:.-■:, '
BULLETIN
SOCIÉTÉ LINNÉEME
DE NORMANDIE
FONDÉE EN 1823
Kl reconnut- il'nlil'ili- publique par ilëcrcl du 2'2 .mil I863
Q" SÉRIE. — 4e volume
animées lOiO-iOli
\%. ^rW
CAEN
E. LAN1ER, Imprimeur
31, Boclevard Bertrand, 31
i g 1 3
Les opinions émises dans les publications de la Société
sont exclusivemenl propres à leurs auteurs : la Société
n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 23 du
règlement intérieur).
La Société Linnéenne de Normandie ayant élé reconnue
établissement d'utilité publique, par décret en dale du
22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et legs dont
elle serait gratifiée.
COMPOSITION DU BUREAU
Président. . .
\ ice Président
Secrétaire . .
I ïce-Secrélaire
Trésorier. . .
Bibliothécaire
Vice-Bibliothyécaii
[rchivisie- . . .
Année 1ÎMO
MM.
LlGNIER.
Drouet.
Bigot.
Tison
Chevrel.
LoRTET
Mazetier.
RaVENEL-
Membres de la Commission d'impression :
MM. Dr Moutier, Dr Càtois, D' Gidon, sortant
en 1911.
Sortant en 1912: MM. Dr Osmont, Gallier, Lau-
rent.
Année l!»il
Président. . .
Vice-Président
Secrétaire . .
I ice-Secré taire
Trésorier. ■ .
Bibliothécaire
] ice-Bibliothécairc
Archiviste
MM.
Drouet.
Maire.
Bigot.
Tison.
Chevrel.
Lortet.
Mazetier.
D1' Catois-
Membres de la Commission d'impression :
MM Dr Osmont, Gallier. D' Lebaillv, sortant en
1912 :
Sortant en 1913 : MM. Lignier, Brasil, Chemin
-Mtt2r~
SEANCE DU 10 JANVIER 1910
Présidence de M. le D1 Gidon, puis de M. Ligmer
La séance est ouverte à 8 heures et demie.
Sont présents : MM. Bigot, Dr Catois, Chevrel,
Drouet, D1 Gidon, Laurent, Dr Lebailly, Lignier,
Lortet, Maire, Marie, Dr Moutier, Tison, Vallory.
Le procès-verbal de la séance de décembre est
lu et adopté sans observations.
La correspondance comprend une lettre de la
Société o La Pomme » qui adresse son Annuaire
et un numéro de son Bulletin II sera envoyé en
retour le Bulletin des Sociétés savantes de Caen et
la liste des Membres de la Société.
En réponse à une circulaire du Congrès de
Botanique qui se tiendra à Bruxelles, la Société
décide d'\ déléguer MM. Lignier et Maire, le pre-
mier pour la nomenclature paléontologique et le
second pour la nomenclature des formes actuelles
Pour que cette délégation ne crée pas un précé-
dent, M. Maire offre de payer la cotisation de la
Société au Congrès ; il en est ainsi décidé.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau.
L'examen du projet de modification des statuts
est renvoyé à une séance ultérieure, la demande
de modification n'étant pas signée de la moitié
plus un des membres résidants et honoraires.
Il est procédé au renouvellement du bureau et
d'une partie de la commission d'impression. Sont
successivement élus :
Président MM. Lignier.
Vice Président . . . Droi bt.
Secrétaire ... Bigot.
Vice Secrétaire . . . Tison.
Trésorier Chevrel.
Bibliothécaire . . . Lortet.
I ice Bibliothécaire. . M \/.i:tier.
[rchiviste .... Ravenel.
Membres de la Commission 'l'impression pour
deux ans: MM. IV Moutier, D1 Catois, I) Gidon.
Le Trésorier communique son compte de gestion
pour L'année 1909. Une commission composée de
MM. Drouet cl Dr Moutier examine ces comptes
qui sont approuves cl la Société adresse ses remer-
ciements à M. Chevrel.
M. Laurent présente des pieds de Nardosmia
fragrans recueillis à la sortie de Caen sur les berges
du canal, el montre combien les pieds qui étaient
au voisinage de l'eau sont plus développés que
ceux qui étaient placés au haut de la berge.
M. Chevrel demande si l'on connaît dans les
environs de Caen des stations de Petasites.
M. Gidon signale une station dans la vallée de
la Laize, près de Pont à la Hausse-
M. Maire, a propos de la publicité donnée aux
communications par leur résumé dans le Bulletin
des Sociétés savantes de Caen, fait observer que la
publicité n'est régulière que si la publication qui
contient un travail a été mise en vente. Il serait
utile qu'on étudiât comment on pourrait, pour le
Bulletin des Sociétés savantes, satisfaire à cette
obligation. M. Gidon soumettra la question à la
commission de publication dans sa prochaine
réunion.
M- Lignier présente des « Goal halls n et des
« Roof Nodules » qui proviennent de mines houil-
lères d'Angleterre. Ce sont des concrétions formées
sur place, les unes au milieu des couches de
houille et par lits, les autres au toit de la mine.
Toutes renferment des débris organiques. Les
coal balls sont pétris de débris végétaux à structure
conservée mais carbonisés, dont l'étude a permis
les progrès considérables faits par la paléobotani-
que relativement à la flore de celle époque. Les
roof nodules renferment surtout des animaux
marins et quelquefois aussi des restes de plantes.
Deux des concrétions présentées montrent de
nombreux rachis de Slmropteris, cette curieuse
fougère dont M. Lignier a parlé dans une séance
précédente et dont la feuille offrait une organisa-
tion si complexe et si différente de celle des
feuilles actuelles, ressemblant plutôt à une lige
pourvue de feuilles composées qu'à une feuille
ordinaire. Une troisième concrétion montre la
section d'une tige de Lyginodendron, c'est-à-dire
dune de ces plantes bizarres dont la lige était
presque celle d'une Cycadée, la feuille celle d'une
fougère et l'organe de reproduction une graine
comparable à celle des plantes supérieures.
SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1912
Présidence de M. Lignier, présidenl
La séance est ouverte à 8 heures et demie du soir.
Sonl présents : MM. Bigot. Chevrel, Drouet,
Dr Gidon, Lignier. Maire, Marie, Mazelier,
Dr Moutier, Tison.
Le procès-^ erbal de la séance du 18 janvier esl lu
et adopté.
Le Président annonce La mort de M. Egret père,
conducteur des ponts et chaussées, membre rési
danl. Il rappelle L'intérêt que \L Egret prenait aux
séances de la Société, et demande que L'expression
de nos regrets soit consignée ;iu procès-verbal de
l;i séance.
Le Secrétaire donne communication de la cor-
respondance. Elle comprend une lettre de
M. le Maire de Gaen faisant connaître que le
Conseil municipal a inscrit au budget de 1010 une
subvention de 150 francs en laveur de la Société
Linnéenne de Normandie.
Les ouvrages reçus depuis La dernière séance
sont déposés sur le bureau.
La Société Linnéenne de Provence, récemment
fondée à Marseille, demande L'échange de ses
publications. Cette question sera examinée ulté-
rieurement.
M. le D' F. Gidon présente Le 4e numéro du
Bulletin des Sociétés savantes de Caen. Pour tenir
compte de l'observation présentée par M. Maire
dans la dernière réunion de la Linnéenne, ce
Bulletin sera mis en vente.
Le Secrétaire donne lecture d'une lettre inédite
de Pierre-André Latreille, professeur au Muséum
d'histoire naturelle, adressée le ie août 1814, à
J. -B.de Brébisson, qui fut un des fondateurs de la
Linnéenne. Cette lettre, communiquée par
M. l'abbé Letacq, sera imprimée dans le Bulletin.
A l'occasion de cette communication, M. Lignier
fait connaître que les lettres de René Lenormand,
que l'on croyait détruites, ont été retrouvées dans
des cartons de l'herbier de ce naturaliste.
M. Maire présente un ouvrage mycologique dont
l'auteur est probablement Fr. Franke. Ce petit
livre, publié à Berlin en 1805, est intitulé : Die
essbaren Schwâmme Teulschlands ; il contient cinq
planches assez mal coloriées, représentant les
principales espèces de champignons comestibles.
Cet ouvrage de vulgarisation, sans valeur scien-
tifique , paraît être aujourd'hui entièrement
inconnu : il n'est en effet mentionné ni dans le
Thésaurus littérature botanicœ de Pritzel, ni dans
le Thésaurus littérature mycologicœ de Lindau et
Sydoav.
M. Maire fait à la Société une communication
sur la Truffe de Blot, Tuber Blotti Deslongch,
trouvée à Colleville et décrite dans le premier
volume des Mémoires de la Société Linnéenne du
Calvados en 1824. La description et les figures de
cette truffe montrent son identité avec le Tuber
œstivum Witt. (1831). La galerie botanique contient
des spécimens de cette truffe, qui bien que forte-
ment vermoulus, présentent encore nettement
les caractères de L'espèce. Ces spécimens parais
sent bien être ceux qu'a figurés Deslongchamps,
mais malheureusement leur étiquette a disparu.
Dans l'étal actuel de la nomenclature mycologi-
que le Tuber aestivum \\ itt. devrait donc reprendre
le nom de T. Blotti Deslongch
M. Bigot résume des travaux récents sur l'origine
cl L'extension du minerai de fer oolithique silurien
exploité dans le Calvados et l'Orne.
A 9 heures et demie la séance est levée.
SÉANCE DU 7 MARS 1910
Présidence de M. Ligmer, président
La séance est ouverte à 8 heures et demie-
Sont présents : MM. Antoine, Bigot, Brasil,
Dr Catois, Laurent, Dr Lebailly. Lignier, Lortct,
Maire, Mazetier, Dr Moutier, Tison.
Le procès verbal de la séance du 7 février est lu
et adopté sans observations.
Le Président a le regret d'annoncer la mort de
M. Ravenel, archiviste de la Société, décédé le
2 mars, dans sa87eannée. M- Ravenel s'intéressait à
tontes les Sociétés savantes de la Ville : dans
diverses circonstances, notamment à propos de
l'herbier Turpin que possède la Société d'horti-
culture, il avait témoigné de son dévouement à
l'histoire naturelle. M. Drouet, en L'absence du
président empêché, a bien voulu représenter la
Société aux obsèques de notre confrère et dire
quelques mots sur sa tombe. Les regrets que sa
perte inspire à la Société seront consignés au
procès-verbal
La correspondance comprend une lettre du
Laboratoire de Zoologie générale et agricole de
IN» ri ici demandant l'échange avec son Bulletin : il
scia statué ultérieurement sur cette demande.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau. Le Secrétaire signale
dans le dernier volume des Mémoires de l'Àcadé
mie de Caen, une très intéressante élude de notre
confrère, M. Alfred Gallier, sur Le Calvados, Etat
de In culture et des changements survenus depuis mie
cinquantaine d'années.
Le Secrétaire rappelle qu'une décision relative
à L'excursion annuelle devra être prise dans la
séance d'avril. Cette réunion devra avoir lieu
dans la première quinzaine de juin. Plusieurs
membres demandent qu'on examine l'organisation
d'une nouvelle excursion à Chausej
M. Brasil demande qu'elle est la somme qui
sera mise à la disposition 'du Bibliothécaire pour
faire relier, conformément à une décision anté
rieurc. une des collections de périodiques zoologi-
ques de la Société. Le bureau est chargé d'arrêter
le montant du crédit qui doit être affecté à cet
objet.
M. Laurent présente des échantillons en fleurs
de YHelleborus fœtidus des coteaux de Ramille.
dont il a signalé l'an dernier les caractères parti-
culiers : réduction du nombre des pétales à '.\. et
de celui des carpelles à 2, dans la plupart des
fleurs. La floraison de l'année actuelle reproduit
les mêmes particularités.
M. Lai rent fait remarquer les différences impor-
tantes qui existent entre les sépales d'une même
fleur d'hellébore, suivant leur position dans la
préfloraison. Le 1er cl le 2e (externes) sont ovales et
de couleur vert pâle ; le 4e et le 5e (internes) sont
élargis en haut et tronqués ou même échancrés au
sommet, d'un vert plus intense, avec une bande
rouge transversale, à leur face ventrale : quant au
3e, intermédiaire, il est dissymétrique, parce que
sa moitié recouvrante a les caractères d'un demi-
sépale externe, et l'autre, ceux d'un demi-sépale
interne Dansée sépale la moitié recouverte est la
plus développée ; et ce fait est fréquent dans les
pièces demi -recouvertes et demi-recouvrantes,
par exemple dans les pétales des Vinca, des
Hypericum, etc., dont La préfloraison est tordue.
Il convient sans doute d'attribuer ce moindre
développement de la partie externe à une influence
retardatrice que la Lumière exercerait sur la crois
sance des parties qui lui sont exposées, dans Le
boulon en voie de développement.
M. Laurent présente aussi des inflorescences
d'un pied mâle d'Aucuba japonica, du Jardin
Botanique de Caen, portant de nombreuses fleurs
pentamères réparties, parmi les fleurs normale-
ment tétramères, d'une manière remarquable : ce
sont les fleurs terminales de l'axe et de ses ramifi-
cations principales. Ces anomalies de nombre se
reproduisent en abondance chaque année sur ce
même pied, depuis 3 années consécutives à partir
de celle où il les a remarquées et signalées pour la
première fois à la Société (1908).
A. 10 heures la séance est levée.
SEANCE OU 4 AVRIL 1910
Présidence de M. Lignier, président
La séance est ouverte à 8 heures et demie
Sont présents : MM. Vntoine, Bigot, Brasil.
Dr Catois, Leclerc. Lignier, Lortet, Maire, Marie.
Mazetier, D1 Moutier. de Renémesnil, Tison.
Le procès-verbal de la précédente séance est lu
et adopté sans observations.
L'Université de Liège l'ait part du décès de son
Recteur.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau.
Le Président fait connaître que le Bureau a décidé
de fixer à 200 francs la somme mise à la disposition
du Bibliothécaire pour la reliure d'un périodique
zoologiquc ; une somme égale sera consacrée à la
reliure d'un périodique botanique
Le Secrétaire s'est occupé de l'organisation
d'une excursion aux îles Chausey et à Granville.
En raison des difficultés que présente l'organisa-
tion de cette excursion, on décide que la réunion
annuelle de la Société se tiendra à Coutances et
que les excursions se feront dans les environs de
cette \ille. Le Secrétaire est chargé de l'organisa-
tion de celte réunion.
Conformément à une demande signée par la
moitié plus un des membres résidants et hono-
raires, la Société délibère sur un projet de modifi-
cation des statuts présenté par le Bureau.
Les nouveaux statuts sont adoptés à l'unanimité
des membres présents. Ils seront soumis à l'ap-
probation préalable du gouvernement.
M. Antoine présente à la Société une Ludwigia
rudis munie de son Aptychus bivalve.
Le Docteur Catois communique une observation
relative à un exemplaire de Digitalis purpurea
provenant de Condé-sur-Noireau (terrain franche-
ment siliceux) et transplanté en juin 1907 dans
un jardin à Saint-Aubin sur Mer (terrain calcaire
et légèrement siliceux).
Ce sujet s'est développé normalement et, par
semis naturel, a donné naissance à une vingtaine
d'individus.
Le changement S'habitât et de sol a déterminé
certaines particularités chez ces individus :
Allongement des pétioles des feuilles (surtout les
feuilles inférieures) et diminution dans la hauteur
lotaledes tiges : 5, 12, d. m., au lieu de 5, 15-20 d. m.,
hauteur normale.
Actuellement (printemps 1910) déjeunes sujets
se développent au voisinage des premiers et tout
porte à croire que Digitalis purpurea est mainte-
nant adaptée à son nouveau terrain.
M. Nathorst, membre honoraire de la Linnéenne,
vient de publier un mémoire sur les \\ illiamso-
niées intitulé : liber Wïlliamsonia . \\ ielundiella,
Cycadocephalus und \\ eltrielda ( K. Svenska
Vetensk.-Akad. Handl.. Bd. 45, n° 4, 1909).
M. Lignier en donne une analyse rapide
Ce mémoire esl toul à l'ail intéressant toul
d'abord parce qu'il donne de nouvelles preuves
relativemenl aux merveilleux résultats que l'on
peul obtenir dans l'étude des plantes houillifiées
au moyen de la méthode chimique inventée par
M. Nathorsl lui-même. De celle façon, en effet,
les surfaces cuticularisées de certains organes ont
pu rire étudiées, soit au microscope, soit par la
photographie avec la même précision que si
c'étaient des surfaces actuelles et ont fourni des
renseignements précieux pour la connaissance
des W illiamsoniées.
C'est ainsi que M. Nathorsl a pu reconnaître la
vraie nature d'échantillons ou d'organes en appa-
rence informes. 11 a pu dans certains cas distinguer
avec certitude les organes mâles des organes
femelles, y trouver des particularités même cellu-
laires, utiles à la systématique, reconnaître l'exis-
tence de sacs polliniqucs et des grains de pollen
qu'ils contenaient, observer même la forme et la
structure de ces grains de pollen ou spores.
Il s'est ainsi trouvé amené à accroître les con-
naissances antérieures, à rectifier des erreurs
(l'interprétation et à distinguer des espèces et
même un genre nouveau. Les VVilliamsoniées
coin prennent maintenant : Williamsohia speclabilis.
W.peclen, W, tfixjas, W. (?) Lignieri, Wiekmdiella
angus/ifolia, W. punctala, Gycadaeepfmlm Sewardi
et W eltrichia mirabilis.
Contrairement à ce qu'on observe d'habitude
chez les Bennettitales auxquelles appartiennent
les VVilliamsoniées, le W. mirabilis et le W.pecten
vaient des Heurs unisexuées.
Partout où ils ont été reconnus, les appareils
mâles étaient, comme ceux des Bc mettitées, cons-
titués par un verticille d étamines (sporophyllês)
connées. Mais tandis que dans les Williamsonia
et le Cycadocephalus ils étaient grands et filicinéens
comme ceux des Bennettilées. clic/ le Wielandielkt
ils riaient 1res réduits. Les grains de pollen ressem-
blent également à ceux des Bennellitées saut' «lie/
le Cycadocephalus chez lequel ils rappellent les
spores tetraédriques des Fougères.
Le W (?) Ligmeri est surtout caractérisé par la
réduction des écailles de son pédoncule et par
celle de son appareil mâle. C'est un 11 Uliamsonia
douteux.
Parmi les involucres rapportés aux Williamso-
niées, il en existe vraisemblablement de deux sortes,
les uns formés par la concrescenee des étamines et
qui, dans les fleurs bisexuées, étaienl situés à la
base de l'appareil femelle, les autres sans valeur
sexuelle, peut-être glandulaires qui terminaient
les fleurs femelles à la façon du bouquet foliaire
d'un Ananas.
Chez les Wielandiëlla, les étamines se dévelop-
paient après la maturité de l'appareil femelle el
non avant comme chez les autres Bennettitales.
M. Nathorsl montre encore que l'ordre de com-
plication organique des Bennettitales n'est pas
d'accord avec l'ordre géologique des terrains qui
le- renferment, d'où il faut conclure que nos con-
naissances sur ce groupe ne sont encore fournies
que par un nombre très insuffisant d'échantillons.
\ 10 heures la séance est levée.
SÉANCE DU 2 MAI 1910
Présidence de AI. Lignier, Président.
La séance est ouverte à 8 heures et demie.
Sont présents : MM. Antoine, Bigot, Drouet,
Laurent, Leclerc, Lignier, Lortet, Maire, Mazetier.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu
et adopté sans observation.
A. propos du procès-verbal, M. Laurent demande
quel est le caractère du procès-verbal inséré dans
le Bulletin des Sociétés savantes.
Le Secrétaire répond qu'il communique à M. le
D' Gidon le procès-verbal tel qu'il doit être lu à la
séance suivante, mais que ce procès-verbal n'est
officiel qu'après son adoption. Par suite, le procès-
verbal inséré dans le Bulletin des Sociétés Sa-
vantes, le plus souvent après modification, doit
être considéré comme un simple compte rendu.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau.
Le programme de l'excursion qui aura lieu las
19-20 juin à Coutances est adopté.
Le Secrétaire annonce que les membres de la
Société, habitant le département de l'Orne, tien-
dront une séance le 12 mai pour constituer un des
groupes régionaux prévus parles nouveaux statuts.
Il assistera à cette réunion qui sera suivie d'une
excursion.
M. Lâchent signale un certain nombre d'ano-
malies qu'il a observées sur des végétaux :
Viola sylvatica var. Reichenbachiana. — Nom-
breuses formes de transition entre les fleurs chas-
mogames et les fleurs cleistogames, au bord de la
route qui longe le château de Louvigny. Au fur et
à mesure que la floraison s'avance, les fleurs sont
de plus en plus réduites.
Fleurs anormales de Lamium album : fleurs à
6 pétales (le P. infr dédoublé) et à S étamines (une
étamine apparaît entre les 2 P. résultant du dédou-
blement.) — Fleurs à 3 carpelles (3 stigm.).
Oranges prolifères. — (Var. sanguine )■ Cette ano-
malie se présente communément en celle saison
M. Chevrel : Sur un pied de Ficaire renoncule
qui a poussé dans un endroit humide, sur le bord du
canal, plusieurs fleurs avaient un développement
remarquable. ainsi, d'ailleurs, que les autres parties
de la plante. La tige atteignait 30 cent, de hauteur;
les feuilles avaient jusqu'à 6 cent, de diamètre
transversal et quelques fleurs mesuraient 4 cent,
de diamètre, dimension voisine de celle de la fleur
du Caltha palastris. Mais là ne se bornait pas la
modification subie par la plante; les pièces florales,
elles-mêmes, présentaient des caractères particu-
liers. Ainsi, le calice, presque toujours composé
de trois sépales dans les fleurs ordinaires, comptait
quatre sépales dans certaines fleurs et cinq dans
quelques autres, se rapprochant ainsi de la com-
position ordinaire des renoncules communes- La
corolle comptait douze et treize pétales au lieu de
huit ou neuf. Il y a là une preuve de l'influence du
milieu sur le développement et les modifications
des plantes.
M Maire a recueilli à Mutrécy un pied d' ij'aga
reptons à fleurs roses el un autre à fleurs purpu
rines. Ces pieds ont été transplantés au Jardin bo-
tanique où leur descendance sera étudiée. A ce
propos. M. Maire signale l'emploi en horticulture
d'une forme à feuilles bronzées de la même plante.
MM. Maire et Tison ont étudié la division nu-
cléaire végétative dans le thalle de VAncylisles
Closterii, parasite des Çlosterium. Celle division,
que Dangeard avait comparée à celle des Basidio-
rnycétes, en est en réalité liés différente Elle con
siste essentiellement en une séparation en deux
masses de la chromatine réticulée peu colorable
et en un étirement du karyosome. Elle n'est pas
accompagnée de l'expulsion d'un nucléole et peut
être comparée avec la division nucléaire d'un
\mil)e: Amœba cristalligera.
M. Antoine présente des échantillons de bois fos-
sile provenant des argiles de la briqueterie du
l'Yesne. (Zone à Propkuiulites Teysserï).
M. Lignier rappelle que le célèbre fruit fossile
dénommé Bennettites Morierei et qui a été trouvé
clans la falaise des Vaches-Noires, près de Di\es.
montre au microscope nue structure liés spéciale.
Puis il indique comment, grâce à celle structure
retrouvée dans d'autres échantillons fossiles
découverts près de Trouville et à une étude chi-
mique comparative de tous ces échantillons faite
par M. Sudry, il est arrivé à la notion que le
B. Morierei provient du Gault et non de l'Oxfordien,
comme le croyait Morière. Il est donc notablement
plus récent qu'on ne l'admettait jusqu'ici.
M. Lignicr signale en outre trois notes de Mat-
thew, du Canada, d'après lesquelles, si les bases
géologiques du travail sont exactes, les plantes ou
les animaux auraient eu dans le Nouveau Bruns-
wick une ancienneté tout à fait remarquable. Ceux
en effet qu'y signale l'auteur dans des couches
siluriennes, caractérissent plutôt chez nous l'épo-
que houillère. Quelques particularités des plantes
signalées sont ensuite décrites et des planches
circulent qui représentent des traces de pas dues
probablement à des Batraciens analogues aux
grenouilles.
M. Bigot donne des détails sur le gisement de
la plage de Villerville où a été recueilli le fragment
de bois fossile qu'il a donné à M. Lignier et qui
figure parmi ceux dont le mode de conservation a
appelé l'attention de notre collègue sur l'âge du
Bennettites Morierei. Dans la même couche, il a
recueilli, dans un nodule, un fragment typique
de Douvilleiceras mamillare.
M. Bigot indique qu'il y a lieu de rechercher des
bois à structure conservée dans la couche du Gault
à Hoplites Delaei cidentalas qu'il a signalée en 1892
à Saint-Martin-deda Lieue, près de Lisieux.
A dix heures la séance est le\é<\
RÉUNION DES 19 ET 20 JUIN 1910
à Confancesef Regnéville (Manche)
Oui pris pari à colle réunion : MM- Drouet vice-
président, Bigot, secrétaire, Balle, Corbière, Créan-
ces, Gerbault, Husnot, Matte, DrMoutier, Sudry.
La matinée du dimanche 19 a été consacrée par
les géologues à l'étude des terrains au sud de Coû-
tâmes cl à Orval-Hyenville, avec retour par Mont-
chaton. Pendant ce temps les géologues explo-
raient l'estuaire de la Sienne.
Après un déjeunera l'Hôtel de France à Coûtai]
ces, les Linnéens ont tenu une séance à 2 h. 1/2 à
l'Hôtel de \ ille, sous la [(résidence de M. Drouet.
Le Secrétaire donne lecture du procès verbal de
la séance du 2 mai qui est adopté sans oboerva-
lions.
M.Corbière fait connaître une Graminée nou-
velle pour la Normandie et pour la France. Cette
plante, le Spartina Townsendi Groves, qui n'avait
été rencontrée qu'au fond de la baie de Soutbam-
pton, existe en assez grande abondance dans les
vases saumâlres de la région de Carentan et d'Isi-
gny, aux bords de la Taule cl de la Vire Manche
el Calvados), ainsi qu'à l'embouchure de la Saire,
àRéville près Saint- Vaast-la-Hougue. Elle est beau-
coup plus vigoureuse que sa congénère, Spartina
stricta, qui se trouve dans les mêmes parages, el
elle s'en distingue aisément par des caractères que
discute M. Corbière. Cette trouvaille, qui remonte
à septembre 1906, constitue une liés intéressante
acquisition pour notre flore régionale.
M. Balle lit une notice sur les A grostis des envi-
rons de Vire-
M. Gerbault analyse un travail sur la pélorisa-
tion des Violettes. Il cultive depuis 3 ans une vio-
lette à fleurs péloriées. 11 fait part, avec dessins et
préparations à l'appui, de ses observations sur les
pélories de la violette. Il en tire des conséquences
relativement à la constitution intime de la fleuret
à la signification de l'éperon. Des constatations
sur une autre violette anormale lui ont fourni des
indications sur la valeur homologique des appen-
dices nectarifères staminaux.
M. Bigot présente la minute au gô^roô (^e 'a zone
bocaine dont il vient de terminer la révision poul-
ie service de la Carte géologique de France. Il dé-
crit particulièrement le synclinal de Goutances,
une annexe de cette zone bocaine, et il en fait
connaître la succession, les caractères des bori
zons et la structure. Il insiste spécialement sur
l'accident N.-E.-S 0. qui interrompt le synclinal
à l'E. dans les Bois de Soulles ; cet accident se con-
tinue au S.-O. en limitant au N.-E. le massif de
Mesnil Aubert, et jalonne la direction N.-E-S-O.
du filon de quartz de Donville, près Granville.
La journée du lundi 20 juin a été employée à
une excursion à Regnéville où les géologues et les
botanistes ont étudié ensemble les phénomènes et
la flore au sud du havre. L'après midi on a étudié la
région formée par le calcaire carbonifère et les
couches cambriennes entre Regnéville et Mont-
martin-sur-Mer.
SÉANCE DU 4 JUILLET 1910
Présidence de M. Lignier, Président
La séance est ouverte à s heures el demie du
soir.
Sonl présents : MM. Bigot, Drouet, Leclerc, la
gnier, Lortet, Tison.
Le secrétaire rend compte de la réunion tenue
les I9el 20juin à Coutancesel Régnée ille( Manche .
A la suite des présentations faites dans la der
nière séance, sont successivemenl «'dus :
Membre résidant : M. Sudry, préparateur de
Géologie à la Faculté des Sciences, présenté par
MM. Bigot el Lignier;
Membres correspondants : M. L'enoir, profes-
seur au Lycée d'Alençon, présenté par MM. Lebou-
cher el Bigot:
M. Renoir, professeur au Collège de Sées. pré-
senté par MM. Homme} père et Bigot :
M. Barré, négociant à Séez, présenté par
MM. Homme) lils el Bigot.
M. Chemin, professeur au Lycéed' Vlençon, pré
sente par MM. Leboucher et Bigot
Le Secrétaire met la Société au courant des tra-
vaux du groupe de la Société qui s'est constituée à
Alençon Cette section a tenu deux séances.
Réunion du /2matsousla présidence de M. Hom
mey père. M. Bigot Secrétaire de la séance
Présents en outre: MM. Lenoir. Chemin. Renoir.
Lemercier, l> .1. Hommey fils. Lemée,. Leboucher,
Hébert, Gerbault, Thouin, Langlais, abbé Letacq,
Ilusnot. Se sont excusés ; MM. Le Sénéchal, Guil
louard, Renault, Barrabé.
Le groupe décide de se réunir le Ier lundi de cha-
que mois à 9 h. 1/2, sauf à examiner s'il y a lieu
de ne pas tenir de séances : il est désirable que ces
réunions se tiennent à la maison d'Ozé. Un crédit
de 20 francs sera demandé à la Société pour cou-
vrir les dépenses de convocation, etc.
M. l'abbé Letacq a fait en compagnie de M. Ilus-
not une excursion aux Rochers du Chatelier, près
Domfront, et il y a recueilli YHymenophyllum Tun-
bridgense, que Morière y a signalé en 1860.
Une discussion s'ouvre sur la spontanéité de l'If
dans nos régions, où il était connu au temps de
César. Existe-t-il en Ecornes? On signale sa pré-
sence à Lande de Goult au carrefour de l'Aumône.
11 serait intéressant d'assurer la conservation (li-
ées individus.
\ propos d'une observation sur la transplanta-
tion d'une Digitale à Saint-Aubin sur Mer, signa
lée dans une séance de la Société, M. Letacq dit
qu'il serait utile d'analyser le nouveau sol,
M. IIommey père signale un cas de fasciation chez
des Bcllis: il signale aussi la présence de MEquise-
hmi maximum à Exmes et Saint-Germain-le-Vieux.
M. Leboucher signale des Carabiques rares re-
cueillis dans une récente excursion en Ecouves :
Carabus auroniteus, intricatus, catenulatus, purpu-
rescens. granulatus, Cychrus atlenuatus.
M. L'abbé Letacq annonce qu'il a commencé a
recueillir les matériaux d'un catalogue des Lima-
ciens de la région. Il signale parmi ses récentes
trouvailles Limax brunneas, Arion tenellus, Arion
intermedius.
Réunion du '2 juin. Présents : MM. Hommey père,
Lemée, Chemin, Le Noir, Langlais, Renoir, Mer
cier, Hébert, Leboucher.
Présidence de M. Lemée : M Leboucher. secré-
taire de séance.
M. Chemin présente un Bilobite trouvé dans une
carrière près d'Hesloup, à proximité de la ligne du
tramway d'Alençon au Mans, dans un grés signalé
comme Cambrien parla carte géologique ; il y au-
rait lieu de modifier cette détermination et de pla-
cer ce gré dans l'Ordovicien (grés armoricain).
M. Chemin présente des échantillons de Paludine,
coquille très commune dans la Sarthe aux envi-
rons d'Alençon, mais qui n'y a été signalée que de-
puis deux ans environ par M. Thouin.(Yoir la noie
publiée alors par M. l'abbé Letacq. i
M. Lemée présente une fasciation remarquable
chez une Valériane : cette fasciation a la forme d'un
cornet soudé mesurant 20 centimètres de hauteur
avec un diamètre de 20 cent, au sommet supérieur.
M. Mercier a observé cette année VHepaâca tri-
loba près du bourg de Crennes, dans la station si-
gnalée par M. Corbière Il a recueilli également dans
cette localité ieCephalanlhera grandiflora,et un cer
tain nombre d'Orchis et Ophrys.
M. Renoir a trouvé VOrchis pyramidalis à Sainl-
Gervais-du-Perro n .
M Leboucher a obtenu quatre éclosions du Gno-
phria riihrirollis, papillon peu commun.
L'après midi, les Linnéens d'Alençon oui l'ait
une excursion à la Feuillère sur la vieille route du
Mans.
Parmi les plantes recueillies : Veronica teucrium,
Tetragonolobus siliquosus, Curer tomentosa, Orobas
albus, Ophioglossum vulgalum, Hypnum maximum.
On a recueil lien (in quelques fossiles du Gallo a ien
el de nombreux Papillons bien cantonnés dans cet
endroit et dont quelques-uns sont relativement
rares.
Le Secrétaire met la Société au courant des dé-
marches pour la modification des statuts. De nou-
velles pièces sont demandées par le Ministère de
l'Intérieur
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau.
M. Lignier fait une communication suruti mode
particulier d'altération des bois fossiles.
M. Lignier présente les photographies d'un tronc
cycadéen recueilli dans la Dordogne par M. Fabre-
Tonnerrc. Ce troue silicifié esl d'une conserva
tion remarquable, Il appartienl à une espèce non
velle à laquelle M- Lignier donne le nom de Cyca
doïdea Fabre Tonnerrei. L'étude de ce tronc paraî-
tra dans le prochain fascicule des Mémoires.
M. Lignier complète sa communication sur le
mode de conservation des bois fossiles deGaull par
l'indication d'un travail de M. Fliche sur les bois
minéralisés trouvés au même niveau dans l'Aube.
A H) heures la séance est levée.
SÉANCE OU 7 NOVEMBRE 1910
Présidence de M. Lignier, président,
puis de M. Drouet, vice-président
La séance est ouverte à 8 heures et demie
Sont présents : MM. Bigot, Brasil, Chemin. Che-
vrel, Drouet, Dr Gidon, Dr Lehailly. Lignier, Lor-
tet, Maire. Mazetier, Dr Moutier, Sudry, Yalory.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu
et adopté sans observai ions
Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de
la séance tenue à Alençon parle groupe de l'Orne,
le 30 juin KHI) (Yoirannexe au P. V. delà séance .
Le Président adresse les félicitations delà Société
à MM. Gallier. ancien président, nommé chevalier
de la Légion d'honneur : Brasil. ('"gaiement ancien
président, promu officier de l'Instruction publique.
Il annonce que notre nouveau confrère. M. Su-
dry, préparateur à la Faculté des Sciences, vient
de soutenir ses thèses de doctorat devant la Fa-
culté des sciences de Nancy, et qu'il a été admis
avec la mention très honorable. 11 lui adresse les
compliments de la Société.
Le Secrétaire communique une lettre du Minis
tre de l'Instruction publique annonçant que le
49e Congrès des Sociétés savantes s'ouvrira à Caen,
le 18 août 191L et adressant le programme de ce
Congrès. 'La Société Linnéenne désigne son Prési-
dent et son Secrétaire pour faire partie du Comité
qui pourrait être éventuellement constitué par les
Sociétés savantes de Caen en vue de ce Congrès.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont
déposés sur le bureau Le Secrétaire signale les
travaux les plus importants contenus dans ces ou-
vrages.
Est présenté comme membre correspondant
M. le Dr Doranlo, à Mathieu, par MM. Bigot et
D' Osmont-
Le Secrétaire présente une note de M. Butet-
Hamel, bibliothécaire de la ville de Vire, dans la-
quelle celui-ci signale : 1° la présence de la granu
lite et de filons de diabase dans plusieurs localités
où la carte géologique ne signale pas ces roches ;
2° L'existence de marmites torrentielles dans le gra-
nité à la Cascade du Pont ès-Retours.
\1. Lignier communique une lettre de notre
confrère, M. Auguste Chevalier, qui annonce qu'il
vient de rentrer à Paris.
Il communique aussi des lettres de M Delavigne.
pharmacien à Vernon (Eure), dans lesquelles M. De-
lavigne annonce l'envoi d'une Gentiane (G. Cau-
pesïris ou Germariica ?\ recueillie dans une lande
crayeuse près de la Halte du Goulet, lande qui est
une station botanique remarquable. M. Delavigne
signale aussi les découvertes préhistoriques faites
à Métrevillc et à Bonnières par M. Poulain et
M. Gadeau de Kerville.
M Maire présente deux champignons qui para-
sitent un autre Champignon. Le champignon pa-
rasité, voisin des truffes est YElaphomyces granu
latus Fr. ; c'est un champignon souterrain, dont
le mycélium vit sur les radicelles des pins. Les
— XXX —
deux parasistes appartiennent tous deux au genre
Côrdyceps. Leur mycélium vit aux dépens de YEla-
phomyces et produit à l'automne des fructifications
qui sortent de terre et décèlent ainsi la présence
du champignon parasité.
M. Maike présente ensuite un champignon ré-
colté sous les hêtres de la forêt de Cerisy, le Corli-
narias sanguineus Fr. Ce champignon, d'une belle
couleur rouge, contient deux pigments : l'un pour-
pre, l'autre jaune orangé. Ces pigments sont pré-
cipités par l'acétate de plomb, ce qui permet de
conserver le champignon avec sa teinte.
Le pigment jaune est soluble dans l'eau, l'alcool,
l'élher, le chloroforme et le benzol. Le pigment
rouge au contraire ne se dissout que dans l'eau et-
l'alcool, ce qui permet de séparer ces deux matiè-
res colorantes par agitation de la solution aqueuse
avec du chloroforme.
Le pigment rouge traité par les acides se trans-
forme en pigment jaune, et le pigment jaune addi-
tionné d'ammoniaque ou de potasse redonne le
pigment rouge.
Ces deux pigments dérivent donc l'un de l'autre ;
ils coexistent dans le champignon vivant à l'état
de solution dans le suc cellulaire.
M.Chevrel énumère un certain nombre de sta-
tions nouvelles pour des plantes rares ou peu com-
munes de la flore du Calvados.
Il décrit ensuite une anomalie de la fleur de
Veronica persica Poir., qu'il a observée sur plu
sieurs pieds.
Normalement à ï pétales, la corolle n'en possé
dait que 3 II attribue cette monstruosité à L'état
chétif de ces piaules el à la précocité de leur llo
raison.
M. Ghevrel raconte les observations de biologie
psychologique qu'il a commencées sur l'Araignée
des caves.
Mise dans un tube avec une Guêpe, un Bourdon
ou un Eristale, elle s'enfuit précipitamment dès
qu'elle a reconnu son compagnon ou simplement
mesuré son importance. Elle se blottit dans un
coin, s'y tient tranquille, mais à l'approche de son
ennemi, elle s'aplatit pour ainsi dire en se fai-
sant aussi petite (pie possible. Le simple frôlement
de l'aile ou de la patte du Bourdon la fait bondir
et quand sa position ne lui permet pas de se sous-
traire ainsi brusquement à un contact si redouté,
elle lutte avec acharnement pour éloigner d'elle le
Bourdon en jouant des pattes avec une étonnante
agilité.
C'est après une de ces luttes qu'elle fut prise d'un
tremblement nerveux intermittent tout à fait re-
marquable renouvelé à plusieurs reprises. Quelle
en est la cause!3 Est-ce simplement la peur? Est-ce
au contraire l'effet du poison que le Bourdon au-
rait pu lui injecter en la piquant de son aiguillon i»
Dans une dernière lutte, véritable corps à corps.
l'Araignée succomba et chose surprenante, son
sang vite coagulé, s'échappa de toutes les articula-
tions de ses pattes.
M le Dr Gidon rappelle qu'en utilisant les indi-
cations des flores récentes, des renseignements de
diverses origines et des données personnelles, mais
surtout les très nombreuses localités du catalogue
de Hardouin, Renou et de Le Clerc- (Rull. Soc.
Lin. vers 1848), il a déterminé la zone de distribu-
tion probable de quelques plantes R. P. C. ou A. C.
de l'arrondissement de Caen. (Bull. Soc. Lin. 1907).
Quelques-unes des espèces citées par M. Chevrel
dans sa première communication ont été étudiées
dans cet essai synthétique. Le D" Gidon fait remar-
que la station de Thalictrum minus de M. Chevrel
se place bien dans la zone prévue, de même que
la station de Cardamine impatiens. En ce qui con-
cerne Y Atropa Belladona de Basly, le Dr Gidon l'a
signalée à la Société Linnéenne il y a un dizaine
d'années. Ainsi que peut-être d'autres stations
d'Atropa de notre région cette station de Basly
située surunitinérairegallo-romain probable, près
de la vieille église de Thaon et sous un campement
néolitique (éperon barré) pourrait résulter d'une
naturalisation ancienne.
M. le Dr Moutier a vu une station de Belladone
au Mont Targis. près de Cambremer.
M Maire signale des exemples analogues dans
l'Est de la France.
M. Lortet présente une fleur péloriée de Pcnt-
stemon Hartwegii Benlh., trouvée par M Laurent au
Jardin botanique de Caen en juillet 1910.
Comme il est habituel pour les cas de cette na-
ture. cette fleur était l;i fleur terminale d'un rameau
florifère.
Elle présente exactemenl le diagramme floral
d'une Solanée : la corolle est parfaitemenl actino-
morphe.au lieu d'a\ oir ses pétales groupés en deux
lèvres: et l'androcée est composé de cinq ('lamines,
le staminode se trouvant remplacé par une étamine
identique aux étamines ordinaires.
M. Lignier annonce l'entrée dans le Jardin des
Plantes de Caen :
1° D'un Tubercule d' Encephalartos Bûrteri Car-
ruth :
2° D'un Tubercule deCrinum glaucuïn.
Ces beaux échantillons ont été envoyés du Moyen
Dahomey, par M. Aug. Chevalier.
\l. le Dr Moi tier présente divers fossiles recueil
lis dans le Bathonien supérieur à Ifs et à Amfré-
ville (Calvados).
La séance est levée a 10 h. I 2.
9
Annexe au P. V. de la séance du 7 novembre 1910
GROUPE DE L'ORNE
Séance du 30 juin i910
Etaient présents : MM. Thouin, Lemée, Letacq,
Le Noir, Chemin, Mercier, Hébert et Leboucher.
Excusés : MM. Hommey et Renoir.
M. Thouin est nommé président de séance. Le
procès-verbal de la dernière séance est lu et
adoplé sans observations, mais donne lieu aux
explications suivantes :
M. Letacq indique que YHepatica triloba a été
découverte avant 1849 par le Dr Prévost.
M- Mercier, au sujet des ossements de sauriens
fossiles trouvés à Ecouché, dit qu'il s'agit d'un
Stenosaurus.
Apports du Mois
M. Lemée présente un échantillon d'une ronce
( Rubus biflorus Duchamp \ qu'il a reçu de
M- Ragot, chef des jardins d'horticulture du Mans
Cette ronce, originaire de la Chine, pousse, fleurit
et se fructifie comme à l'état spontané, et son
introduction ne peut s'expliquer que par l'arrivage
de plantes de Chine cultivées au Mans La fleur
est blanchâtre, le fruit jaune et sur la tige existe
une production blanche très caractéristique.
Il présente ensuite un rameau fleuri de Cytisus
nigricans, arbuste décoratif, fréquemment enr
ployé dans les parcs.
Il nous montre à nouveau le plantain major à
feuilles pourpre, avec sa hampe fleurie.
Il a remarqué que par un temps sec le pourpre
des feuilles est 1res prononcé alors qu'il devienl
moins prononcé par les temps humides.
Il nous annonce aussi qu'il espère pouvoir nous
présenter une fasciation remarquable sur VHele
ninas automnale, dont il surveille L'évolution.
M. Letacq présente un Pelargonium tonale en
pot. sur la racine duquel s'est développée une
orobanche (Orobanche minor) de près de 30cm de
haut- M- Lemée l'ait observer que le fait est curieux
niais pas absolument inédit et a déjà été signalé
dans quelques recueils d'horticulture.
Il expose plusieurs tiges du Monotropa hypo-
phagos recueillis dans le pare du Ghevain, où il
fut découvert, il y a six ans, par M- bernée, el sur
lequel une note a paru dans le Bulletin de la
Société des sciences naturelles de Rouen (1904, p.
133. M. Letacq).
M. Letacq indique les caractères qui le distin-
guent du Monotropa hypopitis : la glabreilé de
toutes les parties, la forme globuleuse de l'ovaire
et le petit nombre de fleurs au sommet de la lige :
il engage ses collègues à rechercher cette plante,
sur laquelle l'attention des botanistes n'a peut-être
pas été suffisamment attirée, et qui n'est sans
doute pas beaucoup plus rare que sa congénère. Il
l'ait remarquer que l'épithète Hypophagôs ne lui
est pas applicable au Ghevain, car il n'\ a pas un.
seul hêtre dans le bois.
M. Letacq montre encore à ses collègues YAtolla
filiculoïdes, élégante petite fougère aquatique
d'origine américaine, aujourd'hui naturalisée
dans l'Ouest de la France et qui s'est multipliée
avec rapidité dans certaines régions de la Norman-
die en particulier à Gherbourget à Caen. M. Lemée
va tenter de l'acclimater dans les douves de son
jardin.
M. Chemin donne les réflexions suivantes sui-
des observations qu'il a faites sur les Ancyles.
« Les Ancyles présentent soit du côté gauche [A.
fluviatilis), soit du côté droit {A. lacustris), un
lobe en forme de massue, libre en avant et fixé à
l'arrière. Moquin Tandon le considère comme un
poumon et décrit même un orifice respiratoire.
Nous l'avons cherché en vain sur une dizaine
d'échantillons (YAncylus fluviatilis. D'autres au-
teurs en font une branchie. Fischer ne se prononce
pas et attend le résultat de nouvelles recherches.
« Pour résoudre la question voici comment
nous avons opéré. Ayant plongé un Ancylus dans
de l'alcool concentré ou dans du formol, nous
avons vu l'animal se rétracter fortement et son
lobe se gonfler. Piquant ce lobe avec une
fine aiguille, il se dégonfle, il était donc creux
Aucune bulle gazeuse ne s'échappe, il n'y avait
donc là aucune réserve d'air, ce lobe n'est pas un
poumon. Existe-t-il un poumon dans une autre
région du corps ? Non, car en plongeant l'animal
dans l'alcool ou le formol, on verrait s'échapper
par l'orifice un chapelet de bulles gazeuses comme
— XXXVII
on L'observe avec Ions les gastéropodes pulmo
na ires.
Les \ik\Ics ne respirent donc p;is L'air atmos-
phérique en nature, ils doivent absorber l'air
dissous dans les ean\ agitées où ils vivent. Ce qui
le prouverait encore c'est qu'on ne les voit jamais
venir à la surface.
« Dans quelles régions du corps les échanges
respiratoires se font-ils ? Une étude minutieuse de
L'appareil circulatoire pourrait nous renseigner.
M. Chemin ne L'a pas entreprise. En tout cas il
n'a observé aucune expansion du corps pouvant
parsa forme indiquerune branchie. Aussi suppose
t-il que les échanges gazeux se font par toute la
surface du corps D'ailleurs ils doivent être de
faible intensité étant donnée la vie peu active des
Ancyles- »
L'après-midi, excursion botanique à l'étang des
Rablais.
SEANCE DU 5 DECEMBRE 1910
Présidence de M. Lignïer, président
La séance est ouverte à 8 heures et demie.
Sont présents : MM. Bigot, Dr Catois, Chemin'
Chevrel, Drouel. Lignier, Lortet, Mazetier, Sudry.
Tison.
Le procès-verbal de la séance du 7 novembre
est lu et adopté sans observations.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau.
MM. Mullois, membre résidant. Badiou, membre
correspondant, adressent leur démission qui est
acceptée.
Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de
la séance tenue à Aleneon, le 10 novembre (voir
le p. v. en annexe).
Au sujet de l'oïdium du chêne dont il est ques-
tion dans le P. V., M Chevrel dit qu'il a constaté
qu'en Bretagne les chênes étaient moins al laqués
que les années précédentes. Il a vu l'oïdium sur
les chênes du midi de la France et jusqu'en Espa-
gne et en Portugal-
M. Lignïer rappelle que l'oïdium est à son tour
attaqué par un champignon parasite, ce qui
arrête le développement de la maladie des chênes
M. Chevrel ajoute qu'il croit avoir rencontré
quelquefois l'Araignée d'eau dans les marais de
Chicheboville et dans l'ancien lit de l'Orne au-delà
de Caliv.
M Ligmer a autrefois décrit un bois d'if rcncon-
Iré dans 1rs travaux de la construction du sas de
Ouistrefaam, cl qui était à une profondeur telle,
qu'il devail se trouver dans des dépôts très anciens.
M. BigOl rappelle que l'If a été signalé dans les
dépôts quaternaires de la France occidentale et de
l'Angleterre.
M. Droi et présente une série d'échantillons
d'hématite èl de mispickel aurifère rapportés d'un
voyage dans l'Aude. Il fait un récit de ses visites à
divers établissements de pisciculture, Amiens,
Toulouse, et au Laboratoire maritime de Banyuls.
\l. Bigot l'ail une communication sur le captage
des sources de l'église de Grangues, qui servent à
l'alimentation de Cabourg.
La situation de ces sources immédiatement au
dessous du cimetière de Grangues posait une grosse
question quanta la séeuritéde ces sources contre les
contaminations. M. Bigot a montré qu'il s'agissait
de fausses émergences, correspondant à la circula-
tion des eaux au dessous d'un talus d'éboulis et de
dépôts de tufs calcaires déposés par ces eaux, que
leur gisement géologique é lait dans la craie céno-
manienne au pied de laquel le se trouve cet éboulis.
Sur les indications de M. Bigot on a fait le captage
de ces eaux dans leur gisement même, c'est-à-dire
dans la craie, par une galerie disposée de façon
à recouper les venues d'eau avant leur arrivée dans
les éboulis qui portent le cimetière, pour les
mettre à l'abri des infiltrations de celui-ci.
Le travail, exécuté par M. Le Moulée, ingénieur
à Caen, a donné en effet le résultat prévu.
Une galerie de captage de 35m de longueur, com-
plétée par une galerie en arc de 15m de longueur a
dérivé les anciennes émergences vers la source
Bonnet déjà captée et dont le débit a passé de 340
à 664m3 par 24 heures.
Un barrage-serrement avec vannage permet d'em-
magasiner dans le sol une réserve permanente de
4 000'"', que l'on peut emprunter pendant la quin-
zaine d'août, correspondant aux besoins les plus
intenses de la saison balnéaire.
Quand le vannage est fermé, l'eau se déverse par
dessus la crête du barrage et le débit s'élève à 59(ï'"'\
La source Martine donnant 324m\ la ville de Cabourg
dispose dans ces conditions de 9001"3 par jour.
Le programme d'exécution des travaux compor-
tait aussi la construction d'un nouveau réservoir
de 2.000m\qui ajoutés aux 1.2001"3 du réservoir an-
cien donnent une disponibilité permanente de
3.200m".
De sorte que les travaux exécutés en 1910 per-
mettront à l'avenir d'avoir un mois de service in-
tense, disposant de 1.1 00 "3 par jour, dont produc-
tion de la source 900'"', prise au serrement 100"".
aux réservoirs 1 00mS.
Dans une note présentée par M. Lignier, M. À
Laurent signale les anomalies florales qu'il a
observées en 1910, dans une petite station d'une
Labiée (Stachys sylvatica, L.) le long de la rue du
X\e Siècle, à Caen. Les plus remarquables sont :
1° Des concrescences (soudures) entre fleurs, ano
malie très fréquente ici :
2° Des pélories, ou fleurs anormalement réguliè
res, avec des formes de transition vers les Heurs
ordinaires:
3° Des Heurs dont le calice, la corolle et l'andro-
cée présentent une pièce en moins du nombre
normal.
M. Loin et communique son rapport annuel sur
la Galerie botanique et annonce l'achèvement du
9e fascicule du Catalogue de l'Herbier Lenormand.
Ce fascicule qui terminera le 1er volume du Catalo-
gue, comprendra une table analytique des genres
contenus dans ce volume.
M. Lignier a écrit à diverses Sociétés correspon-
dantes pour obtenir qu'elles veuillent bien com-
bler les lacunes qui existent dans les collections
de périodiques botaniques de la Bibliothèque de la
Société. Il a reçu un certain nombre de réponses
plus ou moins favorables. Il est entendu que l'on
enverra en échange des numéros de notre Bulletin
et de nos Mémoires dans la mesure du possible.
Pour reconnaître la bienveillance particulière
de M. de Toni, et lui témoigner sa sympathie à
l'occasion de son jubilé scientifique, M. Bigot pro-
pose de conférer à M. de Toni le titre de membre
honoraire. Il sera voté sur cette proposition dans
la séance de janvier.
M. Lignier rappelle que dans la séance tenue à
Mortain, le 24 juillet 1904, la Société avait émis le
vœu, transmis à la Municipalité de Caen, que le
nom de Marescot. le fondateur du Jardin des
Plantes en 1736 et son premier directeur, soit
donne à une rue voisine du Jardin des Plantes, par
exemple à l'avenue de Creully- »
La Société renouvelle ce vœu qui sera transmis
de nouveau par le Secrétaire à la Municipalité
La Société décide quelle tiendra en janvier ou
février une séance extraordinaire avec invitations.
Dans' cette séance, sous le titre : de Stockholm à
l'Ofoten fjord, M Bigot fera le compte rendu d'ex
cursions du Congrès géologique international qui
s'est tenu à Stockholm en juillet-septembre 1910.
Le compte rendu sera illustré par de nombreuses
projections de clichés pris au cours de ces
excursions.
\ 10 heures la séance est levée-
Groupe de l'Orne
Séance du 10 novembre 1910
Etaient présents : MM. Hommey père. Dr J
Mommey, Thouin, Letacq, Lemée. Richard,
Hébert, Langlais et Leboucher.
M. Hommey est nommé président de séance et
M Leboucher donne lecture du procès- verbal de
la dernière séance qui est adopté sans observation.
A propos de l'avis du départ de MM. Chemin et
Renouard. les membres présents à l'unanimité
expriment les regrets de leur absence: tous deux
avaient conquis l'amitié de tous et de plus ils
étaient très dévoués aux recherches scientifiques.
Apports
M. Letacq analyse un travail qu'il vient de
rédiger sur l'If (Taxas bnccafa L.) en Basse-Nor-
mandie. D'après deBrébisson et Morière, le gené-
vrier serait le seul conifère indigène chez nous.
M. Letacq ne partage pas cette opinion : il a trouvé
l'If a l'état spontané dans la forêt d'Ecouves, sur
la Butte Chaumont, près Alençon et surtout dans
la forêt d'Andaines où il est relativement très
répandu. En outre de ces observations qui sem-
blent bien concluantes. M. Letacq montre par des
considérations tirées de la Géographie botanique
et par des documents historiques que l'If ne peut
être regardé comme introduit dans nos régions.
Il en est de même du sapin (Abies pectinata DC),
du moins aux environs de Laigle où cet arbre pré
sente une remarquable vigueur de végétation.
M. Letacq en fera l'objet d'un nouvel article.
M. Letacq présente ensuite quelques plantes
intéressantes pour nos régions.
1° La châtaigne d'eau (Trapa natans) abondante
depuis 3 ans sur l'Etang Ciau, à Saint-Denis-sur-
Sarthon ;
2° Genista pilosa L. provenant de la Trappe :
3° A gros lis agrostidea- Pari. Graminée très rare
en Normandie, abondante à l'étang des Noës près
Carrouges ;
4° Malaxis paludosa, Sw-, qu'on cro> ail disparue
des marais de la Trappe, et qui a été retrouvée en
septembre dernier par M. Focet. avoué à Alençon
et très zélé botaniste;
3° Deux mousses récoltées sur les rochers du
Châtellier, par MM- Husnot et Letacq. le Rhaco
mitrium protensum A. Br.. nouveau pour l'Orne
etYHypnum elegans, Hook., avec de nombreuses
fructifications et qui était connu en France à l'état
fertile, seulement près de Brest.
M Langlyis a propos de cette localité du Châ-
tellier signale qu'il a vu, dans le jardin de l'insti-
tuteur, des choux sur les feuilles desquels il y avait
des productions foliacées sur les nervures.
M. Lemée dit qu'il existe une variété de choux vert
qui présente presque toujours ces anomalies.
M. Thouin dépose deux échantillons de fossiles
— XL\ —
trouvés dans L'arkose, tlans une tranchée faite
sous les murs de la maison d"< )zé.
C'est d'abord un Polypier très bien caractérisé,
dont les ornements paraissent être en barytine ;
puis une empreinte de plante en très bon état et
(jni serait le premier échantillon végétal trouvé
dans l'arkose.
Dans cette tranchée, il a été également trouvé
quelques Hhynchonelles et Térébratules et un
Oursin.
Il nous montre ensuite à l'état vivant l'Araignée
d'eau (Argyronela aqaatica L ) qu'il a trouvée dans
les fossés de la Fuie, il y a près de deux mois, et
nous entretient des curieuses industries de cet
Arachnide qu'il a pu observer dans un petit
aquarium.
A cette occasion, M- Letacq rappelle que l'Argy-
ronète a été observée pour la première fois aux
environs du Mans par l'abbé de Lignac, en 1714.
qui après l'avoir étudiée avec soin pendant dix-
huit mois, fit de ses habitudes un récit si exact et
si complet que les naturalistes modernes, Félix
Plateau à Gand, Blanchard à Paris, ont fort peu
ajouté à ses indications.
M. Letacq ajoute que l'Arg\ ronète, commune en
Hollande, en Belgique et dans le Nord de la France,
paraît rare chez nous ; il l'a observée récemment
dans une mare située à la lisière de la Foret de
Menil-Brout. Il a publié sur ce sujet une note dans
le Bulletin d'Agriculture. Sciences et Arts de la
Sarthe.
M. Laxglais demande des renseignements sur
l'oïdium du chêne, maladie qui a envahi toutes
nos forêts et tous les jeunes plants de chênes.
M. Lemée, qui a étudié cette maladie dès son début,
donne des renseignements sur son apparition et
sur son évolution.
Il ajoute que maintenant les jeunes pousses du
Hêtre sont contaminées dans le voisinage des
Chênes.
Il signale aussi que les Chênes d'Amérique sont
indemnes, qu'il a remarqué que dans un semis
de ces (mènes pas un n'était atteint, alors que, s'il
se trouvait un jeune sujet indigène, il était infesté.
M. Lemée promet pour la prochaine réunion
diverses fasciations dont quelques-unes lui ont été
procurées par notre collègue Le Noir.
M. Leboughbr signale l'absence cette année ou
au moins la rareté des champignons comestibles,
sauf peut-être la Girole qui a été assez abondante.
M. Lemée donne quelques renseignements sui-
des essais de culture de diverses variétés de
pommes de terre et leur rendement comparatif.
M. Letacq donne quelques renseignements sui-
tes poissons exotiques qui paraissent bien natura-
lisés dans le département de l'Orne : la Truite arc-
en-ciel, le poisson chat, le poisson soleil ou perche
soleil, et l'Ide Melanote ; il nous promet des
détails plus amples pour une prochaine séance.
La séance est levée à midi.
SÉANCE DU 16 JANVIER 1911
Présidence de M. Lignier, puis de M Drouet
présidents
La séance est ouverte à 8 heures et demie.
Sont présents : MM. Bigot, Brasil, Dr Catois.
Chemin, Drouet, D1 Gidon, D' Lebailly, Lignier,
Maire, Marie, Mazetier, Dr Moutier, Sudry, Tison,
\ allorj .
Le procès-verbal de la précédente séance est lu
et adopté sans observations.
Communication est donnée de la correspon-
dance : L'Université de Toulouse dont la Biblio-
thèque scientifique a été détruite par un incendie
demande à la Société de lui envoyer une collection
de ses publications pour l'aider à reconstituer sa
bibliothèque ; le Secrétaire est autorisé à envoyer
aussi largement que les disponibilités le per-
mettront, la série du Bulletin et des Mémoires.
Le Secrétaire rappelle que par déférence pour
l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de
Caen, qui est la plus ancienne des sociétés savantes
locales, on a laissé à l'Académie le soin de pro-
voquer une réunion des Présidents et Secrétaires
des Sociétés savantes de Caen afin d'échanger des
idées en vue du Congrès qui doit se tenir à Caen
pendant les vacances de Pâques 1911. Cette réunion
n'a pu avoir lieu parce que les convocations
doivent, parait-il. être faites par les soins de la
Préfecture.
Le Secrétaire présente le t II de la IV série du
Bulletin, correspondant à la 1re partie des exercices
- XLVIII -
1908-1909 ; l'impression de la 2' partie est com-
mencée-
Le Secrétaire appelle l'attention sur un projet de
loi relatif aux fouilles scientifiques qui a causé une
vive émotion dans les Sociétés géologiques et
préhistoriques. Ce projet, inspiré du louable désir
de conserver et de permettre de tirer le meilleur
parti possible des gisements de fossiles et des
gisements d'archéologie préhistorique comporte
des mesures qui paralyseront l'initiative privée.
La question sera étudiée avant la prochaine séance
et une délibération sera prise à ce sujet dans la
séance de février.
Le Président adresse les félicitations de la Société
à M. Loutreuil, industriel à Moscou, membre
correspondant de la Société, qui vient d'être promu
officier de la Légion d'honneur.
Il est procédé à l'élection , comme membre
honoraire, de M. de Toni, professeur à l'Univer-
sité de Turin, présenté par le bureau-
L'ordre du jour appelle le renouvellement du
bureau et de la Commission d'impression. A la
suite des élections, sont définitivement nommés :
Président .... MM. Droitet.
Vice-Président . . Maire.
Secrétaire. . . . Bigot.
Vice-Secrétaire . . Tison.
Trésorier .... Chevrel.
Bibliothécaire. . . Lortet.
I ice-Bibliothécaire . Mazetier.
Archiviste. . . . Catois (Dr).
Membres de la Commission d'impression pour
deux ans : MM. Lignier, Bbasil, Chemin.
Pour un an : M. le Dr Lebaili y.
M. Maire rend compte des travaux. du Congrès
international de Botanique de Bruxelles, auquel
il a représenté la Société Linnéenne II insiste
particulièrement sur les Règles de la Nomencla-
ture cryptogamique qui ont été élaborées par le
Congrès Des points de dé paît multiples ont été
admis pour la priorité : c'est ainsi que le point
de départ pour la nomenclature des Myxomycètes
est fixé à Linné, Species Plantarum, 1753: celui de
la nomenclature des Champignons en général, à
F, ifs, Systema mycologicum, 1821-1832 ; celui de la
nomenclature des Gastromycètes et Urédinées à
Prrsoon, Synopsis fungorum, 1801 : celui de la
nomenclature des Desmidiacées à Ralfs, Brilish
Desmidicae.elc. De plus, des Commissions ont été
chargées de dresser des listes de nomina conscr-
nuiila. La question de la nomenclature des Cham-
pignons à cycle évolutif pléomorphe a donné lieu
à d'importantes discussions : le Congrès a décidé
à une très forte majorité que la forme parfaite
réglerait la dénomination de l'ensemble, les déno-
minations attribuées aux formes imparfaites
n'ayant qu'une valeur essentiellement provisoire.
L'ensemble des travaux du Congrès a donc pour
résultat de réduire au minimum les modifications
aux dénominations consacrées par l'usage, et
d'enlever aux « name jugglers » les occasions de
se livrer à leur divertissement favori au préjudice
des intérêts de la science. d
M. Maire présente un champignon récolté en
1834 au château de La Londe près Caen, et con-
servé dans l'alcool à la Galerie botanique. Ce
champignon a fait l'objet d'une note de Deslong-
ghamps dans le vol. V des Mémoires de la Société
Linnéenne. Deslongchamps y voyait la truffe du
Piémont ou truffe à l'ail (Taber griseum Fr. ex Pers.
= T. magnalum Pico). à cause de l'odeur d'ail pro-
noncé qu'il exhalait. En réalité, ce champignon
n'est pas une truffe, mais un Basidiomycète sou-
terrain, le Melanogasler ambigaus (Vitt.) Tul. décrit
par Vittadini en 1831. Malgré une macération de
soixante-seize années dans l'alcool, le champignon
est fort bien conservé et ses basides, de structure
particulière, ont pu être étudiées. M. Maire en
présente un dessin et ajoute que le Melanogaster
ambigaus n'était pas encore indiqué en Normandie.
M- Sudry attire l'attention de la Société sur un
mémoire de M. Gavelx, relatif aux minerais de
fer primaires de l'ouest de la France (1). Ce travail.
dont un compte rendu détaillé est donné dans le
Bulletin, ne présente pas seulement un intérêt
régional : mais les conclusions de l'auteur sur la
genèse des oolithes ferrugineuses, très rigoureu-
sement déduites et paraissant irréfutables, appor-
(I) I,. Cayixx. Les minerais de fer oolithique de France.
Fasc 1. Minerais de fer primaires. 1 vol. in-4" de 294 p., 19 pi.
Imprimerie Nationale Ministère des Travaux publics . Paris,
[909.
lent une importante contribution à L'étude scien-
tifique des roches sédimentaires.
M. Si pm présente un exemplaire de sou mémoire
sur l'étang de Thau (1). La lithologie des fonds
sous-marins a surtout été l'objet de ses recherches :
de nombreuses analyses chimiques et minéralo-
giques lui ont montré l'existence de certaines
relations entre la composition d'un sédiment et
les conditions de son dépôt. Le régime hydrogra-
phique de l'étang de Thau, étudié dans une autre
partie du mémoire, est très caractéristique et peut
servir de type au régime des lagunes communi-
quant avec la mer- A part quelques espèces
saumàtres. la faune et la flore sont composées
d'organismes marins rustiques, de formes médi-
terranéennes à taille et ornementation réduites et
de quelques formes atlantiques.
I L. Sinitv. L'étang de Thau, rssai de monographie océano-
graphique. 1 vol. in-4" de 208 p., 1 pi., 1 carte. Thèse Sciences
naturelles, Nancy. Imprimerie de Monaco. 1910,
SÉANCE DU 6 FÉVRIER 1911
Présidence de M. Drouet, président
La séance est ouverte à 8 heures et demie.
Sont présents : MM. Bigot, Dr Bourienne, Brasil,
Chemin, Drouet, Dr Gidon, Maire, Mazetier, Tison.
Le procès-verbal de la séance de janvier est lu et
adopté sans observations.
Communication est donnée de la correspon-
dance.
MM- Hettier, Robert Douvillé, Badiou. adressent
leur démission de membres de la Société.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau, et le Secrétaire signale
les travaux les plus intéressants contenus dans
ces envois
Le Secrétaire fait connaître qu'il n'a pu assister
à la réunion des Présidents et Secrétaires des
Sociétés savantes de Caen qui s'est tenue le mer-
credi 2o janvier, la convocation qui lui était
adressée lui étant parvenue le 23, pendant qu'il
était absent de Caen. Le Président rend compte de
cette réunion à laquelle assistaient M. le Secrétaire
général de la Préfecture représentant le Préfet
empêché. M. le Recteur de l'Académie et M. le
Maire de Caen. On a adopté en principe une
réception à l'Hôtel de Ville, des séances du soir
avec projections, des excursions à Baveux. Fon-
taine-Henry, la Vallée de l'Orne, un banquet par
souscription.
La Société fixe au lundi 13 mars la séance dans
laquelle M. Bigot fera le compte rendu des Excùr
sions du XIe Congrès géologique international Le
Président demandera à M. le Doyen de ta Faculté
de Droil de bien vouloir mettre à la dispositon
de la Société la grande salle de la Faculté, et le
Secrétaire scia chargé d'envoyer les convocations
cl les invitations.
La discussion est ouverte sur le projet de lui
déposé par le Gouvernement pour réglementer les
touilles archéologiques et paléontologiques.
La Société adopte le projet de délibération sui
vant, rédigé par le Secrétaire :
La Société Linnéenne de Normandie,
Considérant que le projet de loi présenté par le
gouvernement pour réglementer la conservation
en France des découvertes archéologiques" et
paléontologiques et la pratique des fouilles sui-
des bases réellement scientifiques, donne à l'É;at
la possibilité de se substituer aux personnes qui
font ces fouilles et de prendre possession des
objets qui ont été recueillis.
Que si le but poursuivi est conforme dans son
es pri I au\ vœux formulés par les savants et les
sociétés scientifiques, les dispositions projetées
auraient fatalement pour résultat de paralyser
toute initiative privée en subordonnant les recher-
ches à un contrôle administratif.
Que dans ces conditions, les auteurs des fouilles
peuvent craindre d'être dépossédés à la fois du
produit de leurs fouilles et des résultats scienti-
fiques de leurs recherches,
Émet le voeu que : 1° le projet de loi présenté par
le gouvernement soit retiré ;
2° La loi du 30 mars 1887 soit complétée par les
additions suivantes :
Article I
Tout établissement, toute association ou tout
particulier qui veut exécuter des fouilles archéo-
logiques ou paléontologiques, soit sur un terrain
lui appartenant, soit sur le terrain d'autrui, doit
en faire la déclaration à la Préfecture du dépar-
tement sur le territoire duquel ces fouilles sont
ouvertes
Article II
Le déclarant pourra commencer les travaux
immédiatement
Article III
Tout étranger désirant faire des fouilles sur le
territoire français, devra solliciter l'autorisation
ministérielle.
Article I\
Aucun objet présentant un intérêt national,
archéologique ou paléontologique, ne -pourra
franchir les frontières françaises sans une autori
sation spéciale du Ministre compétent.
Ce vœu sera transmis à M. le Ministre de l'Ins-
truction publique et à la Société préhistorique
Française qui s'est chargée de centraliser les pro-
testations.
Sur hi demande de \1 le Dr Gidon, la délibéra
lion de la Linnéenne pourra être communiquée
aux Sociétés savantes de Caen. Si elles croienl
devoir l'adopter telle quelle, elle devront men
tionner que ce vœu a été rédigé par la Linnéenne.
Le Tésorier présente ses comptes pour l'année
1911, qui sont examinés par MM. Brasil el Mazetier
el qui sont reconnus exacts. Sur la proposition
des commissaires, des félicitations sont adressées
à M. Chevrel pour son excellente gestion et son
dévouement à la Société.
M. Che\ rel t'ait connaître qu'il a expérimenté
l'extrait de Saturne (acétate de plomb) contre
la piqûre de certains insectes, moustiques, pu-
naises de lits, Napis rugosus (hémiptère du groupe
de Réduves); il serait intéressant d'étudier l'effica-
cité de ce réactif à l'égard des piqûres ou morsures
d'autres arthropodes, acariens, puces, diptères
M. Lignier dit avoir lu dernièrement, dans une
revue scientifique, que deux personnes horrible-
ment piquées à la figure par un essaim d'abeilles,
avaient obtenu la même résultat par l'application
de lotions d'eau de Javel étendue. Aucun gonfle-
ment ni aucune douleur ne s étaient produits.
M. Lignier présente l'empreinte végétale dont
M. Thouin, agent voyer. avait parlé dans l'une des
précédentes réunions de la section Linnéenne
d'Alençon. C'est une jolie petite feuille (XOtoza
mites et probablement de YO. brevifolius. M. Thouin.
solli : ité de la communiquer à M. Lighier, en a
fait don à la Galerie botanique de Caen ; il a en
outre promis de surveiller à l'avenir les trou
vailles du même genre qui pourraient être faites
dans son ressort.
M Lignier signale une nouvelle brochure de
M. Matthews, du Canada. Elle se rapporte au Silu-
rien supérieur et renferme une longue liste de
plantes de ce terrain. Ce qui est remarquable,
c'est que beaucoup de ces plantes, d'après nos
notions actuelles, appartiennent beaucoup plutôt
à des types carbonifères, comme par exemple des
Pseiidobaiera, des Ginkgophylon, des Whittleseia,
des Cordaïles avec leurs graines, des Alethopteris et
des Pecoplcris. Ceci semblerait indiquer que le
développement des plantes vasculaires est beau-
coup plus ancien qu'on ne l'admet en général-
A 10 h 3/4, la séance est levée.
SÉANCE DU 7 MARS 1911
Présidence de M Drouet, président
La séance est ouverte à S heures el demie.
Son! présents : MM. Bigot, Chemin, Drouet,
DrGidon, Leclerc. Lignier, Lortet, Maire, Ma/ctier,
Dr Moutier, Tison, Valory;
Le procès-verbal de la dernière séance est lu el
adopté sans observations.
Le Président l'ait part de la mort de M. Noël
Bernard, ancien président, professeur de Bota-
nique à la Faculté des Sciences de Poitiers, décédé
au domaine de Mauroc, près Poitiers, le 26 janvier.
Cette mort prématurée n'a pas permis à notre
regretté confrère de terminer les remarquables
travaux d'une haute portée philosophique, dont
les études sur la tubérisation et l'évolution de la
symbiose, n'étaient que le prélude. Avec Noël
Bernard, disparaît un des botanistes les plus ori-
ginaux de notre époque.
M. Loutreuil. industriel à Moscou, décédé à
Val-Mont sur-Territet (Suisse), le 7 février 1911,
était membre correspondant de la Société depuis
1897. M. Loutreuil, originaire de iNeuville. près
Sées (Orne), avait acquis en Russie une fortune
considérable, dont il a laissé une partie à des
œuvres scientifiques. M millions et demi à l'Aca-
démie des Sciences, deux millions et demi aux
l diversités françaises, un million à la caisse des
recherches scientifiques, 100.000 francs à l'Institut
Pasteur. Il avait doté le collège de Sées d'un labo-
ratoire pomologique et agricole, institué dans le
canton de Sées un concours annuel entre cultiva-
teurs cultivant moins de 20 hectares; il a été un
bienfaiteur intelligent de son pays natal et de la
science française.
On annonce également la mort de M de Moëller,
ancien professeur à l'Institut des Mines de Saint
Pétersbourg, un des plus anciens de nos membres
honoraires (1878).
L'expression des regrets de la Société sera con-
signée au procès-verbal.
M. Laurent, membre résidant, nommé profes-
seur au Lycée Ampère, à Lyon, adresse sa démis-
sion de membre de la Société-
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance,
sont déposés sur le bureau
Le Secrétaire fait connaître les travaux les plus
importants contenus dans ces publications.
Est présenté pour faire partie de la Société,
comme membre correspondant, M. Lhomme,
éditeur. 3, rue Corneille, à Paris, par MM. Bigot et
Maire.
Le Secrétaire rappelle que l'on doit fixer dans la
réunion d'avril, le lieu et la date de la réunion
annuelle On cite comme centres possibles Jsigny.
Ilonfleur ou Pont-Audemer, avec excursion au
Marais Verni er
M. le Dr Gidon demande le renouvellement pour
1911 de la subvention votée par la Société pour le
Bulletin des Sociétés savantes.
Le Secrétaire constate le succès cl l'utilité de
cette publication qui a rendu de réels services II
rappelle que la Société Linnéenne a été séduite
par l'avantage de donner une publicité rapide à
ses procès-verbaux : le titre du Bulletin synthétise
cette conception en ce qui concerne les sociétés
locales. Depuis, une partie bibliographique 1res
intéressante a été jointe à ce compte rendu des
séances des Sociétés; elle prend dans chaque
numéro une place croissante, fl devient donc
nécessaire d'établir, par une convention, les obli-
gations du Bulletin des Sociétés savantes vis-à-vis
de la Société Linnéenne, dont la subvention aide
la publication de ce Bulletin, afin qu'il conserve
son caractère d'organe des Sociétés locales.
Il est entendu que le Secrétaire préparera un
projet de convention qui sera soumis au Comité
de rédaction du Bulletin des Sociétés savantes.
M. Sauvage, attaché à la conservation des
Archives du Calvados, communique une lettre
qu'il a trouvée en classant les Archives de la \ ille.
Dans cette lettre datée du 25 août, l'an 4e de la
Liberté (1792), M. Le Vardois propose de trans-
planter sur la place de la Liberté un chêne {Quercus
latifolia perpétua virens), qui se trouve dans les
jardins d'un médecin botaniste de Livry.
A propos de cette lecture, M. le Dr Gidon rappelle
qu'il a signalé l'abondance de plantes non spon-
tanées, évidemment importées à Livry, autour de
la Butte de Briquessard (Rhododendrons. Doroni
cum plantagineum) ; peut-être la plantation de ces
végétaux est-elle due au médecin botaniste dont
il vient d'être question.
M. Maire entretient la Société d'un Champignon
parasite qui se développe sur les fruits d'une légu-
mineuse comestible, Tnocarpus edulis, en Poly-
nésie. Ce champignon a été décrit par Patouillard.
sous le nom de Mapea radiala : il est considéré
par ce mycologue comme un type particulier
à'Urerfo. mérilanl d'être classé dans un genre
provisoire spécial. Un mycologue autrichien, Vor>i
Hôhnel, considère au contraire le Mapea comme
un jeune chapeau de Maràsmius, développé sous
l'épidémie de ÏInocarpus. Pour l'un de ces auteurs,
le Champignon est donc une Urédinale, pour
l'autre une Agaricale. En l'absence de spécimens
vivants, l'histologie pouvait permettre de trancher
la question. L'étude de spécimens originaux en-
voyés par Patouillard a montré que le Mapea est
bien une Urédinale, d'un type tout particulier;
dont le mycélium à membranes épaissies circule
dans l'intérieur des cellules de l'hôte et y émet des
suçoirs très ramifiés à membrane extrêmement
mince, et dont les urédos pores sont dépourvues
de pore germinatif.
M. Drouet rend compte d'observations qu'il a
faites dans une visite à la grotte Capri et qui lui
paraissent de nature à expliquer le mode de for-
mation des cavernes.
M. Bigot fait une communication sur la géologie
de la région de Bagnoles. Après avoir résumé les
rectifications de détail qu'il a été amené à faire à
la carte géologique de la région, publiée en 1<S!)I,
et rappelô la découverte, par M. OEhlert, de plu-
sieurs ni\ eaux de minerai <le 1er dans l'Ordovicien
au N". de Gçuptrain (Mayenne), M Big t fait cou
naître les résultats d'un l'orage effectué à Bagnoles,
au pied du Roc-au-Chien, et pour lequel il a été
appelé à fournir des indications. Ce forage a ren-
contré le granité au dessous du grès armoricain à
la profondeur de 102'" I profondeur prévue, 97m).
Ce forage, 1res coûteux, n'a pas atteint les fissures
(|ui donnent issue aux eaux thermales de l'établis
sèment de Bagnoles.
M. Bigot pense, contrairement à l'opinion émise
par M. de Launay, que les eaux thermales de
Bagnoles ne sont pas la réapparition d'eaux d'in-
filtration superficielles ayant cheminé dans les
fissures du grès armoricain. Elles ont une tempé-
rature de 28° ; elles proviennent d'une profondeur
d'au moins 800m ; elles circulent dans le granité,
ce qui explique leur composition chimique avec
phosphate de chaux provenant de l'apatite, soude,
potasse, provenant des feldspaths, oxyde de fer et
arsenic de la décomposition des pyrites, magnésie
et lithine de celle des micas. Ces eaux ont une
origine profonde : elles se rattachent au phéno-
mène vulcanien de distillation des roches en pro-
fondeur établi par les recherches de M. Armand
Gautier.
A 10 heures, la séance est levée.
SÉANCE EXTRAORDINAIRE DU 13 MARS 1910
M. Bigot. — De Stockholm à l'Ofoten fjord,
compte rendu d'excursions du XIe Congrès géolo-
gique international (juillet-septembre 1910).
A. — La morphologie de la Suède est dominée
par des phénomènes qui résultent : 1° de la persis-
tance, plus longue qu'ailleurs, des restes du grand
glacier du Nord (Inlandsis), engendrant stries
glaciaires, formes moutonnées, terrasses fluvio-
glaciaires, oses (dépôts d'anciens torrents sous-
glaciaires\ déplacement vers l'E. de la ligne de
partage des eaux, modifications dans la direction
et la pente des émissaires (Tôrnetnisk, Canon mort
duBardo, Canon actif d'Àbisko, chutes et rapides):
— 2° des oscillations de la péninsule Scandinave.
permettant à la Baltique d'envahir jusqu'à 250m
au-dessus du niveau actuel les vallées devenues des
fjords à faune froide (mer à Yoldia), puis la trans-
formant en lac d'eau douce (mer à Ancylus), avant
d'arriver au régime actuel, dans lequel la pénin
suie n'a pas acquis une stabilité absolue (Strandli-
niens et plages soulevées ; variations observées
par des mesures directes depuis 17.",0) : — 3° de la
dissymétrie de la péninsule, dont la ligne de faîte
est rapprochée de la côte 0., ce qui explique le
contraste entre les fjords à parois arrondies de la
Suède et les fjords encaissés de la côte norwé-
gienne, l'uniformité d'aspect des paysages des
grandes vallées et de l'archipel littoral suédois
(Skârgaard).
B. — Tornebôhm a énoncé, dès 1888, el démontré
depuis que la Chaîne Scandinave esl nue masse de
roches archéennes et précambriennes, charriées
de l'O. à L'E. au dessus du silurien demeuré hori-
zontal. La zone charriée, longue de plus de 1.500
kilom., a dans le Jemtland une largeur qui atteinl
100 kilom. : L'érosion en a respecté des témoins
qui n'ont pas inoins de 1.500m d'épaisseur (\res-
kutan), el elle y a découpé des fenêtres qui per
mettent d'en apercevoir le substratum (Muhlfallef).
La superposition a été évidente à Luopata, au sud
de Tôrnetrâsk, où un granité laminé (kakirite),
recouvre le Gambrien fossilifère, horizontal, bien
en place, débutant par un conglomérat contenant
des galets de la syénite sur laquelle il repose.
C. — Les minerais de fer de Laponie, situés au-
delà du cercle polaire, sont intercalés dans la
formation archéenne. Ils soulèvent une question
de métallogéuie qui n'est pas résolue: ces amas
de magnétite et de fer oxydulé sont considérés ou
comme des gîtes de ségrégation, ou comme des
coulées, ou comme un résultat de métamorphisme
(cf. Diélette). Les exploitations portent actuelle-
ment sur Malmberget (la Montagne de fer), près
de Gellivare et sur Kiirunavara. La teneur élevée
(58 à 69 %). les facilités d'exploitation par carrières
à ciel ouvert, font de ces gîtes un facteur puissant
dans le marché du fer. Le gîte de Kiirunavara-
Luossavara est probablement le plus grand gîte de
fer connu- Il est exploré sur plus de 6 kilom. avec
une puissance de 30 à 170"' jusqu'à une profondeur
de 200m au dessous du lac de Luossajarvi, qu'il
domine de plus de230in. Les estimations les moins
optimistes portent à 480 millions de tonnes le
volume de ce gîte jusqu'à 200m de profondeur au-
dessous du lac. Pour le transport on a construit,
au prix de difficultés considérables, dues surtout
au climat, une ligne de chemin de fer, la plus
septentrionale du globe, qui aboutit au port de
Narvik, en mer toujours libre, au fond de l'Ofoten
fjord. Le minerai est amené par des trains trans-
portant 980 tonnes utiles. Le port est admirable-
ment agencé pour le chargement sur bateau (6.000
tonneaux en 3 h. 1/2). Grâce à ces circonstances, les
minerais de Laponie parviennent au centre du
bassin de la Ruhr au prix de 0.23 l'unité de fer,
contre 0.25 pour le minerai de la Lorraine fran-
çaise, 0.20 pour ceux de Normandie.
Ce compte rendu a été illustré par une centaine
de projections des clichés pris au cours de ces
excursions.
SÉANCE OU 3 AVRIL 1911
Présidence de M. Droûet, président
La séance est ouverte à 8 heures et demie.
Sont présents : MM. Bigot, Brasil. D' Catois,
Chemin, Drouet, D1 Gidon, Lignier, Maire, Maze
lier, Tison, \ alors
Le procès verbal de la séance du 7 mars est lu el
adopté sans observations.
Il est donné lecture du procès verbal de la
séance du groupe de l'Orne, tenue à Alençon le
16 mars (voir en Annexe).
A propos de la communication de M. Letacq
sur l'indigènat de L'If et du Sapin. M. Maire dit
que c'est avec raison que l'abbé Letacq considère
que le Sapin est indigène aux environs deLaigle.
Il pense cependant que le Sapin ne s'est maintenu
que parce que l'homme l'a entretenu à cause de
son utilité: sans cela il aurait disparu devant les
les arbres feuillus.
Le Président fait part du décès de l'abbé Hébert,
ancien curé de Chausey, membre honoraire.
\1. l'abbé Hébert nous avait servi de guide dans
l'archipel de Chausey lors de l'excursion de 1891 :
la Société regrette vivement sa mort
Le Président rend compte de la dernière réunion
préparatoire du 49e Congrès des Sociétés Savantes
qui se tiendra à Caen les 18-22 avril.
La Société décide de tenir sa réunion extraordi-
naire annuelle les 18 et 19 juin. L'excursion aurait
lieu le 19 au Marais-Vernier. La séance se tiendrait
E
- LXVI —
à Honfteur dans L'après-midi du 18, et on pourrait
consacrer la matinée du 18 à une excursion dans
les environs d'Honlleur.
M. Lhomme, éditeur, 3, rue Corneille, présenté
dans la dernière séance, est élu membre corres-
pondant.
M. Corbière, maire de Ponant le Pin. est pré-
senté, comme membre correspondant, par MM. Le-
boueber et Langlais.
M. Chemin présente des coquilles de Congeria
cochleata (Kickz) recueillies soit sur la berge, soit
vivantes et fixées sur des tiges immergées de
roseaux dans le Canal de Caen à la mer, un peu en
aval du Pont de Bénouville. Il rappelle que cette
espèce a été signalée pour la première fois dans le
Canal, en 18i)8, par le D' Moutier (cf. : Bull. Soc.
Linïi. Norm., ;ie sér.. t. 11, p. lxxix) sous le nom de
Dreissenia occidentaiis (Locard). 11 donne les carac-
tères de cette espèce, les causes de sa disparition
momentanée dans le Canal, signalée également
par le Dr Moutier en 1900, et qu'il attribue à des
variations de salure, le mode probable de son
introduction dans le Canal (bateaux ou dragues
venant des canaux du Nord).
M. Chemin fait remarquer la présence d'une
Balanc sur une coquille vide, ce qui montre que
ces crustacés peuvent vivre dans des eaux sau-
mâtres, ne contenant, comme celles du Canal, que
1 gr. 81 de NaCl par litre, d'après les analyses de
M. Chemin.
M. Bigot rappelle que M Le Sénéchal, clans
une note sur la faune du Canal de Caen à la mer,
a déjà signalé la présence du Balanus amphttrite
clans les aqueducs du Canal et fait connaître la
composition en \a Cl de l'eau au Pont de Bénou-
ville, qui était alors de 2 gr. 4-47 par litre (cf.
B. S. L. N.,4esér.. t. I. p. 89).
\I. Lignier dit qu'il a reçu de M. Thouin.
d'Alençon, un lot de débris végétaux fossiles,
parmi lesquels se trouvaient, provenant de Sainte-
Honorine-la-Guillaume, des cylindres légèrement
coniques, grêles, épais d'environ 1 cm. 1/2, fine-
ment striés à la surface et considérés jusqu'ici
comme des moulages indéterminables formés à
l'intérieur de tubes ligneux évidés par les eaux.
Or l'un d'eux présentait d'un côté les crêtes trans-
versales caractéristiques des Artisia, ou moelle des
Cordaïtées, et de l'autre l'aspect finement strié. Il
est donc vraisemblable que tous ces moulages,
d'ailleurs assez fréquents, proviennent de rameaux
de Cordaïtes et qu'ils ne diffèrent des échantillons
appelés « râpes » par les ouvriers que parce que
les cylindres ligneux qui leur ont donné nais-
sance avaient perdu non seulement leur moelle,
comme dans le cas des « râpes », mais encore
leurs couches ligneuses les plus internes.
M. Lignier présente ensuite quelques observa-
tions faites en 1910 sur le réenvahissement des
nouvelles berges du Canal de Caen à la mer par
la végétation. Au pont de Blainville, il a constaté
l'établissement de deux végétations successives
La première constituée presque entièrement par
des plantes ubiquiqucs, venues de loin grâce à des
graines légères, facilement disséminées par le
vent ou par l'eau ou, peut-être, réapparues grâce à
des graines persistantes dans le sol- La seconde
formée par les prairies avoisinanles dont l'enva-
hissement, sauf en ce qui concerne les Composées,
se fait de proche en proche de la périphérie au
centre. La répartition de l'humidité joue aussi un
grand rôle en raison de l'optimum nécessaire à
chaque espèce pour la germination de ses graines
et son développement individuel.
M. Maire fait remarquer, à propos de la com-
munication de M. Lignier, que sans la présence de
l'homme, notre pays, y compris les prairies,
serait envahi par la forêt.
M. le D1 F. Gido.n signale qu'il a trouvé Adoxa
moschatellina sur le Grand-Cours.
A 10 heures, la séance est levée.
Groupe de l'Orne
Séance <lu 16 Mars 1911
Etaient présents : MM. Thouin, Dr Hommey.
Lenoir, Letacq, Hébert, Langlais, Leboucher.
M. Thouin est nommé président de séance.
Le Secrétaire donne lecture du procès- verbal de
la dernière séance qui est adopté sans discussion.
M Tmouin signale que l'Argj ronète dont il a été
question au procès-verbal, est toujours vivante,
mais que eel hiver elle s 'esl le nue à la surface de
l'eau.
Il se propose de l;i présentera nouveau à L'une
de nos prochaines réunions.
M. Letacq ajoute quelques observations à celles
qu'il a\ ail données à noire dernière séance sur L'If
à l'étal spontané.
1° Il en a trouvé 5 à li pieds à Sainl Nicolas des
Bois, dans des taillis attenant à la foret d'Ecouves:
2° Livet, dérivé du bas-normand ivet signifianl
[f, est le nom d'une ancienne commune aujour-
d'hui réunie à Beaufai, canton de Laigle. Son nom
latin esl Livelum que nous trouvons mentionné
en 1095 dans le Gartulairede Saint Martin de Sées.
cl le suffixe etam indique l'abondance de l'arbre.
Or, ce qui était M'ai à la fin du xie siècle L'est
encore aujourd'hui.
M. Letacq a eu la curiosité d'aller faire des
reclierclies à Livet, et il y a trouvé l'If un peu
partout et en quantité. Un bois de sapins de 20 à
2."> ares en renferme une cinquantaine.
Il montre ensuite que le Sapin est indigène aux
environs de Laigle par des considérations tirées
de l'étude de ces conifères, de la géographie bota-
nique et des documents historiques.
M. l'abbé Letacq signale plusieurs faits intéres-
sants pour noire faune :
1° Arvicola Arvalis (Lacép. l, Campagnol des
champs. — Mâle adulte atteint d'albinisme, cap-
turé à Boissy-Maugïs en novembre 1910 ;
2° Turdus Merula L. (Merle noir). — Mâle adulte
tué à la Lande-de-Goult, le 13 janvier 1911, et atteint
d'albinisme presque complet ;
3° Ardea Stellaris L. (Héron butor). — Femelle
adulte, tuée à Saint-Paterne, près Alençon , en
novembre 1910. — Mâle adulte tué à l'étang des
Noës, à Saint Martin-des-Landes, en février 1 911.
Cet oiseau, d'après les vieux chasseurs, était
relativement moins rare voilà 50 ans.
M. Leboucher présente des insectes orthoptères,
donnés pour le Musée d'Aleneon par M. Adhemar
Leclère ; ce sont : 3 Phyllies feuilles sèches et un
Bacillus venant de Ceylan.
Il présente aussi une branche de Bouleau trouvée
en forêt d'Ecouves en mars 1911 et montrant une
galle ligneuse de plus de 3 centimètres de diamètre
sur un rameau, alors que sur un autre on remarque
un élargissement anormal qui devient le point de
départ d'un balai de sorcière.
M. Leboucher donne lecture d'une note de
M. Lemée sur Helerodera radicicola (Greef) et
sur une Orobanche de la Carotte cultivée.
Ces deux parasites viennent d'un jardin d' Alen-
çon resté plusieurs années sans culture
L'Orobanche sur la Carotte est très rare.
M. Langlais annonce qu'il a reçu une demande
de renseignements sur la flore des prairies des
environs de Sées.
SEANCE DU I"1 MAI 1911
Présidence de M. Drouel. présidenl
La séance esl ouverte à s heures et demie-
Sont présente : MM. Bigot, Chemin, Ghevrel,
Driiiicl. Lignier, Lorlel, Maire. Mazetier, l)r Mon
lier. Tison
Le procès verbal de La séance du 'À avril est In
al adopté sans observations.
Le Secrétaire donne communication de la cor
respondance :
1° Le présiderai de la Société du \e\in. M. Louis
Passy, membre de l'Institut, informe que le 2S mai
prochain, à Saint Clair-sur Epie, aura lieu la pose
d'une plaque commémorative du traité de 1)11.
par lequel a été constitué le duché de Normandie
On devra faire connaître avant le la mai les délé
gués de la Société à celle solennité. Il est décidé
de demandera ceux de nos confrères qui habitent
Rouen ou l'Eure, de bien vouloir nous représen
ter à la cérémonie du 2<S mai :
2° Un comité s'est formé à Bologne pour hono-
rer le cinquantenaire du professorat de M- Gio-
vanni Gapellini à l'Université de cette ville et de
son entrée à l'Académie de Bologne. Il demande à
la Société Linnéenne qui, depuis 187S, compte le
professeur GapeUini parmi ses membres hono-
raires, de se faire représenter à cette cérémonie.
Le Secrétaire esl chargé de rédiger une adresse
qui sera envoyée au Comité:
3° Le Carneggie Muséum de Pittsburg (U. S. À,)
— LXXII —
demande à être inscrit comme membre corres-
pondant et à acquérir une collection de nos publi-
cations; on lui proposera d'échanger nos publi-
cations contre celles du Muséum.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau- Le Secrétaire signale
les travaux les plus importants contenus dans
ces envois.
M. Bigot rappelle que le 49e Congrès des Sociétés
savantes de Paris et des départements s'est tenu à
Caen du 18 au 22 avril.
Les membres de la Société Linnéenne ont pris
une part très importante aux travaux du Congrès.
Voici le relevé des communications faites par nos
confrères dans les diverses sections :
SECTION DES SCIENCES
M. Balle. Espèces du genre Pogonalum aux envi-
rons de Vire.
M- Gerbault, La défense des Stations botaniques.
M. l'Abbé Letaco, L'\f(Taxus baccata L.) et le Sapin
(Abies pectinata D- C.) sont ils indigènes en
Normandie?
M. l'abbé Letaco, Catalogue des Limaciens des
environs d AAençon.
M. Lignier, Envahissement des nouvelles berges
du Canal de Caen à la mer par la végétation.
M. Tison, Formation anormale des racines adven-
tives sur les tiges du Calycanthus floridus.
MM. Lignier et Tison, La fleur femelle des Ephedra.
M. Lortet, Sur quelques arbres rares ou intéres
sants cultivés au Jardin des Plantes de Caen.
M. Maire, Sur quelques Champignons parasites
des plantes du Littoral normand.
M. Bigot, La zone hocaine (présentai ion «l'une
nouvelle carte géologique de celte région).
M. Sudry, Les sédiments marins des cotes du
Calvados.
SECTION DES SCIENCES MEDICALES ET HYGIENE
M. Bigot, Les projets d'alimentation en eau
potable dans la Manche, le Calvados et l'Orne, de
1900 à 1910.
SECTION DE GÉOGRAPHIE HISTORIQUE ET DESCRIPTIVE
M. Bigot, Tracés anciens et actuels de la Vallée de
l'Orne et de ses divers aiïluents.
SECTION D'ARCHÉOLOGIE
M. le D1 Collignon, Crâne de l'époque du bronze
des tourbières de l'Arsenal de Cherbourg.
M- le Dr Doranlo, Squelettes humains très anciens
trouvés dans les limons de Lion-sur Mer.
Les autres travaux régionaux, intéressant les
études de la Société, qui ont été communiqués au
Congrès, sont :
Dans la section d'Archéologie : Un Atelier de
fabrication d'anneaux en lignite, à INacqueville-
Bas (Manche), par M- G. Rouxel ;
Dans la section des Sciences : Les Algues ma-
rines des côtes du Calvados, par M. Cozette:
Dans la section de Géographie historique et
descriptive : La Campagne de Caen, par M. E. Le-
moisson.
Deux de nos confrères ont été à celle occasion
nommés officiers d'Académie, M. Drouet, notre
président, dont on connaît le dévouement aux
Sociétés savantes de ta ville et en particulier à la
Société Linnéenne, et M. l'abbé Letaeq, qui a lant
contribué par ses travaux à faire connaître l'his-
toire naturelle de la Normandie.
La Société applaudit aux distinctions si méri-
tées accordées à nos deux confrères et leur exprime
ses félicitations.
M. Lemée. membre correspondant à Alençon, a
été nommé chevalier du Mérite agricole à la suite
du dernier concours agricole. La Société lui
adresse également ses félicitations.
Le Secrétaire présente le 1er fascicule du t. WIN
des Mémoires qui est distribué aux membres pré-
sents. Ce fascicule comprend les travaux sui\ ants :
Octave Ligxieh. — Végétaux fossiles de Nor-
mandie : VI. Flore fossile de Mamers Sarlhe).
pp. 3-48, pi. III.
A. Tison. — Remarques sur les gouttelettes col
lectrices des Ovules des Conifères, pp. 51 -00.
pi. III el IV.
0. Ligmeh. — Cycadeoïdea Fabre-Tonnerpei (sp.
nov.), pp 07 -74, pi. V.
Le Secrétaire donne communication du projet
d'excursion annuelle à Ronfleur, Le Marais Ver-
nier. l'ont ,-Vudemer, les 18 et 19 juin. Ce pro-
grammé est approuvé.
M- Corbièhe, maire de Nouant le Pin (Orne!,
présenté dans la dernière séance, est élu membre
correspondant.
M. Lignieb donne L'analyse d'une nouvelle étude
des fleurs «le U illiamsonia par Nathorst et la
complète par quelques explications rétrospectives.
Les Cycadophiles (ou CycadophylUnées) compren
nent deux groupes : les Cycadates el les Bennetii
(aies. Ces dernières, entièrement fossiles, ren
ferment plusieurs genres parmi lesquels les lien
nef fi les (Cyeadeoidea), \\ illiamsonia. \\ ielandiella,
Cycadocepkalus et probablement H eltriehia.
Wieland avait montré que chez beaucoup de
Cyeadeoidea l'appareil reproducteur comprenait,
à l'intérieur d'un involucre de bractées protec-
trices, un verticille de sporophylles mâles sur-
monté par un gynécée de structure encore incer-
taine. Ces plantes étaient donc hermaphrodites ;
un semblable hermaphroditisme a été précédem-
ment signalé par Nathorst chez les W ielandiella.
Chez d'autres Cyeadeoidea les organes reproduc
teurs étaient au contraire unisexués et, d'après le
nouveau mémoire de Nathorst, il semble bien
qu'il en était de même pour les U illiamsonia, sauf
peut-être pour le IF. pyramidalis. Les Williams* >n in
pourraient même avoir été monoïques, mais cela
n'est que très insuffisamment prouvé.
D'après Wieland le verticille mâle du Rennet-
liles était formé de 12 à 30 sporophylles connés
par leur base, mais grêles dans leur partie libre,
très allongée. Celle-ci portait, de chaque côté, des
rachis secondaires sur lesquels étaient insérés les
sporanges groupés en synanges. L'androcée en
question se développait probablement avant le
gynécée.
\ vthorst nous avait montré précédemment que
chez les Wielatidiella le verticille mâle était au
contraire très réduit, n'ayanl que quelques milli-
mètres de long-, et qu'il se développait après ma-
turité du gynécée.
On savait, d'autre pari, que le verticille mâle du
WîlUamsonià, étudié tout d'abord par Garruthers
sous le nom d'appareil infundibuliforme, était
constitué par un cercle de bractées lancéolées,
coalescentes sur une plus ou moins grande partie
de leur longueur. Dans son nouveau mémoire,
Nathorst nous fait connaître la structure de ces
sporophylles. Il possédaient une nervure médiane
de chaque côté de laquelle, sur sa face interne, se
trouvaient insérés des synanges pédoncules ana-
logues à ceux des Benneltites, et par cette organi-
sation, ils rappellent beaucoup ceux d'une fleur
mâle mexicaine décrite par Wieland.
En somme les sporophylles des Williamsonia ne
différeraient de ceux des Benneltites que parce
qu'ils étaient simples au lieu d'être composés,
leurs synanges remplaçant sur la nervure médiane
les racliis latéraux synangifères de ces derniers-
Toutefois le W. spectabills semble présenter un
cas intermédiaire, car il serait composé dans sa
partie supérieure et simple dans sa partie infé-
rieure.
M. Ligmer présente une série d'échantillons de
plantes fossiles provenant du Silurien supérieur
du Canada qui lui ont été envoyés par M. Matthew.
On peut ainsi se rendre compte de la très grande
ressemblance de ces plantes avec celles du Carbo
nifère. Elle esl telle qu'elle ferai! douter de l'âge
de ces plantes, si la position stratigraphique des
rouelles qui les contiennent pouvait être contes-
tée, ce qui ne paraît pas le cas, en raison de la
simplicité de la coupe donnée par VI- Mallliew.
M. Chemin donne des renseignements complé
mentaires sur la Congérie qui! a présentée dans
la dernière séance.
A 10 heures la séance est levée.
SÉANCE DU 3 JUILLET 1911
Présidence de M. Drouet, Président
La séance est ouverte à 8 heures et demie.
Sont présents : MM. Bigot, Dr Catois, Chemin,
Chevrel, Drouet, Leclere, Lignier, Lortet, Maire,
Dr Moutier, Sudry, Tison.
Le Secrétaire lit le procès-verbal de la séance
du 1er mai qui est adopté sans observation.
Il est donné communication de la correspon
dance et des ouvrages reçus depuis la dernière
séance, qui sont déposés sur le bureau
M. le Professeur Giovanni Capellini, membre
honoraire de la Linnéenne, à qui le Secrétaire a
écrit au nom de la Société pour le féliciter à l'oc-
casion du cinquantenaire de son professorat à
l'Université de Bologne, adresse une lettre de
remerciements dans laquelle il rappelle les excur-
sions qu'il a faites, en 1859, à May, Luc et Sainte-
Honorine, en compagnie du vénérable Eudes-
Deslongchamps.
Le Carneggie Muséum de Pittsburg est présenté
comme membre correspondant par MM. Lignier
et Bigot.
M. Bigot rend compte de l'excursion de la
Société à Pont-Audemer et au Marais-Vernier les
18 et 19 juin. Cette excursion a été contrariée par
diverses circonstances et surtout par le mauvais
temps.
Des remerciements sont adressés à M. Duquesne,
pharmacien à SaintPhilbert-sur-Risle qui avait
bien voulu diriger les excursions.
M- Chemïn communique les résultats de ses
« Recherches sur les pigments du gui ».
Extraction- — Traiter dos feuilles desséchées à
L'étuve, ou des feuilles fraîches par l'alcool à 90°.
De la solution ou peut séparer, par la benzine,
la chlorophylle et la xauthophylle.
Spectre d'absorption. - i bandes dans les régions
les moins réfrangibles :
I. La plus visible. ... 670 à 650
II. Faible et étroite. . . . 610 à 600
III. Faible 540 à 332
IV. Faible ....... 516 à 506
La région la plus réfrangible est occupée par
une bande sombre à peu près uniforme de ï\V2
à ïiin
En diminuant la concentration ou l'épaisseur
de la solution, la bande II disparait, puis les bandes
III et IV; en même temps la bande du bleu rétro
grade peu à peu vers le violet.
I persiste longtemps.
Ce spectre est-il caractéristique du gui?
Pour la bande 1 : Reinke donne . . 720 à ti.s:i
Engelmann. id. 685 à 655
Pfeffer. id. . 690 à 655
Dangeard, id. . 670 à 635
Ces différences tiennent vraisemblablement à
ce que les plantes choisies pour les expériences
ont été différentes.
Les chlorophylles, différentes dans leur compo-
sition chimique, se différencieraient aussi par leurs
spectres.
Répartition de la chlorop/iylle. — Toutes les cel-
— LXXX —
laies du parenchyme et de l'épidémie renferment
des chloroleueites arrondis et nombreux- L'alcool
les décolore, le violet de gentiane les fait réap-
paraître.
L'épiderme présente une cuticule épaisse, im-
prégnée d'une couleur vert jaunâtre, qui ne se dis-
sout pas dans l'alcool.
La chlorophylle est-elle fond ion ne lie ? Avec des
cristaux d'oxalate de calcium en tête d'oursin, on
trouve, dans les cellules du parenchyme et de
l'épiderme, de nombreux grains d'amidon et des
sphéro-cristaux d'inuline.
Y at-il des échanges alimentaires du gui à la
plante support ?
Le 5 février, une branche de pommier portant
un rameau de gui a été placée dans un vase plein
d'eau :
Des racines adventives se sont développées .
Les bourgeons à feuilles ne se sont pas déve-
loppés.
Les bourgeons à fleurs se sont ouverts, mais les
fleurs se sont fanées avant de s'être étalées.
Le rameau de gui a poussé de petites feuilles de
5 à 6 %de longueur, puis s'est flétri vers le milieu
de juin.
Le gui ne semble donc pas donner à la plante
hospitalière les hydrates de carbone qu'il fabrique
autant qu'on en peut juger par cette seule expé-
rience.
M. Maire fait observer que la présence d'amidon
dans les feuilles n'indique pas nécessairement
qu'il \ a eu assimilation : si cet amidon n'apparaîi
pas dans les chloroplastes, il peu! venir des hy-
drates de carbone de L'hôte.
M. le Dr Moutier présente une bille tirée d'un
tronc de Juniperus communis, à lm40 du sot Cette
bille a une circonférence de lm045 avec des dia-
mètres de 0m36p et 0m270. L'arbre était planté sur
une haie d'aubépines bordant un jardin à la Cour
des Bulles, commune de Léaupartie,
M. le D1 Moutier fait remarquer que le Genévrier
est souvent planté dans le pays d'Auge au voisi-
nages des habitations à cause de ses usages dans
la médecine vétérinaire qui l'emploie pour des
fumigations contre la gourme des jeunes poulains.
\I. le D' Moutier fait don de cette bille pour la
collection de bois du Jardin des Piaules.
M. Maire a réussi à infecter la Carotte avec
YUromyces Scirpi du Scirpus maritimus.
V II) heures, la séance est levée
SÉANCE DU 6 NOVEMBRE 1911
Présidence de M. Drolkt, Président
La séance est ouverte à S heures et demie-
Sont présents : MM. Bigot, Brasil , Chemin,
Chevrel, Drouet, DrGidon, Lortet, Mazetier, Sudry,
Tison.
Le procès-verbal de la séance du 3 juillet est lu
et adopté sans observations.
Le Président annonce que M. Maire, Vice-Prési-
dent de la Société, maître de conférences de Bota-
nique à la Faculté des Sciences, vient d'être nommé
professeur de Botanique à la Faculté des Sciences
d'Alger. Il adresse, au nom de la Société, ses féli-
citations à M Maire et exprime les regrets que
nous cause son départ.
Le Secrétaire communique une circulaire du
Ministre de L'Instruction publique, annonçant que
le 50e Congrès des Sociétés Savantes de Paris et
des départements s'ouvrira à la Sorbone le mardi
9 avril 1912. Cette circulaire est accompagnée du
programme arrêté par \e Comité des travaux his
toriques et scientifiques.
La Société accorde l'échange du Bulletin à la
Société d'Agriculture, Archéologie et Histoire
naturelle du Département de la Manche.
Le Carneggie Muséum de Pittsburg est admis
comme membre correspondant.
M. lcDrGidon fait connaître par suite de quelles
circonstances la publication du dernier Bulletin
des Sociétés savantes s'est trouvée retardée. Les
I AWItl
Sociétés savantes de Rouen ont demandé à parti-
ciper à cette publication, et l'incertitude du résultat,
des négociations explique le retard.
Le Secrétaire fait observer que le Bulletin a
dé\ié de son objet. Il avait pour but de faire con-
naître rapidement les procès-verbaux des Sociétés.
Peu à peu la partie bibliographique a pris une
importance de plus en plus grande ; cette partie
bibliographique est d'ailleurs consacrée exclusi-
vement à l'analyse des travaux historiques, litté-
raires ou archéologiques. Dans ces conditions, il
semble que la Société Linnéenne aurait intérêt à
reprendre sa liberté, parce qu'elle pourrait assurer
elle-même, d'une manière plus hâtive et moins
coûteuse, la publication rapide de ses procès-
verbaux.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau.
M- Tison fait une communication sur les racines
adtientives qui se sonl développées sur les liges d'un
Câtycanthus floridus. Ces racines ne s'allongent pas
au dehors ; elles s'altèrent par la suite suffisam-
ment pour produire un ralentissement de la crois-
sance de la tige qui en est couverte, et provoquer
son dessèchement complet, Il n'a pas semblé que
le sujet observé ait été attaqué par des parasites.
Ce développement des racines adventives est pro-
bablement dû à un état physiologique particulier
de l'individu étudié.
M. Bigot signale dans les Wûm \eta Regiœ Socle-
— LXXXIV —
talis Sciexliarum Upsaliensis (Série 1\ , vol. 2, u 9,
11) 10), une très curieuse et très remarquable étude
de M. Vilh. Hultkrantz sur un essai d'identifica-
tion du crâne de Syedenborg. L'authenticité du
crâne contenu dans le cercueil ramené d'Angle-
terre et inhumé en grande pompe dans la cathé-
drale d'Upsal, a été consleslée, parce que ce crâne
avait été dérobé pendant 7 ans par un admirateur
du grand philosophe. Une comparaison de docu-
ments ostéologiques et iconographiques a permis
à M. Hultkrantz d'établir, avec une suffisante cer-
titude, l authenticité du crâne inhumé à Upsal.
C'est un travail qui peut servir d'exemple pour
montrer avec quelle rigueur on doit procéder
dans des circonstances semblables pour établir
l'authenticité de pièces ostéologiques dont l'attri-
bution est douteuse
M. Bigot rappelle que lors du Congrès des So-
ciétés savantes, qui s'est tenu à Caen en avril 1911,
il a affirmé que tous les anneaux trouvés dans la
tourbière de Nacqueville Bas (Manche), présentés
par M. Rouxcl, étaient en schiste ampéliteux. pro-
venant de la région, et vraisemblablement du
Gothlandien delà région de Biville Yasteville, où
existed'ai Heurs une station néolithique importante.
M. Bigot a eu l'occasion de voir entre les mains
de M. Corbière un fragment débauche d'anneau
qui renferme une partie de fossile, probablement
d'une Cardiole.
\l. Bigot présente des échantillons de fragments
des anciennes eolonnettes du cloître du Monl
Sainl Michel. Quand ce cloître a été restauré par
Corroyer,on a remplacé la plupârl des eolonnettes
par des eolonnettes en poudingue pourpré (impro
premenl appelé grani telle dans le grand ouvrage
de M. ( Joui i, et qui oui été extraites (rime carrière
voisine dé l'ancienne abbaye de Hambye. La roche
des anciennes eolonnettes esl toute différente;
c'est un calcaire lumaelielle, de couleur jaunâtre
on plus généralemenl légèremenl rougeâtre. Ce
calcaire ne rappelle aucune des roches que M. Bigot
connàîl dans l'Ouest de la France. Les fossiles qu'il
contient sont malheureusement indéterminables ;
il n'y a qu'une seule forme, banale, rappelant les
Mélanies, cl qui peut être aussi bien paléozoïque
que tertiaire. Le calcaire a clé probablement
apporté de loin, niais le lieu d'origine demeure
inconnu.
M. Bigot rend compte d'une visite qu'il a faite
an Monl Do] i Ille et Vilaine), pour étudier l'oppor-
tunité de sauvegarder le célèbre gisement étudié
par Sirodot, et qui vient d'être exproprié au profit
de la commune du Mont Dol pour y établir un
cimetière. L'étude dont il avait été chargé parle
Ministère des Beaux- Arts l'a amené à proposer que
ce gisement soit, ou acquis, ou fouillé, avant d'être
remis à la commune duMonLDol. M Bigot montre
l'importance, pour l'étude des phénomènes quater-
naires, de ce gisement unique sur les cotes de la
Manche
La Société adopte le vœu déjà formulé par la
— LXVXVI —
Société des Amis des Sciences naturelles de Nantes,
et ainsi conçu :
« La Société Linnéenne de Normandie, consi-
dérant l'importance paléontologique et géologi-
que des terrains qui ont été l'objet de fouilles au
S E. du Mont-Dol (Illeet-Vilaine), émet le vœu
que cet emplacement soit conservé aux recherches
scientifiques et qu'il ne soit pas donné lieu au
projet de son expropriation ».
La Société se transporte au laboratoire de Zoo-
logie où M. Brasil présente un Dauphin capturé
quelques jours auparavant par des pécheurs de
Porl-en-Bessin, entre Colleville-sur-Mer et Saint-
Laurent Le sujet, un mâle, appartient à une des
races à flancs gris; c'est de la forme Delphinus del
phis moschatus Lafont qu'il se rapproche le plus,
sans lui être cependant identique-
A 10 heures, la séance est levée.
SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1911
Présidence de M. Drouet, Président
La séance est ouverte à 8 heures el demie.
Sont présents : MM. Bigot. D' Catois, Chevrel,
Drouet, Dr Gidon, Ma/elier, Dr Moutier, Tison.
Le procès-verbal de la séance du 6 novembre
est lu et adopté sans observation.
Communication est donnée de la correspon-
dance qui comprend une lettre du Dr Jacquemet,
à Villeurbanne (Rhône), demandant rechange de
coquilles terrestres de la région contredes coquilles
déterminées de Provence et du Dauphiné.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance
sont déposés sur le bureau Le Secrétaire signale
Les travaux suivants :
Ch. D. Walcott. Middle Cambrian Holotharians
and Medusse (Smiths. Mise, Coll.. vol. 52, n° 3),
dans lequel sont décrits des échantillons d'Holo-
thuries d'une conservation remarquable, en raison
de la haute antiquité des couches et de la nature
de ces organismes. M. Bigot rappelle, à cette occa-
sion, que M. L. Cayeux vient de signaler l'existence
de fragments authentiques d'Echinodermes dans
les minerais de fer huroniens de la région des
Grands Lacs Américains (C. R- Acad. du (:> no-
vembre 1911).
René Nicklks. Contribution à la connaissance de la
jonction ancienne de la Moselle et de la Meuse par te
Val de l'Ane, constatation dans les tranchées du
moulin de Longor d'alluvions et de conglomérats
avec galets de granité et défenses A'Elephas primi
genias, du type des alluvions anciennes de la
Moselle.
M. Houard, maître de conférences de Botanique
à la Faculté des Sciences, est présenté pour faire
partie de la Société, comme membre résidant, par
MM. Lignier et Tison.
M. le D' Gidon demande qu'on ne supprime pas.
sans une nouvelle tentative d'entente, la conven-
tion avec le Bulletin des Sociétés savantes.
La Société décide, d'une façon catégorique, qu'elle
se désintéresse absolument de la partie bibliogra-
phique du Bulletin, et qu'elle ne continuera sa
subvention au Bulletin des Sociétés savantes (pie
si celui-ci répond aux conditions qui avaient été
arrêtées au début de cette tentative, c'est adiré
publication régulière cl rapide des procès-verbaux
des Sociétés.
\1. Bigot présente une carte manuscrite portant
les modifications qui résultent de la revision de la
feuille Cherbourg de la Carte géologique au so.'nfn,
à laquelle il travaille en ce moment.
Ces modifications, qui sont très importantes,
portent sur :
1° Le rectification de l'âge de la grande bande
de schistes qui entoure le synclinal de Bauville et
l'extrémité du synclinal de Siouville ; ces schistes
appartiennent au Gambrieii et non au Précambrien:
il en est de même pour les schistes de Saint Martin
d'Andouville, Montàigu, Tamerville : — réparti-
tion de l'affleurement des schistes cambriens de
- LXX\I\
la dépression de Sottevast entre les schistes cam-
hiieiis, les schistes d'Angers el Le grès de \la> ;
2° Reconnaissance de nouveaux Lambeaux de
grès siluriens : grès armoricains, dans la vallée de
la Sinope (Bulles de Blëmond), et autour de Saint
Joseph : grès de Mav à l'Etang Bertrand; — de con-
glomérats de base du Cambrien, près de la ferme
de Haut -GaiLlon au N. de Valognes, autour de la
ferme de la Croix (commune de Tamerville), ha-
meau des Amers à 10. de Saint-Joseph : — exten-
sion au moins jusqu'au Theil des conglomérats
biaviériteux de Digosville; — séparation d'une
assise de « schistes elquartzites » siluro-dévoniens
au-dessous du grès à Orlhis Monnieri, dans la bande
s\ nclinale dévoriienne de Bricquehec au Pont-à-la-
Yieille :
3° Existence de failles longitudinales (parallèles
à la direction N -E.-S.-O. des synclinaux) déter-
minant la suppression d'une des lèvres de syncli-
naux: A) contact, au N-, des «schistes et quartzites»
siluro-dévoniens du synclinal Biiequebec-Pontà-
la-Yieille, avec les schistes cambriens de la bande
Sottevast ; — B) contact, au N., du grès de May du
Synclinal de Banville avec les schistes cambriens
de la dépression de Tollevasf ; existence enfin de
failles transversales avec décrochements. — Ces
accidents étaient déjà amorcés sur la feuille
« les Pieux ».
M le D1 F. Gidon fait une communication sur
les variations locales de la flore des talus calcaires
qui bordent les vallées fluviales et les vallons secs
de la Plaine de Caen. Bien qu'offrant à la végéta-
tion des conditions d'habitat assez constantes, ces
talus sont occupés par des colonies végétales bien
différentes, suivant les endroits. Dans certaines
vallées sèches, par exemple dans celle d'Authie,
des talus parallèles et pareillement orientés, dis
tants les uns des autres de quelques mètres seule-
ment, offrent un revêtement végétal tout à fait
différent. La façon dont se fait le mélange entre
la flore de l'habitat incliné et celle des surfaces
voisines, horizontales ou boisées, donne lieu aussi
à des variations locales. Le Dr Gidon indique L'in-
térêt qu'il y aurait à procéder, sous une forme plus
développée, à l'étude synthétique des variations
de la flore normande suivant l "habitat, l'étude analy-
tique de la végétation suivant la méthode qui
conduit à la rédaction des « Flores » étant vrai-
semblablement terminée dans ses grandes lignes,
en ce qui concerne notre région.
M. Bioot fait remarquer qu'une partie des talus
dont M. le Dr Gidon signale les particularités de
la flore sont d'anciennes berges de vallées assé
chées (vallée de Mondeville, des Vaux delà Folie).
Quelquefois les banquettes correspondant aux ter-
rasses superposées de l'ancien cours d'eau portent
des alluvions anciennes, dont la composition peut
varier d'une banquette à l'autre, l'une portant des
alluvions à galets exclusivement calcaires, l'autre
renfermant des galets siliceux. Peut-être les diffé-
rences de composition physique et chimique des
alluvions exercent-elles une action sur la flore de
ces banquettes, cl expliquent-elles les variations
de composition de Leur flore, qu'a signalées M. le
l>' Gidon.
M. le D'' Gatois signale la présence du Diplotaxis
muralis autour de la nouvel le maison d'arrêt de la
Maladreric où cette plante aurai! été apportée
avec les sables qui ont élé employés pour la fabri-
cation du mortier, quand on a construit cette
maison. Il lui semble que cette espèce ne s'éten-
dait pas en debors des limites de l'ombre des nui
railles.
M. le D' Moutieh signale mi exemple analogue
de dispersion d'un mollusque. Le Bulimus acatus
se trouve parfois sur les arbres voisins des empla-
cements où on apporte des sables de mer, et quel-
quefois assez loin du bord de ta mer qui est son
habitat normal.
M le Dr Moutier fait connaître que son fils,
M. le DrFr. Moutier. a trouvé une Nummulite dans
les sables delà plage soulevée de Saint Aubin-sur-
Mer; le fait n'est pas nouveau, mais ces fossiles,
remaniés d'un dépôt tertiaire, sont assez rares.
A 10 heures, la séance est levée.
TRAVAUX ORIGINAUX
\. Tison. B*b 'oduetion anormal*' «le
racines j»«l\ <'iiï«\ «'<•» sur Im li^ew «l'un
Calycanthus ftoridus L. (PL I).
Depuis plusieurs années déjà, j'observe, à
chaque époque de végétation, sur les jeunes
pousses d'un Calycantfius floridus L. existant au
Jardin des Plantes de Caen, une curieuse produc-
tion de racines advcnlives.
L'arbrisseau sur lequel se développent ces ra-
cines esl déjà d'un âge assez avance. Il forme une
touffe d'environ trois mètres de hauteur dont la
hase est constituée par cinq grosses hranches d'un
diamètre moyen de 4 à G centimètres.
Morphologie externe. — C'est surtout sur les
pousses de un à trois ans qu'apparaissent les ra-
cines qui t'ont l'objet de la présente note. Elles
se développent aux nœuds des pousses, immédia-
tement au niveau de leurs deux coussinets foliaires
opposés, en parlie sur ces coussinets et en partie
au-dessous d'eux. Au début, elles sont régulière-
ment disposées de chaque côté des dits coussinets.
Quand le nombre des racines est restreint, il ne
s'en produit que sur un seul côté de la tige, suivant
une ou deux lignes longitudinales. Dans le cas
contraire, il en pousse des deux côtés et elles se
trouvent alors réparties suivant quatre lignes longi-
tudinales, latérales aux deux coussinets foliaires
(A, D, PL l).
Quelquefois, chaque ligne longitudinale de
racines n'en comprend qu'une seule file, mais, le
plus souvent, elle en comprend plusieurs. D'autre
part, si le développement de ces racines se limite
en général au voisinage des coussinets foliaires,
leur région de formation peut aussi s'étendre
en-dessous sur une plus ou moins grande distance
le long de l'entre-nœud (A, PL I).
Extérieurement, la naissance des racines est ré-
vélée par des protubérances de l'écorce de la tige,
protubérances qui, de bonne heure, se fendent
longitudinalement. Comme les dites racines nais-
sent, en général, très près les unes des autres, la
fente produite par chacune d'elles, se confondant
avec ses voisines, n'en forme plus qu'une seule
qui s'étend plus ou moins loin dans le sens de la
longeur de la branche.
Bientôt l'écartement est suffisant pour laisser
apparaître, en leur milieu, les extrémités arrondies
et de couleur brun clair des racines. Ces dernières
ne font que montrer leurs pointes au- dehors et ne
s'allongent jamais davantage. Quand, dans une
même fde longitudinale, elles sont très serrées les
unes contre les autres, elles s'aplatissent un peu
transversalement et se montrent alors avec une
forme ovale-
Si les racines ainsi produites sont nombreuses
dans un nœud déterminé , l'accroissement dia-
métral de la tige y sera plus considérable. Il s'y
formera alors une véritable tumeur à la surface
mamelonnée de laquelle on reconnaîtra diffici-
lement les extrémités des racines adventives qui
l'auront produite (B, E, F, PL I).
Toutes les grosses branches sur lesquelles se
sont développées, au cours des années précédentes,
le plus grand nombre de ces racines ou de ces
- s
tumeurs sonl actuellement mortes. Je discuterai
plus loin colle coïncidence-
Morphologie interne. — Une coupe transversale
de la tige, dans la région des coussinets foliaires
où apparaissent les racines adventives, montre
normalement un système libéro-ligneux de forme
sensiblement rectangulaire (Fig. 1 )• Les petits
Fig 1 Schéma d'une coupe transversale de Calycanthus
floridus au-dessous d'un coussinet foliaire et montrant
quatre rangées de racines adventives. H) R2 R3 R 4. Le bois
delà tige cl celui des faisceaux corticaux (FC est repré-
senté en noir ; Gr. 13/1.
Tige: /. liber ; ca, cambium ; ro, parenchyme cortical ;
m, moelle; ms, massifs scléreux limitant extérieurement le
liber : ts, tissu subérifié.
liaciues : ce, cylindre central; eç, parenchyme cortical:
cf. coiffe: br, bois : Ir, liber: es, partie de coiffe subériflée ;
rm, rayon médullaire d'insertion des racines.
li, liège : /. liber des faisceaux corticaux : se, sclérenchyme.
côtés du rectangle sont constitués chacun par le
faisceau rentrant médian de chacune des deux
feuilles opposées. Les quatre angles du dit rectan-
gle sont occupés chacun par un rayon médullaire
(rm) séparant les deux côtés de chaque faisceau
foliaire rentrant du reste du systèmelibéro-ligneux
caulinaire.
C'est en face de ces quatre rayons médullaires
que naissent les racines adventives, ce qui explique
leur distribution très régulière suivant quatre
lignes longitudinales latérales aux coussinets
foliaires (R„ R„ R„ R4, Fig. 1).
Les quatre faisceaux corticaux à orientation
inverse, spéciaux aux Galycanthacées (FC, Fig-1),
se trouvent en dehors de ces lignes de racines, en
face des grands côtés du rectangle libéro ligneux.
C'est dans le liber primaire que naissent les
racines ou, plutôt, dans les tissus parenchymateux
des rayons médullaires au niveau de ce liber
primaire Là, où l'une d'entre elles doit apparaître,
toutes les cellules de cette région sont le siège
d'une active division (R, Fig. 2). Les cloisons
produites l\ la suite de ces divisions prennent des
orientations très variées. Il se forme de la sorte
un massif de très petites cellules qui. par accrois-
sement intercalaire suivi de nouvelles divisions,
repousse peu à peu devant lui l'écorce de la tige,
et, sous l'action de cette poussée, celle dernière
se l'end peu à peu vers l'extérieur. \ mesure que
la blessure ainsi produite s'étend vers l'intérieur
et que la fente s'élargit, il se produit une cica-
trisation par subérisation successive des cellules
mises à nu-
Le massif de cellules constituant à l'origine le
tissu prolifère aux dépens duquel se différenciera
la racine, reste assez longtemps homogène. On n'y
distingue, en effet, aucune des trois parties con-
stituantes de ces sortes d'organes : pilorhyze,
écorce, cylindre central (R, Fig. 2).
C'est seulement lorsque les jeunes racines ont
déjà atteint un certain développement que les
Fig. 2. Portion d*une coupe transversale de la tige mon-
trant, en P., le début de la formation d'une racine adven-
tive; Gr.TH I.
oo, parenchyme cortical; L, liber; B, bois; RM, rayon
médullaire; S, massif seléreux limitant extérieurement le
liber; en, cambium.
trois régions en question deviennent visibles
grâce à l'intervention de l'accroissement interca-
laire. Elles sont d'ailleurs, tout d'abord, assez mal
caractérisées et ne se limitent plus nettement les
unes des autres que par la suite, alors que les
pointes des dites racines sont sur le point d'appa-
raître au dehors.
À aucun moment de leur différenciation, ces
racines ne présentent les trois cellules initiales
classiques, mais, toujours, un groupe de cellules
initiales lequel ne se caractérise d'ailleurs que
tardivement.
Il n'y a, non plus, ni poches, ni assises diges-
tives à leur extrémité et leur sortie s'effectue en
repoussant et en écartant les cellules de l'écorce
caulinaire.
Les différents tissus du cylindre central se diffé-
rencient jusque très près du sommet végétatif. Le
liber y apparaît le premier dans sa position
habituelle, c'est-à-dire immédiatement au contact
du péricycle. Les pôles de différenciation ligneuse
ne se forment qu'ultérieurement et plus profon-
dément dans la deuxième ou la troisième assise
sous-jacente. Cette différenciation ligneuse gagne
ensuite rapidement jusqu'au centre du cylindre
central.
Ainsi qu'on le constate généralement dans les
racines advenlives. le nombre des pôles de diffé
rencialion du bois et du liber est ici supérieur à
celui des racines ordinaires; il est de huit à dix
alors que, dans les racines normales, il esl seule
ment de deux à cinq.
— 9 —
Les formations secondaires apparaissent de très
bonne heure et se développent par la suite, chaque
année, sur une grande partie de la longueur des raci
nés. Elles diminuent de leur base vers leur sommet
au voisinage duquel eil< s de\ iennenl très étroites.
Les différents tissus des racines adventives se
raccordent avec ceux de la tige (Fig. 1); Leurcam-
bium avec le cambium caulinaire, leurs tissus
ligneux primaires et secondaires avec le bois de
la tige contemporain de leur formation, ce rac-
cord se faisant de chaque côté du rayon médul
laire d'insertion : leur liber primaire et secondaire
avec le liber interne de la tige; leur parenchyme
cortical avec le liber externe caulinaire. Les élé
ments ligneux et libériens des racines sonl tou
jours plus courts que ceux correspondants de la
tige support.
\ peine les racines apparaissent elles au dehors
et ont-elles atteint leur longueur définitive, la-
quelle, nous l'avons vu, est toujours très réduite,
que leurs pointes i se subérisent en partie et qu'il
se constitue, en travers de ces pointes, une couche
de liège qui se raccorde avec celle des bords de la
blessure produite par leur sortie (li, R,, H.. H,.
Fig. I i. \ssez souvent même ce liège pénètre plus
profondément dans les jeunes racines, détruisant
leur sommet végétatif et pénétrant parfois jusque
dans leur cylindre central ( h\. Fig. I).
Il arrive parfois que des racines adventives se
forment très haut sur le coussinet foliaire, même
dans sa partie la plus saillante, au voisinage de la
hase du pétiole ou de la cicatrice foliaire suivant
- 10 -
le cas. Comme dans cette région, le faisceau fo-
liaire médian rentrant est encore éloigné de la
couronne libéro-ligneuse caulinaire, c'est sur ses
bords et suivant une direction très oblique que se
développe la racine. Elle apparaît d'abord dans
son liber primaire, puis son bois, ultérieurement,
s'insère directement sur le bois latéral du faisceau.
Quant à son liber, de même que dans le cas précé-
dent, il se met en contact, d'une part avec celui
du faisceau et, d'autre part, avec celui de la lige-
Dans toutes ces racines adventives, le cylindre
central n'est nettement délimité de l'écorce que
sur une faible longueur, au voisinage du sommet
végétatif. Là, en effet, il se différencie un endo-
derme plissébien caractérisé, ainsi qu'un péricycle-
Mais ailleurs, c'est-à-dire dans la plus grande partie
de leur longueur, l'assise plissée et l'assise péri-
cyclique font entièrement défaut : on ne distingue
même que difficilement la ligne de démarcation
du liber el du parenchyme cortical. Dans la
traversée du parenchyme cortical de la tige, la
limite entre les tissus caulinaires el les tissus
radicaux est également peu nette ; les cellules
externes de la racine sont simplement un peu
plus petites que celles de l'écorce culinaire.
Le sommet végétatif des racines adventives
fonctionne lentement, simplement de façon à
maintenir leur pointe au niveau de la surface de
la tige. Chez un certain nombre d'entre elles,
d'ailleurs, nous l'avons vu précédemment, ce
sommet est détruit par du liège
Lorsque les racines sont très nombreuses etqu'il
Il
se forme au niveaudes nœuds une sorte de tumeur,
le développement de cette dernière est dû : Ie à
l'accroissement plus considérable des couches
annuelles de la tige: 2à l'élargissement des quatre
rayons médullaires d'insertion en éventail de près
de 90 degrés : 3° à la multiplication des cellules
de l'écorce ; 4° à la formation d'épaisses couches
subéreuses à la périphérie de la lige.
Discussion. — Après avoir ainsi exposé les faits
anatomiques. il me reste maintenant à rechercher
quelles peuvent être les causes qui déterminent
l'apparition d'un aussi grand nombre de racines
à développement si réduit.
Pour apporter quelque lumière dans l'essai
d'explication qui va suivre, il est utile de comparer
les faits précédents avec d'autres analogues qui
peuvent se produire ailleurs.
De ces racines adventives réduites s'observent
en très grand nombre sur les individus âgés de
Bu, rus sempervirens et de Buxus balearica. Elles y
apparaissent sur toutes les branches âgées, quelle
qu'en soit la taille, qui sont cachées par le feuil-
lage el elles s'y disposent tout autour sans locali
sation bien déterminée. Elle ne font, en général,
saillie au dehors que de un à trois millimètres
seulement, et sont recouvertes par une couche de
liège de même couleur que celui de la tige
0. Lignier (1) a signalé, chez un Biola, des
I (). Lignier. — Note relative à des protubérances obser-
vées sur des branches de Biota (Bull, de la Soc. Linnéenne
de Normandie. 4* sér., vol. 2. p. 118. 1888.
— 12 —
ra ci nos ad venti vos qui y restent complètement sous-
corticalcs el ne révèlent leur présence que par des
saillies de L'écorce. J'en ai personnellement trouvé,
qui se présentaient dans les mêmes conditions,
sur un Thuya occidentalis et aussi sur un Retino-
spora squarrosa du Jardin des Plantes deCaen. Un
Thuya Lobil très élevé, du même jardin, m'en
a nioiilr<'' quelques-unes, soit sur ses grosses bran-
ches horizon laies les plus voisines du sol, soit
morne sur d'autres plus élevées ; certaines res-
taient encore sous-corticales, mais d'autres s'allon-
geaient de près d'un centimètre Enfin, j'en ai
également remarqué quelques-unes de même lon-
gueur sur les branches inférieures d'un Cerasus
Lau.ro Cerasus à l'intérieur d'un massif.
Chez toutes ces plantes. Le Cerasus excepté, le
feuillage excessivement fourni, dense et persis-
tant, forme constamment, à la périphérie de
L'arbuste, un véritable écran 1res compact. Ce
feuillage épais maintient ainsi, à l'intérieur, une
atmosphère tranquille souvent môme humide
pendant toute l'année. Il est certain que cette dis
position du feuillage, en entretenant autour des
rameaux cette atmosphère constamment humide.
favorise beaucoup le développement des racines à
leur surface. Chez tous ces arbustes, d'ailleurs.
sur les branches qui viennent à loucher le sol.
lesdiles racines s'allongent, pénètrent dans la
terre el s'\ ramifient.
Toutefois comme d'autres espèces d'arbustes, el
enlr'aulres des Conifères, bien que présentant un
même port de feuillage, ne montrent pas de racines
i::
adventives, il est probable que La formation de ces
dernières ne peut être entièrement attribuée à
leur poil spécial mais, sans doute au>si . à d'autres
causes d'ordre spécifique.
Chez le Calycanthus floridus, qui l'ail L'objel de
clic noie, les brandies sont très étalées cl L'air
peut circuler librement à L'intérieur de L'arbuste.
Les feuilles sont caduques, de sorte que les
blanches sonl dénudées pendant L'hiver, lai outre,
les racines apparaissent de préférence sur les
pousses jeunes situées à la périphérie de L'arbuste
et parfois assez élevées et jamais sur les grosses
branches inférieures et basses.
Aussi, si pour les autres plantes précitées, l'hu-
midité ambiante doit être la principale cause de
formation des racines adventives, il ne semble
plus en être de même pour le Calycanthus observé.
Il convient de noter encore d'autres différences
importantes. Tandis que chez les arbustes tou-
jours verts que j'ai énumérés plus haut, les racines
apparaissent sur des branches en pleine vigueur
et conservant cette vigueur après leur formation,
chez le Calycanthus. elles le font de préférence sur
les branches de médiocre développement et dont
le plus souvent L'extrémité commence même à se
dessécher En outre, comme je l'ai déjà fait remar-
quer plus haut, celles des branches qui sonl les
plus garnies de ces racines et surtout de Leurs
tumeurs nodales, sont celles qui se dessèchent
clans le plus bref délai ; l'arbuste se couvre ainsi
progressivement de bois mort, le dessèchement
gagnant finalement les grosses branches. Il est
14
vrai que sur les parties encore saines de ces
grosses branches se développent quelques rejets
abondamment ramifiés, mais les pousses de ces
parties nouvelles commencent déjà, elles aussi, à
se couvrir de racines adventives.
Ces dernières remarques, ainsi que les compa-
raisons qui précèdent, permettent, sinon de pré-
ciser d'une façon certaine les causes de l'appa-
rition des racines adventives chez le Calycanthas,
du moins d'émettre l'opinion qui me parait la
plus vraisemblable et la plus conforme aux faits.
Le Calycanthus en question est certainement
une plante souffreteuse, soit à cause de son âge,
soit à cause du développement insuffisant de ses
racines normales ou encore d'un état physiolo-
gique général difficile à déterminer (1).
Cette plante maladive chercherait à remédier
à une insuffisance de nutrition par l'émission
de racines adventives normalement destinées à
accroître son absorption Si ces racines subissent
un très précoce arrêt de développement, c'est
certainement, comme dans les autres exemples
cités plus haut, à cause de leur trop grand éloigne-
ment du sol. En effet, plusieurs marcottages en
pot, pratiqués sur des branches sur lesquelles
venaient d'apparaître de ces racines, en ont pro-
voqué le développement normal.
(I L'examen anatomique des racines et des tiges ne m'a
révélé aucune trace de maladie parasitaire. Celui des vais-
seaux du bois ne m'a non plus montré aucuns thylles au
développement anormal desquels on pourrait attribuer une
réduction dans la circulation de la sève.
13
De plus, chez le Calycanthus en question, n'étant
piis. comme les autres piaules auxquelles je les ai
comparées, protégées l'hiver par l'écran compact
du feuillage, les jeunes racines advcntives s'altèrent
rapidement. La présence de ces racines altérées
en grand nombre, surtout là où elles forment des
tumeurs, doit beaucoup intervenir pour accentuer
le ralentissement de végétation dans les branches
déjà débiles qui les portent et, par suite, activer
leur dessèchement. C'est, à mon avis, ce qui
explique la mort prématurée de celles qui en sont
le plus couvertes.
A ma connaissance, un semblable développe
ment de racines adventives n'a été signalé chez
aucun autre individu de la même espèce. Il
représenterait donc un phénomène ayant un
caractère tout individuel et serait, probablement,
le résultat d'un état maladif non parasitaire mais
purement physiologique.
Laboratoire <le Botanique de Caen
Septembre 1911.
EXPLICATION DE LA PLANCHE I
Portions de tiges de (lalycanthus floridus portant
des racines adventives.
!.. Bra§il. — lu Oiseau éteint de la
Réunion, FreftilupiiM varius (Bodd.)
(PI. II et III).
Sous les noms de Huppe noire el blanchedu Cap
de lionne Espérance, de Huppe de Madagascar.de
Huppe variée, les ornithologistes de la seconde
moitié du xvme siècle ont fait connaître un oiseau
qui, à la vérité, n'esl pas une Huppe, ifesl pas
blanc el noir, enfin n'est originaire ni i\u Gap, ni
de Madagascar. C'est, en réalité, un oiseau très
particulier, présentant cependant des affinités indé-
niables avec les Sturnidœ, dans la famille desquels
il a été rangea la suite des lia\ aux de R. G. Gray (1),
de Mûrie (2), d'Hartlaub (3), jusqu'à ce que Sharpe
(4) l'ait compris clans la famille toute voisine des
Eulabetidae, où il rencontre des formes dont Milne-
Edwards et Oustalel (5) Taxaient déjà rapproché,
Hartlaubius auralus (P.L.S. Miiller) et Falculia
palliata Geoff. Sainl-Hilaire. localisées toutes les
deux à Madagascar.
Considéré successivement comme un Upu/xi,
un Merops, un Coracias, un Pastor, avant que
Lesson (6) eut créé pour lui le genre Fregilupus,
doté parune foule d'auteurs de désignations spéci
tiques différentes, l'oiseau qui nous occupe est
(I) R. G. Gray. Hand-List of Birds, II, p. 28, 1870.
(2 I. Mûrie, <in thc ^kolelon and Lineage of Fregilupus
varius, Proc. Zool. Suc. London, 1874. p. 474.
3) <i. Hartlaub, Die \ ôgel Madagascai s. p. 202, 1877.
i i R. B. Sharpe, Hand-Lisi of Birds, V, p. 54'), 1909.
Ci A. Milne-Edwards et E. Oustalet, Not. sur qq. esp.
d'Oiseaux act. éteintes, Cent. Fond. Mus. Hist. Vat., p. 205, 1893.
6) li. P. Lesson, Traité d'Ornithologie, p. 324, 1831.
- 17 —
maintenani enregistré dans la systématique,
définitivemenl semble I il. sons le nom de Fregi
lupus vqrius (Bodd.) (7). Il appartient à la tanne
propre de la Réunion.
L'intérêl considérable déjà donné à Fregilupus
par des caractères ([ni, malgré les affinités rap-
pelées, l'isolenl presque, se double de ce fait que,
comme plusieurs autres oiseaux des Mascareignes
qui existaient encore à une époque relativement
récente, il appartient à une espèce maintenani
éteinte, (les derniers représentants en ayant dû dis-
paraître, au plus tard, vers le milieu du xixc siècle.
Malheureusement, au moment où l'espèce était
encore prospère, peu de spécimens ont été
recueillis et préparés, de sorte que le nombre de
ceux ei. existant dans les Musées et les collections
particulières, est extrêmement restreint : on en
compte au plus une vingtaine, encore plusieurs
sont-ils dans une bien pauvre condition. Posséder
Fregilupus est donc, pour un Musée, une bonne
fortune insigne : c'est le cas du Musée de Caen,
qui partage ce précieux avantage avec le Muséum
de Paris (4 exemplaires), avec leBritish Muséum,
avec les Musées de Troyes (4 exemplaires), de
Stockholm, deLeyde, de Pise, de Gènes, de Turin,
de Florence, de Port-Louis. Par contre, l'espèce
fait complètement défaut dans les grands Musées,
pourtant si riches, de Berlin, de Dresde, de
Munich, de Vienne, de Washington, etc.
(7) Upupa varia Boddaert, Tabl. des PI. enl. de Bufïbn.
p. 43, 1783.
18
Malgré celle pénurie de matériaux, Fregilupus
varius est relativement bien connu. On trouvera
dans le travail de Milne-Edwards et Oustalet une
magistrale description et une excellente figure du
meilleur individu du Muséum, celui qui fut
envoyé en 1833 à rétablissement par M. de Nivoj .
Ce spécimen, actuellement exposé dans les
galeries ouvertes au public, à côté d'un autre,
le type misérable d'Audeberf et A ieillot, est, lui.
d'une fraîcheur irréprochable Deux individus
dans l'alcool, reçus en 1839 de M. J. Desjardins,
ont permis de plus à Milne-Edwards et Oustalet
de donner quelques renseignements sur l'organi-
sation interne, en particulier des détails complé-
tant la minutieuse description qu'a publiée Mûrie,
d'un squelette appartenant maintenant au Muséum
de Cambridge. Ce squelette, qui a été extrait d'un
Fregilupus mâle, tué vers 1832 par J. Verreaux, a\ ail
été donné parce dernier au professeur New Ion-
Nous sommes beaucoup moins bien renseignés
sur les mœurs de l'oiseau. Son régime nous est
seulement connu par ce qu'en ont dit les anciens
auteurs ; le tube digestif des individus du Muséum
était vide(l). Nous ignorons tout de la nidification,
(1) Dans un tout récent et très intéressant travail dont je
prends connaissance pendant l'impression de la présente
note, l'auteur, N. Manders. donne des extraits d'une lettre
du Docteur Jacob de Cortimoy qui, âgé aujourd'hui de
quatre-vingt-dix ans, doit être la seule personne existant
encore et ayant vu le Fregilupus en vie. Je ne peux résister
au désir de mettre sous les yeux du lecteur les souvenirs
de ce vénérable observateur :
La forme el L'emplacemenl du nid, le nombre e1
ta couleur des œufs.
Les cuises de l'extinction de FregilllpUS soid
« I hâve known the bird you ask me aboul since child-
« hood, namelj the Fregilapus varius (old writefs càlied il
l. capensis), which has in fact entirelj disappeàred...
« When I was a boj tliis bird lived in the forests of the
« interior of the island and never sel foot nor w ing in t<>w ris
« or inhabited places. Il remained faithful to the forests
« whcre il was bred, which it enlivened with its clear notes.
« I used to linnt it then at an âge when one is pitiless. I
« canseeitnow, a liltle larger than the white blackbird,
« \\ ith a white crest en the hcad in the rase of the maie, the
« wings a blackish grey on the upper surface, the beak and
« l'eet yellowish. Bj no mcaiis shy, il was nol frightëned
■ even by thesound of firearms, and after a regular slaughter
« one went off with dozcns of thèse poor victims in one's
« game-ba^.
« Aller len \ears spent in Paris I did not find a single one
u in the forests w liere formerly they ilew about in lloeks.
" \ll ruthlesslj destroyed. I shall never forgive myselffo'r
" the part, slight though it was, which I took in thematter.
« I Josl m\ tasle for sport and the best bag wouïd not
« tempt me... We will no\\ eonsider the feeding habits of
« Uns bird. Having raised several in the aviaiy, I can risk
« talking about it though 1 never saw one feeding in the
« wild state. In m\ aviai \ ils fond consisted of bananas,
« potatoes, and choux-choux. Sechium edule (boiled). But
« when left toits own instincts, it must, hke the other
<• winged deni/.ens of the forest, hâve eaten insects as is
« done by its companion in the forests. the Bourbon
« Blackbird (Hyjjsipetes olivaieusj. and as is the habit of most
« fruit-eating birds ». N. Manders. An investigation into
the validity of mùllerian and other forms of mimicry,
with spécial référence to the Islands of Bourbon, Mauritius.
and Ceylon. Proc Zool. Nor. London, 1911, p. i''.)'.i .
- 20 -
difficiles à déterminer d'une façon certaine. Tour
à tour, ou même simultanément, on a incriminé
les rats introduits dans l'île par les Européens et
devenus de suite, par leur multiplication rapide,
une plaie véritable, les colons dont les plantations
de café pavaient à l'avidité de l'oiseau une dîme
considérée sans doute comme trop élevée et qu'on
aurait cherché à restreindre ou même à faire dispa-
raître en s'attaquant directement aux prédateurs,
enfin les minahs de l'Inde (Acridoiheres tristis)
amenés et acclimatés en raison de leur régime acri-
dophage et qui furent peut-être pour certaines
espèces locales des concurrents redoutables parve-
nant à supplanter les moins résistantes. N'oublions
pas, cependant, que l'introduction des rats coïncide
avec le début de l'occupation de l'île, que le dévelop-
pementde la culture du café date de 1717, enfin que
les premières tentatives d'acclimatation des minahs
remontent à 1755 (1). Or, le Fregilupus était encore,
(1) L'impossibilité d'attribuer un rôle aux minahs dans
l'extinction de Fregilupus trouve sa justification dans ces
lignes empruntées à Manders : « Two efforts hâve been made
« in the last hundred years to instal the Minah (à la Réunion),
« but without success, and this because it is considered a
« désirable morsel by the natives and is mcrcilcssly trapped
« andconsequently very scarce... » (N. Manders, loc cit., p. 698).
D'autre part, les extraits de la lettre du Docteur J. de
Cortimoy cités plus haut montrent la brusquerie de la dis-
parition de Fregilupus. Encore très abondamment repré-
sentée dans la première moitié du siècle dernier, en l'espace
de dix années l'espèce est totalement exterminée Le rapidité
de cette extermination implique certainement plus que
l'action des chasseurs qui, d'ailleurs, devait se manifester
depuis bien longtemps avec la même intensité.
21
semble NI. (mi pleine prospérité au commence-
iiienl du \i\ siècle. C'est alors que L'espèce paraît
brusquement décliner, s'appauyrissant avec
rapidité pour s'éteindre bientôt totalement. Peut-
être faut-il chercher la raison de cette prompte
extinction dans nue cause moins apparente, mais
mm moins efficace. Le développement rapide
d'une affection parasitaire nouvelle pour les
habitants de l'île, propagée par l'intermédiaire
d'un agent — quelque Arthropode de petite
dimension — dont l'introduction avait dû passer
inaperçue et qui. trouvant dans Fregilupus un
terrain favorable, d'ailleurs peu résistant, eut tôt
fait d'anéantir tous les représentants de cette
remarquable forme. Ilàtons-nous d'ajouter qu'il
n'y a là qu'une hypothèse ne reposant sur aucun
autre fait précis que la rapide et totale extinction
de l'oiseau.
Le spécimen du Musée de Caen provient, ainsi
que je l'ai établi ailleurs (1), de la collection orni-
thologique d'Àbel Vautier. Lors de la vente du
riche cabinet d'histoire naturelle de cet amateur
éclairé, Deslongchamps et Morière obtinrent du
ministre Duruy pour la Faculté des Sciences, l'ou-
verture d'un crédit extraordinaire de 2.000 francs.
Grâce à celle libéralité, la faculté put acquérir
pour son Musée, à la vente qui dura du 9 au
15 novembre 1803. de nombreux et précieux
(I) L. Brasil, Notes sur quelques Oiseaux remarquables
du Musée de Caen-. I. Fregilupus varîus Bodd. . fier. fr.
d'Ornithologie, n° 2:s, p. :j:i, nu.
objets, entre autres une belle série de Paradisiers;
des Oiseaux-Mouches, enfin notre Fregilupus.
Important armateur, Abel Vautier, dont les navires
parcouraient les mers lointaines, n'oubliait jamais
de recommander à ses capitaines de se rappeler
dans leurs voyages l'intérêt qu'il portait aux sciences
naturelles. Ceux-ci n'y manquaient point. C'est
ainsi que ce fut l'un d'eux qui recueillit à l'entrée
de la Manche, sur le cadavre rencontré flottant, la
tête de Mesoplodôn europasus, pièce rarissime,
longtemps unique, également dans notre Musée.
Comme beaucoup d'autres objets, le Fregilupus dut
entrer, lui aussi, dans le cabinet d'Abel Vautier par
l'intermédiaire de l'un de ces marins qui l'aurait
rapporté directement de la Réunion même.
Harllaub I I Y, qui tenait le renseignement de Des-
longchamps. fut le premier à signaler au public
l'existence du Fregilupus de Caen. Sharpe (2), dans
l'article qu'il publia au moment de l'entrée au
British Muséum du spécimen de la collection de
Riocour (3), puis Renshaw (4) le mentionnèrent à
(I G. Harllaub, loc. cil . p, 205.
2 I! B. Sharpe, The Reunion Starling, Nature, XL,
p. 177. ISS!).
•3) En 1889, la collection ornithologique du comte de
Riocour, dont le grand-père avait été un intime ami de
\ ieillot, fut dispersée à Vitry-la- Ville, près de Ctràlons, après
la mort de son propriétaire. Boucard se rendit acquéreur
d'un grand nombre de pièces parmi lesquelles se trouvait
un Fregilupus qu'il céda ensui'e pour le British Muséum.
Ce spécimen était dans la collection depuis 1833 Sharpe,
qui l'apporta lui-même à Londres, ne voulut à aucun
moment s'en dessaisir ; la précieuse dépouille voyagea cons-
tamment à ses côtés.
i <;. Renshaw. The Reunion Starling, The Zoologist
'o. i\, p. lis, ton:;.
— 23 —
Leur tour. Enfin, je lui ai moi-même consacré
une courte notice (1). Notons en passant que
Mil ne -Edwards et Oustalet, flans L'énumération
qu'ils donnent des spécimens connus (2). en
majeure partie cependant d'après Hartlaub même,
ne citent pas noire sujet.
Si, après plusieurs autres, j'ai cru devoir revenir
sur l'histoire de Fregilupus, c'est que le spécimen
du Musée de Caen présente un intérêl qui dépasse
le simple l'ait de son existence. Comparé au type
de Vlilne Edwards et Oustalet, le mieux décril el
le seul exactement représenté, on lui découvre
des caractères propres dont l'importance n'est pas
négligeable puisqu'il en découle l'évidence d'un
dimorphisme sexuel. Les différences entre les
deux oiseaux se manifestent dans la hauteur el la
disposition des plumes de la huppe, dans les
dimensions et la forme du bec; elles sautent aux
\eux quand l'on rapproche les figures qui onl été
données des deux sujets (pi. II et III), une inatta
quable reproduction photographique pour le
nuire, pour celui du Muséum un très beau dessin
don l j'ai pu moi même constater l'exactitude grâce
à l'aimable complaisance de AI. Ménégaux qui a
bien voulu me permettre d'examiner le modèle de
près: cette exactitude avait d'ailleurs été affirmée
déjà par Oustalet lui même (3).
il !.. Brasil, loc. cit.
(2 \. Milne-Edwards et E. Oustalet, Un-, cit., p. 217.
3) E. Oustalet, Note sur la Faune ornith. anc et mod. des
Iles Mascareignes et en partie de l'Ile Maurice d'après des
dor. inéd., \nn. Se Xat. S), Zoo/., lit. p. S, 1890.
- 24 —
La huppe de l'oiseau de Caen dépasse en hau-
teur de 10 millimètres environ celle de l'oiseau
du Muséum. Puis sa forme n'est pas la même : le
profil n'en est aucunement concave en avant et
cet aspect n'est pas dû, comme on pourrait le
croire, à une disposition différente donnée par le
monteur aux plumes érectiles antérieures, mais
bien au plus grand développement de celles-ci.
La huppe, qui prend naissance au-dessus même
des narines, montre de suite des plumes élevées
dont les plus antérieures, dirigées en avant,
viennent recouvrir en grande partie ces orifices,
certainement plus que ne l'indique la figure de
Milne-Echvards et Oustalet.
Le bec fournit des caractères différentiels plus
certains, absolument indiscutables. C'est là, en
effet, un organe sur lequel les taxidermistes n'ont
pas prise, qui demeure de forme et de dimensions
invariables, quel que soit l'état de conservation
du sujet. Sur notre oiseau, le bec est plus long,
plus robuste, moins incurvé. Directement, de la
commissure à la pointe, il mesure 44 millimètres,
sur le culmen 40 seulement. Or, pour cette
dernière dimension, la seule que nous connais-
sions, Milne-EdAvards et Oustalet donnent pour
l'oiseau du Muséum 28 millimètres. Hartlaub, puis
Sharpe (1), pour le même sujet, 32 millimètres, ce
qui est plus exact. Malgré cette rectification, l'écarl
(1) R . B . Sharpe. Gat. of Birds in the British Muséum. \l I
p. 195. 1890.
csl considérable entre les deux Longueurs, un
quart en plus en faveur du Fregilupus de Càen.
\u moins en ce qui regarde Le bec, il semble
qu'il ne faille pas mettre sur Le compte de parti
cularités propres aux deux oiseaux qui viennent
d'être comparés, les différences reconnues. Elles
sont vraisemblablement en rapport avec Le sexe.
L'ancienne étiquette indique que notre spécimen
est un mâle. Sans avoir la témérité d'accorder à
ce document dont l'origine est inconnue, une
confiance illimitée, il est juste cependant d'en
tenir compte, d'autant que Les observations qui
viennenl d'être faites plaident en laveur de son
exactitude. Bec plus développé, huppe plus ample,
ce sont bien là des attributs mâles (1). Dans
ces conditions, l'individu de Nivox du Muséum,
pour lequel, d'ailleurs, on ne possède au ci nie
indication de sexe, serait une femelle. Des argu-
ments, en faveur de cette manière de voir peuvent
du reste être trouvés dans des travaux antérieurs.
Si, en effet, il semble que. pour la plupart des
spécimens connus, on ne possède aucun rensei-
I) I ii passage de la lettre de M. de Gortimoj citée ci-
dessus p. !'.i . esl à retenir : « with a white crest on the
« liead in the case of the mate •>. Ceci peut avoir deux
significations : ou bien le mâle est seul à posséder une
huppe, ou bien il est seul à posséder une huppe de colora-
tion blanche. Il semble «prune erreur se soit glissée là dans
les souvenirs de M- de Cortimoy. On admettra difficilement
en effet que tes spécimens connus qui tous montrent une
huppe, et une huppe de coloration blanchâtre, appartiennent
sans exception à un seul sexe, au sexe mâle.
26
gnement sur le sexe, il en est un par contre sur
lequel on est mieux instruit. C'est celui dont le
squelette est conservé à Cambridge, squelette que
nous savons avoir appartenu à un mâle. L'autorité
de J. Verreaux, qui a tué et préparé l'oiseau, est
une sûre garantie de l'exactitude de l'indication.
Or, Mûrie (1) nous apprend, d'abord que le bec
possède en partie son étui, puis que la narine est
située à 2S millimètres de La pointe cornée. Cette
même dislance est sur notre sujet de 2!» milli-
mètres- Les dimensions des deux bées sont donc
1res voisines. Le calcul permet d'attribuer au
eulmen de l'oiseau de Cambridge plus de 38 milli-
mètres. En mesurant, d'ailleurs, directement cette
dimension sur la ligure grandeur naturelle
(pi. XLI) qui accompagne le mémoire de Mûrie,
on trouve 43 millimètres, nombre que l'absence
des téguments rend évidemment un peu trop
fort. Quoi qu'il en soit, voici un nouveau
spécimen de Fregilupus présentant ce caractère
d'avoir le bec relativement développé et c'est un
mâle.
D'autre part, l'examen des dimensions du bec
( eulmen), données par Hartlaub (2) pour six sujets
est îles plus intéressants :
Paris 32millim.
Coll. de Sélys -Long-champs. . . 34 o
Stockholm 34 »
(1) .1. Mûrie, lac. cil., p. 482.
(2) G. Hartlaub, loc. rit., p. 215.
Turin (I) i2 millim.
Florence £0 »
Gênes 40 »
I aè conclusion semble s'imposer. Il ne >'auil
pas ici d'un organe irrégulièrement variable, mais
d'un organe dont la longueur oscille entre deux
chiffres notablement différents, caractérisanl par
Là peut être deux races, bien plus vraisemblable
mcnl les deux sexes cl. dans cette dernière hypo
thèse, les deux oiseaux de Gaen et de Cambridge,
avec leur sexe connu, apportent la précision
nécessaire.
Ce n'es! pas la première fois qu'est envisagée
pour Fregilupus la possibilité de l'existence d'un
dimorphisme sexuel. Milne-Edwards etOustalet se
sont incidemment posé la question. En l'absence
de matériaux appropriés, ils n'ont considéré que
la coloration du plumage et, la trouvant uniforme
chez tous les sujets, ils ont répondu par la néga-
tive (2). Par contre, \V. Rothschild (3), d'après
Hartert qui a constaté sur les spécimens du Musée
de Troyes que le bec peut se présenter sous deux
aspects différents, admet bien pour les deux sexes
une même livrée, mais donne à la femelle un bec
plus petit et plus droit. Ceci, on le voit, est en
1 1 D'aprèsT. Salvadori, Nota intorno al Fregilupus varius
Bodd. . ittiR. bcad. Se Torino, XI, p. 488, la longueur
du bec de l'individu du Musée de Turin atteindrait même
43 millimètres.
(2) A. Milne-Edwards H K. Oustalet, lot. cil., p. 209.
ci) W. Rothschild, Extinet Birds, p. :s. pi. I, 1907.
— 28 —
partie on opposition avec mes propres hypo-
thèses, puisque, si le bec de l'oiseau du Muséum
(|uc je considère comme une femelle, est en effet
plus petit, il est, par contre, sensiblement plus
courbé.
Des renseignements que M- G. Demandre, con-
servateur des collections zoologiques du Musée de
Troyes, a bien voulu, à ma demande, me commu-
niquer, — ce dont je ne saurais trop le remercier.
— résulte d'ailleurs l'évidence que si les Fregilupus
dont il a la garde peuvent être de quelque secours
dans la question, ils devront être étudiés de plus
près.
Les quatre spécimens de Troyes ont été offerts
au Musée de cette ville il y a. semble-t il, une
soixantaine d'années, par un ancien chirurgien
de la Marine. M. Chaumet. L'étiquette primitive ne
porte aucune indication de sexe. Le bec présente
les dimensions suivantes :
a long, totale, il mill. culmen. . 3o mill.
b . il — — . . 33 —
c . 37 — _..?-_
(les chiffres montrent que les quatre oiseaux de
Troyes sont tous des individus à petit bec (culmen
des spécimens de Caen et de Cambridge au moins
40 millimètres). Trois onl Le bec droit, les spé-
cimens a, c el (l: chez le quatrième. I>, le bec csl
légèrement incurvé, la mandibule extérieure
dépasse exceptionnellement de six millimètres la
mandibule inférieure el c'est à ce niveau que La
courbure s'accentue-
Il semble ici qu'interviennent «les conditions
non encore considérées, des conditions d'âge- Les
spécimens c el d à bec particulièrement réduil
sont très sensiblement plus petits que les autres.
Je serais disposé à les considérer comme de très
jeunes oiseaux, de jeunes mâles à cause de leur
bec droit. Le spécimen 6 à bec incurvé serait
une femelle adulte. Enfin je verrais dans le spé-
cimen a à bec droit et de dimension un peu plus
forte, un mâle n'ayant pas encore atteint tout son
développement. Mais ce ne sont là que des hypo-
thèses, je n'ai pas vu les Fregilupus de Troyes et,
ainsi que je l'ai dit plus haut, il est nécessaire que
ces oiseaux soient plus minutieusement étudiés
de même que, du reste, les quelques autres indi-
vidus connus.
EXPLICATION DES PLANCHES
Planche II
Fregilupus varius (Bodd.) a" X i- — Spécimen du
Musée d'Histoire naturelle de Caen, d'après un
négatif de L. Brasil.
Planche III
Fregilupus varius (Bodd.) X i- —Spécimen du Muséum
d'Histoire naturelle de Paris (d'après Milne-Edwards
et Oustalet).
%. Tison. — $111* la persistance de la ner-
vation dichotomique chez les Coni-
fères (PL IV et V).
On est en général d'accord pour reconnaître que
la nervation dichotomique représente le plus
ancien mode de ramification des nervures foliaires.
Elle est en effet celle de la grande majorité des
plantes actuelles représentant les groupes anciens
(Filicinées, Cycadées, Ginkoacécs).
On ne sait généralement pas assez que cette
nervation dichotomique persiste également chez
les Conifères à feuilles larges : Agaihis, Araucaria
(Colymbea), Podocarpus (Aageia). Mais, ce qu'on
ignore complètement, c'est qu'elle se retrouve
encore chez les autres Conifères chaque fois qu'il
s'agit d'une feuille plurinerviée, c'est-à-dire, d'une
de celles qui entrent dans la composition de leurs
strobiles femelles, soit comme bradées mères, soil
comme écailles ovulifères.
Le but du présent travail est précisément
d'attirer l'attention des anatomistes et des paléon-
tologistes suicc fait intéressant, et de leur exposer
quelques documents à l'appui de la note préli-
minaire que j'ai déjà publiée sur ce sujet (1).
Méthodes d'études. — Pour étudier facilement la
nervation, soit des feuilles coriaces des Arauca-
riées, soit des pièces strobilaires des cônes
(1) A. Tison. La nervation dichotomique die: tes Conifères
(G. U. de l'Acad. des Se. de Paris, t. CLIV, 13 janvier 1912 .
::i
Ici ii cil es ( l , j'ai employé la méthode de dissection.
Elle consiste à enlever au scalpel el à la pince
fine, sons la loupe, l'épiderme el les tissus sous
jacents jusqu'au contacl des faisceaux. Pour
beaucoup d'échantillons, il esi indispensable
d'employer cette méthode qui permet, avec beau
coup de soin cl de patience, de mettre à nu tout Le
s\ stème fasciculaire.
Pour les échantillons les plus délicats, c'esl à
dire pour les moins coriaces, on peut se contenter
d'enlever les I issus sur les deux faces sans mettre
le système fasciculaire complètement à nu. On
traite ensuite l'échantillon par l'eau de Javel, on
le colore par la fuchsine ammoniacale ou la
phloroglucine. \prcs passage clans l'alcool absolu,
on peut alors examiner par transparence dans le
wlol ou dans lout autre éclaircissant.
Dans l'exposition des résultats, j'étudierai
d'abord la nervation des feuilles, puis, celle des
bractées inères et des écailles ovulifères pluriner-
\ iées des cônes femelles.
Feuilles
J'ai l'ail remarquer plus haut qu'on n'attache
ordinairement pas assez d'importance à la nerva-
tion dichotomique des feuilles de certaines Coni-
fères. Nombreux sont en ell'el les auteurs qui ne
( I Je me suis toujours adressé, sauf pour le Sciadopilys
verticillata, à des cônes adultes provenant, soit de plantes
vivantes du Jardin botanique, soit des collections de la
i ialcrie botanique de Gaen.
considèrent la nervation des feuilles des Agathis,
Araucaria (Colymbea), et des Podocarpus (Nageia),
que comme parallèle. Pour certaines d'entre-elles,
peu coriaces, les dichotomies sont cependant assez
visibles sans qu'il soit besoin d'user d'une
technique spéciale. Quelques auteurs seulement y
reconnaissent l'organisation dichotomique : parmi
eux. Engler et Prantl (1), Seward et Ford (2).
Il n'est donc pas inutile de donner quelques expli-
cations sur la nervation de ces feuilles.
Chez Y Agathis obtusa LindL, ainsi que je l'ai
déjà signalé ailleurs (3). la trace foliaire, après sa
sortie de la couronne libéro-ligneuse caulinaire et
avant de pénétrer dans la feuille, suit un long-
parcours (parfois de cinq à sept centimètres), à
l'intérieur de l'écorce de la tige (fig. 1, pi. IV).
Là où elle sort du cylindre central cette trace
foliaire n'est composée que de deux faisceaux, peu
écartés l'un de l'autre, et qui, en général, émergent
du bois au même niveau ou à deux niveaux très
rapprochés. Dans leur trajet intra-cortical, ces
deux faisceaux subissent chacun quelques dicho-
tomies dont les branches internes se dirigent
parallèlement vers la base du pétiole, tandis que,
I \. Engler et K. Prantl. (Die naturlichen Pflanzenfami-
lien, II, 1" Vbt., p. :J1).
2) A. (1. Seward et S. O. Ford. The iraucarieae récent
and extincl (Philosophical Transact. of the Koyal Soc. of
London, Sér. B, Vol. lus, 1906, p. 31).
:() A. Tison. Les traces foliaires des Conifères dans leur
rapport avec l'épaississement de la tige (Mém. de la Soc Linn.
de Normandie, vol. XXI, 1904, p. 76).
33
les branches externes, formées successivement de
ces dichotomies, se mettent dans Le prolongement
les unes des autres. Il est à remarquer que souvent
l'une au moins des premières dichotomies se
produit très loin de la base de la feuille, au \oisi
nage même du point où la trace foliaire quitte le
cylindre ligneux.
La trace foliaire, en pénétrant dans le pétiole,
est donc déjà représentée par plusieurs cordons
libéro-lignenx. Ces premiers cordons traversent
le court pétiole, ils pénètrent ensuite dans la base
du limbe foliaire et s'y multiplient par de nom-
breuses dichotomies en s'étalant en éventaif.
Environ vers le quart inférieur de la feuille, les
nervures ainsi produites cessent de se diviser,
elles demeurent désormais parallèles et sensible-
ment équidistantes. Toutefois, vers le sommet
rétréci de la feuille, elles se rapprochent un peu
les unes des autres et s'éteignent successivement
en pointe libre.
Les feuilles des Agathis lanceolata'Panch. et Seb.,
alba Lam., Rumphii PresL, ovata Moore, présentent
le même mode de dichotomie des nervures dans
la base du limbe. La fréquence de ces dichotomies
y est. suivant l'espèce, en rapport avec la largeur
du limbe et le nombre définitif des nervures.
Pour ces quatre espèces, n'ayant eu à ma disposi-
tion que des feuilles détachées, je ne puis donner
aucun renseignement sur la portion intra-corticale
de leur trace.
Chez V Araucaria imbricata Pav. (fig. 3, pi. IV), la
trace foliaire suit encore un assez long parcours
3
dans le parenchyme cortical caulinaire avant de
pénétrer dans la feuille qui, on le sait, est large-
ment insérée par sa base. Toutefois, en sortant de
la couronne libéro-ligneuse, elle n'est représentée
que par un seul faisceau qui se bifurque rapide-
ment,. Cette première dichotomie est du reste
bientôt suivie de nouvelles, mais, celles-ci se
produisent toujours aux dépens de chaque branche
externede la dichotomie précédente et, cela, jusque
dans la base même du limbe. L'ensemble de toutes
ces nervures s'étale en éventail dès le début. Les
branches internes de toutes les dichotomies se
dirigent parallèlement vers le limbe foliaire sans
se bifurquer de nouveau, excepté toutefois, une
ou deux d'entre-elles de chaque côté delà nervure
médiane. Presque toutes les nervures ainsi formées
sont déjà devenues parallèles dès la base du limbe.
Il est un fait à noter tout spécialement : des
deux dichotomies qui se produisent aux dépens
des deux premières branches inférieures, Tune
s'établit très près de la première bifurcation à
laquelle elles doivent leur existence, si près même
quelquefois, que Ton pourrait croire à la présence
d'une trichotomie. La branche médiane de cette
fausse trichotomie devient la nervure médiane
dans la feuille.
La nervation de Y Araucaria brasiliensis A. Rich.
est du même type que celle de 1' I. imbricata, mais
la feuille étant moins large, le nombre des nervures
et. pai' suite, celui des dichotomies qui leur
donnent naissance. \ est plus réduit (fig \ . pi. IV).
Chez les Podocarpus de la section des \ageia,
33
comme par exemple le P. agatàfolia Blum. (fig. 1.
pi. I\>, l;i nervation rappelle celle de VA gathis
obtusa, mais il ne sort qu'un seul faisceau de la
couronne Libéro-ligneuse caulinaire. Celui-ci se
divise immédiatement t* 1 1 deux branches qui,
après avoir divergé, pénètrent île suite et, d'ordi
naire sans se diehotomiser, dans le court pétiole
de la feuille. Les dichotomies successives se pro-
duisent donc presque exclusivement dans la base
du limbe.
En somme, ce qui l'ail surtout différer les Podo-
carpus des espèces précédentes c'est la grande
réduction de la trace foliaire dans sa région in lia
corticale. Dans les genres Agalhis et iraucaria,
cette trace étirée par la croissance intercalaire, y
circule 1res obliquement, presque verticalement
cl s'\ divise plusieurs fois. Chez les Podocarpus,
elle sort directement, et ne se divise abondamment
qu'après sa sortie de la tige (1).
I) Les quelques faits connus sur la trace foliaire de cer-
taines Gordaïlées, comparés à ceux que je viens de signaler
chez les Araucariéesà feuilles larges, permettent de supposer
(pic leur nervation ressemblait beaucoup plus à celle de ces
Araucariées, comme le pense Scott {Studies infossilBotany,
2' édition, p. 551), qu'à celle du Gingko comme l'admettait
Williamsou (Organisation o[ fossil Plaids of Coal-measures ;
Phil. Transact., Part XII. 1883, p. 170). En elfet. sur la fig. 189
Scott, loc rit.), la trace foliaire composée de deux groupes
de faisceaux dont les deux plus latéraux sont plus larges, est
identique à celle qu'offre celle de 1' {gathis obtusa un peu
au-dessus de la première dichotomie de son faisceau de
droite sur ma fig. 1. Celle-ci renferme en effel de même
deux groupes de faisceaux et, dans chaque groupe, le
— 36 —
Il est probable que chez les autres Conifères, les
feuilles, d'abord à nervation dichotomique, sont
devenues uninerviées par extrême réduction. Le
faisceau double des aiguilles des Abiétinées et du
Sciadopilys verticillata représenteraient un reste de
cette dichotomie. Cette opinion se trouvera
d'ailleurs fortement appuyée, au cours du présent
travail, par la démonstration de l'existence incon-
testable de cette dichotomie, chez ces Conifères à
feuilles réduites, chaque fois qu'une pièce d'ori-
gine foliaire y est encore plurinerviée.
■Bractées mères et écailles ©vulîfères
«les cône* femelles
En général, les ressemblances ou dissemblances
que présente la nervation de cas différentes pièces,
paraissent être en rapport avec la classification.
On trouve cependant, dans chaque groupe, des
variantes qui sont dues à la forme des organes
considérés, forme se prêtant plus ou moins à la
dispersion des nervures en éventail. Pour mon
exposé, je suivrai les grandes divisions des
Conifères.
faisceau externe, qui va fournir plus haut un plus grand
nombre de nervures, est également plus large. On peut
donc supposer que la trace foliaire des Cordaïtées se ramifiait
par dichotomie, à l'intérieur de 1 ecorce de la tige, comme
celle de YAgathis obtusa, et que, les branches de ces dicho-
tomies étaient déjà devenues presque parallèles, au niveau
de leur pénétration dans la base un peu élargie de la feuille.
— 37 —
[raucariées. — La nervation des bractées mères
(Ici' iraiicaria imbricata Pav. est La mêmegue celle
des feuilles de la même espèce. Toutefois, vers le
sommet de la bractée, les ner\ mes se rapprochent
beaucoup les unes des autres pour pénétrer ensuite
parallèlement dans la languette terminale.
Chez YAgathis Moorei Lindl. (fig. 7, pi. IV), une
dizaine de nervures pénètrent dans la base de la
bractée mère (1). Elles y sont d'abord parallèles
puis, à partir du tiers inférieur de la bractée, elles
commencent à s'écarter les unes des autres. La
plupart d'entre-elles ne se dichotomisent que \ ers
le sommet et une seule lois chacune Les deux
plus latérales se bifurquent au contraire plus
fréquemment, les branches externes de ces dicho-
tomies successives s'y mettent dans le prolonge-
ment les unes des autres pour former deux
nervures latérales recourbées vers les ailes de la
bractée.
[biélinées. — L'écaillé ovulifèredu Cedrus libani
Barr. est. de toutes les pièces strobilaires que j'ai
étudiées, celle qui présente la ramification dicho-
tomique la plus fournie (fig. 9, pi. IV). Sa nervation,
qui provient de deux faisceaux inférieurs, rappelle
beaucoup celle de la feuille de Ginkgo biloba, niais.
I 11 est très probable que, comme pour Ja feuille d'A.
obtusa, ces nervures parallèles proviennent de dichotomies
produites intérieurement dans l'écorce de l'axe support.
Cependant, je n'ai pas eu à ma disposition d'échantillons
assez complets pour m'en assurer.
- 38 -
il v a en plus courbure et étalement des nervures
latérales dans les ailes arrondies de l'écaillé.
Les autres Abiétinées offrent une disposition
analogue sauf que les faisceaux pénètrent en plus
grand nombre dans la base des écailles o\ ni i tries.
Ils \ sont aussi serrés les uns contre les autres, au
point même d'\ former une bande continue. Ils
ne tardent du reste pas à se séparer les uns des
autres et à se dicholomiser : les niveaux de leurs
dicbolomies variant avec les espèces. Voici les
principales particularités que j'\ ai observées.
Les faisceaux de l'écaillé ovulifère du Pseudo
tsuga Doiiglasil Carr. (fîg. 5. pi. IV). d'abord au
nombre de six ou sept, se bifurquent une première
l'ois dès la base, puis ils s'étalent ensuite en éven-
tail en se dicbotomisanl de nouveau, surtout au
voisinage du bord de l'écaillé
Chez YAbies Pinsapo Boiss. (fig, 0, pi. IV). il se
produit une ou deux dichotomies de chaque
faisceau dès la base de l'écaillé. Beaucoup plus
haut, chaque nervure se bifurque encore, soit une
fois dans la région médiane, soit deux ou trois fois
dans les régions latérales. En outre, comme chez
le Cedrus libani, les nervures latérales s'\ incur
vent fortement pour innerver les ailes. En somme,
celle nervation de Y Abies Pinsapo se montre inter-
médiaire entre celle du Pseudotsuga Douglasii
cl celle du Cedrus libani.
La nervation de l'écaillé ovulifère du Lùrix
europaea DÇ. (fig. 19, pi. V), est également llabel
liforme, mais, par son aspect, elle rappelle davan-
tage celle du P. Douglasii. Très fournie, elle forme
39
(liins la base une bande libéro-ligneuse qui coin
prend un plus grand nombre de faisceaux que
colle des Aibiétinées précédentes, soit, en général,
pins d'une douzaine, \ussi les dichotomies pro
(luitcs dès la base cl répétées pour quelques
branches vers Le milieu, suffisent elles à la nerva^
lion. Dans l'écaillé ovulifère du Tsuga Sieboldi
Carr. (fig. 2'À. pi. V), c'est à sa hase el en son
milieu que se produisent les bifurcations. En
outre, conformément à sa forme un peu spathulée,
l'éventail ainsi constitué est moins étalé que dans
aucune des espèces déjà décrites.
Les espèces du genre Pinus possèdent i\cs
('•cailles <>\ ulifères ordinairement plus longues que
larges (exemple : Pinus Larïcio Voir., fig. 8, pi. I\ i.
Aussi, la nervation \ mon tre-t-elle une forte ten
dance au parallélisme. Le nombre des nervures
s'\ réduit et les sept ou huit faisceaux dont est
formée la bande basale, ne s'j dichotomisent guère
qu'immédiatement au-dessus de celle bande,
rarement plus haut. Dans ce genre, deux des
nervures plus grosses que les autres, montrent,
d'une façon très nette, un rayon médullaire qui
correspond à la sortie des faisceaux o\ ulaires.
Taxodiées. — Chez le Séquoia gigantea Ton..
l'écaillé et la bractée mère sont, toutes deux, plu
rinerviées el présentent sensiblement le même
mode de distribution des nervures. \ leur hase
une dizaine de 1res larges faisceaux sont serrés en
une bande allongée. Ils se séparent ensuite el se
dichotomisent à différents niveaux : surtout à la
— 40 —
base et au sommet, dans la bractée mère (fig. 10,
pi. Y); plutôt à la base et au milieu dans l'écaillé
ovulifère (fig. 11. pi. Y). Dans les deux cas, les
nervures demeurent très épaisses presque jusqu'à
leur sommet. En outre, en raison de la forme de
ces deux pièces qui, comme on le sait, sont
concrescentes, les nervures médianes de la bractée
mère sont un peu plus courtes que les latérales,
tandis que l'inverse se produit dans l'écaillé ovu-
lifère.
L'écaillé ovulifère du Cryptomeria Japonica Don.
ne reçoit que trois faisceaux (fig. 18, pi. Y). Le
médian ne se déchotomise qu'une seule fois, les
latéraux au contraire se bifurquent en général
deux fois. Une disposition analogue se rencontre
dans les bractées mères de la même espèce, mais,
seuls les deux faisceaux latéraux s'y dichotomisent
et ne le font qu'une seule fois.
Dans l'écaillé ovulifère jeune du Sciadopitys
verticillata Sieb. et Zucc, qui est sensiblement
plus large que longue, le mode de nervation
diffère de tous ceux que j'ai signalés jusqu'ici bien
qu'il appartienne encore au type dichotomique.
Dans la base de l'écaillé, pénètrent deux faisceaux
libéro ligneux qui, en se dicholomisant une pre
mière fois, fournissent quatre branches (fig. 15,
pi. Y). Puis, les deux de ces branches qui sont
internes, se fusionnent de suite en un faisceau
médian unique, celui-ci se dichotomise presque
immédiatement, mais les branches de sa dicho-
tomie restent très rapprochées l'une de l'autre.
Chacune des deux branches externes de la première
Il
dichotomie se dirige vers les bords de l'écaillé
en se dichotomisant deux ou trois fois suivant la
taille de l'organe. Les branches inférieures de ces
bifurcations successives prennent une direction
horizontale et se mettent dans le prolongement
les unes des autres. Chacune des branches supé-
rieures, au contraire, devient presque verticale et
se divise immédiatement, dès sa base, en deux
faisceaux. Ces derniers, de même que ceux du
milieu de l'écaillé, restent très rapprochés l'un de
l'autre et forment une sorte de couple (1).
Je dois ajouter que les très courtes branches des
deux dichotomies les plus latérales se rabattent
vers le bas et que, souvent, elles y donnent encore
une très courte bifurcation.
La disposition un peu spéciale que je viens de
décrire chez le Sciadopitys est certainement due à
des particularités de localisation de la croissance
intercalaire. Celle-ci se montre plutôt latérale vers
la base de l'écaillé et longitudinale dans sa partie
supérieure. Le rabattement des extrémités laté-
rales de la nervation serait, par contre, dû à une
diminution relative de la croissance intercalaire
longitudinale dans cette région.
Cupressées- — L'écaillé ovulifère du Biota orien-
talis Endl. (fig. 12, pi. Y), reçoit quatre ou cinq
(1) II y a peut-être là une explication de la présence habi-
tuelle d'un couple de faisceaux dans la plupart des aiguilles
végétatives. Ce couple représentant en réalité deux branches
d'une dichotomie basale.
faisceaux accolés en une bande basale. Ces
faisceaux se dichotomisent deux ou trois fois à
différentes hauteurs, les nervures ainsi fournies
séteignant successivement, de dehors en dedans,
à partir de la portion élargie de l'écaillé jusque
vers sa pointe. Dans la longue écaille ovulifère du
Libocedrm deeurrens Torr. (fig. 17. pi. V), la bande
libéro ligneuse basale donne cinq ou six faisceaux
qui tous se dichotomisent ordinairement de suite
en éventail, et, quelques-uns seulement dans la
partie supérieure. Toutes les nervures ainsi for-
mées sont de bonne heure sensiblement parallèles.
Chez le Thuiopsis Doiubrata Sieb. et Zaïec. (fig. 20,
pi. V), trois faisceaux accolés à la base de l'écaillé
donnent par deux ou trois dichotomies succes-
sives une douzaine de nervures.
Deux faisceaux, d'abord accolés, pénètrent dans
la base de l'écaillé ovulifère du Fitzroyapatagonica
Hook. (fig. '22, pi. V). Par deux ou trois dicho-
tomies successives ils donnent une nervation
flabelliforme qui comprend une dizaine de ner-
vures. C'est aussi deux faisceaux, mais complè-
tement séparés, que reçoit l'écaillé ovulifère du
Glyptostrobus heterophyiius Endl. 'fig. 25, pi. Y).
Ils s'y bifurquent deux ou trois fois au bord de
l'écaillé. Les branches internes demeurent indi-
\ ises et loutes les nervures se dirigent parallèle
ment vers le sommet de l'écaillé.
Chez le <Aipressus macracarpa Hartw. (lig. 14.
pi. Y), l'écaillé ovulifère reçoit un gros cordon
libéro-1 igneux qui se partage de snite en une
dizaine de branches. Celles ci se dichotomisent
ordinairement de suite, puis une ou deux fois
encore le long de leur parcours. L'ensemble de la
nervation s'étale vers L'écusson pentagonal de la
pièce strobilaïre, en nue sorte de cône ouverl du
côté de la bractée mère. (La figure 14 représente ce
système de nervures vu en projection horizontale,
la pièce strôbilaire étant supposée reposer sur son
écusson avec son pédoncule dirigé vers l'observa-
teur). G'ést encore une nervation du même type
que Ton rencontre dans l'écaillé ovulifère dû
Chamaecyparis Lawsoniana Pari. (fig. 21, pi. V), mais
les nervures et les dichotomies qui les fournissent
y sont en beaucoup moins grand nombre. La
nervation de l'écaillé ovulifère du Callitris quadri-
valvis Vent. (fig. 13. pi. Y), rayonne également
autour d'un centre ; elle a donc beaucoup de
rapport avec les précédentes. Toutefois, dans la
dizaine de faisceaux qui résultent de la division
du cordon basai, chacun ne se dichotomise en
général qu'une seule fois presque immédiatement
après sa formation.
Janipérées. — Chacune des trois bractées mères
du cône femelle du Junipèrus commnnis L. (fig. 24,
pi. V), reçoit un seul cordon libéro-ligneux et
celui ci se divise de suite en trois branches. La
branche médiane se rend directement au sommet
de la bractée. Les deux latérales se dichotomisenï
dès leur base et. les quatre branches ainsi formées,
se dirigent également vers le sommet de l'écaillé
en suivant un trajet un peu curviligne.
y
Conclusions. — Il résulte des faits signalés ci-
dessus que, dans les feuilles végétatives des Coni-
fères, toutes les fois que la réduction n'a pas été
poussée jusqu'à produire l'unité de nervure, la
nervation est nettement dichotomique.
Il en est de même dans les feuilles spécialisées
des strobiles femelles (bractées mères, écailles
ovulifères).
D'origine très ancienne et filicinéenne, cette
ramification dichotomique des nervures a persisté
chez beaucoup de Fougères actuelles. Elle est
également celle des Cycadées, même, comme l'a
démontré Matte (1), lorsque la nervation se
montre parallèle dans les folioles, les branches de
cette nervation parallèle provenant de dichotomies
effectuées à l'intérieur du rachis. J'ai montré (voir
note 1. p. ), qu'il en était probablement de
même chez les Cordaïtées dont, à ce point de vue,
chaque feuille semble pouvoir être comparée à
une foliole de Zamiée. Enfin la feuille des
Ginkgoacées est depuis longtemps un exemple
classique de cette disposition.
Il est donc intéressant de constater la persis-
tance d'une telle nervation dichotomique jusque
chez les Conifères qui sont souvent considérées
comme les descendantes plus ou moins directes
des Cordaïtées et des Ginkgoacées, et, en même
temps, de constater que sa disparition, là où elle
s'est produite, a été le résultat d'une réduction du
(1) H. Matte (Recherches sur l'appareil libéro-ligneux des
Cycadacées), Mém. Soc- Linn. de Normandie, 1904).
_ 45 —
limbe foliaire. Cette nervation n'a, en somme,
définitivement disparu que chez les Angiospermes
actuelles, et, il est probable, que les Angiospermes
primitives elles-mêmes en conservaient encore au
moins des traces.
Institut Botanique de Caen
Janvier 1U12.
EXPLICATION DE LA PLANCHE IV
Toutes les figures de cette planche sont au grossisse-
ment de -^-.
Nervation de la base des feuilles de :
Fig. 1. — Agathis obtusa Lindl.
Fig. 2. — Podocarpus agathifolia Blum.
Fig. 3. — Araucaria imbricata Pav.
Fig. 4. — Araucaria brasi/iensis A. Rich.
Dans ces quatre figures les portions des traces foliaires
dessinées en ponctué sont renfermées dans l'écorce de la
tige support.
Nervation des jnèces plurinerviées des cônes femelles :
Fig. 5. — Pseudotsuga Douglasii Carr. Ecaille ovuli-
fère.
Fig. 6. — Abies Pinsapo Boiss. Ecaille ovulifère.
Fig. 7. — Agathis Moorii Lindl. Bractée mère.
Fig. 8. — Pinus Laricio Poir. Ecaille ovulifère.
Fig. 9. — Cedrus libani Barr. Ecaille ovulifère.
- '..<;; —
EXPLICATION DE LA PLANCHE V
Les figures 10 à 18 sont au grossissement de -^j- et 19
à 25 à celui de 4.
Nervation des pièces plurinerviées des cônes femelles :
Fig. 10. — Séquoia gigantea Torr. Bractée mère.
Fig. 11. — — — Ecaille ovulifère.
Fig. 12. — Biota orienlalis Endl. Ecaille ovulifère.
Fig. 13. — Callitris quadrivalvis Vent. Ecaille ovulifère.
Fig. li. — Cupressus macrocarpa Hartw ,. Ecaille ovu-
lifère.
Fig. 15. — Sciadopitys verticillata Sieb. et Zucc.
Ecaille ovulifère.
Fig. 16. — Picea excelsa Link. Ecaille ovulifère.
Fig. 17. —Libocedras decurrens Torr. Ecaille ovulifère.
Fig. 18. — Cryptomeriajaponica Don. Ecaille ovulifère.
Fig. 19. — Larix europaea DC écaille ovulifère.
Fig. 20. — Thuiopsis Dolabrata Sieb. et Zucc. Ecaille
ovulifère.
Fig. 21. — Chamaecyparis Lawsoniana Pari. Ecaille
ovulifère.
Fig. 22. —FïtzroyapatagonicaHook. Ecaille ovulifère
Fig. 23. — Tsuga Sieboldi Carr. Ecaille ovulifère.
Fig. 24. — Juniperus communes L. Bractée mère.
Fig. 25. — Glyptostrobus heterophyllus. Endl. Ecaille
ovulifère.
Ajoulè pendant l'impression. — A. propos de ma note l ,
p. 33. relative aux cordai fées, je puis ajouter que, d'après
1) Zalewsri {Etude sur Tana/omie daPadoxylonTchihatcheffî
Gôpp. ; Mém. du Com. géol. de Russie; Nouv. Sér., Livraison
68, 1911 . on trouve encore une dichotomie intracorticale du
faisceau foliaire chez le Calamopitys Saturni Unger. (lig. 8.
pi. Il), (pie l'auteur hésite à rapprocher soit des Medullosa
Myeloxylon . soit des Lyginoptéridées.
O. Lignier. — Analyse du Ylnimin- «le
S<lnmrn- : \\ v\i ri<-hi;i uimI «lie Ben«(-
titali'M.
Dans le Mémoire de Schuster (1 ) se trouvent des
notions très nom elles, liés utiles scientifique menl
el dont la connaissance offre en outre quelque
intérêl pour notre région. Le \\ eltrichia mirabilis
seraiten effet la fleur de YOtozamites brevifolius qui
a probablement vécu à Mainers à l'époque oolithi-
que el peut être également en quelques points de
la Basse Normandie (2).
Cette fleur appartient an type de celles des Ben
néttitales ; elle en diffère cependant par quelques
points dont quelques-uns très intéressants. Elle
était portée à l'extrémité d'un long pédoncule nu (3)
qui terminai/ un tronc non ramifié ; elle ne possédai I
pas de périanthe, les sporophylles mâles, lamelleux
et soudés sur une partiede leur longueur, en tenant
lieu. C'est à elle qu'il faut rapporter le Palœoxyris
microrhombea Fr. Br. avec son axe à symétrie spi-
(1 K. Svenska Net. Vkad. Ilandl., Bd i6, n" 11, mai 1911.
2 II esl juste de noter <|iie Nathorst qui a fait du Wel-
triehia el des Bennettitalcs une série d'études admirablement
documentées, n'admet pas ce rapprochement sans quelques
doutes (•Êemerkuïigen iiber \\ eltrichia Fr. Braun, Ark. fur
Bot., 1941 Ces doutes s-etcndent du reste sur la reconslitu-
tinn de la plante tout entière el sur la compréhension des
microsporophylles qu'en a données Schi ster.
:: Cette nudité (Hait-elle bien réelle? Elle ne semble pas
s'accorder avec La présence de cicatrices vasculaires relative-
ment nombreuses et assez fortes que porte le pédoncule
(Palseoxyris microrhombea) (voir pi. u).
48 -
ralée couvert de cicatrices espacées et son extré-
mité réceptaculaire conique couverte de cicatrices
serrées, également en spirale.
Dans le gynécée, il y aurait, d'après Schuster,
des sporophylles les uns fertiles, les autres sté-
riles, tous rangés à la suite
les uns des autres sur une
même spire phyllotaxique ,
avec alternance régulière des
uns et des autres. Du reste, la
même organisation se retrou-
verait chez les autres Bennet-
litales, et si, chez ces dernières,
les sporophylles stériles se
montrent groupés en rosette
autour des ovules, c'est en
raison de la transformation
d'une partie des sporophylles
fertiles du Wellrichia en spo-
rophylles stériles et consé-
quemment de la réduction du nombre des ovules.
Une donnée nouvelle bien intéressante du mé-
moire de Schuster réside dans la constatation que
les sporophylles fertiles du Wellrichia ne portent
pas seulement un ovule terminal comme ceux de
toutes les autres Bennettitales, mais aussi des pai-
res d'ovules latéraux atrophiés. C'est là un fait qui
amène l'Auteur à les comparer aux feuilles pennées
fertiles du Gycadées.
L'androcée n'est plus spirale ; il est constitué par
un verticille unique comme celui des autres Ben-
nettitales, mais les sporophylles y sont lamelleux
Fig. 1. — Surface
du gynécée du Wel-
lrichia mirabilis d'a-
près Schuster Les
sporophylles stériles
et rhomboïdaux y
alterneraient régu-
lièrement avec les
sporophylles ovuli-
fères.
19
cl soudés en collerette sur une partie de leur lon-
gueur. Sur chaque sporophylle les sporanges sont
adaxiaux et rangés de chaque cote de la nervure
médiane en une file longitudinale, dans laquelle
les plus inférieurs sont avortés. Ces sporanges sont
en partie encastrés dans les tissus du sporophylle
et dressés.
L'Auteur compare ensuite le Weltrichia aux Ben-
nettitales connues, c'est-à-dire successivement aux
( lycadeoidea (Bennettites), aux Williamsonia,au M le
landiella et au Cycadocephalus ; il montre en quoi
il en diffère-
De la description du g\ nécée du Weltrichia et de
son interprétation, l'Auteur conclut que dans ce
genre et par suite chez toutes les Bennettitales
l'organe de reproduction est une fleur et non une
inflorescence.
Il compare cette fleur avec celle du Nymphsea
gigantea et celle des Magnoliacées chez lesquelles
la distribution des carpelles est également spira-
lée. et leur trouve une ressemblance presque abso-
lue. Il admet cependant que chez les Magnoliacées
les macrosporophylles stériles du Weltrichia sont
redevenus fertiles et qu'ils sont en outre pourvus
d'un appareil stigmatique. Les microsporoph viles
déjà réduits et lamelleux chez certaines Bennetti-
tales, parfois même ne portant plus que deux sy-
nanges près de leur sommet ( Williamsonia du type
bituberciilata) se retrouvent presque sans change-
ment chez les Magnoliacées.
Les Bennettitales mènent donc aux Angiosper-
mes. Celles-ci étant « monophylétiques », les Ben-
— 50 —
nettitales seraient intermédiaires aux Cycadofîli-
cées et aux Angiospermes. Les transformations se
seraient produites par mutations.
Cette très intéressante étude de Schuster est
accompagnée d'une reconstitution du Weltiichia
mirabilis dont le tronc très semblable à celui du
Macrozamia corallipes est, comme lui. terminé par
un bouquet de feuilles pennées, au milieu duquel
se trouve la fleur terminale portée sur un long
pédoncule à peu près nu.
M. Ligmer ajoute ensuite quelques réflexions
personnelles.
Le mémoire de Schuster apporte des documents
nouveaux du plus grand intérêt surtout en ce qui
concerne le gynécée et, grâce à ces derniers, il de-
vient possible d'avancer considérablement les no-
tions que nous possédons déjà sur la valeur si
controversée de cet organe chez les Bennettitales.
La distribution spiralée des pièces qui compo-
sent le gynécée du W. mirabilis est déjà un fait
excessivement intéressant et tout à fait différent,
au moins en apparence, de ce qu'on connaît chez
les autres Bennettitales. puisque, chez ces derniè-
res, les groupements se font en rosette autour des
pédoncules ovulifères. Toutefois M- Ligmer n'ac-
cepte pas du tout L'explication de cette organisa-
tion qu'en donne Schuster, explication d'après
laquelle toutes les pièces du gynécée seraient des
sporophylles de même valeur quoique les uns fer-
tiles et les autres stériles, avec alternance régulière
sur la spire phyllotaxique. Une telle alternance
— ;>l -
semble en effel bien peu probable d'autan! plus
qu'elle n'a laissé aucune trace dans les cicatrices
du Palœoxyris microrhombea qui sonl toutes sein
blables entre elles. De même encore semblent bien
peu probables les modifications par lesquelles le
gynécée spirale du M eltrichia se serait transformé
en le gynécée à rosettes des autres Bennettitales.
Bien moins probable enfin est la réapparition de
la fertilité dans les macrosporophylles des Magno-
liacées, après leur spécialisation protectrice si for-
tement accusée chez le Weltrichia.
Pour Ai. Lignier chaque pièce du gynécée du Wel-
trichia comprend deux parties, l'une abaxiale à som-
met renflé, rhombique et protecteur (sporophylle
stérile de Schusteu). l'autre adaxialeovulifère (spo-
rophylle fertile), (les deux parties se réunissent
vers le bas et s'insèrent sur une seule cicatrice du
Palœoxyris; de là vient l'uniformité des cicatrices
successives de la spire.
Par conséquent l'organisation de ce gynécée se-
rait comparable à celle que l'on connaît chez les
Cordaïtales, les Ginkgoales et les Conifères, c'est-
à-dire comprendront des bractées mères portant une
pièce fertile appliquée contre leur face adaxiale.
Dès lors, de même que pour ces trois grands
groupes, il y a lieu de se demander si les pièces
fertiles adaxiales \ représentent un bourgeon axil-
laire sexué ou bien simplement les marges fertiles
de la bractée mère soudées antérieurement (comme
dans un épi d'Ophioglossée ou d'Aneimia). Dès lors
subsiste, en outre, mais avec des données nouvel-
les, la question précédemment posée : le 11 eltrichia,
c'est-à-dire par extension l'organe sexué des Ben-
aettitales, représente-t-il une fleur ou une inflo
rescence?
M. Lignier avait pour le Benneltites Morierei
(Structure et affinités du Bennettites Morierei Sap.
et Mar. sp., Mém. Soc. Linn. de Normandie,
t xvni, 1894) admis l'explication inflorescence, à
une époque où l'on ne savait encore que bien peu
de choses sur les Bennettitales. Mais en présence
des données nouvelles fournies dans ces dernières
années et en particulier par le Weltrichia, en rai-
son aussi de la tendance qu'il a actuellement à
considérer les pièces femelles des Cordaïtales, des
Ginkgoales et des Conifères comme de simples
dépendances de la bractée mère, il se sent amené
à modifier son opinion précédente. Le gynécée du
Il ettrichia ne représenterait probablement, comme
l'a admis Wieland pour le Cycadeoidea, qu'un axe
portant des feuilles sexuées, c'est-à-dire quelque
chose d'analogue à un bourgeon femelle de Gink-
goale transformé en cône. Les pièces hypertro
phiées à leur sommet et protectrices (sporophylles
stériles, de Schuster), seraient homologues des
feuilles axillantes des pédoncules ovulifères et les
sporophylles fertiles y représenteraient presque
sans transformation, sauf réduction, les pédoncu-
les ovulifères eux-mêmes. On doit même, à propos
de cette assimilation, faire remarquer que si les
pédoncules ovulifères du Ginkgo actuel ne portent
généralement qu'un seul ovule terminal comme
ceux de la plupart des Bennettitales, ceux de
plusieurs Ginkgoales fossiles (Ex.: Baiera, Tricho-
pi/ys. etc. i oui <lcs ovules latéraux comme ceux du
Weltrichia II se serait donc produit, à ce point de
vue spécial, dans La série des Ginkgoales, des mo
difications analogues à celles qu'on observe dans
la série des Bennettitales I >. modifications qui du
reste son! vraisemblablement en rapporl avec
l'accentuation et la spécialisation du groupement
des pièces florales.
Mais commenl celle interprétation facile chez le
Weltrichia peul elle s'appliquer aux Bennettitales
à rosettes ')
M Lignieb pense que l'explicalion plus ou
moins nettement exprimée par \hiu:h et Parkin
(On the origin of ingiosperms, Linn. Soc. Journ.,
vol. 3S. P.iiiT i csl parfaitemenl capable de répondre
à celle question : clic/ les Bennettitales à rosettes,
la bractée mère était multifide, du reste comme la
feuille mère des Ginkgoales, surtout des Ginkgoales
fossiles, de telle sorte qu'au lieu d'être accompagné
d'un seul lobeàsommel hypertrophié, chaque pé-
doncule o\ ulifère \ étail accompagné d'un groupe
de lobes qui se rangeaient autour de lui el dont les
sommets formaient la rosette. En somme pour bien
comprendre celle organisation en rosette il faut
songer à une Ginkgoale dont, les lobes bractéaux
seraient redressés autour du pédoncule ovulifère
I Dans cette hypothèse l'écaillé ovulifère accidentelle-
ment bifide signalée par M Ligmer chez le Bennettiles
Morierei rapelleraii celle normalement bifide du Ginkgo
pseudo-Hulloni Sap. et Mar.
et renflés au sommet (1)- En somme, avec cette
explication et en recherchant l'ancestralité des
Bennettitales, on est amené à les comparer bien
plutôt aux Ginkgoales qu'aux Cycadales comme le
fait Schusïer. En recherchant leur descendance
on est encore orienté vers lesMagnoliacée-s, confor-
mément à l'opinion de Wieland, IIallier, Arber et
Parkin et de tant d'autres dont Schusïer, mais
sans qu'il y ait nécessité comme le fait ce dernier
d'admettre que les sporophylles préalablement
devenus stériles et protecteurs sont redevenus
fertiles. Le Cornet formé par la bractée mère se
serait simplement fermé vers le haut tandis que
son sommet se transformait en stigmate
Quant aux Cycadales qu'on ne peut évidemment
pas éloigner énormément des Ginkgoales, elles
peuvent bien être considérées comme faisant éga-
lement partie de l'ancestralité des Bennettitales,
mais antérieurement aux Ginkgoales. En outre
elles ne seraient pas sur la ligne directement mais
sur une branche latérale.
M. Ligmer propose de schématiser ses observa-
tions photogéniques par l'arbre généalogique sui-
vant et par les définitions suivantes de chacun des
groupes cités.
(1) Bien entendu toute celle explication est basée sur l'hy-
pothèse que le pédoncule ovulifère des Ginkgoales e1 des
Bennettitales est une dépendance marginale de la bractée
mère. Mais s'il venait à être démontré qu'elle appartient en
réalité à un bourgeon axillaire, on devrait, pense M. Ligxiek,
revenir à son explication primitive cl dire que la bractée
mère osl accompagnée de feuilles stériles, insérées comme
e pédoncule ovulifère, sur le bourgeon axillaire.
Gwifcgco&o /^ g BrnnelWafel
R'ixji/nlcaortfr.i ^ 4% <■» 9
TA.BLEA.U GENEALOGIQUE
des Sporophylles dans L'ancestralité dos Magnoliacées
I. Piéridostrobilées (voir Lïgnier, Le fruit des Bennet-
titées et l'ascendance des Angiospermes, p. 14, Bull.
Soc. bot. France, t. liv, 1908). Los microsporophylles
et les macrosporophylles, encore filicinéens, son
groupés sur des rameaux différents et y forment des
rosettes spiralées terminales (fleurs unisexuées) com-
parables à la rosette femelle du Cycas. Sur les micro-
sporophylles agglomération des sporanges en sores
situés sur la face inférieure dos folioles. Sur les
macrosporophylles fixation des graines à la face supé-
rieure des marges foliaires avec tendance au groupement
près de la hase de la feuille.
— 56 -
II. Cycadales. Les sporophylles restent tous étalés
tangentiellement à l'axe support. Tendance vers la loca-
lisation basale des sores et des graines sur les sporo-
phylles. Par concentration progressive des sporophylles
dans les fleurs des deux sexes et par spécialisation pro-
tectrice de leurs parties terminales stériles, formation de
cônes. Différenciation coriace de toutes les parties par
adaptation au climat (analogue à notre climat tropical
actuel).
III. Proginkgoales. Dans les pteridostrobiles femel-
les les macrosporophylles s'incurrent en cornet sur leur
face adaxiale ramenant, ainsi leur partie séminifère plu-
riovulée entre eu.r et l'axe support. En outre par rac-
courcissement du rachis médian de la partie terminale
(devenue abaxiale) il y a tendance au redressement des
folioles latérales en éventail.
IV . Ginkgoales. La tendance à la localisation des sores
vers le bas des sporophylles, l'incurvation de ces derniers
en cornets et le groupement de leurs lobes stériles en
éventail, déjà établis dans les pteridostrobiles femelles,
se produisent également dans les pteridostrobiles
mâles, de telle sorte que tous les sporophylles acquiè-
rent une partie adaxiale fertile en épi et une partie
abaxiale stérile en éventail. Dans la partie abaxiale
stérile des deux sexes les folioles tendent en outre à se
souder en un limbe simplement lobé. Dans l'épi femelle
il y a tendance à la disparition des ovules latéraux infé-
rieurs et à la prédominance d'un ovule unique qui devient
terminal.
Y. Bisexuales. Fleurs mâles probablement prolifères
avec différenciation femelle de la partie proliférée d'où
constitution de fleurs biseviées dans lesquels les
groupements sporophylliens sont encore partout spira-
les. Les microsporophylles sont encore fï/iciuéens. Les
sores y sont peut-être déjà transformés en synanges.
Les macrosporophylles très réduits, en cornets, conser-
vent le groupement enéventail de leurs folioles stériles.
\ I Bennettitales. Indrocée plus condensé, à symétrie
devenue verticillêe avec tendanee des microsporopli> Iles
à la coalescence. Transformation des sores en synanges.
Chaque microsporophylle va se réduire considérable-
ment, devenir entier, lamelleux et par extension de sa
face abaxiale, ramener ses synanges sur sa face adaxiale,
ceux-ci avortant dès lors dans toute la région inférieure
(voir à ce sujet Nathoiist, Zur Kenntniss der Cycadoce-
phalus-BMe, R. Svenska \ et. A.kad. HandL, Bd 46, n°2,
Stockholm. 1911, p. î et suiv.).
Dans [g gynécée la distribution spiralée persiste. Les
macrosporophylles en cornets et divisés en deux parties,
l'une adaxiale fertile, l'autre abaxiale stérile, différen-
cient cette dernière en un appareil protectei h par hyper-
trophie de son ou de ses sommets (suivant qu'elle est
devenue entière, Weltrichia — ou est encore lobée, Ben-
nettites, Williamsonia, Wielandiella). La partie adaxiale
decesmicrosporophylles forme un pédicelle encorepluri-
ovulé (Weltrichia) ou déjà uniovulé (autres Bennettitales).
Tendance de la fleur bisexuée vers la protérandrie et
même vers te retour à l'unisexualité par avortement de
l'un des sexes. Adaptation coriace comme chez les
Cycadales.
VII. Magnoliacées (Angiospermes). Toute la fleur bi-
sexuée consene la phyllotaxie spiralée. Les microspo-
rophylles restés isolés s'y réduisent jusqu'à ne plus
porter que deux synanges à leur sommet. Les macro-
sporophylles en cornets se ferme/il en carpe/les clos et
le sommet de leur partie abaxiale stérile se transforme
en stigmate.
Institut Botanique de Çaen,
13 mars 1912.
Dr Doranlo. — Suv un polissoir portatif
trouvé à Iteviers (Calvados).
Une communication concernant un polissoir
trouvé clans notre déparlement est bien faite pour
surprendre : en effet, jusqu'à ce jour, ou n'en a
pour ainsi dire pas encore rencontré ; il est donc
Légitime avant d'étudier l'instrument que j'ai l'hon-
neur de présenter à la Société Linnéenne de Nor-
mandie de dire quelques mots des polissoirs dans
notre contrée.
Au Congrès Préhistorique de France à Aulun en
1907, L. Coutil dans une communication sur les
Mégalithes de la Normandie disait :
« Les Déparlements de la Seine-Inférieure et du
Calvados jusqu'ici n'ont pas fourni de polissoir-
L'Eure possède un gros grès de '.\ mètres sur2m25,
entre Marcilly sur-Eure et Croth-Sorel, portant
une cuvette de polissage sur un angle. Dans l'Orne,
à Siiinl Germain d' \una> existe un grès que l'on
a mentionné comme polissoir : nous n'avons pu
encore l'étudier. Seul le département de la Manche
possède deux vrais polissoirs : ceux de Sainte
James et de Saint .-Cyr du -Bailleul, quant à celui
de Saint -Scnicr-sous-Avranches , nous n'osons
insister, car il est resté introuvable ».
En ce qui concerne le Calvados il y a erreur :
en 1871. Costard, dans une élude sur les ateliers
préhistoriques de Sous Mont-Saint Quentin (Soc.
\nl. Nom.), indiquait la découverte sur le territoire
de celle commune de débris de polissoirs.
En janvier 1910, Paul de Mortillet dans un article
intitulé : Les Polissoirs néolithiques de France paru
dans I' « Homme Préhistorique », écril relativemenl
à notre département: pas d'indication de polissoir.
Pour la Seine-Inférieure il signale un polissoir
portatif trouvé par M. de Morgan dans un fonds
de cabane à Campigny, commune de Blangy : il
mesure 0m30 de longueur. Le 1)! Joussel de
Bellesme cite cinq polissoirs sur Le territoire de
la commune de Saint-Cyr-la-Rosière (Orne . Dans
la Manche, de Mortillet signale un polissoir ;i
Argouges, et un autre à Saint-Cyr-du-Bailleul. Les
départements voisins coin nie la Ma\ en ne. la Sari lie.
le Loir-et-Cher, en possèdenl chacun un. Celui de
Baillou (Loir-et-Cher), conservé dans la collection
■I. Alexandre est analogue à celui de Reviers : il
pèse 5 kilogr. et porte des cuvettes sur les deux
faces opposées. Il y a lieu enfin de noter un polis-
soir à Vernon (Eure) et un second à Rouen même.
mentionnés toui récemment par P. de Mortillet
dans un complément à son article de janvier 1910
et paru dans V Homme préhistorique n° de janvier
1912, p. 9.
En résumé un polissoir normand esl un objet
rare, surtout dans le Calvados, et il en résulte une
certaine suspicion, très légitime du reste, au sujet
de la découverlede ce polissoir portatif de Reviers.
I. — Description. — L'instrument, malheureuse
ment brisé, que vousavez devant vous, porte nette-
ment des traces de polissage. Pas une des faces de
ce parallélipipède n'en est pri\ é. Lesqualreem elles
ainsi formées sont manifestement le résultat de
frottements intentionnels et répétés, exécutés à
l'aidé d'instruments arrondis, tels que tics haches.
— 60 -
En examinant la partie terminale des cuvettes au
niveau de L'extrémité non brisée de ce polissoir.
il est facile de constater, sur trois faces au moins,
une arête ogivale bien nette, causée sans conteste
parle creusement des cuvettes.
L'aspect général de cet instrument rappelle bien
celui d'un prisme à 4 côtés dont une extrémité est
irrégulièrement conique. L'autre extrémité pré-
sente une cassure dont la forme est celle d'un
trapèze dont les côtés seraient représentés par des
courbes à concavité dirigée vers l'extérieur. Cette
cassure permet de se rendre compte de la section
transversale du polissoir. Son poids est de 4 kil. 350:
il est en grès rouge provenant sans doute des gïse-
ments du sud du département, La longueur totale
est de 22 .'',„. Les faces mesurent 9 et 13 ''m de lar-
geur. Les cuvettes ont respectivement 17 à 18 cm
de longueur sur 7 et 9 M de largeur: leur profon-
deur varie de 6 à 11 %. Cette profondeur atteint
(il
son maximum aux deux tiers environ de la lon-
gueurs partir de l'extrémité intacte: ce poinl corres-
pond approximativement à la partie moyenne de
L'instrument entier : on peut donc conjecturer que
la partie manquant était environ le quart de l'outil
complet.
Eu examinant chaque cuvette, on remarque
qu'elles n'affectenf pas toutes un égal poli. Les
plus larges sont d'un plus petit grain que les
étroites : il y a lieu de penser que ces dernières
servaient aux premières opérations de polissage,
les autres, au contraire, étant réservées pour le
finissage des pièces. Cet examen permet aussi de
s'assurer de la direction des stries. On observe,
surtout sur les cuvettes étroites, qu'elles sont
parallèles au grand axe de celles-ci. Enfin, des
stries se voient également sur les angles dièdres
arrondis de ce prisme : évidemment ces saillies
ont servi au polissage départies rentrantes que les
éclats de taille produisent parfois sur les pièces, et
qui auraient échappé au polissage dans les cuvettes.
Ainsi décrit, cet instrument nous semble bien
mériter le nom de polissoir portatif. Cependant
nous ne nous dissimulons pas qu'il n'est pas tout
à fait du modèle le plus commun. On peut objecter
en effet qu'ordinairement les polissoirs comportent
des rainures en même temps que des cuvettes. Sur
72 polissoirs pour lesquels Paul de Mortillet donne
ces détails, on trouve 28 polissoirs à rainures
seules, 9 à cuvettes seules et 35 mixtes. La propor-
tion pour ceux-ci est de I J rainures pour 6 cuvettes
avec des variantes nombreuses : ainsi, dans un cas
62
on trouve 15 rainures et une cuvette, tandis que
dans un autre on relève une seule rainure pour
7 cuvettes, mais le plus souvent le nombre des
rainures excède celui des cuvettes (19 cas) ; dans
7 cas c'est L'inverse. Enfin 6 polissoirs portent un
nombre égal de cuvettes et de rainures. Il n'y a pas
de doute, les instruments à cuvettes sont en petit
nombre.
Mais s'ensuit il que notre outil doive être pour
cela systématiquement rejeté ? Ce n'est pas dé-
montré. D'abord, n'oublions pas que les chifï'res
de l\ Mortillet concernent aussi bien des polissoirs
fixes que des portatifs et que les premiers ont une
proportion de rainures plus considérable. Les
polissoirs portatifs au contraire, en sont moins
souvent ornés.
Ensuite, sans parler des fragments trouvés au
Mont-Joly et qui ne pouvaient être que des frag-
ments de polissoirs portatifs, et dont M. le profes-
seur Bigot possède peut-être quelques spécimens
recueillis au cours de ses excursions, je rappro-
cherai de notre instrument de Reviers le polissoir
portatif de Blangy (Seine-Inférieure), long- de 30 '„,
et celui de Baillou (Loiret Cher), muni de cuvette
sur les deux faces opposées et dont le poids
n'excède pas 5 kilos.
Sur ;j nouveaux polissoirs portatifs signalés tout
récemment dans le département de la Vienne, j'en
citerai 3 qui ne comportent que des cuvettes (P. de
Mortillet, Homme Préhistorique, janv. 1912, p. 9).
J'ajouterai enfin qu'Armand Viré, Président de la
Société Préhistorique Française signalait, dans une
63
communication faite Le 25 mai toit devant cette
société, la décoin erte dans le dolmen sous tumulus
de Lacave (Lot), de fragments de grès portant des
cuvettes de polissage (Bulletin de la Société Pré
historique Française, mai 1911, p. 350), Ici. nous
sommes on présence, très probablement, de polis
soirs votifs destinés à une sépulture, car ils ne
mesurent au plus (pic 105% sur 55 et 35%. Mais
leur forme rappelle bien celle de l'instrument (pie
je viens de vous présenter, mais don! les dimen-
sions sont moins compatibles avec une destina
lion rituelle-
En ce qui concerne l'utilisation des quatre faces
de ce grès, il reste à dire qu'elle se conçoit fort
bien, étant donné dans la région de Reviers,
l'absence non seulement de polissoirs fixes, mais
aussi de matériaux susceptibles de fournir des
outils portatifs. Un ouvrier possesseur d'un sem-
blable instrument rapporté du gisement éloigné
où il avait été recueilli, devait le considérer comme
un objet difficile à remplacer et l'utiliser soigneu-
sement sur toutes les faces avant que de se décider
à un long voyage en vue de se pourvoir d'un nou-
veau bloc de grès.
I. — Indications topographiques. — Ce polissoir
a été trouvé le 20 novembre dernier, à la surface
du sol, dans un champ coté au cadastre de Reviers
sous le numéro 204 de la Section D dite de l'Église,
au lieu dit le (pastel. Cet endroit n'est [tas inconnu
des archéologues, car M Tirard sous la dénomina-
tion inexacte de Culillon, y signale des vestiges de
fortifications antiques (Recherches sur les travaux
64
militaires du Littoral du Calvados à l'époque Gallo
Romaine, dans le Bulletin de la Soc. des Antiq. de
Normandie, l XVI, 1892, p. 170).
.Banville
Pour se rendre au Castel, il faut quitter Reviers
par le chemin de Moulineaux, longer des carrières
puis traverser la Mue. A quelques mètres du Pont
Go
lu route contourne un petil mur clôturant à droite
un herbage à liane de coteau. Il faul pénétrer dans
cel herbage et gravir la colline qui, défendue de
chaque côté par un \allon profond, s'avance en
promontoire. On arrive ainsi à une haie qui sépare
le promontoire du reste du plateau ( )n franchit la
haie, on arrive alors dans un champ où se trou\ enl
épars quelques silex néolithiques. ( l'est à lup mètres
environ de l'extrémité sud de la haie, dans la
direction de la voie romaine dite Chemin Brelon-
neux, que j'eus la bonne fortune de rencontrer ce
polissoir.
Parmi les éclats de silex recueillis en ce même
endroit, se trouvent un fragment de hache polie.
deux grattoirs, quelques lames, nucleus, et percu-
teurs, etc.
Je tiens en terminant à ajouter que les environs
de Reviers sont riches en vestiges néolithiques.
Sans parler de la station du camp de la Burette,
qui domine le village vers le Nord, et qui a fourni
de nombreuses haches polies, des percuteurs, des
nucleus, des lames, des grattoirs, etc.. dont quel-
ques beaux échantillons se trouvent dans les
vitrines du musée géologique, il faut citer : La
station néolithique du Clos des Monts n° 16 et du
Haut du, Pare n° 85 de la Section [ dite du Calvaire.
Cet atelierque je crois inédit est \ oisin d'une petite
enceinte fortifiée : Les Fossettes, Section A 362.
(Tirard, ibid.) : aux lieux dits Sur la Rivière, nos 53
et 54, section B et Le Monnard ou Mornàrd, même
section n0! 51, 51 bis, 52, 52 bis, 55, on trouve de
nombreux éclats de silex parmi lesquels des ins-
5
- 66 - •
truments analogues à ceux du camp de la Burette.
Sans vouloir entrer dans plus de détails qui trou-
veront mieux leur place dans une étude consacrée
ultérieurement à ces stations, je dirai seulement
que LeMornard présente des traces de fortifications
anciennes. On y retrouve encore cette forme de
promontoire défendu naturellement de trois côtés.
\ ers l'Est, au niveau de son rattachement au
plateau se voit une dépression transversale très
nette, vestige d'un ancien fossé, nivelé par la
culture, cl dont l'extrémité sud est encore bien
visible sur le liane du coteau. Vers l'ouest au con-
traire, elle aboutit à un chemin encaissé qui se
prolongeant vers Bény et Bash , continue dans la
direction du Bac du Port. J'ai trouvé le long de
cette voie plusieurs stations néolithiques. Non loin
du Mornard au N.-E. se trouve la Pierre Debout,
menhir récemment décrit par Edmond Hue
(Y Homme Préhistorique, aoùt-sept. 1911, p. 242).
Enfin, tout auprès, vers le nord, on rencontre les
sépultures antiques de la Hoguette, Section B, n° 03.
III. — Conclusions. — 1° Bien que le Calvados
soit jusqu'à ce jour très pauvre en polissoirs, il
est vraisemblable cependant que tes instruments
ont existé dans nos contrées en grand nombre à
l'époque néolithique. Les innombrables stations
de la pierre polie disséminées dans notre dépar-
tement en sont une preuve irréfutable ;
2° Le Polissoir que nous venons de décrire
répond bien aux nécessités créées par l'absence
dans la région de pierres aptes à servir d'instru-
ments de polissage;
3° Il se rapproche fidèlement des polissoirs p(or
tatifs recueillis dans les départements voisins;
4° On ne saurait enfin trouver à celle pierre
une autre destination que celle depolissoir.
Son authenticité paraît en conséquence bien
établie.
H F. i-iilon. — Quelques floi'iili'M locales
<l*-". taliiM ««alcaire* «I«'«mhi\<i'<«. «le la
plaine «le Caen.
Le revêtement végétal du sol, dont les « Flores » in-
diquent les espèces constituantes pour l'ensemble
de chaque région, est en réalité formé, sur le ter
rain, par la juxtaposition d'un grand nombre de
ilorules distinctes, dont la composition varie d'un
point à l'autre suivant la nature du sol et les con-
ditions de l'habitat. Après le travail analytique qui
conduit à la rédaction des « Flores », il reste donc
à entreprendre un travail de synthèse : il reste à
rechercher comment et de quelles espèces se cous
tituent les « colonies végétales » de composition
variable qui sont les occupantes effectives du sol
sur les différentes variétés de l'habitat.
Lorsque des facteurs géologiques, topographi-
ques ou météorologiques très puissants ou très
spéciaux imposent à la végétation des conditions
d'existence aussi très spéciales, les formations vé-
gétales qui colonisent le sol arrivent à leur maxi-
mum de différenciation ; c'est ce qui se réalise
souvent en pays accidenté. L'aspect toujours chan-
geant des pays de montagnes vient en grande par-
lie de la succession incessante de colonies végétales
très différemment composées sur une incessante
succession de variétés très distinctes d'habitats. Au
contraire, lorsqu'une même formation végélale se
poursuit sur de vastes étendues, elle imprime au
paysage tout entier son caractère spécial; l'obser-
vateur même le moins informé en remarque les
traits particuliers et le folklore lui-même en subit
— 69 -
L'influence : si Merlin l'Enchanteur esl Le produit
d'une certaine variétéde la lande, Le Roi tics Vunes
est (ils d'un certain aspect des marais du nord.
Les types complets du sphagnelum, <lu callune
lu m, de L 'eriophorelum, du pinelum, du marais bombé
ou du marais plat, el des autres formulions végéta
les caractéristiques onl depuis longtemps été étu-
diés el décrits dans les pays tels que la Suisse et le
Jura où leur développement fixe immédiatement
L'attention. \u contraire, dans les pays moins fa-
vorisés à cet égard, on a souvent négligé jusqu'ici
la description des simples «tlorules d'habitat > qui
sont les formes atténuées des grandes formations
végétales l\ piques. En Basse-Normandie, parexem-
plc, cet ordre d'études n'a été qu'à peine abordé.
Nous possédons cependant, même dans les envi-
rons immédiats de Caen, des localités inléressan-
lesàce point de vue, par exemple Le sphagnelum
de .Iniques, on le petit eriophorelum \ isitéen 191 1,
sur les plateaux de Croissan ville, par quelques
membres de la Société lihnéenne sons la conduite
de M. Drouet. Divers types de marais plais, soit de
plateaux, soit de vallées, existent à Allemagne, à
Thaon. à Cagny, aux Terriers, etc. Les recherches
de M. l'abbé Letacq, les remarques de M. Maire,
qui nous ont révélé les restes du pinetum du dépar-
lement de TOrne, nous ont indiqué la voie à sui-
vre dans cel ordre de recherches.
Même eu habitat d'apparence uniforme, il se
constitue des florales locales.
Si on étudie la distribution des espèces par ré-
gions, il peut arriver que dans les limites d'une
— 70 -
contrée en apparence uniforme on constate l'exis-
tence de plusieurs petites provinces botaniques
caractérisées par la présence ou par l'absence dj
certaines espèces. La plaine de Caen, d'aspect si
peu varié, de structure géologique si uniforme,
est dans ce cas. Dans une précédente note (Bull,
de la Société linnéenne de Normandie, 6e série,
1er vol., Caen 1907) j'ai signalé que les espèces les
plus vulgaires de la flore calcicole n'arrivent pas
toutes à s'y disséminer librement. Certaines d'en-
tre elles manquent absolument, sans qu'on aper-
çoive exactement pourquoi, en certaines parties
très. étendues du pays. Beaucoup d'autres espèces
pourraient être ajoutées à la liste que j'en ai donnée.
Si au lieu d'étudier la distribution des espèces
par régions, sans tenir compte de l'habitat, on
limite l'enquête à l'étude des florules spéciales à
certains habitats bien définis, on arrive à des cons-
tatations du même genre. Dans des conditions en
apparence identiques de sol et de sous-sol, de pente
et d'orientation, on voit souvent la colonisation
du terrain assurée par desassociations végétales de
composition assez différente. Si on envisage par
exemple, ainsi que je l'ai fait dans la présente
note, l'habitat très spécial constitué dans la plaine
de Caen par les nombreux talus calcaires décou-
verts qui bordent ou suivent les vallées, on cons-
tate que, dans des conditions en apparence très
analogues d'habitat, parfois sur deux talus paral-
lèles, à quelques mètres de distance, les sociétés
végétales en possession du terrain sont souvent
constituées par des espèces très différentes.
71
Sans aucun doute d'ailleurs, les variations loca-
les de la flore aux différents points d'un habitat
en apparence uniforme pourraient être expliquées
par des différences réelles, quoique non apparen-
tes, des conditions de l'habitat. La composition
chimique du sol n'est pas le seul facteur dont il y
ait lieu de tenir compte. Ce qui influe le plus, c'est
peut-être que, suivant les endroits, le terrain esl
plus ou moins meuble, plus ou moins imrerméa
ble, plus ou moins mêlé de graviers d'alluvion-
nement ancien, qui peuvent être plus ou moins
gros ou même de provenance différente. Au point
de vue pratique, la constatation des menues varia
lions locales de la végétation offre précisément cet,
intérêt qu'elle peut renseigner à première vue un
observateur exercé sur certaines variations de sous-
sol ; elles révèlent suivant les points un substra-
tum plus ou moins profond, plus ou moins imper-
méable, plus ou moins fissuré, plus ou moins sa
lubre. A un point de vue purement botanique, il
est intéressant de déterminer la constitution des
sociétés végétales qui se spécialisent, en quelque
sorte, dans la colonisation des diverses variétés du
sol. Cette spécialisation semble, bien souvent, ré-
sulter plutôt des exigences physiologiques de cha-
que espèce que du jeu de la concurrence vitale,
car on voit parfois (sur nos tains, par exemple)
certaines espèces rester étroitement confinées en
un point de l'habitat, alors que l'envahissement
du reste ne leur serait réellement interdit par au-
cune espèce déjà en possession du sol.
Les remarques que je consigne ici sur les varia-
lions locales de la flore des talus calcaires de la
plaine de Caen sont destinées seulement à mettre
en lumière le fait même de l'existence des soiis-floru-
les d'habitat dont il vient d'être question. Les listes
d'espèces reproduites ici se rapportent uniquement
à la flore d'été et d'automne : elles n'indiquent donc
pas la flo-re totale de chaque localité. Les grami-
nées, sur lesquelles je ne possédais que des rensei-
gnements incomplets, bien que plusieurs appar-
tiennent à la flore d'automne, ont été éliminées de
ces listes. Enfin, bien que la plupart des localités
signalées me soient connues depuis longtemps et
que j'aie depuis longtemps remarqué les particu-
larités de leur flore, lesquelles sont par conséquent,
au moins dans une large mesure, permanentes,
je liens à faire remarquer que mes listes d'espè-
ces n'ont été exactement établies, en vue de ce tra-
vail, que pendant la seule année 1911, dont l'été
fut particulièrement sec. Certainesespèces peuvent
donc avoir tait défaut en 1911 pour cette cause spé-
ciale.
1° MO>*TÀG*EDE RYES. - Léminence calcaire
située en arrière de la plage d'Arromanches et
connue sous le nom de montagne de Ryes,
s'abaisse rapidement du coté du sud, au-dessus du
bourg de Ryes, par une série de talus très inclinés,
très pierreux, où j'ai trouvé à l'automne de 1911,
après un été très sec, eauo florale à €'liBos«a,
4 arihia vi Cîrsium, sans l'olcrisim ni
IHiylctima. Les espèces dominantes étaient les
suivantes :
73
Cirsium acaule AU. Linum catharticum L.
Carlina vulgaris L. Pimpinclla saxifraga !..
Chlor-a perfoliata L. Picris hieracioïdes L.
Erigeron acre /..
On rencontrait aussi pins on moins abondam-
ment : Lotus corniculatas L , Scabiosa colamba
ria L., Ononis spinosa Cas*, et Germ., isperula
cynanchica L . Centaurea pratensis Thaill., Daucus
carota L., Clinopodium vulgare L . Le Poterium
dictyocarpum Spaeh. manquai* sur l'habitat,
bien qu'il fût assez répandu sur les parties de ces
mêmes talus plantées en sapins. La tlorule coin
prenait enfin, en outre des espèces précédentes,
quelques exemplaires clairsemés d'autres espèces.
parmi Lesquelles le
Juniperas commuais L-
mérite une mention particulière. Le Juniperas,
très commun sur les coteaux calcaires secs du
département de l'Eure, est en effet très rare chez
nous en station découverte bien qu'il existe assez
souvent sous bois. Je vais avoir à le signaler dans
les mêmes conditions à Thaon. Il existe aussi à
Mondeville-
HT \ Ll S DE RAN VILLE. - Il existe à Ranville,
au dessus de la rive droite de l'Orne, un ensemble
de talus dont les uns sont formés par la pente
naturelle du coteau et dont les autres sont formés
de déblais provenant de l'exploitation des carriè-
res. 8.» floi'aolr «'<»iii|»e>ciï<I V;ismm^!i<mmi
ti'h^ora-^'urilîiia-fl'îi'ttBsiiiii, mai*, qui |»cu
effacée iiuiiiérMfiiement., associée à Eryn-
•fCS
— 74 -
g-iiini I r«v«* abondant et à IBiipleiirsnn fal-
fadim, espèce rare dans la région et qui, ici, est
très abondante sur la plupart des pentes dans les
limites de l'habitat considéré. La flornle varie
d'ailleurs un peu suivant les endroits. Les espèces
dominantes sont :
Eryngium campes! re L. Carlina vulgaris,
Bupleurum falcatiim L- Cirslum acaule,
Hieracium pilosella L. Scabiosa colambaria,
Picris hieracioïdes , Lotus corniculatus,
Linum catharticam, Thymus serpyllum L-
Pimpinella saxifraga, Euphrasia gracilis Fr.
Chlora perfoliata,
On rencontre en outre Centaurea pratensis, Ori-
ganum valgare L., Archillea millefollium L., Inula
Helenium L. et des Ronces.
III0 COTEAUX DE ROCREUX PRÈS THAON. -
La rivière de Mue, affluent de la Scullcs, décrit
entre Thaon et Fontaine-Henry, à peu de distance
du littoral, une courbe très accentuée dont le
sommet est marqué parla vieille église de Rocreux.
Cette courbe enveloppe un promontoire dont
l'extrémité esl plantée en sapins (recouvrant les
vallonnements d'un oppidum pré-romain). La sta-
tion étudiée ici est constituée par les pentes très
obliques, sèches et découvertes, qui se trouvent
en amont cl en aval de ce bois de sapins. La flo-
rule varie un peu suivant les endroits.
1° Si on considère plus praticulièrementles pen-
tes du enté de l'aval (tournées au nord), on trouve
ibib«p Houille rompre il and le g-ron peinent
Clilora-farlina-CirAtium Ipès «l«;» eloppé,
mails avec adjonction d"«oii« autre espèce
très S importante de Sa vég-étation «le» |m «i-
te* : Phytcaima orhicnlare, très abondante à
Rocreux. Il n'\ a pas d'Eryngium. Les /VV-m et
Erigeron sont remplacés par Crépis et Leontodon.
Les espèces dominantes sont :
Phyteuma orbiculareL. Crépis virens /..
Cirsium acaule, Pimpinella saxifraga,
Carlina vulgaris, Centaurea pratensis,
Chlora perfoliata, inthyllis vulneraria L
Leontodon automnale L.
avec Ao///.v corniculatus, Scabiosa columbaria, As-
perula cynanchica, Galium mollugo L . Odontiles
rmia liehb., Plantago lanceolata L., Helianthemum
vulgare Gaertn., Daucus carota, Clinopodiam val-
gare et enfin (déjà rencontré à Ryes) :
Juniperas vulgaris.
2° Sur les pentes tournées vers L'ouest, en amont
du promontoire, la Chlora disparaît et le Phyleuma
devient rare ainsi quAsperula et on voit apparaître
d'autres plantes telles que : Origanum vulgare,
llypericumperforalum L. La florule ainsi réduite se
retrouve un peu plus loin, en habitat horizontal,
dans un champ aride couvert de petites carrières,
à gauche de la route de Basly à Thaon, en haut de
la côte descendant dans la vallée; il \ a abondance
de la Carlina, avec Eapalorium cannabinum L
Le bois de sapins situé à l'extrémité du promon-
toire de Rocreux renferme le Poterium, mais la
plante ne passe pas sur les parties découvertes des
pentes.
— 76 —
IV° TALUS DE SAINT-MARTIN-DE-FONTE-
NAY. — \ gauche de La route de Caen àHarcourt,
iiu niveau de la longue descente qui précède la
traversée du bourg de Saint-Martin-de-Fontenay,
on voii en haut d'une éminence une toufï'e de sa-
pins plantée sur d'anciennes carrières. Au nord du
bois existent des talus non plantés où j'ai trouvé
une florale comprenant le groupe IMiv-
teuma-Cirsinm-CarlSiia, «ans Ba Chlora.
LePoterium manque aussi sur l'habitat découvert,
bien qu'il existe abondamment sous les sapins.
Les espèces dominantes étaient en 1911 :
Phyteuma orbicalai^e, Leontodon automnale,
Cirsium acaule, Eaphrasia gracilis,
Carlina vulgaris, Pimpinella saxifraga-
Wec Centaurea pratensis, Lotus, Plantago lanceo-
lata, et quelques autres, clairsemées.
En 1910, un champ resté en friche au contact de
ees talus portait une immense quantité de Cardans
milans, dont les fruits à aigrettes, emportés par
le vent, se répandaient en nuages sur tous les en-
\ irons. En I911.il m'a été impossible, malgré une
recherche attentive, de trouver un seul pied de
celle espèce, ni en cel endroit ni dans le voisinage.
Ce Carduus est d'ailleurs une espèce dont la dis-
tribution dans la plaine de Caen pourrait donner
lieu à des constatations intéressantes.
VTALUS DE LA VALLÉE D'AUTHIE.— Il existe
à 6 km. de Caen, à gauche de la route de Caen à
Creully, une \alléc sèche qui remonte dans la di-
rection d'Authie et sur les versants de laquelle
existent plusieurs étages de talus découverts. La
flore diffère considérablement de L'un à L'autre de
ces étages. Les talus les plus élevés sur La rive
droite de La vallée offrent une florule comprenant
l«i- g-roupeiiiciii' l*laY<4*Bim;i 4'ir*îiam, sans
la tTariiuu, avec l*oi>i*ihaiii «ISs-a > «»« >at*piim
très aBioiixIaiii. IL a 4'liBora existe IochiY-
iik-ii *^an* «mm* partir «lia falus où apparaît
avec cBic le I.« :onlondon, Le Poterium, absent,
dans les Localités précédentes, des parties décou-
\ eiles des talus, en devient ici un hôte prédomi
nanl. La florule comprend :
Poterium dictyocar Centaurea pratensis,
/>'""■ Phyteutna orbiculare
Cirsiumacaule, [)vu abondant)
Pimpinella saxifraga .
et Localement :
Chlora perfoliata, Leontodon automnale.
avec Anthyllis vulneraria, Lotus corniculatus, Hype-
ricum perforatum, Scabiosa columbaria, Euphrasia
gracilis, Hieracium pilosella, Plantago taneco/a/a.
(j-epis rirais. AgHmonia eupatoria L.
Au contraire, sur le même versant, les talus
situés immédiatement au-dessous portent une
flore à :
inthyllis vulneraria, Cirsium acaule,
et les suivants une flore à
( inouïs spinosa
VI0 TALUS DU VALLON DE CARPIQUET. -
La ligne de Caen à Cherbourg, à sa sortie de la
prairie de Caen et de la vallée de L'Odon, remonte
78
une vallée sèelie qui ofl're, à 4 kilomètres de Caen.
à L'endroit où elle croise la route de Tilly-sur-
Seulles, un ensemble intéressant de carrières et
de talus. Ces carrières, dites de Carpiquet, et ces
talus portent Bine HocbiIc avec Potecium peu
abondant, 4 'S es S uni et r.ii^îiia. mues où je
n'ai trouvé ni Plivteuma nui 4 liloea bien
(fue les ayant attentivement cherchés. La florule
varie notablement suivant les points. Elle com-
prend, là où elle est bien développée :
Cirsium acaule. Gallium mollugo,
Carlina vulgaris, Centaurea pralensis,
Bimpinella saxifraga, Euphrasia gracilis,
Leoniodon automnale, Lotus corniculatus,
hispidum L, Poterium dictyocarpum,
Erigeron acre.
avec : Achillea, Daucus Imita, Clinopodium, Plan
tago lanceolata, Hieracium pilosella, Linum calharti-
cum, Hypericnmperforatum, Helianthemum vulgare.
VIP COTEAUX DE LA VALLÉE DU DAN A
BIÉVILLE. — Les pentes découvertes, mais non
arides, de cette vallée offraient une llorule à
l*oteeium dominant, avec 4 césium d
lMivteuma peu abondant*, associés à sup-
plante rare ici, très abondante en certain*
point*» : Kpica'a fiiipendula, «tans C'arlëna
ni 4 liioi'it sur riiabitat. 11 y en a quelques
pieds sous bois aux environs. On trouve :
Poterium dictyocarpum, Clinopodium eu/gare.
Spirea fiiipendula L., Lotus corniculatus,
Leontodon automnale, Scabiosa eolumbaria,
Centaurea pralensis,
avec Phytéuma orbiculare, [nthyllis vulneraria,
Hypericum perforatum, Galium mollugo, Origa
hiti/t vulgare, Eupaiorium cannabinum, Daucus
carota.
VIII0 TALUS DU VALLON DE CORMELLES. —
La vallée sèche qui descend de Cormelles vers
Mondeville, à '.\ kilométrée au sud ouesl de Caen,
offre, au sud de la ligne de Paris, une série de
talus découverts dont lafloreest tout spécialemenl
intéressante. Klle n'est pas la même du côté du
nord cl du côté du sud.
1° Talus du sud : Flopnle à l*olorium domi-
nant, associé an Thalictpum ■■iHiasi*»(<'*|M,L«'<i-'
pape ici~tpès abondante), an Fir.vsinii asi\
Saiig-es, vi à iloes\ Centanrea. A un certain
endroit, leThalictrum disparaîl ; il est alors rem-
placé comme espèce dominante par ^ïB<Ii>ïli«».
Ni Chlora ni Carlina,
Poteriam dictyocarpum, Girsium acaule,
Salviu pratensis L„ Centanrea pratensis,
Thalictrum minus L. ou, Scabiosa L ,
ailleurs, Pimpinella saxifraga.
inihyllis vulneraria, Scabiosa columbaria,
avec : Crépis virens, Daucus, Ononis, Lotus, Odon-
li/es, Hypericum perforatum, Reseda luteola L.,
Plantago média L., Clinopodium vulgare. Enfin, à
l'entrée de la vallée du côté delà voie ferrée, avant
que la floreci-dessussesoitcaractéi isée. j'ai trouvé
un pied unique de Phytéuma.
2° Talus du nord : Florule à Pntcpiiim, Cip-
*iiim et Caplina. La Chlora absente est en quel-
- 80 —
que sorte remplacée par une espèce de port ana-
logue : Weiitïana $-ci*maiiî<'a. Les Sauges sont
clairsemées.
Poterium dictyocarpum, Plantago média,
Cirsium acaule, lanceolata,
Carlina vulgaris, Eaphrasia gracilis,
Hieracium pilosella,
avec Gentiana germanica Willd , Salvia pralensis,
Pimpinella, Ononis, Lotus, Centaurea pralensis,
Leontodon automnale, Scabiosa columbaria.
ÏX° Je signale pour mémoire l'existence «l'iiiie
fllorulc à Cai*yopliTllfM'M «lomûiiaiido* sur
certains talus des Vaux de la Folie, au nord-ouest
de Gaen.
L'examen des listes d'espèces qui viennent
d'être reproduites montre que les florules étudiées
ne sont en aucune façon des associations de hasard
résultant d'un apport fortuit de graines sur un sol
favorable, mais constituent bien de petites forma-
tions végétales véritables, assimilables, malgré
leur degré de réduction, aux grandes formalions
classiques. En comparant les exemples cités, on
voit certaines espèces se substituer régulièrement
à d'autres à mesure que les conditions de l'habitat
s'éloignent de celles réalisées dans le t\ pe examiné
en premier lieu : et s'en éloignent à un plus grand
nombre d'égards. Les talus offrent d'ailleurs d'au-
tres variétés d'habitat et les exemples cités ne per-
mettraient pas à eux seuls d'en imaginer la classi-
fication générale.
A. Bigot et II. I». OEhlert. — Notiee explica-
tive de la feuille La Flèche (92) de la
Carie géologMgiic de France.
INTRODUCTION
La feuille de La Flèche est coupée obliquement
par une ligne \. E.-S. 0. qui sépare en deux
parties bien distinctes les régions comprises dans
ses limites.
Le côté occidental appartient au Massif armo-
ricain, par ses terrains paléozoïques, avec couches
redressées et plissées, tandis que le côté oriental,
par ses dépôts jurassiques et crétacés restés hori-
zontaux, fait partie de la bordure secondaire du
Bassin de Paris.
Le côté oriental de la feuille est occupé par des
assises jurassiques et crétacées que recouvrent des
dépôts tertiaires (Redoniens et Lutétiens) plus ou
moins étendus. Les assises jurassiques et crétacées
se succèdent de l'Ouest à l'Est avec assez de régu-
larité : le Lias apparaît à l'Ouest dans les vallées
de la Vègre et de la Sarthe; les calcaires bajociens
et bathoniens continuent la Champagne du Maine
entre les vallées de la Gée et de la Vègre ; l'angle
S. E. de la feuille est occupé par un plateau de
sables et grès tertiaires reposant sur le Turonien :
entre ce plateau et la Champagne du Maine s'étend
une région assez accidentée formée par des argiles
calloviennes et des sables cénomaniens. Par suite
de la transgression crétacée, le Cénomanien dé-
borde au S. 0. les couches jurassiques et repose
6
— 82 -
directement dans le Maine-et-Loire sur les terrains
pii maires.
En dehors de ces limites générales, ces forma-
tions apparaissent soit dans Taxe de plis, soit le
long des failles, ou comme terrains respectés par
la dénudât ion.
A l'angle Y 0. de la feuille apparaît une large
bande schisteuse (schistes de Laval hnb) d'âge
westphalien, occupant le centre du géosynclinal de
Ghàteaulin Laval et qui s'avance jusqu'au Nord
de Sablé. Le long de son bord septentrional sont
alignéesdesassisesdinantiennesetcoblentziennes,
orientées N. O.-S. E. , qui, entre la Bazouge-de-
Ghéméré et Cossé-en-Champagne. forment un
complexe de bandes synclinales et anticiinalcs
(massif de Saulgcs) au milieu desquelles le grès
dévonien à Orthis Monnieri s'accuse en des crêtes
anticiinalcs parallèles dont le nombre s'élève à
cinq entre Thorigné et Epineux-le Séguin : en
pénétrant dans le département de la Sarlhc. tout
cet ensemble disparaît sous un manteau de cal-
caires jurassiques, d'argile à silex, et de dépôts de
graviers pliocènes, la prolongation de ces bandes
n'étant pins indiquée, vers l'Est, que dans les val-
lées assez profondément déblayées pour atteindre
le sous-sol paléozoïque. Le Silurien supérieur et
moyen ne fart qu'une courte apparition à la limite
Nord de la feuille (Saint Denis d'Orques), la quil
tant brusquement, en remontant \ ers le Y K pour
participer au mouvement de chevauchement de la
Petite Charnie, qui se propage plus au Nord (feuille
de Mayenne). — Les cuvettes synclinales d'âge
carbonifère, avec anthracite, <|tii sonl réparties au
milieu des couches du flanc Nord du géosynclinal
(Epineux Poillé, Cossé, Viré, Brûlon) se retrou
vent également dans sou liane Sud (Sainl Loup
Solesmes, Bouère), mais les coin lies dévoniennes
ne les accompagnenl que parliellemenj : celles ci
d'ailleurs, sauf de raies exceptions, n'affleurent
pas le long de la bordure méridionale du géosyn
clinal, par suite d'un contact anormal, d'ordre
tectonique, du Silurien contre le Carbonifère. —
En descendant vers le Sud on trouve une large
bande de schistes précambriens (anticlinal de
lien nés) au delà duquel des assises siluriennes
appartenant au synclinal de Martigné-Ferchaud,
coupent obliquemenl l'angle S. 0. de la feuille.
DESCRIPTION DES TERRAINS SEDIMENTAIRES
a2 Les alluvions modernes consistent en un
limon brunâtre, qui remplit le fond des vallées.
coïncidant avec les prairies qui accompagnent les
cours d'eau.
ala Les alluvions anciennes sont très déve-
loppées au voisinage des grands cours d'eau de la
feuille: elles forment probablement plusieurs ni-
veaux ; elles sont constituées par des amas de
graviers et surtout de galets provenant du déman-
tèlement des roches de leur bassin hydrogra-
phique : galets de silex jurassiques et de roches
ancienne- dans la vallée de la Vègre, galets de
sile\ et de grès tertiaires dans le Loir et la Saillie.
Près de Durlal, ces alluvions, remplissant des
— 84 -
puits de décalcification dans le calcaire jurassique,
renferment des silex, avec fossiles sénoniens.
Cesalluvions anciennes, caractérisées par des
sables et des galets provenant des régions tra-
versées par le tracé actuel des rivières, ne sont
bien développées que vers la partie inférieure de
leur cours, en se rapprochant de leur embouchure ;
le long- des cours d'eau principaux (Mayenne,
Sarthe, Loir), elles prennent une grande impor-
tance par suite des surfaces très étendues qu'elles
occupent sur les deux rives. On peut y distinguer
par place trois niveaux, dont le plus élevé est
parfois difficile à séparer des graviers pliocènes
(p1) à cause de l'abondance des galets de quartz
empruntés à ces dépôts; les alluvions anciennes
peuvent être représentées par des argiles (la Tui-
lerie) : rive gauche de la Sarthe entre Pincé et
Précigné. Sur la rive droite, à l'Est de Saint-Denis-
d'Anjou, ce sont les limons avec galets de quartz
et aussi, parfois, des fragments gréseux (Céno-
manien supérieur (c1), peu roulés, de provenance
indécise, et du type de ceux de la Morinière, près
Morannes, des buttes de l'Arche et de Châteauneuf,
mais à faune plus variée (la Cheulardière) ; sur
cette même rive, mais plus au Sud (Chemiré), on
retrouve les graviers et cailloutis roulés exploités
pour l'empierrement, avec sables moins abon-
dants que sur la rive droite.
a'b Limon des plateaux. Est souvent un pro-
duit d'altération des roches sous-jacentes princi-
palement développé dans la région des schistes
de Laval et dans celle des schistes précambriens ;
—> 85 —
toutefois on y rencontre des fragments de quartz
roulés indiquant, tout au moins dans certains cas,
l'origine alluvionnaire de ces dépôts.
p' Sables et graviers. Les sables s'étendent
très peu à l'Est des vallées de la Sarthe et de la
Vègre; ils sont localisés dans une ancienne dépres-
sion en bordure de la limite actuelle des forma-
tions secondaires et en relation soit avec un réseau
hydrographique ancien, soit avec une ancienne
dépression marine dont ils représenteraient les
dépôts décalcifiés (Dollfus).
nr' L'Helvétien forme de petits îlots reposant
directement sur les schistes précambriens à Con-
ligné. Cherré et Saint-Laurent-des-Mortiers ; cet
étage est représenté par des faluns silicitiés avec
bryozoaires du type de Saint-Sauveur-desLandes
(feuille de Laval), c'est-à-dire du faciès savignéen.
Très probablement d'autres gisements semblables,
recouverts par les limons, pourront être retrouvés
plus lard au Nord vers Bierné.
e, L'Eocène est représenté par des conglomérats
(eiP), des sables fins ou graviers, souvent agglutinés
en grès (e, et des calcaires lacustres (e,). parfois
silicitiés et transformés en meulières (e,„). Ces
divers faciès appartiennent à un même ensemble
d'âge lutétien. Les calcaires renferment, à la Cha-
pelle-Saint Aubin. Potamides lapidum, L> innées,
Planorbes. Les grès sont la continuation des grès
à Sabalites andegavensis de Fyé, Cheffes et Saint-
Saturnin, dont ils renferment la tlore à la Cha-
pelle-Saint-Aubin- Ces grès se lient aux conglo-
mérats à galets de silex de la craie réunis par un
86
ciment siliceux, et à des sables contenant les
mêmes silex. Dans les buttes de Ghâteauneuf-sur-
Sarthe, les bancs sableux de la base des grès à
Sabalites renferment des Spongiaires roules et de
petites huîtres remaniées des dépôts crétacés.
Dans la Mayenne, ce niveau, peu représenté,
consiste en blocs de grés, parfois énormes, iden-
tiques aux grès à Sabalites. On pourrait peut être
y rattacher tout ou partie des argiles kaoliniques
figurées comme pliocènes et exploitées pour les
tuileries des Agets-Saint-Bricc.
Argile à silex résultant de l'altération de la
craie sur place, très développée au-dessus du
Turonien aux environs du Mans et surtout dans
le plateau au 8. E. de la feuille.
c" La craie à Terebratalina Bourgeoisi n'existe
plus dans les limites de la feuille ; le Turonien
se termine par une craie blanche marneuse, de la
zone ii Tnoceramus problematicus . Au-dessous, la
mince zone à Terebratella Carenlonensîs est rare-
ment visible. Aux environs de Bousse, la base du
Turonien est sableuse : elle renferme des fossiles
turoniens : Nuclcolites parallelus, Catopygus obtu
sus, Rhynchonella Cuvieri et des fossiles cénoma-
niens : Oslrea colamba, Rhynchonçlla alata, Tere-
bratula phaseolina, dont la persistance [tarait liée
au faciès.
c5"3 Les couches à Ostrea biauriculata formenl un
niveau très constant au sommet du Cénomanien :
c'est une alternance de marnes et de calcaires
marneux, devenant parfois sableux et glauco-
nieux, el renfermanl en (''norme quantité 0. biau-
s 7
ricalata el columba. Cette assise atteint 10 mètres
de puissance Dans Maine-el Loin1. I<^ bancs à
0. biauriculata sont, recouverts par «les calcaires
grumeleux, durs, à 0. columba. surmontés eux-
mêmes parties grès lins, glauconieux, à stratifi
cation entrecroisée, à parties silicifiées grès de
Moranes) (c5b) avec Cardium hillanum. Les sables
ferrugineux (c*), souvent agglutinés en grès (rous-
sards, correspondent aux couches à Scaphiies
œqaalis. La base du Cénomanien es! formée dans
la Sarthe par des sables el argiles ic'), parfois
avec limonite, résultant de l'altération de couches
sableuses etglauconieuses. Dans le Maine et-Loire,
au-dessous des marnes à 0. biauriculata, le Céno
manien est très réduit, formé d'argiles feuilletées
avec lignite et succin, reposant directement sur le
Précambrien : un petit gisement isolé de ces argiles
avec gypse, succin, lignite et débris de plantes
repose directement sur les schistes précambriens
sur la rive gauche de la Sarthe, à l'Ouest de
Précigné-
y Le Gallovien supérieur (couches à A mm.
athleta) est formé d'argiles et de calcaires marneux
bleus, généralement peu visibles, très peu fossi-
lifères (Belemnites hastatus, Rhynchonella Thur-
manni. Les argiles sont exploitées à Malicorne pour
la fabrication de poteries. Cet horizon affleure
aussi sur la rive gauche du Loir.
j1 Le Callovien inférieur occupe une large
surface au Nord de la feuille entre la Champagne
du Maine el la région crétacée. Il se termine (j"'i
par un horizon épais au plus de 2 mètres, formé
— 88 —
d'un calcaire à oolithes ferrugineuses, très riche
eu fossiles (Stephanoceras coronalum, Reineckeia
a/iceps, nombreuses formes de/?. Backeriœ). Ce Cal
lovien ferrugineux n'affleure que dans les environs
de Chauffour. La partie inférieure (j'a) est formée
d'argiles et de calcaires marneux devenant sableux
au sommet: elle renferme Macrocephalites macro-
cephalus et de nombreux Brachiopodes. A sa base,
dans les localités d'Avoise (Parc de Pècheseul), la
Suze (Saint-Benoit) se trouve une couche d'argile
et de marne ferrugineuses, très riches en fossiles,
reposant sur les calcaires à Montlivaultia et classée
tantôt dans le Cornbrash (Stephanoceras Herveyi
microstoma, bullatus, Oppelia aspidoïdes) , tantôt
dans le Callovien (Macrocephalites macrocephalus).
j, Calcaire à Montlivaultia Sarthacensis, bancs
calcaires durs, avec oolithes, quelquefois ferrugi-
neuses, épais de l mètre à 3 mètres, formant un
horizon très constant au sommet du Bathonien.
Il est très fossilifère : la localité de Hierray. au
Nord d'Avoise, appelée Guéret par d'Orbigny, a
fourni à ce paléontologiste un grand nombre de
types qu'il classait dans le Bajocien (O.rynoticeras
Julii, Cosmoceras contraria m, Straparollus pal-
chellus, Pleurotomaria strobilus, Trigonia Proser-
pinai.
j,r,v Comprend dans la même teinte et sous cetle
notation les couches situées entre les calcaires a
Montlivaultia et le Toarcien. Les calcaires de Gouis.
près de Durtal, qui renferment Œkotrausies serri-
gerus, se placent au sommet de celle série dans le
Bathonien. Dans la Champagne du Maine, cette
— 8!) —
série, qui continue celle des environs de Tehnie
(feuille Mayenne), comprend : 3° Calcaires plus ou
moins oolithiques contenant à la lias.' [cantho
thyris spinosa, Limatala gibbosa, Parkinsonia Par
kinsoni (Loué, Noyen) ; 2° Calcaires à Ludwigia
concava (Loué); 1" Calcaires caverneux ou sableux,
avec Terebratula perovalis et empreintes de Tri-
gonies, Astarles. terminés par une surface ravinée :
ces couches inférieures (zone à Ludwigia concava),
renferment de nombreux rognons de silex et ont
été sur de grandes surfaces transformées en argiles
à silex. Au Nord de Chassillé un cordon d'Ammo-
nites toarciennes roulées existe à la hase du
Bajocien.
I1 Le Toarcien affleure d'une façon continue
sur les deux rives de la Yègre et à l'Ouest de la
Sarthe entre Juigné et Précigné. Il est formé
d'argiles, de calcaires marneux et sableux, épais
de li à 8 mètres. L'horizon le plus élevé qui soit
représenté est l'horizon à Grammoceras ioarcense,
terminé par une surface durcie supportant direc-
tement le Bajocien : au-dessous existe la zone à
Haagia variabilis ; les calcaires marno-sableux de
la base renferment Harpoceras falciferum, Hildo-
ceras bifrons et de nombreuses Bélemnites. Ces
couches à //. Bifrons ont été signalées au N. < ).
de Durlal. Le Toarcien est en transgression sur le
Charmouthien qui manque presque partout au-
dessous de lui dans le Nord de la feuille.
1' Le Charmouthien, an Nord de la feuille, est
très réduit ou absent (Couches à Rhynchonella
tetraedra au Nord de Loué, calcaires à Qstrea
— 00 —
sportella à Joué-en-Chamie) ; son épaisseur aug-
rnenle graduellement vers le Sud ; elle atteint
6 mètres à Brûlon, mais il n'a pas été toujours
possible, en raison de la minceur des affleure-
ments, de séparer sur la carte le Toareien et le
Charmouthien. I ne large bande existe entre Jui-
gné et Précigné et un affleurement restreint au
N. 0. de Durlal. Cet étage est formé de calcaires
parfois oolithiques (Précigné), de calcaires mar-
neux exploités pour chaux grasse et d'argiles. On
n'y trouve que ires rarement des Ammonites,
niais il renferme de nombreux Brachiopodes
caractéristiques, parmi lesquels deux formes spé-
ciales à Précigné ( Terebratala Guerangeri et T.
fimbrioides. Au contact des roches anciennes, le
Lias débute généralement par un poudingue à
éléments plus ou moins volumineux.
h„i, Les schistes de Laval, d'âge westphalien,
sont en général argileux, el parfois assez fissiles
pour avoir donné lieu, au xvme siècle, à des exploi-
tations d'ardoises. Ils forment une large bande, de
0 kilomètres de la rue, se dirigeant obliquement
de l'angle N. 0. de la feuille vers Asnières. Le
long de leur limite \<>v<\ le faciès change; des
bancs de grès et de poudingues, associés à des
schistes, apparaissent a\ ec de nombreuses couches
d'anthracite, lesquelles, venant de Soulgé el
Saint-Georges le Flèchard (feuille de Mayenne),
s'infléchissent brusquement pour descendre du
Nord au Sud vers la Bazouge-de-Chéméré, où elles
sonl 1res [»lissées el ont donné lieu à une exploi
tation importante decharbon. Audelà, les couches
91
d'anthracite perdent de leur épaisseur, el se diri-
gent vers Le S. ( ). suivant Leur direction première,
allant jusqu'à ^.snières (Sarlhe), où elles se termi-
nent par un péris} nclinal dont les <len\ flancs ont
été exploités. Vu centre même de cette grande
bande de schistes de Laval (Bazougers), des cou-
ches d'anthracite ont été signalées : leur réappari
lion est due à des plis qui ramènent en surface les
«M. nclics affleurant plus au Nord. On retrouve cette
même assise dans le petit bassin de \ iré, au Ci Din-
de celui d'Épineux Poillé : enfin, plus au Sud. ils
occupent la partie centrale du bassin de Bouère.
Parfois ces schistes sont siticifiés (Saint-Denis du-
Maine. la Cropte, Préaux), et sont exploités pour
le macadam.
hna Le Calcaire de Laval, soin en I à L'étal de
calcschiste, n'existe que dans le bassin de Bouère,
où il décrit une ellipse enserrant les schistes de
Laval, silués au centre. Ce calcaire, parfois gris
rosé ou de couleur violacée, est utilisé dans la
marbrerie.
lilv Une bande de Grauwacke, avec faune assez
abondante caractérisée par des Échinides, accom-
pagne Le calcaire de Laval, dont elle forme le
soubassement.
hv Le Calcaire à Productus giganteus est
presque toujours de couleur noire, très homogène,
à stratification régulière, el ses lianes sont assez
épais pour être exploités comme marbre (Juigné,
Solesmes). Ils servent de limite Nord aux schistes
de Laval, et forment, par suite d'un Long repli
horizontal, un massif calcaire < massif de Saulges .
— 92 —
au milieu duquel émergent des dépôts apparte-
nant au Culm inférieur ou au Dévonien. Entre
Epineux et Poillé, ils se creusent en une cuvetle
synclinale remplie par les schistes de Laval. Sur
le bord méridional du massif de Saulges, l'allure
des couches calcaires coïncide avec celle des
anthracites allant de la Bazouge vers Asnières,
revenant sur elles-mêmes par une courbe qui les
ramène vers Juigné, Âuvers. pour se continuer
au N. 0 jusqu'à Saint-Denis-duMaine. On retrouve
le même calcaire dans le bassin de SaintLoup-
Solesmes, formant un ellipsoïde dont le grand
axe esi N. O.S. E. Dans le massif de Saulges, ainsi
que sur les bords de la Sarthe, entre Juigné et
Avoise. celte assise revêt des caractères particu-
liers ; à la base ce sont des calcaires oolithiques
gris clair, sans stratification apparente ; à ceux-ci
succèdent des calcaires avec phtaniles. formant
des lits noduleux entre les couches : parfois ces
phtanites sont remplacées par des schistes silicifiés
(la Bazouge), et le tout est surmonté par des cal-
caires noirs à stratification très régulière: c'est ce
dernier niveau qui est exploité à Port-Étroit, près
Sablé, où il paraît s^ul exister.
hv. Les couches du Culm inférieur sont cons-
liluées par des schistes et des poudingues, avec
une seule couche d'anthracite exploitée. Dans le
massif de Saulges de petites lentilles appartenant
à ce niveau, allongées suivant la direction générale
des couches, apparaissent au centre d'anticlinaux
tronqués : ces mêmes couches dessinent une
étroite bande qui entoure le bassin de Saint Loup
93
Solesmes: une couche d'an thracite j a été exploitée.
Les schistes el les grés du Culm inférieur aug
mentent d'importance vers le V <). el le Sud.
occupantde vastes étendues qui comblenl les vides
entre les différents bassins carbonifères à dépôts
franchement marins. Entre Meslay el Sablé, à ces
couches sédimentaires sont associées des coulées
de porphyrite qui ont modifié les schistes au
milieu desquels elles sont interstratifiées. Les pou-
dingues sont particulièrement bien développés à
la lisière Sud des dépôts du Culm inférieur.
d2a Les Schistes et les Calcaires à Athyris
undata forment, au Nord de la feuille, une bande
étroite, venant de Vaiges (feuille de Mayenne),
passant à Saint-Pierre-sur-Erve , Bannes, puis,
cachée sous des dépôts jurassiques et pliocènes,
réapparaît près d'Avessé et de Brùlon, dans le
fond des vallées. Ces mêmes dépôts, depuis Viré
et Brùlon, au Sud. jusqu'à Joué-en Charnie.
occupent une vaste étendue de terrain, par suite
de plissements répétés, entraînés vers le Nord dans
le grand chevauchement de la Petite Charnie.
Leurs affleurements disparaissent fréquemment
sous les couches jurassiques, l'argile à silex et les
graviers pliocènes. On retrouve cette même assise
au centre du massif de Saulges, ainsi que sur les
deux flancs de l'anticlinal de grès à Orthis Mon-
nieri d'Epineux-le-Seguin : de même, au Sud et au
S- E. de Beaumontet dans tous les périsynclinaux
que dessinent les crêtes de grès à Orthis Monnieri
au Nord et à l'Ouest de Sablé.
d'h Le Grès à Orthis Monnieri accompagne
- 94 -
les schistes el calcaires dévoniens qu'il enserre
dans ses synclinaux, ou qui apparaît- an milieu
d'eux sons l'orme de crêtes anlielinales On le
retrouve vers La Limite Y (). de la feuille; il
n'apparail pas au Sud <ln bassin de Bouère.
d,;1 s1 Les schistes et quartzites de la base du
Dévonien inférieur dla se montrent sons deux
faciès bien distincts. Le long du liane Nord du
géosj nelinal de La\ al Sablé, au Nord de la feuille,
ils sont caractérisés par des schistes argileux aller
nanl avec de petits bancs de quartzites noirs : ils
sont 1res plissés el contiennent par interstratifi-
cation des coulées de diabases et de gabbro : par
ces caractères ils ressemblenl en tous points aux
Schistes et quartzites du Silurien supérieur
s' et ne peuvent en être séparés d'une façon pré-
cise : toutefois- ces derniers fenfermenl vers leur
base des scbistes ampéliteux avec sphéroïdes fos~
silifères : Cardiola interrupla Sby. — Sur le flanc
Sud, aux environs de Sablé, la base du Dévonien
(d'a ) est caractérisée par de petits lits de grès bruns
micacés 1res différents parleurs faciès des schistes
et quartzites du Silurien supérieur (s4) ; ces der-
niers sont [dus argileux cl renferment les sphé
roïdes à orlhoeères au milieu de scbistes avec
empreintes de graptolithes (Sud de Sablé, tranchée
du chemin de 1er d \ngers i.
L'horizon des schistes ampéliteux avec no-
dules esl connu aux Rues cl à la Bruchardière
su i x a 1 1 1 L'axe du synclinal de Segré.
s3 Les grès de la base du Gothlandien sont
bien représentés le long du liane Nord du Syn-
clinal de Laval : c'est an quartzite unir, nettemenl
stratifié, souvent-veiné de filonnels de quartz blanc;
il esl assez puissant pour donner naissance à une
crête (village du Creux). Dans le liane Sud il esl
réduit.
s2bc Les grès de l'axe <ln s> nclinal de Segré com
prennent probablemenl les deux horizons à Tri
nucleus el à Calymenella sons un faciès arénacé, el
peut-être les grès gothlandiens s3.
Dans la région du Nord, les schistes à Trinu
cleus b?c) el l'assise correspondant au grès à Caly
menella s"b) se confondenl en un complexe de
schistes et de grès micacés jaunâtres dans lesquels
il est impossible d'établir des divisions. Le long
de la bordure Sud du bassin de Laval, les Lires
is ' i sont faciles à délimiter, malgré l'absence d'in
diees fournis parla topographie.
s2a Les schistes à Calymene Tristani sont
caractérisés comme toujours par des schistes argi-
leux au milieu desquels un niveau à nodules
fournil d'abondants fossiles: ils sont bien repré-
sentés dans la région de Saint Denis-d'Orques. au
Nord de la feuille. \u Sud du bassin de Laval ils
se confondent souvent à leur base avec les schistes
précambriens, avec lesquels Us offrent de grandes
analogies : l'absence de fossiles rend encore plus
imprécise la séparation entre ces deux terrains.
Dans le synclinal de Segré, le trajet de l'affleu-
rement Sud esl jalonné par d'anciennes ardoi
sières.
slb Le grès armoricain qui n'existe bien déve-
loppé qu'à la limite Nord de la feuille, près de
Saint-Denis-d'Orques , est un quartzile dont les
couches peu relevées forment une série d'ondula-
tions qui font réapparaître plusieurs fois les bancs
supérieurs à Lingula Lesueuri, Rouault. Il est peu
développé le long de la boidure méridionale du
géosynclinal de Laval, dont la limite Sud ne peut
être trouvée qu'à l'aide de petites bandes de grès
visibles en quelques points et à rôle topographique
nul.
Il forme de part et d'autre du synclinal de
Segré deux bandes étroites, mais très régulières,
dont les quartzites sont exploités pour l'empierre-
ment dans plusieurs carrières. Plusieurs couches
de fer oligiste existent à la partie supérieure et
ont fait l'objet de concessions (la Jaille-Yvon.
Champigné).
s,a Le Gambrien est représenté, dans le syn-
clinal de Segré, au-dessous des quartzites du grès
armoricain, par des grès grossiers et des schistes
sériciteux (le Lattay, Landes de Frombu), qui
renferment à leur partie supérieure des couches
de minerai de fer. (Route de Champigné à Con-
tigné).
x Les schistes précambriens se présentent
sous l'aspect des schistes de Rennes, c'est-à-dire
argileux, jaunâtres ou verdâtres, rarement ardoi-
siers ; toute la région comprise entre le géosyn-
clinal de Laval-Sablé et celui deMartigné-Ferchaud
qui coupe l'angle S. O. de la feuille, est occupé
par cet étage.
ROCHES ERUPTIVES
v, Porphyrite. Cette roche apparaît sous forme
de couleescontemporaines.au milieu des couches
du Culm inférieur, tout particulièrement le long
d'une bande allant de Meslay à Sablé ; elle est
accompagnée de tufs et de brèches et a modifié les
schistes auxquels elle est associée et qui ont pris
une couleur lie de vin. Il en est de même sur les
deux bords de l'Erve entre Auvers-le Hamon et
Sablé : ces mêmes phénomènes se retrouvent dans
le massif de Saulges, ainsi qu'à la bordure Nord et
Esl du bassin de Bouère.
-' Porphyre à quartz globulaire et por-
phyre pétrosiliceux. Ces deux aspects d'une
même roche, résultant d'un refroidissement plus
ou moins brusque, se rencontrent à la base des
couches du Culm inférieur, dans le massif de
Saulges, et en particulier à la ferme du Haut-Pré,
près Saulges. Cette roche à texture pétrosiliceuse
se retrouve dans la partie Ouest de ce même
massif, enserrée dans la courbe que décrit le
calcaire de la Bazouge.
•;' La microgranulite se présente sous la forme
de filons, rares dans le Précambrien, plus fréquents
dans les assises siluriennes, surtout vers les deux
extrémités du synclinal.
s3 Les diabases andésitiques sont assez fré-
quentes dans les schistes et quartzites dévonico-
golhlandiens ; elles y constituent des pointements
ou des traînées interstratifiées. Ces roches sont
souvent très altérées, chargées de calcite par subs-
titution, et leur présence n'est parfois décelée que
par des affleurements de roches vacuolaires ou de
schistes durcis.
8 Dans les mêmes conditions de gisements, il y
a lieu de signaler des gabbros entre Saint-Denis-
d'Orques et Viré.
£ Les diabases quartzifères forment dans les
schistes précambriens des filons à direction géné-
rale N. E.-S. 0.
Q Quartz.
REMARQUES STRATIGRAPHIQUES ET TECTONIQUES
Le Charmouthien marque le début dans la
région d'une transgression marine qui s'est accen-
tuée pendant le Toarcien. Pendant le Lias, le
Bajocien et le Balhonien, plusieurs lacunes, cor-
respondant à des érosions, témoignent du peu de
stabilité de la bordure du massif ancien. La trans-
gression cénomanienne s'est étendue du N. E. au
S. 0. Le Cénomanien repose sur des terrains
anciens à Saint-Denis d'Orques, sur le Callovien
inférieur entre la Yègre et la Gée, sur le Callovien
supérieur près de Chauffour, sur l'Oxfordien aux
environs de Malicorne, sur le Précambrien dans
le Maine-et-Loire.
La réapparition d'assises plus anciennes est en
relation avec des axes-anticlinaux mal connus, ou
des failles dont les plus importantes sont celles
qui encadrent le Crétacé de Maine-et-Loire.
Les deux calcaires carbonifères, dinantien et
westphalien, n'ont pas la même distribution. Le
— 99 —
premier occupe une place primordiale et exclusive
dans le massif de Saulges qu'il entoure presque
complètemenl : il forme une ceinture continue
autour des schistes de Laval, et enserre ainsi la
majeure partie des gisements d'anthracite west-
phaliens; ce calcaire limite également le bassin
de SainLLoup-Solesmcs. Le second (tr,Ta), ainsi
que la grauwacke à échinides qui lui sert de hase,
est localisé dans le bassin de Bouère, qui repose
directement sur les schistes et grès du Culm infé-
rieur ; la prolongation de ce bassin vers le X. 0.
paraît jalonnée par le calcaire des Hamonnières,
près de la limite Ouest de la feuille. — Dans le
massif de Saulges le calcaire carbonifère, par sa
structure souvent oolilhique, ainsi que le calcaire
dévonien, presque exclusivement composé de
débris de polypiers, de crinoïdes et de brachio-
podes. donnent lieu de conclure que ces dépôts
se sont effectués dans les mers peu profondes. Ces
conditions de sédimentation sont également carac-
térisées par des couches détritiques, schistes et
grès, et par des lits de poudingues qui se trouvent
dans le Culm inférieur, à la base du Westphalien,
niveau auquel on constate des alternances de
bancs avec Productus et de couches de schistes
avec plantes. — LOrdovicien, comme dans toute
la partie occidentale du géosynclinal de Château-
lin Laval, offre des différences, si Ton compare
entre elles les assises correspondantes sur ses deux
flancs : au Nord, le grès armoricain (slbj est très
développé, tandis qu'il n'est représenté que par
quelques bancs sur le bord Sud. Quant au grès à
— 100 —
Calymenella (s2b), il est épais et assez bien carac-
térisé dans la bande méridionale, tandis que, sur
le flanc opposé, il se confond en général avec les
schistes (s20) qui lui sont superposés.
Des mouvements de poussées venant du Sud
ont non seulement provoqué la formation de plis
et le redressement des couches, mais ont renversé
celles ci le long- du flanc Sud du géosynclinal :
c'est ainsi quelles ont transformé le bassin de
Bouère en un isosynclinal : que la même cause a
produit les mêmes effets entre Bouère et Gastines,
sur le flanc sud du bassin de SaintLoup-Solesmes,
et que des accidents analogues, provoquant des
superpositions inverses, s'observent le long de la
bande de calcaire à Prod. giganteus, entre Anvers
et Préaux A signaler encore l'écrasement des
couches du Culm inférieur, près de la carrière de
Port-Etroit, au Nord de Sablé, et les écailles avec
plis-faille au Nord de Juigné.
CULTURES
Les versants convenablement exposés de la craie
turonienne et des marnes à 0. biauriculcta sont
plantés de vignes, surtout dans la région de la
Flèche et de Maine-et-Loire. La Champagne du
Maine, formée par les calcaires du Jurassique infé-
rieur, est essentiellement une région de culture
pour les céréales et le chanvre. Les alluvions
anciennes, les sables tertiaires, les sables céno
maniens, constituent des sols de qualité médiocre,
tantôt en bruyères, tantôt plantés de pins, de
— 101 —
chênes ou de châtaigniers, ou utilisés pour la cul-
ture de la pomme de terre. Les argiles calloviennes
et oxfordiennes, celles de la base du Génomanien,
et surtout les alluvious modernes se prêtent à
l'établissement de prairies naturelles, souvent
plantées de pommiers.
Dans les terrains paléozoïques, les schistes car-
bonifères, dévonienset précambriens sont fertiles
en raison de l'épaisseur de la couche de limon qui
les recouvre. Leur rendement et par suite leur
valeur agricole ont été particulièrement relevés
par suite de la découverte et de l'utilisation des
gisements de charbon qui permirent de déve-
lopper, d'une façon intense, l'industrie de la chaux
et son emploi pour l'amendement des terres. Les
grès dévonien et armoricain sont généralement
couverts de bois ou de landes et, si le sol qui les
recouvre est cultivé, il ne donne que de maigres
rendements. La fertilité des terrains calcaires est
en rapport avec l'épaisseur du limon d'altération
qui la recouvre : de plus le sol est toujours sujet à
une dessiccation néfaste, par suite de la grande
perméabilité des roches sousjacentes.Les schistes
et quartzites dévonicogothlandiens donnent nais-
sance à des terres argileuses, compactes, favo
râbles à la culture du pommier. — Les schistes et
les grès du Culm ne sont devenus fertiles que
depuis l'emploi de la chaux et des engrais phos-
phatés. Les graviers pliocènes ne donnent que de
faibles rendements.
102
NIVEAUX. D EAU
Les plus constants se trouvent à la base du Tu-
ronien, au-dessus des marnes à huîtres, et dans
les sables cénomaniens au dessus des sables argi-
leux de la base de cet étage. Aux environs de la
Suze, il existe plusieurs sources salées dont L'ori-
gine est inconnue.
DOCUMENTS ET TRAVAUX CONSULTES
Barrande, Bigot, Bizet, Blavier, Brongniart, Ca-
cardé, Cotteau, Davy, Deslonchamps, Dorlhac,
Dufrénoy, Guéranger. de Grossouvre, Guillier,
liai me, Hébert, de Lorière, Matte, Michelin,
Michel-Lévy, MilneEdwards, CEhlert, dOrbigny,
Pellegrin. Sennes, Triger, de Tromelin, de Verneuil.
Chemin. — Sm* la Congeria Coelileata
Ki<k\ «lu Canal «le Caen à la lier.
Sur la rive droite du Canal de Caen à la Mer, un
peu en aval du pont de Bénouville, à l'endroit où
le canal s'élargit, on peut trouver de nombreux
Lamellibranches qu'on peut a priori considérer
comme des Dreissènes. Des uns on ne retrouve
plus que les coquilles vides, agglomérées en
grappe et rejetées sur la berge ; d'autres sont fixés
à la base des tiges immergées des roseaux et sont
parfaitement vivants.
Au même endroit, M. le Dr Moutier avait trouvé
les mêmes formes sans cloute. etle5 décembre 1898
il faisait à leur sujet une communication à la
Société Linnéenne. Ces Lamellibranches étaient
considérés par lui comme des Dreissensia occiden-
talis (Locard). Le 3 décembre 1900 il signalait,
dans une note, la disparition de cette espèce ; à
cette date il Lavait vainement cherchée ; il suppo-
sait qu'elle n'avait pu s'adapter aux eaux du Canal.
antérieurement «à 1887. M. Le Sénéchal avait
étudié la faune du Canal et. dans une note com-
muniquée à la Société Linnéenne dans la séance
du 7 mars 1887, il signalait les principaux animaux
recueillis par lui. Il n'a fait nulle mention des
Dreissènes.
L'arrivée des Dreissènes dans le Canal est donc
postérieure à 1887. Elle remonte à 1898 environ
et depuis elles ont été plus ou moins abondantes,
mais elles n'ont pas disparu, elles persistent encore
aujourd'hui et semblent très bien acclimatées.
Nous avons étudié les animaux vivants et leurs
101
coquilles. Les bords du manteau sont soudés ; ils
présentent une échancrure à la face ventrale, pour
le passage du pied. Ce dernier est court, arrondi,
vermiforme : à sa base et en arrière existe une
glande byssogènc et un byssus formé de nombreux
filaments. En arrière, le manteau se prolonge en
deux siphons ; le siphon branchial est garni inté-
rieurement de nombreuses papilles disposées en
lignes régulières et longitudinales. Le siphon
anal est très écarté du précédent.
La coquille est mytiliforme : elle a une teinte
fauve ; ses dimensions moyennes sont : longeur.
20% : hauteur, 9%: épaisseur, 8%. Elle est aplatie
surtout en arrière. Elle n'est pas carénée, ce qui
suffirait pour la distinguer de la Dreissensia poly-
morpha (Pallas) et pour rejeter le terme de Dreis-
sensia occidentalis. Pour certains auteurs (Brusina.
Journal de Conchyliologie, 3S trimestre 1005), il est
synonyme de Dreissensia polymorpha.
La coquille présente à chaque valve le septum
caractéristique de la famille des Dreissensidœ sur
lequel se fixe l'adducteur antérieur. Mais en outre,
on remarque au-dessous de ce septum et du côté
dorsal, une lame myophore sur laquelle se fixe le
rétracteur antérieur du byssus. Cette lame a la
forme d'une petite cuiller. Elle n'existe jamais
chez les véritables Dreissensia.
Si nous adoptions la classification de P. Fischer,
les Dreissensidœ du Canal appartiendraient au sous-
genre Mylilopsis (Conrad) synonyme de Praxis
(H. et A. Adams).
Les auteurs récents (Andruzov, Brusina). ne font
— !0o —
pas des Mytilopsis un sous-genre spécial, ils le font
rentrer dans le sous-genre Congeria. Ils considè-
rent comme synonymes Praxis cochleata (H. et
\. Wlam). et Congeria cochleata (Kickz) seule
forme actuellement vivante. L'espèce que nous
avons décrite serait donc, selon toute vraisem-
blance. Congeria cochleata.
Cette espèce a été signalée à envers et dans le
canal de Bergues, près Dunkerque. Elle a pu nous
venir de là transportée par quelque bateau venant
de ces régions an port de Ca n. Elle a pu se fixer
à une ancre qui, relevée pendant le voyage, aurait
été filée avant le passage du pont de Bénouville
un jour que ce pont aurait été encombré. À l'en-
droit précis où on la rencontre se trouve une
vieille drague hors d'usage et deux bateaux à
moitié enfoncés qui servaient au transport de la
vase. Les uns et les autres ont pu aussi apporter
d'ailleurs la Congeria cochleata.
Sa disparition momentanée a pu être causée par
un changement dans la salure des eaux du Canal.
C'est ce qui nous a engagé à en faire l'analyse.
Nous avons employé le procédé au chromate d'ar-
gent. Nous avons trouvé, d'après plusieurs analyses
sur échantillons prélevés au pont de Bénouville.
t gr. 81 de Nacl par litre. Avant nous. M. Le Séné-
chal avait trouvé en 1887 2 gr- 447. Ce qui semble
prouver qu'il y a variation dans la salure et dans
un sens indéterminé, variant avec le moment.
Sur une coquille vide, vers le milieu d'une des
valves, nous avons trouvé une balane représentée
par toutes ses pièces calcaires. Le fait nous avait
— 106 —
d'abord surpris. Il n'a rien de singulier. Les
balanes se rencontrent souvent dans les eaux sau-
mâtres. M. Le Sénéchal a signalé, dans sa note du
7 mars 1887, la présence du Balanus amphitrile sur
les bouées du Canal à Bénouville. C'est cette même
espèce que nous avons retrouvée sur la Congeria
cochleata.
C. lloiiartl. — Suv les Zooeéeidies des
Cry f togtiines (PI. IV).
Les Zoocécidies découvertes sur les (,r\ ptogames
deviennent chaque jour plus nombreuses et on
en 'connaît actuellement dans presque toutes les
classes de cet embranchement. Aussi n est-il pas
sans intérêt de dresser le bilan de celles qui ont
été découvertes au cours de ces dernières années-
J'en profiterai pour signaler une nouvelle galle
de Mousse et pour attirer l'attention des natura-
listes de l'Ouest de la France sur quelques galles
de Lichens.
I. Champignons
On a encore fort peu étudié les galles produites
par les Insectes aux dépens des Champignons
Jusqu'à ces dernières années, on ne possédait sur
ces déformations que les articles de Boudier, de
Rubsaamen et de Yogler rapportés dans le tome
premier de mes Zoocécidies des Plantes d'Europe
(1908, p. 18-19). 11 importe donc de signaler quel-
ques observations récentes.
En 1901) (p. 56), Molliard a décrit des nodules
faisant saillie sur la surface hyméniale du Polypo-
rus squamosus Huds., au point de jonction de
plusieurs tubes et ayant environ le diamètre de
ceux-ci: il les considère comme des zoocécidies.
Sur une autre Polyporacée, Fomes applanatus
Wallr., H. Ross donne le dessin d'une intéressante
cécidie (1911, p. 203204, n° 125(3. pi. IV. Toi, avec
la description suivante : À la face inférieure, plus
— 108 —
rarement sur l'autre face, proéminences coniques,
en nombre variable, mesurant jusqu'à 10 % de
hauteur; à l'intérieur de chacune d'elles se trouve
une cavité de 10 % de long-, limitée par un
faux tissu compact et pourvue d'une ouverture
apicale large de 1 à 3 % (fig 1).
Relativement aux Champignons Ascomycètes,
il n'a été signalé jusqu'à présent qu'une déforma
tion d'Ascobohis furfaraceus Pers. Cette déforma-
tion possède à peine, du reste, les caractères d'une
cécidie. Elle a été observée par Dangeard (1909,
p. 54-56) • Les petits tubercules aux dépens des-
Fig. I. — Fomes applanatùs.
Aspect extérieur des cécidies (d'après H. Ross .
quels se forment les périthèces, demeurent inco-
lores et se montrent constitués par un pseudo-
parenchyme désorganisé dont les cavités sont
occupées par des Anguillules ; dans chacun d'eux,
l'ascogone ne prend pas naissance et les cellules
du tubercule ne fournissent que des filaments
entrecroisés, sans asques différenciés.
109
II. Algues
Depuis longtemps on avait remarque', à la sur-
faee du thalle de VAscophyllum nodosum Le Jolis,
des boursullures munies d'une ample cavité du us
laquelle se rencontraient des animaux assez variés,
des Copépodes. mais surtout des Tylenchus, en
particulier le Tylenchus fucicola De Man : cf.
Houard, 1908, p. 22, n° 23.
De semblables boursouflures, observées en
Norwège, ont été rapportées par Tobler, dans
un article récent assez étendu (19(19, p. 568-586,
fig. 1-2 et pi. XVI), à l'action de la larve du Mylilus
edulis L
Elles sont ellipsoïdales et mesurent 13 % sur
10% environ ; elles produisent, sur les deux faces
du thalle des saillies de 3 à 5 % de hauteur. A
Fig. 2-3.
Ascophyllum nodosum.
Galle vésiculeuse
du thalle (d'après Tobler .
leur surface se remarquent plusieurs ouvertures
et. à l'intérieur de la cavité, vivent une ou plu-
sieurs larves de Mytilus (fig. 2 et 3).
— nu —
III. Lichens
Zopf, en 1907, a découvert sur des Lichens de
curieuses galles qu'il sérail assez facile de retrouver
sur les côtes de l'Ouest de la France.
On connaissait déjà, par les recherches du
même auteur (1) et par celles de Crombie (2), quel
quesMycocécidies de Lichens engendrées parDidy-
mosphœria pulposi Zopf et Abrolhallus Smithi.
Les nouvelles galles décrites par Zopf en 1907
(p. 233-237, pi. VIII) consistent en une déforma-
tion d'échantillons de Ramalina kullensis Zopf,
d'origines suédoise et danoise. Les thalles de ces
Lichens sont fortement boursouflés, déformés et
couverts de papilles (fig. 4); ils acquièrent la forme
de saucisse ou d'intestin et ne montrent à leur
surface que des spermogonies, très rarement des
apothécies. Ils peuvent être entièrement déformés
ou parasités seulement dans leur moitié infé-
rieure; parfois ils sont très fortement raccourcis
et leur épaisseur atteint 10 %.
Le producteur de ces curieuses cécidies n'est
pas encore connu avec précision, et Zopf ne se
prononce pas sur sa nature, car il a rencontré
dans les petites excavations de la surface, qui se
(I W. Zopf: Untersuchungen ûber die durch parasitische
Pilze hervorgerufenen Krankheiten der Flechten [Fortset-
zung] (Halle, Nova Acta Leop . 1898, t. 70, p. 241-288, fig.
1-44). — Consulter : Chap. XXV, p. 280. Didymosphseria pul-
posi nov. spec.
(2) J.-M.-A. Crombie : A Monograph of Lichens found in
Britain. Part. I, 1894, p. 227.
Il
montrent ça et là, des Acariens, des Arachnides
el des Crustacés ; les Érioph} ides \ «\ i--h"til cepen-
dant «l'une façon presque constante el La produc
tion de la tj-alle pourrait leur rire attribuée.
Fig. 4.
Hamaliiiti kullensis.
Thalle déformé
(d'après Zopf).
A la fin de son article, Zopf attire l'attention des
naturalistes sur deux variétés de Ramalina signa-
lées autrefois par Nylander dans l'Ouest de la
France et qui ne sont peut-être que des cas anor-
maux d'espèces connues.
La première v&riélé,Ramalinascopulorum(Dic]Ls.)
var. incrassata Nyl. (Nylander, 1869, p. 157). pos-
sède un thalle pouvant atteindre 12 % d'épaisseur
qui, d'après les recherches d-3 Zopf (1907, p. 236-
237) sur des échantillons provenant de l'île de
Noirmoutiers, est celui de Ramalina scopulorum
hypertrophié par des Eriophyides.
De même, l'étude d'échantillons de Ramalina
caspidata (Ach.) var. crassa (Del.) Nyl. (Nylander,
1869. p. 159), provenant de l'île d'Veu (Vendée), a
permis à Zopf de rejeter cette variété et de la con-
sidérer comme une cécidie de l'espèce type.
La répartition des variétés incrassata et crassa,
des Ramalina scopulorum et cuspidata, et par suite
ceëe des zoocécidies correspondantes, est bien
faite pour attirer l'attention. Nylander les a signa-
lées non seulement sur la côte ouest de la Bre-
tagne, mais encore aux îles Canaries. Leightox
(1879, p. 89 et 90) et aussi Crombie (1894, p. 196-
197 et p. 198) les ont décrites dans quelques loca-
lités des bords de la mer d'Irlande, au sud-ouest
et au nord de l'Angleterre et enfin au nord-est
de l'Ecosse.
Ainsi, non seulement ces zoocécidies sont inté-
ressantes parce qu'elles se rapportent directement
à la flore de la Bretagne, mais leur étude permet-
trait peut être de supprimer les variétés incrassata
et crassa des Ramalina scopulorum et cuspidata. —
On sait que des considérations analogues ont
conduit à retrancber de la liste des Vaucheria plu-
sieurs espèces qui n'étaient autres que des Yau-
chéries, déjà connues, déformées par parasitisme.
J'ai recherché dans l'herbier Lenormand, con-
servé à la Galerie botanique de L'Université de
Caen, les exemplaires qui ont servi aux diagnoses
de Nylander. Je les ai retrouvés en bon état et
assez nombreux. Presque tous proviennent des îles
Chausey, où ils furent récoltés le 2i septembre
1824 (Planche IV, fig. 1 à 3 et fig. 6). Un fort bel
échantillon de Ramalina cuspidata var. crassa
(Planche IV, fig. 4) est étiqueté : « Rochers du
Saut-Rolland près la ville de Fougères ». Les
formes laciniées et prolifères dont parle Nylander
dans la description des variétés incrassata ej-
crassa sont également représentées par un exem-
— M 3 —
plaire de grande taille, recueilli à C h au se}
(Planche IV, fig. 8), et par plusieurs autres de
dimensions moindres (Planche I\ , ûg. "> et 7).
Tous les échantillons de l'herbier Lenormand
ont un aspect boursouflé des plus caractéristiques,
conséquence, semble-t-il, d'un état pathologique.
L'étude de matériaux frais, qu'il serait facile de se
procurer aux îles Chausey, permettrait sans
doute de mettre en évidence la nature du parasite
qui les déforme.
IV. Muscinées
Depuis que j'ai publié, en 1907. dans la Revue
bretonne de Botanique (p. 61-64, fig. 1-2), la liste
des Zoocécidies des Muscinées connues à cette
époque, plusieurs galles nouvelles ont été décrites
et la bibliographie s'est enrichie de nouveaux et
excellents mémoires.
Warnstorf, en 1906 (p. 194, fig. a, b, c), a signalé
une très curieuse déformation à l'extrémité des
pousses d'une Hépatique de la famille des Junger-
manniacées, leCephalozia connivens (Dicks.) Schiff-
ner f. taxa Nées : elle consiste en un petit renfle-
ment arrondi, de 1 % environ de diamètre, d'un
vert foncé, composé de feuilles intriquées. Je
donne de cette galle le dessin ci-dessous (fig. 5),
d'après celui de l'auteur.
Sur le Webera nutans (Schreb.) Hedw., Mousse
acrocarpe de la famille des Wébéracées, Spindler
(1909, p. 203-204, pi. VIII) a décrit une galle termi-
nale, vert foncé, un peu brillante, sphérique, de
114
1 % de diamètre environ (fig- 6) ; la cécidie existe
parfois sur les rameaux latéraux. Elle fut ren-
contrée dans le Vogtland supérieur, le 31 mai 1908,
par Spindler qui en a donné de bonnes figures de
morphologie externe (pi. VIII, fig 1 à 3), ainsi que
quelques détails relatifs à l'anatomie des feuilles
anormales (pi. VIII, fig. 4 à 10) ou au cécidozoaire
(pi. VIII, fig- il)-
Fig. 5. — Cephalozia connivens f. laxa : Cécidie terminale
(d'après Warnstorf).
Fig. 6. — Webera nutans : Galle terminale (d'après Spindler).
Dans l'article précité (p. 203), Spindler signale,
en outre, qu'il a rencontré au même endroit et le
même jour la Tylenchocécidie du Dicranum
scoparium Hedwig, connue depuis 1905 d'après
Schiffner (cf. Houard. 1908, t. I, p. 25, n° 29).
La même année, P. Horn a publié un long
article sur les Tylenchus qui habitent dans les
Mousses sans y produire de déformation sensible:
1 1 5
il l'a illustré d'une planche relative à la structure
d'un Tylenchus vivant en liberté entre les feuilles
involucrales du Brachythecium rutabulum L. (1909,
p. 67-77, pi. XI).
Enfin, à la liste déjà longue des espèces du genre
Hypnum (1) présentant des cécidies produites par
des Tylenchus encore indéterminés, je puis ajouter
Y Hypnum purum L. , d'après des échantillons
récoltés dans la forêt de Fontainebleau, en no-
vembre 1910, par mon ami R. Viguier. Ces échan-
tillons sont intercalés dans ma collection cécido-
logique sous le n° 260.
Les cécidies de Yllypnum pêrum sont globu-
leuses, lisses et brillantes et elles atteignent sensi-
blement la taille d'une tête d'épingle.
BIBLIOGRAPHIE
Crombie J. M. A.
1894. — A Monograph of Lichens found in Britain:
being a descriptive Catalogue of the Species in the
Herbarium of the British Muséum. Part I.
London, 8°, vm + 319 p., 74 fig.
Dangeard P. A.
1909. — Note sur une Zoocécidie rencontrée chez un
Ascomycète : l'Ascobolus furfuraceus.
Paris, Bull. Soc. bot., (4) t. IX = t. LVI, p. 34-50.
1 Hypnum capillifolium Warnstorf. H. aduncum Hedwig,
H. pseudo-fluitans Warnstorf, H. flaitans L., //. cupressi-
forme L. (cf. Houard, 1908, t. I, p. 30, n" 50 à 54).
un
HoRN P.
1909. — Beilragzur Kenntnissder Moosbewohnenden
Tylenchus-A.rlen.
Giistrow, Arch. Ver. Natg., Jg. 03, Abth. 1, p. 61-77,
pi. XI.
HoiARD C
1907. — Sur les Zoocécidies des Muscinées.
Rev. bret. Bot., Rennes, t. Il, p. 01-01, lig. 1-2.
1908. — Les Zoocécidies des Plantes d'Europe et du
Bassin de la Méditerranée. Description des Galles;
Illustration; Bibliographie détaillée ; Béparlition
géographique; Index bibliographique. Tome pre-
mier : Cryptogames, Gymnospermes, Mouocoty-
lédones, Dicotylédones (l" Partie). Nos 1 à 3319.
Paris, 8°, p. 1—370, lig. 1-821. pi. frontispice et pi. I.
Leighton W. A.
1879. — The Lichen-flora of Great-Britain, Ireland,
and the Channel Islands.
Slirewsbury, 8", 3" édition, xvm + 317 p.
MoLLIARD M.
1909. — [Zoocécidies sur le Polyporus squamosus}.
Paris, Bull. Soc. bot , (1) t. IX = t. LVI, p. 50.
NïLANDER W.
1869. — Becognitio monographica Ramalinarum.
Caen, Bull. Soc. linn., (2) t. IV. p. 101-180. — Extrait
p. 1-82.
Boss H.
1911. — Die Pflanzengallcn (Cecidien) Mittel- und
Nordeuropas ihre Erreger und Biologie und
Bestimmungstabellen.
Jena, 8% ix + 350 p.. 24 fïg., pi. I-X.
— 117 —
Spixdler M.
1909. — Nematoden-Gallen an f Webera milans
(Schrob.) Iïedw.
Hedwigia, Dresdcn, l. XLVIII, p. 203-201, pi. Mil.
TOBLER F.
1909. — Von Mytildien bewohnte Ascophyllâm-
Blasen (Heteroplasic und passives Wachstum).
Jahrb. wiss. Bot., Leipzig, t. MAI. p. 568-586, fig. 1-2'
pi. XVI.
Warnstorf C.
1906. — Die erslen von mir an einem Lebermoose
beobachteten Xeinatoden-Gallen.
Allg. bot. Zs., Karlsrulie, t. Ml. p. 194, 3 tig.
ZOPF W.
1907. — Biologiscbe und morpliologische Beobacb-
tnngen an Flechten. III. Durch tierische Eingriffe
hervorgerufene Gallenbildungen an Vertretern
der Gattung Ramalina .
Berlin, Ber. D. bot. Ces., t. XXV, p. 233-237, pi. VIII.
Institut botanique de l'Université de Caen,
9. juillet 1012.
118
LÉGENDE DE LA PLANCHE IV
Fig. 1. — Thalle de Ramalina cuspidata.
Fig. 2. — Ramalina cuspidata var. crassa (échantillon
de l'île Chausey).
Fig. 3. — Ramalina cuspidata var. crassa (même
localité).
Fig. 4. — Ramalina cuspidata var. crassa (échantillon
de Fougères).
Fig. 5. — Ramalina cuspidata \ar. crassa (échantillon
prolifère).
Fig. 6. — Ramalina scopulorum var. incrassata (de
l'île Chausey).
Fig. 7. — Ramalina scopulorum var. incrassata (pro-
lifère).
Fig. 8. — Ramalina scopulorum var. incrassata (pro-
lifère).
Toutes les figures d'après nature; grossissement : 0,5.
.11. Lortct. — Rapport annuel pour l'an-
née l!lll. sur Iom < olleetions Bola-
iiiqurM «le Caon.
Pendant La durée du Congrès des Sociétés Savan-
tes en Mai 1011, de nombreux Congressistes sont
venus visiter le Jardin des Plantes, et les Collec-
tions Botaniques.
Au cours de leurs visites, MM. Hickel et Doue,
ont bien voulu vérifier la détermination d'un
grand nombre d'arbres et arbustes de Y Ecole Bota-
nique, du Parc et des Serres, ainsi que les échan
li lions de fruits de Cupulifères et de Juglandées de
la Galerie Botanique.
I. — ÉCOLE BOTANIQUE
Un certain nombre déjeunes plants et boutures
d'arbres et d'arbustes nouveaux ou récemment
introduits, nous ont été donnés par M. Hickel.
Ce sont : Decaisnea sp. (du Yunnan): Cercidi-
phyllum japonicum Sieb. et Zucc ; Acer caesium
Wall.: Fraxinus quadrangulala Michx. : Celtis sp.
(du Yunnan); Salir dapfinoïdes WilL ; Salix Han-
kensoni : Salix Medwedewii : Salix oxyca : Salix
pentendra Lin.; Salix Safsaf Forsk. : Salix Tomiiti:
Populos yunnanensis Dode : Juglans regia Lin.
monocotylé (Noyer de S'-Esprit) : Pterocarya stc-
noplera D. C. ; Quercus falcata Michx. ; Quercus
variabilis Blume: Quercus sp (du Yunnan).
M. Gerbault, juge à Mayenne, nous a également
121»
donné : Viola scotophylla Jord. et Viola dumelo-
rum.
M- l'abbé Letacq, nous a donné Ranuncûtus
oph ioglossifolius.
MM. Lebreïon, Membre de la Société Linnéenne
de Normandie, et Duhamel, instituteur à l'école
Saint-Julien de Caen, nous ont aimablement rem-
placé par de meilleurs exemplaires, plusieurs
plantes indigènes, mal venues ou mortes.
Tout dernièrement enfin. M. Chevrel, Maître de
conférences de Zoologie à la Faculté des Sciences
de Caen, nous a apporté un exemplaire de Ligus-
frtun valgare, var. flor. lutescens, découvert sur la
route de Caen à Rouen.
Nous devons aussi à M- René Maire, professeur
à la Faculté des Sciences d'Alger, Calla pains Iris
et Sedum Rhodiola D. C.
Nous sommes heureux de remercier ici, à nou-
veau, ces aimables donateurs.
La <( Liste d'échange de Graines » récoltées cette
année à YEcole Botanique, comprendra environ
600 espèces de graines de plantes, la plupart
annuelles ou bisannuelles, dont la vérification a
a été faite à nouveau.
II. — SERRES
Les Serres se sont enrichies cette année d'une
1res belle collection de Cyeadées :
Cycas révolu ta Thbg.; Encephalarlos Altensteinii
Lehm ; E- Species de Basulos Hort.; E. Van den
Heekei Hort ; E. vernieosa Hort.
— \2\ —
M. Bertrand, professeur de botanique ;i la
Faculté des sciences de Lille, nous a égalemenl
donne un très bel exemplaire de Psilotum.
III. — COLLECTIONS SÈCHES
I HERBIERS
L'empoisonnement de L'Herbier Lenormand ;t
été continué.
Nous avons, celle année, repris l'ordre métho
dique des carions de cet Herbier à l'endroit où
nous l'avions laissé en 1 909, c'est-à-dire à la famille
des Composilas.
La partie du Catalogue de cet Herbier mainte-
nant publiée, des Raiiunculaceœ au\ Leguminosse
inclus, forme un premier volume, suivi d'une
table alphabétique des noms de familles et de
genres qui y sont contenus; avec les paginations
du tiré à part et des Bulletins de la Société Linnéenne
de Normandie où ils onl été publiés.
Le fascicule qui sera publié cette année contien-
dra la famille des Rosacess.
Nous avons également continué le Catalogue
sur fiebes de l'Herbier Lamouroux; ainsi que des
Filicinées de l'Herbier Lenormand.
2 PRÊTS
Nos Herbiers ont été encore très consultés cette
année, et nous avons communiqué de nombreux
122
échantillons des Herbiers Vieillard (Nouvelle-
Calédonie), Lenormand et Lamouroux à :
M. Viguier, préparateur au Muséum d'Histoire
Naturelle, à Paris : 13 numéros des genres Delar-
brea et Cussonia de l'Herbier Vieillard;
M. A. Chevalier, au Muséum d'Histoire Natu-
relle, à Paris : 80 numéros des genres Andropogon,
Paspalam, Panicam, Penosixlam, Agrostis, Ctenium,
Eragrostis de l'Herbier Lenormand (espèces de
l'Afrique Occidentale, particulièrement les types
de Steudel) ;
M. Hébert Home, au Muséum d'Histoire Natu-
relle, à Paris : 3 numéros du genre Ramalina de
l'herbier Lenormand;
M. W. Setchell, professeur de botanique, Uni-
sity of California, Berkeley (États-Unis) : 2 numé-
ros (photographies) du genre Hypnea de l'Herbier
Lamouroux :
M. Pilger. assistant au Muséum de Berlin-
Dahlem (Allemagne) : lo numéros du genre Lia-
gora de l'Herbier Lamouroux.
3° ÉCHANGES
Notre Liste d'Échange de Plantes d'Herbier, dis-
tribuée en janvier 19H, contenait 93 numéros, en
plusieurs parts chacun, provenant des doubles de
l'Herbier Lenormand.
Nous avons, en juillet 1911, distribué à :
MM. Giraudias, à Orléans 15 nos
le professeur Leconte, directeur des
Herbiers du Muséum, à Paris . . 37 —
123
S. \ le Prince Roland Bonaparte,
à Paris 17 nos
le comte H. de Boissieu, au château
de Varambon (Ain) ..... 38 —
Hans Schinz, directeur du Musée
Botanique de Zurich (Suisse) . . 39 —
de Willdeman, directeur du Jardin
Botanique de l'Etat, à Bruxelles
(Belgique) 83 -
Clavé (A..), directeur d'Ecole, à Oued
Zénati (Algérie) 49 —
James Fowler, à Kingston Ontario
(Canada) . 29 —
P. Magnus, professeur de Botanique
à L'Université de Berlin (Allema-
gne) 20 —
Maiden, directeur du Jardin Botani-
que de Sydney (Australie) . . 20 —
Plus 100 numéros, doubles de l'Her-
bier Vieillard (Nouvelle-Calédo-
nie), en parts uniques 100 —
Total des sorties : 193 numéros en 412 paris
En contre-échange, nous avons reçu
de :
MM. le comte H- de Boissieu. au château
de Varambon Ain) (Plantes cos-
mopolites) o0 —
S. A. le Prince Roland Bonaparte, à
Paris (Plantes du Mexique) ... 44 —
Clavé (A ), directeur d'École, àOued-
Zénati (Algérie) (Plantes d'Algérie) 84 —
Fisher, à Nara-Visa, New-Mexico
— 124 —
(États-Unis) Plantes des États-
Unis) 80 nes
Jentink, directeur du Muséum de
Leide (Hollande) (Plantes de Java,
Archipel Indien, Paraguay) . . 17 —
P. Magnus, professeur de Botanique
à L'Université de Berlin (Allema-
gne) (Champignons inférieurs des
Upes'du Tyrol) 50 —
de Willdeman, directeur du Jardin
Botanique de L'État, à Bruxelles
(Belgique) (Plantes cosmopolites) 104 —
r*lus l'exsiccata de A. Libert : « PI.
Crypt. Arduenna? ».
Maiden, directeur du Jardin Bota-
nique de Sydney. (Australie)
(Plantes d'Australie) 100 —
Total des Entrées. . . • 529 nos
La liquidation de l'établissement congréganiste
de Villiers-le-Sec (Calvados) nous a donné un
certain nombre de plantes intéressantes de Nor-
mandie, en très bon état, et venant de divers col-
lecteurs, ainsi que de nombreuses plantes des
\lpes et des Pyrénées qui ont dû, vraisemblable-
ment, être distribuées autrefois par René Lenormand.
Ces exemplaires nous permettront d'augmenter
les mêmes feuilles de l'Herbier René Lenormand
qui. bien souvent, n'a conservé pour lui que les
plus petites parts, se démunissant même parfois
d'échantillons uniques en faveur de spécialistes.
Le Conservateur,
Mari us Lortet.
O. Lignier et ti. Lortet. — Liste des Plantes
vaMeulairoM que ren forme fHorbior
général do 1*1 université de r« (suite ( I ),
HERBIER LENORMAND
DICOTYLEDONES
POLYPE! AI, i:
Ordo LXVL -- R0SACE7E
Tribus I. Cbrysohalanca»
V du
clas.'
2007. Chrysobalanus
6. Icaco Lin. — Maracay-
bo. Sonder; Martini-
que, Jardin.
7. Icaco Lin. 3 pellocar
pus D. C. — Cayenne,
Deplanche.
5. Oblongifolius Michx. —
Caroline, Curtis.
1. sp. — Rio- Janeiro, Rié-
del.
2. sp. — Rio-Janeiro, Rié-
bel.
3. sp. — Rio Janeiro, Rié-
del.
4. sp. ■ — Fernamboue.
Riédel.
N" ilu
class'
2008. Lie a nia
G. crassifolia Benth? —
Surinam, Hohenac-
ker.
8. floribunda Benth. —
Guyane Fse, Sagot.
3. heteromorpha Benth.—
Guyane Fs% Sagot.
4. membranaçea Sagot. —
Guyane Fse, Sagot.
2. micrantha Miq. — Su-
rinam, Hohenacker.
5. microphylla Sagot. —
Guyane F", Sagot.
9. rigida Benth. — Brésil,
Hooker.
7. turbînata Benth.' —
Fernamboue, Hooker.
(I) Voir détail de cette publication dans les vol. V, l'JOI,
p 132; vol. VI, 1002, p. 259; vol. VII, 1903, p. 138; vol. VIII,
lOOi, p 191 : vol. X, p. 10 et 6e série, vol. 1. 1907, p. 26; vol 11.
1908. p. 37 ; vol. III, 1908-09, p. 103
121»
cliiss'
\m sp. — Jacobine, Mori-
cand.
2009. Moquiiea
2. ' guianensis Aubl. —
Guyane Fse, Sagot;
Bahia, Salzmann.
1. I ornent osa Ben th. —
FernamboucHooker.
2010. G ranger la
1. borbonica La m. — Ile
Bourbon, ex Herb.
Mus. Paris; Ile de
France, Commerson.
2011. Parinarium
2. campes tre Aubl. —
Guyane Fse, Sagot.
I. salicifolium Miq.—
Philippines, Cuming.
2014. Hlrtella
S. brachiàta S teud. — Su-
rinam, Buchinger.
10. bracteosa Steud. — Su-
rinam, Ilohenac-
ker; Guyane Fs% De-
planches.
II. glaberrima Steud. —
Surinam, Buchinger;
Hohenacker.
1. glandulosa Spreng. —
Brésil, Heuschel.
12. hexandra Willd. —
Guyane Fse, Sagot;
Surinam, Buchinger.
1 4 . hirsuta Lam . — Guyane
Fs% Sagot, Jardin.
7. praealta Sagot. — Guya-
ne Fsî, Sagot.
3. punctulata Miq. —
Brésil, Hohenacker.
13. racemosa Lam. — Fer-
nambouc, Hooker;
Guyane Fse. Sagot.
9. rubra Benth — Suri-
nam, Rickx.
15. rugosa Pers. — Suri-
nam, Buchinger.
2. strigulosa Steud. — Su-
rinam, Hohenacker.
4. sp. — Brésil, Claussen.
5. sp. — Jacobine, Mori-
cand.
sp. — Bio-Janeiro, Rié-
del.
2015. Couepia
glandulosa Miq. — Su-
rinam, Buchinger.
hypoleuca Miq — Bré-
sil. Hohenacker.
2018. Stylobasium
sp. — NUe-Hollande, ex
Herb. Turpin.
127 —
.V du
class'
Tribus II. Pruaea
2U1U. Prunus
16. acuminata Hook. —
Sikki m, Khasia, ex
Herb. Ind. Or.
50. acuminata Michx. —
Hort. Par., Salle.
78. agrestis Boiss — Syrie,
Kotschy.
48. Americana Marsh. —
Caroline, Curtis.
09-75. Amygdalus Stokes.—
Syrie, kotschy; Yar,
Hanry; Culta, Le
Frou.
75bis. Amygdalus Stokes
var ? dulcis D. C. —
Culta, Le Frou.
63. Armeniaca Lin. —
Georg. Caucas , Hohe
daker; (Culta/
46. aspera Thbg. — (ex
Herb. Lugd. Batav.).
53. avium Lin. — Angle-
terre, Babington ; A- os-
ges, Buchinger ; Vire,
Lenormand.
30. brachypetala Walp. —
Perse Austr., Kotschy.
65. brigantiaca Vill. —
Briançon, Grenier;
(Léman); (Beuter).
19. Buergeriana Miq. ? —
V du
cl»ss'
Japon, c\ Herb. Lugd.
Batav.
33. Caproniana Hort. —
Nyon. Guebhard;
Suisse, Bonjean.
35. Caproniana Hort. var.
griotta. — (Culta).
13. Caroliniana Ait. — Ca-
roline, Curtis.
61. cerasifera Ehrh. — l'a-
ris. Salle; lie Bour-
bon, Giraudy ; (Lé-
man).
3 i . Cerasus Lin. — Toulon ,
Huet et Jacqnin.
38. Lhamaecerasus Jacq. —
Autriche, Kovats ; Si-
bérie, RSuhlewein;
(Hort. Paris.).
26. Chicasa Michx. — Ca-
roline, Curtis.
45. Chicasa Michx. ? — Sl-
Louis M0, Biehl.
58. Cocomilia Tenore. —
Culta, Bonjean.
4. Cupaniana Guss.— Mes-
sine, de Franqnevillc.
17. demissa D. Diétr. —
Oregon, Curtis; Nov.
Mexic. Fendler.
47. divaricala Ledeb. --
Caucase, Hohenacker.
60. domeslica Lin.— (Culta)
I2S
N- du
class'
54. duracina Sweet. —
(Culta).
67. elaeagrifolia Spach. —
Syrie, Kotschy.
55. fruticans Weihe. —
Haguenau, Billot.
80. georgica Dcsf. — Hort.
Paris , Decaisne, Thu-
ret ; Culta, Lesible.
2'A. hyetnatis Michx.— Hort.
Paris.. Decaisne.
50-57. insititia Lin. — Gap,
Grenier; Loire-Infé-
rieu", Lloyd ; Prusse,
Schultz; (Culta).
27. japonica Thbg. — Ja-
pon, kichx, ex Herb.
Lugd. Batav.
70. Kotschyi Hohenack. —
Kurdistan, Rotscby.
11. Laurocerasus Lin. —
(Culta) ;
72. leiocarpa Boiss.— Perse
Austr., Kotschy.
62. teins D.C.— (Culta).
10. lusitanica Lin. — Lusi-
tanie, Welwïtsch ; Ca-
naries, Despréaux,
Husnot, de laPerrau-
dière; Madère, Man-
don.
9. Maackii Rupr. — Mand-
chou rie, ex Herb.
Acad. Se. Petrop.
N" du
class'
20.
20.
macrophylla Sieb. et
Zucc. — Japon, es.
Herb. Acad. Se. Pe-
trop., ex Herb. Lugd.,
Batav.
Mahaleb Lin. — Haut-
Rhin, Mougeot ; Vos-
ges, Baker : Alpes, Hu-
guenin ; Autriche.
Kovats.
Marasca Reichb.— Dal-
matie, Petter.
Maritima Wangenh. —
New- Jersey, Canby.
Maximowiczii Rupr. —
Japon, ex Herb. Hort.
Bot. Petrop.
mollis Dougl. — (Salle).
Marne Sieb. et Zucc. —
Japon, Kickx, ex Herb.
Lugd. Batav., ex Herb.
Hort. Bot. Petrop.
nana Stokes. — Autri-
che, ïhielens ; Hon-
grie, Léman.
napaulensis Ser.— Kha-
sia, ex Herb. Ind. Or.
nigra Ait. — Ohio,
Frank ; Missouri,
Riehl., Hort. Paris.,
Salle.
orïenlalis Spach. — Sy-
rie, Kotschy.
orïenlalis Walp. ■ — Sy-
12!
V du
class'
rie, Haussknech I:
Hort. Paris., Léman.
5. Pa.dus L'in. — Mand-
chourie ex Herb.
Acad. Se. Petrop.;
Vosges, Billot, Mou-
geot ; Himalaya , ex
Herb. Ind. Or.
74. pedunculata Maxim. —
Hort. Paris , Salle.
39. pendula Desf. — Hort.
Paris., Thuret.
3t. pensy/vanica Lin. —
\\ isconsin, Harvey ;
Culta. Lesible.
G8. persieaSlokes.- Japon,
kickx, ex Herb. Lugd.
Batav.
24. prostrata Labill. — Ra-
chemir, ex Herb. Ind.
Or.; Syrie, Rotschy;
Georg.Caucas., Hohe-
nacker; Culta, Hugue-
nin
1 . Pseudocerasus Lindl —
Japon , Kickx, ex Herb.
Lugd. Batav., Maxi-
mowicz.
40. Puddum Boxb. — Ja-
pon, ex Herb. Lugd.
Batav.; Sikkim, ex
Herb. Ind. Or.; Né
paul, Babington.
43. pu m Ha Lin. — Nov
Angl.,Curtis; (Culta),
V du
class'
51.
77.
Ramburei Roiss.- Sier-
ra-Nevada, Bourgeau.
18. rivùlaris Scheele.— Te-
xas; Engelmann.
41-42. ru fa S tend. — Ile
Bourbon, Giraudy;
Sikkim. exHerb. Ind.
Or.
scoparia Spach. — Per-
se, Buhse, Rotschy.
semperflorens D. C. —
Var, Hanry.
serotina Elirh. — Cana-
da, Canby; Caroline,
Curtis; Texas, Engel-
mann; Californie, Bo-
lander.
64. sibirica Lin. — Hort
Paris., Salle; (Monin).
28. sinensis Pers. — (Hort.
Paris.).
73. spathulata Boiss. —
Perse Au st., Rotschy.
12. sphaerocarpa'Sw. —
Brésil, Claussen.
06. spinosa Lin. — (Ander-
son) ; Calvados, Le-
normand.
14 .spinulosa Sieb. et Zucc.
— Japon, ex Herb.
Lugd. Batav.; ex Herb.
Hort. Bot. Petrop.
21. Ssiori F. Schmidt. —
9
130 —
N" du
class'
Japon, ex Herb. Hort.
Bot., Petrop.
25. tomeniosa Wall. — Ra-
chemir, ex Herb. Ind.
Or.
50. tomentosa Sieb. etZucc.
— Japon, Kickx, ex
Herb Lugd. Batav.,
Maximowicz.
52. ursina Rotscb}. —Sy-
rie. Kotschy.
6. 1 Irginiana Lin. — Pen-
sylvanie, Canb> ; Ca-
lifornie, Bolander;
Culta, Huguenin.
37 sp. — (Anderson).
76. sp. — Indes Or., Ander-
son.
2021. Pygeum
5. acurninatiim Colabr. —
Mangalor, Rhasia, ex
Herb. Ind. Or.
6. parviflorum Teysm. et
Binn. — Java, Teys-
mann, Zollinger.
2. Walkeri Blume.— Cey-
lan, Thwaites.
4. Wightianum Blume.—
Ceylan, Hooker.
1. Wightianum Blume,
var. parvifolium
Gardn. — Ceylan,
Hooker, Thwaites.
N" du
class'
3. zeylamcam Gaertn. —
Ceylan, Thwaites.
2022. Prinsepia
1. utilis Royle. — Hima-
laya, ex Herb. Ind. Or.
2023 Nuttalia
1. çerasiformis Torr. et
Gr.— Californie, Coul-
ter.
Tribus III. Spiraea*
2025. Spiraea
22. acutifolia Willd. —
Hort. Paris., Salle.
57. acutifolia? — Culta,
Huguenin.
43. alpina Pall. — (Monin).
27. amaena Spae. — Culta,
Rickx.
16. ariœfolia Smith. —
Californie, Bolander;
Hort. Paris., Salle.
8. A r une us Lin. — Vosges,
Mougeot, Rralik; Al-
pes, Huguenin ; Caro-
line, Curtis.
9. barbata Wall. - Culta,
Huguenin.
53. bella Sims. — Hort.
Paris., Thuret; Culta,
Bucbinger.
20. betulifolia Pall. —
Perse, Buhse.
— m
class'
42. Blwnei G. Don. — Ja-
pon, ex Herb. Lugd.
Batav.
19. callosa Thbg. — Sik-
kim, ex Herb. Ind.
Or.; Japon, ex Herb.
Lugd. Batav.
19bi\ callosa Thbg. — Kha-
sia, Thomson.
1. e a m s r h a lie a Pall. —
kamtschatka, ex
Herb. Acad. Se. Pc-
trop.
51. eana Waldst. et Rit.
— Hort. Paris., Salle.
24. canescens D. Don. —
Himalaya, ex Herb.
Ind. Or.
3i. carpinifoiia Willd. —
Cnlta, Buchinger.
48. chamaedrifo/ia Lin. —
Terre-Neuve, Jardin ;
Japon, exHerb. Lugd.
Batav.; Russie, Monin.
26 b2.corymbosa?— Ile Bour-
bon, Delise ; (Hort.
Paris).
38. crenala Lin. — Bas-
Volga, Vanderlich;
Sarepta, Drège.
25. cuneifolia) — Hima-
laya, Anderson; Né-
paul, Babington.
56. dec limbe ns Koch. —
.\- «lu
class'
Hort. Paris., Salle,
Buchinger.
2. digitata Willd. - (Mo-
nin'.
13. Douglasii Hook. —
Gulta, Kickx.
33. eximia Hort. — Culta,
Kickx.
35. flexuosa Fisch ? — Hort.
Paris , Salle.
3. Filipendula Lin. — Bel-
gique, Thiélens ; An-
gleterre , Babington ;
Calvados, de Brébis-
son.
14. fissa Lindl. — Cali-
fornie, Bolander.
20. Fortunei Planch. —
Jard. de Gand, Kickx.
37. hypericifolia Bieb. —
Autriche. Lloyd; Bas-
Volga , Vanderlich ;
For. de St-Germain,
Ira t.
39. hypericifolia Bieb. var.
sawranica Bess ? —
(ex Herb. Acad. Se
Petrop.)
40. incisa Thbg. — Japon,
ex Herb. Lugd Batav.,
ex Herb. Hort. Bot.
Petrop.
5. japonica Sieb. et Zucc.
— Japon, ex Herb.
Lugd. Batav.
132
N- du
class"
30. Isevigata Lin. — Altaï,
ex Herb. Acad. Se
Petrop. ; Hort. Ca-
dom., Disigny; Hort.
Abrine, Despréaux.
50. lanceolata Poir. —
Indes, Monin.
55. laxiflora Lindl. — Hort.
Paris., Salle; Culta,
Buchinger.
18. Lindleyana Wall. —
Culta, Kickx.
1 1 . lobata Murr. — (Engel-
mann).
54. nepalensis Hort. — Cul-
ta, Huguenin.
43. Mcoudiertii Bosse. —
Hort, Paris., Thuret.
49. oblongifolia Waldst. et
Kit. - (Hort. Paris.);
(ex Herb. Ind. Or.).
23. obovata Waldst, et Kit.
— Hort. Paris , Salle.
59. opulifolia Lin. — Dela-
ware, Canby ; Etats-
Unis, Léman ; S1 Louis
M", Riehl.
7. PallasiiG. Don.— Perse,
Bu lise.
46. pikoviensisftess. — (Ho.
henacker); Culta, Hu-
guenin.
4. priinifoliaSieb. et Zucc.
- Chine Sept , For
N" du
class'
tune; Japon, ex Herb.
Lugd. Batav.
31. salicifolia Lin. — Dela-
ware, Canby; Bohême,
Kovats ; Angleterre,
Babington.
36. sericea Turcz. — Mand-
chourie, ex Herb.
Acad. Se. Petrop.
21. sorbifolia Lin. — Dahu-
rie, ex Herb. Acad.
Se. Petrop.; (Culta).
44-47. thalictroides Pall. —
Dahurie, Sahlberg ;
(ex Herb. Acad. Se.
Petrop.); Russie, Mo-
nin.
6. Thumbergii Sieb. et
Zucc. — Japon, ex
Herb. Lugd., Batav.
12. tomentosa Lin. — Caro-
line, Curtis ; Caucase.
Monin; Halifax, Jar-
din; Hort. Paris., De-
caisne.
4L trilobata Lin. — Son-
garia, ex Herb. Acad.
Se. Petrop.
10. I Imaria Lin. — Mus. de
Stockholm, Ander-
son; Caucase,exHerb.
Acad. Se. Petrop ;
Vosges, Buchinger,
Billot.
— 133 —
V du
class*
58. ulmifolia Scop. — Hort.
Paris.. Decaisne ; Si>
rie).
15. sp. — Californie, Bo-
lander.
17. sp. — Californie, Bo-
lander.
28. sp. - (Culla).
32. sp. — Culta, Kickx.
2026. file il lia
2. fubriflora D. Don. — Si k-
kim., ex Herb. Ind.
Or.
1. thyrsiflora I). Don. —
Khasia, ex Herb. Ind.
Or.
2020. Gillenia
1. sthulacea Nutt. — Mis-
souri, Curtis; Illinois,
Hall.
2. trifoliata Moench. —
Etats-Unis, Léman;
Trianon, Chesnel; (ex
Bot. Soc. of London).
2030. Kerria
1. japonica D. G.— Japon,
ex Herb. Lugd.Batav.;
Culta. Huguenin. Bu-
chinger.
y du
class'
2031. Rhodotypus
1. kerrioides Sieb.etZucc.
— Japon, ex Herb.
Lugd. Bala\..e\Herb.
Acad. Se. Pétrop.
Tribus IV. Qufllajete
2034. Qui liai a
1. SmegmadermosXy.Q. —
Valparaiso, ex Herb.
Acad. Se. Pelrop.
2035. Kageneckia
1. oblonga Ruiz et Pav. —
Chili, Bertero; Valpa-
raiso, ex Herb. Brown.
Tribus V. Itulicu-
2042. Rubus (1)
63. acerosus Muell. — Mar-
ne, Génevier.
26. acicularis Lel'èv et
Muell. — Thury-en-
Valois, Questier.
20. acuminalus Sm. — ex
Herb. Ind. Or., Kha-
sia.
45-46. adscilus Genev. —
Vendée, Génevier;
Villers-Colerets,Ques-
tier.
I Le genre Rubus a été revu et classé par M. J.-P. Muellcr
en ISott ot par M. Gaston Génevier en 1862.
\u
N" fin
class'
220. affinis Bab. — (Babing
ton).
14. alcaefolius Poir. — Phi
lippines, Cuming; In
des, Monin.
64. amphichloros Muell. -
Vendée, Génevier.
125. analogus Lefèv. et
Muell. — Villers-Co-
terets, Questier.
193. anomalus Muell. —
Bas-Bhin, Muller.
30. ap iculat us Weih.e et
Nées. — Marne, ex
Herb. Lèvent; Stutt-
gart, deMartens.
116. arcticus Lin. — St-Pé-
tersbourg, San son,
Kuhlewein; Sarepta.
Drège; Sibérie, ex
Herb. Acad. Se. Pe-
trop; Hort. Paris., De
caisne.
176. argent at as Muell.—
Bas-Bhin, Muller,
Schultz; Vendée, Gé-
nevier.
134. atrovirens Muell.—
Bas-Bhin, Muller.
118. Babingtonii Bell? —
Angleterre, Babing-
ton; Mont-Valérien,
Léman.
33. Balfourianas Blox —
Falaise, de Brébisson.
N" du
class'
65. Balfoarlamis Blox ? —
Vendée, Génevier.
18i. Bastardlanas Genev.—
Vendée, Génevier.
121-122. Bellardï Weihe. et
Nées. — Hte-Savoie,
Bouvier; M.-et-Loire.
Génevier; Meurthe,
Salle; Bas-Bhin, Mul-
ler.
209. belophoras Muell. —
Villers-Coterets,Ques-
tier.
85. Borbonicus Pers. — lie
Bourbon, Giraudy.
41. Boraeanus Genev. —
Vendée, Génevier.
95. borealis Spach. — Hort.
Paris., Salle.
212. Borreri Bell. — Angle-
terre, Babington;\il-
lers-Coterets , Ques-
tier.
241. caesi-idaeus Muell. —
Bas-Bhin, Muller.
138. caesius Lin. — Vendée,
Génevier; Perse, Bor.,
kotschy; Nancy, Gre-
nier; Angers, Géne-
vier; Calvados, Du-
rand.
132. callipliyliis Muell. — ■
Bas-Bhin. Muller;
Marne, Génevier.
135
NM du
class'
196. calvatus Blox. — M. -et
Loire, Vendée, Gène
vier; La Teste, Lespi
nasse ; Villers-Cote
rets, Questier.
1 12. canadensis Lin— Dela-
ware, Canby.
219. canaliculatus Mnell. —
Bas Rhin, Muller.
172. cardiophyllus Lefèv. et
Mnell. — Villers-Co-
terets, Questiers.
139. carneislylns Mnell. —
Bas Bhin, Muller;
Vendée, Gènevier.
1(J7. carpinifoliiis Babingt
— Angleterre, Babing-
lon.
228. carpinifolius Weihe., et
Nées. — Falaise, de
Brébisson.
34. cerinostybiis Mnell. —
Bas-Rhin, Muller.
49. Chaboissaei Muell. —
Vendée, Gènevier; Gi-
ronde, Lespinasse.
1. Chamaemorus Lin. —
Pruss. Or., Kornicke;
Angleterre, Babing-
ton; Terre-Neuve,
Despréaux; St-Péters-
bonrg. Sanson; Sit-
cha, ex Herb. Acad
Se. Petrop.
V du
class'
78. ehinensis Ser. — ?.
S3. chrysocarpus Mu mit.
— leCap, Drège, Vieil-
lard.
190. collinusjy. C. — Saïda,
Gaillardot ; Nancy,
Godron.
66. eletraphilus Genev. —
Vendée, Gènevier.
129. condensât us Muell. —
Bas-Rhin, Muller.
149. conspectus Genev. —
Meurthe, Gènevier.
52-53. conspicaus Muell. —
Bas- Rhin, Muller,
\ endée, Gènevier.
235. constrictus Lefev. et
Muell. — Meurthe,
Salle (Gènevier).
156. corylifolius Sm '■) — Bas-
Rhin, Muller; Alpes,
Huguenin; Thury-en-
Valois, Questier.
128. corylinus Muell. — Bas-
Rhin, Muller.
23. corymbosus Muell. —
Wissembourg, Mul-
ler.
102. cuneifolius Pursh. —
Caroline, Curtis; Ma-
ryland. Canby ; Lan-
caster, Porter.
143. cuspidatus Muell. —
Bas-Rhin, Muller.
136
V du
class'
148. cylindraceûsGeney. — ?
24. cynomorus Genev. —
Vendée, Gènevier.
130. decorus Muell. — Bas-
Rhin, Muller.
158. deltoideus Muell. —
Bas-Rhin, Muller.
173. de mot us Genev. — Ven-
dée,|Gènevier; Villers-
Coterets, Questier.
67. derasus Lefev. et Muell.
— Marne, Gènevier.
178-179-180- discolor Weihe.
181-182-183. et Nées. — Ita-
lie, Dur an do; Ma-
dère, Mandon; Cher,
Sçhultz; Vendée,
Gènevier; Calvados,
de Brébisson; Grèce,
Despréaux ; Egypte,
Giraudy, Saïda, Gail-
lardot; Tunis, Kralik.
38. disjunelus Muell. et
Lefev. — Villers-Cote-
rets, Questier.
22G. divariçaius Muell. —
Bas-Rhin, Muller;
V illers-Coterets,Oues-
tier; Vendée, Gène-
vier; Bordeaux, Les-
pinasse.
147. divergens Muell. — Bas-
Rhin, Muller.
68. diversifolius Lindl. —
(Gènevier).
N°'du
cless'
L3
33.
127. echinatus Muell. — Bas-
Rhin, Muller.
elegans Muell. — Bas-
Rhin, Muller.
emàrginatus Muell. —
Bas-Rhin, Muller.
96. exsuccus Steud. —
Abyssinie, Schimper.
159. fascieulatus Muell. —
Bas -Rhin, Muller;
Stuttgart, de Martens.
229. fus tïgidtus Weihe. et
Nées. — Angers Gè-
nevier; Bas-Rhin,
Muller.
18. ferox Wall. — Sikkim.
ex Herb. Ind. Or.
58. fissipeldlus Muell. —
Bas-Rhin, Muller.
109. flaccidus Muell. — Bas-
Rhin, Muller.
28. flexuosus Muell. —
Marne, Gènevier; Vil-
lers-Coterets, Ques-
tier.
foliosus Weihe. et Nées.
— V illers-Coterets,
Questier.
formidabilis Lefèv. et
Muell. — Villers-Cote-
rets, Questier.
124. fragariœfolius Muell.—
Bas-Rhin, Muller.
79. fraxinifolias Poir. —
36.
32
— 137
V du
class'
Japon, ex Herb. Lugd.
Batav.
62. fusçus Weihe. el Nées.
— Villers-Coterets,
Questier.
43. Genevierii Boreau.—
Angers, Boreau; \ en-
dée, Gèneviër; Villers-
Coterets, Questier.
186. .v/V/rm/eus Genev. —Ven-
dée, Gèneviër.
29-31. glandulosus Bell. —
Chambérj , Roussel ;
Calvados. Falaise.
08-115. GowreephulRoxh. -
T. Canara. Ilohenac-
ker ; Geylan, Thwai-
tes; Sikkim, ex Herb.
Ind: Or.
2ï2. grandifçlius Lowe. —
Madère. Mandon
185. Grenieri Lefèv. va r. gp-
niophyllus Muell. —
Calvados de Brébis-
son ; Villcrs Colerets,
Questier.
19i. gymnoslachys Genev.—
M et-Loire, Gèneviër.
216. /ta m os us G e n e v . — De u :< -
Sèvres, Gèneviër ; Cal-
vados, de Brébisson
230 hamulosus Weihe. et
Nées. — Villers-Cote-
rets, Questier.
N" du
cla«s'
21. hexagynus Roxb. — (de
Limminghe).
69. hirsutaosùs Genev. —
Vendée, Gèneviër.
105 hispidas Lin. — Dela-
ware, Canin.
109. Hochstelteroram Seul».
— Açores, ex Bot. Soc.
of London.
152. Hollandrei Muell. —
Vendée, Gèneviër;
Calvados, de Brébis-
son; Besançon1, Gre-
nier.
175. holoîeucos Genev. —
Vendée, Gèneviër.
146. horrefactiis Muell. —
Thury-en-\alm\ Ques-
tier; Falaise, de Bré-
bisson.
70. horridus Wniim Handb.
Skahd? — (Allema-
gne).
238. Idaeus Lin. — Hague-
nau. Billot; Bas-Bbin,
Muller; Calvados, Du-
rand Duquesnay.
239. Idaeus Lin. var. urulcn-
lissiinus. — Perse,
Bulise.
165. immitis Bor. — Angers,
Boreau ; Vendée, Gè-
neviër.
— 138
NM du
class'
119. incanescens Bert. — (de
Notaris).
187. incarnatus Muell. —
Bas-Rhin, Muller,
Schultz; Vendée, Gè-
nevier.
211. incurvalus Bab.— Amé
rique du Nord, Ba
bington.
210. i impact us Muell. et
Lefèv. — Villers Cote-
rets, Questier.
81. javanicus Blume. —
Java, de Limminghe.
09. laciniatus Lin. — Vir-
ginie, Thuret ; (Hort.
Paris.).
88-89. lasiocarpus Sm. — T.
Canara, Hohenacker ;
H i main y a. Khasia,
Sikkim, ex Herb. Ind.
Or.; Nilagiri, Hohe-
nacker ; Ceylan ,
Thwaites Hooker; In-
dia, Syme.
210. Leesii Bab. — (Babing-
ton).
2ôbls. Lejeunei Weihe. et
Nées.— Vendée, Gène-
vier.
51. feucanlhemus Muell. —
Bas- Rhin, Muller;
Vonne, Sagot.
N" du
class'
111. leucanthiis Hance. —
Hongkong, Hance.
14'. ligerinus Génev. — Fa-
laise, de Brébisson ;
Nancy. Godron ; Meur-
the, Salle; St-Péters-
bourg. Sanson.
57. linguifolius Muell. —
M.-et-Loire, Gènevier ;
Yillers-Coterets, Ques-
tier.
192. Llaydianus Génev. —
M.-et-Loire, Gènevier;
Bas-Rhin, Muller.
161. luçorum Muell. — Vos-
ges, Buchinger; Thu-
ry-en-Valois, Questier.
1 1 . macrocarpiis Ga rdn . —
Ceylan, Thwaites,
Hooker.
10(5. macropetalus Dougl. —
(Bolander).
208. megaphyllus Muell. —
Meurthe, Salle ; Bas-
Rhin, Muller.
61. microcarpiis Gènev. —
Vendée, Gènevier.
9. micropelalus Gardn. —
Ceylan, Thwaites.
12-13. moluccaniis Lin ? —
Nlle-Calédonie, Vieil-
lard.
153-154-155. Mougeoti Billot.
— M.-et-Loire, Gène-
139
NM do
class'
vier; Angers, Boreau;
Falaise, deBrébisson;
Vosges, Buchinger.
207. mueroimlalus Bor. —
Bois de (-raines, Ones-
tier.
84. Mundtii Chain, et
Schlecht. — le Cap,
ïhuret, Drège.
50. mutabilis Genev. —
Vendée, Gènevier
202-200 riemoralk Muell —
Bas-Rhin, Millier; \ïl-
lers-Coterets. Ques-
tier.
162. ne mo r os us Hayne —
Angleterre. Gènevier;
Bordeaux, Lespi-
nasse.
224-227. nitidus Weihe. et
Nées. — M. et-Loire,
Gènevier; Bordeaux,
Lespinasse.
87. niveus Wall, var conco-
lor. — Himalaya, ex
Herb.Ind Or; Culta).
103. milans Wall. — Hima-
laya, Anderson.
4. nutkânus Moç. — Uort.
Paris., Salle.
37 obcunealiis Lefèv. et
Muell. - Villers Co-
rets, Questier.
107. obovalis Michx. — (ex
Ilerb. Turpin).
N" di
class'
39.
ob&curus Muell. — Bas-
Hhin. Muller.
91. orcii/cn/d/is Lin. — De-
la ware. Canhy ; I loi I .
Paris).
2. odoratus Lin. — Dela-
ware, Canby; (Culta\
5. palmatus ïhunb. — Ja-
pon, ex Ilerb. Lugd.
Batav.
108. parvifolius Lin. — Ja-
pon Maximowicz;
Sv\an-Biver,Cuming;
Hort. Paris, Thuret.
214. pedatifolius Gènev. —
Vendée, Gènevier.
92. pentaphyllos Muell —
Culta, Hugnenin.
94, Petitianus A Rich. —
Abyssinie, Petit.
133. phyllophorus Lcfèv et
Muell. - Villers Co-
te rets, Questier.
170. phyllostachys Muell. —
Bas Rhin. Muller:
Bordeaux, Lespinas-
se; Vendée, Gène-
vier.
199. pi/efoslacfiys Gr. et
Godr. — Marne, Gè-
nevier.
80. pinnalus Willd. — lie
Ste-Hélène, Perrottet;
Himalaya, Anderson.
140 —
N" dn
class*
222. platyacànthus Muell. -
\ illers Coterets,Ques-
tier.
22'. plicatus Weihe.et Nées
— Bas-Rhin, Muller.
71. plinthostylus Gènev. —
Vendée, Gènevier.
237. pseudo-caesius Muell.—
Vire, Lenormand.
233-?34 23 J. Pseudo- idaeus
Muell. — Nancy, Go-
dron; Meurthe, Salle;
\ illers-Coterets,Ques-
tier ; Falaise, de Bré-
bisson.
232. Pseudo-ideus Weihe. —
Suède, Lindeberg;
Bas -Rhin, Muller;
\ illers-Colerets,Oucs-
tier.
42. pygmoëus Weihe. et
Nées. — Vendée, Gè-
nevier.
198. pyramidalis Bah. —
(Babington).
19. pyrifolius Srn. — Kha-
sia, ex Herb. Ind. Or.
201. racemosus Gènev. -
Vendée, Gènevier.
59. radula Weihe. — An-
gers. Gènevier.
7. reflescus Rer Gawl. —
(Decaisne).
N" du
class'
218. Reuteri Merc. — Genè-
ve, Reuter.
6. ribifolius Sieb. et Zucc.
— Japon, ex Herb.
Lugd. Batav.
82. rigidus. — Brésil,
Claussen.
142. rivalis Gènev. — Ven-
dée, Gènevier ; (Calva-
dos).
171. robustus Muell? —
(Syme).
174. robustus Muell. —Mar-
ne, ex Herb. Lèvent;
Bas-Rhin, Muller;
Nancy, Godron; Meur-
the, Salle.
120. rosaceus Weihe. et Nées.
— Villers-Coterels,
Questier; Angleterre,
Gènevier.
77. fosaefolius Sra. — Mar-
tinique, Jardin; Co-
mores,de Limminghe;
Philippines, Cuming;
lie Bourbon, Monin ;
Khasia, ex Herb. Ind.
Or.
1(33. roseiflorus Muell. —
Bas-Bhin, Muller.
225. rosulèntus Muell. —
Bas- Rhin, Muller; (de
Rrebisson).
157. rotundifolius Muell. —
i Vendée. Gènevier.
141 —
V ,1!
.lass
!S" du
class'
27.
rubiginosus Muell —
Bas-Rhin, Muller.
44.
milieu ti lis Gènev. —
(Gènevier).
188
136.
rudis Weihe. et Nées.—
Bas Rhin, Muller pil-
00.
iers - Coterets, Ques
166-1
tier ; Nancy, Godron.
5««. /
-udis Weihe. etNees.var.
Reichenbachii Bab. —
Angleterre , Babing-
73.
ton.
133.
rafescens Lefèv. et
Muell. — Villers-Cote-
97.
rets. Ouestier.
200.
s- 10
rugosus S m. — Hima-
laya, Anderson, Kha-
sia ex Herb Ind. Or;
India, Synie ; Ceylan,
213.
Hooker, Thwaites.
100.
rupestris Muell. — Bas-
Rhin, Muller.
74.
72.
ruslicanus Merc. for in.
vulgaris Gènev. —
177.
Marne. Gènevier.
223.
Saïteri Bab— (Babing-
113.
ton).
saxatilis Lin. — Silicic,
Heuschel; Alpes, de
Martcns, Huguenin.
110.
126.
se a tripe s Gènev. —
Vendée, Gènevier.
144.
195.
Schlechtendahlii Wei-
lie. — Thurv en- \ a-
Lois, Questier.
Schultzii \\\ part. —
Cher, Ripart.
se.parinus Gènev. —
\ endée, Gènevier.
167. serpensGr. etGodr.
— Nancy, Godron;
M.-et-Loirc Gènevier ;
Fries).
sertiflorus Muell. —
Vendée, Gènevier.
sessilifolius Miq. — Ni-
lagiri, Hohenacker.
silvaticus Weihe. el
Nées. — Nancy, Go-
dron; \ i llers-Cote-
rets, Ouestier.
sîmilatus Muell. — Bas-
Rhin, Muller; Meur-
Ihe, Salle.
sparsipikis Gènev. —
Chatillon, Gènevier.
speeiosus Muell. — Ven-
dée, Gènevier ; Bas-
l\hin, Muller; Nancy,
Godron.
spectabilis Pursh. —
Sibérie, ex Herb.
Acad. Se. Petrop;
Hort. Paris.. Salle;
Gulta, Huguenin
spinosissiinus Muell. —
Bas-Rhin, Muller.
— 142
i\" du
clnss'
40. splendidus Muell et Le
fèv. — Yillers-Cote
rets, Questier ; (Gène
vier).
75. squalidus Gènev. —
M-et-Loire, Gènevier,
22. stellatus Sm.— Sibérie,
ex Herb. Acad. Se.
Petrop,
9;5. strigosus Michx. —
Hort. Paris , Salle.
108-231. subereclus Anders.
— Russie, kuhlewein.
15. sundaictis Blume. —
Philippines, Cuming.
117. lae/iiarum Lindeb
(Fries).
123. tereticaulis Muell.
Bas-Rhin, Muller.
100. Thambergii Sieb. et
Zucc. — Japon, ex
Herb. Lugd. Batav.
215. Ihyrsoideas Wimm. —
Deux-Sèvres, Gène-
vier; Nancy, Godron.
17. ti/iaceus Sm. — Népaul,
de Limminghe.
191. tofrientosus Borck.—
Italie, Botteri; Var,
Ilanry; Nancy, Go-
dron.
25. trichostachys Muell. —
Nancy, Godron.
101- 114. triflorus Richards.—
NM .lu
class'
Indes Or., Hooker;
Halifax, Jardin; Hort.
Paris., Salle.
243-244. ulmifolius Schott.
p Anatolicas Focke —
Grèce, Heldreich
140. umbelliformis Muell et
et Lefèv. — (Questier).
205. iimbraticus Muell. —
Bas- Rhin, Muller;
\ illers-Coterets.Ques-
tier.
70. umbrosus. — Angle-
terre, Gènevier.
137. une incitas Muell. —
Bas-Rhin, Muller.
3. velutinus Hook. et Arn.
— Californie, Bolan-
der.
1£9 vendeanus Gènev. —
,\ endée, Gènevier.
54-55. vestitusWeihe. et Nées.
— Villers-Coterets,
Questier; Nancy, Go-
dron; Moselle, Gra-
teloup.
104. villosus Ait. — St-Louis
M", Riehl; Caroline,
Curtis ; Delaware,
Canby.
217. royesiacus Muell. —
Bas-Rhin, Muller.
204 vulgarisWe'ihe. etNees.
143 —
N- du
class'
Bordeaux, Lespi-
nasse.
203. i'ti/<7ansWeiheet Nées.
var. glabratus. —
Meurthe, Salle.
150. vulgaris Weihe et Nées,
var. velutinus. —
Meurthe, Salle.
151-10i. Wahlbergii Arrhen.
— Angleterre, Babing-
ton, Thur y-en- Valois;
Questier; Meurthe,
Salle.
16. sp. — Amérique du N.,
Harvey.
47. sp. — (Gènevier).
48. .sp. — Rennes, Disigny.
86. sp. - ?.
90. sp. — (Anderson).
2043. ûalibarda
2. calycinq D. C. — kha-
sia, ex Herb. Ind. Or.
3. geoides Pers. — Magel-
lan, Lechler.
1. repens Lin. — Améri-
que du N., Bailey.
Tribus VI. Potcntilleae
20 14. Pur 8 Ma
1. tridentata D. C. — Ca-
lifornie, Bolander.
N ' du
class'
2010. Chamaebaiia
1. foliolosa Benth.- Cali-
fornie, Bolander.
2047. Cercocarpas
1. parvifolius Nuit. — Ca-
lifornie, Bolander.
2048. Cowania
2. plicata D. Don. — Jard.
de Gand, kickx.
1. purpurea Zucc. — Me-
xico, Gregg.
2040. Dry as
1. integrifolia Vahl. —
Groenland, Nyman;
Labrador, Van den
Bosch.
2. octopetala Lin. — Islan-
de, Thiélens; Suède,
Anderson; Alpes,
Kunth ; Pyrénées, Bor-
dère; Altaï, Prescott;
Amériquedu N., Hall.
2051. Geum
27. album Giïiel — St-Louis
M°Riehl;Hort. Paris.,
Chauvin; Culta, Hu-
guenin.
17. calthifoliumSm. — Si-
bérie, ex Herb. Acad.
Se. Petrop.
144
V (Il
class'
30.
10.
21.
33.
L2
cana.de use Murr. —
Horl. Cadom.. Chau-
vin; Culta, de Brebis -
son.
capense Thunb. — le
cap, Ecklonet Zeyher,
Drège; Syme.
chiloënse, Balbis. —
Hor t. Paris. ..Chauvin.
coccineus Sibth et Sm.
— Lazistan, Balànsa;
(Culta).
glaciale Fisch. — Sibé-
rie, ex Ilerb. Acad.
Se Petrop.
heterocarpum Boiss. —
Syrie, Kotschy; Crèle,
Boissier; Perse Bor.,
K olsc li y; Cap, C re-
nier.
hirsàtum MuhL— Hort.
Paris.. Decaisne.
Hispiddrn Varies. —
(Pries).
intermedifim Kbrh. —
Angleterre, Babing-
ton; Suède, Hansen.
japoniçum Thunb. —
Japon, Uldbani
macr<>i>hyUumVs\\\à —
Kussie, Kuhlewein :
Sibérie, ex Herb
Acad. Se. Petrop.
magellanicum Corn-
N" .lu
cli.ss'
mers. — Magellan,
Lechler.
7. montànum Lin. — Al-
pes, Léman, de Bré-
bisson; Autriche,
Meissner; Isère, Dar-
racq.
0. Peckii Pursb. — Caro-
line, Curtis; Monta-
gnes-Blanche Blake.
16. pyrenaicum Ram. —
Hautes-Pyrénées, Bor-
dère; Pic du Gard,
Duchartre.
10. radiatum Michx. — Ca-
roline, Buckley.
23. rqnunculôides Ser. —
Ircutie, Monin.
4-5. reptans Lin. — Alpes,
de Brébisson, Hugue-
nin, Buchinger, Cha-
bert, Beuter.
15. rivale Lin. — Mende,
Prost; Dent de Nivo-
let, Huguenin; Pyré-
nées. Monnier ; Péters-
bourg, Sanson; Terre-
Neuve, Despréaux.
13. Rossii Ser. — Russie,
ex. Ilerb. Acad. Se.
Petrop.
35. rttlrifolinm Lcj . — Hort.
Paris.. Chauvin;
(lvickx).
— w\
y du
class'
29. rugosum Desf. — Eïort.
Paris., Decaisne.
14. strictam Ait. — Russie,
K.uhlewein ; Canada.
Canby ; Hort. Paris ,
Chauvin.
18. sylvaticum Pourr. —
Montpellier, Grenier;
Narbonne. Gautier ;
Var. Huet et Jacquin.
•s. triflorum Pursh. —
VVisconsin, Curtis;
Illinois, Canby.
3. umbrosum Boiss. — Sy-
rie, Pestalozzi.
25. urbanum Lin. — St-Pé-
lersbourg , Sanson ;
^ ire, Lenormand;
Terre-Neuve, Des-
préaux; Himalaya ,
\nderson.
20. urbanum Lin. var. -
St-Péterbourg , San-
son ; Alpes, Desoer.
1. vernwn Torr. et Gr. —
Illinois, Curtis; Ohio,
Frank.
28. virginiànum Lin. —
Hort. Paris., Chauvin;
De la w are, Canin-
Texas, Engelmann.
25. virginicum ') — Cul ta,
Bonjean.
3?. sp. — Culta.
2052. Wa/dsteinia
2. fragarioides Trait. —
Amériquedu Y, Bai-
ley; Pensylvanie,
Canby.
1. geoides Willd. — Hon-
grie, Thiélens; Car-
niole, ex: Herb. Ekar-
ti; Culta, Huguenin,
3. sibirica Tratt. — (ex
Herb. Acad. Se. Pé-
trop).
4. sp. — Sibérie, ex Herb.
Acad. Se. Petrop.
2054. Fragaria
5. bresluujea Ser. var. ni-,
(jra. — (Culta).
12. californica Van Hou tte.
— Culta, Kickx.
10. Canadensis Willd. —
St-Louis M", Hiehl.
9 . Ch ilensis E hrh —Chili,
Zeller, Lechler ; Culta,
Disigny; Amérique du
\., Bolander.
2. col Hua Khrh — Bas-
Rhin, Mougeot; Nan-
cy, Godron; Vosges,
Buchinger, Duret;
Indre, Gènevier.
>. elatior Ehrh. — Russie,
kuhlewein, Sanson ;
10
- 146 -
N" an
class'
Franconie, Ek a ri ;
Prusse Or., kc'irnicke.
3. Hagenbachiana Lange.
— Nancy, Godron,
Bas-Rhin, Schultz;
Alsace, Lang.
7. magna Thuill. — Ge-
nève, Lagger.
4. majaufra Ser. — ?
1 1 . nilgerrensis Schlech t.—
Nilagiri, Hohenacher.
1 . vesca Lin. — Himalaya,
ex Herb. Ind. Or..
An de r son ; Pensylva-
nie, Canby; Ténérife,
de la Perraudière.
8. virginiana Dnchesn. —
Amérique Bor , Son-
der; Delaware, Can-
by.
13. sp. — Himalaya, An-
derson ; Sikkim, ex
Herb. Ind.Or.; Culla,
Disigny, Caroline,
Curtis.
2055. Potentilla
181. adpressa Bunge. —
Ircutie.exHerb Acad.
Se. Petrop.
107. agrirhonioides Bieb. —
Hort. Paris., Chauvin.
131. alba Lin. — Suisse,
Bonjean.
class'
■133
27.
31.
Ll-2
1S2
L16
alchemilloides Lapeyr.—
Espagne, Dufour; Py-
rénées, Monnier, Bor-
dère, Duchartre.
alpestrts Hall. — Angle-
terre, Babington;
Suède, Pries; Alpes,
Ravaud, Husnot; Py-
rénées, Bordère.
alpeslris Hallvar. glan-
dulosa. — (ex Herb.
Ind. Or.).
altaïca Bunge, — Altaï,
ex Herb. Acad Se.
Petrop.
. altaïca Lin. — Songa-
ria, ex Herb. Acad.
Se. Petrop.
ambigua Gaud. — Al-
pes, Guebhard, Ekart;
Sikkim, ex Herb. Ind.
Or.
angustifolia Willd. —
Sibérie, exHerb. Acad.
Se Petrop.
angustifolia Lin. — Sar-
daigne, Monnier ; ^ ar,
Montagne.
Anserina Lin. — Cal-
vados, Lenormand ,
Nancy, Mathieu; Is-
lande, Jardin, Sibérie,
ex Herb. Ac. Se. Pc
trop ; Labrador, Van
den Bosch.
— 14
N" du
class*
liG. apennina Tenore. —Ita-
lie, de Notaris; Sicile,
Leresche.
47-51. argentea Lin— Altaï,
Bongard; Alpes, Bon-
jean, lluguenin, \e\v-
Hampshire, Canby.
104. arguta Pursh. — Illi-
nois, Hall.
162. argyrophylla Wall, —
Himalaya, ex Herb.
Ind. Or.
72. astracanica Jacq. — Sé-
bastopol, Gosson ; Sa-
repta, Kuhlewein;
Ilort. Paris. , Chau-
vin.
81. alrosanguinca Muell. —
Himalaya, Anderson ;
Hort. Paris., Decaisne.
38. aurea Lin. — Alpes
Rhétiq., Meissner,
Suisse. Ekart; Doubs,
Grenier; MontCenis,
Bonjean; Oroënland,
Nyman ; Canigou,
Montagne.
44. aurea Lin. var. minor
Ser. — Montenvert,
Kunth.
153. biflora Willd. — Son-
garia, Schrenk; Altaï,
ex Herb. Acad. Se.
Petrop.
class'
90. bifurca Lin. — Satepta,
kuhlewein ; M and-
c h ou rie, ex Herb.
Acad. Se. Petrop.;
Arménie, Bourgeau ;
Tibet, ex Herb. Ind.
Or.
101. bipinnatifida Dougl. —
Hort. Paris., Chauvin.
172. Buccoana Clém. —
Grèce, démenti.
50. calabra Tenore. — Ita-
lie, Huguenin, Léman;
Sicile, Leresche.
25. canadensis Lin. — St-
Louis M°, Biehl ; Ca-
roline, Curtis.
6 '-63. canescens Bess. - Col-
mar, Kampmann;
(Hohenacker); Hort.
Paris., Chauvin.
134. caulescens Lin. — Corse,
Delise; Espagne, Bois-
sier; Autriche.. Thié-
lens, Léman ; Cham-
béry, Huguenin ; Al-
pes Rhétiq., Meissner.
136. caulescens Lin. var. —
Alpes - Maritimes,
Reuter.
119. celliflora Wall. — Hi-
malaya, Anderson.
105. chinensis Ser. — Mand-
chou rie, ex Herb
Acad. Se. Petrop.
148
N" .lu
class*
157. chrysanlha. — (exllerb.
Acad. Se. Petrop).
33. cinerea Chaix. — Mu-
nich, Schultz; Alle-
magne, Kampmann ;
Trieste, Sonder.
135. Clusiana Jacq. — Au-
triche, Muller.
49. collina Wibel. — Suè-
de, Fries.; Prusse Or.,
k< .rnicke ; Thuringe.
Ekart; Autriche, MuV-
1er; Colmar, kamp-
mann.
109. cou fer ta Bunge? —
Hort. Paris., Chauvin
13. confertiflora Torr. —
Hort. Paris., Tlmret.
137. crassinërvia Vis. —
Corse, de No taris,
Kralik, Delise.
114. dasyphylla Bunge. —
Altaï, ex Herb. Acad.
Se. Petrop.
58. dealbata Bunge. —
(Chauvin).
74. dclphinensis Gr. et
(îodr. — Lautaret,
Grenier.
54. demissa Jard. — Cher,
Boreau.
23. desertorum Bunge. —
Songaria, ex Kerb.
Acad. Se. Petrop.
V du
class'
166. ellwindensis Boiss. —
Perse Austr , Kotschy.
151. emarginata Pursh, —
Groenland, Sonder.
183. erecta. — Songaria,
Altaï, ex Herb. Acad.
Se. Petrop.
39. filiformis Vill. — Vos-
ges, Mougeot ; Hohe-
neck, Kampmann;
Htcs-Pyrénées,Bordère.
150. Fragaria Poir. —Prus-
se Occ, Korniche;
Alpes, Au nier, Hu-
gueriin.
129. fragaria ides Lin. —
Ircutie, Turcz; Japon,
Oldham.
7. fragiformis D. C —
Sibérie, ex Herb. Acad.
Se. Petrop.
130. fragiformis Willd. —
Perse, Buhse.
5. frigida Vill. — Mont-
Cenis, Huguenin, Sl-
Bernard, Reuter; Al-
pes, Kunth, Ravaud.
86-87-89. frulicosa Lin. —
Stockholm , Ander-
son: Pyrénées, de
Franqueville, de Fo-
restier, Grenier; An-
gleterre, Babington ;
Terre-Neuve, Des-
préaux.
149
V
du
N" d
clas
s'
clas;
120
fulgens Wall. — Hima-
laya, ex Herb. Ind.
Or.; \épaul,Babinton.
43.
94.
Garipensis E. Mey. —
le Cap. Drège.
93.
28.
gelida C. A. Mey. —
Perse Bor., Kotschy;
102.
Scandinavie, Zetlers-
tedt.
68.
174
gelida Fr. — Surde,
F ri es
97.
geoides Bieb. — Hort
Paris., Chauvin.
123
Gerardiana Lindl. —
Himalaya, Anderson.
42.
geranioides Willd. —
Syrie, Kotschy.
152.
88.
glabra Lodd. — Dahu-
rie, ex Herb. Acad.
80.
Se. Petrop.
32.
50.
(/nu-i/is Dougl — Hort.
Paris., Chauvin.
! 44
grammo'petala Morelli.
— Alpes, Gennais, Hu-
57.
guenin, Bonjean.
02.
6.
grandiflora. — Lauta-
ret, de Parseval; Al-
pes. Hnguenin.
185
grandiflora. — Bussie,
Monin.
18.
48.
Guentheri Pohl . — Bres-
lau, Sonder, Hague-
56.
nau, Billot; Hort. Pa-
ris.. Decaisne.
du
Halleri Ser. — Mont.
Cents, Bonjean; Gd'-
Chartrcuse , de Bré-
liisson
Heynii Roth. — Egypte,
Kralik.
H ip pian a Lehm. —
Hort. Paris., Chauvin.
hirta Lin. — Var, Han-
ry; Tonlon, Jacquin
et Huet ; Montpellier,
Dimal; Caucase, Bon-
gard; Paris, Léman;
Hort. Cadom , Chau-
vin.
hybrida Wallr. — Er-
furth, Sonder.
iberica Hort. Paris. —
Hort. Paris., Chauvin.
incana Gaertn. — Pala-
tinat, Koch. ; Sarepta.
Drège.
incisa Desf. — Cul la,
Hugûenin.
inclinata \ ill. — Hau1'-
Savoie, Perrier; Suis-
se. Schleicher ; (Hort.
Paris.).
intermèdia Roth. —
Seine-et- Oise, Ches-
nel.
intermèdia Lin. — Bus-
sie, Kornicke; Hort.
Petrop., Sanson;
150- —
N" du
class'
Briançon, Grenier;
Upsala, Fries.
188. Kionaea Halâcsy. —
Grèce, Heldrèich.
164 Kleiniana Wight. et Arn.
— Geylan , Hooker,
ïhwaites.
14-79. kurdica Boiss. et Ho-
hen. — Kurdistan,
Kotschy; Culta, Bois-
sier.
77. laciniosa Waldst. et Rit.
— Hort. Paris., Chau-
vin.
142. Leschenaiiltiana Ser. —
Nilagiri, Hohenacker.
52. leucopolitana Muell. —
Bas-Bhin, Schultz.
169. Libanotica Boiss. et
Sprun. — Syrie, Kots-
chy, Boissier.
140. lupinoides Willd. —
Dauphiné, Bonjean.
179. macrophylla Schur. —
(Turcz).
168. Meyeri Boiss. — Perse,
Buhse.
148. micrantha Miq. — Ita-
lie, Botteri; Suisse,
Bonjean; Gèdre, Bor-
dère.
125. mierophylla D. Don. —
Sikkim, ex Herb. Ind.
Or.
N" du
class'
3. minima Hall.— St. -Ber-
nard, Beuter; Hautes-
Alpes, Aunier; Mont-
Genis, Bonjean; Sa-
voie, de Brébisson ;
Alpes de Suisse. Gueb-
hard.
19. mixta Nolte. — Suède.
Fries; Riel, Sonder;
Yalognes, Lebel.
96. Mooniana Wight. —
Ceylan, Thwaites.
12. MorisoniiD G.— Terre-
Neuve, Despréaux.
115. multicaulis Bunge. —
Transbaïcal, ex Herb.
Acad. Se. Pétrop.
106-110. multifida Lin. —
Ircutie, Monin; Mont-
Cenis, Delise, Hugue-
nin; (ex Herb. Ind.
Or.) ; Terre - .Neuve,
Despréaux.
187. nuiltijuga Lehm. — Ca-
lifornie, Couller.
82. nepalensis Hooke —
Himalaya, ex Herb.
Ind. Or.; Népaul, Ba-
bington; Hort. Paris.,
Decaisne.
46. nevadensis Boiss. —
Sierra-Nevada, Bois-
sier.
145. nitida Lin. — Alpes,
IIuguenin;Tirol,Son-
151
N" du
class'
der; Gde- Chartreuse,
de Brébisson ; Savoie,
Bonjean.
1 39 . nival is La peyr . — Al pes,
Ravaud; Pyrénées,
Mon nier, Léman,
Montagne.
1. nivea Lin. —Altaï, San-
son, c\ Herb. Acad.
Se. Petrop. ; Terre-
Neuve, Des préaux;
Songana, Schrenk ;
St-Bernard , Léman;
Suisse, Bonjean; La-
brador, Van den
Bosch.
10-11. norvégien Lin. —
Suède, Lagerhei m ;
Russie, Sanson; Sit-
cha, ex Hérb. Ind.Or.
167, nuda Boiss. — Perse,
Austr., Kôtschy,
Buhse.
75-76. obscura Willd. — (ex
Herb. Acad. Se. Pe-
tpop.); (Le Frou).
108. on topo da Dougl. —
Hort. Paris., Soyer
Villenu'l.
30. opaca Lin. — Prusse
Or , Rôrnicke; Haut-
Rhin , Kampniann ;
Mulhouse, Becker;
Turin. Léman; Suède,
Areschong.
y du
class'
61. ornithopoda Tausch —
Hort. Paris.. Chauvin.
126. palus/ re. — Vire., Le-
aormand; Islande.
Jardin ; Terre-Neuve,
Despréaux : Sicile. Le-
resche ; Bohème, Ko-
vâts; Labrador, Van
den Boscb.
122. parado.ru INutt. — Mis-
souri, Engelmann.
05. parviflora Gaud. — Va-
lais, Guebhard : Suis-
se, Behsteiner.
35. patala Waldst et Kit-
Autriche, Léman ; \1-
taï, Prescott.
69. pedata Willd. — Haute-
Alsace. Monnier; Pise,
Durando ; Allemagne,
Martens; Hort. Ca-
dom.. Chauvin; Per-
se, Buhse.
4. pedemontana Boiss. et
Reut. — Colde Tende,
Reuter.
99. pensyl van ira Lin.—
Bois de Boulogne,
Vieillard; lrculie.
Moniu.
138. petiolulata Gaud. —
Chambéry, Hugue-
nin; Savoie, Schultz.
141. petrophila Boiss. —
(Boissieret Reuter).
ic^
o/V
,/A
î.
- 132
N" du
class*
71. pilosa Pcrs. — (Mar-
tens).
154. poetarum Boiss. et
Sprun. — Grèce, Ho-
henacker, Fries; Ci-
licie, Kotschy.
161. polyschista Boiss et Ho-
hen. — Perse Bor . I
Kotschy.
185. polygyna Willd. — Ir-
cutie, Monin.
95. polyphylla Wall. — |
Khasia, ex Herb Ind.
Or.
159. poteriifolia Boiss.—
Perse Austr . , Kotschy.
20. procumbens Sibth. —
Orne, Husnot; Man-
che, Lebel; Vendée,
Gènevier ; Genève,
Reuter; Madère, Man-
don.
118. Pseudo-anserina Bertol.
— Tibet, ex Herb.
Ind. Or.
117. palchella Spreng. —
Suède, Fries.
103. pulcherrima Lehm. —
Hort. Paris., Chauvin.
s05. pulvinarisFeml.— Tau
rus, Kotschy.
8. pyrenaica Ram. — Py-
rénées, Bordère, Gre-
nier, Cosson.
N" du
class'
165 radicosa Boiss. — Per
se Austr., Kotschy.
73. recta D. G. — Marseille,
Solier; Colmar, Bu-
chinger; Calvados,
Modère ; Hort. Ca-
dom., Chauvin.
17-21. replans Lin. — Suède,
Anderson; Angers,
Boreau; Vire, Disi-
gny ; Perse Austr.,
Kotschy.
78. rigida Wall. — (Le
Frou).
128. rupestris Lin —Espa-
gne, Dufour; Pyré-
nées, Bordère ; Rus-
sie, Monin; Savoie,
Bonjean.
85. ruthenica Willd. — Lil-
le, Cussac
127. Salesoviana Steph. —
Altaï, ex Herb. Acad.
Se. Petroh. ; (ex Herb.
Ind. Or ).
40. Salisburgensis H a e n -
cke. — L psala, Ny-
man ; Labrador , de
Franqueville.Van den
Bosch; Corinthie,
Ekart.
170. saxifraga Ardoin. —
Alpes Marit.. Reuter.
173. Schimperiana Hochst.
\:yà
dll
— Abvssinir, Seliim-
pcr.
53. Schultzii Muell. — Po-
logne, Vocke.
1 13. sericea Lin.— Russie,
Monin; Songaria, ex
Herl). Acad. Se Pc-
Irop.
177-178-180. SibbaUiUàO..—
Suéde, Anderson
Ecosse, Babinglon
Norvège, Areschong
Pyrénées. Bordère
Vosges. Mougeot; Hi-
malaya, exHerb. Ind
Or.; Georg. Caucas ,
Hohenacker.
2i. simplex Michx. — Mis-
souri. Riehl; Ohio,
Frank.
156. songaricq Bunge. —
Songaria, ex Herl).
Acad. Se Petrop.
153. speciosa Willd. — Tau-
rus, Kurdistan, kots-
chy.
132. splendens Ram. — \ en-
dée. Gènevier; Lyon.
Au n ier; Fon tainc-
bleau, de Rrébisson ;
Périgord, de Maison-
neuve.
67. stipalaris Lin. — Sibé-
rie, ex Herb. Acad.
Se. Petrop.
N" .lu
class'
100. slrigosa Pâli. - Altaï,
ex Herb. Arad. Se.
Petrop.
15. subaeaulis Lin. — Tries-
le. Sonder; Marseille.
Kralik; Hongrie, Thi
elens; Drôme, Cha-
bert ; Altaï. Bongard ;
[rkutsk.exHerh. A'"1.
Se Pc trop
91-°2. supina Lin. — Col-
in ar, kam pman n ;
Haguenau, Billot;
Egypte, Boissier; Nu-
bie, Kolschy ; St-Pé-
tersbourg, San son:
Panjab, ex Herb. Ind.
Or.
55. tenuiloba .lord. — M -
et-Loire, Gènevier.
186. letrandra Hook. — Al-
taï, ex Herb. Àcad
Se. Petrop.
45. Thomas il Tenorc. —
Georg. Caucas., Llobc-
nacker.
66. thuringiaca Bernh. —
ïhuringe, Ekart.
34. lommasiniana Scbultz.
— Autriche. Tomma-
sini.
16 Tormenlilla _\eck. —
(Ayman) ; (Vire).
147. I ride nia ta Ait — Terre-
Neuve, Despréaux;
— 154
N°- du
class'
Labrador, Van den
Bosch; Hort. Paris.,
Thuret , Groenland.
Chesnel.
i i'à, Valderia Lin. - Alpes:
Renier, de Notaris.
29. Verloti Jord. — Alpes
Ravaud.
26-37. verna Lin. — Suède.
Anderson; Nyman;
Bas-Rhin , Schullz ;
Russie, Sanson; Alpes,
Chesnon; Falaise, de
Brébisson.
30. verna Lin., var. mon-
lana') — Pyrénées,
Monnier; Heidelberg,
Doell.
111. vcrlicilhirisSlep.— Rus-
sie, Monin.
9. villosa rail. — Sitcha,
ex Herb Acad. Se.
Petrop.
98. viscosa Don. — Sibérie,
ex Herb. Acad. Se
Petrop.
171. Wrangeliana Fisch. et
Avé-Lall. - Hort. Pa-
ris, Salle.
175. xerophyla Jord. —
Alpes, Ravaud
16G. xylorrhiza Boiss et Ho-
hen. — Perse, Bor.,
kotschy.
N" du
class'
22. sp. — Inclia, Syme.
64. sp. (hybride).— Colmar,
kampmann.
83. sp. — Népaul, Babing-
lon.
84. sp. - (Culta).
121. sp. — Sikkim, ex Herb.
lnd. Or.
124. sp. — (ex Herb. Acad.
Se. Petrop ).
149. sp. — Murcie, de Fran-
queville.
163. sp. — Sikkim, ex Herb.
lnd. Or.
176. sp. - (Syrie).
2057. Chamaerlwdos
1. erecta Bunge. — (ex
Herb. Acad. Se. Pe-
trop.).
2. subulosa Bunge. — Ti-
bet, ex Herb. lnd. Or.
Tribus Vit. I»otericsv
2058. Alchemilla
11. alpina Lin. — Suède,
Anderson ; Islande,
Thiélens;Vosges.Mou-
geot;Chambéry, Bon-
jean ; Pyrénées, Dar-
racq.
7. ambigens Jard.— Alpes,
Ravaud.
— 155 —
aphanoides Mutis. —
Bolivie. Mandera.
appendiculala Wedd —
Bolivie, Mandon.
arvensis Scop. — Le-
pina, Botter i ; Açores,
ex Bot. Soc. of Lon-
don ; Goltlandia. Ny-
ni an ; Caroline, Curtis;
Virginie, Tucker-
niann.
Bachitensis Hochst. -
(Schimper).
capensis ïhunb. — Le
Cap. Drège.
conJunctaBab.- Culta,
Watson.
cornucopioides Roem.
et Schultz. — Anda-
lousie, Bourgeau.
cryptait I ha Steud. —
Abyssinie, Schimper.
elongata Eckl. et Zeyh.
— Le Cap, Eclclon,
Drège; Afrique Àustr.,
Sonder.
flssa Schum. — Bo-
hême, Kovats; Haute-
Savoie, Poirier ; Isère,
Chabert.
hirsute, H. B. et k. —
Larecaja, Mandon.
hybrida Schmidt.— Ml-
Cenis Bonjean; Pyré-
nées, Monnier; Upes,
Ihiguenin, Chesnon.
21. indien Canin. — Cej -
lan, ïhwaites.
2:5. microcarpa Boiss. et
Reut. — Corse, De-
beaux.
17. nivalis IL B. el K. —
Mexique. Rickx.
26. pédala Hochst. — Abys-
sinie, Schimper.
\\. pentaphylla Lin. — Al-
pes, Bavaud, Mon-
nier; M'-Cenis, Bou-
vier; Lan tare t. de
Brébisson.
19 pinnata Ruiz etPav. —
Pérou, Leckler; Boli-
vie, Mandon.
9. pubescens Biéb. — Eli-
sabethpol, Hohenac-
ker.
4. pyrenaica Du four —
Hautes-Pyrénées, Bor-
dêre ; Alpes, Ravaud.
13. subserieea Reut. — St-
Bernard, Reuter; H'°-
Savoic, Chabert.
18. tripartita Ruiz et Pav.—
Pérou, Lechler; Chili,
Bertero ; Bolivie,
Mandon.
10. truncata ïausch. —
Perse, Buhse.
— 136 —
N" du
class'
2i. venu s la Gham. et
Schlecht. — Oaxaca,
Buchinger.
2. vulgaris Lin. — Suède,
Anderson ; H"-Savoie,
Bouvier; Carniole, ex
Herb. Equit. Pittoni;
Vosges, Mougeot; Ju-
ra, Monnier; Taurus,
Rolscliy.
3. vulgaris Lin. var. gla-
bra. — Grande-Char-
treuse, de Brébisson.
8. vulgaris Lin. var major.
— 1 mol us, Balansa ;
Grèce, Boissier.
2050. B rayera
1. anthelmintica kuntlr
— Abyssinie , Holie-
nacker.
2060. Leucosidea
1. sertcea Eckl. et Zeyh.
— Afrique Austr.,
Ecklon et Zeyher.
2062. Agrimonia
1-12. Eupaloria Lin. — An-
gleterre, Babington;
Nov. Angl. Curtis;
Ohio, Harvey; Dela-
ware,Canby; Sikkim,
ex Herb. Ind. Or.;
Perse Austr., Rots-
chy; Hort. Gadom.,
N- du
class'
Chauvin; Vire, Lenor-
mand.
13. nepalensis Dom.— Cey-
lan, Thwaites.
2. odorata Mill. — Prusse.
Or..kornicke; Suède,
Anderson ; Domfront>
Perrier; Yonne, Cos-
son; Besançon, Gre-
nier; Allemagne,
Hoppe.
6. parviflora Ait. — Dela-
ware, Canby; Saint-
Louis M°, Egelmann ;
Maryland , Harvey ;
Caroline, Curtis.
i. pilosa Ledeb — Prusse
Or., kornicke; Suède,
Pries; Bussie, Monin.
9. procera Wallr. — Lyon,
Jordan.
8. repens Lin? — Hort.
Cadom., Chauvin;
Culta, Bonjean.
10. sororia Fisch et Mey. —
Perse. Buhse.
7. slriala Michx. — Saint-
Louis M", Engelmann;
Etats-Unis, Léman.
3. viscidula Bunge. -
Chine, Sampson.
11. viscidula Bunge. — Ja-
pon, ex Herb. Lugd.
Batav.
157
N" .1»
rlass'
5. sp. — Népaul, Babing-
ton.
20G3. Margyricarpus
1. setosus Ruiz et Pav. —
Chili, Bertero; Boli-
vie, Mandon.
2064. Potylepis
1. villosa H. B. et k. -
Bolivie, Mandon.
2. sp. - Brésil, d'Urvillc.
20i')."). Acaena
(J. adscendens Vahl. —
Magellan, Lee hier;
lies Malouines; Chau-
vin.
15. alpina Poepp. — Chili,
lleuschel.
7. argentea Ruiz. et Pav.
— (Culta); Chili.
Heuschel.
3-19. cylindristachyalHuiz et
Pav. — (Culta) ; Bo-
livie, Mandon.
8. cuneata Hook. et Arn.
— Magellan, Lechler
10: laevigata Ait. — Lap
Horn, Ilooker.
1. lalebrosa Ait.— Le Cap
Drège, Ecklon et Zey-
her.
14. lucida Vahl. —Islande.
class'
Hooker ; [les Maloui-
nes, d'Urvillc.
il. magellanica Vahl. —
Beagle. Brow m.
6 ovalifolia Ruiz. et Pav
— Bolivie, Mandon ;
Chili, Heuschel.
16. ovina A Cunn. — Nov.
Hollande, Muller;
Melbourne, Syme.
2-13. pinnatifida Ruiz. et
Pav. — Magellan, Le-
chler; (Bolander).
18. Poeppigiana C. Gay. —
Chili, de Limminghe.
4. Sanguisnrbre Vahl. —
Islande, Hooker: Aus-
tralie, ex Bot. Soc. of
London.
12. trifida Ruiz. et Pav. —
Chili, Bertero; Con-
ception, Bolander.
17. venulosa Grîseb. — Ma-
gellan, Lechler.
5. sp. — Nellc-Zélande.
20. sp.— Valdivia,Meissner.
21. sp. — Svvan-River, Cu-
min g.
22. sp. — (Bolander).
2066. Poterium
8. agrimonioides Lin. —
Hort. Paris., Salle; An-
dalousie, Bourgeau.
1 58
N" du
cbss'
24
19
16.
17
H».
11.
12.
alpina Bunge. — Altaï.
ex Herb. Acad Se. Pe-
trop. ; Hort. Paris .
Salle.
5. ancistroides Des! — Al-
gérie Boissier ; Oran,
Cosson, Salle.
2Ô-26. canadense A. Gray.—
Delà w are, Canby ;
Terre-Neuve, Des-
préaux, Jardin ; Hort.
Cadom., Chauvin.
Duriaei Spach. — Hort.
Paris.. Salle; Culla.
Grenier ; Algérie,
Salle.
eriocarpum Spach. —
Hort. Paris , Salle.
Gaillardoti Boiss. -
Liban, Gaillardot.
glaucescens Reichb. -
Culta, Kickx ; Cher,
Boreau.
guestpkaUciim Boeni.
— Cher. Boreau.
lateriflorum Coss. —
Andalousie. Bourgeau
Magnolii Spach.— Cor-
se, Bequien ; Toulon,
Huet; Nimes, Salle ;
Espagne, Bourgeau.
mauritaniciim Boiss. —
Espagne, de Fores-
tier.
N" du
class*
15. miiricalum Spach. —
Cambridge , Babing-
ton ; Belgique, Thié-
lens ; Besançon. Gre-
nie r; Montpellier.
Salle.
1-28-Î9- 30-31. officinale A.
Groy.— Baïcal.Monin :
Suède, Anderson ; Isè-
re. Chahert ; Argentan,
Durand - Duquesnay;
Hort. Paris., Salle.
11. platilophum Jord. —
Besançon , Grenier ;
Cher, Déséglise.
13-23. polygamum Waldst.
et Rit. — Hongrie,
Sonder; Rome, Mene-
ghini; Smyrne, Ba-
lansa; Grasse, Girau-
dy:Hort. Paris., Salle.
3. rupieolum Boiss. et
Beut. — Andalousie,
Bourgeau.
18. Sanguisorba Lin. -
(Caen): Lepina, Bot-
teri ; Suède, Ander-
son, Fries.
20. spinosum Lin. — Mo-
don, Despréaux; Cé-
phnlonie, Schimper;
Melos, d'Urville; Bey-
routh, Giraudy; Li-
ban, Gaillardot; Dal-
nialie, Botteri.
— 159 —
10 bis. stenolophum .lord. —
Cher, Boreau.
27. tenuifolium Franch cl
et Sav. — Mandchou-
rie, Dahurie, ex Herb.
Acad. Se. Petrop.;
Ilm-l. Paris., Salle.
'.i verrucosum Ehrenb. —
Saïda, Gailiardot;
Algérie, Salle; Cana-
ries, Despréaux, Hus-
nol.
G-7. mllosum Siblh el. Sm.
Syrie, Kolschy ; By-
zance. Boissier.
21. sp. — Sikkim,ex Herb.
Ind. Or.
2 '. sp. — Khasia, ex Herb.
Ind. Or.
33.
18.
2U6
Bencomia
caudata Webb.el Bertb.
Madère, Mandon.
206S. ClifTortia
complanata E. Mey. —
Le Cap, Drège.
cordïfolia Lam. — Le
Cap, Drège.
cuneafa Ait. — Le Cap,
Drège, Sonder.
dentata Willd. - ?
eriexfolia Lin. — Le
Cap, Sonder.
2?. falcata Lin. I' — Le Cap,
Vieillard, Drège, Son-
der.
28. ferruginea Lin. I". — Le
Cap. Vieillard, Hoelv
stetter.
17. filicaulis Schlecht. — Le
Cap, Drège.
5. filifolia Lin. 1". — Afri-
que Austr . Ecklon ol
Zeyher,
8. flexuosa E. Mey. — Le
Cap, Drège.
30. graminea Lin — Le
Cap, Drège.
13. grandifolia Eckl. et
Zeyb.— Afrique A usl . .
Sonder.
1 i. hirsuta Eckl. et Zeyb. —
Le Cap, Drège.
34. ilicifolia Lin. — Afri-
que, Burchell.
23. Juniper in a Lin. f. —
Le Cap. Drège Son-
der, ïhuret.
'0. leptophylla Eckl. et
Zeyb. — Le Cap,
Drège.
11. linearifolia Eckl. et
Zeyh. — Le Cap, Drè-
ge. Thuret.
12. marginata Eckl. el
Zeyh. — Afrique Aus-
trale, Sonder.
160
N" du
class'
19. obcordatà Lin i. — Le
Cap, Heuschel.
7. obovata E. Mey. — Le
Cap, Drège.
4. octandra Cham. —
Afrique Austr., Bur-
chell.
29. odorata Lin. — Afrique
Austr , Sonder.
9. polyceph'tla E. Mey. —
Le Cap, Drège.
2 1 . poiygonifolia Lin . — Le
Cap, Drège, Ecldon.
13. propinqaa Eckl et Zeyh.
— Le Cap, Ecklon;
Afrique Austr., Son-
der.
31. ruscifolia Lin. — Le
N" du
class'
Cap, Drège ; Hort.
Paris., Decaisne
16. serpyUlfolla. E. Mey. —
Le Cap, Drèrye.
26. strobilifera Murr. — Le
Cap, Vieillard, Drège.
24. Icrelifolia Lin. — Le
Cap, Sonder. Drège.
3?. iridentata Willd. — Le
Cap, Delessert; Hort.
Paris., Thuret.
20. trifoliata Lin. — Le
Cap, Drège. Sonder.
1. sp: — Le Cap, Drège.
2. sp.— (Le Cap).
3. sp. — Le Cap, Drège.
(A suivre).
LISTE DES COMMUNICATIONS
|»;tl* IIOII1* (lMll(«'IIB*S
Vntoine, Présentation d'une Ludwigia rudis : avec
\ |»l\ chus, |>. \i\. — Présentation de bois
fossiles provenant du Fresne d'Argences,
I». xix.
Balle, [grostis des environs de \ ire, p. xxu.
Brasil (L.), Présentation d'un Delphinus Delphis
moschatus, péché sur les côtes du Calvados,
p. lxxxvi. — Un oiseau éleinl de la Réunion,
Fregilapus varias Bodd., p. 16, pi II. III.
Bigot (A.), Gaull de Villerville el Sainl Martin-de
la Lieue, p. \\. — Présentation d' • Carte
manuscritede la Zone bocaine,p. xxu. — Surle
captage des Sources deGrangues, p. xwi\. —
Sur la géologie des environs de Bagnoles et sur
l'origine des eaux thermales de Bagnoles,
p. lxi. — De Stockholm à l'Ofoten fjord, compte
rendu d'excursions du \I Congrès géologique
international (juillet-septembre 1910), p. lxii.
— Sur la salure du canal de Caen à la mer,
|i. lxvii, — Analyse d'un travail de M. llull-
krantz sur l'identification du crâne de Sweden
borg, p. lxxxh . — Sur la roche dans laquelle
oui été laillés les anneaux en pierre de la
station de Nacque ville-Bas (Manche), p lxxxia .
— Sur la roche des colonnettes du cloître du
Mont Saint Michel, p. i.xxw . — Projel de
Touilles dans le gisement du Mont-Dol (Ille-
et- Vilaine), — Révision de la feuille Cher
bourg de la Carte géologique, p. lxxxviii. —
I I
162 -
Observations à la noie du iV'Gidon sur la dore
des talus calcaires, p. xc — cl 1). P. OEhlert,
Notice explicative de la feuille la Flèche (92)
de la Carte géologique de France p. 80
Butbt-Hamel, Filons cl marmites torrentielles aux
environs de Vire, p. \\i\.
Cvtois (D). Variations de Digitalis purpurea obser
vées à Saint-Aubin-sur-Mer, p. mv — Présence
du Dlplotaxis muralis à l;i Maiadrerie, p. xci.
Chevrel, Fleurs anormales de Ficaire renoncule,
p. jcviii. — Fleur anormale de Veronica per-
sica, p. xxx- — Observations de biologie psy-
chologique sur l'Araignée des caves, p. xxxi.
— Emploi de l'acétate de plomb pour les
piqûres d'insectes, p. ia .
Chemin, Présentation d'un Bilobite trouvé à Hes-
loup, p. \\^. - Observations sur les Ancyles,
p. xxxvi. - Présentation de coquilles de
Congerià cochlm/a du Canal de Caen à la
Mer, p. iavi ; renseignemenls complémen
laires, p. lxxvii (voir p. 103). — Recherches
sur les pigments de Gui, p. lxxix. — Sur le
Congerià cochleata kickx du Canal de Caen à
fa Mer. p. 103.
Corbièke (L ■), Spartina Townseiidi Groves, grami-
née nouvelle pour la France, p. \\i
Doranlo (Dr), Sur un polissoir portatif trouvé à
Reviers (Calvados . p. 58.
Drouet, Sur la Grotte de Capri, p. i,\.
Gerbai i.i, Pélorisatïon des \ iolettes, p. \\u.
163
(iii)oN (I) i, Distribution de quelques plantes de
l'arrondissement de Caen, p. \\\n. — Sur la
Unie importée de la butte de Briquessard à
Livr> . p. lix. — Présence <1" [doxa moscha-
tellina sur le Grand-Cours de Caen. p. i.w m
Flore des talus calcaires, p. lxxix voir p 69)-.
— Quelques florules locales <los talus calcaires
découA erts de la plaine de I laen, p. 69.
Hommes père. Fasciation de Bellis ; Equiselum
maximum h Exmes el Saint-Germain-ie Vieux,
p. XXIV.
IIoiahi), Sur les Zoocécidies des Cryptogames,
p. 107.pl. VI.
Langlais, Choux à nervures foliacées, p. xliv. —
Sur l'oïdium du Chêne, p. xlvi.
Laurent, Présentation de Nardosmia fragrans, p. \ .
— Présentation d'échantillons d'Helleborus
fœtidus à fleurs anormales, p. xi. — Présenta
lien de fleurs anormales d'Aucuba japonica,
p. xii. — Présentation de Heurs anormales de
Viola Sylvatica, var. Reichenbachiana cl de
Lamium album, p. xvn — Variétés d'Ajuga
reptans, p. xix. -- Anomalies florales de
Stachys sylvatica. p. xi.
Leboucher, Présentation d'éclosions de Gnophria
rubricollis, p. xxw. — Présentation d'une
branche de Bouleau anormale, p. i \\.
I. i:\ifi:. Présentation d'une fasciation de Valériane,
p. xxv. — Présentation d'un échantillon de
Rubus biflorus, d?un rameau Henri de Cytisus
— 164 -
nigricans etd'un plantain majora feuilles pour
pies. [». xxxix. -- Hèterodera radicicola el
Orobanches parasites sur la Carotte cultivée.
p i.xx.
Lemercier, Hepalica triloba et Orchidées du Bourg
de C rennes, p. xxvi.
Letacq (Abbé V -L.), HymenophyUam lanbridgense
du Châlclier, p xxiv. — Spontanéité de l'If en
Normandie, p. xxiv. — Limaciens des envi-
rons d'Aleneon, p. xxv. — Présentation d'une
(Jrobanchc minor développée sur un Pelargo-
nium zonale, de tiges de Monotropa hypophagos
provenant du Chevain, et d'Azolla filicaloïdes ,
p. xxxv. — Sur lindigénat de l'[f et du Sapin
en Normandie, p. xliii etLxix. — Présentation
de plantes, p. xliv. — Observations sur l'Argy-
ronète. p. xi.v. — Naturalisation dans l'Orne
de Poissons exotiques, p. xlvi. — Animaux
rares observés dans le déparlement de l'Orne,
p. LXIX.
Lig mer (0). Présentation de (| Goal Balls » et de
« Roof nodules », p. vi — Analyse d'un
mémoire de Nathorst sur les Williamsoniées,
p. xiv. — Sur le niveau d'où provient le Benel-
tites Morierel, p. xix. — Sur les découvertes
paléontologiques faites au Canada par M Mat-
thew, p. xx. — Sur un mode particulier d'alté
ration des bois fossiles, p. xxvu. — Sur le
< lycadoïdea Fabre Tonnerrei. p. xxvn — Cyca-
dées nouvelles du Jardin des Plantes, p. xxxui.
— Vœu relatif à la nomination d'une rue
— Ifio —
Mai cscul, [>. xli. Emploi de l'eau de Javcl
contre les piqûres d'abeilles, p. u\ • — Présen
talion d'une feuille d'Otozamites de l'arkose
d'Alençon, p. lv. Sur la flore silurienne du
Canada décrile par Malihew. p. la i. — Sur des
moelles de Cordaïtées irtisia) de Sainte-
Honorine-ia Guillaume, p. lxyii. — Sur le
repeuplement \é^étal des berges du Canal de
( !aen à la mer. p.LXVii. — Analyse d'un Mémoire
de Nathorst sur la fleur des WUliamsonia,
p. lxxv. — Présentation de plantes fossiles du
Silurien supérieur du Canada, p lxxvi
Analyse du Mémoire de Schuster : Weltrichia
und die Bencltitales. p. 47. — et Lortet, Liste
des Plantes vasculaires que renferme l'Herbier
général de l'Université de Caen suite), p. 125.
Lortet, présentation d'une fleur péloriée de Pen
stemon Hartivegii, p. xxxii. — Rapport annuel,
pour l'année 1911. sur les Collections Bota
niques de Caen, p. 119. — et Lignier, liste des
Plantes vasculaires que renferme l'Herbier
général de l'Université de Caen (suite . p. 12o.
Maire, présentation d'un exemplaire de : Ihc
essbaren Sçhwamme Teutschlands, p. > m. — Sur
la Truffe de Blot, p. mil — Présentation de
Cordyceps parasites sur VElaphomyees varie
datas, d'un Cortinarius sanguinens et de ses
pigments, p- xx\. — Compte rendu des tra-
vaux du Congrès de Botanique de Bruxelles,
p. xlix. — Sur le Melanogaster ambiguus,
■signait'" par Deslonchamps sous le nom de
— • 166 —
■Tuber griseum, p. l. — Sur le Mapea radia ta,
p. lx. — A propos de l'indigénat de l'If et du
Sapin en Normandie, p. lxv. — Observations
à la noie de M. Chemin sur les pigments du
Gui, p. lxxx. — Infection du Scirpus maritimus
par YUromyces Scirpi, p. lxxxi. — et Tison,
Division nucléaire du thalle de YAncylistès
Closteru, p. xix.
Moi TiER(Dr)> Station de Belladone au Mon t-Targis,
près de Gambremer, p. xxxu. — Présentation
de fossiles du Bathonien supérieur du Cal-
vados, p. xxxu. — Présentation d'une bille de
Juniperus communis, p. lxxxi. — Dispersion
du Bulimiis acalus, p xci. — Nummulite de
la plage soulevée de Saint-Aubin, p xci.
I). P. OEhlert (et A. Bigot), Notice explicative de
la feuille La Flèche (92) de la Carte géologique
de France, p. 80.
Renoir, Orchis pyramidalis à Saint Gervais-dn-
Perron.
S\i vage, Communication d'une lettre relative à
un chêne de Livry, p. lin.
Société, Délibération relative au projet de loi sur
les fouilles scientifiques, p. lui. — Communi-
cation des membres de la au Congrès
des Sociétés savantes qui s'est tenu à Caen, du
18 au 22 avril 1911, p. lxxii. — Présentation
<ln I" fascicule du I. \\l\ des Mémoires de la
— , p. lxxiv- — Vœu relatif à la conser
vation du gisemenl du Mont-Dol, p. lxxxi. —
— 167 -
Décision relative au Bulletin des Sociétés
savantes, p. lxxxviii.
Si dry, analyse du Mémoire de M. Cayeux sur les
Minerais de fer primaires de l'Ouest de la
France, p. l. — Présentation de sa Monogra-
graphie de l'Etang de Thau, p. i.i
Thouin, Présentation de fossiles de l'arkose d'Alen
çon, p. xliv. — Observations sur l'Argyronète,
p XLV.
Tison, Sur les racines adventices développées sur
les tiges d'un Calycanthus floridas, p. lxxxiii
— Production anormale de racines adventives
sur les tiges d'un Calycanthus floridas L , p. 3.
pi. 1 — Sur la persistance de la nervation
dichotomique chez les Conifères, p. 31. pi. ÏA
et V.
TABLE DES MATIERES
Pages
Composition du Bureau de la Société
pour les années 1910 et 191 1 . . .
jii
Séance du 10 Janvier 1910 . . . . . .
n
— du 7 Février 1910
\i
— du 7 Mars 1910 .
X
— du 4 Avril 1910
XIII
— du 2 Mai 1910
XVII
Réunion des 19 et 20 juin 1910, à Cou-
tances et Regnéville Manche) . . .
XXI
Séance du 4 Juillet 1910
XXII
Séances du Groupe de l'Orne M 2 Mai et
2 Juin L910)
XXII
Séance du 7 Novembre 1910
XXVIII
— du 5 Décembre 1910 . . • . .
XXXVIII
— du Groupe de l'Orne (10 Novem-
bre 1910)
XLIII
— du 16 Janvier 1911
XLVI
— du 6 Février 1911
LUI
— du 7 Mars 1911
L\
— extraordinaire du 13 Mars 1910
LXIII
— du 3 Avril 1911
l.XA
— du Groupe de l'Orne du 16 Mars
1911 ..... ....
LXVII1
— du 1er Mai 1911
LXXI
du 3 Juillet 1911. ......
LXXVIII
— du 6 Novembre 1911
LXXII
du 4 Décembre 1911 . . .
LXXXVII
1 011 —
TI1W U \ ORIGINAUX
Pages
A. Tison, Production anormale de racines
adventives sur les tiges d'un Calycanthus
floridus L . pi. I 3
L. Brasil, Un Oiseau éteint de la Réunion.
Fregilupus carias (Rodd. . pi. II et III. Hi
\. Tison. Sur la persistance de la nervation
dichotomique chez les Conifères, pi. I\
H Y. ...... 30
0. Lignter. Analyse du Mémoire de Schuster :
Weltrichia und die Renettitales . . . 47
Dr Doranlo, Sur un polissoir portatif trouvé
à Reviers Calvados) . 50
1): F. GiDON. Quelques florules locales des
talus calcaires découverts de la plaine de
Caen .... .-,..... 68
\ Bigot et D. P. QEhlert, Notice explicative
de la feuille La Flèche (92) de la Carte
géologique de France ....... 30
Chemin, Sur la Congeria cochleata Kickx du
canal de Caen à la mer. ...... 103
Hoimrd, Sur les Zoocécidies des Crypto-
games, pi. VI 107
\l. Lortet, Rapport annuel, pour l'année 191 1 .
sur les Collections botaniques de Caen. 119
0. Lignier et M. Lortet, Liste des plantes
vasculaires que renferme l'Herbier géné-
ral de l'Université de Caen (suite). . . 12:;
Liste des communications par noms d'au
leurs 16i
! ijii'i
Impr
LWIKii, 31, Boulevard Bertrand
Bull. Soc. Linn. de Normandie
6e sér., vol. IV, PI. I
I:
RACINES ADVENTIVES DE CALYCANTHUS
Bull. Soc. Linn. Korm., 6e série, vol. IV.
PI. Il
Fregilupus varius (Bodd.) o*Xl
Spécimen du Musée d'Histoire naturelle de Caen
(d'après un négatif de L. Brasil)
Bull. Soc. Linn. Norm., 6e série, vol. IV.
PI. III
Fregilupus varius Bocld.i X;
Spécimen du Muséum d'Histoire naturelle de Paris
(d'après Milne-Edwards et Oustalet)
Bull, de la Soc . l.iiin. de Normandie
NERVATION DES CONIFERES
Ihill. de h, Soc. Linn. ,1c Normandù
<; sér., t. iv, pi. :-,
////
f'l\
\\v
NERVATION DES CONIFERES
Bail. Soc. Linn. Norm.
6e Série, vol. IV, PI. IV.
,vv
m
S,
' -^Ç^giisis^*'"
k % a .»«* ■,. V,,. ,. i / ;
*&
■9
C. Houard, dei.
J. Mauge, Se.
CECIDIES DE LICHENS
Fig. 1. — Ramalina cuspidata (Ach.)
Fig. 2-5. — Ramalina cuspidata (Ach.) var. crassa (Del.) Nylander.
Fig. 6-8. — Ramalina scopulorum (Dicks.) var. incrassata Nylander.
1
m.
BULLETIN
SOCIÉTÉ LINNÉENNE
DE NORMANDIE
FONDÉE EN 1823
El reconnue d'ulililé publique par décret du 22 avril 1863
6e série. — 4e volume
ANNÉES» 1910-1911
CAEN
E. LANIER, Imprimkur
31, Boulevard Bertrand, 31
1 9 1 3
Avis relatif aux tirages à part
Les Auteurs peuvent faire faire un tirage à pari de
leurs communications à leurs frais et aux conditions
suivantes.
L'Auteur devra en faire la demande expresse et par
écrit soit en tête de son manuscrit, soit en tête du pre-
mier placard, soit par une lettre spéciale qu'il adressera
en même temps que le premier placard.
Tout tirage à part devra porter la mention « Extrait
du Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie »
suivie de l'indication du volume.
Les tirages à part seront payés directement à l'Impri-
meur conformément au tarif ci-après :
NOMBRE D EXEMPLAIRES
NOMBRE DE FEUILLES
2.i 50
1U0
200
5UU
1 feuille de 16 pages, satinage', bro-
chage, pliage compris
5, 6.25
7.75
11
21
2/3 » ou 12
4.50 5.75
7.
9.75
18
1/2 » » 8
2.75 3.50
4.75
7.25
14
1/4 .. .. 4
2.30 3.
3.75
5.50
9
Couverture imprimée
2.50 2.75
3.50
5.50
10
» sans impression
0.40 0.70
1.
2.
5.50
Composition et impression d'un faux litre, 2 fr. 50.
Changement de folios, 0 fr. 40 par feuille de 16 pages.
Nouvelle mise en pages pour une feuille de 16 pages,
3 fr. 2ô ; pour une fraction quelconque de feuille, 2 fr.
Nouvelle correction : 0,00 l'heure.
Pour toute communication dont l'importance sera de
plusieurs feuilles, l'imprimeur de la Société s'engage à
faire une diminution sur le tarif ci-dessus. Celte dimi-
nution sera proportionnée au nombre de feuilles de la
communication.
Les auteurs sont priés de s'entendre directement avec
l'imprimeur de la Société.
INTERCALATION DE PLANCHES
Chaque \
onglet
Chaque \
lanehe collée
■eplié
avec oui.
li eu sus
ou avec
tel ajouté
50 EXEMPL.
100 EX KM PI..
0.60
1.
0.60
1.
1.75
1.
Le papier employé pour les tirages à part sera le
même que celui du Bulletin.
Pour les tirages de luxe et les changements de papier
ou de format, les prix en seront donnés à l'avance sur
la demande de l'Auteur.
Sommaire des derniers volumes de Mémoires :
T. XIX. — G. ROEEFES, Observations géologiques faites aux
environs de Louviers, Vernon et Pacy-sur-Eure (47 p., 12 fig.,
1 pl.)._E.-J. LEGER, Recherches sur l'origine et les trans-
formations des éléments libériens, 1" Mémoire (lb2p.,7 pi.). —
Ach. VAEJEEEGEAR», Recherches sur les Tétrarhynques
(191 p., 9 pi.).
T. XX. — F. GIDOM, Essai sur l'organisation générale et le dé-
veloppement de l'appareil conducteur dans la tige et dans la
feuille des Nyctaginées (120 p., 6 pi.). — A. TISOU, Recher-
ches sur la chute des feuilles chez les Dicotylédones (108 p., 5 pi.).
— O. E1GN1ER, Végétaux fossiles de Normandie.— 111. Etude
anatomique du Cycadoïdea mycromyèla Mor. (65 p., 1 pi.).
T. XXI; 1" fascicule (108 p., 4 pi.). — A. TIS©*, Sur le mode
d'accroissement de la tige en face des faisceaux foliaires après la
chute des feuilles chez les Dicotylédones. — ©. EIGH1ER,
Le fruit du Williamsonia gigas Carr. et les Benettitales. —
A. TISOM, Les traces foliaires des Conifères dans leurs rap-
ports avec l'épaississement de la tige. — A. BIGOT et
E. RRAS1E, Contributions à l'étude de la faune jurassique
de Normandie ; 3°" mémoire : Description de la faune des sables
jurassiques supérieurs du Cnlvados (1" article).
Le 2— fascicule du t. XXI paraîtra ultérieurement.
T. XXII (333 p., 23 pi.). - H. 1IATTE, Recherches sur l'ap-
pareil libéro-ligneux des Cycadacées. — O. EIG\1EH, Végé-
taux fossiles de Normandie — IV. Bois divers (1" série).
T. XXIII (160 p., 10 pi., nombr. fig. dans le texte). — O. EIGX1ER.
Végétaux fossiles de Normandie, V. Nouvelles recherches sur le
Propalmophyllum liasinum Lignier. — M. COSSIIAHT^î, à
propos de Cenlhium comucopiae Sow. — A. SMITH
WOODWARD, On some remains of Pachycormus and
Hypsocormus from the Jurassic of Normandy. — H. MATTE,
sur le développement morphologique et anatomique dn- Elimi-
nations des Cvcadacées. - E. BRASIE et G. PEMME-
TIER, le Zèbre du Muséum d'histoire naturelle de Rouen.
E<] uns Burchelli Pococki. — Robert ROEVIEEE, Cépha-
lopodes Calloviens d'Argences.
Gothsea conspicua Lindley.
Piï\ de chacun de ces volumes 20 fr
A. TISOI, sur le Saxe
La Société possède encore en magasin un et
de son Bulletin : elle 1rs mel en vente aux prix
l,e Série
Tome I
muni
.olumes
1855-56 .
11. 1856-57 ,
III. 1857-58 (t
IV, 1858-59 it
V. 1859 60 l
VI, 1860-61 [i
VII, Œ61-62 u
VIII. 1862-63
TX, 1863-64
\. 1864-65
j; 10
. 6
. 7
^épuisé
<*tt8
Tome I. 1865-66 .... 8 fr,
II, 1867 7
» III, 1808 6
» IV, 1868-69 . . . . 6
ti
mivants :
Tome V, 1869-70 . .
,. VI, 1870-72 . .
,, Vil, 1872-73 . .
» VIII, 1873-74 . .
» IX, 1874-7:; (rare)
\. 1875-76 . .
3« Série.
1, 1876-77 (rare)
II, 1877-78 (très i
III, 1878-79 . .
IV, 1879-80 . .
V, 1880-81 (nnv) . . 10 fr
VI, 1881-82 .... 6
VII, 1882-8:i .... 7
VIII, 1883-84 . . . .11
1\, 1884-85 . . .6
X, 1885-86 . . 7
l'un
6fr.
. 7
. 7
(t puise)
. 6 fr.
). 10
. 7
(épuisé)
i sont vendus chacun . 10 h
idresser à M. Bigot . sécrétai
■■ne
Les volumes des 4e et 5* Séki
Pour toute demande d'achat , ;
de Geôle, 28. .-, Caen (1). Ji
(1) Afin de permettre à ses "Membres de compléter leur collection, la Société
leur accordera une réduction de 1/5 sur les prix ci-dessus.
MBI, WHOI I.IBRARY
Illllllllllllllllllllllllllllllll
li) H 1SNX S
!