebardes ;
9' Lorsqu'en route ils rencontreront d'autres hommes d'armes de
l'Empire, ils se joindront à eux et désigneront un commandant intéri-"
maire jusqu'à ce qu'ils arrivent & Bamberg, afin de pourvoir ainsi à tous
les besoins de la route;
3^ Ils auront à prendre les meilleures dispositions pour ne pas être
jclés à bas par les Franconiens hostiles ;
4° Ils auront à prendre des saufs-conduits dans toutes les principautés
par lesquelles ils passeront ;
5® Si le capilaine commandant les cent chevaux envoyés au secours de
Bamberg leur prescrit un service corporel, ou donne des ordres ulté-
rieurs à cet effet, ils ne s'y refuseront pas;
6^ A Bamberg ils auront à s'informer de la résidence du capitaine com-
mandant, ils auront à se mettre sous ses ordres, ou sous les ordres de qui
aurait été désigné à cet effet par les seigneurs et les villes. — Dans le cas
où aucun chef ne serait désigné , ils attendront huit ou quinze jours à
Bamberg, puis reviendront sur leurs pas.
S'ils apprenaient en route, soit à Nuremberg, soit autre part, que Taf-
faire de Bamberg est réglée à Tamiable, ils reviendront dans leurs foyers.
Une note, ajoutée à l'encre et d'une autre main, porte que les deux
hommes se sont mis en route le 2 novembre 1512.
Après ces instructions suit, sur le même feuillet, la lettre de crédit,
donnée aux deux hommes d'armes, auprès du Magistrat de Nuremberg.
La lettre porte 40 ou 50 florins. Strasbourg est prête à rendre le même
service.
Lettre de Gangolphe^ baron de O4rold$ecky le jeune, àla ville de Sirtubourg.
(Bamberg, mardi après la Toussaint, 3 novembre 1512.)
n rappelle les décisions prises par l'empereur à la diète de Cologne, et
le contingent commandé aux quatre villes de Strasbourg, Kaysersberg,
Schlestadt^ Colmar; il annonce que lui, Gangolphe de Géroldseck, a été
désigné pour être le capitaine des cent hommes d'armes; qu'il s'est rendu
à Bambergy à jour fixe^ pour se mettre à la tête du contingent , dont une
partie est déjà arrivée ; que personne de la part des quatre villes susdites
ne s'est jusqu'ici présenté ; que l'ordre impérial porte que les retardataires
ou récalcitrants seraient dénoncés au fiscal près la chambre impériale de
Spire; que lui^ Gangolphe, a pleine confiance que lesdites villes ne sont pas
intentionnées de contrevenir aux ordres de l'empereur, et doivent désirer
ne pas être désignées au fiscal.
Il les exhorte donc et les supplie amicalement de vouloir bien faire
partir leurs deux hommes d'armes, de manière à ce qu'ils arrivent à Bam-
berg avant le jour de Sainte- Catherine (25 novembre), et viennent se
placer fidèlement sous les ordres de lui, leur capitaine.
Et, confiant en leur bonne volonté, il couvrira de son indulgence le
retard mis à l'envoi du contingent; mais si cet état de choses devait se
prolonger, il se verrait obligé de donner suite aux instructions reçues;
ce qu'il ferait à contre-cœur, car il est tout disposé à leur être agréable;
mais il attend une. prompte réponse.
Lettre de Melchior Hoffer et Bastien Heydelberger h la ville de Strasbourg.
(Bottenstein, veille de Saint-Thomas, 20 décembre 1512.)
Ces deux hommes d'armes rendent compte de leur arrivée à Babenberg
(Bamberg); en route , ils se sont présentés avec leur lettre de créance chez
le Magistrat de Nuremberg; le bourgmestre de la ville {der Grûndtherr)
leur a payé 40 florins; ce payement a été fait la veille de la Saint-Martin
(10 novembre); le Magistrat s'est offert à des services ultérieurs, en cas
que les ressources viennent à leur manquer.
Puis ils entretiennent le Magistrat de Strasbourg de l'état des choses
entre l'évêque de Bamberg et ses adversaires; ils n'ont pas pu en ap-
prendre grand'chose; ils savent seulement qu'on a fait des incursions sur
les domaines, mais sans aboutir à de grands résultats.
La veille de Saint-Thomas, la troupe épiscopale est partie de Bambei^,
forte de 150 chevaux, 25 chariots avec artillerie, et des provisions, des
harnachements (Stigzûg, étriers?), — des coulevrines et d'autre artillerie
de campagne (Karrenbùchsen , Kartunen, Schlangen, etc.). On attend la
réunion des 3,000 fantassins; on marche sur Vilseck (Felseck), à dix milles
de Bamberg.
- 33 —
Le premier campement nocturne a eu lieu à Bottenstein^ à six milles de
Bamberg. Les deux hommes d'armes n'ont pu apprendre la direction de
la marche ultérieure. On dit que l'on veut aller devant Nûstef tel (Neustadt),
à quatre milles de Vilseck , du côté du Bœhmerwald ; c'est une apparte-
nance de Bastien Pilug de Rabenstein.
Voici ce qui est arrivé à Vilseck: Bastien Pflug et Jean de Sclbitz sont
arrivés devant le château avec SOO chevaux et 56 fantassins^ c'clail de
grand matin; ils se sont cachés dans le bois; les fantassins se sont empa-
rés des portes du château^ ont donné le signal aux hommes à cheval, et,
le bailli n'étant point sur les lieux, ils sont entrés dans le château, sans
trouver résistance aucune; ils ont pillé, saccagé et brûlé. Dans la ville
même ils n'ont pas longtemps pillé, et n'ont emmené que deux hommes ;
mais ils ont mis le feu de plusieurs côtés à la fois; toutefois cet incendie
factice ne s'est pas propagé; ils n'y ont passé au surplus que deux heures.
Ds font connaître en outre au Magistrat, que, lors de leur arrivée à Bam-
berg, on les a adressés au sieur Gangolpbe de Hoh-Géroldseck, capitaine
appointé par l'empereur; ils lui ont prêté serment, en compagnie avec
d'autres personnes faisant partie des secours envoyés de la part des
princes, seigneurs et villes. Une lettre de défi a été envoyée à Sébastien
Pflug et Jean de Selbitz. Les noms des hommes d'armes strasbourgeois se
trouvent inscrits dans la lettre.
On a fait un appel à quarante hommes d'armes à cheval, en sus du chiflre
primitivement commandé. Quinze sont arrivés après les Strasbourgeois.
Les deux hommes de Strasbourg rendent au Magistrat de Strasbourg
un compte supplémentaire des événements qui se sont passés depuis la
veille de Saint- Thomas,
Cette seconde lettre n'est point signée. — La première n'est point partie;
le messager qui devait partir de Bottenstein a été retenu par le capitaine,
sieur de Géroldseck.
Le jour de Saint-Thomas, la petite armée s'est mise en marche vers
Vilseck; mercredi, jour de repos, près Vilseck; la nuit suivante, on marche
et l'on arrive, jeudi de grand matin, devant Nùslettel; l'armée prend
position; des coureurs (Renner) sont envoyés devant la ville pour la som-
mer de se rendre; point de réponse; on place quelque artillerie de cam-
pagne devant la ville; au premier coup de feu, la femme de Sébastien
Pflug sort et demande â être entendue par nos commandants, savoir:
le sieur Schenk Frédéric de Limpurg, frère de l'évêque; le capitaine,
II' Sisra. — T. vni. — (M.) 3
— 34 — .
sieur de Géroldseck, et le sieur Jean, baron de Swartzenbourg, ma-
jordome de révoque.
Par cette dame, les capitaines apprennent que le seigneur de la ville et
ses serviteurs ne sont point sur les lieux; par Tentremise de cette dame,
ils enjoignent au bourgmestre et aux conseillers de sortir. On leur garantit
la vie sauve et la conservation de leurs propriétés; mais on leur prescrit
d'indiquer les biens appartenant à leur maître; ces biens sont mis en
vente. — La bourgeoisie ne subit aucun dommage; mais les villages,
bourgades, fermes, appartenant à la seigneurie, sont livrés aux flammes.
L'armée retourne ensuite sur ses pas, vers une ville appartenant au
comte palatin, et dite zur Widen. — On demande à y entrer; la ville
n'admet que les troupes d'Empire (die zusetz von Stenden des Richs). Le
gros de l'armée campe dans un village appartenant au comte palatin. —
La veille de Noël (24 décembre 1512), on arrive de nouveau à Vilseck.
Le même jour, les Nûrembergeois arrivent aussi à Yilseck; ils comptaient
72 hommes à cheval, 600 fantassins avec chariots, bagages, artillerie de
campagne, etc.
Le jour de Noël (25), jour de repos; le jour de Saint-Élienne (26), on
marche vers le Bœhmerwald; on fait cinq lieues (Mil) et l'on campe dans
un village. A minuit, on repart. Le lundi (27), jour de Saint-Jean, à
9 heures du matin, on arrive dans une bourgade dite Winckler, et l'on
prend le château, qui est livré au pillage et aux flammes. Au delà de
Winckler, à une demi-lieue, se trouve un château fort, sur une hauteur;
c'est le Frauenstein, appartenant a Jean de Selbilz. Les commandants
envoient 15 hommes à cheval et 50 fantassins pour inspecter le château
et aviser aux moyens de le prendre. Un paysan accoste la troupe devant
le château. On l'interroge, il affirme que le château n'a d'autre garnison
que 4 hommes. L'assaut est livré; on somme la petite garnison de se
rendre. — Après de longs pourparlers, la reddition s'opère; les prisonniers
sont conduits à Bamberg; le château est pillé et brûlé. On y a repris
beaucoup de biens-meubles enlevés à Vilseck. — Le mardi (28), jour des
Innocents, on se remet en marche; on met le feu au campement; on
brûle aussi dix ou douze magnifiques villages (zwœlff hûbscher grosses*
Dœrfer); puis on revient en arrière; le même jour, on arrive à Napurg,
appartenant au comte palatin. — Le mercredi (29), jour de Saint-Thomas
(de Cantorbury) , on arrive à Hirsau, ville appartenant aussi au comte
palatin. Le jeudi (30), on revient à Vilseck; ici les Nûrembergeois se
séparent de la troupe impériale et épiscopale. Le vendredi (31), on arrive
à Bollenstein. Le jour de l'an (l^^ janvier 1513), on revient à Bamberg,
— 35 -
L'arméei comptée dans sa totalité , était arrivée à 4,000 hommes; de ce
nombre étaient S50 hommes à cheval, et plus de 100 chariots.
Les deux hommes d'armes terminent en disant que le château de
Frauenstein est situé près du Bœhmerwald, et que les Bohèmes avaient
levé et posté 6,000 hommes le long de leurs frontières pour les garder
contre toute surprise.
Lettre de B, Heydélherger et M, Hoffer au Magistrat de Strasbowg
{avec po8t-8criptum).
(Samedi avant Lœtare^ 5 mars 1513.)
Depuis que messieurs de Nuremberg leur ont prêté 40 florins, les deux
hommes d'armes se sont trouvés dans le cas d'y retourner encore une
fois y et d'y faire un emprunt de 40 florins; mais comme le crédit ne mon-
tait qu'à 50 florins, messieurs de Nuremberg ont déclaré qu'ils ne pou-
vaient faire des avances ultérieures, à moins d'une instruction expresse
venue de Strasbourg; après cette déclaration, les deux hommes d'armes
se sont rendus chez Gangolphe de Géroldseck et lui ont demandé si le
contingent devait rester réuni plus longtemps encore; il leur a répondu
qu'il avait des ordres tendant à retenir le contingent indéfiniment. Là-
dessus, les deux hommes d'armes l'ont prié de permettre à l'un d'entre eux
de retourner à Strasbourg; il n'a pas été de cet avis, et n'a pas voulu le
permettre, vu que l'un du contingent, à savoir un varlet de l'évêque
de Fulde, a voulu retourner dans ses foyers et a été tué en route par les
ennemis.
Les deux hommes d'armes prient le Magistrat de leur ouvrir un crédit
ultérieur soit à Nuremberg, soit autre part; ils prient de leur fixer le
moment où ils auront à quitter Bamberg, ou de leur donner, en un mot,
des instructions ultérieures. — Jusqu'ici personne n'a reçu l'ordre de
retourner chez lui, si ce n'est deux hommes, l'un de l'évêque, l'autre de
la ville de Constance; mais l'un d'eux se trouve encore à Bamberg. — Us
n'en savent pas davantage.
Par post-scriptum , ils prient le Magistrat d'envoyer leurs missives à
l'adresse de Lienhard Grûndherr, l'ancien bourgmestre de Nuremberg,
Dans un second post-scriptum, Melchior Hofl'er prie le Magistrat de
payer, à titre de décompte sur sa solde, i2 florins à sa femme, qui en a
grand besoin. — Il espère que le Magistrat ne lui refusera pas cette
demande. — Prière de lui mander ce qui aura été fait.
— 3C —
Lettre de Gangolphe de Géroldseck à la ville de Strasbourg,
(Nuremberg, Lœtare après mi-carème , 6 mars 1513.)
Il rappelle que les deux hommes à cheval ^ envoyés par la ville de Stras-
bourg, ont touché, à Nuremberg, par lettre de change, la somme de
50 florins rhénans; mais qu'ils n'ont point de lettre de créance ultérieure;
ils souffrent de la pénurie d'argent, et veulent retourner dans leurs foyers.
Mais Gangolphe de Géroldseck ne peut les laisser partir, «vu que le recès
de la diète de Cologne porte que les secours votés pour ramener les per-
turbateurs de la Paix publique à la raison, doivent rester réunis jusqu'à la
fin de la diète de Worms; et dans le cas où le différend ne serait pas ré-
glé, Sa Majesté Impériale, assistée par les États de l'Empire, prendrait les
mesures nécessaires, c'est-à-dire, réunirait des secours plus efficaces.»
Gangolphe n'en a point uni avec les coupables mis au ban de l'Empire;
il pense que Strasbourg ne fera point rentrer dans leurs foyers les hommes
envoyés pour faire partie de l'expédition; il demande l'envoi des fonds
nécessaires, pour que lui, Gangolphe, puisse rendre bon témoignage
auprès de Sa Majesté Impériale.
Lettre de Melchior Hqffer et B, HeydeHerger à la ville de Strasbourg»
(Bamberg, mercredi après Pâques, 30 mars 1513.)
Ils rappellent une lettre écrite par eux au Magistrat de Strasbourg, à la
date du samedi avant Lœtare, par l'entremise d'un messager de Saint-
Valentin; ils n'ont point de réponse. — Ils rappellent l'argent perçu par
eux à Nuremberg (40 florins, à deux reprises); — ils n'ont plus d'argent;
ils sont endettés; ils doivent, entre autres, à l'aubergiste de la Rose d'Or,
qui est très-complaisant.
Messieurs d'Augsbourg ont rappelé leur varlet du contingent, la veille
de Pâques; il est parli le lundi de Pâques; — les deux hommes d'armes de
Strasbourg se sont, là-dessus, rendus chez leur capitaine, avec d'autres
hommes du contingent, et ont demandé à être congédiés. — Le capitaine
leur a répondu qu'il s'étonnait de ce que ce varlet menteur a pu écrire à
ses maîtres; que lui, capitaine, avait l'ordre formel de l'empereur de
continuer à agir vertement contre les malfaiteurs mis au ban de l'Empire.
B. Heydelberger reproduit la lettre que ledit homme d'Augsbourg avait
reçue de ses maifres.
— 37 —
Ils demandent des instructions ultérieures et ne feront rien contre le gré
des magistrats de Strasbourg.
Lettre de Heydelberger au Magistrat de Strasbourg,
(Nuremberg, Jeudi après Saint-Âmbroiso, 7 avril 1513.)
Les deux hommes d'armes ont mandé précédemment au Magistrat de
Strasbourg, qu'en deux fois ils ont emprunté 80 florins à Nuremberg. —
Mercredi après Saint-Ambroise (6 avril 1513)^ Heydelberger est allé, à
cheval, de Bamberg à Nuremberg, pour savoir si le Magisirat de Stras-
bourg avait écrit quelque chose à celui de Nuremberg, soit au sujet de
l'argent à fournir par ce dernier, soit sur la conduite ultérieure des deux
hommes d'armes.
Aucune nouvelle n'est arrivée; mais le Magistrat de Nuremberg a engagé
Heydelberger à dire ce dont il avait besoin. Là-dessus Heydelberger a
demandé à faire, pour lui et pour son compagnon, un emprunt ultérieur
de 40 florins. — Nuremberg s'est montré de bonne volonlé. Il y a donc
40 florins à ajouter aux 80 florins.
Mais Heydelberger insiste pour avoir des instructions et un crédit ulté-
rieurs , dans le cas où il s'agirait de prolonger le séjour à Bamberg.
Point de nouvelles. Des chevauchées fréquentes.
Lettre de Heydelberger à la ville de Strasbourg.
(Bamberg, vendredi dans la semaine de Pentecôte, 20 mai 1513.)
Il mande au Magistrat qu'il a fait partie d'une compagnie de 20 cava-
liers, envoyés avec un capitaine, au-devant de Sa Majesté Impériale, de Bam-
berg à Augsbourg; puis, le capitaine ayant été congédié, avec commission
de Sa Majesté, la troupe est revenue par Nuremberg. — Heydelberger,
pendant ce passage, se rend chez Lienhard Gruntberr*, lequel lui dit avoir
envoyé à Bamberg une lettre du Magistrat slrasbourgeois à l'adresse de
lui, Heydelberger, et de son camarade Melchior, qu'il tenait en main
60 florins à sa disposition; que le Magistrat de Nuremberg avait eu, à
titre de remboursement, la somme de 80 florins, que 40 florins restaient
I. Le nom propre, cette fois, est écrit de cette manière.
— 38 —
dus, somme qu'il a prêtée à Heydelberger, ainsi que celui-ci fa mandé par
rentremisé de Jérémie, serviteur de Frédéric BreclUer.
L. Grûntherr a prié Heydelberger de mander cela de nouveau à Stras-
bourg; — Heydelberger le promet, quoiqu'il Tait déjà fait.
Heydelberger a encaissé les 60 florins, au vu et su de son camarade.
Il reprend l'aflaire de Bamberg, dont, au surplus, il n'a rien d'important
à mander à nouveau, depuis le carnaval.
Cependant il fait le récit d'une capture opérée par les ennemis de l'é-
vêque de Bamberg, h savoir du secrétaire Henri Meîger , lequel a dû pren-
dre l'engagement de se constituer prisonnier au Franckenstein le lundi de
Pentecôte; mais au moment où il allait accomplir sa parole, il en a été
empêché, sur un ordre de Sa Majesté Impériale, par une troupe palatine,
qui avait pris poste sur toutes les routes que ledit H. Meiger pouvait rai-
sonnablement traverser.
Il mande de plus qu'une partie des hommes du contingent sont retour-
nés dans leurs foyers; les uns rappelés par leurs maîtres, les autres de
plein gré.
Ont été rappelés : les gens de l'évêque d'Augsbourg; ceux de la ville
d'Augsbourg; ceux de Constance. — Sont partis de leur propre mouvement:
un gentilhomme du duc Guillaume de Bavière avec 4 chevaux; un gentil-
homme du landgrave de Hesse avec 3 chevaux. C'est le capitaine du con-
tingent qui en a fait part à Heydelberger; Sa Majesté Impériale en a
manifesté un vif déplaisir.
Décompte des déboursés faits pour Heydelberger et Hoffer.
24 florins donnés à Bastien Heydelberger et Melcbior Hofier de l'avis
de messieurs les XIII. Mardi après la Toussaint (2 novembre 1512).
12 florins donnés à la femme de Melchior Hofl*er, à décompter sur sa
solde; par ordre de messieurs les XIII. Lundi après la semaine de Pâques
(4 avril 1513).
140 florins donnés à Frédéric Brechter; il les a déboursés à Nurem-
berg, pour les deux hommes à cheval, de l'avis et par ordre des XXI.
Lundi après la semaine de la Pentecôte (23 mai 1513).
Total: 176 florins.
Restent dus 40 florins à Nuremberg.
Une nouvelle lettre de change reste «t fairr*.
39 —
On a donné à Melchior 12 florins pour dépenser en roule.
On a accordé à B. Heydelberger d'échanger son cheval.
Lettre de Melchior Hoffer et B. Heydelberger au Magistrat de Strasbourg,
(Bamberg et Nuremberg, mercredi , jour de Saint-Médard , 8 juin 1513.)
Sur une lettre d'André Ofïînger, de Nuremberg, les deux hommes se
sont rendus, à cheval, de Bamberg à Nuremberg, comptant y trouver des
nouvelles de Strasbourg. Mais le sieur OfBnger n'avait rien à leur mander.
Ils rendent compte de l'état des choses à Bamberg. Le varlet d'Ulm
était parti sur Tordre de ses maîtres, ainsi qu'il appert d'une cédule in-
cluse (n" 24); mais, sur les instances du capitaine, ils l'ont renvoyé à Bam-
berg. Les deux hommes d'armes de Strasbourg seraient aussi partis, s'ils
n'avaient reçu contre-ordre par écrit.
Du reste, absence de nouvelles. — Ailes ist slill.
Lettre de Schlestadt au Magistrat de Strasbourg.
{ Quinta feria après Saint-Pierre et Saint-Paul , 4 juillet 1513.)
Colmar, Kaysersberg et Schlestadt sont tombées d'accord pour envoyer à
Strasbourg, lundi, jour de Saint-Ulric, un messager au sujet du contingent
des deux hommes à cheval.
Lettre de B, Heydelberger au Magistrat de Strasbourg,
{Bamberg, jour de Sainte-Marguerite, 12 juillet 1513.)
Il mande : qu'après le départ de Melchior Hoffer, que le capitaine a cru
devoir congédier pour cause de santé, plusieurs autres congés ont été
pris; par exemple, par les varlets des évoques de Wûrtzbourg, Stras-
bourg et Spire; ils sont au surplus partis au vu et su du capitaine, qui a
signalé leurs maîtres comme désobéissants à Sa Majesté Impériale.
Heydelberger ayant reçu l'ordre, de la part du Magistrat, de rester, il s'y
est conformé. Il vient d'apprendre du capitaine, que journellement il
mande à ceux des États de l'Empire qui ont fait revenir leurs hommes
d'armes, que lui ne peut jusqu'ici donner un congé en règle. Heydel-
— 40 —
berger attend les instructions ultérieures du Magistrat; il s'y conformera
scrupuleusement.
Il a encaissé 1 8 florins à Nuremberg.
Renseignements nouveaux donnés : Le jour de Saint-Kilian (8 juillet), à
quatre milles de Wûrtzbourg, et à un mille d'Ochsenfurt, près de la Roten-
brûcke, plusieurs chariots ont été capturés parles ennemis; les uns parlent
d'un chariot, les autres de deux, d'autres detrois;lechargementcontenaît
peu de choses précieuses, rien que de la petite marchandise (Kromwerk)
de Nœrdlingen ; — l'ennemi a brûlé ce qu'il ne pouvait emporter. Il avait
manqué la bonne route.
On dit que c'est le fait de Gœtz de Berlichingeriy qui aurait dit qu'il
fallait qu'il épargnât pendant quelque temps les habitants de Nuremberg,
et faire pâtir d'autres villes.
Des deux côtés on a fait des excursions à cheval ; ceux de Ramberg,
avec 90 chevaux, le long du Rissenberg (Riesenberg), Utemberg, Thûn-
gen; et devant la ville de Wûrtzbourg les margraviaux avec 80 chevaux,
ceux de Henneberg avec 50 chevaux; aucune de ces bandes n'en est venue
aux mains avec l'ennemi. Le lendemain du jour de Saint-Kilian (9 juil-
let), nous (le contingent), séparés d'abord en trois compagnies, nous
sommes réunis en une localité appointée; nous espérions que les malfai-
teurs {œchier)j ou ceux de Wûrtzbourg tomberaient quelque part entre
nos mains, car eux aussi ont fait de fortes chevauchées ; mais ils ont
évité la trace de nos chevaux partout où ils l'ont trouvée.
Lettre des trois villes de Colmary Kaysersherg et SchUstadt h la vUle
de Strasbourg.
(Mercredi après Sainte-Marguerite, 27 juillet 1513.)
Le Magistrat de ces trois villes a appris par ses délégués ce qui s'est
fait et a été décidé au sujet des secours envoyés à Bamberg; on ne pourra
plus longtemps déférer au désir émis par Strasbourg, à moins de nuire
au service ordinaire de l'Empire. — On prie Strasbourg de mander cette
résolution à la diète de \yorms, et représenter l'impossibilité absolue dans
laquelle se trouvent les trois villes d'obtempérer; — ils attendent de la
bienveillance de Strasbourg une réponse à cette pétition.
— 41 —
Lettre du Magistrat de Kaysersberg à celui de Calmar,
(Samedi après Saint-Jacques, 30 juillet 1513.)
Accusé de réception d'une lettre du Magistrat de Colmar avec une in-
cluse (probablement de Strasbourg). Kaysersberg a pris connaissance de
raflaire traitée ; elle a protesté par ses délégués; elle ne pourra à l'avenir
se prêter à pareille contribution pour l'Empire , elle est pauvre; sa volonté
expresse et son avis sont que Colmar veuille mander aux amis de Stras-
bourg combien Kaysersberg est gênée; on les prie de faire revenir de
Bamberg les deux cavaliers; Kaysersberg ne payera pas plus longtemps
les frais. Quand les cavaliers seront de retour, Kaysersberg acquittera
fidèlement sa part.
Lettre de Colmar au Magiatrai de Schlestadt,
(Jour avant Saint-Oswald , l«r août 1513.)
Accusé de réception d'une lettre de Schlestadt, avec copie de la corres-
pondance entre Schlestadt et Strasbourg; le dossier a été communiqué à
Kaysersberg. Colmar envoie à Schlestadt copie de la réponse ci-dessus de
Kaysersberg; — Colmar partage l'avis de Kaysersberg; elle demande que
Strasbourg reçoive, ce qui est la vérité, l'expression de la plainte que
provoque cette surcharge de contributions; on veut en être déchargé; on
s'attend à être soutenu dans cette demande par Schlestadt.
Lettre du Magistrat de Schlestadt à celui de Strasbourg.
(Jeudi après Vincula Pétri, 4 août 1513.)
Renvoi de la correspondance ci-dessus, avec un rapport sur les démar-
ches faites auprès de Colmar et de Kaysersberg; Schlestadt partage plei-
nement l'avis de ces deux villes; la ville de Schlestadt prie Strasbourg
de rappeler au plus tôt les deux cavaliers de Bamberg; elle payera ensuite
sa part.
Congé y en bonne forme y donné par Gangolphe de Hoh-Géroldseck
à Bastien Heydelberger.
(Bamberg, jeudi après Saint-Laurent, 11 août 1513.)
Témoignage de bonne et fidèle tenue {fromklich und redlich) pendant
la durée de son service.
— 42 —
Il a obtenu son congé, conformément aux prescriptions du recès de la
diète de l'Empire.
Recommandation faite aux bourgmestres des quatre villes de lui accor-
der pleine jouissance de ce à quoi il a le droit de prétendre.
Avec sigillé secret. Louis Spach.
PIECES JUSTIFICATIVES ORI&INÂLES.
1. Auff den freuntlichen unnd getrewen
Ratsfihlag den min gnedigst unnd gnedig
berren die versamlet Churfurstenn, fur-
stenn unnd andere Stennd des heiligen
Richs minen gnedigen lierren von Bamberg
amjungstengegebennhabenn,desunrecht-
Hchenn scbweren Ingriffs balben der kurtz-
licb inn siner gnaden geleyt zwuscbenn
Bamberg unnd Forcbeim gecheben ist will
sin gnad wess solicber tbat balben sitber
ann siner gnaden Stattballtern ann sin
gnad gelangt ist, dem gemelten minen
gnedigsten und gnedigen berren unnd
andern versammelten Stenndenn durch
dise verzeicbnuss fruntlicber vertrew-
licber gutter meinung allein zu notdurfft
des bandels unnd keyner audren mass der-
gestallt angezoigt baben.
Unnd wess dann Inn der urgicbt, oucb
annder berucbt von ettllcber miner gne-
digen Herren der Fursten verwandten
gemeit virûrdet will min gnediger berr von
Bamberg hiemjtt denselben furstenn key-
nerley unglimpfs uifgelegt oder zugemes-
senn babenn sonnder sich unzwifenlicben
verseben , das solcbenn furstenn gemelte
tbat, mitt wenigerdann anderen Stenn-
den, mitt recbten und gantzen truwen leyd
wider, und nitt liep sey, unnd das sicb
aucb inn gnad darinnen minen gnedigenn
berren von Babembergzu freuntscbaff unnd
nacb aller gcburen hallten und bewysenn
werden.
Hernacb volgt wess mynem gnedigen
herren vonn Bamberg am donrstag nocb
pfingtenn von sinen Stattbaltern zu Ba-
bemberg underricbtung zukommen ist,
antreffen den tbôtligen ingriff so am din-
stag nocb vor Jocunditati necbstvergan-
genn zwuscben Babembergunnd Forcbeim
inn siner fursticben gnaden geleyt ge-
scbeben ist.
Erstlich das die tbâter mit den gefange-
nen also gezogen seyn namlich von der
Walstatt an da die tbat gecheben ist, uber
den Steigerwaidt Waldthalb ob einem
Babembergscben marcktenn, Burgkbrach
gnant, unnd further ob Coppenwinhè bin,
das eins Edelroans sitz ist unnd von dan-
nen uf dem ruck Walds balb fur und fur
biss ann die Steige ob Micbeliaw daselbst
babenn sy sicb gegen dem nmptZabelstein
gewendt unnd zwuscben Zabelstein unnd
Micbeliaw von Wald hinab inn die Wythenn
gesetzt, unnd fûrtber uflFder Wylben neben
Eynem wurtzburgiscben dorflf donerssdorff
gênant, unnder dem Zabelstein gelegen
hir ufif durflfelt unnd furlber uff Gochss-
beim biruff Schomingen ob Meymberg
unnd daselbst ûber Mayne, unnd sindt
fûrtber von Mayn an ûber das Slettig gegen
Romingen zu von dannen neben dem boltz
bammenbeig gnant bin ann einem berg.
der Stettpergen gnant zwiscben Mittling
unnd Pottenlaben gelegenn gezoggen, da-
selbst hin sy am Miltwochen vor mittag
kommen unnd sicb daselbst bey dem
Steinpruch nidergetban batt inen Reinbart
Steinruck zu Bottenlaben von dannen uss,
daselbst bin further einen aymer Wins,
- 43 -
einen halbeo aymer biers und by XXIIII
leyb prots gecbickt, inn dem sind die
Bauren zu Muttling das Wurtzburgisch,
unnd inn das aiupt Crynberg, das berrn
Ludwig von Hutten innbalt geborig ist,
der tbâtler gewar wordenn, unndsy eillcn
wolien, hatt Reinbart Steinruck zu inen
geschickt und inen sagenn lassen, sy soll-
ten still sitzen, es wer nitt wider minen
gnedigen herren yon Wurtzpurg, so weren
sy die thâtter auch Wurtzpurgiscb, dess-
gllchenn Cîriacus von Ilerrenstalt, zu
Kyssingen sinen Knecbt, der by der tbat
gewest, unnd von Im darnoch geurlaubt
ist, gen Romingen gescbickt, unnd den
Bauren daseibst sagenn lassenn das sy
still sitzen, unnd kein uffrur macbenn
soUen ufifangezoigter Wallstattdie thetter
als obstot gefûttert, vil wetscbker unnd
brief die man darnoch aida funden hatt,
zerscbnitten unnd zerrissen Unnd darnoch
wider uffgeprochen gein Kyssingenn unnd
daseibst ùber die pruckhen uff der Sale,
ûber die Sale uff ein dorff Gortz gnant, uff
Widethusen unnd Elbershusen von dannen
zu eim geburg unnd gehultswarts das
Hoffelt gnant gezoggen furt an by Orttel
hin, unnd sich dasselbst zwuscbenn
Wynnen unnd Dieppach hindurch gegen
morsawwarts, das unnder dem Sottenperg
lyt, gewendt daselbs sy wider an die Sale,
Ob sy aber hînuber oder nitt kommen sint,
haben sy eigenllich nitt konnen erfaren
Aber man bab inen gesagt, wiewol sy dess
keinen grundt wissen, sy sollen die ge-
fangen by dem Stettperg da sy (wie obstot)
gefûttert, getheilt unnd elns tbeils gon
Sottemperg warts unnd eins tbeils gegen
Rewssemperg warts gefurt haben.
Item nach dem die tbâtter mins gnedi-
genn herren von Bambergs Gleytzman
sampt den Kauflfleutten gefengclich ange-
nommen unnd des wegs eins theyls mitt-
gefûrt babenn, hatt solicher Gleytzman zu
siner Widerkunfft, den Babembergschenn
Stattballtern disen bericht gethan, das
Gôtz von Berlicbingen und Danns von
Selbilz solcher tbat, hauptlut gewest sin
sollen, unnd wissenn die Babembergscben
Stetthellter noch zur zyt von keinen an-
deren sonnderlichenn haubtleuten soliche
tbat;
Item noch dem herrn Conradten von
Grunbachs Ritters reissiger Knecht einer
Ludwig Keyser gênant zu Bergchlbeym
seshafft, der auch by obgemelter tbat
gewest, inn Wurtzpurgischem gericbt zu
GeroUzhoven durcb die Bambergischenn
betretten , zu recht angefalien , und ein-
bracht ist auch nochvolgend min gnediger
berre von Wurtzpurg auif ansuchenn der
Bambeifischen Ràthe, peinlichen fragenn
gestatt hatt, derselbig Knecht am donrstag
noch Urbani nehstvergangen solcher thatt
halben bekannt und gesagt als hernach
voigt.
Item uff das erst, annder dritt unnd
vierd fragstuck sagt Ludwig es sey ge-
chehenn am Mentag noch sanct Johanns
tag vor den gulden porten, hab her Conrad
von Grunbach, des diener er sey, nach
Ihme geschickt, unnd als er zu sinem
herren kommen sey, hab in sin her heys-
senn mitt Agapitus von Hutten reytten
dann Agapitus hab ine umb einen Knecht
zu lyhenn gebetten, solicbs hab er der
Ludwig sinem herren zugesagt, unnd des
andren tags danoch am dinstag frue sein
Wolff unnd Phillip von Berlingen mitt
acht pferden Agapitus von Hutten mitt
vier pferden Melchior Fuchstatt mitt einem
pferd unnd ein Edelman, den man Koplin
nennet auch mitt einem pferd, fur sin dess
Ludwigs thûre geen Bergchtheim kommen
sey er mit inen die selben nacbt gein
Donnerstdorff geritten babenn gebapl
funnffzehenn pferd.
Item sin herr hab kein andren bevelh
ihme gethan dann allein dann das er mitt
Agapitus von Hutten reytten soll hab auch
uff sin sterben, kein Knecht mer by soli-
chem Ritt gehabt.
_ 44 —
Item Engelhardt von Munster sey die-
selben nacht zii Inen gein Donnerssdorff
kommen, aber nitt initt inen geritten, hab
auch keinen Knecbt dargeluhen.
Item die ander nacbt am Mittwochen
zu Stettfeld gelegen nyemant anders dann
sy mitt XV pferden.
Item am donrstag zu nacbt gelegen zu
Theres mit irenn fûnffzehen pferdenn.
Item am Frytag zu nacht zu Wetz-
hawsen.
Item am Sambstag zu nacht zu Sultz-
dorff.
Item am Sonntag zu nacht zu gmeinfeit
sind uff sin sterbenn nyemant mer inn
disen legern zu in kommen.
Item am Montag zu nacht als der Angriff
zu frue am dinstag gescheen sig der gantz
hauff by bir kenfeldt zu hauffenn kommen
unnd angeryttenn.
Nota gemelte theter sind aïs obstot
etllich tag nitt den nebstenn zu der thai
geritten wurdt daruss vermerckt, das sy
zu zyllich kommen sein unnd fugclich nitt
still ligen konnen, und darumb aiso ett-
lich tag bis es zit ist gewesen, gelzogen.
Item Gristoffel Fuchs zu Schweynss-
haubten selbst mit einem Knecht Hempell
gnant.
Item Gristoffel von Tbungen des Philips
von Tbungen Sons selbst mitt Y pferden
undter den Knechtenn er zwen kenne,
der ein Petz der annder Schick gnannt.
Item Balthasar Steinruck allein selbst
daby gewest.
Item hem Moritzen von Schaumpurgs
son einer, dess nammen er nitt wisse,
allein selbst daby gewest sig ein Junger
hab ein scheffleyn gefûrt.
Item ein junger Edelmann, des nammen
er uff sin sterben er nitt weiss, sig aber
nuwlich gein Wurtzpurg ann hoff kommen,
sey selbst daby gewest.
Item Bernhart von Tbungen bab ein
Knecht dargeluhen heisst Glaus Hutten.
Item Philip von Massbach hab zwen
Knecht dargeluhen der ein Gontzleîn der
ander Glus Hoffman gnant.
Item Dietrich Fuchs hatt ein Knecht
gelûhn heyst Reinhart.
Item Reinhardt Steinruck zwen Knecht
gelûhen der einen er kenne Jôstlin gnant,
sig ein cleins schwartz Knechtlin.
Item Philipps Truchsass zu Wetzhausen,
hab II pferd geluhen daruff zwen Knecbt,
die bose pferd gehabt habenn gesessenn
sein.
Margravische verwandten habenn gehabt
ob XXIflI pferdenn, darunder vil Ritters-
zeug mitt grossen messen spanngen, aber
keynen er gekennet hab, dann einen
Edelmann Gontz Krantz gênant, unnd
Sigmund More, auch eins cleins Knecht-
lin, Lienlin gnant sigaber nitt das Schwartz
Lienlin.
Item Hennenbergisch verwandten ha-
benn by XX pferden gehabt sind vil Knecht
darunder gcwesst, wiss aber keynen an-
zuzeigen, dann einen Ëdelman 'sig ein
Marschalck ein cleins mennlin mitt einem
Knecht Wilhelm gênant.
Ottenwelder:
Item die Ottenwelder haben by XXX
pferden gehabt er wiss aber keinen mitt
nammen anzuzeigen er seyn Edel oder
unedel, dann Gotzen von Berlingen, sein
under inen gewest, sein by Birkenfeld za-
sammen wie vorstat gestossenn.
Item ein hess mitt vier pferden, sey
auch daby gewest bab Rot gefûrt unnd
eissenhut uffgehabt, wisse in aber nit mitt
nammen anzuzeigenn.
Item zu der andren peinlichen frag sagt
Ludwig ob roan ine zu trummern ryss, so
wiss er nyemant mer anzuzoigen dann er
sig lanng nitt reyssig gewesen das imme
Edle unnd Knecht entwachssenn sindt.
Item sagt sy sein by Birckenfeld ange-
ritten, kein Futter veretzt weder zum An-
griff noch danoch, als er zu Thurfeld nider-
gelegen sey.
— 45
Ilein uflf aile fragslûck und slrengclich
anziehen sagt Ludwig das er uff sin 6ter-
beon von solicheni anschlag, wlder wene
es gewest sig nitt gewisst bab so wiss er
aucb nitt wohin die gefangen gefûrt sein
worden, aucb was man in von geit ge-
nommen bab, so bab er keinem nicbts ge-
nommen aber die marggrâvischen seind
under dem Zabelstein bey einem Scbaffboff
der[Vuwboffgnantabgezoggen,unndbaben
daselbst mûssen scbweren.
Item aber userthalb vorgemelter ur-
gicbt sindtdieBambergiscbenn Stattbelter
durcb ettlich andre by den sy gemelter
tbat balbenn erfarung gebabt, ettlicber
person mer den vorgemelt sind bericbt
worden, die by solicber tbatt gewest sin
sollen.
IVemlicb Pbilips Diemars Amptmans zu
Massfeldt eyn.
Item Yalentins von bibrei Knecbt und
Knaben eincr.
Item Wolfif von Strenpnrg mit YI pferden
darunder zwen Ëdel unnd der ein, ein bess-
berger sin soll.
Item zWen Knecbt Bernhart unnd Sig-
mond More gnant.
Item Pbilipsen von Massbacbs Knecbt
einer Cuntzlin gnant.
Hem Pbilips Trucbsess zu Westbausen
bab II pferd aber keinen Knecbt darge-
luben, unnd uff solicbenn zwey pferden
sollen ander Knecbt zwen , die an pferden
mangel gebabt, zu gemelter tbat geritten
sein.
Item ein Knecbt by Hanns Lienhardten
von Absperg Claus gnant.
Item ein Knecbt Uenlin gnannt.
Item ein Knecbt Langbanns gnannt.
Item dry ber Sigmunds von Hessburgs
Knecbt der ein Goll gnant.
Item Cristoffel unnd andre von Bibra,
sollen aucb Knecbt by solicber tbat gebabt
baben.
Item die Bambergischen Statthalltern
sein aucb bericbt das usserthalb des
Knecbts so (als vorstet) gefengclicb ein-
bracbt ist, gedacbtcr ber Conrad von
Grunbacb nocb einen Knecbt by solicber
tbat gebabt habenn soll.
Item die tbâtter sollen am zuryten zu
Bottenlabenn Massfeld, unnd zu GundorlT
das beru Moritzen von Scbaumpurgs scll-
genn sone ist, unndallenthalbenn unnder
dem Hassperg inn den Wurtzpurgischen
unnd anndren Flecken daselbst umb ge-
legen sein, unnd am widerziebn von der
tbat inn die Wurtzpurgiscben Flecken da
sy sich auffrurs besorgten ansagenn las-
senn still zu sitzen, dann solicbe thatt sy
nitt wider meynen gnedigen berren von
Wurtzpurg unnd sy sein aucb Wurtzpur-
giscb.
Item die Bambergiscben Statlbelller ba-
ben aucb bericbt gethon, das fûnff von
den weggefûrtten gefanngen ûber ettlich
tag nacb der tbat gein Bamberg kommen
die Nurembergiscb sein sollen , aber der-
masaen verstrickt gewest, das sy den
Babembergschn Stattballteren solicber
tbat balben kein anzeigung baben thun
wollen.
Item die Babembergscben Slatthallter
baben aucb bericbt getbon das nocb XXII
solicber Nurembergiscber Kauiflut ge-
fanngen ligen.
Item min gnediger ber von Bamberg
wurdt aucb bericbt das die tbâtter den
Kauflfluten ein mergclicb bar gelt genom-
men babenn sollen.
Item so hatt der Gleytzman angezoigt,
das sonnderlich zwen Eauffroenner uiitt
nammen Hanns Pestb von den tbettern
bart verwundt worden, unnd der ander
Niclas Cune gnant, bart geschossen ge-
rennt und gesclilagen sein.
Item wo die gemelten gefangen diser
zit gefengclicb ligen unnd entballten
werden, habenn mins gnedigen berren von
Bambergs Statthallter nocb kein grundigeu
bericbt, sieen aber nochinn viisiger ûbung
unnd arbeit solche entbelt, aucb weren
— 46 —
sonsten vorgemelter that nier tlieilhafftig
sin, so vil in niuglich ist zu erfaren *.
2. Maximilian von Gots genaden Er-
welter Romischer Keyser, etc.
Ersamen unnd lieben getrewenn Euch
und vyl andern Stenden unsers beyligen
Reichs ist on zweiffel nyt verborgen wye
etlich vyl des Âdels und ander zu der zeit
aïs wyr unsern jungslen Reichstag zu
Trier gehalten wider recht und aile pillig-
keit auch unsern und des Reichs auffgc-
richteten und verkundteten Landfryden
auff unser und des beyligen Reichs stras-
sen, und in des Erwirdigen Georgen Bi-
schoven zu Bamberg unsers Fursten rats,
und lieben andechtigen Gleit eyn merck-
Hcbe anzale Kauffleut aus unsern und des
heiligen Reichs und andern Stetten pôss-
lich beraubt, gescblagen, gefangen, ver-
wundt, und geschazt baben ailes uns dem
beyligen Reich und allen Stenden des sel-
ben zu mercklicber grosser verachtung
und nachteyl, wellichemissthat dermassen
on mittel unser bocbeitbeleidiget, das die
von rechswegen Crimen lesemaiestatis
pillichen gênant werden sol, und uns als
Romischem Keyser der friden und recht
im beyligen reich zu erhalten schuldich
pillich zu hochstem mysfallen reichet und
bevi^eget darumb wir uns mit treffènlicbem
ratte unser und des Reichs stende alhie
zu Colnn versamelt, solcher grossen ubel-
that halben neben andern eynes sunder-
lichen hilffelichen abscbidts dits mais aulT
hundert pferdt vergleicbt und vertragen
haben, wye yr in em gelegtem abtruck
solche artickel gleichlautend findet, und
synd die selben hundert pferdt so unserm
verordentem hauptmann nach vermoge
gemelts abscbidts zugeselzt werden sol-
len, durch die Stende ytzo alhie gleich-
messtg angelept worden, daran euch laut
desselben anscblags zwen gewisser ge-
1. Sans date.
reissige zuschicken gepuren, das die auff
freitag nach sand Simon und Judas tag zu
nacht schirst zu Bamberg bey unserm und
des heyligen Reichs sunderlichen darzu
verordenten hauptmann erscheynen da-
rumb begeren wir an euch myt ernst ge-
bittend, und wollen das yr solche ewer
antzal Gereissiger mitspissen woll gerust,
also gewisslich und unverzogenlich auch
dermassen verordenest das sich die sel-
bigen gereissige in berurttem hande! ob-
gemelten abschidt und dem bevehl so ge-
dachter unser hauptmann deshalben von
uns hat gemes und gehor, samlichen
halten, und domyt auff niemant anders
wegerst oder verzehet, noch euch daran
ennicherley ander sachen nyt yrren oder
verhindernn lassest. Wan uns und ge-
meiner Stenden des heyligen Reichs der-
gleichen ungehorsam und verachtung gantz
nachteilig were, und wo solchem obge-
meltem beschius und abschidt alhie nyt
stracks volliglich, und myt ernst nachge-
gangen werden soit furter noch rerecht-
licher zu handeln ursach gebe, das uns
dan myt nichte zu leiden oder gedulden
were. Dem allen nach so wolleteuch daryo
als eyn gehorsamer unser unnd des hey-
ligen Reichs beweissen, als yr dan das zu
thun schuldig und pflichtig seyt. Des wol-
len wyr uns also gentzlich und unzweiffen-
lich zu euch verseben und verlassen. Wan
auch gedachter unser verordneter haupt-
mann sundern verpflichteten bevehl hat,
wclcher oder welche also yr angelegte
gereissige allermassen wye vorgemelt ist,
nyt schicken oder verzugen, das als dan
an unsern Keyserlichen fischal gelangen
zu lassen, derdeshalb sunderlichen bevehl
hat, den oder die selbigen unib solch ir
ungehorsam von ampts wegen myt unserm
Camergericht zum furderlichsten fur zu
nemen, und gegen yne zu handeln wye
sich gegen ungehorsamen unser und des
heyligen Reichs zu thun gepurt, darnacb
— m -
wyss euch zu richten , und vor scbaden
zu hulten. Datum in nnser und des beyli-
gen Reichs stal Coin am secbsten tag des
fflonats septembris Anno MD duodecimo
unsers Reichs des Romiscben ym siben
und zweinlzigisten Jaren.
Ad tnandaium domini Imperatoris
semper augustL
Dem Ersamen und urmseni und des JReichs
2ib€n geireuen Maister Burgermaùtem
ftnd Ecten dtr Siet Strasburg, Key~
•ersberg, Kolmar, Slestat samenth'ch
und fonderlich.
3. Und als eben zn der Zeit, da unser
ytziger Reicbstag zu Trier gewesenn,
uns dem heilgen Reich und allen Sten-
den, desselben zu sunderiicber merclLii-
cher veracbtung nachteyl und byilichem ,
ernstlichen, hochsten myssfallenn, auff
unser und des beiligen Reichs strassen ,
In Bambergischem gleyt, etwa vie! Bur-
gère und KauiDeut, wider unsern Land*
fryden Recbt, und aile Bylliglceit geslagen,
gefongen, das yr genommen, und ge-
scbalzt worden synd. Darumben wyr zu
geburlicher straff und widerlierung solchs
firidbruchs unserm Gammerrichter und
beysitzern desselben bevelhe gethan, und
daneben wider solche frydbrecher, der-
selben helfern , anhengern lent und gutter,
die desshalben an unserm Cammergericbt
in die Acht verkundel werden, einenson*
dern verpflichten haubtman verordent.
Attch Cburfarsten, Fursten und Stende
verwilligt, dem selben unserm geordenten
haubtman hundert geruster gereyssiger
auff yren Gosten und scbaden zu zusetzen.
Und das die selben gereyssigen auff Frei-
tag nach Simonis und Jude schyrst zu
Bamberg einkomen , und keyner uff den
andern wart oder verzyhe , und berurtem
unserm haubtmann und weme er dess-
halben weithern beveble gybt in desem
handell getreuiichen zu dienen zu helffen,
willig, gewertlig, und gehorsam sein,
und Ime ein yder des also leiblich pflicht
thun sol. Auch in solcbem zusalz, byss
uff endung des necbstkonliligen unsers
Reichstags Wo anders solche sacben,
mitlerzeit endlich nit vertragen wurden
bleiben und bebarren sollen, und sol auch
auff solches nechstkonffligen Reicbstag wo
obgemeite sacben, alssdan noch unver-
tragen stunden , durch uns und die Stende,
von einer merern dapfferern hylff, wider
obgemeite Fridbrecher und Echter gerat-
slagt, gehandelt, und beslossen werden.
Dergleichen haben wyr, Auch Chur-
fursten , fursten und Stende des heilgen
reich verwilligt und zugelassen. Ob jemant
unther uns, dergleichen sacben begegnet,
das dem oder denselben dergleichen hylff
auch mitgeteilt werde
Vollet auch solche gereyssige mit bester
gewarsam schicken, das die durch die
ungehorsamen Frydbrecher und yre an-
bengere nit nidergeworffen werden. Und
nach dem ander unsers Reichs Stende,
dermassen auchReyssige schicken werden,
mogen um besser sicherheit wyllen euer
geschickte da es die gelegenheit gybt zu
andern stossen. Auch eynen unther yne
selbst verordenen auff den si yr auffseben
haben byss. sie gein Bamberg komen,
damit also aile notturfftige bestellung im
veld dester bas geschee. Und ob sie des-
halb dry oder vier tag, vor oder nach dem
angesatzten tag gein Bamberg komen.
Auch bey dem allen in den Furstenthumen
und oberkeyten dardurch sie zieben wer-
den sonderlich gleit nemeu. Das ist auch
on schadenn das wyr euch, also gnediger
meynung anzeigen. Datum ut in litera.
4. Nacbdem aber nach verferttigung ditz
brieffs an uns und gemeyne stend alhie
noch versamelt, durch glaub wirdigen
bericht vilfelttig, und sonderlich durch
— 48 —
gedachts unsers fursten von Bambergs
schrifftten gelangt , wie der so sich nennt
Hanns von Selbitz, und in unser acht vor-
mais declaryrt und verkundt ist. Dem
selben von Bamberg mit eynem grossen
geworben Reysigen zeug, sein und seyns
Stiffts SIoss und stat Vilseckh, wyder die
guldein Bullen und unsern Landfriden
aucb wider recht und unabgesagt, auss-
geprennt, geplundert und Ine und sein
untterthan doselbst hoch beschediget,
bat uns derselb von Bamberg umb unser
Keyseriicb bilff wie der andern thetllicben
handiung halb, aucb unttertheniglich an-
gesucht und gebeten, darumb baben v^yr
mit gemeitten stenden beslossen, und im
abschid diss reychstags tbun setzen. Das
unserm bauptmann den yfyr gedachtem
von Bamberg der vorigen tbat balb zu-
geordnet bevelh gescbeen sol die veror-
denten bundert pferd wider die itz berur^
ten beschediger und verwurcker aucb
zugepraucben. Domit solcbe unpilliche
thatgestra£ft, und furo dergleicben ver-
buet werde. Demnach so Empfelben wyr
myt gantzem Ernst gepietend, das eyn
yeder seyn uiTgelegtte anzal der bundert
pferd furderlicb und on abgang ufT die
bestimpten zeyt und Malstatscbicke domit
die wie durch uns in solcbem abscbid ver-
lassen gepraucht werden mogen doran
gescbicbt unser gefallens. Datum ut in
lUeris.
5. Den Strenngtn fiirsichtigen ersamen ,
wysenn dem Meister und dem Rate der
Statt StroBshurg vnnsem sundem lieben
und gutten frundenn,
Denn Strenngen fQrsicbtlgenn Ersamen
wysenn dem Meister und dem Rate der
Statt Strassburg unnsernn sonndern lie-
benn unnd gutten frunden enpiettenntwir
der Meister unnd der Ralt zu Colmar unn-
sere willige dienst zuvor. Strenngen fur-
nemmen Ersamen wysenn lieben unnd
gutten frund Âlso sigenn wir von Lude-
wig Ilûttscben unnserm Scbultheissenn
bericbt, der Handiung sosicb zwuscbennde
ewer Strenngen furnemen Ersamen wyss-
beit unnd den Bottscbafiten der dryer
Stett Colmar, Scblettstatt unnd Keysers-
perg von wegen der zweyer pferd von
Keyserlicher Maiestât uflTgelegt Als Ewer
Strenngen furnemen ersamen wyssbeit
des gut wisses tregtdoruffwiryberkomen
Keyserlicbe Maiestât mit Ewer Strenngen
furnem Ersam wyssbeit nocb unnser ge-
pure belffen ze geborsamen So aber die
zitt. des Ânrittenns so nohet also dass
darfun dhein verzogk gelitten unnd dann
wir fiir unns selber weder mit pferdenn
nocb Knechten deren wir gerettenn ver-
seben ist an Ewer Strenngen furnem Er-
sam wyssbeyt als unnsere Sonndere gutten
frund unnser frundelicbe bilt die pferd
und Knecbt by ucb abzufertigen unnd
lossen verittenn bienocb uff ein benannt-
licben tag unns unnd die anndern zu diser
ufflegung geborig beschriben Des an-
schlags unnd was yedemtbeyl geburere
zeyberkomen Do wir erscbinen und tbun
wass zimlicb , harfun welle Ewer Strenng
furnem Ersam wissbeit sicb als bitzhar
bezeigen unnd balten freundtlicben willes
Begerenn wir gegen derselben Als unn-
sern sondern gutten frunden mit bobem
vlyss verdienen.
Dattum Samstag post unndecim milium
virginum Anno 4542.
6. Den Strenngen fursichtigen Ersammen
wysen Meùter und Rate der Statt
Stro88burg unnsem gunnsttgenn lieben
herren und guten frunnden.
Strenngen fursicbtigen Ersammen wisen
unnser frinntlich gutwillig diennst und
was wir eren liebs und guts vermogen
allzytt zuvor, sonnder gunstigen lieben
berren und guten frinnd Unser Stat-
schriber bat unns bericht, banndlung, des
— -ifl —
gebalten lags zu Slrossburg, oucb was
unnser guten frundt Colmar und Schlet-
stat inn sinem bysin uff ewer liebe scbry-
ben, mit ewer strenngen fursichtigen
w)'sen gehandelit, und derseiben Uat-
schlag und gut bedunken ewers tbeills
empfangen baben, belreffen die zwey
pferdt, unns den vier Steten gen Bam-
berg zuschjcken uffgeleytt, so >vir nun
versteen, ewer liebe. sich ails die gehor-
samen wolien erzeigen wie wol wir damit
wider unnser aiit harkouimen beswert
werden unnd uss armutt und unvermogen
noch anndre anscblog nit gar gcricbt,
Yedoch nach gstalt der sacben oucb unn-
sern kunfifligen scbaden furzekommen
sind wir getrungen , das wir oucb mûssen
unns als die gehorsammen erzigen , Dwyl
unns aber nil wissent ist, unnsers ange-
purenden teils und wir allwegen cin ufT-
seben, zu ewer liebe, ails unnsern lieben
herren und guten frunden baben, so bitten
wir ewer strenngkeît und fursicbtigen er-
samen wisen Sy wolle sollicb zwey pfert ufT
unnsern angcburenden costen, mitzimm-
iicher befelch, wie langg sie diennen
soilen , und so kurtz das die zytt erlyden
inag, gen Bomberg scbicken und abferr-
tigen, Wann dann die anbeiinscb werden,
unnd der cost gerecbnet wirt, wôlIen wir
unnsern angebirden teyll gultlichen bezal-
leii , Mit fruntllcher bewisunng unnsers
verlruwens, Das wolien wir umb ewer
Strenngen und fursicbtigen, wysen allzyt
flissigclich verdiennen. Datum Sammstag
nach Sannt Lux tag anno 4542.
Meister unnd Batte zu Keisersperg.
7. Den Ersamen fursicbtigen wysen
unnsern besonndern guten frunden dem
meister und dem Bat zu Strassburg em-
pieten wir der Meister unnd der Bat zu
Sletstatt unnser frlntllicb willig dienst
allzeit zuvor besonndern guten frund
unns bat Stepban Linde unnser Altstatt-
W SÉRIE. — T. Vriï. - (M.)
weister beriebt des abscbeidts so ewer
Ersamkeitaucb Colmar, Keisersperg unnd
er von unnsern wegen mit eynander ge-
tbon berûrent die zwen gereisigen so Kei-
serllcbe Maiestât uff unns samentbaffl
gelegt unnd das Ir In sollicbem Irer Kei-
serlicben Maieslàt wilforen wolien do
habent wir dessbalb oucb underredt gebapt
unnd wie wol sollicbe ufflegung wider
unnser ait barkommen unnd wider den
geprucb der Stelt der Lanlvogtyg So wol-
lent wir docb Keyserlicher Maiestât bier-
inn oucb willforen und dwyl wir weder
mit knecbten noch pferden nit gerust
sint So ist an Ewer ersamkeit unnser gar
fruntlich bldt su wolle sollicbe zwen ge-
reisigen uffrusten unnd abfertigen unnd
was unns bierinn zu unnserm tbeil nocb
zinilicbeit wan wir nacbmals wider zu-
sammen komroen gepuren wurt das wol-
lent wir ucb crbarlicb ussrichten unnd
woUent ucb unnserm Sonndern vetruwen
noch gutwillig bewisen Das wollent wir
fruntlich verdienen. Datum Montags nach
den XI"" megdte tag. Anno 4542.
8. Als Inn crafiTt des Abscbeidts uff dem
Bichstag zu Coin, der Babembergstheim
hllff halben uff zwen gereyssigen, der
Statt Strassburg, Colmar, Keysersperg
undSlettstattsampllicbensangeschlagenn,
unnd die dry bemelten Stett einer Statt
Strassburg, uff Iren angcburenden theyl,
abzuvertigen zugeschribenn baben unnser
Herren Bath unnd Ein unnd zweintzlg die
sach, denn herren den Drytzehenn be-
volbn die uss Inen verordnet zwen herren
namlich berr Hanns Ludwigenn von En-
dingen , unnd Peter Musleren. Die habennt
zum Erstenn verordnet Bastian Ileydel-
bergkh, unnd Melchioren Jloffer unnd
sollent Inen unnd yeden besonnder Einen
Monat zwolff gulden zu sold geben , sich
sciber zu lyffren , unnd Inen danoch be-
velbcn dise puncten.
4
50
Zum crstenn das sy furcfôrlich und zum
nehsten uff Nuremberg zu verfâgenn,
unnd sich daseibs mit spiessen ryssten
sollen.
Item wo sy annder dess Richs stennd
angehorigen Reyssigen betreffenn, oder
noch gelegenheit uffein annder stossend,
sollent sy, unnder Inen selbs einen ver-
ordnen uff den sy Ir uffsehenn habenn
biss sy gon Bamberg kommen damitt ail
notdurfftige bestellung im veld dester bass
beschehe.
Item das sy sich mitt der besstenn
gewarsamig schiclLen das sy, durch die
widerwertigenn franckenn nitt niderge-
worffen werdenn.
Item das sy inn allen furstenthnmben
Oberkeitten dardurch sy ziehenn werden
sonnderlicb geleytnemmen.
Item ob der houptman ûber die bundert
pferd verordnet, Inen zumuttet, lyplich
pflicbt zetbund , Imme oder wem er dess-
halb witheren bevelh gibt, inn disem
bandel getreuwlicben zu dienen, willig
gewertig unnd gehorsam zu sinn, sollent
sy sich dess nit widern.
Item sobald sy gen Bamberg kommen
sich nach dem gmeynen verordneten
houptmann zu befragen unnd ob derselb
oder sunst ander verordnete von herren
unnd den stetten , da befunden , sich zu
den selbenn hallten , unnd welchermass sy
die befynndeii sich den selben noch auch
glichmâssig halten; ob sy aber weder
houptmann noch andre dartzu verordne ge-
reyssigenn nitt erreichen oder zu Bamberg
befinnden wûrden , So sollen sy aida ein
tagacht, oder viertzehenn, vertziehenn,
unnd so nyemandts kommen wird, sich
danoch zum fûrderlichsten wider barheim
thun.
Da aber sy unnder wegenn, es sy zu
Nuremberg oder anderswo, mitt wisslicher
unnd 5vorer kuntschafil, erfarenn wûrden,
das der Handel, der Babembergschen hilff
halben darumb sy abgevertiget vertragen
were, oder wilrde, sollen sy sich so bald
sin mag wider heym fûgenn.
Sinnt abgeritten aller selentag S No-
vembrisanno 4542.
Nurenberg.
Lieben besonder frund als dan uff dem
Richstag zu Coin von den Stendeo des
Richs ettlich pferd zu dem Bambergischen
handelt verordnet sint daruff dann ettlich
Steit unnd wir zwen gereissigen abgwer-
tiget haben, do ist an ewer liebde unsser
frinntlich beger ob die selbigen biss an die
viertzigoder funftziggulden betûrfitiginen
die selben gûtlich darzuthun und lyhent
wôllent wir sambt angenomener danck-
barkeit verschaffen uns lieb zum fûrder-
lichsten wider golten zu werden und das
umb uns ersamkeit allzit frindlich haben
zu verglichen. Datum sexta post Simon et
Judi.
9. Den Strcnngen, veatenn, erbarenn und
Weysenn Meyatemn unnd Rattt der
Stati Strasêburg memenbesonnder gut-
tenfreundt.
Mein freuntlich dinst zuvor lieben
freundt. Nachdem die Romisch Keyser-
liche Maiestât unnser allergenedigister
Herre, uff Jungsten abscbiededesReycbs-
tags zue Coin beschriebenn unnd bevei-
hen hatt, Wie euch der Bambergischenn
hielff halb , sambtt den Stettenn Keysers-
berg, Colmar unnd SIettstatt, zwen ge-
rust gereyssig uff Freyttag nach Simoiiis
unnd Jude alhere gein Bamberg zusctai-
ckenn auffgelegtt sey, die uff Irer Maie-
stât haubttmann warttenn unnd pflichtt
thun sollen, ailes nach laut unnd Innhaltt
soUicher Irer Maiestât bewelh unnd ge-
bottsbrieff, des datum stehtt zu Colnn
auff den sechstenn tagdes Monats Septem-
bris ditz zwolfftenn Jahrs and dîeweyl
mich aber Keyserliche Maiestât zu sol*
lichem Irer Maiestât haubttmann veror-
dennt, unnd ichsolliche baubttmannscballt
irer Maiestât zugehorsam bab annenuen
51 —
inussen, aucb desbalben bestimnibtttr zey tt
zu Bamberg erscbienoen, unnd ettlicbe
andere der StendegesobickUe Laut meîDes
bevelbs vonn Keyserlicber Maiestât em-
pfangeon, angenomen unnd von euern
wegenn noch nymant anbero, zu mir ko-
men ist , unnd sich dan mein bevelb von
Keyserlicber Maiestât empfangenn untter
andern dobin erstrecket, welliche Stende
mit sollicber Irer scbikung ungeborsam
wurdenn das îcb sollicbs zum furder-
licbstenn an Ire Maiestât und darzu an
Irer Maiestât Fiscall des Keyserlicben
Kammergericbtls gelangenn lassenn soile
onnd micb aber zu eucb unzweyffenlicb
verstehe das ener will unnd meynung nit
sey Keyserlicber Maiestât ungeborsam zu
erscheynnen unnd darumb euerbalben ,
gemeltte verzogenne scbickung bey Key-
serlicber Maiestât oder derselbenn Fiscall,
anzuzeygenn , gern ûbrig sein wollt, so
erinnder ich eucb sollicbs biemitt gutter
Meynung 9 unnd begere vonn Keyserlicber
Maiestât wegenn , meintbalben freuntlicb
biettend ir wollet sollicbe aufTgeleglte
gereyssige sambtt euern mltgewantten ,
nocbmals vor SanndKatberintag,gewiess-
licb albere gein Bamberg verordennen,
unnd das sIch dieselbigen lantt gemeitts
Keyserlicben bevelbs bey mbr als baubtt-
man haltenn, so will icb eucb zu gutt,
mitlerzeit soUicbeoo verzugk gedulden ,
dann woe sollicbs nit gescbee, So roust
icb meinem bevelb unnd dessbalb getba-
nen pflicbtennnacb, sollicbs obgemeltter-
massen Weytter gelangenn lassenn, das
icb docb meitttbalbenn nit gemn tbun,
sunder eucb freuntlicb dinst zu beweys-
senn bin icb willig unnd gewartt des euer
scbriffllicben AntwortI biebey.Datum Bam-
berg am Mittwocbenn nacb Allerbeyli-
genotag Anno 4 51 S.
Ganngolff,
Freybberre zu Hobengeroltzeck
der Jungere.
10. Den Sirengen Veaien Ersamen vnd
wisen Meîster und Râth der StatStrots-
biirg unaem gnedigen Herren,
Den Strengen vesten Ersamen und wi-
sen Melster und Râlb der Stat Strossbûrg
empleten euwere diener wir Melcher Hof-
fer und Bastian Beidelberger unser un-
dertbenig pfligtich gehorsam Dinst zuvor
gnedigen Ilerren als wir von eucb abge-
vertigt sind wir glûckllcb und wol gen
Babmberg kummen und uiiderwegen zu
Nilrnberg den Herren den brieff von eu-
wer ersamen wissbeit enpfangen géant-
wort und von Inen entpfangen vierzig
gûlden dy uns gelifert sind durcb die zit
den Burgermeister den man nempt der
grdndtber uff sant martiens obent und
haben sicb die selben berren zu Nurnberg
erbotten und uns bevolen was uns fûrter
von euwer unser gnedigen berren wegen
mangel zu Inen zu kummen wôllen sy uns
mit nicbten lossen gnedigen berren euwer
ersamen wissbeit zu scbriben wie der ban -
del stand zwischen royn bern von Bobm-
berg und siner gnoden vinden Ist uns nit
wissen babens oocb nit kûnt erfaren wi-
ters dan also vil das man wol uff die vind
gestreifft und gebalten bat aber nicbtz
frucbtbars bissber gebandelt ist, und uff
bat sant Tbomans obent sind wir erst mit
macbt zu Bobmberg zu ross mitander-
balb bundert pferden und by XXV wagen
mit gescbûtz und zig oucb speissen und
stigzûg aucb etlicb Karrenbûcbsen Kar-
tbûnen und scblangen und das fussvolck
ieglicbs inn siner beimet ussgezogen im
stifft sagt man das zûsamen komen sol
dry tûsent man zû fuss und den Kopff
kertgen Vilsecklit40 mil von Bomberg
ists Blscboffs und die erst nacbt gelegen
zûm Botteustein ist 6 mil von Bobmberg
wo aber der zug bin gon werd baben wir
nit kunnen erfaren dan das man lantmans-
wise darvon redt man well fûrs nûstettel
ist vier mil von Vilseck gegentzt Bebe-
— 52 —
mer wald ist eins herren gcnant hcr Bas-
tian Pflûg lier uff Rabcnstein, Vilseck
halben bal es die gestalt lier Bastian Pflug
iind Hans von Selbilz sind mit zwey hun-
dert pferden und lecht fùnflfzig fûssknech-
ten darfûr kunimen morgens frue mit dem
tag sich ins hoUz versteckt die fuss-
knecht das thor ingcnomen und dcn rei-
sigen zeichen geben das sie es abgeranl
baben wie wol ess vest ist und aïs der
amptnian nit anheimscb ist gewesen sind
sie on allen widerstant auch ins sloss
kummcn geplindert und geprent und ha-
ben vor ireni angezinten fûer das gut nit
aïs daruss bringen mûgen das man sagt
das best sie darinn vcrbrennen und dar-
nocb in der stat nit vil geplindert ouch
nit mebe dan zwen man hinweg gefûrt
aber die slat an vil enden angezindt bat
aber nit wôllen brennen dan ann eim ort
sind nûn berdstet verbrent baben wir des
gut wissen sind oueb nit lenger dan z\vo
slûnd do gewesen. Furlber gnedigen
berren als wir gen Bobmberg koromen
sind bat man unss zû hoffe îngescbriben
und darnach gewlsen zu berren Gangolff
fryher zu Geroltzeck aïs boubtman von
unserm berren Keiser dargesant der
uns angenomen bat als boubtman und
wir im gelobt baben und darnocb bat er
nocb den zûsetzen allen gescbickt und
fûrgehalten mit im den beschedigeren
des stifiTs abzusagen und unser ère gegen
inen zu bewaren das wir also getbon ba-
ben mit andern gescbicklen knechten von
Fursten Herren und Stetten und stet
ieglicber mit sinem eigen namen im
vindsbrieff und sind diss die vind ber Se-
bastian Pflûg und Hans von Selbitz sunst
namhaffter vind bat der Bischoff nocb zu
diser zit nit, furter gnedigen berren so sind
der geschikten rlter in den zusatz veror-
dent nocb nit mehr dan vierzig zu Bobm- '
berg deren sind by 45 nocb uns darkum-
men sollicbs baben wir unsern gnedigen
berren in dinstlicher pflitcht nit wollen
verhaUcn. Datiim zu Bottenslcin an sant
Thoman des zwelffpolten obent.
Melciier IIoffbr
und Bastian Heidelbergbr.
11. Gnedigen lïerren der brieff euwern
gnoden zugescbriben des datum stet uff
sant Tbomans obent ist verhalten worden
uss ursach das der boubtman ber zu Ge-
roltzeck willens ist gewesen sinen bot-
ten, zum pottenstein abzuvertigen aber
anders willens worden und den by ym
behallen bitz wider gen Bobmb«rg. Ist nû
sidtber dis genbandelt wie hernoch stet
Nemlicb uff sant Tbomans (ag ist man
gezogen mit dem Hère und wagenbûrck
gen Vilseck an mitwoch darnocb do stil
gelegen und dy nochgend nacht uff gewe-
sen und an donrstag morgens frûwe firs
niistetel koinmen do dy ordnung zu ross
und zu fuss gemacbt do gebalten und
gestanden bitz gegen nacht und in mitler
zit renner verordent dy fur dy stat ranten
und uffTorderten aber als sie wiederko-
men kein antwort brochten bat man bich-
sen dovor ingraben und als man den
crsten schuss hin Ine gcthon bat ist des
berren Frowe ber Sébastian Pflûgs heruss
kummen und gnad begert baben unser
herren und boûbtlût mit namen ber
Scbenck Friderich von Limperg des bi-
schoffs bruder, der ber von Geroltzeck
des ricbs boubtman ber bans friher zu
Schwartzenbûrg hoffmeister, sieverbôrt
und als sie gehort baben das der her ouch
keiner siner diener dagewest ist baben
sie durcb dy frowe gefordert das der bûr-
germeister und rethe horuss kemmcn die
sind also kummen hat man sie libs and
gutzs gesicherr also das sie den herren
baben gesworen und furter die gemein
Inen den rethen ailes das gût anzuzeigen
in der stat das ires herren Ist do baben
die hem lût verordent hin in das selbig
gut genummen und verkouffl und ist der
— 55
burgerschafllL nichlz widerfaren aber aile
dorffer wiler hôfe darunib der herschafft
zugehôrig verbrent und wider hindersich
gezogen zo einer stat gênant zûr Widen
ist des pfaltzgraven do herberg begert
bat man nîemants wôllen inlossen dan dy
zasetz von stendes des ricbs dar veror-
dent aiso bliben wir do und ist das bere
fûruss gezogen in ein dorff oncb des
pfaitzgrofen und do gelegert am heillgen
cristobent ist man mit dem gantzen bere
wider kumroen gen Vilseclc den selben
tag uff die nacht sind die von NOrnberg
oucb gen Vilseck linmmen von Nûrnberg
oss mit LXIl reisigen pferden und sechs
hundertfussiinechten mitwegen und mit
gâttem geschûtz gerust zu veld zu ligen
Item am beiligen cristag ist man stii ge-
legen Item an sant stcffans tag ist mai)
wider ussgezogen gegen dem bebcmer
wald und den tag gezogen fûnff mil in ein
dorf und do gelegert Item zu mitnacbt ist
man wider uflgebrocben und gezogen die
nacht Item an montag sant iohanstag
umb nûne vor mittag ist man kummen in
ein marckt gênant winckler das sloss do-
seibst ingenummen gcplindert und ge-
prent und im marckt gelegert Item gensit
Winckler uff ein halbe mil lit ein berck-
sloss ist hansen von Selbitz gênant der
Frauwenstein do haben dy herren hin
verordent XV pferd und funffzig fûss-
knecbt das sloss zu besichtigen und
ansleg zu machen wie man es belîgen
und erobern môcht ist ein gebûre vor
dem sloss zu inen kummen ungeferlich
den haben sie vom sloss gefrogt der hat
inen gesagt das nummen vier man im
sloss syen ist man do an das sloss gé-
rant und geloffen und das sloss uffgefor-
dert und noch vil red und widerred ha-
ben sie sich uff gnod ergeben hat man sie
gefangen gen Bobmberg gefurt das sloss
gepllndert und ussgebrent do hat man vil
gut innen funden das vormols zu Vilseck
genommen ist wordon item an zînstag
der KJndeltag ist man zu Winckler mit
dem hère wider uffgebrochcn das léger
angezindt und by zehen oder zwolff
bûbscher grosser dorffer verbrent wider
hindersich gezogen den selben tag bilz
gen Napûrg ist ein stat des pfaitzgrofen
Item an mitwoch sant Thomanstag gezo-
gen gen Ilirssawe ist ouch ein stat des
pfaitzgrofen Item an donrstag wider gen
Vilseck do sind die Nùrnberger wider von
uns gezogen Item am fritag gezogen gein
pottenstein und am nuwen iorstag wider
gen Bobmberg komen Item das bere mit-
einander ist gewesen vier dùsent man
darunder drithalb hundert reisiger pferd
und mehr dan hundert wagen Item das
sloss der frawenstein lit hart am behe-
merwald Item so sind die behem in ireni
land sechslùsent starck uffgewescn und
haben gewart ob man sie yberfallen wolt
nit mebe haben wir bede zu diser zit wis-
sens.
12. Den strengcn vesfen ersamen und
wi'scn Meisier und Rathe der Slait
StroEshurg tuisern (jnedigen llemren.
Strengen vesten ersamen und wysen
gncdigen berren euwer Ersamen wissheit
syen unser underthenige pfligtig willig
dinst zuvor, gnedigen herren nochdem
wir vormols euwer ersamen wissheit ge-
schriben haben wy uns die herren von
iVurnbcrg vierzig gulden in euwer unser
herren namen gelûhen haben, sind wir
sither noch ein mol euwerm bescheid und
unser notdûrfft noch by Inen gewesen
und sie umb geit unsern herren zu lihen
ersucht haben sie uns noch vierzig gulden
geben und domit gesagt dwil euwer er-
same wissheit inen nit withers dan umb
funffzig gulden geschriben hab unss dar-
zureichen kânden sie uns nit withers
beholffen sin on euwer unser herren ersu-
chen und bcvel, uff das sind wir zu Kei-
serlichor Maieslât verordcnlhem houbl-
— 54 —
man dem von Geroitzeck gangeo und im
fûrgehalten das er uns wôlle zu vissen
geben ob der zusatz lenger wereR sol
Oder nit uff das wir euwer ersamen ^iss-
beit wissen anzuzeigen wie es stand bat
er uns gesagt er bab bescbeid dy zusetz
zusamen zu balten biss uff witber bescbeid,
daruff baben wir in gepetten unser eim
erlouben beim zu riten und euch unsern
lierren anzuzeigen bat er wider raten und
nit wôllen zulossen angesehen das einer
under uni^r rotthe mit namen des apts
vpn faide linecbt beim gerilten und under-
wegen von vinden erstocben ist Dem nocb
bitten wir eucb unsere gnedicber berren
das ir uns witbers wôlt verseben unsers
soldes zu unser notdurfit es sie by den
berren von Nûrnberg oder sunst und uns
das wissen lossen aucb uns ein zit be-
stimmen wan wir bie zu Bobmbcrgab-
scbeiden sollen oder wie wir uns balten
sollen dan der boubtman Jteinen wil riten
lossen bitz uff siner berren abfordern
aber wir wissen nocb zu zit keinen der
abgefordert sie dan zwen einer des bi-
scboffs der ander der s(at Costnitz knecbt
als sie sagen sind aber nocb bie zu Bom-
berg zu diser zit nit mebe wissen wir eu-
wer ersamen wissbeit zu schriben dan gar
nichts nuwes oder wie der handel stand
ist uns zu wissen ist auchnicbts nambaffts
sider unser necbsten gescbrlR gebandeit
worden baben wir euwer ersamen wiss-
beit nit wôllen verbalten. Datum zu Bobm-
berg samslag vor letare im XIII ior.
Euwere diener
Melcbbr HoFFEa
und Bastian Heidelberger.
Gnedigen Herren so ir uns scbribent
scbickt uns die geschrifft in her Linbart
gruntberren bûss des alten burgermei-
sters zu Nûrnberg mit dem baben wir uff
sin erbitten unser Kûntscbaff gemacbt
Gnedigen Herren Icb Melcber Hoffer
bit euwer ersam wissbeit das ir myner
hussfrowen zwelff gulden wôlt in mynem
namen geben , wil icb so icb beim kum an
mynem sold abrechnen das boff icb euwer
gnod sol mir das nit abschaben dan sie
ist sin notdurfllig und mir so ir uns be-
den scbribt mir das zu zuscbriben.
13. Den gestrengenn vcaten fursichtigenn
und weysenn MeysterunndBat derStat
Strassburg Meynenn hesondem guteti
freunden.
Mein freuntlich dinst gestrenge, veste,
fursicbtige, weyse, besondre liebe freundt,
demnacb Ir mir der Bambergiscbe bilff
balb zwen gereysige nacb laut dem ab-
scbied zu Coin zugescbickt wirde Icb
von gemelte ewere gesandte, bericbt, wye
das syevon eucb bevelb baben, iren sold
zu Nûrmberg in wecbssel zû flnden, ist
ine zu Nûrmberg fonffzig gulden Reyn-
niscb worden, unnd dabei angezeigt,
das sye dye von Nûrmberg weylter nit
dann uff fonnffzig -gulden von eucb be-
scbeiden sindt, nun baben gemelte ewere
gesandte, an gelt mangel, micb desshalb
gebeten, ins beym zureyten, zuerlauben ,
dyeweyl nun der abscheid zu Coin nntter
anderm mit lauttern worten austrackt,
das dye verordent bilff, bis uff endung
des angesetzten Reicbstags zu Worms, so
aucb dye handlung in mitler zeyt nit ver-
tragen, alssdann soll von Keiserlicber
Maiestât durch stende des Reycbs, von
eyner merern und dapffem bilff gerat-
scblagt werden, dyeweil dann icb mit
sampt dem zusatz Kaiserlicber Maiesiât
bevelb nacb, unnd vermôgen des abschiedts
zu Coin, gegen den Ecbtern mit der tbat
in steter ûbung, bin, icb ungezweirelt,
ewer gemuet unnd meynung sey nit ewern
gesandten wider den abscbied zu Coin vor
endung des Reicbstags zu Worms, abzu-
fordern, bab icb inen nitmôgen erlauben,
unnd sye also biss uff ewer weytler uff-
scbreiben zu pleiben, uffgebaltenn, ist
nacb vermôgen meynes bevelhs an stat
— 5o —
Keûerlicber Maiestàt meyn begeres, ge-
melten ewern gesandten, furderlich be-
Telh, unnd geit zu zuscbicken, damit sye
wye andere des Reicbs gesandte biss za
enduDg des Reicbstags bey mir blei-
ben, damit ich eucb gegen Keiserlicber
Haiestât fûr gehorsame anzeigen môge ,
ungezweîfelt Keiserlicbe Maiestàt werde
solchs gegeD eucb gnediglicb erkennen ,
bab ich eucb gutler meynung unnd
freuntscba£fl nit woUen verbalten. Datum
ttff SoDtag Letare Mitterfasteo Anno XIII.
Gaagolff,
her zu GeroUseck der Jûngere.
i4. Den gesirengen vesien ersamen und
iffiêcn Meiêier und Raihe der $tat Stroea-
hurg unsem gnedtgen Herren.
Strengen vesten Ersamen und wisen
gnedigen Herren Euwer ersamen wissbeit
siien unsser undertbenig pfligtig gehor-
sam willig dinst zuvor gnedigen berren
wir baben euwer ersamen wissbeit necbsl
vergangen ein brieff zugescbickt by eim
der in sant Veltins botscbafft ritb des da-
tum stat am sambstag vor letare so aber
Ton euwer ersamen wissbeit uns kein wi-
dergescbriffl worden ist wissen wir nit ob
der selb brieff geantwort ist oder nit der
do lûtdiser meinung nemllch das uns die
herren zu Nûrnberg zu zweyen molen
yedes moi vierzig gulden gelihen baben
und domit das letzt mol gesagt sie kunden
uns witters on euwer unser berren witer
scbriben nîcbts mebr darreicben oder
liben dan unser berren baben eim ratb zu
Nûrnberg nit witters dan umb fûnffzig
gulden gescbriben uns darzureicben Nû
gnedigen berren baben wir kein geIt mebe
und stend ins wûrtsbucbe zu Bomberg zu
der gûldin rosen der docb gûtwillig ist
darumb gnedigen berren euwer ersame
wissbeit wôlle uns witer verseben mit
gell es sy zu Nûrnberg oder sûnst, fûrter
gnedigen herren so wissent das die von
augspûrg iren Kneckt usser dem zusatz
abgefordert baben und im die zuscbriift
am heiligen osterobent zukummen ist
und er am ostermentag binweg geritten
ist do sind wir und anderer stette knecbt
zu dem boubtman gangen und begert das
er uns ouch riten wôlle lossen bat er uns
geantwort ine wunder was der verlogen
man sinen berren gescbriben bab das sy
ine abgefordert baben dan er (der boubt-
man) bab kein andern bcvelh von Keiser-
licber Maiestàt und versamlung des richs
dan fur und fûr wider die âchter und be-
scbediger des stiffls Bomberg zu ban-
dein, etc., ouch so bab ich Bastian den
brieff des raths zu Augspûrg irem diener
zugescbickt gelesen der also lut des sins
uffdin schriben uns getbon wellest von
Keiserlicber Maiestàt und des richs hoûbt-
mann zu Bomberg offs fûrderlicbst zu
Bobmberg abscheiden und dich alher zu
uns verfûgen thust in unser meinung,
etc. Demnoch gnedigen herren ist unser
gehorsame bit euwer ersame wissbeit
wôlle uns zuschriben und zuerkennen
geben wie wir uns fûrbas balten soUen
dan wir on euwer ersamen wissbeit wis-
sen willen und gevallen ungern etwas
bandeln tbûn oder lossen woiten baben
wir euwer ersamen wissbeit in geborsa-
mer underthenikeit nit wôllen verbalten.
Datum Mitwoch in Ostervirtagen im
drizehenden ior zu Bomberg.
euwere diener
Melcheb Hoffer
und Bastian Heidelbehger.
15. Den Strengen vesttn ersamen und
wisen Meisier und JRath der Stat Stross-
hurg mynen gnedigen Herren.
Strengen vesten Ersamen und wisen
gnedigen Herren euwer ersamen wissbeit
syen myn unterlbenig pfligtig gehorsam
willig dinst zuvor gnedigen herren nocb-
dem Melcber und ich euwer ersamen wiss-
— 56
hcit vorniols geschriben haben wie uns
der Rath zu Nûrnberg achzig gûlden zu
zweyen molen In nainen euwer unser
herren gclûhen baben mit witer geschriflT-
ten fiige ich euwer ersamen wissheit wis-
sen das ich uiTmitwochnochambrosiivon
Bobmberg gen Nûrnberg geritten byn und
hab do an den herren zu Nûrnberg woUen
erfaren ob euwer ersam wissheit eim Rath
zu Nûrnberg etwas geschriben bette uns
fûrbas gclt zu geben oder wie wir uns
fûrbas balten solten haben mir dy herren
zû Nûrnberg dise antwort geben ess sie
in Itein geschrifift oder botschafft von euch
roynen herren gethon aber hab ich etwas
aniigend muge ich In zu versteen goben
Do hab ich sie gepetten das sie mir fur
mich und myn gesellen noch viefzig gûl-
den in namen euwer myner herren lihcn
wolten darin hab ich sy willig fûnden und
hab die vierzig gûlden aiso zu den vorigen
achzig gûlden von inen empfnngen darumb
gnedigen herren wôllent uns uff unser
vorig schriben gelhon wissen lossen wy
wir uns fûrter halten sollen und so wir
Icnger zu Bomberg bliben sollen dem Rath
zu Nûrnberg scliriben das sy uns mit geit
verhelfen dan sie haben das von mir be-
gert hab ich euwer ersamen wissheit in
gehorsamer underthenikeit nitwôllen ver-
halten aber euwer ersamen wissheit elwas
nûwer mère zu schriben und wy der ban-
del zu Bomberg stand ist mir gar nichts
wissen dan man sider vor vastnacht hère
nichts gehandelt bat dan das man zu
ziten im land hin und her streiffl. Datum
zu Nûrnberg donrstag noch ambrosii Im
XIII ior.
Bastian IIeidelberger.
16. Den strengen vesten ersamen tmd
wisen Meister undBaihe der stat Stross-
burg minen gnedigen Herren,
Strengen vesten ersamen und wisen
gnedigen herren euwer Ersamen wissheit
1. 13 avril 1513.
siien myn unterdenig pfligtig gehorsam
dinst zuvor, gnedigen herren es bat sich
begeben das ich mit sampt andern ge-
sellen uss der Rotte unser uff XX pferd
mit dem haubtman uff mitwoch noch mi-
serîcordiam domini* zu Bomberg gegen
Augspurg keiserlich Maiestât zu suchen
ussgeritten sind und nochdem der haubt-
man von keiserlicher Maiestât abgevertigt
ist uff den heiligen pfingstag wider gen
Nûrnberg kummen sind do bin ich gangen
zu Hern Linhart grûndthern der bat mir
gesagt er hab ein brieff von euch myn
herren gen Bomberg mir und myn gesel-
len zugeschickt und liab sechzig gûlden
die cr uns geben soll und siien inen dem
Rat zu Nûrnberg achzig gûlden ouch be-
zalt die sie euch min hern gelûhen haben,
aber noch vierzig giilden standen inen uss
die er mir nochmals gelihen bat als ich
euwer ersamen wissheit bv hern Fridericb
m
Brechters diener «ieremias gênant « ge-
schriben hab bit er mich ich wôlle das
euwer ersamen wissheit schriben und wie-
wol ich im sagt das ich das vorgeschriben
bette sagt ich im uff sin begeren zfi soich
euwer miner herren missive verlese wolt
ich mit sampt der antwort daruff gehôrig
der vierzig gûlden halb noch ein mol
schriben so ich nû euwer miner herren
schrifft verlesen hab fûg ich euwer ersa-
men wissheit wissen das ich die sechzig
gûlden zu Nûrnberg mit wissen Melchers
mins gesellen ouch empfangen hab und
stend dem Rat zu Nûrnberg die viertzig
guldcn die sie mir zu letzten mol gelûhen
haben aïs ich vor by her Fridericb Brech-
ters knecht geschriben hab noch uss fûr-
ter gnedigen herren zu schriben wie der
handel zu Bomberg stand hab ich kein
wissen dan das sither vor vastnacht gar
nichts gehandelt oder fûrgenomen ist zu
beden siten dan das die vind mym herren
von Bomberg ein secretari mit namen
Heintz Meiger gefangen und verpfligl gein
— 57 —
Frawenstein am Pflngstmontag zu stellen
und als er sich hat wôllen stellen ist er
von pfaltzgrefischen Roten uffkeiserltcher
Maiestât bevelh wider nidergeworffen und
abçefangen worden die dan ail strossen uff
in verhalten haben Ouch so sind etliche
gesante ein teil von abschriben irer herren
und ein teil von inen selbabgeritten nem-
lich des bischoffvon Augspurg linecht der
stat Âugspurg icnecht der stat Costentz
iLnecbt sind abgevordert so sind dise ein
edelman von hertzog Wilbelui von beiern
mit vier pferden ein edelman vom lant-
grofen von bessen mit drien pferden on-
erfordertabgeritten so hab icb vom houbt-
man mûntlicb gehort er hab solicbs
iLeiserlicher Maiestât angezeigt hab iicl-
serlicbe Maiestât ein missvallen ab hab
icb euwer ersamen wissheit in gehorsamer
unterthenllteit nit wôllen verhailen. Datum
zu Boroberg fritag in der pflngtwochen im
drizehenden ior.
E. D.
Bastian Heioelberger.
17. Item XXIin guldin sint geben Bastian
Ileidelberg und Melchior Hoffer uff den
Rytt gon Bomberg uss empfelh der herren
der XHI Ziiistag nocb aller heiligentag
anno XV« XII.
Item XII guldin geben Melchior Hoffer
des soldeners hussfrowen sol im abge-
schiagen werden an sinem solde uss em-
pfelh der veropdenten Herren an Mentag
noch der osterwochen Anno XIII.
Item CXL guldin geben Friderich Brech-
ter hat er zu Nuremberg ussgericht der
Iinecht halben die Im Bambergesclien ban-
de! ligen habent die Rete und XXI erkant,
an mentag noch der pflngstwochen Anno
XIK.
Summa so inen uff rechenung geben ist
zusamen CLXXYl guldin.
Item noch sol man geben den von Nu-
remberg XL guldin.
Item sodann eînen nuwen wechsel
machen.
Item Melcher zergelt in seckel geben
XII guldin.
Item Bastian Heidelberger bewilligen
sin Ross zu verduschen.
18. Den strengen vesien er$amen und
wisen Meister und Raihe der stat Stross-
hurg unsem gnedigen Herren,
Strengen vesten ersamen und wisen
gnedigen herren euwer ersamen wissheit
syen unsser unterdenig pfligtig gehorsam
dinst zuvor gnedigen herren nochdem
uns Andres Offlnger von Nûrnberg gen
Babenberg geschriben bat sind wir bede
mit urlob unsers herren und houbtmans
uffgesessen und gen NUrnberg geritten
zu erfaren euwer unser herren meinung
doch hat er uns nichtsgewist zu berichten.
Nûn das euwer ersam wissheit bericht
werd wie es zu Bobmberg mit dem zusafz
stee hat es dy geslalt wie in disem inge-
legten Zedel eigentlich noch einander
stet so haben die von Ulm iren Knecbt
abgevordert und uff des houbtmans schri-
ben wider geschicict und wo ir uns nit
geschriben hetten so weren wir ouch heim
geritten Aber etwas nflwer mère zu schri-
ben ist es so stil das wir nichts wissen
zu schriben haben wir euwer ersamen
wissheit in gehorsamer underthenikeit nit
wôllen verhalten.
Datum mitwoch sant medartstag.
Melcher Hoffer
und Bastian Heidelberger.
19. Den fursichtigen Ersamen wysen
unnsern Besonndern guten frunnden dem
Meister unnd dem Rat zu Strassburg Em-
pieten wir der Meister und der Rat zu
Sletstatt unsern fruntlich dienst allzeit
zuvor. Besonndern guten frund AlsIrunns
hievor geschriben haben der zwelgor Rey-
— 58 —
sigen halben In dem bobenbergiscben
Zusatz Do habent unnser guten frund von
Colmar, Keysersperg unnd wir unns mit
eynander verlassen das wir unnser bot-
scbafil u£f Montag Sant Ulrichstag necbst
kumpt zu nacht by ucb Inn Ewer Stalt
baben wollen diser sacb balben mit ucb
zu bandeln. Das babent wir Ewer Ersam-
](eyt nit wollen verbal tendomitlrJemanls
darzu verordnen mogen. Datum quarta
post pétri et pauli Anno XIII.
20. I^en Strengen, vesten, ersamen und
wùen Meiëier und Rath der état Stross-
burg mynen gntdigen Herren.
Strengen vesten ersamen und wisen
gnedigen Herren euwer ersamen wissbeit
syen myn undertbenig pflicbtig geborsam
willig dinst zuvor Ich fûg euwer ersamen
wissbeit zu wissen nocbdem als Melcbern
der baubtmann uss etlicber gebrecblicbeit
sins libs balben erloQbt bat beim zû riten
so sind sitber noch dryer fursten diener
von iren berren abgevordert und binweg
geritten nemlicb der biscbove von Wurtz-
burg Strossburg und Spire die al irer
person balben mit wissen und gebell des
baubtmans abgscbiden sint aber der boQbt-
man sagt yre berren musse er uss siner
pflicbt und bevel gegen keiserlicbe Maiestât
anzeigen als ungeborsam Dwil nû gnedi-
gen berren ich euwern gescbriffllicben
bevel bab nit abzuriten bitz uff euwer
witer scbriben oderdesboubtmansgeroein
erloubung bin icb von im bericbt das er
noch teglicbs denen stenden so ire knecbt
abgefordert baben scbrib die selbig ire
uffgesetzte bilff wider zu erselzen und er
noch keinem zu erlouben macht bab dan
im bevolen sie den zusatz by einander zu
bebalten bis uff witern bevell demnocb
bit icb euwer ersame wissbeit wôllent mir
nocbmols zuscbriben und ein lûtern be-
ricbt geben das icb mich euwers willens
zu halten wiss aïs içb dan bissher geflissen
gewesen und fûrbas als blllich noch sin
wil ouch 80 bab icb sider Melcbers bin-
wegritten als icb mit dem houbtmann zu
Nûrnberg gewesen bin von dem Rath zu
Nûmberg nocb achtzeben gûlden uffge-
nummen und empfangen. So scbrib icb
euwer ersamen wissbeit diss fur nuwe
mère das uff sant Kilianstag lUi mile von
Wurtzburg und ein mile von Ocbsenfûrt
by der Roten brûcken gênant elllcb wegen
deren icb di zal nit eigentlicb weiss dan
etlicb sagen von eim ellicb von zweyen
etlicb von dry en uffgehoûwen sindworden,
docb ist nicbts gûtz daruff gewesen dan
Nordiinger kremwerck als ich bericbt bin,
so soUent sie oucbwas si nit baben mugen
binweg briogen uff der walstat verbrent
baben dan sie baben der rechten wegen
und gfltter verfelt und ist die sag Gôtz
von Berlicbingen bab es' getbon und hab
gesagt er musse die Nûrnberger ein wiie
sparen und andere Stett ouch brûcben,
wiewol das nit vermitten ist so bat man
docb starck gestreifft nemlicb wir von
Bomberg mit nuntzlg pferden umb den
Rissenberg Sotenberg Tbûngen und zu
Wurtzpurg vor der stat bin roarggreflscb
mit acbtzig und benbergisch mit fdnffzig
pferden ist aber der hûffen keiner zu dem
gescbrei kummen aber den andern tag
nacb sant Kilians tag sind wir mit den
dryen rotten an eim bestimpten ort zu-
samen kummen und geho£ft die âcbter oder
dessglicben die Wûrtzpûrgiscben solten
irgent uff uss stossen dan jdie ouch starck
gestreifft baben, baben aber unsern bûff-
scbag gefloben wo sie den fûnden baben ,
bab icb euwer ersamen wissbeit in ge-
horsamer undertbenikeit nit wollen ver-
balten. Datum Babenberg uff sant Mar-
gretbentag anno XIII.
Bastun Heidelberger.
21. Den strengen fursicbtigen und wysen
dem Meister und dem Rate der statt Strass-
- 59 —
burg Ënlbielteo wir die Meister und die
Rate der dryerStett CoImarSlettstaUunnd
KeysersperguDDser frundtlich willig dienst
Sireongenn fursichtigenn wysenn son-
dera gattenn frand Also habenn onns
juogste unnsere verordnetenn Ralsfrund
der dryer Stett des Abscheids vonn wegenn
der Bombergschenn bylff berichtett unnd
wiewol wir aile drye stett mit mancberley
bescbwerdenn so treffenniich uberleyt dass
unns solcbes ferrer ze gedulden nil wol
muglicb unnd ze besorgen mit der zitt Inn
Abfal liamen, dass wir die ordenniichen
des Richs dienstbabrlceiten nit geleistenn,
nîcbts desterweniger dwyl wir von den-
selben des grittigen Erbiettens unnd der
YOlbedocbtenn ursacben warumb Ewer
Strenng furneme wyssbeit nût gat wil
bedunclien denselbenn zusatz abzefordern
babenn wir unns samentbafflig Enndt-
scbiossen Ewer Strenng furnemeu wyss-
beitt ais zn der wir unnser hochvertruwen
stellen annzebonngen mit hocbvlyssiger
bilt Ewernn und unnsernn gattenn frun-
den den verordnetten uiT den Ricbstag zu
Wormbs wie Ewer Strenng furnem wyss-
beitt sich des zutbun Erbitten unnsre
unnermeglicbeitt und die treffennlicben
bescbwerden zuzescbribenn mit beveich
so ferr meglichen vlyss annzelcerenn , Als
unns unngezwyvelt anndere Stett betl-
scbriften die Inn glichen bescbwerdenn
stennd och tun mocbtcn , damit wir des
Gostenn Enndtladen unnd furtter verbûttet
(verbueltet) uns ocb das Ibre So uff solli-
cbe verbung Inn Annlwurt begegnen fur-
derlich bericbten unnd bar Innen unnserm
hoben Verlruwen nocb bewysen Begerren
wir umb Ewer Strenng furnem wyssheitt
Als iinnsern sonndern lieben unnd gutten
frund ze ?erdienen. Dattum Mittwochs
nacb Sannt Margrettbentag Anno 4543.
22. Unnser fnintlich Dienst unnd was wir
liebs und guts vermogen zuvor. Fursicb-
tigen Ersamen wysen besonndern Ifeben
und gute frund Ewer schriben unns getban
baben wir mit ingelegtem scbriben ver-
lesen. Nun bat Ewer liebe wissen, band-
lung necbstgebaltenen tags unnd was wir
unns durcb unnser verordneten Erclagt
baben, unnd zu glouben werden wir der-
mossen, so flifelicb beswert, unnd inn so-
licbem, unnd der glicben oucb anndern
scbatzungen angefocbten, Das wir mit der
Zeit nit berliden nocb bertragen unnd
demnoch dem beiligen Ricbs In sollicbem
fal nit gedienen mogen. Dessbalb wir vor
guter Zeit wol batten mogen liden das die
zwey pferd zu Bamberg abgeschriben und
abgeheiscben wurden, dass nocbmals
unnser wyll und meynung ist, Ewer liebe
fruntiicbe biltende sollichs unnsern wie,
oucb Ewern guten frunden von Strassburg
zuzeschriben, mit berichtung unserer be-
swerung und armut. Oucb sie vlissig bilten,
das sie die zwey pferd zu Bomberg abfor-
dern und abbeiscben, dann unns nit ge-
legen syn wyll furter dessbalb costen zu
tragen so dann die anbeymsch kumen,
unnd es unsern bern unnd frunden von
Strassburg geliebt, mogen sie tag bernen-
nen unnd den uflfgeloffenen costen rechnen
und tbeilen, was unns dann unnsers tbeils
geburt wollent wir gutiicb bezalen. Das
habent wir Ewer liebe guten meynung nit
wollen verbaiten. Dann uch fruntlicben
wyllen zu bewysen synt wir nocb unserm
vermogen willig und bereit. Datum Samp-
stags post Jacobi, anno 4543.
Unterscbrieben :
Meister und Rat zu Keysersperg.
Den fursickttgen Ersamen vjysen Meister
wmd Rat zu Colmar unsern besondem
lieben und guten frunden.
23. Unnser sunndern fruntlicb willig
Dienst zuvorliebenunnd guten frund Ewer
jungst zugesant scbriben sampt ingeslos*
sener copien Ewer und unnsern guten
- 00 —
frund von Strassbur^missiven beruren die
zwen gereisigen zu Bamberg habent wir
empfangen, inn unscrin Rat gehort, und
in mossen aïs begert Ewern und unsern
gnten frand von Keysersperg zugesant
dagegen Ir meynung als das in bygesanten
Copienverstanden empfangen, unnd fugen
uch baruff zu wissen das wir mit Ewern
nnd unsern guten frunden von Keysers-
perg gehellen und fur gut ansehen, das
Ewern unnd unnsern guten frunden von
Strassburg aïs die Worbeit ist die fllfaltig
beswerd unnd yberlast zu zeschriben , mit
bidtir bilff getruwlich aïs wir in dem und
hoherm vertruwen mitzetbeilen dass wir
des onfurtraglichen costen abkomen und
barinn unserm vertruwen nocb herzeigen
gutten wiilens begeren wir alizeitfruntlich
haben zu beschulden. Datum quarta vor
Oswaldi anno 4513.
Meister und Rat zu Kolmar.
Unnsern eomidem guten frunden dem
Meister und dem Bat zu Sletstatt.
24. Den Ersamcn fur sichtigen wyien
unnsern besondem guten frunden dem
Meister und dem Hat zu Strassburg,
Den Ersamen, fursichtigen wysen unn*
sern besondern licben und guten frunden,
dem Meister und dem Rat zu Strassburg
empieten wir der Meister unnd der Rat zu
Sletstatt unnser fruntiich wyllich Dienst
alzeit zuvor. Besondern guten frund Ëwer
jungst schriben die zwen gereisigen Inn
dem zusatz zu Bamberg betreffent babent
wir verlesen unnd das unnsern guten
frunden von Colmar zugescbickt. Die ha-
bent unns Ir unndouch unser guten frund
von Keysersperg meynung zugeschriben
als Ir dann in ingeslossenen copien zu
vernemen haben Dorumb nocb anzeig
Ewers schribeiis so gehellen t wir In unn-
serer guten frund von Colmar und Keysers-
perg schriben und biUen Ewer Ersamkcit
mit ganlzem Ernst su wol getruwen vlyss
ankeren domit die gereisigen mit fugen
zura furderlichsten abgeschriben werden
was unns dann zu unserm theil gepurt
woUent wir Erbarlich ussrichten unnd zu
verdienen allzeit geneigt seyn. Datum
Donderstags postvincula Pétri Ânno 4543.
25. Wir Gangolfif herr zu hohengc-
roltzeck der Jungere, Romischer keyserli-
cher Majestât und des Reichs Bambcrgi-
scher hilff halb, verordenter hauplman
bekennen unnd (hun kunth meinglich, das
sich gegenwertiger brieffszeiger Bastian
Heydelberger gênant, den uns die vier
SletSirassburg,Keysersberg, Kolmar unnd
Slettslat In craffl des jungst beslossen
Colnischen Reichsabschid als die gchorsa-
men zugeordent haben, Die Zeit solchs
dinsts fromklich unnd redllch als einem
fromen knecht wol anstet gehalten, auch
unns aïs hauptman In sachen unns befol-
hen, williglich, gehorsamlich gelrewlich
unnd zu gutera gefallen gedint, unnd auf
unser erlawben, seinen abschidt rail un-
serm guten willen von unns genommcn
hat, wie dan das der obemelt Reichsab-
schid in sich begreifft, hirumb wir dcm-
selben heydelberger dise pffene urkundl
geben, unnd die burgermeister der be-
nannten vier Stet freuntlich bitten den-
selben heydelberger des ailes genyssen
zu lassen unnd Ime furter In dester gun-
stlgerm bevelh zu haben. Das sind wir
geneigt gunstlich gein Inen zu beschul-
den. Geben unnler unserm zu Ruck auff-
gedrucktem Secret am donnerstag nacb
Sandt Lorenzentag anno 4543.
Abschetd von Bastian Heidelberger so
er von der Bambergschen kilff bracht
hett.
26. Dise sind nocb zu Bobmberg von
Fursten Herren und stetten dargeschickl :
Kom pfaltzgroiïin knecht
^ CI -
Kern bischoffvonMeiiUz III
Item bischoff von Wûrtzburg zwen
knecht
Hem bischoff von Eistet ein knecht
Item bischoff von Strossburg ein knecht
Item bischoff von Spir ein knecht
Item bischoff von Costentz ein knecht
Item lantgroff von Lichtenberg und
grofen von Ilennenberg ein knecht
Item stat Strossburg II knecht
Item Nûrnberg zwen knecht
Item Ulm ein knecht
Item Meiningen ein knecht
Item Hall ein knecht
Item Rotenburg ein knecht
Item brobst von Elwangen ein knecht
Item stat Wûrms, Spir, Wissenburg
und Uagnow ein knecht
Item Franckfurt ein knecht
Item Nordiingen ein knecht.
Dise sind abgeritten etiich von iren
hcrren crfordert und etiich unervordert.
Item lantgroff von Hessen ein edelman
mit dryen pferden
Item von hertzog Wiihelm ein edelman
mit dryen pferden
Item hertzog Friderich pfaltzgroff ein
knecht
Item bischoff von Frisingen ein knecht
Item bischoff von Augspurg ein knecht
Item stat Augspurg ein knecht
Item stat Colen zwen knecht
Item die stett Northusen, Mulhausen
und Gossler in Sachsen ein knecht
Item grofen von Swartzenburg ein
knecht
Item stat Costenz ein knecht
Item abt von Keissen (?) ein knecht.
PRISE DE RHEINFELDEN
PAR LE CHEVALIER JEAN DE RECHBERG (1448).
(Correspondance â ce sujet entre le Magistrat de Strasbourg et celui de Bâle.)
A une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bâle, sur la rive gauche du
Rhin, se trouve la petite ville de Rheinfelden, autrefois Tune des quatre
villes forestières ^ Le site est pittoresque ; le Rhin conserve encore près
de cette ancienne cité son caractère torrentueux ; il bouillonne et se pré-
cipite à travers ses bords resserrés; sur un rocher qui s'élève du sein du
fleuve, était perché autrefois un château féodal, appelé la Pierre ou le
Roc {der Stein); un pont fortifié joignait les deux rives au moyen âge;
la ville aussi était entourée de murs crénelés et de fossés.
Juste au milieu du quinzième siècle, elle devint le théâtre des violences
qui formeront le sujet du présent mémoire. Une correspondance entre le
bourgmestre de Bâle et le sénat ou grand-conseil de Strasbourg, conservée
aux archives de notre ville, en fournira les principaux matériaux. L'événe-
ment, en lui-même, n'est point capital; il n'exerce point d'influence sen-
sible sur la destinée des pays voisins ; mais il caractérise parfaitement une
époque de l'histoire d'Allemagne qui atteint son point culminant vers la
fin du quinzième et au commencement du seizième siècle. Jean de Rech-
berg, l'envahisseur de Rheinfelden, est l'un des précurseurs de François
de Sickingen, de Gœtz de Berlicbingen et de Selbitz, avec cette différence
que ces chevaliers du seizième siècle représentaient, sous leur rude écorce,
des idées et des aspirations, tandis que Rechberg n'était qu'un homme de
sac et de corde.
Avant d'analyser les lettres originales qui relatent la prise de Rheinfel-
den, il faut bien dire en deux mots le caractère politique de cette petite
ville.
Dans la position de Rheinfelden il y avait quelque chose d'ambigu;
d'une part, elle prétendait à la qualité de ville relevant directement de
1. Laufenbonrg, Waldshut, Seckingen, Rheinfelden appartenaient à la maison d'Au-
triche.
— 63 —
TEmpirc romain , el c'est en raison de celte qualité que le Magistrat de
Bâie regarde les habitants de Rheinfelden comme des confédérés dont la
défense lui incombe, et pour lesquels il est tenu de réclamer l'assistance
des villes impériales situées en Alsace; mais d'un autre côté, la maison
d'Autriche était aussi suzeraine de la ville, au même titre que de Waldshut,
de Laufenbourg et de Seckingen. Albert, duc d'Autriche, le frère de l'em-
pereur Frédéric III, intervient dans le litige avec Jean deRechberg; il pro-
tège aussi les habitants, chassés de leurs domiciles et privés de leurs biens;
il le fait d'une manière plus efficace que Baie et que Strasbourg; c'est lui
qui en dernier lieu conclut un traité avec Rechberg, lui qui ramène les
exilés, les réinstalle dans leurs maisons dévastées et qui met la main sur
Rechberg et ses complices, lorsque ces chevaliers insolents refusent d'exé-
cuter les clauses de la transaction et continuent leur système de pillage.
Ce conflit de juridiction constitue au surplus l'un des points curieux de
la correspondance, objet de ce mémoire.
Comment la ville de Rheinfelden se trouva-t-elle, ainsi que l'on dit
vulgairement, entre deux chaises? L'origine des comtes de ce nom et
l'histoire de leurs héritiers nous diront le mot de l'énigme.
Le siège primitif de la famille de Rheinfelden était précisément ce châ-
teau féodal assis sur le roc qui s'élance ici du milieu du Rhin et domine
le pont de communication entre les deux rives. En 935 les annales locales
parlent d'un comte Cunon de Rheinfelden ; en 1070 un évéque de Worms,
Adalbert de nom, appartient à la même famille ^ Son frère Adolphe fut
investi du duché de Souahe par l'empereur Henri IV le Franconien ; ce qui
ne l'empêcha point de se déclarer contre son patron, de se laisser élever,
en concurrence avec lui, à la dignité impériale, et de faire la guerre au
souverain excommunié. Les chances tournèrent contre lui; vaincu et blessé
à mort (i080) dans une bataille, où Godefroi de Bouillon se trouvait du
côté de l'empereur Henri IV, Rodolphe de Rheinfelden se fit porter à
Rheinfelden, où il expira. Sa fille Agnès avait épousé le duc Berthold de
Zaehringen; elle le rendit seigneur du château de Rheinfelden. L'origine
de la ville remonte, dit-on, à cette époque; ce seraient les ducs de Zaeh-
ringen qui lauraient construite. En 1218 cette famille s'éteignit, et Rhein-
felden échut à l'Empire d'Allemagne, c'est-à-dire qu'elle eut le caractère
d'une ville relevant directement de l'Empire.
Vers 1410, Louis de Bavière l'impignora à la maison d'Autriche; de là
les droits de cette maison sur Rheinfelden.
1. Il avait laissé la réputation d*un homme très-obèse.
— 64 —
Dans la guerre des Eidgenossen helvéliens contre la noblesse de la
Souabe, la ville de Rheinfelden prit le parti de la Suisse contre la noblesse
allemande; le château de Rheinfelden, au contraire, où se tenait une
garnison autrichienne, demeura du côté des nobles. Il fut obligé de se
rendre en 1446, et, d'après Iselin, il fut démantelé. Cette dévastation, en
tout cas, paraît n'avoir été que partielle; nous touchons à Tévénement
même dont je me suis proposé de raconter les principaux incidents; dans
les documents il n'est point question de la ruine du castel.
A la date du 28 novembre 1446, le prévôt et le conseil municipal de
Rheinfelden s'adressent au Magistrat de notre ville de Strasbourg dans une
affaire litigieuse pendante entre eux et le duc Albert d'Autriche. Ils lui font
savoir que les illustrissimes princes et seigneurs, le sieur Thierry, ar-
chevêque de Mayence, et Louis, comte palatin du Rhin, archi-écuyer
tranchant de l'Empire et duc en Bavière, leur ont fixé unjour où ils auront
à comparaître à Spire , après avoir été cités et entendus déjà pour la même
cause à Constance. La citation est fixée au 13 décembre 1446; les plai-
doyers commenceront le lendemain.
Cette affaire, écrivent-ils, leur tient fort à cœur; il leur répugnerait
d'être distraits du Saint-Empire romain, auquel ils appartiennent depuis
un temps immémorial, au vu et su de tous. Or, dans cette occurrence, ils
ont besoin avant tout de l'assistance des villes et sujets de l'Empire; ils
font par conséquent un appel à la sagesse et à la chère amitié du sénat de
Strasbourg, et demandent qu'il veuille bien envoyer des délégués offi-
ciels au jour fixé à Spire, pour assister fidèlement de leurs conseils les
fondés de pouvoir de Rheinfelden. Us ont, à cet effet, une confiance absolue
dans leurs amis, et leur rendront la pareille en toute occasion.
Aussi, dès ce moment, il nous est donné d'entrevoir la situation difficile
de Rheinfelden, et les tiraillements que la ville subira, à raison de ses
antécédents. Ne serait-ce pas cette ambiguïté même qui aurait enhardi les
assaillants à tenter un coup de main et à compter sur une réussite au
moins temporaire ?
Le 30 octobre 1448, le chevalier Jean Rote, bourgmestre de Bâle, et
le conseil du Magistrat de cette ville annoncent au Magistrat de Strasbourg
(au maître et au conseil) les graves événements qui ont eu lieu récemment
à Rheinfelden. Les habitants de cette ville, amie et alliée de Bâle, sont
- 65 -
venas porter plainte, comme quoi, dans les années récemment écoulées
(1446 à 1447), ils ont, par l'entremise de Louis, comte palatin du Rhin,
Tait un compromis avec le très-illustre duc Albert d'Autriche et avec la
maison d'Autriche, et comme quoi, cités à comparaître à Spire, ils se sont
rendus à cet appel ; ils disent qu'un jugement arbitral avait eu lieu entre le
duc Albert et le sieur Guillaume de Gninenberg d'une part, et eux, dé
Rheinfelden, d'autre part; qu'ils ont pleinement exécuté les articles de ce
jugement, surtout à l'endroit dudit sieur de Grûnenberg, et se sont engagés
à les exécuter toujours; qu'appuyés sur ce jugement, ils n'ont eu aucun
démêlé avec qui que ce soit, à l'occasion dudit sieur Guillaume; mais
qu'en vertu dudit compromis ils ont été avec lui en de parfaits rapports
juridiques; mais que, nonobstant ces arrangements, quelques chevaliers,
à savoir Jean de Rechberg, de Hohenrecbberg, Balthazar de Blumeneck
et Jean de Bolsenbeim, à la tête de plusieurs nobles desdites seigneuries,
et aussi d'autres terres et châteaux, assistés de plus de leurs propres
hommes, se sont, à la date du 23 octobre 1448 (mercredi avant Simon et
Jude), à six heures du matin, emparés de la ville de Rheinfelden, à l'impro-
viste, sans déclaration préalable; qu'à cet effet ils avaient pris des capu<-
chons et habits de pèlerins, et avaient passé le pont à la hâte, comme
s'ils voulaient déjeuner à Rheinfelden; qu'ils avaient criminellement tué
une partie de la petite garnison, composée surtout de varlets de leurs
alliés de Berne et de Soleure, qui gardaient la tour extérieure sur le pont
(lequel pont était occupé par la ville de Rheinfelden en vertu des conven-
tions passées avec le duc d'Autriche); qu'une autre partie de la petite
troupe avait été retenue prisonnière par les assaillants; que quelques-uns
avaient été forcés de prêter serment de se reconstituer prisonniers dans
le délai d'un mois; que les chevaliers assaillants avaient inhumainement
maltraité, dépouillé et violenté femmes et enfants; que sans miséricorde
ils avaient enlevé à des femmes en couche et à des enfants nouveau-nés
le strict nécessaire , et les avaient expulsés, contrairement à toutes les lois
chrétiennes; que de cette manière plus de quatre cents personnes se trou-
vaient exilées, misérablement privées de leurs biens; que quelques-uns
des habitants, au contraire, qui évidemment avaient prêté la main à cet
acte criminel, étaient maintenus en possession de leur fortune, sans être
ni inquiétés ni violentés; qu'ainsi, contrairement à tout droit, ils conti-
nuent à occuper le château de Rheinfelden, lequel appartient à l'Empire
romain; qu'ils affectent de croice avoir exécuté toutes ces énormités au
nom et au proGt dudit sieur Guillaume de Gninenberg.
Le bourgmestre de Bâle affirme que ceux de Rheinfelden, ainsi que les
II« SAris. — T. VIII. — (M.) 5
— 66 —
liabilants de Bâle^ ont pleine confiance dans la bonne amitié de Strasbourg,
amitié qui inspirera sans doute à celte ville alliée un souverain déplaisir
au sujet des méfaits dénoncés.
Les habitants de Rheinfelden, étant dépouillés de tout, ne peuvent mani-
fester leurs plaintes que par Tentreroise de Bàle; ils espèrent que l'assis-
tance de Strasbourg ne leur fera point défaut. C'est en leur qualité de
malheureux sujets du Saint-Empire romain et d'alliés jurés de Bâle,
qu'ils implorent cet appui; ils comptent donc sur l'intervention de Stras-
bourg pour obtenir la délivrance des pauvres prisonniers, la restitution de
leur ville et de leurs fortunes, la punition enûn des méfaits signalés.
cNos bons amis de Rynfelden, ajoute le bourgmestre de Bâle, espè-
rent que le Magistrat de Strasbourg trouvera cette demande équitable et
fondée, pour prévenir un accroissement de misère et un redoublement de
doléances. »
Rheinfelden et Bâle surtout promettent, continuellement, une réciprocité
de bons services.
Ce Jean de Recbberg, de Hohenrechberg (en Wurtemberg), dont nous
rencontrons ici le nom pour la première fois, déshonorait par cet acte sa
noble et antique famille, dont l'origine se perdait dans la nuit des temps.
Le bourgmestre de Bâle ne laisse passer que peu de jours, et après le
premier avis, il écrit de nouveau, à la date du 5 novembre 1448, à la ville
de Strasbourg, pour rappeler la grande misère des exilés de Rheinfelden;
il semble au Magistrat de Bâle , qui a écrit â toutes les villes impériales de
Souabe, de Franconie et des bords du Rhin, que toutes ces cités ne peuvent
manquer de prendre l'affaire à cœur, et réfléchiront aux graves inconvé-
nients qui pourraient en résulter pour elles-mêmes. Il engage plus spécia-
lement Strasbourg à peser, en conseil, les propositions que fait Bâle:.
d'envoyer^ pour le 6 décembre, des délégués â Lindau; les autres villes
sont invitées, dans le niéme but, à se faire représenter. Il y a urgence.
Gomme dans la lettre précédente, c'est Jean Rote le chevalier qui signe
au nom du sénat ou conseil de Bâle.
La missive suivante adressée, à la date du 2 décembre 1448, par le
chevalier bourgmestre Jean Rote â Frédéric zum Rist, ammeistre de Stras-
bourg, est une lettre de reproche. — On a appris à Bâle que le nommé
Fritchi^ messager de Strasbourg, a déblatéré, en lieu pubUc {uf der
Stuben)y contre ceux de Bâle; cil aurait dit et prétendu que les ennemis
qui occupent Rynfelden , avaient attaqué, eux au nombre de 40 cavaliers,
600 Bâlois, qu'ils les auraient culbutés et poursuivis jusque dans leur
barrière (in ihre gredel), où ils en auraient tué et renversé bon nombre.
— 67 —
— Le bourgmestre traile ce propos d'iodigne mensonge et calomnie. Les
Bftlois, au nombre de 250, escortaient des chariots et des munitions; à
la date du 21 novembre dernier , ils avaient été attaqués par 60 cava-
liers ennemis, et faiLbonne résistance; un seul homme de la troupe de
Bàle avait payé de sa vie son imprudence qui l'avait poussé trop avant;
plusieurs cavaliers ennemis avaient été gravement blessés. Le dire du
messager strasbourgeois est donc invention pure ; et dans le cas où il y
aurait eu quelque chose de vrai, encore eût-il été plus convenable de le
cacher décemment que de le répandre aussi méchamment. Le bourg-
mestre demande que ledit messager soit sévèrement réprimandé et
exhorté à ne point récidiver; il prie le Magistrat de rectifier le dire
calomnieux '.
L'assemblée des délégués a lieu, sur les bords du lac de Constance, à
Lindau, le 6 décembre (jour de Saint-Nicolas); le bourgmestre de Bâle,
en écrivant au sénat de Strasbourg à la date du 17 du même mois, rap-
pelle en termes généraux la circonstance qui a motivé ladite réunion ; les
conseillers bâlois qui en sont revenus, ont rendu compte des délibérations
des délégués; on est convenu que le recès de cette espèce de diète serait
transmis à Strasbourg et à d'autres villes impériales; qu'on leur adresserait
la prière de délibérer à ce sujet, et de donner plein pouvoir aux délégués
qui auraient à assister à une seconde réunion et à prendre une décision
finale* Le bourgmestre joint une cédule, c'est-à-dire une copie du recès.
Ces affaires, ajoute-t-il, doivent grandement toucher toutes les villes et
toutes les personnes honorables (pieuses) qui voudraient remédier aux
iniquités; car on ne peut ôtre garanti contre la répétition d'un semblable
méfait, ni savoir, qui en sera le premier frappé. Strasbourg s'étant fait
excuser valablement et n'ayant pas envoyé de délégués à Lindau, il importe
maintenant de délibérer sérieusement sur le contenu de la cédule; les cités
et alliés qui ont été représentés à Lindau, adressent cette prière instante
à Strasbourg; ils espèrent bien que leur demande sera bien accueillie;
Bâle croit avoir mérité la bonne amitié de Strasbourg, et rendra la pareille
en toute circonstance, avec l'aide et la permission de Dieu.
Ici se place un incident grave, soulevé, à l'occasion deRheinfelden, par
1. Cette lettre contieot une anomalie; la suscripUon extérieure porte explicitement
Tadresse de Tammeistre Frédéric znm Rist, et cependant le début de la lettre est conçu
en ces termes: «Cher maître André 1» — Je ne me charge point de concilier cette con-
tradiction.
En tout état de causerie sieur zum Rist, patricien, a pu être stettmeistre, et non
ammeistre.
— es-
te Magistrat local de KentzingeD, dans le Brisgau. Lepré\ôi{SchuUheiss) de
cette petite ville s'adresse, à la daté du 22 décembre 1448, au Magistrat de
Strasbourg, pour lui exposer que le duc Albert d'Autriche a donné ordre
au sire Thûring de Halwiler de traiter deux affaires distinctes avec ladite
ville de Kentzingen. Le sieur Thûring, rappelant la prise du château de
Rheinfelden, lequel appartenait de droit au duc Albert, d'après la décision
des princes-électeurs, trouve étrange que ceux de Bâle se préparent et
menacent, eux et les exilés de Rheinfelden, de faire une incursion dévas-
tatrice dans le pays de Brisgau. Le prince a l'intention de s'opposer à cette
violence éventuelle; il a donné un ordre verbal à lui, Thûring, de sommer
les habitants de Kentzingen, pour qu'ils aient à garder et à protéger le pays
appartenant au prince, et à repousser la violence par la violence...
cLa ville de Kentzingen, est-il dit, n'est point sommée de se mettre en
hostilité avec la ville de Bâle, mais seulement de garder le pays de Bris-
gau... Le prince est d'avis que Kentzingen est tenue de ce faire, puisque
le prince est propriétaire légitime du Brisgau.»
Dans la même lettre, Je prévôt de Kentzingen s'adresse à Strasbourg
pour une seconde affaire, qui ne semble nullement connexe avec celle de
Rheinfelden. cYous nous écrivez aussi, dit-il, au sujet de'Lienart Heyder,
concernant les habitants de LoreS Sachez donc, gracieux seigneurs, que
nous avons donné lecture de cette lettre à Heyder, qui ne veut point
avoir affaire directement avec ceux de Lore, qui sont à la fois plaignants
et défendeurs, mais qu'il recourrait volontiers à un arbitrage. »
Le prévôt de Kentzingen demande donc au Magistrat de Strasbourg :
1^ Des instructions sur la réponse à faire à Thûring;
2^ De vouloir bien écrire au bailli de Lore, pour le prier d'accéder à un
arbitrage. Il demande une réponse par écrit.
31 décembre 1448. — Dans la lutte que Bâle entreprend contre les
chevaliers détenteurs de Rheinfelden, la ville a besoin d'argent, et elle a
recours à son alliée, la ville de Strasbourg, pour obtenir un emprunt de
5,000 florins. Le bourgmestre de Bâle, J. Rote, exprime, dans une lettre
datée du 31 décembre, la confiance qu'il a dans l'amitié et la bonne vo-
lonté de Strasbourg. Dès que les soucis que cette guerre fait naître, seront
apaisés, Bâle s'empressera de restituer ladite somme. Elle espère que,
loin d'abuser de sa position, les préteurs feront des conditions acceptables,
et seront décidés à ce faire, par l'influence du Magistrat.
1. Lahr, yille industrieuse dans le grand-duchè de Bade actuel, Tille coquette et riche,
dans une situation charmante.
- 69 —
Une minute ou une copie d'une pièce ayant trait à la réunion de Lin»
dau contient ce qui suit :
c Chaque délégué pourra bien dire à ses seigneurs et amis quel mal a
été fait par les chevaliers aux pauvres exilés de Rheinfelden, et quelles ont
été les demandes formulées par les délégués du conseil de Bâle et par
ceux de Rheinfelden, lors de la réunion qui a eu lieu à Lindau le samedi
après le jour de Saint-Nicolas (7 décembre 1448).
c1^ Que chacun veuille bien prendre à cœur ces grandes souffrances;
que secours soit prêté aux suppliants, qui de leur côté prodigueront leur
vie et le reste de leur avoir, pour que les chevaliers, en ce moment à
Rheinfelden, soient punis de manière à ne pas récidiver.
( V Que toutes les villes impériales envoient des messagers à l'empe-
reur (roi des Romains) et à tous les princes-électeurs poui' demander la
punition des coupables; que chaque ville y contribue de son mieux; vu
que, dans le cas d'une abstention, chaque ville serait obligée de chercher
sa garantie autre part, à l'effet de s*abriter contre de semblables injures;
et que de la sorte il se pourrait que telle ou telle ville v(nt à rompre ses
liens avec V Empire et se rattachée à quelque autre prince.
c 3^ Ils demandent que chaque ville donne plein pouvoir à son délégué
pour faire un accord sur le mode à suivre à l'avenir, à l'effet d'obvier à
de pareils méfaits, et de mettre chaque ville en mesure de savoir ce
qu'elle peut espérer de la part des autres villes alliées.
c 4® Ils demandent que l'on saisisse les chevaliers ou leurs complices
dans le cas où l'un ou l'autre d'entre eux se hasarderait à entrer dans
l'une des villes d'Empire ou dans leur juridiction, à l'effet aussi de préve-
nir le retour d'un pareil méfait.
c5® Que chaque ville impériale soit sommée d'envoyer des délégués mu-
nis de bonnes instructions à la nouvelle réunion qui aura lieu , au plus
tard le 19 janvier 1449, à Lindau. >
On aura remarqué la menace contenue dans ces instructions données,
et l'on entrevoit parfaitement que c'est Bftle qui cherche à inspirer ces
appréhensions.
C'est elle qui est plus que les villes d'Alsace ou de Souabe intéressée à
maintenir sa voisine, la ville de Rheinfelden, dans les liens d'une confé-
dération étroite; ce qui ne serait plus praticable si cette petite cité se
jetait tout à fait dans les bras de l'Autriche.
7 février 1449. — Le sénat ou conseil de Bâle rappelle à celui de Stras-
bourg les dépèches qu'il a antérieurement écrites au sujet des affaires
de Rheinfelden, et la prière faite d'envoyer des délégués à la réunion de
— 70 —
Lindau. La ville de Strasbourg ayant présenté, à deux reprises, des excuses
au sujet de la non-comparution de ses délégués, Bâle prévient qu'une
assemblée est fixée au 19 mars prochain à Saint-Gall, et supplie ses alliés
de Strasbourg de ne pas manquer à ce troisième appel. Il s'agit en effet de
prendre des mesures urgentes pour ne point laisser impuni le Terrait
signalé. Bâle a pleine conGance dans les bonnes intentions de Strasbourg;
elle garantit, en cas de besoin, la réciprocité.
i7 mai 1449. — A cette réunion paraissent avoir assisté, de la part de
Strasbourg, le chevalier Burkard de Mûllenheim et Jacques Wurmsser,
altammeistre de Strasbourg. Les deux délégués écrivent à Lienhard de
Trachenfels, ammeistre de Strasbourg, une letlre, datée du 17 mai 1449,
probablement de Bâle. c Vous saurez, y est-il dit, que l'affaire entre notre
seigneur d'Autriche et les chefs dé Rheinfelden est complètement arrangée,
seulement ces capitaines (les chevaliers) de Rheinfelden font encore quelque
résistance, et pensent ne pas devoir quitter si légèrement la ville. Gela cause
un grand déplaisir au duc d'Autriche et au margrave de Bade; ils ont en-
voyé un message spécial au sire de Rechberg, pour le sommer d'être
obéissant et de rendre Rheinfelden entre les mains du duc. »
Sur le point de partir, les deux délégués de Strasbourg ont été suppliés
par Bâle de rester jusqu'à ce que l'affaire soit terminée. cOr, cela doit
arriver, ajoutent-ils, d'ici a deux jours au plus tard. Nous vous dirons le
reste, verbalement, lors de notre retour.»
28 juin 1449. — Le départ du chevalier de Rechberg et de ses com-
plices, en mettant fin à une situation déplorable pour Rheinfelden, ne
remédiait pas à toute chose.
Nous en trouvons la preuve dans une missive d'Albert, duc d'Autriche,
a la ville de Strasbourg; cette pièce curieuse, datée de Diessenhofen*, le
28 juin 1449, porte ce qui suit:
c Très-aimés, sages et honorés, la rumeur publique nous a fait savoir que
quelques personnes nous reprochent d'avoir injustement emprisonné Jean
de Rechberg et quelques autres impliqués dans les affaires de Rheinfel-
den. Lâ-dessus nous vous faisons savoir que cela est inexact, et que
nous les avons emprisonnés à raison de leurs actions notoirement incon-
venantes, spécialement à raison des méfaits qu'eux et les leurs ont com-
mis contrairement au pacte qu'ils avaient promis de tenir et exécuter, ce
à quoi ils s'étaient engagés, sous sigillé, promettant de ne point agir en
sens contraire. Or, dans ce pacte il était convenu que nous remettrions
1. Sur le Rhin, entre ScliaCThoiise et Constance.
— 71 —
les habitanis de Rheinfelden en possession de leurs biens-fonds, de leurs
maisons, de leurs prés, de leurs arpents, rentes, revenus, créances, etc.,
etc., et que les capitaines, établis (temporairement) en ce lieu, l'évacue-
raient pacifiquement en emportant leur avoir (personnel); et qu'il ne serait
plus question de contribution de guerre d'aucune sorte. Or, ils n'ont
point tenu parole, et après la convention conclue ils ont encore commis
dans la ville de Rheinfelden des dégâts et dommages considérables et in-
convenants, au point de défoncer les poêles dans les maisons, de briser les
fenêtres, les serrures des portes, grandes et petites, les portes de fer et
les grilles; ils ont enlevé, après le pacte, à plusieurs prêtres leurs biens
dans la ville, ont prescrit de nouvelles contributions de guerre, enlevé,
contrairement à l'exhortation et a la réclamation de nos avoués, toute es*
péce de lettres-privilèges, d'obligations, d'urbaires, et de pièces apparte-
nant à nous, à la ville, aux bourgeois, aux ecclésiastiques et aux laïques.
Et en agissant ainsi, ils ont contrevenu à leur signature formelle, donnée
à l'occasion de ladite guerre; ils l'ont., disons-nous, violemment enfreinte,
en attaquant des marchands, des pèlerins, des passants sur les routes;
ils se sont permis de prendre leur avoir à des ecclésiastiques et à des
laïques, nos sujets, et de les taxer. De plus, ils ont laissé pillet* les
sujets de plusieurs princes de notre confédération et de quelques villes
d'Empire; ils les ont détenus chez eux contrairement à nos intérêts;
exhortés par nous, à raison de ces faits,- à faire amende honorable, ils ont
accueilli dédaigneusement toute remontrance, méprisé les obligations
souscrites par eux, et se sont permis à ce sujet des paroles malsonnantes.
De plus, ils ont, à l'aide de leur garnison de Rheinfelden et de quelques
autres, dressé des embûches nocturnes {bey nachi und nebet) à notre
conseiller et serviteur Pilgreim {Peregrinus) de Hensdorf, de manière à
lui enlever son château, ses biens et. sa liberté. Et de toutes ces choses,
preuves seront fournies, bien contrairement à notre désir, car nous au-
rions certes préféré les voir en repos et être dispensé de prendre notre
recours contre eux.
cNous vous faisons sa voir ces choses, pour le cas où vous les apprendriez
ou les auriez déjà apprises avec variantes, de façon à vous renseigner
exactement et vous convaincre que, en vertu de notre qualité de père de
nos sujets, nous sommes obligé d'agir ainsi, par convenance, justice et
amour du droit, afin que des actes si désastreux soient punis, et que la
paix et le repos soient maintenus à l'avenir d'autant mieux dans nos pays,
c Donné à Tiessenbofen , la veille de Saint-Pierre et Saint-Paul 1449.»
La même déclaration des conseillers du duc d'Autriche se trouve répé-
— Ta-
lée à peu près dans les mêmes termes et avec les mêmes circonstances à
la suite d'une supplique^ adressée au prince par le sire de Rechberg, du
fond de sa prison. La pétition non datée de ce dernier est ainsi conçue* :
€ Illustrissime Seigneur, Votre Grâce princière m'a fait présenter hier par
quelques-uns de ses conseillers une cédule, contenant plusieurs articles
qui, ce me semble, entachent ma considération et mon honneur. Là-
dessus j'ai prié MH. les conseillers de m'en donner copie, pour que je
puisse y réfléchir et répondre à Votre Grâce. On m'a répondu qu'on en
référerait à vous-même. Je prie donc Votre Grâce en toute humilité de
vouloir bien considérer qu'il y a plusieurs articles dont je n'ai pas entendu
parler jusqu'ici....
€ Je prie en conséquence Votre Grâce de permettre qu'on me donne
copie de la cédule, et que je puisse voir aujourd'hui mes amis pendant une
heure ou deux, afin de nous entretenir de ce qui est mis à notre charge
dans la cédule. A ce que je comprends, la cédule nous fait de fortes re-
montrances, et entache notre honneur. — Seigneur gracieux, veuillez
aussi considérer que dès le commencement j'ai dû prêter serment de ne
point faire mention ni par écrit ni verbalement de cette affaire....
€ Je prie en conséquence Votre Grâce de me délier de mon serment à
ce sujet et j'aime à penser que Votre Grâce trouvera que c'est de toute
justice; car, à ce que je puis comprendre, je suis bien gravement inculpé.
Si je devais ne point répondre è ces accusations déshonorantes, il me
semble que ce serait injuste.
« Que Votre Grâce veuille bien me favoriser d'une réponse. »
Les chevaliers accusés cherchent aussi à se justifier auprès du prince,
par un mémoire diffus et inintelligible par moments. Notre dossier ren-
ferme une copie de ce factum, signé par Thomas de Falckenstein *, Jean
Rechberg de Hohenrechberg , Ballhazar de Blumeneck^ , et Jean-Thomas de
Neubourg, le jeune. C'est du 15 ou 16 juillet 1449 qu'il est daté, et porte en
*
1. Elle est au dossier en forme de copie; la réplique et la décision sont écrites sur le
même feuillet , à la suite de la pétition. — 11 est inutile de les reproduire.
2. Les deux châteaux de Falckenstein sont situés dans le Jura, au-dessus de Balstatt,
sur Tancienne grande route de Bâie à Soleure. L'ancienne famille de Falckenstein s'étei-
gnit au commencement du quatorzième siècle; leur héritage passa d'abord aux sires de
Bsechbourg; en 1402 la Tjlle de Soleure acheta les châteaux de Falckenstein et la sei-
gneurie. Thomas de Falckenstein-Baechbourg, le signataire de l'acte ci-dessus, est le
dernier de sa race.
3. La famille baroniale de Blumeneck, originaire des Grisons, passa de là en Alsace, puis
dans les pays de la domination autrichienne. — Elle est mentionnée déjà au dixième
siècle, et était encore représentée au dix-septième.
— 78 —
substance: € IHustrissime Seigneur et cher Matlre, nous sommes détenus,
et avons reçu de votre part un écrit qui permet à nos amis de se concerter
entre eux à notre sujet, et à nous de recueillir leurs avis, sans préjudice
de Votre Seigneurie.
cEn parcourant les articles qui nous sont reprochés et qui entament
notre considération et notre honneur, nous sommes bien décidés à nous
défendre convenablement; et nous avons telle confiance en Votre Seigneu-
rie que, si par inadvertance nous écrivions quelque chose d'inconvenant,
vous rinterpréteriez avec indulgence en votre qualité de prince impérial
cMais, tout en nous accordant la faveur de nous concerter avec nos
amis, Votre Seigneurie et ses conseillers voudront bien considérer que le
temps qui nous est accordé est bien court »
Suit un long plaidoyer tendant à prouver que l'article principal, qui les
accuse de certains méfaits, est rédigé en termes si ambigus, si généraux,
qu'il leur est impossible de le comprendre. Ce qui leur semble injuste,
c'est d'avoir à se défendre à raison d'une chose vague. Quant aux articles
précis, ils proposent comme arbitres Sigismond, duc d'Autriche; Albert,
margrave de Brandebourg, burgrave de Nuremberg; Jacques, margrave
de Bade et de Sponheim; Ulric, comte de Wurtemberg. Ils abandonnent au
prince le choix entre ces noms illustres. Ils s'engagent à exécuter scrupu-
leusement ce qu'on leur imposerait de faire, à raison des articles nettement
énoncés dans la cédule.
Dans le cas où le duc ne trouverait point convenable de faire juger
Taflaire par les princes et seigneurs proposés par les inculpés, ils s'en-
gagent à se soumettre à l'arbitrage de cinq, sept ou neuf chevaliers indi-
gènes, au choix du prince. Ils ne se refuseront pas davantage à présenter
leur défense devant les conseillers locaux (Landrc^he) du duc. Seulement
il leur semble juste que du jour où il sera admis qu'ils pourront présenter
leur défense, on les remette aussi en liberté (provisoire?).
Si le prince trouvait que les offres faites par les inculpés ne satisfont
point pleinement le droit et la justice, ainsi qu'il convient à des hommes
d'honneur (!), ils s'en remettent au jugement à prononcer par l'un des
princes et seigneurs susdits; ils exécuteront ce qui leur sera imposé.
Ils terminent en suppliant le prince de ne point, à la suite de leur péti-
tion, laisser peser sur eux un soupçon quelconque; ils le prient d'accueillir
avec faveur leurs offres de plaider, et de considérer qu'ils appartiennent à
la noblesse, qu'ils étaient toujours sujets de la maison d'Autriche, et
avaient constamment agi comme il convient à de loyaux chevaliers et ser-
viteurs, etc., etc.
— 74 —
Le reste de la supplique ou du mémoire reproduit des pensées ana-
logues.
31 octobre 1449. — Les suites des violences de Jean de Rechberg
continuent à se faire sentir. Par une lettre de frère Jean Lœsell» c maître de
Tordre de Saint-Jean en pays d'Allemagne», nous apprenons, A la date
du 31 octobre 1449, que la maison possédée par cet ordre à Rheinfelden
a été envahie par les chevaliers, probablement à l'instant même ou peu de
jours après la prise de possession de la petite ville par Jean de Rechberg.
— Dès que la nouvelle en était parvenue à la maîtrise, Jean Lœsell s'était
rendu en personne auprès du sire de Rechberg, et hii avait fait des repré-
sentations sérieuses. La première réponse avait été bonne et amicale : € que
le maître J. Lœsell ne devait avoir aucun souci; que lui, J. de Rechberg,
n'ignorait pas que Tordre de Saint-Jean était un asile pour la chevalerie».
— Rassuré par cet accueil, J. Lœsell n'avait plus pensé que le moindre
dommage pût être fait à la maison de Rheinfelden ; mais contrairement è
ses prévisions, Téglise et la maison de Tordre avaient subi un commence-
ment d'incendie, puis avaient été ravagées. En apprenant cette lésion fla-
grante du bon droit, Lœsell avait cité Jean de Rechberg à comparaître
devant le juge poqtiGcal appointé auprès de Tordre, demandant que le
coupable eût à restaurer Tédifice religieux, pour que le service divin pût
être célébré. Là-dessus J. de Rechberg s'était déclaré ennemi formel de
Tordre, et avait envahi ses propriétés.
J. Lœsell fait connaître tous ces incidents à la ville de Strasbourg, en
protestant toujours de son désir do s'arranger à l'amiable avecle chevalier
et ses complices. Il supplie, en conséquence, le Magistrat strasbourgeois
de prendre en considération ce triste état de choses, et de ne point per-
mettre que Ton endommage les biens de Tordre, sis dans les seigneuries
et districts de la ville. Il rappelle que le duc d'Autriche a pris sous sa spé-
ciale protection les chevaliers de Saint-Jean.
La lettre de J. Lœsell est datée de R&le.
Nous sommes tenu maintenant de nous porter à dix -huit mois de dis-
tance; dans cet intervalle l'affaire de Rheinfelden est entrée dans une nou-
velle phase.
21 juin 1451 , avec une liasse du 95 ou 28 avril 1451. — Le comte de
Thierstein et les conseillers de la régence d'Autriche mandent à la ville de
Bftie, à la date du 21 juin 1451, qu'ils ont reçu de la part du duc Albert
une lettre, émanée du roi des Romains (Frédéric III), laciuelle recommande
de maintenir les habitants de Rheinfelden dans les immunités impériales
qui leur ont été octroyées. La lettre de la régence est datée d'Ensisheim.
- 75 —
L'incluse (copiée) de Frédéric (III) rappelle qu'à la suite des guerres et
malheurs subis par Rheinfeldeu, de nombreuses dettes el intérêts à payer
pèsent sur cette pativre ville; qu'elle a été remise toute dépouillée entre
les mains du duc Albert, frère du roi des Romains, lequel a dû pourvoir
de toutes choses nécessaires les bourgeois exilés. Or, le duc ayant réclamé
de la part du prévôt, du conseil et de la commune l'intérêt de ses créances,
les habitants se trouvent poussés à bout; ils ont imploré le souverain pour
qu'il vint à leur secours^ et ne laissât point tomber la ville dans une
détresse totale.
cLe roi des Romains ayant l'obligation de se montrer doux et indulgent
à ses sujets, et surtout de relever ceux qui à la suite de malheurs imprévus
sont en déconfiture, la situation de Rheinfelden a ému le cœur du souverain ;
il accorde aux habitants susdits la faveur de ne point être tenus au paye*
ment des intérêts échus, et ce pendant les deux années qui vont suivre; ni
chrétiens, ni juifs ne pourront exercer de poursuites à leur endroit. Recom-
mandation est faite à tous princes, laïques et ecclésiastiques, à tous comtes,
barons, chevaliers et varlets, burgraves, préfets, bourgmestres, prévôts,
juges, conseillers, bourgeois et communes, à tous sujets de l'Empire, de
maintenir ceux de Rheinfelden dans lesdits privilèges. Les contrevenants
seront passibles d'une amende de 20 marcs d'or, à payer à la Chambre
impériale. — Donné à Neustatt, le jour de Saint-Marc (25 ou 28 avril) 1451 . >
26 juin 1451. — Le bourgmestre et le conseil de Bàle, frappés de
cette intervention de l'empereur au sujet du payement suspendu des inté-
rêts, consultent immédiatement leurs amis de Strasbourg. Dès le 28,juin
1451 ils les prient d'en écrire aux villes impériales de la haute et basse
Alsace, et de leâ convoquer à Strasbourg même, pour le 18 juillet sui-
vant (dimanche après Saint -Alexis ou dimanche avant Sainte-Madeleine),
pour aviser à ce sujet, et de plus au sujet des brigandages inouïs qui se
commettent de plus en plus, impunément, dans ces pays rhénans.
«Vous devez comprendre, leur disent*ils, que les princes, seigneurs et
villes du Saint-Empire romain , institués par Dieu même, ne pourront subr
sister plus longtemps en cet état de choses, i
Bâle mande en second lieu à ses amis de Strasbourg, que le sieur Adam
d'AnsoUzen, avec beaucoup d'aides et complices (dont les noms sont
annexés à la lettre), fait depuis quelque temps la guerre aux Bfllois, contre
toute religion et justice, car Bâle ne lui avait jamais fait que du bien. La
ville s'en est plainte auprès des commissaires du roi des Romains, et elle a
obtenu contre lui un arrêt régulier dont expédition a dû être jointe à la
missive bâioise.
— 76 —
Cet arrêt ou ce jugement exécutoire est basé sur un chapitre de la
Bulle d'Or de feu Tenipereur Charles (IV), chapitre intitulé : Des Attaques
injustes, et de plus sur la Réforme éditée n Francfort pai* le seigneur actuel
de l'Empire romain (Frédéric III), pièces dont les copies aussi étaient
jointes à la lettre bâloise.
Bâle supplie Strasbourg d'employer tous ses moyens d'influence auprès
des principales villes de l'Empire , pour faire exécuter l'arrêt, basé sur la
Bulle d'Or et sur le Règlement de Francfort, à l'endroit d'Adam d'Ansol-
tzen et de ses complices. En agissant ainsi, la ville de Strasbourg rendra un
service agréable à Dieu. Bâle attend une réponse aux deux affaires princi-
pales, mentionnées dans la lettre.
Ici s'arrêtent les pièces de notre dossier; elles nous tiennent dans l'in-
certitude sur la suite qui aura été donnée à la punition du chevalier d'An-
soltzen et de ses alliés ou complices.
La ville de Rheinfelden parait être restée sous l'influence prépondérante
de la maison d'Autriche. Pendant la seconde moitié de la guerre de Trente
ans, les Français et les Suédois l'assiégèrent inutilement (en 1638). Le
fameux chef de partisans, Jean de Werth, déjoua cette tentative; mais
lorsqu'il eut été fait prisonnier et conduit à Paris, Rheinfelden se rendit aux
troupes franco-suédoises. A la paix de Westphalie, la petite cité fut rendue
à la maison d'Autriche.
En i 678 , les Français l'attaquèrent de nouveau, et se crurent suir le
point de pénétrer, par le pont, dans l'intérieur du château. Mais quelques
arches ayant été rompues à temps, les assaillants furent précipités dans
le Rhin.
Pendant la guerre pour la succession d'Autriche, les Français déman-
telèrent toutes les fortifications de Rheinfelden. Depuis lors, la place n'a
point été relevée.
Aujourd'hui Rheinfelden fait partie du canton d'Argovie. Située sur le
seuil de la Suisse, et un peu à côté des grandes entrées par Bâle etSchaff-
house, la modeste localité n'est guère visitée par les touristes. Elle est
peu éloignée pourtant de l'antique Augusta Rauracorum, et toutes ces
localités charmantes, situées sur les deux rives du Rhin, aux pieds de la
Forêt-Noire et du Hehgau, entre Bâle, Schafihouse et Constance, attireraient
l'attention, si elles n'étaient repoussées sur l'arrière-plan par les villes de
l'intérieur de la Suisse, par les grands lacs pittoresques et par les hautes
Alpes.
Louis Spach.
— 77
La seule pièce annexée se trouve
antagonistes de Bâie :
Le sire Adam d'Ânsoltzen, cheva-
lier, et ses alliés.
Le comte Guillaume de Lûtzel-
slein (la Petite-Pierre), à Géroldseck,
dans les Vosges.
Reynbart de Nuwenhausen.
Henri de Ramrit.
Nicolas d'Utenhen (Uttenheim).
Obrecht Erlebach d'Ullenbourg.
Henri Meye de Lamszheim (Lambs*
heim).
Jacques de Momor.
Barthélémy d'Entzperg.
Jacques Held de Treffnowe.
Sigismond Mocbnemer.
Otman Schlap.
Jean von dem Rine, dit GrûnwcM.
Hochbrand de Homberg.
' Jacques, comte de Lûtzelstein.
Jacques d'Enstlye, dit FumageL
George de Steyn.
Godefroi (Gœtz) Balcherin de
Buezviller (Bouxviller?).
Meylach de Tetlingen.
Oberlin Griff.
Bernard Bloiusz.
Gabriel de Kirwir.
Henri Buman deLuterbourg(Lau-
terbourg), dit Kleynheinrich (le petit
Henri).
Jean de Bnz.
Oswald Rot d'Ulm.
être la liste suivante des chevaliers
Jacques Lienhart.
Jean Frye.
Jacques de Schirstein.
Adam de Buchel.
Dietrich Schmit de Momor.
Heinichen de Bibir.
Jean du Spicher.
Nicolas de Steynach.
Frédéric Gnawe.
Henri Kleinschutz.
Conrad Kle de Tun (Thoun).
Walther Kunig de Henkitzheim.
Jacques Rissekun d'Arowe (Arau).
Bertolt Widman de Regenspurg.
Wellschi Ludmann de Huseren.
Nicolas de Sultzmatt, dit Vimisz.
Laurent Kastener d'Otingen.
Conrad Fritchi de Tutlingen.
Penteli Stum de Schaffhusen.
Henri Strusz du Steyn.
Paul Kunig de Torau.
Jean Eychlin.
Lienhart Leberwurst.
Jean Sigrist de Mergt, dit Stub-
yiisfeU.
Clewin Baumach (est mort).
Conrad Mattei d*Uringen. •
Conrad Schwingdenbutel.
Ulric Kûffer le Sauvage.
Reynhart Meyenlust.
Rudi Bock.
— 78 -
PIEGES JUSTIFICATIVES ORIGINALES.
Le Scktdiheiêê et le Conseil de Rhemfelden au Sénat de Strasbourg.
(Seconde férié avant Saint- André, l'apôtre, 88 novembre 1446.)
Fûrsichtigen wisen besundern lieben
und guten frûnde, unser willig Dienst,
sig ttwer Ersamen wisbeit und lieben
fruntsebafit von uns allzitvorangeschriben
bereit und erbotten , Âlso babent die bocb-
wûrdigen und durchlucbtigen bocbgebor-
nen fûrsten und berren berre Dietricb
Erzbiscboff zû Mentz und berre Ludwig
Pfaltzgraff by Rine , des beilgen Rômscben
Ricbs Ertztrucksesse und bertzog In
peyern unser gnedigisten berren, zwû-
scbent dem bocbgebornen fursten und
berren berr Âlbrecbten bertzogen zu
Osterricb uif einer, und uns uff die ander
siten, solicber sachen und zû sprflcben
der wir dann zû beden siten uff dem tag
zil Costentz uff ir gnaden vertbetigetwor-
den sind, nacb lute des anlâsses darûber
begriffen^ recbtlicb tag angesetzt und
veriiandt uff Sant Lucien tag< necbst
l(ûn£flig zû Spir an der berberg zû sinde
und morndes zû den sacben zû grifen,
wand uns nu die sachen treffenlich an-
liggende sind und swere ist, solten wir
von dem beilgen Rômscben Ricbe zû dem
wir von alter und recbter eygenscbaft
gebœrende sind, das kuntlicb ist gezogen
werden, und das wir darinn uwer und
anderer des beilgen Ricbs Stetten und
undertban bilff Rat und bistandes wol
bedôrffent und notdurfft sind, barumb so
bitten wir uwer Ersame wisbeit und lieben
fruntsebafit mit ernste und geflissenlichest
wir yemer kœnnen und moBgent, das ir
uns uwer erbere wise Ratesbotscbafft uff
den genanten tag gen Spire zûfûgen und by
unsern machtbotten baben wellent uns in
den sacben getrûwlicbbistondigRetenlich
und bilflicben ze sinde zem besten Als wir
des ein sonderlich getrûwen zû ucb ba-
bent das begern wir umb ûcb zû ewigen
tagen in alien uns muglichen sacben wa
die an uns gelangent mit gûtem wiilen ze
verdienen. Datum secunda ante Andrée
Apostoli Anno domini Mccccxl sexto
(4 446).
ScHVLTBEiss uud Rat ZU Rinvelden.
Den/Ursichtigen Ersamen und wisen
dem meister und dem Rate der StcUt
Strossburg unsern Sunderlichen lieben
und gUtenfriinden,
Le Conseil de Bâle à celui de Strasbourg,
(Mercredi avant la Toossalnt, SO octobre 1448.)
Fûrsichtigen Ersamen und wisen Be-
sunder lieben und guten frunde Unser
frunUich willicb dienste und was wir Ëren
und guts vermœgent syent uwer lieben
und gûten fruntschaft von uns altzyt bereit
voran lieben frunde Also sint fur uns
komen ettwevil und der merteil unser
guten frûnden und Buntgenossen von
1. 18 décembre 144G.
Rynfelden so leider yetz kûrtzlicb ûber-
fallen worden sint und band uns cleglich
fûrbracbt und erzalt, das wie wol es sie
das sy In disen vergangenen Jabren dureb
den durchlucbtigen bocbgebornen fursten
und berren bern Ludewigen pfallentzgrafen
by Ryne des heiligen Rômischen Ricbs
Kûrfûrsten und bertzogen In peyern un-
— 79 —
sera gnedigen herren gegen dem durch»
Ittcbtigen farsten uncf herren bertzog
Âlbrechten von OEsterrlcb, etc. In namen
sin selbs und des ganUen buses ron
(Esterricb und aller der Iren , durcb einen
Anlftss vertedingi wie sy ooch darnacb
zû Spire Yor denen uff die sy zem recbten
veranlasset tarent zû recbt gestanden
ottch darnacb Recbtsprûcbe und urteilen
zwuscbent dem obgenanlen bocbgebomen
fârsten bertzog Albrecbten ouch zwu-
scbent bem Wilbeimen von Grûnenberg
Ritter und Inen gevellet und bescbeben,
denen sy besunder gegen dem benannten
ber Wilbelm von Grûnenberg vôlliclicb
nacbgangen und nacbzegaende urbûttig
gewesen aient Âlso das sy uff sollcbs
recbten trost des benanten ber Wilbelms
nocb niemands von sinon wegen In vebde
nocb in sorgen, sunder nacb desselben
anlasses usswisunge gantz und gar uff
recbt mit Im gericbt und geslicbt gewesen
sien. Uber das ailes babent etlicbe Ritter
mit namen Hanns von Recbberg von
bobenrecbberg Baltbasar von Blûmnegck
und Hanns von Bolsenbeim als bouptlûte
mit andern Edeln und unEdeln uss der
benanten berscbaft landen uss Swoben
und andern gebieten und Slossen und mit
der Iren bilff Raet und Zûschupp uff Mitt-
wocben nebts vor Symonis und Jude der
beiligen zwelff botten tag « umb die zebende
Stunde vor Mittemtage Ir Sloss und Statt
Rynfelden uugeseit und ungewarnet mitt
uffsetzen In biigerin wise ûber die Rin-
bruglL zû Rynfelden bin In als ob sy da ze
morgen essen wôlient abegelouffen und
Ingenommen und Ir ettwevil und besunder
unser und unser Eydtgenossen von Bern
und Solotorn diener so wir uff demussern
tum uff der brugk den wir nocb Innbat-
tent uff solicb rechidarinn wir gegen dem
benanten fûrsten bertzog Albrecbten von
Œsterricb, etc. nocb bûtt by tage standet
frevenlicb ertôdet, ettlicbe der besten in
herte gefengnisse genommen Ir ettlicbe
ouch getrengt ze sweren sich In einem
monett In gefengnisse ze antwurten und
damit dieselben ouch wibe und kind un-
menschlicb gebalten abegezogen und un-
gewonlich ersucht kintbetterin und erst-
gebornen kindelin one aile erbermde Ir
armût und libsnarunge beroubet und damit
ussgestossen anders denn docbkristen-
Inte gewonheit babent ze tûnde von allem
dem Iren usgestossen und verwissett der
by vierbundert oder me ellendiclicb ailes
Irs gûts entwert by uns und anderswa
aient. Sy babent ouch dabû ettlicbe der
Insessen die als versebenlich ist Inen
solche gethaet hand belffen zûbringen un-
genôtiget und unbekûmberet by dem Iren
bliben lassen und baltent also das Slosz
Rynfelden, das dem beiligen Riche ze
versprechen stât und zugebôrende Ist mit
eigenem unrechten gewalte Inn , und mey-
nent sy babent das in des benanten ber
Wilbelms von Grûnenberg nammen und
Im ze trost getan Da doch die benanten
unser gûten frunde und ouch wir zu ûwer
gûten fruntscbaft und aller erberkeit ein
gantz getruwen bant das solich unerliche
Sachen und missbandelûch gentziich misz-
fallen und leit sin sollen. Und nachdem
sy also verwiset sint und Ir leidt und un-
gemach uwer lieben fruntscbaft nit ge*
schriben konnen hand sy uns flissetlich
mit allem ernst gebetten und angerufl den
bandel der sachen an ûwer gûte frunt-
scbaft ze bringen und uch ze bitten Inen
bilfflich und raetllch zesinde, das Inen
geholffen werde als billich sie. Harumbe
sunder lieben und guten frunde Bittent
die obgenante von Rynfelden als des bei-
ligen ROmIscben Richs arm ellende ver-
wiset und wider got Ere und recht ge-
waltigeten undertanen und wir von Iren
als unser geswornenbuntgenossen wegen
und begernt an uwer lieben und guten
fruntscbaft mit ernstlicbem disse das Ir
1. sa octobre lUS.
— so-
das grosz unrecht und den mQtwiUigen
gewalt so also unersûcbt uoervordert
oucb unerlanget aller rechten ûber solich
ussgetragen und volzogen recht aïs vor-
staet durch die obgenanteD Ritter und Ire
anbanger UDd belffer, Ir aller Eren, un-
bewart uod ungeseit mit eigener gewalt,
lesterlicb und bôslicb an Inen den von
Rynfelden und ouch uns von Iren Wegen,
uwern wisen getruwen Rat, oucb bilff
und trost milticlich mitteiien, damit die
armen Lûte Ir Gefangennscbafl lidig ge-
zalt und Ir Statt und entwerten guts,
widerwert, oucb solicber gewalt und miss-
bandel abgeleit gebessert und gestrafit
werdent als sicb den von Recbt gebûrt,
Denn unser gâten frûnde von Rynfelden
ye gentzlicb getruven und boffent das
ûwer lieben und gûten frflntschaill das
selbs gotlicb billicb und recbt beduncken
und ouch selbs daran sin und belffenn
sollen, das solichs beschebe, umb das
nit noch merer kumber und gebreste da-
von uflferstande wamit die obgenannte
unser guten frunde und Buntgenossen
von Rynfelden und oucb wir das, umb
ûwer lieben und gûten fruntscbafften
yemer verdienen konnent oder mœgent
sollent Ir uns ob got wil altzit willig und
unverdrossen vinden und begerent baruff
nwer gutlich verscbriben Antwurte ge*
ben uiT Mittwocben vor Allerbeiligentag
Anno U48.
Hanns Rotb Ritter Burgermeister
und der Rat zu Basel.
Den ErsamenfiirsichHgen und wisen
Dem Meister und dem Rate zu Stratz-
burg unsern hesundem lieben und gU-
tenfrunden.
Le Sénat de Bâle à celui de Strcubourg.
(Hardi aprèa U Tonasalnt, 6 noTembn 1448.)
Fflrsicbtigen Ersamen und wisen Be-
sundern lieben und guten frunde, Unser
fruntlicb willig Dienst und was wir eren
und guttz vermœgent syent ûwer lieben
guten frantscbafft von uns alltzit bereit
voran, sunder lieben frund Als wir uwer
lieben fruntscbafft kurtzlich den sweren
groben bandel so an unsern guten frûnten
und Eytgenossen von Rinfelden mutwillic-
lich und mit grossem uiTsatz bescbeen
ist, von bette wegen derselben von Rin-
felden des beiligen Ricb armen verwiseten
undertanen die also von Irer Statt und
allen dem Iren vertrieben und by uns und
anderswa in grossem ellende sinl, ge-
scbriben und verkundet bant, Wil uns
bedunken das Ir und unser frunde und
buntgenossen ocb ander uwer und unser
lieben frunde aile stette die zu dem beili-
gen Ricb gehœrent wo die gelegen sint
In Swoben Francken an dem Ryne und
sust an allen andern enden denen wir
1. 6 décembre.
deszglichen ocb ze wissen getan hant,
solicb grosz ûbel billicb zu gruntlicbem
bertzen empfaben und ein mercklich ver-
dencken daruffhaben sœllen, wie sy sicb
fûrer darinn halten welien solicb grosse
sorgen und ûbel das ûch uns und Inen
ocb davon ufferstfln und wacbssen môcbte
Als ûwer wiszbeit solicbs vœiliclicber be-
tracbten mag, ob ecbt nûtzit da fur er-
dacbt werden mdcbte, wie gar swerlicben
es uns allen anligende wurde, barumb
so bitten wir uwer sunder liebe frunt-
scbafft mit flissigem ernst die S^cbe fur
ûcb ze nemen die ze wegen und daruff in
ûwerem Ratt ze Ratslagende nacb dem
aller notdurffligisten und dem besten dem
Ir ocb wlse und vernûoflig gnûg sint,
was darzu ze tunde und darinn furzene-
mende sye, und uwer erbern botten die
wir ocb so wir yemer flissigest kœnnen
und môgent bittent uffSant Niclaustag*
nêbst kunffiig gon lindow uff di Nacht
-SI -
aida an der herberge ze siode ze schi-
ckende uwero getrawen wisen Ratt denen
Yon Riofelden ûch und uns und snst
allen andern uwern ond unser guten
fronden Ton den Richstetten an den vor-
genanten enden gelegen denen wir solichs
ze glîcher wise ze wissen getban und die
mit flissigem ernst och darumb mit unser
gescbrifft frûntlich gebeten haut , und uch
barinn gfltwillig vînden lassen Alslrselbs
Yeretand ein nottdurft sin. Das begerend
wir umb uwer liebe fi*unt8cba£flallezltmii
willen ze verdienen. Geben uff Zynstag
nacb aller beiligen tag Anno 4448.
HiNifs Rot der Ritter Burgenneister
und der Ratt der Stadt Base!.
Den Ersamen/ûrsichtigen und wisen
dem Meister und dem Ratt zU Strasz"
burg Unsem besundem iieben und gu"
ten/runden.
Le Sénat de Bâle à Frédérie tum But, ammeùtre de Strasbourg,
(Lundi apréa SAint-André , 2 décembre li48.)
Unser willig Dienst bevor lieber her
Andres also ist uns eygentlich fûrkomen
wie fritzschl uwer louffender boit zu Bri-
sacb uir der stûben gesessen sie, uns und
die unsern swerlicb ufgaen lassen und
geseit habe wie das unser vyende so zu
Rynfelden sintkummit XL pferden, der
unsern by secbsbundert emkomen sient,
di gejagt und untz In unser gredel nacb-
geilet erstocben und nidergeleit baben
sollen Solicbs er docb von den gnaden
gots erdacbt und erlogen bat Denn der
unsern nit Qber drittbalp bundert ettlicbe
gescbwere wegen und gezflg vor der be-
nanten nnsern vyenden ze beleitende von
uns usgesant uff donrstag vor Sant Ka-
tberinentag> Im veldegewesen, von den
benanten unsern vyenden by den LX
pferden angerennt, denen sy docb mit
redelicbem widerstandl kecklich gestan-
den , und der unsern nit me denn einer
der sicb vergatteret und zû wyt ussgetaen
bat, umbkommen und aber der vyenden
ettewenig swerlicb geletz worden sint,
das wir ucb darumb verkundeui dasir
merken mœgent soHcbe nwers botten sage
erdacbt und erlogen sin und betten wol
getruvet ob ûcb utzitan semlicbemgewe-
sen were, Er nocb ander die ûweren soi*
lent das me vertrucket und gelympfet,
den so swerlicb usgespreitet baben und
wolten wol das er underwiset wûrde sicb
vor semlicbem ze bûtende Bittent oucb
ucb daby die sacbe als sy an Ir seibs ist
ze erkennen ze geben. Geben uff Mentag
nacb Sant Andrestag anno 4448.
Hanns Rot Ritter Burgermeister
und der Rat zu Basel.
Dem fromen Ersamen und wisen
herenfridrichen zem RUst Ammeister
ze Straszburg,
Le Sénat de Bâle à celui de Strasbourg,
(M«rdi avant Saint-Thomaa,
Pursicblig'en Ersamen und wisen besun*^
der Iieben und guten frunde. Unser frûnt-
lich willicb dienst syent ucb von uns
altzit bereit voran. Als ucb wol ze wis-
sende wie ein tag ze lindowe uff sant
Nfclawstag nebst vergangen durcb ge-
1. 81 novembre 1448.
II* SÉHXB — T. VIII — (M.)
l'apôtre, 17 décembre 1448.)
meynr Ricbstetten oucb der Eydgenossen
und unser erber Ralffrfinde so wir dabin
bescbriben und gescbickt battent geleistet
worden ist der sweren ungetruwen louffen
balp davon wir ucbvormols oucb gescbrl-
ben band Also band uns dieselben unser
— 82 -
Ratsfrunde so wider zu ans Ton demsel-
ben tage komen sint erzalt inenigfeltigen
flisze ood getruven ernst so die benanten
uwer und unser guten frunden der Ricb-
stetten und Eydgenossen botten uff dem-
selben tage in den Sachen bewiset und
nacb ernstlichem Ratscblagen gar mit
sunderm flisze gebetten und begert band
ucb und andern Ricbstetten den abscheid
desselben tages ze scbiclLen un in Ir aller
namen uff das fruntlicbist und allerernst-
licbist ze bitten das Ir und su uiTsolichen
abscheid Ratscblagen und Ir erbern wisen
Ratsbotten uflf dem kunftigen tage mit
voUem gewalt von den sacben ze reden
und die ze bescbliessen haben woltent
Oucb da by fûrbracbt eynen nottel des
abscbeids durch sy daselbs beredt uff eyn
anbringen und ander werbe ze tagen ze
kommen als das der zedel bar Inn ver-
scblossen uszwiset. Besunder lieben und
guten frunde wand nu die sacben treffen-
lich und gress (gross?) ucb und aile Stette
und frome lute die unbillicbs gern vertra-
gen warnt berurende sind und nyemand
weisz am wem solicb nntruwe des ersten
aber bewiset werden mocbte Oucb Ir
uwer ratsfrunde uff dem benanten tage
nit gebept sundern oucb treffenlicb ent-
schuldiget band woUent wir nit lassen
denn ucb den abscbeit des selben tages
scbicken und bittent ucb in namen der
obgemeldeten uwer und unser guten frun-
den gemeyner Ricbstetten und Eydgenos-
sen Ratsbotten so in guter zale uff dem
obgemeldeten tage gewesen sind und oucb
von unser selbs wegen mit allem ernst so
fliszigist wir yemer kommen Ir wellent
uber denseiben abscbeit und gestalt der
sacben bedacbtlicb Ratscblagen und uwer
wisen Ratsbotten zu dem kunfftigen an-
gezetzten tage nacb Innhalt des abscbeids
gen lindowe mit vollem gewalt vertigen
und scbicken die sacben helffen ze be-
scbliessen und fûrzenemen aïs sich denn
geburt boffen wir das die obgemeldeten
uwer und unser guten frunde die Ricbstette
und Eydgenossen das umb ucb ze be-
scbulden vast gutvillig sin sellent kon-
nen wir den das oucb umb uwer lieben
und guten fruntscbafft meynige wegen
verdienen sellent Ir uns ob got wil altzût
willig vinden als billig ist. Geben uff
Zinstag ante Tbome anno 4448.
Hanns Rotb Ritter Burgermeister
und der Rate ze Basel.
Den/Ursichtigen Ersamen und wisen
dem Meister und dem Rate ze Strasz"
burg unsem besundem lieben und gw
ten/runden.
Tjt SchuUheùa bourgmestre et le ConeeU de Kentzmgen au Sénat de Strasbourg.
(DimâBohe aivrèt Saiat-TlioinMi l'apdtra , tt déoembre 1448.)
Ersamen fOrsicbtigen wysen gnedigen
lieben herren. Unser geborsamkeit frOnt-
licb willig dienst Und was wir fruntscbaft
eren und gutes vernraegent sy uwern gna-
den aile zyt vorgescbriben Gnedigen lie-
ben berren wir fugent uwren gnaden ze
wissen das uns Unser gnedigester berre
hertzog Albrecht hertzogzû Osterrich etc.,
geschriben wie das sin gnade dem Strengen
und veslen beren Tûring von Halwiler
Enpholben hab Ettwass sacb und vorde-
rung an uns ze werben , und begert sin
fursllicb gnade dem genanten beren Tu-
ringen ze gloubend an. Also bett berre
Tûring fur gewant und geredt Als uns
wol ze wissen sye wie das scblosz Rin-
velden gewunnen das doch dem fflrsten
leid und nit lieb sye Sin gnad getruwet
bett, das Im dasselb Scblosz mit recht
worden were nacb erkantnusz der kur-
fnrsten etc. Sye nun der von Basel mey-
nung Das sy mit der die usz Rinvelden
— 83 —
konen syend mit nabt ondersUnden In
das land Brisgowe ze ziehen das beroben
brennen ttod ze blândern uod mit wegen
das besl os dem lande ze fûren und was
sy nit hinweg bringen mogen wôllen sy
Terfareonen. Sollicbs nun der fiirstunder-
sUnde ze weren und meint dis lant ze
bebatten bett ouch uns domit berr Tûring
gebotten nnd mit mnnde gemant wenn
das bescbebe SoUen wir och mit .unser
maht anteraton dem fûrsten das land
belfen ze behutten und ze sebirmen Och
oachzîeben und sollicbs helifen zerstœren.
Uns docb gegen den Ton Basel nocbsunst
in debein vintscbafil legen Sunder dem
forsten bebolffen sin das land Brisgowe
ze beschirmen und beheben. Denn sin
fûrstlicb gnad meint wir das billig tflgen
nacb dem und die eygenscbaCft sin sye etc.
Oueh gnaedigen lieben berren als uwer
gnad llenbart beyders balpp einen brieff
uns gescbickt bat by unserm schultbeissen
ond Stattschriber die von lore antref-
fend etc., etc. wisz uwergnade das wir
denselben brieff lienhart heydern bond
geton Torlesen der uns geantwort bett,
Er mein nit sollicber siner sachen fur die
Yon lore zum recbten ze kommen wond
sy docb klasger und Sprecber syend Sun-
der lieber an glicb billich gelegen ende ze
kommen, etc. Gnedigen lieben berrn Bit*
ten wir uwer gnade mit flisse und ernst
fruntlicb uns in der erstgenanten sacb
her Tûrings balp ein unterwisung ze ge-
bend wie wir Im antworlen uff sin fordrung
soilend denn wir Im zogeseit baben uns ze
bedenckend und schier ein antwort wissen
ze lossen. Ouch dem lantvogt zu lore ze
scbriben fruntlicben In ze biUen ob die
von lore der sacb an glicb gelegen end
kommen wœllend und was uwer gnaden
meynung bar Inné sye Lassend uns ver-
schriben wissen by disem botten das be-
geren wir mit flisz aile zy tt umb uwer gnad
willenclich zu verdienen als billich. Geben
uff Sontag nebst vor Thome Apostoii
Anno Domini 4448.
SCHULTHEISS BURQBBMBISTBR UUd RaTB
ZU Kentzingen.
Den/Ursichtigen wysen MeUter und
Rate der Statt Straszburg unsem gms-
digen lieben herren.
J. Bot, le bourgmestre, et le ConeeU de Bâle au Sénat de Stradniurg.
(81 décembre 14A8, veiUe de 1449.)
Fûrsichtigen Ersamen und wisen Be-
sunder lieben und guten frûnde unser
fruntlicb willig dienst nnd was wir liebes
nnd guts yermcegen syen uwer liebe von
ans altzyt bereit voraii. Besunder lieben
und gnten frûnde Ir hand als uns nit
zwlfelt volliclicb vemommen In welchen
unfûgen die Ritter so Rynfelden Inn hand
uns wlder Gott Ere und recbt understand
ze bekriegen desbalp uns gebûrlich ist
Inen v^derstand ze tûnde Da zu wir uns
ouch so v^r beste mœgen tegelicb rflstent
Nn were unser Widerstand gegen soli-
chen mutwillem nit vast verfenglicta anze-
faben Es were denn das der In massen
fûrgenommen wurde das den und der glich
mutwillem zugesetzt mdge werden, das Ir
wir und aile erberkeit solicbs zu kunftigen
ziten von Inen vertragen blibent. Dem
nacb verstaet uwer liebe wol das das one
ein mercklich sum gelts nit beschehen
mag. So sint wir durch unser vergangen
kriege und mengerley swerer zufelle uff
dise zit an gelt ettwas blosz also das wir
uwer und anderer unser guten frunden
trost und hilff zu solchem notdurilig sint.
Wand wir nfi ein sunder getruwen zu
uwer lieben und guten fruntscbaft ouch
ein hoffen hand, das Ir uns uweren trost
zu solicbem grossen mutwillen ze tem-
— 84 —
men nit underziehen sunder angedechtig
sin solient das wir In ettlichucben uwern
vergangen kriegen za liebe und za eren
nach nnserm vermôgen desglicb oucb
gatwilliclicb und géra getan hand. Ba-
rumbe Bitten wir uwer lieben und gûten
fruntschafl so wir erntsiicbst iLœnnen mit
allem flisze das Ir ucb uns und aller er-
berkeit ze Irost und den bœsen ze scba-
den ucb gegen uns so gullicb bewisen und
umb ein bescbeiden sum gelts fûnfftbu-
send gulden ein zyt ze liben belffen und
uns daran nit lassen wellent. So balde uns
denn dirre Kumbere abekompt, das oucb
ob gott wil balde bescbeben sol wellen
wir ucb die one verzieben gutlicb wider
bezalen. Oucb besunder lieben und guten
frunde so band wir empfolen uns by ûcb
ettwas gelts uff ze bringen Bitten wir ucb
oucb mit flissigem ernst Ir wellent so
gutlicb mit den uwern so ucb denn an-
geben werden reden, das sy sicb bescbei-
denlicb dar Inn bewisen und umb unsers
snellen zufalswillendbeinen nuwén ufsiag
In solicben kouffen macben wellent. Was
oucb gelts uns by ûcb also uffgenommen
wlrt, und das nOzemole one zoUe von
ucb komen lassen und wellent ucb In den
vorgescbribenen sacben allen so fruntlich
und trôslicb bewisen als wir des ein sun-
der gut getruwen zu ucb baben and mit
sunderm ernst umb ucb und aile die
uwern zu ewigen zHen begerent zû ver-
dienen. Uwer gutlicb verscbriben ant-
wurte by disem botten. Geben uff zynstag
den letzten tag Decembrls anno dominî
incipiente 4449.
Uaiins Bot Bitter Burgermeister
und der Batb zu Basel.
Den Ersamen/ursichtigen und tvisen
dent meister und dem Rate zu Strasz'
hurg unsem besundem lieben und gu^
ten/runden.
Récapitulation des grief $ et réclamations des pauvres habitants de Bhemfélden, rontre
les chevaliers; ces griefs sont présentés devant une assemblée réunie dans la ville de
Lindau, le Ï9 janvier 1449.
(Samedi «près le jour de Saint-NicolM, 7 décembre 1448.)
Ein yegklicber Batzbott weisz sinen
berren und frunden wol ze sagen die ge-
scbicbt und das grosz Qbel, so von den
Rltern an den armen werwiseten luten ze
Rynfelden leider gescbeben und began-
gen worden und wie die von Bynfelden
mit sampt der Statt von Basel Batzbotten
von Iren berren und frunden uff dem Yer-
samblung tage der zû lindow In der Statt
gewesen ist uff Sarobstag nacb sant Niclaus
tag, an derStette botten so aida gewe-
sen sint ernste begerung und mutung ge-
wesen Ist. Des ersten das menglicb solicb
grosz ûbel zu berzen lasse gân und da-
rumbe das das nach dem strengisten ge-
strafil werde, das man In denn einen
lûschûb tbûn welle, so wellen sie mît lib
lug und gut darzû belffen damit solicb
Riter zû Rynfelden und anderswa under-
wiset werdent das sy solicbs hienach
myden.
Zum andern, wie das sollcbér ange-
truuwe loûffen und gescblchten balb ein
treffenlich Bottschaft von den Ricbstetten
zu unserm allergnedigisten berren dem
Romischen Kunige, etc., und zu allen
Kurfûrsten In aller Ricbstetten namen ye
von der Statt die yegklicfaem fursten die
nebsten gelegen sye geordiniert und ge-
sendt und den bevolben werde \t yegk-
licben In sundere ze bitten ze Raten und
ze belffen das solicb grosz ûbel gestrâfft
werde, und des oucb aile Ricbstette dazû
belffen und ratent nacb Irem besten ver*
moegen und ob oucb daz nit bescbehe wie
das allen fromen luten swer aniigen und
— 85 —
ze besorgende das yegkliche Staett Ir seibs
RoggeD oDd Schirm sflcben wurde, das
sy getruwte vor semlicher untruwedesler
basz sicber zu sin, dadurch villicbt vil
SteCte von dem heiligen Riche getrengt
werden und in ander fursten und berren
gewalt kooimen mœchten.
Zuffl dritten wîe das ein yegkllcbe Statt
so aff den nachgescbribenen tag Ire
RatsbotIscbafI senden werde, densel-
ben Iren botten vollen gewalt gebe von
einer gemeinen verslentnisse, wie die
sacben fur ze nemende and ze baltendè
sien, ze reden, das man solicber untruwe
dester furer entladen sin môcbte, dassy
dar In gebellen môgen, ob solich untruwe
andbeiner anderen Slatt davorgotsie,
oach begangen wurde, das denn ein yede
Statt wlssen oicege , wesz sy sich zQ den
andern Stetten verseben sdlle.
Zum vierden ob der Riter oderlrbellTer
so daby und mit gewesen sint einer oder
mer in dhein Richstaett oder Ir gericbte
kemen , das man denn zfl Ir yeglîcbem
griffen ond richten sotte, als sich denn
darzfl ze tûnde gebûrte, darumbe das sich
bienach sy und ander solichs dester min-
der understûnden.
Item und zem funflten das ein yegkliche
Richstatt so darzQ gebotten und berflflft
wirdet Ir treffenlich Ratsbottschaft der
sachehalp wol underrichtet ulT Suntag
nach sant Antbonientag * scbierist ko*
mende ze naht aber zû Uhdow In der Statt
haben und momdes an Mentag die sacben
nach notdurfl besliessen helffèn sœlle.
Le Sénat de Baie à celui de Straêhowrg,
(Lnndl avant Salnt-Yaleatln, 7 féTrier liA9.)
Fnrsichtigen Ersamen und wisen be-
snnder lieben und guten frunde. Unser
fruntlich willig dienst syent ucb von uns
aitzûtt bereit voran. Lieben frûnde wir
zwifelent nit ir syent noch wol In ge-
dencke wie wir ucb vormolen sût der zût
das die Stat Rbinfeiden ûberfallen wart
von anruffendes wegen unser guten frun-
den und Eydgenossen von Rinfelden die
also cleglich von allem dem Iren uszge-
stoszen worden sint der selben gescbicbt
balp oucb von unser selbs wegen solicber
mutwllliger vyentscbafft und bescbedi-
gunge balb so uns die Rlter daseibs wi-
der got ère und recbt zugefûgt band und
teglicb tund zwurent gescbriben und ucb
treffenlich angerûfft und gebetten band
die sacben eygentlich zu betrachten und
uwer erberr botten bû andern gemeines
Ricbstetten und Eydgenossen Ratsfrun-
den uff den tagen so gen lindowe-ange-
setzt und geleistet worden sint ouch ze
1. 19 Janvier 1449.
S. 8 man 1449.
habende und beUTen ze raten was zu so-
lichen sacben ze tunde sin wurde uff
solich unser geschrifften Ir uns wider
gescbriben und uch entschuldiget band
etllcher ucb anligender ursacben balp
warumbe Ir zu denselben tagen nit haben
mogen schicken Als nfl der gemeynen
Ricbstetten und Eydgenossen Botten Jetz
uff dem lesten tage uff Sunnentag nach
sant Antonientagi nehst vergangen zu
lindowe gehalten geseen band daz Ir und
etlich ander Rlchstette Ir botscbafft aber
nit da gehept band bat sy bedunckt den
beschlusse der sacben wie man zu der
obgemeldeten gescbicbt tun solte uff die
zit aber nit furzenemen sunder den noch
furer Uffzeschibende sin untz uff eynen
andern tag des sy sich vereynet und den
gesetzt hand gen Sant Gallen uff Sunentag
Reminiscere' schirest kunfftig dahin sy
dennzemole aber ze komen und den sa-
cben furbaszer gemeynt baben nach ze
— 86 —
gande band oucb da by unser RatsfHlnde
so by Inen dagewesen sint ernstlicb gebet»
ten uns anzeberende daz wir uwer liebe
und andern Ricbstetten amb Ir Botscbaffl
zu demselben tage ze scbickeD schriben
soUent. Also besunder lieben ond guten
fruode nacbdem Ir wol betracbten mœgeo
was nacbtrucks solicben ungetruwen
loaffen und gescbicblen nacbfolgen mag
sol zn den obgemeldeten Sacben ndtzit
getan nocb fûrgenomen werden barumbe
bittent wir uwer ersame wisbeit mit allem
flisze uud erast Ir wellenl uch uf solichs
eygentlich bedendien und uwer erbem
Ratsfrunde uf dem benanten angesetzten
tage zu sant Gallen oucb haben und den
empfelhen das beste in den sacben belffen
raten damit daz man sicb vereynen moge
eyns fûrnemends was gemeynlicb zu so-
licbem missbandel ze tunde sye denn
solte solicbs unzemole aber verscbinen
und nit zu ende komen und daz damit
solieh unerlicb geUt ungestrafft fûrgan
gelassen wurde ist vast ze besorgen das
das ucb und aller erberkeit nit eben wer-
den und eynen merglicben Intrag dem
beilgen Ricbe bringen môcbte Davon
woUe sicb uwer wisbeit bar Inn so gut-
willig vinden lassen als wir ucb des und
ailes guten wol getruwen zwifelent wir
nit wie das gemeyn Ricbstette und Eyd-
genossen umb ucb beschuMen mocbtent
das sy des oucb gutwilligwerent desglich
wir oucb gern tun woltent als wol billich
ist. Geben uff Mentag Tor Yalentini anno
4448.
Uamks Rotb Ritter Burgermeister
und der Ratb ze Basel.
Den/ursiohtigen Ersamen und foisen
dem Meister und dem Rate ze Strasz-
hurg unsem besunder lieben und guten
/runden.
Burkard de MuUenheùn, chevalier, et Jacquet Wumuêer, aUatnmeùtre de Stra^Kmrg,
à lÀenhart de Traehenfelê, ammeùtre de Strasbourg,
(Samedi ayant le dimanche VoetmJueundidaiU, 17 mal 1449.)
Unsem willigen Dienst lieber bere
wissent das die sache zwischent unserm
heren von Ostrich und den huobet von
Rynfelden gantz ubertragen und gericbtet
ist und Yernottelt ist sunder die houbet-
lutte von Rynfelden sperrent sich nocb
und meinet nûtt also lichtelich Rynfelden
zQ Rumen daran unser bere von Osterricb
und unser bere der margroffe von badin
(sic) kein gefallen baben. Docb so habent
sil bede unser gnedigen beren ir besunder
botscbaffl geton zQ dem von Rêchberg
und in zu underwisen das in Jefœlgig
welle sin und Rynfelden dem bertzowe
zu sinen banden gebe waz aber in zû
Antwurt wurt geben Enpfinden wâr oucb
kurtz also betten wir willen beim zO faren
so bant. uns die von Basel Emestlichen
gebetten by Innen zfl bliben bitz die sache
zu Ende kumen denne sic doch in Eime
tage Oder Zwengen tagen Ein Ende nimet
und wiertz sich gemaht bat und machen
wurt wollent wir uch wol sagen so wur
zu uch kumment geben uff samstag vor
dem sunedag vocem Jucundidatis in dem
49 0449).
Hère burckaht von Mûlbeim Ritter
und Jacob Wubmsseb altammeister
zu Stroszburg.
Demfursicktigen wisen heren Lien-
hart trachen/els ammeister der stat
zu Strossburg unserm lieben heren.
— 87 -
Miiêivt éT Albert, duc d^ Autriche et de Styric, à l'ammeiêtre et au Conseil
ou Sénat de Strasbourg,
(Veille de Salnt-Pfem et Balnt-Paul, 98 Juin 1449.)
Albrecht von Gottes Gnaden hertzog ze
OEsterricb ze Steir, etc. etc. Ersamen
weisen besunder lieben. Uns istlandsver-
weis angelangt wie wir von eltlicben fûr-
gegeben werden Das wir Hannsen von
Rechperg ond ettlich ander so fn den ge-
schicbten za Reinvelden gewesen sind um-
piilicbend ingenomen baben Darauf tun
wîr ew ze wissen, das sicb solhs nicbt er-
finden sold, und das wir dieselben von Irer
mercklichen und unzymlicber verhand-
lungen wegen baben zu unsern bannden
lassen nemmen, und besunderlicb nacb
solben miszbandlungen so sy und die
irn wider uns und die unsern nacb der
RIchtung gebanndeit, die sy zebalten und
zu volfûren gelobt, und under Iren Insi-
gelen sicb verpunden babent der nacb-
zekommen und in liaynerlayweis dawider
ze tun, darinn under anderm begriffèn ist,
daz wir die von Reinvelden wider in die
Stat zu Iren ligenden gûtern, bewsem,
malien, eckern, zînsen, gulten, scbul-
den, etc. sullen kommén lassen, und daz
die baubtleut dasebst uns der stat also
abtretten und on wilstung rawmen, und
mit dem Iren gntHcb auszieben sullen,
aucb ail unbetzalt Scbatzgeit und prant-
scbatzung sol ganntz absein, etc. etc. das
sy aber nicbt gebalten, und erst darnacb
solbe untzymlicbe wflstung und grossen
Scbaden in den bewsern derselben unser
stat Reinvelden babent getan, die œfnen
nyder geslaben, venster auszestossen ,
gleser, slôsser an tum und torren, eysnnem
tur und gytter auszgenommen und abge-
procben, ettlicben priestern Ir gut in der
Statt aucb prantscbatzung und anders
nacb der benanten Ricbtung genommen
und ail privilégia, brief, bandvesten, ur-
barpficber, register und alien zewgso uns,
der Statt, und unsern bargern und andern
geistlicben und weltlicben, und In nicbt
zngebôrent, ûber unserer anwelt daselbs
ermanung und begerung von Irem aignem
mutwillen furder gefilrt und empfrœmdt
babent, dartzu das sy Irer verscbreibùng,
uns nacb den benanten gescbicbten zu
Reinvelden in demselben Irm krleg nnter
Irn Insigein getan nicbt nacbkommeh
sind und die in mengern Stucken babent
ûberfarn, mit angreiffèn der KaufBeut,
pilgrenn und anderer auf den Strassen
aucb die unseren gaistlicb und weltlicb
understannden das Ir zenemmen und sy
zu bescbetzen. Item das sy ettlicber fûrsten
unserer Verainigung aucb ettlicber Reicb-
stett, und anderer undertanen babent be-
rauben lassen, aucb sôlb bey Inen wider
unser gescbeft entbalten, und so Sy umb
sôlb verbanndlungen von uns und bekerung
ze tun ermont sind worden, babent sy
ailes und besunder wider Ir egemelte ver-
scbreibùng veracbtet, und vil umpillicber
wort darflbervon uns auszgeben. Sy baben
aucb durcb die Iren von Reinfelden mit
sambt ettlicben andern, unserm rate und
diener, pilgrelm von Hewdor/, bey
nacbt und nebel on aile bewarung nacb
sein Slosz leib und gut Im daz abtzege-
winnen stellen lassen, das ailes wissent-
licb ist, und sicb in warbait erfinden sol,
wiewûl uns vil lieber wer, das Sy sicb
bieten gebalten, das wir sôlhs fîirnemèns
gen In vertragen môcbten gewesen sein.
Das wir ew also verkûnden, ob die Sacben
anders an ew gelangt betten, oder nocb
gelangen, daz Ir der dann underrichtet
seyt, und gemercken mûgt, das wir welbs
zetun von gelymps, gemaines nutzes und
— 88 —
des Rechtens wegen als ein Landsfiii^t
scholdig und phlichtig sein, damit sôlb
UDtzymlicb verhanndiungen gestrafft und
frid und Sun in unsern lannden desterpas
muge gehalienwerden. Geben zuTiessen-
boven an Sand Peters und Sand Pauls abent
der beiligen zwelfpoten Anno U49.
Den Ersamen toeisen Unsern besun^
der lieben dem Ammaister und Rate
zu Straszburg,
Une copie ou mmute d'une réclamation du sire de Bediberg, de ^ohenrechberg ,
au due Albert d'Autriche» Avis émis à ce sujet par le Conseil du duc (copie).
(Sans date et sans signatare.)
Diircblutiger hocbgeborner furst und
berre uwer furstlicb gnad bat ulT gestern
durcb ettlicb uwer Raete mir einen zedel
fûrbalten lassen darinn nûn ettlicb roerclL-
licb articl^el begriffen, des icb micb be-
dunclLen lasse vast myn glimpff undere
berûrend babe icb darufif denselbigen uwer
gnade Raeten zugesprocben, mir solicbs
zedels ein abgescbrijQft lassen um das icb
micb daroff stallicb bedencken und uwern
gnaden geantwurten môcbte ist mir der
von In geantwurt worden Sie wollen das
an uwer gnad bringen. Bitt icb uwer gnad
diemûtigclicb mit aller undertenigkeit
aïs min gnedigen berren anzeseben, das
der artickel etwen weniger ist, die mir nit
kundig môgen gesin, oucb eins teils nit
luter vermerckt babe mir so gnedig ze sin
und scbaffen, da durcb des selbigen zedels
mir furgebalten ist ein abgescbrifft werde
uwer furstlicb gnad wœlle uns aile uff bût
ein stund oder zwo zesamen lassen ko-
men da durcb wir uns môgen mit einander
unterreden wîe uwern gnaden der sprucbe
balb uns zu gelegt ist nacb miner verstent-
niss die geschrifft des zedels uns aile bocb
und tieff ermant und antriffet unsern
glimpff und ère und getruw oucb uwer
gnad bedencke solicbs daz es billig sy,
aucb gnediger berre ist mir am anfang
den Ayden verbunden worden der sacbe
keinem myner frûnde weder ze scbriben
nocb zu enbieten, die wile icb dann ver-
stan In dem Zedel solicb Artickel die mir
so bocb myn glimpff und ère berûrend so
bitt icb aber dessbalbs uwer furstlicb
gnad recbt undertenigklicb nacb dersel-
bigen gelubte minen frunden und bern nit
ze scbriben nocb zu enbieten solbes ailes
zû erlassen boff oucb das uwer furstlicb
gnad solicbs selbs erkenne billlcb gescbee
dann nacb dem icb verstan, so bin icb
allentbalben der sacbe bart fûrgenommen
worden. Soit icb dann myn ère unverant-
wort lassen mein icb das icb solicbs un-
billicb txte uwer gnad bestee micb gne-
digclicb mit einer antwurt.
Thomas de Falckenstem , Jean Bechberg de Hohenrechberg , Balthazar de Blumeneck,
Jean- Thomas de Neubourg, le jeune, au prince Albert d^ Autriche.
(Mercredi aprâa Sainte-Marfir°erite, 16 Juillet 1449.)
Durcblucbtiger bocbgebomer furste
gnediger lieber berre als uns uwer gnad
uff unser begerung der Sprucb darumb,
wir alhie von uweren gnaden zu handen
genomen sind, des ein geschrifft gescbaffet
bat, darinn oucb erlaubet das wir unser
frund zu einander mOgen scbicken sicb
von unser wegen ze underreden und yeg-
licben das fûrer anbringen môgen, oucb
das unsern beren und frunden ze wissen
dun, und Ires Rats pflegen, docb uwer
gnade one scbaden mit andern Sacben zû
betracbten ungeverlicb, bond wir oucb
verstanden, aller gnedigester furst und
— 89 —
berre, nûo versteo wir wol, in solicben
Artickel uns furgehallen sind die uns hoch
unser glimpffe und ère berûrendt betrach-
teot oucb das billicb mit eren zu verant-
worten und ob wir mitunvernunffl ettlicb
sach scbriben oder setzen wurden , die uns
Dit verstentlicb weren getruwen wir uwern
gnaden als einem fùrsten der i^eyserlicben
wirdigkeit uns das im besten zu vorfaben
sonder unser grobbeit nit zum ergsten
zollen, dan nacb dem uns von uwern
goaden vergont ist unser frnnde in disen
sachen der zit zu gepraucben des uwer
farstlich gnad mit sampt uwer gnaden
Rxlen wol bedenclien mag das unsers
berates mit unsem frûnden uff diszmal
vast kurtz unsers verlobett ist in dem wir
oach unser eren notturfft das besinnen
zu yerantwurten baben, wan wir unser
gût frunde uff disz zyt nit by uns gesin
nocb der baben mogen nacb als wir des
notturffllg weren, yedoch gnediger furst
und berre wurd uns in dem zedel von
uwern gnaden uszgangen ein Artickel
bewist, der aiso stat, und an der misse-
bandelUDg der wir geton sullen baben.
Gnediger berre nun môgen wir uff soli-
cben unbestimpten Artickel egescbriben
nacb dem wir docb wiillg weren zû folli-
gem ze verantwurten aller uwer gnade
anspracbe und fûrnemen gegen uwern
gnaden in allen dingen ze komen des
ebegriflfen artickels nit tûn. Wannen wi/
nit verstanden nocb wissen kunden was
die missebandelung ist, das aber uwer
furstlicb gnad mit sampt uwer raeten
versten mûgen, unser usstregenlicb be-
gebang damit oucb geoffnet werd unser
redlicb verantwurtten der stuck und Ar-
tickel in zedel lutter begrififen ussge-
scheiden den Artickel und ander miss-
bandelung, etc., etc. Wannen so uns
bedunckt billicb syg nieman umb unb-
stympt sacbe sfch zu rechtem zu begeben
bab nocb scbuldig ze tûnd ist. Aber uns
die lutter bestimpten Artickel im zedel
gemeldt soUe uns umb die aile sy tréfilent
an libère odergutan eren und recbt gegen
uwern furstlicben gnaden unverdingt wol
benûgen vor disen nacbgescbribenen fùr-
sten unsern gnedigen berren dem durcb*
lucbtigen bocbgebornen fursten und ber-
ren berrn Sigmund bertzoge in Osterricb,
ze Stir, ze Kerden, etc., oder dem durcb-
lucbtigen bocbgebornen fursten und berren
berrn Albrecbten Marggraffen zu Brannen-
burg, Burggraff zti Nuremberg, etc., dcsz-
glicben dem bocbgebornen fursten und
berren bem Jacoben Marggraffen zu Baden
und graffen ze Sponbeim oucb dem bocb-
wplgebornen berren bern Ulricben Grauf-
fen {sic) zu Wirtemberg on Aile unser gne-
digestenliebeu berren, und was wir uwern
furstlicben gnaden von der egenanten fur-
sten oder berren einem und siner gnaden
Raete der bestimpten zû Sprncbbalb im
zedel benempt eren und recbtsschuldig
und verpflicbt werden ze dûn dem wellen
wir genûg sin, und ob uwer gnade an uns
des zwyfels bette, das dem recbten unser
balb nit stracks und fœllentlicb nacbgan-
gen wurde, so wellen wir vorab uwern
furstlicben gnaden solicb recbt verge-
wissen nacb billicben dingen in dem uwer
gnad und mengtlich solle, das uns das
recbt lieb ist, und uns des oucb nit
schmiegen wœllen, ob aber uwern furst-
licben gnaden solicb recbt vor der egenan-
ten fursten und berren einem nit bekumen-
lich wer von uns uff ze nemen, das dann
uwer gnad aber vermerck das wir gem
kurtz ab und von den Sacben weren so
wœllen wir uwern furstlicben gnaden
solicber eren und recbts sin der bestimpte
zusprucb als vorstaet vor der Ritterschafil
zu disen landen. Es syen fûnf, sûben oder
nun und welbe zal uwer gnad in dieser
forme fugtlicb uffzenemen sind, glicher
wiszals wir der fursten oder berren einem
egescbriben und Ir yetweders Raeten des
solle uns gegen uwern gnaden aber wol be-
nûgen , ist aber uwern furstlicben gnaden
— 90 —
solicb rechtbott als vorgeschriben staet
kome gepurlich von uns zu nemmen , das
denn aber uwer Gnade und Raete unser
gute bewysung aller billicher sachen ver-
oeme dawyder wir uns nit setzen noch
das fûrnemen wôllen. So solle uns wie
vorstat in aller masz gegen uwer gnaden
eren und rechts an glicben billicbem
gœtllcbem rechten vor uwern gnaden ge-
meinen landsraeten wol benûgen, dem wir
ouch gern gnûg sin wollen und getwuen(?)
uwer furstlicb gnad neme solicb glich
billicb recbt von uns uflf, und begere uns
nit wyter zû betaedingen. Doch ob uwer
furstlicb gnad solicbe recbtgebott wie ob
gescbriben stand eins von uns uffneme
und Ingan wellen, so getruwen wir uwer
furstlicb gnad erkenne daz billicb syg, daz
wir der gefengnisse von uwern gnaden
mûglich ledig gezalt werden, und ist aiso
das unser meynung des wir gedingen bil-
licb bescbebe. Gedichte aber uwer furst-
licb gnad das wir der sachen balb den
follen eren und recbts wis gegen uwern
gnaden des nit gnug erbotten hetten als
solicbs Edeln luten geburet, des wir mei-
nen uwer gnad nit fûrnemen soll, so
wellen wir aber vor der egenannten fur-
sten Oder berren einem erkennen laaszen ,
ob wir nacb unser eren notduHTt nit f51-
lentlich uwern gnaden geantwurtet , und
damit unsern eren gnug getan betten,
wirt uns denn merer erkennt der eren
und recbts balb ze tund dem wœllen wir
aber genûgig sin, und bitten uwer furst-
licb gnad mit aller nndertenigkeit als un-
ser gnedlgen lieben berren solicb unser
scbriben uns nit verarckeonen sunder der
recbt gebott eins so vorgeschriben stand
von uns als unser gnediger berre gûtlich
uff ze nemen und uwer gnade slcb her-
inne bewisen ouch anzeseben das wir
doch zu dem Adel gehœren und yeweltig
uwern gnaden und dem bus von OEster-
rich undertenig gewezt und geton haben
als fromberrn Ritter und Knecht und wii
uwer furstlicb gnad uns so gnedig sin als
wir nit zwyfels haben und sich an recbt
von uns vor der egeschriben fursten und
herren einem oder der Ritterscbaflfl desz-
glichen uwer gnaden Raete wie hier vor-
geschriben stat benûgigsin, das unsdann
solicbs von uv^ni gnaden Ingeschriift
zugesohickt werde und nach notttirift ver-
anlaaszet dadurch dem eine wsegerung
nachgangen und nit verzogen werde uwer
gnade bedencke uns gnedigklich In disen
unsern Betten , wann wir meynen das uns
grosse Notturfft deshalb dartzu uns be-
wege. In dem wir zû unserm verantwurten
komen mœgen. DatumuffMitwochnechst
nach Sant Margarethentag Anno 4449.
Thoman von Falckenstbin Fry Hanns
ReCHBBRC von HoCHBNaECHBEBG BaLTHISAR
VON BLtMENEGX HaNNS TrOM VON NÛBVRG
I^R JUNGEB.
Drère Jean Losell, maître de l'ordre de Saint- Jean es paye d^ Allemagne,
à Vammeùtre et au Sénat de Strasbourg.
(BUe , vendredi avmnt U TotusAint, 81 octobre 1449.)
Unser willige dienst bevor Ersamen
wisen lieben besundern guten frunden
wir fugen uwer liebe und guten frunt-
schaiften zu wissen Als wir und unser
Orden ein Husz zu Rinfelden das bede in
buwe und sunst mit gulten und zinsen
loblichenerlichen und mit gotzdienstwol-
harkomen ist gesin behept hont und alz
die von Rinfelden uberfallen sînt worden
und uns das furkomen ist haben wir uns
zù hansen von Rechberg und andern
sinen mithouptluten personlich gefuget die
ernstlich ankomen uns und unsers Ordens
zu schonen wan wir doch on das durcb
sollichen ûberfal schweren treffenlichen
schaden empfangen habent. Dar zo uns
— 91 —
der egenant Hans ron Recbberg uff die zit
gutlichen antwurtetdas wirdes kein sorge
baben soltent dan Im wol wissen were
das uDser orden bessander ein uffenbalt
were aller Rltterschafft solicher antwort
wir ans getrost bant und meinten nit das
er und sin mitbonpUute darûber uns kei-
nenScbaden tu fûgen soltent uber dasalles
so babent die obgenante Hans von Recb-
berg und sin mitbouptlute uns und un-
sem Orden vorabe on aile note und treng-
niss ouch unerfolget ailes rechten das
egenanten ansers ordens Kircb und Husz
angestossen und gebrant und dar noeb
on lange sicb damit nit lossen benûgen
sunder die verfellet und zerbrocben das
wir docb weder umb sie nocb die iren nit
wfssent in debeinen weg verscbuldet ba-
ben und wan non in soUicbem ein grosser
treffenlicber und verderplicber Scbade und
Gotzdienst nider geleit on aile redeliche
orsachen und unserm Orden zugefuget ist
worden kônden und môcbten wir nit lossen
wir mûsten das selen und eren balb so wir
unserm obgenanten Orden verbunden mit
an unser mitpfleger des ordens bringen
nocb der und ander wiser lute rate wir
deszbalb die diekgenanlen ban {sic) von
Recbberg und sin mitbouptlute vor unsers
ordens bepstlicben Richter, nacb recbtlî-
cber Ordenung mitrecbtfûrgenomen bant
und an su gefordert uns und unserm ob-
genanten orden einen billichen muglicben
wandel und kerung zu tund uff das daz
unser erwnrdige busz by gotzdienst belibe
alz wir meinent uns billicb beschehe und
wir oueb lieber guUicben von inen nemen
woltent dan wir sy darumb mit recht er-
sucben solient uff solîebs aber der egenant
Hans von Recbberg uns und unserm Orden
vyentscbafft mit ettewivil siner gunner on
redelicbe erfolgunge zu gescbriben und
nns die zu wissen geton ist worden unserm
orden scbwerlîcben angriffen und gescbe-
diget bet daby und mit uwer ersamkeit
und liebe fruntscbafft wol verstat was ge-
waltes mutwilies und unrechtes barinn
nns und unserm Orden begangen und zu-
gefûgt ist da wir docb nit anders begeren
sint dan glicbes billicbes und recbtes.
Bittentalso uwer ersamkeit und liebe frunt-
scbafft mit fliszigem ernst solicb unbillicb
und unredtlich fnrnemen gegen uns uiid
unserm orden gunstlich zu bedencken und
uns und unsem orden oucb gûtlicb lossen
enpfolen sin und so vere an ucb ist nût zu
gestatten uns und denselben unsern orden
in uweren gebieten lender berscbaiflen
und kreissen zu scbedigen alz wir ucb des
und ailes gutes ein sunder gut getruwen
zu ucb babent wen unser genediger ber
von OEsterricb uns und den orden sunder
in sin scbirm genomen bat wo wir das von
des egenant unsers ordens wegen allzit
gegen ucb und den uwern verdienen konen t
und mugent sollen wir uns allweg willig
flnden. Geben zu Basel uff fritag nebst
vor Allerbeiligentag Anno U49.
Brader Johamns Lobsbll meister sant
Jobanns Ordens In tuscben Landen.
Den fursickHgen und toisen dem
Ammeister und Rat der Statt »u Strosz^
burg unseren lieben und guten frun-
den y eto.
IJe comte J, de Thiérstem et les consetUers de la régence d^ Autriche au bourgmestre de
Bâle, avec copie d'un rescrit impérial de Frédéric III, daté de Neustatt, jour de
SamUMarc Î46L
(Bnslsheim, Inndl «prit la Trinité, SI Jnln 1451.)
Den Ersamen wisen Burgermeister
und Rate der Statt Basel unsern guten
frunden.
Ersamen wisen, unser willig dienst be-
vor. Lfeben frund uns bat der durchlucbtig
bocbgeboren fûrste und herre ber Albrecbt
— 92 —
berzog zû OEstericfa, etc., etc., unser
gnediger herre einen unsers Allergnedi-
gisten herren des Romischen Kûnigs brieff
mit siner kûniglicben gnaden anhangende
iDgesigel besigelt, von der von Rynfelden
wegen lutende Âls Ir dan an der Âbschrifften
bielon beslossen wol vernemmen werdent,
zûgesandt. Bitten wir ucb von des benant
unsers gnedigen herren bertzog Albrecbts
wegen mit sunderm flisze, das Ir daran
sin und mit den uwern bestellen wellent,
das die benant von Rynfelden by solcber
kunigidicher fribeit und gnaden gebalten
und dawider nit getrungen werden, Daran
erzeugen Ir dem egenant unserem gnedi-
gen herrn berzog Albrecbten ein sunder
gevallen. Geben zu Ensisbeim am Mentag
nacb dem Sunnentage Trinitatis anno \ 454 .
GraffHANNs von Tibrstein und ander
unsers gnedigen berren von CEster-
ricb etc. Anwaelten.
Wir Fridericb von Cotes gnaden Rœ-
mischer Kûnig zfl allen ziten merer des
Ricbs bertzog zu GEstricb zu Styr ze
kerndenzu Krain grave zû Tyrol, etc.,
bekenne als uns Statt Rynfelden zu den
zyten da die In widerwertikeit und kriegen
ist gestanden, von den so desmols In der-
selben statt regiert babent mit grosser
geldscbulde und Jaerlicben zinsen bêla- '
den undverscbriben, oucb gewunnen und
ailes Ires gûtz entwert und gantz blosz
dem bocbgebornen Albrecbten berzoge zu
GEstricb zQ Styr, etc., etc., unsermlie-
ben bruder und fursten ûber geantwu^tet
ist worden , der die uszgetribene Burger
wlder darin gelassen und dieselbe statt
von nuwen bat besetzen und versorgen
mûssen und solbe scbulde und zinse von
unserm lieben getruwen dem Scbultbeis-
sen Rate und gemeynde, so In derselben
Statt wonbaftsintgevordert, darumb oucb
sy angelangt und uifgebalten und bertik-
licb gedrungen und zu verderplicbem
Scbaden bracbt worden, des symitnicbte
lenger erliden moegen, Als wir dann des
eigentlicb underrichtet syen Also sin wir
daruff demûtiklichen angerûffl, dar inn
gnedige fursebung ze tûn damit dieselbe
Statt desbalben nit in unwiderbringlig
wustung und zerstœrung valle. Und wand
nu uns als Rœmischem kùnige gebûret,
allentbalben unsern undertanen gnade
und miltikeit zu bewisen Und besunder
sien wir geneigt die widerumb ze erbeben
die In der mosse von zû vallenden wlder-
wertigen leuffèn In verderben komment
Davon baben wir angeseben solbe der
vorgemeldeten von Rynfelden gebrecben
und baben sy dadurch und oucb von sun-
dern gnaden und Rômiscber kunigklicber
Macbt gefryet und fryen wlssentlicb In
crafl dis briefs das sy oucb Ir burgen und
selbgelter umb solbe Ire geltscbulde und
bouptgût, dazû umb aile zinse und ge-
sucbe, die noch bitz bar unbezalt sin ge-
gen allen Iren geitern Gristen und Juden
wie sy sicb dann darumb gegen In ver-
scbriben oder verbunden baben von den-
selben weder mit recbt nocb obne recht
die nebsten zwei Jare bekumbert nocb
angelangt sollen werden Sunder zinsz und
gesucb so dieselben zwey Jare davon ge-
vallen solten oucb gantz fry und unange-
langt beliben und sin sollen t, one meng-
licbs bindernisz und Intrag. Daruff gebieten
wir allen und Jeden fursten gelstlichen
und weltlicben Graven fryen berren Rit-
tern und knecbten Burggraven pflegern
Burgermeistern Schultheissen Ricbtern
Raeten Burgern gemeynden und allen an-
dern unsern und des Ricbs undertanen
und getruwen von Rœmiscber kunigklicber
Macbt ernsllicb und vestikiicb das sy die
obgenanten von Rynfelden by dieser unser
gnade und fribeit gentzlicb beliben lassen
und sy dawider nit bekumbern noch an-
langen noch des yemands andern ze tûn
gestatten weder mit recht noch one recbt
In kein wlse by zwentzig marck lœtlges
goldes In unser kamern zu rechter penen
- 93 —
ond straeiTe der ungehorsam on gnade zu
bezalen das meynen wir emstlich mit ur-
koDde des briefs. Geben zer NuwensUtt
an Sant Man tag nacb Grisis geburt
▼iertzebenbundert und darnach In dem
Ein und fûnffzigisten Und unsers Ricbs
Im zwelfflen Jare.
Jton Sote, chevalier, le bourgmestre, et le Conseil de Bâie au Sénat de Strasbourg,
(Samedi avant Saint-Pierre et Saint-Paul, S6 Juin 1451.)
Fûrsicbtigen wisen besunderlieben und
guten frunde unser fruntlich willig dienst
und was wir liebes eren und guts ver-
môgen syent ucb von uns aizit bereit
Toran. ^
Liebeu frunde wir begeren uwer ersam-
iLeit zu vernemen das uns durch unsers
gnedigen berren hertzog Albrecht von
OEsterricb sin Anwaelt ein missive mit
einer abgescbriflft darinn verslossen leurtz-
lich zugesannt ist der wir uwer liebe bie-
mit ouch abschrifirt zuscbilLen usz denen
wir mit zwifelen Ir woi verstandent, solte
solichs ungeandet binslicben gelossen
werden , das darusz gar balde ein unwi-
derbringlicbe Irrunge In dem beiligen
Ricbe, alien den die zinse oder gulte bet-
tent wacbsen môcbCe, das nû zem aller-
fuglicbisten band wir Im allerbesten fur-
genommen die sacben an uwer liebe und
oucb ander Rycbstette In dem Eilsasz
oben und under ucb ze bringen, und die,
ze betten, ûber die sacben ze rœtsla-
gen und Ir erbern wisen Ratsfrunde uff
eynen nemlicben tag den wir oucb umb
kurtzerung willen angesetzt band uff sun-
nentag nacb Sant Alexiustag das ist der
nebst Sunnentag vor Sant Marien'Mag-
dalenentag * ze nacht In uwer Statt
an der herberge zu sinde und momdes
den sacben mit sambt uwern Ratsbot-
ten mit emsiger Ratslagunge nacb ze
gande, wie und was zu den und oucb zu
andern mengerley gebresten Es sie von
solichen unredeniichen widersagen Rou-
beriye und mutwilligem gewalt, oucb das
briefe und sigel von ettlicben luten flbel
1. ISJnUIet.
gebalten wirt die sacben nû leider ye len-
ger ye me In disen landen furgenommen
werdent nacbdem niemand dbein strseffe
darumb zugerûgt wirt ze tûnde und furze-
nemende sie. Harumb so bitten wir uwer
Ersamikeit mit sundern flysz und ernst,
das It mit uwer wysbelt ûber die sacben
dazwlscbent netslagen , und uff den obge-
meldten angesetzten tag unsern und an-
derer stetten Ratsfrûnden so dabin komen
werdent, uwern wlsen rset mitteilen und
dazu helffen wellent wie disen sacben ein
bessere geslalt geben und semlicb ma-
nigfaltigen Kumber und unrecbter gewalt
etwas gemyndert werden môgent Denn Ir
wol verstsnd das fride und uffnemmen
des gemeynen guts dazu aile régiment der
fûrsten berren und stetten des beiligen
Ricbs von got geordent sint die lenge by
solicben widerwertigen unrecbten nit be-
staen, sunder als ze besorgende ist gar
balde zerstœret werden mocbten.So denn
furer Besunder lieben und guten frunden
fûgen wir ûcb ze wissen das uns ber Adam
von Ansoltzbeim mit vil siner belffern und
bylegern der namen so vil uns der abgesat
band wir ucb biemit oucb zu sennden,
lange zyt wider got ère und recbt bekrie-
get bat und nocb tût ûber das wir nûtzet
denn liebes und gutes mit Im ze tûnde
gewisst baben solicbs sins unrecbten und
mutwilligen gewaltt wir uns mit recbt
vor unsers Allergnedigisten berren des
Rœmiscben kûnigs Gommissarien unter-
standen band zu enscbutten, und band
aiso dem recbten nacbgevolget so verre
das uns ein recbtlicbe urteyl wider In ge-
— 94 -
langet ist als die abschrifft derselbeo
urteyl die wir Dwer liebe hiemit zuscbî-
cken uswiset, Dieselbe urteyl nû u£f
wilent des allerdurchlucbtigisten fursten
Keyser Karlus lobelicber gedechnisze
guldln bullen In dem Gappitel von un-
recbtem widersagen und uch uff yetz un-
sers allergnedigisten berren des Rômi-
schen Kunigs Reformation zu Franckfort
gemacht, der wir ouch abscbrifflen
schickengegrûndetist, die nacb dersel-
beo Keyserlicben gulden bullen und Ku-
nigklicben Reformation uswiszungen ze
volzieben. Wand aber nû ûwer gûte frunt-
schafl by den merglichisten glûdern von
Stelten des heiligen Richs sint, den durch
den obgenant unsem gnedigisten berren
den Rômiscben Kunig in der benant siner
Reformation gebotten und empfolben wor-
den ist die ze bant baben und zu volzie-
hend barumb so bringen wir uch, als un-
sern besundern lieben und guten frunden
solicb obgemeldte unser erlangete recbt-
licbe urteyl fur in ganzem getruwen das
Ir dem recbten zu hilffe, nwern fliss und
ernst dazukeren soUent das die gegen dem
obgenant her Adam und sinen bilegern
und belffern nacb uszwisunge der vorge-
meldeten Kunigklichen reformation vol-
zogen werde und bitten uwer ersame
wyszheit mit gantzem flysz und ernst
das Ir selbs daran sind und ouch mit den
uwern allentbalben versebaffen und be-
stellen wellent, die obgenanten her Adam
von Ansoltzheim und sin belffer In uwern
schlossen und. gebieten nit ze enthalten
spisen noch fur ze schieben. Sunder mit
denen nacb Innbalt der obgenant refor-
mation als recht ist straeflicb ze bandeln
umb das durch uwer loblich zu tûn sem-
lich unrecht bœse sachen ettwas gedem-
met und abgestalt werden Daran tùnd Ir
got dem JTlmecbtigen danckieme Dienst-
berkeit, dem gemeyne nûtze mercklich
fùrderunge und uns sunderliche frunt-
schaft, die wir umb uch und aile die
uwern In allen und moeglichen sachen
gutwilliklich begeren zu verdienen und
begerentuff bede obgemeldet sachen uwer
i;ûltliche verschriben antwurte. Geben uff
Sambstag vor sant Peter und Paulstag
der heiligen zwelffpotten anno 4464.
Hamn s Rote Ritter burgermeister
und der Rats zu Basel.
Den/ursichtigen wisen dem Meisier
und dem Rate zu Strassburg unsem
besundern lieben und guten frunden.
lÀate des chevaUers antagonistes de Bâle.
(Saiu date.)
Dise kriegent die von Basel wider recht
her Adam von Ansoltzen Ritter
Syn belffer
Wilhelm graff zu Lûtzelstein her zu
Geroltzegk am Wasgowe
Reynhart von Nuwenhusen
Heinrich von Kamrit
Claws von Utenhen
Obrecht Erlebach von Ullenburg
Heinrich Meye von Lambszheim
Jacob von Momor
Bartoiome von Entzperg
lacob Held von Treflfhowe
Sigmund Mocbnemer
Otman Schlap
Hanns von dem Rine gênant GrQnwalt
Hochbrand von Homberg
Jacob Grafe von Lûtzelstein
Jacob von Enstlye gênant Fumagel
Gerie vom Steyn
Gotz Balcherin von Buszwiler
Meylach von Tetlingen
Oberlin Griff
Bernhard Blofûsz
- 95 —
Gabriel von Kirwir
Heinrich Bumann von Luterburg gênant
RIeynheinricb
Joban von Bnsz
Osv^alt Rot von Dlm
Jacob Lienbart
Hanns Frye
Jacob von Scbirsteîn
Adam von Bucbel
Dielrich Scbmitt von Momor
Henichen von Bibir
Joban von Spicber
Claws v(m Steynach
Fridrich Gnawe
Heinricb Kleinscblitz
Gonrat Kle von Tan
Waltber Kunig von Henckitzkuni
Jacob Rissikun von Arowe
Bertolt Widman von Regenspurg
Weltcbi Ludman von Husern
Claws von Sultzma^ gênant Virnisz
Lorentz Kastener von Otingen
Conrad Fritchi von Tutlingen
Penteli Stam von Scbafhusen
Hanns Strusz von Steyn
Paulus Kunig von Toran
Hanns Eycblin
Lienbart Leberwurst
Hanns Sigrist von Mergt gênant Stub-
ynsfelt
Clewin Baumacb ist tôt
Conrad Mattis von Uringen
Conrad Scbwingdenbutel
Ulricb Kuffer der wilde
Reynbart Meyenlast
Rudi Bock.
^O itt
ADDITAMENTA QU^ÏDAM
AD REGESTA IMPERII.
II n'y a pas d'érudit qui n'ait eu occasion de se servir, des Regesta
imperii ou sommaires chronologiques des diplômes des empereurs d'Al-
lemagne publiés par feu M. Bœbmer. L'auteur les a poussés jusqu'à la
mort de Louis de Bavière et, en mourant, il a assuré par un legs de
20,000 florins la continuation de son œuvre. M. Jules Ficker, d'Innsbruck,
qui en est chargé, a publié, en 1865, un Additamentum tertium aux re-
gestes de 1313 à 1346, et il s'occupe aujourd'hui du règne de Charles IV.
Comme il n'est possible d'arriver à un ensemble suffisant qu'en faisant
appel aux archivistes, on m'a demandé de fournir à M. Ficker l'analyse
des nombreux diplômes du chef de la maison de Luxembourg que pos-
sèdent les archives de Colmâr. Des hommes dont l'autorité en ces matières
s'impose à tout le monde, ont insisté pour que j'offre d'abord ce travail
au Bulletin de la Société des monuments historiques, où nos travailleurs
en auraient la primeur. Pour la rendre aussi complète qu'il dépend de
moi, je joins à cette table le sommaire des diplômes des archives de
Mulhouse, y compris trois chartes relatives à l'avènement de Charles IV,
dont, & ma connaissance, aucune autre ville impériale d'Alsace ne peut
montrer les pareilles, et, pour ne pas perdre cette occasion, je mets en
tète le relevé des diplômes antérieurs que M. Bœbmer et son continuateur
ont ignorés ou qu'ils n'ont connus qu'imparfaitement. Puisse ce spécimen
contribuer à remettre en honneur parmi nous les études diplomatiques
qui ont été jadis une de nos gloires I
X. MOSSMANN.
N® 1. 1315. — Frédéric le Beau, roi des Romains, sur la demande des
conseillers et de l'université des bourgeois de Mulhouse, conGrme tous
les droits, libertés, privilèges et bonnes coutumes, écrits ou non écrits,
qu'ils tiennent de ses prédécesseurs h l'Empire. Â cette première faveur
il ajoute: 1^ le droit d'appliquer, sa vie durant, le produit de Vumgeld aux
fortiûcations et aux édifices nécessaires à la commune; 2^ le privilège de
— 97 —
ne pouvoir être cités que devant le juge de leur ville ; 3^ la défense à
l'avoué et au prévôt de mettre la main sur la personne et les biens des
bourgeois et des manants sans un jugement préalable.
Colmar, 4 des calendes d'avril (29 mars) 1315. (En latin.)
{Archives de Mulhouse, original.)
N® 2. — Frédéric le Beau, roi des Romains, confirme et renouvelle la
constitution communale de Mulhouse dans les mêmes termes que Henri VII.
Bâle, le jour de la Saint-Ambroise (4 avril) 1315.
(Archives de Mulhouse, original.)
N* 3. 1330. — L'empereur Louis de Bavière confirme tous les privilèges,
libertés, droits et bonnes coutumes que les prévôt, bourgmestre, con-
seillers et bourgeois de Colmar ont obtenus jadis de ses prédécesseurs,
sous peine pour ceux qui viendraient à les enfreindre, de payer une amende
de 50 livres d'or, moitié au profit du fisc, moitié au profit de la ville.
Ulm, samedi avant l'Ascension (12 mai) 1330, la 16® année du règne,
la 3® de l'empire. (En latin.)
(Archives de Colmar, original.)
N^ 4. 1330. — L'empereur Louis de Bavière, en considération des
dommages éprouvés par la ville de Colmar à cause de lui et de l'Empire,
fait remise à ses bourgeois de tous les payements qu'ils devaient faire aux
juifs l'espace de deux ans.
Bâle, dimanche après l'Assomption (19 août) 1330, la 16® année du
règne , la 3® de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
N® 5. 1331. — L'empereur Louis de Bavière informé la ville de Colmar
qu'il à fait promettre au comte de Wurtemberg et au sire de Ribaupierre
de respecter les faveurs qu'il lui a accordées , et vu le dévouement dont
elle fait preuve , promet de les lui maintenir fidèlement de son côté.
Nuremberg, mercredi après la Saint-Urbain, la 17® année du r^e,'la
4® de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
N® 6. 1333. — Diplôme de l'empereur Louis de Bavière qui : 1® déclare
renoncer à toutes les poursuites et réclamations qu'il était fondé à exercer
contre la ville de Colmar, en raison des troubles, dissensions et guerres
que ses bourgeois ont eus entre eux jusqu'à ce jour, et qui les ont amenés
II» SArib. — T. VIII. — (M.) 7
A
— 98 —
i s'expulser mutuellement de la ville; en conséquence, il leur rend ses
bonnes grâces, sa protection, sa paix, de sorte que de ce chef nul ne
pourra plus les inquiéter; 2^ confirme l'institution des novemvirs que les
bourgeois ont établis pour en être jugés (diejr sache vs sulleiit richten) , et
qui resteront en fonction jusqu'à leur révocation par l'empereur; 3^ leur
donne quittance de la contribution {belle vnd stûre) qu'il a imposée aux
villes contre le Brandebourg.
Wimpfen, lundi après l'Assomption (16 août) 1833, la 19® année du
règne y la 6® de l'empire.
(Archives de Calmar, original.)
N° 7. 1334. — L'empereur Louis de Bavière mande au prévôt, au bourg-
mestre, au conseil et à la communauté de Colmar, qu'il a chargé noble
homme Jean de Ribaupierre, lieutenant du grand bailli en Alsace, de
faire rentrer la contribution et les autres redevances que les juifs de leur
ville doivent, cette année, à l'Empire, et leur ordonne de prêter, à cet
effet, aide et conseil audit Jean de Ribaupierre, le présent mandement
devant servir de quittance.
Constance, samedi après l'Assomption (20 août) 1334, la 20® année du
règne , la 7® de l'empire.
(Archives de Colmar, original.)
N® 8. 1836. — Mandement de l'empereur Louis de Bavière, par lequel il
prescrit au maître et au conseil de Strasbourg de s'interposer, aux termes
de la paix provinciale, pour que l'évêque de Bâle n'oblige pas le maître,
le conseil et les bourgeois de Colmar à recevoir sa monnaie, attendu qu'il
n'a le droit de battre monnaie que quand il y a été autorisé par l'Empire,
et de veiller à ce qu'ils ne soient cités en justice que devant le prévôt
impérial à Colmar.
Nuremberg, dimanche après la Saint- André, la 23® année du règne,
la 9® de l'empire (6 décembre 1336).
(Archives de Colmar, original.)
N® 9. 1338. — L'empereur Louis IV rend le prévôt , le conseil et les bour-
geois de Colmar responsables des juifs qui habitent leur ville, ^ corps,
biens, dettes et gages, jusqu'à concurrence des sommes dont lesdits juifs
sont redevables à l'Empire, pendant deux ans à partir de la prochaine
Saint-George.
Colmar, vendredi avant le dimanche Oculi (13 mars) 1338, la 24® année
du règne, la 11® de Fempire.
' • (Archives de Colmar , original.)
— 99 —
N^IO. 1338. — L'empereur Louis dé Bavière déclare quele maître, le con-
seil et les bourgeois de Mulhouse se sont arrangés avec lui , moyennant une
somme de 1,000 livres, ancienne valeur de Bâle, au sujet des meurtres et
autres dommages dont les juifs ont été les victimes; ils pourront appliquer
à cette somme toutes les valeurs que les juifs possédaient dans leur ville ,
et, une fois payée, les bourgeois seront quittes de tout ce qu'ils devaient
aux juifs mis à mort; si les biens qu'ils ont délaissés ne suffisent pas, le
prévôt, le conseil et les zunftmestres auront la faculté de mettre à contri-
bution les débiteurs des juifs, et de prendre toutes autres mesures néces-
saires pour parfaire la somme.
Colmar, dimanche Oculi (15 mars) 1338.
{Archives de Mulhouse, original.)
N® 11. 1347. — En échange des bons services que lui rend son féal
Burcard Mûncb, le jeune, de Landskron, Charles IV, roi des Romains,
reconnaît qu'il lui doit 300 marcs d'argent, poids de Colmar, et que, dans
l'impossibilité où il se trouve de lui payer cette somme, il lui engage la
prévôté de Colmar, avec tous les droits honorifiques et utiles qui en dé-
pendent, pour en jouir, lui et ses hoirs, jusqu'à ce que ladite somme de
300 marcs lui ait été remboursée.
Tauss, le lendemain de la Saint-Gall (17 octobre) 1347, la 2® année du
règne.
{Archives de Colmar, original.)
N^ 12. — Charles IV, roi des Rotnains, reconnaît devoir à Bm'card
d'Eptingen, dit Sporer, une somme de 200 marcs d'argent, poids de Col-
mar, pour le service de laquelle, moins l'amortissement, il lui donne une
assignation de 20 marcs de rente sur le cens que les juifs de Colmar doi-
vent chaque année à la Chambre impériale.
A Tauss, le lendemain de la Saint-Gall (17 octobre) 1347, la 2^ année
du règne.
{Archives de Colmar, original.)
N® 13. — Wabram, archevêque de Cologne et archichancelier de l'Em-
pire en Italie, annonce aux juges^ aux Qialtres, aux conseillers et à toute
la communauté de Mulhouse ,^ que le collège des électeurs s'étant réuni à
Rensée pour procéder à l'élection du roi des Romains, leurs suffrages se
sont portés, à l'unanimité, sur le prince Charles, roi de Bohème, qui a
reçu la couronne royale avec les solennités requises. En conséquence, il
mande à la ville de reconnaître le nouvel élu, si elle veut en obtenir les grâces
qu^elte peut prétendre^ et Tinvite à lui faire connsitre, par le porteur^ la
résolution qu'elle prendra.
Du 14 du mois de novembre 1347.
(Ardiives de Mulhouse, original.)
N° 14. 1347. — Baudouin, archevêque de Trêves et archîchancelier de
FEmpire pour le royaume d'Arles et la France, mande au bourgmestre,
conseil et bourgeois de Mulhouse l'élection de Charles IV, comme roi des
Romains; en conséquence, il les invite et leur conseille de le reconnaître
en cette qualité, d'autant plus que dans ce moment ils n'ont pas d'autre
engagement envers l'Empire.
Trêves, 19 novembre 1347.
{Archives de Mulhouse, original.)
N° 15. 1347. — Charles, roi des Romains, confirme tous les privilèges,
franchises, droits et bonnes coutumes que les prévôt, bourgmestre, con-
seillers et bourgeois de Colmar ont obtenus jadis de ses prédécesseurs à
l'Empire, sous peine pour les contrevenants de payer une amende de
50 livres d'or.
Haguenau,le mercredi avant la Sainte-Luce (12 décembre) 1347, la
2® année du règne. (En latin.)
(Archives de Colmar, original.)
N^ 16. 1347. — Lettres-patentes de Charles IV, roi des Romains, par
lesquelles il donne son approbation aux dispositions suivantes édictées par
Jean de Lichtenberg, en faveur de la ville de Colmar :
Il confirme pour dix ans l'institution de trois bourgmestres.
Il approuve que l'on tire des deux buvettes douze conseillers, dont
huit nobles, attendu que, d'après l'usage, huit nobles doivent siéger au
conseil. A ces douze conseillers s'en joignent douze autres tirés du sein
de la bourgeoisie.
Il confirme l'établissement des chefs de tribus et leur adjonction au
conseil avec tous les droits des autres conseillers, le tout également pour
dix ans.
Il ordonne que, si pendant la même période le prévôt nommé par lui
se désiste de sa charge moyennant les redevances qui y sont attachées, il
ne pourra la céder qu'aux bourgeois et à la commune de Colmar.
Le tout sous la réserve des droits de l'empereur et de l'Empire.
Haguenau, mercredi après la Saint-Nicolas (12 décembre) 1347, la
2® année du règne.
{Archives de Colmar, original.)
- 101 —
N® 17. 1347. — Charles IV, roi des Romains, promet aui bourgeois et
aax communes de Colmar, Scblestadt, Obernai, Rosbeim, Mulhouse,
Kaysersberg, Tûrkbeim et Munster, de ne distraire de l'Empire et de
n^engager aucune de leurs villes.
Défend, en outre, toute recherche au sujet du traitement infligé dans
lesdiles villes aux juifs de TEppire.
Haguenau, mercredi après la Saint-Nicolas (12 décembre) 1347, la
2® année du règne.
(Archives de Colmar, original.)
N^ 18. 1347. — Charles IV, roi des Romains, tient les bourgeois et la
commune de Colmar quittes de la taille et de la contribution à l'Empire
(des gewerffes vnd der siûre) échues à la prochaine Saint-Martin, ainsi que
de la taille et de la contribution qui écherront les quatre années suivantes
(vier nûtze der nehsleii so aie vns nu nehste nach enander te stûre vnd
ze gewerffe soltend geben).
Haguenau, mercredi après la Saint-Nicolas (12 décembre) 1347, la
2^ année du règne.
(Archives de Colmar, original)
N® 19. 1347. — Charles IV, roi des Romains, accorde aux bourgeois
et à la commune de Colmar le droit d'établir, par délibérations de leurs
anciens et prud'hommes formant le conseil , des règlements de police
appuyés de sanctions pénales (eynung); confirme les franchises, droits et
bonnes coutumes dont jouissent les couvents, bourgeois, prêtres et juifs
de la ville; exemple les bourgeois, tant résidents qu'extérieurs, de toute
juridiction étrangère, à moins que leur juge naturel, le tribunal de l'Em-
pire à Colmar, n'ait mal jugé; promet de ne pas donner hypothèque sur
la ville pour les dettes de l'Empire , à moins que les bourgeois n'y con-
sentent verbalement ou par écrit.
Haguenau, mercredi après la Saint-Nicolas (12 décembre) 1347, la
2^ année du règne.
(Archives de Colmar, original.)
N* 20. 1847. — Charles IV, roi des Romains, sollicité par le bourg-
mestre, le conseil et les bourgeois de Mulhouse de leur accorder la
grâce des peines qu'ils ont encourues en suite de leur soulèvement
contre les juifs, serfs de la Chambre impériale, fait défense à tous ceux
qui résidaient à Mulhouse lors de ce soulèvement, d'exercer aucun recours
i
— 102 —
au sujet des pertes qu'ils ont subies, attendu qu'il a absous les bourgeois
de tous les faits se rattachant au soulèvement.
Haguenau, mercredi avant la Sainte-Luce (42 décembre) 1347.
{Archives de Mulhouse, original.)
N° 21. 1347. — Charles IV, roi des Romains, renouvelle, en faveur
des bourgeois et de la ville de Mulhouse, la constitution précédemment
octroyée par Adolphe de Nassau, en y introduisant diverses modifications.
Haguenau, mercredi avant la Sainte-Luce (12 décembre) 1347.
(Archives de Mulhouse, original.)
N° 22. 1347. — L'empereur Charles IV mande aux juifs de^.CoImar,
serfs de la Chambre impériale, de payer chaque année au noble Rodolphe
von der Warte, sur la contribution qu'ils doivent é l'Empire, tout ce qui
dépasse les 40 marcs pour lesquels il a donné assignation à d'autres de
ses serviteurs.
Strasbourg, samedi après la Sainte-Luce (15 décembre) 1347, la 2® an-
née du règne.
(Archives de Colmar, original.)
N® 23. 1347. — Charles IV, roi des Romains, promet aux bourgeois et
aux communes des villes impériales de Colmar, de Schlestadt, d'Obemai,
de Rosheim, de Mulhouse, de Kaysersberg, de Turkheim et de Munster,
de n'engager et de ne distraire de l'Empire aucune d'entre elles.
Strasbourg, dimanche ayant la Saint-Thomas (16 décembre) 1347, la
2® année du règne.
(Archives de Colmar y vidimus.)
N® 24. 1347. — Sur la demande des bourgmestres, des conseillers et
des bourgeois des villes de Colmar, Schlestadt, Mulhouse, Munster, Turk-
heim, Kaysersberg, Obernai et Rosheim, Charles IV, roi des Romains,
promet de n'engager et de ne distraire de l'Empire aucune d'entre elles,
et de les maintenir ensemble sous sa souveraineté directe.
Schlestadt, lundi après la Sainte-Luce (17 décembre) 1347, la 2^ année
du règne.
(Archives de Colmar, vidimus.)
N** 25. 1347. — Déclaration faite devant Conrad de Schliengen, notaire
public et juré à Bâle, en présence de ToiDScial, par frère Ulric de Berne^
de l'ordre des frères hospitaliers de Sainte-Marie de Jérusalem, conven-
tuel de la maison de l'ordre Teutonique à Mulhouse et curé de la paroisse,
— 108 —
et par Jean de Doroacb, dil Guttrolf^ écuyer, bourgmestre de Mulhouse ,
agissant au nom des conseillers et de la communauté, par laquelle dé-
claration la ville s'engage à ne reconnaître comme roi des Romains, que
relu de l'unanimité ou de la majorité des électeurs, à qui seul elle portera
secours et donnera ses conseils conformément au droit et à l'ancienne
coutume.
Bâle, veille de Noël (U décembre) 1347.
(Archives de Mulhouse, original.)
M^ 26. 1348. — L'empereur Charles IV, roi des Romains, mande aux
bourgmestres , aux conseillers et aux bourgeois des villes de Haguenau ,
Colmar, Scblestadt, Mulhouse, Obernai et des autres yil)es impériales
d'Alsace, que, dans l'impossibilité où il est de se souvenir en tout temps
des droits qu'il leur a confirmés et des faveurs qu'il leur a accordées, il
les autorise à considérer comme nuls et non avenus tous les diplômes
émanés de lui et renfermant des dispositions contraires à leurs droits,
coutumes, grâces et privilèges.
Nuremberg, mardi avant la Saint- Valentin (12 février) 1348, la 2* an-
née du règne.
(Archives de Colmar, vidimùs.)
N* 27. 1348. — Diplôme de Charles IV, roi des Romains, qui reconnaît
devoir au chevalier Gotzman Munich de Mûnichenstein, 60 marcs d'argent
pur, pour lesquels il lui assigne une rente annuelle de 6 marcs sur la
taille de Mulhouse, en réservant à lui et à ses successeurs la faculté
d'amortir la dette par voie de rachat.
Prague, jeudi de l'octave de la Nativité (11 septembre) 1348.
(Archives de Mulhouse y original.)
N® 28. 1349. — Charles IV, roi des Romains, délègue son bailli pro-
vincial en basse Alsace, Jean de Vinstingen, pour régler avec les villes de
Colmar et de Scblestadt toutes les diflieultés survenues au sujet des biens
des juifs qui ont été massacrés ; l'autorise à lever toutes les peines encou-
rues par les complices de ces massacres, et ordonne au prévôt, au conseil
et aux bourgeois de ces villes de mettre ledit Jean de Vinstingen en pos-
session des biens délaissés par les victimes.
Spire, jeudi avant le dimanche des Rameaux (2 avril) 1349, la 3® an-,
née du règne.
(Archives de Colmar, original.)
N^ 29. 1349. — Charles IV, roi des Romains, déclare renoncer è pour-
I
— 104 -
suivre le prévôt , le bourgmestre , le conseil, les zunftmestres, les bour-
geois et la communauté de Colmar au sujet des biens des juifs dont ils se
sont mis en possession , et fait défense à qui que ce soit de les inquiéter
au nom de l'empereur, ni pour ce fait, ni pour le meurtre des juifs à qui
ces biens appartenaient, pourvu que lesdits bourgeois s'arrangent avec
Jean de Yinstingen, bailli de la basse Alsace.
Mercredi après la Saint-George (S9 avril) 1346, la 3^ année du règne.
{Archives de Colmar, original.)
m
N® 30. 1349. — Charles IV, roi des Romains, proroge pour cinq ans, en
faveur des bourgmestres, conseils et bourgeois de Haguenau, de Rosheim,
d'Obernai, de Schlestadt, de Colmar et de Mulhouse, l'exemption de toute
contribution et de toute' redevance à l'Empire qu'il avait précédemment
accordée à chacune de ces villes en particulier.
Mayence, jour de Pentecôte (31 mai) 1349.
(Archives de Mulhouse, original.)
N^ 31. 1353. — Charles IV, roi des Romains, ayant dessein de racheter
l'avocatie de Kaysersberg pour ensuite ne plus la distraire des villes impé-
riales, mande aux maîtres, au conseil et aux bourgeois de Mulhouse de
payer la taille et la contribution qu'ils doivent cette année à l'Empire,
malgré l'abandon qu'il leur en avait fait, attendu qu'il a besoin de cette
ressource pour le rachat en question.
Prague, jour de la Saint-Laurent (10 août) 1352, la 6® année du règne
comme roi des Romains, la 5® comme roi de Rohême.
{Archives de Mulhouse, original.)
N^ 39. 1353. — Charles IV, roi des Romains, donne quittancé au maître,
au conseil et aux bourgeois de Colmar de la somme de 1,500 florins de
Florence, qu'ils lui ont accordée à titre de don gratuit, pour l'honneur et
le profit du Saint-Empire, comme sujets fidèles et obéissants.
Spire, joui' delà Sainte-Rarbe (4 décembre) 1353, la 8® année du règne.
{Archives de Colmar, original.)
N^ 33. 1354. — Charles IV, roi des Romains, autorise le bourgmestre,
le conseil et les bourgeois de Colmar à aliéner des communaux pour en
appliquer le produit au payement des dettes de la ville.
Schlestadt, le 13 mai 1354, la 8® année du règne.
{Archives de Colmar, original.)
N° 34. 1354. — A la sollicitation du bourgmestre , du conseil et des
— 105 —
bourgeois de Colmar^ Charles IV, roi des Romains^ les absoul de toutes
les peines qu'ils ont encourues jusqu'à ce jour, en irritant l'Empire et son
chef, et en agissant contre eux.
Scblestadt, lundi avant la Saint-Urbain (19 mai) 1354, la 8^ année du
régne.
{Archives de Colmary original.)
N*^ 35. 1354. — Charles IV, roi des Romains, autorise le bourgmestre,
le conseil et les bourgeois de Colmar, à emprunter de l'argent sur les
biens communaux , pour subvenir aux besoins présents de la ville.
Colmar^ le jour de l'Ascension (22 mai) 1354, la 8® année du régne.
{Archives de Colmar, original.)
N^ 36. 1354. — Lettre close de Charles IV, roi des Romains, qui pres-
crit au prévôt, aux maîtres, au conseil et aux bourgeois de Colmar d'ac-
quitter entre les mains de Rodolphe von der Warte et N., leur bourgeoise,
une somme de 300 florins formant le solde de 100 marcs d'argent qu'ils
doivent payer à cette dernière pour le village de Winzenheim.
Pfullendorff, mercredi après l'exaltation de la Sainte-Croix (15 septembre)
1354, la 9^ année du règne.
{Archives de Colmar , original.)
N® 37. 1354. — Charles IV, roi des Romains, mande aux maître, con-
seil et bourgeois de Colmar, qu'il a revêtu son beau-frère, le comte pala-
tin Robert P^ de la dignité de vicaire de l'Empire en Allemagne, et qu'ils
auront à lui obéir en cette qualité comme à l'empereur même, tant que
durera son absence, ou tant que la nomination n'aura pas été révoquée.
Salzbourg, samedi après la Saint-Michel (4 octobre) 1354, la 9® année
du règne.
{Archives de Cohnar^ original.)
N** 38. 1354. — Charles IV, roi des Romains, considérant que la peine
portée à Colmar pour blessures est la même que celle du meurtre, c'est-
à-dire l'exil, mande au prévôt de la ville de ne plus condamner pour bles-
sures que d'après la gravité du cas et conformément aux règles du droit
commun.
Mantoue, le dimanche après Noël (28 décembre) 1354, la 9® année du
règne.
{Archives de Colmar, original.)
N** 39. 1355. — Sur les représentations du maître, du conseil et de la
communauté des bourgeois de Colmar, qu'il avait autorisés précédemment
j
— i06 -
à aliéner des communaux pour en appliquer le produit au payement de
leurs dettes, et qui lui ont fait observer que cette aliénation leur serait
très-préjudiciable, l'empereur Charles IV les autorise à prélever sur le
prix de tout ce qui se vend dans leur ville deux deniers du vendeur et
deux deniers de Facheteur, par chaque livre de Strasbourg, pour être
affectés à l'amortissement desdiles dettes : Us jouiront de ce droit tant que
l'empereur ne l'aura pas révoqué.
Ratisbonne, jour de la mission des Apôtres (15 juin) 1355, la 10® an-
née du règne comme roi des Romains, la 9® comme roi de Bohême, la
l'^ comme empereur.
(Archives de Colmar, original.)
N^ 40. 1355. — Sur la plainte du conseil et des bourgeois de Colmar,
l'empereur Charles IV mande au prévôt Burcard Mûnch^ de Bâle, de res-
pecter les faveurs et libertés qu'il a octroyées à la ville et de ne juger que
d'après les bonnes coutumes dont elle jouit.
Nuremberg, vendredi avant la Saint-Laurent (7 août) 1355, la 10® an-
née du règne comme roi des Romains, la 9® comme roi de Bohême, la
l'* comme empereur.
{Archives de Colmar, original.)
N® 41. 1356- — L'empereur Charles IV donne quittance aux bourg-
mestre, conseil et bourgeois de Colmar, de la somme qu'ils venaient de
lui accorder à titre de don gratuit, et qu'ils auront à verser entre les
mains de leur bailli provincial, le comte Burcard, burgrave de Magde-
bourg.
Nuremberg, lundi après l'Epiphanie (10 janvier) 1356, la 10® année
du règne, la 1** de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
N® 42, 1356. — L'empereur Charles IV, considérant les bons et loyaux
services du bourgmestre, du conseil et des bourgeois de Mulhouse, leur
donne quittance, pour les deux années à venir, de la somme de 160 petits
florins, montant de leur contribution à l'Empire, savoir 30 florins qu'ils
payeront à Gœtzmann Mûnch, de Bâle, et 130 florins qu'ils appliqueront
aux constructions de leur ville.
Metz, jour de la Sainte-Luce (13 décembre) 1356.
{Archives de Mulhouse, original.)
N^ 43. 1358. — En considération des troubles qui agitent la ville de
Colmar, l'empereur Charles IV, renouvelant des prescriptions antérieures.
— 407 -
ordonne que tout habitant qui prendra du service hors de la ville sera
immédiatement déchu de ses droits de bourgeoisie; défend de faire entrer
dans le conseil les nobles et tous ceux qui sont engagés dans les partis ;
permet aux bourgeois de Colmar de prendre les armes contre ceux de
leurs exilés qui^ pour se venger de leur exil, leur auraient causé des dom-
mages, et termine en mandant à son gendre Rodolphe IV, duc d'Autriche
et bailh provincial en Alsace, ainsi qu'aux villes de la province, de prêter
aide et assistance à la ville de Colmar dans les guerres qu'elle entrepren-
drait à cette fin.
Nuremberg, le jour de la Saint-Pierre et Saint-Paul (29 juin) 1358, la
12* année du règne, la 4® deFempire.
(Archives de Colmar, original.)
N® 44. 1358. — L'empereur Charles IV donne son approbation à l'or-
donnance rendue le 29 janvier précédent par son gendre, le duc Rodolphe
d'Autriche, bailli provincial en Alsace, de concert avec l'évéque de Stras-
bourg et l'abbé de Murbach, et assisté des conseils des villes d'Alsace, à
l'occasion du dernier soulèvement survenu à Colmar, sous cette réserve
toutefois qu'il sera toujours loisible à l'empereur de rapporter l'ordonnance
en question.
Nuremberg, jour de la Saint-Pierre et Saint-Paul (29 juin) 1358, la
12* année du règne, la 4® de l'empire.
(Archives de Colmar, original.)
N® 45. 1361. — L'empereur Charles IV approuve dans toute sa teneur
l'acte organique du burgrave de Magdebourg, du 15 mars 1360, qu'il re-
connaît avoir été promulgué par son ordre spécial pour régler les rapports
des nobles et du conseil à Colmar; il y ajoute seulement que les chefs des
tribus devront obéissance à l'obristmestre, qui aura le droit de les convo-
quer tôt ou tard, chaque fois qu'il le jugerait opportun et conforme aux
intérêts de la ville.
Prague, jour de l'Assomption (15 août) 1361, la 16* année du règne
comme roi des Romains, la 15* comme roi de Bohême, la 7* comme em-
pereur.
(Archives de Colmar, original.)
«
N*46. 1361. — Sur la demande du bourgmestre, du conseil et des
bourgeois de Colmar, l'empereur Charles IV affranchit du droit d'épaves
les marchandises de la ville transportées sur le Rhin, sur lesquelles les
riverains n'auront rien à prétendre pour ce seul fait qu'à la montée ou h
i
— 108 —
la descente, par suite de basses eaux ou par la négligence des bateliers,
les bateaux qui les portent auraient touché le fond.
Prague, jour de l'Assomption (15 août) 1361.
{Archives de Colmar^ original.)
N° 47. 1362. — Mandement de l'empereur Charles FV au prévôt, au
bourgmestre, au conseil et aux bourgeois de Colmar, portant quil a
délégué au noble Burcard Mûnch de Landskron 300 marcs d'argent, poids
de Colmar, à prélever sur la moitié de YUmgeld de leur ville, pour le
récompenser des services qu'il lui a rendus au delà des monts, lors de
son couronnement à Rome, et pour l'indemniser d'autres dépenses faites
pour son compte.
Prague, jour de la Saint- Augustin, la 16* année du règne, la T de
l'empire (28 août 1362).
(Archives de Colmar, original.)
N® -48. 1363. — L'empereur Charles IV ordonne qu'en cas de meurtre
commis à Colmar ou dans sa juridiction, si le meurtrier répond de son
crime devant la justice, ses biens échapperont à la confiscation et seront
attribués à ses héritiers; mais s'il se soustrait aux recherches, ses biens
seront mis sous le séquestre, et après payement de ses dettes, on fera
trois parts du reste, les deux premières pour le juge, et la troisième seu-
lement pour la femme et les héritiers légitimes du coupable.
Auerbach, jour de la Sainte-Dorothée (6 février) 1363, la 17^ année du
règne, la 8® de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
N^49. 1366. — En considération des fidèles services du prévôt, du bourg-
mestre, du conseil et des bourgeois de Colmar, et pour venir en aide à
leurs travaux de fortification et au service de leurs dettes, l'empereur
Charles IV les autorise à prélever 4 deniers par livre sur les ventes qui se
font dans leur ville, en tant que ce droit ne serait pas révoqué par lui ou
par ses successeurs.
Nuremberg, le jour de la Saint-Laurent (10 août) 1366, la 21* année
du règne comme roi des Romains, la 20® comme roi de Bohême, la 12®
comme empereur.
{Archives de Colmar, original.)
N® 50. 1366. — L'empereur Charles IV mande au boui*gmestre, au conseil
et & la ville de Colmar d'obéir en tout à son frère Wenceslas, duc de
Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, qu'il a établi vicaire de l'Empire
— 409 -
dans toutes les contrées situées en deçà des montagnes de la Lombardie.
Nuremberg, veille de la Saint-Simon et Saint-Jude (27 août) 1366, la
21® année du règne, la 12® de l'empire.
(Archives de Colmar, original.)
N® 54. 4370.- — Mandement de l'empereur Charles IV qui, sur les
plaintes du bourgmestre, du conseil et des bourgeois de Colmar, enjoint
à Jean III de Vienne, évéque de fiâle, de ne plus citer des bourgeois de
cette ville devant son tribunal, et de ne plus les frapper d'excommunication
pour des causes qui ressortissent aux tribunaux de l'Empire; faute de
quoi le grand bailli aura mission de maintenir et de défendre les droits
de ladite ville et de ses habitants.
Nuremberg, jeudi après la Saint-Michel, la S5® année du règne comme
roi des Romains, la 46® comme empereur (30 septembre 4370).
{Archives de Colmar, vidimus.)
N** 52. 4370. — L'empereur Charles IV donne à son frère Wenceslas,
duc de Luxembourg, vicaire de l'Empire dans les pays en deçà des mon-
tagnes de la Lombardie, pleins pouvoirs d'accorder telles grâces qu'il trou-
vera bon aux trois villes de Haguenau , Colmar et Schlestadt, communes
ou particulières, sous la condition que lesdites grâces ne porteront pas
atteinte aux droits de l'Empire sur ces villes.
Nuremberg, mercredi après la Saint-Michel (2 octobre) 4370, la 25® an*
née du règne, la 46® de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
N®53. 4370. — L'empereur Charles IV, considérant que les bourg-
mestre, conseil et bourgeois de Colmai* ont obtenu de lui le privilège de
n'être pas appelés en justice devant les tribunaux provinciaux, mais seu-
lement devant le prévôt de leur ville, mande au juge provincial delà
haute Alsace et à ses assesseurs de ne soumettre à sa juridiction aucun
bourgeois de Colmar, et met à néant toutes les citations déjà faites et tous
les jugements déjà rendus.
Carlsbad, jour de la Saint-Gall (46 octobre) 4370.
{Archives de Colmar, original.)
N® 54. 4373. — Mandement de l'empereur Charles IV qui, ayant con-
firmé à Lambert de Burne , évéque de Strasbourg, les privilèges de son
église, enjoint aux bourgmestres, aux conseils et aux bourgeois de Colmar,
Schlestadt, Haguenau, Obernai, Rosheim et autres villes impériales d'Al-
sace, de ne plus s'agréger de vassaux de l'évêché à titre de pfahlburger
— no --
et de dénoncer le droit de bourgeoisie à ceux qu'ils ont admis, ainsi qu'il
Ta déjà prescrit de vive voix aux députés qu'on lui avait dernièrement
envoyés à Prague.
Prague , le jour de Tinvcntion de la Sainte-Croix (3 mai) , la 97® année
du règne comme roi des Romains, la 19® comme empereur.
(Archives de Colmar, original.)
N® 55. 1376. — Lettres -patentes de l'empereur Charles IV portant
concession aux prévôt, maître, conseil et bourgeois de Colmar, tant que
lui ou ses successeurs ne le révoqueront pas, du droit de frapper de la
monnaie d'argent au même titre que la ville de Bêle et à leur coin.
Nuremberg, jour de la Saint-George (23 avril) 1376, la 30® année du
règne, la 22® année de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
Un second exemplaire ne diffère du premier que par le considérant, qui
allègue le dommage causé à Colmar par la monnaie de Bflle et des pays voisins
iin den Kreysen dorumb)y auquel la ville ne peut parer qu'en frappant monnaie
pour son propre compte.
N® 56. 1376. — L'empereur Charles IV autorise le prévôt, le maître et
le conseil de Colmar à frapper les habitants d'une imposition spéciale
destinée au remboursement de la dette qu'ils ont contractée, tant pour
payer leur contribution à l'Empire que pour subvenir à d'autres dépenses.
Nuremberg, jour de la Saint-George, la 30® année du règne, la 22® de
l'empire (13 avril 1376).
{Archives de Colmar, original.)
N® 57. — L'empereur Charles IV rappelle de nouveau au juge provincial
de la haute Alsace, que les bourgeois de Colmar ne sont soumis, quant â
leurs personnes et à leurs biens, à aucune autre juridiction qu'à celle de
leur prévôt, et lui défend, en conséquence, de les citer devant son tribunal
ou de prononcer des jugements contre eux , sous peine d'être mis au ban
de l'Empire et de payer une amende de 20 livres d'or.
Francfort-sur-le-Mein, jeudi après la Saint-Jean-Baptiste (26 juin) 1376,
la 30® année du règne, la 22® de l'empire.
(Archives de Colmar, original.)
N® 58. 1376. — L'empereur Charles IV considérant que, malgré le privi-
lège qu'il a accordé précédemment au bourgmestre, au conseil et aux bour-
geois de Mulhouse de ne pouvoir être cités que devant le tribunal de leur
ville et non devant un tribunal provincial, ils ne sont pas moins assignés
— m —
à comparaître devant le juge provincial de la haute Alsace et ses asses-
seurs, qui prétendent connaître de leurs causes, mande auxdits juges et
assesseurs, et à tout autre juge provincial quel qu'il soit, de s'abstenir de
telles entreprises, déclare nulles toutes les citations déjà faites ou à faire,
et met au ban de l'Empire tous ceux qui contreviendraient à cette défense.
Francfort, jeudi après la Saint-Jean-Baptiste (36 juin) 1376.
{Archives de Mulhouse, vidimus.)
N® 59. 1376. — L'empereur Charles IV mande à tous les princes,
comtes, barons, nobles, olBBciers, et en général à tous les féaux de l'Em-
pire, qu'il a relevé les bourgeois et les manants de Mulhouse des sentences
rendues contre eux par les tribunaux provinciaux et autres qui, pour des
causes quelconques, les avaient mis au ban de l'Empire; leur défend, en
conséquence , de troubler et d'inquiéter les habitants de cette ville dans
leurs personnes et leurs biens pour le fait de ces sentences.
Francfort, veille de la Saint-Pierre et Saint-Paul (38 juin) 1376.
{Archives de Mtdhouse, vidimus.)
N® 60. 1376. — L'empereur Charles IV mande à tous les princes, comtes,
barons et nobles, à tous les juges provinciaux, juges, bourgmestres et
communautés, qu'il a levé toutes les mises au ban de TEmpire et autres
peines prononcées contre les bourgeois et manants de Colmar par les
tribunaux provinciaux et autres, en même temps qu'il a annulé toutes les
citations et procédures dont ils ont été l'objet devant lesdits tribunaux.
Francfort, veille de la Saint-Pierre et Saint-Paul (28 juin), la 30® année
du règne, la 32® de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
N^ 61. 1376. — Mandement de l'empereur Charles IV qui prescrit à
Bruno de Ribaupierre de cesser de percevoir, aux dépens des villes
impériales, le péage qu'il lui avait permis d'établir à Guémar.
Fraucfort, veille de la Saint-Pierre et Saint-Paul (38 juin), la 30® année
du règne, la 33® de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
N® 63. 1376. — L'empereur Charles IV mande aux bourgmestres, con-
seils et communautés des villes de Haguenau, Colmar, Schlestadt, Obernai,
Rosheim, Mulhouse et Seltz, l'élection de son fils Wenceslas comme roi des
Romains, par le suffrage unanime des électeurs; leur annonce que la
ville de Francfort où l'élection a eu lieu, l'a reconnu en cette qualité,
ainsi que le constatent les réversales insérées dans le corps du diplôme,
— 412 —
et leur ordonne de lui rendre hommage en la même forme entre les mains
de Slislas von der Weitenmûhley lieutenant du bailli provincial en Alsace,
délégué à cet effet par le nouveau roi des Romains, et chargé de leur
garantir en son nom les droits^ franchises et bonnes coutumes que lesdites
villes tiennent de FEmpire.
Francfort, veille de la Saint-Pierre et Saint-Paul (28 juin) 4376, la
30® année du règne, la 22® de Fempire.
{Archives de Cdmar, vidiraus.)
N® 63. 4378. — Dans la vue de prévenir les troubles au sein de la cité,
l'empereur Charles IV défend à son frère, le duc Wenceslas de Luxem-
bourg, et à tous baillis et sous-baillis provinciaux d'Alsace, présents et
à venir, d'accorder l'entrée de la ville de Colmar aux coupables qui en
ont été exilés.
Luxembourg, jour de la Purification (2 février) 4378, la 32® année du
règne , la 23® de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
N® 64. — L'empereur Charles IV supprime tous les nouveaux péages
concédés par lui à titre précaire, en Alsace, sur le Rhin et sur l'Ul,
comme aussi sur les routes de terre, et qui ont été reconnus préjudi-
ciables au pays; abolit également les péages qu'on s'est arrogé d'établir
sans son autorité, et fait défense à son frère V^enceslas, duc de Luxem-
bourg, grand bailli d'Alsace, ou à ses lieutenants et à tous autres princes
ecclésiastiques et laïques, comtes, barons, officiers, chevaliers, écuyers
et villes d'Alsace d'exiger ces droits à l'avenir.
Luxembourg, jeudi après la Chandeleur (4 février) 4378, la 32® année
du règne, la 23® de l'empire.
{Archives de Colmar, original.)
NOTE COMPLÉMENTAIRE
SUR PLUSIEURS MEMBRES
DE LA FAMILLE DE GEROLDSEGK.
Dans l'une des dernières séances , j'ai eu Thonneur de donner connais-
sance au comité de renseignements qui m'avaient été obligeamment com-
muniqués par M. A. de Longpérier, membre de l'Institut^ sur une certaine
Elisabeth ou Isabelle de Geroldseck, dame de Pacy, dont l'existence était
jusqu'à présent ignorée des historiographes alsaciens.
On a bien voulu mettre à ma disposition , ces jours derniers, quelques
vieilles chartes inédiles qui concernent d'autres membres, en partie in-
connus, de la même famille, et dont je demande la permission de dire un
mot à litre de complément des deux notices qui ont paru dans le Bulletin,
La première de ces chartes, par ordre de date, est du 28 juillet 1258.
Walram de Geroltzecke, chanoine de Strasbourg, institue, pour le salut
de son âme et en mémoire de feu Élienne, son frère, une prébende au
Grand-Chœur de la cathédrale de Strasbourg, sur les biens qu'il a hérités
de son père à Scheffelingesheim (MiltelschaeflFolsheim), et qui rapportent
un fermage annuel de 80 rézaux de seigle et de 30 rézaux de froment.
Cette pièce, dont j'ai sous les yeux une traduction allemande du quator-
zième siècle, prouve que le chanoine Walram avait un frère du nom
d'Etienne, mort avant 1258. Jusqu'à présent on ne connaît dans la famille
de Geroldseck qu'un seul Etienne, dont GRANDmiER a relevé le nom dans
la liste des chanoines de Strasbourg et fait un frère de Bourcard II, avoué
de Marmoutier en 1238. Par conséquent, ou bien Walram, chanoine de
Strasbourg, est è ajouter à la liste des frères de Bourcard II et d'Etienne,
et je me suis trompé en émellant la supposition qu'il pouvait être le petit-
fils du même Bourcard dont plusieurs chartes attestent l'existence quelques
années plus tard; ou bien mon hypothèse, que rien ne contredit encore
textuellement, est fondée, et alors il faut admettre que Symon P a eu
quatre fils au lieu de trois, et que le quatrième est cet Etienne de Gerolds-
eck mentionné dans la charte de 1258. Il convient de remarquer que le
document dont je rends compte ne renferme pas un seul mot dont on
n» 8**1». — T. vm. - (M.) 3
— iU —
puisse induire que le frère du chanoine Walram avait été lui-même cha-
noine de Strasbourg.
Par un deuxième acte, postérieur d'un an (21 juin 1359), Walram de
Geroldseck, très-vraisemblablement le même, mais qualiOé celte fois doyen
de réglise de Spire , achète aux chevaliers Hugues et Lentfrid de Stein-
burgerthor , frères, et à leur cousin Werner Stampf , moyennant 130 marcs
d'argent, leur maison patrimoniale {curia), située près du Steinburger-
thoVy avec toutes ses appartenances et dépendances. L'acte porte les sigillés
de Gûnlher de Landsperg, de Tévêque Henri de Slaleck et de là ville de
Strasbourg, à côté de ceux des vendeurs Hugues et Stampf; Lentfrid dé-
clare que , n'ayant pas de sceau personnel , il se contente de celui qu'a
appendu son frère Hugues. Tous les sceaux sont en cire verte et bien
conservés : Hugues et Stampf, qui appartiennent à la même souche bien
que portant des noms différents, ont des armes identiques, une grande
quintefeuille.
La famille de Steinburgerthor {Steinburgthoi^ de lapideâ porta), qui est
omise dans Hebtzog et à laquelle >Schœpflin ne consacre que quelques
lignes, est assez souvent citée dans les chartes du treizième siècle et de la
première moitié du quatorzième siècle, époque vers laquelle elle parait
s'être éteinte. La porte dite Steinburgthor , près de laquelle elle avait, à
en juger par le prix de vente, une curia considérable et dont elle avait
emprunté le nom, se trouvait, d'après une indication que veut bien me
donner M. le professeur Charles Schmidt, vers l'entrée^^de laVue du Dôme,
du côté de la place Broglie. Cette porte doit avoir été démolie de fort
bonne heure; car Silbermann en indique la place, sous le nom de Porta
septerUrionalis , sur le plan iX' Argentoraium^ ; mais il ne la marque ni ne
la mentionne sous son nom allemand dans aucun de ses plans postérieurs
de la ville de Strasbourg.
Une troisième charte est un acte par lequel Walther, sire de Geroldseck,
sur la rive gauche du Rhin (Walther de Geroldseck -Lahr, landvogt
de rOrtenau en 1310), Susanne (de Werde), sa femme, et leurs fils
Hermann, chanoine de Strasbourg, et Walther (III) reconnaissent devoir
solidairement au chevalier Jean et à Evrard, tous deux fils d'Evrard de
Wickersheim, pour services rendus, 25 marcs d'argent, poids de Stras-
bourg, et, pour se libérer, leur cèdent une rente de 5 livres assise sur les
villages d'Ichenheim, d'Altheim (AUenheim) et de Dundenheim et payable
entre la Saint-Martin et la Chandeleur. La charte, datée de Maniag nach
1. Locai'Geschichte der Siadt Strassburg, p. 27.
— 115 —
Miilvasten (lundi, 13 mars) 1301 , porte trois sceaux en cire jaune , bien
conservés, les deux premiers ronds, le troisième triangulaire, et dont
voici les légendes:
(S.)-WALTHERI-IVNIORIS.DE.GEROLTSEGGE.
S.-HMANI-DE-GEROLTSECKE-CAN.-EC.-A.
(S.)-WA(Lr;H.-IVNIORIS-D..GEROLTSEGGE.
Le premier et le troisième de ces sceaux sont aux armes des Hohen-
geroldseck. Le second est parti : on y voit, à dextre, la fasce des Hohen-
geroldseck, et, à senestre, une femme debout tenant de la main droite
une sorte d'étoile, tandis qu'elle appuie la gauche sur sa hanche.
Enfin, dans une charte des plus curieuses , datée du nechstentag nach
Sant Agnès (22 janvier) 1392, et portant reconstitution d'une cour col-
longère à Kûltolsheim, je trouve mentionné parmi les chevaliers appelés à
recevoir les dépositions des anciens paysans, Herr Gœiz Fesseler , Gesesser
zu Geroldsecke (près Saverne), et, comme témoin ou garant, Burkhart
van GeroUsecky abbé de Harmoutier.
Quel est ce Bourcart? De qui est-il le fils ? G'est ce qu'il m'esl impos-
sible de déterminer quant à présent. Je dois me borner à constater que la
charte ou son nom figure trois ou quatre fois , est dans un parfait état de
conservation, que noms, prénoms et date ne prêtent à aucune équivoque
él que, par suite, il y avait encore dans l'abbaye de Marmoutier un repré-
sentant mâle de la maison de Geroldseck postérieurement à l'année 1390,
généralement admise comme date de son extinction dans les mâles. Peut-
être d'autres documents permettront-ils plus tard de rattacher entre eux
ces faits que je ne puis qu'indiquer aujourd'hui tels qu'ils me sont révélés.
Pour terminer, j'ai encore â noter, sous les mêmes réserves, qu'une
Agnès de Geroldseck fut, en 1385, prieure du monastère de Sainte-Mar-
guerite à Strasbourg.
Ernest Lehr.
NOTE SUR L'ANCIENNE GÉNÉALOGIE
DE LA FAMILLE
RŒDER DE DIERSBURG.
La famille Rœder de Diersburg, dont les divers manoirs patrimoniaux
couronnent les cimes de la Forêt-Noire depuis Labr jusqu'aux environs de
Bade y est Tune des plus anciennes que nous trouvions agrégée au corps
de la noblesse immédiate de la Basse-Alsace et investie, à Strasbourg
même, de dignités municipales. On sait de plus que c'est elle qui constitua,
en 1474, de concert avec les Schauenburg et deux branches de la fanûUe
de Neuenstein , le premier noyau du corps de la noblesse immédiate de
i'Ortenau, dont le directoire tenait ses séances à Kehi.
BuGELiN, dans sa Germania, avait déjà été mis en mesure de publier
sur l'ancienne généalogie des Rœder des renseignements puisés à meil-
leure source et moins sujets à caution que ceux qu'il y a trop souvent
accueillis. Jusqu'à ces derniers temps, la filiation qu'il attribue à cette,
famille avait été tenue pour à peu près exacte par les historiens. Toutefois
les recherches persévérantes entreprises simultanément dans tous les
anciens dépôts de titres par plusieurs des membres de la famille de Rœder
ont permis, tout récemment, de rectifier et de compléter, cette fois d'a-
près des documents absolument authentiques, les indications recueillies
par BuGELiN, et nous devons à l'obligeance des auteurs de ce long et con-
sciencieux travail la communication des résultats auxquels ils sont arrivés.
Comme nous avons réservé ce point dans notre Alsace Noble, précisé-
ment parce que nous le savions l'objet d'investigations nouvelles, nous
demandons la permission de consigner ici les faits que l'on est parvenu à
dégager authentiquement et à coordonner.
Il y avait, au treizième et au quatorzième siècle, trois ou quatre branches
distinctes de la famille, dont jusqu'à ce jour le point de jonction et le
degré de parenté ne sont pas connus.
La première, celle des Rœder d'Yburg et de Richenberg, a pu être
suivie, à peu près sans interruption, depuis la fm du douzième siècle
jusque dans la seconde moitié du quinzième, où elle s'est éteinte : elle
— 117 —
n'a joué, que nous sachions, aucun rôle dans Tbistoire de notre province
ou de notre cité.
La deuxième, celle des Rœder de Blumenberçy de Neutueyer ou de
Rodedi, a pour preoiier auleur connu Didier (Dieirich) Rœder (1386-
1413), qui accompagna le margrave de Bade an concile de Constance.
Elle a fourni neuf générations et s'est éteinte au commencement du dix-
septième siècle, après s'être alliée, notamment, aux Winterthur, aux
Stauffenberg, aux Pfaw de Rieppur, aux Wildsperg, aux Dalberg, aux
Neuenstein, aux âmpringen, aux Botzheim, etc.
La troisième, enfin, qui, avant de posséder le château de Thiersberg ou
Diersburg, se nommait Rœder von Hohenrode (le Brigittenschloss , au-
dessus d*Achern) und von Rodeck, est celle à laquelle appartiennent les
nombreux barons de Rœder de Diersburg, actuellement existants.
En voici la filiation, d'après les tableaux généalogiques qu'on a bien
voulu nous communiquer et qui, nous le répétons, ont été exclusivement
dressés à Faide de documents authentiques contemporains :
L Conrad Roder de Hohenrode et de Rodeck, 1241-1263-1280.
Sa femme : Brigitte de B^erenfels.
IL Guillaume Roder de Hohenrode et de Rodeck ^ 1320-1336.
Sa femme : Else de Ferrettb.
Ses enfants: Else, religieuse à Saint -Etienne de Strasbourg,
1360, 1 1376.
George, qui suit.
Claire, mariée à N. de Blumenberg, 1337.
m. George Roder de Hohenrode et de Rodeck, 1336-1360.
Sa femme : Anne de Northeim.
Ses enfants : Henri , qui suit.
WiLPURGE, mariée à N. de Windegk, 1380.
IV. Henri Roder d'Yburg et de Tiffenau, nommé aussi de Hohenrode
et de Rodeck, 1392-1459.
Sa femme : Agnès de Blumbnberg.
Ses enfants : Jean-Adam, qui suit.
DmiER (Dieirich) , qui épouse K de Stadion (1432)
et en a un fils, Daniel (1465-1476), qui se marie
lui-même avec Marguerite de Sternenfels.
Marie, mariée à iV. de Schauenburg, 1409.
Nicolas, 1430-1498.
Conrad, 1404.
— 418 —
V. Jean-Adam Roder de Hohenrode et de Rodeck, i 432-1449.
Sa femme : Else, comtesse de Hohen-Embs.
Ses enfants: Didier (Dietrich), 14â2-1460, qui eut une fille,
Else, mariée à Bourcart Hummel de Stauffen-
BERG, et un fiis, Egenolphe, qui épousa en 1463
une Neuenegk et Ait le premier possesseur du fief
de Diersburg (1448-1478).
Louis y dit de Renchen, auteur des Rœder actuels.
C'est par ce Louis que nous commençons , dans Y Alsace Noble ^ la filia-
tion de la famille et nous nous permettons d'y renvoyer pour la suite.
Nous devons seulement ajouter que y d'après des pièces mises sous nos
yeux par M. le colonel Félix de Rœder, la branche issue de Frédéric-
Adolphe de Rœder, et actuellement fixée en Hesse, n'a pas pu prouver,
ou du moins n'a pas prouvé dans le délai qui lui était assigné , sa parenté
légitime avec les Rœder badois et qu'en conséquence la Cour des fiefs de
Carlsruhe l'a déclarée inhabile à succéder aux fiefs de la famille situés dans
le grand-duché.
Ernest Lehr.
P. S. Depuis la rédaction de cette note, M. le colonel de Rœder a publié
les résultats de ses investigations en un magnifique tableau généalogique
in-folio, imprimé à Carlsruhe sous le titre de Stammbaum derer von
Roeder, et qui se recommande de lui-même à l'attention des historio-
graphes et des érudits.
E. L.
RAPPORT
SUR
r »
LES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIETE.
La Société des antiquaires de Zurich nous a transmis cinq fascicules
in-4^ qui méritent une mention spéciale et tous nos remercîments. L'his-
toire et l'archéologie de la Suisse touchent de si près à l'histoire et aux
antiquités de notre pays, qu'il y a tout lieu de s'en occuper de temps à
autre, sans courir le risque de devenir infidèles à nos études plus directes.
Dans l'un de ces fascicules on rend compte d'une mosaïque, assez ré-
cemment découverte à Orbe, représentant un petorilum ou une arcera,
c'est-à-dire un chariot gaulois traîné par deux bœufs, que dirige un char-
retier ou conducteur, vêtu d'un grossier sagum, coiffé du cuctiUus ou
capuchon, et armé du stimulus. A droite de ce char, quelques arbres
(quercus ilexf — peut-être des oliviers?). Dans l'encadrement de deux de
ces arbres, un homme vêtu d'une tunique et chaussé de bottines (péronés)
portant un seau (siltUa ou situlus) de la main droite et tenant dans la
gauche un instrument indéfinissable, peut-être une régula, servant è
pressurer les olives. — Une autre figure représente un berger (bubulcus)
vêtu d'un sagum ou d'une lacema, appuyant sa main gauche sur un bâton
noueux, une espèce de massue (clava); sa main droite approche de ses
lèvres une buccina, espèce de cor, servant à réunir le troupeau. Le dessin
est vulgaire, mais le sujet de ce tableau en mosaïque, les costumes, etc.,
ne manquent pas d'intérêt.
Un autre fascicule donne une monographie complète du château de
Kibourg, près de Winterthur. Plusieurs collaborateurs se sont partagé la
tâche de l'histoire et de la description de ce château patrimonial des an-
cêtres maternels des Habsbourg. Que de fois cette demeure seigneuriale
et ses comtes ne sont-ils pas mentionnés dans nos chartes alsaciennes!...
De 1264 â 1452 le château appartient aux comtes de Habsbourg et aux
ducs d'Autriche ; il fut engagé aux comtes de Toggenbourg, aux Monlfort,
et à la fin à la ville de Zurich. Le site est des plus remarquables, même
pour la Suisse, si riche en vues pittoresques. Dans la description du châ-
— 420 -
teaUy maintenant restauré par ie propriétaire actuel (M. Pfau, de Winter-
thur), on fait ressortir surtout les fresques de la chapelle: un Saint Chris^
tophe, VHisloire de la Passion de Notre Seigneur, le Jugement dernier et
Sainte Régule décorent la nef; dans le chœur c'est V Adoration des Mages
et une série de saints et de saintes; dans la sacristie^ Sainte Régule et son
martyre. Les auteurs de la description (HM. Pfau et Kinkel) mettent le
Saint Christophe au quatorzième siècle, Sainte Régule dans la première
moitié du quinzième siècle ^
Je ne puis me permettre que quelques indications relatives aux mono-
graphies substantielles et savantes que renferme la dernière livraison des
Annales de la Société archéologique des provinces rhénanes à Bonn (année
1869). Un article étendu de M. Lobbausen, de Berlin , sur les passages du
Rhin opérés par Jules César, discute à ce propos l'opinion émise par
l'empereur Napoléon III, qui les place près de Bonn. — M. Lobhausen
base son avis sur une étude approfondie du terrain; dans sa pensée, le
second passage du général romain a dû s'effectuer entre Coblence et
Neuwied; ce bassin présente en effet les seules grandes facilités, tandis que
de Bingen à Coblence et d'Andernach à Bonn le fleuve est bordé par
des pentes abruptes. Dans les guerres de la République française avec
l'empire germanique, le même bassin a servi de point de passage; c'est
près de Weîssenthurm, presque en face de Neuwied, que Hoche a succombé
et qu'on a élevé un monument commémoratif.
Les fouilles faites près de la Heidenmauer, à Kreuznach, ont mis à jour
un grand nombre d'antiquités romaines (1858-1866); elles sont relatées et
représentées dans les planches de ce volume.
Je dois aussi vous informer, à cette occasion, que la discussion violente
suscitée à propos de l'authenticité des inscriptions de Nennig n'est pas
encore terminée. — Aux attaques de HM. Hûbner, de Berlin, et Nissen,
de Bonn, M. le chanoine Wilmowski de Trêves oppose une fin de non*
recevoir , qui a provoqué de nouvelles répliques de la part de ses antago*
nistes. Il ne nous appartient point, loin du théâtre de la découverte, de
nous prononcer sur la validité relative des attaques et de la défense. Je
me borne è faire observer combien la certitude en pareille matière est
problématique lorsqu'on voit les hommes les plus compétents adopter
des avis diamétralement opposés. Louis Spach.
1 . La partie historiqne est traitée par M. Pupikofer.
LA
CHRONIQUE STRASBOURGEOISE
D£
JEAN-JACQUES MEYER
L'UN DES CONTINUATEURS DE JACQUES DE KGENIGSHOVEN
PUBLIÉE POUR U PREMIÈRE FOIS ET ANNOTÉE
PAA
RODOLPHE REU88,
NOTICE PRÉLIMINAIRE.
I.
Peu de pays ont eu une littérature historique locale aussi riche que notre
province, et parmi toutes les villes d'Alsace où des chroniqueurs ont surgi
du quatorzième au dix*septième siècle , il n*en était aucune qui pût se
mesurer avec Strasbourg pour l'abondance des récits plus ou moins
étendus, pour le nombre des chroniques spéciales et générales, pour l'en-
semble enfin des renseignements historiques divers, réunis par nos an-
cêtres dans l'espace de quatre à cinq siècles, et pieusement conservés
jusqu'à nos jours. Malheureusement, ces richesses, au lieu de voir le jour,
en partie du moins, sont restées presque toutes enfouies dans nos archives
et nos bibliothèques, rarement feuilletées par quelque érudit zélé, mais
inconnues au grand public et même oubliées par l'immense majorité de
ceux qui faisaient profession, chez nous, de s'intéresser à l'histoire d'Al-
' ■' III 11 .I.....-I III ■■ ■ mu iii.-i —— .»
1. L'impresaion de cette notice et de la chronique de J. J. Meyer a été décidée dans
une séance subséquente du comité, à la date de Juillet 1871.
U« SÉBU. — T. VUI. — (X.) 9
— 122 —
sace. Il serait trop long de rechercher ici les motifs variés de cet incon-
testable abandon, de cette négligence coupable à mettre en lumière tant
de documents précieux, et nous ne pourrions le faire, d'ailleurs, sans
prononcer certaines paroles qu'il nous serait doublement pénible d'expri-
mer aujourd'hui. Toujours est-il que depuis près de deux cents ans, alors
que Scbilter publiait pour la première fois notre vieux Kœnigshoven ,
jusqu'à ce jour où nous l'avons vu reparaître une seconde fois, dans une
édition modèle, au moment même où l'original allait périr, bien peu de
publications nouvelles ont eu lieu dans le domaine de l'historiographie
strasbourgeoise et les plus importantes de celles qui ont vu le jour ont
dû paraître à l'étranger. La dernière tentative sérieuse laite, il y a trois
ans, pour vaincre cette apathie du public intelligent de notre province,
échoua, comme on sait, de la façon la plus lamentable, et le comité établi
par la Société des monuments historiques d'Alsace dut se dissoudre sans
avoir réussi à publier une seule ligne de toutes les richesses qu'il énu-
mérait dans son prospectus.
Cette indifférence si complète pour les monuments scientifiques du
passé de notre ville et de notre province, regrettable à tous égards, nous
paraît doublement coupable, aujourd'hui que l'espoir même de voir un
jour tous ces documents historiques remis en lumière a péri sans retour.
L'incendie de nos bibliothèques, dans la nuit fatale du 24 août 1870, a
tout particulièrement frappé les savants d'Alsace en interrompant brus-
quement les travaux commencés du présent, en anéantissant leurs plus
chers projets de labeurs futurs, et les regrets éveillés dans leurs cœurs
par cet événement néfaste ne s'effaceront jamais.
Je n'ai point à m'étendre ici sur cette douloureuse catastrophe, je dois
constater seulement que par elle le rôle des historiens du passé de Stras-
bourg a complètement changé. Autrefois ils devaient — ou plutôt ils
auraient dû — aspirer à choisir, parmi les trésors scientifiques entassés
dans nos bibliothèques, les plus rares et les plus curieux et butiner tout
d'abord la fleur de nos collections. Aujourd'hui, que tout a péri et qu'il ne
reste plus qu'une pincée de cendres de tout un passé glorieux, la tâche
est devenue bien plus modeste, mais aussi plus urgente. Il s'agit de réunir
pieusement les débris de tout ce qui reste, aussi bien les récits moins
intéressants que les documents d'importance secondaire, partout où nous
réussirons encore à les trouver, soit chez des particuliers, soit dans
d'autres dépôts publics. Des copies fragmentaires d'anciennes chroniques,
des extraits d'une origine récente, des collations même fautives et impar-
faites peuvent avoir de la valeur, maintenant que les originaux ont péri.
- 123 —
Nous n'avons plus le droit de rien négliger aujourd'hui de ces rares
épaves, car, en présence des expériences terribles d'un passé récent, il
est bien permis de se demander si nous parviendrons à léguer intacts è
l'avenir ces derniers restes de notre histoire. D'autre part, c'est certaine-
ment à nous, enfants de l'Alsace, à rempUr cette pieuse mission; avec un peu
de bonne volonté de notre part, nos forces devraient suffire à l'accomplisse-
ment de cette tâche. C'est pour contribuer, dans la mesure de mes forces,
à ce travail de reconstitution partielle de nos annales, que je publie ici la
Chroniqtie strasbourgeoise inédite de Jean-Jacques Meyer. Le manuscrit
original qui se trouvait à la bibliothèque de la ville, a naturellement péri
avec tout le reste, mais il en existait heureusement une copie, moins
complète il est vrai, dans la belle collection alsatique de feu M. F. G. Heitz,
qui vient de devenir, après bien des vicissitudes, la propriété de la nou-
velle bibliothèque de l'Université de Strasbourg. C'est cet exemplaire qui
m'a servi pour mon travail, et je tiens à remercier ici les héritiers de
H. Heitz de la libéralité avec laquelle ils ont mis, pendant plus de trois
ans, cette riche collection è mon entière disposition, quand j'en eus ter-
miné l'inventaire. J'ai tâché de profiter , dans l'intérêt des études histo-
riques locales, des facilités qui m'étaient aussi obligeamment offertes, et
j'espère que la présente publication ne sera pas la seule qui devra son
existence aux recherches auxquelles j'ai pu me livrer dans cette magni-
fique bibliothèque. Je ne me fais pas illusion, d'ailleurs, sur le degré d'in-
térêt que mérite le récit que je publie aujourd'hui, et,, d'avance, je suis
pleinement d'accord avec ceux de mes critiques qui diront qu'il y avait
parmi les chroniques strasbourgeoises des auteurs plus curieux et des
narrations plus attachantes. J'aimerais certes mieux pouvoir publier au-
jourd'hui les CoUectanées de Specklin ou les chroniques de Balthasar
Kogmann, dé Sebald Bûheler ou de Jean Wencker, mais elles ont péri,
et celle de Meyer nous reste; c'est là mon unique excuse; j'espère qu'elle
paraîtra suffisante aux lecteurs et aux critiques.
II.
Il ne serait pas facile de trouver un écrivain du seizième siècle dont
nous sachions aussi peu que c'est le cas pour le présent personnage. Non-
seulement les premiers éléments me manquent pour retracer la biogra-
phie de notre chroniqueur, mais encore il semble à peu près impossible
de flxerJlune date, même approximative, à son existence. C'est en vain que
— 424 —
nous avons cherché partout quelques renseignennents à ce sujet. Les rares
mentions faites de Jean-Jacques Meyer ne nous ont appris qu'une chose,
c'est que nos prédécesseurs n'en savaient guère davantage que nous.
Je commence par citer les quelques mots que j'ai pu rencontrer chez
eux, et je tâcherai d'en tirer ensuite tout le parti possible, sans me
cacher, du reste, qu'il sera bien difficile d'arriver à un résultat satisfaisant
quelconque.
Le premier écrivain qui nomme, à mon su, J. J. Meyer, est J. F. Her-
mann qui, dans l'introduction de ses Notices historiques sur la ville de
Strasbourg, s'exprime ainsi dans l'énumération de ses sources: «Jacques
Meyer, Chronique de Strasbourg , in-fol. Elle commence par ces mots:
Ninus der grosse Kœnig zu Assyrien. Le rédacteur se nomme à la page 374
de l'exemplaire qui se trouve à la bibliothèque de la ville, ci-devant de
Schœpilin. Il a continué sa chronique jusque vers le seizième siècle, mais
les possesseurs suivants de son ouvrage y ont fait des additions ^ > Strobel,
dans l'appendice à Y Alsace de J. F. Âufschiager, énumérant les chroniques
de Strasbourg datant du seizième siècle, nomme, tout au bout de la liste,
après les chroniques datées, «Jacques Meyer, Chronique strasbourgeoise ,
fol. ms. avec continuations'». Il ne fait que se répéter au quatrième volume
de son Histoire d'Alsace en mentionnant, en passant, dans la période
littéraire de 1583 à 1618, le nom de J. Meyer, parmi d'autres chroni-
queurs, et en renvoyant à cette même liste chez Aufschiager*. M. F. Ch.
Heitz, sur les fiches qui servirent à la rédaction du catalogue de sa Biblio-
thèque alsatique,'d\smif au nom de Meyer, que «cette chronique a été
rédigée jusqu'en 1525; diverses mains y ont ajouté des notes plus ou
moins étendues jusqu'en 1711S. Enfin, M. G. SlofTel, dans la liste prépa-
ratoire de son gvdind Dictionnaire biographique d'Alsace, nomme: «Meyer,
Jacques, chroniqueur. Strasbourg, fin du seizième siècle*». Toutes ces
t. Notices hisioriques, statistiques et littéraires sur la ville de Strasbourg, Straa*
bourg, 1817, t. I", p. XV.
2. Aufschiager, Das Elsass, neue historisch-topograpMsche Beschreibung der Bhein^
departemente. Appendice: Verzeichniss der vorzuglichsten Werke ilber die Geschichte
des ElsasseSt von Strobel, p. 145.
3. A. W. strobel, Vateriandische Geschichte des Elsasses, t. IV, p. 249.
4. R. Renss, Bibliothèque alsatique , de M. G. F. Heitz. Strasbourg, 1868, p. 130. Je
n'ayais point encore examiné d* assez près ]a chronique à cette époque, pour hésiter à
transcrire cette date.
5. 0. Stoffel, Liste préparatoire du Dictionnaire biographique éP Alsace. Mulhouse,
t869,in-4o,p. 61,
— 135 —
notices, les seules que nous rencontrions dans des textes imprimés S sont,
comme on le voit à première vue, copiées l'une sur l'autre, excepté celle
de M. Heitz , sur laquelle nous aurons à nous expliquer tout à l'heure. J'ai
peine à croire que Strobel ait jamais examiné de plus près le manuscrit
original de la bibliothèque de la ville. Il lui aurait été facile, en recher-
chant l'année à laquelle cessait , dans les différents chapitres , l'écriture
primitive, de fixer la date de la rédaction de la chronique, et, s'il l'avait
connue, il l'aurait certainement ajoutée dans sa liste, comme pour les
autres chroniques; mais il s'est probablement contenté de l'indication
vague de Hermann, et c'est pour cela qu'il aura rangé notre récit, sans
date fixe, é la suite des chroniques du seizième siècle. Un seul point
reste obscur en ce cas, pour ce qui regarde Strobel; quelles sont les rai-
sons qui l'ont poussé à nommer Meyer dans la période de 1583 à 1618,
au lieu de le placer dans celle de 1519 à 1556 où la notice de Hermann
semble bien plutôt le renvoyer, à moins qu'on ne veuille même, en vertu
des termes j%isque vers le seizième siècle, le classer dans celle de 1493 à
1519? n va sans dire que la question serait bien simplifiée si le manuscrit
original subsistait encore; mais, comme il a péri, il faut évidemment s'en
tenir à Hermann, comme source principale, puisque lui, du moins, a vu
et examiné notre manuscrit. On devrait donc en conclure que Meyer a
vécu vers la fin du quinzième siècle, puisque sa chronique originale
n'allait qae jusque vers le seizième. Mais voici une donnée nouvelle qui
complique singulièrement le problème en mettant Hermann en contra-
diction avec sa propre assertion. La copie que nous publions ici, avant de
figurer dans la collection de M. Heitz, appartenait h J. F. Hermann lui-
même, ainsi que l'atteste sa signature autographe < J. Fred. Hermann D^>
au haut du premier feuillet. Or, sur le revers de ce feuillet, nous trouvons
la notice allemande suivante, écrite également de la main de l'ancien maire
de Strasbourg, et dont la rédaction a probablement précédé la rédaction
imprimée des Notices. La voici dans l'original allemand, que je laisse
subsister, vu l'obscurité passablement grande de son style, afin que chacun
puisse juger ensuite si mon interprétation est la bonne :
€ Ein etwas voUstasndiger Exemplar dieser Chronick befi/adei sich in der
Schœpflin'schen Bibliothek^ nunmehro der Stadt Slrassburg zuslœndig.
1. M. Hegel, dans rintrodnctlon historique de sa belle édition de KœnigshOTen , men«
tionne une série de chroniqueurs alsaciens du seizième et du dix-septième siècle, mais
il ne nomme point Meyer dont il parait n'avoir pas yq le manuscrit, pendant ses fréquents
séjours à Strasbourg.
— 426 —
Zufolg einer in demselben mit rother Dinte, p. S74,'hinter dent Zug der
Strassburger gegen WiUstett vargeschriebenen Note, ist der Verfasser dieser
ChrofUck Johann Jacob Meyer, welcher berichtel dass durch seine Gross*
tnutter Vetter seye Georg Herder's von Eckersweiher , wegen welchem der
Zug nach WiUstœtt um ihn der Gefangenschaft %u befreyen, anno i526
vorgenommen worden, und dass der von dem Strassburger Hospital
erkaufte ienseits Rheins gelegene sogenante Herder-Hof herkommen^.
Ainsi y d'après cette note, la chronique originale faisait foi que J. J. Meyer
vivait et écrivait encore^ au moins en 1526, et nous apprend en outre
qu'il était cousin issu de germain d'un citoyen de Strasbourg, nommé
George Herder, au sujet duquel la ville de Strasbourg eut un conflit avec
le comte de Hanau, en 1526. La copie que nous publions raconte bien
(fol. 140 bis) l'expédition contre Willslœtt, mais la note précieuse men-
tionnée par Hermann n'a point été transcrite. Avant d'examiner mainte-
nant, au point de vue critique, ces renseignements divers, mentionnons
encore que M. Heitz, le dernier possesseur de notre exemplaire, a inscrit
sur le premier feuillet : € Chronique strasbourgeoise rédigée par J. J. Meyer
jusqu'en 1500, et continuée, en partie, jusqu'en 1681 », double indication
en contradiction avec les dates inscrites également par lui sur les fiches
de son catalogue, et mentionnées par nous déjà plus haut.
Il n'y a qu'un seul fait qui pour nous se dégage avec une entière cer-
titude des citations que nous venons de faire, c'est que Jean-Jacques Meyer
vivait è Strasbourg au seizième siècle. Mais à quelle date plus précise?
C'est là certes une difficulté notable à trancher. Je crois que Ton peut,
d'ailleurs, rejeter sans risque de se tromper, la date de 1500 assignée par
M. Heitz comme terme final de sa chronique, puisque la note manuscrite
de Hermann établit que le récit de l'expédition de Willstœtt est encore de
la main de Meyer, qu'il a même ajouté à cette date (1526) quelques ren-
seignements personnels, et puisque d'ailleurs la seconde, date donnée en
cet endi'oit par M. Heitz, comme dernière date des continuations (4681),
est également fausse, vu que les dernières additions se rapportent à
l'année 171V. Mais si, d'après le témoignage manuseril de Hermann,
Meyer vivait donc assurément en 1526, comment peut-on s'expliquer
1. Quant à la première date indiquée plus haut par M. Heitz, sur les fiches de son ca-
talogue — celle de 1525 — comme celle de la fin de la chronique originale, j*essaye de
me V expliquer par le fait que dans le chapitre principal, au feuillet 140, récriture origi-
nale 8*arréte en effet «Tant le récit de la guerre des paysans, en 1525; sans doute M. Heiti,
en notant cette date, n^arait point encore ya on ne se sourenait plus de l'indication de
Hermann, relatire à Tannée 1526, inscrite en tête du manuscrit.
— 127 —
raflSrroation imprimée dn même auteur qui nous dit, après a?oir cité cette
même page 374 de la chronique, qu'il continua son récit jusque vers le
seizième sièdef Encore une fois f inspection seule dn manuscrit original
aurait pu trancher celte énigme bizarre. Si j'étais sûr que Strobel a lui-
même consulté la chronique originale et que Ton pût se fier à ses classifica*'
tions chronologiques y je n'hésiterais pas à regarder les derniers mots de
Hermann, que je viens de citer, comme une erreur de plume ou comme
une simple faute d'impression, et je proposerais de lire dans son texte
imprimé dix-septième au lieu de seizième siècle. Alors tout cadrerait admi-
rablement, les deux notes de llermann, celles de Strobel et de M. Sloffel,
et surtout aussi l'état de notre copie, où l'écriture primitive s'arrête en
1587, et pourrait être regardée alors comme la copie exacte de l'original
i laquelle d'autres additions auraient été faites plus tard. Mais le procédé
me semble malheureusement trop peu critique et trop violent, quoique
commode, pour que j'ose me le permettre. On doit donc renoncer, je le
crains, à l'espoir de rien fixer actuellement, et avec les données que seules
nous possédons, sinon que notre chroniqueur vivait encore et rédigeait
son travail en 1536. Quant à parler de sa personne et i tenter sa biogra^
phie, c'est une tâche au-dessus de nos moyens. Il est probable qu'id
encore le manuscrit original nous eût fourni de précieuses ressources,
mais dans notre copie on ne trouve point trace de la personnalité de l'au-
teur. Il y eut bien à Strasbourg, au seizième siècle, un personnage du
même nom que notre chroniqueur. Ce Jean Meyer, qu'on distinguait sans
doute de plusieurs homonymes, en ajoutant à son nom in Schmidtgass,
appartenait à la tribu des bouchers, fut quatre fois ammei^tre, en 1549,
1555, 1561 et 1567 et mourut & cette dernière date, dans l'exercice de
ses fonctions. Mais rien ne nous autorise à l'identifier à notre chroniqueur
à peu près inconnu. Il faut donc se résigner à rester sur ce point dans
une obscurité presque complète.
IIL
Quant à la chronique elle-même, il est plus facile d'en parler. Gomme
toute l'historiographie alsacienne du seizième et du dix-septième siècle,
autant qu'il nous a été donné de la connaître, en l'étudiant dans quelques-
uns de ses monuments inédits, alors qu'ils existaient encore, elle s'appm'e
sur la chronique de Kœnigshoven. Il n'est pas étonnant, du reste, que,
— 128 —
trouvant devant eux un aussi précieux recueil, les historiens subséquents
aient exploité dans une large mesure les récits du bon chanoine de Saint-
Thomas, comme lui-même l'avait fait pour ses propres devanciers. Meyer,
ainsi que la plupart de ses collègues antérieurs ou postérieurs, a laissé de
côté, dans sa transcription de Kœnigshoven, ce qui ne se rapportait pas di«
reclement à l'Alsace; l'histoire ancienne, l'histoire des papes et des empe-
reurs ne figurent pas dans sa chronique. Elle commence, il est vrai, par
la légende traditionnelle de la fondation de Trêves et de Strasbourg par
Trebela, le fils de Ninus et de Sémiramis, comme toutes nos chroniques,
mais elle se hâte ensuite d'arriver à des époques plus récentes. Notre
auteur a conservé dans son travail la plupart des grandes rubriques de
Kœnigshoven , entre lesquelles il partage les faits dont il nous entretient,
recommençant à neuf la chronologie de son travail, chaque fois qu'il change
de matière. Il nous parle d'abord de l'origine de Strasbourg et de son
histoire primitive, puis il nous décrit ses églises, ses couvents, ses édifices
publics ainsi que les plus importants monastères du reste de l'Alsace. Un
autre chapitre nous parle des lois et règlements de l'ancienne république,
et nous y trouvons, entre autres, une copie complète du Schufœrbrief de
1482. Les dissensions intestines entre les nobles et les artisans sont ra-
contées dans le chapitre suivant. Puis vient la liste de tous les ammeistres
de Strasbourg, depuis 1333, continuée par différentes mains jusqu'en
1662; cette longue énumération, entrecoupée de courtes notices annalis-
tiques, manque, on le sait, dans la chronique de Kœnigshoven. Suit la
liste des évêques de Strasbourg, depuis Saint-*Amand jusqu'à Léopold
d'Autriche; ce catalogue des évêques, avec ses notices plus ou moins dé-
taillées, est également indépendant de celui de Kœnigshoven, avec les
données duquel il ne s'accorde guère pour les temps plus reculés. Le cha*-
pitre consacré aux empereurs d'Allemagne est en partie emprunté au vieux
chroniqueur, mais pour les souverains du quinzième siècle Meyer a dû pui-
ser à d'autres sources, et quelques-uns des traits historiques qu'il nous com-
munique ne sont pas sans intérêt. De toutes les partiesdeson récit, celle dans
laquelle il nous décrit les guerres dont l'Alsace a été le théâtre, est de beau-
coup la plus précieuse. Ici aussi, il commence par exploiter largement Kœ-
nigshoven, et lui emprunte, par exemple, ses narrations détaillées de la
bataille de Hausbergen et de la guerre de l'évêque Frédéric de Blan-
ckenheim , mais à partir du moment où Kœnigshoven nous fait défaut ,
nous trouverons chez Meyer des renseignements assez détaillés sur les
hauts faits des Strasbourgeois au quinzième siècle, surtout pendant l'inva-
sion des Armagnacs, et sur leur participation é la longue lutte contre le
— 129 —
duc de Bourgogne, Charles le Téméraire ^ Les récifs postérieurs, relatifs
au seizième et au dix-septième siècle , sont de mains différentes et n'offrent
relativement qu'un assez faible intérêL En somme, j'ai soin de le répéter,
la chronique que nous publions aujourd'hui n'est pas une œuvre hors
ligne, elle n'apportera même pas, je pense, beaucoup de faits absolument
nouveaui à la connaissance des savants, mais elle mérite néanmoins d'être
sauvée de l'oubli. Il sera d'ailleurs assez intéressant pour les amateurs de
rhistoriograpbie de notre province de comparer l'un des nombreux con-
tinuateurs de Kœnigshoven avec cet écrivain, qui leur a servi de type et
de modèle. Je ne me suis point cru obligé à reproduire encore une fois les
pages nombreuses qui ne sont qu'extraites de la grande chronique du
quatorzième siècle, même là où le copiste s'est permis de légères modifi-
cations dans la tournure des phrases, etc. L'espace dont je disposais était
trop restreint pour ne pas me débarrasser de tout bagage inutile et je me
suis borné à renvoyer mes lecteurs, le cas échéant, à l'édition si belle et si
complète de Kœnigshoven, que nous devons à M. Hegel, le savant histo-
rien d'Erlangen'. Rien ne sera plus facile de cette manière que de
reconstrmre la chronique de Meyer tout entière, en se reportant aux
passages cités.
Le manuscrit dont nous nous sommes servi, a été écrit (copié sans
doute sur l'original autrefois déposé à la Bibliothèque) après 1587; c'est
à cette date que s'arrête la plus récente des notices écrites de l'écriture
primitive; d'autres chapitres s'arrêtent à des dates plus reculées, dont la
plus ancienne est 149S. Une seconde écriture est venue ajouter un assez
grand nombre de notices nouvelles au manuscrit original. La plus ancienne
des dates inscrites par elle, est 1511, et le chiffre le plus récent que l'on
doive lui attribuer est celui de 1611. Une troisième main s'est bornée à
noter çà et là, comme en passant, quelques faits d'histoire contemporaine
de 1624 à i6iS.\]ne quatrième écriture, dont les inscriptions commencent
en 1619, parait être celle du dernier possesseur du manuscrit qui ait
songé à l'utiliser comme journal des événements; les derniers faits notés
dans notre chronique, par ce collaborateur posthume de Meyer, se rap-
1. n est très-possible que ces autres récits aient été copiés également par Meyer dans
d'antres chroniqueurs, mais nous n'arions ni le temps ni surtout les moyens de nous
liTrer sur ce point à de longues recherches; d'ailleurs, nous publions surtout Meyer
comme continuateur de Kœnigshoven, et à ce titre, nous devions donner intégralement
tout ce que nous n'avons pas retrouvé chez son prédécesseur.
2. Die Chnmiken von Chsener uni Kœnigshoven, berausgegeben von G. Hegel. Leipzig,
1870-lS7l,in.8», 2 vol.
- 180 —
portent à Tannée 1711. Une nouvelle révision du manuscrit, au point de
vue paléographique, me porte à croire qu'on peut encore signaler une
cinquième main dans deux ou trois notes isolées qui se rapportent aux
années 1634-1642. Ajoutons encore, pour compléter notre notice, que
le manuscrit porte au bas du fol. 1 ^ le nom d'un de ses premiers posses-
seurs; on y lit: tSum Philippi Engleri, nunc.Tt Les mots suivants ont
été grattés. J'ai rencontré autrefois, aux archives de Strasbourg, un Phi-
lippe Engler, secrétaire, du Conseil des XV, qui mourut en avril 1617,
après quarante ans de service ^ Rien n'empêche d'admettre que ce fut Ih
le détenteur de notre manuscrit , et comme l'écriture des quatre mots
cités plus haut ressemble complètement (autant qu'on peut en juger sur
un spécimen aussi court) à celle de la rédaction première , on peut penser
que le vieillard, mort en 1617, avait copié lui-même la chronique de
Meyer une trentaine d'années auparavant.
Pour les notes, je les ai rejetées à la fin de mon travail, suivant un
usage de plus en plus répandu tant en France qu'en Allemagne; les cu-
rieux sauront bien les y trouver. Je me suis borné, d'ailleurs, au strict
nécessaire, n'ayant relevé les erreurs de fait, expliqué les obscurités,
comblé les lacunes, rectifié les noms et les dates, que là où cela me sem-
blait indispensable, sans jamais entrer dans de longs commentaires. Un
glossaire m'a semblé chose inutile, vu que les personnes appelées è
l'étude des sources savent toutes assez de vieux allemand pour com-
prendre notre récit".
Je termine cette courte notice dont les résultats me satisfont tout aussi
peu qu'ils satisferont mes lecteurs, en exprimant le vœu de voir se mul-
tiplier en Alsace les publications analogues, afin de mettre â l'abri des
péripéties de l'avenir les rares débris de nos richesses scientifiques que
le hasard nous a laissés.
Neuliof, près Strasbourg, 28 septembre 1871.
RoD. Reuss.
1. Protocoles des XV, 6 avril 1617; Archives de Strasbourg.
2. Le glossaire de KœDigshoTCD de M. Hegel pourra également serrir pour la présente
publication.
STRASSBURGISCHE CRONICA.
Fol. 1.
Von der statt Strassburg und wohaer dieselb unnd diss poi. i , r.cte.
lanndt ihren Urspriing habent.
(KomigsboTeo, éd. Hegel, n, 698, 1. 10-699, l. 12) >.
Von wem Slrassburg erbauwen. (Kœnigsho ven^ p. 700, HO — 24, p. 704 , foi. «, ««tm.
1.5 — 48,1. 24 — p. 702,1.2.)
Strassburg in derRœmer gewalt. (Kœnigshoven, p. 702, 1. 9 — p. 703, *•«»• «» »••*«>•
1 19.)
Wass diss landt iedeneit fût herreii gehabt. (Kœnigshoven, p. 703, foi. 4. r«*o
1. 28 — p. 704, 1. 7.)
1. J'ai déjà dit dans la notice prélimiDaire qu'il me semblait oisenx de grossir mon tra-
Tail en réimprimant les nombreux passages copiés textuellement, ou à peu près, par
J. J. Meyer dans la grande chronique de Kœnigsboten. Je me contenterai chaque fois de
renToyer le lecteur à Tédition de M. Hegel Pour donner un spécimen de la manière dont
trayaillafent les chroniqueurs du moyen fige, voici néanmoins les premières lignes de notre
chronique comparées à celles du chanoine de Saint-Thomas.
Chronique de 7. J. Meyer , fol. 2.
Chronique de Kœnigshoven y p. 698.
Dirre Kûnig Nynus.... nam eine Kttnigin
su der e von Galdea und mahte mit der
eioen sun gênant Trebeta. dirre Trebeta
wart gar ein schœnre stoUzer man. donoch
nam KUnig Nynus ein ander wip zer e gê-
nant Semyramis, die was Yon Japfet Rocs
sunes geslehte. do starp Kûnig Nynus und
richsete dise Kûnigia Semyramis noch ires
mannes tode 42 iorzn Babilonieund in dem
lande do umb, wan sfl vas gar ein menlich
stritber wip und betwang manig lant das ir
man KUnig Nynus nUt betwingen moehte.
SQ was ouch also unkUsche, etc.
Ninus der grosse Kœnig in Assyrla
hett erstlich ein Kœnigin von Cbaldea zu
der ehe und mit deren einen sun gênant
Trebeta. der was gar ein schœner stoltzer
man. donoch nam er ein ander wip zu der
ehe gênant Semiramis, die was Ton Japhetz
geschlecht. und als Kœnig Ninus starb, do
richsete dise Kœnigin Semiramis noch ires
mans tode, zwey und Tiertzig iore, und was
gar ein stritbar vip und betwang menîg
landt, das ir man Kœnig Ninus nicht be-
twingen mœchte. Sie was auch also un-
kuesch, etc.
On Toit que, sauf quelques omissions sans aucune importance, et sauf Torthographe,
c'est le môme texte.
Fol. 4, verêo.
Fol. 5, recto.
Fol. 5, verao.
Fol. 8| reeto.
Fol. 6, vtTêo.
Fol. 7| rcefo.
- 132 —
iTû^ijf SRlderich. (Kœnigshoven , p. 625, 1. 2 — 28.)
Koenig Dagobert. (Kœnigshoven, p. 626, 1. 24 — p. 627,1. 12.)
Hertiog ^Uich. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 9 — 22.)
Carolus MartéUus. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 25 — 29 )
Koenig Pipinus. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 29 — 30.)
Carolus Magnus. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 30 — 31.)
Kœnig Ludwig. (Kœnigshoven, p. 704, 1. 32 — p. 705, 1. 11.)
Dûischland und Frankrich getheilL (Kœnigshoven, p. 705, 1. 12 —
1. 30.)
Elsass der Hertzogen von Schwaben. (Kœnigshoven, p. 705, 1. 30 —
p. 706, 1. 7.)
Landtgraffschafft zu Elsass. (Kœnigshoven, p. 707, 1. 17 — p. 708,1. 2.)
Strassburg gefreyeL (Kœnigshoven, p. 708, 1. 4 — 13.)
Woher Strassburg dm namen habe.
Strassburg ist baldt nach Trière erbuwen worden , mehr dann zwœlif
hundert ior vor gotles geburt. Und wie Trier von irem ersten hertzogen
Trebele, aiss zuvor geraeldet, Treberis genennet worden, also ist Strass-
burg auch von ihme Trebessburg oder Tyrassburg ersth'ch genennet wor-
den, und der name darnocb verendert worden als Âltila der Hunnen
kœnig sie zerbrach wie andere stett mer am Ryn, allénthalben strassen
durch die muren machende, und Strassburg genennet worden, do man
zallt noch gottes geburt CCCCLV ior.
Argentoralum vel Argentina dicta quod olim œrarium esset Romanorum:
ex quo qucBstores militibus qui in prœsidiis his in lods erant dispositi,
stipendia persolvebant: unde et Silherlina ut quidam volunt, appeUata
est *
Fol. 7, rer#o. Wan Strossburg zum CKristenglauben kommen. (Kœnigshoven, p. 708,
1.19 —p. 714, 1.8 M
Fol. 9, r«r#o. DcT stott Strossburg wilerung und gebeuwe. (Kœnigshoven, p. 716,
1.14 — p. 717,1. 15.)
1. Cette note latine est d'une main postérieure sans doute.
2. On lit à la fin de ce paragraphe la note latine snirante : Cum circa annutn domini
330 Arrius laiissime spargeret errores suos,fuU etiam his ipsis Argentina gravissime
infecta; tandem tamen ab his erroriàus in viam veritatis reducta ob episeopis Meten"
sibus , quorum iurisdicHoni ecclesiasticœ tum temporis suberat.
— 133 —
Die erste witerung. (Kœnîgshoven, p. 718, 1. 2 — 4 6,) roi. lo, recto.
Die ander witerung. (Kœnîgshoven, p. 718, 1. 23 — p. 719, 1. 22.) poi.io, verso.
Die drille wiUerung. (Kœnîgshoven, p. 720, 1. 2 — 13.) po» "» »'«<-'o.
Und zmey ior zuvor, nemlîch anno LXXXVII fing man auch an dîe vor- ^«ï- ii»»-*»-'».
slet Krutenowe umbzugraben und woll sie mit gulten muren und graben
begriffen haben, zu der rechten stat, aber nach grossem kosten, den man
verdalbe und verbuwete, lîess man ab, und dazumal huche man den ar-
beitern das brol zu Sant Clans in undis, da stehet noch dîe deigstœbe,
der werckhanck und bachoflen.
Die vierte tvilerung. (Kœnîgshoven, p. 720, 1. 15 — 22.)
Do man zalt noch gottes geburt iMCCCC und zwœlflfior im dem herbsl ^°^' ^^* '"''*'*■
do wart die steinen landtveste am stadenby demgulden furn angefangen
und gemacht.
Do man zalte MCCCCXXXIX iore do wart dîe ussen port vor dem
wissen turn und dîemùlen daseibs unddîevallbruckh an Kronenburgthore
gemacht.
Do man zalte MCCCCLXVIII iore do wurdent die brûcken die vor-
mals hiessent dîe bedeckten bruckhen mit den schwîbogen zinnen und ge-
weren als sie nu seit, angefangen, und vollbracht in dem iore MCCCCLXX.
AnnoMDXXXmense Octobriwart das Neme Thor in Kruîenow gemacht.
Anno MDCXXXII wart die statt von Stcînstross biss an wissen thurn by
Sant Aurelîen bevestiget und ein mahl gemacht alsdann am ussersten
thor vor dem wissen thurn, dise geschrifïl în stein gehawen ist: Carolo V
Aug. copias Germaniœ in Turcam Pannouiam invadenlem ducente, Resp,
Arg. porlam hanc aggere et fossa muniri f. an. MD XLII.
Das usser Mefzîger Thor mît dem wahl und graben wart gemacht anno foi. 12, rew.
MDXLIII.
Anno MDLII als der Frantzos inn dîese landt heruss zoge, wart der
nuwe grab und wahl von SantCloren Wœrd an biss zum alten schîessrein
gemacht. Als dann am Neuven Thor gegen dem schiessrein dîe schrifll in
stein gehawen stehet: Heinrico Gallorum rege nUlilem in Carolum V Imp.
Auguslum per hanc Germaniœ partent ducente^ S. P. Q. Ârgeniinensis
portam hanc aggere et fossa muniri fecil, anno Domini MDLII mense Maio.
Anno MDLXXIII wart der graben von Steinstrossthor wider Kronen-
burgthor usshîn erweîtert und ein neuwe bastey derzwischen gemacht
und ein steine fueterung ufTgeruert und îm fiinf und siebentzîgsten ior
volbracht.
— 184 —
Anno MDLXXVIIiim monat Februario werdtdergrébeh zwiscben Cioren
Wœrde und dem Armbrustrein zugeschûwet unnd die usser mure von dem
Armbruslrein stracks wider Cioren Wœrdt uirgefâhrl, der wahl darhinder
gemacbl und die wehr zusamenbegriffen und im Aprillen desselben iors
vollendet.
Anno MDLXXVIII zu endt dess Apprillen fing man an die ait wehr von
Rosenek wider Sleinstrassertbor abzubrechen. und im Junio faernach legl
man das fandament zu der jetzigen neuwen wehr oder bastey und macht
den graben weilter mit einer neuwen steinen fûtterung und wart das
werckh mit dem wahl so man darhinder ufgefûhrt^ anno achtzig vol-
lendet.
Fol. i3,rê€to. Anno MDLXXX im Merlzen wardt die strychwehr bey Rauscher thœrlin
inn dem graben angefangen, erschûtt und ufTgefûhrt und im selbigen iôr
gegen herbst vollendet.
Eodem anno im Augstmonat fing man auchan den graben vor Sant Ca-
tharinen thor zu zuschûtten und awrdt das mauerwerck im September
angefangen, die strychen ins eckh geordnet, der wahl dahinder uffgefûhrt
und anno achizig eins volbracht'.
Anno 1586 ward der deckel ûber dem eusseren Metzgerlhor abgehebt,
der thurn erhœht uud ein wachlstûblin daruff geordnet, auch ûber das
thor ein schossgatter gemacht. .
Hernach wardt der eusser Spittelthurn sambt dem wachtstûblin auss
demgrundt new uffgefûhrt und ein schossgatter ûber das thor gemacht.
Eodem anno wardt auch der eusser Elssbetherlhurn angefangen auss
dem fundament unnd milt dem wachtstûblin uffgebawei^ der schossgatter
ûber das thor gemacht und im volgendea 87ten ior ailes vollendet.
Anno. 1597 ward der thurn am Vischerlhor erhœcht und.der schutzgatter
gemacht.
Anno 1599 ward das werck an Cronenburger Thor angefangen, das ge-
wœlb geschlagen, der wahl uffgefûhrt, der inner thurn erhœcht und anno
1602 umb Sanct Johannes tag, der baw vollendet. ,
poi. 13. wrto. Anno 1603 ward der wahl hinder St Margrethen und St Johann
zusammengezogen y erschûtt, die fûtterung uffgemaurt, der eusser graben
aussgefûhrt and im volgenden iahr ailes vollendet.
Anno 1606 ward das Rondœl bey St Johanns Giessen erhœht, der wahl
1. Ici cesse récriture originale du premier copiste de notre manuscrit pour le premier
chapitre. Voy. la notice préliminaire.
— 135 —
bits zam Neuwen Thor ufl^efuhrt, die rinckmaar abgetacfat, der gvdbea
aassgeraombi, und im 1609 iabr Yollendet^
Von Stiâten und Clœstera. Foiu^rid».
(KœnigshoTeii, p. 721 , 1. 15 — p. 726, 1. 9.)
Do man zalt noch gottes geburt tusent vierhundert und sieben ior, do ^^^' ^^ *'«^»
brach des heiligen geistes glockb uff dem munster, dass sie nit me zu
lutende was und in demselben iore an Sant Hicbels achtest do wart ein
ander glock gossen 9 die heisset auch des beilligen geistes glockb, und
costet vierlhalb hundert guldin , wiewol dass man die aile glock zusteur
bette und ist dieselbe glock dry und sechtzig zentner scbwer.
Do man zalt tusent vierhundert und secbtzig ior do worent die gewœlbe
im munster vast bresthafilig , dorurob so wurdent dieselben und auch das
bleyçn tach abgeliebt und gantz wider neuwe gemacht, wie es nun
ist, und wart vollbracbt, do man zalte tusent vierbundert und siebenzig
iore.
Do man zalt MCCCCLXXXVI ior, ward die cantzel im munster durcb
Hans Hauwer, den werckmeister gemacht unnd uffgesetzet.
Do man zalt MCCCGLXXXIX ior ward die orgel im mQnster biss uf den
fuss abgebrocben und durcb Fridericb Kressen den orgelmacber von
Anspach wider gemacbt, und kostetûber das, so man zu gut bette, mebr
dann tusent gulden.
Do man zalt MCCCCXCIII ior ward das aussergebeuwuffder grseten an foi. le, ecr«o.
dem munster gegen den fronboff mit dem Harienbild, dem biscboff und
den scbneckben aucb der blumen und gelebnen gemacbt, erneuwert und
das tach mit bley gedeckt.
Do man zalt MCCCCXCIIII ior ward das gantz portai an sant Lorentzen
capell, Yfie es ietzet ist, uss dem fundament erbawet und in zeben ioren
voUendeL
In dem vier und neunzigsten ior ward aucb das ubrwerck uff dem
1. Les notices précédentes ont été ajoutées par le premier continuateur du manuscrit
dont les renseignements 8*arrôtent en 1611. Yoy. également la notice préliminaire.
— 136 -
munster durch Heister Hanns von Barr den uhrmacher uffgerichl , und
gemacht.
Anno tusent fûnffbundert fûnf und zweintzig ward der ietzig altar im
munster anslatt des slatt allars gebauweu imd die andere aile weggethon.
Anno tusent fùnffhundert neun und zweintzig wart die grœste glock
uss Sant Martins kii^ch am Vischmerkt um das munster gehenckt^ die man
ietzet die neuner oder bubenglock heisset.
Anno tusent fûnffbundert acht und sechtzig, den 29teQ Junii morgens
umb vier ubren gegen tag scblug das wetter in das munster und verbrant
den dacbstul uber dem chor, das man bis umb acbt ubren zu lœschen
bette.
Anno tusent iiinfihundert neun und secbtzig den 13ten Januarii thet der
tonder ein unversebenen starcken streich inn das munster und war vor
und nach dem tonderscblag gar still und kein wetter am himmel.
Anno tusent fûnffbundert ein und siebentzig wart das newe urwerck
mil den planeten und des bimmels lauff in dem munster gegen dem Fron-
boff durcb Isaac Habrecbt den ubrmacber mit bilff M. Conradi Dasypodii
und M. Davidt Wolckbensteins , beden Hatbematiken , angefangen und
anno 74 ussgemacbt und anno 72 wart das ait ubrwerckb gegenuber mit
den dryen kœnigen abgebrochen und hinweg getbon.
Fol. 17, feto, Vnser frauwen werck kam in der burger gewaU. (Kœnigsboven^ p. 726,
LU— 27.)
Anno tusent iïinfibundert acbt und siebentzig im September fing man
an etlicb altte beuser zwischen unser frauwen eckbauss und der herberg
zum Hirtzen abzubrechen und ward ein scbœn neuw hauss anstatt ge-
bawen zu des werck scbaffney und anno ein und acbtzig volbrachL
poi. 17, wrw. Von Sant Thomans Kirch. (Kœnigshoven, p. 727 — 728.)
AU Sant Peter.
Die kircb zu dem Alten Sant Peter wart gemacbt von Sant Materneui
da Strassburg bekert wart uff vier und secbtzig iar nach gottes geburt.
Sant Steffan,
Das closter zu Sant Steffan wart gemacbt von bertzog Adelbrecht Sant
Atbalen vatter^ der da was bertzog in Elsass und Sant Otiliens bruder, und
wurd Atbala septissin darinne. das gescbacb nach gottes geburt sieben-
hundert iar.
— 137 —
Jung SatU Peter. (Kœnigshoven, p. 703, 1. 12 — p. 731 , 1. 4.) poi. is, r^cto.
Sanl Aurdieii. (Kœnigshoven, p. 732, 1. 2 — H.)
Dùtsch Hus. (Kœnigshoven, p. 732, 1. 13 — 14.)
Johanser Closter. (Kœnigshoven , p. 732, 1. 16 — p. 733, 1. 4.) poi.is verso.
Sanl Elsebeiheii Closler. (Kœnigshoven, p. 733, 1. 10 — 14.)
Dass closter wart abgebrochen anno MCCCXCII da bischoff Friderich
die statt bekriegte, das sich die viende nit darinn enthaitten solttent.
So wart auch anno MCCCCLXXV Sant Elsebelhen capell zu Vinckwyler
abgebrochen, im Burgundischen Krieg.
Prediger. (Kœnigshoven, p. 733, 1. 16 — p. 734, 1. 2.) fci. is, rtcu.
Barfusser. (Kœnigshoven, p. 735, 1. 15 — 20.)
Augustiner. (Kœnigshoven, p. 737, 1. 6 — 1. 23.)
Vnser Frauwen brudere. (Kœnigshoven, p. 737, 1. 25 — p. 738, 1. 5.) Poi. i», ww.
Dornach als man zalt tusent vierhundert funff und siebentzig ior, wart
das closter abgebrochen unnd by Sant Thomans bruck, da es ietzt steht
v^iderumb gebuwen.
Wilhelmer. (Kœnigshoven, p. 741 , l. 2 — 6.)
Sant Johans zu den Hunden. (Kœnigshoven, p. 740, 1. 16 — 17.)
Qam in Undis. (Kœnigshoven, p. 740, 1. 19 — 20.) poi. so, rwto.
Qoren Wœrd. (Kœnigshoven, p. 741, 1. 11 — 15.)
Cloren am Rossmerck. (Kœnigshoven, p. 741, 1. 17 — 18.)
CkUharinen Closter. (Kœnigshoven, p. 740, 1. 11 — 13.)
Sant Agnesen Closter. (Kœnigshoven, p. 740,1. 2 — 5.)
Sant Marx Capell. (Kœnigshoven, p. 745, 1. 21 — p. 746, 1. 6.) foi. so, v«r«o.
Sanct Marx Closter.
Sant Mari closter und kirch das auch usswendig der statt Strassburg
uf der Metziger awe neben Sant Agnesen stundt, wart gebuwen und ge-
^het nach gottes geburt MCCXLI ior und wart im burgundischen krieg
abgebrochen. Do noch aïs man zalt MCCCCLXXVII ior, do fingent an die-
selben closterfrowen mit hilff Hanns Vœltschen eines edelknechtes, der do
funff dœchter drunder bette, ein ander closter zu Sant Marx zu buwen,
in dem bruch, vor bischoffs burgethor.
n« SiBU. — T. VIU. — (H.) 10
— 138 —
Zu den Ruwem.
Do man zalt nach go lies geburt MCCXLV îor da wart der Ruwerin
closter, das usswendig der statt Strassburg zu Waspeneck stunde, gestifilet
und gemacht. das wart darnoch abgebrochen anno MCCCCLXXV. Und ka-
ment die frawen in des Blenckels hoff in Utengasse by dein thorlin.
Fol. 21, rtcto. Sant Margrethen. (Kœnigshoven, p. 742, 1. 6 — 8.)
Aile Heyligm. (Kœnigshoven, p. 741, 1. 90— p. 742, 1. 8.)
Sant Anthoni KiroK
Do man zalt MCCCCXLVI ior da wart Sant Antbonien kirch zu Strass-
burg gebuwen wann es vor ein klein capell was. Und wart gewyhet ufi
sontag vor Sant Margrethen tag, do man zalt MCCCCXLVII iore.
Sont Qaus jhenseits Brûsch.
Do man zalt MCLXXII ior ward Sant Niclauss pfarrkirch jenseyt der
Brûsch, von den Spendern erbauwen und gestifftet.
Sant Arbogast, (Kœnigshoven, p. 746, 1. 14 — p. 747, i. 1.)
Fol. 21, wr#o. Sant GaUen CapeUe zu Kœnigshoven. (Kœnigshoven, p. 746, K 12 — 18.)
Carihuss, (Kœnigshoven, p. 747, 1. 5 — 11.)
Ward anno 1591 abgebrochen *.
Anno 1626 ward der knopff dess munsters im bracbmonat biss aff der
kron, wegen dass das wetter solchen verschlagen, abgebrochen und wider
ernewert worden '.
1. Deuxième ècritare.
2. Troisième écriture.— Le folio 22 recto est resté en blanc.
— 139 —
Yon Stifitem und Clœstem usser der Statt poi. «2, per,o.
im Bistumb.
(K«Dig9ho?eii, p. 6S4, L Si — p. 636, 1. tl.)
In chronico quodam Ebersheimensis monaslerii sic scriptum legitur : foi. 23, recto.
fuisse circa annum Christi 621 in aula Dagoberti Gallorum régis Erckonal-
dum quemdam summum curiœ magistrum qui filium reliquerii Leodisium
et ipsum post patris obitum curiae magistrum bunc Leodisium reliquisse
filium Domine Àtticum^ quem aliqui tamen Elhiconem nominare solebant.
Hune vero sive Atticum, sive Etbiconem uxorem duxisse reginse sororem,
quœ S. quoque Leodegarii e sorore neptis fuerit. Unde regem motum
tradidisse Ethiconi ducatum Âlemannise qui conlinebat tum provincias
Alsatiam, Sueviam et superiorem Germamam. Habuisse vero Etbiconem
sedem suam iuxta regiam villam Ebenbeim, in arce Hohemburg quse nunc
S. Otiliae mons dicitur. Illic eum ante obitum distribuisse bona sua in
quatuor partes, boc modo ut una in fundationem monialium congrega-
tionis ad S. Stepbanum in urbe Argentinensi instituts conferretur, secunda
ad constructiopem cœnobii Ëbersbeimensis prope Selestadium sili, tertia
cederet S. Otiliœ monasterio in Aititona erecto, quarta vero relinqueretur
Eberhardo et Masoni consanguineis suis. Et quidam Eberhardum bunc
mansisse celibem in arce Egysheim ac tandem occulto dei indicio cœcum
factum, fundasse de bonis ac facullatibus suis in bonorem S. Hauricii mo-
nasterium quod S. Pyrminius a se consecratum in bonorem S. Leodegari
appellarit vivarium et receptaculum peregrinorum, quod tandem successu
temporis Mortweg vel Murbach propter viciniam latrociuiis infestam ap-
pellatum sit. Masonem vero Eberbardi fratrem ex ducta uxore filium exce-
pisse quem cum ilico in Bruna (sic) prasterfluente fluviolo submersum
amisissety tanto dolore motum construxisse eodem loco ubi filius perierat
in S. Leodegarii honore monialium cœnobium quod de suo nomine Maso-
nis monasterium appellarit, idque factum esse sub Tbeodorico et Cbilde-
rico Gallorum regibus qui rerum potiti sunt ab anno Christi 730 ad annum
usque 750.
Von Sont Attalen vatter. (Kœnigshoven, p.,636, L 26, — p. 637, L 16.) *•«»• ». •«'-
— 140 —
Von dem Closter Honowe. (Kœnigshoven, p. 637, 1. 26 — p. 640,
HO*.)
Fol. «4, verêo. MoTsmûfister.
Do man zalt nach gotles geburt CCCCCLXXXIII ior wart das closter
Morssmùnster nît weyt von Zabern von Sant Leobardo angefangen zu
buwen und darnoch von kœnig Hildebert des ersten Clodovei sun richlich
begabet der den brûdern desselben closters die gantz roarck Âquileia frey
ûbergeben und geschenkt. Quas donatio postea ab omnibus christianissi-
mis Francorum regibus ratificata et confirmata est.
Nuwyler. (Kœnigshoven, p. 749, 1. 11 — p. 750, 1. 3.)
poi. 25, rrcto. HoseUich im Brûschthale. (Kœnigshoven, p. 749, 1. 7 — 10.)
Surburg. (Kœnigshoven, p. 751, 1. 8 — 11.)
Eschouwe, (Kœnigshoven, p. 747, 1. 13 — p. 748, 1. 3.)
Ersthdm. (Kœnigshoven, p. 748, 1. 9 — 12.)
Fol. 25, verto. Atiddowe. (Kœnîgshoven , p. 749, 1.2 — 5.)
Fuit Scolorwït régis fUia, Caroli Crassi Rom. Imp. coniunx (sic) per
divortium a marito segregata.
Sant Johans by Doroltzhem.
Das Johannser closter zu Dorolzbeim by Molsheim wart gestifilet und
gemacht von den herren und vœgten zu Molsheim und der gegene do
umb, als man zalt nach gottes geburt MXI iore.
Trutenhusm.
Do man zait MCLXXXI ior wart das closter Trutenhusen unden an Sant
Odilien berg von fraw Herrade der aebtissin zu Hohenburg unnd herr
Gûnther von Winheim und Landesperg irem bruder gestilHet, der gab vil
gutz zu erbawung desselben chlosters und machte es riche.
Do man. zalt MCCLXXXVIII ior wart auch die capele zu sant Marien
Magdalenen von herr Gûnther vom Landesperg dem vicethumb und frawe
Âdelbeit von Thanne seiner frawen gestifTtet und gemacht.
Fol. 26, rt€io. Marbach. (Kœnigshoven, p. 751 , 1. 4 — 6.)
1. Notre chronique place la fondation de Honan en 770, Kœnigshoven en 720; c'est
sans donte une simple erreur de copie dans notre manuscrit qui d'ordinaire suit partout
soii prédécesseur.
— 141 —
Munster in Sont Gregorienthal.
Do man zalt nach gottes geburt secbshundert und sechtzig ior wart das
closler Munster im Sanl Gregorienthal von Hîlderico dem kœnîg zu Frank-
rich gestifflet und gemacht.
Murbach.
Do man zalt nach gottes geburt siebenhundert vier und zweintzig ior,
wurdt das closter zu Murbach gestifïlet von hertzog Eberhardt im Elsass,
Sant Odih'en bruder, der seinen sitz uff dem schloss Egysheim halte unnd
ist nun das mechtigste closter im Elsass. Die aebt nennet man fûrsten des
richs.
Massmûnster.
Do man zalt nach gottes geburt siebenhundert und ettlich und zv^eintzig
ior wart auch das closter Massmûnster von hertzog Eberhartz bruder
Masone gestifflet und nach seinem namen Masonis monasterium gênant.
Ettenhdmmûnster. *•<>>• w» ^•o.
Do man zalt nach gottes geburt siebenhundert ior wart das closter
Ettenheimmûnster iehnst Rynes von Wigero dem bîschoff zu Strassburg
gestifïlet und als es democh zerfiele von Echo einem Grafen von Habs-
purg der auch bischoiT zu Strasburg war, widerumb erneuwert und das
stettlin Ettenheim angefangen zu buwen nach g. g. CCC.CCC.CXXXIin ior.
Schwartzach. (Kœnigshoven , p. 750, 1. 5 — I. H *.)
Sds. (Kœnigshoven, p. 750, 1. 13 — p. 751 1. 2*.)
Von ettlichen gebeuwen in der Statt Strassburg. roi. «, r«r*o.
SpitaL (Kœnigshoven, p. 738, 1. 7 — p. 739, 1. 7.)
Pfaltz. — (Kœnigshoven, p. 743, 1. 5 — 1. 19.) Poi.»,r«eio.
1. Notre chronique ajoute encore à la fin de Talinéa, « alss man zalt acbt bundert nttn
unnd Tiertzig ior».
2. Le folio 27 recto resfe en blanc.
Pfennigihuni. (Kœnigshoven , p. 744, 1. 4 — 4.)
Kauflhauss. (Kœnigshoven, p. 743, 1. 19 — 1. 24.)
Fol. 28, vT,o. EUendOierberg. (Kœnigshoven, p. 739, 1 17 — l 23.)
Dornoch aïs man zalt MCCCCCXXXIIII ior v^rd ass diser he^berg ein
mang und farbhuss unnd uss dem Âugustiner closler under den Wagncrn
ein Ellendtherberg gemacht
Komspicher.
Do mart zalt MCGCCXLI ior do warl der kornspichér uf dem vrerckhofe
an dem Rossmerckte angefangen zu machen noch v^nachten und vol-
bracht im nechsten iore.
( ■
CaïUzley,
Do man zalt MCCCCLXIII iore wart die cantziey zu Strassburg ange*
fangen zu machen und wart volbracht mit der costperen thûren die in
dem hoffe steht unnd mit dem gang der oben ûber in die Pfaltz gebt, umb
Ostern im vier und secbtzigsten Jore.
Bloterhiiss.
Do man zalt MCCCCXGV ior v^rt das blotterhuss by Vinckwyler thœrlin
gemacht.
Mûntzhfis.
Do man zalt MCCCCCVI ior wàrt dass ait muntzbuss gegen der Pfaltzen
abegebrochen und damoch anno sieben wieder angefangen zu buwen und
anno nûn volbracht vsrie es jetz stehet.
New CaïUdey.
Anno UDLXVI im Meyen ward dass fundament an der ietzigen newen
cantziey gelegt, dornoch der baw uff gefuhrt und anno acht und sechtzig
volbracht, biss uf das ingebeuw, und anno neun und sechtzig, den ersten
Âugusti ist man von der undern aitten in die ober neuv^e cantziey nejn-
gezogen.
Bruderhoff.
(On n'a rien écrit sous cette rubrique.)
— 143 —
New Baw *.
Fol. f9| r«ef0.
Anno 1583 ward der new baw an Sant Martins platz angefangen, der
keller auss dem fundament in den Fasten auflgefûhrty uff den montage das
ist den neunlen Mail desselben iors, wardt der gross eckslein underdem
sleinen gang gelegt unnd anno 85 der baw voUendet
Meizig.
Anno 1587 im Jenner ward die new metzig bey der Schindtbrucken
angefiingen, ini selbigen iar, gar ii%ebuwen unûd iro nachvolgenden 88 iar
voUendeL kn Meyen deas gemelien 88^° lars ward die alit metzig abge-
brochen und uff sambstag den vierten Maii fing man an inn der newen
metzig fleisch zu hawen.
Etliche Ordnungen zu Strassburg.
(KœnigsliOTen, p. 743, 1. 21 — p. 744, 1. 17.)
7ol. S9| MfifOt
Do man zalt MCCCXXX ior fing man an die tbor beschliessen und die foi. m, rteto.
thorglock zu lûthen.
Do man zalt HCCCXXXIII ior wartzu Strassburg ufTgesetzt dass die ant-
wercker soltenl fur das munster ziehen, so man die feuer glock lûttet.
Zu Strassburg ist auch ein brauch «dass man die mortglock lûltet wann
feindschafft vorhanden ist, und wart die, do man zalt HCCCLXXV ior zwey
mol gelûttet, von der Engelischen wegen, die das Elsass verderbeten, wen
man die lûttet solle meniglichen an die butte lauffen und an die letzen,
do jeglicher hingehoert, die ubrigen zieben fur das munster zu ross und
zu fuss.
Dîe Kovff^ût Mme. (Komigsboven, p. lU, I. 26 — p. 745, L 10.)
Dornocb als man zalt MCCCCXV iore do finge man die mess wider an folso, etr«o
zu halten und wart geleyt viertzeben tag vor Sànt Johanstag, zu Sûnzicb-
I. Les deux alinéas suiraots sont de la seconde écriture, signalée dans notre intro-
duction*
— \u —
ten und viertzehen tag dornoch. Darumb wart geschenkt dem rœmischen
kœnig Sigmondt zwey tusent guldin, das er der statt die mess fryete und
bestetigte.
Do inan zalt MCCCCXXV iore do erkantent die schœffel die messe
wider abe und maintent dass sie der stalt gar schedtlich were an allen
gefellen, so die statt hett.
Do man zalt MCCCCXXXII iore, do ving die mess wider an, die dovor
zu zweyen malen was abgangen.
Do man zalt MCCCCLI ior do wart die messe verendert, also das sie nit
me weren soUe dann viertzehen tage, nemlich acht tag vor Sant Johanns
tag zu Sûnigihten und acht dernach, wenn sie vormals vier wuchen ge-
wert bette.
Do man zalt MCCCCLVIII iore, uf montag noch unser frowen tag der
eren, wart angefangen das erste lûten zu Strassburg. Âls man aile tage
lûtet zu zwœlffen zu mitfag zu betten und gott den allmechtigen zu loben
umb den grossen gesige der christenheit inn der Tûrckhen niderlege
vor Kriechisch-Wissemburg und auch fur pestilentz und andern plagen
die frommen Christen forter zu behuten.
Do man zalt tusent vierhundert zwey und achtzig ior wart der brieff
gemacht den man iœrlich vor dem munster uff den schwertag lieset, der
lûttet also :
poi. 81, «do. (Rœnigshoven , p. 946, 1. 15 — p. 950, l. 4) *.
For. 86. r«c<o. Voii cttlicheii Uffloufen, geschoellen und andern
dingen so sich zu Strassburg begeben.
(Kœnigshoven , p. 775, 1. 14 — L 28.)
Fol. 86, rer«o. Dos uU çeschcMe zwischen den Edlen und antwerkem. (Kœnigshoveo ,
p. 774, 1.31 -p. 775,1. 13.)
Das geschœlle zwischen den Zœmen und den von MtUnheim. (Kœnigs-
hoven,p. 776, 1.2 — 1.22.)
1. La plus ancienne copie de cette pièce se trouYe aux archlTCS de la Tille de Stras-
bourg, cart. 64, Texpédition originale est perdue. — Le folio 35 verso est resté en blanc.
— 145 -
Anderung des Raths zu Strassburg. (Kœnîgshoven, p. 776, 1. 24 — poi.st, ««»«.
p. 777, 1. 14; p. 778, 1. 2 — I. 27; p. 779, 1. 1 — 1. 20; p. 780, 1. 8 —
1. 19.)
Aber ein œnderung des rhotes. (Kœnigshoven , p. 759, 1. 18 — p. 764, foi. 38, rer»o.
1. 5. ')
Das geschœU zwischen den von Rosheim und dm Rebestœcken. (Kœ- poi. 41, r<c<o.
nigshoven, p. 786, 1. 2 — 787, 1. I.)
Dry gewœUige ammeistere wurdentzu Strassburg verlriben. (Kœnigs- Foi.4i,rer«o.
hoven, p. 782, 1. 22 — p. 784, L 23.)
Von Herm Cuntz MûUer. (Kœnigshoven, p. 785, 1. 5 — 1. 27.) poi.42, r.r,o.
Von etlichen namhafften burgem die der StaU mit lyb und gutt roi. 43, rtcto.
eigen wurdent.
Do man zalt MCCCCXXXVII ior, do wardi zweyen wolgefrundten bur-
gem zu Strassburg die statt ewiglich verbotten, und was das der Elhardt
und Adam Bock. Und der Elhbardt schwur under Wagnern und musste
darzu der stalt hundert pfundt pfeninge geben, unnd Adam Bock schwure
inn Krutenowe und gebe aucb hundert pfundt pfenninge. Und Bernhart
Mûrsel, Claus Lenfzel, Hanns Clobeloch, Walther Spiegel und sin bruder
wurdent der statt eigen unnd rausstent ibr gutt geschriben geben und
schweren ihr lyb und gutt nit von der statt zu enlûssern und das geschach Foi.48,rfr*o.
ihnen darumb dass sie bettent umb den bischoff gekaufil und erworben
die muensse, aiso dass niemans keinen guldin virechsseln solte, dann sie,
noch silber kauffen und ander me stûcke, und were ihn dass bliben, als
sie es vorhettent, so were Strassburg ihr eigen gewesen, und sie muss-
tent auch dass von dem bischoff wider abetregen und was die stalt des
schaden gewonne, das solte uf sie gon. Und do man zalt MCCCCXLII ior
kam kœnig Friederich von Oesterreich gen Strassburg uf Sant Bartholo-
mes tag, do kamen die zween obgenanten und auch andere echtere me
wider in die statt.
Der Hencker zu Strassburg wart uff dem Henckbûhel erstochen.
Do man zalt MCCCCLXVII ior, do hette Gerothens von Ratsamhusen
zum Steine Ulrichs von Ratsamhusen Heinrich Meyen enthallten. derselbe
1. Les pages 759-760 de Kœnigshoyen sont simplement résumées, le reste est de noa-
reau copié mot a mot.
— 146 —
Heinrich Meye hette mit seinen knecbten etwas mgriiï geton uff der
strassen, uf etliche frembde kaufflute von Lûbeck und uss der art. Dess-
ha]b er mit den seinen der statt Strassburg in besorgunge was. Dann man
nach ihm und den seinen stellete. Also uf montag vor Sant Lux tag des-
selben iors wurdent zween seiner knecht, gênant Affe und Stoffelus durch
die soldener gefangen und in die statt bracht, und am zinstag nechst
darnach uss gefûhrt dass man sie soit enthoupten, und als Stoffelus , der
¥ohu, recto, iûngsle zum ersten enthauptet wart, und doch nicht mit einem streich,
und der hencker den andem gênant Affe auch entbaupten sollte, do traff
er ihn zu boch an dem haubt also dass er in das tûchlin, damit im die
augen verbunden worent , entzwey biege und dass baubt nit gantz abe
was. Unnd do Affe noeb dem scblage wider zu im selberkam unnd empfant
dass im das baubt nit gantz abe und das tûchlin von den augen viras, und
er sahe dass der bencker zu ihm ginge und meinte im das haubt fur voile
abzuschnyden^ do ergriff er den stecken, den ihm der bencker fur die
brust geselzet bette, aïs gewonlicb ist unnd scbluge dem bencker noch
den beinen, und ruffle damit umb sicb nach rettung. Also v^arept vil
knaben und iunge gesellen uff dem benckbûhel, die lieffent mit eim gros-
sen gescbrey an den benckher und v^iewol er umb entschûttung flocb
zu herr Hanns Ludwîg von Mûlnbeim, riiter, der die zyt stettmeister v^as,
und derselbe mit anrûffen der soldener mit allem fleiss understandt den
bencker zu ehtscbûtten, so was docb das gescbrey zu gross, das der
benckher von im unnd den soldenern getrenget und in dem necbsten ackher
doby erstochen wart. Also wart Affe, der enthouptet soltte syn worden
und im das baubt by balber abe was, wider in die statt gefûhrt und ver-
bunden, und darnach in einen turn geleit untz nach ostern do man zalt
MCCCCLXIX iore, do wart er uff grosse burgschafft unnd mit ettlich
schweren puncten ùnd verbûntnissen wider ussgelossen.
Fol. 41, verto.
Ein ufflouff vor dem Munster vom frembden Kriegsknecht.
Do man zalt MCCCCXCII ior uff sontag noch Sant Adolffs tag, als der
rœmiscb kœnig uff den frytag davor was hinweggezogen, do kament
ghen Strassburg uff zweybundert fussknecht von dem Bregentzer Walde,
die woltent.dem kœnige zu dienst ziehen in Niderlandt, und noni^nt den
morgen imbss bie, und al^ sie sicb noch dem imbss rûstetent wider bin-
weg zu ziehen, und sicb samelen wolttent vor dem munster, do wurdent
etlicb derselben knecht mit der wûrtin zum Bock am Fiscbmerk uneins
der irten halb, alss dass die vmrttin meinen woUte, sie bettent ihr etlicb
- 447 —
dioge nit bezalL Darum karoent sie m hader mit einander, do liefiTent
ettlich der alallknecht inn dass wûrtthuss und noment sich der wûrttin
an. Do sprungent die fussknecht uff die benck und staltteni sich zu were,
dessbalben wart ein grosser zulouff and geschœlle von den burgecn. Nu
lagent die zyt vil burger uss bevelch dess rahtss inn hernsch uff dryen
stuben unnd als das geschrey uff die stuben kam , wie ein ufflouf und
geschœlle were von den fussknechten entstanden, do lieffent ihr etwie
vil von den stuben iro hernsch hinzu, und do sie sabent den huffen von den
fussknechten uff dem platz vor dem munster ston, do wontent die bur-
gere die frembden knecht hettent den platz mit uffsatze ingenommen. Dess-
balben unterstundent sie die knecht von dem platz zu triben oder zu schla-
gen, und rustetent sich gegen ihnen zur gegen were. Do das die frembden
knecht sohent, do stelttent sie sich auch zu were und wusstent doch nit Foi.45,r«eto.
worumby dan sie wustent von dem ufflouf zum Bock nûtzit, es ging sie auch
nit an. Nu was es eben in der zyt als man im munster predigete, und vil
lûtes an der predigen was, do kament von ungeschicht die zween Murner,
brudere und fârsprechen , dozu » und als sie den ernst sabent redtent sie
sovil darzu dass die burgere still stundent und das die frembden knecht
ihre gewere von inen thun solttent, oder sie werent aile des todes. Do
volgetent ihnen die knecht und liessent etlich ihr spiess und gewere
fallen und fluhent ein theil inn dass mûnsler, das es brasselte so vigent-
licben von dem niderfallen der gewere dass die im munster wonetent sie
schlagent und fechtent mit einander; dessbalben kam ein scfareck und
forcht inn das volck das sie uffwûschetent unnd flohe eins hie uss, das
ander dort uss und forchtent es were ein uffsatz die statt zu gewinnen.
Dessbalben wart auch ein gross geschrey und ruffen durch aile gassen ,
die burgere werent bestanden unnd schlusse man die isern ketten an den
gaasen zu und liéff meniglicfa bien und haer, vdewol der rath davon
nûtzit wûsste und es auch nit bevolhen bette. Es ging auch die rede sie
hiegent und stechent ein ander vor dem munster, dass sie inn dem bhit
wattetenty wiewol es nit wahr was, dann nye kein mensch ymnàl wart,
anders dann zweene knecht zum Bock, die wurdent inn den turn geleit
unnd donoch uff der haubtlûtt bitte wider ussgelossen. Und also wart ein
grosser schreck und zulouff under den burgern , dass ihr abe tusent mit
gewerter hanndt fur das munster kament in einer halben stunden oder foi. 45, verto.
neher und worent die porten und vorstete auch besetzet, wie das inn
geschœllen veordnet ist. Und wiewol der ufflouff und das geschœlle den
herren des régiments leydt was, so wardent doch die burgere mit ibren
geweren geordnet und gestellet uff zwen siten , einer nebent den andern
— 148 —
und machte man ein gasse mit gewoffneten lûten von Kremergasse an
unlz fur der broUbecker sluben , unnd liess man die frembden knecht
durchziehen. Es wurdent ihqen auch eltlich herrn und burger zu geben ,
die vor ihnen, in der mitten, unnd hinden noch zugent unnd sie fartent
bitz an Steinslrasslhore uff die genseweide , doselbs liess man sie ihr
slrass ziehen und zerging das geschœlle also ohne schaden.
Ein tumulU zwischen dem Graffen von Hanaw und der StaU Soldaien
ivach.
Im Jahre1665 '.
Fasti Consulares.
Fol. 61, recto. jn wissen das vor der arameyster zyt aller gewalt und obrîgkeît bey
den edlen oder ritterschafll gewesen, nochdem aber ein uneinigkeit ent-
standen, zwiscben den zweyen geschlechten Zorn und Mûlbeim, also das
sie in ein geschlaeg und die gemeinde in ein ufruhr geraten y ist ein ende-
rung des régiments worden, wie sollichs in ein stein gehawen zu Sant
Thoman im crûtzgang bey der schulthier, in derselbigen muren : Cardes
inter partes civitatis Argent, scilicet Zorne et Mûlbeim facta est, anno
MCCCXXXII, KL. IVNII. Die einderung ist wie heut by tag, das die edlen
und antwercker mit einander sollen regieren, also dass der ammeister
von antwerckern und der stettsroeister von den edlen sey und dieselbig
verwisung soUe sin in allen emptern. Das ammeister ambt bat angefangen
noch gottes geburt MCCCXXXIU ior.
Notantur obiter qtUBdam rerum
fasiigia et temporum remmque
mutaliones^.
1. Ici s^arrête notre manuscrit. Les derniers mots sont écrits de la quatrième main. Les
feuillets 46 à 50 restent en blanc.
2. Les quelques lignes qui suivent ont été évidemment ajoutées plus tard en guise de
note par un des propriétaires de notre manuscrit. C'est lui dont nous retrouvons çà et là
la trace sur d*antres feuillets et auquel nous attribuons la troisième écriture du manuscrit
— 149 —
Aono 1264 bat bapst Urbanus der Vierdte uf gutacbten seiner bey-
schlefTerin Evœ das rronleichnambsfest angeordnet.
N. B. Der bapsl hait den 1-œmischen keysern Ollone und Friderico
Barbarossa uf den baiss getrelten.
Anno Cbristi 855 sass Gilberta sonsten bapst Johannes der Âcht ge- Fiatiua ^Angnsu-
nandt uffbepsllichem stui, die ufdem weg in einer procession ein kindt ^^^i/an^uanuT'''
geboren und darvon gesiorben. Epilaphium: Papa peperUpuerum, pênes
portam Pétri PatUL
Diette B«l seigt
an wie offt einer
aminaiBterUtfe-
wesen.
Nameix und Zunamen eines
ieden Ammeisters.
Oieae tal xelgt
an daa iar von
derOttburtChri-
8ti wonn einer
ammeister Ut
worden.
Fol. 51 1 verêO,
Der erst arameister war Burckhart
ZwingeTy und blib dryzeben ior unnd
starb, do man zalt tusent, drybundert
acbtund viertzigior, den secbzehenden
Mey, ward in dem munster by dem
13 predigstul begraben^ under einem
grossen stein mit messin bustaben.
sein schilt bat dry rotte vogel mit
einem zwercbstricb , bangt oben im
munster, sein zunam wird nacb
altem brucb Twinger gescbriben
dann wie man jetzetschreibet zwinger
aiso haben die alten gescbriben t
winger, ein t fur ein z genommen.
Peler Schwarber
4333
4334
4335
4336
4337
4338
4339
4340
4344
1342
4343
4344
4345
1346
3 War ein grosser sterbet in Elsass und 4347
ganlz Dûlschlandt 4348
4 Hans Betscholl 4348 Metziger
Der erst ammeister von den antwercken.
In diesem ior wart ein enderung des rats der Juden balb, deren by
zweybundert verbrandt wurdent uff irem kirchboff, und wurdent die zwen
meislere herr Gosse Sturm, herrCunlz von Wintertur und herr Peter poi.5«,r«c/o.
Schwarber der ammeister uss dem rott verstossen , und der meisterscbafil
entsetzet, darumb dass sie die Juden gern gefristet bottent und der am-
FoL 59, verso*
— 450 —
meister herr Peter Schwarber der seines ubermutz halb by menigUch ver-
hasst was, wart uss der statt vertriben.
1 Heinrich Gire 1350 Encker *
Grosse bilgerfahrt zu den Einsiedlen im SchweitzerlandL*
1 Claiis Schnyder 1351 Schneider
Der Rbyn so dritthalb ior beschlossen , wieder uf%ethan. '
1 Hermann in Kirchgass 135â Becker
1 RûUinKremer 1353 Spiegel
1 Johans Heilmann 1354 Tûcher
1 Jacob Fryburger 1355 Becker
1 Gœtz Wilhelm 1356 Metziger
Warent vil ertbydeme noch einander an S. Lux tag.
1 Conrad Boppe 1357 Encker
Aber ein grosser erdbydeme in dem Meyen.
2 Clans Schnyder 1358 Schneider
1 Peter Eblin 1359 Encker
1 Johans von Rosseburg 1360 Freyburger
2 Ruelin Kremer 1361 Spiegel
2 Johans Heilmann 1362 Tucber
1 Johans von MunoUzheim 1363 Steltz
2 Gœtz Wilhelm 1364 Metziger
1 Albrecht Schalck 1365 Encker
Kament die ersten Engelschen in das landt.
1 CuntzMOller 1366 Lucern
3 Johans Heilmann ,1 367 Tucher
1 Rudolf Wahssischer 1368 Encker
Grosser hunger und teurung an dçm Ryne. ,
1 Johans Kûmagel 1369 Freyburger
1 Johans Cantzler 1370 Steltz
3 Gœtz Wilhelm 1371 Metziger
In disem iar wart ein enderung und uffgesetzet das man solte machen
vier meistere und ein ammeister, die zehen iar an einander werent. Und
das worent herr Johans Zorn , herr Heintz von Mûlnheim^ herr Johans
Schilt und Gross Fritsch von Heiligenstein^ und der ammeister was herr
Heintz Ârge ein winman.
Heinrich Arg 1372 Freyburger
1. Le nom des tribus a été ajouté par la deuxième main seulement.
2. Deuxième écriture.
— 151 —
Ward erwoelt und blib siben iar . . • 1373 2
7 Das gescbœll zwischen den von Ross-
heim unnd den Rebestœcken ..... 1 374 3
Die andern Engelschen in disem landt 1375 4
1376 5
1377 6
1378 7
2 Johans CanitUr 1379 Steltz
1 Philipps Hans 1380 Garlner
1 WaUher Wahssicher 1381 Encker
1 Johans Messerer 1382 Mœrin FoL6s,rteto.
In diesem iar ward aber ein endcrung, und uffgesetzet dass man aile
iore vier nuwe meister und einen ammeister baben solte^ als vor den zehen
ioren und von den edlen solte man eilffe nemen in den rat, von den bur-
gern siebenzeben und von den antwerckern achtvire und zwentzig, und uss
den allen sollte man Idesen die vier meister, aber den ammeister solte man
allein kiesen uss den anlwerckben, als der brieff lut den man aile iar vor
dem munster schvrœrt.
S Johans Cantzler 1383 Steltz
1 Conrad von GeispoUzheiin 1384 Becker
Under disem ammeister brante das munster gar schedlich mit der orgie
und diss war der sechste brant.
1 Clans Meyer 1385 Encker
In diesem ior ward aber ein enderung und wurdent dry gewaltige am-
meister zu Strassburg, herr lohans Cantzler, Philipps Hans und Walther
Wahssicher, umb ir untugent willen und das sie sicb des jg^ewalts zu vil
underzogent uss der statt vertriben.
1 Heinrich Lymer 1386 Spiegel
Ein gutter herbst, wart ein fuder wins umb ein gulden kauSl.
1 Wilhdm Metziger 1387 Metziger
Hat bapst Urbanus der 6 das fest der Heimsuchung Mari» eingesetzt.
1 Andres Heilmann 1388 Tucher
Wart die Rynbruck gemacht.
1 Heinrich Kranich 1389 Freyburger
1 Conrad Armbrusler 1390 Steltz
Kam die statt in die achte.
Hat bapst Bonifacius das fest Mariae Heimsuchung confirmirt.
2 Conrad von GeisspoUzheim 1391 Becker
2 CantzMûUer 1392 Lucern FoL6s,fr«..o.
— 152 —
Krieg mit Friedrich von Blanckenheim dem biscboff zu Slrassburg.
2 Heinnch Lymer 1393 Spiegel
In diesem ior wart herr Contz Mûller alt-ammeister der von meniglich
verhast und gezigen wart dass er der statt untrew were, in ein thurn
erkant^ da inné was er ufT zehen iore beschlossen untz dass er starbe.
Es wurden auch zwen ritter zu Strassburg, herr Thoman und herr
Claus von Grostein, die es mit dem biscboff und den herren im landthiel-
ten wider die statt , verurteilt ûber das Englisch Meer, do soltent sie ir
leben schliessen und dass musstent sie scbwœren und verburgen stete zu
balten.
2 Wilhelm Metziger 4894 Metziger
1 Claus Bcm^man 1395 Encker
Groschen und vierer geschlagen.
1 Ulrich Gosse 1396 Mœrin
2 Heinnch Kranich 1 397 Fryburger
Ein schedlicher brant im giessen davon uff vier hundert hûser ver-
brantent.
2 Conrad Armbruster 1398 Sleltz
Ein grosser herbst. Sieben fuder wins umb vierzeben schilling kaufll
1 Rûllin Bar pfennig 1399 Spiegel
3 Wilhelm Metziger 1400 Metziger
1 Peler Sunner 1401 Encker
2 Ulrich Gosse 1402 Mœrin
1 Johans Heilman 1403 Tucher
Koi .54,tee<u. Wart ciu enderung des scharwechteressens halb und geordnet dass die
scbarwechter uffdiemûntz soltent essen ghon wan vormals gab man denen
in des stettmeisters huss zu essen.
4 Wilhelm Metziger 1404 Metziger
2 RûUin Barpfennig 1405 Spiegel
In diesem iar wardt ein enderung das man den ammeisterkoechten
kein kleider geben w^olt.
5 Wilhelm Metziger 1406 Metziger
2 Johans Heilman 1407 Tucher
3 Ulrich Gosse 1408 Mœrin
3 Rûllin Barpfennig 1409 Spiegel
1 Michel MeWrû 1410 Lucern
3 Johans Heilman 1411 Tucher
In diesem iar wart der klein rath geœndert und besetzet mit achtzehen
mennern von den anlwercken und den burgern, do ir doch vormals nitt
— 15S —
mer dann zwœlff werent in demselben rat^ richtent nuwent untz an iunfizig
pfandt pfenning und nit darûber.
1 Johans Meier 1412 Ancker
4 RuUin Barpfenning 1413 Spiegel
2 Michel Melbrû 1414 Lucern
1 Johans Betscholt 1415 Metziger
Krieg mit bischoff Wilhem von Diesch.
1 Johans Lumbart 1416 Ancker
1 Starb Clans Arg(Siéliz). Hug Drilzehen 1 41 7 Zimmerleu t
ward an sein stalt gewaehlt.
4 Ulrich Gosse 1418 Mœrin
5 Rullin Barpfenning 1419 Spiegel
In diesem iar wardt herr Hanns Lumbarten die statt funff ior verbotten.
In diesem ior wart auch ein enderung des ratts, dann als die ritter und
knecht uss der stalt zagent, von etlicber spenne wegen die sie mit der
stalt hettenr, do gebrast von den edien und burgern dass man nit mœchte
den i^t besetzen. Also wurdent von den edIen und burgern viertzehen
abgeton dass ir in dem ratt mynner wart dann ir vor was gewesen und
do vingent die antwerck an stettmeister zu haben dass vormals nye me
beschach. Also welcber ammeister abginge^ der solte dass ander iore mit
den dryen meistern von den edIen und burgern auch stettmeister sin,
und veas RûIIin Barpfenning, ein kremer, altammeister, der erste under den-
selben stettmeistern^ und Claus Gerbot, ein gerber, auch ein altammeister,
der andre.
1 Claus Gerbot 1420 Gerber
2 Johans Betscholt 1421 Metziger
1 Claus Melbrûge • . • . 1422 Lucern
Gross wasser
1 Claus Schanlût 1423 Kùffer
! Jacob von GeispoUxheim 1424 Becker
Aber gross wasser.
2 Johans Lumbart 1425 Encker
6 RûlUn Barpfenning 1426 Spiegel
In diesem ior ward die nechst gewonheit wider abgeton und gemacht dass
die alten ammeister nit me soltent stettmeister sin^ wann es soltent nu-
went die edIen und burger stettmeyster seyn.
2 Hug Drilzehen 1427 Zimmerleut
1 Adam Ryff 1428 Spiegel
Der ander Krieg mit bischoff Wilhelm von Diesch.
n«SiBiB. — T.VIIL^(X.) 11
Fol. 64, v«r«o.
Fol. 55, rcWo.
Fol. 65) viTêOm
— 154 —
3 CUiu3 Mettrû 1429 Lucern
3 Claus Schanlût 1430 Kueffer
Oertlin geschlagen worden.
1 Johans Staheler 1431 Steitz
1 Albrecht Schalck 1432 Encker
1 Hug Dossenheim .1433 Freyburger*
2 Jacob von GeispoUzheim. ....... 1434 Becker
1 Hans Gerbot. . . . . , 1435 Gerber
1 Conrad Armbruster 1436 Tucher
1 Uenhardt Drachenfds • • • • ^^^ Mœrin
In diesem ior wurdent zwen wolgefreundte burger zu Strassburg^ der
Elhardt und Adam Bock geœchtet und Bernhart Mûrsel , Clauss Lentzel ,
Hanns Globeloch, Waller Spigel und sin bruder wurdent der stati nut lip
und gut eigen.
2 Albrecht Schalck 1438 Encker
3 Claus Melbrû 1439 Lucern
Die ersten Arme gecken inn disem landt.
3 Claus Schanlût'. 1440 Kueffer
3 Jacob von GeispoUzheim 1441 Becker
1 Hans von Meistersheim 1442 Metziger
2 Lienhart Drachenfds 1443 Mœrin
3 Albrecht Schalck 1444 Encker
Der ander Gecken Krieg inn dissem landt.
Seind vom Tûrken Amurathes wegen cardinals Juliani Caesarini des
friedbrechers unzehlich christen erlegt. Bonfinius lib. 6\
2 Adam Ryff starb | ^ | Spiegel
1 Heinrich Meyerwart ) ( Schmidt
Blaffert geschlagen worden.
4 Claus SchanlûU 1446 Kueffer
2 Conrad Armbruster 1447 Tucher
Ward das fest Mariae Heimsuchung durch des Goncilium zu Basel gantz
canonisirt zu dem end dass Maria solte umb den sieg wider den Tûrcken
angeruffen werden '.
1 Jacob Wurmser 1448 Spiegel
Wasselnheimer Krieg.
1. On lit en marge: InUium wyiinii quindecimviratis.
2. Note de la troiiième main.
— 155 —
. S Lienhart Drachenfetss i449 Mcerin
Iim dûem ior ist Bischoff Ruprecht zu Slrassburg eingeritten.
4 Albrecht Schàlck 1450 Encker
5 Hrinnch Meyer 1451 Schmidt
1 Btmns Drachenfels 1452 Mœrin
Hatt der Tflrk Athèn erobert.
1 Hans MMrû 1453 Lucern
Den 29ten May hatt der Tûrck Gonatantinopel eingeDomroen^
2 Jacob Wurmser 1454 Spiegel
8 Conrad Armbruster starb | .^^ \ Tùcher
YfUhdm BetschoU wart ( } Metziger
5 Albrecht Schalck. 1456 Encker
S Sbinrich Meyer 1457 Schmidt
2 . Bans Drachenfels 1458 Mœrin
>
Hatt der Tûrck die stait Gorintho in seinen gewallt gebracbt K
2 Hans Melbrû 1459 Lucern
3 Jacob Wurmser 1460 Spiegel
2 WUhdm BetschoU 1461 Metziger
1 Hans Lumbart 1462 Encker
Erobert der Tarde die statt Mytilenen \
Wart aber ein endening des ratz und geschach das also. Als vormals
worent von den edlen und burgem viertzehen ond von denn antwercken
echten und zwentzig in dem ratt, do gingent zwey antwercke abe, nem-
lich die vasszieher und schifiszimberlûte , die nit mcBchtent eigen stuben
und antwerek gebalten^.sondern aie koment zu andem antwerckhen. Da-
rumb 80 wart gemacht das nit me den sechs und zwentzig von den ant-
wercken sellent in dem raht sin und auch nit me dann dritzehen von den
edlen und buiffern.
1 Jacob Ammdung 1463 Kûffer
3 Hans Drachenfels • • • • 1464 Mœrin
1 Heinrich Arg 1465 Steltz
Wart ein enderung des geltts halben^ so man eim ammeister gibt, fur
den scbarwechter trunck. Dann als man eim vormals des iors bette geben
zweintzig pfundt pfenning oder iedewoche açht scbilling pfenning fursol-
cben trunck^ und sie damit nit beston mpecbtent, v^ard geordnet dass mann '^'' ^' ^^^
eim ammeister binfurt das iars geben solte viertzig pfundt pfenning oder
i. lote de 11 troisième main.
Fol. 66, v«r«0.
— 456 -
iede wochesecbtzehen schQIing pfenning. Dessgleicben solte man ouch eim
ieden stettmèister in deme vierlbel iars so er rlchtete geben zwey pfiindt
zeben scbillîng pfenning, das er desto fleissiger by eim ammeister uff der
stuben esse, damit sie aile zyt by einander zu ùnden werent, wess man ibr
bedôrfile.
1 Claus Boumgarter 1466 Freyburger
1 Conrad Ryff 4467 Spiegel
Wart der bencker by dem benckbûhel als er ein reisigen knecbt nit
recbt gericbt bette, von dem volck erstocben.
2 Hans Lumbart slarb. j . .^^ J Encker
4 Hans von Berse wart ( f Encker
5 Jacob Ammelung 4469 Kûffer
4 Peter Schott 4470 Lucem
2 Heinrich Arg 4474 Steltz
5 Ckms Boumgarter. 4472 Freyburger
2 Conrad Ryff . 1473 Spiegel
2 Hans von Berse 4474 Encker
3 Jacob Ammelung 4475 Kûffer
Der Bargundiscb Krieg.
Peter Schott 4476 Lucern
Heinrich Arg . 4477 Steltz
3 Claus Boumgarter 4478 Fryburger
3 ConradRyff 4479 Spiegel
Ist biscboff Albrecht zu Strassburg eingeritten.
3 Hans von Berse 4480 Encker
Grosse wasser.
4 Jacob Amdung 4484 Kûffer
8 Peter Schott 4482 Lucern
1 Mattem Drachenfelss 4483 Mœrin
1 Conrad von Duntzenheim. ...... 4484 Fryburger
Ein grosser HerbsU Hatt der Tûrck die Wallacbey erobert*.
4 Conrad Ryff 4485 Spiegel
4 Marx Kerling 4486 Metziger
5 Jacob Amslung. 4487 Kueffer
4 Péter Schott 4488 Lucem
2 Mattem Drachenfelss 4489 Mœrin
1. Note de la troiiiéme miin.
à
— 157 —
4 Qaus Boumgarter 1490 Fryburger
i Andres Bapmacher 1491 Spiegel
3 UarxKerîing 1493 Hetziger
Es geschach ein ufflauff vor dem munster von frembden fussknechten
von dem Bregentzer walde, die dem Rœmîscben Kœm'g zn diennste ziechen
woltenty inn Niderlandt, darumb dass sich die stattknecht zum Bock inen
widersetztent, wart doch balt wider gestillet und die fussknecht uss der
statt geteidingt.
6 Jacob Amelung 1493 Kâffer
Erhub sich der Bundtscbuch under den boren in Ober-Elsass.
1 Gcsiz van Hohefnburg 1494 Encker
1 Oaus WeydeUch 1495 Schuster
Ein grosser herbst das man nit yass genug kont bekomen den win
uffizubeben.
1 Jacob Wisebach 1496 Metziger
Gross wasser.
3 Andres Hapmacher , 1497 Spiegel
Der ellendt brandt zum Spanbett, in dem vier und zwentzig menschen
im iure verderbent
1 Jacob Wurm 1498 Fryburger
1 ÔbrecfU Armbruster 1499 Tucher
Der Scbweitzer Krieg.
1 Andres Drachenfels 1500 Mœrin
1 Florentz Rumeler 1501 Lucern
3 Jacob Wisebach. . . . 1503 Metziger
3 Andres Hapmacher 1503 Spiegel
1 Peter Arg 1504 Encker
1 Conrad von Duntzenheim 1505 Fryburger
Ein gutter herbst.
3 Andres Drachenfdss 1506 Mœrin
3 florentz Rumeler 1507 Lucern
8 Jacob Wisebach starp | J Metziger
1 Heinrich IngoU wart ( ( Spiegel
1 Gotfrid von Hohenburg 1509 Metziger
3 Peter Arg 1510 Encker
3 Conrad von Duntzenheim 1511 Fryburger
3 Andres Drachenfelss. 1513 Mœrin
3 Florentz Rumeler 1513 Lucern
3 Heinrich IngoU 1514 Spiegel
Fol. 57| têtto.
Fol. 57, *#r«o.
— 158 —
2 Gotfrid von Hohenburg 1515 Metzger
3 Pder Arg 1516 Encker
Hatt sich der Tûrck von gantz Egipten bemecbtigt S
3 Conrad von Duntzenheim 1517 Fryburger
Hat Doctor Luther angefangen das babstumb ansufechten^
A Andres Drachenfelis 1518 M(Bria
1 Jacob Boumgarter starb | ^^jq i Beefcer
1 Claus Kniebis wart ( ) Schoudi
1 Philips von Utenheim 1530 Schneider
3 Gotfrit von Bohefiburg ^ 1531 Metzger
Hal der Tûrck vil veste stette und scblœsser in Ungeni eingenommen*.
1 Martin Hœrlin 15S3 Kûrssner.
Bemecbtigt sich der Tûrck der gewaltigen insdilhodisS
4 Conrad von Duntzenheim. 1523 Fryburg^
5 Andres Drachenfdss kranck | . ^_ ( Mcerin
1 Daniel Mûg wart. j | Becker
Hat der Bauren krieg sich erbebt.
2 Claus Kniebis 1525 Scbmidt
2 Philips von Utenheim 1526 Schneider
Erobert die Tûrck die vestung Offen ^
1 Maihis Pfarrer 1527 Weinsticher
2 Martin Berlin 1528 Kûrssner
5 Conrad von Duntzenheim. ...... 1529 Fryburger
Ist zu Yenedig gestorben. Ist die mess zu Strassbarg abgethon worden.
In diesem iar ist auch ein nuwe kranckheit in Tûtschiant entstanden, gê-
nant der Englisch schweyss.
2 Daniel Mueg 1530 Bécker
3 Claus Ehiebs 1531 Scbmidt
1 Hans lÂndenfdss 1532 Mœrin
2 Mathis Pfarrer 1533 Weinsticher
3 Martin Berlin 1534 Kûrssner
1 Mathis Gyger 1535 Frybui^ger
2 Daniel Mueg 1536 Becker
4 Claus Khiebs 1537 Scbmidt
2 Bans Lindenfelss . 1538 Mœrin
Ist die Schul zu Strassburg uffgericbt worden, wie dise geschriffi zur
1. Note de la traitième matn.
— 159 — .
gedechtous inn steio gehawen : luventtUi reUgione chrisHana ac discipU-
nis Uberalibw insiUuendœ Jacobo Sturmio, ISicolao Kniepsio et Jacobo
Mdero Uteratorium prœfectis hune ludum S. P. Q. Argent, F. F. An.
MDXXXVm deposiHs armis et placata inter Carolum V Rom. hnp, et
Frandscum I GaUiarum Begeni gravi discordia,
3 Mathis Pfarrer , . . . . 4539 Weinslicher
Grosser herbst.
4 Martin Berlin. 1540 Kûrssner
Der heysse sommer.
2 MatiUs Gyger 1541 Fryburger
Grosses sterbet. Hat der Tûrck Pest und Stri^nden (?) eingenommen*.
1 Batt von DunizeiUieim ^ . 1542 Schneider
Herr Conratz sune
1 Sùnon Franck 1543 Kueifer
Hie ist zu merckea als noch gewonheit ein ammeister soit erwœlet
werden uf den vierten tag des Jenners, des donerstag nach Puriûcationis
Mariae erstroals erwœlt ist worden herr Clauss Kniebs^ der vor vierroale
ammeister war gewesen , der bat sich alters und unvermûglicbkeit ent-
scbuldiget^ das bal roan also, docb nit gern, angenomroen.
Zum andem ist berr Andres Hueg erwœlt worden , der bat sicfa ent- fol ss, tmio.
schuldigt lehens balben, das einem ammeister nit gebûret zu tragen.
Zam dritten ist erwœlt worden Martin Betscbolt, der bat sicb leiblicber
schwere und sunst unyermûglicbkeit entscbuldiget unnd ist des ambtz er-
lassen worden,
Zum vierten wart erwœlt Gaspar Rumler, der bat sicb lebens balben
entscbuldigt.
Zum iunfflen ist erwœlt worder berr Conrat Meier, der bat sicb aucb
lebens balben entscbuldiget.
Zum secbsten ist erwœlet worden berr Veltin Ripss, der bat sicb aucb
lebens balben entscbuldiget.
Zum siebenden ist erwœlet worden obgemelter berr Simon Franck,
ein dreizehener, der kurtz zuvor krankbeit balben uss dem Ungerlandt
kommen war, nochdem er seckelmeister gewesen uber das fenlin knecbt
so von der statt wegen wider den Tûrcken gescbickt worden. Der ist also
kranck vor andem ber kommen^ gelegen und- nit aussgangen. Als er nun
zum letsten^ wie gesagt, erwœlet ward und sicb die wal gegen nacbt ver-
1 . Note de la troisiètnê main.
I
1 ,
— 460 —
zogen^ haben die zwen churherren die ihne nach gewonheit darumb an-
sprecben und bringen soUen ein schwebelliecbt haben mussent nemlich
herr Syfridl von Bietenheim der iung, und herr Sébastian Erbe. Dnd wie-
wol er noch kranck was, bat er sich doch der stalt zu dienen guiwillig
erzeigl und also in die wale bewilliget. Aber aiss er dissmal nit aussgehen
mœgen seindt die obgemelten herrn ohne den ammeister mit dem liecbt
uff die pfaltz wider gangen, des erwelten ammeisters gutten willen an-
voi. ss, verMo. gezcigt, daTuf die herrn frœlich ab der pfaltz gangen, derenetliche den
gantzen tag biss abendtz zu zehen uhren noch nit zu imbiss gessen het-
tent. Dise vilfeltige wahlen haben by der gemeinde vil verwundemss unnd
redens bracht den dergleichen ist vorhin nie erhœrt worden.
ÂIso bat der ait ammeister, herr Batt von Dnntzenheim dass ampt
versehen biss uf den 19 tag des homungs, was montag nach Reminiscere,
anno 1543. Da ist herr Simon Franck der neuwe ammeister erstmals auss
seim hauss uff die pfaltz gangen, das ampt mit eydtz pflicbt angenommen,
versehen und uff seiner stuben des Kieffer antwercks gessen.
3 Hans Lindenfels 1544 Mœrin
4 Mathis Pfarrer 1545 Weinsticher
5 Martin Berlin 1546 Kùrssner
in diesem iar bat sich der protestirende krieg erhoben.
3 Mathis Gyger 1547 Fryburger
1 Jacob von Duntzenheim 1548 Encker
1 Jacob Meyer in Schmidtgaés 1549 Hetziger
1 Michel Heuss am Staden 1550 Schneider
Ist das Intérim zu Strassburg angericht worden, und haben die pfaffen
in den dryen kirchen die ihnen der rabt ingeben, angefangen v^iederumb
mess zu singen, als im munster, zum alten und iungen Sant Peter, haben
doch balt abgelassen, nochdem die iungen buben sie inn irem gœtzendienst
verstœret, und es ingestellet, biss uff Pfingsten. Do haben sie wider ange-
fangen zu singen und sindt forler von meniglich die versprochene iar uss
ungehindert pliben.
5 Mathis Pfarrer. 1551 Weinsticher
poi. 59, recto. | Lux Mœsingcr 1552 Mœrin
In disem iar ist der Frantzos herussin Dûtschlandt zogen und batt des
rychs stett Metz, Toul und Verdun ingenommen.
Eodem anno ist keyser Karl zu Strassburg ingeritten den ISten Sep-
tembris.
Desselbigen iars ist auch der keyser fur Metz zogen und die statt belœ-
gert uff den 32ten Octobris, ist doch baldt widerumb darvor abgezogen.
— 161 —
1 Bons Hamerer 1553 Schuster
5 Jacob von Duntzetiheim 1554 Encker
Starb donerslag nach Georgii den 1 6 Aprilis im obgenanten ior und wart
an sein statt von den raethen erwœlet u£f montag nach Exaudi, den 30
Aprilis vorgemellz iars.
1 Herr Hans von Berss der was vormals
dn iûnfiiBehener zuni Encker und blieb also dass ammeisterthum uff der
stoben.
3 Jacob Meier 1555 Metziger
1 Gcerg Lymer 1556 Becker
Wart an Michel Heussen stalt zum ammeister erwœlet nachdem er mit
todt abgangen.
6 Mathis Pfarrer. 1557 Weinsticher
1 Carie Mueg 1558 Tucher
Wart an Lux Hesingers statt zum ammeister erwœlet nach seinem ab-
sterben.
Grosse dûrre im summer.
2 Hans Hamerer 1559' Schuster
Tn disem ior ward den pfaffen im munster schutz und schirm den sie
zehen iar gehabty abgekûndigt, dorumb sie auch^ wiewol eines tumults
halben, ir wesen zu tryben ufhœrten.
2 Hans von Berss 1560 Encker f«>i. so, ««rfa.
Under diesem ammeister ist die kirch zum allen Sant Peter den bur-
gern wider zu erkant und ubergeben worden und bat man dorinne an-
gefangen zu predigen denn 21 Martii desselben iars.
3 Jacob Meyer 1561 Metziger
Under disem ammeister bat man wider angefangen im munster und
zum iungen Sant Peter zu predigen , uf den sontage Exaudi den 10 May
nochdem die pfaffen sambt irem gœtzen diennst vast uff anderlbalb iar insel-
bigen kirchen uffgehœret mess zu machen.
2 Georg Lymer 1562 Becker
In disem iar ist Keyser Ferdinandus der erst dises namens zu Strass-
burg den 18 Decembris eingeritten.
7 Mathis Pfarrer 1563 Weinsticher
2 Carol Mueg 1564 Tucher
Sterbent.
3 Hans Hamerer 1565 Schuster
3 Hans von Berss 1566 Encker
— 162 —
Hat der Dûrck Sieget eingenommen. inngleichen hait die stait von Cœs.
Maxim. II die privilégia AcadenUam erigendi erlanget*.
4 Jacob Meyer slarb | J Metziger
Johan Carol Lorcher wart ( j ZicuBerleute
Gescbach der adus introductionis Academiœ^.
1 Abraham Heldl 1568 Schneider
Under disem ammeister hat dass wetter in dass munster gesehtagen
unnd dass tach ûberm chor verbrent, frûhe gegen tage den 29 Junii.
1 Michel LiecIUensteiger 1569 Maurer
3 Carol Mueg 1570 Tucher
Grosse wasser.
Fol. eo, ritffo. 4 Haiis Hamerer 1571 Schuster
Under disem ammeister hat dass wetter in die kirch zu Sant Thoman
eingescblagen and den schaffiier des stifits so mit den brawherren u£f dem
kirchenturn war, etwas zu besichtigen, also hart getroffen^ dass er stracks
todt bliben, die andern personen aber wurden Ton dem dunst ein theil so
sehr gesehlagen das man sie fur todt ufThube, die andern von dem schre-
cken so scbwach das sie ein zeitlang hernach kranck lagen. Gescbach den
lOten Augusti ein halbe stnndt nach miltag.
1 Wolffgang SchtUterlin .1572 Encker
2 Johan Carol Lorcher 1 573 Zimmerleut
2 Abraham Hddt 1574 Schneider
2 Michel Liechtenstetger- . 1575 Maurer
1 Malhes Wickser 1576 Metziger
1 Jacob von Molssheim ..•;•.... 1577 Spiegel
2 Wolffgang SchûUerlin 1578 Encker
3 Johan Carol Lorcher 1579 Zimmerleut
3 Abraham Heldt 1580 Schneider
3 Michel Liechiensteiger 1581 Maurer'
2 Matheus Wickser 1582 Metziger
Sterbent.
1 Niclaus Fuchs 1583 Tucher
3 Wolffgang SchûUerlin 1584 Encker
1. Note de la troisième main.
2. Ici cesse, pour ce chapitre, Técritare originale de notre mannserit H edC diffleile
d'indiquer le classement de ce qui suit; nous croyons reconnaître au maint cinq écri-
tures difTërentes dans les pages sulYantes.
- 16S —
4 Johan Ccarol Larcher 1585 Zimmerleut
4 Abraham Hddt . . / 1586 Schneider
4 Michel lÂeehtensteiger 1587 Maurer
Inn dissem iar ist das frantzôsisch unod tentach kriegsvolckh fui* den
kœnig von Navarra geworben, uffdreyssig tausent starck, so vom 33 Junii
an bisa uff den 14ten Augusti im Elsaaa gelegen und roiti rauben und
brennen ûbel baussgefaaltten, nacbdem aie hinein inn Franckreicb gezogen
nnnd die Sanctam Ugam (wie mans genennt) zeratœiren sollen, aber sicb foi. ao, ««tm.
den wein undt gelt verfubren lassen, den feindt bey guter gelegenheitt
inn Lottringen unnd uff den frontieren , da aie ibn umbgeben gebabt, nit
angegriffen sonder furt inn'a landt hinein geruckt, hernacb scbœndtlich
getrennt unnd die teutsche reutterinnibrer grossen sieberbeit zu Anneau
Yon den Guisischen ûberfallen und gescblagen worden im November ob-
gemelten iars.
3 Matheus Wyckser 1588 Metziger
Inn dissem iar ward die bûndtnusa mil Zûrch und Bern uffgericbt^
sambstag den 11 Maii kamen beeder stett gesandten gehn Strassburg,
denen zog man staitlicb en(g^^ zu ross und zu fueas» und am moniag
hernacb scbwur der rhat sambt den schœffeln die bûndtnuas, im uewen
baw. Donnerstag den 16len Haii zogen eines erbaren rhats gesandten mitt
den eydtgenosaischen abgesandten binuff inn'a ScbwyUerlandty an beeden
orlten auch den eydt zu empfaben.
2 Nidaus Fuchs 1589 Tucber
4 Wolffgang SchûUerUn 1590 Enck^r
1 Hannss von Hohenburg 1591 Hcarin
Ward die Carthauss abgebrochen.
5 Abraham Heldt 1593 Schneider
Inn dissem iar ist der ung1ûckseh*g cardinalisch Lothringiscb Krieg enU
alanden, so uff unsser seitten nicht zum besten ausagescblagen, dieweil es
an rediicbkeit und mannlicbkeit vil gemangeH, es were sonst vielleicht
anders gangen. Sed farsan rie fuit in faUs.
1 Philipss Wœrlen 1593 Kûrssner
1 Jaeob Kipss 1594 Metziger
3 Nidaus Fuehss 1595 Tucber
Ward zum funfiten mahl zum ammeister erwœhlet herr WolC^ng
Schûtterlin, der entscbuldiget sicb leibs unvermcBglicbkeit balb, ward er- roi.ti, r«<i#.
lassen und an sein statt gewœhlet sein docbtermami herr
1 Heinrieh ObrechL 1596 Sleltz
3 Hannss van Hohenburg 1597 Mœrin
Fo' 01, vêrto.
— 164 —
i Christoff Stedlin 4598 Lucern
2 l%ilipss Wœrlen 4599 Kûrssner
2 Jacob Kipss 4600 Melzîger
4 Heinrich Baumgarther 4604 Zimmerleut
2 Heinrich Obrecht 4602 Slellz
3 Hannss von Hohenburg 4603 Mœrin
2 Christoff Stedlin 4604 Lucern
3 Philipss Wœrlen 4605 Kûrssner
3 Jacob Kipss 4606 Hetziger
2 Heinrich Baumgarther 4607 Zimmerleut
4 Peter Storck 4608 Schneider
4 Ulrich Mûrssd 4609 Mœrin
3 Christoff StedUn 4640 Lucern
Donnerstag den 3 Januarii 4644 ward zum vierten mahl erwœhlet
berr Philipss Wœrlen, der nahm dass ehrenambt an, fuhr auch nach dem
schwœrtag uff den sontag herumb zu den zûnfften, alss er aber befande
dass ime dass ambt zu schwere seyn woUte, resigniert ers sambstags den
49 Januarii, ward erlassen, und zinstag hemach den 22 Januarii an sein
statt erwœhlet berr
4 Mathiss Stœffelin 4644 Maurer
4 Wolff Grûnwaldt 4642 Tucher
3 Heinrich Baumgarther . » 4613 Zimmerleut
Die Martis 6 Julii idiS circa quintam vespertinam Leopoldus archidux
Austriœ Argeniinensis episcopus cum m^gno equitatu et insigni comitatu
procerum huius regiminis Argentinam venit et sequenti die circa nonam
iterum dicessiL
2 Peter Storck 4644 Schneider
2 Ulrich Mûrssd 4645 Mœrin
4 Christoff Stedlin ! . . . 4646 Lucern
2 Matheiss Stœffdin 4647 Maurer
4 Mathœus Geiger 4618 Schmidt
4 Fridrich Held obiit den 45* 7»» 4625 . 4649 Steltz
3 Peter Storckh obiit den 22* May 4627- 4620 Schneider
3 Ulrich Mœrsel 4624 Mœrin
Ward der Mannsfelder im land.
5 Christoff Steddin 4622 Lutzern
4 Johann HeUerer 4623 Maurer
Gallt der reichsthaler 6 fl. biss 40 fil.
2 Maiheuss Geyger 4624 Schmidt
— 165 —
Hat keyser Ferdinand die privilégia universitatis der statt gegeben.
1 Carie Spielmann 1625 Tucher
1 Daniel Ringler 1626 Lutzern
Ward der Stork erwœhlet , fordert aber wider ab.
Seind S590 gestorben.
1 Matheus Braun 1637 Mœrin
Seind 1669 gestorben.
1 Georg Mueg 1628 Wéinsticher
2 Johann Heller 1629 Maurer
In disem iahr ward ein neuw policey ordnung publicirt undt worden vil
(sonderlich weiber) die sich nicbt darzu bequemen woltten undt die un-
glûmpflich darvon redten mit scbarffer gelttstraff angeseben.
1 Christoph SledUn 1630 Schneidter
1 Heinrich Drausch 1631 Zimmerlent „ , «. ,
Fol. 69| rêcto.
Wart der Braun erwelt, fortert aber witer ab.
2 DanieU Ringler 1632 Lutzern
Kam kœnig Gasta? in Schweden inn dem treffen bey Lûtzen umb, er-
hielt aber die victori.
1 Hans Pater Storck 1633 Gerber
Grosses sterben. Wart Benfelt gewunnen durcb Guslavus Hom.
2 Georg Mueg 1634 Wéinsticher
1 Banss Jackob Meyer 1635 Ducher
2 Christoff Stedlin 1636 Schneidter
Regiret biss nach Johani Patista undt starb. Wart an sein statt erwelt
selbig iar
1 Jochemb Prackenhoffer 1636 Schmidt
1 DowiasSUdUn 1637 Metziger
3 DanieU Ringler 1638 Lutzern
Wart Pristatt gewunnen durcb hertzog Bembart von Weinmar.
1 Madeus Stemler 1639 Ki£fer
3 Gerg Mieg 1640 Wéinsticher
2 Hans Jackob Meyer 1641 Ducher
2 Jochemb Prackenhoffer 1642 Schmidten
In dissem iar ging einer von den herm fûnffzehen mit namen Latzarus
Zetzner in eines burgers hauss auff dem er zornig war undt schlug im mit
einem stecken auss einer wellen das er zu botten fiU undt man in vir dott
auff hebt. Derselbige wart abgesetzt und musst der statt grosse geltstraff
erl^en.
2 Dounas Stedlin 1643 Metziger
— 16e —
i Johan Weneker. . . : . 1644 Schuster
F«L6«,r.r.o. g Modeus StemleT 1645 Kîefifer
1 BaUhasar Pischoff. 1646 Bœcker
3 Hanss Jaokob Meyer 1647 Ducher
3 Jochum Brackenhoffer 1 648 Schmidt
Ward der frid zu Ossnabrûck uDd Munster zwischen Schweden,
Œstreichy Franckreich geschlossen.
1 • Friderich Risseissen. 1649 Zimmerleit
3 Johan Weneker 1650 Schuster
Ward gedachter fried zu Nûrnberg confirmirt.
3 Modeus Stemler 1651 Kiffer
1 VtOentin Storek 166S Lutzern
4 ' Hanss Jacob Meyer .4 1653 Ducher
4 Jochum Brackenhoffer 1 654 Schmid
Scblugs wetter ins munster den knopff und kreutz hinweg.
1 Christoff Stedlin. . .• . 1655 Murer
3 Johann Weneker^ 1656 Schuster
5 Matheus Stemler 1657 Kieffer
Starb den 3 Âprill styl. nov. ihr keyserlich mayestett, Ferdlnandus der
Trilt und ward selbig iahr hein keyser erwehlt und der munster knopff
wider aufi^esetzet.
1 • Andréas Brackenhoffer « 1658 Vischer
Kalter winder, grosser schnee und gross wasser. Ward in dem Julio
Leopoldus keysers Ferdinandi sobn durch die Ghurfûrsten zu Franckfiirt
zum keyser erwehlt und den 1^*^ Âug. styl. nov. gekroent
In dem 1659 iahr gab herr Jacob Meyer alter ammeister wegen hohen
alters dass régiment uff und wart an sein statt erwehlt
1 Johann Reisshoffer 1659 Lutzern
1 Sontag (?) Dieterich 1660 Stellz
Begerte keyser Leopold von Strassburg die Huldigung^ wurde aber de-
negirt 1 mal.
2 Christoff Stœdlin 1661 Maurer
Continuirte er die huldigung zu fordern, aber vergebens.
1 CarolusEgger 1662 Schmid
Wurde das homagium wider begert und ein categorische résolution
geforderty darûber der grosse rath von 300 roannen sich versamlet und
sich der sach halben deliberirt, dienstag 21 Januar, wurd aber denegirt
biss auff den zukûnfitigen reichstag.
J
— 167 —
Von den bischoffen zu Strassburg und irem leben fou m. r«.io.
und geschichten
Vor zitten was zu Strassburg keia bischoff und bœrte Elsass in Metz^
bistuiD. Als nun kœnig Dagobrecht von Franduîcb in disen landen wo-
nete, do belangte den kœnig noch Sant Amando den er zuvor zu Utrichte,
by Oche zu einem bischoff gemacht bette und scbickte noch ime» do kame
sant Amandus und wart dem kœnig und der kœnigin also lieb dass sie
ine nit me woltent von sich lassen noch uss dem landt Elsass. Harumb
machtent sie ine mit der pfaffheit wille bischoff zu Strassburg^ das er desto
nœher by inen were, wann zu den ziten welet die pfaffheit einen bischoff
noch des kœnigs rohte und geheisse und kertent sich nit an den bobest.
Also wart Strassburg ein bisstum und was diser Sanct Amandus der erste
bischoff zu Strassburg. Er was aber nit lang bischoff, wan sin underlhonen
woltent siner 1ère nit volgen als er gem gesehen bette, darumb gabe er
das bistum uff und kam in ein closter darinn er nochmals sturbe noch
gottes geburt GGC.CCC VL iôr.
Sant Arbogast was der ander bischoff zu Strassburg und was von Aqui- voi. es,
tania und karoe in grosse bulde Und heimiichkeit mit dem kœnige Dago-
brecht, dass der kœnige mit grosser fireude begerte mit Sant Arbogast vil
zu reden und zu sprachen und seinen wisen rhat zu haben. Dodurch gabe
der kœnig an Unser Frawen munster zu Strassburg, Rufiach, mit œckern,
welden und weiden und aller zugehœrde und vil ander guttere die die
hohe stifit und ein bischoff zu Strassburg noch habent und nennet man
das Swperius Muiatum quasi manu datum.
(Kœnîgshoven, p. 630, 1. 9 — p. 631, 1. 1)
S. Arbogastus peregrinus et eremita venit in AUaHam ibique in sacro
nemare eo pêne loco ubi nunc Hagenoa sita est in Hagenower Forst ora-
tarium sibi construens Dec ieiuniis et precibus diligenter serviebat, non
otiosus intérim nom et prodibat et accolas de vero Dei cognitione et invo-
catione, reprehensis idolatricis cullibus ac phanaUcis opinionibus confu-
tatis, erudiebat. Hœc vitœ sanctimonia et summa sapientia cum innotuisset
régi DagobertOf accersivit iUe S. Arbogastum scepissime ad, se eius utens
v«rM.
— 468 -
in gravissimis negotiis consUio, cumque videret singulari sapientia et
vera pietate canspicuum esse senem vocavit eum ad erudiendam in chris-
iianissimo fœdissinds erroribus tum contaminaiam Argentinam : cuius
loci episcopum et S. Amandi successorem eum constituit, anno 646. Ptc^
fuit autem docendo et concionando duodecim annis.
Fol. 64, rteto. RothaHus uss fûrstlichem stamm und ein ritler des ordens wardt von
kœnig Ghilderico zum bischoff gemacbt und blib funff ior und starb nach
gottes geburt GCCCCaXIII ior.
Sant Florentius von adelichem geschlecht uss Schottenlandt ein bilger
und einsiedel, buwete im erstlicb ein betthuss inn der wildnuss, by dem
bsechlin Haselo nit wyt von der Brusch^ im Bruschtale, wart dornach bi-
schoff zu Strassburg und blib zwœiff iar und starb zu Strassburg, und
warty als er begerte^ in Sant Thomans kirch die er gestifilt bette, begraben
noch gottes geburt CCGCGCLXXV iar.
S. Florentius Scotus S. Arbogasti, Adeodaii et Hildolphi ac aliarum
peregrinationum cornes, oratorium initio sibi condidit ad Haselium fluvio-
lum in Brûschtale in densissimis nemoribus, ubi postea Dagobertus rex ei
ac discipulis suis magnificum construxit coenobium Haseselach dictum,
Ac factus episcopus, eum multi ad eum peregrinarentur Scoti docti et pii
homines, œdificavit ipsis prœclarum coenobium in urbe Argentina an der
Brùsch quod S. Thomœ templum nunc dicitur.
Ansoaldus wardt von kœnig Ghilderico zu bischoff gemacbt und blib
funff ior und starb noch gottes geburt GGGGGGLXXX ior.
Sanct Justus was nit gar zwey iar bischoff und starb nach gottes geburt
GGGGGaXXXI ior.
Hic episcopus fuit exùnie doctus et sapiens. Scripsit commentarium in
Cantica Canticorum, qui in Truienhusio monasterio extat manu authoris
scriptus.
Sanct Maadmus was bischoff sechs iar und starb nach gottes gebort
GGGGGGLXXXVI ior.
SarU Valentinus was bischoff dry ior und starb noch gottes geburt
GGCCGGLXXXIX ior.
Sant Solarius was nit gar dry iar bischoff und starb noch gottes geburt
CGGGGGXGU iar.
Biulfus oder Guilphus wie ihn etlich nennen, was acht iar bischoff und
starb nach gottes geburt CGGGGGG ior.
Magnus von gar edlem stamme was bischoff sechs iar und starb nach
gottes geburt GGGGGGGYi ior.
Fol. 84| vtrto.
— 169 —
Aldus was vast neun ior biscboff und starb nach gottes geburt
CCC.CCC.CXIIII ior.
Garainus was syben iar biscboff unnd starb nach gottes geburt foi. es, racto.
CCC.CCC.CXXI ior.
Landeberius was biscboff sechs ior und starb nach gottes geburt
CCC.CCC.CXXVII ior.
Radobaldus was biscboff dry ior und starb nach gottes geburt
CCC.CCC.C.XXX ior.
Magiioberius was biscboff fuenff ior und starb noch gottes geburt
CCC.CCC.C.XXXV ior,
Labiolus oder Laybolus was biscboff sûben ior unnd slarb noch gottes
geburt CCC.CCC.C.XL1I ior.
Gundoaldus oder Gunderboldus wie ihn etlich nennen was biscboff vier
iar und starb nach gottes geburt CCCCCCCXLVI ior.
Gaudo oder Gando was biscboff zwey ior und was gar gelert und wyss
und starb nach gottes geburt CCG.CCC.G.XLVm ior.
UUio oder Olho, was biscboff sechs ior und starb noch gottes geburt
CCC.GGG.G.LVI ior (sic).
Wiggerus was biscboff fuenff ior imd starb nach gottes geburt foi. 65, ««r^.
CCG.CCG.C.LX1 ior.
Wandelfridus was biscboff vier ior unnd starb noch gottes geburt
CGG.CGG.GLXV ior.
Otho oder Etho uss Hertzog Ettichs inn Elsass geschlecht, wart von
kœnig Pipino zu biscboff gemacht und blib acht ior und starb nach gottes
geburt GCG.GGGCLXXUI ior.
Consiruait monizsterium EUenheimmûnster a suo nomine cognominatum
quasi Ethonis monasterium. ErcU enim ex vicino oppido EUenheim notas.
Atdidtdphus was biscboff zeben iar und starb noch gottes geburt
GGG.GGG.CLXXXm ior.
Remigius oder Benignus^ wie ihn etlich nennen, der stiffte das closter
zu Eschouwe und was biscboff zweintzig ior und starb nach gottes geburt
CCG.CCG.GCIII ior.
Peregrinatus est pedes Romam tibi ab Adriano Pantifice honorifice ex-
cepius, muUisque sanctorum reliquiis donatus eas omiies humeris suis
Roma Eschowium usque in monasterium recens a se conditum depor^
tavit.
Ralho oder Retho wart von keyser Garl dem Grossen zu biscboff gemacht
und blib acht ior und starb nach gottes geburt CCC.CCG.CC.XII ior.
U« BÛMSM. — T. Vin. — (M.) 12
— 170 —
Fol. 66, r«efo. Vtho VOH edelcD stamme, ein Strassburger was bischoff nenn ior und
starb nach gottes geburt CCC.CCC.CC.XXI ior.
Ab hoc episcopo platea in qua parentes eius habitarurU adhuc h4>die die
Vthengass appelatur.
Erlenhardus oder Urlenhardus^ wie ihn etiich nennen, was bischoff
syben ior und starb nach gottes geburt CCC.CCC.CC.XXVIII ior.
Adelochus 'wass bischoff zehéh ior und starb noch gottes geburt
CCC.CCC.CCXL ior (sic). Hic episcopus mutavit Scotorum ccsnobium ad
Sanctum Thomam in canonicorum collegium.
Bemoldus was bischoff siebenzehen ior und starb noch gottes geburt
CCC.CCC.CC.LVII ior.
Ratholdus was bischoff achtzehen ior. diser was ein wiser mann und
merete daz bistumb vast und starb noch gèttes geburt CCC.CCC.CC.LXXV
ior.
Grimoldt^ oder Brunoldus, wie ihn etiich nennen, was bischoff acht
ior und starb noch gottes geburt CCC.CCCCC.LXXXIII ior.
Regenhardus was bischoff zwœlf ior und starb noch gottes geburt
CCC.CCC.CC.XCV ior.
Hic episcopaium diligenli sua administratione plurimum ditavit.
Fol. 66, vr9o, Baldramus von Norwegen was bischoff eiff ior und starb noch gottes
geburt CCC.CCC.CCC.VI ior.
Odobertus was bischoff sûben ior^ der wart erslagen noch gottes geburt
GCC.CCCCCC.XUI ior.
Huic cum plurimum molesta esset et iniuria Resp, Argentinensis secessit
episcopus ex urbe in fortissimum quoddam castrum Rotenburg, sed furens
plebs subornavit sicarios qui clam in arcem irruentes episcopum tntci-
darunt 30 Augusti anno 9i3.
Godefridus was bischoff zwen monat und starb zu handt. diser was des
dicken Kœnig Karls schwestersohn. Fuit Caroli Crassi e sorore nepos,
RichwinuSj hertzog von Lottringen, was bischoff fûnffzehen ior und
starb nach gottes geburt CCC.CCCCCC.XXVm ior.
Canonicorum coUegium S. Thom^ multum dotavit et iUustravit.
Ruthardus, ein Schwob, was bischoff eIff ior und was ein gotseUger
man und starb nach gottes geburt CCC.CCC.CCC.L (sic) ior. Hic episcopus
fuit depositus et exauthoratus ab Imp. Othone Magno pr opter ea quod
contra ipsum adJiœsisset seditiosis principibus Francorum duci et Rheni
PalcUino Eberhardo ac Lotharingiœ principi Giselberto Imp. Othonis
sororio. Ihictus veto in Saxaniam Corbeiensi cœnobio inclusus est, fUfi
— 171 —
annis undecim detenius ac tandem dimissus, cum Argentinam redirei
obiit oftno 950.
Der Torgehet biscboff ward von keiser Otlen gef^ngen und inn Sachsen- ^^^' ^' ''•**••
landt gefurt, daseibsl was er elff ior inn eim closter verscblossen und dor-
nach wider ledig gelassen.
Utho, ein gt^aff Yon Frankrich was biscboflf funfflzeben ior und starb
nocb godes geburt CCG.CGC.CCC.LXV ior.
Vto contes Francicus duobus annis ante suam tnartem assumpsit coad^
iviorem Erckenboldum : ipse enùn afflicta valetudine erat; oui postea
Erckenbaldus eUam successU.
Erckenbaf dus 8onnsi Âldericus genaniwas biscboff dry ior und ein wol*
gelerter man und starb noch gottes geburt GCG.GCG.CCC.LXVIII ior.
FuU mediocris versificator ; scripsii carminé vitas quorumdam ante-
cessorum suorum.
Baldus ein frommer, gottseliger man was biscboff elff ior und starb
noch gottes geburt GCC.GGC.GCG.LXXIX ior.
Wilderolffuss was bisclioff sûbentzehen ior. diser nam dem closter zn
Sant Steffim vil gutz umb das ime abeginge an seinem opffer und an
selegerete und tribe gross hochfart. Also schîckte gott dass muse und
ralten ine bissent, das niemant geweren mœchte. do flube er im scbiff uff '•^- ^' ••'•**•
das wasser aber die muse schwumment zu ime und nagtent sein lebend
fleisch, das er starb nocb gottes geburt GGG.GGG.GGG.XGVm ior. lîgt zu
Ebersheimmûnster begraben.
Âldevicus oder Alewicus was bisdioff acbt ior und merte das bistumb
vast und starb nocb Ghristi geburt MVI ior.
Wemharius der erst diser gab \il bûcher und gutts an die hohe stifit
und stunde dem bistumb wol vor etiich yil iar und als man zalt MXIX ior
hett er ein grossen stryt mit dem hertzog von Burgundien, der das bis-
tumb beroubte und gesiegete und starb nach Ghristi geburt MXXVIII ior.
Sub hoc episcâpo combustum est fulmine templum Sancte Thomœ cum
omnibus omamentis. Id reœdificavit ex fundamenUs et instauravit de
propriis facuUatibus suis annoiOOS et aUquot sequentibus. Is ipse septimo
suœ gubemationis anno, videlicet anno iOl4 templum Mariœ Virginie in
urbe Argentina e lignis olim et coctis exiguisque valons lapidibus a Qo*
doveo rege neophito constructum demoUri ccspit et ex fundamentis reruh-
vari ac longe amplius et quadrato lapide, et magnificentius ac fortius
quam antea fieri curavit,
Diser hatt gross gutt verbuwen an Unser Frouwen munster zu Strass*
burg, und an Sant Thomans kirch und die beide nocheinander uss dem
- 172 -
Tundament von steinwerck uffKiren lassen, so vormals nur von schlech-
tem boltzwerck und gebachen steinen gemacht worent.
Fol. 68, reeto. Wtlhelm was bischoff neuntzehen ior. diser buwete wider Sant Tho-
mans kirch, dJe davor verbrannt was und wyhete sie noch goltes
geburt MXXXI ior. Er fiiig auch an zu buwen die stiOl zum iungen Sant
Peter und machte acht domherren do und gab vil gutz an dasz closter
zu Ëschouwe und starb noch Christi geburt MXLVII ior. Ligt zum iungen
Sanl Peter begraben.
Hetzelo was bischoff achtzehen ior. diser stiffte sechs thumherrenpfrun-
den zum iungen Sant Peter unnd was dem bistumb ein nutzlich man und
starb noch Christi geburt MLXV ior, ligt auch zum iungen Sant Peter be-
graben, zu derselbigen zyt schrib sich ein bischoff zu Strassburg also :
c von Gotles gnaden ein unwûrdiger hirte zu Strassburg. >
Wemharim der ander, ein graff von Habspurg, was bischoff viertzehen
ior und starb nach Christi geburt MLXXVIII ior.
Theobaldus was bischoff fùnff ior und etlich monat und starb nach
Christi geburt MLXXXIIII ior.
OUo, ein graff von Hohenstauffen^ uss Schwoben, was bischoff setzehen
Toi. 69, verêo. (^) ^ov. Discr zog mit dem herlzogen von Lottringen und vil andern
fursten und herren inn das heihg landt wider die Sarracenen anno MXGIX
unnd alss er wider heim kam, do buwete er mit seinem bruder hertzog
Heinrich zu Schwaben unnd seiner mutter Himmelgarde grefin von Ho-
henlôe, die propstey zu Schlettstadt Sant Fidis^ welche do zum heiligen
grab gênant wart und starb nach Christi geburt MC ior. Vide de hoc,
Avent., p. 465*.
Boldewin was nit me dann sechs wochen bischoff und starb zu handt.
Cuno ward von keyser Heinrich dem Vierten zu bischoff gemacht und
do er zwey und zwentzig iore was bischoff gewesen , do wart er von sei-
ner bosheit und untut wegen von dem bistumb verstossen und ein ander
bischoff gemacht^ nach Christi geburt MCXXIII ior und starb der vorge-
nant bischoff desselben iors.
Bruno kam an des vordern bischoffs statt unnd was ein gottseligcr
mann, stunde dem bistumb wol vor, aber wilt lang das fmdet man nit
geschriben. Eiectus est ab episcopatu ab Imp. Lothario oui summe invi-
sus erai; reconciliatus tamen postea intercedentibus impei^alricis predbus
ac pristinœ dignitati restilutus.
1. Ces derniers mots ont été Routés plus tard.
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Gebehard was bischoflf etlich ior. dîsser Ihet eîn grossen stryl mit dem ^oi. es, recto,
bertzogen von Schwoben by Gugenheim anno MCXXX. Dornoch uber sechs
ior, stritten sie aber mit einander, alss gesiegete der bischoff uod starb
darnach alss man zalt nach Christî geburt MCXLI ior.
Burckhardi was bischoff zweintzig ior. diser gab gross gut an den spi-
tall za Strassburg und gab auch den brudern zu Sant Thoman die kirch zu
Sanct Aurelien mit iren gefaellen und starb noch Christi geburt MCLXII ior.
Rudolff was bischoff siebenzehn ior und kam nît durch ordenliche wahl
an das bistumb sondern durch symonie und andere bœse practicken.
Harumb wart er von bapst Alexandro dem Dritten entsetzet nach Christi
geburt MCLXXIX ior.
Conrad was ein iar bischoff und starb nach Christi geburt MCLXXX ior.
by sinen zyten ward das closter zu Nidermunster unden an Sant Othilien
berg gestifflet.
Heinrich Fryherr von Hasenburg was bischoff zehen iare unnd starb
noch Christi geburt MCXC ior.
Conrad der ander » ein fryherr von Hunenburg was bischoff zwôlff ior. foi. es, ««no.
diser satzte sich wider etliche gescblecbte zu Strassburg , davon wart er
zu Strassburg gefangen und zum gefengknuss gebalten biss das er mit inen
uberkam. Zu disen ziten wurdent zwen rœmische kœnig zu Franckfiirt
erwœlet Philips und Otto. Nu hielt es diser bischoff mit kœnig Otteo,
darumb samlete kœnig Philips ein gross volck unnd fure uff den bischoff
inn Elsass und gewann Molsbeim unnd Epffich und verbrante und zer-
stœrte das bistumb, zulelz starbe^ diser bischoff noch Christi geburt
MCCII ior.
Heinrich Graff von Veringen uss Schwoben , was bischoff ein und
zwaintzig ior und ein frommer fridtsamer mann und starb noch Christi
geburt MGCXXUI ior. Ligt in sant Andres capell im munster zu Strass-
burg begraben.
Hic instauravU iterutn castrum Dagenstein pêne coUapsum, DagoberU
régis olim sedem ac domicilium: ab eodem etiam extructum et quasi Don
goberii saxum vel saxea moles dictum.
Bechtoldt von Teck, uss Schwoben, was bischoff fïinfllizehen ior. diser
belage Bemstein ein monat und gewann es und do man zalt tusent zwey
hundert acht und zweintzig iore was gross krieg und mishelle zwischent
dem bischoffe und seinen mœgen, den grafen von Pfirdt, also das diss
landt vol dry iore nacheinander verherget wart mit raub und brande:
Do sameltent diser bischoff und graff J^lbrecht von Haspurg (sic) der auch foi. 70, rtcto.
vast beschedigt was, ein gross volckh; hinwider sammeltent die von Pfirdt
mit hilff graff Egen von Freyburg und mit des richs vierlzehen stetten
ouch vil voickhs, die aile denen von Pfirdt hulffent wider den bischofT.
Also koment sie zusammen zu stritte zwischen Blodoltzheim unnd Hirtz-
felt. do flubent die groffen von Pfirdt mit den iren.
(Kœnigshoven, p. 650, LU — p. 651, 1. 6.)
Heinrich graff von Staheleck was bischoff zwey und zwentzig ior. Der
kriegte wider kœnig Conradt, kayser Friderichs sohne und schleiffle
Illwickersheim , Cronenburg, Haldeburg, Andelow und Ehenbeiro. Er
gewann oucb Offenburg, Gengenbach, Ortenburg, Husen, Molberg und
Fol. 70, •«••o. vil andere burge und stetle die kœnig Conratz worent. Diss geschach do
man zalt tusent zweyhundert sechs unnd viertzig ior. nach disem sieg
tebt er in friden und rhue untz an sin ende. und starb nach Christi geburt
HCCLX ior. Ligt auch in sant Andres capell im munster begraben.
Dieser bat das bistumb vast gemehret und vil burg und stette an dass
bistumb bracht, die vormals dem rœmischen reich zugehœrtent.
Walther von GeroUzeck ienesyt Rynes wart zu bischoff erwelet am
palmabent aïs man zalt tusent zweyhundert und sechtzig ior und donoch
im summer confirmirt und bestetiget von dem erlzbischoff zu Meniz. Anno
ein und sechtzig ritt er zu Strassburg ein nach bischofOicher gewonheit
mit einem herrlichen reysigen gezûge und mit im kam der abl von
Sant Gallen mit tusent pferden und der abt von Murbach mit fuenff bun-
dert pferden auch vil andere herren graffen und freyen. Und uff Unser
Frawen Lichtmess sang er sin erste mess im munster in bysin der vorge-
nannten herren. Dornoch umb pfingsten des obgemelten iores erhub sich
misshelle zwischen dem bischoff und den burgern zu Strassburg umb
etliche recht die der bischoff sprach dass si ime zugehœrtent und do das
Fol. 71. rM<o. nit kœnte gerichtet werden, wiewol man vast darzwischen handelle, do
zugent die burger uss ufTden bischoff und brachen ime etiich vesten abe,
also beschedigte auch der bischoff der burger guttere uff dem lande und
geschach zu beiden syten grosser schade biss das der bischoff mit den
sinen by Hussbergen geschlagen wart und die burgere obe lagent, und do
der krieg gewerte untz an die vastnacht, alss man zalt tusent zweyhundert
drey und sechtzig ior bekûmerte sich der bischoff alss ûbel weyl es ime
nit nach sim willen gangen was dass er sich niederleite und von leide
sturbe am schuntage und warl zu Molssheim begraben.
Heinrich von GeroUzeck am Wassichen wart durch der burger bilt
willen einheilliglich zum bischoff erwaelet inn der fasten alss man zalt
tusent zweyhundert drey und sechlsig iore. dieser hieit sich zu den bur-
— 175 —
gern und aïs er zehen îor was bischoff gewesen , da starb er nacb Christi
geburt MCGLXXIII iore, ligt im munster begraben.
ConreU van lÀechtemberg was bîscboff zwaintzig und sechslbalb iore
und als man zalle tusent zweyhunderl neun und neuntzig iore kriegte
graf Egen der des biscboffs schwester zu der ehe bette mit der statt
Fryburg inn Breissgouwe, davon kam der biscboff mit grossem volck sime
schwoger zu hulffe und wart do im stryt von eim metziger von Fryburg
mit eim scbweinspiess gestochen dass er der wunden starb am vierten tage
und wart begraben in Sant Jobans cappelie iu dem munster zu Strassburg
an S. Peters tag ad vincula mit grossen ehren und leide, nacb Christi
geburt MCCXCIX iore.
Stib hoc episcopo inchoata est primum a S. P. Q. Argentinensi insignis ^^^' ^i» ••'•••
illa el admircUnlis basilicœ turris anno salutis 4217. Ertvinius von Stein-
bach sialuarius Latomus archUecium tisque cul consummalionem egiU
absoluta est viginii octo annis.
Friderich freyberr von Liecbtenberg, des vorgebenden biscboffs brader
und tbumbropst im munster wart einbeilliglicb zu biscboff erwœlet am
negsten tag nacb des beib'gen creutzes tage zu berbst, aïs man zalt tusent
zweyhundert neun und neuntzig ior. Und do er secbs iore was bischoff
gewesen, do starb eran SantTbomans abent, nacb Christi geburt MCCCVI
ior und wart begraben in Sant Jobans cappelie by seinem brader.
Johans von Dirpheim was biscboff zwey und zwaintzig iore und kam
aiso an dass bistum. Do biscboff Friedericb gestorben, do wurdent von
dem capitel vier erwœlet an dass bistum die worent herr Jobans von
Fioricbingen, der thumprobst, berr Johanns von Ochsenstein der scho-
laster, herr Hermann von Dierstein und herr Johanns von Erenberg. Die-
weil nun das bisstum aIso in kriege stunt^ do starb der probst von Flori-
cbingen und die in erwœlet bettent, die erwœltent einen andern an sin
statt, der was Johanns von Sirck, bischoff zu TouUe; do fur derselbe
biscboff und herr Hermann von Dierstein zum bobest unnd woltent ir
sachen do ussti*agen unnd do sie also im werbende worent, ein teil vor
dem bobest und ein teil vor dem bischoff zu Mentz, do schickte kœnig
Obrecht von des von Ochsenstein wegen, der sin mœg was, und auch poi. 72, r«c<o.
umb ander redtliche sachen , die das rich angingent, zu dem bobest herr
Johanns von Dirpheim, seinen cantzler und bischoff zu Eystett und
schickte mit irae den Âbt von Parys. Do satzte der bobest, nit weiss man
was in darzu bewegte, den cantzler an das bistumb zu Strassburg und
den abt von Parys an das bistumb gen Eystett. Diser Johanns was
uuelich geboren und do er gon Strassburg kam, wart er von aller pfaf-
~ 176 —
fenheit erlicben einpfangen. Er wasfridtsam, den armen lûten gnedig und
allem lant geneme.Er richtet und bessert das bistumb garvast und schuff
das zwœlfT dœrfler im bistumb wurdent umbmuret und zu stetten ge-
macht, als Berss, MarckoUzbeim, und andere, er bessert und machte
aucb die muren umb MoIssbeim^Mutzig, Schirmeck,Dacbstein, Darobach,
Benfeldt, Zum Heilligen Crutz und Oberkircb ienesit Ryns. By des bi-
schoffs zyten was dass bistum am hocbesten und besten, wann es dozu-
mal unversetzet was. Er starb nach Cbristi geburt MCCCXXVIII iore und
wart in dem spital zu Molssheim begraben. Fuit HelveUus nobilis, ULegi"
Urne natus ex pago Esslingen in agro Tigurino.
Bechtoldl von Bucheck des landtgraven sun vonBurgunde wart erwœlet
als man zalt tusent drybundert acht und zwaintzig iore, der was eîn
tûtscher berre und gar wise, from und kune dass man sinesglicben nit
wol niœchte finden. Er besserte das bistum vast mit buwende. Er lœste
ouch Offenburgy Ortenberg, Gengenbach und das darzu gehœrte an dass
bistumb von dem marggrafen von Baden, dem es verpfendt stunde von
dem rich. Domoch geriet er in uneinigkeit mit der pfaflenheit^ herumb
schwurent herr Conrat von Kirckel, der Custer, und herr Johanns von
Fol. 72, v8r»o. Liecbtemberg zusammen wider den bischoff und brochtent zuwegen dass
herr Rudolf von Hohenstein mit seinen beiffern, die do worent des von
Kirkel und des von Liecbtemberg dienner, vingent zu mitternacht den
bischoff zu Haselo inn des probsts hoffe und furtent in erstlich gen Wal-
deck, donoch uf die burg zu Kirckel, do hieit man ihn in grosser but. Zu
letzt do der bischoff sechtzehen imcben gefangen lag, do wart er von
seinen frunden ussgetedingt mit grosser burgschafft und sicherheit, und
mit den thumbherren gesûnet. Domoch zog er fur Stauffenburg und ge-
wann es in acht tagen und auch fur Hohenstein und brach die burg in
den grundt abe. Und do er was fûnff und zwaintzig iore bischoff gewesen
und ait, kranck und siech wartt, da empfalhe er herren Johanns von
Liecbtemberg dem Thumprobst das bistum und starb an Sant Katharinen
»
abent nach Cbristi geburt MCCCLIII iore und wait inn Sant Katharinen
cappellen im munster begraben.
Johanns von Liechtemberg ^ dem wart dass bistum ingegeben by leben
bischoff Bechtoldes wyl er siech was und wart darnach einheilliglich zu
bischoff erwœlet, am nechsten tag nach Sant Andres tag alss man zalt
lussent dry hundert dry und ffinffzig ior und was bischoff zwcelfihalb ior
und etiich wuchen. Er was gar demûtig, flissig unnd ernslhafllig am got-
tesdienst und kauSle an dass bisstumb die landtgraffschafit zu Elsass von
Johansen dem letsten landtgraffen in Ellsass anno tusent drybundert acht
— 177 -
and fûnillzig. Zu derselben landtgraffschafit gehœrte Sant Pûlt, Fran-
ckenbeim, Erstbeirn, Werde und vil andere yesten und dœrffer. Doch
yersetzte er dogegen vil zinnse uffdem bistum und halfFseînen frûnden Poi. ts, reero.
vast. Es was ein barmbertziger saniAmûtiger man gegen den armen lûten
und starb an des heilligen creutzes tag zu herbst nach Gbristi geburt tu-
sent dryhundert funff und sechtzig ior, v^art in sant Johans capell im
munster zu Strassburg begraben, do auch vormals zween bischoff von
Liechtenberg seins geschleehtes begraben seindt. OKU animi mœrore
consumptus quod impune grassantes Anglos Alsaiiam et omnem circumia-
centem regionem misère videret vastare. Hic episcopis fundavU et erexit
cœnobium canonicorum regularium Dagenstcinii.
Noch des bischoffs todt konnten die thumherren des bohen stifil nit
einheillig werden umb ein bischoff zu wœlen won der probst von Kirburg
bette an der wale etiicbe die ine v^oltent zum bischoff ban. So hette
der decban von Ochsenstein auch etwie manigen an ime und zwî-
schen disen zweien entstunt grosser misshœlle und zwietracbt umb dessz
bisstum und wolte keiner dem andern entweichen. Dièse uneinigkeit ge-
werte me dann ior und tage. Do schickte der bobest einen bischoff gohn
Strassburg der v^as ein Walch, gênant
Johann von Lyne oder Lûtzdburg, den muste man uffnemmen und kam
an dasz bistumb vierzeben tage vor singichten nach Gbristi geburt tusent
dreybundert sechs und sechtzig ior upd was fûnff ior bischoff, dernoch
wart er bischoff zu Mentz und starb do zu handt. Er was ein schœner herr
von gestalt des libes aber zur regierung untauglich mehr einfeittig denn
vryss, und ein grosser frass und zecher, lebte inn wollust und achtet der
Regierung nichts. Das bistumb stunt me an sinen ambachtiûten denn an
ime und die richtent es uss nach irem willen, und von seiner einfeltig-
keit wegen, nanntcnt îhn etlich bischoff Lylachen. Joannes Lutzelburgius
Galltis cognominatus et cornes Lyniœ, quod in Gallia educatus esset et pater
eiiùs comitatum Lyniensem gubemasset.
Lamprecht von Buren wart von dem bobest zu eime bischoff zu Strassburg foi. ts. vem.
gemacht, uber aller thumberren willen, noch Christi geburt tusent dry-
hundert ein und siebentzig iore. Diser was eins einschiltigen ritters sun
uss Elsass, genannt Wilhelm von Buren und was zum ersten ein mûnich
zu Nûwiler, darnach ward er ein abbt zu Gegenbach, und darnach bi-
schoff zu Brixen, donoch bischoff zu Spyre, dornach bischoff zu Strass-
burg und entlich bischoff zu Babenberg, und keyser Caries cantzler, also
ging er uf von tag zu tag, und macht sine frundt rich und haiff ihn vast.
Er was wolgelert in kûnsten, iedoch wan er nit ein graf oder freye was,
— 178 —
davon was er verhasst von allen edlen luten dass er unwehrlich was und
kœnte sin landtnit beschirmen, und do er dry ior zu Strassburg bischoff
gewas, do machl in der bobst zu dm bischoffe zu Babenberg und einea
pflegcr ûber dass bisstum zu Strassburg, aïs tnan zalt iusent dryhundert
vier und siebentzig ior. Das woltent die tbumherren der hoben stifil nit
gestatlen, dass er das bistumb zu Strassburg auch solle in bendes haben
und erwœltent zwen an dass bistumb , den dechan von Ochstenstein und
den scholaster von Veldentz. Dièse zwen hettent grosse misshelle umb
dass bisstumb und wolt keiner dem andern entweichen. So woll der bi-
schoff Lamprecht auch pfleger bliben uber dass bisstum, als es im der bo-
best gegœnnt bette. Die aile machtent process wider einander und verbante
ie einer deme andern. Dieweil nu dièse missehelle aiso werct, do gab der
Fol. 7A, rcefo. bobcst eiu bischoffgobu Strassburg, der was Friderich von Blanckenheini
und do der vorgenannt bjscboff was dry und zwantzig ior zu Babenberg
bischoff gewesen, gab er sin bistum uff und kom wider gon Gengenbacb,
inn das closler und dientgottinn grosser andacht und nach wenig mo-.
naten staii) er und wart do begraben.
Friderich von Blandcenheim wart bischoff zu Strassburg als man zalt
tusent dryhundert fûnff und siebentzig ior und blib sechzehen ior. Er was
kriegbar und gritig noch ebren und noch guette une stellete aile wegen
noch andern bessern bistummen mit grossem costen und arbeitt deren im
doch keins wart und hett lust zu krieg und unruge , des ging ime auch
genug zu handen. Dann er kriegte mer dann ior und tag wider die statt
Strassburg als dieselb in des kœnigs ochte komen was und mit hilff an-
derer fûrsten und herren griff er allenthalben uff die statt an und meinte
die zu gewinnen oder umb gross gut zu bringen. Aber das geriet ime
nit. Denn ime wart redtlich widerstandt gethon und keme auch die Statt
uff tedinge by dem kœnig widerumb uss der ochte umb ettlicb geitt, dass
sie im gabent, aïs man zalt tusent dryhundert dry und neuntzig ior. Das
mugete der bischoff vast, der gebub sich ubel das es nit noch sim willen
gangen was und was gross gut schuldig das er sinen soldnern und helffem
gelobt hette umb ihren diennst. Die gerieten ihn angriffen und pfenden.
Davon warb er umb ein ander bistumb. Âlso was eben dass bistum zu
Utricht ledig, das lûhe ime der bobest. Es woltent im auch die ambileutt
Fol. 74, vcTM. letztlich nit mer gehorsam sin. Hiemit eptwicb er by nacht hienweg uff
Sant Arbogastes tag und kam an sein bistum gohn Utricht noch Christi
geburt MCCCXCIII ior.
Me ejnscopus ingressus est urbem, prœmisso antea confirmationis pon-
iificœ diplomate, vigesima die decembris anno 137 5, ubi cum a clero tum
— 179 —
a populo honarifice exceptas est: capihdo vero iniquius ferente dus ad-
vadum. Erat homo amnino iuvenis sed dodus, sapiens, ac legum impe-
rialium perilia clarus : at insatiabiliter avarus et egregius ariifex emungen-
darum cum e clero tum a populo pecuniarum : qui et inusitalis ac inauditis
exacHofUbus ditiones suas gravàbat, clero peccanti gravissimas muletas
irrogabat, nobilium quasdam arces ac pagos violentia ad se rapiebat et
morientium civium relictis possessionibus mire etiam insidiabatur, unde
cœpU cum clero tum universo populo invisus fieri.
Nach diesem wart Burckhardt von LiUzelstein der hohen sLifft thum-
probst von dein capitel zu bischoff erwœlet. Dogegen machte der bobest
Wilhdm von Diesch ein Niderlender zum bischoff als roan zallt tusent
dryhundert fuenff uod neuntzig iar und hulffent ime die herren von
Bitsch und die stalt Strassburg, anderst mœchte er nit bischoff sein,
dann der von Lûtzelslein blibe zwey ior ehe dann er ime wichen v\rolU.
Davon entstunde vil krieges, bûrnen, roubens und mœrdens in dem bistum
und geschach grosser schade. So blibe doch Wilhelm von Diesch bischoff
aber er musste dem von Lûtzelstein Ruffach und die Obermuntat mit aller
zugehœrde sin lebetag lassen und wart die sach gerichtet. Und alss der foi. 75. rttio.
von Lûtzelstein, der letst sins geschlechtz was, ûbergab er letzlich das
Obermunlaty wart weltlich und verheurat sich und zûgete zwen sœne, die
doch one lybs erben abgingeot. Davon die graffschaill Lûtzelstein an die
pfaitzgraven kam als man zalt MCCCCLIl ion
Also was Wilhelm von Diesch bischoff vier und viertzig ior, aber der
statt und dem landt ein ungetreuwer man unnd schetzte die pfaffheit vast
und liess seinen vœglen vil gewallz das sie rich wurdent, und er dogegen
durch sin ubel husshaltten inn grosse schulden kam und bette kein liebzu
dem bistum. Er hett auch mit der statt Strassburg vil krieg und mishelle,
aber wenig glûcks und wolt den halben theil des bisstums iensyt Rynes,
alss Offenburg, Gengenbach, Zelle, Orttenberg und was darzu gehœrt
kœnig Ruprechten von Beyern frey ubergeben, welches Bechtolt von
Bucheckh mit grossem gelt von dem rœmischen reich erkauffl hette,
Âuch dem hertzogen von Lottringen Zabern zustellen, der statt Strassburg
zu leide , damit er mit fremder hûlff v^ider die statt desto bass gesigen
mœchte. Also wart er mit verwilligung herr Hugelmanns von Vinstingen,
des dechans, und Friderîch von Hohen ZoUern des cammerers von den
Strassburg zu Molssheim gefangen, inn die statt Strassburg gefort und in
den pfenningthurm gefangen geleit Als aber der ertzbischoff zu Mentz
und der marggraff zu Baden desshalb zu Strassburg worent, do man zalt
tusend vierfaundert sechtzehen ior, und die sach zwischen dem bischoff
— 480 —
und der statt nit vertragen mœchtent, dadurch die von Sirassburg auch
zu bann koment, wurdent die genanten zween thumbherren und etliche
vom raht als Rulin Barpfenning, Ulrich Gosse und Michel Melbriige alt-
ammeister in das concilium gohn Contantz citirt, dahien dann der bischoff
Fol. 75, verto. auch gciurt wart und fur recht gestellet. Und alss raan lange zeit gegen
einander articuliret, wart der bischoff geledigt und kam wider gohn Za-
bern in sein bistumb und musste die statt Strassburg keyser Sigmunden
und dem concih'o, darum dass sie an ein geistlich person handt angeleit
und ein fûrslen des rychs gefangen, ein grosse summe geitz bezalen.
Donoch gewonnent die von Strassburg vigentschall inn dem lande, und
meintent werent sie und der bischoff eins miteinander so kœnten sie den
vienden desto bass widerstehn. Hierumb santent sie dem bobest sechs tu-
sent gulden damit aile gericht und handel zwischen inen und dem bischoff
abe werent, alss auch geschach. Und alss sie vormals umb gross gutkomen
worent den bischoff zu verlreiben, also koment sie auch umb gut inen zu
freundt zu behalten. Es vsrasaberdem vonVingstingenunddemvonZollern
nit lieb, wann ir ieder were gern selbs bischoff gewesen, wîewol der bi-
schoff hach der gefangnuss der statt nie holt wart und that ir zu leidt was
er wusste, unnd blieb in seinem bœsen sinne. Er bette das bistum schier
gar versetzt und was gross gut schuldig, starb endtlich eins gehen todtz
zu Zabern, do man zallt MCGCCXXXIX ior.
Do bischoff Wilhelm gestarbe, wurdent von dem capitel zwen zu bî-
schoffe erwœlet, die warent herr Johans von Ochsenstein, der thumprobst
und herr Conradt von Bussnang, ein Schwab, die bede zanckten sich umb
dass bistumb. Do wart der von Bussnang von dem ertzbischoff von Mentz
confirmirt uf frylag vor Sant Vili and Modesti tag, do man zalt tusent vier-
hundert vîertzig ior. Doch musste er dem thumprobst geben vier tusent
gulden, dass er ine am bistum ungeirret liess, also auch geschach. Do nu
Fol. 7c, wero. (jer Yon Bussnang was bischoff worden, do getruwete er das bistumb nit
mit friden zu besitzen, wann die statt bette ine nit gern, und auch ein
teil der slifll. Darumb ubergab er hertzog Ruprechten, hertzog Steffans
Sun von Beyern, dass bistum mitt hilff des bobests Félix, zu Basel, uf dem
concilio one der Ihumherren und der statt wissen und willen. Den woltent
die stifn und statt nit annemmen, er verbriefile dann und verburgte ailes
das sie an in begertent. Das gieng er in und geschach die rachtung zwi-
schen der stiffl, der statt, und dem hertzogen, zu Hagenawe, uff Sant Mar-
tens tag, do man zalt tusent vierhundert und viertzig iore. Alss nu hertzog
Ruprecht bestettigt wart durch den egenanlen bobst unnd das concilium
zu Basel, do wart ussgetragen dass der von Bussnang sin leben lang soit
— 181 —
ifibaben die Obermuntat, Ruffach und andere stelt und dœrffer darzuge-
hœrig. Doseibst lebte er in fridenund ruge, ein und drissig iorunnd starb
anno tusent vierhundert ein und siebentzig den zwœlfilen MarLii, von
dannen wart er gon Strassburg gefûrt und inn Sant Jobans capell im
Uûnsler begraben.
Der vorgenant bischoff Ruprecht riU zu Strassburg in uff zinstag vor
Sant Veltins tag, do man zalt tusent vierhundert neun und viertzig iore,
zum ersten mole noch bischofflicher gewonheit, als das capitel und die
nete durch ire frùnde ine dess etwie dick geladen und gebetten heltent^
mit achthundert pferden; und rittent mit ime hertzog Steffan sein vatter,
bertzog Ludwig sein bnider und vil andere graffen , herren, rîtter und
knechte und v^art ehrlîch von der statt empfangen, und stundent die aut-
werck wol erzûget uodgewapnet mit iren pannern von bischoifs burgthor
an un(z an die Steinen bruck, an dem Rossmerckte und die reissigen, foi. ?€, r«r«o.
auch vol erzùgety rittent gegen ime mit dry hundert pferden und emp-
fiogent ine im velde. So empfingent ine die ammeistere mit den stett-
meistern in der statt, by dem rossmerckt. Auch so warent die gassen umb
dass munster aile vergrendelt und verrigelt und worent gewapnete lût
daran und buttent das niemant do uss oder ine mœchte, es were inen dann
lieb. Es was auch ein grendel an der Steinen brucken und an Brantgasse
und an der Brediger gassen, die an den Rossmerckt stosset^ an Bruncken-
gasse und am gœsslin dargegen ûber, an Judengasse, an Fladergasse, oben
am Bruderhoffe, an Kremergasse, an Sporergasse, an Kurbengasse, und
by dem munster, das was ailes fur ufflauff und geschœlle gemacht. Es wart
im auch von allen stifllen und orden mit einer berrlicben procession ent-
gegen gangen. Und stundent die orden von dem munster an untz an die
Steinen bruck mit dem crûtz, dessgleichen die stifR auch, und empfingent
den bischoff wirdiglich, so sie beste mœchtent. So stundent die thum-
herren der hohen slifit vor dem munster und da der bischoff fur das mun-
ster kam, do namiuncker Jacob von Liechtenberg seinen hengst do er uff
sass und bebieit im den, wann es sin lehen ist. Und nament do der thum-
probst von Ochsenstein und der dechan von Helffenstein und die andren
thumherren den bischoff und furtentine inn das munster under ein stoupssel
uf dem chore, und satztent ine uff den altar, aïs dann gewonlicb ist eim
bischoff zu tunde. Doruff sang man ein messe, und wart im sein infel
uf^esetzet und der bischoffstab inn sin handt gegeben. Do noch wart er
von dem fron altar gefuret in sinen bischofQichen stule und im die messe fol 77, rêeto.
vorgesungen. Nach der messe wart er gefurt in sinen hoff, do was gross
rath von coste inné bereit zu essen und zu trinckhen, iederman genug. So
— 182 —
wart ime von dem raht ein bischofQiché schenckb geton, aiss dann gewon*
heit ist. Es schenktent im auch alleclœster, stifll und epteiiî der statt, ieder-
mann noch seinem werde und gutten willen und lagent die zyt uff etli-
chen trinckhstuben gewapnete lûte, den tag und die nacht, biss das fesst
fûrûber kame.
Dieser bischoff ist dem bistum wol vorgestanden acht und drissîg ior
unnd bat viel gutz binder ime verlassen, starb endilich ufTsambstag sant
Lux abent; als man zalt tusent vierhundert acbt und siebentzig ior, ligt zu
Zabern begraben.
Uff donderstag nacb Sant Marlinstag anno tusent vierhundert acht und
siebentzig wart von den thumherren hoher stifll zu bischoff erwœlet
hertzog Albrecht von Beyem, hertzog Otten sun, und des vorgehenden
bischoff Ruprechtz vatters bruders sun, der dy zyt der stiffl thumprobst
was unnd uff donrstag von Sant Catharinentag schwure der bischoff die
statt Slrassburg by ihrer fryheit pliben zu lassen und gab dessen einen
brieff ûber sich, unnd liess auch insatz und burgfriden brieff fertigen unnd
uff montag hemach rytt er von Strassburg ghon Zabern.
Uff montag vor Sant Michels tag anno tusent vierhundert neun und
siebentzig rytt er in zu Strassburg noch bischofBicher gewonheit mit dry-
Foi. 77, mwo. hundert pferden. Und rittent mit ime hertzog Phillips pfaltzgraff by Ryne,
der churfurst hertzog Otto von Beyem des bischoffs bruder, marggraff
Christoffvon Baden und sonst vil andere graffen,herren, rifter unnd knechte.
Und wart auch gar ehrlich empfangen, wie der vorgehent bischoff. Er
blib am bistum sieben und zweintzig iore und nun monaL Und uf donrs-
tag nach Unser Frawen tag der ehren, anno tusent fûnffbundert und sechs
morgens zwischen vier und funff uhren, starb er zu Zabern und wart da
inn seiner capell begraben.
Wilhelm Graff von Ifon^im am Hartzwaldt, wart uff frytag Sant Diony-
sientag anno tusent fûnffbundert und sechs durch die thumherren einheil-
liglich zu bischoff erwœlet. Dem wart von der statt geschenckht aiss gewon-
heit ist, ein fnder weins, zweintzig fiertel habern und vier und zwaintzig
stuck fisch und im nochvolgenden ior wart er zu Strassburg uf sontag
Letare inn der fasten von dem ertzbischoff von Magdenburg bestetliget
und geweibet, inn beysein keyser Maximiliani und viler chur und fûrsten,
geistlich und weltllich.
Desselbigen iars rytt er auch in zu Strassburg, den vierten Octobris mit
sechshundert und viertzig pferden, und ryt mit ime Philips marggraff zu
FoL 78, rêcto, Badcn und uff neuntzehen grafen und freyen, mit denen wart er ehrlich
vonn der priesterschafil unnd von der statt empfangen.
— 183 —
Ist dem bistumb wol vorgestanden funif und drissiç ior, starb zu Za-
beniy anno tusenl fânffhundert ein und viertzig, uff Sant Pétri und Pauli
tag dea 29ten Juoii.
Erasmus von Lympurg des heiligen rœmischen reichs erbschenck
unod semperfrey (?) wart uff Sant Lot*entzen tag anno tusent iunffhuu-
dert ein und viertzig zu bischoff erwœlet, ein fridtsamer (urst und starb
zu Zabern anno tusent fûnffhundert acht und sechtzig, uff sambstag vor
dem advent, umb den mittag den sieben und zwainzigister Novembris.
»
Johann Graff von ManderscheicU wart uff mittwoch nach Pauli bekae-
rang den sechs und zwaintzigisten Januarii anno tusent /unfibundert neun
und sechtzig zu bischoff erwœlet^
Disser bischoff bette vil uneinigkeit mitt der statt Strassburg und fing
ein neuwerung ûber die ander an, starb gœhling zu Zabern freytags den
21ten Aprilis alten calenders und stylo novo den iten Maii anno 1592 und foi. ts, ««tm.
alss das capitul damais getrennet war, alsso das ein theil zu Strassburg,
im Bruderhoff, die andem zu Moltzheim Uir capitul hielten, erwœhlten die
evangelischen capitularen zu Strassburg, in der statt, in hco ordinario den
durchleuchtigen, hochgebornen fûrsten und herren, herren Hanns Geor-
gen marggravm zu Brandenburg, etc. zum administratoren hoher slifft
Strassburg, sambstags den 20 Maii alten calenders anno 1592. Dagegen
wœhlten die catholischen (wie sy sich nennen) ausserbalb, zu Zabern, fur
ein bischoff hertzog Carlen den cardinal von Lothringen und bischoffe zu
Metz, und setzten ihn uff den altar, zinstag den 30 Maii. Darûber einschwerer
krieg entstundt,j30 uff unssrer seyten nicht zum besteo aussgcschlagen.
Wurdt letztlich anno 1593 gerichtet, uff den 1 Martii desselben iars der
fridt aussgeblassen und alsso verglichen, das dass bisstumb getheilt und den
beiden erwœhlten iedem des halb theil plibbe.
Alss nuhn ûber ettlich iahr umb dass die kayserslichen commissarii Wes-
ternach und Hainwalt dem herren administratori seinen theil abgesprochen,
die sach wider zu offenem krieg gerhaten und zu beyden theilen schaden
geschehen^ hatt sich anno 1604 der herr administrator mit einer starckeh
somme gells aussweissen lassen, darauff Carolus der cardinal von Lot-
tringen dass bistumb fur voll er halten, dasselb bitz an sein endt rhûwrig foi. 79, r«eto.
besessen, der ist nuhn anno 1607 den 24 Novembris zu Nancy morgens
umb sechss uhren seliglich eingeschlaffen \
' 1. Ici cesse récriture originale du manoscrit.
2. Troisième écriture.
— 184 —
Ime ist im bisstumb sacccdirt und nacbgefolgt Leopoldus erizherlzog
zu (Esterrdch und biscboff zu Passaw* so ietziger zeytt noch im leben*.
Ibme bat succedirt und nacbgefolget erizherlzog Leopold von Œslreich
starb anno 16. . . . (sic.)
Nacb seinem todt kamen die Capitulares der bohen stifil Strassburg zu
Molssbeim zusammen und webltent anno den .... Herrn Frantz Ego-
nem grafTen von Fûrstenberg zu einem biscboff. Diser batt mit stadt nicbt
sonders frûndtscbafl balten wollen^ wiewol die statt solcbe sebr gesucbt,
bat sicb aucb an die alten vertrag zwiscben seinen vorfabren am bistumb
und stadt nicbt woUen binden lassen. Er bat von bertzog Cari von Lotb-
ringen gelt entlebnet und damit die berrscbafil 6berkircb und Oppenau
welcbe dem bertzog von Wurtemberg versetzt gowesen, aussgelœsst und
wider an die stifil gebracbt. Er bat aucb zu Zabern das scbœne scbloss er-
bawt. War im ûbrigen dem kœnig in Franckreicbt mebr als dem keyser
und bauss Œstreicb zugetban^ daber er aucb mebr in Franckreicb und
zu Cœlln, allwo er decanus gewesen, alss in seinem stifil sicb auffgebalten.
Und nacb dem Ludwig XIV kœnig in Franckreicb nacb dem accord wel-
cben die stadt 1681 mit ibm gemacbt dass munster mûssen eingerseumet
werden, bat Ego, nacbdem er seinen soUenen einzug , welcben er bissber
auffgescboben, gebalten, mit gewœbniicben ceremonien zum R. C. gottes-
dienst solcbes eingeweihet, so gescbeben Octobri 1681. Starb zu Gœln
1 . Quatrième écriture.
2. Ces mots ont été remplacés ensuite par : so es aber wider aufgeben.
3. Les feuillets 79 à 80 sont en blanc.
^ i85 —
Von ettlichen Hendeln und geschichten so sich zwii- roi. n, recto.
schent Keysefn und der statt Strassburg begeben
und zugetragen haben :
Do man zalt MCCLXXUII iore wart graff Rudolff von Ilabesburg zu eim
rœmischen kœnig erwœlet. Diser wass der statt Strassburg leiter und
venre, wie graflf Albrecht von Habessburg sein valter inn ettlichen kriegen
und behoube auch die statt Strassburg mit irer hûlfie manig gesig, by
den zylen da Heinrich von Veringen, Bechtolt von Deck und Walther von
Gerollzeck bischofie zu Strassburg worent unnd schufT dass man ihn
forcbt durch ailes Ellsass und Schwabenlanndt und den von Strassburg
hûiff wider ire vigende.
Do man zalte MCCXCV iore satzte kœnig ÂdolfT ein geboren grafi* von
Nassaw den grafen von Ferrette zu landvogte im Elsass und iehnesit
Rynes herrn Hartmann von Geroltzeck. Dise zween landvœgte und der
alte ritter von Bergheim schedigetent das Elsass gar sehre und tatent dass *
Lischoff Conradt von Liechtemberg zu leide; hievon der bischoff und die
statL Strassburg, die berren von Liechtemberg, von Ocbsenstein, landt-
graven inn Elsass, graven von Fryburg, von Zweinbrucken, von Heyer-
loch und vil andre fûrsten und landtzherren schwurent aile zusammen
wider kœnig AdolfT umb den grossen ûbermut den er und sein vœgte be- foi. si, ver*».
gingenl in allen landen und wardt gross krieg, unfridt und urluge inn
allen landen, das nieman geturste wandeln und die landtstrossen nit
gebruchet wurdent. Als nu die churfiirsten hertzog Obrecht von Oestreich
zu eim rœmischen kœnig an sein slat erwœlen wolten und hertzog
Obrecht mit vil volcks gon Mentz zoge, zu den churfûrslen, do besamelte
bischoff Conradt von Liechtenberg acht hundert ritter und knecht one ir
gesinde, dozu kament die von Strassburg mit zehen hundert gerittener
und zu fuss, dem hertzogen zu hulffe und begegnetent ime zu Fryburg
und empfmgent ine do herrlichen. Do das kœnig Adolffvernam, do be-
samelte er auch ein gross volck und belag Kufach, die statt, dem bischoff
von Strassburg zu leide und verhergete dass landt umb und umb mit
raub und brande. Doch mœchte er denen inn Rufach nyl angewinnen
und beschedigetent sie ime me denn tusent pferde. Auch wurdent iem
n* saris. — T. vm. — (M.) i3
- 186 —
darvon uff dry hundert man erschlagen und vil gefangen , das er musste
widerumb abziehen.
Und do er darnoch von hertzog Obrecht în dem Wormsser gawe er-
schlugen wardt und hertzog Obrecht kœnig wardt, do enderte er seine
vœgte und setzte inn Ellsass zu landtvœgten herr Johans von Liechtem-
berg und ihenesit Rynes des von Ochsenstein sune, der darnoch in dem
slrilt bliebe.
Keyser Heinrich ein grove von Lutzeinburg kam einsmals von Spire
herauf gon Slrassburg und fur zu handt wider dannen. Do schicketent die
von Slrassburg, etc.
(Kœnigshoven, p. 460, 1. 28 — p. 461, 1. 14.)
Fol. 82, recto. Do Hiau zalt MCGCXIIII ior wurdent zwen rœmische kœnig erwœlel.
Ludwîg der Jung, hertzog von Beyern wardt erwœlet, etc.
(Kœnigshoven, p. 465, 1. 6 — 1. 11 et p. 465, 1. 24 — p. 466, l. 23.)
poi. 8«, ••rto. Do man zalt MCCCXLVIII iore fuhr keyser Cari der Viert, kœnig zu
Beheim inn die stett uff dem Ryne und gab den herren und stetten die im
Fol. 83, recto, ctwie gcdicnt hettent, zolle uff dem Ryne, do wurdent also vil nuwe zolle
uffgeselzt das es die kaufflute die wyn oder ander kauffmanschatz den
Ryne abefurtent nit mœchlent erlyden. Diss vertross auch die von Slrass-
burg, wann sie gar vil uff dem Ryne hettent zu schaffende und verschlu-
gent und beschlussent den Ryne mit pfelen und eincr ketten, die uber
den Ryne ginge das niemanden mœchle weder uf noch abe komen. Do
nun der Ryne also dritthalb iore beschlossen was und die herren ijnd
stett sohent dass inen vsreder die alten noch die neuw^en zolle werden
mœchlent, do ûberkament sie mit dene von Slrassburg und h'essênt die
neuwen zœlle abe ; und wart der Ryne wider uffgelon inn dem meyen als
man zallt MCCCLI iore.
Dièse nochgeschribene riltent von der slatt Slrassburg wegen mit kœ-
nig Ruprechlen, als er uber das geburg inn Lamparthen zoch und die
kayserlich korn {sic) zu Rome empfahen wolle, do man zalt tusent vier-
hundert und ein iore, nemUch herr Ileinrich von Mûlnheim in Brant-
gasse, herr Claus Bernhart Zorn von Bulach, herr Heinrich von Mûln-
heim, von Landesperg, herr Reinbolt Hûffel, herr Lutollz Hanns von
Mûlnheim, aile ruttere, Cuno von Kobollzheim, Petermann von Dunlzen-
heim, Claus Zorn Schultheiss, Burkart von Mûlnheim, herr Burkartz sun,
Reinbolt, Hiltebrant von Mûlheim, Hanns von Mûlnheim von Werde,
Cunlz Bock, Johanns Bock sun, Johanns Rudoiff von Endingen, Johanns
Dutschman, Hug Dutschman's sun, Reinbolt zum Trùbel, Ulrich Lœsel,
Johanns Mansse, Claus Manssen sun, Gosse Burggrafe, und Jacob Mansse
— 187 —
MTM.
Ortel Manssen seligen sud. Also worent inn der statt Strassburg costen '*^ ^'
zwainizig gleren, ritler und knechte, herrlich und wol erzuget, aïs sie
dann eim kœnige verbunden smdt.
Als kœoig Sigmundt gon Rome zîeben und keyser werden wolt, do
scbriebe er der statt Slrassburg im mit luten dohien zu dienen und als
im weder rursten, herro, noch stette von disem lande nit zu dienst rit-
tenty so schickte im die statt auch niemantz zu dienst. Desshalb lude der
houptmarscbalck von Bappenbeim von des kœnigs wegen die statt Slrass-
burg (ur das landtgericht ghon Nûrnberg. Do bien scbicktent die rœte
Wolfibelm Bock, mit dem wardt geredt und ein tedinge troffen das die
statt 6r sollicben dienst geben soit dry tusent und secbs bundert guldin
und berr Caspar Slycken dem contzler fur die quittance funiflzig guldin.
Nu nocb soUicber tedinge so verkûndete bertzog Wilhelm von Beyern
der ein statthalter des kœnigs was^ und das concilium zu Base!, der slatt
Strassburg wie dass der kœnig inen umb bilff deren er in Italia notturAig
were, gescbriben bette und begertent daruff an die statt sicb aucb derzu
zu rûsten. Als wart berr Wolfibelm Bock gbon Basel gesant bertzog
Wilbelmen und dem concilio fur zu bringen» wie ein tedinge trofien
were, das galt fur den dienst zu geben. Were do dass der bauptmar-
scbalck von der tedinge ston wolt, so wolt die statt willig sein mit luten
zu dienen^ als dann von aller berkommen und gewonbeit v^ere, v\rann
ander fûrslen, berren und stette darzu aucb dseten. Als nacb sollicbem
furbringen bliebe es by der tedinge unnd v^art soUicb obgemelt summe foi. 84, feu.
geltz geben und bliebe die statt darnocb des keysers dienst balb furter
unbekûromert.
Do man zalt MCCCCXXXIII iore am mitlwocb nocb Sant Marggreten tag
kam kayser Sigmundt mit vil frœmbden fursten und berm gon Strass-
burg und wart berrlicb von der statt empfangen, und lagin des Lonherren
hoff inn Brandtgass zu berberg und bofBertent mit ime die rittere und
knecbt zum Uohen Steg und zum Mùlnstein mit dantzen und grossem
hoffieren. Unnd in des biscbofis bofif do tantzt er aucb inné, wann die
ritter und knecbt zum Hoben Steg und zumMulstein einen spann undersicb
hettentDorumbzochWilbelmvonDiescb der uff die zyt biscbofif zu Strass-
burg was, den tantz in seinen garten und des dings balb entsass sicb die
statt, also dass man uf den trinckstuben ein wacbt bestellet for ge-
scbœlle. Unnd was der keyser uf die zyt sieben tage zu Strassburg und
den burgcrn gar freundllich, dann was die statt an in begerte, das wart
sie von ime gewert, unnd do er von Strassburg fure, den Ryne abe gon
bpyre, do Uess er den erbamfrawen und den er wolte, yglicher ein gui-
— 188 —
din vingerlin zu letze. Von dennen fuhr er gon Coslents und danach gon
Avinon zum bobst, uirnd zum kœnig von Arragon.Do bien schickte noch-
mals die statl Strassburg iren stattschreiber gênant Ulrich Meiger, etlich
bottschaft vu werbende, die dann der slatt Strassburg nœtlig was. Do
schickte der keiser mit dera stattschreiber aber den edlen frawen zu
Slrassburg hundert vingerlin und hiess die teilen unter die frawen und
auch ieglichs ammeisters frawen ein vingerhn geben, welches dann ge-
melter stattschreiber zu seiner widerkunfll trewlich verrichtete.
Fol. SI, r«r*o. Kœuîg Albrccht ein hertzog von Oesterreich, keyser Sigmontz doch-
terraann bestetiget der statt Strassburg ir freyheitt uff raontag vor Sannt
Calharinen tag, aïs man zalte tusent vierhundert dreyssig und acht iare.
Keyser Friderich bestetigete der statt Strassburg ir freyheit zu Wien,
mit dem kœnigh'chen insigel, ufl'montag vor Sannt Michels tag, als man
zalte tusent vier hundert viertzig unnd ein iore.
Dièse nochgeschriebene rittent von der statt Strassburg wegen mît
kœnig Friderich uber das geburge, aïs er keyser wart, nemlich herr
Jerge Zorn ritter, herr Burkart von Mùlnheim, ritter, herr Heinrich von
Mulnheim, ritter, herr Burkartz sun, herr Diebolt von Mùlnheim ritter,
herr Hanns Ludwig von Mùlnheim ritter, herr Philips von Mùlnheim
ritter, herr Ilanns Bœckel rilter, herr Friderich zum Rust, ritter. Dise
obgenîelten wurdent aile zu Rome ufTder Tiberbrucken , von des keysers
hanndt und schwert ritter geschlagen. Heinrich von Landesperg, Dieterich
Burggrafe, Hanns von Kageneck, Jerge Pfaffenlappe, Walther Riffe,
Bernhart Wurmsser, Jacob von Colmer, unnd Caspar Dappeler, und
zugent zu Strassburg uss uff Sannt Martins tag, als man zalt tusent vier-
hundert luniltzig und ein iore, und kament uf mittwoch noch dem sontag
Reminiscere, was am achtesten tage des Mertzens im zwey und funfflzig-
sten iore mit dem rœmischen kœnig ghon Rome.
Poi. 85, recto. Do mau zalt MCCCCLXXIII iore kam keyser Friderich mit seinem son
Maximilian gon Strassburg und bracht mit ime neun hundert pferde und
lag viertzehen tage zu Strassburg und wiewol man ime und den seinen
vil zucht und ehr andhete an allen orten und enden, so was er doch ein
ungnediger herre, wiewol man das nit umb ine verdient bette. Auch mu-
tête er die zit einer statt Strassburg zu ime zu schweren als irem zeitli-
chen herren, das inen doch vor nye kein keyser oder kœnig zugemutet
hette, by allen iren zilen und als die raet der statt Strassburg sich des
widertent zu thun, nochdem sie solliches vormals nye mer gehœrt het-
tent, aber sich erbottent nit destminder dem heiligen rich gehorsam zu
sein, in allem dem das zimiich und billich were, zu thun, do reyt der
- 189 —
keyser wider hienwcg uf zinstag noch Sant AdoIfTs tag und kam gohn
Kentzingeny donoch gohn Fryburg, Basel, Colmer, Scbletlstadt, Ehenheim
und von dannen gon Elsass Zabern und rit aiso im landt bin und her und
schetzte die stœt, donoch zocb er ghon Trier uf den richstag.
Do man zalle MCCCCLXXIX iar warent spenne und irrungen zwischent
keyser Fridcricben und kœnig Matbias von Hungern, darumb dann der
kœnig von Hungem den keyser in seinen erblanden uberzoge und im vil
sletle und schloss angewonne. Also beschribe der keiser me dann eynst
die fursten, herrn, und slelte und manete sie umb hûlffe und zu lelzt
\varl ein tag geselzt gon Nûrnberg umb Jacobi, in dem ior als man zall
MCCCCLXXX iore, dahin die slatt Slrassburg santé cînen iren rahlz
freunde, der was wol achtzehen wochen uss und beschach doch kein ent-
licher beschiuss, sondern wart ein ander tag gon Nûrnberg geleit uff das po»- m,»*»-.*.
nachvolgende ein und achizigste iare, inn der vaslen. Dohin wart nîe-
mantz gesandt, desshalb dass man meinte man \\iirde aber der stelte
botten do lassen h'gen, gellt verzeren zu unnutz, als vor bescheen were.
Nit desto mynner wart von den fursten und iren gesandlen die dahien
kament, beschlossen unsems allergnedigsten herren dem keyser von dem
rich hûlff zu thun ein iar lang. Inn solchem warl die slalt Strassburg ange-
schlagen uflf sieben und sechtzig zu ross unnd sechs und sechlzig zu fuss
und geschach ine des verkindung durch die keyserlichen anwâlde, sol-
liche anzale vu ross und zu fuss one mynnerung uf Sant Gallen tag zu
Wien zu haben, by schweren penen, nemlich by verb'esung aller Ichen
régalien, gnaden, privilegien, und by lusent marck golltes innhalt. 1rs
brieffs des datums stundte uf Sant Egidicn tag anno achtzig eins. Do
meinte nu ein statt Strassburg, sie werent solliches nit schuldig, es were
auch nit gewonlich oder herrkommen, das die staelt also von den fursten
angeschlagen werden solltent, dann die fursten nit wissent dass vermœgen
der stette, und sandtent daruffir bottschaft zu der keyserlichen maiestat,
sollichs und auch ander der statt anligen seinen gnaden anzubringen und
zu bitten eine statt Slrassburg eines sollichen zu ûberheben. Do wart inen
antwort der anschlag were zu Nurenberg durch die fursten bescbehen ,
solliches kœnte sin gnade nit gesendern^ sondern seine meinung were
dass demnach komen werden soit. Dieselben kament wider her und sei-
tent solliches den ra)ten und brachtent damit ein copie einer ladunge uss
der keyserlichen canlzelye, inhaltent, dieweil die stat Strassburg dem foi. w.reeio.
beschiuss und gebott durch des heilligen richs churfûrsten, fursten , und
gemeine versamlung ufT dem tag zu Nuremberg bescbehen und be-
schlossen, noch wîsung der brieffe so desshalb ussgangen und inen ver-
— 190 -
kûndety ungehorsam erscheinen , dass sie dodurch verfallen werent, inn
die pêne y straiT und buss, in denselben ussgangen briefen begriffen. Und
wurden uff anrufien des keiserlichen fiscals sie gehaischen und geladen
soUichs zu verantwortten und damit geseyt das semlich citacyen noch-
komen wurde, als sie auch unlangs donoch kam, nemlich uff zinstag
noch Sant Agnesen tag anno acbtzig und zwey.
Uff solUcbs sandtent die von Strassburg ir bottschaft widerumb zu der
keyserlichen maiestat mit bevelch sich inn namen der statt Strassburg ,
seinen gnaden gehorsamlich zu erzaigen und in die hûlff zu ergeben, also
dass die keyserliche ussgangene ladung abgeçtell wurde, ais sie auch
abgesteit wart, und wurdent daruff mit berren Sigmundt Buschencken »
keiserlicbem hofemarschalck und cammerer eins, dass er solte zu den
dreyen pferden, die sie baben wurdent, vier und sechtzig ross und sechs
und sechtzig zu fuss wolgerust, von der statt Strassburg v^egen, der key-
serlichen maiestat halten, darfïir soit man im ein genempt gelt geben,
nemlichen uff ein ieglichen zu ross aile proche viertzehen schilling pfen-
ninge und fur ein ieglichen zu fuss ifinff schilling pfenninge fur soldt und
fur schaden^ wie die genommen werden mœchtent und wiirdent donoch
zu yedem Quattember das ior uss bottschaft binabgeschickt die mit dem
Bruschencken uberkoment und bezalung taetent, auch des quittancye
empfingenL
vo\.w,9er»o. Nu wicv^ol dic furstcn, berren und stette durch den egemelten an-
schiag und hulff der keiserlichen maiestat zu stande grœsslich beschwert
wurdent so v^as es doch ailes unverfenglich, und als dass iore uss karo
und die hûlff ein ende bette, do gevsran der kœnig von Ungern dem
keyser ye me stette und schlœsser abe also dass der keyser sin dochter
flœhete uf die Etsche zu herzog Sigmundt und seinen schatz gon Nûren-
berg unnd sein maiestat selbs heruss in das reich flohe und ghon Strass-
burg kam uff montag des heiligen Creutzes erhœhung tage anno acbtzig
und funff. Und morndes am zinstag sandte sein gnade zu den i^ten der
statt Strassburg zu ime zu komen, sachen halb so er mit inen zu reden
hette. Also vrurdent etlich der raetezu seiner maiestat gesant, denen wart
fargehaiten wie seiner maiestat widerwertigkeit begegnete von dem kœ-
nig von Hungem und wie derselbe kœnig sich mit dem Tûrcken gesezelt
und zu ime geton hette , und sin keyserliche maiestat an seinen eii)landen
grœsslich beschaediget und dieweil ein statt Strassburg sich aile zeit ge-
horsamlich erzeiget bette, were san begeren, aber gutwillig zu sein und
im hûlff %\i tunde. So bette sin maiestet ein statt Strassburg lidelich an-
— 191 —
gesdilagen unnd woltie die nil erfordern dann so andere churiursleD,
fursten, berrn und stette aucb ziehen wurdent.
Daruf wart geantwortet uff meynunge was der keyserlichen maiestat
schadens oder unwillens zugefuget wurde^ das were der statl Strassburg
in gantzen trewen leydt. Nu were der statt in kurtz vergangen ioren
grosser scbade begegnet, beides an lut und an gut, desshalb in irem foi. s?, rec/o.
Yermugen nit were zu tun als sie villicbt geacbtet wurdent und gern
Uetent. Dannocb erbuttent sie sicb, wan sin keyserlich maiestat die cbur-
fursten, fursten, berren und ander stende des riches bescbribe, und ein
statt Strassburg darzu aucb berufile und daruff von inen allen ein gemei-
ner zogk angeschlagen wurde und der sinen furgang bette, so wolt ein
statt Strassburg nocb irem vermœgen sicb in sollicber mossen erzeigen
domil sie bofile sin keyserlicb maiestat ein gefallen baben soit. Und wie-
wol sin keyserlicb maiestat farter reden Hess, so blib es docb by solli-
cber egeroelter meinung und scbiede ir maiestat uf Sontag damacb wide-
rumb von Strassburg.
Do man zalte MCCCGLXXXVIII iore, als die vonn Bruck und Cent in
Flandern kœnig Haximilian iren recbten und natûrlicben berrn frevenlicb
zu Bruck gefenglicb angenommen bettent und understundent ine nocb
irem gefallen zu trengen aucb etlicb der sinen entbauptent und zum tode
bringen liessent, do bescbrib keyser Fridericb sin valter das riche im zu
beiffen die tote rechen und strafien. Do wart im von fùrsten und berrn
aucb von den stetten des riches gedienet und zugezogen. AIss schickte ein
statt Strassburg bundert reissiger pferde in eim cleide und bundert zu
fuss, mit vier scblangenbûcbssen. Die zugent zu Strassburg uss umb Sann
Marxtag des obgemellen acht und achtzigisten iars und koment donoch
umb Sant Âdolfis tag wider beim. Nun uf derselben fart als der stat
Strassburg volck ghon Oche koment zu dem keyser, do ginge uf eimmole foi. st, vêr»o.
Burckart von Eicbelberg, einedelknecht, der statt diener, spatzieren, inn
das wasserbade vor der statt Oche, one aile were, nocb dem er sicb keins
arges zu nyemans versabe oder warlen was. Do koment uf dem weg an
ine Jerge Trucbsess von Balderssbeim und nocb zwen, die dem marggrafen
von Brandenburg zustundent, ufTsetzlich und ungewarnter dinge und
schlugentine darnider, hiegent und stochent ine uf den todt und liassent
ine uf dem velde ligen, umb dass er sie uf ein zeit, als sie fârgobent, zu
Strassburg gerecbtfertiget und und gebohemutiget baben soit. Und wriewol
die keyserlicb maiestet friden gebott und die sache recbtvertigen wœlte ,
wart docb nutzit daruss ùnd wurdent die taeter bingeschoben. Die schriben
domoch einer statt Strassburg und meintent durcb vil trowen so sie
— 192 —
tœten man soit sie der geschîcht halben uss sorgen lossen, aber inan
begerte von inen rechlz und abtrag, daruss nutzit wart, biss dass Heinricb
Schaffner gerangen wart, und das geschach also. Do man zalte MCCCCXCI
iore, als Heinricb Schaffener ufT das boffegericbt von Rotwyl geritten was,
unnd Hanns Valckener der soldener mit im, do wartete der obgemelte
Jœrg Trucbsess von Balderssheim uffsetzlicb uf sie und vinge sie an irem
wider beim riten, unbewart siner ebren und furte sie in Francken, in ein
stettlin und schloss gênant Owe, und scbickte ersl am drilten tage noch
der gefengnûsse ein widersagsbrieiT gon Strassburg , umb dass man ine
und sein roittœter der geschicbt an Burckart von Eicbclberg nit uss sorgen
Fol. 88, reeto. lasseu wolt. Die zyt vmsste man Heinricb Scbaffeners gefengnûsse nit und
hielt er die zwen mer dann ein gantz ior in gefengnuss und understundt
sie zu scbetzen umb drytusent guldin» uber ailes recht bieten und wiev^ol
zu beiden teilen grosser cost daruf ginge wurdent sie docb zuletste fir
iren atze uf andertbalb bundert guldin ussgetedingt unnd die sacb ge-
ricbtet.
Do man zallt MCCCCXCIII iare uff montag den 19 tag des Augstes starbe
keyser Friderich zu Inspruckh. Uf sollichs wart seiner keyserlichen
makstat an mittwoch den eilQlen tage des monatz Septembres begengnuss
zu Strassburg gehalten im obgemelten iore.
Anno MCCCCXCnn inn der vasten^ bestetigete kœnig Maximilian zu
Kempten der stalt Strassburg und andeiii stetten ire freybeit.
Anno HCCCCCYII uff mittwoch noch Invocavitin der vasten kam keyser
Maximilian zum zebenden mole von Offemburg, dass Kintziger tabl heruss
gbon Strassburg mit funfihundert pferden und wart im geschenkbt als
gewonlicb ist. Und reyt uf sambstag darnoch wider hienweg gon Hage-
nawe. Do lûhe er den newerwelten biscboff Wilbelm von Honstein sein
regalia.
Fol. 88, ««TM. Uff montag noch Oculi kam keys. maiest. wider von Hagenouwe und als
er wenig volckhes by im bette, reyt er by ileler nacht in und lag zu Sant
Johanns zum grunen werdte.
Uff Montag noch Judica reyt ir maiest. wider hienweg gon Brumat, aber
die fursten von irer maiest. hoffgesinde blieben zu Strassburg und hiellent
eine nacht umb die andere bancketen.
Domach uff freytag in der osterv^uchen kam ir maiest. wider her und
wart im nit geschenckt, wann er nummen uff der beytzen hienweg ge-
ritten was und dass hoffgesûndt zu Strassburg gelassen bette.
Uff domstag noch Quasimodo umb vesperzeit ry t kays. maiest. wider gbon
Brumat und was gar erzumet eines ufflauffs halben der sich im bruch
— 193 —
begeben, do (die menige vil bœser rheden gegen irer maîest. hoffgesindt
getriben hetlent,auch, wie man meinte vast unwillig das man den finan-
tzem nit nach irem gefallen gelt luhen woUte.
Und uf zinstag noch Misericordia Domini entbotte ir maiest. von Hagenave
dem rhat sie wolt zu zweien uhren vor dem Weissenturn fur rylen, man
8oU ihre dry vom raht under das thor schicken, mit den wolt sie etwas
reden lassen, und als daruff die raethe zu zweien uhren zyilich vor dem
thor waren undwartent, do w^as ir maiest. schon vor einer si unden uber die
Rynbruck hienweg, aber da sie zu Sant Arbogastkam, schickt sie eincn
hinder sich inn die statt, der eim raht sagen sollte ir maiest. wolt ein bott- foi. 89, reeto.
schafifl zu inen schicken etwas mit inen zu reden.
Also ufi* mittwoch frue kam herr Caspar von Merspurg der landvogt
und liess vier herren des rathz zu ime kommen. Denen seyt er die kays.
maiest*. bette ime bevolhen eim raht zu sagen es were ir maiesU vast be-
wegt gewesen von mancherley wort wegen so sich zu Strassburg verloffen
hettent, desshalben were von irer maiest. ein geschrifft ussgangen, die eben
ruhe und bert were, aber ein raht soltt sich solches nit zum hefitigsten
annemen, dann kays. maiest. wer eim raht geneigt, aber man rouste den
bundt dem leygen vorschlagen, dann es were ein grobe menige zu Strass-
burg, die vîel unlidlicher grober wortt gelassen ussgobn ihr maiest. unnd
hoffgesindt betreffende, unnd schiedt damit wider hienweg.
Dornach uff den Meytag desselben iors, als ein richsfag beschriben was
gon Costentz, do liess kays. maiest. ein statt Strassburg vor den stenden dess
richs unnd des bundtz verclagen, des handels halb so sich im Bruch
begeben hetle. Dargegen liess die statt Strassburg ein instruction ûber-
geben aller hendel so sich inn bysin ir maiest. zu Strassburg irem hoffge-
sinde unnd den burgern begeben hettent. Aber die kays. maiest. was damit
Dit geruwig sondern begert das ein usschutz zu machen , die den handel
verhœrtent und denen wolt ir maiest. als ein bundtgenoss einer sin, auch
einer von den fûrsten, und einer vom adel unnd zween von stelten, die poi. 89, ter#o.
soUent gon Strassburg geschickt werden, den handel zu erfaren, und
darin gehandelt werden was sich gebûrt, Daruff der bundt antwort man
bette ir maiest. artickel gehœrt, dargegen hettent die von Strassburg ir
entschuldigung inschrifft verfast, die sie von wegen gemeiner versamiung
irer maiest. hiemituberanlwortent, mit undertheniger bitt die slalt Strass-
burg und die iren damit entschuldiget zu haben, und inen ferrer der
sachen halb kein ungnade zu Iragen, sunder ir aller gnedigster herr zu
sein, das wolt die versamiung mit sarabt denen von Strassburg in aller
undertbenigkeit gem verdienen.
— 194 —
Es bevalch aach ein statt Strassburg iren verordneten zu dem bunde
zu Coslentz der versamiung fûrzuhallen, wo ir maiest. an sollicher anlwort
ye nit wolt geruwig sin dass danne der bundt zum ernstlichsten anhielt,
zu verbuten dass ir maiest. anschlag mit verordnunge eines usschutz zu
varhœre des handels, als obstat^ nit ein fûrgang gewinne, oder gon Strass-
burg kœme, dann soit das bescheen, viere zu besorgen, die menge
wurde ungeruwig und villicht solches mer zu unwiilen daim zu guttem
dienen. Es were auch einer statt in keinem livege vu gedulden. So hett ein
raht on bewilligung der schœffel solchs nit zugelossen, was daruss er-
wachsen mœcht were wol vu gedeucken. Daruff ir maiest. aber nit geruvdg,
sonder begert die artickel witter zu ercteren, besonder deren von
Fol. 90, TMfo. Strassburg freveliche wort betreffent, wer ir maiest. meinunge noch die
bottschaft gon Strassburg zu schicken, damit solcher frevel gestrafft
wurde, und das geschehe eim rat zu gutt, domit inen nochmols nit bœsers
von der gemeine begegnet. Daruff die versamiung des buntz irer maiest.
inn gescbrifilen antwort, sie hettent nit zwiffelir maiest. bette uss der von
Strassburg negst ubergcben schrifillichen instruction genugsam entschul-
digung, grundt und warheit aller sachen , wiewol ir maiest die dinge villicht
anders furgeben sein mœchten, gehœrt und vemomen. Nu bette die ver-
samiung des buntsz noch ermessung aller handlung bedacht, dieweil der
raht zu Strassburg ob irer gemeinde doselbst nit clagt, wo dann mit
straffung ellicber von der gemeinde daselbsten durch ir maiest. und des
bundtz verordneten, wie ir maiest. angezeigt bette , inn die sache gesehen
werden soit, das solliches zu mercklichem widerwillen und bewegung der
gemeynde gegen eim raht kommen und dienen und der gemeinde ursach
geben mœcht zu gedencken als ob sie von eim raht verclagt weren
worden, zu dem das die von Strassburg erbuttig wo sie yemun stroff-
wurdig erfunden das sie selbs noch billichkeit stroffen woltent. Demnoch
aber und sich die von Strassburg inn aller irer maiest. und des richs anligen
FoL9o,»«rto. un(j sachcu, aile wegen neben des riches verwandten gantz dapfferlich,
trewlich und wol gehalten und ungezweiffelt hinfiir noch allem irem ver-
mœgen gehorsamlich und vdiliglich thun wurden, were der versamiung
des bundtz undertaanig bitt ir maiest. woltansehenwas Irund dem heiligen
rich an der stat Strassburg gelegen were unnd an irer entschuldigung ein
gnedigs benûgen haben und ir aller gnedigster herr sein, das wolt die
versamiung mit sambt der statt Strassburg in aller underthenigkeit verdie-
nen. By solchem liess es ir maiest. bliben unnd wart nit wîtterrede davon ^
1. Ici cesse l'écriture originale.
— 195 —
Wass sich in folgender zeil fûrnemblich mit kayser Carol V begeben
davon ist zu lesen Sleidanus und sein continuator Schadœus.
Wie kayser Ferdinand II die kirchen so zu Strassburg nacb dem Pas-
sawischen vertrag wider eingenommen worden, geforderl und aber von
der statt allzeit abgeschiagen worden ist zu lesen in den actis so davon in
Iruck gangen.
Im lahr 1660 hatt kayser Leopoldus.... {sicy.
Von allerley Streytten, Krigen iinnd Veldtztlgen so înn ^•»- »»» •^••
Elsass unnd umbligenden Ortten geschehen :
Die Hunnen und Gothen verhergten Elsass und Strassburg.
Do man zaltt nach Christi geburt CCCCLII iare, do fuhr ein grosse ge-
sellschaft durch Dutsch und Welscblandt, die nante man die Hunnen und
Gothen , die verhergetent aile lant und gewonnent Slrassburg und andere
stelt an dem Ryne und wurdent zu jungst von den Rœmern vertriben
und erschlagen*.
Bischo/f Gerhard stryt mit dem hertzog van Schwaben.
Do man zalt MCXXX iar do stritt bischoff Gerhardt von Strassburg mit
dem hertzogen von Schv^aben bey Gugenheiro und gesigete zuletsU
Komig Philips verhergt dos Elsass.
Do man zalt MCXCVIII ior starb kayser Heinrich der sechst und kham
an sein statt Philipps seins bruders sohn. Dem v^iderselztent sich die stett
Cœln und Strassburg sambt iren bischoffen und anhaengern unnd wolten
hertzog Otto von Sachssen zum rœmischen kœm'g haben , erwœlten ihn
1. Ces dernières lignes sont de la quatrième main. Les feoillets 91 à 92 sont
en blanc.
2. Comparez KœnigshoTen, p. 374.
— 196 —
auch zu Cœln und krœnten ine damach zu Ach. Darumb kam kœnig
Philips mit seinem kriegsvolckh in Elsass und verhergete seiner fûndt
lande, unnd zerbrach erstlich ellich schlœsser als Haldenburg, Rufach
und Epfich, zog darnach fur Strassburg und lag sechs \iTicben darvor,
verbrennt die vorstett und verderble dass feldt umb die statt. Da nun die
Fol. 93, rer.0. burgCF sahcn das sie ime nit mœchlen wider slehen, liessen sie ihn in
die stalt und huldeten ime. Also kbam auch der bischofTvon Strassburg
widerumb zu gnade. Darnach zog kœnig Philips fïir Cœln und verhergete
das lanndt mit brennen. Da ergaben sich letztlich die burger und vertrag
sich der ertzbischofT mit ime und krœnet ihn auch zu Ach zum kœnig.
Der wardt darnach zu Babenberg von Graff Otten vonn Wittelspach in
seinem gemacberstochen.'
Ftosheim von den Wahlen ingmohmen.
Do man zalt MCCXX îar do machte sich ufF» etc.
(Kœnigshoven , p. 858, 1. 6 — LU.)
Bechlold von Deck kriegt mitt dem graven von P/irL
Résumé de Kœnigshoven, p. 650. Foy. at^m Kœnigshoven p. 788.
Elwickerssheiniy Cronenburg geschleifft.
Do man zalt MCCXLVI iar wardt Illwickersheim , Cronenburg, Halde-
burg, Andelaw, Molberg und andere burgen von Heinrich von Staheleckh
dem bischoff zu Strassburg geschleifil, verbraent und verhergt.
Fol. 91, recto. ColmaT gewunnm, (Kœnigshoven p. 655, 1. 35 — 657, 1. 45.)*
Der Krieg Walther von Geroltzeckh des bischoffs mit der statt Strassburg.
Do man zalt MCCLXl ior erhub sich ein schwerer krieg zwischen dem
bischoff von Strassburg Walthern von Geroltzeck und den Strassburgern
in wclchem vil blut vergossen wardt und zu beiden seillen grosser schadt
geschach. Als aber vil darunder gehandlet und die sachen nit vertragen
worden, zogen die burger inn pfingstfeyrtagen uss und zerbrochent das
1. Comparez RœnigshoTen, p. 4'42-U3.
2. Le folio 94 verso est en blanc.
erêo.
— 197 -
*
schloss Baldenburg. Daruf gcpott der bischoff aller clerisey bey decn
bann, etc.
(Kœnigshoven, p. 652, 1. 19 — p. 655, 1. 33.)*
In dem iar HCCLXII nach dem die statt Strassburg mit irem bischoff foi. 99, <
noch onvertragen was und sie zu beyden theylen einander beschaedigeten,
zogen die burger am mittwoch nach dem sontag Reminiscere in der
fasten, etc.
(Kœnigshoven, p. 657, 1. 16 — p. 663, 1. 18.)*
Wegelnburg gewonnen. (Kœnigshoven, p. 795, 1. 7 — 10.)
Krax bey Andlaw zerbrochen. (Kœnigshoven, p. 791, 1. 16 — 20.)
Berbcnslein und SuUz zerstœrL (Kœnigshoven, p. 795, 1. 11 — 21.)
Ersiheim und Swanaw zerbrochen. (Kœnigshoven, p. 798, 1. 25 — 799 foi. 100, recto.
l 29.)
Ramstein und Trachenfdss zerbrochen,- (Kœnigshoven, p. 800, 1. 10.) foi. 100, t« to.
Fruendessberg zerbrochen. (Kœnigshoven, p. 800, 1. 16.)
Der Waldener angriff uff die von Zurich. (Kœnigshoven, p. 821, 1. 16
— 822, 1. 9.)
Zug fur Hagenaw. (Kœnigshoven, p. 801 , 1. 5 — 11 .) foi. m, recto.
Dem von Waltenheim angriff uff Strassburg. (Kœnigshoven, p. 753,
1. 15 — 754, 1. 3.)
verto.
Der Englischen EinfaUim Elsass. (Kœnigshoven, p. 486 — 489, 1. 13.)' folioi,
Zug fur Homberg. (Kœnigshoven, p. 790, 1. 26 — 27.) F01.102, rer»o.
In demselben iar zogen sie auch fur die burg Rotenburg und gewon-
nent und zerbrochen! sie.
Ochsenstein zerbrochen. (Kœnigshoven, p. 800, 1. 19 — 801, 1. 2.)'
Der DecharU hoher siifft Strassburg gefangen* (Kœnigshoven , p. 805 ,
1. 10 806, 1. 9.) Fol. 103, r«elo.
1. Ça et là quelques phrases sont raccourcies, mais sans que les mots du récit original
soient beaucoup changés.
2. La description est notablement abrégée.
3. Notre chronique donne la date de 1370; Kœnigshoven, celle de 1382.
— 198 —
Zug fur Wituteck. (Kœnigdioveii, p. 806, 1. 10 — p. 807, 1. 5.)
Fol. loa, Mrfo. Herm Johanns Erben Ritters angriff vff Strassburg. (Kœnigshoren ,
Fol. m, rtcto. p. 802, 1. 1 — p. 803, 1. 17.)
poi. io4,rerw. Zug fûT SchettU. (Kœnigshoven, p. 807, L 42 — 808, 1. 12.)*
Der ander Englisch InfaU inn Elsass. (Kœnigshoven, p. 815, L 4 — 819,
1.15.)*
Poi. 105, reeto. Zvç gen Afidlaw. (Kœnigshoven, p. 811, 1. 5 — 14.)
Zug fur Homberg. (Kœnigshoven, p. 791, 1. 5 — 14.)
Fol. 105, verte. Zug fûT Homburg. (Kœnigshoven, p. 809, L 20 — 810, 1. 12.)
Des von Versey angriff uff Elsass. (Kœnigshoven, p. 809, 1. 1 — 15.)
Fol. 106, recto. Zug fvider den van Versey. (Kœnigshoven, p. 810, 1. 16 — 812, 1. 1,)
Fol. io8,i;er«o. Zug fw Hogenaw. (Kœnigshoven, p. 801 , 1. 12 — 19.)
Berss gewonnen. (Kœnigshoven, p. 812, 1. 4 — 10.)
Fol. 107, recto. Zug fw Lowenstdn. (Kœnigshoven, p. 812, 1. 11 — 813, l. 4.)
Hermstein gewonnen. (Kœnigshoven, p. 813, 1. 6 — 15.)'
F«i. 107, «ereo. Des Murggraven Angriff uff Slrassburg. (Kœnigshoven, p. 845, 1. 16 —
846, 1. 6.)
Fol. 108, ree^o. Brumot zerbrochsn. (Kœnigshoven, p. 847, 1. 1 — 849, L 5.) *
Der krieg Bischoff Friderichs von Blanckenheim unnd seiner helffer
widerdie statt Strassburg. (Kœnigshoven, p. 680, 1. 10 — 695, i. 20.)*
Fol. 114, Têcto. Dos ihal Andlow verbrandt. (Kœnigshoven, p. 814, 1. 12 — 19.)
Zug fur Gemar. (Kœnigshoven, p. 789, 1. 10 — 21.)
t. Le manuscrit a la date de 1372; Kœnigshoven donne 1382.
2. Nous n'avons ici qu'un maigre résumé du récit de KœnigstaOTen, mais arec ses pa-
roles cependant
3. Notre manuscrit donne ici la date de 1397 ; KœnigshoTen a 1387.
4. Notre chronique abrège notablement ici le récit de Kœnigshoven.
5. U 7 a çà et la dans cette longue narration quelques omissions et quelques mots de
changés, mais ce sont des modifications de peu d'importance. Les deux seules lacunes
un peu considérables sont les suivantes: Kœnigshoven, p. 690, L 9 — p. 691, 1. 6 et
p. 692,Lii-lS.
— 499 -
Walther Erben angriff uff Strassburg. foi. 114» ««tm.
Do man zalt MCCCCYI ior do bette Walther Erbe eins ritters sun von
Strassburg etwas speiine mit der statt Strassburg unnd eîns maies woltent
erbare riltere und knedit von Strassburg riten zu eim tage ghon Ehen-
heim, das was herr Heinrich von Mûlnheim^ ritter, dem man sprach von
Landesperg und der ait Lutolt von Hulnheim, und sein sun, auch ritter
und Hanns Sturm der lonhere, uff die bette er gehaltten und fienge den
alten Lûtolt von Hûinbeim und herr Heinrich von Mûlnheim, unwider-
selles dinges und furte herr Heinrich von Muinheim uff ein veste gênant
Waldesperg. Der ander Lutolt von Muhiheim schwure sich zu antworten-,
wann er sere v^undt vvas. Unnd das v^urdent die von Strassburg gewar
und zugent mit gewalt fur die vesten, und sturmetent mit geschûtze und
mit bucbssen und gewannen sie in acht tagen. Doch hettent sich die ge-
weret die uf der vesten worent, die von Strassburg hettent inen die ve-
sten mit aller gevsralt in iore und tage nimmer angenomen, wann sie essens foi. ii«, feto.
und trinckens genug hettent. Und war Walther Erbe nit daniff, dann
were er daruff gewessen, es were nit also gangen. Es was auch der besten
huser eins, das inn dem gantzen landt was. Und diso brachent es die von
Strassburg in dem grundt abe, Walther Erben zu Icide, wiewol der merer
teU der vesten der von Rahtsamhusen was und nament was sie daruff
fnndent.
2kg fur Freydenneckh.
Do man zallt MCCCCVIII ior, do widerseite Bechten Hanns von Wildes-
perg, dem man sprach Hanns Bart der statt Strassburg, und der entbielt
sich uff einer vesten gênant Freydeneck. Do das die von Strassburg gewar
wurdent, do zogen sie fur die vesten mitfanffzig glefen und mit yier unnd
zwentzig schutzen one zymberlute und murer, deren me dann sechtzig
was und furlent mit sich bûchsen und ander gezûgk, der zu velsshûsern
gebœrt, wann es gar ein gut velsshuss was und worent sechs uff der
vesten, zwen reysigen, vier puren, unnd drey frowen, die ein was Jœrg
Hafifhers wiep und die andern ire iungfrowen, wann Jerg Haffner merteil
an der veste bette dann Hanns Bart von Wildesperg. Die vesten gewonnen
sie mit sturmen und nament die sechs gefangen, und besteltent das hauss.
Inn den sachen do finge der gênant Hanns von Wildesperg die zwen rei-
sigen knecht, die uff der vesten gewessen worent und hinge sie beide an
beyme, drumb dass sie die vesten also one gewere hettent ufgeben. Und
was der eine sein bruder unelich und hœrte im der ander auch zu. Also
— 200 —
Fol. ii5,ier*o. wurdciit die von Strassburg zu rahte und underhiegent die veslen und
stiessenl die one und verbrannten sie^ das das steinwerck ailes den berg
abe fiel. Das geschach am nechsten niontag nacb Sant Martens tag des
obgemelten iars.
Die Edlen ziehen auss Strassburg.
Do man zalte MCCCCXIX ior uff sambstag vor dem Meytage do rittent
die rilter und knechte uss der slalt Strassburg von eltlicher^penne we-
geu, die sie mit der statt heltent. Uf denselben tag kam gar ein wunder-
lichs frœmbdes volck gon Strassburg, dessgleichen vor nye gesehen
wart. Also an dem morgen frûge do man die pforte ufthet, do rittent
erstlich von den edlen und burgern uf funfflzig manne von der stat und
kament gon Hagenowe und dernach von tag zu tag ie me und me dass
wol hundert hinuss koment, mit wibe und kindern und dernach furtent
sie iren haussraht auch hienweg und zugent auch vil witwen von den
edlen uss der statt mit ircm gesinde und gabent also ir burgrecht uf ,
frowen und manne, und stelletent sich gar zorniglich und beclagtent sich
vast, abe Rulin Barpfenning und Ilug Dritzehen, die hassetent sie gar
ubel. Als nun die edlen von der slall Strassburg warent geritten, do be-
steltent die ammeister und die gewaltigen in der statt zu stundt aile thûrne
unnd porten der statt mit gewaffneten luten und die kicine thœrlin, alsby
Sant Ândres. An Utengasse und anderswo, do machte man grosse iserin
ketten fir das niemant raechte hindurch geriten. Was auch sunst heime-
licher gassen warent, als Greybengass und dessgleichen, do fur machte
Vol. u6, recto, mau wûrbel, dfls mau nuwcnt dcu rcchtcu wcg USS musste. Dessgleichen
uf den muren by dem iungen Sant Peter untz an das Zollthor usshin ,
worent die thûrn auch mit wûrbeln gemacht also wer in der statt în oder
ussreyte, der musste die weyte slrass ryten, das man sehe wer es was.
Donach uf mitwoch noch Sanct Martins tag, des vorgemelten iars, do
taetent meisler und raht, schœffel und amman zu Strassburg ein gebott,
dass aile die so uss der statt Strassburg werent gezogen und ir burgrecht
hettent uffgeben, derselben solte keiner weder ir wip, kinde noch ge-
sindte nymmer in die statt noch in den burgbanne kommen, er kaufite
dann sein burgrecht wider, und darzu was im von meister und raht
erkant wurde umb dass sie uss der statt gezogen werent, das er das auch
solte gehorsam sein, fûrbas so solte sie niemant herbergen noch kein
gemeinschafll mit inen haben, weder heimiich noch offcntlich, by einer
grossen penen. Und wart also uss disen sachen zu beiden seiten ein gros-
ser unwille dan vor.
VtTMO»
— 201 —
Ûarnach umb Sant Erhartz tag noch Wyoachten , do man zalt MCCCCXX
iore do widerseitent der statt Strassburg herr Claus Zorn von Bulach,
dem man sprach vom RicbeDStein, ritter, und iunckher Hartunge von
Wangen sein scbweger , und etiicbe me von den edien die auch uss der
stat wereDt gezogen unnd scbicktent in der nacht dem ammeister einen
Tvidersagsbrieff. Diss widersagen geschach von des feres vsregen zu Gro-
fenstaden, do meinte derselbe herr Claus Zorn es gebœrle ime und
Walther Erben zu, wann sie es von dem rycb zu leben hettent. Do mein-
tent aber die von Strassburg sie betten gutte brieiOfe das es inen zuge-
hœrte. Also trug berr Claus von Bulach an mit Hanns von Hûlnheim berm
Heinricbs von Hûlnbeims seligen sun inn Brantgasse, des muter die vesten foi. ne,
und statt Dacbstein von dem bistumb verpfendet ianhette(?) das er die
mutler uss stiess und liess der statt fiende in. Die kriegtent also daruss
off die slait Strassburg unnd brantent vil dœrffer unnd hœffe in dem
lande, die der burgere warent.
Zug fur Dachstein.
Domoch acbt tage vor der Liecbtmesse in dem vorgenanten iore, zu
mitternacht zugent die von Strassburg uss fur Dacbstein mit bûchssen
und mit anderm gezuge und meintent es zu gev^inneu. Âlss hettent die zu
Dacbstein die muren und das stettlin wol bestellet mit guten reisigen
gesellen und schussent berauss under die von Strassburg, dass ir etwie
maniger wundt wardt. Als nu die von Strassburg sahent, das sy nit
mœchtent geboiOfen desshalb, das es gar tieff vniste wetter was do furent
die gerittenen desselben tages wider herheim unnd verbranntent under
wegen herr Claus Lappen ein burgelin zuKolbotzheim, wann sin sun auch
viendt was. Aber die v?egen mit den antwercken furent gon Molssheim
und blibent do uber nacht und an dem andern tag furent sie auch wider
heim. Donoch leitent die von Strassburg ir soldtner gon Molssheim, die
tâetent den vigenden gar leyde, das sie kumberlich uss oder in mœchtent
komeo, undfingent ir auch etwie manigen. Inn disem krieg manetent die
von Strassburg die von Basel umbhûlffe, wann sie ein bundt mit einander
hettent. Also scbicktent sie den von Strassburg herabe fûnfizehen glefen»
die blibent auch den krieg uss hieniden. Alss man nu lang gekrièget bette,
und do zwiscben tag ghon Schlettstat gesetzt und daseibs und anderswo
gehalten worent do beschiede zuletste der marggraffe von Baden tag fur FoLii7,rMto.
sich unnd kament bede parthen dar, unnd noch vil worten die sich do
verliefTent, do wart die sach zwiscben herr Claus von Bulach, gênant von
II« BÉMiu, — T. Vm. — (M.) i 4
— 202 —
Richenstein , und der statt Strassbnrg an den marggraffen gelassen and
wart der krieg gerichtet. Darnach sprach der marggraff uss das die Yon
Strassburg by glimpffe und by dem fere blibent. Âber Yon Hanns von
Mûinheims und der edlen wegen, die auch der von Strassburg vigent we-
renty do wart ein fride gemacbt untz Sant Jergen tag^ aïs man zalt
MCCCCXXI iare.
Zug fur MîUzig.
Do man zalte MCCCCXXI ior ufF montag noch Sdnt Midehertz tag^ do
zoeh die statt Strassburg fur Mutzich mit zwelff hundert mannen zu fuess
unnd mit dreyhundert reisigen und giengen die antwerck zu fuess wol
gewapnet unnd wustent nit wer sie soltent, und koment untz gohn Moltz-
heim, do gab man ine win und brot und zogent do for sich gon Mutzig.
Und do sie fur Mutzig koment, do teiltent sie sich in drey scharen. Ebe
sie aber zu rate wurdent, wie sie wolten dass schloss angon, do kam in
dem der bischoff von Strassburg Wilhelm von Dietsch mit drithalb hun-
dert pferden und wolte in Mutzich ziehen, sein schloss zu behieltende.
Also wurdent ir die von Strassburg gewar in dem velde durch ir wart lût,
wol ein stundt zuvor ehe dann sie koment und bevirartent sich doch nit
vor den vienden. Âls nun der bischoff und die seinen sahent wie die von
Strassburg lagen geteilet, an dreyen enden umb die statt do vnirden sie
kurlz zu raht dass sie woltent einen horst fur sich nemen unnd domit in
Fol. m, tr«rM. das schloss rennen. Und hiessent den bischoff bien wegriten, das émit
niderlege, wann ir lûtzel was, und woltent in das schloss^ es geriet iodi
wol oder ûbel. Also schlugent sie daran unnd namen ein harss iur sich
an eim ende unnd fingent uff fônffzig der besten in allem harst. Alss
wurdent zwen von Strassburg erstochen ein soldner und ein knecht und
uf der ander site dreye, Thoman Lentzel unnd sunst zwen und furtent sie
die gefangcn mit sich in das schloss Mutzich. Do machtent sich die von
Strassburg zusamen und hettent gern die iren entschuttet Do mœchtent
sie fur enge des weges nit zusamenkomen. Also zugent sie von dannen
gon Molszheim und lussent die buchssen und tertschen uff dem veldte
ston. Do lieffent die von Mutzich uff den abent herauss und schieltent die
vvegen mit dem gezeuge in die statt. Unnd denselben tag was dem von
Strassburg hauptmann Gerhart Schoup ein edelmann, und Lutolt von
Kolbotzheim und Claus Gerbott ein altammeister, hettent die ir veit and
lute recht und wissiich geordtnet, so were die statt nit also niederge-
legen.
- ses —
Zug wider dm marggraven vtm Badetu
Do man zalt MCCCCXXIIII ior do beschwerelé marggrafif Bernhardt von
Baden die von Brisach und Friburg mit viel newen zollen unnd nam vile
rittere und knechlen in Brissgow ir vaelterlich erbe wider recht unnd bil-
lichkeit und beraubte auch die kauffleul ufT dem Ryne. Also verbunden
sich die obern slett, Basel^ Brîsach, Fryburg^ und die richstetl im Elsass
mit hertzog Ludwigen Pfaltz graff bey Ryne und uf den negsten donrstag foi. us, r^u,
nach den Pfingstag do zugenl die von Strassburg uff den marggraffen mit
hundert glefen und n^it tausent gev^ailheten von den antwercken, und der
rittent ie sechs uff eim wagen und mit zweien den besten buchssen die die
statt bette und drey klein buchssen unnd ein werck und mit ander gezuge
rnid zugent fur Mulenberg unnd brantent Rostett und vil andere dœrffere
unnd wart Hûinbèrg das schloss beschossen und lagent also die buntzge-
nossen uff deii' marggraffen dry wochen^ zuletst v^art das schloss mit te-
dinge ufgeben und der Krieg gericht.
Zùg fur Ramstein.
I »
Do floan zalt MQCCCXXV iare, do hette graff Conrat von Fûrstenberg,
der ein burger zu Strassburg v^as, eiaen krieg mit den berm von Val-
ckenstein, die do gesesaen wor^nt zu Ramstein in Schwaben. Do kament
einsnaoles die von .Valçkenstein und ir helffere unnd griffent graff Conrat
von Fûrstenberg an, unnd nament ime ein grossen raub un4 tribent den
uff Ramstein. Do ileten inen der von Fûrstenberg noch wol mit lunffliun-
dert geburen und mit zwaintzig pferden und belag das schloss unnd
schickte gon Strassburg» das sie ime zu hilff kement, wan er ii^ burger
wass. Do zugent die von Strassburg uss am zinstag vor Sant Hicliels tag
mit drissig schutzen und mit buchssen unnd werckluten, murer \md zim-
berluten und an dem negsten frytag donoch, do gabent sie das schloss
uff, do nament die von Strassburg das schloss in umi4 uberkament mit
Graff Gonratei^, al$o das er ailes nam was in dem «chlos3 wa^ und gabe
den von Strassburg ein hundert gulden zur bute. Do npch wart die $tatt '«i- ii^i
Strassburg zu raht und brach das schloss in dem grundt abe, das doch ein
gut velsshauss viras.
Bischoff Wilhelms angriff uff Strassburg.
Do man zalt MCCCGXXVIII ior, als biscboff Wilhelm yon Diesch seinen
unwillen gegen der statt Strassburg beharren wolle, do b^sameltç er sich
vcrto*
— 204 —
heimlich zu ross und zu fuss , so sterckest er mœchte und bette ein an-
schlag mit Juncker Ludwig von Liechteoberg, dem alten^ die statt zu
gewinneo. Uad uffmontag vor unser frawen tag der geburt, des morgens
frue^Tvas der biscboiTmit eime starcken reisigen gezuge ibeimesit Grofen-
staden, do begab sicb das berr Claus Schanlût Âltammeister und andere
inn bottscbaft das lant uffryten woltent. Und als ir vortrabe des biscbofiGs
volck sicbtig wurdent, do rantent sie widerumb zu der stalt. Domit des
biscboffs lute sabent dass die statt dodurcb gewamet were und rittent
donocb wider bienweg und stiessent einen boff an zu bumen. Doby ga-
bent sy iuncker Ludmgen ein wartzeichen dass sie gefelet bettent. Aber
es felete nit, er gewann die Rynbruck unnd nam das zollgeltt unnd ver-
brandt das zollbauss und macbt sicb wider bienweg mit seinem volck das
er in der lanndscbaffl uffgebracbt bette , und was das ir anscblag. Wann
das gescbrey were in die statt komen^ das die Rynbruck gewonnen were,
so wûrde das volck uss der statt lauffen unnd sicb understan die Ryn-
bruck zu erretten. So wolt dann der biscboff mit seinem reysigen gezuge
zum Wigkbûsel berin baben gérant^ zwûscben die statt und die burgere
Foi.ii9,r€eto. uud dic uff dcr owen erscblagen ban, und dornocb oder in demselbigen
gescblsege zur statt innylen unnd die portten eingenommen unnd sicb
darin entbalten ban mit gewere bitzdas inen das landtvolck zu bilff komen
were, das dan scbon uf den fussen und geordnet was zu komen. Und als
es wendig und fêle was, do wurdent donocb erst widersagsbrieffe in die
statt gesent und warent des biscboffs belffer, der biscboff von Gœln,
berlzog Carie von Lotbringen, bertzog Steffan von Beyern, marggraffe
Bembartvon Baden und viel andere graven, berrn, rittere und knechte,
aucb die von Offenburg, Gengenbacb, und andere des stifflz stette und
scblœssere. Also wart ein bolwerck gemacbt fur Oberkircb das stetlin der
die zeit den von Strassburg zugebœrte^ das meintent die viende uss zu
bungern und zugewinnen, aber die in dem stettlin waertent sicb redtlich
unnd tatent dene im bolwerckb gar leyde mit gescbutze, wann sie ir me
dann funfitzig erscbussent und erstocbent, unnd wart ir nit me dann
zwen im stettlin erscbossen. Zu letst do die viendt wol ein balb iar dovor
gelagent und grosser mangel und gebreste im stettlin wart an allen din-
gen, das sie das nit mœcbtent bebalten ban, do zogent die von Strassburg
uss mit tusent gewapneten mannen, die gingen zu fuss und mit nunhun-
dert reisigen und gewonnen das bolwerck des ersten tages, darin fandt
man vil ambrost und acbtzeben bucbssen gross und klein aucb des marg-
graffen grosse bucbsse und vil ander gereitscbafil, unnd wyn, fleisch,
brott unnd koste genung, das nament sie ailes und zerbrochent lumd
— 205 —
TerbraDtent das bolwerck gantz abe. Diss geschach dry i;viichen noch
Ostern in dem neun und zwenzigsten ior. Auch so wart darvor uff mit-
woch noch San! Andres tag Rynowe von der statt Strassburg gewonnen
nnd darin ein und zwentzig reisiger gefangen, und uf den ersten tage des
Mertzens Uni und andere dœrffere verbrant, die des von Liechtemberg
worenty und den frytag damoch der kirchturn zu KschofTsbeim verbrant
und daruff ûber lunffzig geburen zum tode bracbt, die der statt Strass- ^oi.n9,99r,o.
bnrg spottetent und den thurn meintent mit gewalt und frevel vor zube-
baiten. Hiemit sunete sich iuncker Ludwig von Liechtemberg uss dem
kriege mit der statt, ohne des bischoffs wille, wann es im und seinen
armen luten ein grosse notturft was, anderst muslent sie aile verdorben
syn. Doch so wurdent der statt in demselben krieg etiich gutt lute, ir
diener und helffere auch gefangen, und wart der kriegk donoch iman-
dern iore umb Pfingsten gerichtet unnd die muren wart ihnnesyt des
Wigkhûsels gemacht
Der ersten Gecken ankunfft in diss Lanndt.
Do man zalt MGGCGXXXIX iar do kam das welsch boese volck gênant
die Armyacken uss Franckreich inn Lothringen do roachtent sich der von
Vinstingen und andere Tutschen under sie und gabent inen kundtschafiler
ond wegweiser beruss und furtent sie durch das Westerreich inn diss
landt. Der worent by zwœlff tusent pferdt, die kament uff mitwoch noch
Sant Mathis tag uber Zabemsteige und legertent sich die erste nacht in
den dœrffem unfeme von Zabem, und zugent am andern tage domoch
furbass in die dœrffere unferre von Strassburg und machtenf sich damoch
das landt uff, vor Mûmpelgart bien, wider inn Welschlandt und warent
also bei viertzehen tagen inn dutschen landen das inen weder von fursten,
herren, stetten noch andern kein reâtiicher vyiderstandt nit gethan wardt, foi. iM,rtcfo.
wiewol sie one aile forderunge und one bevrarunge gross mœrtlicheit
und- vil bossbeit in dem lande zu Elsass volbrachtent, mittodtschlagen,
notzogen, roube , und brande und anderer missethat und schwerem
schaden.
Die andern Armyacken inn disem landt. Der Geckerikrieg.
Do man zalt HCCCCXLIIH ior zug der DellBn mit grosser macht seines
gesamelten volcks von Franckreich heruss gon Dutschen Landen und kam
zum ersten fur Hûmpelgart^nachunserlieben frawentag der eren. Donoch
inn Suntgowe und lag das volck in der gegene untz gon Basel inn dœrffem
und nodi dem sie daseibs etiich tage gelagent und grossen sdiaden vol^
— 206 —
brachtent» zogen sie das landt herab und nament in Egessheim, Herliss-
heim» Kestenhollz, Sanct Pûlte und andere eteit uond schlœsser unnd
kament mit eim huffen Yolckes by zwœiff tusent pferden biss gon Eberss-
heim, Blienssweiler, Kogenheim und legertent sicb in den dœrffèrn do-
runib und rantent die Gecken in vil dœrffere, bin undber» und fundent
gross gui in kirchen, heusern, kamern und kisten, so die lut do gelas-
sen hettent und thetent den von Barre so getrange dass sie inen das dorff
mit gewalt angewunnent und brantschatztent sie und andere dœrffere.
Donoch kament die bœsen lute noch des heiligen ereutzes tage mit gros-
ser macht uff die Kaltouwe geritten, docb so mœcbt man sie uff dem
munster noch uff den thurmen nilgeseben, dann es vast genybelt was.
Unnd rantent uf der ouw^en und jaament das viehe by dem Wygkhusel
und bei der zegelscburen und tribep es uber die lange bruck. Dessglei-
Foi. 180, v«r«o. cben hielten sie auch mit eim huffen by Sant Arbogast und noment
daselbs das viehe uff den owen^ das thuch in den v^alcken an den landem
und was inen eben w^s, und furlent es mit inen hienweg. Sie fingent
auch vil armer dorfQute und theten inen vil plagen an.
Donoch uff Sant Malheus tag kament vier tusént Ehgelschen mit herr
Zschan von Vinstingen uss Lothhn^en und dùrch das Westerrich by
Windeberger steige heràbe inn diss landt und legertent sich in den dœrf-
fèrn umb Ingewiler, Buchsswiller unnd Wiltersswillery ' zugent donoch
uffbas und machtent sich zù stuhde an ettlich schlosse und uberkament
die, aiss Ingenheim, Marie, Scharrachberghe&n; Baldeburn, und das
stettel Bergbietenheim.
. Umb Sant Michelstag kam ein grosser huffen vûr Marckoltzheiih gérant
unnd uberkament die statt mit tedingé. Dornoch machtent sie sicb lur
Rynowe , do schussent die scbutzen so zu Rynow logent mit buchssen und
armbrusten so vast under sie das sie dorv6r abziehen musten. Also un-
denstundent sie das stettlin Eberssbeimmunster auch an sich zu bringen,
pber dorch bilff dçren von Strassburgf virart es erhaltten.
. Uff Sant Michels tag zugent die Frantzosen mit gantzer macht fur die
statt Rossbeim, do ubergaben inen die oberslen des rahtz vonn grossem
schrecken die statt one aile w^ehre oderwidersatz.Also nament sie darinne
was inen iugete.
wpLt2i, reeto. Damach kament sie fur Wangen, und lieffent mit vil leitern zur muren,
stnrmetent und understundent es mit gewalt zu gewinnen. Do wertent sie
sich vast und schlugent sie wider hinder sich, zuletst gaben sie die statt
uff unnd auch das schloss und liessent das volck in. Also vrart auch Nidem
Ehenheim mit tedinge uffgeben.
— 207 —
Umb Sant Dionysientag war der DelfBn und das volçk mit grosser
macbt vor Dambach und mit grossen buchsen schussent sie die mure an
zweien orten abe, das man one leiter uss und in ginge. Do gegen wertent
sie sich mit geschutze und wie sie moechtent, und waii der Delffin selbs
geschossen mit eim pûle in ein Knye, aber es verûng ailes nit^ dann sie
musstent die statt ufigeben und beruss ziehen. ÂIso wart auch Stotzheim
leîcbtiich uffgeben.
Und umb Symon und Judastag aïs das bœss volck die mure zu West-
hoffen an eim ende mit buchssen abgeschossen bette, aucb das wasser in
dem graben abgetolben was^ do wart die statt mit tedinge ufTgebén.
Do nun das volck die vorgenante stett und schloss gewann, do zog der
Delffin wol mit zwey tusent rytern in Lothringen und liess das ander
volck bie in dutscben landen pliben. Dieselben bœsen lute/die Armya^
ckben, als sie also in disem lande warent, schonetent sie niemantz, weder
in kircben^ clœstern, noch in stetten , dœrffern oder uffdem feldt^ sonder
one underscheidt, wo sie lûte ankament^ manne, frawen, knaben, dœch-
tern, kinde, ait unnd iunge, schlugent und stochent sie zu todte, martel-
tent und peinigetent sie iemerlich, eUicben banden sie bende und fusse
zusanmien und liessent sie also gebunden ligen, etlicbe slugen sie in
stOBcke, das sie inen bende und fasse versertent und lussent sie so lang 'oLin,
ligen bis das sie sturbent, etlicbe verbrantent sie inn busern, etlicb bin-
gent oder ertrencktent sie und yvdx des iamers kein ende. Sie nolzogetent
und scbv^ecbtent aucb fi'awen, kindbetterin, iungfrawen, und iunge
dœchter und begingent grossen mutwillen und manigerley bcese ûppig-
keit, dessgleicben nicbt gehœrt wart. So raubtent und brantent sie teglicb
uber bo£f im lande, in was stette, scblosse, oder dœrffere sie kament und
triben unsseglichen grossen gewalt und ubermut und tbetent alss es inen
fugte.
Doch so steltent sicb etlicb redelicb zu were und wurdent der bœsen
iute etwie vil erscblagen, erscbossen, gefangeH, erlrenckt und zum tode
bracbt. Dann erstlich so zugent by bundert fuessknecbt uss der statt
Strassburg und uss Benfeldt und erstocbent sechtzeben dieser Gecken und
noment inen zwey unnd dreyssig pferde, so wurdent vier vor Benfeldt
erscbossen, item dry vor Strassburg mil kûrissen und gutten pferden
gefangen und ertrenckt. So erstocbent die ryttcr und soldner die uffdem
Kocbersperg logent irer vier und iungent die fussgbonden drye, die wur-
dent aucb zu Strassburg ertrenckbt. Item es wurdent by den drissigen zu
Mutzig erscbossen unxid erscblagen, bey Scbettstatt {sic) sechtzeben
erlegt, vier gefangen und ertrenckbt. Darnach rittent wol sûbentzig ge-
— 208 —
wapneter von Strassburg und erstochent by drissigen in dem dorf Ser-
merssheim, und fingent ir nûn, die wurdent zu Strassburg ertrenckt, und
Fol. 128, recto, nomcnt ihn zwey unnd sybentzig pferdte. Zu Geysspoltzheim wurdent ir
me dan hundert geckhen erschlagen als sie frucht do holen woltent und
inen uber zweyhundert pferdt angewonnen, und ghon Strassburg ge-
bracht. Zu Ingenheim wurdent uff Sant Martins abent bey viertzig Engel-
schen erschlagen, etlich gefangen und inen me dann anderthalb hundert
pferdte genommen. Im Krontale bielle Walther von Than und die seinen
von Wasselnheim und erscblugent ehtwe, fingent zween trefifenliche
manne und brochtent ir vil in die flucht. Zu Nidern Ehenheim verbrantent
und verdurben vil im fure, nochdem die von Strassburg die vorstett an-
gezundet heltent. Zu Quatzenheim fing herr Burckart von Mûlnheim dry
Gecken und ertrencket sie. Uff Sant Elssbethen obent erstochent und
erschussent die von Schlettstatt drey und achtzig und brochtent obe hun-
dert pferde zum tode.
Uff Sant Niclaus abent aïs die Engelschen uber die furst in das Wilertal
ingezogen worent, do kament des von Ratsamhusen geburen uber sie
gelouffen und erscblugent ir zehen, gewonnen sechtzig pferdte und zwen
wotseck mit vil silber barschafft. So erschlugen die von Obern Ehenheim
ein und zweintzig Gecken zwischen Ehenheim und Bernsweiler. Umb
Sant Lucyen und Otilien tag zugent by den hundert pferden wol gewapnet
und uff viertzehenhundert fussgehenden von Strassburg gon Marie und
lieffent mit leitern an die muren unnd sturmetent das schloss, darin die
Gecken worent und schussent mit buchssen inn das thore und thatent
inen gar getrang, also das sie friden schrawent. In demselben sturmen
wart herr Hanns von Meisterssheim, altammeister, abe einer leitter ge-
schlagen, dass er in graben fiel und tode plib. So wart herr Martin Zorn,
altammeister, mit einer buchssen uss dem schloss geschossen, dass er
sturbe. Als nu das thor uffgeschossenwart, luffent die gesellen hinein und
youin,9$rêo. erscblugent der bœsen lute sechs und drissig, nohment ir pferde, har-
nesch, und gezûgk, domoch stiessent sie das schloss an und verbrantent
es. Inn solcher geschicht sameltent sich die Gecken uss etiichen schlossen
dorumb und zugent ghon Marie. Do kament die zwen graffen von Lutzel-
steîn ungevorlich wol mit sechtzig pferden von Morsmùnster zu der statt
volck, hiellent sich zu inen und noment iren weg noher Strassburg zu,
als zugent inen die Gecken noch und understundent sie etliche dick vi-
gentlich anzurennen. Aber dise blibent uff irem vorteil bei einander und
lussent ir geschûtz under die Gecken ghon, das ir etwie vil dot geschos-
sen wurdent. So wart herr Wilhelm von Lûtzelsteîn uf diser site» auch in
— 209 —
eh arme gescbossen und vil geseflen wundt. Do inen na etlicb zn ross
und by dry tusent zu fass uss der statt bitz an die Husach zu hilff kament,
do wendetent sich die Gecken und zogent widerunib zuruck, und kam
das Yolck mit den genossen in die statt. Donoch umb Wynachten fingent
eUiche von Strassburg einen by Wassebiheiro gênant Zschan Alman und
fiirtent in in die statt, der wart ertrenckt.
Ânno MCCCCXLV uff den nev^en iars tag zugent die Gecken usser Sant
Pûlt und zûndent es an. Âlss zugent etiich von Bergheim und andere da-
hien und noment das in. Do kament die Gecken wider dahien gérant und
erstochent der lut gar vil. Als zugent die von Bergheim und von Rap-
poltzwiler und etiiche me wider starck dahien und machtent die Gecken
fluchtig, das sie wichent und das stettel Sant Pûlt verliessenL
Uff den selben tag rittent auch die Gecken uss Kestenholtz und liessent
das schloss œde stohn.
* Uber etiich tag hemach erschlugent die fussknecht zu Innenheim zwen
Gecken und nohment in vier pferdt.
Uff Sant Erhartz tag helte hertzog Ludwig Pfallzgrave by Ryne, chur- poi. iis, wto,
fiirst, der bischoff von Strassburg und die statt Strassburg samenthafll
einen reisigen gezûgk, by deme siebenhundert pferden zu Strassburg, die
rittent desselben tags by Illekirch in ein halttstatt. Do kam das bœse volck
so zu Rossheim lage, wol mit zwey tusent pferden in das feldt unnd uf
die futerunge ghon Bledeissheim und an andere ende. Do rante der ob-
gemelle reisig gezûgk an sie, machtent sie flûchtig und erschlugent ir by
dry hunderten zu tode und fingent ir zwœlff, darunter wrorent dry fur-
neme capitanyer, und tribent das ûberig volck bitz nahe an Rossheim. Do
rantent die Gecken mit grosser macht herus gegen dem reisigen gezûgk.
Die machtent sich zusamen und trabetent wider uff Strassburg zu ; alss
zoch inen das bœse volckh immer noch, dass sie dick neher dann schuss
wile von inen worent. Aber der gezûgk kame one verserung mit iren
genossen ghon Strassburg.
Uff denselben tag erschlugent die von Geispoitzheim zehen Gecken und
fingent ir nûn in der flucht.
Umb Sant Pauli bekerungstag worent etiich der statt Strassburg die-
nere zu Rynowe, rantent die Gecken im veldt an\ erstachent ir sechs und
nohment ihn sûben pferdte, und fingent zwen , die wurdent zu Strassburg
ertrenckht.
Uff unser frawen lichtmesstag gingent wol achthundert Gecken von
Dambach by nacht ghon Eberssheimmûnster, durch das wasser in die
vorstatt, fingent zehen und schlugent dry zu tode. Alss machtent sich die
I
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— 240 —
bûchsenschuteen von Strassburg die doselbs inn der statt logent, heiniss
und schussent under die Gecken und troffent einen çapiUnyen genaol
Fol. 123, «er«o. MontBgomery uss Schotten und sonst ettlich andere, das der Gecken
zehen erschossen wurdent und aiss sie sahent dass ir capitanie todl was
machlent sie sich wider hienweg ghon Dambacb*
Dornach erschlugent auch etlich fassknecht von Ober-Ehenheim der
Gecken echtwe zu Barr unnd nohment inen dry und drissig pferde.
Umb der pfaffen vastnacht worent w^ol vierthalb hundert gesellen von
Slrassburg fur Westhofen an die Gecken komen und erschussen ir by
zwantzig und nohment inen vier pferdte.
Donoch wart auch einer am Kochersperg gefangen und zu Strassburg
ertrenckl. Umb Sant Malhiss tag wurdent der Gecken vier by Morssmûn-
I t *
ster von der herren von Lutzelstein ryttern erstochen. Donoch umb halb
vasten wurdent ir funfT ecscblagen by Girbaden, von denen von Berse.
AIso wurdent auch zwen erlegt zwischen Ergerssheim und Dachstein uncf
zu.Odratzheim dry erstocljien.
Do nun das bœse volck also in dem landt geloge unlz umb den Palm-
tag, do zugent wol acht tusent mit irem gezûge durch das Lebertale
hienweg. Âlss machtent sich by fûnfihundert knechte zu fuess von Strass-
burgy Schlettstalt) Wylçr unnd darumb zusammen und verstecktent sich
by Sant Çrutz, do etlich klinoken stont, und der weg so enge ist das
nit ûber zwen neben einander rylten mîigent und wartetent bitz das der
meiste theil des volcks fùrgezoch. Do lieffent sie den hindersten hufifen
Fol. iM, recto, an , dds worent die besten und erzûgeslen , die zu Dambach gelegen wo-
rent, fellelent die klincken nider und umbringtent sie^ das sieniergens
uss mœchtent kommen, schussent under sie mit handlbuchssen und mit
armbrosten, schlugent und stochent sie darnider und brochtent der
Gecken by dryhundert zum tode, gewonnent vier hundert und sechtzehen
pferde, me dann achtzig gantzen kyriss und sonst vil gutes gezuges, auch
vil silbern geschirr und barschafift, so sie in wotsecken uff wœgen mit-
fûrtent. Sie erschlugent auch den obersten capitanyen einen so zu Dam-
bach gelegen was, und sunst zwen capitanyen und andere treffenliche lut,
edel und unedel, ym welschen landen und brochtent das gutt mit sich
ghon Schlettstatt.
UiOr Sant Gertruden obent zugent die ubrigen Gecken uss Westhoffen zu
ross und zu fuss , fur Molssheim bien und inn nachvolgenden tagen von
Rossheim und MiedernEhenheim uiOf Bliensswiler, dessgleichen uss Mar-
ckoltzheim, Heiligen Crutz, Herlissheim, und Egissheim, das lanndt uff
— 211 -
bien noch Ensissheim und von dannen gon Altkirch unnd machlent sich
ako oben tiss^ noher Mûmpelgart za, wtder inn ir WelschlandL
Wasselnheimer Krieg.
Als nach absterben bischoff Wilhelms ion Dieach der von Bassuang
wart zu bischoff erwœlet, und auch herr Johanns von Ochssenstein, do
redte Gerhart Schoub mit herrn Tschan von Yinsdngeii das er solte dem
von Ochsenstein helffen^ das er by dem bistumb blibe. Darumb vfoU er im
ein summen gellz geben. Nu blib er nit bischoff und bette im herr Tschan^ ^'^^ ^^^' <"'*•<'•
auch nit gedient und nie keine pferdt in seinem dienst gesattelt, und
wolte docb sein gelt haben unverdient, Darumb wolt der von Ochsenstein
gern mit im sein uberkomen an gelegen ende zu recht. Do schlug er im
aile recht abe und do die statt Strassburg und die stiffl sahent das er also
seinen bochmut wolt triben und im bischoff Ruprecht dem der von Buss-
nang das bisstumb bette abergeben, halffe v^ider sie^ do verbanden sich
die stifR und die statt zusamen zehen iare, dem bischoff und seinen helf-
fern zu leide. Und do man ' zalt MCCCCXLVII iore uff sontag vor Sant
Michels tage, do nam herr Tschan- von Vinstingen und sin bruder das
viehe in der Wantzenawe und uff dem Some uff die hohe stifil zu Strass-
burg^ von der obgenanten ansproch wegen, unvnderseit, und tribe das
hienweg gen Diemeringen. Und do ryt Walther von Than ^ der auch herr
Tschanen helffer was^ fôr den Kochersperg, und redte zu Rudolff Lum-
bart, dem vogt, er soltte der statt sagen was vihes den burgern inn der
statt zugehœrtte^ das woltte man ailes wider geben , also saendte die statt
ire botten gohn Diemeringen und fordertent ir viehe das deti burgern
zugehœrte, aber man wolte inen nichtzit darumb geben und hettent es
fur ein gespœlU Als nun Walther von Than herr Tschanen von Vinstingen
helffer was wider die hohenstifft und die statt Strassburg^ also uff frytag
vor dem Palmtage, do man zalt HCCCGXLVIII ior, do zogent die von
Strassburg uss mit vil volcks zu ross und zu fuss, mit wegen, buchsen
auch mit einem werck und mit anderm gezuge, das dann far ein schlbss
gehœrt tind woltent fur Wasselnfaeim ziehen. Und da sie an die Musach foi. 125, r<ero.
kament, do kamen inen bottschaft dass ir solduer und etlidi der burgei*
der vortraber werent nydergelegen, nemlich Walther Riff, Caspar Ritter
und etlich andere, dass ir zusamen by zehen werent. Do wurdén sie zu
raht und zogent wider herheim.
Also blib der zug ansten unlz uff freytag vor dem pfingsttage, do lag
herr Heintz von Mûinheim . zu Marie mit den soldnern und mit vil fuss-
knechten zu lantwere wider die von Wasselnheim und der schriebe der
— 212 —
statt dass man im solle schicken zwey hundert schutzen, wann die von
Wasselnheim woUent Marie stûrmen. Do schickte ime die statt funffzehen-
hundert man, und do die kament gon Ostboven do gabe inen die statt
essen und trincken und hiess man sie donoch wider heimzieben, die von
Marie bedorffent ir niL Do wart das volckh zomig und wolt das nit tbun
und redtent den berren frevenlicben zu , das sie inn grossen sorgen wa-
rent. Dan betlent sie dem voick nit gutte wort gegeben , es were inen nit
gut gewesen. Dis wart nu der raht in der statt gewar und schicktent
erbare manne von den rsetben und von den funffzeben gon Ostboven zu
den antwercken mit inen zu reden , dass sie berbeim furent. Das woltent
sie nit tbun und tratent ûr das dorff uff einen platz und spracbent c wer
es mit gott wœlle ban der drette berzu uns. » AIso wart ir vfol secbs bun-
dert, die nament der statt paner, das stundt an einem zune gelenet, und
woltent gon Wasseinbeim zieben. Do das der rabt empfandt, do wurdent
sie gar leidig und bettent einen missfallen darinne dass die maenige so
gar grob was und sandtent aber ir bottscbafil binuss und manetent sy des
Fol. 1S6, v«r«o. eydes den sy vor dem munster gescbworen bettent, das sie berbeim
zugent, und das woltent sie aucb nii tbun, es were dan das man denen
wolte verziben die wider die bauptlute geredt bettent, und die baubtlute
kein clag abe inen macben, und was sicb im velde zugetragen bette, das
ailes solte verzigen sein und nimmer mebr gestrafïl werden. Diss tœtent
die bauptleute gem und warent sie fro und versproobent der maenige
wider gbon Wasseinbeim zu zieben, wan das volck wolt es gebabt baben.
Die bauptlute worent berr Heintz vonMûlnbeim, ritter, und berr Obrecht
Scbalck, altameister. Also zugent sie berbeim uf den pfingstmontag unnd
da sie beim kament wart der ungeborsamkeit nit mer gedacbt.
Donocb uf zinstag vor Sant Urbans tag des egemelten XLVIII iars, das
was uf den zwenzigsten des monatz Meyen, do zoge die statt Strassburg
mitgrosser macbt, mit gezûge, bûcbssen, einem werck, einer wagenburg
und aller gereitscbafil das derzugebœrt ein scbloss zu gewinnen, fur Was-
seinbeim unnd die von Benfeldt, von Ettenheim^ von Kentzingen, und
von Oberkircb bettent vil scbûtzen und gutter lutte da und bettent die
tbumberm vil geburen uss der Wantzenawe daby. Die von Andelo und
die von Landesperg worent burger zu Strassburg, die bettent aucb ir iut
do. Und lagent also mit macbt vor Wasselnheim und schussent unnd
wuiiTent in dass scbloss, das die thurn darnider filent. Aber die schnecken
in dem twingolff (?) kundte man nit treffen. Dessgleicb wui^fTen sie auch
heruss und schussent vil lut todt unnd wundt, wann sie bettent gar gut
Fol. 186, rte(o. lûto darinuc. Als man nun vor dem scbloss lage, do beacbribe sich
— 213 —
bûchoff Ruprecht von Strassburg und berr Tschan von Vinstingen aïs
wîte sie mœchtent inn Tutsch und Welsch landt umb hilfife und schribent
alsoy wer rilter wrolt werden^ dersoltekomen^ sie v^oltent striten mit den
von Strassburg fur Wasselnheim und verspracb ine der biscboff er woU
inen sein schloss ufif thun und coste geben. Diss mochte er nu nit getun ,
dann er bette vormals, do er biscboff wart, verscbworen^ niemant in sein
scbioss in zu lossen wider die statt. AIso wart die statt gewarnet von
gtttten frunden, das me dann vier tusent pferdt uf der fart werent und
die woltent ligen zwischen der statt und Wasselnheim und ine cosle lassen
zufûren und sie die burgere usshungern. Âlso uf freitag von Sant Mider-
hartz tage zugent sie wider berbeim mit unwillen , wan sie muslent uff-
brechen mit allem gezeuge und gereitscbam und warent siebentzehen
tage da gelegen mit grossem costen und gewalt. Und da sie v^ider beim
kamenty do wart ein gross geschrey ûber sie und gespœtte, das sie ke-
ment und das scbioss nit gewunnen hettent, vnewol sie meister und rabt
das biess und inen gebotte beim zu ziehen. Domoch uff den negsten
zinstag kam berr Tscban von Vinstingen inn das landt mit funffzeben
bundert pferden, wann ir were vast me gewesen, do bettent sie vernom-
men dass die statt wider beim was gezogen. Âlso lagent nûnhundert
pferdte zu Doroltzheim und secbsbundert zu Dacbstein und zu Ergerss-
beim, wann die von Molssbeim und die von Zabern woltent sie nitinlas-
sen, und do sie wider auss Dacbstein rittent, do nament sie den luten uss
den beusern was zu furende was. Diss vertross die lute gar ubel, docb foi. ise, Mr«o.
mustent sie es leiden. Do nun der biscboff sabe wie es sicb machen wolte
und sin arme lute sicb also beclagtent, do biess er sie die scblussel nemen
und die porten bescbliessen und weder ine nocb yemant anders inlassen.
Da diss die geste sahent dass der biscboff sie betrogen bette und inen nit
bielte dass er inen bette zugeseit und zugeschriben, do wurdent sie zornig
und redtent im vast ûbel zu, und warent das bertzog Fridericb, des
bischoffs brader, zwen von Nassouwe, dry von Vinstingen , der von Virn-
burg, der von Isemburg und andere herrn me. Also rittent sie gon Eck-
boltzheim unnd brantent das dorff und die kircb abe^ und nocb zwey
dœrffere darzu. Doch vmrdent ir dry erschossen und gingent ine vil
bengste abe uf der fart, wan es vast heiss wetter was. Sie brantent aucb
Doroltzbeim, do sie gelegen warent, und zugent also wider bienweg.
Do wusst der biscboff nit wie er thun solte^ das ime sein anscblag miss-
roten was.
Domoch uff Mittwoch uacb Sant Jobannes tag zu Sungicbten des obge-
melten acht und viertzigsten iors, do zog die statt Strassburg wider fur
— 244 —
Wasselnheim mit allem gezuge aïs vor, one die ussburgere, die kament
nit dar, und schussent und wurffent aber in das schloss, und suchtent alie
weg mit graben und telben wie sie das schloss gewunnent. Nu was nit me
dann neun reisige mann darinne, und wol viertzig geburen, und do sie
Fol. 127, reeto. saheut das dem volck in dem léger aiso erast was uber dàs schloss, do
gerietent sie sich fœrchten und begertent eins fridens mit den haubtluten
zu reden, und also gabent sie das schloss uf an gnade, wann sie soltent
mit irer hab hienweg gon, und was der geburen was die darin geflehet
heltent, dass gabe man den armen luten ailes wider, one den wein, den
kauflle ine die statt abe und Gotlfridt von Than, der muste schweren und
brieff uber sich geben vor einem notarien kein ansproch nymer me zu
habende an die statt Strassburg von Wasselnheim wegen, und reyt do
weynende uss dem schloss, wann das schloss uf den tag drissig tusent
guldin wert was mit seiner zugehœrde. Diss geschach uf dornstag vor
Sant Peter und Sant Pauls tag, und wart das schloss inn vir tagen gar
zerbrochen. Meister Graseck, der statt werckmann warff eilff wurffe min-
ner dan zwey hundert mit kote und mit steinen in das schloss mit dem
werckb und wurdent die schnecken an dem twingoiff undergraben und
nidergeworffen, der warent zwenund zweinlzig, und funff thûrn, und die
muren ailes geschleiffet. Diss geschach Walther von Than zu leide und
herr Tschanen von Vinstingen, und dem bischoiOT, die sine heiffere warent.
Es hett auch ailes volckh, frœmbd und heimisch, gutten willen do zu
arbeiten und zu brech'en und wart ein grosser gebawe in kurtzen tagen
zerbrochen. Unnd gabe die statt meniglich essen und trincken und iegli-
chem arbeiter des tags ein schilling pfenninge zu lone. Es was auch ein
grosser zulauJOT von frœmbden und heimiscben die do woltent dass schloss
und das léger sehen, wann des schlosses glich wart nye gesehen aïs gut
und veste das was, und das was Walther's von Than und Gottfridt seins
bruders und was ein lehen von herrn Tschanen von Vinstingen. Also zu-
Foi. 127, vtrê9. gent die von Strassburg mit freiden herheim uff unser frawen tag in der
messen und kamen mit pfeififen und trumpetern zu der statt in und furte
man ine das strit paner vor untz in das munster, das steckte man fur
unser frawe und knuwetent die fussgonden aUe nider. Do sange man ine
das Salve Regina fur unser frawen, das es inen wol gangen was und die
reisigen bûltent vor dem munster , der was by acbtbundert gutz volckes
untz das das Salve uss kam, do ginge und reyt meniglich in sein berberg.
In dem als die statt vor Wasselnheim lage und der krieg werte, do
kam der bischoif ettwie dickh zu den Garihusern und auch zu Sant Arbo-
gast und die herrn von der sti0t und von der statt zu ime, wann der bi-
— 2i5 —
8choff wart heimlich von etlichen geistlichen luten ge$trafiét, das er sich
satzte zu kriegen wider die sUiR und die statt, welches er doch verschwo-
ren und brieff und sigel uber sich geben bette , dass landt nit zu verus-
sern noch in kein andér handt zu geben noch der stalt viende nit in seinen
schlossen zu enthal^en, das er doch brach, wann er halff Wasselnheim
spisen und behuten, und man fandt auch seine buchssen darinnei und
was er ine mit hilff und raht mœchie zugeiugen, das tett er allessamen
der stifil und der statt zu leide. Doch so wart die sache mit dem bischoff
gegen der stifift und der slalt gerichtet, also das die statt dem bischoff
solte lihen acht tasent gulden , darumb soke der bischoff der stifR und der
stalt aile schloss inn dem bistnmb uffihun und lassen scbweren der stifit
und der statt offen zu sein tag und nacht unnd zu allen iren nœten, yod
solte auch niemantz enthalten in seinen schlossen \vider die statt. Auch
sohe er dieselben acht tusent guldin der statt und den. burgern von foi. iss, r«e/o.
Strassburg von versessener zinse v^egen geben, als auch geschach. Und
were es dass der bischoff stùrbe oder hienweg keme und dass ein apder
bischoff wurdey und wolte der dise rachtunge nit halten, so solte er der
statt die acht tusent guldin wider geben. Dis ge3chach mit des capitels
und der thumherrn willen und wart besigelt mit des capitels insigeL Und
uff zinstag nach Sant Ulricbs tag, do rittent die thumherrn und der statt
botten uss und nament das bistumb in, und der bischoff reyt selber mit
ine im landt umb und hiess sein lut scbweren der stifit unnd der statt.
Das tstent sie aile mit guttem willen.
GebmUer gewùtmen.
Do man zalt MCCCCXLVIII iore uff Sanct Martins tag, inn der nacht, do
bette der apt von Hurbach sich heimlich beworben mit seinen gutten
freunden umb vier hundert reisigen und damit lieff er zu Gebweiler dem
schlosse heimUch in und uberfiel die lute in der statt unbewart seiner
eheren und uber das er doch kein ansprach an sie gefordert noch gemut-
tet bette, oder das sie ime oder seinem closter keinen widerstandt wider
recht nie gethan hettent und trengete sie unverschuldt von irer freiheit
und altem herkomen, das sie vierhundert iore von allen œpten hettent
gebaben. Der apt was herr Walther's von Andelo eines ritters sun.
Muizig ingenohmmen und wider erohert.
Do man zaltte MCCGCLIIII ior, uff mittwoch sant Dorotheen tag inn der
nacht, do kam hertzog Ludwig grave zu Veldentz mit des bischoffs von rou its, vêr^o.
- 216 —
Mentz marschalckh , auch iuncker Schoflridt von Lyningen und mit dem
graven von Sarwerden gon Mutzich. Die erschlichent und erstigent die
statt und battent die ettiich tag inné. Dieselbe statt und schloss was Wi-
richs von Hohenburg des allen, der wuste nutzit mit inen zu schafifende
zu haben. Und libe der obgenant biscboff Ruprecbt inen buchssen und
pulver, das sie das schloss gewinnen soltent^ das sie docb nit gewunnen
moecbtenty und ine gescbach grosser schade daruss, und sonderlicb so
verlore der biscboff von Mentze gar einen gutten edelman^ derselbe w^art
uss dem schloss erschossen^ gênant Eberhardt Rude. Dargegen so stiess
herlzog Ludwig mit seinem anhang die lût uss der statt, iunge und ait,
und das tsetent sie ailes unv^riderseit und unbev^art irer eren viran sie mit
dem gênant Wirichen von Hohenburg nit zu schaffen hettent, das er vyris-
sen mœchte.
Als rufile Wirich von Hohenburg der ait noch dem er davor nie inge-
sessen burger zu Strassburg v^as, seines burgrechten halb maister und
raht an umb hûlff. Also vdderseitent die von Strassburg denen die inn der
statt Mutzich lagent, und zogent uff sontag noch Sant Dorotheen tag mit
buchssen und gezuge, und mit inen iuncker Ludv^ig von Liechtemberg
mit sim volck, mit macht ûr Mutzich und do das hertzog Ludvi^ig und die
seinen die in dem stettlin worent, gewar wurdent, und ehe dann die von
Strassburg dahien kament, zu einer porten. Do fluhent und macbtent sich
Fol. U9, recto, hcrtzog Ludvsrig und sein obgenanten helffer mit iren rittern, wie viel ir
darinnen was, uss dem stettlin, zur andern porten uss hinv^eg und wart
Mutzich also one wehre widergewronnen, unnd darinne funden der statt
Strassburg buchssen und paner so ir vordern zu zyten vor Mutzich in
einer niderlage^verloren hettent. Und was den vienden also not zu flieben
das sie gebratenes und gesottenes uf den tischen liessent stohn und by
dem feure gense, chuner und viel gutts koste. Das kam ailes den von
Strassburg gar eben, v^ann sie kament hinin und funden t die kost bereit.
Es wandte auch gar kurtz man bette sie darin begriffen. Also fandt man
ein grosse buchse unnd drye kléine buchssen, die warent des bischoffs
von Strassburg gewesen, die furtent sie mit inen ghon Strassburg und ka-
ment die armen lut von Mutzich wider daryn.
Husemburg zerbrochen.
Do man zalt MCGCGLXIIII iore wardt Husemburg gev^onnen und zer-
brochen von den von Strassburg und Adam Riffe gefangen, seiner raube-
reyen halben.
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Das SclUoss zum Stein zerbrochen.
Do man zalte MCCCCLXIX iore, uf frytag vor Sanl Jûrgen tage, wart
das scbloss zum Stein , da dcr von Ratsamhusen i^s, durcb des bischoffs
von Strassburg und des bertzogen von Lotbringen volck belegert, mit
bachssen beschossen and in acht tagen uffgeben und zerbrochen, und die
darione worent ufT verbûntnusse hienweg gelassen. foi. is9, veno,
Zug fur Morssmûnster.
Do man zalt MCCCCLXXI ior, do zugent hertzog Friderichs Pfaltzgi'ave
uiid des hertzogs von Lotbringen haubtiute mit volck unnd gezuge fur
Jlforssmûnsler und Gerollzeck im Wassichen vil ergangener rauberey
balb und als inen die beide one were uffgeben virurdent, do liessent sie
dass schioss Gerollzeck verbûrnen und ryssen und Morssmûnster tume
and muren brechen, und liessen die gemeinen by ir herrlichkcit der
iiovestalt und die burgere by iren husernund gûttern bliben, und bebuif-
fen t sich mit essenspise im lande und zugent wider hienweg uff freitag
nocb allerbeiligen tag.
SckiMem gewonnen und verbrennt.
Do man zalte MCCCCLXXIII iore, do fingenl iuncker Dieboll von Ge-
rollzeck, iuncker Dieboitz seligen sun, unnd berr Bilgerin von Heydorff,
clliclic kaufflute, fromme burgere uss den Eidtgenossen , die in die
Franckfurlcr faslmesse faren w^oltenl, in cime schiff uf dem freyen Ryne
by Otenheim und nament mer ir gelt und furlenl sie gon Schuttern in
dass schioss und understundent sie zu schetzen und wollent die der stalt
Strassburg uff tedinge und zurecht nit ussgeben. Als rustent sich die von
Strassburg mit volck unnd gezuge und zugen (ûr Schuttern und gev^ron-
nenl und verbrantent das schioss gar und machtent die gefangen ledig,
und zerbrochent die mure am stetllin. Donoch zugent sie auch fur Ge-
rollzeck und noch ctlichen schiessen wart es zurecht vertedingt uff den
pfalizgraffen und zoch die slatt mit irem volck und gezuge wider heim.
Zug wider Lothringen.
Do man zalte MCCCCLXXIII iore, inn der vasten, do bette hertzog Niclaus
von Lothringen ein grosse samelung sins volcks in Lothringen und ginge
allenihalben die rede er wollle in das bistumb Sti assburg ziehen. Als das yo\. 130, r^to.
biscboff Ruprechl unnd auch die slatt Strassburg gewar vyurdenl, do zu*
U« 84ai«. — T. VIU. ~ (M.) 15
— 218 —
gent sie samenlich uss mit viel voick zu ross uiid zu fuss und leileat sich
gon Molssheim, OslhoOcn, und in die stett und dœrffer do umb, zu eim
landtleger und gegenwere, und warteteni also des hertzogen, die gantze
palmw'och uss, in meinung, were er heruss ins landl komen, so woltent
sie ine bestriUen haben. Do aber der berlzog das innen worl, do kam er
nit^ sonder er zoge, am freylagvor dem palnQtagmit seinena gezugeheim-
lichen fir die statl Metze, und wolt die erschleicheu und ungewarnt einge-
nomen haben , uber dass die von Melz nulzit wustent mit ime zu thun
noch zu schaffen haben, noch auch sin in sorgenworent, besonder noch-
dem sie dem herlzogcn uf sein begeren ire dienere geluhcn und zudienst
geschickt hetlent. Und kament also der sinen an eim morgen frûhe obe
zwey hunderl hinein une liessent einen wagen under der porten ston. Als
wolt Gott des herlzogen und der seinen fûrnemen nit geslatlen, und wurtent
die von Melz enlscbûUet durcb ein burgcr der sollichs gewar wart, und
ilentz lieffuf die porte und den schossgatler abbiege und falleu liess das
man nit wol me mœchle hinein komèn. Und wurdent deren die also in die
statt komen warent etwie vil erstochen und erschlagen, und kam graff
Wecker von Lyningen mit seim reisigen gezuge kum wider zur statt uss,
also das uff die zeit nit daruss wart und der herlzog mil den seinen muste
mit schanden abziehen, und der zuck zerreyt. Kurtz donoch wart ein an-
der anschlag gemacht uff die statt Metz und uf die statt Strassburg, uud
in demselben fûrnemen solte graff Emich von Lyningen der ait, der zu
Appermônt sass, haubtman gewesen sin. Also wart herlzog Niclausen bail
noch solchem anschlage durcb seiner landtherren einen veigeben, das er
Fol. i3o,v«r«o. starbe und nitzit uss den dingen wart.
Der Burgundische Krieg.
Do man zalt MCCCCLXIX ior hette herlzog Sigmunt von Osterreich die
graffschafil Pfirdt , inn Ober Elsass das Sundtgow, die statt Brisach und
die stett obwendig Basel als Rynfelden, Seckingen, Louffemberg und
Wallshudt herlzog Carin von Burgunde fur ein summa geltz versetzet
und verpfendel. Also satzte der herlzog von Burgundt ein landlvogt inn
das Suntgawe, gênent Peter von Hagenbach, der vor iaren desselben lan-
des verwisen was. Do ûbete derselbe landlvogt grossen gewalt und boch-
mutt in dem lande wider altt freiheitt , recht und herkomen, gegen der
ritterschaffl und liess eltlich erbare burger inn den stetten one urleil und
recht enthauplen und beging schandtliche unzucht an weibern und dœch-
tern und thett den benacbbarten herren und stetten vil leides, das der
— 249 —
landlscbafit unvertrseglich was. Nun soUichen des Uagenbachs roatwiUen
und uberlast zu uberkomcn wardl ein lœblicb bùDdtnuss uflgericbt, aiss man
zalt MCCCCLXXmi^ durch berlzog Sigmont von Osterreich als bauptsecher,
bischoff Ruprecht von Strassburg, bischoff Jobanns von Basel^ aucb die
stasU SU:assburg, Basel, Colmar, Scblettstatl und gemeine Eidtgenossen^
inn nieînung einander beystœndig zu seyn und sicb unbillichs gewaltz zu
erwehren, und wardt daruf dem berizogen von Burgundt ein lœsung
des landes verkûndet. Als der bertzog den pfandtscbilling nit annemen
wollle, zu dem inn Oberburgundt ein reisigen zeug bette, der teglich in
das Sunckgowe (sic) fiel und das landt mit raub und brandt bescbedigte
und grossen frevele mulwillen ûbete, wurden die bundtzgenossen ver-
ursacht ein gemeinen bœrzug furzunemen und mil macbt zu ziehen fur
EUekort, scbloss und stettlin, und dass als ein roubbuss uuderston zu ero-
bern noch dem solcb bœss geschicbt daruss gescheen was. Also zogent sie foi. lai, rcei».
von Strassburg uss, des obgemelten vier und siebeutzigisten iors ufif Sannt
Symon und Judas abent, mit zwey tasen^ mannen zu fuss und dritthalb
hundert reisigen pferdte, aucb mit bundert und viertzig wagen und kar-
ricb, mit zweien baubtbuchssen , besonder die eine gênant der Stiuss, vor
deren gingent acbtzeben pferdte und von der andern zwœlff, acht scblan-
gen bûcbssen und dry stein bûchssen und zogent fur Ellekort. Dabien ka-
ment aucb die landtschafil von Oesterreich, der bischoff von Strassburg,
von Basel, die von Colmar, Schlettstat, und andere stett, die do umb-
ligen, sambt den eidlgenossen, also das der gemein bundt vor Ellekort
bette zweintzig tusent man wol erzugel. Die schussent in die statt und
talent inen viel getrange an, uf viertzehen tag lange. Diss wurdent die in
Oberburgundt gewar und aucb der grafT von Blamonl , und sameltent zu-
samen ein grossen gezug, uf acht tusent pferdt und aucb vil fuss volck und
understundent des buntz hœre und léger vor Ellekort anzugriffen und
hienweg zu schlagen, aucb die in Ellekort zu entschûtten und mit gewalt
zu spysen. So brochtent die buntzgenossen doch die viende in die flucbt
und erschlugcnt ir obe tusent und gewonnent inen ir wegenburg und allen
gezug abe, und verbrantenl die wagenburg, das pulfer, und dass dorff
darin die wegenburg stundt und ailes das darinne was. Do nu die in Elle-
kort sahent dass ir frundt anschlag gefelet bette, do gabent sie des andern
tags dem bimdt scbloss und stalt in. Als Hess der bundt die so darin wo-
rent mit ir haab hienweg ziehen und besatzlen sie dass scbloss, dann es
gar ein gut vast huss was, une eine porte an Oberburgunde. Donoch zoge
der bundt abe, des winters und grosse kelte halben , und koment die von
Strassburg en Sanl Katharinenabent frœlich widerhaim und brachtentmit
— 220 —
inen fûnff fanen, die sie gewonnen h8BlleDt> die hangenlim munstei* zum
pou 181, M«o. forderslen uohe by der orgeln.
Zug fur Nuss.
Do man zalt MCCCCLXXV ior, uff zînstag in der karwochen, reyl der statt
Strassburg reisig zugk uss, dem keyser zu dienst wider den hertzogen
von Burgunde, als derselbe vor der statt Nuss lage. Des reisigen gezuges
was hundert pferdte^ wol erzuget^ und aile inn weiss uiid rott gekieidet.
Und was herr Philips von Mûlnheim, ritter, ir haubtmann und gabe die
statt die kleidung.
Darnach uf den montag in der osterwochen zoge der statt Strassburg
fussvolck auch uss dem kayser zu dienst wider den obgenanten hertzogen
von Burgunde^ deren worent funfl' hundert von burgem und auch von
bestelten knechten ussgelesens kriegsvolcks , furent aile in schiflen hien-
weg. Und hetle die statt acht grosser schiff zugericht under deren worent
die profiand furtent, als wein,.brott, mel, fleisch, habern, holtz, kolen
und ander dinge, auch vil veltbuchssen, wagen, karrich, gezelt und an-
deres, so dazu gehœrte. Und besunders hette die statt ein bachoflen und
cin deickgeden in ein schifT lassen buwen, darin buch man stettes tag und
nachty also dass der statt volck uberflûssig brotes genug hette, und mit vil
luten teiltent. Des fussvoicks haubtlute worent Lienhart Amman, Conrat
Hungerstein und Husen Hans, und furent also hinab gon Cœlle mit irem
gezuge. Von dennen zugent sie mit dem keiser fur Nuss.
Zug fur Blamonl.
Do man zalt MCCCCLXXV iore do reyte der graff von Blamont in dass
Sunckgowe unnd thet vil schadens darinne. Solches wart der bundt gewar
und wolte dasnit me vertragen und machte sich dernhalbcn aber uff mit
eim starcken zuge uff der Oberbui^under rouphuser und kriegnester und
zugent die von Strassburg uss uff sambstag vor Sannt Ulrichslag unnd het-
o . m, rêcto, ^^^j ^jj ^yggjj^ manne zu ross und zu fuss, aile in eim kleide und furtent
mit inen die gross buchss gênant der Struss, und sunnst vil veltbuchssen.
Und als der graff Osswalt von Dierstein, der landtvœgt mit des hertzogen
von Osterreichs volck und zuge, dessgleichen des bischoffs von Strass-
burgS; von Basel, Colmar, Schlettstatt und andere bundtverwandten lute,
auch die von den Eydtgenossen, aile zusamen koment, do zugent sie hin
und leiteul sich fur Blamont, gar ein gut vest statt und schloss und ein
port oder schlûssel des gantzen landes in Oberburgunde, beschussent und
— 221 -
stnrmetent das und gewonnenlz uf Sant Osswaltz abent und zugent donoch
furler inns landt und belagent Granson^ slatt und schloss, und im selben
ziehen erschlugen sie wol zweyhundert Burgunder. Und aïs Granson utf-
geben und genommen wart, uff Sant LaurenUenlag, do zerbrochent sie
donoch Blamont und Granson, statl und schloss, muren und turne abe,
schleifilent und brantentz usa biss uff den grandi und gewonnen hiemit me
dan vierlzehen gutter slettlin und schlosser noch einander , die d^r me-
rerteil zerbrochen und ussgebrant wurdent, nemlich Pontroy, Jomby,
Numa, Laroscbe, Vennmy, Lomont, Jofan, Velischerie, Jathie, Coschet,
ClemoDl, Grancouri und Valunge, also das das landt me dan sechs meilen
ml und breitabgebrant, verherget und verwustet wardt und zoge dor-
nocb der bundt wider abe und kament die von Strassburg am sontag vor
unser lieben frawen tag der eren , des obgemelten iors froelich wider heim.
Des obgemelten funfl und siebentzigsten iors, als der hertzog von Dur-
gunde von Nuss hienweg ziehen muste, do zohe er inLothringen und nam
dass landt allenlhalben in , one die stalt Namse, dann im geschach von den
Lolhringtschen kein widerslandt und v^as^ der hertzog von Lothringen die
zeyt nit anheimisch. Und als das der stalt. Strassburg verkundet wart, do foi. iss, ter«o.
schicktent sie dem hertzogen von Lothringen , wan er auch im bundt v^as,
zu dienst und zhiiff funffhundert manne zu fuss und drey hundert zu ross
mit etiichen veltbuchssen und anderer zugehœrdte. Dessgleichen kament
im die andem buntzverwandten auch zu hilff mit irem volck, und zugent
die von Strassburg uss am sontag vor Sant Bartolmestag. Do sie nu also
etwie lang in Lothringen worent und gern das beste gethon hettent , do
sohent sie wol das sie nutzit geschaffen kontent, nochdem inen der bur-
gundisch berlzog zu starckund zu mechtig was, und dann auch die Loth-
ringer die zeit besser burgundisch dann lothringisch worent und inen auch
sunst niemandt zu hilff zustundt. Desshalb so zoge iedermann vom bunde
wider heim uff das heillig crutzes erhebung tag. Doch so liessent die von
Strassburg funffzig reisiger pferdte und hundertfussknecht und vier schlan-
genbuclissen imd die andern bundtzgenossen uff sechs hundert zu ross
und zu fuss in Namse, und lag also die slatt Strassburg dasselbe iore an
dryen enden mit vil lulen und grossem gezuge unnd kosten zu velde und
wile von einander geteilt, alss vor Nuss, inn Oberburgundt ûr Plamonl,
Granson und do umb, und demnoch in Lothringen.
Slrassbtirg rûstet sich wider deii Hertzog von BurgundU
Als nu der burgundisch hertzog das landt Lothringen gewonnen hett
und die slatt Narose auch belagerte, des obgenanten iars, do ginge die
gemein rede and sage wann er die statt Namse gewonne, das er dann in
das Elsass ziehen und underslon wolt'diestalt Strassburg zu helegern. Aiso
Poi. 183, reeto. noch TOancherley erhstlicher unnd treffenlicher warnung, so der statt
(ïirkani und bsonder auch noch grosser vorbetrachtunge des burgundischen
herlzogen vigenllichen handels halb , do ruste sich ein statt Strassburg
und aïs vil grosses gebuwes von clœstern und anderm gebuwe usswendig
vor der statt stundt, do besorgtent die raete dass der statt grosser schade
daruss entston roœcbte und notturfl were dieselben ussem gebuwen aile
abe zu brechen und aber etlicbe rilter und knechte, auch burger und ander
lutCy uf den ussvsrendigen husern etwie vil zinse und gultien hettent, da*
rumb sie dann in solh'chen abbruch nit gem bewilligtent untz zu letste,
das die raete und ein und zv^anzig mit den scbœffeln ubereinkoment
und ordnetent acht ersamer mannen, den wart bevolhen aile notturftige
rustunge mit abbruch und anderm wider besucbung der Vigende zu ze-
richten und vi'arl auchgeordnet nnd inen zugeseyt, obe inen darinne von
iemant, wer der were, vsridersiant geschee, das man sie des handthaben
VYolt. Und vvrorent diss die acht manne, namiich von den constofeleren ,
herr Friderick Bock , ritter, Hans Berlin und Bernhart Wormsser, von
den ammeistern herr Peter Schott und herr Hanns von Berse, altam-
meister, und von den burgern Clans Renner, Frantz Hagen unnd Lien*
hart Amman. Die noment sich do der ding an, und besehent die statt uss*
wendigund innevi^endig, und erfundent an raht dass der usser gebeuwe der
statt, v^o die belœgert wurde, grossen schaden bringen mœchte. Davon
fing man an uif montag vor Sant Martins tag des obgedachten iors und
brache abc Sant Elssbelhen capell zu Vinckv^eiler und etwie vil heuser
darumb, die aile nohe by der statt graben gelegen wareat, donoch unser
frawen brudercloster, nnd ein capell daby gênant « zu dem heilligen blut i
Fol 133 rerêo. ^^^^ ^"^^ "^^^ ^^ ^^^ ^^^^^ grabcu Idgc. Douoch wurdent abgebrochen
Sant Agnesen und Sant Marx closter uiT Metziger owen, domoch wart
auch abgebrochen das closter vor Sant Johans thore gelegen by Korbowe,
gênant zu Sant Johans in den unden. Auch so wurt abgebrochen der Ru-
werin closter zu Waseneck. Dessgleichen wurdent auch aile andere ussere
gebuwe so by den vorgemelten clœstern und capellen und an andem en-
dcn gelegen werent, usswendig umb die stalt abgebrochen unnd die gros-
sen bonmc abgehawen. Also was desselben ussem gebuwes iïînff gntter
closter, zwo capellen und darzu sechs hundert und achlzig husere und
scheuren, die aile abe gebrochen wurdent, zu Waseneck, zu Vinckwyler,
inn dem Schweykhoff, am Nidern tyche, in Korbouwe, und ufT Metziger
owe, und wart gantz eben und wyte vor der statt.
- 223 -
In derselben zyt koufftent die obgenanten acht herren pulfer, buchssen
und sunst vil ander bereilschafft und bestalltent auch bucfasenmeister zur
gegenwere. Es wart auch inn der stail ersucht und erfunden^ das man
zehen iare korns und dry iar weins und saltze genug bette, und wart auch
darzu besiellet uf dry iare allerbandle gemuse, auch ancken und sonst
allerley notturftigkeit, das man sich versebe by einander zu bleiben, das
doch der almechtige golt zum besten gewandt bat.
Desselben iors wart auch angefangen der newe graben zu Vinckweyler,
von der gedeckten bruckhen an bitz an Metziger thore^ und ein steinen
iuterung do gemacht. So wart auch ein neuwer thurn gemacht hinder
Sant Gioren ufdem Werde gegen dem tichturn und eintwingelmure an-
schlagen zu macben, von dem selben ort an bitz umb den schiessrein. foi. isi, r^ao,
Zug fur Bergari.
. Do nu der hertzog von Burgunde des obgemelten iars die statt Nanse
umb Sant Michels tag also mit eime grossen mechtigen zuge belegert bette,
und die Dutschen so von dem gemeinen bundt darinne sehr benœtigete,
do zobe der bundt aber uss mit grossermacht und zugent die von Strass-
burg uss uf zinstag noch Sant Michels tag des genanlen iars und do sie
und die andem bundigenossen zusamen kament, do zugent sie mit einander
gon Bergar t und logent daselbs wol acht tage, und hettent die iren die in Nanse
worent gern entschultet. Do was inen der hertzog aber zu starck das sie
ihn nit geturstent angriffen. Also zugent sie ungethon wider heim. Und
aïs der hertzog zehen wuchen fur Nanse gelage, do traff er ein sûne oder
rachtung mit den Dutschen , also dass sie ime die statt mit taedinge ufga*
bent. Do liess er sie aile mit irer baab uss Nanse ziehen, one die buchs-
sen. Die von den herren und stetten des bunds darin komen worent die
wolt er nit lossen hinweg furen. Âlso zugent die Dutschen wider heim
und besass des hertzog die statt Nanse. Die zeit was der hertzog von Lolh-
ringen verloren also dass niemant wusste wo er bien komen was.
Zug vor Granse.
Do nu der hertzog von Burgunde das Lothringisch landt also gewonnen
bette, und auch die statt Nanse, do zoge er dornoch inn Oberburgundt
mit eim grossen zuge im sechs und siebenzigisten iare und von dannen
in Sofleyer landt und leite sich mit grosser macht fur Granse, statt und fo\. lu, ptrto.
scbloss, und wolt te den Eidtgenossen das abgewinnen. Do schriben sie
dem bundt umb hilff. Darauff schiktent inen die von Strassburg vierhun-
dert reisiger pferde, und zwœlfTstrytbucbssen, und derzu ire buchssen-
meister, die zugent uss uf fritag vorSant Vellins tagdes obgemelten sechs
und siebenzigisten iars. Dessgleichen schicktent inen die andern iursten^
herren und stett des bunds auch ir volck und gezûge, und als sich nu die
bundlverwandten gesamelt hettentroit grosser macht zu ross und zu fuss,
und ir lute entschutten wollent, do zugent sie gegen dom hertzogen zu
slreittc ins velde. Also wardt er von dem vorziehenden volcke angriffen
ufT sambstag vor der grossen vassnacht und mit der hiliT gottes uss seinem
léger getriben und yeldtfluchtig gemacht, mit allem seinem volck und
ime obe sechshundert man erschiagen, und der eidtgenossen nit me dan
fûnffund zwantzig, und bette doch der hertzog obe viertzig tusent manne
im velde und die eidtgenossen , aiss sie ihn angriffent, nit uber sechs tusent,
doch so wurdent ir zu letste ie mer und mer. Sie gewonnent ime auch an
sin wagenburg, goschûlze, pulfer, profiant, und sunst gross gut, das dann
in der wagenburg und im léger wass , das teiltent sie dornoch under sich
uss und zugent wider heim.
Zug fur Murten.
Do man zalle MCCCCLXXVI ior, nochdem der burgundische hertzog vor
Granse wdiS veltflichtig worden mit den seinen , do rustet er sich dornoch
wider mit gezuge , geschûtze und grossem volck und zohe um sonlag
Fol. 135, rteio. uoch pûngstcu fûr Murten , slatt und schloss an dem see gelegen , das dann
die Eidtgenossen besatzt hettent, wol mit zv^ey tusent gutter redtlicher
mannen, von allen ortern. Auch hettent aile bundtgenossen ir lute da-
rione, die nœiigete der hertzog vast mit geschûtze und sturmen und mei*
net sich seines schadens vsriderumb zu erholen, aber er gewan inen nutzit
an. In dem beschriben sich die eidtgenossen in dem ganlzen bundc , die
zugent inen aber trôstlich zu mit grossem gezuge zu ross und zu fuss. Als
zugent die von Strassburg uss viertzehen tag vor Sant Johanns tag, zu
singichten , mit vier hundert pferden und mit dryhundert buchssenschu-
tzen, ussgelesens volcks, unnd zwœlffschlangenbuchssen, mit den buch-
senmeistem, diedorzugebœrtent^den Eidtgenossen zu hilfT. Dessgleichen
dettent die andere bundtzvervs^andten auch, und kament also zusamen ufT
sambstag der zehen tusent rilter tag und schlugent dornoch an einem
morgen frue ritter under inen.
In derselben zit was der hertzog von Lothringen zu Strassburg und be-
Mvarb sich inn dem bundt umb hiKT, sein landt Lothringen wider in zu
nemmen. Und aïs er hœrte wie die Eidtgenossen dem bundt geschriben
hettent, und dass inen auch aile buntgenossen zugezogen werent, do
stundter in seinen sachen stille und ruste sich mit dryen herren von Bitsch
VêTiO.
— 225 —
die by im worenl, und andern rittern nnd knecbten, und reyt also mit
hundert pferden hinaff zu den Eidtgenossen und buntzverwandten , noch
dero er auch im bundt was y den Burgunder helflen zu schlaben. Aïs nu
der bundt und die eidtgenossen zusaromen komen warent, mit einem
grossen voick, do zugentsie zu velde und uberfielent den herizogen von
Borgunde inn sim léger, uif der zeben tusent ritter tag, noch mittag, und
gewannen im do aber mit der hûiff gottes an sein veltleger und wagen-
burg vor dem stetlin und vil geschutzs, und brachtent ine und sein volck poi. im,
widerumb inn eine schanddiche velJtflncbt und erschlugent ir in der flucht
ob vierzeben tusent man zu ross und zu fuss , und iagtent ein gross volck
in den Murtensee. Dieselben wurdent durch die so in den schiflen zu inen
furent, erschossen, erstochen und ertrenckt, dass nulzit darvon kam.
Unud v^art von der gnaden goltes uf des bundtz siten nieman nambaffligs
verloren, und auch gar wenig umbgebracbt. Also bebieU der bundt das
velde und legerte sich an des hertzogen statt drye lagund nacht und war-
tetent sie obe er virolt wider zu inen komen, unnd do er nit kam, do zu-
gent sie abe der walstalt, iederman wider in sein landt.
In disem zug wurdent inn der statt Slrassburg dienst und under irem
fenlin und solde dise nocbgeschribene ritter geschlagen , namiich , graff
Ludwig von Œttingen, herr Ilanns von Kageneck, herr Friderich von
Fleckenstein, herr Gerhardt von Hochfelden, herr Eberhardt Sturmreder,
herr Gonradt von Ampringen, herr Caspar von Stuckach, herr Ott Sturm,
herr Moritz von Kageneck, herr Claus Berer, herr Glaus Merschwin, herr
Hanns von Fûrstenberg, herr Wirich Boeckel, herr Bernhart von EmmersF-
hoffén, herr Thoman Lentzel, herr Clauss Wormsser, derKnœringer von
Augspurg und ein Astterdinger. Sowarent herr Adam Zornund herr Lud-
wig von Kageneck by des herizogen von Lothringen reisigem gezuge, auch
wurdent sunst vil andere ritter geschlagen die ir ritterschaill nit behiel-
tent, unnd gewunnent die von Strassburg dissmole dritzeben fanen, die
sie mit ine heim brochtent und kament uif Sannt Ulrichs abcnt frœlich wi-
der haim, und wurdent mit grossen ebren empfangen. poi.ise, recto,
Nanse wider gewonnen.
Do man zalt MCGGCLXXVI iore, do kam der hertzog von Lothringen
aber gon Strassburg uff San Margrethen tag, und als er by demgemeinen
bundt was gewesen und umb hiJffgebetten batte, do bat er die von Strass-
burg auch umb hiliT wider den herzogen von Burgunde, das er sin landt
wider mœchte gawinnen.
Als lûhent im die von Sti^assburg zwo hauptbuchssen, zehen schlangen-
- 226 -
buchssen , und die bucbsenmeister darzu und vier bundert reisiger pferdle
und acbt bundert zu fuss, und zugent mitime inLotbringen. Dessgleichen
zugent auch vil fursten, herren und stelte von dem bunde zu ime und
hulffent ime aiso sin landt wider innemmen. Und geschach diser zug ufl
montag vor Sannt Adolffs tag in dem ebegenanten iore. Die zit belle der
bertzog von Burgunde in Nanse bgen dritzeben bunderC reisiger pferdt
und ellicb fussvolck. Do nun der bundt elwie lang vor Nanse gelage do
gaben zu letste die Burgunder so darinne vtrarent die slatt ur mit tœdinge
und liess sie der bertzog von Lothringen mit ir baab usszieben one allé
entgeltnusse und besatzte do der bundt die stalt Nanse mit guUem volck
und gezuge und besonder mit den Franlzosen, die dem berlzogen von
Lothringen zu diennst gescbickt wurdenL Und do das Lotbringiscb landt
doseibîs umb gar v^ider ingenommen wart, do zugent die von dem bunde
wider heim.
Herizog von Burgund erschlagen.
Hie zwiscben brocbt der bertzog von Burgundt aber ein grossen reisi-
Fol. 136, rcTM. gen gezuge zusamen und wolt die sinen in Nanse entscbuitet baben^ do
was die stalt scbon uffgeben, und von dem bundt wider geyroimen wor-
den. Aïs wolt der Burgundiscb herlzognitabston, sonder sicb ie ins landt
wider inselzen. Do scbribe der bertzog dem gemeinen bundt wider umb
bilff. Als scbickten im die bundtgfenossen aber vil volcks. Do ine nu der
bertzog von Burgunde zu meditig und zu starck was , das sie im nit tru-
went anzugewinnen, do zugent sie am fritag vor Sannt Gallen tag wider
beiro.
Als nu der Burgundiscb bertzog gewnr wart dass die bundtgenossen uss
Lotbringen wider bienweg worent^ do rustet ersicb vaslmit grosser macht
und mit vil gescbûlze und gezuge und zoge wider fur die statt Nanse, vor
den wynacblen des obbestimbten iors und traengeleunndnœligete die da-
rinne so bart das sie sidi scbwerlicb bebelffen mcecbten, docb bieltentsie
sicb manlicb und werlent sicb rilterlicb.
Also macbte sicb der bundt wider uiï, nochdem der bertzog von Loth-
ringen umb bilff bâte und klagete wie die seinen in Nanse von dem Bur-
gunder so grosse nott liltent und scbicktent ime die eidtgenossen nun
tausent mannen, dessgleichen der bertzog von Ostcrreicb , der bischoff von
Strassburg, die stalt Basel, CoimaryScblettslatt und ander bundtzverwani-
tcn, auch vil volckbs. So zugent die von Strassburg uss, ufmontag vordem
beiligen wynacbttage, des obgemelten secbs und siebenzigisten iors mit
funffbundert reisiger pferden und mit drybunderl bucbssenscbutzen und
— 227 —
eificheni veldlgeschûtze. Und zugent zu Sant Niclaus port, doselbs dann
die bundigeiiossen aile zusamen kamenti zu dem hertzogen von Lolhrin-
gen. Als sie nu bysaroen worent uad îr volck ailes ûberschlugen hetteBl, foi. ist, rtcto.
und erfundent dass sie zwainlzig iusent manne zu ross und zu fuss bei
einander betlent, die do aile wol erzuget, gernst, auch mutîg und freidig
^('arent zu fechten^ inn hof&iung dass inen gott glûck geben solteden bur-
gandischen wûtterîch zu erscblagen und zu veriagen» do schicktent sie
sicb zu schlagen. Und uif sontag der hêiligen dreye kœnige abent« als
man zalt tausent vierhundert sieben und siebentzig iare, do zugent sie in
namen gotles nss dem vigent ânzogriffen und zu beslrytten und da wur-
den vil rilter unnder inen geschiagen als dann gewonheit ist Nu ehe das
sie zara angriiSe des strites kament, do was der vigent vorhin mit seinen!^
volck uss dem léger gezogen uff den slriltplatz mit seinem geschutze, das
er gestellet nnd geriht bette gegen einer bœle oder engen gassen, doher
er meinte der Lothringer und sein volck zieben v^rdent. Doselbs was sein «
anscblag vil zum todte zu bringen. Das mercktent doch der Lothringer
besseher des striltplatz baldle, wie wol sie es von ferrembesahent und be*
steltent daruf mit ufsatze ier wagen und vil lute, die dozu geordtnet wo-
rent stille zu halten gegen der engen strossen, inn solcber geslalt als obe
sie durch dieselbe engekeit woillent. Inn dem ûei ein schne in und wart
nebels halb so unsicbtig dass der Burgunder nit gesehen mœchle ob der
buff des Lothringischen voickhs durch die enge slrosse zuge oder nit. Do
scbickt sich dass der gross huflen des volcks zu ross und zu fuss ein ne-
benlweg durch gewaelde und hûrst zoch undbesitz kam an den Burgunder.
Der hette sin volck inn drye grosse scharen gerottet , unnd so baldt er
seiner vigende sichtig wart do wendet er sein geschûtz, so vil er mcecht,
und Hess es uff sie ab gehen und tœt domit ein angriffe. Do erhub sich ein foi. 137, ver»o.
emstlich fechten und strylen wider einander zu ross und zu Tuss mitgros-
sem scballc, dran! dran! und viler trumpeten und bouckengelône und be-
sonder des bûffclhorns von Ure gross mugeschrey, davon der Burgunder
merekte seiner widerpart macht und hait empfunde dass er geschiagen
was. Hiemit also noch dem ungestumen wetter die sonn gleich wider belle
schynen wart, vinge er rcesch an zu wenden und zu fluben, doch so mcechte
er in soUigcr flueht vor seinem eigen volck nit empQiehen^ wann er noch dem
wenden der hindersten einer was, domit so kœnte er nit so baldt durch
sie oder nebent uss komroen. Also wart er in der flueht erscblagen und
sins volcks by acht tusent die aile uf der walsatt lodt bliben. Unter denen
wart er erst am dritten lag gefunden und in Nanse gefurt und doselbsl
mit ftirstlichem gepreng begraben.
— 228 —
ÂIso verlure der burgundisch bertzog inn disem striU sin lab und leben
und ailes sein gui und gezug. So wurdent dise nochgeschriben Burgun-
dischen aile gefangen, nemlich graff AdoIfT von Nassowe, ein herr von
Syraonl, ein herr von Dynes, herr Friderich Pless, ritter, ein herr von
Fortunan, Ânlhonius und Baldewyn, bede basthart von Burgunde, herr
Jacob Gabeart, ein herr von Arburg,herr Friderich vonn Nuwelsch, rit-
ter, ein herr von Kroy, der jung marggraff von Rœtein, herr Jost von
Balnen, ritter, ein herr von Schattequin, Diefz von Dyn, herr Rnlmann
Poi. 188, r«/o. von Haliwil, ritter und basthart.
Âls war die statt Nanse und die fromme lute so darinne worent mit der
hiliTgottes errettet und dass landt zu fride bracht, und nom do der ber-
tzog von Lolhringen sein statt wider zu handen. Damach zoch iedermann
seinweg wider heîm.
In disem zug wurdent die nachgemelten von Slrassburg zu ritter ge-
schiagen, namiich herr Hanns Spender, herr Wilhelm zum Riet, heiT Gas-
par Zorn von Bulach, herr Hanns von Seckîngen, herr Heinrîch von Ha-
selach, ein Bruningschover und auch sunst under dcn soldtnem elwie
maniger die do edel worent. Und kament also die von Strassburg nach
sollichem sige wider heim mit grossen freuden und brachtent mit inen
acht paner und des hertzogen von Burgunde wapenrock, unnd wurdent
chrlich von den iren empfangen, in dem obgemelten sieben und sieben-
zigsten iore.
Zûrcher feindschaffL
Do man zallt MCCCCLXXX ior , schribent die von Zurich der statt Strass-
burg von wegen eins ibrs angenommenen burgers, dersich ncnte Richart
von Hohemburg, ritter, und der statt Slrassburg verweisenwas, und bc-
gertent an die von Strassburg noch dem sin ehelich gemahl fraw Sophia
Bœckin, noch burgerin zu Slrassburg were, ime sicherheit und gleit zu
gebcn in die statt Strassburg mœgen zu komen, so dick und vil im das
not were. Das schlugent inen die von Strassburg abe und meldetent die
ursachen warumb inen nit gepurle den Hohemburger in ir statt zu ver<^
irœsten, darby si auch den von Zurich ein copy uberschicktent eines
versiegellen brieffs den genanier Hohemburger umb sin bekanle bossheit
Foi. 138 v^rêo. und kctzercy uber sich geben belle welches er doch gegen seiner obrig-
keit verloucknele und nit gesteen woltle, und sich darumb zu recht er-
botte. Herumb die von Zurich widerumb begertent iren burger zo ver-
trœsten, die von Slrassburg aber blibent uf irer meinung und erbottent
sich vor gemeiner eidtgenoschafil ir recht zu beweisen. Daruf fingent die
— 229 —
von Zurich umb Osiern anoo tuseni vierhundert achtzig und dns zwen
frofflme manoe» nemlîch beiT Caspar Bœckel, rilter und Rudolff Vollz, die
ein bitl&rt zu miser frawen zu den Einsiedlen gelbon heltent, als sie am
wider beîm zieheo ghoo Zurich kamenl, wiewol sie der slatt Strassburg
burger nil worent, auch zu Strassburg nit gesessen worent. AIso wiirdeni
eiiîch iag zu Lucem uiind Zurich angeseizt und geleislet und wart doch
die sach nit gerichtel und kein guUieh rachtung irofien. Uber das manient
die Yon Zurich dîe zwen gefangen und gabent herr Caspar BoBckel uf sein
aidl das er nil der sialt Slrassburg burger oder vei*wandt were, der wart uf
sein behabung ledig erkant, und der ander, Rudolff Voltz, alss der der slalt
Slrassburg ambtmann zu Herrenslein was, in hafll behaltlen und donoch
auch ledig gelassen, von freibeit wegeu so gcmeine eidtgnossen geben
heltcnt, allen denen die die hoveslat zu den Einsiedlen besuchtenL
Do nu die zweyunge zwischen beden stetten also anstunde biss noch
Sant Ulrichs tag anno tusent vierhundert achizig und zwey da schicktrat
die von Zurich einen bolten gon Slrassburg mil einem offenen brief und
schribent der statt bewarunge und vigentschaQt zu und hettent vor inen
die von Strassburg zu nberziehen und an liebe und gut zu beschedigen.
Dess leglen sich die andem œrlter drin und setzten einen tag an ghon
Obernbadeny dahin dann herr Peter Scholt der ammeister unnd me des fci. m, recto.
rahlz gesandt wurdent. Und wart da durch der gemeinen eidtgnossen
und der vereim'gten herm und stett racht und rathzfreunde die sach ver-
tragen und nachgohnlz dergemeltHohemburger hochdemer seiner boss-
heit und ketzerey ûberzeugt und uf sein bekantnuss mit etnem seiner
knecht zu Zurich zu handen genommen und verbrant uff zinstag noch
Sannt Matheus tag des obgemelten zwey unnd achtzigsten iors unnd also
disser krieg gerichtet.
Von dem Bûndtschûch.
Do man zalte MCCCCLXXXXUI ior, inn der vasten, do battent sich etwie
vil unendelicher verderberner Iule innElsass^nemlich elliche von Schlelt-
slaty Sullz , Dambach, Epffichy Andelow, Slolzheim , Kestenhollz, Dieffen-
tal; Scherwyler, Eliensswyler, Nolhalden und von andem enden do umb
in einer mercklichen zale zusamen mil eyden verpflichtet und ir anschlege
gemacht, uf einem berge gênant der Ungerschberg, dahien sie heimlich
zusamen kament und wen sie inn die bûndlnussebrochtent, der muste zu*
vor schweren was im gcœffnet wurde nil wiler zu sagen und auch nim-
mer me zu bichten in keinen weg^ er neme iocb den bundt ane oder nit,
und macblent do ir bauptlule, namlich Hans Uhnan zu Schlettstat, Jacob foi. u», v«r««.
— 230 —
Hauser zu BUensswiler, Haiins Ziegler zu Stotzheim und Schulte Ulrich
den iungen zu Andelow und was Gerwer Diebolt zu Dambach ir bittl.
Und M^as das ir firnemen und bundtnusse, das sie underston woltcn die
process der geistlichen gericht und Rottweyler gericht abezuthun und
niemanl nutzit umb ir schulden zu geben, item die zœlle, umgelt und an-
derer beschwerungen abe zu slellen, auch sture und Lett zu geben noch
irem gefallen, item die Juden zu tœden und ir gut zu nemen, item wel-
cher pfaff me dann ein pfrundte belle, im die zu nemmen und ine zu nœ-
tigen uif einen genyess by funfflzig oder sechtzig gulden geltz unnd inen
dass uberige zu behalten unnd uf soUicbs anfengklich zu underston mit
heimUchem uifsatze Schletzstat in zu nemmen und zu erobern unnd ir gut
under sich zu teilen, und donoch ein paner uffzu werflen miteinem bundt-
schuch, so wûrde inen das gemein volck zulauiTen. Donoch wolten sie
auch innemen Dambach, EpfiSch und andere stett und schloss inn dem
lande do umb in Elsass, und wer sich wieder sie saetzte dote zu schlahen
und aiso underston herre und meistere im landt zu werdén. Und obe sie
zu schwach werent und der widerstant inen zu gross werden wolt , so
\voltent sie die Eidtgnossen anruiîen und zu hilff nemen. Und sollichen
iren bœsen anschlag wolten sie understanden haben inn der kai*wochen
anzugryffen, aber gott der allmechtige wolt irem bœsen fûrnemen nit statt
geben. Dann noch etlicher wamung wart das fûrkomen und wurdent der
Fol. 140, recto, hauptlute zwcn gefangen, die andernzwen entrunnent uss dem landt und
wurt einer, nemlich Clabs Zigier von Stotzheim zu Schletzstat in vier ge-
teilt, der ander, HansUlman von Schletzstat, wartzu Basel gevierteilt und
uff die strossen gehenckt. Der uberigen bundtschuher wurdent vil ange-
nommen und fur recht gestellet, etiichen die vinger abgehowen, etlich
inn das halssisen gestellt und des landes verwisen, etlich libeigen und
ettliche umb geltt gestrafil, ie noch dem dann einre schulde an den dingen
bette unnd mit seiner herrschafil uberkomen mœchte. Also zerginge dieser
bœse bundschuch ^
Dm' Baurenkrieg.
Anno MDXXV alss sich der Beurisch uffrur im Schwabenlandt, an der
Thonaw, im Allgow, am Bodensee, innFrancken und Wurttemberger landt
erhub unnd die bauem durch des Schwebischen bundts obersten, Geôrg
Truchsessen von Walpurg mitt huliF pfaltzgraffen Ludwig getrennt und
geschlagen wurden, machten sich die bauren im Ëlsass unnd Lothringen
1. Ici finit rëeiiture originale de noire mannscriC.
— 231 —
auch zusammen unnd wiewol die statl Strassburg zu ihnen schickte unnd
sy abmahnen liesse, so fuhren sy doch inn ihrer un^eiss fort. AIso nahm
der hertzog von Lothringen das kriegsvolck an, so nach der schlacht vor
Payy uberplibben war und mit demselbeii sambt seinem bruder dem her-
tzogen von Guyss zogerheraussuffElsass-Zabern,dahien sich die bauren
in grosser anzai getban hetlen und ihoen auch von andern ortten ettlich
tausent zu liefien. Schickte dervs^egen ettliche reitter sambt dem fussvolck
vorannen, die erschlugen bey Lupfistein uff funfllzehen hundert bauren ,
triben die uberigen inn die flucht.
Ain andern tag kam der hertzog mit seinem hauffen hernach, schlug foi. lio, ver^.
die uberigen bauren zu Zabern, nahm ihnen die wehr und erlegt sy mehr-
teils, das wenig darvon kamen. Das kriegsvolck fiel inn Zabern , plunderte
die statt unnd des bischofis schloss. Darnach zog der hertzog mil seinem
kriegsvolck am gebirge hinuff, da hatten sich noch ein hauffen bauren vor
dem Wylerthal zusamen getban, das sy dem hertzog den weg verlieffen,
aber er griff sic mitt seinem volck an und erschlug ihren hinder Scher-
wyler ûber vier tausent^ nam vil gefangen^diefûbrl erhienw^eg, zog dar-
nach widerumb heim, also das im Elsass inn wenig tagen ettlich tausent
uffrûrische bauren umbkamen. Diss gesehach im meyen obgemelten iars.
Zug gehn WUsteU.
Anno 1536 aiss Herder lœrg von Eckerschwyr ein hanawischer hinder-
sass vermoBg des freyen zugs zu Strassburg burger ward, und darnach
hinauss kam seineh haussrhat inn die statt zu lîihren Jiess ihn der schuUheiss
zum amptman gehn Willstett fûhren, der legt ihn im schloss inn gefengk-
nûss unnd woltt ihn nitt ledig lassen, unangesehen der rhat zu Strassburg
ime unnd dem graven von Ilanau dorumb schriebe. Hieruff zogen die von
Strassburg auss zu ross und zu fuss uff sechs hundert starck, mit einem
zimlichen geschûtz unnd anderer rûstung, inn meinung den gefangenen
burger ledig zu machen. Unnd da sie nahe bei Willstett kamen, bégegnet
ihnen Félix Icher banawischer schaffner, der must wider zuruck, nahmen fol m, rwto.
ihn mitt sich unnd befunden das Herder lœrg zu Willstett schon ledig.
Nachdem ime aber der amptman ein eydt abgedrungen bette in lar unnd
tag wider den graffen nitt zu handlen, zogen sy mitt ihrem burger wide-
rumb heim, nohmen den Félix Icher mitt, legten ihn inn ein herberg, da
musst er geloben nitt zu weichen biss Herder lœrg der beschwerlîchen
gelûbdt auch wiederûmb ledig geschlagen wûrde, darûber ein statt Strass-
burg hernach mit dem graven von Hanau inn ein schwere rechtfertigung
gerhiete.
— 332 —
Der frantzœsisch Krieg.
Ânno 1552 zog kœnig Heinrich der Frantzos im mertzen herauss ufT
. Teutschlandl mit eiaem grossen kriegsvolck, nahm ersllich Tull und Verdun
. ein, zog darnoch inn Loltringen , hiellt sich ein wayl im landt uff unod
schickt den iungen bertzogen inn Frankreicb. Inn mittels macble sich der
connestable uiï Metz zu und under dem scbein guter freundscbafft nabm
er die statt milt lisl am zebenten tag Âprilis, besetzt alssbaldt die porten
und wehren mit kriegsvoick. Dar zu balif ime der cardinal von Lenoncourt,
. biscboiî zu Melz, der dem kœnig wol gewogen war. Am achzebenden
Aprilis kam der kœnig aucb bernacb unnd blib vier tag zu Metz, liess
ime der rbat unnd die burgerschafll scbwœren, gab ibnen ein gubernator,
biess ime die webr aile lieffern unnd besetzte die statt. Von dannen zog
Fol. 141, v«rM. er herauss uiï Teutschlandl, schickte vorhaer seine leutt gehn Slrassburg,
Hagenau unnd an bischoiï von Strassburg, begerte proviandt und fuete-
, rungy kam damach gehn Zabern am drilten Maii. Dem wurden von Strass-
bui^g auss entgegcn geschickt biss gehn Sarburgherr Peter Slurm, Fridc-
rich von Gottessheim, und Johannes Sledanus, ein gewisse anzal frucht
unnd weins zu offeriren. Aber der connestable hielt es fur nichts, unnd
alss die gesandlen widerumb heimzugen solches einem rbat fûrzubringen ,
schickte er am andern tag bernacb zween vom adel, liess umb antwortt
anballten unnd vil herrlichs dings von des kœnigs geneigtem willen gegen
Teutschlandt vermelden, begerte aucb inn der statt allerbandt zu seiner
notturfl ein zu kauffen unnd das die handtwercksleutt ibre wahren unnd
gemachte arbeilten mœchlen inns laeger tragen. Alss aber ein rbat ime
sein begeren durch die vorigen gesandten widerumb liess ableinen und
ettwas mehr frucht dann vorhicn anbielten, wardt der connestabel zornig
unnd wiess sy zum kœnig von ime sein erclaerung anzubœren. Dem brach-
ten die gesandten fur wass sy bisshaer mit dem connestabel gehandlet
unnd boten ettwas mehr frucht, habern und wein an, balen damitt ein
vermœgen zu baben, dann es were ein gross kriegsvoick inn der statt unnd
vil volks vom landt binein gefiohen, also das man die ûbcrigen proviandt
uilt aus der statt geben kœnte. Der kœnig nam das erpietten gicichwolan,
aber begerte aucb dass man ime brot inns laeger schicken solte. Alss man
aber auss der statt nichts konte folgen lassen, liess man eylendts was inn
poi. 142, recto, flcckcn uud dœrffcm von brot zu bekommen war, inns laeger fiibren.
Inn mittels alss der kœnig Loltringen und Metz einnahme unnd besetzte,
nahm der rbat zu Slrassburg uff fûnff tausent knecht an und rûst sich zur
gegenwehr, bevestiget die statt an cltlicben ortten, unnd liess was von
— 538 -
gebeuwen unnd beumen umb die slalt herumb ^ivar, abbrechen uiind ab-
hauwen. Dass verdross die Frantzosen nitt wenig, das sichs auch der con-
nestabel im gesprech vernehroen liess. Derwegen zog der kœnig am siben-
den Maii mitt seinem kriegsvolck bey Uausbergen iurûber uff Hagenau
nnnd von dannen uff Weissenburg unnd am dreytzehenden Maii verliess
er Teutschlandt und zog wiederumb in Lotlringen.
Herizog Wolffgangs zug inn Franckreieh.
Anno 1569 kam der printz von Oranien aus Niderlandt heruff, zogûber
die Zabem steig, legt sich inn diss landt mit seinem kriegsvolck , inn ettlich
dœrffer unnd thaet den bauren grossen schaden. ÂIs nuhn auch ein zug inn
Frankreich ging, fiel der von Aumaie uber das gebirg berauss inn diss
landty den zug zu verbindem, verslœberl die Uranischen unnd Ihœt umb
Zabern herumb grossen schaden, aber der zug ging nilt deslominder fort
unnd musterle hertzog Wolffgang von Zweybrucken seine reyller bey
Hochfelden, dass fussvolck sammelte sich ienseit lUiyns. Zog also der her-
tzog mitt den reyttem das landt hinuiî, durch das Suntgaw, nach Burgundt
zuy das fussvolck kam ûber Rbyn, volgt ime nach unnd ihaet sich der von
Aumaie auch widerurob ûber das gebirg hinein in Lottringen. Hertzog
Wol%ang zog durch Burgundt mn Franckreieh, da wurde er geschlagen. foi. uî, vtmo.
Zug gegm Bischheim.
Anno 1573 alss der bischoff von Strassburg das Ingoldisch schlœsslln zu
Bischeim bey Rossheim einer schuldlforderung halb eingenohmen unnd
mitt einem reysigen knecht unnd etllichen bewerlen bauren bcsetzt hatle,
zogen die von Slrassburg den funfT unnd zwenzigsten Augusti inn der
nacht auss milt etiichen reysigen under dem riitmeister von Gùltlingen,
unnd ungevehrlich ein hundert gerûster mann zu fuss, sambt elllichem
feldtgeschûlz unnd anderer rustung, nahmen dass schloss gegen tag wide-
rumb ein, besalzten es milt volckh unnd fûhrten den bischœfflichen rey-
sigen knecht mitt sich gefangen inn die slalt, legten ihn inn ein herberg,
dai*nach liess man ihn widerumb loss, darûber die slalt Slrassburg mitt dem
bischoff inn schwere rechlfertigung gerhaten.
Des von Embss niderlag.
Anno 1574 alss das welsch kriegsvolck so der herr vonDiscby inn Lott-
ringen gesamlet, uff den Hundsrucken zog, inn meinung zu graff Ludwigs
von Nassaw hauffen zu stossen, aber sich wider wendte unnd den Rhyn
lie SÉRIB. - T. VIII. - (M.) 16
— 234 —
heruffnacb Landaw, Weissenburg, Hagenaw uDnd Ëlsass-Zabern zoge,
Fol. 143, recto, begdb sich am jnitlwoch den 5^^^ Mail obgemelts iars, des graff Hanibal
von Embss, des kœnigs von HJspanien oberster ûber ein régiment leutsch
kriegsvolck, zu Strassburg durchzoge mitl Ludwigen von Schœnaw landt-
vogt in der Orllenaw unnd andren haubtieutten und dienern sanibt ettlicben
geladenen wœgen milt rûstungen unnd anderer bereiltscbaflt. Und wie er
seinen weg uffZabern nabm, wardt er inn einem hollz nahe bei Furch-
haussen, uffder Ilûnersteig genannt, von obgeraeltem welschem kriegs-
volck verwarllet) deren waren biss inn die viertzig zu ross, ieglicber milt
einem langen ror unnd souslen wol bewehrt. Unnd alss graff Hanibal milt
seinem gesindt sambt den waegen an dem orll vermeintc fûrûber zu ziehen,
Qelen die Welschen auss dem bollz herauss, griffen ihn an und ward der
von Schœnaw, den sy fur den obersten ansahen alssbald erschossen, sambt
ettlicben haubt unnd bevelchsleutten, also das ibren biss inn secbs unnd
zwentzig uffder wallslall lodt plibben, die wurden aussgezogen biss uffs
hembdt unnd geplunderL Graff Hanibal der oberst, nachdem er zwen
schûlz eropfangen, entrann milt elllich wenigen inn der flucbl gehn 2abern^
deren eins theils hernach da gestorben. AIss nubn disse niderlag geschacb
hiegen die Welschen die wœgen uff, nahmen die handtrhor unnd was ibneii
tauglich war, darvon, verbrenlen die wœgen im feldl, liessen die riistungen,
die vom feur verdarben, ligen. Ueber zwœ stundt kam das ùberig welsch
kriegsvolck auch hernach , lag dieseibig nacht zu Waldolwissheim, zog des
andern tags uff Sanct Johanns bey Zabern unnd laegert sich daseibsl. Unnd
Fol. 143, veno, obwol inn nammen gemeiner landlstendl bey ihnen angehaltten wurde das
sy forlziehen sollen, gaben sy doch den bescheidt dieweyl derprinlz von
Uranien ihr herr unnd von Embss ihr feindt were, so wolllen sy nilt wei-
cheuy man wisse dann das Embssisch kriegsvolck, so zum Iheiliim Zabern
lagy ab, unnd liess sy schwœren inn sechs monaten wider den prinlzen
nilt zu dienen. Alss nubn solche hispanische knecht allgemach von Zabern
verh'effen, vermeinten die Welschen gleichwol den von Embss herausszu-
bekommen, sy wurden aber milt gutten v^orllen abgewissen das sy an
einem sambslag vor mitlag uffbrachen unnd ûber die steige zogen.
Des von Maleroy durchzug.
Anno 1579 im October kam der von Maleroy milt dem printzen duMey
unnd einem zusamen gelesenen gesindlin welsch kriegsvolcks oben herab
inn Elsass, zog am gebirg herab, durchslreiOt das landt unnd am Ictsten
Octobris wendten sy sich, zogen hinder Zabern widerumb ûber das gebirg
hienein inn Lottringen.
— ass-
ister Beuterichs durchzug.
»
AiiDo 1583 kam Peter fieuterich mitt einem welscben kriegsvolck durch
das SuDfgaw herab unnd wiewol ime die regierung zu Eassfaeim vermeinte
dea weg zu verlegen, so brach er doch durch, unnd uff Sanct Ulricbs tag
log er hart an Sirassbui*g furûber. Ion der Wantzenaw setzt er das voick zu
schiffy fubr den Rbyn hinab uff Bonn, zu dem churfûrsten von Cœlln, foi. i44,rM<o.
Ler Navarrisch zug.
Anno 1587 ging eio zug inn Frankreich fur den kœnig von Navarra
unnd sammelte sich das kriegsvolck inn dissem landt. Der hertzog von
Bouillon kam ersllicb an umb den drey und zwenlzigsten tag Junii mitt
seinem weUcben kriegsvolck, legt sicb inn Harlen, des anzugs zu erwartten.
Damach ward das geworben teutscb régiment fussvolck umb Wantzenaw,
Killstett unnd inn umbligenden dœrffern allgemach gerichtet, darûber war
oberster Geôrg Asmus Schregel. Das Berner, Zurcber unnd Bassler Régiment,
sambtihren obersten Tilman, Kriech und Ryhinern zog oben am gebirg
herab mitt dem herren von Clervant, legert sich zu Meistertzheim unnd inn
umbligenden doeriTem an der Scber. Inn mittels kam der freyherr von Dhona
auch mitt den reytern, legt sich gehn Quatzenheim, die arckelly batte ihr
quartier zu Schnerzheiro. Unnd nachdem sy also bey sieben wochen inn
dissem landt lagen, ehe dann sy zum theil gemustert unnd sonst zum anzug
fertig wurden, thaelen sy mitt rauben , plûndern, unnd brennen grossen
schaden, verhinderten die erndt, das sy nitl mœchte eingebracht werden,
schnitten die frucht im feldt ah, unnd was sy nitt mœchten ufiheben, das
verwûstelen sy, durchstreifflen das landt bien unnd bser, und wo syhien-
kamen, tbaeten sie dem armen baursvolck grossen ûberdrang. Endtlich zog
der gantz hauffen mitteinander uff dreyssig tausent starck, den dreytze-
henden Augusli widerumb auss dissem landt, ûber die Zabersteig hinein
inn Lottringen unnd volgendts inn Frankreich, da wurden sy lelzllich zu Poi.iu,r«rto.
Auneau getrennt und geschlagen.
Des von Rynachs niderlag.
Anno 1588 alss das navarrisch kiîegsvokk inn Franckreich getrennt
unnd geschlagen war, fiel der von Guys sambt dem marggraffen du Pont
unnd andern herren von der Liga gleich anfangs des iars. herauss inn die
graffschafft Mumpelgardt, verbergten und verbrennten das landt und triben
mitt iveiber und iungfraw schenden, auch andern tyranniscben thatenun-
menschlichen muttwillen. Also zogen die teutscben reyter die dem von
— 236 —
Guyss inn Franckreich gedient hetten, durch dass Suntgaw herab înn El-
sass mit dein von Bellemonl, Mûnchhaussen, Schlegeln, Rynacli uiid an-
dern ihren riUmeistern und bevelcbsleutten. Und so baldt sy fur Schlett-
statt herab kamen thaeten sie sich hiniiber nach dem gebîrg zu, uff Barr,
von dannen uffMarlen, Wasslen^ volgendts gehn Dossenheim, Dettwyler,
unnd inn eltlich hanawischedœrffer,gabeniursy warltetenufTlottringische
bezalung. Unnd nachdem sy den bauren ettlich wochen ûber dem haiss
lagen^ biss sy allen ihren vorrhat ufirrassen, verluren sy sich allgemach
imnd zogen mehrlbeils ûber Rhyn. ÂIso begab sich das inn solchem abzug
Melchior von Rynach, der zuvor milt den seinen zu Wasselngelegenwar,
Fol. 146, m/o. seinen weg widerumb da durch nehmen wollte, mitt ungevohrlich zehen
reysigen, einer guttschen unnd einem reysswagen unnd wie sy durh Was-
seln kamen y wurden sy von den strassburgischen solda ten so im ilecken
lagen, angegriffeny einer von Ampringen sambt zweyen dienem alssbaldt
erschossen, die uberigcn gaben die flucht und enlrann der von Rynach
gehn Molssheiro, die gutscb, reysswagen unnd pferde nahmen die soldaten,
fingen an inn die beutt zu fallen, es plibb ihn aber wenig, muslens vast
ailes widerumb heraussgeben, unnd wardt die gutsch, reysswagen unnd
pferde hernach gehn Strassburg gefûhrt.
Des von Kriechingen zug inn Franckreich.
Anno 1589 im monat Junio samlete der freyherr von Kriechingen inn
Elsass vier fhanen teulsche reytler, die er fur den kœnîg inn Franckreich
geworben, unnd herr Dielrich von Schœnberg drey fendiin landtsknecht,
darzu kam auch ein fendiin Franlzosen, die zogen umb die mess milt-
einander das landt hinuffdurchBurgundt inn Franckreich ^ mit dem herren
von Fresnes, kœniglichem Commissario unnd dem von Veriere gewesenem
gubernalor zu Mefz^ dem kœnig bûlfTzu thun wider seine feindt die Li-
gischen, den von Mayne unnd dessen anhang.
Ein zug inn Franckreich .
Anno 1589 nachdem der kœnig inn Franckreich durch ein mûnch ver-
rseterisclier weiss erstochen ward, unnd der kœnig von Navarra alss sein
successor den herren von Sancy herauss inn Teutschlandt absandte, bey
Fol. 145, vM-to. d^n chur- unnd iursten umbhûiff anzusuchen wider die rebellischen Li-
gisten, die ihn an seinem rechten begerten zu verhindero, ward imehûlff
bewilliget unnd bracht der von Sancy ein ansehnlich kriegsvolck zusamen,
zu ross und zu fuss, die samielen sich noch aller heiligen tag im Elsass.
- 237 -
Das fassvoick legl sich ersllich in die Wantzenaw, Reichstett und andere
umbligende dœrffer, zog hemacb daslandthinuif zadenreiltern,die lagen
zwischen der Ul unnd dem Rhyn, inn ettlich dœrffern an der IIl binuif bitz
inn die vierle woch. Inn des fiel der bertzog von I^oltringen am sontag
vor Sant Catharûien tag ûber die Zabersteig berauss mitt einem gesamelten
kriegsvolck von Albanesern, Lottringem unnd teutschen reittern unnd
knechten, eylel uff die kœnigîsche reitter unnd knecbl so an der 111 binuff
noeb ungemustert lagen, griffdass fussvolck an, zerlrennt und zerstrewt
es und wurden der knecbl vil die dem feindt entkamen von den Rinov^i-
schen unnd andern bauren iœmmerUcb erscblagen unnd inn Rbyn geworffèn.
Die reitter entwicben milt dem berren von Sancy das Rielt binuff unnd ob
ibnen wobl der Lottringer befflig nacbsetzte kont er docb von wegen des
grossen einiallenden gewessers nicbls scbaffen noeb ibnen ettwas abge-
vnnnen, zog also milt einem grossen raub den er inn disem landt gesamlet
batte durcb das Suntgaw oben bey Dam ûber das gebirg vi^iderumb ine
sein landt. Die kœnigiscben reitter nacb dem sy sicb im Bassler gebiett
ettlicb tag widerumb erbolt und gesterckt, inn mittels bitz das gevtresser
verlieff, zogen mitt dem ûberigen fussvolck, so mitt ibnen binuff kam,
nacbdem sy widerumb bewebrt waren, oben bey Mûmpelgardt binein uff
BurgUndt ZU. Vol. 146, recto,
Nacb diesem kam des obersten Frentzen volck an, iensit Rbyns, so aucb
fur den kœnig geworben was, das Mraren ettlicb spserritter, carbiner und
scbûtzen zu pferdt uff vier bundert starck, die zogen am sontag uff Sant
Tbomans tag, nacbdem sy den pass erlangt, uber die Rbynbruck, durcb
die statt Strassburg, binab uff Weyssenburg, unnd am wybenacbtabendt
volgt ibnen der von Breiltenstein noeb mitt zwey bundert pferden, zog
aucb durcb die statt unnd da sy underbalb Weyssenburg zusamen kamen
unnd gemustert waren, zogen sy mitteinander bey Bergzabern ûber das
gebirg durcb das Weslerricb binein uff Metz zu. Also endle sicb das 89 iar
im Elsass milt grosser unrbue.
Cardinalischer LoUringischer krieg.
Was anno i582 fur ein unglûckseliger krieg im bistumb Strassburg
entstanden von wegen widerwertiger wabi eines biscboffs davon ist nicbt
guft zu schreiben, aucb nicbt wobl zu treffen das mans iedem recbt macbe.
Darumb lass ichs pleiben und bevelcbs andern \
i. A la suite une main postérieure ajoute: Beêiéhe Sleidani continuationem Scha*
dŒonam.
— 238 -
Anno 1602 umb Martini erhub sich abermals ein krieg im Under Elsass
zwuschen dem cardinal von LoKringen und dem von Brandenburg, dess
bîstumbs administratoren. Dann nachdem die kays. commissarii, der von
Westernach und HanivalU, dem herrn administralori seinen assignirten
theil abgesprochen und der von Grichingen miU seinem anhang eltlich
derselben sembler eingenohmen^ brachte der herr administrator ellwas
Fol. 146, r«r«o. voick zusamen, die legt er zum theil jnn Dachstein theils km Scheffoltzbeim
und Breuschwickerssheim. Hiengegen legten sich die Cardinalischen inn
Molsheim, Wolcksheim» EmoUzheim und andere dœrffere, die (haetten
nuhn eltlich underschiedliche aussfaeli, grifTen uff einander an, das wasbrle
bitz im merlzen folgenden iahrs. Und als sontags den 6 Martii anno 1603
der herr administrator sein besatzung zu Scheffolsheim zu slercken eltwas
volck zu ross und fuss und zwey stuck grob geschûtz einbrachle, inn mei-
nung sich zu verschantzen und denen inn Dachstein die handl zu bieten,
wurden sy am montag hernach ehe sy sich rechl eingeschantzt hallen von
den Cardinalischen y die sich inmiltels sehr gesterckt, ûberfallen, gelrennt,
das sy zum theil inn beyde scbloesser enlweichen und sonst die flucht geben
mussten und stecklen die Cardinalischen das dorffwie auch hernach Âchen-
heim an, das ihnen der brand sehrûbel bekam. Baldl nach solchcm ward
ein anstandt und frid ufTein iahr erhandletund dem kriegsvoick beiderseits
abgedanckt.
Yolgl ein summarische verzeicbnuss , wass sich dess angeslellten leo-
poldischen musterplatz halb zugetragen, inn dem sich dass leopoldiscb
volck im Elsass gesammlet, willens hinab inns landl von Gûlich zu zieben.
Fol. 147, reeto. AUUO 1 61 0,
1. Mittwoch den 23 Maii seindl von den unirten fûrsten der marggraff
von Anspach und der von Baden mitt eltlich graven nach mittag sambt
ihrem kriegsvoick ûber die Reynpruck ankommen, haben ufT den abendt
die Leopoldischen zu Dalheim ûberfallen und geschlagen.
2. Hernach isl der herr von Ursenbeck leopoldischer oberster-Iieutenant
gefangen worden, bey Rossheim im feldt.
3. Am pfmgstmontag isl das gross geschûtz vor der stad Strassburg fii*
ruber gefuhrl worden auss der Wantzenaw herufT.
4 Freytags hernach isl Dachstein zum erslen mahl beschossen worden.
5. Hernach der von EUern ein fûmehmer riUmeisler in einer rencontre
wider die Leopoldischen bey Wiwerssheim erschossen, dagegen die leo-
poldische reilter in die flucht geschlagen » deren 1 5 erschlagen und ihr
fendrich gefangen worden.
Fol. 147, 9tr»o.
- 239 —
6. Sambstag den S Junii seindt die vier tnarggraviscbe cartaunen ûber
die Reynpruck herûber geiuhrt worden.
7. Montag den 4 Junii hait sich Dachstein ergeben.
8. Millwoch den 6 Junii îsi Mulzig eingenohmen und geplûnderL
9. Zinstag den 18 Junii nach miltag und volgenden millwoch ist Molss-
heim beschossen worden.
10. Am vorgemelten zinslag seindt die landtgravischen reiUer ûber die
Reynpruck herûber inns lœger gezogen.
11. Freylag den 22 Junii isl graffOlt von Soims im naechllicben einfall
zu Aveissheim erschossen, auch iro treffen ein leopoldischer leutenanl
geplibben.
12. Donnerstag den 28 Junii hall sich Molssheim ergeben.
13. Vor Molssheim ist inn einem aussfall der Imboff, ein leopoldischer
haublman geplibben. Also isl von der fûrsten volck haubtman Slurm vor
Dachstein erschossen worden.
14. Den l^^'' Augusti isl ein furnemer leopoldischer ritlmeister mill na-
men Bollart erschossen worden.
15. Millwoch den 29 Augusti isl der inrsten kriegsvoick wlder auss dis*
sem landt ûber die Reynpruck gezogen*. foi. u? m«,
Millwoch den 2 January 1628 isl ihr fursl. durchl. ertzherzog Leopold
mil deroselben gemahlin zu Slrassburg eingezogen, allerhandl besichligl,
viel kurzweil geûpt, hernocher mil gullem conlento den 8 huius wider
verreisl nebcn beederseits slaltlichen beschehenen verehrungen*.
Allgemeiner Krieg.
Als die Bœhmen den 4 Nov. 1619 pfallzgraiïen und churfûrslen Friederich
am Rhein zu ihrem kœnig wider Ferdinanden den andern, rœm. kcyser,
gekrœnety so endslunde daraus in Bœhmen ein erschrœcklicher krieg,
aber gleich wie ein fewrflam verzehrl und ergreifll wass sie antrifit, also
gieng es hier auch^ dann der krieg hall nachgchends sich nicht nur allein
in ganlz Teutschland ausgebreit^ sondern es seind in denselben fast aile
angrentzende kœnigreich und republiquen milgekommen, als derSieben-
bûrger, Daennemaerker , Schwed und andere mehr. In diesem graussamen
und bluligen krieg musste durch einquartieren^ contribuiren, durchzûgen,
rauben, plûndern undmœrden dasedele Elsass viel auslehen.Ein ers. rath
t. Ici cesse la seconde écriture; les trois feuillets suivants sont mal paginés : 147, 148.
148; J'appelle 1» 147 bis, 2» 148, 3« 148 bis.
2. Cette notice est de la troisième main.
recto.
verêo»
zu Strassburg versahe sich mit vîel volck und tbade âDff die feinde under-
schiedliche streiiTc, erklœrtc aber sich endlich wider neutral. Âlldieweii
aber aile chronicken, relationen und iabrrechnungen von diesem blutigen
kriegvoll, als wollen wir kûrtze halben den lesser dahin verweissen.
Anno 1647 wurde zu Ossnabrûck und Munster in Westphalen fried gemacht
und zu Nûrenberg anno 50 den 6 Jun. œfTendlich verkûndiget.
LoUeringer fcUU inss Elsas,
Anno 1651 kamen die Lotteringer aus Franckreich ins Elsas in die winder
Fol. U7&i«, quartier, thatlen mit rauben, morden, plûndern, sengen, brennen und
andcrn barbarischen thaten grossen schaden, wiewol sie an etlichen orten
aussgekiopfl wurden. In dicser unruh wurben die Strassburger viel soltalen
und verlegten sie hin und wieder auff dass land.
Anno 52 erklaarten sich die 13 orth in der Schweitz gegen die antrin*
genden LoUringer mit den elsœssischen stsetten anzuspannen und daraufl
zu schlagen. Damit aber die Loltringer der Strassburger territoriuro nicbt
verhaergeten,; liesse man viel brod backen, dièses wurd an die beckerstub
gelegty dabin kamen die Lottringer von dem land und boltens. Nach et-
licber zeit aber giengen sie wider aus dem undern Elsass*.
1. Ces dernières notices sont de la quatrième écriture. Les feuillets 148 et 148 bit sont
en blanc.
^
— 241 —
Von Ungewitter, mysswaçhs, unfaellen, thtiningen, foi. U9, r*e«o.
wolfeile und gentichtiger zit, auch grossen wassern
und andem mer dingen.
Do man zalt MCCXXVIII ior do bluelent die reben im Âprillen und hetle
man zu sûnegichten zitige tràbel.
(Comp. Kœnigshôven, p. 867, 1. 24—22.)
Do man zalt MGCLVIII ior do was das groste ungewitter von keltte und
regen, das das korn uf dem feldt fulete und die trûbel unzitig biibent das
man deren nicht mœcht genûssen.
Do man zalt MCCLXI ior, was gar ein fruchtbar ior, an Trucht und an
wine, dann ein omen wins wart vor der slalt umb vier pfenning kauffl
und ein viertel frucbt umb vier schilling pfenning.
1276. (Kœnigshôven, p. 869, 1. 40 — 1. 42.)
4278. (Kœnigshôven, p. 867, 1. 47 — 1. 48.)
4289. (Kœnigshôven, p. 862, 1. 3 — 1. 5.) foi. u9,rer.o.
Do man zalt MCCCXXXIII ior wuchse so vil wins das man ein vass umb
das ander fûllete.
4335. (Kœnigshôven, p. 864, 1. 49 — I. 22.)
4349. (Résumé de Kœnigshôven, p. 759, 1. 48 — p. 760, 1. 5 et p. 763,
1. 22 — 1. 25.)
4356. (Kœnigshôven, p. 862, 1. 20 — 1. 24.)
4857. (Kœnigshôven, p. 86^, 1. 9 — 1. 44.) poi. iw, wio.
4363. (Kœnigshôven, p. 865, 1. 9 — 1. 42.)
4366. (Kœnigshôven, p. 868, 1.20 — 1. 24.)
Do man zalt MCCCLXVIII ior was an dem Rhyn so grosser hunger und
thûrung, dass ein brott dass nicht grœsser was dan ein touben ey ward
umb drey pfenning verkauiït. ein malter frucht gab man umb anderlhalb
marck fein silbers und man mœchte es nit wol haben fur die rychen.
4372. (Kœnigshôven, p. 869, 1. 48 — 1. 24.)
Do man zalt MCCCLXXVIII ior ward abermole vast das dritle theil korns
von den mûsen uf dem felde abgefressen, doch so galt ein viertel rockhen
nit me dann achlzehen pfening und das fiertel habern zehen pfening.
Do man zalt MCCCLXXXVI ior, ward ein fuder weins umb ein gulden ^oi. iso, wto.
kauffl und ein fuderig vass umb dry guldenn.
— 242 —
1397. (Kœnigshoven, p. 865, 1. 3 — 1. 5.)
In derselben (nacht) ging auch ein feur uf in unser frowen lûthoff zum
Grieneck, by unser frowen bruder tburn, das Irib der wind von dannen
durch Metziger giessen, Vihegassen, Untengass, bilz in Krulenow, das uff
vier hundert baser verbranlent und inan nit gelœscben konL
Do man zalt MCCCXCVIII ior kauifl man zu Molssbeim in Elsass sieben
fuder weins umb vierlzeben scbilling Strassburger, urab Sanl Mauricien
lag und in dem selben ior zu Schlellslalt vier fuder umb hundert gulden.
Do man zalt MCCCCVII ior was so ein grosse kelt, die wart von Sant
Martins tag bis umb Liechtmesse me dann eilff wochen aneinander, das
kein underblybung derzwischen was.
Do man zalt MCCCCXXII ior noch wynachlen wurden zu Strassburg aile
wasser so gross das si me dann mans tieffuber aile owen lieffen und stiess
das wasser an etiich orlten die muren umb, das sie in den graben fielen.
Es zerbrochen ouch aile mûlen die in der slatt warent.
Fol. i&i,reeto, Pq ^gu zalt MCCCCXXIII ior noch Sanl Jacobstag was ein gross wasser
zu Strassburg, dessgleichen in Hinflzig ioren nie me was gesehen. Davon
ertranckh viel vieches und warl zwîschen der Rossmerckbruckh und Sannt
Andres thœrlin ein schœner lebendiger hirfz gefangen den das wasser bitz
dahien triben batte.
Do man zalt MCCCCXLII ior fing ein grosse kelt an uf Sant Niclaus tag
und wœrd uniz halbvast, das die reben erfrurent und den boumen grosser
schadt geschach.
Do man zall MCCCCLXV ior do wuchss vil weins und was vasl sur, ge-
meinlich in allen landen, das vil lût darvon siech wurdent, etiich dass
krymmen gewunnent und auch vil sturbenU
Do man zalt MCCCCLXXX ior, zu summerzyten, ging an ein regenwetter,
dass wert nun wochen lang unnd wurden aile wasser so gross an Marie
Magdalene abent dass die garben uf dem veldt darvon furen. Der Rhyn
und 111 wurden auch so gross dass zwischen Basel und Strassburg kein
mule uf dem wasser blibe und uf dem landt ertruncken vil lût. Vil bûser
und dœrffer wurden verderbet und muslen sich die leut uf den boumen
enthalten, das wasser bracht auch vil wustes mit sich, von gewûrme,
schlangen, frœsch, egeless, und anderem ungezifer, dass on masse was
und vergiflle den lufTt und das ertrich das democh ein grosser sterbet
ervolgete.
Do man zalt MCCCCLXXXIV ior was ein grosser berbst und wuchs guter
wein, des gab man ein omen, den besten, umb sechtzeben pfenning, unnd
verifo.
— 2i3 —
darander ein schiling pfenning. Des Brissgowers galt ein omen sechs oder
sieben pfenning.
Do inan zalt MCCCCXXXV ior, in dem Hertzen was ein fûnsternuss der foi. m,
sannen^ nocb mittag umb vier uhren, davon wart es so finster das man
kume geseben mœcbte utzit zu schreiben oder zu lesen, und ward donocb
bail "wider beiter.
In demselben LXXXV ior uf SanlLaurencienabent in dernacbt, gescbabe
deD reben im Elsass ein sellzamer und wunderlicber zufall, also dass me
dann der balbe wein an den reben in Irubeln verloren wart und abe den
stœcken fiel, und an eltlicben endten wurden die trûbel so gar verloren ,
dass nien^ant wust wo die trappen binkumen worent.
Anno MCCCCXCII uff Saut FJorencien lag umb den mittag, kam unver^
sehens ein scbneller grewelicber donnerschlag unnd fiel damit ein grosser
isenfarber stral dryeeket vor Ensbeim, by Battenbeim im veldl tieffin das
ertrich, der wart aussgetolben unnd woge dryer zentner scbwere.
Ânno MCGCCXCV was so ein grosser berbst das man nit vass genung
bekommen kont den weyn uff zu beben.
Do man zalt MCCCCXCVI ior kam aber ein gross wasser in wynachtfur-
tagen, das werte wol dry wuchen, das der Ryn, die Brusch und 111 so
gross wurden y alss iemols zuvor.
Anno MDIIII was ein gutter berbst und galt ein omen wins fûnffzeben ^oi- 1^»» «-««^'o
pfenning, an etllicben orten acbtzeben und zum boechsten zwainzig pfening.
Anno MDVI uff sontag von Bartolomei umb vier uhren kam ein gross
ungebeuer welter, mit dondern, blixen und bagel und fielent zu West-
boffen stein als gross als ein fust. Der bagel Ibelt grossen scbaden an reben
dann er flœsset vil stœckh mit den wurzeln und grunde bienweg und
lugent die stein an etiichen enden viertzeben ganlzer tag ehe sie ver-
scbmultzent.
Anno MDXLI was ein gut fruchtbar ior und wucbss so gutter weyn alss
in vil ioren niche geschacb und galt ein mass weyn nit ûber zwen oder
dry pfening und ein fuder weyns achl gulden.
Anno MDXX wurden die wasser uff den advent also gross das sie an viel
ortten umb die statl uber die ouwen lieffent, und man in etiichen gassen
inn der statt mit schiffen fahren muste. Das wehrte wol acht tag biss die
wasser widerumb fielent.
Anno MDLXXIIII galt ein viertel waissen sechs thaler und ein vierthel
rocken dry pfundt pfenning unnd dise theurung wehrte ein gutle zeit\
1. G*est ici qae se termine l'écriture dn manuscrit original.
Anno 1540 der heyss sommer und gâter wein.
Anno 1541 war ein grosser sterbet in Teutschiandt unnd starben zu
Strassburg ûber sechs tausent personen.
Fol. 152. rerto. Anno 1564 war zu Strassburg ein grosser sterbet unnd starben 4315 per-
sonen , darunder 1901 aile, 1912 iunge unnd 503 im spital.
Anno 1582 nach der Johanns mess fing die bœsse sucht der pestilentz
allgemach an zu rupffen unnd starben von der zeilt an biss umb fassnacht
im nachvolgenden iar, von iungen, allen unnd im spital 1816 personen.
Anno 1585 war ein guttes iar, galt ein ohmen weins 5 unnd 8 schilling,
ein fuder yreins 8 unnd ufis hœchst 10 gulden.
Anno 1587 aiss das navarrisch kriegsvolckb sechs v^ochen lang umb
die beste erndzeilt im Ëlsass lag, galt ein viertcl weitzen durch den gan-
tzen monat Julium von 60 biss uff 65 schilling, das viertel rocken von 50
biss uff 56 schilling. Unnd alssdas volck auss dem landtkam fiel ein regen-
wretter ein , das die frucht so noch im feld stunde feucht unnd keymig
ward, davon auch die treubel an den reben nilt recht zeittîg werden
mœchten. Dahaer nitt allcin saurer wein wuchss, sonder dessen auch gar
wenig. Also wardt theurung an frucht und an wein.
Anno 1588 im October galtt ein viertel weitzen 60 schilling, ein viertel
rocken 40 schilling, und ein gut fuder fûrnen wein galtt 100 auch 110
gulden und darûber, und war das iar gar ein schmaler herbst, auch der
new wein nitt vil besser dann im vorgohnden iar.
Anno 1590 was ein fruchtbar iar und vnichss so gutler wein alss er im
Fol. 15S, ruio. heissen sommer anno 40 mag gewachssen seyn.
Anno 1592 wuchss gutter wein, aber krieg war im landt.
Anno 1599 wass ein guttes iahr und wuchss gar gutter wein.
Anno 1602 erfroren die reben und war gar ein schmaler herbst, aber
die frucht gerhiet wohl.
Anno 1605 frcytag abends den 27 decembris fing es an zu schneyen,
das wehret den volgenden tag und auch die nacht durch , und legte inn
einem tag und zwœn nsechten ein so dieffen schnee alss bey menschen
gedencken nicht gewesen , davon vihl leutt im feldt und uff den strassen
verdurben *.
Anno 1477 als herr Heinrich Arg bey einer ersamen zunfll der Steltzen
zum drittenmahl ammeisler war, hatt dass handwerckh Blesin Gûrtteler
zum hauptkannen gedingt unnd sich mit ime verglichen dass er rocniglich
ehrlich unnd wohl halten unnd fur ein imbis weiters nit als 5 pfn., ein
1. Les alinéas précédents sont de la deuxième main.
— 245 —
vesper irrte umb 3 helbling uod iur ein schiafilruDckh einen pfenniiig
emprahen und nemmen solle, mehr 80II er nit, wenigeraber mœg er wohl
nennnen.
Anûo 1626 den 33^^ Julii ward ein grosser wind der weit und breit
im land schaden gelhao.
Anno 1627, den 17^*^ Julii ward abermahlen ein grausamer wind der
mehr schaden dann der vorige gethan\
Anno 1628 war so ein kalUer feuchter sommer dass der wein nicht
iionnle zeiligen , schûUeten die rebleuU wasser uff die trauben damit sie foi. 153, wtrto.
die trotten mœchlen, daher nachmals uff den summer viei wein verdarb
undt inns wasser gescbûtt wurde undt ward ein ohmen gutter aliter wein
umb 15 und 16 flor. verkaufil.
Anno 1641 den 20 Apprill am dinstag in der carwochen nachroitag
schlug das wetter in das munsler und det nur einen donerstreig undt wart
darnoch nichts mer gehert undt det so ein graussamen streig desgleigen
nie gehert worten undt schlug unter der kron grosse stein hienweg uni
bim (sic) vier staifien undt zerschlug den steinern dihs undt zerschelet die
blatten und hub sie auff undt fur durch die kiergen undt delt an dem mun-
ster so grossen schatlen als es noch iemall gedan hait.
In der selwigen wochen am carfreitag wart die neie dorglocken hien-
nauff gezogeu undt am osterdag zum ersten mail wieter gelest undt wart
der riemmen darrauff gemacht :
Mcin schall der zeiget an
Das moi^ens die dohr auff gon
Des abens wieter zu ,
Das ist meiQ arbeit die ich thu.
Von zwantz nie erkant (?).
Gott behiet statt Yor feier undt brandt.
Anno 1642 vierzehen dag nach Johannis als man die mes auss leitten
dety ist die mesglocken zersprungen, das man sie nicht mer brauchen kunl.
Anno 1643 war die mesglock wieder gegossen undt auff Johannis wieter
gelielcn , wie sie ietzunt ist*. foi. 154, rêOo.
Anno 1654 den 4 Junii zu nacht zwischen 12 und 1 uhr erhub sich mit
bliien und lonnern ein slarck wetter, welches trey schlœg thaïe under
welchen der ander ein grausamen und erschrœckhlichen, dergleichen nie
geschehen, slreich in dass munster gethan, so den knopffund dasskreulz
1. Les alinéas précédents sont de la troisième main.
2. Ces deux alinéas sont de 1| cinquième main.
— 246 —
biss auff die rosse gantz hînweg geschiagen, die cron ganlz niiiiirt und
sonst an den 8 und 4 schnecken grosen schaden gelhan, in summa dass
obère theii so erschœllt dass man ailes bis auff die 8 schnecken roussie
abheben, doch aber wurde es ailes und auff den 16 Junii 1657 derknopff
wider so schœn und sauber auffgesetzt dass sich iedermann verwundert
weil er wider wie vorhin gewessen.
Ânno 1658 den donerstag noch dem schwœrtag fieng es an sograusam
kalt zu werden, als bey menschengedencken gewesst war und in werender
kaelte fielen so viel und dicke schnee auff einander, dass mann ihn weil
man nicht fuglich handlen und wandlen kuntein die wasser mussle fubren,
dabey under andern diesses sich begeben dass der schnee den mann ûber
schinnbruck binunder geworffen^ wora grund an ûber dass wasser herauff
biss an die bruk gereicht ; nach 3 wochen ginge das wetter gehlingen ab ,
wodurch dann es sehr grosse wasser gab. In diesser kaelte erfrierlen bey-
nahe aile rseben im laende, so gar dass mann gar wenig wein beknm, die
fruchte die war auch nicht so reichlich gewachsen wie die vorige iahr.
Anno 59 fieng es an 4 wochen vor weinachten recht kalt zu werden
und dièse kaelte werete obn einiges dowetter 12 wochen ^ also dass die
gassen dick voll eises wurden und dasselbige musste aussgehouwen und
in's wasser gefahrl werden.
Anno 1 709 den Januar hallen wir den gantzen tag warm regenwetter
und meinden wir dass es vœlljg sommer schon, doch siehe in der nacht
erhube ein so starcker nordwind dass den folgenden morgen stein und
bein zusammengefroren war. Die kœlte war auch so grimmig dass man
den folgenden dienstag, was schwœrtag, schon die 111 passiren konte^ viel
leut machten auch auss vorwitz ordenlliche weg darûber und bedienten
keiner brucken mehr". Es erfroren im Elsass nicht wenig leut und hatten
die Frantzosen die damahls auss dem DauphinéindieWeissenburgerLinien
im anmarsch begriffen waren ûberaus schlimm welter, wie von der eini-
gen bataillon von Bresse 35 man sollen erfroren sein. Inmittelst machte [man]
allerley divertissementen zu Strassburg und ergœtzte sich mitt schlilten-
Fol. 154, verto. fahrcu ohnwisscud dass dieser winder wieder so eine schlimme nachfolge
haben wûrde. Und weilen die ungemeine kaslte nicht nur in Elsass^ son-
dern in gantz Europa war, so war der schaden der dadurch geschehen
war, ohnbeschreiblich, in gantz Franckreich kamen sie um die erndt,
welches, weilen in vorigen iahren die frucht auch nicht so gar gut gerathen,
•InnerhalbS tagea war der Rhein zugefroreD also dass man darQber faliren konte.— Ces
mots sont également en note dans le manuscrit.
— 247 —
eine grosse huDgerenoth verursachle, also dass man von Algier, Marocco
und andern frembden laoden frucht einkauflle um denen armen leuten
auss der nolh zu belfiTen. Weilen die fracbt ini Elsass besser (so doch in
ansebung der vorigen iabren sebr scblimm waren) gerathen war^ so
musstea so burger aiss bauern fast ail ihr frucbt hergeben , welche theils
io die kœnigliche magazin, tbeils abernacb Franckreich verfûbret wurden.
War aber die erndle im Elsass schlecbt, so war der herbst noch schlechter
indem aile rebsloecke insgesampt erfroren und man in dem sonsten so
weinreicben land nicht einen obmen macben konte. Die meisten nuss*
und kastanienbaum giengen zu grund mit vielen andern fruchtbaren obst-
baeumen; die ursach wurde von denen meisten diesse gegeben weilen es
vor anfang der kaelte den gantzen tag ûber geregnet und hernach eine ur-
plœtzlicbe kselte gekommen dass die gantz nasse baum allenlhalben mit
eiss umbfangen und die kaelte recbt eindringen kœnnen. An pommeran-
tzen und andren raren baeumen und gewaeclisen war der scbaden nicht
wenig gross, wie wohlen, weilen solcher scbaden nur die reicben betroffen
und es nur sacben zur lust waren ^ desto ebendér zu verschmertzen war.
Anno 1711 im Januario war abermahls ein kalter winter docb bey wei-
tem nicbt starck als der vor 3 jabren, hielte aber lang an^ desswegen sicb
viel eiss und scbnee samlete, aïs welcber in sonderheit ellen hocb lage,
welcbes, als das tbauwetter einCele, ein ûberaus gross gewsBsser verur-
sacble. Aile wiesen und aecker waren mit wasser ûberschwemmt, weiln
so wobi die III aïs Preusch aussgelofien waren , an schiflen, flœssen und
geringen gebaeucrn gescbahe ein ziemlicher scbaden, doch weiss man gott
lob ! nicbt viel von menschen die erlruncken. In der stalt konte man den
sladen von Raben an biss an die Ruwerngass nicht zu fuss gehn, weilen
dass wasser daseibst biss an und in die heusser gelofien, sondern man
fuhre im schifl denselben auf und ab, insgleichen bey St. Wilhelm. Es lieff
auch dass wasser ûber die eusserslen brucken dess Spilhal- und Metzger-
thorSy alsso dass man daseibst nicbt konte zu fuss herein kommen. In
diessem stûck ware diesses grosse gewsesser doch nulzlich weilen viel
1000 feldmeuss die das vorige iahr grossen scbaden gethan hatten, ersoffen
waren.
Eodem anno, zu end dess Octobr. nach dem es bey 14 tag fast conti-
nuirlich geregnet und der gegend auch ein wolckenbruch gewesen, liefTe
der Rhcin so starck an dass der die gantze umliegende gegend uber-
schwemle, dessgleichen dann auch mit der III, derBreuschund andern klei-
nen wassern im Elsass gescheben, welcbe solcher gestalten anliefien dass
sic um Slrassburg die gantze Metzgerau^ die felder vor dem Metzger- undl
- 248 -
Spithalihor^ wie auch vor dem Weissenthurn unter wasser setzten, undt
warenldie wasser nur um 2 schuch kleiner als es zu anfang des iahrs ge-
wesen. Es lieff auch bai St Louis, bey dem Raben, und andern orlen am
staden auf die gasse, wiewohl man allenlhalben wandlen konnte. Allein
vor dem Weissenthurm lieff es auf die werbe und musste man zu scbiff
auf Lingelsheim ein slûck wegs fabren. Es durchwûhlte auch das wasser
das bastion Scharffeneck genannt, an der lU y der seiten gegen dem spi-
thalthor, risse an der faussebraye ein stûck von der maur und den wall
von 2 toises an der face die an der 111 lag, nieder und hergte die œussere
theil desselben neben dem wachtbœusschen gewaltig darnieder^
Fol. 166, r.c<o. Voii cttlicheii grossen Braenden in der statt Strassburg.
1298. (Kœnigshoven, p. 752, 1. 15 — I. 20.)
1319. (Kœnigshoven, p. 752, 1. 23 — 1. 24.)
1327. (Kœnigshoven, p. 753, 1. 5 — 1. 7.)
1343. (Kœnigshoven, p. 752, 1. 5 — 1. 13.)
Foi.i56,w#o. 1352. (Kœnigshoven, p. 752, 1. 26. — p. 753, 1. 3.)
1373. (Kœnigshoven, p. 754, 1. 5 — 1. 10 et p. 755, l. 23 — 1. 28.)
Foi.i67,r#eto. 1378. (Kœuigsho vcu , p. 756, 1. 8 — 1. 11.)
1384. (Kœnigshoven, p. 753, 1. 9 — 1. 14.)
1397. (Kœnigshoven, p. 754, 1. 12. — p. 755, 1. 17.)
Fol. 158, veto. Do man zalt MCCCC iore am wynachlen noch imbss do ging das huss an
vor dem munster in Kurbengass gênant zur Spangen und verbrant dasselb
huss und funff husere darnebent bitz in Kremergasse ans ort, das gar wenig
den lûten usskam, wann iedermann uff die zyt zu predigen und kirchen
was, unnd wart mit grosser arbeit erlœschen.
Do man zalt MCCCCXIUI ior an Sant Margelhen (sic) abent umb den
miltage, da schluge der tonder oben in den pfennig thurn zum helm in
und in der vesper do ging der thurn an zu bûrnen und brante der belme
inwertz herabe untz uff den thurn , das ime niemant zu hilff kommen
WT- ^ U "^^ ' ~ ' _ _ _ _ - ^^ ^ - _ _ ^ ^ _ ^-^
1. Ces paragnpheasont écrits par la quatrième nmû. Le feuillet 155 est resté en blanc.
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moechte. Docb so wart der thurn beschûUel das er ait under sich inbrante,
sonder es brant nuwent der belm abe und flng man darnach den thurn
wider an zu biiwen und zu machen mit gewœlben unnd mit zinnen als er
ignoten ist.
Do man zalle HCCCCXVIII ior am mitlwoch vor pfingsten umb vesperzyt,
do verbrantent vier husere zwûschent der badestuben zum Eber und dem
wurttshuse zu den Gei*ten vischem am staden.
Do man zalt HCCCCXXIII ior um montag vor Sant Hidehertz tag in der foi. iôs, MrM.
nacbt verbrantent dry husere binder den Wilhelmern.
Do man zalt MCCCCXLioran dem sonlag vor dem wynachttagey morgens
vor tage umb dry ubren, do verbrantent vier husere zwiscbent der sluben
zum Briefe unnd Franlz Bemers herberge.
Do man zalt MCGCCLXVI ior am frytag noch dem ostertage, iun der
uachty do brandte es vor dem munster, das orthuss gênant Segershuss, ein
sit, untz an des Blenckels hohe huss unnd die ander sit untz an Speck-
messer's huss, das worent sùben husere und ward wenig gulz uss den-
selben huseren brocht.
Inn dem vorgenanten sechs und sechtzigsten iore umb Sant Micbelstag»
do verbrantent auch vier heusere in Sporergasse.
Do man zallt MCCCCXCVII iorc uff domstag noch Sant Ulricbeslag, inn
der messe y umb die miltemacht, do erbub sich der ellendt brandt inn
dem wûrttshuss zum Spanbett in dem wol vier und zwaintzig menschen
inn dem lure verbrantent die man darnach im gerœre fandt, one die do
sust beschedigct wurdent.
Do man zalt MCCCCXCIX ior uff Sant Johaims tag inn den v^iachtsfyr- foi. 159, rc^to.
lagen, des morgens frûge zwischen syben und echlwen, als iederman zu
kirchen was, ging ein gros fiir uff by den frawen brudern^ inn dem orthuss
oben an Homeckhengessel gegen Sant Elsebethen gass uber, das es gar
schedelich brante, und von denen die lœschen woltent vier im fure ver-
filent, auch von einem gibel der herabfiele etiiche lûte dotgeschlagen und
sunst ein und zweinizig personen beschediget wurdeni, deren sechs donoch
sturbent.
Inn dem iunfilzebenhundersten iore do brant es sechs mole in der slatt.
Ersllich uff sambstag vor Judica in der vasten, nachtz umb nûn uhren,
do brante ein huss im Grunen Bruch.
Dornoch uff den sonnlag Judica umb mittag do brant es in Zschanen
Jœrgen des scherers huss.
Zum drilten uff den sontag noch pGngsten, do brant es in des apoteckers
huss vor dem munster.
n« SAaxa. — T. VUL - (M.) 1 7
— 250 —
Zum vierten uiF Sant Âdoiffs tag morgens vor dryen^ gegen tage, do
brant es ira giessen zu nefen des metzigers huss und verbranl hinden das
seyffliuss.
Zum fûnffleii brant es iiiii dem schatzhuse by der KurssDerstube umb
Sanl Katharinenlag.
Zum sechsten brant es auch in des von Heuwen oder von Brandiss hoff
inn Mûnstergasse, umb Sant Lucien und Otilientag inn der nacht und was
also diss ein unmûssiges iore.
Fol. 159, vetêo. Do mau zalt MDV ior am sambstag vor Sant Marlinstag in der nacht, do
gîng ein fûre uff, inn der stalt murewerckhoff by Sant Andres unnd ver-
brante die sleiohûlte darunder man bauwel K
Do man zalt MDXI iar uff zinstag nach trium Regum zwyschen achl
und neun uhren vor mittag, alss man vor dem munster schwœren soUte,
da ging Hûssen Jœrger eines gartners hauss under Wagnem an und brante,
das man von den stuben lieff und inn haruisch musst, und blibb alsso
denselben tag ungeschworen, aber am mittwoch hemacb schwure man
und war herr Cuni*ad von Duntzenbeim ammeyster.
Anno 1527 uff mittwoch vor Assumptionis Mariœ morgens umb zwey
uhren verbranten drey heusser im Metziger giessen und ein alte firaw da-
rinn und vfBss gross noth das man den Gertenvisch errelte, dan es wass
hart hinden daran.
Anno 1536 uff freytag nach Andre^e abendts umb neun uhren ging ein
feur auss in Thoman Ohlmaons hauss beym blaterhauss und wehret der
brand bilz umb ein uhren und war sehr kalt.
Anno 1538 branle es in einem monat dreymahl. Erstiich das beckenhauss
zum Dreubel, dernach zwey heusser im cleinen Prediger gessiin, darinn
ein fraw und ein kneblin verbranten, zum drilten brant es in Philipss von
Duntzenheims hauss.
Fot.i«o,rMto. Anno 1548 brant es under der cleinen rhalstuben.
Anno 1538 umb Urbani inn der letsten wochen des Meyens verbranle
das beckenhauss zum Treubel bey dem plennigthurm sambt fûnff heussern.
Anno 1547 brante das beckenhauss zur Eulen, bey der undem steinen
bruckh am Gerbergraben.
Anno 1563 Mittwochs den 22^®*^ Julii inn der nacht, brante dass becken-
hauss und en inn der Kalbsgass gegen Sanct Steffans clos ter ûber.
Anno 1564 sambstags den 14 Octobris nach mitternacht ging ein feur
uff inn einem beckenhauss gegen dem schiaghauss, das verbrante gar sambt
t. G*e6t ici que finit récriture origloale du manuscrit.
— 251 —
dem eckhauss darnebeu, auch ein tbeil an den Debenheusern, im Spitlel-
gesslin und Kurbeogass^ unnd war gar ein schediicber branndt, das man
dem feur kûmmerlich gewehren mcecbte.
Anno 1573, den ô^'^ Januarii, uff den heiligen drey kœnig abendt, inn
der nachty ging ein feuer uff inn Jacob Bœsiagcrs des kûrssners hauss
under der grossen Erbssiauben.
Anno 73 den S4 Julii umb vier uhren nach mitlag verbranten auch zwo
metziger scheuren inn Crutenaw, unnd ging das feur an im bewstock inn
Caspar Scblemmers entlehnten scheur.
Anno 1574 mittwoch den 8 Decenibris morgens frue umb drey ubren
ging ein feuer uff im beckenhauss zur Sonnen, in der vorstatt hinder Sanct
Han und branle das hauss bitz uff den boden ab.
Anno 1576 den 6^*^ Januarii morgens frue umb drey uhren ging ein feur
uff ion Daniel Bappels dess kûrssners hinderhauss under der grossen Erbss-
iauben.
Anno 1581 den 28^^*^ Novembris morgens frtie umb sechs uhren ging
das pulver an inn Baslian lltissen des pulvermachers hauss beym Rappen, foi. leo, ««tm.
warff das hauss ûbern hauffen^ der pulvermacher so milt seinem hausshalt-
lung oben uff wohnte, den erschlug unnd zerschmetlert cs^ dessgleichen
sein fraw> ein kindt unnd ein magdt. Item den uhrenmacher so unden im
hauss seinen laden hatte unnd bey ime dem pulvermacher zugehauss war^
dem erschlug es zween iunge , sein schwieger und zwey kinder. Es ertœ-
det auch ein fuhrknecht so ungevehrdt bey dem hauss uff der gassen am
staden iurubergehen wollte, dessgleichen einen lioltzknecht so uff einem
floss uff der Preuschen war unnd der uhrenmacher sambt seinem bruder,
so unden inn der werckslait waren, inn dem das hauss zerfiele, versun-
cken milteinander hinab inn keller, aiso das man hernach zu ihoen raumen
unnd sy herauss (holen) musste. Unnd ging also inn dissem unfall elff per-
sonen daruff, so zerschlug der dunst auch die fenster inn den nebenheus-
sem am staden unnd ienseit der Preuschen vom schiaghauss an bitz zur
newen bruckk hinab.
Anno 1582 den 24^" Januarii nach mittag gegen abendt ging ein feur
uff inn Martin Schrœters scheuer^ im Grunen Bruch, die verbrante gar ab.
Anno 1587 den 15^^^ Julii inn der nacht ging ein brunst uff inn des
iungen Lienhardt Graven hinderhauss, under der grossen Ërbsslaub, die
bracht den leutten grossen schrecken, weyl das Navarrisch kriegsvolck,
eben damais draussen im landt lage.
Anno 1588 den 30^^" Maii, inn der nacht ging ein feur uff inn Michel
GoUen hinderhauss , hinder der zunfilstuben zu der Mœrin.
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Ânno 1600, den 30^^*^ Octobris morgens gegen tag, gieng ein feur uffinn
poi. 161, Têcto, des herrn ammeysler Schœllerlins nebens behaussung und branle dasselb
hauss gar ab, und war so gutte retlung, das nicht weilterer schade ge-
schahe.
Anno 1603 sambstags den 23^^*^ Julii abendts umb acht ubren, kam ein
grewlich wetter mitt blixen und donderstreichen, darvon gieng ein feur
uff inn der vorstatt under Wagnern, hinder Adolff Braunen hauss und
verbrannten vier heusser, sechs scheuren sambt den slœllen gegen der
Renngass hinab, das grosser schad geschach. Das weller schlug auch inn
Theodosii Ricbels ercker und inn Landtspergerhoff beym Drachen, darvon
sich auch ein feur erzeigte, dasselb ward aber bald gedembt.
Anno 1606 am donnerstag vor Ulrici in voiler mess, umb mittag ging
ein feur auss im wûrtshauss zur Wannen am Vischmarkt und war so gutle
rettung da dass es nilt weitlers kam ^
Anno 1634 an dem neien iars dag des morgens umb 3 uren vor dag
ging ein feier auss hinten am wall am neien bollwerck undl bran {sic) das
dach ab undt wart durch gross hilff wieler errett.
Anno 1635 in der Johannimes am Sant Ullrichs abent gieng ein feier
auss in des graffen von Hohenloh auff dem alteu weinmarkt gegen dem
DifiTen Keller ûber undt unnten der mang undt bran die gantze uacht
Vol. 161, ««TM. durck bitz umb den mitdag, undt verbran gross gutt undt wart die gantze
nacht gestirmt undt gescheit von 8 uren des abents bitz nach drey uren
am morgen undt musten die burger undt die iunge manscbafil die gantze
nacht gewaffnet for dem minsler und aufiT den stbttwellen ston undt wart
mit groser mieh undt arweit erriet dasz nicht weiter kam.
Inn diesem 35 ior am freutag nach dem chrislag ging ein feier auf inn
der strass zum Golten Krepss in der nacht von zwelfT urhen undt bran das
ganz dach ab undt wart mitt grosser hilfT wieter gelest.
Anno 1638 den 27^ Januarii in der nacht umb drey uren ging ein feuei'
auff in der Rehngassen undl bran ganz ab undl verbran ein frauw undt wart
mit grosser arweit wieter gelest S
In nachfolgenden iahren hall es zwar etlichmal gebrant doch gott lob
ohn sonder grossen schaden.
Anno 1660 den 10 Januarii morgens umb 6 uhr fieng dass hauss nebeu
Geist an dem Gran oben an zu brennen, welches weil es ein starcker und
dicker nebel war, auff dem munster nicht mochte gesehen werden und
t. C^est ici qoe finit récriture de la seconde main.
2. Les alinéas précédents sont de la cinquième main.
— 258 —
endstunde daher ein grosser brand und wegen der benachbarten hseusser
scbier ein gefoehrlich ansehen, sindemal dass einescbondiefewersflammen
batte ergriffen, durch grosse arbeit aber und unablaessigem spielen mit
spritzen wurde es obne scbaden wieder gelescbet. Dass bauss aber in
welchem das fewer aussgangen, dass brande von oben herab, halber gantz
ab , wurde aber doeh endlich durch grosse hilffe gedempffet. Darbey in
werendem leschen sich zugetragen dass ein gang von oben herabgefallen,
und die so darunder auff der leitter stunden und retten wollten, berab-
geschlagen, aiso dass einer gleich todt geblieben, von den andern aber
ellicbe sebr bescbaediget worden. foi. let, recto.
Anno 1711 den 25 August frûb morgens umb halb 1 uhr hatten wir ein
schv^eres donnerweUer^ welcbes um diesse zeit in eine scheuer bienter
dem garten von St Marx einschlug, enlzûndete alsobald dieselbe und weilen
der wind sûd-west war, so kam er hinûber in dass kloster, verbrannte
denenselben einen schopff und beubûhne, geblings aber anderle sich der
wind und wehete sehr starck auss nord-ost und triebe die flamme so
plôtzlich in die benachbarten beusser und scheuren dass kein retten mehr
da war und die armen leut mit genauer noth ihre kinder^ nichts aber von
mobilien salviren konten, und 3 pferde so einem beyerischen officier der
allda eînlogirl war, zugehœrten. Nacbdem dieser brand 2 stunden obne
einigen wiederstand gerast batte, wurde demselben vermittelst gœtt-
licher Imlffe gesteuret, nachdeme 7 wohnbeusser und 6 scheuren abge-
brannt. Man misste auch in die 500 fiertel frucht, unter welchen ein gartner
nahmens Bûgel allein 200 fiertel von allerhandt frucht verlohren^
t. Ces derniers paragraphes sont de la quatrième maiD. Les feuillets 163 et 164 sont
restés en blanc.
Fol. 165, Têeto.
REGISTER UND INHALT DISS BUECHS
Das a nach der zifer bedeut die erste syt iinnd das b die ander syt des Watts.
Fol. 165, verso.
Von der statt Sirasshurg und tvohaer dieselb und diss lanndt
ihren ursprung fiabent fol. 2 a.
Wann and von wem Strassburg erbawen worden fol. 3 6.
Strassburg war den von Trière zinsbar fol. 3 a.
Strassburg kam inn der Rœmer gewalt fol. 3 6.
Elsass kam in der Francken Kœnige gewalt fol. 4 a.
Was diss landt iederzeit fur berren gebabt fol. 4 a.
Von Kœnig Hilderich und seinem sun Glovis fol. i b.
Von dem Kœnig Dagobrecbt und seiner wonung inn Elsass . . ibidem.
Von Hertzog Ettich ino Elisass fol. 5 a.
Von Carie Martell ibidem.
Von Kœnig Pipino fol. 6 6.
Von Karolo Magno ibidem.
Von Kœnig Ludwig ibidem.
Dntschlandt und Frankrich wurdent geteilet fol. 6 a.
Elsass kam an die hertzogen von Schwaben ibidem.
Von der landtgraffschafft in Ellsass fol. 6 b.
Strassburg wardt gefryet ibidem^
W^oher Strassburg den namen babe fol. 7 a.
Argeniina unde dicta ibidem.
Vfzn Strassburg zum cbristenglauben komen fol. 7 6.
Von SantMaterno ibidem,
Mercurius der oberste abgott zu Dutschenlanden fol. 8 a.
Von der Kirchen zum altten S. Peter zu Strassburg fol. 8 6.
Von der Kirch zu Dumpfietenheim fol. 9 a.
Die von Strassburg wurdent widerumb heiden ibidem.
lidem wider zu cbristenglauben bracht ibidem. '
Argentina arrianismo infecta fol. 9 6.
Der Statt Strassburg witerung und gebeuwe fol. 9 6.
— 255 —
Die erste witerang fol. 40 a.
Die ander witerung fol. 40 b.
Die dritte witerung fol. 4 4 a.
Die vierte witerung fol. 44 6,42,43.
Fon SHfften und Ciastem fol. 44 a.
Von dem munster zn Strassbnrg und dessen erbawung ibidem.
Von Unser Frawen huss und dem werckh fol. 47 a.
Von Sanct Tbomans Kircb fol. 47 6.
Altt Sannt Peter ibidem.
Sant Steffan ibidem.
Jung Sant Peter fol. 48 a.
Sant Aurelien ibidem.
Dutscb Huss ibidem.
Jobannser Closter fol. 48 b. Foi. lee, r««to.
Sant Elsebethen Closter ibidem.
Prediger fol. 49 a.
BarfÛsser ibidem.
Augustiner. ibidem.
Unser Frawen bruder fol. 49 6.
Wllbelmer ibidem.
Sant Jobans zu den unden ibidem.
Glaus in undis
Cloren wœrdt
Cloren am Rossmerck } fol. SO a.
Sant Catberinen closter
Sant Agnesen closter
Sant Marx capell
Sant Marx closter » r i «a «.
„ , ^ > fol. «0 b.
Zu den Ruwern
Sant Margretben
Aile Heiiligen fol. Î4 a.
Sant Antboni kircb \
Sant Claus Ibnesit Briisch > ibidem.
Sant Arbogast )
Sant Gallen capell zu Kœnigsboven fol. 24 b.
Gartbuss ibidem.
Fon SHfften und Clœsiem usser der Stait im bistumb fol. 22 b. Foi. ise, v^tm.
Von Sant Otilien vatter und dem closter zu Hohemburg ibidem.
Von dem closter Nidermunster fol. 23 a.
Von Sant Attalen vatter fol. 23 b.
Von dem closter Honow ibidem.
Morssmûnster fol. 24 6.
Nuwyler ibidem.
— 256 -
Haselach im Brâschtale.
S"^''"'« 'fol. «5 a.
Eschowe i
Erstheim ;
Andelowe J
Sant Johanns by Doroltzhehn > fol. 35 b,
Tratenhusen )
Marbach fol. Î6 a.
Munster in Sant Gregorienthal
Murbach , ^. . .
^, , , \ ibidem,
Massmûnster i
Ettenheimmûnster )
Schwartzach fol. «6 b.
Seitz ibidem.
Fol. 167, rMfo. Von ettlichen gebeuwen in der stati Strassburg fol. 27 b,
Der neuwe und altte spittel | ....
Die pfaitz 1 ^ ^"**
Der pfeningthurn fol. 28 a.
Das kauffhuss | ^^^^^^
Die eliendtherberg
Der kornspicber
Die ait cantziey
Das blotterbuss , . .
rv 1 . u ) fol. 88 6.
Das mQntzbuss
Die nuwe cantziey
Der bruderboff /
Der ncw baw j , , ^^
^. . , vfol. Î9 a.
Die new metzig )
Ettliche ordnungen zu Strassburg fol. 29 b.
Von dem statt- oder artickelbuch ibidem.
Von der tborglocken fol. 30 a.
Von der feurglockh \
Von der mortglockb [ ibidem.
Die kaufflutmesse )
Von der mittagglock fol. 30 6.
Der brieffdenmanTor dem munster schwœret fol. 31 a.
Fol. 167, rtTM. Von ettlichen ufflouffen^ geschœllen und andem dingen so sich zu
Strassburg begeben fol. 36 a.
Der edlen ûbermubt ibidem.
Das alte gescbœlle zwiscben den edlen und antwerckbern fol. 63 6.
Das gescbœlle zwiscben den Zornen und den von Mûlnbeim ibidem.
Aenderung des rablz zu Strassburg fol. 37 a.
Aber eine senderung des rabtz fol. 38 6.
- 257 -
Das geschœlle zwischen den yod Rossbeim and den Rebestœckhen. fol. 40 b.
Dry gewaltige amroeistere wurdent zu Strassburg vertriben fol. 44 6.
Von Herr Cuntz Mûller fol. 4S b.
VoD eltlicben namhafflen bargern die der stalt mit lyb and gutt
eigen wurdent fol. 43 a.
Der hencker zu Strassborgward uffdem henckbûbel erstocben. . . fol. 43 b,
Ein ufOauffvor dem munster von frembden kriegsknecbten fol. 44 b.
FasH Consiiiares fol. 54 a.
Namen und Zunamen eines leden ammelsters fol. 54-61.
Von den bischoffen zu Strassburg und ihrem leben und ge-
schichten fol. 63 a.
Sant Amandus der erst biscboir ibidem,
Sant Arbogast fol. 63 6.
Rotbarius
Sant Florentins *
. , . fol. 64 a.
Ansoaldus i
Sant Justus I
Sant Maximus.* fol. 64 6.
Sant Yalentinus
«
SantSolarius
Builfus Oder Guilphus \ ibidem.
Magnas i
.41da8 I
Garoinus fol. 65 a.
Landebertus
Radobaldus
Magnobertos
Ubiolus Oder Laybolus \ ibidem,
Gundoaldus
Gaudo Oder Gando
Ulbo Oder Otho
Wiggerus fol. 65 6.
Wandelfridus
Otho Oder Etho
Aulidulpbus ) ibidem.
Remigius oder Benignns
Ratho oder Retbo
Utbo fol. 66 a.
Erlenhardas
Adelocbus
Bernoldas
n^iL^u - f ibidem.
Ratboldus
Grimoldus
Regenbardns
Fol. 168, reelo.
Fol. 168| vetÈO.
Fol. 169, rwta.
- 258 —
Baldramus fol. 66 b,
Odobertus
Godefridus ,
Richwinus hertzog von Lotringen i
Rutbardus ;
Ltbo von Fpanckricb fol 67 a.
Erckenbaldus \
Baldiis I ibidem.
Wilderolfifus )
Aldovicus fol. 67 6.
Wernbarius ibidem.
Wilhelm fol. 68 a.
Hetzelo \
Wernbarius von Habspurg f ....
Tbeobaldus i
Otbo von HobenstauiTen '
Baldewin fol. 68 6.
Cuno \
Bruno > ibidem.
Gebebardt )
Burckbardt fol. 69 a.
Rudolff ]
Conrad > ibidem.
Heinricb von Hasenburg ;
Conrad von Hunenburg \
Heinricb von Veringen > fol. 69 6.
Becbtoldt von Deckb )
Heinricb von Stabeleckb fol. 70 a.
Wallbervon Geroltzeckb fol. 74 a.
Heinricb von Geroitzcck fol 70 6.
Conrad von Liecbtemberg ibidem.
Friedrich von Liecbtemberg fol. 74 6.
Jobanns von Dirpbeim ibidem.
Becbtoldt von Buckeckb fol. 72 a
Jobanns von Liecbtemberg fol. 7S 6.
Jobanns von Lyne oder Lûtzelbourg fol. 73 a.
Lamprecbt von Buren fol. 73 6.
Friedericb von Blanckenbeim fol. 74 a.
Burckbardt von Lûtzelstein fol. 74 6.
Wilbelm von Diescb ibid. et fol. 75 a.
Jobanns von Ocbsenstein \ , , «. ^
^ j n \ fûl. 75 b.
Conrad von Bussnang }
Ruprecbt hertzog von Beyem fol. 76 a.
Albrecht berzog von Beyern fol. 77 a.
Wilhelm von Honstein fol. 77 6.
— 259 —
Ensmos ton Lympurg U^^ ^^ ^
Johano von Manderacheidt i
HaoDSS Geôrg Marggraff za Brandenborg fol. 78 6.
Cari Cardinal von Lothrlngen fol. 78 à.
Leopoldus ertzberizog au Oesterreteh fol. 79 a.
Leopoldus ertzberttog von Oestreich fol. 79 a.
Fon etiichen hendeln und geschichten so sich zwûschen Keysem und *"•*• ^**' "*'***•
der statt Strassburg begeben und zugetragen haben fol. 84 a.
Graff Radolff von Habspurg der statt Strassburg lelter und venre. . ]
Verbflndtnuss etlicher fUrsten, herren und stett wlder kœnig> ibidem,
Adolff )
Keyser Heinrichs scbinipflllcbe antwurt uff der Strassburgiscben
bottscbafll werbung fol. 84 b.
Hertzog Ludwig von Beyem und Friederich bertzog von Osterreich,
die zwen erwœlte rœmische Kœnig lagen gegen einander zu
landtwere inn Strassburger bistumb fol. 8t a.
Der Ryn wurd verscblossen mit pfelen und einer ketten von der
neuwen zœlle wegen die Keiyser Cari der Vierte den berren
und stetten an dem Ryne geben bette fol. 8t b.
Was fur ritter und Knecbt von der statt Strassburg wegen Kœnig
Ruprecbten zu seinem Romzuge gedienet baben fol. 83 a.
Die von Strassburg gaben Kœnig Sigmunden ein gewusse summa
gelltz, dass sie inné nit mit lûten zu dem Romzuge dienen
mustent fol. 83 b.
Keyser Sigmundt kam gon Strassburg und wart ebrlicb empfangen. fol. 84 a.
Kœnig Albrecbtbestettigt der statt Strassburg ibrfreybeit fol. 84 b.
Keyser Fridericb bestettiget der statt Strassburg ibr frybeit j l'oi- i70, r«e(o.
Was fur ritter und knechte von Strassburg kœnig Fridericben zu > ibidem.
seinem Romzuge gedient baben )
Keyser Fridericb kam mit seinem sobn gohn Strassburg fol. 85 a.
Krieg zwiseben Keyser Friederichen und Kœnig Mattias von Ungern
und wle die von Strassburg umb hllff gemanet wurdent ibidem.
Die von Strassburg schicktent Kœnig Maximilian bûlff wider die
von Bruck und Cent inn Fiandem fol. 87 a.
Keyser Friedericb starb zu Inspruck fol. 88 a.
Kœnig Maximilian bestettiget der statt Strassburg ir frybeit .... ibidem.
Keyser Maximilian kam gbon Strassburg ibidem.
Idem ritt bienweg und kam uberettlicb tag widerumb fol. 88 6.
Idem rytt mit unwillen uss der statt und was gar erzûrnet ibidem.
Idem rytt bernacb vor der statt fûrûber das er nit in die statt woltte. ibidem.
Idem Hess durcb den berrn von Mœrspurgeinem rabt zu Strassburg
sein nngnade ansagen fol. 89 a.
Idem liess die von Strassburg zu Constentz vor den stenden des foi. ito, vfrto.
reicbs verclagen ibidem.
Fol. 171, reeto.
Fol. 171, verio.
— 260 —
Unterhandlung der bundtzgenosften zwischen der Key. Mt.unddeo
von Strassbarg fol. 89 6.
Die von Strassburg wurdent der Kays. Mt widerumb versûnet . . fol. 90 b.
Fon aller ley stritten, Kriegen und veldtzHg so innr Elsass und
vmbligenden orten geschehen fol. 93 a.
Die Uunnen und Gotben verhergent Elsass \
Bischoff Gerhardtz stritt mît dem bertzogen von Schwaben > ibidem,
Kœnig Pbilîps verhergt das Ellsass )
Rossbelm von den Wablen ingenobmen fol. 93 6*
Krleg zwischen Bechtoldt von Deck und den Grafen von Pfirt . . . | . .
lllwiclcersbeim und Cronenburg gescbleiflt )
Colmargewunnen fol. 94 a.
Krieg Waltber von Geroltzeck des biscboffs mit der statt Strass-
burg fol. 94 ft.
Wegelnburg gewonnen fol. 99.
Krax by Andelow zerbrochen i . .
Berbenstein und Sultz zerstœrt i
Erstbeim und Swanowe die burg gev^onnen und zerbrochen. . . . fol. 400 a.
Ramstein und Tracbenfelss zerbrochen fol. 400 6.
Frundessberg zerbrochen j ....
Der Waldenerangriffuffdie von Zurich (
Zug fur Hagenowe fol. 401 a.
Dem von Waltenheim angriff uff die statt Strassburg ibidem.
Der Engeischen infall inn Ellsass fol. 404 6.
* Zug fur Hornberg fol. 401 6.
Rotemburg zerbrochen | ....
Ochsenstein gewonnen und zerbrochen (
Der dechan hober stifft zu Strassburg ward in seinem hoif ge-
fangen und heimlich uss der statt gefûrt ibidetn.
Zug fur Windeckh fol. 403 a.
HerrJohannsErben des ritters angriff uff die von Strassburg. . . fol. 403 6.
Zug fur Scbettle fol. 404 a.
Der ander infahl von den Engeischen inn Ellsass fol. 404 6.
Zuggehn Ândelowe fol. 405 a.
zug fûr Hornberg | ,„^^
Zug fûr Homburg )
Des von Versey angriff uff die in Ellsass fol. 405 b.
Dem hertzog von Lothringen wart hilff geschickt wider den von
Versey. ; ibidem.
Zug far Hagenowe fol. 406 b.
Berss gewonnen ibidem.
Zug fûr Lowenstein fol. 407 a.
Herrenstein gewonnen ibidem.
Angriff des marggraven von Baden uff die von Strassburg fol. 407 b.
Brumatt die statt zerbrochen und geschleifft ibidem.
— 261 —
Krieg bischoff Fridericbs von Blanckenbeim wider die von Strass-
burg fol. 408 a.
Das taie Andelowe wardt verbrandt fol. 444 a.
Zng fur Gemar fol. 444 6.
Walther Erben angriif uff etlicbe rittere von Slrassburg ibidem,
Zug fur Freydeneckb fol. 445 a.
Die edlen zugent von etUicber spenne wegen uss der statt Strass-
burg fol. 445 b.
Zug fur Dachstein fol. 446 6.
Zug fur Mulzig fol. 4 47 a.
Zug wider den marggraven von Baden fol. 447 b.
Zug fur Ramstein fol. 4 48 a.
Biscbcff Wilbelins von Dlescb angriff uff die statt Strassburg ... fol. 448 b.
Der ersten Gccken ankunfft in Elsass fol. 449 6.
Der Gecken Krieg fol. 420 a.
Wasselnbeimer Krieg fol. 424 a. Foi. 172, reeto.
Gebwyler gewonnen fol. 4S8 a.
Mutzich ingenommen von dem graven von Veldentz und widernmb
erobertdurcb die vonn Strassburg fol. 418 6.
Hasenburg gewonnen und zerbrocben fol. 429 a.
Das scbloss zum Stein gebrocben ibidem.
Zug fur Morssmûnster fol. 429 b.
Schuttern gewonnen und verbrant ibidem.
Die von Strassburg sambt dem bischofT zugent zn veldt vider den
bertzog vonn Lotbringen foi. 430 a.
Der Burgundiscb Krieg fol. 130 b.
Der zug fur die sUtt Nûss fol. 434 6.
Zug fur Blamont ibidem,
Lottringen ingenommen von dem herizog von Burgundt fol. 432 a.
Die von Strassburg rûstent sicb zur gegenwebr wider den herlzo-
gen von Burgundt fol. 433 a.
Zug fur Bergart fol. 434 a.
Zug fiir Granse ibidem.
Zug fur Murten fol. 434 b.
Nanse wider gewonnen fol. 436 a.
Der bertzog von Burgundt wardt erschlagenn fol. 437 b.
Die von Zûricb scbribent der statt Strassburg vigentscbaflTt zu. . . fol. 4 38 a. 6. Foi. i7s, verso.
Von dem bundtscbucb und den buren inn Ober-EUsass fol. 439 a.
Der bauren Krieg fol. 440 a.
Zug gebn Willstett . . fol. 440 b.
Der frantzœsisch Krieg fol. 444 a.
Hertzog Wolffgangs zug inn Franckreich fol. 442 a.
Zug gehn Bischheim fol. 442 6.
Dess von Embss niderlag fol. 442 6.
Des von Maleroy durchzug fol. 443 6.
Peter Beuterichs durcbzug fol. 443 6.
— 262 —
Der Navarrisch zug fol. U4 a.
Des von Rynachs niderlag fol. 444 6.
Des von Kriechingen zug in Franckreicb fol. 445 a.
Ein zug înn Franckreicb fol. 445 a.
Gardinalischer Lottringiscber Krieg fol. 446 a.
Leopoldischer Musterplatz fol. 147 a.
y on ungewitter, misswachs, un/asllen, thiirungen, wol/eiie vnd
genUchtiger zit, auch grossern wassern und andern mehr
dingèn fol. 449—153.
yon ettlichen grossen brasnden in der statt Strassburg fol. 456—464.
\:fi9i^St:^^'
NOTES ET RECTIFICATIONS.
Avant d'entamer la série des notes spéciales de notre chronique, nous
devons faire encore une remarque plus générale qui aurait pu trouver sa
place dans la notice préliminaire. Nous avons déjà dit (p. i!2S5) que la copie
aujourd'hui publiée par nous n'était pas aussi complète que Texemplaire
original, déti*uit par Tincendie de la bibliothèque^ et nous avons cité comme
preuve, et d'après les indications de Hermann, le récit de l'expédition
de WillstdBtty faite en 1526. Ce savant est le seul qui ait jamais examiné
de plus près le manuscrit primitif et nous retrouvons dans ses notices
quelques autres indications encore qui permettent d'appuyer sur cette
différence. Notre manuscrit n'a que 172 feuillets, soit en tout 344 pages,
dont beaucoup sont restées en blanc. Nous ne connaissons pas le nombre
des feuillets de l'original, mais noua pouvons affirmer qu'il était bien plus
considérable, puisque l'expédition des bandes anglaises, racontée dans
notre exemplaire au feuillet 101, se trouvait à la page 305 de l'exemplaire
de la bibliothèque {Notices, I, p. 141) et que celle de Willstaett, narrée au
feuillet 141, était à la page 374 de l'autre manuscrit. (Voy. plus haut, p. 1S6.)
Nous trouvons en outre la preuve que l'original renfermait des faits laissés
de côté par le copiste de notre manuscrit en voyant Hermann (II, p. 453)
citer d'après Meyer, à la date de 1399, le récit d'une contestation entre
les Carmes déchaussés et le magistrat de Strasbourg, qui ne figure point
dans notre manuscrit. Il se retrouve d'ailleurs chez Kœnigshoven, p. 736,
1. 6-15. Une seconde notice de Hermann (I, p. 130), empruntée à Meyer,
est ainsi conçue: c Meyer, dans sa Chronique de Strasbourg, rapporte,
p. 147, qu'en 1212 on brûla à Strasbourg dix-huit chrétiens pour avoir
mangé de la viande les vendredis. On a peine à ajouter foi à ce fait : Meyer
ne dit pas d'où il l'a tiré; il ne se trouve point dans Kœnigshoven. Meyer
cependant puise d'ordinaire dans de bonnes sources. > Quant à déter-
miner l'étendue des retranchements opérés dans notre exemplaire par
le copiste, c'est une tftche impossible en l'absence de tout autre rensei-
gnement à ce sujet.
P. 132. 1. 35. Le nom de Silbertina que Meyer donne à Strasbourg, ne figure, à
mon su, dans aucun document historique; je ne me rappelle pas l'avoir
rencontré autre part que dans la chronique de B. Herzog (livre II, p. 17).
- 264 —
P. 132. 1. 37. Je ne saurais m*arrêter à débrouiller ici le chaos contradictoire des
'légendes sur l'origine apostolique des églises d'Alsace et la légende de
S. Materne. Je dois me borner à renvoyer aux auteurs spéciaux qui ont
traité la question, tels que Grandidier, dans son Histoire de V Église de Stras^
bourg et Tabbé Friedrich, de Munich, dans le premier volume de sa savante
Histoire de V Église d'Allemagne, Mais nous recommanderons surtout Tou-
vrage de Rettberg, Kirchengeschichte DeulschlaruTs, vol. I, où toutes ces légen-
des sont examinées au point de vue critique. V. aussi Hegel, p. 708, note 2.
P. 133. 1. 4. Les lignes suivantes, relatives ù une première tentative de faire rentrer
la Krutenau dans l'enceinte fortifiée de Strasbourg, sont citées presque tex-
tuellement par Silbermann {Localgeschichte der Stadt Slrasshurg, p. 78)
comme étant tirées des Collecianées de Specklin. Cela est le cas également,
comme nous aurons soin de le marquer, pour plus d'un passage postérieur
de cette chronique; nul doute que si les CoUectanées existaient encore, nous
pourrions constater des ressemblances bien plus nombreuses. Devons-nous
en conclure que Specklin, mort en 1589, a connu notre chronique? Ou ne
devons-nous pas admettre plutôt que Heyer et lui ont exploité, chacun de
son côté, le travail d'un prédécesseur?
— 1. 11. Ces quelques mots sur la construction du quai près du Guldenlhurm
se trouvaient déjà dans l'un des manuscrits de Kœnigshoven, ajoutés par une
main postérieure. H. Hegel les cite en note, p. 721. Le Guldenlhurm, au
bout du quai des Bateliers, est la Tour des Martyrs, nppeUe aussi Jung^
femthum par la légende strasbourgeoise, k cause de l'horrible instrument
de supplice qu'on prétend s'y ê(re trouvé. Il ne faut pas la confondre avec
une autre Tour des Martyrs (Dteumelthurn) qui se trouvait au Finck-
willer, près du Herrenstall, sur l'emplacement du magasin des tabacs.
— 1. 14. Ce moulin qui fut établi dans l'enceinte des fortifications en 1439,
lors de l'invasion des Armagnacs, figure sur les plans de Strasbourg sous
le nom du «Moulin aux huit tournants» {Acht-rceder-^milhl). Voy. Silber*
mann, p. 90 et planche XVI, ii. Seulement Silbermann donne comme date
de la construction l'année 1449, ce qui est peut-être une simple faute
d'impression.
— I. 17. Les Ponts-Couverts existaient déjà depuis longtemps; mais en 1468
on remplaça deux des trois ponts couverts en bois qui existaient alors, par
deux ponts en pierre voûtés et crénelés, qui devaient servir à défendre le
débouché de l'Ill. (Ce ne fut qu'en 1686 que fut construit, sur les indications
de Vauban, le barrage qui défend l'Ill avant sa séparation.) Ces deux ponts
mentionnés dans notre texte furent démolis de nouveau en 1567 et rebâtis
en bois de 1573 à 1575, afin de permettre l'établissement de herses.
— 1. 20. Cette porte fut démolie, ainsi que les remparts adjacents, lors de la
construction de la citadelle par Vauban.
— 1. 24. Notre manuscrit porte correctement copias Germaniœin Turcam^ etc.
- 265 —
Mais les auteurs qui ont cité l'inscription de la porte Nationale, Silber-
mann, Hermann, Piton, etc., ont presque fous copias [e) Germania in Tur-
cam, etc. Une erreur de copie a fait mettre à Heyer, ou bien à son copiste,
la date de 1542 h la fin de Tinscription; c'est 1532 qu'il Taut lire. On n'a
d'ailleurs qu'à s'en assurer en regardant l'inscription encore existante
actuellement malgré les ravages du bombardement.
P. 133. 1. 26. Ce fut pour occuper des mercenaires débandés, ramenés du siège
de la Petite-Pierre par le comte Guillaume de FOrstenberg, que le Magistrat
fit entreprendre ces constructions. Il ; a quelque incertitude sur la date
de leur achèvement. D'après notre chronique et Specklin , cité par Silber-
mann, ce serait l'année 1543; d'après Sebald Bûheler, également cité par
Silbermann, 1545; d'après Bernhard Herzog, 1548.
— 1. 28. Il faut lire dans Silbermann (p. 100-101), qui cite des chroniques
maintenant détruites, avec quels matériaux précieux nos ancêtres, qu'on
accuserait volontiers de vandalisme à cet égard, construisirent ces défenses
hfltives contre l'ambition de Henri II. Elles ne furent achevées, du reste,
qu'en 1556. L'inscription, souvent mal transcrite (Piton p. ex. II, p. 4, lit
descente pour ducente)^ a depuis longtemps disparu. Hais les deux devises
latérales : Frœsidio civibus, TerroH hosiibus oui subsisté jusqu'à ces derniers
temps. La seconde de ces tablettes fut brisée pendant le bombardement de
1870 et l'on put en voir pendant quelque temps les débris, gisant dans le
fossé, après la reddition de la ville.
P. 134. La plupart des alinéas de notre chronique, transcrits sur cette page, coïn-
cident avec les données de Silbermann, p. 106-108, sauf certaines ampli-
fications ajoutées par l'historien moderne et certaines modifications dans les
mots employés dans le cours du récit. Malheureusement Silbermann n'in^
dique point ici ses sources; mais il est évident que s'il n'a point extrait
notre chronique elle-même, il a puisé, directement ou d'une façon dé-
rivée, aux mêmes sources que Meyer. Je renonce à entrer plus avant dans
des explications topographiques au sujet des constructions énumérées ici;
il sera facile à chaque lecteur de se renseigner sur le Roseoeck ou fort des
Pierres, sur le Rauscherthœrlin , sur la porte Sainte-Catherine, etc. dans
l'ouvrage et sur les plans de Silbermann.
P. 136. 1. 510. Ce premier alinéa se trouvait déjà dans le manuscrit original de
la chronique de Kœnigshoven , ajouté par une main postérieure. Yoy. He-
gel, p. 727, var. 5.
— 1. 16. D'après les autorités les plus compétentes, le nom de l'artiste qui
exécuta la belle chaire de la cathédrale n'est point Jean Hauer, comme le
dit notre chroniqueur, mais Jean Hammerer. Le toit de la chaire ne fut
ajouté qu'en 1617 par maître Conrad CuUin, mais ce n'est point celui que
nous voyons aujourd'hui; lors de la dévastation de la cathédrale, ordonnée
par Monet, en exécution de l'arrêté des représentants Saint-Just et Lebas,
U* SkRiE. - T. Vlir. — (M.) io
— 266 -
en date du 4 frimaire an IV, il fut démoli. Le nouvel abat-voix placé au-
dessus de Tancienne chaire date de 1824.
P. 136. 1. 19. Une erreur analogue du chroniqueur a défiguré le nom du constructeur
d'Anspach qui termina les orgues de la cathédrale en 1489; il s'appelait non
pas Kress, mais Krebser. Lorsque André Silbermann établit en 1714 les
orgues actuelles, il conserva une partie de Tœuvre de Krebser. Sur tous
les détails énumérés ici et autres, concernant la cathédrale, voy. d'ailleurs
les ouvrages d'Osée Schadseus, Behr, Jos. Schweigha^user, Grandidier,
Schreiber, L. Schnéegans, Strobel, Piton, M. Tabbé Straub, etc. La biblio-
graphie assez complète se trouvé dans ma Bibliothèque Alsatique, cata-
logue de la collection de feu M. F. C. Heitz, p. 145 et suiv. Les précieuses
collectanées de L. Schnéegans pour son grand ouvrage sur la cathédrale de
Strasbourg se trouvent encore inexplorées, soit aux archives de la ville,
soit entre les mains de sa famille; il serait bien désirable qu'un admira-
teur intelligent de notre histoire et de nos monuments historiques tentât
d'utiliser ces notes éparses, fruit de bien des années de labeur au milieu de
documents inédits.
— 1. 6. Ce transfert eut lieu lors de la démolition même de l'église Saint-
Martin, l'une des plus vieilles de Strasbourg (la tradition la faisait remonter
en 513), mais qui avait été reconstruite de fond en comble en 1381 , après
la grande peste, par les dons des fidèles terrifiés et reconnaissants. Voy.
Kœnigshoven, p. 772.
P. 137. 1. 14. Le nouveau couvent des Carmes {Umerer liebenFrauen brûder) fut
installé en 1476 dans l'hôpital de Phyné, fondé en 1312, en face de Sainl-
Thomas, de l'autre côté de la rivière. Abandonnée après la Réforme, l'église
conventuelle fut érigée en église paroissiale sous l'invocation de saint
Louis, par Louis XIY, en 1687. Vendue après la révolution, elle servit
pendant quelque temps de magasin des tabacs et fut détruite en partie par
un incendie, en 1805. Le gouvernement de la Restauration la rendit au
culte en 1827.
— 1. 25. U y a une confusion de dates chez notre chroniqueur au sujet du couvent
de Saint-Marc. l\ dit qu'il fut construit en 1241. Kœnigshoven assigne
à cette construction la date de 1261 (p. 741). Cela peut être le résultat
d'une erreur de transcription, extrêmement facile à commettre quand
on énonce les deux dates en chiffres romains. Nous savons d'autre
part que les constructions de ce nouveau couvent de Saint-Marc (il y en
avait eu un dès le commencement du siècle sur les bords de l'Ill, près de
l'église Saint-Arbogast) furent commencées dès 1230. Le nouveau monastère,
démoli en 1468, fut rebâti, comme le dit notre texte, en 1477, près de la
porte de Spire (bischo/fsburgethorj au Marais-désert fwiïste bruch). En 1539
la Réforme le convertit en hospice. Mais en 1687 Louis XIV fit céder l'hospice
et l'église à Tordre de Saint-Jean; delà son nom actuel d'église de Saint*Jean.
— 267 —
P. 138. I. 2. Dans Kœnigshoven la date de la fondation est laissée en blanc dans
le manuscrit original (p. 741). Le savant auteur anonyme des SirtMburger
Gauenr und Hmuser-Nameti im MitUlalter place cette fondation en 1227
(p. 182). Sur le Waspeneek ou Waseneck voy. Silbermann, p. 160. Le couvent
resta jusqu*en 1790 dans la rue Sainte-Madeleine fUtengasse).
— I. 9. Heyer donne la date 144G pour la construction de Téglise de Saint-
Antoine; d'autres historiens cdle de 1444. Elle se trouvait entre Téglise
Saint-Etienne et Téglise Saint-André, plus tard des Récollets, sur le tracé
du mur d'enceinte romain; l'endroit où elle s'élevait fut occupé plus lard
par le bâtiment de la gendarmerie. Voy. Piton, I, p. 77. L'ordre des Ânto-
nistes fut éloigné en 1529; mais en 1682, après la capitulation de Stras-
bourg, Louis XIV lui rendit un oratoire, et en 1 702 quand l'église de Saint-
Étienne fut rendue au culte catholique, les Antonistes furent chargés de la
desservir. L'ordre fut supprimé en France, en 1775.
— I. 13. Meyer place la construction de l'église de Saint-MicoLas en 1172;
d'autres historiens la placent en 1182, avec plus de vraisemblance. Elle
était placée sous l'invocation de Sainte-Harie-Hadeleine et des SS. Maurice
et Nicolas; ce dernier nom n'a prévalu que plus tard.
P. 140. 1. 1. Meyer, copiant Kœnigshoven, place k tort la fondation de l'abbaye
de Honau en 770 au lieu de 720, date donnée par le chanoine de Saint-
Thomas et conGrmée d'ailleurs par les documents recueillis par Grandidier.
-- 1. 7. Sur la Marche d'AquiUe, et ses limites qui ont varié suivant les épo-
ques, voy. le mémoire de M. P. Ristelhuber dans le Bulletin de la Société
des monuments historiques d'Alsace, 1864.
— 1. 16. Sur la légende de Sainte-Richarde, voy. Grandidier, Histoire de l'égUse
de Strasbourg^ I, p. 224-240, et surtout aussi K DQmmler, Geschichte des
ostfrœnkischen Reiches, II, p. 284 et suiv. Pour la date de la fondation
d'Andlau, Kœnigshoven est en contradiction avec lui-même. Une fois il la
fixe à l'année 887 (p. 414), une autre fois (p. 749) à 881 ; cette dernière
date, suivie par Meyer, est la meilleure.
— 1. 19. Ces trois lignes se trouvent déjà dans l'un des manuscrits de Kœnigs-
hoven. Voy. Hegel , p. 749, variantes.
P. 141. 1. 1. Notre chroniqueur se trompe en attribuant l'origine de l'abbaye des
bénédictins de MQnster à Cbildéric II, d'Austrasie. Dès 634, des religieux,
venus d'Italie, avaient fondé un cloître au confluent de la Fecht et de la
rivière de la petite vallée, cloître nommé pour cette raison monasterium
confluentis; mais Ghildéric, le premier, lui fit des donations importantes.
— I. 6. Meyer donne 724 comme date de la fondation de l'abbaye de Hurbach
par S. Firmin et le duc Eberhard d'Alsace; mais d'autres historiens la
placent en 726 (p. ex. M. Hegel, p. 751, note 2, qui fait remarquer avec
raison combien il est singulier que Kœnigshoven n'ait pas mentionné cette
puissante abbaye dans sa chronique) et même en 727.
— 268 —
P. 144. 1. 16. Nous a?ons déjà plus d'une fois fait remarquer combien Meyer (ou
du moins le texte qui nous reste de sa chronique) est Tautif pour les dates.
Ce qu'il dit d'Ettenheimmûnster en fournit un nouvel exemple. Il en place
la fondation à l'année 700 et l'attribue à l'évéque Wigfçerus (Witgem) de
Strasbourg. Cependant lui-même, un peu plus loin (p. 49), dit dans le cata-
logue des évoques que Wiggerus mourut en 761, après cinq années d'épis-
copat. Kœnigshoven, dans son manuscrit original, donne 740 (p. 749);
dans un autre manuscrit de sa chronique on trouve 730 (p. 751, variantes).
De plus, Meyer fait reconstruire le monastère tombé en ruines par l'évéque
Othon, Ethon ou Echon en 734; plus loin il nous dira que cet évèque
mourut en 773, après huit années d'épiscopaf. On voit combien tous ces
renseignements sur les premiers siècles du moyen fige sont sujets à caution.
P. 143. 1. 4. D*après d'autres indications, plus exactes sans doute, ce n'est pas
en 1534, mais en 1530 déjà, que le couvent des Âugustins imder Wagnetn
(Faubourg national) fut changé en hospice. Strasshurff'i Gasêen" und
Hœusemamen, p. 185.
— i. 7. Ce sont ces immenses greniers d'abondance dont la république de
Strasbourg était si fière, à juste titre, et qui, après avoir subsisté trois
siècles et demi, furent séparés en deux tronçons, vers 1805, afin de créer
sur le Broglie une sortie nouvelle pour la Préfecture. L'un des deux
restes, qui conserve son cachet de vétusté, servait de magasin de décors
au Théâtre; l'autre, après avoir longtemps servi d'Archives départemen-
tales, avait été plus ou moins reconstruit, au moment de la guerre, pour
recevoir le Conseil général.
— 1. 12. Cette chancellerie, qui communiquait avec l'ancien Hôtel-de-Ville,
bâti en 1321, par une espèce de chemin couvert, ne doit pas être confondue
avec la Nouvelle Chancellerie, tout aussi peu que la Pfalz^ dont il est ici
question, avec l'Hôlel-de- Ville bâti plus tard. Les deux édifices se trouvaient
d'ailleurs tous deux du même côté (à droite, en venant de la Cathédrale), de
la rue des Serruriers, seulement l'ancienne chancellerie se rapprochait da-
vantage de la Grand'rue. Quant à l'ancienne Pfalz, on sait qu'elle était bâtie
bien en avant de l'alignement actuel, sur la place Gutenberg, entre la
statue et le commencement des Grandes-Arcades. On peut voir là-dessus
le plan de Piton, 1, 177, et le dessin en relief de Tancienne Pfalz, d'après
le modèle en relief de Specklin, détruit comme tant d*autres trésors par le
bombardement de Strasbourg, chez le même auteur,!, p. 155.
— 1. 17. L'emplacement de cet hôpital pour les maladies vénériennes qui firent
de nombreuses victimes, précisément vers 1495, est occupé actuellement
par l'aumôoerie de Saint-Marc. Materne Berler nous a laissé dans sa chro-
nique (Code diplom. II, p. 105) une description repoussante de l'invasion
du mal français en Alsace, sous la date de 1494. G. Ch. Koch a également
réuni sur ce sujet des notices fort curieuses dans un mémoire lu à l'Institut
- 269 —
et publié au tome lY des Mémoiret de VInsUtut (Sciences morales et poli-
tiques).
P. Ul I. i9. L'hôtel des monnaies de la république de Strasbourg s*élait trouvé
d'abord dans les dépendances de l'Hôtel-de-Tille construit en 132i; celui
dont ii s'agit ici et qui fut élevé entre les Grandes et les Petites- Arcades, fut
démoli en 4738. Yoj. Levrault, E$sai 9ur r ancienne monnaie de Stras-
bourg, p. 309 et Piton, I, p. i78.
— 1. 22. La nouvelle Chancellerie occupait l'angle droit de la rue des Ser-
ruriers; quand Specklin eut construit à l'angle gauche de la même rue le
nouvel Hôtel-de-Yilie, on mit les deux bâtiments en communication par un
passage couvert qui passait au-dessus de la rue etqu'on a pu voir jusqu'en! 789.
La chancellerie elle-même fut en grande partie détruite en 1686 par un
incendie, dans lequel périrent presque tous les documents relatifs à l'époque
de la capitulation de 1681, et principalement les protocoles du Conseil
secret des XIU. C'est pour ce motif qu'on a prétendu quelquefois que l'in-
cei\die en question fut l'œuvre de quelque traître haut placé dans l'adminis*
tration de notre petite république. L'édifice, dont le rez-de-chaussée seul
était resté intact, ne fut plus rebâti et démoli après 1793.
— 1. 28. C'est à la date de 1573 et les années suivantes que furent élevés les
bâtiments du Bruderhof où logeaient plusieurs des chanoines protestants
du Grand-Chapitre.
P. 143. 1. 1. C'est la construction célèbre de Daniel Specklin, établie sur l'em-
placement de Téglise Saint-Martin, Hétel-de-Ville jusqu'en 1793, aujourd'hui
Hêtel-du-Commerce et agrandie, il y a deux ans, vers la rue des Ton-
neliers.
— 1. 7. La New MeUig de 1587 est le bfltiment connu de nos jours sous le
nom d'Ail MeUig, près du pont du Corbeau, et qu'un vote récent du con-
seil municipal a désigné comme devant servir de local pour la nouvelle
bibliothèque de la ville. L'ancienne boucherie se trouvait au Vieux-Marché-
aux-Poissons, vis-à-vis du café actuel de la Moresse.
— 1. 23. Il existe sur les foires de Strasbourg une dissertation de Jacques
Wencker, De solemniims in Germania nundinis et epeciaUa de Nundiniê
Argentoraieneibue. Argent. 1754. A\
P. 144. 1. 17. Griechiseh'Weissenburg (Alba Grœca) est le nom allemand de
Belgrade.
— 1. 20. Ce Schwœrbrief ou revers constitutionnel de 1482 est le dernier
d'une assez longue série de documents de même nature, qui commencent
en 1334, et dans les termes desquels on peut suivre le développement
graduel de la constitution strasbourgeoise. H. Hegel a publié les princi-
paux dans le premier appendice de son excellente édition de Kœnigshoven,
p. 932-950. Les originaux ont disparu en partie, et nous n'avons, p. ex.,
qu'une copie du seizième siècle pour celui de 1482, seul transcrit par
- 270 —
Heyer. Celte disparition serait, en partie du moins, assez récente, si Her-
mann ne s'est point trompé en affirmant (II, p. 9) avoir vu le Schwctr-
irie/ original de \iSi aux archives^ Nous avons examiné minutieusement,
dans le temps, cette partie du dépôt, lorsque nous avons copié la série de
ces pièces pour H. Hegel, et nous pouvons affirmer que la Constitution de
1482 n'est représentée dans les cartons de nos archives que par la copie
mentionnée plus haut.
P. 145. 1. 13. Schœpflin, qui parle de celte histoire {Alsaiia Uhutrata, II, p. 320),
la place en 1433; voy. à ce sujet les remarques de Strobel, Ge$ehichle
deê EUoBseï, III, p. 174. Hais il est inutile de recourir à ses preuves
secondaires, puisque les documents originaux se trouvent encore aux
archives. H. Hegel les cite dans son cinquième appendice sur les monnaies
de Strasbourg, p. 995. Le privilège donné h Adam Bock (M. Hegel écrit à
tort Borck) et Jean Ellenhart par l'évèque Guillaume de Diest est du
8 février 1437, les décrets du Magistrat prononçant les condamnations
mentionnées dans notre texte des 15 et 21 août de la même année. Ce qu'il
y a de curieux, c'est que les chroniqueurs attribuent la même punition aux
deux coupables-, d'après le jugement auUientique Ellenhart n'eut qu'à payer
cinquante livres et ne fut banni que pour dix ans.
P. 146. 1. 30. Cette histoire de la querelle de mercenaires tyroliens avec l'hôtesse
de l'auberge au Bouc se trouvait également, et à ce qu'il semble mot à mot,
dans les Collectanées de Specklin. Voy. Strobel, III, p. 465-466.
P. 148. L 7. Sur cette rixe entre les soldats strasbourgeois et le comte de
Hanau, je n'ai rien pu trouver ni dans les sources imprimées ni dans les
quelques chroniques manuscrites strasbourgeoises de l'ancienne collection
Heitz, acquise par la bibliothèque de l'Université, ou de la nouvelle Biblio-
thèque municipale.
— 1. 15. L'inscription mentionnée se trouve encore aujourd'hui dans le mur
qui sépare la partie centrale de l'abside du transept septentrional. Seule-
ment ce n'est point, comme on pourrait le croire, d'après notre chroni-
queur, une pierre votive en mémoire de la rixe des Zorn et des HflUheim,
mais c'est Tépitaphe de Jean RQwin, chanoine et prévost de Saint-Thomas,
mort le 20 mai 1332. Ce n'est qu'accidentellement que l'on y mentionne, en
terminant, la lutte arrivée le même jour. Voy., sur cette querelle nobiliaire
qui fut l'origine des libertés de la bourgeoisie de Strasbourg, le récit de
Kœnigshoven, p. 776. L'inscription transcrite, en son entier, a été recueillie
par L. Schnéegans (l'Église de SairU-Thomas et ses monuments, p. 214),
mais non par Heitz (Die S. Thomashirche in Strassburg). On ne peut s'em-
pêcher de déplorer à cette occasion que le curieux recueil de Sébastian
Hueg de Bofftzheim, qui avait réuni en deux volumes in-4*', toutes les ins-
criptions que renfermaient les églises et les couvents de Strasbourg, dans
la seconde moitié du XVP siècle, sous le titre de Sfonumenta in ecelesiis
— 271 -
et clamirië argefUinemibus, ait péri dans Tincendie de la Bibliothèque.
M. Schnéegans rapporte que Slrobel en possédait une copie (op. d/.,p.209),
mais nous ne savons ce qu'elle est devenue.
P. 149. 1. 5. Sur la bizarre légende de la papesse Jeanne, vojez Touvrage du
clianoine de Dœllinger« die Pap$tfàbeln des MittelaUers, tin Btitrag %ur
Kirehengeschichte, Hûnchen, i863.
P. 150. I. 8. Ce Ruiin Kremer, ammeistre en 1353 et en 1361, est le père de
Ruiin Barpfennig, ammeistre en 1399, 1405, 1409, 1413, 1419 et 1426.
0. Scbadsus et Specklin , Tun dans sa Chronique de Strasbourg et l'autre
dans ses Collectanées, racontaient l'amusante anecdote de la métamorphose
du nom de Kremer en Barpfennig pour Tune des branches, en Leimer
{Leih mir) pour l'autre. Schnéegans a sauvé ces deux passages des manu-
scrits aujourd'hui détruits, dans son curieux ouvrage, Strassburgische Ge^
sekichten, Sapen etc. Strassb. 1855, qui n'est pas dans le commerce, p. 183.
P. 152. 1. 6. Ces lignes donnent, mais en résumé, les paroles de Kœnigshoven
sur le même sujet (p. 785).
P. 153. L 28. Notre chroniqueur place en 1422 la grande inondation du Rhin,
Tune de plus mémorables de ce fleuve. Mais la chronique de Materne Berler
la mentionne à l'année 1421. Voyez la description de l'historien de Rouflach,
Code diplomaUgue de la ville de Strasbourg, II, p. 46.
P. 154. 1. 3. Les Oerllin étaient une toute petite monnaie de billon dont quatre
valaient un pfennig.
— I. 24. Le chroniqueur veut parler de la terrible bataille de Varna, perdue
en 1444 par le jeune roi de Hongrie, Ladislas le Posthume, contre le sul-
tan Amurath. Il l'attaqua malgré un traité de paix solennel, poussé par les
conseils perfides du cardinal Julien, légat du Saint-Siège, et fut tué dans
la lutte.
— 1. 28. Les blaffert ou plappert valaient six pfennigs.
P. 155. 1. 25. Sur les différentes corporations d'arts et métiers ou tribus de Stras-
bourg, voy. C. F. Heitz, Dos Zunftwesen in Strassburg. Il est à regretter que
l'auteur n'ait point accordé plus de place au déveioppefnent historique des
tribus-, il les prend en 1482, alors que leur nombre et leur classification sont
définitivement arrêtés.
*— I. 32. Ce récit se trouve presque mot à mot dans la chronique dite des Ar^
chives, Code diplomat. II, p. 183.
P. 157. L 22. Il s'agit ici de la guerre entreprise par Maximilien I contre les
Suisses en 1499, à propos de leur refus d'entrer dans Ja ligue de Souabe
et de former un cercle de l'Empire. Strasbourg dut fournir son contingent
à l'armée impériale, malgré le traité d'alliance signé en 1488 avec les cantons
confédérés; mais les Suisses restèrent vainqueurs à la bataille de Domach
où les Strasbourgeois perdirent une de leurs bannières. Voy. Strobel,
III, p. 473.
~ 272 —
P. 158. 1. 25. Il y eut en même temps une horrible famine qui poussa des mil-
liers de malheureux à chercher un asile à Strasbourg, où le Magistrat les
nourrit. Sebald Bûheler avait donné des détails sur l'épidémie dans sa chro-
nique; Schnéegans, p. i22. Sur la Suette anglaise; voy. aussi Littré, Mé-
decine et médecins, p. 26 et suiv.
P. 159. 1. 1. L'ouverture du gymnase eut lieu le 22 mars. L'inscription mention-
née pnr Heyer était, si je ne me trompe, encastrée dans le mur intérieur
de l'auditoire du Temple-Neuf et a péri avec lui. Notre chroniqueur serait-il
par hasard le scolarque Jacques Meyer qui y figure ,avec Jacques Sturm et
Nicolas Kniebs? Sur la fondation du Gymnase protestant de Strasboui^,
voy. Strobel, Histoire du Gymnase protestant ^ et Ch. Schmidt, Vie de Jean
Sturm.
P. 160. 1. 37. Lors de son séjour à Strasbourg l'empereur Charles V logea, comme
ses prédécesseurs, dans la rue du Dôme, maison Fœs, à côté du café Baur.
Pilon, Strasbourg illustré, I, p. 57.
P. 162. 1. 2. Sur l'érection de la Haute-École en Académie voy. A. Chéruel,
V Ancienne Université et T Académie moderne de Strasbourg; et le récent et
substantiel opuscule de H. 3chricker, Zur Gtschichte der Universitœt
Strassburg.
— 1. 13. Hermann (II, p. 448) rapporte cet accident, d'une façon différente
d'après une chronique contemporaine.
P. 163. 1. 16. Ces fêtes en l'honneur de l'alliance conclue entre Strasbourg,
Zurich et Berne furent célébrées avec grande pompe dans nos murs. On
frappa des médailles, et des poèmes de Disdorpius et d'autres rimeurs
furent publiés à cette occasion; on trouvera les titres de quelques-uns de
ces opuscules, devenus très-rares, dans le Catalogue de la collection Heitz,
p. 35. Voy. aussi Slrobel, IV, p. 189 et suiv.
— 1. 35. L'ammeistre Wolfgang Schûtterlin , dont il est ici question, mourut
en 16 i2, à quatre-vingt-onze ans, laissant une progéniture de 228 individus.
P. 165. 1. 1. C'est là une erreur de notre chronique, car la création de rUni-
yersité date du traité d'Aschaffenbourg (voy. sur les négociations pour ce
traité mon travail Strassburg und die evangelische Union von 1618-1621^
dans YAlsatia de 1868), et la promulgation solennelle des privilèges aca-
démiques eut lieu le 14 août 1621. Voy. Promulgatio academicorum pri-
vilegiorum quitus Ferdinandus II Academiam sive Universitatem. . . . donavit
eelebrata die XIV Aug, MDCXXL Argent. 1623. 4^
— 1.10. Notre chroniqueur se trompe légèrement de date, caria grande ordon-
nance de police dont il parle fut promulguée dès le 1*' décembre 1628 par
le steltmeistre Jean-Louis Bœcklin de Bœcklinsau et les conseils de la
République, et elle fut imprimée avant la fm de l'année. Quant à l'émotion
du public féminin, on se l'explique facilement en en parcourant les diffé-
rents chapitres, surtout la Kleyder-Ordnung, la Gast-Ordnung, la Gesindt-
— 273 —
Ordnung, ete. Ces lois somptuaires, si sévères, nous paraîtraient également
insupportables. Augmentée d*un appendice renrermant des lois portées an-
térieurement et remises en vigueur, par suite des malheurs de la guerre
surtout, l'ordonnance en question a été publiée sous lo titre: Der StdU
Strassburg Policey'Ordnnng. Getruckt bey Johann Carolo, anno MDCXXVIII,
102 p. et 48 p. foi.
P. 465. 1. 34. C*était sans doute le même personnage que le Lazare Zetzner, connu
dans les annales de Thistoriographie alsacienne comme propriétaire du
manuscrit unique des Colleeianées de Specklin , qu'il vendit pour quinze
écus à OséeSchadaeus, comme on pouvait le lire autrefois sur l'un des pre«
miers feuillets du précieux manuscrit.
P. 166. 1. 36. La série des ammeistres qui s'arrête ici, en 1663, se trouve continuée,
de 1674 ë 1789 dans l'ouvrage de M. Mûller, le Magiêtrai de Strasbourg;
elle est complète depuis l'origine jusqu'à la Révolution, dans le troisième
volume (p. 335 et suiv.)du grand ouvrage de M. E. Lehr, V Alsace noble, t\c.
P- 167. 1. l.La fixation de la série des évèques de Strasbourg, depuis ses débuts
jusqu'il la fin du dixième siècle, est certainement l'une des tflches les plus
ardues et les plus décourageantes de notre historiographie locale. On sait
que notre source principale est le catalogue des évèques en mauvais hexa-
xnètres (fuit mediocris versi/Uator, dit notre chronique), attribué d'ordi-
naire à l'évèque Erchembald (f 991) et qui représente la tradition domi-
nante; on le trouve p. ex. Kœnigsboven, éd. Schilter, p. 490-495 et Bœhmer,
J^onies^ III, p. 1. A cété de lui nous avons un autre catalogue où la série
des noms est différemment groupée pour les trente-un premiers évèques,
et qui se trouve en tète des Annales de Strasbourg, rédigées au commence*
ment du XIII* siècle (Perlz, Uonumenta, XVII, p. 86-90). Démêler dans ces
listes, où les noms ne sont accompagnés le plus souvent que d'insigni-
fiantes épithèles, la part de la légende et celle de l'histoire, nous semble
chose impossible, et, pour tout dire, inutile. Nous nous contenterons donc
de renvoyer ceux qu'intéresserait la question aux auteurs qui l'ont traitée
avec quelques détails et dans un esprit scientifique (sans parler de Wim-
pheling, Guilliman et autres), è Schœpflin (Alsalia illustrala, I, p. 338), ë
la Gallia Christiana des bénédictins de S. Maur (Y, p. 772-882), à Gran-
didier {Histoire de VÉglise de Strasbourg), à Rettberg {Kirchengeschichte
DeuUchlands) , ë Friedrich {Kirchengeschichte Deutsehlands)^ à Ch. Schmidt
(Histoire du Chapitre de Saint^Thomas) et à Hegel (Kœnigsboven , p. 48 et
appendice IX, les Évèques de Strasbourg Jusgu* au XVf siècle, p. 1051-1063).
Ils y verront que l'historien qui, dans ces derniers temps,. s'est, sans contre-
dit, le plus occupé d'une manière approfondie de l'histoire strasbourgeoise,
renonce également ë porter la lumière dans l'épais fourré de l'histoire
ecclésiastique d'Alsace pendant les huit ou neuf premiers siècles de l'ère
chrétienne. Je veux seulement faire ressortir un fait assez curieux, c'est
— 274 —
que la liste, Iclle que la donne noire chroniqueur, ne s'accorde absolument,
ni avec l'une ni avec Taulre de nos sources, pour les premiers siècles, sans
que j'en veuille tirer une conclusion quelconque; les dates surtout de toute
celte série épiscopale sont excessivement embrouillées et ne correspondent
même pas toujours, comme je Tai déjà fait remarquer plus haut, avec les
récits précédents de l'auteur ou du compilateur. On fera donc bien de ne
les accepter qu'avec une extrême défiance. Du reste, je renvoie, sur ces
questions chronologiques comme pour le reste de l'histoire même des
évêques de Strasbourg, jusqu'au commencement du XV' siècle, aux notes
dont est enrichi le quatrième chapitre de la nouvelle édition de Kœnigs-
hoven ainsi qu'à l'appendice déjà cité de M. Hegel, où les dates certaines
sont réunies dans les limites du possible.
P. 1 79. 1. 10. Sur les luttes de Burckardt de Lûtzelstein avec Guillaume de Diest
on trouve des détails plus nombreux encore chez Materne Berler, Code
diplom. I, p. 41*45.
P. 180. 1. 24. La biographie de l'évêque Conrad de Bossnang a été écrite par
M. L. Spach dans le second volume de ses Œuvres ckoisieê^ p. 117.
P. 182. 1. 10. La Chronique de Materne Berler {Codediplom. 11, p. 52) nous
donne sur l'évêque Robert de Bavière, dont notre narrateur se montre si
content, des détails qui montrent quel était alors le sans-gêne du haut
clergé. Ces extraits ont été reproduits par Schnéegans, op, ciL, p. 12.
P. 183.1.28. Ce n'est pas précisément ce qui fut décidé par l'accord du 27 février
1593. On remit à la Diète de l'Empire le soin déjuger le différend, et ce
fut seulement jusqu'au prononcé -du jugement que les revenus furent par*
lagés entre les deux compétiteurs.
P. 184. 1. 2. L'archiduc Léopold d'Autriche, évêque de Strasbourg et de Passau,
déposa la mitre épiscopale en 1626, du consentement du Saint-Si^e, afin
de pouvoir se marier. Le second fils de l'empereur Ferdinand II, Léopold-
Guillaume, qui lui succéda, n'avait alors que douze ans.
— 1. 4. La dale qui manque dans le manuscrit est celle de 1662; Léopold
mourut cette année à Vienne, le 20 novembre.
— I. 6. L'évêque François Egon de FOrstenberg fut nommé par le chapitre
en 1662. Il mourut à Cologne, le 1^ avril 1682.
P. 185.1. 4. Cet alinéa se trouve avec quelques changements de rédaction dans
le chapitre de Kœnigshoven sur les empereurs d'Allemagne, p. 449, 1. 8-15.
— I. 12. Ce second alinéa est également un résumé du récit de Kœnigshoven,
p. 454, 1. 19 à p. 457, 1. 9.
P. 186. L 29. La liste des chevaliers et écuyers de Strâsboui^ qui accompagnèrent
en 1401 le roi Robert en Italie, se trouvait également dans le même ordre,
chez Specklin, CoUectanées, fol. 312, cité par Strobel, III, p. 62.
P. 187. 1. 26. Nous avons une nouvelle preuve de l'ignorance ou de la maladresse
du copiste de notre chronique, dans cette date de 1433, à laquelle il fixe la
— 275 —
venue de l'empereur Sigismond à Strasbourg. On sait qu'il y arriva le
7 juillet 1414, et qu*il y séjourna dix jours, faisant les délices de la noblesse
de Strasbourg, surtout des dames, par sa galanterie, quelquefois bizarre à
nos yeux. La poésie et le roman se sont emparés de cet épisode roma-
nesque de notre histoire , et Tun des historiens les plus connus de notre
province, H. L. Spach, n'a pas dédaigné d*en faire le sujet d'un drame
lyrique [Kaùer Sigismund in Siroêsburg, ein dramaiisdies Singspiel, 1865).
P. 188. I. 2. Cette entrevue de Sigismond et du secrétaire de la ville, Ulrich
Heiger de Wasenecke, eut lieu à Paris et non pas à Avignon, comme le dit
notre chronique. Heiger partit, il est vrai, pour Avignon; mais rendu dans
le Midi, il trouva Sigisniond parti et ne put le rejoindre qu'à Paris. Il ren-
dit compte au sénat du résultat de sa mission dans une lettre autrefois
publiée par Wencker (ColUcL archiv., p. 158) et qui se trouve aussi citée
dans Piton, II, p. 147.
— 1. 14. La liste de chevaliers strasbourgeois qui accompagnèrent Frédéric III
en Italie, de 1451 à 1452, se trouvait aussi dans la Chronique de Wenker,
T. II, citée par Hermann, I, p. 146. Il existe une dissertation spéciale sur
ces voyages de couronnement. De expeditiane ramona, soutenue à l'Uni-
versité de Strasbourg en 1679, sous la présidence d'Ulrich Obrecht, par
Ph. Th. Bernhold.
^' i 90.1. 12. Strobel (III, p.387), qui raconte cette histoire d'après les ColUcianées
<Je Specklin, appelle le maréchal du palais, Sigismond de Bruscheneck. Le
Pécit de la visite de l'empereur Frédéric III à Strasbourg, en 1485, se trou-
vait également dans Specklin. Il y demeura cette fois chez Henri Schœn,
dans la rue des Juifs.
^' 'fl OS. I. 4. L'histoire des démêlés de Maximilien I avec Strasbourg, en 1507, se
x**ctrouvait avec quelques variantes de peu d'importance dans Specklin, II,
fol. 131 ss. Voy. Strobel, III, p. 477-479. On peut dire que l'empereur se
Knontrait bien ingrat quand on voit par d'autres récits combien le Magistrat
cle Strasbourg s*attacha à lui faire fête. Maximilien envoya de Constance,
en juillet 1507, son portrait aux chevaliers de Saint-Jean chez lesquels il
Qvait logé. L. Schnéegans a fait dans le temps la description de ce tableau ,
€\u\ appartenait à MM. Gimbel frères, peintres à Strasbourg, dans le Cour-
tier du Bas-Rhin du 15 mai 1856.
* « V>5. L 2. Il s'agit ici non pas des Commentaires originaux de SIeidan, mais
de la traduction allemande et de la continuation qui en fut faite par le
pasteur strasbourgeois Osée Schadsus, en 1625, sous le titre de «tWahr-
haffUge Bescbreibwng aUerUi fûmemer Hœndel und Geschiekien, etc.»
' I. 3. Ces réclamations de Ferdinand II, basées sur les principes de l'Ëdit
de restitution promulgué par lui en 1629, après l'écrasement des protestants
d'Allemagne, dataient déjà de 1628; le principal document à consulter à ce
sujet est l'ouvrage: Aeia uni Handlungen in Sachen Herm Thumb-Dechan
— 276 —
un'i CapUiUaren dess Sti/fts StroBàburgt contra Meysier und Rhat deas hey^
Ugen Reiehs freyen StaU StrasBhurg. 1634. 4^
P. 195. 1. 7. Le continuateur de notre chronique voulait probablement parler de
l'hommage exigé par Tempereur Léopold à cette date et dont il avait déjà
parlé, p. 46.
P. 196. 1. 3. Ce château de Haldenbourg, bâti sur la colline de Mundolsbeim, détruit
par Philippe de Hohenstaufen en 1198, fut bientôt après rebâti, car en 1246
nous voyons Tévêque Henri de Staheleck le démolir une seconde fois, dans
les luttes de Tempereur Frédéric II contre Tanti-césar Henri Raspe, land-
grave de Thuringe. Néanmoins il fut reconstruit une seconde fois, sans
doute à cause de sa position favorable et dominant Strasbourg; il disparut
finalement dans la guerre entre la ville et Tévèque Walther de Geroldseck,
les Strasbourgeois l'ayant démoli entièrement à la Pentecôte 1261.
— 1. 18. L'endroit où s'élevait ce château, Illwickersheim , Wickersheim ou
S. Oswald, appelé de nos jours, par corruption, Ostwald, le village près de
Slrasboui^ qui renferme la colonie agricole de notre ville, ne doit pas
être confondu avec le village de Wickersheim dans le canton de Hochfelden.
Le château de Gronenbourg était situé sur la hauteur entre Wasselonne et
Marlenheim; c'est lui qui a donné son nom à la porte ainsi qu'au faubourg
officiellement appelés, plus tard, de Saverne. Molberg était un château d'ou-
tre-Rhin tenu en fief, de TÉglise de Bambei^, par l'empereur Frédéric IL
P. 197. I. 11. Le château de Berbenstein, mentionné dans cet alinéa, appelé
aussi Berwerstein, Berwartstein et Barbelstein, situé au delà de la Lauter
et faisant partie plus lard des terres de l'abbaye de Wissembourg, ne doit
pas être confondu avec celui de Barbenstein, appelé plus tard Hoh-Hattstadt,
près du bourg de Ilattsladt, dans l'arrondissement de Colmar.
— 1. 23. Cet alinéa se trouve déjà chez Kœnigshoven, p. 800, 1. 13*14. Le
château de Rotenbourg se trouvait sur la frontière nord de la Basse«Alsace.
Voy: SchœpQin, Âlê. illuêt. II, p. 274.
— 1. 24. Kœnigshoven, dans son manuscrit autographe, donne pour date de
la prise du château d'Ochsenslein Tannée 1382, Meyer celle de 1370; mais
déjà dans d'autres manuscrits de Kœnigshoven on trouve également cette
date. Voy. Kœnigshoven, p. 800, variantes.
P. 198. 1. 4. Notre manuscrit donne la date de 1372 pour l'expédition contre
Chfttiilon, Kœnigshoven celle de 1382. Voy. sur les localités la discussion
de M. Hegel, Kœnigshoven, p. 807, note 5.
— 1. 15. Le manuscrit original de Kœnigshoven donnait également la date
de 1397 pour la prise du château de Herrenstein; mais en révisant le
manuscrit, une main, qui peut-être n'était pas la sienne, a mis en chiffres
arabes la date de 1387.
P. 199. 1. 1. La chronique connue sous le nom de Archw-Chronik (Code diplam,
II, p. 139) place cet événement en 1405. Le récit de l'expédilion des Stras-
— 277 —
bourgeois contre Waidesberg se trouvait également dans les ColUctanéeê
de Specklin fol. 31 6 ^ Voy. Strobel, III, p. 90. Sur la situation topogra-
phique de ce château de Waldesberg, cherché en différents endroits et
qu*on semble devoir identiGer avec les ruines appelées HageUchlosSj dans
Tenceinte du Mur pajen de Sainte-Odile, voy. SchweighsBuser, Explica-
tion du plan iopo/raphique de r enceinte du Mur payen, p. 33.
P. 199. 1. 22. Le château de Freudeneck se trouvait tout près de celui de Wangen-
bourg, au pied du Schneebei^, dans le canton de Wasseionne. Strobel a
également pris le récit de celte expédition contre Jean de Wildsperg dans
les Collectanées de Specklin (III, p. 92).
P. 200. I. 5. La sortie des nobles strasbourgeois eut lieu par suite des intrigues
de Tévéque Guillaume de Diest et parce que le Magistrat, irrité de l'arro-
gance et de la brutalité sans exemple des nobles, avait décidé que tous
ceux d'entre eux qui habitaient la ville seraient tenus d'acquérir le droit
de bourgeoisie et de prêter le serment de fidélité au Magistrat. Un récit
concordant presque mot à mot avec le notre se trouve dans la ArcMv-
Ckranik {Code dipL, p. 141 et suiv.). Quant aux pièces officielles, échangées
à cette occasion entre la noblesse et le Magistrat, on en trouve un grand
nombre dans l'édition de Kœnigshoven, par Schilter, p. 835*881.
— ' 1. 17. Rulin Barpfenning était ammeistre cette année même, Hugues Dritzehn
l'avait été en 1417. Le premier semble avoir été le grand chef et meneur de
la bourgeoisie d'alors, car il ne fut pas élu moins de 9ix fois ammeistre, de
1399 à 1426. Deux ou trois autres à peine ont eu le même honneur pendant
les quatre siècles et demi que dura cette charge.
— 1. 21. Sur la porte de Saint-André, démolie en 1746, Toy. Silbermann, p. 61.
— I. 23. La GreybengoBse, aussi GrtBbengasse , est la rue de la Fonderie
actuelle. Voy. Sirassburger Cassen^ und Hœueemamen, p. 72. Elle était
très-mal famée parce que c'est là seulement et dans deux ou trois autres
rues, la Bickergass (rue de la Fontaine), la Finckengass ou Klappergass
(rue des Pinsons, démolie lors de la construction des magasins de tabac au
Pinckwiller), que le Magistrat avait permis l'établissement de maisons pu-
bliques. Yoy. à ce sujet Hermann, I, 155.
P. 203. 1. 11. Le Rostett ici nommé est la ville actuelle de Rastatt.
~- 1. 15. Il ne faut pas confondre le château de Ramstein, dont il est question
ici, que le chroniqueur place en Souabe et Strobel plus particulièrement
aux environs de Bâie, avec un autre château du môme nom, qui, d'après
Schœpflin (II, p. 171) était situé dans la Basse-Alsace, entre Reichshoffen et
Oberbronn, et que les Strasbourgeois détruisirent en 1335 (Kœnigshoven,
p. 800). Le récit de l'expédition de 1425 se trouvait également chez Specklin
(Strobel, III, p. 178) et dans la Archiv-Chronik (Code diplom. II, p. 149).
P. 204. I. 5. Claude SchanlQl avait été ammeistre en 1423; il le fut encore en
1430, 1440 et 1446.
— 278 -
P. 204. 1. 27. Sur les luttes autour d*Oberkirch on peut voir aussi ce que dit la
Chronique des Archives, dans le Code diplom, II, p. 144.
P. 205. Pour les guerres, dites des Armagnacs, il y a eu sans aucun doute une
source commune où successivement ont puisé les chroniqueurs et les
historiens de l'Alsace. Pour ne citer que deux exemples, le récit contem-
porain donné par Schiller à la suite de son édition de Kœnigshoven (p. 909
à 1020) et celui de Beruhard Herlzog (livre If, p. 109-117), bien que plus
étendus, sont identiques à celui de notre chronique en plus d'un endroit.
II en est de môme pour la Chronique des Archives (Code diplom. II, p. 157).
Le récit de Materne Berler, se rapportant plus particulièrement à la Haute-
Alsace, est plus riche en traits originaux, et montre même une touche
(T humour (comme dans le récit du sort des habitants d'Ensisheim, punis
. pour avoir trop favorisé les Armagnacs, dans Tespoir de recevoir d'eux
quelques bribes de leur butin) assez rare dans les chroniques de l'époque.
C'est aussi lui qui nous a conservé la curieuse cantilène populaire sur cette
terrible invasion. (Code diplom. II, p. 54-64.) Malheureusement ces ques-
tions de filiation, si intéressantes en même temps que difficiles, sont deve-
nues à peu près insolubles depuis que toutes nos vieilles chroniques ont
péri dans l'incendie du 24 août 1870.
P. 206. 1. 10. La Kallouwe est l'étendue de terrain dans la banlieue de Strasbourg
qui se trouve au delà du Rhin tortu , au commencement de la grande plaine
actuelle des Bouchers. Voy. Silbermann, p. 140. Nous ne nous arrêterons
pas à donner ici les indications géographiques détaillées sur les différents
villages qui paraissent dans ce récit. Chacun pourra facilement suivre les
marches et contre-marches des Armngnacs, une bonne carte d'Alsace à la
main, en se servant en outre de Ristelhuber et BaquoI, Dictionnaire du
Haut et du Bas^Bhin, ou même de la Description de V Alsace d'AufschIager.
Nous ferons seulement observer que Baldebum, c^est le village de Ball-
bronn. •
P. 209. 1. 6. Rien ne montre mieux l'horreur qu'inspiraient ces aventuriers que
le genre de supplice auquel on condamnait les prisonniers. D'après le droit
criminel strasbourgeois, la noyade dans un sac, du haut du pont du Corbeau,
(Schindbrûcke)y était réservée aux parricides, aux incestueux, aux infanticides.
P. 211. I. 4. Guillaume II de Diest était mort le 6 octobre 1439 et Conrad IV de
Busnang avait été élu son successeur en novembre de la même année par
la majorité du chapitre, tandis que la minorité nommait le prévôt du grand-
chapitre Jean d'Uchsenstein. Nous ne savons rien de ce Gérard Schaub,
dont il est ici question, sinon qu'il était gentilhomme et qu'il commandait
les troupes deStrasboui^ en 1421, lors de l'expédition contre Mulzig. Voy.
plushaut, p. 202. Sur cette guerre de Wasselonne, voy. le récit de Specklin
dans Slrobel lil, p. 225-229 et celui de la Chronique des Archives {Code
diplom. H, p. 177) presque identique â celui de Meyer. C'est un des évé-
- 279 —
nemenls les plus entourés de récits légendaires, dans toute Thistoire de
Strasbourg. L'histoire du garçon boulanger décapité par un Haffner de
Wasselnheim, le curieux dialogue entre Wallher de Tliann et l'ammeislre
Jacques Wurmser, appartiennent peut-être au roman plutôt qu'à Tliistoire.
Scbnéegans, dans son ouvrage déjà souvent cité, a réuni une série d'anec-
dotes sur ce sujet, p. 5 et p. iH. La chronique inédite de J. Walthcr, qu'il
cite à cette occasion, a été donnée à la nouvelle bibliothèque de la ville
par M. G. Silbermann, et nous nous proposons d'en faire prochainement
l'objet d'un travail spécial.
P. m. 1. 17. Ce n'est pas la première fois que l'artillerie slrasbourgeoise, si je
puis m'exprimer ainsi, se servait de tonneaux de vidange comme armes de
siège. Déjà en 1333, à l'attaque de Schwanau, on avait jeté dans le château
des tonnelets remplis de substances fécales, appelées (Kœnigshoven, p. 321)
Olbergrien ou Ulmergrien. Sur la signification exacte de ce mot, voy. Strass-
Imrgs Gassen^ und Hœusemamen, p. 151.
P. 215. 1. 26. L'abbé de Murbach était alors Barthélémy d'AndIau, élu en 1147 à
la place de Thierry de Haus. Voy. là- dessus Hossmann, Histoire de Murbach
et Guebwiller, 1866.
P. 216. I. 25. Il est probablement question des drapeaux et des canons perdus
lors de la déroute de 1421 , causée par les troupes de l'évèque Guillaume
de Diest.
— I. 34. Le château de Husenbourg se trouvait sur les bords de laLauch,
près de Lauterbach*ZeJl, canton de Guebwiller. C'est un peu loin de Stras*
bourg, il faut donc que notre chroniqueur se soit trompé. Materne Berler^
en parlant de cette expédition {Code diplom. II, p. 69), qu'il place d'ailleurs
en 1455, dit que le cliâteau de Ilaussen était situé près de Benfeld, sur l'Ill.
La leçon donnée à Byff ne servit pas à grand'chose, puisque dès l'année 1466
cet indigne fils d'un ammeislre de Strasboui^ fut repris avec une nouvelle
bande de brigands et jeté dans les cachots d'Ënsisheim, par ordre de Sigis-
mond d'Autriche.
P. 217. 1. 16. L'expédition contre Schuttern est racontée dans des termes à peu
près identiques dans la Archiv-Chronik {Code diplom., II, p. 205). Le châ-
teau de Geroldseck dont il est ici question ne doit pas être confondu avec
celui dont il est parlé plus haut. Voy. E. Lehr, la Seigneurie de Hohen-
Geroldseck et ses possesseurs successifs, Strasbourg, 1870. Le village
d'Otenheim se trouve dans le grand-duché de Bade, au nord-ouest de Lahr.
— 1. 31. L'histoire des exactions de Pierre de Hagenbach est racontée avec
plus de détails dans ta chronique des Archives (Co{fe (ftp/om. II, p. 184).
P. 219. 1. 20. EIkort ouEllekort est le nom donné par nos chroniques allemandes
à la petite ville d'Héricourt, dans le département du Doubs. Une preuve de
plus combien toutes ces compilations historiques de notre province se
ressemblent, se trouve d^ns le récit de cette expédition contre Héricourt,
— 280 —
que donne une autre chronique strasbourgeoise, que nous appellerons
Chronique d*Imltn parce qu'elle a appartenu à la famille du dessinateur
Imlin, noire compatriote, et qui a passé avec la collection Heilz à la Biblio-
thèque de la nouvelle Université. Dans cette chronique, intéressante surtout
pour rhisloire des moeurs au XVi^ siècle, et dont nous préparons en ce mo-
ment la publication partielle, on lit au folio 51* un récit identique au
nôtre.
P. 220. 1. 37. On comprend que la situation de Blamont ait frappé nos com-
patriotes et qu'ils l'aient appelé €gar eingut vest statl und scMoHity surtout
s'ils s'en sont approchés du côté de la vallée où les falaises descendent
presque à pic; on ne voit plus rien d'ailleurs des anciens murs d'enceinte
qui protégeaient la ville.
P. 221. 1. 8. Il est assez difficile de deviner dans ces noms affreusement mutilés
les localités qu'a voulu désigner le chroniqueur; Ponlroy est sans doute
Pont-de-Roide.
— 1. i6. Je n'ai pas besoin de faire remarquer que Namw c'est le nom ger*
manisé de Nancy.
P. 222. I. 16. Sur l'activité de cette commission des Huit voy. aussi la Àrchiv-
Chronik (Code diplom. II, p. 197) et Silbermann, p. 90.
— 1. 30. Materne Berler donne des détails sur l'inauguration du nouveau
couvent des Ruwerinnen, installé dans la rue Sainte-Madeleine actuelle
après la destruction du premier. {Code diplom, II, p. 91.)
P. 223. 1. 13. Nous avouons n'avoir pu retrouver le nom moderne et la situation
de ce Bergart.
— I. 26. One die bûchsen. Sur la réponse insolente de Charles au sujet des
canons slrasbourgeois, voy. Strobel, III, p. 348.
— 1. 28. Le jeune duc René de Lorraine dont on ignorait ainsi le séjour, h
Strasbourg, s'était rendu, après la capitulation de Nancy, à la cour de
Louis XI pour l'intéresser à sa cause, sans y réussir; puis il avait séjourné
quelque temps à Rouffach. (Berler, Code diplom. Il ^ 2.)
— 1. 33. In Soffeyer landL Le pays de Vaud se trouvait sous la suzeraineté des
ducs de Savoie. Ce fut précisément après Morat que fut signé le traité de
Fribourg qui l'abandonnait aux seigneurs de Berne (25 juillet 1476).
P. 227. 1. 1. St, Niclaus Port est la petite ville de Saint-Nicolas*du-Port, dans
la Meurthe, près de Nancy.
— 1. 30 Hermann cite en passant ces paroles pittoresques dans ses Notices
(I, p. 145), ce qui prouve au moins qu'il avait lu la chronique qui se trouvait
entre ses mains.
— 1. 35. La tradition veut que Charles le Téméraire soit tombé sous les coups
d'un boucher strasbourgeois; on en allègue pour preuve le fait que ce furent
les Slrasbourgeois qui reçurent dans leur part de butin la cotte d'armes du
souverain tué. Cela me paraît une preuve peu concluante, quoi qu'en dise
— 281 —
Schné^ns dans une note de Tlntroduction à la Chronique de Materne
Berler {Code diplom. II, p. 13).
P. 228. 1. 3. Ce comte de Nassau que notre récit appelle Adolphe, Strobel, Engel-
brecht et Schnéegans, Louis, et qui était connu pour ses richesses, occa-
sionna encore des différends par le fait même de sa captivité. Le sire
Jean Marx d'Eckwersheim, qui s*en était emparé, le conduisit à son
château de Bilstein dans le val de Ville. On pense bien que c'était pour
garder pour lui la rançon considérable qu*il en attendait; mais les Stras-
bourgeois ne l'entendaient point ainsi et vinrent chercher à main armée,
sous le commandement de l'ammeistre Pierre Schott, celui qu'ils pen-
saient exploiter à leur propre compte et dont ils tirèrent en effet cinquante
mille écus. Ce même Marx d'Eckwersheim fut, sur ses vieux jours, le héros
d'une légende tragique racontée par Specklin et dont Schnéegana nous a con-
servé la teneur. On la irouseni StrasiburgUche Geschichten, etc., p. 20 et p. 215.
— I. 24. Cette histoire du chevalier Richard de Hohenbourg se trouve mot
à mot dans la chronique des archives (Code diplom. II, p. 209). Il importe
de ne pas oublier, en lisant ce récit, que le mot Keizer en Allemagne
(comme celui de bougre en France) s'employait au XV* siècle non-seulement
d'hérétiques, mais encore d'individus coupables de vices et de crimes contre
nature. De là le supplice du feu auquel est condamné le chevalier en question.
P. 229. 1. 27. Sur le Bundtschuh de Schlestadt, comparez le récit de Materne
Berler {Code diplom. II, p. 104).
P. 231. 1. 21. Ce récit de l'expédition de Willstett, en 1526, est un des endroits
où Ton peut constater que la copie de Meyer que nous publions, n'est pas
complète, puisque Hermann cite, comme nous l'avons dit dans la notice
préliminaire, des faits y relatifs que nous ne retrouvons plus ici. Willstett
est un gros bourg sur la Kintzig, dans le cercle rhénan moyen du grand-
duché de Bade. Eckwersheim est un petit village du canton de Brumath,
près du canal de la Mame-au-Rhin.
P. 233. 1. 4. On sait que les Strasbourgeois, ayant fortifié leur ville et armé leurs
remparts, tirèrent un coup de canon pour montrer à Henri II qu'on était
prêt à résister en cas d'attaque. Ce canon s'appelait la Mésange {die Meis)
et de là vient, dit-on, le surnom de Meiselocker que les Strasbourgeois se
donnent encore quelquefois entre eux, sans aimer à l'entendre de bouches
étrangères.
— 1. 8. Il existe sur le duc Wolfgang des Deux-Ponts et ses nombreuses cam-
pagnes un ouvrage de J. H. Bachmann, Herxog Wolfgangs zu Zweibrûcken
Kriegwerrichtungen, publié à Mannheim, en 1769.
— 1. 20. Sur cette expédition contre Bischheim (il s'agit de Bischofsheim,
appelé vulgairement Bisckheim-am-Berg^ dans le canton de Rosheim), voy.
encore Schnéegans, op, cit., p. 79, qui amplifie quelque chronique con-
temporaine.
n« Bèêom. " T. VUI. > CM.) 19
— 282 —
P. 234. 1. 7. Le petit village de Furchhausen se trouve sur la route de Strasbourg
à Saverne dans le canton du même nom.
— I. 32. Hermann dans ses Notices (II, p. 437) attribue (je ne sais d'après
quelles sources) à ce sire de Hniroyrintenlion de surprendre de vive force
la ville de Strasbourg. Ce doit être une erreur de lecture de sa part, du
moins n'avons-nous pu trouver nulle part une trace de cette tentative, dans
les sources à notre disposition, et l'expression de notre récit ^xusammen-
gelesenes gesindlinn, appliquée à ses troupes, la rend peu vraisemblable.
P. 235. 1. 1. Nous ne saurions donner aucun renseignement sur la personne de
ce Pierre Beuterich; quant à la lutte à laquelle il allait participer, c'est la
guerre entreprise par l'archevêque Gerhard de Cologne après son mariage
avec la belle Agnès de Mansfeld et sa conversion au protestantisme. On
sait qu'il voulait séculariser son électorat et s'y maintenir contre le com-
pétiteur que lui avait opposé son chapitre, appuyé par les princes catholiques
d'Allemagne, qu'il échoua dans son entreprise et qu'il mourut dans
l'exil en 1601. .
— 1. 13. Rillstett est un village du canton de Brumath, non loin du Rhin.
— 1. 16. Heistratzheim est un gros village, situé sur l'Ehn, dans le canton
d'Obernai; Quatzenheim se trouve dans le canton de Truchtersheîm sur. le
Suiïelbach; Schnerzheim de même, sur la route départementale de Stras-
bourg à Saverne.
— I. 32. Le marggraf du Pont dont il est ici question était un prince cadet
de la maison de Lorraine, le marquis de Pont-à-Mousson.
P. 236. 1. 29. Der von Mayne doit être le duc de Mayenne, le chef de la Ligue
en France.
P. 237. 1. 15. A en juger par l'itinéraire suivi par les Lorrains, la localité de
Dam dont il est parlé ne peut être autre chose que la ville de Thann.
— 1.22. En parlant des carbiner et en les distinguant des «pemY/fr d'une part,
des schiitzen zu pferdt d'autre part, le narrateur veut dire sans doute qu'en
dehors des reltres proprement dits, armés encore de lances, et des cavaliers
armés de mousquetons ou de pistolets, il y avait encore parmi ces renforts
des troupes combattant tantôt à pied, tantôt à cheval, selon les occurrences,
telles qu'il s'en forma dès la fm du XVP siècle, et qui prirent le nom de
carabiniers ou dragons, bien qu^on ne signale d'ordinaire leur existence
que vers les débuts de la guerre de Trente ans.
— I. 31. Il n'est pas sans intérêt de constater avec quel malaise visible notre
chronique parle à chaque occasion de cette ^erre desÉvêques (p. 43, 63, 117).
C'est en effet de ce temps que date la décadence politique de la république
de Strasbourg. Les grands États qui se forment, l'organisation de corps de
troupes plus considérables dans les luttes à main armée, l'enchevêtrement
des affaires générales de l'Europe, ne laissent plus aucune raison d'être
aux petits territoires; chaque crise , même passagère, les épuise doréoa-
— 283 —
Tant au point de vue financier, et montre d'une façon plus évidente qu'ils
ne sont plus même capables de se défendre. Cela se vit bien dans le sort
de Strasbourg pendant cette lutte entre Geoi^e de Brandebourg et Charles
de Lorraine. (Je ne sais pourquoi Piton, I, 53, l'appelle Louis de Lorraine.)
La bévue du copiste qui a mis 1582 au lieu de 1592 n'a pas besoin d'être
relevée pour une date aussi connue.
P. 238. 1. 21. Le traité définitif qui donnait raison aux catholiques , fut signé
à Haguenau en 1604, mais Charles de Lorraine ne jouit pas longtemps de
sa victoire, étant mort dès novembre 1607.
— I. 23. La question de l'héritage de Clèves et de Juliers fut une des pks brû-
lantes de la politique européenne au XVI* siècle. Elle occupa la diplomatie
de tous les États et l'on sait que Henri IV allait la discuter, les armes à la
main, au moment de sa mort. Extrêmement embrouillée dès le début, au
point de vue du droit féodal, par suite de nombreux pactes ou accords de
famille , entre presque toutes les dynasties régnantes d'Allemagne , elle le
devint bien plus encore parce que les empereurs, malgré leur impuissance
d'alors, essayèrent de profiter des dissensions entre le palatin de Neubourg,
l'électeur de Saxe et l'électeur de Brandebourg, pour s*approprier la pomme
de discorde. Submergée dans la grande lutte trentenaire, cette question
reparut après les traités de Weslphalie et le butin finit par rester entre les
mains de celui des compétiteurs qu'on avait cru jadis le moins capable de
s'en saisir, de l'électeur de Brandebourg. Frédéric-Guillaume, le Grand-
Électeur, le vrai fondateur de la future monarchie prussienne. L'Alsace
souffrit beaucoup de la lutte armée qu'engagèrent les différents pré-
tendants, parce que l'évêque de Strasbourg, l'archiduc Léopold d'Au-
triche, fut chargé de représenter dans ces contestations les intérêts de la
famille de Habsbourg et que les princes protestants d'Allemagne, formés
en Union évangélique depuis 1608, vinrent l'attaquer sur ses domaines; ce
fut là, vers 1610, que le célèbre Ernest de Mansfeld se distingua pour la
première fois sous les drapeaux de l'archiduc d'abord, puis, après sa
défection deSaverne, sous ceux des princes de l'Union.
— 1. 34. Wiwersheim est un petit village du canton de Truchtersheim , sur la
route départementale de Strasbourg à Saverne.
P. 239. 1. 9. Avolsheim, village du canton de Molsheim, sur le canal de la Bruche,
célèbre par son église, appelée par nos chroniqueurs Dumpfieier (Kœnigs^
hoven, p. 721).
— I. 23. Il est au moins singulier que le possesseur de notre manuscrit, quel
qu'ait été son nom ou sa profession, n'ait pas songé à noter au jour le jour
au moins quelques-uns des faits de cette terrible guerre de Trente ans qui
se passait, pour ainsi dire, à sa porte et sous ses yeux. Il nous faut déplorer
d'autant plus la perte de la Chronique strasbourgeoise de J. J. Wencker, qui
était précisément fort riche en détails pour cette époque, mais dont
- 284 -
quelqoes maigres extraits faits autrefois par Strobel et quelques notes prises
par nous dans un but spécial sont probablement tout ce qui reste aujourd'hui.
La chronique de J. Walther, donnée par M. Siibermann à la nouvelle Biblio-
thèque de la Ville et qui n'est pas sans intérêt pour la seconde moitié du
XVII* siècle , n'est pas de beaucoup aussi complète pour l'histoire de la
guerre de Trente ans.
P. 240. 1. 5. Le narrateur s'est trompé par négligence en mettant 1647 pour 1648,
car il n'est pas admissible qu'un Alsacien n'ait pas connu la date, si impor-
tante pour lui, des traités de Westphalie.
— 1. 17. Le duc Charles IV de Lorraine était le seul prince régnant d*Earope
qui n'eût pas été compris dans VinslrumetU de pacification de HQnster et
d'Osnabrûck. Il n'avait pas pu s'entendre avec la France sur les conditions
auxquelles on lui permettrait de reprendre son pays, saisi par Louis XIII et
Richelieu en 1633. Il guerroyait donc un peu partout, en chef de bande,
le plus souvent à la solde de l'Espagne, jusqu'à ce qu'enBn il s'arrangeftt
avec Louis XIV en 1661.
P. 242. 1. 4. Pour Untengass il faut lire sans doute Utengasse, la rue Sainte-
Madeleine.
— I. 16. Meyer lui-même avait dit plus haut (p. 33) que celte grande inon-
dation avait eu lieu en 1424. On peut s*étonner que dans l'éuumération des
hivers rigoureux, famines et inondations notre chronique ne fasse point ici
mention de la terrible famine de 1439. Materne Berler nous raconte à ce
sujet l'anecdote bien significative d'un paysan qui essaya de transporter
quelque farine hors ville pour nourrir les siens en la cachant dans un cer-
cueil, afin d'échapper à la vigilance des gardiens postés à toutes les portes.
Découvert et condamné à mort, il déclara qu'il lui plaisait mieux de mourir
d'un coup que de mourir lentement de faim; on le relâcha. (Code diplom.
II, p. 50.)
P. 243. 1. 12. Peut-ô^re devrait-on lire stain pour slral. Voyez aussi sur l'aéro-
lithe d'Eus: hcim le récit détaillé de Materne Berler ainsi que les vers, bien
mauvais, soit dit en passant, de Sébastian Brant à ce sujet. {Code diplom.
II, p. 103.) 11 existe quelque différence sous le rapport du poids de l'aéro-
lithe. Notre récit dit %.woge dryer zentner Bchwereu et Berler seulement
€^2^ einem iurUner ungefarlich schijer.it
P. 244. 1. 4. Pour bien comprendre la portée de ces chiffres, il faut songer que la
population de Strasboui^ ne dépassait point, au XVP siècle, vingt à vingt-cinq
mille âmes. Près de trente ans après la capitulation, en 1 709, la ville comptait
seulement 32,510 habitants. Des tables de mortalité assez détaillées pour
le XVI% le XVII- et le XVIIP siècle se trouvent chez Hermann (U, p. 96).
On pourra rapprocher ces données de celles de notre texte.
— 1. 23. A côté de tous les prix indiqués ici, il est intéressant de placer ceux
que Uermann (II, 147, 173, 196) extrait de la chronique de VlTencker et
— 285 —
d'autres documents, pour une époque un peu postérieure. Qui sait si dans
deux ou trois siècles le carnet de ménage d'une de nos Strasbourgeoises
d'aujourd'hui ne fera pas les délices d'un archéologue d'alors?
P. 244. 1. 3t. Sur cette chute de neige en 1605 voy. aussi Schnéegans, p. 156, qui
nous communique à ce sujet un extrait des ColUctanées contemporaines
de Clussrath, conservateur des archives de Strasbourg.
P. 245. I. 29. Cette Messglock, ainsi fêlée, portait aussi le nom de Silberglock,
parce que, lors de son coulage en 1415, les négociants étrangers, venus pour
la foire, et voulant témoigner leur reconnaissance pour Thospilalité qu'ils
recevaient à Strasbourg, jetèrent des pièces d'argent en grand nombre dans
le métal en fusion. Piton, I, p. 147.
P. 246. 1. 6. Ce fut le célèbre architecte Heckhler, le même qui a laissé un grand
ouvrage manuscrit sur la cathédrale, qui fut alors chargé de rebâtir la tour sur
une hauteur de soixante-quinze pieds. Nous ne nous arrêterons pas à énu-
mérer les innombrables accidents et sinistres de cette nature arrivés à la cathé-
drale. Grandidier, dans ses Essais sur la cathédrale de Slrashourg, passim,
cite une cinquantaine de ces dégâts causés par la foudre, jusqu'en 1780.
Depuis le fluide électrique en a causé bien d'autres jusqu'en 1834, mo-
ment où l'on se décida enfin à établir un paratonnerre.
P. 247. 1. 26. Le mot du texte Rubengass est en tout cas faux, car il n'a jamais
existé chez nous de rue de ce nom; ce qu'il y aurait de plus simple serait
de lire Rabengass, mais nous aurions quelque peine à croire que le narrateur
a voulu dire simplement que de la maison , dite du Corbeau , jusqu'à la
ruelle du Corbeau, on ne pouvait marcher, la distance étant de quelques
mètres à peine. Peut-être faudrait-il lire Ruwergass, rue des Pénitentes,
derrière la rue Sainte-Hadelaine.
P. 248. I. 7. Le bastion du Scharffeneck était l'un de ceux qui furent bâtis sur
les plans du lieutenant-colonel suédois Mersshœusser, pendant le cours de
la guerre de Trente ans; il ne fut terminé qu'en 1678. Il s'élevait à l'entrée
de rill dans la ville, là où plus tard Vauban fit construire le grand barrage,
connu sons le nom de Mehlschliessen; la tour qui s'y trouvait subsista pen-
dant longtemps et servait de demeure au surveillant des moulins du barrage.
Voy. Silbermann, p. 122 et planche XII, n** I.
— I. 28. La maison Zur Spangm a dû être rebâtie après ce sinistre, car elle
figure comme auberge dans un document de 1417. Voy. Strassburgs Gassen-
und ffœusemamen, p. 105.
P. 249. I. 6. L'établissement de bains Zum Eber existait au coin de la place du
Corbeau et du quai St.-Nicolas, sur l'emplacement de l'Hôtel du Rhin actuel.
L'auberge appelée ici Zu den Gerlenvischem ou ailleurs Zum Gertenfisch
était anciennement célèbre et se voyait encore au commencement de ce
siècle, à l'enseigne de la Carpe bridée, qui représentait un Amour monté
— 286 -
sur une carpe et dirigeant ses ébats. Ce nom d'auberge a donné Heu h
d^inléressants débats. L'enseigne que nous venons de mentionnei* et le
nom français de l*auberge montrent comment on comprenait, à une époque
plus récente, le nom de Gerlenfisch; on identifiait ce mot à l'expression
gegurUter fisch, poisson entouré d'une ceinture, ce qui pourtant n'équivalait
pas encore précisément à l'idée d'un poisson bridé ni monté. Cette expli-
cation est très-certainement fausse, mais peut-être l'interprétation du nom
que donne l'auteur des Gassen- und Hœusemamen (l'ennui de transcrire à
chaque instant ce titre si encombrant m'aurait presque poussé à trahir
l'incognito du savant anonyme) n'est-elle pas aussi simple que l'on «pourrait
le croire. II croit (p. 173) que l'enseigne de l'auberge portait primitive-
ment Zu den Gertenfischern , aux pêcheurs à la ligne. Il est certain que les
Strasbourgeois ont appelé et appellent encore une ligne à \iècï\eT fischgerte;
mais ont-ils jamais appelé un pécheur à la ligne un gertenjischer? Et com-
ment d'une idée si simple (si en effet cela avait été la signification de l'en-
seigne dès l'origine) serait-on arrivé à la conception raffinée d'une carpe
montée par un Amour? Pour moi, j'avoue que depuis que j'ai lu de cette
maison dans Piton (II, p. 51) €domum olim dictam zu Herrn Gerhart dem
Vischen, l'idée m'est venue que l'origine du mot en tout cas défiguré, qui
servait de dénomination à l'auberge en question, devait être cherchée peut-
être dans ce nom propre.
P. 249.1. 12. La taverne aristocratique Zum Brieffse trouvait au coin du Drenk-
gessdin (ruelle de l'Abreuvoir, aujourd'hui ruelle de l'Esprit), débouchant
sur le quai Saint-Thomas. Peut-être l'auberge de François Berner était-elle
située sur l'emplacement qu'occupa plus tard l'hôtel de l'Esprit. La maison
Zum Brieff fut reconstruite après ce sinistre, car elle reparaît dans un
document de 1466. Gassen- und Hœusemamen, p. 54 et 142.
— 1. 15. Je n'ai pu retrouver ces noms dans le livre que je viens de citer, en
parcourant la nomenclature des rues voisines de la Cathédrale (pourquoi
l'auteur n'a-t-il point mis un index à son excellent ouvrage?). Le Blenckel
ici mentionné était-ii le même qui, dix ans plus tard, en 1476, cédait
au Magistrat sa grande maison de la Utengasse pour y installer un
couvent?
— 1. 20. Il existe des traits plus ou moins légendaires dans les récits du terrible
incendie de l'auberge au SpanbeU, tels que celui du religieux trop corpulent
qui, pris dans l'embrasure de la seule fenêtre par laquelle on pût se sauver,
sans pouvoir avancer ni reculer, causa la mort de tous ses compagnons
d'infortune. Il n'en est pas fait mention dans la ballade contemporaine,
transcrite par l'architecte Kûnast dans un de ses recueils manuscrits, jadis
conservés à la Bibliothèque, où Schnéegans l'a copiée, il y a une vingtaine
d'années. Elle était intitulée: ^Ein wahrhaffHg geschichl von einemfewr
geschehen zu Slrasêburg, als9 die herrherg zum SpanbeU verbrandt, im
— 287 —
Jahr MCCCCXCVIL Und M in der Karwem gar lusUg (eheu!) zu 9ingen,i^
SchnéeganSy op. cU,, p. 124.
P. 249. 1. 21. Le Homeckergetselin élait la rue du Dragon actuelle ; elle s'appelait
ainsi du nom d*une fantille noble de la Basse- Alsace, dont les propriétés se
trouvaient en majeure partie dans le Palatinat actuel.
— 1. 36. Cette pharmacie était sans doute celle du Cerf, existant encore
aujourd'hui à Fangle de la rue Mercière, et qui est sans contredit la plus
ancienne de Strasbourg, car il est déjà fait mention d'une pharmacie à cet
endroit, en 1349. Gassen^ und HfBusemamen, p. 117.
P. 250; 1. 6. Le bâtiment mentionné sous ces deux noms s'appelait d'abord
Tienieiner Hof, ayant été construit en 1291 par le chanoine Hermann de
Tierstein. En 1388 il fut acheté par le chanoine Rodolphe de Hewen et
portait encore son nom cent ans plus tard, mais en 1439 le chanoine
comte Jean de Brandis en fit l'acquisition. De là ses différentes appel-
lations. Malgré bien des vicissitudes postérieures et bien qu'elle serve
aujourd'hui en partie de local à une brasserie, celle du Brabant, cette
maison (ou du moins celle qui l'a remplacée] est encore une des plus
belles de la rue du Dôme et de tout Strasbourg.
P. 251. 1. 17. Malgré l'orthographe Rappen il s'agit bien ici de la maison appelée
encore de nos jours hôtel du Corbeau. Nous rappelons en passant que par-
tout où l'on parle de la Bruche dans l'intérieur de la ville il est question
du bras droit de l'Ill, qui longe les quais depuis les Ponts-Couverts, en
baignant les quais Saint-Nicolas, des Bateliers et des Pêcheurs, jusqu'au
Pont-Royal.
P. 252. 1. 13. Si la maison s'appelait réellement Zur Wannen, c'est un nom nou-
veau que nous signalons à Fauteur des Gassen- und Hœusernamen, qui ne
le mentionne pas, bien que son dépouillement des archives se soit étendu
jusqu'en 1587. Il ne nomme pour la rue en question qu'une maison Zur
Wagen (p. 63).
— 1. 18. Le chroniqueur écrit bien la maison du comte de Hohenlohe, mais il
s'agirait de savoir s'il ne s'est point trompé, car il y avait à Strasbourg. une
famille noble des sires de Hohenloch, qui demeurait également dans le
voisinage de la Haute-Montée. Voy. Gassen- und Hœusernamen, p. 139.
— 1. 27. Il est probable qu'il manque ici dans le texte le nom de la rue. Il n'y
avait pas à Strasbourg de rue Zum goldenen Krebs, mais peut-être l'auteur
voulait-il parler de la maison Zum Krebs qui se trouvait au coin de la rue
de fEcrevisse, existant encore, et débouchant sur le Broglie.
I ^
RÉPERTOIRE DES NOMS DE PERSONNES.
Adelbrecht, herzog. 136.
Adelochus. 170.
Adeodatus. 168.
Âdrianns, pabst. 169.
Âffe. 146.
Âldericas. 171.
Aldevicus. 171.
Aidas. 1G9.
Alexander III. 173.
Alman,Zscban 209.
AmandaSi S. 167.
Amman, Lienhart. 220. 222.
Ammelung, Jacob. 155.
Ampriogen, Conrad von. 225.
Ampringen, ein berr von. 236.
Amnratb. 154.
Andelo, Walther von. 215.
Ansoaldus. 168.
Arbogast, S. 167.
Arburg, ein berr von. 228.
Arg, Glaus. 153.
Arg, Heinrich. 150. 155. 244.
Arg, Peter. 157.
Armbruster, Conrad. 151. 154.
Armbnister, Obrecbt. 157.
Asterdingen, ein berr von. 226.
Athala, S. 136.
AUila. 132.
Aulidnlpbus. 169.
Aumale, berzog von. 233.
Baden, marggraff Cbristopb von. 182.
Baden, marggraff Pbilips von. 182.
Bxrmann, Clans. 152.
Baldersbeim, Jœrg Trucbsess von. 191.
Baldewin. 172.
Baldramus. 170.
Baldus. 171.
Balnen, Jost von. 228.
Bappel, Daniel. 251.
Barpfennig, Rûlin. 152. 180. 200.
Barr, Hans von. 136.
Basel, Johans von. 219.
Banmgartber, Heinricb. 164.
Bellement , ein berr von. 236.
Berlin, Hans. 222.
Berner, Frantz. 249.
Bernoldus. 170.
Berse, Hans von. 156. 161. 222.
Belscbolt, Hans. 149. 153.
Betscbolt, Martin. 1 59.
fietscbolt, Wilbelm. 155.
Beutericb, Peter. 235.
Beyern, herzog Otto von. 182.
Beyern, kœnlg Lodwig von. 186.
Beyern, berzog Steffan von. 180.
Bf/ern, biscboff Albreçbt von. 156. 182.
Beyern, bischoff Rnprecbt von. 155. 181.
Bielenbeim, Syffridt von. 160.
Biulfus. 168.
Blanckenheim, Friedricb von. 152. 178.
Bock, Adam. 145.
Bock, Friedrich. 222.
Bock, Cuntz. 186.
Bock, Johann. 186.
Bock, Wolfllielm. 187.
Bœckel, Wirich. 225.
Bœckel, Gaspar. 229.
Bœckel, Hans. 188.
Bœcklin , Sophia. 228.
Bœsinger, Jacob. 251.
BoUart, rittmeister. 239.
Boppe, Conrad. 150.
Bouillon, herzog von. 235.
Bonmgarter, Jacob. 158.
Bonmgarter, Clans. 156.
Brackenhoffer, Andréas. 166.
Brackenhoffer, Jochemb. 165.
Brandenburg, marggraff Joh. Qeorgvon. 183.
Braon, Adolff. 252.
Brann, Malbeus. 165.
Breittenstein , ein herr von. 237.
Brono, bischoff. 172«
— 289 —
Branoldos. 170.
Bnischenk, Sigmnnd. 190.
Bodieek, Bechtold too. 176.
Bûgel, eio garttoer. 253.
BnreUiardt, biscboff. 173.
Borignffe, DieUrieh. 188.
Burggraffe, Gosse. 186.
Baren, Lamprecht yod. 177.
Buren, Wilhelm von. 177.
Bnrgond, Aothonius, basthart tod. 228.
BargUDd, Baldewyn, basthart von. 228.
Bassnaog, Goonid too. 180.
Cantzler, Johann. 150.
Cari der Grosse. 169.
GarilV., teoig. 186.
Cari Y. 133. 159. 160.
Carolos Crassns. 170.
Clenrant, herr von. 235.
Clobeloch, Hans 145.
Colmer, Jacob von. 188.
Conrad, bischoff. 173.
Conrad, kœnig. 174.
Cuno, bischoff. 172.
Dagobert, Kcsnig. 167.
Dappeler, Caspar. 186.
Dasypodins, Conrad. 136.
Dhona, e<n herr von. 235.
Dierstein, Herrmann von. 175.
Dierstein, Osswalt von. 220.
Diest, Wilbelm von, bischoff. 153. 179. 202.
Dieterich,Spnntag. 166.
Dirpheim, Johann von, bischoff. 175.
Dischy, ein herr. 233.
Oossenheim, Hag. 153.
Dracbenfels, Ândres. 157.
Dracbenfels, Hans. 155.
Dracbenfels, Lienhart 154.
Dracbenfels, Mattem. 156.
Drausch, Heinrich. 165.
DriUehn, Hug. 153. 200.
Duntzenheim, Batt von. 159.
DanUenbeim , Conrad von. 156. 157.
Donlzenheim, Jacob von. 160.
Dontzenheim, Petermann von. 186.
Duntzenheim, Philipp von. 250.
Dutschmann, Johann. 186.
Dotschmann, Hogo. 18C.
Dyn,Dietz von. 228.
Dynes, herr von. 228.
E
Bberhardt, herzog. 141.
Eberhardns, pfalzgraff. 170.
Eblin, Peter. 150.
Egger, Garolus. 166.
Eichelberg, Burkhardt von. 191. 192.
Elhardt. 145.
Ellem, ein herr von. 238.
Embs, Hannibal von. 234.
Emmershoffen, Bernhardt von. 225.
Endingen, Johann Rudolf von. 186.
Erbe, Sébastian. 160.
Erbe, Walther. 199. 201.
Erckenbald, 171.
Erckonaldus. 139.
Erlenhardos. 170.
Erenberg, Johann von. 175.
Ethico. 139.
Félix , bapst. 1 80.
Ferdinand I., imp. 161.
Ferdinand IL, imp. 165. 195.
Ferdinand III , imp. 166.
Fleckenstein , Friedrich von. 225.
Florentlos, S. 168.
Florichingen, Johann von. 175.
Fortunan, ein herr von. 228.
Frank, Simon. 159.
Franctscns I. von Frankreich. 159.
Fredericus der schŒne,kayser. 145.
Frentz, oberst. 239.
Fresnes, de. 236.
Freyburg, Egon v. 174. 175.
- 290 —
Friedrich III., kayser. 188. 193.
Friedrich V., pfaïzgraff. 239.
Frybarger, Jacob. 150.
Fuchs, Niclaus. 162.
Fûrstenberg, Conrad Ton. 203.
Fûrstenberg, Franz Egon von. 184.
Fûrstenberg, Hans voni 225.
G
Gabeart, Jacob. 228.
Garoinus. 169.
Gaudo. 169.
Gebehard. 173.
Geispoltzheim, Jacob von. 153.
Geispoltzheim, Conrad von. 151.
Gerbot, Glaus. 153. 204.
Gcrbot, Hans. 154.
Geroltzeck, Diebold von. 217.
Geroltzeck, Hartmann von. 185.
Geroltzeck, Heinrich von. 174.
Geroltzeck, Wallervon. 174.
Gerwer, Dieboll. 230.
Gire, Heinrich. 150.
Oodefridus. 170.
Gœtz, Wilhelm. 150.
Goll, Michel. 251.
Gosse, Ulrich. 152. 180.
Gottesheim, Friedrich von. 232.
Graseck, meister. 214.
Grave, Lienhart. 251.
Grimoldus. 170.
Grostein, Clans von. 152.
Grostein, Thoman von. 152.
Grûnwaldt, Wolff. 164.
Gustav-Âdolph von Schweden. 165.
Gundoaldus. 169.
Gûltlingen, ein herr von. 233.
Gûrlteler, Blesin. 244.
Gyger, Mathls. 158. 164.
Habrecht, Isaac. 136.
Habsburg, Albrecht, graff von. 173.
Habsbui-g, Albrecht I., kœnig. 185.
Habsburg, Echo von. 141.
Habsburg, Leopold, bischoflf. 164. 181. 230.
Habsburg, Leopold Wilhelm, bischoff. 184.
Habsburg, Rudolph I., kœnig, 185.
Habsburg, Sigmand, ertzherzog. 218.
Haerlin, Martin. 158.
Haffner, Jœrg. 199.
Hagcn, Frantz. 222.
Hagenbach, Peter von. 218.
Hainwalt. 183. 238.
Hallwill, Bulmann von. 228.
Hamerer, Hans. 161.
Hanss, Philipp. 151.
Hapmacher, Andrcs, 157.
Haselach, Heinrich von. 228.
Hasenburg, Heinrich von. 173.
Uauser, Jacob. 230.
Hauwer, Hans. 135.
Heiligenstein, Grossfritsche von. 170.
Heilman, Andres. 151.
Heilman, Johans. 150. 152.
Heldt, Abraham. 162.
Held , Friedrich. 164.
Hcllerer, Johann. 164.
Heinrich IV., kayser. 172.
Heinrich YII., kœnig. 186.
Heinrich II. von Frankreich 232.
Herder, Jœrg. 231.
Hermann in Kirchgass. 1 50.
llclzelo. 172.
Heuss, Michel. 160.
Heydorff, Bilgerin von. 217.
Hildolphas. 168.
Hochfelden, Gerhart von. 225.
Hohenburg, Gœtz von. 157.
Hohenburg, Heinrich von. 163.
Hohenburg, Richart von. 228.
Hohenburg, Wyrich von. 216.
Hohenlohc, Himmelgarde von. 172.
Hohenlohe, ein graff von. 252.
Hohenstein, Rudolph von. 176.
Hohenzollern, Friedrich von. 175.
Honstein, Wilhelm von. 182. 192.
Horn, Gustavus. 165.
Hùffel, Reinbolt. 186.
Hunenburg, Conrat von. 173.
Hungerstein, Conrat. 220.
Hûssen, Jœrg. 250.
Husen, Hans. 220.
291 —
Icher, Félix. 231.
mis, Bastian. 251.
Imhoff, baoptmana. 239.
Ingolt, Heinrich. 157.
iœrg, Zschan. 249.
Johann YIll. 149.
Jolianos, cardinal. 154.
jQStQS, S. 168.
Kagenecky Hans von. 188. 225.
Kageneck^ Ludwig yon. 225.
KerUng,Max. 156.
Kipps, Jacob. 163.
Kirburg, ein probst von. 177.
Kirckel, Gonrat von. 176.
Kniebis , Giaus. 1 58. 1 59.
Knœringen, ein herr von. 225.
Koboltzbeim, Guno von. 186.
KoboUzbeim, LûtoU von. 202.
Kranich , Heinricb 151.
Kremer, Rûllin. 150.
Kress, Friedrieb. 135.
Kriech, oberst. 235.
Kriecbingcn, ein herr von. 236. 238.
KOrnagel, Johann. 150.
Labiolas. 169.
Landebertus. 169.
Landesperg, Heinrich von. 188.
Landesperg, Herrad von. 140.
Landesperg, Gùnther von. 140.
Lappe, Claus. 201.
Lenoncourt, cardinal von. 232.
Lentzel, Claus. 145.
LenUel , Thoman. 202. 225.
Leobardus, S. 140.
Leodegarius, S. 139.
Leodisius. 139.
Lcopold I., kayser. 166.
Lichtenberg, Conrad von. 155.
Lichienberg, Friedrich von. 175.
Lichtcnberg, Jacob von. 181.
Lichienberg, Johann von. 176.
Lichtenberger, Ludwig von. 204. 205.
Lichtensteiger, Michel. 162.
Magnobertus. 169.
Magnus. 168.
Maleroy, ein herr von. 234.
Mandersdieidt, Johann von. 183.
Mansfeld, Emst von. 164.
Mansse, Clauss. 186.
Lindenfelss, Hans. 158.
Lœsel, Ulrich. 186.
Lorcher, Johann Cari. 162.
Lothar, kayser. 172.
Lothringen, Cari, cardinal von. 183.
Lothringen, Giselbrecht von. 170.
Lothringen, Kiclausvon. 217.
Ludwig XIY. von Frankreich. 184.
Lumbart, Johann. 153. 155.
Lûtzelstein, Burkart von. 179.
Lûlzelstein, -Wilhelm von. 208.
Lulher, Martin. 158.
Lymer, Georg. 161.
Lymer, Heinrich. 151.
Lympurg, lilrasmus von. 183.
Lyne, Johans von. 177.
Lyningen, Emich von. 218.
Lyningen, Schoffridt von. 216.
Lyningen, Wecker von. 218.
M
Mansse, Jacob. 186.
Mansse, Johanns. 186.
Mansse, Ortel. 187.
Masodux. 139. 141.
Maximilian L, kayser. 182. 188.
Maximilian IL, kayser. 162.
292 —
Malimas, S. 168.
Heier, Gonrat. 159.
Meier, Jacob. 159.
Meier, Johann. 153.
Meistersheim, Hans von. 154. 208.
Melbrû, Hans. 155.
Melbrû , Michel. 152. 180.
Mcibrûge, Glaus. 153.
Merschwin, Clans. 225.
Merspurg, Gaspar von. 193.
Messerer, Johann. 151.
Metziger, Wilhelm. 151.
Meyer, Heinrich. 145. 146. 154.
Meyer, Glans. 151.
Meyer, Hans Jacob. 165.
Meyer, Jacob, in Schmidtgass. 160.
Meyger, Ulrich. 188.
Mœsinger, Lux. 160.
Molssheim, Jacob von. 162.
Montgomery, ein herr von. 210.
Mûrsel, Bernhart. 145.
Mûrsel, Ulrich. 164.
Mûg, Ândres. 159.
Mûg, Garl. 161.
Mûg, Daniel. 158.
Mûg, Oeorg. 165.
Mûller, Guntz. (50.
Mûinheim, familie von. 148.
Mûlnheim, Burkart von. 186. 188. 208.
Mûinheim, Diebolt von. 188.
Mûlnheim, Hans Ludwigvon. 146. 188.
Mûinheim, Hans von, von Werde. 186.
Mûlnheim, Hans Lûtolt von. 186.
Mûlnheim, Heinrich v., von Landesperg. 199.
201.
Mûlnheim, Heinrich von, in Brantgass. 186.
Mûlnheim, Heinrich von. 188.
Mûlnheim, Hillebrant von. 186.
Mûlnheim, Johann von. 150. 201.
Mûlnheim, Lûttolt von. 199.
Mûlnheim, Philipp von. 188. 220.
Mûnchhausen, ein herr von. 236.
Munoltzheim, Johann von. 150.
Mnmer, brûder. 147.
N
Nassau, AdoIfYon, kœnig. 185.
Nassau, Adolf graff von. 228.
Nassau, Ludwig von. 233.
Nuwelsch, Friedrich von. 228.
Obrecht, Heinrich. 163.
Ochsenslein, Johann von. 175.
Odobertus. 169.
Oettingen, Ludwig von. 225.
Ohlmann, Thoman. 250.
Otho, bischoff. 169.
Otho magnus, kayser. 170.
Otilia,S. 136.
Otto, bischoff. 172.
Pfaffenlappe, Jerge. 188.
Pfaltzgraff bey Rhein, Philipp. 182.
Pfarrer, Mathis. 158.
Philipp, kayser. 195.
Pischoff, Balthasar. 166.
Pless, Friedrich von. 228.
Pyrminus, S. 139.
R
Radobaldus. 169.
Ratho. 169.
Ratholdus. 170.
Rathsamhausen , Oeroth von. 145.
Ratbsarohausen, Ulrich von. 145.
Reisseissen , Friedrich. 166.
Reisshoffer, Johann. 166.
Regenhardus. 170.
Remigius. 169.
Renner, Glaus. 222.
Richwinus. 170.
Riet, Wilhelm zum. 228.
Ribel, Theodosius. 252.
Ringler, Daniel. 165.
— 293 —
Ripss, Vellio. 169.
BiUer, Caspar. 211.
Rfleteln, marggraff yon. 228.
Rosseborg, Johann yon. 150.
RoCharios. 168.
Rndolff, bischoff. 1 73.
Rùde,£bcrlianlt. 216.
Rumel, Caspar. 159.
Romeler, Florentz, 157.
Ruprecht, kœnig. 179. 186.
Ratliardas. 170.
Rost, Friedrich zom. 188.
Ryff, Adam. 153. 216.
Ryff, Conrad. 156.
Ryflr, Walther. 188. 211.
Ryhiner, oberst. 235.
Rynach^ Melchior von. 236.
Sancy^ de. 236. 237.
Scfaaflher, Heinrich, Ch. 192.
Schalck, AlbrechL 150. 154. 212.
Schanim , Claus. 1 53. 204.
SchaUeqnin , ein herr yon. 228.
Schilt, Johans. 130.
Schlegel, ein herr von. 236.
SchJemmer, Caspar. 251.
Schly|[, Caspar. 187.
Schnyder, Clans. 150.
Scbœnan , Ludwig von. 234.
Scbœnberg, Dietrich von. 236.
Sehott, Peter. 156. 222. 229.
Scbonp, Gerbart. 202. 211.
Schregel, Georg Asmus. 235.
Schrœter, Martin. 251.
Schâtterlio, Wolfgang. 162. 252.
Schwaben, Heinrich von. 172.
Schwarber, Peter. 149.
Schulte, Ulrich. 230.
Seckingen, Hans von. 228.
Sigmant, kayser. 144.
Sirck, Johann von. 175.
Sleidaiios, Johann. 232.
Solarius, S. 168.
Solms, Otto von. 239.
Spender, famille. 138.
Spender, Hans. 228.
Spiegei, Walther. 145.
Spielmann, Cari. 165.
Staheleck, Heinrich von.
Staheler, Johann. 1 54.
Stediin, Christoph. 164. 165. 166.
Stedlin, Tobias. 165.
StemmJer, Blatbcus. 165.
StœffeliD, Mathis. 164.
Stoffelus. 146.
Storck, Hans Peter. 165.
Storck, Peler. 164.
Slorck, Valcntin. 166.
Steinbach, Erwin von. 175.
Sturm, Gosse. 149.
Sturm, flans. 199.
Sturm, Jacob. 159.
Sturm, Peter. 232.
Sturmredcr, Eberhardt. 225.
Stuckach , Caspar von. 225.
Sonner, Peter. 152.
Symont, ein herr von. 228.
Teck, Berchthold von. 173. 185.
Thann, Adelheit von. 140.
Thann, Gotfrid von. 214.
Thann, Walther von. 219.
Theobaldas, bischoff. 172.
Tilmann, oberst. 235.
Trebeta. 132.
Trtkbel, Reimbolt znm. 186.
U
Ulman , Hans. 229.
Ungarn, Mathias von. 189.
Urban IV. 149.
Urscoheck, ein herr von. 238.
Utenheim, PhiJipp von. 158.
Utho, bischoff. 169.
Utho II. , bischoff. 170.
— 294 —
Vaickner, Haos. 192.
Valentinas, S. 168.
Veldentz, ein herr von. 178.
Yeldentz, Ludwig von. 215.
Yerière; de. 236.
YeriDgen, Heinrich von. 173. 185.
\inslingen, Hogclmaon von. 179.
Vinstingen, Zschan von. 211. 213. 214.
Yœitsch, Hans 137.
Yoltz, Radolf. 229.
vr
WahsMcher , Rudolf. 123.
Wahssicher, Walter. 151.
Waldpurg, Jœrg, Trachsess von. 230.
WandelfridQs. 169.
Wangen, Hartang von. 201.
Weimar, Bernhard von. 165.
Wencker, Jobann. 166.
Wernbarios I. 171.
Wcrnher IL 172.
NVesternach, ein herr von. 183. 238.
Weydelich, Clans. 157.
Wickser, Mathis. 162.
\Yiggeras. 141. 169.
Wildesperg, Hans Bart von. 199.
Wilderolffos. 171.
Wilbelm,bischoff. 172.
Wtnheim, Gûnthervon. UO.
Wintertur, Gunlz von. 149.
Wisebacb, Jacob. 157.
Wlttelsbach, Otto von. 196.
Wœrlen, Pbilipps. 163.
Wolckbenstein, David. 136.
Wormser, Glaus. 225.
Wormser, Bernhart 186. 2J2.
^Yarm, Jacob. 157.
Wurmser, Jacob. 154.
Zetzner, Lazarus. 165.
Ziegler, Hans. 230.
Zorn, familie. 148.
Zorn, Adam. 225.
Zorn, Jerge. 188.
Zorn, Johann von. 150.
Zorn von Bulach, Glaus, genannt zum Richen-
stein. 201.
Zorn von Bulach, Glaus Bembart. 186.
Zorn von Bulach, Gaspar. 228.
Zorn, Glaus, genannt Schnltheiss. 186.
Zorn, Martin. 208.
ZweybrOcken, herzog Wolfgang von.
Zwinger, Burkart 149.
RÉPERTOIRE DES NOMS DE LIEUX.
On ii« troiiTer* pM dant c« répertoire let nome qii( reTlennent pretqae à ebeqnepege, tels que:
8trûê$burgf BjfHf lU, BrUê^, etc. perce qu'il eareit fkllii multiplier outre mesure lea renvois.
Achen(Oche). 167. 191. 196.
Achenheim. 238.
Algicr. 247.
AUkirch. 211.
Andelow. 1 74. 229.
Aquileia, mark. 140.
Aragon. 188.
Ârgentoratom. 132.
Atben. 155.
Auneao. 163.
Avolsheim. 239.
Babeoberg (Bambcrg). 177. 196.
Baldeburn (Ballbronn). 206.
Barr. 206.
BmcI. 154. 179, 189. 219. 226. 242.
BaUenheim. 243.
Benfelt. 165. 207.
B«rgart. 223.
Bergbietenheim. 206.
Bergabern. 237.
Bcrn. 163.
BemsteîD. 173.
^«rnsweilcr. 208.
^f*8 (Bœrsch). 176.
Bwchhcim (am Berg). 233.
Bischoffsheim. 205.
Bitsch. 179.
Blamont. 219. 221.
Bliensweiler. 206. 210. 229.
Blodoitzbeim. 174. 209.
Bœhmen. 239.
Bonn. 235.
Bregentzer Wald. 146.
Bresse. 246.
BreuschwJckersbeJm. 238.
BristaU (Breisacb) 165. 218.
Brixen. 177.
Bnick (Brûgge) 191.
Brumat. 192.
Bachswiller. 206.
Clenionl. 221.
Cœln. 195. 220.
Colmar. 189. 219. 226.
CoDstantinopel. 155.
Corintb. 155.
Corvey. 170.
Goscbet. 221.
Gostentz. 188. 193. 194.
Gronenborg. 174. 196.
Dacbstein. 176. 177. 201. 214. 238. 239.
Dalbeim. 238.
Dam (Thann). 287.
Dambacb. 207. 209. 210. 229.
i)aopblné. 246.
D
Dettwiller. 236.
DiefTental. 229.
Doroltzbeim. 213.
Dossenbeim. 236.
- 296 —
£
Ebereheim. 139. 206.
Ebersbeimmûoster. 206. 209.
EckboUzbeim. 213.
Eckerswibr. 231.
Egysbeim. 139. 141. 206. 210.
Ebenheim. 139. 208.
Einsiedelea. 229.
EUekort 219.
Ensisbeim. 211. 235. 243.
Epfficb. 173. 229.
Ergeresbeim. 210. 213.
Ernoitzbeim. 231.
Eratbeim. 177.
Escbowe. 169. 172.
Essiingen. 176.
Etscb. 190.
Etteobeimmûnster. 141. 169. 171.
Eystett (Bichstaedt). 175.
Fidis, S. probstei. 152.
Franckenbeim. 157.
Franckfurt. 166.
Freydeneck. 199.
Fryborg. 189.
Furcbbaaseo. 234.
G
Gengenbacb. 176. 177. 179. 184.
Gent 191.
Geroltzeck im Wassicben. 217.
Oeyspoltzbeim. 207.
Girbadeo. 210.
Qrancc'jrt. 221.
Granson. 221. 223.
GrorenstadcD. 204.
Gaebwiller. 215.
Gugeobeim. 173. 195.
H
Hagenawe. 167. 180. 192. 193. 232. 233. 234.
Haldebarg. 174. 196.
Haselo. 168.
Heilligen Greutz. 176. 210.
Herlissbeim. 206. 210.
Hcrrensteio. 229.
Hirtzfeldt. 174.
Hocbfelden. 233.
Hobenbarg. 139.
HûDersteig. 234.
Hundsrûck. 233.
Husemburg. 216.
Husen. 174.
Hassbergen. 174.238.
latbie. 221.
Ulekirch. 209.
Illwickersbeim. 174. 196.
Ingenbeim. 206. 207.
Ingewiller. 206.
Jofan. 221.
Jomby. 221.
Kempten. 192.
Kentzingen. 189.212.
Kestenboltz. 206. 209. 229.
Rillstett. 235.
Koboltzbeim. 201.
Kocbersperg. 210.
Kogenbeim. 206.
Kriechiscb-Wissembnrg. 144.
Krontal. 207.
— 297 —
Ludao. 2S4.
Urosehe. 221.
Lebei1aL210.
Liogelslieim. 248.
Uni. 205.
LoBonL 221.
LoQffenibtfg. 218.
Lftbeek. 146.
LâtieD. 165.
Loeern. 229.
UpffiteiiL 231.
Mi^obarg. 182.
Marckolsheim. 176. 206. 210.
Ibrle. 206. 208. 211. 285. 236.
Maroceo. 247.
Meiitertheim. 235.
M6t2. 160. 183. 218. 234. 237.
Molterg. 174. 196.
Molaheim. 173. 174. 176.210. 238. 239. 242.
MonDânster. 140. 141. 210. 217.
MailDberg. 203.
Mftmpelfart 205. 211. 235. 237.
Mânster (Westpbtien). 166. 240.
Mfinster im Oregorienthal. 141.
Morbadi. 139. 141. 215.
Mnrten. 224.
Matzig. 1 76. 207. 239.
Mytilene. 155.
N
JVamse (Nancy). 183. 221. 223. 226. 227.
Niederehettheim. 206. 207.
Aotiialden. 229.
Rftrnberg. 166. 190. 240.
Nûwiler. 177.
Mûaa. 220. 221
Numa. 221.
OberiNiden. 229.
Oberdinbeim. 210.
Oberkireh. 176. 204. 212.
OdraUbelm. 210.
Offenborg. 174. 176. 179. 204.
Oren. 158.
Oppenan. 184.
Ortenau. 234.
Ortanburg. 174. 176. 179.
OssoabrOck. 166. 240.
OstboYen. 212. 218.
Otenheim. 217.
Par]rs(Pairi8).175.
Pavy. 231.
PasUL 159.
Pflrdt. 174.
Pontroy (Pont-de-Rdde). 221.
Qaatianheim. 208. 235.
U« Bàaïu. — T. yUI. — (M.)
2U
— 298 —
R
Ramstein. 203.
Rappoltzwyler. 209.
Reichstett 237.
Rhinrelden. 218.
Rbodis. 158.
Rosaheim. 209. 210. 233. 238.
Rostett (Rastatt). 203.
Roteoborg. 170. 197.
Rotwyl. 192. 230.
Ruffach. 167. 181. 196.
Ryoowe (Rhinau). 206. 209.
S
Sant Mclaas port 227.
SantPùlt 177.206. 209.
Sarburg. 232.
Schxfrolsheim. 238.
Scharracbbergheim. 206.
Scher. 235.
Scherwyler. 231.
Schirmeck. 176.
SebDerzbeim. 23&.
Schuttern. 217.
Schweden. 166.
SeckiDgeo. 218.
SelesUt 1 39. 1 89. 207.2 1 9. 226. 229. 236. 242.
Sermersbeim. 207.
Siegetb. 163.
Silbertina. 132.
Soffeyerland (Saveyen). 223.
Spyre. 177. 187.
Staoffenburg. 176.
SteiD. 217.
Stotzbeim. 207. 229.
Strassbuig:
AU Sant Peterkircb. 160.
Augastiner KIoster. 142.
Bedeckte Bracken. 183.
Blenckels boff. 138.
Bleockels basa. 249.
Blotterboss. 142.
Bock, zam. 146.
Brantgasse. 181.
Bredigeigasse. 181.
Brief, zum. 249.
Brunckgasse. 181.
Gantzley. 142.
Gartbaass. 163.
Dieffeo Seller, zam. 252.
Draehen, znm. 252.
Drenbel, zam. 250.
Sber, zam. 249.
Elsbetbertbuni. 134.
Srbslaabe, grosse. 251.
Ealen, zur. 250.
Fladergasse. 181.
Geist, zum. 252.
Gertenviscbern, zu den. 249. 250.
Golten Kreps, zum. 252.
Greybengasse. 200.
Grieneck. 243.
Grûoer Brucb. 250.
Guldemburn. 123.
Hêwen oder Brandiss boff. 250.
Hirtz, zum. 136.
Horneckengesselin. 249.
Judengasse. 181.
Korbowe. 222.
Kornspicber. 142.
Kremergasse. 148. 181. 248.
Kroneoboigtbor. 133.
Kratenowe. 133. 242.
Kurbengasse. 181. 248. 251.
Landtspergerboff. 252.
Lonberrenboff. 187.
MeUigeraw. 137. 247.
Metzigergiessen. 242.
MeUigertbor. 133. 134.
Mœrin, zur. 251..
M&otzboss. 142.
Masacb (Mosaa). 209.211.
New Baw. 142.
New Gantzley. 142.
New Metzig. 143.
PfiilU. 142.
Pfennigtbam. 248.
Rappen, zum. 247. 251.
Raascbertbœrlin. 134.
Rengass. 252.
Roseneck. 134.
Rossemer^t 142.
Rossemerckbrack. 242.
Robengass. 247.
Rawerin closter. 138.
Sant Agnes closter. 137.
— 299 —
Sut iBdres thcertiii. 243.
Sant Attlbooi Urcb. 188.
Slot Aorelitti. 133. 173.
SaAt CatJiariiien thor. 134.
Sast Qaiu in nodis. 133.
Saut Gloren wœnL 133. 134. 223.
StDt Klasebel]i«n eappell. 137.
Saot Klsscbetheo gass. 249.
Sant Johans giesseo. 134.
Saot Martios kirch. 136.
Sant Marx closter. 137.
Sant Nldaus prarrkirch. 138.
Saot Steffans kirch. 136. 171.
Sant Thonuos kirch. 162.
Sebarffeoeck. 248.
Sehindtbruck. 143.
Sehwejckhoff. 222.
Segers boas. 249.
Sonne, inr. 251.
Spanbett, zom. 157. 249.
Spangen, zur.
SpeckmosaeKs hnas. 249.
SpittelgesseUn. 251.
Sporergaue. 181. 249.
Steinttross. 133.
Uteogasse. 138. 170. 242.
Yinckwylerthœrlin. 142.
Vihegasse. 242.
ViMherthor. 134.
Yiscbmerkt 136. 252.
Wannen, znr. 252.
Waspeneck. 138. 222.
Wisserthorn. 133.
Sultz. 229.
Santgowe. 205. 218. 235. 236.
TooL 160. 232.
Trier. 182.
TmtenhQMD. 140. 168.
Tfircken. 154. 155. 158. 162.
U
Dri. 227.
I Utreeht 167. 178.
Valange. 221.
Veliacherie. 221.
Yeminy. 221.
Venedig. 158.
Verdun. 160. 232.
vr
Waldesperg. 199.
Waldoiwi8beim.234.
Walldshot. 218.
Wallachey. 156.
Wangeo. 206.
Wantzenau. 235. 237. 238.
Wasselnheim. 211. 212.236.
Weisaeobarg. 233. 234. 237.
Weatboffen. 210. 243.
Werde (Wœnb). 179.
Wien. 188. 189.
WilerUl. 208. 231.
WiUstett. 231.
Witterswiller. 206.
Wiwersbeim. 238.
Wolksbeim. 238.
Wyler. 210.
Zabem. 179. 182. 189. 205. 231. 234.
Zell. 179.
Zttrich. 168. 228. 229.
TABLE DES MATIÈRES DU TOME VIII.
PAon
Deux hommes d^armes de Strasbourg h Bamberg, par 11. L. Spach. . . i
Prise de Rheinrelden par le che?alier Jean de Rechberg, par M. L. Spach. 62
Additamenta qusdam ad Regesta Imperii, par M. X. Mossroann 96
Note complémentaire sur plusieurs membres de la famille de Ge-
roldseck, par M. Ernest Lehr 1 13
Note sur fancienne généalogie de la famille Rœder de Diersburg, par
M. Ernest Lehr. 116
Rapport sur les ouvrages offerts à la Société, par M. Louis Spach ... 119
La Chronique strasbourgeoise de Jean-Jacques Meyer, par M. Rodolphe
Reuss 121
p. 127. ). 23. Aa Kea de : Jean Heyer, lises : Jacques Meyer.
P. 139. 1. 20. Au lieu de: indido, lises : iudicio.
P. 154. 1. 28. Au lieu de : Meyerwart, lises : Meyer wart.
P. 166. 1. 20. Au lieu de : hein, lisez : kein.
P. 179. 1. 32. Au lieu de : Auch, lisez : auch.
— 1. 36. Il manque au commencement de la ligne le mot %u,
P. 189. 1. H. Au lieu de : iren, lises : irer.
P. 190. 1. 11. Au lieu de: Buschenken, lisezl Bruschenken.
P. 207. 1. 5. Au lieu de : Knie, lises : knie.
P. 226. 1. 11. Au lieu de : besonder, lises : besonders.
P. 227. 1. 37. Au lieu de: walsatt, lises: walstatt.
P. 246. 1. 26. Après: bedienten, lyoutes: sich.