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Full text of "Bulletin de la Société géologique de Normandie."

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FOR THE PEOPLE. 
FOR EDVCATION 
FOR SCIENCE 


LIBRARY 
OF 


THE AMERICAN MUSEUM 


OF 
NATURAL HISTORY 


A, H,N.H 
1927 


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le 11 novembre 1892 


FONDÉE EN 1871 


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CVS ANNÉES 1916 à 1923 
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BULLETIN 


DE: LA 


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PRESIDENT FONDATEUR 


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SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE 
DE NORMANDIE 


Reconnue d'utilité publique le 11 novembre 1802 
] 


TOME XXXIV. — ANNÉES 1916 à 1923 


Les opinions émises dans les communications n'engagent 
que les auteurs. 


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BULLETIN 


DE LA 
| SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 
‘+ RÉSUMÉ DES SÉANCES 
ee. SÉANCE DU. 6 MAI 1914 
“4 | Présidence de M. ALFRED SOCLET, Président. 


Etaient présents : MM. Soclet, Dupont, Degeorges, Delahaye, 
Doct' Loir, Revenu, Duteurtre, Soullingeas, Alleaume, Mail, 
Lecrosnier, Mauger et Chausson. 

L'Association, réunie en Assemblée générale, adopte diverses 
modifications aux Statuts pour les harmoniser avec le modèle- 
type communiqué par le Ministère de l'Intérieur. 

Après clôture de l’Assemblée générale et ouverture de la séance 
ordinaire mensuelle, la parole est donnée à M. Dupont, qui a 
bien voulu représenter la Société au Congrès tenu à Paris le 
15 avril, à l’instigation du Comité de vigilance pour la liberté 
des fouilles. 

M. Dupont donne lecture du rapport très complet qu'il a ré- 
_  digé à ce sujet et qui peut se résumer comme suit : 


« La séance à laquelle 100 invités s'étaient fait représenter, était 
présidée par M. Dauvillier, de la Société Géologique de France, 
et c’est à M. le Doct' Chervin, secrétaire général de la Société 
d’Anthropologie de Paris, qu’échut la mission de présenter un 
exposé de la situation, ce qu’il fit de la façon la plus claire. L'ora- 
teur récapitula les divers projets de loi déposés en vue de la 
conservation des monuments historiques jusqu'au moment où, 
le 25 juin 1913, sur le rapport de M. Audiffret, le Sénat vota 
le projet de loi sur la Caisse des Monuments historiques. Le texte 


L 


6 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


de ce projet n'aurait pu que mériter une juste approbation si, au 
dernier moment, un complément n’y avait été apporté sous la 
forme d’un article 6 s’attachant tout spécialement au régime des 
fouilles. Cet article s’étendait bien au delà de l'Archéologie pro- 
prement dite, sa rédaction laissait à supposer qu’il pourrait jouer 
dans un domaine illimité, enfin, il apparaissait à la fois si arbi- 
traire et si sévère qu'il émut nombre de Sociétés savantes. : 

« C’est ainsi que la Société d’Anthropologie de Paris fut con- 
duite à faire présenter à la Chambre des Députés un vote d’ob- 
servations rédigées par une Commission qu’elle avait nommée 
dans son sein et il advint que, le 2 avril 1924, la loi fut votée 
sans l’article 6. 

« Toutefois, il était visible que les initiateurs de cette tentative 
ne renonçaient pas à faire prévaloir leur idée, et la Société d’An- 
tropologie de Paris, en présence de la nouvelle campagne qui s’an- 
nonçait, prit la décision de lui opposer, sous la forme d’une pro- 
testation formelle, l'avis autorisé de tous les groupements inté- 
ressés à l'échec définitif de l’article 6, dans sa lettre et dans son 
esprit. | 

« Après M. le Doct' Chervin, MM. Gebhartet V. de Mortillet 
prirent la parole ; puis ce fut M. Marcel Beaudoin qui, après 
avoir parlé en son nom personnnel, communiqua une corres- 
pondance de M. Coutil, Président de la Société d'Études diver- 
ses d'Evreux et ancien Président de la Société préhistorique de 
France. M. Coutil, au cours d’un voyage d’études en Italie, a pu 
se rendre compte de ce fait très intéressant en l’espèce — que les 
lois prétendant réglementer les fouilles ont provoqué des résul- 
tats diamétralement opposés à ceux que l’on attendait de ces dispo- 
sitions restrictives. D’une part, les fouilles ont été moins nom- 
breuses parce que les mesures administratives instaurées étaient 
de nature à décourager grandement les chercheurs: En second 
lieu, ceux qui ont persisté dans leurs recherches ont réussi à 
éluder la loi, à dissimuler leurs trouvailles et à les mettre en cir- 
culation en fraude. » 

Le rapport de M. Dupont se termine comme suit : 

« Délégué par votre Société, j'ai pris la parole pour manifester 
vos sentiments, les déclarant entièrement hostiles à toute mesure 
ayant pour but de limiter ou d’entraver la liberté des fouilles. 
Jai fait remarquer que, s'il était possible d'émettre un. vœu 
favorable aux mesures ayant pour but d'empêcher l’exportation, 
notre Société se ralliait d'avance à ce vœu, mais tout en lui don- 


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RÉSUMÉ DES SÉANCES 7 


nant une importance secondaire, afin de ne pas diminuer Ja 
valeur des desiderata précités. 
« Le Doct' Chervin a fait remarquer que tout le monde parta- 


geait ce sentiment, mais que le Ministre des Finances avait dé- 


claré formellement que la Douane ne s'occuperait jamais de 
surveiller la sortie à la frontière, ayant déjà assez à faire dans la 
surveillance à limportation. 

« C’est pourquoi la question des garanties en matière d’ex- 
portation fut complètement abandonnée, primée qu'elle était par 
l’intérêt majeur d'éviter toute intervention de l'administration, 
si petite qu'elle soit, dans la question des fouilles. 

« L'ordre du jour suivant a été présenté : 

« Les délégués des Sociétés savantes posent comme absolument in- 
« tangible le principe de la liberté complète des fouilles scientifiques. » 

« Et cette motion fut adoptée à l'unanimité moins une voix. » 


Au nom de la Société, M. le Président remercie M. Dupont 
d'avoir bien voulu exprimer notre opinion au Congrès du 
15 avril et d’avoir pris le soin de nous renseigner d’une façon 
aussi précise sur la tenue et les conclusions de cette importante 
séance. | 

M. Soclet fait part d’une visite qu'il a faite récemment au 
Muséum royal de Bruxelles, au cours de laquelle il lui a été 
donné de rencontrer M. Rutot. Notre Président a profité de 
cette occasion pour remercier de vive voix M. Rutot, de l’amabi- 
lité qu'il n’a cessé de montrer à l'égard de la Société Géologique 
de Normandie, sympathie dont maintes fois nos procès-verbaux 
de séance ont enregistré la manifestation. Il nous apprend avec 
le plus grand plaisir que M. Rutot viendra au Havre pour le pro- 
chain Congrès de l’Association francaise pour l'avancement des 
sciences et que nous aurons la satisfaction de l'entendre. 

M. Soclet retrace sa visite à travers les salles du Muséum et il 


_ fait le plus grand éloge de ces galeries parfaitement ordonnan- 
_cées, de l’ordre qui a présidé à la classification des nombreuses 
séries, de importance des collections — notamment celle des Igua- 


nodons — et principalement du soin que l’on a pris de les ren- 
dre intellisibles à premier examen. On peut en retenir pour 
preuve l'aménagement de vitrines de comparaison, et la rédac- 
tion en plusieurs langues des étiquettes explicites guidant le pu- 
blic. 

Dans les galeries de Préhistoire, M. Soclet a remarqué avec 
plaisir que les apports de deux de nos collègues figuraient en 


8 SOCIËTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


bonne place. Ce sont des pièces du Quaternaire trouvées par 
M. Dubus, et de l'outillage de Vatteville offert par M. Cahen. 

Avant son départ, notre Président a été invité par M. Rutot à 
examiner les documents établis par le savant conservateur et 
qui serviront à la rédaction d’un ouvrage encore inédit : ce 
sont des bustes reconstituant l’histoire de l’espèce humaine dans 
les âges préhistoriques, bustes pourvus d’armes et d'outils puisés 
dans la collection du Muséum. 


L'Assemblée exprime à M. Soclet tout le plaisir qu’elle a eu 
à l'entendre et lui adresse les plus chaleureux remerciements. 


M. le Doct' Loir fait connaître qu’à l’occasion du Congrès, il 
serait désireux de provoquer une discussion entre savants fran- 
çais et anglais relativement au projet toujours captivant d’un 
tunnel sous la Manche. Les membres présents échangent leurs 
opinions à cet égard. M. Dupont déclare qu'il avait l’intention 
de proposer, dans ce but, M. Sartiaux, Ingénieur en chef de la 
Compagnie des Chemins de Fer du Nord, qui serait certainemenñt 
à même de traiter le sujet avec une grande compétence tout 
en évitant l’aridité des détails techniques, soit au point de vue 
géologique, soit au point de vue économique. L'Assemblée dé- 
cide se rallier à la proposition de M. Dupont, qui veut bien se 
charger des démarches utiles auprès de M. Sartiaux. | 

M. Soullingeas présente une curieuse pièce trouvée par lui à 
Frileuse et qui a la forme d’un rabot. 


Nora. — Une séance a eu lieu en juin 1914; mais le procès- 
verbal n’en a pas été retrouvé. 


SÉANCE DU 26 AVRIL 1921 


Présidence de M. ALFRED SOCLET, Président. 


Étaient présents : MM. Soclet, Docteur Loir, Mail, Eglof, 
Guérard, Delpéré de Cardaillac, Honoré Saunier, Marcel Du- 
teurtre, Peau, Huot, Suhner, Rabeck et Lemesnil. n 

M. le Président adresse tout d’abord un souvenir ému aux 
Membres de la Société morts pendant la guerre et envoie aux 
familles éplorées, au nom de tous, les plus vives condoléances. 


RÉSUMÉ DES SÉANCES 9 


Puis il souhaite la bienvenue aux nouveaux Sociétaires sur le 
5 
7: concours desquels il compte beaucoup. 


#4 M. le Doct' Loir demande la parole et fait l’exposé suivant : 


- « Messieurs, je remercie notre Président de me donner la 
« parole. 

« Je voudrais attirer l'attention des Membres de notre Société 
24 « sur deux faits qui se sont passés depuis notre dernière réunion 
‘4 « en 1914 et qui sont de nature à les intéresser. 

« En 1876, à l'instigation de Lennier, la Société Géologique 
« de Normandie était fondée. En 1877, à l’occasion du Congrès 
« de l’Association Française pour l'avancement des Sciences, le 
« Muséum s'installait dans le bâtiment actuel de la place du 
« Vieux-Marché. 


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« En 1912, après un vote de notre Société, notre Président 
3 « obtenait la création au Muséum, d’un laboratoire d’'Océano- 
a « graphie de l'Université de Caen. C'était la résurrection de 
: « l’ancien laboratoire de la Faculté des Sciences de Paris qui fut 
- « créé en 1885 par Paul Bert au-dessus de l’ancien Aquarium 
D: « du Square Saint-Roch et qui a été le berceau de lOcéano- 
< « graphie Française. Toute cette histoire vous la connaissez et je 
D  « nai pas à y revenir. 

: « En 1918, la Municipalité du Havre a transformé le labora- 
‘5 « toire d'Océanographie, fondée en 1912, en un Institut Océa- 
« nographique avec des crédits qui permettent de travailler. Cet 
710 « Institut, dont on a bien voulu me confier la direction, fonc- 
Êe one « tionne avec le concours de mes collègues M. Legangneux, chef 
à ; « de laboratoire, et M. Peau, chef des travaux biologiques ; 
LS Jespère qu'il produira des choses intéressantes et je vous 
LS « demande de l’aider dans ses travaux. 

Lee « Le second fait sur lequel je désire attirer votre attention est 
n «la fondation d’une Association des Conservateurs des Muséums 
.  « de province. Un Congrès de cette Association a été tenu au 
_ « Havre en juillet dernier au moment d’aller assister en 
…._ « Angleterre à la 31° réunion de la Museums Association. Cette 
= 7! « dernière société anglaise, qui poursuit un but analogue à 
re à: « celui de notre Société des Conservateurs Français, viendra 
+ « tenir son 32° congrès annuel, à Paris, le 12 juillet 1921, sous 
; _« la présidence de M. Guisthau, qui fait en ce moment l'intérim 

« du Ministère de l’Instruction publique. Ce mouvement inter- 
national nous amènera de plus en plus à attirer l'attention sur 


L 


10 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


« la question des Muséums qui doivent être utilisés dans une 
« large mesure pour l'instruction scolaire et post-scolaire. 

€ Voilà pourquoi je me suis permis de prendre quelques 
« minutes de votre temps, pensant vous intéresser. 

M. Soclet remercie M. le Doct' Loir de son intéressante 
communication et se plait à relever que l'agrandissement du 
Muséum a été le résultat des efforts de la Société Géologique 
de Normandie sous l’habile direction de Gustave Lennier. En 
effet, en 1875, elle avait organisé une exposition paléontologi- 
que, et la plupart des collections apportées par les divers membres 
furent remises au Muséum. La collection, par la suite améliorée, 
a maintenant une réputation universelle, particulièrement en ce 
qui concerne les caractéristiques des terrainss secondaires. 


M. le Président fait aussi remarquer que c’est grâce à l’intel- 
ligente initiative de M. le Doct' Loir que FlInstitut Océano- 
graphiqué régional a pu être créé, de même que le groupement 
des Conservateurs des Muséums de province. Il y voit un intérêt 
scientifique très grand et dont les résultats seront certainement 
fort profitables. | 

Il est ensuite procédé au scrutin pour l’élection des Membres 
du Bureau. 

La majorité absolue des membres résidents n'étant pas atteinte, 
l'élection est renvoyée à une autre séance en conformité de 
l’art. 10 des Statuts. 


Puis la séance est levée. 


ame SÉANCE 


Le dépouillement des bulletins est aussitôt effectué, et des 
résultats du scrutin, il résulte que le Conseil d'Administration 
se trouvera dorénavant composé comme suit : 


Président TL .. MM. SOCLET ; 

> de 6 . CHAUSSON ; 
Re Re DELPÉRÉ DE CARDAILLAC ; 
Secrétaire-Général ..... HONORÉ SAUNIER ; 
Secrétaire des Séances... PEAU ; 
Trésorier: 28. 225: REVENU ; 
Bibliothécaire .. ..... EGLOFF ; ‘ 
Bibliothécaire adjoint. . RABECK ; 


Archivisté , , fa re GUÉRARD. 


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RÉSUMÉ DES SÉANCES 11 


Membres de la Commission du Bulletin : 


MM. CAHEN ; 
: DUTEURTRE ; 
LEMESNIL ; 
Doct' Loir ; 
Mai. 


M. le Président adresse ses compliments aux membres élus 
et compte sur leur dévouement pour assurer à la Société Géolo- 
gique la continuation d’une prospérité que la guerre était venue 
entraver. 

M. Lemesnil propose que l’honorariat soit conféré à MM. Noury 
et Degeorges, Vice-Présidents sortants, en raison des signalés 
services qu'ils ont rendus à la Société. Cette proposition, appuyée 
par M. Soclet, mise aux voix, est adoptée à l’unanimité. 

M. le Président regrette que les occupations absorbantes de 
M. Lemesnil et l’état de santé de M. Cahen aient obligé les 
anciens Secrétaire général et Trésorier à ne pas accepter le 
renouvellement de leurs fonctions, car il a pu apprécier leur 
long et constant dévouement à la Société et les remercie pour le 
labeur fourni. Il est heureux de les voir rester du Conseil comme 
Membres de la Commission du Bulletin. 

Il est décidé que les séances mensuelles d'été (Mai à Septem- 
bre inclus) auront lieu en principe le premier mercredi de chaque 
mois, à 8 h. 1/2 du soir; et celles d'hiver, alternativement le 
premier dimanche, à 10 heures du matin, etle premier mercredi 
du mois, à 8 h. 1/2 du soir. 


SÉANCE DU 4 MAÏ 1921 


Présidence ‘de M. DELPÉRÉ DE CARDAILLAC, Vice-Président. 


Présents : MM. Delpéré de Cardaillac, Lemesnil, Mail, Honoré 
Saunier et Peau. 


M. Delpéré de Cardaillac fait une causerie des plus intéres- 
santes sur les étroits rapports existants entre la Géologie et 
l’Océanographie. S'en tenant principalement aux phénomènes lo- 
caux que nous avons chaque jour sous les yeux dans ce lieu pro- 


12 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


pice qu'est la baie de Seine, il montre, tour à tour, l'action de 
la Mer dans la désagrégation des roches, en particulier de celles 
qui constituent nos falaises littorales, et l'effet de ses courants 
qui tantôt accumulent les dépôts sédimentaires, tantôt creusent 
en cuvette ceux déjà amassés, comme cela se produit pour la rade 
du Havre. Mais malheureusement, ajoute l’orateur, par suite du 
déplacement des courants, cette rade s'éloigne de plus en plus 
pour faire place à un ensablement qui nécessitera dans l'avenir 
des dragages constamment plus onéreux. 


Le fort courant qui règne à l'entrée des digues, au moment 
du flux et du reflux, retient aussi l’attention de M. Delpéré de 
Cardaillac qui n’y voit aucun remède, car, devant l'énorme masse 
d'eau qu'appelle ou rejette, suivant le cas, la grande étendue des 
ouvrages du port, il n’est pas d’approfondissement qui puisse 
atténuer ce courant. 

À ce sujet, M. Peau parle de l'avis de plusieurs marins qui 
auraient préféré voir la Digue-Nord établie dans le prolongement 
de la Hève. 

C’est précisément le projet qu'avait caressé Napoléon I“, re- 
prend M. Mail. 

Revenant sur les dépôts géologiques formés dans les cuvettes 
creusées par les courants, M. Delpéré de Cardaillac cite la trou- 
vaille dont il fut témoin dans un dépôt d'argile, des ossements 
d'un rhinocéros dont il ne manquait qu'un membre qui, à en 
juger par des traces bien visibles, avait été dévoré par un grand 
_Saurien. | 

Pour les géologues, l’étude des courants marins est pleine 
d'enseignements; mais de quelle importance est-elle aussi pour 
les ingénieurs constructeurs des ports, presque toujours est là le 
principal écueil. | 

Les ingénieurs sérieux, fait observer M. Saunier, ne se lancent 
pas à la légère ; et il signale des expériences d'imitation de cou- 
rants sur des modèles en réduction, nécessitänt un appareillage 
assez compliqué, auxquelles il assista, vers 1891 ou 1892, au Port 
de Dieppe. 

Le meilleur moyen de lutter contre les forces naturelles, reprend 
M. Delpéré de Cardaillac, est toujours d’avoir recours à d'autres 
forces naturelles paraissant à priori très faibles, mais autrement 
efficaces que toutes les plus dispendieuses constructions humaines. 

Les systèmes de piquets et pieux métalliques que l'on a vou-. 
lu opposer à grands frais à l’éboulement des collines ont échoué 


RÉSUMÉ DES SÉANCES 13 
piteusement alors que de simples clayonnages retenant les terres 
où l’on fit enraciner des arbustes, réussirent parfaitement. Il en 
fut de même dans les dunes : les murs de maçonnerie y restent 
impuissants à enrayer l'avance des sables, et grâce à un heureux 
disposif d’étages successifs, on arriva à forcer le sable à se former 
lui-même une barrière infranchissable. 

En terminant, M. le Président démontre que les changements 
dans les courants ont aussi une influence biologique des plus 
marquées. Les modifications qui se produiront dans la baie de 
Seine ne manqueront pas de faire disparaître de nombreuses es- 
pèces que viendront remplacer d’autres plus rustiques. Huîtres et 
moules cèderont la place aux coriaces patelles ; soles et turbots 
donneront la leur aux plies moins délicates. 


M. Stiegelmann est admis au nombre des membres de l’Asso- 
ciation. 


_SÉANCE DU re JUIN 1921 


Présidence de M. ALFRED SOCLET, Président. 


Etaient présents : MM. Soclet, de Cardaillac, Honoré Saunier, 
Degeorges, Peau, Lemesnil, Rabeck, Stiegelmann, Huot, Doct' 
Deronde, Doct' Loir, Marcel Duteurtre, Sühner et Guérard. 


M. Degeorges, nommé Vice-Président honoraire dans l’Assem- 
blée générale du 26 avril dernier, remercie la Société du vote 
flatteur dont il a été l’objet et lui témoigne toute sa reconnaissance. 

M. le Doct’ Loir signale qu'il existe au Havre, so et 52, 
rue Saint-Quentin, une fabrique de microscopes créée et dirigée 
par M. Durand. Notre collègue donne d’intéressants détails sur 
la genèse de létablissement où l’on construit des appareils com- 
plets et propose de le visiter, ajoutant que M. Durand se tient 
à l'entière disposition de la Société. 

Après échange d'idées, il est décidé que la visite des ateliers 
Durand aura lieu le samedi 11 juin prochain, à 14 heures. 


_ La parole est ensuite donné à M. Honoré Saunier, qui fait une 


_causerie des plus intéressantes sur le phénomène des marées, 


dans la Manche et dans l'estuaire de la Seine en particulier, et 


‘ Paccompagne de la présentation commentée de la série des douze 
te) 


14 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


remarquables cartes synoptiques du pilote Hédouin. Notre col- 
lègue nous promet une note à ce sujet pour le prochain Bulletin. 

Un échange de vues a lieu alors entre l’orateur et plusieurs 
membres de l’Assemblée, au sujet des marées, des courants et de 
leurs effets destructeurs sur nos côtes. | 

Ces sujets amènent tout naturellement les interlocuteurs à 
parler de la protection des ports et des grands travaux auxquels 
ils donnent lieu. | 

M. le Président rappelle à cette occasion qu’un inspecteur 
général des Ponts et Chaussées avait proposé jadis de défendre 
contre l'érosion toute la côte du Calvados. Ce projet qui parut 
impraticable à l'époque, ne le serait sans ighre plus de nos 
jours, grâce à l'emploi du ciment armé. 

M. Peau s'étonne que beaucoup d’intéressés qui critiquent 


aujourd’hui les travaux du Port du Havre, n'aient pas, à l'époque 


où l’on fit appel à tous les avis compétents, présenté leurs dires. 
Une nouvelle Commission d'enquête vient précisément d'être 
nommée pour recueillir les avis et doléances, gageons que beau- 
coup de gens qui demain critiqueront, oublieront de s’y rendre. 

M. Honoré Saunier pense que la Société devrait joindre ses 
vœux à ceux de la Société des Amis de l’Institut Océanogra- 
phique du Havre au sujet du violent courant qui gène la sortie 
et l’entrée des barques de pèche. Un moyen serait d'adresser un 
exemplaire du procès-verbal de la précédente séance à la Com- 
mission en question. 

M. le Président demande l'avis de l’Assemblée sur la propo- 
sition de M. Honoré Saunier, qui est adoptée à main levée. 

M. le Président pense néanmoins que le courant incriminé 
fut non seulement prévu, mais voulu, afin de produire une 
chasse d’eau indispensable au maintien de l’approfondissement 
de la passe qui, sans cette précaution, ne tarderait pas à être 
exhaussée par des apports vaseux. Incidemment, M. Soclet 
rappelle un raz-de-marée dont il fut témoin en 1878. Etant en 
excursion géologique à Saint-Jouin, il vit la mer qui, au 
lieu de descendre, se mit à remonter subitement en forçant ses 
compagnons ét lui à fuir rapidement. Ce phénomène dura 
45 minutes environ. 

M. le Président parle encore d’un autre phénomène moins 


connu, « les Marées de la Terre », qui vient d’être l’objet de 


minutieuses études d'un savant, rapportées dans l’un des 
derniers numéros de la Nature. 


?} | RÉSUMÉ DES SÉANCES 15 


M. le Président communique enfin à ses collègues le tracé 
d'un sondage effectué aux Grandes-Dalles et qui a pu être 
poussé jusqu'à 172 m. 70. On y remarque en outre que le Céno- 
manien fut rencontré vers 140 m. au-dessous du zéro des cartes 
marines. | 

Notre éminent collègue, M. Raoul Fortin, géologue à Rouen, 
sera prié de vouloir bien établir une Note sur ce sondage. 

.. M. Soclet mentionne en passant le sondage qui fut pratiqué 
place Louis-Philippe, en 1835, ainsi que celuien trepris vers 1887 
ES par la scierie Paillette, rue Louis-Philippe, et dont le débit resta 


“Se insufhsant pour l'alimentation en eau de la machine de cette 
Ben. Maison. 
Er. En fin de séance, l’Assemblée se propose d'appuyer de tout 


son pouvoir les doléances de la direction du Muséum devant le 
projet prêté à la Municipalité de construire un lavoir derrière cet 
établissement, puis elle prend en considération une proposition 
d'excursion à Villers-sur-Mer, proposée par M. Rabeck, et sur 
laquelle on reviendra ultérieurement pour choix d’une date 


Le 


É favorable. 

28 

pu 

4 

+ 

: CHANGÉ DU. & JUILLET: 1954 
F- | Présidence de M. A1FRED SOCLET, Président 


Etaient présents : MM. Soclet, Honoré Saunier, Mail, Lemesnil, 
Duteurtre et Peau. 

M. Peau dit quelques mots de l'Exposition Maritime et de 

Sauvetage que l’on organise à Frascati, sous le patronage de la 


AS _ Ligue Maritime et Coloniale Française, de la Ville du Havre, de 
la Chambre de Commerce et de la Société des Amis de l’Institut 
24 Océanographique. Cette manifestation locale qui sera l’une des 
à principales attractions de la Grande Semaine Maritime, comporte 
__ une partie rétrospective pour laquelle il est fait appel à tous nos 


concitoyens possesseurs de documents sur le port du Havre et sa 
: navigation. Le Comité sera très reconnaissant aux membres de la 
= Société qui voudraient bien prèter tableaux, gravures, plans, etc. 
M. Soclet mentionne ensuite que la visite projetée dans la 
= précédente séance, à l’usine de la Société française des Instruments 


16 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


d'optique, a eu lieu et rend compte du vif intérêt qu’elle a présenté 
sous l’aimable conduite du sympatique directeur de l’établissement, 
M. Alexandre Durand. Grâce à cette nouvelle Société, la France 
n'a plus rien à envier désormais à l'étranger pour la perfection des 
microscopes. L'usine de la rue de Saint-Quentin ne se contente 
pas seulement de la fabrication mécanique, mais taille et polit 
aussi toute l'optique de ses instruments à même des verres bruts 
qu'elle fait venir de la célèbre verrerie française de Parat-Mantois. 
Chose curieuse, les fabriques allemandes de microscopes se four- 
nissent également dans cette maison et ne devraient donc qu'à 
une habile réclame la renommée que leurs instruments avaient 
conquise dans le monde. 

Ce qui est surtout regrettable en France, c’est la médiocrité 
des crédits alloués aux laboratoires d’enseignement. Tel maître 
faisant son cours devant quatre à cing cents étudiants ne peut 
disposer que de cinquante microscopes. Au reste, les budgets 
consacrés aux professeurs eux-mêmes ne sont pas moins mesquins : 
n'a-t-on pas appris récemment avec stupéfaction que l'illustre 
Branly était forcé de donner des leçons pour vivre ?. 

M. le Président signale encore un article intéressant paru dans 
la Nature sur la reconstitution des grands animaux antédiluviens. 

M. Mail demande la parole pour proposer qu'une communi- 
cation par l’un des membres soit mise à l’ordre du jour de chaque 
séance, et s'offre lui-mème pour une première causerie intitulée 
«Prospection dans les Falaises », ce dont toute l’Assemblée le 
remercie. 

Les inconvénients résultant des diverses classifications adoptées, 
incitent M. Mail à désirer que l'Association française pour 


l’Avancement des Sciences prenne des mesures capables d'arriver 


à une uniformité qui faciliterait grandement les études. Il suffrait, 
par exemple, dit l’orateur, que cette association apposât son sceau 
sur tous les ouvrages ayant adopté la seule et unique classification 
reconnue par elle. 

L'Assemblée décide que la proposition de M. Mail sera adressée 
sous forme de vœu à l'Association Française pour l'avancement 
des Sciences. - 

M. Mail demande en terminant si la Société Géologique 
publiera un bulletin en 1921, si oui, il y aura intérêt à le consacrer 
au résumé des travaux des cinq premières années. 

L'Assemblée décide que les séances d’Aoùût et Septembre, mois 
des vacances, seront supprimées. 


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RÉSUMÉ DES SÉANCES 17 


SÉANCE DU 6 NOVEMBRE 1921 


Présidence de M. DELPÉRÉ pe CARDAILLAC, Vice-Président. 


Etaient présents : MM. de Cardaillac, Duteurtre, Dupont, 
Egloff, Rabeck, Honoré Saunier et Vern. 


M. Mail fait une forte intéressante causerie sur la « Prospection 
dans les falaises de Sandouville et Saint-Vigor », qui sera insérée 
dans le prochain Bulletin. 

M. le Président fait observer que la salle des séances, qui est 
officiellement affectée à la Société Géologique de Normandie, 
est de plus en plus accaparée par la Société d'Horticulture. Il 
rappelle l’importance considérable de la bibliothèque de notre 
Association pour laquelle aucune installation n’est encore exécutée, 
maloré les promesses faites à de nombreuses reprises par le service 
compétent. Il estime que devant cette situation inquiétante, la 
meilleure solution serait d'envoyer une délégation à M. le Maire 
du Havre pour lui signaler le fait et obtenir qu’un local suff- 
sant et convenablement aménagé nous soit accordé le plus tôt 
possible. Dans cet ordre d'idées, M. le Secrétaire général a préparé 
le rapport suivant qui développe nos arguments et qui pourrait 
être remis à M. le Maire par la délégation : 


RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL 


« La Société Géologique de Normandie, fondée en 1871, a, au 
cours de ses 50 années d'existence, produit des travaux consi- 
dérables sur la région normande. Ses membres, sous l'impulsion 
des divers présidents — notamment de l’illustre Lennier — ont 
amassé des collections d’intérêt local ou régional qui, en grande 
partie, ont enrichi le Muséum du Havre, au point que les sections 
de Minéralogie, Géologie et Préhistoire, présentent un ensemble 
à peu près unique que les savants de toutes contrées viennent 
fréquemment consulter. | 2 

« L'activité de la Société fut malheureusement suspendue 
pendant la Guerre, mais elle va renaître et se manifester avec la 
vigueur d'antan. Des découvertes récentes permettent de prévoir 
qu'indépendamment des récoltes fossilifères toujours abondantes, 
des séries préhistoriques locales de premier ordre vont être 
réunies. À ces nouveaux trésors, il est indispensable de réserver 


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18 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


un emplacement sûr et convenablement aménagé qui nous fait 
complètement défaut quant à présent. 

€ Par ses publications, ses collections, et sa belle exposition 
de 1877 dans l’ancien Palais de Justice, devenu depuis le Muséum, 
la Société Géologique de Normandie s’est acquis une renommée 
mondiale. Elle est en relations suivies avec les associations du 
Globe qui s'occupent non seulement de Géologie mais de toute 
les sciences dans lesquelles s’exercent l’activité de la pensée 
humaine. Et cela ne peut surprendre puisque l’histoire de la 
Terre, celle des premiers êtres, celle surtout de l'Humanité 
commençante, constituent la source où viennent forcément puiser 
toutes les autres sciences pour assurer leur départ et contrôler 
leur route. | 

« En échange des publications de la Société, les associations 
correspondantes envoient leurs travaux parfois considérables, et cela 
depuis un demi-siècle, de sorte qu'avec les dons privés, la Société se 
trouve posséder une bibliothèque d'environ 30.000 volumes qui 
n'ont jamais pu être classés faut d'emplacement et qui sont 
déposés en tas dans divers locaux de la ville. Cette richesse qui 
s'accroît sans cesse, menace de rester improductive faute d’un 
local suffisant pour la recevoir et agencé pour la mettre en 
valeur, c’est-à-dire pour une raison d'ordre purement matériel. 
Cette situation est d'autant plus regrettable que la Bibliothèque 
municipale est à peu près dépourvue d'ouvrages et de publications 
modernes concernant les sciences naturelles : les travailleurs que 
ces questions intéressent sont donc dans limpossibilité de les 
étudier avec tout le développement qu'elles méritent. 

« La salle qui fut primitivementaffectée à notre Association dans 
l’hôtel des Sociétés savantes, 56, rue du Lycée, ne laisse aucun 
espoir de solutionner l’angoissant problème. Elle est très fréque- 
ment utilisée par trois ou quatre autres sociétés, soit pour leurs 
travaux ou expériences, soit pour leurs conférences, et l’une 
d'elles a même déjà pris possession des murs. Une telle situation 
ne peut durer sans compromettre à jamais l'existence de notre 
growpement ; il nous appartient de réagir et nous devons tenter 
de sauver ce que nos devanciers ont péniblement amassé dans 
leur amour de la Science, pour la gloire d’une Cité qui leur était 
chère. Nous devons enfin faire entendre notre voix, avant que le 
désastre ne s'aggrave. 

« Étant donné que le Muséum du Havre renterme des richesses 
considérables qui ne peuvent, faute de place, être exposées, et que 


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RÉSUMÉ DES SÉANCES 19 


cette situation est particulièrement préjudiciable à notre ville où 
affluent tant d'objets précieux exotiques qu'il serait si opportun 
de conserver, il semble qu’un agrandissement est devenu d’une 
urgence pressante. Chaque jour de retard laisse échapper des 
richesses inestimables, car dans un grand port comme le nôtre, 
il n'est pas de voyageur un peu averti qui ne rapporte des pays 


lointains quelque objet, quelque plante, quelque animal qui 


puisse être placé dans les collections municipales. 

« La nécessité absolue de cet agrandissement étant posée et 
admise, il apparaît qu'il y aurait un avantage considérable 
grouper, dans les annexes à créer, les sociétés locales s’occupent 
d'Histoire Naturelle, avec leurs collections et leurs bibliothèques. 
On créérait ainsi, sous l'égide du Muséum, un foyer scientifique 
en même temps qu'un centre d'attraction vulgarisateur dont la 
population, en général, et les travailleurs, en particulier, tireraient 
un profit inestimable. 

« Pour les raisons qui viennent d’être hâtivement développées, 
nous proposons que la Société Géologique de Normandie 
émette le vœu que la Ville du Havre veuille bien édifier, le plus 
tôt possible, une grande annexe derrière le Muséum d'histoire naturelle, 
dans les terrains acquis par elle, rue Bazan, et qu'une partie de la 
nouvelle construction soit affectée à la Société Géologique de Normandie 
afin qu’elle puisse y loger commodément ses collections et sa bibliotèque. 


Le Secrétaire Général, 


+ 
HoxorE SAUNIER. 


Après échange d'idées, l’Assemblée approuve les conclusions 
du rapport qui précède, charge son Bureau de faire toutes dé- 
marchés utiles auprès de la Municipalité en vue d'obtenir un 
local suffisant et une installation appropriée, en rapport avec 
l'importance de l'Association, et remercie à l'avance la Municipa- 


_lité de ce qu’elle fera dans cet ordre d'idées. 


La parole est donnée à M. Marcel Duteurtre pour une com- 
munication sur des silex taillés qu’il a récoltés à la forèt de Mont- 
geon, et qui sera insérée dans le prochain Bulletin. 

Un fort intéressant échange de vues a lieu ensuite au sujet 


des directives que notre Association pourrait suivre dans ses 


travaux. L'étude pen pure et simple des fossiles et des 
terrains n’est qu'un chapitre de la science géologique ; nous 
pouvons donc étendre notre champ d’études et nous orienter 
vers la Préhistoire et l'Océanographie, par exemple, sans cesser 
d’être Société de Géologie. Fa 


20 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1921 


Présidence de M. ALFRED SOCLET, Président. 


Etaient présents : MM. A. Soclet, Doct' A. Loir, Guérard, 
Duteurtre, Stiecelmann, Huot, Rabeck, Peau, Vern et Honoré 
Saunier. | 


M. le Président rend compte de l’état de la question de l’an- 
nexe du Muséum à construire dans le terrain appartenant à la 
Ville, situé derrière cet établissement, et dont l’acquisition avait 
été faite spécialement pour cet objet. Le rapport à présenter à 
la Municipalité va être rédigé par M. le Professeur Louis Roule 
du Muséum National d'Histoire Naturelle dé Paris, qui a bien 
voulu s’en charger, et auquel a été remis copie du rapport de notre 
Secrétaire général. L'affaire ne pouvait être en meilleures mains, 
car M. Roule vient précisément d’être chargé par le Ministre de 
l’Instruction publique d’une mission auprès des Muséums en vue 
de leur nouvelle orientation pour l'enseignement du public. 


M. le Doct' Loir demande la parole pour parler de cet utile 
enseignement que nos Muséums sont appelés à donner, comme 
cela a lieu déjà en Angleterre et dans d’autres pays. En France 
jusqu’à ce jour, on a trop considéré ces établissements comme 
les sanctuaires des seuls savants? Les étiquettes et la présentation 
des objets qui n’ont rien pour attirer l'attention du public sur 
les points intéressants et utiles se ressentent de cette erreur sur 
laquelle on commence à revenir. L’orateur est heureux d’avoir 
été pour quelque chose dans ce revirement par la fondation, il 
y a quatre ans, de sa revue Musea, qui commença par être le 
trait-d’union entre les Muséums français et est devenue depuis 
l'organe de l'Association des Conservateurs de collections publi- 
ques de France. Cette Association ne manquera pas de faciliter 
grandement cette nouvelle orientation des Muséums à laquelle 
M. le Président faisait allusion tout à l'heure, puisqu'elle réunit 
tous leurs Conservateurs qui auparavant étaient isolés et s'igno- 
raient. Pour précipiter encore le mouvement, M. le Doct' Loir 
vient de publier, en collaboration avec M. Legangneux, un petit 
Traité pratique de Muséologie pour lequel M. Léon Meyer, le 


distingué Maire du Havre, a bien voulu écrire une introduction, 


et M. le professeur Roule une préface. 


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RÉSUMÉ DES SÉANCES 21 


M. le Président remercie M. le Doct' Loir des explications 
qu'il a données ét le félicite tout à la fois de l’activité qu'il 
déploie dans sa campagne pour les Muséums, et de la fondation 
de Musea et de la publication de ce Traité de Muséologie qui ne 
pouvait arriver à meilleure heure et qui, concurremment avec le 
rapport du professeur Roule, amènera la solution de l'annexe du 
Muséum. L 

Revenant sur cette question, M. le Doct' Loir informe ses 
collèoues qu'aux dernières nouvelles, des travaux avaient empèché 
M. Roule de terminer son rapport, mais que celui-ci ne saurait 
tarder à l'envoyer et qu'alors on pourra faire la démarche auprès 
de la Municipalité. 

M. Rabeck a ensuite la parole et nous rend compte de l'ex- 
cursion qui eut lieu le dimanche 27 Novembre, dans les jardins 
de l'Hôpital Pasteur (ancienne propriété Quesnel). Il s'agissait de 
constater la présence signalée par lui de roches à Nummulites 
rentrant dans la construction des grottes et qui n’ont pu prove- 
nir ni du sol, ni des environs du Havre, ce genre de roche étant 
inconnu dans notre département. 

Il a, en effet, été vérifié que ces roches ont été amenées au 
Havre. 

M. Stiegelmann présente de remarquables fossiles découverts 
dans les derniers éboulis de la Hève. 

M. Duteurtre propose une excursion préhistorique à la Forêt 
de Montgeon, laquelle est aussitôt acceptée pour la date du diman- 
che 18 Décembre. 


SÉANCE DU 1$ JANVIER 1922 


Présidence de M. ALFRED SOCLET, Président. 


Etaient présents : MM. A. Soclet, Degeorges, De Cardaillac, 
Duteurtre, Eoloff, Guérard, Doct' Loir, Mail, Peau, Honoré 
Saunier et Vern. | 

M. le Doct' Loir offre à la Société le n° 19 de Musea et un 
exemplaire du Traité de Muséologie qu’il a rédigé en collabora- 
tion avec M. Lesangneux. Il est vivement félicité et remercié. 

M. le Doct' Loir donne à lassemblée quelques explications 
sur l’état des pourparlers engagés en vue de la construction 


DS, SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


d’une annexe au Muséum du Havre. Il annonce, en outre, que 
M. Lemoine; professeur de Géologie au Muséum National d'His- 
toire Naturelle de Paris, viendra faire une conférence au Havre 
le mardi 17 janvier, sur la demande de la Société des Amis de 
l’Institut Océanographique du Havre. Le sujet de la conférence 
est « La vie des Océans ». M. le Doct' Loir propose de déléguer 
quelques membres chargés de représenter la Société à la récep- 
tion de M. Lemoine, où seraient convoqués également des repré- 
sentants de la Société Linnéenne de [a Seine-Maritime et de la 
Société des Amis de l’Institut Océanographique. Cette séance 
aurait lieu le 17 janvier à 15 heures, au Bureau d'hygiène. 
MM. Delpéré de Cardaillac et Honoré Saunier sont délégués à 
cette réunion. 


M. Marcel Duteurtre rend compte de l’excursion faite sous sa 
direction par l'Association, le dimanche 18 décembre, aux divers 


stations préhistoriques de la Forêt de Montgeon. Il est chaleu- 


reusement félicité. M. Mail, en qualité de vice-président de la 
Société Linnéenne, de la Seine-Maritime, remercie M. le Prési- 
dent d’avoir invité a cette excursion les membres de la Linnéenne 
et félicite également M. Marcel Duteurtre. 


M. Guérard appelle l'attention sur l'intérêt que présenteraient 
des recherches sur la station sous-marine de Saint-Denis-Chef- 
de-Caux. M. Peau estime que seules des fouilles sous-marines par 
scaphandrier permettraient d’être fixé sur ce point discuté. M. le 
Président n’est pas éloigné de croire que l’engloutissement de 
Saint-Denis-Chef-de-Caux est une légende. , 


M. Duteurtre entretient l’assemblée sur la trouvaille de percu- 
teurs à la Forêt de Montgeon. 


M. Guérard présente un lot de haches taillées récoltées en 
Seine-et-Oise, et une hache de jade poli provenant de Nouvelle- 
Calédonie. M. le Président fait remarquer, à ce sujet, que les 
matériaux employés par nos ancètres révèlent souvent des apports 
de lieux très éloignés : cas de la Calaïs, de l’Etain, etc. 


M. le Président signale un article de la Nature, relatant la dé- 


couverte de très importantes enceintes mégalithiques dans lie de 
Malte. ; 

M. Guérard entretient l’Assemblée au sujet de la source de 
Graville indiquée comme ferro-iodique. 

M. Stiegelmann présente une curieuse dent qu'il a trouvée à 
La Hève, 


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RÉSUMÉ DES SÉANCES 


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SÉANCE DU 7 JUIN 1922 


Présidence de M. ALFRED SOCLET, Président. 


L'Association, réunie en Assemblée Générale, prononce l’admis- 
sion de M. Hartmann, notaire, comme membre de la Société. 
Il est ensuite procédé du dépouillement des votes des membres 
présents et des votes par correspondance sur le projet de nou- 
veaux Statuts, ainsi que sur le projet de composition du nou- 
veau Conseil d'Administration, proposition ayant fait l’objet 
» d’une circulaire envoyée à tous les membres de l’Association le 
1°" Juin courant. 
À l'unanimité de tous les membres votants, les nouveaux Sta- 
tuts 4 sont adoptés. À l'unanimité également, la composition 
du Conseil d'Administration est fixée comme suit : 


CÈTERR Président." 3 #: ... MM. ALFRED SOCLET ; 
| | DELPÉRÉ DE CARDAILLAC ; 
Vice-Présidents...... MarCEL DUTEURTRE; 
de J.-J. STIEGELMANX ; 
LS Mectetare, général, 2, HONORÉ SAUNIER ; 
Secrétaire des séances. . ÉTIENNE PEAU ; 
HHÉSOrIENS cS: .. SN PAUL HARTMANN ; 
; Bibliothécaire-Archiviste GEORGES RABECK ; 
Membres du Conseil... CAHEN, EGLOFF, GUÉRARD, 
es. HuoT, LEMESNIL, Doct' 
4 | | | Loir et Raouz Mix. 
[268 M. le Président, au nom du nouveau Conseil et au sien, 
# _ adresse les plus vifs remerciements à l’Assemblée quia bien vou- 
_  luratifier les propositions qui lui ont été faites; il exprime toute 
D 


sa gratitude aux membres de l’ancien Bureau pour les nombreux 

_ services qu'ils ont rendus à l'Association. 

_ M. Georges Rabeck est vivement remercié au sujet du transfert 
de la bibliothèque à l'Hôtel des Sociétés Savantes dont il a bien 
voulu se charger et qu'il effectue dans les meilleures conditions. 
Sur sa demande, un nouveau crédit luiest alloué pour l’achève- 
ment de ce déménagement, sans fixation de chiffre, en s'en 
remettant à lui pour qu'il y soit procédé de la façon la plus éco- 
_nomique. 


# 


(1) Voir le texte de ces nouveaux statuts, page 88. 


24 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


À une question de M. Rabeck, il est répondu que la photogra- 
phie de Gustave Lennier est au Muséum du Havre et que le cli- 
ché original est chez l’imprimeur Lecerf, 46-418, rue des Bons- 
Enfants, à Rouen. 

Il est décidé que, pour les Sociétaires, les Bulletins seront ven- 
dus au prix marqué, sauf les tout premiers, et celui de l’'Exposi- 
tion qui, vu son importance, ne peut être laissé à moins de 
20 francs. Pour les personnes étrangères à la Société, les Bulletins 
quels qu'ils soient, subiront la majoration actuelle frappant la 
librairie. 

L'Assemblée décide que les séances se tiendront le premier 
mercredi du mois, à 20 heures 30 en avril, mai, juin et juillet ; 
et le premier dimanche du mois, à 10 heures, en octobre, no- 
vembre, décembre, janvier, février et mars. 


SÉANCE DU 17 JUILLET 1922 


Présidence de M. MarcEz DUTEURTRE, Vice-Président. 

Etaient présents : MM. Duteurtre, Peau, Rabeck et Honoré 
Saunier. 

M. le Président propose diverses excursions dont le principe 
est admis et dont la réalisation va être étudiée. 

M. Duteurtre présente une belle hache paléolithique trouée 
qu’il a trouvée récemment aux Sapinières, dans la forêt de Mont- 
geon, et qu'il estime dater de l’époque magdaleno-néolithique. 
Il donne ensuite lecture d’une Note sur des Percuteurs trouvés à 
l'Atelier des Sapinières, qui sera publiée dans le prochain Bulletin. 
De vives félicitations lui sont adressées. 


SÉANCE DU 8 OCTOBRE 1922 


Présidence de M. DELPÉRÉ DE CARDAILLAC, Vice-Président. 


Etaient présents : MM. Delpéré de Cardaillac, Duteurtre, Hart- 
mann, Peau, Honoré Saunier, Stiegelmann et Rabeck. 


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l'Association. 

E M. Suegelmann présente les plus beaux échantillons provenant 
2 d’une série de plus de 120 qu'il a découverts à la Hève dans une 
3 poche d'environ trois décimètres cubes, extrêmement fossilifère, 
«. à l'intérieur d’une roche appartenant à l'étage Albien. Parmi ces 
#4 fossiles on admire : Hoplites Fittoni, H. auritus, Mortoniceras 
ÿ inflatum, Arca carinata, Panopaea plicata, P. eliator, Thetis lævi- 
1 gata, Venus Vibrayeana, Corbula. carinata, Nucula bivirgata, 
É Natica gaultina, Dentalium decussatum, TurritellaV'ibrayeana, Ceri- 
2 thium nasoïdes, C. ornatissimum, C. Lallierianum, Turbo Goupilia- 
| nus. Enfin une superbe pince de Crustacé du genre Eryma, et un 
: rare échantillon de résine fossile ou Ambre, avec inclusions de 
3 Lithodomes, provenant de l’étage Cénomanien. 


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M. le Président félicite M. Rabeck pour le dévouement et le 
soin qu'il a bien voulu apporter dans le déménagement et l’ins- 
tallation de la bibliothèque de la Société. Il remercie également 
M. Honoré Saunier pour l'activité qu’il déploie dans l'intérêt de 


M. Marcel Duteurtre signale de nouvelles découvertes à la 
Forêt de Montgeon et présente une belle collection de perçoirs 
appartenant aux types paléolithiques et néolithiques. De ces trou- 
vailles et des précédentes faites par notre sympathique collègue, 
il résulte que les ateliers des Sapinières et du Val Reinette ont 
dû être occupés à différentes reprises par nos ancêtres préhisto- 
4 riques. Selon M. Duteurtre, le début de cette occupation pour- 
| -  rait remonter à l’époque magdalénienne dont aucune trace n’a été 

signalée jusqu'ici en Normandie. 


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MM. Stiegelmann et Duteurtre sont vivement félicités. 


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SÉANCE DU 5 NOVEMBRE 1922 


Présidence de M. DELPÉRÉ DE CARDAILLAC, Vice-Président. 


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Etaient présents : MM. De Cardaillac, Rabeck, Stiegelmann et 
Peau. | 
M. Mauger est nommé Membre d'honneur de l’Association. 
M. Stiegelmann présente un beau rognon de Calcédoine trouvé 
à la Hève, dont l’une des faces a été polie à la Société Française 
des Instruments d'Optique. $ 


26 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


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SÉANCE DU 3 DÉCEMBRE 1922 


Présidence de M. ALFRED SOCLET, Président. 


Etaient présents : MM. Soclet, De Cardaillac, Dupont, Guérard, 
Hartmann, Huot, Mail, Peau, Rabeck, Honoré Saunier et Stiegel- 
mann. | 

M. le Président adresse ses félicitations à MM. Rabeck et 
Stiegelmann pour l'installation de la bibliothèque. 

La publication d’un Bulletin devenant urgente, l'Assemblée 
délibère longuement à ce sujet. 

M. Honoré Saunier émet l’idée que des causeries soient faites 
par divers membres de la Société, et que l’on annoncerait dans 
les convocations. 

M. Dupont partage cet avis; les causeries ajouteraient à l'intérêt 
des séances et serviraient utilement à la propagande en faveur de 

l'Association. 

M. Honoré Saunier présente un morceau de Tuf calcaire 
provenant du balnéaire de Lillebonne (propriété Denise). On . 
trouve ce Tuf sous les prairies de Lillebonne et de Bolbec, où 
il atteint plusieurs mètres d’épaissseur. 

M. le Président signale que ce Tuf, qui a servi à la construc- 
tion du Théâtre romain de Lillebonne, est très dur. Notre col- 
lègue, M. Brognard, lui a consacré un article dans le Bulletin 
de 1911. 

M. Stiegelmann présente une dent de Poisson Ptychodus de 
la famille des Squalidés, provenant du Cénomanien inférieur à 
la Hève. 

L'emploi d’une lanterne à projection pour les causeries est 
envisagé, notamment en ce qui concerne la présentation éven- 
tuelle de quelques-uns des superbes clichés de la belle collection 


de M. Soclet. - 


SÉANCE DU 7 JANVIER 1923 


Présidence de M. ALFRED SOCLET, Président. 


Etaient présents : MM. A. Soclet, De Cardaïllac, Dupont, 
Durand, Duteurtre, Lemesnil, Doct' Loir, Guérard, Huot, 
Mail, Peau, Rabeck, Honoré Saunier et Stiegelmann. 


RÉSUMÉ DES SÉANCES 27 


M. le Président adresse ses vœux à tous les membres à l’oc- 
casion de la nouvelle année et souhaite un succès toujours plus 
grand à la Société Géologique de Normandie. 

M. Stiegelmann présente une intéressante collection d’échan- 
tillons de Silice des environs du Havre avec leurs différentes 
formes cristallines. Quelques-uns de ces échantillons ont été 
polis au Havre par les soins de la Société Française des Instru- 
ments d'Optique, et le travail a été exécuté d’une façon absolu- 
ment parfaite. 

M. Rabeck présente des ossements humains néolithiques qui 
lui ont été confiés par M. Gaston Mauger. Ils proviennent de 
fouilles exécutées à Saint-Vigor et Cocherel (Eure), par M. Ferray, 
et ne constituent qu'une partie du produit de ces fouilles. 


M. De Cardaillac fait de très curieuses remarques sur les sus- 
dits ossements néolithiques, en particulier sur les déformations 
du crâne, lesquelles sont pratiquées volontairement dans certains 
pays. M. le Doct' Loir signale, à ce propos, l'existence au 
Muséum d’un crâne déformé provenant d’une femme du Pays 
de Caux. 

M. Duteurtre présente une belle collection de pièces : haches, 
couteaux, percuteurs, trouvés dans la forêt de Montgeon. 

Une excursion préhistorique est décidée à Froberville-Yport, 
et M. Saunier, Secrétaire général, accepte de l’organiser. 

M. le Doct' Loir présente une importante étude rédigée par 
un savant Américain, M. Waldo G. Leland, sur les dessins ori- 
ginaux de Lesueur que possède le Muséum du Havre. En pré- 
sence de l'intérêt tout spécial de ce travail remarquable, l’Assem- 
blée décide qu’il sera publié dans le prochain Bulletin avec un 
certain nombre de reproductions des dessins de Lesueur. 


SÉANCE DU 4 FÉVRIER 1923. 
Présidence de M. MarcEz DUTEURTRE, Vice-Président. 


Étaient présents : MM. Duteurtre, Dupont, Huot, Peau et 
Honoré Saunier. 

M. André Dupont fils est admis au nombre des membres de 
l'Association. 


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28 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


M. Duteurtre donne un compte rendu de l’excursion de 
Froberville-Y port, qui sera inséré au prochain Bulletin. I] présente 
un grand nombre des superbes récoltes faites au cours de cette 
excursion par lui et divers membres. 

En présence des résultats obtenus à cette première visite à 
Froberville-Yport, une seconde excursion est décidée dans la 
même région que M. Honoré Saunier, Secrétaire général, est 


prié d'organiser. . 


M. Saunier rend compte d’une réunion dans laquelle on a 
discuté de la formation d’une Union de Sociétés Savantes au 
Havre et à laquelle il a assisté avec M. De Cardaillac comme 
délégué de l'Association. : 


SÉANCE DU 11 AVRIL 1933. 


Présidence de M. DELPÉRÉ DE CARDAILLAC, Vice Président. 


Étaient présents : MM. De Cardaillac, Duteurtre, Hartmann, 
Mail, Peau, Rabeck et Honoré Saunier. 


M. le Président expose tous les avantages matériels et moraux 
qui résulteraient pour toutes les Sociétés havraises, de la consti- 
tution de l’Union des Sociétés dont il a été question dans la 
précédente séance. La publication d’un bulletin, qui renfermerait 
tous les rapports succincts des travaux de chaque association, 
constituerait le résumé de l’activité intellectuelle au Havre. 


M. Hartmann, Trésorier, donne lecture de son compte rendu 
financier, faisant ressortir une encaisse de 1.309 fr. 27 non compris 
les cotisations de 1923. Notre dévoué collègue est vivement 
remercié. 


M. Duteurtre fait un compte rendu de la seconde excursion à. 


Froberville-Y port qui sera publié dans le Bulletin. Il présente une 
nouvelle série de belles pièces récoltées par lui et divers membres. 


On revient sur la présentation de restes humains faite dans 
la séance du 7 janvier et l'authenticité de ces ossements en tant 
que fossiles est alors agitée. M. Stiegelmann propose de tenter 
l'épreuve à l'acide cholorhydrique, laquelle établirait si l’on est ou 
non en présence de fossiles, les ossements modernes laissant un 


.” dépôt gélatineux au contact de l'acide. 


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RÉSUMÉ DES SÉANCES 29 


M. Honoré Saunier pense que ce procédé n’est pas absolument 
sûr, et que les résultats de l'expérience dépendent beaucoup de la 
nature du terrain dans lequel les os ont été ensevelis. 


M. Augustin Normand et M"° Jacques Augustin-Normand 
sont admis au nombre des membres de l'Association. 


SÉANCE DU 2 MAI 192; 


Présidence de M. MARCEL DUTEURTRE, Vice-Président. 


Etaient présents : MM. Duteurtre, Durand, Huot, Lemesnil, 
Doct' Loir, Rabeck, Honoré Saunier et Peau. 


M. le D' Loir fait une captivante causerie relative aux dessins 
et aquarelles que Lesueur a rapportés d'Amérique, et qui sont 
déposés au Muséum du Havre. 


M. Rabeck fait part d’une sensationnelle découverte qu’en 
compagnie de M. Stiegelmann, il vient de faire à la Hève. Il 
s’agit de vertèbres appartenant à un Tapinosaurus. Devant l'intérêt 
de cette découverte, l’Assemblée forme le vœu que nos distingués 
collègues soient mis à même de poursuivre leurs recherches qui 
nécessitent de profondes fouilles dans un terrain particulièrement 


difficile. 


SÉANCE DU 6 JUIN 192; 


Présidence de M. MarcEz DUTEURTRE, Vice-Président. 


_ Etaient présents: MM. Duteurtre, Doct' Loir, Rabeck, Honoré 
_ Saunier et Peau. M. de Cardaillac ne peut assister qu’au début de 
la réunion. 
M. Danicourt, ingénieur hydrologue à Amiens, est admis au 
nombre des Pb de l'Association, dont ï a d’ailleurs fait 
partie antérieurement. r 

M. Peau sollicite, pour le Muséum du Havre, le don d'un 
exemplaire des Notes d Ethnographie océanienne par Gustave Lennier, 
ce qui est accordé à l’unanimité. 


= 


30 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


SÉANCE DU 4 JUILLET 1923 


Présidence de M. DELPÉRÉ pe CARDAILLAC, Vice-Président. 


Etaient présents : MM. De Cardaillac, Dupont, Durand, 
Lemesnil, Rabeck, Stiecelmann et Peau. 


M. Rabeck présente les ossements de Tapinosaurus qu'il a 
découverts sous Octeville, en compagnie de M. Stiegelmann. Il 
lit le procès-verbal de cette remarquable découverte. 

M. Stiegelmann présente les photographies de l'endroit, et fait 
une intéressante causerie sur les Dinosauriens et sur les curieuses 
récoltes de squelettes de ces animaux faites tant en Amérique 
qu'en Belgique, grâce à un outillage puissant et de grosses sommes 
d'argent. 


M. le Président remercie chaleureusement MM. Rabeck et 


Stiegelmann, qui annoncent qu'ils ont fait don de leurs découvertes 
au Muséum du Havre. | 


SÉANCE DU 3 OCTOBRE 1933. 


Présidence de M. J. J. STIEGELMANN, Vice-Président. 


Sont admis au nombre des membres de l'Association : 
MM. Begouen-Demeaux, ingénieur aux nouveaux travaux du 
Port du Havre ; Voyer Maurice, agrégé des Sciences, professeur 
au Lycée du Havre, et Gilet Edmond, ingénieur des Mines 
domaniales de la Sarre. 

MM. Georges Rabeck et J.-J. Stiegelmann présentent le 
résultat des fouilles tendant à la recherche d’ossements de Tapi- 
nosaurus Sp ? qu'ils ont effectuées à Octeville-sur-Mer le 11 août 
et du 11 au 19 septembre 1923. Ces fouilles qui, grâce à la 
pénéreuse intervention de MM. le Doct' Loir, Conservateur 
du Muséum, et Buchard, adjoint au Maire, ont pu être effectuées 
avec le concours d'ouvriers, ont produit un résultat satisfaisant 
et comportant: trois apophyses épineuses et transverses, deux 
apophyses épineuses (région cervicale) et deux côtes, dont une 
mesurant 1 m. 30 de longueur, mise à jour par M. Georges 
Rabeck le 11 août 1923. 


à 2 


RÉSUMÉ DES SÉANCES 31 


Ces ossements, qui seront remis au Muséum du Havre, com- 
pléteront ceux découverts le 29 avril et du 2 au 4 mai 1923, et 
qui se trouvent déjà exposés dans la galerie de Paléontologie de 


. cet établissement auquel nos deux collègues en ont fait don. 


Des agrandissements de photographies prises au cours des 
fouilles par M. Rabeck, accompagnent cette présentation et per- 
mettent de se rendre compte de l'importance des derniers 
travaux effectués. 

Il est ensuite procédé à l'examen du magnifique rayon dorsal 


d’'Hybodus acutus (poisson placoïde) provenant également des 


argiles supérieures Kimmeridgiennes d’Octeville et découvert par 
M. J.-J. Stiegelmann, ainsi que d’un crâne de Steneosaurus Sp. 
que M. Rabeck découvrit et mit à jour le 15 septembre 1923. Ce 
crâne, en bonne voie de reconstitution, comporte envifôn 
300 morceaux et a été découvert par notre collègue à environ 
500 mètres au Sud de l'endroit où se trouvaient les ossements de 
T'apinosaurus et dans un niveau supérieur. 


SÉANCE DU 8 DÉCEMBRE 1923. 


Présidence de M. DELPÉRÉ pe CARDAILLAC, Vice-Président. 


Étaient présents : MM. De Cardaillac, Dupont, Guérard et 
Lemesnil. 


M. le Président communique une carte de M. Peau, parti aux 
Iles Kerguelen, qui remercie la Société et lui adresse l'expression 
de ses meilleurs sentiments. 


M. le Président fait part de la découverte d’une couche de 


Tourbe à 8 m. au-dessous du niveau de la mer, dans la partie 


_ Est du bassin de marée. Des débris d’arbres ont été recueillis 
par notre collègue, M. Bégouen-Demeaux. 


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LES 


COLLECTIONS AMÉRICAINES 


DES 


DESSINS DE LESUEUR 


CONSERVÉES AU MUSÉUM DU HAVRE 


Voici des documents qui montrent l'intérêt que les Américains 
portent à nos collections municipales, ils en démontrent la 
valeur. 

Ref. 840, 3. 
AMERICAN CONSULAR SERVICE 
HAVRE, FRANCE . 


Le 6 janvier 1922. 


Monsieur le Docteur ADRIEN LOIR, 
Conservateur du Muséum, 
Le Havre. 


Cher Docteur, 


Me référant au rapport établi par M. Waldo G. Leland, comme suite à son 
examen d’une collection de dessins et croquis de Charles-Alexandre Lesueur, 
je saisis cette occasion pour vous exprimer mes très sincères remerciements 
de tout ce que vous avez fait à ce sujet. Vous avez eu la bonté d’attirer mon 
attention sur cette collection qui présente un grand intérêt, particuliérement 
pour les Américains, aussi je me suis empressé de communiquer à ce sujet 
avec Mr. Herrick, Ambassadeur des Etats-Unis à Paris, et c’est suivant instruc- 
tions de ce dernier que Mr. Leland est venu au Havre afin d'examiner en 
détail la collection. Celui-ci a préparé un rapport, dont je vous ai remis la 
copie, et dont l'original a été adressé à Mr. Herrick pour transmission aux 
Etats-Unis, dans l’espoir qu’il serait ensuite porté à la connaissance des ins- 
titutions ou personnes susceptibles d’être intéressées. 

Je tiens à vous renouveler mes chaleureux remerciements, non seulement 
pour votre intervention personneile, mais aussi pour le concours que vous 
avez si aimablement accordé à Mr. Leland, et je vous prie de croire, cher 
Docteur, à mes sentiments les plus cordiaux. 


Le Consul Général des Etats-Unis d'Amérique, 
AUGUSTUS E, INGRAM. 


LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 33 


[. — RAPPORT 


SUR LES 
Collections de Dessins faits en Amérique par Lesueur 
et conservées au Muséum du Havre 


Par WaALDO G. LELAND 


De l'Institution Carnegie de Washington 


Charles-Alexandre Lesueur, né au Havre, le 1° janvier 1778, 
s’adonna d’abord à l'étude de l’histoire naturelle. 

Engagé comme membre de l’expédition scientifique de l’Aus- 
tralasie à bord du Géographe et du Naturaliste, il rapporta des 
dessins remarquables de cette expédition qui eut lieu de 1800 à 
1804, sous le commandement de Nicolas Baudoin. 

Un résumé des travaux scientifiques de Lesueur, et de ceux 
qu'il avait fait comme membre de cette expédition, fut publié 
par George Ord en 1849 dans le ‘ American Journal of Science 
and Art. ” 

En 1815, Lesueur fut engagé par William Maclure, le géolo- 
gue américain, pour passer deux ans à son service aux Etats-Unis, 
dans le but d'aider celui-ci à la mise au point de son mémoire 
et de sa carte sur la géologie des Etats-Unis, et pour rechercher 
des spécimens d'Histoire naturelle qu’il devait ensuite décrire et 
dessiner. 

Arrivé en Amérique en mai 1816, il y-resta jusqu'en 1837. 

Pendant ces vingt et un ans il fit de grandes expéditions dans 
Est d’abord, particulièrement en Pennsylvanie, dans l'Etat de 
New-York, et plus tard dans l'Ouest, spécialement le long de 
l'Ohio, du Wabash et du Mississipi. 
… La vie de Lesueur en Amérique a été l’objet de deux travaux 
intéressants et documentés : le premier, paru à Paris en 1904, 
est le résultat d’un examen approfondi des Collections de Lesueur 
qui se trouvent au Havre et au Muséum d'Histoire naturelle de 
Paris. Il est du docteur Hamy, professeur au Muséum. 

Le deuxième travail, publication du Muséum du Havre parue 
en 1920, a pour auteur M Adrien Loir, femme du docteur 
Loir, conservateur du Muséum d'Histoire naturelle du Havre. 

_ Cette dernière étude comprend le même fond et les mêmes 

dessins que la première jusqu'à un certain point, mais présente 
des matériaux additionnels sous la forme d’intéressants extraits, 
de longues lettres et notes de Lesueur. 


34 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


Les deux ouvrages reproduisent de nombreux dessins des Col- 
lections du Muséum du Havre. 

Lesueur n'était pas un écrivain. Il s’exprimait avec difficulté 
et péniblement lorsqu'il tenait la plume. Sa méthode de raconter 
était de dessiner tout ce qu'il trouvait d’intéressant. Il le faisait 
habilement et très vite. Il avait une extrême facilité à exposer 
son idée en quelques coups de crayon. Dans ses excursions sur 
les rivières et fleuves, il s’asseyait sur le pont du bateau ‘et dessi- 
nait rapidement la succession de scènes qui défilaient devant le 


navire. À terre, chaque halte lui fournissait l’occasion d’enregis- 


trer dans son album un nouveau croquis. Plus de seize cents 
dessins exécutés pendant son séjour en Amérique sont conservés 
dans la bibliothèque du Muséum du Havre. C’est au sujet de ces 
documents que je présente ce rapport. 

Ces dessins sont de valeur très inégale. Les deux tiers sont 

esquissés. Beaucoup portent des annotations et des indications 
sur le temps, les conditions atmosphériques, la date, l’état du 
ciel, les couleurs du sol, etc., comme s'ils étaient destinés à être 
terminés plus tard. Plus intéressant est le dernier tiers qui 
contient de très bonnes études au crayon avec une surprenante 
quantité de détails et aussi de nouvelles aquarelles et dessins au 
lavis. 
_ Lesueur était, d’ailleurs, un excellent coloristé. Il est l’auteur 
de remarquables dessins coloriés d'Histoire naturelle. Quelques- 
unes des aquarelles de sa collection sont fort appréciables, leur 
qualité la plus frappante est le réalisme avec lequel la nature et 
les détails sont rendus, ce qui en fait un matériel historique 
d’une incomparable valeur. Point de ces dessins conventionnels, 
marque des travaux contemporains, qui donnent à tant de nos 
gravures actuelles un caractère d’invraisemblance au point de vue 
documentation. Au contraire, Lesueur fixe intégralement ce qu'il 
voit. Ces paysages qu'il avait à reproduire étaient très sommaires, 
c’est ainsi qu'il les représente quand il ne voit que des troncs 
d'arbres abattus, des barrières brisées et des huttes mal 
construites. 

Généralement Lesueur se servait, pour dessiner, de papier 
ayant treize centimètres sur dix-huit et quelquefois un peu plus 
petit. Quelques dessins sont encore dans les albums originaux, 
mais la plupart ont été reliés en volumes d'épaisseur différentes. 


. Cette opération a amené quelque confusion dans le classement 


de la série de ces dessins. C’est d'autant plus regrettable que beau- 
coup ne comportent ni indication du sujet ni aucune date, ce qui 


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LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 35 


rend leur identification extrêmement difficile et même souvent 
impossible. 

En faisant la présente analyse nous n'avons pas eu pour ob- 
jectif l'identification des dessins, les moyens de le faire manquent 
totalement d’ailleurs. D'un autre côté la valeur de quelques-uns 
de ces dessins est augmentée par les indications narratives et des- 
criptives écrites au verso. Dans la seconde partie de ce rapport, 
on trouvera la description de la collection. Elle est divisée en 
deux parties : dans la première se trouve la liste des volumes et 
cartons qui la constituent; la seconde comprend une liste de des- 
sins ou de groupes de dessins pour présenter les détails considé- 
rables et la quantité de sujets représentés. 

Pour montrer la valeur de ces dessins dans leur ensemble, il 


. est nécessaire d'établir aussi clairement que possible leur suite et 


les circonstances dans lesquelles ils ont été exécutés, en d’autres 
termes d'établir les différents itinéraires de l’artiste. Ceci a déja 
été fait par le Docteur Hamy et Me Loir sur les travaux des- 
quels ce qui suit a été basé. 

Lesueur est parti de Dieppe en Angleterre en août 1875, il est 
resté dans ce pays jusqu’au moment de son départ en Amérique, 
le 17 novembre. Pendant ces mois ila fait un grand nombre de 
dessins dont la plupart ne sont pas étiquetés ; nombreuses sont 
aussi les aquarelles, parmi celles-ci une très belle de Stonehange. 

Deux petits albums contiennent les dessins du voyage à la 
Barbade, plusieurs, sont pris dans le trajet jusqu'aux Antilles. 
Beaucoup de dessins parmi lesquels de nombreuses aquarelles 
donnant des scènes de la vie à bord du bateau, des vues de l’île de 
Saint-Vincent (route entre les deux cratères). 

Les îles de la Martinique, de la Guadeloupe (rocher du Souf- 
tleur, du sommet du volcan, etc...) Mont-Serrat, Saint-Kitts, 
Saint-Eustache [vue prise du sommet du cratère, Rade] Sainte- 
me ctc.- 

Au moment de l’arrivée à New-York, Lesueur a été à même 


de voir un mirage, et il le dessine. 


Lesueur et Maclure sont arrivés à New-York le 10 mai 1816 
et ont été presque tout de suite à Philadelphie ; c’ést de cette ville 
qu'ils sont partis au mois de juin pour faire le premier voyage 
de Lesueur en Amérique, du lac Erie, au nord-ouest de New- 
York, Albany, Nouvelle-Angleterre. Le voyage a duré jusqu'au 
mois d'octobre, et l’itinéraire, qui est reconstitué par le docteur 
Hamy, fut le suivant : Philadelphie, Baltimore, Pittsburg, Érie, 


: Buffalo, Niagara, Rochester, Auburn, Vernon, Utica, Schenec- 


tas 


36 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


tady, Albany, Ballston, Saratoga Springs, lac George, lac Cham- 
plain, Putney, Greenfñeld, Middletown, Newport, KR. I, New-Bed- 
ford, Boston, Newburyport, Worcester, Springfield, Newburgon 
the Hudson, les Calskills, Bethlehem et Philadelphie. 

Parmi les croquis faits pendant ce voyage il en existe un qui 
présente un intérêt historique tout à fait particulier. C’est celui 
qui représente la flotte de Macdonough composée des quatre 
bateaux qui ont gagné la bataille du lac Champlain. Ils sont ras- 
semblés dans un des coins de ce lac; il y a aussi des dessins du 
fort Erié de Rochester à son début, de bien d’autres villes, ainsi 
que de l’hôtel et des sources déjà fameuses de Saratoga, et, bien 
entendu, toute une série de dessins des chutes du Niagara dont 
plusieurs en couleur. 

Des dessins faits en Nouvelle-Angleterre et seulement ébau- 
chés, le plus frappant est celui de l’Eglise de New-Bedford, net- 
tement coupée en deux à la suite d’un différent entre les mem- 
bres de cette église. Une partie est emportée, traînée par un nom- 
breux attelage de bœufs, tandis qu'au premier plan des groupes 
discutent. 

Lesueur s’est ensuite établi à Philadelphie où il a séjourné 
presque sans interruption pendant neuf ans, jusqu’en 1825. Son 
contrat avec Maclure s'était terminé en août 1817 et à partir de 
ce moment il gagne sa vie de différentes façons : il donne des 
leçons de peinture sur des sujets d'histoire naturelle, enseigne le 
dessin dans deux écoles de femmes et travaille comme graveur. 
De 1819 à 1822, il est employé par la commission qui jalonne 
la frontière entre le Canada et les Etats-Unis ; pendant ce temps 
il fait de nombreux dessins le long de l’'Hudson, spécialement 
dans le voisinage d’Albany. Il prend une part importante à 
Pactivité scientifique du petit monde savant, de Philadelphie. Il 
réunit pour le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris un certain 
nombre de pièces et commence un travail sur l’ichtyologie des 
Etats-Unis dont il imprime quelques pages. Il écrit de nombreux 
articles scientifiques. 

Elu membre de l'Académie des Sciences Naturelles de Phila- 
delphie, il prit une part dirigeante dans les travaux de cette 
société et fut nommé membre correspondant de ‘ l'American 
Philosophical Society ” 

La vie de Lesueur à cette époque nous est présentée par un 
grand nombre de dessins de Philadelphie, des environs immédiats 
de cette ville et de la région du voisinage. Au point de vue de 


leur exécution, ce sont les meilleurs de la collection et plusieurs 


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LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 37 


sont de très belles aquarelles. Il y a de nombreuses vues de 
Germantown, Frankfort, et d’autres districts suburbains. qui sont 
devenus plus tard parties de cette dernière cité. Beaucoup de ces 
dessins nous montrent des travaux des champs, des bâtiments, 
des fermes, etc. 

Pendant les derniers mois de son séjour à Philadelphie (août- 
septembre 1825), Lesueur fit une excursion à Mauch-Chunk, 
Lehigh Gap et à Delaware, faisant de nombreux dessins à 
mesure qu'il passait à travers la vallée de Forge, Phœnix ville, 
Potts, Reading, Lebanon, Nazareth, etc. Il dessine de nom- 
breuses vues le long de la rivière Delaware. 

Le reste de la vie de Lesueur en Amérique (1826-1837) 
se passa dans ce qui était à ce moment-là l'extrême Ouest, c’est- 
à-dire New-Harmony, et dans l’Indiana ; là, Maclure avait voulu 
participer à l'expérience communiste inaugurée par Georges 
Rapp et continuée par: Robert Owen. On y avait établi une 
école d'agriculture sur un plan tout à fait nouveau et créé un 
centre d'éducation scientifique. Maclure persuada à Lesueur et 
à deux autres naturalistes, Gerhard Troost et Thomas Say, de 
venir s'installer dans ce noyau d'activité, et ce fut ainsi qu'ils 
partirent à bord du ‘ Philanthropist ” et quittèrent Pittsburg en 
décembre 182$ pour descendre l'Ohio. Pendant ce voyage à 
bord de ce ‘“ Kill-boot ” qui dure environ six semaines, Lesueur 
rassemble ses observations en une série très intéressante repré- 
sentant les scènes survenues le long de la rivière, à terre et sur 
l’eau, par des dessins dont malheureusement un certain nombre 
sont à peine ébauchés. Il passe devant les villes de Economy, 
Stenbenville, Wheeling, Augusta, New-Richmond, Cincinnati, 
Charlestown, etc. 

Le groupe arrive à New-Harmony à la fin de janvier 1826 
et immédiatement Lesueur, Troost et Say partent pour visiter 
les mines d’étain de Missouri. Le voyage dura de février au 
20 avril et se fit par l'Ohio, de Mont-Vernon à la Trinity, puis 
à. travers la vallée du Mississipi. Ils allèrent dans la région du 
Missouri à la ville de Commerce-Town ou Tyawapatia-Bottom ; 
de là, voyageant par terre, au cap Girardeau, puis à la mine 
Lamotte, à la mine Burton, à Potosi, d’où ils revinrent à 
Commerce et remontèrent le Mississipi jusqu'à Saint-Louis. 

Lesueur a laissé une narration de son voyage. Elle a été repro- 
duite par M" Loir dans deux chapitres. Les dessins qui l’accom- 
pagnent sont, en général, simplement ébauchés, ils comprennent 
des vues de Cave-in-Rock, de Commerce, de Cap Girardeau, 


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38 -__ SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


Jackson, les mines d’étain, la mine Lamotte, la mine Benton, 
Potosi et ses monuments (ces derniers consistent en un palais 
de justice, la prison, le marché), Sainte-Geneviève, Herculanum, 
Caroudelet et autres lieux. C’est peu après, au retour de ce voyage, 
que Lesueur fit la connaissance du duc de Saxe-Weiïmar qui, au 
cours de ses voyages en Amérique, passe à New-Harmony en 
avril 1826. Voici comment il raconte sa rencontre avec Lesueur : 

« J'ai fait la connaissance d’un artiste français, M. Lesueur, et 


« du docteur Troost, un éminent naturaliste. Ils sont tous deux 


« membres de la communauté et arrivent d’une expédition 
« scientifique dans l'Illinois et la partie Sud du Missouri. Ils 
« étaient à pied et examinèrent les mines d’étain, de fer et les 
« différentes particularités de ces pays montagneux. M. Lesueur 
« a, de plus, découvert un certain nombre d’espèces de poissons 
« qui ne sont pas encore déterminées. M. Lesueur accompagnait 
« le naturaliste Péron comme artiste dessinateur dans son 
« voyage en Australie ; il faisait partie de l’expédition du 
« commandant Baudin. Il possède des dessins en couleur des 
€ animaux qui ont été découverts et figurés pour la première 
« fois dans ce voyage. 

« Ils sont sur vélin. Il nous a montré aussi les dessins qu'il 
« fit dans son récent voyage à pied à Mount-Vernon et en des- 
« cendant l'Ohio depuis Pittsburg. Les dessins montrent l’origi- 
« nalité de l'artiste. » 

Pendant les onze ans que Lesueur a séjourné à New-Har- 
mony, il a fait de nombreuses excursions dans les régions 
voisines et laissé de nombreux dessins. Un seul groupe de 
vingt-deux de ces études, faites en mai 1826, donne des détails 
véridiques et documentés de New-Harmony même, d'autres 
dessins du Wabash, des Piqueniques dans les forêts. C'était au 
moment où Maximilien de Wied était venu passer l'hiver et le 
printemps de 1832-1833 à New-Harmony. Là il fit la connais- 
sance intime de Lesueur. Voici ce qu'il en dit : 

« Les travaux de M. Lesueur sont principalement l'étude de 
« l'Histoire naturelle des grands animaux. Il a exploré le pays, 
« l’a étudié d’une façon remarquable, a récolté des spécimens 
« intéressants et il a déjà envoyé des collections considérables en 
« France. C’est un artiste très fin et son portefeuille de dessins 
_« faits pendant ses voyages autour du monde et son séjour en 
« Amérique, nous a permis de passer des heures agréables pen- 
« dant l'hiver. Il s’est beaucoup occupé des poissons qui vivent 
« dans les eaux de Wabash, de l'Ohio et du Mississipi. Ses fré- 


LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 39 


« quents voyages à La Nouvelle-Orléans lui en ont fourni l’occa- 
« sion. Ce serait grand dommage si les intéressants travaux de 
« M. Lesueur n'étaient pas communiqués au monde pendant sa 
« vie. » | 

- Le prince parle ensuite des excursions qu'il fit aux environs de 


New-Harmony. Quelques-unes furent assez lointaines. Lesueur 


laccompagnait, il décrit en particulier, une expédition de chasse 
à Fox-Island et s’enthousiasme à propos d’un repas d’après-midi, 
fait en plein air : 

« Aux environs de midi, les différents sportsmen se rassem- 
« blèrent autour d’un feu bienfaisant sur les bords de la Fox- 
« River, sous de vieux arbres. Notre repas frugal, que nous 
« avions apporté avec nous, était assaisonné par la fatigue que 
« nous avions eue. M. Lesueur était de l'excursion. » 

C'est peut-être au cours d’une de ces excursions décrites par 
le prince Maximilien, que Lesueur a fait une série de dessins de 
piqueniques dans les forêts. A cette époque un des portraits de 
Lesueur fut fait par Karl Bodmer, l'artiste qui accompagnait le 
prince. 

Il a été reproduit par le D' Hamy d’après un dessin de la 
Bibliothèque nationale de Paris. En juin 1834, le prince Maximi- 
lien revint encore à New-Harmony, et Lesueur alla avec lui au 
moment de son départ jusqu'à Prince-Town et Vincennes. 
Plusieurs dessins de ce dernier point ont été faits à cette occa- 
sion et se trouvent dans la collection du Havre. 

Un des plus importants voyages que Lesueur ait effectué pen- 
dant qu'il était dans l’ouest américain fut celui qu'il fit à travers 
la région du Tenessee. Il quitte New-Harmony en février 1831 
pour aller à la Nouvelle-Orléans, mais à l'embouchure du 
Cumberland il fit un détour, remonta cette rivière jusqu'à 
Nashville où il rendit visite à son ami le D' Troost et il fit avec 
lui une excursion dans les montagnes en allant jusqu’à Emorwap 
et la rivière Tenessee ; puis il retourne sur l'Ohio et continue 
son voyage à la Nouvelle-Orléans. Les dessins faits durant ce 
voyage en comprennent un qu'il désigne sous le nom de ” Vue 
de l’Ermitage ”, le dessin représente sans aucun doute la maison 


de Andrew Jackson, près de Nashville. Comme ce bâtiment a 
été détruit cinq ans après, en 1834, ce dessin a un intérêt his- 


torique tout spécial. C’est probablement la seule vue qui existe 
du Vieil Hermitage où Jackson vivait lorsqu'il fut élu président 
de la république en 1828. 

D’autres dessins ont été faits dans ce voyage représentant : 


40 | SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 5 


Liberty, Emorygap, ‘ Cavern of Cane-fork Creek ” et aussi des 
vues de bois, de montagnes, on en voit même une représentant 
un médecin qui saigne un malade. La plupart du temps de son 
séjour à New-Harmony fut employé par Lesueur à faire des 
voyages à la Nouvelle-Orléans, six en tout, en 1828, 1829, 1830, 
1831, 1834, 1837. La descente de Mississipi se faisait générale- 


ment en mars à bord d’un figt boat; le retour par bateau à 


vapeur. Le premier de ces voyages fut le plus long. De marsen 
décembre 1828, le sixième et dernier l’amenait à la Nouvelle- 
Orléans pour s’embarquer à bord d’un navire qui devait le 
conduire au Havre, le 27 juillet 1837. 

Pendant ses voyages à la Nouvelle-Orléans, Lesueur a fait 
beaucoup de dessins en longeant l'Ohio plus bas que Mountver- 
non et- le Mississipi, entre la bouche de l'Ohio et la Nouvelle- 
Orléans. | 

Les petites villes qui poussaient le long de cette route natu- 
relle avaient un intérêt spécial pour lui et ses dessins donnent les 
aspects de villages tels que New-Madrid, Randolph, Memphis, 
Greenville, Vicksburg, Natchez et autres. Il prit aussi de nom- 
breuses vues de la Nouvelle-Orléans et de ses environs. On 
trouve des scènes familières de la vie sur la rivière, des salles de 
danse, des intérieurs de bateau, des cabines, du bois flottant, des 


piles de bois sur la rive du fleuve, etc. Il dessine aussi des types : 


humains, des nègres, des Choctaw Indians, des River-Men, des 
Backwoodsmen et autres. Une douzaine de ces dessins sur le 
Mississipi étaient prêts à être gravés. Leurs épreuves sont repro- 
duites par le docteur Hamy et se trouvent dans la collection 
du Havre. 

La dernière partie de la vie de Lesueur se passa en France, 
d’abord à Paris, où il travailla au Muséum d'Histoire naturelle, et 
ensuite au Havre où il devint le premier Conservateur du 
Muséum municipal que l’on venait d'établir. 

C’est dans cette ville qu'il mourut le 12 décembre 1846, quel- 
ques jours avant le soixante-neuvième anniversaire de sa naissance. 

Il reste à essayer de se former une idée de la valeur historique 
des dessins faits dans les circonstances qui viennent d’être 
décrites brièvement. Cette période de 1816 à 1837 fut marquée 
par le passage d’un assez grand nombre d’Anglais, d'Européens 
et même d’Américains qui écrivent le récit de leurs voyages à 
travers l'Amérique. 

La colonisation récente de l'Ouest qui devenait rapide attirait 
l'attention sur ces contrées de l'Ohio, du Mississipi et de leurs 


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LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 41 


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affluents, l’émigration commençait à affluer dans ces régions. 
Aucun des voyageurs ne pouvait dire qu'il avait accompli le 
« grand tour » des Etats-Unis, à moins qu’il n’eût fait le voyage 
par eau de Pittsburg à la Nouvelle-Orléans. Il y eut, à cette 
époque, une littérature descriptive du nouvel Ouest qui comprend 
non seulement des récits de voyages, mais aussi des articles de 
journaux, des livres d’information pour les émigrants et des 
guides de navigation sur les rivières. Ces derniers étaient d’une 
importance toute spéciale lorsque le voyage se faisait en descen- 
_ dant la rivière sur un ‘ family-boat ”, où chaque émigrant était, 
ordinairement, son propre pilote. 

Aussi les descriptions de scènes américaines au temps de 
Lesueur sont nombreuses et ses dessins sont, pour la plupart, la 
figuration de choses avec lesquelles, historiquement, nous 
sommes plus ou moins familiarisés. Ceci loin de détruire pour 
nous la valeur de ces dessins, les rend au contraire beaucoup 
plus intéressants. 

En effet, nous voyons, pour la première fois, des choses, des 
lieux que nos lectures nous ont appris à connaître et nos connais- 
sances historiques donnent à ces dessins, même à ceux à peine 
ébauchés, un intérêt et une signification qui manquerait autre- 
ment. De plus, s’il existe des dessins de lAmérique des points 
que Lesueur et ses contemporains aient vus, il n'y a pas de 
représentations visuelles aussi abondantes. Très peu des publi- 
cations que nous avons mentionnées sont illustrées. Le plus 
_ fameux album de vues de l'Est et de l'Ouest américains à cette 
période, est celui de Karl Bodmer, qui accompagne le texte du 
voyage du prince Maximilien de Wied. 

Il existe aussi “ English Settlement ” de Welby, livre illustré 
d’un certain nombre de dessins faits par l’auteur, mais ces deux 
collections contiennent relativement un petit nombre de vues 
des lieux visités par Lesueur. 

Ce que je viens de dire est également vrai pour la plus grande 
partie de la collection des FREE consacrés à l’Est Américain sous 
le nom de : “ Album des Itinéraires pittoresques ” de Milbert. 

Comme qualité artistique, les dessins de Lesueur ne pâlissent 
_pas devant ceux de Bodmer et de Milbert et sont bien supérieurs 
à ceux de Welby. 

En vérité, les meilleurs dessins de Lesueur dépassent en valeur 
ceux de Bodmer et de Milbert et même ceux qui sont à peine 
ébauchés ont un air de réalisme dont manquent beaucoup de 
dessins gravés. 14 


42 


Il est évident que dans la collection Lesueur nous avons un 
matériel abondant pour remplir la documentation historique 
américaine, ce qui nous fournirait des éclaircissements au sujet 


Le 
EN à 


Ne. 27 
De E4 


des régions dont l’histoire est peu connue. A ce point de vue Se 
la partie de la collection qui a le plus de valeur est celle qui Ee 
comprend les scènes de la vie et les aspects du pays. De toutes | F 
ces villes à leur début, le long des rivières, ce sont des docu- 
ments intéressants et importants pour l’histoire de l'Amérique, 3 4 
pouvant rendre de grands services en nous permettant de voir ce = 
grand mouvement de population qu'ils figurent. Grâce à eux < 
nous voyons notre histoire dans toute sa crudité, son désordre 3 
et sa force. Les dessins de l’Est ont peut-être moins de valeur : 

F 


en ce qui concerne l’histoire, mais plutôt parce qu'ils sont en 
petit nombre car ils ne sont pas moins intéressants. 

Quelques-uns, comme ceux de la flotte de Macdonough sur LR 
le lac Champlain, sont très probablement uniques. Pour la région = 
de Philadelphie, leur abondance en augmente la valeur. ee 

La qualité de ces dessins dans son ensemble est qu’ils représen- 2 
tent, en général, les choses usuelles, les choses normales de la | 
vie bien plus que ce qui est extraordinaire. Ils nous montrent 
d’une façon réaliste les scènes de la vie de tous les jours de cette 
période, telle que le citoyen ordinaire devait la voir, et nous 
permet donc de mieux embrasser l’histoire de ces temps. 

Le problème qui se présente à l'esprit est celui-ci : Que peut- 
on faire pour tirer le meilleur parti de ces collections ? Les ex- 
positions sont temporaires et vite oubliées, et, dans tous les cas, 
beaucoup de ces dessins sont reliés et ne peuvent se montrer fa- 
cilement. On peut imaginer l’usage que le D" Thwaïts en aurait 
fait s'ilavait eu ces dessins lors de la publication de ses séries de 
« Early western travels ». Certainement la solution la plus satis- 
faisante du problème serait la reproduction en un ou deux volu- 
mes de quelques cinq ou six cents dessins en choisissant ceux 
qui ont la plus grande valeur comme documents historiques. Le 
texte pourrait être limité à une description nécessaire et un com- 
mentaire historique pouvant comprendre un résumé des travaux 
de Lesueur soigneusement suivis, ainsi que tous fragments qu'il a 
pu écrire et qui sont conservés. 

Une publication de cette nature serait une notable addition aux 
sources historiques des Etats du Centre-Américain, en particulier 
de”ceux situés le long des rives de l'Ohio et du Mississipi. 


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Novembre 1922. 


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THE Feb E A COLLECTION 
OF AMERICAN SKETCHES 


Selected by Wazpo G. LELAND. 


A. LIST OF VOLUMES, CARTONS, AND FOLDERS 


_ T. “ Voyage en Amérique, 1”. À small carton resembling 
a volume, containing six sketch books. 

1. England, 1815. 

2. Barbadoes, 1815. 

3. Antilles to New York, 1816. 

-4. New York State and New England, 1816. 
s. Philadelphia to Lake Erie, 1816. 
6. Albany ; Philadelphia de environs, 1822. 


IL. “ Voyage en Amérique, 2 ”. Bound volume : 
Philadelphia and environs, 1822-1824. 

IT. “ Voyage en Amérique, 3”. Bound volume containing 
| several groups : 


_ Pittsburg to New Harmony, 1825-1826. 
New Harmony and environs, 1826-1827. 
Vincennes, 1833. 
Philadelphia to Mauch ire and Delaware Watergap, 1825. 


PE. “Voyage en Amérique, 4”. Bound volume : 
New Harmony to Mount Vernon, the Ohio to Trinity, the 


Mississippi above Commerce, and lead mines of Missouri, 
February-April, 1826. : 


V. “ Voyage en Amérique, $ ”. Bound volume : 


New Harmony to New Orleans on the Ohio and the Mississippi, 
1828, 1829, 1830. 
‘Voyage en Amérique, 6”. Bound volume containing 
the following groups : 
New Orleans and environs, 1828, 1830. 
Cumberland River to Nashville and travels in Tennessee, 1831. 


Lower Mississippi. 
Vincennes, 1834. 


To V Lesueur, Amérique, Mississipi”. Carton with 
tollowing contents : 


1. Folder of twelve engravings of views on the Mississippi, all 
reproduced by Dr. Hamy. 

2. Folder of engravings of bluff at Walnut.Hill$ (Vicksburg), 
and of fossils found there. 

3. Folder containing list of the animals diéchvéred in the strata 
at Walnut Hills (48 geniuses, 79 species), arranged according 
to Lamarck’s system, with detailed notes. | 


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44 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


VIIL. “os fragments : 
Sketch book, views from Albany to New York, 1819. 
2. Fragment of sketch book, miscellaneous views. 
3. Plan and profile of Wilkinson’s Cave at Mine Lamotte, Mo., 
in color. + 
4. Fragments of Lesueur’s correspondence. 


B. LIST OF SELECTED SKETCHES. 


The list here presented is of representative sketches selected 
during a rapid examination of the collection. The arrange- 
ment is the result of an effort to make the geographical group- 
ing of the sketches as clear as possible and at the same time 
not to depart too far from their chronological sequence. The 
numerals in parentheses refer to the preceding list (A) of volumes, 
cartons and folders. 


TL. First journey in America : Philadelphia to Pittsburg, Lake Erte. 
Albany, and New England, 1816. 


1. After leaving Philadelphia (I, 5). 

2. ‘ Ecole sur la route ”. Boys playing in the schooi yard (I, 5). 

3. ‘* L’embarquement de notre voiture pour passer le Chesapeake Sept. 
11, 1816 ” (I, 5). Wagon being placed on the ferry ; it is impossible to recon- 
cile the dates of this and of the following sketch with the chronology of the 
first journey. : 

4. View of the Chesapeake from Havre-de-Grace, Sept. 12, 1816 (I, 5). 

5. ‘‘ Etablissement et moulins du beau-père de Jerôme Bonaparte 
William Patterson of Baltimore (I, 5). 

6. ‘ Après Baltimore ” (I, 5). View of cross-roads with hogs, log-cabin and 
fence. 

7. ‘‘ Eaux de Bed-fort ” [1816 ?] (VIIL, 2), Bedford Springs, Pa. 

8. ‘* Après Bed-fort ” [1816 ?] (VIIL, 2). . 

9 ‘‘ Bateaux de Pittsbourg Quille boat partant de Pittsbourg ” (I. 5). Rough 
sketch. À good description of a kellboat is in Flint, Letters from America, ed. 
Thwaites, 109. 

10. View of the village of Blackrock, near Buffalo (1,5). 

11. “ Bac de Blackrock ” (I, 5). In Milbert, lfinéraire pitloresque, 1, 187, is 
a description of the ferry from Blackrock to the Canadian shore. 

12. ‘ Fort Erie du coté du magasin ” (I, 5). OF shore is shown the” bati- 
ment stationnaire américain ” ; the atlas of General Collot, Voyage dans 
l'Amérique septentrionale, contains a plan of Fort Erie, plate 3. 

13. Niagara (I. 51. Several views, some in pencil, some in color from 
various points of view. 

14. ‘ Entrée de Genesee River dans le lac Ontario ” , July 7, 1816 (I, 41. 

15. Falls of the Genesee {[, 4). Two view, one in sencil the other a wash 
drawing. Milbert gives a view of the falls, plate 37, and describes them in his 
text, |. 221-222. K 


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a LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 45 


16. Town on the Genesee River at the fails (I, 4). Rochester, described by 
Milbert, I, 217-219. 

17. ‘ Pont qui traverse le lac ?” (I, 4). According to Milbert, I, 167, there 
was a long bridge across one end of Lake Cayuga. 

18. Marcellus (I, 4). Described by Milbert, I, 164. 

19. Vernon (I, 4). Several sketches showing store men talking across a 
fence, etc. 

20. Utica, bridge (I, 4). Description of Utica in Müilbert, I, 1 54. 

21. Waterfall [near Utica] (I, 4). 

22. Schenectady. (I. 4). Wash-drawing of town showing a bridge ; descrip- 
tion in Milbert, I. 150. 

23. Types of rail fences [I, 4]. 

24. Albany, view on the river (I, 4\. For other sketches of Albany see the 
next section of this list. 

25. Ballston ; ‘‘ Fontaine d’eau minérale ” (1, 41. Description in Milbert, I, 
149. 
26. Saratoga, Aug. 6. 1816 (I, 4). Four views including Congress Hotel, 

town and springs. Description and view in Milbert, I, 83-85, and plate 18. 
27. Glens Falls (I, 4). Two rough sketches. Description and view in Mil- 
| bert, I, 123 and plates, 22, 23. 
28. Lake George, Aug. 8, 1816/I,4). View showing fishermen on the lake 
| and piles of lumber on the shore; also several rough sketches along the 
shores of the lake. View in Milbert, plate 24. 

È 29. Lake Champlain, ‘‘ Bâtiments de guerre américains qui ont soutenu les 
À combats sur le lac Champlain ”, Aug. 15, 1816. (I, 4). À rought pencil sketch 
E showing four vessels tied up to the shore, their decks roofed over. Milbert, 
1, 97, speaks of the vessels captured from the English in 1813 as being drawn 
up in line in the narrow arm of the lake atits southern extremity, near Wite. 
hall. He includes a skech of Witehall, plate 21, but does not show the vessels. 

30. Lake Champlain : pencil sketches of various views along the lake, also 
a waltercolor dated Aug. 17, 1816, and Iabelled ‘* Vue du lac Champlain du 


| côté du sud. ” (I, 49). 

; 31. Rochester (Vt.) : Rough skech ‘‘ à Rochester ”, and wash drawings of 
# houses, présumably in that town (I, 4). 

Ë 32. ‘‘ Putney (Vt.) au soir ”, Aug. 17, 1816 (I, 4). 

È 33. Greenfeld (Mass.), Aug. 18, 1816 (I, 4. À well executed drawing 
2 of a village common withouses around it. 

# 34. ‘‘ Pêche de Menhaden à Rhode Island ” (I, 4). 

: 35. ‘“‘ Près le Cap Cod ” (I, 4). Very rough sketch. 

b - 36. (New Bedford, Mass). ‘ Enlèvement d’une moitié d’une église pour 
: avoir la paix entre deux sectes religieuses ” (I, 4). Sketch showing a church 
3 edifice, cut in halve, one of which is being drawn away by many yoke of 
“à oxen. This incident is described by Lesueur in a letter quoted by Dr Hamy. 
E. = 37. Castskill Mountains (I. 4). Several Views. 

3 38. Bethlehem. Pa., two wash drawings (1, 4). A view of Bethlehem is 
É in the album of the Prince of Wied’s Travels. From their position in the sketch 
E book these drawings appear to have been made during the return to Philadel- 
: phia, on the journev of 1816, after emerging from the Catskills. 

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LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 47 


IL. Albany and the Hudson, 1819-1822... 


39. The Hudson at Albany, 1819 (VIII, L.). Watercolor. 

40. View of Albany from ‘ Bush-hill ” (Greenbush), April, 1819. (VIIL, 1). 

. Milbert, (I, 69), describes Albany as seen from this point and gives a view of 

it, plate 13. 

41. ‘‘ Baptème des anabaptistes à Albany, Apr. 5, 1819 ? » (VEN, 1). À rough 

sketch. Milbert, I, 97, describes a baptism of anabaptists at Sandy Hill, N. Y. 

. 42. Distant view of Albany, showing capitol, academy, anda church, 1822, 
FÉLAE 

- 43. “ Pêche du Shad (alose) dans la rivière du Nord ”, May I, 1819 

(VII, 1). Rough sketch. 

_ 44. “ Camp des élèves de West Point ° ? [1822 ?] (I). + 


IL. Philadelphia and environs, 1822-1824. 


45. Philadelphia, southeast corner of Tenth and Chesnut Streets (I, 6). 

46. Philadelphia, blacksmith shop at corner of South Sixth Street and Cle- 

ves Alley (I, 6). 

47. (Philadelphia), Inn of J. Huttert, ‘ blessé à la bataille de Marengo ” 

(L, 6). 

48. (Philadelphia), several views in watercolor of the water front (I, 6). 

49. (Philadelphia), view of a city street seen through a window ; the street 

is lined with rows of covered wagons {Il:. In colors, well executed. 

so. (Philadelphia), launching of the vessel‘ North Carolina ” (I, 6). Pencil 

sketch of double size showing vessel on stocks, scaffolding, booths, etc.,peo- * | 
ple perched on all possible points of vantage. | 

51. Barbacue on the ice on the Delaware River in celebration of Washing- 

ton’s birthdav (VI). Two sketches. 

s2. (Philadelphia), numerous well executed sketches in pencil and water- 

color of city residences (IT). 

53. Bridge over the*Shuylkill, two views, one of which shows the 

pumping station [pompe à feu] (1,6). Milbert, II, 227, describes this pumping Le 

station and gives a view ofit, plate so. A description is also to be found in 

 Saxe-Weimar. Travels, I, 137. 4 

s4. Country-seat of Mrs. La Forest at Rising Sun on the _ Germantown 

Road ([, 6). 

55: ‘ Turnpike sur la route de Germantown ” (II). 

56. Germantown Bridge (11). Reproduced by Madame Loir, plate (II). 

s7. Germantown, Mrs. Mallon’s boarding-schoo!l (IT). 

58. Germantown, various wiews of residences, school, Episcopal church, 

_ etc. (I, 6). 

59: Golden Swan Tavern, before reaching Mt. Airy (Il). 

60. On the Frarkford Road UT). 

61. Before reaching Frankford, four miles from Philadelphia (I). 


62. Frankford, the Cygogne boarding-schoo!l (Il). In colors. à 
63. Frankford, Logan’s mill (1,6). Watercolor. 
64. Barn near Frankford (I). £ 

65. Brandywine, Aug. 31, 1822 (II). 

66. Newcastle, church and academy (II). Description of Newcastle in Ç 

Saxe-Weimar (I, 161). * 

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48 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


67. Newcastle, church (Il). Watercolor. 

68. Newcastle, storehouses, Sept. 30, 1823 (Il). 

69. Newcastle, wharf on the Delaware (II). 

70. ‘M. Biderman’s piazza ” (I, 6). Sketch of a broad porch and view over 
rolling country. | 4 

71. Environs of Philadelphia, miscellaneous views of farm buildings, 
windmills, haystacks, farm and road scenes, etc. (II). Some of these are 
reproduced by Madame Loir : ‘ Rentrée des récoltes ”, plate 12; ‘* Diligence 
sur une route ”, plate 13” ; ‘* Environs de Philadelphie ”, plate 14; ‘ Ferme 
aux environs de Philadelphie ?”, plate 41. 


IV. Journey from Philadelphia to Delaware Watergap, 
August-September, 1825. + 


» 


72. Schuylkill dam (I). , 

73. Route to Valley Forge (III). 

74. Cotton mills at Valley Forge (IT). 

75. Phœnixville, Pa (III). Several views. 

76. Poots Grove, Pa (III). Several views. 

77. Reading, Pa, market and bridge, two views (III). Description in 
Prince of Wied, chap. VI. 

78. Lebanon, Pa, courthouse (II). 

79. Mauch Chunk (III). Descriptions in Saxe-Weimar, II, 187-191, and 
Prince of Wied, chap V ; a view of it is in the album of the latter. 

80. Lehighton, Sept. 4, 1825 (III). Description in Prince of Wied, chap. V. 

81. Lehigh Watergcap, Sept. 4, 1825 (II). Description in Saxe-Weimar, I, 
and in Prince of Wied, chap. V ; in the album of the latter is a ‘‘ Forest 
Scene on the Lehigh ”. 

82. Nazareth College, Sept. 4, 1825 (III). Description of Nazareth, Pa, 
in Prince of Wied, chap. II. | 

83. Windgap, Sept. 5, 1825 (II). 

84. ‘‘ Vue de la Delaware après Dutorttown” (II). A description of 
the village of Dutotsburg and of its eccentric founder is in Prince of Wied, 
chap. IV. 

85. Delaware Watergap, several views (III). Description in Prince of Wied, 
chap. IV. 

86. Doylestown, Pa., courthouse, Sept. 14, 1825 (I). 

87. Meredith, Meredith Inn, Sept (1825), two sketches (III). Probably 
Meredith in Delaware County N. Y. These sketches seem to be out of place. 


V. Journey with the ‘ Philanthropists” to New Harmony, Ind., 
by the Obio, December, 1825-January, 1826. 


88. Harrisburg, P., Statchouse and nearby buildings (IT). Description of 
Harrisburg and of the State buildings in Prince of Wied, chap. IV. 

89. (Pittsburg), rough sketch of water front, ‘ Départ à 2 heures. ” Dec. 8, 
1825 (II). Dr. Hamy gives the date of departure from Pittsburg as Nov. 27, 
but the date on the sketch fits better with the other dates of this trip. 

90. Pittsburg, rough sketch of junction of the Allegheny and the 
Monongahela (HT). Description of Pittsburg in Prince of Wied, chap. VF: 


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LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 49 


the atlas of General Collot's work contains a view and a plan of Pittsburg, 
plates 5,6. 
91. Tory Bridge (?}, on north side of the Ohio after leaving Pittsburg ( (I). 
92: Supper on the boat, Dec. 8, 1825 (III). View of a low room or cabin 
with tables set and people sitting about them. 
_93- Economy, Pa., east side, west side, two views, Dec. 10, 1825 (II. 
Detailed accounts of ets Rappist community are in Prince of Wied, chap. VI, 
and Saxe-Weimar, I, 158-166. 
94. Graham Place (?), Dec. 10, 1825 (I). 
95. Ice on the Ohio, January, 1826 (III). Boat tied up to shore with river 
_ full of floating ice. 
96. Baker’s Island (III). 
97. Big Yellow Creek (II). 
98. Brown's Island, Jan. 9, 1826 (III). 
99. ‘‘ Avant d'arriver à Steubenville ” (III). 
100. Evening at Steubenville, Jan. 9, 1826 (III). 
101. John Williamson’s Island (IT). 
102. Blennerhasset Island, Jan. 12, 1826 (III). 
104. Big Sandy River of ‘* Tory River ” ŒIII). 
105. Brush Island with family-boat ascending (sic) the Ohio (III). Descrip- 
tion of family-boat in Flint, Letters from America, 96. 
_ 106. “ Lavina ” (Levanna, O. ?\ (IIL). 
- 107. “ Blakensburg ” (?) (II. , 
108. Augusta, Ky., Jan. 16, 1826 (III). - 
_109. New Richmond, ©. (I). | : 
110. Columbia, O. Jan. 16, 1826 (II. Fhen a suburb of Cincinnati. 
111. Cincinnati (III). | | 
112. Leaving Cincinnati (II). À sketch of the ‘ Philanthropist ” leaving K 
Cincinnati ; the passengers, whose faces are distinctly portrayed, are looking 
out through an opening in the side of the superstructure. Dr. HaNY gives 
their names, obtained from a fragment of narrative by Lesueur. 
113. Charlestown, Ind., Jan. 19. 1826 , IT). 
_114. Before leaving Utica, Ind., Jan. 19, 1826 (II. ré 
115. Mount Vernon, Ind., Jan. 24, 1826 (III). à 


VI The Ohio from Mount Vernon to the Mississippr. | 
February-March, 1826 ; April, 1829; March, 1830 ; “4 
March, 1831 ; February, 1834. À , 
fe Slim Island, 1826 (IV). Pa 
117. Mouth of the Wabash, 1826 (IV). : 
118. Shawneetown, III, March, 1830 (V). À LA 
119. Cave Inn Rock, III, 1826, several views (IV), One of these views is | 
reproduced by Madame Loir, plate 15. The album of the Prince of Wied 
: contains a view of this cave and there are descriptions of it in most of the 
- works of travel. The best accounts are in James. ÆExpedition from Piltsburg 
and in Ashe, Travels in America, II, 12 ff. F 
120. Cave Inn Rock, IIL., March, 1830 (V). Several ones one of which $ 
& is reproduced by Madame Loir, plate 34, ‘‘ Vue intérieure de Cave-in-Rock ? | es 
121, Golconda, IIL., April, 1829 (V). Several sketches, two of which are re- VE 
pr roduced ny Madame “Loi, pese 30, ie L À 
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LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 51 


122. “ Westwood, Lexington County, Kentucky ”, 1826 (IV). Reproduced 
by Madame Loir, plate 22. 
. 123. Smithland, Ky., 1826 (IV). Reproduced by Madame Loir, plate 22. In 
1818 Estwick Evans said of Smithland, ‘ à more miserable town exists no 


* where”. Pedestrious Tour, 281. 


124. + Ky.) ‘ Smithville à l'embouchure de Cumberland River’’ 
[1830 ?] (V). Reproduced by Madame Loir, plate 40. 

125+ Smithland, Ky. ‘ Ladies going to the Meeting ”, Mar. 26, 1831 (VI). 
Three women with enormous hats standing on the bank of the river waiting 
for an approaching boat. 

126. “ Cumberland Island and town ”, March 1826 (IV). 

127. Mouth ot the Tennessee [1830 ?] (V). 

128. Fort Massac (1830), two views, including one of the powder maga- 
zine (V). Description of Fort Massac in Ashe, III, 90 ff. 

129. Vue de la Trinité ”, IIL., 1826 (IV). Reproduced by Madame Loir, 


| plate 20. 


130. ‘ Great Chaine et l’établissement élevé sur 11 banque (sic) pour le 
sauvetage du bateau à vapeur le Philadelphia. ?” March 29, 1830 (V). The 
Great Chain or Grand Chain was a limestone bar extending across the Ohio 
about fifteen miles above its mouth. Itis described in James, Expedition from 


. Pütisburg ; Saxe-Weimar mentions the Philadelphia, I, 93: 


131. Bird Point, Feb. 26, 1834 (V). 
VII. Zndiana. 


132. New Harmony, May, 1826, 22 sketches (III). These include views of 


- buildings, ôf the church, of people at work in the fields, of the environs of 


the town, etc. Dr. Hamy has reproduced the plan of the villageand the draw- 


_ings Of Lesueur’s house. Welby, who was at New Härmony in 1819-1820, 


devotes a section of his account to the community and gives à sketch of the 
church. The Prince of Wied describes the town at length, chap VIII, as does 
also Saxe-Weimar. The album of the Prince of Wied contains a view of the 


. town. 


_ 133. “ Sugar camp ”, Feb. 26, 1826 (IV). A camp for making maple sugar 
on the road from New Harmony to Mount Vernon. Reproduced by Madame 
Lo, plate 16, and also, retouched but not improved, by Dr Hamy. Madame 


_ Lorr quotes Lesueur’s description of it,p. 45. 


134. Bone Bank on the Wabash. Several views (V). Two of these sketches 


are reproduced by Madame Loir, plates 6,33, who quotes at length Lesueur’s 


observations on the human and animal remains found at this spot, pp. 73-75. 
135. À pienic near New Harmony, four sketches : ‘* Départ et Re 
des vivres ”, 6 Arrivée et préparation du festin ”, ‘ Après le festin ?”, ‘ Départ 


après le festin ? (VI). 


136. À barbacue on ‘ Cut-off-Hand ”’, Nov. 14, 1832 (VI). À view of 


Cut-off-River is in the album of the Prince of Wied. 


= ‘137. Princeton, Ind., June 2, 1827 (Il). | : 
338. (Princeton, Ind.), ‘ Entrée de la mine de charbon ”, June 3, 1827 (II). 


136. Vincennes, race course, Nov. 1, 1833 (II). 
_ 140. Vincennes, ‘ Vue prise entre l’ancienne et la nouvelle courthouse ” 


June 13, 1834 (VI). This and several other sketches of Vincennes were ut 


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PA during he trip which Lesueur made there with the Prince of Wied, chap. 
Re XXXI. 


VIII. Journey from the mouth of the Cumberland to the interior of 
Tennessee, March-April, 1831. 


141. Interior of a cabin, evening, Mar. 27 (VI. The sketch represents men 
stretched on the floor asleep, a woman kneeling before the fire place, which 
is in the center of the room, cooking, people sitting at a table, hams suspended 
from the ceiling, etc. 
142. Doctor bleeding a patient, Mar. 28 (VI). 
143. Near Nasñville, two rough sketches (VI). 
144. ‘ Avant d'arriver à l’hermitage ” (VII. À rough sketch of little | 
interest. | 
145. ‘+ Vue de lhermitage ” (VI). This is probably a view of the old Her- 
s 2 F <: _mitage, the residence ot Andrew Jackson which was destroyed by fire in 1834. 
146. Milldam with mill (VI). 
147. ‘“ Après Alexandrie ” (VIT). 
148. Liberty, Tenn., several views (VI). 
149. ‘‘ Tavern of Cane fork Creek ”, Apr. 15 (VI). 
150. “ Gap of Emory River ” [Emorygap, Tenn.] (VI). 
151. Brownsley sugar camp on Emory River (VI). 
152. “* Cane creek bluff ” (VT). 
153. Several views of waterfalls,  Falling water ” (V[). 
154. Several views along the Tennessee River (VL.) 
155. Encampment in the mountains (VI). 


IX. Missouri and the Mississippi above the Ohio ; journey from l 
New Harmony to the Missouri lead-mines, February-April, 
1826 (exclusive of the views on the Ohio, which are in sectior: 
VI). Madame Loir quotes extensively from à narrative of this 
journey bv Lesueur, chap. VIT. 


156. View of the Mississipi from Baldwin’s farm, opposite Commerce, 
Mo. (IV). Re 

157. Tyawapatia Bottom, ‘ ou Commerce Towne” (IV). Several penci 
sketches and a well executed watercolor which is reproduced by Madame Loir, 
plate 25. 

158. Cape Girardeau, four views (IV). A plan of Cape Girardeau is in the 
- album of General Collot, plate 26. 
| 159. ‘ Port de Jackson town ”, Mo. (IV). Reproduced by Madame Loir, 
- plate 17. 
- 160. ‘ Bulling-mill farm ” [?] (IV). 

161. ‘* Vue de Lamotte mine ” (IV). 
162. “ Aspect du local où se trouve l'établissement de M. Wilkinson 
_ [Mine Lamotte] (IV). 

| 163. ‘“ A Plan and Profile of Wilkinson’s Cave at Mine Lamotte Missouri “s 
_ State ” (VIII, 3). In colors. Eu 


É . e 3 164. Grotto {near Mine Lamotte ?), several views of interior (IV). “ 


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LES COLLECTIONS AMÉRICAINES DES DESSINS DE LESUEUR 55 


165. ‘* Burton Mine Town ” (Mine à Burton, Mo.) several views (IV). 
One view is reproduced by Madame Loir, plate 21. 

166. ‘ Vue de Potosi et ses monuments ” (IV). The ‘ monuments ” appear 
to be the courthouse, jail, stocks, and pound. 

167. Sainte-Geneviève (IV). 

168. Herculaneum, several views (IV). 

169. ‘‘ Maison de Freeman ” (IV). 

170. Carondolet (IV). 


X. The Mississipi below the Ohio ; journeys tos New Orleans, 


1829-1834. 


171. The Mississipi and the mouth of the Ohio [1830 ?] (V). 

172. fron Bank [1830 ?] (V). Reproduced by Madame Loir, plate 35. An 
engraving of Iron Bank by Lesueur (VIT, I) is reproduced by Dr Hay. 

173. Iron Bank, ‘ Two cords of wood with air in between ” [1830 ?]. 
(V): Method of pilaing fuel for steamboats. 

174. Chalk Bank [1830 ?] (V). Lesueur’s engraving of Chalk Bank (VIE, I) 
is reproduced by D' Hay. 

_175. View ofthe Mississipi from Fulton, Tenn. [1830 ?] (V). Reproduced 


by Madame Loir, plate 37. 


176. New Madrid, Mo. [1830?] (V). Reproduced by Madame Pate 
plate 30. 

177. Randolph, Tenn. [1830 ?] (V). Reproduced by Madame Lorr, plate 38. 
Lesueur’s engraving (VII, 1) is reproduced by Dr. Hamy. 


178. Memphis, Tenn. [1830 ?] (V). Several views, one of which is repro- 


duced by Madame Loir, plate 39. An engraving by Lesueur (VIH, 1) is repro- 
duced by Dr. Hay. 

179. Memphis, ‘‘ Young’s Store ” [1830 ?] (V). 

180. Indian cabin [near Memphis] (V). 

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182. Point Chicault [1830 ?] (V 

183. Dwelling of Ch. Villemont, Point Chicault [1830] (V) 

184. Cypress Bend [1828 ?] {V). 

185. Greenville [ Miss. 1828 ?] (V). 

186. Walnut Hills (Vicksburg) [1828 ?] (V). Several sketches one of which 
is reproduced by Madame Lorr, plate 7. An engraving by Lesueur (VII, 2) is 
reproduced by Dr. Hamy. The collection also includes (VIT, 3} a list of the 
animal remains found in the strata. 

187. Grand Gulf, engraving (VII, 1). Reproduced by Dr. Hamy. 

- 188. Bluff of Chittaloussa {sic) (1828 ?). (V). 

189. Petit Gulf, engraving (VII, 1). Reproduced by Dr. Hamy. 

190. Natchez, several sketches of port, lighthouse, bluff, lower town, etc. 
[1828 ?] (V). Four of these are reproduced by Madame Loir, plates 27, 28,29, 
42. An engraving by Lesueur (VII, 1) is ie by Dr. Hay. 

191. Natchez, ballroom [1831 ?] (V). Walls decorated with festoons of 
paper flowers, lamp suspended from TR orchestra, rows of men and 
women dancing a reel, spectators. 

192. ‘‘Ellison’s Bluff” [1828 ?] (V). An an ing of ‘‘ Ellis’s Cliffs” (VIT, r; 
1S Roues by Dr. HAMy. 


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. 193. “ Loftus Heights et Fort Adam ”, engraving (VII, 1). Reproduced by 
Dr. Hamy. 

194. Pointe coupée [1828 ?] (V). 

195. Bayou Lara [1828 ?] (V). 

196. Bayou Lara Ballroom [1828 ?] (VI). Rough sketch showing man and 
woman dancing. 

197. New Orleans ‘* Habitation de M. Guilmin près la Nouvelle-Orléans ” 
[1828 ?] (VI.) View of large plantation house with galleries. 

198. New Orleans, long low building with columns [1828 ?] (VI). 

199. New Orleans, row of houses, July 7 [1828] (VI). 

200. Bayou St. Jean ‘‘ Vue sur le Bayou Saint Jean, prise de la maison de 
M. Albion Michel [1830 ?] (VI). Houses, negroes, fishermen, two-wheeled 
carriage, etc. 

201. ‘* Vue du pont sur le Bayou Saint Jean ”. May 28 [1830] (VI). 

202. ‘‘ Bateaux du Bayou Saint Jean ” (VI). 

203. Lake Pontchartrain, boat landing (VI). 

204. Lake Pontchartrain, May 15 [1830] (VI). An engraving by Lesueur 
(VII, 1) is reproduced by Dr. Hamy. 

205. Lake Pontchartrain ‘ avec le phare de l’entrée du canal du Bayou 
Saint Jean ” (VI). 


XI. Miscellaneous. 


206. Keel-boat descending the Ohio [1826] (IV). 

207. Interior of a flatboat | 1826] (IV). 

208. The steamboat ‘ Crusador ” (V', Reproduced by Madame Loir, 
plate 3. 

209. The steamboad ‘ Huron ” (V). Reproduced by Madame Lo. 
plate 26. 

210. Steamboat interior (VI). Bunks, chests, people reclining, etc. 

211. Stemboat interior , June 1829 (VI). Barrels, groups. of people, man 
reclining in bunk. 

212. Flatboats (V). 

213. Cotton boat, Apr. 26, 1829 (VI). Reproduced by Madame Loir, plate 2. 

214. The Mississipi seen from a boat (V). The current is full of floating 
logs, roots, snags, etc. A similar view of the Missouri is in the album of the 
Prince of Wied. 

215. Studies of heads and hats {VI). Various sketches, on one of which, 
showing four styles ofhats, scribbled names of David H. Roads, Ed. Farel, 
and T. H. Weissmann. 

216. Study of man’s head and shoulders, Chilcothe, O. (VI). 

217. Study of negro heads (VI). 

218. Choctaw Indians (VI). Two studies of heads, one of which is dated 
Memphis, Apr. 6, 1830. | 

219. Indian pipes, color (VI). 

220. Indian pottery (VI). Several carefully executed drawings in color. 

221. Buffalo skin with Indian paintings (VI). Reproduced by Madame Loir, 


- plate 8. 


222. Yoke of oxen and sled, Feb. 17, 1831 (VI). 


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CALCAIRE À CORAUX 


(ÉTAGE CORALLIEN) 


Eruption Geysérienne à Hennequeville (Calvados) 


Par GEORGES ROMAIN 


En feuilletant mes papiers, j'ai retrouvé le Bulletin des Armées 
de la République du 6 novembre 1916, que m'avait aimablement 
apporté un poilu de mes amis, parce qu'il contenait un article 
géologique qui lui semblait devoir m'intéresser. 

Le Bulletin publiait en effet une note très instructive de 
M. Velain, professeur à la Sorbonne, en réponse à un autre 
poilu qui avait recueilli dans une carrière des Hauts-de-Meuse, 
des fossiles de l'étage Corallien. Or, d’après la description de 
ces fossiles que lui donnait ce guerrier amateur, on voyait bien 


qu'il était peu initié à ces choses scientifiques. Toutefois, c'était 


assurément un observateur intelligent et consciencieux, et j'ad- 
mirais ce brave soldat en pensant que, malgré les vicissitudes de 
la guerre, il se distrayait tout de même en cherchant dans cette 
carrière des animaux qui avaient vécu là où ils reposaient depuis 
des centaines de milliers de siècles, mais qu'il ne connaissait 
point sufhsamment. 

Durant cette longue guerre, nos poilus construisirent d’innom- 
brables kilomètres de tranchées et exécutèrent de titanesques 
travaux de défense ; cependant, peu nombreux en réalité furent 
ceux qui signalèrent dans leurs terrassements des choses intéres- 
santes pour la science, car tous n'avaient point évidemment la 
sagacité de notre observateur. 

Ceci semble démontrer, tout simplement, qu'avant la guerre 
on n’attachait qu’un médiocre intérêt à la vulgarisation des sciences 
naturelles, et qu’on était trop enclin à considérer cette diffusion 


Scientifique comme du charlatanisme. Le résultat de cette men- 


talité ne s’est malheureusement point fait attendre, car il paraît 
qu'il a été détruit sans raison ou plutôt par ignorance, de pré- 
cieuses reliques qui auraient pu enrichir l’histoire de notre 


- beau pays. À 


Nous aussi nous avons, comme dans les Hauts-de-Meuse, le 
terrain Corallien, lequel est largement représenté dans les falaises 
du Calvados, depuis Villerville jusqu’au delà de Villers-sur-Mer. 


60 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


Une excursion dans cette région est aussi agréable qu’instruc- 
tive. Le littoral est absolument praticable pour tout le monde, et 
on ne rencontre point ces détestables galets, si caractérisques des 
terrains crétacés, qui vous font trébucher à chaque instant, 
comme sur nos plages. C’est au contraire un magnifique tapis de 


sable, très résistant, surtout en mer baissante, et qui permet 


de marcher sans fatigue. 

Si de Villerville nous voulons suivre létage Corallien, très re- 
connaissable à sa texture jaunâtre, nous le voyons apparaître à la 
basse-mer, sur la plage de cette localité, puis s'élever graduelle- 
ment vers l'Ouest et former la plus grande partie de la falaise 
d'Hennequeville et de Trouville. 

Ce terrain, qui présente divers niveaux importants, est géné- 
ralement recouvert par les argiles noirâtres kimméridgiennes, 
telles qu'on les voit en face la jetée-promenade ; quant aux bancs 
de calcaire et d’argile qui se trouvent sur la plage au-dessous 
de l’assise jaunâtre, ils appartiennent à un autre terrain Juras- 
sique : l’'Oxfordien. Enfin, Trouville est bâti en plein Corallien, 
et on peut facilement s’en rendre compte en examinant les 
terrassements et les matériaux employés dans les constructions. 

Continuons notre observation toute superficielle, naturelle- 
ment, et nous arrivons à la vallée et la rivière « La Touques », 
que nous traversons pour entrer à Deauville. 

Un massif assez élevé, puisqu'il a une hauteur égale à 
115 mètres, se dresse au-dessus de cette riante station balnéaire, 
et se continue jusqu'à Bénerville. C'est le mont Canisy, dont 
l'extrémité Ouest porte les noms de Pointe ou de Butte de 
Bénerville. Ce mont offre une particularité assez curieuse, c’est 
un ilot dans la plaine, contourné d’un côté par la voie ferrée de 
Trouville à Dives, et de l’autre par la plage et la route de 
Deauville à Villers-sur-Mer. 

Le mont Canisy est un récif Corallien dont la partie supé- 
rieure du versant Nord est occupée par le vieux Deauville ; son 
église, qui date du xr° siècle, est située presque au-dessus de la 
nouvelle, et une belle route, un peu escarpée, y conduit direc- 
tement. Nous suivons donc cette route pour atteindre le plateau, 
et, après avoir passé devant le cimetière de Deauville, la route 
traverse un petit bois, et se divise en trois directions. À l'Est un 
chemin se dirige vers le château de Lassey, totalement en ruine, 
puis descend par la chapelle Saint-Arnould et rejoint la route 
Trouville à Pont-l’'Evêque. Au Sud, un autre chemin conduit à 
la station du chemin de fer de Tourgeville, enfin, à l'Ouest, la 


MODE SR « 


CALCAIRE A CORAUX GI 


route serpente la pointe de Bénerville, passe devant la vieille 
église de cette localité et débouche sur la route de Villers. 

Du sommet de la Butte, le panorama est vraiment splendide ; 
d'un côté des collines richement boisées et Villers-sur-Mer. Au 
loin, vers lOuest, les côtes verdoyantes et les jolies plages 
sableuses de Dives, Cabourg. De ce plateau on voit également 
l'embouchure de l'Orne, Ouistreham, Lion et Luc-sur-Mer. 
Enfin, au Nord, le Cap de la Hève, notre belle ville du Havre, 
Harfleur jusqu'à Tancarville. 

Sur le plateau du mont Canisy, on remarque que le sol est 
entièrement composé de Calcaire à Coraux, car l’assise Kimmé- 
ridgienne n'existe plus ici, et une très mince couche de terre 
végétale recouvre irrégulièrement ce sol Jurassique ; c’est pour- 
quoi les récoltes sont très chétives sur ce plateau, et si par 
place on rencontre quelques bosquets, une végétation un peu 
plus luxuriante, c'est que ces places, formant poche, contiennent 
une plus grande quantité d’humus. — Bref toute la partie supé- 
rieure du Mont Canisy est donc constituée par le terrain 
Corallien, et sa base repose sur l’Oxfordien, dont le dévelop- 
pement est très important dans les pittoresques falaises de 
Villers à Beuzeval. 

De Bénerville nous reprenons la route qui conduit à travers 
les Dunes, à la charmante station balnéaire de Villers-sur-Mer, 
nous longeons la terrasse des bains et arrivons finalement sur la 
plage sableuse si résistante, je le répète, qu'on y voit souvent 
des cavaliers et des cyclistes prendre leurs ébats ; quant à notre 
Corallien, nous constatons encore sa présence au sommet de ces 
belles falaises, mais sa puissance est bien diminuée, et il dis- 
paraît vers Auberville. 

Son nom lui vient de ‘‘ Coral Rag ”, ainsi désigné par les 
géologues anglais, c’est-à-dire “ Calcaire à Coraux ”; et, en effet, 
ce calcaire plus ou moins siliceux est absolument pétri de Madré- 
poraires (polypiers) qui se décomposent en espèces variées. 

On trouve également dans le Corallien de très beaux Gastéro- 
podes presque toujours dépourvus de leur test, de nombreux 
Lamellibranches et de jolis Echinodermes, parmi lesquels on 
peut signaler le Cidaris florigemma et tout spécialement le Nu- 


cleolites scutatus, oursin qui limite approximativement l’assise coral- 


liennne de lassise oxfordienne. 

L’extraction des fossiles dans ces récits coralliens est assez 
souvent laborieuse, car la roche est fort dure, de sorte qu'il est 
rare de détacher des échantillons complets. 


62 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


À propos du Corallien, disons rapidement quelques mots sur 
un curieux phénomène d’éruption siliceuse, qui a dû se pro- 
duire pendant la formation de ce terrain. 

On peut voir, dans la falaise et sur la plage d’Hennequeville, 
à peu de distance de la jetée-promenade de Trouville, une avancée 
très importante de roches, connue sous le nom de « Roches- 
Noires », et quise prolonge jusqu’au niveau de la basse-mer ; or, 
ces énormes blocs siliceux de couleur noirâtre, brunître, 
présentent une surface soit lisse ou boursouflée, ou mamelonnée ; 
c’est-à-dire tous les caractères d’une matière en fusion instanta- 
nément solidifiée sur un espace restreint. On remarque encore 
qu'un grand nombre de ees roches sont remplies principalement de 
Trigonies emprisonnées pêle-mêle dans la solidification. L'aspect 
singulier de ces roches tranche donc absolument auprès de ce 
calcaire jaunâtre et semble indiquer une formation volcanique 
analogue à un Geyser. 

Il y a une quarantaine d'années, cet amas rocheux avait une 
tout autre importance, et les étrangers ne manquaient jamais 
d'aller voir les Roches-Noires ; mais depuis cette époque tout est 
changé, car l’endiguement progressif de la Seine a beaucoup 
modifié le littoral de cette région, par des apports de vase et de 
sable en si grande quantité, que ces blocs paraissent maintenant 
‘enfoncés dans le sol marin. Quant à la partie supérieure de la 
roche, plus ou moins visible, elle est presque toujours recouverte 
de productions marines ; de sorte que ces curieux rochers, sous 
une couverture de moules, de bernicles (patelles) et d'algues de 
toute sortes, n’offrent plus, du moins superfciellement, le 
même intérêt qu'autrefois. Quoi qu'il en soit, l’ancien Geyser 
d'Hennequeville, appelons-le ainsi pour attirer l’attention, est non 
seulement intéressant, mais unique dans son genre sur les côtes 
de l’Estuaire de la Seine. 

J'ajouterai en dernière analyse, que notre ancêtre, en homme 
pratique, quoique primitif, avait compris toute l’ütilité quil 
pouvait tirer de ce dépôt siliceux : c’est pourquoi, il avait trans- 
porté de volumineux débris de cette pierre, qui pouvait se cliver 
facilement, dans son atelier situé sur le plateau au-dessus de 
Villerville (domaine de la comtesse de Landal), au ïieu dit la 
Pierre Grise ou Menhir de la Bergerie ... mais pardon, je m'ar- 
rête, car le papier est très cher, l'imprimerie encore plus, il n'y 
que le bavardage qui ne coûte rien. 


2 Juin 1919. 


Nr 


rar - Géù 


A 


PROSPECTION 


DANS LES 


 FALAISES DE SANDOUVILLE ET DE SAINT -VIGOR 


Par Raouz Marz 


Messieurs et chers Collèoues, 


Ce n'est qu'une ne très simple communication que jai 
à vous faire, et je m'excuse de la désillusion que son peu d’im- 
portance et sa qualification de caüserie va vous faire éprouver. 

Je ne’ sais si vous avez constaté et suivi les nombreuses modi- 
fications d'aspect et de dimensions subies par les falaises de la 
rive droite de la Seine entre Harfleur et Tancarville. 

Il s’est en même temps produit des changements aux points 
de vue de la botanique et de la zoologie, correspondant avec les 
bouleversements terrestres, et cette concordance m'a amené à 
faire la remarque dont je vais vous entretenir. 

J'ai déjà eu, pendant la guerre, l’occasion de signaler à mes 
Collègues de la Société Linnéenne de la Seine maritime, l’absence 
des argiles à silex sur une grande étendue des crêtes Turoniennes 
et Sénoniennes, notamment sur les côtés de Sandouville et de 
Saint-Vigor. 

FT EnE Lennier, notre savant et regretté PRET fondateur, 
dans son PRE ouvrage L’Estuaire de la Seine, Frs 
sur la planche II, la coupe des falaises entre Harfleur et le Hode. 
Les étages crétacés affleurants sont représentés couverts partout 
par une couche d'argile à silex, épaisse de plusieurs mètres et 


d'une puissance égale sur tous les points et sur toutes les crêtes. 


Vous pourrez à l’occasion, si vous ne l'avez point encore fait, 
constater par vous-mêmes que depuis Rogerville jusqu'à l’'a- 
plomb de Saint-Vigor, l'argile à silex manque presque totalement. 

Dans la falaise de Sandouville, les observations m'ont été plus 
faciles, parce que depuis trente ans elle a changé je ne sais 
combien de fois de formes et d'aspect. 

La carrière actuelle fut abandonnée il y a vingt ans environ, 
alors que sa base d'exploitation se trouvait à environ deux mètres 


en contre-bas de la route, elle ne tarda pas à se changer en un 
_marécage avec 150 d’eau. — Les travaux repris un peu avant la 
guerre ont relevé son palier, qui dépasse la route de 8 à r0 mètres. 


C4 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


C'est vous dire si ces modifications, jointes aux quantités 
énormes de blocs qui ont été utilisés par les travaux d’endigue- 
ment de la Basse-Seine, ont nécessité d'importants abatis et ont 
de ce fait, reculé la crête des falaises à plus de deux cents mètres 
à vol d'oiseau, du bord de la route. 

La carrière de Sandouville n’est pas très riche en fossiles, 
mais elle n'en est pas moins intéressante à observer et je ne 
m'en lasse jamais. 

Le 22 mai de cette année, j'étais allé en promenade de « pros- 


pection » jusqu'à Saint-Vigor, voir les promesses florales, les . 


éclosions entomiques, l’activité des oiseaux à édifier leur nid, 
etc., etc. 

Excusez-moi si j'élargis, pour mon usage personnel, le sens 
trop étroit du mot « prospection », réservé aux seules recherches 
géologiques, il convient tout aussi bien à toutes autres recherches, 
puisqu'il signifie tout simplement examiner, regarder avant. 

Au retour, comme j'admirais pour la centième fois peut-être, 
et comme si je ne les avais encore jamais vues, les merveilleuses 
stratifications des falaises de Sandouville, profondément modifiées 
par de récents abatis, mon attention se fixa sur trois minces et 
courtes bandes d'argile à silex, qui, comme si elles eussent 
flotté, se posaient sur la crête de la falaise. 

Sur chacun de ces îlots d'argile, un maigre buisson de verdure 
poussait et se profilait dans l'infini du ciel, comme les oasis 
dans l’immensité du désert,... et en comparant les graminées 
qui, presque seules, couvrent les falaises de Sandouville, avec 
les grands et beaux arbres qui parent si grandiosement les falaises 
de la Cerlangue et de Tancarville, où l'argile à silex atteint une 
puissance de près de dix mètres, j'entrevoyais un principe de 
Géologie : 

Sur une falaise crétacée inculte, la présence d’une forêt, d'un bouquet 
d'arbres, d'un buisson, implique l'existence d'un sous-sol d'argile à 
silex équivalent en puissance et en surface à celles de la partie boisée. 

Je ne crois pas, ou du moins je n'ai jamais eu connaissance 
que cette observation ait été faite, — en tous cas, elle est facile 
à contrôler et je vous y invite. 

Je souhaite que ma modeste remarque trouve son application 
dans les futurs relevés de coupes de nos falaises, je pense qu'elle 
simplifiera parfois des travaux longs et difhciles, et qu'elle évitera 
souvent des erreurs comme celle que je vous signalais tout à 
l'heure au début de ma communication, ce qui me fait supposer 
que mon observation n'était que peu ou point connue. 


NO T-E 


SUR DES 


Silex Robenhausiens trouvés à la Forêt de Montgeon 


Par MARCEL DUTEURTRE 


Une promenade à la forèt de Montgeon, le 14 août dernier, 
nous permit de visiter les travaux entrepris, au champ de ma- 
nœuvre, pour doter notre cité d’un champ de course. 

M: Degeorges, dans une de nos séances, nous avait entretenus 


de ces travaux et d’une poterie gallo-romaine (Tombe par inci- 


nération)) que les ouvriers avaient détruite en essayant de l’extraire 
de l'argile. 

M. Deveorges s’étonnait de la pauvreté des trouvailles faites, 
qui ne comprenaient que quelques grattoirs. 

Pensant que les pluies, assez abondantes, avaient lavé le terrain, 
nous visitons la partie décapée, face à Fontaine-la-Mallet, avec 
la certitude que cette position avantageuse pour l'établissement 
d’un camping, allait nous fournir quelques bons outils. 

Nous trouvons des grattoirs, lames et une assez grande quan- 
tité de déchets de taille et une hachette polie, cassée et retaillée. 

Le lendemain nous retournons et cherchons sur la piste, dans 
le terrain enlevé du décapage. Nous trouvons quelques bons 
outils : tranchets larges, grattoirs, percuteurs, lames, etc. 

Nos visites suivantes nous ont procuré des pièces intéressantes. 
La liste arrêtée à ce jour comprend : 

1 Hachette polie ; 
TE Earmès”; 
1 Racloir-perçoir double ; 
4. Percuteurs ; 
6 Tranchets larges ; 
1 Petit ciseau ; 
15 Grattoirs ; 
4 Nuclei ; 
1 Perçoir ; 
43 Eclats et fragments d'outils ;. 
1 Fragment de conglomérat ; 
Des silex ayant subi l’action du feu, — plus dix petits et un 
grand fragment de la poterie dont M. Degeorges nous avait 
entretenu. Un fragment d’une autre poterie. 

Ces silex peuvent être classés parmi ceux de l’époque Roben- 

hausienne. M. Romain, notre savant préhistorien havrais, a 


66 SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


examiné ces outils et les classe également dans le Robenhausien. 
Un petit tranchet (n° 1583) ressemble aux pièces trouvées à 
la Coudraie, à Montivilliers. 


Une lame en coralline (n° 1 araît provenir d’exporta- 
»75).P P P 


tion. M. Romain en possède une semblable qu'il a recueillie à 
Hennequeville, de l’autre côté de la Seine. 

Le champ de manœuvre domine le vallon de la Fontaine. A 
gauche, à 800 mètres, se trouve la sation des Sapinières, avec une 
taille et des outils d’une autre facture que le Robenhausien. L'ou- 
tillage peut se rapporter au Néolithique, avant l'apparition de la 
hache polie: Aucune pièce ayant subi le polissage n’a été trouvée 
dans cette station jusqu’à ce jour. 


À 300 mètres en arrière du champ de Courses se trouve la 


station de la porte de Rouelles (Val Reinette), avec un outillage 
semblable aux Sapinières. 

À droite, et touchant à la piste, nous remarquons les trous 
fouillés par notre collègue M. Cahen — trous d'exploitation de 
silex — fonds de cabane ou fosse à gibier ? — la question n'est 
pas résolue. 

Nous rappelons pour mémoire qu'il existe de ces trous près 
des Sapinières. Ceux de l’avenue $ ne sont pas très éloignés 
de la station du Val Reinette. Ils sont anciens. De très gros 
arbres sont poussés à l’intérieur de plusieurs. 

Dans nos dernières trouvailles, deux outils sont retaillés nette- 
ment. La hachette polie et une autre pièce (n° 1604) qui paraît 
être une hachette préparée pour le polissage. L’ouvrier a trans- 
formé cette dernière en un large tranchet. 

La diversité des silex employés nous a frappés. II y en a des 
blonds, des blancs, des gris, des noirs ; toute la gamme des tons. 
Tous offrent le même type Robehai ae 

Il y a des outils, des déchets de taille, des pièces brisés des 
nuclei et des percuteurs. Nous avons également recueilli, aux 


environs, quelques pièces pouvant se rapporter au Paléolithique 


(Moustérien et Chelléen). 

Deux nuclei, une lame et deux grattoirs, trouvés près de la 
Maison du garde et devant les tribunes, rappellent la taille des 
ouuls de la porte de Rouelles. 

Nous écrivions un jour que la forêt de Montgeon n'avait pas 
dit son dernier mot, — cette trouvaille confirme notre idée. 
Nous pensons que partout dans la Forêt, il existe des silex tail- 
lés. Nous en avons d’ailleurs recueilli dans toutes les avenues. 


Le Havre, le 13 septembre 1921. 


| | NOTE 


SUR DES 
HA ATAILELES 
Présentés à la séance du 6 novembre 1921 


Par MARCEL DUTEURTRE 


ETUI RE 


En continuant nos recherches dans le champ de courses, à la 
, forêt de Montgeon, nous avons recueilli un écrasoir (n° 1627) 


présentant deux faces planes complètement mâchées. 


2 La similitude existant entre les deux pièces nous 


été utilisés comme percuteurs. 


nombreux. 


bé ind Rs d'ohnis ve be ds dit le lé détecté: diet nan dus | 
nt ur 


+ 


Le silex employé est un galet noir, de la craie supérieure. 
Cette pièce, présentée à plusieurs préhistoriens, paraît être rare. 

Nous avons été heureux en découvrant un autre silex 
(n° 1633) présentant également deux faces d’écrasement. Cet 
instrument, en silex gris, semble être un ancien nucleus. 
fait penser 
qu'elles ont été utilisées sur le même mortier et au même usage. 

Nous avons, de plus, récolté un fragment de hache polie 
| (n° 1629), un superbe ciseau préparé pour le polissage (n° 1628), 
plusieurs percuteurs, dont un discoïde (n° 1662), des nuclei ayant 


Ce grand nombre de percuteurs paraît indiquer, au champ de 
courses, une station importante au point de vue débitage. 

Nous rappelons qu'aux Sapinières et au Val Reinette, il a été 
découvert très peu de rognons siliceux ayant servi à la peréussion. 
Cependant, les éclats, les déchets de taille, les nuclei sont fort 


En 0 CR 


N OT 


SUR DES 


Percuteurs trouvés à l'atelier des Sapinières 
et présentés à la séance du 8 octobre 1922 


Par MARCEL DUTEURTRE 


«< 


L'excursion organisée par la Société Géologique de Normandie, 
à la forêt de Montgeon, le 18 décembre 1921, a eu pour résultat 
imprévu, la découverte de vrais percuteurs dans l’Atelier Néoli- 
thique ancien des Sapinières. | 

Jusqu'à ce jour, depuis 1903, c’est-à-dire depuis 18 années, 
aucun vrai percuteur n'avait été mis à jour dans ce curieux 
oisement. 

Le 31 Décembre, accompagné d’un ami, M. René Ouf, nous 
avons eu la joie de découvrir quatre percuteurs, dont un en grès. 
Ces pièces gisaient ensemble à la base du coteau. Nous avons 
remarqué qu'un grand nombre de silex éclatés par le feu envi- 
ronnaient ces outils. 

Trois, les n° 1818, 1854, 1855, sont au-dessous de la taille 
des gros percuteurs que nous trouvons dans les stations de plein 
air. Deux de ces pièces, les N° 1818, 1855, présentent une 
sorte de poignée aménagée pour la préhension. 

Nous exposons ces percuteurs accompagnés de nuclei ayant servi 
à la percussion. Plusieurs de ces rognons ne présentent qu'une 
petite partie de pierre utilisée. Cette partie, mâchée par les chocs 
du travail nous fait penser que la pénurie de silex dur était 
orande. 

Cette découverte de vrais percuteurs est un fait nouveau dans 
l'étude des silex taillés dans la forêt de Montgeon. Et, c'est avec 
joie que nous la communiquons à la Société Géologique de Nor- 
mandie, qui veut bien s'intéresser à nos modestes travaux. 


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COMPTE: RENDU 


DE 
PARCURSION A YPORT 
Le 21 janvier 1923 


Par MARCEL DUTEURTRE 


Favorisés parle temps, nous examinons rapidement les champs 
devant la gare. Quelques silex sont récoltés. Nous traversons le 
ravin et montons à la station des Hogues. 

Notre guide, M. Guérard, évoque des souvenirs. Il nous 
décrit la surprise et la joie éprouvées avec M. Babeau, lors de 
leur arrivée dans ce champ, qui est le plus riche en pièces. 

M. Guérard nous indique les emplacements les meilleurs et en 
avant | | 

D’entrée, notre aimable conducteur trouve une superbe 
hachette polie, puis deux fragments du même type. C’est mon 
tour, je ramasse une moitié de hachette préparée pour le 
polissage. 

M. Duteurtre père trouve une pièce polie : poinçon ou poi- 
gnard ? C'est un objet rare. 

Les trouvailles se succèdent : grattoirs, lames, perçoirs, etc., 
M. Bouis trouve une perceretre délicatement taillée. 

M. André Dupont fils se spécialise dans la découverte de 
perçoirs et nuclei. M. Saunier charge sa sacoche. 

Midi est passé quand nous prenons le chemin d’Yport. 

Nous avons la joie de rejoindre notre Président, M. Soclet et 
sa famille. Le déjeuner, succulent, est émaillé de souvenirs et 
d'évocations. 

Nous repartons à 14 heures et refaisons le chemin parcouru le 
matin. Les trouvailles sont aussi intéressantes. M. Bouis récolte 
une hachette à encoches latérales qui est la plus belle pièce de la 
soirée. - 

L'heure du train approche. Huit kilomètres à faire pour la 
gare des Ifs. Nous nous attardons dans cette patrie du silex taillé, 
un peu trop peut-être. C’est la course sur la route. Nous arrivons 
fourbus mais combien heureux. Dans le train, nous constatons 


7. 4 BR 


70 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


avec plaisir que nous avons récolté environ deux cents pièces. 
C'est une belle journée. 

Etaieht présents : MM. Dupont père et fils, Saunier, Bouis, 
Guérard, À. Duteurtre et M. Duteurtre. 

Et maintenant quelques mots sur la station des Hogues. C’est 
une station de plein air, habitée à plusieurs reprises. 

Les silex blancs sont mésolithiques, les autres néolithiques du 
début et néolithiques robenhausiens. La station se distingue par 
ses grattoirs, qui sont très jolis, soigneusement retouchés et 
offrent tous les types connus. Les tranchets blancs et hachettes 
à encoches rappellent les outils des Sapinières. Les hachettes 
polies, petites, à tranchants larges, sont robenhausiennes. 

D’après les nombreux percuteurs, l’atelier était très important. 

Les hommes d’Yport ont rayonné jusqu'aux environs du 
Havre. Les grattoirs et percuteurs de la Corvée sont du type 
des Hogues. | 

Pour terminer, je rappelle le grand nombre d'éclats de 
conglomérat qui se trouvent dans les champs. Il existe quelques 
outils de cette matière, mais ils sont rares. 

Yport est la plus jolie station des environs du Havre. Elle a 
fourni un très grand nombre de silex taillés qui contribuent à la 
beauté et à l'intérêt de nos collections locales. 


Le Havre, le 21 février 1923. 


COMPTE RENDU 


DE 


PARCURSION" A: YPORT 
| Le 4 mars 1923 


Par MARCEL DUTEURTRE 


Il fait un temps superbe. Maloré un grand nombre de pro- 
messes, les présents à la gare sont peu nombreux. 

Nous partons à cinq : MM. André Dupont fils, Saunier, Bouis, 
A. et M. Duteurtre. Nous allons directement aux Hogues. Les 
trouvailles sont plus espacées que dans notre première excursion. 
Les terres sont plus couvertes. Nous récoltons des grattoirs, un 
beau tranchet, quelques percuteurs. | 

M. Dupont découvre une pointe de flèche triangulaire joli- 
ment ouvragée. M. Duteurtre père, un grattoir finement retou- 
ché. M. Bouis, un grand grattoir large. 

M. Saunier ramasse une petite pointe de flèche à tranchant 
transversal. Nous découvrons une série de petits outils, grat- 
toirs allongés, lames, percuteurs, nuclei. 

M. Guérard nous surprend à table, il vient spécialement nous 
indiquer les autres stations d’Yport. Notre hôtesse s’est surpassée. 
Le repas est copieux et succulent. Inutile de rappeler que la 
conversation roule sur la préhistoire et en particulier sur les belles 
stations de Froberville, Yport et les Hogues. 

Pendant une heure, nous arpentons le plateau sous l’aimable 
conduite de M. Guérard, et notons les champs qu'il faudra 
explorer l’année prochaine. Nous disons au revoir à notre guide 
et prenons la route pour Les Ifs. Le temps est toujours beau. Les 
talus sont émaillés de primevères et de violettes. Il fait bon vivre 
et nous arrivons joyeux et non fourbus à la gare. 

Cette excursion nous a fourni un outillage qui rappelle le 
Tardenoisien ou Azilien, début des temps néolitiques, caractérisé 
par des outillages très petits ; toute une série de microsilex. 

Ce qui confirme que la station des Hogues a été occupée à 
plusieurs reprises par des tribus de mœurs diverses. 


Le Havre, le 19 mars 1923. 


NOTES 
SUR LA 
Découverte d'Ossements de Dinosaurien 
| | dans les | | 


Argiles supérieures Kimmeridgiennes du Cap de la Hève 
(Octeville-sur-Mer) 


Par GEO RABECK 


Sous la carrière du Fond-du-Val, située non loin du Poste 
de Douane n° 7, à environ 1 kil. $00 au Nord du village d’Octe- 
ville-sur-Mer, les argiles supérieures kimmeridgiennes qui cons- 
tituent les basses falaises, sont divisées horizontalement par un 
banc de calcaire gris très dur, dénommé Plomb des Ouvriers, 
dont l'épaisseur varie de 30 à 45 centimètres, et qui, sur une 
longueur de $ à 600 mètres, présente un mouvement ascendant 
vers le Nord.  , 

C’est à cet endroit que le 29 avril 1923 je découvris, à environ 


70 centimètres au-dessous de ce banc, divers ossements dont 


une côte et trois vertèbres avec leursapophyses, semblant appar- 
tenir à un Dinosaurien de grande taille. 

L'une de ces vertèbres était isolée dans l'argile, les deux autres 
désaxées et soudées ensemble par un calcaire gris très dur repo- 
saient au-dessous. La côte longue et aplatie se trouvait à en- 
viron 60 centimètres plus loin. 

En raison des difficultés que présentait le dégagement de ces 
ossements, je décidai de n'extraire que les trois vertèbres avec 
leurs apophyses et de recouvrir la côte avec de l'argile pour la 
préserver du flot qui à ce niveau pouvait l’atteindre. 

Cette précaution ne fut pas inutile et me permit de la retrouver 
à peu près intacte lorsque je revins le 2 mai sur les lieux de 
ma découverte, avec mon collègue M. J. J. Stiegelmann, qui 
s’associa à mes travaux. 

Après avoir tiré plusieurs oh destinées à nous 
guider dans nos recherches ultérieures, il fut décidé de continuer 
les fouilles, et bientôt deux côtes, reposant comme la première 
sur un mince lit coquillier, furent mises à jour. 


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NOTES SUR LA DÉCOUVERTE D'OSSEMENTS DE DINOSAURIEN 73 


Malheureusement, les sources qui gênaient considérablement 
nos travaux ne nous permirent plus de faire de nouvelles trou- 
vailles et ceux-ci durent provisoirement être abandonnés jusqu’au 
11 août 1923, jour où jefis la découverte d’une magnifique côte 
qui vint compenser les nombreuses et infructueuses excursions 
que j'avais faites jusqu à cette date. 

Cette côte, que la mer avait en grande partie mise à jour, ne 
mesurait pas moins de 1"30, mais déjà un morceau de 12 centi- 
mètres de longueur avait été enlevé par son milieu, ‘et malgré 


toutes les recherches que je fis alentour il me fut impossible de 


le retrouver, bien que l’empreinte restée dans l’argile ne permit 
de douter que le flot venait de le détacher. 

Ayant tout lieu de supposer à la suite de cette nouvelle 
découverte que d’autres ossements pouvaient se trouver à cet 
endroit, il fut décidé avec mon collègue de reprendre les fouilles 
interrompues depuis le 4 mai 1923. La reprise de celles-ci fut 
décidée pour le 10 septembre 1923 afin de pouvoir prévenir dans 
la mesure du possible les effets désastreux des grandes marées, 
et, grâce à l'appui que voulurent bien nous fournir MM. le 
Docteur A. Loir, Conservateur du Muséum du Havre, et Buchard, 
Adjoint au Maire, des travaux plus considérables furent exécutés 


avec le concours d'ouvriers, 


De nombreuses photographies prises au cours de ces nouvelles 
fouilles permettent de se rendre compte de l'importance des 
travaux, dont les proportions rendirent la prospection plus facile 


74 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 
® ” 

et amenèrent la découverte de trois apophyses épineuses et 
transverses de vertèbres, d’une côte et de deux chevrons cervicaux. 

Bien que parfaitement conservés, tous ces ossements étaient 
brisés en un grand nombre de morceaux, et, après en avoir 
effectué leur reconstitution avec les plus grands soins, ils ont été 
remis au Muséum du Havre où ils sont exposés dans la galerie 
de paléontologie sous le nom de Tapinosaurus Sp ? genre auquel 
ils semblent appartenir en raison de la grande similitude que 
présentent leurs caractères avec ceux décrits par Gustave Lennier 
dans sa remarquable description des fossiles du Cap de la Hève 
(1889). 


Ce genre de Dinosaurien est malheureusement peu connu, et 
les documents que nous possédons trop insufhsants pour nous 


permettre d’être affirmatifs, aussi, comme l’a écrit notre regretté 
Président-fondateur dans son ouvrage que je viens de citer : 
« Laissons à d’autres, à des spécialistes mieux préparés et mieux 
« renseignés, le soin de classer définitivement les pièces que 
« nous désirons seulement faire connaître aux savants, qui dans 
« l'avenir rectifieront nos appréciations dans ce qu'elles peuvent 

avoir d’erroné ou les accepteront si elles sont reconnues fondées ». 


NOTES SUR LA DÉCOUVERTE D'OSSEMENTS DEF DINOSAURIEN 7 


LEA 


NOTE ADDITIONNELLE 


De M. STIEGELMANN +: 


Re Une étude approfondie devant être faite par un membre de 
la Société Géologique de Normandie, professeur à la Sorbonne, 
et paraître dans le prochain Bulletin, nous nous bornons à don- 
br ner ci-dessous les mensurations des ossements reproduits à la 
Be planche I. 

Mensurations en m/m des ossements de Dinosaurien recueillis 
Ne 2 à Octeville-sur-Mer, dans les argiles du Kimmeridgien supérieur, 


> par MM. Géo Rabeck et Stiegelmann. Fouilles des 29 avril, 
+ 2 au 4 mai, 11 août, 10 au 16 septembre 1923. 
“2 VERTÈBRES | Nor|N2|N; 
Largeur aux cloisons médianes des apophyses ...... 180 175 | 190 
. Hauteur dans l’axe du canal neural......... PS. a 165 165 160 
| Epaisseur aux cloisons médianes............... Re 80 78 65 
É RE a NN 
mn 
APOPHYSES No9]IN°10/Nc11|/N° 12 No13/N°14/No15/No16 
Largeur transverse ........ 210 | 290 | 320 | 325 Le » » » 
D Hauteur épineuse ....... . 152 | 160 | 172 | 160 195 | 210 | 140 | 180 
k Hauteur du canal neural ..| 50! 30| so! 60 85| 85| 30 | 40 
A, Ds DETil 
nes. ; COTES N° 4 | NES Ne: 6 No 7 N° 8 
7 = Ponenenna Parc... 52 1.025 | 800 750 780 650 
D Longueur à la corde... ... 1 000 | 700 600 620 s00 


Flèche’... RSS A 220 | 40 55 nc: 8; 


NOTE 


SUR UNE 


TÊTE DE STENEOSAURUS Sp ? 


Découverte à Octeville-sur-Mer, au lieu dit le Fond-du-Val 


dans les Argiles supérieures Kimmeridgiennes du 
Cap de la Hève. 


Par GEO RABECK 


Cette tête, que j'ai découverte le 1$ septembre 1923 dans les 
argiles supérieures kimmeridgiennes, au cours de recherches que 
j'eflectuais dans ces assises avec mon collègue M. J.-J. Stiecelmann, 
se trouvait dans un niveau supérieur et approximativement à 
trois cents mètres au Sud de l'endroit où nous faisions des fouilles 
tendant à la recherche d’ossements de Dinosaurien (Tapinosaurus), 

Elle reposait horizontalement à trente centimètres au-dessus 
du gros banc de calcaire gris très dur (plomb des ouvriers) qui, 
au pied des falaises, présente à cet endroit un mouvement ascen- 
dant vers le Nord. : 

Seule apparaissait la section du museau dont malheureusement 
l'extrémité manquait déjà, tandis que le reste s’enfonçait oblique- 
ment dans la falaise. 

Malgré tous les’ soins apportés dans la mise à jour de cette 
pièce, il ne fut possible d’y parvenir qu’en plus de 350 morceaux, 
ce qui par la suite augmenta les difficultés de la reconstitution. 

Ce qu'il y a surtout de remarquable dans cette tête, c’est son 
excellent état de conservation qui permet même de reconnaitre 
les sutures des os, et, bien qu'il manque la partie antérieure du 
museau, on peut évaluer sa longueur totale à 1 m. 15, soit plus 
de trois fois sa largeur prise entre les bords externes des tympa- 
niques, qui atteint 36 centimètres. 

À sa partie postérieure, la face du crâne s’aplatit transversa- 
lement et sa hauteur prise sur la ligne médiane est de o m. 115, 
mais en tenant compte d'un fragment qui manque au pariétal 
à sa Jonction avec l'occipital, cette hauteur est de o m. 125. 

Le condyle occipital est très proéminent et le sillon qui existe 
entre l'occipital basilaire et les tympaniques est très profond. A 


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NOTE SUR UNE TÊTE DE STENEOSAURUS SF ? 77 


sa partie supérieure l’occipital s’amincit pour former une crête 
saillante, légèrement enroulée par places, surtout à l’origine des 
mastoïdes, mais qui disparaît complètement vers la région pos- 
térieure du pariétal. 

De section triangulaire, le pariétal est très étroit au centre, 
mais il s'élargit ensuite progressivement pour rejoindre à : sa 
partie antérieure le frontal, et à sa partie postérieure l’occipital : 
prenant ainsi la forme de deux triangles très allongés opposés par 
leurs sommets. 

De même que les lacrymaux, les préfrontaux sont très petits 
et déformés par suite de l’écrasement accidentel du frontal 
principal, qui s'incline brusquement en avant. 

Le bord supérieur de la face latérale du crâne est presque 
horizontal et ne s'incline qu’au niveau du bord postérieur des 
orbites, lesquelles ont une forme ovalaire très irrégulière dont 
le diamètre antéro-postérieur est de o"o7$s et le diamètre 
transversal 0 "06. En réalité, elles ont plutôt la forme de triangles 
dont les angles seraient fortement arrondis. Orientées obliquement 
en dehors, elles regardent en hauteur suivant un angle d’envi- 
OMAN": 

Les jugaux larges et plats dans leur partie postérieure s’amin- 
cissent puis s’arrondissent à leur jonction avec les post-frontaux. 

Les fosses temporales, dont le côté pariétal mesure 0 "245, 
sont très grandes et affectent la forme de parallélogrammes 
allongés qui s’élargissent vers la partie postérieure du crâne. 

Le paladin mince et déprimé au milieu, devient plus bombé 
dans sa partie postérieure. Les ptérigoïdes sont incurvés vers l’in- 
térieur du crâne et cachent en partie l’ouverture postérieure des 
fosses nasales ; ils s'amincissent dans leur partie postérieure et 
médiane pour s'unir au sphénoïde. : 

Le rétrécissement progressif du crâne ne commence qu’en 
arrière des orbites, où sa largeur prise à la base des lacrymaux 
n'est plus que de o"r5s. 

Le museau, à la fois large et aplati transversalement à son 
origine, a une épaisseur de 0 "07 pour une largeur de o"13, il 
s’arrondit ensuite d’une façon régulière et sa face supérieure prend 
bientôt une forme demi-cylindrique pendant que safaceinférieure, 
creusée seulement près du bord externe par la gouttière du plateau 
alvéolaire, reste presque plane. Il s’amincit insensiblement et sa 
largeur vers le milieu est de 0 "08 pour une épaisseur de o"os. 

La partie antérieure du museau, qui est manquante, a été 


78 


remplacée par un moulage que MM. Gerard et DE ont bien 
voulu exécuter suivant un modelage que je leur avais remis. 
En raison de cette partie manquante, il n’est pas possible de 
dénombrer exactement les dents de la mâchoire, mais il est une 
particularité très intéressante à observer, c’est la présence de à 
plusieurs de celles-ci dans leurs alvéoles de forme circulaire et 
sensiblement de même diamètre que les espaces interalvéolaires. 
Ces dents, qui ne sont que des dents de remplacement, sont 
légèrement courbes, de section circulaire, finement striées a 
tudinalement et implantées obliquement dans les alvéoles, Ra 
pointe dirigée vers l'extérieur et en avant. 
Ce n’est qu'à la suite d’un long travail que je suis parvenu à 
reconstituer cette tête, que mon collègue M. J. J. Stiegelmann 
a bien voulu se charger de monter en utilisant un ingénieux 
procédé qui permet de régler avec la plus grande précision la 
hauteur des colonnes qui supportent les berceaux. Qu'il raies 
bien me permettre de le remercier, ainsi que tous ceux qui. 
répondirent à l'appel qui leur avait été fait et exécutèrent de 
véritables travaux d’artisans, contribuant ainsi pour une bonne 
part à mettre en valeur cette tête de Stencosaurus qui constitue 
une pièce nouvelle pour la galerie de paléontologie du Muséum À 
du Havre. 


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LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


dé 1916 à& 19253 


COMPTE RENDU 


Par M. HoNoRÉ SAUNIER, Secrétaire général. 


Mes chers Collègues, 


En application de l’article 9 de nos Statuts, j'ai l’honneur de 
+ vous présenter un très court résumé des travaux de notre Asso- 
ciation pendant les années 1921, 1922 et 1923. 

Ainsi que vous le savez, la guerre fut déclarée juste au cours 
du Congrès de l’Association pour l’Avancement des Sciences qui 
se tenait au Havre et s’annonçait comme devant être particu- 
lièrement brillant. : 

Durant la longue lutte de plus de quatre années qui a semé la 
mort et les deuils sur le globe entier, nous n'avons pu continuer 
nos travaux. Les locaux qui nous étaient affectés à l'Hôtel de 
Ville n'étant plus libres, nos archives et notre bibliothèque étant 
disséminées de tous côtés, la plupart de nos collègues étant mo- 
bilisés, les autres membres ayant de multiples ou absorbantes 
occupations, il nous était tout-à-fait impossible de maintenir la 
Société, même dans une marche ralentie. 

Néanmoins, grâce au dévouement de notre cher Président et 
de plusieurs collègues du Bureau, un Bulletin fut publié en 1916. 
Cet effort fut particulièrement méritoire, attendu que ce volume 
renferme la très remarquable étude de notre regretté et savant 
collègue À. Dubus, intitulée : Carte préhistorique et protohistorique 
du département de la Seine-Inférieure. Actuellement, il nous serait 
à peu près impossible d'entreprendre pareille publication. 
Après la guerre, l'Association sommeilla pendant quelque temps 
encore, jusqu'au jour où la nouvelle municipalité, à la suite de 
plusieurs démarches de notre Bureau, nous procura un nouveau 
local, 56, rue du Lycée, où elle nous fit réinstaller nos bibliothè- 
ques et nous mit à même de regrouper nos archives et ranger 
nos très nombreux livres ou publications. 


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80 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


La reprise des séances débuta, le 26 avril 1921, par une 
Assemblée générale où fut constitué un nouveau Conseil d’Admi- 
nistration, certains membres du Bureau ayant manifesté le désir 
de résilier leurs fonctions. 

Il y eut six séances au cours de l’année 1921 et six en 1922. 
Durant cette dernière année, une nouvelle Assemblée générale 
se tint le 7 juin, dans laquelle le Conseil d'Administration fut 
renouvelé, et où de nouveaux Statuts furent adoptés afin de don- 
ner plus de souplesse et de développement à notre organisation 
intérieure. 

L'année 1923 compta huit réunions. A partir de ce moment, 
la marche de l'Association redevint normale. 

Ainsi que vous le verrez dans le résumé des séances publié 
dans le Bulletin de 1925, la Société fit, durant ces trois années, 
un certain nombre de visites ou excursions. 

Le 11 juin 1921, nous visitâmes les ateliers de la Société fran- 
çaise des Instruments d'optique, 50-52, rue de Saint-Quentin, : 
alors dirigée par notre excellent collègue M. Durand. Bien que 
cet usine fût tout à ses débuts, nous fûmes grandement intéressés 
par les travaux exécutés dans les divers ateliers, et c’est avec 
la plus vive satisfaction que nous constatämes qu'au Havre on 
construit, de toutes pièces, de splendides microscopes dont la 
puissance et le fini ne le cèdent en rien à ceux des autres firmes 
soit en France, soit à l'étranger. ; 

Le 27 novembre de la même année, nous fimes une visite à 
l'Hôpital Pasteur (ancienne propriété Quesnel), pour y examiner | 
un certain nombre de roches tertiaires, à Nummulites, formant A: 
les grottes situées dans les jardins et qui nous avaient été signalées. | 
Ces énormes blocs ne proviennent pas du Havre, ni de la région ; 
ils ont été vraisemblement extraits dans les carrières des environs 
de Paris et amenés au Havre, par péniches, pour le compte du 
propriétaire. 

Le 18 décembre suivant, nous fimes une excursion ptéhisto- 
rique à la forêt de Montgeon, sous la conduite de M. Marcel 
Duteurtre, alors Vice-Président. Cette excursion, à laquelle assis- | 
taient également de nombreux membres de la Société Linnéenne 
de la Seine Maritime, eut un grand succès. 

Les 21 janvier et 4 mars 1923, toujours sous la direction de 
M. Marcel Duteurtre, la Société fit à Yport deux belles exCUrSIONS 
préhistoriques qui donnèrent lieu à des récoltes exceptionnel- 
lement riches et abondantes, et dont on trouvera, au Bulletin, le 
très intéressant compte rendu rédigé par M. Marcel Duteurtre. 


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LA SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE DE 1916 A 1923 81: 


Après avoir ainsi exposé l’activité matérielle de l'Association, 
de 1921 à 1923, je vais entrer dans quelques détails permettant; 
de juger de limportance de ses travaux scientifiques dans la 
même période. car 
* Le Bulletin paru en 1916 ne comprenant pas toutes les déli- 


bérations de 1914, celle du 6 mai a été résumée dans celui de 


1925. Il y avait d'autant plus de raisons d’agir ainsi que ce procès- 
verbal est tout particulièrement intéressant en raison du rapport 
très complet rédigé par M. Emile Dupont, qui avait été chargé 
de représenter notre Association à un Congrès tenu à Paris, le 
15 avril 1914, en vue de discuter la brûlante question de la 
liberté des fouilles scientifiques. Je.ne commenterai pas le très 
substantiel compte rendu de notre éminent collègue, qu'il faut 
lire en entier, et me bornerai à rappeler l’ordre du jour voté par 
ledit congrès : Les délégués des Sociétés savantes posent comme abso- 
lument intangible le principe de la liberté complète des fouilles scien- 
tifiques. 

A la même séance du 6 mai 1914, notre distingué Président, 
M. Alfred Soclet, nous fit un résumé tout particulièrement cap- 
tivant de sa visite au Muséum royal de Bruxelles, accompagné 
par le savant conservateur M. A. Rutot, si connu dans le monde 
des préhistoriens. 

Enfin, à cette même réunion, M. le Doct’ Loir, l’éminent et 
actif conservateur du Muséum du Havre, exprima le désir que, 
à l’occasion du Congrès de l'Association française pour lavan- 
cement des Sciences, au Havre, une discussion fût soulevée, 
entre savants français et britanniques, au sujet de la percée d’un 
tunnel sous la Manche. M. Emile Dupont s’offrit à pressentir, 
dans ce but, M. A. Sartiaux, Ingénieur en chef à la Compa- 
gnie des Chemins de fer du Nord, Administrateur de la Com- 
pagnie française du tunnel, qui s’est livré personnellement à 
des études très complète sur cette grosse question. La guerre 
ne permit pas la réalisation du projet de M. le Doct' Loir, ce 
qui ne veut pas dire que nous devions y renoncer, bien au 
contraire’. | 

Dans la séance du 26 avril 1921, M. le Doct Loir signala 
la création, par la municipalité du Havre, d’un laboratoire 
d'Océanographie placé sous sa direction, avec notre collègue 
M. Etienne Peau comme chef des travaux biologiques, et 
M. Legangneux comme chef de laboratoire. En même temps 
M. le Doct' Loir nous rendit compte de la fondation d’une 


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Association des Conservateurs des Muséums de province, dont 
un congrès eut lieu au Havre, en juillet 1921. ; 
Au cours de la réunion du 4 mai 1921, M. Delpéré de Car- 
daillac, notre savant Vice-Président, nous fit une causerie 
extrêmement instructive sur les étroits rapports existant entre 
la Géologie et l'Océanographie. Il nous exposa en détail lac- 
tion des courants sur les côtes, leur déviation progressive due 
au déplacement du point 7 et les conséquences probables de 
cette dérive tant au point de vue physique que sous le rapport 
biologique. \ 

Le 1° juin 1921, M. Honoré Saunier nous entretint du phé- 
nomène des marées dans la Manche, et particulièrement dans 
l'estuaire de la Seine. Il appuya sa démonstration sur les douze 
remarquables cartes hydrographiques du Pilote-Major de la Flotte 
Hédouin. Cette causerie amena M. Alfred Soclet à rappeler qu'en 
1878, étant en excursion à Saint-Jouin, il fut témoin d’un raz-de- 
marée subit. La mer, au lieu de continuer sa descente au 
moment du jusant, remonta brusquement et le força à fuir ainsi 
que ses compagnons. Ce fait n’est pas isolé, il s’est produit 
notamment à Flamanville (Manche), le 13 Juillet 1725, d'après 
l’ouvrage de Klein et Thomé, Le Globe Terrestre, traduit par la 
librairie Ehrard. 

À la même séance, M. Soclet nous présenta les résultats du 
forage d’un puits artésien exécuté aux Grandes-Dalles, et qui fut 
poussé jusqu’à la profondeur de 172 m. 70, d’où l’eau monte en 
abondance. Les sables verts furent rencontrés à environ 140 mètres 
au-dessous du zéro des cartes marines. 

Le 6 novembre 1921, après une belle causerie de M. Raoul 
Mail sur la Prospection dans les falaises de Sandouville et de Saint- 
Vigor qu’on retrouvera au Bulletin de 1925. M. Honoré Saunier 
soumit à l'approbation de l’Assemblée, un rapport qu’une délé- 
gation devait remettre à M. le Maire, et dans laquelle nous 
émettions le vœu : Que la Ville du Havre veuille bien édifier, le 
plus tôt possible, une grande annexe derrière le Muséum d'histoire 
naturelle, dans les terrains acquis par elle, rue Bazan, et qu'une 
partie de la nouvelle construction soit affectée à la Société Géologique de 
Normandie, afin qu'elle puisse y loger commodément ses collections et 
sa bibliothèque. 

À cette même réunion, M. Marcel Duteurtre nous présenta 


une belle série de silex robenhausiens récoltés par lui dans la forêt 


de Montgeon le 14 août 1921, ou à des dates ultérieures, et nous 


SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 


P 
: 


LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE DE 1916 A 1923 53 


fournit d’intéressantes explications qui font l’objet de deux 
notes spéciales dans le Bulletin de 1925. 

Dans la séance du 7 décembre 1921, M. le Doct' Loir 
nous prévint que la question de l'annexe du Muséum allait 
faire l’objet d’un rapport spécial de M. le professeur Louis Roule, 
du Muséum national de Paris, chargé par le Ministère de 
lInstruction publique d’une mission auprès des Muséums. Le 
rapport rédigé par notre Secrétaire général fut également remis 
à M. le Professeur Roule. 

M. le Doct' Loir exposa ensuite tout l'intérêt que l'on peut 
tirer des Muséums pour l’enseignement, et rappela ses efforts 
pour assurer une liaison entre les ‘Conservateurs de collections 
publiques, tant par la création de sa jolie et intéressante revue 
« Musea », que par celle d’une association des dits Conser- 
vateurs. 

M. J.-J. Stiegelmann présenta, le même jour, de remarquables 
fossiles récoltés dans de récents éboulis à la Hève. 

Le 1$ janvier 1922, M. Guérard exposa un lot de haches 
taillées récoltées en Seine-et-Oise, et une hache de jade polie 
provenant de la Nouvelle-Calédonie. 

Dans la séance du 17 juillet 1922, M. Marcel Duteurtre nous 
fit une très intéressante communication sur des Percuteurs 
trouvés par lui à l’Atelier des Sapinières. On trouvera une Note 
à ce sujet dans le Bulletin de 1925. 

Le 8 octobre 1922, M. J.-J. Stiecelmann présenta une superbe 
collection de fossiles récoltés à la Hève dans l’Albien, ainsi qu’un 
rare échantillon d’Ambre, avec inclusion de Lithodomes, prove- 
nant du Cénomanien de la Hève. 

Le même jour, M. Marcel Duteurtre présenta une belle série 
de Perçoirs appartenant aux types paléolithiques et néolithiques. 

Au cours de la réunion du 7 janvier 1923, M. J.-J. Stiegelmann 
nous montra une remarquable collection d'échantillons de Silice 
des environs du Havre avec leurs différentes formes cristallines. 
M. Georges Rabeck présenta des ossements humains néolithiques 
provenant de Saint-Vigor et Cocherel (Eure), au sujet desquels 
on fit quelques objections dans la séance du 1r avril 1923. De 
son côté, M. Marcel Duteurtre exposa des Haches, des Couteaux 
et des Percuteurs trouvés dans la Forêt de Montgeon. On trouvera 
à ce sujet dans le Bulletin de 1925, une Note sur les Percuteurs 
trouvés à l'Atelier des Sapinières, rédigée par notre collègue. 

Ce même jour, M. le Doct' Loir donna connaissance d’une très 


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S4 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE 
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importante étude intitulée : Les Collections américaines des dessins 
de Lesueur conservées au Muséum du Havre, et due à M. Waldo G. 
Leland. Tout le monde fut d'accord pour l’insertion de ce beau 
mémoire dans le Bulletin de 1925. Notre éminent collègue nous . 
remitaussi un des derniers travaux de Georges Romain, intitulé: 
Calcaire à Coraux (Etage Corallien). Eruption geysérienne à Henne- 
queville (Calvados). 

Au cours des séances des 4 février et 11 avril 1923, M. Marcel 
Duteurtre fit des causeries sur les récoltes abondantes faites au 
cours des excursions préhistoriques à Froberville-Yport. Des Notes 
spéciales sont insérées à ce sujet dans le Bulletin de 1925. 

Le 4 juillet 1923, M. Georbes Rabeck présenta des ossements 
de Tapinosaurus qu'ilavait découverts sous Octeville, en compagnie 
de M. Stiegelmann. Cette importante découverte fait l’objet d’une 
Note spéciale et de photographies publiées dans le Bulletin de 1925. 
A la même séance, M. J.-J. Stiegelmann fit une intéressante 
communication sur les Dinosauriens. | 

Enfin, le 3 octobre 1923, MM. Georges Rabeck et J.-J. Stiegel- 
mann exposèrent les résultats des fouilles effectuées pour la 
recherche de Tapinosaurus Sp. ? à Octeville-sur-Mer, ainsi qu'un 
crâne de Sieneosaurus Sp. ? découvert par M. Rabeck. Ces récoltes : 
particulièrement intéressantes sont l’objet de Notices spéciales, 
illustrées, insérées dans le Bulletin de 1925. 

À ces communications de caractère tout spécial, s’ajoutèrent 
quantité d’autres de moindre importance faites par divers mem- 
bres. RSAPE 
M. Guérard nous fit quelques observations au sujet de la 
station sous-marine de Saint-Denis-Chef-de-Caux ; M. Marcel 
Duteurtre présenta une hache paléolithique trouée, récoltée par lui 
aux Sapinières et appartenant à l’époque magdaléno-néolithique ; 
M. Honoré Saunier exposa un morceau de Tuf calcaire prove- 
nant du balnéaire de Lillebonne, et M. Begouen-Demeaux 

signala l’existence d’une couche de Tourbe à 8 mètres au-dessous 
du niveau de la mer dans la partie Est du bassin de marée où il 
recueillit des débris de troncs d'arbres. 

(Comme Secrétaire général et au nom de l’Association, Je. 
remercie chaleureusement tous ceux de nos collègues qui ont 
ainsi contribué, par leur travaux, expositions ou communications, 
au développement des Sciences spéciales qui font l’objet de nos 
études, Notre Société, au passé exceptionnellement brillant, a pu 
subir, du fait de l’horrible guerre, une éclipse trop longue qui 


ne" 


LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE DE 1916 À 1923 85 


aurait pu faire tort à sa réputation ; mais avec les éléments qu'elle 

possède, son avenir est assuré, sa progression est certaine si nos 
: savants collègues — et ils sont nombreux — nous apportent, 

avec leur bienveillant concours et leurs lumières, les résultats de 

leurs travaux personnels que l’Association fera tous. ses efforts 
a pour publier dans son Bulletin. 


Pre * Cette première partie de ma tâche étant remplie, 1l me reste 
Eure à envisager la question matérielle de notre groupement ; point de 
vue qui a son importance, et qu'on ne doit pas oublier. 


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: 


Sans ce rapport nos vifs remerciements doivent aller tout 
d'abord à M° Paul Hartmann, qui a bien voulu consentir, par 
pur dévouement, à exercer les ingrates fonctions de Trésorier 
de lAssociation. Dans le Bulletin de 192$, on verra que le 


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É compte des Recettes et Dépenses des années 1922 à 1924 se 
E- solde par un Avoir de 3.365 fr. 32, au 31 décembre 1924. C'est 
: | dire que notre caisse est en bonnes mains et combien nous 
Le devons avoir de gratitude pour notre si dévoué Trésorier. 

É M. Georges Rabeck a accompli un très gros eflort dans le 


déménagement et le reclassement de notre Bibliothèque, qu'il en 
soit remercié à nouveau, ainsi que M. Stiegelmann, qui a donné 
également son concours. 


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M. Etienne Peau, auquel incombe la rédaction des Procès- 
Verbaux des séances a droit également à nos vifs remerciements 
pour sa très précieuse collaboration. Je profite de la circonstance 
pour lui adresser, au nom de tous, les plus chaleureuses félici- 
tations pour l'exceptionnel dévouement en même temps que la 
grande science qu’il a montrés dans sa mission aux Iles Kerguelen, 
mission qu'il a remplie avec tant de courage et de succès. 


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À 


M. le Doct’ Loir a tout particulièrement droit à notre recon- 
naissance. La Société de Géologique de Normandie lui doit beau- 
coup. C'est notre trait d’union avec notre Municipalité, avec le 
monde scientifique. Notre profonde gratitude lui est acquise. 

.Je dois aussi exprimer toute la sympathie, l'affection, que 
nous éprouvons pour notre éminent et vénéré Président, M. Alfred 
Soclet. Nous avons pris part à son chagrin dans les deuils qui 
l'ont si durement éprouvé au cours de ces dernières années ; et 
nous lui savons le plus grand gré d’avoir bien voulu consentir à 
conserver une présidence qu'il exerce toujours avec le plus grand 


86 


tact, et dans laquelle il ne cesse Sr. nous donner le témoignage à 
sa Prhande érudition. 

M. l’Intendant Delpéré de Cardaillac a présidé Pets | Le 
de nos séances avec la grande autorité que lui donnent ses 4 + 
connaissances scientifiques. Nous avons en lui un guide sûr et 2 < 
expérimenté, qui trouvera toujours en nous des disciples et des |. is 
amis dévoués, heureux de profiter de son grand savoir. “5 

Je dois aussi me faire l'interprète de la Société Géologique de. SES 
Normandie afin d'exprimer à la Municipalité du Havre, et parti Le 
culièrement à M. Gustave Buchard, adjoint à M. le Député-Maire, 4 7 
pour la grande bienveillance avec laquelle nos demandes our & 
toujours été accueillies et pour la généreuse subvention qui nous È 
est allouée annuellement sur le budget de la Ville. Ter Es 

Notre reconnaissance, enfin, est acquise à M. le Préfet et be ; 
M. le Sous-Préfet qui, chaque année, veulent bien émettre un ee 


> 


avis favorable à notre demande de subvention sur le budget dé 4 2 
partemental. BR se à 

Mes chers Collègues, je termine ce trop long compte rendu En: 
en formulant avec vous les vœux les plus sincères pour la pros- 


périté de la Société Géologique de Normandie. 


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SEE 
en . TE 
COMPTE DES RECETTES ET DÉPENSES 
DES ANNÉES 1922, 1923 et 1924 

D Avoir au 31 décembre 1921...... EST 13227 
| _ £ RECETTES F 
_ Cotisations des années 1922, 1923 et 1924.. » 1.764 “— EU 
Subventions de la Ville du Havre en 1921, 1922, É 
LS BA CR 1924, % 13.25. PES RTET a t E fesse #14 2800 Q: 
_ Subvensions du Département en 1922 et 1923.. » 400 — | Æ 
Produits de la vente des Bulletins. ............. » IS — 
PorAr vues Recrrress Vi... E. 4 111 27 pe 
DÉPENSES £ Re - 
_ Déménagement et réinstallation de la & 
bibliothèque............ EVE PES F. 234 30 RSR. 
DA PHAMARIONS SE 212. . uit se. FE TES EE». En 
Frais de recouvrement des cotisations » 50 50 | TRS 
Frais de timbres et affranchissements » 88 7; EE 
Impressions et insertions.......... »% 145$ — | Fe 
* = Versement à M. Legangneux pour Ê 
re 2 < | quote-part de la conférence de l'Union <Fæ 
| RE RTE. SU A7 15 PAR: 
RE nue: à M. Peau pour la mission ire 
De D mn les Kersuelen:.:7..,. »:. 100 2$ Les - 
FRERE ToTaL DES DÉPENSES.... F. 745 95 » 745 95 TI 
‘We D — Re 
?s: Avom’ au 35 décembre 1924.: : F7 135865 337: 7208 
a ke DENTS EEE RE kLRÉ 


… + 


“de Trésorier, 


Par. HARTMANN. 


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« 


"SR  : LIT CCIA LIST 


NOUVEAUX STATUTS 


Adoptés dans l'Assemblée générale du 7 juin 1922. 


ARTICLE PREMIER. — Il est formé une Société qui prend le titre de: 
Société Géologique de Normandie. 

Le siège de cette Société est au Havre, 56, rue du Lycée. 

ARTICLE 2. — La Société a pour but l’étude de la Géologie et de la 
Paléontologie aux divers points de vue scientifique, agricole et indus- 
triel, particulièrement dans les cinq départements de la Normandie. 


+ ARTICLE 3. — Elle publiera, chaque année autant que possible, un 
résumé des procès-verbaux des séances, un compte rendu de ses tra- 
. vaux et ceux des mémoires spéciaux communiqués par ses membres, 
dont l'impression aura été décidée en séance ordinaire, sur la propo- 
sition du Bureau. | 


ARTICLE 4. — Des excursions, dont litinéraire sera déterminé en 
séance, auront lieu annuellement. Tousles membres pourront y pren- 
dre part. 


ARTICLE 5. — La Société se compose de membres actifs et de mem- 
bres honoraires. Le nombre en est illimité. 


ARTICLE 6. — Pour faire partie de la Société, il faut être présenté 
par l’un de ses membres et accepté par un vote provoqué en séance 
ordinaire par le Bureau. 


ARTICLE 7. — Tout membre qui voudra cesser de faire partie de la 
Société sera tenu d’en aviser le Président par lettre. 
Sa cotisation sera due pour l’année courante. 


ARTICLE 8. — La Société se réunira mensuellement, en séance ordi- 
naire, sur convocation adressée à chacun de ses membres, et portant 
indication de l’ordre du jour. 

Des séances extraordinaires pourront avoir lieu, sur la décision du 
Bureau, au siège de la Société, ou dans tout autre endroit désigné par 
elle, sur une proposition signée de trois membres au moins. 

Une Assemblée générale se tiendra au commencement de chaque 
année. 


ARTICLE 9. —- La Société est administrée par un Conseil composé : 
d'un Présidént, detrois Vice-Présidents, d’un Secrétaire général, d’un 
Secrétaire des séances, d’un Trésorier, d’un Bibliothécaire-Archiviste, 
formant le Bureau, et de sept Conseillers. 

Le Président dirige les travaux et la bonne marche de la Société. 
En son absence, ou en cas de maladie, ses fonctions sont assurées par 
le Vice-Président le plus âgé. 


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4 


NOUVEAUX STATUTS 89 


Le Secrétaire général seconde le Président dans l’administration de 
la Société. Il-est chargé de l'impression du Bulletin et de la correspon- 
dance, et présente à l’Assemblée générale annuelle le compte rendu 
sommaire des travaux, prévu à l’article 3. 

Le Trésorier encaisse les cotisations, les subventions, les dons et 
les legs de toute nature, etc. ; il a pleins pouvoirs à cet effet. Il règle 
les dépenses autorisées par décision du Bureau ou de l’Assemblée, ou, 
en cas d'urgence, par le Président ou le Vice-Président délégué ou le 
Secrétaire général. Il présente à l’Assemblée générale annuelle, avec 
la situation de la caisse, un projet de budget pour l’année courante. 


ARTICLE 10. — Les membres du Conseil sont nommés en Assemblée 
générale, au scrutin secret et à la majorité absolue. Le vote par cor- 
respondance est admis. Les membres actifs seuls prennent part au 
vote. 


ARTICLE 11. — Toutes les autres délibérations de la Société seront 
prises à la majorité absolue des Membres actifs présents, quel que soit 
leur nombre. 

Toutefois, la dissolution de la Société ne pourra être prononcée que 
si elle est décidée par un vote de la moitié plus un des Le actifs, 
avec la faculté de voter par correspondance. 


ARTICLE 12. — Les membres du Conseil sont nommés pour trois 
ans. Ils sont tous rééligibles. 


ARTICLE 13.— La souscription annuelle des membres actifs ou ho- 
noraires est de 12 francs. Les membres du Conseil nommés à l’ hono- 
rariat sont dispensés de toute cotisation. 


ARTICLE 14. — La Société règle annuellement son budget. Dans la 
première séance de chaque année. le compte rendu détaillé des recet- 
tes et des dépenses de l’année écoulée lui est soumis. 

ARTICLE 15. — Toutacte engageant la Société doit être revêtu de 
la signature du Secrétaire général et du Président ou à son défaut du 
Vice-Président délégué. 

ARTICLE 16. — Aucune modification ne pourra être apportée aux 
présents Statuts que par un vote de l’Assemblée générale, conformé- 


ment aux prescriptions de l’article 10. 


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CONSEIL D'ADMINISTRATION 


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; Elu dans l’Assemblée Générale du 7 juin 1922. 
à MM. 
Président ......... ... SOCLET ALFRED, directeur de la Cie Géné- 
rale Française de Tramways, 7, rue Michel- 
Yvon, Le Havre. Se 
Vice-Président ......... G. DELPERE DE CARDAILLAC, sous-in 
tendant militaire, 176, boulevard de Stras- 
\ | bourg, Le Havre. | 
» RE . DUTEURTRE Marcet, snsase de com- | 
merce, 48, rue de St-Quentin, Le Havre. 
» Late . STIEGELMAN JEAN-JACQUES, représentant de 
commerce, 7, rue Jeanne-Hachette, Le Havre. 
Secrétaire Général... .... SAUNIER Hoxorf, agent-voyer d ’arrondis- | 
sement principal, 2, rue Casimir-Périer, Le 
Havre. à 
Secrétaire des Séances ... PEAU ETIENNE, ea au Mu 
séum, 28, boulevard François-ler, Le Havre. 
Trésort. Sir 8 , HARTMANN Pauz, notaire, 31, rue de la 
c Bourse, Le Havre. 
( Bibliothécaire Archiviste.. RABECK GEorGes, employé de commerce, 
” | 26, rue Reïne-Berthe, Le Havre. 
54 Membre du Conseil ..... CAHEN ALBERT, receveur des Hospices, 19, | 


rue du Bastion, Le Havre. “ 
. EGLOFF Lours, courtier, 116, rue de FE FA 
ville, Le Havre. | 
. GUERARD, artificier, 23, rue du Dos j 
Graville-Ste-Honorine. Hfs 
. HUOT PAUL, chimiste, 221, boulevard Amiral es. 
Mouchez, Le Havre, 2 
.... LEMESNIL HENRI, ingénieur de la voirie, 
49, rue Jacques-Louer, Le Havre: . 
NS Docteur LOIR ADRIEN, conservateur a Mu- 
séum, Le Havre. RE Re: 
. MAIL Raou F., herboriste, 76, rue Thiers, | # À. 
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LISTE DES MEMBRES 
Au 31 décembre 1924. 


MEMBRES HONORAIRES 


MM. BOULE, MarcCELLIN, professeur de paléontologie au Muséum d’His- 
toire Naturelle, 61, rue de Buffon, Paris. 


MEUNIER, STANISLAS, professeur de géologie au Muséum d'Histoire 
Naturelle, 61, rue de Buffoa. Paris. 


LEMO NE, Pauz, professeur de géologie au ste national d’His- 
toire Naturelle, 61, rue de Buflon, Paris. 


DEGEORGES Pas géomètre-conservateur du cadastre, en retraite, 
vice-président honoraire, Levallois-Perret (Seine). 


MAUGER, GASTON, 16, rue Nollet, Paris. 
MEMBRES ACTIFS 


MM. ALLEAUME, courtier, 25, rue Fontenelle, Le Havre. 
AUVRAY, HENRI, entrepreneur, 118, boulevard François Ier, Le Havre. 
BASSET, FRANK, avocat, 13, rue Fontenelle, Le Havre. 


BIGOT, A., doyen de la Faculté des Sciences (correspondant principal 
de la Carte géologique de France), Caen (Calvados). 


BROGNARD, Lucie, pharmacien, 16, rue Léon-Gambetta, Lillebonne. 

BÉGOUEN - DEMEAUX, MAURICE, ingénieur civil, impasse des 
Ormeaux, 2 et 4, Le Havre. 

CAHEN, ALBERT, receveur des Hospices, 19, rue du Bastion, Le Havre. 

CAUDERAY, H., docteur, 85, boulevard de Strasbourg, Le Havre. 

CHAUSSON, 25, rue Casimir-Delavigne, Le Havre. 

COLCHEN, courtier, 32, rue Jules-Lecesne, Le Havre. 

COSSMANN, M., Ingénieur, directeur de la Revue critique de Paleo- 
zoologie, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe). 

DANICOURT, ingénieur hydrologue, 28, rue Delpech, Amiens (Somme). 

DAVID, A., pharmacien, 65, cours de la République, Le Havre. 

DEGLATIGNY, Louis, 11, rue Blaise-Pascal, Rouen. 

DELAHAYE, J., pharmacien, 249, rue de Normandie, Le Havre. 


DELPÉRÉ DE CARDAILLAC, sous-intendant militaire, 176, boule- 
vard de Strasbourg, Le Havre. 


DIEPPEDALLE, G., entrepreneur, 15 et 17, rue Collard, Le Havre. 


DUBOSC, ALBERT, conseiller général, négociant, 83, boulevard de 
Strasbourg, Le Havre. 


DUBOSC, GEORGES, négociant, 83, boulevard de Strasbourg, Le Havre. 
DUBUS, Marius, représentant, Louviers (Eure) 


DUPONT, ANDRÉ, chef d’exploitation des Docks-Entrepôts, 12, quai de 
Marseille, au Havre. 


DUPONT, EMice, directeur des Docks-Entrepôts, 12, quai de Marseille, 
au Havre. 


DUPRAY, CH., entrepreneur, 69, route Nationale, Le Havre. 


DUTEURTRE, MarcEL, employé de commerce, 48, rue de Saint- 
Quentin, Le Havre. 


EGLOFE, Louis, courtier, 116, rue de Tourneville, Le Havre. 
ENGELBACH, docteur, 26, rue Emile-Combes, Le Havre. 
FORTIN, Raout, géologue, 24, rue du Pré, à Rouen. 


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MM. GADEAU DE KERVILLE, correspondant du Ministère de l’Instruction 


publique et du Muséum d'histoire naturelle de Paris, 7, rue du Passage- 
Dupont, Rouen. 


GILET, Epmoxp, ingénieur des mines, division Maybach, par Fried- 
rischsthal (Sarre). 


GOSSELIN, J., courtier, 6, rue Massenet, Sanvic. 

GUERARD, artificier, 23, rue du Bocage, Le Havre. 

HARTMANN, PAUL, notaire, 31, rue Jules-Siegfried, Le Havre. 
HIDEUX, RorLanNp, rue des Hêtres, quartier de Frileuse, Le Havre. 
HOMMEY, docteur, Sées (Orne). 

HUOT, PauL, chimiste, 221, boulevard Amiral-Mouchez, Le Havre. 
KUENEGEL, Cx., courtier, 93, boulevard de Strasbourg, Le Havre. 
LAMER, PAUL, docteur, 2, rue Félix-Faure, Le Havre. 

LATHAM, RoBERT, 145, rue Victor-Hugo, Le Havre. 


LECŒUR, CHARLES, manufacturier à Evreux, 1, rue de la Petite Ciié 
(Eure). 


LEFÈVRE, Léon, architecte, à Lillebonne, 10, place FAP 

LEFRANÇOIS, docteur, 3, rue Jules-Ancel, Le Havre. 

LEGRAND, HENRI, courtier, 24, rue de Conti, Le Havre. 

LEMESNIL, H., ingénieur de la voirie municipale, 49, rue Jacques- 
Louer. Le Havre. 

LEP OUZÉ, directeur de la succursale Flammarion, 28, place de l'Hôtel- 
de Ville, Le Iavre. 


LOIR, ADRIEN, docteur, conservateur du Muséum d'Histoire naturelle, LES. 


Le Havre. 
LUCAS, RoBERT, 95, rue Thiers, Le Havre. 
MAIL, RaouL, herboriste, 76, rue Thiers, Le Havre. 
MARTIN, ALPHONSE, régisseur de biens, 9, place de l'Eglise, Sanvic. 
MAUGER, RoBerT, assureur, 4, rue Emile-Zola, Le Havre. 
MAZETIER, agent principal de la Caisse d'Epargne, 9, rue de Bras, Caen. 
M. GEORGES, ingénieur, 5 bis, rue Delaizement, Neuilly-sur-Seine 
(Seine) 


AUGUSTIN-NORMAND, AUGUSTIN, constructeur de navires, 67, rue 
du Perrey, au Havre. 


Mne AUGUSTIN-NORMAND, rue de Sainte-Adresse, 190, Le Havre. 


MM. 


PEAU, ETIENNE, conservateur-adjoint du Muséum, 28 boulevard 
François TS Le Havre. 


PHILBERT, H., courtier, 32, rue Jules-Siegfried, Le Havre. 

RABECK, CÉORGES) 26, rue Reine-Berthe, Le Havre. 

REVENU, V., ingénieur-électricien, 123, rue Ernest- Renan, Le Havre. 

ROEDERER, L. ., 53, rue Félix-Faure, Le Havre. 

SAUNIER, Hoxoré, agent-voyer d'arrondissement principal, 2, rue 
Casimir- Périer, Le Havre. 

SAUVAGE, négociant, 51, rue de Saint-Quentin, Le Havre. 

SOCLET, ALFRED, directeur de la Cie Gle Fse de trammays, 7, rue 
Michel-Yvon, Le Havre. 

STIEGELMANN, JEAN-JACQUES, représentant de commerce, 7, rue 
Jeanne Hachette, Le Havre. 

SUHNER, R., chef du service colonial, 27, place de l'Hôtel-de- dr | 
Le Havre, 

VERN, JuLEs, 3, rue Marie-Talbot, Sainte-Adresse. 


VOYER, professeur au Lycée de garçons, 60, rue Frédéric-Bellange:, 
Le Havre. 


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LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES 


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Saint-Lô... 
"Lisieux . 


Rennes .... 
Cherbourg … 


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FRANCE 


Société de Géographie commerciale. 
Chambre de Commerce. 

Bibliothèque Municipale. 

Muséum d'Histoire Naturelle. 

Société Havraise d'Etudes diverses. 
Société Linnéenne de la Seine-Maritime. 


Société libre d'Emulation du Commerce et de 
l'Industrie de la Seine-Inférieure. 


Société des Amis des Sciences Naturelles 
Société Normande de Géographie. 
Muséum d'Histoire Naturelle. 


Société des Sciences Naturelles et Musée d’'His- 
toire Naturelle. 


Société Normande d'Etudes Préhistoriques. 

Société libre d'Agriculture, Sciences, Arts et 
Belles-Lettres de l'Eure. 

Société d'Agriculture, d'Archéologie et d'Histoire 
Naturelle du Département de la Manche. 


Société d'Horticulture et de Botanique du Centre 
de la Normandie. 


Bibliothèque de l'Université. 

Société Nationale des Sciences Naturelles et 
Mathématiques de Cherbourg. 

Société Linnéenne de Normandie. 


Laboratoire de Géologie et de la Faculté des 
Sciences. 


Académie Nationale des Sciences, Arts et Belles- 
Lettres. 


Association Normande. 

Société Géologique de France. 

Société de Géographie. 

Association Française pour l'Avancement des 
Sciences. 

Revue des Travaux Scientifiques. 

Feuille des Jeunes Naturalistes. 


Compte rendu du Congrès annuel des Sosiétés 
Savantes. 

Ministère de Instruction Publique (Publications 
- diverses). | 


94 


Cambrai... 


Charleville . 
Mézières 
Mâcon .... 
Nancy... 
Reims. : 2. 
Auxerre ... 


Bourg ..... 


Lyon... 


Angers .….….. 
Nantes . :.. 


Toulouse ..…. 


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Pawrser 
Nîmes .. 


Toulon .. 


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Bruxelles... 


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Upsala .... 


Lausanne .. 
Neuchâtel .. 


Société d'Histoire Naturelle des Ardennes. 


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Société d'Emulation. 
Société Géologique du Nord. 


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Société des Sciences Naturelles des Ardennes. 
Société des Sciences Naturelles de Saône-et-Loire. 
Société des Sciences de Nancy. ; 

Société des Sciences Naturelles de Reims. 


Société des Sciences Historiques et Naturelles de 
l'Yonne. 


Société des Sciences Naturelles et d'AThÉOON 
de l'Ain. 


Société Linnéenne de Lyon. 
Annales de la Bibliothèque de l’Université de Lyon. 
Société d'Etudes Scientifiques d'Angers. 


Société des Sciences Naturelles de l'Ouest de la 
France. 


Société d'Histoire Naturelle de Toulouse. 
Université de Toulouse. 

Société d'Etudes des Sciences Naturelles de Béziers. 
Société d'Etudes des Sciences Naturelles de Nîmes. 
Société d'Histoire Naturelle. 


ALGÉRIE 
Académie d'Hippone. 


BELGIQUE 


Société Géologique de Belgique. 

Société Royale Malacologique de Belgique. 

Société Belge de Géologie, Hydrologie et de. 
Paléontologie. 


SUÉDE 


Institution Géologique de l’Université Royale 
d'Upsala. 


SUISSE 


Société Vaudoise des Sciences Naturelles. 
Société des Sciences Naturelles de Neuchâtel. 


ITALIE 
Bolletino delle opere moderne Straniere. 
Société Géologique Italienne. 
Societa Toscana di Scienze Naturali. 


Pétrograde... 
» 
» 


Moscou. ... 


LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES 


RUSSIE 


Comité Géologique de Petrograde. 
Société des Naturalistes de Petrograde. 
Société Minéralogique. 

Société des Naturalistes de Moscou. 
Société des Naturalistes de Kiew. 


GRANDE-BRETAGNE 


Londres .... British Museum. 
»  .... Geological Society. 
Manchester . Manchester Geographical Society. 
Penzance... Royal Geological Society of Cornwall. 
CANADA 

Toronto ... Canadian Institute. 
Halifax (Nova 

Scotia)... Nova Scotian Institute of Science. 

AUSTRALIE 

Sydney .... Geological Survey of New South Wales. 


» 


Ballaraat 


Washington 
» 

Philadelphie. 
») 


» 


Chapel-Hill. 
(North-Carolina) 


New -Haven 
Des Moines . 


(Missouri) 
Chicago... 


Montevideo .- 
Limd =: 
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Royal Society of South Wales. 
Ballaraat School of Mines. 


ÉTATS-UNIS 
U. S, Geological Survey. 


Smithsonian Institution. 
American Philosophical Society. 
Wagner free Institute of Science. 
Academie of Natural Sciences. 
Elisha Mitchell Scientific Society. 


Connecticut Academy of Art and Sciences. 


Iowa Geological Survey. 

Missouri Bureau of Geology and Mines. 

Academy of Science. | 
URUGUAY 

Museo Nacional. 


PÉROU 


Cuerpo de Inginieros de Minas del Peru. 


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Résumé des séances 50 He ETES : 107 PNEU RETE LS ES ” 


Les Collections américaines des dessins sa Lesueur. conservées au Muséum 


du Havre, par Waldo G. Leland 


Calcaires à coraux (Etage Corallien). Fe geysérienne à Hennequeville 


(Calvados), par Georges Romain.......... . 


Dee dans les fatusés de Sandouville et de Saint- -Vigor, par Raoul . 


Mail. ee Usa au nice tata re) nie se a-erie" sie de ‘à ares SOS late ts SET NET CRUE 
Note sur de silex Robenhausiens trouvés à la forêt de Montgeon, par 
Matcel”-Dutétitre ns à RS MAT SR Le LR 


Note sur des silex taillés présentés à la séance du 6 novembre 
Marcel Duteurtre. 


vs Sup 'e ss 2 ‘0, 410,6 6 ozate 0,8 sifre:diére 


Note sur des BÉGHERES trouvés à l’atetier des Sapinières, par Marcel 


Duteurtre. TPE IT PS DA € 


Compte Sais de l’excursion à Yport, le 21 janvier 1923, par re 


Düteurtres 2 RE er ee S . 


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Compte rendu de l’excursion à Yport, le 4 mars 1923, par Marcel Duteurtre. 


Note sur la découverte d’ossements de Dinosaurien dans les argiles supé- 
rieures kimmeridgiennes du Cap de la Hève (Octeville-sur-Mer), par 


© Geo. Rabeck 


Note sur une tête de Sfencosaurus Sp ? découverte à Octeville-sur-Mer, au 
lieu dit le Fond-du-Val, dans les argiles supérieures kimmeridgiennes 
du Cap de b:Hève par Geo Rabeck: 754 SES LU Le 


Compte rendu des travaux de la Société, par Honoré Saunier, 
général... 


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Compte des Recettes et Dépenses au 31 décembre 1924, par Paul Hartmann. 
Nouveaux Statuts adoptés dans la séance du 7 juin 1922........ 
Liste des membres de la Société au 31 décembre 1924,......... 


Liste des Sociétés correspondantes. . 


Table res matières. . 


Note additionnelle de M. Stiegelmann .... ..... 


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