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Full text of "Bulletin de la Société linnéenne de Normandie"

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BULLETIN 


SOCIÉTÉ  LINNÉEME 

DE    NORMANDIE 

FONDÉE   EN   1823 

Kl    reconnut-    il'nlil'ili-    publique    par    ilëcrcl    du    2'2    .mil     I863 

Q"  SÉRIE.  —  4e   volume 

animées     lOiO-iOli 


\%.  ^rW 


CAEN 

E.    LAN1ER,    Imprimeur 
31,    Boclevard  Bertrand,   31 


i  g  1 3 


Les  opinions  émises  dans  les  publications  de  la  Société 
sont  exclusivemenl  propres  à  leurs  auteurs  :  la  Société 
n'entend  nullement  en  assumer  la  responsabilité  (art.  23  du 
règlement  intérieur). 


La  Société  Linnéenne  de  Normandie  ayant  élé  reconnue 
établissement  d'utilité  publique,  par  décret  en  dale  du 
22  avril  1863,  a  qualité  pour  accepter  les  dons  et  legs  dont 
elle  serait  gratifiée. 


COMPOSITION  DU  BUREAU 


Président.   .  . 
\  ice Président 
Secrétaire   .  . 
I  ïce-Secrélaire 
Trésorier.  .  . 
Bibliothécaire 
Vice-Bibliothyécaii 
[rchivisie-  .  .  . 


Année  1ÎMO 


MM. 


LlGNIER. 

Drouet. 
Bigot. 
Tison 
Chevrel. 

LoRTET 

Mazetier. 

RaVENEL- 


Membres  de  la  Commission  d'impression  : 
MM.  Dr  Moutier,  Dr  Càtois,  D'  Gidon,  sortant 
en  1911. 

Sortant  en  1912:  MM.  Dr  Osmont,  Gallier,  Lau- 
rent. 


Année    l!»il 


Président.  .  . 
Vice-Président 
Secrétaire    .  . 
I  ice-Secré  taire 
Trésorier.   ■   . 
Bibliothécaire 
]  ice-Bibliothécairc 
Archiviste 


MM. 


Drouet. 

Maire. 

Bigot. 

Tison. 

Chevrel. 

Lortet. 

Mazetier. 

D1'  Catois- 


Membres  de  la  Commission  d'impression  : 
MM  Dr  Osmont,  Gallier.  D'  Lebaillv,  sortant  en 
1912  : 

Sortant  en  1913  :  MM.  Lignier,  Brasil,  Chemin 


-Mtt2r~ 


SEANCE  DU  10  JANVIER  1910 


Présidence  de  M.  le  D1  Gidon,  puis  de  M.  Ligmer 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie. 

Sont  présents  :  MM.  Bigot,  Dr  Catois,  Chevrel, 
Drouet,  D1  Gidon,  Laurent,  Dr  Lebailly,  Lignier, 
Lortet,  Maire,  Marie,  Dr  Moutier,  Tison,  Vallory. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  de  décembre  est 
lu  et  adopté  sans  observations. 

La  correspondance  comprend  une  lettre  de  la 
Société  o  La  Pomme  »  qui  adresse  son  Annuaire 
et  un  numéro  de  son  Bulletin  II  sera  envoyé  en 
retour  le  Bulletin  des  Sociétés  savantes  de  Caen  et 
la  liste  des  Membres  de  la  Société. 

En  réponse  à  une  circulaire  du  Congrès  de 
Botanique  qui  se  tiendra  à  Bruxelles,  la  Société 
décide  d'\  déléguer  MM.  Lignier  et  Maire,  le  pre- 
mier pour  la  nomenclature  paléontologique  et  le 
second  pour  la  nomenclature  des  formes  actuelles 
Pour  que  cette  délégation  ne  crée  pas  un  précé- 
dent, M.  Maire  offre  de  payer  la  cotisation  de  la 
Société  au  Congrès  ;  il  en  est  ainsi  décidé. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau. 

L'examen  du  projet  de  modification  des  statuts 
est  renvoyé  à  une  séance  ultérieure,  la  demande 
de  modification  n'étant  pas  signée  de  la  moitié 
plus  un  des  membres  résidants  et  honoraires. 

Il  est  procédé  au  renouvellement  du  bureau  et 
d'une  partie  de  la  commission  d'impression.  Sont 
successivement  élus  : 


Président MM.   Lignier. 

Vice  Président  .     .     .  Droi  bt. 

Secrétaire     ...  Bigot. 

Vice  Secrétaire .     .     .  Tison. 

Trésorier Chevrel. 

Bibliothécaire    .     .     .  Lortet. 

I  ice  Bibliothécaire.    .  M  \/.i:tier. 

[rchiviste     ....  Ravenel. 

Membres  de  la  Commission  'l'impression  pour 
deux  ans:  MM.  IV  Moutier,  D1  Catois,  I)   Gidon. 

Le  Trésorier  communique  son  compte  de  gestion 
pour  L'année  1909.  Une  commission  composée  de 
MM.  Drouet  cl  Dr  Moutier  examine  ces  comptes 
qui  sont  approuves  cl  la  Société  adresse  ses  remer- 
ciements à  M.  Chevrel. 

M.  Laurent  présente  des  pieds  de  Nardosmia 
fragrans  recueillis  à  la  sortie  de  Caen  sur  les  berges 
du  canal,  el  montre  combien  les  pieds  qui  étaient 
au  voisinage  de  l'eau  sont  plus  développés  que 
ceux  qui  étaient  placés  au  haut  de  la  berge. 

M.  Chevrel  demande  si  l'on  connaît  dans  les 
environs  de  Caen  des  stations  de  Petasites. 

M.  Gidon  signale  une  station  dans  la  vallée  de 
la  Laize,  près  de  Pont  à  la  Hausse- 

M.  Maire,  a  propos  de  la  publicité  donnée  aux 
communications  par  leur  résumé  dans  le  Bulletin 
des  Sociétés  savantes  de  Caen,  fait  observer  que  la 
publicité  n'est  régulière  que  si  la  publication  qui 
contient  un  travail  a  été  mise  en  vente.  Il  serait 


utile  qu'on  étudiât  comment  on  pourrait,  pour  le 
Bulletin  des  Sociétés  savantes,  satisfaire  à  cette 
obligation.  M.  Gidon  soumettra  la  question  à  la 
commission  de  publication  dans  sa  prochaine 
réunion. 

M-  Lignier  présente  des  «  Goal  halls  n  et  des 
«  Roof  Nodules  »  qui  proviennent  de  mines  houil- 
lères d'Angleterre.  Ce  sont  des  concrétions  formées 
sur  place,  les  unes  au  milieu  des  couches  de 
houille  et  par  lits,  les  autres  au  toit  de  la  mine. 
Toutes  renferment  des  débris  organiques.  Les 
coal  balls  sont  pétris  de  débris  végétaux  à  structure 
conservée  mais  carbonisés,  dont  l'étude  a  permis 
les  progrès  considérables  faits  par  la  paléobotani- 
que relativement  à  la  flore  de  celle  époque.  Les 
roof  nodules  renferment  surtout  des  animaux 
marins  et  quelquefois  aussi  des  restes  de  plantes. 

Deux  des  concrétions  présentées  montrent  de 
nombreux  rachis  de  Slmropteris,  cette  curieuse 
fougère  dont  M.  Lignier  a  parlé  dans  une  séance 
précédente  et  dont  la  feuille  offrait  une  organisa- 
tion si  complexe  et  si  différente  de  celle  des 
feuilles  actuelles,  ressemblant  plutôt  à  une  lige 
pourvue  de  feuilles  composées  qu'à  une  feuille 
ordinaire.  Une  troisième  concrétion  montre  la 
section  d'une  tige  de  Lyginodendron,  c'est-à-dire 
dune  de  ces  plantes  bizarres  dont  la  lige  était 
presque  celle  d'une  Cycadée,  la  feuille  celle  d'une 
fougère  et  l'organe  de  reproduction  une  graine 
comparable  à  celle  des  plantes  supérieures. 


SÉANCE  DU  7  FÉVRIER  1912 


Présidence  de  M.  Lignier,  présidenl 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie  du  soir. 

Sonl  présents  :  MM.  Bigot.  Chevrel,  Drouet, 
Dr  Gidon,  Lignier.  Maire,  Marie,  Mazelier, 
Dr  Moutier,  Tison. 

Le  procès-^  erbal  de  la  séance  du  18  janvier  esl  lu 
et  adopté. 

Le  Président  annonce  La  mort  de  M.  Egret  père, 
conducteur  des  ponts  et  chaussées,  membre  rési 
danl.  Il  rappelle  L'intérêt  que  \L  Egret  prenait  aux 
séances  de  la  Société,  et  demande  que  L'expression 
de  nos  regrets  soit  consignée  ;iu  procès-verbal  de 
l;i  séance. 

Le  Secrétaire  donne  communication  de  la  cor- 
respondance. Elle  comprend  une  lettre  de 
M.  le  Maire  de  Gaen  faisant  connaître  que  le 
Conseil  municipal  a  inscrit  au  budget  de  1010  une 
subvention  de  150  francs  en  laveur  de  la  Société 
Linnéenne  de  Normandie. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  La  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau. 

La  Société  Linnéenne  de  Provence,  récemment 
fondée  à  Marseille,  demande  L'échange  de  ses 
publications.  Cette  question  sera  examinée  ulté- 
rieurement. 

M.  le  D'  F.  Gidon  présente  Le  4e  numéro  du 
Bulletin  des  Sociétés  savantes  de  Caen.  Pour  tenir 
compte  de  l'observation  présentée  par  M.  Maire 
dans  la  dernière  réunion  de  la  Linnéenne,  ce 
Bulletin  sera  mis  en  vente. 


Le  Secrétaire  donne  lecture  d'une  lettre  inédite 
de  Pierre-André  Latreille,  professeur  au  Muséum 
d'histoire  naturelle,  adressée  le  ie  août  1814,  à 
J. -B.de  Brébisson,  qui  fut  un  des  fondateurs  de  la 
Linnéenne.  Cette  lettre,  communiquée  par 
M.  l'abbé  Letacq,  sera  imprimée  dans  le  Bulletin. 

A  l'occasion  de  cette  communication,  M.  Lignier 
fait  connaître  que  les  lettres  de  René  Lenormand, 
que  l'on  croyait  détruites,  ont  été  retrouvées  dans 
des  cartons  de  l'herbier  de  ce  naturaliste. 

M.  Maire  présente  un  ouvrage  mycologique  dont 
l'auteur  est  probablement  Fr.  Franke.  Ce  petit 
livre,  publié  à  Berlin  en  1805,  est  intitulé  :  Die 
essbaren  Schwâmme  Teulschlands  ;  il  contient  cinq 
planches  assez  mal  coloriées,  représentant  les 
principales  espèces  de  champignons  comestibles. 
Cet  ouvrage  de  vulgarisation,  sans  valeur  scien- 
tifique ,  paraît  être  aujourd'hui  entièrement 
inconnu  :  il  n'est  en  effet  mentionné  ni  dans  le 
Thésaurus  littérature  botanicœ  de  Pritzel,  ni  dans 
le  Thésaurus  littérature  mycologicœ  de  Lindau  et 
Sydoav. 

M.  Maire  fait  à  la  Société  une  communication 
sur  la  Truffe  de  Blot,  Tuber  Blotti  Deslongch, 
trouvée  à  Colleville  et  décrite  dans  le  premier 
volume  des  Mémoires  de  la  Société  Linnéenne  du 
Calvados  en  1824.  La  description  et  les  figures  de 
cette  truffe  montrent  son  identité  avec  le  Tuber 
œstivum  Witt.  (1831).  La  galerie  botanique  contient 
des  spécimens  de  cette  truffe,  qui  bien  que  forte- 


ment  vermoulus,  présentent  encore  nettement 
les  caractères  de  L'espèce.  Ces  spécimens  parais 
sent  bien  être  ceux  qu'a  figurés  Deslongchamps, 
mais  malheureusement  leur  étiquette  a  disparu. 
Dans  l'étal  actuel  de  la  nomenclature  mycologi- 
que  le  Tuber  aestivum  \\  itt.  devrait  donc  reprendre 
le  nom  de  T.  Blotti  Deslongch 

M.  Bigot  résume  des  travaux  récents  sur  l'origine 
cl  L'extension  du  minerai  de  fer  oolithique  silurien 
exploité  dans  le  Calvados  et  l'Orne. 

A  9  heures  et  demie  la  séance  est  levée. 


SÉANCE  DU  7  MARS  1910 


Présidence  de  M.  Ligmer,  président 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie- 

Sont  présents  :  MM.  Antoine,  Bigot,  Brasil, 
Dr  Catois,  Laurent,  Dr  Lebailly.  Lignier,  Lortct, 
Maire,  Mazetier,  Dr  Moutier,  Tison. 

Le  procès  verbal  de  la  séance  du  7  février  est  lu 
et  adopté  sans  observations. 

Le  Président  a  le  regret  d'annoncer  la  mort  de 
M.  Ravenel,  archiviste  de  la  Société,  décédé  le 
2  mars,  dans  sa87eannée.  M-  Ravenel  s'intéressait  à 
tontes  les  Sociétés  savantes  de  la  Ville  :  dans 
diverses  circonstances,  notamment  à  propos  de 
l'herbier  Turpin  que  possède  la  Société  d'horti- 
culture, il  avait  témoigné  de  son  dévouement  à 
l'histoire  naturelle.  M.  Drouet,  en  L'absence  du 
président  empêché,  a  bien  voulu  représenter  la 
Société  aux  obsèques  de  notre  confrère  et  dire 
quelques  mots  sur  sa  tombe.  Les  regrets  que  sa 
perte  inspire  à  la  Société  seront  consignés  au 
procès-verbal 

La  correspondance  comprend  une  lettre  du 
Laboratoire  de  Zoologie  générale  et  agricole  de 
IN»  ri  ici  demandant  l'échange  avec  son  Bulletin  :  il 
scia  statué  ultérieurement  sur  cette  demande. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau.  Le  Secrétaire  signale 
dans  le  dernier  volume  des  Mémoires  de  l'Àcadé 
mie  de  Caen,  une  très  intéressante  élude  de  notre 
confrère,  M.  Alfred  Gallier,  sur  Le  Calvados,    Etat 


de  In  culture  et  des  changements  survenus  depuis  mie 
cinquantaine  d'années. 

Le  Secrétaire  rappelle  qu'une  décision  relative 
à  L'excursion  annuelle  devra  être  prise  dans  la 
séance  d'avril.  Cette  réunion  devra  avoir  lieu 
dans  la  première  quinzaine  de  juin.  Plusieurs 
membres  demandent  qu'on  examine  l'organisation 
d'une  nouvelle  excursion  à  Chausej 

M.  Brasil  demande  qu'elle  est  la  somme  qui 
sera  mise  à  la  disposition  'du  Bibliothécaire  pour 
faire  relier,  conformément  à  une  décision  anté 
rieurc.  une  des  collections  de  périodiques  zoologi- 
ques de  la  Société.  Le  bureau  est  chargé  d'arrêter 
le  montant  du  crédit  qui  doit  être  affecté  à  cet 
objet. 

M.  Laurent  présente  des  échantillons  en  fleurs 
de  YHelleborus  fœtidus  des  coteaux  de  Ramille. 
dont  il  a  signalé  l'an  dernier  les  caractères  parti- 
culiers :  réduction  du  nombre  des  pétales  à  '.\.  et 
de  celui  des  carpelles  à  2,  dans  la  plupart  des 
fleurs.  La  floraison  de  l'année  actuelle  reproduit 
les  mêmes  particularités. 

M.  Lai  rent  fait  remarquer  les  différences  impor- 
tantes qui  existent  entre  les  sépales  d'une  même 
fleur  d'hellébore,  suivant  leur  position  dans  la 
préfloraison.  Le  1er  cl  le  2e  (externes)  sont  ovales  et 
de  couleur  vert  pâle  ;  le  4e  et  le  5e  (internes)  sont 
élargis  en  haut  et  tronqués  ou  même  échancrés  au 
sommet,  d'un  vert  plus  intense,  avec  une  bande 
rouge  transversale,  à  leur  face  ventrale  :  quant  au 
3e,  intermédiaire,  il  est  dissymétrique,  parce  que 


sa  moitié  recouvrante  a  les  caractères  d'un  demi- 
sépale  externe,  et  l'autre,  ceux  d'un  demi-sépale 
interne  Dansée  sépale  la  moitié  recouverte  est  la 
plus  développée  ;  et  ce  fait  est  fréquent  dans  les 
pièces  demi  -recouvertes  et  demi-recouvrantes, 
par  exemple  dans  les  pétales  des  Vinca,  des 
Hypericum,  etc.,  dont  La  préfloraison  est  tordue. 

Il  convient  sans  doute  d'attribuer  ce  moindre 
développement  de  la  partie  externe  à  une  influence 
retardatrice  que  la  Lumière  exercerait  sur  la  crois 
sance  des  parties  qui  lui  sont  exposées,  dans  Le 
boulon  en  voie  de  développement. 

M.  Laurent  présente  aussi  des  inflorescences 
d'un  pied  mâle  d'Aucuba  japonica,  du  Jardin 
Botanique  de  Caen,  portant  de  nombreuses  fleurs 
pentamères  réparties,  parmi  les  fleurs  normale- 
ment tétramères,  d'une  manière  remarquable  :  ce 
sont  les  fleurs  terminales  de  l'axe  et  de  ses  ramifi- 
cations principales.  Ces  anomalies  de  nombre  se 
reproduisent  en  abondance  chaque  année  sur  ce 
même  pied,  depuis  3  années  consécutives  à  partir 
de  celle  où  il  les  a  remarquées  et  signalées  pour  la 
première  fois  à  la  Société  (1908). 

A.  10  heures  la  séance  est  levée. 


SEANCE  OU  4  AVRIL  1910 


Présidence  de  M.  Lignier,  président 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie 

Sont  présents  :  MM.  Vntoine,  Bigot,  Brasil. 
Dr  Catois,  Leclerc.  Lignier,  Lortet,  Maire,  Marie. 
Mazetier,  D1  Moutier.  de  Renémesnil,  Tison. 

Le  procès-verbal  de  la  précédente  séance  est  lu 
et  adopté  sans  observations. 

L'Université  de  Liège  l'ait  part  du  décès  de  son 
Recteur. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau. 

Le  Président  fait  connaître  que  le  Bureau  a  décidé 
de  fixer  à  200  francs  la  somme  mise  à  la  disposition 
du  Bibliothécaire  pour  la  reliure  d'un  périodique 
zoologiquc  ;  une  somme  égale  sera  consacrée  à  la 
reliure  d'un  périodique  botanique 

Le  Secrétaire  s'est  occupé  de  l'organisation 
d'une  excursion  aux  îles  Chausey  et  à  Granville. 
En  raison  des  difficultés  que  présente  l'organisa- 
tion de  cette  excursion,  on  décide  que  la  réunion 
annuelle  de  la  Société  se  tiendra  à  Coutances  et 
que  les  excursions  se  feront  dans  les  environs  de 
cette  \ille.  Le  Secrétaire  est  chargé  de  l'organisa- 
tion de  celte  réunion. 

Conformément  à  une  demande  signée  par  la 
moitié  plus  un  des  membres  résidants  et  hono- 
raires, la  Société  délibère  sur  un  projet  de  modifi- 
cation des  statuts  présenté  par  le  Bureau. 

Les  nouveaux  statuts  sont  adoptés  à  l'unanimité 


des  membres  présents.  Ils  seront  soumis  à  l'ap- 
probation préalable  du  gouvernement. 

M.  Antoine  présente  à  la  Société  une  Ludwigia 
rudis  munie  de  son  Aptychus  bivalve. 

Le  Docteur  Catois  communique  une  observation 
relative  à  un  exemplaire  de  Digitalis  purpurea 
provenant  de  Condé-sur-Noireau  (terrain  franche- 
ment siliceux)  et  transplanté  en  juin  1907  dans 
un  jardin  à  Saint-Aubin  sur  Mer  (terrain  calcaire 
et  légèrement  siliceux). 

Ce  sujet  s'est  développé  normalement  et,  par 
semis  naturel,  a  donné  naissance  à  une  vingtaine 
d'individus. 

Le  changement  S'habitât  et  de  sol  a  déterminé 
certaines  particularités  chez  ces  individus  : 

Allongement  des  pétioles  des  feuilles  (surtout  les 
feuilles  inférieures)  et  diminution  dans  la  hauteur 
lotaledes  tiges  :  5,  12,  d.  m.,  au  lieu  de  5,  15-20  d.  m., 
hauteur  normale. 

Actuellement  (printemps  1910)  déjeunes  sujets 
se  développent  au  voisinage  des  premiers  et  tout 
porte  à  croire  que  Digitalis  purpurea  est  mainte- 
nant adaptée  à  son  nouveau  terrain. 

M.  Nathorst, membre  honoraire  de  la  Linnéenne, 
vient  de  publier  un  mémoire  sur  les  \\  illiamso- 
niées  intitulé  :  liber  Wïlliamsonia .  \\  ielundiella, 
Cycadocephalus  und  \\  eltrielda  (  K.  Svenska 
Vetensk.-Akad.  Handl..  Bd.  45,  n°  4,  1909). 
M.  Lignier  en  donne  une  analyse  rapide 


Ce  mémoire  esl  toul  à  l'ail  intéressant  toul 
d'abord  parce  qu'il  donne  de  nouvelles  preuves 
relativemenl  aux  merveilleux  résultats  que  l'on 
peul  obtenir  dans  l'étude  des  plantes  houillifiées 
au  moyen  de  la  méthode  chimique  inventée  par 
M.  Nathorsl  lui-même.  De  celle  façon,  en  effet, 
les  surfaces  cuticularisées  de  certains  organes  ont 
pu  rire  étudiées,  soit  au  microscope,  soit  par  la 
photographie  avec  la  même  précision  que  si 
c'étaient  des  surfaces  actuelles  et  ont  fourni  des 
renseignements  précieux  pour  la  connaissance 
des  W  illiamsoniées. 

C'est  ainsi  que  M.  Nathorsl  a  pu  reconnaître  la 
vraie  nature  d'échantillons  ou  d'organes  en  appa- 
rence informes.  11  a  pu  dans  certains  cas  distinguer 
avec  certitude  les  organes  mâles  des  organes 
femelles,  y  trouver  des  particularités  même  cellu- 
laires, utiles  à  la  systématique,  reconnaître  l'exis- 
tence de  sacs  polliniqucs  et  des  grains  de  pollen 
qu'ils  contenaient,  observer  même  la  forme  et  la 
structure  de  ces  grains  de  pollen  ou  spores. 

Il  s'est  ainsi  trouvé  amené  à  accroître  les  con- 
naissances antérieures,  à  rectifier  des  erreurs 
(l'interprétation  et  à  distinguer  des  espèces  et 
même  un  genre  nouveau.  Les  VVilliamsoniées 
coin  prennent  maintenant  :  Williamsohia  speclabilis. 
W.peclen,  W,  tfixjas,  W.  (?)  Lignieri,  Wiekmdiella 
angus/ifolia,  W.  punctala,  Gycadaeepfmlm  Sewardi 
et  W  eltrichia  mirabilis. 

Contrairement  à  ce  qu'on  observe  d'habitude 
chez  les  Bennettitales  auxquelles  appartiennent 
les  VVilliamsoniées,  le  W.  mirabilis  et  le  W.pecten 
vaient  des  Heurs  unisexuées. 


Partout  où  ils  ont  été  reconnus,  les  appareils 
mâles  étaient,  comme  ceux  des  Bc  mettitées,  cons- 
titués par  un  verticille  d  étamines  (sporophyllês) 
connées.  Mais  tandis  que  dans  les  Williamsonia 
et  le  Cycadocephalus  ils  étaient  grands  et  filicinéens 
comme  ceux  des  Bennettilées.  clic/ le  Wielandielkt 
ils  riaient  1res  réduits.  Les  grains  de  pollen  ressem- 
blent également  à  ceux  des  Bennellitées  saut'  «lie/ 
le  Cycadocephalus  chez  lequel  ils  rappellent  les 
spores  tetraédriques  des  Fougères. 

Le  W  (?)  Ligmeri  est  surtout  caractérisé  par  la 
réduction  des  écailles  de  son  pédoncule  et  par 
celle  de  son  appareil  mâle.  C'est  un  11  Uliamsonia 
douteux. 

Parmi  les  involucres  rapportés  aux  Williamso- 
niées,  il  en  existe  vraisemblablement  de  deux  sortes, 
les  uns  formés  par  la  concrescenee  des  étamines  et 
qui,  dans  les  fleurs  bisexuées,  étaienl  situés  à  la 
base  de  l'appareil  femelle,  les  autres  sans  valeur 
sexuelle,  peut-être  glandulaires  qui  terminaient 
les  fleurs  femelles  à  la  façon  du  bouquet  foliaire 
d'un  Ananas. 

Chez  les  Wielandiëlla,  les  étamines  se  dévelop- 
paient après  la  maturité  de  l'appareil  femelle  el 
non  avant  comme  chez  les  autres  Bennettitales. 

M.  Nathorsl  montre  encore  que  l'ordre  de  com- 
plication organique  des  Bennettitales  n'est  pas 
d'accord  avec  l'ordre  géologique  des  terrains  qui 
le-  renferment,  d'où  il  faut  conclure  que  nos  con- 
naissances sur  ce  groupe  ne  sont  encore  fournies 
que  par  un  nombre  très  insuffisant  d'échantillons. 

\  10  heures  la  séance  est  levée. 


SÉANCE  DU  2  MAI  1910 


Présidence  de  AI.  Lignier,  Président. 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie. 

Sont  présents  :  MM.  Antoine,  Bigot,  Drouet, 
Laurent,  Leclerc,  Lignier,  Lortet,  Maire,  Mazetier. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  précédente  est  lu 
et  adopté  sans  observation. 

A.  propos  du  procès-verbal,  M.  Laurent  demande 
quel  est  le  caractère  du  procès-verbal  inséré  dans 
le  Bulletin  des  Sociétés  savantes. 

Le  Secrétaire  répond  qu'il  communique  à  M.  le 
D'  Gidon  le  procès-verbal  tel  qu'il  doit  être  lu  à  la 
séance  suivante,  mais  que  ce  procès-verbal  n'est 
officiel  qu'après  son  adoption.  Par  suite,  le  procès- 
verbal  inséré  dans  le  Bulletin  des  Sociétés  Sa- 
vantes, le  plus  souvent  après  modification,  doit 
être  considéré  comme  un  simple  compte  rendu. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau. 

Le  programme  de  l'excursion  qui  aura  lieu  las 
19-20  juin  à  Coutances  est  adopté. 

Le  Secrétaire  annonce  que  les  membres  de  la 
Société,  habitant  le  département  de  l'Orne,  tien- 
dront une  séance  le  12  mai  pour  constituer  un  des 
groupes  régionaux  prévus  parles  nouveaux  statuts. 
Il  assistera  à  cette  réunion  qui  sera  suivie  d'une 
excursion. 

M.  Lâchent  signale  un  certain  nombre  d'ano- 
malies qu'il  a  observées  sur  des  végétaux  : 

Viola  sylvatica   var.    Reichenbachiana.    —  Nom- 


breuses  formes  de  transition  entre  les  fleurs  chas- 
mogames  et  les  fleurs  cleistogames,  au  bord  de  la 
route  qui  longe  le  château  de  Louvigny.  Au  fur  et 
à  mesure  que  la  floraison  s'avance,  les  fleurs  sont 
de  plus  en  plus  réduites. 

Fleurs  anormales  de  Lamium  album  :  fleurs  à 
6  pétales  (le  P.  infr  dédoublé)  et  à  S  étamines  (une 
étamine  apparaît  entre  les  2 P.  résultant  du  dédou- 
blement.) —  Fleurs  à  3  carpelles  (3  stigm.). 

Oranges  prolifères. —  (Var.  sanguine  )■  Cette  ano- 
malie se  présente  communément  en  celle  saison 

M.  Chevrel  :  Sur  un  pied  de  Ficaire  renoncule 
qui  a  poussé  dans  un  endroit  humide,  sur  le  bord  du 
canal,  plusieurs  fleurs  avaient  un  développement 
remarquable. ainsi, d'ailleurs, que  les  autres  parties 
de  la  plante.  La  tige  atteignait  30  cent,  de  hauteur; 
les  feuilles  avaient  jusqu'à  6  cent,  de  diamètre 
transversal  et  quelques  fleurs  mesuraient  4  cent, 
de  diamètre,  dimension  voisine  de  celle  de  la  fleur 
du  Caltha  palastris.  Mais  là  ne  se  bornait  pas  la 
modification  subie  par  la  plante;  les  pièces  florales, 
elles-mêmes,  présentaient  des  caractères  particu- 
liers. Ainsi,  le  calice,  presque  toujours  composé 
de  trois  sépales  dans  les  fleurs  ordinaires,  comptait 
quatre  sépales  dans  certaines  fleurs  et  cinq  dans 
quelques  autres,  se  rapprochant  ainsi  de  la  com- 
position ordinaire  des  renoncules  communes-  La 
corolle  comptait  douze  et  treize  pétales  au  lieu  de 
huit  ou  neuf.  Il  y  a  là  une  preuve  de  l'influence  du 
milieu  sur  le  développement  et  les  modifications 
des  plantes. 


M  Maire  a  recueilli  à  Mutrécy  un  pied  d'  ij'aga 
reptons  à  fleurs  roses  el  un  autre  à  fleurs  purpu 
rines.  Ces  pieds  ont  été  transplantés  au  Jardin  bo- 
tanique où  leur  descendance  sera  étudiée.  A  ce 
propos.  M.  Maire  signale  l'emploi  en  horticulture 
d'une  forme  à  feuilles  bronzées  de  la  même  plante. 

MM.  Maire  et  Tison  ont  étudié  la  division  nu- 
cléaire végétative  dans  le  thalle  de  VAncylisles 
Closterii,  parasite  des  Çlosterium.  Celle  division, 
que  Dangeard  avait  comparée  à  celle  des  Basidio- 
rnycétes,  en  est  en  réalité  liés  différente  Elle  con 
siste  essentiellement  en  une  séparation  en  deux 
masses  de  la  chromatine  réticulée  peu  colorable 
et  en  un  étirement  du  karyosome.  Elle  n'est  pas 
accompagnée  de  l'expulsion  d'un  nucléole  et  peut 
être  comparée  avec  la  division  nucléaire  d'un 
\mil)e:  Amœba  cristalligera. 

M.  Antoine  présente  des  échantillons  de  bois  fos- 
sile provenant  des  argiles  de  la  briqueterie  du 
l'Yesne.  (Zone  à  Propkuiulites  Teysserï). 

M.  Lignier  rappelle  que  le  célèbre  fruit  fossile 
dénommé  Bennettites  Morierei  et  qui  a  été  trouvé 
clans  la  falaise  des  Vaches-Noires,  près  de  Di\es. 
montre  au  microscope  nue  structure  liés  spéciale. 
Puis  il  indique  comment,  grâce  à  celle  structure 
retrouvée  dans  d'autres  échantillons  fossiles 
découverts  près  de  Trouville  et  à  une  étude  chi- 
mique comparative  de  tous  ces  échantillons  faite 
par  M.    Sudry,   il   est  arrivé  à  la   notion  que    le 


B.  Morierei  provient  du  Gault  et  non  de  l'Oxfordien, 
comme  le  croyait  Morière.  Il  est  donc  notablement 
plus  récent  qu'on  ne  l'admettait  jusqu'ici. 

M.  Lignicr  signale  en  outre  trois  notes  de  Mat- 
thew,  du  Canada,  d'après  lesquelles,  si  les  bases 
géologiques  du  travail  sont  exactes,  les  plantes  ou 
les  animaux  auraient  eu  dans  le  Nouveau  Bruns- 
wick une  ancienneté  tout  à  fait  remarquable.  Ceux 
en  effet  qu'y  signale  l'auteur  dans  des  couches 
siluriennes,  caractérissent  plutôt  chez  nous  l'épo- 
que houillère.  Quelques  particularités  des  plantes 
signalées  sont  ensuite  décrites  et  des  planches 
circulent  qui  représentent  des  traces  de  pas  dues 
probablement  à  des  Batraciens  analogues  aux 
grenouilles. 

M.  Bigot  donne  des  détails  sur  le  gisement  de 
la  plage  de  Villerville  où  a  été  recueilli  le  fragment 
de  bois  fossile  qu'il  a  donné  à  M.  Lignier  et  qui 
figure  parmi  ceux  dont  le  mode  de  conservation  a 
appelé  l'attention  de  notre  collègue  sur  l'âge  du 
Bennettites  Morierei.  Dans  la  même  couche,  il  a 
recueilli,  dans  un  nodule,  un  fragment  typique 
de  Douvilleiceras  mamillare. 

M.  Bigot  indique  qu'il  y  a  lieu  de  rechercher  des 
bois  à  structure  conservée  dans  la  couche  du  Gault 
à  Hoplites  Delaei  cidentalas  qu'il  a  signalée  en  1892 
à  Saint-Martin-deda  Lieue,  près  de  Lisieux. 

A  dix  heures  la  séance  est  le\é<\ 


RÉUNION  DES  19  ET  20  JUIN  1910 

à  Confancesef  Regnéville  (Manche) 


Oui  pris  pari  à  colle  réunion  :  MM-  Drouet  vice- 
président,  Bigot,  secrétaire,  Balle,  Corbière,  Créan- 
ces, Gerbault,  Husnot,  Matte,  DrMoutier,  Sudry. 

La  matinée  du  dimanche  19  a  été  consacrée  par 
les  géologues  à  l'étude  des  terrains  au  sud  de  Coû- 
tâmes cl  à  Orval-Hyenville,  avec  retour  par  Mont- 
chaton.  Pendant  ce  temps  les  géologues  explo- 
raient l'estuaire  de  la  Sienne. 

Après  un  déjeunera  l'Hôtel  de  France  à  Coûtai] 
ces,  les  Linnéens  ont  tenu  une  séance  à  2  h.  1/2  à 
l'Hôtel  de  \  ille,  sous  la  [(résidence  de  M.  Drouet. 

Le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès  verbal  de 
la  séance  du  2  mai  qui  est  adopté  sans  oboerva- 
lions. 

M.Corbière  fait  connaître  une  Graminée  nou- 
velle pour  la  Normandie  et  pour  la  France.  Cette 
plante,  le  Spartina  Townsendi  Groves,  qui  n'avait 
été  rencontrée  qu'au  fond  de  la  baie  de  Soutbam- 
pton,  existe  en  assez  grande  abondance  dans  les 
vases  saumâlres  de  la  région  de  Carentan  et  d'Isi- 
gny,  aux  bords  de  la  Taule  cl  de  la  Vire  Manche 
el  Calvados),  ainsi  qu'à  l'embouchure  de  la  Saire, 
àRéville  près  Saint- Vaast-la-Hougue.  Elle  est  beau- 
coup plus  vigoureuse  que  sa  congénère,  Spartina 
stricta,  qui  se  trouve  dans  les  mêmes  parages,  el 
elle  s'en  distingue  aisément  par  des  caractères  que 
discute  M.  Corbière.  Cette  trouvaille,  qui  remonte 
à  septembre  1906,  constitue  une  liés  intéressante 
acquisition  pour  notre  flore  régionale. 


M.  Balle  lit  une  notice  sur  les  A grostis des  envi- 
rons de  Vire- 

M.  Gerbault  analyse  un  travail  sur  la  pélorisa- 
tion  des  Violettes.  Il  cultive  depuis  3  ans  une  vio- 
lette à  fleurs  péloriées.  11  fait  part,  avec  dessins  et 
préparations  à  l'appui,  de  ses  observations  sur  les 
pélories  de  la  violette.  Il  en  tire  des  conséquences 
relativement  à  la  constitution  intime  de  la  fleuret 
à  la  signification  de  l'éperon.  Des  constatations 
sur  une  autre  violette  anormale  lui  ont  fourni  des 
indications  sur  la  valeur  homologique  des  appen- 
dices nectarifères  staminaux. 

M.  Bigot  présente  la  minute  au  gô^roô  (^e  'a  zone 
bocaine  dont  il  vient  de  terminer  la  révision  poul- 
ie service  de  la  Carte  géologique  de  France.  Il  dé- 
crit particulièrement  le  synclinal  de  Goutances, 
une  annexe  de  cette  zone  bocaine,  et  il  en  fait 
connaître  la  succession,  les  caractères  des  bori 
zons  et  la  structure.  Il  insiste  spécialement  sur 
l'accident  N.-E.-S  0.  qui  interrompt  le  synclinal 
à  l'E.  dans  les  Bois  de  Soulles  ;  cet  accident  se  con- 
tinue au  S.-O.  en  limitant  au  N.-E.  le  massif  de 
Mesnil  Aubert,  et  jalonne  la  direction  N.-E-S-O. 
du  filon  de  quartz  de  Donville,  près  Granville. 

La  journée  du  lundi  20  juin  a  été  employée  à 
une  excursion  à  Regnéville  où  les  géologues  et  les 
botanistes  ont  étudié  ensemble  les  phénomènes  et 
la  flore  au  sud  du  havre.  L'après  midi  on  a  étudié  la 
région  formée  par  le  calcaire  carbonifère  et  les 
couches  cambriennes  entre  Regnéville  et  Mont- 
martin-sur-Mer. 


SÉANCE  DU  4  JUILLET  1910 


Présidence  de  M.  Lignier,  Président 

La  séance  est  ouverte  à  s  heures  el  demie  du 
soir. 

Sonl  présents  :  MM.  Bigot,  Drouet,  Leclerc,  la 
gnier,  Lortet,  Tison. 

Le  secrétaire  rend  compte  de  la  réunion  tenue 
les  I9el  20juin  à  Coutancesel  Régnée  ille(  Manche  . 

A  la  suite  des  présentations  faites  dans  la  der 
nière  séance,  sont  successivemenl  «'dus  : 

Membre  résidant  :  M.  Sudry,  préparateur  de 
Géologie  à  la  Faculté  des  Sciences,  présenté  par 
MM.  Bigot  el  Lignier; 

Membres  correspondants  :  M.  L'enoir,  profes- 
seur au  Lycée  d'Alençon,  présenté  par  MM.  Lebou- 
cher  el  Bigot: 

M.  Renoir,  professeur  au  Collège  de  Sées.  pré- 
senté par  MM.  Homme}  père  et  Bigot  : 

M.  Barré,  négociant  à  Séez,  présenté  par 
MM.  Homme)  lils  el  Bigot. 

M.  Chemin,  professeur  au  Lycéed'  Vlençon,  pré 
sente  par  MM.  Leboucher  et  Bigot 

Le  Secrétaire  met  la  Société  au  courant  des  tra- 
vaux du  groupe  de  la  Société  qui  s'est  constituée  à 
Alençon   Cette  section  a  tenu  deux  séances. 


Réunion  du  /2matsousla  présidence  de  M.  Hom 
mey  père.  M.  Bigot  Secrétaire  de  la  séance 

Présents  en  outre:  MM.  Lenoir.  Chemin.  Renoir. 
Lemercier,  l>  .1.  Hommey  fils.  Lemée,. Leboucher, 


Hébert,  Gerbault,  Thouin,  Langlais,  abbé  Letacq, 
Ilusnot.  Se  sont  excusés  ;  MM.  Le  Sénéchal,  Guil 
louard,  Renault,  Barrabé. 

Le  groupe  décide  de  se  réunir  le  Ier  lundi  de  cha- 
que mois  à  9  h.  1/2,  sauf  à  examiner  s'il  y  a  lieu 
de  ne  pas  tenir  de  séances  :  il  est  désirable  que  ces 
réunions  se  tiennent  à  la  maison  d'Ozé.  Un  crédit 
de  20  francs  sera  demandé  à  la  Société  pour  cou- 
vrir les  dépenses  de  convocation,  etc. 

M.  l'abbé  Letacq  a  fait  en  compagnie  de  M.  Ilus- 
not une  excursion  aux  Rochers  du  Chatelier,  près 
Domfront,  et  il  y  a  recueilli  YHymenophyllum  Tun- 
bridgense,  que  Morière  y  a  signalé  en  1860. 

Une  discussion  s'ouvre  sur  la  spontanéité  de  l'If 
dans  nos  régions,  où  il  était  connu  au  temps  de 
César.  Existe-t-il  en  Ecornes?  On  signale  sa  pré- 
sence à  Lande  de  Goult  au  carrefour  de  l'Aumône. 
11  serait  intéressant  d'assurer  la  conservation  (li- 
ées individus. 

\  propos  d'une  observation  sur  la  transplanta- 
tion d'une  Digitale  à  Saint-Aubin  sur  Mer,  signa 
lée  dans  une  séance  de  la  Société,  M.  Letacq  dit 
qu'il  serait  utile  d'analyser  le  nouveau  sol, 

M.  IIommey  père  signale  un  cas  de  fasciation  chez 
des  Bcllis:  il  signale  aussi  la  présence  de  MEquise- 
hmi  maximum  à  Exmes  et  Saint-Germain-le-Vieux. 

M.  Leboucher  signale  des  Carabiques  rares  re- 


cueillis  dans  une  récente  excursion  en  Ecouves  : 
Carabus  auroniteus,  intricatus,  catenulatus,  purpu- 
rescens.  granulatus,  Cychrus  atlenuatus. 

M.  L'abbé  Letacq  annonce  qu'il  a  commencé  a 
recueillir  les  matériaux  d'un  catalogue  des  Lima- 
ciens  de  la  région.  Il  signale  parmi  ses  récentes 
trouvailles  Limax  brunneas,  Arion  tenellus,  Arion 
intermedius. 


Réunion  du  '2  juin.  Présents  :  MM.  Hommey  père, 
Lemée,  Chemin,  Le  Noir,  Langlais,  Renoir,  Mer 
cier,  Hébert,  Leboucher. 

Présidence  de  M.  Lemée  :  M  Leboucher.  secré- 
taire de  séance. 

M.  Chemin  présente  un  Bilobite  trouvé  dans  une 
carrière  près  d'Hesloup,  à  proximité  de  la  ligne  du 
tramway  d'Alençon  au  Mans,  dans  un  grés  signalé 
comme  Cambrien  parla  carte  géologique  ;  il  y  au- 
rait lieu  de  modifier  cette  détermination  et  de  pla- 
cer ce  gré  dans  l'Ordovicien  (grés  armoricain). 

M.  Chemin  présente  des  échantillons  de  Paludine, 
coquille  très  commune  dans  la  Sarthe  aux  envi- 
rons d'Alençon,  mais  qui  n'y  a  été  signalée  que  de- 
puis deux  ans  environ  par  M.  Thouin.(Yoir  la  noie 
publiée  alors  par  M.  l'abbé  Letacq.  i 

M.  Lemée  présente  une  fasciation  remarquable 
chez  une  Valériane  :  cette  fasciation  a  la  forme  d'un 


cornet  soudé  mesurant  20  centimètres  de  hauteur 
avec  un  diamètre  de  20  cent,  au  sommet  supérieur. 

M.  Mercier  a  observé  cette  année  VHepaâca  tri- 

loba  près  du  bourg  de  Crennes,  dans  la  station  si- 
gnalée par  M.  Corbière  Il  a  recueilli  également  dans 
cette  localité  ieCephalanlhera  grandiflora,et  un  cer 
tain  nombre  d'Orchis  et  Ophrys. 

M.  Renoir  a  trouvé  VOrchis  pyramidalis  à  Sainl- 
Gervais-du-Perro  n . 

M  Leboucher  a  obtenu  quatre  éclosions  du  Gno- 
phria  riihrirollis,  papillon  peu  commun. 

L'après  midi,  les  Linnéens  d'Alençon  oui  l'ait 
une  excursion  à  la  Feuillère  sur  la  vieille  route  du 
Mans. 

Parmi  les  plantes  recueillies  :  Veronica  teucrium, 
Tetragonolobus  siliquosus,  Curer  tomentosa,  Orobas 
albus,  Ophioglossum  vulgalum,  Hypnum  maximum. 

On  a  recueil  lien  (in  quelques  fossiles  du  Gallo  a  ien 
el  de  nombreux  Papillons  bien  cantonnés  dans  cet 
endroit  et  dont  quelques-uns  sont  relativement 
rares. 

Le  Secrétaire  met  la  Société  au  courant  des  dé- 
marches pour  la  modification  des  statuts.  De  nou- 
velles pièces  sont  demandées  par  le  Ministère  de 
l'Intérieur 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau. 


M.  Lignier  fait  une  communication  suruti  mode 
particulier  d'altération  des  bois  fossiles. 

M.  Lignier  présente  les  photographies  d'un  tronc 
cycadéen  recueilli  dans  la  Dordogne  par  M.  Fabre- 
Tonnerrc.  Ce  troue  silicifié  esl  d'une  conserva 
tion  remarquable,  Il  appartienl  à  une  espèce  non 
velle  à  laquelle  M-  Lignier  donne  le  nom  de  Cyca 
doïdea  Fabre  Tonnerrei.  L'étude  de  ce  tronc  paraî- 
tra dans  le  prochain  fascicule  des  Mémoires. 

M.  Lignier  complète  sa  communication  sur  le 
mode  de  conservation  des  bois  fossiles  deGaull  par 
l'indication  d'un  travail  de  M.  Fliche  sur  les  bois 
minéralisés  trouvés  au  même  niveau  dans  l'Aube. 

A  H)  heures  la  séance  est  levée. 


SÉANCE  OU  7  NOVEMBRE  1910 


Présidence    de   M.  Lignier,    président, 
puis  de  M.  Drouet,  vice-président 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie 

Sont  présents  :  MM.  Bigot,  Brasil,  Chemin.  Che- 
vrel,  Drouet,  Dr  Gidon,  Dr  Lehailly.  Lignier,  Lor- 
tet,  Maire.  Mazetier,  Dr  Moutier,  Sudry,  Yalory. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  précédente  est  lu 
et  adopté  sans  observai  ions 

Le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  de 
la  séance  tenue  à  Alençon  parle  groupe  de  l'Orne, 
le  30  juin  KHI)   (Yoirannexe  au  P.  V.  delà  séance  . 

Le  Président  adresse  les  félicitations  delà  Société 
à  MM.  Gallier.  ancien  président,  nommé  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur  :  Brasil.  ('"gaiement  ancien 
président,  promu  officier  de  l'Instruction  publique. 

Il  annonce  que  notre  nouveau  confrère.  M.  Su- 
dry,  préparateur  à  la  Faculté  des  Sciences,  vient 
de  soutenir  ses  thèses  de  doctorat  devant  la  Fa- 
culté des  sciences  de  Nancy,  et  qu'il  a  été  admis 
avec  la  mention  très  honorable.  11  lui  adresse  les 
compliments  de  la  Société. 

Le  Secrétaire  communique  une  lettre  du  Minis 
tre  de  l'Instruction  publique  annonçant  que  le 
49e Congrès  des  Sociétés  savantes  s'ouvrira  à  Caen, 
le  18  août  191L  et  adressant  le  programme  de  ce 
Congrès. 'La  Société  Linnéenne  désigne  son  Prési- 
dent et  son  Secrétaire  pour  faire  partie  du  Comité 
qui  pourrait  être  éventuellement  constitué  par  les 
Sociétés  savantes  de  Caen  en  vue  de  ce  Congrès. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance  sont 


déposés  sur  le  bureau  Le  Secrétaire  signale  les 
travaux  les  plus  importants  contenus  dans  ces  ou- 
vrages. 

Est  présenté  comme  membre  correspondant 
M.  le  Dr  Doranlo,  à  Mathieu,  par  MM.  Bigot  et 
D'  Osmont- 

Le  Secrétaire  présente  une  note  de  M.  Butet- 
Hamel,  bibliothécaire  de  la  ville  de  Vire,  dans  la- 
quelle celui-ci  signale  :  1°  la  présence  de  la  granu 
lite  et  de  filons  de  diabase  dans  plusieurs  localités 
où  la  carte  géologique  ne  signale  pas  ces  roches  ; 
2°  L'existence  de  marmites  torrentielles  dans  le  gra- 
nité à  la  Cascade  du  Pont  ès-Retours. 

\1.  Lignier  communique  une  lettre  de  notre 
confrère,  M.  Auguste  Chevalier,  qui  annonce  qu'il 
vient  de  rentrer  à  Paris. 

Il  communique  aussi  des  lettres  de  M  Delavigne. 
pharmacien  à  Vernon  (Eure),  dans  lesquelles  M.  De- 
lavigne annonce  l'envoi  d'une  Gentiane  (G.  Cau- 
pesïris  ou  Germariica  ?\  recueillie  dans  une  lande 
crayeuse  près  de  la  Halte  du  Goulet,  lande  qui  est 
une  station  botanique  remarquable.  M.  Delavigne 
signale  aussi  les  découvertes  préhistoriques  faites 
à  Métrevillc  et  à  Bonnières  par  M.  Poulain  et 
M.  Gadeau  de  Kerville. 

M   Maire  présente  deux  champignons  qui  para- 
sitent un  autre  Champignon.  Le  champignon  pa- 
rasité, voisin  des  truffes  est  YElaphomyces   granu 
latus  Fr.  ;   c'est  un  champignon  souterrain,  dont 
le  mycélium  vit  sur  les  radicelles  des  pins.   Les 


—    XXX   — 

deux  parasistes  appartiennent  tous  deux  au  genre 
Côrdyceps.  Leur  mycélium  vit  aux  dépens  de  YEla- 
phomyces  et  produit  à  l'automne  des  fructifications 
qui  sortent  de  terre  et  décèlent  ainsi  la  présence 
du  champignon  parasité. 

M.  Maike  présente  ensuite  un  champignon  ré- 
colté sous  les  hêtres  de  la  forêt  de  Cerisy,  le  Corli- 
narias  sanguineus  Fr.  Ce  champignon,  d'une  belle 
couleur  rouge,  contient  deux  pigments  :  l'un  pour- 
pre, l'autre  jaune  orangé.  Ces  pigments  sont  pré- 
cipités par  l'acétate  de  plomb,  ce  qui  permet  de 
conserver  le  champignon  avec  sa  teinte. 

Le  pigment  jaune  est  soluble  dans  l'eau,  l'alcool, 
l'élher,  le  chloroforme  et  le  benzol.  Le  pigment 
rouge  au  contraire  ne  se  dissout  que  dans  l'eau  et- 
l'alcool,  ce  qui  permet  de  séparer  ces  deux  matiè- 
res colorantes  par  agitation  de  la  solution  aqueuse 
avec  du  chloroforme. 

Le  pigment  rouge  traité  par  les  acides  se  trans- 
forme en  pigment  jaune,  et  le  pigment  jaune  addi- 
tionné d'ammoniaque  ou  de  potasse  redonne  le 
pigment  rouge. 

Ces  deux  pigments  dérivent  donc  l'un  de  l'autre  ; 
ils  coexistent  dans  le  champignon  vivant  à  l'état 
de  solution  dans  le  suc  cellulaire. 

M.Chevrel  énumère  un  certain  nombre  de  sta- 
tions nouvelles  pour  des  plantes  rares  ou  peu  com- 
munes de  la  flore  du  Calvados. 

Il  décrit  ensuite  une  anomalie  de  la  fleur  de 
Veronica  persica  Poir.,  qu'il  a  observée  sur  plu 
sieurs  pieds. 


Normalement  à  ï  pétales,  la  corolle  n'en  possé 
dait  que  3  II  attribue  cette  monstruosité  à  L'état 
chétif  de  ces  piaules  el  à  la  précocité  de  leur  llo 
raison. 

M.  Ghevrel  raconte  les  observations  de  biologie 
psychologique  qu'il  a  commencées  sur  l'Araignée 
des  caves. 

Mise  dans  un  tube  avec  une  Guêpe,  un  Bourdon 
ou  un  Eristale,  elle  s'enfuit  précipitamment  dès 
qu'elle  a  reconnu  son  compagnon  ou  simplement 
mesuré  son  importance.  Elle  se  blottit  dans  un 
coin,  s'y  tient  tranquille,  mais  à  l'approche  de  son 
ennemi,  elle  s'aplatit  pour  ainsi  dire  en  se  fai- 
sant aussi  petite  (pie  possible.  Le  simple  frôlement 
de  l'aile  ou  de  la  patte  du  Bourdon  la  fait  bondir 
et  quand  sa  position  ne  lui  permet  pas  de  se  sous- 
traire ainsi  brusquement  à  un  contact  si  redouté, 
elle  lutte  avec  acharnement  pour  éloigner  d'elle  le 
Bourdon  en  jouant  des  pattes  avec  une  étonnante 
agilité. 

C'est  après  une  de  ces  luttes  qu'elle  fut  prise  d'un 
tremblement  nerveux  intermittent  tout  à  fait  re- 
marquable renouvelé  à  plusieurs  reprises.  Quelle 
en  est  la  cause!3  Est-ce  simplement  la  peur?  Est-ce 
au  contraire  l'effet  du  poison  que  le  Bourdon  au- 
rait pu  lui  injecter  en  la  piquant  de  son  aiguillon  i» 
Dans  une  dernière  lutte,  véritable  corps  à  corps. 
l'Araignée  succomba  et  chose  surprenante,  son 
sang  vite  coagulé,  s'échappa  de  toutes  les  articula- 
tions de  ses  pattes. 


M  le  Dr  Gidon  rappelle  qu'en  utilisant  les  indi- 
cations des  flores  récentes,  des  renseignements  de 
diverses  origines  et  des  données  personnelles,  mais 
surtout  les  très  nombreuses  localités  du  catalogue 
de  Hardouin,  Renou  et  de  Le  Clerc-  (Rull.  Soc. 
Lin.  vers  1848),  il  a  déterminé  la  zone  de  distribu- 
tion probable  de  quelques  plantes  R.  P.  C. ou  A.  C. 
de  l'arrondissement  de  Caen.  (Bull.  Soc.  Lin.  1907). 
Quelques-unes  des  espèces  citées  par  M.  Chevrel 
dans  sa  première  communication  ont  été  étudiées 
dans  cet  essai  synthétique.  Le  D"  Gidon  fait  remar- 
que la  station  de  Thalictrum  minus  de  M.  Chevrel 
se  place  bien  dans  la  zone  prévue,  de  même  que 
la  station  de  Cardamine  impatiens.  En  ce  qui  con- 
cerne Y  Atropa  Belladona  de  Basly,  le  Dr  Gidon  l'a 
signalée  à  la  Société  Linnéenne  il  y  a  un  dizaine 
d'années.  Ainsi  que  peut-être  d'autres  stations 
d'Atropa  de  notre  région  cette  station  de  Basly 
située  surunitinérairegallo-romain  probable,  près 
de  la  vieille  église  de  Thaon  et  sous  un  campement 
néolitique  (éperon  barré)  pourrait  résulter  d'une 
naturalisation  ancienne. 

M.  le  Dr  Moutier  a  vu  une  station  de  Belladone 
au  Mont  Targis.  près  de  Cambremer. 

M  Maire  signale  des  exemples  analogues  dans 
l'Est  de  la  France. 

M.  Lortet  présente  une  fleur  péloriée  de  Pcnt- 
stemon  Hartwegii  Benlh.,  trouvée  par  M  Laurent  au 
Jardin  botanique  de  Caen  en  juillet  1910. 

Comme  il  est  habituel  pour  les  cas  de  cette  na- 


ture.  cette  fleur  était  l;i  fleur  terminale  d'un  rameau 
florifère. 

Elle  présente  exactemenl  le  diagramme  floral 
d'une  Solanée  :  la  corolle  est  parfaitemenl  actino- 
morphe.au  lieu  d'a\  oir  ses  pétales  groupés  en  deux 
lèvres:  et  l'androcée  est  composé  de  cinq  ('lamines, 
le  staminode  se  trouvant  remplacé  par  une  étamine 
identique  aux  étamines  ordinaires. 

M.  Lignier  annonce  l'entrée  dans  le  Jardin  des 
Plantes  de  Caen  : 

1°  D'un  Tubercule  d' Encephalartos  Bûrteri  Car- 
ruth  : 

2°  D'un  Tubercule  deCrinum  glaucuïn. 

Ces  beaux  échantillons  ont  été  envoyés  du  Moyen 
Dahomey,  par  M.  Aug.  Chevalier. 

\l.  le  Dr  Moi  tier  présente  divers  fossiles  recueil 
lis  dans  le  Bathonien  supérieur  à  Ifs  et  à  Amfré- 
ville  (Calvados). 

La  séance  est  levée  a  10  h.  I   2. 


9 


Annexe  au  P.  V.  de  la  séance  du  7  novembre  1910 

GROUPE    DE    L'ORNE 

Séance  du  30  juin  i910 

Etaient  présents  :  MM.  Thouin,  Lemée,  Letacq, 
Le  Noir,  Chemin,  Mercier,  Hébert  et  Leboucher. 

Excusés  :  MM.  Hommey  et  Renoir. 

M.  Thouin  est  nommé  président  de  séance.  Le 
procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  et 
adoplé  sans  observations,  mais  donne  lieu  aux 
explications  suivantes  : 

M.  Letacq  indique  que  YHepatica  triloba  a  été 
découverte  avant  1849  par  le  Dr  Prévost. 

M-  Mercier,  au  sujet  des  ossements  de  sauriens 
fossiles  trouvés  à  Ecouché,  dit  qu'il  s'agit  d'un 
Stenosaurus. 

Apports  du  Mois 

M.  Lemée  présente  un  échantillon  d'une  ronce 
(  Rubus  biflorus  Duchamp  \  qu'il  a  reçu  de 
M-  Ragot,  chef  des  jardins  d'horticulture  du  Mans 
Cette  ronce,  originaire  de  la  Chine,  pousse,  fleurit 
et  se  fructifie  comme  à  l'état  spontané,  et  son 
introduction  ne  peut  s'expliquer  que  par  l'arrivage 
de  plantes  de  Chine  cultivées  au  Mans  La  fleur 
est  blanchâtre,  le  fruit  jaune  et  sur  la  tige  existe 
une  production  blanche  très  caractéristique. 

Il  présente  ensuite  un  rameau  fleuri  de  Cytisus 
nigricans,  arbuste  décoratif,  fréquemment  enr 
ployé  dans  les  parcs. 


Il  nous  montre  à  nouveau  le  plantain  major  à 
feuilles  pourpre,  avec  sa  hampe  fleurie. 

Il  a  remarqué  que  par  un  temps  sec  le  pourpre 
des  feuilles  est  1res  prononcé  alors  qu'il  devienl 
moins  prononcé  par  les  temps  humides. 

Il  nous  annonce  aussi  qu'il  espère  pouvoir  nous 
présenter  une  fasciation  remarquable  sur  VHele 
ninas  automnale,  dont  il  surveille  L'évolution. 

M.   Letacq  présente  un  Pelargonium    tonale  en 

pot.  sur  la  racine  duquel  s'est  développée  une 
orobanche  (Orobanche  minor)  de  près  de  30cm  de 
haut-  M-  Lemée  l'ait  observer  que  le  fait  est  curieux 
niais  pas  absolument  inédit  et  a  déjà  été  signalé 
dans  quelques  recueils  d'horticulture. 

Il  expose  plusieurs  tiges  du  Monotropa  hypo- 
phagos  recueillis  dans  le  pare  du  Ghevain,  où  il 
fut  découvert,  il  y  a  six  ans,  par  M-  bernée,  el  sur 
lequel  une  note  a  paru  dans  le  Bulletin  de  la 
Société  des  sciences  naturelles  de  Rouen  (1904,  p. 
133.  M.  Letacq). 

M.  Letacq  indique  les  caractères  qui  le  distin- 
guent du  Monotropa  hypopitis  :  la  glabreilé  de 
toutes  les  parties,  la  forme  globuleuse  de  l'ovaire 
et  le  petit  nombre  de  fleurs  au  sommet  de  la  lige  : 
il  engage  ses  collègues  à  rechercher  cette  plante, 
sur  laquelle  l'attention  des  botanistes  n'a  peut-être 
pas  été  suffisamment  attirée,  et  qui  n'est  sans 
doute  pas  beaucoup  plus  rare  que  sa  congénère.  Il 
l'ait  remarquer  que  l'épithète  Hypophagôs  ne  lui 
est  pas  applicable  au  Ghevain,  car  il  n'\  a  pas  un. 
seul  hêtre  dans  le  bois. 


M.  Letacq  montre  encore  à  ses  collègues  YAtolla 
filiculoïdes,  élégante  petite  fougère  aquatique 
d'origine  américaine,  aujourd'hui  naturalisée 
dans  l'Ouest  de  la  France  et  qui  s'est  multipliée 
avec  rapidité  dans  certaines  régions  de  la  Norman- 
die en  particulier  à  Gherbourget  à  Caen.  M.  Lemée 
va  tenter  de  l'acclimater  dans  les  douves  de  son 
jardin. 

M.  Chemin  donne  les  réflexions  suivantes  sui- 
des observations  qu'il  a  faites  sur  les  Ancyles. 

«  Les  Ancyles  présentent  soit  du  côté  gauche  [A. 
fluviatilis),  soit  du  côté  droit  {A.  lacustris),  un 
lobe  en  forme  de  massue,  libre  en  avant  et  fixé  à 
l'arrière.  Moquin  Tandon  le  considère  comme  un 
poumon  et  décrit  même  un  orifice  respiratoire. 
Nous  l'avons  cherché  en  vain  sur  une  dizaine 
d'échantillons  (YAncylus  fluviatilis.  D'autres  au- 
teurs en  font  une  branchie.  Fischer  ne  se  prononce 
pas  et  attend  le  résultat  de  nouvelles  recherches. 

«  Pour  résoudre  la  question  voici  comment 
nous  avons  opéré.  Ayant  plongé  un  Ancylus  dans 
de  l'alcool  concentré  ou  dans  du  formol,  nous 
avons  vu  l'animal  se  rétracter  fortement  et  son 
lobe  se  gonfler.  Piquant  ce  lobe  avec  une 
fine  aiguille,  il  se  dégonfle,  il  était  donc  creux 
Aucune  bulle  gazeuse  ne  s'échappe,  il  n'y  avait 
donc  là  aucune  réserve  d'air,  ce  lobe  n'est  pas  un 
poumon.  Existe-t-il  un  poumon  dans  une  autre 
région  du  corps  ?  Non,  car  en  plongeant  l'animal 
dans  l'alcool  ou  le  formol,  on  verrait  s'échapper 
par  l'orifice  un  chapelet  de  bulles  gazeuses  comme 


—    XXXVII 

on  L'observe  avec  Ions  les  gastéropodes  pulmo 
na  ires. 

Les  \ik\Ics  ne  respirent  donc  p;is  L'air  atmos- 
phérique en  nature,  ils  doivent  absorber  l'air 
dissous  dans  les  ean\  agitées  où  ils  vivent.  Ce  qui 
le  prouverait  encore  c'est  qu'on  ne  les  voit  jamais 
venir  à  la  surface. 

«  Dans  quelles  régions  du  corps  les  échanges 
respiratoires  se  font-ils  ?  Une  étude  minutieuse  de 
L'appareil  circulatoire  pourrait  nous  renseigner. 
M.  Chemin  ne  L'a  pas  entreprise.  En  tout  cas  il 
n'a  observé  aucune  expansion  du  corps  pouvant 
parsa forme indiquerune  branchie.  Aussi  suppose 
t-il  que  les  échanges  gazeux  se  font  par  toute  la 
surface  du  corps  D'ailleurs  ils  doivent  être  de 
faible  intensité  étant  donnée  la  vie  peu  active  des 
Ancyles-  » 

L'après-midi,  excursion  botanique  à  l'étang  des 
Rablais. 


SEANCE  DU  5  DECEMBRE  1910 


Présidence  de  M.  Lignïer,  président 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie. 

Sont  présents  :  MM.  Bigot,  Dr  Catois,  Chemin' 
Chevrel,  Drouel.  Lignier,  Lortet,  Mazetier,  Sudry. 
Tison. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  7  novembre 
est  lu  et  adopté  sans  observations. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau. 

MM.  Mullois,  membre  résidant.  Badiou,  membre 
correspondant,  adressent  leur  démission  qui  est 

acceptée. 

Le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  de 

la  séance  tenue  à  Aleneon,  le  10  novembre  (voir 
le  p.  v.  en  annexe). 

Au  sujet  de  l'oïdium  du  chêne  dont  il  est  ques- 
tion dans  le  P.  V.,  M  Chevrel  dit  qu'il  a  constaté 
qu'en  Bretagne  les  chênes  étaient  moins  al  laqués 
que  les  années  précédentes.  Il  a  vu  l'oïdium  sur 
les  chênes  du  midi  de  la  France  et  jusqu'en  Espa- 
gne et  en  Portugal- 

M.  Lignïer  rappelle  que  l'oïdium  est  à  son  tour 
attaqué  par  un  champignon  parasite,  ce  qui 
arrête  le  développement  de  la  maladie  des  chênes 

M.  Chevrel  ajoute  qu'il  croit  avoir  rencontré 
quelquefois  l'Araignée  d'eau  dans  les  marais  de 
Chicheboville  et  dans  l'ancien  lit  de  l'Orne  au-delà 
de  Caliv. 

M  Ligmer  a  autrefois  décrit  un  bois  d'if  rcncon- 


Iré  dans  1rs  travaux  de  la  construction  du  sas  de 
Ouistrefaam,  cl  qui  était  à  une  profondeur  telle, 
qu'il  devail  se  trouver  dans  des  dépôts  très  anciens. 
M.  BigOl  rappelle  que  l'If  a  été  signalé  dans  les 
dépôts  quaternaires  de  la  France  occidentale  et  de 
l'Angleterre. 

M.  Droi  et  présente  une  série  d'échantillons 
d'hématite èl  de  mispickel  aurifère  rapportés  d'un 
voyage  dans  l'Aude.  Il  fait  un  récit  de  ses  visites  à 
divers  établissements  de  pisciculture,  Amiens, 
Toulouse,  et  au  Laboratoire  maritime  de  Banyuls. 

\l.  Bigot  l'ail  une  communication  sur  le  captage 

des  sources  de  l'église  de  Grangues,  qui  servent  à 
l'alimentation  de  Cabourg. 

La  situation  de  ces  sources  immédiatement  au 
dessous  du  cimetière  de  Grangues  posait  une  grosse 
question  quanta  la  séeuritéde  ces  sources  contre  les 
contaminations.  M.  Bigot  a  montré  qu'il  s'agissait 
de  fausses  émergences, correspondant  à  la  circula- 
tion des  eaux  au  dessous  d'un  talus  d'éboulis  et  de 
dépôts  de  tufs  calcaires  déposés  par  ces  eaux,  que 
leur  gisement  géologique  é lait  dans  la  craie  céno- 
manienne  au  pied  de  laquel  le  se  trouve  cet  éboulis. 
Sur  les  indications  de  M.  Bigot  on  a  fait  le  captage 
de  ces  eaux  dans  leur  gisement  même,  c'est-à-dire 
dans  la  craie,  par  une  galerie  disposée  de  façon 
à  recouper  les  venues  d'eau  avant  leur  arrivée  dans 
les  éboulis  qui  portent  le  cimetière,  pour  les 
mettre  à  l'abri  des  infiltrations  de  celui-ci. 


Le  travail,  exécuté  par  M.  Le  Moulée,  ingénieur 
à  Caen,  a  donné  en  effet  le  résultat  prévu. 

Une  galerie  de  captage  de  35m  de  longueur,  com- 
plétée par  une  galerie  en  arc  de  15m  de  longueur  a 
dérivé  les  anciennes  émergences  vers  la  source 
Bonnet  déjà  captée  et  dont  le  débit  a  passé  de  340 
à  664m3  par  24  heures. 

Un  barrage-serrement  avec  vannage  permet  d'em- 
magasiner dans  le  sol  une  réserve  permanente  de 
4  000'"',  que  l'on  peut  emprunter  pendant  la  quin- 
zaine  d'août,  correspondant  aux  besoins  les  plus 
intenses  de  la  saison  balnéaire. 

Quand  le  vannage  est  fermé,  l'eau  se  déverse  par 
dessus  la  crête  du  barrage  et  le  débit  s'élève  à  59(ï'"'\ 
La  source  Martine  donnant  324m\  la  ville  de  Cabourg 
dispose  dans  ces  conditions  de  9001"3  par  jour. 

Le  programme  d'exécution  des  travaux  compor- 
tait aussi  la  construction  d'un  nouveau  réservoir 
de  2.000m\qui  ajoutés  aux  1.2001"3  du  réservoir  an- 
cien donnent  une  disponibilité  permanente  de 
3.200m". 

De  sorte  que  les  travaux  exécutés  en  1910  per- 
mettront à  l'avenir  d'avoir  un  mois  de  service  in- 
tense, disposant  de  1.1 00 "3  par  jour,  dont  produc- 
tion de  la  source  900'"',  prise  au  serrement  100"". 
aux  réservoirs  1 00mS. 

Dans  une  note  présentée  par  M.  Lignier,  M.  À 
Laurent  signale  les  anomalies  florales  qu'il  a 
observées  en  1910,  dans  une  petite  station  d'une 
Labiée  (Stachys  sylvatica,  L.)  le  long  de  la  rue  du 
X\e  Siècle,  à  Caen.  Les  plus  remarquables  sont  : 


1°  Des  concrescences  (soudures)  entre  fleurs,  ano 
malie  très  fréquente  ici  : 

2°  Des  pélories,  ou  fleurs  anormalement  réguliè 
res,  avec  des  formes  de  transition  vers  les  Heurs 
ordinaires: 

3°  Des  Heurs  dont  le  calice,  la  corolle  et  l'andro- 
cée  présentent  une  pièce  en  moins  du  nombre 
normal. 

M.  Loin  et  communique  son  rapport  annuel  sur 
la  Galerie  botanique  et  annonce  l'achèvement  du 
9e  fascicule  du  Catalogue  de  l'Herbier  Lenormand. 
Ce  fascicule  qui  terminera  le  1er  volume  du  Catalo- 
gue, comprendra  une  table  analytique  des  genres 
contenus  dans  ce  volume. 

M.  Lignier  a  écrit  à  diverses  Sociétés  correspon- 
dantes pour  obtenir  qu'elles  veuillent  bien  com- 
bler les  lacunes  qui  existent  dans  les  collections 
de  périodiques  botaniques  de  la  Bibliothèque  de  la 
Société.  Il  a  reçu  un  certain  nombre  de  réponses 
plus  ou  moins  favorables.  Il  est  entendu  que  l'on 
enverra  en  échange  des  numéros  de  notre  Bulletin 
et  de  nos  Mémoires  dans  la  mesure  du  possible. 

Pour  reconnaître  la  bienveillance  particulière 
de  M.  de  Toni,  et  lui  témoigner  sa  sympathie  à 
l'occasion  de  son  jubilé  scientifique,  M.  Bigot  pro- 
pose de  conférer  à  M.  de  Toni  le  titre  de  membre 
honoraire.  Il  sera  voté  sur  cette  proposition  dans 
la  séance  de  janvier. 

M.  Lignier  rappelle  que  dans  la  séance  tenue  à 
Mortain,  le  24  juillet  1904,  la  Société  avait  émis  le 
vœu,  transmis  à  la  Municipalité  de  Caen,  que  le 


nom  de  Marescot.  le  fondateur  du  Jardin  des 
Plantes  en  1736  et  son  premier  directeur,  soit 
donne  à  une  rue  voisine  du  Jardin  des  Plantes,  par 
exemple  à  l'avenue  de  Creully-  » 

La  Société  renouvelle  ce  vœu  qui  sera  transmis 
de  nouveau  par  le  Secrétaire  à  la  Municipalité 

La  Société  décide  quelle  tiendra  en  janvier  ou 
février  une  séance  extraordinaire  avec  invitations. 
Dans'  cette  séance,  sous  le  titre  :  de  Stockholm  à 
l'Ofoten  fjord,  M  Bigot  fera  le  compte  rendu  d'ex 
cursions  du  Congrès  géologique  international  qui 
s'est  tenu  à  Stockholm  en  juillet-septembre  1910. 
Le  compte  rendu  sera  illustré  par  de  nombreuses 
projections  de  clichés  pris  au  cours  de  ces 
excursions. 

\  10  heures  la  séance  est  levée- 


Groupe  de  l'Orne 
Séance  du  10  novembre  1910 

Etaient  présents  :  MM.  Hommey  père.  Dr  J 
Mommey,  Thouin,  Letacq,  Lemée.  Richard, 
Hébert,  Langlais  et  Leboucher. 

M.  Hommey  est  nommé  président  de  séance  et 
M  Leboucher  donne  lecture  du  procès- verbal  de 
la  dernière  séance  qui  est  adopté  sans  observation. 

A  propos  de  l'avis  du  départ  de  MM.  Chemin  et 
Renouard.  les  membres  présents  à  l'unanimité 
expriment  les  regrets  de  leur  absence:  tous  deux 
avaient  conquis  l'amitié  de  tous  et  de  plus  ils 
étaient  très  dévoués  aux  recherches  scientifiques. 

Apports 

M.  Letacq  analyse  un  travail  qu'il  vient  de 
rédiger  sur  l'If  (Taxas  bnccafa  L.)  en  Basse-Nor- 
mandie. D'après  deBrébisson  et  Morière,  le  gené- 
vrier serait  le  seul  conifère  indigène  chez  nous. 
M.  Letacq  ne  partage  pas  cette  opinion  :  il  a  trouvé 
l'If  a  l'état  spontané  dans  la  forêt  d'Ecouves,  sur 
la  Butte  Chaumont,  près  Alençon  et  surtout  dans 
la  forêt  d'Andaines  où  il  est  relativement  très 
répandu.  En  outre  de  ces  observations  qui  sem- 
blent bien  concluantes.  M.  Letacq  montre  par  des 
considérations  tirées  de  la  Géographie  botanique 
et  par  des  documents  historiques  que  l'If  ne  peut 
être  regardé  comme  introduit  dans  nos  régions. 
Il  en  est  de  même  du  sapin  (Abies  pectinata  DC), 


du  moins  aux  environs  de  Laigle  où  cet  arbre  pré 
sente  une  remarquable  vigueur  de  végétation. 
M.  Letacq  en  fera  l'objet  d'un  nouvel  article. 

M.  Letacq  présente  ensuite  quelques  plantes 
intéressantes  pour  nos  régions. 

1°  La  châtaigne  d'eau  (Trapa  natans)  abondante 
depuis  3  ans  sur  l'Etang  Ciau,  à  Saint-Denis-sur- 
Sarthon  ; 

2°  Genista  pilosa  L.  provenant  de  la  Trappe  : 

3°  A  gros  lis  agrostidea-  Pari.  Graminée  très  rare 
en  Normandie,  abondante  à  l'étang  des  Noës  près 
Carrouges  ; 

4°  Malaxis  paludosa,  Sw-,  qu'on  cro>  ail  disparue 
des  marais  de  la  Trappe,  et  qui  a  été  retrouvée  en 
septembre  dernier  par  M.  Focet.  avoué  à  Alençon 
et  très  zélé  botaniste; 

3°  Deux  mousses  récoltées  sur  les  rochers  du 
Châtellier,  par  MM-  Husnot  et  Letacq.  le  Rhaco 
mitrium  protensum  A.  Br..  nouveau  pour  l'Orne 
etYHypnum  elegans,  Hook.,  avec  de  nombreuses 
fructifications  et  qui  était  connu  en  France  à  l'état 
fertile,  seulement  près  de  Brest. 

M  Langlyis  a  propos  de  cette  localité  du  Châ- 
tellier signale  qu'il  a  vu,  dans  le  jardin  de  l'insti- 
tuteur, des  choux  sur  les  feuilles  desquels  il  y  avait 
des  productions  foliacées  sur  les  nervures. 
M.  Lemée  dit  qu'il  existe  une  variété  de  choux  vert 
qui  présente  presque  toujours  ces  anomalies. 

M.  Thouin  dépose  deux  échantillons  de  fossiles 


—    XL\     — 

trouvés   dans    L'arkose,   tlans  une   tranchée    faite 
sous  les  murs  de  la  maison  d"<  )zé. 

C'est  d'abord  un  Polypier  très  bien  caractérisé, 
dont  les  ornements  paraissent  être  en  barytine  ; 
puis  une  empreinte  de  plante  en  très  bon  état  et 
(jni  serait  le  premier  échantillon  végétal  trouvé 
dans  l'arkose. 

Dans  cette  tranchée,  il  a  été  également  trouvé 
quelques  Hhynchonelles  et  Térébratules  et  un 
Oursin. 

Il  nous  montre  ensuite  à  l'état  vivant  l'Araignée 
d'eau  (Argyronela  aqaatica  L  )  qu'il  a  trouvée  dans 
les  fossés  de  la  Fuie,  il  y  a  près  de  deux  mois,  et 
nous  entretient  des  curieuses  industries  de  cet 
Arachnide  qu'il  a  pu  observer  dans  un  petit 
aquarium. 

A  cette  occasion,  M-  Letacq  rappelle  que  l'Argy- 
ronète  a  été  observée  pour  la  première  fois  aux 
environs  du  Mans  par  l'abbé  de  Lignac,  en  1714. 
qui  après  l'avoir  étudiée  avec  soin  pendant  dix- 
huit  mois,  fit  de  ses  habitudes  un  récit  si  exact  et 
si  complet  que  les  naturalistes  modernes,  Félix 
Plateau  à  Gand,  Blanchard  à  Paris,  ont  fort  peu 
ajouté  à  ses  indications. 

M.  Letacq  ajoute  que  l'Arg\  ronète,  commune  en 
Hollande,  en  Belgique  et  dans  le  Nord  de  la  France, 
paraît  rare  chez  nous  ;  il  l'a  observée  récemment 
dans  une  mare  située  à  la  lisière  de  la  Foret  de 
Menil-Brout.  Il  a  publié  sur  ce  sujet  une  note  dans 
le  Bulletin  d'Agriculture.  Sciences  et  Arts  de  la 
Sarthe. 


M.  Laxglais  demande  des  renseignements  sur 
l'oïdium  du  chêne,  maladie  qui  a  envahi  toutes 
nos  forêts  et  tous  les  jeunes  plants  de  chênes. 
M.  Lemée,  qui  a  étudié  cette  maladie  dès  son  début, 
donne  des  renseignements  sur  son  apparition  et 
sur  son  évolution. 

Il  ajoute  que  maintenant  les  jeunes  pousses  du 
Hêtre  sont  contaminées  dans  le  voisinage  des 
Chênes. 

Il  signale  aussi  que  les  Chênes  d'Amérique  sont 
indemnes,  qu'il  a  remarqué  que  dans  un  semis 
de  ces  (mènes  pas  un  n'était  atteint,  alors  que,  s'il 
se  trouvait  un  jeune  sujet  indigène,  il  était  infesté. 

M.  Lemée  promet  pour  la  prochaine  réunion 
diverses  fasciations  dont  quelques-unes  lui  ont  été 
procurées  par  notre  collègue  Le  Noir. 

M.  Leboughbr  signale  l'absence  cette  année  ou 
au  moins  la  rareté  des  champignons  comestibles, 
sauf  peut-être  la  Girole  qui  a  été  assez  abondante. 

M.  Lemée  donne  quelques  renseignements  sui- 
des essais  de  culture  de  diverses  variétés  de 
pommes  de  terre  et  leur  rendement  comparatif. 

M.  Letacq  donne  quelques  renseignements  sui- 
tes poissons  exotiques  qui  paraissent  bien  natura- 
lisés dans  le  département  de  l'Orne  :  la  Truite  arc- 
en-ciel,  le  poisson  chat,  le  poisson  soleil  ou  perche 
soleil,  et  l'Ide  Melanote  ;  il  nous  promet  des 
détails  plus  amples  pour  une  prochaine  séance. 

La  séance  est  levée  à  midi. 


SÉANCE  DU  16  JANVIER  1911 


Présidence  de  M.  Lignier,  puis  de  M   Drouet 
présidents 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie. 

Sont  présents  :  MM.  Bigot,  Brasil,  Dr  Catois. 
Chemin,  Drouet,  D1  Gidon,  D'  Lebailly,  Lignier, 
Maire,  Marie,  Mazetier,  Dr  Moutier,  Sudry,  Tison, 
\  allorj  . 

Le  procès-verbal  de  la  précédente  séance  est  lu 
et  adopté  sans  observations. 

Communication  est  donnée  de  la  correspon- 
dance :  L'Université  de  Toulouse  dont  la  Biblio- 
thèque scientifique  a  été  détruite  par  un  incendie 
demande  à  la  Société  de  lui  envoyer  une  collection 
de  ses  publications  pour  l'aider  à  reconstituer  sa 
bibliothèque  ;  le  Secrétaire  est  autorisé  à  envoyer 
aussi  largement  que  les  disponibilités  le  per- 
mettront, la  série  du  Bulletin  et  des  Mémoires. 

Le  Secrétaire  rappelle  que  par  déférence  pour 
l'Académie  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  de 
Caen,  qui  est  la  plus  ancienne  des  sociétés  savantes 
locales,  on  a  laissé  à  l'Académie  le  soin  de  pro- 
voquer une  réunion  des  Présidents  et  Secrétaires 
des  Sociétés  savantes  de  Caen  afin  d'échanger  des 
idées  en  vue  du  Congrès  qui  doit  se  tenir  à  Caen 
pendant  les  vacances  de  Pâques  1911.  Cette  réunion 
n'a  pu  avoir  lieu  parce  que  les  convocations 
doivent,  parait-il.  être  faites  par  les  soins  de  la 
Préfecture. 

Le  Secrétaire  présente  le  t  II  de  la  IV  série  du 
Bulletin,  correspondant  à  la  1re  partie  des  exercices 


-      XLVIII      - 

1908-1909  ;  l'impression  de  la  2'  partie  est  com- 
mencée- 

Le  Secrétaire  appelle  l'attention  sur  un  projet  de 
loi  relatif  aux  fouilles  scientifiques  qui  a  causé  une 
vive  émotion  dans  les  Sociétés  géologiques  et 
préhistoriques.  Ce  projet,  inspiré  du  louable  désir 
de  conserver  et  de  permettre  de  tirer  le  meilleur 
parti  possible  des  gisements  de  fossiles  et  des 
gisements  d'archéologie  préhistorique  comporte 
des  mesures  qui  paralyseront  l'initiative  privée. 
La  question  sera  étudiée  avant  la  prochaine  séance 
et  une  délibération  sera  prise  à  ce  sujet  dans  la 
séance  de  février. 

Le  Président  adresse  les  félicitations  de  la  Société 
à  M.  Loutreuil,  industriel  à  Moscou,  membre 
correspondant  de  la  Société,  qui  vient  d'être  promu 
officier  de  la  Légion  d'honneur. 

Il  est  procédé  à  l'élection ,  comme  membre 
honoraire,  de  M.  de  Toni,  professeur  à  l'Univer- 
sité de  Turin,  présenté  par  le  bureau- 

L'ordre  du  jour  appelle  le  renouvellement  du 
bureau  et  de  la  Commission  d'impression.  A  la 
suite  des  élections,  sont  définitivement  nommés  : 

Président  ....     MM.  Droitet. 

Vice-Président   .     .  Maire. 

Secrétaire.     .     .     .  Bigot. 

Vice-Secrétaire  .     .  Tison. 

Trésorier  ....  Chevrel. 

Bibliothécaire.    .     .  Lortet. 

I  ice-Bibliothécaire .  Mazetier. 

Archiviste.     .     .     .  Catois  (Dr). 


Membres  de  la  Commission  d'impression  pour 
deux  ans  :  MM.  Lignier,  Bbasil,  Chemin. 
Pour  un  an  :  M.  le  Dr  Lebaili  y. 

M.  Maire  rend  compte  des  travaux. du  Congrès 
international  de  Botanique  de  Bruxelles,  auquel 
il  a  représenté  la  Société  Linnéenne  II  insiste 
particulièrement  sur  les  Règles  de  la  Nomencla- 
ture cryptogamique  qui  ont  été  élaborées  par  le 
Congrès  Des  points  de  dé  paît  multiples  ont  été 
admis  pour  la  priorité  :  c'est  ainsi  que  le  point 
de  départ  pour  la  nomenclature  des  Myxomycètes 
est  fixé  à  Linné,  Species  Plantarum,  1753:  celui  de 
la  nomenclature  des  Champignons  en  général,  à 
F,  ifs,  Systema  mycologicum,  1821-1832  ;  celui  de  la 
nomenclature  des  Gastromycètes  et  Urédinées  à 
Prrsoon,  Synopsis  fungorum,  1801  :  celui  de  la 
nomenclature  des  Desmidiacées  à  Ralfs,  Brilish 
Desmidicae.elc.  De  plus,  des  Commissions  ont  été 
chargées  de  dresser  des  listes  de  nomina  conscr- 
nuiila.  La  question  de  la  nomenclature  des  Cham- 
pignons à  cycle  évolutif  pléomorphe  a  donné  lieu 
à  d'importantes  discussions  :  le  Congrès  a  décidé 
à  une  très  forte  majorité  que  la  forme  parfaite 
réglerait  la  dénomination  de  l'ensemble,  les  déno- 
minations attribuées  aux  formes  imparfaites 
n'ayant  qu'une  valeur  essentiellement  provisoire. 

L'ensemble  des  travaux  du  Congrès  a  donc  pour 
résultat  de  réduire  au  minimum  les  modifications 
aux  dénominations  consacrées  par  l'usage,  et 
d'enlever  aux  «  name  jugglers  »  les  occasions  de 
se  livrer  à  leur  divertissement  favori  au  préjudice 
des  intérêts  de  la  science.  d 


M.  Maire  présente  un  champignon  récolté  en 
1834  au  château  de  La  Londe  près  Caen,  et  con- 
servé dans  l'alcool  à  la  Galerie  botanique.  Ce 
champignon  a  fait  l'objet  d'une  note  de  Deslong- 
ghamps  dans  le  vol.  V  des  Mémoires  de  la  Société 
Linnéenne.  Deslongchamps  y  voyait  la  truffe  du 
Piémont  ou  truffe  à  l'ail  (Taber  griseum  Fr.  ex  Pers. 
=  T.  magnalum  Pico).  à  cause  de  l'odeur  d'ail  pro- 
noncé qu'il  exhalait.  En  réalité,  ce  champignon 
n'est  pas  une  truffe,  mais  un  Basidiomycète  sou- 
terrain, le  Melanogasler  ambigaus  (Vitt.)  Tul.  décrit 
par  Vittadini  en  1831.  Malgré  une  macération  de 
soixante-seize  années  dans  l'alcool,  le  champignon 
est  fort  bien  conservé  et  ses  basides,  de  structure 
particulière,  ont  pu  être  étudiées.  M.  Maire  en 
présente  un  dessin  et  ajoute  que  le  Melanogaster 
ambigaus  n'était  pas  encore  indiqué  en  Normandie. 

M-  Sudry  attire  l'attention  de  la  Société  sur  un 
mémoire  de  M.  Gavelx,  relatif  aux  minerais  de 
fer  primaires  de  l'ouest  de  la  France (1).  Ce  travail. 
dont  un  compte  rendu  détaillé  est  donné  dans  le 
Bulletin,  ne  présente  pas  seulement  un  intérêt 
régional  :  mais  les  conclusions  de  l'auteur  sur  la 
genèse  des  oolithes  ferrugineuses,  très  rigoureu- 
sement déduites  et  paraissant  irréfutables,  appor- 


(I)  I,.  Cayixx.  Les  minerais  de  fer  oolithique  de  France. 
Fasc  1.  Minerais  de  fer  primaires.  1  vol.  in-4"  de  294  p.,  19  pi. 
Imprimerie  Nationale  Ministère  des  Travaux  publics  .  Paris, 
[909. 


lent  une  importante  contribution  à  L'étude  scien- 
tifique des  roches  sédimentaires. 

M.  Si  pm  présente  un  exemplaire  de  sou  mémoire 
sur  l'étang  de  Thau  (1).  La  lithologie  des  fonds 
sous-marins  a  surtout  été  l'objet  de  ses  recherches  : 
de  nombreuses  analyses  chimiques  et  minéralo- 
giques  lui  ont  montré  l'existence  de  certaines 
relations  entre  la  composition  d'un  sédiment  et 
les  conditions  de  son  dépôt.  Le  régime  hydrogra- 
phique de  l'étang  de  Thau,  étudié  dans  une  autre 
partie  du  mémoire,  est  très  caractéristique  et  peut 
servir  de  type  au  régime  des  lagunes  communi- 
quant avec  la  mer-  A  part  quelques  espèces 
saumàtres.  la  faune  et  la  flore  sont  composées 
d'organismes  marins  rustiques,  de  formes  médi- 
terranéennes à  taille  et  ornementation  réduites  et 
de  quelques  formes  atlantiques. 


I  L.  Sinitv.  L'étang  de  Thau,  rssai  de  monographie  océano- 
graphique.  1  vol.  in-4"  de  208  p.,  1  pi.,  1  carte.  Thèse  Sciences 
naturelles,  Nancy.  Imprimerie  de  Monaco.  1910, 


SÉANCE  DU  6  FÉVRIER  1911 


Présidence    de   M.    Drouet,    président 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie. 

Sont  présents  :  MM.  Bigot,  Dr  Bourienne,  Brasil, 
Chemin,  Drouet,  Dr  Gidon,  Maire,  Mazetier, Tison. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  de  janvier  est  lu  et 
adopté  sans  observations. 

Communication  est  donnée  de  la  correspon- 
dance. 

MM-  Hettier,  Robert  Douvillé,  Badiou.  adressent 
leur  démission  de  membres  de  la  Société. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau,  et  le  Secrétaire  signale 
les  travaux  les  plus  intéressants  contenus  dans 
ces  envois 

Le  Secrétaire  fait  connaître  qu'il  n'a  pu  assister 
à  la  réunion  des  Présidents  et  Secrétaires  des 
Sociétés  savantes  de  Caen  qui  s'est  tenue  le  mer- 
credi 2o  janvier,  la  convocation  qui  lui  était 
adressée  lui  étant  parvenue  le  23,  pendant  qu'il 
était  absent  de  Caen.  Le  Président  rend  compte  de 
cette  réunion  à  laquelle  assistaient  M.  le  Secrétaire 
général  de  la  Préfecture  représentant  le  Préfet 
empêché.  M.  le  Recteur  de  l'Académie  et  M.  le 
Maire  de  Caen.  On  a  adopté  en  principe  une 
réception  à  l'Hôtel  de  Ville,  des  séances  du  soir 
avec  projections,  des  excursions  à  Baveux.  Fon- 
taine-Henry, la  Vallée  de  l'Orne,  un  banquet  par 
souscription. 

La  Société  fixe  au  lundi  13  mars  la  séance  dans 


laquelle  M.  Bigot  fera  le  compte  rendu  des  Excùr 
sions  du  XIe  Congrès  géologique  international  Le 
Président  demandera  à  M.  le  Doyen  de  ta  Faculté 
de  Droil  de  bien  vouloir  mettre  à  la  dispositon 
de  la  Société  la  grande  salle  de  la  Faculté,  et  le 
Secrétaire  scia  chargé  d'envoyer  les  convocations 
cl  les  invitations. 

La  discussion  est  ouverte  sur  le  projet  de  lui 
déposé  par  le  Gouvernement  pour  réglementer  les 
touilles  archéologiques  et  paléontologiques. 

La  Société  adopte  le  projet  de  délibération  sui 
vant,  rédigé  par  le  Secrétaire  : 

La  Société  Linnéenne  de  Normandie, 

Considérant  que  le  projet  de  loi  présenté  par  le 
gouvernement  pour  réglementer  la  conservation 
en  France  des  découvertes  archéologiques"  et 
paléontologiques  et  la  pratique  des  fouilles  sui- 
des bases  réellement  scientifiques,  donne  à  l'É;at 
la  possibilité  de  se  substituer  aux  personnes  qui 
font  ces  fouilles  et  de  prendre  possession  des 
objets  qui  ont  été  recueillis. 

Que  si  le  but  poursuivi  est  conforme  dans  son 
es pri I  au\  vœux  formulés  par  les  savants  et  les 
sociétés  scientifiques,  les  dispositions  projetées 
auraient  fatalement  pour  résultat  de  paralyser 
toute  initiative  privée  en  subordonnant  les  recher- 
ches à  un  contrôle  administratif. 

Que  dans  ces  conditions,  les  auteurs  des  fouilles 
peuvent  craindre  d'être  dépossédés  à  la  fois  du 
produit  de  leurs  fouilles  et  des  résultats  scienti- 
fiques de  leurs  recherches, 


Émet  le  voeu  que  :  1°  le  projet  de  loi  présenté  par 
le  gouvernement  soit  retiré  ; 

2°  La  loi  du  30  mars  1887  soit  complétée  par  les 
additions  suivantes  : 

Article  I 

Tout  établissement,  toute  association  ou  tout 
particulier  qui  veut  exécuter  des  fouilles  archéo- 
logiques ou  paléontologiques,  soit  sur  un  terrain 
lui  appartenant,  soit  sur  le  terrain  d'autrui,  doit 
en  faire  la  déclaration  à  la  Préfecture  du  dépar- 
tement sur  le  territoire  duquel  ces  fouilles  sont 
ouvertes 

Article  II 

Le  déclarant  pourra  commencer  les  travaux 
immédiatement 

Article  III 

Tout  étranger  désirant  faire  des  fouilles  sur  le 
territoire  français,  devra  solliciter  l'autorisation 
ministérielle. 

Article  I\ 

Aucun  objet  présentant  un  intérêt  national, 
archéologique  ou  paléontologique,  ne -pourra 
franchir  les  frontières  françaises  sans  une  autori 
sation  spéciale  du  Ministre  compétent. 

Ce  vœu  sera  transmis  à  M.  le  Ministre  de  l'Ins- 
truction publique  et  à  la  Société  préhistorique 
Française  qui  s'est  chargée  de  centraliser  les  pro- 
testations. 


Sur  hi  demande  de  \1  le  Dr  Gidon,  la  délibéra 
lion  de  la  Linnéenne  pourra  être  communiquée 
aux  Sociétés  savantes  de  Caen.  Si  elles  croienl 
devoir  l'adopter  telle  quelle,  elle  devront  men 
tionner  que  ce  vœu  a  été  rédigé  par  la  Linnéenne. 

Le  Tésorier  présente  ses  comptes  pour  l'année 
1911,  qui  sont  examinés  par  MM.  Brasil  el  Mazetier 
el  qui  sont  reconnus  exacts.  Sur  la  proposition 
des  commissaires,  des  félicitations  sont  adressées 
à  M.  Chevrel  pour  son  excellente  gestion  et  son 
dévouement  à  la  Société. 

M.  Che\  rel  t'ait  connaître  qu'il  a  expérimenté 
l'extrait  de  Saturne  (acétate  de  plomb)  contre 
la  piqûre  de  certains  insectes,  moustiques,  pu- 
naises de  lits,  Napis  rugosus  (hémiptère  du  groupe 
de  Réduves);  il  serait  intéressant  d'étudier  l'effica- 
cité de  ce  réactif  à  l'égard  des  piqûres  ou  morsures 
d'autres  arthropodes,  acariens,  puces,  diptères 

M.  Lignier  dit  avoir  lu  dernièrement,  dans  une 
revue  scientifique,  que  deux  personnes  horrible- 
ment piquées  à  la  figure  par  un  essaim  d'abeilles, 
avaient  obtenu  la  même  résultat  par  l'application 
de  lotions  d'eau  de  Javel  étendue.  Aucun  gonfle- 
ment ni  aucune  douleur  ne  s  étaient  produits. 

M.  Lignier  présente  l'empreinte  végétale  dont 
M.  Thouin,  agent  voyer.  avait  parlé  dans  l'une  des 
précédentes  réunions  de  la  section  Linnéenne 
d'Alençon.  C'est  une  jolie  petite  feuille  (XOtoza 
mites  et  probablement  de  YO.  brevifolius.  M.  Thouin. 


solli  : ité  de  la  communiquer  à  M.  Lighier,  en  a 

fait  don  à  la  Galerie  botanique  de  Caen  ;  il  a  en 
outre  promis  de  surveiller  à  l'avenir  les  trou 
vailles  du  même  genre  qui  pourraient  être  faites 
dans  son  ressort. 

M  Lignier  signale  une  nouvelle  brochure  de 
M.  Matthews,  du  Canada.  Elle  se  rapporte  au  Silu- 
rien supérieur  et  renferme  une  longue  liste  de 
plantes  de  ce  terrain.  Ce  qui  est  remarquable, 
c'est  que  beaucoup  de  ces  plantes,  d'après  nos 
notions  actuelles,  appartiennent  beaucoup  plutôt 
à  des  types  carbonifères,  comme  par  exemple  des 
Pseiidobaiera,  des  Ginkgophylon,  des  Whittleseia, 
des  Cordaïles  avec  leurs  graines,  des  Alethopteris  et 
des  Pecoplcris.  Ceci  semblerait  indiquer  que  le 
développement  des  plantes  vasculaires  est  beau- 
coup plus  ancien  qu'on  ne  l'admet  en  général- 

A  10  h   3/4,  la  séance  est  levée. 


SÉANCE  DU  7  MARS  1911 


Présidence  de  M    Drouet,  président 

La  séance  est  ouverte  à  S  heures  el  demie. 

Son!  présents  :  MM.  Bigot,  Chemin,  Drouet, 
DrGidon,  Leclerc.  Lignier,  Lortet,  Maire,  Ma/ctier, 
Dr  Moutier,  Tison,  Valory; 

Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est  lu  el 
adopté  sans  observations. 

Le  Président  l'ait  part  de  la  mort  de  M.  Noël 
Bernard,  ancien  président,  professeur  de  Bota- 
nique à  la  Faculté  des  Sciences  de  Poitiers,  décédé 
au  domaine  de  Mauroc,  près  Poitiers,  le  26  janvier. 
Cette  mort  prématurée  n'a  pas  permis  à  notre 
regretté  confrère  de  terminer  les  remarquables 
travaux  d'une  haute  portée  philosophique,  dont 
les  études  sur  la  tubérisation  et  l'évolution  de  la 
symbiose,  n'étaient  que  le  prélude.  Avec  Noël 
Bernard,  disparaît  un  des  botanistes  les  plus  ori- 
ginaux de  notre  époque. 

M.  Loutreuil.  industriel  à  Moscou,  décédé  à 
Val-Mont  sur-Territet  (Suisse),  le  7  février  1911, 
était  membre  correspondant  de  la  Société  depuis 
1897.  M.  Loutreuil,  originaire  de  iNeuville.  près 
Sées  (Orne),  avait  acquis  en  Russie  une  fortune 
considérable,  dont  il  a  laissé  une  partie  à  des 
œuvres  scientifiques.  M  millions  et  demi  à  l'Aca- 
démie des  Sciences,  deux  millions  et  demi  aux 
l  diversités  françaises,  un  million  à  la  caisse  des 
recherches  scientifiques,  100.000  francs  à  l'Institut 
Pasteur.  Il  avait  doté  le  collège  de  Sées  d'un  labo- 


ratoire  pomologique  et  agricole,  institué  dans  le 
canton  de  Sées  un  concours  annuel  entre  cultiva- 
teurs cultivant  moins  de  20  hectares;  il  a  été  un 
bienfaiteur  intelligent  de  son  pays  natal  et  de  la 
science  française. 

On  annonce  également  la  mort  de  M  de  Moëller, 
ancien  professeur  à  l'Institut  des  Mines  de  Saint 
Pétersbourg,  un  des  plus  anciens  de  nos  membres 
honoraires  (1878). 

L'expression  des  regrets  de  la  Société  sera  con- 
signée au  procès-verbal. 

M.  Laurent,  membre  résidant,  nommé  profes- 
seur au  Lycée  Ampère,  à  Lyon,  adresse  sa  démis- 
sion de  membre  de  la  Société- 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance, 
sont  déposés  sur  le  bureau 

Le  Secrétaire  fait  connaître  les  travaux  les  plus 
importants  contenus  dans  ces  publications. 

Est  présenté  pour  faire  partie  de  la  Société, 
comme  membre  correspondant,  M.  Lhomme, 
éditeur.  3,  rue  Corneille,  à  Paris,  par  MM.  Bigot  et 
Maire. 

Le  Secrétaire  rappelle  que  l'on  doit  fixer  dans  la 
réunion  d'avril,  le  lieu  et  la  date  de  la  réunion 
annuelle  On  cite  comme  centres  possibles  Jsigny. 
Ilonfleur  ou  Pont-Audemer,  avec  excursion  au 
Marais  Verni er 

M.  le  Dr  Gidon  demande  le  renouvellement  pour 
1911  de  la  subvention  votée  par  la  Société  pour  le 
Bulletin  des  Sociétés  savantes. 

Le  Secrétaire  constate  le   succès  cl    l'utilité  de 


cette  publication  qui  a  rendu  de  réels  services  II 
rappelle  que  la  Société  Linnéenne  a  été  séduite 
par  l'avantage  de  donner  une  publicité  rapide  à 
ses  procès-verbaux  :  le  titre  du  Bulletin  synthétise 
cette  conception  en  ce  qui  concerne  les  sociétés 
locales.  Depuis,  une  partie  bibliographique  1res 
intéressante  a  été  jointe  à  ce  compte  rendu  des 
séances  des  Sociétés;  elle  prend  dans  chaque 
numéro  une  place  croissante,  fl  devient  donc 
nécessaire  d'établir,  par  une  convention,  les  obli- 
gations du  Bulletin  des  Sociétés  savantes  vis-à-vis 
de  la  Société  Linnéenne,  dont  la  subvention  aide 
la  publication  de  ce  Bulletin,  afin  qu'il  conserve 
son  caractère  d'organe  des  Sociétés  locales. 

Il  est  entendu  que  le  Secrétaire  préparera  un 
projet  de  convention  qui  sera  soumis  au  Comité 
de  rédaction  du  Bulletin  des  Sociétés  savantes. 

M.  Sauvage,  attaché  à  la  conservation  des 
Archives  du  Calvados,  communique  une  lettre 
qu'il  a  trouvée  en  classant  les  Archives  de  la  \  ille. 
Dans  cette  lettre  datée  du  25  août,  l'an  4e  de  la 
Liberté  (1792),  M.  Le  Vardois  propose  de  trans- 
planter sur  la  place  de  la  Liberté  un  chêne  {Quercus 
latifolia  perpétua  virens),  qui  se  trouve  dans  les 
jardins  d'un  médecin  botaniste  de  Livry. 

A  propos  de  cette  lecture,  M.  le  Dr  Gidon  rappelle 
qu'il  a  signalé  l'abondance  de  plantes  non  spon- 
tanées, évidemment  importées  à  Livry,  autour  de 
la  Butte  de  Briquessard  (Rhododendrons.  Doroni 
cum  plantagineum)  ;  peut-être  la  plantation  de  ces 
végétaux  est-elle  due  au  médecin  botaniste  dont 
il  vient  d'être  question. 


M.  Maire  entretient  la  Société  d'un  Champignon 
parasite  qui  se  développe  sur  les  fruits  d'une  légu- 
mineuse  comestible,  Tnocarpus  edulis,  en  Poly- 
nésie. Ce  champignon  a  été  décrit  par  Patouillard. 
sous  le  nom  de  Mapea  radiala  :  il  est  considéré 
par  ce  mycologue  comme  un  type  particulier 
à'Urerfo.  mérilanl  d'être  classé  dans  un  genre 
provisoire  spécial.  Un  mycologue  autrichien,  Vor>i 
Hôhnel,  considère  au  contraire  le  Mapea  comme 
un  jeune  chapeau  de  Maràsmius,  développé  sous 
l'épidémie  de  ÏInocarpus.  Pour  l'un  de  ces  auteurs, 
le  Champignon  est  donc  une  Urédinale,  pour 
l'autre  une  Agaricale.  En  l'absence  de  spécimens 
vivants,  l'histologie  pouvait  permettre  de  trancher 
la  question.  L'étude  de  spécimens  originaux  en- 
voyés par  Patouillard  a  montré  que  le  Mapea  est 
bien  une  Urédinale,  d'un  type  tout  particulier; 
dont  le  mycélium  à  membranes  épaissies  circule 
dans  l'intérieur  des  cellules  de  l'hôte  et  y  émet  des 
suçoirs  très  ramifiés  à  membrane  extrêmement 
mince,  et  dont  les  urédos pores  sont  dépourvues 
de  pore  germinatif. 

M.  Drouet  rend  compte  d'observations  qu'il  a 
faites  dans  une  visite  à  la  grotte  Capri  et  qui  lui 
paraissent  de  nature  à  expliquer  le  mode  de  for- 
mation des  cavernes. 

M.  Bigot  fait  une  communication  sur  la  géologie 
de  la  région  de  Bagnoles.  Après  avoir  résumé  les 
rectifications  de  détail  qu'il  a  été  amené  à  faire  à 
la  carte  géologique  de  la  région,  publiée  en  1<S!)I, 


et  rappelô  la  découverte,  par  M.  OEhlert,  de  plu- 
sieurs ni\  eaux  de  minerai  <le  1er  dans  l'Ordovicien 
au  N".  de  Gçuptrain  (Mayenne),  M  Big  t  fait  cou 
naître  les  résultats  d'un  l'orage  effectué  à  Bagnoles, 
au  pied  du  Roc-au-Chien,  et  pour  lequel  il  a  été 
appelé  à  fournir  des  indications.  Ce  forage  a  ren- 
contré le  granité  au  dessous  du  grès  armoricain  à 
la  profondeur  de  102'"  I profondeur  prévue,  97m). 
Ce  forage,  1res  coûteux,  n'a  pas  atteint  les  fissures 
(|ui  donnent  issue  aux  eaux  thermales  de  l'établis 
sèment  de  Bagnoles. 

M.  Bigot  pense,  contrairement  à  l'opinion  émise 
par  M.  de  Launay,  que  les  eaux  thermales  de 
Bagnoles  ne  sont  pas  la  réapparition  d'eaux  d'in- 
filtration superficielles  ayant  cheminé  dans  les 
fissures  du  grès  armoricain.  Elles  ont  une  tempé- 
rature de  28°  ;  elles  proviennent  d'une  profondeur 
d'au  moins  800m  ;  elles  circulent  dans  le  granité, 
ce  qui  explique  leur  composition  chimique  avec 
phosphate  de  chaux  provenant  de  l'apatite,  soude, 
potasse,  provenant  des  feldspaths,  oxyde  de  fer  et 
arsenic  de  la  décomposition  des  pyrites,  magnésie 
et  lithine  de  celle  des  micas.  Ces  eaux  ont  une 
origine  profonde  :  elles  se  rattachent  au  phéno- 
mène vulcanien  de  distillation  des  roches  en  pro- 
fondeur établi  par  les  recherches  de  M.  Armand 
Gautier. 

A  10  heures,  la  séance  est  levée. 


SÉANCE  EXTRAORDINAIRE  DU  13  MARS  1910 


M.  Bigot.  —  De  Stockholm  à  l'Ofoten  fjord, 
compte  rendu  d'excursions  du  XIe  Congrès  géolo- 
gique international  (juillet-septembre  1910). 

A.  —  La  morphologie  de  la  Suède  est  dominée 
par  des  phénomènes  qui  résultent  :  1°  de  la  persis- 
tance, plus  longue  qu'ailleurs,  des  restes  du  grand 
glacier  du  Nord  (Inlandsis),  engendrant  stries 
glaciaires,  formes  moutonnées,  terrasses  fluvio- 
glaciaires, oses  (dépôts  d'anciens  torrents  sous- 
glaciaires\  déplacement  vers  l'E.  de  la  ligne  de 
partage  des  eaux,  modifications  dans  la  direction 
et  la  pente  des  émissaires  (Tôrnetnisk, Canon  mort 
duBardo,  Canon  actif  d'Àbisko,  chutes  et  rapides): 
—  2°  des  oscillations  de  la  péninsule  Scandinave. 
permettant  à  la  Baltique  d'envahir  jusqu'à  250m 
au-dessus  du  niveau  actuel  les  vallées  devenues  des 
fjords  à  faune  froide  (mer  à  Yoldia),  puis  la  trans- 
formant en  lac  d'eau  douce  (mer  à  Ancylus),  avant 
d'arriver  au  régime  actuel,  dans  lequel  la  pénin 
suie  n'a  pas  acquis  une  stabilité  absolue  (Strandli- 
niens  et  plages  soulevées  ;  variations  observées 
par  des  mesures  directes  depuis  17.",0)  :  —  3°  de  la 
dissymétrie  de  la  péninsule,  dont  la  ligne  de  faîte 
est  rapprochée  de  la  côte  0.,  ce  qui  explique  le 
contraste  entre  les  fjords  à  parois  arrondies  de  la 
Suède  et  les  fjords  encaissés  de  la  côte  norwé- 
gienne,  l'uniformité  d'aspect  des  paysages  des 
grandes  vallées  et  de  l'archipel  littoral  suédois 
(Skârgaard). 


B.  —  Tornebôhm  a  énoncé,  dès  1888,  el  démontré 
depuis  que  la  Chaîne  Scandinave  esl  nue  masse  de 
roches  archéennes  et  précambriennes,  charriées 
de  l'O.  à  L'E.  au  dessus  du  silurien  demeuré  hori- 
zontal. La  zone  charriée,  longue  de  plus  de  1.500 
kilom.,  a  dans  le  Jemtland  une  largeur  qui  atteinl 
100  kilom.  :  L'érosion  en  a  respecté  des  témoins 
qui  n'ont  pas  inoins  de  1.500m  d'épaisseur  (\res- 
kutan),  el  elle  y  a  découpé  des  fenêtres  qui  per 
mettent  d'en  apercevoir  le  substratum  (Muhlfallef). 
La  superposition  a  été  évidente  à  Luopata,  au  sud 
de  Tôrnetrâsk,  où  un  granité  laminé  (kakirite), 
recouvre  le  Gambrien  fossilifère,  horizontal,  bien 
en  place,  débutant  par  un  conglomérat  contenant 
des  galets  de  la  syénite  sur  laquelle  il  repose. 

C.  —  Les  minerais  de  fer  de  Laponie,  situés  au- 
delà  du  cercle  polaire,  sont  intercalés  dans  la 
formation  archéenne.  Ils  soulèvent  une  question 
de  métallogéuie  qui  n'est  pas  résolue:  ces  amas 
de  magnétite  et  de  fer  oxydulé  sont  considérés  ou 
comme  des  gîtes  de  ségrégation,  ou  comme  des 
coulées,  ou  comme  un  résultat  de  métamorphisme 
(cf.  Diélette).  Les  exploitations  portent  actuelle- 
ment sur  Malmberget  (la  Montagne  de  fer),  près 
de  Gellivare  et  sur  Kiirunavara.  La  teneur  élevée 
(58  à  69  %).  les  facilités  d'exploitation  par  carrières 
à  ciel  ouvert,  font  de  ces  gîtes  un  facteur  puissant 
dans  le  marché  du  fer.  Le  gîte  de  Kiirunavara- 
Luossavara  est  probablement  le  plus  grand  gîte  de 
fer  connu-  Il  est  exploré  sur  plus  de  6  kilom.  avec 
une  puissance  de  30  à  170"' jusqu'à  une  profondeur 


de  200m  au  dessous  du  lac  de  Luossajarvi,  qu'il 
domine  de  plus  de230in.  Les  estimations  les  moins 
optimistes  portent  à  480  millions  de  tonnes  le 
volume  de  ce  gîte  jusqu'à  200m  de  profondeur  au- 
dessous  du  lac.  Pour  le  transport  on  a  construit, 
au  prix  de  difficultés  considérables,  dues  surtout 
au  climat,  une  ligne  de  chemin  de  fer,  la  plus 
septentrionale  du  globe,  qui  aboutit  au  port  de 
Narvik,  en  mer  toujours  libre,  au  fond  de  l'Ofoten 
fjord.  Le  minerai  est  amené  par  des  trains  trans- 
portant 980  tonnes  utiles.  Le  port  est  admirable- 
ment agencé  pour  le  chargement  sur  bateau  (6.000 
tonneaux  en  3  h.  1/2).  Grâce  à  ces  circonstances,  les 
minerais  de  Laponie  parviennent  au  centre  du 
bassin  de  la  Ruhr  au  prix  de  0.23  l'unité  de  fer, 
contre  0.25  pour  le  minerai  de  la  Lorraine  fran- 
çaise, 0.20  pour  ceux  de  Normandie. 

Ce  compte  rendu  a  été  illustré  par  une  centaine 
de  projections  des  clichés  pris  au  cours  de  ces 
excursions. 


SÉANCE   OU   3  AVRIL  1911 


Présidence  de  M.  Droûet,  président 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie. 

Sont  présents  :  MM.  Bigot,  Brasil.  D'  Catois, 
Chemin,  Drouet,  D1  Gidon,  Lignier,  Maire,  Maze 
lier,  Tison,  \ alors 

Le  procès  verbal  de  la  séance  du  7  mars  est  lu  el 
adopté  sans  observations. 

Il  est  donné  lecture  du  procès  verbal  de  la 
séance  du  groupe  de  l'Orne,  tenue  à  Alençon  le 
16  mars  (voir  en  Annexe). 

A  propos  de  la  communication  de  M.  Letacq 
sur  l'indigènat  de  L'If  et  du  Sapin.  M.  Maire  dit 
que  c'est  avec  raison  que  l'abbé  Letacq  considère 
que  le  Sapin  est  indigène  aux  environs  deLaigle. 
Il  pense  cependant  que  le  Sapin  ne  s'est  maintenu 
que  parce  que  l'homme  l'a  entretenu  à  cause  de 
son  utilité:  sans  cela  il  aurait  disparu  devant  les 
les  arbres  feuillus. 

Le  Président  fait  part  du  décès  de  l'abbé  Hébert, 
ancien  curé  de  Chausey,  membre  honoraire. 
\1.  l'abbé  Hébert  nous  avait  servi  de  guide  dans 
l'archipel  de  Chausey  lors  de  l'excursion  de  1891  : 
la  Société  regrette  vivement  sa  mort 

Le  Président  rend  compte  de  la  dernière  réunion 
préparatoire  du  49e  Congrès  des  Sociétés  Savantes 
qui  se  tiendra  à  Caen  les  18-22  avril. 

La  Société  décide  de  tenir  sa  réunion  extraordi- 
naire annuelle  les  18  et  19  juin.  L'excursion  aurait 
lieu  le  19  au  Marais-Vernier.  La  séance  se  tiendrait 

E 


-    LXVI    — 

à  Honfteur  dans  L'après-midi  du  18,  et  on  pourrait 
consacrer  la  matinée  du  18  à  une  excursion  dans 
les  environs  d'Honlleur. 

M.  Lhomme,  éditeur,  3,  rue  Corneille,  présenté 
dans  la  dernière  séance,  est  élu  membre  corres- 
pondant. 

M.  Corbière,  maire  de  Ponant  le  Pin.  est  pré- 
senté, comme  membre  correspondant,  par  MM.  Le- 
boueber  et  Langlais. 

M.  Chemin  présente  des  coquilles  de  Congeria 
cochleata  (Kickz)  recueillies  soit  sur  la  berge,  soit 
vivantes  et  fixées  sur  des  tiges  immergées  de 
roseaux  dans  le  Canal  de  Caen  à  la  mer,  un  peu  en 
aval  du  Pont  de  Bénouville.  Il  rappelle  que  cette 
espèce  a  été  signalée  pour  la  première  fois  dans  le 
Canal,  en  18i)8,  par  le  D'  Moutier  (cf.  :  Bull.  Soc. 
Linïi.  Norm.,  ;ie  sér..  t.  11,  p.  lxxix)  sous  le  nom  de 
Dreissenia  occidentaiis  (Locard).  11  donne  les  carac- 
tères de  cette  espèce,  les  causes  de  sa  disparition 
momentanée  dans  le  Canal,  signalée  également 
par  le  Dr  Moutier  en  1900,  et  qu'il  attribue  à  des 
variations  de  salure,  le  mode  probable  de  son 
introduction  dans  le  Canal  (bateaux  ou  dragues 
venant  des  canaux  du  Nord). 

M.  Chemin  fait  remarquer  la  présence  d'une 
Balanc  sur  une  coquille  vide,  ce  qui  montre  que 
ces  crustacés  peuvent  vivre  dans  des  eaux  sau- 
mâtres,  ne  contenant,  comme  celles  du  Canal,  que 
1  gr.  81  de  NaCl  par  litre,  d'après  les  analyses  de 
M.  Chemin. 


M.  Bigot  rappelle  que  M  Le  Sénéchal,  clans 
une  note  sur  la  faune  du  Canal  de  Caen  à  la  mer, 
a  déjà  signalé  la  présence  du  Balanus  amphttrite 
clans  les  aqueducs  du  Canal  et  fait  connaître  la 
composition  en  \a  Cl  de  l'eau  au  Pont  de  Bénou- 
ville,  qui  était  alors  de  2  gr.  4-47  par  litre  (cf. 
B.  S.  L.  N.,4esér..  t.  I.  p.  89). 

\I.  Lignier  dit  qu'il  a  reçu  de  M.  Thouin. 
d'Alençon,  un  lot  de  débris  végétaux  fossiles, 
parmi  lesquels  se  trouvaient,  provenant  de  Sainte- 
Honorine-la-Guillaume,  des  cylindres  légèrement 
coniques,  grêles,  épais  d'environ  1  cm.  1/2,  fine- 
ment striés  à  la  surface  et  considérés  jusqu'ici 
comme  des  moulages  indéterminables  formés  à 
l'intérieur  de  tubes  ligneux  évidés  par  les  eaux. 
Or  l'un  d'eux  présentait  d'un  côté  les  crêtes  trans- 
versales caractéristiques  des  Artisia, ou  moelle  des 
Cordaïtées,  et  de  l'autre  l'aspect  finement  strié.  Il 
est  donc  vraisemblable  que  tous  ces  moulages, 
d'ailleurs  assez  fréquents,  proviennent  de  rameaux 
de  Cordaïtes  et  qu'ils  ne  diffèrent  des  échantillons 
appelés  «  râpes  »  par  les  ouvriers  que  parce  que 
les  cylindres  ligneux  qui  leur  ont  donné  nais- 
sance avaient  perdu  non  seulement  leur  moelle, 
comme  dans  le  cas  des  «  râpes  »,  mais  encore 
leurs  couches  ligneuses  les  plus  internes. 

M.  Lignier  présente  ensuite  quelques  observa- 
tions faites  en  1910  sur  le  réenvahissement  des 
nouvelles  berges  du  Canal  de  Caen  à  la  mer  par 
la  végétation.  Au  pont  de  Blainville,  il  a  constaté 


l'établissement  de  deux  végétations  successives 
La  première  constituée  presque  entièrement  par 
des  plantes  ubiquiqucs,  venues  de  loin  grâce  à  des 
graines  légères,  facilement  disséminées  par  le 
vent  ou  par  l'eau  ou,  peut-être,  réapparues  grâce  à 
des  graines  persistantes  dans  le  sol-  La  seconde 
formée  par  les  prairies  avoisinanles  dont  l'enva- 
hissement, sauf  en  ce  qui  concerne  les  Composées, 
se  fait  de  proche  en  proche  de  la  périphérie  au 
centre.  La  répartition  de  l'humidité  joue  aussi  un 
grand  rôle  en  raison  de  l'optimum  nécessaire  à 
chaque  espèce  pour  la  germination  de  ses  graines 
et  son  développement  individuel. 

M.  Maire  fait  remarquer,  à  propos  de  la  com- 
munication de  M.  Lignier,  que  sans  la  présence  de 
l'homme,  notre  pays,  y  compris  les  prairies, 
serait  envahi  par  la  forêt. 

M.  le  D1  F.  Gido.n  signale  qu'il  a  trouvé  Adoxa 
moschatellina  sur  le  Grand-Cours. 

A  10  heures,  la  séance  est  levée. 


Groupe  de  l'Orne 
Séance  <lu    16  Mars  1911 

Etaient  présents  :  MM.  Thouin,  Dr  Hommey. 
Lenoir,  Letacq,  Hébert,  Langlais,  Leboucher. 

M.  Thouin  est  nommé  président  de  séance. 

Le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès- verbal  de 
la  dernière  séance  qui  est  adopté  sans  discussion. 


M  Tmouin  signale  que  l'Argj  ronète  dont  il  a  été 
question  au  procès-verbal,  est  toujours  vivante, 
mais  que  eel  hiver  elle  s 'esl  le  nue  à  la  surface  de 
l'eau. 

Il  se  propose  de  l;i  présentera  nouveau  à  L'une 
de  nos  prochaines  réunions. 

M.  Letacq  ajoute  quelques  observations  à  celles 
qu'il  a\  ail  données  à  noire  dernière  séance  sur  L'If 
à  l'étal  spontané. 

1°  Il  en  a  trouvé  5  à  li  pieds  à  Sainl  Nicolas  des 
Bois,  dans  des  taillis  attenant  à  la  foret  d'Ecouves: 

2°  Livet,  dérivé  du  bas-normand  ivet  signifianl 
[f,  est  le  nom  d'une  ancienne  commune  aujour- 
d'hui réunie  à  Beaufai,  canton  de  Laigle.  Son  nom 
latin  esl  Livelum  que  nous  trouvons  mentionné 
en  1095  dans  le  Gartulairede  Saint  Martin  de  Sées. 
cl  le  suffixe  etam  indique  l'abondance  de  l'arbre. 
Or,  ce  qui  était  M'ai  à  la  fin  du  xie  siècle  L'est 
encore  aujourd'hui. 

M.  Letacq  a  eu  la  curiosité  d'aller  faire  des 
reclierclies  à  Livet,  et  il  y  a  trouvé  l'If  un  peu 
partout  et  en  quantité.  Un  bois  de  sapins  de  20  à 
2.">  ares  en  renferme  une  cinquantaine. 

Il  montre  ensuite  que  le  Sapin  est  indigène  aux 
environs  de  Laigle  par  des  considérations  tirées 
de  l'étude  de  ces  conifères,  de  la  géographie  bota- 
nique et  des  documents  historiques. 

M.  l'abbé  Letacq  signale  plusieurs  faits  intéres- 
sants pour  noire  faune  : 
1°  Arvicola    Arvalis  (Lacép.  l,    Campagnol    des 


champs.  —  Mâle  adulte  atteint  d'albinisme,  cap- 
turé à  Boissy-Maugïs  en  novembre  1910  ; 

2°  Turdus  Merula  L.  (Merle  noir).  —  Mâle  adulte 
tué  à  la  Lande-de-Goult,  le  13  janvier  1911,  et  atteint 
d'albinisme  presque  complet  ; 

3°  Ardea  Stellaris  L.  (Héron  butor).  —  Femelle 
adulte,  tuée  à  Saint-Paterne,  près  Alençon ,  en 
novembre  1910.  —  Mâle  adulte  tué  à  l'étang  des 
Noës,  à  Saint  Martin-des-Landes,  en  février  1 911. 

Cet  oiseau,  d'après  les  vieux  chasseurs,  était 
relativement  moins  rare  voilà  50  ans. 

M.  Leboucher  présente  des  insectes  orthoptères, 
donnés  pour  le  Musée  d'Aleneon  par  M.  Adhemar 
Leclère  ;  ce  sont  :  3  Phyllies  feuilles  sèches  et  un 
Bacillus  venant  de  Ceylan. 

Il  présente  aussi  une  branche  de  Bouleau  trouvée 
en  forêt  d'Ecouves  en  mars  1911  et  montrant  une 
galle  ligneuse  de  plus  de  3  centimètres  de  diamètre 
sur  un  rameau,  alors  que  sur  un  autre  on  remarque 
un  élargissement  anormal  qui  devient  le  point  de 
départ  d'un  balai  de  sorcière. 

M.  Leboucher  donne  lecture  d'une  note  de 
M.  Lemée  sur  Helerodera  radicicola  (Greef)  et 
sur  une  Orobanche  de  la  Carotte  cultivée. 

Ces  deux  parasites  viennent  d'un  jardin  d' Alen- 
çon resté  plusieurs  années  sans  culture 

L'Orobanche  sur  la  Carotte  est  très  rare. 

M.  Langlais  annonce  qu'il  a  reçu  une  demande 
de  renseignements  sur  la  flore  des  prairies  des 
environs  de  Sées. 


SEANCE  DU  I"1  MAI  1911 


Présidence  de  M.  Drouel.  présidenl 

La  séance  esl  ouverte  à  s  heures  et  demie- 

Sont  présente  :  MM.  Bigot,  Chemin,  Ghevrel, 
Driiiicl.  Lignier,  Lorlel,  Maire.  Mazetier,  l)r  Mon 
lier.  Tison 

Le  procès  verbal  de  La  séance  du  'À  avril  est  In 
al  adopté  sans  observations. 

Le  Secrétaire  donne  communication  de  la  cor 
respondance  : 

1°  Le  présiderai  de  la  Société  du  \e\in.  M.  Louis 
Passy,  membre  de  l'Institut,  informe  que  le  2S  mai 
prochain,  à  Saint  Clair-sur  Epie,  aura  lieu  la  pose 
d'une  plaque  commémorative  du   traité   de    1)11. 
par  lequel  a  été  constitué  le  duché  de  Normandie 
On  devra  faire  connaître  avant  le  la  mai  les  délé 
gués  de  la  Société  à  celle  solennité.  Il  est  décidé 
de  demandera  ceux  de  nos  confrères  qui  habitent 
Rouen  ou  l'Eure,  de  bien  vouloir  nous  représen 
ter  à  la  cérémonie  du  2<S  mai  : 

2°  Un  comité  s'est  formé  à  Bologne  pour  hono- 
rer le  cinquantenaire  du  professorat  de  M-  Gio- 
vanni Gapellini  à  l'Université  de  cette  ville  et  de 
son  entrée  à  l'Académie  de  Bologne.  Il  demande  à 
la  Société  Linnéenne  qui,  depuis  187S,  compte  le 
professeur  GapeUini  parmi  ses  membres  hono- 
raires, de  se  faire  représenter  à  cette  cérémonie. 
Le  Secrétaire  esl  chargé  de  rédiger  une  adresse 
qui  sera  envoyée  au  Comité: 

3°  Le  Carneggie  Muséum  de  Pittsburg  (U.  S.  À,) 


—    LXXII    — 

demande  à  être  inscrit  comme  membre  corres- 
pondant et  à  acquérir  une  collection  de  nos  publi- 
cations; on  lui  proposera  d'échanger  nos  publi- 
cations contre  celles  du  Muséum. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau-  Le  Secrétaire  signale 
les  travaux  les  plus  importants  contenus  dans 
ces  envois. 

M.  Bigot  rappelle  que  le  49e  Congrès  des  Sociétés 
savantes  de  Paris  et  des  départements  s'est  tenu  à 
Caen  du  18  au  22  avril. 

Les  membres  de  la  Société  Linnéenne  ont  pris 
une  part  très  importante  aux  travaux  du  Congrès. 
Voici  le  relevé  des  communications  faites  par  nos 
confrères  dans  les  diverses  sections  : 

SECTION    DES    SCIENCES 

M.  Balle.  Espèces  du  genre  Pogonalum  aux  envi- 
rons de  Vire. 
M-  Gerbault,  La  défense  des  Stations  botaniques. 
M.  l'Abbé  Letaco,  L'\f(Taxus  baccata  L.)  et  le  Sapin 

(Abies  pectinata  D-  C.)  sont  ils  indigènes  en 

Normandie? 
M.  l'abbé  Letaco,   Catalogue   des  Limaciens  des 

environs  d  AAençon. 
M.  Lignier,  Envahissement  des  nouvelles  berges 

du  Canal  de  Caen  à  la  mer  par  la  végétation. 
M.  Tison,  Formation  anormale  des  racines  adven- 

tives  sur  les  tiges  du  Calycanthus  floridus. 
MM.  Lignier  et  Tison,  La  fleur  femelle  des  Ephedra. 
M.  Lortet,  Sur  quelques  arbres  rares  ou  intéres 

sants  cultivés  au  Jardin  des  Plantes  de  Caen. 


M.  Maire,  Sur  quelques  Champignons  parasites 

des  plantes  du  Littoral  normand. 
M.   Bigot,    La  zone  hocaine  (présentai ion   «l'une 

nouvelle  carte  géologique  de  celte  région). 
M.    Sudry,    Les   sédiments    marins   des   cotes  du 

Calvados. 

SECTION    DES    SCIENCES    MEDICALES    ET    HYGIENE 

M.  Bigot,  Les  projets  d'alimentation  en  eau 
potable  dans  la  Manche,  le  Calvados  et  l'Orne,  de 
1900  à  1910. 

SECTION    DE    GÉOGRAPHIE    HISTORIQUE    ET    DESCRIPTIVE 

M.  Bigot,  Tracés  anciens  et  actuels  de  la  Vallée  de 
l'Orne  et  de  ses  divers  aiïluents. 

SECTION    D'ARCHÉOLOGIE 

M.  le  D1  Collignon,  Crâne  de  l'époque  du  bronze 
des  tourbières  de  l'Arsenal  de  Cherbourg. 

M-  le  Dr  Doranlo,  Squelettes  humains  très  anciens 
trouvés  dans  les  limons  de  Lion-sur  Mer. 

Les  autres  travaux  régionaux,  intéressant  les 
études  de  la  Société,  qui  ont  été  communiqués  au 
Congrès,  sont  : 

Dans  la  section  d'Archéologie  :  Un  Atelier  de 
fabrication  d'anneaux  en  lignite,  à  INacqueville- 
Bas  (Manche),  par  M-  G.  Rouxel  ; 

Dans  la  section  des  Sciences  :  Les  Algues  ma- 
rines des  côtes  du  Calvados,  par  M.  Cozette: 

Dans  la  section  de  Géographie  historique  et 
descriptive  :  La  Campagne  de  Caen,  par  M.  E.  Le- 
moisson. 


Deux  de  nos  confrères  ont  été  à  celle  occasion 
nommés  officiers  d'Académie,  M.  Drouet,  notre 
président,  dont  on  connaît  le  dévouement  aux 
Sociétés  savantes  de  ta  ville  et  en  particulier  à  la 
Société  Linnéenne,  et  M.  l'abbé  Letaeq,  qui  a  lant 
contribué  par  ses  travaux  à  faire  connaître  l'his- 
toire naturelle  de  la  Normandie. 

La  Société  applaudit  aux  distinctions  si  méri- 
tées accordées  à  nos  deux  confrères  et  leur  exprime 
ses  félicitations. 

M.  Lemée.  membre  correspondant  à  Alençon,  a 
été  nommé  chevalier  du  Mérite  agricole  à  la  suite 
du  dernier  concours  agricole.  La  Société  lui 
adresse  également  ses  félicitations. 

Le  Secrétaire  présente  le  1er  fascicule  du  t.  WIN 
des  Mémoires  qui  est  distribué  aux  membres  pré- 
sents. Ce  fascicule  comprend  les  travaux  sui\  ants  : 

Octave  Ligxieh.  —  Végétaux  fossiles  de  Nor- 
mandie :  VI.  Flore  fossile  de  Mamers  Sarlhe). 
pp.  3-48,  pi.  III. 

A.  Tison.  —  Remarques  sur  les  gouttelettes  col 
lectrices    des    Ovules   des   Conifères,    pp.    51  -00. 
pi.  III  el  IV. 

0.  Ligmeh.  —  Cycadeoïdea  Fabre-Tonnerpei  (sp. 
nov.),  pp    07 -74,  pi.  V. 

Le  Secrétaire  donne  communication  du  projet 
d'excursion  annuelle  à  Ronfleur,  Le  Marais  Ver- 
nier.  l'ont ,-Vudemer,  les  18  et  19  juin.  Ce  pro- 
grammé est  approuvé. 

M-  Corbièhe,  maire  de  Nouant  le  Pin  (Orne!, 
présenté  dans  la  dernière  séance,  est  élu  membre 
correspondant. 


M.  Lignieb  donne  L'analyse  d'une  nouvelle  étude 
des  fleurs  «le  U  illiamsonia  par  Nathorst  et  la 
complète  par  quelques  explications  rétrospectives. 

Les  Cycadophiles  (ou  CycadophylUnées)  compren 
nent  deux  groupes  :  les  Cycadates  el  les  Bennetii 
(aies.  Ces  dernières,  entièrement  fossiles,  ren 
ferment  plusieurs  genres  parmi  lesquels  les  lien 
nef  fi  les  (Cyeadeoidea),  \\  illiamsonia.  \\  ielandiella, 
Cycadocepkalus  et  probablement  H  eltriehia. 

Wieland  avait  montré  que  chez  beaucoup  de 
Cyeadeoidea  l'appareil  reproducteur  comprenait, 
à  l'intérieur  d'un  involucre  de  bractées  protec- 
trices, un  verticille  de  sporophylles  mâles  sur- 
monté par  un  gynécée  de  structure  encore  incer- 
taine. Ces  plantes  étaient  donc  hermaphrodites  ; 
un  semblable  hermaphroditisme  a  été  précédem- 
ment signalé  par  Nathorst  chez  les  W ielandiella. 
Chez  d'autres  Cyeadeoidea  les  organes  reproduc 
teurs  étaient  au  contraire  unisexués  et,  d'après  le 
nouveau  mémoire  de  Nathorst,  il  semble  bien 
qu'il  en  était  de  même  pour  les  U  illiamsonia,  sauf 
peut-être  pour  le  IF.  pyramidalis.  Les  Williams* >n in 
pourraient  même  avoir  été  monoïques,  mais  cela 
n'est  que  très  insuffisamment  prouvé. 

D'après  Wieland  le  verticille  mâle  du  Rennet- 
liles  était  formé  de  12  à  30  sporophylles  connés 
par  leur  base,  mais  grêles  dans  leur  partie  libre, 
très  allongée.  Celle-ci  portait,  de  chaque  côté,  des 
rachis  secondaires  sur  lesquels  étaient  insérés  les 
sporanges  groupés  en  synanges.  L'androcée  en 
question  se  développait  probablement  avant  le 
gynécée. 


\  vthorst  nous  avait  montré  précédemment  que 
chez  les  Wielatidiella  le  verticille  mâle  était  au 
contraire  très  réduit,  n'ayanl  que  quelques  milli- 
mètres de  long-,  et  qu'il  se  développait  après  ma- 
turité du  gynécée. 

On  savait,  d'autre  pari,  que  le  verticille  mâle  du 
WîlUamsonià,  étudié  tout  d'abord  par  Garruthers 
sous  le  nom  d'appareil  infundibuliforme,  était 
constitué  par  un  cercle  de  bractées  lancéolées, 
coalescentes  sur  une  plus  ou  moins  grande  partie 
de  leur  longueur.  Dans  son  nouveau  mémoire, 
Nathorst  nous  fait  connaître  la  structure  de  ces 
sporophylles.  Il  possédaient  une  nervure  médiane 
de  chaque  côté  de  laquelle,  sur  sa  face  interne,  se 
trouvaient  insérés  des  synanges  pédoncules  ana- 
logues à  ceux  des  Benneltites,  et  par  cette  organi- 
sation, ils  rappellent  beaucoup  ceux  d'une  fleur 
mâle  mexicaine  décrite  par  Wieland. 

En  somme  les  sporophylles  des  Williamsonia  ne 
différeraient  de  ceux  des  Benneltites  que  parce 
qu'ils  étaient  simples  au  lieu  d'être  composés, 
leurs  synanges  remplaçant  sur  la  nervure  médiane 
les  racliis  latéraux  synangifères  de  ces  derniers- 
Toutefois  le  W.  spectabills  semble  présenter  un 
cas  intermédiaire,  car  il  serait  composé  dans  sa 
partie  supérieure  et  simple  dans  sa  partie  infé- 
rieure. 

M.  Ligmer  présente  une  série  d'échantillons  de 
plantes  fossiles  provenant  du  Silurien  supérieur 
du  Canada  qui  lui  ont  été  envoyés  par  M.  Matthew. 
On  peut  ainsi  se  rendre  compte  de  la  très  grande 


ressemblance  de  ces  plantes  avec  celles  du  Carbo 
nifère.  Elle  esl  telle  qu'elle  ferai!  douter  de  l'âge 
de  ces  plantes,  si  la  position  stratigraphique  des 
rouelles  qui  les  contiennent  pouvait  être  contes- 
tée, ce  qui  ne  paraît  pas  le  cas,  en  raison  de  la 
simplicité  de  la  coupe  donnée  par  VI-  Mallliew. 

M.  Chemin  donne  des  renseignements  complé 
mentaires  sur  la  Congérie  qui!  a  présentée  dans 
la  dernière  séance. 

A  10  heures  la  séance  est  levée. 


SÉANCE  DU  3  JUILLET  1911 


Présidence  de  M.  Drouet,   Président 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  et  demie. 

Sont  présents  :  MM.  Bigot,  Dr  Catois,  Chemin, 
Chevrel,  Drouet,  Leclere,  Lignier,  Lortet,  Maire, 
Dr  Moutier,  Sudry,  Tison. 

Le  Secrétaire  lit  le  procès-verbal  de  la  séance 
du  1er  mai  qui  est  adopté  sans  observation. 

Il  est  donné  communication  de  la  correspon 
dance  et  des  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière 
séance,  qui  sont  déposés  sur  le  bureau 

M.  le  Professeur  Giovanni  Capellini,  membre 
honoraire  de  la  Linnéenne,  à  qui  le  Secrétaire  a 
écrit  au  nom  de  la  Société  pour  le  féliciter  à  l'oc- 
casion du  cinquantenaire  de  son  professorat  à 
l'Université  de  Bologne,  adresse  une  lettre  de 
remerciements  dans  laquelle  il  rappelle  les  excur- 
sions qu'il  a  faites,  en  1859,  à  May,  Luc  et  Sainte- 
Honorine,  en  compagnie  du  vénérable  Eudes- 
Deslongchamps. 

Le  Carneggie  Muséum  de  Pittsburg  est  présenté 
comme  membre  correspondant  par  MM.  Lignier 
et  Bigot. 

M.  Bigot  rend  compte  de  l'excursion  de  la 
Société  à  Pont-Audemer  et  au  Marais-Vernier  les 
18  et  19  juin.  Cette  excursion  a  été  contrariée  par 
diverses  circonstances  et  surtout  par  le  mauvais 
temps. 

Des  remerciements  sont  adressés  à  M.  Duquesne, 
pharmacien  à  SaintPhilbert-sur-Risle  qui  avait 
bien  voulu  diriger  les  excursions. 


M-  Chemïn  communique  les  résultats  de  ses 
«  Recherches  sur  les  pigments  du  gui  ». 

Extraction-  —  Traiter  dos  feuilles  desséchées  à 
L'étuve,  ou  des  feuilles  fraîches  par  l'alcool  à  90°. 

De  la  solution  ou  peut  séparer,  par  la  benzine, 
la  chlorophylle  et  la  xauthophylle. 

Spectre  d'absorption.  -  i  bandes  dans  les  régions 
les  moins  réfrangibles  : 

I.  La   plus  visible.     ...     670  à  650 

II.  Faible  et  étroite.     .     .     .     610  à  600 

III.  Faible 540  à  332 

IV.  Faible  .......     516  à  506 

La  région  la  plus  réfrangible  est  occupée  par 
une  bande  sombre  à  peu  près  uniforme  de  ï\V2 
à   ïiin 

En  diminuant  la  concentration  ou  l'épaisseur 
de  la  solution,  la  bande  II  disparait,  puis  les  bandes 
III  et  IV;  en  même  temps  la  bande  du  bleu  rétro 
grade  peu  à  peu  vers  le  violet. 

I  persiste  longtemps. 

Ce  spectre  est-il  caractéristique  du  gui? 

Pour  la  bande  1  :  Reinke  donne     .     .     720  à  ti.s:i 

Engelmann.    id.  685  à  655 

Pfeffer.  id.     .     690  à  655 

Dangeard,        id.     .     670  à  635 

Ces  différences  tiennent  vraisemblablement  à 
ce  que  les  plantes  choisies  pour  les  expériences 
ont  été  différentes. 

Les  chlorophylles,  différentes  dans  leur  compo- 
sition chimique,  se  différencieraient  aussi  par  leurs 
spectres. 

Répartition  de  la  chlorop/iylle.  —  Toutes  les  cel- 


—    LXXX    — 

laies  du  parenchyme  et  de  l'épidémie  renferment 
des  chloroleueites  arrondis  et  nombreux-  L'alcool 
les  décolore,  le  violet  de  gentiane  les  fait  réap- 
paraître. 

L'épiderme  présente  une  cuticule  épaisse,  im- 
prégnée d'une  couleur  vert  jaunâtre,  qui  ne  se  dis- 
sout pas  dans  l'alcool. 

La  chlorophylle  est-elle  fond  ion  ne  lie  ?  Avec  des 
cristaux  d'oxalate  de  calcium  en  tête  d'oursin,  on 
trouve,  dans  les  cellules  du  parenchyme  et  de 
l'épiderme,  de  nombreux  grains  d'amidon  et  des 
sphéro-cristaux  d'inuline. 

Y  at-il  des  échanges  alimentaires  du  gui  à  la 
plante  support  ? 

Le  5  février,  une  branche  de  pommier  portant 
un  rameau  de  gui  a  été  placée  dans  un  vase  plein 
d'eau  : 

Des  racines  adventives  se  sont  développées  . 

Les  bourgeons  à  feuilles  ne  se  sont  pas  déve- 
loppés. 

Les  bourgeons  à  fleurs  se  sont  ouverts,  mais  les 
fleurs  se  sont  fanées  avant  de  s'être  étalées. 

Le  rameau  de  gui  a  poussé  de  petites  feuilles  de 
5  à  6  %de  longueur,  puis  s'est  flétri  vers  le  milieu 
de  juin. 

Le  gui  ne  semble  donc  pas  donner  à  la  plante 
hospitalière  les  hydrates  de  carbone  qu'il  fabrique 
autant  qu'on  en  peut  juger  par  cette  seule  expé- 
rience. 

M.  Maire  fait  observer  que  la  présence  d'amidon 
dans  les   feuilles    n'indique    pas  nécessairement 


qu'il  \  a  eu  assimilation  :  si  cet  amidon  n'apparaîi 
pas  dans  les  chloroplastes,  il  peu!  venir  des  hy- 
drates de  carbone  de  L'hôte. 

M.  le  Dr  Moutier  présente  une  bille  tirée  d'un 
tronc  de  Juniperus  communis,  à  lm40  du  sot  Cette 

bille  a  une  circonférence  de  lm045  avec  des  dia- 
mètres de  0m36p  et  0m270.  L'arbre  était  planté  sur 
une  haie  d'aubépines  bordant  un  jardin  à  la  Cour 
des  Bulles,  commune  de  Léaupartie, 

M.  le  D1  Moutier  fait  remarquer  que  le  Genévrier 
est  souvent  planté  dans  le  pays  d'Auge  au  voisi- 
nages des  habitations  à  cause  de  ses  usages  dans 
la  médecine  vétérinaire  qui  l'emploie  pour  des 
fumigations  contre  la  gourme  des  jeunes  poulains. 

\I.  le  D'  Moutier  fait  don  de  cette  bille  pour  la 
collection  de  bois  du  Jardin  des  Piaules. 

M.  Maire  a  réussi  à  infecter  la  Carotte  avec 
YUromyces  Scirpi  du  Scirpus  maritimus. 

V  II)  heures,  la  séance  est  levée 


SÉANCE  DU  6  NOVEMBRE  1911 


Présidence  de  M.  Drolkt,  Président 

La  séance  est  ouverte  à  S  heures  et  demie- 

Sont  présents  :  MM.  Bigot,  Brasil ,  Chemin, 
Chevrel,  Drouet,  DrGidon,  Lortet, Mazetier,  Sudry, 
Tison. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  3  juillet  est  lu 
et  adopté  sans  observations. 

Le  Président  annonce  que  M.  Maire,  Vice-Prési- 
dent de  la  Société,  maître  de  conférences  de  Bota- 
nique à  la  Faculté  des  Sciences,  vient  d'être  nommé 
professeur  de  Botanique  à  la  Faculté  des  Sciences 
d'Alger.  Il  adresse,  au  nom  de  la  Société,  ses  féli- 
citations à  M  Maire  et  exprime  les  regrets  que 
nous  cause  son  départ. 

Le  Secrétaire  communique  une  circulaire  du 
Ministre  de  L'Instruction  publique,  annonçant  que 
le  50e  Congrès  des  Sociétés  Savantes  de  Paris  et 
des  départements  s'ouvrira  à  la  Sorbone  le  mardi 
9  avril  1912.  Cette  circulaire  est  accompagnée  du 
programme  arrêté  par  \e  Comité  des  travaux  his 
toriques  et  scientifiques. 

La  Société  accorde  l'échange  du  Bulletin  à  la 
Société  d'Agriculture,  Archéologie  et  Histoire 
naturelle  du  Département  de  la  Manche. 

Le  Carneggie  Muséum  de  Pittsburg  est  admis 
comme  membre  correspondant. 

M.  lcDrGidon  fait  connaître  par  suite  de  quelles 
circonstances  la  publication  du  dernier  Bulletin 
des  Sociétés  savantes   s'est  trouvée  retardée.  Les 


I  AWItl 

Sociétés  savantes  de  Rouen  ont  demandé  à  parti- 
ciper à  cette  publication,  et  l'incertitude  du  résultat, 
des  négociations  explique  le  retard. 

Le  Secrétaire  fait  observer  que  le  Bulletin  a 
dé\ié  de  son  objet.  Il  avait  pour  but  de  faire  con- 
naître rapidement  les  procès-verbaux  des  Sociétés. 
Peu  à  peu  la  partie  bibliographique  a  pris  une 
importance  de  plus  en  plus  grande  ;  cette  partie 
bibliographique  est  d'ailleurs  consacrée  exclusi- 
vement à  l'analyse  des  travaux  historiques,  litté- 
raires ou  archéologiques.  Dans  ces  conditions,  il 
semble  que  la  Société  Linnéenne  aurait  intérêt  à 
reprendre  sa  liberté,  parce  qu'elle  pourrait  assurer 
elle-même,  d'une  manière  plus  hâtive  et  moins 
coûteuse,  la  publication  rapide  de  ses  procès- 
verbaux. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau. 

M-  Tison  fait  une  communication  sur  les  racines 
adtientives  qui  se  sonl  développées  sur  les  liges  d'un 
Câtycanthus  floridus.  Ces  racines  ne  s'allongent  pas 
au  dehors  ;  elles  s'altèrent  par  la  suite  suffisam- 
ment pour  produire  un  ralentissement  de  la  crois- 
sance de  la  tige  qui  en  est  couverte,  et  provoquer 
son  dessèchement  complet,  Il  n'a  pas  semblé  que 
le  sujet  observé  ait  été  attaqué  par  des  parasites. 
Ce  développement  des  racines  adventives  est  pro- 
bablement dû  à  un  état  physiologique  particulier 
de  l'individu  étudié. 

M.  Bigot  signale  dans  les  Wûm   \eta  Regiœ Socle- 


—    LXXXIV    — 

talis  Sciexliarum  Upsaliensis  (Série  1\  ,  vol.  2,  u  9, 
11)  10),  une  très  curieuse  et  très  remarquable  étude 
de  M.  Vilh.  Hultkrantz  sur  un  essai  d'identifica- 
tion du  crâne  de  Syedenborg.  L'authenticité  du 
crâne  contenu  dans  le  cercueil  ramené  d'Angle- 
terre et  inhumé  en  grande  pompe  dans  la  cathé- 
drale d'Upsal,  a  été  consleslée,  parce  que  ce  crâne 
avait  été  dérobé  pendant  7  ans  par  un  admirateur 
du  grand  philosophe.  Une  comparaison  de  docu- 
ments ostéologiques  et  iconographiques  a  permis 
à  M.  Hultkrantz  d'établir,  avec  une  suffisante  cer- 
titude, l  authenticité  du  crâne  inhumé  à  Upsal. 
C'est  un  travail  qui  peut  servir  d'exemple  pour 
montrer  avec  quelle  rigueur  on  doit  procéder 
dans  des  circonstances  semblables  pour  établir 
l'authenticité  de  pièces  ostéologiques  dont  l'attri- 
bution est  douteuse 

M.  Bigot  rappelle  que  lors  du  Congrès  des  So- 
ciétés savantes,  qui  s'est  tenu  à  Caen  en  avril  1911, 
il  a  affirmé  que  tous  les  anneaux  trouvés  dans  la 
tourbière  de  Nacqueville  Bas  (Manche),  présentés 
par  M.  Rouxcl,  étaient  en  schiste  ampéliteux.  pro- 
venant de  la  région,  et  vraisemblablement  du 
Gothlandien  delà  région  de  Biville  Yasteville,  où 
existed'ai  Heurs  une  station  néolithique  importante. 
M.  Bigot  a  eu  l'occasion  de  voir  entre  les  mains 
de  M.  Corbière  un  fragment  débauche  d'anneau 
qui  renferme  une  partie  de  fossile,  probablement 
d'une  Cardiole. 

\l.  Bigot  présente  des  échantillons  de  fragments 


des  anciennes  eolonnettes  du  cloître  du  Monl 
Sainl Michel.  Quand  ce  cloître  a  été  restauré  par 
Corroyer,on  a  remplacé  la  plupârl  des  eolonnettes 
par  des  eolonnettes  en  poudingue  pourpré  (impro 
premenl  appelé  grani telle  dans  le  grand  ouvrage 
de  M.  (  Joui  i,  et  qui  oui  été  extraites  (rime  carrière 
voisine  dé  l'ancienne  abbaye  de  Hambye.  La  roche 
des  anciennes  eolonnettes  esl  toute  différente; 
c'est  un  calcaire  lumaelielle,  de  couleur  jaunâtre 
on  plus  généralemenl  légèremenl  rougeâtre.  Ce 
calcaire  ne  rappelle  aucune  des  roches  que  M.  Bigot 
connàîl  dans  l'Ouest  de  la  France.  Les  fossiles  qu'il 
contient  sont  malheureusement  indéterminables  ; 
il  n'y  a  qu'une  seule  forme,  banale,  rappelant  les 
Mélanies,  cl  qui  peut  être  aussi  bien  paléozoïque 
que  tertiaire.  Le  calcaire  a  clé  probablement 
apporté  de  loin,  niais  le  lieu  d'origine  demeure 
inconnu. 

M.  Bigot  rend  compte  d'une  visite  qu'il  a  faite 
an  Monl  Do]  i  Ille  et  Vilaine),  pour  étudier  l'oppor- 
tunité de  sauvegarder  le  célèbre  gisement  étudié 
par  Sirodot,  et  qui  vient  d'être  exproprié  au  profit 
de  la  commune  du  Mont  Dol  pour  y  établir  un 
cimetière.  L'étude  dont  il  avait  été  chargé  parle 
Ministère  des  Beaux-  Arts  l'a  amené  à  proposer  que 
ce  gisement  soit,  ou  acquis,  ou  fouillé,  avant  d'être 
remis  à  la  commune  duMonLDol.  M  Bigot  montre 
l'importance,  pour  l'étude  des  phénomènes  quater- 
naires, de  ce  gisement  unique  sur  les  cotes  de  la 
Manche 

La   Société  adopte   le  vœu  déjà  formulé  par  la 


—    LXVXVI    — 

Société  des  Amis  des  Sciences  naturelles  de  Nantes, 
et  ainsi  conçu  : 

«  La  Société  Linnéenne  de  Normandie,  consi- 
dérant l'importance  paléontologique  et  géologi- 
que des  terrains  qui  ont  été  l'objet  de  fouilles  au 
S  E.  du  Mont-Dol  (Illeet-Vilaine),  émet  le  vœu 
que  cet  emplacement  soit  conservé  aux  recherches 
scientifiques  et  qu'il  ne  soit  pas  donné  lieu  au 
projet  de  son  expropriation  ». 

La  Société  se  transporte  au  laboratoire  de  Zoo- 
logie où  M.  Brasil  présente  un  Dauphin  capturé 
quelques  jours  auparavant  par  des  pécheurs  de 
Porl-en-Bessin,  entre  Colleville-sur-Mer  et  Saint- 
Laurent  Le  sujet,  un  mâle,  appartient  à  une  des 
races  à  flancs  gris;  c'est  de  la  forme  Delphinus  del 
phis  moschatus  Lafont  qu'il  se  rapproche  le  plus, 
sans  lui  être  cependant  identique- 

A  10  heures,  la  séance  est  levée. 


SÉANCE  DU  4  DÉCEMBRE  1911 


Présidence  de   M.    Drouet,   Président 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures  el  demie. 

Sont  présents  :  MM.  Bigot.  D'  Catois,  Chevrel, 
Drouet,  Dr  Gidon,  Ma/elier,  Dr  Moutier,  Tison. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  6  novembre 
est  lu  et  adopté  sans  observation. 

Communication  est  donnée  de  la  correspon- 
dance qui  comprend  une  lettre  du  Dr  Jacquemet, 
à  Villeurbanne  (Rhône),  demandant  rechange  de 
coquilles  terrestres  de  la  région  contredes  coquilles 
déterminées  de  Provence  et  du  Dauphiné. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance 
sont  déposés  sur  le  bureau  Le  Secrétaire  signale 
Les  travaux  suivants  : 

Ch.  D.  Walcott.  Middle  Cambrian  Holotharians 
and  Medusse  (Smiths.  Mise,  Coll..  vol.  52,  n°  3), 
dans  lequel  sont  décrits  des  échantillons  d'Holo- 
thuries d'une  conservation  remarquable,  en  raison 
de  la  haute  antiquité  des  couches  et  de  la  nature 
de  ces  organismes.  M.  Bigot  rappelle,  à  cette  occa- 
sion, que  M.  L.  Cayeux  vient  de  signaler  l'existence 
de  fragments  authentiques  d'Echinodermes  dans 
les  minerais  de  fer  huroniens  de  la  région  des 
Grands  Lacs  Américains  (C.  R-  Acad.  du  (:>  no- 
vembre 1911). 

René  Nicklks.  Contribution  à  la  connaissance  de  la 
jonction  ancienne  de  la  Moselle  et  de  la  Meuse  par  te 
Val  de  l'Ane,  constatation  dans  les  tranchées  du 
moulin  de  Longor  d'alluvions  et  de  conglomérats 


avec  galets  de  granité  et  défenses  A'Elephas  primi 
genias,  du  type  des  alluvions  anciennes  de  la 
Moselle. 

M.  Houard,  maître  de  conférences  de  Botanique 
à  la  Faculté  des  Sciences,  est  présenté  pour  faire 
partie  de  la  Société,  comme  membre  résidant,  par 
MM.  Lignier  et  Tison. 

M.  le  D'  Gidon  demande  qu'on  ne  supprime  pas. 
sans  une  nouvelle  tentative  d'entente,  la  conven- 
tion avec  le  Bulletin  des  Sociétés  savantes. 

La  Société  décide,  d'une  façon  catégorique,  qu'elle 
se  désintéresse  absolument  de  la  partie  bibliogra- 
phique du  Bulletin,  et  qu'elle  ne  continuera  sa 
subvention  au  Bulletin  des  Sociétés  savantes  (pie 
si  celui-ci  répond  aux  conditions  qui  avaient  été 
arrêtées  au  début  de  cette  tentative,  c'est  adiré 
publication  régulière  cl  rapide  des  procès-verbaux 
des  Sociétés. 

\1.  Bigot  présente  une  carte  manuscrite  portant 
les  modifications  qui  résultent  de  la  revision  de  la 
feuille  Cherbourg  de  la  Carte  géologique  au  so.'nfn, 
à  laquelle  il  travaille  en  ce  moment. 

Ces  modifications,  qui  sont  très  importantes, 
portent  sur  : 

1°  Le  rectification  de  l'âge  de  la  grande  bande 
de  schistes  qui  entoure  le  synclinal  de  Bauville  et 
l'extrémité  du  synclinal  de  Siouville  ;  ces  schistes 
appartiennent  au  Gambrieii  et  non  au  Précambrien: 
il  en  est  de  même  pour  les  schistes  de  Saint  Martin 
d'Andouville,  Montàigu,  Tamerville  :  —  réparti- 
tion de  l'affleurement  des  schistes  cambriens  de 


-    LXX\I\ 

la  dépression  de  Sottevast  entre  les  schistes  cam- 
hiieiis,  les  schistes  d'Angers  el  Le  grès  de  \la>  ; 

2°  Reconnaissance  de  nouveaux  Lambeaux  de 
grès  siluriens  :  grès  armoricains,  dans  la  vallée  de 
la  Sinope  (Bulles  de  Blëmond),  et  autour  de  Saint 
Joseph  :  grès  de  Mav  à  l'Etang  Bertrand;  —  de  con- 
glomérats de  base  du  Cambrien,  près  de  la  ferme 
de  Haut -GaiLlon  au  N.  de  Valognes,  autour  de  la 
ferme  de  la  Croix  (commune  de  Tamerville),  ha- 
meau des  Amers  à  10.  de  Saint-Joseph  :  —  exten- 
sion au  moins  jusqu'au  Theil  des  conglomérats 
biaviériteux  de  Digosville;  —  séparation  d'une 
assise  de  «  schistes elquartzites  »  siluro-dévoniens 
au-dessous  du  grès  à  Orlhis  Monnieri,  dans  la  bande 
s\  nclinale  dévoriienne  de  Bricquehec  au  Pont-à-la- 
Yieille  : 

3°  Existence  de  failles  longitudinales  (parallèles 
à  la  direction  N -E.-S.-O.  des  synclinaux)  déter- 
minant la  suppression  d'une  des  lèvres  de  syncli- 
naux: A)  contact,  au  N-,  des  «schistes  et  quartzites» 
siluro-dévoniens  du  synclinal  Biiequebec-Pontà- 
la-Yieille,  avec  les  schistes  cambriens  de  la  bande 
Sottevast  ;  —  B)  contact,  au  N.,  du  grès  de  May  du 
Synclinal  de  Banville  avec  les  schistes  cambriens 
de  la  dépression  de  Tollevasf  ;  existence  enfin  de 
failles  transversales  avec  décrochements.  —  Ces 
accidents  étaient  déjà  amorcés  sur  la  feuille 
«  les  Pieux  ». 

M  le  D1  F.  Gidon  fait  une  communication  sur 
les  variations  locales  de  la  flore  des  talus  calcaires 
qui  bordent  les  vallées  fluviales  et  les  vallons  secs 


de  la  Plaine  de  Caen.  Bien  qu'offrant  à  la  végéta- 
tion des  conditions  d'habitat  assez  constantes,  ces 
talus  sont  occupés  par  des  colonies  végétales  bien 
différentes,  suivant  les  endroits.  Dans  certaines 
vallées  sèches,  par  exemple  dans  celle  d'Authie, 
des  talus  parallèles  et  pareillement  orientés,  dis 
tants  les  uns  des  autres  de  quelques  mètres  seule- 
ment, offrent  un  revêtement  végétal  tout  à  fait 
différent.  La  façon  dont  se  fait  le  mélange  entre 
la  flore  de  l'habitat  incliné  et  celle  des  surfaces 
voisines,  horizontales  ou  boisées,  donne  lieu  aussi 
à  des  variations  locales.  Le  Dr  Gidon  indique  L'in- 
térêt qu'il  y  aurait  à  procéder,  sous  une  forme  plus 
développée,  à  l'étude  synthétique  des  variations 
de  la  flore  normande  suivant  l "habitat,  l'étude  analy- 
tique de  la  végétation  suivant  la  méthode  qui 
conduit  à  la  rédaction  des  «  Flores  »  étant  vrai- 
semblablement terminée  dans  ses  grandes  lignes, 
en  ce  qui  concerne  notre  région. 

M.  Bioot  fait  remarquer  qu'une  partie  des  talus 
dont  M.  le  Dr  Gidon  signale  les  particularités  de 
la  flore  sont  d'anciennes  berges  de  vallées  assé 
chées  (vallée  de  Mondeville,  des  Vaux  delà  Folie). 
Quelquefois  les  banquettes  correspondant  aux  ter- 
rasses superposées  de  l'ancien  cours  d'eau  portent 
des  alluvions  anciennes,  dont  la  composition  peut 
varier  d'une  banquette  à  l'autre,  l'une  portant  des 
alluvions  à  galets  exclusivement  calcaires,  l'autre 
renfermant  des  galets  siliceux.  Peut-être  les  diffé- 
rences de  composition  physique  et  chimique  des 
alluvions  exercent-elles  une  action  sur  la  flore  de 


ces  banquettes,  cl  expliquent-elles  les  variations 
de  composition  de  Leur  flore,  qu'a  signalées  M.  le 
l>'  Gidon. 

M.  le  D''  Gatois  signale  la  présence  du  Diplotaxis 
muralis  autour  de  la  nouvel  le  maison  d'arrêt  de  la 
Maladreric  où  cette  plante  aurai!  été  apportée 
avec  les  sables  qui  ont  élé  employés  pour  la  fabri- 
cation du  mortier,  quand  on  a  construit  cette 
maison.  Il  lui  semble  que  cette  espèce  ne  s'éten- 
dait pas  en  debors  des  limites  de  l'ombre  des  nui 
railles. 

M.  le  D'  Moutieh  signale  mi  exemple  analogue 
de  dispersion  d'un  mollusque.  Le  Bulimus  acatus 
se  trouve  parfois  sur  les  arbres  voisins  des  empla- 
cements où  on  apporte  des  sables  de  mer,  et  quel- 
quefois assez  loin  du  bord  de  ta  mer  qui  est  son 
habitat  normal. 

M  le  Dr  Moutier  fait  connaître  que  son  fils, 
M.  le  DrFr.  Moutier.  a  trouvé  une  Nummulite  dans 
les  sables  delà  plage  soulevée  de  Saint  Aubin-sur- 
Mer;  le  fait  n'est  pas  nouveau,  mais  ces  fossiles, 
remaniés  d'un  dépôt  tertiaire,  sont  assez  rares. 

A  10  heures,  la  séance  est  levée. 


TRAVAUX    ORIGINAUX 


\.  Tison.  B*b 'oduetion     anormal*'     «le 

racines  j»«l\  <'iiï«\  «'<•»  sur  Im  li^ew  «l'un 

Calycanthus  ftoridus  L.  (PL  I). 

Depuis  plusieurs  années  déjà,  j'observe,  à 
chaque  époque  de  végétation,  sur  les  jeunes 
pousses  d'un  Calycantfius  floridus  L.  existant  au 
Jardin  des  Plantes  de  Caen,  une  curieuse  produc- 
tion de  racines  advcnlives. 

L'arbrisseau  sur  lequel  se  développent  ces  ra- 
cines esl  déjà  d'un  âge  assez  avance.  Il  forme  une 
touffe  d'environ  trois  mètres  de  hauteur  dont  la 
hase  est  constituée  par  cinq  grosses  hranches  d'un 
diamètre  moyen  de  4  à  G  centimètres. 

Morphologie  externe.  —  C'est  surtout  sur  les 
pousses  de  un  à  trois  ans  qu'apparaissent  les  ra- 
cines qui  t'ont  l'objet  de  la  présente  note.  Elles 
se  développent  aux  nœuds  des  pousses,  immédia- 
tement au  niveau  de  leurs  deux  coussinets  foliaires 
opposés,  en  parlie  sur  ces  coussinets  et  en  partie 
au-dessous  d'eux.  Au  début,  elles  sont  régulière- 
ment disposées  de  chaque  côté  des  dits  coussinets. 
Quand  le  nombre  des  racines  est  restreint,  il  ne 
s'en  produit  que  sur  un  seul  côté  de  la  tige,  suivant 
une  ou  deux  lignes  longitudinales.  Dans  le  cas 
contraire,  il  en  pousse  des  deux  côtés  et  elles  se 
trouvent  alors  réparties  suivant  quatre  lignes  longi- 
tudinales, latérales  aux  deux  coussinets  foliaires 
(A,  D,  PL  l). 

Quelquefois,  chaque  ligne  longitudinale  de 
racines  n'en  comprend  qu'une  seule  file,  mais,  le 
plus  souvent,  elle  en  comprend  plusieurs.  D'autre 
part,  si  le  développement  de  ces  racines  se  limite 


en  général  au  voisinage  des  coussinets  foliaires, 
leur  région  de  formation  peut  aussi  s'étendre 
en-dessous  sur  une  plus  ou  moins  grande  distance 
le  long  de  l'entre-nœud  (A,  PL  I). 

Extérieurement,  la  naissance  des  racines  est  ré- 
vélée par  des  protubérances  de  l'écorce  de  la  tige, 
protubérances  qui,  de  bonne  heure,  se  fendent 
longitudinalement.  Comme  les  dites  racines  nais- 
sent, en  général,  très  près  les  unes  des  autres,  la 
fente  produite  par  chacune  d'elles,  se  confondant 
avec  ses  voisines,  n'en  forme  plus  qu'une  seule 
qui  s'étend  plus  ou  moins  loin  dans  le  sens  de  la 
longeur  de  la  branche. 

Bientôt  l'écartement  est  suffisant  pour  laisser 
apparaître,  en  leur  milieu,  les  extrémités  arrondies 
et  de  couleur  brun  clair  des  racines.  Ces  dernières 
ne  font  que  montrer  leurs  pointes  au- dehors  et  ne 
s'allongent  jamais  davantage.  Quand,  dans  une 
même  fde  longitudinale,  elles  sont  très  serrées  les 
unes  contre  les  autres,  elles  s'aplatissent  un  peu 
transversalement  et  se  montrent  alors  avec  une 
forme  ovale- 

Si  les  racines  ainsi  produites  sont  nombreuses 
dans  un  nœud  déterminé ,  l'accroissement  dia- 
métral de  la  tige  y  sera  plus  considérable.  Il  s'y 
formera  alors  une  véritable  tumeur  à  la  surface 
mamelonnée  de  laquelle  on  reconnaîtra  diffici- 
lement les  extrémités  des  racines  adventives  qui 
l'auront  produite  (B,  E,  F,  PL  I). 

Toutes  les  grosses  branches  sur  lesquelles  se 
sont  développées,  au  cours  des  années  précédentes, 
le  plus  grand   nombre  de  ces  racines  ou  de   ces 


-  s 


tumeurs  sonl  actuellement  mortes.  Je  discuterai 
plus  loin  colle  coïncidence- 

Morphologie  interne.  —  Une  coupe  transversale 
de  la  tige,  dans  la  région  des  coussinets  foliaires 
où  apparaissent  les  racines  adventives,  montre 
normalement  un  système  libéro-ligneux  de  forme 
sensiblement    rectangulaire    (Fig.    1  )•    Les  petits 


Fig  1  Schéma  d'une  coupe  transversale  de  Calycanthus 
floridus  au-dessous  d'un  coussinet  foliaire  et  montrant 
quatre  rangées  de  racines  adventives.  H)  R2  R3  R  4.  Le  bois 
delà  tige  cl  celui  des  faisceaux  corticaux  (FC  est  repré- 
senté en  noir  ;  Gr.  13/1. 

Tige:  /.  liber  ;  ca,  cambium  ;  ro,  parenchyme  cortical  ; 
m,  moelle;  ms,  massifs  scléreux  limitant  extérieurement  le 
liber  :  ts,  tissu  subérifié. 

liaciues  :  ce,  cylindre  central;  eç,  parenchyme  cortical: 
cf.  coiffe:  br,  bois  :  Ir,  liber:  es,  partie  de  coiffe  subériflée  ; 
rm,  rayon  médullaire  d'insertion  des  racines. 

li,  liège  :  /.  liber  des  faisceaux  corticaux  :  se,  sclérenchyme. 


côtés  du  rectangle  sont  constitués  chacun  par  le 
faisceau  rentrant  médian  de  chacune  des  deux 
feuilles  opposées.  Les  quatre  angles  du  dit  rectan- 
gle sont  occupés  chacun  par  un  rayon  médullaire 
(rm)  séparant  les  deux  côtés  de  chaque  faisceau 
foliaire  rentrant  du  reste  du  systèmelibéro-ligneux 
caulinaire. 

C'est  en  face  de  ces  quatre  rayons  médullaires 
que  naissent  les  racines  adventives,  ce  qui  explique 
leur  distribution  très  régulière  suivant  quatre 
lignes  longitudinales  latérales  aux  coussinets 
foliaires  (R„  R„  R„  R4,  Fig.  1). 

Les  quatre  faisceaux  corticaux  à  orientation 
inverse,  spéciaux  aux  Galycanthacées  (FC,  Fig-1), 
se  trouvent  en  dehors  de  ces  lignes  de  racines,  en 
face  des  grands  côtés  du  rectangle  libéro  ligneux. 

C'est  dans  le  liber  primaire  que  naissent  les 
racines  ou,  plutôt,  dans  les  tissus  parenchymateux 
des  rayons  médullaires  au  niveau  de  ce  liber 
primaire  Là,  où  l'une  d'entre  elles  doit  apparaître, 
toutes  les  cellules  de  cette  région  sont  le  siège 
d'une  active  division  (R,  Fig.  2).  Les  cloisons 
produites  l\  la  suite  de  ces  divisions  prennent  des 
orientations  très  variées.  Il  se  forme  de  la  sorte 
un  massif  de  très  petites  cellules  qui.  par  accrois- 
sement intercalaire  suivi  de  nouvelles  divisions, 
repousse  peu  à  peu  devant  lui  l'écorce  de  la  tige, 
et,  sous  l'action  de  cette  poussée,  celle  dernière 
se  l'end  peu  à  peu  vers  l'extérieur.  \  mesure  que 
la  blessure  ainsi  produite  s'étend  vers  l'intérieur 
et  que  la  fente  s'élargit,  il  se  produit  une  cica- 
trisation par  subérisation  successive  des  cellules 
mises  à  nu- 


Le  massif  de  cellules  constituant  à  l'origine  le 
tissu  prolifère  aux  dépens  duquel  se  différenciera 
la  racine,  reste  assez  longtemps  homogène.  On  n'y 
distingue,  en  effet,  aucune  des  trois  parties  con- 
stituantes de  ces  sortes  d'organes  :  pilorhyze, 
écorce,  cylindre  central  (R,  Fig.  2). 

C'est  seulement  lorsque  les  jeunes  racines  ont 
déjà   atteint  un  certain   développement  que   les 


Fig.  2.  Portion  d*une  coupe  transversale  de  la  tige  mon- 
trant, en  P.,  le  début  de  la  formation  d'une  racine  adven- 
tive;  Gr.TH  I. 

oo,  parenchyme  cortical;  L,  liber;  B,  bois;  RM,  rayon 
médullaire;  S,  massif  seléreux  limitant  extérieurement  le 
liber;  en,  cambium. 


trois  régions  en  question  deviennent  visibles 
grâce  à  l'intervention  de  l'accroissement  interca- 
laire. Elles  sont  d'ailleurs,  tout  d'abord,  assez  mal 
caractérisées  et  ne  se  limitent  plus  nettement  les 
unes  des  autres  que  par  la  suite,  alors  que  les 
pointes  des  dites  racines  sont  sur  le  point  d'appa- 
raître au  dehors. 

À  aucun  moment  de  leur  différenciation,  ces 
racines  ne  présentent  les  trois  cellules  initiales 
classiques,  mais,  toujours,  un  groupe  de  cellules 
initiales  lequel  ne  se  caractérise  d'ailleurs  que 
tardivement. 

Il  n'y  a,  non  plus,  ni  poches,  ni  assises  diges- 
tives  à  leur  extrémité  et  leur  sortie  s'effectue  en 
repoussant  et  en  écartant  les  cellules  de  l'écorce 
caulinaire. 

Les  différents  tissus  du  cylindre  central  se  diffé- 
rencient jusque  très  près  du  sommet  végétatif.  Le 
liber  y  apparaît  le  premier  dans  sa  position 
habituelle,  c'est-à-dire  immédiatement  au  contact 
du  péricycle.  Les  pôles  de  différenciation  ligneuse 
ne  se  forment  qu'ultérieurement  et  plus  profon- 
dément dans  la  deuxième  ou  la  troisième  assise 
sous-jacente.  Cette  différenciation  ligneuse  gagne 
ensuite  rapidement  jusqu'au  centre  du  cylindre 
central. 

Ainsi  qu'on  le  constate  généralement  dans  les 
racines  advenlives.  le  nombre  des  pôles  de  diffé 
rencialion  du  bois  et  du  liber  est  ici  supérieur  à 
celui  des  racines  ordinaires;  il  est  de  huit  à  dix 
alors  que,  dans  les  racines  normales,  il  esl  seule 
ment  de  deux  à  cinq. 


—  9  — 

Les  formations  secondaires  apparaissent  de  très 
bonne  heure  et  se  développent  par  la  suite,  chaque 
année,  sur  une  grande  partie  de  la  longueur  des  raci 
nés.  Elles  diminuent  de  leur  base  vers  leur  sommet 
au  voisinage  duquel  eil<  s  de\  iennenl  très  étroites. 

Les  différents  tissus  des   racines  adventives   se 
raccordent  avec  ceux  de  la  tige  (Fig.  1);  Leurcam- 
bium   avec   le   cambium   caulinaire,   leurs  tissus 
ligneux  primaires  et  secondaires  avec  le  bois  de 
la  tige  contemporain  de  leur  formation,  ce  rac- 
cord se  faisant  de  chaque  côté  du  rayon  médul 
laire  d'insertion  :  leur  liber  primaire  et  secondaire 
avec  le  liber  interne  de  la  tige;  leur  parenchyme 
cortical  avec  le  liber  externe  caulinaire.   Les  élé 
ments  ligneux  et  libériens  des  racines  sonl  tou 
jours  plus  courts  que  ceux  correspondants  de  la 
tige  support. 

\  peine  les  racines  apparaissent  elles  au  dehors 
et  ont-elles  atteint  leur  longueur  définitive,  la- 
quelle, nous  l'avons  vu,  est  toujours  très  réduite, 
que  leurs  pointes i  se  subérisent  en  partie  et  qu'il 
se  constitue,  en  travers  de  ces  pointes,  une  couche 
de  liège  qui  se  raccorde  avec  celle  des  bords  de  la 
blessure  produite  par  leur  sortie  (li,  R,,  H..  H,. 
Fig.  I  i.  \ssez  souvent  même  ce  liège  pénètre  plus 
profondément  dans  les  jeunes  racines,  détruisant 
leur  sommet  végétatif  et  pénétrant  parfois  jusque 
dans  leur  cylindre  central  (  h\.  Fig.  I). 

Il  arrive  parfois  que  des  racines  adventives  se 
forment  très  haut  sur  le  coussinet  foliaire,  même 
dans  sa  partie  la  plus  saillante,  au  voisinage  de  la 
hase  du  pétiole  ou  de  la  cicatrice  foliaire  suivant 


-  10  - 

le  cas.  Comme  dans  cette  région,  le  faisceau  fo- 
liaire médian  rentrant  est  encore  éloigné  de  la 
couronne  libéro-ligneuse  caulinaire,  c'est  sur  ses 
bords  et  suivant  une  direction  très  oblique  que  se 
développe  la  racine.  Elle  apparaît  d'abord  dans 
son  liber  primaire,  puis  son  bois,  ultérieurement, 
s'insère  directement  sur  le  bois  latéral  du  faisceau. 
Quant  à  son  liber,  de  même  que  dans  le  cas  précé- 
dent, il  se  met  en  contact,  d'une  part  avec  celui 
du  faisceau  et,  d'autre  part,  avec  celui  de  la  lige- 

Dans  toutes  ces  racines  adventives,  le  cylindre 
central  n'est  nettement  délimité  de  l'écorce  que 
sur  une  faible  longueur,  au  voisinage  du  sommet 
végétatif.  Là,  en  effet,  il  se  différencie  un  endo- 
derme plissébien  caractérisé,  ainsi  qu'un  péricycle- 
Mais  ailleurs,  c'est-à-dire  dans  la  plus  grande  partie 
de  leur  longueur,  l'assise  plissée  et  l'assise  péri- 
cyclique  font  entièrement  défaut  :  on  ne  distingue 
même  que  difficilement  la  ligne  de  démarcation 
du  liber  el  du  parenchyme  cortical.  Dans  la 
traversée  du  parenchyme  cortical  de  la  tige,  la 
limite  entre  les  tissus  caulinaires  el  les  tissus 
radicaux  est  également  peu  nette  ;  les  cellules 
externes  de  la  racine  sont  simplement  un  peu 
plus  petites  que  celles  de  l'écorce  culinaire. 

Le  sommet  végétatif  des  racines  adventives 
fonctionne  lentement,  simplement  de  façon  à 
maintenir  leur  pointe  au  niveau  de  la  surface  de 
la  tige.  Chez  un  certain  nombre  d'entre  elles, 
d'ailleurs,  nous  l'avons  vu  précédemment,  ce 
sommet  est  détruit  par  du  liège 

Lorsque  les  racines  sont  très  nombreuses  etqu'il 


Il 


se  forme  au  niveaudes  nœuds  une  sorte  de  tumeur, 
le  développement  de  cette  dernière  est  dû  :  Ie  à 
l'accroissement  plus  considérable  des  couches 
annuelles  de  la  tige:  2à  l'élargissement  des  quatre 
rayons  médullaires  d'insertion  en  éventail  de  près 
de  90  degrés  :  3°  à  la  multiplication  des  cellules 
de  l'écorce  ;  4°  à  la  formation  d'épaisses  couches 
subéreuses  à  la  périphérie  de  la  lige. 

Discussion.  —  Après  avoir  ainsi  exposé  les  faits 
anatomiques.  il  me  reste  maintenant  à  rechercher 
quelles  peuvent  être  les  causes  qui  déterminent 
l'apparition  d'un  aussi  grand  nombre  de  racines 
à  développement  si  réduit. 

Pour  apporter  quelque  lumière  dans  l'essai 
d'explication  qui  va  suivre,  il  est  utile  de  comparer 
les  faits  précédents  avec  d'autres  analogues  qui 
peuvent  se  produire  ailleurs. 

De  ces  racines  adventives  réduites  s'observent 
en  très  grand  nombre  sur  les  individus  âgés  de 
Bu, rus  sempervirens  et  de  Buxus  balearica.  Elles  y 
apparaissent  sur  toutes  les  branches  âgées,  quelle 
qu'en  soit  la  taille,  qui  sont  cachées  par  le  feuil- 
lage el  elles  s'y  disposent  tout  autour  sans  locali 
sation  bien  déterminée.  Elle  ne  font,  en  général, 
saillie  au  dehors  que  de  un  à  trois  millimètres 
seulement,  et  sont  recouvertes  par  une  couche  de 
liège  de  même  couleur  que  celui  de  la  tige 

0.   Lignier  (1)    a   signalé,   chez   un    Biola,    des 


I  ().  Lignier.  —  Note  relative  à  des  protubérances  obser- 
vées sur  des  branches  de  Biota  (Bull,  de  la  Soc.  Linnéenne 
de  Normandie.  4*  sér.,  vol.  2.  p.  118.  1888. 


—   12  — 

ra  ci  nos  ad  venti  vos  qui  y  restent  complètement  sous- 
corticalcs  el  ne  révèlent  leur  présence  que  par  des 
saillies  de  L'écorce.  J'en  ai  personnellement  trouvé, 
qui  se  présentaient  dans  les  mêmes  conditions, 
sur  un  Thuya  occidentalis  et  aussi  sur  un  Retino- 
spora  squarrosa  du  Jardin  des  Plantes  deCaen.  Un 
Thuya  Lobil  très  élevé,  du  même  jardin,  m'en 
a  nioiilr<''  quelques-unes,  soit  sur  ses  grosses  bran- 
ches horizon  laies  les  plus  voisines  du  sol,  soit 
morne  sur  d'autres  plus  élevées  ;  certaines  res- 
taient encore  sous-corticales,  mais  d'autres  s'allon- 
geaient de  près  d'un  centimètre  Enfin,  j'en  ai 
également  remarqué  quelques-unes  de  même  lon- 
gueur sur  les  branches  inférieures  d'un  Cerasus 
Lau.ro  Cerasus  à  l'intérieur  d'un  massif. 

Chez  toutes  ces  plantes.  Le  Cerasus  excepté,  le 
feuillage  excessivement  fourni,  dense  et  persis- 
tant, forme  constamment,  à  la  périphérie  de 
L'arbuste,  un  véritable  écran  1res  compact.  Ce 
feuillage  épais  maintient  ainsi,  à  l'intérieur,  une 
atmosphère  tranquille  souvent  môme  humide 
pendant  toute  l'année.  Il  est  certain  que  cette  dis 
position  du  feuillage,  en  entretenant  autour  des 
rameaux  cette  atmosphère  constamment  humide. 
favorise  beaucoup  le  développement  des  racines  à 
leur  surface.  Chez  tous  ces  arbustes,  d'ailleurs. 
sur  les  branches  qui  viennent  à  loucher  le  sol. 
lesdiles  racines  s'allongent,  pénètrent  dans  la 
terre  el  s'\  ramifient. 

Toutefois  comme  d'autres  espèces  d'arbustes,  el 
enlr'aulres  des  Conifères,  bien  que  présentant  un 
même  port  de  feuillage,  ne  montrent  pas  de  racines 


i:: 


adventives,  il  est  probable  que  La  formation  de  ces 
dernières  ne  peut  être  entièrement  attribuée  à 
leur  poil  spécial  mais,  sans  doute  au>si .  à  d'autres 
causes  d'ordre  spécifique. 

Chez  le  Calycanthus  floridus,  qui  l'ail  L'objel  de 
clic  noie,  les  brandies  sont  très  étalées  cl  L'air 
peut  circuler  librement  à  L'intérieur  de  L'arbuste. 
Les  feuilles  sont  caduques,  de  sorte  que  les 
blanches  sonl  dénudées  pendant  L'hiver,  lai  outre, 
les  racines  apparaissent  de  préférence  sur  les 
pousses  jeunes  situées  à  la  périphérie  de  L'arbuste 
et  parfois  assez  élevées  et  jamais  sur  les  grosses 
branches  inférieures  et  basses. 

Aussi,  si  pour  les  autres  plantes  précitées,  l'hu- 
midité ambiante  doit  être  la  principale  cause  de 
formation  des  racines  adventives,  il  ne  semble 
plus  en  être  de  même  pour  le  Calycanthus  observé. 

Il  convient  de  noter  encore  d'autres  différences 
importantes.  Tandis  que  chez  les  arbustes  tou- 
jours verts  que  j'ai  énumérés  plus  haut,  les  racines 
apparaissent  sur  des  branches  en  pleine  vigueur 
et  conservant  cette  vigueur  après  leur  formation, 
chez  le  Calycanthus.  elles  le  font  de  préférence  sur 
les  branches  de  médiocre  développement  et  dont 
le  plus  souvent  L'extrémité  commence  même  à  se 
dessécher  En  outre,  comme  je  l'ai  déjà  fait  remar- 
quer plus  haut,  celles  des  branches  qui  sonl  les 
plus  garnies  de  ces  racines  et  surtout  de  Leurs 
tumeurs  nodales,  sont  celles  qui  se  dessèchent 
clans  le  plus  bref  délai  ;  l'arbuste  se  couvre  ainsi 
progressivement  de  bois  mort,  le  dessèchement 
gagnant  finalement  les  grosses  branches.  Il  est 


14 


vrai  que  sur  les  parties  encore  saines  de  ces 
grosses  branches  se  développent  quelques  rejets 
abondamment  ramifiés,  mais  les  pousses  de  ces 
parties  nouvelles  commencent  déjà,  elles  aussi,  à 
se  couvrir  de  racines  adventives. 

Ces  dernières  remarques,  ainsi  que  les  compa- 
raisons qui  précèdent,  permettent,  sinon  de  pré- 
ciser d'une  façon  certaine  les  causes  de  l'appa- 
rition des  racines  adventives  chez  le  Calycanthas, 
du  moins  d'émettre  l'opinion  qui  me  parait  la 
plus  vraisemblable  et  la  plus  conforme  aux  faits. 

Le  Calycanthus  en  question  est  certainement 
une  plante  souffreteuse,  soit  à  cause  de  son  âge, 
soit  à  cause  du  développement  insuffisant  de  ses 
racines  normales  ou  encore  d'un  état  physiolo- 
gique général  difficile  à  déterminer  (1). 

Cette  plante  maladive  chercherait  à  remédier 
à  une  insuffisance  de  nutrition  par  l'émission 
de  racines  adventives  normalement  destinées  à 
accroître  son  absorption  Si  ces  racines  subissent 
un  très  précoce  arrêt  de  développement,  c'est 
certainement,  comme  dans  les  autres  exemples 
cités  plus  haut,  à  cause  de  leur  trop  grand  éloigne- 
ment  du  sol.  En  effet,  plusieurs  marcottages  en 
pot,  pratiqués  sur  des  branches  sur  lesquelles 
venaient  d'apparaître  de  ces  racines,  en  ont  pro- 
voqué le  développement  normal. 


(I  L'examen  anatomique  des  racines  et  des  tiges  ne  m'a 
révélé  aucune  trace  de  maladie  parasitaire.  Celui  des  vais- 
seaux du  bois  ne  m'a  non  plus  montré  aucuns  thylles  au 
développement  anormal  desquels  on  pourrait  attribuer  une 
réduction  dans  la  circulation  de  la  sève. 


13 


De  plus,  chez  le  Calycanthus  en  question,  n'étant 

piis.  comme  les  autres  piaules  auxquelles  je  les  ai 
comparées,  protégées  l'hiver  par  l'écran  compact 
du  feuillage,  les  jeunes  racines  advcntives  s'altèrent 
rapidement.  La  présence  de  ces  racines  altérées 
en  grand  nombre,  surtout  là  où  elles  forment  des 
tumeurs,  doit  beaucoup  intervenir  pour  accentuer 
le  ralentissement  de  végétation  dans  les  branches 
déjà  débiles  qui  les  portent  et,  par  suite,  activer 
leur  dessèchement.  C'est,  à  mon  avis,  ce  qui 
explique  la  mort  prématurée  de  celles  qui  en  sont 
le  plus  couvertes. 

A  ma  connaissance,  un  semblable  développe 
ment  de  racines  adventives  n'a  été  signalé  chez 
aucun  autre  individu  de  la  même  espèce.  Il 
représenterait  donc  un  phénomène  ayant  un 
caractère  tout  individuel  et  serait,  probablement, 
le  résultat  d'un  état  maladif  non  parasitaire  mais 
purement  physiologique. 

Laboratoire  <le  Botanique  de  Caen 
Septembre  1911. 


EXPLICATION    DE    LA    PLANCHE  I 


Portions  de    tiges   de    (lalycanthus   floridus   portant 
des  racines  adventives. 


!..   Bra§il.     —     lu     Oiseau    éteint     de    la 
Réunion,     FreftilupiiM    varius    (Bodd.) 

(PI.  II  et III). 

Sous  les  noms  de  Huppe  noire  el  blanchedu  Cap 
de  lionne  Espérance,  de  Huppe  de  Madagascar.de 
Huppe  variée,  les  ornithologistes  de  la  seconde 
moitié  du  xvme  siècle  ont  fait  connaître  un  oiseau 
qui,  à  la  vérité,  n'esl  pas  une  Huppe,  ifesl  pas 
blanc  el  noir,  enfin  n'est  originaire  ni  i\u  Gap,  ni 
de  Madagascar.  C'est,  en  réalité,  un  oiseau  très 
particulier,  présentant  cependant  des  affinités  indé- 
niables avec  les  Sturnidœ,  dans  la  famille  desquels 
il  a  été  rangea  la  suite  des  lia\  aux  de  R.  G.  Gray  (1), 
de  Mûrie  (2),  d'Hartlaub  (3),  jusqu'à  ce  que  Sharpe 
(4)  l'ait  compris  clans  la  famille  toute  voisine  des 
Eulabetidae,  où  il  rencontre  des  formes  dont  Milne- 
Edwards  et  Oustalel  (5)  Taxaient  déjà  rapproché, 
Hartlaubius  auralus  (P.L.S.  Miiller)  et  Falculia 
palliata  Geoff.  Sainl-Hilaire.  localisées  toutes  les 
deux  à  Madagascar. 

Considéré  successivement  comme  un  Upu/xi, 
un  Merops,  un  Coracias,  un  Pastor,  avant  que 
Lesson  (6)  eut  créé  pour  lui  le  genre  Fregilupus, 
doté  parune  foule  d'auteurs  de  désignations  spéci 
tiques  différentes,   l'oiseau  qui    nous  occupe   est 

(I)  R.  G.  Gray.  Hand-List  of  Birds,  II,  p.  28,  1870. 

(2  I.  Mûrie,  <in  thc  ^kolelon  and  Lineage  of  Fregilupus 
varius,  Proc.  Zool.  Suc.  London,  1874.  p.  474. 

3)  <i.  Hartlaub,  Die  \  ôgel  Madagascai  s.  p.  202,  1877. 

i  i     R.  B.  Sharpe,  Hand-Lisi  of  Birds,  V,  p.  54'),  1909. 

Ci  A.  Milne-Edwards  et  E.  Oustalet,  Not.  sur  qq.  esp. 
d'Oiseaux  act.  éteintes,  Cent.  Fond.  Mus.  Hist.  Vat.,  p.  205, 1893. 

6)  li.  P.  Lesson,  Traité  d'Ornithologie,  p. 324,  1831. 


-   17  — 

maintenani  enregistré  dans  la  systématique, 
définitivemenl  semble  I  il.  sons  le  nom  de  Fregi 
lupus  vqrius  (Bodd.)  (7).  Il  appartient  à  la  tanne 
propre  de  la  Réunion. 

L'intérêl  considérable  déjà  donné  à  Fregilupus 
par  des  caractères  ([ni,  malgré  les  affinités  rap- 
pelées, l'isolenl  presque,  se  double  de  ce  fait  que, 
comme  plusieurs  autres  oiseaux  des  Mascareignes 
qui  existaient  encore  à  une  époque  relativement 
récente,  il  appartient  à  une  espèce  maintenani 
éteinte,  (les  derniers  représentants  en  ayant  dû  dis- 
paraître, au  plus  tard,  vers  le  milieu  du  xixc  siècle. 

Malheureusement,  au  moment  où  l'espèce  était 
encore  prospère,  peu  de  spécimens  ont  été 
recueillis  et  préparés,  de  sorte  que  le  nombre  de 
ceux  ei.  existant  dans  les  Musées  et  les  collections 
particulières,  est  extrêmement  restreint  :  on  en 
compte  au  plus  une  vingtaine,  encore  plusieurs 
sont-ils  dans  une  bien  pauvre  condition.  Posséder 
Fregilupus  est  donc,  pour  un  Musée,  une  bonne 
fortune  insigne  :  c'est  le  cas  du  Musée  de  Caen, 
qui  partage  ce  précieux  avantage  avec  le  Muséum 
de  Paris  (4  exemplaires),  avec  leBritish  Muséum, 
avec  les  Musées  de  Troyes  (4  exemplaires),  de 
Stockholm,  deLeyde,  de  Pise,  de  Gènes,  de  Turin, 
de  Florence,  de  Port-Louis.  Par  contre,  l'espèce 
fait  complètement  défaut  dans  les  grands  Musées, 
pourtant  si  riches,  de  Berlin,  de  Dresde,  de 
Munich,  de  Vienne,  de  Washington,  etc. 


(7)  Upupa  varia  Boddaert,  Tabl.  des  PI.    enl.   de  Bufïbn. 
p. 43,  1783. 


18 


Malgré  celle  pénurie  de  matériaux,  Fregilupus 
varius  est  relativement  bien  connu.  On  trouvera 
dans  le  travail  de  Milne-Edwards  et  Oustalet  une 
magistrale  description  et  une  excellente  figure  du 
meilleur  individu  du  Muséum,  celui  qui  fut 
envoyé  en  1833  à  rétablissement  par  M.  de  Nivoj  . 
Ce  spécimen,  actuellement  exposé  dans  les 
galeries  ouvertes  au  public,  à  côté  d'un  autre, 
le  type  misérable  d'Audeberf  et  A  ieillot,  est,  lui. 
d'une  fraîcheur  irréprochable  Deux  individus 
dans  l'alcool,  reçus  en  1839  de  M.  J.  Desjardins, 
ont  permis  de  plus  à  Milne-Edwards  et  Oustalet 
de  donner  quelques  renseignements  sur  l'organi- 
sation interne,  en  particulier  des  détails  complé- 
tant la  minutieuse  description  qu'a  publiée  Mûrie, 
d'un  squelette  appartenant  maintenant  au  Muséum 
de  Cambridge.  Ce  squelette,  qui  a  été  extrait  d'un 
Fregilupus  mâle,  tué  vers  1832  par  J.  Verreaux,  a\  ail 
été  donné  parce  dernier  au  professeur  New  Ion- 

Nous  sommes  beaucoup  moins  bien  renseignés 
sur  les  mœurs  de  l'oiseau.  Son  régime  nous  est 
seulement  connu  par  ce  qu'en  ont  dit  les  anciens 
auteurs  ;  le  tube  digestif  des  individus  du  Muséum 
était  vide(l).  Nous  ignorons  tout  de  la  nidification, 

(1)  Dans  un  tout  récent  et  très  intéressant  travail  dont  je 
prends  connaissance  pendant  l'impression  de  la  présente 
note,  l'auteur,  N.  Manders.  donne  des  extraits  d'une  lettre 
du  Docteur  Jacob  de  Cortimoy  qui,  âgé  aujourd'hui  de 
quatre-vingt-dix  ans,  doit  être  la  seule  personne  existant 
encore  et  ayant  vu  le  Fregilupus  en  vie.  Je  ne  peux  résister 
au  désir  de  mettre  sous  les  yeux  du  lecteur  les  souvenirs 
de  ce  vénérable  observateur  : 


La  forme  el   L'emplacemenl  du   nid,  le  nombre  e1 

ta  couleur  des  œufs. 

Les   cuises    de    l'extinction    de    FregilllpUS    soid 


«  I  hâve  known  the  bird  you  ask  me  aboul  since  child- 
«  hood,  namelj  the  Fregilapus  varius  (old  writefs  càlied  il 

l.  capensis),  which  has  in  fact  entirelj  disappeàred... 
«  When  I  was  a  boj  tliis  bird  lived  in  the  forests  of  the 
«  interior  of  the  island  and  never  sel  foot  nor  w  ing  in  t<>w  ris 
«  or  inhabited  places.  Il  remained  faithful  to  the  forests 
«  whcre  il  was bred,  which  it  enlivened  with  its  clear  notes. 
«  I  used  to  linnt  it  then  at  an  âge  when  one  is  pitiless.  I 
«  canseeitnow,  a  liltle  larger  than  the  white  blackbird, 
«  \\  ith  a  white  crest  en  the  hcad  in  the  rase  of  the  maie,  the 
«  wings  a  blackish  grey  on  the  upper  surface,  the  beak  and 
«  l'eet  yellowish.  Bj  no  mcaiis  shy,  il  was  nol  frightëned 
■  even  by  thesound  of  firearms,  and  after  a  regular  slaughter 
«  one  went  off  with  dozcns  of  thèse  poor  victims  in  one's 
«  game-ba^. 

«  Aller  len  \ears  spent  in  Paris  I  did  not  find  a  single  one 
u  in  the  forests  w  liere  formerly  they  ilew  about  in  lloeks. 
"  \ll  ruthlesslj  destroyed.  I  shall  never  forgive  myselffo'r 
"  the  part,  slight  though  it  was,  which  I  took  in  thematter. 
«  I  Josl  m\  tasle  for  sport  and  the  best  bag  wouïd  not 
«  tempt  me...  We  will  no\\  eonsider  the  feeding  habits  of 
«  Uns  bird.  Having  raised  several  in  the  aviaiy,  I  can  risk 
«  talking  about  it  though  1  never  saw  one  feeding  in  the 
«  wild  state.  In  m\  aviai  \  ils  fond  consisted  of  bananas, 
«  potatoes,  and  choux-choux.  Sechium  edule  (boiled).  But 
«  when  left  toits  own  instincts,  it  must,  hke  the  other 
<•  winged  deni/.ens  of  the  forest,  hâve  eaten  insects  as  is 
«  done  by  its  companion  in  the  forests.  the  Bourbon 
«  Blackbird  (Hyjjsipetes olivaieusj.  and  as  is  the  habit  of  most 
«  fruit-eating  birds  ».  N.  Manders.  An  investigation  into 
the  validity  of  mùllerian  and  other  forms  of  mimicry, 
with  spécial  référence  to  the  Islands  of  Bourbon,  Mauritius. 
and  Ceylon.  Proc  Zool.  Nor.  London,  1911,  p.  i''.)'.i  . 


-   20   - 

difficiles  à  déterminer  d'une  façon  certaine.  Tour 
à  tour,  ou  même  simultanément,  on  a  incriminé 
les  rats  introduits  dans  l'île  par  les  Européens  et 
devenus  de  suite,  par  leur  multiplication  rapide, 
une  plaie  véritable,  les  colons  dont  les  plantations 
de  café  pavaient  à  l'avidité  de  l'oiseau  une  dîme 
considérée  sans  doute  comme  trop  élevée  et  qu'on 
aurait  cherché  à  restreindre  ou  même  à  faire  dispa- 
raître en  s'attaquant  directement  aux  prédateurs, 
enfin  les  minahs  de  l'Inde  (Acridoiheres  tristis) 
amenés  et  acclimatés  en  raison  de  leur  régime  acri- 
dophage  et  qui  furent  peut-être  pour  certaines 
espèces  locales  des  concurrents  redoutables  parve- 
nant à  supplanter  les  moins  résistantes.  N'oublions 
pas,  cependant,  que  l'introduction  des  rats  coïncide 
avec  le  début  de  l'occupation  de  l'île,  que  le  dévelop- 
pementde  la  culture  du  café  date  de  1717,  enfin  que 
les  premières  tentatives  d'acclimatation  des  minahs 
remontent  à  1755  (1).  Or,  le  Fregilupus  était  encore, 

(1)  L'impossibilité  d'attribuer  un  rôle  aux  minahs  dans 
l'extinction  de  Fregilupus  trouve  sa  justification  dans  ces 
lignes  empruntées  à  Manders  :  «  Two  efforts  hâve  been  made 
«  in  the  last  hundred  years  to  instal  the  Minah  (à  la  Réunion), 
«  but  without  success,  and  this  because  it  is  considered  a 
«  désirable  morsel  by  the  natives  and  is  mcrcilcssly  trapped 
«  andconsequently  very  scarce...  »  (N.  Manders,  loc  cit.,  p.  698). 

D'autre  part,  les  extraits  de  la  lettre  du  Docteur  J.  de 
Cortimoy  cités  plus  haut  montrent  la  brusquerie  de  la  dis- 
parition de  Fregilupus.  Encore  très  abondamment  repré- 
sentée dans  la  première  moitié  du  siècle  dernier,  en  l'espace 
de  dix  années  l'espèce  est  totalement  exterminée  Le  rapidité 
de  cette  extermination  implique  certainement  plus  que 
l'action  des  chasseurs  qui,  d'ailleurs,  devait  se  manifester 
depuis  bien  longtemps  avec  la  même  intensité. 


21 


semble  NI.  (mi  pleine  prospérité  au  commence- 
iiienl  du  \i\  siècle.  C'est  alors  que  L'espèce  paraît 
brusquement  décliner,  s'appauyrissant  avec 
rapidité  pour  s'éteindre  bientôt  totalement.  Peut- 
être  faut-il  chercher  la  raison  de  cette  prompte 
extinction  dans  nue  cause  moins  apparente,  mais 
mm  moins  efficace.  Le  développement  rapide 
d'une  affection  parasitaire  nouvelle  pour  les 
habitants  de  l'île,  propagée  par  l'intermédiaire 
d'un  agent  —  quelque  Arthropode  de  petite 
dimension  —  dont  l'introduction  avait  dû  passer 
inaperçue  et  qui.  trouvant  dans  Fregilupus  un 
terrain  favorable,  d'ailleurs  peu  résistant,  eut  tôt 
fait  d'anéantir  tous  les  représentants  de  cette 
remarquable  forme.  Ilàtons-nous  d'ajouter  qu'il 
n'y  a  là  qu'une  hypothèse  ne  reposant  sur  aucun 
autre  fait  précis  que  la  rapide  et  totale  extinction 
de  l'oiseau. 

Le  spécimen  du  Musée  de  Caen  provient,  ainsi 
que  je  l'ai  établi  ailleurs  (1),  de  la  collection  orni- 
thologique  d'Àbel  Vautier.  Lors  de  la  vente  du 
riche  cabinet  d'histoire  naturelle  de  cet  amateur 
éclairé,  Deslongchamps  et  Morière  obtinrent  du 
ministre  Duruy  pour  la  Faculté  des  Sciences,  l'ou- 
verture d'un  crédit  extraordinaire  de  2.000  francs. 
Grâce  à  celle  libéralité,  la  faculté  put  acquérir 
pour  son  Musée,  à  la  vente  qui  dura  du  9  au 
15    novembre    1803.    de    nombreux    et    précieux 


(I)  L.  Brasil,  Notes  sur  quelques  Oiseaux  remarquables 
du  Musée  de  Caen-.  I.  Fregilupus  varîus  Bodd.  .  fier.  fr. 
d'Ornithologie,  n°  2:s,  p.  :j:i,  nu. 


objets,  entre  autres  une  belle  série  de  Paradisiers; 
des  Oiseaux-Mouches,  enfin  notre  Fregilupus. 
Important  armateur,  Abel  Vautier,  dont  les  navires 
parcouraient  les  mers  lointaines,  n'oubliait  jamais 
de  recommander  à  ses  capitaines  de  se  rappeler 
dans  leurs  voyages  l'intérêt  qu'il  portait  aux  sciences 
naturelles.  Ceux-ci  n'y  manquaient  point.  C'est 
ainsi  que  ce  fut  l'un  d'eux  qui  recueillit  à  l'entrée 
de  la  Manche,  sur  le  cadavre  rencontré  flottant,  la 
tête  de  Mesoplodôn  europasus,  pièce  rarissime, 
longtemps  unique,  également  dans  notre  Musée. 
Comme  beaucoup  d'autres  objets,  le  Fregilupus  dut 
entrer,  lui  aussi,  dans  le  cabinet  d'Abel  Vautier  par 
l'intermédiaire  de  l'un  de  ces  marins  qui  l'aurait 
rapporté  directement  de  la  Réunion  même. 

Harllaub  I  I  Y,  qui  tenait  le  renseignement  de  Des- 
longchamps.  fut  le  premier  à  signaler  au  public 
l'existence  du  Fregilupus  de  Caen.  Sharpe  (2),  dans 
l'article  qu'il  publia  au  moment  de  l'entrée  au 
British  Muséum  du  spécimen  de  la  collection  de 
Riocour  (3),  puis  Renshaw  (4)  le  mentionnèrent  à 

(I    G.  Harllaub,  loc.  cil  .  p,  205. 
2    I!    B.   Sharpe,    The    Reunion    Starling,     Nature,     XL, 

p.  177.  ISS!). 

•3)  En  1889,  la  collection  ornithologique  du  comte  de 
Riocour,  dont  le  grand-père  avait  été  un  intime  ami  de 
\  ieillot,  fut  dispersée  à  Vitry-la- Ville,  près  de  Ctràlons,  après 
la  mort  de  son  propriétaire.  Boucard  se  rendit  acquéreur 
d'un  grand  nombre  de  pièces  parmi  lesquelles  se  trouvait 
un  Fregilupus  qu'il  céda  ensui'e  pour  le  British  Muséum. 
Ce  spécimen  était  dans  la  collection  depuis  1833  Sharpe, 
qui  l'apporta  lui-même  à  Londres,  ne  voulut  à  aucun 
moment  s'en  dessaisir  ;  la  précieuse  dépouille  voyagea  cons- 
tamment à  ses  côtés. 

i  <;.  Renshaw.  The  Reunion  Starling,  The  Zoologist 
'o.  i\,  p.  lis,  ton:;. 


—  23  — 

Leur  tour.  Enfin,  je  lui  ai  moi-même  consacré 
une  courte  notice  (1).  Notons  en  passant  que 
Mil  ne  -Edwards  et  Oustalet,  flans  L'énumération 
qu'ils  donnent  des  spécimens  connus  (2).  en 
majeure  partie  cependant  d'après  Hartlaub  même, 
ne  citent  pas  noire  sujet. 

Si,  après  plusieurs  autres,  j'ai  cru  devoir  revenir 
sur  l'histoire  de  Fregilupus,  c'est  que  le  spécimen 
du  Musée  de  Caen  présente  un  intérêl  qui  dépasse 
le  simple  l'ait  de  son  existence.  Comparé  au  type 
de  Vlilne  Edwards  et  Oustalet,  le  mieux  décril  el 
le  seul  exactement  représenté,  on  lui  découvre 
des  caractères  propres  dont  l'importance  n'est  pas 
négligeable  puisqu'il  en  découle  l'évidence  d'un 
dimorphisme  sexuel.  Les  différences  entre  les 
deux  oiseaux  se  manifestent  dans  la  hauteur  el  la 
disposition  des  plumes  de  la  huppe,  dans  les 
dimensions  et  la  forme  du  bec;  elles  sautent  aux 
\eux  quand  l'on  rapproche  les  figures  qui  onl  été 
données  des  deux  sujets  (pi.  II  et  III),  une  inatta 
quable  reproduction  photographique  pour  le 
nuire,  pour  celui  du  Muséum  un  très  beau  dessin 
don l  j'ai  pu  moi  même  constater  l'exactitude  grâce 
à  l'aimable  complaisance  de  AI.  Ménégaux  qui  a 
bien  voulu  me  permettre  d'examiner  le  modèle  de 
près:  cette  exactitude  avait  d'ailleurs  été  affirmée 
déjà  par  Oustalet  lui  même  (3). 

il    !..  Brasil,  loc.  cit. 

(2    \.  Milne-Edwards  et  E.  Oustalet,  Un-,  cit.,  p.  217. 
3)  E.  Oustalet,  Note  sur  la  Faune  ornith.  anc  et  mod.  des 
Iles  Mascareignes  et  en  partie  de  l'Ile  Maurice   d'après  des 
dor.  inéd.,    \nn.  Se   Xat.    S),  Zoo/.,  lit.  p.  S,  1890. 


-  24  — 

La  huppe  de  l'oiseau  de  Caen  dépasse  en  hau- 
teur de  10  millimètres  environ  celle  de  l'oiseau 
du  Muséum.  Puis  sa  forme  n'est  pas  la  même  :  le 
profil  n'en  est  aucunement  concave  en  avant  et 
cet  aspect  n'est  pas  dû,  comme  on  pourrait  le 
croire,  à  une  disposition  différente  donnée  par  le 
monteur  aux  plumes  érectiles  antérieures,  mais 
bien  au  plus  grand  développement  de  celles-ci. 
La  huppe,  qui  prend  naissance  au-dessus  même 
des  narines,  montre  de  suite  des  plumes  élevées 
dont  les  plus  antérieures,  dirigées  en  avant, 
viennent  recouvrir  en  grande  partie  ces  orifices, 
certainement  plus  que  ne  l'indique  la  figure  de 
Milne-Echvards  et  Oustalet. 

Le  bec  fournit  des  caractères  différentiels  plus 
certains,  absolument  indiscutables.  C'est  là,  en 
effet,  un  organe  sur  lequel  les  taxidermistes  n'ont 
pas  prise,  qui  demeure  de  forme  et  de  dimensions 
invariables,  quel  que  soit  l'état  de  conservation 
du  sujet.  Sur  notre  oiseau,  le  bec  est  plus  long, 
plus  robuste,  moins  incurvé.  Directement,  de  la 
commissure  à  la  pointe,  il  mesure  44  millimètres, 
sur  le  culmen  40  seulement.  Or,  pour  cette 
dernière  dimension,  la  seule  que  nous  connais- 
sions, Milne-EdAvards  et  Oustalet  donnent  pour 
l'oiseau  du  Muséum  28  millimètres.  Hartlaub,  puis 
Sharpe  (1),  pour  le  même  sujet,  32  millimètres,  ce 
qui  est  plus  exact.  Malgré  cette  rectification,  l'écarl 


(1)  R .  B .  Sharpe.  Gat.  of  Birds  in  the  British  Muséum.  \l  I 
p.  195.   1890. 


csl   considérable  entre    les   deux    Longueurs,   un 
quart  en  plus  en   faveur  du  Fregilupus  de  Càen. 

\u  moins  en  ce  qui  regarde  Le  bec,  il  semble 
qu'il  ne  faille  pas  mettre  sur  Le  compte  de  parti 
cularités  propres  aux  deux  oiseaux  qui  viennent 
d'être  comparés,  les  différences  reconnues.  Elles 
sont  vraisemblablement  en  rapport  avec  Le  sexe. 
L'ancienne  étiquette  indique  que  notre  spécimen 
est  un  mâle.  Sans  avoir  la  témérité  d'accorder  à 
ce  document  dont  l'origine  est  inconnue,  une 
confiance  illimitée,  il  est  juste  cependant  d'en 
tenir  compte,  d'autant  que  Les  observations  qui 
viennenl  d'être  faites  plaident  en  laveur  de  son 
exactitude.  Bec  plus  développé,  huppe  plus  ample, 
ce  sont  bien  là  des  attributs  mâles  (1).  Dans 
ces  conditions,  l'individu  de  Nivox  du  Muséum, 
pour  lequel,  d'ailleurs,  on  ne  possède  au  ci  nie 
indication  de  sexe,  serait  une  femelle.  Des  argu- 
ments, en  faveur  de  cette  manière  de  voir  peuvent 
du  reste  être  trouvés  dans  des  travaux  antérieurs. 

Si,  en  effet,  il  semble  que.  pour  la  plupart  des 
spécimens  connus,  on   ne  possède  aucun  rensei- 


I)  I  ii  passage  de  la  lettre  de  M.   de   Gortimoj    citée  ci- 
dessus    p.  !'.i  .  esl  à  retenir  :  «  with  a  white  crest  on  the 

«  liead  in  the  case  of  the  mate •>.  Ceci    peut   avoir  deux 

significations  :  ou  bien  le  mâle  est  seul  à  posséder  une 
huppe,  ou  bien  il  est  seul  à  posséder  une  huppe  de  colora- 
tion blanche.  Il  semble  «prune  erreur  se  soit  glissée  là  dans 
les  souvenirs  de  M-  de  Cortimoy.  On  admettra  difficilement 
en  effet  que  tes  spécimens  connus  qui  tous  montrent  une 
huppe,  et  une  huppe  de  coloration  blanchâtre,  appartiennent 
sans  exception  à  un  seul  sexe,  au  sexe  mâle. 


26 


gnement  sur  le  sexe,  il  en  est  un  par  contre  sur 
lequel  on  est  mieux  instruit.  C'est  celui  dont  le 
squelette  est  conservé  à  Cambridge,  squelette  que 
nous  savons  avoir  appartenu  à  un  mâle.  L'autorité 
de  J.  Verreaux,  qui  a  tué  et  préparé  l'oiseau,  est 
une  sûre  garantie  de  l'exactitude  de  l'indication. 
Or,  Mûrie  (1)  nous  apprend,  d'abord  que  le  bec 
possède  en  partie  son  étui,  puis  que  la  narine  est 
située  à  2S  millimètres  de  La  pointe  cornée.  Cette 
même  dislance  est  sur  notre  sujet  de  2!»  milli- 
mètres- Les  dimensions  des  deux  bées  sont  donc 
1res  voisines.  Le  calcul  permet  d'attribuer  au 
eulmen  de  l'oiseau  de  Cambridge  plus  de  38  milli- 
mètres. En  mesurant,  d'ailleurs,  directement  cette 
dimension  sur  la  ligure  grandeur  naturelle 
(pi.  XLI)  qui  accompagne  le  mémoire  de  Mûrie, 
on  trouve  43  millimètres,  nombre  que  l'absence 
des  téguments  rend  évidemment  un  peu  trop 
fort.  Quoi  qu'il  en  soit,  voici  un  nouveau 
spécimen  de  Fregilupus  présentant  ce  caractère 
d'avoir  le  bec  relativement  développé  et  c'est  un 
mâle. 

D'autre  part,  l'examen  des  dimensions  du  bec 
( eulmen),  données  par  Hartlaub  (2)  pour  six  sujets 
est  îles  plus  intéressants  : 

Paris 32millim. 

Coll.  de  Sélys -Long-champs.     .     .         34       o 
Stockholm 34       » 


(1)  .1.  Mûrie,  lac.  cil.,  p.  482. 

(2)  G.  Hartlaub,  loc.  rit.,  p.  215. 


Turin  (I) i2  millim. 

Florence £0       » 

Gênes 40      » 

I  aè  conclusion  semble  s'imposer.  Il  ne  >'auil 
pas  ici  d'un  organe  irrégulièrement  variable,  mais 
d'un  organe  dont  la  longueur  oscille  entre  deux 
chiffres  notablement  différents,  caractérisanl  par 
Là  peut  être  deux  races,  bien  plus  vraisemblable 
mcnl  les  deux  sexes  cl.  dans  cette  dernière  hypo 
thèse,  les  deux  oiseaux  de  Gaen  et  de  Cambridge, 
avec  leur  sexe  connu,  apportent  la  précision 
nécessaire. 

Ce  n'es!  pas  la  première  fois  qu'est  envisagée 
pour  Fregilupus  la  possibilité  de  l'existence  d'un 
dimorphisme  sexuel.  Milne-Edwards  etOustalet  se 
sont  incidemment  posé  la  question.  En  l'absence 
de  matériaux  appropriés,  ils  n'ont  considéré  que 
la  coloration  du  plumage  et,  la  trouvant  uniforme 
chez  tous  les  sujets,  ils  ont  répondu  par  la  néga- 
tive (2).  Par  contre,  \V.  Rothschild  (3),  d'après 
Hartert  qui  a  constaté  sur  les  spécimens  du  Musée 
de  Troyes  que  le  bec  peut  se  présenter  sous  deux 
aspects  différents,  admet  bien  pour  les  deux  sexes 
une  même  livrée,  mais  donne  à  la  femelle  un  bec 
plus  petit  et   plus  droit.   Ceci,  on  le  voit,  est  en 


1 1  D'aprèsT.  Salvadori, Nota  intorno  al  Fregilupus  varius 
Bodd.  .    ittiR.    bcad.  Se    Torino,  XI,  p.  488,   la  longueur 
du  bec  de  l'individu  du  Musée  de  Turin  atteindrait  même 
43  millimètres. 
(2)  A.  Milne-Edwards  H  K.  Oustalet,  lot.  cil.,  p.  209. 
ci)  W.  Rothschild,  Extinet  Birds,  p.  :s.  pi.  I,  1907. 


—  28  — 

partie  on  opposition  avec  mes  propres  hypo- 
thèses, puisque,  si  le  bec  de  l'oiseau  du  Muséum 
(|uc  je  considère  comme  une  femelle,  est  en  effet 
plus  petit,  il  est,  par  contre,  sensiblement  plus 
courbé. 

Des  renseignements  que  M-  G.  Demandre,  con- 
servateur des  collections  zoologiques  du  Musée  de 
Troyes,  a  bien  voulu,  à  ma  demande,  me  commu- 
niquer, —  ce  dont  je  ne  saurais  trop  le  remercier. 
—  résulte  d'ailleurs  l'évidence  que  si  les  Fregilupus 
dont  il  a  la  garde  peuvent  être  de  quelque  secours 
dans  la  question,  ils  devront  être  étudiés  de  plus 
près. 

Les  quatre  spécimens  de  Troyes  ont  été  offerts 
au  Musée  de  cette  ville  il  y  a.  semble-t  il,  une 
soixantaine  d'années,  par  un  ancien  chirurgien 
de  la  Marine.  M.  Chaumet.  L'étiquette  primitive  ne 
porte  aucune  indication  de  sexe.  Le  bec  présente 
les  dimensions  suivantes  : 

a     long,  totale,     il  mill.  culmen.  .     3o  mill. 

b  .     il     —  —     .   .     33    — 

c  .     37    —  _..?-_ 


(les  chiffres  montrent  que  les  quatre  oiseaux  de 
Troyes  sont  tous  des  individus  à  petit  bec  (culmen 
des  spécimens  de  Caen  et  de  Cambridge  au  moins 
40  millimètres).  Trois  onl  Le  bec  droit,  les  spé- 
cimens a,  c  el  (l:  chez  le  quatrième.  I>,  le  bec  csl 
légèrement  incurvé,  la  mandibule  extérieure 
dépasse  exceptionnellement  de  six  millimètres  la 


mandibule  inférieure  el  c'est  à  ce  niveau  que  La 
courbure  s'accentue- 

Il  semble  ici  qu'interviennent  «les  conditions 
non  encore  considérées,  des  conditions  d'âge-  Les 
spécimens  c  el  d  à  bec  particulièrement  réduil 
sont  très  sensiblement  plus  petits  que  les  autres. 
Je  serais  disposé  à  les  considérer  comme  de  très 
jeunes  oiseaux,  de  jeunes  mâles  à  cause  de  leur 
bec  droit.  Le  spécimen  6  à  bec  incurvé  serait 
une  femelle  adulte.  Enfin  je  verrais  dans  le  spé- 
cimen a  à  bec  droit  et  de  dimension  un  peu  plus 
forte,  un  mâle  n'ayant  pas  encore  atteint  tout  son 
développement.  Mais  ce  ne  sont  là  que  des  hypo- 
thèses, je  n'ai  pas  vu  les  Fregilupus  de  Troyes  et, 
ainsi  que  je  l'ai  dit  plus  haut,  il  est  nécessaire  que 
ces  oiseaux  soient  plus  minutieusement  étudiés 
de  même  que,  du  reste,  les  quelques  autres  indi- 
vidus connus. 


EXPLICATION    DES    PLANCHES 


Planche  II 

Fregilupus  varius  (Bodd.)  a"  X  i-  —  Spécimen  du 
Musée  d'Histoire  naturelle  de  Caen,  d'après  un 
négatif  de  L.  Brasil. 

Planche  III 

Fregilupus  varius  (Bodd.)  X  i-  —Spécimen  du  Muséum 
d'Histoire  naturelle  de  Paris  (d'après  Milne-Edwards 
et  Oustalet). 


%.  Tison.  —  $111*  la  persistance  de  la  ner- 
vation dichotomique  chez  les  Coni- 
fères (PL  IV  et  V). 


On  est  en  général  d'accord  pour  reconnaître  que 
la  nervation  dichotomique  représente  le  plus 
ancien  mode  de  ramification  des  nervures  foliaires. 
Elle  est  en  effet  celle  de  la  grande  majorité  des 
plantes  actuelles  représentant  les  groupes  anciens 
(Filicinées,  Cycadées,  Ginkoacécs). 

On  ne  sait  généralement  pas  assez  que  cette 
nervation  dichotomique  persiste  également  chez 
les  Conifères  à  feuilles  larges  :  Agaihis,  Araucaria 
(Colymbea),  Podocarpus  (Aageia).  Mais,  ce  qu'on 
ignore  complètement,  c'est  qu'elle  se  retrouve 
encore  chez  les  autres  Conifères  chaque  fois  qu'il 
s'agit  d'une  feuille  plurinerviée,  c'est-à-dire,  d'une 
de  celles  qui  entrent  dans  la  composition  de  leurs 
strobiles  femelles,  soit  comme  bradées  mères,  soil 
comme  écailles  ovulifères. 

Le  but  du  présent  travail  est  précisément 
d'attirer  l'attention  des  anatomistes  et  des  paléon- 
tologistes suicc  fait  intéressant,  et  de  leur  exposer 
quelques  documents  à  l'appui  de  la  note  préli- 
minaire que  j'ai  déjà  publiée  sur  ce  sujet  (1). 

Méthodes  d'études.  —  Pour  étudier  facilement  la 
nervation,  soit  des  feuilles  coriaces  des  Arauca- 
riées,    soit    des    pièces     strobilaires     des    cônes 


(1)  A.  Tison.  La  nervation  dichotomique  die:  tes  Conifères 
(G.  U.  de  l'Acad.  des  Se.  de  Paris,  t.  CLIV,  13  janvier  1912  . 


::i 


Ici  ii  cil  es  (  l  ,  j'ai  employé  la  méthode  de  dissection. 
Elle  consiste  à  enlever  au  scalpel  el  à  la  pince 
fine,  sons  la  loupe,  l'épiderme  el  les  tissus  sous 
jacents  jusqu'au  contacl  des  faisceaux.  Pour 
beaucoup  d'échantillons,  il  esi  indispensable 
d'employer  cette  méthode  qui  permet,  avec  beau 
coup  de  soin  cl  de  patience,  de  mettre  à  nu  tout  Le 
s\ stème  fasciculaire. 

Pour  les  échantillons  les  plus  délicats,  c'esl  à 
dire  pour  les  moins  coriaces,  on  peut  se  contenter 
d'enlever  les  I issus  sur  les  deux  faces  sans  mettre 
le  système  fasciculaire  complètement  à  nu.  On 
traite  ensuite  l'échantillon  par  l'eau  de  Javel,  on 
le  colore  par  la  fuchsine  ammoniacale  ou  la 
phloroglucine.  \prcs  passage  clans  l'alcool  absolu, 
on  peut  alors  examiner  par  transparence  dans  le 
wlol  ou  dans  lout  autre  éclaircissant. 

Dans  l'exposition  des  résultats,  j'étudierai 
d'abord  la  nervation  des  feuilles,  puis,  celle  des 
bractées  inères  et  des  écailles  ovulifères  pluriner- 
\  iées  des  cônes  femelles. 

Feuilles 

J'ai  l'ail  remarquer  plus  haut  qu'on  n'attache 
ordinairement  pas  assez  d'importance  à  la  nerva- 
tion dichotomique  des  feuilles  de  certaines  Coni- 
fères. Nombreux  sont  en  ell'el  les  auteurs  qui  ne 


(  I  Je  me  suis  toujours  adressé,  sauf  pour  le  Sciadopilys 
verticillata,  à  des  cônes  adultes  provenant,  soit  de  plantes 
vivantes  du  Jardin  botanique,  soit  des  collections  de  la 
i  ialcrie  botanique  de  Gaen. 


considèrent  la  nervation  des  feuilles  des  Agathis, 
Araucaria  (Colymbea),  et  des  Podocarpus  (Nageia), 
que  comme  parallèle.  Pour  certaines  d'entre-elles, 
peu  coriaces,  les  dichotomies  sont  cependant  assez 
visibles  sans  qu'il  soit  besoin  d'user  d'une 
technique  spéciale.  Quelques  auteurs  seulement  y 
reconnaissent  l'organisation  dichotomique  :  parmi 
eux.  Engler  et  Prantl  (1),  Seward  et  Ford  (2). 
Il  n'est  donc  pas  inutile  de  donner  quelques  expli- 
cations sur  la  nervation  de  ces  feuilles. 

Chez  Y  Agathis  obtusa  LindL,  ainsi  que  je  l'ai 
déjà  signalé  ailleurs  (3).  la  trace  foliaire,  après  sa 
sortie  de  la  couronne  libéro-ligneuse  caulinaire  et 
avant  de  pénétrer  dans  la  feuille,  suit  un  long- 
parcours  (parfois  de  cinq  à  sept  centimètres),  à 
l'intérieur  de  l'écorce  de  la  tige  (fig.  1,  pi.  IV). 

Là  où  elle  sort  du  cylindre  central  cette  trace 
foliaire  n'est  composée  que  de  deux  faisceaux,  peu 
écartés  l'un  de  l'autre,  et  qui,  en  général,  émergent 
du  bois  au  même  niveau  ou  à  deux  niveaux  très 
rapprochés.  Dans  leur  trajet  intra-cortical,  ces 
deux  faisceaux  subissent  chacun  quelques  dicho- 
tomies dont  les  branches  internes  se  dirigent 
parallèlement  vers  la  base  du  pétiole,  tandis  que, 


I  \.  Engler  et  K.  Prantl.  (Die  naturlichen  Pflanzenfami- 
lien,  II,  1"   Vbt.,  p.  :J1). 

2)  A.  (1.  Seward  et  S.  O.  Ford.  The  iraucarieae  récent 
and  extincl  (Philosophical  Transact.  of  the  Koyal  Soc.  of 
London,  Sér.  B,  Vol.  lus,  1906,  p.  31). 

:()  A.  Tison.  Les  traces  foliaires  des  Conifères  dans  leur 
rapport  avec  l'épaississement  de  la  tige  (Mém.  de  la  Soc  Linn. 
de  Normandie,  vol.  XXI,  1904,  p.  76). 


33 


les  branches  externes,  formées  successivement  de 
ces  dichotomies,  se  mettent  dans  Le  prolongement 
les  unes  des  autres.  Il  est  à  remarquer  que  souvent 
l'une  au  moins  des  premières  dichotomies  se 
produit  très  loin  de  la  base  de  la  feuille,  au  \oisi 
nage  même  du  point  où  la  trace  foliaire  quitte  le 
cylindre  ligneux. 

La  trace  foliaire,  en  pénétrant  dans  le  pétiole, 
est  donc  déjà  représentée  par  plusieurs  cordons 
libéro-lignenx.  Ces  premiers  cordons  traversent 
le  court  pétiole,  ils  pénètrent  ensuite  dans  la  base 
du  limbe  foliaire  et  s'y  multiplient  par  de  nom- 
breuses dichotomies  en  s'étalant  en  éventaif. 
Environ  vers  le  quart  inférieur  de  la  feuille,  les 
nervures  ainsi  produites  cessent  de  se  diviser, 
elles  demeurent  désormais  parallèles  et  sensible- 
ment équidistantes.  Toutefois,  vers  le  sommet 
rétréci  de  la  feuille,  elles  se  rapprochent  un  peu 
les  unes  des  autres  et  s'éteignent  successivement 
en  pointe  libre. 

Les  feuilles  des  Agathis  lanceolata'Panch.  et  Seb., 
alba  Lam.,  Rumphii  PresL,  ovata  Moore,  présentent 
le  même  mode  de  dichotomie  des  nervures  dans 
la  base  du  limbe.  La  fréquence  de  ces  dichotomies 
y  est.  suivant  l'espèce,  en  rapport  avec  la  largeur 
du  limbe  et  le  nombre  définitif  des  nervures. 
Pour  ces  quatre  espèces,  n'ayant  eu  à  ma  disposi- 
tion que  des  feuilles  détachées,  je  ne  puis  donner 
aucun  renseignement  sur  la  portion  intra-corticale 
de  leur  trace. 

Chez  V Araucaria  imbricata  Pav.  (fig.  3,  pi.  IV),  la 
trace  foliaire  suit  encore  un  assez  long  parcours 

3 


dans  le  parenchyme  cortical  caulinaire  avant  de 
pénétrer  dans  la  feuille  qui,  on  le  sait,  est  large- 
ment insérée  par  sa  base.  Toutefois,  en  sortant  de 
la  couronne  libéro-ligneuse,  elle  n'est  représentée 
que  par  un  seul  faisceau  qui  se  bifurque  rapide- 
ment,. Cette  première  dichotomie  est  du  reste 
bientôt  suivie  de  nouvelles,  mais,  celles-ci  se 
produisent  toujours  aux  dépens  de  chaque  branche 
externede  la  dichotomie  précédente  et,  cela,  jusque 
dans  la  base  même  du  limbe.  L'ensemble  de  toutes 
ces  nervures  s'étale  en  éventail  dès  le  début.  Les 
branches  internes  de  toutes  les  dichotomies  se 
dirigent  parallèlement  vers  le  limbe  foliaire  sans 
se  bifurquer  de  nouveau,  excepté  toutefois,  une 
ou  deux  d'entre-elles  de  chaque  côté  delà  nervure 
médiane.  Presque  toutes  les  nervures  ainsi  formées 
sont  déjà  devenues  parallèles  dès  la  base  du  limbe. 

Il  est  un  fait  à  noter  tout  spécialement  :  des 
deux  dichotomies  qui  se  produisent  aux  dépens 
des  deux  premières  branches  inférieures,  Tune 
s'établit  très  près  de  la  première  bifurcation  à 
laquelle  elles  doivent  leur  existence,  si  près  même 
quelquefois,  que  Ton  pourrait  croire  à  la  présence 
d'une  trichotomie.  La  branche  médiane  de  cette 
fausse  trichotomie  devient  la  nervure  médiane 
dans  la  feuille. 

La  nervation  de  Y  Araucaria  brasiliensis  A.  Rich. 
est  du  même  type  que  celle  de  1'  I.  imbricata,  mais 
la  feuille  étant  moins  large,  le  nombre  des  nervures 
et.  pai'  suite,  celui  des  dichotomies  qui  leur 
donnent  naissance.  \  est  plus  réduit  (fig   \ .  pi.  IV). 

Chez  les  Podocarpus  de  la  section  des    \ageia, 


33 


comme  par  exemple  le  P.  agatàfolia  Blum.  (fig.  1. 
pi.  I\>,  l;i  nervation  rappelle  celle  de  VA gathis 
obtusa,  mais  il  ne  sort  qu'un  seul  faisceau  de  la 
couronne  Libéro-ligneuse  caulinaire.  Celui-ci  se 
divise  immédiatement  t* 1 1  deux  branches  qui, 
après  avoir  divergé,  pénètrent  île  suite  et,  d'ordi 
naire  sans  se  diehotomiser,  dans  le  court  pétiole 
de  la  feuille.  Les  dichotomies  successives  se  pro- 
duisent donc  presque  exclusivement  dans  la  base 
du  limbe. 

En  somme,  ce  qui  l'ail  surtout  différer  les  Podo- 
carpus  des  espèces  précédentes  c'est  la  grande 
réduction  de  la  trace  foliaire  dans  sa  région  in  lia 
corticale.  Dans  les  genres  Agalhis  et  iraucaria, 
cette  trace  étirée  par  la  croissance  intercalaire,  y 
circule  1res  obliquement,  presque  verticalement 
cl  s'\  divise  plusieurs  fois.  Chez  les  Podocarpus, 
elle  sort  directement,  et  ne  se  divise  abondamment 
qu'après  sa  sortie  de  la  tige  (1). 


I)  Les  quelques  faits  connus  sur  la  trace  foliaire  de  cer- 
taines Gordaïlées,  comparés  à  ceux  que  je  viens  de  signaler 
chez  les  Araucariéesà  feuilles  larges,  permettent  de  supposer 
(pic  leur  nervation  ressemblait  beaucoup  plus  à  celle  de  ces 
Araucariées,  comme  le  pense  Scott  {Studies  infossilBotany, 
2'  édition,  p.  551),  qu'à  celle  du  Gingko  comme  l'admettait 
Williamsou  (Organisation  o[  fossil  Plaids  of  Coal-measures  ; 
Phil.  Transact.,  Part  XII.  1883,  p.  170).  En  elfet.  sur  la  fig.  189 

Scott,  loc  rit.),  la  trace  foliaire  composée  de  deux  groupes 
de  faisceaux  dont  les  deux  plus  latéraux  sont  plus  larges,  est 
identique  à  celle  qu'offre  celle  de  1'  {gathis  obtusa  un  peu 
au-dessus  de  la  première  dichotomie  de  son  faisceau  de 
droite  sur   ma  fig.  1.   Celle-ci  renferme  en  effel    de   même 

deux    groupes   de    faisceaux    et,    dans  chaque  groupe,   le 


—  36  — 

Il  est  probable  que  chez  les  autres  Conifères,  les 
feuilles,  d'abord  à  nervation  dichotomique,  sont 
devenues  uninerviées  par  extrême  réduction.  Le 
faisceau  double  des  aiguilles  des  Abiétinées  et  du 
Sciadopilys  verticillata  représenteraient  un  reste  de 
cette  dichotomie.  Cette  opinion  se  trouvera 
d'ailleurs  fortement  appuyée,  au  cours  du  présent 
travail,  par  la  démonstration  de  l'existence  incon- 
testable de  cette  dichotomie,  chez  ces  Conifères  à 
feuilles  réduites,  chaque  fois  qu'une  pièce  d'ori- 
gine foliaire  y  est  encore  plurinerviée. 

■Bractées    mères    et    écailles    ©vulîfères 
«les    cône*    femelles 

En  général,  les  ressemblances  ou  dissemblances 
que  présente  la  nervation  de  cas  différentes  pièces, 
paraissent  être  en  rapport  avec  la  classification. 
On  trouve  cependant,  dans  chaque  groupe,  des 
variantes  qui  sont  dues  à  la  forme  des  organes 
considérés,  forme  se  prêtant  plus  ou  moins  à  la 
dispersion  des  nervures  en  éventail.  Pour  mon 
exposé,  je  suivrai  les  grandes  divisions  des 
Conifères. 


faisceau  externe,  qui  va  fournir  plus  haut  un  plus  grand 
nombre  de  nervures,  est  également  plus  large.  On  peut 
donc  supposer  que  la  trace  foliaire  des  Cordaïtées  se  ramifiait 
par  dichotomie,  à  l'intérieur  de  1  ecorce  de  la  tige,  comme 
celle  de  YAgathis  obtusa,  et  que,  les  branches  de  ces  dicho- 
tomies étaient  déjà  devenues  presque  parallèles,  au  niveau 
de  leur  pénétration  dans  la  base  un  peu  élargie  de  la  feuille. 


—  37  — 

[raucariées.  —  La  nervation  des  bractées  mères 
(Ici'  iraiicaria  imbricata  Pav.  est  La  mêmegue  celle 
des  feuilles  de  la  même  espèce.  Toutefois,  vers  le 
sommet  de  la  bractée,  les  ner\  mes  se  rapprochent 
beaucoup  les  unes  des  autres  pour  pénétrer  ensuite 
parallèlement  dans  la  languette  terminale. 

Chez  YAgathis  Moorei  Lindl.  (fig.  7,  pi.  IV),  une 
dizaine  de  nervures  pénètrent  dans  la  base  de  la 
bractée  mère  (1).  Elles  y  sont  d'abord  parallèles 
puis,  à  partir  du  tiers  inférieur  de  la  bractée,  elles 
commencent  à  s'écarter  les  unes  des  autres.  La 
plupart  d'entre-elles  ne  se  dichotomisent  que  \  ers 
le  sommet  et  une  seule  lois  chacune  Les  deux 
plus  latérales  se  bifurquent  au  contraire  plus 
fréquemment,  les  branches  externes  de  ces  dicho- 
tomies successives  s'y  mettent  dans  le  prolonge- 
ment les  unes  des  autres  pour  former  deux 
nervures  latérales  recourbées  vers  les  ailes  de  la 
bractée. 

[biélinées.  —  L'écaillé  ovulifèredu  Cedrus  libani 
Barr.  est.  de  toutes  les  pièces  strobilaires  que  j'ai 
étudiées,  celle  qui  présente  la  ramification  dicho- 
tomique la  plus  fournie  (fig.  9,  pi. IV).  Sa  nervation, 
qui  provient  de  deux  faisceaux  inférieurs,  rappelle 
beaucoup  celle  de  la  feuille  de  Ginkgo biloba,  niais. 


I  11  est  très  probable  que,  comme  pour  Ja  feuille  d'A. 
obtusa,  ces  nervures  parallèles  proviennent  de  dichotomies 
produites  intérieurement  dans  l'écorce  de  l'axe  support. 
Cependant,  je  n'ai  pas  eu  à  ma  disposition  d'échantillons 
assez  complets  pour  m'en  assurer. 


-  38  - 

il  v  a  en  plus  courbure  et  étalement  des  nervures 
latérales  dans  les  ailes  arrondies  de  l'écaillé. 

Les  autres  Abiétinées  offrent  une  disposition 
analogue  sauf  que  les  faisceaux  pénètrent  en  plus 
grand  nombre  dans  la  base  des  écailles  o\  ni i tries. 
Ils  \  sont  aussi  serrés  les  uns  contre  les  autres,  au 
point  même  d'\  former  une  bande  continue.  Ils 
ne  tardent  du  reste  pas  à  se  séparer  les  uns  des 
autres  et  à  se  dicholomiser  :  les  niveaux  de  leurs 
dicbolomies  variant  avec  les  espèces.  Voici  les 
principales  particularités  que  j'\  ai  observées. 

Les  faisceaux  de  l'écaillé  ovulifère  du  Pseudo 
tsuga  Doiiglasil  Carr.  (fîg.  5.  pi.  IV).  d'abord  au 
nombre  de  six  ou  sept,  se  bifurquent  une  première 
l'ois  dès  la  base,  puis  ils  s'étalent  ensuite  en  éven- 
tail en  se  dicbotomisanl  de  nouveau,  surtout  au 
voisinage  du  bord  de  l'écaillé 

Chez  YAbies  Pinsapo  Boiss.  (fig,  0,  pi.  IV).  il  se 
produit  une  ou  deux  dichotomies  de  chaque 
faisceau  dès  la  base  de  l'écaillé.  Beaucoup  plus 
haut,  chaque  nervure  se  bifurque  encore,  soit  une 
fois  dans  la  région  médiane,  soit  deux  ou  trois  fois 
dans  les  régions  latérales.  En  outre,  comme  chez 
le  Cedrus  libani,  les  nervures  latérales  s'\  incur 
vent  fortement  pour  innerver  les  ailes.  En  somme, 
celle  nervation  de  Y  Abies  Pinsapo  se  montre  inter- 
médiaire entre  celle  du  Pseudotsuga  Douglasii 
cl  celle  du  Cedrus  libani. 

La    nervation   de   l'écaillé    ovulifère    du  Lùrix 
europaea  DÇ.  (fig.  19,  pi.  V),  est  également  llabel 
liforme,  mais,  par  son  aspect,  elle  rappelle  davan- 
tage celle  du  P.  Douglasii.  Très  fournie,  elle  forme 


39 


(liins  la  base  une  bande  libéro-ligneuse  qui  coin 
prend  un  plus  grand  nombre  de  faisceaux  que 
colle  des  Aibiétinées  précédentes,  soit,  en  général, 
pins  d'une  douzaine,  \ussi  les  dichotomies  pro 
(luitcs  dès  la  base  cl  répétées  pour  quelques 
branches  vers  Le  milieu,  suffisent  elles  à  la  nerva^ 
lion.  Dans  l'écaillé  ovulifère  du  Tsuga  Sieboldi 
Carr.  (fig.  2'À.  pi.  V),  c'est  à  sa  hase  el  en  son 
milieu  que  se  produisent  les  bifurcations.  En 
outre,  conformément  à  sa  forme  un  peu  spathulée, 
l'éventail  ainsi  constitué  est  moins  étalé  que  dans 
aucune  des  espèces  déjà  décrites. 

Les  espèces  du  genre  Pinus  possèdent  i\cs 
('•cailles  <>\  ulifères  ordinairement  plus  longues  que 
larges  (exemple  :  Pinus Larïcio Voir.,  fig.  8,  pi.  I\  i. 
Aussi,  la  nervation  \  mon tre-t-elle  une  forte  ten 
dance  au  parallélisme.  Le  nombre  des  nervures 
s'\  réduit  et  les  sept  ou  huit  faisceaux  dont  est 
formée  la  bande  basale,  ne  s'j  dichotomisent  guère 
qu'immédiatement  au-dessus  de  celle  bande, 
rarement  plus  haut.  Dans  ce  genre,  deux  des 
nervures  plus  grosses  que  les  autres,  montrent, 
d'une  façon  très  nette,  un  rayon  médullaire  qui 
correspond  à  la  sortie  des  faisceaux  o\  ulaires. 

Taxodiées. —  Chez  le  Séquoia  gigantea  Ton.. 
l'écaillé  et  la  bractée  mère  sont,  toutes  deux,  plu 
rinerviées  el  présentent  sensiblement  le  même 
mode  de  distribution  des  nervures.  \  leur  hase 
une  dizaine  de  1res  larges  faisceaux  sont  serrés  en 
une  bande  allongée.  Ils  se  séparent  ensuite  el  se 
dichotomisent  à  différents  niveaux  :  surtout  à  la 


—  40  — 

base  et  au  sommet,  dans  la  bractée  mère  (fig.  10, 
pi.  Y);  plutôt  à  la  base  et  au  milieu  dans  l'écaillé 
ovulifère  (fig.  11.  pi.  Y).  Dans  les  deux  cas,  les 
nervures  demeurent  très  épaisses  presque  jusqu'à 
leur  sommet.  En  outre,  en  raison  de  la  forme  de 
ces  deux  pièces  qui,  comme  on  le  sait,  sont 
concrescentes,  les  nervures  médianes  de  la  bractée 
mère  sont  un  peu  plus  courtes  que  les  latérales, 
tandis  que  l'inverse  se  produit  dans  l'écaillé  ovu- 
lifère. 

L'écaillé  ovulifère  du Cryptomeria  Japonica  Don. 
ne  reçoit  que  trois  faisceaux  (fig.  18,  pi.  Y).  Le 
médian  ne  se  déchotomise  qu'une  seule  fois,  les 
latéraux  au  contraire  se  bifurquent  en  général 
deux  fois.  Une  disposition  analogue  se  rencontre 
dans  les  bractées  mères  de  la  même  espèce,  mais, 
seuls  les  deux  faisceaux  latéraux  s'y  dichotomisent 
et  ne  le  font  qu'une  seule  fois. 

Dans  l'écaillé  ovulifère  jeune  du  Sciadopitys 
verticillata  Sieb.  et  Zucc,  qui  est  sensiblement 
plus  large  que  longue,  le  mode  de  nervation 
diffère  de  tous  ceux  que  j'ai  signalés  jusqu'ici  bien 
qu'il  appartienne  encore  au  type  dichotomique. 
Dans  la  base  de  l'écaillé,  pénètrent  deux  faisceaux 
libéro  ligneux  qui,  en  se  dicholomisant  une  pre 
mière  fois,  fournissent  quatre  branches  (fig.  15, 
pi.  Y).  Puis,  les  deux  de  ces  branches  qui  sont 
internes,  se  fusionnent  de  suite  en  un  faisceau 
médian  unique,  celui-ci  se  dichotomise  presque 
immédiatement,  mais  les  branches  de  sa  dicho- 
tomie restent  très  rapprochées  l'une  de  l'autre. 
Chacune  des  deux  branches  externes  de  la  première 


Il 


dichotomie  se  dirige  vers  les  bords  de  l'écaillé 
en  se  dichotomisant  deux  ou  trois  fois  suivant  la 
taille  de  l'organe.  Les  branches  inférieures  de  ces 
bifurcations  successives  prennent  une  direction 
horizontale  et  se  mettent  dans  le  prolongement 
les  unes  des  autres.  Chacune  des  branches  supé- 
rieures, au  contraire,  devient  presque  verticale  et 
se  divise  immédiatement,  dès  sa  base,  en  deux 
faisceaux.  Ces  derniers,  de  même  que  ceux  du 
milieu  de  l'écaillé,  restent  très  rapprochés  l'un  de 
l'autre  et  forment  une  sorte  de  couple  (1). 

Je  dois  ajouter  que  les  très  courtes  branches  des 
deux  dichotomies  les  plus  latérales  se  rabattent 
vers  le  bas  et  que,  souvent,  elles  y  donnent  encore 
une  très  courte  bifurcation. 

La  disposition  un  peu  spéciale  que  je  viens  de 
décrire  chez  le  Sciadopitys  est  certainement  due  à 
des  particularités  de  localisation  de  la  croissance 
intercalaire.  Celle-ci  se  montre  plutôt  latérale  vers 
la  base  de  l'écaillé  et  longitudinale  dans  sa  partie 
supérieure.  Le  rabattement  des  extrémités  laté- 
rales de  la  nervation  serait,  par  contre,  dû  à  une 
diminution  relative  de  la  croissance  intercalaire 
longitudinale  dans  cette  région. 

Cupressées-  —  L'écaillé  ovulifère  du  Biota  orien- 
talis  Endl.  (fig.  12,  pi.  Y),  reçoit  quatre  ou  cinq 


(1)  II  y  a  peut-être  là  une  explication  de  la  présence  habi- 
tuelle d'un  couple  de  faisceaux  dans  la  plupart  des  aiguilles 
végétatives.  Ce  couple  représentant  en  réalité  deux  branches 
d'une  dichotomie  basale. 


faisceaux  accolés  en  une  bande  basale.  Ces 
faisceaux  se  dichotomisent  deux  ou  trois  fois  à 
différentes  hauteurs,  les  nervures  ainsi  fournies 
séteignant  successivement,  de  dehors  en  dedans, 
à  partir  de  la  portion  élargie  de  l'écaillé  jusque 
vers  sa  pointe.  Dans  la  longue  écaille  ovulifère  du 
Libocedrm  deeurrens  Torr.  (fig.  17.  pi.  V),  la  bande 
libéro  ligneuse  basale  donne  cinq  ou  six  faisceaux 
qui  tous  se  dichotomisent  ordinairement  de  suite 
en  éventail,  et,  quelques-uns  seulement  dans  la 
partie  supérieure.  Toutes  les  nervures  ainsi  for- 
mées sont  de  bonne  heure  sensiblement  parallèles. 

Chez  le  Thuiopsis  Doiubrata  Sieb.  et Zaïec.  (fig.  20, 
pi.  V),  trois  faisceaux  accolés  à  la  base  de  l'écaillé 
donnent  par  deux  ou  trois  dichotomies  succes- 
sives une  douzaine  de  nervures. 

Deux  faisceaux,  d'abord  accolés,  pénètrent  dans 
la  base  de  l'écaillé  ovulifère  du  Fitzroyapatagonica 
Hook.  (fig.  '22,  pi.  V).  Par  deux  ou  trois  dicho- 
tomies successives  ils  donnent  une  nervation 
flabelliforme  qui  comprend  une  dizaine  de  ner- 
vures. C'est  aussi  deux  faisceaux,  mais  complè- 
tement séparés,  que  reçoit  l'écaillé  ovulifère  du 
Glyptostrobus  heterophyiius  Endl.  'fig.  25,  pi.  Y). 
Ils  s'y  bifurquent  deux  ou  trois  fois  au  bord  de 
l'écaillé.  Les  branches  internes  demeurent  indi- 
\  ises  et  loutes  les  nervures  se  dirigent  parallèle 
ment  vers  le  sommet  de  l'écaillé. 

Chez  le  <Aipressus  macracarpa  Hartw.  (lig.  14. 
pi.  Y),  l'écaillé  ovulifère  reçoit  un  gros  cordon 
libéro-1  igneux  qui  se  partage  de  snite  en  une 
dizaine  de  branches.  Celles  ci  se  dichotomisent 


ordinairement  de  suite,  puis  une  ou  deux  fois 
encore  le  long  de  leur  parcours.  L'ensemble  de  la 
nervation  s'étale  vers  L'écusson  pentagonal  de  la 
pièce  strobilaïre,  en  nue  sorte  de  cône  ouverl  du 
côté  de  la  bractée  mère.  (La  figure  14  représente  ce 
système  de  nervures  vu  en  projection  horizontale, 
la  pièce  strôbilaire  étant  supposée  reposer  sur  son 
écusson  avec  son  pédoncule  dirigé  vers  l'observa- 
teur). G'ést  encore  une  nervation  du  même  type 
que  Ton  rencontre  dans  l'écaillé  ovulifère  dû 
Chamaecyparis  Lawsoniana  Pari.  (fig.  21,  pi.  V),  mais 
les  nervures  et  les  dichotomies  qui  les  fournissent 
y  sont  en  beaucoup  moins  grand  nombre.  La 
nervation  de  l'écaillé  ovulifère  du  Callitris  quadri- 
valvis  Vent.  (fig.  13.  pi.  Y),  rayonne  également 
autour  d'un  centre  ;  elle  a  donc  beaucoup  de 
rapport  avec  les  précédentes.  Toutefois,  dans  la 
dizaine  de  faisceaux  qui  résultent  de  la  division 
du  cordon  basai,  chacun  ne  se  dichotomise  en 
général  qu'une  seule  fois  presque  immédiatement 
après  sa  formation. 

Janipérées.  —  Chacune  des  trois  bractées  mères 
du  cône  femelle  du  Junipèrus  commnnis  L.  (fig.  24, 
pi.  V),  reçoit  un  seul  cordon  libéro-ligneux  et 
celui  ci  se  divise  de  suite  en  trois  branches.  La 
branche  médiane  se  rend  directement  au  sommet 
de  la  bractée.  Les  deux  latérales  se  dichotomisenï 
dès  leur  base  et.  les  quatre  branches  ainsi  formées, 
se  dirigent  également  vers  le  sommet  de  l'écaillé 
en  suivant  un  trajet  un  peu  curviligne. 


y 


Conclusions.  —  Il  résulte  des  faits  signalés  ci- 
dessus  que,  dans  les  feuilles  végétatives  des  Coni- 
fères, toutes  les  fois  que  la  réduction  n'a  pas  été 
poussée  jusqu'à  produire  l'unité  de  nervure,  la 
nervation  est  nettement  dichotomique. 

Il  en  est  de  même  dans  les  feuilles  spécialisées 
des  strobiles  femelles  (bractées  mères,  écailles 
ovulifères). 

D'origine  très  ancienne  et  filicinéenne,  cette 
ramification  dichotomique  des  nervures  a  persisté 
chez  beaucoup  de  Fougères  actuelles.  Elle  est 
également  celle  des  Cycadées,  même,  comme  l'a 
démontré  Matte  (1),  lorsque  la  nervation  se 
montre  parallèle  dans  les  folioles,  les  branches  de 
cette  nervation  parallèle  provenant  de  dichotomies 
effectuées  à  l'intérieur  du  rachis.  J'ai  montré  (voir 
note  1.  p.  ),  qu'il  en  était  probablement  de 
même  chez  les  Cordaïtées  dont,  à  ce  point  de  vue, 
chaque  feuille  semble  pouvoir  être  comparée  à 
une  foliole  de  Zamiée.  Enfin  la  feuille  des 
Ginkgoacées  est  depuis  longtemps  un  exemple 
classique  de  cette  disposition. 

Il  est  donc  intéressant  de  constater  la  persis- 
tance d'une  telle  nervation  dichotomique  jusque 
chez  les  Conifères  qui  sont  souvent  considérées 
comme  les  descendantes  plus  ou  moins  directes 
des  Cordaïtées  et  des  Ginkgoacées,  et,  en  même 
temps,  de  constater  que  sa  disparition,  là  où  elle 
s'est  produite,  a  été  le  résultat  d'une  réduction  du 

(1)  H.  Matte  (Recherches  sur  l'appareil  libéro-ligneux  des 
Cycadacées),  Mém.  Soc-  Linn.  de  Normandie,  1904). 


_  45  — 

limbe  foliaire.  Cette  nervation  n'a,  en  somme, 
définitivement  disparu  que  chez  les  Angiospermes 

actuelles,  et,  il  est  probable,  que  les  Angiospermes 
primitives  elles-mêmes  en  conservaient  encore  au 
moins  des  traces. 

Institut  Botanique  de  Caen 
Janvier  1U12. 


EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  IV 


Toutes  les  figures  de  cette  planche  sont  au  grossisse- 
ment de  -^-. 

Nervation  de  la  base  des  feuilles  de  : 

Fig.  1.  —  Agathis  obtusa  Lindl. 

Fig.  2.  —  Podocarpus  agathifolia  Blum. 

Fig.  3.  —  Araucaria  imbricata  Pav. 

Fig.  4.  —  Araucaria  brasi/iensis  A.  Rich. 

Dans  ces  quatre  figures  les  portions  des  traces  foliaires 
dessinées  en  ponctué  sont  renfermées  dans  l'écorce  de  la 
tige  support. 

Nervation  des  jnèces  plurinerviées  des  cônes  femelles  : 
Fig.  5.  —  Pseudotsuga  Douglasii  Carr.  Ecaille  ovuli- 
fère. 
Fig.  6.  —  Abies  Pinsapo  Boiss.  Ecaille  ovulifère. 
Fig.  7.  —  Agathis  Moorii  Lindl.  Bractée  mère. 
Fig.  8.  —  Pinus  Laricio  Poir.  Ecaille  ovulifère. 
Fig.  9.  —  Cedrus  libani  Barr.  Ecaille  ovulifère. 


-  '..<;;  — 
EXPLICATION  DE  LA  PLANCHE  V 


Les  figures  10  à  18  sont  au  grossissement  de  -^j-  et  19 
à  25  à  celui  de  4. 

Nervation  des  pièces  plurinerviées  des  cônes  femelles  : 

Fig.  10.  —  Séquoia  gigantea  Torr.  Bractée  mère. 

Fig.  11.  —  —  —    Ecaille  ovulifère. 

Fig.  12.  —  Biota  orienlalis  Endl.  Ecaille  ovulifère. 

Fig.  13.  —  Callitris quadrivalvis  Vent.  Ecaille  ovulifère. 

Fig.  li.  —  Cupressus  macrocarpa  Hartw ,.  Ecaille  ovu- 
lifère. 

Fig.  15.  —  Sciadopitys  verticillata  Sieb.  et  Zucc. 
Ecaille  ovulifère. 

Fig.  16.  — Picea  excelsa  Link.  Ecaille  ovulifère. 

Fig.  17.  —Libocedras  decurrens  Torr.  Ecaille  ovulifère. 

Fig.  18.  —  Cryptomeriajaponica  Don.  Ecaille  ovulifère. 

Fig.  19.  —  Larix  europaea  DC  écaille  ovulifère. 

Fig.  20.  —  Thuiopsis  Dolabrata  Sieb.  et  Zucc.  Ecaille 
ovulifère. 

Fig.  21.  —  Chamaecyparis  Lawsoniana  Pari.  Ecaille 
ovulifère. 

Fig.  22.  —FïtzroyapatagonicaHook.  Ecaille  ovulifère 

Fig.  23.  —  Tsuga  Sieboldi  Carr.  Ecaille  ovulifère. 

Fig.  24.  —  Juniperus  communes  L.  Bractée  mère. 

Fig.  25.  —  Glyptostrobus  heterophyllus.  Endl.  Ecaille 
ovulifère. 


Ajoulè  pendant  l'impression.  —  A.  propos  de  ma  note  l  , 
p.  33.  relative  aux  cordai  fées,  je  puis  ajouter  que,  d'après 
1)  Zalewsri  {Etude  sur  Tana/omie  daPadoxylonTchihatcheffî 
Gôpp.  ;  Mém.  du  Com.  géol.  de  Russie;  Nouv.  Sér.,  Livraison 
68,  1911  .  on  trouve  encore  une  dichotomie  intracorticale  du 
faisceau  foliaire  chez  le  Calamopitys  Saturni  Unger.  (lig.  8. 
pi.  Il),  (pie  l'auteur  hésite  à  rapprocher  soit  des  Medullosa 
Myeloxylon  .  soit  des  Lyginoptéridées. 


O.  Lignier.  —  Analyse  du  Ylnimin-  «le 
S<lnmrn-  :  \\  v\i  ri<-hi;i  uimI  «lie  Ben«(- 
titali'M. 


Dans  le  Mémoire  de  Schuster  (1  )  se  trouvent  des 
notions  très  nom  elles,  liés  utiles  scientifique menl 
el  dont  la  connaissance  offre  en  outre  quelque 
intérêl  pour  notre  région.  Le  \\  eltrichia  mirabilis 
seraiten  effet  la  fleur  de  YOtozamites  brevifolius  qui 
a  probablement  vécu  à  Mainers  à  l'époque  oolithi- 
que  el  peut  être  également  en  quelques  points  de 
la  Basse  Normandie  (2). 

Cette  fleur  appartient  an  type  de  celles  des  Ben 
néttitales  ;  elle  en  diffère  cependant  par  quelques 
points  dont  quelques-uns  très  intéressants.  Elle 
était  portée  à  l'extrémité  d'un  long  pédoncule  nu  (3) 
qui  terminai/  un  tronc  non  ramifié  ;  elle  ne  possédai I 
pas  de périanthe,  les  sporophylles  mâles,  lamelleux 
et  soudés  sur  une  partiede  leur  longueur,  en  tenant 
lieu.  C'est  à  elle  qu'il  faut  rapporter  le  Palœoxyris 
microrhombea  Fr.  Br.  avec  son  axe  à  symétrie  spi- 


(1     K.  Svenska  Net.    Vkad.  Ilandl.,  Bd   i6,  n"  11,  mai  1911. 

2  II  esl  juste  de  noter  <|iie  Nathorst  qui  a  fait  du  Wel- 
triehia  el  des  Bennettitalcs  une  série  d'études  admirablement 
documentées,  n'admet  pas  ce  rapprochement  sans  quelques 
doutes  (•Êemerkuïigen  iiber  \\  eltrichia  Fr.  Braun,  Ark.  fur 
Bot.,  1941  Ces  doutes  s-etcndent  du  reste  sur  la  reconslitu- 
tinn  de  la  plante  tout  entière  el  sur  la  compréhension  des 
microsporophylles  qu'en  a  données  Schi  ster. 

::  Cette  nudité  (Hait-elle  bien  réelle?  Elle  ne  semble  pas 
s'accorder  avec  La  présence  de  cicatrices  vasculaires  relative- 
ment nombreuses  et  assez  fortes  que  porte  le  pédoncule 
(Palseoxyris  microrhombea)  (voir  pi.  u). 


48  - 


ralée  couvert  de  cicatrices  espacées  et  son  extré- 
mité réceptaculaire  conique  couverte  de  cicatrices 
serrées,  également  en  spirale. 

Dans  le  gynécée,  il  y  aurait,  d'après  Schuster, 
des  sporophylles  les  uns  fertiles,  les  autres  sté- 
riles,   tous  rangés    à    la  suite 
les    uns    des   autres    sur    une 
même     spire     phyllotaxique , 
avec  alternance   régulière  des 
uns  et  des  autres.  Du  reste,  la 
même  organisation  se  retrou- 
verait chez  les  autres  Bennet- 
litales,  et  si,  chez  ces  dernières, 
les    sporophylles    stériles     se 
montrent  groupés   en   rosette 
autour    des    ovules,    c'est    en 
raison    de    la    transformation 
d'une  partie  des  sporophylles 
fertiles  du    Wellrichia  en  spo- 
rophylles    stériles    et    consé- 
quemment  de  la  réduction  du  nombre  des  ovules. 
Une  donnée  nouvelle  bien  intéressante  du  mé- 
moire de  Schuster  réside  dans  la  constatation  que 
les  sporophylles  fertiles  du  Wellrichia  ne  portent 
pas  seulement  un  ovule  terminal  comme  ceux  de 
toutes  les  autres  Bennettitales,  mais  aussi  des  pai- 
res d'ovules  latéraux  atrophiés.  C'est  là  un  fait  qui 
amène  l'Auteur  à  les  comparer  aux  feuilles  pennées 
fertiles  du  Gycadées. 

L'androcée  n'est  plus  spirale  ;  il  est  constitué  par 
un  verticille  unique  comme  celui  des  autres  Ben- 
nettitales, mais  les  sporophylles  y  sont  lamelleux 


Fig.  1.  —  Surface 
du  gynécée  du  Wel- 
lrichia mirabilis  d'a- 
près Schuster  Les 
sporophylles  stériles 
et  rhomboïdaux  y 
alterneraient  régu- 
lièrement avec  les 
sporophylles  ovuli- 
fères. 


19 


cl  soudés  en  collerette  sur  une  partie  de  leur  lon- 
gueur. Sur  chaque  sporophylle  les  sporanges  sont 
adaxiaux  et  rangés  de  chaque  cote  de  la  nervure 
médiane  en  une  file  longitudinale,  dans  laquelle 
les  plus  inférieurs  sont  avortés.  Ces  sporanges  sont 
en  partie  encastrés  dans  les  tissus  du  sporophylle 
et  dressés. 

L'Auteur  compare  ensuite  le  Weltrichia  aux  Ben- 
nettitales  connues,  c'est-à-dire  successivement  aux 
(  lycadeoidea  (Bennettites),  aux  Williamsonia,au  M  le 
landiella  et  au  Cycadocephalus ;  il  montre  en  quoi 
il  en  diffère- 

De  la  description  du  g\  nécée  du  Weltrichia  et  de 
son  interprétation,  l'Auteur  conclut  que  dans  ce 
genre  et  par  suite  chez  toutes  les  Bennettitales 
l'organe  de  reproduction  est  une  fleur  et  non  une 
inflorescence. 

Il  compare  cette  fleur  avec  celle  du  Nymphsea 
gigantea  et  celle  des  Magnoliacées  chez  lesquelles 
la  distribution  des  carpelles  est  également  spira- 
lée.  et  leur  trouve  une  ressemblance  presque  abso- 
lue. Il  admet  cependant  que  chez  les  Magnoliacées 
les  macrosporophylles  stériles  du  Weltrichia  sont 
redevenus  fertiles  et  qu'ils  sont  en  outre  pourvus 
d'un  appareil  stigmatique.  Les  microsporoph viles 
déjà  réduits  et  lamelleux  chez  certaines  Bennetti- 
tales, parfois  même  ne  portant  plus  que  deux  sy- 
nanges  près  de  leur  sommet  (  Williamsonia  du  type 
bituberciilata)  se  retrouvent  presque  sans  change- 
ment chez  les  Magnoliacées. 

Les  Bennettitales  mènent  donc  aux  Angiosper- 
mes. Celles-ci  étant  «  monophylétiques  »,  les  Ben- 


—  50  — 

nettitales  seraient  intermédiaires  aux  Cycadofîli- 
cées  et  aux  Angiospermes.  Les  transformations  se 
seraient  produites  par  mutations. 

Cette  très  intéressante  étude  de  Schuster  est 
accompagnée  d'une  reconstitution  du  Weltiichia 
mirabilis  dont  le  tronc  très  semblable  à  celui  du 
Macrozamia  corallipes  est,  comme  lui.  terminé  par 
un  bouquet  de  feuilles  pennées,  au  milieu  duquel 
se  trouve  la  fleur  terminale  portée  sur  un  long 
pédoncule  à  peu  près  nu. 

M.  Ligmer  ajoute  ensuite  quelques  réflexions 
personnelles. 

Le  mémoire  de  Schuster  apporte  des  documents 
nouveaux  du  plus  grand  intérêt  surtout  en  ce  qui 
concerne  le  gynécée  et,  grâce  à  ces  derniers,  il  de- 
vient possible  d'avancer  considérablement  les  no- 
tions que  nous  possédons  déjà  sur  la  valeur  si 
controversée  de  cet  organe  chez  les  Bennettitales. 

La  distribution  spiralée  des  pièces  qui  compo- 
sent le  gynécée  du  W.  mirabilis  est  déjà  un  fait 
excessivement  intéressant  et  tout  à  fait  différent, 
au  moins  en  apparence,  de  ce  qu'on  connaît  chez 
les  autres  Bennettitales.  puisque,  chez  ces  derniè- 
res, les  groupements  se  font  en  rosette  autour  des 
pédoncules  ovulifères.  Toutefois  M-  Ligmer  n'ac- 
cepte pas  du  tout  L'explication  de  cette  organisa- 
tion qu'en  donne  Schuster,  explication  d'après 
laquelle  toutes  les  pièces  du  gynécée  seraient  des 
sporophylles  de  même  valeur  quoique  les  uns  fer- 
tiles et  les  autres  stériles,  avec  alternance  régulière 
sur  la  spire  phyllotaxique.  Une   telle  alternance 


—   ;>l    - 

semble  en  effel  bien  peu  probable  d'autan!  plus 
qu'elle  n'a  laissé  aucune  trace  dans  les  cicatrices 
du  Palœoxyris  microrhombea  qui  sonl  toutes  sein 
blables  entre  elles.  De  même  encore  semblent  bien 
peu  probables  les  modifications  par  lesquelles  le 
gynécée  spirale  du  M  eltrichia  se  serait  transformé 
en  le  gynécée  à  rosettes  des  autres  Bennettitales. 
Bien  moins  probable  enfin  est  la  réapparition  de 
la  fertilité  dans  les  macrosporophylles  des  Magno- 
liacées,  après  leur  spécialisation  protectrice  si  for- 
tement accusée  chez  le  Weltrichia. 

Pour  Ai.  Lignier  chaque  pièce  du  gynécée  du  Wel- 
trichia comprend  deux  parties,  l'une  abaxiale  à  som- 
met renflé,  rhombique  et  protecteur  (sporophylle 
stérile  de  Schusteu).  l'autre  adaxialeovulifère  (spo- 
rophylle fertile),  (les  deux  parties  se  réunissent 
vers  le  bas  et  s'insèrent  sur  une  seule  cicatrice  du 
Palœoxyris;  de  là  vient  l'uniformité  des  cicatrices 
successives  de  la  spire. 

Par  conséquent  l'organisation  de  ce  gynécée  se- 
rait comparable  à  celle  que  l'on  connaît  chez  les 
Cordaïtales,  les  Ginkgoales  et  les  Conifères,  c'est- 
à-dire  comprendront  des  bractées  mères  portant  une 
pièce  fertile  appliquée  contre  leur  face  adaxiale. 

Dès  lors,  de  même  que  pour  ces  trois  grands 
groupes,  il  y  a  lieu  de  se  demander  si  les  pièces 
fertiles  adaxiales  \  représentent  un  bourgeon  axil- 
laire  sexué  ou  bien  simplement  les  marges  fertiles 
de  la  bractée  mère  soudées  antérieurement  (comme 
dans  un  épi  d'Ophioglossée  ou  d'Aneimia).  Dès  lors 
subsiste,  en  outre,  mais  avec  des  données  nouvel- 
les, la  question  précédemment  posée  :  le  11  eltrichia, 


c'est-à-dire  par  extension  l'organe  sexué  des  Ben- 
aettitales,  représente-t-il  une  fleur  ou  une  inflo 
rescence? 

M.  Lignier  avait  pour  le  Benneltites  Morierei 
(Structure  et  affinités  du  Bennettites  Morierei  Sap. 
et  Mar.  sp.,  Mém.  Soc.  Linn.  de  Normandie, 
t  xvni,  1894)  admis  l'explication  inflorescence,  à 
une  époque  où  l'on  ne  savait  encore  que  bien  peu 
de  choses  sur  les  Bennettitales.  Mais  en  présence 
des  données  nouvelles  fournies  dans  ces  dernières 
années  et  en  particulier  par  le  Weltrichia,  en  rai- 
son aussi  de  la  tendance  qu'il  a  actuellement  à 
considérer  les  pièces  femelles  des  Cordaïtales,  des 
Ginkgoales  et  des  Conifères  comme  de  simples 
dépendances  de  la  bractée  mère,  il  se  sent  amené 
à  modifier  son  opinion  précédente.  Le  gynécée  du 
Il  ettrichia  ne  représenterait  probablement,  comme 
l'a  admis  Wieland  pour  le  Cycadeoidea,  qu'un  axe 
portant  des  feuilles  sexuées,  c'est-à-dire  quelque 
chose  d'analogue  à  un  bourgeon  femelle  de  Gink- 
goale  transformé  en  cône.  Les  pièces  hypertro 
phiées  à  leur  sommet  et  protectrices  (sporophylles 
stériles,  de  Schuster),  seraient  homologues  des 
feuilles  axillantes  des  pédoncules  ovulifères  et  les 
sporophylles  fertiles  y  représenteraient  presque 
sans  transformation,  sauf  réduction,  les  pédoncu- 
les ovulifères  eux-mêmes.  On  doit  même,  à  propos 
de  cette  assimilation,  faire  remarquer  que  si  les 
pédoncules  ovulifères  du  Ginkgo  actuel  ne  portent 
généralement  qu'un  seul  ovule  terminal  comme 
ceux  de  la  plupart  des  Bennettitales,  ceux  de 
plusieurs  Ginkgoales  fossiles  (Ex.:  Baiera,  Tricho- 


pi/ys.  etc.  i  oui  <lcs  ovules  latéraux  comme  ceux  du 
Weltrichia  II  se  serait  donc  produit,  à  ce  point  de 
vue  spécial,  dans  La  série  des  Ginkgoales,  des  mo 
difications  analogues  à  celles  qu'on  observe  dans 
la  série  des  Bennettitales  I  >.  modifications  qui  du 
reste  son!  vraisemblablement  en  rapporl  avec 
l'accentuation  et  la  spécialisation  du  groupement 
des  pièces  florales. 

Mais  commenl  celle  interprétation  facile  chez  le 
Weltrichia  peul  elle  s'appliquer  aux  Bennettitales 
à  rosettes  ') 

M  Lignieb  pense  que  l'explicalion  plus  ou 
moins  nettement  exprimée  par  \hiu:h  et  Parkin 
(On  the  origin  of  ingiosperms,  Linn.  Soc.  Journ., 
vol.  3S.  P.iiiT  i  csl  parfaitemenl  capable  de  répondre 
à  celle  question  :  clic/  les  Bennettitales  à  rosettes, 
la  bractée  mère  était  multifide,  du  reste  comme  la 
feuille  mère  des  Ginkgoales,  surtout  des  Ginkgoales 
fossiles,  de  telle  sorte  qu'au  lieu  d'être  accompagné 
d'un  seul  lobeàsommel  hypertrophié,  chaque  pé- 
doncule o\  ulifère  \  étail  accompagné  d'un  groupe 
de  lobes  qui  se  rangeaient  autour  de  lui  el  dont  les 
sommets  formaient  la  rosette.  En  somme  pour  bien 
comprendre  celle  organisation  en  rosette  il  faut 
songer  à  une  Ginkgoale  dont,  les  lobes  bractéaux 
seraient  redressés  autour  du  pédoncule  ovulifère 


I  Dans  cette  hypothèse  l'écaillé  ovulifère  accidentelle- 
ment bifide  signalée  par  M  Ligmer  chez  le  Bennettiles 
Morierei  rapelleraii  celle  normalement  bifide  du  Ginkgo 
pseudo-Hulloni  Sap.  et  Mar. 


et  renflés  au  sommet  (1)-  En  somme,  avec  cette 
explication  et  en  recherchant  l'ancestralité  des 
Bennettitales,  on  est  amené  à  les  comparer  bien 
plutôt  aux  Ginkgoales  qu'aux  Cycadales  comme  le 
fait  Schusïer.  En  recherchant  leur  descendance 
on  est  encore  orienté  vers  lesMagnoliacée-s,  confor- 
mément à  l'opinion  de  Wieland,  IIallier,  Arber  et 
Parkin  et  de  tant  d'autres  dont  Schusïer,  mais 
sans  qu'il  y  ait  nécessité  comme  le  fait  ce  dernier 
d'admettre  que  les  sporophylles  préalablement 
devenus  stériles  et  protecteurs  sont  redevenus 
fertiles.  Le  Cornet  formé  par  la  bractée  mère  se 
serait  simplement  fermé  vers  le  haut  tandis  que 
son  sommet  se  transformait  en  stigmate 

Quant  aux  Cycadales  qu'on  ne  peut  évidemment 
pas  éloigner  énormément  des  Ginkgoales,  elles 
peuvent  bien  être  considérées  comme  faisant  éga- 
lement partie  de  l'ancestralité  des  Bennettitales, 
mais  antérieurement  aux  Ginkgoales.  En  outre 
elles  ne  seraient  pas  sur  la  ligne  directement  mais 
sur  une  branche  latérale. 

M.  Ligmer  propose  de  schématiser  ses  observa- 
tions photogéniques  par  l'arbre  généalogique  sui- 
vant et  par  les  définitions  suivantes  de  chacun  des 
groupes  cités. 

(1)  Bien  entendu  toute  celle  explication  est  basée  sur  l'hy- 
pothèse que  le  pédoncule  ovulifère  des  Ginkgoales  e1  des 
Bennettitales  est  une  dépendance  marginale  de  la  bractée 
mère.  Mais  s'il  venait  à  être  démontré  qu'elle  appartient  en 
réalité  à  un  bourgeon  axillaire,  on  devrait,  pense  M.  Ligxiek, 
revenir  à  son  explication  primitive  cl  dire  que  la  bractée 
mère  osl  accompagnée  de  feuilles  stériles,  insérées  comme 
e  pédoncule  ovulifère,  sur  le  bourgeon  axillaire. 


Gwifcgco&o    /^     g        BrnnelWafel 


R'ixji/nlcaortfr.i  ^  4%  <■»   9 


TA.BLEA.U   GENEALOGIQUE 
des  Sporophylles  dans  L'ancestralité  dos  Magnoliacées 


I.  Piéridostrobilées  (voir  Lïgnier,  Le  fruit  des  Bennet- 
titées  et  l'ascendance  des  Angiospermes,  p.  14,  Bull. 
Soc.  bot.  France,  t.  liv,  1908).  Los  microsporophylles 
et  les  macrosporophylles,  encore  filicinéens,  son 
groupés  sur  des  rameaux  différents  et  y  forment  des 
rosettes  spiralées  terminales  (fleurs  unisexuées)  com- 
parables à  la  rosette  femelle  du  Cycas.  Sur  les  micro- 
sporophylles agglomération  des  sporanges  en  sores 
situés  sur  la  face  inférieure  dos  folioles.  Sur  les 
macrosporophylles  fixation  des  graines  à  la  face  supé- 
rieure des  marges  foliaires  avec  tendance  au  groupement 
près  de  la  hase  de  la  feuille. 


—  56   - 

II.  Cycadales.  Les  sporophylles  restent  tous  étalés 
tangentiellement  à  l'axe  support.  Tendance  vers  la  loca- 
lisation basale  des  sores  et  des  graines  sur  les  sporo- 
phylles. Par  concentration  progressive  des  sporophylles 
dans  les  fleurs  des  deux  sexes  et  par  spécialisation  pro- 
tectrice de  leurs  parties  terminales  stériles,  formation  de 
cônes.  Différenciation  coriace  de  toutes  les  parties  par 
adaptation  au  climat  (analogue  à  notre  climat  tropical 
actuel). 

III.  Proginkgoales.  Dans  les  pteridostrobiles  femel- 
les les  macrosporophylles  s'incurrent  en  cornet  sur  leur 
face  adaxiale  ramenant,  ainsi  leur  partie  séminifère  plu- 
riovulée  entre  eu.r  et  l'axe  support.  En  outre  par  rac- 
courcissement du  rachis  médian  de  la  partie  terminale 
(devenue  abaxiale)  il  y  a  tendance  au  redressement  des 
folioles  latérales  en  éventail. 

IV .  Ginkgoales.  La  tendance  à  la  localisation  des  sores 
vers  le  bas  des  sporophylles,  l'incurvation  de  ces  derniers 
en  cornets  et  le  groupement  de  leurs  lobes  stériles  en 
éventail,  déjà  établis  dans  les  pteridostrobiles  femelles, 
se  produisent  également  dans  les  pteridostrobiles 
mâles,  de  telle  sorte  que  tous  les  sporophylles  acquiè- 
rent une  partie  adaxiale   fertile  en  épi  et  une  partie 

abaxiale  stérile  en  éventail.  Dans  la  partie  abaxiale 
stérile  des  deux  sexes  les  folioles  tendent  en  outre  à  se 
souder  en  un  limbe  simplement  lobé.  Dans  l'épi  femelle 
il  y  a  tendance  à  la  disparition  des  ovules  latéraux  infé- 
rieurs et  à  la  prédominance  d'un  ovule  unique  qui  devient 
terminal. 

Y.  Bisexuales.  Fleurs  mâles  probablement  prolifères 
avec  différenciation  femelle  de  la  partie  proliférée  d'où 
constitution  de  fleurs  biseviées  dans  lesquels  les 
groupements  sporophylliens  sont  encore  partout  spira- 
les. Les  microsporophylles  sont  encore  fï/iciuéens.  Les 
sores  y   sont  peut-être  déjà  transformés  en  synanges. 


Les  macrosporophylles  très  réduits,  en  cornets,  conser- 
vent le  groupement  enéventail  de  leurs  folioles  stériles. 

\  I  Bennettitales.  Indrocée  plus  condensé,  à  symétrie 
devenue  verticillêe  avec  tendanee  des  microsporopli>  Iles 
à  la  coalescence.  Transformation  des  sores  en  synanges. 
Chaque  microsporophylle  va  se  réduire  considérable- 
ment, devenir  entier,  lamelleux  et  par  extension  de  sa 
face  abaxiale,  ramener  ses  synanges  sur  sa  face  adaxiale, 
ceux-ci  avortant  dès  lors  dans  toute  la  région  inférieure 
(voir  à  ce  sujet  Nathoiist,  Zur  Kenntniss  der  Cycadoce- 
phalus-BMe,  R.  Svenska  \  et.  A.kad.  HandL,  Bd  46,  n°2, 
Stockholm.  1911,  p.  î  et  suiv.). 

Dans  [g  gynécée  la  distribution  spiralée  persiste.  Les 
macrosporophylles  en  cornets  et  divisés  en  deux  parties, 
l'une  adaxiale  fertile,  l'autre  abaxiale  stérile,  différen- 
cient cette  dernière  en  un  appareil  protectei  h  par  hyper- 
trophie de  son  ou  de  ses  sommets  (suivant  qu'elle  est 
devenue  entière,  Weltrichia  —  ou  est  encore  lobée,  Ben- 
nettites,  Williamsonia,  Wielandiella).  La  partie  adaxiale 
decesmicrosporophylles  forme  un  pédicelle  encorepluri- 
ovulé (Weltrichia)  ou  déjà uniovulé  (autres Bennettitales). 
Tendance  de  la  fleur  bisexuée  vers  la  protérandrie  et 
même  vers  te  retour  à  l'unisexualité  par  avortement  de 
l'un  des  sexes.  Adaptation  coriace  comme  chez  les 
Cycadales. 

VII.  Magnoliacées  (Angiospermes).  Toute  la  fleur  bi- 
sexuée consene  la  phyllotaxie  spiralée.  Les  microspo- 
rophylles  restés  isolés  s'y  réduisent  jusqu'à  ne  plus 
porter  que  deux  synanges  à  leur  sommet.  Les  macro- 
sporophylles en  cornets  se  ferme/il  en  carpe/les  clos  et 
le  sommet  de  leur  partie  abaxiale  stérile  se  transforme 
en  stigmate. 

Institut  Botanique  de  Çaen, 
13  mars  1912. 


Dr    Doranlo.    —  Suv  un    polissoir  portatif 
trouvé  à   Iteviers  (Calvados). 


Une  communication  concernant  un  polissoir 
trouvé  clans  notre  déparlement  est  bien  faite  pour 
surprendre  :  en  effet,  jusqu'à  ce  jour,  ou  n'en  a 
pour  ainsi  dire  pas  encore  rencontré  ;  il  est  donc 
Légitime  avant  d'étudier  l'instrument  que  j'ai  l'hon- 
neur de  présenter  à  la  Société  Linnéenne  de  Nor- 
mandie de  dire  quelques  mots  des  polissoirs  dans 
notre  contrée. 

Au  Congrès  Préhistorique  de  France  à  Aulun  en 
1907,  L.  Coutil  dans  une  communication  sur  les 
Mégalithes  de  la  Normandie  disait  : 

«  Les  Déparlements  de  la  Seine-Inférieure  et  du 
Calvados  jusqu'ici  n'ont  pas  fourni  de  polissoir- 
L'Eure  possède  un  gros  grès  de  '.\  mètres  sur2m25, 
entre  Marcilly  sur-Eure  et  Croth-Sorel,  portant 
une  cuvette  de  polissage  sur  un  angle.  Dans  l'Orne, 
à  Siiinl  Germain  d' \una>  existe  un  grès  que  l'on 
a  mentionné  comme  polissoir  :  nous  n'avons  pu 
encore  l'étudier.  Seul  le  département  de  la  Manche 
possède  deux  vrais  polissoirs  :  ceux  de  Sainte 
James  et  de  Saint .-Cyr  du  -Bailleul,  quant  à  celui 
de  Saint -Scnicr-sous-Avranches ,  nous  n'osons 
insister,  car  il  est  resté  introuvable  ». 

En  ce  qui  concerne  le  Calvados  il  y  a  erreur  : 

en   1871.  Costard,  dans  une  élude  sur  les  ateliers 

préhistoriques  de  Sous  Mont-Saint  Quentin  (Soc. 

\nl.  Nom.),  indiquait  la  découverte  sur  le  territoire 

de  celle  commune  de  débris  de  polissoirs. 

En  janvier  1910,  Paul  de  Mortillet  dans  un  article 
intitulé  :  Les  Polissoirs  néolithiques  de  France  paru 


dans  I'  «  Homme  Préhistorique  »,  écril  relativemenl 
à  notre  département:  pas  d'indication  de  polissoir. 

Pour  la  Seine-Inférieure  il  signale  un  polissoir 
portatif  trouvé  par  M.  de  Morgan  dans  un  fonds 
de  cabane  à  Campigny,  commune  de  Blangy  :  il 
mesure  0m30  de  longueur.  Le  1)!  Joussel  de 
Bellesme  cite  cinq  polissoirs  sur  Le  territoire  de 
la  commune  de  Saint-Cyr-la-Rosière  (Orne  .  Dans 
la  Manche,  de  Mortillet  signale  un  polissoir  ;i 
Argouges,  et  un  autre  à  Saint-Cyr-du-Bailleul.  Les 
départements  voisins  coin  nie  la  Ma\  en  ne.  la  Sari  lie. 
le  Loir-et-Cher,  en  possèdenl  chacun  un.  Celui  de 
Baillou  (Loir-et-Cher),  conservé  dans  la  collection 
■I.  Alexandre  est  analogue  à  celui  de  Reviers  :  il 
pèse  5  kilogr.  et  porte  des  cuvettes  sur  les  deux 
faces  opposées.  Il  y  a  lieu  enfin  de  noter  un  polis- 
soir à  Vernon  (Eure)  et  un  second  à  Rouen  même. 
mentionnés  toui  récemment  par  P.  de  Mortillet 
dans  un  complément  à  son  article  de  janvier  1910 
et  paru  dans  V Homme  préhistorique  n°  de  janvier 
1912,  p.  9. 

En  résumé  un  polissoir  normand  esl  un  objet 
rare,  surtout  dans  le  Calvados,  et  il  en  résulte  une 
certaine  suspicion,  très  légitime  du  reste,  au  sujet 
de  la  découverlede  ce  polissoir  portatif  de  Reviers. 

I.  —  Description.  —  L'instrument,  malheureuse 
ment  brisé,  que  vousavez  devant  vous,  porte  nette- 
ment des  traces  de  polissage.  Pas  une  des  faces  de 
ce  parallélipipède  n'en  est  pri\  é.  Lesqualreem  elles 
ainsi  formées  sont  manifestement  le  résultat  de 
frottements  intentionnels  et  répétés,  exécutés  à 
l'aidé  d'instruments  arrondis,  tels  que  tics  haches. 


—  60  - 

En  examinant  la  partie  terminale  des  cuvettes  au 
niveau  de  L'extrémité  non  brisée  de  ce  polissoir. 
il  est  facile  de  constater,  sur  trois  faces  au  moins, 
une  arête  ogivale  bien  nette,  causée  sans  conteste 
parle  creusement  des  cuvettes. 


L'aspect  général  de  cet  instrument  rappelle  bien 
celui  d'un  prisme  à  4  côtés  dont  une  extrémité  est 
irrégulièrement  conique.  L'autre  extrémité  pré- 
sente une  cassure  dont  la  forme  est  celle  d'un 
trapèze  dont  les  côtés  seraient  représentés  par  des 
courbes  à  concavité  dirigée  vers  l'extérieur.  Cette 
cassure  permet  de  se  rendre  compte  de  la  section 
transversale  du  polissoir.  Son  poids  est  de  4  kil.  350: 
il  est  en  grès  rouge  provenant  sans  doute  des  gïse- 
ments  du  sud  du  département,  La  longueur  totale 
est  de  22  .'',„.  Les  faces  mesurent  9  et  13  ''m  de  lar- 
geur. Les  cuvettes  ont  respectivement  17  à  18  cm 
de  longueur  sur  7  et  9  M  de  largeur:  leur  profon- 
deur  varie  de  6  à  11  %.  Cette  profondeur  atteint 


(il 


son  maximum  aux  deux  tiers  environ  de  la  lon- 
gueurs partir  de  l'extrémité  intacte:  ce  poinl  corres- 
pond approximativement  à  la  partie  moyenne  de 
L'instrument  entier  :  on  peut  donc  conjecturer  que 
la  partie  manquant  était  environ  le  quart  de  l'outil 
complet. 

Eu  examinant  chaque  cuvette,  on  remarque 
qu'elles  n'affectenf  pas  toutes  un  égal  poli.  Les 
plus  larges  sont  d'un  plus  petit  grain  que  les 
étroites  :  il  y  a  lieu  de  penser  que  ces  dernières 
servaient  aux  premières  opérations  de  polissage, 
les  autres,  au  contraire,  étant  réservées  pour  le 
finissage  des  pièces.  Cet  examen  permet  aussi  de 
s'assurer  de  la  direction  des  stries.  On  observe, 
surtout  sur  les  cuvettes  étroites,  qu'elles  sont 
parallèles  au  grand  axe  de  celles-ci.  Enfin,  des 
stries  se  voient  également  sur  les  angles  dièdres 
arrondis  de  ce  prisme  :  évidemment  ces  saillies 
ont  servi  au  polissage  départies  rentrantes  que  les 
éclats  de  taille  produisent  parfois  sur  les  pièces,  et 
qui  auraient  échappé  au  polissage  dans  les  cuvettes. 

Ainsi  décrit,  cet  instrument  nous  semble  bien 
mériter  le  nom  de  polissoir  portatif.  Cependant 
nous  ne  nous  dissimulons  pas  qu'il  n'est  pas  tout 
à  fait  du  modèle  le  plus  commun.  On  peut  objecter 
en  effet  qu'ordinairement  les  polissoirs  comportent 
des  rainures  en  même  temps  que  des  cuvettes.  Sur 
72  polissoirs  pour  lesquels  Paul  de  Mortillet  donne 
ces  détails,  on  trouve  28  polissoirs  à  rainures 
seules,  9  à  cuvettes  seules  et  35  mixtes.  La  propor- 
tion pour  ceux-ci  est  de  I J  rainures  pour  6  cuvettes 
avec  des  variantes  nombreuses  :  ainsi,  dans  un  cas 


62 


on  trouve  15  rainures  et  une  cuvette,  tandis  que 
dans  un  autre  on  relève  une  seule  rainure  pour 
7  cuvettes,  mais  le  plus  souvent  le  nombre  des 
rainures  excède  celui  des  cuvettes  (19  cas)  ;  dans 
7  cas  c'est  L'inverse.  Enfin  6  polissoirs  portent  un 
nombre  égal  de  cuvettes  et  de  rainures.  Il  n'y  a  pas 
de  doute,  les  instruments  à  cuvettes  sont  en  petit 
nombre. 

Mais  s'ensuit  il  que  notre  outil  doive  être  pour 
cela  systématiquement  rejeté  ?  Ce  n'est  pas  dé- 
montré. D'abord,  n'oublions  pas  que  les  chifï'res 
de  l\  Mortillet  concernent  aussi  bien  des  polissoirs 
fixes  que  des  portatifs  et  que  les  premiers  ont  une 
proportion  de  rainures  plus  considérable.  Les 
polissoirs  portatifs  au  contraire,  en  sont  moins 
souvent  ornés. 

Ensuite,  sans  parler  des  fragments  trouvés  au 
Mont-Joly  et  qui  ne  pouvaient  être  que  des  frag- 
ments de  polissoirs  portatifs,  et  dont  M.  le  profes- 
seur Bigot  possède  peut-être  quelques  spécimens 
recueillis  au  cours  de  ses  excursions,  je  rappro- 
cherai de  notre  instrument  de  Reviers  le  polissoir 
portatif  de  Blangy  (Seine-Inférieure),  long-  de  30  '„, 
et  celui  de  Baillou  (Loiret  Cher),  muni  de  cuvette 
sur  les  deux  faces  opposées  et  dont  le  poids 
n'excède  pas  5  kilos. 

Sur  ;j  nouveaux  polissoirs  portatifs  signalés  tout 
récemment  dans  le  département  de  la  Vienne,  j'en 
citerai  3  qui  ne  comportent  que  des  cuvettes  (P.  de 
Mortillet,  Homme  Préhistorique,  janv.  1912,  p.  9). 
J'ajouterai  enfin  qu'Armand  Viré,  Président  de  la 
Société  Préhistorique  Française  signalait,  dans  une 


63 


communication  faite  Le  25  mai  toit  devant  cette 
société,  la  décoin  erte  dans  le  dolmen  sous  tumulus 
de  Lacave  (Lot),  de  fragments  de  grès  portant  des 
cuvettes  de  polissage  (Bulletin  de  la  Société  Pré 
historique  Française,  mai  1911,  p.  350),  Ici.  nous 
sommes  on  présence,  très  probablement,  de  polis 
soirs  votifs  destinés  à  une  sépulture,  car  ils  ne 
mesurent  au  plus  (pic  105%  sur  55  et  35%.  Mais 
leur  forme  rappelle  bien  celle  de  l'instrument  (pie 
je  viens  de  vous  présenter,  mais  don!  les  dimen- 
sions sont  moins  compatibles  avec  une  destina 
lion  rituelle- 

En  ce  qui  concerne  l'utilisation  des  quatre  faces 
de  ce  grès,  il  reste  à  dire  qu'elle  se  conçoit  fort 
bien,  étant  donné  dans  la  région  de  Reviers, 
l'absence  non  seulement  de  polissoirs  fixes,  mais 
aussi  de  matériaux  susceptibles  de  fournir  des 
outils  portatifs.  Un  ouvrier  possesseur  d'un  sem- 
blable instrument  rapporté  du  gisement  éloigné 
où  il  avait  été  recueilli,  devait  le  considérer  comme 
un  objet  difficile  à  remplacer  et  l'utiliser  soigneu- 
sement sur  toutes  les  faces  avant  que  de  se  décider 
à  un  long  voyage  en  vue  de  se  pourvoir  d'un  nou- 
veau bloc  de  grès. 

I.  —  Indications  topographiques.  —  Ce  polissoir 
a  été  trouvé  le  20  novembre  dernier,  à  la  surface 
du  sol,  dans  un  champ  coté  au  cadastre  de  Reviers 
sous  le  numéro  204  de  la  Section  D  dite  de  l'Église, 
au  lieu  dit  le  (pastel.  Cet  endroit  n'est  [tas  inconnu 
des  archéologues,  car  M  Tirard  sous  la  dénomina- 
tion inexacte  de  Culillon,  y  signale  des  vestiges  de 
fortifications  antiques  (Recherches  sur  les  travaux 


64 


militaires  du  Littoral  du  Calvados  à  l'époque  Gallo 
Romaine,  dans  le  Bulletin  de  la  Soc.  des  Antiq.  de 
Normandie,  l   XVI,  1892,  p.  170). 


.Banville 


Pour  se  rendre  au  Castel,  il  faut  quitter  Reviers 
par  le  chemin  de  Moulineaux,  longer  des  carrières 
puis  traverser  la  Mue.  A  quelques  mètres  du  Pont 


Go 


lu  route  contourne  un  petil  mur  clôturant  à  droite 
un  herbage  à  liane  de  coteau.  Il  faul  pénétrer  dans 
cel  herbage  et  gravir  la  colline  qui,  défendue  de 
chaque  côté  par  un  \allon  profond,  s'avance  en 
promontoire.  On  arrive  ainsi  à  une  haie  qui  sépare 
le  promontoire  du  reste  du  plateau  (  )n  franchit  la 
haie,  on  arrive  alors  dans  un  champ  où  se  trou\  enl 
épars quelques  silex  néolithiques. (  l'est  à  lup  mètres 
environ  de  l'extrémité  sud  de  la  haie,  dans  la 
direction  de  la  voie  romaine  dite  Chemin  Brelon- 
neux,  que  j'eus  la  bonne  fortune  de  rencontrer  ce 
polissoir. 

Parmi  les  éclats  de  silex  recueillis  en  ce  même 
endroit,  se  trouvent  un  fragment  de  hache  polie. 
deux  grattoirs,  quelques  lames,  nucleus,  et  percu- 
teurs, etc. 

Je  tiens  en  terminant  à  ajouter  que  les  environs 
de  Reviers  sont  riches  en  vestiges  néolithiques. 
Sans  parler  de  la  station  du  camp  de  la  Burette, 
qui  domine  le  village  vers  le  Nord,  et  qui  a  fourni 
de  nombreuses  haches  polies,  des  percuteurs,  des 
nucleus,  des  lames,  des  grattoirs,  etc..  dont  quel- 
ques beaux  échantillons  se  trouvent  dans  les 
vitrines  du  musée  géologique,  il  faut  citer  :  La 
station  néolithique  du  Clos  des  Monts  n°  16  et  du 
Haut  du,  Pare  n°  85  de  la  Section  [  dite  du  Calvaire. 
Cet  atelierque je  crois  inédit  est  \  oisin  d'une  petite 
enceinte  fortifiée  :  Les  Fossettes,  Section  A  362. 
(Tirard,  ibid.)  :  aux  lieux  dits  Sur  la  Rivière,  nos  53 
et  54,  section  B  et  Le  Monnard  ou  Mornàrd,  même 
section  n0!  51,  51  bis,  52,  52  bis,  55,  on  trouve  de 
nombreux  éclats  de  silex  parmi  lesquels  des  ins- 

5 


-  66  -      • 

truments  analogues  à  ceux  du  camp  de  la  Burette. 
Sans  vouloir  entrer  dans  plus  de  détails  qui  trou- 
veront mieux  leur  place  dans  une  étude  consacrée 
ultérieurement  à  ces  stations,  je  dirai  seulement 
que  LeMornard  présente  des  traces  de  fortifications 
anciennes.  On  y  retrouve  encore  cette  forme  de 
promontoire  défendu  naturellement  de  trois  côtés. 
\  ers  l'Est,  au  niveau  de  son  rattachement  au 
plateau  se  voit  une  dépression  transversale  très 
nette,  vestige  d'un  ancien  fossé,  nivelé  par  la 
culture,  cl  dont  l'extrémité  sud  est  encore  bien 
visible  sur  le  liane  du  coteau.  Vers  l'ouest  au  con- 
traire, elle  aboutit  à  un  chemin  encaissé  qui  se 
prolongeant  vers  Bény  et  Bash  ,  continue  dans  la 
direction  du  Bac  du  Port.  J'ai  trouvé  le  long  de 
cette  voie  plusieurs  stations  néolithiques.  Non  loin 
du  Mornard  au  N.-E.  se  trouve  la  Pierre  Debout, 
menhir  récemment  décrit  par  Edmond  Hue 
(Y Homme  Préhistorique,  aoùt-sept.  1911,  p.  242). 
Enfin,  tout  auprès,  vers  le  nord,  on  rencontre  les 
sépultures  antiques  de  la  Hoguette,  Section  B,  n°  03. 

III.  —  Conclusions.  —  1°  Bien  que  le  Calvados 
soit  jusqu'à  ce  jour  très  pauvre  en  polissoirs,  il 
est  vraisemblable  cependant  que  tes  instruments 
ont  existé  dans  nos  contrées  en  grand  nombre  à 
l'époque  néolithique.  Les  innombrables  stations 
de  la  pierre  polie  disséminées  dans  notre  dépar- 
tement en  sont  une  preuve  irréfutable  ; 

2°  Le  Polissoir  que  nous  venons  de  décrire 
répond  bien  aux  nécessités  créées  par  l'absence 
dans  la  région  de  pierres  aptes  à  servir  d'instru- 
ments de  polissage; 


3°  Il  se  rapproche  fidèlement  des  polissoirs  p(or 
tatifs  recueillis  dans  les  départements  voisins; 

4°  On  ne  saurait  enfin  trouver  à  celle  pierre 
une  autre  destination  que  celle  depolissoir. 

Son  authenticité  paraît  en  conséquence  bien 
établie. 


H  F.  i-iilon.  —  Quelques  floi'iili'M  locales 
<l*-".  taliiM  ««alcaire*  «I«'«mhi\<i'<«.  «le  la 
plaine   «le   Caen. 


Le  revêtement  végétal  du  sol, dont  les  «  Flores  »  in- 
diquent les  espèces  constituantes  pour  l'ensemble 
de  chaque  région,  est  en  réalité  formé,  sur  le  ter 
rain,  par  la  juxtaposition  d'un  grand  nombre  de 
ilorules  distinctes,  dont  la  composition  varie  d'un 
point  à  l'autre  suivant  la  nature  du  sol  et  les  con- 
ditions de  l'habitat.  Après  le  travail  analytique  qui 
conduit  à  la  rédaction  des  «  Flores  »,  il  reste  donc 
à  entreprendre  un  travail  de  synthèse  :  il  reste  à 
rechercher  comment  et  de  quelles  espèces  se  cous 
tituent  les  «  colonies  végétales  »  de  composition 
variable  qui  sont  les  occupantes  effectives  du  sol 
sur  les  différentes  variétés  de  l'habitat. 

Lorsque  des  facteurs  géologiques,  topographi- 
ques ou  météorologiques  très  puissants  ou  très 
spéciaux  imposent  à  la  végétation  des  conditions 
d'existence  aussi  très  spéciales,  les  formations  vé- 
gétales qui  colonisent  le  sol  arrivent  à  leur  maxi- 
mum de  différenciation  ;  c'est  ce  qui  se  réalise 
souvent  en  pays  accidenté.  L'aspect  toujours  chan- 
geant des  pays  de  montagnes  vient  en  grande  par- 
lie  de  la  succession  incessante  de  colonies  végétales 
très  différemment  composées  sur  une  incessante 
succession  de  variétés  très  distinctes  d'habitats.  Au 
contraire,  lorsqu'une  même  formation  végélale  se 
poursuit  sur  de  vastes  étendues,  elle  imprime  au 
paysage  tout  entier  son  caractère  spécial;  l'obser- 
vateur même  le  moins  informé  en  remarque  les 
traits  particuliers  et  le  folklore  lui-même  en  subit 


—  69  - 

L'influence  :  si  Merlin  l'Enchanteur  esl  Le  produit 
d'une  certaine  variétéde  la  lande,  Le  Roi  tics  Vunes 
est  (ils  d'un  certain  aspect  des  marais  du  nord. 

Les  types  complets  du  sphagnelum,  <lu  callune 
lu  m,  de  L 'eriophorelum,  du  pinelum,  du  marais  bombé 
ou  du  marais  plat,  el  des  autres  formulions  végéta 
les  caractéristiques  onl  depuis  longtemps  été  étu- 
diés el  décrits  dans  les  pays  tels  que  la  Suisse  et  le 
Jura  où  leur  développement  fixe  immédiatement 
L'attention.  \u  contraire,  dans  les  pays  moins  fa- 
vorisés à  cet  égard,  on  a  souvent  négligé  jusqu'ici 
la  description  des  simples  «tlorules  d'habitat  >  qui 
sont  les  formes  atténuées  des  grandes  formations 
végétales  l\  piques.  En  Basse-Normandie,  parexem- 
plc,  cet  ordre  d'études  n'a  été  qu'à  peine  abordé. 
Nous  possédons  cependant,  même  dans  les  envi- 
rons immédiats  de  Caen,  des  localités  inléressan- 
lesàce  point  de  vue,  par  exemple  Le  sphagnelum 
de  .Iniques,  on  le  petit  eriophorelum  \  isitéen  191 1, 
sur  les  plateaux  de  Croissan ville,  par  quelques 
membres  de  la  Société  lihnéenne  sons  la  conduite 
de  M.  Drouet.  Divers  types  de  marais  plais,  soit  de 
plateaux,  soit  de  vallées,  existent  à  Allemagne,  à 
Thaon.  à  Cagny,  aux  Terriers,  etc.  Les  recherches 
de  M.  l'abbé  Letacq,  les  remarques  de  M.  Maire, 
qui  nous  ont  révélé  les  restes  du  pinetum  du  dépar- 
lement de  TOrne,  nous  ont  indiqué  la  voie  à  sui- 
vre dans  cel  ordre  de  recherches. 

Même  eu  habitat   d'apparence  uniforme,  il  se 
constitue  des  florales  locales. 

Si  on  étudie  la  distribution  des  espèces  par  ré- 
gions, il    peut  arriver  que  dans  les  limites  d'une 


—  70    - 

contrée  en  apparence  uniforme  on  constate  l'exis- 
tence de  plusieurs  petites  provinces  botaniques 
caractérisées  par  la  présence  ou  par  l'absence  dj 
certaines  espèces.  La  plaine  de  Caen,  d'aspect  si 
peu  varié,  de  structure  géologique  si  uniforme, 
est  dans  ce  cas.  Dans  une  précédente  note  (Bull, 
de  la  Société  linnéenne  de  Normandie,  6e  série, 
1er  vol.,  Caen  1907)  j'ai  signalé  que  les  espèces  les 
plus  vulgaires  de  la  flore  calcicole  n'arrivent  pas 
toutes  à  s'y  disséminer  librement.  Certaines  d'en- 
tre elles  manquent  absolument,  sans  qu'on  aper- 
çoive exactement  pourquoi,  en  certaines  parties 
très. étendues  du  pays.  Beaucoup  d'autres  espèces 
pourraient  être  ajoutées  à  la  liste  que  j'en  ai  donnée. 
Si  au  lieu  d'étudier  la  distribution  des  espèces 
par  régions,  sans  tenir  compte  de  l'habitat,  on 
limite  l'enquête  à  l'étude  des  florules  spéciales  à 
certains  habitats  bien  définis,  on  arrive  à  des  cons- 
tatations du  même  genre.  Dans  des  conditions  en 
apparence  identiques  de  sol  et  de  sous-sol,  de  pente 
et  d'orientation,  on  voit  souvent  la  colonisation 
du  terrain  assurée  par  desassociations  végétales  de 
composition  assez  différente.  Si  on  envisage  par 
exemple,  ainsi  que  je  l'ai  fait  dans  la  présente 
note,  l'habitat  très  spécial  constitué  dans  la  plaine 
de  Caen  par  les  nombreux  talus  calcaires  décou- 
verts qui  bordent  ou  suivent  les  vallées,  on  cons- 
tate que,  dans  des  conditions  en  apparence  très 
analogues  d'habitat,  parfois  sur  deux  talus  paral- 
lèles, à  quelques  mètres  de  distance,  les  sociétés 
végétales  en  possession  du  terrain  sont  souvent 
constituées  par  des  espèces  très  différentes. 


71 


Sans  aucun  doute  d'ailleurs,  les  variations  loca- 
les de  la  flore  aux  différents  points  d'un  habitat 
en  apparence  uniforme  pourraient  être  expliquées 
par  des  différences  réelles,  quoique  non  apparen- 
tes, des  conditions  de  l'habitat.  La  composition 
chimique  du  sol  n'est  pas  le  seul  facteur  dont  il  y 
ait  lieu  de  tenir  compte.  Ce  qui  influe  le  plus,  c'est 
peut-être  que,  suivant  les  endroits,  le  terrain  esl 
plus  ou  moins  meuble,  plus  ou  moins  imrerméa 
ble,  plus  ou  moins  mêlé  de  graviers  d'alluvion- 
nement  ancien,  qui  peuvent  être  plus  ou  moins 
gros  ou  même  de  provenance  différente.  Au  point 
de  vue  pratique,  la  constatation  des  menues  varia 
lions  locales  de  la  végétation  offre  précisément  cet, 
intérêt  qu'elle  peut  renseigner  à  première  vue  un 
observateur  exercé  sur  certaines  variations  de  sous- 
sol  ;  elles  révèlent  suivant  les  points  un  substra- 
tum  plus  ou  moins  profond,  plus  ou  moins  imper- 
méable, plus  ou  moins  fissuré,  plus  ou  moins  sa 
lubre.  A  un  point  de  vue  purement  botanique,  il 
est  intéressant  de  déterminer  la  constitution  des 
sociétés  végétales  qui  se  spécialisent,  en  quelque 
sorte,  dans  la  colonisation  des  diverses  variétés  du 
sol.  Cette  spécialisation  semble,  bien  souvent,  ré- 
sulter plutôt  des  exigences  physiologiques  de  cha- 
que espèce  que  du  jeu  de  la  concurrence  vitale, 
car  on  voit  parfois  (sur  nos  tains,  par  exemple) 
certaines  espèces  rester  étroitement  confinées  en 
un  point  de  l'habitat,  alors  que  l'envahissement 
du  reste  ne  leur  serait  réellement  interdit  par  au- 
cune espèce  déjà  en  possession  du  sol. 

Les  remarques  que  je  consigne  ici  sur  les  varia- 


lions  locales  de  la  flore  des  talus  calcaires  de  la 
plaine  de  Caen  sont  destinées  seulement  à  mettre 
en  lumière  le  fait  même  de  l'existence  des  soiis-floru- 
les  d'habitat  dont  il  vient  d'être  question.  Les  listes 
d'espèces  reproduites  ici  se  rapportent  uniquement 
à  la  flore  d'été  et  d'automne  :  elles  n'indiquent  donc 
pas  la  flo-re  totale  de  chaque  localité.  Les  grami- 
nées, sur  lesquelles  je  ne  possédais  que  des  rensei- 
gnements incomplets,  bien  que  plusieurs  appar- 
tiennent à  la  flore  d'automne,  ont  été  éliminées  de 
ces  listes.  Enfin,  bien  que  la  plupart  des  localités 
signalées  me  soient  connues  depuis  longtemps  et 
que  j'aie  depuis  longtemps  remarqué  les  particu- 
larités de  leur  flore,  lesquelles  sont  par  conséquent, 
au  moins  dans  une  large  mesure,  permanentes, 
je  liens  à  faire  remarquer  que  mes  listes  d'espè- 
ces n'ont  été  exactement  établies,  en  vue  de  ce  tra- 
vail, que  pendant  la  seule  année  1911,  dont  l'été 
fut  particulièrement  sec.  Certainesespèces peuvent 
donc  avoir  tait  défaut  en  1911  pour  cette  cause  spé- 
ciale. 

1°  MO>*TÀG*EDE  RYES.  -  Léminence  calcaire 
située  en  arrière  de  la  plage  d'Arromanches  et 
connue  sous  le  nom  de  montagne  de  Ryes, 
s'abaisse  rapidement  du  coté  du  sud,  au-dessus  du 
bourg  de  Ryes,  par  une  série  de  talus  très  inclinés, 
très  pierreux,  où  j'ai  trouvé  à  l'automne  de  1911, 
après  un  été  très  sec,  eauo  florale  à  €'liBos«a, 
4  arihia  vi  Cîrsium,  sans  l'olcrisim  ni 
IHiylctima.  Les  espèces  dominantes  étaient  les 
suivantes  : 


73 


Cirsium  acaule  AU.  Linum  catharticum  L. 

Carlina  vulgaris  L.  Pimpinclla  saxifraga   !.. 

Chlor-a perfoliata  L.  Picris  hieracioïdes  L. 

Erigeron  acre  /.. 

On  rencontrait  aussi  pins  on  moins  abondam- 
ment :  Lotus  corniculatas  L  ,  Scabiosa  colamba 
ria  L.,  Ononis  spinosa  Cas*,  et  Germ.,  isperula 
cynanchica  L  .  Centaurea  pratensis  Thaill.,  Daucus 
carota  L.,  Clinopodium  vulgare  L  .  Le  Poterium 
dictyocarpum  Spaeh.  manquai*  sur  l'habitat, 
bien  qu'il  fût  assez  répandu  sur  les  parties  de  ces 
mêmes  talus  plantées  en  sapins.  La  tlorule  coin 
prenait  enfin,  en  outre  des  espèces  précédentes, 
quelques  exemplaires  clairsemés  d'autres  espèces. 
parmi  Lesquelles  le 

Juniperas  commuais  L- 
mérite  une  mention  particulière.  Le  Juniperas, 
très  commun  sur  les  coteaux  calcaires  secs  du 
département  de  l'Eure,  est  en  effet  très  rare  chez 
nous  en  station  découverte  bien  qu'il  existe  assez 
souvent  sous  bois.  Je  vais  avoir  à  le  signaler  dans 
les  mêmes  conditions  à  Thaon.  Il  existe  aussi  à 
Mondeville- 

HT  \  Ll  S  DE  RAN  VILLE.  -  Il  existe  à  Ranville, 
au  dessus  de  la  rive  droite  de  l'Orne,  un  ensemble 
de  talus  dont  les  uns  sont  formés  par  la  pente 
naturelle  du  coteau  et  dont  les  autres  sont  formés 
de  déblais  provenant  de  l'exploitation  des  carriè- 
res. 8.»  floi'aolr  «'<»iii|»e>ciï<I  V;ismm^!i<mmi 
ti'h^ora-^'urilîiia-fl'îi'ttBsiiiii,  mai*,  qui  |»cu 
effacée  iiuiiiérMfiiement.,  associée  à  Eryn- 


•fCS 


—  74  - 

g-iiini  I r«v«*  abondant  et    à  IBiipleiirsnn    fal- 

fadim,  espèce  rare  dans  la  région  et  qui,  ici,  est 
très  abondante  sur  la  plupart  des  pentes  dans  les 
limites  de  l'habitat  considéré.  La  flornle  varie 
d'ailleurs  un  peu  suivant  les  endroits.  Les  espèces 
dominantes  sont  : 

Eryngium  campes!  re  L.       Carlina  vulgaris, 
Bupleurum  falcatiim  L-     Cirslum  acaule, 
Hieracium  pilosella  L.         Scabiosa  colambaria, 
Picris  hieracioïdes ,  Lotus  corniculatus, 

Linum  catharticam,  Thymus  serpyllum  L- 

Pimpinella  saxifraga,  Euphrasia  gracilis  Fr. 

Chlora  perfoliata, 

On  rencontre  en  outre  Centaurea  pratensis,  Ori- 
ganum  valgare  L.,  Archillea  millefollium  L.,  Inula 
Helenium  L.  et  des  Ronces. 

III0  COTEAUX  DE  ROCREUX  PRÈS  THAON.  - 
La  rivière  de  Mue,  affluent  de  la  Scullcs,  décrit 
entre  Thaon  et  Fontaine-Henry,  à  peu  de  distance 
du  littoral,  une  courbe  très  accentuée  dont  le 
sommet  est  marqué  parla  vieille  église  de  Rocreux. 
Cette  courbe  enveloppe  un  promontoire  dont 
l'extrémité  esl  plantée  en  sapins  (recouvrant  les 
vallonnements  d'un  oppidum  pré-romain).  La  sta- 
tion étudiée  ici  est  constituée  par  les  pentes  très 
obliques,  sèches  et  découvertes,  qui  se  trouvent 
en  amont  cl  en  aval  de  ce  bois  de  sapins.  La  flo- 
rule  varie  un  peu  suivant  les  endroits. 

1°  Si  on  considère  plus  praticulièrementles  pen- 
tes du  enté  de  l'aval  (tournées  au  nord),  on  trouve 
ibib«p    Houille     rompre  il  and    le    g-ron  peinent 


Clilora-farlina-CirAtium  Ipès  «l«;»  eloppé, 
mails  avec  adjonction  d"«oii«  autre  espèce 
très  S  importante  de  Sa  vég-étation  «le»  |m  «i- 
te*  :  Phytcaima  orhicnlare,  très  abondante  à 
Rocreux.  Il  n'\  a  pas  d'Eryngium.  Les  /VV-m  et 
Erigeron  sont  remplacés  par  Crépis  et  Leontodon. 
Les  espèces  dominantes  sont  : 
Phyteuma  orbiculareL.  Crépis  virens  /.. 
Cirsium  acaule,  Pimpinella  saxifraga, 

Carlina  vulgaris,  Centaurea  pratensis, 

Chlora  perfoliata,  inthyllis  vulneraria  L 

Leontodon  automnale  L. 

avec  Ao///.v  corniculatus,  Scabiosa  columbaria,  As- 
perula  cynanchica,  Galium  mollugo  L  .  Odontiles 
rmia  liehb.,  Plantago  lanceolata  L.,  Helianthemum 
vulgare  Gaertn.,  Daucus  carota,  Clinopodiam  val- 
gare  et  enfin  (déjà  rencontré  à  Ryes)  : 
Juniperas  vulgaris. 

2°  Sur  les  pentes  tournées  vers  L'ouest,  en  amont 
du  promontoire,  la  Chlora  disparaît  et  le  Phyleuma 
devient  rare  ainsi  quAsperula  et  on  voit  apparaître 
d'autres  plantes  telles  que  :  Origanum  vulgare, 
llypericumperforalum  L.  La  florule  ainsi  réduite  se 
retrouve  un  peu  plus  loin,  en  habitat  horizontal, 
dans  un  champ  aride  couvert  de  petites  carrières, 
à  gauche  de  la  route  de  Basly  à  Thaon,  en  haut  de 
la  côte  descendant  dans  la  vallée;  il  \  a  abondance 
de  la  Carlina,  avec  Eapalorium  cannabinum  L 

Le  bois  de  sapins  situé  à  l'extrémité  du  promon- 
toire de  Rocreux  renferme  le  Poterium,  mais  la 
plante  ne  passe  pas  sur  les  parties  découvertes  des 
pentes. 


—  76  — 

IV°    TALUS    DE    SAINT-MARTIN-DE-FONTE- 

NAY.  —  \  gauche  de  La  route  de  Caen  àHarcourt, 
iiu  niveau  de  la  longue  descente  qui  précède  la 
traversée  du  bourg  de  Saint-Martin-de-Fontenay, 
on  voii  en  haut  d'une  éminence  une  toufï'e  de  sa- 
pins plantée  sur  d'anciennes  carrières.  Au  nord  du 
bois  existent  des  talus  non  plantés  où  j'ai  trouvé 
une  florale  comprenant  le  groupe  IMiv- 
teuma-Cirsinm-CarlSiia,  «ans  Ba  Chlora. 
LePoterium  manque  aussi  sur  l'habitat  découvert, 
bien  qu'il  existe  abondamment  sous  les  sapins. 
Les  espèces  dominantes  étaient  en  1911  : 
Phyteuma  orbicalai^e,  Leontodon  automnale, 

Cirsium  acaule,  Eaphrasia  gracilis, 

Carlina  vulgaris,  Pimpinella  saxifraga- 

Wec  Centaurea  pratensis,  Lotus,  Plantago  lanceo- 
lata,  et  quelques  autres,  clairsemées. 

En  1910,  un  champ  resté  en  friche  au  contact  de 
ees  talus  portait  une  immense  quantité  de  Cardans 
milans,  dont  les  fruits  à  aigrettes,  emportés  par 
le  vent,  se  répandaient  en  nuages  sur  tous  les  en- 
\  irons.  En  I911.il  m'a  été  impossible,  malgré  une 
recherche  attentive,  de  trouver  un  seul  pied  de 
celle  espèce,  ni  en  cel  endroit  ni  dans  le  voisinage. 
Ce  Carduus  est  d'ailleurs  une  espèce  dont  la  dis- 
tribution dans  la  plaine  de  Caen  pourrait  donner 
lieu  à  des  constatations  intéressantes. 

VTALUS  DE  LA  VALLÉE  D'AUTHIE.— Il  existe 

à  6  km.  de  Caen,  à  gauche  de  la  route  de  Caen  à 
Creully,  une  \alléc  sèche  qui  remonte  dans  la  di- 
rection d'Authie  et   sur  les  versants  de  laquelle 


existent  plusieurs  étages  de  talus  découverts.  La 
flore  diffère  considérablement  de  L'un  à  L'autre  de 
ces  étages.  Les  talus  les  plus  élevés  sur  La  rive 
droite  de  La  vallée  offrent  une  florule  comprenant 
l«i-  g-roupeiiiciii'  l*laY<4*Bim;i  4'ir*îiam,  sans 
la  tTariiuu,  avec  l*oi>i*ihaiii  «ISs-a  >  «»« >at*piim 
très  aBioiixIaiii.  IL  a  4'liBora  existe  IochiY- 
iik-ii  *^an*  «mm*  partir   «lia  falus   où    apparaît 

avec  cBic  le  I.« :onlondon,  Le Poterium,  absent, 
dans  les  Localités  précédentes,  des  parties  décou- 
\  eiles  des  talus,  en  devient   ici  un  hôte  prédomi 
nanl.  La  florule  comprend  : 
Poterium   dictyocar       Centaurea pratensis, 

/>'""■  Phyteutna  orbiculare 

Cirsiumacaule,  [)vu  abondant) 

Pimpinella  saxifraga . 
et  Localement  : 

Chlora  perfoliata,  Leontodon  automnale. 

avec  Anthyllis  vulneraria,  Lotus  corniculatus,  Hype- 
ricum  perforatum,  Scabiosa  columbaria,  Euphrasia 
gracilis,  Hieracium  pilosella,  Plantago  taneco/a/a. 
(j-epis  rirais.  AgHmonia  eupatoria  L. 

Au  contraire,  sur  le  même  versant,  les  talus 
situés  immédiatement  au-dessous  portent  une 
flore  à  : 

inthyllis  vulneraria,  Cirsium  acaule, 

et  les  suivants  une  flore  à 

( inouïs  spinosa 

VI0  TALUS  DU  VALLON  DE  CARPIQUET.  - 
La  ligne  de  Caen  à  Cherbourg,  à  sa  sortie  de  la 
prairie  de  Caen  et  de  la  vallée  de  L'Odon,  remonte 


78 


une  vallée  sèelie  qui  ofl're,  à  4  kilomètres  de  Caen. 
à  L'endroit  où  elle  croise  la  route  de  Tilly-sur- 
Seulles,  un  ensemble  intéressant  de  carrières  et 
de  talus.  Ces  carrières,  dites  de  Carpiquet,  et  ces 
talus  portent  Bine  HocbiIc  avec  Potecium  peu 
abondant,  4  'S  es  S  uni  et  r.ii^îiia.  mues  où  je 
n'ai  trouvé  ni  Plivteuma  nui  4  liloea  bien 
(fue  les  ayant  attentivement  cherchés.  La  florule 
varie  notablement  suivant  les  points.  Elle  com- 
prend, là  où  elle  est  bien  développée  : 
Cirsium  acaule.  Gallium  mollugo, 

Carlina  vulgaris,  Centaurea  pralensis, 

Bimpinella  saxifraga,  Euphrasia  gracilis, 

Leoniodon      automnale,      Lotus  corniculatus, 

hispidum  L,      Poterium  dictyocarpum, 

Erigeron  acre. 

avec  :  Achillea,  Daucus  Imita,  Clinopodium,  Plan 
tago  lanceolata,  Hieracium  pilosella,  Linum  calharti- 
cum,  Hypericnmperforatum,  Helianthemum  vulgare. 

VIP  COTEAUX  DE  LA  VALLÉE  DU  DAN  A 
BIÉVILLE.  —  Les  pentes  découvertes,  mais  non 
arides,  de  cette  vallée  offraient  une  llorule  à 
l*oteeium  dominant,  avec  4  césium  d 
lMivteuma  peu  abondant*,  associés  à  sup- 
plante rare  ici,  très  abondante  en  certain* 
point*»  :  Kpica'a  fiiipendula,  «tans  C'arlëna 
ni  4  liioi'it  sur  riiabitat.  11  y  en  a  quelques 
pieds  sous  bois  aux  environs.  On  trouve  : 
Poterium  dictyocarpum,  Clinopodium  eu/gare. 
Spirea  fiiipendula  L.,  Lotus  corniculatus, 

Leontodon  automnale,  Scabiosa  eolumbaria, 

Centaurea  pralensis, 


avec  Phytéuma  orbiculare,  [nthyllis  vulneraria, 
Hypericum  perforatum,  Galium  mollugo,  Origa 
hiti/t  vulgare,  Eupaiorium  cannabinum,  Daucus 
carota. 

VIII0  TALUS  DU  VALLON  DE  CORMELLES.  — 
La  vallée  sèche  qui  descend  de  Cormelles  vers 
Mondeville,  à  '.\  kilométrée  au  sud  ouesl  de  Caen, 
offre,  au  sud  de  la  ligne  de  Paris,  une  série  de 
talus  découverts  dont  lafloreest  tout  spécialemenl 
intéressante.  Klle  n'est  pas  la  même  du  côté  du 
nord  cl  du  côté  du  sud. 

1°  Talus  du  sud  :  Flopnle  à  l*olorium  domi- 
nant, associé  an  Thalictpum  ■■iHiasi*»(<'*|M,L«'<i-' 
pape  ici~tpès  abondante),  an  Fir.vsinii  asi\ 
Saiig-es,  vi  à  iloes\  Centanrea.  A  un  certain 
endroit,  leThalictrum  disparaîl  ;  il  est  alors  rem- 
placé comme  espèce  dominante  par  ^ïB<Ii>ïli«». 
Ni  Chlora  ni  Carlina, 

Poteriam  dictyocarpum,      Girsium  acaule, 
Salviu  pratensis  L„  Centanrea  pratensis, 

Thalictrum  minus  L.  ou,      Scabiosa  L  , 

ailleurs,  Pimpinella  saxifraga. 

inihyllis  vulneraria,  Scabiosa  columbaria, 

avec  :  Crépis  virens,  Daucus,  Ononis,  Lotus,  Odon- 
li/es,  Hypericum  perforatum,  Reseda  luteola  L., 
Plantago  média  L.,  Clinopodium  vulgare.  Enfin,  à 
l'entrée  de  la  vallée  du  côté  delà  voie  ferrée,  avant 
que  la  floreci-dessussesoitcaractéi  isée.  j'ai  trouvé 
un  pied  unique  de  Phytéuma. 

2°  Talus  du  nord  :  Florule  à  Pntcpiiim,  Cip- 
*iiim  et  Caplina.  La  Chlora  absente  est  en  quel- 


-  80  — 

que  sorte  remplacée  par  une  espèce  de  port  ana- 
logue :  Weiitïana  $-ci*maiiî<'a.  Les  Sauges  sont 
clairsemées. 
Poterium  dictyocarpum,      Plantago  média, 

Cirsium  acaule,  lanceolata, 

Carlina  vulgaris,  Eaphrasia  gracilis, 

Hieracium  pilosella, 

avec  Gentiana  germanica  Willd  ,  Salvia  pralensis, 
Pimpinella,  Ononis,  Lotus,  Centaurea  pralensis, 
Leontodon  automnale,  Scabiosa  columbaria. 

ÏX°  Je  signale  pour  mémoire  l'existence  «l'iiiie 
fllorulc    à    Cai*yopliTllfM'M    «lomûiiaiido*   sur 

certains  talus  des  Vaux  de  la  Folie,  au  nord-ouest 
de  Gaen. 

L'examen  des  listes  d'espèces  qui  viennent 
d'être  reproduites  montre  que  les  florules  étudiées 
ne  sont  en  aucune  façon  des  associations  de  hasard 
résultant  d'un  apport  fortuit  de  graines  sur  un  sol 
favorable,  mais  constituent  bien  de  petites  forma- 
tions végétales  véritables,  assimilables,  malgré 
leur  degré  de  réduction,  aux  grandes  formalions 
classiques.  En  comparant  les  exemples  cités,  on 
voit  certaines  espèces  se  substituer  régulièrement 
à  d'autres  à  mesure  que  les  conditions  de  l'habitat 
s'éloignent  de  celles  réalisées  dans  le  t\  pe  examiné 
en  premier  lieu  :  et  s'en  éloignent  à  un  plus  grand 
nombre  d'égards.  Les  talus  offrent  d'ailleurs  d'au- 
tres variétés  d'habitat  et  les  exemples  cités  ne  per- 
mettraient pas  à  eux  seuls  d'en  imaginer  la  classi- 
fication générale. 


A.  Bigot  et  II.  I».  OEhlert.  —  Notiee  explica- 
tive de  la  feuille  La  Flèche  (92)  de  la 
Carie  géologMgiic  de  France. 


INTRODUCTION 

La  feuille  de  La  Flèche  est  coupée  obliquement 
par  une  ligne  \.  E.-S.  0.  qui  sépare  en  deux 
parties  bien  distinctes  les  régions  comprises  dans 
ses  limites. 

Le  côté  occidental  appartient  au  Massif  armo- 
ricain, par  ses  terrains  paléozoïques,  avec  couches 
redressées  et  plissées,  tandis  que  le  côté  oriental, 
par  ses  dépôts  jurassiques  et  crétacés  restés  hori- 
zontaux, fait  partie  de  la  bordure  secondaire  du 
Bassin  de  Paris. 

Le  côté  oriental  de  la  feuille  est  occupé  par  des 
assises  jurassiques  et  crétacées  que  recouvrent  des 
dépôts  tertiaires  (Redoniens  et  Lutétiens)  plus  ou 
moins  étendus.  Les  assises  jurassiques  et  crétacées 
se  succèdent  de  l'Ouest  à  l'Est  avec  assez  de  régu- 
larité :  le  Lias  apparaît  à  l'Ouest  dans  les  vallées 
de  la  Vègre  et  de  la  Sarthe;  les  calcaires  bajociens 
et  bathoniens  continuent  la  Champagne  du  Maine 
entre  les  vallées  de  la  Gée  et  de  la  Vègre  ;  l'angle 
S.  E.  de  la  feuille  est  occupé  par  un  plateau  de 
sables  et  grès  tertiaires  reposant  sur  le  Turonien  : 
entre  ce  plateau  et  la  Champagne  du  Maine  s'étend 
une  région  assez  accidentée  formée  par  des  argiles 
calloviennes  et  des  sables  cénomaniens.  Par  suite 
de  la  transgression  crétacée,  le  Cénomanien  dé- 
borde au  S.  0.  les  couches  jurassiques  et  repose 

6 


—  82  - 

directement  dans  le  Maine-et-Loire  sur  les  terrains 

pii  maires. 

En  dehors  de  ces  limites  générales,  ces  forma- 
tions apparaissent  soit  dans  Taxe  de  plis,  soit  le 
long  des  failles,  ou  comme  terrains  respectés  par 
la  dénudât  ion. 

A  l'angle  Y  0.  de  la  feuille  apparaît  une  large 
bande  schisteuse  (schistes  de  Laval  hnb)  d'âge 
westphalien, occupant  le  centre  du  géosynclinal  de 
Ghàteaulin  Laval  et  qui  s'avance  jusqu'au  Nord 
de  Sablé.  Le  long  de  son  bord  septentrional  sont 
alignéesdesassisesdinantiennesetcoblentziennes, 
orientées  N.  O.-S.  E. ,  qui,  entre  la  Bazouge-de- 
Ghéméré  et  Cossé-en-Champagne.  forment  un 
complexe  de  bandes  synclinales  et  anticiinalcs 
(massif  de  Saulgcs)  au  milieu  desquelles  le  grès 
dévonien  à  Orthis  Monnieri  s'accuse  en  des  crêtes 
anticiinalcs  parallèles  dont  le  nombre  s'élève  à 
cinq  entre  Thorigné  et  Epineux-le  Séguin  :  en 
pénétrant  dans  le  département  de  la  Sarlhc.  tout 
cet  ensemble  disparaît  sous  un  manteau  de  cal- 
caires jurassiques,  d'argile  à  silex,  et  de  dépôts  de 
graviers  pliocènes,  la  prolongation  de  ces  bandes 
n'étant  pins  indiquée,  vers  l'Est,  que  dans  les  val- 
lées assez  profondément  déblayées  pour  atteindre 
le  sous-sol  paléozoïque.  Le  Silurien  supérieur  et 
moyen  ne  fart  qu'une  courte  apparition  à  la  limite 
Nord  de  la  feuille  (Saint  Denis  d'Orques),  la  quil 
tant  brusquement,  en  remontant  \  ers  le  Y  K  pour 
participer  au  mouvement  de  chevauchement  de  la 
Petite  Charnie,  qui  se  propage  plus  au  Nord  (feuille 
de  Mayenne).   —    Les  cuvettes   synclinales  d'âge 


carbonifère,  avec  anthracite,  <|tii  sonl  réparties  au 
milieu  des  couches  du  flanc  Nord  du  géosynclinal 
(Epineux  Poillé,  Cossé,    Viré,  Brûlon)  se  retrou 
vent  également  dans  sou    liane  Sud  (Sainl  Loup 
Solesmes,  Bouère),  mais  les  coin  lies  dévoniennes 
ne  les  accompagnenl  que  parliellemenj  :  celles  ci 
d'ailleurs,  sauf  de  raies  exceptions,    n'affleurent 
pas  le  long  de  la  bordure  méridionale  du  géosyn 
clinal,    par  suite    d'un   contact    anormal,   d'ordre 
tectonique,  du   Silurien  contre  le  Carbonifère.  — 
En  descendant  vers  le  Sud  on   trouve  une  large 
bande    de   schistes    précambriens    (anticlinal  de 
lien  nés)   au  delà  duquel  des   assises  siluriennes 
appartenant  au  synclinal  de  Martigné-Ferchaud, 
coupent  obliquemenl   l'angle   S.  0.  de  la   feuille. 

DESCRIPTION    DES    TERRAINS    SEDIMENTAIRES 

a2  Les  alluvions  modernes  consistent  en  un 
limon  brunâtre,  qui  remplit  le  fond  des  vallées. 
coïncidant  avec  les  prairies  qui  accompagnent  les 
cours  d'eau. 

ala  Les  alluvions  anciennes  sont  très  déve- 
loppées au  voisinage  des  grands  cours  d'eau  de  la 
feuille:  elles  forment  probablement  plusieurs  ni- 
veaux ;  elles  sont  constituées  par  des  amas  de 
graviers  et  surtout  de  galets  provenant  du  déman- 
tèlement des  roches  de  leur  bassin  hydrogra- 
phique :  galets  de  silex  jurassiques  et  de  roches 
ancienne-  dans  la  vallée  de  la  Vègre,  galets  de 
sile\  et  de  grès  tertiaires  dans  le  Loir  et  la  Saillie. 
Près   de   Durlal,   ces  alluvions,    remplissant    des 


—  84   - 

puits  de  décalcification  dans  le  calcaire  jurassique, 
renferment  des  silex,  avec  fossiles  sénoniens. 

Cesalluvions  anciennes,  caractérisées  par  des 
sables  et  des  galets  provenant  des  régions  tra- 
versées par  le  tracé  actuel  des  rivières,  ne  sont 
bien  développées  que  vers  la  partie  inférieure  de 
leur  cours,  en  se  rapprochant  de  leur  embouchure  ; 
le  long-  des  cours  d'eau  principaux  (Mayenne, 
Sarthe,  Loir),  elles  prennent  une  grande  impor- 
tance par  suite  des  surfaces  très  étendues  qu'elles 
occupent  sur  les  deux  rives.  On  peut  y  distinguer 
par  place  trois  niveaux,  dont  le  plus  élevé  est 
parfois  difficile  à  séparer  des  graviers  pliocènes 
(p1)  à  cause  de  l'abondance  des  galets  de  quartz 
empruntés  à  ces  dépôts;  les  alluvions  anciennes 
peuvent  être  représentées  par  des  argiles  (la  Tui- 
lerie) :  rive  gauche  de  la  Sarthe  entre  Pincé  et 
Précigné.  Sur  la  rive  droite,  à  l'Est  de  Saint-Denis- 
d'Anjou,  ce  sont  les  limons  avec  galets  de  quartz 
et  aussi,  parfois,  des  fragments  gréseux  (Céno- 
manien  supérieur  (c1),  peu  roulés,  de  provenance 
indécise,  et  du  type  de  ceux  de  la  Morinière,  près 
Morannes,  des  buttes  de  l'Arche  et  de  Châteauneuf, 
mais  à  faune  plus  variée  (la  Cheulardière)  ;  sur 
cette  même  rive,  mais  plus  au  Sud  (Chemiré),  on 
retrouve  les  graviers  et  cailloutis  roulés  exploités 
pour  l'empierrement,  avec  sables  moins  abon- 
dants que  sur  la  rive  droite. 

a'b  Limon  des  plateaux.  Est  souvent  un  pro- 
duit d'altération  des  roches  sous-jacentes  princi- 
palement développé  dans  la  région  des  schistes 
de  Laval  et  dans  celle  des  schistes  précambriens  ; 


—>  85  — 

toutefois  on  y  rencontre  des  fragments  de  quartz 
roulés  indiquant,  tout  au  moins  dans  certains  cas, 
l'origine  alluvionnaire  de  ces  dépôts. 

p'  Sables  et  graviers.  Les  sables  s'étendent 
très  peu  à  l'Est  des  vallées  de  la  Sarthe  et  de  la 
Vègre;  ils  sont  localisés  dans  une  ancienne  dépres- 
sion en  bordure  de  la  limite  actuelle  des  forma- 
tions secondaires  et  en  relation  soit  avec  un  réseau 
hydrographique  ancien,  soit  avec  une  ancienne 
dépression  marine  dont  ils  représenteraient  les 
dépôts  décalcifiés  (Dollfus). 

nr'  L'Helvétien  forme  de  petits  îlots  reposant 
directement  sur  les  schistes  précambriens  à  Con- 
ligné.  Cherré  et  Saint-Laurent-des-Mortiers  ;  cet 
étage  est  représenté  par  des  faluns  silicitiés  avec 
bryozoaires  du  type  de  Saint-Sauveur-desLandes 
(feuille  de  Laval),  c'est-à-dire  du  faciès  savignéen. 
Très  probablement  d'autres  gisements  semblables, 
recouverts  par  les  limons,  pourront  être  retrouvés 
plus  lard  au  Nord  vers  Bierné. 

e,  L'Eocène  est  représenté  par  des  conglomérats 
(eiP),  des  sables  fins  ou  graviers,  souvent  agglutinés 
en  grès  (e,  et  des  calcaires  lacustres  (e,).  parfois 
silicitiés  et  transformés  en  meulières  (e,„).  Ces 
divers  faciès  appartiennent  à  un  même  ensemble 
d'âge  lutétien.  Les  calcaires  renferment,  à  la  Cha- 
pelle-Saint Aubin.  Potamides  lapidum,  L>  innées, 
Planorbes.  Les  grès  sont  la  continuation  des  grès 
à  Sabalites  andegavensis  de  Fyé,  Cheffes  et  Saint- 
Saturnin,  dont  ils  renferment  la  tlore  à  la  Cha- 
pelle-Saint-Aubin- Ces  grès  se  lient  aux  conglo- 
mérats à  galets  de  silex  de  la  craie  réunis  par  un 


86 


ciment  siliceux,  et  à  des  sables  contenant  les 
mêmes  silex.  Dans  les  buttes  de  Ghâteauneuf-sur- 
Sarthe,  les  bancs  sableux  de  la  base  des  grès  à 
Sabalites  renferment  des  Spongiaires  roules  et  de 
petites  huîtres  remaniées  des  dépôts  crétacés. 

Dans  la  Mayenne,  ce  niveau,  peu  représenté, 
consiste  en  blocs  de  grés,  parfois  énormes,  iden- 
tiques aux  grès  à  Sabalites.  On  pourrait  peut  être 
y  rattacher  tout  ou  partie  des  argiles  kaoliniques 
figurées  comme  pliocènes  et  exploitées  pour  les 
tuileries  des  Agets-Saint-Bricc. 

Argile  à  silex  résultant  de  l'altération  de  la 
craie  sur  place,  très  développée  au-dessus  du 
Turonien  aux  environs  du  Mans  et  surtout  dans 
le  plateau  au  8.  E.  de  la  feuille. 

c"  La  craie  à  Terebratalina  Bourgeoisi  n'existe 
plus  dans  les  limites  de  la  feuille  ;  le  Turonien 
se  termine  par  une  craie  blanche  marneuse,  de  la 
zone  ii  Tnoceramus  problematicus .  Au-dessous,  la 
mince  zone  à  Terebratella  Carenlonensîs  est  rare- 
ment visible.  Aux  environs  de  Bousse,  la  base  du 
Turonien  est  sableuse  :  elle  renferme  des  fossiles 
turoniens  :  Nuclcolites  parallelus,  Catopygus  obtu 
sus,  Rhynchonella  Cuvieri  et  des  fossiles  cénoma- 
niens  :  Oslrea  colamba,  Rhynchonçlla  alata,  Tere- 
bratula  phaseolina,  dont  la  persistance  [tarait  liée 
au  faciès. 

c5"3  Les  couches  à  Ostrea  biauriculata  formenl  un 
niveau  très  constant  au  sommet  du  Cénomanien  : 
c'est  une  alternance  de  marnes  et  de  calcaires 
marneux,  devenant  parfois  sableux  et  glauco- 
nieux,  el  renfermanl  en  (''norme  quantité  0.  biau- 


s  7 


ricalata  el  columba.  Cette  assise  atteint  10  mètres 
de  puissance  Dans  Maine-el  Loin1.  I<^  bancs  à 
0.  biauriculata  sont,  recouverts  par  «les  calcaires 
grumeleux,  durs,  à  0.  columba.  surmontés  eux- 
mêmes  parties  grès  lins,  glauconieux,  à  stratifi 
cation  entrecroisée,  à  parties  silicifiées  grès  de 
Moranes)  (c5b)  avec  Cardium  hillanum.  Les  sables 
ferrugineux  (c*),  souvent  agglutinés  en  grès  (rous- 
sards,  correspondent  aux  couches  à  Scaphiies 
œqaalis.  La  base  du  Cénomanien  es!  formée  dans 
la  Sarthe  par  des  sables  el  argiles  ic'),  parfois 
avec  limonite,  résultant  de  l'altération  de  couches 
sableuses  etglauconieuses.  Dans  le  Maine  et-Loire, 
au-dessous  des  marnes  à  0.  biauriculata,  le  Céno 
manien  est  très  réduit,  formé  d'argiles  feuilletées 
avec  lignite  et  succin,  reposant  directement  sur  le 
Précambrien  :  un  petit  gisement  isolé  de  ces  argiles 
avec  gypse,  succin,  lignite  et  débris  de  plantes 
repose  directement  sur  les  schistes  précambriens 
sur  la  rive  gauche  de  la  Sarthe,  à  l'Ouest  de 
Précigné- 

y  Le  Gallovien  supérieur  (couches  à  A  mm. 
athleta)  est  formé  d'argiles  et  de  calcaires  marneux 
bleus,  généralement  peu  visibles,  très  peu  fossi- 
lifères (Belemnites  hastatus,  Rhynchonella  Thur- 
manni.  Les  argiles  sont  exploitées  à  Malicorne  pour 
la  fabrication  de  poteries.  Cet  horizon  affleure 
aussi  sur  la  rive  gauche  du  Loir. 

j1  Le  Callovien  inférieur  occupe  une  large 
surface  au  Nord  de  la  feuille  entre  la  Champagne 
du  Maine  el  la  région  crétacée.  Il  se  termine  (j"'i 
par  un   horizon  épais  au  plus  de  2  mètres,  formé 


—  88  — 

d'un  calcaire  à  oolithes  ferrugineuses,  très  riche 
eu  fossiles  (Stephanoceras  coronalum,  Reineckeia 
a/iceps,  nombreuses  formes  de/?.  Backeriœ).  Ce  Cal 
lovien  ferrugineux  n'affleure  que  dans  les  environs 
de  Chauffour.  La  partie  inférieure  (j'a)  est  formée 
d'argiles  et  de  calcaires  marneux  devenant  sableux 
au  sommet:  elle  renferme Macrocephalites  macro- 
cephalus  et  de  nombreux  Brachiopodes.  A  sa  base, 
dans  les  localités  d'Avoise  (Parc  de  Pècheseul),  la 
Suze  (Saint-Benoit)  se  trouve  une  couche  d'argile 
et  de  marne  ferrugineuses,  très  riches  en  fossiles, 
reposant  sur  les  calcaires  à  Montlivaultia  et  classée 
tantôt  dans  le  Cornbrash  (Stephanoceras  Herveyi 
microstoma,  bullatus,  Oppelia  aspidoïdes) ,  tantôt 
dans  le  Callovien  (Macrocephalites  macrocephalus). 
j,  Calcaire  à  Montlivaultia  Sarthacensis,  bancs 
calcaires  durs,  avec  oolithes,  quelquefois  ferrugi- 
neuses, épais  de  l  mètre  à  3  mètres,  formant  un 
horizon  très  constant  au  sommet  du  Bathonien. 
Il  est  très  fossilifère  :  la  localité  de  Hierray.  au 
Nord  d'Avoise,  appelée  Guéret  par  d'Orbigny,  a 
fourni  à  ce  paléontologiste  un  grand  nombre  de 
types  qu'il  classait  dans  le  Bajocien  (O.rynoticeras 
Julii,  Cosmoceras  contraria  m,  Straparollus  pal- 
chellus,  Pleurotomaria  strobilus,  Trigonia  Proser- 
pinai. 

j,r,v  Comprend  dans  la  même  teinte  et  sous  cetle 
notation  les  couches  situées  entre  les  calcaires  a 
Montlivaultia  et  le  Toarcien.  Les  calcaires  de  Gouis. 
près  de  Durtal,  qui  renferment  Œkotrausies  serri- 
gerus,  se  placent  au  sommet  de  celle  série  dans  le 
Bathonien.   Dans  la  Champagne  du  Maine,  cette 


—  8!)  — 

série,  qui  continue  celle  des  environs  de  Tehnie 
(feuille  Mayenne),  comprend  :  3°  Calcaires  plus  ou 
moins  oolithiques  contenant  à  la  lias.'  [cantho 
thyris  spinosa,  Limatala  gibbosa,  Parkinsonia  Par 
kinsoni  (Loué,  Noyen)  ;  2°  Calcaires  à  Ludwigia 
concava  (Loué);  1"  Calcaires  caverneux  ou  sableux, 
avec  Terebratula  perovalis  et  empreintes  de  Tri- 
gonies,  Astarles.  terminés  par  une  surface  ravinée  : 
ces  couches  inférieures  (zone  à  Ludwigia  concava), 
renferment  de  nombreux  rognons  de  silex  et  ont 
été  sur  de  grandes  surfaces  transformées  en  argiles 
à  silex.  Au  Nord  de  Chassillé  un  cordon  d'Ammo- 
nites toarciennes  roulées  existe  à  la  hase  du 
Bajocien. 

I1  Le  Toarcien  affleure  d'une  façon  continue 
sur  les  deux  rives  de  la  Yègre  et  à  l'Ouest  de  la 
Sarthe  entre  Juigné  et  Précigné.  Il  est  formé 
d'argiles,  de  calcaires  marneux  et  sableux,  épais 
de  li  à  8  mètres.  L'horizon  le  plus  élevé  qui  soit 
représenté  est  l'horizon  à  Grammoceras  ioarcense, 
terminé  par  une  surface  durcie  supportant  direc- 
tement le  Bajocien  :  au-dessous  existe  la  zone  à 
Haagia  variabilis  ;  les  calcaires  marno-sableux  de 
la  base  renferment  Harpoceras  falciferum,  Hildo- 
ceras  bifrons  et  de  nombreuses  Bélemnites.  Ces 
couches  à  //.  Bifrons  ont  été  signalées  au  N.  <  ). 
de  Durlal.  Le  Toarcien  est  en  transgression  sur  le 
Charmouthien  qui  manque  presque  partout  au- 
dessous  de  lui  dans  le  Nord  de  la  feuille. 

1'  Le  Charmouthien,  an  Nord  de  la  feuille,  est 
très  réduit  ou  absent  (Couches  à  Rhynchonella 
tetraedra   au    Nord    de  Loué,    calcaires    à   Qstrea 


—  00  — 

sportella  à  Joué-en-Chamie)  ;  son  épaisseur  aug- 
rnenle  graduellement  vers  le  Sud  ;  elle  atteint 
6  mètres  à  Brûlon,  mais  il  n'a  pas  été  toujours 
possible,  en  raison  de  la  minceur  des  affleure- 
ments, de  séparer  sur  la  carte  le  Toareien  et  le 
Charmouthien.  I  ne  large  bande  existe  entre  Jui- 
gné  et  Précigné  et  un  affleurement  restreint  au 
N.  0.  de  Durlal.  Cet  étage  est  formé  de  calcaires 
parfois  oolithiques  (Précigné),  de  calcaires  mar- 
neux exploités  pour  chaux  grasse  et  d'argiles.  On 
n'y  trouve  que  ires  rarement  des  Ammonites, 
niais  il  renferme  de  nombreux  Brachiopodes 
caractéristiques,  parmi  lesquels  deux  formes  spé- 
ciales à  Précigné  (  Terebratala  Guerangeri  et  T. 
fimbrioides.  Au  contact  des  roches  anciennes,  le 
Lias  débute  généralement  par  un  poudingue  à 
éléments  plus  ou  moins  volumineux. 

h„i,  Les  schistes  de  Laval,  d'âge  westphalien, 
sont  en  général  argileux,  el  parfois  assez  fissiles 
pour  avoir  donné  lieu,  au  xvme  siècle,  à  des  exploi- 
tations d'ardoises.  Ils  forment  une  large  bande,  de 
0  kilomètres  de  la  rue,  se  dirigeant  obliquement 
de  l'angle  N.  0.  de  la  feuille  vers  Asnières.  Le 
long  de  leur  limite  \<>v<\  le  faciès  change;  des 
bancs  de  grès  et  de  poudingues,  associés  à  des 
schistes,  apparaissent  a\  ec  de  nombreuses  couches 
d'anthracite,  lesquelles,  venant  de  Soulgé  el 
Saint-Georges  le  Flèchard  (feuille  de  Mayenne), 
s'infléchissent  brusquement  pour  descendre  du 
Nord  au  Sud  vers  la  Bazouge-de-Chéméré,  où  elles 
sonl  1res  [»lissées  el  ont  donné  lieu  à  une  exploi 
tation  importante  decharbon.  Audelà,  les  couches 


91 


d'anthracite  perdent  de  leur  épaisseur,  el  se  diri- 
gent  vers  Le  S.  (  ).  suivant  Leur  direction  première, 
allant  jusqu'à  ^.snières  (Sarlhe),  où  elles  se  termi- 
nent par  un  péris}  nclinal  dont  les  <len\  flancs  ont 
été  exploités.  Vu  centre  même  de  cette  grande 
bande  de  schistes  de  Laval  (Bazougers),  des  cou- 
ches d'anthracite  ont  été  signalées  :  leur  réappari 
lion  est  due  à  des  plis  qui  ramènent  en  surface  les 
«M. nclics  affleurant  plus  au  Nord.  On  retrouve  cette 
même  assise  dans  le  petit  bassin  de  \  iré,  au  Ci  Din- 
de celui  d'Épineux  Poillé  :  enfin,  plus  au  Sud.  ils 
occupent  la  partie  centrale  du  bassin  de  Bouère. 
Parfois  ces  schistes  sont  siticifiés (Saint-Denis  du- 
Maine.  la Cropte,  Préaux),  et  sont  exploités  pour 
le  macadam. 

hna  Le  Calcaire  de  Laval,  soin  en I  à  L'étal  de 
calcschiste,  n'existe  que  dans  le  bassin  de  Bouère, 
où  il  décrit  une  ellipse  enserrant  les  schistes  de 
Laval,  silués  au  centre.  Ce  calcaire,  parfois  gris 
rosé  ou  de  couleur  violacée,  est  utilisé  dans  la 
marbrerie. 

lilv  Une  bande  de  Grauwacke,  avec  faune  assez 
abondante  caractérisée  par  des  Échinides,  accom- 
pagne Le  calcaire  de  Laval,  dont  elle  forme  le 
soubassement. 

hv  Le  Calcaire  à  Productus  giganteus  est 
presque  toujours  de  couleur  noire,  très  homogène, 
à  stratification  régulière,  el  ses  lianes  sont  assez 
épais  pour  être  exploités  comme  marbre  (Juigné, 
Solesmes).  Ils  servent  de  limite  Nord  aux  schistes 
de  Laval,  et  forment,  par  suite  d'un  Long  repli 
horizontal,  un  massif  calcaire  <  massif  de  Saulges  . 


—  92  — 

au  milieu  duquel  émergent  des  dépôts  apparte- 
nant au  Culm  inférieur  ou  au  Dévonien.  Entre 
Epineux  et  Poillé,  ils  se  creusent  en  une  cuvetle 
synclinale  remplie  par  les  schistes  de  Laval.  Sur 
le  bord  méridional  du  massif  de  Saulges,  l'allure 
des  couches  calcaires  coïncide  avec  celle  des 
anthracites  allant  de  la  Bazouge  vers  Asnières, 
revenant  sur  elles-mêmes  par  une  courbe  qui  les 
ramène  vers  Juigné,  Âuvers.  pour  se  continuer 
au  N.  0  jusqu'à  Saint-Denis-duMaine.  On  retrouve 
le  même  calcaire  dans  le  bassin  de  SaintLoup- 
Solesmes,  formant  un  ellipsoïde  dont  le  grand 
axe  esi  N.  O.S.  E.  Dans  le  massif  de  Saulges,  ainsi 
que  sur  les  bords  de  la  Sarthe,  entre  Juigné  et 
Avoise.  celte  assise  revêt  des  caractères  particu- 
liers ;  à  la  base  ce  sont  des  calcaires  oolithiques 
gris  clair,  sans  stratification  apparente  ;  à  ceux-ci 
succèdent  des  calcaires  avec  phtaniles.  formant 
des  lits  noduleux  entre  les  couches  :  parfois  ces 
phtanites  sont  remplacées  par  des  schistes  silicifiés 
(la  Bazouge),  et  le  tout  est  surmonté  par  des  cal- 
caires noirs  à  stratification  très  régulière:  c'est  ce 
dernier  niveau  qui  est  exploité  à  Port-Étroit,  près 
Sablé,  où  il  paraît  s^ul  exister. 

hv.  Les  couches  du  Culm  inférieur  sont  cons- 
liluées  par  des  schistes  et  des  poudingues,  avec 
une  seule  couche  d'anthracite  exploitée.  Dans  le 
massif  de  Saulges  de  petites  lentilles  appartenant 
à  ce  niveau,  allongées  suivant  la  direction  générale 
des  couches,  apparaissent  au  centre  d'anticlinaux 
tronqués  :  ces  mêmes  couches  dessinent  une 
étroite  bande  qui  entoure  le  bassin  de  Saint  Loup 


93 


Solesmes:  une  couche  d'an  thracite  j  a  été  exploitée. 
Les  schistes  el  les  grés  du  Culm  inférieur  aug 
mentent  d'importance  vers  le  V  <).  el  le  Sud. 
occupantde  vastes  étendues  qui  comblenl  les  vides 
entre  les  différents  bassins  carbonifères  à  dépôts 
franchement  marins.  Entre  Meslay  el  Sablé,  à  ces 
couches  sédimentaires  sont  associées  des  coulées 
de  porphyrite  qui  ont  modifié  les  schistes  au 
milieu  desquels  elles  sont  interstratifiées.  Les  pou- 
dingues  sont  particulièrement  bien  développés  à 
la  lisière  Sud  des  dépôts  du  Culm  inférieur. 

d2a  Les  Schistes  et  les  Calcaires  à  Athyris 
undata  forment,  au  Nord  de  la  feuille,  une  bande 
étroite,  venant  de  Vaiges  (feuille  de  Mayenne), 
passant  à  Saint-Pierre-sur-Erve ,  Bannes,  puis, 
cachée  sous  des  dépôts  jurassiques  et  pliocènes, 
réapparaît  près  d'Avessé  et  de  Brùlon,  dans  le 
fond  des  vallées.  Ces  mêmes  dépôts,  depuis  Viré 
et  Brùlon,  au  Sud.  jusqu'à  Joué-en  Charnie. 
occupent  une  vaste  étendue  de  terrain,  par  suite 
de  plissements  répétés,  entraînés  vers  le  Nord  dans 
le  grand  chevauchement  de  la  Petite  Charnie. 
Leurs  affleurements  disparaissent  fréquemment 
sous  les  couches  jurassiques,  l'argile  à  silex  et  les 
graviers  pliocènes.  On  retrouve  cette  même  assise 
au  centre  du  massif  de  Saulges,  ainsi  que  sur  les 
deux  flancs  de  l'anticlinal  de  grès  à  Orthis  Mon- 
nieri  d'Epineux-le-Seguin  :  de  même,  au  Sud  et  au 
S-  E.  de  Beaumontet  dans  tous  les  périsynclinaux 
que  dessinent  les  crêtes  de  grès  à  Orthis  Monnieri 
au  Nord  et  à  l'Ouest  de  Sablé. 

d'h  Le  Grès  à  Orthis  Monnieri  accompagne 


-  94    - 

les  schistes  el  calcaires  dévoniens  qu'il  enserre 
dans  ses  synclinaux,  ou  qui  apparaît-  an  milieu 
d'eux  sons  l'orme  de  crêtes  anlielinales  On  le 
retrouve  vers  La  Limite  Y  ().  de  la  feuille;  il 
n'apparail  pas  au  Sud  <ln  bassin  de  Bouère. 

d,;1  s1  Les  schistes  et  quartzites  de  la  base  du 
Dévonien  inférieur  dla  se  montrent  sons  deux 
faciès  bien  distincts.  Le  long  du  liane  Nord  du 
géosj  nelinal  de  La\  al  Sablé,  au  Nord  de  la  feuille, 
ils  sont  caractérisés  par  des  schistes  argileux  aller 
nanl  avec  de  petits  bancs  de  quartzites  noirs  :  ils 
sont  1res  plissés  el  contiennent  par  interstratifi- 
cation  des  coulées  de  diabases  et  de  gabbro  :  par 
ces  caractères  ils  ressemblenl  en  tous  points  aux 
Schistes  et  quartzites  du  Silurien  supérieur 
s'  et  ne  peuvent  en  être  séparés  d'une  façon  pré- 
cise :  toutefois-  ces  derniers  fenfermenl  vers  leur 
base  des  scbistes  ampéliteux  avec  sphéroïdes  fos~ 
silifères  :  Cardiola  interrupla  Sby.  —  Sur  le  flanc 
Sud,  aux  environs  de  Sablé,  la  base  du  Dévonien 
(d'a  )  est  caractérisée  par  de  petits  lits  de  grès  bruns 
micacés  1res  différents  parleurs  faciès  des  schistes 
et  quartzites  du  Silurien  supérieur  (s4)  ;  ces  der- 
niers sont  [dus  argileux  cl  renferment  les  sphé 
roïdes  à  orlhoeères  au  milieu  de  scbistes  avec 
empreintes  de  graptolithes  (Sud  de  Sablé,  tranchée 
du  chemin  de  1er  d  \ngers  i. 

L'horizon  des  schistes  ampéliteux  avec  no- 
dules esl  connu  aux  Rues  cl  à  la  Bruchardière 
su i x  a 1 1 1   L'axe  du  synclinal  de  Segré. 

s3  Les  grès  de  la  base  du  Gothlandien  sont 
bien  représentés  le  long  du  liane  Nord   du  Syn- 


clinal  de  Laval  :  c'est  an  quartzite  unir,  nettemenl 
stratifié,  souvent-veiné  de  filonnels  de  quartz  blanc; 
il  esl  assez  puissant  pour  donner  naissance  à  une 
crête  (village  du  Creux).  Dans  le  liane  Sud  il  esl 
réduit. 

s2bc  Les  grès  de  l'axe  <ln  s>  nclinal  de  Segré  com 
prennent  probablemenl  les  deux  horizons  à  Tri 
nucleus  el  à  Calymenella  sons  un  faciès  arénacé,  el 
peut-être  les  grès  gothlandiens  s3. 

Dans  la  région  du  Nord,  les  schistes  à  Trinu 
cleus  b?c)  el  l'assise  correspondant  au  grès  à  Caly 
menella  s"b)  se  confondenl  en  un  complexe  de 
schistes  et  de  grès  micacés  jaunâtres  dans  lesquels 
il  est  impossible  d'établir  des  divisions.  Le  long 
de  la  bordure  Sud  du  bassin  de  Laval,  les  Lires 
is  '  i  sont  faciles  à  délimiter,  malgré  l'absence  d'in 
diees  fournis  parla  topographie. 

s2a  Les  schistes  à  Calymene  Tristani  sont 
caractérisés  comme  toujours  par  des  schistes  argi- 
leux au  milieu  desquels  un  niveau  à  nodules 
fournil  d'abondants  fossiles:  ils  sont  bien  repré- 
sentés dans  la  région  de  Saint  Denis-d'Orques.  au 
Nord  de  la  feuille.  \u  Sud  du  bassin  de  Laval  ils 
se  confondent  souvent  à  leur  base  avec  les  schistes 
précambriens,  avec  lesquels  Us  offrent  de  grandes 
analogies  :  l'absence  de  fossiles  rend  encore  plus 
imprécise  la  séparation  entre  ces  deux  terrains. 

Dans  le  synclinal  de  Segré,  le  trajet  de  l'affleu- 
rement   Sud   esl  jalonné    par  d'anciennes  ardoi 
sières. 

slb  Le  grès  armoricain  qui  n'existe  bien  déve- 
loppé qu'à  la  limite  Nord  de  la   feuille,  près  de 


Saint-Denis-d'Orques ,  est  un  quartzile  dont  les 
couches  peu  relevées  forment  une  série  d'ondula- 
tions qui  font  réapparaître  plusieurs  fois  les  bancs 
supérieurs  à  Lingula  Lesueuri,  Rouault.  Il  est  peu 
développé  le  long  de  la  boidure  méridionale  du 
géosynclinal  de  Laval,  dont  la  limite  Sud  ne  peut 
être  trouvée  qu'à  l'aide  de  petites  bandes  de  grès 
visibles  en  quelques  points  et  à  rôle  topographique 
nul. 

Il  forme  de  part  et  d'autre  du  synclinal  de 
Segré  deux  bandes  étroites,  mais  très  régulières, 
dont  les  quartzites  sont  exploités  pour  l'empierre- 
ment dans  plusieurs  carrières.  Plusieurs  couches 
de  fer  oligiste  existent  à  la  partie  supérieure  et 
ont  fait  l'objet  de  concessions  (la  Jaille-Yvon. 
Champigné). 

s,a  Le  Gambrien  est  représenté,  dans  le  syn- 
clinal de  Segré,  au-dessous  des  quartzites  du  grès 
armoricain,  par  des  grès  grossiers  et  des  schistes 
sériciteux  (le  Lattay,  Landes  de  Frombu),  qui 
renferment  à  leur  partie  supérieure  des  couches 
de  minerai  de  fer.  (Route  de  Champigné  à  Con- 
tigné). 

x  Les  schistes  précambriens  se  présentent 
sous  l'aspect  des  schistes  de  Rennes,  c'est-à-dire 
argileux,  jaunâtres  ou  verdâtres,  rarement  ardoi- 
siers  ;  toute  la  région  comprise  entre  le  géosyn- 
clinal de  Laval-Sablé  et  celui  deMartigné-Ferchaud 
qui  coupe  l'angle  S.  O.  de  la  feuille,  est  occupé 
par  cet  étage. 


ROCHES    ERUPTIVES 

v,  Porphyrite.  Cette  roche  apparaît  sous  forme 
de  couleescontemporaines.au  milieu  des  couches 
du  Culm  inférieur,  tout  particulièrement  le  long 
d'une  bande  allant  de  Meslay  à  Sablé  ;  elle  est 
accompagnée  de  tufs  et  de  brèches  et  a  modifié  les 
schistes  auxquels  elle  est  associée  et  qui  ont  pris 
une  couleur  lie  de  vin.  Il  en  est  de  même  sur  les 
deux  bords  de  l'Erve  entre  Auvers-le  Hamon  et 
Sablé  :  ces  mêmes  phénomènes  se  retrouvent  dans 
le  massif  de  Saulges,  ainsi  qu'à  la  bordure  Nord  et 
Esl  du  bassin  de  Bouère. 

-'  Porphyre  à  quartz  globulaire  et  por- 
phyre pétrosiliceux.  Ces  deux  aspects  d'une 
même  roche,  résultant  d'un  refroidissement  plus 
ou  moins  brusque,  se  rencontrent  à  la  base  des 
couches  du  Culm  inférieur,  dans  le  massif  de 
Saulges,  et  en  particulier  à  la  ferme  du  Haut-Pré, 
près  Saulges.  Cette  roche  à  texture  pétrosiliceuse 
se  retrouve  dans  la  partie  Ouest  de  ce  même 
massif,  enserrée  dans  la  courbe  que  décrit  le 
calcaire  de  la  Bazouge. 

•;'  La  microgranulite  se  présente  sous  la  forme 
de  filons,  rares  dans  le  Précambrien,  plus  fréquents 
dans  les  assises  siluriennes,  surtout  vers  les  deux 
extrémités  du  synclinal. 

s3  Les  diabases  andésitiques  sont  assez  fré- 
quentes dans  les  schistes  et  quartzites  dévonico- 
golhlandiens  ;  elles  y  constituent  des  pointements 
ou  des  traînées  interstratifiées.  Ces  roches  sont 
souvent  très  altérées,  chargées  de  calcite  par  subs- 


titution,  et  leur  présence  n'est  parfois  décelée  que 
par  des  affleurements  de  roches  vacuolaires  ou  de 
schistes  durcis. 

8  Dans  les  mêmes  conditions  de  gisements,  il  y 
a  lieu  de  signaler  des  gabbros  entre  Saint-Denis- 
d'Orques  et  Viré. 

£  Les  diabases  quartzifères  forment  dans  les 
schistes  précambriens  des  filons  à  direction  géné- 
rale N.  E.-S.  0. 

Q   Quartz. 

REMARQUES    STRATIGRAPHIQUES    ET   TECTONIQUES 

Le  Charmouthien  marque  le  début  dans  la 
région  d'une  transgression  marine  qui  s'est  accen- 
tuée pendant  le  Toarcien.  Pendant  le  Lias,  le 
Bajocien  et  le  Balhonien,  plusieurs  lacunes,  cor- 
respondant à  des  érosions,  témoignent  du  peu  de 
stabilité  de  la  bordure  du  massif  ancien.  La  trans- 
gression cénomanienne  s'est  étendue  du  N.  E.  au 
S.  0.  Le  Cénomanien  repose  sur  des  terrains 
anciens  à  Saint-Denis  d'Orques,  sur  le  Callovien 
inférieur  entre  la  Yègre  et  la  Gée,  sur  le  Callovien 
supérieur  près  de  Chauffour,  sur  l'Oxfordien  aux 
environs  de  Malicorne,  sur  le  Précambrien  dans 
le  Maine-et-Loire. 

La  réapparition  d'assises  plus  anciennes  est  en 
relation  avec  des  axes-anticlinaux  mal  connus,  ou 
des  failles  dont  les  plus  importantes  sont  celles 
qui  encadrent  le  Crétacé  de  Maine-et-Loire. 

Les  deux  calcaires  carbonifères,  dinantien  et 
westphalien,  n'ont  pas  la  même  distribution.  Le 


—  99  — 

premier  occupe  une  place  primordiale  et  exclusive 
dans  le  massif  de  Saulges  qu'il  entoure  presque 
complètemenl  :  il  forme  une  ceinture  continue 
autour  des  schistes  de  Laval,  et  enserre  ainsi  la 
majeure  partie  des  gisements  d'anthracite  west- 
phaliens;  ce  calcaire  limite  également  le  bassin 
de  SainLLoup-Solesmcs.  Le  second  (tr,Ta),  ainsi 
que  la  grauwacke  à  échinides  qui  lui  sert  de  hase, 
est  localisé  dans  le  bassin  de  Bouère,  qui  repose 
directement  sur  les  schistes  et  grès  du  Culm  infé- 
rieur ;  la  prolongation  de  ce  bassin  vers  le  X.  0. 
paraît  jalonnée  par  le  calcaire  des  Hamonnières, 
près  de  la  limite  Ouest  de  la  feuille.  —  Dans  le 
massif  de  Saulges  le  calcaire  carbonifère,  par  sa 
structure  souvent  oolilhique,  ainsi  que  le  calcaire 
dévonien,  presque  exclusivement  composé  de 
débris  de  polypiers,  de  crinoïdes  et  de  brachio- 
podes.  donnent  lieu  de  conclure  que  ces  dépôts 
se  sont  effectués  dans  les  mers  peu  profondes.  Ces 
conditions  de  sédimentation  sont  également  carac- 
térisées par  des  couches  détritiques,  schistes  et 
grès,  et  par  des  lits  de  poudingues  qui  se  trouvent 
dans  le  Culm  inférieur,  à  la  base  du  Westphalien, 
niveau  auquel  on  constate  des  alternances  de 
bancs  avec  Productus  et  de  couches  de  schistes 
avec  plantes.  —  LOrdovicien,  comme  dans  toute 
la  partie  occidentale  du  géosynclinal  de  Château- 
lin  Laval,  offre  des  différences,  si  Ton  compare 
entre  elles  les  assises  correspondantes  sur  ses  deux 
flancs  :  au  Nord,  le  grès  armoricain  (slbj  est  très 
développé,  tandis  qu'il  n'est  représenté  que  par 
quelques  bancs  sur  le  bord  Sud.  Quant  au  grès  à 


—   100  — 

Calymenella  (s2b),  il  est  épais  et  assez  bien  carac- 
térisé dans  la  bande  méridionale,  tandis  que,  sur 
le  flanc  opposé,  il  se  confond  en  général  avec  les 
schistes  (s20)  qui  lui  sont  superposés. 

Des  mouvements  de  poussées  venant  du  Sud 
ont  non  seulement  provoqué  la  formation  de  plis 
et  le  redressement  des  couches,  mais  ont  renversé 
celles  ci  le  long-  du  flanc  Sud  du  géosynclinal  : 
c'est  ainsi  quelles  ont  transformé  le  bassin  de 
Bouère  en  un  isosynclinal  :  que  la  même  cause  a 
produit  les  mêmes  effets  entre  Bouère  et  Gastines, 
sur  le  flanc  sud  du  bassin  de  SaintLoup-Solesmes, 
et  que  des  accidents  analogues,  provoquant  des 
superpositions  inverses,  s'observent  le  long  de  la 
bande  de  calcaire  à  Prod.  giganteus,  entre  Anvers 
et  Préaux  A  signaler  encore  l'écrasement  des 
couches  du  Culm  inférieur,  près  de  la  carrière  de 
Port-Etroit,  au  Nord  de  Sablé,  et  les  écailles  avec 
plis-faille  au  Nord  de  Juigné. 

CULTURES 

Les  versants  convenablement  exposés  de  la  craie 
turonienne  et  des  marnes  à  0.  biauriculcta  sont 
plantés  de  vignes,  surtout  dans  la  région  de  la 
Flèche  et  de  Maine-et-Loire.  La  Champagne  du 
Maine,  formée  par  les  calcaires  du  Jurassique  infé- 
rieur, est  essentiellement  une  région  de  culture 
pour  les  céréales  et  le  chanvre.  Les  alluvions 
anciennes,  les  sables  tertiaires,  les  sables  céno 
maniens,  constituent  des  sols  de  qualité  médiocre, 
tantôt   en   bruyères,   tantôt    plantés   de  pins,    de 


—    101   — 

chênes  ou  de  châtaigniers,  ou  utilisés  pour  la  cul- 
ture de  la  pomme  de  terre.  Les  argiles  calloviennes 
et  oxfordiennes,  celles  de  la  base  du  Génomanien, 
et  surtout  les  alluvious  modernes  se  prêtent  à 
l'établissement  de  prairies  naturelles,  souvent 
plantées  de  pommiers. 

Dans  les  terrains  paléozoïques,  les  schistes  car- 
bonifères, dévonienset  précambriens  sont  fertiles 
en  raison  de  l'épaisseur  de  la  couche  de  limon  qui 
les  recouvre.  Leur  rendement  et  par  suite  leur 
valeur  agricole  ont  été  particulièrement  relevés 
par  suite  de  la  découverte  et  de  l'utilisation  des 
gisements  de  charbon  qui  permirent  de  déve- 
lopper, d'une  façon  intense,  l'industrie  de  la  chaux 
et  son  emploi  pour  l'amendement  des  terres.  Les 
grès  dévonien  et  armoricain  sont  généralement 
couverts  de  bois  ou  de  landes  et,  si  le  sol  qui  les 
recouvre  est  cultivé,  il  ne  donne  que  de  maigres 
rendements.  La  fertilité  des  terrains  calcaires  est 
en  rapport  avec  l'épaisseur  du  limon  d'altération 
qui  la  recouvre  :  de  plus  le  sol  est  toujours  sujet  à 
une  dessiccation  néfaste,  par  suite  de  la  grande 
perméabilité  des  roches  sousjacentes.Les  schistes 
et  quartzites  dévonicogothlandiens  donnent  nais- 
sance à  des  terres  argileuses,  compactes,  favo 
râbles  à  la  culture  du  pommier.  —  Les  schistes  et 
les  grès  du  Culm  ne  sont  devenus  fertiles  que 
depuis  l'emploi  de  la  chaux  et  des  engrais  phos- 
phatés. Les  graviers  pliocènes  ne  donnent  que  de 
faibles  rendements. 


102 


NIVEAUX.   D  EAU 


Les  plus  constants  se  trouvent  à  la  base  du  Tu- 
ronien,  au-dessus  des  marnes  à  huîtres,  et  dans 
les  sables  cénomaniens  au  dessus  des  sables  argi- 
leux de  la  base  de  cet  étage.  Aux  environs  de  la 
Suze,  il  existe  plusieurs  sources  salées  dont  L'ori- 
gine est  inconnue. 

DOCUMENTS    ET    TRAVAUX  CONSULTES 

Barrande,  Bigot,  Bizet,  Blavier,  Brongniart,  Ca- 
cardé, Cotteau,  Davy,  Deslonchamps,  Dorlhac, 
Dufrénoy,  Guéranger.  de  Grossouvre,  Guillier, 
liai  me,  Hébert,  de  Lorière,  Matte,  Michelin, 
Michel-Lévy,  MilneEdwards,  CEhlert,  dOrbigny, 
Pellegrin.  Sennes, Triger,  de  Tromelin, de  Verneuil. 


Chemin.    —    Sm*    la    Congeria    Coelileata 
Ki<k\  «lu    Canal  «le   Caen  à  la  lier. 

Sur  la  rive  droite  du  Canal  de  Caen  à  la  Mer,  un 
peu  en  aval  du  pont  de  Bénouville,  à  l'endroit  où 
le  canal  s'élargit,  on  peut  trouver  de  nombreux 
Lamellibranches  qu'on  peut  a  priori  considérer 
comme  des  Dreissènes.  Des  uns  on  ne  retrouve 
plus  que  les  coquilles  vides,  agglomérées  en 
grappe  et  rejetées  sur  la  berge  ;  d'autres  sont  fixés 
à  la  base  des  tiges  immergées  des  roseaux  et  sont 
parfaitement  vivants. 

Au  même  endroit,  M.  le  Dr  Moutier  avait  trouvé 
les  mêmes  formes  sans  cloute.  etle5  décembre  1898 
il  faisait  à  leur  sujet  une  communication  à  la 
Société  Linnéenne.  Ces  Lamellibranches  étaient 
considérés  par  lui  comme  des  Dreissensia  occiden- 
talis  (Locard).  Le  3  décembre  1900  il  signalait, 
dans  une  note,  la  disparition  de  cette  espèce  ;  à 
cette  date  il  Lavait  vainement  cherchée  ;  il  suppo- 
sait qu'elle  n'avait  pu  s'adapter  aux  eaux  du  Canal. 

antérieurement  «à  1887.  M.  Le  Sénéchal  avait 
étudié  la  faune  du  Canal  et.  dans  une  note  com- 
muniquée à  la  Société  Linnéenne  dans  la  séance 
du  7  mars  1887,  il  signalait  les  principaux  animaux 
recueillis  par  lui.  Il  n'a  fait  nulle  mention  des 
Dreissènes. 

L'arrivée  des  Dreissènes  dans  le  Canal  est  donc 
postérieure  à  1887.  Elle  remonte  à  1898  environ 
et  depuis  elles  ont  été  plus  ou  moins  abondantes, 
mais  elles  n'ont  pas  disparu,  elles  persistent  encore 
aujourd'hui  et  semblent  très  bien  acclimatées. 

Nous  avons  étudié  les  animaux  vivants  et  leurs 


101 


coquilles.  Les  bords  du  manteau  sont  soudés  ;  ils 
présentent  une  échancrure  à  la  face  ventrale,  pour 
le  passage  du  pied.  Ce  dernier  est  court,  arrondi, 
vermiforme  :  à  sa  base  et  en  arrière  existe  une 
glande  byssogènc  et  un  byssus  formé  de  nombreux 
filaments.  En  arrière,  le  manteau  se  prolonge  en 
deux  siphons  ;  le  siphon  branchial  est  garni  inté- 
rieurement de  nombreuses  papilles  disposées  en 
lignes  régulières  et  longitudinales.  Le  siphon 
anal  est  très  écarté  du  précédent. 

La  coquille  est  mytiliforme  :  elle  a  une  teinte 
fauve  ;  ses  dimensions  moyennes  sont  :  longeur. 
20%  :  hauteur,  9%:  épaisseur,  8%.  Elle  est  aplatie 
surtout  en  arrière.  Elle  n'est  pas  carénée,  ce  qui 
suffirait  pour  la  distinguer  de  la  Dreissensia  poly- 
morpha  (Pallas)  et  pour  rejeter  le  terme  de  Dreis- 
sensia occidentalis.  Pour  certains  auteurs  (Brusina. 
Journal  de  Conchyliologie,  3S  trimestre  1005),  il  est 
synonyme  de  Dreissensia  polymorpha. 

La  coquille  présente  à  chaque  valve  le  septum 
caractéristique  de  la  famille  des  Dreissensidœ  sur 
lequel  se  fixe  l'adducteur  antérieur.  Mais  en  outre, 
on  remarque  au-dessous  de  ce  septum  et  du  côté 
dorsal,  une  lame  myophore  sur  laquelle  se  fixe  le 
rétracteur  antérieur  du  byssus.  Cette  lame  a  la 
forme  d'une  petite  cuiller.  Elle  n'existe  jamais 
chez  les  véritables  Dreissensia. 

Si  nous  adoptions  la  classification  de  P.  Fischer, 
les  Dreissensidœ  du  Canal  appartiendraient  au  sous- 
genre  Mylilopsis  (Conrad)  synonyme  de  Praxis 
(H.  et  A.  Adams). 

Les  auteurs  récents  (Andruzov,  Brusina).  ne  font 


—   !0o  — 

pas  des  Mytilopsis  un  sous-genre  spécial,  ils  le  font 
rentrer  dans  le  sous-genre  Congeria.  Ils  considè- 
rent comme  synonymes  Praxis  cochleata  (H.  et 
\.  Wlam).  et  Congeria  cochleata  (Kickz)  seule 
forme  actuellement  vivante.  L'espèce  que  nous 
avons  décrite  serait  donc,  selon  toute  vraisem- 
blance. Congeria  cochleata. 

Cette  espèce  a  été  signalée  à  envers  et  dans  le 
canal  de  Bergues,  près  Dunkerque.  Elle  a  pu  nous 
venir  de  là  transportée  par  quelque  bateau  venant 
de  ces  régions  an  port  de  Ca  n.  Elle  a  pu  se  fixer 
à  une  ancre  qui,  relevée  pendant  le  voyage,  aurait 
été  filée  avant  le  passage  du  pont  de  Bénouville 
un  jour  que  ce  pont  aurait  été  encombré.  À  l'en- 
droit précis  où  on  la  rencontre  se  trouve  une 
vieille  drague  hors  d'usage  et  deux  bateaux  à 
moitié  enfoncés  qui  servaient  au  transport  de  la 
vase.  Les  uns  et  les  autres  ont  pu  aussi  apporter 
d'ailleurs  la  Congeria  cochleata. 

Sa  disparition  momentanée  a  pu  être  causée  par 
un  changement  dans  la  salure  des  eaux  du  Canal. 
C'est  ce  qui  nous  a  engagé  à  en  faire  l'analyse. 
Nous  avons  employé  le  procédé  au  chromate  d'ar- 
gent. Nous  avons  trouvé,  d'après  plusieurs  analyses 
sur  échantillons  prélevés  au  pont  de  Bénouville. 
t  gr.  81  de  Nacl  par  litre.  Avant  nous.  M.  Le  Séné- 
chal avait  trouvé  en  1887  2  gr-  447.  Ce  qui  semble 
prouver  qu'il  y  a  variation  dans  la  salure  et  dans 
un  sens  indéterminé,  variant  avec  le  moment. 

Sur  une  coquille  vide,  vers  le  milieu  d'une  des 
valves,  nous  avons  trouvé  une  balane  représentée 
par  toutes   ses  pièces  calcaires.  Le  fait  nous  avait 


—  106  — 

d'abord  surpris.  Il  n'a  rien  de  singulier.  Les 
balanes  se  rencontrent  souvent  dans  les  eaux  sau- 
mâtres.  M.  Le  Sénéchal  a  signalé,  dans  sa  note  du 
7  mars  1887,  la  présence  du  Balanus  amphitrile  sur 
les  bouées  du  Canal  à  Bénouville.  C'est  cette  même 
espèce  que  nous  avons  retrouvée  sur  la  Congeria 
cochleata. 


C.  lloiiartl.   —     Suv    les     Zooeéeidies     des 
Cry f  togtiines  (PI.    IV). 


Les Zoocécidies découvertes  sur  les  (,r\  ptogames 
deviennent  chaque  jour  plus  nombreuses  et  on 
en 'connaît  actuellement  dans  presque  toutes  les 
classes  de  cet  embranchement.  Aussi  n est-il  pas 
sans  intérêt  de  dresser  le  bilan  de  celles  qui  ont 
été  découvertes  au  cours  de  ces  dernières  années- 
J'en  profiterai  pour  signaler  une  nouvelle  galle 
de  Mousse  et  pour  attirer  l'attention  des  natura- 
listes de  l'Ouest  de  la  France  sur  quelques  galles 
de  Lichens. 

I.  Champignons 

On  a  encore  fort  peu  étudié  les  galles  produites 
par  les  Insectes  aux  dépens  des  Champignons 
Jusqu'à  ces  dernières  années,  on  ne  possédait  sur 
ces  déformations  que  les  articles  de  Boudier,  de 
Rubsaamen  et  de  Yogler  rapportés  dans  le  tome 
premier  de  mes  Zoocécidies  des  Plantes  d'Europe 
(1908,  p.  18-19).  11  importe  donc  de  signaler  quel- 
ques observations  récentes. 

En  1901)  (p.  56),  Molliard  a  décrit  des  nodules 
faisant  saillie  sur  la  surface  hyméniale  du  Polypo- 
rus  squamosus  Huds.,  au  point  de  jonction  de 
plusieurs  tubes  et  ayant  environ  le  diamètre  de 
ceux-ci:  il  les  considère  comme  des  zoocécidies. 

Sur  une  autre  Polyporacée,  Fomes  applanatus 
Wallr.,  H.  Ross  donne  le  dessin  d'une  intéressante 
cécidie  (1911,  p.  203204,  n°  125(3.  pi.  IV.  Toi,  avec 
la  description  suivante  :  À  la  face  inférieure,  plus 


—   108  — 

rarement  sur  l'autre  face,  proéminences  coniques, 
en  nombre  variable,  mesurant  jusqu'à  10  %  de 
hauteur;  à  l'intérieur  de  chacune  d'elles  se  trouve 
une  cavité  de  10  %  de  long-,  limitée  par  un 
faux  tissu  compact  et  pourvue  d'une  ouverture 
apicale  large  de  1  à  3  %  (fig    1). 

Relativement  aux  Champignons  Ascomycètes, 
il  n'a  été  signalé  jusqu'à  présent  qu'une  déforma 
tion  d'Ascobohis  furfaraceus  Pers.  Cette  déforma- 
tion possède  à  peine,  du  reste,  les  caractères  d'une 
cécidie.  Elle  a  été  observée  par  Dangeard  (1909, 
p.  54-56)  •   Les  petits  tubercules  aux  dépens  des- 


Fig.  I.  —  Fomes  applanatùs. 
Aspect  extérieur  des  cécidies  (d'après  H.  Ross  . 


quels  se  forment  les  périthèces,  demeurent  inco- 
lores et  se  montrent  constitués  par  un  pseudo- 
parenchyme désorganisé  dont  les  cavités  sont 
occupées  par  des  Anguillules  ;  dans  chacun  d'eux, 
l'ascogone  ne  prend  pas  naissance  et  les  cellules 
du  tubercule  ne  fournissent  que  des  filaments 
entrecroisés,  sans  asques  différenciés. 


109 


II.  Algues 

Depuis  longtemps  on  avait  remarque',  à  la  sur- 
faee  du  thalle  de  VAscophyllum  nodosum  Le  Jolis, 
des  boursullures  munies  d'une  ample  cavité  du  us 
laquelle  se  rencontraient  des  animaux  assez  variés, 
des  Copépodes.  mais  surtout  des  Tylenchus,  en 
particulier  le  Tylenchus  fucicola  De  Man  :  cf. 
Houard,  1908,  p.  22,  n°  23. 

De  semblables  boursouflures,  observées  en 
Norwège,  ont  été  rapportées  par  Tobler,  dans 
un  article  récent  assez  étendu  (19(19,  p.  568-586, 
fig.  1-2  et  pi.  XVI),  à  l'action  de  la  larve  du  Mylilus 
edulis  L 

Elles  sont  ellipsoïdales  et  mesurent  13  %  sur 
10%  environ  ;  elles  produisent,  sur  les  deux  faces 
du  thalle  des  saillies  de  3  à  5  %  de  hauteur.   A 


Fig.  2-3. 
Ascophyllum    nodosum. 

Galle  vésiculeuse 
du  thalle  (d'après  Tobler  . 


leur  surface  se  remarquent  plusieurs  ouvertures 
et.  à  l'intérieur  de  la  cavité,  vivent  une  ou  plu- 
sieurs larves  de  Mytilus  (fig.  2  et  3). 


—  nu  — 

III.  Lichens 

Zopf,  en  1907,  a  découvert  sur  des  Lichens  de 
curieuses  galles  qu'il  sérail  assez  facile  de  retrouver 
sur  les  côtes  de  l'Ouest  de  la  France. 

On  connaissait  déjà,  par  les  recherches  du 
même  auteur  (1)  et  par  celles  de  Crombie  (2),  quel 
quesMycocécidies  de  Lichens  engendrées  parDidy- 
mosphœria  pulposi  Zopf  et  Abrolhallus  Smithi. 

Les  nouvelles  galles  décrites  par  Zopf  en  1907 
(p.  233-237,  pi.  VIII)  consistent  en  une  déforma- 
tion d'échantillons  de  Ramalina  kullensis  Zopf, 
d'origines  suédoise  et  danoise.  Les  thalles  de  ces 
Lichens  sont  fortement  boursouflés,  déformés  et 
couverts  de  papilles  (fig.  4);  ils  acquièrent  la  forme 
de  saucisse  ou  d'intestin  et  ne  montrent  à  leur 
surface  que  des  spermogonies,  très  rarement  des 
apothécies.  Ils  peuvent  être  entièrement  déformés 
ou  parasités  seulement  dans  leur  moitié  infé- 
rieure; parfois  ils  sont  très  fortement  raccourcis 
et  leur  épaisseur  atteint  10  %. 

Le  producteur  de  ces  curieuses  cécidies  n'est 
pas  encore  connu  avec  précision,  et  Zopf  ne  se 
prononce  pas  sur  sa  nature,  car  il  a  rencontré 
dans  les  petites  excavations  de  la  surface,   qui   se 

(I  W.  Zopf:  Untersuchungen  ûber  die  durch  parasitische 
Pilze  hervorgerufenen  Krankheiten  der  Flechten  [Fortset- 
zung]  (Halle,  Nova  Acta  Leop  .  1898,  t.  70,  p.  241-288,  fig. 
1-44).  —  Consulter  :  Chap.  XXV,  p.  280.  Didymosphseria  pul- 
posi nov.  spec. 

(2)  J.-M.-A.  Crombie  :  A  Monograph  of  Lichens  found  in 
Britain.  Part.  I,  1894,  p.  227. 


Il 


montrent  ça  et  là,  des  Acariens,  des  Arachnides 
el  des  Crustacés  ;  les  Érioph}  ides  \  «\  i--h"til  cepen- 
dant «l'une  façon  presque  constante  el  La  produc 
tion  de  la  tj-alle  pourrait  leur  rire  attribuée. 


Fig.  4. 
Hamaliiiti  kullensis. 


Thalle    déformé 
(d'après  Zopf). 


A  la  fin  de  son  article,  Zopf  attire  l'attention  des 
naturalistes  sur  deux  variétés  de  Ramalina  signa- 
lées autrefois  par  Nylander  dans  l'Ouest  de  la 
France  et  qui  ne  sont  peut-être  que  des  cas  anor- 
maux d'espèces  connues. 

La  première  v&riélé,Ramalinascopulorum(Dic]Ls.) 
var.  incrassata  Nyl.  (Nylander,  1869,  p.  157).  pos- 
sède un  thalle  pouvant  atteindre  12  %  d'épaisseur 
qui,  d'après  les  recherches  d-3  Zopf  (1907,  p.  236- 
237)  sur  des  échantillons  provenant  de  l'île  de 
Noirmoutiers,  est  celui  de  Ramalina  scopulorum 
hypertrophié  par  des  Eriophyides. 

De  même,  l'étude  d'échantillons  de  Ramalina 
caspidata  (Ach.)  var.  crassa  (Del.)  Nyl.  (Nylander, 
1869.  p.  159),  provenant  de  l'île  d'Veu  (Vendée),  a 
permis  à  Zopf  de  rejeter  cette  variété  et  de  la  con- 
sidérer comme  une  cécidie  de  l'espèce  type. 

La  répartition  des  variétés  incrassata  et  crassa, 


des  Ramalina  scopulorum  et  cuspidata,  et  par  suite 
ceëe  des  zoocécidies  correspondantes,  est  bien 
faite  pour  attirer  l'attention.  Nylander  les  a  signa- 
lées non  seulement  sur  la  côte  ouest  de  la  Bre- 
tagne, mais  encore  aux  îles  Canaries.  Leightox 
(1879,  p.  89  et  90)  et  aussi  Crombie  (1894,  p.  196- 
197  et  p.  198)  les  ont  décrites  dans  quelques  loca- 
lités des  bords  de  la  mer  d'Irlande,  au  sud-ouest 
et  au  nord  de  l'Angleterre  et  enfin  au  nord-est 
de  l'Ecosse. 

Ainsi,  non  seulement  ces  zoocécidies  sont  inté- 
ressantes parce  qu'elles  se  rapportent  directement 
à  la  flore  de  la  Bretagne,  mais  leur  étude  permet- 
trait peut  être  de  supprimer  les  variétés  incrassata 
et  crassa  des  Ramalina  scopulorum  et  cuspidata.  — 
On  sait  que  des  considérations  analogues  ont 
conduit  à  retrancber  de  la  liste  des  Vaucheria  plu- 
sieurs espèces  qui  n'étaient  autres  que  des  Yau- 
chéries,  déjà  connues,  déformées  par  parasitisme. 

J'ai  recherché  dans  l'herbier  Lenormand,  con- 
servé à  la  Galerie  botanique  de  L'Université  de 
Caen,  les  exemplaires  qui  ont  servi  aux  diagnoses 
de  Nylander.  Je  les  ai  retrouvés  en  bon  état  et 
assez  nombreux.  Presque  tous  proviennent  des  îles 
Chausey,  où  ils  furent  récoltés  le  2i  septembre 
1824  (Planche  IV,  fig.  1  à  3  et  fig.  6).  Un  fort  bel 
échantillon  de  Ramalina  cuspidata  var.  crassa 
(Planche  IV,  fig.  4)  est  étiqueté  :  «  Rochers  du 
Saut-Rolland  près  la  ville  de  Fougères  ».  Les 
formes  laciniées  et  prolifères  dont  parle  Nylander 
dans  la  description  des  variétés  incrassata  ej- 
crassa  sont  également  représentées  par  un  exem- 


—  M  3  — 

plaire  de  grande  taille,  recueilli  à  C  h  au  se} 
(Planche  IV,  fig.  8),  et  par  plusieurs  autres  de 
dimensions  moindres  (Planche  I\  ,  ûg.  ">  et  7). 

Tous  les  échantillons  de  l'herbier  Lenormand 
ont  un  aspect  boursouflé  des  plus  caractéristiques, 
conséquence,  semble-t-il,  d'un  état  pathologique. 
L'étude  de  matériaux  frais,  qu'il  serait  facile  de  se 
procurer  aux  îles  Chausey,  permettrait  sans 
doute  de  mettre  en  évidence  la  nature  du  parasite 
qui  les  déforme. 

IV.  Muscinées 

Depuis  que  j'ai  publié,  en  1907.  dans  la  Revue 
bretonne  de  Botanique  (p.  61-64,  fig.  1-2),  la  liste 
des  Zoocécidies  des  Muscinées  connues  à  cette 
époque,  plusieurs  galles  nouvelles  ont  été  décrites 
et  la  bibliographie  s'est  enrichie  de  nouveaux  et 
excellents  mémoires. 

Warnstorf,  en  1906  (p.  194,  fig.  a,  b,  c),  a  signalé 
une  très  curieuse  déformation  à  l'extrémité  des 
pousses  d'une  Hépatique  de  la  famille  des  Junger- 
manniacées,  leCephalozia  connivens  (Dicks.)  Schiff- 
ner  f.  taxa  Nées  :  elle  consiste  en  un  petit  renfle- 
ment arrondi,  de  1  %  environ  de  diamètre,  d'un 
vert  foncé, composé  de  feuilles  intriquées.  Je 
donne  de  cette  galle  le  dessin  ci-dessous  (fig.  5), 
d'après  celui  de  l'auteur. 

Sur  le  Webera  nutans  (Schreb.)  Hedw.,  Mousse 
acrocarpe  de  la  famille  des  Wébéracées,  Spindler 
(1909,  p.  203-204,  pi.  VIII)  a  décrit  une  galle  termi- 
nale, vert  foncé,  un  peu  brillante,  sphérique,  de 


114 


1  %  de  diamètre  environ  (fig-  6)  ;  la  cécidie  existe 
parfois  sur  les  rameaux  latéraux.  Elle  fut  ren- 
contrée dans  le  Vogtland  supérieur,  le  31  mai  1908, 
par  Spindler  qui  en  a  donné  de  bonnes  figures  de 
morphologie  externe  (pi.  VIII,  fig  1  à  3),  ainsi  que 
quelques  détails  relatifs  à  l'anatomie  des  feuilles 
anormales  (pi.  VIII,  fig.  4  à  10)  ou  au  cécidozoaire 
(pi.  VIII,  fig-  il)- 


Fig.  5.  —  Cephalozia  connivens  f.  laxa  :  Cécidie  terminale 

(d'après  Warnstorf). 

Fig.  6. —  Webera  nutans  :  Galle  terminale  (d'après  Spindler). 


Dans  l'article  précité  (p.  203),  Spindler  signale, 
en  outre,  qu'il  a  rencontré  au  même  endroit  et  le 
même  jour  la  Tylenchocécidie  du  Dicranum 
scoparium  Hedwig,  connue  depuis  1905  d'après 
Schiffner  (cf.  Houard.  1908,  t.  I,  p.  25,  n°  29). 

La  même  année,  P.  Horn  a  publié  un  long 
article  sur  les  Tylenchus  qui  habitent  dans  les 
Mousses  sans  y  produire  de  déformation  sensible: 


1 1 5 


il  l'a  illustré  d'une  planche  relative  à  la  structure 
d'un  Tylenchus  vivant  en  liberté  entre  les  feuilles 
involucrales  du  Brachythecium  rutabulum  L.  (1909, 
p.  67-77,  pi.  XI). 

Enfin,  à  la  liste  déjà  longue  des  espèces  du  genre 
Hypnum  (1)  présentant  des  cécidies  produites  par 
des  Tylenchus  encore  indéterminés,  je  puis  ajouter 
Y  Hypnum  purum  L. ,  d'après  des  échantillons 
récoltés  dans  la  forêt  de  Fontainebleau,  en  no- 
vembre 1910,  par  mon  ami  R.  Viguier.  Ces  échan- 
tillons sont  intercalés  dans  ma  collection  cécido- 
logique  sous  le  n°  260. 

Les  cécidies  de  Yllypnum  pêrum  sont  globu- 
leuses, lisses  et  brillantes  et  elles  atteignent  sensi- 
blement la  taille  d'une  tête  d'épingle. 


BIBLIOGRAPHIE 


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1  Hypnum  capillifolium  Warnstorf.  H.  aduncum  Hedwig, 
H.  pseudo-fluitans  Warnstorf,  H.  flaitans  L.,  //.  cupressi- 
forme  L.  (cf.  Houard,  1908,  t.  I,  p.  30,  n"  50  à  54). 


un 


HoRN  P. 

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Illustration;  Bibliographie  détaillée  ;  Béparlition 
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—   117  — 

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1906.  —  Die  erslen  von  mir  an  einem  Lebermoose 
beobachteten  Xeinatoden-Gallen. 

Allg.  bot.  Zs.,  Karlsrulie,  t.  Ml.  p.  194,  3  tig. 
ZOPF    W. 

1907.  —  Biologiscbe  und  morpliologische  Beobacb- 
tnngen  an  Flechten.  III.  Durch  tierische  Eingriffe 
hervorgerufene  Gallenbildungen  an  Vertretern 
der  Gattung  Ramalina  . 

Berlin,  Ber.  D.  bot.  Ces.,  t.  XXV,  p.  233-237,  pi.  VIII. 


Institut  botanique  de  l'Université  de  Caen, 
9. juillet  1012. 


118 


LÉGENDE  DE  LA  PLANCHE  IV 


Fig.  1.  —  Thalle  de  Ramalina  cuspidata. 

Fig.  2.  —  Ramalina  cuspidata  var.  crassa  (échantillon 
de  l'île  Chausey). 

Fig.  3.  —  Ramalina  cuspidata  var.  crassa  (même 
localité). 

Fig.  4.  —  Ramalina  cuspidata  var.  crassa  (échantillon 
de  Fougères). 

Fig.  5.  —  Ramalina  cuspidata  \ar.  crassa  (échantillon 
prolifère). 

Fig.  6.  —  Ramalina  scopulorum  var.  incrassata  (de 
l'île  Chausey). 

Fig.  7.  —  Ramalina  scopulorum  var.  incrassata  (pro- 
lifère). 

Fig.  8.  —  Ramalina  scopulorum  var.  incrassata  (pro- 
lifère). 

Toutes  les  figures  d'après  nature;  grossissement  :  0,5. 


.11.  Lortct.  —  Rapport  annuel  pour  l'an- 
née l!lll.  sur  Iom  <  olleetions  Bola- 
iiiqurM  «le  Caon. 


Pendant  La  durée  du  Congrès  des  Sociétés  Savan- 
tes en  Mai  1011,  de  nombreux  Congressistes  sont 
venus  visiter  le  Jardin  des  Plantes,  et  les  Collec- 
tions Botaniques. 

Au  cours  de  leurs  visites,  MM.  Hickel  et  Doue, 
ont  bien  voulu  vérifier  la  détermination  d'un 
grand  nombre  d'arbres  et  arbustes  de  Y  Ecole  Bota- 
nique, du  Parc  et  des  Serres,  ainsi  que  les  échan 
li lions  de  fruits  de  Cupulifères  et  de  Juglandées  de 
la  Galerie  Botanique. 


I.  —  ÉCOLE   BOTANIQUE 

Un  certain  nombre  déjeunes  plants  et  boutures 
d'arbres  et  d'arbustes  nouveaux  ou  récemment 
introduits,  nous  ont  été  donnés  par  M.  Hickel. 

Ce  sont  :  Decaisnea  sp.  (du  Yunnan):  Cercidi- 
phyllum  japonicum  Sieb.  et  Zucc  ;  Acer  caesium 
Wall.:  Fraxinus  quadrangulala  Michx.  :  Celtis  sp. 
(du  Yunnan);  Salir  dapfinoïdes  WilL  ;  Salix  Han- 
kensoni  :  Salix  Medwedewii  :  Salix  oxyca  :  Salix 
pentendra  Lin.;  Salix  Safsaf  Forsk.  :  Salix  Tomiiti: 
Populos  yunnanensis  Dode  :  Juglans  regia  Lin. 
monocotylé  (Noyer  de  S'-Esprit)  :  Pterocarya  stc- 
noplera  D.  C.  ;  Quercus  falcata  Michx.  ;  Quercus 
variabilis  Blume:  Quercus  sp   (du  Yunnan). 

M.  Gerbault,  juge  à  Mayenne,  nous  a  également 


121» 


donné  :  Viola  scotophylla  Jord.  et  Viola  dumelo- 
rum. 

M-  l'abbé  Letacq,  nous  a  donné  Ranuncûtus 
oph  ioglossifolius. 

MM.  Lebreïon,  Membre  de  la  Société  Linnéenne 
de  Normandie,  et  Duhamel,  instituteur  à  l'école 
Saint-Julien  de  Caen,  nous  ont  aimablement  rem- 
placé par  de  meilleurs  exemplaires,  plusieurs 
plantes  indigènes,  mal  venues  ou  mortes. 

Tout  dernièrement  enfin.  M.  Chevrel,  Maître  de 
conférences  de  Zoologie  à  la  Faculté  des  Sciences 
de  Caen,  nous  a  apporté  un  exemplaire  de  Ligus- 
frtun  valgare,  var.  flor.  lutescens,  découvert  sur  la 
route  de  Caen  à  Rouen. 

Nous  devons  aussi  à  M-  René  Maire,  professeur 
à  la  Faculté  des  Sciences  d'Alger,  Calla  pains  Iris 
et  Sedum  Rhodiola  D.  C. 

Nous  sommes  heureux  de  remercier  ici,  à  nou- 
veau, ces  aimables  donateurs. 

La  <(  Liste  d'échange  de  Graines  »  récoltées  cette 
année  à  YEcole  Botanique,  comprendra  environ 
600  espèces  de  graines  de  plantes,  la  plupart 
annuelles  ou  bisannuelles,  dont  la  vérification  a 
a  été  faite  à  nouveau. 

II.  —  SERRES 

Les  Serres  se  sont  enrichies  cette  année  d'une 
1res  belle  collection  de  Cyeadées  : 

Cycas  révolu  ta  Thbg.;  Encephalarlos  Altensteinii 
Lehm  ;  E-  Species  de  Basulos  Hort.;  E.  Van  den 
Heekei  Hort  ;  E.  vernieosa  Hort. 


—    \2\    — 

M.  Bertrand,  professeur  de  botanique  ;i  la 
Faculté  des  sciences  de  Lille,  nous  a  égalemenl 
donne  un  très  bel  exemplaire  de  Psilotum. 

III.  —  COLLECTIONS  SÈCHES 

I    HERBIERS 

L'empoisonnement  de  L'Herbier  Lenormand  ;t 
été  continué. 

Nous  avons,  celle  année,  repris  l'ordre  métho 
dique  des  carions  de  cet  Herbier  à  l'endroit  où 
nous  l'avions  laissé  en  1 909,  c'est-à-dire  à  la  famille 
des  Composilas. 

La  partie  du  Catalogue  de  cet  Herbier  mainte- 
nant publiée,  des  Raiiunculaceœ  au\  Leguminosse 
inclus,  forme  un  premier  volume,  suivi  d'une 
table  alphabétique  des  noms  de  familles  et  de 
genres  qui  y  sont  contenus;  avec  les  paginations 
du  tiré  à  part  et  des  Bulletins  de  la  Société  Linnéenne 
de  Normandie  où  ils  onl  été  publiés. 

Le  fascicule  qui  sera  publié  cette  année  contien- 
dra la  famille  des  Rosacess. 

Nous  avons  également  continué  le  Catalogue 
sur  fiebes  de  l'Herbier  Lamouroux;  ainsi  que  des 
Filicinées  de  l'Herbier  Lenormand. 

2    PRÊTS 

Nos  Herbiers  ont  été  encore  très  consultés  cette 
année,  et  nous  avons  communiqué  de  nombreux 


122 


échantillons  des  Herbiers  Vieillard  (Nouvelle- 
Calédonie),  Lenormand  et  Lamouroux  à  : 

M.  Viguier,  préparateur  au  Muséum  d'Histoire 
Naturelle,  à  Paris  :  13  numéros  des  genres  Delar- 
brea  et  Cussonia  de  l'Herbier  Vieillard; 

M.  A.  Chevalier,  au  Muséum  d'Histoire  Natu- 
relle, à  Paris  :  80  numéros  des  genres  Andropogon, 
Paspalam,  Panicam,  Penosixlam,  Agrostis,  Ctenium, 
Eragrostis  de  l'Herbier  Lenormand  (espèces  de 
l'Afrique  Occidentale,  particulièrement  les  types 
de  Steudel)  ; 

M.  Hébert  Home,  au  Muséum  d'Histoire  Natu- 
relle, à  Paris  :  3  numéros  du  genre  Ramalina  de 
l'herbier  Lenormand; 

M.  W.  Setchell,  professeur  de  botanique,  Uni- 
sity  of  California,  Berkeley  (États-Unis)  :  2  numé- 
ros (photographies)  du  genre  Hypnea  de  l'Herbier 
Lamouroux : 

M.  Pilger.  assistant  au  Muséum  de  Berlin- 
Dahlem  (Allemagne)  :  lo  numéros  du  genre  Lia- 
gora  de  l'Herbier  Lamouroux. 

3°  ÉCHANGES 

Notre  Liste  d'Échange  de  Plantes  d'Herbier,  dis- 
tribuée en  janvier  19H,  contenait  93  numéros,  en 
plusieurs  parts  chacun,  provenant  des  doubles  de 
l'Herbier  Lenormand. 

Nous  avons,  en  juillet  1911,  distribué  à  : 

MM.  Giraudias,  à  Orléans 15  nos 

le  professeur  Leconte,  directeur  des 
Herbiers  du  Muséum,  à  Paris  .     .        37  — 


123 


S.  \  le  Prince  Roland  Bonaparte, 
à  Paris 17  nos 

le  comte  H.  de  Boissieu,  au  château 
de  Varambon  (Ain)     .....        38  — 

Hans   Schinz,    directeur  du    Musée 

Botanique  de  Zurich  (Suisse)  .     .         39  — 

de  Willdeman,  directeur  du  Jardin 
Botanique  de  l'Etat,  à  Bruxelles 
(Belgique) 83  - 

Clavé  (A..),  directeur  d'Ecole,  à  Oued 

Zénati  (Algérie) 49  — 

James  Fowler,  à  Kingston  Ontario 

(Canada) .         29  — 

P.  Magnus,  professeur  de  Botanique 
à  L'Université  de  Berlin  (Allema- 
gne)           20  — 

Maiden,  directeur  du  Jardin  Botani- 
que de  Sydney  (Australie)  .     .  20  — 

Plus  100  numéros,  doubles  de  l'Her- 
bier Vieillard  (Nouvelle-Calédo- 
nie), en  parts  uniques 100  — 

Total  des  sorties  :  193  numéros  en  412  paris 
En  contre-échange,  nous    avons  reçu 
de  : 

MM.  le  comte  H-  de  Boissieu.  au  château 
de  Varambon  Ain)  (Plantes  cos- 
mopolites)          o0  — 

S.  A.  le  Prince  Roland  Bonaparte,  à 
Paris  (Plantes  du  Mexique)  ...         44  — 

Clavé  (A  ),  directeur  d'École,  àOued- 
Zénati  (Algérie)  (Plantes  d'Algérie)        84  — 

Fisher,    à   Nara-Visa,    New-Mexico 


—   124  — 

(États-Unis)      Plantes    des   États- 
Unis)     80  nes 

Jentink,  directeur  du  Muséum  de 
Leide  (Hollande)  (Plantes  de  Java, 
Archipel  Indien,  Paraguay)     .     .         17  — 

P.  Magnus,  professeur  de  Botanique 
à  L'Université  de  Berlin  (Allema- 
gne) (Champignons  inférieurs  des 
Upes'du  Tyrol) 50  — 

de  Willdeman,  directeur  du  Jardin 
Botanique  de  L'État,  à  Bruxelles 
(Belgique)  (Plantes  cosmopolites)       104  — 
r*lus  l'exsiccata  de  A.  Libert  :  «  PI. 
Crypt.  Arduenna?  ». 

Maiden,  directeur  du  Jardin  Bota- 
nique de  Sydney.  (Australie) 
(Plantes  d'Australie) 100  — 

Total  des  Entrées.     .     .     •       529  nos 


La  liquidation  de  l'établissement  congréganiste 
de  Villiers-le-Sec  (Calvados)  nous  a  donné  un 
certain  nombre  de  plantes  intéressantes  de  Nor- 
mandie, en  très  bon  état,  et  venant  de  divers  col- 
lecteurs, ainsi  que  de  nombreuses  plantes  des 
\lpes  et  des  Pyrénées  qui  ont  dû,  vraisemblable- 
ment, être  distribuées  autrefois  par  René  Lenormand. 

Ces  exemplaires  nous  permettront  d'augmenter 
les  mêmes  feuilles  de  l'Herbier  René  Lenormand 
qui.  bien  souvent,  n'a  conservé  pour  lui  que  les 
plus  petites  parts,  se  démunissant  même  parfois 
d'échantillons  uniques  en  faveur  de  spécialistes. 
Le  Conservateur, 

Mari  us  Lortet. 


O.  Lignier  et  ti.  Lortet.  —  Liste  des  Plantes 
vaMeulairoM  que  ren  forme  fHorbior 
général  do  1*1  université  de  r« (suite  (  I  ), 

HERBIER     LENORMAND 

DICOTYLEDONES 

POLYPE!  AI,  i: 

Ordo    LXVL    --    R0SACE7E 


Tribus  I.  Cbrysohalanca» 

V  du 

clas.' 

2007.  Chrysobalanus 

6.  Icaco  Lin.  —  Maracay- 

bo.  Sonder;    Martini- 
que, Jardin. 

7.  Icaco  Lin.  3  pellocar 

pus  D.  C.  —  Cayenne, 
Deplanche. 
5.      Oblongifolius  Michx.  — 
Caroline,  Curtis. 

1.  sp.  —  Rio- Janeiro,  Rié- 

del. 

2.  sp.  —  Rio-Janeiro,  Rié- 

bel. 

3.  sp.  —  Rio  Janeiro,  Rié- 

del. 

4.  sp.  ■ —  Fernamboue. 

Riédel. 


N"  ilu 
class' 

2008.  Lie  a  nia 

G.  crassifolia  Benth?  — 
Surinam,  Hohenac- 
ker. 

8.  floribunda     Benth.   — 

Guyane  Fse,  Sagot. 

3.  heteromorpha  Benth.— 

Guyane  Fs%  Sagot. 

4.  membranaçea  Sagot.  — 

Guyane  Fse,  Sagot. 
2.      micrantha  Miq.  —  Su- 
rinam, Hohenacker. 

5.  microphylla   Sagot.  — 

Guyane  F",  Sagot. 

9.  rigida  Benth.  —  Brésil, 

Hooker. 

7.  turbînata  Benth.'  — 
Fernamboue,  Hooker. 


(I)  Voir  détail  de  cette  publication  dans  les  vol.  V,  l'JOI, 
p  132;  vol.  VI,  1002,  p.  259;  vol.  VII,  1903,  p.  138;  vol.  VIII, 
lOOi,  p  191  :  vol.  X,  p.  10  et  6e  série,  vol.  1.  1907,  p.  26;  vol  11. 
1908.  p.  37  ;  vol.  III,  1908-09,  p.  103 


121» 


cliiss' 

\m  sp.  —  Jacobine,  Mori- 
cand. 

2009.  Moquiiea 

2.  '  guianensis  Aubl.  — 
Guyane  Fse,  Sagot; 
Bahia,  Salzmann. 

1.  I  ornent  osa  Ben  th.  — 
FernamboucHooker. 

2010.  G  ranger  la 

1.  borbonica  La  m.  —  Ile 

Bourbon,  ex  Herb. 
Mus.  Paris;  Ile  de 
France,  Commerson. 

2011.  Parinarium 

2.  campes tre  Aubl.  — 

Guyane  Fse,  Sagot. 

I.  salicifolium  Miq.— 

Philippines,  Cuming. 

2014.  Hlrtella 

S.  brachiàta  S teud.  —  Su- 
rinam, Buchinger. 

10.  bracteosa  Steud.  —  Su- 
rinam, Ilohenac- 
ker;  Guyane  Fs%  De- 
planches. 

II.  glaberrima   Steud.  — 

Surinam,  Buchinger; 
Hohenacker. 
1.      glandulosa   Spreng.  — 
Brésil,  Heuschel. 


12.  hexandra  Willd.  — 

Guyane  Fse,  Sagot; 
Surinam,   Buchinger. 

1 4 .  hirsuta  Lam .  —  Guyane 

Fs%  Sagot,  Jardin. 

7.  praealta  Sagot.  —  Guya- 
ne Fsî,  Sagot. 

3.  punctulata  Miq.  — 
Brésil,  Hohenacker. 

13.  racemosa  Lam.  —  Fer- 

nambouc,    Hooker; 
Guyane  Fse.  Sagot. 
9.      rubra  Benth    —  Suri- 
nam, Rickx. 

15.  rugosa  Pers.   —  Suri- 

nam, Buchinger. 
2.      strigulosa  Steud.  —  Su- 
rinam, Hohenacker. 

4.  sp.  —  Brésil,  Claussen. 

5.  sp.  —  Jacobine,  Mori- 
cand. 

sp.  —  Bio-Janeiro,  Rié- 
del. 

2015.  Couepia 

glandulosa  Miq.  —  Su- 
rinam, Buchinger. 

hypoleuca  Miq  —  Bré- 
sil. Hohenacker. 

2018.   Stylobasium 

sp.  —  NUe-Hollande,  ex 
Herb.  Turpin. 


127  — 


.V  du 

class' 

Tribus  II.   Pruaea 

2U1U.  Prunus 

16.    acuminata   Hook.  — 

Sikki  m,  Khasia,  ex 

Herb.  Ind.  Or. 
50.    acuminata  Michx.  — 

Hort.  Par.,  Salle. 
78.     agrestis  Boiss  —  Syrie, 

Kotschy. 
48.    Americana   Marsh.    — 

Caroline,  Curtis. 
09-75.  Amygdalus  Stokes.— 

Syrie,    kotschy;   Yar, 

Hanry;    Culta,    Le 

Frou. 

75bis.  Amygdalus  Stokes 
var  ?  dulcis  D.  C.  — 
Culta,  Le  Frou. 

63.  Armeniaca  Lin.  — 
Georg.  Caucas  ,  Hohe 
daker;  (Culta/ 

46.  aspera  Thbg.  —  (ex 
Herb.    Lugd.  Batav.). 

53.  avium  Lin.  —  Angle- 
terre, Babington  ;  A-  os- 
ges,  Buchinger  ;  Vire, 
Lenormand. 

30.  brachypetala  Walp.  — 
Perse  Austr.,  Kotschy. 

65.  brigantiaca  Vill.  — 
Briançon,  Grenier; 
(Léman);  (Beuter). 

19.     Buergeriana   Miq.  ?   — 


V  du 
cl»ss' 

Japon,  c\  Herb.  Lugd. 
Batav. 

33.  Caproniana  Hort.  — 
Nyon.  Guebhard; 
Suisse,  Bonjean. 

35.  Caproniana  Hort.  var. 
griotta.  —  (Culta). 

13.  Caroliniana  Ait.  —  Ca- 
roline, Curtis. 

61.  cerasifera  Ehrh.  —  l'a- 
ris.  Salle;  lie  Bour- 
bon, Giraudy  ;  (Lé- 
man). 

3  i .  Cerasus  Lin.  —  Toulon , 
Huet  et  Jacqnin. 

38.  Lhamaecerasus  Jacq. — 
Autriche,  Kovats  ;  Si- 
bérie, RSuhlewein; 
(Hort.  Paris.). 

26.  Chicasa  Michx.  —  Ca- 
roline, Curtis. 

45.  Chicasa  Michx.  ?  —  Sl- 
Louis  M0,  Biehl. 

58.  Cocomilia  Tenore.  — 
Culta,  Bonjean. 

4.  Cupaniana  Guss.—  Mes- 
sine, de  Franqnevillc. 

17.  demissa  D.  Diétr.  — 
Oregon,  Curtis;  Nov. 
Mexic.  Fendler. 

47.    divaricala    Ledeb.     -- 

Caucase,  Hohenacker. 

60.     domeslica  Lin.—  (Culta) 


I2S 


N-  du 
class' 

54.  duracina  Sweet.   — 

(Culta). 
67.    elaeagrifolia  Spach.  — 
Syrie,  Kotschy. 

55.  fruticans  Weihe.   — 

Haguenau,  Billot. 

80.  georgica  Dcsf.  —  Hort. 
Paris  ,  Decaisne,  Thu- 
ret  ;  Culta,  Lesible. 

2'A.  hyetnatis  Michx.— Hort. 
Paris..  Decaisne. 

50-57.  insititia  Lin.  —  Gap, 
Grenier;  Loire-Infé- 
rieu",  Lloyd  ;  Prusse, 
Schultz;  (Culta). 

27.  japonica  Thbg.  —  Ja- 
pon, kichx,  ex  Herb. 
Lugd.  Batav. 

70.  Kotschyi  Hohenack.  — 
Kurdistan,    Rotscby. 

11.  Laurocerasus  Lin.  — 
(Culta)  ; 

72.    leiocarpa  Boiss.—  Perse 

Austr.,  Kotschy. 
62.    teins  D.C.—  (Culta). 

10.  lusitanica  Lin.  —  Lusi- 
tanie,  Welwïtsch  ;  Ca- 
naries, Despréaux, 
Husnot,  de  laPerrau- 
dière;  Madère,  Man- 
don. 

9.  Maackii  Rupr.  —  Mand- 
chou rie,  ex  Herb. 
Acad.  Se.  Petrop. 


N"   du 
class' 


20. 


20. 


macrophylla  Sieb.  et 
Zucc.  —  Japon,  es. 
Herb.  Acad.  Se.  Pe- 
trop., ex  Herb.  Lugd., 
Batav. 

Mahaleb  Lin.  —  Haut- 
Rhin,  Mougeot  ;  Vos- 
ges, Baker  :  Alpes,  Hu- 
guenin  ;  Autriche. 
Kovats. 

Marasca  Reichb.—  Dal- 
matie,  Petter. 

Maritima  Wangenh.  — 
New- Jersey,  Canby. 

Maximowiczii  Rupr. — 
Japon,  ex  Herb.  Hort. 
Bot.  Petrop. 

mollis  Dougl.  —  (Salle). 

Marne  Sieb.  et  Zucc.  — 
Japon, Kickx,  ex  Herb. 
Lugd.  Batav.,  ex  Herb. 
Hort.  Bot.  Petrop. 

nana  Stokes.  —  Autri- 
che, ïhielens  ;  Hon- 
grie, Léman. 

napaulensis  Ser.—  Kha- 
sia,  ex  Herb.  Ind.  Or. 

nigra  Ait.  —  Ohio, 
Frank  ;  Missouri, 
Riehl.,  Hort.  Paris., 
Salle. 

orïenlalis  Spach.  —  Sy- 
rie, Kotschy. 

orïenlalis  Walp.  ■ —  Sy- 


12! 


V  du 
class' 

rie,    Haussknech  I: 
Hort.  Paris.,  Léman. 
5.      Pa.dus  L'in.  —  Mand- 

chourie    ex    Herb. 

Acad.    Se.  Petrop.; 
Vosges,    Billot,    Mou- 

geot  ;    Himalaya ,   ex 

Herb.  Ind.  Or. 
74.    pedunculata  Maxim.  — 

Hort.  Paris  ,  Salle. 
39.    pendula   Desf.  —  Hort. 

Paris.,  Thuret. 
3t.    pensy/vanica  Lin.  — 

\\  isconsin,  Harvey  ; 

Culta.  Lesible. 
G8.    persieaSlokes.- Japon, 

kickx,  ex  Herb.  Lugd. 

Batav. 
24.    prostrata  Labill.  —  Ra- 

chemir,  ex  Herb.  Ind. 

Or.;    Syrie,    Rotschy; 

Georg.Caucas.,  Hohe- 

nacker; Culta,  Hugue- 

nin 
1 .      Pseudocerasus  Lindl  — 

Japon ,  Kickx, ex  Herb. 

Lugd.    Batav.,   Maxi- 

mowicz. 
40.    Puddum  Boxb.  —  Ja- 
pon, ex  Herb.  Lugd. 

Batav.;    Sikkim,    ex 

Herb.    Ind.    Or.;  Né 

paul,  Babington. 
43.    pu  m  Ha    Lin.  —  Nov 

Angl.,Curtis;  (Culta), 


V   du 

class' 


51. 


77. 


Ramburei  Roiss.-  Sier- 
ra-Nevada, Bourgeau. 

18.  rivùlaris  Scheele.—  Te- 
xas;  Engelmann. 

41-42.  ru  fa  S  tend.  —  Ile 
Bourbon,  Giraudy; 
Sikkim.  exHerb.  Ind. 
Or. 

scoparia  Spach.  —  Per- 
se, Buhse,  Rotschy. 

semperflorens  D.  C.  — 
Var,  Hanry. 

serotina  Elirh.  —  Cana- 
da, Canby;  Caroline, 
Curtis;  Texas,  Engel- 
mann; Californie,  Bo- 
lander. 

64.  sibirica  Lin.  —  Hort 
Paris.,  Salle;  (Monin). 

28.  sinensis  Pers.  —  (Hort. 
Paris.). 

73.  spathulata  Boiss.  — 
Perse  Au  st.,  Rotschy. 

12.  sphaerocarpa'Sw. — 
Brésil,  Claussen. 


06.    spinosa  Lin.  —  (Ander- 

son)  ;    Calvados,    Le- 

normand. 
14    .spinulosa  Sieb.  et  Zucc. 

—  Japon,    ex    Herb. 

Lugd.  Batav.; ex  Herb. 

Hort.  Bot.  Petrop. 
21.    Ssiori  F.  Schmidt.  — 
9 


130  — 


N"  du 

class' 

Japon,  ex  Herb.  Hort. 
Bot.,  Petrop. 

25.  tomeniosa  Wall.  —  Ra- 
chemir,  ex  Herb.  Ind. 
Or. 

50.  tomentosa  Sieb.  etZucc. 
—  Japon,  Kickx,  ex 
Herb  Lugd.  Batav., 
Maximowicz. 

52.  ursina  Rotscb}.  —Sy- 
rie. Kotschy. 

6.  1  Irginiana  Lin.  —  Pen- 
sylvanie,  Canb>  ;  Ca- 
lifornie, Bolander; 
Culta,  Huguenin. 

37     sp.  —  (Anderson). 

76.  sp.  —  Indes  Or.,  Ander- 
son. 

2021.  Pygeum 

5.  acurninatiim  Colabr. — 

Mangalor,  Rhasia,  ex 
Herb.  Ind.  Or. 

6.  parviflorum  Teysm.  et 

Binn.  —  Java,  Teys- 
mann,  Zollinger. 

2.  Walkeri  Blume.—  Cey- 
lan,  Thwaites. 

4.  Wightianum  Blume.— 
Ceylan,  Hooker. 

1.  Wightianum  Blume, 
var.  parvifolium 
Gardn.  —  Ceylan, 
Hooker,  Thwaites. 


N"  du 
class' 

3.      zeylamcam  Gaertn.  — 
Ceylan,  Thwaites. 

2022.   Prinsepia 

1.  utilis  Royle.  —  Hima- 
laya, ex  Herb.  Ind.  Or. 

2023  Nuttalia 

1.  çerasiformis  Torr.  et 
Gr.— Californie,  Coul- 
ter. 

Tribus  III.  Spiraea* 

2025.  Spiraea 

22.    acutifolia  Willd.  — 

Hort.  Paris.,  Salle. 
57.    acutifolia?  —  Culta, 

Huguenin. 
43.     alpina  Pall.  —  (Monin). 
27.    amaena  Spae.  —  Culta, 

Rickx. 
16.    ariœfolia  Smith.   — 

Californie,  Bolander; 

Hort.  Paris.,  Salle. 

8.  A  r  une  us  Lin.  —  Vosges, 

Mougeot,  Rralik;  Al- 
pes, Huguenin  ;  Caro- 
line, Curtis. 

9.  barbata  Wall.  -  Culta, 

Huguenin. 
53.    bella    Sims.    —    Hort. 

Paris.,  Thuret;  Culta, 

Bucbinger. 
20.     betulifolia    Pall.    — 

Perse,  Buhse. 


—  m 


class' 

42.  Blwnei  G.  Don.  —  Ja- 
pon, ex  Herb.  Lugd. 
Batav. 

19.    callosa  Thbg.    —   Sik- 

kim,    ex   Herb.    Ind. 

Or.;  Japon,  ex  Herb. 

Lugd.  Batav. 
19bi\  callosa  Thbg.  —  Kha- 

sia,  Thomson. 
1.      e  a  m  s  r  h  a  lie  a  Pall.  — 

kamtschatka,     ex 

Herb.  Acad.   Se.    Pc- 

trop. 
51.    eana   Waldst.    et   Rit. 

—  Hort.  Paris.,  Salle. 

24.  canescens  D.    Don.   — 

Himalaya,    ex    Herb. 
Ind.  Or. 

3i.  carpinifoiia  Willd.  — 
Cnlta,  Buchinger. 

48.  chamaedrifo/ia  Lin.  — 
Terre-Neuve,  Jardin  ; 
Japon,  exHerb.  Lugd. 
Batav.;  Russie, Monin. 

26  b2.corymbosa?— Ile  Bour- 
bon, Delise  ;  (Hort. 
Paris). 

38.  crenala  Lin.  —  Bas- 
Volga,  Vanderlich; 
Sarepta,  Drège. 

25.  cuneifolia)    —    Hima- 

laya,   Anderson;    Né- 
paul,  Babington. 

56.    dec limbe ns  Koch.  — 


.\-  «lu 
class' 

Hort.  Paris.,  Salle, 
Buchinger. 

2.  digitata  Willd.  -  (Mo- 

nin'. 

13.  Douglasii    Hook.    — 

Gulta,  Kickx. 
33.    eximia  Hort.  —  Culta, 

Kickx. 
35.    flexuosa  Fisch  ?  —  Hort. 

Paris  ,  Salle. 

3.  Filipendula  Lin.  —  Bel- 

gique, Thiélens  ;  An- 
gleterre ,  Babington  ; 
Calvados,  de  Brébis- 
son. 

14.  fissa    Lindl.   —     Cali- 

fornie, Bolander. 

20.  Fortunei  Planch.  — 
Jard.  de  Gand,  Kickx. 

37.  hypericifolia  Bieb.  — 
Autriche.  Lloyd;  Bas- 
Volga  ,  Vanderlich  ; 
For.  de  St-Germain, 
Ira  t. 

39.  hypericifolia  Bieb.  var. 

sawranica  Bess  ?  — 
(ex  Herb.  Acad.  Se 
Petrop.) 

40.  incisa  Thbg.  —  Japon, 

ex  Herb.  Lugd  Batav., 
ex  Herb.  Hort.  Bot. 
Petrop. 
5.  japonica  Sieb.  et  Zucc. 
—  Japon,  ex  Herb. 
Lugd.  Batav. 


132 


N-  du 
class" 

30.  Isevigata  Lin.  —  Altaï, 
ex  Herb.  Acad.  Se 
Petrop.  ;  Hort.  Ca- 
dom.,  Disigny;  Hort. 
Abrine,  Despréaux. 

50.  lanceolata  Poir.  — 
Indes,  Monin. 

55.  laxiflora  Lindl.  —  Hort. 
Paris.,  Salle;  Culta, 
Buchinger. 

18.  Lindleyana  Wall.  — 
Culta,  Kickx. 

1 1 .  lobata  Murr.  —  (Engel- 
mann). 

54.  nepalensis  Hort.  —  Cul- 
ta, Huguenin. 

43.  Mcoudiertii  Bosse.  — 
Hort,   Paris.,  Thuret. 

49.  oblongifolia  Waldst.  et 
Kit.  -  (Hort.  Paris.); 
(ex  Herb.  Ind.  Or.). 

23.  obovata  Waldst,  et  Kit. 
—  Hort.  Paris  ,  Salle. 

59.  opulifolia  Lin.  —  Dela- 
ware,  Canby  ;  Etats- 
Unis,  Léman  ;  S1  Louis 
M",  Riehl. 
7.  PallasiiG.  Don.— Perse, 
Bu  lise. 

46.  pikoviensisftess.  —  (Ho. 
henacker);  Culta,  Hu- 
guenin. 

4.  priinifoliaSieb.  et  Zucc. 
-  Chine  Sept  ,   For 


N"  du 

class' 

tune;  Japon,  ex  Herb. 

Lugd.  Batav. 
31.    salicifolia  Lin.  —  Dela- 

ware,  Canby;  Bohême, 

Kovats  ;    Angleterre, 

Babington. 
36.    sericea  Turcz. —  Mand- 

chourie,    ex  Herb. 

Acad.  Se.  Petrop. 

21.  sorbifolia  Lin.  —  Dahu- 
rie,  ex  Herb.  Acad. 
Se.  Petrop.;  (Culta). 

44-47.  thalictroides  Pall.  — 
Dahurie,  Sahlberg  ; 
(ex  Herb.  Acad.  Se. 
Petrop.);  Russie,  Mo- 
nin. 

6.  Thumbergii  Sieb.  et 
Zucc.  —  Japon,  ex 
Herb.  Lugd.,  Batav. 

12.  tomentosa  Lin.  —  Caro- 
line, Curtis  ;  Caucase. 
Monin;  Halifax,  Jar- 
din; Hort.  Paris.,  De- 
caisne. 

4L  trilobata  Lin.  —  Son- 
garia,  ex  Herb.  Acad. 
Se.  Petrop. 

10.  I  Imaria  Lin.  —  Mus.  de 
Stockholm,  Ander- 
son;  Caucase,exHerb. 
Acad.  Se.  Petrop  ; 
Vosges,  Buchinger, 
Billot. 


—  133  — 


V  du 
class* 

58.    ulmifolia  Scop.  —  Hort. 

Paris..  Decaisne  ;  Si> 

rie). 
15.    sp.   —    Californie,    Bo- 

lander. 
17.    sp.    —    Californie,   Bo- 

lander. 
28.    sp.  -  (Culla). 
32.    sp.  —  Culta,  Kickx. 

2026.  file  il  lia 

2.    fubriflora  D.  Don.  —  Si k- 

kim.,    ex  Herb.    Ind. 

Or. 
1.      thyrsiflora  I).  Don.  — 

Khasia,  ex  Herb.  Ind. 

Or. 

2020.  Gillenia 

1.  sthulacea  Nutt.  —  Mis- 

souri, Curtis;  Illinois, 
Hall. 

2.  trifoliata    Moench.    — 

Etats-Unis,  Léman; 
Trianon,  Chesnel;  (ex 
Bot.  Soc.  of  London). 

2030.  Kerria 

1.  japonica  D.  G.—  Japon, 
ex  Herb.  Lugd.Batav.; 
Culta.  Huguenin.  Bu- 
chinger. 


y  du 

class' 

2031.  Rhodotypus 

1.  kerrioides  Sieb.etZucc. 
—  Japon,  ex  Herb. 
Lugd.  Bala\..e\Herb. 
Acad.  Se.  Pétrop. 

Tribus  IV.   Qufllajete 

2034.    Qui  liai  a 

1.  SmegmadermosXy.Q.  — 
Valparaiso,  ex  Herb. 
Acad.  Se.  Pelrop. 

2035.  Kageneckia 

1.  oblonga  Ruiz  et  Pav.  — 
Chili,  Bertero;  Valpa- 
raiso, ex  Herb.  Brown. 

Tribus  V.  Itulicu- 
2042.    Rubus  (1) 

63.  acerosus  Muell.  —  Mar- 
ne, Génevier. 

26.  acicularis  Lel'èv  et 
Muell.  —  Thury-en- 
Valois,  Questier. 

20.  acuminalus  Sm.  —  ex 
Herb.  Ind.  Or.,  Kha- 
sia. 

45-46.  adscilus  Genev.  — 
Vendée,  Génevier; 
Villers-Colerets,Ques- 
tier. 


I    Le  genre  Rubus  a  été  revu  et  classé  par  M.  J.-P.  Muellcr 
en  ISott  ot  par  M.  Gaston  Génevier  en  1862. 


\u 


N"  fin 

class' 

220.  affinis  Bab.  —  (Babing 
ton). 

14.  alcaefolius  Poir.  —  Phi 
lippines,  Cuming;  In 
des,  Monin. 

64.  amphichloros  Muell.  - 
Vendée,  Génevier. 

125.  analogus  Lefèv.  et 
Muell.  —  Villers-Co- 
terets,  Questier. 

193.  anomalus  Muell.  — 
Bas-Bhin,  Muller. 

30.  ap iculat us  Weih.e  et 
Nées.  —  Marne,  ex 
Herb.  Lèvent;  Stutt- 
gart, deMartens. 

116.  arcticus  Lin.  —  St-Pé- 
tersbourg,  San  son, 
Kuhlewein;  Sarepta. 
Drège;  Sibérie,  ex 
Herb.  Acad.  Se.  Pe- 
trop;  Hort.  Paris.,  De 
caisne. 
176.  argent at as  Muell.— 
Bas-Bhin,  Muller, 
Schultz;  Vendée,  Gé- 
nevier. 
134.  atrovirens  Muell.— 

Bas-Bhin,  Muller. 
118.  Babingtonii  Bell?  — 
Angleterre,  Babing- 
ton;  Mont-Valérien, 
Léman. 
33.  Balfourianas  Blox  — 
Falaise,  de  Brébisson. 


N"  du 
class' 

65.  Balfoarlamis  Blox  ?  — 
Vendée,  Génevier. 

18i.  Bastardlanas  Genev.— 
Vendée,  Génevier. 

121-122.  Bellardï  Weihe.  et 
Nées.  —  Hte-Savoie, 
Bouvier;  M.-et-Loire. 
Génevier;  Meurthe, 
Salle;  Bas-Bhin,  Mul- 
ler. 

209.  belophoras  Muell.  — 
Villers-Coterets,Ques- 
tier. 

85.  Borbonicus  Pers.  —  lie 
Bourbon,  Giraudy. 

41.  Boraeanus  Genev.  — 
Vendée,  Génevier. 

95.  borealis  Spach.  —  Hort. 
Paris.,  Salle. 

212.  Borreri  Bell.  —  Angle- 
terre, Babington;\il- 
lers-Coterets  ,  Ques- 
tier. 

241.  caesi-idaeus  Muell.  — 
Bas-Bhin,  Muller. 

138.  caesius  Lin.  —  Vendée, 
Génevier;  Perse, Bor., 
kotschy;  Nancy,  Gre- 
nier; Angers,  Géne- 
vier; Calvados,  Du- 
rand. 

132.  callipliyliis  Muell.  — ■ 
Bas-Bhin.  Muller; 
Marne,  Génevier. 


135 


NM  du 

class' 

196.  calvatus  Blox.  —  M. -et 
Loire,  Vendée,  Gène 
vier;  La  Teste,  Lespi 
nasse  ;  Villers-Cote 
rets,  Questier. 

1 12.  canadensis  Lin—  Dela- 

ware,  Canby. 
219.  canaliculatus  Mnell.  — 

Bas  Rhin,   Muller. 
172.  cardiophyllus  Lefèv.  et 

Mnell.   —  Villers-Co- 

terets,  Questiers. 

139.  carneislylns  Mnell.  — 
Bas  Bhin,  Muller; 
Vendée,  Gènevier. 

1(J7.  carpinifoliiis  Babingt 
—  Angleterre,  Babing- 
lon. 

228.  carpinifolius  Weihe.,  et 
Nées.  —  Falaise,  de 
Brébisson. 

34.  cerinostybiis  Mnell.  — 
Bas-Rhin,  Muller. 

49.  Chaboissaei  Muell.  — 
Vendée, Gènevier;  Gi- 
ronde, Lespinasse. 

1.  Chamaemorus  Lin.  — 
Pruss.  Or.,  Kornicke; 
Angleterre,  Babing- 
ton;  Terre-Neuve, 
Despréaux;  St-Péters- 
bonrg.  Sanson;  Sit- 
cha,  ex  Herb.  Acad 
Se.  Petrop. 


V  du 

class' 

78.    ehinensis  Ser.  —  ?. 

S3.  chrysocarpus  Mu  mit. 
—  leCap,  Drège,  Vieil- 
lard. 

190.  collinusjy.  C.  —  Saïda, 
Gaillardot  ;  Nancy, 
Godron. 

66.  eletraphilus  Genev.  — 
Vendée,  Gènevier. 

129.  condensât  us  Muell.  — 
Bas-Rhin,  Muller. 

149.  conspectus  Genev.  — 
Meurthe,  Gènevier. 

52-53.  conspicaus  Muell.  — 
Bas- Rhin,  Muller, 
\  endée,  Gènevier. 

235.  constrictus  Lefev.  et 
Muell.  —  Meurthe, 
Salle  (Gènevier). 

156.  corylifolius  Sm  '■)  —  Bas- 
Rhin,  Muller;  Alpes, 
Huguenin;  Thury-en- 
Valois,  Questier. 

128.  corylinus  Muell.  —  Bas- 
Rhin,  Muller. 

23.  corymbosus  Muell.  — 
Wissembourg,  Mul- 
ler. 

102.  cuneifolius  Pursh.  — 
Caroline,  Curtis;  Ma- 
ryland.  Canby  ;  Lan- 
caster,  Porter. 

143.  cuspidatus  Muell.  — 
Bas-Rhin,  Muller. 


136 


V  du 

class' 

148.  cylindraceûsGeney. —  ? 

24.  cynomorus  Genev.  — 
Vendée,  Gènevier. 

130.  decorus  Muell.  —  Bas- 
Rhin,  Muller. 

158.  deltoideus  Muell.  — 
Bas-Rhin,  Muller. 

173.  de  mot  us  Genev.  —  Ven- 
dée,|Gènevier;  Villers- 
Coterets,  Questier. 

67.  derasus  Lefev.  et  Muell. 

—  Marne,  Gènevier. 

178-179-180-  discolor  Weihe. 

181-182-183.  et  Nées.  —  Ita- 
lie, Dur  an  do;  Ma- 
dère, Mandon;  Cher, 
Sçhultz;  Vendée, 
Gènevier;  Calvados, 
de  Brébisson;  Grèce, 
Despréaux  ;  Egypte, 
Giraudy,  Saïda,  Gail- 
lardot;  Tunis,  Kralik. 

38.  disjunelus  Muell.  et 
Lefev.  —  Villers-Cote- 
rets,  Questier. 

22G.  divariçaius  Muell.  — 
Bas-Rhin,  Muller; 
V illers-Coterets,Oues- 
tier;  Vendée,  Gène- 
vier; Bordeaux,  Les- 
pinasse. 

147.  divergens Muell.  —  Bas- 
Rhin,  Muller. 

68.  diversifolius   Lindl.    — 

(Gènevier). 


N°'du 
cless' 


L3 


33. 


127.  echinatus Muell.  —  Bas- 
Rhin,  Muller. 
elegans  Muell.  —  Bas- 
Rhin,  Muller. 
emàrginatus  Muell.  — 
Bas-Rhin,  Muller. 
96.    exsuccus  Steud.    — 
Abyssinie,  Schimper. 

159.  fascieulatus  Muell.  — 
Bas -Rhin,  Muller; 
Stuttgart,  de  Martens. 

229.  fus tïgidtus  Weihe.  et 
Nées.  —  Angers  Gè- 
nevier; Bas-Rhin, 
Muller. 

18.  ferox  Wall.  —  Sikkim. 
ex  Herb.  Ind.  Or. 

58.  fissipeldlus  Muell.  — 
Bas-Rhin,  Muller. 

109.  flaccidus  Muell.  —  Bas- 
Rhin,  Muller. 

28.  flexuosus  Muell.  — 
Marne,  Gènevier;  Vil- 
lers-Coterets,  Ques- 
tier. 
foliosus  Weihe.  et  Nées. 
— V  illers-Coterets, 
Questier. 
formidabilis  Lefèv.  et 
Muell.  —  Villers-Cote- 
rets,  Questier. 

124.  fragariœfolius Muell.— 
Bas-Rhin,  Muller. 

79.  fraxinifolias    Poir.    — 


36. 


32 


—  137 


V  du 

class' 

Japon,  ex  Herb.  Lugd. 
Batav. 

62.  fusçus  Weihe.  el  Nées. 
—  Villers-Coterets, 
Questier. 

43.  Genevierii  Boreau.— 
Angers,  Boreau;  \  en- 
dée,  Gèneviër;  Villers- 
Coterets,  Questier. 

186.  .v/V/rm/eus  Genev. —Ven- 
dée, Gèneviër. 

29-31.  glandulosus  Bell.  — 
Chambérj  ,  Roussel  ; 
Calvados.  Falaise. 

08-115.  GowreephulRoxh.  - 
T.  Canara.  Ilohenac- 
ker  ;  Geylan,  Thwai- 
tes;  Sikkim,  ex  Herb. 
Ind:  Or. 

2ï2.  grandifçlius  Lowe.  — 
Madère.  Mandon 

185.  Grenieri  Lefèv.  va r.  gp- 
niophyllus  Muell.  — 
Calvados  de  Brébis- 
son  ;  Villcrs  Colerets, 
Questier. 

19i.  gymnoslachys  Genev.— 
M   et-Loire,  Gèneviër. 

216.  /ta  m  os  us  G  e  n  e  v . — De  u  :<  - 
Sèvres,  Gèneviër  ;  Cal- 
vados,  de  Brébisson 

230  hamulosus  Weihe.  et 
Nées.  —  Villers-Cote- 
rets, Questier. 


N"  du 
cla«s' 

21.  hexagynus  Roxb.  —  (de 
Limminghe). 

69.  hirsutaosùs  Genev.   — 

Vendée,  Gèneviër. 

105  hispidas  Lin.  —  Dela- 
ware,  Canin. 

109.  Hochstelteroram  Seul». 
—  Açores,  ex  Bot.  Soc. 
of  London. 

152.  Hollandrei  Muell.  — 
Vendée,  Gèneviër; 
Calvados,  de  Brébis- 
son; Besançon1,  Gre- 
nier. 

175.  holoîeucos  Genev.  — 
Vendée,  Gèneviër. 

146.  horrefactiis  Muell.  — 
Thury-en-\alm\  Ques- 
tier; Falaise,  de  Bré- 
bisson. 

70.  horridus  Wniim  Handb. 

Skahd?  —  (Allema- 
gne). 

238.  Idaeus  Lin.  —  Hague- 

nau.  Billot;  Bas-Bbin, 
Muller;  Calvados,  Du- 
rand Duquesnay. 

239.  Idaeus  Lin.  var.  urulcn- 

lissiinus.  —  Perse, 
Bulise. 

165.  immitis  Bor.  —  Angers, 
Boreau  ;  Vendée,  Gè- 
neviër. 


—  138 


NM  du 
class' 

119.  incanescens  Bert.  —  (de 

Notaris). 
187.  incarnatus    Muell.     — 

Bas-Rhin,  Muller, 

Schultz;  Vendée,  Gè- 

nevier. 

211.  incurvalus  Bab.— Amé 
rique  du  Nord,  Ba 
bington. 

210.  i  impact  us  Muell.  et 
Lefèv.  —  Villers  Cote- 
rets,  Questier. 

81.  javanicus  Blume.  — 
Java,  de  Limminghe. 

09.  laciniatus  Lin.  —  Vir- 
ginie, Thuret  ;  (Hort. 
Paris.). 

88-89.  lasiocarpus  Sm.  —  T. 
Canara,  Hohenacker  ; 
H  i  main  y  a.  Khasia, 
Sikkim,  ex  Herb.  Ind. 
Or.;  Nilagiri,  Hohe- 
nacker ;  Ceylan , 
Thwaites  Hooker;  In- 
dia,  Syme. 

210.  Leesii  Bab.  —  (Babing- 
ton). 

2ôbls.  Lejeunei  Weihe.  et 
Nées.— Vendée,  Gène- 
vier. 

51.  feucanlhemus  Muell. — 
Bas- Rhin,  Muller; 
Vonne,  Sagot. 


N"  du 
class' 

111.  leucanthiis  Hance.  — 
Hongkong,  Hance. 

14'.  ligerinus  Génev.  —  Fa- 
laise, de  Brébisson  ; 
Nancy. Godron  ;  Meur- 
the,  Salle;  St-Péters- 
bourg.  Sanson. 

57.  linguifolius  Muell.  — 
M.-et-Loire,  Gènevier  ; 
Yillers-Coterets,  Ques- 
tier. 

192.  Llaydianus  Génev.  — 
M.-et-Loire,  Gènevier; 
Bas-Rhin,  Muller. 

161.  luçorum  Muell.  —  Vos- 
ges, Buchinger;  Thu- 
ry-en-Valois,  Questier. 

1 1 .  macrocarpiis  Ga  rdn .  — 
Ceylan,  Thwaites, 
Hooker. 

10(5.  macropetalus  Dougl.  — 
(Bolander). 

208.  megaphyllus  Muell.  — 
Meurthe,  Salle  ;  Bas- 
Rhin,  Muller. 

61.  microcarpiis  Gènev.  — 
Vendée,  Gènevier. 

9.  micropelalus  Gardn.  — 
Ceylan,  Thwaites. 

12-13.  moluccaniis  Lin  ?  — 
Nlle-Calédonie,  Vieil- 
lard. 

153-154-155.  Mougeoti  Billot. 
—  M.-et-Loire,  Gène- 


139 


NM  do 

class' 

vier;  Angers,  Boreau; 

Falaise,  deBrébisson; 

Vosges,  Buchinger. 
207.  mueroimlalus    Bor.   — 

Bois  de  (-raines,  Ones- 

tier. 
84.    Mundtii    Chain,     et 

Schlecht.   —  le  Cap, 

ïhuret,  Drège. 
50.    mutabilis   Genev.    — 

Vendée,  Gènevier 
202-200    riemoralk  Muell  — 

Bas-Rhin,  Millier;  \ïl- 

lers-Coterets.    Ques- 

tier. 
162.  ne  mo  r  os  us  Hayne  — 

Angleterre.  Gènevier; 

Bordeaux,     Lespi- 

nasse. 
224-227.  nitidus  Weihe.  et 

Nées.  —   M.  et-Loire, 

Gènevier;    Bordeaux, 

Lespinasse. 
87.    niveus  Wall,  var  conco- 

lor.  —   Himalaya,  ex 

Herb.Ind  Or;  Culta). 
103.  milans  Wall.  —  Hima- 
laya, Anderson. 
4.      nutkânus  Moç.  —  Uort. 

Paris.,  Salle. 
37     obcunealiis    Lefèv.    et 

Muell.  -  Villers  Co- 

rets,  Questier. 
107.  obovalis  Michx.  —  (ex 

Ilerb.  Turpin). 


N"   di 

class' 


39. 


ob&curus  Muell.  —  Bas- 
Hhin.  Muller. 

91.  orcii/cn/d/is  Lin.  —  De- 

la  ware.  Canhy  ;  I  loi  I . 
Paris). 

2.  odoratus  Lin.  —  Dela- 
ware,  Canby;  (Culta\ 

5.  palmatus  ïhunb.  —  Ja- 
pon, ex  Ilerb.  Lugd. 
Batav. 

108.  parvifolius  Lin.  —  Ja- 
pon Maximowicz; 
Sv\an-Biver,Cuming; 
Hort.  Paris,  Thuret. 

214.  pedatifolius  Gènev.  — 
Vendée,  Gènevier. 

92.  pentaphyllos  Muell   — 

Culta,  Hugnenin. 

94,  Petitianus  A  Rich.  — 
Abyssinie,  Petit. 

133.  phyllophorus  Lcfèv  et 
Muell.  -  Villers  Co- 
te rets,  Questier. 

170.  phyllostachys  Muell.  — 
Bas  Rhin.  Muller: 
Bordeaux,  Lespinas- 
se; Vendée,  Gène- 
vier. 

199.  pi/efoslacfiys  Gr.  et 
Godr.  —  Marne,  Gè- 
nevier. 

80.  pinnalus  Willd.  —  lie 
Ste-Hélène,  Perrottet; 
Himalaya,  Anderson. 


140  — 


N"   dn 
class* 

222.  platyacànthus  Muell.  - 
\  illers  Coterets,Ques- 
tier. 

22'.  plicatus  Weihe.et  Nées 
—  Bas-Rhin,  Muller. 

71.  plinthostylus  Gènev.  — 
Vendée,  Gènevier. 

237.  pseudo-caesius  Muell.— 
Vire,  Lenormand. 

233-?34  23 J.  Pseudo-  idaeus 
Muell.  —  Nancy,  Go- 
dron;  Meurthe,  Salle; 
\  illers-Coterets,Ques- 
tier  ;  Falaise,  de  Bré- 
bisson. 

232.  Pseudo-ideus  Weihe.  — 
Suède,  Lindeberg; 
Bas -Rhin,  Muller; 
\  illers-Colerets,Oucs- 
tier. 

42.  pygmoëus  Weihe.  et 
Nées.  —  Vendée,  Gè- 
nevier. 

198.  pyramidalis  Bah.  — 
(Babington). 

19.  pyrifolius  Srn.  —  Kha- 
sia,  ex  Herb.  Ind.  Or. 

201.  racemosus  Gènev.  - 
Vendée,  Gènevier. 

59.  radula  Weihe.  —  An- 
gers. Gènevier. 

7.  reflescus  Rer  Gawl.  — 
(Decaisne). 


N"    du 

class' 


218.  Reuteri  Merc.  —  Genè- 
ve, Reuter. 

6.  ribifolius  Sieb.  et  Zucc. 
—  Japon,  ex  Herb. 
Lugd.  Batav. 

82.  rigidus.  —  Brésil, 
Claussen. 

142.  rivalis  Gènev.  —  Ven- 
dée, Gènevier  ;  (Calva- 
dos). 

171.  robustus  Muell?  — 
(Syme). 

174.  robustus  Muell.  —Mar- 
ne, ex  Herb.  Lèvent; 
Bas-Rhin,  Muller; 
Nancy, Godron;  Meur- 
the, Salle. 

120.  rosaceus Weihe.  et  Nées. 
— Villers-Coterels, 
Questier;  Angleterre, 
Gènevier. 

77.  fosaefolius  Sra.  —  Mar- 
tinique, Jardin;  Co- 
mores,de  Limminghe; 
Philippines,  Cuming; 
lie  Bourbon,  Monin  ; 
Khasia,  ex  Herb.  Ind. 
Or. 

1(33.  roseiflorus  Muell.  — 
Bas-Bhin,   Muller. 

225.  rosulèntus   Muell.  — 
Bas- Rhin,  Muller; (de 
Rrebisson). 
157.  rotundifolius  Muell.  — 

i  Vendée.  Gènevier. 


141  — 


V     ,1! 

.lass 

!S"  du 
class' 

27. 

rubiginosus    Muell    — 
Bas-Rhin,  Muller. 

44. 

milieu ti lis   Gènev.  — 
(Gènevier). 

188 

136. 

rudis  Weihe.  et  Nées.— 
Bas  Rhin,  Muller  pil- 

00. 

iers  -  Coterets,    Ques 

166-1 

tier  ;  Nancy,   Godron. 

5««.  / 

-udis  Weihe.  etNees.var. 
Reichenbachii  Bab.  — 

Angleterre  ,    Babing- 

73. 

ton. 

133. 

rafescens   Lefèv.  et 
Muell.  —  Villers-Cote- 

97. 

rets.  Ouestier. 

200. 

s- 10 

rugosus  S  m.  —  Hima- 
laya, Anderson,  Kha- 
sia  ex  Herb    Ind.  Or; 

India,  Synie  ;  Ceylan, 

213. 

Hooker,  Thwaites. 

100. 

rupestris  Muell.  —  Bas- 

Rhin,  Muller. 

74. 

72. 

ruslicanus  Merc.  for  in. 

vulgaris   Gènev.  — 

177. 

Marne.  Gènevier. 

223. 

Saïteri  Bab— (Babing- 

113. 

ton). 
saxatilis  Lin.  —  Silicic, 
Heuschel;    Alpes,   de 
Martcns,  Huguenin. 

110. 

126. 

se  a  tripe  s   Gènev.  — 

Vendée,  Gènevier. 

144. 

195. 

Schlechtendahlii  Wei- 

lie.  —  Thurv    en-  \  a- 

Lois,  Questier. 
Schultzii  \\\  part.  — 

Cher,  Ripart. 
se.parinus   Gènev.  — 

\  endée,  Gènevier. 
167.  serpensGr.  etGodr. 

—  Nancy,  Godron; 

M.-et-Loirc Gènevier  ; 

Fries). 
sertiflorus    Muell.  — 

Vendée,  Gènevier. 
sessilifolius  Miq.  —  Ni- 

lagiri,  Hohenacker. 
silvaticus  Weihe.  el 

Nées.  —  Nancy,  Go- 

dron;  \  i  llers-Cote- 

rets,  Ouestier. 
sîmilatus  Muell.  —  Bas- 

Rhin,   Muller;  Meur- 

Ihe,  Salle. 
sparsipikis   Gènev.  — 

Chatillon,  Gènevier. 
speeiosus  Muell.  —  Ven- 
dée,  Gènevier  ;    Bas- 

l\hin,  Muller;  Nancy, 

Godron. 
spectabilis  Pursh.  — 

Sibérie,    ex    Herb. 

Acad.   Se.   Petrop; 

Hort.    Paris..    Salle; 

Gulta,  Huguenin 
spinosissiinus  Muell.  — 

Bas-Rhin,  Muller. 


—   142 


i\"  du 

clnss' 

40.    splendidus  Muell  et  Le 

fèv.    —   Yillers-Cote 

rets,  Questier  ;  (Gène 

vier). 

75.    squalidus   Gènev.  — 

M-et-Loire,  Gènevier, 

22.    stellatus  Sm.—  Sibérie, 

ex    Herb.    Acad.   Se. 

Petrop, 

9;5.    strigosus  Michx.  — 

Hort.  Paris  ,  Salle. 

108-231.  subereclus  Anders. 

—  Russie,  kuhlewein. 

15.    sundaictis    Blume.  — 

Philippines,  Cuming. 

117.  lae/iiarum   Lindeb 

(Fries). 
123.  tereticaulis  Muell. 
Bas-Rhin,   Muller. 
100.  Thambergii  Sieb.  et 
Zucc.  —  Japon,  ex 
Herb.  Lugd.  Batav. 
215.  Ihyrsoideas  Wimm.  — 
Deux-Sèvres,  Gène- 
vier; Nancy,  Godron. 
17.     ti/iaceus  Sm.  —  Népaul, 

de  Limminghe. 
191.  tofrientosus  Borck.— 
Italie,     Botteri;    Var, 
Ilanry;  Nancy,   Go- 
dron. 
25.    trichostachys  Muell.  — 

Nancy,  Godron. 
101- 114.  triflorus  Richards.— 


NM   .lu 

class' 

Indes  Or.,  Hooker; 
Halifax,  Jardin;  Hort. 
Paris.,  Salle. 

243-244.  ulmifolius  Schott. 
p  Anatolicas  Focke  — 
Grèce,  Heldreich 

140.  umbelliformis  Muell  et 
et  Lefèv.  —  (Questier). 

205.  iimbraticus  Muell.  — 
Bas- Rhin,  Muller; 
\  illers-Coterets.Ques- 
tier. 

70.  umbrosus.  —  Angle- 
terre, Gènevier. 

137.  une  incitas  Muell.  — 
Bas-Rhin,  Muller. 

3.  velutinus  Hook.  et  Arn. 
—  Californie,  Bolan- 
der. 

1£9    vendeanus  Gènev.  — 

,\  endée,  Gènevier. 
54-55.  vestitusWeihe.  et  Nées. 
— Villers-Coterets, 
Questier;  Nancy,  Go- 
dron; Moselle,  Gra- 
teloup. 

104.  villosus  Ait.  —  St-Louis 
M",  Riehl;  Caroline, 
Curtis  ;  Delaware, 
Canby. 

217.  royesiacus  Muell.  — 

Bas-Rhin,  Muller. 
204    vulgarisWe'ihe. etNees. 


143  — 


N-    du 

class' 

Bordeaux,     Lespi- 
nasse. 

203.  i'ti/<7ansWeiheet  Nées. 
var.  glabratus.  — 
Meurthe,  Salle. 

150.  vulgaris  Weihe  et  Nées, 
var.  velutinus.  — 
Meurthe,  Salle. 

151-10i.  Wahlbergii Arrhen. 
—  Angleterre,  Babing- 
ton,  Thur y-en- Valois; 
Questier;  Meurthe, 
Salle. 

16.  sp.  —  Amérique  du  N., 
Harvey. 

47.  sp.  —  (Gènevier). 

48.  .sp.  —  Rennes,  Disigny. 
86.     sp.  -  ?. 

90.    sp.  —  (Anderson). 

2043.  ûalibarda 

2.  calycinq  D.  C.  —  kha- 

sia,  ex  Herb.  Ind.  Or. 

3.  geoides  Pers.  —  Magel- 

lan, Lechler. 

1.  repens  Lin.  —  Améri- 
que du  N.,  Bailey. 

Tribus  VI.    Potcntilleae 

20 14.  Pur 8 Ma 

1.  tridentata  D.  C.  —  Ca- 
lifornie, Bolander. 


N  '   du 
class' 

2010.  Chamaebaiia 

1.  foliolosa  Benth.-  Cali- 
fornie, Bolander. 

2047.  Cercocarpas 

1.  parvifolius  Nuit.  —  Ca- 

lifornie, Bolander. 

2048.  Cowania 

2.  plicata  D.  Don.  —  Jard. 

de  Gand,  kickx. 

1.  purpurea  Zucc.  —  Me- 
xico, Gregg. 

2040.  Dry  as 

1.  integrifolia  Vahl.  — 

Groenland,  Nyman; 
Labrador,  Van  den 
Bosch. 

2.  octopetala  Lin.  —  Islan- 

de, Thiélens;  Suède, 
Anderson;  Alpes, 
Kunth  ;  Pyrénées,  Bor- 
dère;  Altaï,  Prescott; 
Amériquedu  N.,  Hall. 

2051.  Geum 

27.  album  Giïiel  — St-Louis 
M°Riehl;Hort.  Paris., 
Chauvin;  Culta,  Hu- 
guenin. 

17.  calthifoliumSm.  —  Si- 
bérie, ex  Herb.  Acad. 
Se.  Petrop. 


144 


V    (Il 
class' 

30. 


10. 


21. 


33. 


L2 


cana.de  use  Murr.   — 
Horl.  Cadom..  Chau- 
vin; Culta,  de  Brebis  - 
son. 
capense  Thunb.  —   le 
cap,  Ecklonet  Zeyher, 
Drège;  Syme. 
chiloënse,  Balbis.    — 
Hor  t.  Paris.  ..Chauvin. 
coccineus  Sibth  et  Sm. 
—  Lazistan,   Balànsa; 
(Culta). 
glaciale  Fisch.  —  Sibé- 
rie,   ex    Ilerb.    Acad. 
Se  Petrop. 
heterocarpum  Boiss.  — 
Syrie,  Kotschy;  Crèle, 
Boissier;  Perse   Bor., 
K olsc li y;  Cap,  C re- 
nier. 
hirsàtum MuhL— Hort. 

Paris..  Decaisne. 
Hispiddrn    Varies.    — 

(Pries). 

intermedifim    Kbrh.  — 

Angleterre,  Babing- 

ton;  Suède,  Hansen. 

japoniçum   Thunb.  — 

Japon,  Uldbani 
macr<>i>hyUumVs\\\à  — 
Kussie,     Kuhlewein  : 
Sibérie,    ex    Herb 
Acad.  Se.  Petrop. 
magellanicum  Corn- 


N"  .lu 
cli.ss' 

mers.  —  Magellan, 
Lechler. 

7.  montànum  Lin.  —  Al- 
pes, Léman,  de  Bré- 
bisson;  Autriche, 
Meissner;  Isère,  Dar- 
racq. 

0.  Peckii  Pursb. —  Caro- 
line, Curtis;  Monta- 
gnes-Blanche  Blake. 

16.  pyrenaicum  Ram. — 
Hautes-Pyrénées,  Bor- 
dère;  Pic  du  Gard, 
Duchartre. 

10.  radiatum  Michx.  —  Ca- 
roline, Buckley. 

23.  rqnunculôides  Ser.  — 
Ircutie,  Monin. 

4-5.  reptans  Lin.  —  Alpes, 
de  Brébisson,  Hugue- 
nin,  Buchinger,  Cha- 
bert,  Beuter. 

15.  rivale  Lin.  —  Mende, 
Prost;  Dent  de  Nivo- 
let,  Huguenin;  Pyré- 
nées. Monnier  ;  Péters- 
bourg,  Sanson;  Terre- 
Neuve,  Despréaux. 

13.  Rossii  Ser.  —  Russie, 
ex.  Ilerb.  Acad.  Se. 
Petrop. 

35.  rttlrifolinm  Lcj .  —  Hort. 
Paris..  Chauvin; 
(lvickx). 


—  w\ 


y  du 

class' 

29.    rugosum  Desf.  —  Eïort. 

Paris.,  Decaisne. 
14.    strictam  Ait.  —  Russie, 

K.uhlewein  ;    Canada. 

Canby  ;  Hort.   Paris  , 

Chauvin. 
18.    sylvaticum  Pourr.  — 

Montpellier,  Grenier; 

Narbonne.  Gautier  ; 

Var.  Huet  et  Jacquin. 
•s.      triflorum    Pursh.  — 

VVisconsin,    Curtis; 

Illinois,  Canby. 

3.  umbrosum  Boiss.  —  Sy- 
rie, Pestalozzi. 

25.  urbanum  Lin.  —  St-Pé- 
lersbourg ,  Sanson  ; 
^  ire,  Lenormand; 
Terre-Neuve,  Des- 
préaux; Himalaya  , 
\nderson. 

20.  urbanum  Lin.  var.  - 
St-Péterbourg  ,  San- 
son ;  Alpes,  Desoer. 

1.  vernwn  Torr.  et  Gr.  — 
Illinois,  Curtis;  Ohio, 
Frank. 

28.  virginiànum  Lin. — 
Hort.  Paris., Chauvin; 
De  la  w  are,  Canin- 
Texas,  Engelmann. 

25.    virginicum  ')  —  Cul  ta, 

Bonjean. 
3?.    sp.  —  Culta. 


2052.    Wa/dsteinia 

2.  fragarioides    Trait.  — 

Amériquedu  Y,  Bai- 

ley;     Pensylvanie, 
Canby. 

1.  geoides  Willd.  —  Hon- 
grie, Thiélens;  Car- 
niole,  ex:  Herb.  Ekar- 
ti;  Culta,   Huguenin, 

3.  sibirica    Tratt.   —   (ex 

Herb.    Acad.  Se.   Pé- 
trop). 

4.  sp.  —  Sibérie,  ex  Herb. 

Acad.  Se.  Petrop. 

2054.  Fragaria 

5.  bresluujea  Ser.  var.  ni-, 

(jra.  —  (Culta). 
12.    californica  Van  Hou  tte. 

—  Culta,  Kickx. 
10.     Canadensis    Willd.  — 

St-Louis  M",  Hiehl. 
9 .      Ch  ilensis  E  hrh  —Chili, 

Zeller,  Lechler  ;  Culta, 

Disigny;  Amérique  du 

\.,  Bolander. 

2.  col  Hua  Khrh  —  Bas- 
Rhin,  Mougeot;  Nan- 
cy, Godron;  Vosges, 
Buchinger,  Duret; 
Indre,  Gènevier. 

>.      elatior  Ehrh.  —  Russie, 
kuhlewein,    Sanson  ; 
10 


-   146    - 


N"    an 
class' 

Franconie,  Ek  a  ri  ; 
Prusse  Or.,  kc'irnicke. 

3.  Hagenbachiana  Lange. 

—  Nancy,  Godron, 
Bas-Rhin,  Schultz; 
Alsace,  Lang. 

7.  magna  Thuill.  —  Ge- 

nève, Lagger. 

4.  majaufra  Ser.  —  ? 

1 1 .  nilgerrensis  Schlech  t.— 
Nilagiri,  Hohenacher. 

1 .  vesca  Lin.  —  Himalaya, 
ex  Herb.  Ind.  Or.. 
An  de  r  son  ;  Pensylva- 
nie,  Canby;  Ténérife, 
de  la  Perraudière. 

8.  virginiana  Dnchesn.  — 

Amérique  Bor  ,  Son- 
der; Delaware,  Can- 
by. 
13.  sp.  —  Himalaya,  An- 
derson  ;  Sikkim,  ex 
Herb.  Ind.Or.;  Culla, 
Disigny,  Caroline, 
Curtis. 

2055.  Potentilla 

181.  adpressa  Bunge.  — 
Ircutie.exHerb  Acad. 
Se.  Petrop. 

107.  agrirhonioides  Bieb.  — 
Hort.  Paris.,  Chauvin. 

131.  alba  Lin.  —  Suisse, 
Bonjean. 


class' 


■133 


27. 


31. 


Ll-2 


1S2 


L16 


alchemilloides  Lapeyr.— 
Espagne,  Dufour;  Py- 
rénées, Monnier,  Bor- 
dère,  Duchartre. 
alpestrts  Hall.  —  Angle- 
terre,   Babington; 
Suède,  Pries;    Alpes, 
Ravaud,  Husnot;  Py- 
rénées, Bordère. 
alpeslris  Hallvar.  glan- 
dulosa.   —    (ex  Herb. 
Ind.  Or.). 
altaïca  Bunge,  —  Altaï, 
ex    Herb.    Acad    Se. 
Petrop. 
.  altaïca  Lin.  —  Songa- 
ria,   ex    Herb.   Acad. 
Se.  Petrop. 
ambigua  Gaud.  —  Al- 
pes, Guebhard,  Ekart; 
Sikkim,  ex  Herb.  Ind. 
Or. 
angustifolia  Willd.    — 
Sibérie,  exHerb. Acad. 
Se  Petrop. 
angustifolia  Lin.  —  Sar- 
daigne,  Monnier  ;  ^  ar, 
Montagne. 
Anserina  Lin.  —  Cal- 
vados,   Lenormand , 
Nancy,    Mathieu;    Is- 
lande, Jardin,  Sibérie, 
ex  Herb.  Ac.  Se.  Pc 
trop  ;  Labrador,  Van 
den  Bosch. 


—   14 


N"   du 
class* 

liG.  apennina Tenore.  —Ita- 
lie, de  Notaris;  Sicile, 
Leresche. 

47-51.  argentea  Lin—  Altaï, 
Bongard;  Alpes,  Bon- 
jean,  lluguenin,  \e\v- 
Hampshire,  Canby. 

104.  arguta  Pursh.  —  Illi- 
nois, Hall. 

162.  argyrophylla  Wall,  — 
Himalaya,  ex  Herb. 
Ind.  Or. 

72.  astracanica  Jacq.  —  Sé- 
bastopol,  Gosson  ;  Sa- 
repta,  Kuhlewein; 
Ilort.  Paris. ,  Chau- 
vin. 

81.  alrosanguinca  Muell.  — 
Himalaya,  Anderson  ; 
Hort.  Paris.,  Decaisne. 

38.  aurea  Lin.  —  Alpes 
Rhétiq.,  Meissner, 
Suisse.  Ekart;  Doubs, 
Grenier;  MontCenis, 
Bonjean;  Oroënland, 
Nyman  ;  Canigou, 
Montagne. 

44.  aurea  Lin.  var.  minor 
Ser.  —  Montenvert, 
Kunth. 

153.  biflora  Willd.  —  Son- 
garia,  Schrenk;  Altaï, 
ex  Herb.  Acad.  Se. 
Petrop. 


class' 

90.  bifurca  Lin.  — Satepta, 
kuhlewein  ;  M  and- 
c  h  ou  rie,  ex  Herb. 
Acad.  Se.  Petrop.; 
Arménie,  Bourgeau  ; 
Tibet,  ex  Herb.  Ind. 
Or. 

101.  bipinnatifida  Dougl.  — 
Hort.  Paris., Chauvin. 

172.  Buccoana  Clém.  — 
Grèce,  démenti. 

50.  calabra  Tenore.  —  Ita- 
lie, Huguenin,  Léman; 
Sicile,  Leresche. 

25.  canadensis  Lin.  —  St- 
Louis  M°,  Biehl  ;  Ca- 
roline, Curtis. 

6  '-63.  canescens  Bess.  -  Col- 
mar,  Kampmann; 
(Hohenacker);  Hort. 
Paris.,  Chauvin. 

134.  caulescens  Lin. — Corse, 
Delise;  Espagne,  Bois- 
sier;  Autriche..  Thié- 
lens,  Léman  ;  Cham- 
béry,  Huguenin  ;  Al- 
pes Rhétiq.,  Meissner. 

136.  caulescens  Lin.  var.  — 
Alpes  -  Maritimes, 
Reuter. 

119.  celliflora  Wall.  —  Hi- 
malaya, Anderson. 

105.  chinensis  Ser.  —  Mand- 
chou rie,  ex  Herb 
Acad.  Se.  Petrop. 


148 


N"    .lu 

class* 

157.  chrysanlha. — (exllerb. 
Acad.  Se.  Petrop). 

33.  cinerea  Chaix.  —  Mu- 
nich, Schultz;  Alle- 
magne, Kampmann  ; 
Trieste,  Sonder. 

135.  Clusiana  Jacq.  —  Au- 
triche, Muller. 

49.  collina  Wibel.  —  Suè- 
de, Fries.;  Prusse  Or., 
k<  .rnicke  ;  Thuringe. 
Ekart;  Autriche,  MuV- 
1er;  Colmar,  kamp- 
mann. 

109.  cou  fer  ta  Bunge?  — 
Hort.  Paris.,  Chauvin 

13.  confertiflora  Torr.  — 
Hort.   Paris.,  Tlmret. 

137.  crassinërvia  Vis. — 
Corse,  de  No  taris, 
Kralik,  Delise. 

114.  dasyphylla  Bunge.  — 
Altaï,  ex  Herb.  Acad. 
Se.  Petrop. 

58.  dealbata  Bunge.  — 
(Chauvin). 

74.  dclphinensis  Gr.  et 
(îodr.  —  Lautaret, 
Grenier. 

54.    demissa  Jard.  —  Cher, 

Boreau. 
23.    desertorum  Bunge.   — 

Songaria,  ex  Kerb. 

Acad.  Se.  Petrop. 


V   du 

class' 

166.  ellwindensis  Boiss.  — 
Perse  Austr  ,  Kotschy. 

151.  emarginata  Pursh,  — 
Groenland,  Sonder. 

183.  erecta.  —  Songaria, 
Altaï,  ex  Herb.  Acad. 
Se.  Petrop. 

39.  filiformis  Vill.  —  Vos- 
ges, Mougeot  ;  Hohe- 
neck,  Kampmann; 
Htcs-Pyrénées,Bordère. 

150.  Fragaria  Poir.  —Prus- 
se Occ,  Korniche; 
Alpes,  Au  nier,  Hu- 
gueriin. 

129.  fragaria  ides  Lin.  — 

Ircutie,  Turcz;  Japon, 
Oldham. 
7.      fragiformis  D.  C  — 
Sibérie,  ex  Herb.  Acad. 
Se.  Petrop. 

130.  fragiformis   Willd.    — 

Perse,  Buhse. 

5.  frigida  Vill.  —  Mont- 
Cenis,  Huguenin,  Sl- 
Bernard,  Reuter;  Al- 
pes, Kunth,  Ravaud. 

86-87-89.  frulicosa  Lin.  — 
Stockholm  ,  Ander- 
son:  Pyrénées,  de 
Franqueville,  de  Fo- 
restier, Grenier;  An- 
gleterre, Babington  ; 
Terre-Neuve,  Des- 
préaux. 


149 


V 

du 

N"  d 

clas 

s' 

clas; 

120 

fulgens  Wall.  —  Hima- 
laya, ex    Herb.    Ind. 
Or.;  \épaul,Babinton. 

43. 

94. 

Garipensis  E.    Mey.  — 

le  Cap.  Drège. 

93. 

28. 

gelida   C.   A.    Mey.    — 

Perse  Bor.,   Kotschy; 

102. 

Scandinavie,    Zetlers- 

tedt. 

68. 

174 

gelida  Fr.    —    Surde, 
F  ri  es 

97. 

geoides  Bieb.  —  Hort 
Paris.,  Chauvin. 

123 

Gerardiana    Lindl.   — 
Himalaya,  Anderson. 

42. 

geranioides    Willd.   — 
Syrie,  Kotschy. 

152. 

88. 

glabra  Lodd.  —  Dahu- 
rie,  ex    Herb.   Acad. 

80. 

Se.  Petrop. 

32. 

50. 

(/nu-i/is  Dougl  —  Hort. 
Paris.,  Chauvin. 

!  44 

grammo'petala  Morelli. 
—  Alpes,  Gennais,  Hu- 

57. 

guenin,  Bonjean. 

02. 

6. 

grandiflora.  —  Lauta- 
ret,   de   Parseval;  Al- 
pes. Hnguenin. 

185 

grandiflora.  —  Bussie, 
Monin. 

18. 

48. 

Guentheri  Pohl . — Bres- 

lau,  Sonder,    Hague- 

56. 

nau,  Billot;  Hort.  Pa- 

ris.. Decaisne. 

du 


Halleri  Ser.  —  Mont. 
Cents,  Bonjean;  Gd'- 
Chartrcuse ,    de   Bré- 

liisson 
Heynii  Roth.  —  Egypte, 

Kralik. 
H ip pian  a    Lehm.  — 

Hort.  Paris.,  Chauvin. 

hirta  Lin.  —  Var,  Han- 
ry;  Tonlon,  Jacquin 
et  Huet  ;  Montpellier, 
Dimal;  Caucase,  Bon- 
gard;  Paris,  Léman; 
Hort.  Cadom  ,  Chau- 
vin. 

hybrida  Wallr.  — Er- 

furth,  Sonder. 
iberica  Hort.  Paris.  — 

Hort.  Paris.,  Chauvin. 
incana  Gaertn.  —  Pala- 

tinat,  Koch.  ;  Sarepta. 

Drège. 
incisa   Desf.  —   Cul  la, 

Hugûenin. 

inclinata  \  ill.  —  Hau1'- 
Savoie,  Perrier;  Suis- 
se. Schleicher  ;  (Hort. 
Paris.). 

intermèdia    Roth.  — 

Seine-et- Oise,   Ches- 
nel. 

intermèdia  Lin.  —  Bus- 
sie, Kornicke;  Hort. 
Petrop.,     Sanson; 


150- — 


N"  du 
class' 

Briançon,   Grenier; 

Upsala,  Fries. 
188.  Kionaea  Halâcsy.    — 

Grèce,  Heldrèich. 
164  Kleiniana Wight.  et Arn. 

—  Geylan  ,    Hooker, 
ïhwaites. 

14-79.  kurdica  Boiss.  et  Ho- 
hen.  —  Kurdistan, 
Kotschy;  Culta,  Bois- 
sier. 

77.    laciniosa Waldst.  et  Rit. 

—  Hort.  Paris.,  Chau- 
vin. 

142.  Leschenaiiltiana  Ser.  — 
Nilagiri,  Hohenacker. 

52.  leucopolitana  Muell.  — 
Bas-Bhin,  Schultz. 

169.  Libanotica  Boiss.  et 
Sprun.  —  Syrie,  Kots- 
chy, Boissier. 

140.  lupinoides  Willd.  — 
Dauphiné,  Bonjean. 

179.  macrophylla  Schur.  — 
(Turcz). 

168.  Meyeri  Boiss.  —  Perse, 
Buhse. 

148.  micrantha  Miq.  —  Ita- 
lie, Botteri;  Suisse, 
Bonjean;  Gèdre,  Bor- 
dère. 

125.  mierophylla  D.  Don.  — 
Sikkim,  ex  Herb.  Ind. 
Or. 


N"   du 

class' 

3.  minima  Hall.—  St. -Ber- 
nard, Beuter;  Hautes- 
Alpes,  Aunier;  Mont- 
Genis,  Bonjean;  Sa- 
voie, de  Brébisson  ; 
Alpes  de  Suisse.  Gueb- 
hard. 

19.  mixta  Nolte.  —  Suède. 
Fries;  Riel,  Sonder; 
Yalognes,  Lebel. 

96.  Mooniana  Wight.  — 
Ceylan,  Thwaites. 

12.  MorisoniiD  G.—  Terre- 
Neuve,  Despréaux. 

115.  multicaulis  Bunge.  — 
Transbaïcal,  ex  Herb. 
Acad.  Se.  Pétrop. 

106-110.  multifida  Lin.  — 
Ircutie,  Monin;  Mont- 
Cenis,  Delise,  Hugue- 
nin;  (ex  Herb.  Ind. 
Or.)  ;  Terre  -  .Neuve, 
Despréaux. 

187.  nuiltijuga  Lehm.  —  Ca- 
lifornie, Couller. 

82.  nepalensis  Hooke  — 
Himalaya,  ex  Herb. 
Ind.  Or.;  Népaul,  Ba- 
bington;  Hort.  Paris., 
Decaisne. 

46.  nevadensis  Boiss.  — 
Sierra-Nevada,  Bois- 
sier. 

145.  nitida  Lin.  —  Alpes, 
IIuguenin;Tirol,Son- 


151 


N"   du 

class' 

der;  Gde- Chartreuse, 
de  Brébisson  ;  Savoie, 
Bonjean. 

1 39 .  nival is  La peyr .  —  Al  pes, 
Ravaud;  Pyrénées, 
Mon  nier,  Léman, 
Montagne. 

1.  nivea  Lin.  —Altaï,  San- 
son,  c\  Herb.  Acad. 
Se.  Petrop.  ;  Terre- 
Neuve,  Des  préaux; 
Songana,  Schrenk  ; 
St-Bernard  ,  Léman; 
Suisse,  Bonjean;  La- 
brador, Van  den 
Bosch. 

10-11.  norvégien  Lin.  — 
Suède,  Lagerhei  m  ; 
Russie,  Sanson;  Sit- 
cha,  ex  Hérb.  Ind.Or. 

167,  nuda  Boiss.  —  Perse, 
Austr.,  Kôtschy, 
Buhse. 

75-76.  obscura  Willd.  —  (ex 
Herb.  Acad.  Se.  Pe- 
tpop.);  (Le  Frou). 

108.  on  topo da  Dougl.  — 
Hort.  Paris.,  Soyer 
Villenu'l. 

30.  opaca  Lin.  —  Prusse 
Or  ,  Rôrnicke;  Haut- 
Rhin  ,  Kampniann  ; 
Mulhouse,  Becker; 
Turin.  Léman; Suède, 
Areschong. 


y  du 

class' 

61.  ornithopoda  Tausch  — 
Hort.  Paris..  Chauvin. 

126.  palus/ re.  —  Vire.,  Le- 
aormand;  Islande. 
Jardin  ;  Terre-Neuve, 
Despréaux  :  Sicile.  Le- 
resche  ;  Bohème,  Ko- 
vâts;  Labrador,  Van 
den  Boscb. 

122.  parado.ru  INutt.  —  Mis- 
souri, Engelmann. 

05.  parviflora  Gaud.  —  Va- 
lais, Guebhard  :  Suis- 
se, Behsteiner. 

35.  patala  Waldst  et  Kit- 
Autriche,  Léman  ;  \1- 
taï,  Prescott. 

69.  pedata  Willd.  —  Haute- 
Alsace.  Monnier;  Pise, 
Durando  ;  Allemagne, 
Martens;  Hort.  Ca- 
dom..  Chauvin;  Per- 
se, Buhse. 

4.  pedemontana  Boiss.  et 
Reut.  —  Colde  Tende, 
Reuter. 

99.  pensyl van  ira  Lin.— 
Bois  de  Boulogne, 
Vieillard;  lrculie. 
Moniu. 

138.  petiolulata  Gaud.  — 
Chambéry,  Hugue- 
nin;  Savoie,  Schultz. 

141.  petrophila  Boiss.  — 
(Boissieret  Reuter). 


ic^ 


o/V 


,/A 


î. 


-  132 


N"  du 

class* 

71.    pilosa    Pcrs.    —   (Mar- 

tens). 
154.  poetarum    Boiss.  et 
Sprun.  —  Grèce,  Ho- 
henacker,   Fries;    Ci- 
licie,  Kotschy. 
161.  polyschista  Boiss  et  Ho- 
hen.   —   Perse    Bor  .  I 
Kotschy. 
185.  polygyna  Willd.  —  Ir- 

cutie,  Monin. 
95.    polyphylla  Wall.    —  | 
Khasia,  ex  Herb   Ind. 
Or. 
159.  poteriifolia  Boiss.— 
Perse  Austr . ,  Kotschy. 
20.    procumbens   Sibth.   — 
Orne,  Husnot;   Man- 
che,   Lebel;   Vendée, 
Gènevier  ;     Genève, 
Reuter;  Madère,  Man- 
don. 
118.  Pseudo-anserina  Bertol. 
—   Tibet,    ex    Herb. 
Ind.  Or. 
117.  palchella  Spreng. — 

Suède,  Fries. 
103.  pulcherrima  Lehm.  — 
Hort.  Paris.,  Chauvin. 

s05.  pulvinarisFeml.—  Tau 

rus,  Kotschy. 
8.      pyrenaica  Ram.  —  Py- 
rénées, Bordère,  Gre- 
nier, Cosson. 


N"   du 
class' 

165    radicosa  Boiss.  —  Per 
se  Austr.,  Kotschy. 

73.  recta  D.  G.  —  Marseille, 
Solier;  Colmar,  Bu- 
chinger;  Calvados, 
Modère  ;  Hort.  Ca- 
dom.,  Chauvin. 

17-21.  replans  Lin.  — Suède, 
Anderson;  Angers, 
Boreau;  Vire,  Disi- 
gny  ;  Perse  Austr., 
Kotschy. 

78.  rigida  Wall.  —  (Le 
Frou). 

128.  rupestris  Lin   —Espa- 
gne,   Dufour;    Pyré- 
nées, Bordère  ;   Rus- 
sie,   Monin;    Savoie, 
Bonjean. 
85.    ruthenica  Willd.  —  Lil- 
le, Cussac 
127.  Salesoviana  Steph.    — 
Altaï,  ex  Herb.  Acad. 
Se.  Petroh.  ;  (ex  Herb. 
Ind.  Or  ). 
40.    Salisburgensis    H  a  e  n  - 
cke.   —   L  psala,    Ny- 
man  ;    Labrador  ,    de 
Franqueville.Van  den 
Bosch;   Corinthie, 
Ekart. 
170.  saxifraga    Ardoin.   — 
Alpes  Marit..   Reuter. 
173.  Schimperiana  Hochst. 


\:yà 


dll 


—  Abvssinir,    Seliim- 
pcr. 

53.  Schultzii  Muell.  —  Po- 
logne, Vocke. 

1 13.  sericea  Lin.—  Russie, 
Monin;  Songaria,  ex 
Herl).  Acad.  Se  Pc- 
Irop. 

177-178-180.  SibbaUiUàO..— 
Suéde,    Anderson 
Ecosse,    Babinglon 
Norvège,  Areschong 
Pyrénées.    Bordère 
Vosges.  Mougeot;  Hi- 
malaya, exHerb.  Ind 
Or.;   Georg.  Caucas  , 
Hohenacker. 

2i.  simplex  Michx.  —  Mis- 
souri. Riehl;  Ohio, 
Frank. 

156.  songaricq  Bunge.  — 
Songaria,  ex  Herl). 
Acad.  Se   Petrop. 

153.  speciosa  Willd.  —  Tau- 
rus,  Kurdistan,  kots- 
chy. 

132.  splendens  Ram.  —  \  en- 
dée.  Gènevier;  Lyon. 
Au  n  ier;  Fon  tainc- 
bleau,  de  Rrébisson  ; 
Périgord,  de  Maison- 
neuve. 

67.  stipalaris  Lin.  —  Sibé- 
rie, ex  Herb.  Acad. 
Se.  Petrop. 


N"   .lu 

class' 

100.  slrigosa  Pâli.  -  Altaï, 
ex  Herb.  Arad.  Se. 
Petrop. 

15.  subaeaulis  Lin.  —  Tries- 
le.  Sonder;  Marseille. 
Kralik;  Hongrie,  Thi 
elens;  Drôme,  Cha- 
bert  ;  Altaï.  Bongard  ; 
[rkutsk.exHerh.  A'"1. 
Se    Pc  trop 

91-°2.  supina  Lin.  —  Col- 
in ar,  kam  pman  n  ; 
Haguenau,  Billot; 
Egypte,  Boissier;  Nu- 
bie, Kolschy  ;  St-Pé- 
tersbourg,  San  son: 
Panjab,  ex  Herb.  Ind. 
Or. 

55.  tenuiloba  .lord.  —  M  - 
et-Loire,  Gènevier. 

186.  letrandra  Hook.  —  Al- 
taï, ex  Herb.  Àcad 
Se.  Petrop. 

45.  Thomas  il  Tenorc.  — 
Georg.  Caucas.,  Llobc- 
nacker. 

66.  thuringiaca  Bernh.  — 
ïhuringe,  Ekart. 

34.  lommasiniana  Scbultz. 
—  Autriche.  Tomma- 
sini. 

16  Tormenlilla  _\eck.  — 
(Ayman)  ;  (Vire). 

147.  I ride  nia  ta  Ait  —  Terre- 
Neuve,     Despréaux; 


—  154 


N°-    du 
class' 

Labrador,  Van  den 
Bosch;  Hort.  Paris., 
Thuret ,  Groenland. 
Chesnel. 
i  i'à,  Valderia  Lin.  -  Alpes: 
Renier,  de  Notaris. 

29.  Verloti  Jord.  —  Alpes 

Ravaud. 
26-37.  verna  Lin.  —  Suède. 
Anderson;  Nyman; 
Bas-Rhin  ,  Schullz  ; 
Russie,  Sanson;  Alpes, 
Chesnon;  Falaise,  de 
Brébisson. 

30.  verna   Lin.,  var.   mon- 

lana')  —   Pyrénées, 
Monnier;  Heidelberg, 

Doell. 
111.  vcrlicilhirisSlep.— Rus- 
sie, Monin. 
9.      villosa  rail.  —  Sitcha, 

ex    Herb     Acad.    Se. 

Petrop. 
98.     viscosa  Don.  —  Sibérie, 

ex    Herb.    Acad.    Se 

Petrop. 
171.   Wrangeliana  Fisch.  et 

Avé-Lall.  -  Hort.  Pa- 
ris, Salle. 
175.  xerophyla   Jord.    — 

Alpes,  Ravaud 
16G.  xylorrhiza  Boiss  et  Ho- 

hen.  —  Perse,   Bor., 

kotschy. 


N"  du 
class' 

22.    sp.  —  Inclia,  Syme. 

64.    sp.  (hybride).— Colmar, 

kampmann. 

83.  sp.  —  Népaul,  Babing- 

lon. 

84.  sp.  -  (Culta). 

121.  sp.  —  Sikkim,  ex  Herb. 

lnd.  Or. 
124.  sp.  —  (ex  Herb.  Acad. 

Se.  Petrop  ). 
149.  sp.  —  Murcie,  de  Fran- 

queville. 
163.  sp. —  Sikkim,  ex  Herb. 

lnd.  Or. 
176.  sp.  -  (Syrie). 

2057.  Chamaerlwdos 

1.  erecta    Bunge.    —    (ex 

Herb.  Acad.  Se.    Pe- 
trop.). 

2.  subulosa  Bunge.  —  Ti- 

bet, ex  Herb.  lnd.  Or. 

Tribus  Vit.  I»otericsv 

2058.  Alchemilla 

11.  alpina  Lin.  —  Suède, 
Anderson  ;  Islande, 
Thiélens;Vosges.Mou- 
geot;Chambéry,  Bon- 
jean  ;  Pyrénées,  Dar- 
racq. 

7.  ambigens  Jard.— Alpes, 
Ravaud. 


—  155  — 


aphanoides  Mutis.  — 
Bolivie.  Mandera. 

appendiculala  Wedd  — 
Bolivie,  Mandon. 

arvensis  Scop.  —  Le- 
pina,  Botter i  ;  Açores, 
ex  Bot.  Soc.  of  Lon- 
don  ;  Goltlandia.  Ny- 
ni  an  ;  Caroline,  Curtis; 
Virginie,  Tucker- 
niann. 

Bachitensis  Hochst.  - 
(Schimper). 

capensis  ïhunb.  —  Le 
Cap.  Drège. 

conJunctaBab.-  Culta, 
Watson. 

cornucopioides  Roem. 
et  Schultz.  —  Anda- 
lousie, Bourgeau. 

cryptait I ha  Steud.  — 
Abyssinie,  Schimper. 

elongata  Eckl.  et  Zeyh. 
—  Le  Cap,  Eclclon, 
Drège;  Afrique  Àustr., 
Sonder. 

flssa  Schum.  —  Bo- 
hême, Kovats;  Haute- 
Savoie,  Poirier  ;  Isère, 
Chabert. 

hirsute,  H.  B.  et  k.  — 
Larecaja,  Mandon. 

hybrida  Schmidt.—  Ml- 
Cenis  Bonjean;  Pyré- 


nées, Monnier;  Upes, 
Ihiguenin,  Chesnon. 

21.  indien  Canin.  —  Cej  - 
lan,  ïhwaites. 

2:5.  microcarpa  Boiss.  et 
Reut.  —  Corse,  De- 
beaux. 

17.  nivalis  IL   B.  el    K.  — 

Mexique.  Rickx. 

26.  pédala  Hochst.  —  Abys- 
sinie, Schimper. 

\\.  pentaphylla  Lin.  —  Al- 
pes, Bavaud,  Mon- 
nier; M'-Cenis,  Bou- 
vier; Lan  tare  t.  de 
Brébisson. 

19  pinnata  Ruiz  etPav.  — 
Pérou,  Leckler;  Boli- 
vie, Mandon. 

9.  pubescens  Biéb.  —  Eli- 

sabethpol,  Hohenac- 
ker. 

4.  pyrenaica  Du  four  — 
Hautes-Pyrénées,  Bor- 
dêre  ;  Alpes,  Ravaud. 

13.  subserieea  Reut.  —  St- 
Bernard,  Reuter;  H'°- 
Savoic,  Chabert. 

18.  tripartita  Ruiz  et  Pav.— 

Pérou,  Lechler;  Chili, 
Bertero  ;  Bolivie, 
Mandon. 

10.  truncata  ïausch.  — 

Perse,  Buhse. 


—  136  — 


N"  du 

class' 

2i.  venu  s  la  Gham.  et 
Schlecht.  —  Oaxaca, 
Buchinger. 

2.  vulgaris  Lin.  —  Suède, 

Anderson  ;  H"-Savoie, 
Bouvier;  Carniole,  ex 
Herb.  Equit.  Pittoni; 
Vosges,  Mougeot;  Ju- 
ra, Monnier;  Taurus, 
Rolscliy. 

3.  vulgaris  Lin.  var.   gla- 

bra.  —  Grande-Char- 
treuse, de  Brébisson. 
8.      vulgaris  Lin.  var  major. 

—  1  mol  us,  Balansa  ; 
Grèce,  Boissier. 

2050.  B rayera 

1.      anthelmintica     kuntlr 

—  Abyssinie  ,  Holie- 
nacker. 

2060.  Leucosidea 

1.      sertcea  Eckl.   et  Zeyh. 

—  Afrique  Austr., 
Ecklon  et  Zeyher. 

2062.   Agrimonia 

1-12.  Eupaloria  Lin.  —  An- 
gleterre, Babington; 
Nov.  Angl.  Curtis; 
Ohio,  Harvey;  Dela- 
ware,Canby;  Sikkim, 
ex  Herb.  Ind.  Or.; 
Perse  Austr.,  Rots- 
chy;    Hort.    Gadom., 


N-   du 
class' 

Chauvin;  Vire,  Lenor- 
mand. 
13.     nepalensis  Dom.—  Cey- 
lan,  Thwaites. 

2.  odorata  Mill.  —  Prusse. 

Or..kornicke;  Suède, 
Anderson  ;  Domfront> 
Perrier;  Yonne,  Cos- 
son;  Besançon,  Gre- 
nier; Allemagne, 
Hoppe. 

6.  parviflora  Ait.  —  Dela- 

ware,  Canby;  Saint- 
Louis  M°,  Egelmann  ; 
Maryland  ,  Harvey  ; 
Caroline,  Curtis. 
i.  pilosa  Ledeb  —  Prusse 
Or.,  kornicke;  Suède, 
Pries;  Bussie,  Monin. 

9.  procera  Wallr.  —  Lyon, 

Jordan. 

8.  repens  Lin?  —  Hort. 
Cadom.,  Chauvin; 
Culta,  Bonjean. 

10.  sororia  Fisch  et  Mey.  — 

Perse.  Buhse. 

7.  slriala  Michx.  —  Saint- 

Louis  M",  Engelmann; 
Etats-Unis,  Léman. 

3.  viscidula   Bunge. - 

Chine,  Sampson. 

11.  viscidula  Bunge.  —  Ja- 

pon, ex  Herb.  Lugd. 
Batav. 


157 


N"  .1» 
rlass' 

5.  sp.  —  Népaul,  Babing- 
ton. 

20G3.  Margyricarpus 

1.  setosus  Ruiz  et  Pav.  — 
Chili,  Bertero;  Boli- 
vie, Mandon. 

2064.  Potylepis 

1.  villosa  H.  B.  et  k.  - 

Bolivie,  Mandon. 

2.  sp.  -  Brésil,  d'Urvillc. 

20i').").  Acaena 

(J.  adscendens  Vahl.  — 
Magellan,  Lee  hier; 
lies  Malouines;  Chau- 
vin. 

15.  alpina  Poepp.  —  Chili, 
lleuschel. 

7.  argentea  Ruiz.  et  Pav. 

—  (Culta);     Chili. 
Heuschel. 

3-19.  cylindristachyalHuiz  et 
Pav.  —  (Culta)  ;  Bo- 
livie, Mandon. 

8.  cuneata  Hook.  et  Arn. 

—  Magellan,  Lechler 

10:  laevigata  Ait.  —  Lap 
Horn,  Ilooker. 

1.  lalebrosa  Ait.—  Le  Cap 
Drège,  Ecklon  et  Zey- 
her. 

14.     lucida  Vahl.  —Islande. 


class' 

Hooker  ;  [les  Maloui- 
nes, d'Urvillc. 

il.  magellanica  Vahl.  — 
Beagle.  Brow  m. 

6  ovalifolia  Ruiz.  et  Pav 
—  Bolivie,  Mandon  ; 
Chili,  Heuschel. 

16.  ovina  A   Cunn.  —  Nov. 

Hollande,  Muller; 
Melbourne,  Syme. 
2-13.  pinnatifida   Ruiz.  et 
Pav.  —  Magellan,  Le- 
chler; (Bolander). 

18.  Poeppigiana  C.  Gay.  — 
Chili,  de  Limminghe. 

4.  Sanguisnrbre   Vahl.    — 

Islande,  Hooker:  Aus- 
tralie, ex  Bot.  Soc.  of 
London. 
12.  trifida  Ruiz.  et  Pav.  — 
Chili,  Bertero;  Con- 
ception, Bolander. 

17.  venulosa  Grîseb.  —  Ma- 

gellan, Lechler. 

5.  sp.  —  Nellc-Zélande. 

20.  sp.— Valdivia,Meissner. 

21.  sp.  —  Svvan-River,  Cu- 

min g. 

22.  sp.  —  (Bolander). 

2066.  Poterium 

8.  agrimonioides  Lin.  — 
Hort.  Paris.,  Salle;  An- 
dalousie, Bourgeau. 


1 58 


N"    du 

cbss' 


24 


19 


16. 


17 


H». 


11. 


12. 


alpina  Bunge.  —  Altaï. 
ex  Herb.  Acad  Se.  Pe- 
trop.  ;    Hort.    Paris  . 
Salle. 
5.      ancistroides  Des!  —  Al- 
gérie Boissier  ;  Oran, 
Cosson,  Salle. 
2Ô-26.  canadense  A.  Gray.— 
Delà w  are,    Canby  ; 
Terre-Neuve,    Des- 
préaux, Jardin  ;  Hort. 
Cadom.,  Chauvin. 
Duriaei  Spach.  —  Hort. 
Paris..    Salle;    Culla. 
Grenier  ;    Algérie, 
Salle. 
eriocarpum    Spach.  — 

Hort.  Paris  ,  Salle. 
Gaillardoti    Boiss.     - 

Liban,  Gaillardot. 
glaucescens  Reichb.   - 

Culta,   Kickx  ;    Cher, 

Boreau. 
guestpkaUciim    Boeni. 

—  Cher.  Boreau. 
lateriflorum    Coss.   — 

Andalousie.  Bourgeau 
Magnolii  Spach.—  Cor- 
se, Bequien  ;  Toulon, 

Huet;  Nimes,   Salle  ; 

Espagne,  Bourgeau. 
mauritaniciim  Boiss.  — 

Espagne,    de    Fores- 
tier. 


N"   du 
class* 

15.     miiricalum    Spach.    — 
Cambridge  ,    Babing- 
ton  ;  Belgique,   Thié- 
lens  ;  Besançon.  Gre- 
nie  r;  Montpellier. 
Salle. 
1-28-Î9- 30-31.  officinale  A. 
Groy.— Baïcal.Monin  : 
Suède,  Anderson  ;  Isè- 
re. Chahert  ;  Argentan, 
Durand  -  Duquesnay; 
Hort.  Paris.,  Salle. 
11.    platilophum   Jord.   — 
Besançon ,     Grenier  ; 
Cher,  Déséglise. 
13-23.  polygamum    Waldst. 
et    Rit.    —    Hongrie, 
Sonder;  Rome,  Mene- 
ghini;    Smyrne,    Ba- 
lansa;  Grasse,  Girau- 
dy:Hort.  Paris.,  Salle. 
3.      rupieolum    Boiss.   et 
Beut.  —  Andalousie, 
Bourgeau. 
18.    Sanguisorba    Lin.    - 
(Caen):    Lepina,    Bot- 
teri  ;    Suède,    Ander- 
son, Fries. 
20.    spinosum   Lin.   —  Mo- 
don,    Despréaux;  Cé- 
phnlonie,    Schimper; 
Melos,  d'Urville;  Bey- 
routh,   Giraudy;    Li- 
ban, Gaillardot;  Dal- 
nialie,  Botteri. 


—  159  — 


10  bis.  stenolophum  .lord.  — 
Cher,  Boreau. 

27.  tenuifolium  Franch  cl 
et  Sav.  —  Mandchou- 
rie,  Dahurie,  ex  Herb. 
Acad.  Se.  Petrop.; 
Ilm-l.  Paris.,  Salle. 

'.i  verrucosum  Ehrenb.  — 
Saïda,  Gailiardot; 
Algérie,  Salle;  Cana- 
ries, Despréaux,  Hus- 
nol. 

G-7.  mllosum  Siblh  el.  Sm. 
Syrie,  Kolschy  ;  By- 
zance.  Boissier. 

21.  sp.  —  Sikkim,ex  Herb. 
Ind.  Or. 

2  '.  sp.  —  Khasia,  ex  Herb. 
Ind.  Or. 


33. 


18. 


2U6 


Bencomia 


caudata  Webb.el  Bertb. 
Madère,  Mandon. 

206S.  ClifTortia 

complanata  E.  Mey.  — 

Le  Cap,  Drège. 
cordïfolia  Lam.   —   Le 

Cap,  Drège. 
cuneafa  Ait.  —  Le  Cap, 

Drège,  Sonder. 

dentata  Willd.  -  ? 
eriexfolia   Lin.    —    Le 
Cap,  Sonder. 


2?.  falcata  Lin.  I'  —  Le  Cap, 
Vieillard,  Drège,  Son- 
der. 

28.  ferruginea  Lin.  I".  —  Le 
Cap.  Vieillard,  Hoelv 
stetter. 

17.  filicaulis  Schlecht.  —  Le 
Cap,  Drège. 

5.  filifolia  Lin.  1".  —  Afri- 
que Austr  .  Ecklon  ol 
Zeyher, 

8.  flexuosa  E.  Mey.  —  Le 
Cap,  Drège. 

30.  graminea  Lin  —  Le 
Cap,  Drège. 

13.  grandifolia  Eckl.  et 
Zeyb.— Afrique  A  usl . . 
Sonder. 

1  i.  hirsuta  Eckl.  et  Zeyb. — 
Le  Cap,  Drège. 

34.  ilicifolia  Lin.  —  Afri- 
que, Burchell. 

23.  Juniper  in  a  Lin.  f.  — 
Le  Cap.  Drège  Son- 
der, ïhuret. 

'0.  leptophylla  Eckl.  et 
Zeyb.  —  Le  Cap, 
Drège. 

11.  linearifolia     Eckl.     et 

Zeyh.  —  Le  Cap,  Drè- 
ge. Thuret. 

12.  marginata    Eckl.    el 

Zeyh.  —  Afrique  Aus- 
trale, Sonder. 


160 


N"  du 

class' 

19.    obcordatà  Lin  i.  —  Le 

Cap,  Heuschel. 
7.      obovata  E.  Mey.  —  Le 

Cap,  Drège. 
4.      octandra  Cham.  — 

Afrique  Austr.,  Bur- 

chell. 
29.    odorata  Lin.  —  Afrique 

Austr  ,  Sonder. 
9.      polyceph'tla  E.  Mey.  — 

Le  Cap,  Drège. 
2 1 .    poiygonifolia  Lin .  —  Le 

Cap,  Drège,  Ecldon. 
13.    propinqaa  Eckl  et  Zeyh. 

—    Le   Cap,    Ecklon; 

Afrique   Austr.,  Son- 
der. 
31.    ruscifolia    Lin.    —   Le 


N"   du 
class' 

Cap,     Drège  ;     Hort. 

Paris.,  Decaisne 
16.    serpyUlfolla.  E.  Mey.  — 

Le  Cap,  Drèrye. 
26.    strobilifera  Murr.  —  Le 

Cap,  Vieillard,  Drège. 

24.  Icrelifolia  Lin.  —  Le 
Cap,  Sonder.   Drège. 

3?.  iridentata  Willd.  —  Le 
Cap,  Delessert;  Hort. 
Paris.,  Thuret. 

20.  trifoliata  Lin.  —  Le 
Cap,  Drège.   Sonder. 

1.  sp:  —  Le  Cap,  Drège. 

2.  sp.—  (Le  Cap). 

3.  sp.  —  Le  Cap,  Drège. 

(A  suivre). 


LISTE  DES  COMMUNICATIONS 

|»;tl*       IIOII1*       (lMll(«'IIB*S 


Vntoine,  Présentation  d'une  Ludwigia  rudis :  avec 
\ |»l\ chus,  |>.  \i\.  —  Présentation  de  bois 
fossiles  provenant  du  Fresne  d'Argences, 
I».  xix. 

Balle,   [grostis  des  environs  de  \  ire,  p.  xxu. 

Brasil  (L.),  Présentation  d'un  Delphinus  Delphis 
moschatus,  péché  sur  les  côtes  du  Calvados, 
p.  lxxxvi.  —  Un  oiseau  éleinl  de  la  Réunion, 
Fregilapus  varias  Bodd.,  p.  16,  pi    II.  III. 

Bigot  (A.),  Gaull  de  Villerville  el  Sainl  Martin-de 

la  Lieue,   p.  \\.  —  Présentation  d' •  Carte 

manuscritede  la  Zone  bocaine,p.  xxu.  —  Surle 
captage  des  Sources  deGrangues,  p.  xwi\.  — 
Sur  la  géologie  des  environs  de  Bagnoles  et  sur 
l'origine  des  eaux  thermales  de  Bagnoles, 
p.  lxi. —  De  Stockholm  à  l'Ofoten  fjord,  compte 
rendu  d'excursions  du  \I  Congrès  géologique 
international  (juillet-septembre  1910),  p.  lxii. 

—  Sur  la  salure  du  canal  de  Caen  à  la  mer, 
|i.  lxvii,  —  Analyse  d'un  travail  de  M.  llull- 
krantz  sur  l'identification  du  crâne  de  Sweden 
borg,  p.  lxxxh  .  —  Sur  la  roche  dans  laquelle 
oui  été  laillés  les  anneaux  en  pierre  de  la 
station  de Nacque ville-Bas  (Manche),  p  lxxxia  . 

—  Sur  la  roche  des  colonnettes  du  cloître  du 
Mont  Saint  Michel,  p.  i.xxw .  —  Projel  de 
Touilles  dans  le  gisement  du  Mont-Dol  (Ille- 
et- Vilaine),  —  Révision  de  la  feuille  Cher 
bourg  de  la  Carte  géologique,   p.  lxxxviii.  — 

I  I 


162  - 

Observations  à  la  noie  du  iV'Gidon  sur  la  dore 
des  talus  calcaires,  p.  xc  —  cl  1).  P.  OEhlert, 
Notice  explicative  de  la  feuille  la  Flèche  (92) 
de  la  Carte  géologique  de  France    p.  80 

Butbt-Hamel,  Filons  cl  marmites  torrentielles  aux 

environs  de  Vire,  p.  \\i\. 
Cvtois  (D).  Variations  de  Digitalis  purpurea  obser 
vées  à  Saint-Aubin-sur-Mer,  p.  mv    —  Présence 
du  Dlplotaxis muralis  à  l;i  Maiadrerie,  p.  xci. 
Chevrel,  Fleurs  anormales  de  Ficaire  renoncule, 
p.   jcviii.  —  Fleur  anormale  de   Veronica  per- 
sica,  p.  xxx-  —  Observations  de  biologie  psy- 
chologique sur  l'Araignée  des  caves,  p.  xxxi. 
—    Emploi  de   l'acétate   de    plomb   pour    les 
piqûres  d'insectes,  p.  ia  . 

Chemin,  Présentation  d'un  Bilobite  trouvé  à  Hes- 
loup,  p.  \\^.  -  Observations  sur  les  Ancyles, 
p.  xxxvi.  -  Présentation  de  coquilles  de 
Congerià  cochlm/a  du  Canal  de  Caen  à  la 
Mer,  p.  iavi  ;  renseignemenls  complémen 
laires,  p.  lxxvii  (voir  p.  103).  —  Recherches 
sur  les  pigments  de  Gui,  p.  lxxix.  —  Sur  le 
Congerià  cochleata  kickx  du  Canal  de  Caen  à 
fa  Mer.  p.  103. 

Corbièke  (L ■),  Spartina  Townseiidi  Groves,  grami- 
née  nouvelle  pour  la  France,  p.  \\i 

Doranlo  (Dr),  Sur  un   polissoir  portatif  trouvé  à 
Reviers  (Calvados  .  p.  58. 

Drouet,  Sur  la  Grotte  de  Capri,  p.  i,\. 

Gerbai  i.i,  Pélorisatïon  des  \  iolettes,  p.  \\u. 


163 

(iii)oN  (I)  i,  Distribution  de  quelques  plantes  de 
l'arrondissement  de  Caen,  p.  \\\n.  —  Sur  la 
Unie  importée  de  la  butte  de  Briquessard  à 
Livr>  .  p.  lix.  —  Présence  <1"  [doxa  moscha- 
tellina  sur  le  Grand-Cours  de  Caen.  p.  i.w  m 
Flore  des  talus  calcaires,  p.  lxxix    voir  p   69)-. 

—  Quelques  florules  locales  <los  talus  calcaires 
découA  erts  de  la  plaine  de  I  laen,  p.  69. 

Hommes  père.  Fasciation  de  Bellis  ;  Equiselum 
maximum  h  Exmes  el  Saint-Germain-ie  Vieux, 

p.  XXIV. 

IIoiahi),  Sur  les  Zoocécidies  des  Cryptogames, 
p.  107.pl.  VI. 

Langlais,  Choux  à  nervures  foliacées,  p.  xliv.  — 
Sur  l'oïdium  du  Chêne,  p.  xlvi. 

Laurent,  Présentation  de  Nardosmia  fragrans,  p.  \ . 

—  Présentation  d'échantillons  d'Helleborus 
fœtidus  à  fleurs  anormales,  p.  xi.  —  Présenta 
lien  de  fleurs  anormales  d'Aucuba  japonica, 
p.  xii.  —  Présentation  de  Heurs  anormales  de 
Viola  Sylvatica,  var.  Reichenbachiana  cl  de 
Lamium  album,  p.  xvn  —  Variétés  d'Ajuga 
reptans,  p.  xix.  --  Anomalies  florales  de 
Stachys  sylvatica.  p.  xi. 

Leboucher,  Présentation  d'éclosions  de  Gnophria 
rubricollis,  p.  xxw.  —  Présentation  d'une 
branche  de  Bouleau  anormale,  p.  i  \\. 

I.  i:\ifi:.  Présentation  d'une  fasciation  de  Valériane, 
p.  xxv.  —  Présentation  d'un  échantillon  de 
Rubus  biflorus,   d?un  rameau  Henri   de  Cytisus 


—  164  - 

nigricans etd'un  plantain  majora  feuilles  pour 
pies.  [».  xxxix.  --  Hèterodera  radicicola  el 
Orobanches  parasites  sur  la  Carotte  cultivée. 
p   i.xx. 

Lemercier,  Hepalica  triloba  et  Orchidées  du  Bourg 
de  C rennes,  p.  xxvi. 

Letacq  (Abbé  V  -L.),  HymenophyUam  lanbridgense 
du  Châlclier,  p  xxiv.  —  Spontanéité  de  l'If  en 
Normandie,  p.  xxiv.  —  Limaciens  des  envi- 
rons d'Aleneon,  p.  xxv.  —  Présentation  d'une 
(Jrobanchc  minor  développée  sur  un  Pelargo- 
nium  zonale,  de  tiges  de  Monotropa  hypophagos 
provenant  du  Chevain,  et  d'Azolla  filicaloïdes , 
p.  xxxv.  —  Sur  lindigénat  de  l'[f  et  du  Sapin 
en  Normandie,  p.  xliii  etLxix.  — Présentation 
de  plantes,  p.  xliv.  —  Observations  sur  l'Argy- 
ronète.  p.  xi.v.  —  Naturalisation  dans  l'Orne 
de  Poissons  exotiques,  p.  xlvi.  —  Animaux 
rares  observés  dans  le  déparlement  de  l'Orne, 
p.  LXIX. 

Lig  mer  (0).  Présentation  de  (|  Goal  Balls  »  et  de 
«  Roof  nodules  »,  p.  vi  —  Analyse  d'un 
mémoire  de  Nathorst  sur  les  Williamsoniées, 
p.  xiv.  —  Sur  le  niveau  d'où  provient  le  Benel- 
tites  Morierel,  p.  xix.  —  Sur  les  découvertes 
paléontologiques  faites  au  Canada  par  M  Mat- 
thew,  p.  xx.  —  Sur  un  mode  particulier  d'alté 
ration  des  bois  fossiles,  p.  xxvu.  —  Sur  le 
< lycadoïdea  Fabre  Tonnerrei.  p.  xxvn  —  Cyca- 
dées  nouvelles  du  Jardin  des  Plantes,  p.  xxxui. 
—   Vœu    relatif  à  la  nomination    d'une  rue 


—    Ifio  — 

Mai cscul,  [>.  xli.  Emploi  de  l'eau  de  Javcl 
contre  les  piqûres  d'abeilles,  p.  u\  •  —  Présen 
talion  d'une  feuille  d'Otozamites  de  l'arkose 
d'Alençon,  p.  lv.  Sur  la  flore  silurienne  du 
Canada  décrile  par  Malihew.  p.  la  i.  —  Sur  des 
moelles  de  Cordaïtées  irtisia)  de  Sainte- 
Honorine-ia  Guillaume,  p.  lxyii.  —  Sur  le 
repeuplement  \é^étal  des  berges  du  Canal  de 
(  !aen  à  la  mer.  p.LXVii. —  Analyse  d'un  Mémoire 
de  Nathorst  sur  la  fleur  des  WUliamsonia, 
p.  lxxv.  —  Présentation  de  plantes  fossiles  du 
Silurien  supérieur  du  Canada,  p  lxxvi 
Analyse  du  Mémoire  de  Schuster  :  Weltrichia 
und  die  Bencltitales.  p.  47.  —  et  Lortet,  Liste 
des  Plantes  vasculaires  que  renferme  l'Herbier 
général  de  l'Université  de  Caen   suite),  p.  125. 

Lortet,  présentation  d'une  fleur  péloriée  de  Pen 
stemon  Hartivegii,  p.  xxxii.  —  Rapport  annuel, 
pour  l'année  1911.  sur  les  Collections  Bota 
niques  de  Caen,  p.  119.  —  et  Lignier,  liste  des 
Plantes   vasculaires   que    renferme   l'Herbier 
général  de  l'Université  de  Caen  (suite  .  p.  12o. 

Maire,  présentation  d'un  exemplaire  de  :  Ihc 
essbaren  Sçhwamme  Teutschlands,  p.  >  m.  —  Sur 
la  Truffe  de  Blot,  p.  mil  —  Présentation  de 
Cordyceps  parasites  sur  VElaphomyees  varie 
datas,  d'un  Cortinarius  sanguinens  et  de  ses 
pigments,  p-  xx\.  —  Compte  rendu  des  tra- 
vaux du  Congrès  de  Botanique  de  Bruxelles, 
p.  xlix.  —  Sur  le  Melanogaster  ambiguus, 
■signait'"   par  Deslonchamps   sous  le    nom  de 


— •  166  — 

■Tuber  griseum,  p.  l.  —  Sur  le  Mapea  radia  ta, 
p.  lx.  —  A  propos  de  l'indigénat  de  l'If  et  du 
Sapin  en  Normandie,  p.  lxv.  —  Observations 
à  la  noie  de  M.  Chemin  sur  les  pigments  du 
Gui,  p.  lxxx.  —  Infection  du  Scirpus  maritimus 
par  YUromyces  Scirpi,  p.  lxxxi.  —  et  Tison, 
Division  nucléaire  du  thalle  de  YAncylistès 
Closteru,  p.  xix. 

Moi  TiER(Dr)>  Station  de  Belladone  au  Mon t-Targis, 
près  de  Gambremer,  p.  xxxu.  —  Présentation 
de  fossiles  du  Bathonien  supérieur  du  Cal- 
vados, p.  xxxu.  —  Présentation  d'une  bille  de 
Juniperus  communis,  p.  lxxxi.  —  Dispersion 
du  Bulimiis  acalus,  p  xci.  —  Nummulite  de 
la  plage  soulevée  de  Saint-Aubin,  p   xci. 

I).  P.  OEhlert  (et  A.  Bigot),  Notice  explicative  de 
la  feuille  La  Flèche  (92)  de  la  Carte  géologique 
de  France,  p.  80. 

Renoir,  Orchis  pyramidalis  à  Saint  Gervais-dn- 
Perron. 

S\i  vage,  Communication  d'une  lettre  relative  à 
un  chêne  de  Livry,  p.  lin. 

Société,  Délibération  relative  au  projet  de  loi  sur 
les  fouilles  scientifiques,  p.  lui.  —  Communi- 
cation des  membres  de  la  au  Congrès 
des  Sociétés  savantes  qui  s'est  tenu  à  Caen,  du 
18  au  22  avril  1911,  p.  lxxii.  —  Présentation 
<ln  I"  fascicule  du  I.  \\l\  des  Mémoires  de  la 
—  ,  p.  lxxiv-  —  Vœu  relatif  à  la  conser 
vation  du  gisemenl  du  Mont-Dol,  p.  lxxxi.  — 


—   167  - 

Décision    relative   au    Bulletin    des    Sociétés 
savantes,  p.  lxxxviii. 

Si  dry,  analyse  du  Mémoire  de  M.  Cayeux  sur  les 
Minerais  de  fer  primaires  de  l'Ouest  de  la 
France,  p.  l.  —  Présentation  de  sa  Monogra- 
graphie  de  l'Etang  de  Thau,  p.  i.i 

Thouin,  Présentation  de  fossiles  de  l'arkose  d'Alen 
çon,  p.  xliv.  —  Observations  sur  l'Argyronète, 

p    XLV. 

Tison,  Sur  les  racines  adventices  développées  sur 
les  tiges  d'un  Calycanthus  floridas,  p.  lxxxiii 
—  Production  anormale  de  racines  adventives 
sur  les  tiges  d'un  Calycanthus  floridas  L  ,  p.  3. 
pi.  1  —  Sur  la  persistance  de  la  nervation 
dichotomique  chez  les  Conifères,  p.  31.  pi.  ÏA 
et  V. 


TABLE   DES   MATIERES 


Pages 


Composition   du   Bureau   de   la    Société 

pour  les  années  1910  et  191 1      .     .     . 

jii 

Séance  du  10  Janvier  1910  .     .     .     .     .     . 

n 

—       du  7  Février  1910          

\i 

—       du  7  Mars  1910    . 

X 

—       du  4  Avril  1910 

XIII 

—      du  2  Mai  1910 

XVII 

Réunion  des  19  et  20  juin  1910,  à  Cou- 

tances  et  Regnéville   Manche)  .     .     . 

XXI 

Séance  du  4  Juillet  1910 

XXII 

Séances  du  Groupe  de  l'Orne  M 2  Mai  et 

2  Juin  L910) 

XXII 

Séance  du  7  Novembre  1910 

XXVIII 

—      du  5  Décembre  1910    .     .     •     .     . 

XXXVIII 

—      du  Groupe  de  l'Orne  (10  Novem- 

bre 1910) 

XLIII 

—      du  16  Janvier  1911 

XLVI 

—       du  6  Février  1911 

LUI 

—      du  7  Mars  1911 

L\ 

—      extraordinaire  du  13  Mars  1910 

LXIII 

—      du  3  Avril  1911 

l.XA 

—      du  Groupe  de  l'Orne  du  16  Mars 

1911  .....          .... 

LXVII1 

—      du  1er  Mai  1911 

LXXI 

du  3  Juillet  1911.     ...... 

LXXVIII 

—      du  6  Novembre  1911 

LXXII 

du  4  Décembre  1911     .     .     . 

LXXXVII 

1 011  — 

TI1W  U  \    ORIGINAUX 

Pages 

A.  Tison,  Production  anormale  de  racines 
adventives  sur  les  tiges  d'un  Calycanthus 
floridus  L  .  pi.  I 3 

L.  Brasil,  Un  Oiseau  éteint  de  la  Réunion. 

Fregilupus  carias  (Rodd.  .  pi.  II  et  III.  Hi 

\.  Tison.  Sur  la  persistance  de  la  nervation 
dichotomique  chez  les  Conifères,  pi.  I\ 
H  Y.     ...... 30 

0.  Lignter.  Analyse  du  Mémoire  de  Schuster  : 

Weltrichia  und  die  Renettitales      .     .     .       47 

Dr  Doranlo,  Sur  un  polissoir  portatif  trouvé 

à  Reviers   Calvados) .       50 

1):  F.  GiDON.  Quelques  florules  locales  des 
talus  calcaires  découverts  de  la  plaine  de 
Caen    ....         .-,.....      68 

\  Bigot  et  D.  P.  QEhlert,  Notice  explicative 
de  la  feuille  La  Flèche  (92)  de  la  Carte 
géologique  de  France  .......       30 

Chemin,  Sur  la  Congeria  cochleata  Kickx  du 

canal  de  Caen  à  la  mer.     ......     103 

Hoimrd,  Sur  les  Zoocécidies  des  Crypto- 
games,  pi.    VI 107 

\l.  Lortet,  Rapport  annuel,  pour  l'année  191 1 . 

sur  les  Collections  botaniques  de  Caen.     119 

0.  Lignier  et  M.  Lortet,  Liste  des  plantes 
vasculaires  que  renferme  l'Herbier  géné- 
ral de  l'Université  de  Caen  (suite).     .     .      12:; 

Liste   des  communications  par  noms   d'au 

leurs 16i 


!  ijii'i 


Impr 


LWIKii,  31,  Boulevard  Bertrand 


Bull.  Soc.  Linn.  de  Normandie 


6e  sér.,  vol.  IV,   PI.  I 


I: 


RACINES     ADVENTIVES    DE    CALYCANTHUS 


Bull.  Soc.  Linn.  Korm.,  6e  série,  vol.  IV. 


PI.    Il 


Fregilupus  varius  (Bodd.)  o*Xl 


Spécimen  du  Musée  d'Histoire  naturelle  de  Caen 
(d'après  un  négatif  de  L.  Brasil) 


Bull.  Soc.  Linn.  Norm.,  6e  série,  vol.  IV. 


PI.    III 


Fregilupus  varius   Bocld.i  X; 


Spécimen  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris 
(d'après  Milne-Edwards  et  Oustalet) 


Bull,  de  la  Soc .  l.iiin.  de  Normandie 


NERVATION     DES    CONIFERES 


Ihill.  de  h,  Soc.  Linn.  ,1c  Normandù 


<;  sér.,  t.  iv,  pi.  :-, 


//// 


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NERVATION    DES    CONIFERES 


Bail.   Soc.  Linn.  Norm. 


6e  Série,  vol.  IV,  PI.  IV. 


,vv 


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S, 


'  -^Ç^giisis^*'" 


k  %  a    .»«*  ■,.      V,,.       ,.   i  /  ; 


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■9 


C.  Houard,  dei. 


J.  Mauge,  Se. 


CECIDIES     DE     LICHENS 
Fig.  1.      —  Ramalina  cuspidata  (Ach.) 

Fig.  2-5.  —  Ramalina  cuspidata  (Ach.)   var.  crassa  (Del.)  Nylander. 
Fig.  6-8.  —  Ramalina  scopulorum  (Dicks.)   var.   incrassata  Nylander. 


1 


m. 


BULLETIN 


SOCIÉTÉ  LINNÉENNE 

DE   NORMANDIE 

FONDÉE   EN   1823 

El   reconnue    d'ulililé   publique   par   décret   du    22   avril    1863 

6e  série.  —  4e  volume 

ANNÉES»     1910-1911 


CAEN 

E.    LANIER,    Imprimkur 
31,   Boulevard  Bertrand,   31 

1 9 1 3 


Avis  relatif  aux  tirages  à  part 

Les  Auteurs  peuvent  faire  faire  un  tirage  à  pari  de 
leurs  communications  à  leurs  frais  et  aux  conditions 
suivantes. 

L'Auteur  devra  en  faire  la  demande  expresse  et  par 
écrit  soit  en  tête  de  son  manuscrit,  soit  en  tête  du  pre- 
mier placard,  soit  par  une  lettre  spéciale  qu'il  adressera 
en  même  temps  que  le  premier  placard. 

Tout  tirage  à  part  devra  porter  la  mention  «  Extrait 
du  Bulletin  de  la  Société  Linnéenne  de  Normandie  » 
suivie  de  l'indication  du  volume. 

Les  tirages  à  part  seront  payés  directement  à  l'Impri- 
meur conformément  au  tarif  ci-après  : 


NOMBRE   D  EXEMPLAIRES 

NOMBRE  DE  FEUILLES 

2.i      50 

1U0 

200 

5UU 

1  feuille   de   16  pages,  satinage',  bro- 

chage, pliage  compris 

5,      6.25 

7.75 

11 

21 

2/3      »       ou   12 

4.50  5.75 

7. 

9.75 

18 

1/2      »         »      8 

2.75  3.50 

4.75 

7.25 

14 

1/4       ..         ..      4 

2.30  3. 

3.75 

5.50 

9 

Couverture  imprimée 

2.50  2.75 

3.50 

5.50 

10 

»         sans  impression 

0.40  0.70 

1. 

2. 

5.50 

Composition  et  impression  d'un  faux  litre,  2  fr.  50. 
Changement  de  folios,  0  fr.  40  par  feuille  de  16  pages. 

Nouvelle  mise  en  pages  pour  une  feuille  de  16  pages, 
3  fr.  2ô  ;  pour  une  fraction  quelconque  de  feuille,  2  fr. 
Nouvelle  correction  :  0,00  l'heure. 

Pour  toute  communication  dont  l'importance  sera  de 
plusieurs  feuilles,  l'imprimeur  de  la  Société  s'engage  à 
faire  une  diminution  sur  le  tarif  ci-dessus.  Celte  dimi- 
nution sera  proportionnée  au  nombre  de  feuilles  de  la 
communication. 

Les  auteurs  sont  priés  de  s'entendre  directement  avec 
l'imprimeur  de  la  Société. 

INTERCALATION     DE     PLANCHES 


Chaque  \ 
onglet 

Chaque  \ 

lanehe  collée 
■eplié 

avec  oui. 
li  eu  sus 

ou  avec 
tel  ajouté 

50   EXEMPL. 

100  EX  KM  PI.. 

0.60 

1. 

0.60 

1. 

1.75 

1. 

Le  papier  employé  pour  les  tirages  à  part  sera  le 
même  que  celui  du  Bulletin. 

Pour  les  tirages  de  luxe  et  les  changements  de  papier 
ou  de  format,  les  prix  en  seront  donnés  à  l'avance  sur 
la  demande  de  l'Auteur. 


Sommaire  des  derniers  volumes  de  Mémoires  : 

T.  XIX.  —  G.  ROEEFES,  Observations  géologiques  faites  aux 
environs  de  Louviers,  Vernon  et  Pacy-sur-Eure  (47  p.,  12  fig., 
1  pl.)._E.-J.  LEGER,  Recherches  sur  l'origine  et  les  trans- 
formations des  éléments  libériens,  1"  Mémoire  (lb2p.,7  pi.).  — 
Ach.  VAEJEEEGEAR»,  Recherches  sur  les  Tétrarhynques 
(191  p.,  9  pi.). 

T.  XX.  —  F.  GIDOM,  Essai  sur  l'organisation  générale  et  le  dé- 
veloppement de  l'appareil  conducteur  dans  la  tige  et  dans  la 
feuille  des  Nyctaginées  (120  p.,  6  pi.).  —  A.  TISOU,  Recher- 
ches sur  la  chute  des  feuilles  chez  les  Dicotylédones  (108  p.,  5  pi.). 
—  O.  E1GN1ER,  Végétaux  fossiles  de  Normandie.— 111.  Etude 
anatomique  du  Cycadoïdea  mycromyèla  Mor.  (65  p.,  1  pi.). 

T.  XXI;  1"  fascicule  (108  p.,  4  pi.).  —  A.  TIS©*,  Sur  le  mode 
d'accroissement  de  la  tige  en  face  des  faisceaux  foliaires  après  la 
chute  des  feuilles  chez  les  Dicotylédones.  —  ©.  EIGH1ER, 
Le  fruit  du  Williamsonia  gigas  Carr.  et  les  Benettitales.  — 
A.  TISOM,  Les  traces  foliaires  des  Conifères  dans  leurs  rap- 
ports avec  l'épaississement  de  la  tige.  —  A.  BIGOT  et 
E.  RRAS1E,  Contributions  à  l'étude  de  la  faune  jurassique 
de  Normandie  ;  3°"  mémoire  :  Description  de  la  faune  des  sables 
jurassiques  supérieurs  du  Cnlvados  (1"  article). 
Le  2—  fascicule  du  t.  XXI  paraîtra  ultérieurement. 

T.  XXII  (333  p.,  23  pi.).  -  H.  1IATTE,  Recherches  sur  l'ap- 
pareil libéro-ligneux  des  Cycadacées.  —  O.  EIG\1EH,  Végé- 
taux fossiles  de  Normandie  —  IV.  Bois  divers  (1"  série). 

T.  XXIII  (160  p.,  10  pi.,  nombr.  fig.  dans  le  texte).  —  O.  EIGX1ER. 
Végétaux  fossiles  de  Normandie,  V.  Nouvelles  recherches  sur  le 
Propalmophyllum  liasinum  Lignier.  —  M.  COSSIIAHT^î,  à 
propos  de  Cenlhium  comucopiae  Sow.  —  A.  SMITH 
WOODWARD,  On  some  remains  of  Pachycormus  and 
Hypsocormus  from  the  Jurassic  of  Normandy.  —  H.  MATTE, 
sur  le  développement  morphologique  et  anatomique  dn-  Elimi- 
nations des  Cvcadacées.  -  E.  BRASIE  et  G.  PEMME- 
TIER,  le  Zèbre  du  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Rouen. 
E<]  uns  Burchelli  Pococki.  —  Robert  ROEVIEEE,  Cépha- 
lopodes Calloviens  d'Argences. 
Gothsea  conspicua  Lindley. 

Piï\  de  chacun  de  ces  volumes  20  fr 


A.    TISOI,    sur    le  Saxe 


La  Société  possède  encore  en  magasin  un  et 
de  son  Bulletin  :  elle  1rs  mel  en  vente  aux  prix 

l,e  Série 
Tome     I 


muni 


.olumes 


1855-56    . 

11.  1856-57    , 

III.  1857-58  (t 

IV,  1858-59  it 
V.  1859  60    l 

VI,  1860-61  [i 

VII,  Œ61-62  u 

VIII.  1862-63 

TX,  1863-64 

\.  1864-65 


j;  10 
.  6 
.  7 
^épuisé 

<*tt8 


Tome     I.   1865-66    ....  8  fr, 

II,   1867 7 

»       III,   1808 6 

»      IV,  1868-69    .     .     .     .  6 


ti 

mivants  : 

Tome    V,  1869-70    .     . 

,.       VI,   1870-72    .     . 

,,     Vil,  1872-73    .     . 

»    VIII,  1873-74    .     . 

»       IX,   1874-7:;  (rare) 

\.   1875-76    .     . 

3«  Série. 

1,  1876-77  (rare) 

II,  1877-78  (très  i 

III,  1878-79    .     . 

IV,  1879-80    .     . 
V,  1880-81  (nnv)    .     .  10  fr 

VI,  1881-82  ....  6 
VII,  1882-8:i  ....  7 
VIII,   1883-84    .     .     .     .11 

1\,  1884-85    .     .  .6 

X,   1885-86         .  .     7 


l'un 


6fr. 


.  7 
.  7 
(t  puise) 

.     6  fr. 

).  10 
.  7 
(épuisé) 


i  sont  vendus  chacun    .       10  h 
idresser  à  M.  Bigot  .    sécrétai 


■■ne 


Les  volumes  des  4e  et  5*  Séki 

Pour  toute  demande  d'achat  ,  ; 
de  Geôle,  28.  .-,  Caen  (1).        Ji 

(1)  Afin  de  permettre  à  ses  "Membres  de  compléter  leur  collection,  la  Société 
leur  accordera  une  réduction  de  1/5  sur  les  prix  ci-dessus. 


MBI,  WHOI    I.IBRARY 

Illllllllllllllllllllllllllllllll 

li) H    1SNX    S 


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