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l)K LOUEST DE EA FRANCE
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ
DES
SCIENCES NATURELLES
DE L'OUEST DE LA ERANCE
fomli'c le 27 février 1891
DEUXIEME SERIE
TOME II
PREMIÈRE PARTIE
1902
Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle
DE
NANTES
Nantes. — Iiiip. \\. Gi'IST'hau, A. Dugas, Successeur, 5, quai Cassard
BULI.ETIN
DE LA
SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES
DE L'OUEST DE LA FRANCE
EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX
Séance du 10 janvier 1902
Présidence de M. F. .1. Bonnkl, iircsidcnl
M. le Secrétaire donne lecture du procès- verbal de la der-
nière séance ; la rédaction en est adoptée sans observation.
Présenlation de nouveaux membres :
Membre titulaire :
M. Rey, professeur de sciences naturelles au Lycée, 2, rue
Félix, à Nantes; présenté par MM. Bonnel et Ch. Ménier.
Membre correspondant :
M. VAN Kempen, Ch., 12, rue Saint-Bertin, à Saint-Omer
(P.-d.-C.) ; présenté par MM. Bonnel et L. Bureau.
Après vote, MM. Rey et van Kempen sont admis membres
de la Société.
Ouvrages offerts à la Bibliothèque :
L. Bureau. — Sur les plumages de la Mouette de Sabine
{Xema Sabinei); broch. in-S", Paris, 1901.
— Note sur la présence de la Mésange à longue queue d'Irby
(Acredula Irbyi, Sharpe et Dresser); broch. in-8", Paris, 1901.
Correspondance :
M. Louis Bureau, secrétaire général, donne lecture d'une
notice de M. Ch. van Kempen sur un Falco candicans, tué
aux Glénans (Finistère). Cette nolice, accompagnée d'un
cliché, consignant un fait d'un intérêt réel pour la faune
ornithologique régiojiale, sera insérée dans la première partie
du Bulletin.
Communications :
M. C. BoRGOGN'O présente à l'assemblée des spécimens de
Periplaneta aastralasiae Fabr., o^ et 9 adultes et immatures,
ainsi qu'un ootlièque de cet Orthoptère.
Ces Insectes proviennent de la serre aux Orchidées du
Jardin des Plantes, où ils commettent des dégâts en s'atta-
quant aux belles espèces, dont ils dévorent les fleurs. Celles
du genre Cattleya semblent jusqu'à présent avoir leur préfé- .
rence. Ces Blattes exotiques sont excessivement agiles et leur
destruction est difficile; car, outre la rapidité de leur course,
elles possèdent un vol assez soutenu, ce qui leur permet de se
déplacer en tous sens et de se cacher dans des plantes sou-
vent éloignées de celles où elles ont commis leurs méfaits.
M. P. Citerne présente des feuilles de Trifolium pratcnse,
les unes normales trifoliolées palmées, les autres anormales
4-5-6 foliotées offrant plusieurs types :
1" Un type penné 5-foliolé centripète ;
2" Un type palmé 5-foliolé centripète ;
3° Un type palmé 5-foliolé centrifuge ;
4» Des types 4-foliolés, par le non développement d'une
foliole de la 2^ paire si le type est centripète, de la !•■% s'il est
centrifuge ;
5° Un type palmé 6-foliolé, par l'adjonction d'une 6« foliole
latérale centrifuge à un groupe 5-foliolé centripète ;
6"* Un type pédalé centrifuge 4-foliolé, ou à foliole supplé-
mentaire développée sur le petiolule d'une des folioles
latérales.
M. P. Citerne présente (juelqucs femelles de Dytiscns
marginalis, les unes normales ù élylres cannelés, d'autres à
éhires lisses comme celles des mâles, une autre à caractères
intermédiaires. Il dit que la plupart des femelles qu'il a
rencontrées cette année avaient des élytres lisses, bien
qu'aucune de ces femelles anormales ne figure dans la collec-
tion régionale.
On sait que Darwin considère l'état lisse réalisé chez le
mâle comme le résultat d'une adaptation plus parfaite au
milieu aquatique, et l'état cannelé, conservé chez les femelles,
comme plus favorable au maintien de celle-ci par le mâle au
moment de l'accouplement. M. Citerne croit que l'accouple-
ment est aussi ûicile dans un cas que dans l'autre, et que le
seul fait de la sexualité de l'insecte peut être la cause du
retard dans son évolution.
Dans certaines espèces telles que le Dytisciis cîrciimflexiis
très voisine de la précédente, avec laquelle on la renconlre
fréquemment, les deux sexes présentent des élylres également
lisses. Mais il faut remarquer que celle-ci se trouve aussi
parfois dans l'eau courante, circonstance qui peut expliquer
l'état plus avancé de son évolution.
Il émet l'hypothèse que les formes anormales du Dytisciis
marginalis pourraient être des hybrides des deux espèces
précédentes. Il a observé, en effet, à plusieurs reprises, des
tentatives d'accouplement entre des Dytisciis marginalis
mâles, en l'absence de femelles de leur espèces, avec des
femelles d'espèces voisines : D. circiimflexiis, D. punctalatiis,
même avec le Cybister Rœselii. Il n'est pas^absolument invrai-
semblable que des croisements ne puissent s'opérer à l'état
libre.
M. J. Pkneau, à propos du Cybister Rœselii, mentionné par
M. Citerne, dit l'avoir recueilli au lac de Grand-Lieu et dans
les marais de Goulaine.
M. A. Sautot fils présente à la Société et offre pour la
collection régionale du Muséum une variété intéressante de la
Perdrix grise (Perdix cimra var. montana), tuée dans le dépar-
lement. Celte belle variété, qui n'avait pas encore été signa-
lée en Loire-Inférieure, se trouvait accompagnée d'individus
portant la livrée de l'espèce typique.
La localité précise et la date seront indiquées ultérieu-
rement.
M. Ernest Marchand annonce la présence, dans la Sèvre, du
Percoïde américain déjà signalé dans la Loire, à Oudon, et
tout récemment dans l'Erdre, sous le nom de Lepomis mega-
lotis. En septembre dernier, plusieurs de ces Poissons ont
été capturés dans des boisselles tendues pour la pêche aux
Anguilles, en aval de l'écluse de Verlou.
M. Marchand signale également la présence dans les eaux
littorales de ÏAlosa finta L. Ce Clupéide qui, en temps ordi-
naire, ne se rapproche de nos cotes qu'en février et mars
pour remonter les cours d'eau où il opère sa reproduction,
semble ne pas s'être éloigné beaucoup de l'estuaire de la
Loire après sa descente. Fin octobre dernier, notre collègue,
M. H. du Bois, en a vu capturer par des pêcheurs de Pornic,
dans la baie de Bourgneuf. Le 81 décembre 1901, M. Marchand
en a vu vendre dans les rues de Nantes. Ces Aloses avaient
été expédiées d'un port du littoral et vendues le malin même
à la criée de la Poissonnerie.
M. E. Marchand présente ensuite un certain nombre de
spécimens d'Homalaxis bifrons Desh. provenant de divers
gisements de la Loiie-Inférieure et appartenant aux collec-
tions du Muséum, il fait à leur sujet la communication
suivante :
Sur une forme intéressante d'Homalaxis
appartenant
à l'Éocène de la Loire-Inférieure
(Homalaxis bifrons Desh. var. altiuscula nob.)
Dernièrement, en rangeant en collection les Mollusques
éocéniques du département, j'ai trouvé dans une boite renfer-
mant une quinzaine d'échantillons d' Homalaxis bifrons, à
divers états de conservation, une coquille qui attira mon
attention tant par son faciès {)arliculicr que par sa fraîcheur
L'étiquette maïuiscrile du savant auteur des '' Mollusques
éocéniques de la Loire-Inlérieure ", M. Cossinann, qui accom-
pagnait les échantillons dans la boite, ne laissait subsister
aucun doute relativement à l'examen dont le contenu avait
été l'objet. Mais, étant donné la quantité considérable de
matériaux soumis à l'examen de Téminent paléontologue, il
est certain que la coquille dont je donne la diagnose ci-
dessous, a passé inaperçue.
Homalaxis bifrons Desh. var. altiiiscula nob. — DilTère du
type par sa spire subconvexe, trochi forme sur les cinq pre-
miers tours, le dernier atteignant les deux cinquièmes de la
hauteur totale, légèrement excavée vers le bord suturai ;
nucléus apical, papilleux
/^*^^ /ia- % ^^ saillant ; suture régu-
%É^tf^^ f i^Éfe^ Hère, canaliibrnie, complè-
^^ ^^ "^c^ji^ lement dé])ourvue des bar-
belures formées par les
P
(jue Ton observe toujours chez les bifrons typiques quelque
soit d'ailleurs la concavité de leur spire ; région ombilicale
normalement élagée et munie de fines dentelures sur la
carène qui circonscrit l'ombilic. Cette forme curieuse otTre
beaucoup d'analogie avec \H. Icnidinensis (Defr.), mais son
sommet est saillant landis que la coquille du bassin de Paris
a la face supérieure pourvue d'un petit ombilic dû au renfon-
cement des premiers tours.
Diam. : G""'" 1/2; épaisseur : 3'"'"l/2.
Exemplaire unique, la Close (coll. F. Cailliaud, Muséum de
Nantes).
xMM. BoNNEL et Ch. Mknier présentent quelques Champi-
gnons recueillis au cours d'une excursion qu'ils viennent de
faire à Mauves. M. Bonnel a recueilli également (juehiues
Mollusques; à signaler principalement la présence de co(iuilles
mortes du Cijclostomn elegans. Cette localité est nouvelle pour
le département.
(iross. 2 diamètres reprises d'accroissement
Séance du 7 février 1902
Présidence de M. F. J. Bonnel, Président
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der-
nière séance ; la rédaction en est adoptée.
Présentation d'un membre titulaire :
M. Cil. de CouRTEiLLE, 49 '"% rue de Paris, à Nantes, pré-
senté par MM. A. Dumas et L. Bureau.
Correspondance :
M. le Secrétaire général donne lecty^re :
1" D'une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publirpie
relative au 40'' Congrès des Sociétés savantes, qui s'ouvrira à
la Sorbonne le l*^"" avril prochain ;
2" D'une lettre de remerciements de la Société des sciences
naturel L>s et mathématiques de Cherbourg ;
3" D'une lettre du Laboratoire de paléontologie du Muséum
à propos d'une médaille à offrir à M. le professeur Albert
Gaudry.
M. le Président propose à la Société l'envoi de l'adresse
suivante :
« A Monsieur le professeur Alhert Gaudry,
» La Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France,
qui est hère de vous compter parmi ses membres honoraires,
a tenu à s'associer à la manifestation que vos élèves et les
amis du Laboratoire de paléontologie du Muséum ont orga-
nisée en votre honneur.
» Je suis heureux de vous adresser, au nom de tous mes
collègues, l'expression des sentiments d'admiration que nous
avons pour l'infatigable chercheur de Pikermi et le savant
auteur des " Enchaînements du monde animal ". Nous nous
unissons au concert de louanges si méritées qui sera le témoi-
gnage bien fail)le, mais bien sincère, de la reconnaissance de
tous ceux qui, en France et à l'étranger, s'intéressent aux
choses de la nature.
y) Je ne saurais oublier que notre Muséum de Nantes,
auquel notre Société est si étroitement liée, vous doit une
particulière reconnaissance pour les dons de nombreux mou-
lages dont vous l'avez généreusement enrichi : ils y demeure-
ront un constant témoignage de l'intérêt que vous nous portez.
» Nous formons des vœux pour que vous soyez encore
longtemps conservé à vos élèves et amis, à vos admirateurs,
à notre France, et à la Science que vous avez illustrée.
» Le Président. »
La proposition de M. le Président est acceptée à l'unanimité.
L'adresse ci-dessus sera remise à M. A. Gaudry au cours de
la cérémonie.
Ouvrages offerts à la Bibliothèque :
Gaudry, Albert. — Sur la similitude des dents de l'Homme et
de quelques animaux ; par l'auteur.
Chevrkux, Edouard. — Description d'un Crustacé amphipode
nouveau de la famille des Stenothoï(lae(Parametopa Kervillei
nov. gen., nov. sp.) ; par l'auteur.
M. M^"^ GouRDON fait don de 22 années du Bulletin de la
Société géologique de France, plus 18 volumes et 186 bro-
chures diverses traitant spécialement de l'histoire naturelle
de la région pyrénéenne.
Présentation de mémoires :
Camus, Fernand. — Une Hépatique nouvelle pour la France ;
V Adelanthus decipiens (Hook.) Mitten.
Dominique, abbé J. — Catalogue des Hémiptères de la Loire-
Inférieure (2'' édition).
Muséum :
M, le D'' Louis Bureau présente à la Société une série
d'œufs d'Oiseaux appartenant aux espèces suivantes. Ces
œufs, pondus en captivité, à la Chapelle-sur-Erdre, près
Nantes, sont otTerts au Muséum par notre collègue, M. Gus-
tave Ollivry.
4 œuls de Phasianiis Sommeringii Tem., Faisan de Somme-
ring; espèce du Japon.
5 — de Lophophorus Impeijcmus Lalh., Lopliophore res-
plendissant ; espèce de l'Himalaya.
3 — de Cer/o/VHs me/anoce/j/ja/a Gr.,Tragopan de Harlings;
espèce du N.-O. de l'Himalaya.
3 ^ de Ceriornis Cabotii Gould, Tragopan Cabot; origi-
naire de la Chine.
4 — de Cenor/j/s £?/y//jz/ Jerd,, Tragopan de Blyth ; espèce
de l'Assam supérieur.
5 — iV Endromia elegans d'Orb. et Lafr., Eudrome élégant ;
espèce du Chili. Ces œufs, provenant d'un couple
tenu en captivité, en 1901, sont les premiers pondus
en France.
Séance du 7 mars 1902
l'résidence de M. Th. Vi.\ud, vice-président
M. Fabre-Domergue, inspecteur général des pèches mari-
times, directeur du Laboratoire de zoologie de Concarneau,
de passage à Nantes, assiste à la séance.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der-
nière séance; la rédaction en est adopté sans observation.
Présentation (Tnn memljre affilié :
M. TuRBÉ, étudiant en pharmacie, 16, rue des Arts, à Nanles.
Compte rendu de la gestion financière de Vexercice 1901 :
M. L. Bureau, secrétaire général-trésorier, fait l'exposé de
la situation financière et soumet à l'approbation de l'assem-
blée ses comptes de gestion pour l'exercice qui vient de
prendre fin.
M. le Président, au nom de la Société, remercie M. le Secré-
taire général-Trésorier de son excellente gestion et se fait
l'écho de tous ses membres en attribuant l'état satisfaisant
des finances de la Société au dévouement autant qu'à l'habile
gestion de M. L. Bureau.
M. G. BoRGOGN'O otTre au Muséum un superbe échantillon
de malachite polie, provenant de Sibérie.
M. L. Bureau présente et oiïVe pour la collection minéralo-
gique, un beau grenat, variété almandine, d'une taille remar-
quable : 0'"08 d'un sommet à l'autre, provenant de Salida,
Colorado (E.-U.).
M. M»^*^ GouRDON présente et offre également au Muséum
les minéraux suivants :
1" Ghondroarsénite, provenant de Langlan ;
2" Glaucodote (Mispickel cobaltifère), de Hakansboda, près
Lindesberg ;
3° Arséniosidérile, de Romanèche, près Màcon ;
4" Hypersthène (type) brun lamellaire, de l'ile Sainl-Paul,
Labrador ;
5^' Dumortiérite sur gneiss, de Beaumont, près Lyon.
Communication verbale :
M. Fabre-Domergue, invité par ^L le Président à vouloir
bien donner à la Société quelques renseignements sur l'orga-
nisation et le fonctionnement du laboratoire de Goncarneau,
s'exécute de la meilleure grâce. Il fait un court historique de
cet établissement scientilique et donne des détails très inté-
ressants sur les recherches qui y ont été faites relativement à
la pisciculture marine. Ces recherches, faites en collaboration
avec M. le D'" Biétrix,ont porté principalement sur la reproduc-
tion et l'élevage des Pleuronectides, ainsi que sur l'éclosion et
la culture de la Sardine jusqu'au stade post-embryonnaire ;
elles ont fourni, à leurs auteurs, l'objet de plusieurs commu-
nications à l'Académie des Sciences.
M. le Président remercie, au nom de la Société, M. Fabre
Domergue, de l'intéressante communication qu'il a bien
voulu lui faire.
Séance du 11 avril 1902
Présidence de M. F. J. Bgxxel, président
M. le Secrétaire donne lecture du procès- verbal de la der-
nière séance ; la rédaction en est adoptée.
M. le Président annonce à la Société la perte d'un de ses
membres affiliés :
t M. Léon RocHARD, étudiant en médecine, interne au
sanatorium du Canigou, à Vernet-les-Bains (fj^énées-Orien-
tales), décédé à Paris.
M. le Secrétaire général-trésorier donne lecture d'une lettre
de notre collègue, M. le D"" Fernand Camus, priant de l'ins-
crire comme membre correspondant à vie.
Présentation de nouveaux correspondants :
Lisbonne. — Aquarium Vasco de Gama.
Saragosse. — Sociedad aragonesa de Ciencias naturales
(Boletin).
Ouvrages offerts à la Société :
Darboux et HouARD. — Aide-mémoire du cécidiologue ; don
des auteurs.
Camus, Fernand. — Note préliminaire sur un voyage bryolo-
gique en Corse ; olïert par l'auteur.
Olivier, abbé H. — Exposé systématique et description des
Lichens de l'Ouest et du Nord-Ouest de la France ; t. II,
fasc. III^; envoi de l'auteur.
M. Maurice Gourdon otfre les ouvrages suivants :
Beraldi, h. — Cent ans aux Pyrénées; 'A vol. in-8°, Paris,
1898-1900.
Chausenque. — Les Pyrénées ou voyages pédestres dans
toutes les régions de ces montagnes depuis l'Océan jusqu'à
la Méditerranée ; 2 vol. in-8" reliés, Paris, 1834.
Bonaparte, prince Roland. — Une excursion en Corse; 1 vol.
in-4°, Paris, 1891.
Carthailac. — Ages préhistoriques de l'Espagne et du Portu-
gal ; 1 vol. in-4'' avec 450 fig. dans le texte et 4 planches,
Paris, 1886.
Vallot, J. — Guide du hotaniste et du géologue dans la
région de Cauterets ; 1 vol. in- 16.
— Annales de l'Ohservatoire météorologique, physique et
glaciaire du Mont-Blanc ; t. IV et atlas, Paris, 1900.
Compte rendu du Congrès international de l'Alpinisme,
tenu à Paris du 11 au 15 août 1900; 1 vol. in-8% Clermont
(Oise), 1902.
Communications verbales :
M. le D'' Louis Bureau présente à la Société et otTre à la
collection régionale du Muséum, un Coléoptére trouvé par lui
sous des feuilles mortes, le 8 avril courant, dans le taillis de
la Petite Pierre-Braud, près du château de la Meilleraye, com-
mune de Riaillé. Cet insecte appartient à la famille des
Silphides, il est connu sous le nom de Silphe à 4 points
(Xylodrepa A-piinctata).
C'est la première fois que M. Bureau l'observe à la Meille-
raye et on peut le considérer comme rare dans cette localité.
M. J. Péneau fait remarquer que ce Silphide est également
assez rare dans la région nantaise ; il est ordinairement très
localisé, c'est une espèce silvestre que l'on rencontre presque
toujours sous les écorces ou les détritus végétaux des bois et
taillis où elle se réunit en petites colonies.
Muséum :
M. L. Bureau présente à l'assemblée les animaux suivants,
entrés à l'établissement depuis la dernière réunion :
1" Mammifères. — Une Hermine, Musiela erminea L., tuée
à la Ramée, en Vertou, le 23 janvier 1902, par M. Jacques
Libaudière. Cet animal est en pelage de transition.
2" Poissons : Une Murène, Miirenn helcna L., mesurant
1 '" 36 de longueur, capturée à la Turballe, le 9 mars 1902,
par M. Jules Cavalier.
Séance du 2 mai 1902
Présidence de M. F. J. Boxnel, président
M. le Président donne lecture d'une lettre de M. Louis
Bureau, secrétaire général-trésorier, s'excusant de ne pouvoir
assister à la séance par suite d'un deuil survenu aujourd'hui
même dans sa famille.
M. le Président annonce également à la Société le décès
d'un de ses membres honoraires :
Y M. FiLHOL, P., professeur au Muséum de Paris, memt)re
de l'Institut, mort à Paris, le 28 avril dernier.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der-
nière séance, lequel est adopté sans observation.
Présentation de nouveaux meml^res :
Membre titulaire :
M. TiRLET, industriel, place des Petits-Murs, à Nantes.
Membre correspondant :
M. Crozel, g., 4, rue Neuve, à Lyon.
Ouvrages offerts à la Société :
FoucAUD, J. — Un hybride nouveau [X Coni:a mixta\ Coniza
cmibigua x Erigeron canadensis, brochure in-8'' ; don de
l'auteur.
Communications verbales :
M. le D'" A. Viaud-Grand-Marais présente, vivants, des
spécimens dlsoëles hijstrix provenant de l'ile d'Yeu.
Il annonce l'arrivée des Martinets.
M. M"*" GouRDON dit en avoir observés il y a au moins une
dizaine de jours.
Nouveaux gisements minéralogiques
M. Lecointe signale les nouveaux gisements minéralogi-
(jues suivants :
Nantes : rue de la Poudrière. — Wolfram en masses lami-
naires et en cristaux petits, mais très nets. Trouvé une seule
fois. Un échantillon a été déposé dans les collections du
Muséum.
Au Pont-du-Cens. — Adulai re et Orthose en très petits cris-
taux. Ces deux minéraux sont accidentels dans cette carrière.
Au Rocher-d'Enfer. — Lollingite cristallisée.
Doulon : au lieu dit " La Roche ". — Albite en masses
laminaires et en cristaux ; Apatite cristallisée, rare dans le
gisement ; Damourite cristallisée ; Mispikel cristallisé ; Chlo-
rophyllite en beaux cristaux ; Ilménite en masses laminaires.
Gorges : à deux kilomètres du bourg. — Bowlingite. Ce
minéral, dont aucun échantillon n'existe dans les collections
régionales du Muséum, a été déjà découvert par M. Lacroix,
carrière des Pruineaux, près le Pallet, mais dans un état de
décomposition assez avancé.
Oranges anormales
M. P. Citerne présente des oranges mûries en serres,
provenant du développement de pistils anormaux analogues à
ceux cfu'il a montrés à la Société l'année précédente (1). Ainsi
qu'il l'avait fait remarquer, les pistils ne se transforment en
fruits que dans les cas d'anomalies légères. Les fruits en
question sont parcourus par un ou plusieurs sillons longitu-
dinaux et sont plus ou moins lobés à l'extrémité supérieure,
indices d'un degré de concrescence carpellaire moindre qu'à
l'état normal. Quelques-uns présentent sur les côtés de une à
(1) Voir au Bulletin, 2« série, t. I, 1901, Procès-verb. d. séances, p. xxviii.
trois cornes formées par des carpelles connés aux autres
seulement à la base, mais s'en écartant dans leur partie supé-
rieure qui est libre encore, surmontée du style et tantôt
dressée, tantôt infléchie ou recourbée en dehors.
Sur des coupes du fruit, on constate que ces carpelles diver-
gents sont extérieurs aux autres, que leur cavité est généra-
lement oblitérée, que parfois elle contient de la pulpe, mais
ne renferme pas de graines. Parfois, certains carpelles connés
aux autres dans toute leur longueur, et paraissant normaux
extérieurement, montrent, en coupe transversale, une position
excentrique identique à celle des précédents.
M. C. BoRGOGXO, à la suite de la communication de
M. Citerne, mentionne le cas observé par lui, une dizaine de
fois, cette année, d'oranges renfermant une deuxième orange
(prolifération).
M. J. Pêne AU présente à la Société une série de Bnichus
dont il a fait l'élevage. Ces insectes sont préparés avec beau-
coup de soin et' chaque espèce est représentée à ses divers
états.
M. Péneau reçoit les félicitations de ses collègues pour ses
intéressantes préparations biologiques.
Muséum :
M. E. Marchand, en l'absence de M. Louis Bureau, empê-
ché, présente à l'assemblée les sujets rentrés à l'établissement
depuis la dernière réunion :
Poissons. — 1" Une Sole commune, Solea uulgaris, offrant
une pigmentation différente de celle du type. Cette curieuse
variété, adressée du Croisic par M. Godard, est d'une colora-
tion jaune-orangé pâle, très uniforme.
2° Un Tétrodon hispide, Tetrodon hispidus Lacép., otTert
par notre concitoyen, M. Frenzer.
Séance du 6 juin 1902
Présidence de M. F. J. Bonxel, président
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der-
nière séance ; la rédaction en est adoptée.
M. le Président donne lecture d'une lettre de l'Administra-
tion municipale relative à la souscription ouverte en faveur
des victimes de la Martinique et propose de voter une somme
de cin{[uante francs.
Cette proposition, mise aux voix, est adoptée à l'unanimité.
Nominatioiï (riin membre honoraire :
M. l'abbé J. Dominique, membre titulaire depuis la fonda-
tion de la Société, est nommé, sur la proposition du bureau,
membre honoraire, à l'unanimité des membres présents, en
remerciement de son dévouement à l'étude de la laune ento-
mologique régionale et des nombreux services rendus au
Muséum.
M. le Président présente à rassemblée la médaille de
bronze décernée à la Société pour la publication de son
Bulletin, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900
médaille parvenue tout récemment au secrétariat.
Communications verbales :
M. le D"^ Chenantais présente une nouvelle et magnifique
série d'aquarelles de Champignons observés par lui, à la
Baule, pendant ce printemps.
Dans le nombre des espèces représentées par notre habile
collègue, figurent deux numéros nouveaux pour la flore myco-
logique de la Loire-Inférieure : Sarcosphaera coronaria et
Sepullaria foliacea (Schaff.). Ces deux espèces déterminées
par M. E. Boudier.
M. F. J, BoNNEL présente à la Société une curieuse ano-
malie florale de la Digitale pourprée. Cette monstruosité
consiste en une pélorie de la fleur terminale compliquée de
prolifération. Cette fleur lui a été communiquée par un élève
XX
de l'École de médecine qui dit l'avoir reçue, avec d'autres
(leurs, de la Beriierie.
M. C. BoRGOGNO fait remarquer, à propos de cette anomalie,
que depuis plusieurs jours, il en voit de semblables exposées
à l'évenlaire d'une marchande de fleurs, place Royale; cette
monstruosité de la Digitale est donc connue des jardiniers-
horticulteurs puisqu'ils l'exploitent.
Muséum :
M. Louis Bureau présente à l'assemblée les collections
suivantes entrées à l'établissement depuis la dernière séance :
1° Un herbier lichénologique, olTert par notre collègue,
M. l'abbé Dominique, et comprenant :
a) Collection générale, 32 cartons.
b) Lichens du littoral de la baie de Bourgneuf (Pornic et
environs), 6 boites accompagnées d'un exemplaire annoté du
Catalogue publié par notre collègue, en 1894, dans les Annales
de la Société académique de Nantes.
c) Lichenes collecti in Normannia, par l'abbé Hue, 2 car-
tons.
d) Lichenes nonnulli andegavensis. Dono dédit Hy, 1 car-
ton.
e) Lichenes collecti in regno Belgico, recueillis par G. Dens,
déterminés par MM. les abbés Hue et .1. Dominique, 6 car-
tons.
/■) Lichens de Soc-Trang, Cochinchine. Barland legit,
Mueller determ., 1 carton.
2" Lîne collection de Coléoptères recueillis par M. Gaultier
en Indre-et-Loire, Maine-et-Loire et Loire-Inférieure, compre-
nant 36 boîtes.
3" Une collection d'Hémiptères (Hétéroptères et Homop-
tères) des mêmes départements, en 10 boites.
Ces deux collections ont été acquises lout récemment
à M'"^ veuve Gaultier.
Séance du 4 juillet 1902
Présidence de M. F. J. Bonnel, président
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der-
nière séance ; la rédaction en est adoptée.
Sociétés correspondantes :
Metz. — Société d'histoire naturelle. (Bulletin).
Barcelone. - Institutio catalana de historia natural. (Bul-
letin).
Ouvrages offerts à la Bibliothèque :
Camus, Fernand. — Excursions bryologiques en Finistère ;
broch. in-8°; par l'auteur.
Ferrary. — Flore des Côtes-du-Nord ; offert par M. F. Camus.
Cette flore, sans grande valeur scientifique, est très inté-
ressante au point de vue de l'histoire de la botanique en
Bretagne.
Thieullen, a. — Industrie de la pierre taillée aux âges
préhistoriques. Os travaillés de l'époque de Chelles ; broch.
in-4" avec figures ; don de l'auteur.
Janet, Ch. — Études sur les Fourmis et les Guêpes, notes
n"* 16 à 19; 3 broch. in-8° ; par l'auteur.
Gentil, A. — Encore le Rosa macrantha. Réplique à M. Hy ;
1 broch. in-8° ; par l'auteur.
Chevalier, M. — L'activité volcanique aux Antilles ; 1 broch.
in-8" ; par l'auteur.
Communications verbales :
M. Fernand Camus signale une localité nouvelle de VAde-
lanthus decipiens en Bretagne. Notre collègue, au cours d'une
excursion récente, a rencontré cette Hépatique, dans la chaîne
d'Arrée, aux rochers du Cragou.
M. Ern. Marchand présente trois exemplaires d'un Curcu-
lionide qu'il a obtenu de larves et fait à ce sujet la communi-
cation suivante :
Sur rOtiorhynchus sulcatus Fabr. et ses mœurs
Messieurs, les Insectes que je vous présente m'ont été
apportés, au Muséum, à l'état de larves, dans les premiers
jours d'avril dernier, par notre ancien collègue, M. Emile
Gadeceau, qui les avait recueillies en visitant les pots où
les Primevères Auricules qu'il y cultive paraissaient languis-
santes. Ces larves en dévoraient les racines.
Mises en observation le 15 avril, je les trouvai en état de
nymphose fin mai et, le 20 juin, le premier imago était sorti
de terre. Je reconnus, alors, que l'Insecte qui causait le
désespoir de M. Gadeceau, n'était autre que VOtiorhynchiis
sulcatus Fabr., très connu par ses méfaits et, malheureu-
sement, trop répandu. On le connaît en France depuis fort
longtemps ; l'Italie, l'Espagne, la Suisse, l'Allemagne, l'Angle-
terre et l'Autriche le possèdent et le rangent également
comme nous au nombre des ennemis de l'agriculture et de
l'horticulture. On le retrouve de l'autre côté de l'Atlantique,
à Terre-Neuve, au Canada et dans divers états de l'Union, où
bien probablement il a été importé d'Europe.
Les mœurs de VOtiorhynchus sulcatus Fabr. ont été très bien
observées et il me suffira de citer seulement quelques-unes
des principales observations qui me sont connues, pour vous
convaincre que les bestioles que vous avez sous les yeux sont,
malgré leur petite taille, des ennemis que l'homme ne doit
pas ménager.
Dès 1832, Bouché, qui en avait fait l'éducation, le décrit et
figure la larve, la nymphe et l'imago ; il signale les dégâts
commis par la larve de ce Curculionide dans les jardins des
environs de Berlin, où elle s'attaque aux Saxifraga et aux
Troilus. En 1837, Westv^^ood, mentionnant les dégâts causés
par elle aux Sedum cultivés en pots, à Londres, décrit de nou-
veau sa larve. En 1841, Vallot signale ses méfaits dans les
Vignes ; 14 ans après, en 1855, Newmann mentionne les
ravages de V Otiorhynchus sulcatus sur les Fougères cultivées
en serres : Adianthum, Cystopteris et Asplenium ainsi qu'aux
Saxifraga tomentosa. Lucas, en 1869, publie une note sur la
métamorphose de cet Insecte qu'il avait obtenu de larves
ravageant les plantations tVHedera hélix et de Spirea opulifolia,
à Fontenay-aux-Roses. Il y a 20 ans, en 1882, M. J. Kunckel
d'Herculais rappelait que l'année précédente, en 1881, ce
Curculionide s'était attaqué aux Saxifraga cultivés au
Muséum de Paris, de préférence à ceux du groupe Aizon et
iimbrosd, en général à toutes les espèces américaines, tandis
qu'en 1882, c'étaient surtout les Bégonias tubéreux qui avaient
eu à soufïrir.
M. Valéry Mayet, dans son ouvrage sur " Les ennemis de
la Vigne ", le fait figurer au nombre de ces derniers.
Polyphage par excellence, VOtiorhiinchiis sulcatiis s'attaque
à tout ce qui lui tombe sous la dent (lisez sous les mandibules).
L'Insecte parfait est aussi dangereux que sa larve. C'est un
noctambule qui aime les jeunes bourgeons et il faut, pour lui
faire la chasse, se munir d'une lanterne ; le jour, il reste
terré et, pour le trouver, il faut fouiller au pied des plantes
dont les bourgeons sont attaqués.
M. Louis Bureau présente un Pic mar, Picus médius Linné,
mâle adulte, tué par lui, le 14 juin 1902, dans la forêt du
Gàvre, près du Rond-Point, dans le canton appelé le Chène-
au-Duc. L'Oiseau avait son nid dans le trou d'un Chêne et
apportait des Chenilles à ses petits.
Muséum :
M. L. Bureau présente un bloc volumineux détaché d'une
colonie de Filigrana implexa Berck. Ce Serpulien a été ramené
du golfe de Gascogne par des pêcheurs de l'île de Groix.
Offert par M. l'abbé Guyonvarc'h.
Séance du 7 novembre 1902
Présidence de M. F. J. Bonnel, président
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der-
nière séance; la rédaction en est adoptée sans observation.
Présentation de nouveaux membres :
Membre titulaire :
M. Polo (le docteur) 2, rue Guibal.
Membre affilié :
M. MoRANDEAU, Georges, préparateur d'histoire naturelle et
de matières médicales à l'École de médecine et de phar-
macie, 13, rue du Château.
M. le Président donne lecture de la lettre suivante qu'il a
reçue de notre collègue, M. Ch. Baret :
« Nantes, le 6 novembre 1902.
» Monsieur et cher Président,
» Dans le Bulletin de la Société des sciences naturelles, t. II,
2« trimestre, 1902, p. xvii, M. Lecointe signale divers gise-
ments de minéraux parmi lesquels je vois la bowlingite que
ce minéralogiste aurait trouvée à Gorges. Or, je tiens à faire
remarquer que M. Lacroix a elTectivement signalé la présence
de ce minéral, comme produit de transformation, dans le
gabbro du Pallet, que ce minéral s'y est trouvé sous la forme
de fibres très fines et toujours en petite quantité, tandis que
les échantillons trouvés par M. Lacroix ont l'aspect asbestoïde
avec de grosses cannelures rappelant assez celles de la
métaxite.
» M. Lecointe m'ayant soumis un de ses échantillons, je
lui dis que j'ignorais ce que pouvait être ce minéral, qu'autre-
fois je l'avais rencontré en très grande quantité dans la
carrière des Prinaux, que ce pourrait bien être une forme de
la bowlingite, mais, qu'avant de me prononcer, je tenais a
avoir l'avis de M. Lacroix.
» A quelque temps de là, j'eus l'occasion de voir le savant
professeur du Muséum de Paris auquel je soumis l'échantillon
de M. Lecointe ; M. Lacroix ne voulut pas se prononcer à
première vue, il me dit cependant qu'il doutait que ce fût de
la bowlingite.
)) Telles sont, M. le Président, les observations que j'ai
cru devoir vous présenter au sujet de la note de M. Lecointe.
» Recevez, etc.
» Ch. Baret.
» P.-S. — Il y a donc des réserves à faire au sujet de la
découverte de M. Lecointe. »
M. le D'" M"' RiVRON présente et otTre au Muséum un beau
spécimen d\Etheria Cailliaiidi Féruss., provenant de Saraféré,
sur le Niger (Soudan) et rapporté par notre concitoyen,
M. le colonel Écorsse, de l'infanterie coloniale.
M. E. Marchand présente au nom de notre collègue,
M. C. BoRGOGNo, un Crustacé nouveau (o^ et 9) provenant
également du Soudan. C'est un Potamonide recueilli par
M. Écorsse, dans le lac Télé, à l'O. de Tombouctou.
M. Marchand en donnera la description dans le Bulletin,
sous le nom de Potanion {Potamonaiiles) Ecorssei, suivant le
désir de notre dévoué collègue, M. Borgogno, qui l'abandonne
au Muséum en raison de son intérêt scientifique, ainsi qu'un
Coléoptère appartenant au genre Trox trouvé par lui dans la
sciure qui remplissait la boîte renfermant les Crustacés.
M, G. Ferronnière présente un Phyllopode indéterminé de
la famille des Branchipes ayant éclos à la Sorbonne dans des
bocaux remplis d'eau salée où M. le professeur Yves Delage
avait déposé de la boue desséchée qui lui avait été envoyée
de la République Argentine.
Les animaux vivent et se produisent dans leur nouvel
habitat depuis un certain temps déjà et M. Delage a confié
leur étude à M. Ferronnière.
M. Ferronnière rappelle que des éclosions d'animaux voi-
sins ont été plusieurs fois obtenues dans des conditions
semblables ; en particulier par von Sieboldt, dans la boue
desséchée provenant des lacs salés de l'Utach (U. S.). Ce
savant a pu ainsi étudier en vie Artemia fertilis.
Il résume les faits les plus connus de la distribution
géographique des Phyllopodes et insiste sur la grande exten-
sion de l'aire d'habitat de certaines espèces : en particulier
Artemia salina et les formes connexes.
A propos d'Artemia salina, M. Ferronnière en présente
quelques échantillons capturés par lui, dans les marais
salants de Batz, au mois de septembre dernier. Il rappelle
que sa présence est rare dans notre département où cette
espèce apparaît, au bout de plusieurs années d'intervalle,
parfois, en des points toujours les mêmes et très circonscrits.
En dehors de la résistance à la dessiccation, résistance qui
paraît liée à la maturation des œufs, Artemia salina possède
également une grande facilité d'adaptation aux changements
de salure.
Au dire de Schmankewicz, les individus nés dans une eau
peu salée présentent une moindre surface branchiale, un
article de plus à l'abdomen etdescercopodes plus développés,
caractères qui les rapprochent du genre voisin Branchinecta.
M. Ferronnière n'a pu encore mener entièrement à bien
cette expérience qu'il serait fort intéressant de répéter.
Il offre au Muséum des échantillons fixés de Aëpophiliis
Bonnairei, Anurida maritima , Machilis maritima, Lygia
oceanica, Sphœroma serratiim , Obisium littorale, Polydora
ciliata des marais salants.
M. le D"" Chenantais présente à l'assemblée une nouvelle
série d'aquarelles de Champignons exécutées pendant les
vacances. Comme les précédentes, ces aquarelles, qui sont la
reproduction exacte de la nature, font l'admiration de ses
collègues.
M. Lecointe signale la présence :
1" Du disthène laminaire, passant à la damourite, au
village du Cerny, commune du Cellier.
Le disthène, dans cette localité, se trouve dans le quartz,
au contact de l'écologite, et en assocation avec la damourite
vert émeraude, le rutile cristallisé, la zoïsite en cristaux
aplatis et la muscovite.
2° Du quartz incrustant, dodécaèdre, enfumé, dans l'argile
des terrains de transport des carrières des Bruyères, commune
de Savenay.
Ce quartz est moulé sur de la calcite scalénoèdre, dont les
cristaux sont disparus. Les empreintes sont très nettes.
Il ofîre, pour les galeries minéralogiques du Muséum, un
échantillon de cendres volcaniques, provenant de l'éruption
de la montagne Pelée, le 8 mai 1902, et qui détruisit la ville
de Saint-Pierre (Martinique).
M. Lacroix, professeur au Muséum d'histoire naturelle de
Paris, a analysé les cendres de la montagne Pelée. Leurs
éléments constitutifs sont formés de fragments de verre et
de minéraux cristallisés. Beaucoup de ces cristaux sont brisés
à angle vif; d'autres sont intacts.
Les cendres de l'éruption de la Martinique appartiennent
à une espèce minéralogique désignée sous le nom d'andésite
à hypersthène.
M. J. Peneau donne lecture de la note suivante :
Sur un Hyménoptére nouveau pour la Loire-Inférieure
[Stizus tridens]
C'est à l'ile de Bois que j'ai capturé cette espèce, le 14 sep-
tembre dernier, et où j'ai pu faire quelques observations sur
ses mœurs.
Il faut dire d'abord où se trouve l'île de Bois et ce qu'elle
est :
L'île de Bois est la langue de terre bordée par le canal
maritime au S. et la Loire au N., depuis les écluses de la
Martinière jusqu'en face le Buzay, ensuite elle prend le nom
d'île des Masses.
Lors du creusement du canal, on a rejeté là beaucoup de
sable que la végétation a promptenient recouvert ; cependant,
en plusieurs endroits, le sable formant soit des excavations,
soit des élévations, a laissé des pentes à nu, qui constituent
de véritables paradis pour le chasseur d'Hyménoptères.
J'y suis allé deux fois, les 7 et 14 septembre dernier ; malheu-
reusement le temps peu favorable m'a empêché d'y faire toutes
les observations que j'aurais désirées, et j'ai dû me contenter
d'y prendre plusieurs bonnes espèces dont je dois la détermi-
nation à notre savant collègue, M. l'abbé J. Dominique ;
parmi lesquelles une nouvelle pour le déparlement : le Stizus
tridens.
C'est vers le haut des pentes, où le sable commence à
prendre légèrement de consistance, qu'il établit ses terriers.
Celui que j'ai pris avec sa proie, à l'entrée de son habita-
tion, approvisionnait ses larves avec un Insecte homoptère :
le Ptyehis spiimariiis Lin.
En creusant sa galerie, on trouve à une profondeur d'environ
20 centimètres, dans le sable humide, une petite loge renfer-
mant une coque en forme d'œuf allongé, formée de petits
grains de sable fortement agglutinés, et autour de cette coque
des débris d'Homoptères, ressemblant fort au Ptyeliis.
La saison étant très avancée, toutes les coques sont vides
et défoncées à l'une des extrémités pour la sortie de l'imago.
On trouve l'Insecte sur les plantes du voisinage, où il est
curieux à voir explorant tous les coins des feuilles, en quête
de captures ; je regrette beaucoup de n'avoir pu le voir en
capturer une.
Muséum :
M. L. Bureau présente deux superbes Lépidoptères exo-
tiques, Temopalpus imperialis, d'Assam et Urania Riphene, de
Madagascar, offerts à la collection entomologique générale du
Muséum par son frère, M. Edouard Bureau.
Il présente ensuite à l'assemblée quatre grandes boites de
Tenthrédinides et deux boîtes de Formicides offertes par
notre dévoué membre honoraire, M. l'abbé J. Dominique.
Enfin, M. Bureau montre de beaux échantillons de chlori-
toïde et de glaucophane recueillis à l'île de Groix et offerts
par M. l'abbé Guyonvarc'h.
Séance du 5 décembre 1902
Présidence de M. F. J. Bonnel, président
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal ; la rédac-
tion en est adoptée sans observation.
Présentation de nouveaux membres :
Membre correspondant :
M. Germain, L., instituteur public, 20, rue Coypel, à Paris, 13^.
Membre affdié :
M"*= BouDET, X., étudiante en pharmacie, à Sainte-Pazanne
(Loire-Inférieure).
Établissement correspondant :
Lisbonne. — Collège Saô Fiel (Broteria, Revista de Sciencias
naturaes).
Présentation de mémoire :
Marchand, Ernest. — Inventaire des Tenthrédonides ou
Mouches à scie (Hymenoptera-Chalastogastra) recueillies
aux environs de Nantes, suivi de Notices sur quelques
espèces particulièrement nuisibles.
Ce travail a été nécessité par l'entrée au Muséum de la
collection donnée par notre savant collègue, M. l'abbé Domi-
nique ; il n'en est, pour ainsi dire, à part quelques rares
exceptions, que le Catalogue. Il comprend l'ensemble des
espèces signalées jusqu'en 1896 par notre dévoué collègue,
plus une vingtaine dont les captures n'ont été connues que
depuis la publication de sa dernière Contribution. Sollicité
par nous de vouloir bien donner, en une Liste unique, le
relevé de cette partie de notre faune entomologique, l'abbé
J. Dominique se récusa en faisant valoir l'état de plus en
plus précaire de sa santé ; il nous invita à entreprendre ce
travail et, pour faciliter notre tâche, il mit à notre disposition
tout ce qui pouvait nous être utile.
M. C. BoRGOGNO, indisposé, a prié notre collègue, M. Mar-
chand, de présenter en son nom à la Société, un beau spéci-
men de Scorpena porciis, péché à Sauzon (Belle-Ile), le
3 octobre 1902. Il l'offre à la collection régionale du Muséum.
M. E. Marchand présente ensuite deux Hyménoptères
nouveaux pour Nantes et la banlieue : I" une femelle de Sirex
{Paiirunis) jiivenciis Fabr., capturée à la Haie-Fouacière, en
octobre, par notre collègue, M. Georges de l'Isle ; 2" une
femelle de Sirex gigas L., prise par lui-même, à Nantes, sur
le quai Hoche.
Ces Insectes, fort rares à l'intérieur du département, ne
doivent pas être considérés comme propres à notre faune ;
leur rencontre n'est qu'accidentelle. Ils proviennent, sans
aucun doute, de larves importées dans les pièces de bois
qui, tous les ans, nous arrivent du Nord.
Muséum :
M. Louis Bureau présente à l'assemblée les Oiseaux sui-
vants rentrés au Muséum depuis la dernière séance :
Deux Ibis éclatants, Falcinellus igneus, jeunes ; l'un a été
tué à Sauzon le 12 octobre dernier ; il est offert au Musée par
M. C. Borgogno. L'autre a été tué le 14 octobre, à Cordemais,
par M. Pierre Chevalier, et offert par lui.
TRAVAUX ORIGINAUX
IJiio iïepatiqiip iiouvoIIp pour la France
VAde/anfhus decipiens (Hook.) Mitten
Par M. Fkrnand CAMUS.
Les environs de Landerneau (Finistère) sont fort intéres-
sants pour le botaniste, quelle que soit sa spécialité. J'ai déjà
eu l'occasion de citer dans le Bulletin plusieurs espèces que
j'y ai recueillies à la lin d'août et au commencement de
septembre 1900. L'une d'elles, le Lejeimea Mackaiji, n'avait pas
encore été signalée en France. Je présente aujourd'hui une
nouvelle acquisition pour la flore française. C'est encore une
Hépatique, VAdelanthiis decipiens.
Elle compte parmi les raretés de la flore européenne.
Découverte au commencement du siècle dernier dans le sud-
ouest de l'Irlande, par Miss Hulchins, décrite et figurée par
Hooker, dans son magnifique ouvrage, sous le nom de
Jungerniannia decipiens, elle a longtemps été considérée
comme spéciale aux Iles Britanniques, où elle est seulement
connue dans sept localités, quatre en Irlande, une dans le
Pays de Galles, une en Ecosse et une dans le Cumberland,
c'est-à-dire presque à la limite de l'ICcosse : on remarquera
que les localités anglaises et écossaise sont situées du côté
occidental ou atlanli((ue de l'île. Elle est toujours stérile dans
les Iles Britanni(|ues. C'est donc uniquement en considérant
la physionomie extérieure que Hooker la plaça à côté des
espèces ,/. spinulosa, J. asplenioides, qui ont depuis servi à
Dumorlier à créer le genre Plagiochila : elle ressemble assez,
en etTet, aux petites formes qui gravitent autour du P. spinu-
losa. Devenue Plagiochila decipiens, notre Hépatique fut
conservée sous ce nom par Lindenberg dans sa Monographie
du genre et par les auteurs du Synopsis Hepaticarum. Plus
2 BULL. SOC. se. NAT. OUKST. — 2" SÉR., T. II
tard, elle fut découverte dans l'ile de Cuba avec des organes
Irucliières (figurés par Gottsche, dans Gottsche et Rabenhorst
Hepaticiv Eiwopœ n° 474). M. Mitten la retira alors du genre
Plagiochila avec lequel elle n'a que des rapports éloignés. Il
la rapprocha de quelques espèces exotiques et créa pour elles
le genre Adelanthas qui ne compte actuellement que sept
espèces de la zone tropicale ou de riiémisphère austral.
\J Adelanthas decipiens a encore été trouvé depuis par Richard
Sprucc dans les Andes de Quito à deux localités ; on l'indique-
aussi dans les iles de Sainte-Hélène et de Fernando-Po ;
enfin, il a été signalé récemment en Norvège, par M. Kaalas.
J'ai trouvé V Adelanthas decipiens au-dessus du village de
Pont-Christ, commune de La Roche, près deLanderneau. Au
sud du village, situé au bord de l'Elorn, le terrain s'élève
rapidement en un coteau boisé portant la propriété de Gorré-
quer. VHijmenophijllani tandhrigense y est indiqué dans la
Flore de Lloyd, et j'ai pu le voir sur place. Le sommet du
coteau est dénudé ; la roche (quartzile de Plougastel) s'y
montre à nu. C'est sur l'humus, dans les interstices de la
roche, que vit V Adelanthas, en compagnie des Lepidozia tanii-
dula, Mastigobryam trilobatum, Plagiochila spinalosa, Dicm-
nnm Scottianani, Lijcopodium Selago.
UAdelanthas decipiens a évidemment son centre de disper-
sion dans la zone chaude ; la douceur du climat et l'humidité
de l'air lui permettent de remonter sur les côtes atlantiques
de l'Europe. Je le comparerais volontiers, sous ce rapport,
aux Lejeanea, au Frullania Hatchinsiœ, même aux Hymeno-
phijllam. C'est un nouveau lien rattachant la flore de la Bre-
tagne continentale à celle de la Bretagne insulaire.
Paris, le 1^'' février 1902.
Note de M. Ch. van KEMPEN
Bull. Soc. Se. Nat. Ouest 2e Sér., T. II, PI. A
Faucon Gerfaut blanc
Falco candicans Gmel.
Iles Glcnans (Finistère), tin d'avril 1878
NOTICE
;:;ur un
FAUCON GERFAUT BLANC
FALCO CANDICANS Gmel.
Tué aux îles Glénans (Finistère)
Par Ch. van KEMPEN
Dans la série d'Oiseaux de proie diurnes de ma collection
d'histoire naturelle, se trouve un sujet excessivement rare et
très intéressant pour la faune ornithologique française, prin-
cipalement pour la partie Ouest, d'où il provient. C'est un
très vieux o' Faucon Gerfaut, blanc, Falco candicans Gmel.
J'ai obtenu ce magnifique Rapace, par l'entremise de M. de
Givenchy, qui possédait autrefois une belle collection d'orni-
thologie, aujourd'hui disséminée. Il avait trouvé ce P'aucon,
fraîchement dépouillé, à la fin d'avril 1878, chez DeyroUe,
à Paris : ce naturaliste venait de le recevoir des iles Glénans
(Finistère), où des pêcheurs le virent pendant plusieurs jours,
peu farouche, poursuivant les petits Oiseaux du littoral. On
finit par le tuer et il fut mis en peau par le curé du village.
Je donne ici les principales indications de son plumage :
dessous du corps entièrement blanc ; dessus blanc, avec
petites taches d'un brun noirâtre en forme de fer de flèche ;
ailes blanches, avec les extrémités brunes ; queue blanche.
Saint-Omer, 16 Janvier 1902.
.Niiiilos. — Btill. Soc. se. nat. Oiiesl., 2"
P L ANC H E I
(VI)
LEGENDE DE LA PLANXHE I (VI)
1 et 5. Natica obliquata, Desh., grossi 3 et 8 fois Bois-Gouët.
2. Natica microglossa, Desh., grandi- natur. »
3-4. Ampullina BATHYGLYPHis, Cossm., grand' nat. Coislin.
6. Ampullina grossa, (Desli.], grandr nat. Bois-Gouët.
7-8. Ampullina parisiensis, [d'Orb.], grand'- nat. Coislin.
9. Ampullina sigaretina, [Lamk.], grand'- nat. Bois-Gouët.
10-11. Ampullina mutabilis, [SoL], grossi 1 fois 1/2 «
12-13. Ampullina Vasseuri, Cossm., grossi 1 fois 1/2 »
14-15. Natica stenoglossa, Cossm., grossi 3 fois Coislin.
PI. YI
Bull. Soc. Se. r.at. Ouest 2- Série, T. Il PI. I
^W % ^ tt
12
Clichés Sohier.
13
14
15
Pliototypie Sùhier et C"
Mon. éoc. de la Loire-Inférieure
PLANCHE 1 I
(VII)
LEGENDE DE LA PLANCHE II (VII)
1-2.
3-4.
5-6.
7-9.
10.
11.
12.
13-14
15-16
17.
18-19.
20-22.
23-24.
25.
26-28.
29-30.
31-32.
Natica synapïoglossa, Cossiu., grossi 5 fois Coislin.
Natica venusta, Desh., grande natur. Bois-Gouët.
Natica perforata, Desh., grossi 2 lois »
Natica (Amauropsina) arenularia, Vass.,
grossi 2 fois »
Ampullina (Amaiiropsella) namnetensis,
Cossm., gr. 2 fois »
Ampullospira acuminata, [Lamk.], gr. 3 fois Coislin.
Natica (Neverita) lineolata, Desh.,
grossi 1 fois 1/2 Bois-Gouét.
Cepatia gepac.ea, [Lamk.], grand' natur. »
Natica (Naticina) labellata, Lamk., grand' nat. »
Lacunaria l.evigata, Cossm., grossi 5 fois. »
Natica epiglottinoides, Desh . , grossi 1 fois 1/2 »
Adeorbis namnetensis, Vasseur, grossi 5 fois »
SiGARETUs clathratus, [Gmelln], grossi 3 fois »
Vanikoro Bourdoti, Cossmann, grossi 5 fois »
Adeorbis similis, Desh., grossi 3 fois »
Adeorbis tenuistriatus, Desh., grossi 3 fois »
Adeorbis bicarinatus, |Lamk.|, grossi 3 fois Coislin.
(Dltcnioltc De c)lt' cHï. CùM^nianiv
PI. YII
Bull. Sec. Se. nat. Ouest
2" Série, T. II, PL II
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^ T ^ ^ C^
10 11 12 13 14
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lU 16 • 17 18 19
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31
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22
30
32
28
"lichés Sohior. l'hotolypio Sutiifr ei C'
Moll. 90C. de la Loire-Inférieure
PLANCHK m
(VIII)
LÉ(iENDE dp: la PLANCHE III (VIII)
1-2. ScALA [Crisposcala) Morgani, Vass., gr. 2 fois Hois-Gouët.
3. Scala (Crisposcala) perelegans, de Boury,
grossi 1 fois 1/2 »
4-6. Adeorbis Bourdoti, Cossmann, grossi 5 fois »
7-8. AcRiLLA DuBUissoNi (Vasscur], grossi 2 fois »
9. » » grandr natur. Coislin.
10. Scala {Crisposcala) mediana, de Boury,
grossi 2 fois Bois-Gouët.
11. ScAEA {Crisposcala) tenuicincta, Cossm.,
grossi 3 fois »
12. Scala {Bonryiscala) microscopica, Cossm.,
grossi 8 fois >■>
13-14. Crassiscala millepunctata, de Boury, gr. 2 fois »
15-16. AciRSA coislinensis, Cossmann, gr. 3 fois Coislin.
17-18. Canaliscala dictyella, Cossmann, gr. 3 fois »
19. Tenuiscala mesomorpha, de Boury, gr. 5 fois Bois-Gouct.
20-21 . AciRSA BRrrANNA, de Boury, grossi 2 fois »
22-24. AciRSA Vasseuri, de Boury, grossi 2 fois »
25-26. AcLis {Graphis) Dumasi, de Boury, gr. 5 fois »
27-28. AcLis (Acirsella) hybrida, de Boury, gr. 2 fois »
29-30. AcLis (Graphis) gouetensis, de Boury, gr. 5 fois »
31. Pyramidella terebellata, [Férussac], gr. 3 fois Coislin.
32-33. Odontostomia Oppenheimi, Cossm.,
grossi 3 fois Bois-Gouët.
34. Syrnola PR.ELOXGA, [Desh.|, gr. 5 fois »
PI. Yiir
Bull. Soc. Se. nat. Ouest 2'^ Série, T. II, PI. Il]
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Moll. éoc. de la Loire-Inférieure
PL A NCHE IV
(IX)
LEGENDE DE LA PLANCHE IV (IX)
1. Syrnola angusta, [Desh.], grossi 5 fois Bois-Gouët.
2. Syrnola parva, [Desh.], grossi 5 fois Coislin.
3. Syrnola {Diptijchus) coislinensis, Cossm.,
grossi 2 fois »
4-5. EuLiMA TURGiDULA, Dcsh., grossi 3 fois Bois-Gouét.
6-7. EuLiMA iSubularia) pupoides, Cossm., g. 3 fois »
8. EuLiMA (Siibiilaria) rectilabrum, Cossm.,
grossi 3 fois »
9-10. EuLiMA {Siibiilaria) (iONioPHORA, Cossm.,
grossi 2 fois »
11. Niso TEREBELLÀTA, [Lamk.], grand'' nat. »
12. Niso DuMASi, Cossm., grossi 2 fois »
13-14. Syrnola (D/p/yr/ins) Falloti, [Vasseur), gr. 3 fois »
15-16. Syrnola acicula, [Lamlc.], grossi 3 fois »
17-18. Odontostoml\ campbonensis, Vass., gr. 3 fois Coislin.
19-20. Odontostoml\ peryicina, Cossm., gr. 3 fois Bois-Gouët.
21. AcT.EON PissARROi, Cossm., grossi 3 fois »
22-24. Odontostomia Dumasi, Cossm., gr. 3 et 2 fois »
25. ScALA (Cr/5/josca/a) PissARROi, de Bour}', gr. 5 fois »
26 et 30. Nerita Dumasi, Cossm., grossi 4 fois »
27-29. Belonidium fragile, [Desh.], grossi 5 fois »
31-32. Nerita tricarinata, Lamk., grossi 2 fois »
33-34. Nerita mammaria, Lamk., grossi 4 fois »
PI. IX
Bull. Soc. Se. nat. Ouest 2' Série, T. Il, PI. lY
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Clichés Sohier. Phntotypie Sohier et C''.
Moll. éoc. de la Loire-Inférieure
P LAN CH E V
(X)
LEGENDE DE LA PLANCHE V (X)
1-2. Nerita namnetensis, Vass., grossi 1 fois 12 Bois-Gouêt.
3-4. Nerita INTERNUDA, Cossm., grossi .'3 fois Coislin.
3-6. Nerita Baylei, Vass., grossi 1 fois 12 Bois-Gouët.
7-8. Nerita Bourdoti, Cossm., grossi 3 fois »
9-11. Neritina lineolata, Desh., grossi 3 fois »
12-14. Neritina Malescoti, Vass., grossi 5 fois »
15-16. Neritopsis parisiensis, Desh., grossi 3 fois »
17-18. Tomostoma rostratum, Cossm., grossi 2 fois »
19-21. » » var. terminalis, Cossm.,
grossi 3 fois »
22. Phasianella (Tricolia) Vasseuri, Cossm.,
grossi 4 fois »
23-24. Phasianella (Tricolia) infracallosa, Cossm.,
grossi 3 fois »
25-26. Phasianella {Steganomphalns) parisiensis,
d'Orb., grossi 5 fois y>
27-28. Phasianella (Tricolia) princeps, Vass.,
grandr natur. »
29-30. Phasianella [Tricolia) Morgani, Vass.,
grossi 3 fois »
31-32. Phasianella (Tricolia) dissimilis, Desh.,
grossi 3 fois »
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PI. X
Bull. Soc. Se. nat. Ouest
2' Série, T. II, FI. Y
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l'Iiototypie Soliier ei C''
Mon. éoc. de la Loire-Inférieure
PL ANGH E VI
(XI 1
LEGENDE DE LA PLANCHE VI (XI)
1. Phasianella (Tricolia) Bonneti, Cossm.,
grossi 4 fois Bois-Gouët.
2-4. Turbo (Tectariopsis) Munieri, Vass., gr. 2 fois »
5-6. Otomphalus Dumasi, Cossm., grossi 2 fois »
7-9. Leptothyra occidentalis, Cossm., gr. 5 fois »
10-11. Leptothyra obtusalis, [Baudon], grossi 4 fois »
12-14. Leptothyra (Otaiilax) inermis, [Desh.], gr. 4 f. »
15-16. Collonia marginata, [Lamk.], grossi 4 fois »
17. » » grossi 5 fois Coislin.
18-21. CoLLOMA (Circiilopsis) megalomphalus,
Cossm., grossi 4 fois Bois-Gouët.
22-23. Collonia iCirsochilus) acutispira, Cossm.,
grossi 3 fois »
24-26. Collonia {Leiicorhynchia) callifera, [Desh.],
grossi 6 fois »
27-30. Collonia (Parvirota) Pissarroi, Cossm.,
grossi 6 fois »
31. Gibbula (Phorculus) sulcata, var. hifidocarina,
Cossm., grossi 3 fois »
32-34. NoRRisiA (Norrisella) coislinensis, Cossm.,
grossi 5 fois Coislin.
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PI. XI
Bull. Sec. Se. nat. Ouest
2" Série, T. II, PI. YI
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Clichés Suhier. Photolypic Soliier el C'i
Moll, éoc. de la Loire-Inférieure
PLA NCHE VII
(XII)
LKCiENDE DE LA PLANCHE VII (XII)
1. GiBBULA iPhorcnliis) sulcata, |Lamk.J, gr. 3 fois Bois-Gouët.
2. " » » variété, gr. 4 fois »
3. (iiHHULA (7Vjo/Tz//n.s) FRATEHCX'Lus, IDesh.j, gr. 4 f. »
4. » » » variété, gr. 5 fois »
5. » » » var. Diimasi,
Cossm., gr. 6 fois «
6-7. (>OLLOxiA {Cirsochilns), Dufouri, [Vass.], gr. 4 fois »
8-9. SOLARIELLA ELEVATA, CoSSUl . , grOSSi 4 fois »
10. NoRRisiA PTEROCHiLUS, Cossm., grossi 6 fois «
11-12. DiLLWYNNELLA NAMNETENSIS, COSSIÎI., gr. 4 fois «
13-15. EuMARGARiTA (Periaiilax) Bourdoti, Cossm.,
grossi 3 fois «
16-17. SOLARIELLA SUBCRATICULATA, CoSSm., gr. 3 fois »
18. Turbo (Senectiis) radiosus, Lamk., gr. 4 fois Arthon.
19-20. Trochus (Tectiis) Dumasi, Cossm., gr. 1 fois 1/2 Bois-Gouët.
21-22. NoRRisiA (Norrisella) radiaïa, Cossm.,
grossi 8 fois »
23-24. EucYCLUS Bureaui, Cossm., grossi 4 fois »
25-26. SOLARIELLA ASPERRLMA, Cossm., grossi 6 fois »
27-28. SOLARIELLA? coiSLiNENSis, Cossiu . , gr. 3 fois Coislin.
29-30. SOLARIELLA VALV.VTOiDES, Cossm., gr. 3 fois Bois-Gouét.
31-32. Trochus {Tcctns) britannus, Vasseur,
grand'" natur. »
33-34. Trochus iTectus) gouetexsis, Cossm.,
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PL XII
Bull. Soc. S3. nat. Ouest 2'" Série, T. II, PL YII
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Clichés Sohier. Photolypio Suliior et C"
Mail. éoc. de la Loire-Inférieure
FLANCHE VIII
(XIII)
LEGENDE DE LA PLANCHE VIII (XIII)
1-2. Trochus {Tectiis) Athenasi, Vass., gr. 1 fois 1/2 Bois-Gouët.
3 et 8. Calliostoma Bezançoni, [Vass.], grand' natur. »
4-5. Trochus (Tectiis) Bareti, Vass., grand' natur. »
6-7. GiBBULA BouRDOTi, Cossm . , grossi 1 fois 1/2 »
9-10. GiBBULA iPhorciiliis) arthonensis, Cossm.,
grossi 4 fois Arthon.
11-12. MoNODONTA (Danilia) multicordata, Cailliaud,
grossi 2 fois Coislin.
13-14. LiOTiA (Liotina) Gervillei, [Defr.j,
grandi natur. Bois-Gouët.
15-16. LiOïiA {Liotina) Warxi, |Defr.), gr. 1 fois 1/2 »
17-18. LiOTiA (Liotina) Malescoti, Vass., gr. 1 fois 1/2 »
19-20. LiOTiA (Liotina) Heberti, Vass., gr. 1 fois 1/2 Coislin.
21-22. Delphinula calcar, Lamk., grand' natur. Bois-Gouët.
23-24. Cyclosïrema NiTiDULUM, Cossm., grossi 8 fois »
25-26. Tinostoma helicinoides, [Lamk.], grossi 4 fois »
27. Delphinula Regleyi, Desh., grand" natur. »
28-29. Tinostoma rotell.eforme, Desh., grossi 5 fois »
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PI. XIII
Bull. Soc. Se. nat. Oueat 2" Série, T. II, PI. YIII
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Clichés Sohier. Phololypie Sohier et C"
Moll. écc. de la Loire-Inférieure
PLANCHE IX
(XIV)
LEGENDE DE LA PLANCHE IX (XIV)
1-2. TiNOSTOMA GUTTiFERUM, Cossm., grossi 8 fois Coislin.
3-5. ScuTUM (Proscutum) patulum, Cossm.,
grossi 3 fois Bois-Gouét.
6-7. ScuTUM iProscutum) crassiradiatum, Cossm.,
grandi' natur.
8-10. ScuTUM {Proscutum) britaxnum, [Vass.],
grossi 1 fois 12 . »
11-13. ScuTUM (Proscutum) contractum, Cossm.,
grossi 2 fois Coislin.
14-15. ScuTUM (Proscutum) compressum, [Desh.],
grossi 2 fois Bois-Gouët.
16. SUBEMARGINULA PAUCICOSTATA, CoSSm.,
grossi 3 fois »
17-18. SuBEMARGiNULA RADiOLA, [Lamk.J, gr. 2 fois »
19-20. SuBEMARGiNULA ELONGATA, |Defr.], grand^ natur. >
21-22. Emarginula clathrata, Desh., grossi 2 fois »
23. Emarginula gouetensis, Cossm., grossi 2 fois »
24-25. Emarginula costata, Lamlv., grossi 5 fois
26-27. Emarginula (Entomclla) Pissarroi, Cossm.,
grossi 2 fois n
28-29. Rimula delicatula, Cossm., grossi 8 fois »
30. FissuRELLA LABIATA, Lamk . , grand' natur. »
31-32. FissuRELLA SQUAMOSA, Desli., grand' natur.
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Bull, Soc. Se. nat. Ouest 2' Série, T. II, PI. IX
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Pholotypie Sohier et C''
Moll. éoc. de la Loire-Inférieure
PLANCHE X
(XV 1
LEGENDE DE LA PLANCHE X (XV)
1. FissuRELLA INCERTA, Desli., grossi 2 fois Bois-Gouët.
2. P^issuRELLA Besançon'!, Vass., grossi 2 fois »
3-4. FissuRELLiDEA BouRDOTi, Cossiii., gr. 3 fois »
5-6. AcMiEA CONICA, [Defr.], grossi 1 fois 1/2 »
7-8. Patella Bourdoti, Cossm., grossi 3 fois »
9. AxisocHiTON sp., grossi 2 fois »
10-11. Chiton {Tonicia) Pissarroi, Cossm., gr. 2 fois »
12-13. AcALEA NAMNETENSis, [Vass.], grand'' natur. »
14-16. Velainiella columnaris, Vass., grandr natur. »
17. Dentalium (Entalis) coislinense, Cossm.,
grand' natur. Coislin.
18 et 24. Dentalium {Entalis) substriatum, Desh.,
grand' natur. Bois-Gouët.
19. Dentalium (Fiistiaria) fissura, Lamk.,
grand' natur. »
20-21. Dentalium (Lcevidentalium) incertum, Desli.,
grossi 1 fois 1(2 »
22. Dentalium {Fustiaria) eburneum. Lin.,
grand'' natur. »
25. Siphonodentalium (Dischides) rilabiatum,
[Desh.], grossi 2 fois »
26-27. Siphonodentalium armoricense, Cossm.,
grossi 1 fois 12 »
28. Subemarginula paucicostata, Cossm., gr. 3 fois »
29. LiOTiA (Liotina) Gervillei, [Defr.], gr. 2 fois »
30. Emar(;inula c.ouetensis, Cossm., gr. 2 fois
31. Delphinula Regleyi, Desh., grand' natur. »
.32. F^issuRELLA LABIATA, Lamk., grand' natur. »
33. FissuRELLA Bezançoni, Vass., grossi 2 fois
34. FissuRELLA INCERTA, Desh . , grossi 2 lois »
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PL XV
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Mcll. éoc. de la Loire-Inférieure
PLAN CHE XI
(XVI)
LK(iEXJ)K 1)H LA IM.ANCHK XI XVI)
1. LiMX.EA {Biilimniea) oncodes, (^ossm., gr. 5 fois Coislin.
2. Hei.ix {Acanthiniila) armoricensis, Cossm.,
grossi 2 fois Bois-Gouét.
;^-4. Hélix {Acanthiniila) cexchridium, Cossm.,
grossi 5 fois
.■). Alricula scotina, Cossm., grossi 1 fois 1/2
6. Terebra iHastula) armoricensis, Cossm.,
grossi 2 fois »
7. Terebra [Hastula) coislinensis, Cossm.,
grossi 2 fois Coislin.
8. Gexotia ecostata, Cossm., grossi 3 fois Bois-Gouèt.
9. Surcula Dumasi, Cossm., grossi 1 fois 1/2 »
1(1-11. Pleurotomella ORTHOCOLPA, Cossm., gr. 5 fois »
12. Amblyacrum namnetense, Cossm., gr. 3 fois "
13-14. Drillia {Crassispira) erronea, Cossm., gr. 3 fois La Close.
15. Drillia {Crassispira) subcostaria, de Boury,
grossi 3 fois Coislin.
1(5. Margixella condexsata, Cossm., grossi 5 fois
17. GoxioPTYXis XASS.EFORMis, Cossm. et Piss. Bois-Gouct.
18 . Tritonidea {Pseudopisania) coislixexsis, Cossm. Coislin.
19. Drillia (Crassispira) Ammoxi, Cossm. et
Piss., grossi 5 fois Bois-Gouët.
2(1-21. Seila variata, (Desh.], grossi 5 fois »
22. Clavella axgulata, [Lamk.], grossi 1 fois 1/2 »
23. CoLiNA HEMiDiCTYA, Cossm., grossi 5 fois »
24. CoNOMiTRA TEXUiPLicATA, |Vass.), grossi 3 fois Coislin.
25-26. Typhis sixuosus, Cossm., grossi 3 fois »
27. Cypr.ea {Liiponia) .kql'ipartita, Cossm. »
28-29. Lampusia {Monocirsus) namxetexsis, Cossm.,
grossi ô fois Bois-Gouët.
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PI. XYI
Bull. Soc. Se. nat. Oueat 2'^ Série, T. II, PL XI
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Clichés Suhier. Pholotypie Sohicr et C
Moll. éoc. de la Loirs-Inférisure
PL.ANCHE: XII
(XVII)
LEdENDE DE LA PLANCHE XII (XVII)
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4-5.
6.
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8-9.
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19.
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21.
22-23.
21-25.
20-27.
28.
29.
Strombocolumbus Dumasi, Cos.sm., gr. 2 fois Bois-Gouët.
SuESSiONiA EUT^MATA, Cossm . , grossï 3 fois »
SiPHONALiA GOXiocoLPA, Cossiii., grossi 3 fois »
Typhis parisiexsis, d'Orb., grossi 1 fois 12 »
Murex (Miiricopsis) coislinexsis, Cossm.,
grossi 2 fois
Coislin.
Bois-Gouët.
30.
31-32.
.33-34 .
Lampusia (Sinipiiliim) gouetensis, Cossm.,
grossi 2 fois
Lampusia iSimpuliim) ixterstriata, Cossm.,
grossi 2 fois );
Murex (Miiricopsis) auversiexsis, Desli.,
grossi 2 fois »
Bexoistia Dumasi, [Cossm,], grossi 2 fois »
Cerithium rhaphidoides, Cossm., grossi 2 fois »
BiTTiuM Dumasi, Cossm., grossi 2 fois Coislin.
Semivergatus dissimilis, Cossm., grossi 2 fois »
PoTAMiDES DYSCRiTus, Cossm., grand" natur. Bois-Gouët.
Lacuxa xaïicella, Vass., grossi 3 fois »
LiTTORixA PERiDESMiA, Cossm., grossi 3 fois »
Mathildia distixguexda, de Boury, gr. 3 fois »
LiTTORiXA coiSLiXEXSis, Cossm., grossi 3 fois Coislin.
DuMASELLA PRETiosA, Cossm., gTossi 3 fois Bois-Gouët.
Carixaria mirabilis, Cossm., grand' natur. »
Mathildia gracilis, de Boury, grossi 5 fois »
Lathyrus (Pe/'/.sfer/zm) difficilis, Cossm.,
grossi 2 fois »
ScuTUM {Prosculum), crassiradiatum, Cossm.,
grandi- natur. «
CoLLOXiA Pissarroi, Cossm., grossi 3 fois ■»
BiTHiXELLA Dumasi, Cossm., grossi 3 fois »
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Clichés Sohier. l'hototypie Sohier et C''
Moll. éoc. de la Loire-Inférieure
MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES
DE LA
LOIRE- INFÉRIEURE
Par M. COSSMANN
Tome 2e
1 ) E U X I K M K F A S C ICI' L E
GASTROPODES
f S ni te cl fin '
h'-n présentant à nos lecteurs ce cinquième et avant-dernier
lascicule de notre Monographie, nous avons à cœur de
remercier la Société des Sciences naturelles de l'Ouest, qui
nous permet, par ce vigoureux etîort, d'entrevoir, dans un
avenir peu éloigné, l'aclièvemenl de la partie qui nous
concerne spécialement, celle des Mollusques conchifères et
des Mollusco'ides. Pour terminer ensuite l'histoire de cette
l'aune, d'autres coUahorideuis auront à se charger de ce qui
concerne les Echinides et les Animaux inférieurs (Bryozoaires,
Zoophyles, Foraminilères, etc.).
De même que nous l'avons fait à la fin du Tome I'''", nous
complétons ce Tome II par une table alphabétique des espèces
qu'il contient, y compris le supplément. Une table analytique
de l'ensemble des Mollusques sera jointe au Tome III, qui
traitera des Pélécypodes.
Novembre iOOi
.\.UitL-s. — Bull. Suc. *c. ii;il. Oiiesl., '1' ser., t. U, lasc. I, 34 mais 11102.
() BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. Il [Ô6l
AmpuUina bathyglyphis ', nov. sp. PI. I (VI), fig. 3-4.
Test épais ; taille très grande ; forme globuleuse, arrondie;
spire peu allongée ; à galbe subconoïdal ; protoconque obtuse;
six tours convexes, luisants, dont la hauteur libre atteint le
tiers de la largeur, séparés par des rainures extrêmement
profondes, qui les disjoignent complètement, de sorte qu'ils
se recouvrent sur le tiers de leur hauteur totale ; surface lisse,
quoique finement striée par les accroissements, et colorée par
des fascioles spirales, brunes. Dernier tour supérieur aux
cinq sixièmes de la hauteur totale, ventru, arrondi à la base,
qui porte un limbe vernissé, assez large, peu caréné et versant.
Ouverture égale aux cinq huitièmes de la hauteur totale,
semilunaire, canaliculée dans l'angle inférieur, versante à la
jonction du limbe avec le contour supérieur ; labre presque
vertical, épaissi à l'intérieur, légèrement échancré vis-à-vis de
la gouttière, avant de se rattacher au bord opposé ; columelle
non excavée, portant un léger renflement antérieur qui limite
la région versante de l'ouverture ; bord columellaire très cal-
leux, recouvrant complètement la région ombilicale et une
partie du limbe basai.
DiM. Hauteur : 68 mill. ; largeur : 53 mill. ; épaisseur : 40 mill.
R.D. Cette magnifique espèce s'écarte absolument de tout ce que
l'on connaît actuellement dans rÉocène d'Europe, ou des pays
exotiques ; au premier abord, ses sutures profondément canali-
culées, son ombilic clos par la callosité columellaire, son large
limbe basai, rappellent le Genre Megatylotiis, et particulièrement
M. crassatiniis, de l'Oligocène ; mais, en examinant de plus près les
caractères de A. bathyglyphis, on constate immédiatement qu'il
n'est pas possible de le rapporter au Genre Megatylotiis, dont
l'ouverture est très oblique, de même que chez Natica, tandis que
notre coquille a le contour supérieur sinueux comme toutes les
Ampullines, dont elle ne diffère d'ailleurs que par ses sutures
profondément rainurées. Se l'ai aussi rapprochée de Natica Delbosi,
de l'Oligocène de Gaas, qui a également les sutures canaliculces ; mais
t. Ktymi)l()gie : paO-jç, profond ; y/uyu-, rainure.
|57| M. COSSMAXN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 7
ce dernier est un Crommium, sans limbe basai. Je ne crois pas que
le seul caractère des rainures suturâtes mérite la création d'une
nouvelle section ; c'est pourquoi je dénomme cette coquille comme
Ainpiillina s. s. On sait d'ailleurs que ce nom, {{ui a été contesté
par M. Hari'is, doit être conservé pour les formes éocéniques du
groupe de iV. patiila, tandis que le denre Ampullospira, qu'il a
proposé pour le remplacer, doit s'appliquer aux formes secon-
daires, improprement nommées Eiispira.
Type et loc. Coislin, trois échantillons. Type figuré. (PI. I (VI),
fig. 3-4), coll. du Muséum de Nantes. Coll. Dumas.
Ampullina grossa, [I)esli.| PI. I (VI), fig. 6.
1888 - A. gvossa, Cossm. Catal. Hoc, III, p. 177.
R.D. Les échantillons du Hois-douët ont une forme un peu
moins sphérique que ceux de Chéry-CJiartreuve, dans le Bassin de
Paris ; ils ressemblent identicpiement à la figure 24 de la
Planche LXX, dans le second ouvrage de Deshayes. Tous les
autres caractères sont, d'ailleurs, identiques ; forme sinueuse du
labre, qui est rétrocurrent à la suture ; fente ombilicale médiocre,
avec un limbe très efiacé ; tours convexes, à peine déprimés
vers la suture ; flancs beaucoup moins comprimés que ceux de
A. Edwardsi, qui a le labre bien plus vertical. Je suis surpris de la
rareté de cette grosse coquille dans le gisement du Bois-Goiiët, et
surtout de l'absence de jeunes individus, à moins que ceux-ci ne
soient confondus avec ceux des espèces suivantes, dont il serait
impossible de les distinguer ; il en résulterait que l'espèce n'atteint
qu'à l'âge adulte les caractères bien tranchés qui la caractérisent.
Plésiotype et loc. Bois-Gouèt (PI. I (VI), lig. 6), coll. Dumas ;
un autre gros individu, moins intact, coll. Cossmann ; le troisième
échantillon, d'une taille moitié moindre, coll. Dumas.
Ampullina parisiensis, |d'Orb.] PI. I (VI), fig. 7-8.
1881 — Xatica depressa, Vasseur. Atlas, pi. VIII, fig. 1-2.
1888 — A. parisiensis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 175.
R.D. L'erreur commise par M. Vasseur paraît évidente; les
figures qu'il donne de iV. depressa Lamk. ressemblent identiquement
8 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'^ SKR., T. II |Ô8|
à celles qui, dans le premier ouvrage de Deshayes (PI. XXI,
fig. 11-12), sont dénommées Natica miitabilis, c'est-à-dire à A. pari-
siensis tj-^pique. D'ailleurs, les échantillons du Bois-Gouët sont
absolument pareils à ceux que je possède de la tranchée de Villiers ;
tandis que A. depressa, tel que Deshayes l'a interprété dans son
premier ouvrage (PI. XX, fig. 12-13), est une coquille beaucou])
plus grosse, à rampe suturale moins accusée, dont l'ombilic est
complètement clos, dont la spire est plus allongée, et dont la
suture est ascendante au dernier tour.
Plésiotype et loc. Coislin (PI. I (VI), fig. 7-8), coll. Dumas. —
Bois-Gouët, Muséum de Nantes, coll. Bourdot, coll. Bonnet.
Ampullina mutabilis, [Sol] PL I (VI), fig. 10-11.
1890 — Catal. Éoc, T. V, Suppl., p. 53.
R.D. Ainsi que je l'ai précédemment signalé, cette coquille se
distingue d'A. patiila, par sa spire plus courte, à sutures canali-
culées ; le test est plus mince, et il porte, sur le dernier tour, des
stries d'accroissement fasciculées. L'espèce est assez rare dans la
Loire-Inlerieure, et elle n'y atteint qu'une taille inférieure à la
moyenne.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PL I (VI), fig. 10-11), coll.
Cossniann.
Ampullina Vasseuri, nov. sp. PL I (VI), fig. 12-13.
1881 — Natica Stiideri, Vasseur. Atlas, PL VllI, fig. 23-25, 27-28
(non Quenstedt).
Taille au-dessous de la moyenne ; forme sphéroïdale ; spire
très courte, un peu étagée, à galbe à peu près conique ; pro-
toconque obtuse, paucispirée ; six tours convexes, très étroits,
déprimés par une rampe spirale à la suture, portant seule-
ment des stries d'accroissement obsolètes, parfois assez régu-
lières. Dernier tour supérieur aux quatre cinquièmes de la
longueur totale, arrondi, à peine perforé à la base par une
fente ombilicale, de laquelle sort un limbe étroit, faiblement
caréné, qui se confond rapidement avec le contour supérieur.
Ouverture grande, semilunaire, versante et sinueuse en avant,
[591 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉMQUES 9
canaliculée dans l'angle inférieur; labre assez mince, recti-
ligne, un peu oblique, non sinueux ; columelle peu excavée,
avec un bord médiocrement calleux, appliqué contre la fente
ombilicale.
Dm. Hauteur: 20 niill. ; diamètre : 17 mill.
R.D. J'ai démontré, dans mon Catalogue de l'Eocène (T. III,
p. 175), que la dénomination Studeri ne pouvait, à aucun titre, être
substituée à A. parisiensis d'Orb. Indépendamment de ce motif, les
individus du Bois-Gouct, que M. Vasseur a désignés sous ce nom,
ne ressemblent pas du tout à l'espèce parisienne ; ils en ditfèrent par
leur rampe moins anguleuse au-dessus de la suture, par leur limbe
beaucoup plus étroit, par leur ombilic moins ouvert, surtout dans
le jeune âge, où il est généralement clos. Je ne trouve, dans le
Bassin de Paris, aucune forme qui puisse se rapprocher de cette
coquille de taille inférieure à la moyenne; A. abscondita a une
rampe beaucoup plus aplatie au-dessus de la suture; A. Forbesi,
des sables de Cuise, a la spire plus allongée que l'espèce nantaise,
avec un bord columellaire plus étalé, un limbe tout différent.
Typi: et loc. Bois-Gouët (PI. I (VI), fîg. 12-13), coll. Bourdot ; peu
rare, toutes les coll. — {>oislin, la (Uose, coll. Dumas.
Ampullina sigaretina |Landv.| PI. I (VI), fig. 9.
1888 — Cat. Éoc, III, p. 171.
R.D. Aussi mince qu'A, muiabilis, qui se trouve aussi dans les
mêmes gisements, celle ci s'en distingue par son ouverture beau-
coup plus grande, par son ombilic à peu près clos, par son limbe
plus étroit, formant une carène qui remonte plus en avant sur le
contour supérieur. Elle est en-core plus rare et généralement dété-
riorée à cause de la minceur du test. La spire est très courte, les
sutures sont canaliculées, et les stries d'accroissement forment,
vers ces sutures, des faisceaux très obliques et assez réguliers.
Plésiotvpe et loc. Bois-(iouët, unique (PI. I (VI), fig. 9), coll.
Dumas. — La Close, unique. Coll. Dumas. — Coislin, quelques
petits échantillons, coll. Dumas.
Ampullina namnetensis, nov. sp. PI. II (VII), fig. 7.
Sous-Genre Amauropsella. Taille petite; forme turbinée ;
spire longue ; six ou sept tours convexes, étroits, dépourvus
10 BULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2^ SÉlî., T. II [60]
de rampe à la suture, lisses. Dernier tour égal aux deux tiers
de la hauteur totale, subsphérique ; base largement perforée
par un ombilic, dans lequel s'enfonce un stylet détaché de la
lèvre columellaire. Ouverture ovale, avec une gouttière angu-
leuse en arrière, arrondie et peu versante en avant ; labre
presque vertical ; columelle excavée ; bord columellaire
entaillé en demi-cercle au-dessus de l'ombilic, muni en avant
d'une lèvre saillante qui donne naissance au stylet.
DiM. Hauteur : 11 1/2 mill. ; diamètre : 8 1/2 mill.
R.D. Cette coquille se distingue d'A. siniiosa et d'A. spirata, par
l'absence complète d'une rampe suturale, par ses tours convexes,
non anguleux ; sa spire est plus allongée, et son ouverture est plus
petite. Les jeunes individus, dont la lèvre n'est pas complètement
formée, se distinguent difficilement d'A. Vasseuri.
Type et loc. Bois-Gouct (PI. Il (VU), tig. 7), coll. Dumas; rare à
rètat adulte.
Ampullospira acuminata, (Lanik.) FI. II (VII), lig. 8.
1888 — Ampullina acuminata, Cossm. Cat. Eoc, III, p. 179.
Obs. Je ne connais, du gisement de Coislin, que la pointe de cette
intéressante coquille ; il est à souhaiter que de nouvelles recherches
fassent découvrir des échantillons plus adultes ; car, à cet Age,
l'assimilation est nécessairement très incertaine. On sait cpie
M. Geo. Harris (Australasian) a proposé de remplacer Eiispira par
la dénomination Ampullospira ; j'adopte cette rectification, en
excluant toutefois de ce Genre les véritables Ampullina de Lamarck,
dont le changement de nom n'est pas justifié, et qui se distinguent
génériquement par leur limbe basai.
Plësiotype et loc. Coislin (PI. II (VII), fig. 8), coll. Dumas;
Muséum de Nantes.
Cepatia cepacaea, |Lamk.] PI. II (VII), fig. 13-14.
1881 — Nalica ccpacœa, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 3-6.
1888 - Cossm. Cat. Eoc, III, p. 168.
R.D. En comparant attentivement les échantillons du Bois-
Gouct aux indiviihis du niénic àgc, i)rovcnanl du Calcaire grossier
[61] M. COSSMAXX. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 11
parisien, je ne trouve d'autre difTérence qu'une saillie un peu
moindre de la spire chez les premiers ; encore existe-t-il des
iV. cepacœa, de Damery, dont les tours sont plus déprimés que chez
les coquilles des autres gisements. Il n'y a donc pas lieu d'ériger
même une variété distincte pour les individus de la Loire-Inférieure.
La même espèce se retrouve identiquement dans le Cotentin, aussi
bien que dans les environs de Vérone ; son aire géographique est
donc très étendue.
Plésiotype et loc. Bois-Gouct, peu commune (PI. II (VII),
fig. 13-14), coll. Dumas.
Natica microglossa, Desh. PI. I (VI), fig. 2.
lcS81 — .V. epiglotliijta, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 7-10.
1888 — N. microglossa, Cossm. Cat. Eoc, III, p. 1G3.
R.D. C'est bien à cette espèce et non à A", epiglollina, qu'il faut
rapporter les échantillons du Bois-Gouét : M. Vasseur n'a figuré que
de jeunes individus, et l'on sait que, dans ce groupe difficile, il
n'est possible d'arriver à une détermination sûre qu'en se servant
de coquilles adultes. A^. microglossa diffère complètement de l'autre
espèce, par sa forme moins régulièrement conoïdc et par ses tours
convexes, dont le profil ne se confond pas exactement avec le
galbe de la coquille, comme cela a lieu, au contraire, chez A^.
cpiglotlina ; en outre, le funicule ne remplit pas autant la cavité
ombilicale et l'ouverture est plus petite, par rapport à la spire.
Plésiotypk et loc. Bois-Gouët, peu rare (PI. I (VI), fig. 2),
coll. Dumas. — Coislin, coll. Dumas.
Natica synaptoglossa ' , nov. sp. PI. Il (VIlj, fig. 1-2.
Taille très petite ; forme globuleuse ; spire très courte ;
protoconque obtuse, sans saillie ; trois tours à peine convexes,
déprimés en arrière, séparés par des sutures linéaires, et
généralement ornés de quelques stries spirales au-dessus de
la suture; dernier tour formant presque toute la, coquille.
\. Étymologie : Twarrro,-, joint ; y/'.jttîz, funicule.
12 HULL. SOC. se. "XAT. OL'KST. — 2'' SHli.. T. II |62|
arrondi et presque déprimé à la hase qui est largement ombi-
liquée. Ouverture grande, semilunaire, canaliculée dans
l'angle inférieur, non versante en avant; labre oblique et
légèrement sinueux; columelle peu arquée ; bord columellaire
très calleux en arrière, complètement conjoint avec la lèvre
qui reçoit le funicule ; ce dernier est peu saillant, limité en
avant par une rainure assez profonde.
Di.M. Ilauleur : ô mill. ; (lianiètre : 4 niill.
R.l^. Cette petite coquille ne peut se confondre avec les jeunes
individus de iV. labellata, attendu (pi'on distingue très nettement
son funicule à l'intérieur de rombilic, limité par une rainure bien
visible ; seulement, au lieu d'aboutir au milieu à une lèvre bien
découpée, comme chez X. microglossa, ou chez A'. epifjlolUnoidcs,
il se termine par une callosité tout à fait confondue avec celle du
bord columellaire, ce qui donne à la coquille un taux aspect de
ressemblance avec la Section Xdlicimt. D'ailleurs, les stries
spirales qui surmontent les sutures, contribuent encore à carac-
tériser cette espèce, que je ne puis comparer cpi'à A^ obliqiuila ;
mais ce dernier dilfère par sa spire longue ci conoïdalc, par sa
suture ascendante sur le dernier tour.
Type et i.oc. Coislin, peu rare (1*1. 11 (\lli, lig. 1-2), coll. Dumas.
— Bois-Goucl, coll. Bonnet.
Natica stenoglossa', nov. sp. PI. 1 (Vli, lig. 14-15.
Taille petite; forme globuleuse, presque aussi large que
haute ; spire très courte, à galbe conoïdal ; protoconque
obtuse, à nucléus sans saillie; trois tours convexes, lisses,
croissant rapidement, séparés par des sutures profondes et
rainurées. Dernier tour grand, arrondi, à base perforée par
un entonnoir assez largement évasé, quoique roml)ilic soit
médiocrement ouvert ; funicule antérieur, très peu saillant,
quasi écrasé contre la paroi columellaire, séparé en avant
par une rainure obsolète. Ouverture grande, semilunaire.
i. i;tA
|63| M. COSSMAXX. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 13
avec une très faible goutUère postérieure ; labre oblique, à
peine sinueux ; columelle recliligne, avec la trace bien marquée
de l'application de l'opercule ; bord columellaire calleux et un
peu étalé en arrière, non échancré sous le funicule, dont la
callosité est anguleusement repliée, de sorte que le bord
antérieur s'en détacbe visiblement.
Dm. Hauteur : U mill. ; diamètre : (S 1 2 niill.
I{.I). Otto peliic coquille ne peut se coiirondic ni avec .V. si/nd})-
toglossa qui a le funicule |)ostérieur, et des stries spirales, ni
avec X. obliqimta (jui a la spire plus saillante, la callosité bien
plus largement étalée et remplissant presque l'ombilic ; chez
lY. stenoglossa, au contraire, non seulement la callosité à laquelle
aboutit le funicule est étroite et peu développée, mais en outre,
elle est repliée sur elle-même et distinctement isolée de la partie
antérieure du bord columellaire.
Type et loc. Coislin, deux individus (IH. I (VI), lig. U-l,')),
Muséum de Nantes.
Natica epiglottinoides, |)esh. FI. H (Vil), lig. 18-19.
18S1 - .V. cpij/lollinoidcs, Vass. Allas, Pi. Vlll, fig. 11-14.
1888 ^ Cossm. Cat. l':oc., III, p. Kiô.
R.D. (k'Ue espèce se distingue aisément de X. microylossa, par
sa spire plus saillante, et surtout pour le double feston que décrit
le contour du bord columellaire, l'un pour le funicule, l'autre en
arrière plus petit et appliciuésur la base. Les échantillons du Bois-
Gouct présentent bien ce caractère, de sorte qu'ils comblent la
lacune qui paraissait exister, pour cette espèce, entre l'apparition
dans rÉocène inférieur, et l'extinction dans rÉocène supérieur.
La convexité des tours de spire est accentuée par la petite rampe
déclive qui surmonte la suture ; enfin, l'ouverture est à [)eine supé-
rieure à deux fois la hauteur de la spire.
Pllsiotvpe et i.oc. Pois-Crouet, assez répandue (l'I. II (VII),
fig. 18-19), ma coll.
Natica perforata, Desh. PI. IL (VII), fig. ô-G.
18S8 — X. pcrforala, Cossm. Catal. Koc, III, p. 165.
H.i). (".elle e uilie a dû être généralement eonroiuhie, au Bois-
14 liULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2" SKR., T. II (64]
Gouct, avec la précédente; cependant, elle a la spire plus courte,
le galbe plus globuleux, le funicule bien plus réduit, presque rudi-
mentaire chez certains individus. Elle se distingue aussi de A\
microglossa par sa forme plus large et moins haute, par son
ombilic plus ouvert, creusé par des rainures encadrant le funicule.
Enlin, sa taille est généralement moindre.
Plésioïvpe et Loc. Bois-douct, rare (PI. II (VII), llg. 5-6), coll.
Bourdot ; coll. Bonnet.
Natica obliquata, Desh. PI. I fVI), fig. 1 et 5.
18S8 — X. obliquata, Cossm. Cat. Eoc, III, p. 164.
R.D. Un seul petit individu de cette espèce m'a été communiqué
par M. Bourdot, qui a bien distingué le caractère critique auquel
on la reconnaît: jonction du funicule avec le bord columellaire ;
comme elle n'atteint pas une grande taille, il est possible qu'elle
ait été confondue avec de jeunes individus des autres espèces, et
notamment avec N. epiglottinoides, dont elle se rapproche par sa
spire assez saillante, à tours convexes ; une rainure circulaire
isole bien le funicule fians l'ombilic, qui n'est i)as très largement
ouvert.
Plésiotype et loc. Bois-Gouct, unique (PI. I (VI), fig. 1 et 5),
coll. Bourdot.
Natica venusta, Desh. PI. II (VII), fig. 3-4.
l.S,Sl - Xalica labellata, Vass. ex parte. Atlas, PI. Vllî, fig. 20-22 .so/.
1X88 — X. venusta, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 169.
R.D. Cette espèce est caractérisée par son ombilic à demi clos
par une épaisse callosité columellaire, qui est unie et dépourvue
de la lèvre détachée, par la([uelle on distingue X. labellata ; en outré,
le test est plus épais et le labre est un peu plus obliquement
incliné. Aussi, on ne s'explique pas comment M. Vasseur a pu,
dans son Atlas, figurer les deux espèces sous l'unique nom labellata,
qui ne doit s'appliquer qu'aux figures 15 à 19. Dans le gisement du
Bois-(iouët, le plus grand nombre des échantillons appartient
d'ailleurs à X. venusta : leur identité avec les individus du Calcaire
grossier de Grignon me paraît évidente. Section Xatieina.
Plésotvpe et LOC. Bois-Gouët, commune (PL II (VII), fig. 3-4)
ma coll. — Coislin, coll. Dumas.
[65] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES 15
Natica labellata, Lamk. PI. Il (Vil), fig. lô-lG.
1881 — xV. labellata, Vass. Allas, PL VIII, lig. 15-19.
1888 - Cossni. Cat. Éoc, III, p. 170.
R.D. La petite dépression entaillée dans le bord columellaire, et
qui sépare la lèvre renversée au-dessus de l'ombilic, de la partie
appliquée sur la base, n'est pas toujours très visible ; on la
distingue néanmoins dans la plupart des échantillons, qui sont,
en outre, caractérisés par leur test mince, par leur entonnoir
ombilical largement ouvert, à peine rétréci en arrière par la lèvre
columellaire, par leur spire courte, à tours convexes, séparés par
des sutures linéaires, ({u'accompagne en-dessus une strie spirale et
très obsolète. Le labre fait un angle d'environ 35" avec l'axe ver-
tical de la coquille. Section Naticina.
Plésiotypk et loc. Hois-Gouët, assez répandue (PL II (VII),
lig. 15-l(i), coll. Hourdot. — (-oislin, coll. Dunuis, Muséum de
Nantes.
Natica lineolata, Desh. PL 11 (VIL, iig. 12.
1888 — X. lincolala, Cossm. Cat. Koc, IIl, p. Hi".
R.I). L'échantillon du Bois-Gouèt que je lais ligurer est, en tous
points, identique à celui que je possède de Beauchamp : c'est le
même galbe conoïde et assez élevé, les" tours convexes en avant,
déprimés au-dessus de la suture; toutefois, la callosité columel-
laire remplit moins complètement l'ombilic, elle paraît moins
épaisse et plus transversalement tranchée en avant, je ne crois pas
que cette petite diOerence puisse motiver la séparation d'une
espèce, ni même d'une variété ; d'autant moins que les échantillons
deCoislin ne sont pas absolument identicpics à celui (hi lîois-Gouét.
Section Xcvcrita.
Plésiotype et loc. Bois-Gouct, uniciue (PL II (VII) fig. 12), coll.
Bourdot. — Coislin, trois individus, coll. Dumas.
Natica arenularia, Vasseur. PL II (VII). fig. 9-11.
1881 - .V. arenularia, Vass. Atlas, PL VIII, fig. 33-35.
1888 - Cossm. Cat. Éoc, III, p. 106, PL VH, fig. 34-35.
Obsekv. Ln comj)arant attentivement les indivi(his du Bassin de
16 BULL. SOC. se. NAT. OÎIEST. — 2'" SKR., T. II (66]
Paris à ceux de la Loire-Inférieure, on remarque de légères diffé-
rences : d'abord la spire de ces derniers est un peu plus longue;
ensuite les stries serrées el spirales, que porte leur surface, sont
plus visibles au-dessus de la suture rainurée, sur une sorte de
rampe obsolète qui borde cette suture ; j'ai même un individu du
Bois-(iouct, chez lequel celte rampe est limitée par une rainure
spirale, qui se transforme, sur le dernier tour, en une carène
émoussée, correspondant à une sinuosité très marquée des stries
d'accroissement ; toutefois, je ne sépare pas cet individu qui
paraît être le résultat d'une difformité accidentelle. En définitive,
malgré ces petites diftérences, je persiste à penser que les échan-
tillons des deux Bassins appartiennent bien à la même espèce. Le
labre est mince, très oblicpiemenl incliné, sauf vers la suture à
laquelle il aboutit presque orthogonalement.
Les échantillons des environs de Nantes se partagent en deux
groupes : ceux, très rares, dont le sillon circa-ombilical est bien
visible, et ceux, beaucoup plus, fréquents, chez lesquels ce sillon
s'efface à peu près totalement, de sorte qu'on ne reconnaît le Sous-
(lenre Amaiiropsina, qu'aux stries spirales de la surface ; la même
oblitération du sillon se |)roduit, d'ailleurs, chez les individus
parisiens, et je l'avais signalée dans la description. Quoiqu'il en
soit, ainsi qu'on peut s'en rendre compte en examinant l'ombilic de
X. Boiitillieri, qui est le représentant très adulte de X. caiialiculata
(espèce type d'Amaiiropsina), il existe, dans l'ombilic, un funicule,
limité en arrière par un faisceau de stries spirales, et en avant par
un sillon assez profond, souvent accentué par une sorte de carène ;
ce funicule s'aplatit déjà beaucoup chez X. canaliciilatn, puis il
disparaît à peu près complètement chez X. areinilaria, où il n'est
plus indicpiè que par le sillon antérieur; enfin, ce sillon lui-même
s'efface, de sorte que les coquilles à lame columellaire assez mince
ne ressemblent guère aux Xalica funiculés. Cependant on voit,
par ce qui précède, (ju'il y a une transition graduelle entre les
deux formes, de même qu'entre Xatica et Xaticina ; il en résulte
que Aimuiropsina ne peut être séparé de Xatica que comme un
Sous-Genre distinct.
X. arenularia ne se trouve, jusqu'à présent, représenté que dans
le gisement du Bois-Gouët, et n'a pas encore été signalé dans le
Bassin de Campbon ; le fait est d'autant plus remarquable qu'il
s'agit d'une espèce ([ui se retrouve dans le Calcaire grossier supé-
rieur des environs de Paris, et aussi dans le (>olentin.
[67J M. COSSMAXX. — M0LLUSQUP:S ÉOCKNiyUES 17
NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. II (VII), lig. 9-11), coll. Dumas
et Bourdot.
Sigaretus clathratus, [Gmelin| PI. II (VII), (ig. 23-24.
1888 — S. ciathralns, Cossm. Cal. Éoc. III, p. 172.
R.I). Cette espèce n'est représentée, au Bois-Gouët, que i)ar
deux petits échantillons très fragiles, qui ne me paraissent pas
différer de ceux du Bassin de Paris. De fines stries onduleuses
couvrent toute leur surface ; mais ce n'est qu'à une taille plus
grande que ces stries se transforment en filets serrés, déçusses par
les accroissements. La lame columellaire se réfléchit sur l'ombilic,
et est séparée de la région pariétale par une dépression bien
marquée. La protoconque est lisse, planorbiforme, à nucléus un
peu rétus.
Plésiotype et loc. Bois-Gouël, deux échantillons (PI. Il (\'II),
fig. 2:5-24), coll. Bourdot et Dumas.
Vanikoro Bourdoti, nov. sp. PI. II (VII), fig. 25.
Taille minuscule ; forme sigarétoïde; spire un peu allongée,
poinlue au sommet ; quatre tours convexes, régulièrement
sillonnés; dernier tour très grand, à base arrondie, largement
ombiliquée, avec un angle obtus autour de la cavité ombi-
licale. Ouverture auriforme ; non versante en avant ; labre
mince, oblique, peu sinueux ; bord columellaire très mince,
entaillé par une dépression au point où il se détache de la
base.
Dm. Hauteur : 2 12 mill. ; diamètre: 2 mill.
R.D. J'ai hésité à rapporter cette petite coquille au G. Vanilcoro
(= Xarica), à cause de sa forme sigarétoïde ; pourtant elle .a la
spire plus pointue que les Sigaretus, qui ont la protoconque pla-
norbulaire j en outre, son ombilic est circonscrit par un angle
qu'on observe identiquement chez V. aciita, espèce vivante ;
d'ailleurs, le tj^pe de Vanikoro (V. cancellata) possède aussi cet
angle circa-ombilical. J'ai rétabli le nom Vanikoro qui est antérieur
à Narica, et qu'on n'a pas le droit de rejeter sous le prétexte que
c'est une démonstration barbare.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. II (VII), fig. 25), coll.
Bourdot.
18 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉH., T. II |H8l
Lacunaria Isevigata, nov. sp. PI. II (VII), fig. 17.
Taille très petite; forme globuleuse, naticoïde ; spire assez
courte, à galbe extraconique ; protoconque styliforme, poly-
gyrée, à nucléus globuleux et dévié ; quatre tours convexes,
lisses, non brillants, séparés par des sutures linéaires ; dernier
tour très grand, subsphérique, à base arrondie, séparée par
une carène de la fente ombilicale qui est assez étroite.
Ouverture égale aux sept dixièmes de la hauteur totale,
semilunaire, un peu versante au point où aboutit la carène
circa-ombilicale ; labre mince, excavé, oblique, antécurrent
vers la suture ; columelle lisse, presque rectiligne ; bord
columellaire assez large, mince sur la base, plus calleux au
milieu, et surtout sur la région versante du contour antérieur.
Dm. Hauteur : 3 1/4 mill. ; diamètre : 2 3/4 mill.
R.D. Cette petite coquille a une réelle analogie avec L. macros-
toma, du Calcaire grossier de Chaussy ; toutefois on l'en distingue
par sa spire plus courte, par son ouverture plus grande, par son
ombilic moins clos, par l'absence de varices lamelleuses. Si on la
compare à L. turgida, on trouve qu'elle s'en écarte bien davantage
par sa forme plus globuleuse et par sa surface lisse.
L'analogie du G. Lacunaria avec Vanikoro est incontestable ;
c'est pourquoi, j'ai rapproché la diagnose de cette espèce de celle
de Vanikoro Bourdoti ; mais, d'autre part, Lacunaria se rattache
aussi à Micreschara, surtout par sa protoconque styliforme. Tout
ce groupe de coquilles est à classer entre les Xaticidx et les
Adeorbiidic.
Type et loc. Bois Gouet, unique (PL II (VII), fig. 17), coll. Dumas.
Adeorbis tenuistriatus, Desh. PL II (VII), fig. 29-30.
1888 — A. tenuistriatus, Cossm. Cat. I^oc, III, p. 158 (ex parte}.
R.D. En comparant attentivement les échantillons du Bois-
Gouët aux excellentes figures du second ouvrage de Deshayes, je
conclus qu'ils appartiennent bien à la forme du Calcaire grossier,
dénommée A. tenuistriatus, tandis que les individus des sables
moyens doivent conserver le nom A. mitis Desh. ; la réunion, que
[69J M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 19
j'avais proposée, de ces deux espèces, n'est pas justifiée : il y a de
réelles différences, non seulement à cause de l'existence d'une
double carène, souvent oblitérée, à la périphérie des échantillons
bartoniens, tandis que les individus du Calcaire grossier et du
Bassin de Nantes sont régulièrement et invariablement arrondis ;
mais encore l'ombilic est beaucoup moins largement ouvert chez
A. tenuistriatiis que chez A. niitis qui paraît dépourvu de la petite
côte circa-ombilicale dont on constate l'existence ou la trace chez
les Adeorbis du Bois-Gouët. Leur surface est d'ailleurs finement
striée, et leurs sutures sont bordées d'une légère dépression.
L'ouverture est médiocrement découverte, et le bord columellaire,
un peu calleux, porte une saillie imperceptible vis-à-vis du jjoint
de jonction de la côte circa-ombilicale.
Plésiotyfe et loc. Bois-Gouët, peu commune (PI. II (VII),
fig. 29-30), coll. Bourdol. — Coislin, deux individus, coll. Dumas.
Adeorbis bicarinatus |Lamk.| PL II (VII), fig. 31-32.
1888 — .1. bicariiKtliis, (^ossm. (>at. Eoc, III, p. 159.
R.D. Les trois individus de Coislin, qui m'ont été communiqués,
ressemblent complètement à ceux des gisements du Calcaire
grossier des environs de Paris, qui représentent la l'orme typique,
décrite par Lamarck : la spire très déprimée, avec une minuscule
protoconque lisse, comporte trois tours légèrement convexes,
déprimés contre la suture, et ornés de six cordons carénés, avec
deux cordonnets plus fins et plus serrés sur la rampe suturale. A
la périphérie du dernier tour, se dresse l'unique carène lamelleuse
qui justifie mal la dénomination choisie pour cette espèce, à moins
que l'on ne compte pour une seconde carène le troisième cor-
donnet circonscrivant la base aplatie, sur laquelle on ne distingue
que des filets concentriques, beaucoup plus obsolètes. L'ombilic
est très largement ouvert, et l'ouverture est assez profondément
échancrée sur le bord columellaire, à sa jonction avec la base.
Plksiotvpe et loc. Coislin (PI. II (VII), fig. 31-32), coll. Dumas.
Adeorbis similis, Desh. PI. II (VII), fig. 26-28.
1888 — A. similis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 159.
R.D. Cette espèce, qui se distingue par sa forme très aplatie et
par son ombilic médiocre, n"a pas toujours, même à Hérouval, les
20 BULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2'' SKR., T. II |70]
ciirènes périphériques plus écartées que les cordons de la base et
que ceux des tours de spire. Les individus du Bois-Gouët appar-
tiennent précisément à la variété dont les cordons spiraux sont
plus régulièrement serrés ; la dépression qui borde leurs sutures
est aussi moins marquée. Cependant je ne crois pas qu'il soit
possible de les séparer d'A. similis qui est très variable; ils
ditrérenl d'ailleurs (VA. inlermediiis par leur spire ])lus aplatie, par
leur ombilic plus petit, par leurs cordons plus serrés.
Plésiotype et loc. Bois-Gouèt, très rare (PI. II (VII), fig. 2(i-2<S),
coll. Bourdot ; coll. Cossmann et Bonnet.
Adeorbis namnetensis, Vasseur. PI. II (VII), fig. 20-22.
Taille très petite ; Ibrme circulaire, déprimée ; spire non
saillante; protoconque lisse, planorbulaire, composée de trois
tours ; les suivants ornés de cinq carènes spirales, avec une
rampe excavée contre la suture. Dernier tour arrondi du côté
de la spire et orné comme elle, caréné à la périphérie de la
base, qui est plate et brillante, obtusément ornée de filets
concentriques, plus saillants à mesure qu'ils se rapprochent
de la cavité ombilicale, laquelle est grande, à parois arrondies.
Ouverture très découverte, subquadrangulaire, anguleuse à la
périphérie, avec une gouttière postérieure, évasée et calleuse.
DiM. Diamètre : 4 mill. ; épaisseur : 1 1/2 mill.
R.D. (^ette petite coquille se distingue iVA. rota, d'Hérouval, par
ses carènes plus serrées à la périphérie du dernier tour, par son
ombilic orné ; on ne peut la confondre avec A. propiiujiuis qui a
deux carènes périphériques, ni avec A. quinquec inclus, qui a un
angle saillant sur les tours de la spire. J'ai repris exceptionnelle-
ment le nom donné par M. Vasseur, dans les listes dp fossiles qui
accompagnent son étude géologique, parce qu'il ne peut y avoir
d'hésitation, cet Adeorbis étant le seul nouveau qui se trouve à la
fois dans les deux Bassins de SafTré et de Campbon.
Type et loc. Bois-Gouët, assez commun (PI. II (VII), Ilg. 20-22),
coll. ('ossmann. — Coislin, commun, coll. Dumas.
|71| M. COSSMANX. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES 21
Adeorbis Bourdoti, iwv. sp. PL III (VIII), fig. 4-6.
Taille très petite; forme discoïde, déprimée; spire non
saillante; protoconque lisse, planorbulaire, composée de trois
tours; les suivants, convexes en avant, excavés en arrière par
une rampe spirale qui borde la suture et qui est ornée de
stries serrées, tandis que la région convexe porte trois ou
quatre cordonnets plus écartés. Dernier tour égal au tiers du
diamètre, orné comme la spire en dessous, portant en outre
trois carènes périphériques, peu saillantes; base convexe,
avec un large entonnoir ombilical, portant un fdet émoussé
dans les intervalles des angles concentriques; paroi déclive
de l'ombilic finement striée. Ouverture à péristome épaissi
et réfléchi, ovale, avec une petite goullière dans l'angle posté-
rieur, largement échancrée sur la paroi de l'ombilic.
DiM. Diamètre : ;} mill. ; é])aisseur : 1 12 niill.
R.D. (]ette espèce est du même groupe (|u'.4. labiosns, dessables
de Cuise, caractérise par son péristome bordé et calleux, cchancré
toutefois comme les Af/eor&/.s- tyj)i(jues. Elle se distingue cependant,
sans difficulté, de la coquille suessonienne, par l'absence d'angle
sur la surface des tours de spire, i)ar sa j)èriphèrie garnie de trois
carènes cmoussées, au lieu des deux carènes tranchantes que porte
A. labiosns; de plus, la base d'.A. Bourdoti est plus ornée de cor-
dons concentriques, et l'ombilic ne porte pas les petites carènes
serrées qu'on observe chez 1 autre espèce.
Type et loc. Bois-Gouët, deux individus dont un seul a le péri-
stome complet (PI. III (VIII), fig. 4-(;), coll. Bourdot ; un autre indi-
vidu non adulte, coll. Cossmami.
Scala Morgani, Vasseur. PI. III (VIII), lig. 1-2.
1881 — Scalaria Morgani. Vass. Atlas, PI. X, lig. 18-19.
Sous-Genre Crisposcala. Taille un peu au-dessous de la
moyenne ; forme turriculée, assez trapue ; spire longue, à
galbe conique; environs dix tours convexes, dont la hauteur
atteint la moitié de la largeur, presque disjoints, portant de
10 à 14 lamelles axiales, d'abord tranchantes, puis épaissies
22 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2'" SÉR., 1'. II |72]
et arrondies, chagrinées, légèrement obliques, reployées vers
la suture inférieure sur toute la largeur de l'interstice de deux
côtes du tour précédent; dans l'intervalle des côtes, appa-
raissent des cordons spiraux, obsolètes, souvent alternés.
Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la longueur totale,
arrondi à la base sur laquelle les côtes se replient en formant
un bourrelet qui clôt presque complètement la région ombi-
licale. Ouverture circulaire, à péristome bordé, un peu oblique,
versante au point où aboutit le bourrelet.
DiM. Largeur : 13 1/2 mill. ; diamètre : 5 12 mill.
R.D. Cette jolie coquille, la plus répandue des Scalaires propre-
ment dites du Bassin de Nantes, se distingue aisément des Crispos-
cala trapus du Bassin de Paris par ses cordonnets spiraux, rem-
plaçant les stries fines qui ornent les intervalles des côtes de ces
derniers, sauf dans S. Johannœ. L'épaisseur des côtes axiales, qu'on
n'observe au même degré que chez C. aciiminiensis, n'est pas, chez
S. Morgani, un effet de l'usure ; on remarque, en efi"et, sur le même
individu, que les côtes commencent par être lamelleuses sur les
premiers tours, si bien qu'on pourrait prendre les jeunes individus
pour une espèce distincte. Si on compare S. Morgani avec S. Godini,
on trouve qu'il a l'ombilic moins développé et qu'il n'a pas les
varices de l'autre espèce dont l'ornementation transverse est,
d'ailleurs, plus fine.
Il serait difficile de reconnaître cette espèce d'après les petites
figures de l'Atlas de M. Vasseur; c'est simplement en se guidant
par le galbe trapu de la coquille qu'on peut risquer cette assimi-
lation.
NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët, assez commun (PI. III (VIII), lig. 1-2),
coll. Dumas. — Coislin, peu rare, coll. Dumas. — Arthon, un
échantillon, coll. Dumas.
Scala perelegans, de Boury in coll. PI. III (VIII), fig. 3.
Sous-Genre Crisposcala. Taille moyenne ; forme turriculée ;
spire longue, à galbe conique ; environ 10 tours convexes,
dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur,
presque disjoints à la suture ; 15 ou 16 lamelles axiales,
obliques, tranchantes, plus ou moins saillantes, arquées et
|73| M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 23
dentelées à leur extrémité inférieure, où elles s'infléchissent
à droite de manière à se joindre à la lamelle suivante du tour
précédent ; dans les intervalles des côtes, apparaissent des
cordons spiraux, épais et réguliers, avec un minuscule filet
dans chaque interstice. Dernier tour égal aux sept seizièmes
de la hauteur totale, arrondi à la base sur laquelle les
lamelles dévient légèrement avant de se replier pour former
la carène circa-ombilicale. Ouverture circulaire, à péristome
bordé, avec une minuscule oreillette à droite, vis-à-vis la
carène.
DiM. Longueur : IG mill. ; diamètre : 6 1/2 mill.
R.D. Cette espèce, un peu plus étroite, se distingue aisément de
la précédente, non seulement parce que ses côtes restent lamel-
leuses à tout Age, et qu'elles sont plus nombreuses, dentelées en
arrière, déviées à la base ; mais encore, parce que l'ornementation
spirale est plus régulière, parce qu'il existe une fente ombilicale,
et que le péristome porte une oreillette au lieu du bec versant de
S. Morgani ; enfin les tours sont plus élevés. Si on compare S. pere-
legans à S. Johannw, dont les cordons transverses sont également
très développés, on remarque que S. perelegans, dont la taille est,
d'ailleurs, plus grande, a des côtes plus épaisses et plus nom-
breuses, un ombilic plus ouvert.
Je n'ai pas repris la dénomination luiinnelica, indiquée par
M. Vasseur dans ses listes, parce (|u'il n'est pas certain pour moi
qu'il ait voulu désigner celte espèce ; il y en a d'autres au Bois-
Gouët, et dans cette incertitude, je dois plutôt appliquer le nom
choisi par M. de Bour3\
Type et loc. Bois-Gouét, peu commun (PI. III (VIII), fig. 3), coll.
Bourdot. — Coislin, assez répandu, coll. Dumas.
Scala Pissarroi, de Boury in coll. PI. lY (IX), fig. 25.
Sous-Genre Crisposcala. Taille petite ; forme trapue, sub-
turbinée ; spire peu allongée, à galbe conique ; protoconque
paucispirée, mamillée, à nucléus lisse et à tours sillonnés ;
cinq tours très convexes, dont la hauteur égale la moitié
environ de la largeur, presque disjoints à la suaire, ornés de
24 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II (74]
18 à 20 lamelles axiales, peu élevées, peu réfléchies, arquées
et faiblement auriculées en arrière ; dans les intervalles,
apparaissent de nombreux cordons spiraux, très serrés et
très fins. Dernier tour égal à la moitié de la longueur totale,
subanguleux en arrière par les lamelles, arrondi à la base ;
fente ombilicale à peu près close entre le péristome et le
bourrelet très étroit et plissé, formé par le reploiement des
lamelles. Ouverture circulaire, à péristome entier et bordé
par la dernière lamelle.
DiM. Longueur : 5 1/2 mill. ; diamètre : 2 1/2 mill.
R.D. Cette petite espèce se rapproclie, par son galbe, de S. Mor-
gani et de S. perelegans; mais elle s'en distingue immédiatement par
la petitesse de ses cordons transverses. Elle ressemtjle également
à S. Johaiinœ, du Lutétien des environs de Paris ; mais ce dernier
a les cordons moins serrés, moins fins, plus inégaux ; il y a donc
des difTérences suffisantes pour séparer la coquille du Bois-Gouët.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (1^1. IV (IX), fig. 25), coll. Bourdot.
Scala tenuicincta, Cossmann. PI. III (VIII), fig. IL
Sous-Genre Crisposcala. Taille petite; forme médiocrement
allongée ; spire à galbe conique ; protoconque costulée dans
le sens spiral ; sept tours très convexes, presque disjoints,
dont la hauteur n'atteint cependant guère plus que la moitié
de la largeur ; 17 lamelles axiales, obliques, quelques-unes
plus saillantes, non variqueuses toutefois, à peine denticulées
en arrière, antécurrentes vers la suture inférieure, où elles
rejoignent la lamelle suivante du tour précédent ; dans les
intervalles, on ne distingue que des stries excessivement fines,
visibles seulement à la loupe, de sorte que la surface parait
lisse. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur
totale, arrondi à la base, sur laquelle les lamelles se replient
légèrement, avant de former le bourrelet caréné et très mince
qui garnit la région ombilicale. Ouverture circulaire, à péri-
stome bordé, avec une oreillette assez large, vis-à-vis le
bourrelet, et un léger denticule inférieur, à gauche.
])IM. Longueur : 12 mill. ; diamètre : 3 mill.
[75J M. COSSMANN. — ÎVIOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 25
R.D. Cette jolie petite coquille, qui se trouvait confondue, dans
ma collection, avec des échantillons de S. perelegcms, s'en dis-
tingue immédiatement par son aspect lisse, dû à la iinesse des cor-
dons spiraux dans les intervalles des côtes. Si on la compare aux
Crisposcala du Bassin de Paris, je ne vois guère que S. plesiomorpha
qui puisse en être rapproché, et encore les lamelles de ce dernier
sont plus anguleuses en arrière ; en outre, l'ombilic, très développé
chez l'espèce parisienne, est ici presque clos. D'autre part, on
pourrait croire que S. teimicincla n'est qu'une forme un peu élancée
de S. Pissarroi, également unique dans le même gisement ; toute-
fois cette dernière espèce, outre sa forme trapue et son dernier
tour plus grand, a les cordons spiraux plus visibles, les lamelles
plus égales, plus anguleuses en arrière.
Type et loc. Bois-Gouët, un individu (PI. III (VIII), fig. 11), ma
coll. ; un fragment dans la coll. de Boury.
Scala mediana, de Boury in coll. PI. III (VIII), fig. 10.
Sous-Genre Crisposcala. Taille assez petite ; forme tiirri-
culée ; spire allongée, à galbe conique ; environ huit tours très
convexes, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur,
à sutures très enfoncées, ornés de 16 à 18 côtes axiales, régu-
lières, obliques, peu lamelleuses, non dentelées en arrière,
remplacées par deux varices plus épaisses sur chaque tour ;
dans les intervalles, apparaissent des cordons alternés. Dernier
tour égal aux quatre neuvièmes de la hauteur totale, arrondi
à la base, avec une varice opposée à celle du bord du labre;
bourrelet extrêmement étroit, masquant presque complète-
ment la fente ombilicale. Ouverture circulaire, à péristome
lisse et bordé, dans un plan un peu oblique par rapport à
l'axe, avec une oreillette à peine saillante sur le contour, vis-
à-vis du bourrelet.
DiM. Longueur : 9 mill. ; diamètre : 3 1/2 mill.
R.D. Cette coquille extrêmement rare a été séparée, avec raison,
par M. de Bour\', à cause de ses varices régulières sur chaque
tour; en outre, ses tours sont plus élevés encore que ceux de
S. perelegcms ; ses lamelles, plus épaisses que celles de cette der-
26 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*' SÉR., T. II [76]
nière espèce, sont cependant plus minces que celles des derniers
tours de S. Morgani; d'ailleurs la coquille a un galbe plus étroit,
comparable à celui de S. perelegans; enfin l'ombilic est presque
clos. Si on la compare à S. Godini, elle en difTère par son ombilic
presque fermé, par se's sutures moins profondes, par ses lamelles
moins serrées, et par ses cordons alternés. C'est une forme qui
rappelle aussi Cirsotrema coronale, du Bassin de Paris ; mais,
outre qu'il n'y a pas de cordon basai, ses lamelles sont à peine
épineuses et sa forme est plus étroite.
Type et loc. Bois-Gouët, un seul individu (PI. III (VIII), fig. 10),
coll. Bourdot ; deux fragments, coll. Bonnet ; deux autres fragments
usés, coll. Dumas. — Coislin, un individu à tours disjoints par
l'usure, et deux fragments, coll. Dumas.
Scala microscopica, Cossmann. PI. III (VIII), fig. 12.
BOURYISCALA, IlOV. SCCt. 1901.
Taille très petite ; forme aciculée ; lamelles de Crisposcala;
ouverture à péristome non bordé, évasé et réfléchi ; pas de
disque basai ; ombilic à peine apj)arent ; ])ourrelet rudimen-
taire formé par le reploiement des lamelles.
Spire clavulée ; protoconque lisse, paucispirée, globuleuse
à nucléus un peu dévié ; sept tours convexes, presque disjoints,
dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, ornés de
lamelles droites, repliées aux sutures, en avant et en arrière,
avec des intervalles brillants, qui paraissent tout à fait lisses.
Dernier tour à peine supérieur au quart de la longueur totale,
subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe,
et sur laquelle les lames, en se reployant, forment une fraise '
un peu saillante ; ouverture connue à la diagnose ci-dessus.
DiM. Longueur: 2 mill. ; diamètre: 1/2 mill.
R.D. Il m'a èlé impossible de classer ce curieux atome, très
fraîchement conservé, dans aucune des divisions connues du
1. Terme de mécani([Uo, outil lainelleux pour le travail du bois et des
métaux.
|77| M, COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 27
Genre Scala ; par ses lamelles saillantes, reployées à la base, la
coquille se rattache évidemment an Sous-Genre Crisposcala ; mais
l'absence de rebord au péristome et la verticalité des lamelles
nécessitent la création d'une Section distincte. La forme de la pro-
toconque ne permet pas de le rapprocher des groupes de Genres
minuscules, tels que Aclis.
Type et loc. Bois-(iouët, unique (PI. III (VIII). fig, 12), coll.
Dumas.
Grassiscala millepunctata, deBoury//îco//. PI. III (VIII), fig. 13-11.
Test épais. Taille au-dessous de la moyenne; lorme trapue,
rissoïdale ; spire peu allongée, à galbe à peu près conique ;
huit ou neuf tours convexes, dont la hauteur atteint presque
la moitié de la largeur, séparés par des sutures peu profondes
et crénelées ; 15 à 18 côtes axiales, droites, régulières^ un peu
plus minces que leurs interstices, ne se correspondant pas
exactement d'un tour à l'autre ; dans les intervalles, on
distingue des stries spirales excessivement fines, formées par
des rangées de ponliculations microscopiques, qui traversent
également les côtes, quand la surface est très fraîche. Dernier
tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à
la base imperforée, qui porte un disque peu convexe, limité
par une carène spirale, et orné de fines stries concentriques,
croisées par le prolongement ol)solète des côtes axiales. Ouver-
ture circulaire, à péristome dédoublé et bordé, sauf sur le
bord columellaire qui est plus mince.
DiM. Longueur : 11 1/2 niill. ; diamètre : 6 mill.
R.D. Cette espèce est provisoirement classée dans le Genre
Crassiscala ; elle diffère toutefois des espèces parisiennes, telles
que S. Francisci Caillât, par son disque basai très apparent, comme
chez S. Chcvallieri, par sa forme trapue, par ses côtes plus
saillantes, plus régulières que celles de S. variculosa, qui est,
d'ailleurs, plus élancé. Quant à S. pliccita, il est plus conique et
moins pupiforme ; en outre, see côtes sont moins serrées et moins
flexueuses.
Type et loc. Bois-Gouët, deux individus (PI. III (VIII), lig. 13-14),
coll. Dumas; trois autres échantillons,' coll. Bourdot.
28 HL'I.L. SOC. se. NAT. OUKST. — 2'' SKR., T. II 178|
Acrilla Dubuissoni, [Vnsscur|. PI. III (VIII), fig. 7-9.
1881 — Scahiria Diibiiissoni, Vasseur. Atlas, Pi. X, fig. 27-28.
Taille moyenne ; forme élancée, étroite ; spire turriculée,
longue ; protoconque lisse, polygyrée ; tours nombreux,
convexes, dont la hauteur égale les deux tiers de la largeur,
séparés par des sutures très enfoncées, avec une faible rampe
un peu déclive à la partie inférieure ; fines lamelles axiales,
obliques et serrées, parfois repliées en arrière sur la suture ;
dix à douze cordonnets spiraux, entremêlés de filets plus fins,
et remplacés par de très fines stries sur la rampe postérieure.
Dernier tour à peine égal aux trois dixièmes de la longueur
totale, arrondi à la base imperforée, qui porte un disque un
peu plus finement orné que la spire, et limité par un cordon
un peu plus saillant. Ouverture à peu près circulaire, à péri-
stome assez mince ; bord columellaire un peu calleux, excavé.
DiM. Longueur : 20 mill. ; diamètre : 5 1/2 mill.
R. D. Celte jolie espèce, très rarement entière au 15ois-Gouèt,
ressemble par son aspect et par sa couleur à A. reticulata Sol. de
Barton; mais elle s'en distingue par sa forme plus cylindracée, par ses
tours plus élevés, munis d'une rampe postérieure, par ses lamelles
plus serrées, plus obliques, plus obtuses, plus inégales, par ses
cordons spiraux plus saillants et alternés, enfin par son disque
basai moins caréné. Elle est beaucoup plus voisine d'A. amjusta,
du Bassin de Paris, mais elle a des lamelles et des cordons dis-
posés plus régulièrement, formant un treillis à mailles plus carrées,
et ses sutures sont plus profondes. A. gallica a des lamelles plus
repliées et une ornementation spirale plus fine; A. a ffinis esi moins
allongé et est orné de stries spirales beaucoup plus fines ; je ne
la compare pas à A. Dcslonchampsi (|ui a un galbe absolument
différent.
Néotype et loc. lîois-Gouèt, commune en fragments ; individus
presque complets (PI. III (VIII), lig. 7-8), coll. Dumas; variété à
lamelles plus repliées, coll. Dumas. — Coislin (PI. III (VIII), fig. 9),
coll. du Musée de Nantes.
Ganaliscala (?) dictyella, nov. sp. PI. III (VIII), fig. 17-18.
Taille assez petite ; forme un peu trapue ; spire turriculée,
[79| M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 29
à galbe conique ; environ dix tours très convexes, dont la
hauteur ne dépasse guère les deux cinquièmes de la largeur,
séparés par des sutures profondes que borde en dessus un
petit bourrelet lisse, ornés de costules axiales, droites, inter-
rompues sur le bourrelet suturai, découpées sur les premiers
tours par deux cordons spiraux qui y produisent des granula-
tions, mais qui s'efïacent presque complètement à l'âge adulte.
Dernier tour un peu supérieur au tiers de la longueur totale,
muni de deux cordons spiraux à la périphérie du disque
basai, qui est faiblement excavé et lisse, sauf quelques
accroissements sinueux. Ouverture à peu près circulaire, sauf
le bec antérieur; labre sinueux, proéminent en avant; bord
columellaire mince et peu distinct.
DiM. Longueur : 7 mill. ; (liamètre : 2 12 mill.
I^.l). (^ette coquille appartient l)icn au même groupe que
C. heleromorpha du Calcaire grossier parisien ; elle s'en distingue
toutefois par son bourrelet suturai et par son ornementation
spirale, en outre par son galbe moins allongé, plus élargi à la
base. L'examen d'une ouverture complète de cette espèce, qui se
trouve aussi dans le Cotentin, me cause un réel embarras : cette
ouverture ressemble beaucoup à celle de certains Potamides, et
notamment à celle de P. Doiwillei, de la Loire-Inférieure, dont
rornementation a aussi quelque analogie, et dont la base forme
aussi un disque isolé par deux cordons. D'autre part, la sinuosité
du labre ne ressemble nullement au contour rectiligne qu'on
observe chez tous les Scalidœ. II est donc probable qu'il faudra
ultérieurement, sinon rattacher Canaliscala au genre Potamides,
du moins le séparer des Sccdidip.
Type et loc. Coislin, deux individus (PI. III (VIII), fig. 17-18),
coll. Dumas.
Tenuiscala mesomorpha, de Boury in coll. PL III (VIII), fig. 19.
Taille très petite ; forme étroite, turriculée ; spire élancée,
à galbe conique ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus
un peu dévié ; neuf tours convexes, dont la hauteur égale
les trois cinquièmes de la largeur, ornés de costules axiales
30 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [80
un peu flexueuses, et de cinq cordons spiraux, les quatre
antérieurs égaux aux costules, le cinquième plus petit. Dernier
tour égal aux deux septièmes de la hauteur totale, arrondi
jusqu'au disque basai qui est peu convexe et orné de trois ou
quatre cordonnets concentriques. Ouverture arrondie, à labre
mince et peu oblique.
DiM. Longueur : 4 1/2 mill. ; diamètre : 1 1/2 mill.
R.D. Cette minuscule coquille se distingue de T. primula, par
sa lorme plus étroite, par ses tours plus élevés, moins convexes,
par l'absence d'aspérités à l'intersection des costules et des cor-
donnets, par son disque tjasal moins large, par son ouverture
moins dilatée. Quant à T. Cloezi, il est plus conique ; il a cinq
cordons comme notre espèce, quoique la diagnose en indique six ;
mais il a l'ouverture plus développée. Enfin T. Miinieri de Raine,
est plus étroit et a les côtes plus obliques, portant seulement quatre
cordonnets spiraux.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët, un individu (PI. lit (Vlll), fig. 19),
coll. Dumas ; un autre échantillon plus roulé, coll. Bourdot ; trois
échantillons roulés, coll. Pissarro,
Acirsa britanna, de Boury in coll. PL III (VIII), fig. 20-21.
Taille petite ; forme turriculée ; spire allongée, subulée ;
protoconque brillante, polygyrée ; douze à quinze tours
d'abord convexes, puis presque plans, ou convexes en avant et
légèrement excavés en arrière, dont la hauteur atteint les trois
cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires,
entièrement lisses, sauf quelques stries d'accroissement un
peu sinueuses et irrégulières. Dernier tour à peine supérieur
au tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est lisse
et imperforée. Ouverture presque circulaire, légèrement
versante en avant, avec une gouttière anguleuse en arrière ;
labre oblique, légèrement sinueux ; bord columellaire faible-
ment calleux, formant en avant un bourrelet plus épais et
caréné.
DiM. Longueur: 15 mill. ; diamètre: 3 12 mill.
R.l). Cette intéressante espèce se dislingue des coquilles pari-
[81] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 31
siennes par sa surface entièrement lisse ; son ouverture, plus
arrondie que celle des Bayania, répond bien à la diagnose du
Genre Acirsa, notamment par l'oreillette que forme le bord colu-
mellairc, dans la région versante de l'ouverture.
Type et loc. Bois-Gouët, assez commun (PI. Ill (VIII), fig. 20-21),
coll. Dumas.
Acirsa Vasseuri, de Boury in coll. P]. III (VIII), fig. 22-24.
Taille petite ; forme étroite, turriculée ; spire longue, à
galbe conique; environ douze tours d'abord très convexes, puis
simplement bombés, dont la hauteur atteint les deux tiers de
la largeur, séparés par des sutures linéaires, ornés de rai-
nures spirales, inégalement distribuées, avec des stries
d'accroissement obliques, obsolètes, irrégulières. Dernier
tour peu supérieur au tiers de la longueur totale, arrondi à
la base, qui est ornée comme la spire et imperforée. Ouver-
ture à peu près circulaire, non versante ; labre oblique,
épaissi ; bord columellaire un peu calleux.
DiM. Longueur : 15 mill. ; diamètre : 3 1/2 mill.
R.D. Avec les mêmes proportions ([ue la précédente, celle-ci
s'en distingue par son ornementation et par son ouverture non
versante ; si on la compare à A. strialula, on remarque que son
ornementation est moins forte, moins serrée, que les côtes et
varices du sommet se distinguent à peine, tandis qu'elles sont très
visibles chez A. striatula. Elle diffère d'A. transversaria par son
ornementation moins forte et par l'absence de côtes variqueuses ;
elle est beaucoup plus étroite qu'A. Bezançoni et qu'A, funiculosa,
du Bassin de Paris ; elle est plus petite et autrement ornée qu'A.
aiwersiensis, du Bartonien. Certains individus sont plus trapus que
le type décrit.
Type et loc. Bois-Gouët, assez commun (PI. III (VIII), fig. 22-23),
coll. Dumas ; variété trapue (PI. III (VIII), fig. 24), coll. Dumas.
Acirsa coislinensis, nov. sp. PI. III (VIII), fig. 15-16.
Taille petite ; forme turriculée ; spire assez longue, à galbe
conique ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus obtus et
32 HULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II [82]
légèrement dévié ; neuf ou dix tours convexes à tout âge, dont
la hauteur égale la moitié de la largeur, séparés par des sutures
très profondément rainurées, ornés de huit sillons spiraux,
régulièrement espacés, avec quelques rares plis d'accrois-
sement ohliques, très obsolètes et irréguliers. Dernier tour
égal au tiers de la longueur totale, arqué à la périphérie de
la base, (jui porte des sillons réguliers comme ceux de la spire,
et qui est complètement imperforée. Ouverture petite, à peu
près circulaire, obliquement coupée, plutôt que versante en
avant; labre mince, très antécurrent vers la suture; columelle
peu cxcavée, très étroitement bordée à l'extérieur.
DiM. Longueur : 6 1/2 mill. ; diamètre : 2 miU.
li.I). Beaucoup plus petite (ju'A. Vasseiiri, cette petite coquille,
non signalée au 13ois-Gouët, se distingue de la précédente : non
seulement par son galbe plus trapu, par ses tours moins élevés, ne
se recouvrant pas à la suture ; mais encore par son ornementation
composée de sillons réguliers comme ceux des Paryphostoma, et
aussi par son pcristome encore plus mince, moins versant du
côté antérieur, où le profil de l'ouverture est tranché dans un plan
l)lus oblique que la région postérieure, de sorte que le labre forme
une ligne brisée.
Type et loc. Coislin, cinq individus (PI. III (VIII), fig. 15-16),
coll. Dumas. — La Close, un échantillon, coll. Cossmann. —
Arthon, un individu, coll. Dumas.
Acirsa hybrida, de Boury in coll. PI. III (VIII), fig. 27-28.
Section Acirsella. Taille petite; forme très étroite, subulée ;
spire longue, pointue ; protoconque de cinq tours lisses, un peu
convexes, à nucléus obtus ; onze ou douze tours presque plans,
dont la hauteur dépasse les trois quarts de la largeur, se
recouvrant à la suture qui est linéaire, avec un faible bourrelet,
ornés de sept ou huit stries spirales, inégalement distribuées,
croisées ça et là par quelques stries ou plis d'accroissement
très obliques et généralement peu visibles. Dernier tour
inférieur au tiers de la longueur totale, ovale h la base, qui est
peu convexe, imperforée et munie de sillons assez serrés.
[83] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES EUGÉNIQUES 33
Ouverture ovale-arrondie, anguleuse en arrière, non versante
en avant ; labre épais, très oblique par rapport à l'axe
vertical ; columelle peu arquée, bordée extérieurement.
DiM. Longueur : 10 mill. ; diamètre : 2 1/4 mill.
R.D. Cette coquille se distingue aisément des précédentes par
son galbe beaucoup plus étroit, par ses tours plus élevés, faible-
ment sillonnés. Elle a la plus grande analogie avec A. inermis, du
Bassin de Paris ; mais ses stries spirales, et les cordons qui les
séparent, sont moins développés et plus espacés.
Type et loc. Bois-C.ouët, peu rare (PL III (VIII), fig. 27-28), coll.
Cossmann.
Aclis gouetensis, de Boury in coll. PL III (VIII), fig. 29-30.
Section Graphis. Taille petite ; lorme aciculée ; spire assez
longue, à galbe conico-cylindrique; protoconque lisse, pau-
cispirée, à nucléus oblus; huit ou neuf tours, dont la hauteur
égale à peine la moitié de la largeur, séparés par des sutures
profondes, ornés de fines côtes axiales, serrées et sinueuses,
avec de très iines stries spirales, visibles dans les intervalles
sous un fort grossissement. Dernier tour égal aux deux
septièmes de la hauteur totale, ovale-arrondi à la base qui
porte un large disque sur lequel se prolongent distinctement
les côtes rayonnantes. Ouverture ovale, à péristome discon-
linu ; labre un peu sinueux; columelle faiblement calleuse.
DiM. Longueur: 4 1/2 mill. ; diamètre : 1 mill.
R.D. Cette petite coquille avait d'abord été confondue avec A.
eocœnica, du Bassin de Paris : toutefois, ce dernier est bien plus
étroit, ses tours sont séparés par des sutures beaucoup plus pro-
fondes, ils sont plus élevés et plus convexes ; enfin son disque
basai est moins large.
TypE et LOC. Bois-Gouët, deux individus (PL III (VIII), fig. 29-30),
coll. Bourdot ; un autre individu, coll. Pissarro.
Aclis Dumasi, de Boury in coll. PI. III (VIII), fig. 25-26.
Section Graphis. Taille très petite; forme aciculée; spire
longue, cylindracée; protoconque paucispirée, à nucléus
84 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'" SÉR., T. II [84|
papilleux et dévié, à tours lires ; neuf tours convexes, dont la
hauteur égale les quatre cinquièmes de la largeur, séparés par
des sutures presque disjointes, ornés de costules axiales,
droites et saillantes ; stries spirales non visibles. Dernier
tour inférieur au quart de la longueur totale, arrondi à la base
qui porte un disque très étroit et obtusément rayonné.
Ouverture très petite, légèrement ovale, à péristome mince et
vertical.
DiM. Longueur : 4 mill. ; diamètre : 1/2 mill.
R.D. Cette minuscule espèce se distingue sans peine de la pré-
cédente par sa forme excessivement étroite, par ses côtes plus
saillantes et plus écartées, par son dernier tour plus court, par sa
petite ouverture et par son disque basai très étroit. On pourrait
aussi la confondre avec A. Boiiryi Cosam., du Bassin de Paris;
toutefois, elle a les côtes un peu plus fortes et moins serrées, ses
sutures sont plus profondes, de sorte que, sur les échantillons
fraîchement conservés, les tours paraissent presque disjoints ;
enfin ses tours, presque aussi élevés, sont plus convexes. Si on
compare A. Dumasi avec A. Eiigenei, du Lutétien des environs de
Paris, qui a aussi des côtes assez saillantes et assez écartées, on
voit immédiatement que son galbe est beaucoup plus étroit, parce
que l'espèce parisienne a une forme plus trapue.
Type et loc. Bois-Gouët, deux échantillons (PI. III (VIII),
fig. 25-26), coll. Bourdot ; un autre individu incomplet, coll. de
Boury;
Eulima turgidula, Desh. PI. IV (IX), fig. 4-5.
1888 — E. turgidula, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 116.
R.D. Trapus et tordus comme les échantillons du Calcaire
grossier parisien, ceux de la Loire-Inférieure se distinguent par
leurs tours subulés, à profil plan, séparés par des sutures pro-
fondes. La protoconque est subglobuleuse, à nucléus un peu
dévié ; le dernier tour est arqué et presque subanguleux à la péri-
phérie de la base; l'ouverture est courte, arrondie en avant, très
anguleuse en arrière. La columelle est droite, épaissie par un
renflement calleux, et limitée par un bord étroit du côté extérieur;,
le labre est convexe au milieu, un peu rélrocurrent vers la suture.
|tSÔ| M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 3Ô
Plésiotype et loc. Bois-Gouët, assez rare (PI. lY (IX), fig. 4-5)
coll. Dumas. — Goislin, un échantillon, coll. Dumas. — Arllion,
un échantillon douteux, coll. Dumas.
Eulima rectilabrum, Cossm. PI. IV (IX), fig. 8.
1888 — £. rectilabrum, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 119, PI. IV, fig. 45-46.
R.I). Les rares indivitlus qu'on trouve de cette espèce, au Bois-
Gouët, se reconnaissent à leur galbe subulé, à leur dernier tour
égal aux deux cinquièmes de la longueur totale, et arqué à la péri-
phérie de la base, sans aucune trace d'angle même émoussé.
L'ouverture est petite, étroitement anguleuse en arrière, arrondie
en avant ; le labre est exactement vertical, non contracté sur son
contour; enfin le bord columellaire est calleux, étroit et arrondi.
Section Siibiilaria.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët, rare (PI. IV (IX), fig. 8), coll.
Cossmann.
Eulima pupoides, Cossm. PL IV (IX), fig. 6-7.
1888 — E. nitida, var. pupoides Cossm. Cat. Eoc, III, p. 117, PL IV,
fig. 43-44.
R.D. Après un nouvel examen des échantillons pupoides de
E. nitida, et après comparaison avec ceux du Bois-Cîouët, je me
décide à les séparer comme espèce distincte d'E. nitida Lamk., à
cause de leur forme moins subulée et de leur dernier tour plus
gonflé, parfois subanguleux à la périphérie de la base. On les
sépare aisément d'il, rectilabrum, parce que le contour de leur
labre est convexe et contracté à l'intérieur ; en outre, le dernier
tour atteint ici le tiers de la hauteur totale. Section Subulcwia.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët, peu commun (PL IV (IX), fig. 6-7),
coll. Dumas.
Eulima goniophora, Cossm. PL IV (IX), fig. 9-10.
1888 —E. goniophora, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 117, PL IV, fig. 55-56.
R.D. Cette espèce est facile à reconnaître, à cause de son galbe
trapu, le diamètre étant égal aux trois dixièmes de la longueur, et
36 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉK., T. II (86]
à cause de l'angle obtus qui existe à la périphérie de la base ; le
dernier tour est beaucoup plus court que chez E. piipoides, et les
sutures sont peu visibles. Chez les individus du Bois-Gouët, la
base porte une petite fente ombilicale, presque entièrement
recouverte par le bord columellaire. On pourrait confondre
cette coquille avec E. fallax qui a presque le même galbe ; mais ce
dernier appartient à une autre Section Margineiilima, caractérisée
par les rangées de varices que porte la spire, et surtout par le
bourrelet suturai, produit par la trace du sinus que fait le labre, à
son point de jonction inférieur. Section Siibiilaria.
Plésiotype et loc. Bois-Gouct, rare (PI. IV. (IX), fig. 9-10), coll.
Dumas. — Arthon, un individu, coll. Dumas.
Niso terebellata, [Lamk.] PI. IV (IX), fig. 11.
1888 — iV. terebellata, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 124.
R.D. A peu prés identiques aux échantillons du même âge du
Calcaire grossier parisien, les deux individus du Bois-Gouët, que je
rapporte à cette espèce, semblent toutefois avoir la périphérie de
la base un peu plus anguleuse ; mais les tours sont exactement
plans, comme chez le type de l'espèce ; l'ombilic, largement ouvert
et bordé, laisse apercevoir un funicule spiral qui aboutit au tiers
inférieur du bord columellaire.
Plksiotype et loc. Bois-Gouët, très rare (PI. IV (IX), fig. 11)
coll. Dumas,
Niso Dumasi, nov. sp. PI. IV (IX), fig. 12.
Taille au-dessous de la moyenne ; forme peu trapue ; spire
assez longue, à galbe conique ; environ dix tours légèrement
convexes, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la
largeur, entièrement lisses, avec quelques traces d'arrêt de
l'accroissement du labre ; sutures peu visibles. Dernier tour
un peu supérieur au tiers de la hauteur totale, arrondi à la
base, qui est déclive jusqu'à l'entonnoir ombilical, largement
ouvert, circonscrit par une carène saillante et rainurée en
dessous. Ouverture ovale, anguleuse à ses deux extrémités.
(87J M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 37
DiM. Longueur : 10 12 mill. ; diamètre : 3 1/2 millim.
R.D. Il est impossible de confondre cette espèce, quoique le
type soit très incomplet, avec A\ terebellata, à cause de ses tours
convexes, de son dernier tour arrondi à la base et plus élevé,
enfin à cause de sa forme plus étroite. D'autre part, si elle a le
même galbe que N. angiista du Calcaire grossier, elle s'en distingué
par ses tours plus élevés et par son large ombilic caréné. Elle est
donc bien évidemment nouvelle.
Type et loc. — Bois-Gouël, un seul individu mutilé (PI. IV (IX),
fig. 12), coll. Dumas. .
Pyramidella terebellata, |Féruss.] PI. III (VIII), fig. 31.
1888 — P. terebellata, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 94.
R.D. Je n'aperçois pas de différences entre les individus du
Bassin de Nantes et ceux du Bassin de Paris : toutefois ceux de
Coislin sont subanguléux à la périphérie de la base ; leur labre
'porte intérieurement cinq denticulations saillantes, donnant nais-
sance à des plis spiraux.
Plésiotvpe et loc. Coislin, trois individus (PI. III (VIII), fig. 31),
coll. Dumas. — Bois-Gouét, peu commun.
Syrnola Falloti, |Vasseur| PI. IV (IX), fig. 13-14.
1887 — Pijramidella Fa//o//. Vass. .\tlas, PI. X, fig. 24.
Section Diplychus. Taille un peu au-dessous de la moyenne ;
forme aciculée ; spire longue, subulée, à galbe légèrement
conoïdal ; douze tours plans, lisses, dont la hauteur n'atteint
pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures rainurées.
Dernier tour égal au quart de la hauteur totale, arrondi à la
base, qui est convexe et imperforée. Ouverture très petite, en
secteur de cercle ; labre peu convexe, non sinueux, plissé à
l'intérieur ; columelle peu excavée, faisant un angle à sa
jonction avec le contour supérieur, munie d'un gros pli
inférieur, lamelleux et Iransverse, et d'un pli antérieur plus
petit et plus oblique.
38 BULL. SOC. se. NAT. OUKST. — 2" SÉR., T. II |88|
DiM. Longueur : 8 ou 9 mill. ; diamètre : 2 mill.
R.D. Quand j'ai décrit S. emarginala (Cat. Éoc, III, p. i)6), j'ai
hésité à le séparer de Pyr. Falloti, à cause de la petitesse des
figures de l'Atlas de M. Vasseur. Actuellement, après une nouvelle
comparaison des échantillons eux-mêmes, d'ailleurs très rares au
Bois-Gouët, je puis affirmer que l'espèce nantaise difFère de celle
du Calcaire grossier par son galbe plus trapu, par ses tours plus
étroits et complètement lisses, enfin par l'absence d'une sinuosité
à la partie inférieure du labre. Elle est beaucoup moins trapue que
S. ebiirnea et a le pli antérieur plus saillant. Il est bien évident,
d'autre part, que c'est un Diplychus, et non pas un Pyramidella,
comme le croyait M. Vasseur, attendu qu'il n'y a que deux plis
columellaires au lieu de trois, et que le pli pariétal ne se pro-
longe pas sur le cou, autour de la fente ombilicale, ainsi que cela
a lieu chez P. lerebellata par exemple.
NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët, deux individus (PI. IV (IX), fig. 13-14),
coll. Bourdot; trois autres échantillons, coll. Dumas, coll. Goss-
mann.
Syrnola coislinensis, nov. sp. PI. IV (IX), fig. 3.
Section Diptychiis. Taille au-dessous de la moyenne ; forme
aciculée, très étroite ; spire très longue, à galbe parfaitement
conique ; douze à quatorze tours probablement, plans en
arrière, subimbriqués en avant, dont la hauteur égale presque
les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures rainurées
au-dessus de la convexité antérieure ; surface lisse et brillante.
Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale,
arqué et presque subanguleux à la périphérie de la base, qui
est ovale et imperforée. Ouverture petite, eh secteur de
cercle ; labre lisse à l'intérieur ; lamelle inférieure très sail-
lante, renflement antérieur remplaçant le pli, chez les indi-
vidus adultes.
Dm. Longueur : 10 mill. ; diamètre : 2 mill.
R.D. Getle espèce ne peut se confondre avec S. Falloti à cause
de sa forme plus étroite et de ses tours imbriqués ; en outre, elle a
le labre non plissé à l'intérieur, et un simple renflement remplace,
chez elle, le pli antérieur de la columelle. Si on la compare aux
|89| M. COSSMANX. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 39
Diplychiis du Bassin de Paris, on remarque que ceux-ci ont, pour
la plupart, un galbe pupoïdal ou trapu qui ne ressemble pas à la
forme allongée de notre coquille. S. clandesiina, qui s'en rappro-
cherait par sa forme, a le pli antérieur plus saillant, les tours plus
étroits et plus plans, avec des sutures plus profondément rainurées.
Type et loc. — Coislin, uni([ue (PI. IV (IX), Ug. .'5), coll. Dumas.
Syrnola praelonga, [Desh.) PI. 111 (VIII), fig. 34.
1888 — S. pnvlonga, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 99.
R.D. Je n'aperçois pas de didérences entre les échantillons du
Bois-Gouët et ceux de Mouchy : ils se composent de 15 à 16 tours,
outre l'embrN^on transversalement dévié, à peine convexes et légère-
ment imbriqués en avant; leur surface me semble lisse, même
sous un fort grossissement. L'ouverture est très petite, munie d'un
gros pli inférieur; il n'y a i)as de plis à l'intérieur du labre.
Plésiotype et loc. Bois-(".ouét, rare fPl. III (VIII), lig. 34), coll.
Dumas ; coll. Cossmann. — Coislin, Arlhon, un individu de chaque
localité, coll. Dumas.
Syrnola angusta, |Desh.] PI. IV (IX), lig. 1.
1888 — S. angusta, Cossm. Cal. Éoc, III, p. 100.
R.D. Caractérisée par la hauteur de son'dernier tour, cette petite
coquille a les sutures assez obliques, le pli columellaire peu
saillant, la protoconque relativement grosse, tellement déviée que
le nucléus repose obliquement sur les tours suivants.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët, unique (PI. IV (IX), fig. 1), coll.
Dumas.
Syrnola parva, (Desh.) PI. IV (IX), lîg. 2.
1888 — S. parva, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 100.
R.D. Il m'est impossible de rapporter les échantillons de Coislin
et d'Arthon soit à l'espèce précédente, soit à la suivante ; le dernier
tour est plus court que celui de S. angusta, et le galbe est moins
conoïdal que celui de 5. acicula. A la protoconque transver.salement
40 BULL. SOC. se. N.\T. OUEST. — 2'' SÉR., T II |90]
déviée, succèdent sept tours un peu convexes, faiblement imbriqués
en avant. Le pli columellaire est petit, et le labre est à peine
incliné.
Plésiotype et loc. Coislin, rare (PI. IV (IX), fig. 2), coll. Dumas.
— Artlion, coll. Dumas.
Syrnola acicula, (Lamk.] PI. IV (IX), fig. 15-16.
1881 — Tiirbonilla acicula, Vasseur. Atlas, PI. X, fig. 16.
1888 — Syrnola acicula, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 100.
R.D. Cette espèce est tellement connue, qu'il n'y a pas d'hésita-
tion possible sur l'assimilation des échantillons de la Loire-
Inférieure avec ceux du Bassin de Paris : on les reconnaît de suite
à leur galbe un peu pupoïdal, à leurs tours parfaitement plans, et
à leur gros pli columellaire.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët, peu rare (PL IV (IX), fig. 15-16),
coll. Dumas. — Coislin, i\rthon, coll. Dumas.
Odontostomia Oppenheimi, nov. sp. PL III (VIIL, fig. 32-33.
Taille moyenne ; forme syrnoloïde, plus ou moins trapue ;
spire allongée, à galbe à peu près conique ; protoconque
paucispirée, hétérostrophe, à nucléus obtus, dévié, non pro-
jeté latéralement ; huit tours tout à fait plans, subulés, dont
la hauteur égale les deux tiers de la largeur, séparés par des
sutures linéaires, ornés de stries spirales excessivement fines,
dont la présence n'empêche pas la surface d'être très brillante.
Dernier tour à peine supérieur au tiers de la hauteur totale,
ovale-arrondi à la base qui est imperforée. Ouverture en
forme de pépin, très anguleuse en arrière, arrondie en avant;
labre peu épais, à peine convexe, presque vertical, non plissé
à l'intérieur ; columelle courte,'excavée, munie au milieu d'un
gros pli transversal, lamelleux et saillant, qui se raccorde
avec le bord columellaire du côté antérieur.
DiM. Longueur : 8 1/2 mill. ; diamètre : 2 1/2 à 3 mill.
R.D. J'avais d'abord classé cette coquille dans le G. Syrnola,
auprès de S. acicula, quoiqu'elle s'en écarte par son galbe plus
[91] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 41
trapu, non pupoïde ; mais, en examinant la protoconque, je me suis
aperçu qu'elle appartient au G. Odontostomia, parce que le nucléus
est obtus, et qu'il ne forme pas une projection latérale, perpendi-
culaire à l'axe de la coquille, comme cela a invariablement lieu
chez Syrnola. En outre, le pli columellaire est situé moins bas, et
il encombre plus le milieu de l'ouverture, ainsi qu'on l'observe
généralement chez Odontostomia. La plupart des espèces pari-
siennes de ce dernier Genre ont le dernier tour plus élevé et le
galbe moins allongé que 0. Oppenheimi; 0. modesta, qui s'en
rapproche davantage par sa forme, s'en écarte par ses tours
convexes.
Type et loc. Bois-Gouct, très commun, (PL 111 (VllI), fig. 32-33),
coll. Dumas.
Odontostomia pervicina, nov. sp. PL lY (IX), fig. 19-20.
Taille moyenne; forme trapue; spire assez courte, à galbe
conique ; protoconque paucispirée, à nucléus très petit,
obliquement dévié ; sept ou huit tours à peine convexes, dont
la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, séparés
par des sutures linéaires, que borde en dessus un sillon spiral
très obsolète, lisses ou ornés de stries spirales d'une telle
finesse, qu'on les distingue à peine avec une très forte loupe.
Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale,
arrondi ou subanguleux à \^ base qui est assez largement
perforée, et subcarénée à la périphérie de cette fente ombi-
licale. Ouverture petite, anguleuse en arrière, arrondie et
légèrement versante en avant ; labre mince, peu oblique,
plissé à quelque distance du contour ; columelle excavée,
portant au milieu un pli épais, peu saillant.
DiM. Longueur : 7 mill. ; diamètre : 2 3 4 milL
H.D. J'ai beaucoup hésité avant de séparer cette espèce d'O.
hordeola Lamk., qui est lui-même très variable; pourtant les formes
les moins étroites de l'espèce parisienne n'atteignent jamais un
galbe aussi trapu que celui de la coquille nantaise ; en outre, la
fente ombilicale est plus largement ouverte qiie chez 0. hordeola,
le dernier tour est certainement plus élevé. Mais les autres carac-
tères sont identiques : forme subanguleuse de la base, sillon supra-
42 nuLL. soc. se. nat. ouest. — 2'- sér., t. II |92
suturai, pli columellaire, etc. On peut aussi la comparer à 0. pyramis ;
mais ce dernier n'a ni fente ombilicale, ni sillon suprasutural.
Type et Loc. Bois-Gouët, commun (PI. IV (IX), lig. 19-20), coll.
Bourdot. — Coislin, Arthon, coll. Dumas.
Odontostomia campbonensis, Vasseur. PI. IV (IX), fig. 17-18.
Taille moyenne ; forme trapue, ovoïdo-conique ; spire
assez courte, à galbe conique ; protoconque subglobuleuse, à
nucléus hétérostrophe et dévié ; six tours plans, dont la hau-
teur ne dépasse guère le tiers de la largeur, séparés par des
sutures subétagées, avec un sillon très obsolète au-dessus ;
surface lisse. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la
hauteur totale, arrondi à la base qui est perforée par une
assez large fente ombilicale. Ouverture en forme de pépin,
très anguleuse en arrière, arrondie en avant ; labre mince,
peu oblique, plissé à l'intérieur ; columelle courte, excavée,
munie d'un petit pli médiocrement saillant, situé un peu bas,
ne se raccordant pas avec le bord columellaire.
DiM. Longueur : 9 mill. ; diamètre : 4 1/2 mill.
R.D. J'ai repris pour cette espèce, — qui est localisée dans le
Bassin de Campbon, tandis que la suivante la remplace au Bois-
Gouët, — la dénomination proposée par M. Vasseur dans les listes
jointes à son étude stratigraphique. 11 ne me paraît, en effet, y avoir
aucune hésitation possible au sujet de l'attribution de ce nom.
L'espèce parisienne, la plus voisine, par son galbe et les propor-
tions de son dernier tour, est O. verneiiilensis de Raine, et
Munier-Ch. ; toutefois on distingue cette dernière par sa fente
ombilicale moins ouverte, par ses stries spirales, par son pli
columellaire plus gros. 0. hibrica, du Calcaire grossier deGrignon,
est beaucoup plus ovale, dépourvu de sillon suturai et de fente
ombilicale.
Type et Loc. Coislin, rare (PI. IV (IX), lig. 17-18); coll. Dumas;
Muséum de Nantes. — La Close, coll. Cossmann.
Odontostomia Dumasi, noo. sp. PI. IV (IX), lig. 22-24.
Taille grande ; forme trapue, ovoïdo-conique, quelquefois
tout à fait globuleuse ; spire courte, à gallie à peu près
[93| M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 43
conique ; protoconque très petite, non globuleuse, à nucléus
obtus et dévié ; cinq tours convexes, dont la hauteur égale
les deux cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures
rainurées, non bordées d'un sillon, ornés de stries spirales,
finement ponctuées ou plutôt ondulées par les accroissements.
Dernier tour très grand, supérieur aux deux tiers et atteignant
même les trois quarts de la longueur totale, gonflé, ovale,
arrondi à la base, sur laquelle se prolongent les stries spirales,
jusqu'à la Tente ombilicale qui est presque, complètement
recouverte par le bord columellaire. Ouverture ovale en
pépin, un peu anguleuse en arrière, légèrement versante en
avant ; labre mince, assez oblique, non plissé à l'intérieur ;
columelle peu excavée, avec un pli oblique et peu saillant ;
bord columellaire peu épais, assez large, bien limité
DiM. Longueur : 9 inill. ; dianiètre : ô 1,2 mill. ; taille maximum :
10 12 mill.
B.D. Il n'est pas possitjle de laisser la forme du Bois-Gouët
confondue avec l'espèce précédente, malgré leur analogie ; quoique
O. Dumasi ait des proportions variables, il est toujours plus
gonflé et à spire plus courte qu'O. campbonensis ; en outre, il est
orné, tandis que l'autre est lisse avec un simple sillon supra-
sutural ; ses tours sont plus étroits, son labre est plus oblique,
non plissé à l'intérieur comme l'est toujours celui de l'espèce de
Coislin ; enfin, sa fente ombilicale est bien plus étroite, presque
totalement close, et son pli est moins saillant, plus oblique. La
spire d'O. Dumasi est plus courte, et la forme plus globuleuse que
celle d'O. verneiiilensis.
Type et loc. Bois-Gouët, commun (in. IV (IX). lig. 22-24), coll.
Dumas ; échantillon maximum, coll. Bourdot.
Belonidium fragile, [Desh.) PI. IV (IX), fig. 27-29.
1888 — Tiirbonilla fragilis, Cossm. Cal. Éoc, 111, p. 114.
1892 — G. Belonidium, Cossm. Suppl., p. 47.
B.D. Cette rare coquille est à peu jirès introuvable entièie ; les
plus gros fragments montrent bien les fines stries spirales qui
caractérisent les types du Bassin de Paris ; la columelle droite
44 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SÉR., T. II [94]
porte les deux mêmes plis très obliques, enfoncés dans l'ouver-
ture ; les tours sont subimbriqués, à sutures rainurées. Au sommet
d'un échantillon exceptionnellement complet, j'ai pu observer la
protoconque turbinée, composée de trois tours transversalement
déviés dans une direction perpendiculaire à l'axe de la coquille,
exactement comme chez Sijrnola et Tiirbonilla.
PLÉsiOTYPEselLOC. Bois-Gouc't, ])eu comuiun (PI. IV(IX), fig. 27-29),
coll. Dumas. — Coislin, Arthon, coll. Dumas.
Nerita tricarinata, Lamk. PI. IV (IX), fig. 31-32.
1881 — A\ tricarinata, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 37-39 et 41.
1881 - N. Oceania, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 40?
1888 — A^ tricarinata, Cossm. Cat. Éoc, 111, j). 87.
Observ. Conformément aux indications de l'Atlas de M. Vasseur,
la forme du Bois-Gouët, à laciuelle doit être réservée la dénomi-
nation lamarckienne, est la coquille de moyenne taille, à face
inférieure plane, dont le dernier tour porte trois carènes princi-
pales ; les cordons secondaires sont au nombre de quatre sur la face
inférieure du dernier tour, de deux entre la première et la seconde
carènes, et aussi entre la deuxième et la troisième, ainsi que sur
la base; un troisième cordonnet plus fin se montre souvent en
arrière, dans les intervalles des carènes. Chez quelques individus,
les deux cordons intercalaires se resserrent, et quelquefois même
il n'en reste qu'un seul ; chez d'autres, le cordon antérieur devient
plus saillant que l'autre et égale presque les carènes principales :
c'est à cette dernière variété que M. Vasseur a donné le nom
Oceania, que je ne puis conserver comme une espèce distincte, à
cause des changements d'aspect que présente, même dans le Bassin
de Paris, A', tricarinata. S'il en était ainsi, il faudrait, à plus forte
raison, séparer les autres variétés que je \iens de signaler ci-
dessus, et il deviendrait à peu près impossible de trier et de
répartir les nombreux individus de cette espèce, à cause des inter-
médiaires qu'ils présentent. La coloration, rarement conservée, se
compose d'un fond brun, sur lequel se détachent de larges taches
blanches alignées sur les carènes principales et de petites llammules
oblongues sur les cordons intercalaires ; tout à fait à la base, il y
a des zébrures brunes ravonnantcs.
[95] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 45
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. IV (IX), fig. 31-32), coll.
Dumas; très commune. — Coislin, coll. Dumas, rare.
Nerita namnetensis, Vasseur em. PI. V (X), fig. 1-2.
1881 — .V. namnetica Vasseur. Atlas, PI. VIII, fig. 42-45.
Taille souvent assez grande ; forme oblongue, semi-ellip-
soïdale ; spire courte, déprimée sans saillie ; nucléus embryon-
naire, lisse, en goutte de suif; trois tours plans, séparés par
une profonde suture, lisses, Tornementation n'apparaissant
qu'au dernier tour, qui forme presque toute la coquille. Face
inférieure un peu bombée, munie de sept cordonnets spiraux,
égaux, croisés par des stries d'accroissement obliques ; trois
carènes principales, relativement peu saillantes, entre les-
quelles existent invariablement trois cordonnets, qui tendent
à s'égaliser avec les carènes; sur la base, quatre cordonnets
inégaux. Ouverture semicirculaire, assez petite; labre épais,
très oblique, lacinié à l'intérieur ; septum columellaire plan ou
excavé, ridé, finement denté sur son contour, avec deux dents
plus fortes, en arrière.
DiM. Longueur : 16 mill. ; largeur : 10 mill. ; épaisseur : 8 1 2 mill:
R.D. Cette espèce a été séparée, avec raison, par M. Vasseur; elle
se distingue, à première vue, de N. tricarinaki, non seulement par
sa taille plus grande, mais aussi par le nombre et la régularité de
ses cordonnets intercalaires, par sa face inteçieure moins aplatie,
un peu bombée, par sa longueur un peu plus grande, par ses rides
plus marquées sur le septum ; enfin, sa coloration es! plus noirâtre,
et les taches blanches, moins régulièrement distribuées sur les
cordons ou les carènes, s'alignent généralement dans le sens des
accroissements. L'intérieur du labre est aussi lacinié d'une manière
plus profonde. Toutes ces dilîerences réunies permettent de séparer
facilement iV. namnetensis, même des individus de .V. tricavinata
qui ont un troisième cordonnet intercalaire.
NÉOTYPE et LOC. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 1-2), coll. Dumas;
assez commune. — Arthon, un individu, coll. Dumas. — Coislin,
coll. Dumas ; rare.
46 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 'i'' SKH., T. II [96]
Nerita internuda, nov. .s/>. ' PI. V (X), iig. 3-4.
Taille au-dessous de la moyenne ; forme ovale, oblongue ;
spire très courte, à nucléus embryonnaire en goutte de suif;
deux tours et demi lisses, séparés parune suture peu profonde,
que horde en dessus un faillie bourrelet. Dernier tour formant
toute la coquille, à face inférieure plane et dénuée de cordons
spiraux ; trois carènes tranchantes, entre lesquelles il n'y a
généralement aucune trace de cordonnet intercalaire, ou
rarement une indication très fugitive. Ornementation com-
posée, sur la majorité des individus, de fines linéoles noirâtres,
remplaçant les stries d'accroissements et inclinées comme
elles, dans l'intervalle des carènes, et de flammules blanches,
en forme de fers de flèche, sur les carènes ; quelquefois cepen-
dant, on ne distingue que des zébrures brunes, écartées, sur
fond blanc. Ouverture petite, semicirculaire ; labre très
oblique, taillé en biseau, non lacinié sur son contour, simple-
ment plissé à distance, dans l'ouverture ; septum columellaire
excavé, lisse, finement denté sur le bord, sauf l'avant-dernière
dent postérieure, qui est plus grosse.
DiM. I^ongueur : 7 mill. ; largeur : 5 iiiill. ; épaisseur : 6 mill.
l\A). Je n'hésite pas à séparer de N. tricarinata cette forme locale,
qui ne se retrouve pas au Bois-Gouët, et qui se distingue par sa
surface lisse entre les carènes, par son ornementation, par son
ouverture non laciniée, à septum lisse, par sa forme mohis bombée,
et par sa dent postérieure plus forte, relativement aux autres.
Typk et Loc. Coislin (PI. V (X), fig. 3-4), coll. Dumas, assez
comnume. Campbon, Muséum de Nantes.
Nerita Baylei, Vasseur. PI. V (X), tig. 5-6.
1881 - .V. Baylei, Vasseur. Atlas, PI. VIII, fig. 46-51.
Taille assez grande ; Ibrme oblongue, cunéoïde en arrière,
et dilatée en avant ; spire non saillante, courte, à nucléus
embryonnaire en goutte de suif; surface entièrement lisse ;
deux tours et demi, séparés par une suture linéaire, le dernier
formant toute la coquille, arrondi, quoicjue un peu subangu-
(97 1 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 47
leux à la périphérie postérieure. Couleur brun noirâtre, sur le
fond de laquelle se détachent des flammules ou des ziczacs
blancs, plus ou moins réguliers, plus petits en avant qu'en
arrière. Ouverture assez grande, à péristome tranchant ; labre
oblique, non lacinié sur le contour, très faiblement plissé à
l'intérieur de l'ouverture ; septum columellaire très étalé, plan
et lisse, portant sur le bord cinq fines dentelures au milieu,
deux dents plus fortes en arrière, surtout l'antérieure et en
avant une large dent non aiguë.
Dm. I^ongiiciu-: 12 niill. ; largeur : 9 mill. ; épaisseur : 7 uiill.
R.I). Cette intéressante coquille est bien distincte des précédentes
par sa surface lisse ; si on la compare à iV. Brimonti et semilnyabris
Desli., du Landénien des environs de Paris, on trouve qu'elle a
une ouverture ])lus grande, avec un septum plus étalé, et cpic sa
forme est plus dilatée en avant, plus cunéoïde en arrière. A", ançiys-
toiud, du lîartonien d'Auvcrs, a une dentition tout à l'ait dillerente
sur le bord du sc[)luui, et appartient à un groupe bien distinct.
NÉOTYPE et i,oc. Bois-Gouët (1^1. V (X), fig. .VO), coll. Dumas;
assez commune.
Nerita mammaria, I.amk. P\. IV (IX), fig. 33-34. ,
1888 — X. inai'nnuirid, (lossm. Cat. Eoc, III, p. 88.
R.D. Je ne connais que quatre échantillons du liois-Gouët, qui
puissent être rapportés à cette espèce ; leurs plis d'accroissemen
sont serrés, un peu lamelleux, et dans les intervalles, on ne dis-
tingue que très obtusément l'ornementation spirale. Le bord colu-
mellaire de leur septum est tinement et régulièrement denté, tandis
que son contour extérieur est subcaréné, et que sa surface est à
peu près plane et lisse. Tous ces caractères répondent assez
exactement à la diagnose de l'espèce lamarckienne, dont l'orne-
mentation se montre très variatile dans le Bassin de I^aris. Section
Odontostoma.
Plésiotypes et loc. Bois-Gouct, deux individus (1^1. IV (IX),
fig. 33-34), coll. Bourdot.
48 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II [98]
Nerita Dumasi, nov. sp. PI. IV (IX), fig. 26 et 30.
Section Odontostoma. Taille petite, forme oblongue, semi-
globuleuse ; spire courte, un peu saillante, à nucléus embryon-
naire lisse cl gonflé; deux tours convexes, le dernier formant
toute la coquille, orné de lamelles écartées et de filets spiraux
un peu moins saillants. Ouverture grande, semi-circulaire ;
labre mince, très oblique et un peu sinueux ; septum lisse,
excavé avec quelques bombements inégaux, caréné sur la
base, finement denté sur le bord columellaire qui n'est pas
rectiligne, mais convexe en avant, subconcave ou anguleux
en arrière ; une arête émoussée est généralement parallèle à
ce bord, sur le septum.
DiM. I^ongueur : 6 mill. ; largeur: 4 12 miil. ; épaisseur : 3 mill.
R.D. Cette coquille se distingue assez facilement de .V. mammaria :
non seulement parce que son ornementation comporte des lamelles
encore plus écartées que celles des individus de Chaussy, avec
des filets spiraux beaucoup plus saillants et moins serrés; mais
encore et surtout par son septum dont le bord columellaire n'est
pas rectiligne, et dont la surface est inégalement bombée ou
excavée, avec une arête parallèle au bord. En outre, il semble que
le labre est plus mince ; mais il n'est complet sur aucun de nos
échantillons.
Type et loc. Bois-Gouèt (PI. IV (IX), fig. 26 et 30), coll. Dumas.
— Arthon, individu douteux et probablement déformé.
Nerita Bourdoti, nov. sp. PI. V (X), fig. 7-8.
Seciion Odontostoma. Taille assez petite; forme peu oblongue,
semi-ellipsoïdale; spire courte, un peu saillante, à nucléus
embryonnaire lisse, en goutte de suif; deux tours et demi
convexes, le dernier formant toute la coquille, orné de cor-
donnets spiraux, serrés et régulièrement alternés; suture
linéaire, bordée par un faible bourrelet que limite une très
légère dépression spirale, quoique la face inférieure du der-
nier tour soit régulièrement arrondie. Ouverture grande, semi-
circulaire ; labre oblique et légèrement sinueux, muni à l'inté-
[99] M. COSSMANN, — MOLLUSQUES ÉOCÉMQUES 49
rieur d'un rebord en biseau, étroit, finement crénelé sur le
contour interne, jusqu'à sa jonction avec les deux extrémités
du bord columellaire ; septum assez large, plan, ridé, non
caréné à l'extérieur ; borvl columellaire non rectiligne, saillant
vers les trois cinquièmes de sa longueur, et plus grossièrement
denté sur cette saillie, qu'aux extrémités.
DiM. Longueur : 7 1/2 niill. ; largeur : 6 1/2 mill. ; épaisseur :
5 mill.
R.D. J'avais d'abord rapporté cette intéressante espèce à A^ Bau-
doni, du Calcaire grossier supérieur des environs de Paris, à cause
ae son ornementation à peu près semblable, quoique les cordon-
nets de celle-ci soient plus saillants et alternés, tandis que N. Baii-
doni a plutôt des sillons fins et régulièrement espacés. Mais, en
comparant plus attentivement les échantillons, je me suis aperçu
que ceux-ci ont un galbe tout à fait ditïèrent : tandis que le dernier
tour de N. Baiidoni présente un profd bien arqué en arrière,
presque subanguleux à la face inférieure qui forme un plan sur
lequel la spire ne fait aucune saillie. N. Boiirdoti est plus réguliè-
rement convexe, et la spire se détache en saillie avec un bourrelet
à la suture. En outre, le rebord interne du labre est plus complet,
crénelé sur toute son étendue, le septum est moins convexe et ridé,
la saillie du bord columellaire est située plus en avant. 11 y a donc
de sérieux motifs pour ne pas confondre les deux espèces.
Type et loc. Bois-Gouct (PI. V (X), fig. 7-8), coll. Bourdot ; assez
commune. — Arthon, échantillons douteux, coll. Dumas.
Neritina lineolata, Desh. PI. V (X), fig. 9-11.
Var. elegans Desh. (1824, p. 154, PI. XIX, fig. 3-4).
1881 - Vasseur. Atlas, PI. VIII, fig. 29-31.
1888 — Cossm. Cat. Éoc, p. 92.
R.D. C'est plutôt à la variété elegans qu à N. lineolata tN'pique, que
ressemblent les individus du Bois-Gouët, par leur ornementation,
dans laquelle on distingue généralement deux zones de linéoles
brunes et serrées, séparées et encadrées par trois rangées de
fiammules blanches et triangulaires ; autour de la spire, qui est à
peine saillante, il y a une zone composée de taches brunes et de
50 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II |100|
flammulcs blanches, alternant régulièrement. On trouve quelquefois
des exceptions (entièrement linèolées ou entièrement tlanimulées.
Le bord columellaire porte bien une forte dent postérieure, cinq
fines dents dans la dépression médiane, et un rentlement posté-
rieur.
Plésiotypes et loc. Bois-Gouët (PI. V(X), fig. 9-11), coll. Dumas;
assez commune. — Coislin, coll. Dumas ; la Close, coll. Cossmann.
Neritina Malescoti, Vasseur. PI. V (X;, iig. 12-14.
1881 — iV. Malescoti, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 32.
Taille très petite ; forme subturbinée ; spire saillante, à
galbe conoïdal, à nucléus obtus ; quatre tours lisses, convexes,
croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires. Orne-
mentation composée de larges bandes brunes sur fond blanc,
obliquement infléchies sur le dernier tour qui est arrondi, un
peu déclive en arrière. Ouverture égale aux deux tiers de la
hauteur en profil, assez petite et semi-circulaire de face ; labre
oblique ; septum lisse, bombé en arrière, un peu excavé en
avant où il est limité par une carène qui se raccorde avec le
contour antérieur; bord columellaire sans dents, incurvé.
Dm. Longueur : 4 1/2 mill. ; largeur : 3 1/3 mill.; épaisseur:
3 mill.
R.D. Celte espèce se distingue aisément de la précédente, par sa
petite taille, par son ornementation à larges bandes inclinées en
sens inverse des linéoles, par sa spire saillante, par son bord
columellaire édenté.
NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 12-14), ma coll. ;
commune.
Neritopsis parisiensis, Desh. PI. V (X), iig. 15-16.
1888 — A', parisiensis, Cossm. Cat. Éoc, 111, p. 85.
R.D. C'est bien à cette espèce, et non pas à A\ acutispira Cossm.,
qu'il faut rapporter les échantillons de la Loire-Inférieure, de
même que ceux du Cotentin. Leur ouverture est grande, festonnée
[101 1 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUKS 51
sur le contour du labre, largement échancrée sur le bord colu-
mellaire. Le sommet de la spire se détache, lisse, sur une suture
profondément rainurée, et l'ornementation ne commence qu'à
l'avant-dernier tour : elle se compose de costules spirales et
perlées, dont les intervalles, aussi larges qu'elles, sont finement
guillochés par des accroissements curvilignes ; c'est bien exacte-
ment la disposition représentée sur la flg. 3 de la pi. LXYl, dans
l'Atlas de Deshayes.
Plésiotypes et loc. Bois-Gouët (PL V (X), fig. 15-16), coll. Bour-
dot ; sept échantillons connus.
Tomostoma rostratum, Cossm. PL V (X), fig. 17-21.
Var. terminalis, nov. var.
1888— r. rostratum, Cossm. Cal. Éoc, III, p. 9:5, pL 111, fig. 40-42.
Observ. Les écliantillons du I^ois-Gouët ne sont pas absolument
semblables à ceux du Ruel ; mais, comme ils présentent un aspect
très variable, je ne crois pas qu'on puisse en faire une espèce
distincte ; je me borne donc à les désigner sous le nom de variété
terminalis, comprenant une série d'individus passant de la forme
nettement rostrée à la forme non rostrée, à peine pointue en
arrière, dans laquelle le sommet s'enroule obliquement presque à
l'extrémité de la coquille. Cependant, même chez les individus
rostres, il semble que le rostre est moins allongé, -moins étroit et
que le sommet fait une saillie plus proéminente, non reliée au
rostre par une arête comparable à celle du type du Ruel. Au
contraire, chez ceux où le rostre se réduit presque à zéro, il
subsiste une arête bien marquée, entre le sommet et l'extrémité.
Certains échantillons sont larges et peu bombés. J'en ai figuré un,
d'autre part, dont le sommet est tout à fait terminal, et qui mesure
7 mill. de longueur, sur 2 1/2 mill. de largeur, et 2 mill. d'épais-
seur ; c'est la variété la plus étroite et la plus convexe. On conçoit
qu'en présence de caractères aussi divers, je n'aie pu me décider à
proposer un nom spécifique nouveau. Chez tous, d'ailleurs, l'ou-
verture est petite, et son bord columellaire porte une large échan-
crure, comprise entre deux saillies latérales ; lé septum est excavé
dans le voisinage de ce bord, et se bombe au delà, du côté posté-
rieur ; sur tout le contour de la face inférieure, existe un petit
rebord limité par une faible dépression.
52 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II |102l
Types et loc. Bois-Gouët, individu rostre (PI. V (X), fig. 17-18),
coll. Dumas ; individus peu ou point rostres (PI. V (X), fig. 19-21),
ma coll. Dans le cas où l'on séparerait ultérieurement la variété
comme espèce, ce sont ces derniers qu'il faudrait prendre comme
types. ^
Phasianella princeps, Defr. PI. V (X), fig., 27-28.
1826 — P. princeps, Defr. Dict. se. nat., T. XXXIX, p. 460.
1881 — P. princeps, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 27-29 (exclus, fig. 26).
Section Tricolia. Taille assez grande ; forme élancée ; spire
longue, à galbe conique ; protoconque lisse, paucispirée, à
nucléus obtus ; environ sept tours convexes, dont la hauteur
atteint presque les quatre cinquièmes de la largeur, séparés
par des sutures linéaires que surmonte souvent une dépres-
sion spirale ; ornementation composée de huit gros cordons
spiraux, un peu plus épais que leurs intervalles, celui de la
suture inférieure plus écarté des autres. Dernier tour presque
égal aux deux tiers de la hauteur totale, ovale à la base qui
est ornée comme la spire, et complètement imperforée. Ouver-
ture presque égaie à la moitié de la hauteur de la coquille,
n'atteignant que ces deux cinquièmes, quand la suture du der-
nier tour est ascendante ; labre mince, rarement intact, très
oblique ; columelle lisse, arquée en demi cercle, faisant un
angle à sa jonction avec le contour supérieur ; bord colu-
mellaire peu calleux, assez étroit, extérieurement caréné.
Dm. Hauteur : 20 mill. ; diamètre : 9 mill.
R.D. Cette coquille remarquable, décrite en cinq lignes, mais
non figurée dans le Dictionnaire de Defrance, se distingue aisé-
ment, non seulement par sa taille qui justifie le nom que lui a
donné l'auteur, mais aussi par ses gros cordons spiraux et régu-
liers, par son ombilic totalement clos ; cependant il me paraît peu
probable qu'elle puisse être rapportée aux Phasianella tj'piques,
car elle a tout à fait le galbe de Tricolia, sans en avoir l'ombilic
bordé. Les échantillons typiques du Cotentin sont, pour la plu-
part, moins étroits que ceux de la Loire-Inférieure; néanmoins, ces
derniers appartiennent bien à la même espèce.
[103| M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 53
NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 27-28), coll. Bourdot;
peu conumin.
Phasianella Vasseuri, Cossni. PI. V (X), lig. 22.
lcS81 — P. princcps, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 26 inoii Defr.).
Section Tricolia. Taille au-dessous de la moyenne ; forme
globuleuse, turbinée ; spire courte, à galbe conique ; proto-
conque paucispirée, globuleuse, à nucléus très petit ; trois ou
quatre tours convexes, croissant très rapidement, séparés par
des sutures linéaires, ornés de cordonnets spiraux et serrés,
alternant de grosseur. Dernier tour très grand, formant la plus
grande partie de la coquille quand on le mesure de face,
arrondi à la base sur laquelle l'ornementation se prolonge
jusqu'à un limbe lisse et assez large, circonscrivant une très
petite fente ombilicale. Ouverture dilatée, égale aux trois
cinquièmes de la hauteur totale, arrondie, quoique suban-
guleuse à la jonction du limbe et du contour supérieur ; labre
mince, très oblique ; columelle arquée, lisse ; bord columcl-
laire un peu calleux, excavé en avant, caréné" du côté de
i'ombilic.
DiM. Hauteur : 6 mill. ; diamètre : 4 1/2 mill.
R.D. M. Vasseur a figuré un écliantillon de cette espèce, et il l'a
confondu avec le jeune âge de P. princeps ; or, outre que la taille
et l'ornementation des deux coquilles sont bien différentes, il suffit
d'examiner leur base pour se convaincre qu'il s'agit de deux
espèces bien distinctes : tandis que P. princeps est imperforé et
que son bord columellaire recouvre la région ombilicale jusqu'à la
base, P. Vasseuri a une fente ombilicale comprise entre le tjord
columellaire caréné et le limbe lisse qui est seul en contact avec
la base ; il en résulte une sorte de bec à l'extrémité antérieure de
l'ouverture qui ne présente pas la même disposition que chez
P. princeps ; les jeunes individus de ce dernier, même dans le
Cotentin, sont d'ailleurs beaucoup moins turbines que les échan-
tillons de même taille de P. Vasseuri.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 22), coll. Dumas ; assez
rare.
54 BULL. SOC. se. i\AT. OUEST. — 2*^ SKR., T. II |104|
Phasianella Morgani, Vasseur. PI. V (X), fig. 29-30.
1881 — P. Morgani, Yass. Atlas, PI. IX, fig. 25.
Section Tricolia. Taille au-dessous de la moyenne ; forme
étroite, subturriculée ; spire un peu allongée, à galbe conique ;
cinq ou six tours convexes, dont la hauteur atteint les trois
cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures profondes,
mais linéaires; surface lisse, ornée de flammules rougeàtres,
alignées sur plusieurs rangées spirales, et se correspondant
obliquement dans le sens axial. Dernier tour presque égal
aux deux tiers de la hauteur totale, peu arrondi en général, et
souvent subanguleux à la périphérie de la base, qui est
déclive, peu convexe, imperforée. Ouverture peu élevée,
arrondie, subanguleuse à la jonction du bord columellaire et
du contour supérieur ; labre mince, oblique ; columelle arquée,
lisse ; bord columellaire étroit, peu calleux, hermétiquement
appliqué sur la base.
DiM. Hauteur : 7 1/2 mill. ; diamètre : 4 mill..
R.D. Quoique cette espèce ait été bien caractérisée et qu'elle se
distingue par son galbe conique, par sa base subanguleuse, par son
ombilic clos, il est assez difficile de séparer les individus qu'on en
trouve mélangés avec d'autres espèces ; elle commence à appa-
raître très rare dans la couche grise, elle est plus fréquente dans
la couche glauconieuse supérieure, et elle est assez commune dans
le Bassin de Campbon, notamment à Coislin. Elle a les tours
moins convexes et la base moins arrondie que P. dissimilis, du
Calcaire grossier de Grignon ; en outre, sa coloration est différente,
et ne forme pas les ziczacs qui caractérisent l'espèce parisienne.
NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 29-30), ma coll. —
Coislin, Muséum de Nantes, coll. Dumas. — La Close, coll. Coss-
mann. — Arthon, coll. Dumas.
Phasianella dissimilis, Desh. PI. V (X), fig. 31-32.
1881 - P. Lanuirckiana, Vass. Atlas, PL IX, fig. 24 {non Desh.).
1888 - P. dissimilis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 82.
R.D. Les individus du Bois-Gouët que M. Vasseur a rapportés à
|105| M. COSSMAXX. — MOLLUSQUES ÉOCÉXIQUES 5o
P. Lamarckiana n'ont pas le galbe ventru et élargi qui distingue
cette dernière espèce, et particulièrement les échantillons du
Fayel, auxquels je les ai comparés : ils sont plus étroits, leur
dernier tour est plus court, exactement comme chez P. dissimilis
de Grignon ; en outre, la fente ombilicale est circonscrite par un
angle subcaréné, du côté de la base ; enfin la coloration, quand
il en reste des traces, paraît tout à fait différente : au lieu des
rangées spirales de taches oblongues, qui caractérisent P. Lamarc-
kiana, on distingue des flammules rougeàtres, irrégulièrement
disséminées, parfois alignées en rangées axiales. "Ainsi que je l'ai
fait remarquer ci-dessus, ce n'est qu'avec beaucoup de difficulté
qu'on sépare ces individus de ceux de P. Morgani ; toutefois, on
les reconnaît, avec un peu d'attention, à leurs tours beaucoup
plus convexes, à leur base non subanguleuse à la périphérie, à
leur fente ombilicale carénée.
Plksiotypes et loc. I^ois-Gouèt (FI. V (X), iig. 151-32 ; coll.
Uumas : peu comnmn.
Phasianella infracallosa, non. s/;. PI. V (X), tlg. 23-24.
Section Tricolia. Taille au-dessous de la moyenne ; forme
lininéoïde ; spire assez courte, à galbe conique; protoconque
paucispirée, à nucléus obtus et petit; cinq tours convexes,
croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires que
surmonte une petite rampe déclive ; surface lisse, ornée de
petites taches rougeàtres, irrégulièrement disséminées. Dernier
tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, ovale, élancé,
à base déclive, perforée dans le jeune âge, tandis que l'ombilic
se ferme graduellement, à mesure que la coquille devient
adulte. Ouverture ovale, avec une gouttière spirale dans
l'angle inférieur, non anguleuse en avant ; labre mince,
oblique, à contour incurvé; columelle excavée ; bord colu-
mellaire étroit, formant en arrière ulie forte callosité pariétale,
se confondant, chez les vieux individus, avec le limbe qui
limite extérieurement la fente omblicale.
DiM. Hauteur : 8 mill. ; diamètre : 4 mill.
R.D. Cette espèce ne peut se confondre avec les précédentes, à
5G BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [106]
cause de la hauteur de son dernier tour ovale, et de sa spire
détendue par la rapidité de l'aecroissement des tours. P. tiirbi-
noides Lamk., du Calcaire grossier parisien, a des tours plus
nombreux et plus réguliers dans leur croissance. Aucune autre
forme parisienne n'a un galbe aussi limnéiforme.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 23-24), coll. Dumas ; peu
commun.
Phasianella Bonneti, nov. sp. PI. VI (XI), fig. 1.
Section Tricolia. Taille assez petite; forme variable, mais
complètement turbinée, comme un Collonia ; spire très courte,
conoïdale ; protoconque déprimée, à nucléus obtus; quatre
tours convexes, lisses, dont la hauteur égale la moitié de la
largeur, séparés par des sutures linéraires, que borde un faible
bourrelet limité par une dépression obsolète à la partie infé-
rieure de chaque tour. Dernier tour formant les cinq sixièmes
de la hauteur totale, déclive en arrière, globuleux à la péri-
phérie de la base, qui est déclive et convexe jusqu'à la fente
ombilicale, limitée par un angle obtus. Ouverture peu supé-
rieure à la moitié de la hauteur de la coquille, arrondie,
anguleuse en arrière avec une étroite gouttière; labre mince,
très oblique; columelle arquée, se raccordant presque sans
angle avec le contour supérieur ; bord columellaire étroit,
détaché de la fente ombilicale.
DiM : Hauteur : 6 mill. ; diamètre : 5 mill.
R.D. Aucune espèce antérieurement connue de Phasianelle ne
présente un galbe aussi turbiné : c'est au point que certains indi-
vidus pourraient être pris pour des Collonia, sauf la disparition
de leur ombilic et de leur ouverture qui est bien celle de Tricolia.
Quoique je ne connaisse que huit individus de cette singulière
espèce, je crois pouvoir affirmer qu'elle ne passe pas graduelle-
ment à des formes plus élancées : l'individu le moins turbiné que
j'aie vu (coll. Dumas) mesure encore 7 mill. de hauteur, sur 5 mill.
de diamètre.
Type et loc. Bois-(iouët (PI. VI (XI), lig. 1), coll. Bonnet.
[107] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 57
Phasianella parisiensis, d'Orb. PI. V (X), fig. 25-26.
1888 — P. parisiensis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 84.
RiD. Les petits et nombreux échantillons que je rapporte à
l'espèce bien connue du Lutétien des environs de Paris, à laquelle
ils ressemblent complètement, ne peuvent être confondus avec les
jeunes individus de P. dissimilis à cause de leur fente ombilicale à
peu près close, sur laquelle se réfléchit un mince bord columel-
laire; en outre, leur forme est plus globuleuse, à spire beaucoup
plus courte, à galbe conoïdal. Néanmoins, je suis obligé de recon-
naître qu'il faut une certaine attention pour séparer les unes des
autres toutes ces espèces de Phasianelles du Bois-Gouët. Section
Eudora.
Plésiotvpe et loc. Bois-Gouct (PI. V (X), fig. 25-26), ma coll. ;
assez commun.
Turbo Munieri, Vasseur. PI. VI (XI), fig. 2-4.
1881 - T. Munieri, Vass. Atlas, PI. IX, lig. 4-5, PI. XIX, fig. 7.
Section Tectariopsis. Taille au-dessous de la moyenne ;
forme globulo-conique ; spire courte, non élagée ; proto-
conque lisse, complètement déprimée ; cinq tours plans, dont
la hauteur atteint le tiers de la largeur, séparés par des
sutures peu profondes, ornés de trois cordons spiraux et gra-
nuleux, celui qui surmonte la suture est plus large et moins
saillant que les autres ; de fins filets spiraux garnissent les
intervalles et traversent aussi les perles du bourrelet suturai.
Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, bian-
guleux à la périphérie, avec des nodosités qui n'acquièrent
toute leur saillie que chez les individus complètement adultes ;
base imperforée, un peu convexe, ornée de cinq ou six cordons
concentriques, avec deux ou trois filets très fins dans leurs
intervalles. Ouverture circulaire, à péristome très épais, taillé
en biseau, garni intérieurement d'une dizaine de tubercules
réguliers ; labre oblique ; columelle très courte, excavée,
aboutissant à la dernière dent tuberculeuse du péristome ;
bord columellaire peu épais sur la région pariétale, se raccor-
dant avec l'oreilletle carénée du péristome, au point où cesse
58 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2<' SKR., T. II | KKSJ
le large sillon qui sépare le contour supérieur du péristome
et la rangée interne de tubercules.
DiM. Hauteur : 13 mill. ; diamètre : 14 mill.
R.D. Ainsi que je l'ai indiqué dans le 3'' vol. de mon Catalogue
de l'Éocène des environs de Paris (p. 72), cette espèce est analogue
à T. Ilenrici Caillât, du Lutétien de Grignon ; toutefois elle paraît
plus déprimée que ce dernier, dont les épines commencent à un
âge moins avancé, de sorte que les jeunes individus de T. Heiirici
ont déjà l'aspect tectarioïde, tandis que les jeunes T. Mimieri, vus
de dos, pourraient être confondus avec des Collonia globuleux. Si
l'on compare, en outre, les ouvertures des deux espèces, on
remarque que T. Miinieri a une garniture interne de tubercules
plus réguliers et plus serrés, tandis que ceux de l'espèce parisienne
se transforment, du côté du labre, en crénelures oblonguès. Enfin,
T. Henrici est subperforé à la base, tandis que l'espèce nantaise
est totalement dépourvue de fente ombilicale, à tout âge. La sépa-
ration faite par M, Vasseur est donc tout à fait justifiée.
NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 2-4), coll. Bourdot ;
peu commun, même dans le jeune âge ; extrêmement rare à l'état
adulte.
Turbo radiosus, Lamk. PI. VII (XII), fig. 18.
1888 — T. radiosus, Cossm. Cat. Koc., III, p. 71.
R.D. L'individu d'Arthon que je rapporte à cette espèce me
paraît très voisin de ceux du Calcaire grossier parisien ; la silica-
tisation du test n'a pas fait disparaître complètement l'ornementa-
tion, de sorte que l'on distingue très bien les carènes spirales,
entre lesquelles il y a des cordons plus fins, et dont les intervalles
sont déçusses par de petits plis axiaux. La base est arrondie et
porte la même ornementation, jusqu'au bourrelet qui circonscrit
la fente ombilicale, et qui aboutit à la lèvre antérieure du bord
columellairc. L'ouverture est grande, à peu prés circulaire, sauf le
bec antérieur auquel aboutit le bourrelet ; le labre est à peu près
vertical. vSection Senectus.
Plksiotvpe et Loc. Arthon, unique (PI. VII (XII), fig. 18), coll.
Dumas.
[109| M. COSSMANX. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 59
Eucyclus Bureau!, nov. ap. PI. VII (XII), fig. 23-24.
Taille petite ; forme turbinée ; spire assez courte, étagée, à
galbe conique ; quatre tours convexes, subanguleux, dont la
hauteur n'atteint pas la moitié de la largeur, ornés de six
tours spiraux, dont l'un forme l'angle médian, croisés par
des lamelles d'accroissement qui y produisent des tubulures
emboitées. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur
totale, avec une rampe postérieure, un peu convexe au-dessous
de l'angle, trois cordons au-dessus de cet angle, le dernier
formant la périphérie de la base, qui est imperforée et ornée
de cinq cordons concentriques et de plis rayonnants, avec de
petites crénelures à l'intersection. Ouverture grande, circu-
laire, à péristome épaissi, sans traces de nacre à l'intérieur;
labre très oblique ; columelle excavée ; bord columellaire
excavé, mince sur la région pariétale, élargi et calleux avec
une faible rainure en avant.
DiM. Hauteur : 3 1/2 mill. ; diamètre : ô mill.
R.D. Cette jolie coquille a beaucoup d'analogie avec E. Bezançoni,
du Bartonien du Guépelle, mais elle est beaucoup plus élancée, son
dernier tour n'est pas bianguleux comme celui de l'espèce pari-
sienne, et ses lamelles axiales sont beaucoup plus serrées. C'est
surtout par la ressemblance de la forme et de l'ornementation que
je la rapporte au genre Enciicliis, bien (jue je n'aie constaté aucune
trace de nacre à l'intérieur de l'ouverture.
Type et loc. Hois-Gouët (PI. VII (XII), fig. 23-24), coll. Bourdot.
— Coislin, un individu douteux, mais pas assez adulte pour qu'il
soit prudent de le séparer, quant à présent.
Leptothyra occidentalis, nou. sp. PI. VI (XI), lig. 7-9.
Test épais. Taille petite ; forme trochoïde, assez étroite et
élevée ; spire peu allongée, obtuse au sommet, à galbe tout à
fait conoïdal ; protoconque lisse, déprimée ; cinq ou six tours
faiblement convexes, dont la hauteur égale la moitié de la
largeur, séparés par des sutures rainurées, ornés de six ou
sept cordonnets spiraux, réguliers et serrés. Dernier tour un
60 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SKR., T. II |110J
peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, subanguleux à
la périphérie de la base, qui est peu convexe, ornée comme
la spire et absolument imperforée. Ouverture ])etite, presque
contractée, circulaire, à péristome épaissi à l'intérieur, un
peu en arrière du contour; labre très oblique, à profil un peu
excavé, très antécurrent vers la suture, subvariqueux à l'exté-
rieur, lisse à l'intérieur ; columelle régulièrement arquée ;
bord columellaire calleux, hermétiquement appliqué sur la
région ombilicale, séparé par une rainure très obsolète de la
carène qui limite la base et se raccorde avec le contour
supérieur.
DiM. Hauteur : 5 1/2 mill. ; diamètre : .3 mill.
R.D. Cette petite coquille se distingue, à première vue, par son
galbe étroit, beaucoup moins globuleux que L. obtusalis ; en outre,
le péristome ne porte pas, à droite, les deux protubérances denti-
formes qui caractérisent cette dernière espèce, et qui ne paraissent
pas avoir une importance générique. Malgré ces différences spéci-
fiques, il n'est pas douteux que L. occidenlalis appartient bien au
genre LeptoUnjra [sensu stricto', à cause de son ouverture circu-
laire, de son labre subvariqueux, et de sa base imperforée.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 7-9), ma coll.; commun.
La même espèce se trouve dans le Colentin, c'est pourquoi je lui
ai choisi le nom occidentalis.
Leptothyra obtusalis, [Baudon] PI. VI (XI), fig. 10-11.
1888 — L. obtusalis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 72.
R.D. Les individus du Bois-Gouët sont complètement semblables
à ceux du Lutétien des environs de Paris : ils ont la même forme
globuleuse, à protoconque déprimée, à tours convexes, les pre-
miers ornés de quelques plis raj^onnants vers la suture inférieure,
et de cordonnets spiraux qui persistent seuls sur les derniers
tours. La base est imperforée à tout âge, de même que celle de
l'espèce précédente, et jamais l'ouverture ne porte aucune trace,
même naissante, d'une oreillette latérale; on distingue seulement
deux protubérances dentiformes à l'extrémité antérieure du bord
columellaire ; l'intérieur du péristome semble dédoublé par le
[lllj M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCÉNIQUES Bl
sillon caractéristique de Leptothyra. J'ai vu un individu de Coislin,
remarquable par la finesse de ses stries et par l'absence de plis
rayonnants ; il pourrait peut-être appartenir à une variété distincte
de l'espèce commune au Bois-Gouët,
Plésiotype et loc. Hois-(k)uët (PI. VI (XI), lig. 10-11), ma coll. ;
assez commun. — Coislin, variété à stries fines, coll. Dumas.
Leptothyra inermis, |l)csli.| PI. VI (XI), llg. 12-14.
1888 — L. inermis, Cossm. Cat. Éoc, III, \). 72.
R.D. Quand les échantillons ne sont pas très frais, il est facile
de confondre, dans le triage des petits Tiirbinido: du Bois-Gouët,
cette coquille avec L. obtiisalis. Cependant elle' présente de très
grosses dilTérences, qu'on aperçoit après un rapide examen, car
elle appartient à une Section bien distincte du groupe typique,
dont fait partie l'autre espèce. Dans le jeune âge, cette confusion
est impossible, attendu que L. inermis est plus déprimé, moins glo-
buleux et que son ombilic est assez largement ouvert, mais à mesure
([ue la coquille vieillit, son ombilic se referme, sans disparaître
toutefois complètement, le galbe devient plus conoïdal et presque
globuleux; quant à l'ornementation, elle est très voisine de celle
de L. obtnsalis ; l'angle périphérique de la base, généralement
visible sur les jeunes individus, tend à disparaître chez les adultes,
et les plis rayonnants de la suture ne persistent guère davantage.
Ce n'est donc exclusivement qu'en vérifiant l'existence de l'oreillette
rainurée, qui existe invariablement chez tous les échantillons de
L. inermis, qu'on peut s'assurer qu'ils appartiennent à cette espèce
et non pas à la précédente : cette oreillette est, en quelque sorte,
l'expansion latérale du bord columellaire, à droite et en haut de
l'ouverture ; elle est limitée par une carène émoussée qui se
raccorde en avant avec le contour supérieur de l'ouverture. Celle-
ci, quoique circulaire, n'a pas le péristome dédoublé à l'intérieur,
de sorte que le labre est plus mince, non variqueux à l'extérieur-
Section Otaulax.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 12-14), coll. Bour-
dot ; assez comnum à l'état roulé, rare intact. — Coislin, un bel
individu, coll. Dumas.
62 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'^ SÉR., T. II |112]
Otomphalus Dumasi, nov. gen., nov. sp. PI. VI (XI), fig. 5-6.
DiAGNOSE GÉNÉRIQUE : Test épais, non nacré ; forme tur-
binée, spire courte, treillissée, à protoconque déprimée ;
ouverture circulaire, à péristome épais, formant une oreille
à surface plane, dont le contour caréné circonscrit l'entonnoir
ombilical, sans aucune trace de funicule ; labre non variqueux,
lisse à rinlérieur. Type : 0. Dumasi, Cossm. Éoc.
DiAGNOSE SPÉCIFIQUE : Quatic tours étages, anguleux au
milieu, plans au-dessus de la carène médiane, légèrement
convexes sur la rampe inférieure ; quatre filets spiraux sur la
région antérieure, six sur la rampe postérieure, croisés par
de fines lamelles d'accroissement crépues dans les intervalles
des filets. Dernier tour très grand, bordé d'une seconde
carène à la périphérie de la base qui porte six filets spiraux
et deux bourrelets circa-ombilicaux, avec des stries d'accrois-
sement obliques et crépues ; entonnoir ombilical très ouvert
dans le jeune âge, plus resserré chez les individus adultes, à
paroi lisse.
DiM. Hauteur : 12 mill. ; diamètre : 10 1/2 niill.
H.D. Cette intéressante coquille ne peut appartenir à aucune des
Sections du Genre Turbo, à cause de son ombilic et de l'absence
de nacre ; elle s'y rattache cependant par son oreillette largement
développée, formée par les accroissements de la paroi ombilicale.
D'autre part, on pourrait aussi la rapprocher de Collonia, et parti-
culièrement de la Section Cirsochilns, attendu que C. striata a
presque la même ornementation ; mais elle s'en distingue immé-
diatement par l'absence de funicule ombilical, et d'ailleurs son
labre n'est pas variqueux à l'extérieur. Dans ces conditions, je me
vois obligé de créer un Genre nouveau, intermédiaire, comme
Leptothyra, entre Turbo et Collonia.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 5-6), coll. Dumas ; sept
ccbantillons connus dans diverses collections.
[113| M. COSSMANN. - MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 63
GoUonia marginata, [Lamk.] PI. VI (XI), fig. 15-17.
Type et variété sillonnée. Mêmes références bibliographiques.
1881 — Delphimila marginata, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 12 (3 vues).
1888 — Collonia manjinala, Cossni. Cat. Eoc, III, p. 73.
Observ. On rencontre, dans la Loire-Inférieure, les deux formes
confondues, dans le Bassin de Paris, sous le même nom spéci-
fique : Tune typique, entièrement lisse ; l'autre beaucoup plus
rare, couverte de sillons spiraux, fins et réguliers. Comme il
existe quelques individus dont les premiers tours et la base
portent quelcpies sillons, tandis que le reste de la spire paraît
lisse, personne n'a jamais songé, — et j'imiterai cette prudente
réserve, — à donner un nom nouveau à la variété sillonnée, dont
l'ouverture, le galbe, les proportions et tous les autres caractères
(sauf l'élévation plus grande de la spire) sont identiques au type
lisse. Toutefois, il y a lieu de noter que, dans le Bassin de Nantes,
la variété sillonnée paraît avoir seule existé à Coislin ou à
Campbon, tandis cju'au Bois-Gouët, on trouve principalement la
forme lisse, très commune dans la couche blanche supérieure,
extrêmement rare, avec quelques individus sillonnés, dans le sable
gris et fin de la base du gisement.
Plésiotypes et loc. Bois-Gouët, individus lisses (PI. VI (XI),
fig. 15-16), ma coll. — Coislin, variété sillonnée à spire un peu plus
élevée (PI. VI (XI), fig. 17), coll. Dumas. — Campbon, même variété,
Muséum de Nantes. — Arlhon, coll. Dumas.
Collonia callifera, |Desh.| PI. VI (XI), fig. 24-26.
1888 — C. callifera, Cossm. Cat. Koc, III, p. 76.
R.D. Dans la plupart des collections, cette espèce bien connue a
cependant été mélangée et confondue avec des Tinosloma, et parti-
culièrement avec T. umbilicare, qui présente, comme elle, une
fente ombilicale presque entièrement recouverte par une callosité
détachée du bord columcllaire. Mais, tandis que chez C. callifera,
le péristome continu et épais repose sur la base par une callosité
pariétale, il est discontinu chez Tinosloma, dont la base porte en
outre un disque vernissé et central, plus blanchâtre que le reste
de la s|)ire ; au contraire, chez Collonia callifera, ce disque n'existe
64 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II |114j
pas, et la callosité caractéristique est mieux détachée, échancrée
du côté du bord columcllaire, presque toujours marquée de plis
rayonnants autour de la j)erforation ombilicale. Enfin Tinostonm,
toujours plus petit, paraît avoir la spire un peu moins déprimée,
plus conoïdale. Néanmoins, il faut un examen très attentif pour
séparer ces deux coquilles, qui appartiennent à deux Genres com-
plètement diirérents, même à deux Familles absolument distinctes,
tellement leur galbe et leur aspect général se ressemblent. Section
Leiicorhijnchia.
Plésioïype et Loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), Hg. 24-26), ma coll. ;
assez rare. — Arthon, coll. Dumas.
GoUonia Pissarroi, nov. sp. PI. VI (XI), iig. 27-30, et PI. XII
(XVII), fig. 31-32.
Parvirota, noua sectio (1901). Coquille à périphérie
formant une quille anguleuse ou l)ianguleuse, à spire aussi
bombée que la base, largement ombiliquée, dont l'entonnoir
est circonsèrit par un funicule aboutissant au contour supé-
rieur de l'ouverture; plis courbes rayonnants sur la spire et
sur la base ; ouverture circulaire, à péristome discontinu.
Type : Turbo rotatoriiis, Desh. Éocène.
DiAGNOSE SPÉCIFIQUE : Ti'ois ou quatre tours déprimés, le
dernier embrassant toute la coquille, formant une rampe un
peu excavée sous l'angle périphérique, et ornée de plis
obliques, amincis et presque tangents à la suture ; quille
périphérique comprise entre cet angle inférieur saillant et le
pourtour arqué, à peine anguleux, de la base ; sur la quille,
on distingue des plissements très fins, fascicules trois à trois
pour chaque ciénelure du pourtour de la base qui porte de
gros plis rayonnants jusqu'au funicule circa-ombilical ; labre
mince, oblique ; bord columellaire peu calleux, muni d'un
léger renflement inférieur, réfléchi au-dessus de l'ombilic.
DiM. Diamètre : 2 1/4 mill. ; épaisseur : 1 1/2 mill.
R.D. Cette petite espèce se distingue de C. rotatovia du Suesso-
nien d'IIérouval, par sa forme plus déprimée, par sa quille mieux
formée, par son ombilic plus évasé. Toutes deux, ainsi que
[115] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 65
Adeorbis radiata Br. et Corn., du Calcaire de Mons, méritent d'être
séparées des CoUonia typiques, à cause de leur galbe rotit'orme, de
leur ornementation toute spéciale, de leur péristomc discontinu,
aminci sur le labre, et de leur ombilic en entonnoir. Toutefois,
comme elles se rattachent à CoUonia par l'intermédiaire de C. spi-
ruloides et de C. canalifera, je ne puis en faire qu'une Section et
non pas un Genre distinct.
Type et loc. Bois-Gouct, deux individus (PL VI (XI), fig. 27-30),
coll. Pissarro ; autre échantillon plus frais (PI. XII (XVII), lig. 31-32),
coll. Dumas.
CoUonia acutispira, nov. sp. PI. VI (XI), fig. 22-23.
Section Cirsochiliis. Taille moyenne ; forme turbinée, assez
élevée ; spire un peu allongée, à galbe à peu près conique ;
six tours convexes, subanguleux, dont la hauteur égale les
deux cinquièmes de la largeur, séparés par de profondes
sutures, ornés de six cordonnets spiraux, serrés, trois sur la
région antérieure au-dessus de l'angle, trois sur la rampe
déclive et postérieure ; dans leurs interstices apparaissent
d'autres filets beaucoup plus fins. Dernier tour égal aux trois
cinquièmes de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie
de la base, qui porte six cordonnets réguliers et serrés, puis
trois plus larges autour de la fente ombilicale, le dernier
plissé, formant funicule. Ouverture circulaire, à péristome
subdiscontinu en arrière ; labre assez oblique, à profil recti-
ligne, mince sur son contour, épaissi par une varice externe
et obsolète, à quelque distance de ce contour, portant à l'inté-
rieur, vis-à-vis de cette varice, quelques rides irrégulières et
peu saillantes ; columelle lisse et excavée ; bord columellaire
calleux, un peu rélléchi sur la fente ombilicale, bien caréné
à l'extérieur.
DiM. Hauteur : 4 1/2 mill. ; diamètre : 3 1/2 mill.
R.D. Cette espèce se distingue aisément de celles de ses congé-
nères parisiennes qui ont la même ornementation, par sa forme
élevée, à spire plus allongée : C. striata, par exemple, a une forme
beaucoup plus évasée, avec une funicule plus visible. M. Vasseur
60 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SKR., T. II |11(5|
a figuré une petite coquille intitulée Delphinula Dnfoiiri, qu'on ne
peut confondre avec celle-ci, à cause de son ombilic plus large-
ment ouvert et de sa spire bien plus courte, comme on le verra
ci-après.
' Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 22-23), ma coll. ; commune.
— Arthon, Coislin, coll. Dumas.
GoUonia Dufouri, [Vasseur] PI. VII (XII), fig. G-7.
1881 — Delphinula Dufouri, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 11.
Section Cirsochiliis. Taille petite ; forme peu élevée, sub-
globuleuse ; spire courte, à galbe conoïdal ; protoconque lisse,
planorbulaire ; trois ou quatre tours convexes, croissant
rapidement, séparés par des sutures canaliculées, obtusément
crénelées par quelques plissements raj^onnants ; cinq cordon-
nets spiraux, avec de fins filets intercalaires, ornent le reste
de la surface. Sur le dernier tour, ces cordons s'égalisent vers
l'ouverture, et sont simplement séparés par d'étroits sillons,
tandis qu'à la périphérie de la base, on distingue deux
cordonnets écartés et plus saillants, entre lesquels il y a trois
filets serrés ; base ornée de cinq rubans concentriques entre
le dernier cordon périphérique et l'ombilic largement ouvert,
circonscrit par un bourrelet perlé autour duquel ra5^onnent
quelques plis sur la base ; paroi de l'ombilic striée et munie
de deux funicules médians qui aboutissent au bord columel-
laire. Ouverture subquadrangulaire, à labre un peu épaissi^
oblique ; bord columellaire peu calleux, à peine modifié par
le funicule.
DiM. Diamètre : 4 mill. ; hauteur : 3 1/2 mill.
R.D. Bien que la figure de l'Atlas de M. Vasseur ne représente
qu'une vue peu distincte de cette petite coquille, sans grossisse-
ment, je n'hésite pas à y rapporter l'unique échantillon ci-dessus
décrit, qui paraît avoir le même galbe et la même ornementation.
Elle est d'ailleurs indiquée comme très rare par l'auteur, dans les
listes de son Mémoire. Collonia Dufouri se distingue de tous ses
congénères par son large ombilic muni d'un funicule double, et
par son ornementation.
|1171 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES 67
NÉOTYPE et LOC. Bois-Gouët, unique (PI. VII (XII), fig. 6-7), coll.
Bounlot ; plusieurs jeunes individus, coll. Dumas ; deux autres
individus jeunes, coll. Bourdot.
Gollonia megalomphalus nov. sp. PI. VI (XI), fig. 18-21.
CmcuLOPsis, nova sectio (1901). Coquille discoïdale, à
spire déprimée et striée, arrondie à la périphérie, largement
ombiliquée ; ouverture circulaire, à péristome un peu épaissi,
presque continu ; labre un peu oblique ; contour supérieur
non échancré ; bord columellaire à peine modifié par la
jonction d'un funicule peu visible. Type : C. megalomphalus,
Cossm. Éocène.
DiAGNOSE SPÉCIFIQUE : Pi'otoconque lisse, paucispirée, pla-
norbulaire ; quatre tours convexes, étroits, séparés par des
sutures peu profondes , ornés de stries spirales fines et
serrées, que croisent de petits plis rayonnants vers la suture
inférieure, effacés sur la région médiane et antérieure de
chaque tour. Dernier tour embrassant toute la coquille,
arrondi à la périphérie et sur la base, qui est ornée comme la
spire avec des plis rayonnants et obsolètes autour de la cavité
ombilicale ; sur la paroi de celle-ci, on distingue, non sans
peine, un imperceptible renllement spiral, qui tient lieu de
funicule et aboutit à une légère sinuosité du bord columel-
laire. Ouverture comme dans la diagnose de la Section.
DiM. Hauteur : 2 mill, ; diamètre : 4 mill.
B.D. J'avais d'abord comparé cette coquille aux Adeorbis ou aux
Circulm ; elle s'en distingue non seulement par les plis rayonnants
de son ornementation, mais surtout par le contour de son ouver-
ture, beaucoup moins découverte en dessous-, et précisément
subéchancrée vers l'ombilic, au point où aboutit, en général, le
funicule des Collonia. Je la classe donc dans une nouvelle Section
de ce dernier Genre, remarquable par la dimension de son
ombilic et la petitesse, presque la disparition, de ce funicule.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 18-21). ma coll ; très
rare. — Coislin, Arthon, coll. Dumas.
68 BULL. SOC. se. XAT, OUEST. — 2^ SÉR., T. II (118)
Gibbula Bourdoti, nov. sp. PI. VIII (XIII), lig. G-7.
Taille au-dessous de la moyenne ; forme trocho-turbinée,
un peu évasée ; spire courte, à galbe conique ; protoconque
lisse, polj'gyrée, presque planorbulaire et sans saillie ; quatre
tours convexes, dont la hauteur dépasse les deux cinquièmes
de la largeur, séparés par des sutures tout à fait linéaires,
ornés de trois cordons spiraux et perlés, qui sont groupés sur
la région convexe et postérieure de chaque tour, tandis que la
région antérieure et un peu concave, ainsi que les intervalles
des cordons, portent simplement des filets lisses et serrés.
Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale,
portant un quatrième cordon crénelé et aplati sur la région
concave, puis une carène périphérique, obtusément crénelée;
base peu convexe, ornée de sept cordons concentriques, avec
des perles très obsolètes et des filets lisses intercalaires,
jusqu'au limbe excavé et plissé qui garnit la perforation
ombilicale, et qui aboutit à un petit épaississement du bord
columellaire. Ouverture subquadrangulaire; labre très obli-
que ; bord columellaire détaché de Tombilic, avec une étroite
oreillette antérieure.
DiM. Hauteur : 10 mill. ; diamètre : 11 mill.
R.D. Cette coquille se rapproche, par son galbe et par sa base,
(le G. fanuliiin, espèce vivante qui appartient au groupe typique
de Gibbula; toutefois elle s'en distingue complètement par son
ornementation. En tous cas, elle ne ressemble aucunement aux
formes éocéniques jusqu'à présent signalées, qui sont toutes
classées dans des Sections difterenles de ce Genre.
Type et loc. Bois-Gouct, un individu adulte (PI. VIII (XIII),
fig. 6-7, coll. Bourdol ; quatre jeunes écliantillons dans la coll.
Dumas, et un dans la mienne.
Gibbula sulcata, (Lamk.] PI. VII (XII), fig. 1-2.
1888— G. sulcakt, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 61, PI. III, fig. 2.
R.D. Cette espèce est très variable, dans la Loire-Inférieure
comme dans le Bassin de Paris, avec cette différence toutefois que
|119] M. COSSMANX. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 69
les variétés sont ici confondues dans le même gisement, tandis
que, dans les environs de Paris, on peut, à la rigueur, les consi-
dérer comme des mutations caractérisant des gisements bien
distincts. Au Bois-Gouët, on trouve d'abord la forme typique, a
dernier tour arrondi, muni de douze carènes spirales environ, y
compris celles de la base, celles de la périphérie un peu plus
écartées que les autres, mais ne formant pas cependant un angle
saillant; la paroi de l'entonnoir ombilical est simplement marquée
de quelques stries d'accroissement. La coquille atteint une plus
grande taille que dans le Bassin parisien (8 mill. sur 5 mill. de
diamètre).
A côté de cette forme typique vient une variété anguleuse à la
périphérie, plus déprimée, mais portant le même nombre de
carènes, de sorte que je ne puis la rapporter à G. distans dont les
cordons sont très écartés de la carène périphérique ; comme ces
échantillons anguleux sont d'une taille plus petite, que leur péri-
stome est plus mince, on peut se demander si ce n'est pas le jeune
âge de G. siilcata ; J'ai cependant vu des individus à dernier tour
arrondi, de la même taille que ceux de la variété. En outre, il y a
des échantillons dont le classenfcnt est tout à fait embarrassant, à
cause de leur galbe intermédiaire. Pour tous ces motifs, je ne crois
pas utile de nommer la variété. Section Phorciihis.
Plhsiotvpes et loc. Bois-Gouët, forme typique (PI. VII (XII),
lig. 1), coll. Bourdot. Variété (PI. VII (XII), fig. 2), ma coll.; peu
commun. — Arthon, coll. Dumas.
Var. bifidocahina (1901). Je n'hésite pas, au contraire, à donner
un nom à cette variété, à cause du caractère constant que présente
ses carènes, qui sont, dès le jeune âge, sillonnées par une, deux
ou trois rainures spirales, sans se dédoubler complètement
cependant. Comme tous les autres caractères sont semblables à
ceux de la forme typique, je ne suis pas d'avis que cette ditférence
justifie, à elle seule, la création d'une espèce distincte ; mais il
était intéressant de signaler cette anomalie qui n'a pas été cons-
tatée, jusqu'à présent du moins, dans le Bassin de Paris. Je n'ai
pas vu non plus, au Bois-Gouët, de G. bifidocarina qui puisse se
rapporter à la variété anguleuse de G. sulcata : tous les échantil-
lons ont bien le dernier tour arrondi à la périphérie. Peut-être la
spire est-elle un peu moins déprimée, mais la différence n'est pas
grande .
70 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 2'" SÉR., T. II 1 120]
Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 31), coll. Bonnet; assez
rare.
Gibbula arthonensis, nov. sj>. PI. VIII (XIII), fig. 9-10.
Section Phorcnlus. Taille petite ; forme solarioïde et caré-
née ; spire déprimée, à protoconque planorbulaire, à galbe
subconoïdal en goutte de suif; trois tours croissant rapide-
ment, un peu convexes, sauf vers la suture inférieure où ils
sont déprimés, séparés par des sutures à peine distinctes,
ornés de nombreux filets spiraux, extrêmement serrés, séparés
par de simples stries. Dernier tour embrassant presque toute
la coquille, portant une douzaine de filets jusqu'à la carène
périphérique, qui est extrêmement saillante ; base convexe
au milieu, isolée de la carène périphérique par une petite
dépression, entièrement couverte de filets concentriques,
jusqu'à la petite perforation centrale, qui est circonscrite par
un angle obtus, aboutissant à une lèvre columellaire anté-
rieure. Ouverture subcirculaire, à péristome peu épais, avec
une gouttière superficielle et antérieure qui cesse sur la lèvre
columellaire ; labre peu oblique.
DiM. Hauteur : 'A mill. ; diamètre : 4 1/2 mill.
R.l). Il est impossible de confondre cette petite coquille avec
aucune des variétés carénées de G. sulcata ; son ornementation est
formée de filets beaucoup plus lins, et d'ailleurs sa spire est encore
plus déprimée, dénivelée à la suture. Néanmoins, elle présente
bien tous les caractères de l'ouverture de la Section Phorcnlus, de
sorte qu'on ne peut la comparer aux Adeorbis, auxcjuels elle
ressemble un peu par son aspect extérieur.
Type et loc. Arthon, unique (PI. VIII (XIII), fig. 9-10), coll.
Dumas.
Gibbula fraterculus, |l)esh.l PI. VII (XII), Hg. .'5-4.
1888 — G. fralercnhis, Cossm. Cal. Éoc, III, p. (V2, PI. Il, fig. 36.
H.l). De même (|ue dans le Bassin de Paris, cette espèce se dis-
tingue assez facilement de G. sulcata, non seulement par ses
[1211 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 71
cordons moins saillants, avec des cordonnets intermédiaires qui
égalent souvent les principaux, mais surtout par sa spire un peu
plus élevée, par son ombilic moins ouvert, par sa dent columellaire
plus saillante, limitant mieux le sillon du contour supérieur du
péristome. Il y a des individus subanguleux à la périphérie de la
base et tout à fait trochiformes ; toutefois, comme il existe des
intermédiaires, je ne crois pas utile de les distinguer comme
variété. Section Phorciiliis.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët, forme typique (PI. VII (XII),
lig. 3), ma coll. ; forme anguleuse (PI. VII (XII), fig. 4), coll. Dumas ;
rare.
Var. Dumasi (1901). PI. VII (XII), lig. 5.
Comme je n"ai qu^un seul échantillon de cette petite coquille, je
n'ose pas la séparer définitivement de G. fraterculus ; il se peut, en
effet, qu'il y ait des individus intermédiaires entre la variété angu-
leuse de l'espèce de Deshayes. En tout cas, elle s'en distingue, à
première vue, par son galbe tout à fait trochiforme, par l'angle net
que porte la périphérie du dernier tour, dont la base est complè-
tement plane. L'ornementation comporte quatre ou cinq cordonnets
subimbriqués sur chaque tour, et les sutures se- distinguent peu
facilement de ces ornements spiraux ; sur la base, on en compte
six, et les deux extérieurs sont bifides ; au centre, existe un très
petit ombilic.
Malgré le galbe trochoïde de la coquille, et l'aspect subimbriqué
des cordons spiraux, je ne crois pas qu'on puisse la rapprocher
du Genre Basilissa, ou du moins des coquilles parisiennes que j'ai
provisoirement classées dans ce Genre, attendu que son ouverture
circulaire porte, sur le contour supérieur, le sillon superficiel qui
s'arrête à mi renflement antérieur du bord columellaire, et qui
caractérise bien la section Phorculiis.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. VII (XII), fig. 5), coll. Dumas.
Norrisia pterochilus, Cossm. PL VII (XII), fig. 10.
1888 — \V. pterochilus, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 63. PI. III,
fig. 14-15.
R.D. Les quelques rares individus roulés dans la couche blanche
du Bois-Gouët, ressemblent complètement à ceux de Chaussy, par
72 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SKR., T. II |122J
leur lèvre columellaire creusée d'un sillon et fermant presque la
fente ombilicale ; la spire e.st courte et conoïdale. Section Xorrisella.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. Vil (XII), fig. 10), ma coll. ;
cinq individus.
Norrisia radiata, non. sp. PI. VII (XII), fig. 21-22.
Section Norrisella. Taille très petite ; forme de CoUonia ;
spire très courte, à peine saillante ; protoconque en goutte de
suif; trois tours croissant très rapidement, le dernier formant
presque toute la coquille, à suture linéaire, de laquelle
rayonnent des plis obliques qui ne persistent pas sur le reste
de la surface simplement ornée de stries spirales. Dernier
tour déprimé dans la région plissée au-dessus de la suture,
à galbe bien arrondi, sans angle périphérique; base assez
convexe, ornée de plis rayonnants et sinueux, qui n'atteignent
pas la périphérie, et qui prennent naissance sur l'angle
crénelé limitant la petite cavité ombilicale et aboutissant à
une petite lèvre columellaire ; à l'intérieur de l'ombilic, est un
autre funicule, aboutissant à un petit renflement du bord
columellaire. Ouverture presque circulaire, à péristome
mince et discontinu, nacrée à l'intérieur; l"<bre oblique; bord
columellaire un peu calleux, réfléchi sur l'ombilic, muni en
avant d'une oreillette un peu creusée.
DiM. Diamètre : 2 mill. ; hauteur 112 mill.
R.D. Cette intéressante coquille m'a beaucoup embarrassé : au
premier abord, j'avais pensé que c'était un jeune CoUonia margi-
nata, de la variété striée ; mais la nacre de l'intérieur de l'ouver-
ture, la discontinuité et la minceur du péristome, m'ont obligé à
renoncer à ce rapprochement. D'autre part, la lèvre columellaire
un peu creusée, l'angle crénelé qui limite le petit ombilic, ont de
l'analogie avec N. pterochihis. Je me décide donc à placer A", radiata
dans la Section Norrisella, quoiqu'il se distingue de ses congénères
par les stries spirales de sa surface, et les plis rayonnants de sa
base.
Type et loc. Bois-Couët, unique (PI. VII (XII), fig. 21-22, coll.
Dumas. — Arthon, ([uckjues individus, dont un à pou près cer-
tain, coll. Dumas.
[123) M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 73
Norrisia ? coislinensis, nov. sp. PI. VI (XI), fig. o2-34.
Section NorriselUr! Taille petite ; forme turbinée ; spire un
peu longue, étagée ; protoconque presque sans saillie; quatre
tours convexes, dont la hauteur égale les deux cinquièmes de
la largeur, séparés par des sutures linéaires et bordées en
dessus d'un imperceptible bourrelet : surface entièrement
lisse, simplement colorée par des bandes axiales en zigzag.
Dernier tour presque égal aux trois quarts de la hauteur
totale, arrondi, non anguleux à la périphérie de la base, qui
est médiocrement convexe, perforée au centre par un étroit
ombilic que circonscrit un petit bourrelet granuleux, limité
par une strie spirale. Ouverture circulaire, à périslome peu
épais, reposant par une languette pointue sur la base de
l'avant-dernier tour ; labre peu oblique, non variqueux ;
columelle excavée ; bord columellaire à peine épaissi à la
jonction du funicule, subéchancré en arrière.
DiM. Hauteur : 3 12 mill. ; diainètrc : 3 mill.
R.D. Cette i)etile coquille, abondante et spéciale au gisement de
Coislin, se dislingue de N. manda : par sa spire plus élevée ; par
son péristome beaucoup moins épaissi, ne formant pas une lèvre
aussi calleuse au-dessus de l'ombilic ; par son cordon et son sillon
basai beaucoup mieux marqué. En présence de ces ditlerences
très importantes, je ne su|s pas très sûr que le classement de
N. coislinensis soit bien exact dans la Section Xorrisella. D'autre
part, le cordon circa-ombilical n'a pas la position du funicule des
Collonia, de sorte qu'on ne peut davantage rapporter cette coquille
à aucune des Sections de ce dernier Genre. Il y a déjà tant de
subdivisions dans ces petites coquilles éocéniques, intermédiaires
entre les Trochidœ et les Tnrhinidœ, que j'hésite vraiment à en
proposer une nouvelle pour cette seule espèce.
Type et loc. Coislin (PI. VI (XI), fig. 32-34), coll. Dumas;
commun.
Dill-wynnella? namnetensis, nov. sp. PI. VII (XII), fig. 11-12.
Taille petite ; forme globuleuse ; spire courte, un peu
saillante ; protoconque planorbulaire, sans aucune saillie ;
74 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [124]
quatre tours lisses, convexes, croissant rapidement, séparés
par des sutures linéaires et enfoncées ; dernier tour embras-
sant presque toute la coquille, arrondi, un peu déclive à
la base qui est lisse comme la spire, perforée au centre par
une fente ombilicale assez étroite, sur le bord de laquelle
s'épaissit en avant une callosité peu distincte, se rattachant
au contour columellaire. Ouverture circulaire, à péristome
discontinu ; labre assez mince, très oblique ; columelle
excavée ; lèvre columellaire non bordée, dépourvue de tuber-
cules et de sillon.
DiM. Diamètre : 4 mill. ; hauteur : 3 12 mill.
R.D. Cette coquille, assez variable, est embarrassante ; je l'ai
d'abord rapproché de Boiilillieria crassa, dont elle se distingue par
sa spire à tours convexes, non conoïdale ; mais, en étudiant atten-
tivement les caractères de l'ouverture, je remarque des différences
assez importantes avec B. Eiigenei, qui est l'espèce-type de ce
Genre ; le péristome ne porte aucune trace du sillon interne et
supérieur, ni du tubercule antcro-columellaire, qui caractérisent
B. Eiigenei. Au contraire, la coquille nantaise ressemble tout-à-fait
au Genre Dillwynnella par sa lèvre columellaire, quoique celle-ci
soit moins développée, et qu'elle ne se dédouble pas comme la lèvre
de D. labiosa; même, chez certains individus, elle se réduit à un
faible bourrelet, et la fente ombilicale est circonscrite par un bord
subanguleux, de sorte que la coquille prend presque l'aspect d'une
Phasianelle très courte, quoique la continuité du contour supé-
rieur de l'ouverture ne présente pas la brisure qu'on observe chez
Tricolia, et, d'autre part, le péristome est plus épais que celui des
Eudora. Néanmoins, je ne propose pas de nouvelle Section, quant
à présent.
TvPEetLoc. Bois-Gouët (PI. VII (XII), fig. 11-12), coll. Dumas;
rare. — Arthon, douteux, coll. Dumas.
Solariella elevata, nov. sp. PI. VII (XII), fig. 8-9.
Taille petite ; forme élevée, trochoïde ; spire élagée, à galbe
conique; protoconque lisse, déprimée; six tours bianguleux,
dont la hauteur égale environ les deux cinquièmes de la lar-
[125J M. COSSMAXN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 75
geur, séparés par des sutures peu visibles, bordées par un
petit bourrelet spiral ; de fines lamelles d'accroissement, un
peu obliques, ornent les intervalles des carènes et la rampe
inférieure, qui est complètement plane. Dernier tour supé-
rieur à la moitié de la hauteur totale, muni d'un ou deux
filets obsolètes entre les deux carènes principales, qui sont
lisses, et une autre carène moins saillante à la périphérie de
la base qui est ornée de six ou sept cordonnets concentriques,
finement crénelés par des plis rayonnants aux abords de
l'ombilic; l'entonnoir ombilical est médiocrement large, sa
paroi est ornée de filets spiraux, croisés par des accroisse-
ments. Ouverture circulaire, à péristome assez mince; labre
oblique.
DiM. Hauteur : 4 3 4 mill. ; diamètre : 4 mill.
R.t). I^llc se distingue de S. odonlola par son galbe plus élevé,
par son onitiilic moins ouvert, et par ses carènes dénuées des
denticules qui caractérisent l'espèce parisienne ; si on la compare
à S. tricincta, qui est aussi dépourvu de denticules, on remarque
que son ombilic n'est pas évasé par une rampe comprise entre
deux carènes, comme cela existe chez ce dernier ; en outre, sa
spire est plus élevée et ne porte pas trois carènes égales ; enfin,
S. craticulata, d'Hèrouval, qui a presque le même galbe, a une
ornementation complètement granuleuse, parce qu'il porte des
fdets spiraux dans les intervalles des carènes et sur la rampe
postérieure. Dans ces conditions, on voit qu'il n'est pas possible
d'éviter de séparer l'espèce nantaise.
Type et loc. Hois-(;ouèt (1^1. VII (XII), fig. 8-9), ma coll. ;
commun.
Solariella subcraticulata, nov. sp. PI. VII (XII), fig. 16-17.
Taille assez petite ; forme trochoïde ; spire un peu élevée,
faiblement étagée ; protoconque lisse, planorbulaire et sans
saillie ; cinq tours anguleux en arrière et tout à fait en avant,-
dont la hauteur égale le tiers de la largeur, à sutures pro-
fondes, ornés de filets spiraux et réguliers, dans les intervalles
des angles, et de deux filets sur la rampe déclive postérieure,
76 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'- SÉR., T. II [126]
celui qui borde immédiatement la suture est garni d'une
rangée de fines perles; lamelles axiales et serrées dans les
interstices des filets, ne produisant pas de granulations sur
ceux-ci. Dernier tour bianguleux, avec un cordonnet périphé-
rique limitant la base qui est un peu convexe, ornée de rubans
imbriqués, de largeur croissante jusqu'à l'ombilic autour
duquel ils sont crénelés par des plis raisonnants; ombilic
assez étroit, à paroi ornée de filets plissés par les accroisse-
ments. Ouverture circulaire, à périslome discontinu et à labre
oblique.
DiM. Hauteur : 5 mill. ; diamètre : 5 mill.
R.D. Cette espèce se distingue aisément de la précédente, par sa
hauteur moindre, par ses tours moins étages, par sa rampe
moins plate, et par ses nombreux fdets intercalaires. Mais elle est
beaucoup plus voisine de S. crnticiilata Desh., et je l'y aurais
même rapportée, malgré l'écart stratigraphique des deux gisements,
si elle n'en différait par l'absence de granulations sur ses fdets
spiraux, et par les rubans imbriqués de sa base ; il en résulte un
aspect réellement distinct dans l'ornementation de toute la coquille,
de sorte que la séparation en est justifiée. Il existe encore, dans le
Bassin de Paris, une autre espèce voisine : .S. bimarginata Desh.,
dont l'ornementation s'oblitère toutefois avec l'âge, et dont la spire
est beaucoup moins élevée.
Type et loc. Bois-Gouct, unique (PL VU (XII), fig. 16-17), coll.
Dumas ; deux échantillons jeunes, coll. Cossmann. — Coislin,
unique, coll. Dumas.
Solariella asperrima, noo. sp. PI. VII (XII), fig. 25-26.
Taille très petite ; forme trochoïde ; spire élevée ; étagée, à
galbe conique ; protoconque lisse, subglobuleuse, à nucléus
minuscule ; trois ou quatre tours anguleux, dont la hauteur
n'atteint pas le tiers de la largeur, séparés par des sutures
peu visibles qui sont encadrées entre deux rangées inégales de
fines perles ; sur l'angle situé plus haut que la moitié de
chaque tour, est une rangée d'aspérités aiguës ; enfin, dans
les intervalles, on distingue de très fines lamelles axiales.
[127] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 77
obliques et très serrées. Dernier tour égal aux deux tiers delà
hauteur totale, portant sur la rampe postérieure, au-dessous
de la rangée principale, un rang de nodosités moins saillantes,
et en avant, un autre rang d'aspérités à la périphérie de la
base ; celle-ci est peu convexe et munie de trois cordons nodu-
leux, y compris celui qui borde l'entonnoir ombilical dont la
paroi est finement treillissée. Ouverture circulaire, oblique,
à périslome un peu épaissi, reposant par un étroit contact
sur la base.
DiM. Hauteur : 4 mill.; diamètre : 8 niill.
R.l). Je ne connais pas de Solariella fossile qui ait une orne-
mentation semblable, avec des nodosités aussi saillantes, cepen-
dant cette coquille doit bien efïèctivement appartenir à ce Genre,
non seulement à cause de son ouverture et de son ombilic, mais
même à cause de son ornementation axiale très finement lamel-
lei.ise ; toutefois, je n'ai pu apercevoir aucune trace de nacre.
Type et loc. I3ois-Goucl, unique (in. VII (XII), fig. 25-26), coll.
Dumas ; un autre échantillon moins adulte, coll. Pissarro.
Solariella valvatoides, nov. sp. PI. VII (XII), fig. 29 30.
Taille très petite ; forme turbinée ; spire peu élevée, à galbe
subconoïdal ; protoconque en goutte de suif; quatre tours
très convexes, dont la hauteur ne dépasse guère le quart de la
largeur, séparés par des sutures canaliculées, paraissant lisses
et brillants, quoiqu'ils soient obtusément ornés de quelques
filets spiraux, assez serrés et régulièrement répartis. Dernier
tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, très
arrondi, dépourvu d'angle à la périphérie de la base, qui est
un peu aplatie, largement ombiliquée au centre, et orrtée
comme la spire, avec une légère dépression circulaire, à peu
de distance autour de l'angle obsolète qui limite la cavité de
l'ombilic, sur la paroi duquel on distingue encore quelques
filets spiraux, très efTacés. Ouverture circulaire, faiblement
anguleuse en arrière où elle repose sur la base, à péristome
presque continu, peu épais; labre oblique à 45°; bord colu-
mellaire mince, non réfléchi sur l'ombilic.
78 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2- SÉR.. T II [128]
. DiM. Hauteur : 2 1/4 mill. ; diamètre : 2 mill.
R.D. Otte minuscule coquille a un peu l'aspect des Yalvata;
mais, outre que sa surface n'est pas entièrement lisse, son labre
est très oblique, et son ouverture n'est pas complètement arrondie
en arrière. Dans le Genre SolarieUa, où je la place, à cause de
cette ouverture et de l'ombilic basai, elle ne ressemble guère, bien
évidemment, à sa voisine 5. asperrinm ; toutefois, on peut la
rapprocher de S. simplex, trochiihis et solarioides, qui sont très
peu ornés ; elle se distingue des deux premiers par l'absence
d'angle périphérique, et du troisième par ses tours beaucoup plus
arrondis.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. Vil (XII), fig. 29-30), coll.
Dumas.
SolarieUa? coislinensis, nov. sp. PI. VII (XII), fig. 27-28.
Taille moyenne; forme solarioïde, un peu déprimée; spire
peu saillante, à galbe subcoiioïdal ; protoconque lisse, minus-
cule, planorbulaire ; cinq tours convexes, assez étroits,
séparés par des sutures linéaires, que borde en dessus une
rampe faiblement déprimée, ornée de sillons serrés et assez
visibles, tandis que la région antérieure et plus convexe de
chaque tour ne "porte que des stries excessivement fines ;
toute la surface est d'ailleurs luisante, malgré cette ornemen-
tation. Dernier tour embrassant presque toute la coquille,
muni d'un angle à la périphérie de la base qui est convexe et
largement ombiliquée, ornée de filets concentriques, d'abord
très fins aux abords de l'angle périphéiique, puis plus épais
vers le milieu, et décroissant ensuite jusqu'à l'intérieur de la
paroi de l'ombilic qui n'est pas limité. Ouverture arrondie,
à péristome discontinu ; labre oblique ; bord columellaire
mince.
DiM. Diamètre : (> mill. ; hauteur : 3 12 mill.
U.D. Celte coquille a un peu l'aspect d'un Adeorbis, d'autant plus que
sa surface n'est pas nacrée, comme le sont généralement les Sola-
rieUa ; cependant, quoique le contour supérieur de l'ouverture soit
un peu entamé sur notre unique échantillon, il ne parait pas
[129] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉXIQUES 79
présenter l'échancure découverte et caractéristique du Genre
Adeorbis. Elle se distingue de S. solarioides par son ombilic large-
ment évasé, dépourvu de plis d'accroissement ; d'ailleurs, son
angle périphérique est aussi saillant que celui de 5. Irochuliis, qui
se distingue, d'autre part, par son test mince et nacré.
Type et loc. Coislin, unique (PI. VII (XII), fig. 27-28), coll. Dumas.
Eumargarita Bourdoti, nui>. sj). FI. VII (XII), fig. 13-15.
Section Periaiilax. Taille moyenne ; forme trochoïde, peu
élevée; spire assez courte, à galbe légèrement conoïdal ; pro-
toconque lisse, paucispirée, à nucléus en goutte de suif;
quatre tours étroits, convexes, séparés par une suture canali-
culée et bordée en dessus par un angle garni de petites créne-
lures perlées ; le reste de la surface de chaque tour est orné
de sillons serrés et peu visibles. Dernier tour supérieur aux
deux tiers de la hauteur totale, arqué et presque subanguleux
à la périphérie de la base, qui est peu convexe, lisse et
brillante, perforée au centre par un ombilic assez large, dont
le bord anguleux est crénelé par des rainures rayonnantes et
courtes ; sur sa paroi, se prolongent ces rainures, formant des
plissements arrondis que traverse un large sillon spiral.
Ouverture arrondie, à péristome un peu épais et presque dis-
continu ; labre oblique ; bord columellaire un peu calleux, à
peine modifié par les rangées de crénelures circa-et intra-
ombilicales.
DiM. Diamètre : 6 mill. ; hauteur : 4 14 mill.
R.D. Cette espèce a été confondue généralement avec E. spirata,
commun dans le Calcaire grossier parisien; elle s'en distingue
cependant, non seulement par sa forme plus surbaissée, moins
conique, mais surtout par sa base qui ne porte pas de sillon circa-
ombilical, et dont l'ombilic est bien plus grossièrement crénelé,
avec un seul sillon spiral sur sa paroi interne, au lieu des sillons
multiples qui croisent les plis d'accroissement de l'ombilic, chez
l'espèce parisienne. La disparition du sillon basai est un fait qui
me cause des regrets quant au choix du nom de cette Section
fPeriaulax', attendu que cela prouve que ce caractère n'a pas la
80 BULL. SOC. se. NAT. OLKST. — 2' SÉR., T. II [130]
constance ([uejelui attribuais ; néanmoins la Section mérite d'être
conservée, attenrlu que ces coquilles sont réellement difTérentes
des véritables Enmavgaritci.
J'ai, d'autre part, à signaler une variété de cette espèce, qui n'a
pas de cordon crénelé à la suture, qui porte six cordons simples
sur chaque tour, sept sur le dernier, et dont la base est finement
sillonnée avec de petits plis rayonnants autour de l'ombilic ; la
paroi de ce dernier porte de gros plis crénelés par plusieurs cor-
dons. Comme je n'en connais qu'un individu (coll. Dumas), je n'ai
pas cru prudent de le séparer encore comme espèce distincte.
Type et loc. Bois-Gouèt (PI. VII (XII), fig. 13-15), ma coll. ;
conmiun. — Artlion, coll. Dumas.
Trochus britannus, Vasseur. PI. VII (XII), fig. 31-32.
1881 — T. brilannus, Vass, Atlas, PI. VIII, fig. 55-59.
Sous-Genre Tectiis. Taille moyenne ; forme conique ou
conoïdale, à galbe un peu variable ; spire subulée, médiocre-
ment allongée; douze tours plans, dont la hauteur égale à
peine le quart de la largeur, séparés par de fines sutures peu
perceptibles, ornés de quatre rangées inégales de granula-
tions, les deux médianes moins grosses, chargées de perles
qui ne correspondent pas à celles des deux autres ; en outre,
toute la surface porte de fines stries spirales, excessivement
obsolètes sur la plupart des échantillons, dont la majorité ne
porte que trois cordons granuleux, par suite de la soudure
des deux inférieurs. Dernier tour un peu supérieur au tiers
de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui
est presque plane, imperforée, ornée de huit cordons concen-
triques, lisses, s'écartant davantage à mesure qu'on s'approche
du centre. Ouverture quadrangulaire, déprimée ; columelle
munie d'une grosse dent entre deux sillons spiraux.
DiM. Hauteur : 22 mill. ; diamètre : 19 mill.
R.D. Cette espèce est bien variable, et M. Vasseur en a figuré,
dans son Atlas, au moins quatre formes différentes, dont aucune
n'a précisément le galbe conique du plésiotj^pe que je viens de
décrire ; la plupart des individus portent trois cordons spiraux, et
[131] M. r.OSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 81
la variété à quatre cordons ci-dessus décrite, est beaucoup plus
rare. Néanmoins, il ne me paraît pas possible de séparer les formes
conoïdales des formes coniques, ni les échantillons dont le nombre
de cordons n'est pas le même. C'est une espèce moins évasée que
T. margaritaceiis, dont la base est d'ailleurs lisse. Quant à 2\ mitra-
tus, ses cordelettes à peine granuleuses, et sa forme extraconique,
ne permettent pas de le confondre avec l'espèce bretonne.
NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët, rare entière (PI. VII (XII), lig. 31-32),
ma coll.
Trochus Athenasi, Vasseur. PI. VIII (XIII), fîg. 1-2.
1881 — T. Athenasi, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 60-Gl.
Sous-Genre Tectus. Taille assez petite ; forme évasée, large-
ment conique ; spire assez courte, subulée, tectiforme ; prolo-
conque lisse, polygyrée, conoïdale, à nucléus sans saillie ;
six à huit tours plans, dont la hauteur égale le cinquième de
la largeur, séparés par des sutures linéaires, à peine dis-
tinctes, que borde en dessous un petit bourrelet peu saillant;
ornementation composée, outre ce bourrelet festonné, de deux
cordons granuleux, dont les perles ne se correspondent pas ;
les nodosités du bourrelet sont plus oblongues et très obso-
lètes. Dernier tour égal à la moitié au moins de la hauteur
totale, caréné à la périphérie de la base, qui est légèrement
convexe, imperforée, ornée d'une quinzaine de cordonnets
concentriques, dans les intervalles desquels il y a générale-
ment un filet plus fin. Ouverture quadrangulaire, avec un
gros tubercule à la partie antérieure de la columellaire, et
une petite callosité vernissée, étalée sur la région ombilicale.
Dm. Diamètre : 13 12 mill. ; Iiauteur : 11 mill.
R.I). On ne peut admettre que cette espèce soit simplement une
variété de T. britannus, et M. Vasseur a été très exactement inspiré
quand il l'en a séparée : en effet, outre qu'elle est beaucoup plus
évasée, même que les premiers tours de la précédente, sa base est
plus finement ornée, son dernier tour est plus élevé, enfin son
ornementation est bien différente, avec moins de cordons, avec un
Ijourrelet suturai et festonné. D'autre part, T. margaritaceus, du
82 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [132]
Bassin de Paris, a la base lisse et porte quatre cordons granuleux,
de sorte que l'espèce nantaise ne peut en être le jeune âge.
NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), fig. 1-2), coll. Bour-
dot ; peu commun, surtout à l'état intact.
Trochus Bareti, Vasseur. PI. VIII (XIII), fig. 4-5.
1881 - r. Bareti, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 52.
Sous-Genre Tectus. Taille moyenne; forme évasée; spire
peu allongée, à galbe extraconique; huit à dix tours plans,
dont la hauteur égale à peu près le cinquième de la largeur,
subemboités à la suture, par suite de l'existence d'une rangée
antérieure de tubulures écartées, oblongues et peu saillantes ;
au-dessous de cette carène festonnée et déprimée, on compte
trois cordons de perles assez obsolètes, inégalement écartés,
et dans les intervalles, on aperçoit de nombreuses stries
d'accroissement très obliques qui donnent un aspect fripé à
toute la surface. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la
hauteur totale, caréné et festonné à la périphérie de la base
plane, qui porte seulement des filets excessivement serrés et
assez obsolètes ; le centre est un peu excavé, mais imperforé.
Ouverture quadrangulaire, rhomboïdale, avec un tubercule
columellaire peu développé.
DiM. Hauteur : 14 mill. ; diamètre .• 18 mill.
R.D. Cette espèce a été séparée, avec beaucoup de raison, par
M. Vasseur, à cause de sa carène festonnée et de sa base faible-
ment ornée ; les tubulures oblongues qui ornent la carène anté-
rieure de chaque tour ne peuvent être confondues avec les nodosités
rudimentaires de T. Athenasi, et d'ailleurs le nombre des cordons
granuleux n'est pas le même.
NÉOTYPE et LOC. Bois-GoucL (PI. VIII (XIII), Jîg. 4-5», ma coll. ;
rare, surtout à l'état intact, et à la dimension de l'échantillon figuré.
— Arthon, un échantillon à peu près certain, coll. Dumas.
Trochus gouetensis, nov. sp. PI. VII (XII), fig. 33-34.
Sous-Genre Tectus. Taille moyenne ; forme conique; spire
[133] M. COSSMAXN. — MOLLUSQUES ÉOCÉMQUES 83
régulière, médiocrement allongée ; douze à quinze tours
plans, dont la hauteur égale le quart de la largeur, séparés
par des sutures linéaires, d'abord bordées en dessous d'un
filet crénelé, puis simplement onduleuses ; ornementation
adulte composée de deux rangs antérieurs et rapprochés de
perles écartées, se correspondant de manière à i'ormer des
crénelures droites, puis d'une bande postérieure de plis cré-
nelés, au nombre de trois pour deux perles; en outre, les
accroissements forment de petits plis obliques et obsolètes
dans une direction opposée, visibles surtout dans les intet-
valles. Dernier tour à peine supérieur au quart de la hauteur
totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est plane,
imperforée, ornée de huit cordons concentriques, de plus en
plus écartés vers le centre, et de petits plis d'accroissement
curvilignes dans les interstices. Ouverture quadrangulaire,
déprimée, avec un gros tubercule columellaire.
DiM. Hauteur : 18 mill. ; dianiètrc : 16 niill.
R.D. Cette espèce est exactement intermédiaire entre T. crenularis
et T. ormitiis : moins élancée que le premier, moins évasée et
moins conoïdale que le second, elle n'a pas la base treillissée
comme T. crenularis, et ses cordons sont beaucoup plus écartés
sur la base que ceux de T. ornatiis. L'ornementation de sa spire se
rapproche davantage de celle de 2'. ornatiis, quoique cependant
ses crénelures antérieures soient beaucoup plus écartées et moins
nombreuses sur chaque tour, moins coniluentes et plus perlées que
celles de T. crenularis, dont les plis postérieurs sont, en outre,
plus granuleux. En résumé, il n'est pas possible de confondre
l'espèce du Bois-Gouèt avec aucune de celles du Bassin de Paris.
Type et loc. Bois-Gouèt (PI. VII (XII), fig. 33-34), coll. Dumas ;
assez rare, surtout à l'état intact.
Trochus Dumasi, nov. sp. PI. VII (XII), fig. 19-20.
Sous-Genre Tectus. Taille au-dessous de la moyenne ; forme
d'abord conique, puis un peu conoïdale à l'âge adulte ; spire
un peu allongée ; dix à douze tours, dont la hauteur est infé-
rieure au quart de la largeur, excavés en arrière, bordés en
84 BULL. SOC. se. XAT. OUEST.— 2'' SÉH., T. II |1341
avant d'un bourrelet saillant et arrondi, séparés par des
sutures linéaires, ornés de crénelures serrées et bifides sur le
bourrelet, et de quatre cordonnets obtusément granuleux,
sur la rampe, les deux inférieurs presque confondus au-dessus
de la suture ; en outre, les accroissements forment parfois des
stries obliques, assez visibles dans les intervalles de ces cor-
donnets. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale,
anguleux à la périphérie de la base, qui est plane, imperforée,
ornée de huit cordonnets un peu plus écartés au milieu que
vers le centre et la périphérie, et de fines stries d'accroisse-
ment curvilignes. Ouverture quadrangulaire, assez haute,
avec un tubercule pliciforme en avant de la columelle.
DiM. Hauteur : 13 mill. ; diamètre : 9 mill.
R.D. Bien que cette coquille appartienne au même groupe que
la précédente et que T. crenularis, elle s'en distingue aisément par
ses tours excavés en arrière ; d'ailleurs, le bourrelet antérieur
porte des crénelures beaucoup plus serrées que celles de T. crenu-
laris, et à plus forte raison, que celles de T. gonetensis, dont le
galbe est moins étroit ; au lieu des plis qui occupent la région
inférieure de chaque tour, chez 7\ goiietensis et T. ornatiis, on
observe ici des cordons granuleux qui rappellent plutôt l'orne-
mentation de T. crenularis. En définitive, on ne peut admettre que
ces formes voisines soient des variétés d'une même espèce ; elles
constituent des espèces bien distinctes, sans aucun intermédiaire
qui les relie jentre elles.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. VII (XII), fig. 19-20), coll. Dumas ;
très rare entière, les fragments sont plus fréquents.
Galliostoma Bezançoni, [Vass.] PI. VIII (XIII), fig. 3 et 8.
Taille un peu au-dessous de la moyenne ; forme étroite,
turriculée ; spire allongée, à galbe d'abord conique, puis
conoïdal, par suite du retrait des derniers tours ; huit tours
dont la hauteur atteint la moitié de la largeur, les premiers
plans, lisses, avec un mince bourrelet crénelé contre la suture
antérieure, les suivants convexes en avant, excavés en arrière,
avec un gros bourrelet antérieur et arrondi, deux cordons
[135] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉMQUES 85
lisses sur la partie excavée, et une bande suprasuturale peu
saillante ; les crénelures des premiers tours disparaissent à
partir du cinquième, au point de la croissance où commencent
à apparaître les cordons spiraux. Dernier tour un peu infé-
rieur à la moitié de la hauteur totale, portant un ou deux filets
obsolètes entre les cordons principaux et la bande posté-
rieure, arrondi à la périphérie de la base, qui est convexe,
ornée de huit gros cordons spiraux, réguliers, un peu plus
serrés vers la fente ombilicale. Ouverture quadrangulaire, à
angles arrondis; labre oblique à 45"; bord columellaire
épaissi et caréné en avant, calleux au plafond.
Dim. Hauteur : 18 mill. ; diamètre : 7 12 mill.
R.D. Par sa forme étroite et par son ornementation dépourvue
de granulations, cette coquille s'écarte, à première vue, de toutes
ses congénères du Bassin de Paris. Elle se rapproche un peu de
C. exasperatiim Penn., espèce vivante de la Méditerrannèe et de
l'Atlantique, mais elle s'en distingue par son ornementation et par
ses tours plus excavés.
NÉOTVPE et Loc. Bois-Gouèt (PI. YIII (XIII), llg. .'5 et 8), coll.
Dumas ; peu répandu. — Arthon, un fragment, coll. Dumas.
Monodonta multicordata, Cailliaud. PI. VIII (XIII), fig. 11-12.
1855 — M. mnllicordata, Caill. in listes. Bull. Soc. géol. Fr.,
2'^' sér., XIII, p. 40.
Section Danilia. Taille un peu au-dessous de la moyenne ;
forme turbinée, subglobuleuse; spire courte, à galbe conoïdal ;
quatre tours à peine convexes, dont la hauteur égale presque
la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires au
fond de profondes rainures, ornés de quatre carènes spirales
séparées par des rainures un peu plus larges, et croisées par
des lamelles d'accroissement régulières et serrées; la rainure
suturale est un peu plus large et plus profonde que celles qui
séparent les carènes les unes des autres ; traces de coloration
composée de bandes brunes dans la direction axiale. Dernier
tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à
86 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*= SKR., T. II |136]
la base qui porte cinq carènes concentriques, lamelleuses, et
qui est imperforée au centre. Ouverture circulaire, à péris-
tome épais ; labre oblique à 45°, lacinié sur son contour et
longuement plissé à l'intérieur ; columelle droite, munie d'un
renflement médian, et d'une dent saillante en avant, vis-à-vis
de laquelle le contour supérieur fait aussi une saillie denti-
forme ; bord columellaire calleux, largement étalé sur la
région ombilicale.
DiM. Hauteur : 9 mill. ; diamètre : 8 mill.
R.D. J'ai repris, pour cette espèce, la dénomination citée par
Cailliaud, parce qu'il ne peut y avoir aucune hésitation sur la
coquille qu'il avait en vue, et qui est la seule de ce Genre, d'ailleurs
très répandue dans le Bassin de Campbon. Elle ne ressendile à
aucune des deux espèces parisiennes décrites par Deshayes
(M. parisiensis et M. perelegans), mais elle a beaucoup plus d'ana-
logie avec M. conipsa, que j'ai décrit, du Calcaire grossier de
Vaudancourt ; toutefois, ce dernier paraît moins élevé, subangu-
leux à la base, et orné d'un plus grand nombre de cordons sur le
dernier tour et sur la base ; en outre, les lamelles d'accroissement
forment sur les cordons des nodosités qui n'existent pas chez
l'espèce du Bassin de Campbon. D'autre part, cette dernière est
moins élevée que M. Tinei (= M. limhata), espèce vivante qui est très
variable comme ornementation, et qui est le type de la Section
Danilia Brusina (1865) ; ce nom de Section doit être préféré à Olivia
Cantr. (1835), qui fait double emploi avec un Genre d'Épongés
(Bertholoni, 1810), et à Craspedoiiis Philippi (1847), qui fait double
emploi avec un Genre de Rhynchophores (Schœnbeer, 1844).
NÉOTYPE et Loc. Coislin (PI. VIII (XIII), fig. 11-12), coll. Dumas;
assez commun.
Liotia Gervillei, [Defr.] PI. VIII (XIII), Fig. 13-14, et PI. X (XV),
r.g. 29.
1881 — Liotia (ïmbriata, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 7 {non Desh.).
1888 — Liotia Gervillei, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 54.
\{.\). Pour (lislinguer entre elles les différentes espèces de Liotia
du Cotentin et de la Loire-Inférieure, il faut comparer des èclian-
fl37] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 87
tillons adultes, aj'ant l'ouverture complètement formée; car l'orne-
mentation des premiers tours et le galbe de la spire ne peuvent
fournir d'indication très précise. L. Gervillei, ainsi que je l'ai
constaté sur un échantillon typique du Cotentin, est caractérisé :
par son ombilic réduit à une simple perforation, entre le funicule
antérieur et l'expansion postérieure du bord de l'ouverture ; par le
double péristome festonné et lacinié, qui circonscrit le cercle parfait
de l'ouverture; par ses costules assez écartées, même sur les
premiers tours, que croisent six à huit cordons spiraux sur le
dernier tour. Je ne connais que trois échantillons du Bois-(iouët
qui répondent à cette diagnose, non compris celui qu'a fait figurer
M. Vasseur, dans son Atlas, sous le nom inexact L. fimbriala.
Cette dernière espèce du Bartonicn a la spire plus haute et
l'ombilic néanmoins plus ouvert. Section Liolina.
Plhsiotype et loc. Bois-Gouèt, embouchure adulte (PI. VIII <XIII),
lig. 11), ma coll.; autre individu |)lus jeune (PI. VIII (XIII), lig. VA),
coll. Bonnet.
Liotia Warni, |I)efr.| PI. VIII (XIII), fig. 15-10.
1881 — Liolia fimbriala, Vass. Atlas, PI. IX, fig. G et 8 (/u>n Desh.).
1888 — IJota W'avni, Cossm. Cal. Koc, III, p. 54.
B.D. Après ce que je viens d'indiquer ci-dessus pour caractériser
L. Gervillei, il ne me reste à ajouter, pour distinguer L. Warni, que
c'est une espèce plus déprimée à l'Age adulte, et dont l'ombilic est
plus ouvert, parce que le funicule antérieur est moins épais. Les
côtes axiales sont plus nombreuses, plus crépues, et sur la base,
le cordon crénelé qui circonscrit l'entonnoir largement évasé de
l'ombilic, est plus finement perlé. C'est à cette espèce qu'il y a lieu
de rapporter les jeunes individus, figurés dans l'Atlas de M. Vasseur,
sous le nom inexact Delphiiiiila fimbriala. J'ajoute, à cette occa-
sion, que les échantillons du Bassin de Paris ne sont pas absolu-
ment identiques à ceux du Cotentin qui représentent le type de
l'espèce de Defrance : ils sont plus aplatis, leur ombilic est
circonscrit par une bande lisse et leur péristome est muni d'un
double bord mieux marqué ; il y aura donc lieu de les séparer
définitivement. Section Liolimi.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), fig. 15-16), coll.
Dumas ; peu rare, mais généralement jeune ou mutilée. — Coislin,
coll. Dumas. — Arthon, coll. Dumas.
88 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2*^ SiÏR., T. II [138]
Liotia Malescoti, Vasseur. PI. VIII (XIII), fig. 17-18.
1881 — Liotia Malescoti, Vass. Atlas, PI. IX, flg. 9-10.
Section Liotina. Taille moyenne ; forme tout à fait discoï-
dale ; spire aplatie, planorbulaire ; quatre ou cinq tours à
peine convexes, séparés par une suture canaliculée et cré-
nelée, ornés de trois cordons spiraux, avec de petites saillies
subépineuses à l'intersection de costules axiales, écartées et
sublamelleuses; de fines stries d'accroissement, crépues dans
les intervalles de ces côtes, complètent l'ornementation. Der-
nier tour embrassant toute la coquille, anguleux en arrière,
et muni, à la périphérie, d'une carène saillante et épineuse,
convexe à la base qui porte quatre cordons concentriques, le
dernier limitant l'évasement d'un large entonnoir ombilical,
à l'intérieur duquel s'enroule un funicule spiral, caréné et
dentelé ; au-dessous de ce funicule, la paroi de l'ombilic est
seulement ornée de plis lamelleux et serrés. Ouverture circu-
laire, munie d'un péristome médiocrement large, dédoublé
en deux rebords festonnés ; labre peu oblique, réfléchi à
l'extérieur; bord columellaire reposant à peine sur la base.
DiM. Diamètre : 13 mill. ; épaisseur : 6 mill.
R.D. Quoique les figures de l'Atlas de M. Vasseur ne soient pas
très claires, je n'hésite pas à reprendre la dénomination Malescoti
qu'il a proposée pour cette coquille du Bois-Gouet. Cette espèce ne
peut évidemment se confondre avec L. Warni : elle est beaucoup
plus discoïdale, son ombilic est encore plus évasé, et surtout sa
carène périphérique donne au dernier tour un aspect bien difTérent
du galbe arrondi de l'autre espèce. Le dédoublement du péristome,
produit par la jonction du hinicule oml^ilical, conlirme le classe-
ment de L. Malescoti dans la Section Liotina.
NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), lig. 17-18), coll.
Bourdot ; rare à l'état adulte.
Liotia Heberti, Vasseur. PI. VIII (XIII), fig. 19-20.
1881 — L. Ih'herti, Xasii. Kech. géol. terr. tert. Bret., p. 270, n^' 12G.
Section Lioliiia. Taille moyenne; forme déprimée; spire
planorbulaire ; protoconque lisse, un peu rétuse ; quatre
[139] M. COSSMANX. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 89
tours convexes, séparés par des sutures disjointes et crénelées,
ornés de trois cordons spiraux, avec des tubulures épineuses
à l'intersection de lamelles axiales assez écartées, dans les
intervalles desquelles la surface du test est finement remplie
de petites lamelles d'accroissement, très serrées et chagrinées.
Dernier tour formant presque toute la coquille, muni, ainsi
que la base, de six cordons épineux, également saillants, de
sorte qu'il ne paraît pas anguleux ; base convexe, ornée
comme la spire ; ombilic assez large, muni d'un funicule
spiral et lamelleux. Ouverture supérieure aux deux tiers de
la hauteur totale, grande, circulaire, à péristome assez étroit
et dédoublé ; labre peu oblique.
DiM. Diamètre : 14 mill. ; hauteur : 9 mill.
R.D. Cette espèce, pour laquelle je reprends un nom de liste,
parce qu'il n'est pas douteux que M. Vasseur a voulu designer
l'espèce commune à Coislin, se distingue facilement de la précé-
dente parce qu'elle est moins discoïdale et que son dernier tour
n'est pas anguleux à la périphérie. D'autre part, son ornementation
épineuse et même tubulée, ne permet pas de la confondre avec
L. Warni; elle a, d'ailleurs, le péristome moins épais.
Néotvpk et Loc. Coislin (PI. VIII (XIII), fig. 19-20), coll. Dumas;
assez commun.
Delphinula calcar, Lnmk. PI. VIII (XIII), fig. 21-22.
1881 — n. calcar, Vass. Allas, PI. IX, fig. 1-3.
1888 - Cossm. Cal. Éoc, III, p. 51.
R.D. M. Vasseur a indiqué l'espèce à titre de variété ; il y a, en
effet, quelques différences, entre les échantillons de la Loire-
Infèrieure et ceux du Bassin de Paris ; mais, comme ils ne sont
jamais intacts, que l'ouverture est toujours mutilée, je crois qu'il
est plus prudent de ne pas les séparer de l'espèce lamarckienne.
L'unique individu de grande taille, que je fais figurer, et qui est
d'ailleurs incomplet, mesure 20 mill. de diamètre, sur 13 de hau-
teur ; sa rangée inférieure d'épines porte six ou sept tubulures
écartées, au-dessous desquelles il existe, sur une rampe convexe,
cinq cordons principaux et granuleux, avec des cordonnets secon-
90 HULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'" SÉR., T. II [140]
daires subgranuleux, et d'autres lilets intercalaires. Sur le dernier
tour et sur la base, on compte sept ou huit cordons granuleux, peu
rapprochés, avec des filets intercalaires ; enfin, sur toute la paroi
de l'ombilic, qui est largement ouvert, on distingue des cordons
relevés par des écailles tubulées, et dans les intervalles, de fines
lamelles d'accroissement crépues.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), fig. 22), coll. Coss-
mann ; commune à l'état jeune ou incomplet ; autre individu com-
plet (PL VIII (XIII), fig. 21), Musée de Nantes.
Delphinula Regleyi, Desh. PI. VIII (XIII), lig. 27 et PI. X
(XV), fig. 31.
1888 — D. Regleyi, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 51.
R.D. Je ne puis séparer de l'espèce parisienne les quelques frag-
ments qu'on trouve de cette espèce au Bois-Gouët ; en effet, la
périphérie du dernier tour porte deux carènes séparées par un
espace lisse ; l'inférieure porte de larges épines tubulées ; l'anté-
rieure, ainsi que les quatre cordons de la base et de la paroi
ombilicale, sont munis d'aspérités spiniformes moins saillantes,
quoique relevées ; les tours de spire sont étages, et leur rampe
inférieure porte deux cordons noduleux ou granuleux et inégaux.
Par ces caractères, cette coquille se distingue facilement de la
précédente qui n'a qu'une seule rangée périphérique, dont les
cordons basaux sont plus serrés et plus nombreux, et dont la
surface est finement ornée dans les interstices.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), fig. 27), coll. Bour-
dot ; quatre fragments connus.
Velainiella columnaris, Vasseur. PI. X (XV), fig. 14-1().
1881 - y. columnaris, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 19-23, et PI. XIX,
fig. 2-3.
1885 — V". columnaris, Fischer, Man. Conchyl., p. 842, fig. 593.
Test nacré. Taille assez grande ; forme siibulée, aciculée ;
spire turriculée, distendue ; tours élevés, à sutures très
obliques, finement bordées ; surface d'abord plane, puis un
peu convexe en avant, déprimée en arrière, luisante, quoique
[141] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉXIQUES 91
ornée de filets excessivement obsolètes et parallèles aux
sutures. Ouverture ovale, à péristome épaissi, à bec antérieur,
dépourvue de columelle.
DiM. Longueur probable : 5 ou 6 centimètres ; diamètre : 5 à 8 mill.
Observ. En créant, dans le Manuel de Fischer, le Genre Velai-
niella, M. Munier-Chalmas a indiqué sa place dans une Famille
spéciale (Velaimellidœ) qui doit être classée auprès des Haliotidœ.
En efTet, la coquille — que nous venons de décrire très briève-
ment, parce qu'elle n'est jamais intacte — peut se définir comme
un Haliolis malléable, dont on aurait tiré le sommet en l'enroulant
autour d'un axe, de manière à faire passer toute la coquille par le
trou d'une filière ; c'est ce qui explique l'absence de columelle, ou
plutôt la coïncidence de la columelle avec la suture, comme l'a
exprimé Fischer. Je ne sache pas que ce Genre ambigu ait été
signalé ailleurs qu'au Bois-Gouët.
NÉOTYPE et Loc. Bols-Gouët (PI. X (XV), fig. 14-10), coll. Dumas.
Les petits fragments ne sont pas très rares.
Gyclostrema nitidulum, nov. sp. PI. Ylll (XIII), fig'. 23-21.
Taille très petite; forme discoïdale ; spire planorbulaire,
tout à fait déprimée ; quatre tours étroits, à peine convexes,
séparés par des sutures linéaires et profondes, à surface lisse
et brillante. Dernier tour embrassant toute la coquille,
arrondi à la péripbérie, aplati sur la base qui est également
lisse, perforée par un ombilic un peu plus petit que le tiers
du diamètre ; la paroi de cet ombilic est taillée à peu près à
angle droit, sans aucune trace de funicule. Ouverture à peu
près circulaire, à péristome discontinu et mince ; labre ver-
tical, non sinueux; bord columellaire non calleux, un peu
évasé vers l'ombilic.
DiM. Diamètre : 1 3 4 mill. ; épaisseur : 1 mill.
R.D. Cette espèce se distingue de C. obsoletiim, du Calcaire
grossier parisien, par sa spire moins saillante, à tours moins con-
vexes, moins ternes, par sa forme plus déprimée, plus aplatie à la
base, par sa surface lisse, et par son ombilic taillé plus carrément.
Type et loc. Bois-Gouët (1^1. Vllt (Xtîl), fig. 23-24), ma coll. ;
assez rare.
92 HULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II [142]
Tinostoriia helicinoides, [Lamk.] PI. VIII (XIII), fig. 25-26.
1888 — T. helicinoides, Cossm. Cat. Éoc. III, p. 48.
R.I). Les intlividus du Bois-Gouct sont complètement semblables
à ceux de Grignon : ils présentent invariablement une petite perfo-
ration ombilicale, presque entièrement recouverte par la callosité
qui se détache de la partie antérieure du bord columellaire ; à ce
point de vue, on pourrait les confondre avec des Co//o/? /a ca////<?ra;
mais, outre qu'ils ont la spire un peu conoïdale, comme T. helici-
noides du Bassin de Paris, leur péristome est discontinu, et la base
porte un disque blanchâtre, bien distinct du reste de la surface,
sans aucune trace de plis rayonnants autour de la perforation
ombilicale.
Plésiotype et loc. Bois-Gouct (PL VIII (XIII), fig. 25-26), ma coll.;
commun.
Tinostoma rotellseforme, Desh. PL VIII (XIII), fig. 28-29.
1888 — T. rotellxforme, Cossm. Cat. Éoc. III, p. 48.
R.D. Bien que les échantillons du Bois-Gouct ne paraissent pas
striés, peut-être à cause de l'usure de leur surface, je ne puis les
rapporter qu'à cette espèce, caractérisée par la dépression du
centre de la base qui est complètement recouverte par la callosité
columellaire. L'avant-dernier tour de spire est un peu convexe,
et sa suture est bordée d'un imperceptible bourrelet.
Plésiotype et loc. Bois-Gouct (PL VIII (XIII), fig. 28-29), ma coll.;
rare.
Tinostoma guttiferum, nov. sp. PL IX (XIV), fig. 1-2.
Taille minuscule ; forme subglobuleuse ; spire très courte,
à peine saillante, à galbe simplement bombé ; trois tours
croissant rapidenienl, convexes suivant le profil général,
séparés par des sutures imperceptibles, paraissant lisses sous
un fort grossissement. Dernier tour embrassant presque toute
la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est d'abord
convexe, et dont la surface est séparée, au centre, de la callo-
[143] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉMQUES 93
site ombilicale, par une strie bien visible; callosité aplatie,
beaucoup plus luisante que la surface de la base, faisant
corps avec le bord columellaire. Ouverture circulaire, assez
grande ; ^abre mince, oblique : bord columellaire calleux,
appliqué sur la base ; contour supérieur légèrement modifié
par la jonction de la limite de la callosité basale.
DnL l^iamètre : 1 1,4 mill. ; hauteur: 3/4 niill.
R.D. Il n'est pas possible de confondre cette coquille avec T. rotel-
lœforme, ni avec aucune des espèces parisiennes, à cause de sa
callosité qui forme presque une goutte de vernis figée au centre de
la base ; elle n'appartient pas à la Section Megdtijloma, parce que
cette callosité ne se dédouble pas du péristome. (rest donc une"
espèce bien distincte, qui caractérise le niveau un peu plus élevé
du Bassin de Camptjon.
Type et loc. Coislin (PI. IX (XIY), fig. \-2), coll. Dumas; très
rare. — Bois-Gouét, un seul individu, coll. Dumas.
Scutum patulum, nov. sp. PI. IX (XIY), tig. 3-ô.
Section Prosciitmn. Taille un peu au-dessous de la moyenne ;
forme ovale, peu bombée, également arrondie à ses deux
extrémités ; sommet placé du côté postérieur, profil un peu
bombé en avant, rectiligne à 4.)" en arrière. Surface lisse à
l'extérieur, brillante à l'intérieur; impression musculaire
assez large, mal gravée, terminée par des branches assez
courtes en avant.
DiM. Longueur: 5 mill. ; largeur: 4 mill. ; éi)aisseur : 1 12 mill.
R.D. Cette espèce ne peut se rapporter à S. semioimm, du Cal-
caire grossier des environs de Paris, parce que sa forme est plus
elliptique et que son sommet est moins terminal ; en outre, elle
est moins bombée ; elle a le sommet moins central que S. clypeci-
tiim, du Bartonien, et elle a les flancs moins rectilignes.
Type et loc. Bois-Gouct (PI. IX (XIV), fig. 3-5), coll. Bourdot ;
rare. — Coislin, coll. Dumas.
94 I5ULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II |144j
Scutum britannuiii, [Vasseur] PI. IX (XIV), fig. 8-10.
1881 — Pdrmophoriis britanniis, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 24.
Seciion Prosciitiim. Test très mince. Taille moyenne; forme
ovale, très allongée, abords latéraux parfois parallèles, égale-
ment arrondie à ses deux extrémités, généralement très
déprimée ; sommet situé au cinquième de la longueur, du
côté postérieur, assez pointu, un peu saillant; profil à peu
près rectiligne en avant du sommet, légèrement excavé en
arrière. Surface lisse sur la plupart des échantillons, rarement
subrayonnée du côté antérieur. Impression musculaire étroite,
à branches divergentes en arrière, inclinées l'une vers l'autre
en avant.
DiM. Longueur : 12 mill. ; largeur : 6 1/2 mill. ; épaisseur : 2 niill.
R.D. Cette espèce pourrait se confondre avec l'une des nom-
breuses variétés de S. elonyalum Lamk. ; cependant, elle paraît
plus ovale, plus large, quoique certains individus aient les bords
presque i^arallèles ; elle est certainement beaucoup plus surbaissée
à l'âge adulte, mais les jeunes individus sont souvent un peu plus
gonflés, par rapport à leur taille, que ne le sont les individus âgés.
Le sommet de S. hritannum est situé plus en arrière que celui de
S. elongatiim ; enfin, Timprcssion musculaire n'a pas tout à fait la
même disposition.
Nkotype et Loc. Bois-douèt (PL IX (XIV), fig. 8-10), coll. Bonnet ;
assez ré])andu et surtout très variable. — Coislin, coll. Dumas.
Scutum crassiradiatum, nov. sp. PL IX (XIV), fig. 6-7 et
PL XII (XVII), fig. 30.
Section Prosciitiim. Test assez épais. Taille assez grande ;
forme plus ou moins allongée, ovale aux extrémités, peu cur-
viligne sur les flancs, à peine bombée, à contour parfois irré-
gulier et gauchi ; sommet situé au cinquième de la longueur
du côté postérieur ; profil à peine convexe en avant, un peu
excavé en arrière du crochet. Surface externe ornée de côles
rayonnantes, assez épaisses, plus ou moins régulières, déçus-
[145| M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 95
sées par des stries d'accroissement serrées ; cà et là, Tarrêt
de l'accroissement forme un redan bien marqué. Impression
musculaire l)ien gravée, formant en avant un ovale presque
anguleux, à branches un peu inégales, reliées en arrière par
une cicatrice arrondie et filiforme.
, 1 25 mill. , i 8 mil]. , . , -n
Dm. Loni'ueur : ... ., ,; lart^eur : „ . ,.. .„ ; épaisseur : 4 mill.
' 10 null. ° ' 81,2 niill. '■
R.D. I^'ornenientation et les redans de la surface de cette coquille,
sa forme irrégulière, m'ont fait d'abord douter qu'elle appartienne
bien réellement au Genre Sciitiim ; toutefois, elle en a l'impression
musculaire et la forme générale ; d'ailleurs, S. eloiu/dtam et S. pyra-
midale ont aussi une ornementation rayonnante.
Type et loc. Bois-Gouct (PI. IX (XIV), lig. 0-7 et PI. XII (XVII),
fig. 30), coll. Bourdot ; très rare.
Scutum contractum, non. s]). PI. IX (XIV), fig. ^11-13.
Section Prosciiluiu. Test un peu épais. Taille assez petite ;
forme de gouttière profonde, fréquemment irrégulière, très
élevée, forlement com{)rimée ou contractée sur les flancs,
ovale aux extrémités, rectilignesurles côtés latéraux, à contour
souvent gaucbi : sommet aigu, situé au ((uart de la longueur,
du côté postérieur, souvent déjeté du côté droit; profil à peu
près rectiligne de part et d'autre du sommet. Surface ornée de
costules rayonnantes, assez écartées en arrière,, plus rappro-
chées en avant, croisées et j)arfbis festonnées par les accrois-
sements. Impression musculaire assez large, à branches non
reliées en avant.
DiM. Longueur : 14 mill. ; largeur : 3 mill. ; hauteur : 4 mill.
R.D. Il est impossible d'admettre que cette coquille soit simple-
ment une déformation de l'espèce précédente ; outre qu'elle e.st
toujours comprimée sur les flancs, subdéviée au sommet, bien
plus élevée, à profil rectiligne, son impression musculaire est bien
difiérente, non reliée par une cicatrice antérieure.
Type et loc. Coislin (PI. IX (XIV), fig. 11-13). coll. Dumas ; assez
commun. — lîois-Gouët, plus rare. — Artbon, un petit écbantillon,
coll. Dumas.
96 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II [146]
Scutum compressum, |Desh.| PI. IX (XIV), fig. 14-15.
1888 — .S. compressum, Cossm. Catal. Éoc, III, p. 46.
R.D. Quoique les échantillons du Bois-Gouët ne soient pas aussi
allongés qac ceux du Calcaire grossier parisien, je n'ose pas les
en séparer j)arce que tous leurs autres caractères sont identiques:
le sommet est placé aussi en arrière, et les flancs sont taillés
presque perpendiculairement; le profil est excavé en avant, sous
le sommet. Cette espèce ne peut se confondre avec S. conlractum
qui est moins allongé, orné de côtes et généralement irrégulier
dans sa forme générale ; en outre, S. compressum a le sommet situé
plus en arrière.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. IX (XIV), iig. 14-15), ma coll.;
assez rare.
Subemarginula radiola, (Lamk.) PI. IX (XIV), fig. 17-18.
1881 — Emargimila radiola, Vasseur, Atlas, PI. XI, fig. 22-23.
1888 — Snbemargimila radiola, Cossm. Cat Eoc, III, p. 41.
R.D. Aussi variable dans le Bassin de la Loire-Inférieure que
dans les environs de Paris, cette coquille, tantôt ovale, tantôt
étroitement allongée, tantôt aplatie, tantôt convexe, se reconnaît
principalement à son ornementation formée de côtes rayonnantes,
écartées et subnoduleuses, entre lesquelles il existe une ou trois
costules plus petites, croisées par des plis d'accroissement généra-
lement obsolètes ; la côte antérieure, correspondant à l'entaille
marginale, est toujours plus saillante que les autres, et elle n'est
pas située tout à fait dans l'axe longitudinal ; chez certains indi-
vidus, surtout chez ceux qui sont peu comprimés, les côtes posté-
rieures produisent des digitations assez saillantes sur le contour.
Néanmoins, il me paraît impossible de distinguer des variétés
correspondant à toutes ces transformations de la coquille, parce
qu'elles se relient par des intermédiaires graduels.
Plksiotvpes et loc. Bois-Gouët (PI. IX (XIV), fig. 17-18), coll.
Dumas; peu rare. — Coislin, un individu, coll. Dumas.
[147] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 97
Subemarginula elongata, |Defr.] PI. IX (XIV), fig. 19-20.
18VJ — Enmrgiiuild elongata, Defr. Dict. Se. nat., XIV, p. 383.
1881 — Emargimila elcgans,\aiis. Atlas, PI. XI, fig. 18-21 (non Defr.).
Obs. Tout (l'abord, il convient de remarquer que la coquille du
Cotentin ne paraît pas devoir être identifiée à celle de Parnes,
que Defrance a décrite sous le nom E. elegans, et que Deshayes
a figurée dans son premier ouvrage d'après l'individu de la collec-
tion Defrance ; en efi'et, dans le Dictionnaire des Sciences natu-
relles, Defrance a bien indiqué que E. elegans provenait de Parnes,
tandis qu'à la page suivante il décrit en ces termes E. elongata
d'Hauteville : « Cette espèce est plus longue, moins large et moins
élevée que la précédente; elle a beaucoup de rapports avec elle ».
Or, on n'a jamais retrouvé à Parnes, d'individu correspondant à la
description ni à la figure iVE. elegans : celui que j'ai fait figurer
sous ce nom dans mon Catalogue (III, p. 41, PI. I, fig. 3(5-37), me
semble tout simplement une variété de S. radiola. Il est donc
impossible d'ap])liquer à la coquille d'Hauteville le nom elegans,
et puisque Defrance l'a lui-même désignée comme difTérente sous
le nom elongata, c'est ce dernier nom qu'il faut reprendre.
R.D. Cela posé, pour déterminer les échantillons du Bois-Gouët,
il y a lieu de les comparer à ceux du Cotentin ; or, je constate
qu'ils sont bien semblables, ornés de douze ou treize côtes
rayonnantes, entre lesquelles sont intercalées trois costules plus
petites, treillissées par les accroissements. La côte antérieure, qui
correspond aux accroissements de l'échancrure, est plus saillante
et plus large que les autres, ce qui fixe le classement de la coquille
dans le Genre Subemarginula, quoiqu'elle porte une petite entaille
sur le bord antérieur. L'impression musculaire se termine par
deux crochets pointus, reliés par une cicatiice sinueuse. Le
sommet se projette, chez les adultes, au tiers de la longueur du
côté postérieur, et la hauteur est égale au petit diamètre.
NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët (PI. IX (XIV), fig. 19-20), ma coll. ;
très commun. — Coislin, Arthon, coll. Dumas. — Campbon,
Muséum de Nantes.
Subemarginula paucicostata, nuv. sp. PI. IX (XIV), fig. IG, et
PI. X (XV), fig. 28.
Taille moyenne ; forme de cuvette évasée, médiocrement
98 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SKR., T. II 1 148]
élevée; base ovale, à coiilour festonné ; sommet incurvé, se
projetant au quart de la longueur, du coté postérieur; profil
convexe en avant, excavé en arrière sous le crochet. Surface
ornée de dix côtes rayonnantes, écartées, épaisses, subnodu-
leuses à l'intersection des plis d'accroissement, entre lesquelles
s'intercale une costule plus obsolète, mais presque aussi
large ; la côte dorsale antérieure, qui correspond aux accrois-
sements de la fissure, est extrêmement saillante, arrondie,
rainurée latéralement ; l'ornementation est complétée par des
rangées concentriques de poncticulations, dans les intervalles
des côtes. Impression musculaire assez voisine du bord, à
branches terminées par des hameçons très allongés.
DiM. Diamètre : 14 mill. ; hauteur : 8 mill.
R.D. Bien que je ne connaisse que quatre individus de cette rare
espèce, dont le plus petit seul est entier, je n'hésite pas à la
décrire comme nouvelle, et bien distincte de la précédente, non
seulement par son ornementation, mais encore par son galbe
moins élevé, pins évasé à la base, par son sommet plus incurvé,
par son profd plus excavé en arrière, par sa côte dorsale plus
saillante, pincée entre deux rainures latérales. Sa hauteur est
presque égale à la moitié seulement du petit diamètre, tandis que,
chez S. elegans, ces deux dimensions sont sensiblement pareilles.
Je n'ai jamais vu d'individus qui puissent être considérés comme
intermédiaires : bien que S. elegans soit très commun, ses carac-
tères se présentent avec une constance remarquable.
Type et loc. Bois-Gouct (PI. IX (XIV), fig. IG), coll. Bourdot. —
Arlhon, un individu incomplet, coll. Dumas.
Emarginula clathrata, Desh. PI. IX (XIV), fig. 21-22, et
PL X (XV), fig. 30.
1888 — E. clathrata, Cossm. Cat. Éoc. III, p. 38.
R.D. Bien que la figure du premier ouvrage de Deshayes soit
des plus médiocres, c'est bien à cette espèce, t,elle que je l'ai inter-
prétée dans mon Catalogue du Bassin de Paris, qu'il y a lieu de
rapporter les rares ècliantillons du Bois-Gouët, presque tous
mutilés. On compte plus de trente cotes rayonnantes principales,
[149] iM. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 99
et des costales intermédiaires pres{[ue égales, puis, dans les inter-
valles, d'autres costules encore plus petites ; le tout est élégam-
ment treillissé par des fdets concentriques, qui forment, avec les
côtes et les costules, des mailles à peu près carrées. Le sommet,
un peu incurvé, se projette au quart de la longueur, du côté pos-
térieur. Enfin la fissure a plusieurs millimètres de longueur, sur
une côte rainurée.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. IX (XIV), fig. 21-22, et PI. X
(XV), fig. 30), ma coll.; rare.
Emarginula gouetensis, nov. sp. PI. IX (XIV), fig. 23.
Taille moyenne ; forme ovale, assez l)ombée ; sommet se
projetant presque à l'extrémité postérieure, pointu, un peu
incurvé ; profil convexe en avant, légèrement excavé en
arrière. Surface élégamment ornée de dix-huit côtes princi-
pales, saillantes, régulièrement espacées, avec une finecostule
intermédiaire, croisées par des filets concentriques, aussi sail-
lants que les costules, qui forment de petites nodosités à
l'intersection des côtes; accroissements de la fissure laissant
de petites lamelles dans l'intervalle de deux carènes dorsales
et rapprochées. Fissure assez profonde. Surface interne
marquée par l'impression en creux de l'ornementation externe,
de sorte que l'impression musculaire n'est pas visible.
DiM. Longueur : 9 12 mill. ; largeur : G 1/2 mill. ; hauteur : 4 mill.
R.D. Cette espèce se distingue immédiatement de la précédente
par son ornementation moins serrée, plus couverte d'aspérités,
par sa forme moins élevée, par son sommet plus terminal.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. IX (XIV), fig. 23), coll.
Bourdot.
Emarginula costata, Lamk. PI. IX (XIV), fig. 24-25.
1{^88 — E. costata, Cossm. Cat. Éoc. III, p. 37.
R.D. On distingue aisément cette espèce des deux précédentes,
non seulement à cause de sa petite taille et de son galbe capuli-
forme, mais encore par son ornementation qui comporte de
100 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SKR., T. II |1Ô0]
grosses côtes raj'onnantes, puis des costules intercalaires, et enfin
des filets plus fins dans les interstices de ces dernières ; un treillis
à mailles carrées est formé par les accroissements et les côtes ou
costules. D'autre part, le sommet, qui est enroulé comme un cro-
chet, se projette au delà du contour i)()stérieur. La fissure est
large et courte.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. IX (XIV), fig. 24-25), ma coll. ;
assez rare. — Arthon, coll. Dumas.
Emarginula Pissarroi, non. sp. PI. IX (XIV), fig. 20-27.
Section EntomelUi. Taille moyenne ; forme assez étroite, un
peu bombée; sommet non détaché, coïncidant exactement avec
l'extrémité postérieure du contour, qui est ovale-allongé ;
profil parabolique, à foyer postérieur. Surface ornée de nom-
breuses costules divergentes, de part et d'autre de la rainure
dorsale, et de fdets concentriques, formant avec elles un treillis
à mailles carrées, avec de minuscules nodosités dans les
mailles; accroissements lamelleuxet curvilignesde la fissure,
entre les deux bords carénés de la rainure dorsale. Surface
interne vernissée, avec un septum postérieur assez large ;
bords finement crénelés.
DiM. Longueur probable : 9 mill. ; largeur : 4 mill. ; hauteur :
2 1/2 mill.
R.D. On ne peut confondre cette espèce avec E. clypeaUi qui est
beaucoup plus déprimé, et dont l'ornementation comporte des
costules plus écartées, et surtout des accroissements beaucoup
plus espacés, de sorte que les mailles ne sont pas carrées comme
celles de notre espèce. D'autre part, elle est moins bombée que
E. cijmbiola, et son ornementation est moins fine ; son sommet ne
se projette pas au delà du contour postérieur comme chez ce
dernier.
Type et loc. Bois-Gouët, unique et un peu mutilé (PI. IX (XIV),
fig. 26-27), coll. Pissarro.
Rimula delicatula, iiov. sp. PI. IX (XIV), fig. 28-29.
i^QCi'ion Seinperid. Taille très petite; forme ovale, un peu
étroite, assez élevée ; sommet adhérent à la surface, se
[151J M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 101
projetant un peu au delà de l'extrémité postérieure du contour.
Surface ornée de nombreuses côtes rayonnantes, peu sail-
lantes, dans les intervalles desquelles on distingue des costules
plus fines, et de petits plis concentriques d'accroissement
beaucoup plus ténus et très serrés, de sorte qu'il n'y a pas
réellement de mailles formées ; fissure étroite, en forme de
larme pointue en avant, arrondie en arrière, située vers le tiers
du côté antérieur. Surface interne creuse ; bords lisses, sans
septum du côté postérieur.
DiM. Longueur : 2 mill. ; largeur : 1 1/2 mill. ; hauteur : 1 mill.
R.D. Cette minuscule coquille ne peut se confondre avec R.
Defrancei, du Calcaire grossier parisien, parce que son ornemen-
tation est moins treillissée, ses côtes sont moins saillantes. Elle
est, au contraire, plus ornée que R. elegans, qui a d'ailleurs une
forme plus évasée à la base, tandis ([uc R. dclicdtnla a un galbe
plus arrondi.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. IX (XIV), fig. 28-2U), coll.
Pissarro ; un autre échantillon plus adulte, coll. Dumas.
Fissurella squamosa, Dcsh. PI. IX (XIV), lig. 31-32.
1881 — F. squamosa, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 30.
1888 - Cossni. Cat. Éoc, III, p. 29.
R.D. Il est facile de reconnaître cette espèce, parmi ses congé-
nères du Bois-Gouët : ses côtes principales et secondaires sont
ornées d'écaillés circonflexes, tout à fait caractéristiques. Le
sommet est élevé et pointu ; il est situé un peu en avant du milieu,
et le prohl est également déclive de part et d'autre. La fissure est
circonscrite, à l'intérieur, par un rebord épais.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. IX (XIV), fig. 31-32), coll.
Dumas; peu commun.
Fissurella labiata, Lamk. PL IX (XIV), L 30, et PI. X (XV», f. 32.
1881 — F. labiata, Vass. Atlas, PL XI, fig. 25-28.
1888 — Cossm. Cat. Éoc, III, p. 33.
R.D. C'est l'espèce la plus répandue de ce Genre, dans la Loire-
102 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*= SKR., T. II |152J
Inférieure ; de même que dans le Bassin de Paris, elle est caracté-
risée par la lèvre évasée qui termine extérieurement sa fissure, du
côté du sommet ; il y a généralement au moins trois costules inter-
médiaires entre les côtes principales ; toutes portent de petites
écailles squameuses à l'intersection des plis concentriques ; mais
les écailles sont beaucoup moins circonflexes que celles de
F. squamosa, dont les côtes sont d'ailleurs moins nombreuses.
Plksiotype et loc. Bois-Gouët(Pl. IX (XIV), fig. 3U), coll. Dumas;
commun. — Coislin, coll. Dumas, Muséum de Nantes.
Fissurella incerta, Desh. PI. X (XV), fig. 1 et 34,
1881 — F. incerta, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 31-32.
1888 — Cossm. Cat. Éoc, III, p. 30.
R.D. Il n'est pas facile de distinguer cette espèce de la précé-
dente : elle est plus élevée et sa lèvre n'entame pas le sommet ;
mais, comme je n'en ai vu que de jeunes individus, dans la Loire-
Inférieure, il est bien possible que ces diflférences s'atténuent chez
les adultes, et qu'en définitive les échantillons de F. incerta du
Bois-Gouët représentent tout simplement le jeune âge de F. lahiata.
M. Vasseur a, il est vrai, fait figurer sous ce nom, une coquille
presque aussi grande que l'espèce de Lamarck ; mais elle est un
peu usée, de sorte qu'il y a déjà, de ce chef, matière à confusion.
La présence de F. incerta au Bois-Gouët, n'est donc pas absolument
certaine.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. X (XV), fig. 1 et 34), coll.
Dumas; trois ou quatre échantillons.
Fissurella Bezançoni, Vasseur. PI. X (XV), fig. 2 et 33.
1881 — F. Bezançoni, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 29.
Taille petite ; forme étroite, ovale, peu bombée ; sommet et
fissure très excentrés en avant ; profil convexe en arrière,
rectiligne en avant. Surface externe ornée de nombreuses
côtes rayonnantes, alternées, croisées par des accroissements
très serrés qui y produisent seulement des nodosités oblon-
gues, sans écailles. Bord interne finement plissé; fissure
encadrée d'un rebord oaival.
[153] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 103
DiM. Longeur : 7 mill. ; largeur : 4 1/2 mill. ; hauteur : 2 mill.
R.D. Cette espèce a été séparée, avec raison, par M. Vasseur, à
cause de son sommet tout à fait antérieur, de son ornementation
peu squameuse, et dé son profil convexe en arrière. Elle est très
rare; car, outre l'échantillon qu'il a figuré, je n'en connais qu'un
seul autre, que je prends comme néotype.
Nkotype et Loc. Bois-Gouct, unique (PI. X(XV), fig. 2 et 33), coll.
Bourdot.
Fissurellidea Bourdoti, nov. sp. PI. X (XV), fig. 3-4.
Test mince. Taille petite ; forme ovale, peu bombée, à profil
un peu excavé de part et d'autre du sommet ; perforation à
peu près centrale, grande, arrondie. Surface entièrement
lisse et brillante. Impression musculaire étroite, assez voisine
du bord, paraissant complètement fermée.
DiM. Longueur : 5 mill. ; largeur : 3 mill. ; hauteur : 1 1/2 mill.
R.D. Cette espèce est un peu plus étroite et beaucoup moins
bombée que F. Minosti, la seule espèce de ce Genre qu'on trouve
dans le Suessonien des environs de Paris. D'ailleurs sa perforation
n'est intacte sur aucun des trois individus que j'ai examinés : elle
est agrandie par une mutilation accidentelle qui en a fait dispa-
raître le rebord interne, de sorte que je n'ai pu en préciser la
forme exacte, ni l'emplacement certain. Quoi qu'il en soit, il ne me
paraît pas douteux que c'est bien une espèce du Genre Fissurellidea,
à cause de son test mince et de sa surface lisse.
Types et loc. Bois-Gouët, deux individus (PI. X (XV), fig. 3-4),
coll. Bourdot.
Acmsea namnetensis, [Vasseur cm.] PI. X(XV), fig. 12-13.
1881 — Patella namnetica, Vasseur. Atlas, PI. XI, fig. 33-36.
Taille assez grande ; forme conique, très élevée; base ovale ;
sommet presque central, obtus ; profil à peine convexe, de
part et d'autre. Surface entièrement lisse sur la majorité des
individus, sauf quelques rayons obsolètes sur des échantil-
104 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II |154j
Ions exceptionnellement frais. Impression musculaire assez
étroite, frangée, voisine du bord, terminée par deux renfle-
ments écartés, reliés par un arc de cercle.
DiM. Longueur : 20 mill. ; largeur : 16 mill. ; hauteur : 15 mill.
R.D. Cette coquille se distingue d'A. Dutemplei par sa grande
taille, par sa base moins arrondie, et par son sommet plus central.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. X (XV), fig. 12-13), coll. Dumas;
assez commun.
Acmaea conica, |Defr.] PI. X (XV), fig. 5-6.
1824 — Patella conica, Defr. Dict. Se. nat.
1881 - Vass. Atlas, PL XI, fig. 37-39.
Taille moyenne ; forme conique, élevée ; base ovale-
arrondie ; sommet situé un peu en avant, obtus, profil égale-
ment déclive de part et d'autre. Surface ornée de côtes
obsolètes, avec de nombreux filets très lins dans les inter-
valles; l'ensemble est chagriné par des accroissements très
serrés, qui produisent, quand la surface est fraîchement
conservée, de petites ponctulations dans les intervalles des
filets rayonnants. Impression musculaire étroite, à branches
peu renflées à leurs extrémités, s'arrêtant aux trois cinquièmes
de la longueur, et reliées par une cicatrice en demi-cercle.
DiM. Longueur : 11 mill. ; largeur : 9 mill. ; hauteur : 6 mill.
H.D. Quand cette espèce est roulée et que la précédente est
subrayonnée, on pourrait être tenté de les confondre ensemble ;
toutefois, A. conica est beaucoup moins élevé et moins conique,
son sommet est moins central et sa base est moins arrondie ; son
impression musculaire se prolonge moins en arrière ; enfin, quand
l'ornementation est bien conservée, elle supprime toute hésitation
dans la comparaison des individus avec A. namnelensis.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PL X (XV), fig. 5-6, coll. Bourdot ;
commun. — Coislin, coll. Dumas.
[1551 !^I- COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉMQUES 105
Patella Bourdoti, nov. sp. PI. X (XV), fig. 7-8.
Taille assez petite ; forme subquadrangulaire, peu élevée ;
extrémité antérieure un peu plus étroite et à peu près ovale ;
extrémité postérieure plus large, subanguleuse à sa jonction
avec les bords latéraux, et à contour peu convexe ; sommet situé
aux trois cinquièmes de la longueur du côtépostérieur; profil
légèrement convexe en arrière, déclive et rectiligne en avant.
Surface ornée de quinze côtes principales environ, et de trois
costules intermédiaires, l'ensemble treillissé par des accrois-
sements assez obsolètes ; bords souvent festonnés parles côtes.
Impression musculaire très écartée du bord, se détachant sur
une zone intérieure de couleur brun-foncé, à branches se termi-
nant aux deux tiers de la longueur en avant, reliées par un
arc court.
DiM. Longueur : (i niill. ; largeur : 4 1/2 niill. ; hauteur : 2 1/2 mill.
R.D. On ne peut confondre cette coquille avec A. conica, et elle
n'appartient même pas au même Genre, parce que son sommet est
incliné du côté antérieur, comme l'impression musculaire, tandis
que c'est le contraire chez les Acma.'a de rÉoccne, quand le sommet
n'est pas central. En outre, l'ornementation de P. Bourdoti est bien
différente, et elle festonne les bords de la coquille, tandis que les
deux Acmœa ci-dessus décrits ont le contour lisse. Enfin, P. Bour-
doti a une forme bien plus déprimée, franchement patelloïde.
Type et loc. Bois-Ciouêt (Pi. X (XV), fig. 7-8), ma coll. ; commun.
— Coislin, douteux, coll. Dumas.
Chiton Pissarroi, nou. sp. PI. X (XV), fig. 10-11.
Section Tonicia. Valves médianes arquées, anguleuses au
milieu, non mucronées, finement granuleuses sur toute la
région dorsale ; aires latérales isolées par un gradin rayonnant,
ornées de costules concentriques finement noduleuses. Lames
d'insertion allongées, ovales, peu saillantes. Surface interne
gonflée par deux contreforts longitudinaux. Valve inférieure
ovoïde, en forme de pépin incurvé, avec un sommet central
très obtus ; surface très finement granuleuse, divisée en deux
régions par une arête diamétrale presque imperceptible.
106 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2<= SÉR., T. II fl56]
DiM. Longueur d'une valve médiane : 10 mill. ; largeur : 4 mill.
R.D. Cette espèce se rapproche de C. Heherti, du Calcaire
grossier de Chaussy; toutefois, on l'en distingue par ses valves
plus arquées, moins grossièrement ornées ; par sa valve inférieure
moins large, moins ornée, à sommet plus obsolète. Toutes les
valves médianes qu'on trouve au Bois-Gouët ne sont pas identiques
à celle que j'ai fait figurer; il }' en a qui sont beaucoup plus
étroites, plus allongées, plus arquées (comme une pioche de l'aile
d'un poulet) ; cependant je ne crois pas qu'il y ait deux espèces
dans ce gisement, et il convient de se méfier de la variabilité des
valves d'un même individu, selon la position qu'elles occupent. Je
n'ai pas vu de valve antérieure qui puisse être rapportée à cette
espèce, et les valves inférieures sont très rares, ce qui s'explique,
puisqu'il n'y en a qu'une par individu, pour huit à dix valves
médianes.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. X (XV>, fig. 10-11), coll. Pissarro.
Anisochiton ? .sp. PI. X (XV), fig. 9.
Obs. Je n'ai vu qu'une valve en forme de bouclier, plus arrondie
que A. Rochebriinei, et dans ces conditions, je ne puis encore pro-
poser de nom spécifique pour cet échantillon. Un rebord assez
étroit suit le contour de cette valve, et cesse à peu de distance
des lames d'insertion qui sont grandes et subrectangulaires.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. X (XV), fig. 9), coll. Pissarro.
SCAPHOPODES
Dentalium substriatum, Desh. PI. X (XV), fig. 23-24.
1881 — n. substriatum, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 45-48.
1888 — Cossm. Cat. Éoc, III, p. 12.
R.D. Cette espèce est très commune au Bois-Gouët ; mais il est
très rare de recueillir, dans ce gisement, des individus ayant leur
pointe intacte, et montrant la courte fissure qui caractérise l'espèce.
[157] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉMQUES 107
Les côtes, très serrées vers le sommet qui est fortement incurve,
s'espacent à mesure que la coquille vieillit, des costules intermé-
diaires naissent sur les facettes, égalent les premières, et l'ensemble
finit par s'effacer sur la région antérieure des individus adultes.
Section Enlalis.
Plésiotvpe et loc. Bois-Gouët (PI. X (XV), fig. 23-24), ma coll.
— Arthon, coll. Dumas.
Dentalium coislinense, nov. sp. PI. X (XV), fig. 17.
Section Entalis. Taille moy(?nne ; forme peu courbée, assez
étroite. Nombreuses côtes longitudinales, aplaties, serrées,
séparées par une simple strie, s'etTaçant graduellement du
côté antérieur, sans former de facettes polygonales. Ouverture
presque circulaire, non oblique. Fissure courte.
DiM. Longueur : 29 mill. ; diamètre : 2 1/2 mill.
R.D. Cette espèce est évidemment voisine de D. siibstriatum ;
mais, malgré la similitude, on la sépare presque au premier coup
(l'œil, à cause de son ornementation qui ne forme jamais les
facettes polygonales qu'on constate chez l'autre espèce ; au lieu de
côtes un peu aiguës, ce sont des rubans aplatis, séparés par de
simples stries. En outre, l'extrémité postérieure est moins arquée
que celle de D. snbstrialiim. Si on la compare à D. grande, outre
la différence de taille, on remarque que ses côtes sont moins nom-
breuses et mieux rainurées, et que sa fente est beaucoup plus
courte.
Type et loc. Coislin (PI. X (XV), fig. 17), coll. Dumas. — Campbon,
Muséum de Nantes.
Dentalium incertum, Desh. PL X (XV), fig. 20-21.
1881 — D. incertum, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 49-50.
1881 — D. armoricwn, Vass. Atlas, PL XI, fig. 40.
1881 — D. Goiieti, Vass. Atlas, PL XI, fig. 41.
1888 — D. incertur,, Cossm. Cat. Éoc, 111, p. 11.
R.D. De même que dans le Bassin de Paris, cette coquille lisse
se reconnaît à l'absence de fissure à l'extrémité postérieure, ce qui
108 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SÉR., T. II |158l
fixe son classement dans la vScction Lœvidentaliiun. M. Vasseur en
a séparé une variété à embouchure un peu plus large et à galbe
moins courbé, sous le nom D. armoriciim ; mais je ne crois pas
que ce soit une espèce distincte. Quant à D. Goiieti, la figure en est
méconnaissable : on ne distingue même pas s'il porte des stries
longitudinales, de sorte que je crois plus prudent de le réunir à
D. incerluin.
Pyksiotype et loc. Bois-Gouët (PI. X (XV), fig. 20-21), ma coll.;
assez rare. — Arthon, coll. Dumas.
Dentalium fissura, Lamk. PI. X (XV), fig. 18-19.
1881 — I). fissura, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 51-53.
1888 — Cossm. Cat. Éoc, III, p. 14.
R.D. Les échantillons du Bois-Gouët ont bien le même galbe que
ceux du Bassin de Paris, allongé, étroit, peu courbé, avec une
fissure postérieure qui ne paraît très longue que quand la coquille
est incomplète en avant; sur l'individu que je fais figurer, elle
mesure 3 millimètres de hauteur seulement, et la coquille, à
laquelle il manque certainement encore quelques millimètres du
côté de l'ouverture, a 34 millimètres de longueur totale, pour
3 1/2 mill. de diamètre à l'embouchure.
Plésiotypk et loc. Bois-Gouët (PI. X (XV), fig. 18-19), coll.
Dumas; assez commun. — Coislin, coll. Dumas. — Arthon, coll.
Dumas.
Dentalium eburneum, Linné. PI. X (XV). fig. 22.
1881 — D. clmrnenm, Vass. Atlas, PL XI, 42-44.
1888 - Cossm. Cat. Éoc, 111, p. 14.
R.D. C'est bien à cette espèce qu'il y a lieu de rapporter les
quelques fragments annelés qu'on trouve au Bois-Gouët ; le seul
échantillon à peu près complet, que je fais 'figurer, mesure 24 mill.
de longueur sur 3 1/2 de diamètre à l'ouverture ; celle-ci a une section
à peu près circulaire, tandis que son étroite fissure a plus de
8 mill. de hauteur. Les stries annulaires sont un peu obliques par
rapport h l'axe.
|159l M. COSSMAiNN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 109
PLiisioTVPE et Loc. Bois-Gouct (PL X (XV), fig. 22), coll. Dumas ;
rare.
Siphonodentalium armoricense, nov. sp. PI. X (XV), fig. 26-27.
Taille moyenne ; forme peu arquée, légèrement gonflée sur
presque toute la longueur, un peu contractée à l'ouverture
même. Section circulaire. Sommet entaillé par quatre inci-
sions qui découpent des lobes inégaux et symétriques.
DiM. Longueur : 13 mill. ; diamètre : 2 mill.
R.D. Beaucoup plus grande que S. parisiense, cette coquille s'en
distingue assez facilement parce que son renflement est moins
antérieur et s'étend sur une plus grande longueur en arrière.
Type et loç. Bois-Gouct (PL X (XV), fig. 26-27), ma coll. ; assez
rare. ~ Arthon, coll. Dumas.
Siphonodentalium bilabiatum, [Desh.| PL X (XV), fig. 25.
1881 — Gadus hilahiatiis, Vass. Rech. terr. Icrl., p. 205.
1888 — Siplï. bUabidlum, Cossm. Cat. Koc, III, p. 17.
R.D. Les individus de la Loire-Inférieure ont été exactement
déterminés par M. Vasseur ; ils ressemblent comi)lètement à ceux
du Bassin de Paris, et présentent au sommet les deux fissures
latérales, sans lobes multiples, qui caractérisent la Section
Dischides. Même, lorsqu'ils sont incomplets, on les distingue de
S. armoricense, non seulement par leur petite taille, mais encore
l)ar leur gonflement plus antérieur.
Plésiotype et loc. Bois-Gouêt (PL X (XV), fig. 25), coll. Dumas ;
très commun. — Coislin, coll. Dumas.
SUPPLEMENT
GASTROPODES
Pour les Tomes I et II
SUPPLÉMENT AUX GASTROPODES.
Garinaria mirabilis, nov. sp. PI. XII (XVII), fîg. 26-27.
Taille moyenne ; forme de corne d'abondance, comprimée ;
spire embryonnaire lisse, turbinée, dextrogyre, à galbe
presque conique ; quatre tours superposés, d'abord très
étroits et séparés par des sutures peu profondes, l'avant-der-
nier et le dernier beaucoup plus élevés,, séparés par une
suture de plus en plus canaliculée, jusqu'au détachement de
la partie antérieure du dernier tour qui est caréné à la péri-
phérie de la base lisse et perforée. A partir de ce point de sa
croissance, la coquille devient symétrique, par rapport à la
quille dorsale ; sa surface est convexe, quoique comprimée,
sur les flancs, la région interne est arrondie ; elle est couverte
de plis d'accroissement, sinueux sur les flancs, et obliques
vers la carène sur laquelle ils forment un crochet saillant ;
on distingue en outre, sur la région interne et arrondie,
quelques filets longitudinaux, très obsolètes, formant des
mailles carrées avec ces plis.
DiM. Longueur déroulée : 15 mill. ; épaisseur à l'ouverture: 4 ou
5 uiill.
R.D. C'est une heureuse trouvaille que la récolte de cet échan-
tillon dans rÉocène du Bois-Gouet, attendu que ce Genre n'était
pas encore connu à ce niveau, ainsi que je l'ai indiqué dans la pre-
mière livraison de mes « Essais », et C. Hiigardi, du Miocène du
Piémont en était le plus ancien représentant ;toutefois, l'individu du
Tertiaire de la Jamaïque (C. caperata Gappy), cité dans la troisième
livraison de ces « Essais » (p. 184), appartenant effectivement à
l'Oligocène et non pas au Miocène, il se trouve que le G. Carinaria
est désormais représenté successivement dans tous les terrains du
Tertiaire. L'échantillon du Bois-Gouèt se distingue par ses plis
obsolètes et par sa forme amplement déroulée en avant.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 26-27), coll. Dumas ;
unique.
114 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'= SÉR., T. II [164]
Limnaea oncodes, nnu. sp. PI. XI (XVI), fig. 1.
Section Bulimim'a. Taille très petite; forme ventrue, gonflée;
spire courte, conoïdale ; protoconque obtuse, à nucléus
minuscule ; quatre tours étroits, très convexes, séparés par
de profondes sutures ; dernier tour supérieur aux trois quarts
de la hauteur totale, arrondi, avec des plis d'accroissement
écartés, à base déclive et imperforée. Ouverture relativement
petite, régulièrement ovale, à péristome épaissi ; labre peu
oblique, antécurrent vers la suture ; columelle faiblement
coudée au milieu ; bord columellaire étroit, recouvrant la
région ombilicale.
Dlm. Longueur : 4 mill. ; diamètre : 2 1/4 mill.
R.D. Beaucoup plus gonflée que toutes ses congénères, cette
petite coquille se distingue, en outre, par la trace régulière que
laissent ses accroissements sur le dernier tour. Il ne me paraît pas
possible de la considérer comme le jeune âge d'une espèce déjà
connue ; c'est d'ailleurs le seul échantillon de Limnèe qui ait été
jusqu'ici signalé à Coislin.
Type et loc. Coislin, unique (PI. XI (XVI), fig. 1), coll. Dumas.
Auricula scotina ', nov. sp. PI. XI (XVI), fig. 5.
Couleur très foncée. Taille au-dessous de la moyenne;
forme ovale, étroite ; spire assez courte, à galbe subconoïdal ;
six à huit tours très étroits, convexes, lisses, à sutures à peine
bordées ; dernier tour égal aux cinq septièmes de la hauteur
totale, ovale à la base qui est ombiliquée, et qui porte une
varice opposée au labre. Ouverture longue, arrondie et évasée
en avant, retrécie et canaliculée en arrière ; labre peu oblique,
épaissi et réfléchi en dehors, dépourvu de dents à l'intérieur ;
columelle excavée, portant deux dents lamelleuses, très
écartées, sans aucune trace de dent pariétale ; bord columel-
laire mince en arrière, détaché en avant.
1. Etymologie : i/orîtvo-, obscur.
[165J M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 115
DiM. Longueur : 14 mill. ; diamètre : 6 mill.
R.D. Je ne puis rapporter cette étroite coquille à aucune des
Auricules proprement dites de la Loire-Inférieure : elle a le
dernier tour et l'ouverture bien plus allongés que A. namnetensis.
D'autre part, quoiqu'elle soit adulte, elle n'a pas de dent pariétale
et son labre est nu, de sorte qu'il n'y a pas lieu de la comparer
aux Pythiopsis du même Bassin.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 5), coll. Dumas.
Hélix armoricensis, Oppenhcim in coll. PI. XI (XVI), fig. 2.
1895 — HelLr cf. Stueri, Cossm. Moll. éoc, I, p. 16, PI. I, fig. 16-17
(non Cossm.).
Observ. J'ai précédemment rapporté à H. Stiieri, du Bassin de
Paris, des échantillons incomplets provenant du Bois-Gouët ;
M. Oppenheim m'ayant communiqué un excellent individu de cette
localité, j'ai pu m'assurer que c'est bien une espèce distincte, qui
est d'ailleurs actuellement représentée par quatre individys, et dont
voici la diagnose :
Taille petite ; forme globuleuse, conoïdale ; spire un peu
allongée, obtuse au sommet ; nucléus embryonnaire, lisse,
sans saillie, en goutte de suif ; cinq tours convexes, dont la
hauteur ne dépasse pas le tiers de la largeur, séparés par de
profondes sutures, ornés de fins plis d'accroissement très
obliques et très serrés. Dernier tour égal à la moitié de la
longueur totale, arrondi et déprimé à la base, qui est perforée
par un entonnoir ombilical un peu anguleux à sa périphérie ;
les plis d'accroissement, un peu lamelleux, dont est orné le
dernier tour, s'atténuent sur la base. Ouverture ovale, sur-
baissée, à péristome contracté, continu et réfléchi, situé dans
un plan oblique, incliné à 45'» sur l'axe vertical de la coquille ;
labre épaissi, lisse à l'intérieur, très antécurrent à sa jonction
avec la base ; columelle lisse, excavée, calleuse, à rebord
réfléchi sur l'ombilic ; callosité pariétale transverse, formant
la jonction entre les bords opposés de l'ouverture.
DiM. Hauteur : 3 1/2 mill. ; diamètre : 3 mill.
IIG BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'^ SÉR., T II [166]
R.D. Les ditrérences entre cette espèce et H. Stiicri sont les sui-
vantes : forme plus étroite, dernier tour beaucoup plus court,
base plus déprimée, ombilic plus ouvert, lamelles d'accroissement
beaucoup plus serrées, moins saillantes ; en outre, les tours de
spire d'if, arnioricensis sont plus convexes, séparés par des sutures
plus enfoncées. Dans le quatrième fascicule de mon Catalogue
illustré des Coquilles fossiles du Bassin de Paris, j'ai rapporté
//. Stiieri {siib. nom. H. Boiiryi, p. 361) au Sous-Genre Acanthinula
Beck, dont le type est H. aculeata Muller : H. Stiieri, et surtout
H. armoricensis, sont loin d'avoir des lamelles aussi saillantes et
aussi épineuses que cette espèce vivante ; leur forme est moins
évasée, plus turbinée ; mais les caractères de l'ouverture sont bien
identiques à ceux d'//. aculeata ; je ne puis donc que confirmer
cette assimilation générique.
Type et loc. Bois-Gouët, type figuré dans le premier fascicule
du T. II (PL V (X), lig. I), coll. Oppenheim ; échantillons primiti-
vement décrits sous le nom H. Stiieri, coll. Bourdot ; plésiotype
(PL XI (XVI), flg. 2), coll. Dumas. Autre individu peu lamelleux,
coll. Bonnet.
Hélix cenchridium, nov sp. PL XI (XVI), flg. 3-4.
Section Acanthinula. Taille très petite ; forme globuleuse,
granuloïde ; spire peu allongée, conoïdale ; protoconque en
goutte de suif; quatre tours très convexes, dont la hauteur
atteint le tiers de la largeur, séparés par de profondes sutures,
ornés de petites lamelles serrées, obliques, très antécurrentes
en arrière. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la
hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est un
peu obliquement déprimée, presque imperforée, et à peu près
dépourvue de lamelles d'accroissement. Ouverture fortement
contractée, à péristome épais et bordé, circulaire, très oblique-
ment déprimé surtout en arrière ; labre à profil un peu oblique
du côté antérieur, puis très oblique vers la suture ; columelle
excavée ; bord columellaire étroit et calleux, portant une
rugosité pariétale, masquant presque entièrement la fente
ombilicale.
DiM. Hauteur et Diamètre : 3 mill.
[167] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 117
R.D. Cette petite coquille est évidemment très voisine d'//. Stiieri,
à cause de sa forme conoïdale et de ses lamelles obliques ; mais
elle est encore plus globuleuse, elle a un tour de moins, à la même
taille, son ouverture est plus déprimée en arrière ; enfin elle a
l'ombilic plus resserré, la base plus lisse ; ses tours sont aussi
plus convexes et séjiarès par des sutures plus profondes, ses
lamelles sont encore plus saillantes. En tous cas, elle s'écarte abso-
lument d'//. armoricensis, qui a une forme presque conique, des
plis d'accroissement au lieu de lamelles, un ombilic plus ouvert,
et la base subanguleuse à la périphérie.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 3-4), coll.
Dumas.
ActS3on Pissarroi, nov. sp. PI. IV (IX^, fig. 21.
Taille au-dessous de la moyenne ; forme ovoïdo-conique ;
spire peu allongée, à galbe légèrement conoïdal ; protoconque
hétérostrophe, lisse, paucispirée, à nucléus caché ; cinq tours
à peine convexes, dont la hauteur atteint les deux cinquièmes
de la largeur, séparés par des sutures linéaires, ornés de plis
ou plutôt de sillons axiaux à peine sinueux, croisés et ponc-
tués par des stries spirales beaucoup moins visibles. Dernier
tour égal aux cinq septièmes de la hauteur totale, ovale, peu
ventru, surtout plissé en arrière, tandis que la base ne con-
serve guère que des stries spirales, beaucoup mieux gravées
que celles de la spire. Ouverture en forme de pépin, anguleuse
en arrière, arrondie et un peu versante en avant; labre mince,
à peine sinueux, presque vertical ; columelle courte, faible-
ment excavée, avec une torsion formant un pli obtus et peu
saillant ; bord columellaire peu calleux, recouvrant hermé-
tiquement la région ombilicale.
DiM. Longueur: 6 12 mill. ; diamètre : 3 mill.
R.D. Cette singulière coquille s'écarte complètement des autres
Actœon, non seulement par son ornementation dans laquelle pré-
dominent les plis axiaux, mais surtout par son labre non rétro-
current en arrière; cependant elle a bien la torsion columellaire
et la protoconque des Actœon, au lieu du pli lamelleux et du
118 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [168]
nucléus dévié des Odontostomia, qui ont d'ailleurs le labre plus
oblique, non sinueux en arrière.
Type et loc. Bois-Gouct, unique (PL IV (IX), fig. 21), coll.
Pissarro.
Terebra armoricensis, Cossm. PI. XI (XVI), fig. 6.
1895 — T. pUcatnla, var. armoricensis, Cossm. Moll. éoc, I, p. 46,
PI. IV, fig. 1-2.
Observ. Après un nouvel examen des échantillons de la Loire-
Inférieure, que j'ai précédemment réunis à l'espèce parisienne, je
suis obligé de reconnaître que la variété armoricensis mérite de
former une espèce distincte, non seulement à cause des différences
qu'elle présente, dans son galbe et son ornementation, mais encore
et surtout à cause de son embrjon radicalement diff'érent : la pro-
toconque des échantillons de Bretagne est, en efl'et, paucispirée et
terminée par un gros nucléus dévié, tandis que, chez tous les
échantillons du Bassin de Paris, la protoconque polygyrée forme
un bouton conoïdal et subulé, terminé par un très petit nucléus à
peine dévié. Il y a donc lieu de séparer définitivement les individus
de la Loire-Inférieure, d'autant plus que parmi eux, au gisement de
Coislin, il existe encore une autre forme bien distincte, comme on va
le voir ci-après. Si l'on se reporte à la diagnose que j'ai donnée de
la var. armoricensis dans le T. I de cette Monographie, on remarque
que les caractères sont précisément ceux de la majorité des indi-
vidus : forme trapue, plis droits et persistants, tours un peu étages
en arrière ; c'est donc ce nom de variété qu'il faut retenir pour
l'espèce en question. Section Hastula.
NÉOTYPE et LOC. Bois-Gouèl (PI. XI (XVI), fig. 6), coll. Dumas. —
Coislin, coll. Cossmann.
Terebra coislinensis, nov. sp. PL XI (XVI), fig. 7.
Taille assez petite ; forme étroite, subulée ; spire allongée;
protoconque polygyrée ; dix à douze tours plans, étroits,
ornés de plis droits jusqu'au dernier, séparés par des sutures
lines et ondulées ; dernier tour inférieur au tiers de la lon-
gueur totale, plissé comme la spire, ovale et court à la base.
Ouverture d'Hastnla.
[169] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 119
DiM. Longueur : 14 1/2 niill. ; diamètre : 3 mill.
R.D. Par sa protoconque, cette coquille se rattache plutôt aux
échantillons parisiens de T. plicaliila, qu'à T, arnwricensis ; elle a
la ['orme encore plus étroite et les plis plus persistants que les
individus du Bartonien des environs de Paris ; en outre, son der-
nier tour est beaucoup plus court que celui de toutes les variétés
de T. plicatnla, chez lesquelles la proportion ne descend jamais
au-dessous de 0,40 de longueur totale. T. coislinensis paraît être
conliné dans le gisement de Coislin, et on ne le rencontre pas au
Bois-Gouët ; c'est l'opposé le plus complet de T. armoricensis,
comme on peut s'en rendre compte par la comparaison des deux
figures.
Type et loc. Coislin (PI. XI (XVI), fig. 7), coll Dumas; coll.
Cossmann.
Surcula Dumasi, Cossm. PL XI (XVI), fig. 9.
1890 — S. dentata, var. Dumasi, Cossm. Moll. éoc, I, p. 48, PL V,
fig. 1.
Taille moyenne; forme piroïde, assez élancée ; spire médio-
crement allongée, à galbe légèrement extraconique ; proto-
conque lisse, conoïdale, polygj^rée, à nucléus minuscule ;
cinq ou six tours anguleux en avant, excavés en arrière, avec
un bourrelet bifide au-dessus de la suture ; l'angle antérieur,
également bicaréné, se charge peu à peu de petites crénelures
obliques, se transformant, sur les derniers tours, en courtes
costules dentiformes ; la région excavée, comprise entre ces
deux bourrelets spiraux, porte cinq ou six filets spiraux, très
serrés. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur
tolale, assez ventru sur l'angle périphérique, convexe et rapi-
dement atténué à la base, qui est ornée de nombreux filets
spiraux, croisés par de fins plis d'accroissement. Ouverture
piriforme, terminée en avant par un canal rectiligne, étroit
et allongé; labre mince, profondément entaillé sur la rampe
postérieure ; columelle presque droite, avec un bord étroit et
calleux.
120 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*" SÉR., T. II [170]
DiM. Longueur : 15 mill. ; diamètre : 5 1/2 mill.
R.D. Je sépare définitivement cette coquille de S. dentata, auquel
je l'avais d'abord rapportée comme variété ; les nouveaux maté-
riaux qui m'ont été communiqués, me permettent d'affirmer que
S. Diimasi n'a pas les caractères de l'espèce parisienne, et qu'on
ne peut en faire une variété de celle-ci : outre qu'il est plus trapu
et que sa spire est plus courte, l'angle dentelé et bifide est situé
beaucoup plus en avant sur chaque tour; les filets de la base sont
plus grossiers, moins chagrinés ; enfin, le bourrelet suturai est
beaucoup plus saillant. On peut également comparer 5. Diunasi
avec S. costidentata Cossm. et Piss., du Cotentin, qui a le même
galbe, mais dont les côtes axiales ne ressemblent pas aux créne-
lures localisées sur l'angle antérieur de l'espèce de la Loire-
Inférieure; c'est surtout sur le dernier tour que celte différence est
appréciable.
NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët (PL XI (XVI), fig. 9), coll. Dumas ;
trois échantillons dans cette localité, outre l'individu de Coislin,
précédemment cité.
Drillia erronea, nom. mut. PL XI (XVI), fig. 13-14.
1895 - n. Danjoiixi, Cossm. Moll. éoc, I, p. 54, PL V, fig. 34-35
(non P. Danjon.vi Baudon).
Section Crassispira. Taille petite ; forme fusoïde, un peu
étroite; spire un peu allongée; protoconque lisse, paucispirée,
à nucléus obtus ; cinq tours un peu convexes, avec un bour-
relet suturai, ornés de quatre carènes spirales crénelées par de
petites costules obliques, sinueuses et serrées, qui forment des
perles sur le bourrelet suturai ; dernier tour à peine supérieur
à la moitié de la hauteur totale, ovale à la base qui est excavée
vers le cou, et qui est ornée comme la spire ; sur le cou un peu
gonflé, il ne reste que des filets obliques. Ouverture petite,
ovale, avec un canal antérieur un peu contracté; labre épaissi
par une varice, sinueux vers la suture ; cohimelle calleuse,
droite, à bord étroit.
DiM. Longueur : G mill. ; diamètre 1 1/2 mill,
[171] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 121
R.D. En rapportant cette petite coquille à D. Danjoiixi ' Baudon,
j'ai commis une erreur que je me hâte de rectifier ; d'après l'inter-
prétation de M. de Boury (Feuille jeunes natur. 1899, p. 41, PL III,
fig. 31), l'espèce de Baudon ne diffère de P. sulcata que par des
caractères fugitifs, tandis que la coquille de la Loire-Inférieure est
plutôt voisine de D. graniilata, et ne ressemble à P. Danjoiixi que
par son bourrelet labial. L'ornementation se distingue toutefois de
celle de D. granulata par son aspect moins granuleux qui comporte
des carènes crénelées; en outre, la suture est plus nettement bordée
que celle D. granulata, et le labre porte une varice externe qui
n'existe pas chez ce dernier. D. evronea est encore plus voisin de
D. Adriani Dollf. (= Pleur. Dollfusi de Bourj', non Cossm. et Lamb.) ;
cependant je n'ai pas cru devoir l'y réunir, parce que notre
coquille porte un bourrelet suturai plus marqué ; en outre,
D. Adriani a les tours subanguleux en arrière, plus visiblement
costulés que ceux de D. erronca.
Type et loc. La Close (PI. XI (XVI), fig. 13-14), coll. Cossmann.
Drillia subcostaria, de Boury. PI. XI (XVI), fig. 15.
1899 — Revis. Pleur, éoc, p. 42, PL III, fig. 15.
Section Crassispira. Taille petite; forme fusoïde, un peu
étroite; protoconque lisse, paucispirée, subglobuleuse; cinq
tours convexes, séparés par des sutures à bourrelet perlé,
ornés de côtes obliques, peu sinueuses, et de six ou sept
cordons spiraux, plus serrés en arrière qu'en avant ; dernier
tour égal à la moitié de la hauteur totale, atténué à la base,
qui ne porte que des filets spiraux et réguliers. Ouverture
courte, assez large, brièvement tronquée en avant ; labre
épaissi par une varice externe, à quelque distance au bord,
très échancré en arrière; columelle droite un peu calleuse, à
bord étroit.
DiM. Largeur : 6 mill. ; diamètre : 2 1/4 mill
R.D. M. de Boury a séparé, avec raison, dans la Feuille des
jeunes naturalistes, cette espèce de D. costaria qui est localisé
1, Le texte porte, par erreur, Daiijoitxi ; mais c'est Danjouxi qu'il faut lire.
122 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*= SÉR., T. II [172]
dans le Bartonien, et qui a des côtes plus saillantes, des tours plus
anguleux ; l'échantillon de Coislin ne diffère de celui de Parnes
que par la varice labiale, plus effacée sur les individus de Parnes.
D. Vasseiiri se distingue par ses côtes plus écartées, plus épaisses,
un peu interrompues en deçà du bourrelet. Toutes ces espèces
sont d'ailleurs extrêmement voisines, et dès l'instant qu'on en
sépare une, on est obligé, de proche en proche, d'en admettre de
nouvelles.
Type et loc. Coislin, unique (PI. XI (XVI), fig. 15), coll. Dumas.
Drillia Ammoni, Cossm. et Piss. PI. XI (XVI), fig. 19.
1900 — Faune éoc. Cotentin, I, p. 41, PI. IV, fig. 13-14.
R.D. L'échantillon du Bois-Gouët a complètement l'aspect de
ceux du Cotentin ; même sur la base, on distingue les sillons plus
écartés qui caractérisent l'espèce ; sur le reste de la surface, elles
sont très fines et très serrées ; il est impossible de confondre cette
espèce avec D. Vasseuri, à cause de la saillie des côtes axiales, qui
sont presque noduleuses sur les premiers tours. L'ouverture est
particulièrement courte, à canal presque nul, et le labre est
dépourvu de bourrelet. Il n'est pas bien certain que cette coquille
appartienne à la Section Cymatosyrinx , dont les tours sont
complètement lisses, et dont la forme est beaucoup plus trapue.
Section Crassispirci.
Plésiotvpe et loc. Bois-Gouët, unique (PL XI (XVI), fig. 19),
coll. Dumas.
Pleurotomella orthocolpa, nov. sp. PL XI (XVI), fig. 10-11.
Taille très petite ; forme fusoïde, peu ventrue; spire un peu
allongée, à galbe à peu près conique ; cinq ou six tours
convexes, avec une petite rampe postérieure, au-dessus des
sutures crénelées ; neuf côtes axiales, droites, se succédant
en pyramide, interrompues sur la rampe, croisées par six
cordonnets spiraux, entre lesquels il existe un filet plus fin.
Dernier tour inférieur aux deux tiers de la longueur totale,
excavé à la base, sur laquelle se prolonge l'ornementation,
jusqu'au cou qui ne porte que des stries obliques. Ouverture
[173] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 123
petite, peu contractée en avant ; labre épaissi sur la dernière
côte, échancré sur la rampe, columelle presque droite, peu
calleuse.
DiM. Longueur : 3 1/2 mill. ; diamètre : 1 3/4 mill.
R.I). Très voisine de P. polijcolpa, cette petite coquille s'en
distingue par ses côtes moins nombreuses et plus droites, par ses
fdets plus serrés ; elle est moins élancée que P. giiespellensis et
elle a deux côtes axiales de plus ; je la crois donc bien distincte
des espèces parisiennes. D'autre part, elle n'appartient pas, à
cause de son embryon, au même Genre que Peratotoma ozocolpa,
qui a une ornementation similaire.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 10-11), coll.
Dumas,
Amblyacrum namnetense, nov. sp. PI. XI (XVI), fig. 12.
Taille très petite; forme biconique, peu ventrue; spire à
galbe conique ; protoconque lisse, à nucléus papilleux et
dévié ; cinq tours convexes, bianguleux en avant, ornés de
costules axiales, épaissies et crénelées sur l'angle antérieur,
amincies et obliques sur la rampe postérieure, croisées, outre
les deux carènes inégales de Tangle, par cinq filets spiraux
sur la rampe, et par deux filets 1res fins au-dessus de l'angle.
Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, déclive
et un peu convexe à la base, qui porte des cordonnets sail-
lants et alternés, et sur laquelle les côtes s'effacent ou sont
entremêlées de plis d'accroissement. Ouverture peu dilatée,
terminée par un canal, large et court, tronqué transversale-
ment à son extrémité ; labre mince, sinueux, échancré au-
dessous de l'angle ; columelle oblique, recouverte par un
bord si mince que les filets du cou paraissent s'y enrouler.
Dm. Longueur : 5 1/2 mill. ; diamètre : 2 1/2 mill.
R.D. Cette espèce est plus anguleuse et moins allongée que
A. riigosiim ; son angle est placé bien plus en avant que chez
A. Bernaiji et A. creniiligeriim ; il en résulte que son ornementation
124 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II [174]
spirale est distribuée d'une manière tout ù fait différente, et que
c'est bien une espèce complètement distincte.
Type et loc. Bois-Gouët, type figuré (PI. XI (XVI), fig. 12), coll.
Dumas; autre individu, coll. Cossmann. — Coislin, coll. Dumas.
Genotia ecostata, nov. sp. PI. XI (XYI), fig. 8.
Taille petite ; forme à peu près biconiqiie, un peu ventrue ;
spire peu allongée, à galbe régulièrement conique ; environ
sept tours carénés en avant et en arrière, excavés et finement
striés entre les deux carènes, dépourvus de costules axiales,
séparés par de profondes sutures. Dernier tour un peu infé-
rieur aux deux tiers de la hauteur totale, ovale à la base, qui
est faiblement excavée en deçà du cou, et ornée de filets
écartés, obliquement enroulés sur ce dernier. Ouverture
courte, étroite, un peu rétrécie en avant, où elle se termine
par un canal peu allongé et tronqué ; columelle un peu
excavée en arrière, rectiligne et calleuse en avant.
DiM. Longueur : 7 mill. ; diamètre : 2 1/2 mill.
R.D. Cette petite espèce se distingue aisément de G. pyrgota par
la disparition complète de l'ornementation axiale. D'autre part, elle
ne peut se confondre avec Dvillia armoricensis, qui a presque le
même aspect, parce que son dernier tour est beaucoup plus
allongé, et que son ouverture la place dans un Genre tout à fait
différent. Je n'ai donc pas hésité à la décrire, quoique son labre
soit un peu mutilé.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PL XI (XVI), fig. 8), coll. Dumas.
Gonomitra tenuiplicata, [Vasseur] PL XI (XVI), fig. 24.
1896 — Milra Icniuplicata, Cossm. ÏNIoll. éoc, p. 105, PL IX, fig. 18.
Observ. m. Dumas m'a communiqué de nombreux échantillons
bien conservés de cette rare espèce, et comme la figure précé-
demment donnée était un peu défectueuse, je crois utile de la faire
de nouveau figurer. En examinant attentivement la columelle, je
constate l'existence d'un sixième pli antérieur, très obsolète et
[175] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 125
extrêmement oblique ; les côtes, droites et serrées, sont croisées,
sur chaque tour, par cinq ou six sillons peu visibles, très serrés,
répartis sur la région antérieure et sur le bourrelet qui surmonte
la suture ; le labre, lisse à l'intérieur, est un peu épaissi à quelque
distance du contour, qui est mince et tranchant. Ces caractères,
tous constants, me permettent d'affirmer désormais que M. teinii-
plicata est une espèce bien certaine, à conserver, parfaitement
distincte de toutes ses congénères, malgré l'imperfection de la
figure de l'Atlas de Vasseur.
Loc. Coislin, deux individus (PI. XI (XVI), fig. 24), coll. Dumas.
Marginella condensata, nov. sp. PI. XI (XVI), fig. 16.
Taille petite; forme ovale, ventrue; spire courte, conique,
à sommet obtus ; quatre tours lisses, à peine convexes, étages
au-dessus de la suture, et obluscment plissés par les accrois-
sements sur le bomrelet qui la borde ; dernier tour presque
égal 'aux trois quarts de la hauteur totale, marqué par des
accroissements obsolètes, ovale-arqué à la base, dont le profil
atteint directement le contour supérieur, sans former de cou.
Ouverture un peu supérieure à la moitié de la hauteur totale,
étroite, anguleuse en arrière, avec une petite gouttière cana-
liculée, faiblement tronquée sans échancrure à son extrémité
antérieure; labre vertical, bordé par un gros bourrelet anté-
rieur, épaissi à l'intérieur jusqu'au-dessus de la gouttière pos-
térieure ; columelle munie de quatre forts plis, lamelleux et
parallèles, non bifurques ; bord columellaire calleux, quoique
peu distinct.
DiM. Longueur : 3 1/2 mill. ; diamètre : 1 3/4 mill.
R.D. Cette petite coquille ne ressemble à aucune des espèces
déjà décrites, soit dans le Bassin de PariS;, soit dans la Loire-
Inférieure, soit dans le Cotentin ; elle a lés tours étages comme
M. contabiilata, et plissés sur le bourrelet suturai comme M. cre-
niilata, mais elle se distingue aisément de ces deux espèces par sa
taille plus petite, par sa forme plus ventrue et par sa spire plus
courte ; d'ailleurs, les plis d'accroissement persistent très obtusé-
ment sur la surface du dernier tour, ce qui est très rare dans le
126 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II [176]
Genre Marginella ; ce sont plutôt des rubans aplatis que des plis,
séparés par des dépressions assez écartées et à peine visibles,
représentant les arrêts de l'accroissement du bourrelet labial.
Type et loc. Coislin, unique (PI. XI (XVI), fig. 16), coll. Dumas.
Clavella angulata, [Lanik.] PI. XI (XVI), fig. 22.
1889 — Clavilithes cmgulatiis, Cossm. Cat. Eoc, IV, p. 179.
Observ. Le petit individu du Bois-Gouët, que je rapporte à cette
espèce bien connue, ressemble identiquement aux jeunes échan-
tillons de Villiers ; l'embryon globuleux et mamillé est pareil ; les
côtes noduleuses, au nombre de sept, sont croisées par deux carènes
antérieures, au-dessous desquelles il y a six filets sur la rampe,
treillissés par de nombreux plis d'accroissement ; on distingue des
plis très obsolètes à la partie inférieure de la columelle. Pour la
substitution de Clavella à Clavilithes, voir « Essais de Pal. comp.,
4p livraison, p. 19. »
Plésiotype et LOC. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 22), coll.
Dumas.
Streptochetus intortus, [Lamk.]
1889 — S. intortus, Cossmann. Cat. Eoc, IV, p. 175.
Observ. J'ai trouvé, trop tard pour le faire figurer sur les
planches de ce fascicule, un exemplaire roulé de cette espèce
parisienne, qui est bien reconnaissable à la pyramide tordue que
forment ses côtes noduleuses, interrompues avant la suture infé-
rieure. Il est bien certain pour moi que ce n'est pas un individu
adulte de S. brachyspira, précédemment décrit.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët, unique, ma coll.
Suessionia eutaeniata, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 2-3.
Taille très petite ; forme ovale, buccinoïde ; spire un peu
allongée, à galbe subconoïdal ; protoconque lisse, composée
de trois tours convexes et étroits, avec un nucléus très petit ;
ie premier tour de spire, après l'embryon, est finement costulé,
[177] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 127
les autres, au nombre de trois ou quatre, sont ornés de cos-
tules épaisses, peu rapprochées, croisées par huit ou neuf
sillons profonds, qui découpent des bandelettes spirales, par-
faitement régulières; sutures profondes et ondulées. Dernier
tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale, peu
ventru, atténué à la base qui est ornée comme la spire, jus-
qu'au cou très court et dépourvu de bourrelet. Ouverture
subrhomboïdale, terminée par un canal large et court, un
peu obliquement infléchi, tronqué sans échancrure à son
extrémité ; labre épaissi par la dernière côte, un peu sinueux
en arrière, lisse à l'intérieur ; columelleen S, un peu calleuse,
à bord lisse.
DiM. Longueur : 6 mill. ; diamètre : 2 12 mill.
R.D. Je ne puis rapporter cette coquille à aucune de celles déjà
décrites dans la Loire-Inférieure ; elle s'écarte, par son ornemen-
tation formée de sillons spiraux, des deux espèces de Siicssionia
antérieurement signalées au Bois-Gouét, et on ne peut évidemment
la classer ni dans les Pleiivotomidœ jRaphitonui' dont la rappro-
cherait son faible sinus, ni dans le Genre Tritonidea, à cause de
son ouverture. Elle a plutôt l'aspect des coquilles éocéniques de
l'Alabama que j'ai conservées dans le Genre Siiessionia, quoique
leur bord columellaire soit dépourvu de rides.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 2-3), coll. Dumas ;
une douzaine d'échantillons.
Lathyrus difficilis, Cossm. PI. XII (XVII), fig. 29.
1897 — Latiriis difficilis, Cossm. Moll. éoc, I, p. 115, PI. VI, fig. 15.
Observ. Je crois utile de donner une nouvelle figure de cette
espèce, dont le type peu net et assez roulé est presque méconnais-
sable sur la planche précitée. Les deux plis columellaires sont
épais et, en quelque sorte, écrasés ; la columelle, excavée au-
dessous de ces plis, infléchie au-dessus, n'a pas la rectitude de
celle des véritables Lathyrus. Quant à la protoconque, elle est
complètement globuleuse et papilleuse.
Néotype et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 29), ma coll.
128 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II [178]
Siphonalia goniocolpa, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 4-5.
Taille petite ; forme trapue ; spire courte, à galbe conique,
protoconque lisse, papilleuse, paucispirée, à nucléus non
dévié ; quatre tours anguleux vers le milieu de leur hauteur,
peu élevés, séparés par des sutures linéaires et ondulées,
munis d'environ douze côtes axiales, épaisses, droites, coudées
sur l'angle médian, interrompues vers la suture inférieure où
il ne reste plus que des plis d'accroissement, très fins et cur-
vilignes ; trois cordonnets spiraux assez saillants au-dessus
de l'angle, et nombreux filets beaucoup plus fins sur la rampe
postérieure. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur
totale, ventru, subitement excavé à la base, qui est finement
sillonnée et sur laquelle s'effacent les côtes ; cou un peu long,
contourné, avec un bourrelet peu saillant. Ouverture ovale,
anguleuse en arrière, terminée en avant par un canal assez
court, très contourné, tronqué sans échancrure ; columelle
lisse, excavée, subitement coudée avec le canal.
DiM. Longueur : 5 mill. ; diamètre : 3 mill.
R.D. Cette petite coquille se rapproclie de S. variabilis, du
Calcaire grossier parisien ; mais elle est t^eaucoup plus ventrue, et
son canal est plus court, plus contourné ; en outre, son ornemen-
tation spirale est différente. Elle est peut-être encore plus voisine
de S. minuta, de Grignon ; cependant cette dernière espèce a la
spire plus allongée, et elle porte environ deux côtes de moins que
notre S. goniocolpa ; enfin, le canal de la coquille parisienne est
un peu moins brièvement tronqué que celui de l'espèce du Bois-
Gouct.
Type et loc. Bois-Gouët, deux échantillons (PI. XII (XVII), fig. 4-5),
coll. Dumas.
Gonioptyxis nassaeformis, Cossm. et Piss. PI. XI (XVI), fig. 17.
19ÛU — G. nassieformis, Cossm. et Piss. Faune éoc. Cotentin,
p. G6., PI. XIII, fig. 8.
Observ. Cette forme très intéressante, — tout récemment décrite
dans le second fascicule de la Monographie du Cotentin, et qui
[179] M. COSSMANX. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 129
appartient à un Genre nouveau, publié, cette année même, dans la
4'' livraison (p. 114) des « Essais de Paléoconch. comp. », — est
représentée dans la Loire-Inférieure par un autre échantillon
unique, un peu plus grand que celui de Fresville. La disposition
très singulière du pli caréné qui tronque transversalement l'extré-
mité antérieure de la columelle, et qui se redresse orthogonale-
ment, en se confondant avec le bord columellaire, le long du canal,
appelle l'attention de l'observateur, au premier coup d'œil, et
permet de séparer sans hésitation cette coquille, d'ailleurs remar-
quable par sa forme ventrue, et par son bourrelet basai que
circonscrit nettement une dépression rainurée.
L'ornementation de l'individu du Bois-Gouët est identique à celle
du type de Fresville : neuf côtes axiales, épaisses, tordues en
pjramide, croisées par six funicules spiraux, plus deux sur la
rampe au-dessus de la suture, avec de fins plis d'accroissement
sur toute la surface. La protoconque, qui n'avait pu être étudiée
sur l'échantillon-tj'pe, est ici composée de deux tours lisses et
globuleux ; malheureusement, l'extrémité du nucléus manque,
mais il semble qu'il devait être dévié, ce qui confirmerait le
classement du Genre Gomoj)ti)xis dans la famille Chrysodomidsc .
DiM. Longueur : 10 12 mill. ; diamètre : 7^mill.
Plésiotype et loc. Bois-Gouct, unique (PI. XI (XVI), fig. 17),
coll. Dumas,
Tritonidea coislinensis, Cossm. PI. XI (XVI), Jig. 18.
1896 - T. coislinensis, Cossm. Moll. éoc, I, p. 134, PI. XI, fig. 27.
Observ. Cette espèce a été décrite- d'après des échantillons
mutilés, et en outre, la planche triple dont fait partie la PI. XI,
ayant été refaite d'après un report héliographique, au lieu des
clichés eux-mêmes que le photot^piste avait brisés, la figure est
presque méconnaissable. Je profite donc de la communication, qui
m'est faite par M. Dumas, d'un meilleur échantillon, pour en
donner une nouvelle figure, et pour signaler les plis lires existant
à l'intérieur du labre, qui est un peu antécurrent vers la suture.
La partie antérieure des tours de spire, et la région médiane du
dernier tour, n'est pas complètement lisse ; on y distingue des
sillons visibles, quoique plus effacés que ceux qui surmontent la
130 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^" SÉR., T. II [180J
suture. Le pli columellaire antérieur est spiral, et divisé en deux
par une petite rainure obsolète. Section Pseiidopisania.
NÉOTYPE et Loc. Coislin (PI. XI iXVI), fig. 18), coll. Dumas.
Strombocolumbus Dumasi, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 1.
Taille assez petite ; forme un peu ventrue, stromboïdale ;
spire médiocrement allongée, à galbe conique ; tours à peine
convexes, séparés par des sutures linéaires, simplement ornés
de sept sillons spiraux, qui séparent de larges rubans aplatis.
Dernier tour probablement supérieur aux deux tiers de la
longueur totale, ovale, déprimé au-dessus de la suture, obtu-
sément gibbeux sur la surface dorsale, obliquement atténué
à la base, qui dégage un cou très court, sans bourrelet, et qui
est ornée comme la spire. Ouverture allongée, peu large, à
bords presque parallèles, avec une profonde gouttière dans
l'angle inférieur, contractée en avant, où elle se termine par
un canal très court, tronqué sans échancrure à son extrémité;
labre presque droit, épaissi et bordé à l'extérieur, taillé en
biseau et muni d'une crête finement crénelée à l'intérieur ;
columelle droite, un peu infléchie en avant ; bord columel-
laire calleux, muni de cinq rides dentiformes en avant, et de
quelques tubercules pariétaux, très effacés.
DiM. Longueur probable : 11 mill. ; diamètre : 5 mill.
R.D. Cette coquille mérite d'être signalée, quoiqu'elle ne soit pas
dans un parfait état de conservation ; car, jusqu'à présent, on
n'avait pas encore trouvé de véritables Coliimhellidœ au-dessous du
Miocène, mais seulement" des Atiliinœ. Je la rapporte, au Genre
Strombocohimbiis ' (= Strombina Môrch. non Bronn), quoique sa
columelle soit ridée comme celle de Coliimbella, et que son labre
soit intérieurement crénelé ; en effet, elle a déjà le canal un peu
formé, et la forme stromboïde des espèces de ce Genre ; même, il
semble qu'elle en ])ortc aussi les gibbosités dorsales.
Type et loc. Bois-Gouct, unique (PI. XII (XVII), fig. 1), coll.
Dumas.
1. Essais de Paléoc. comp., ¥ livr., p. 141.
[181] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 131
Murex auversiensis, Desh. PI. XII (XVII), fig. 11.
1889 — M. auversiensis, Catal. Éoc, IV, p. 128, PI. IV, fig. 18.
Observ. Je ne puis absolument séparer l'échantillon du Bois-
Gouët de ceux que je possède de cette espèce provenant du Bassin
de Paris, bien qu'en général, les affinités des coquilles du Bois-
Gouët soient avec les fossiles du Calcaire grossier parisien,
plutôt qu'avec ceux du Bartonien : ici, l'identité me paraît complète.
C'est une coquille peu ventrue, à protoconque papilleuse, composée
de six tours anguleux, ne portant que cinq filets spiraux, séparés
par de simples stries, sur la rampe postérieure, tandis que la
région antérieure est ornée de deux forts cordonnets (y compris
celui de l'angle) entre lesquels il y a un funicule plus mince ; le
tout est croisé par une dizaine de varices axiales, sublamelleuses,
dans l'intervalle desquelles il y a de nombreux plis d'accroissement
crépus. L'ouverture est peu contractée en avant, et le canal est
assez large ; le labre est à peu près vertical, lacinié vis-à-vis des
gros cordonnets de la base, et muni à l'intérieur de cinq dents
tuberculeuses, peu saillantes. L'échantillon du Bois-Gouèt n'étant
pas complètement adulte, on n'y distingue pas de rides columel-
laires ; mais l'espèce appartient bien au Sous-Genre Miiricopsis, par
son canal ouvert, non contracté, par sa protoconque paucispirée,
à nucléus subglobuleux.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XII (XVII), fig. 11),
coll. Dumas.
Murex Plini, de Raine. [T. L.-, p. 138, PI. VI, fig. 44-45.]
1897 — Siphonalia paehycolpa, Cossm. Moll. éoc, I, p. 126, PI. VI,
fig. 13-14.
Observ, Je suis obligé de rectifier ici une assez grave erreur que
j'ai commise en décrivant, sous le nom Siphonalia paehycolpa, de
jeunes individus du Murex Plini, tjui est commun et, par consé-
quent, variable, dans le Bassin éocénique de Nantes. La forme
typique de ce Mnrex est évidemment élancée ; mais la plupart des
jeunes individus ont une forme beaucoup plus trapue, et leurs
tours paraissent anguleux ; en outre, quand la surface est usée, les
lamelles axiales s'émoussent sur l'angle et prennent l'aspect que
j'ai signalé chez S. paehycolpa ; toutefois l'intervalle des lamelles
132 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [182]
reste complètement lisse, comme chez M. Plini, tandis que les
Siphonalia ont toujours une ornementation spirale. Enfin, la proto-
conque, dont j'ai indiqué l'analogie avec celle des Chrysodomidœ,
n'est pas aussi papilleuse que celle de Siphonalia ; elle a seulement
le nucléus globuleux et subdévié, comme cela se produit chez les
autres Miiricopsis. Il y a d'ailleurs un caractère auquel il est impos-
sible de se tromper, c'est l'existence du bourrelet qu'on distingue
très bien sur la figure, quoique défectueuse, de S. pachycolpa, et
qui représente l'inflexion antérieure des lamelles muricoïdes de
cette coquille. On ne peut d'ailleurs tirer aucun indice de l'absence
de dents à l'intérieur du labre, attendu que l'échantillon figuré
n'est évidemment pas adulte ; on en trouve des individus complè-
tement semblables, au Bois-Gouët, dans la couche blanche supé-
rieure où tous les fossiles sont roulés (coll. Dumas, ma coll.).
Murex coislinensis, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 7.
Sous-Genre Miiricopsis. Taille petite ; forme trapue ; spire
assez courte, à galbe conique ; cinq ou six tours convexes ou
subanguleux en avant, excavés en arrière, assez étroits,
séparés par des sutures simples, ornés de nombreuses côtes
axiales, lamelleuses malgré l'usure de ^échantillon décrit,
obtusément croisées par deux ou trois cordonnets spiraux,
eiracés par l'usure, mais visibles sur la région antérieure de
chaque tour. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur
totale, très ventru au milieu, excavé an-dessus de la suture,
portant, au-dessus de cette rampe et sur la base, quatre ou
cinq cordons spiraux, écartés ; base excavée, sur laquelle se
prolongent les lamelles axiales,, jusqu'au bourrelet du cou,
qui est court et tordu. Ouverture petite, rétrécie par son
péristome, un peu contractée sur le canal qui est court et con-
tourné ; labre épaissi par une varice foliacée, muni de six
dents sur le biseau interne ; columelle excavée, coudée en
avant avec le canal ; bord columeliaire large, obscurément
ridé.
I)nr. Longueur : 10 mill. ; diamètre : R mill.
U.I). Cette coquille ne peut se confondre avec les individus de
Murex Plini que j'avais dénommés Siphonalia pachycolpa, parce
|183] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 133
qu'elle est encore plus trapue, et surtout parce que ses lamelles
axiales, plus nombreuses, sont croisées par des cordonnets qu'on
distingue bien visiblement malgré l'usure du test; en outre, les
dents internes du labre sont plus nombreuses, et la varice labiale
est plus épaisse. Elle est moins ornée et plus ventrue que M. aiwer-
siensis.
Type et loc. Coislin, uni([ue (PI. XII (XVII), fig. 7), coll. Dumas.
Typhis parisiensis, d'Orb. Pi. XII (XVII), fig. 6.
1897 — T. parisiensis, Cossm. Moll. éoc, I, p. 140, PI. XI, fig. 42.
Observ. a la place du fragment d'ouverture que j'ai précédem-
ment figuré, je puis actuellement faire phototyper un petit échan-
tillon à peu près complet, quoique moins fraîchement conservé
que ledit fragment, et confirmant la détermination antérieure : le
galbe de la coquille est trapu, mais les cordonnets sont efTacés par
l'usure.
Plésiotype et LOC. Bois-Gouct (PI. XII (XVII), fig. 6), coll. Dumas.
Typhis sinuosus, nov. sp. PI. XI (XVI), fig. 25-20.
Section Lyrotyphis. Taille petite ; forme trapue ; spire
courte, à galbe faiblement extraconique, à sommet probosci-
diforme ; quatre ou cinq tours convexes, étages, lisses ;
dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, muni
de quatre varices lamelleuses, carénées, lisses, droites en
avant, fortement contournées et rétrocurrentes en arrière, où
elles se terminent par une courte tubulure ; dans l'intervalle,
la surface, entièrement lisse, n'est pas absolument plane, et
semble porter un bombement, qui aurait été obliquement
écrasé par une compression latérale. Ouverture ovale, incom-
plètement close sur le canal, qui est oblique, un peu long,
contourné ; bord columellaire mince, détaché, coudé en
avant.
DiM. Longueur : 8 mill. ; diamètre : 5 mill.
R.D. Cette singulière coquille ne peut absolument pas se confon-
9
134 BULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [184]
dre avec la coquille précédente, ni avec aucune de ses congénères
éocéniques, attendu qu'elle appartient à un groupe tout à fait
différent, caractérisé par la sinuosité rétrocurrente des varices,
qui sont totalement dépourvues d'épines ou de rugosités.
TYPEetLOC. Coislin, unique (PI. XI (XVI), fig. 25-26), coll. Dumas.
— Bois-Gouct, un autre individu récemment retrouvé, ma coll.
Lampusia gouetensis, Cossm. PI. XII (XVII), fig. 8-9.
1897 — L. planicostata Desh. var. gouetensis, Cossm. Moll. éoc,
I, p. 149, PI. XII, fig. 17.
Observ. Je suis obligé de séparer définitivement cette coquille
que je considérais comme une simple variété de l'espèce pari-
sienne ; son système d'ornementation se compose, en effet, de
crénelures pliciformes et serrées, au lieu de nodosités aplaties,
écartées ; il j' a cependant des individus chez lesquels ces créne-
lures s'espacent davantage et deviennent plus carrées sur quelques-
uns des rubans aplatis du dernier tour ; mais leurs tours sont
toujours un peu convexes, tandis que les tours de spire de L. pla-
nicostata ont invariablement un galbe conique. Enfin, les crénelures
labiales, sont moins nombreuses : trois bifides en avant, deux plus
grosses en arrière ; la columelle porte deux fortes rides antérieures,
et il n'y a pas de dent pariétale. L. polysarca C. et P., du Cotcntin,
se rapproche beaucoup de L. gouetensis : seule, l'ornementation est
un peu différente.
NÉOTYPE et Loc. Bois-Gou'H (PI. XIKXVII), fig. 8-9), coll. Dumas;
assez rare.
Lampusia interstriata, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 10.
Sous-Genre Simpiilnm. Taille petite ; forme cunéoïde ;
spire un peu allongée, à galbe conique; protoconque lisse,
paucispirée, globuleuse, à nucléus en goutte de suif; quatre
tours convexes, subanguleux en avant, à sutures ondulées,
ornés de deux rubans crénelés au-dessus de la suture, puis
de deux ou trois larges rubans antérieurs, portant des nodo-
sités axiales, et séparés par trois stries serrées. Dernier iour
égal aux deux tiers de la hauteur totale, à galbe arrondi;
[185] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 135
base un peu excavée en avant, ornée comme le dernier tour,
jusque sur le cou sur lequel s'enroulent des filets obliques.
Ouverture ovale, fusoïde, à canal court et peu contourné ;
labre épais, bordé, vertical, milni à l'intérieur de cinq créne-
lurcs écartées; columelle droite, coudée en avant avec le
c.inal, portant quelques rides antérieures, peu saillantes.
DiM. I^ongueur : 9 mill. ; diamètre : 5 mill.
l^.D. Quoique L. pohjzonalis soit assez variable, il est impossible
(l'y rapporter cette coquille, dont je ne connais malheureusement
qu'un seul échantillon ; ses deux rubans crénelés contre la suture,
les stries qui séparent les rubans antérieurs, les nodosités axiales
que portent ces derniers, constituent un sj'stème d'ornementation
complètement différent, et qui ne ressemble à celle d'aucune espèce
inirisienne, ni à celle d'aucune coquille du Cotentin.
TvPE et Loc. Bois-Gouët, unique (PI. XII (XVII), lig. 10), coll.
Dumas.
Lampusia namnetensis, nov. sp. PI. XI (XYI), fig. 28-29.
Section Monocirswi. Taille très petite ; forme trapue ; spire
courte, étagée, à galbe conique; protoconque lisse, paucis-
pirée, globuleuse ; trois ou quatre tours anguleux, dont la
hauteur n'atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des
sutures ondulées, ornés de côtes axiales, nombreuses et
épaisses, croisées par deux cordons spiraux sur l'angle et au-
dessus de l'angle, avec des filets intercalaires, et par quatre
filets à peu près égaux sur la rampe postérieure ; dans l'inter-
valle, on distingue, en outre, de très fins plis d'accroissement.
Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale,
portant trois cordons principaux jusqu'à la périphérie de la
base, sur laquelle se prolonge l'ornementation ; cou très
court, portant un bourrelet limité par une dépression très
excavée. Ouverture petite, arrondie, contractée à la naissance
du canal, qui est court, étroit et contourné; labre \ertical,
épaissi par une forte varice externe, muni à l'intérieur de six
dents crénelées; columelle coudée, non ridée.
136 BULL. SOC. se. NAT, OUEST. — 2« SÉR., T. II [186]
DiM. Longueur : 4 mill. ; diamètre : 2 3/4 mill.
R.D. Avec son unique varice, ce petit Monocircus s'écarte abso-
lument des autres Lampiisia de l'Éocène ; on ne peut le rapprocher
que de L. cariniilala, du Calcaire grossier de Chaussy, qui a
d'ailleurs une ornementation beaucoup plus simple.
Type et loc. Bois-Gouët, deux individus (PI. XI (XVI), fig. 28 29),
coll. Dumas.
Cyprœa sequipartita, nov. sp. PL XI (XVI), fig. 27.
Section Liiponia. Taille un peu au-dessous de la moyenne ;
forme ovale, légèrement ventrue au milieu, atténuée en avant
et en arrière. Spire complètement cachée ; surface dorsale
obscurément ornée de filets spiraux, dont les uns sont le
prolongement des plis des bords de l'ouverture, tandis que
les autres sont anastomosés dans l'intervalle des premiers.
Ouverture très étroite, à bords complètement parallèles, un
peu élargie en avant, placée exactement au milieu de la
largeur de la coquille ; échancrure postérieure contournée à
droite ; troncature antérieure courte ; labre un peu épaissi,
muni de vingt-cinq crénelures, qui forment des plis allongés,
un peu excavé en avant, jusqu'à la côte qui se raccorde au
contour supérieur; columelle excavée en avant, munie d'un pli
antérieur obtus et oblique, qui se raccorde également avec le
contour; bord columellaire portant une vingtaine de tuber-
cules, qui donnent naissance à des plis allongés, et qui sont
un peu déviés à droite, vis-à-vis de l'excavation de la colu-
melle.
DiM. Longueur : 13 mill. ; diamètre : 8 mill.
R.D, Malgré son ornementation obsolète, cette coquille appar-
tient bien à la Section Luponict, plutôt qu'à la Section Cijprœdia : il
suffit de regarder le sommet, pour se rendre compte de la légi-
timité de ce classement. Dans ces conditions, elle se distingue
aisément des autres Liiponia par ses filets persistant sur toute la
surface dorsale, qui est malheureusement décortiquée en partie sur
l'unique échantillon-type. En outre, cette espèce est particulière-
[187] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 137
ment caractérisée par la position médiane de l'ouverture, dont la
fente divise également la largeur de la face ventrale.
Type et loc. Coislin, unique (Pi. XI (XVI), fig. 27), coll. Dumas.
Gerithium rhaphidoides ', nov. sp. PI. XII (XYII), fig. 13-14.
Taille très petite ; forme étroite, aciculée ; spire turriculée,
h galbe subulé et conique; environ quinze tours plans, dont
la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, séparés par des
sutures rainurées ; au-dessus de la suture, deux cordons spi-
raux, portant des crénelures oblongues et confluentes, avec
un filet intercalaire ; sur la région antérieure de chaque tour,
cinq filets lisses, dont l'un est plus saillant en avant. Dernier
tour à peine égal au quart de la hauteur totale, portant quatre
cordonnets plus saillants à la périphérie de la base, qui est
excavée, et sur laquelle il y a trois filets moins proéminents;
cou droit, court et tronqué. Ouverture petite, arrondie, cana-
liculée dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal
presque nul et tronqué ; labre peu épais, proéminent en
avant, sinueux en arrière, lisse à l'intérieur; columelle
excavée, lisse; bord columellaire mince, assez large.
DiM. Longueur : 13 12 mill. ; diamètre : 2 1/4 mill.
R.D. Cette petite coquille ne peut être confondue avec les jeunes
individus de C. crenatiilatiim, à cause de sa forme plus aciculée et
de son ornementation qui comporte deux cordons crénelés en
arrière, et des filets lisses en avant. L'ouverture se rapproche plus
de celle de Bitthim, que des véritables Cerithiiim, à cause de la
brièveté du canal. Elle se distingue de C. ongnstiim par son galbe
plus allongé, par ses tours moins convexes et par son ornemen-
tation.
Type et loc. Bois-Gouct (PI. XII (XVII), fig. 13-14), coll. Dumas ;
quatre échantillons.
1. Étymologie : pccf.;, aiguille.
138 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2>= SÉR,, T. II [188|
Bittium adelomorphum, [Cossm.] [T. I, PI. XIII, fig. 29-30.]
1897 — Cerithium adelomorphum Cossm. ]\Ioll. éoc, I, p. 1G5,
PI. XIII, fig. 29-30.
Observ. Il y a à faire une rectification au sujet du classement
générique de cette petite coquille, qui a manifestement l'ouveriure
d'un Bittium ; il en est probablement de même de C. semicristatum
Baudon, du Calcaire grossier parisien.
Bittium Dumasi, nov. sp. PL XII (XVII), fig. 15.
Taille moyenne; forme assez étroite, turriculée, subulée ;
spire longue, à galbe subconoïdal ; environ dix tours, plans,
séparés par des sutures bordées d'un bourrelet, ornés, au-
dessus de ce bourrelet aplati, de quatre ou cinq filets spiraux,
inégaux, non alternés, croisés par de petits plis d'accroisse-
ment obsolètes. Dernier tour presque égal au tiers de la hau-
teur totale, muni d'une forte varice à l'opposé de l'ouverture,
portant deux forts cordonnets à la périphérie de la base, qui
est excavée et ornée de trois filets fins. Ouverture arrondie,
étroitement canaliculée dans l'angle inférieur, terminée par
un canal très brièvement tronqué ; labre presque droit, avec
une forte varice externe, lacinié à l'intérieur; columelle lisse,
excavée, k bord indistinct.
DiM. Longueur : 11 mill. ; diamètre : 3 1/2 mill.
R.D. J'avais d'abord confondu cet échantillon, qui est un peu
usé, avec B. semigrcmulosum ; mais il a les tours plus plans, un
bourrelet suturai, des granulations moins apparentes, et deux
cordons saillants à la périphérie de la base, dont on n'aperçoit pas
la trace chez l'espèce lamarckienne ; ses varices ne permettent
pas de le rapprocher de B. evanescens.
Type et loc. Coislin, unique (PL XII (XVII), fig. 15), coll. Dumas,
Semivertagus dissimilis, nov. sp. PL XII (XVII), fig. 10.
Taille au-dessous de la moyenne ; forme hordéolée, turri-
culée ; spire un peu allongée; environ douze tours d'abord
[189] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 139
convexes, puis presque plans, bordés d'un étroit bourrelet
peu saillant au-dessus de la suture, ornés, au-dessus de ce
bourrelet, de six filets spiraux, d'abord obtusément treillissés
en arrière par des accroissements qui disparaissent vers le
cinquième tour avant le dernier, où il ne reste que quelques
traces espacées de varices aplaties. Dernier tour supérieur au
tiers de la hauteur totale, ovale à la base qui ne porte que
des sillons concentriques, et qui est absolument dépourvue
de cou. Ouverture ovale, étroitement canaliculée dans l'angle
inférieur, à peine rétrécie par l'échancrure versante qui tient
lieu du canal ; labre peu épais, presque droit, lisse à l'inté-
rieur, columelle obliquement excavée, à peine coudée en
avant.
DiM. Longueur : 7 1/2 mill. ; diamètre : 2 14 mill.
R.D. Cette petite espèce est extrêmement voisine de S. mela-
noides, du Calcaire grossier parisien; cependant je n'ai pas pu l'y
rapporter, parce qu'elle s'en écarte par quelques caractères assez
importants ; d'abord, elle n'a pas les tours concavo-convexes de
l'espèce parisienne, elle porte un bourrelet suturai qui fait toujours
défaut chez celle-ci, et ses premiers tours sont obscurément
treillissés en arrière, ce qui n'a jamais lieu chez S. melanoides ;
enfin, son ouverture est un peu diJïérente, avec un pèristome
beaucoup moins détaché.
Type et loc. Coislin (PI. XII (XVII), fig. 16), coll. Dumas.
Potamides dyscritus', nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 17-18.
Taille un peu au-dessous de la moyenne ; forme turriculée,
un peu trapue à la base ; spire pointue, à galbe parfaitement
conique ; douze tours convexes, séparés par des sutures
linéaires, d'abord ornés de costules axiales, espacées et cré-
nelées par trois filets spiraux; à partir du sixième tour, la
rangée du bas se sépare, devient plus saillante, et se trans-
forme en une couronne de petits tubercules d'abord bifides.
'1. Élymo'ojie : Amt/oitot, difficile à distinguer.
140 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II [190J
j3uis simples el épineux, au-dessus de laquelle il y a deux
fines rangées de perles, reliées par des plis d'accroissement
irréguliers et obliques. Dernier tour égal aux trois cinquièmes
de la hauteur totale, avec deux cordons périphériques, non
granuleux ; base déclive, avec un seul cordon concentrique.
Ouverture arrondie, dilatée, avec une rainure spirale contre
le labre, terminée par un canal très court, obliquement
tronqué ; labre très proéminent en avant, échancré en arrière ;
columelle lisse, excavée, à bord calleux.
DiM. Longueur : 21 mill. ; diamètre : 9 iiiill.
I^.D. La détermination de cette coquille m'a beaucoup embar-
rassé : au premier abord, elle paraît ressembler à une forme déjà
connue ; cependant, quand on l'examine et qu'on la compare aux
autres Potamides de la Loire-Inférieure ou du Bassin de Paris, il
est impossible de la rapprocher d'aucun d'eux. Son ornementation
se rapproche de celle de quelques Cérites ; mais son ouverture à
canal court, à plafond déprimé, est complètement celle d'un
Potamides.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 17-18), coll. Dumas ;
quatre ou cinq individus, dont un seul est bien complet.
Potamides occidentalis, nomen mut.
1898 — P. Cordieri, Cossm. Moll. éoc, p. 185, PI. XVI, fig. 7 (non Dh.).
R.D. En rapportant à P. Cordieri les échantillons du Bois-Gouèt,
j'avais déjà signalé les différences existant entre ces derniers et
les individus du Bassin de Paris. Or, la même forme existe dans le
Cotentin, et l'examen que j'en ai fait, à l'occasion de l'étude de la
faune de cette dernière région, m'a confirmé dans l'opinion, précé-
demment exprimée, de la nécessité de séparer cette coquille de
P. Cordieri, dont elle s'écarte complètement : par sa forme trapue,
par sa taille plus grande, et par l'ornementation de ses tours
moins convexes. J'ai choisi, pour designer la nouvelle espèce, une
dénomination qui rappelle son existence dans les deux Bassins
èocèniques de l'ouest de la France. Si on la compare à P. conoideiis,
on trouve que ses sutures sont plus rainurées et qu'il y a un filet
[191] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 141
de plus sur chaque tour ; au contraire, elle porte moins de fdets
que P. emarginatiis, et s'en distingue aussi par ses sutures. Sous-
Genre Tijmpanotomus.
Sella variata, [Desh.] PL XI (XVI), fig. 20-21.
1889 — Lovenella variata, Cossm. Cat. Éoc, IV, p. 50.
R.D. Il m'est impossible de confondre avec 5. trifaria, de petits
échantillons de Seila, du Bois-Gouët, qui sont beaucoup plus étroits
et plus allongés, et dont les sutures sont plus visibles ; ils se
distinguent de S. trilirata par leurs tours plans, et par leurs
lamelles d'accroissement, bien visibles dans les intervalles des
carènes. Le quatrième cordon, qui existe sur la suture des indivi-
dus du Calcaire grossier parisien, est à peine perceptible chez
ceux de la Loire-Inférieure ; mais tous les autres caractères sont
bien conformes.
Plésiotypes et loc. Bois-Gouèt, plusieurs individus (PL XI
(XVI), fig. 20-21), coll. Dumas.
Colina hemidictya, nov. sp. PL XI (XVI), fig. 23.
Test très mince. Taille petite ; forme étroite, allongée ; tours
très élevés, dont la hauteur atteint les quatre cinquièmes de
la largeur, convexes, séparés par des sutures enfoncées entre
deux rampes, ornés de trois cordons spiraux, écartés et obso-
lètes, croisés seulement en avant par de petits plis d'accrois-
sement droits et presque effacés, qui reparaissent quelquefois
sur la rampe au-dessus de la suture. Ouverture étroite, angu-
leuse en arrière, terminée en avant par un canal droit, tronqué
obliquement sans échancrure ; columelle un peu excavée,
verticale, avec trois plissements obliques.
DiM. Longueur probable : 9 mill. ; diamètre : 1 12 mill.
R.D. Je décris ce fragment parce qu'il présente, quoique incom-
plet, des caractères absolument distincts de ceux des Colina déjà
connus ; il s'y rattache toutefois par son ouverture et sa columelle,
mais il s'en écarte par son galbe étroit et par son ornementation
142 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [192]
obsolète, par ses tours subcj'lindracés. L'espèce parisienne, dont
il se rapproche le plus, est C. tennis Desli., de Grignon ; mais ce
dernier a quatre cordons spiraux, et des plis axiaux plus réguliers,
saillants d'une suture à l'autre.
Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 23), coll. Dumas.
Benoistia millegranum, Cossm.
1898 — Brachytrema muricoides, Cossm. Moll. éoc, I, p. 211,
PI. XVI, fig. 16.
Observ. Il y a lieu de rectifier la détermination de cette espèce,
qui se distingue de B. muricoides par ses granulations régulièrement
distribuées entre les côtes axiales très écartées, au lieu des deux
rangs de crénelures de l'espèce parisienne. J'avais, depuis
longtemps, séparé sous ce nom un échantillon du Cotentin, qui
présente ce caractère d'ornementation encore plus nettement
visible que ceux du Bois-Gouët. Après un nouvel examen de ces
derniers, je ne crois pas devoir les séparer de B. millegranum :
leurs tours portent quatre rangées spirales de granulations avec
d'autres fdets granuleux, plus fins, intercalés entre ces rangées
principales ; sur les sept côtes axiales, les rangées principales
forment des nodosités non tranchantes ; un rang de perles plus
grosses accompagne généralement la suture. Voir ci-après [B. Du-
masij les' observations relatives à la dénomination générique
Benoislia.
Benoistia Dumasi, [Cossm.) PI. XII (XVII), fig. 12.
1898 — Brachytrema Dumasi, Cossm. Moll. éoc, I, p. 211,
PI. XIX, fig. 34-35.
Observ. Je suis en mesure de donner actuellement la figure
d'un échantillon adulte de cette espèce, dont je n'avais précédem-
ment signalé qu'un jeune individu, de sorte qu'on pouvait penser
que c'était le jeune âge de B. muricoides. Les difTérences que j'ai
signalées persistent bien à l'âge adulte, ce qui confirme la sépara-
tion de B. Dumasi. D'autre part, dans mon « Étude sur le Bathonien
de l'Indre », j'ai eu l'occasion de revenir sur le classement de
certaines coquilles tertiaires dans le Genre jurassique Brachytiema;
[193] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCFÎMQUES 143
j'ai démontré que ces espèces, dont l'ouverture est dépourvue du
pavillon dilaté qui caractérise le type de ce Genre, lorsqu'il est
complet, ne peuvent appartenir au même groupe ; leur échancrure
cérithiale ne ressemble guère à la sinuosité déprimée qu'on
observe, à la place du canal, chez les Brachytrema jurassiques.
Aussi ai-je proposé d'attribuer à ces espèces tertiaires le nom
générique Benoistia, et de les classer dans les Cerithidœ, tandis
que Brachytrema appartient à une toute autre Famille, voisine de
Piirpiirinidœ, à ouverture semi-holostome.
NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët (PI. XI (XVI), fig. 12), coll. Dumas ;
plusieurs jeunes échantillons, outre le néotype adulte.
Teliostoma Dumasi, Cossm. (T. I, PI. XVI, fig. 6 et 8-9.]
1898 — T. Dumasi, Cossm. Moll. éoc, I, p. 210.
Observ. ]\I. Dumas m'a communiqué de jeunes individus de cette
intéressante espèce, dont la pointe est à peu près entièrement
conservée : il leur manque encore l'extrémité du nucléus embryon-
naire ; mais on peut constater que leur protoconque se compose
de cinq ou six tours lisses, très convexes, séj)arés par de très
profondes sutures ; les premiers tours de spire, qui succèdent aux
tours embryonnaires, sont également convexes, et spiralement
sillonnés ; ce n'est guère que vers le dixième tour (y compris la
spire embryonnaire) qu'on commence à apercevoir des traces de
côtes axiales, et que les sillons séparent de véritables filets ; au
quinzième tour, le galbe s'aplatit, et tend à prendre son aspect
définitif, avec un petit bourrelet à la suture ; toute cette transfor-
mation se réalise graduellement dans l'espace d'un centimètre de
longueur.
Mathildia distinguenda, de Boury in coll. PL XII (XVII). fig. 21.
1899 - il/. Morgani, Cossm. Moll. éoc, II, p. 1, PI. I, fig. 1 (non
de Boury).
Taille petite; forme un peu Irapue; spire turriculée, à galbe
conique ; protoconque lisse, très obliquement déviée, formant
une crosse saillante et penchée ; sept tours convexes, dont la
hauteur égale à peu près la moitié de la largeur, séparés par
144 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II [194]
des sutures linéaires, que borde en dessous un cordonnet peu
saillant; ornementation composée de trois cordons princi-
paux, les deux antérieurs plus saillants, et d'un cordonnet
juxta-sutural, formant le bourrelet dont il a été question ci-
dessus ; tous ces cordons spiraux sont croisés par de petits
plis axiaux plus ou moins serrés, de sorte que les mailles du
treillis sont tantôt carrées, tantôt oblongues. Dernier tour à
peu près égal au tiers de la hauteur totale, caréné à la péri-
phérie du disque basai, qui est excavé et orné de fins plis
rayonnants. Ouverture circulaire, dans un plan vertical, à
bec antérieur un peu versant.
DiM. Longueur : 6 mill. ; diamètre : 2 mill.
R.D. J'ai déjà signalé les différences qui existent entre la coquille
du Bois-Gouët et la forme typique du Bassin de Paris : convexité
des tours, inégale distribution des carènes spirales qui sont moins
tranchantes, etc.; ces différences paraissent constantes et justi-
fient la séparation d'une espèce distincte, pour laquelle il y a lieu
d'adopter la dénomination choisie par M. de Boury.
Type et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 21). coll. de Boury.
L'échantillon de ma collection, précédemment figuré sous la déno-
mination .1/. Morgani, doit être considéré comme un plésiotype.
Mathildia gracilis, de Boury in coll. PI. XII (XVII), fig. 28.
Taille très petite ; forme étroite, aciculée ; spire longue, à
galbe cylindracé ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus
dévié, non saillant, presque rétus ; huit tours convexes, dont
la hauteur égale les trois cinquièmes de la largeur, séparés
par des sutures assez profondes, ornés de quatre cordonnets
principaux et d'un cinquième, plus petit et peu visible, sur
la rampe postérieure; plis axiaux, incurvés, assez serrés,
produisant de faibles nodosités à leur intersection avec les
cordonnets. Dernier tour égal aux deux septièmes de la
hauteur totale, portant un sixième cordonnet à la périphérie
du disque basai, qui est excavé et obtusément treillissé.
Ouverture circulaire, dans un pian presque vertical.
[195] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 145
DiM. Longueur : 4 1/2 mill. ; diamètre : 1 1/4 mill.
R.D. Cette espèce, qui appartient vraisemblablement à la Section
Acrocœliim, à cause de son embryon non terminé en crosse, se
distingue de M. hacillaris, de l'Éocène inférieur de Liancourt, qui
a une forme aussi grêle, par ses tours beaucoup moins élevés,
plus convexes, ornés d'un cordonnet spiral en moins ; ses cordon-
nets sont d'ailleurs moins carénés, moins écartés, et ses plis
axiaux, plus saillants, sont beaucoup moins serrés. Quant à
M. Raincoiirti, qui a aussi les tours convexes, c'est une coquille
beaucoup moins allongée que l'espèce nantaise, et ses carènes sont
moins nombreuses.
Type et loc. Bois-Gouct, unique (PI. XII (XVII), fig. 28), coll.
Hourdot.
Lacuna naticella, Vasseur. PI. XII (XVII), fig. 19.
1899 - L. naticella, Cossm. Moll. éoc, II, p. 17, PI. II, fig. 18-19.
Observ. En raison de l'imperfection des figures qui représentent
cette espèce, à l'appui de la précédente description, je crois utile
de la figurer de nouveau, d'après un plésiotype absolument intact
(coll. Dumas).
Littorina peridesmia, Cossmann. PI. XII (XVII), fig. 20.
1899 — L. peridesmia, Cossm. Moll. éoc, II, p. 21, PI. II, fig. 25.
Observ. M. Dumas a recueilli une demi-douzaine d'échantillons
de cette espèce, dont je ne connaissais qu'un seul individu ; je
crois utile d'en figurer un plus complet que ne l'était le type ;
comme je l'ai précédemment indiqué, L. peridesmia se distingue,
au premier abord, par sa base aplatie ; en outre, il existe presque
toujours, à la périphérie de la base, deux cordonnets spiraux, plus
saillants que les autres, avec un filet intermédiaire et plus mince.
Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 20), coll.
Dumas.
145 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SKR., T. II [196]
Littorina coislinensis, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 22-23.
1899 — Littorina goniata, Cossm. Moll. éoc, II, p. 20, PI. III,
fig. 1-2 (ex parte).
Taille petite ; forme trapue ; tours arrondis, portant deux
filets spiraux un peu plus saillants que les autres, mais ne
formant pas d'angles périphériques. Dernier tour égal à la
moitié de la hauteur totale, faiblement anguleux à la péri-
phérie de la base, qui est perforée par une fente ombilicale,
non limitée. Ouverture circulaire, à péristome assez mince,
à columelle excavée, munie d'un bord lisse et très étroit, qui
laisse découverte la fente ombilicale.
DiM. Longueur : 6 mill. ; diamètre : 4 mill.
R.D. J'ai précédemment confondu, avec L. (joniata, du Bois-
Gouét, les individus de Coislin, qui présentent cependant des
différences constantes, justifiant la séparation d'une espèce, plutôt
que d'une variété : d'abord l'ornementation de la spire est un peu
différente, il n'y a pas d'angle sur le milieu des tours qui sont plus
régulièrement convexes ; en outre, la base est perforée, et le bord
columcllaire ne recouvre pas la fente ombilicale ; enfin la forme
générale est moins élancée, quoique moins turbinée cependant que
celle de L. peridesmia, qui se distingue d'ailleurs par ses cordons
spiraux beaucoup plus gros. Le gisement de Coislin étant à un
niveau un peu supérieur à celui de Bois-Gouët, on comprend que
L. goniata puisse }' être représenté par une mutation distincte.
Type et loc. Coislin (PI. XII <XVII), fig. 22-23), coll. Dumas ;
trois individus.
Dumasella pretiosa, nor. gcn., n. sp. PI. XII (XVII), fig. 24-25.
Dl\gnose générique. Taille petite; forme ovoïdo conique;
spire un peu allongée ; protoconque obtuse, à nucléus peu
saillant ; surface très finement striée. Ouverture ovale, munie
d'un bec antérieur auquel aboutit un gros bourrelet basai
dont se détache en avant la lame du bord columellaire,
séparée de lui par un faux ombilic; labre mince oblique;
[197J M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 147
columelle obliquement plissée en arrière par l'enroulement
du bourrelet basai sous le bord columellaire.
DiAGNOSE SPÉCIFIQUE. Cinq tours couvcxes, dout la hauteur
égale la moitié de la largeur, séparés par des sutures rainurées
et bordées en dessus ; la région inférieure de chaque tour est
déprimée. Dernier tour presque égal aux trois quarts de la
hauteur totale, très obtusément anguleux à la périphérie de
la base qui est déclive, à peine convexe, avec un filet médian
qui se distingue des stries concentriques dont elle est ornée
jusque dans le cirque compris entre le bourrelet et la lame
columellaire. Ouverture, comme dans la diagnose générique.
DiM. Hauteur : 5 mill. ; diamètre : 2 12 mill.
R.D. Je propose un nom générique nouveau pour cette singulière
coquille qui ne ressemble à aucune forme connue ; j'ai choisi le
nom de notre excellent confrère M. Dumas, et dans la crainte qu'il
n'existât déjà un Genre Dumasia, j'ai adopté Diimasella. Le classe-
ment de ce Genre n'est pas facile : on peut le rapprocher soit de
certains Lacuna à cause de son bec et de son bourrelet, soit des
Odontostomia, à cause de sa columelle plissée ; mais la forme de
l'embryon m'oblige à écarter cette seconde hypothèse, et d'ailleurs
c'est moins un pli columellaire que la trace de l'enroulement basai
sous le bord ; comme d'autre part, on connaît déjà Lacimodon et
Laciinoptyxis, je le place provisoirement près de Lacuna. Les
jeunes individus ont un bec peu formé, et le bourrelet basai très
obsolète, avec des stries peu visibles.
Type et loc. Bois-Gouët, deux échantillons (1^. XII (XVII),
fig. 24-25), coll. Dumas.
Bithinella Dumasi, iwv. sp. PI. XII (XVII), iig. 33-34.
Taille microscopique ; forme conoïdale ; spire turriculée ;
six tours convexes, dont la hauteur n'atteint pas la moitié de
la largeur, séparés par de profondes sutures ; surface lisse et
brillante. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hau-
teur totale, arrondi à la base qui ne porte qu'une étroite fente
ombilicale. Ouverture circulaire, à péristome continu, un
148 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1^ SÉR., T. II [198]
peu épaissi ; labre presque vertical, muni d'une varice externe,
à quelque distance du contour ; columelle arquée ; bord colu-
mellaire étroit, calleux.
DiM. Longueur : 1 3/4 mill. ; diamètre On'/»' 8.
R.D. Cette coquille doit être extrêmement rare au Bois-Gouët, ou
bien sa petite taille lui a permis d'échapper à toutes les recherches
sur des tamis même très serrés ; elle se distingue d'ailleurs de
B. expulsa par ses tours plus convexes, de B. cirsophora par ses
tours plus nombreux et par son dernier tour moins élevé.
Type et loc. Bois-Gouët, deux individus (PI. XII (XVII), fig. 33-S4),
coll. Dumas.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES NOMS D'ESPÈCES
du Tome II
NOMS SPECIFIQUES
(genres entre parenthèses]
acicula (Syrnola)
acuminata (Ampullospira)
acLitispira (Collonia)
adelomorphum (Bittiuni)
sequipartita (Cj'priiea)
agglutinans (Xenophora)
Aimnoni (I)rillia)
ammonites (Solarium)
angulata (Clavella)
angusta (Syrnola)
aperta (Calyptrii-a)
arenularia (Natica)
armoricensis ( Hélix»
armoricensis (Liltorina)
armoricense (Siphonodentalium)
armoricensis (Terebra)
armoricensis (Vermetus)
arthonensis (Gibbula)
Arthuri (Solarium)
asperrima (Solariella) -
Athenasi (Trochus)
auversiensis (Murex)
RENVOI AU BULLETIN
(/., pages, pi., fig.)
II.' 40. IV. 15-16.
II. 10. II. 11.
II. 65. VI. 22-23.
II. 138. non (ig.
II. 13(). XI. 27.
IX.- 356. XXVI. 19-20.
H. 122. XI. 19.
IX. 337. XXIV. 25.
II. 120. XI. 22.
II. 39. IV. 1.
IX. 353. XXVI. 9-10.
II. 15. II. 7-9.
II. 115. XI. 2.
IX. L.'g. XXVI. 1.
IX. 325. XXIII. 22-23.
II. 109. X. 26-27.
II. 118. XI. 6.
IX. 310. XXII. 9.
II. 70. VIII. 9-10.
IX. 334. XXIV. 16-17.
II. 76. VII. 25-26.
II. 81. VIII. 1-2.
II. 131. XII. 11.
RENVOI AU TIRAGE A PART
ifasc, pages, pi., fig.)
II. 90. IX. 15-16.
II. 60. VII. 11.
II. 115. XI. 22-23.
II. 188. non fig.
II. 186. XVI. 27.
I. 50. V. 19-20.
II. 172. XVI. 19.
I. 31. III. 25.
II. 176. XVI. 22.
II. 89. IX. 1.
I. 47. V. 9-10.
II. 65. VII. 7-9.
II. 165. XVI. 2.
I. lég. V. 1.
I. 19. II. 22-23.
II. 159. XV. 26-27.
II. 168. XVI. 6.
I. 4. I. 9.
II. 120. XIII. 9-10.
I. 28. III. 16-17.
II. 126. XII. 25-26.
II. 131. XIII. 1-2.
II. 181. XVII. 11.
bacillaris (Rissoina)
Bareti (Trochus)
IX. 341. XXV. 15.
II. 82. VIII. 4-5.
I. 35. IV. 15.
II. 132. XIII. 4-5.
• Lire : S'- série, t. II, 1902.
•• Lire : l'* série, t. IX, 189<
150
BULL. SOC. se. NAT. OUEST.
2p SÉR.. T II
[200]
NOMS SPKGIFIOUES
{genres entre parenthèses)
bathyglj'phis (Ampullina)
Baj^lei (Nerita)
Bezançoni (Bayania)
Bezançoni (Calliostoma)
Bezançoni (Fissurella)
bicarinatus (Adeorbis)
bifidocarina (Gibbula)
bifrons (Homalaxis)
bilabiatum (Siphonodeiilalimi
Bonneti (Phasianella)
Bourdoti (Adeorbis)
Bourdoti (Capulus)
Bourdoti (Eumargarita)
Bourdoti (Fissurella)
Bourdoti (Gibbula)
Bourdoti (Mesalia)
Bourdoti (Nerita)
Bourdoti (Patella)
Bourdoti (Pseudotaphrus)
Bourdoti (Valvata)
Bourdoti (Vanikoro)
britanna (Acirsa)
britannum (Scutum)
britannus (Trochus)
Bureaui (Eucyclus)
RENVOI AV BULLETIN'
{t., pages, pi., flg.)
II. 6. I. 3-4.
II. 46. V. 5-6.
IX. 319. XXIII. 11-12.
II. 84. VIII. 3 et 8.
II. 102. X. 2 et 33.
II. 19. II. 31-32.
II. 69. VI. 31.
IX. 330. XXIII. 28-29.
II. 109. X. 2.-).
II. 56. VI. 1.
II. 21. III. 4-6.
IX. 356. flg. 6.
II. 79. VII. 13-15.
II. 103. X. 3-4.
II. 68. VIII. 6-7.
IX. 315. XXII. 25.
II. 48. V. 7-8.
II. 105. X. 7 8.
IX. 342. XXV. 16-17.
IX. 349. fig. 4.
II. 17. II. 25.
II. 30. m. 20-21.
II. 94. IX. 8-10.
II. 80. VII. 31-32.
II. 59. VII. 23-24.
RENVOI AU TIR.\GE A PART
{fasc, pages, pi., (ig.)
IL 56. VI. 3-4.
II. 96. X. 5-6.
I. 13. II. 11-12.
II. 134. XIII. 3 et 8.
II. 152. XV. 2 et 33.
II. 69. VU. 31-32.
II. 119. XI. 31.
I. 24. II. 28-29.
II. 159. XV. 25.
II. 106. XI. 1.
II. 71. VIII. 4-6.
I. 50. fig. 6.
II. 129. XII. 13-15.
II. 153. XV. 3-4.
II. 118. XIII. 6-7.
I. 9. I. 25.
II. 98. X. 7-8.
II. 155. XV. 7-8.
1. 36. IV. 16-17.
I. 43. fig. 4.
II. 67. VII. 25.
II. 80. VIII. 20-21.
II. 144. XIV. 8-10.
II. 130. XII. 31-32.
II. 109. XII. 23-24.
Cailliaudi (Mesalia)
calcar (Delphinula)
callifera (Collonia)
campbonensis (Odontostomia)
canaliculatum (Solarium)
cenchridium (Hélix)
cepacœa (Cepatia)
clathrata (Eniarginula)
clathratus (Sigaretus)
clavula (Rissoina)
cochlcarella (Rissoina)
coislincnsis (Acirsa)
IX. 314. XXII. 23-24.
II. 89. VIII. 21-22.
II. 63. VI. 24-26.
II. 42. IV. 17-18.
IX. 336. XXIV. 11.
II. 116. XI. 3-4.
II. 10. II. 13-14.
II. 98. IX. 21-22.
II. 17. II. 23-24.
IX. 339. XXV. 5-7.
IX. 339. XXV. 10-11.
II. 31. III. 15-16.
I. 8. I. 23-24.
II. 139. XIII. 21-22.
II. 113. XI. 24-26.
II. 92. IX. 17-18.
I. 30. 111. 11.
II. 166. XVI. 3-4.
II. 60. VII. 13-14.
II. 148. XIV. 21-22.
II. 67. VII. 23-24.
I. 33. IV. 5-7.
I. 33. IV. 10-11.
II. 81. VIII. 15-l(i.
1201
M. COSSMANX. — MOLLUSQUES EUGENIQUES
151
NOMS SPECIFIQUES
(genres entre parenthèses)
coislinense (Dcnlalium)
coislinensis (Littorina)
coislinensis (Murex)
coislinensis (Norrisia)
coislinensis (Solariella)
coislinensis (Syrnola)
coislinensis (Terebra)
coislinensis (Tritonidea)
columnaris (Velainiella)
compressum (Scutum)
condensata (Marginella)
conica (Acma-a)
conicus (Vermetus)
conoidalis (Vermetus)
contractum (Scutum)
cornucopife (Hipponyx)
costata (Emarginula)
crassilirata (C^ymenorytis)
crassiradiatum (Scutum)
RENVOI AU BULLETIN
{t.. pages, pi., fig.)
II. 107. X. 17.
II. 146. Xll. 22-23.
II. 132. XII. 7.
II. 73. VI. 32-34.
II. 78. VII. 27-28.
II. 38. IV. 3.
II. 118. XI. 7.
II. 129. XI. 18.
II. 90. X. 14-16.
II. 96. IX. 14-15.
II. 125. XI. 16.
II. 104. X. 5-6.
IX. 311. XXII. 14.
IX. 312. XXII. 18-19.
II. 95. IX. 11-13.
IX. 352. XXV. 31-32.
II. 99. IX. 24-25.
IX. 359. XXVI. 25.
II. 94. IX. 6-7.
et XII. 30.
RENVOI AU TIRAGE A PART
[fasc. pages, pi., fig.)
II. 157. XV. 17.
II. 196. XVII. 22-23.
II. 182. XVII. 7.
II. 123. XI. 32-34.
II. 128. XII. 27-28.
IL 88. IX. 3.
II. 168. XVI. 7.
IL 179. XVI. 18.
IL 140. XV. 14-16.
11. 146. XIV. 14-15.
IL 175. XVI. 16.
II. 154. XV. 5-6.
1. 5 I. 14.
I. 6. I. 18-19.
IL 145. XIV. 11-13.
1. 46. IV. 31-32.
IL 149. XIV. 24-25.
h 53. V. 25.
IL 144. XIV. 6-7.
et XVII. 30.
delicatula (Rimula)
dictyella (Canaliscala)
dilTicilis (Latiiyrus)
dilatatus (Capulus)
dilatatus (Hipponyx)
disjuncta (Homalaxis)
dissimilis (Phasianella)
dissimilis (Seniivertagus)
distinguenda (Assiniinea)
distinguenda (Mathildia)
Dixoni (Discohelix)
Dubuissoni (Acrilla)
Dufouri (Collonia)
Dufouri (Solarium)
Dumasi (Aclis)
Dumasi (Benoistia)
Dumasi (Bithinella)
IL 100. IX. 28-29.
II. 28. III. 17-18.
IL 127. XII. 29.
IX. 355. XXVI. 16 et 21.
IX. 351. XXVI. 4-5.
IX. 331. XXIV. 6-7.
IL 54. V. 31-32.
IL 138. XIL 16.
IX. 346. XV. 25-26.
IL 143. XII. 21.
IX. 331. XXIV. 26-27.
IL 28. III. 7-9.
IL 66. VIL 6-7.
IX. 333. XXIV. 14-15.
IL 33. III. 25-26.
IL 142. XII. 12.
II. 147. XII. 33-34
IL 150. XIV. 28-29.
IL 78. VIII. 17-18.
IL 177. XVII. 29.
L 49. V. 16 et 21.
I. 49. V. 4-5.
I. 25. III. 6-7.
IL 104. X. 31-32.
IL 188. XVII. 16.
I. 40. IV. 25-26.
IL 193. XVII. 21.
I. 25. III. 26-27.
IL 78. VIII. 7-9.
II. 116. XII. 6-7.
1. 27. m. 14-15.
IL 83. VIII. 25-26.
IL 192. XVII. 12.
IL 197. XVII. 33-34.
152
BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
[202]
NOMS SPECIFIQUES
{genres entre parenthèses)
Dumasi (Bittium)
Duniasi (Ceratia).
Dumasi (Gibbula)
Dumasi (Littorina)
Dumasi (Nerita)
Duniasi (Niso)
Dumasi (Odontostomia)
Dumasi (Otomplialus)
Dumasi (Rissoia)
Dumasi (Strombocolumbus)
Dumasi (Surcula)
Dumasi (Teliostoma)
Dumasi (Troclius)
Dumasi (Turritclla)
dyscrilus (Potamidcs)
HEXVOI AU BULLETIN
(t., pages, pi., fig.)
II. 138. XII. 15.
IX. ;538. XXV. 3-4:
II. 71. VII. 5.
IX. 328. XXIV. 4-5.
II. 48. IV. 26 et 30.
II. 36. IV. 12.
II. 42. IV. 22-24.
II. 62. VI. 5-6.
IX. 343. XXV. 22.
II. 130. XII. 1.
II. 119. XI. 9.
II. 143. non fig.
II. 83. VIL 19-20.
IX. 317. XXIII. 4-5.
II. 139. XII. 17-18.
RENVOI AU TIRAGE A PART
(Awc, pages, pi., fig.)
II. 188. XVII. 15.
I. 32. IV. 3-4.
II. 121. XII. 5.
I. 22. III. 4-5.
II. 98. IX. 20 et 30.
II. 86. IX. 12.
II. 92. IX. 22-24.
II. 112. XI. 5-6.
I. 37. IV. 22.
II. 180. XVII. 1.
II. Î69. XVI. 9.
II. 193. non fig.
II. 133. XII. 19-20.
I. 11. II. 4-5.
II. 189. XVII. 17-18.
eburneum (Dentalium)
ccostata (Genotia)
clevata (Solariella)
elongata (Subcmarginula)
epiglottinoides (Nalica)
erronea (Drillia)
eurycbonc (Pseudomalaxis)
euta-Miiata (Sucssionia)
II. 108. X. 22.
II. 124. XI. 8.
II. 74. VII. 8-9.
II. 97. IX. 19-20.
II. 13. IL 18-19.
IL 120. XL 13-14.
IX. 332. XXIV. 9-10.
IL 126. Xli. 2-3.
IL 158. XV. 22.
IL 174. XVI. 8.
IL 124. XII. 8-9.
IL 147. XIV. 19-20.
IL 63. VIL 18-19.
IL 170. XVI. 13-14.
I. 26. III. 9-10.
IL 176. XVII. 2-3.
Falloli (Syrnola)
fissura (Dentalium)
fragile (Belonidium)
fraterculus (Gibbula)
IL 37. IV. 13-14
II. 108. X. 19.
IL 43. IV. 27-29.
IL 70. VIL 3-4.
IL 87. IX. 13-14.
IL 158. XV. 19.
IL 93. IX. 27-29.
IL 120. XII. 3-4.
Gervillei (Liotia)
•Geslini (Lacuna)
globulus (Stenothyra)
goniata (Littorina)
goniocolpa (Sipbonalia)
goniophora (Eulima)
IL 86. VIII. 13-14.
et X. 29.
IX. 324. XXIII. 20-21.
IX. 348. fig. 2.
IX. 326. XXIV. 1-2.
H. 128. XII. 1-5.
IL :!5. IV. 9-10.
IL 136. XIII. 13-14.
et XV. 29.
I. 18. IL 20-21.
I. 42. fig. 2.
I. 20. III. 1-2.
IL 178. XVII. 4-5.
IL 85. IX. 9-10.
[2031
M. COSSMANN. — MOLLUSQUES EOCEMQULS
153
NOMS SPE CHEQUES
{(jenns enlre parcitthrses)
gouetensis (Aclis)
gouetensis (Hayania)
gouetensis (Emarginula)
gouetensis (Lampiisia)
gouetensis (Trochus)
gracilis (Mathildia)
grossa (Ani]Hillina)
guttiferum (Tinostoma)
gynina (Littorina)
HENVOI AU BULLETIN
(t., pages, pi., fig.)
II. 33. m. 29-30.
IX. 320. XXIII. 6-7.
II. 99. IX. 23.
et X. 30.
II. 134. XII. 8-9.
II. 82. VII. 33-34.
II. 144. XII. 28.
II. 7. I. 6.
II. 92. IX. 1-2.
IX. 329. XXIV. 3.
RENVOI AU Tm.\GE .\ PART
ifnsc, pages, pi., fig.)
II. 83. VIII. 29-30.
I. M. H. (5-7.
II. 149. XIV. 23.
el XV. 30.
II. 184. XVII. 8-9.
II. 132. XII. 33-34.
II. 194. XVII. 28.
II. 57. VI. 6.
II. 142. XIV. 1-2.
I. 23. III. 3.
liaudintlata (Nystia)
Heberti (Liotia)
helicinoides (Tinostoma)
heniidictya (Colina)
hordacea (Bayania)
hybrida (Acirsa)
IX. 347. XXV. 29-30.
II. 88. VIII. 19-20.
II. 92. VIII. 25-26.
II. 141. XI. 23.
IX. 321. XXIII. 13.
II. 32. III. 27-28.
I. 41. IV. 29-30.
II. 138. XIII. 19-20.
II. 142. XIII. 25-26.
II. 191. XVI. 23.
I. 15. II. 13.
II. 82. VIII. 27-28.
in;e((uilirata (Bayania)
incertum (Dentaliuni)
incerta (Fissurclla)
inermis (Leptothyra)
infracallosa (Phasianella)
internuda (Ncrita)
interstriata (Lanipusia)
intortus (Strcptochetus)
IX. 321. XXIII. 14.
II. 107. X. 20-21.
II. 102. X. 1 et 34.
II. 61. VI. 12-14.
II. 55. V. 23-24.
II. 46. V. 3-4.
II. 134. XII. 10.
II. 126. non lig.
I. 15. II. 14.
II. 157. XV. 20-21.
II. 152. XV. 1 et 34.
II. 111. XI. 12-14.
II. 105. X. 23-24.
II. 96. X. 3-4.
II. 184. XVII. 10.
II. 176. non Rg.
labeilata (Natica)
labiata (Fissurella)
laclea (Baj'ania)
kcvigata (Lacunaria)
hevigatissima (Bissoina)
lamellifera (Micreschara)
lamellosa (Calyptmea)
Lebescontei (Solarium)
lineolata (Natica)
II. 15. II. 1.5-16.
II. 101. IX. 30.
et X. 32.
IX. 319. XXIII. 8-9.
II. 18. II. 17.
IX. 340. XXV. 12.
IX. 357. XXVI. 26-27.
IX. 354. XXVI. 12-13.
IX. 335. XXIV. 19-20.
II. 15. II. 12.
II. 65. VII. 15-16.
II. 151. XIV. 30.
et XV. 32.
II. 13. II. 8-9.
II. 68. VII. 17.
I. 34. IV. 12.
1. 51. V. 26-27.
I. 48. V. 12-13.
I. 29. III. 19-20. .
II. 65. VII. 12.
154
15ULL. SOC. se. XAT. OUKST.
1204J
NOMS SPECIFIQUES
[ijenns cuire purtiithèses)
lineolata (Neritina)
lituiis (Ciecuni)
RENVOI AU BULLETIN
(/., imijcs, pi., lia.)
II. 49. V. 9-11.
IX. 318. fm. 1.
RENVOI AU TIRAGE A PART
{fa.w., pages, pi., fig.)
II. 99. X. 9-11.
I. 12. fis. 1.
macéra (Pasitheola)
Malescoli (Liotia)
Malescoti (Neritina)
mammaria (Nerita)
marginata (Collonia)
marginata (Homalaxis)
mediana (Scala)
megaloniphalus (Collonia)
mesomorpha (Tenuiscala)
microglossa (Natica)
microscopica (Scala)
millegranum (Benoistia)
miliepunctata (Crassiscala)
minuta (Risella)
mirabilis (Carinaria)
mirabilis (Hipponyx)
miriJica (Hartmannia)
Morgani (Mathildia)
Morgani (Phasianella)
Morgani (Scala)
multicordata (Monodonta)
multistriatus (Tenagodes)
mumia (Dissostoma)
mumiola (Littorina)
Munieri (Turbo)
mutabilis (Ampullina)
naninetensis (Acnuea)
namnetensis (Adeorbis)
namnetense (Amblyacrum)
namnetensis (Ampullina)
namnetensis (l)ilhvynnella)
namnetensis (Hydrobia)
namnetensis (Lampusia)
namnetensis (Nerita)
IX. 332. XXIIl. 16-17.
II. 88. VIII. 17-18.
II. 50. V. 12-14.
II. 47. IV. 33-34.
II. (53. VI. 1Ô-17.
IX. 331. XXIV. 12.
II. 25. III. 10.
II. 67. VI. 18-21.
II. 29. 111. 19.
II. 11.1. 2.
11. 26. 111. 12.
II. 142. non fig.
II. 27. m. 13-14.
IX. 325. XXIII.24.
II. 113. XII. 26-27.
IX. 353. non fig.
IX. 351. XXIV. 24.
IX. 307. XXII. 1.
II. 54. V. 29-30.
II. 21. III. 1-2.
II. 85. VIII. 11-12.
IX. 308. XXII. 7-8.
IX. 350. XXV. 33-34.
IX. 330. XXIV. 8 et 23.
II. 57. VI. 2-4.
II. 8. 1. 10-11.
II. 103. X. 12-13.
II. 20. II. 20-22.
II. 123. XL 12.
II. 9. II. 10.
II. 73. VII. 11-12.
IX. 345. XXV. 23-24.
II. 135. XI. 28-29.
IL 45. V. 1-2.
I. 16. 11. 1(5-17.
IL 138. XIII. 17-18.
IL 100. X. 12-14.
II. 97. IX. 33-34.
IL 113. XL 15-17.
I. 25. III. 12.
IL 75. VIII. 10.
IL 117. XL 18-21.
IL 79. VIII. 19.
IL 61. VI. 2.
IL 76 VIII. 12.
IL 192. non fig.
IL 77. VIII. 13-14.
I. 19. II. 24.
IL 163. XVII. 26-27
I. 47. non fig.
I. 45. m. 24.
I. 1. 1. 1.
IL 104. X. 29-30.
IL 71. VIII. 1-2.
II. 135. XIII. 11-12.
1. 2. I. 7-8.
1. 44. IV. 33-34.
I. 24. III. 8 et 23.
IL 107. XL 2-4.
IL 58. VI. 10-11.
IL 153. XV. 12-13.
IL 70. VIL 20-22.
IL 173. XVI. 12.
IL 59. VIL 10.
IL 123. XII. 11-12.
I. 39. IV. 23-24.
IL 185. XVI. 28-29.
IL 95. X. 1-2.
1205
M. C.OSSMANN.
MOLLl'SQl'KS KOCKNIQUKS
NOMS s P HJ G I F 1 Q U E S
{Hinircs entre parenthèses)
nana (Rissoia)
nassicformis (Gonioptyxis)
naticclla (Lacuna)
nitidulum (Cyclost renia)
RENVOI AU BULLET
it., r>aqes, pi., fui.)
RENVOI AU TIRAGE A PART
{fasc, paijes, pi I'kj.)
IX. VAS. XXV. 18-19. I. 37. IV. 18-19.
II. 128. XI. 17. II. 178. XVI. 17.
IX. 323. XXIII. 18-19. I. 17. II. 18-19.
II. 145. XII. 19. II. 195. XVII. 19.
II. 91. VIII. 23-24. II. 141. XIM. 23-24.
obliquata (Natica)
obtusalis (Leptothyra)
occidcntalis (Leptothyra)
occidentalis (Potaniide.s)
oncodes (Lininrea)
Oppenheimi (Odontostomia)
orthocolpa (Pleurotomella)
II. 14. I. 1 et 5.
II. 60. VI. 10-11.
II. 59. VI. 7-9.
II. 140.
II. 114. XI. 1.
II. 40. III. 32-33.
II. 122. XI. 10-11,
II. ()4. VI. 1 et 5.
II. 110. XI. 10-11.
II. 109. XI. 7-9.
II. 190.
II. I(i4. XVI. 1.
III. 90. VIII. 32-33.
II. 172. XVI. 10-11.
pachijcolpa , Si])honali(i '
parisiensis (Ainpullina)
parisiensis (Neritopsis)
parisiensis (Phasianella)
parisiensis (Typhis)
parva (Syrnola)
patelloides (Hipponyx)
patulum (Sc'utum)
paucicostata (Subemarginula)
perelegans (Scala)
perforata (Natica)
peridesmia (Littorina)
perlucida (Hissoina)
pervicina (Odontostomia)
phoroides (Calyptrnea)
Pissarroi (Actteon)
Pissarroi (Chevallieria)
Pissarroi (C^hiton)
Pissarroi (Collonia)
Pissarroi (Emarginula)
Pissarroi (Rissoia)
II. 131.
II. 7. I. 7-8.
II. 50. V. 15-16.
II. 57. V. 25-26.
II. 133. XII. 6.
II. 39. IV. 2.
IX. 351. XXVI. 7-8.
II. 93. IX. 3-5.
II. 97. IX. 16.
et X. 28.
II. 22. m. ;i.
II. 13. II. 5-6.
IX. 327. XXIII. 25.
II. 145. XII. 20.
IX. 340. XXV. 8-9.
H. 41. IV. 19-20.
IX. 354. XXVI. 14-15.
II. 117. IV. 21.
IX. 337. XXV. 1-2.
II. 105. X. 10-11.
II. iU. VI. 27-30.
et XII. 31-32.
II. 100. IX. 2(5-27.
IX. 344. XXV. 20-21.
II. 131.
II. 57. VI. 7-8.
II. 100. IX. 15-1().
II. 107. X. 25-26.
II. 183. XVII. 6.
II. 89. IX. 2.
I. 47. V. 7-8.
II. 143. XIV. 3-5.
II. 147. XIV. 16.
et XV. 28.
11. 72. VIII. 3.
II. (i3. VII. 5-6.
I. 21. II. 25.
II. 195. XVII. 20.
I. 34. IV. 8-9.
II. 91. IX. 19-20.
I. 48. V. 14-15.
II. 167. IX. 21.
I. 31. IV. 1-2.
II. 155. XV. 10-11.
II. 114. XI. 27-30.
et XVII. 31-32.
II. 150. XIV. 2(5-27.
I. 38. IV. 20-21.
lôB
BILL. SOC. se. XAT. OILST.
T. Il
|20()
NOMS SPECIFIQUES
[(loifes entre pa)riith(-ses)
Pissarro! (Scala)
planibasis (Valvata)
planorbularis (Vermctus)
plicatilis (Rissoina)
plicatum (Solarium)
Plini (Murex)
polita (Nystia)
polj'gonus (Vernietus)
polygyrata (Bouryia)
polygyrata (Stenotliyra)
prselonga (Syrnola)
pretiosa (Dumasella)
princeps (Phasianella)
proxima (Cymenorytis)
pterocliilus (Norrisia)
pupoidcs (Eulima)
HEXVOI AU BULLETIN-
(L, pages, pi., ftg.)
II. 23. IV. 2ô.
IX. 349. fig. 5.
IX. 3<i9. XXII. 11-12.
IX. 340. XXV. 13-14.
IX. 336. XXIV. 21-22.
II. 131. non fig.
IX. 346. XXV. 27-28.
IX. 310. XXII. 10.
IX. 323. XXIII. 15.
IX. 348. fig. 3.
II. 39. III. 34.
II. 146. XII. 24-25.
II. 52. V. 27-28.
IX. 358. XXVI. 28-29.
II. 71. VII. 10.
II. 35. IV. 6-7.
KENVOI .\UTIKAGEA PART
[fasc. pages. pL. fiij.)
II. 73. IX. 25.
I. 43. fig. 5.
L 3. I. 11-12.
I. 34. IV. 13-14.
I. 30. III. 21-22.
II. 181. non fig.
I. 40. IV. 27-28.
I. 4. I. 10.
I. 17. II. 15.
I. 42. fig. 3.
II. 89. VIII. 34.
II. 196. XVII. 24-25.
II. 102. X. 27-28.
I. 52. V. 28-29.
II. 121. XII. 10.
II. 85. IX. 6-7.
radiata (Norrisia)
radiola (Subemarginula)
radiosus (Turbo)
rectilabrum (Eulima)
retlexilamella (Crepidula)
Regleyi (I)clphinula)
rhaphidoides (Ccrithium)
rhytida (Xenophora)
rostratum (Tomostoma)
rotella'formc (Tinostoma)
II. 72. VII. 21-22.
H. 96. IX. 17-18.
II. 58. VII. 18.
II. 35. IV. 8.
IX. 355. XXVI. 17-18.
II. 90. VIII. 27.
et X. 31.
II. 137. XII. 13-14.
IX. 357. XXVI. 11
et 22-23.
II. 51. V. 17-18.
II. 92. VIII. 28-29.
II. 122. XII. 21-22.
II. 146. XIV. 17-18.
II. 108. XII. 18.
II. 85. IX. 8.
I. 49, V. 17-18.
II. 140. XIII. 27.
et XV. 31.
II. 187. XVII. 13-14.
I. 51. V. 11
et 22-23.
II. 101. X. 17-18.
II. 142. XIII. 28-29.
scotina (Auricula)
serpuloides (Vermetus)
sigaretina (Ampullina)
similis (Adcorbis)
sinuosus (Typhis)
solariiformis (Vermetus)
sjiirirostris (Hipponj'x)
squamosa (Fissurella)
13.
II. 114. XI. 5.
IX. 310. XXII.
II. 9. I. 9.
11. 19. II. 26-28.
II. 133. XI. 25-26.
IX. 311. XXII. 20-22.
IX. 352. XXVI. 2-3.
II. 101. iX. 31-.32.
II. 164. XVI. 5.
I. 4. I. 13.
II. 59. VI 9.
II. 69. VII. 26-28.
II. 183. XVI. 25-26.
I. 5. I. 20-22.
I. 46. V. 2-3.
II. 151. XIV. 31-32.
[207[
M. COSSMANN,
MOLLUSQUES EOCKMQUES
N0:MS SPECIFIQUES
(genres entre parenthrses)
stenoglossa (Natica)
striatus (Tenagodes)
subcostaiia (Drillia)
subcraticulata (Solariclla)
sublamellosus (Hipponyx)
substriatum (Dentalium)
sulcata (dibbiila)
synaptoglossa (Natica)
REXVOI AU BULLETIX
{t., pages, pi., fig.)
II. 12. I. 14-15.
IX. 308. XXII. 4-6.
II. 121. XI. 15.
II. 75. VII. 16-17.
IX. 352, XXVI. 6.
II. 106. X. 18 et 24.
II. 68. VII. 1-2.
II. 11. II. 1-2.
RENVOI AU TIRAGE A PART
(fasc, pages, pi., fig.)
II. 62. VI. 14-15.
I. 2. I. 4-6.
II. 171. XVI. 15.
II. 125. XII. 16-17.
I. 46. V. 6.
II. 156. XV. 18 et 24.
II. 118. XII. 1-2.
II. 61. VII. 1-2.
tenuicincta (Scala)
tenuilirata (Cymenorytis)
tenuiplicata (Conomitra)
tenuistriatus (Adcorbis)
terebellata (Niso)
terebellata (Pyraniidclla)
terebellata (Turritella)
terminale (Tomostoma)
tricarinata (Nerita)
turgidula (Eulima)
turricula (Paryphostoma)
turritellata (Malhildia)
II. 24. III. 11.
IX. 360. XXVI. 24.
II. 124. XI. 24.
II. 18. II. 29-30.
II. 36. IV. 11.
II. 37. III. 31.
IX. 316. XXII. 26-27.
II. 51. V. 19-21.
II. 44. IV. 31 32.
II. 34. IV. 4-5.
IX. 337. XXIV. 13 et 18.
IX. 307. XXII. 2.
II. 74. VIII. 11.
I. 54. V. 24.
II. 174. XVI. 24.
II. 68. VII. 29-30.
II. 86. IX. 11.
II. 87. VIII. 31.
I. 10. I. 26-27.
II. 101. X. 19-21.
II. 94. IX. 31-32.
II. 84. IX. 4-5.
I. ;51. III. 13 cl 18.
I. 1. I. 2.
valvaloidcs (Solariclla)
variala (Scila) ■
Vasseuri (Acirsa)
Vasseuri (Ampullina)
Vasseuri (Phasranclla)
Vasseuri (Turritella)
Velaini (Turritella)
venusta (Natica)
vermetina (Mesaliaj
II. 77. VII. 29-30.
II. 141. XI. 20-21.
II. 31. III. 22-24.
II. 8. I. 12-13.
II. 53. V. 22.
IX. 315. XXII. 28.
- XXIII. 10.
IX. 317. XXIII. 1-3.
II. 14. II. 3-4.
IX. 313. XXII. 15-16.
II. 127. XII. 29-30.
II. 191. XVI. 20-21.
II. 81. Mil. 22-24.
II. 58. VI. 12-13.
II. 103. X. 22.
I. 9. I. 28.
- II. 10.
I. 11. II. 1-3.
II. 64. VII. 3-4.
I. 7. I. 15-16.
Warni (Liotia)
II. 87. VIII. 15-16.
II. 137. XIII. 15-16.
ERRATA
T. II, p. 9, Ampiillina nanmetensis, au lieu de fig. 7, lire : 10.
T. II, p. 10, Ampnllospira acuminata, au lieu de lig. 8, lire : 11.
T. II, p. 15, Natica areiuilaria, au lieu de fig. 9-11, lire : 7-9.
T. II, p. 98, Emargimila clalhrata, supprimer le renvoi « et PI. X
(XV), fig. 30 >).
T. II, p. 99, Emargimila gouetensis, ajouter le renvoi « et PI. X
(XV), fig. 30 ».
T. II, p. lOC), Dentaliiim siibstriatnm, au lieu de 23-24, lire : 18 et 24.
T. II, p. 108, Dentalium fissura, supprimer le renvoi à la fig. 18.
CATALOGUE
DES
HEMIPTERES
(HETEROPTÈRES, HOMOPTÈRES, PSYLLIDES)
De la. Loine-Infénieume
PAU
l'abbé J. DOMINIQUE
DEUXIÈME ÉDITION
A\'AXT-PROPOS
En 1892, nous publiions, dans ce Bulletin, un Catalogue des
Hémiptères capturés jusqu'à cette époque dans la Loire-
Inférieure. Trois ans après, de nouvelles recherches ayant
fait connaître bon nombre d'espèces nouvelles pour la faune
de notre région, nous oITrions au Bulletin un Supplément à
ce premier travail. Depuis lors, c'est-à-dire après une période
de sept années, durant lesquelles le zèle de nos chasseurs
d'Hémiptères ne s'est point ralenti, il paraissait opportun de
publier un deuxième Supplément pour enregistrer de nou-
velles captures. Nous songions, en effet, à le faire, lorsqu'un
fait se produisit, assez important dans la science hémipté-
rologique pour nous décider à modifier notre projet. L'adop-
tion de la loi de priorité absolue, dans la nomenclature
entomologique, avait conduit M. le D"" Puton à remanier son
Catalogue des Hémiptères de la Faune paléarctique, publié
douze ans auparavant, pour le rendre plus complet et plus
Niiiiles. — Bnll. Suc se. ual. Ouest., -2- sér., I. II, l;ibc. II, liO juin l',t()2. Il
162 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
conforme aux nouvelles exigences de la science. Ayant
fidèlement suivi, dans notre premier Catalogue, l'ordre systé-
matique de notre savant maitre, dont les travaux font autorité
en la matière, nous avons cru faire œuvre plus utile en refon-
dant nous aussi, à l'exemple et à la suite de M. le D' Puton,
notre œuvre primitive augmentée de, la matière du Supplé-
ment paru et de celui projeté, qu'en continuant à offrir aux
studieux des listes séparées établies d'après un système de
classification répudié par les naturalistes jaloux de l'absolue
pureté des principes. C'est ainsi que nous avons été conduit à
présenter au Bulletin une deuxième édition de notre Cata-
logue, notablement augmentée, et mise en accord avec les
lois de la science actuelle.
Sans charger notre nomenclature d'une synonymie que l'on
trouvera aussi exacte et aussi complète que possible dans le
Catalogue (1899) de M. le D' Puton, ouvrage indispensable à
tout hémiptériste, nous avons tenu cependant, toutes les fois
qu'un changement a été opéré dans l'appellation d'un genre
d'une espèce ou d'une variété, à rappeler, à la suite du nom
choisi en vertu de son droit de priorité, celui sous lequel
figurait l'insecte dans nos deux premières listes et dans le
Catalogue Puton de 1886.
Nous remercions tous les collègues qui nous ont, avec tant
de bienveillant empressement, aidé pour la rédaction de ce
travail : soit en nous communiquant le produit de leurs
chasses, soit en nous aidant dans les déterminations critiques.
Parmi ces derniers, nous offrons tout spécialement notre
reconnaissance à M. le chanoine d'Antessanty, qui a été notre
initiateur et premier guide dans l'étude des Hémiptères ; à
M. le D' Puton, le savant auteur du Siinopsis des Hétéroptères
de France ; à M. le D' Melichar, de Vienne, l'éminent spécia-
liste des Homoptères. D'autres, hélas ! ont emporté dans la
tombe, comme M. Lethierry, nos regrets et nos sentiments
d'inaltérable gratitude.
Les pages qui suivent sont donc, je me plais à le recon-
naître, au moins autant remplies du travail de zélés et de
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 163
savants collègues, que du nôtre propre; ce qui fait, qu'en
réalité, nous n'avons d'autre mérite que d'avoir soigneuse-
ment recueilli et coordonné leurs contributions et leurs obser-
vations, pour y joindre les nôtres, beaucoup plus modestes.
Abbé J. Dominique.
Nantes, décembre 1901.
CATALOGUE
i)i:s
(HETEROPTÈRES, HOMOPTÈRES. PSYLLIDES)
iJe la l^oire-infénieui'^e
I. — HETEROPTERA Latr.
Section I. GEOCORIS.E Latr.
Famillk I. - PENTATOMIDES
Genre Thyukocoris Schr.
Corimelœna Wliile
T. scarabaeoides L. — Clisson, en août; Saint-Brevin,
Toutïoii, en mai. Bords du Cens, sous la mousse, en
hiver. PC.
Odontoscelis Lap.
O. fuliginosa L. — Dans le sable ou la terre, sous les
pierres, Pornic et la côte. Bords du lac de Grand-Lieu. En
été. R.
Au mois de juin 1900, nous avons, durant plusieurs jours,
rencontré cet insecte par centaines, cheminant dans la
poussière ardente, sur les routes de Sainte-Marie à la Plaine
et au Cormier. Pendant le reste de l'été, nous n'en avons
plus aperçu un seul individu.
O. dorsalis F. — Falaises sablonneuses : Pornic et environs,
en été. RR.
La larve de cet Hémiptère est hérissée de longs poils qui
lui donnent l'aspect d'un Irochrotus.
166 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2» SÉR., T. II
EURYGASTER Lap.
E. maura L. — Champs cultivés de la région maritime. En
été. PC.
— var. picta Fab. — Sainte-Marie (!). RR.
E. nigrocucuUata Goëz. = hottentota H. S. — Dunes du
littoral, en été. Nantes, sous la mousse, en hiver. PC.
— Var. hottentota H. S. — Avec le type et plus commun.
Graphosoma Lap.
G. lineatum L. — Tout l'été et partout, surtout sur les
Ombellifères.
PoDOPS Lap.
P. inuncta F. La Bernerie (D' Marmottan). RR.
Cydnus Fab.
G. flavicornis F. — Sables et lieux secs du littoral : Pornic,
le Pouliguen. PC.
— var. fuscipes Muls. R. — La Bernerie (D"^ Marmottan).
G, nigrita F. — La Chevrollière, en mars. RR.
Geotomus Mis. R.
G. punctulatus Costa. — Nantes, Couëron, en juin. R. —
Habitat et mœurs des Cydnus.
Brachypelta Am. et S.
B. aterrima Forst. — Dunes, falaises, terrains secs du
littoral. AC. par localités.
Sehirus Am. et S.
S. luctuosus Mis. R. —La Bernerie (D"^ Marmottan). Saint-
Aignan, au bord du lac, à la mi-mai (.1. Péneau). Le Pouli-
guen (!). RR.
J. DOMINIQUK. — HÉMIPTÈKES DE LA LOIHE-INF. 167
S. morio L. — Dunes du littoral : le Pouliguen. R.
S. dubius Scop. — Lieux secs, sablonneux : Nantes, Pornic
et environs. Souvent à la racine des plantes. PC. Le Pouli-
guen. AC.
— var. melanopterus H. S. ~ Avec le type. R.
S. biguttatus L. — Nantes. PC.
Gnathoconis Fiel).
G. albomarginatus Goëz. — F'alaises maritimes : Pornic. R.
Un exemplaire, à Sainte-Luce (E. Gaultier).
OCHETOSTETHUS Ficb
O. nanus H. S. — Se prend partout, sans être commun nulle
pari.
A Clisson, sous une pierre, au sommet d'un coteau
dominant la Sèvre, nous avons trouvé une nombreuse
famille de ce Pentatomide. Les immatures étaient d'un
rouge vif, passant au jaune chez les sujets plus avancés en
âge (Cydniis cinnamoineus Garb.), puis au brun et enfin au
noir de poix, couleur normale de l'insecte adulte. Vers la
lin de juin 1900, nous avons vu les roules de Sainte-Marie
au Porleau et à Préfailles (les mêmes qui étaient suivies
({uelques jours auparavant par des légions d'Odontoscelis
fiiliginosa), littéralement couvertes, jusqu'à une grande dis-
tance, d'armées innombrables iV Ochetostethiis . Cette inva-
sion inexplicable continua trois jours, après lesquels on ne
rencontra plus dans cette localité que quelques individus
isolés, çà et là, comme de coutume.
Menaccarus Am. et Serv.
M. arenicola Scholtz. — La Bernerie (D' Marmottan) ; dunes
de Saint-Brevin-les-Pins, fin de mai (J. Péneau). R.
SciocoRis Fall.
S. macrocephalus Fieb. — La Bernerie (D"^ Marmottan).
10(S BULI,. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SKR., T. II
S. fissus Mis. et R. — La Bernerie (D'' Marmottan).
S. terreus Schrk. — Falaises du littoral ; souvent enterré
au pied des herbes ou caché dans les mousses, comme
toutes les espèces de ce genre, Pornic et la côte. PC.
Dyroderes Spin.
D. umbraculatus Fab. = marginatiis P"ab. — Sur les haies,
les plantes hautes, juin, septembre. Nantes, Orvault, la
Montagne, Riaillé, Pornic. PC.
.Eli A Fab.
^. acuminata L. — C. tout l'été, surtout sur les Ulex.
JSL. rostrata Boh. — Même habitat, mais AR.
Neotiglossa Curt.
N. inflexa Wolf. — La Bernerie (D' Marmottan).
N. leporina H. S. — Forêt de Toufîou, sous la mousse, en
hiver. RR.
F^usARCORis Hahn.
E. seneus Scop. — Sucé, la Chapelle-sur-P>dre, en juillet. R.
E. melanocephalus Fab. — Orvault, en mai. RR.
E. inconspicuus H. S. — Pelouses ensoleillées, abords
herbeux des bois. Pornic, Touffou. Juillet-septembre. PC.
Peribalus Mis. et R.
P. vernalis Wolf. — Sur les Aunes, en août. Nantes, la Haie-
Fouacière. PC.
P. sphacelatus F". — Le Cellier, en août, coteaux de la
Loire (de Fabry).
Carpocoris Kolen.
C. purpuripennis Deg. =r fiiscispiniis Boh. — Sur les hautes
herbes, de juin à septembre. Hiverne. Pornic et la côte. RR-
.1. OOMINIQUK. HKMIPTKKKS DK LA LOIHEINF. 169
— var. fuscispinus Holi. — Commun sur le lilloral. —
Variété de Pornic à quatre ou six taches noirâtres à la base
de l'écusson. Antennes souvent dépourvues de trait noir
sur leur premier article.
C. lunulatus Goeze = ////?.r Fab. — Machecoul (D' Marmot-
tan); le Pouliguen (VI. Marchand). RR.
DoLvcoHis Mis. et R.
Cdi'pocoris Kolen.
D. baccarum L. CC. tout l'été, sur les arbres, les haies,
les fleurs d'Ombellifères
Palomkna Mis. et R.
P. viridissima Poda. — Un seul exemplaire, pris sur une
haie, entre Pornic et Sainte-Marie. (!)
P. prasina L. — CG. partout, toute l'année.
— var. subrubescens Gorski. ^ Avec le type et presque
aussi commun.
Ghlohochhoa Stal.
Penîaiotna Ol.
G. pinicola Mis. et R. — Bois de Toufî'ou, au printemps. R.
PiEzoDORus Fieb.
P. lituratus F. := incarnat iis Germ. — GC. sur les haies,
tout Tété.
— var. alliaceus Germ. — Mêlée au type presque partout,
elle le remplace dans la région maritime.
Rhaphigaster Lap.
R. nebulosa Poda == grisea Fab. — Partout et en toute
saison.
170 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SHR., T. II
PF.NTATOMA Laiiiaik
Tropicoris Ha h.
P. rufipes L. — AC. Nantes, Clisson, la Montagne. Juin-
septembre.
Dans le centre de la France, à Néris-les-Bains (Allier),
nous avons trouvé cet Hémiptère si commun en septembre,
dans les parcs plantés d'Ormes et de Tilleuls, que les
grilles de clôture en étaient litléralement revêtues. Une
variété d'un bronzé foncé, luisant, métallique, avec les
cuisses concolores aux cories, a été capturée à Nantes, en
juillet (Piel de C).
HOLCOdASTEH Fiel).
H. fibulata Germ. - Sur les Pins, en été. La Baule, Touffou,
la Chapelle-sur-Erdre. AR.
Fur.YDKMA Lap.
E. ornatum L. — CC. loule l'année sur diverses Crucifères,
dans les jardins.
— var. dissimile Fieb. — La Marlinière, près le Pellerin ;
août. R. (F. Gaultier).
— var. pectorale Fieb. Vil mêlé au type, mais moins
commun.
E. festivum L. var. pictum H. S. La Bernerie (!), en
juillet. Jardins.
— var. decoratum H. S. ~ Sainle-Marie-dc-Pornic (!). Fn
été.
E. cognatum Fieb, — Sables maritimes, sur les Crucifères.
AC.
— var. seneiventer Rey. - A vcnlrc bleu, noiràlrc, métal-
lique. Dunes de Bourgneuf aux Moutiers (Piel de C ).
E. oleraceum L. — Mêmes mœurs (jue E. ornalmu, mais plus
répandu dans la campagne et moins commun. La variété à
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRKS DE LA LOIHE-INF. 171
dessin blanc-jaunàlre est (ie beaucoup la plus fréquem-
ment rencontrée.
PiCROMEHUS Ai:-, et S.
P. bidens L. — A G. sur les Chênes, en été.
AuMA Hahn.
A. custos F. — Surtout, mais non exclusivement, sur les
Chênes. PC. Clisson, la Baule. Sur les Peupliers, à
Orvault, en juin (.1. Péneau).
Troilus Stal.
PodisiisM. R.
T. luridus F. — AR. Orvaull, Pornic. .Iuillet-sei)temhre.
Sur les arbres et les buissons.
•Ialla Hahn.
J. dumosa L. — Marais de la Chapelle-sur-Erdre, à la fin
d'avril. Un seul exemplaire (Piel de C).
ZiCROXA Am. et S.
Z. cœrulea L. — R. Région des marais à la Haie-Fouacière
(de Lisle); Nantes, dans les rues (!) ; Mauves, détritus
d'inondation, en février (E. (iaultier).
AcAXTHOsoMA Curl.
A. haemorroidale L. — Forêt de Touffou, en automne.
Orvault (E. Gaultier), en mai.
Elamostethus Fieb"^.
E. interstinctus L. — Environs de Nantes. Touffou, en
mai ; la Haie-Fouacière, Orvault, la Maillardière, en avril ;
Bouaye, au bord du lac, en juin (J. Péneau). R.
172 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SKH., T. II
Cyphostethus Fieb.
G. tristriatus F. — Sur les Pins, en septembre, le Chène-
Verl (E. Gaultier); Orvault, en mai (id.). RR.
Famille H. COREIDES
Phyllomorpha Lap.
P. laciniata Vill. Polders de Bourgneul", en septembre
(d'Antessanty). Sous une pierre, en octobre, au Cliène-Verl,
Nantes (E. (îaultier). Sur un mur, rue de Paris, Nantes, en
mai (!).
Nous en avons vu un exemplaire pris en mai 1900, à
Cbantenay, prairies de Roclie-Maurice, portant sur les
liémélytres vitrées trois œufs de 1 mill. 1/4 de longueur
sur .')/4 de millim. de largeur, translucides, nacrés, ovales-
oblongs, très finement réticulés-[)onctués, oITrant une
carène sur la partie supérieure. A l'extrémité dirigée vers
la tète de l'insecte, on remarquait sur cliaque œuf un
espace ovale, un peu |)lus foncé, indiquant l'opercule que
doit soulever à son éclosion la larve incluse. Au commen-
cement de juillet suivant, eut lieu cette éclosion. Nous ne
pûmes toutefois observer qu'une seule de ces larves, qui
était manifestement ccUc d\\nc Phyllomorpha, déjà hérissée
de fines épines. Elle ne vécut que quelques jours, ne trou-
vant aucun aliment à sa convenance.
Cextrocoius KoI.
(A'nlrocareniifi Fieb.
G. spiniger F. — Espèce très méridionale. La Bernerie (!) ;
iiy Marmottant. Sur Beta maritima. Accouplement en juin.
Quelques exemplaires pris sur les falaises escarpées de la
plage du Sableau, en S'^-Marie-de-Pornic. Juillet 1900, o'et 9,
(!). RR.
J, DOMINIQUE. - - HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 173
Spathocera Stein.
s. Dalmanni Schill. — AC. région maritime. R. à l'intérieur.
S. lobata H. S. — RR. Pornic, en été (!). Prairies, à Roche-
Maurice, en juin (J. Péneau).
Enoplops Am. et S.
E. scapha F. — AC. région maritime. R. à l'intérieur. Sur
les haies, les hautes herhes, surtout sur Beta maritima.
Syromastes Latr.
S. marginatus L. — CC. sur les haies, les taillis, les hautes
plantes. Toute la helle saison.
Verlusia Spin.
V. quadrata F. var. rhombea L. = rhomhea L. — CC.
prairies sèches et lieux incultes. .luin-octohre.
V. sulcicornis Fab. - Même habitat, mais PC.
GoN'ocERUS Latr.
G. insidiator Fab. — Pornic (!) RR.
G. acuteangulatus Gœze — uenator P'ab. - AR. Pornic,
environs de Nantes. Juin-octobre.
— var. acutangulus Put. — Avec le type et moins rare.
PSEUDOPHLŒUS Bumi.
P. Falleni Schill. — RR. lieux herbeux, dunes et falaises
maritimes. Pornic (!). Août-septembre.
P. "Waltli H. S. — Même habitat et aussi rare. Pornic (!).
Août.
Bathysolen F'ieb.
P. nubilus Fall. — AC. région maritime. R. à l'intérieur.
Août-septembre.
174 nuLL. soc. se. nat. ouest. — 2" sÉu., t. II
Ckhaleptus Costa.
C. lividus Slcin. — R. Fornic, Clisson, Roche-Maurice,
ToulTou, le Cellier, sur les Conifères. Juin-seplembre.
C. gracilicornis H. S. — Pornic, Clisson, S'-Brevin, Roche-
Maurice et ToulTou; sur les Chênes (J. Péneau). PC. même
saison.
BOTHHOSTETHUS Ficb.
B. annulipes Costa. Un seul individu pris par nous, à
Pornic, en août.
CoHEUS Fab.
C. denticulatus Scop. — C. tout l'été, surtout région mari-
time.
C. affinis H. S. ^ pilicornis Put. — Sainte-Marie-de-Pornic,
en juillet (!). RR.
Strohilotoma Freb.
S. typhaecornis F. (1). ~ R. Littoral de la baie de Bourg-
neuf (!). Prairies de Paimbœuf, à la mi-juin (J. Péneau).
Prairies de la Loire, à Saint-Hcrblain, mi-mai (J. Péneau).
MiCRELYTRA Lap.
M. fossularum Rossi. — Forme brachyptère. AC. par
localités. Pornic, le Pouliguen, Nantes, Couëron, vallée de
(I) La description de Slvohitolonm lijp/ixcornis Fab., donnée par l'excellent
Synopsis de M. le docteur Puton, se rapporte exactennent au d", mais non
à la Ç .
Celle-ci, de forme plus rubusle et plus élargie, diffère notablement par sa
coloration générale d'un testacé fauve. Le premier article des antennes est
de cette couleur, ainsi que le bec ; le (juatrième est moins noir, conique et
moins allongé. Les épines latérales du pronotum sont fauves. Les taches du
rebord du connexivum le sont également. Le ventre est testacé- fauve, avec
des taclies et lignes brunàtre-pàle, souvent entièrement oblitérées. Les
jambes sont de la couleur foncière, avec quelques vestiges d'anneaux plus
obscurs qui, souvent, manquent totalement.
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 175
la Sèvre, etc. Forme macroptèie. R. Poinic, Nantes, fossés
près du Croissant, quelquefois appliquée aux murailles.
Ordinairement avec la forme brachyptère, dans les lieux
herbeux, sur les coteaux boisés, les felaises maritimes. Fin
de l'été.
Camptopus Am. et Serv.
C. lateralis (lerm. (1). AR. mais un peu répandu partout.
Alydus Fab.
A. calcaratus L. — C. dans les lieux herbeux secs et enso-
leillés. Juillet-octobre.
Stknocephalus Lalr.
S. agilis Scop. — \C. sur les Euphorbes, printemps et été.
S. médius Muls. R. — Environs de Nantes. R. Sur les
Euphorbes.
S. albipes Fab. = neglectiis H. S. — Nantes, Pornic. Prin-
temps et été, sur les Euphorbes. PC.
Therapha Am.
T. Hyoscyami L. — AC. toute la belle saison. Nantes,
Clisson, Rourgneuf. De mai en octobre.
CoRizLis Fall.
C. (Stictopleiinis Stal.) crassicornis L. — CC. tout Tété,
dans les lieux secs, les landes.
(I) On peut à peine dire que le type pur de cet insecte existe dans la région
qui nous occupe. Nous n'y avons rencontré que des exemplaires peu foncés
(passant à la variété brevipes H. S., avec l'anneau noirâtre basai du 4" art.
des antennes, oblitéré ou nul ; celui du 3" à i)eine visible), ainsi que la
variété elle-même, mais qui se prend assez rarement avec tous ses caractères
distiiictifs.
176 BULL. SOC. se, NAT. OUEST. — 2' SÉR,, T. II
— var. abutilon Ross. — Avec le type, mais moins commun.
AC. Sables maritimes, herbeux.
C. (Liorhyssus Slal.) hyalinus Fab. — PC. Landes, coteaux
arides, en été. Pornic, Saint-Herblain.
C. (Coriziis Fieb.) maculatus Fieb. — Mêmes lieux, même
saison. Pornic, Clisson. PC.
G. {Coriziis Fieb.) subrufus Gmel, = capitatus Fab. —
Environs de Pornic, en été. PC.
C. (Coriziis Fieb.) parumpunctatus Schill. — C. S'-Père-
en-Rctz, Pornic, garennes de Clisson. Eté.
C. {Coriziis Fieb.) rufus Schill. — PC. Mesquer, baie de
Bourgneuf, landes et bruyères de Touffou, Été et automne.
C. (Rhopaliis Schill.) tigrinus Schill. — La Bernerie (D""
Marmottan).
Choro.soma Curt.
C. Schilling! Schml. - Dunes du littoral, sur les hautes
Graminées, en été. La Bernerie, Le Pouliguen. R.
Fam. III. — BERYTIDES
Neides Latr.
N. aduncus F'ieb. — Environs de Nantes, en septembre.
Pornic, en août. Saint-Brevin, en mai. R.
N. tipularius L. — Forme macroptère. AC. sur les herbes,
le long des haies, à la fin de l'été. Nantes, Pornic, Touffou,
en novembre, dans les détritus,
Berytus Fab.
B. hirticornis Brul. — AC. par localités dans les lieux
herbeux, à la lin de l'été, Nantes, S'-Père-en-Retz, Pornic.
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 177
B. clavipes Fab. — La Bernerie, forme macroptère (D'" Mar-
moltan).
B. minor H. S. — AC. sur les herbes, en été, surtout forme
brachyptère. La macroptère {B. cognatus Fieb.) a été cap-
turée par nous, en septembre, à Clisson.
B. montivagus Fieb. — RR. Pornic, en août (!;. Taillis de
TouiTou, en avril, sur les Bruyères (J. Péneau).
B. geniculatus Horv. — Un seul exemplaire pris par nous
à Clisson, en septembre.
B. Signoreti Fieb. — RR. Nantes, Pornic (!).
Metacan'thus Costa
M. elegans Curt. — La Bernerie (D"^ Marmottan). Falaises
rocheuses du Sableau, à Sainte-Marie, sur les Ononis, en
juillet (!).
Fam. IV. - LYG.EIDES
,YG.*:us Fab.
L. (Lygœus) equestris L. — C. par localités. Le Croisic,
Nantes, Vertou, etc. Septembre-octobre. Affectionne les
fleurs de Colchiciim autiimnale.
L. (Lygceiis) saxatilis Scop. — PC. Lieux secs, à la fin de
l'été.
L. (iMelanocorypIms) albomaculatus Goëz. = aimnnus Rossi.
— Région maritime, surtout. R.
L. (Melanocoryphus) superbus Pollich. = pimctatoguttatiis
Fab. — AC. tout l'été. Nantes, Pornic, Clisson, S'-Herblain.
Lyg/EOSOMA Spin.
L". reticulatum H. S. — CC. tout l'été sur le littoral de la
baie de Bourgneuf, parmi les gazons des falaises sablon-
178 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
lieuses. RR. à Tintérieur. Forêt de ToulTou, en octobre et
détritus des inondations au bord de la Loire, en mars
(Piel de C).
Arocatus Spin.
A. Rseseli Schum. — RR. Saint-Sébastien-lès-Nanles, Font-
du-Cens (Piel de C).
Orsillus DalJ.
0. depressus Mis. — Un exemplaire pris sur un mur à
Nantes, en octobre (!).
Nysius Dali.
N, Thymi WolIT. — AC. sur le Thym cultivé, Nantes,
Pornic. Août-octobre.
N. Ericse Schill. — Pornic, la Bernerie. RR. (D'^ Marmottan).
S. Senecionis Schill. — CC. région maritime où il ofï're une
variété à antennes entièrement testacées. Moins commun à
l'intérieur. Dans les vignes, autour de la Haie-I"ouacière,
nous l'avons trouvé par milliers, en juillet, accouplé sur
les fleurs d' Anthémis Cotiila L., qui en étaient littéralement
couvertes.
C.vMus Hahn.
C. melanocephalus Fieb. — Sur les plantes basses, dans
les lieux secs, région maritime. P(^.
G. claviculus Fall. — CC. région maritime. AC. à l'inté-
rieur. Mêmes mœurs que le précédent.
IsCHNORHYNCnUS l'^iel).
1. Resedae Pz. — Environs de Nantes. PC.
I. geminatus P'ieb. — C. sur les Bruyères, forêt de ToufToii
(Piel de C). La Bernerie (D- Marmottan).
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 179
IscHxoDEMUs P'ieb.
I. Sabuleti Fall. — Bourgneuf, à la mi-septembre (Piel de C).
Henestaris Spin.
H. laticeps Cuit. — AC. littoral maritime, dans les lieux
sablonneux et ensoleillés. Juin-octobre. Landes de Toufîou,
en août.
H. halophilus Burm. — iMèmes localités et mêmes mœurs,
mais beaucoup plus rare.
(lEocoHis Fall.
G. {Piocoris) erythrocephalus Lep. — La Bernerie (D' Mar-
mottan).
G. (Geocoris) siculus Fieb. — R. Pornic, plage de Port-Main
en Sainte-Marie (dWntessanty). De la Bernerie à Bourgneuf
(Piel de C). Le Pouliguen (E. Marchand). Cet insecte dont
les allures vives et saccadées rappellent celles des Notio-
phihis, alTectionne l'abri des plantes maritimes croissant
sur les dunes et les falaises. Tout l'été.
Chilacis I-'ieb.
C. Typhœ Perr. — Thouaré (E. Gaultier). R.
HeterociASTer Schill .
H. affinis H. S. — Nantes, en août. RR.
H. Artemisiae Schill. — La Haie-Fouacière, en août,
RR. (!).
H. Urticse Fab. — (>C. toute l'année, sutout sur les Orties.
Platyplax Fieb.
P. Salvise Schill. — La Bernerie, en juin (D"^ Marmottan).
180 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II
MiCROPLAX Fieb.
M. albofasciata Costa. — AC. par localités. Nous l'avons
pris en très grand nombre, avec l'espèce suivante, égale-
ment méridionale, dans un champ de chaume, près de
Pornic, au mois de septembre.
Metofoflax Fieb.
M. ditomoides Costa. — En familles nombreuses sous les
plantes traînantes qui croissent dans les vases desséchées
de l'arrière-port à Pornic, en compagnie habituelle de
Piesma qiiadrata et de Nabis major. Souvent sur les
murailles des maisons, à Pornic, en été. RR. à l'intérieur.
Nantes (!). Prairies de Paimbœuf, en mai (.1. Péneau).
OxYCARENUs Fieb.
O. modestus Fall. — La Chapclle-sur-Erdre, en mars (Piel
deC). RR.
Macroplax Fieb.
M. fasciata H S. — Sainle-Marie-de-Pornic, en juillet (!).
RR. Dans la mousse, en novembre, abords de la forêt de
Touffou (Piel de C), un seul exemplaire.
Pâmera Say.
Plociomerus Fieb.
P. fracticollis Schill. — Bords du lac de Grand-Lieu, en été
(D"" Marmottan). En février, dans la mousse, à la Chapelle-
sur-Erdre (Piel de C). RR.
RhyparochrOxMUS Curt.
R. antennatus Schill. — La Chapelle-sur-Erdre, en avril.
Un seul exemplaire (Piel de C).
R. prœtextatus H. S. — PC. Région maritime. R. à l'inté-
rieur. Saint-Herblain, en été.
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 181
R dilatatus H. S. — Poniic, en été (!). Touftou, en novem-
bre dans les détritus (Piel de C). Petil-Port, en mars, sous
les pierres (A. Bruguières).
R. chiragra F. — AC. lieux secs et sablonneux, surtout du
littoral.
— var. sabulicola Thoms. — Avec le type, mais moins fré-
quent. Pornic, ToulTou, Clisson, Riaillé, en été.
R. mixtus Horv. — Dunes de Port-Main, près Sainte-Marie-
de-Pornic, en septembre. Une seule 9 (d'Antessanty).
PiEzoscELi.s P^ieb.
P. staphylinus Ramb. - Dunes de Bourgneuf (d'Antes-
santy). RR.
Troimstethus Fieb.
T. holosericeus Scliltz. — C. toute Tannée, dans la mousse
humide. Nantes, Clisson, Pornic.
Pterotmetus Am. et Serv.
P. staphylinoides Burin. — AC. dans la mousse et les
détritus végétaux. Saint-Herblain, Clisson Pornic et le
littoral, le Bignon.
IscHNOcoHis Fieb.
I. hemipterus Schill. — AC. dans la mousse. Clisson,
Pornic.
I. angustulus Boh. — RR. Bruyères de la forêt de Touffou,
en octobre et novembre (Piel de C.)
Macrodema Fieb.
M. micropterum Curt. — La Bernerie (D"^ Marmoltan).
PiONOSOxMus Fieb.
P. varius Wolff. — Plage de la Bernerie, sous les plantes
maritimes arénicoles, en septembre (d'Antessantj'j.
182 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SKR., T. II
Lamprodema P'ieb.
L. maurum F'ieb. — Bourgneuf (d'Antessanly). En sep-
tembre.
L. "Weyersi Put. — Rourgneur, en août (Piel de C).
Plinthisus P'ieb.
P. brevipennis Latr. — CC. dans les mousses humides.
Forme brachyptère. Nantes, Clisson, Pornic, la Chapelle-
sur-Erdre. Espèce hivernante.
Lasiosomus P'ieb.
L. enervis H. S. — La Bernerie (D"" Marmottan).
AcoMPUs Fieb.
A. rufipes WolfF. — AC. région maritime. R. à l'intérieur.
Varie à antennes entièrement testacées.
Stygnocoris Dgl. Se.
Stijgniis Fieb.
S. rusticus F^all. — Type brachyptère. Nantes, Pornic.
Falaises sablonneuses, en été. PC.
— var. incanus Fieb. — Forme macroptère. Pornic (!). RR.
S. pedestris Fall. — Sur les Bruyères, landes de ToutTou
(Piel deC). R.
S. fuligineus Fourcr. =: arenarius Hah. — C. région mari-
time ; PC. à l'intérieur.
Peritrechus Fieb.
P. geniculatus Hah. — La Bernerie (D"^ Marmottan).
P. gracilicornis Put. — C. dans tout le département.
P. nubilus Fall. — Nantes, Pornic, en été. ToutTou, en
novembre. PC.
.1. DOMIMQUK. -- HKMIPTKRKS DE LA LOIRE-INF. 183
P. sylvestris Fab. — C. de Nantes à la mer, tout l'été.
MicnoTOMA Lap.
M. atrata (iœze. l^ourgneuf, en septembre (Piel de C. ). R R.
Trapezonotus Fiel).
T. arenarius Lin. = agreslis Fall. — Toiillbu, dans les
landes, en mai (.1. Péneau). Basse-Goulaine, en septembre,
dans la mousse (Piel de C). Pornic, en juillet (!). RR.
T. dispar Stal. - PC. Nantes et l'intérieur du département.
T. Ullrichi Fieb. - Région maritime. PC. Souvent enterré
à la racine des plantes, dans les lieux secs, comme le pré-
cédent.
Calyptonotis Dgl. Se. ; Reul.
G. Rolandri Lin. — A(>. dans tout le département.
Aphanus Lap.
A. (Graptopcltiis) aspersus Mis. et R. — Sainte-Marie-de-
Pornic, en avril (M"'" Leroy). RR.
A. (Graplopellns) lynceus l'^ab. — PC. P'alaises maritimes,
lieux arides, en été. En liiver, caché dans la mousse.
A. (Xantochiiiis) quadratus Fab. — Le Pouliguen, Pornic,
le Bignon, etc. AC.
A. (Aphanus) alboacuminatus Gœze. = pedestris H. S. —
La Bernerie (D' Marmottan). ToulYou, en novembre (Piel
de C).
A. (Aph(inus) vulgaris Schill. — Autour de Nantes. PC.
A. (Aphonns) Pini Lin. — Environs de Nantes. PC.
Beosus Am. et Serv.
B. maritimus Scop. = liisciis P^ab. — AC. à l'intérieur;
C. sur le littoral.
- var. sphragmidium Fieb. — Pornic. R.
184 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
FLmblethis Fieb.
E. Verbasci Fab. — C. surtout région maritime. Souvent le
long des murs, à l'ombre, en été.
E. griseus WolfT. — Nantes. AR.
Eremocoris Fieb.
E. plebeius Fall. — Saint- Aignan (Piel de C). PC. En
automne.
E. erraticus F'. — La Baule (Bruguières). RR. En juillet.
Drymus Fieb.
D. sylvaticus F. — Nantes, Saint-Père-en-Retz (!). PC.
D. brunneus Sahib. — Toutïou, en novembre, sous la
mousse (Piel de C).
ScoLOPOsTETHUs Fieb.
S. pictus Schill. — Nantes, Pornic. C. Se trouve l'hiver,
comme ses congénères, sous les fagots ou dans les détritus
végétaux. Varie à fémurs antérieurs presque entièrement
noirâtres. Sainte-Marie (!)
S. affinis Schill. — CC. brachyptère ; R. macroptère. Varie à
fémurs antérieurs entièrement testacés (Nantes) ; à base du
3'^ article des antennes testacée (Nantes) ; à moitié apicale
du 2^ article des antennes noirâtre (Sainte-Marie).
S. Thomsoni Reut. — Nantes. RR. (!)
S. decoratus Hah. — Nantes, Bâtz. PC.
S. cognatus F'ieb. — Sainte -Marie -de -Pornic. Juillet,
août (!). RR.
S.pilosus Reut. — Basse-Goulaine, Trenlemoult. PC.
NoTOCHiLUS F^ieb.
N. contractus H. S. — AC. à l'intérieur : CC. sur le littoral.
J. DOMINIQUE. HÉMIPTKHKS DK LA LOIRE-INF. 185
N. hamulatus Tlioms. = obsciirior Rey. — Environs de
Nantes, en août. Polders de Bourgnenf. R.
N. limbatus Fieb. Saint-Aignan, lévrier (Piel de C).
Orvault, sous la mousse (J. Péneau), avec les élytres conco-
lores, sans bande visible plus foncée. RR.
N. noviburgensis d'Ant. — Polders de Bourgneul", en
septembre (d'Anlessanly). RR.
Gastrodks Westw.
G. ferrugineus L. — Forêt de Toulïbu, en octobre (Piel
de C). RR.
PVRRHOCOHIS Fall.
p. apterus L. — CC. partout, pendant toute la belle saison.
O rd i n a i re m e n t b ra chy p t è r c .
Fam. V. — TIXGIDIDES
PiESMA Lep. et S.
P. quadrata Fieb. — AC. surtout région maritime.
Vit en nombreuses familles à Pornic, sur les vases dessé-
chées de l'arrière-port, sous les Chcnopodiiim et les Atriplex
rampants. Les adultes ofTrent de nombreuses variétés de
coloration. Le prothorax reste ordinairement plus foncé
que les hémélytres, qui sont blanches, testacées, rouge-
brique, tachées ou non de noirâtre.
P. capitata Woltf. - Nantes, vallée de la Sèvre. AC. En été.
sur les pelouses. Macroptère.
P. maculata Lap. — Comme le précédent et avec lui.
Macroptère, à la Bernerie (P. Laportei Fieb.), à Ancenis.
Serenthia Spin.
S. lœta Fall. — La Bernerie (D' Marmottan).
1(S() IWIA.. SOC. se. NAT. Ol'EST. 2*^ SHH., T. II
— var. confusa Piilon. — RR. Sucé (Piel de C). Sur les
Joncs, en septembre.
CAMin'LosTKiHA Fieb.
G. verna Fall. — Brachyptère. Sous les mousses, en mars.
Saint-x\ignan, le Bignon, la Montagne, la Chapelle-Basse-
Mer (Piel de C).
AcALYPTA Weslw.
Orthoslcird Fieb.
O. parvula Fall. Nantes, Basse-Goulaine, la Chapelle-
sur-Erdre, sous la mousse, en hiver; macroptère. La Ber-
nerie (D'" Marmollan).
— var. minor Put. Pornie (!).
Dic/rvoNorA Stal.
D. (Diclyonotd) tricornis Schr. :-- crassicornis Fall. —
Nantes. RR. La Bernerie (D' Marmottan).
D. {Scraiilia) strichnocera Fieb. ToufFou, en août
(E. Gaultier). Un seul exemplaire.
Dhukphvsia Spin.
D. foliacea l'ail. — Pornie, en aoûi, sur les Lierres d'un
vieux mur, en grand nombre. Pris également mais isolé-
ment à Nantes et la Haie-Fouacière (!).
(lALKA'rus Ont.
G. maculatus H. S. — Bourgneuf, en septembre. Un seul
individu (d'Antessanty).
TiNc.is Fab.
T. Pyri Fab. — C. partout.
J. DOMINigUI-:. IIKMIPTKIÎHS I)K LA I.OIUi:-IM\ 187
Phyllontocheila Fiel).
Monanthia Auct.
P. (Platijchila) Cardui L. CC. sur les C.ardiiacées.
P. (Platijchiln) auriculata C.osl;). - Snint-Père-en-Relz,
Vertoii, Clisson, en été (!)
P. {Lasiotropis) ciliata Fieb. ^=costata Schill. — Un individu
pris à Nantes, en avril, el un second en août à la Billar-
dière, près Verlou (!)
C.ATOPLATUS Spin.
Monanthia Aucl.
C. carthusianus Goeze = Knjncjii Latr. — AC. région
maritime, sur les Ei\]n(]inn\ (!). Thouaré (F. Gaultier).
PHVSATOCHKILA l'iel).
Monanlhia Auct.
P. quadrimaculata WoKT. Fn virons de Nantes (Piel
de G.). RK.
P. dumetorum H. S. - G. partout.
P. simplex H. S. — Basse-Goulaine (Piel de G.), en octobre.
Monanthia Lep. et Auct.
M. Humuli Fabr. — Bords du lac de Grand- Lieu (D'" Mar-
mottan). Environs de Nantes, la Ghapclle-sur-Erdre, dans
la mousse, en hiver (Piel de G.).
F^AM. VI. — ARADIDFS
Aradus P'ab.
A. depressus H. S. — Pornic, Nantes, en juin, sous des
planches déposées à terre (!). RR.
188 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SKR,, T. II
A. truncatus Fieb. — Un exemplaire pris, à la fin de mai,
sur la grève de Saint-Brevin (J. Péneau) (1).
A. cinnamomeus Panz. — Toulï'ou (Piel de C. ; J. Péneau).
RR.
Aneurus Curt.
A. laevis Fab. — Sous l'écorce d'un vieux Chêne provenant
de Cordemais, en avril (E. Gaultier). RR.
Fam. VII. — HFBRIDES
Hebhus (Air t.
H. pusillus Fall. — Lac de Grand-Lieu (D'" Marmotlan).
H. ruficeps Thoms. — Forme brachyptère. Saint-Aignan,
en novembre (Piel de C.). Un seul exemplaire.
Fam. VIII. - GFRRIDIDES
AhipoPHiLus Sign.
A. Bonnairei Sign. - Ce curieux hémiplère marin a été
trouvé pour la première fois sur le continent, par feu
M. Prié, du Pouliguen, sur la côte voisine de ce port. Il vil
(1) Le taljlfaii dicliohuniiiuL' du iieiiiv Arculuy, dans lext-elleiit Sjinopsis
de M. le D' Piiton. range l'espèce truncatus Fieb. parmi celles qui ont
« l'angle antérieur du pronotum concolore »>. Il convient l'oh.server que dans
le type, — et l'exemplaire ca{)turé à Saiut-Brevin est aljsolument typique, —
les angles antérieurs du pronotum portent chacun une tache blanche, très
visible sur le fond noirâtre, plus transverse et moin.«. grande que chez
A. depressus. Accidentellement, cette tache est plus ou moins oblitérée.
« Halswiukel des schwarzen Pronotum mit eingeschlossenem, verwaschen,
weisshchen, bisweilen verlôschaiidem Fler-k. » (Fiicbiîr, Die eio'opàisrlwn
Hemiplera, p. 112.)
.1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 189
SOUS les pierres à demi-enlbncées dans le sable vaseux el
dans les fissures des roches baignées par le flot. M. le D'
Maisonneuve nous l'a envoyé de Belle-Ile-en-Mer, où il l'a
capturé en nombre. M. E. Hervé l'a pris aux environs de
Morlaix (Finistère). Il parait n'arriver à. l'état parfait qu'à
la fin de l'automne.
Hydhometra Latr.
H. stagnorum Lin. — Mares et étangs. CC. Mature en
avril-mai.
Vema Lalr.
V. rivulorum F. — Un seul individu macroptère pris à
Pornic, en aoùl, sous une pierre, dans un lieu sec et élevé,
(!). Un autre dans la collection Citerne, au Muséum de
Nantes, mais sans désignation de localité.
V. currens Fab. — Etangs et surtout eaux courantes. CC.
Passe l'été à l'état larvaire ; devient insecte parfait avant
l'hiver et s'accouple au premier printemps.
Gerris Fab.
G. {Hydrot.rechns) najas de G. — CC. toute l'année, étangs,
canaux, eaux tranquilles. Brachyplère.
G. (Limnotrechus) lateralis Schum., var. Costœ H. S. —
Mares à Sainte-Marie-de-Pornic, en août (l).
G. (Limnotrechus) thoracicus Schum. — Sainte-Marie-de-
Pornic, en juillet et aoùt(!). Polders de Bourneuf (Piel
de C.j. Nantes : au Petit-Port (E. Gaultier), en avril. Bou-
geiiais (J. Péneau). R.
G. {Limnotrechus) gibbifer Schml. - Nantes, Saint-Père-en-
Retz, Je Cellier, etc. AC.
G. (Limnotrechus) lacustris L. — CC. Eaux tranquilles.
Ordinairement macroptère.
G. (Limnotrechus) argentatus Schml. — Nantes : au Petit-
191) lîULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉH., T. II
Port, en avril (E. Gaultier), avec variété à cuisses intégra-
lement noires.
i'AM. IX. - REDUVIDES
Pl.OIAHIOLA Rt.
Ploiaria Scop. p. p.
P. vagabunda Lin. - Nantes, Clisson, Pornic. AC. Été et
automne.
P. culiciformis de G. — La Rernerie (D'^ Marmotlan).
Ploiaria Scop.
Cerascopiis Heiiick.
P. domestica Sco|). — Dans les habitations. RR. (!). Un cT
seulement, pris à Nantes jiar M. E. Marchand.
Pvgolampis Germ.
P. bidentata Gœze. — Nantes, sur un mur, en juin. Un
seul exemplaire (!). Bords du lac de Grand-Lieu, en sep-
tembre (d'Antessanty). RR.
Rp:duvius Eab.
R. personatus Lin. ~ Nantes, Sainl-Herblain, le Cellier.
AR.
I^HiATES Serv.
P. hybridus Scop. - AC. région maritime. P(^. à l'inté-
rieur.
Harpactoh La p.
H. annulatus Lin. — La Maillardière, en Vertou (E. Mar-
chand). RR.
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE La LOIKE-INF. 191
H. erythropus Lin. — ToulTou (Piel de C.)- Le Cellier
(deFabry). RR.
CoRANUs Curt.
c. segyptius Fab. ~ AC. surtout littoral de l'Océan.
C. subapterus de G. — Pornic(!). LeCroisic(E. Gaultier). R.
PUOSTEMMA Lap.
p. guttula Fab. — AC. surtout région maritime. Ordinaire-
ment brachyptère. Un seul exemplaire macroptère de
Nantes (!).
P. sanguineum Rossi. — Pornichet (A. Bruguières). Bourg-
neuf (D' Marmoltan). Le Collet (d'Antessanty). R.
iNahis Latr.
N. (Aptiis) apterus Fabr. — CC. tout Tété, sur les haies,
surtout sur les Clièncs. lîraehyplère.
N. (Apliis) lativentris Boh. - AC. Brachyptère. R. Macro])-
tère. La Bernerie (!)■ Marmottan). Sainte-Marie (!).
N. (Aptiis) major Costa. — A(>. et toujours macroptère.
Pornic, sur les vases salées de l'arrière-port (!). La Bernerie
(D' Marmoltan). Clisson (!).
N. {Nabis) férus Lin. — CC. tout l'été, dans les lieux herbeux.
N. (Nabis) rugosus Lin. - AC. dans les prés secs, en été.
N. (Nabis) ericetorum Scholiz. — Pornic, Vertou. Juillet-
août. R. (!)
N. (Nabis) brevis Scholtz. — Clisson, en août (!). RR.
Fam. X. - SALDIDES
Salda Fabr.
S. {Salda) saltatoria Lin. — Nantes. La Bernerie (D-" Mar
mottan). PC.
192 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II
S. (Salda) pallipes Fab. — R. Le Croisic (de Wouilt). Les
Moutiers (D"^ Marmottan). Thouaré, en juin (Piel de C).
— var. pilosella Thms. - La Bernerie (D"^ Marmoltan).
— var. arenicola Schollz. — La Bernerie (D"" Marmoltan).
S. (Salda) Gocksi Curt. — Nantes, Sautron, en octobre. PC.
S. (Salda) geminata Costa. — Nantes, Clisson (!). RR.
S. (Chartoscirta) cincta H. S. —- Le Pouliguen (de Wouilt).
Nantes, Rezé. R.
Leptopus Latr.
L. marmoratus Goeze = boopis Fouicr. — Pornic, la Haie-
Fouacière. R.
Fam. XI. - CIMICIDES
ChMEX Lin.
G. lectularius Fab. — Trop commun dans les habitations
des \illes.
Lyctocoris Hab.
L. campestris Fab. — CC. partout, surtout dans les détri-
tus végétaux. Vole au crépuscule, souvent en grand
nombre, au bord de la mer (Sainte-Marie).
PlEZOSTETHUS Ficb.
P. galactinus Fieb. — Sainte-Marie, Nantes (!). R.
P. cursitans Fall. — Nantes, macroptère. Pornic, brachyp-
tère. (var, rufipennis Duf.) (!). R.
Temnostethus Fieb.
T. pusillus H. S. — Saint-Père-on-Retz, Nantes, Pornic. AR.
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 193
Anthocoris Fall.
A. confusus Reut. — Pornic, Nantes, sur les haies. RR.
Juillet-septembre.
A. nemoralis Fab. — C. en été sur diverses fleurs ; l'hiver,
sous les écorces.
— var. austriacus F. — Nantes, Pornic. Avec le type. PC.
— var. superbus Weslh. — Thouaré, sur les Saules du bord
de la Loire, en été (Piel de C), RR.
A. Visci Dougl. — Sur le Gui, à la fin de l'été. Environs de
Nantes. RR.
Anthocoris nemonim L. atTectionne également les touffes
de Visciim album. Nous l'y trouvons toujours en nombre.
A. Minki Dohrn. — Avec la précédente, dans les prés rive-
rains de la Loire (Piel de C). RR.
A. gallarum-ulmi de G. — Nantes et environs, sur les
arbres des haies, en été et automne. PC. Varie à antennes
intégralement noires.
A. nemorum L. — CC. partout. Mœurs et habitat d'A. nemo-
ralis.
A. limbatus Fieb. — Bords du lac de Grand-Lieu (D' Mar-
mottan). Environs de Nantes, Saint-Sébastien, Thouaré,
sur les Saules, en été.
AcoMPOcoRis Reut.
A. pygmœus Fall. — Un individu (major), pris par nous, à
Orvault, en juin.
Triphleps Fieb.
T. nigra Woltï. — AC. Nantes, Pornic et sans doute partout,
sur les fleurs.
— var. Ullrichi Fieb. — Nantes, Clisson, Gorges, Sainte-
Marie. Juillet-septembre. AC.
T. majuscula Reut. Clisson, Nantes (!). PC.
13
194 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SKR., T. II
T. minuta Lin. — CC. partout, sur les fleurs, les arbres, en
été. Dans la mousse, l'hiver.
T. laevigata Fieb. - Nantes, Pornic. Ordinairement sur
les fleurs, en été.
Nos exemplaires, vus par M. Lethierry, lui ont paru
conformes à l'exemplaire de Fieber, que ce regretté savant
possédait dans sa collection.
Reuter n'a pas eu connaissance du T. laevigata Fieb. et,
pour lui, cette forme doit rentrer dans l'espèce T. minuta L.
Brachysteles Muls. et Rey.
B. parvicornis Costa. — Nantes, brachyptère. Pris par
nous sur les buissons, à la fin du printemps. PC.
Cardiastethus Fieb.
C. fasciiventris Garb. — Sur les haies, les buissons, au
printemps et en été. PC.
Xylocoris Reut.
X. ater Duf. — Nantes, sous les écorces, en hiver. R.
Fam. XII. - CAPSIDES
MiRis Fab.
M. calcaratus Fall. - CC. sur les herbes, en été.
— var. virescens Fieb. — Avec le type.
M. laevigatus Lin. — Également commun sur les herbes,
l'été.
— var. virescens Fall. — Avec le type.
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 195
Megaloceraea Fieb.
Notostira Fieb.
M. (Notoslira) erratica Lin. — C. en été, lieux herbeux.
M. (Megaloceraea) linearis Fuessl. = longicornis Fall. —
ce. région maritime. A G. à l'intérieur.
M. (Trigonotyliis) ruficornis Fourcr. — Le Pouliguen.
Touffou, en septembre (F. Gaultier). RR.
Teratocoris Fieb.
T. antennatus Boh. Les Moutiers (D'^ Marmottan).
Leptoterna Fieb.
L. ferrugata Fall. - Région maritime, en août, dans les
herbes. R.
L. dolabrata Lin. PG. région maritime. R. à Tintérieur.
MoNALOCORis Dahlb.
M. Filicis Lin. — G. en été, sur Pteris aquilina.
Lopi's Hahn.
L. flavomarginatus Donov. A G. Vertou, ToufTou, Saint-
Herblain. Au printemps et au commencement de l'été.
— var. luctuosus Put., 1892. — Dans les prés, les clai-
rières, au bord du Gens, à Orvault ; tin de juin (J. Péneau).
RR.
L. sulcatus Fieb. — G G. surtout région maritime, de mai à
la mi-juillet.
L. gothicus Lin. — Nantes. R. (!)
— var. superciliosus Lin. — Touffou (Piel de G., E. Gaul-
tier), en sept. R.
L. cingulatus Fab. == alhomarginatus Hah. — Oudon
(J. Péneau). RR.
196 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2'^ SÉH., T. II
MiRiDius Fieb.
M. quadrivirgatus Costa. — Prairies, de juin à septembre.
AC.
Phytocoris Fall.
P. meridionalis HS. :=: Signoreti Perr. — Sucé, en juin.
RR. (Piel de C).
P. Tiliae Fab. - AC. sur les Peupliers.
P. longipennis Flor. — Environs de Nantes, en été (!j. RR.
P. Populi Lin. La Bernerie (D'" Marmottan).
P. Pini Koerb. La Bernerie (D"" Marmottan).
P. Ulmi Lin. C. dans toute la région, sur divers arbres,
P. varipes Bob. — Clisson, Pornic. Souvent sur le Chêne.
P. Salsolae Put. Les Moutiers (D' Marmottan).
Megacoelum Fieb.
M. infusum H. S. C. l'été, sur les Chênes des haies.
Adelphocohis Reul.
Calocoris Fieb. pro parte
A. vandalicus Rossi. - Basse-Goulaine, sur les Chênes, en
juillet (J. Péneau). RR.
A. lineolatus Goeze =: Chenopodii Fall. — CC. sur les
plantes basses, surtout région maritime.
Calocoris Fieb.
C. ochroraelas Gmel. = striatelliis Fab. — Environs de
Nantes. RR. La Verrière, sur les Symplujtiim (Piel de C).
C. fulvomaculatus de G. — Environs de Nantes. RR.
(Piel de C).
C. sexpunctatus Fab. — Saint-Herblain. Nantes, Doulon,
en juillet. Couëron, en septembre, sur les Cirsiiim et Car-
diiiis. AR.
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 197
— var. nankineus Dut'. Avec le type, mais moins com-
mun. Sainte-Marie, en août. Saint-Joseph-de-Portricq, en
juin. Doulon, en juillet.
C. roseomaculatus de G. AC. région maiitime. PC. à
l'intérieur.
G. bipunctatus Fab. - CC. toute la belle saison sur diver-
ses plantes, surtout sur les Ombellifères, les Alliiim.
HoMODEMUS Fieb.
H. M-flavum Goeze = marginelliis Fab. — C. dans les prés,
en juin et juillet, surtout région maritime.
Pycnopterna Fieb.
P. striata Lin. — Orvault, en juin. RR. (E. Gaultier).
Brachycoleus Fieb.
B. triangularis Goeze = bi maculât as Ramb. -La Bernerie
(D'' Marmottan). La Baule (A. Bruguières). Bouguenais
(Piel de G.). D'Oudon à Coulïë, rives du Havre, en juin
(J. Péneau).
Stenotus Jak.
Oncognatims Heb.
O. binotatus Fab. - Nantes, Saint-Herblain, Pornic. PC.
En juin.
LvGus Hah.
L. rubicundus Fall. - Nantes, Sainte-Luce, en juin. R.
ToufTou, sur les Bruyères, en mai (J. Péneau).
L. Kalmi Lin. — CC. partout, sur diverses plantes, en été.
— var. flavovarius P'ab. — Nantes, Rezé. PC. Avec le type.
— var. pauperatus H. S. — Les Trois-Moulins, en Rezé.
Août-septembre (!). R.
198 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. - 2" SÉR., T. II
L. Pastinacae Fall. En été, sur les tleurs d'Ombelli-
fères. En hiver, sous les écorces. Nantes, Clisson. PC.
L. viscicola Put, — Sur le Gui. Le Petit-Port, Basse-Gou-
laine, Saint-Sébastien-lès-Nantes, en septembre. A G.
L. cervinus Boh. - AC. Sur divers végétaux, en été.
L, pratensis Lin. - GC. partout, toute la belle saison, sur
les herbes, les plantes basses.
— var. campestris Fall. — (>omme le précédent, et très
variable.
L. lucorum Mey. — Nantes, Basse-Goulaine, en été et
automne, sur les Saules. R.
L. Spinolas Mey. - La Haie-Fouacière, en juin (!). RR.
L. pabulinus Lin. Glisson, sur les Saules, en septem-
bre (!). PG.
Plesiocoius F'ieb.
P. rugicollis Fall. — Bords du lac du Grand-Lieu, en juin
(D'- Puton).
G.\MPTOZYGUM Reut.
Zijglmiis Fieb., Hadrodenm Fieb. pro parte
C. pinastri Fall. - Toulïbu, en juin, sur les Pins (Piel
de G.).
Gyphodema Fieb.
C. instabile Luc. - Nantes et environs, en juillet. RR.
Région maritime. PG.
PoEciLOSCvTus Fieb.
P. unifasciatus Fab. — Prés humides à Roche-Maurice, en
septembre (J. Péneau). RR.
P. vulneratus Wolft". — La Bernerie (D' Marmottan).
P. cognatus Fieb. - La Bernerie (D"^ Marmottan).
J. DOMINIQUE. HÉMIPTÈRES DE La LOIRE-INF. 199
PoLYMERus Heh.
Foeciloscytus Fieb. pro parte
P. holosericeus Hah. — Saint-Sébastien-lès-Nantes (Baret).
Le Petit-Port, en juin. La Chapelle-sur-Erdre, en mai (Piel
de C). R.
LiocoRis Fieb.
L. tripustulatus Fab. — CC tout l'été, surtout sur les
Orties.
Camptobrochis Fieb.
C. lutescens Schill. — CC. tout l'été, sur les Chênes.
Hiverne sous les écorces et dans la mousse. Très \'ariable.
Capsus Fab.
C. cordiger Hah. — La Haie-Fouacière, Bouguenais, le Petit-
Port, la Chapelle-sur-Erdre, sur les Pteris aqiiilina. Juin-
août. AR.
C. trifasciatus Lin. — La Bernerie (D' Marmottan). Orvault
(E. Gaultier).
C. ruber Lin. =: laniarius Lin. — (X. jardins, lieux herbeux,
tout l'été.
— var. tricolor Fab. — Avec le type.
Rhopalotomus Fieb.
R. ater Lin. — En fauchant dans les allées de la forêt de
Touffou, en septembre (E. Gaultier, Piel de C). R.
— var. flavicollis Fab. — Avec le précédent et aussi au
Chène-Vert, en Chantenay-sur-Loire.
Mimocoris Scott.
M. coarctatus M. R. — Environs de Nantes, Saint-Herblain,
la Haie-Fouacière, la Chapelle-Basse-Mer. Juillet-septem-
bre. Sur les haies. R.
200 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. - 2^ SÉR., T. II
PiLOPHORUS Hah.
p. cinnamopterus Korb. — AC. sur les Chênes des haies,
à la fin de l'été. Nantes, Clisson, Pornic.
P. perplexus Scott. — La Berneric (D"" Maimottan).
Hypselokcus Reut.
Sthenanis Put.
H. Visci Put. — Sur le Gui, Saint-Sébastien-lès-Nantes,
Thouaré, en août (Piel de G.).
Orthocephalus Fieb.
Labops Burm. pro parte
O. mutabilis Fall. — La Bernerie (D"^ Marmottan).
O. saltator Hah. — A G. Pornic. RR. à l'intérieur. p]nvirons
de Nantes, en juillet.
Strongylocoris Blanch.
S. luridus Fall. — Un individu pris en août à Pornic (!)
S. obscurus Ramb. = obesiis Perris. — La Bernerie (D' Mar-
mottan). Toufïou, en septembre (E. Gaultier).
Halticus Hah.
H. luteicollis Panz. — Nantes, Saint-Père-en-Retz, Pornic,
la Haie-Fouacière, en été. A G.
DiCYPHUs Fieb.
D. errans Wolf. — Un seul exemplaire, pris sur les herbes
du talus du chemin de 1er, à Saint-Sébastien-lès-Nantes, en
août (!).
D. globulifer Fall. — Sur les Ononis, prairies de la Loire, à
Thouaré. Lisière de la forêt de ToulYou (Piel de G.).
D. annulatus WolL — La Bernerie (D' Marmottan).
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA. LOIRE-INF. 201
Campyloxeura Fieb.
G. virgula H. S. — CC. sur les charmilles, les Saules, etc.
Juillet-septembre.
Cyllocoris Hah.
G. histrionicus Lin. — La Haic-Fouacicre ; Saint-Herblain ;
bords du Cens et de la Chézine ; ToufTou. Juin-août. AC.
^Etorhinus Fieb.
JE. angulatus Fieb. — C. tout l'été, sur les Charmes, les
Ormes, les Aunes et divers autres arbres.
Globiceps Latr.
G. sphegiformis Rossi. — Forêt de Toullou, sur les Chê-
nes, en septembre (E. Gaultier). RR.
G. flavomaculatus Fab. — Pornic, dans les prés secs (!).
La Baule (A. Bruguières). La Verrière, près la Chapelle-sur-
Erdre (Piel de C). Mai-juillet. PC.
G. selectus Fieb. — La Bernerie (1)' Marmottan).
Orthotylus Fieb.
O. marginalis Rcul. — Environs de Nantes, en été. PC.
O. nassatus F. — C. sur les haies, les charmilles, les
Chênes.
O. viridinervis Korb. - Nantes, en juillet (Piel de C). RR.
O. prasinus Fall. — CC. sur les charmilles.
O. diaphanus Korb. — Sur les Saules, au bord de la
Loire, à Nantes et Mauves, en août. R.
O. flavosparsus Sahlb. — AR. Pornic, en été, sur les Ché-
nopodées ; environs de Nantes.
O. chloropterus Korb. — C. région maritime, sur les
Genêts, les Ajoncs. Saint-Père-en-Retz. PC. à l'intérieur.
Nantes, Juin-septembre.
202 HUI.L. soc. se. N'AT. OUKST. 2'' SKH., T. II
O. concolor Korb. — Même habitat, même répartition.
O. rubidus Fieb. — La Bernerie (D' Marmottan).
— var. Salsolae Reut. — Les Moutiers (D' Marmottan).
O. ericetorum Fall. — Environs de Nantes, ToiitTou, Saint-
Aignan, sur les Bruyères, en été (Fiel de C). R.
Hyfsitylus Fieb.
H. bicolor DougL — Sur les Ajoncs en tleur. AC. Rezé
Saint-Sébastien-lès-Nantes, Pornic. Août-septembre.
Loxops Fieb.
L. coccinea Mey. — Sur les Saules, juillet-septembre. RR.
Saint-Herblain (de Wouilt). Pornic (Piel de C). Thouaré,
île de la Chênaie, mi-juillet (J. Péneau).
Hetkrotoma Latr.
H. merioptera Scop. — C. sur les haies, les buissons,
surtout sur les Orties, tout l'été.
Hktehocohdylus Fieb.
H. Genistae Scop. — AC. au printemps sur les Genista.
H. parvulus Reut. — Pornic, sur les Genêts en fleur, en
juin (D' Pu ton).
H. tibialis Hah. — Également sur les Genêts en fleur, au
printemps. La Haie-Fouacière, environs de Nantes, Por-
nic. ce.
Malacocoris Fieb.
M. chlorizans Fall. — AC. tout l'été, sur les charmilles, les
Tilleuls, les haies.
— var. smaragdinus Fieb. — Assez fréquemment mêlé au
type.
J. DOMINIQUK. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 203
Onychumeni's Reul.
O. decolor Fall. — Pornic, en aoùtd) RR.
Hoi'LOMACHUs Fiel).
H. Thunbergi I^^tII. — La Haie-Fouacière, en juin, sur les
fleurs d' Hieiaciiim Piloselhi; Pornic, en juin (D"" Puton) ;
Nantes. R.
Megalocoleus Reut.
Macrocoleus Fieb.
M. pilosus Schz. ;= Tanaceti Fall. - C. sur la Tanaisie, à
Basse-Goulaine (Piel de C). Juin-août.
M. xnolliculus Fall. — Pornic, en août (!). Environs de
Nantes (Piel de C). RR.
Amblytylus Fiel).
A. affinis Fieb. — Basse-Goulaine, en juillet (Piel deC). RR.
Macrotylus Fieb.
M. Paykuli Fall. — AC. sur les Ononis, surtout région
maritime.
Harpocera Curt.
H. thoracica Fall. — La Bernerie(D' Marmottan). Le Petit-
Port, en juin (E. Gaultier).
Phylus Hah.
P. palliceps Fieb. — Le Petit-Port, sur les Chênes des haies.
de mai à juillet (Piel de C). RR.
P. melanocephalus Lin. — Environs de Nantes, Saint-
Aignan, Toufl"ou. Juin-juillet. R.
P. Coryli Lin. — Riaillé, sur les Noisetiers, en juin (!) ;
Saint-Joseph-de-Portricq, la Verrière (Piel de C.). R.
— var. Avellanae Mey. — Environs de Nantes, en juin. R.
204 BULL. soc. se. XAT. OUEST. 2'^ SÉU., T. II
PsALLUs Fieb.
p. ancorifer Fieb. — Environs de Nantes, Doulon, Saint-
Herblain, en juillet. AR.
P. ambiguus Fall. — La Bernerie (D"" Marmottan).
P. variabilis Fall. - La Haie-Fouacière, sur Sarothamniis
scopariiis en fleur. Environs de Nanles, C. PC. sur le
littoral.
P. simillimus Korb. - Un seul exemplaire, pris aux envi-
rons de Nantes (!). en aoùl.
P. Quercûs Korb. Un individu o\ des environs de
Nanles (!).
P. lepidus Fieb. — Bords du lac de Grandlieu (D' Mar-
mottan) ; la Haie-Fouacière, Sainte-Marie-de-Pornic, en
juin (!). K.
P. varians H. -S. Environs de Nanles, en mai et juin, sur
les Saules des prairies de la Loire. PC.
P. diminutvis Korb. La Haie-Fouacière, en juilleK!). RR.
P. albicinctus Korb. Autour de Nantes, sur les oseraies
des rives de la Loire, en juin. R.
P. roseus Fab. = sangninolenlns Fieb. Sur les Saules,
aux environs de Nantes. PC.
— var. querceti Fall, Pornic (!), RR. ; vallée de la
Sèvre (!), PC; bords de la Loire, sur les Saules (Piel
de C). AC.
P. salicellus Mey. — Environs de Nantes, en élé, sur les
Saules. R.
Atractotomus Fieb.
A. Mali Mey, - Nantes, le Pouliguen, sur les arbres. Juin-
août. R.
Criocoris Fieb.
C, crassicornis Hali. - Forêt de ToufYou, en septembre
(E, Gaultier). Un seul exemplaire.
.1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 205
Plagiognatus Fiel).
p. Chrysanthemi Wolft'. = viriduliis Fall. La Haie-
Fouacière, en juin (!) ; Pont-Rousseau (E. Gaultier). R,
P. fulvipennis Korb. — Poinic, Nantes, Basse-Goulaine, en
été. PC.
P. arbustorum Fab. Environs de Nantes, en été. AR.
— var. brunnipennis Mey. - Plus commune que le type,
surtout région maritime. Lieux boisés et humides, en été.
P. albipennis Fall. - Un individu pris en août, à Por-
nic (!).
Chlamydatus Curt.
C. pullus Reut. Pornic, sur les coteaux herbeux, en été. R.
C. evanescens Boh. — Sous les toufTes de Sediim, où il
hiverne. Nantes, en mars, talus empierrés, près la gare de
l'État. Rochers de la Sèvre, près la statue d'Henri IV, à
Clisson, en septembre (!).
Neocouis Dgl. Se.
N. Bohemani Fall. — AC. dans les oseraies de la vallée de
la Loire, de juin en septembre. Varie à élytres pâles.
Campylomma Reut.
C. Verbasci H. S. — Nantes en environs, en été. R.
C. annulicornis Sign. — Saint-Aignan, en août (Piel de C).
Sthenarus Fieb.
S. dissimilis Reut. — Saint-Herblain (de Wouilt). RR.
S. ocularis M. R. — Basse-Goulaine, en juillet (Piel de C.). R,
S. Roseri H. -S. — Un exemplaire des environs de Nantes (!).
— var. vittatus Fieb. — Sur les Saules, Thouaré, en juin
(Piel de C). R.
20B BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
S. ochraceus Scott. — Environs de Nantes, en août. RR.
S. Rotermundi Schltz. — Sur les Peupliers, autour de
Nantes, en juin et juillet. Belle-Ile, Doulon. AC.
AsciODEMA Reut.
A. obsoletum Dougl. — La Haie-Fouacière, en été (!). RR.
TupoNiA Reut.
T. Tamaricis Perris. Sur les Tomarix, en été, dans la
région maritime. R.
T. Hippophaes Fieb. — Bourgneuf, bois du Collet, en
septembre (d'Antessanty) ; Montoir, en novembre, sur les
Tamarix (Piel de C). R.
Section II. HYDROCORISiE Latr.
Fam. XIII. NÉPIDES
Nepa L.
N. cinerea Lin. - Vases des mares et lieux bourbeux. CC.
Ranatra Fabr.
R. linearis Lin. — Egalement sur la vase des étangs, des
mares. C.
Fam. XIV. NAUCORIDES
Naucoris Fab.
N. cimicoides Lin. - (X. Rivière d'Erdre, étangs, mares,
fossés.
J. DOMINIQUE. - HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 207
N. maculatus Fab. Vit dans les mêmes conditions, mais
est moins commun que l'espèce précédente.
Fam. XV. — NOTONECTIDES
NOTONECTA Lin.
N. glauca Lin. Eaux stagnantes. CC.
— var. umbrina Germ. Nantes, bassins du Jardin des
Plantes. RR.
— var. marmorea Fabr. - A G. Rivière d'Erdre, lac de
Grandlieu.
— var. furcata Fabr. - G. partout avec le type.
Plea Leach.
P. minutissima Fabr. — G. dans toutes les mares, les
étangs et les cours d'eau presque stagnants de la région.
Fam. XVL — GORIXIDES
Gorixa GeofL
G. (MacrocorLva) Geoffroy! Leacli. — A G. Eaux stagnantes.
G. (MacrocorLva) affinis Leach. = atomaria Fieb. — Por-
nic, la Bernerie, Sainte-Marie, lac de Grandlieu, la Baule ;
Bourgneuf, dans les eaux saumàtres.
G. (Corixa) lugubris Fieb. — Étiers des salines abandon-
nées, à Bourgneuf (D"" Puton^ ; la Baule (A. Bruguières);
Saint-Malo-de-Guersac (Piel de G.). R.
— var. Stâli Dgl. — Montoir et la Grande-Brière, en octobre
(Piel de G.); le Petit-Port, ruisseau près le Gens, en août
(E. Gaultier).
2()cS I5ULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SKR., T. II
C. (Corixa) hieroglyphica Dut". — St-Père-en-Retz, Sainte-
Marie-de-Pornic, en été (!). PC.
G. (Corixa) Sahlbergi Fieb. — GC. Eaux tranquilles.
G. (Corixa) Linnei Fieb. - C. également dans les étangs,
les mares, la rivière d'Erdre.
G. (Corixa) limitata Fiel). — Mare de jardin, aux Trois-
Moulins, en Rezé. Aoùt-septenibre (!). RK,
G. (Corixa) semistriata Fieb. — Lac de Grandlieu, en juin
(D'' Puton) ; Sainte-Marie-de-Pornic, juillet-août (!). R.
G. (Corixa) striata Lin. — Rivière d'Erdre, lac de Grand-
lieu. PC.
G. (Corixa) Falleni Fieb. — Petites mares, autour de
Nantes, en mars ; bassins de jardin, aux Trois-Moulins, en
Rezé, août-septembre; la Haie-Fouacière, enaoûtd). AR.
G. (Corixa) distincta Fieb. — Mares aux Trois-Moulins, en
Rezé, août-seplombre ; la Haie-Fouacière, en août (!). R.
G. (Corixa) moesta Fieb. — C. dans les mares. La Haie-
Fouacière, environs de Nantes, Sainte-Marie-de-Pornic, la
Grande-Brière.
G. { Corixa) fossarum Leach. — Étiers, vasières, eaux sau-
màlrcs de la région maritime. R. Un exemplaire des envi-
rons de Nantes (Piel de C).
G. nigrolineata Fieb. var. Fabrici Fieb. — Nantes, la
Haie-Fouacière, Ste-Marie-de-Pornic. Mars-septembre, PC.
G. {(hjmatia) coleoptrata Fabr. — C. toute l'année dans les
grands étangs d'eau douce, la rivière d'Erdre, le lac de
Grandlieu, etc.
MiCHONECTA Kirk.
Sigara Leach, Auct.
M. meridionalis Costa = Scholtzi Fieb. — Petites mares
dans les dunes de la Bernerie (D"' Marmottan).
II. — HOMOPTERA Am. Serv.
SecHon I. AUCHENORH YNCH A Dumf:h.
Fam. I. — JASSIDES
Alkhha F'ieb.
A. albostriella Fall. C. sur les Chênes, à la lin de l'été.
— var. fulveola H. -S. — Avec le type. C.
— var. 9 "Wahlbergi Boh. — Avec les formes précédentes.
AC.
DiCHANKURA Hardv.
D. agnata Lelh. — AC-. autour de Nantes, sur les herbes,
les haies, à la fin de l'été.
D. mollicula Hoh. — RR. Environs de Nantes. Août-
octobre.
D. citrinella Zett. — AR. Clisson, en septembre, sur les
haies.
Cni-ORrrA Fieb.
C. apicalis Flor. — PC. Pornic, Saint-Sébastien-lès-Nantes,
sur les haies, les Chênes autour des champs, à la lin de
l'été.
C. flavescens Fab. — CC. partout, presque toute l'année.
C. aurantiaca Leth. — RR. Pornic et le littoral (!).
C. Solani-tuberosi KoU. — A peine moins commun.
Mêmes lieux, mêmes saisons, mêmes mœurs.
Em PO ASC A Walsh.
Kybos Fieb.
E. smaragdula b'all. PC. Si ce n'est par localités, sur-
tout autour des marais, sur les haies cl leurs arbres. Envi-
rons de Nantes, Gorges, etc. Juin-septembre.
210 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
EUPTERYX Cuit.
E. vittata Lin. — R. Prés marécageux, en Rezé. Septem-
bre (!). Basse-Goulaine, en novembre, sur Glechoma hede-
racea (Piel de C).
E. "Wallengreni Stàl. — Prés secs, à Clisson, Verlou, Rezé,
à la fin de l'été. R.
E. filicum Newm. — Sur Pteris aqiiilina. Clisson, Vertou,
en septembre. R.
E. concinna Germ. — AC. Sur les Chênes, à la fin de l'été
et en automne.
E. pulchella Fall. — Même habitat que la précédente, dont
elle diffère peu, et plus commune qu'elle.
E. atropuncta Goeze = Carpini Fourcr. — AC. Nantes,
Gorges, garennes de Clisson, Sainl-Sébastien-lès-Nantes, à
la fin de la belle saison.
E. aurata Lin. — CC. tout l'été et l'automne, sur diverses
plantes.
E. Urticae Fab. — C. surtout sur les Orties, de juin à
octobre.
E. Gurtisi Flor. — Sur diverses Labiées aromatiques. Envi-
rons de Vertou, de Rezé, de Nantes. AC. Eté et automne.
E. Melissae Curt. — Sur les mêmes plantes. CC. à Saint-
Sébastien-lès-Nantes, sur Salvia officinalis C). Mêmes sai-
sons.
Typhlocyba Germ., Fieb.
T. jucunda H. S. — Autour des prés humides, sur les Aunes
et les Saules, en été. Nantes, le Bignon, la Haie-Fouacière. R.
T. sexpunctata Fall. ^ La Haie-Fouacière, août-septem-
bre (!). R.
T. nitidula Fabr. — AC. sur les Ormes, les charmilles, à la
lin de l'été et en automne. Nantes, Clisson.
— var. Norgueti Lelh. Charmille du jardin de la Philo-
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 211
Sophie, à Nantes, de juillet à l'automne (!). Prairies de Basse-
Goulaine (Piel de C). R.
T. aurovittata Dougl. - RR. Nantes, Clisson, en septembre.
T. Rosae Lin. - Lieux cultivés autour de Nantes et de
Pornic. Juillet-novembre.
T. Lethierryi Ldw. - - AC. sur les Ormes, les Saules, aux
en\'irons de Nantes et de Clisson. Août-octobre.
T. gratiosa Boh. — Un exemplaire des Trois-Moulins, en
Rezé (!). Seplend)re.
T. Crataegi Dougl. — Environs de Nantes, la Chapelle-
Basse-Mcr, d'août à novembre. PC.
T. Ulmi Lin. CC. sur la mousse des troncs d'arbre dans
laquelle il hiverne. Nantes et environs. Varie sans points
noirs au vertex et au prothorax.
T. Quercûs Fi\h. Buissons, haies, taillis de Chênes,
R. WmIou. en septembre. Sainl-Sébastien-lès-Nantes, à la
même épo(iue (!).
T. tenerrima H. -S. - Vertou, sur les haies. Nantes, Saint-
Sébaslien-lès-Nantes. AC. Fin de l'été et automne.
T. debilis Dougl. C sur les haies, de se[)tembre à l'hiver.
Nantes et environs, Vertou (!).
Zyc.ixa Fieb.
Z. Alneti Dabi h. Sur les Noisetiers, autour de Nantes, en
été. PC.
Z. nivea Mis. et R. — Vertou, Saint -Sébastien-lès-Nantes, sur
les haies, en septembre. AC.
Z. scutellaris H. -S. — C à la fin de l'été et en automne, sur
les haies, les taillis. Nantes, Clisson, vallées de la Loire et
de la Sèvre.
Z. parvula Boh. — AC. Toute la belle saison, sur les haies,
les hautes herbes. Nantes, Pornic et environs.
Z. lunaris Mis. et R. - AC. à la hn de l'été et en automne.
212 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2' SÉR., T. II
sur les haies. Le Plessis-Tison ; prairies de la Loire, en
Thouaré.
Z. flammigera Fourcr. := blamiiila Rossi. R. Pornic,
Nantes, Vertoii, sur les haies. Mars-novembre.
Z. Tiliae Geoff. — AR. Mêmes lieux, mêmes saisons.
Z. rubrovittata Leth. Un seul exemplaire de la Haie-
Fouacière, pris en août (!).
Z. angusta Leth. RR. Vertou, en septembre (!)
Z. bisignita Mis, et R. — Vertou, en septembre ; Nantes, en
novembre, sur les haies. R.
Gnathodus Fieb.
G. punctatus Thunb. - AC. autour de Nantes, sur les
haies, les buissons, les hautes plantes. Juillet-octobre. La
forme à élytres immaculés est la plus fréquente.
CiCADULA Zett.
G. Gyanae Boh. Sur les feuilles nageantes de Xeniiphar,
dans les eaux de l'Erdre, en août et septembre (Piel de C.).
Probablement assez commune, mais difficile à capturer.
— var. diminuta Leth. — R. Environs de Nantes, de Vertou,
dans les lieux marécageux. Fin de l'été, automne.
G. sexnotata Fall. — CC. dans la plupart des prés maréca-
geux, de juillet à novembre.
Grypotes Fieb.
G. pinetellus Boh. - Touffou, en octobre (Piel de G). RR.
Thamnotettix Zett.
T. fenestratus H. S. — La Haie-Fouacière, en septembre,
dans les taillis de Rochefort (!); forêt de ToulTou (Piel
de G.). AR.
.1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 213
T. Fieberi Ferr. — N'est pas très rare, sur les haies, à la fin
de l'été. Vertou, Rezé.
T. fuscovenosus Ferr. — RR. Pornic, Vertou, la Haie-
Fouacière, de juillet et septembre.
T. tenuis Germ. — Environs de Nantes, en été (Piel de C).
T. croceus H. -S. — C. Été et automne, sur les haies, les
buissons, les herbes.
T. attenuatus Germ. - La Bernerie (D"^ Marmottan).
T. splendidulus Fab. — Taillis de Rochefort à la Haie-
F'ouacière, septembre. R.
T. abietinus Fa 11. — Deux exemplaires de Sainte-Marie-de-
Pornic (!). Septembre.
T. subfusculus Fall. — Sur les Chênes, en été. AR.
T. erythrostictus Leth. — Clisson, Pornic, Riaillé, dans
les lieux boisés, tout l'été. C.
T. dilutior Korb. — Sainte-Marie-de-Pornic, en aoùt(!). RR.
T. quadrinotatus Fabr. — Prés humides, en Rezé (!).
Septembre. R.
T. vitripennis Flor. — La Haie-Fouacière, Nantes (!).
Septembre-novembre. R.
T. sulphurellus Zett. — La Bernerie (D' Marmottan).
Athysanus Burm.
A. stactogalus Fieb. — Sur les Tamarix, en été et en
automne. Les Trois-Moulins, en Rezé, Bourgneuf. C.
A. striola Fall. — La Bernerie (D"" Marmottan). Sucé; tour-
bières de la Grande-Brière (Piel de C.). Septembre.
A. lineolatus Brull. = obsciirelliis Kb. — Prés, à Pornic, en
été (!).
A. distinguendus Korb. — Environs de Nantes, été et
automne. Lieux herbeux. PC.
A. plebeius Zetl. — CC. Lieux herbeux, de juillet à l'hiver.
:^14 HULL. soc. se. NAT. OLKST. 2' SKIl., T. II
A. sordidus Zell. — Prés, au Chéne-Verl, près Nantes, en
août et septembre (E. Gaultier) ; Rezé (E. Marchand) ; bords
de la Loire, sur la prairie de Mauves (!)
A. variegatus Korb. — (X.. Lieux secs herbeux, été et
automne.
A. obsoletus Kb. - Prairies marécageuses, au Breil, en la
Haie-Fouacière (!). Eté et automne.
GON'IA(iNATHUS Ficb.
G. brevis H. -S. — Falaises de Gourmalon, en Pornic ; Sainte-
Marie (!), août-septembre ; forêt de Touft'ou, en octobre
(Piel de G.). R.
Jassus Fab.
J. atomarius Germ. — Ordinairement sur les Chênes.
Pornic. R. Juillet-septembre.
J. commutatus Fieb. — Le Petit-Port, sur les haies, à la fin
de septembre (E. Gaultier). R.
J. mixtus Fabr. — Clisson, sur un Chêne, en septembre.
Nantes, Sainte-Marie-de-Pornic. AC.
J. modestus Scott. — Pornic, sur des Chênes, en été. R.
Dkltocefhalus Rurm.
D. ocellaris n'ait. — Iles de la Loire, en Thouaré (E. Gaul-
tier). Août.
D. multinotatus Hoh. — Sainte-Marie-de-Pornic, en sep-
tembre (!). R.
var. Mayri Fieb. — Vn exemplaire pris en Rezé, le long
d'un fossé (!). Août.
D. argus Marsh. - AC. Nantes, Clisson, Saint-Sébastien-
lès-Nantes. Août-novembre.
D. distinguendus Flor. - - AC. allées herbeuses des bois,
prés secs, à la tin de l'été et en automne.
J. DOMIMQIK. — IIKMIPTHHKS DE LA I.OIHH-INF. 215
D. Falleni Fieb. Prés humides, à Gorges, en septembre (!).
D. pulicaris Fall. — CC. fossés, prairies sèches, tout Tété.
D. striatus Lin. — G. pelouses sèches, lieux ensoleillés,
en été.
D. breviceps Kirschl) — RR. Pornic, lieux herbeux secs,
sur les falaises (!). Septembre.
D. languidus Flor. — La Bernerie (D'^ Marmottan).
D. cephalotes H. -S. — Environs de Nantes. xVoùt-sep-
tembre. RR.
D. Minki Fieb. PG. Nantes, Gorges, sur les herbes, en
été.
D. flavus Fieb. = metriiis Flor. — S'-Sébastien-lès-Nantes,
en septembre (!). RR.
EuPELix Germ.
E. cuspidata Fab. — Gorges, Pornic, ToufTou. Aoùt-oclo-
bre. PG.
E. producta Geim. - Glisson, Pornic, Rezé. Août-sep-
tembre. PG.
AcocEPHALUs Germ.
A. nervosus Schr. =: Striatus Fab. — Fossés, prairies.
G G. fin de Tété et automne.
A. carinatus Stal. — Sainte-Marie-de-Pornic, Gouéron.
Juin-septembre. RR.
A. bifasciatus Lin. — La Bernerie (D' Marmottan).
A. tricinctus Gurt. - Sainte-Marie-de-Pornic, en septem-
bre (!). RR.
A. assimilis Sign. — Lieux herbeux. Riaillé, Pornic (!). RR.
A. albifrons Lin. — Nantes, Riaillé, Pornic, Saint-Père-en-
Retz. Août-octobre. A G.
A. fuscofasciatus Goeze= Serratiilae Fab. — Pornic, Saint-
Père-en-Retz, Thouaré. Juillet-octobre. A G.
216 niu.. soc. se. nat. oukst. — 2' sku., t. II
A. histrionicus Fab. — Environs de Veitou, en septembre
(!). RR. La Baille, le Pouliguen (A. Bruguières), en juillet.
Sainte-Marie-de-Pornic, en septembre (!). AC. région
maritime.
Chiasmls Mis. et R.
G. translucidus Mis. R. — La Bernerie (D"^ Puton), RR.
Paramksus Fiel).
P. nervosus Fall. — Les Moutiers (D' Marmottan). Plage de
Portniain, à Sainle-xMarie-de-Pornic, eji juillet (!). RR.
Tettigonia Ol.
T. viridis Lin. — Lieux herbeux humides. C. par localités,
l'^lé, automne.
Euacanthl's Lep. et Scrv.
E. interruptus Lin. — AC. Prés humides, toute la belle
saison.
E. acuminatus Fab. — Prairies de la Loire, à Basse-Gou-
laine, en août (Piel de C). R.
Penthimia Germ.
P. nigra Goeze = atra Fab. = var. aeihiops Schr. := var.
castaiwa Gmel. — Pornic, Toutrou, la Chapelle-sur-Frdrc.
PC. Juin-octobre.
— var. ruficollis Fab. — Toulïbu, en juin (Piel de C).
— var. haemorrhoa Schr. — La Chapelle-sur-Erdre, Toul-
ïbu (Piel de C). Mai, juin. Ordinairement sur les Chênes.
Idiocerus Lewis.
I. scurra Germ. — Sur les Saules, en août, aux environs de
Nantes (Piel de C); Thouaré (E. (iaullier) ; la Haie-
Fouacière (!).
.1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE EA EOIRE-IN'F. 217
I. exaltatus Fab. = notatus Fab. — Pornic, Sainte-Marie,
de juillet à septembre, sur Prunus spinosa (sur Quercùs,
d'après M. le D' PutoiiK La Verrière (Piel de Ci.
I. adustus H. -S. — La Haie-Fouacière, juillet à octobre (!).
Saint-Aignan (Piel de C), en septembre. R.
I. varius Fab. — La Bernerie (D' Marmottan) ; Saint-x\ignan
(Piel de C), en septembre.
I. lituratus Fall. Sur les Peupliers, en août, à Basse-
Goulaine (Piel de C.) ; Pornichet (D"" Marmottan).
I. Tremulae Estl. — La Chapelle-sur-Erdre, à la mi-avril
(Piel de G.).
I. elegans Flor. - La Bernerie (D' Marmottan); Trenle-
moult (E. (laultier).
I. laminatus Flor. — La Bernerie (D' Marmottan).
I. taeniops Fieb. — Environs de Nantes, Sainte-Marie-de-
Pornic (!).
I. fasciatus Fieb. - Prairies de la Loire, à Couëron, sur les
Peupliers, au printemps (Piel de C.)
I. confusus Flor. — Environs de Nantes, bords de la Ché-
sine, sur tes Peupliers (Piel de C). Août-septembre.
I. socialis Fieb. — Environs de Nantes, en août (!). RR.
I. Populi Lin. ~ La Bernerie (D'^ Marmottan;.
I. fulgidus Fab. — Sur les Saules. PC. Nantes, (lorges,
Saint-Michel-Cbei-Chef, en été.
Macuofsis Lewis.
M. prasina Fab. ^ PC. Vallée de la Sèvre, sur les Cbèncs.
Été et automne. Nantes (Piel de C).
M. lanio Lin. — C. Également sur les Chênes. Pornic,
Clisson, Vertou, etc.
M. scutellaris Fieb. — Thouaré (E. Gaultier). R.
21(S HULL. SOC. se. \AT. OLEST. — 2' SÉR., T. II
Bythoscofus Gerni.
B. Alni Sc'hk. - Sur les Aulnes, les Saules, les Chênes, le
long des eaux, de juin à octobre. A C.
B. flavicollis Lin. — PC. sur les mêmes arbres, à la même
saison. Forêt de Toufibu, sur les Chênes, en septembre
(E. Gaultier). Même localité (Piel. de C).
Pediopsis Burm.
P. cerea Germ. — La Bernerie (D'" Marmottan). La Haie-
Fouacière,- en août (!). Saint-Sébastien-lès-Nantes, égale-
ment en août (Piel. de C). PC.
P. glandacea Fieb. — Pornic, la Bernerie, Saint-Michel-
Cher-Chef. Juin-octobre. AR.
P. virescens Fab. — AC. sur les Saules, en été.
P. mendax Fieb. - - La Haie-Fouacière, en août (!). Couëron,
près la Loire, en mai et juin (Piel de Cl). AR.
P. impura Bob. — La Bernerie (D' Marmoltan).
P. fuscinervis Bob. — Environs de Nantes, en seplembre
(!). RR.
P. nassata Germ. — AC. autour de Nantes, sur les Saules,
à la fin de l'été.
P. scutellata Bob. — C. sur les Saules, en été.
Agallia Curt.
A. sinuata xMls. R. — La Bernerie (D-^ Marmottan).
A. puncticeps Germ. — CC. prés, pelouses, tout l'été.
A. reticulata H. S. — Sainte-Marie-de-Pornic (!). Juillet-
septembre. R.
A. venosa Fall. — CC. lieux berbeux, toute la belle saison.
Megophthalmus Curt.
M. scanicus Fall. — C. tout l'été, sur les herbes, surtout
région maritime.
.(. DOMINIQUE. — HÉMIPTHRKS I)K LA LOIKE-IXF. 219
Ledka Fal).
L. aurita Lin. — AC. sur les Chênes, tle juin à octobre.
Ulopa Fall.
U. reticulata Fab. — C. surtout sur les Bruyères, à la (in
de l'été. La Haie-Fouacière, Touffou, etc.
Fam. II. MEMBRACIDFS
Centuotus Lin.
G. cornutus Lin. — AC. sur les Chênes, du printemps à
l'automne.
Gahgara Am. et S.
G. Genistae F'ab. CC. sur le Genêt à balai.
Fam. III. - CERCOPIDFS
TuiECPHORA Am. et S.
T. vulnerata (ierin. C. prairies, surtout humides, du
printemps, à l'automne.
T. mactata Germ. - Basse-Goulaine, Bougucnais, en été
(Piel deC). PC.
— var. (inédite) basalis Fieb. - - Forme atteinte de méla-
nisme. Mêmes lieux et mêmes conditions d'existence.
T. sanguinolenta Lin. — Pornic et environs. Juillet-
septembre. PC.
Lepyronia Am. et S.
L. coleoptrata Lin. — AR. en général. C. par localités, en
été et automne.
220 HLLL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*- SÉR., T. II
Aphkophora Germ.
A. Salicis de G. — A G. sur les Saules, été et automne.
A. Alni Fall. — CC. pareillement sur les Saules et toute la
belle saison.
Ptyelus Lep. et Serv.
P. lineatus Lin. — Sainte-Marie-de-Pornic, en juillet et
août (!); Sucé, en octobre (Piel de G.). AR.
P. campestris Fall. — Pornic, Glisson, en été (!). PG.
P. spumarius Lin. — GG. partout de l'été à l'hiver ; variétés
nombreuses.
— var. ustulatus Fall. — Un exemplaire de Pornic (!). RR.
— var. leucophthalmus Lin. — Pornic et la côte voisine (!).
PG.
— var. lateralis Lin. — Avec le type. A G.
— var. leucocephalusLin. — La Beraerie (D' Marmottan).R.
— var. marginellus Fieb. — G. partout.
— var. apicalis Germ. — La Bernerie (D'^ Marmottan).
— var. fasciatus Fab. — La Bernerie (D' Marmottan).
— var. lineatus Fab. — A G. autour de Nantes.
— var. rufescens Melich. — PG. Environs de Nantes (!).
— var. pallidus Schr. — Nantes, Pornic. A G.
— var. Populi Lin. — Environs de Pornic (!). R.
Fam. IV. — FULGORIDES
Tettigometra Latr.
T. virescens Panz. - A G. Pornic, Glisson, etc., dans les
lieux herbeux. Eté et automne.
T. laeta H. -S. — Sainte-Marie-de-Pornic (!). Juillet-août.
Thouaré (E. Gaultier). R.
.1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA l.OIHE-I\F. 221
T. impressopunctata Dut". — AC. toute la belle saison,
lieux boisés.
T. obliqua Panz. var. platytaenia Fieb. — Le Cellier, en
octobre (Fiel de C). R.
Myndus Stal.
M. musivus Germ. ~ Nantes, Basse-Goulaine, en été (Piel
de C). R.
Cixius Latr.
C. pilosus Ol. — C. été et automne, surlesCbénes des haies,
les buissons.
— var. infumatus Fieb. — Avec le type, mais [«lus rare.
— var. albicinctus Germ. — Nantes, mêlée au type. R.
C. venustulus Germ. — Falaises herbeuses, de Pornic à
Préfailles, en été (!). Nantes, Touilbu (Piel de C.). PC.
C. nervosus Lin. — AR. sur le littoral. C. à l'intérieur,
dans les mêmes conditions que C. })ilosiis.
C. pallipes Fieb. La Bernerie (D' Marmottai! ).
C. stigmaticus Germ. Forêt de Toutîou, sur les (Chênes,
en septembre (E. Gaultier). R.
C. simplex H. -S. — Pornic et environs, sur les haies, en
été(!). R.
Oliarus Stal.
0. quinquecostatus Duf. — Pornic, banlieue de Nantes,
en été. R.
Issus Fabr.
1. coleoptratus Fab. — CC. sur les Chênes, du printemps
à l'hiver.
AsiRACA Latr.
A. clavicornis Fab. — Lieux herbeux, humides, en diverses
222 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2"' SÉR., T. II
localités, mais PC. en somme. Falaises de Poinic (!). Été et
automne.
Ar.eopus Spin.
A. pulchellus Curt. — Falaises herbeuses de Poinic, en
été (!). Sainl-Joachim (Piel de C). En octobre. AR.
Megamelus Fieb.
M. notula Germ. — Un exemplaire de la V^errière, près
Nantes, pris en octobre (Piel de C).
Stexocranus Fieb.
S. lineola Germ. - Lieux herbeux humides, haies. AC. été
et automne.
Kelisia Fieb.
K. guttula Germ. - La Haie-Fouacière, pré humide près le
Hreil, en été (!). Bourgneuf (Piel de C.). R.
CoNOMELUs Fieb.
C. limbatus Fab. — Ad prés et fossés humides, sur les
joncs. Eté et automne.
Delphax Fab.
D. discolor Boh. - Fossés humides, en été. Nantes (!). R.
D. pellucida Fab. — CC. toute la belle saison, dans les
prés humides et les lieux marécageux.
D. striatella Fall. - Environs de Nantes et de Pornic, en
été (!). PC.
D. elegantula Boh. Quelques o'o', pris à Nantes, en sep-
tembre (!). RR.
D. sordidula Slal. Sainte-Marie-de-Pornic, cnaoùl(!). R.
D. collina Boh. Nantes, fossés herbeux, en septembre (!). R.
J. DOMINIQUE. HEMIPTERES DE LA LOIRE-IXF. 223
D. Mulsanti Fieb. — Clisson, Nantes, en été (!). Forme
macroptère. RR.
D. forcipata Boh. — Un o' brachyplère, pris dans nii pré
humide, à Gorges, en septembre ( !).
D. fuscifrons F'ieb. — La Bernerie (D' Marmottaii).
D. leptosoma Flor. La Bernerie (D' Marinottaii).
D. quadrimaculata Sign. - Quelques exemplaires bra-
chyptères de Pornic, pris en juillet (!).
D. Aubei Perr. — CC. sur les falaises rocheuses et herbeuses
de Sainte-Marie-de-Pornic (!). Juillet-octobre. R. à Tinté-
rieur. Brachyptère.
D. exigua Boh. — Un seul exemplaire 9, pris sur la falaise
de Sainte- Marie-de-Pornic.
D. paludosa Flor. — Nantes, prés humides, en été (!) R.
Brachyptère.
D. Fairmairei Perr. — Nantes, Clisson, Verlou, de mars
en octobre (!). Brachy[)tère et macroptère.
DicRAxoTROPis Fieb.
D. hamata Boh. AC. tout l'été, dans les fossés herbeux,
les prés humides. Brachyptère ; rarement macroptère.
Stiroma F'ieb;
S. albomarginata Curt. — La Haie-P'ouacière (!), en été.
La Verrière, en octobre (Piel de C). R.
S. Pteridis Gêné. — Coteaux herbeux à Pteris nquilina.
Pornic (!), en aoiV. !îrachyplère. R.
S. bicarinata H. -S. — Un seul exemplaire macroptère, pris
en août, à Pornic (!). RR.
224 BULL. soc. se. NAT. OUKST. — 2' SKR., T. II
Section II. STERNORHYNCHA Am. et Serv.
Subsection I. l^HYTOPHTIRES Hurm.
Fam. I. ~ PSYLLIDES
LiviA Latr.
L. juncorum Latr. — Sur les Joncs, au bord des eaux, le
long des fossés, en été et en automne. AC.
Rhixocola Forst.
R. Ericae Curt. — C. sur les Calluna, autour de la forêt de
Touifou, à la fin de l'été (Piel de C).
Aphalara Forst.
A. Calthae Lin. — Quelques exemplaires pris en août à
la Haie-Fouacière (!).
A. exilis Web. et M. — Ile Clémentine, dans la Loire. Un
seul exemplaire, pris en septembre (Piel de C).
PsYLLOPSis Loew.
P. Fraxini Lin. — Pris en été, sur le Frêne, autour de
Nantes et à Couëron. AC.
Psylla Geofïr.
P. pyricola Forst. — Sur les Poiriers, à la Haie-Fouacière,
en été {!).
P. simulans Forst. — Prés de la Loire, à Couëron, en juin
(Piel de C).
P. Grataegi Schrk. var. triozoides Latr. — Riaillé, sur
l'Aubépine, en juillet (!). R.
P. peregrina Forst. ~ Sur TAubépine. Nantes, Pornic, en
été. PC.
J. DOMIXIQUt:. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 225
P. Mali Schdebg. — Jardins à Nantes, sur les Pommiers, en
été. PC.
P. Visci Curt. — Sur le Gui. Juillet-septembre. AC.
P. Alni Lin. — Environs de Nantes, sur les Aulnes, en
été. PC.
P. Fœrsteri Flor. — Garennes de Clisson, sur les Aulnes,
en été (!). R.
P. Buxi Lin. — CC. sur les Buis dont elle déforme les
feuilles. Juin-octobre.
P. Pruni Scop. — Saint-Aignan, fin d'avril (F^iel de C). R.
P. melanoneura Forst. — Pornic et environs, de mai à
septembre (!). AR.
P. ambigua Forst. - Environs de Nantes, la Haie-Foua-
cière, en été (!). PC.
Ahytaina Forst.
A. Genistae Latr. — CC. toute la belle saison, sur Saro-
thamnns scopariiis.
HoMOTOMA Guér.
H. Ficus Lin. — N'est pas rare sur le Figuier, en été et
automne.
Trioza Forst.
T. Urticae Lin. — CC. sur les Orties, mais seulement par
localités. Saint-Sébastien-lès-Nantes, en août (Piel de C).
ERRATUM
Page 178, genre Nysius, an lieu de : S. Senecionis, lire : N. Sene-
cionis.
TABLK DES GENRES
Acalypta 186
Acanthosoma 171
Acocephalus 215
Acompocoris 193
Acompus 182
Adelphocoris 196
Aelia 168
Aëpophilus 188
Aetorhinus 201
Agallia 218
Alebra 209
Alj'dus 175
Amblytylus 203
Aneurus 188
Anthocoris 193
Aphalara 224
Aphanus 183
Aphrophora 220
Aradus 187
Araeopus 222
Arma 171
Arocatus 178
Arytaina 225
Asciodema 206
Asiraca 221
Athysanus 213
Atractotomus 204
Bathysolen 173
Beosus 183
Berythus 176
Botrostethus 174
Brachycoleus 197
Brachypelta 166
Brachvsteles 194
Bytlîoscopus 218
Calocoris 196
Calocoris 196
Calyptonotus 183
Caniplobrochis 199
Caniptopus 175
Caniptogyzum 198
Canipylomma 205
Canipyloneura 201
Campylostcira 186
Capsus 199
Cardiastethus 194
Carpocoris 168
Carpocoris 169
Catoplatus 187
Centrocaremis 172
Centrocoris 172
Centrotus 219
Ceraleptus 174
Cerascoptis 190
Chiasmus 216
Chilacis 179
Chlamydatus 205
Chlorita 209
Chlorochroa 169
Chorosoma 176
Cicadula 212
Cimex 192
Cixius 221
Conomelus 222
Coranus 191
Coreus 174
Corimelaena 165
Corixa 207
228
BULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Corizus 175
Criocoris 204
Cydnus 166
Cyllocoris 201
Cynius 178
Cyphodema 198
Cyphostethus 172
Delphax 222
Deltocephalus 214
Derephysia 186
Dicraneura 209
Dicranotropis 223
Dictyonota 186
Dicyphus 200
Dolycoris 169
Drymiis 184
Dyroderes 168
Elasmostethus 171
Emblethis 184
Empoasca 209
Enoplops 173
Eremocoris 184
Euacanthus 216
Eupelix 215
Eupteryx 210
Eurydema 170
Eurygaster 166
Eusarcoris 168
Galeatus 186
Gastrodes 185
Gargara 219
Geocoris 179
Geotomus 166
Gerris 189
(ilobiceps 201
Gnathoconus 167
(inathodus 212
Goniaanathus 214
Gonocerus 173
Graphosoma 166
Grypotes 212
Hadrodema 198
Halticus 200
Harpactor 190
Harpocera 203
Hcbrus 188
Henestaris 179
Hcterocordylus 202
Heterogaster 179
Heterotoma 202
Holcogaster 170
Homodemus 197
Homotoma 225
Hoplomachus 203
Hydrometra 189
Hypseloecus 200
Hypsitylus 202
Idiocerus 216
Ischnocoris 181
Ischnodemus 179
Ischnorhynchus 178
Issus 221
Jalla 171
.lassus 214
Kelisia 222
Kijbos 209
Labops 200
Lamprodema 182
Lasiosomus 182
Ledra 219
Leptopterna 195
Leptopus 192
Lepyronia 219
Liocoris 199
J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF.
229
Livia 224
Lopus 195
Loxops 202
Lyctocoris 192
Lygaeosoma 177
Lygaeus 177
Lygus 197
Macrocoleiis 103
Macrodema 181
Macroplax 180
Macropsis 217
Macrotylus 203
Malacocoris 202
Megacoelum 196
Megaloceraea 195
Megalocoleus 203
Megainelus 222
Megophthalmus 218
Menaccarus 167
Melacanthus 177
Metopoplax 180
Micrelytra 174
Micronecta 208
Microplax 180
Microtoma 183
Mimocoris 199
Miridius 196
Miris 194
Monalocoris v. 195
Monanthia 187
Monanthia 187
Myndus 221
Nabis 191
Naucoris 206
Neides 176
Neocoris 205
Neotiglossa 168
Nepa 206
Notochilus 184
Notonecta 207
Nolosfira 195
Nysius 178
Ochetostethus 167
Odontoscelis 165
Oliarus 221
Oncognathiis 197
Onychiimenus 203
Orsillus 178
Orthocephalus 200
Orthostcira 186
Ortlîotylus 201
Oxycarenus 180
Palomena 169
Pâmera 180
Paramesus 216
Pediopsis 218
Pentatoma 169
Pentatonia 170
Pcnthimia 216
Peribalus 168
PeritrccUus 182
Phyllontocheila 187
Phyllomorpha 172
Phylus 203
Physatocheila 187
Phytocoris 196
Picromerus 171
Piesma 185
Piezodorus 169
Piezoscelis 181
Piezostethus 192
Pilophorus 200
Pionosomus 181
Pirates 190
Plagiognatlius 205
Platyplax 179
Plea 207
Plesiocoris 198
230
BULL. SCOC. se. NAT. OUKST
2'' SÉH., T
Plinthisus 182
Plociomenis KSO
Ploiaria !'.»(»
Ploiavia 190
Ploiariola 190
Podisus 171
Podops 1()()
Poeciloscytus 198
Poecilosci/liis 199
Polynierus 199
Prostemma 191
Psallus 204
Pseudophloeus 173
Psylla 224
Psyllopsis 224
Pterotmetus 181
Ptyelus 220
Pycnopterna 197
Pygolampis 190
Pyrrhocoris 185
Ranatra 206
Reduvius 190
Rhaphigaster 169
Rhinocola 224
Rhopalotomus 199
Rhyparochromus 180
Salda 191
Sciocoris 167
Scolopostethus 184
Sehirus 166
Serenthia 185
Sigara 208
Spathocera 173
Stenocephalus 175
Stenocranus 222
Stenotus 197
Sthenariis 200
Sthenarus 205
Stiroma 223
Strobilotoma 174
Strongylocoris 200
Stygnocoris 182
Stijgmis 182
Syroniastes 173
Temnosthetus 192
Teratocoris 195
Tettigometra 220
Tettigonia 216
Thamnotcttix 212
Therapha 175
Thyreocoris 165
Tingis 186
Trapezonotiis 183
Triecphora 219
Trioza 225
Triphleps 193
Troilus 171
Tropicoris 170
Tropistethus 181
Tuponia 206
Typhlocyba 210
Ulopa 219
Velia 189
Verlusia 173
Xylocoris 194
Zicrona 171
Zijgimns 198
Zvgina 211
TABLEAU
Indiquant la répartition des Hémiptères capturés dans la Loire-
Inférieure entre les différents groupes de leur ordre
M
H
a- =c ^
O 5^
pentatomides 35
coreidp:s 20
berytides .*{
lyg.eides 43
tingidides 12
aradides 2
reduvides 9
saldides 2
cimicides 10
capsides 59
s i hebrides 1
1 1 gerridides
J = \ (sauf Acpophiliis) .... 3
^ l ' n?:pides 2
-5 = i NAUCORIDES 1
1 I ' NOTONECTIDES 2
■^ J CORIXIDES 2
i 5 ^ , Genre Aëpophilus .... 1 1
To/faz.r 207 112
i JASSIDES 30 134
I \ MEMBRACIDES 2 2
I / CERCOPIDES 4 9
1 EULGORIDES 14 38
t\
-= ' PSYLLIDES 8 20
|/
Totaux 58 203
Totaux gcnéraiLv 265 615
Espèces
Pages
53
166
34
172
9
176
83
177
19
185
4
187
19
190
6
191
20
192
131
194
188
9
188
2
206
2
206
2
207
6
207
188
209
219
219
220
224
INVKNTAIRK
DES
Tenthrédonides ou Mouches à scie
(HYMENOP TERA-CHALAS TOOAS TRA)
Recueillies a.u>c eiivirot:»!-; de ISTai^tes
SUIVI DE
Notices sur quelques espèces particulièrement nuisibles
PAR
Ernest MARCHAND
Préparateur au Muséum de Nantes
AVANT-PROPOS
L'entrée récente au Muséum criiisloire naturelle de Nantes,
de la collection de Tenthrédonides l'orinée par les soins de
notre savant et regretté membre honoraire, M. l'abbé J. Domi-
nique (1) et si généreusement offerte, par lui, à cet établis-
sement scientifique, nous a mis dans la nécessité de dresser
l'Inventaire méthodique que nous présentons aujourd'hui,
afin de nous permettre de la classer dans l'ordre où elle doit
être exposée au public.
Le don lie l'éminent entomologiste nantais est d'autant plus
précieux pour le Muséum, que ce groupe intéressant de l'Ordre
(1) Notre Inventaire était terminé, lorsque la nouvelle de la mort de notre
dévoué et savant collègue est venue nous surprendre.
Atteint, depuis fort longtemps, d'une affection cardiaque qui remlait .sa
santé des plus précaires, M. l'abbé J. Dominique fut. le 3 décembre, au
cours d'une promenade dans son jardin, frappé d'une congestion pulmo-
naire, provoquée par le froid, qui l'enleva en quatre jours.
L'abbé Dominique est mort le 7 décembre 1902.
Bull. Soc. se. nat, Oiicsl., i' sci., t. 11, fasr. IlI-lV, -.il (.léccmbro lilOâ.
234 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
des Hyménoptères ne figurait pas encore dans les collec-
tions régionales, bien qu'il ait, cependant, depuis longtemps
attiré l'attention des naturalistes, par le rôle important que
jouent dans l'économie de la nature certains de ses repré-
sentants.
Avant 1891, époque à laquelle l'abbé J. Dominique a
publié, dans ce Bulletin, sa première liste des Tenthrédonides.
il semble que tous les etTorts des entomologistes nanlais se
soient portés sur la seule étude des Lépidoptères et des
Coléoptères.
Cependant, M. Edouard Bureau avait formé, il y a quelque
cinquante ans, une petite collection des Ortboptères de la
Loire-Inférieure dont la liste a été publiée en 1855 ; les maté-
riaux de cette note ont été employés par le Muséum. Nous
avons aussi trouvé, dans une boite provenant du legs de notre
collègue, M. le D' Paul Citerne, une trentaine de Tenthré-
donides recueillies jadis par son regretté père dans les envi-
rons de Nantes, parmi lesquelles quelques bonnes espèces
qui, à notre connaissance, n'ont pas encore été retrouvées.
Seul, l'abbé Dominique avait dérogé en s'attachant à l'étude
des Hémiptères et des Hyménoptères.
En 1890, il publiait dans les Annales de la Société académique
de Nantes, un Catalogue des Hémiptères de la Loire-Inférieure,
Catalogue qui a dû être réédité deux fois dans le Bulletin de
notre Société, — la dernière dans ce volume même, — par
suite des nombreuses additions qu'il y avait à y faire.
Quelques années après la publication de ses « Notes pour
servir à la connaissance des Tentlirédinides de l'Ouest »,
l'abbé Dominique qui avait trouvé en MM. H. et Th. Piel
de Churcheville, ses élèves en entomologie, en même temps
que d'infatigables chasseurs, des collaborateurs plein de zèle
et précieux par la précision de leurs renseignements et le
soin apporté à leur éducation des larves, dût, en 1894, publier
une deuxième liste.
Deux ans après, en 189G, de nouvelles captures et des éle-
vages heureux l'obligèrent à en donner une troisième. Avec
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 235
cette liste, le nombre des espèces signalées se trouvait porté à
206 auxquelles venaient s'ajouter 11 variétés.
La recherche des Tenthrédonides dans la région nantaise (1)
a donné d'excellents résultats ; en dehors de l'appoint qu'elle
apportait à la connaissance delà distribution géographique des
espèces : Amaiironematiis alpicola, Hoplocampa chrijsorrhoea,
Selandria fiirstenbergensis, trouvés aux portes de Nantes,
n'avaient pas encore été signalés en France, bien que connus
dans les pavs voisins ; la capture des deux sexes d'Arge thoracica
Scop., permettait à M. Konow de décrire le mâle jusqu'alors
inconnu ; enfin, trois espèces purent être révélées à la science
par réminent spécialiste de Teschendorf : Priophorus discors,
Tenthredopsis Churchevillei et AUantiis Dominiquei.
Depuis 1896, date de la publication de la deuxième liste,
un certain nombre d'espèces est venu augmenter la richesse
de cette partie de notre faune entomologique.
De plus, beaucoup de celles dont la présence avait été
signalée par la capture d'un seul individu, ont été retrouvées
depuis, dans diverses localités, parfois en nombre. Par suite,
quelques-unes, considérées comme rares ou même très rares,
peuvent aujourd'hui être regardées comme assez communes.
Le présent Inventaire, — qui n'est autre chose, à part quelques
rares numéros, que le Catalogue de la collection que le
Muséum doit à la générosité du regretté abbé Dominique, —
comprend l'ensemble des espèces signalées par cet auteur dans
les trois listes citées plus haut; plus 21, dont les captures
n'ont été connues que depuis la publication de sa dernière
Contribution.
Le nombre des Tenthrédonides capturées aux environs de
(i) A part les environs de Nantes, que nous portons à un rayon maximum
de 20 kilomètres, on peut dire que le département de la Loire-Inft''rieure n'a
pas été exploré, au point de vue qui nous occupe. On ne trouvera, en efTet,
en parcourant cet Inventaire, que 2 localités dans le N. : Chàteaubriant et
Rougé ; 1 à TE. : la foret du Cellier, et, sur le littoral, 3 points : la IJaule, au N.
de la Loire, Saint-Brévin et Pornic. au sud, et encore ces localités ne figurent-
elles que pour quelques espèces qui existent d'ailleurs à Nantes même
ou aux portes de la vide.
236 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Nantes est, à notre connaissance, de 238 se répartissanl en
58 genres.
Nous avons cru devoir terminer notre Inventaire par
quelques notices, très succinctes d'ailleurs, sur les mœurs de
certaines espèces particulièrement nuisibles, pensant, en cela,
être utile aux personnes qui viennent parfois nous consulter
au Muséum, au sujet des dommages que leur causent assez
souvent les Insectes.
Si tout entomologiste sait que les Mouches à scie sont nui-
sibles, il n'en est malheureusement pas de même des personnes
étrangères à l'étude des Insectes.
Pour la rédaction de cette partie, quelques observations
que nous avons faites au cours de nos excursions entomolo-
giques nous ont été très utiles. Nous avons pu en contr()ler
une partie et combler les lacunes de nos connaissances, pour
celles que nous n'avions pas observées, grâce aux savants tra-
vaux faits sur cette matière par Ratzeburg, Curtis, Gehin,
Goureau, Boisduval et plus récemment par MM. .1. Kunckel
d'Herculais et L. Carpentier.
La classification adoptée dans cet Inventaire, pour le range-
ment des espèces, est celui du Catalogiis Tenthedinidarum
Europœ que M. F^r. W. Konow publia en 1890; cependant,
pour les divisions et subdivisions de ce groupe qu'il élève au
rang de sous-ordre, j'ai tenu compte de sa Monographie,
actuellement en cours de publication (1).
En résumé, l'Inventaire qui suit est, ainsi que l'on pourra
s'en rendre compte, bien loin d'être un travail personnel, notre
part dans son élaboration est si minime, que c'est à peine s'il
y a lieu d'en tenir compte. Tout le mérite en revient au regretté
abbé .1. Dominique et à ses collaborateurs de la première heure.
C'est lui, en etlét, qui en a fourni les matériaux et qui, dans
le but de faciliter notre tâche, avait mis très obligeamment
(I) Konow Fv. W. — Systematische Zuzammenstellung der bisher bekannt
gewordeii Chalastugastra {Hymenopterunim suborda lertius]. (Teschendorf :
Zciiscin'ifl. fi'tr syslonatische UynienopWrolog'tj iind Dlplerologie, 1 Jahr.,
lyul ; Il .lalir., 1902 et à suivre).
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TEN THRÉDOXIDES 237
à notre disposition, les quelques ouvrages qui pouvaient
nous être utiles.
Aussi, considérons-nous comme un devoir d'adresser ici, à
la mémoire du savant entomologiste qui vient de disparaitre,
le pieux hommage de notre reconnaissance.
Sa mort prive ses amis, au nombre desquels nous avions
l'honneur d'être, d'une afTection qu'il savait rendre précieuse
par sa sincérité et son extrême bienveillance.
Les sciences naturelles perdent en lui un fervent adepte; le
Muséum et le Bulletin de notre Société, un de leurs plus
dévoués collaborateurs.
Ernest Marchand.
Nantes, le 10 Décembre i90'2.
BIBLIOGRAPHIE
DoMiMQLii, abbé J. — Noies pour servir à la connaissance des
Tenlhrédinides de l'Ouest (Nantes : Bull. Soc. se. mit. 0. Fr.,
1891, p. 20-30).
— (contributions au Catalogue des Tenthrédinldes de la Loire-
Inférieure. Il- liste (Ibid., 1.S04, p. 91-%); 111- liste (Ibid., 1896,
p. 17-22).
Galthikh-Villal'me, h. — Coniuiunicalions diverses : in Procés-
verb. d. séances, Bull. Soc. se. n(d. 0. Fr., 1897, p. l, lui;
1899, p. V.
— Sur quekfues Hyménoptères intéressants ou nouveaux pour le
déparlement de la Loire-Inférieure (Ibid., 1899, p. 85-86).
Koxow, Fr., W. — Diagnose d'une espèce nouvelle de Tenthré-
dinide vivant aux environs de Nantes. [Priophonis discors
n. sp.j. (Extr. et trad. de Wiciicr cntoinologischc Zeilnng,
XIII, 1874, in Bail. Soc. se. lud. (). Fr., 1890, p. 63-64).
— Une nouvelle Tenthrédinide : Allanliis Dominiqnei n. sp. (Caen :
Revue d'Enlomoloyie, XIII. 1894, p. 284-285, reprod. Bull.
Soc. se. ncd. 0. Fr., 1895, p. 65-66).
— Description d'une Tenthrédinide nouvelle : Tenlhredopsis
Chiirehevillei Knw. o' 9 (Bull. Soc. se. mil. 0. Fr., 1897,
p. 145-146).
— Neue und einige bisher verkannle arien an der Famille der
Tenthrediniden (Berlin : Entomologisehe Nachrichten, XXII,
1896 ; trad. de l'art, concernant le genre Arge Schrank.
[.4/Y/c //}o/Y/c/ca Spinola o"] , in Extr. et Anal., Bull. Soc. se.
nat. 0. Fr., 1897, p. 21-22).
INTRODUCTION
Jusqu'au moment où M. Fr. -W. Konow, de Teschen-
dorf (Mecklembourg), les a élevé au rang de sous-ordre,
les Tenlhrédonides ou Mouches à scie ne formaient qu'une
section dans le sous-ordre des Hyménoptères térébrants.
Ces Insectes diffèrent tellement des autres térébrants, tant à
leur état parfait qu'à l'état larvaire que l'on ne peut qu'approu-
ver ce savant spécialiste de les en avoir définitivement
séparés.
Un des caractères principaux des Tenthrédonides est l'adhé-
rence du premier anneau abdominal avec le métathorax auquel
il est contigu dans toute sa largeur au lieu d'être pédicule,
c'est-à-dire rattaché par un pétiole ou pseudo-pétiole comme
dans les autres sous-ordres ilschneiimonidea, Vespoidea).
Leurs ailes les en distinguent également : elles possèdent un
plus grand nombre d'aréoles ou cellules, dont une dite
lancéolée, est absolument caractéristique. Cette aréole que
l'on ne retrouve pas dans tout le reste de l'ordre, peut parfois
présenter un étranglement vers la région médiane, même être
divisée par une petite nervure transverse, droite ou oblique,
mais elle existe toujours.
Enfin, les femelles des Tenthrédonides ont l'extrémité
abdomidale pourvue d'une tarière, logée dans une coulisse
ou gaine constituée par deux valves ou lamelles glabres ou
velues qui offre la forme d'une scie à manche ; chez les Sirî-
cidae, seulement, elle prend la forme d'une lime-rape (sorte
de queue-de-rat) ; seul VOryssiis abietiniif;, qui appartient à
cette famille, fait exception à la règle, il possède une tarière
capillaire, non saillante, enroulée dans l'abdomen de la
femelle à la façon des Cynipides.
Celte tarière-oviscapte, si différente, comme forme, de celle
des autres Hyménoptères térébrants (Ischneumonidea) chez qui
elle revêt la forme d'une lancette, n'est employée par l'Insecte
240 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^' SÉR., T. II
que pour les besoins de sa ponte, elle lui sert à entamer ou
percer les tissus végétaux afin de leur confier ses œufs(l).
De plus, les Tenthrédonides sont les seuls Hyménoptères
dont les larves ne soient pas apodes et aveugles et mènent
une vie libre pour chercber leur nourriture. Dans deux
familles, sur trois que comprend le sous-ordre des Chalasto-
gastrn, cliez les Lydidae et les Tenthredinidae, les larves,
morphologiquement, ressemblent à celles des Lépidoptères,
que tout le monde connaît sous le nom de chenilles, aussi
est-ce en raison de cette similitude que les entomologistes
désignent les larves des Mouches à scie sous le nom de
fausses-chenilles.
C'est parfait pour le naturaliste, mais insuffisant pour le
public qui continue toujours à les confondre avec les vraies
chenilles ; il ignore que les unes donneront des Papillons, les
autres des Hyménoptères à leur métamorphose.
Il est assez facile, cependant, de distinguer une larve de
Lépidoptère de celle d'une Mouche à scie.
Les fausses-chenilles des Lydidae exception faite pour le
groupe des Cephinae dont nous parlerons plus loin — ne
possèdent, en effet, que trois paires de pattes thoraciques arti-
culées plus deux appendices fixés au dernier segment et
(t) En 1857, le maréchal Vaillant ayant présuiité à l'Académie des sciences
plusieurs paquets de cartouches, provenant des munitions de la garde impé-
riale, dont les ball':'s avaient été rongées et quelques-uns même percées de
part en part par un llyménoptère, lors du séjour de cette troupe en Crimée,
ce corps savant chargea l'un de ses membres. C. IJuméril, d'examiner les
objets et de faire un- rapport.
C. Duméril, dans un travail très savant, après avoir énuméi'é toutes les
observations connues sur les perforations de lames tie plomb par les
Insectes, dit avt)ir l'econnu, grâce aux études entomologiques auxquelles il
s'est si longtemps livré, dans l'Hyménoptére troi'vé dans les caisses de
munitions, le Sivex juvencus. Malheureusement, ces études durent être faites,
pour la plupart, dans son cabinet, car c'est sur une observation de Jurine.
qui avait vu l'insecte faire usage de sa tarière pour déposer ses œufs dans
le bois, qu'il conclut à l'emploi de l'oviscapte tomme instrument de perfo-
ration des balles !
Voir : C. Duméril, Recherches historiques sur les espèces d'insectes qui
rongent et |)erforent le plomb, C. H. Acad. se, 1857, t. XLV, p. 361-367.
E MAHCHAXD — INVENTAIHK DES TENTHHÉDONIDES 241
remplaçant les pattes anales. Les larves des Tenthredinidae
sont, au contraire, franchement éruciformes ; en plus des six
pattes thoraciques, elles possèdent, comme les vraies che-
nilles, des pattes abdominales (speudopodes membraneux
terminés par une couronne de petites griffes), au nombre de
sept à huit paires. Leur tête, de même que celle des Lijdidae
est constitué par une calotte chitineuse hémisphérique et
pourvue de deux yeux simples très visibles.
Les vraies chenilles ne possèdent au maximum, outre
les trois paires de pattes thoraciques, que cinq paires de
pattes abdominales, et encore ce nombre chez les Géomètres
descend à trois et même deux paires. Leur tête n'est pas
arrondie en bouton comme celle des fausses-chenilles, la
calotte céphalique, chez elles, est plutôt cordiforme, et au
lieu de n'avoir que deux yeux assez visibles, elles en possèdent
dix ou douze, très petits, répartis en deux groupes de cinq ou
six sur les côtés. Enfin, les vraies chenilles n'ont jamais plus
de seize pattes ni moins de dix, tandis que les fausses-
chenilles en ont de dix-huit à vingt-deux chez les Tenthre-
dinidae ou huit seulement chez les Lijdidae, si l'on compte
comme pattes les deux appendices du segment anal.
lueurs moyens de défense sont à peu près les mêmes que
ceux employés par les vraies chenilles. Elles savent simuler
la mort, se rouler en spirale, se laisser tomber brusquement
à terre à l'approche d'un danger et se dissimuler ensuite au
milieu de l'herbe et des broussailles pour échapper à l'attaque
des Ichneumonides. Si le danger vient d'ailleurs, el'es se
maintiennent à l'aide de leurs pattes abdominales, redres-
sent la partie antérieure de leur corps, se posent en point
d'interrogation et se balancent d'un air de menace.
Par leur aspect et leur mode de vie, les larves de Siricidae
diffèrent beaucoup de celles des Lydinae et des Tenthredi-
nidae ; elles sont franchement mélolonthoïdes, c'est-à-dire
qu'ellent ressemblent à celle du Hanneton (Meîolontha), elles
sont dépourvues de pattes abdominales et leurs pattes thora-
ciques sont courtes ; leurs téguments sont mous et décolorés,
leur tète est cornée, elle semble dépourvue d'yeux, leurs
242 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
antennes, courtes, se présentent sous forme de mamelons,
leurs mandibules sont puissantes et asymétriques; enfin,
elles mènent une vie cachée à l'intérieur des végétaux.
Celles des Cephinae, qui mènent un genre de vie analogue à
celui des Siricidae, appartiennent au même type larvaire.
Toutes les larves des Mouches à scie qui ont mené une vie
libre, c'est-à-dire les fausses-chenilles, après avoir atteint
tout leur développement, abandonnent généralement la plante
nourricière pour se rendre en terre ou se cacher sous la
mousse, afin d'attendre la nymphose; une fois cachées elles
se tissent un cocon plus ou moins soyeux qui, parfois, présente
une paroi extérieure assez grossière recouverte de particules
terreuses agglutinées. Il en est, cependant, qui attendent la
métamorphose sur les plantes où elles ont vécu. Celles des
Siricidae et des Cephinae se métamorphosent à l'endroit même
de la plante nourricière où elles se trouvaient avant la
nymphose et l'insecte doit, pour jouir de la vie libre, se frayer
un passage à l'aide de ses mandibules
La durée de la vie des larves à l'état de repos, c'est-à-dire
depuis le moment où elles cessent de se nourrir jusqu'à celui
de la métamorphose, est très variable, bien que l'état nymphal
soit de courte durée. Certaines Tenthredinidae ont jusqu'à
trois générations par an, le plus grand nombre deux, d'autres
une seulement. Il y a, d'ailleurs, au point de vue de la durée de
leur évolution des exce|)tions singulières, qu'il est actuelle-
ment impossible d'expliquer, même en tenant compte des
diverses influences que l'on serait tenté d'invoquer : ainsi des
larves provenant d'une même ponte, vivant dans des condi-
tions identiques, peuvent donner des Insectes parfaits au bout
de cinq à six semaines, pendant la belle saison, ou passer
l'automne et l'hiver à l'état de repos pour ne se métamor-
phoser qu'au printemps suivant.
A l'état parfait, les Mouches à scie ont une livrée des plus
modestes, le noir et le jaune y sont les nuances dominantes,
cependant certaines espèces telles que les Abia candens et
sericea possèdent une livrée aux tons vert-doré métalliques
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 243
dont les chatoiements, sous un rayon de soleil, peuvent être
comparés à ceux que nous offrent certaines Chrysis.
La reproduction par voie parthénogénétique a été constatée,
par divers observateurs, chez un certain nombre d'espèces
appartenant à la famille des Tenthrenididae, principalement
chez les Nematides.
Les Tenthrédonides ne sont pas organisées pour un vol
soutenu et rapide ; leurs ailes, bien que parcourues par un
réseau de nervures assez compliqué, restent chiffonnées et
ne leur permettent pas de traverser les airs avec la même
hardiesse que la plupart des autres Hyménoptères. Aussi
leur vol est-il lourd et de peu de durée. Il n'y a guère que les
Sirex, les géants du groupe, qui aient un vol rapide.
Les Mouches à scie, comme beaucoup d'Insectes, d'ailleurs,
sont essentiellement héliophiles; dès qu'un nuage voile le
soleil, elles disparaissent.
Amies des fleurs, elles sont très friandes de leur nectar; il
en est beaucoup, cependant, qui ne négligent pas la miellée
laissée sur le feuillage par les Pucerons, elles la lèchent même
avec une certaine gourmandise. Parfois, l'on peut voir un
Allantiis dévorer une petite proie surprise par lui au cours de
sa visite sur les fleurs, mais ce n'est que très rarement.
Si, à l'état parfait, les Tenthrédonides sont des êtres abso-
lument inoffensifs, il n'en est malheureusement pas de même
de leurs larves, si justement nommées fausses-chenilles, à
cause de l'analogie de leurs dégâts et de leur ressemblance
avec les larves des Lépidoptères ; les relations que bon
nombre d'entre elles entretiennent avec les végétaux que
l'Homme cultive pour ses besoins, doivent nous les faire
regarder comme des ennemis redoutables, des plantations
forestières, des champs et des jardins.
On ne saurait donc Irop recommander aux amis de la
nature, une étude qui a bien ses charmes. En observant les
mœurs et les premiers états de ces Hyménoptères, ils pour-
ront contribuer à combler les nombreuses lacunes qui exis-
tent encore dans leur histoire.
Hymenoptera-Ghalastogastra
(TENTHREDONIDEA)
I. Fam. Lydidae
1. Subfam. Lydinae
Ti'il). Lydides
Gen. Lyda Fabricius
L. stellata Christ. — La Trémissinièie, près Nantes, en
mai (Arthur de i'Isle) ; un exemplaire 9. recueilli à Nantes
même (collection Citerne). R. — Voy. note 1.
L. flaviventris Retz. — Un couple capturé, en juin, à la
Haie-Fouacière (abbé J. Dominique). — Voy. note "2.
L, fausta Klug. — Environs de Nantes, le Chêne- Vert, au
printemps (Fiel de Churcheville).
L. Betulae L. — Prés humides, à Basse-Goulaine, au prin-
temps, sur les Euphorbes (Picl de C). R.
L. inanita Vill. — Dans un jardin à Nantes, au printemps
(Fiel de C.) ; deux exemplaires 9, sans indication de la
localité, mais certainement de la Loire-Intérieure (collec-
tion Citerne). R. — Voy. note ,'>.
L. silvatica L. — Une 9 sans indication de localité, mais du
département (coll. Citerne).
2. Subfam. Cephinae
Trib. Cephides
Gen. Cephls Latreille
C. phthisicus Fabr. — Pornic, en août (J. Dominique). R.
C. pygmaeus L. — Nantes, Fornic, la Baule, en été. CC. —
Voy. note 4.
246 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II
C. tabidus Fabr. — Couëron, dans les prairies bordant la
Loire, à la fin de juin (Piel de G.) ; deux exemplaires, sans
indication de localité (coll. Citerne).
Gen. Phylloecus Newm.
Ph. compressus Fabr. — Nantes, en été (.1. Dominique).
RR. — Voy. noie 5.
Ph. cynosbati L. — Saint-Aignan, 22 avril, ToutTou,
14 mai o^ 9 (Piel de G.). R.
Ph. fumipennis Eversm. — Un exemplaire 9, sans indica-
tion de localité (coll. Giterne).
IL Fam. Siricidae
1. Subfam. Xiphydriinae
Gen. XiPHYDRiA Latr.
X. Dromedarius Fabr. — Trois exemplaires o' de ce rare
et bizarre Insecte ont été capturés, en août 1890, dans le
jardin du presbytère de Saint-Sébastien-lès-Nantes, par
l'abbé J. Dominique. Ils se tenaient, d'après ce savant ento-
mologiste, immobiles, par un soleil de feu, sur un vieux
poteau dépouillé de son écorce, dans l'intérieur duquel,
ils venaient probablement d'éclore.
X. Camelus L. — Plusieurs couples issus d'une bûche de
Bouleau, dans un coffre à bois (J. Dominique) au com-
mencement de mai, à Nantes.
2. Subfam. Siricinae
Gen. SiREX Linné
S. gigas L. — A élé trop commun pendant quelques années
sur le littoral, mais heureusement très localisé : Sainte-
Marie, près Pornic (H. du Bois).
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 247
A l'intérieur, une seule 9 capturée à Nantes, quai Hoche,
le 11 septembre 1900 et très probablement importée à l'état
de larve, dans l'une des pièces de bois, venues de l'étran-
ger, qui garnissent les chantiers voisins de son lieu de
capture (E. Marchand). RR. — Voy. note 6.
S. (Paiiriiriis) noctilio Fabr. - melanoceros Thoins. —
Une 9 de grande taille, capturée durant l'été de 1890, dans
les dunes boisées d'Escoublac — la Baule (Dehermann-Roy) ;
un o' capturé en mai 1895, dans une rue, à Nantes et
deux 9 prises à Saint-Brevin-l'Océan, l'une, en août 1896,
de taille ordinaire, l'autre, minuscule (12 mm. sans la
tarière), durant l'été 1898 (Gauthier-Villaume). R.
S. (Paiiriirus) juvencus Linné. — Un cf pris à Sainte-
Marie, près Pornic, le 4 novembre, dans une cave où
étaient déposées des bûches de Sapin ; y a été trop G. (H. du
Bois).
Une 9 capturée, en octobre 1902, à la Haie-Fouacière
(G. de risle), à l'intérieur RR. — Voy. note 6.
Notre collègue, M. H. du Bois, en 1896, a dû faire abattre
dans sa propriété de Sainte-Marie près de soixante Pins
noirs d'Autriche, âgés d'environ 30 ans. Ces arbres avaient
soufTert, à un tel point, des attaques répétées de ces redou-
tables Insectes (^S. gigas et jiwencus) qu'il était impossible
de les conserver.
Notre collègue nous a aliirmé que la section transversale
des troncs otlrait une surface assez criblée pour pouvoir,
sans exagération, être comparée à un écumoir.
M. du Bois pense, comme nous, que cet Insecte a été
importé dans notre région avec les bois du nord.
Pornic, qui est à proximité, en possède, en elTet, un
important chantier.
L'abbé .1. Dominique a capturé à Sainte-Marie, près
Pornic, dans une habitation, la 9 d'un Insecte partout très
rare, Ilxilia leucospoides Hochenw, signalé par les auteurs
comme parasite du S', juvencus L.
248 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
III. Fam. Tenthredinîdae
1. Subfam. Cimbicinae
II) Tril). Cimbicides
Gen. CiMBEX Olivier
C. humeralis GeoITr. — Un seul individu o^ trouvé sur une
haie d'Aubépine, au premier printemps, près de Nantes.
G. femorata L. — Une larve trouvée sur un Saule, prairie
de Mauves, a filé sa coque du 16 au 17 mai 1892 ; métamor-
phosée le 1" mai 1893. Une autre larve, de même prove-
nance a filé sa coque en juin 1893, l'Insecte parfait en est
sorti au printemps de l'année suivante (Piel de C). Un
mâle, de Nantes (J. Dominique) ; un autre, prairie de
Mauves, 23 juillet 1900 (,I. Peneau).
Gen. Trichiosoma Leach.
T. lucorum L. — Un a' seulement, du département mais
sans indication de localité (coll. Citerne).
b) Tril). Ablides
Gen. Abia Leach.
A. candens Knw. — Un cT, la Maillardière en Vertou, le
30 juin 1900 (E. Marchand).
A. sericea L. — Un a" pris sur Scabiosa siiccisa, en Doulon,
le 13 juin 1895 (Piel de C.) ; une Ç capturée à la ChapcUe-
sur-Erdre (Dehermann-Roy).
Gen. Amasis Leach.
A. amaena Klug. — Un seul o" trouvé immobile dans une
corolle de Ficaria raniinculoides, au mois de mai, près
Nantes.
E. MARCHAND — INVP:NTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 249
2. Subfam. Arginae
a) Tril). Argides
Gen. Arge Schrank,
Hylotoma Latr.
A. coeruleipennis Relz. — Doulon, près Nantes, lin avril
(Piel de C).
A. Berberidis Schrank. — Pas rare sur les Berberis, au
jardin botanique de Nantes ; mars-mai. — Voy. noie 9.
A. enodis L. ^ atrala Klug. — Nantes, en mai, sur les
Ombellifères (Piel de C.) ; un exemplaire, sans indication
de localité (coll. Citerne).
A. thoracica Spin. — Sur les fleurs d'Eiiphorbia, route de
Paris, près le passage à niveau de la ligne de Chàtcaubriant,
vers la mi-mai, 9 (Dubochet); o' et 9, Doulon, 23 mai
(Piel de C.) ; un o', la Maillardière en Vertou, 6 avril
(E. Marchand). R.
Le mâle d'Arge thoracica Spinola, n'est connu que depuis
1896, époque à laquelle M. Fr.-W. KonoNN l'a décrit dans
V Entomologische Nachrichten, d'après des exemplaires des
deux sexes, communiqués par MM. H. et Th. Piel de
Churcheville.
A. fuscipes Fallén. — La Chapelle-sur-Erdre, en mai. RR.
(Piel de C).
A. ustulata L. — Sur les haies, autour de Nantes, de mars
à juin. PC.
A. pagana Panzer. — Sur diverses fleurs, en été. AC. - Voy.
note 8.
A. melanochroa Gmel. — Dans les bois-taillis. Nantes,
Vertou, Clisson, Pornic, de juillet à août (J. Dominique). R.
A. cyanocrocea Fôrst. — Sur diverses fleurs, en été. PC.
A. Rosae De Geer. — Sur les Rosiers, en été, dans les
jardins et, à la campagne, sur les haies. C. — Voy. note 7.
250 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
b) Trib. Scliizocerides
Gen. Cyphona Dahlb.
G. furcata Vill. — Vertou, en aoùt-sepleinbre (J. Domi-
nique). R.
— var. 9 melanocephala Panz. — Nantes, la Haie-Foua-
cière, en juin, sur Daiicus carota, Sainte-Marie, près Pornic
(J. Dominique); une 9, sans indication de localité (coll.
Citerne). R.
3. Subfam. Lophyrinae
Trib. Lopliyrides
Gen. LoPHYRUs Latr,
L. Hercyniae Hartig. — Vertou, sur les Pins, en août-
septembre (J. Dominique). R.
L. Pini L. — Obtenu d'éclosion, à la fm de mai, d'une coque
trouvée dans la forêt de ToufFou (Piel de C). AR. — Voy.
note 10.
L. similis Hartig. — Une 9 provenant d'une larve recueillie
sur un Sapin, à ToufFou, en octobre 1894; l'insecte est sorti
de sa coque le 26 avril 1895 (Piel de G.).
L. pallipes Fallén. — Un o^ issu, en août, d'une coque filée
par une larve trouvée sur un Piniis siluestris de la forêt du
Cellier (J. de Fabry).
4. Subfam. Tenthredininae
a) Trib. Nemalides
Gen. Cladius Niger
G. crassicornis Konow. — Un cr" seulement, trouvé à
Sainte-Marie, près Pornic (J, Dominique).
G. pecticornis Fourcr. — Sur les Rosiers cultivés, dans les
jardins, tout l'été. CC.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 251
C. difformis Panz. — Comme le précédent et aussi com-
commun. — Voy. note 11.
Gen. Trichiocampus Hartig.
T. viminalis Fall. — Nantes et enviions, Basse-Goulaine, sur
les Peupliers, de fin mai à juillet (Piel de C, E. Marchand,
coll. Citerne). AC.
T. rufipes Lep. — Une larve, recueillie sur un Orme, à
Tliouaré, le 29 octobre 1894, ne s'est métamorphosée que le
26 avril de l'année suivante ; une autre prise, sur la route
de Paris, à Nantes, a filé sa coque le 20 juin 1895, l'éclosion
a eu lieu le 3 juillet de la même année (Piel de C). R.
T. Dre"wseni Thoms. — Environs de Nantes, au printemps,
sur Prunus spinosa, en fleur ; la coque cachée sous les
écorces (J. Dominique). PC.
Gen. Priophorus Latr.
P. Padi L. — Nantes, sur les Aubépines (J. Dominique) ; Sucé
(Piel de C). D'avril à septembre. PC. — Voy. note 12.
P. tristis Zadd. — Nantes, la Haie-Fouacière ; en juin
(J. Dominique). C.
P. discors Konow. — Un exemplaire capturé aux environs
de Nantes, en mai (J. Dominique).
Lors de sa découverte en Loire-Inférieure, cette rare
espèce était encore inédite. M. Fr. W. Konow, qui l'a décrite
en mars 1894, dans le Wiener Entomologische Zeituug, ne
connaissait que quelques exemplaires capturés dans le nord
de l'Allemagne, à Mecklenburg, et celui communiqué par
l'abbé J. Dominique.
Gen. Camponiscus Carn.
G. luridiventris Fall. — Un seul (f, pris aux environs de
Nantes, en juin (J. Dominique).
252 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2*" SÉR., T. II
Gen. Hemichroa Steph.
H. rufa Panz. — Nantes, à la mi-août, sur les Ombellifères
des jardins et sur les Aulnes (Piel de C). G.
Gen. DiNEURA Dahlb.
D. sulcifrons Konow., var. 9. — Une larve recueillie le
13 octobre 1894, à Thouaré, sur Crataegiis, a donné l'Insecte
parfait le 26 avril 1895 (Piel de G.).
Gen. Gryptocampus Harlig.
C. testaceipes Brischke. — Environs de Nantes, sur les
Amentacées, au printemps (J. Dominique). R.
C. saliceti Fall. — Nantes, sur les Saules, en mai-juin
(J. Dominique). R.
C. angustus Hartig. — Environs de Nantes ; comme le pré-
cédent, sur les Saules et à la même époque, mais RR.
Gen. PoNTANiA Gosta
P. leucosticta Hartig. — Nantes et environs, en juin-
juillet (Piel de G.). R.
P. Vallisnierii Hartig. — Environs de Nantes; cécidies en
forme de fèves sur les Salix ; obtenu d'éclosion du 11 au
16 septembre (Piel de G.). A G.
P. vesicatorBremi. — Nantes, en mai-juin (J.Dominique). R.
P. scotaspis Fôrst. — Environs de Nantes, sur les haies
voisines des marécages, d'avril à juin (J. Dominique). R.
Gen. Pteronus Jurine
P. pavidus Lep. — Une 9 prise à Doulon ; des larves
recueillies sur Salix Caprecie, ont fdé leurs coques à la fm
de juillet, l'éclosion n'a eu lieu qu'à la mi-aoùt l'année
suivante (Piel de G.). A G. — Voy. note fS.
P. miliaris Panz. — Environs de Nantes, dans les prairies
humides, en fauchant ; de mai à juillet. La coque se trouve
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 253
dans la mousse (Piel de C.) ; une Ç, avec sa coque, sans
indication de localité (coll. Citerne). AR.
P. Glutinosae Cam. — Le Chêne-Vert, route de Vannes,
près Nantes, au printemps (Piel de C.)
P. curtispinus Thoms., var. — Thouaré, prairies de la
Loire, en juin (Piel de C).
P. palliatus Thoms. — Trouvé au même lieu et à la même
époque que le précédent (Piel de C).
P. melanaspis Hartig. — Forêt de Toutïou, sur Ilex aqiiifo-
liiim, en mai (Piel de C).
P. hortensis Hartig. — Environs de Nantes, en fauchant
dans les prés, au printemps. AC. — Sainte-Marie, près Pornic
(J. Dominique). AR.
P. Myosotidis Fabr. — Une 9 prise à Vertou, en août, au
bord d'un étang (J. Dominique); Doulon, plusieurs exem-
plaires cr' et 9 (Piel de C).
P. ambiguus Fôrst. — Un seul o^ capturé, en juin, à Sainte-
Marie, près Pornic (H. du Bois).
P. Ribesii Scop. — Environs de Nantes, au bord des eaux,
d'avril à juin (J. Dominique). PC. — Voy. note li.
P. melanocephalus Hartig. — Thouaré (Piel de C).
P. Salicis L. — Sur les Saules, de juin à août. C. — Voy.
note 15.
Gen. Amauronematus Konow
A. histrio Lep. — Environs de Nantes, une seule 9 capturée
le 11 avril (J. Dominique).
A. alpicola Konow. — La Verrière, près Nantes ; une larve
prise sur Corylus a filé sa coque le 23 mai 1892, l'Insecte
parfait, 9, en est sorti le 15 avril de l'année suivante (Piel
de C).
Cette espèce, décrite par M. Konow dans le Termés-
zetrajzi Fùzetek, de Buda-Pesth, vol. XVHI, 1895, p. 186-187,
était, à cette époque, nouvelle pour la faune française. Elle
a été retrouvée depuis par MM. Piel de Churcheville.
254 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T II
Gen. Croesus Leach.
G. latipes Vill. — Clisson, sur des Roseaux, au bord d'une
mare, en août; sur un mur, à Nantes, en juin (J. Domi-
nique). Obtenu de larves recueillies sur Alnus, éclosion le
26 mai 1895, et de larves vivant sur Carpinus qui ont filé
leurs coques en juillet et se sont métamorphosées le 18 août
de la même année (Piel de G.). AR.
G. varus Vill. — Nantes : de larves prises sur des Alnus du
bord de l'Erdre ; métamorphoses observées le 25 mai et
le l^"" juin (Piel de G.).
Ainsi que le regretté abbé J . Dominique le fait observer dans
ses Contributions au Catalogue des Tenthrédines de la Loire-
Inférieure (IIP liste) 1896, p. 19, le 5'' segment abdominal porte
de chaque côté de la ligne médiane une tache noire, ovale,
parallèle au bord postérieur du segment ; le 6^ porte une
bande, également noire, échancrée au milieu et sur les
côtés ; les derniers segments sont entièrement noirs.
Il fait aussi remarquer que les larves des C. latipes et
varus se nourrissent également des feuilles du Gharme,
lorsque cet arbre se trouve à proximité des Aulnes. Dans ce
cas, elles donnent naissance à une race d'individus de taille
beaucoup plus petite que celles qui vivent aux dépens de
Y Alnus glutinosa.
Gen. HoLCOCNEME Konow
H. coeruleocarpa Hartig. — Environs de Nantes, sur les
Saules, o^ 9 (Piel de G.). RR.
H. lucida Panz. — Environs de Nantes, la Haie-Fouacière,
sur les haies, dans les bois, du commencement d'avril à
juin (J. Dominique) ; le Pron en Rezé (E. Marchand). R.
Gen. Nematus J urine
N. luteus Panz. — La Verrière, près Nantes, de larves
recueillies sur Alnus; mises en éducation, elles se sont
enterrées fin juin 1896 et métamorphosées le 15 avril de
l'année suivante (Piel de G.). R.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 255
Gen. Pachynematus Konow
P. Gaprae Panz. — Nantes, prairie de Mauves, la Chapelle-
sur- Erdre, Basse-Goulainé, en mai (Fiel de G.) ; Nantes
(J. Dominique). G. — Voy. note 16.
P. Rumicis Fall. — Saint-Sébastien, 26 mai, Basse-Goulaine,
12 mai, ÇÇ (Fiel de G.) ; la Joliverie en Saint-Sébastien,
22 avril, o" 9 (E. Marchand). AR.
P. leucogaster Hartig. — Un individu a\ capturé aux
environs de Nantes, en août (J. Dominique).
P. abductus Hartig. — Nantes, Vertou, dans les prairies,
en avril-mai. A G.
P. albipennis Hartig. — Un (f pris ile Clémentine, sur la
Loire, fin septembre (Fiel de G.).
Gen. Fristiphora Latr.
P. Betulae Retz. — Le Petit-Port, à Nantes, de larves
recueillies sur Populiis, enterrées le 10 octobre 1896, méta-
morphosées le 13 avril suivant (Fiel de G.).
P. pallidiventris Fall. — Nantes et environs, de mai à
Octobre (Piel de G.).
P. appendiculata Hartig. — Nantes, dans les jardins, de
mai à juillet. A G.
P. fulvipes Fall. — Nantes et environs, au bord des eaux,
sur les Aulnes, en juin (J. Dominique, Piel de G.). R.
P. Aquilegiae Voll. - - Nantes, la Haie-Fouacière, en juin
(J. Dominique). AR.
P. ruficornis Ol. — Environs de Nantes, en juillet (Fiel
de G.). R.
Gen. MiCRONEMATUS Konow.
M. abbreviatus Hartig. — Environs de Nantes, au prin-
temps (J. Dominique), R.
M. pullus F'orsl. — La Ghapelle-sur-Erdre, 14 avril, 6 mai,
99 (Fiel de G.). AR.
256 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2^ SKH., T. II
h) Tril>. Hoplocampides
(ien. Eriocampojdes Konow.
E. aethiops Fabr. = Eriocampa soror Woll. = E. Rosae Cam.
— Autour de Nantes, au printemps. AC. — Voy. note 17.
E. varipes Klug. — Environs de Nantes, Vertou, Rezé,
Saint-Sébastien, au printemps. C.
E. annulipes Klug. — Nantes et environs, dans les lieux
humides, au bord des mares, en été. C.
E. limacina Relz. — Partout, pendant tout l'été, surtout
dans les jardins. TC. — Voy. note IS.
(ien. HoPLOCAMPA Hartig.
H. chrysorrhœa Klug. — 9, la Chapelle-sur-Erdre, sur
Prunus spinosa, le 14 avril 1895 (Piel de C). R.
Avant cette capture, H. clirysorrhœa, bien que signalée
comme existant en Angleterre, en Hollande, en Allemagne
et en Algérie, n'avait pas encore été indiquée en France.
H. fulvicornis Fabr. — Nantes et la Haie-Fouacière, en
juin (.1. Dominique). R. — Voy. note 19.
H. ferruginea Fabr. — 9; la Chapelle-sur-Erdre, le 26 mars
(Piel de C).
H. Crataegi Klug. — 9; la Chapelle-sur-Erdre, le 29 avril,
sur Crataegus oxyacantha (Piel de C).
H. brevis Klug. — Dans les jardins, au premier printemps,
à l'intérieur des fleurs de Poiriers. CC.
H. testudinea Klug. — Nantes et environs, au printemps,
dans les lieux cultivés (Piel de C). R.
c) Trlb. Bleiinocampides
Gen. Mesoneura Hartig.
M. opaca Fabr. — La Chapelle-sur-Erdre, une 9, le 14 avril,
puis de larves recueillies à Saint-Herblain sur un Quercus;
E. MARCHAND — INVEXTAIRK DES TENTHRÉDOMDES 257
mises en obseivalion, sont rentrées en terre fin mai 1896,
l'éclosion a eu lieu le 22 mars de l'année suivante (Piel
de C). Un exemplaire des environs de Nantes (.1. Domi-
nique). R.
Gen. Periclista Konow.
P. melanocephala Fabr. - Lisière de la i'orét de Toulïou,
au commencement de mai (H. et Th. Piel de C). R.
F. pubescens Zadd. — 9; la Chapelle-sur-Erdre, d'une larve
prise sur un Chêne, qui a filé une coque cloisonnée, très
grande, rugueuse ; l'éclosion a eu lieu le 12 avril (Piel de
C). R.
P. lineolata Klug. — Environs de Nantes, de mai à juillet
(.1. Dominique). PC.
Gen. Ardis Konow
A. sericans Hartig. — Le IMessis-Tison, banlieue de Nantes,
où il n'est pas rare au printemps, dans le bouquet de bois
de cette propriété. Ailleurs, n'a été rencontré qu'isolément
(J. Dominique).
Gen. Rhadinoceraea Konow
R. micans Ivlug. — Sur les Canw, dans les marais de la
Chapelle-sur-Erdre, fin d'avril (Piel de C); sur les Iris, au
printemps, à Oudon (J. de Fabry). I^C.
Gen. ToMOSTETHL'S Konow
T. nigritus P^abr. l^rairies de la Loire, à Couëron (Piel
de C); Basse-Goulaine (E. Marchand). AC.
T. fuliginosus Schrank. — Sur les plantes aquatiques,
août-septembre. C.
T. gagathinus Klug. — Nantes et environs (Piel de C). AC.
T. ephippium Pauz. — La Chapelle-sur-Erdre, fin mai
(Piel de C); la Maillardière en Vertou (E. Marchand). PC.
258 BULL. soc. se. XAT. OUEST. - 2'' SÉR., T. II
T. fuscipennis Fall. — Nantes et environs, la Chapelle-sur-
Erdre, sur les Carex et autres plantes aquatiques; prin-
temps et été (Piel de C).
Gen. Blennocampa Hartig
B. pusilla Klug. — Environs de Nantes, sur les haies, au
printemps. AC.
B. confusa Konow = geniculata o' Scop. — Un exemplaire
des environs de Nantes (J. Dominique).
B. tenuicornis Klug. — Sur les haies, autour de Nantes,
mai-juin (Piel de C). R.
Gen. Entodecta Konow
E. pumilus Klug. — Nantes et environs, dans les jardins,
juin-juillet (J. Dominique). AR.
Gen. iMoN'OFHADXus Hartig.
M. ruficruris Brull. — Nantes et environs (J. Dominique);
Doulon, la Chapelle-sur-Erdre, en été, sur les haies, les
plantes des fossés (Fiel de C.). PC.
M. elongatus Klug. — Environs de Nantes, sur les haies,
les plantes basses, juin-août. AC.
M. albipes (imel. — Lieux humides des alentours de Nantes,
en été (Piel de C). R.
Gen. Kaliosysphinga Tischb.
K. Ulmi Sundev. — Environs de Nantes, en juin (J. Domi-
nique, Piel de C). R.
K. Dohrni Tischb. — Un seul exemplaire capturé à la
Joliverie en Saint -Sébastien, le 22 avril 1894 (E. Mar-
chand).
Gen. Fenusa Leach.
F. Thomsoni Konow := pumilio Thomson. — Un individu 9
f'apturé aux environs de Nantes (J. Dominique).
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 259
d) Trib. Selandriades
Gen. Harpiphorus Hartig.
H. lepidus Klug. — Nantes, un & pris sur une fenêtre
(.1. Dominique); Basse-Goulaine, sur les fleurs d'Aubépine,
premiers jours de mai (Piel de C).
Gen. Athalia Leach.
A. glabricollis Thoms. — Sur les fleurs des Ombellifères,
en été, comme toutes les espèces du genre. AC.
A. spinarum Fabr. — Nantes, Sainte-Marie près Pornic,
recherche les lieux humides, souvent sur les haies (.1. Do-
minique). PC.
A. Rosae L. — Répandu partout, de mai à août. Espèce la
plus commune du genre. — Voy. note 21.
— var. cordata Lep. — La Chapelle-sur-Erdre, fin avril
(Piel de G.). PC.
A. lugens Klug. — Environs de Vertou, en août-septembre
(J. Dominique). PC.
A. annulata Fabr. — INantes et environs, en juin (Piel de
C); la Patouillère en Saint-Sébastien, la Maillardière en
Vertou, en juillet (E. Marchand); le Pouliguen, en été,
cf 9 in copula (D'" Rivron). PC.
Gen. Selandria Klug.
S. flavens Klug. — Sucé, la Chapelle-sur-Erdre, fin avril
(Piel de C). R.
S. serva Fabr. — Sur les plantes aquatiques, au bord des
eaux, lieux marécageux, en été. CC.
S. Sixii Vollenh. — Saint-Aignan, sur les Carex, fin mai
(Piel deC). AR.
S. fûrstenbergensis Konow. — Un seul exemplaire pris
aux environs de Nantes, en août (J. Dominique).
260 BULL. soc. se, NAT. OUEST. — 2' SÉR., T. II
La capture de cet insecte, en Loire-Inférieure, est des
plus intéressantes. Dans une lettre à l'abbé J. Dominique,
M. Konow lui déclare que cette Sélandrie n'avait pas encore
été trouvée hors du grand-duché de Mecklembourg.
S. strammeipes Klug. — Pornic, en août (J. Dominique);
ToufTou, 7 mai, la Chapelle-sur-Erdre, 20 mai (Piel de C);
Nantes. AC.
D'après Lcthierry, les larves de cette espèce vivent en
grand nombre sur Polystichiim Filix mas et P. spiniilosiim,
à la fiiî de l'été.
S. cinereipes Klug. — Basse-Goulaine, a^et9, P'" septembre
(Piel de C).
S. foveifrons Thoms. — Environs de Nantes, en mai
(.1. Dominique). RR.
S. morio Fabr. — Dans les bois humides et lieux maréca-
geux, aux alentours de Nantes, en été. AC.
Gen. Thrinax Konov^^
T. interrnedia Konow. — Une Ç capturée sur la lisière de
la forêt de Touffou, au commencement de juin (Piel de C).
T. maculata Klug. — Prairies de la Loire, près Mauves, fin
août (Piel de C). R.
Gen. Strongylogaster Dahlb.
S. cingulatus Fabr. — Cette belle espèce, d'après l'abbé
J. Dominique, n'est pas très rare, au milieu de l'été, dans
les lieux boisés où elle semble rechercher les grandes Fou-
gères : alentours de Nantes (J. Dominique) ; Doulon, sur
les Euphorbes, lorêt de Touffou, Rongé, à la mi-mai (Piel
de C).
Gen. Eriocampa Hartig.
E. ovata L. -- Sur les Aulnes, au bord des eaux, juin-
septembre. AC.
E. umbratica Khig. - Lieux marécageux, en été. R.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 261
Gen. PoECiLosoMA Thoms.
p. luteola Klug. — Autour de Nantes, Basse-Goiilaine, 12 mai
(Piel de C). PC.
P. immersa Klug. — Lieux boisés, aux enviions de Nantes,
en été. RR.
Gen. Emphytcs Klug.
E. viennensis Schrank. — Environs de Nantes, bords de
la Loire, sur Eiiphorbia, au printemps. RR.
E. cinctus L., Klug. — Dans les jardins, sur diverses Rosa-
cées, pendant toute la belle saison. CC. — Voij. note "22.
E. togatus Fabr. = cingulatiis Lep. — Saint-Aignan, à la fin
d'avril (Piel de G.). R.
E. melanarius Klug. — Nantes et environs, de juin à août.
AR.
E. rufocinctus Retz. — Sur les Rosiers, en été AC. — Voy.
note 2r).
E. calceatus Klug. — Environs de Nantes, Basse-Goulaine,
fin août (Piel de G.). AG.
E. balteatus Klug. — Autour de Nantes. AG.
E. didymus Klug, — Dans les jardins, Nantes et environs,
en mai. AG.
E. braccatus Gmel. = lilmtlis Panz,, Klug, - Un c/ capturé
à la Maillardière en Vertou, le 80 septem' re 1894 (E. Mar-
chand),
E. serotinus Klug. — Une 9, prise sur un mur, à Nantes,
route de Paris (J. Dominique).
E. Grossulariae Klug, - Se tient ordinairement sur les
Aubépines en fleur, au printemps, G. — Voy. note 2i.
E. tener Fall. — Lieux boisés, humides. Paraît affectionner
les (Conifères. Printemps-été. PG,
Gen. Taxonus Hartig,
T. glabratus Fall, — Marais, lieux humides aux environs
de Nantes, en été ; Boire-Gourant, en juillet (Piel de G.), AG.
262 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^' SÉR., T. II
T. Equiseti Fall. — Autour de Nantes, lieux boisés et bord
des eaux; mai-août. AC.
T. agrorum Fall. — Environs de Nantes, au bord des
mares, en août-septembre ; une 9 capturée, en mai, sur un
Rosier, à Nantes (Piel de C). R.
e) Trib. Dolerldes
Gen. DoLERUS Jurine
D. pratensis Fall. — Basse-Goulaine, Thouaré, dans les
prés riverains de la Loire, au printemps (Piel de C.) ; une
9, sans indication de localité (coll. Citerne). R.
— var. nigripes Konow. — Basse-Goulaine, sur les Saules,
fin mai ; Thouaré, prairies de la Loire, à la mi-avril (Piel
deC.). R.
D. aericeps Thoms. — 9, Basse-Goulaine, à la mi-mai
(Piel de C.). RR.
D. palustris Klug. — La Haie-Fouacière, en juin (J. Domi-
nique); Bouguenais, 22 mai, la Chapelle-sur-Erdre, sur
Carex stricta, 18 mai (Piel de C.).
D. tremulus Klug. — Nantes, dans un jardin, au prin-
temps (Piel de C.) ; la Patouillère en Saint-Sébastien, le
19 mai (E. Marchand) ; une 9, sans indication de localité
(coll. Citerne). R.
D. madidus Klug. — Prairies marécageuses, près Sucé, le
13 avril, en fauchant sur les Carex (Piel de C). AR.
D. anticus Klug. — Thouaré, 8 avril (Pie! de C); Sainte-
Marie, près Pornic (J. Dominique). AR.
D. dubius Klug. — Environs de Nantes, sur les herbes, dans
les prés humides, au printemps. R.
D. puncticoUis Thoms. — Une 9 capturée au Pron en
Rezé, le 22 avril 1894 (E. xMarchand); une autre 9, prise à
la Chapelle-sur-Erdre, le 14 avril (Piel de C.) RR.
D. gonager Fabr. — Dans les lieux herbeux et jusque dans
les jardins de Nantes, au printemps. AC.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 203
D. picipes Klug. — Thouaré, prairies de la Loire, à la mi-
avril (Fiel de C). R-
D. f issus Hartig. — Environs de Nantes, au premier prin-
temps, dans les prairies (J. Dominique) ; Thouaré, à la
mi-avril; Bouguenais, le 22 mai, sur les Omhellifères (Piel
de C.) ; le Pron en Rezé, 22 avril (E. Marchand). AR.
D. brevicornis Zadd. — La Chapelle-sur-Erdre, à la mi-
avril (Piel de C). R-
D. niger L. — Un exemplaire 9 pris aux environs de Nantes
(J. Dominique).
D. haematodes Schrank. — Basse-Goulaine, fin de mars,
sur les détritus déposés par les inondations (Piel de C.) ; le
Pron en Rezé, 10 juin (E. Marchand); une 9, sans indica-
tion de localité (coll. Citerne). AR.
D. taeniatus Zadd. — Basse-Goulaine, le 12 mai (Piel de
C.)R.
D. ravus Zadd. — Environs de Nantes, en juin. R.
D. aeneus Hartig. — Autour de Nantes, dans les jardins et
lieux cultivés, en mai-juin (J. Dominique); Mauves, à la
mi-mai (Piel de C). AC.
D. etruscus Klug. ,=: hispaniciis Mocs. — Deux o' pris à
Bouguenais, sur les Crucifères, le 22 mai ; Thouaré, le
14 avril (Piel de C). R. — Espèce méridionale.
Gen. LoDERUs Konow
L. palmatus Klug. - Environs de Nantes, dans les prés et
jardins, au printemps, fin mars (J. Dominique). PC.
L. vestigialis l^lug. — Mêmes lieux et à la même saison
(J. Dominique); Thouaré, mi-avril (Piel de C). PC.
f) Trib. Tenthredines
Gen. Sci APTERYX Steph.
S. soror Konow. — Une 9, capturée à la Chapelle-sur-
Erdre, le 11 avril (Piel de C).
264 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2' SKK., T. II
Gen. Rhogogasteka Konow
P. picta Klug. — Nantes, la Haie-Fouacière, en mai-juin
(J. Dominique); la Chapelle-sur-Erdre, 20 mai (Picl deC);
deux 9, sans localité (coll. Citerne). AR.
R. viridis L. — Environs de Nantes, dans les lieux herbeux,
de mai à septembre. AC.
R. lateralis Fabr. — Autour de Nantes, lieux herbeux,
printemps-élé (J. Dominique, Piel de C.>; la Chapelle-sur-
Erdre, le 20 mai (Piel de C). PC.
R. Aucupariae Klug. — Nantes, fin mars (J. Dominique);
sur la lisière d'un taillis, près Nantes, en mai ; la Chapelle-
sur-Erdre, 22 avril, et sur Carex stricta, à la mi-mai (Piel
de C). R.
Gen. Tenthredopsis Costa
{Thomsonia Konow, Perineiira Thoms., André ex parle)
M. le pasteur Fr.-W. Konow, dans son « Tableau anah'-
tique et systématique du genre Tenthredopsis Çosia », publié
à Caen dans la Revue dC Entomologie, t. IX, 1890, p. 63-80,
fait observer que les caractères tirés de la structure four-
nissent très peu de différences, que, d'autre part, les
individus de plusieurs espèces otTrent souvent une telle
variation sous le rapport de la coloration, qu'il est extrê-
mement difficile de fixer nettement les limites de chaque
espèce. Aussi, ne faut-il pas s'étonner si la synonymie, en
raison même dès difficultés mentionnées ci-dessus, se
trouve, dans ce genre important, singulièrement embrouillée
et surchargée. La variation se manifeste surtout chez les
individus 9.
T. Thomsoni Konow := nassata Thoms. — Environs de
Nantes, sur les haies, dans les lieux herbeux, au prin-
temps. AC.
— 9 var. cordata Fourcr. — Autour de Nantes, même habi-
tat et même saison que le type. AC.
— 9 var. femoralis Cam. — Comme le précédent.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 265
— 9 var. microcephala Lep. — Nantes et environs, plus
commun que le type ; la Chapelle-sur-Erdre, en juin.
T. nassata L. — Autour de Nantes, sur les haies, dans les
taillis, de mai à juillet (Piel de C.)- AR.
T. Raddatzi Konow. — Un a\ pris à la Haie-Fouacière, en
juin (J. Dominique).
T. dorsalis Lep. — Sur les haies, dans les prairies, au prin-
temps, ce.
T. sordida Klug. — Une 9, capturée en juin, à la Haie-
Fouacière (J. Dominique).
T. pavida Fabr. — Une 9, prise à la Haie-Fouacière, en juin
(J. Dominique).
T. fenestrata Konow. — Un 0% capturé à Doulon, le 23 mai
(Piel de C).
T. scutellaris Panz. — Environs de Nantes, sur les haies,
dans les prairies, au printemps. AC.
T. Coqueberti Klug. — Mêmes lieux, même saison (J. Do-
minique, Piel de C). RR.
T. semirufa Kriechb. — Un o\ aux environs de Nantes,
(J. Dominique).
T. stigma Fabr. — Autour de Nantes, sur les haies, dans
les prairies, au printemps (J. Dominique, Piel de C,
E. Marchand). AR.
— var. 9 genalis Konow. — Bouguenais, à la fin de mai
(Piel de C). R.
T. Ghurchevillei Konow. — La Joliverie et la Patouillère,
en Saint-Sébastien, o'9, 12 et 19 mai 1895 ; environs de
Nantes (Piel de C). R.
Cette espèce, qui tient le milieu entre T. stigma et
T. excisa, avec lesquelles elle avait dû être confondue anté-
rieurement, n'a été révélée à la science qu'en 1897, par
M. Konow, époque à laquelle MM. Piel de Churcheville
l'avaient soumise à son examen.
266 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2«^ SÉR., T. II
T. excisa Thoms. — Une 9, capturée à la Haie-Fouacière
(J. Dominique).
Gen. Pachyprotasis Hartig.
P. antennata Klug. — Deux individus 9> sans indication de
localité, mais sûrement de la région (coll. Citerne).
P. Rapae L. — La Haie-Fouacière, jardin du Pàtisseau, en
août (J. Dominique); le Chêne-Vert près Nantes, la Cha-
pelle-sur-Erdre (Fiel de C). A R.
Gen. Macrophya Dahlb.
M. rustica L. — Nantes et environs, Pornic, le Pouliguen,
tout l'été, ce.
M. rufipes L. — Une 9, capturée dans les Bruyères du Breuil
à la Haie-Fouacière, en juin (J. Dominique).
M. haematopus Fabr. — Autour de Nantes, en été, AR;
Pornic et région maritime, PC.
— o' var. diversipes Schrank. — Un exemplaire pris à
Sainte-Marie près Pornic (J. Dominique).
M. militaris Klug. — Environs de Nantes, en mai (Piel de
C.) ; une 9, sans indication de localité (coll. Citerne). AR.
M. quadrimaculata Fabr. — Nantes et environs, en mai-
juillet (J. Dominique, Piel de C). R.
M. novemguttata Costa. — Basse-Goulaine, sur Salix, le
26 mai (Piel de C.) ; une 9, sans indication de localité (coll.
Citerne). RR.
Ainsi que l'a fort justement fait remarquer l'abbé
J. Dominique, chez les exemplaires capturés dans la région,
le 4e segment abdominal porte latéralement deux taches
blanches comme celles des 5^ et 6^, indiquées par les
auteurs, mais beaucoup plus petites.
M. punctum-album L. — Le Petit-Port près Nantes, la
Chapelle-sur-Erdre, Couëron, au printemps (Piel de C.) ;
la Baule. AC.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 267
M. Ribis Schrank. — Environs de Nantes, de juin à septem-
bre (Piel de C). PC.
M. albicincta Schrank. — Nantes et environs, dans les
jardins, en mai-juin. AC.
— var. decipiens Konow. — Nantes, une 9 prise dans un
jardin, sur les Groseillers, fin mai (J. Dominique).
M. duodecimpunctata L. -- La Chapelle-sur-Erdre, à la
ini-mai, bords de la Loire, près Nantes, en août (Piel
de C). R.
M. blanda Fabr. — Autour de Nantes, sur les haies, de mai
à juillet. C.
M. neglecta Klug. — Cette espèce est la plus commune du
genre dans la région, mai à juillet.
Gen. Allantus Jurine
A. maculatus Fourcroy. — Chàteaubriant, sur un Chêne,
le 17 mai; Touffou, sur Genista scoparia, le 8 mai (Piel
de C). R.
A. tenulus Scop. = bicinctus L. = semicincia o' Schrank,
Panzer. — Autour de Nantes, surtout sur les Ombellifères,
tout l'été, ce.
A. Rossii Panz. — Environs de Nantes, pendant la belle
saison, se tient, comme le précédent, de préférence sur les
Ombellifères. CC.
A. Vespa Retz. = //7c//7c/h6' Fabr. — Environs de Nantes,
dans les prairies, sur les Ombellifères, parfois sur les Com-
posées, surtout avant la fenaison. CC. — Voy. note 25.
A. Scrophulariae L. — Nantes et alentours, sur les Scro-
phiilaria. AC.
A. zona Klug. .^ siiccinctiis Lep. — Environs de Nantes. AC.
A. omissus Fôrst. = viennensis André. — Vertou, pendant
la belle saison (J. Dominique). PC.
A. cingulum Klug. — Environs de Nantes, printemps-été.
CC.
268 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SKK., T. II
A. fasciatus Scop; — La Chapelle-sur-Erdre, à la mi-mai
(Piel de C). AR.
A. arcuatus Fôrst. — Nantes et alentours, printemps-été. CG.
— var. nitidior Konow. — Prairies de la Loire, à Basse-
Goulaine, en mai (Piel de C). R.
A. flavipes Fourcroy. — Un exemplaire des environs de
Nantes (Piel de C).
A. Dominiquei Konow. — La Chapelle-sur-Erdre, sur
Brassica oleracea, le 29 avril, cT ; Tliouaré, sur Raphaïuis
Raphanistrum, le 14 mai, Ç (Piel de C). RR.
Cette espèce, nouvelle, pour la science, lors de sa décou-
verte par MM. Piel de Churcheville, avait été communiquée
à M. Konow, l'éminent spécialiste qui en a donné la
description dans la Revue d'Entomologie, t. XIII, 1894, p. 284,
par l'abbé ,1. Dominique
La diagnose a été reproduite dans notre Bulletin, t. V,
1895, p. 65-66, avec corrections de l'auteur.
■ A. Dominiquei Konow, voisine de A. flavipes Fourcroy, se
distingue de cette dernière par son clypeus non arqué mais
échancré en triangle, par sa carène frontale, son scutellum
hémisphérique et la sculpture de la face dorsale de l'ab-
domen.
Gen. Tenthredo L.
T. Coryli Panz. — La Haie-Fouacière, à la fin de juin
(J. Dominique); Basse-Goulaine, en mai (Piel de C); le
Pron en Rezé, le 22 avril (E. Marchand). R.
T. microcephala Lep. 9. — Un exemplaire, sans indica-
tion de localité (coll. Citerne).
T. atra L. — Bouguenais, sur les Noisetiers, à la fhi mai
(Piel de C). R.
La larve de T. atra vit communément sur Alnus glutinosa.
T. dispar Klug. — Deux exemplaires 9 capturés aux envi-
rons de Saint-Sébastien, près Nantes.
La larve, d'après E. André, vit sur Scabiosa succisa.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 269
T. punctulata Konow. — La Chapelle-sur-Erdre, fin avril
et mai (Piel de C). R.
T. livida L. — La Haie-Fouacière, en juin (J. Dominique) ;
la Chapelle-sur-Erdre, en mai, Basse-Goulaine sur Euphor-
bia, 30 mai (Piel de C).
— 9 var. maura Fabr. — Un exemplaire, capturé au Pron
en Rezé, le 29 juillet (E. Marchand).
T. mesomelaena L. — Autour de Nantes, Basse-Goulaine,
le 30 mai, sur les Euphorbes (Piel de C). R.
La larve se rencontre de fin juillet à septembre sur les
Ranunciilus, les Heracleum, les Veronica. Elle fait sa méta-
morphose en terre; l'Insecte parfait apparaît fin mai-juin
de l'année suivante.
ERRATA
Page 235, ligne 14, au lieu de deuxième, lisez dernière.
— 236, — 21, au lieu de Tenthedinidarum, lisez Tenthredi-
nidarum.
— 239, — 22, au lieu de abdomidale, lisez abdominale.
— 241, — 7, au lieu de constitué, lisez constituée.
— 243, — 30, supprimer la virgule après redoutables.
— 247, — 8, lisez Escoublac-la Baule.
— 254, — 11, au lieu de Tenthrédines, lisez Tenthrédinides
— 255, — 2, lisez P. Capreae.
TABLE DES GENRES
Abia 248
Allantus 267
Amasis 248
Amauronematus 253
Ardis 257
Arge 249
Athalia 259
Blennocampa 258
Camponiscus 251
Cephus 245
Cimbex 248
Cladius 250
Croesus 254
Crylocampiis 252
Cyphoiia 250
Dineura 252
Dolerus 262
Emphytus 261
Entodecta 258
Eriocampa 260
Eriocampoides 256
Fenusa 258
Harpiphorus 259
Hemichroa 252
Holcocneme 254
Hoplocampa 256
Hylotoma 249
Kaliosysphinga 258
Loderus 263
Lophyrus 250
Lyda 245
Maci'ophya 266
Mesoneura 256
Micronematus 255
Monophadnus 258
Nematus 254
Pachynematus 255
Pachyprotasis 266
Periclista 257
Perineiira 264
Phylloecus 246
Poecilosoma 261
Pontania 252
Priophorus 251
Pristipbora 255
Pteronus 252
Rhadinoceraea 257
Rhogogastera 264
Sciapteryx 263
Selandria 259
Sirex 246
Strongylogaster 260
Taxonus 261
Tenthredo 268
Tenthredopsis 264
Thomsonia 264
Thrinax 260
Tomostethus 257
Trichiocanipus 251
Trichiosoma 248
Xiphydria 246
RÉCAPITULATION
Espèces de Tenthpedonides
Recueillies aux environs de Nantes
I. Fam. Lydidae
1 . Sf. Lydinae trib. Lydides 1 gen. 6 esp,
2. Sf. Cephinae trib. Cephides 2 6
Totaux — 3 — 12
II. Fam. Siricidae
1 . Sf, Xiphydriinae
2. Sf. Siricinae trib. Siricides. . .
Totaux.
5 —
III. Fam. Tenthredinidae
1 . Sf. Cirnbicinae .
1 a) trib. Ci m b ici des.
I h) trib. Abiides. . . .
( a) trib. Argides
•i. ^l Arqidae , , .^ c l- j
' b) trib. Schizocerides.
). Sf. Lophyrinae.
4. Sf. Tenthredininae
. . . trib. I.ophyrides 1
a) trib, iN'ematides 16
l b) trib. Hoplocainpides..
) c) trib. Blennocanipides.
d) trib. Selandriades . . .
e) trib. Doierides
/") trib. Tenthredines. . .
Totaux
2
3
2
3
1
10
1
i
6
51
2
10
10
21
9
36
2
20
7
51
210 — M
Totaux généraux.
58
227
NOTICES
Sur quelques espèces particulièi'ement nuisibles
1. Lyda stellata Christ.
Cette espèce, connue sous le nom de Grande Tenthrède du
Pin ou Grande Lyda des Pins, cause, à l'étal larvaire, des
dommages parfois considérables aux plantations de Pins. La
femelle, dans le courant de juin ou commencement de
juillet, pond ses œufs sur la face aciculaire des feuilles
de la dernière pousse ; la larve, aussitôt sortie de l'œuf, se
tisse une toile pour se mettre à l'abri et se met ensuite à
ronger les aiguilles, en descendant vers la base de la pousse,
tout en ayant soin d'agrandir son sac au fur et à mesure de son
accroissement, le parsemant çà et là de ses excréments, en
forme de crottes, le sac tissé restant assez clair.
La larve de Lyda stellata atteint le terme de sa croissance
ordinairement en août, parfois en juillet lorsque les condi-
tions atmosphériques lui ont été favorables; elle mesure alors
environ 20 millimètres de longueur. Sa coloration est brune
en dessus avec une ligne médiane blanchâtre s'étendant sur
toute la longueur à partir du premier segment thoracique
jusqu'au segment anal, la partie antérieure du premier
segment est de la couleur de la ligne dorsale ; la couleur
brune du dos, très foncée près de cette ligne, s'éclaircit en
s'approchant des bords latéraux où elle passe au gris-rou-
geàtre. Sa tète est fauve. Arrivée à cet état, elle abandonne le
sac protecteur qu'elle s'était tissé et file un câble pour
descendre à terre, où elle s'enfonce à une profondeur variant
de 5 à 15 centimètres suivant que la terre est plus ou moins
meuble, puis elle se contourne en cercle afin de se pratiquer
une petite cellule où elle attendra,' sous forme de larve
contractée, le moment de la nymphose qui n'aura lieu qu'en
274 BULL. soc. se. \AT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
mai de l'année suivante. Le stade nymphal dure environ
15 jours, après lesquels la Lyda stellata apparaît à l'état
parfait, c'est-à-dire en juin.
On ne recommande guère que l'échenillage contre ce rava-
geur, mais c'est un moyen peu pratique, étant donné que les
dégàls se font le plus souvent dans les parties inaccessibles
des Pins.
2. Lyda flaviventris Retz.
La Mouche à scie du Poirier, Lyda flaviventris, bien que
très polyphage, doit être considérée comme un ennemi des
vergers et des haies. Sa larve dévore, en effet, très souvent
les feuilles des arbres fruitiers et des Aubépines et les
dommages qu'elle cause sont assez importants pour que je ne
la passe pas sous silence.
C'est vers la mi-juillet que l'on rencontre sur les Poiriers, les
Pommiers, les Néfliers et les Aubépines ses colonies larvaires ;
chacune se compose d'une vingtaine de fausses-chenilles, de
couleur jaune d'ocre, enveloppées d'un fdet qu'elles ont tissé en
commun, comme les chenilles d'Hypomoneutes, pour se
mettre à l'abri et tenir rapprochées les feuilles du bouquet
dont elles font leur pâture. Quand elles ont dévoré le bouquet
de feuilles, les larves abandonnent la toile, qui reste chargée
d'excréments, et se transportent auprès d'un bouquet voisin,
l'enveloppent d'une toile nouvelle et se mettent à le manger à
leur aise. Pelles continuent ainsi leur œuvre destructive
jusqu'à ce qu'elles aient atteint leur complet développement ;
elles sont à ce moment rendues aux branches inférieures et
leur taille atteint environ 25 millimètres. Elles sont un peu
déprimées, leur couleur est d'un jaune ocreux, la tête est
noire, les antennes, assez longues, sont annelées de noir et de
jaune, le dos semble parcouru, dans toute sa longueur, par
trois lignes d'une couleur plus sombre, qui ne sont que les
vaisseaux vus par transparence.
Si elles sont assez rapprochées de terre, les larves du
L. flaviventris filent un tuyau, ou tube, par lequel elles descen-
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 275
dent à terre ; si elles en sont trop éloignées, elles y parviennent
au moyen d'un fil, puis elles s'enterrent, parfois jusqu'à 10 cen-
timètres de profondeur, se tissent une coque soyeuse pour
passer l'hiver et attendre l'époque de la nymphose, qui a lieu
au printemps. L'état nymphal dure peu, de 15 à 18 jours au
maximum ; l'Insecte parfait se rencontre à la fin de mai ou
dans les premiers jours de juin.
On peut se débarrasser de ces larves, dont les nids sont
très apparents, en enlevant les toiles qui les renferment et en
les écrasant.
3. Lyda inanita Vill.
La larve de la Lyda des Rosiers, Lyda inanita, bien que
moins redoutable que la Mouche à scie de la Rose, Arge Rosae,
doit être considérée comme nuisible dans les jardins. Elle vit
isolément sur les Rosiers, les Églantiers, les Noisetiers, avec
les feuilles desquels elle se construit un fourreau-abri assez
curieux. Elle découpe à l'aide des mandibules, sur la marge
des feuilles, une lanière assez longue qu'elle enroule en forme
de cornet en le consolidant de quelques fils ; lorsque les
feuilles à proximité de l'abri sont dévorées, elle se déplace en
sortant son corps presque entièrement du fourreau, fixe
quelques fils reliant le point qu'elle veut atteindre avec l'ori-
fice du cornet, se cramponne sur ce point avec ses pattes
thoraciques et ramène vivement son corps et le fourreau. Elle
allonge celui-ci au fur et à mesure de sa croissance qu'elle
finit d'atteindre en août. Elle se laisse alors tomber à terre,
s'y enfonce et se pratique une petite logette unie et nue pour
y passer l'hiver. La nymphose a lieu dans le courant d'avril
suivant et l'éclosion peu de temps après, ordinairement vers
la fin avril ou le commencement de mai.
Le moyen à employer pour détruire la Lyda des Rosiers
est simple, il se borne à une inspection fréquente des arbustes ;
les fourreaux sont assez apparents pour ne pas échapper à
l'œil ; détacher les feuilles -abris et les écraser avec leur
contenu.
276 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
4. Gephus pygmaeus Linné
Ce joli petit Insecte, connu sous le nom de Céphus du
Chaume ou Céphus pygmée, bien que paraissant inofTensif
lorsque au printemps il voltige sur les Renoncules, les Mille-
feuilles et autres plantes autour des champs, pourrait devenir
un ennemi assez dangereux pour les Céréales s'il se propageait
outre mesure. Sa larve vit, en effet, surtout aux dépens du
Seigle, parfois à ceux du Froment.
En mai-juin, la femelle du Cephiis pygmaeus perce une tige,
un peu en dessous de l'épi, pond un œuf et recommence
l'opération sur une tige voisine jusqu'à l'épuisement de ses
œufs, c'est-à-dire une quinzaine de fois. La larve sort de l'œuf
environ dix jours après, dévore les parois internes du
chaume, ronge les cloisons, puis, un peu avant la moisson,
se retire près du collet ; là, elle se construit un cocon trans-
parent, après avoir pris soin de couper la paille circulaire-
ment à l'intérieur, et attend la nymphose qui aura lieu au
printemps suivant.
Toutes les tiges rongées ne donnent, bien entendu, que
des épis vides ou ne contenant que des grains avortés. La
paille, d'ailleurs, se brise dès que le vent souffle un peu fort.
Lorsque Ion s'aperçoit des ravages causés par le Céphus, il
faut, si le nombre de tiges attaquées n'est pas trop considérable,
les arracher immédiatement et les brûler; dans le cas con-
traire, on devra, à l'automne, procéder à un labour sérieux
afin d'enterrer les éteules à une profondeur telle que l'Insecte
parfait, lors de son éclosion, au printemps suivant, ne puisse
sortir de terre pour aller infecter les cultures du voisinage.
5. Phyllaecus compressus Fabr.
Le Phyllaecus compressus Fabr., vulgairement nommé
Pique-bourgeon, est un ennemi aussi redoutable que le
Coupe-bourgeon (RynchUes conicus Herbs.), bien connu des
jardiniers pour le dommage qu'il cause aux arbres fruitiers.
La femelle du Ph. compressus dépose ses œufs, en mai, à
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 277
l'aide de sa tarière, dans les jeunes pousses des Poiriers ; la
larve, aussitôt éclose pénètre dans la moële qu'elle ronge
ainsi qu'une partie de la substance ligneuse ; elle marche
lentement et ce n'est guère qu'en septembre ou en octobre
qu'elle arrive à la base du bourgeon. Ayant acquis toute
sa taille, elle se tisse alors un léger cocon dans la cellule
qu'elle s'est creusée, passe l'hiver à l'état contracté et se
change en nymphe au printemps.
Dans la première quinzaine de mai, le Phyllaeciis compressas
une fois éclos, perce un trou arrondi, à l'aide de ses
mandibules, et se met en liberté.
Le meilleur moyen de détruire cet Insecte est de couper,
dans le courant de juin, les pousses déformées et à bourgeons
flétris, puis de les brûler afin d'anéantir la larve dans son
berceau.
6. Sirex gigas L.
S. (Paururus) noctilio F. et juvencus L.
Les Sirex sont des ennemis redoutables pour les arbres
résineux : Pin, Sapin, Épicéa, Mélèze ; à défaut de ces
essences, les femelles confient volontiers au Chêne, au Hêtre,
au Bouleau, au Peuplier, même au Saule, le soin de nourrir
leur progéniture. Elles s'adressent indistinctement aux arbres
sur pied ou abattus, même à ceux dont le bois a été travaillé.
En juin, juillet, et août, après l'accouplement, la femelle
effectue sa ponte qui, d'après Bechstein, peut atteindre jusqu'à
100 œufs. A cet effet, elle choisit un tronc, une pièce de bois,
enfonce sa tarière jusqu'à la base, dépose dans la plaie un
œuf ou deux, retire sa tarière et recommence l'opération sur
un autre point du même arbre ou sur un autre tronc.
Quehjues jours après le dépôt de l'œuf, la petite larve sort et
se mel immédiatement à creuser une galerie, plus ou moins
sinueuse, dans l'épaisseur du bois qui constitue sa nourri-
ture ; elle met de deux à trois ans pour atteindre son complet
développement ; la galerie qu'elle creuse augmente de dia-
278 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^^ SÉR., T. II
mètre en même temps que sa taille. Lors de la nymphose,
cette galerie mesure de 50 à 60 centimètres de longueur sur 7 à 8
millimètres de diamètre ; on peut juger, par là, des dégâts que
ces Insectes causent lorsqu'un arbre ou une pièce de bois
a reçu en dépôt un certain nombre d'œufs.
Lorsqu'elle a fini de croître, la larve se tisse une coque
soyeuse [Sirex gigas L.] ou bien reste nue [S. {Paiininis)
juuenciis L.], garde un repos complet, puis passe à l'état de
nymphe. La métamorphose opérée, l'Insecte parfait attend
que ses téguments durcissent, puis il se met à creuser, lui
aussi, mais en choisissant le chemin le plus court, pour
arriver à la lumière et jouir de la vie libre.
La galerie de sortie creusée par le Sirex est bien reconnais-
sable de celle faite par sa larve, car les excréments font défaut.
L'histoire des caisses de munitions de la garde impériale
lors de la guerre de Crimée, S. (Paururus) jiwenciis, et de celles
de l'arsenal de Grenoble, Sirex gigas, sont connues des ento-
mologistes. Les planches qui avaient servi à leur confection
renfermaient les Insectes à l'état larvaire. Ceux-ci, une fois
métamorphosés n'avaient pas, pour sortir, été arrêtés par les
obstacles ; à l'aide de leurs puissantes mandibules, ils avaient
percé cartouches et balles (1).
7. Arge Rosae De Geer
UArge Rosae est connu de toutes les personnes qui culti-
vent les Rosiers, sous des noms divers : Mouche à scie de la
Rose, Hylotome de la Rose. Elle fait en effet leur désespoir,
car tous les Rosiers et les Eglantiers sont sujets à devenir la
proie de deux générations de ses larves. C'est en mai qu'a
lieu la première ponte. La femelle choisit, pour assurer la
reproduction de l'espèce, les jeunes branches de l'année aux-
quelles elle fait, à l'aide de sa tarière, une série d'incisions lon-
gitudinales, dans chacune desquelles elle a soin de déposer un
œuf, chaque série comprend de 4 à 6 œufs quelquefois. L'opé-
(1) Voir le renvoi, p. 240.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 279
ration se fait dans la matinée, l'Insecte se repose et disparaît
au milieu du jour pour revenir dans la soirée continuer son
travail et cela jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus un seul œuf.
Ces blessures multiples donnent aux rameaux un aspect
racorni et noir.
Quatre à cinq jours après, l'éclosion des œufs commence
et les jeunes larves se répandent sur les feuilles voisines
qu'elles se mettent à attaquer par le bord pour les ronger
jusqu'à la nervure médiane, car elles sont très voraces
et croissent assez rapidement. En juin, elles ont acquis tout
leur développement et mesurent de 18 à 20 millimètres
de longueur. La couleur est jaune feuille morte avec
le corps couvert de petits tubercules noirs pilifères. Elles
quittent le Rosier pour se rendre à son pied, s'enfoncent en
terre, se creusent de petites cavités dans lesquelles chacune
se file un double cocon : l'extérieur, d'un jaune testacé, est fait
d'une soie grossière et rigide, l'intérieur, au contraire, est
tissé avec une fine soie blanche et molle. La larve reste
environ un mois dans sa demeure avant de se changer en
nymphe.
VArge Rosae parait dans le courant d'août, il s'accouple
peu de temps après sa métamorphose pour produire une
nouvelle génération de larves qui dévorera les pousses
estivales des Rosiers jusqu'en octobre, puis disparaîtra sous
terre jusqu'au printemps suivant.
La destruction de cette vermine peut se pratiquer en visi-
tant attentivement les arbustes attaqués, on recueille les
larves à la main lorsqu'elles sont peu nombreuses ; dans le
cas contraire, on étend une toile à leur pied et l'on secoue
les Rosiers, il n'y a plus alors qu'à écraser les larves tombées.
Le moyen le plus pratique, d'après Boisduval, serait celui
découvert par un savant rosiériste, M. Margottin : il consiste
à planter quelques pieds de Persil près des Rosiers ; la
femelle, lorsqu'elle abandonne l'arbuste vers le milieu du
jour, pour prendre sa nourriture, recherche particulièrement
les fleurs de cette plante. On peut ainsi détruire chaque jour
280 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II
plusieurs centaines d'Insectes, sans piétiner la terre, en les
capturant à l'aide d'un filet à papillon sur les fleurs de cette
Ombellifère.
8. Arge pagana Panzer
La Mouche à scie villageoise, Arge pagana, est également
une ravageuse de Rosiers, mais ses larves apparaissent un
peu plus tard que celles de VArge Rosae ; on ne les observe
guère avant la première quinzaine de juillet et elles acquièrent
toute leur taille à la fin du même mois. Elles se distinguent
de celles de l'espèce précédente par la coloration de leur dos
qui, au lieu d'être jaune rouille, est vert foncé. Leur taille est
identique et, comme elles, ont le corps couvert de verrues
pilifères.
Le procédé employé par la femelle pour déposer ses œufs
est le même que celui de l'A. Rosae ; ses larves commettent
également les mêmes dépradations, seulement, elles ne se
tissent qu'un cocon de soie blanche peu serré. La période
nymphale est très courte, car, la larve, enterrée du 20 au 25
juillet, donne l'Insecte parfait dans les premiers jours d'août.
Les moyens de destruction à employer contre cette espèce
sont les mêmes que ceux préconisés contre la précédente.
9. Arge Berberidis Schrank.
Le Berbéris, Épine-Vinette ou Vinetier, que l'on cultive
quelquefois dans les parcs, dans un coin de jardin ou dans
les haies vives, pour ses petits fruits rouges et acides qui
font d'exquises confitures, n'est pas seulement attaqué par
les chenilles de la Geometra berberaria ; VArge Berberidis,
la Mouche à scie bleue ou Tenlhrède du Berbéris, — qui
lui doit d'ailleurs son nom, — à l'état de larve, le dépouille de
ses feuilles et empêche ainsi la formation du fruit.
Les femelles issues de la seconde génération de l'année précé-
dente, qui se sont métamorphosées dès la première quinzaine
de mai, se mettent à pondre aussitôt fécondées, quelques
jours, à peine, après leur sortie de terre.
I E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 281
Elles introduisent leur tarière dans l'épaisseur du paren-
chyme en attaquant la page inférieure de la feuille, font
pivoter Toviscapte de façon à lui faire décrire lentement un
arc de cercle dans l'espace duquel elles déposent de quatre
à six œufs ; la même opération se pratique trois à quatre fois
sur la même feuille, puis elles passent à une autre, jusqu'à
l'épuisement de l'ovaire.
Les œufs grossissent dans le nid préparé par la mère et les
petites larves en sortent vers la fin du même mois. Elles se
répandent alors sur les feuilles qu'elles attaquent avec avidité ;
elles mangent presque sans relâche, aussi leur croissance est-
elle rapide et dès le 15 juin elles ont atteint toute leur taille :
elles mesurent à ce moment environ 13 à 14 millimètres; ces
larves sont cylindriques, la tête et le segment anal sont noirs, le
reste du corps vert avec des points noirs pilifères, disposés
en lignes longitudinales et transversales, chaque segment
porte latéralement une petite tache jaunâtre. Elles quittent
l'Épine-vinette pour entrer en terre où elles se filent un cocon
solide pour attendre la métamorphose qui s'opère environ six
semaines après, c'est-à-dire dans les premiers jours d'août.
Ces nouvelles Arge s'accouplent et les femelles pondent, dans
la première semaine d'août, des œufs d'où sortira une nouvelle
génération de larves qui dévoreront les feuilles poussées à la
seconde sève, sans en laisser une. Elles atteindront leur taille
en septembre, s'enterreront pour passer la mauvaise saison
dans leur cocon et éclore au mois de mai suivant.
La destruction de la Mouche à scie bleue du Berbéris peut
se pratiquer en cueillant les femelles lorsqu'elles viennent
pondre, — elles sont indolentes etse laissent prendre facilement
à la main ; — pour les larves, il faut étendre une toile sous
l'arbuste et le secouer, les fausses-chenilles tombent alors
comme grêle, il n'y a plus qu'à les écraser.
10. Lophyrus Pini Linné
La petite Tenthrède du Pin, Mouche à scie à antennes
barbues ou Lophyre du Pin (Lophyrus Pini), est un hôte
redoutable des plantations de Pins.
282 BULL, soc, se. NAT. OUEST. — 2"^ SÉR., T. II
Quand elle est abondante dans une région, ses larves
dépouillent parfois complètement ces arbres de leur verdure
et cela s'explique facilement, car une femelle de L. Pini pond
de 80 à 120 œufs, et, il y a le plus souvent deux générations
par an.
Les larves de la deuxième génération, qui ont passé l'hiver
sous la mousse, dans leur cocon, se métamorphosent au
printemps, en avril-mai.
Après l'accouplement, la femelle se met à pondre sur les
aiguilles du Pin ; est-elle sur une à sa convenance ? elle en fend
le parenchyme avec sa tarière jusqu'à la nervure médiane,
laisse glisser dans la fente ses œufs côte à côte, en nombre
assez variable, de 2 à 20. Cette fente est bouchée par la mucosité
qui s'écoule de la tarière à chaque expulsion et elle présente
un nombre de tubercules agglutinatifs égal à celui des œufs
qu'elle renferme. Ces derniers mettent de 14 à 24 jours à
éclore, ils augmentent de volume dans l'intérieur de la feuille
et les tubercules agglutinatifs se décollent d'eux-mêmes pour
livrer passage aux petites larves qui en sortent aussitôt pour
se répandre sur les feuilles voisines qu'elles rongeront pour
se nourrir.
Ordinairement, au bout de huit semaines, elles ont acquis
toute leur taille et mué cinq fois ; chacune d'elles se tisse un
cocon en forme de barillet arrondi aux deux bouts qu'elle
fixe sur une aiguille. En juillet, l'Insecte parfait sort de son
cocon en découpant, imparfaitement, une calotte hémisphé-
rique. Les larves issues de cette génération dévorent les
feuilles pendant les mois d'août et septembre, puis descendent
à terre, se cachent sous la mousse pour se tisser un cocon
dans lequel elles attendront leur métamorphose jusqu'au
printemps suivant.
Les conditions atmosphériques influent parfois beaucoup
sur la durée de l'évolution du L. Pini, et il ne faudrait pas
croire que tout se passe aussi régulièrement que je viens de le
dire. Il n'y a parfois qu'une seule génération; la ponte de mai
peut n'achever son évolution qu'au printemps ou à l'automne
suivant, quelquefois même au bout de la troisième année.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 283
Le seul moyen de destruction conseillé contre cette espèce
est l'échenillage. Le Lophyre du Pin est peut-être, heureuse-
ment, l'Insecte qui compte le plus d'ennemis : on connaît
plus de 50 espèces d'Ichneumonides, une dizaine de Tachi-
naires et cinq à six Chalcidiens qui recherchent sa larve
pour y déposer leurs œufs. Les Oiseaux et les petits Rongeurs
lui font également la guerre ; les premiers en le détruisant
à l'état de fausse-chenille, les autres en dévorant les cocons
cachés sous la mousse.
n. Cladius difformis Panzer.
La Mouche à scie difforme iCladiiis difformis) est encore un
ennemi des Rosiers.
Elle n'est pas dilforme comme on pourrait le croire, son
nom lui vient, tout simplement, de la différence qui existe
dans la forme des antennes du mâle et de la femelle ; le pre-
mier les a pectinées, tandis que chez l'autre elles sont à peu
près filiformes, les articles inférieurs de ses antennes n'ayant
à leur sommet qu'une petite dent, rudiment des longs appen-
dices qui ornent ceux du mâle.
C'est au mois de mai que se montrent les adultes issus de
la seconde génération de l'année précédente qui a passé
l'hiver en terre.
La femelle de cette espèce ne procède pas comme celles
dont j'ai déjà parlé, pour confier aux Rosiers sa progéniture.
A l'aide de sa tarière, elle pratique sur la nervure médiane des
feuilles, à la page inférieure, une petite entaille dans laquelle
elle dépose seulement un œuf. puis passe d'une feuille à
l'autre jusqu'à ce qu'elle ait terminé sa ponte. L'éclosion de
l'œuf a lieu huit à dix jours après. Les fausses-chenilles se
tiennent appliquées à la face inférieure des feuilles qu'elles
rongent et percent de trous plus ou moins grands ; elles gran-
dissent rapidement et, à la fin de juin, elles ont acquis toute
leur taille. Leur couleur, à cet état, est vert tendre, avec une
tête ferrugineuse marquée de deux taches noires dans les-
quelles se trouvent les yeux, le corps porte latéralement
284 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
deux séries de boutons pilifères, deux sur chaque segment,
les trois derniers exceptés.
Pour se métamorphoser, elle plie une feuille en deux, à
l'aide de quelques fils, puis se tisse un cocon ovale, peu
solide, d'une soie fine, jaunâtre. Après une réclusion de 15
jours à trois semaines, l'Insecte parfait procède, avec ses
mandibules, à l'ouverture du cocon et prend sa liberté.
En- août, septembre, parfois au commencement d'octobre,
on rencontre les larves de la seconde génération ; elles s'enfer-
meront dans leur cocon pour ne se métamorphoser (lu'au
printemps suivant.
La destruction de cette espèce est des plus facile : à la fin du
mois de mai, il n'y a qu'à visiter les Rosiers, couper les
feuilles où se tiennent les larves et les brûler.
12. Priophorus Padi Linné
La Mouche à scie du Cerisier (Priophorus Padi), — bien que
vivant le plus souvent sur les Aubépines et les Ronces, — peut,
dans certaines années, causer des dommages sérieux aux
Cerisiers, en les dépouillant entièrement de leurs feuilles.
C'est ordinairement de fin avril à la première quinzaine de
mai que l'on voit cette espèce. Après l'accouplement, la
femelle dépose sur œufs sur la face inférieure des feuilles des
Cerisiers, les larves sortent peu de jours après, elles commen-
cent par ronger le milieu des feuilles, puis, comme elles
grandissent assez vite, elles finissent par les disséquer com-
plètement, ne laissant plus que les nervures.
A la fin de mai, elles sont ordinairement parvenues à leur
complet développement ; elles sont alors pubescentes, leur
corps est d'une belle couleur verte sur le dos, plus pâle sur
les côtés, leur tête est brunâtre, garnie de poils assez roides,
les yeux sont noirs ainsi que la tache triangulaire médiane.
Pour subir la nymphose, elles se tissent une petite coque
satinée, très légère, qu'elles fixent aux feuilles mortes. Le
Priophorus Padi en sort à la fin de juin ou dans le courant
de juillet.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 285
La ponte de ces Mouches donnera une deuxième génération
de larves qui dévoreront les feuilles en juillet-août, puis
passeront l'hiver dans leur cocon pour éclore en mai suivant.
Le moyen de destruction à employer est le même que celui
préconisé contre Cladius difformîs.
13. Pteronus pavidus Lep,
Les larves de cette Mouche à scie du Saule vivent en
familles assez nomhreuses sur l'Osier (Salix uiminalis) et, à
son défaut, sur les autres Saules.
Cest au commencement d'août qu'on les voit occupées à
dévorer les feuilles, ne respectant que les nervures médianes
et secondaires. Comme elles mangent presque continuelle-
ment, elles acquièrent vite leur taille ; à la fin du mois, elles
sont prêtes à quitter l'arbuste pour s'enterrer à son pied.
Elles mesurent environ 10 à 11 millimètres de longueur,
leur tête est noire, luisante et armée de mandibules assez
robustes, le premier segment du corps est jaune orange, le
reste est d'un vert jaunâtre avec trois lignes dorsales noires
continues, et, sur chaque côté, une ligne interrompue, de
même couleur, formée par des taches noires situées à hauteur
des stigmates.
Aussitôt enterrée, la larve se met à se confectionner un
cocon brillant, verdàtre, de 9 millimètres environ sur 4 1/2,
subcylindrique et arrondi aux deux bouts, puis elle attend sa
métamorphose qui se fait attendre environ un mois ; l'éclo-
sion n'a lieu, en effet, que vers la fin de septembre.
Les Insectes s'accouplent et la femelle assure la reproduc-
tion de l'espèce par une ponte qui donnera des larves qui ne
se transformeront que l'année suivante. Elle peut également
reproduire seule sa race par voie parthénogénétique.
On ne connaît pas encore de moyens très pratiques pour
détruire cette espèce. Voir ci-dessous ceux préconisés contre
Pteronus Salicis.
286 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR . , T. II
14. Pteronus Ribesii Scop.
La larve de la Mouche à scie ou Teuthrède du Groseillier
(Pteronus Ribesii) est connue de tous les jardiniers ; il en est
peu, en eiTet, qui n'aient pas eu à souffrir plus ou moins des
ravages cauLés par ses colonies, tant aux Groseilliers à maque-
reau (Ribes i:va crispa) qu'aux Groseilliers communs, rouges
ou blancs (. '. riibrum).
Dans les années propices à sa multiplication, la Tenthrède
du Groseillier compte jusqu'à trois générations.
Les fausses-chenilles qui causent les ravages proviennent
de l'éclosion de mai, due aux œufs déposés sur les jeunes
pousses par les Insectes issus des larves qui ont passé l'hiver
enterrées dans leur cocon. Elles commencent par ronger
l'extrémité des rameaux et avancent sur la tige, la dépouillant
de ses feuilles, ne laissant d'elles que la nervure médiane.
Ces fausses-chenilles sont d'une grande voracité, aussi
croissent-elles très vite ; vers la fin de mai ou le commence-
ment de juin, elles ont atteint leur maximum de taille qui
peut varier de 16 à 18 millimètres ; leur couleur est d'un vert
sale, excepté les trois derniers segments et les côtés qui sont
plus ou moins jaunâtres ; leur tête est noire, ainsi que leurs
pattes thoraciques ; leur corps est couvert de petites verruco-
sités qui donnent naissance à des poils courts.
A cet état, elles abandonnent l'arbuste en se laissant tomber
à terre, y rentrent à peu de profondeur et se tissent un cocon
assez serré et imperméable. On peut trouver parfois, au
pied d'un Groseillier, des cocons agglutinés au nombre de
30 à 40.
La période nymphale dure très peu de temps, car, dès les
premiers jours de juillet, les femelles nouvellement écloses
pondent et une nouvelle génération de larves ne tarde pas à
ronger les feuilles laissées par la précédente ; elles croissent
rapidement, s'enterrent à leur tour et, vers la mi -août, de
nouveaux Pteronus commencent à s'envoler. Ils donneront
naissance à une nouvelle génération qui continuera les
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 287
ravages jusqu'en septembre, s'enterrera pour passer l'hiver et
se métamorphoser au printemps suivant.
Une femelle pouvant pondre jusqu'à 120 œufs, on s'explique
facilement l'augmentation parfois prodigieuse de cette ver-
mine. L'accouplement n'est pas d'ailleurs absolument néces-
saire, les femelles ayant la faculté de reproduire l'espèce par
parthénogenèse.
Pour détruire les fausses-chenilles qui infestent les Gro-
seilliers, on doit étendre une toile au pied de l'arbuste et le
secouer pour faire tomber les larves ; il n'y a plus alors qu'à
les écraser.
15. Pteronus Salicis Linné
Les oseraies sont parfois ravagées par les larves du Ptero-
nus Salicis, vulgairement appelée Mouche à scie du Saule.
Sa larve vil en nombreuses sociétés sur diverses espèces de
Saules (Snlix alha, uitettiniis) ; elle ressemble, par ses habi-
tudes et sa taille, à celle du Tenthredopsis pavida, mais sa
coloration la fait facilement reconnaître : elle est blanc
verdàtre et son dos ne porte que deux lignes noires longitu-
dinales, mais elle possède, comme l'autre, les deux lignes
latérales de taches noires.
On la trouve de juillet à fin septembre, époque à laquelle
elle rentre en terre pour tisser un cocon dans lequel elle
passera l'hiver à l'état de larve contractée ; la nymphose n'a
lieu qu'au printemps suivant et la métamorphose peu de
temps après.
Les moyens signalés pour combattre cet Insecte, sont peu
pratiques, et encore, pour les employer, faut-il que le dommage
causé en vaille la peine. On peut, dès que l'on s'aperçoit de
leurs ravages, se rendre dans les oseraies, le matin, avant que le
soleil les ait rendu actives, secouer les Saules et recevoir les
fausses-chenilles sur des nappes. On peut encore, à l'époque
où les larves s'enterrent, conduire des Porcs ou des Poules
dans les oseraies.
288 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
16. Pachynematus Gapreae Panzer
La Tenthrède du Saule Marceau (Pachynematus Capreae)
est, comme l'espèce précédente, un ennemi des plantations
de Saules. Ses larves, qui vivent également en société, ont
des mœurs identiques.
Les moyens de destruction à employer sont les mêmes que
ceux indiqués pour Pt. Salicis.
17. Eriocampoides aethiops Fabr.
La larve de cette espèce est un ennemi des Rosiers.
Au commencement de mai, les femelles pondent sur la face
supérieure des feuilles, des œufs qui éclosent vers la fin du
même mois. Aussitôt née, la jeune larve attaque l'épiderme
et se met à ronger le parenchyme en respectant le tégument
de la page inférieure.
Sa croissance est assez lente car elle n'atteint toute sa taille
qu'en été. Elle est de couleur vert jaunâtre avec une ligne
dorsale plus foncée ; sa tête est jaune orange, ses yeux
noirs. A cet état, elle quitte le Rosier, descend à terre pour
s'y réfugier et se filer un cocon où elle passera la fin de l'été,
l'automne et l'hiver, à l'état de larve contractée ; la nymphose
a lieu au printemps suivant et la métamorphose vers la fin
d'avril ou les premiers jours de mai.
Les dommages que V Eriocampoides aethiops cause aux
Rosiers ne se limite pas à la seule perte de la fraîcheur du
feuillage, — les feuilles qui ont été rongées prennent une
couleur brunâtre comme si elles avaient été brûlées, — la
végétation souffre et l'arbuste fatigué ne donne que des
fleurs mal venues. Pendant qu'elle commet ses ravages, la
fausse-chenille est assez difficile à découvrir, attendu que sa
couleur, à ce moment, est verte et se confond facilement avec
celle du feuillage, elle ne tourne au jaune qu'au moment de
se rendre en terre.
Le mode de destruction à employer est le même que celui
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 289
recommandé pour les autres espèces de Mouches à scie qui
s'attaquent au Rosier.
18. Eriocampoides limacina Retz.
Toutes les personnes qui possèdent dans leurs jardins des
arbres fruitiers, connaissent cette larve Limace, assez petite,
noirâtre, gluante, à forme de têtard de Grenouille, qui semble
collée sur les feuilles des Poiriers ; car, c'est surtout cet
arbre fruitier qui paraît avoir sa préférence ; mais, à défaut
du Poirier, les feuilles des arbres à fruits à noyaux, tels que
le Cerisier, le Prunier, l'Abricotier, voir même le vulgaire
Prunellier, lui servent de pâture.
C'est ordinairement dans la première quinzaine de juin
que les Insectes, qui ont passé l'hiver à l'état de larves
contractées, dans leur coque recouverte de parcelles terreuses
ou de menus grains de sables agglutinés, se métamor-
phosent et se répandent sur les arbres à l'abri desquels elles
ont hiverné. Les femelles se mettent presque aussitôt en
devoir de pondre et, on peut voir, en juillet et août, les larves
Limaces dévorer le parenchynie des feuilles. Comme celles
de ï Eriocampoides aethiops, elles ne rongent que l'épiderme
de la page supérieure et le parenchyme, laissant intact le
tégument inférieur. Les feuilles de l'arbre attaqué prennent
une couleur brunâtre, l'élaboration de la sève en souffre, la
végétation s'arrête dans les rameaux, et, les fruits, qui à ce
moment n'ont guère atteint que la moitié de leur grosseur,
cessent de profiter et tombent.
Les larves Limaces subissent plusieurs mues avant
d'atteindre leur taille ; après chacune d'elles, la peau
nouvelle semble vert clair, peu à peu la mucosité sécrétée
par la larve la fait passer au vert sale puis au brun
noirâtre.
Quand les larves ont cessé de croître, elles se laissent
tomber au pied de l'arbre et s'enterrent pour filer leur coque.
Cette espèce est très sensible aux conditions atmosphé-
290 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
riques, aussi les éclosions s'en ressentent-elles beaucoup; on
peut, certaines années, en observer, dans les jardins, pendant
près de trois mois.
On peut préconiser, pour détruire la larve Limace, le saupou-
drage à la chaux vive, ou, mieux encore, la fleur de soufre.
Ce procédé, que j'ai vu employer par mon ami, M. le
D'^ Samuel Bonjour, est excellent, car les larves meurent au
bout de très peu de temps.
19. Hoplocampa fulvicornis Fabr.
Cette Tenthrédinine, connue sous le nom de Mouche à
scie des Pruniers, heureusement rare dans la région, peut
être, certaines années, très nuisible à ces arbres fruitiers.
Les Insectes sortis de terre au printemps, s'installent
sur les Pruniers, au moment de leur floraison, pour y lécher
le nectar et s'y accoupler. Les femelles, à l'aide de leur
tarière, déposent leurs œufs isolément dans les calices. Dès
que le fruit commence à nouer, la petite larve sort de l'œuf,
pénètre dans le noyau et vit de sa substance.
Bien que, péniblement, le fruit continue à grossir, mais il
tombe dans le courant de juillet avant d'avoir atteint sa
maturité. La larve qui en sort pour s'enterrer est, comme la
plupart des larves qui vivent dans l'intérieur des fruits ou
des tiges, d'une couleur blanc sale, sa tète est d'un jaune
roux, avec les mandibules et les yeux bruns. Si on l'écrase,
elle répand une forte odeur de Punaise. Son existence à
l'intérieur, dans les fruits tombés, est révélée par la présence
d'une gouttelette gommo-résineuse à laquelle adhèrent des
petites masses d'excréments.
Schmidberger, qui a étudié les mœurs de la Mouche à scie
du Prunier, dit (ju'une année il a compté, sur un seul Pru-
nier, 8.000 fruits renfermant chacun une larve ; une quinzaine
de Prunes, intactes, purent atteindre leur maturité.
L'unique remède est de secouer vigoureusement l'arbre
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 291
afin de faire tomber les fruits piqués, que l'on doit ensuite
ramasser soigneusement pour les anéantir avec les larves
qu'ils renferment.
20. Athalia spinarum Fabr.
Les larves de cette espèce sont assez polyphages, elles
s'attaquent aussi bien aux feuilles des Navets, des Betteraves,
des Choux et du Colza, qu'à celles des Rosiers, d'où les
noms vulgaires donnés à l'Insepte : Athalie des feuilles de
Rave, Mouche à scie de la Centfeuille.
UAthalia spinarum compte deux générations par année.
Les Insectes qui apparaissent dans le courant du mois de
mai, ou les premiers jours de juin, proviennent de la
deuxième génération, dont les larves ont passé Ihiver enter-
rées. La femelle dépose ses œufs dans l'épaisseur du bord
supérieur des feuilles de la plante où elle s'est posée, Navet,
Betterave ou Rosier. La piqûre se révèle par la présence d'une
petite tache.
La larve nait peu de temps après, se met à dévorer et
dénude entièrement les feuilles. Sa croissance est assez rapide;
lorsqu'elle a atteint sa taille, elle est d'une couleur vert sale,
légèrement chagrinée, paraît striée de noir avec une ligne
dorsale foncée qui disparaît complètement au moment où elle
s'enterre pour se filer un cocon. La période nymphale est de
courte durée, car les Insectes parfaits issus de cette généra-
tion commencent ordinairement à voler fin juillet-août. Ils
produisent la seconde génération qui commet ses dépréda-
tions dans le courant de septembre et d'octobre, s'enterrera
pour passer l'hiver et se métamorphosera en mai suivant.
Pour détruire les larves vivant aux dépens des Crucifères,
je ne connais pas de moyens pratiques ; pour celles qui
s'attaqueraient aux Rosiers, la destruction en serait plus
facile : il n'y aurait qu'à recourir aux procédés indiqués plus
haut pour les espèces nuisibles à ces jolis arbustes.
292 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
21. Athalia Rosae Linné
Il ne faudrait pas croire que VAthatia Rosae, appelée vul-
gairement Tcnthrède de la Rose, — qu'il ne faut pas confon-
dre avec l'Arge Rosae, Mouche à scie de la Rose, — confie
seulement aux seuls Rosiers le soin de nourrir ses larves.
Comme la plupart des Insectes de cette intéressante, mais
malfaisante famille, ses larves sont très polyphages et on
peut les rencontrer aussi bien sur les Véroniques, les
Plantains que sur la Moutarde sauvage. Mais il n'en est pas
toujours ainsi, et, lorsque Içs femelles déposent leurs œufs
dans l'entaille faite par leur tarière à la nervure médiane des
feuilles d'un Rosier cultivé, ses larves lui causent de réels
dommages.
Cette espèce a deux générations par an.
L'Insecte qui se montre en mai provient de la seconde qui
a hiverné sous terre. La femelle dépose ses œufs ainsi que je
l'indique plus haut, les larves en sortent peu de temps après;
elles se mettent aussitôt à manger, mais elles n'attaquent pas
les feuilles comme celles de VArge Rosae, qui, elles, les dévo-
rent en commençant par le bord pour s'arrêter à la nervure
médiane; les fausses-chenilles de WAthalia se contentent de
manger un côlé de l'épiderme et le parenchyme sous-jacent,
laissant intacts les nervures et le tégument opposé, si bien
que les feuilles rongées ressemblent à une légère gaze.
Elles acquièrent assez vite leur croissance complète. Leur
couleur à cet état est verte, assez claire, gris verdàtre pâle
sur les flancs et sur le ventre, la tète est rousse avec les
yeux noirs, les stigmates blancs, les pattes et les fausses-
pattes tachées de noir. Rentrées en terre, elles se tissent une
coque ovale de sept à huit millimètres de longueur sur trois
à quatre d'épaisseur, de couleur brune, entourée de particules
terreuses agglutinées, tapissée à l'intérieur d'un tissu soyeux,
gris. La métamorphose a lieu à la fin de juin ou au com-
mencement de juillet. Cette génération donne naissance à
une nouvelle couvée de larves qui dévorent en juillet et août,
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 293
puis rentrent en terre pour se transformer en Insectes parfaits
au mois de mai de l'année suivante.
Le moyen de destruction à employer pour débarrasser les
Rosiers de cette vermine, est le même que celui que j'ai
indiqué pour l'Arge Rosoe.
22. Emphytus cinctus Linné
La Mouche à scie ceinturée ouTenthrède à ceinture (Em/; Ali/fus
cinctus) est encore un ennemi des Rosiers. Sa larve ne
s'attaque pas aux feuilles, comme celles des espèces précé-
demment citées, mais aux jeunes rameaux qu'elles rongent
intérieurement.
La femelle (ÏEmphytiis cinctus, aussitôt fécondée, se met à
pondre dans les pousses encore herbacées du Rosier ; pour
cela, elle fait, à l'aide de sa tarière, une entaille dans laquelle
elle dépose un ou plusieurs œufs, passe à une autre pousse
jusqu'à ce qu'elle ait terminé sa ponte. Les œufs ne tardent
pas à éclore et les petites larves, aussitôt nées, pénètrent dans
le canal médullaire et s'y creusent une galerie en remontant
vers le bois ligneux, si bien que la sève se trouve arrêtée dans
le jeune rameau qui se fane ainsi que les feuilles qu'il porte.
L'état languissant de la branche suffit à déceler la présence
du parasite. Parfois même, la parlie rongée du rameau se
brise sous les coups du vent.
Lorsqu'elle a atteint sa taille, la larve a environ 18 milli-
mètres de longueur, elle est verte en dessus, blanc verdàtre
sur les flancs et sous le ventre, le premier segment est teinté
de noir bleuâtre et les deux derniers sont vert jaunâtre, la
tête est fauve, avec une tache sur le vertex et les yeux noirs,
les mandibules sont brunâtres. Elle se tient habituellement
enroulée en spirale, la queue relevée. Ordinairement elle
subit la nymphose après s'être filé un cocon de soie blanche,
de forme ovale, dans la tige qu'elle a fait périr ; mais, dans
certaines circonstances, par exemple lorsque la branche qui
la portait est tombée à terre et l'a mise à nu, elle rentre en
294 bULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2' SÉR., T. Il
terre et sa coque est alors recouverte de parcelles de terre
agglutinées.
La métamorphose a lieu en août; une deuxième génération
vit en août-septembre, passe l'hiver dans son cocon à l'état
de larve contractée, et à l'état de nymphe au premier
printemps suivant, pour apparaître quelques semaines après,
au commencement de mai, à l'état d'Insecte parfait.
Le meilleur moyen de se débarrasser de VEmphijtiis cinctiis
est de visiter les Rosiers, un ciseau à la main, afin d'enlever
toutes les pousses dont le sommet commence à se flétrir.
Cette opération doit se faire au mois de mai et en août.
23. Emphytus rufocinctus Retz.
Cette espèce, assez commune aux environs de Nantes, cause
parfois des ennuis aux rosiéristes. En juillet-août, on trouve,
en effet, les fausses-chenilles des Insectes éclos en mai-juin,
tapies sur la face inférieure des feuilles de Rosier et en train
de les dévorer. Elles continuent ainsi jusque vers la mi-sep-
tembre. Au repos, elles se tiennent enroulées en spirale, la
queue au centre.
Lorsque la larve n'a plus besoin de nourriture, elle aban-
donne l'arbuste en se laissant tomber à terre. A ce moment,
elle a atteint une taille de 19 à 20 millimètres ; sa tète est
d'un jaune ocreux avec les yeux noirs ; son dos vert foncé,
tirant sur le gris verdàtre, les flancs el le ventre blanc sale
grisâtre, ou blanc jaunâtre.
Une fois sous terre, elle ne se tisse pas de cocon, mais
se contracte simplement dans la cellule qu'elle se fait à
une très faible profondeur, reste à nu pendant tout l'hiver et
une partie du printemps ; la nymphose n'a lieu qu'au mois de
mai et l'éclosion de l'imago en juin.
Les Insectes de cette génération hibernante donnent nais-
sance à une génération de larves qui fait son évolution
complète en cinq à six semaines et que l'on voit pendant tout
l'été.
E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 295
Pour combattre cette espèce, couper les feuilles attaquées
et secouer les Rosiers après avoir étendu une nappe pour
recueillir les larves.
24. Emphytus Grossulariae Klug.
Le Groseillier, en plus du Pteronus Ribesii, compte encore
au nombre de ses ennemis la Tentlirède du Groseillier
(Emphytus Grossulariae). Comme l'autre espèce de Mouche à
scie, elle doit son nom aux mœurs de ses larves qui causent
parfois des dommages appréciables aux jardiniers.
L'Insecte parfait, provenant de la seconde génération de
l'année précédente, apparaît au printemps. Après l'accouple-
ment, les femelles vont pondre sur les feuilles des arbustes
et, aussitôt l'éclosion de l'œuf, la jeune larve se met à ronger
les feuilles. Lorsqu'elles sont en nombreuse société, les
Groseilliers sont vite défeuillés, car ces larves sont très
voraces ; elles atteignent vite toute leur croissance et ne
tardent pas à quitter l'arbuste qui les a nourries, pour
s'enterrer en vue de la nymphose.
La métamorphose a lieu en juillet. Les larves qui naissent
de cette génération rongeront de nouveau le feuillage, en août
et septembre, pour s'enterrer ensuite et passer l'automne et
l'hiver à l'état de larve contractée, pour se métamorphoser
au printemps suivant.
La fausse-chenille de la Tenthrède du Groseillier est d'un
vert grisâtre sur le milieu du corps seulement, les trois
premiers segments et les trois derniers sont d'un jaune rouge
sale, la tête est noire ; elle porte sur toute sa longueur six
rangées parallèles de petits tubercules noirs surmontés
chacun d'un poil roide et court.
Le meilleur moyen de débarrasser les Groseilliers des
larves qui les dépouillent de leurs feuilles, est celui indiqué
contre celles du Pteronus Ribesii : il consiste à secouer l'arbuste
en ayant soin d'étaler, au préalable, une nappe en dessous
pour recueillir les fausses-chenilles et les écraser.
296 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
25. Allantus Vespa Retz.
C'est aux Chèvrefeuilles que la femelle de VAUantus Vespa
confie le soin de nourrir sa progéniture. Aussi voit-on parfois,
vers le milieu du mois de mai, les feuilles des espèces cultivées
dans les jardins (Lonicera caprifolium, L. periclymenum et
autres) rongées par ses larves.
A cette époque, les fausses-chenilles d'A. Vespa sont d'une
couleur gris sale, avec la tête noire ; elles n'ont pas encore
mué. Après la première mue, la couleur du dos devient plus
sombre, les flancs et le ventre restent blanchâtres. Au
deuxième changement de peau, sa livrée change complète-
ment d'aspect : la couleur du fond reste pâle, le dos porte
une série longitudinale de taches triangulaires noires ; en
plus de ces macules, le corps entier, à l'exception du ventre,
est couvert de petits points blancs. Elles subissent une troi-
sième mue à la suite de laquelle la couleur du fond peut
devenir d'un gris plus ou moins verdàtre et même presque
couleur chair, mais le dessin signalé à la seconde mue n'a
pas changé.
A la fin de juin, après avoir ravagé le feuillage, les larves ont
acquis toute leur taille. Elles abandonnent le Chèvrefeuille,
en se laissant tomber à terre, où elles pénètrent à peu de
profondeur pour se filer une coque et attendre la métamor-
phose qui n'a lieu que vers la mi-aoùt, c'est-à-dire de 40 à 45
jours après. Il arrive parfois que l'état de larve contractée
persiste, pour certains individus, jusqu'au printemps suivant,
époque à laquelle ils se transforment en nymphes pour
éclore en même temps que ceux de la seconde génération qui
ne sont entrés en terre qu'à l'automne.
Quand les fausses-chenilles de WAllanlus Vespa sont en
nombre suffisant pour causer un réel dommage aux Chèvre-
feuilles, on doit les détruire en employant le procédé indiqué
pour les espèces qui s'attaquent aux Rosiers.
MusGinées rares ou nouvelles
Pour la région bretonne -vendéenne
Par M. Fernaxd CAMUS
Le présent Mémoire contient une liste de Mousses et
d'Hépatiques qui n'ont encore été signalées ni en Bretagne ni
en Vendée, ou dont le mode de répartition dans les six
départements qui constituent la région bretonne-vendéenne
est encore insuffisamment connu. Il ne faut chercher dans
ce travail aucune idée d'ensemble. C'est une série de notes
presque exclusivement géographiques, un simple appoint à
la géographie botanique régionale. Pour des raisons particu-
lières, les diverses parties de la région sont ici représentées
d'une façon très inégale. La Basse-Bretagne, qui m'a certai-
nement fourni le plus grand nombre de curiosités bryologiques,
occupe une place prédominante. Le Finistère et une partie
du Morbihan sont particulièrement cités; mais, sous peine
de me répéter, j'ai dû à peine parler des Côtes-du-Nord qui
m'ont déjà fourni le sujet d'un travail publié ici, même, il y a
deux ans (1). J'ai pareillement passé sous silence les localités
de plantes rares que j'avais indiquées çà et là dans des
travaux antérieurs, et celles qui sont citées, d'après moi, dans
le Muscologia et VHepaticologia gallica. On aurait donc
une idée inexacte de la dispersion en Bretagne d'un certain
nombre d'espèces, si l'on s'en tenait aux seules localités
énumérées dans les listes ci-dessous.
Quinze espèces sont citées ici pour la première fois dans
la région, dont douze bretonnes, deux vendéennes et une à la
fois bretonne et vendéenne. Je fais précéder leur nom d'un
astérisque (*). Je marque du même signe deux autres espèces
(1) Note sur les Muscinées de l'archipel de Bréhat et Étude préliminaire
sur les Muscinées du département des Côtes-du-Nord, etc. Bull. Soc. iSc.
nat. Ouest, t. X, 1900, p. 105-161.
Nantes. — Bull. Soc. se. nat. Ouest., 2' scr., t. II, fasc. IIl-lV, 31 décembre 1902. 20
298 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II
dont Tune, Fontinalis hypnoides, n'avait été trouvée qu'au
bord de la Loire, et l'autre, Cryphsea Lamyana, qu'au sud
du fleuve, dans la vallée de la Sèvre-Nantaise et de ses
affluents. Elles sont donc nouvelles pour la Bretagne propre-
ment dite, qui ne commence vraiment qu'au nord de la Loire,
la partie du pays qui s'étend au sud du fleuve, se rattachant
mieux au Boccage vendéen. Parmi les espèces déjà signalées
en Bretagne et en Vendée, il en est de valeur très diverse.
Quelques-unes sont des espèces à large dispersion, communes
dans certains pays, et, par suite, n'ont pas grand intérêt au
point de vue général ; mais elles sont rares ou peu connues
dans nos limites : elles sont donc bien à leur place ici. Si je
n'avais craint d'allonger outre mesure un travail déjà trop
long, j'aurais pu augmenter la liste de ces espèces. La même
crainte m'a fait omettre celles qui — Wehera aimotina,
Pogonatiim iirnigenim, etc. — bien qu'elles doivent y être
tenues maintenant pour communes, passent toujours pour
rares dans la région, la reclilication n'ayant pas, que je
sache, été faite. On ne trouvera point non plus citées ici
certaines espèces intéressantes en ce qu'elles sont strictement
occidentales ou méridionales — Potiia Wilsoni (1), Webera
Tozeri, Bryiim murale, etc. — parce que ce sont chez nous
des espèces communes sinon vulgaires, sur lesquelles il n'y
a plus lieu d'insister.
Les abréviations suivantes doivent ainsi s'entendre :
L-Vil Ilie-et- Vilaine
C.-Nd Côtes-du-Nord
Fin Finistère
Mor Morbihan
L.-Inf Loire-Inférieure
Vend Vendée
(■[) .le prends le Potiia Wilsoni dans le même sens que M. Corbière (Mus-
cinées de la Manche, p. 234-236), c'est-à-dire que je réunis au P. Wilsoni, les
P. crinitaWUs., P. asperida Mitt. et P . viridifolia Mitt. Seulement, au lieu
d'adopter le nom nouveau P. Miltenii Corb., je conserve, pour l'espèce ainsi
comprise, le nom ancien de P. Wilsoni. .le crois que tout bryologue qui aura
travaillé autrement que sur des échantillons d'herbier, et qui aura fait sur
nos côtes, un séjour en hiver ou au premier printemps, arrivera forcément
à partager cette opinion. .l'avoue qu'à un moment je pensais autrement ;
mais on ne doit jamais s'entêter contre des faits.
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 299
Ephemerum sessile (Br. eur.) C Mùll. {E. stenophyllum
Sch. Syn.). — Rianlec près Port-Louis (Mor.), dans la partie
hante d'une lande dont le fond est marécageux, à la limite
d'un petit estuaire soumis à la marée. Cette Phascacée est là
assez abondante sur une longueur de 12 à 15 mètres, sur la
terre humide, mélange de sable et dargile, entre les touffes
largement espacées des Graminées et du Schœniis nigricans.
Elle croît par pieds isolés ou forme de petits groupes, rare-
ment des gazons continus. Cependant j'ai trouvé à quelques
mètres de là, et sur un point que j'ai bien de la peine à ne
pas croire atteint par le flux lors des grandes marées, car les
Salicornes en sont bien voisines, de véritables gazons com-
pacts et feutrés, constitués par le prothalle de cet Ephemerum
sur lequel se détachaient de jeunes plantules. Quelques rares
groupes de VEphemenim serratiim se montraient parmi ceux
de VE. slenophijlhim. On les reconnaît bien sur place.
Gymnostomum calcareum Br. germ. — Cette Mousse
éminemment calcicole, comme l'indique son nom, trouve çà et
là en Bretagne, sur les ruines et la chaux des murs, le support
qui lui convient. Je l'ai recueillie au château de Fougères
(I.-Vil.) ; sur de vieux murs à Morlaix et à Landerneau (Fin.);
sur l'escalier de la chapelle Sainte-Barbe, près du Faouel (Mor. ) ;
sur les rocailles du Jardin des Plantes de Nantes, Elle existe
aussi dans la plupart des bassins tertiaires bretons : dans
celui du Quiou, près Dinan (C.-Nd.) ; dans ceux des Cléons,
de Campbon, d'/Vrlhon, de Machecoul (L.-Inf.). Elle existe
probablement dans celui de Rennes que je n'ai pas visité
depuis plusieurs années. Je n'en connais pas d'échantillons
tructifiés du Nord-Ouest.
"Weisia mucronulata Bruch. — Près de Morlaix ; entre
Tréboul et Poullan, près Douarnenez (Fin.).
Dicranum Scottianum Turn. -- Cette espèce n'est plus
une rareté en Basse-Bretagne, et je crois désormais superflu d'en
énumérer les localités nouvelles, à moins qu'elles ne présen-
tent quelque chose de spécial. J'en ai trouvé quelques touffes
sur un bloc de granit surmontant la tranchée même de la
300 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
eôte, au-dessous du calvaire de Kersaint, au fond de l'anse de
Porsall (Fin.). Je n'ai vu nulle part ailleurs le D. Scottiamim
s'avancer aussi près du flot. C'est surtout une plante des
rochers siliceux, mais on le rencontre de loin en loin sur les
vieux arbres, et il fructifiait autrefois dans cette station près
de Bannalec.
Dicranella Schreberi Schimp. — Sillons des champs en
friche près de la halle de la Forêt entre Landerneau et Brest.
Rare en Bretagne.
Gampylopus fragilis Br. eur. — Cette plante se ren-
contre sur beaucoup de points de la Bretagne ; on peut même
la dire commune sur la côte, mais elle y reste toujours stérile.
J'en ai trouve quelques plaques munies de capsules dans la
forêt de Camois (Mor.).
Fissidens algarvicus Solms-Laub. — Route de Saint-
Pol-de-Léon à Penzé (Fin.).
F. polyphyllus Wils. — J'ai eu à deux reprises, depuis
1878, l'occasion de visiter la localité de Toul-an-Dioul où,
à cette date, j'avais trouvé le F. polyphyllus à l'état fertile. II
y était complètement stérile et, en raison des modifications
qu'a subies depuis cette localité, on peut se demander s'il
refructifiera. Comme nouvelles localités, j'indique : le cours
supérieur de l'Elorn entre Commana et Sizun (Fin.), où il
est très rare, mais bien développé ; les bords de l'Ellé, au
moulin de Grand-Pont près du Faoaet, où sa taille est au
contraire très réduite (Mor.).
* Brachyodus trichodes Bryol. gerrn. — Forêt de
Coatloc'h (Fin.), sur des pierres de granit, dans le fond d'une
rigole très déclive, servant à drainer les eaux d'un plateau
seulement lors des grandes pluies, en jeunes fruits le 5 octobre
1902. L'altitude est comprise entre 100 et 150 mètres. La
présence d'une plante franchement sylvatique à une aussi
faible altitude est certainement très remarquable.
* Geratodon chloropus Brid. — J'ai annoncé tout
récemment, dans la Revue bryologique, la présence dans l'île
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VEiNDÉENNES 301
de Noirmoutier (Vendée), de cette espèce méditerranéenne
signalée seulement jusqu'ici, sur le littoral atlantique, dans
une localité du Portugal. Je crois néanmoins devoir la
rappeler ici au milieu des nouvelles acquisitions de la flore
bretonne- vendéenne.
Trichodon cylindricus Sch. — Plante longtemps
méconnue chez nous. Je l'ai vue pour la première fois en
Bretagne, sur des charbonnières de la forêt de Juigné près de
Chàteaubriant (L.-Inf.). Depuis je l'ai rencontrée sur le
même sustratum à Huelgoat ; à Locronan ; dans la forêt de
Cascadec (Fin.) ; dans celle de Villecartier (I.-Vil). Elle aime
aussi la terre humide des fossés et des talus, surtout ceux
mélangés de menus fragments de schiste, et elle s'est montrée
dans ces conditions à Hennebont et aux environs de Gourin
(Mor.) ; à Bannalec ; à Trémaouézan (Fin.). L'automne der-
nier, l'humidité excessive de l'année ayant précipité le
développement des petites Muscinées terricoles annuelles, j'ai
été étonné de la trouver vraiment répandue sur la terre des
champs laissés en friche, autour de Pontivy (Mor.), ainsi
qu'à Commana (Fin.). Il n'est pas improbable qu'elle soit
commune, au moins les années humides, dans cette station,
et, qu'après avoir été tenu pour rare, le Trichodon cylindricus
passe à l'état de vulgarité. Il n'en reste pas moins toujours
stérile.
*Ditrichum subulatum Hpe (Leptotrichnm suhidatnm
Hpe olim.). — Ghàteauneuf-du-Faou (Fin.), roule tournante
descendant du bourg au pont du Roi, escarpement de
pierre délitée (granit?), un peu en retrait et exposé au midi.
La localité, unique jusqu'ici en Bretagne, est très restreinte, et
malheureusement elle est à la merci d'un éboulement. Cette
plante méridionale, qui se retrouve sur deux ou trois points
de la Cornouaille anglaise, semble vraiment rare en Bretagne,
car je l'y ai bien cherchée. Je rappelle que mon ami Brin en
avait trouvé, il y a une vingtaine d'années, une localité près de
Saint-Macaire en Maine-et-Loire, localité que des travaux
de voirie ont bien endommagée, sinon détruite.
302 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉK., T. II
Leptodontium flexifolium Hpe (Didymodon flexifolius
H. et Tayl.). - Cà et là en Basse-Bretagne : chaîne d'Arrée au-
dessus de Saint-Rivoal et, dans la commune de Sizun, entre
Hengoat et l'Elorn ; vallon de Huelgoat ; bois de Saint-Herbot ;
coteau au-dessus du moulin de Saint-Albin en Dirinon ; très
abondant dans les taillis clairs de la butte de Locronan, où il
fructifie bien. Cette Mousse, d'après Scbimper, s'établit
parfois sur les toits de chaume. Je ne l'ai jamais vue en
Bretagne dans cette station. Elle se montre surtout dans les
taillis coupés, là où l'humus noir formé de débris végétaux
atteint quelques centimètres d'épaisseur. Bien que l'abbé de
la Godelinais ne l'indique pas dans son Catalogue parmi les
Muscinées de l'IUe-et-Vilaine, j'en ai trouvé dans son herbier
un échantillon provenant de la forêt de Villecartier (legit A.
Colfort).
Trichostomum cylindricum (Bruch) C. Mùll. {Didy-
modon cylindriciis Br. eur.) — Indépendamment du type, j'ai
recueilli autrefois — et n'ai pas retrouvé récemment — à
Huelgoat une grande forme de cette espèce de teinte vert foncé
que j'avais rapportée à la variété robiistus du Synopsis de
Schimper. Cette variété robustiis ne serait autre, parait-il, que
le Bnrbiila tortuosa auquel n'appartient certainement pas ma
plante. Celle-ci répond bien à la description de la variété
Holtii Braithw. dont je ne possède pas d'échantillons. J'ai vu
une forme semblable sur les rochers du lit du ruisseau du
Relec entre Pleyber-Christ et le Cloitre (Fin.), et une forme
encore voisine, mais à feuilles moins allongées, au moulin à
eau de Berzen près du Faouet (Mor.). La localité de Morlaix,
pour laquelle je suis cité, est à supprimer : je n'ai rien récolté
autour de Morlaix qui puisse se rapporter au T. cylindricum
et je ne m'explique pas la cause de cette indication erronée.
*Tr. nitidum (Lindb.) Schimp. — Certainement rare en
Bretagne. Je n'en ai vu qu'une localité authentique, où il
n'est d'ailleurs représenté que par quelques touffes : Le Faou,
sur les murs de l'église (Fin.). M. Corbière m'en signale
in litteris une seconde localité dans le département à Audierne.
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 303
Plusieurs plantes que j'ai reçues de la région sous le nom de
T. nitidiim appartiennent au T. flcwovirens ou au T. matabile,
deux espèces chez lesquelles le dos de la nervure est souvent
aussi brillant que chez le T. nitidum. On ne s'étonnera pas
de voir celui-ci manquer parmi tant de plantes méridionales
communes en Bretagne. Il ne se contente pas d'un climat
tempéré et sans froids exirêmes. Il lui faut de la chaleur, des
endroits chauds et secs et, à ce qu'il semble, un substratum
calcaire. On s'explique ainsi la rareté ou l'absence en Bretagne
de quelques espèces méridionales qui se montrent, et même
assez fréquemment, autour de Paris, malgré la rigueur relative
des hivers. Le Barlmla memhrnnifolia est un des meilleurs
exemples du fait. II compte de nombreuses localités autour
de Paris et dans l'Ouest jusqu'à la Loire ; mais il devient très
rare au nord du fleuve, et ne se montre guère que sur le
ciment des vieux murs. J'ai cité comme une exception remar-
quable la présence de cette Mousse sur des falaises près de
Saint-Brieuc. Un autre exemple m'a été communiqué par le
docteur Avice qui a recueilli la même espèce dans des
conditions semblables près de la tour de Kerroch à Paimpol.
Au contraire à Paris, dans la vallée de la Loire et dans les
bassins tertiaires du sud de la Loire-Inférieure, le fi. membra-
nifolia se fixe souvent sur le roc même.
*Barbula sinuosa (Wils.). — Sur une pierre, anse du
Veillon près de Talmonl (Vend.).
B. Brebissonii Brid. — Cette Mousse ne paraît pas
s'accommoder du régime des rivières de la Basse-Bretagne.
Autant elle est abondante sur le bord des eaux lentes et
vaseuses comme celles de la Loire et de la Vilaine, autant
elle est rare sur les rivières rapides et limpides du Finistère.
On l'y rencontre plutôt sur les ruines : chapelle de Pont-
Christ ; la Roche-Maurice; — et sur les vieux murs : église de
Saint-Jean-du-Doigt ; de Rumengol ; Roscoff ; Morlaix au
cours Beaumont et près des vieux remparts où elle porte des
capsules. Elle abonde sur plusieurs des blocs de granit qui
forment de si curieux amoncellements sur la côte de Plou-
304 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
néour-Trez. Elle existait autrefois à Quimper, place du Champ-
de-Bataillc, sur le tronc de vieux Ormes abaltus depuis. Elle
est plus commune en Ille-et-Vilaine et surtout en Loire-
Inférieure et en Vendée.
*B. pagorum Milde. — Sur les arbres des promenades à
Port-Louis ; Auray ; Pontivy (Mor.). Cette plante est incon-
testablement une forme malade du B. Isevipila.
B. papillosa (Wils). — Répandu dans les mêmes stations
que le précédent, mais très rarement sur les mêmes arbres.
Ainsi, à Port-Louis, où le B. pagorum abonde, j'ai eu beaucoup
de peine à trouver quelques brins du B. papillosa. Quelques
touffes de celui-ci croissaient sur un affleurement de schiste
le long du halage de la rivière de Lannion (C.-Nd.).
Grimmia Hartmanni Schimp, — Cette espèce ne figure
pas dans le Catalogue des Mousses des environs de Brest
par Le Dantec; mais M. l'abbé Boulay (Muscinées de France)
la signale comme recueillie depuis par ;Le Dantec dans celte
région. Je ne l'ai pas encore vue en Basse-Bretagne ; mais je
l'ai récoltée, à l'autre extrémité de la province, près de
Gétigné, dans un petit îlot de granit du lit de la Sèvre-Nan-
tiaise, qui là sert de limite aux déparlements de la Vendée et
la Loire-Inférieure. Le Grimmia Hartmanni y forme quelques
toufTes basses avec des feuilles pourvues de granulations. Je
profite de l'occasion pour rectifier une erreur. Par suite
d'une transposition d'étiquette, j'ai distribué ({uelques échan-
tillons de Gétigné comme provenant de Saint-Hilaire-de-
Mortagne en Vendée. Bien que cette indication erronée n'ait
pas une bien grande importance au point de vue de la
géographie botanique, Saint-Hilaire étant situé comme
Gétigné sur la Sèvre-Nantaise et seulement à vingt et quel-
ques kilomètres à vol d'oiseau, elle peut égarer les botanistes
locaux en quête de ce Grimmia.
Rhacomitrium fasciculare Brid. — Roc'h Trévézel,
dans les montagnes d'Arrée ; la Boche, sur un escarpement
de schistes suintants près de la route de Carhaix (Fin.). Le
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 305
Roc'li Trévézel atteint 350 mètres ; mais la localité de la Roche
atteint au plus 40 mèlres d'altitude. La |)lanle est stérile dans
les deux localités.
Ulota phyllantha Brid. — On sait qu'à la suite de la
découverte dans l'Amérique du Nord d'exemplaires fructifies
de V Ulota phyllantha, celui-ci a été partagé en deux espèces,
l'une à pédicelle droit, U. phyllantha Brid. e. p., croissant sur
les arbres, l'autre paraissant spéciale aux rochers maritimes
et ayant le pédicelle courbé à l'état humide, U. maritima
C. Mûll, et Kindb. A ces caractères du pédicelle s'en ajoute-
raient d'autres, tirés de la capsule et du tissu de la feuille
(Cf. Macoun, Canadian Musci, p. 84-85). Il m'est impossible
de porter un jugement sur la valeur spécifique de ia plante
ou des plantes européennes qui restent invariablement
stériles (1), d'autant que les caractères du tissu foliaire me
paraissent illusoires. J'ai examiné les feuilles de plusieurs
échantillons américains et eviropéens sans réussira distinguer
les deux espèces. Il n'en est pas moins vrai que les deux
Mousses, je veux dire les Mousses de l'une et de l'autre
station, ont, dans la majorité des cas, un faciès un peu
spécial, difficile à préciser, mais que reconnaît d'ordinaire
un œd exercé, et que — ce qui me parait bien avoir son
importance — elle paraissent très fixes dans leurs stations
respectives. La plante des arbres n'est point spéciale à la
côte : je l'ai trouvée jusque dans les départements de Maine-
et-Loire et des Deux-Sèvres qui ne touchent point à la mer.
Au contraire, la plante des rochers ne s'éloigne pas du rivage,
et elle paraît même ne s'accommoder que des côtes où la
mer est dure : elle semble vouloir rester toujours à portée de
(1) On no connaît qne deux exception». R. Spruce a recueilli un fruit de
VUlota lilnjUanUia à Tunbridge (ex Braithwaite , British Moss-Flora)-
M"" E. G. Bntton a trouvé dans l'herbier de Schimper, actuellement à Kew%
un échantillon de la même plante pourvu de cinq capsules et recueilli par
Schimper à Killarney en 1868. Il est assez étonnant que la seconde édition du
Synopsis soit muette sur ce fait. Le voyage de Schimper dans les Iles
Britanniques, entrepris sous les auspices de VVnio illneraria cryptoganiica,
date de 1865 et non de 1868. Est-ce vraiment une récolte de Schimper'/
306 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
la vague. Très rarement VUlota se fixe sur des blocs rocheux,
dans les estuaires soumis à la marée. Je l'ai vu, dans ces
conditions, sur la Laita, près de l'abbaye de Saint-Maurice;
sur la grève de Plougastel, à l'embouchure de l'EIorn ; sur
celle de Landcvennec, au fond de la rade de Brest, où la
vague n'existe plus ; au fond du petit fiord qui prolonge le
port du Conquet (Fin.); enfin M. Mabille l'a recueilli sur la
Rance près de l'ccluse du Cliatellier (C.-Nd.). Il y a à ces faits,
dont je puis certifier la constance, une exception apparente :
j'ai trouvé plusieurs fois loin de la mer VUlota phijllantha
croissant sur des pierres, mais ces pierres étaient toujours
situées au-dessous d'arbres dont le tronc ou les branches
étaient chargés d'Ulota. Les corpuscules reproducteurs tom-
baient probablement des arbres sur les pierres et s'y
développaient, comme c'est accidentellement le cas pour
quelques autres Mousses arboricoles : ainsi j'ai trouvé deux
fois VUlota crispa croissant sur des pierres — dont une fois
précisément en compagnie de VU. phijllantha, — plusieurs
fois aussi le Cryphœa heteromalla, et enfin j'ai noté plus haut
une station saxicole du Barbula papillosa. Comme localités
où VU. phyllantha passe des arbres sur les pierres, je citerai :
le voisinage de la forêt de Boquien (C.-Nd.); la forêt du
Cranou (Fin.); une allée de Châtaigniers et de Hêtres près de
de Gourin (Mor.); peut-être aussi doivent figurer ici les
touffes de rL7o/« /;/7y//a/7//îa croissant à Noirmoutier sur les
grès de l'anse des Dames, à la limite du bois de la Chaise,
dont les Yeuses portent la plante sur leurs branches et leurs
troncs.
UUlota phyllantha arborum est répandu dans toute la
Bretagne; on peut même le dire commun dans les trois
départements des Côtes-du-Nord, du Finistère et du Morbi-
han. Il devient plus rare dans la partie du département de la
Loire-Inférieure située au sud de la Loire et dans celui de la
Vendée qui constitue [)our le moment la limite méridionale
de l'espèce. VUlola phyllantha sa.rorum est une plante
beaucoup plus rare, qu'on aurait tort de croire répandue sur
tout le littoral. On compte encore ses localités, et il en est
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 3Q7
peu OÙ il soit vraiment abondant. Voici celles que j'ai relevées
en Bretagne. Sur la Manche : pointe de l'Arcouest près de
Paimpol; pointes de Bihit et de Locquémeau, sur la côte de
Lannion ; plusieurs endroits des environs de Roscoff (dont
l'îlot de Ti-Saozon); l'Argenton. Sur l'Océan: presqu'île de
Kermorvan; pointe Saint-Mathieu; Crozon; pointes du Van
et du Raz (où il est abondant) et plusieurs autres
points de la région du Cap ; Penmarch ; Quiberon ; le
Croisic'.' enfin la plupart des îles bretonnes, tant sur la
Manche que sur l'Océan. Je l'ai bien cherché, mais sans
succès, et par suite je me crois autorisé à le considérer
comme au moins très rare sur plusieurs points de la côte
bretonne qui m'avaient paru lui convenir, par exemple, les
pointes de Saint-Jacut et de Saint-Cast (C.-Nd.), la côte de
Brignogan (Fin.), celles de Piriac et de Préfaille (L.-Inf.). Il
doit exister au cap Fréhel que je n'ai visité qu'une seule fois,
par un temps qui ne permettait pas d'approcher sans danger
du bord des falaises. Je ne connais aucune localité de cette
Mousse au sud de la Loire, sauf celle de Noirmoutier où,
comme je le disais plus haut, on peut hésiter entre VU. saxo-
riiin et VU. arborum réensemencé sur rochers.
Orthotrichum pulchellum Engl. Bot. — Huelgoat sur
Hêtres; vallée de l'Isole près de Quimperlé (Fin.); forêt de
Villecartier (I.-Vil. legit J. Gallée). Cette petite espèce est
toujours très parcimonieusement représentée dans ses locali-
tés bretonnes. J'en possède un échantillon recueilli en 1812
par Cauvin à Moustoirlau près Pontivy.
Orthodontium gracile Schwaegr. — Espèce qui va
disparaître de la flore bretonne, et par suite de celle de la
France, si ce n'est pas chose faite aujourd'hui. Il y a grande
chance (jue la vieille souche de Saule, sur laquelle Tanguy
fils avait découvert cette espèce à Guipavas près de Brest,
n'existe plus. J'avais de mon côté trouvé l'OrZ/joc/on/iam entre
Bannalec et Scaer (Fin.). La majeure partie des échantillons
que j'avais fournis aux Miisci Galliœ avait été récoltée sur un
Châtaignier à demi engagé dans un talus de la route qui relie
308 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II
ces deux localilés. Ce Châtaignier était fort vieux; le tronc,
en partie vermoulu, ne portait au sommet que quelques
branches et les pics y avaient creusé plusieurs trous. C'est
dans les fissures de l'écorce en partie décomposée que s'était
éiahhV Orthodontium. Le lendemain de la trouvaille, j'avais
passé ma journée à battre les environs de Bannalec à la
recherche des vieux troncs d'arbres et de VOrthodontiiim.
Trois Châtaigniers et deux Chênes m'avaient fourni à grand
peine à eux cinq une petite provision, égalant tout au plus le
quart de ce que j'avais récolté la veille sur le vieux Châtai-
gnier. Je n'avais pas eu l'occasion depuis celte époque
(30-31 mai 1881) de revoir Bannalec. Me trouvant dans les
environs au commencement d'octobre dernier, j'eus la curio-
sité de chercher — sans grand espoir, je l'avoue — si ledit
Châtaignier exilait toujours, et j'ai fait la route de Bannalec
à Scaer. Mes prévisions n'étaient que trop fondées. Je n'ai
plus trouvé de lui qu'un reste de souche enclavé dans un
talus nouvellement refait et encore peu envahi par la
végétation, ce qui montrait que l'attentat — les bryologues
me comprendront! — remontait à quelques années au plus.
Le programme de ma journée ne me permettant pas de la
consacrer exclusivement à la recherche, d'aileurs aléatoire,
de YOrthodontiuin, je me suis contenté de visiter les arbres
en bordure de la route ou engagés dans les haies d'enclos
des prairies et champs voisins; mais aucun d'eux n'était, si
je puis dire, à point, c'est-à-dire à l'état de caducité suffisante
pour nourrir la plante. Les progrès considérables de l'agricul-
ture en Bretagne réduiront d'année en année les chances
de vie de VOrthodontium. C'est à une cause de même nature,
comme la très bien fait remarquer M. l'abbé Hy, qu'est due
l'extrême rareté actuelle en Anjou du Zijgodon Forsteri,
espèce que Guépin récoltait autrefois abondamment, et dont
on trouve de lui de beaux échantillons dans tous les heri)iers
de la première moitié du siècle dernier. Le Zygodon
Forsteri recherchait surtout les têtards des Peupliers.
*"Webera albicans Sch. — Je ne fais figurer ici cette
F. CAMUS — MUSCIXÉES BRETONNES- VENDÉENNES 309
espèce que parce qu'elle n'a pas encore été signalée en
Bretagne. Elle existe dans les cinq départements bretons,
mais elle ne paraît pas commune — une douzaine de localités
seulement — et elle est toujours stérile. On la rencontre
surtout dans les fossés déclives et le long des sources. Il faut
se garder de la confondre avec les petits Philonotis qui lui
tiennent souvent compagnie.
Bryum pendulum Scliimp. — Cette Mousse semble peu
s'éloigner du littoral breton où elle recherche les bas-fonds
mouillés des dunes : anse de Goulven (Fin.); presqu'île du
Gavre (Mor.) ; Préfaille (L.-Inf.); les Sables-d'Olonne (Vend.).
Elle se retrouve sur la butte granitique du Puy-Saint-Bonnet,
située dans le département des Deux-Sèvres, sur la limite de
celui de la Vendée.
*B. inclinatum Br. eur. — Marais (en voie d'assèche-
ment) de Trémaouézan ; Roscoff. au fond de rAber(Fin.);
marais de l'Erdre à la Popinière (L.-Inf.).
B. Donianum Grev. — J'ai déjà signalé l'abondance de ce
Bryum dans la zone littorale du département des Côtes-du-
Nord. Il continue, tout aussi commun, en suivant la côte de
la Manche jusqu'à l'extrémité occidentale du Finistère. Parmi
les localités où il est particulièrement abondant, on peut
noter les environs de Morlaix, ceux de Saint-Jean-du-Doigt,
la côte de Goulven et de PIounéour-Trez ; il donne même
assez souvent des fruits dans cette région. Sur le littoral
atlantique, il m'a semblé jusqu'ici moins généralement
répandu, bien qu'il y compte encore, au moins en Finistère,
de nombreuses localités : le Conquet, Kerhuon, Landerneau,
Beuzec-Cap-Sizun, Audierne, Pontaven, etc. Il est rare loin
du littoral. Cependant il existe et fructifie même bien à
Huelgoat, c'est-à-dire dans une des régions les plus sylva-
tiques du Finistère : il est vrai qu'il y croît sur un talus bien
abrite et exposé au midi. Il semble craindre les vents et
recherche l'abri des haies en surplomb sur les talus des
chemins creux. Ainsi je n'ai pu le trouver dans la région
voisine de la presqu'île de Quiberon (Mor.) où les talus sont
310 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^^ SÉR., T. II
généralement bas et couronnés d'une végétation plutôt
chétive. Je ne l'ai pas vu davantage entre le Pouliguen et le
Croisic (L.-Inf.), sans doute pour la même raison ; mais il se
montre non loin de là à Guérande où les conditions de vie
lui sont meilleures. Cette Mousse paraît commune sur le
littoral vendéen, où je l'ai recueillie dans l'île de Noirmoutier,
à Challans et à Talmont. J'ai lieu de croire également qu'au
sud de la Loire et dans le voisinage du fleuve, elle s'avance
assez loin à l'intérieur, car elle a été signalée en Maine-et-
Loire, et je l'ai moi-même trouvée, dans ce département, à
Cholet.
Philonotis rigida Brid. — Cette espèce méridionale
existe toujours, bien qu'en petite quantité, sur un escarpement
schisteux du halage de la Vilaine près de Saint-Malo-de-
Phily (I.-Vil.). Qu'il me soit permis à son propos — dans ce
/5u//e/i/i surtout consacré aux travaux régionaux - de rappeler
la mémoire de mes trois collègues aujourd'hui morts, tous
trois botanistes bretons ou angevins, J. Gallée et les docteurs
Avice et P. Brin, en compagnie desquels fut découverte, en
1876, à Saint-Malo-de-Phily, cette Mousse alors nouveauté
française. M. Husnot, qui a pu étudier un échantillon de la
plante de Bonnemaison, rapportée au Ph. marchica dans le
Botanicum gallicum, a constaté qu'elle appartient au Ph.
rigida, ce qui revient à dire que cette Mousse existe ou existait
autrefois aux environs de Quimper. Il y a quelques années,
on m'a montré à Brest un petit fascicule de Mousses qu'on
m'a dit avoir été recueillies par Tanguy, et dans lequel j'ai vu
un bon échantillon fructifié du Ph. rigida, avec la mention
« Saint-Marc, 24 juin 1890 ». Saint- Marc, commune limitrophe
de Brest, s'est beaucoup transformé pendant ces dernières
années, surtout depuis l'établissement du port de commerce.
Des établissements industriels, une gare de marchandises,
des villas, des maisons ouvrières l'ont envahi et ont proba-
blement détruit la localité du Ph. rigidia que, dans une pro-
menade d'ailleurs rapide, je n'ai pu reconnaître. Par contre,
j'ai moi-même trouvé une localité nouvelle de cette Mousse,
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 311
toujours sur un escarpement schisteux humide, au bord de
la route nationale de Brest à Paris, entre la Roche et le village
de Pont-Christ (Fin.). Le Ph. rigida y est stérile et mal
développé. Ses tiges semblent ne pouvoir achever leur déve-
loppement et les plus âgées sont comme rasées au sommet.
J'ai constaté ce même arrêt de développement en août 1900,
comme en avrildernier et je ne sais à quelle cause l'attribuer.
*Fontinalis hypnoides Hartm. — Très rare sur des
souches d'arl)res émergées lors des basses eaux, étang de
Villecartier (I.-Vil.), en compagnie du Conomitriiimjiilianum.
Je n'ai pas reconnu le F. hypnoides sur place, et c'est de mes
récoltes du Conomitriiim que j'en ai extrait quelques tiges.
Je ne saurais donc dire s'il était rare dans cette localité, la
seule connue en Bretagne au nord de la Loire. Son existence
est probable dans d'autres grands étangs de la région. Je dois
avouer toutefois que mes recherches dans quelques-uns de
ceux-ci n'ont pas été heureuses. La plante de Villecartier est
stérile, et il m'est par suite impossible de dire si elle appar-
tient au F. hpynoides type ou à la forme de la vallée de la
Loire décrite par M. l'abbé Hy sous le nom de F. Rauani.
* Cryphaea Lamyana (Mont.). — Moulin du Roi, sur un
affluent de l'Hyères près de Carhaix (Fin.). Très rare là.
Cette Mousse se trouvait parmi les échantillons non déter-
minés de l'herbier de M. Picquenard, provenant des rochers
de Hilliguet sur l'Isole près de Quimperlé. M. Dismier et moi
avons été visiter cette localité et en avons rapporté de beaux
échantillons du Cryphœa.
Le Cryphœa Lamyana que j'ai vu abondant sur certains
points de la vallée de la Sèvre-Nantaise et de ses affluents,
n'avait pas encore été rencontré en France au nord de la
Loire. Existant dans un affluent de l'Hyères, à une petite
distance du confluent de celui-ci avec l'Aulne, on peut
admeUre comme vraisemblable qu'il a pu exister également
autrefois dans cette dernière rivière. L'Aulne, devenue portion
du canal de Nantes à Brest, est maintenant coupée d'écluses
qui ont exhaussé son lit, et qui, en lui maintenant un niveau à
312 BULL. SOC. .se. .\AT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II
peu près constant, ont supprimé les périodes d'émersion qui
semblent indispensables à la vie du Cryphœa Lamyana. La
Vilaine, le Blavet, dans son cours inférieur (en amont de
Pontivy), paraissent avoir également fourni autrefois, c'est-
à-dire avant leur canalisation, des conditions favorables au
développement de cette Mousse. Elle est à rechercher, avec
quelque chance de succès, sur les affluents de ces deux
rivières, sur ceux surtout de la Vilaine, dont le débit est très
faible en été.
Leptodon Smithii Mohr. — Bien que répandue en
Bretagne, cette plante y est cependant beaucoup moins com-
mune que ne semblent le croire beaucoup de bryologues. Je
ne l'y ai jamais rencontrée qu'à l'état stérile ; mais j'en ai vu
des exemplaires fructifies recueillis par Taslé à Vannes et par
Toussaints à Auray, où le Leptodon était autrefois abondant
sur les arbres, actuellement renouvelés, de la place qui sur-
monte la promenade du Loch. Au voisinage de la Loire et en
Vendée, le Leptodon est plus fréquent, et, dans ce dernier
département, il fructifie bien dans le bois d'Yeuses de l'anse
du Veillon.
Habrodon perpusillus (De Not.) Lindb. (Habrodon
Notarisii Schimp.). — Le Faon sur quelques Ormes autour
de l'église ; Landerneau, assez abondant sur les Ormes de la
jetée de l'Elorn, et aussi, du côté opposé de la ville, au champ
de foire situé à l'entrée de la route de Carhaix où il est très
rare ; Lampaul-Ploudalmézeau, près du village de Kerlecli.
Cette localité appartient au versant de la Manche. Les deux
autres, ainsi que celles de Lorient et de Chàteaulin que j'ai
fait précédemment connaître, sont situées du côté atlantique.
Celle de Brasparts est à supprimer. Elle est due à une erreur
d'étiquette. J'ai revu, il y a quelques années, les vieux arbres
situés près de l'ossuaire de l'église de Brasparts et sur
lesquels je croyais avoir trouvé VHabrodon : ils n'offrent pas
trace de cette Mousse. La présence de VHabrodon à Brasparts,
bourg éloigné de la mer et appartenant à la région montueuse
du Finistère, serait d'ailleurs assez étonnante, bien que les
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 313
arbres dont je parlais tout à l'heure, portent quelques belles
plaques du Leptodon Smithii.
Heterocladium heteropterum Br. eur. — Rarissime
fructificans, dit Schimper dans le Synopsis. Les Flores fran-
çaises de MM. Boulay et Husnot donnent la même note, et je
ne crois pas que cette Mousse ait été trouvée fertile en
France ailleurs que dans les Pyrénées. Je l'ai trouvée en
jeunes fruits, en compagnie du Brachijodiis trichodes, dans la
forêt de Coatloc'h à l'altitude de 150 mètres environ (Fin.). Il
pouvait y avoir une dizaine de fruits en tout, en comptant les
pédicelles encore jeunes. A l'état stérile, V Heterocladium est
assez fréquent dans toute la Bretagne et dans la partie grani-
tique de la Vendée.
Brachythecium glareosum Br. eur. — Espèce à préfé-
rences calciques, rare et mal développée en Bretagne: Rennes,
où il fructifie sur la route des Buttes de Coesmes (I.-Vil.);
bassin calcaire du Quiou. et çà et là environs de Dinan ;
côtes de Saint-.lacut et de Saint-Cast ; Hillion; Saint-Michel-
en-Grève (C.-Nd.); Morlaix (Fin.); bassin tertiaire de Saffré
(L.-Inf.).
Plagiothecium elegans Schimp. — Fructifie de loin en
loin: Saint-Herbot; forêt de Cascadec; Morlaix (Fin.); Gué-
méné-Penfao (I^.-Inf.). Commun à l'état stérile.
* Marsupella aquatica Schtfn. — Le Professeur Schifïner
a récemment élevé au rang d'espèce sous le nom de Marsu-
pella aquatica, la variété aquatica Ldbg du M. emarginata.
Cette nouvelle espèce a été acceptée par plusieurs hépati-
cologues et consacrée par M. Stepliani dans son Species
Hepaticarum. S'il m'est permis de donner mon humble
avis dans la question, je la crois suffisamment bien caracté-
risée. Le M. aquatica diffère du M. emarginata par ses
dimensions plus considérables, ses feuilles plus distantes,
fortement étalées dès la base, presque squarreuses, orbicu-
laires, à sinus entamant à peine la feuille, par sa station plus
aquatique — lit des ruisseaux à courant rapide ou au moins
314 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
rochers déclives fortement suintants, — enfin par son habitat
à des altitudes élevées. C'est en effet une plante alpine, tout
au moins subalpine : in montosis editioribus Europae, dit
M. Stephani. J'ai donc été très étonné de rencontrer, au mois
de septembre dernier, en Finistère, dont le point culminant
n'atteint pas 400 mètres, une Hépatique que j'avais recueillie
en Suisse et en Corse, à des niveaux de 2000 mètres et plus.
Le Marsupella était abondamment disséminé sur une longueur
de quelques centaines de mètres dans le lit de l'Elorn, à
demi enfoncé dans l'eau, submergé même, en belles touffes
encombrées de sable et de petit gravier. L'Elorn, depuis sa
source et dans cette portion de son parcours, sert de limite
aux communes de Commana et de Sizun dont les centres
sont assez éloignés. Comme cette partie de la chaîne d'Arrée
ne se compose que de rochers, de landes et de marais, sans
fermes ni villages, il est difficile d'indiquer par un nom la
localité précise du Marsupella aquatica. Si l'on veut bien
jeter les yeux sur une carte un peu détaillée du Finistère, on
verra l'Elorn se diriger d'abord du N-E au S-W, exactement
parallèle à la chaine principale d'Arrée qui limite son bassin
au Nord, tandis qu'il est limité au Sud par un contrefort
plus élevé que la chaîne principale elle-même (montagne de
Toussaines). Après un parcours de 3 kilomètres 1/2 environ,
l'Elorn se coude à angle droit pour se diriger vers le N-W, et
il traverse une sorte de brèche de la chaîne d'Arrée. C'est
vers ce coude et un peu plus bas que se trouve le M. aquatica,
à une altitude comprise entre les courbes de niveau 200 et
260 mètres. Toute cette région repose sur des schistes et des
grès siluriens : elle est donc strictement siliceuse. Malgré
l'infériorité de l'altitude, le M. aquatica atteint un beau
développement; certaines touffes mesurent 11 centimètres,
presque la taille maxima de l'espèce. On devra chercher
celte Hépatique dans les rivières qui partent du massif
voisin du Mont-Saint-Michel. Je la considère comme l'un des
restes les plus remarquables d'une végétation ancienne carac-
téristique d'un climat plus rigoureux.
Le Marsupella emarginata Dum. iSarcoscyphus Ehrharti
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 315
Corda), qui est surtout une plante des basses et moyennes
montagnes siliceuses, est largement répandu dans toute la
Bretagne et dans la partie granitique de la Vendée. Il atteint
le bord de la mer : Bréhat, Roscofî, Douarnenez, Erdeven, etc.
Alicularia compressa Syn. Hep. — Autre espèce monta-
gnarde, moins rare que la précédente en Finistère. Elle
accompagne sur le Haut-EIorn le Marsiipella aquatica ; elle y
est plus abondante que ce dernier, s'étend le long de la
rivière sur un plus long espace et s'y présente avec des varia-
tions nombreuses quant à la taille et à la couleur qui passe
du vert au brun et au pourpre. L'A. compressa se trouve
aussi sur la rivière de Saint-Rivoal où il descend du bourg
même, jusqu'au bois du Nivot, c'est-à-dire à une altitude de
120 mètres au plus. 11 reparaît à l'autre extrémité du Finis-
tère, sur la limite des départements du Morbihan et des
Côtes-du-Nord, dans un ruisseau, sous-affluent de l'Hyères,
traversant la lande de Goarem-ar-boulc'h en la commune de
Saint-Hernin. Il est très rare dans cette dernière localité.
Galypogeia ericetorum Raddi. —Cette Hépatique méri-
dionale m'a longtemps échappé, et cela tient à ce que, à
moins de pluie ou d'un temps très frais, elle est presque
invisible dans la plupart de ses localités bretonnes. Dans la
Bretagne, en effet, elle ne se présente presque jamais en
plaques pures de quelque étendue. Elle se plait surtout dans
les landes qui ont peu de fond, là où une mince couche de
terre recouvre les affleurements ou les cuvettes de granit.
Elle semble rechercher le couvert de VUlex Gallii, et vit en
* compagnie des Archidium phascoides, Campylopus brevipilus,
Entosthodon ericetorum, Polytrichum pilifenim, Jimgermannia
Limprichtii, Fossombronia divers, Riccia bifiirca, d'herbes
basses, Graminées ou autres, se recroquevillant et dispa-
raissant complètement au milieu de ces plantes pendant la
sécheresse. Plus rarement elle s'établit sur des talus. Je l'ai
recueillie près de Morlaix; dans l'île de Balz; à Pontaven
(Fin.); à Kerostin près de Port-Louis (Mor.). Elle est presque
commune dans la région classique des mégalithes , c'est-
316 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
à-dire dans les communes de Erdeven, Belz, Plouharnel,
Carnac, où elle compte de belles localités (Mor.). Elle se
retrouve près des Sables-d'Olonne, sur la côte de Saint-
Jean-d'Orbetiers (Vend.). Je ne l'ai pas encore vue en état de
fructification. Des recherches plus suivies la feront certaine-
ment découvrir dans beaucoup de localités intermédiaires,
et je serais bien étonné qu'elle n'existe pas dans les plateaux
de landes rases des grandes îles comme Groix et Belle-Ile.
Nardia hyalina Carringt. ~ Espèce jusqu'ici peu
remarquée dans l'Ouest, où sans être commune, elle paraît
largement répandue ; du moins je lui connais plusieurs
localités dans chacun des cinq départements bretons. Je ne
lui ai vu que des périanthes stériles. Elle porte souvent des
radicules pourpres. Ce caractère qui a été donné parfois
comme caractéristique du Nardia obovata, n'a aucune valeur
dans la circonstance. J'ai reçu plus d'une fois de mes corres-
pondants le N. hyalina pourvu de radicules pourpres sous le
nom de N. obovata . Ce dernier manque complètement dans
l'Ouest — jusqu'ici dU moins.
Aplozia pumila Dum. {Jiwgermannia rostellata Hûben.).
— Sur l'Isole à Quimperlé; sur l'Odet en amont de Quimper;
Chàteauneuf-du-Faou, près d'une écluse du canal ; le Faou,
sur une tranchée schisteuse suintante de la route de
Rumengol ; au voisinage de moulins, sur la lisière de la forêt
de Cascadec et de celle de Coatloc'h (Fin.) ; le Faouet, sur le
Ster-Laer(Mor.). Il faudra probablement ajouter àces localités
quelques-unes des environs de Pontivy, d'après des récoltes
non encore vérifiées.
A. autumnalis (DC.) Heeg. (Jungennannia Schraderi
Mart.). — En très petite quantité, rochers schisteux moussus
au-dessous de la chapelle Sainte-Barbe, près du Faouet
(Mor.); granits de la vallée de la Sèvre-Nantaise à Saint-
Laurent et à Evrunes (Vend). Rare dans l'Ouest !
* Jungermannia exsectœformis Breidl. -- Dans une Note
F. CAMUS - - MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 317
intéressante (1), M. G. Dismier a montré tout récemment que
la plupart des échantillons français rapportés au Jung', exsecta
appartiennent au J. exsectœfonnis. Il en est ainsi pour la
plante de l'Ouest qui n'est encore connue que sur deux points
fort distants : la pointe du Raz, où elle est fort rare à la pointe
même et à l'entrée de la baie des Trépassés (Fin.) ; le bois de
la Chaise, dans l'île de Noirmoutier (Vend,), où elle est assez
abondante sur quelques talus, dans une partie du bois que
n'ont pas encore envahie les constructions. Elle est stérile et
propagulifère dans ces deux localités.
* Lophocolea spicata (Tayl.). — Je ne connais encore de
localité française pour cette Hépatique que celle des environs
du Havre, découverte et signalée par M. Thériot. Je l'ai bien
cherchée en Bretagne, et c'est seulement en octobre dernier
que j'ai pu mettre la main sur elle à Saint-Nicolas-des-Eaux
(Mor.). Elle croît sur la surface en pente d'un bloc unique
de micaschiste entouré de quelques autres blocs qui s'arc-
boutent entre eux et sont en partie recouverts par la saillie
en surplomb d'un escarpement schisteux qui tombe sur le
halage du Blavet. Ces rochers sont donc bien abrités, celui
qui porte le Lophocolea, est, pour ainsi dire, dans un demi
jour ; ils doivent être plus ou moins lavés lors des pluies par
le ruissellement des eaux qui tombent du coteau, ainsi qu'on
peut en inférer des belles toufYes de ÏAmphoridium Mougeotii
végétant sur les parois verticales de l'escarpement. Le Lopho-
colea est très peu abondant ; la localité tient presque dans un
mètre carré — ce qui ne veut pas dire malheureusement qu'il
couvre un mètre carré de superficie. Il est complètement
stérile. Je l'ai vainement recherché au voisinage, le long du
halage du Blavet, sur quelques points qui semblent convenir
à cette Hépatique.
Saccogyna viticulosa Dum. — Je connais en Bretagne
une quarantaine de localités de cette Hépatique, dont plus de
(t) Jungermannia exsecta Schm. et J. exsectœformis Breidl. [Bulletin de la
Société botanique de France, XLIX, '25 juilletl902).
318 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
la moitié dans le seul département du Finistère. Comme bien
d'autres Cryptogames, Muscinées ou Lichens, ainsi que je
l'ai indiqué depuis longtemps, elle se raréfie à mesure qu'on
va, s'éloignant de l'extrême pointe de la Bretagne, vers les
limites extrêmes de la province. Je ne l'ai pas encore trouvée
au sud de la Loire, et la localité la plus méridionale que je
lui connaisse en Bretagne, est la forêt du Gàvre (L.-Inf.) où
elle se montre sur deux points éloignés l'un de l'autre de
quelques kilomètres, et en bon état de développement. Elle
recherche surtout les rochers granitiques ou schisteux,
ombragés et frais, rarement suintants, et s'établit soit directe-
ment sur la pierre, soit sur l'humus qui la recouvre. Il n'est
pas rare de la trouver sur la terre même des talus des
chemins creux, quelquefois aussi le long des routes. Enfin
elle ne redoute nullement le voisinage de la mer. Dans les
endroits relativement abrités, comme la rade de Brest, elle
arrive, et parfois abondante, jusque sur la tranchée de la côte
et s'y établit (côtes de Landévennec, de Daoulas, de Plou-
gastel) ; mais elle se montre aussi sur le sommet des falaises
battues du flot, dans des endroits très exposés, formant alors
de petites plaques moins pures, plutôt mélangées de Mousses,
et semblant chercher un abri parmi le gazon ou entre les
pierres : Bréhat, le Conquet, pointe du Raz, Groix, etc. Dans
quelques localités bretonnes, le Saccogyna atteint un déve-
loppement qu'on pourrait, sans exagération, qualifier de
prodigieux. Je ne connais aucune Hépatique qui arrive à
constituer à elle seule, c'est-à-dire sans mélange d'autres
Hépatiques ou de Mousses, des plaques d'une superficie
égale. J'ai sous les yeux une plaque du Saccogyna que j'ai
recueillie, le 14 octobre dernier, sur des schistes de la vallée
du Blavet, près de Saint-Nicolas-des-Eaux (Mor.). Elle mesure
en longueur 55 centimètres et sa largeur moyenne est de
20 centimètres. C'est donc une superficie de 11 décimètres
carrés uniquement formés par le Saccogyna, à l'exception de
trois maigres tiges du Dicranum scoparium qui la traversent.
Si je n'avais tenu à rapporter une plaque irréprochable,
j'aurais pu en acceptant des parties altérées, roussies ou
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 319
moins pures, en rapporter une de superficie presque double.
Bien que j'aie gratté la surface inférieure, la profondeur de
la touffe, sans addition de terre — la plante croissait sur le
rocher nu — mesure encore sur plusieurs points 2 centi-
mètres 1/2. Eh bien, ces dimensions sont très inférieures à
celles qu'atteignait autrefois la plante sur les blocs de granit
du vallon de Huelgoat (Fin.). Cette épaisseur des touffes du
Saccogyna, que j'ai vu atteindre exceptionnellement jusqu'à
5-6 centimètres, est remarquable chez une Hépatique dont les
tiges sont toujours horizontales, sauf les cas où elles s'élèvent
parmi des Mousses Leacohnjum, Dicramim et autres. Cela
tient à ce que, en vieillisant, le tissu de la plante devient très
dur. Il persiste longtemps sans se décomposer, et, au-dessus
de la partie superficielle vivante et verte de la plante, on
trouve un feutrage épais de tiges rousses admirablement
conservées, comme fossilisées, ne se désagrégeant pour passer
à l'état d'humus qu'avec une extrême lenteur, vraisemblable-
ment au bout d'un nombre d'années considérable. iMalgré ce
beau développement végétatif, peut-être même à cause de lui,
le Saccogyna est presque invariablement stérile. Assurément
en raison même de leur configuration et de leur situation
toute spéciale, les organes reproducteurs doivent laisser peu
de traces, et il n'est pas étonnant qu'en dehors de la saison
où ils se développent, ils échappent à des recherches même
minutieuses. Cependant, au mois d'avril dernier, c'est-à-dire
à la saison de l'année la plus favorable à cette recherche, j'ai
visité un certain nombre de localités du Saccogyna, et, parmi
elles, les deux plus remarquables, le vallon de Huelgoat et le
bois de Kérérault en Plougastel. A cette dernière localité
seulement, et cela pour la première fois de ma vie, j'ai vu sur
place les fruits du Saccogyna et encore ai-je eu de la peine à
en réunir une trentaine en comptant les saccules incomplète-
ment développés (1). La majeure partie des fruits était à
(1) Dans les Iles Britanniques, le Saccogyna, bien que largement répandu,
fructifie très rarement, as^ez rarement même pour que, dans son bel ouvrage
récemment terminé, The HepatlcsR of the British Mes, M. W. H. Pearson
320 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
point (18 avril) avec capsules mûres et même ouvertes. J'ai
vu d'autre part le Saccogyna dans les conditions les plus
diverses, favorables ou défavorables à son développement ; je
l'ai vu depaiiperata, réduit dans toutes ses dimensions —
variété minor Syn. Hep., d'ailleurs sans autre importance —
et jamais je n'ai trouvé sur lui trace de propagules, ni sur le
bord des feuilles, ni au sommet des tiges. Malgré cela, la
plante se maintient bien, et il ne semble pas qu'elle soit en
voie de diminution en Bretagne.
Les botanistes qui n'ont pas vu le Saccogyna viticiilosa
à l'état frais, ne se doutent pas de l'élégance de cette Hépa-
tique. Ramollis dans l'eau, les échantillons d'herbier, sans se
décolorer complètement et noircir comme ceux des Kaniia et
des Lophocolea, perdent néammoins de leur couleur et
surtout de leur éclat, et ne donnent qu'une idée imparfaite
de la plante vivante qui, sans être d'un joli vert, possède un
éclat vernissé particulier.
* Cephalozia elachista (Jack) Spruce. — Forêt de Con
veau, taillis coupé, sur de la terre riche en humus, très
localisé (Mor.). Je dois la confirmation de ma détermination
au regretté J.-B. Jack de Constance, le créateur de l'espèce.
* C. Franscisci Dum. — Marais près de Trémaouézan (Fin.).
Les anciennes épreuves des cartes de l'État- major figurent
entre Trémaouézan et Ploudaniel, un vaste espace à demi
inondé nommé le Grand-Marais. Il ne mérite plus ce nom
depuis longtemps; il diminue tous les jours et il est peu
à peu remplacé par des prairies et par des cultures. Les
bryologues vont perdre à ce progrès pliisieurs bonnes espèces,
dont le Sphagnum Pylaiei, isolé là de son centre principal de
dipersion en Basse-Bretagne.
Je suis encore à peu près certain d'avoir recueilli le Ceph.
prenne la peine d'indiquer exactement les huit localités où cette Hépatique
a été trouvée à l'état fertile. Sur la plante de Plougastel, quelques tiges por-
tent chacune deux saccules éloignés l'un de l'autre de quelques millimètres.
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES- VENDÉENNES 321
Francisci dans une seconde localité finistérienne : les marais
voisins des sources de l'Élorn près de Commana.
C. Turneri Lindb. — Roule de Guilers à Gouesnou;
route de Landerneau à la Forêt (où abondant) (Fin.);
Pontivy, route de Stival (Mor.). Dans ces trois localités
— comme dans la plupart des autres localités bretonnes —
le C. Turneri croît sur des talus de terre meuble, frais sans
être précisément humides, et non herbeux. Il porte habituel-
lement des périanthes nombreux et souvent fertiles. Il y cons-
titue des gazons purs ou mélangés des Cephalozia biciispidata,
C. divaricata, Diplophylliiin albicans, Jimgennaimia crenidata,
Plagiothecium elegans.
Adelanthus decipiens Hook. — Depuis que j'ai signalé
la première localité française de cette Hépatique à Pont-
Christ, j'en ai reconnu trois autres. L'Adelantlms est très
localisé mais bien développé dans un petit bois situé à l'ouest
des ruines de la Roche-Maurice de l'autre côté du ruisseau.
Cette localité appartient comme celle de Pont-Christ à la
commune de la Roche, mais elle est éloignée de la première
de 3 kilomètres 1/2. V Adelanthus existe encore au moins
dans deux localités du versant septentrional de la chaîne
principale d'Arrée, au Roc'h Trévezel, où il est rare, et aux
rochers du Cragou où il est plus abondant et où il vit en mélange
intime avec le Scapania resapinata. Toutes ces localités appar-
tiennent au département du Finistère.
*Kantia arguta (Mont.) Lindb. — Cette Hépatique long-
temps méconnue est probablement très répandue dans
l'Ouest. Je ne puis pour l'instant donner une idée exacte de
sa distribution; je me contente d'énumérer les localités dans
lesquelles je puis certifier sa présence, localités auxquelles
s'ajouteront plusieurs autres si, comme j'ai lieu de le suppo-
ser, l'examen microscopique de récoltes non étudiées vérifie
les suppositions faites sur place : Saint-Cast (C.-Nd.); lisière
de la forêt de Laz; Chàteaulin ; forêt de Coatloc'h; environs
de Landerneau (montée de Pencran; plusieurs points de la
commune de la Roche ; route de Botquénal où il est abondant):
322 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Beuzec-Cap-Sizun (Fin.); Gourin; Pontivy; Saint-Nicolas-
des-Eaux (Mor.).
Le Kantia arguta se fixe ordinairement sur la terre finement
graveleuse ou pulvérulente des talus frais et abrités, tapissant
volontiers les petites excavations produites par l'éboulement
des terres. Il y forme des plaques lâches et minces, formées
par le vague entrelacement des tiges, et il est difficile, en
raison du peu de cohésion du support, d'en enlever de beaux
échantillons. Il est souvent intimement mêlé avec des formes
grêles et propagulifères du K. Trichomanes qui, malgré la
variabilité de ses feuilles, m'a toujours paru bien distinct du
K. arguta, et qui, pour employer l'expression très heureuse
de Lindberg, ne prend jamais l'aspect lophocoléoïde de ce
dernier.
Lepidozia cupressina Dum. — Çà et là sur les coteaux
de la rive gauche de la vallée de l'Elorn : Gorréquer près
Pont-Christ; la Roche-Maurice; Saint-Aibin-en-Dirinon ; Bot-
quénal et enfin Plougastei où il est connu depuis longtemps.
Dans plusieurs de ces localités , le Lepidozia est assez
abondant. Il se retrouve, mais beaucoup plus rare, au Roc'h
Trévézel (Fin.).
Diplophyllum obtusifolium Dum. — Paraît très rare
dans le Nord-Ouest : Caliac, dans une vieille carrière; route
nationale entre Treglamus et Louargat (C.-Nd.); Saint-
Laurent-sur-Sèvre (Vendée).
D. Dickson! Dum. — J'ai indiqué cette Hépatique à
Saint-Herbot et à Huelgoat; mais j'avais fait depuis quelques
réserves pour cette dernière localité, ne retrouvant pas
d'échantillon à l'appui. Le D. Dicksoni existe bien à Huelgoat,
mais sur un point différent de celui où je croyais l'avoir vu
autrefois. J'ai reconnu récemment cette espèce dans des
échantillons recueillis en septembre 1900, sur des blocs de
granit, en suivant la route de la Feuillée.
Scapania umbrosa Dum. — Cette Hépatique, très rare
dans deux localités du Finistère que j'ai déjà signalées :
F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 323
Huelgoat et Saint-Herbot, se retrouve plus abondante dans
une troisième, la forêt de Coatloc'h, où j'ai pu en recueillir
un certain nombre de plaques sur plusieurs points de la
forêt. C'est encore une espèce montagnarde, égarée à de
faibles altitudes, 160 mètres maximum à Coatloc'h.
Madotheca Thuja Dum. — Espèce quelquefois difficile
à distinguer de certaines formes inermes du Madotheca lœvi-
gata. La saveur poivrée, donnée comme un caractère de ce
dernier, caractère très utile en pratique, peut faire défaut,
comme je l'ai constaté sur un M. lœvigata incontestable,
à feuilles et à amphigastres dentés. Le M. Thuja semble
répandu dans la zone maritime ou submaritime de la Bre-
tagne du côté atlantique. Sur la Manche et à l'intérieur, il
parait rare. Erquy; Dinan (C.-Nd.); Morlaix ; côte de Plou-
néour-Trez à Brignogan ; le Conquet (commun); le Faou ;
Rosnoen; Chàteaulin; Brasparts; Quimper; Locunolé (Fin.);
le Faouet: Ploermel; Hennebont; île de Groix, où je l'ai
indiqué par erreur sous le nom de lœvigata (Mor.); entre le
Pouliguen et Batz; Prigny; Mauves; Clisson ; Boussay
(L.-Inf.); Saint-Hilaire (Vend.). La plupart des échantillons,
surtout dans la région maritime, appartiennent à une forme
spéciale qui a été, je crois, décrite sous le nom de variété
Corbierei.
Lejeunea calyptrifolia Dum. — Roc'h Trévézel et
rochers du Cragou, dans la chaîne d'Arrée; Laz, dans les
Montagnes-Noires (Fin.). Toujours en faible quantité. J'ai
patiemment cherché cette petite Hépatique aux environs de
Landerneau qui me semblent lui convenir, mais jusqu'ici
sans résultat.
L. haxnatifolia Dum. — Répandu dans quelques com-
munes voisines de Landerneau : Ploudiry, la Martyre,
Pont-Christ, la Roche et surtout Pencran, sur les Hêtres»
plus rarement sur les Ormes et les Chênes, soit directement
sur l'écorce, soit plus souvent parmi les Mousses et les Hépa-
tiques troncicoles principalement F/-M//a/7za dilatata, Metzgeria
furcata, Neckera pumila, Hypnum resupinatiim. Au nord de
324 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
Pencran, le L. hamatifolia abonde sur une allée de vieux
Hêtres. Cette Hépatique se retrouve loin de là sur quelques
vieux troncs de Calluna milgaris, au Cragou dans la chaîne
d'Arrée et à la montagne de Laz (plante o") dans la chaîne
des Montagnes-Noires. A Coatlosquet près de Pleyber-Christ,
sur une allée de Hêtres qui ne paient pourtant pas beaucoup
de mine, j'avais pu en 1879 la récolter en nombre pour les
Miisci Gallîœ. Depuis lors les plaques que j'avais respectées
se sont multipliées, et, au printemps dernier, j'ai pu, sur les
mêmes Hêtres, en faire une nouvelle provision pour un autre
Exsiccata. Cette espèce, comme la précédente et la suivante
ne sont pas encore connues en Bretagne en dehors du
Finistère.
L. ovata Syn. Hep. — Huelgoat près de la pierre bran-
lante; Ploudiry sur un Orme (Fin.).
L. ulicina (Tayl.) et L. inconspicua (Raddi). — Dans un
travail sur les espèces françaises du genre Lejeunea (Bull.
Soc. bot. France, XLVII, 22 juin 1900), j'ai indiqué de nom-
breuses localités bretonnes de ces deux Hépatiques. Depuis
j'en ai reconnu de nouvelles pour l'une et pour l'autre, pour
la première surtout qui est décidément commune en Basse-
Bretagne.
Quelques respectables que soient les droits de la priorité,
ceux de la clarté ne le sont pas moins, et le nom de miniitis-
sima donné tantôt à l'une, tantôt à l'autre de ces espèces,
tantôt à toutes deux plus ou moins confondues, ne peut
qu'être une cause d'erreur (1).
(1) Les petit.s Lejeunea ont été longtemps confondus, même par des Hépa-
ticologues de valeur. .l'ai parlé {loc. cit. p. 201) d'un sachet de l'herbier Mon-
tagne, renfermant, à l'état libre, des échantillons envoyés par de Brébisson
avec la provenance « Falaise et Briquebec » et étiquetés L. minutissima. Ces
échantillons appartiennent au L. ovata. Dans les « Appunti per un nuovo
Censimento délie Epatiche Italiane » {Mem. Acad. Torino, ser. 2, XXII, '1865),
de Notaris décrit et figure (tab. V. 27) le Lejeunea inconspicua. L'explication
de la figure 27, 8 — placée là pour servir de terme de comparaison avec les
figures du L. inconspicua — est ainsi conçue « Foglia ed amfigastrii di
Lejeunia minutissima (= ulicina) da esemplare di Normandia favorito dal
F. CAMUS — MUSCINÉËS BRETONNES- VENDÉENNES 325
Blasia pusilla L. — Étang de Marcillé-Robert (I.-Vil.);
la Paquenais près Dinan, legit F. Morin (C.-Nd.); Tréma-
ouézan (Fin.) ; Hennebont ; Ploërmel (Mor.). Ne semble pas
commun dans la région.
Aneura palmata Dum. — Sur l'humus, dans les excava-
tions des rochers siliceux (granit, schistes, quartzite), plus
rarement sur les troncs pourris : Roc'h Tout près Guimiliau ;
Gorréquer près Pont-Christ ; la Roche-Maurice; Plougastel au
bois de Kérérault. V Aneura palmaia semble souffrir de vivre
à une aussi faible altitude (la localité de Kérérault est peut-
être à 20 mètres seulement au-dessus du niveau de la rade
de Brest). Il est toujours très petitement représenté et je le
crois en voie de disparition.
Riccia Bischoffii Hûben. — En plusieurs endroits sur la
côte du Croisic, en particulier à l'extrême pointe et près du
menhir. Plante mâle et plante femelle avec quelques rares
truits (L.-Inf.).
*R. Pearsoni Steph. — M. Stephani ayant élevé sous ce
nom au rang d'espèce nouvelle une plante anglaise considérée
auparavant comme appartenant au R. nigrella, il était à
supposer que cette nouvelle espèce se trouve également en
chiariysimo Montagne. » Cette figure représente, sans doute possible, une
feuille et un amphigastre du L. ovata et non du L. uliclna ! et il est
vraisembable que l'échantillon communiqué par Montagne à de Notaris, et
qui a trompé l'un et l'autre, a été tiré du sachet en que.stion.
Le mélange d'échantillons de Briquebec et de Falaise, localités dont la
première appartient au département de la Manche, la seconde à celui dn
Calvados, serait regrettable au point de vue de la géographie botanique
régionale, si Ion n'avait pas d"autre preuve de la présence du L. ovata dans
ces deux localités. Il existe, au Muséum de Paris, un échantillon de cette
espèce collé sur une carte et étiqueté de la main de de Brébisson « Junger-
mannia viinutissima Engl. Bot., forêt de Briquebec. » D'autre part, M. Hus-
not (Hepaticologia gallica) indique, d'après un échantillon de de Brébisson,
le L. ovata à Falaise, et, dans les Hepalicse Gallim, dans mon exemplaire du
moins, le numéro 88 B (Lejeunia minutissinia Dum. Bois de la Tour prés
Falaise. De Brébisson) appartient lui. aussi au L. ovata, C'est par suite d'un
oubli que je n'avais pas cité ce numéro 88 des Hipaticœ. Galliœ dans mon
travail sur les Lejeunea.
326 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Bretagne. Il en est ainsi en effet, et j'ai reconnu le R. Pearsoni
sur des échantillons de Mauves (L.-Inf.). Je ferai à loisir
la revue des autres échantillons bretons figurant dans mon
herbier sous le nom de Riccia nigrella. Il est probable que la
majorité, sinon la totalité de ceux-ci, appartient au R. Pearsoni.
M. Pearson (Hepat. Brit. Isles) ne paraît pas très convaincu
de la valeur spécifique de la plante qui lui est dédiée. Pour
ma part, j'avoue ne pas avoir encore d'opinion bien arrêtée
sur la question. Le Riccia Pearsoni paraît différer surtout du
R. nigrellapar les dimensions de ses spores 75 u au lieude 59.
Les i?/cda sont des plantes très embarrassantes. M. A. Crozals
s'est mis courageusement à leur étude, et c'est à lui qu'il
appartient désormais d'exposer les caractères et la distribu-
tion de nos espèces françaises. Dans un premier envoi que je
lui ai fait de mes récoltes bretonnes, se trouvaient le R. com-
mutata Jack et le R. Raddiana Jack et Lev., nouveautés
pour la région.
RAPPORT A M. LE DIRECTEUR
du Service de la Carte géologique détaillée de la France
FEUILLE D'ANGERS
par
M. Louis BUREAU
Directeur du Muséum d'histoire naturelle de Nantes
La campagne de 1902 a été consacrée à l'exploration de la
région de la feuille d'Angers comprise entre Baugé et Seiches,
au nord, et la vallée de la Loire, au sud.
Les niveaux rencontrés sont, en général, le prolongement
de ceux observés l'an dernier à l'est de Baugé.
Le Cénomanien offre, dans la vallée de la Loire, un
intéressant niveau. Aux Touches-de-Mazé, près Mazé, se
montrent les Grès du Maine à Terebratella Menardi, bien fossi-
lifères, représentés par des grès fins et durs et des grès à gros
grains, passant, par désagrégation, à des sables quartzeux
grossiers. Ces grès occupent les parties basses du pays et se
prolongent, sous les alluvions de la Loire, jusqu'à Mazé où
on les rencontre en creusant les puits.
Ils se relèvent à la Roche, au N. de Mazé, où ils supportent,
au N. et au S., les argiles à Ostracées. Exploités çà et là pour
moellons, sous le nom de tourte, ils ont servi, entre les
Touches et la Singerie, à la construction des murs du parc de
Montgeoffroy, près Beaufort-en-Vallée.
C'est à ce niveau qu'on doit attribuer les sables verts et les
grès ferrugineux qui surmontent, sur la rive gauche de la
Loire, le Bajocien de l'abbaye de Saint-Maur, observés par la
Société géologique de France, en septembre 1841.
Les argiles à Ostracées débutent par une zone à Ostrea
flabellata, Gryphaea columba de taille moyenne et rares
Nantes. — Bull. Soc. se. nat. Ouest., 2' sér., t. Il, fasc. III-IV, 31 décembre 1902.
328 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
0. biaiiriculata, au-dessus de laquelle viennent les couches
puissantes à 0. biaiiriculata surmontées par des marnes à
Térébralules, Gryphaea coliimba, 0. carinata, Diiriipadeformis.
Les marnes cénomaniennes prennent une grande extension
sur les communes de Baugé, Fontaine-Guérin, Beaufort-en-
Vallée, Saint-Georges-du-Bois, Fontaine-Milon, Jarzé, Bauné,
Corzé, Seiches, etc.
Le Turonien forme ceinture au pied des grands plateaux
sénoniens de Baugé, Fontaine-Guérin, Fontaine-Milon, Jarzé
à Seiches et des monticules de Brion, Saint-Georges-du-Bois,
Sermaise et Cornillé.
Il est constitué par le tuffeau de F Anjou dans lequel sont
ouvertes des caves et de petites exploitations en galeries :
Brion, la Roche, près Saint-Georges-du-Bois, Fontaine-
Guérin.
Ce niveau est surmonté par un tufTeau sableux à Bryo-
zoaires et 0. Roiwillei, visible à l'ouest de Vieil-Baugé (cote 74,
près le château de Montivert), à Fontaine-Guérin, à la Roche,
près Saint-Georges-du-Bois et aux buttes de Sermaise.
Puis, viennent les sables glauconieux à 0. cf. Deshayesi,
bien exposés près la Boisardière, dans la tranchée de la
route de Lue à Corzé, où ils sont surmontés par les sables
sénoniens.
Le Sénonien, très développé aux environs de Baugé et
dans la région comprise entre cette ville, Fontaine-Guérin et
Seiches, conserve le faciès sableux qu'il offre dans le sud-est
de la feuille d'Angers et le nord de celle de Saumur.
Il surmonte le Turonien et constitue les plateaux que j'ai
énumérés à propos de ce dernier étage. Sa composition est
partout la même. On en peut prendre un bon exemple au
château de Monet, au sud de Fontaine-Guérin.
Il se compose d'une puissante assise de sables fins jaunâ-
tres, parfois blancs, avec lits de sables grossiers à la base,
contenant de nombreux débris de Rh. vespertilio.
Dans la masse des sables se sont développés des gâteaux
gréseux et des tètes de chats avec Bryozoaires et Pecten.
Cet ensemble est surmonté d'une puissante couche de
L. BUREAU — FEUILLE d'aNGERS 329
sables à Spongiaires, bien développée dans la forêt de Chan-
delais, à l'est de Beaugé, à Jarzé, Fontaine-Guérin, Saint-
Georges-du-Bois et Fontaine-Milon.
Entre Jarzé et Beauveau, les sables sénoniens reposent sur
le Cénomanien, le Turonien faisant défaut.
Les grès à Sabalites, dont l'âge reste encore incertain, sont
bien développés à l'est de la ville de Baugé et de Baugé à
Seiches. Ils couronnent les sables sénoniens. Mais, comme
des bancs, privés de fossiles végétaux, également utilisés pour
la fabrication des pavés, se développent, parfois, dans la
masse des sables, il devient alors difficile de les en distinguer.
Le Calcaire lacustre couronne les hauts plateaux et
repose tantôt sur le grès à plantes, tantôt sur les sables
sénoniens à Spongiaires lorsque le grès fait défaut.
Aux Grands-Ormeaux, à l'est de Pontigné, le Calcaire
lacustre débute par une puissante couche d'argile verte. Les
roches qui entrent dans la composition de cet étage sont, du
reste, très variées. Ce sont des calcaires, des marnes blanches
avec silex smectiques (Brion), des meulières (la Chanterie,
route de Jarzé à Seiches), des silex cimentés par une pâte
siliceuse (Cuon, château de Monet, au sud de Fontaine-Gué-
rin, Fontaine-Milon, bois de la Varry, au sud de Jarzé).
Les faluns se montrent à l'est de Baugé sur les deux rives
du Couasnon, à Lasse, le Grand-Trouvé, Pontigné. Ils repo-
sent sur le calcaire d'eau douce, sans intercalation des Sables
de l'Orléanais, observés dans l'est de la feuille, à Meigné et à
l'est du Breil.
DESCRIPTION
DE
Deux Arthropodes nouveaux
Provenant du Soudan français
(Trox Borgognoi [Coléopt.j et Pot. (Potamonautes) Ecorssei [Crust.])
par
Ernest MARCHAND
Préparateur au Muséum de Nantes
(PI. XIII)
Les Arthropodes que je décris ci-dessous ont été recueillis,
dans le voisinage de Tombouctou, par M. Écorsse, lieutenant-
colonel d'infanterie coloniale, qui, dans les premiers mois de
1902, les a fait parvenir, en compagnie de quelques Mollusques
du Haut-Niger et des lacs soudanais, à mon collègue et ami,
M. le D"" Maurice Rivron. Ce dernier s'empressa de partager
les coquilles avec notre ami commun, son maître en conchy-
liologie, M. Rorgogno, et lui abandonna les Crustacés pour la
petite collection carcinologique de son cabinet.
M. Borgogno me les apporta au Muséum afin de les déter-
miner. Grand fut mon embarras, car, rien dans les collec-
tions et la bibliothèque ne pouvait me renseigner d'une façon
précise sur les intéressants Potamonides. Je dus attendre
plusieurs mois afin de recueillir les renseignements qui
m'étaient indispensables. — Je remercie, ici, bien sincère-
ment MM. les professeurs A. Giard et E.-L. Bouvier ainsi que
M"^ Mary Rathbun, l'éminente carcinologue de l'U. S. National
Muséum, de l'obligeance quils ont eu de me les fournir.
Persuadé que les intéressants spécimens qui m'étaient
confiés étaient nouveaux pour la science, je prévins M. Bor-
gogno qui, entièrement dévoué au Muséum, s'empressa d'en
offrir un couple à cet établissement.
C'est donc grâce à la générosité de cet excellent collègue et
Nantes. — Bull. Soc. se, nat. Ouesl., 2" sér., t. Il, fasc. Ill-IV, 31 décembre 1902.
332 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
ami, que notre Bulletin, consacré aux travaux concernant
l'histoire naturelle régionale et les collections du Muséum de
Nantes, doit de publier la description des deux formes nou-
velles provenant d'une région dont la faune est pour ainsi dire
inconnue.
Trox Borgognoi n. sp.
(PL XIII, fig. 1 ; 5/4 grand, nat.)
Longeur : 15 mill. ; largeur : 10 mill.
Ailé. Tête et prothorax recouverts d'un velours gris jau-
nâtre, dessous du corps et pattes gris noisette pâle ; élytres à
disque gris cendré bleucàtre, avec quelques gros tubercules
noir brillant.
Tête : transverse, coupée carrément sur les côtés ; chaperon
largement triangulaire, à sommet arrondi et abaissé, relevé
sur les côtés ; deux tubercules, assez gros, réunis en accent
circonflexe et un plus petit, en dessous, sur le milieu. Sa
surface couverte d'un velouté gris jaunâtre, enfumé princi-
palement sur le bord du chaperon et sur les tubercules ; la
disposition de ce velouté est irrégulière, elle donne à la tête
un aspect vermiculé. Vers la base et latéralement, ce velours
se présente groupé en petits cercles ; les centres dénudés et
les petits espaces intercirculaires font paraître la tête ponc-
tuée, à l'œil nu, mais sous la loupe, la disposition en cercles
de sa courte villosité est manifeste et la ponctuation nulle.
Antennes noires, brillantes, les derniers articles longue-
ment ciliés de poils sétiformes ; lamelles roussàtres.
Prothoiax : nn peu plus de deux fois moins long que large
(le rapport de ses dimensions est comme 3 : 7), largement
échancré en avant, avec ses angles très ouverts, le fond de
l'échancrure recti ligne recouvre le vertex, vue de dessus,
cette échancrure paraît à fond convexe; côtés légèrement
arrondis et festonnés par six grosses dents mousses, irrégu-.
lières; base sinueuse, trois courbes convexes et quatre con-
caves, la médiane des premières correspond à l'échancrure
des élytres, ses angles latéro-postérieurs débordent d'environ
E. MARCHAND — ARTHROPODES NOUVEAUX 333
un millimètre le bord des éljires. Le velouté gris jaunâtre
qui le couvre est disposé comme celui de la tête; à l'œil nu,
il paraît simplement ponctué, mais sous la loupe, l'ornemen-
tation déjà signalée se révèle avec quelques courtes soies
spiniformes, noires ; les régions saillantes, seules, offrent
l'aspect vermiculé observé sur les régions analogues de la
tête.
Le prothorax présente deux renflements tuberculeux de
chaque côté de sa base, les deux extérieurs géminés ; le
milieu de son disque est relevé par des carènes limitant une
aire allongée en forme de lance, à pointe mousse, accotée infé-
rieurement sur deux triangles dont les bases embrassent
presque toute la largeur de l'échancrure céphalique, qui,
dans cette partie, s'enfume et passe au brun noirâtre.
Scutelliim : petit, — un peu plus d'un millimètre de lon-
gueur, — en pentagone subrégulier plutôt qu'en fer de
lance, brun grisâtre avec les bords jaune vieil or.
Élytres : à peine aussi longs que la largeur du corps, très
convexes, l'échancrure de leur base, pour recevoir le scutel-
lum, est insignifiante ; leurs bords antérieurs sont légèrement
courbés en S, et, ainsi que je l'ai dit plus haut, les angles posté-
rieurs du prothorax les débordent de chaque côté ; ils s'élar-
gissent jusque vers le milieu de leur longueur pour s'arrondir
ensuite régulièrement en arrière ; leur bord externe est denté
en scie en avant, puis, la denticulation diminue et finit par
disparaître complètement en arrière, où il ne reste, comme
témoins, que les courtes soies spiniformes que l'on observe
près du sommet du bord interne de chaque dent.
Leur disque porte dix rangées de renfoncements irrégu-
lièrement ponctiformes, chaque relief ou entrepoint, est muni
postérieurement d'une très courte soie spinuleuse, noirâtre,
dirigée en arrière ; les intervalles sont relevés en neuf côtes
inégalement munies de tubercules, les plus gros de ces der-
niers sont noirs, très luisants, et portent jusqu'à trois ou
quatre soies disposées en ligne longitudinale, les autres
conservent la couleur du fond, c'est-à-dire qu'ils sont gris
bleu cendré et ne porte à l'arrière qu'une soie spinuleuse.
334 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SKR., T. II
Chaque élytre porte donc sur son disque dix-neuf rangées
de courtes soies spiniformes, noirâtres ; les bords suturai et
marginal en portent également une rangée, mais elles sont
plus petites et plus rapprochées ; les bords marginaux des
élytres sont rebordés en dessous et canaliculés sur toute leur
longueur; la ponctuation presque nulle sur le milieu du
disque est très accusée en approchant de l'extrémité posté-
rieure, surtout dans les angles et sur le bord latéral où les
élytres semblent perforés.
Pattes : robustes, gris noisette comme les régions sternales;
les genoux et l'apex des tibias des pattes médianes et posté-
rieures un peu enfumées ; tibias antérieurs munis, sur le
bord externe, de deux dents lobiformes, noir brillant, avec,
un peu au-dessus de la supérieure, l'indice d'une troisième,
très petite ; tibias médians et postérieurs pourvus de petites
dents sétigères sur le bord externe, ciliés sur le bord interne.
Patrie : Soudan français (probablement environs de Tom-
bouctou).
Un exemplaire trouvé par M. C. Borgogno, — à qui je me
fais un plaisir de le dédier, — dans la sciure de bois, qui
remplissait la boîte contenant les quatre Crustacés.
Potamon (Potamonautes) Ecorssei nov. sp.
(PL XIII, fig. 2 à 6 ; 5/4 grand, nat.)
Carapace : subquadrilatère, peu élargie en avant, assez
fortement bombée d'avant en arrière et sur les régions hépa-
tico-branchiales où elle se courbe régulièrement pour atten-
dre la crête qui limite les bords latéro-antérieurs; sa longueur,
chez les femelles, atteint les trois quarts de la largeur, chez
le mâle, elle est moindre, le rapport de ces deux dimensions
est comme 7 : 10 ; la distance qui sépare les angles orbitaires
externes, chez les femelles, lui est sensiblement égale ; par
contre, chez le mâle, elle l'excède d'un peu plus d'un
douzième (exactement ~) ; la largeur de son bord postérieur,
chez les femelles, est à peu près égale à la moitié de sa plus
grande largeur mesurée au milieu de la courbe des crêtes
E. MARCHAND — ARTHROPODES NOUVEAUX 335
latérales antérieures ; chez le mâle, elle n'atteint que les deux
cinquièmes.
Le sillon semi-circulaire qui, postérieurement, limite la
région mésogastrique est bien marqué, mais ses branches
divergentes, sillons gastro-branchiaux ou cervicaux, par
suite du bombement de la région antérieure de la carapace,
sont nulles ; c'est à peine si l'on en retrouve des vestiges,
sous forme de deux courtes dépressions obliques, près de la
crête post-frontale, à hauteur de l'angle orbitaire externe.
Les lobes urogastriques, confluents, ne sont pas délimités
sur la ligne médiane, mais leurs bords latéraux sont nettement
indiqués par des sillons profonds qui se courbent à angle
aigu et s'élèvent ensuite pour aller rejoindre, avec une légère
courbe l'extrémité des deux crêtes latérales antérieures qui
viennent justement s'évanouir entre les lobes épi-mésobran-
chiaux.
La région urogastrique n'est séparée, postérieurement,
de la région cardiaque que par une ligne formée par une
faible élévation de cette dernière, le lobe cardiaque postérieur
se confond en arrière avec la région intestinale ; latéralement,
et en avant, partent deux sillons peu profonds qui marquent
la limite des lobes méso-métabranchiaux et vont se perdre
dans les régions latérales postérieures, en longeant la petite
crête plus ou plus ou moins perlée qui existe sur les côtés,
au-dessus de l'échancrure qui ménage le jeu des pattes posté-
rieures.
Le sillon mésogastrique est court, mais assez profond,
en avant, pour diviser la crête post-frontale jusqu'au niveau
du bord postérieur du front, il s'élève vite en se bifurquant
obscurément pour disparaître environ au tiers de la distance
qui sépare la crête du sillon semi-circulaire.
Le front est lamelleux, oblique ; son bord libre, très légère-
ment rebordé, droit chez le mâle, est, chez les femelles, légè-
rement surbaissé au milieu, ce qui, vu de dessus, le fait
paraître légèrement mais largement échancré. Les angles orbi-
taires externes, bien que dentiformes, n'atteignent pas la
hauteur du bord frontal, ils ne dépassent pas en effet le niveau
336 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉH., T. II
de l'insertion des pédoncules; le bord externe est plutôt perlé
que denticulé, les dents en sont très petites, mousses et très
rapprochées ; un peu avant d'atteindre la dent épibranchiale
il se courbe brusquement, de sorte que celle-ci se trouve bien
détachée ; elle peut être dirigée en avant, comme chez le mâle,
ou bien suivre la courbe de la crête latéro-branchiale, c'est-à-
dire diriger sa pointe en dedans, comme je l'ai observé chez
deux femelles. La dimension des orbites, toutes proportions
gardées, semble augmenter avec l'âge : ainsi, chez le mâle et
la plus grande femelle, la hauteur atteint les 3/5 de la largeur,
tandis que chez les deux femelles, de taille plus petite, elle
n'égale que les 5/8 ; les bords sus et sous-orbitaires sont
perlés, le premier très finement dans sa moitié externe,
le second sur toute son étendue et plus grossièrement ; le
bord supérieur porte, parfois, çà et là, quelques cils assez
courts.
Les bords latéro-antérieurs décrivent, à partir de la dent
épibranchiale, une courbe régulière, ils sont relevés et
forment une petite crête munie dans sa partie antérieure de
quatre à cinq dents un peu plus petites que la première, ces
dents vont en diminuant de taille, s'émoussent et finissent,
à l'extrémité, par ne plus former qu'une fine perlure qui vient
se perdre sur le dessus de la carapace dans le sillon qui
sépare les régions branchiales antérieures des postérieures ;
ces dernières portent latéralement quelques lignes granu-
leuses, obliques.
La crête post-frontale est bien marquée, sans être cepen-
dant trop saillante, elle s'étend sans interruption de chaque
côté du sillon mésogastrique jusqu'à la base de la dent
épibranchiale, point où ses extrémités s'évanouissent en se
courbant insensiblement au-dedans des premières denticules
des crêtes latérales ; chez le mâle et les deux petites
femelles, cette courbure finale est à peine visible, mais chez la
grande femelle, elle est suffisamment apparente, même sans
avoir recours à la loupe. Son parcours est le suivant : de
chaque côté du sillon mésogastrique, elle remonte légèrement,
s'infléchit à hauteur de l'insertion du pédoncule oculaire, suit
E. MARCHAND - ARTHROPODES NOUVEAUX 337
parallèlement le bord susorbitaire, s'en écarte un peu au
niveau des cornées, se relève sous l'angle extraorbitaire, puis
se courbe doucement pour finir, comme il a été dit, en dedans
des premières denticules qui suivent la dent épibranchiale.
Son bord est très finement perlé à partir de la hauteur de
l'angle orbitaire interne jusqu'à la fin de son relief.
La surface du bouclier céphalo-thoracique qui semble lisse
à l'œil nu, parait, sous la loupe, semblable à une peau de
gant, tellement elle est finement chagrinée ; une ponctuation
très fine et assez éparse se voit dans les régions antérieures et
centrales ; dans les postérieures, les points deviennent un peu
plus gros, plus serrés, c'est surtout sur les régions latéro-
branchiales inférieures qu'ils atteignent leur maximum de
condensation
Le dessous de la carapace présente une fine perlure sur le
bord de toutes ses lignes suturales, la région jugale présente
quelques granulations, assez grosses mais éparses, se rappro-
chant près du bord infra -orbitaire.
Le cadre buccal ofïre, dans sa partie antéro-médiane, une
dent assez forte, triangulaire, aiguë, à base un peu plus large
que sa longueur, elle est bordée de quelques gros grains en
chapelet dont le relief la fait paraître excavée.
Pattes-màchoires : L'ischiognathe est plus long que large, le
rapport entre ses deux dimensions est comme 3 : 2 ; le sillon
ischial n'existe pas, à vrai dire ; cependant, chez le mâle et
l'une des femelles (n» 3), on observe une dépression longitu-
dinale superficielle, large, partant de sa base pour se diriger
un peu obliquement vers le milieu de son bord supérieur; chez
ces deux individus, le vestige de sillon ischial s'observe du
côté gauche ; la grande femelle (n° 2) et la petite (n° 4) pré-
sentent à droite, ou à gauche, mais toujours d'un seul côté,
une légère impression à la base de l'article, mais l'indication
s'arrête là.
Cette partie de la patte-màchoire est aussi finement cha-
grinée que la carapace, mais la ponctuation est plus clair-
semée, le bord interne, seul, porte une ligne de points assez
forts et réguliers .
338 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Le mérognathe est un peu plus large que haut, ses bords
internes et antéro-externes sont fortement rebordés, ce qui le
rend un peu concave ; il offre quelques points sur sa surface
et ses bords ; la ligelle triarticulée que porte le pan coupé de
son bord interne est relativement longue, le troisième article
dépasse de la moitié de sa longueur l'angle antéro-interne
de l'ischiognathe.
L'exognathe atteint juste le milieu du bord externe du
mérognathe, son bord interne présente sur la tranche des
vestiges de granulations.
Plastron sternal : chez le mâle, on y remarque quelques fines
rides transversales très courtes et, sous la loupe, un chagrinage
un peu plus fin que sur le bouclier céphalo-thoracique ;
quelques points épars, çà et là ; à l'extrémité antérieure du
sternum, entre les bases des pattes- mâchoires externes la
ponctuation est assez dense et on y remarque deux sillons
profonds : le premier, rectiligne, va de la base d'une patte à
l'autre, le deuxième est sinueux, il prend naissance au dedans
d'une petite échancrure punctiforme située sur le bord du
plastron, à hauteur de l'orifice inspiratoire, s'incline de façon
à venir affleurer le chanfrein qui borde la partie antérieure
de la gouttière sternale, puis se relève pour atteindre le bord
opposé du plastron. Ces deux sillons existent également chez
les femelles, mais ils sont beaucoup moins profonds.
Abdomen : celui du mâle est triangulaire et orné de la
même façon que le plastron sternal, il est nu et dépourvu de
tout cil sur ses bords; son article terminal a ses bords laté-
raux un peu concaves et son sommet arrondi ; sa longueur
est un peu supérieure aux [trois cinquièmes de la largeur de
sa base; l'avant-dernier article, trapézoïdal, a une hauteur un
peu plus grande que le fiers de sa base, leur rapport est
comme 26 : 70.
L'abdomen des femelles est large, presque obovalaire, il est
finement ponctué sur sa surface, un peu plus grossièrement
vers ses bords qui sont faiblement ciliés, le dernier article a
la forme d'un triangle très obtus, à sommet arrondi, la Ion-
E. MARCHAND — ARTHROPODES NOUVEAUX 339
gueur de sa base est un peu supérieure à deux fois sa hauteur,
exactement 13 : 6.
Les trois femelles, bien que de taille très inégale, portaient
toutes des œufs. Les animaux étant conservés à sec, j'ai mis
les œufs à revenir dans l'eau; après une semaine de séjour,
ils avaient à peu près repris leur volume primitif, la mensu-
ration d'un certain nombre m'a donné la moyenne suivante :
grand diamètre, 2"^"'; petit diamètre, l""" 1/2, et un peu
aplati.
Pattes antérieures : subégales chez les femelles, la droite étant
un peu plus forte que la gauche ; chez le mâle unique que
nous possédons, cette différence est très accentuée, la patte
droite atteint un volume double de celui de la gauche qui
reste dans les proportions de la patte des femelles. Les bras
débordent peu la carapace et portent sur le bord supérieur
quelques rugosités, leurs bords inférieurs sont granuleux,
l'interne porte près de son extrémité une petite dent mousse
arrondie, perlée. L'avant-bras parait lisse sur le côté externe
chez le mâle et la grande femelle; cependant, à la loupe, on
peut distinguer des vestiges de rugosités granuleuses; ces
rugosités deviennent apparentes à l'œil nu chez les deux
autres femelles (no^ 3 et 4).
Le bord supérieur de l'avant-bras, ou carpe, est armé en
dedans d'une épine forte, courte, mais très aiguë, portant un
peu au dessous de sa base l'ébauche d'une seconde épine.
La longueur horizontale de la grande pince, chez le mâle,
est égale aux cinq sixièmes de la largeur du bouclier céphalo-
thoracique ; chez les femelles, cette proportion est ramenée
aux deux tiers. Chez le mâle, la longueur horizontale du doigt
mobile de la grande pince, mesurée sur son bord supérieur,
est exactement deux fois celle du doigt fixe de la petite, et, la
longueur du doigt mobile de cette dernière est égale à celle du
doigt fixe de la grande pince, mesurée sur son bord interne.
Ces rapports, intéressants à constater chez le mâle, n'existent
pas chez les femelles puisque leurs pinces sont presque égales.
La portion palmaire des mains, aussi bien chez le mâle que
chez les femelles, à l'œil nu, peut être considérée comme lisse.
340 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
cependant, la pince droite de la petite femelle (n° 4) présente
sur son bord supérieur quelques petites lignes granuleuses
qui deviennent bien visibles si l'on se sert d'une loupe, celte
ornementation se retrouve chez les autres femelles à l'état de
vestiges. La face externe de la main porte deux lignes de
points allongés, la première part de l'articulation de l'avant-
bras pour aller se terminer entre les doigts, la deuxième
prend son origine un peu au dessous de la première et se
dirige parallèlement jusqu'à la base du doigt fixe, s'incline
pour suivre son sillon latéral ; une troisième ligne ponctuée
existe à la partie inférieure, mais elle est surtout bien
visible sur le bord externe du doigt ; la face interne est
parcourue, dans sa longueur, par une série de lignes sem-
blables, le doigt mobile porte, comme le doigt fixe, une ligne
ponctuée sur son bord externe, deux ou trois lignes longitu-
dinales, plus une de chaque côté de la base des dents.
Les doigts sont un peu rembrunis à partir du dernier tiers :
ils sont contigus dans toute leur longueur chez les femelles
et sur la petite pince du mâle ; la grande pince, chez ce
dernier, a le doigt mobile un peu courbé, aussi ne touche-t-il
l'opposant que par son extrémité, leurs bords internes
portent chacun une vingtaine de petites dents paraissant
assez aiguës vers l'extrémité seulement, mousses et tuber-
culeuses sur le reste ; à partir du milieu de leur longueur
jusqu'à-i'articulation, les doigts présentent quelques dents un
peu plus grosses qui s'intercalent entre les petites, elles
augmentent de taille en approchant de l'articulation ; les
extrémités des doigts sont aiguës et se recourbent Tune sur
l'autre en se croisant un peu.
Pattes ambulatoires : n'offrent rien de particulier, glabres,
elles sont assez grêles, sans cependant être allongées ; le bord
supérieur de leur méropodite porte des granulations denti-
forme ; leur dactylopodite, faiblement arqué, avec leur
pointe simple, longue, aiguë et cornée, portent sur leur bord
supérieur sept à huit denticules spiniformes, leur bord posté-
rieur n'en a seulement que trois ou quatre, mais elles sont
beaucoup plus robustes.
E. MARCHAND — ARTHROPODES NOUVEAUX 341
Patrie : Lac Télé, à l'ouest de Tombouctou (Soudan français) ;
il y est rare.
Quatre individus seulement : un mâle et trois femelles, ont
été recueillis par M. le lieutenant-colonel Écorsse.
Deux de ces exemplaires, le mâle et la femelle de taille
moyenne (n° 3), sont déposés au Muséum de Nantes ; les
deux autres, grande et petite femelles (n°''2 et 4), in collection
C. Borgogno.
Je suis heureux de donner à cette forme le nom de l'émi-
nent officier supérieur, qui nous l'a fait connaître.
Le Pot. Ecorssei me paraît très intéressant car il semble
représenter dans le Soudan français, sous une taille moindre,
il est vrai, et avec la petite dent branchiale un peu plus
détachée, le P. perlatum (H. M.-E.), si répandu dans les
ruisseaux et rivières de tout le Sud africain. Cette légère
différence que l'on constate dans la dent épibranchiale,
rapproche également la forme soudanaise de celle décrite,
en 1886, par A. Milne-Edwards, sous le nom de Telphiisa
Batlayi.
Cette dernière, recueillie, par la mission de Brazza, dans
les ruisseaux du poste de Ngancin, au Congo, est de la taille
du P. Ecorssei, mais sa dent épibranchiale est plus aiguë,
mieux détachée et son front, échancré dans son milieu, est
nettement bilobé.
D'un autre côté, le Potamon du lac Télé, par sa taille, la
forme subquadrilatère de sa carapace, l'absence des sillons
cervicaux se rapproche du P. margaritarium Cap. de l'île Saô
Tome (côte occidentale d'Afrique) qui ne diffère de lui que
par l'absence de dent épibranchiale et sa carapace plus
déprimée en avant. Le P. Bottegoi de Man, du pays des
Somalis, a également de grandes affinités avec lui, mais ce
dernier appartient plus franchement à la série des Potamo-
naules possédant une dent épibranchiale forte, bien détachée
et aiguë, alors que P. Ecorssei semble rester sur la limite
qui sépare ces dernières formes du P. perlatum.
342 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. Il
DIMENSIONS DES SPECIMENS EN MILLIMETRES
1 2
& Ç
Longueur aux bords latéro-anlérieurs 24 V2 27 3/4
s Longueur 17 1/2 21
"1 l Largeur du bord postérieur de la carapace 10 13 1/4
:= 1 Dislance des angles orbilaires externes 19 20 V3
■^ I — des dents épibranchiales 23 24 1/2
.g- \ Largeur du bord libre du front 9 9 1/3
^ / Distance du bord libre du front à la crête postfron-
=5 f laie, mesurée à hauteur du sillon mésogastrique 21/3 3
œ Largeur des orbites 42/3 5
Hauteur — 3 3 1/4
g Hauteur près de l'articulation des doigts. . 8 1/2 6 1/2
«) ■ "S. \ Longueur totale 20 V* 18 Vs
=1 l I ° / ( mobile 13 1/4 12
J ) ^ - .les doigts j j.^^ g,^^^ ,^
"■ i „ Hauteur près de l'articulation des doigts. . 5 V^ 5 V2
^ r a. ^ Longueur totale 14 V^ l''
•^ I I " i i mobile 91/2 11
i £ ' — des doigts \ „ c 1 , o < /
\ * ( fixe 6 1/2 8 1/2
S ^ Longueur des méropodites 9 10 1/4 8 1/2
J '1^ i Largeur des méropodites au milieu 22/3 3 2 1/2
■f I ' Longueur des propodites » 5 3/4
» = f Largeur des propodites au milieu, » 2
S. '^ \ Longueur des dactylopodites » 7
3
4
9
9
23
20
171/2
15
11 v*
10
17 2/3
15 1/3
211/3
19
8 1/4
71/3
2 1/3
2 1/4
41/3
4
2 3/4
2 1/3
51/2
»
15 1/2
«
9
»
6 1/2
«
42/3
4
131/4
12 1/4
8 1/2
7
6 2/3
51/2
42/3
13/4
5
))
»
))
5
11 1/4
41/4
93/4
Longueur de l'article terminal 3^/4 6
Largeur de la base de l'article terminal 5 13
Largeur du bord postérieur de l'avant-dernier
article 7 17 1/2 16 13 I/2
Longueur ou hauteur de l'avant-dernier article. 2 2/3 5 i/a 5 I/4 4 I/3
Explication de la planche XI II
(Toutes les figures sont 5/4 grand, nat.)
Fig. 1. — Trox Borgognoi E. March.
— 2 à 6. — Potamon (Potamonautes) Ecorssei E. March.
— 2, grande Ç (no 2 du tableau), coll. Borgogno.
— 3, petite Ç (n» 4 du tableau), coll. Borgogno.
— 4-5, mâle, coll. du Muséum de Nantes.
— 6, moyenne 9 (n^ 3 du tableau), coll. Muséum de Nantes.
Note de M. Ernest MARCHAND
Bull. Soc. Se. Nat. Ouest 2« Sér., T. II, PI. XIII
Pliototypie Dugas, Nantes
1. — Trox Borgogxoi iioi\ sp. - 5,'4 gmnd. nat.
2-6. — PoTAMOX (PoTA.MOx.\UTEs) EcoRSSEï iiov. Sp. - 5,4 grand, nat.
DEUXIEME PARTIE
EXTRAITS ET ANALYSES
BIBLIOORAPHIE, NOUVELLES
LISTE DES COLLABORATEURS
CHARGÉS DES ANALYSES
ZOOLOGIE . Mammifères. — L. Bureau (I.. V,.), E. Marchand (E. March.)-
Oiseaux. — E. Bureau.
Reptiles et Batraciens. — Viaud-Grand-Marais (V.-G.-M.).
Poissons. — E. Bureau, E. Marchand.
Insectes. — S. Iîoxjour (S. B.), l'abbé J. Dominique (J. D.),
I>. Martin (B. M.) et E. Marchand.
Invertébrés (Insectes e.rceptés). — Ed. Chevreux (E. Cn,),
F; J. BoNXEL (F. B..), (1. Ferronnière (G. F.) et
E. Marchand.
[ÎOT.'VMOEE : Phanérogames. — P. Citerne (P. G.) et E. Marchand.
Rliizocarpées , Foiujères , Lycopodiacées , Équisétacées,
Characées. — Gii. Ménier (Cii. M.j.
Mousses, Spkaignes, Hépatiques. — É.vi. Ijureau (É.m. W.).
Lichens. — A. Viaud-Grand-Marais.
Champignons, Algues. — Cii. Mémer.
BOTAMQUE FOSSILE : Éd. Bureau (Éd. B.).
GÉOLOGIE: L. Bureau, L. Davy (L. D.) et Auc. Du.mas (A. Dum.).
MINÉBALOGIE: Cii IUret (G. B.)cl Ij:on Bouik.eois (L. Bouri;.).
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES
DE L'OUEST DE LA FRANCE
EXTRAITS ET ANALYSES
I. — ZOOLOGIE
La Mouette à tête noire en Vendée : par M. Olstalet
(Paris : "• Omis ", Bnll. du Coiuilé ornith. internation.,
1899, X, p. 228, 32 lignes).
« M. Polit oînc', nnluralistc à Paris cl nicnibre du Coniilé
ornithologiquc international, a remis au Muséum, en 1899, une
Mouette qui avait été tuée, vers le mois de janvier de la même
année, à FAit^uillon-sur-Mer, par M. Lequin, et qui avait paru à ce
dernier difîcrer par son jjlumage des Mouettes qui fréquentent les
côtes de Vendée. Quelque temps après, le même naturaliste reçut,
exactement de la même localité, un second spécimen de la même
espèce, mais dans une phase de plumage plus avancée que le
premier, et il lut, dès lors, facile de reconnaître que ces deux
Oiseaux étaient des Mouettes à tète noire (Lanis niclanoccphaliis
Natt.). »
M. Oustalet rappelle que cette Mouette a été signalée jusqu'en
Angleterre (Sauxders : Cat. Bird. Brit. mas., 1896, XXV, p. 183) et
qu'il en existe, dans la collection du D' Marmottan, provenant
d'Arcachon et de la baie de Somme. Olphe Gaillard, dans ses
Contributions, etc., 188G, la cite comme se montrant accidentelle-
ment dans le Calvados ; mais M. Gadeau de Kerville ne cite point
l'espèce dans sa Faune de Xornuindie.
L. B.
4 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
Sur les Oiseaux qui se reproduisent en plumage du
jeune âge et ceux qui ne se reproduisent qu'en
plumage d'adulte ; par le D'" Louis Bureau (Paris :
" Omis ", Bull, du Comité ornith. internation. Congrès de
Paris, séance du 26 juin 1900 (1901 1, procès-verbaux, XI,
p. 25-26).
M. L. Bureau «présente un Autour ordinaire (Astnr palumbariusj
femelle en premier plumage, luée [par M. Etienne Bureau] sur un
nid contenant trois œufs, dans le département de la Loire-Infé-
rieure, le 10 avril 1893, et rapproche de ce fait deux cas semblables
mentionnés par Savatier. Il expose que les individus de cette
espèce conservent leur premier plumage complet pendant plus
d'une année révolue, ce qui leur permet de se reproduire une
fois en plumagp de jeune, avant de continuer à pondre sous le
plumage d'adulte.
» M. Bureau mentionne encore une femelle ûWquila Adalbevti
dont la dépouille est conservée dans sa collection et qui a été tuée
sur le nid contenant un œuf, aux environs de Séville, le 20 mai
1880. L'Oiseau n'est ni en premier, ni en second plumage, mais
peut-être en troisième plumage, avec la livrée roussàtre, très
différente de la livrée noire, avec tête, scapulaires et petites cou-
vertures des ailes de coloration blanche. Cette espèce se reproduit
donc avant d'avoir revêtu le plumage de l'adulte.
» M. Bureau présente enfin une femelle de Cormoran largup
(Phalacrocorax crislatiis! en premier plumage, tuée sur les côtes
de Bretagne. Les femelles pondeuses, sous cette livrée, se mêlent
souvent aux adultes.
» L'auteur de cette communication rapproche ce fait des phéno-
mènes analogues observés par Hardy chez le Grand Cormoran
[Phalacrocorax carboj sur les falaises de Dieppe.
» Ces exemples de ponte sous le plumage du jeune âge ne sont
pas exceptionnels, dit-il, et ne doivent pas être attribués, comme
on serait tenté de le croire, à un retard dans la mue de l'Oiseau.
Beaucoup d'Oiseaux qui ne muent pas à l'automne qui suit leur
naissance et qui conservent normalement leur premier plumage
pendant une année révolue, se reproduisent une fois avec la
livrée du jeune âge.
» Il faut toutefois éliminer les Laridés ou Goélands qui mettent
plusieurs années à revêtir le plumage d'adulte et ne se reprodui-
EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE Ù
sent pas avant de l'avoir pris. C'est ainsi que la Mouette rieuse
jLariis ridilnindiis' et la Mouette tridactvle (Rissa tridactylaj ne
pondent qu'à deux ans révolus. »
Sur les plumages de la Mouette de Sabine, Xema Sabinei;
par le D"" Louis Bureau (Paris : " Omis ", BulL du Comité
ornith. iniernation. Congrès de Paris, séance du 26 juin
1900 [1901], XI, p. 285-306, et tiré à part même pagin.).
L'auteur, comme complément aux Notes publiées par feu le
baron Louis d'Hamonville et par M. E. Oustalet, dans VOrnis de
1896-97, a fait paraître un mémoire « Sur les plumages delà Mouette
de Sabine ».
Presque chaque année, la Mouette de Sabine se montre sur les
côtes du Morbihan et de la Loire-Inférieure. Les adultes se mon-
trent en bandes plus ou moins nombreuses, composées de mâles
et femelles en plumage de noces, et dans toutes les transitions
entre ce plumage et celui d'hiver. Le passage commence à partir
du 15 août, est à son maximum du 20 au 30 de ce mois et se
prolonge au moins jusqu'au 5 octobre. Il se fait toujours au large,
entre le plateau du Four et les îles d'Hœdik et Houat.
(( Les jeunes en premier plumage commencent seulement à se
montrer vers la mi-septembre (18 septembre 1896), date la plus
précoce que je connaisse, c'est-à-dire un mois après les premiers
spécimens adultes (15 août 1893). Au plus fort du passage de ces
derniers (du 20 août à mi-septembre), les jeunes ne sont certaine-
ment pas encore arrivés.
» Mais bientôt ils se montrent isolément ou par petites bandes
de quatre à cinq spécimens et rencontrent les adultes qui, à ce
moment, fréquentent les côtes de l'Océan.
» Les jeunes approchent davantage du rivage et c'est, je crois, la
"raison pour laquelle ils sont plus répandus dans les collections. »
C'est principalement sur la livrée de V adulte en plumage d'hiver
que l'auteur appelle l'attention des ornithologistes. Il montre que,
contrairement à ce qui a été écrit par plusieurs auteurs, l'Oiseau
adulte en hiver a la tête blanche et porte, sur l'occiput et la partie
postérieure du cou, une large tache noire formant parfois un
demi-collier assez analogue à celui que l'on observe chez la Rissa
tridactijla jeune.
Les Mouettes à capuchon ^Larus ridibundus, Larus minutus',
6 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2*^ SÉH., T. II
njoute l'auteur ont cinq livrées diirérentes : l^r plumage ou jeune
avnnl la première mue ; 2^' plumage ou jeune après la première
mue d'automne ; •> plumage ou jeune après la première mue de
printemps (ne se reproduit pas) ; 4e plumage ou adulte après la
deuxième mue d'automne (adulte en hiver) ; 5^ plumage ou adulte
après la deuxième mue de printemps (adulte au printemps, se
reproduit pour la première fois).
11 en est sans doute ainsi chez la Mouette de Sabine ; mais le
3'' plumage, dont on peut se faire une idée par analogie avec les
autres Mouettes à capuchon, n'a pas encore été décrit.
II. — BOTANIQUE
Essai sur la géographie botanique du Nord-Ouest de
la France ; par M. H. Léveillé (Le Mans : Bull. Acad.
internat, degéogr. hotan. <( Le Monde des Plantes », iV"- 136-137,
mars-avril 1901, p. 58-60).
« Rechercher l'aire de dispersion des espèces rares, indiquer
leurs limites d'extension dans l'Ouest de la France, retracer leur
genèse et leur exode, dépeindre leurs migrations, remonter aux
causes de leur introduction ou de leur naturalisation, tel sera le
but de ce travail au cours duquel nous passerons en revue toutes
les espèces intéressantes de la llore occidentale française. "
Avec un semblable programme, on peut se rendre compte de
l'immense travail de recherches auquel l'auteur devra se livrer s'il
veut mener jusqu'au bout YEss(n dont il nous donne les prémices
dans " Le Monde des Plantes ".
M. H. Léveillé débute par un aperçu géographique sur la Mayenne
et étudie la dispersion du Trapu natans afin, dit-il, de donner aux
lecteurs un avant-goùt de ce cpie sera le travail qu'il vient d'entre-
prendre.
^ E. M.\HCH.
Les Menthes viroises ; par I^mile Balle (Le Mans : Bull.
Acad. internat, de géogr. hotan. >< Le Monde des Plantes »,
^o's 146-147, janv.-fév. 1902, p. 23-26).
L'étude de M. Balle a pour but de ramener à quatre le nombre
des espèces du genre Menlha que Richard Dubourg d'Isigny, dans
EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 7
son Catalogue des plantes spontances de raccroissement de Vire
(Calvados), portait à liait.
Les formes que l'auteur du Catalogue admettait, d'accord en cela
avec les botanistes contemporains, étaient : M. silvestris L. n ;
M. rotundifolia L. xc ; .1/. viridis L. r ; M. hirsiita Sm. xc ;
M. saliva L. c ; M. arvensis L. xc ; M. paliistris Mœnch. PC ; M. Pule-
giiim L. c.
M. Balle rejette cinci des formes mentionnées ci-dessus, pour les
raisons suivantes : M. silvestris et viridis, leur spontanéité n'est
pas certaine dans les environs de Vire ; M. hirsiita L. n'est qu'une
simple forme du M. aqiiatica et M. saliva doit être considérée
comme un hybride des M. aqiiatica et M. arvensis ; M. paluslris
Mœnch., d'après de Brébisson {Flore de Normandie, 3'- édit., 1859 ;
4« édit., 1869), n'est qu'une simple variété de M. s(diva L. qui n'est
lui-même qu'un hybride.
L'espèce ajoutée par INI. Balle est Menlha aqualica L.
Les variétés, formes et hybrides étant rattachées aux types, le
genre Menlha n'est plus représenté, à Vire et aux environs de celte
ville, que par qliatre espèces dont M. E. Balle reconnaît l'origine
indigène; ces quatre stirpes linnéens sont répartis dans les deux
sous-genres Menlhaslrwn et Pnlegium.
l<i Sous-Genre : Menthastrum (Calice régulier à gorge nue)
1"' Section : Spicaxae dnllorescence spicitéc)
Espèce unique : Menlha rotundifolia Linné.
2'; Section : Capixaxae (Inflorescence capitée)
Espèce unique : Menlha aqualica Linné.
> Section Verxicillaxae (Inflorescence verticillée)
Espèce unique : Menlha arvensis Linné.
2e Sous-Genre : Pulegium (Calice subilabié à gorge fermée
par un anneau de poils)
Espèce unique : Menlha Pulegium Linné.
E. March.
Le Lobelia Dortmanna L dans le Morbihan ; par M. le Df-
C.-A. PiCQUENARD (Parls : Journal de Botanique, 15" année,
n° 9, sept. 1901, p. 301-302).
Dans cette notule, M. le D'- C.-A. Picquenard signale la présence
du Lobelia Dortmanna L. dans le département du Morbihan. La
découverte de cette plante fut faite le 15 septembre 1901, sur les
8 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
bords de rétang de Priziac, par notre collègue, M. Fernand
Camus, ([ui, le lendemain, adressa quelques échantillons à
M. Picquenard. Sans tarder, ce dernier s'empressa de livrer à la
publicité la trouvaille de M. Camus (1).
La découverte du L. Dorlmanna dans le Morbihan est d'autant
plus intéressante qu'on ne connaissait, avant l'heureuse récolte de
notre collègue, qu'une seule localité bretonne de cette plante : le
lac de Grahdlieu, en Loire-Inférieure, où elle fut signalée, en 1898,
par M. E. Gadeceau.
E. March.
III. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE
Minéralogie de la France et de ses colonies. Description
physique et chimique des minéraux. Etude des conditions
géologiques de leurs gisements ; par Alfred Lacrolx, pro-
fesseur de minéralogie au Muséum (Tome III, 1"" partie,
1 vol. in-8" de VI-400 pages, avec figures; Ch. Déranger,
éditeur, 15, rue des Sainls-Pères, Paris, 1902).
Le présent fascicule qui ouvre le tome III et avant-dernier de
l'ouvrage (voir notamment au Bulletin, Extr. et anal., t. VIII,
p. 27), se rapporte à des espèces qui appartiennent toutes au
groupe si important des oxydes et hydroxydes, le reste de celui-ci
devant être traité dans la dernière partie. Les espèces décrites
aujourd'hui sont les suivantes : eau ou glace, molybdite, tungstite,
arsénolite, senarmontite, claudétite, valentinite, bismite, quartz,
quartzine, calcédonite, lutécite, calcédoine, silex, pseudocalcédo-
nite, tridymite, lussatite, brookite, anatase; rutile, zircon, cassi-
térite, polianite ou pyrolusite ; corindon, hématite ; crichtonite,
ilménite, pseudobrookite ; cuprite, ténorite, massicot ; meymacite,
opale, malacon ; diaspore, bauxite, goethite, manganite, lépido-
crocite, hydrargillite, linionite.
On remarquera, sans qu'il soit besoin d'insister, l'importance au
point au point de vue des applications oflerle par la plupart des
minéraux étudiés dans ce volume, pierres d'ornement ou minéraux
riches et faciles à exploiter ; signalons spécialement la monogra-
phie du quartz qui comprend à elle seule une centaine de pages.
L. Bourg.
(1) Voir au Bulletin, S'usent', t. I. 1901, Prac.-verb. cl. séances, p. xxxix.
la protestation de M. F. Camus.
EXTRAITS ET ANALYSES.
GEOLOGIE ET MINERALOGIE
9
Faune éocénique du Cotentin (Mollusques) ; par MM.
CossMANN el G. Pissarro. [2'- articlcj (Le Havre : Bull. Soc.
géol. de Normandie, t. XX, juin 1901, avec 9 pi. photo-
typées).
Dans ce volume, les auteurs ont décrit les familles des Conida'
aux Strombidië inclusivement ; comme pour le premier article ana-
lysé (1), nous donnons ci-après la liste des espèces décrites, avec
l'indication de celles qui sont communes avec les gisements de la
Loire-Inférieure.
ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES
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lirwolatits Desh sp
— bislriatus Desh sp
— elangatus Desh. sp
— pleiirolomoides nov. sp
Heniiconxis dlsjunctus Desh. sp
— annidiloi' nov. sp
— granatunis Desh. sp
— Duniasi nov. sp
— Douvillei nov . sp
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— cnintoconoidds nov sp
Conus parisietisis De'^h
— Leh'^'uni Desh.
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(1) Voy. au Bulletin, t. X [1900], Extr. et Anal., p. 82
10
HULL. SOC. se. XAT. OL'KST
2" SKK., T. II
ÉXr.MÉHATKtX DES ESPÈCES
Co)iu.s Bareti Vass
— diversiforniis Desh
— depeniilus Brug
Vxia rhabdota Bayan sp
— délecta Desh . sp
— Dubii^i iu)v. sp
— Bonrduli iiov. sp
— conslantinensis nov. sp..
— fresvillensis nov. sp
Svetiella Oppenlielnii nov. sp..
Olivr.lla wqiressa Vass
— Laumonti Lk. sp. .1
— hilidiUa Desh. sp
— Marnilni Mich . sp
— r)iitveola Lk. sp
.4 iicilla buccinoides Lk
— constantlnenais nov. sp..
— diibia Desh
— Ripaudl Vass
— canaltfera Lk
Marginella ebarnea Lk.
— Edwavdsi JJesh
— Bourdoti Cossm
— crassula Desh
— crenulala Desh
— dicludonioptijclia Cossm.
— bi/idopUcala Charl
— cunlabulala Desh
— cylindracoa J )esh
— dent'ifera Lk
— miruJa Cossm
Crijptospira ovidala Lk. sp. . . .
— Geslini Vass. sp
— viUata Edw. .sp
— acufispirn Cossm. sp. . . .
COTENTIN
+
LOIRE-INI
+
+ +
+
t t
EXTRAITS KT ANALYSES.
GÉOLOGIE ET MINEUALOGIE
ÉNUMÉHATION DES ESPÈCES
CriijUos.piya suboliva Cossm. tp
— cencliridumi Cossm. sp
Pcvslcula angijstoma Desh. sp
— Goossensi Cossm . sp
— détecta nov. sp '. .
Harpa nuitica Lk
Cnjptochorda stro^Jihoides Herman. .
Vnlula niusicalis Lk
— quinqueplicata Bayan
— niitntta Desh
— proboscidi fera Cossm. sp....
Leploscapha varicnlosa Lk. sp
Volulilithes bicovona Lk. sp
— crenuVtfev Bayan
— cU/iava I^k . sp
l'sfpliœa reVicta Bayan
Liii'ii harpida Lk. sp
Mitra etongata Lk
— Deliicl Defr
— pllcatella Lk
— niixa Lk
— Lennieii nov. sp
— Berthelini Cossm
Strigalella Bernai/i Cossm. sp
— - jjavisiensis Desh. sj)
— crassidens Dh . sp
— suhcnstiilala d'Orli. sp
— bradnispiru nov. sp
— labraluUi Lk. sp
— )nulica Lk. sp
Cononiitra tenuipUeata Vass. sp. . .
— graniformis Lk . sp
— Dollf'iissi nov. sp
— fitsellina Lk. sp
— distensa nov. sp
COTENTIN
+
+
+
+
+
+
+
4-
+
+
+
+
+
II
+
+
+
LniHE-L\l''« 22
+
+
+
+
+ +
+
+
+
+
+
+
+
+
+
12
HLILL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II
ÉNUMÉI{Ari()X DES ESPÈCES
Cononiilra luoiiiwlensis Cossm. sp.
— textiliosa nov. sp
— heniifolpodes nov. sp
Turricula cancellina Lk. sp
— terehellum Lk. sp
— continuicosta nov. sp
— inchoata nov. sp
— Iwriiigynina nov. sp
DulicholathyruR funiculosns Lk. sp.
Çlavella longse.va Sol . sp
— deforniis Sol. sp
— conjuncta Desh. sp
— Nnfe Chem . sp
— hexacolpa nov . sp
— angiilata Lk. sp
— acantltodes nov. sp
— aniplicala Lk. sp
Streptochelus BraniU nov. sp
— squamulosKs Desh. sp
— diplocophorus nov. sp
— crassifunis nov. sp
— incerlus Desh . sp
— surciàœformis nov. sp
Sijoini pivus Sol. sp
— hidbus Sol. sp
— buibi forme Lk . sp
Melongena conuloides Cossm
Suc.ssionia armoricensis Vass. sp.
Siplionalia intenneriia nov. sp.. .
— Duniasi nov. sp
— pyramidala nov. sp
— semifunis nov. sp
— biconica nov. sp
— Bourdoti Cossm
— ozodop/iora nov. sp
COTENTIN
+
+
LOIRE-LXF^
+
+
EXTRAITS ET ANALYSES. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE
13
ÉNUMERATION DES ESPÈCES
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SiphonaUa sublacryniosa nov. sp
— scalarina Lk. sp
CuptoclietHS scala>'oides Lk. sp
— dvillissfovniis nov. sp
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X
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•
+
+
+
— andonixforniis nov. sp
— clatliratus Lk . sp
Gonioptyxis nassseformis nov. sp
— Lennierl nov. sp
— Hi'/eli Cossni . .
— flexipUcatits nov. sp
— Inchoatus Desh. sp
— crassifunis Gossm. sp
— DoUfussi nov. sp
— columbelloides Cossm . sp
— siibulatus Lk. sp
— exsfsperatiis Cossm.
— baclllavis nov. sp
— perdubius nov. sp
— • noluaona Lk . sn
— crassilctbruni Desh .sp
— ffondosus Lk. . .
+ [ .
14
nULL. soc. se. XAT. OUEST.
2'' SÉR., T. II
ÉNUMÉRATFON DKS 1<;SPKCES
Murex siibfrondosns Cossm
— JHcnndHS Desh
? — oispus Lk
— Plini de Raine
— lonstanlinensis nov. sp...
Ti/pliis parisiensis dOrij
Lanipusia phuslnr Lk. sp
— ischnos2iira Cossm
— Bounloti Cossm
— Lennieri nov. sp
— Durnorticri Baiid sp
— yetir.Hloaa Desli. sp
— pustulifera nov. sp
— fresviUensis nov. s])
— viporinuni Lk. sp
— fonnosa Desh . sp
— coliihrina Lk. sp
— pnhjzonalïs Vass. sp
— hiciiicta Desh . sp
— pohjsarca nov. sp
Mario nndûsa SoL sp
Cassisonia /larpœforDie Lk. sp..
Pirula tricarinata \J<
Cyprfea elegans Defr
Tercbelluni sopHuni Sol. tp
Rimella fissurella Lk. sp
Gladius sp
Slronrbu.s nrnatus-l)\\ . sp
— princeps Vass. sp
COTENTIN
+
I.OIRE-INF"
+
+
Sur environ deux cents espèces décrites, un peu plus d'un quart
sont nouvelles ; on remarque surtout, parmi celles-ci : Cryplocoiiiis
])lciirolomoides, divers Heinicomis, quatre Uxia, des Conomitra, des
Cktvella, de nombreux Si})honalia et Parvisiplw, enfin une espèce
EXTRAITS ET ANALYSES. —ZOOLOGIE 15
d'un genre nouveau, Gonioptyxis nassivformis, qui a été retrouvée
depuis dans la Loire-Inférieure.
La publication de cet intéressant travail se poursuit très active-
ment ; les Cerithidœ doivent paraître prochainement et la descrip-
tion du restant des Gastropodes est en préparation.
A. I).
L - ZOOLOGIE
La crise de l'industrie mytilicole dans la baie de
l'Aiguillon ; par M. Faiîre-DOxMERgue, inspecteur général
des pèches maritimes (Paris : Bull, de la Marine mar-
chande, t. IV, 1902, p. 1 à 4).
L'étude que donne M. Fabre-Domergue sur la crise que subit
actuellement l'industrie mytilicole sur le littoral de la Charente-
Inférieure, intéresse également le littoral de la Vendée, de la
Loire-Inférieure et du Morbihan, où l'exploitation des moulières
naturelles n'est pas, à notre avis, suflisamment surveillée ; aussi
n'hésitons-nous pas à reproduire in-extenso l'article de M. Fabre-
Domergue, espérant que la lecture de notre Bulletin, plus répandu
([uc l'organe du ministère de la marine, ouvrira peut-être les yeux
de nos pêcheurs de Moules qui, en pratiquant leur pêche sans
méthode, ne se rendent pas compte qu'ils tarissent la source
d'une partie relativement importante de leur gain.
« Les boucholeurs de la baie de l'Aiguillon, berceau de l'indus-
trie mytilicole, se plaignent depuis quelques années de ne plus
trouver, sur leurs propres concessions, la quantité de jeunes
moules nécessaires à leur exploitation. Ils en sont réduits à par-
courir les environs, poussant souvent très loin leurs investiga-
tions, pour chercher du naissain sur les bancs naturels. Ceux-ci,
ravagés par des prélèvements de plus en plus hâtifs, de plus en
plus étendus, s'apprauvissent à leur tour et les boucholeurs, ne
sachant plus où s'adresser, réclament tous les jours l'autorisation
d'avancer plus au large leurs bouchots à naissain, dans l'espoir
d'augmenter ainsi les chances de lixation de ce dernier.
rt L'étude à laquelle j'ai pu me livrer sur les lieux et au cours de
laquelle j'ai eu la bonne fortune d'assister à une réunion des inté-
ressés, convoqués par M. le commissaire de l'inscription maritime
1() BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — t SÉR., T. II
(le la Rochelle, m'a permis de déterminer d'une façon précise les
causes de l'appauvrissement en naissain des bouchots de l'Aiguillon
et de trouver le moyen d'y remédier.
» En examinant attentivement, en effet, la façon dont se pratique
aujourd'hui l'exploitation des bouchots, voici ce que l'on voit tout
d'abord : les jeunes moules qui se sont fixées sur les bouchots à
naissain dans le cours du printemps, du mois de mars au mois de
juin, sont transportées au mois de février suivant, à l'âge de 9 ou
10 mois par conséquent, sur les bouchots clayonnés. Elles mesu-
rent à ce moment 3 ou 4 centimètres environ et sont, sinon
absolument immatures, du moins très peu aptes à fournir des
embryons nombreux et parfaitement viables. Ces individus, imma-
tures en fait, achèvent leur croissance dans l'espace d'une année
et atteignent, à l'âge de 18 à 20 mois, 2 ans au plus, la taille de
ô centimètres. Ils sont alors enlevés et vendus aussi rapidement
que possible pour faire place à la récolte du naissain de l'année
précédente.
» Dans toute la baie de l'Aiguillon, on ne saurait donc rencon-
trer une seule agglomération de moules de plus de deux ans ; on
ne saurait non plus en trouver dont la taille dépasse d'une façon
notable la taille de cinq ou six centimètres. Cette constatation ne
s'applique pas seulement aux moules cultivées, elle s'étend à
toutes celles qui peuvent se trouver dans la région de plus en plus
vaste où les bateaux des boucholeurs les conduisent à la recherche
du naissain dont ils ont impérieusement besoin. Il en résulte que.
la multiplication de l'espèce ne se trouve plus assurée que par la
reproduction prématurée d'individus à peine nés à la vie sexuelle,
dont par conséquent les embryons présentent une certaine fai-
blesse et une tendance manifeste à s'arrêter tôt dans leur crois-
sance. D'où rareté extrême et toujours croissante du naissain fixé,
d'où aussi abaissement progressif de la taille de la race.
» Des observations précises, analogues à celles qui ont été
réalisées sur l'huître, nous fixeraient complètement sur la taille
oplima à exiger des moules destinées à la reproduction. Malheu-
reusement, ces observations nous font défaut jusqu'ici. Nous
pouvons y suppléer cependant d'une façon largement suffisante en
pratique, en considérant d'une part ce que l'on sait des lois de
croissance et de reproduction des animaux en général et de
l'huître, en particulier, en nous rappelant d'autre part, les faits
déjà connus de la biologie de la moule.
EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 17
» Les auteurs les plus compétents en matière d'ostréiculture
estiment que l'huître est incapable de se reproduire d'une façon
normale et complète avant l'âge de trois ans ; ils pensent aussi
que, à partir de cet âge, sa progéniture gagne en nombre et en
qualité pendant un certain nombre d'années, au bout desquelles
survient la décrépitude sexuelle. Or, si nous nous contentons
d'appliquer la même loi à la reproduction de la moule, nous
voyons que les reproducteurs normaux de l'espèce font complète-
ment défaut d-ans la baie de l'Aiguillon. Il ne me paraît pas témé-
raire de fixer le même âge sexuel optimum aux deux espèces, car
la croissance de la moule la conduit aussi rapidement, plus rapi-
dement, même que sa congénère, à une taille de cinq, six et
huit centimètres. Nordniann en a même rencontré et décrit des
individus de 13 à 23 centimètres. Nous pouvons affirmer que,
selon toute vraisemblance, la moule adulte ne commence à se
reproduire normalement qu'à l'âge de 3 ans et que les meilleurs
producteurs de naissain sont les individus qui, à cet âge, sont
parvenus à la plus grande taille.
» Le seul moj'en logique de reconstituer les bouchots à naissain
de la baie de l'Aiguillon, de relever aussi la taille des individus
marchands, consisterait donc à créer, dans la région, des centres
de reproduction constitués [)ar des moules adultes et d'aussi belle
venue que possible. On y parviendrait aisément soit en prescrivant
à chacun des concessionnaires de bouchots la conservation et
l'entretien d'un petit nombre de pieux « de reproducteurs », soit,
mieux encore peut-être, en important sur certains points quelques
milliers de moules hollandaises, dont la taille est sensiblement
supérieure à celle de la moule rochelaise. Dans les deux cas, les
pieux ou bouchots à reproducteurs devraient être placés au voisi-
nage des bouchots à naissain, de façon à ne découvrir partielle-
ment qu'aux grandes marées. Ils devraient être protégés, par un
clayonnage convenable, contre l'attaque des raies ou des autres
poissons déprédateurs.
w Kst-il besoin, pour constituer ces centres de multiplication,
d'avoir recours à des mesures coercitives ? Ne suflirait-il pas
d'indiquer aux boucholeurs la cause de leur appauvrissement pour
les voir s'engager d'eux-mêmes dans la voie que leur tracent la
logique et l'observation la plus simple d'une loi physiologique ? Je
pencherais volontiers vers celte dernière solution. Les boucho-
leurs de l'Aiguillon sont de véritables agriculteurs marins. La
18 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
prévoyance ne leur est pas inconnue et le remède qui leur est
proposé ici est assez simple, assez peu dispendieux pour qu'on
puisse les engager à s'en servir spontanément. «
Deux Hémogrégarines nouvelles des Poissons ; par
MM. A. Lavekax et F. Mesml (Paris : C. R. Acad. Se,
t. CXXXIII, IV 16, 14 oct. 1901, p. 572-577).
La présence de Grégarines dans le sang des Poissons n'avait
pas été, jusqu'ici, constatée d'une façon absolument précise ;
MM. Laveran et Mesnil ont observé et étudié chez des Poissons
péchés dans la Manche deux espèces vivant, à l'état jeune, enkystées
dans les hématies et devenant, à l'état adulte, libres dans le sang ;
ces Hémogrégarines sont diirérentes de celles déjà connues.
Les auteurs donnent à l'espèce parasite de la Sole ,Solea viiUjavis}
le nom de Hœmogregurina Simondi n. sp., et à celle parasite des
Blennies iBleimiiis phniis et R. (i(iUoru;iine> le nom de Ihvmogreiia-
rina binemina n. sp.
(;. F.
Sur le mécanisme de la formation des perles dans le
Mytilus edulis; par M. Rai)haël Dubois (Paris : C. R. Acad.
Se, t. CXXXIII, n" 16, 14 oct. 1901, p. 603-605).
M. Raphaël Dubois a constaté que, chez des Mytilus edulis de
l'Océan, la formation des perles était provoquée par l'enkyste-
ment d'un Distome qu'il nomme Distomiim margaritanim n. sp.
(=: D. Inteiim -? d'après M. Giard). Ce Distome s'enferme au mois
d'août dans un kyste qui s'entoure d'une couche calcaire de plus
en plus épaisse et redevient libre, l'année suivante, pour se repro-
duire, après désagrégation de la perle ainsi produite.
Le CYcle évolutif des Orthonectides; par MM. Caullery
et F. Mesnil (Paris : C. R. Acad. Se, t. CXXXII, iV 20,
20 mai 1901, p. 1232-34).
Sur la phase libre du cycle évolutif des Orthonectides;
par MM. Caullery el F. Mesml (Paris : C. R. Acad. Se,
t. CXXXIII, n" 16, 14 oct. 1901, p. 592).
De ces deux études, faites en partie à Wimereux et en partie au
Cap de la Hague, sur Rhopidiud ophiocnmw parasite d'Amphiurct
EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 19
sqiiamata et Rh. Melchiiikoin d'un Tetraslemma du sable, il résulte
que ces espèces passent par les phases suivantes : 1" le sporocyste
ou phase plasmodique (sac plasmodial de Metchnikoff) parasite,
produit des mâles et des femelles qui, à la maturité du sac plas-
modial, s'échappent et nagent en liberté; 2" les femelles sont
fécondées pendant leur vie libre et donnent naissance à des
embryons asexués qui pénètrent dans les Ophiures et deviennent
les sacs plasmodiaux.
G. F.
II. — BOTANIQUE
Liste de quelques espèces nouvelles pour la florule de
Belle-Ile-en-Mer (Morbihan), et de quelques raretés
retrouvées dans l'île; par M. Emile Gadeceau (Paris :
Bull. Soc. bot. de Fr.. séance du 26 juillet 1901, t. XLVII,
p. 269-270).
" Vn nouveau séjour, d'un mois cette fois, du lOjuin au lOjuillet,
dans cette île où j'ai déjà passé quelques semaines en juin 1892,
mai 1894, avril 1895 et août 1896, m'a permis d'accroître très nota-
blement ma connaissance générale de la flore et de la végétation
de ce riche champ d'étude.
En attendant que je sois en mesure de publier les nombreux
matériaux que j'ai réunis, je prie mes confrères de la Société
botanique de France de me permettre de prendre date dés aujour-
d'hui en insérant dans le Bulletin les deux listes suivantes (1).
plantes nouvelles pour belle-ile-en-mer
Rdimnculns ophioglossifolius \'û\.
Raphainis niuritinuis Smith.
' S/HTç/iilaria iirbica Nym. (déterminé par M. Foucaud).
* Ilypericiim montannm L .
Mcdiciujo lilloralis Rhode.
' Ennun (/racilc DC.
(l) Les espèces marquées d"un astérisque sont nouvelles pour le dépar-
tennent du Morbihan.
20 BULL. SOC. se. XAT. OUKST. — "1" SÉR., T. II
* Poteriiiin inuricctliim \nr. platylophiiin Spach.
— — var. stenolophiim Spach.
' Filago spathnlata Presl ; .Tord.
Sonchus maritinuis L.
' Phelipœa civriilea Vill. fornni ikiiki.
IJnaria Cijmbalaria Mill.
' Eiiphorbia plalyphyllos L.
Care.v piinciata Gaiul.
Ophioglossiim imlgaliiin L.
PLANTES RARES DANS l'iLE RETROUVÉES PAR MOI EX 1901
Althœa officiiuilis (Le Gall). — Indication non reproduite par Lloyd,
FI. ().
Althœa hirsnta (Le Gall). — Citée i)ar Le Gall, FI. Morb.. p. 103,
comme RH d'après M'"'- Cauvin, champs sablonneux. Cette indi-
cation n'a pas été reproduite, FI. de l'Ouest. J'ai retrouvé la
plante, non dans les champs sablonneux, mais sur les coteaux
sablonneux avoisinant la mer où les sables contiennent une forte
proportion de calcaire.
Lavatera arborea L. — Bory de Saint-Vincent sec. Le Gall, FI. Morb.,
p. 104. — Retrouvé par moi au Gros-Rocher.
Lavatera cretica L. — Port de Belle-Ile (Arrondeau).
Melilotus paruiflora Des!'. — (Lloyd).
Trifolium Michelianum Savi. — RR. (Taslé).
T. strictum Waldst. — (Lloyd).
Lotus paroiflorus Dl'sï. — (Lloyd). — Mélange ix L. hispid us, mais
distinct au premier coup d'ceil i)ar ses pédoncules arqués en
dehors. — AC.
Ornithopus ebracteatus Brot. (Taslé). — AC.
Galium aufjlicuin Huds.; G. ruricolum Jord., Lloyd FI. Ou. — (Le
(iall).
Linaria commulala Bernh.; L. radicans Le (iall, FI. Morb.. j). 412.
— (Le Gall, 1827).
Gladiolns illyricus Koch. — (Lloyd).
Scirpus pauci/Iorus LighiL (Gadeceau) (1X92). — Deuxième localité
dans l'île, constatée en 1901.
Phalaris minor Retz. — (Lloyd).
Isoetes Hystri.v Durieu. — (Lloyd).
Grammitis Ceterach Sw. (Le Dieu) n.
EXTRAITS HT ANALYSES.
lîOTAMQUE
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22 HULL. SOC. se. NAT. OUKST. — 2*^^ SKR., T. II
Lettre de M. Fernand Camus à M. Malinvaud là propos
de la répartition dans le Finistère de V Hijmenophyllam
tunbridgense et de quelques autres Cryptogames vascu-
laires intéressantes] (Paris: Bull. Soc. botan. de Fr., séance
du 25 avril 1902, t. XLIX, p. 111-114).
Cette lettre étant exclusivement consacrée à quelques Fougères
intéressantes du Finistère, nous la réproduisons intégralement.
" Landerneau (Finistère). 22 avril 1902.
» Cher Monsieur,
>' Je vous envoie par colis postal des échantillons vivants de
ÏHijmenophylliim tunbridgense Sm., recueillis hier à 3 kilomètres
de Landerneau, dans la commune de Dirinon, sur des rochers de
quartzite dominant le moulin de Saint-Albin, en aval de l'étang du
Rouai. Il est assez abondant dans cette localité que je ne crois pas
avoir encore signalée, bien que j'en aie déjà distribué des échan-
tillons en aoiit 1900. J'espère que mon envoi arrivera à temps
pour la séance du 25 avril, et que vous pourrez partager les
échantillons entre les Membres présents, dont quelques-uns peut-
être n'ont pas eu l'occasion de voir cette Fougère à l'état
vivant. Je vous recommande la teinte bleu-cuivré des frondes bien
développées.
» Parmi les localités de VHymenophylliim tanbiiâf/ense indiquées
en Finistère dans la Flore de l'Ouest de Lloyd, plusieurs sont
situées dans la vallée de l'Elorn ou rivière de Landerneau, et sur
sa rive gauche : Plougastel, le Haut-Linglatz en Loperhet, la foret
de Pcncran, Gorréquer près Pont-Christ. En réalité, toutes ces
localités ne sont que les anneaux épars d'une chaîne qui a été pro-
bablement autrefois continue, et qui devait s'étendre dans toute la
vallée inférieure de l'Elorn. Cette vallée, qui débouche dans la
rade de Brest, est orientée à peu près NE-SW. L'Elorn, fleuve
côtier, soumis à la marée jusqu'à Landerneau, a, en aval, une lar-
geur moyenne d'au moins 500 mètres. Les coteaux, qui le bordent
d'assez près, s'élèvent en général à 80 mètres, souvent plus haut,
parfois (Pencran, vis-à-vis Landerneau) jusqu'à 170 mètres. Les
flancs sont en partie cultivés, en partie occupés par des bois
taillis, restes de la forêt de Landerneau. Le fond du terrain est
schisteux; mais, sur la rive gauche, à ces schistes s'ajoutent des
EXTRAITS KT ANALYSES. — BOTANIQUE 28
masses puissantes d'un quarlzite li'ès dur — dit quartzite de Plou-
gastel — formant sur les sommets ou sur les flancs du coteau
d'énormes blocs d'un effet très, pittoresque. C'est dans les fentes et
sur les parois, exposés au Nord et à l'Est, de ces rochers que se
tapit VHymenophylliim. Toutefois, quand ces rochers constituent
des masses trop considérables, ils sont trop élevés au-dessus du
sol, trop exposés au soleil et trop battus des vents, et, par suite,
n'ont qu'une flore très pauvre. Le voisinage de la mer, d'une
rivière importante, de bois étendus et de marécages tourbeux,
amène une évaporation considérable qui rend l'atmosphère de la
vallée très humide et les masses rocheuses sont fréquemment
noyées dans le brouillard. h'Hymenophylliun trouve donc là les
meilleures conditions pour son développement. Il ne faut pas
croire — c'est une opinion assez répandue — que V Hymenophyllum
cherche uniquement ou du moins préfère le voisinage des cas-
cades, des ruisseaux très encaissés et ombragés. Il existe en effet
dans des stations semblables en Finistère même, à Huelgoat et à
Saint-Herbot, par exemple; mais, pour la majorité des autres
localités, il se fixe dans des stations rappelant celles de la vallée
de l'Elorn. Ainsi on retrouve V Hymenophyllum ,H. Wilsoni Hook.)
sur un des points les plus exposés de la chaîne d'Arrée, au Roc'h
Trévczel. Là, au sommet (360 mètres) d'une montagne dénudée,
aux flancs couverts de landes et de marais à Sphagmwi, où la vio-
lence des vents empêche le développement même des Pins,
V Hymenophyllum, à peine protégé par les fissures des schistes, se
maintient grâce aux masses de vapeur qui se condensent presque
constamment autour de ces sommets. A une longue distance du
Roc'h Trévezel, j'ai vu, sur un point très restreint de la forêt de
Duault, dans les Côtes-du-Nord, quelques touffes de VHymeno-
phyllum tunhridgense. Cette forêt s'étend en longueur sur une
ligne de collines assez élevées, à escarpements tournés vers
l'Ouest, c'est-à-dire du côté des vents chargés de vapeurs, et c'est
certainement grâce à ces derniers et uniquement à eux que l'Hymè-
nophyllnm peut vivre à Duault (1).
\ 1) C'est probablement pour l'instant la limite orientale des Hynienophijllurii
en Bretagne. L'indication par l'abbé Morin de VH. Wilsoni au Tovd-Goulic
en Côtes-du-Nord, bien que je l'aie patronnée dans le Bulletin (XLI, 1894.
p. 302), me parait des plus douteuses. Depuis j'ai visité le Toul-Goulic : je n'y
ai point vu trace d' Hymenophyllum, et la localité ne m'a ponit paru convenir
au développement de cette Fougère. ^^«^ï* I h~jt'>-
24 HULL. SOC. se. XAT. OUKST. — 2'" SKH., T. II
" Pour en revenir à la vallée de l'Elorn, j'ai trouvé Vllijineno-
phijllnm tunbvidgense en des localités nouvelles qui relient celles
déjà connues. Dans les communes de Loperhet et de Dirinon,
depuis le village de Botquénal jusqu'à l'étang de Rouai, plusieurs
groupes de rochers m'ont montré VHymenophylliim, tantôt en très
petite quantité, tantôt en assez grande abondance, comme celui qui
a fourni la matière de mon envoi. Ces localités sont intermédiaires
entre celle de Plougastel, la plus anciennement connue et la plus
abondante, et celle du Haut-Linglatz. Au delà deLanderneau, dans
la commune de La Roche, on peut voir quelques touffes d'Hyme-
nophyllnm près du bourg vis-à-vis les ruines de la Roche-Maurice;
une seconde localité où VHymenophylliim est un peu moins rare
existe près de la route nationale de Carhaix. Il reste encore dans la
vallée bien des rochers à explorer, et l'on pourra probablement
prolonger la série des localités à Ilymenophyllnm au-dessus de
Pont-Christ. C'est d'autant plus probable qu'en 1878, j'en ai signalé
une assez abondante à 12 kilomètres de là, au Roc'h Tout, près de
Guimiliau, dans la vallée d'un autre petit fleuve côtier, la Penzé.
» Dans toute la vallée de l'Elorn, et aussi au Roc'h Toul, c'est
invariablement VHymenophylliiiu tniibridgensc qu'on rencontre.
UH. Wilsoni paraît confiné aux localités, assez voisines entre elles,
de Huelgoat, de Saint-Herbot et du Roc'h Trévezel. J'ai bien
cherché le Trichomanes radicans, mais sans succès. UH. tiinbrid-
gense n'a pas pour support exclusif les rochers. Il se fixe de temps
en temps sur les souches et les vieux troncs d'arbres, et je l'ai vu
jusque sur les murs d'une chaumière à Plougastel.
» Je n'ai jamais vu VHymenophyllum sur la rive droite de l'Elorn
qui est orientée vers le midi. Il y a quelques jours, dans le bac
qui fait le passage de Plougastel à Kerhuon, j'ai lié conversation
avec un individu qui récolte des Mousses — grands Hypniim —
pour les jardiniers et les fleuristes, et qui rentrait chargé de plu-
sieurs poches. Je lui ai montré une touffe d'Hymenophylliim qu'il a
reconnu pour la Fougère très rare dont il venait de me parler.
D'après lui, il en existerait une petite localité sur la rive droite.
Je n'ai pu en apprendre davantage de cet homme peut communi-
catif, qui me prenait sans doute pour un concurrent. Des parcs clos
occupent les endroits les plus ombragés de ce côté de la rivière,
et il sera difficile de vérifier le fait.
» Les localités où croissent les Ilymenophyllnm sont habituelle-
ment riches en Muscinées, surtout en Hépatiques. Il en est ainsi
EXTRAITS KT ANALYSES. — HOTANIQUE 25
dans la vallée de l'Elorn, qui m'a déjà fourni toute une série
remarquable d'espèces, dont deux nouveautés pour la flore bryo-
logique française. Une belle Hépatique, dont le type (Jiingerman-
nia ciipressina Swartz, Flor. Ind. occid.) appartient à la zone
chaude, et qui compte à peine en France quelques localités, le
Lepidozia tiimidida du Synopsis Hepalicanim, n'était encore connue
en Bretagne qu'à Plougastel, où l'ont découverte autrefois les frères
Crouan. ¥A\e accompagne VHijmi'nophijllam tiinbridgeiise dans la
plupart de ses localités depuis Plougastel jusqu'à Pont-C.hrist, cl
s'y montre parfois en coussins magnifiques. J'ai déjà expédié à
Paris un panier contenant mes récoltes bryologiques de Lander-
neau, et il est trop tard pour aller la rechercher à l'intention de
mes confrères de la Société.
» Une Fougère intéressante remonte la vallée de l'Florn jusqu'à
Landivisiau, ainsi que l'a montré Blanchard, ancien jardinier de
la marine à Brest. C'est le Lasti-œa œimda Bab., espèce occidentale,
qui est d'ailleurs bien plus abondante en Bretagne que les Ihjme-
nophijllum et qui y a une distribution géographique plus étendue
que ceux-ci. Je n'ai pas gardé note des localités où je l'ai observée
en Bretagne. Je vous la signale cependant au Cragou (chaîne
d'Arrée) où je l'ai aperçue le 7 avril dernier. Elle est déjà indi-
quée à Pontivy (Morbihan), dans l'ouvrage de Milde, Filices Eiiropx,
Atlantidis, etc. (1); cependant toutes les localités données par Lloyd
dans sa Flore de l'Ouest appartiennent au Finistère. Le Lastrœa
œinula n'offre à cette époque de l'année que des frondes anciennes,
pour la plupart desséchées et des crosses en voie de déroulement.
Je n'ai pas cru devoir vous l'envoyer en cet état malgré l'intérêt
qu'il ])eut off'rir aux botanistes parisiens.
" J'ai fait au commencement du mois deux courses près deSaint-
Pol-de-Léon. J'y connaissais le Grammitis leptophylla S\v. qu'y cite
Lloyd, mais je ne l'y avais vu qu'en septembre, c'est-à-dire à une
époque de l'année où il est desséché et d'une recherche difficile.
J'étais loin de m'imaginer qu'il y fût aussi abondant : certains
talus me rappelaient absolument les environs d'Ajaccio. Je regrette
de ne pouvoir vous en faire un envoi. Ici il manque. Je me con-
tente de vous faire connaître deux localités nouvelles, où il n'est
(1) « In Herbario Preslii inveni sub nomine Aspidii dilalati spécimen
pulcherrimum Aspidii aemuli ad Pontivy in Bretagne collectum », p. 142.
2(> HULL. SOC. se. \AT. OUKST. 2^^ SKK., T. II
représenté que par de rares pieds que j'ai prudemment laissés en
place : Morlaix et Le Relecq-Kerhuon.
» Je pars pour le Conquet et compte passer quelques jours dans
cette localité, le finis leri-w du continent français. (1)
» Veuillez, etc. »
Excursions bryologiques du Finistère (Session de Quim-
per, 7, 8 et 9 août 1901) ; par M. Fernand Camus (Le Mans :
Bulletin de VAssociation française de Botanique, avril-mai
1902 ; tiré à part, br, in-8^' de 16 p., imprimerie de l'Institut
de bibliographie de Paris, Le Mans, 1902).
En raison de l'importance de cette note pour la flore bryologique
de l'Ouest, nous la reproduisons in-extenso.
" I^renant prétexte des études que je poursuis depuis longtemps
sur les Muscinées de la Bretagne, mes collègues de l'Association
française de Botanique m'ont fait l'honneur de me charger de
rédiger la partie bryologique du rapport sur la Session de Quim-
per. Il est bien difficile, dans des excursions aussi rapides que
celles que nous avons dû faire, de chercher, avec un peu de suite,
des Cryptogames. L'énumération des espèces recueillies les 7, 8 et
9 août ne donnerait qu'une idée incomplète de la richesse bryolo-
gique des localités visitées pendant ces trois journées. J'ai cru
(I) [Note ajoutée pendant l'impression. — Pendant les deux seules journées,
fortement contrariées par la pluie, que j'ai pu passer au Conquet, j'ai fait
une course dans la petite presqu'île de Kermorvan, où la Flore de l'Ouest
indique i'Isoetes Hystrix et VOp/iioglossutii lusitanicnni. De ce dernier j'ai
trouvé, parmi un certain riombre de /eunes frondes stériles, une seule portant
un épi encore très jeune de sporanges à peine dillérenciés. .le n'aurais point
rappelé la présence de cette Fougère dans une localité déjà connue, si elle ne
me fournissait une occasion de confirmer l'idée émise par notre confrère
de Nantes, M. Cli. Ménier [Sur les Opinoglosses de ta Flore de l'Ouest.
in Bull. Soc. se. nat. Ouest, Vil, 1897) (|ue VOphioglussuni lusilanicuni est
une plante estivale et non hivernale, comme il est généralement dit dans les
Flores et particulièrement dans la Flore de l'Ouest. Ce pied d'Ophioglosse
était même en avance, fait qui s'explique par la topographie de la localité,
véritable petite serre exposée en plein soleil, garantie des vents de tous
côtés, et où la végétation était (24 avril) d'une précocité extrême. J'y ai vu
l'Anlhyllis Vulneraria fleuri, le Romulea Cohimnie en fruits très avancés,
alors que le même jour, sur d'autres points de la côte, et le lendemain, à la
Pointe-Saint-Mathieu, il était encore en pleine floraison].
EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 27
plus intéressant de publier ici la liste totale, ou à peu près, des
espèces, qu'à diverses époques, j'avais moi-même récoltées dans
ces localités.
BOIS DU NIVOT
(Brèche du Toul-an-Dioul) près Saiiit-Iiivoal
.l'ai visité pour la première fois cette localité le 10 juin 1878,
espéra"nt y retrouver le Fissidens grandifrons indiqué par de la
Pylaie. Cette Mousse n'y existe certainement pas, et c'est le
F. polyphyllus que de la Pylaie avait trouvé. Lors de cette pre-
mière visite, j'avais pu recueillir ((uelcpies capsules de cette
dernière espèce, qu'on ne connaissait encore qu'à l'état stérile.
Depuis, j'ai vainement cherché la plante en fruit. Je crois bon de
dire que les travaux d'exploitation, opérés depuis cette époque
dans le bois du Nivot, ont fait une coupure dans une coulée de
roches schisteuses qui abritaient la plante mâle. Le bois du Nivot
n'est plus d'ailleurs ce qu'il était jadis. Quelque intéressants que
puissent être au point de vue agricole les changements qu'il a
subis, le brj'ologue n'en est pas moins à regretter la mutilation
d'une des localités les plus originales du centre du Finistère.
Dans le bois et sur les bords de la rivière de Saint-Rivoal (rive
droite) on trouve :
Plenridium nitidum Br. eur. une centurie pour les Mnsci
Rhabdoweisia fiigax Br. eur. Galliœ de M. Husnot. C'était
Dicranoweisia Brnntoni Sch. la plante femelle portant
Dicranella heteromalla Sch. assez souvent des fleurs. La
Dicranum scoparinm Hed\v. localité est en partie occupée,
D. majus Turn. aujourd'hui, par le canal de
Campylopiis tiirfaceiis Br. eur. dérivation de la rivière. La
— S'est montré dans de jeu- plante mâle se trouvait dans
nés coupes abondant et char- la portion du bois située un
gé de capsules. peu en amont, dans les fissu-
C. fragilis Br. eur. — Rare. res d'une bande de schiste,
Fissidens polyphyllus Wils. — tombant alors à pic sur la
Il était autrefois abondant rivière. Un chemin d'exploi-
dans la partie basse du bois talion a été ouvert à travers
longeant la rivière, et s'éle- ces rochers. La plante fertile
vait sur quelques rochers occupait un espace de quel-
voisins. J'ai pu, sans appau- ques mètres carrés, lavé lors
vrir la localité, en recueillir des grandes eaux, sur la rive
28
liULL. soc;, se. XAT. OUEST.
T. II
(jdiiche (le la rivière au point
où celle-ci baigne la base
d'un rocher coupé à pic, ce
qui empêche d'en suivre le
bord (1). On trouve en
outre le Fissidens polyphylliis
sur les blocs de rochers
épars dans le lit de la ri-
vière, et même sur ceux qui
sont plus souvent immergés
qu'émergés. Il est fréquent
dans cette station et s'}- déve-
loppe bien ; mais ses feuilles
sont souvent en mauvais état
pour l'étude. Il remonte bien
plus haut que le bois du
Nivot, et j'en ai trouvé des
touffes presque j u s q u ' a u
bourg de Saint-Rivoal.
Rhacomilriiim aciciilare Brid.
R.protensiim A. Braun. — Fruc-
tifié.
R. helerostichniu Brid.
Ulota crispa Brid.
r. phijllantha Brid.
Entoslhodon Templcloni Schw.
— Sur les berges de la ri-
vière.
Fimaria hyyrometrica Hedw.
Brijiim cap illare L.
Mniuin affine Bland.
M. iindiilatnm Hedw.
M. horiium L.
M. piimialiim Hedw.
Barlramia pomiformis Hedw.
var. crispa.
Alrichiim iindidatum P. B.
Pufjoiudum naniim, P. B.
P. aloides P. B.
Polytrichnm formosiim Hedw.
P. pilifernm Schreb.
Diphysciiim foliosiim Mohr.
Pleryyophylliim liicens Brid. —
Fruct.
Ileterocladium h e t e r opier n m
Sch.
Thuidinm Utnuirisciiniiu Br. cur.
— Fructifié.
lirachylhecinm pliimosiim Br.
eur.
Hyocuiniam flayellarc Br. eur.
— Autrefois abondant. Por-
tait, en août 1878, d'assez
nombreuses capsules mal-
heureusement trop avancées,
et dont la plupart sont tom-
bées, et de jeures pédicelles.
("/était, je crois, la première
indication de V Hyoconiium
fertile en dehors des Iles
Britanniques. Je l'ai vu fer-
tile également dans les forêts
du Cranou et de Laz. UHyo-
comium flagellare n'est pas
une rareté dans le Finistère.
l'Airhynchiiim myosuroides Br.
eur.
H. Stokesii Br. eur. — PYuctifié.
Thamiiiiim alopecnriim Br. eur.
Ptayiothecium eleyans Sch.
P. iindidatiim Br. eur. — Fruc-
tifié.
Hypniim ciiprcssiforme L.
Hylocomiiun splendens Br. eur.
(1) C'est ce point que de la Pylaie avait appelé, et très juKteinent,
du, Toul-an-Dioid.
Bri'che
EXTRAITS KT ANAI.YSES.
BOTANIQUE
29
H. brevirostrc Br. eur. — Fruc-
tifié.
//. triqiietnim Br. eur.
H. loreiiin Br. eur.
Sphagniim siibnilens H. et W.
S. reciirimm P. B.
S. (inwetii Huss.
Mdrsnpella emarijinalu Duni.
Aliciilaria scalaris (^orda.
A. compressa (Hook) Sx n. Hep.
— Il est curieux de constater
la présence de cette Hépati-
(jue à une aussi faible alti-
tude. J'en avais trouvé autre-
fois de belles touffes j)rès ûu
bourg de Saint-Bivoal, dans
le lit de la rivière et dans
celui d'un affluent. Nous
avons eu la satisfaction de la
retrouver abondamment le
7 août dans la paitie septen-
trionale du bois du Nivot.
La plante y est aussi bien
Sur la rive gauche de la riv
beuses, un peu en amont du niv
Campijlopus bvcvipiliis Jir. eur.
Splachmiin ampnlbiceiim L.
Pohjlvichwn comnmnc L.
Sph<tgnuin ciimbifolinuï (Ehr.)
Russ.
S. papillosuiu Lindb.
.S. teiielluni (Sch.) v. Klingg.
.S. ciispidatum Ehr.
.S. Gruvelii Huss.
.S. Pfjbtiei Brid. — Celle loca-
développée qu'en montagne.
Xardia hyalina dwr.
Jiimjermannia vcntricosa Dicks.
Plmjiochibt spinulosa Nées.
Saccogyna viticiilosa Dum.
Cephalozia liiniilœfolia Dum .
(C miiltiflora R. Spruce non
Lindb.). — Espèce souvent
confondue avec le C. conni-
vcns et plus conunune que
lui en Bretagne.
Lepidozia reptans Dum.
Plciiroschisma Irihbatum Dum.
Diplophylhun albicans Dum.
Scapania undidata Dum.
Madotheca hvvigatci Dum.
Lejeiinea serpyllifolia Libert.
L. uUcina (Tayl.).
Frulkinia Tamarisci Dum.
Pcllia epiphijUa Corda.
Mctzgeria fuvcala Dum.
M. conjugala Lindb.
ière, dans les parties plates tour-
eau du bois :
litè n'est que le prolonge-
ment de la localité originale
de la Pylaie (1).
Le S])hagninu Pylaiei se ren-
contre d'ailleurs dans tout le
massif du mont Saint-Michel.
L'aire de cette Sphaigne en
Basse-Bretagne s'étend sur
les deux chaînes montagneu-
ses el les dépasse au nord et
(1) '< In .Xrmoi'ica" occideiitali.s iuterioris turfosis paludosisque depressis
inter montes Arrée.s ad pedem montis Salnl-Micliel prope Château lin habitat,
rarissinunn. « Rridel. Biifologin universa, I. p. 751.
30
Bl'LL. SOC. se. NAT. OUEST.
au sud. Elle est en voie de
disparition dans plusieurs de
ses localités, principalement
dans les iMontagnes Noires
(e. g. Laz, St-Hernin) et aussi
au Cragou, à La Martyre, à
Tréniaouézan. Aux botanis-
tes qui voudraient la récol-
ter en nombre, je conseillerai
le massif du mont Saint-Mi-
chel, le Menez c'Hom, les
sources de la Penzé au bas
du Roc'h Trévezel.
Cephalozia fhiitans H. Spruce.
— Espèce méconnue, peut-
être moins rare qu'on ne le
croit en Bretagne.
Odontoschisma Sphagni Dum.
Toujours sur la rive gauche, sur les pentes rocheuses faisant
face au bois du Nivot, on peut recueillir plusieurs des Muscinées
du bois et en outre :
Dicramim Scottianiim Turn. —
Cette espèce est d'ailleurs
répandue sur toutes les par-
ties élevées de la chaîne
d'Arrée et de celle des Mon-
tagnes Noires.
Amphoridiiim Mougeotii Sch. —
Très rare en Basse-Bretagne.
Lejennca calijptvifolia Dum. —
Sur les branches vivantes ou
mortes ûTlex. Se retrouve,
çà et là, autour du mont
Saint-Michel et sur plusieurs
autres sommets du Finistère.
Rehoulia hemisphœrica Raddi.
Dans toutes mes excursions antérieures au Toul-an-Dioul, j'étais
parti de Brasparts. Sur le trajet on peut recueillir quelques bonnes
espèces, parmi lesquelles le Zijgodon conoïdes qui se montre assez
fréquent sur les arbres. Je n'ai jamais fait à pied le chemin, suivi
par les voitures de l'excui-sion, de Quimerc'h au Nivot; je ne puis
donc rien en dire. Près de Quimerc'h, les talus très secs des che-
mins n'ont rien oflert d'intéressant. Je rappelle, en passant, que de
la Pylaie est cité dans le Bryologia iiniversa de Bridel (I, p. 777)
comme ayant trouvé, à Quimerc'h, la variété o/vnor/cum da Ptycho-
mitriiim polyphyllnm. Cette variété, qui paraît n'être qu'une forme
appauvrie du Plychomitviam polyphyllnm (1), espèce très peu
variable, n'a jias été conservée. Elle n'a ([u'un intérêt historique.
(1) « Raeoniily'non pohjpkiillum £ Annot'icuni duplo minus, fuliis suh-
integerrimis. lu Armoricœ occidentalis (Département du Finisterre) montibus
Kimerc'h circa Chateaulin in jupe meridiem spectente [sic) caespitibus subor-
bicularibus iiabitat, nec alibi repertmn est. Ciar. La Pylaie legit et commu-
nicavit. "
EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 31
HUEI.CiOAT
Le vallon de Huelgoat est une des plus riches localités bryolo-
giques du Finistère. C'était peut-être aussi la plus pittoresque
autrefois. Nulle part en Bretagne on ne trouve une pareille profu-
sion de jolies rivières coulant sous bois, aux eaux limpides en
plein été, un pareil entassement d'énormes rochers moussus, et
cela sur l'espace de quelques kilomètres carrés. Aujourd'hui,
Huelgoat est très visité. Pendant la belle saison, chaque jour, des
légions de touristes y viennent passer quelques heures et s'en
retournent en laissant les traces de leur passage. Un grand nombre
de rochers ont été ainsi foulés, leurs magniiiques plaques de
mousses séculaires arrachées avec l'humus qui les nourrissait ; de
nouveaux chemins, destinés à faciliter le parcours du bois, ont
modifié certaines localités, et leurs talus se couvrent d'espèces
vulgaires qui luttent avec avantage contre les espèces rares. Enlin,
et ça été pour moi à mon dernier voyage une véritable désolation,
Huelgoat, n'a plus ses belles eaux. Sous prétexte d'éclairer la place
du bourg (1) à la lumière électrique, on a fait une retenue d'eau, et
la Rivière d'Argent est réduite, par places, à des mares d'eau
stagnante, (^es modifications dans le régime des eaux auront un
contre-coup funeste sur la végétation du vallon de Huelgoat. On
peut prévoir le moment où les Hijinenophylliim, que j'ai connus
communs, déjà raréfiés par des l)otanistes ravageurs, auront
complèlement disparu.
L'herborisation à Huelgoat se concentre dans le vallon de la
rivière qui sort de l'étang — dite Rivière d'Argent, — depuis la
chaussée de l'étang jusqu'à la sortie du bois, et dans le vallon d'un
affluent de gauche, confluant avec la rivière principale près du
point où celle-ci croise la route de Carhaix. Le lit de ces rivières,
auxquelles il faut joindre quelques tributaires de moindre impor-
tance, est encombré de blocs de granit dont l'examen détaillé
réclame un long temps. Les flans des vallons sont boisés et semés
d'énormes rochers de même nature, surtout aux alentours du
Gouffre. Les blocs de granit abondent du reste dans tous les envi-
rons de Huelgoat ; mais ils sont à découvert et intéressent i)hitôt
(1) L'aggfoméralion est très petite. Huelgoat ne se compose guère que
d'une place rectangulaire. C'est à peine si les maisons se prolongent au delà
d'une centaine de mètres sur les routes qui en partent.
:V2
BUI.L. SOC. se. N'AT. OUEST. — 2*^ SÉH., T. II
le lichénologue que le bryologue. LY-lang situé au nord-ouest du
bourg a été créé de toutes pièces. Il est pittoresque, mais sans
intérêt pour la bryologie.
A moins d'indication contraire, toutes les espèces de la liste
ci-dessous proviennent du vallon du Huelgoat.
Pleiiridinm nilidiim Br. eur.
Weisia vividnla Hedw.
Dicranoweisia Rnmtoni Sch.
Dicranella heteromalla Sch.
Dicranum Scottianiim Turn.
D. scopariiim Hedw.
D. majiis Turn.
Campilopiis flcviiosiis Hrid. —
Fructifié.
C. liirfaceus Br. eur. — Fruc-
tifié.
Leiicobnjiiiu (/Idiuiim Hpe.
Fissidens brijoidcs Hedw.
F. piisilliis Wils. — Jolie petite
Mousse qui se montre sur les
granits du lit des ruisseaux
dès que ceux-ci découvrent.
Elle est répandue dans tout
le N.-O. jusqu'en Vendée.
F. adiantoides Hedw.
Ccratodon purpiircns Brid.
Trichodon cylindriciis Sch. — A
paru sur quelques charbon-
nières.
Ditrichiun homomallum Hpe.
Poltia trimcata Br. eur.
Didymodon cylindriciis Br. eur.
— Sur les rochers dans le lit
du principal affluent de gau-
che, .le ne l'ai jamais vu dans
le vallon de la Bivière d'Ai--
gent. Je l'ai trouvé autrefois,
assez abondamment, au mou-
lin à eau de Crann, situé près
de la route de hi Feuillée.
sur le ruisseau de Fao, l'un
des ruisseaux d'origine de
l'étang de Huelgoat.
D. flexifoliiis H. et T. - S'est
montré en 1895 dans une
petite coupe.
Grimmia riuiilaris Brid. — Très
commun.
(i. apocarpa Hedw. — Sur les
murs de la Chapelle de Notre-
Dame-des-Cieux.
G. Schiiltzii Brid.
G. Ivichophylla Grev.
Rhacomitviiim ctciciilarc Brid.
lih. hctcroslichiiin Brid.
]ili. Idiinginosiim Brid. — Par-
fois fructifié.
Iledwigia ciliata Ehrh.
Ptychomitviiim polyphylliim Br.
eur.
Vlota Bnichii Brid.
V. crispa Brid.
r. phylUintha Brid.
Orlholrichiim piilchelliiin Sm.
— Très rare sur des troncs
d'arbres au voisinage de la
Pierre hranlanle.
0. Lyellii H. et T.
Fiinaria hygromelrica Hdw.
Leptobryum piriforme Sch. —
Sur une charbonnière avec
de jeunes pédicelles.
Webera nntaiis Hedw. — Çà et
là dans le vallon. Egalement
en aval du bois sur la route
EXTRAITS KT ANALYSES.
BOTANigi'K
:v^
de Carhaix et sur la route qui
se détache de celle-ci dans la
direction de Morlaix.
W. annotina Schw. - Commun,
tous les environs de Huel-
goat.
Bryiim enjthvocavpnm Sclnv.
B. alpiniim L.
B. capillare L.
B. pseiidotriquetrnm Schw. —
Fructifié.
Mnium imdiilatiim Iledw. —
Fructifié.
M. hormim L.
M. pimctatum Hedw.
Aidacomniiiin palustre Schw.
Bartraniia pomiformis Hedw.
Philonotis fontuna Brid.
Atrichnm undidcdiim P. B.
Pogonaliim aloides P. B.
P. nrniyenun Rohl. — (lénéra-
lement stérile.
P. formosiim Hedw.
P. piliferiim Schreb.
P. cominiine L.
Diphysciiun foliosiim Mohr.
Fontinalis antipyretica L. —
Rare.
F. sqiiainosa L. — Cette Fonti-
nale, généralement répandue
en Unistère, est d'une extrê-
me abondance à Huelgoat et
aux environs. Je ne l'avais
jamais vue que stérile. Notre
collègue d'excursion, M. Po-
tier de la Varde, en a trouvé
(jnelques capsules.
Xeckera pumild Hedw. — Fruc-
tifié.
Pteregoniiim gracile Sw.
Pterygophylliim liicens Brid. -
Fructifié.
Helerocladiiim heteropterum Br.
eur. — Type et variété/a//a.r.
Thiudinm tamarisciniim Br. eur.
— Fructifié. J'ai recueilli
prés du Gouffre des tiges sté-
riles longuement tombantes,
d'une longueur de quarante
centimètres environ.
Climacium dendroides \V. et M.
— Bords de l'étang.
Isothecium myurum Brid.
Brachylhecium albicans Br. eur.
— A l'entrée de la route de
La Feuillée, et route de
Carhaix.
B. rimdare Br. eur. — Assez
abondant, quelquefois fruc-
tifié.
B. RuUdmlnm Br. eur.
Scleropodium ca.'spitosum \iv.
eur. — Près de la chaussée
de l'étang.
Hyocomium flayellare Br. eur.
Eurhynchium myosuroides Sch.
E. piliferum Sch.
H. striatum Sch.
E. Stokesii Br. eur. — Fructifié.
Rhynchostegium rusciforme Br.
eur. — Très commun.
Thamnium alopecurum Br. eur.
— Fructifié.
Plagiothecium elegans Sch.
P. sylvaticum Br. eur.
P. succulenluni (Wils). — Je
suis cité dans le Muscologia
gallica comme ayant trouvé
à Huelgoat cette Mousse assez
peu connue. Je me souviens,
34
BULL. SOC. se. NAT. OUEST.
2' SKR., T. II
en effet, d'avoir envoyé autre-
fois à M. Husnot un Plagio-
thechim, voisin du P. sijlva-
ticiim, qui m'avait frappé par
ses fleurs synoïques. Depuis
lors, je n'ai pas eu occasion
de revoir la plante, et je ne
puis me prononcer sur sa
valeur spécifique.
P. undulaliim Hr. eur. — Fruc-
tifié.
Hijpnum ciipvessifovme L.
Hijpmim resnpinatum Wils.
H. mollusciim Hedw.
H. ciispidatum L.
H. Schreberi Willd.
H. piiriim L.
Hylocomiiim splendens Br. eur.
H. squarrosum Br. eur.
H. triqaetrum Br. eur.
H. loreum Br. eur.
Andreœa rupestris Roth.
Sphagniim cymhifoliiim (Ehrh.)
Buss.
•S. ienelhim (Sch). v. Klingg.
S. qiiinquefarium Warns. — Sur
deux ou trois points dans le
vallon principal et le vallon
affluent de gauche. Plante
très élégante formant de lar-
ges touffes vert tendre, la-
vées de rose au sommet.
Sphagniim siibnitens R. et W.
S. reciirviim P. B.
S. squarrosum (Pers). — Déjà
indiqué par les Crouan.
S. Gravetii Russ.
Marsupella emarginala Dum.
Alicularia scalaris (^orda.
Aplozia crenulala (Sm.).
A. pumilu Dum. — Moulin de
Crann. Cette espèce doit exis-
ter dans le vallon.
JungermanniaventricosaDicks.
Plagiochila asplenioides N. et
M. — Avec quelques périan-
thes.
P. spinulosa Nées. — Abondant.
Les périanthes ne sont pas
rares, mais toujours stériles.
Lophocoela hidentata Nées.
Chiloscyphus polyanthus Corda.
Saccogyna viticulosa Dum. —
Etait autrefois très abondant
sur plusieurs points du val-
lon, surtout autour du Gouf-
fre. En grimpant sur les ro-
chers, les touristes en ont
détaché avec les pieds et
détruit de belles plaques. On
en trouve encore quelques-
unes, profondes de cinq à
six centimètres, ce qui est
énorme pour une Hépatique
à tiges toujours rampantes.
La couche superficielle seule
est vivante. Les parties an-
ciennes deviennent dures et
rousses, et conservent admi-
rablement leurs formes. Com-
bien peuvent compter d'an-
nées des plaques d'une pa-
reille épaisseur? J'ai détaché,
d'un rocher en 1878, une
pla([ue dont j'estime la super-
ficie à prés d'un mètre carré !
Je l'ai rapportée en l'enrou-
lant comme une toile cirée.
Elle m'a fourni les cent
échantillons destinés aux He-
EXTRAITS KT ANALYSES.
BOTANIQUE
35
patica.' (ialUiv.
Cephalozia biscupidata Duni.
C hiniilœfolid Dum.
Kantia Trichomanis Lindb.
Lepidozia reptiins Dum.
L. setacea Mitt.
Trichocolea lomentella Dum.
Pteiiroschisma trilohatiim Dum.
Diplophyllum albicans Dum.
D. Dicksoni Dum. — J'ai indi-
qué autrefois cette Hépatique
à Huelgoat et à St-Herbot. Je
ne puis garantir la première
de ces localités. J'ai revu
récemment les échantillons
de mon herbier. Sur celui de
St-Herbot, le D. Dicksoni
existe en très petite quantité
mais incontestable, mélangé
avec d'autres Mousses et Hé-
patiques. Je n'en trouve plus
trace sur l'échantillon de
Huelgoat. Ai-je fait erreur,
ou les quelques brins de
D. Dicksoni qui pouvaient
exister ont-ils été absorbés
par l'examen ? Il vaut mieux,
pour l'instant, réserver la
localité de Huelgoat.
Scapania compacta Dum.
.S. vesupinata Dum. — En belles
touffes j)rofondes.
S. undnUda Dum.
.S. iimbrosa Dum. — Cette Hé-
paticpie, (ju'on ne s'attendait
guère à rencontrer à une
aussi faible altitude, existe
sur plusieurs points du val-
lon, mais elle est fort rare
dans chacune de ses stations.
Madotheca lœvi(/(d(i Dum.
M. Porella Nées.
Lejeunea serpijllifolia Libert.
L. ulicina (Tayl.).
L. ovata (Tayl.). — Parmi les
Hymenophylliun (1878); sur
des troncs d'arbres et des
rochers au voisinage de la
Pierre Branlante (1900). Tou-
jours en très petite quantité.
Frnllania dilatata Dum.
F. Tamarisci Dum. — Les pé-
rianthes ne sont pas rares.
Jnbnla Hutchinsiie Dum. — J'ai
trouvé, le lei octobre 1878,
une plaque large comme la
main de cette belle espèce,
sur une pierre au bord d'un
ruisseau. Ce ruisseau est si-
tué sur la rive droite de la
rivière de Huelgoat, presque
à sa sortie du bois. Il draine
un enfoncement de terrain,
(jui commence par un petit
marécage, et, grossi parfois
du trop plein du canal d'ali-
mentation de la mine qu'il
croise, il descend par une
pente rapide, presque en cas-
cade, parmi des blocs de
rochers entre lesquels il dis-
])araîl cà et là. C'est, à ma
connaissance, la seule loca-
lité française de cette Hépa-
tique, et, bien que j'aie pris
soin de ne récolter que la
moitié de la touffe, il est à
craindre qu'elle n'existe plus.
En 1895, j'ai consacré une
après-midi entière à sa re-
3(i BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 'i*" SKH., T. II
cherche ; j'ai lait de même couvert aura étoufte cette vé-
en 1900, et chaque fois en gétation luxuriante, de nou-
vain. Je conserve encore velles recherches auront plus
cependant quelque espoir. de chances d'être couron-
Cette partie du bois a été nées de succès,
coupée ces dernières années. Fossombronia Diimortieri Linub.
Lors de mon passage en — Bords de l'étang. C'est la
1900, la localité était envahie plante que j'ai indiquée, en
par les Ronces, les Eupatoi- 1881, comme F. angalosd.
res, le Cirsium palustre, les l^cllia epiphylla Corda,
grandes Graminées et autres Aneiird pinnatifida Dum.
plantes qui se développent Metzyeiia furcata Dum.
après les coupes des bois M. conjiigata Lindb.
humides. La recherche du Fegatella conicct (>orda.
Jiibiila Iliitchinsiiv était ren- Reboiilia hemisplneiHii Raddi.
due fort difficile. Quand le T<trgiomt hy])()j)hijllit L.
Les Crouan indiquent dans leur Floriilc du Finistère, VOrthotri-
chnm riviilare à Huelgoat. .le n'y ai jamais vu cette Mousse. Je
doute même qu'elle y existe : on la trouve habituellement au bord
de rivières moins limpides.
Saint-Herbot (7 kilomètres S.-O.) est, pour les touristes, le com-
plément d'une excursion à Huelgoat. Bien que beaucoup moins
riches, les bois qui bordent la cascade de Saint-Herbot, surtout du
côté ouest, sont intéressants pour le bryologue. Je me contente d'y
signaler les espèces suivantes qui ne figurent pas sur la liste de
Huelgoat :
Note ajoutée pendant V impression. — Une rapide excursion à Saint-Herbot
(2 avril) m'a fourni quelques bonnes récoltes dont je ne puis exposer le
détail, n'ayant encore pu en faire l'étude complète. Dans les bois qui entou-
rent la cascade, j'ai trouvé les Atrichutn angustatuni Br. eur. et Didymodon
[lexifûlius H. et Tayl. ; au moulin du Rusquec, quelques traces de VAplozia
puniila Dum. A Huelgoat même, à l'entrée de la route qui conduit à Saint-
Herbot, sur le talus de droite, le Bnjuni Donianum Grev. est très abondant
et de nombreuses capsules commencent à se montrer. Il est curieux de
constater dans une des régions les plus sylvatiques du Finistère, la présence
d'une Mousse méridionale en aussi beau développement. Le Bryum Donia-
num est commun dans presque! — probablement toute — la partie littorale
ou sublittorale de la Bretagne et de la Vendée, mais il fructifie rarement. Il ne.
se montre que (;à et là loin du littoral.
EXTRAITS ET ANALYSES.
BOTANIQUE
37
Rhabdoweisia fiujax Br. eur.
Fissidens polyphylliis Wils. —
Très rare, dans une excava-
tion de rochers.
Zygodon conoides H. et T.
LUota intermedia Sch.
Tetraphis pellucida Hedw. —
En petite quantité et stérile.
Mousse très rare en Finis-
tère.
Neckera crispd Hedw. — Très
rare, sur un tronc d'arbre.
Plagiothecium elegans Sch. —
Avec quelques capsules.
Sphagnum imindatiim Russ.
Jungermannia Lyoni Tayl. —
Parmi les toufTes d'Hymeno-
phylhim.
Scapania iimbrosa Uum. — En
mélange avec d'autres Mus-
cinées. Très rare.
CHATEAULIN
Pour les bryologues, le morceau capital, à Chàteaulin, est le
Habrodon Notarisii Sch. que j'y ai signalé en 1878. J'avais d'abord
trouvé cette Mousse méridionale sur des troncs d'Ormes, sur la
colline qui porte les ruines du château et la chapelle Notre-Dame.
Quelques années plus tard, je la retrouvais en pleine ville, sur les
Tilleuls de la place du Champ-de-Bataille, où, en dépit du Proto-
cocciis. elle se maintient bien. Enfin, pendant l'excursion, elle a été
trouvée sur des Pommiers, à l'entrée de la vieille route de
Quimper.
L'après-midi du 8 août, le progranune comportait une excursion
au Méné-Kerque et la visite des ruines du château. Le Méné-
Kerque, qui fait partie de la chaîne des Montagnes-Noires, est une
butte à sommet arrondi, de 200 mètres environ d'altitude, située à
quelques kilomètres de Chàteaulin, et sur laquelle passe l'ancienne
route de Quimper. Cette route, presque abandonnée et très escar-
pée, est, en certains endroits, taillée en plein schiste. 11 y a quel-
ques années, j'avais récolté sur ses bords, entre le pont du chemin
de fer et le sommet de la montagne, une assez bonne série de
Mousses que la grande sécheresse avait à peu près rendues introu-
vables le 9 août dernier. En voici la liste :
Campylopns brevifolins Sch.
Eiitosthodon Templetoni Sch\v
Fiinaria hygrometrica Hedw.
Webera annotina Schw.
ir. Tozeti Sch.
Bryiim (dpimim L.
Mniiiin pimclatiim Hedw.
Philonotis fontaïui Brid.
Pogonatum nanum P. B.
P. aloides P. B.
Pogonatum iwnigeriim Hôhl.
Polytrichum pilifevnm Schreb.
;i8
BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SEW., T. II
P. Jiinipcriinim Ilcdw .
Archidium phascoides 15ricl.
Marsnpella emnnjinata Dum.
M. Fimckii Dum.
Alicnlaria sctiUwis Corda.
J linge rnmnnia creniilata Sm.
Scapania compacta Dum.
S. irrigua Dum.
gauche de la route ne fournit i^uèrc que des
Un petit bois à
espèces communes :
Fissidens taxi fol i lis Hedw.
Orthotrichnm Lijellii H. et T.
Mniiim horniim L.
Polijtvichnm forinosiim Hedw.
Plagiothcciiim elegans Sch.
Au delà du sommet du Méné-Kerque, nous avons continué à
suivre la route sur le versant opposé, et exploré, à gauche de la
route, un marais tourbeux où nous avons constaté :
Iliipinim Schrcberi Willd.
Ihjlocominm splendens Br. eur.
77. loreiim Br. eur.
//. triqiietnim Br. eur.
Campijlopiis In'cvipiliis Br. eur.
Sphagniim cymbifoliiim (Ehrh.)
Russ.
S. papillosum Lindb.
S. tenellum (Sch.) von Klingg.
S. subnitens R. et W.
S. recurvum P. B.
S. mollusciim Bruch.
.S. rigidiim Sch.
Sphagniim Gravctii Russ.
.S. Pyl(dei Brid. — En assez
petite quantité.
Lepidozia setacea Mitt.
Cephalozia bicuspidata Dum.
Aneiira pingiiis Dum.
Enfin quelques gazons jeunes
du Splachniim ampullaceum
L.
Je ne connaissais pas ce marais, et, dans une course antérieure,
j'avais détourné à gauche avant le point culminant de la route.
J'étais ainsi arrivé à un marais plus déclive, situé sur le versant
nord du Mené et qui m'avait fourni une série plus variée. Indépen-
damment des espèces citées tout à l'heure, qui toutes s'y retrou-
vent, j'en avais rapporté : Jiingermannia inflata Huds., Cephalozia
connivens Spruce, C. fliiitans Spruce et quelques rares touffes du
Sphagmim molle Sull. C'était alors la seconde localité française de
cette Sphaigne (1897). J'avais découvert la première, l'année précé-
dente, à l'autre extrémité du département, à Saint-Hernin. J'oublais
de dire qu'au sortir de Chàteaulin, le talus de droite de la route
fournit assez abondamment le Saccogyna viticulosa Dum.
La butte schisteuse, très escarpée du côté de l'Aulne, qui porte
la chapelle de Notre-Dame et les ruines du château, nourrit une
assez longue série d'espèces. Bien que beaucoup d'entre elles
EXTRAITS KT ANALYSES.
BOTANIQUE
;^9
soient des espèces assez communes, j'énumèrc celles ([ue je n'ai
pas indiquées déjà autour de Chàteaulin :
Campijlopus pohjlrichoidcs De
Xot. — Rare.
Fissideiis brijoldes Hedw.
Pottia truncata Br. eur.
Barhiila ambigna Br. eur.
B. muralis Hedw.
B. ciineifolia Brid.
B. imguicnlata Hedw.
B. fallax Hedw.
B. cylindrica Sch.
B. convohita Hedw.
B. hvvipila Brid.
B. intermedid Brid.
Grimmia apocarpn Hedw.
G. id. var. gracilis. — Assez
bien caractérisé.
G. pulvinata Sm.
G. trichophylld (irev.
Rhacomitrium fasciculdrc Brid.
— Très rare (IcSSl) ; je ne l'ai
pas retrouvé depuis.
/?. hetevostichnm Brid.
R. canescens Brid.
Hedivigia cilinta Ehrh.
Zygodon viridissimiis Brid . —
Fructifié.
Ulotd phyllanthd Brid.
Orthotriclmm anomaliini Hedw.
0. Stiirmii H. et H.
Bryiim atropiirpareiim \V. et M.
B. argenteum L.
B. capillare L.
Mniiim affine Bland.
Bartramia pomiformis Hedw.
Atvichnm undnlatum P. B.
Neckera complanata Br. eur.
.V. piimila Hedw.
Pterogoninm gracile Sw.
Homalothcciiim série. Br. eur.
Camptotheciiim liitese. Br. eur.
Baehythceinm Rutidndiiin Br.
eur.
B. oelutinniu Br. eur.
B. populeiim Br. eur.
Scleropodiiim Hlecebrum Br .
eur.
.S. eœspitosiini Br. eur.
Eiirhynehinm circinatum Br.
eur.
H. pilifcrnm Br. eur.
E. stritdum Br. eur.
E. prielongnm Br. eur.
E. piimilnm Sch.
E. Stokesii Br. eur.
Rhynchostegiiim tenellum Br.
eur.
R. confertiim Br. eur
Hypniim piiriim L.
Hylocomiiim sqiiarrnsnm Br.
eur.
Lophoeolea bidenlata Nées.
Plagioehila asplenioides N. et M.
Cephalozia divaricata Dum.
Diplophylliim albicans Dum.
Radida complanata Dum.
Madotheea Thiija Dum.
M. plalyphylla Dum.
Lejeiinea serpyllifolia Libert.
Frullania dilatata Dum.
Frullania Tamarisci Dum.
Lunularia imlgaris L.
Targionia hypophylla L.
Sans oublier le Habrodon Notarisii.
40 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SER., T. II
Dans un chemin très rapide, qui abrège pour les piétons la dis-
tance de la gare à la ville, j'ai trouvé une fois, sur le talus, quelques
toufies du Schistostega osmimdacea \V. et M. Cette curieuse petite
Mousse se retrouve ailleurs dans la région environnante où elle
n'est probablement pas rare. Trois semaines après la session, je la
recueillais à quelques kilomètres de la ville, près de la chapelle de
Kerluhan. Nous aurions pu la chercher, à Quimper même, sur la
promenade du Mont-Frugy où je l'ai récoltée autrefois.
Les frères Crouan indiquent sur les ruines du château VÂnomo-
don viticalosiis H. et T., Mousse généralement commune, mais qui
devient très rare ! en Basse-Bretagne. Elle semble avoir disparu de
cette localité. Je l'y ai vainement cherchée à plusieurs reprises.
Kln 1897, désirant en avoir définitivement le cœur net, j'ai consacré
quelques heures à cette recherche sans plus de résultat. Enfin, le
9 août dernier, quelques confrères ([ue j'avais prévenus, n'ont pas
été plus heureux (1).
Enfin, dans les environs immédiats de Chàteaulin, et particuliè-
rement sur le halage du canal en amont de la ville, on peut encore
recueillir les espèces ci-dessous :
Pleuridiiim nitidiim Br. eur. Launay.
Didijmodon rnbelliis Br. eur. Bavbula torliiosa W. et M. —
D. liiridiis Horns. — Tous les Quelques belles touffes de
deux sur la route de Port- cette Mousse, qui semble
il) .le crois devoir mettre les bryologues bretons à l'abri d une cause possi-
ble d'erreur. Un de nos confrères brestois, M. Baron, m'avait envoyé, peu de
temps avant sa mort presque subite, une centaine de Mousses parmi
lesquelles un échantillon richement fructifié d\Anoniodnn 7ntiatlosus éliqueté
« Château de Chàteaulin ». Il est probable qu'il a distribué à ses correspon-
dants d'autres échantillons étiquetés de même. Malheureusement, on ne peut
avoir aucune confiance dans la provenance des échantillons de notre con-
frère. Désireux de faire figurer dans son lierbier départemental la totalité
des espèces indiquées en Fmistère par les Crouan, Le Dantec, Miciol et moi-
même, il avait représenté, par des échantillons de provenance étrangère, les
espèces qu'il n'avait pu trouver dans le département, tout en attribuant à ces
échantillons des localités finistériennes. Quelques botanistes agissent encore
ainsi avec la plus parfaite bonne foi, sans se douter de la gravité des consé-
quences de leur manière de faire, dont la moindre est d'enlever toute valeur
scientifique à leurs collections. On ne saurait trop mettre en garde les débu-
tants contre cette pratique déplorable.
EXTRAITS KT ANALYSES.
GÉOLOGIE ET MINERALOGIE
-il
très rare en lîretagne, exis-
taient en 1878 sur un amas
de débris de schiste, le long
du halage en amont de Chà-
teaulin (à la seconde boucle
(le l'Aulne, si ma mémoire
ne me trompe pas). Je n'ai
pas eu occasion de revoir,
depuis, cette localité.
B. papillusa ^Yils.
Ptychomitriiim polijphijllnm Br.
eur. Çà et là autour de Chà-
teaulin.
Ortholriclwm affine Sclirad.
0. tenelliim Bruch.
0. leiocarpnm Br. eur.
Brijiim murale Wils.
Fontinalis antipyretica L. —
Rare.
Cryphsea hetevomalla Mohr. —
Commun, mais généralement
mal développé.
Homalia trichomanoidcs Br.
eur.
Petevygophylhim liicens Brid.
Leskea polycarpa Ehrh.
Amblystegiam serpens Br. eur.
A. ripariiim Br. eur.
Hypiuim rcsupinatiim Wills.
//. cordifoliiim Hedw.
H. ciispidatiim L.
Lejeiuwa inconspiciia De Xot.
L. uliciiia Tayl. — L'un et l'au-
tre au voisinage de la route
de Carhaix.
Metzgeria fiircala Dum. — Sur
les arbres le long du canal,
parfois bien fructifié.
Reboidia hemisphivrica Baddi.
Paris, le 20 mars 1902. »
III.
GEOLOGIE ET MINERALOGIE
Légende de la Feuille de Brest (N° ô7 de la Carte géolo-
gique de France au 1/80.001)); par Charles Barrois (Lille :
Ann. Soc. géologique du N. de la Fr.. 1902, t. XXXI. p. 16-32.
M. Barrois venant de publier la Légende de la Feuille de Brest,
nous la reproduisons à l'intention de nos lecteurs.
INTRODUCTION
La feuille de Brest (1) montre un ensemble de roches laminées,
redressées verticalement à l'époque carbonifère, qui constituent
deux régions naturelles distinctes, également dénudées, et dont
(1) Documents et travaux consultés : M.M. Durocher, de Kourcy. Frapolli.
Iverforne.
42 HULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2'' SKR., T. II
tous les sommets ont été abattus, ce sont : le massif de la rade de
Brest, au sud, et le Léon, au nord.
Dans la première région, autour de la rade, les rivières suivent
la direction des plis, coulant entre des crêtes parallèles, profon-
dément entaillées, dont les lianes tournes au midi portent une
riche végétation maraîchère, les fruits de Plougastel et une flore
relativement méridionale. Dans le Léon, les rivières traversent les
plis normalement à leur direction, déterminant ainsi la dénudation
d'une vaste plaine, uniformément inclinée vers le N. \V., exposée
aux vents du large, pauvre en arbres, couverte de prairies, et
tirant ses ressources de l'élevage du cheval.
La ligne de partage des deux régions correspond à la crête (hi
f/nciss de Brest (y, y.) qui, de l'anse de Bertheaume à Plouédern,
traverse la feuille dans sa plus grande longueur. Au N. de cette
ligne, les rivières descendent uniformément vers le N., à l'excej)-
tion d'un seul cours d'eau de quelque importance, la Penfeld, qui
descend à rebours de la pente tectonique et se jette au S., dans la
rade, ouvrant ainsi dans la ?rête des gneiss, l'étroite et profonde
ria, qui constitue le port militaire de Brest. Ce cours anormal est
dû à un accident de capture, grâce auquel la Basse-Penfeld a
détourné, vers le sud, à son profit, la Haute-Penfeld, auparavant
tributaire de l'Aber-Ildut et coulant régulièrement au nord. C'est
ce que disent indépendamment de la topographie, la forme évasée
et le fond tourbeux trop large pour son débit d'eau de l'Aber-Ildut,
en la partie inférieure de son cours, dans le canton de Saint-
Renan.
Le port militaire de Brest, comme le goulet de la rade, sont
d'anciennes vallées, ouvertes à une époque où le niveau de base
de leurs rivières était au niveau du fond du goulet de Brest, c'est-
à-dire à l'altitude — 50"' : elles sont actuellement submergées.
C'est antérieurement à cette même époque, lors du Miocène, et
lorsque le niveau était à l'altitude +70'", qu'a dû s'opérer le ren-
versement de courant, si remarquable des rivières de la presqu'île
de Crozon. Ces rivières, en effet, serpentent comme celles de la
côte opposée de Plougastel, dans des synclinaux dont le thalweg
s'abaisse de part et d'autre vers la rade ; mais tandis que celles-ci
descendent la pente tectonique de ces synclinaux pour arriver à la
rade, les rivières de Crozon s'éloignent de la rade, traversant des
couches de plus en plus anciennes pour se diriger vers l'océan, en
sens inverse de la pente primitive des synclinaux.
EXTRAITS ET ANALYSES. — (GÉOLOGIE ET MINÉKALOGIE 43
DESCRIPTION SOMMAIRE DES ETAGES SEDIMENTAIRES
A. Dunes : Des dunes se forment dans les anses exposées aux
vents du N. W. : anse de l'Aber, de Dinan, des Blancs-Sablons, les
plus importantes se trouvent près l'embouchure de l'Aber-Benoit.
a- Les alluvions modernes, généralement argilo-sableuses,
sont vaseuses dans la rade de Brest ; elles sont tourbeuses (T)
dans quelques vallées (Saint-Renan), sur les grèves d'Argentan»
Bertheaume, Portzic ; caillouteuse près des caps et sur les côtes
N. de l'archipel de Molène, où elles forment des épis et des rem-
parts littoraux, appuyés sur d'anciennes levées diluviennes (a''").
a''' Le limon jaune, tin, sableux, recouvre au N. de la feuille,
un plateau dénudé, d'environs 2") mètres d'altitude (lui longe la
côte, de l'île ^lolène à Plouguerneau.
a ' •' Les alluvions anciennes mal développées dans les vallées,
se composent de galets peu roulés, subanguleux (vallée de l'Elorn).
Des levées de cailloux (pUif/es soiilciH'cs) sont visibles en divers
points de la côte (anse de Kcrguillé, de Bertheaume, archipel de
Molène) ; elles atteignent 10 mètres d'altitude et présentent un
remarquable mélange de roches locales peu roulées et de galets
très roulés, apportés du N. de la Bretagne, par des courants qui
n'ont point fait sentir leur influence dans la rade, où ces cailloux
émigrés font défaut.
d' Les schistes de Rostellec sont lins, noirs, charbonneux,
pyriteux et contiennent des lits noduleux de calcaire bitumineux
noir (Rostellec, Ile Longue), ou des nodules très durs, silico-
pyriteux (Porsguen, Prioly), fossilifères : Poradoceras Vcrnciiili
Mûnst., Tornoceras simplex \. Buch., T. nndiilatiim Sandb., Car-
diola retrostriata v. Buch., Posidonomya vemisla Mùnst. : ils corres-
pondent au Famennien des Ardennes. Le Frasnien est ici repré-
senté par les schistes de Traouliors, à Pentamenis globiis Bronn.,
Rhynchonella piigniis Mart., Receptacnlites Neptiini Defr., mais la
similitude de leurs caractères lithologiques avec les schistes de
Porsguen nous a empêché de les séparer sur la carte. Cette uni-
formité de composition, poursuivie de d* à d^, ne nous a
permis de tracer, sur la carte, entre ces niveaux, que des limites
approximatives. La faune givetienne n'a pas été reconnue dans la
rade.
di Les schistes de Porsguen sont argileux, vert-olive ou gris-
brunàtre, alternant avec des schistes fissiles plus foncés, vert-
sombre et présentant à divers niveaux des lits noduleux calcareux.
44 BULL. SOC. se. NAT. OUKST. — 2' SKH., T. Il
minces (Le Fret) ou des bancs de fossiles avec test calcaire
(Porsguen, Rostiviec) : Phacops Potieri Baj'le, Anarcestes siibnaiiti-
liniis Schlt., Bi/ida lepida Gold., Atrypa reficiilaris Sow., Cystiphylliim
oesiciilosiim Gold. Ces fossiles appartiennent à difTérents niveaux,
mais offrent un ensemble cifelien, comme le Calcaire de Sablé, à
l'est de la Mayenne.
d- Grauwacke du Faou : Alternances de grès argileux micacés,
de schistes calcareux grossiers, de schistes feuilletés et même de
lentilles calcaires (lie Ronde, l'Armorique, Roscanvel, Lauberlach,
Château du Parc), comprenant la faune de la Baconnière (Mayenne) :
Wilsonia siibiuilsoni, d'Orb., Alhyris iindata Defr., Choncics sarcimi-
lata Schlt., (Ih. plcbcia Schnur., Megaiiteris innrnala d'Orb., Leptœna
Miirchisoiii Barr., Spirifcr Roiisseani, Rou., Trigeria Gaiidryi Œhl.
A la partie supérieure de ces couches on peut distinguer sous le
nom de Graiiwacke du Fret, des couches à Spirifcr parado.viis Schlt.,
Pentameriis Œhlcrti nob., Pleiirodyctiiiin grainiliferiim Schlùt.,
correspondant à la Grauwacke de Hierges, des Ardennes.
d' Grès de Gahard : Grès blancs, peu cohérents, bigarrés de
fréquentes inllltrations ferrugineuses et présentant quelques lits
interstratifiés de sable, schiste, argile réfractaire. Ils sont riches
en lamellibranches : Auiciila crcnatolamcllosa Sandb., A. la'vis\ern.,
A. spinosa Phill., Ciicnllella cnltrata Sandb., Grammysia Davidsoni
Rou., Orthis Mon nie ri Rou.
d, Schistes et Quarzites de Plougastel : Schistes grossiers,
gris-verdàtre, foncés, alternant avec (juarzites vcrt-sombre, très
durs, blanchissant par altération. Fossiles peu nombreux : gasté-
ropodes, lamellibranches et brachiopodes dans les lits de schistes
(Phynchonelld Thebaulti Rou., /?. Pnilloni nob., Spirifer octoplicatns
Sow.); trilobites et céphalopodes dans les bancs de grès (Homnlo-
notiis Le Hiri nob., Orthoceras planisepUdiun Sandb.).
S9-7 Le Gothlandien est représenté par une seule teinte, bien
qu'il comprenne trois étages superposés. Le supérieur, formé de
schistes ampélitiques à nodules à Cardiola interrnpta, Orthoceras,
Bolbozoc, Cendiocaris, a fourni à M. Kerforne les graptolites de
l'étage de Ludlow, répartis en trois zones distinctes, caractérisées
respectivement par Monograptns colonus, M. Scdiueyi, M. clcwnlus,
et est couronné par un niveau à Avicnla glabrci, qui donne avec
précision la limite supérieure du Gothlandien. L'étage moyen
formé ])ar les ampélites à Monogniptiis priodon, Cyrtograptus
Miirchisoni, re|)résente l'étage de Wenlock. L'étage inférieur, le
EXTRAITS KT ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 45
plus important sur le terrain, mais dépourvu de fossiles, est
formé de psammites blancs, dérivant de l'altération de grès char-
bonneux noirâtres, pénétrés de veinules de cpiarz.
S6--i Les calcaires et tufs de Rosan à Triniiclcns, Cijst idées,
0. Actoniœ, Triplesid spiriferoïdes, de l'étage de Caradoc, alternent
avec des tufs de roches éruptives contemporaines, au S. de la
feuille, de Morgat à Trégarvan ; ils sont représentés au N. de la
presqu'île de Crozon, par des schistes noirs sans fossiles. Ils
reposent sur un niveau qui présente une grande extension, celui
du grés de Kermeur, formé de grès tendres, micacés noirs alternent
avec les grès. Ce grés de Kermeur, bien que dépourvu de fossiles
caractéristi([ues, paraît représenter le grès de Saint-Germain-sur-
111c.
S^-- Les schistes d'Angers noirs, charbonneux, grossiers ou
sub-ardoisiers, épais de r)()0 m., admettent dans la région des
intercalations gréseuses, lenticulaires. M. Kerforne y a distingué
les zones suivantes, dont quelques-unes n'ont que quelques centi-
mètres d'épaisseur : schistes noirs de Hagucnez à Sijnhomalonotus
Aragoi, schistes noirs de Kerarmor à Triinicleiis Burcani, schistes
de Morgat à Phtcoparia Tonrncinim'i, grès de Kerarvail à Orthis,
schistes de Sion à Synhoimdonolus Trislctni, avec le niveau à
Didymograptes géniiniformes de Kcrloch, à la base. Nous rappor-
tons d'une façon très dubitative à cet étage la bande de schistes
sombres de la Hoche-Maurice.
S' Le grés armoricain constitue une puissante masse de grès
blanc à lingules, scolithes et bilobites, épaisse de plus de ôOUn», qui
règle les grandes lignes de l'orographie locale. Il présente plusieurs
subdivisions lithologiques superposées : Grès de Toulinguet,
Schistes intercalés, Grès du Grand-Gouin ; ces derniers paraissent
passer insensiblement à la base au niveau du grès fcldspalhiquc ,
reposant sur le poudingue d'Ërquij.
Cet ensemble est représente au X. de la rade, par les quarzites
pisaires de la Roche-Maurice, épais de 20 mètres, qui recouvrent
directement et transgressivement les quarzophyllades de Morlaix :
leur faune diflerente de celle du grès armoricain, m'a fourni
diverses espèces de Schizostoma, Bellerophon, Murchisonia, Cypri-
cardites, Ctenodonta, Synek. Ils forment la crête pittoresque et
dentelée des rochers de Plougastel, qui domine l'Elorn : on voit
mieux toutefois dans les grandes carrières de la Roche-Plate, où
les bancs de grès alternent avec des lits de schiste gris-bleuàtre,
4(i BULL. SOC. se. NAT. OUKST. — 2"" SÉR., T. II
combien ces rocliers d'api^arence verticale sont plissés et taillés.
y. Les phyllades de Saint-Lô, au N. du Finistère, constituent
un puissant étage de schistes tins, de couleur foncée, bleuâtre,
alternant en lits de 0.001 à 0.1 avec des zones argilo-grèseuses,
claires, verdàtres ; l'alternance répétée de ces mêmes couches
donne à cette formatiou une apparence zébrée et zonée, qui a valu
à ce fasciès spécial, le nom de Qiiarzophyllades de Morlaix. Ils
longent la vallée de l'Elorn, montrant de Portzic à La Roche une
fausse schistosité très marquée, et reposant au N. sur des mica-
schistes ; ils présentent dans toute cette région des lits intercalés
de quarzites blancs (G) et de schistes alunifères (Gr.) dont un gise-
ment (anse de Dinan) a été l'objet d'une demande en concession en
1799. Les schistes de Saint-Lô affleurent encore au S. de la feuille,
dans l'anse de Portnaye et au centre des anticlinaux de Crozon.
G. Les bancs de quarzite, particulièrement importants, sont
formés de grains cristallins de quarz, avec séricite, et dans cer-
tains cas de quarz cristallin massif, d'aspect filonien. Leurs rela-
tions avec les phjilades de Saint-Lô permettent de les rapporter à
ceux qui ont été distingués au même niveau, sur la feuille de
Quiberon, ou peut-être de les considérer comme des lambeaux de
quarzites de la Roche Maurice, étendus transgressivement sur les
phyllades, et redressés avec eux. Ils autorisent dans les deux cas
une même conclusion relativement au métamorphisme des couches
encaissantes : on constate, en effet, en les suivant sur le terrain,
qu'ils sont interstratifiés dans des schistes argileux près la Roche
Maurice, — dans des schistes micacés à la Forêt, — dans des
gneiss à Brest, — montrant ainsi la pénétration et le remplace-
ment gradués d'un schiste élastique, ])ar un granité gneissique,
entre ces bancs de quarzite.
TEHKAIXS KRUPÏIFS El' MÉTAMOHPHIQUKS
• ■' Les diabases ophitiques coupent en filons minces de 2 à 10
mètres toutes les roches dévoniennes et les aplites de la Rade ;
elles remontent à l'époque carbonifère, ainsi que quelques liions
de porphyrites diabasi{[ues, qui leur ont été rattachés sur cette
carte.
V- Les phorphyrites micacées et minettes sont des roches
sombres microliticiucs, à cristaux d'apatite, fer oxydulé, pyroxène,
mica noir abondont en piles hexagonales corrodées et pâte essen-
tiellement formée de microlites de mica noir, pyraxène, avec
EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 47
leldspath orthose arborescent, (ionnant parfois naissance à des
structLires variolitiques lluidales. Filons nombreux, indépendants,
plus minces que ceux de Kersanton, dont ils sont difficiles à
distinguer, notamment de leurs salbandes ; parfois ils serpentent
en pointe, dans les fentes des kcrsantons.
/ Le kersanton forme une cinquantaine de filons, épais de 1 à
20 mètres; les plus minces sont homogènes, les plus épais sont
remarciuables par leur structure composite et par les enclaves
qu'ils renferment. Le plus grand nombre de ces enclaves est
formé de quarz en blocs anguleux, corrodés, rongés, troués,
revêtus d'un enduit de chlorite et d'actinose secondaires, ou por-
tant par places des palmes pétrosiliceuses. Les produits de subli-
mation qui donnent à certains filons leur structure composite et
parfois bréchoïde, se détachent sur la masse sous forme de taches
claires ou foncées, à contours nets ou fondus, arrondies, polyé-
dri(iues ou allongées en filons, dans des fentes de contraction ; on
y distingue par ordre d'ancienneté les variétés suivantes : pegma-
tites à bouquets de grandes aiguilles de mica noir, aplites, i)arfois
géodiques en leur centre. La venue des minettes termine la série.
Les modifications de contact montrent un développement de
salbandes huileuses, à amygdales rcnq)liesde pyrrhotite nickelifère,
calcite, quarz. Les schistes traversés sont tachetés, noueux, avec
faible développement de biotite, de pyrite, ils sont altérés comme
les autres roches au contact, par l'oxydation des pyrites. Cette
venue lamprophyriquc est postérieure à la consolidation de la
micrognanulile (/ M qu'elle coupe en filons.
y ' La microgranulite forme plusieurs filons dans le Léon ; on
peut suivie le principal, sur une longueur de 8 kilomètres dans le
massif granitique de l'Aber-Ildut. Il importe de distinguer de ces
microgranulites les roches aplitiques de la rade de Brest, qui
paraissent plutôt des produits de difi'érenciation complémentaire
des kersantpns. Ce sont des roches de couleur claire, blanc-verdà-
tre, formant un grand nombre de filons linéaires et quelques
masses laccolitiques à section elliptique. Elles présentent deux
types principaux d'après leur composition : aplites porphyriques
à structure microgranulitique (type de l'Ile Longue), apliques euri-
tiques à structure orthophyrique (type de Rostellec). A l'Est de la
rade (Pointe Doubidy), on rencontre des types plus grenus que
celui de l'Ile Longue, où la distinction entre les deux temps de
cristallisation s'est efTacée. Au contact, les schistes deviennent
48 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*' SKR., T. II
cornés ; il s'y développe mica noir, grenat, et dans des blocs
enclavés : orthose, oligoclase, corindon, pléonaste, rutile, oligiste
et plus souvent cordiérite.
yi La granulite tonne les trois massifs alignés de Plouarzel,
Ploudalmézeau et Loc-Brévalaire, qui se continuent au N.-E. par
les ellipses granulitiques de la feuille de Plouguerneau. Ces
roches à gros grains, acides, riches en mica blanc, comprennent
des filons apliliques grenatifères et des pegmatites tourmalinifères.
Le massif de Plouarzel ne présente pas la même uniformité de
grain que les deux autres, exploité pour dalles : il est porphyroïde
dans sa partie occidentale où il alterne avec des lambeaux de gra-
nité (falaise prés l'île de Seigle) ; parfois il est feuilleté et alterne
avec gneiss micacés à sillimanite (Pointe de Corsen). Les argiles
superficielles provenant de la granulite du massif de Loc-Bréva-
laire sont employées à la fabrication de poteries.
7,7' Le granité de Saint-Renan est un granité à deux micas,
à grains fins, riche en mica noir en lambeaux alignés, étirés, et
passant tantôt au granité de Kersaint, tantôt à la granulite de
Plouarzel, tantôt à des gneiss granulitiques dont les débris sont
reconnaissables. Il est également transformé en arènes fines,
brunâtres comme celles qui dérivent des roches micacées, et non
pâles comme celles des granulites. Nombreux filons d'aplite
blanche.
7,, 7' Le granit de l'Aber-Ildut se charge de mica blanc et
perd sa couleur sur les bords du massif, au contact de la granulite,
plus récente : c'est au N. du massif (Plourin) que la modification
est la plus profonde, le granité y est rempli de filons d'aplite et
présente des nids géodiques à tourmaline.
?-7' Gneiss et micaschistes : Des gneiss granulitiques à lits
glanduleux lenticulaires de granulite, aplite pegmatite, quarz,
alternent avec micaschistes à mica noir, feldspathiques ou sillima-
nitiques, schistes chlorlteux, micacés, grenatifères ou graphitiques,
gneiss à rutile ou à cordiérite (praséolite, chlorophyllite). Ils dessi-
nent deux bandes sur la feuille, l'une très bien exposée sur les
rives de lAber-Benoit, l'autre sur les bords de l'Aber-Wrach, qui
s'étend de Tréozergat à Lesneven : leur ensemble est identique au
Ç-'7' de la feuille de Vannes, par ses caractères lithologiques, stra-
tigraphiques et génétiques. Ce sont des Paragneiss, avec granulite
subordonnée.
Çïi. yi Des gneiss granultiques voisins des ])récédents, mais
EXTRAITS ET ANALYSES. GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 49
plus pénétrés de filons granulitiques, forment deux bandes, l'une
de l'île Quemenes à Ploumoguer, l'autre de Ploudaniel à Lanhouar-
neau : les micaschistes et gneiss sont le plus souvent à l'état de
tissus discontinus ondulés, en flammèches, riches en micas, silli-
manite, tourmaline, qui séparent des nappes amygdalaires de
granulite grenue. Ils présentent les caractères lithologiques des
gneiss de Saint-Malo (y' ?-') : on y reconnaît parfois de même, dans
la granulite, les caractères des lambeaux disloqués, bréchoïdes,
des micaschistes enclavés (anse des Blancs-Sablons)
yiÇi'' Une granulite feuilletée, glanduleuse, à muscovite,
avec bancs riches en mica noir, a été distiguée à Porspoder.
y. Le granité du massif de Plouescat se poursuit au N. de la
feuille, vers Kersaint (Landunvez) ; il comprend une granitite
grise, à éléments alignés, porphyroïde, riche en mica noir, qui se
charge de lambeaux gneissiques à Lampaul et dans les falaises de
Landunvez. Il est traversé de filons de granulite et de pegmatite.
Un autre massif de granité, plus important, est celui de Kersaint
(Plabennec), qui s'étend de Saint-Renan à Plouneventer. Il est
formé d'une granitite grise, présentant diverses modifications,
dans rétendue du massif : au centre, porphyroïde, à grains varia-
bles, parfois avec pinite: à l'ouest, pénétrée de filons de granulite
et remplie de mica blanc ; au sud, gneissi(|ue, notamment au S. E. ;
à l'est enfin, présentant d'intéressantes bandes amphiboliques, qui
proviennent vraisemblablement des premières consolidations basi-
ques (y, a) et qui sont disloquées et recimentées par le granité
ordinaire (Ploudaniel, Plabennec, Plouneventer).
y,x Gneiss de Brest : De Landivisiau à Brest, et juqu'à Tanse
de Bertheaume, les quarzophyllades de Morlaix sont modifiés, puis
pénétrés de telle façon par les éléments du granité de Kersaint
(orthose, oligoclase, mica noir, cpiarz) qu'ils passent à un granité
feuilleté, connu sous le nom de yneiss de Brest, et rapporté anté-
rieurement d'un avis unanime au gneiss primitif fondamental. Ce
passage graduel observé sur le terrain, est confirmé par le fait
qu'on peut suivre dans le gneiss, les lits de quarzite (G) reconnus
dans le schiste et qui ont résisté à l'injection granitique.
y, ?-' Le lambeau de gneiss de Plouneventer ne se distingue
guère du précédent par ses caractères minéralogiques.
/ y, Schistes micacés : Les quarzophyllades de Morlaix se
transforment en schistes ridés, gaufrés , tachetés, micacés, de
Saint-Marc à la Roche-Maurice, en approchant du massif granitique
50 BULL. SOC. se. NAT. OUKST. - 2'^ SKR., T. II
de Kersaint ; ils présentent la même schistosité oblique que les
schistes non modifiés, et on y reconnaît en lits interstratifiés les
bancs de quarzite (G). Ils se chargent de feldspath et alternent
avec des lits lenticulaires du granité gneissique (7,x), qui deviennent
même prédominants au N. de la F"orèt.
E*, Diabases, a £* porphyrites augitiques et tufs diaba-
siques : On trouve en filons et en sills, de l'Aber à Argol et à
Trégarvan, des diabases à olivine, des diabases grenues sans oli-
vine, des diabases ophitiques, qui ont transformé les schistes au
contact en desmosites et en spilosites, ainsi que des porphyrites
augitiques, fluidales et amygdalaires à structure microliti{|ue et
cristallitique. Dans l'étage de Rosan, on observe des coulées
interstratifiées, des projections, des tufs contemporains avec
cendres et scories huileuses , d'origine nettement volcanique,
depuis les falaises de Morgat jusqu'à la vallée de l'Aulne.
7,, Le granité porphyroïde rose de l'Aber-Ildut à grands
cristaux pho[)hyroïdes d'orthose rose, allongés suivant /;</' ou A' </'
et mica noir, constitue une belle picric de taille, connue dans le
commerce sous le nom de granité de Brest, recherchée pour l'orne-
mentation (socle de l'obélisque de Louqsor, à Paris), et pour les
constructions à la mer. Il est traversé de filons de pegmatite et
d'aplites roses, à tourmaline. Les boules énormes qu'ils forment à
la surface du pays, et sur la côte vers l'île Melon, sont remar-
quables à la fois par leur volume et parce ([u'elles sont hérissées
d'aspérités, dues aux enclaves sombres, plus résistantes, dont la
roche est criblée. Parmi elles, les unes sont arrondies, les autres
polyédiiques ; les premières micacées, les secondes chargées de
de lits d'amphibole, d'épidote, avec ou sans cristaux d'orthrose
rose, alignés suivant la schistosité, sphène, biotite, feldspath grenu
et quarz. Ce massif appartient à la traînée du granité de Flaman-
ville. Il est antérieur au granité gris de la région.
■/, La diorite micacée de Lannilis comprend des roches
sombres, grenues ou gneissiques, à sphène en gros cristaux, fer
titane, apatite, plagioclase en gros cristaux, avec cadres de struc-
ture poecilitique, allant de l'oligoclase au labrador, orthose peu
abondante, amjjhibole verte en grands cristaux, ancien mica noir
antérieur à l'amphibole, quarz peu abondant, épidote, chlorite et
exceptionnellement pyroxéne. Lentilles intrusives de 10 à 20""
d'épaisseur, dans les micaschistes et gneiss de vallées de l'Aber-
Wrach et de l'Aber-Benoit, à structure grenue et à éléments alignés.
EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 51
admettant entre leurs feuillets, de grosses boutonnières occupées
par des variétés pegniatiques des minéraux constituant (amphibole,
plagioclase). Ces roches feuilletées ou pegniatiques sont traversées
d'autre part, par des filons distincts de couleur rose, de pegmatites
et d'aplites plus riche en fer que les filons de même nature qui
traversent les autres roches de la région. Ces diorites nous
paraissent des roches intrusives très anciennes, homologues dans
le plateau septentrional de Bretagne, des glaucophanites du plateau
méridional.
SCHISTES CRISTALLINS
Ï-' Schistes cristalliféres et micaschistes : Les schistes à
minéraux variés micas, grenat, tourmaline, andalousite,staurotide,
offrent leur plus beau développement au N., dans les falaises du
Conquet. Ils sont identiques aux micaschistes de Locminé (distin-
gués par ï-'yi sur la feuille de Vannes), et montrent comme eux des
glandules de quarz, de pegmatite, de granulite; leurs cristaux de
grenat sont plus gros que dans le Morbihan, et ceux de staurotide
beaucoup plus petits. Ces schistes cristalliféres alternent avec des
lits lenticulaires de gneiss granulitique et de granulite feuilletée
(Pointe de Saint-Mathieu, de Kermovan, etc.), qui n'ont point été
distingués sur la carte.
r)ii Amphibolites et o'i' pyroxénites : Au N. de la feuille,
lambeaux d'amphibolites et de pyroxénites, interstratifîés dans les
gneiss et micaschistes de Lesneven, et présentant les mêmes
caractères que dans la longue traînée décrite sur la feuille de
Plougerneau. De minces lits d'amphibolite de quelques centimètres
d'épaisseur, et un lit de pj-roxénite de 20m (Pors-Liogan) se
montrent intercalés dans les micaschistes 'C^ du Conquet.
?ic< Le gneiss de Quimperlé forme les massifs alignés de
Porspoder, Tréglonou, Lanhouarneau, suivant une bande anticli-
nale qui ramène au jour les plus anciennes roches du Léon. la
roche dominante est un orthogneiss massif, granitoïde, compacte,
avec plages étirées et disloquées de mica noir, groupées en essaims
et non en membranes continues, parfois associées à muscovite.
Ces gneiss, grenus ou glanduleux, donnent des moellons et des
pavés grossiers; ils alternent avec des lits à grains plus fins
micaschisteux, identi(iues à ceux du C--/ auxquels cet étage passe
insensiblemenl.
Q Le quarz forme plusieurs groupes de filons peu importants,
Ô2 IJLLL. SOC. se. NAI . OL KST. 2^' SÉH., T. 11
(iiver.semcnt orientés; celui de .Miniiiy, en Plouvien, contient des
cristaux de fluoi-inc.
lU;.\I.\KyL i:S STR.\TlGK.\J»HlyLliS i:r OKO(iH.\PHlQUES
La ieuille de Hiest montre dans ses falaises maritimes les plus
belles sections de l'Ouest de la France, pour l'étude détaillée des
formations dévoniennes et siluriennes.
Le Système dévonien comprend environ LÔOU métrés de sédi-
ments qu'on peut répartir en deux groupes : l'inférieur, formé de
sédiments arénacés, quarzeux, grossiers, tcrrigénes, atteignant
environ L4(K) métrés d'épaisseur; le supérieur très mince, formé
de boues fines, argilo-calcareuses, de 100 à 200 métrés, et repré-
sentant, sous un faciès pélagique, tous les niveaux du Dévonien
moyen et supérieui-.
Le Système silurien est épais de 2.500 mètres environ, dont
2.000 ordoviciens. .^00 à peine gothlandiens. Ce dernier comprend
des schistes noirs à nodules calcaires à ortliocères et bivalves
paléoconques, des schistes ampéliteux à ptéropodes, des boues
charbonneuses à graptolites ; l'Ordovicien comporte des sédiments
élastiques plus grossiers, grès et schistes, et des faciès au N. et au
S. de la feuille, indices de moins grandes profondeurs. La mani-
festation d'importants phénomènes volcaniques, contemporains de
ces derniers dépôts et atteignant leur paroxysme lors du calcaire du
Rosan, porte à penser que ces deux é])oques siluriennes ont été
séparées par une période d'émersion.
Ces formations dévono-siluriennes montrent à la fois les der-
niers affleurements vers l'ouest du grand synclinal central de la
Bretagne et la coïncidence de sa terminaison continentale avec un
relèvement d'ensemble de son fond. Elles permettent de rapporter
à l'époque de formation de ce plissement, c'est-à-dire à l'époque
carbonifère, le tracé des fondations de la presqu'île armoricaine.
La forme du pays, avancé en coin dans l'océan, concorde avec la
convergence dans cette direction, des axes des anticlinaux carbo-
nifères. Kn effet, ces formations paléozoïques sont dirigées
N. N.-E. au nord du synclinal, tandis qu'elles sont W. X.-W. au
sud ; elles constituent ainsi dans le Menez-Hom, deux faisceaux
convergents vers l'ouest, et respectivement parallèles aux deux
anticlinaux gneissiques du Léon et de la Cornouaille, définis
d'autre part dans la Légende de la feuille de Plouguerneau.
EXTUAIIS HT ANALYSES. (iÉOLOGlE ET MlNÉHALtH;ii: ôo
Os grandes ondes bretonnes ont été attectées en outre sur la
Feuille de Brest, de plis longitudinaux et de plis transversaux. Les
plis longitudinaux, aigus, verticaux, parallèles, dirigés E. N.-E.,
sont en nombre indéterminé dans le Léon ; ils sont au nombre de
quatre, bien nuuxpiés par la réapparition du grès armoricain en
voûtes anticlinales, dans la presqu'île de Crozon, où ils corres-
pondent aux points suivants : lo Mort-Anglaise, 2" Hestou, 3^' Guen-
venez, 4" Crozon. Les principaux synclinaux dépendant de ces
plis, se poursuivent des deux côtés de la rade de Brest, de telle
façon que le synclinal du Fret passe à Daoulas, celui du Poulmic
passe à l'Hôpital, celui de Tal-ar-Groas passe au Folgoat et au
Faou. Ces plis longitudinaux ont une même tendance à céder,
suivant leurs flancs étirés, en déterminant des failles obliques,
généralement parallèles et pendant au N., elles se distinguent
ainsi de la faille du goulet de Brest ([ui a enlevé le bord nord du
bassin silurien.
Les plis transversaux ont déterminé la dépression de la rade de
Brest et le relèvement relatif de la presqu'île de Crozon. Ces
déplacements sont accompagnés d'un très grand nombre de décro-
chements transversaux, d'importance subordonnée ; je me suis
borné à en indiquer quelques-uns aux environs de Daoulas.
Les granités intrusifs sont localisés aux zones anticlinales du
Léon. Les roches filoniennes carbonifères (kersantons, diabases,
aplites) des régions synclinales (s^'nclinaux de Daoulas, de
l'Hôpital, du Faou), paraissent représenter les termes polaires de
différenciation, d'autres roches granitiques, gisant en réservoirs
souterrains, sous la rade de Brest, et n'arrivant au jour que plus à
l'est, dans le massif du Huelgoat, situé sur leur prolongement
(feuille de Morlaix).
REMARQUES HYDROGRAPHIQUES
Les principaux niveaux d'eau se trouvent dans le Léon, à la
limite des granités et des gneiss plus imperméables. Dans la région
de la rade, ils suivent les failles principales qui remplissent l'office
de drains, ou adoptent le niveau du grès de Gahard, la base des
ampélites, ou d'une manière plus générale la limite des schistes et
des grès. Le quarzite de Plougastel remplit à E. de la rade, le
même rôle tectonique et orographique capital que le grès armori-
cain à W., constituant des crêtes anticlinales abrasées qui limitent
Ô4 Un.l.. soc. se. NAl. OUKST. - 2" SKR., T. II
l'horizon, cl entre lesquelles sont localisées les prinoipnles voies
d'eau.
I. — ZOOLOGIE
Recherches sur les Faunes marine et maritime de la
Normandie ; 'è" voyage, région d'Omonville-la-Rogue
(Manche) et fosse de la Hague ; par M. H. Gadeau de
Kerville (Bull, de la Soc. des amis des se. nat. de Rouen,
4^ sér., se*- année, 1900 [19011, P- 143-224).
Dans ce mémoire, auquel nous sommes forcé de renvoyer, en
raison de son importance, M. Gadeau de Kerville donne une
longue liste d'animaux marins recueillis dans sa dernière campa-
gne, ainsi que leur habitat. Les déterminations ont été confiées
aux spécialistes les plus compétents ; plusieurs de ces espèces
sont nouvelles pour la région.
Le mémoire est suivi de quatre notes et d'un supplément aux
travaux précédents sur la Faune marine et maritime de Norman-
die, de M. Gadeau de Kerville. En voici les sujets :
Note sur les Copépodes marins de la région d'Omon-
ville-la-Rogue et de la fosse de la Hague : par
MM. E. Canu et A. Cligny (Ibidenu p. 225-230).
Il résulte de ce mémoire, comme du précédent, que la Faune de
la fosse de la Hague est essentiellement littorale ; les auteurs
signalent, dans l'anse Saint-Martin, la présence d'un Thcdestris
peut-être nouveau et d'un Xitocni ti-ès voisin de A'^. tau et N. oligo-
chœta Giesbrecht, de Kiel.
Description d'un Crustacé amphipode nouveau de la
famille des Stenothoïdae {Parametopa Kervillei n, g. et sp.),
capturé au moyen d'une nasse, par M. H. Gadeau de Ker-
ville, dans la région d"Omonville-la-Rogue (Manche); par
M. Ed. Chevkeux {Ibidem, \^. 231-238, 1 pi.).
Le genre Pariunelopa. créé pour cette espèce, se rapproche des
genres Mctopa et Stciiolhoe, mais est caractérisé par la grandeur
EXTRAITS KT ANALYSES. - Z()()l.()(iIE ilO
du lobe interne des mâchoires de la 2^' paire et jjar le développe-
ment remarquable des lamelles branchiales. [/in<livi(!ii capturé
était une t'emelle ovif^èi-e.
Description d'une nouvelle espèce de Crustacé amphi-
pode de la famille des Capreîlidés (Cappella erethizon) ;
par M. P. Mayer (Ibidem, p. 239-24Ô).
C.ette Caprelle, au (k)s éi)ineiix, figurée par l'auteur, à été trouvée
aux îles Saint -Marcouficôtoet à Omonville-la-Hogue (draj^ages), par
M. Gadeau de Kerville, ainsi (pi'au Havre, i)ar M. Hd. (-lievreux.
Note sur les Acariens marins (Halacaridcd) récoltés par
M. H. Gadeau de Kerville dans la région d'Omonville-
la-Rogue et dans la fosse de la Hague : par M. le
D' E. Trouessart {Ibidem, p. 247-266, 2 pi.).
Iv'auteur constate tpu' la région exploitée est [)lus pauvre en
Acariens marins (jue les côtes de Bretagne et même ({ue la côte
ouest du (^otentin, malgré la similitude du substratuni. Signalons
dans cette note la ilescrii)tion des Formes intéressantes qui
suivent :
Rhuinbocfiuithiis cxojjIus n. s|).
Rhoinbogiudbns inaynirostiis lioiiyx Trt., subsp. nov.
Agaiie brevipalpus Trt., tigurée pour la première fois.
Halacarus loricaiiis Lohm. (fosse de la Hague) esp. nouv. pour la
France.
Supplément aux Comptes rendus de mes deux précé-
dents voyages zoologiques sur le littoral de la
Normandie: par M. H. Gadeai' de Kerville (Ibidem,
p. 267-276).
Ce supplément contient la liste des Bryozoaires de Granville et
des îles Chausey, ainsi que de Grandcamp-les-Bains et des îles
Saint-Marcouf. et aussi la description de Orthockidnis Kervillei
Kieti"., nouvelle espèce de Diptère marin provenant d'un parc à
huîtres à Maisv ( Calvados».
ÔB Bl'LL. SOC. se. NAT. OUEST. - 2*' SÉR., T. II
Description, par M. Tabbé J.-J. Kieffer, d'une nouvelle
espèce de Diptère marin de la famille des Chirono-
mides (Clunio bicolor), et renseignements sur cette nouvelle
espèce découverte par Af-. H. Gadeau de Kerville dans l'anse
Saint-Martin (côte septentrionale du déparlement de la
Manche) et trouvée par M. A. Ghevrel à Saint-Briac (Ille-
et-Vilaine) ; par M- H. Gadeau de Kerville {Bull, de la
Soc. des amis des se. uni. de Rouen, 4" sér., 36'^ année, 1900
119011, p. 72-73).
Cette espèce, Clunio bicolor Kieffer, dont les mâles seuls ont été
trouvés volant à la surface de l'eau, à mer basse, en été 1899 (anse
Saint-Martin) et en octobre 1900 (Saint-Briac), diffère de Clunio
nuirinus Halid. déjà connu sur les côtes d'Irlande, d'Angleterre et
de France, et a bien pu être, autrefois, confondue avec lui.
(i. F.
Note sur la Faune de la fosse de la Hague (Manche) ; par
M. H. Gadeau de Kerville (Paris : Bull, de la Soc.
zoologique de France, février 1900, p. 33-37).
Dans une note préléminaire, M. Gadeau de Kerville annonce à
la Société qu'il a exploré la fosse de la Hague, dépression sous-
marine située au Nord et au Nord-Est du cap du même nom, de
fond rocheux el de profondeur maxima atteignant — 110'". 11 a
constaté que la Faune en était composée exclusivement d'espèces
littorales et semblables à celles habitant la zone bathymétrique
locale dite « des Corallines » ou » des grands Buccins » .
G. F.
Description d'espèces nouvelles d'Ha/acar/dœ ; [Ydv M. le
D' Trouessart (Paris : Bull. Soc. zoologique de France.
1900, p. 38-43.
Nous relevons dans cet article une sous-espèce nouvelle prove-
nant de rOuest de la France : Rhombognathus inagnirostris
lionyx subsp. nova, recueillie à Saint-Vaast-la-Hougue, dans les
Liihothaninions.
G. F.
EXTRAITS ET ANALYSES.
ZOOLOGIE
57
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58 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*= SÉR., T. II
Le nid du Merle à plastron, Turdus torquatus Lin.; par
A. Besnard (Le Mans : Bull. Soc. agr., se. et arts de la
Sarthe, 2^ sér., t. XXX, p. 144-147).
L'auteur dit que, dans l'espace de 33 ans, il s'est procuré, dans
les environs du Mans, trois nids de cet oiseau. Deux lui furent
apportés par de petits dénicheurs. Il trouva le troisième, en mai,
il y a 5 ans, à Funa} , sur un point très accidenté de la rive gauche
de l'Huisne. Le nid était à quelques mètres de terre, appuyé à un
Pin maritime et contenait quatre œufs.
L. B.
Observations biologiques sur les Chauves-Souris, faites
dans les carrières de Neuville-sur-Touques et de Samesles-
au-Sap (Orne) ; par l'abbé A.-L. Letacq (Rull. Soc. d.
amis d. se. nat. de Rouen, 36'= année, 1900 |1901], p. 19-21).
Je me contente de signaler à l'attention de mes collègues qui
voudraient se livrer à la chasse des Chéiroptères, les intéressantes
observations de Fauteur.
E. March.
Écureuil blanc tué à Aube (Orne). — De l'albinisme
chez les Mammifères et les Oiseaux; par A.-L. Letacq
(Paris : Le Naturaliste, 2^ sér., n° 341, 15 mai 1901, p. 117).
A propos d'une note de M. Ch. Legendre mentionnant deux
Écureuils blancs (o" et ç) tués dans la Haute-Vienne, l'auteur
signale un cas d'albinisme complet observé chez un Rongeur de
cette espèce, tué dans un bois de Sapins, à Aube, en 1899.
Il mentionne deux cas de mélanisme chez cette même espèce :
un Écureuil très noir tué dans la forêt d'Audaine, un autre dans
celle de Saint-Evroult.
Il rappelle qu'il a signalé, en 1899, deux Moineaux albins observés
à Saint-Paterne (Sarthe) et que la même année des Rats atteints
d'albinisme à peu près complet, avaient été observés à Remalard
(Orne).
E. March.
EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 59
Le Vison à Sainte-Marguerite-de-Viette (Calvados) et
à AubrY-le-Panthou (Orne) ; par l'abbé A.-L. Letacq
Bull. Soc. d. amis d.sc. nat. de Rouen, 36« année, 1900 [1901],
p. 9-10).
M. l'abbé Letacq signale la présence du Vison à Sainte-Mar-
guerite-de-Viette où une femelle adulte a été tuée par M. Buquet.
D'après ce chasseur, ce Mustellidé ne serait pas rare dans ces
parages ; d'autres exemplaires y ont d'ailleurs été capturés depuis ;
on prenait cet animal pour une simple variété du Putois.
La présence du Vison, dans le Calvados ayant déjà été signalée,
il y a quelques années, par M. Emile Anfrie, à Hermival-les-Vaux,
près de Lizieux, la note de M. Letacq porte à deux le nombre
des localités du Vison dans ce département.
L'auteur cite également la capture de deux Visons, mâle et
femelle, faite à un jour d'intervalle sur les bords de la Vie, près
le château d'Osmond, à Aubry-le-Panthou (Orne).
E. March.
Rana esculenta à cinq pattes ; par M. Delavigne (Caen :
Bull. Soc. linn. de Normandie, ïy sér., 4^ vol., 1900 [1901].
Proc.-verb. des séances, p. xx.w-xxxvi).
M. Delavigne signale la capture, au cours de l'été 1897, d'une
Rana esculenta à cinq pattes. Cette Grenouille, pourvue au côté
gauche d'une patte postérieure surnuméraire, se développant facile-
ment d'avant en arrière, avait été pêchée au confluent de la Sarthe
et de l'Huisne.
Note sur quelques Papillons de Maine-et-Loire. — Obser-
vations sur les mœurs des Sesia Ichnenmoniformis, Megîl-
laeformis et Chrysidiformis ; par F. Delahaye (Méni. Soc.
nat. d'agric, se. et arts d'Angers, 5" sér., t. III, 1900 [1901],
p. 88-95).
Pendant l'été de 1900, l'auteur, au cours d'une promenade ento-
mologique faite au nord d'Angers, sur la promenade des Fours-à-
Chaux, a eu la chance de pouvoir observer et capturer en nombre
les Sesia Chrysidiformis, Meyillaeformis et Ichneumoniformis.
60 BULL. SOC, se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
D'après M. Delahaye S. Megillaeformis n'avait pas encore été ren-
contrée en France, bien qu'elle soit connue en Allemagne et en
Europe orientale.
Il semble résulter des observations faites par l'auteur que
S. Megillaeformis ne serait qu'un hybride des deux espèces en
compagnie desquelles la capture a été faite : S. Chrysidiformis et
Ichneumoniformis.
Mais, M. Delahaye ne conclut pas et attend avant de se prononcer
définitivement, que les nouvelles observations qu'il compte faire,
viennent changer les probabilités en certitudes.
E. March.
Sur deux types de Diptères fucicoles [Orygma luctuosa
(Meigen), Cœ/opa pilipes (Haliday)]; par M. E. Koubaud {Bull.
Soc. Dhilomalhique de Paris, 9^ série, t. III, 1900-1901, n°« 3
et 4, p. 77-80).
M. Roubaud a constaté, à RoscofT, la présence de Orygma luctuosa
(Meigen) et] Cœlopa pilipes (Hadilay) ; les larves de ces animaux
vivent dans les F"ucus décomposés.
G. F.
Note sur l'habitat et les mœurs de quelques Collemboles ;
par M. A. Lécaillon (Bull. Soc. philomathique de Paris,
9« sér., t. III, 1900-1901, n°^ 3 et 4, p. 67-76).
Parmi les espèces dont les mœurs ont été étudiées ici par
M. Lécaillon, relevons comme appartenant à notre région les
suivantes :
Anurida maritima Laboulb. recueillie par moi-même, puis par
MM. Henneguy et Lécaillon au Croisic et à Pen-Rron ; précédem-
ment connue dans l'Ouest à Saint-Malo et à Roscoff ; enfin observée
par M. Lécaillon au bord de la rivière de Saint-Rrieuc, dans sa par-
tie maritime, et par moi-même au bord de la Loire jusqu'à Nantes ;
cette espèce habite en groupes nombreux au bord de l'eau à la
limite atteinte par les marées sous les pierres reposant sur le sable
vaseux ou la vase; elle a des mœurs exclusivement aériennes; tout
l'été on trouve, côte à côte, des adultes, des œufs et des jeunes à
tous les états de développement ; elle devient rare à la fin de la
saison, d'après Claypole.
EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 61
Aphorura neglecta Schàffer, recueilli au Croisic, en septembre,
par M. Lécaillon; habite avec Aniirida maritima, mais plus rare.
Entomobrya sp. Cette espèce a été trouvée par M. Lécaillon, en
août et septembre 1900, en plein soleil, sur les plages de la baie de
Saint-Brieuc, à la limite de la marée, et reculant devant elle en sau-
tant. M. le D'' Karl Absolon l'identifie avec Entomobrya corticaMc.
\ar. pallida Schaff., espèce corticole sautant peu ; l'habitat constaté
par M. Lécaillon ne serait alors qu'accidentel.
G. F.
Sur un Callinectes sapic/us M. Rathbun, trouvé à Rochefort ;
par M. E.-L. Bouvier (Paris : Bail. Muséum hist. nat., 1901,
p. 16-17).
M. E.-L. Bouvier mentionne la capture faite dans le troisième
bassin du port de Rochefort, d'un superbe Crabe cr\ appartenant
au genre Callinectes.
L'auteur pensa d'abord que ce Crustacé pouvait appartenir à
l'une des espèces de ce genre habitant les îles du Cap-Vert et le
Sénégal, mais après comparaison, il dut reconnaître que l'exem-
plaire qu'il avait sous les yeux appartenait à une espèce nord-
américaine, Callinectes sapidus M. Rathbun, classée au premier
rang des Crabes comestibles des États-Unis, où il abonde vers les
côtes et est l'objet d'un important commerce.
Ce beau Crustacé, d'après ce qu'en disent les carcinologues
américains, est peu difficile sur le choix de son habitat ; il passe
volontiers de l'eau de mer à l'eau saumàtre pour finalement échoir
en eau douce où il continue parfaitement à vivre.
M. Bouvier pense que l'individu qui lui a été adressé de Roche-
fort, par M. Vieuille qui en avait fait la capture, a traversé
l'Atlantique, soit à bord d'un navire, dans une chaloupe ou dans
quelques coins pourvus d'eau, soit accroché aux herbes marines
qui revêtent la coque des bâtiments.
E. March.
Quelques observations sur Loligo média ; par M. L. Joubin
(Rennes : Bull, de la Soc. scientif. el médic. de l'Ouest, t. XI,
n° 1, 1902, p. 108-112).
M. Joubin ayant recueilli Loligo média en très grande quantité
dans les pêcheries de Cancal et du Mont-Saint-Michel où il vient se
62 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
prendre, donne une série de figures d'individus à tous les états de
développement. Les variations de forme et de taille de chaque
partie du corps expliquent la complication de la synonymie chez
cette espèce. La partie caudale et, par là même, la coquille,
s'allonge beaucoup avec l'âge, en particulier chez les mâles ; la
croissance de cette partie du corps s'arrête chez les femelles au
moment où les ovaires entrent en activité.
G. F.
Les coquilles marines au large des côtes de France. —
Faune pélagique et Faune abyssale. Description des famil-
les, genres et espèces ; par Arnould Locard (Ann. Soc.
d'agric, se. et industrie de Lyon, 1" sér., t. VI, 1898 [1899].
Dans son volume " Les Coquilles marines des côtes de France "
publié en 1892, le savant auteur de la Conchyliologie française
n'avait pas étendu son étude au delà du voisinage immédiat de
notre littoral et bien que l'extension bathymétrique de cette faune, —
naturellement limitée à la zone corallienne, ne dépassant pas une
profondeur d'environ 75 métrés, — M. A. Locard avait pu signaler
l'existence de 1.186 espèces de Mollusques testacés : 777 Gastro-
podes, 11 Scaphopodes, 384 Lamellibranches et 14 Brachiopodes.
Dans le volume que nous analysons aujourd'hui, l'auteur a mis
à contribution toutes les recherches scientifiques faites dans les
eaux profondes françaises et il est arrivé à porter au chiffre de
1.488 le nombre des espèces ou formes bien distinctes vivant tant
au large qu'au voisinage immédiat des côtes.
La faune abyssale, qui seule nous occupe actuellement, comprend
625 espèces : 341 Gastropodes, 25 Scaphopodes, 242 Lamellibranches
et 17 Brachyopodes ; 286 espèces sont nouvelles.
Dans le travail de M. A. Locard, nous relevons à l'intention des
lecteurs du Bulletin, les espèces recueillies au large des côtes de
l'ouest de la France.
Pteropoda (1)
Cleodora pyramidata Linné. — La Manche, région normande ;
l'Atlantique, région armoricaine.
(1) Les Ptéropodes, ainsi que le fait remarquer l'auteur, étant des Mollusques
essentiellement pélagiques, les profondeurs ainsi que les régions indiquées
sont celles où leur coquille a été draguée.
EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 63
Spirialis retroversa Fleming. — Au large de la Bretagne.
Spir. bulimoides d'Orbigny. — Au large des côtes de l'Atlantique.
Gastropoda
Cancellaria viridiila Fabricius. — Au large des côtes de Bretagne,
entre 495 et 915 mètres.
Cerithiopsis metnlata Lovén. — Idem, entre 495 et 1125 mètres..
Bittiiim gracile Jeffreys. — Idem, à 1125 mètres.
Aporrhais bilobatus Locard. — Côtes de Bretagne, depuis la zone
littorale jusqu'à 415 mètres.
Tiirritella britannica de INIonterosato. — Au large des côtes de
Bretagne, à 815 mètres.
Scalaria geniculata Brocchi. — Idem, entre 585 et 815 mètres.
Scalaria nana .lefTrej^s. — Idem, à 811 mètres.
Scalaria clathrata Montagu. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Scalaria Trevelyana Leach. — Idem, à 495 mètres.
Eulima glubra JefTreys. — Idem, à 1125 mètres.
Eiilima piriformis Brugogne. — Idem, entre 585 et 815 mètres.
Eulima bilineata Adler. — Idem, à 815 mètres.
Eulima solida Jelfreys. — Idem, à 880 mètres.
Eulimella commutata de Monterosato. — Côtes de Bretagne, depuis
la zone herbacée jusqu'à 1125 mètres.
Eulimella ventricosa Forbes. — Idem, depuis la zone corallienne
jusqu'à 880 mètres.
Eulimella compactilis JclFreys. — Au large des côtes de Bretagne,
à 1125 mètres.
Eulimella Jacqueti de Folin. — Idem, entre 685 et 780 mètres.
Aclis Walleri Jeflreys, — Idem, entre 585 et 1125 mètres.
Turbonilla rufa Philippi. — Idem, entre 880 et 1125 mètres.
Turbonilla magnifica Seguenza. — Idem, à 585 mètres.
Ptijcbostomon crassum .TefTreys, — Idem, entre 585 et 1125 mètres.
Plijchostomon nitens Jelfreys. — Idem, entre 420 et 1125 mètres.
Ptychostomon conoideum Brocchi. — Idem, depuis la zone littorale
jusqu'à 585 mètres.
Ptychostomon unidentatum Montagu. — Idem, depuis la zone
herbacée jusqu'à 880 mètres.
Ptychostomon suboblongum JelTre3's. — Idem, à 880 mètres.
Pyramidella nitidula A. Adams. — Idem, à 815 mètres.
Alvania zetlandica Montagu. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Alvania cimicoides Forbes. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
64 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉll., T. II
Alvania Testae Aradas et Benoit. — Au large des côtes de Bretagne,
à 815 mètres.
Alvania snbsoliita Aradas. — Idem, entre 875 et 1125 mètres.
Alvania Jeffreysi Waller. — Idem, idem.
Alvania pnncturata Montagu. — Idem, à 815 mètres.
Rissola deliciosa iciîveys. — Idem, à 880 mètres.
Rissola tnrricnla JefTreys. — Idem, à 1125 mètres.
Cingula tenuisculpta B. Watson. — Idem, à 880 mètres.
Clngula turglda JefTreys. — Idem, entre 585 et 1125 mètres.
Natlca Montagni Forbes. — Idem, entre 851 et 1125 mètres.
Natica subpllcata Jeftreys. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Lacnna tcnella Jeffreys. — Idem, entre 585 et 1125 mètres.
Iphilas tnberatns Jeffreys. — Idem, à 585 mètres.
Phaslanella pulla Linné. — Idem, entre 420 et 880 mètres.
Janthlna exigua de Lamarck. — Idem, entre 585 et 1125 mètres.
Solarium monollferum Bronn. — Idem, entre 420 et 880 mètres.
Turbo peloritanus Cartraine. — Idem, entre 495 et 915 mètres.
Solariella cineta Philippi. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Solarlella fulglda Jeffreys. — Idem, à 880 mètres.
Zyzgphlmis snturalls Philippi. — Idem, entre 420 et 1125 mètres.
Capulus hungarlcns Linné. — Côtes de Bretagne, depuis la zone
littorale jusqu'à 880 mètres.
Sclssurella crlspala Fleming. — Au large des côtes de Bretagne,
entre 495 et 915 mètres.
Seguenzla retlculata Philippi. — Idem, à 880 mètres.
Puncturella noachlna Linné. — Idem, entre 585 et 875 mètres.
Chlton rarinotus Jeffreys. — Idem, à 115 mètres.
SCAPHOPODA
Dentallum agile M. Sars. — Au large des côtes de Bretagne, entre
495 et 1125 mètres.
Slphonodentallum qulnquangulare Forbes. — Idem, entre 495 et
3405 mètres.
Slphonodentallum Lofotense M. Sars. — Idem, à 875 mètres.
Slphonodentallum af/ine M. Sars. — Idem, à 1125 mètres.
Cadnlus Ollvll Scacchi. — Idem, à 875 mètres.
Cadulus subfuslformls M. Sars. — Idem, à 495 mètres.
Lamellibranchiata
Saxlcava rugosa Linné. — Au large des côtes de Bretagne, entre
875 et 1125 mètres,
EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 65
Ciispidaria rostrata Spingler. — Au large des côtes de Bretagne,
entre 585 et 880 mètres.
Ciispidaria obesa Lovén. — Idem, entre 915 et 3970 mètres.
Ciispidaria siilcifera JefFreys. — Idem, à 875 mètres.
Cuspidaria abbreviata Forbes. — Idem, idem.
Ciispidaria lamcllosa M. Sars. — Idem, entre 875 et 1125 mètres.
Ciispidaria cosiellata Deshayes. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Verticordia graniilata Seguenza. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Lijonsia formosa JefFreys. — Idem, à 815 mètres.
Syndesmia nitida Mûller. — Idem, à 1225 mètres.
Syndesmia lomjicallis Scacchi. — Idem, entre 495 et 3970 mètres.
Tellina balaiistina Linné. — Idem, entre 585 et 1125 mètres.
Cytherea Chione Linné. — Au large des côtes de l'Atlantique.
Venus Casina Linné. — Au large des côtes de Bretagne, à 815 mètres.
Vernis ovata Fermant. — Idem, entre 880 et 1125 mètres.
Cyprina islandica Linné. — Au large dans l'Atlantique, zone
corallienne et au delà.
Isocardia cor Linné. — Au large des côtes de Bretagne, entre 495
et 1125 mètres.
Astarte siilcata da Costa. — Idem, entre 420 et 815 mètres.
Cardiiim nodosiim Turtou. — Idem, entre 495 et 595 mètres.
Cardiiim minimum Philippi. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Chaîna Nicolloni Dautzenberg. — L'Atlantique, à 120 mètres.
Liicina borealis Linné. — Au large des côtes de Bretagne, à
880 mètres.
Liicina spinifera Montagu. — Idem, idem.
Axiniis flexiiosiis Montagu. — Idem, entre 880 et 1125 mètres.
Axiniis orbiciilatiis Seguenza, — Idem, entre 585 et 1125 mètres.
Axiniis incrassatiis JefFreys. — Idem, entre 495 et 880 mètres.
Axiniis croiiliensis JefFreys. — Idem, entre 585 et 1125 mètres.
Axinus eumyariiis M. Sars. — Idem, idem.
Axiniis siibovatiis JefFreys. — Idem, entre 480 et 1125 mètres.
Scacchia tenera JefFreys. — Idem, entre 585 et 815 mètres.
Kellya suborbicularis Montagu. — Idem, entre 815 et 1125 mètres.
Lasaea puinila S. Wood. — Idem, entre 420 et 1125 mètres.
Montaguia bidentata Montagu. — Idem, à 495 mètres.
Montagiiia ferruginea Montagu. — Idem, entre 585 et 880 mètres.
Lepton lacertiim JefFreys. — Idem, à 915 mètres.
Arca nodulosa Millier. — Idem, entre 880 et 1125 mètres.
Arca obliqiiata Philippi. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
66 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Arca pectunciiloides Scacchi. — Au large des côtes de Bretagne,
entre 420 et 1125 mètres.
Limopsis aiirita Brocchi. — La Manche, à 350 mètres ; au large des
côtes de Bretagne, entre 420 et 1125 mètres.
Limopsis minuta Philippi. — Au large des côtes de Bretagne, entre
195 et 1125 mètres.
Limopsis cristata Jeffrej's. — Idem, entre 495 et 875 mètres.
Malletia obtiisa M. Sars. — Idem, à 880 mètres.
Niicnla siilcata de Lamarck. — Idem, entre 815 et 880 mètres.
Niicnla tennis Montagu. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Nucula tumidnla Malm. — Idem, entre 495 et 880 mètres.
Nucula corbnloides Seguenza. — Idem, à 1125 mètres.
Leda pernnla Mûller. — Idem, entre 495 et 880 mètres.
Leda minuta Millier. — Idem, entre 495 et 880 mètres.
Leda fragilis Chemnitz. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Leda messanensis Seguenza. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Leda pustulosa Jefïreys. — Idem, entre 495 et 815 mètres.
Leda tennis Philippi. — Idem, entre 495 et 815 mètres.
Leda striotata Brugnone. — Idem, entre 815 et 880 mètres.
Leda pusio Philippi. — Idem, à 815 mètres.
Leda lucida Lovén. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Leda sericea Jelîreys. — Idem, à 915 mètres.
Leda snbacqnilatera Jetfreys. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Leda pnsilla Jeffreys. — Idem, idem.
Leda minima Seguenza. — Idem, à 1125 mètres.
Dacrydium vitieum Holbôll. — Idem, entre 3405 et 3970 mètres.
Avicula tarcntina de Lamarck. — Côtes océaniques à 130 mètres.
Pecten suleatns Muller. — Au large des côtes de Bretagne, entre
495 et 1125 mètres.
Pecten opercularis Linné. — Idem, entre 420 et 1125 mètres.
Pecten septemradiatus Mûller. — A l'entrée de la Manche, à 351 m. ;
au large des côtes de Bretagne, entre 495 et 1125 mètres.
Pecten amphicyrtus Locard. — Côtes de l'Atlantique, depuis la
Manche jusqu'au bas Médoc, à partir la zone herbacée jusqu'au
delà de la zone corallienne.
Pecten similis Laskay. — Au large des côtes de Bretagne, entre 495
et 1125 mètres.
Pecten vitreus Chemnitz. — Idem, entre 420 et 1125 mètres.
Pecten grœnlandicus Sowerby. — Idem, entre 420 et 880 mètres.
Amussium Iloskynsi Forbes. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 67
Amussium hicidiim Jeffreys. — Au large des côtes de Bretagne, à
815 mètres.
Lima siibanriciilata Montaigu. — Idem, entre 495 et 880 mètres,
Lima elliptica Jeffreys. — Idem, à 1125 mètres.
Lima Sarsi Lovén. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.
Ostrea cochlearis Poli. — Côtes océaniques, à 130 mètres.
Anomia ephippia Linné. — Au large de la Bretagne, entre 420 et
1125 mètres.
Brachiopoda
Rhynchonella cornea P. Fischer. — A l'ouest de la Bretagne, à
1260 mètres.
Magellania septigera Lovén. — Au large des côtes de Bretagne,
entre 495 et 1125 mètres.
Magellania cranioides Mûller. — A l'ouest des îles d'Ouessant et
vers l'entrée de la Manche, entre 495 et 1260 mètres.
Cr'ania anomala Betzius. — Au large des côtes de Bretagne, entre
915 et 1125 mètres.
Le nombre des espèces recueillies au large des côtes de Bretagne
et à l'entrée de la Manche est de 140, soit environ le l/5e du
chiffre total de la faune abyssale, se répartissant comme ainsi :
Ptéropodes, 3; Gastropodes, 52; Scaphopodes, 6; Lamellibranches,
75 ; Braclîiopodes, 4.
Toutes ces formes, à part quelques rares exceptions, se retrouvent
dans le golfe de Gascogne.
E. March.
La Mulette perlière {Un/'o margaritifer Rossm.) et ses sta-
tions dans l'Ouest de la France; par A.-L. Letacq
(Paris : Le Naturaliste, ii" 351, 15 octobre 1901, p. 241-242).
L'auteur rappelle brièvement l'histoire de la Mulette perlière et
fait remarquer que sa découverte dans l'Ouest ne paraît pas
remonter à plus de 40 années, époque vers laquelle sa présence
fut signalée, par Huard, dans la petite rivière de la Vandelle, près
de Saint-Georges-le-Gautier, dans le département de la Sarthe.
Millet et Goupil n'en parlent pas, en effet, dans leurs travaux sur
les faunes du Maine-et-Loire et de la Sarthe.
Depuis la découverte de Huard, qui rencontra au début beau-
coup d'incrédules, VlJnio margaritifer a été recueilli dans le
Finistère, l'Ille-et-Vilaine, la Manche, le Calvados et enfin l'Orne,
68 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. 11
OÙ M. Letacq vient d'en signaler quatre localités : Saint-Cénerj'-le-
Guéret, Sainte-Marie-la-Robert, Vieux-Pont et Antoigny.
C'est une espèce calcifuge qui aime les fonds siliceux baignés
par des eaux rapides.
E. xMarch.
II. - BOTANIQUE
Sur un Rosa issu du Rosa multif/ora type, de Thunberg ;
par M. Emile Gadeceau (Paris : Revue horticole, 74^ année,
1902, p. 203-205, 2 fig. dans le texte, et Nantes : Bull. Soc.
nantaise d. amis de rhorticult., 1902, p. 71-77, 2 fig.).
La note de M. É. Gadeceau est consacrée à une variété intéres-
sante de Rosa obtenue par notre collègue, M. Georges de l'Isle du
Dréneuc, de graines du Rosa multifîora type de Thunberg.
Le Rosier de M. de l'Isle, par ses feuilles, ses bractées, ses
sépales et ses nombreux petits boutons à fleurs, semble trahir,
d'après M. Gadeceau, une certaine parenté avec le Turner's
Crimson Rambler que M. Cochet considère comme une variété
japonaise du /?. multifîora que l'on cultive sous le nom de Sakou-
Jbara.
Tout l'intérêt de la plante obtenue par M. de Tlsle réside dans la
certitude de sa production par une graine de R. multifîora type.
Voici la description qu'en donne M. Gadeceau :
« Rosa multifîora, var. Marie de Lisle du Dréneuc. — Arbuste très
rameux formant un buisson compact et largement étalé de ImôO à
2 mètres de haut. Tiges peu épineuses. Feuilles plus grandes que
dans le type, moins rugueuses, vert foncé, luisantes en dessus,
plus pâles en dessous, les adultes à peine pubescentes en dessous,
pétioles à poils mous et à poils glanduleux mélangés ; folioles
obovales-lancéolées, plus espacées sur le pétiole, vivement dentées
dans les deux tiers supérieurs ; stipules très glanduleuses, bordées
de longs cils glanduleux.
» Fleurs simples, en panicule très largement divariquée (non en
thyrse pyramidal); boutons petits, ovales-globuleux; sépales
lancéolés-acuminés, plus dentés et moins tomenteux que dans le
type, bractées linéaires lancéolées acuminées, bordées de cils
glanduleux, moins caduques, pétales rose vif (15 à 25 millimètres
de long sur autant de large, au lieu de 8 à 11 millimètres) ; styles
EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 69
libres, entremêlés de quelques poils ; floraison un peu plus précoce
que le type ; non remontant. »
Par l'abondance de ses jolies fleurs roses, ce Rosier, ainsi que
le fait remarquer l'auteur, se recommande aux amateurs de Roses
simples; il joint la grâce de l'Églantine à la vigueur d'une floraison
exubérante.
E. March.
Contribution à la flore rhodologique des Deux-Sèvres.
Notes sur les Roses recueillies aux environs de l'Absie et
dans quelques localités au sud de la Boutonne ; par A.
FouiLLADE (Niort : Bull. Soc. botan. des Deux-Sèvres, XII,
1900 [1901], p. 225-260).
L'étude que nous donne M. A. Fouillade est le résultat de ses
herborisations rhodologiques dans les Deux-Sèvres sur une éten-
due de 100 kilomètres carrés.
Rien que relativement restreint, ce champ d'exploration a fourni
à l'auteur des matériaux intéressants qu'il a su emploj'er fort
utilement pour en faire une esquisse géo-botanique que les bota-
nistes consulteront, j'en suis persuadé, avec intérêt.
L'analyse, même sommaire, des nombreuses formes dont la pré-
sence a été constatée par l'auteur, ne me semble guère possible
dans le cadre restreint qui est, dans ce numéro, réservé à la bota-
nique. Je me borne donc à signaler à l'attention des amateurs du
genre Rosa, la très intéressante contribution que M. Fouillade
vient d'apporter à son étude dans la région sud de la flore de
l'Ouest.
E. March.
Le Barbarea praecox R. Br. dans le Maine; par M. H. Lé-
VEiLLÉ (Le Mans : Bull. Soc. agi\, se. et arts de la Sarthe,
XXXVIII, 1901-1902, p. 329-332).
M. Léveillé signale à ses collègues la découverte du Barbarea
praecox R. Rr., faite par lui le 10 juin 1902, route de Sévigné à
Roucssay.
Cette Crucifère, signalée depuis longtemps dans la Mayenne,
n'avait pas encore été rencontrée dans le département de la
Sarthe.
E. March.
70 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Note sur un Carex litigieux de la flore de l'Ouest de la
France : par M. Emile Gadfxeau (Paris : Bail. Soc. bota-
nique de France, 4" sér., t. II, p. 130-134).
Cette note intéressant tout particulièrement notre flore, nous
croyons devoir la reproduire in extenso.
« En 1878 ou 1879, Maupon distinguait à Sautron, près Nantes, un
Carex, qu'il s'empressait, suivant son habitude, de communiquer
à Lloyd.
L'auteur de la Flore de VOuest recueillit la plante, au même lieu,
le 28 mai 1879, ne l'y retrouva point le 28 juin 1880 et l'y revit en
mai 1881. 11 constata dans ses notes « qu'aucun des individus de
» ce Carex n'avait de fruits mûrs et qu'ils étaient faciles à distin-
» guer des C. paniculata les plus grêles ou les plus ramassés ».
11 nota la présence, dans la même prairie, des Carex suivants :
C. panicutata L. : C. vulgaris Pries, C. ; C. stettntata Good., CC ;
C. teporina L. (quelques-uns); C. glauca Scop., C. ; C.panicea L., C. ;
C. ampultacea Good., AC.; C. tœvigata Sm. ; C. xanthocarpa Degl.
Dans un opuscule publié, en 1879, sous le titre : Herborisations
de 1878-1879, Lloyd rapporte le Carex de Sautron au Carex
Bœnninghauseniana Weihe, et il en donne une première descrip-
tion, remaniée par lui, depuis, dans la 4^ édition de la Flore de
l'Ouest.
En mai 1880, je recueillais moi-même ce Carex à Sautron ; il
croissait en touffes isolées.
Outre plusieurs des Carex notés par Lloyd dans cette prairie
marécageuse et rappelés ci-dessus, j'y récoltai aussi le Carex
disticha Lloyd, FI. 0. ! an Huds ? Quatorze ans plus tard, en mai
1894, je recherchai, en vain, dans la même prairie, le Carex
litigieux; je n'y suis pas retourné depuis.
Dans un envoi, adressé à mon ami M. C.-B. Clarke, pour l'her-
bier de Kew, en juin 1895, j'insérai quelques échantillons de la
plante de Sautron, étiquetée : C. Bœnninghauseniana Weihe (Lloydj-
Le 6 juillet 1899, le savant botaniste anglais, qui prépare une
Monographie des Cypéracées, me faisait part de ses doutes con-
cernant l'identité de ce Carex. 11 m'affirmait déjà que ce n'était
assurément pas le C. Bœnninghauseniana de l'herbier de Kew.
J'entrepris alors quelques recherches de mon côté. Je constatai,
tout d'abord, que M. Corbière, dans son excellente Flore de Nor-
mandie (1893, p. 615), signalait le caractère litigieux de la plante
EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 71
de Lloj'd qu'il croyait devoir se rapporter au Carex silesiaca
Figert.
L'examen que je pus faire, au Muséum de Nantes, des éclian-
tillons de Carex Bœnninghaiiseniana de l'iierbier Billot ne tarda
pas à me canvaincre de l'exactitude des appréciations de MM. Cor-
bière et C.-B. Clarke ; enfin la vue de la planche de Reichenbach
{le. jl. Germ., tab. (XIX, n" 568) acheva de me convaincre que le
C. Boenninghaiiseniana de Sautron n'était décidément pas celui
de Weihe.
Après un échange de vues assez prolongé avec mon ami de Kew,
je lui écrivais, le 20 novembre 1899, que je croyais que nous
étions en présence du Carex liidibimda de J. Gay, dont la descrip-
tion s'adapte complètement à notre plante.
Enfin, le 5 août 1900, je recevais de M. C.-B. Clarke une note que
je résume ainsi :
« Comparé à l'échantillon de l'herbier J. Gay, votre Carex
» est (( identically » Carex ludibunda J. Gay, in Ann. se. nat.,
» sér. 2, vol. 10 (1838), p. 357.
» A la mort de J. Gaj', ses plantes vinrent toutes à Kew, avec
» les notes de ce botaniste qui les accompagnaient. Peut-être la
« totalité n'a-t-elle pas été annexée à l'herbier de Kew, mais cha-
» cun des types le fut, avec les notes qui s'y rapportaient. »
De sorte qu'aujourd'hui grâce à la comparaison qui a pu être
faite par M. C,-B. Clarke, nous sommes bien fixés sur l'identité du
Carex de Sautron : c'est le Carex ludibunda J. Gay.
Disons, tout de suite, que la détermination faite par Lloyd est à
peine critiquable, puisque le Carex ludibunda a été rapporté par
son auteur, J. Gay lui-même, dans son propre herbier et de sa
propre main, ainsi que l'a constaté M. C.-B. Clarke, au Carex
Bœnninghauseniana de Weihe ; ce qui n'empêche pas cette opinion
d'être complètement erronée d'après M. Clarke et moi-même.
Quant à préciser l'origine exacte de ce Carex ludibunda, nous
ne le pouvons pas, dans l'état actuel de nos connaissances con-
cernant son histoire.
« Les modernes « caricologues », m'écrit M. Clarke, prétendent
M que '.out Carex stérile est un hybride. Ils prétendent aussi pou-
» voir dire, dans tous les cas, quels sont les deux parents. Or,
» relativement à ce dernier point, ces botanistes diff'èrent souvent
« si complètement entre eux, qu'on en arrive à douter qu'ils con-
» naissent les parents dans un cas quelconque... Dans les Cypé-
72 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II
» racées, aussi bien que dans d'autres familles végétales, il arrive
» souvent que certaines espèces offrent un état stérile, sans qu'il
» y ait hybridité. «
« Dans le cas particulier de C. ludihiinda, les auteurs sont
» d'accord : MM. Christ et Kûkenthal ont, l'un et l'autre, envoyé
» la plante à Kew comme un hybride entre les C. paniciilata L.
» et paradoxa Willd. ».
Cet accord, si rare, est bien loin d'être concluant ici ; car le
Carex paradoxa, l'un des deux parents, n'a jamais été rencontré sur
aucun point de notre région, il ne figure même pas dans la Flore
de l'Ouest de Lloyd !
On remarquera, qu'avec sa réserve habituelle, Lloyd risque, à
peine, un soupçon d'hybridité pour la plante de Sautron.
Duval-Jouve, au contraire, dans une lettre rendue publique par
M. Besnard (1), croit que « toutes ces formes stériles sont des
hybrides ». Il est vrai qu'il ajoute, philosophiquement, à propos
des diversités de noms et d'opinions auxquelles ces formes ont
donné lieu : « mais qui donc connaît le fond des choses ? »
Dans le cas du Carex ludihiinda tout est conjectural.
D'un côté, la variation dans la situation réciproque des fleurs
mâles et des fleurs femelles des épillets, « tantôt mâles au sommet,
» quelquefois à la base, quelquefois les supérieurs entièrement
» mâles, d'autres lois tous femelles (2) o rend difficile le rattache-
ment de ce Carex à l'un des groupes créés par les « caricolo-
gues » (3).
D'un autre côté, l'absence d'utricules parfaits ne permet pas, non
plus, de rattacher plus particulièrement le Carex ludibiinda à l'une
ou l'autre des espèces dont il est le plus voisin : C. paniciilata L.,
C. paradoxa Willd., C. teretiiiscula Good.
Cependant M. Clarke, qui a eu sous les yeux, dans le richissime
herbier de Kew, pour la préparation de son importante Mono-
graphie des Cypéracées, de nombreux éléments de comparaison.
(1) Noie sur quelques plantes réputées hybi-ides des environs de Saint-James
(Manche) [Bidl. Soc. Lin. Noi-ni., 3« sér., îo (1885-86), p. 187].
(2) Lloyd, FI. O., 5« édit., p. 376.
(3) « Itat ut vix iilla Carex in sexuum dispositione nnagis ludicra videatur,
» unda quoque deductunn nomen specificum volui. »
« Aucun Carex ne m'a paru jouer davantage dans la disposition des sexes,
» d'où le nom spécifique que j'ai voulu en tirer (ludibunda). » (.J. Gay, Ann.
se. nat., 2^ sér., t. X, p. 357, 1838).
EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 73
affirme que le Carex Indibnnda doit être placé dans le groupe
Paniciilatœ, dans lequel les épillets sont généralement femelles à la
base, mâles au sommet, tandis que Carex Bœnninghaiiseniana
appartiendrait au groupe « Remotœ », dans lequel les épillets sont
le plus généralement mâles à la base, femelles au sommet. Cette
appréciation du savant botaniste de Kew est confirmée ici par le
port de notre plante de Sautron.
En résumé, cette étude nous a conduit surtout à vérifier la
détermination de notre Carex litigieux.
Voici la s3'nonymie précise établie par M. C.-B. Clarke.
Carex Indibnnda .1. Gay, in Ann. se. nat., sér. 2, vol. 10 (1838),
p. 357.
Carex silesiaea Figert, in Jcdirb. Schles. Gesell. (1889) ; Corbière,
FI. Norm., p. 615 (1).
C. Bœnninghauseniana Boot ! Carex, p. 180 ; Lloyd ! Flor. Ouest
France, édit. 3, p. 337 (en note), non C. Bœnninghauseniana Weihe ;
cf. O.-F. Lang, in Linnœa, vol. 24 (1851), p. 525.
C. germanica Richter ! PL europ., p. 169; cf. Beckmann, in
Abhandl. Ver. Bremen, vol. 9(1886), p. 285-286».
Le Ceratodon chloropus Brid. sur le littoral océanique
français ; par Fernand Camus (Cahan : Revue brijologique,
1902, p. 119-120).
« Pendant le cours de mes études sur la végétation bryologique
des îles des côtes françaises, j'ai consacré huit jours du mois
d'avril 1901 à explorer l'ile de Noirmoutier, située sur les côtes du
département de la Vendée. Je n'ai pu terminer encore l'étude des
Muscinées que j'ai rapportées de cette île, et je crois préférable
d'exposer simultanément et comparativement la végétation bryolo-
gique des deux îles vendéennes d'Yen et de Noirmoutier, très
différentes dans leur physionomie et dans leur constitution géolo-
gique. Je pense toutefois intéresser les lecteurs de la Revue en
leur signalant dès aujourd'hui une des espèces rares rapportées
de Noirmoutier. .
» Il s'agit du Ceratodon chloropus Brid. J'ai trouvé quelques fielles
plaques de cette mousse sur la lisière du bois de la Chaise (Chênes
(1) On voit que M. Clarke réunit les C. Indibnnda .1. Gay et silesiacaFigert,
confirmant ainsi les prévisions de M. Corbière.
74 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
verts et Pins) non loin des ruines de l'ancien fort Saint-Pierre.
Elle y est stérile, mais en bel état de développement végétatif. La
structure si particulière de ses feuilles la fait reconnaître sans la
moindre hésitation au microscope. Sur place, comme l'a très bien
remarqué Schimper, elle rappelle le Barbiila gracilis ; mais son
aspect est moins grêle, sa coloration moins foncée et plus mate.
» Le Ceratodon chloropus pouvait être considéré, jusqu'à ces der-
nières années, comme un habitant exclusif de la région méditerra-
néenne, où il est d'ailleurs loin d'être commun. La deuxième
édition du Synopsis de Schimper ne l'indique encore qu'à Rome,
en Sardaigne et dans trois localités de la Provence. Depuis, il a
été trouvé dans un certain nombre d'autres localités italiennes et
en Istrie. Je l'ai moi-même indiqué, d'après des récoltes de
M. Mabile, près de Bastia, en Corse, où je n'ai pas eu l'occasion de
le voir sur place. Le Catalogue des Mousses du Portugal (1), par
M. Henriques, le signale pour la première fois sur l'Atlantique :
Serra de Montemor, Calhariz (Welw. n^"^ 44,88). La localité de
Noirmoutier est la seconde sur le littoral de l'Océan, et elle est
séparée de la première par un arc mesurant environ dix degrés de
latitude (2). Il est permis de croire que le Ceratodon chloropus se
retrouvera dans bien d'autres localités intermédiaires, d'autant
qu'il semble une plante amie des terrains sablonneux ou mélangés
de sable, station très répandue entre Noirmoutier et le Portugal.
« L'île de Noirmoutier est le point terminus vers le nord de plu-
sieurs plantes phanérogames intéressantes : Silène Thorei, Cistiis
salvifolius, Daphne Gnidium (3). Fin serait-il de même du Ceratodon
chloropus ? C'est possible. Il serait toutefois prématuré de l'affirmer,
le littoral du Nord-Ouest de la France étant encore trop imparfai-
tement connu. Certaines espèces — e. g. Bryum Donianum, Calypo-
geia ericetorum — m'ont jadis échappé, que je trouve, maintenant
qu'elles me sont familières, dans de nombreuses localités. Rien
n'empêche de penser qu'il peut en être de même de notre mousse,
et j'espère (jue de nouvelles recherches me donneront raison ».
(i) Calologo dos Musgos encontnutos ein Portugal (Boletino da Sociedade
Broteriana, 1889, voL^vn).
(2) L'ile de Noirmonlier est travei'sée par le 47« degré de latitude septen-
trionale.
(3) On pourrait ajouter le Quevcus Ilex qui, au delà, ne montre plus que de
lares bosquets ou des pieds isolés dont l'iiidigénat est contesté.
EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 75
Lichens nouveaux pour la flore de Bretagne ; par
M, le D' C.-A. PiCQUENARD (Paris : Bull. Soc. botanique de
Fi., 4« série, t. II, p. 170-171).
« Les espèces suivantes ont été recueillies dans le sud du dépar-
tement du Finistère :
Cladonia glauca Flk. — Forêt de Clohars-Carnoët, côté est de la
ligne qui va de La Plaine au Château de Barbe-Bleue, 25 avril 1902.
En beaux échantillons, mais peu abondant.
Parmetia xanthomyela Nyl. — M. l'abbé Olivier a reconnu cette
espèce parmi les récoltes faites sur les rochers de Griffbnès,
dans la gorge du Stangala, le 5 août 1901, par M. Monguillon.
C'est, d'ailleurs, plutôt une forme qu'une espèce ; car P. xantho-
myela Nyl. ne diffère de P. lœvigata Ach., au moins à l'état
stérile, que par la réaction de sa médulle qui jaunit sous l'action
de K, tandis qu'elle reste incolore dans P. lœvigata.
Squamaria lentigera DC. — Pelouses sablonneuses calcaires entre
l'anse de La Torche et le bourg de Penmarcli, 6 août 1902. Rare,
mais bien développé et bien fructifié. Recueilli, de même que la
plante précédente, pendant une excursion de Y Association fran-
çaise de Botanique.
Lecidea subduplex Njd. — Sur les Mousses d'un tronc d'Abies,
pente sud de la Montagne de Locronan, 20 octobre 1899. Cette
espèce avait été trouvée aussi à Canisy, par M. l'abbé Hue
(Lichens de Canisy, I, p. 47). Elle est déjà à rayer de la flore du
Finistère, puisque les derniers Abies de la pente sud de la mon-
tagne de Locronan tombaient, vers la fin du mois dernier, sous
la hache des bûcherons. Avec ce petit bouquet de bois disparaît
une riche localité où l'on trouvait abondamment Anaplychia
leucomela et Borrera ftavicans (c'est là que je l'avais centurie pour
l'exsiccata d'Arnold) ; on y voyait aussi Anaptichia speciosa et le
rare Lecanora punicea. De plus, certains Parmelia, souvent
stériles ici, fructifiaient très bien dans cette localité. »
HULL, SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR.. T II
III. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE
Feuille de Laval; par M. D.-P. Œhleht (Paris : Bull, des
services de la Carte géologique de France : G. R. des colla-
borateurs pour la campagne de 1901. N° (S5, t. XII [1900-
1901 J, 1902, p. 37-41).
Le Cambrien n'existe pas sur le liane nord du bassin de Laval.
M. Œlilert décrit en détail les longues sinuosités et les tronçon-
nements de la crête des Grès armoricains qui dessine, sur le sol,
les limites d'un périsynclinal ordovicien autour des massifs grani-
tiques de Saint-Hilaire-des-Landes, de F'ougères et de Louvigné-
Gorron. L'intérieur de ce pli est occupé par l'Ordovicien, le
Gothlandien et quelques lambeaux dévoniens. Cette allure tour-
mentée et faillée a été produite par des poussées venant du sud-est.
La discordance qui existe entre les couches du Carbonifère infé-
rieur (culm et calcaires de Laval) avec celles du bassin houiller
de Saint-Pierre-la-Cour, a pu être mieux précisée qu'elle n'avait
été jusqu'ici.
La cuvette dans laquelle s'est déposée la houille à Saint-Pierre-
la-Cour est, encore aujourd'hui, représentée par une plaine dans
laquelle se sont déposés des sables, des argiles et des minerais de
fer tertiaires.
L. Davy.
Sur le Kersanton de la rade de Brest; par M. Gh. Barrois
(Paris : Bull. Soc. géol. France, 3 avril 1902, 4'= sér., t. II,
p. 253-254, e[ C. R. Acad. des .sciences, P'' avril 1902, 4'" sér.,
t. GXXXIV, p. 752-755),
Le Kersanton forme des liions, de l'époque carbonifère, dont les
salbandes sont métallifères (quelques fois 25 ^/o de pyrrhotite
nikélifère).
Les parties centrales ont une structure grenue. Leur masse est
traversée par des fentes de contraction remplies de roches
concrétionnées. Le tout est sillonné par des filons de minette.
M. Barrois explique la genèse de cet ensemble intéressant.
L. Davy.
EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 77
Sup l'âge des schistes du Rozel (Manche) ; par MA. Bigot
(Paris : Bull. Soc. géol. de France, 6 mai 1901, 4<= sér., t. I,
p. 272-273, 1 fig.).
« Ces schistes, dans lesquels M. Lebesconte a signalé son Mont-
fortia Rhedonensis, ne sont pas précambriens. »
M. Bigot le prouve en établissant la succession des étages
comme suit :
Les brèches porphyriques très cristallines de Saint-Germain-le-
Gaillard et Briquebosq sont prccambriennes ; elles sont surmontées
par les arkoses de la base du cambrien qui sont recouvertes par les
schistes du Rozel qui s'étendent jusqu'à Cherbourg et plongent sous
le grès armoricain. Ces schistes correspondent probablement à
deux niveaux : les schistes et les grès feldspathiqiies.
L. Davy.
Présentation de Venus fa/fax ; par M. G. Dollfus (Paris :
Bail. Soc. géol. de France. 17 juin 1901, 4^ sér., t. I, p. 421).
M. G. Dollfus présente un moulage du Venus fallax Millet envoyé
par M. Davy et provenant de Noyal-sur-Bruz (Loire-Inférieure). Ce
fossile appartient au miocène supérieur. On ne le trouve pas dans
les faluns de la Touraine.
L. Davy.
Note sur les gpaptolites de la Catalogne et leurs rela-
tions avec les étages graptolitiques de France ; par
M. Ch. Barrois (Paris: Bail. Soc. géol. de France, 16 décem-
bre 1901, 4"^ sér., t. I, p. 637-646).
Trois pages sont consacrées à l'étude des graptolites dans les
divisions du gothlandien en Bretagne comparée à la Catalogne et
M. Barrois termine sa note en apprenant que les formes graptoli-
tiques caractéristiques espagnoles sont les mêmes qu'en France et
en Angleterre et caractérisent les quatre étages de Ludlov, Wen-
lock, Tarannon, Llandovery, ce qui établit la vaste extension des
mers gotlandiennes. Ces mers étaient tranquilles et peu profondes,
les dépôts se formaient à une petite distance des côtes.
Uétage de Llandovery est caractérisé par la prédominance des
Monograplus du type lobiferus avec Rastrites, Climacograptus, Diplo-
graptus. Bretagne, Anjou, Catalogne.
78 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
L'étage de Tarannon npogée du genre Monograptiis. M. lobiferiis
Sedgwikii, Nilssoni, Hisingeri, Flemmgii. Rareté de Diplograptiis-
Rastrites remplncées par Cyrtograptiis. Poligné, Catalogne.
Uétage de Wenlock. Cyrtograptiis, Retiolites associés surtout à
Monograptiis Flemingii. Andouillé, la Ménardais, Catalogne.
Uétage de Liidlow. Disparition des Cyrtograptiis, prédominance
des Monograptiis du tj^pe coloniis, développement des monograptes
épineux. Bretagne, Crozon, Catalogne.
L. Davy.
Discordance du Cambrien sur le Précambrien près de
Rennes; par M. F. Kehforne (Paris : Bull. Soc. géol. de
France, 15 avril 1901, 4« sér., t. I, p. 258-259, 1 fig.).
A quatre kilomètres à l'est de Pont-Réan, un peu au nord de la
bifurcation des routes de Laillé à Saint-Erblon, une carrière est
ouverte à la limite des deux formations cambrienne et précam-
brienne et montre leur discordance.
L. Davy.
Observations sur un gisement tertiaire des bords de la
Vilaine aux environs de Rennes ; par MM. Seunes et
Kerforne (Paris : Bull. Soc. géol. de France, 30 mai 1901,
4« sér., t. I, p. 287-288).
Un dragage dans les alluvions de la Vilaine, près d'Apigné, a
permis d'établir la coupe suivante : aj Terre végétale et limon,
1 m. ; bj Graviers de la Vilaine, 4 à 6 m. ; cl Sables faluniens ou
blocs d'argiles noires contenant les uns comme les autres des
fossiles nombreux plus récents que ceux des faluns de Bretagne.
M. G. Dollfus pense que VOstrea edulis rencontrée en ce point est
identique à celle qui se voit en différents jjoints de la Loire-Infé-
rieure et du Cotentin dans le Redonien.
L. Davy.
A propos d'un nouveau gisement de Cardita striatissima ;
par M. G. -F. Dollfus (Paris : Bull. Soc. géol. de France,
20 mai 1901, 4«^ sér., t. I, p. 275-276).
M. G. Dollfus signale la découverte de la Cardita striatissimaNy st.,
vers la pointe de l'Ile d'Oléron. Cette espèce se trouve en Vendée,
EXTRAITS ET ANALYSES. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE /U
au sud de la Loire, dans les environs de Nantes, en Anjou, près
de Laval, près de Rennes, en Basse-Normandie et elle accompagne
une série de formes qui difTèrent de celles des faluns de la Tou-
raine et sont plus récentes.
M. Dollfus donne le nom de Redonien à cette nouvelle division
du miocène.
L. Davy.
Feuille de Brest ; par M. Ch. Barrois (Paris : Bull, des ser-
vices de la Carte géol. de France : C. R. des collaborateurs
pour 11 campagne de 1901. N° 85, t. XII [1900-1901], 1902,
p. 24-26).
Après avoir, décrit avec précision, sous le nom de diorites
micacées, des roches spéciales à la partie septentrionale de la
feuille de Brest, M. Barrois remarque que la présence de ces
diorites est le seul caractère qui différencie la série des gneiss et
micaschistes du nord de celle du sud de la Bretagne. Dans la
région méridionale du Morbihan on trouve, par contre, les roches
à glaucophane (glaiicophanites), qui sont inconnues dans le nord.
Le mode de gisement de ces roches est le même, leur composi-
tion chimique est très voisine.
On peut, alors, se demander si elles ne proviennent pas d'un
même magma initial ?
L. Davy.
Feuille de Laval (partie comprise dans le département
d'Ille-et-Vilaine) ; par M. A. Bigot (Paris : Bull, des ser-
vices de la Carie géol. de France : C. R. des collaborateurs
pour la campagne de 1901. N" 85, t. XII [1900-1901], 1902,
p. 27-35).
M. Bigot suit, avec le plus grand soin, les affleurements des
diflérents terrains qui forment les synclinaux d'Izé, de la Bouexière,
d'Erbrée et de la Chapelle-Erbrée, situés de part et d'autre
des anticlinaux de Sévailles, de Prétourteau et de Balazé ; il étudie
également la région précambrienne d'Argentré et du Pertre et il
insiste en terminant sur le rôle important que jouent dans la
région les nombreuses failles transversales.
L. Davy.
80
BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Sur la position des schistes du Rozel (Manche); par
M. Lebescoxtk (Paris : Bull. Soc. géol. de France, 3 juin
1901, 4''sér., t. 1, p. 296).
M, Lebesconte est d'accord avec M. Bigot pour placer ces
schistes (lie de vin à la base, verdàtres au sommet) dans le Cam-
brien. Les Montfortia Rhedone nsis \ienneni des couches situées au-
dessous du Briovérien ou Précambrien.
L. Davy.
Note préliminaire sur les graptolites du massif armo-
ricain ; par M. F. Kerforne (Paris : Bull. Soc. géol. de
France, 3 mars 1902, 4« sér., t. II, p. 102-103).
M. Kerforne nous apprend cpi'il prépare un ouvrage complet
sur les Graptolites du massif armoricain. Il a pu substituer, aux
cinq zones graptolitiques reconnues autrefois en Bretagne, la divi-
sion suivante :
I 10. Zone à Monogroptus clavuliis Pern.
9. Zone à Mon. Scdiveiji Hopk.
8. Zone à Mon. colomis Barr.
7. Zone à Mon. Flemingi Sait.
6. Zone à Mon. riccartonensis Lapw.
5. Zone à Retiolites Geinilzi Barr.
4. Zone à Mon. convolutu.s His.
3. Zone à Rastrites.
2. Zone à Dipl. foliacens Mardi.
1. Zone à Didyon Murchisoni Beck.
L. Davy.
GOTHLANDIEN..
ORDOVICIEN
supérieur.
moyen.
\ inférieur..
^ supérieur.
/ moyen...
Note sur l'Infralias de la Vendée et spécialement sur
un gisement situé dans la commune du Simon-la-
Vineuse ; par MM. C. Chartron (stratigraphie) et Coss-
MANN (paléontologie) (Paris : Bull. Soc. géol. de France,
3 mars 1902, 4<^ série, t. II, p. 163-203, 8 fig., 2 pi.).
Au-dessus des schistes à séricite du Précambrien s'étendent en
stratification transgressive les couches horizontales de l'Infralias ;
cette disposition se voit bien dans une coupe prise dans la com-
mune du Simon-la-Vineuse (Vendée). On y remarque, en contact
avec les schistes, une première couche de calcaire jaunâtre ooli-
EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 81
thique, d'environ un mètre d'épaisseur, contenant des poches
pleines de sable et des fossiles caractéristiques de l'Hettangien.
Au-dessus s'étendent deux minces assises, sans fossiles, dont il est
difficile de préciser l'âge, et enfin les calcaires àOstrea cymbium du
Lias moyen.
M. Cossmann décrit et figure les Gastéropodes : 42 espèces, dont
26 sont nouvelles et 16 déjà citées, 9 de ces dernières appartiennent
à l'Hettangien de la Moselle.
L. Davy.
Sur l'influence sismique des plissements armoricains
dans le nord-ouest de la France et dans le sud de
l'Angleterre ; par M. F. de Montessus de Ballore (C. R.
Acad. d. se, 7 avril 1902, t. CXXXIV, p. 786-788).
C'est une courte note dans laquelle l'auteur signale les zones où
l'on a pu constater que l'activité sismique s'est la mieux conservée.
Elle se termine par cette phrase : En résumé, les plissements
armoricains ont, malgré leur ancienneté, conservé un reste de vitalité
sous la forme de séismes relativement assez fréquents, peu intenses et
à épicentres nombreux.
L. Davy.
Sur le Gothlandien inférieur du massif armoricain ;
par M. F. Kerforne (C. R. Acad. d. se, 15 juillet 1902,
t. CXXXIV, p. 123-124).
M. Kerforne a remarqué que la division du (lothlandien inférieur
désignée sous le nom de Llandovery existe seule en Anjou où elle
est représentée par des schistes, des phtanites, des calcaires.
Il a constaté que ce même Llandovery se retrouve à Poligné et
au Rocher d'Andouillé, mais, que là, il est surmonté par le Taran-
non, terme qui lui succède immédiatement dans la série.
L. Davy.
Feuille de Niort; par M. Jules Welsch (Paris : Riill. des
services de la Carte géol. de France : C. R. des collabora-
teurs pour la campagne de 1901, n° 85, t. XII [1900-1901],
1902, p. 44-52).
A l'angle nord-ouest de la feuille de Niort, la région, nommée
la Gàtine, est formée de roches anciennes : grès et poudingues
82 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
houillers de l'extrémité orientale du bassin de Vouvant, schistes
satinés sénciteux, quartzites schisteux, quartz, schistes granuli-
tisés, schistes amphiboliques, porphiroïdes, etc., bientôt recouverts
par les terrains secondaires de la Plaine de Niort.
L. Davy.
Richesses métallifères de la Bretagne. - Généralités sur
les mines de plomb argentifère (1'"'' partie) ; par M. Macha-
voiNE, ingénieur des arts et manufactures (C. R. mensuels
des réunions de la Société de llndiist. minérale. District de
Paris, 30 novembre 1901, p. 11-15).
M. Machavoine donne un aperçu général des gisements métalli-
fères de la Bretagne et du Cornwall anglais, puis il décrit rapide-
ment les mines de Pontpéan (lUe-et-Vilaine), Huelgoat et Poullaouen
(Finistère), la Touche (Ille-et-Vilaine), Saint-Mandé (Morbihan).
Après lui, M. Lodin, ingénieur en chef au corps des mines,
donne de nouveaux détails sur les fdons de Pontpéan, d'Huelgoat,
de Poullaouen et de la Touche, il conteste la grande analogie
signalée par M. Machavoine entre la Bretagne et le Cornwall à
propos des fdons métallifères.
L. Davy.
Concession minière de Trémusson (Côtes -du -Nord)
(2'' partie) ; Ibid., P'' février 1902, p. 54-59.
La seconde communication de M. Machavoine est toute entière
consacrée à la description des gîtes de la concession de Tré"
musson (Côtes-du-Nord). Il indique neuf fdons à la mine des
Bouéxières ou Boissières, six fdons à la mine de Plouvard, douze
filons à la mine de Rue-Bourgée, deux filons à la mine de Ville-
Alhen.
D'après M. Machavoine, il y aurait donc à Trémusson un grand
nombre de fdons, mais leur épaisseur et leur' richesse sont très
variables.
L. Davy.
EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 83
Note sur quelques échantillons de Graptolites de Bre-
tagne intéressants au point de vue de l'organisation
et du développement ; par M. F. Kerforne (Rennes :
Bull. Soc. scient, et médic. de VOuest, 7 février 1902, t. XI,
p. 124427, 1 fig.).
M, Kerforne a trouvé en Bretagne des échantillons de grapto-
lites mieux conservés que le sont ordinairement ceux de cette
provenance.
11 figure et décrit un Monogr. convolutiis de Poligné qui est muni de
son flotteur et aussi des sicules à divers degrés de développement
chez Monogr. riccartonensis et Monogr. dubius d'Andouillé.
L. Davy.
Contribution à l'étude géologique des gîtes minéraux
de la Normandie î par M. René Masse (Paris : Aimale.<i des
Mines, 1902, 10« sér., t. I, p. 581-608, 22 fig., 3 pi.).
Les affleurements de Grès armoricain qui, en quelques points,
percent le sol jurassique, les coupes naturelles des vallées de la
Laize et du Laizon, et de récentes recherches de mines de fer, ont
permis à l'auteur d'assigner au synclinal de Perrière (déjà décrit
par Le Cornu), la forme d'une ellipse allongée dont le grand axe,
entre Perrière et la forêt de Cinglais, aurait 20 kilomètres, et le
petit axe, vers Saint-Germain-le-Vasson, 4 kilomètres seulement.
Le pendage au N. serait de 80" à 9.y' sud, le pendagc au S. ne serait
que de 35" à 40" degré nord.
Les puits et galeries creusés jusqu'au niveau hydrostatique
(25 m. au maximum), à Assy, commune d'Ouilly-le-Tesson ; aux
Fengles, commune de Sassy ; vers la Brèche-au-I)iable, commune
de Soumont-Saint-Quentin, près du village d'Olendon, et au hameau
du Breuil, commune de Perrières, ont fait constater l'existence
d'une couche d'hématite rouge, de 6 mètres d'épaisseur, située,
très régulièrement, dans des assises argilo-schisteuses de l'étage
des schistes à Calimenes, à 40 mètres au-dessus des Grès armo-
ricains.
Après cette étude et celle des autres synclinaux parallèles de
May-sur-Orne, de Saint-Rémy, etc., M. Masse croit pouvoir expli-
quer l'état actuel des choses par le seul effet des plis anciens et
84 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
des érosions qui ont précédé les dépôts jurassiques, sans qu'il soit
nécessaire de faire intervenir des failles compliquées.
Il suppose que le bassin primitif dans lequel s'est déposé le
Silurien, était plus profond à Perrières qu'à May ou à Falaise, ce
qui explique la plus grande épaisseur des couches de minerai et
autres en ce point central.
L. Davy.
Einige Bemerkungen ûberdie Einschlûsse des Granités
von Flamonville ; par F. Becke (Wieii : Tschermak\'i
mineralogische und petrographische Mittheihingen, 1902,
p. 230-237).
Texte allemand.
Observations sur la géologie de Crozon faites à rocca-
sion d'un mémoire de M. Kerforne sur le Silurien de
ce canton ; par M. Ch. Barrois (Paris : Bull. Suc. gcol. de
France, 3 février 1902, 4^ sér., t. II, p. 51-73, 10 fig.).
Les observations de M. Barrois portent sur les divergences
d'opinion exprimées par M. Kerforne dans sa thèse sur la presqu'île
de Crozon, travail qui a été analj'sé dans ce Bulletin.
La place qui m'est réservée m'oblige à ne pas entrer dans les
détails que nous donne l'auteur. Aussi, pour résumer le travail de
M. Barrois, je crois ne pouvoir mieux faire que de reproduire ici
le texte de l'auteur :
« En résumé, dans les pages précédentes, j'ai, à la fois critiqué
» l'œuvre de M. Kerforne, et dégagé les mérites de sa monographie.
» Jamais une analyse aussi approfondie n'a été faite d'une partie
» du sol breton, puisque l'auteur a pu consacrer des années à
» l'étude de quatre communes et qu'il est arrivé à y distinguer
» dans le Gothlandien, six niveaux, et dans l'Ordovicien, neuf
» niveaux superposés. Cette dissection attentive du terrain lui a
» permis de perfectionner toutes les coupes qui avaient été
» relevées dans la presqu'île ; elle fournit des documents plus
» précis à la stratigraphie locale.
» Mais je ne sais s'il a réellement trouvé dans la presqu'île
)) une confirmation des idées de ses maîtres sur les transgressions
EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 85
» ordoviciennes et les concordances gothlandiennes ? J'ai montré
» que les divers niveaux de grès distingués n'avaient pu être
» suivis et déterminés avec exactitude dans les diverses coupes.
» Les coupes qu'il invoque doivent être rectifiées ; les contacts sur
» lesquels il se base sont défigurés par des failles, et ces failles
» montrent parfois même, comme remplissage, des brèches de
» friction avec schistes chloriteux, plus voisins de schistes cam-
» briens à chloritoïdes et surtout de porphyrites augitiques altè-
» rèes, que de phtanites précambriens auxquels ils sont assimilés.
» Les quatre étages graptolitiques définis dans le Gothlandien,
» antérieurement aux travaux de M. Kerforne, sont conservés ; on
» ne peut encore, en l'absence de caractères suffisants, reconnaître
» les subdivisions nouvelles qu'il propose. D'autre part, mon
» interprétation de la tectonique diffère aussi de la sienne. Il me
rt semble que l'obliquité de toutes les failles, la verticalité de
)> toutes les couches s'accordent trop bien avec l'amplitude et la
» généralité des efforts latéraux qui ont ridé la Bretagne à l'époque
» carbonifère et déterminé la convergence des plis dans le Finis-
» tère, pour qu'on puisse simplement expliquer la tectonique delà
» presqu'île par l'action de tassements verticaux inégaux, suivis
)) de rejets horizontaux, après l'époque dévonienne.
» Telles sont les raisons qui m'ont empêché, pour la tectonique
)) de Crozon, d'accepter l'interprétation de M. Kerforne, dans la
)) feuille de Brest du Service de la Carte géologique de France, qui
« se trouve actuellement à la gravure.
« Mais ces divergences, si elles ont quelque intérêt historique,
» n'ont guère d'importance scientifique générale ; la comparaison
» des nombreuses cartes géologiques de la presqu'île, données
» successivement dans ces dernières années, montrera mieux que
» nos stériles discussions, l'accord fondamental des résultats
» d'ensemble et le perfectionnement graduel des détails, que je
» me suis attaché à mettre en relief dans les pages précédentes. «
L. Davy.
ERRATA
Travaux originaux : p. 287, ligne 17, au lieu de : vitettinus,
lisez : vitellina.
Extraits et Analyses : p. 26, ligne 6, ai; lieu de : Excursions
bryologiques du Finistère, lisez : en
Finistère.
— p. 64, ligne 18, au lieu de : Cartraine,
lisez : Gant raine.
— p. 65, ligne 15, au lieu de : Fermant,
lisez : Pennant.
— p. 65, ligne 21, au lieu de : Turtou,
lisez : Turton.
TABLE DES MATIERES
DU
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES
DE L'OUEST DE LA FRANCE
Deuxième Série. — Tome II
1902
I. - ZOOLOGIE
1. - PROCÈS- VERBAUX DES SÉANCES
liages
BoNNEL. — Cyclostoma elegans, recueillis morts à Mauves. ix
BoRCOGNO, C. — Présentation du Periplaneta aiistralasiac
Fabr., a" et Ç adultes et immatures, avec un oothèque
de cet Orthoptère, recueillis dans la serre aux Orchi-
dées du Jardin des Plantes de Nantes. (12 lignes) ... vi
— (Présentation et don au Muséum par M. E. Marchand,
au nom de M.) d'un beau spécimen de Scorpena
porciis, capturé à Sauzon (Belle-Ile), le 7 septembre
1902 XXIX
— (Présentation par M. E. Marchand, au nom de M.)
d'une nouvelle espèce de Crustacé, Potamon (Pota-
monaiites) Ëcorssei, recueilli au Soudan par M. Écorsse. xxv
— (Ibidem) d'un Coléoptère également nouveau apparte-
nant au genre Trox, provenant de la même région . . xxv
BuREAT, Dr Loujs. — Préseucc du Silphe à 4 points, Xylo-
(Irepa qiiadripunctata, à la Meilleraye (9 lig.). (Obser-
vation de M. J. Peneau). (5 lig.) xv
— Présentation d'un Pic mar, Piciis médius L., cf adulte,
tué le 14 juin 1902, dans la forêt du Gàvre xxiii
88 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Pages
Citerne, P. — Sur les élytres lisses ou c;innelés des Ç de
Dytisciis marginalis. (30 lig.) vi
Ferroxxière, g. — Présentation d'un Phyllopode indéter-
miné de la famille des Branchipes, éclos à la Sor-
bonne dans des bocaux remplis d'eau salée où avait
été déposée de la boue desséchée provenant de la
République x\rgentine, suivie d'une Communication
relative à des animaux voisins : Artemia ferlilis et
salina. (33 lig.) xxv
— Aëpophilus Bonnairei , Amiridn mavitima , Machilis
maritima, Lygia oceonica, Sphœroma serratiim, Ohi-
siiim littorale, Polydora ciliala des marais salants,
offerts au Muséum xxvi
Marchand, Ernest. — Présence du Lepomis mcgalotis en
aval de l'écluse de Vertou, en septembre 1901, et de
l'Alosa finta dans les eaux littorales, de fin octobre
aux premiers jours de janvier. (17 lig.) viii
— Sur YOliorhyncIuis siilcatns Fabr. et ses mœurs. (53 lig.) xxii
— Capture d'une Ç de Sirex (Paiirurns) jiwenciis Fabr.,
dans les premiers jours d'octobre, à la Haie-Foua-
cière, par M. L. de l'Isle, et d'une 9 du S. gigas L. par
lui-même, sur le quai Hoche, à Nantes, le 11 septem-
bre 1900 XXIX
Peneau, J. — Cybislcr Rœselii, au lac de Grand-Lieu et dans
les marais de Goulaine vu
— Présentation d'une série de préparations donnant la
biologie du Briichus Pisi L xviii
— Sur un Hyménoptère nouveau pour la Loire-Inférieure
[Stiziis tridens]. (39 lig.) xxvii
RiVRON, D' Mw!. — Présentation et don au Muséum d'un
beau spécimen (WEtheria Cailliaiidi Féruss., prove-
nant de Saraféré, sur le Niger (Soudan) et rapporté
par M. le colonel Écorsse xxv
Sautot fils, A. — Perdix cinerea var. montaiia, variété inté-
ressante de la Perdrix grise, tuée dans le départe-
ment et offerte au Muséum vu
Viaud-Grand-Marais, Dr A. — Annonce l'arrivée des Mar-
tinets. (Observation de M. Mce Gourdon) xvii
TABLE DES MATIÈRES 89
Pages
MUSÉUM
Mammifères
Mnstela erminea L., en pelage de transition, tuée à la Ramée,
en Vertou, le 13 janvier 1902, par M. Jacques Libaudière xv
Oiseaux
Œuts de Phasianiis Sommeringii Tem., Lophophorus
Impeyaniis Latli., Ceriornis melanocephala Gr. Cer. Cabota
Gould., Cer. Blijthii Jerd., et Eiidromia elegans d'Orb. et
Lafr., oflerts par M. Gustave Ollivry xii
Falcinelliis igneiis, Ibis éclatant, jeune, tué à Sauzon (Belle-
Ile), le 12 octobre 1902 ; offert par M. G. Borgogno xxx
Falcinelliis igneiis, }eune, tué à Gordemais (Loire-Inférieure),
le 14 octobre 1902 ; offert par M. Pierre Chevalier xxx
Poissons
Miirena helena L., mesurant l"i36 de longueur, capturée à
la Turballe, le 9 mars 1902, par M. Jules Gavalier xvi
Solea viilgaris, sole commune, variété jaune orange, adressée
du Groisic par M. Godard xviii
Tetrodon hispidns Lacép., Tétrodon hispide, offert par
M. Frenzer xviii
Insectes
Gollections de Coléoptères et d'Hémiptères recueillis par
M. Gaultier en Indre-et-Loire, Maine-et-Loire et Loire-
Inférieure, comprenant ensemble 46 boîtes, acquises
récemment à Mme \\o Gaultier xx
Tenthrédinides (4 boîtes gr. format) et Formicides (2 boîtes
idem), données par M. l'abbé J. Dominique xxviii
Temopalpiis imperialis, d'Assam et Urania Riphene de Mada-
gascar ; superbes Lépidoptères oflerts au Muséum par
M. Edouard Bureau xxviii
90 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II
Annélides
Pages
Filigrana implexa Berck. (bloc volumineux d'une colonne
de), dragué dans le golfe de Gascogne par des pêcheurs
de Groix ; offert par M. l'abbé Guyonvarc'h xxiii
2. - TRAVAUX ORIGINAUX
Dominique, abbé .1. — Catalogue des Hémiptères (Hétérop-
tères, Homoptères, Psyllides) dé la Loire-Inférieure.
Deuxième édition 161
Kempen, Ch. van. — Notice sur un Faucon Gerfaut blanc,
Falco candicans Gmel., tué aux îles Glénans (Finis-
tère) (pi. A) 3
Marchand, Ernest. — Inventaire des Tenthrédonides ou
Mouches à scie (Hymenoptera-Chalastogastra) re-
cueillies aux environs de Nantes, suivi de Notices
sur quelques espèces particulièrement nuisibles. . . . 233
— Description de deux Arthropodes nouveaux provenant
du Soudan français [Trox Borgognoi (Coléopt.) et
Potamon (PotamonautesJ Ecorssei (Crust.)], (pi. XIII). 331
3. - EXTRAITS ET ANALYSES
Besnard, a. — Le nid du Merle à plastron, Turdus tor-
qiiatiis Lin 58
Bouvier. E.-L. — Sur un Callinecles sapidiis M. Rathbun,
trouvé à Rochefort 61
Bureau, D' Louis. — Sur les Oiseaux qui se reproduisent
en plumage du jeune âge et ceux qui ne se repro-
duisent qu'en plumage d'adulte 4
— Sur les plumages de la Mouette de Sabine, Xema
Sabinei 5
Canu, E. et Cligxy, A. — Note sur les Copépodes marins
de la région d'Omonville-la-Rogue et de la fosse de
la Hague 54
Caullery et Mesnil, F. — Le C3xle évolutif des Orthonec-
tides 18
— Sur la |)lnise libre du cycle évolutif des Orthonectides. 18
TABLE DES MATIÈRES 91
Pages
Cheux. — Observations faites à l'Observatoire de la Bau-
mette (près Angers), sur l'arrivée de plusieurs Oiseaux 57
Chevreux, Ed. — Description d'un Crustacé amphipode
nouveau de la famille des Stenothoidae (Parametopa
Kervillei n. g. et sp.), capturé au moyen d'une nasse,
par M. H. Gadeau de Kerville, dans la région d'Omon-
ville-la-Rogue (Manche)
Delahaye, F. — Note sur quelques Papillons de Maine-et-
Loire. — Observations sur les mœurs des Sesia,
Ichnenmoniformis, Megillaeformis et Chrysidiformis. . 59
Delà vigne. — Rami escnlenta à cinq pattes 59
Dubois, Raphaël. — Sur le mécanisme de la formation des
perles dans le Mytiliis ediilis 18
Fabre-Domergue. — La crise de l'industrie mytilicole dans
la baie de l'Aiguillon 15
Gadeau de Kerville, H. — Recherches sur la Faune
marine et maritime de la Normandie ; 3'' voyage,
région d'Omonville-la-Rogue (Manche) et fosse de la
Hague 54
— Description par M. l'abbé J.-.î. Kielfer, d'une nouvelle
espèce de Diptère marin de la famille des Chirono-
mides (Cliinio bicolore, et renseignements sur cette
nouvelle espèce découverte par M. H. Gadeau de
Kerville dans l'anse Saint-Martin (côte septentrionale
du département de la Manche) et trouvée par
M. A. Chevrel à Saint-Briac (lUe-et-Vilaine) 56
— Supplément aux comptes rendus de mes deux précé-
dents voj'^ages zoologiques sur le littoral de la Nor-
mandie 55
— Note sur la Faune de la fosse de la Hague (Manche). . . 56
JouBiN, L. — Quelques observations sur Loliyo média 61
Laveran, a. et Mesxil, F. — Deux Hémogrégarines nou-
velles des Poissons 18
Lécaillon, a. — Note sur l'habitat et les mœurs de quelques
Collemboles 60
Letacq, abbé A.-L. — Observations biologiques sur les
Chauves-Souris, faites dans les carrières de Neuville-
sur-Touques et de Samesles-au-Sap (Orne) 58
92 HULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II
Pay:es
Letacq, Abbé A.-L. — Écureuil blanc tué à Aube (Orne).
— De l'albinisme chez les Mammifères et les Oiseaux. 58
— Le Vison à Saintc-Marguerite-de-Vielte (Calvados) et à
Aubry-le-Panthou (Orne) 59
— La Mulette perlière (Unio margaratifev Rossm.) et ses
stations dans l'Ouest de la France 67
LocARD, Arnould. — Les coquilles marines au large des
côtes de France. — Faune pélagique et Faune abys-
sale 62
Mayp:r, p. — Description d'une nouvelle espèce de Crustacé
amphipode de la famille des Caprellidés (Caprella
erethizon) 55
Oustalet. — La Mouette à tête noire en Vendée 3
RouBAUD, E. — Sur deux types de Diptères fucicoles
[Orygma luctiiosa (Meigen), Cœlopa pilipes (Haliday)]. 60
Trouessart, D'- L. — Note sur les Acariens marins (Hala-
caridae) récoltés par M. H. Gadeau de Kerville dans
la région d'Omonville-la-Rogue et dans la fosse de
la Hague 55
— Description d'espèces nouvelles d'Halacaridae 56
II. — BOTANIQUE
1. - PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES
BoNNEL, F.-J. — Présentation d'une anomalie florale de la
Digitale pourprée. (Observation de M. C. Borgogno),
(11 lig.) XIX
Camus, Fern. — L'Adelanihiis decipiens, aux rochers du
Cragou, dans la chaîne d'Arré ; nouvelle localité
Citerne, P. — Présentation de feuilles de Trifoliiiin pra-
tense normales et anormales. (14 lig.) vi
— Oranges anormales. (20 lig.). Observation de M. C. Bor-
gogno) XVIII
TABLE DES MATIÈRES 93
Pages
Chenantais, Dr. — Présentation d'une série d'aquarelles
de Champignons, observés à la Baule et comprenant
deux numéros nouveaux pour la flore mycologique
de la Loire-Inférieure : Sarcosphaera coronaria et
Sepiiltaria foUacea xix
— Présentation d'une nouvelle série d'aquarelles de
Champignons, exécutées pendant les vacances
Viaud-Grand-Marais, Dr A. — Présentation d'échantillons
vivants d'Isoetes hystrix provenant de l'île d'Yeu. . . . xvi
MUSÉUM
Collections lichénologiques données par M. l'abbé J. Domi-
nique XX
2. - TRAVAUX ORIGINAUX
Camus, Fernand. — Une Hépatique nouvelle pour la France,
YAdelanthiis decipiens (Hook.) Mitten 1
— Muscinées rares ou nouvelles pour la région bretonne-
vendéenne 297
3. - EXTRAITS ET ANALYSES
Balle, Emile. — Les Menthes viroises 6
Camus, Fernand. — Lettre à M. Malinvaud [à propos de la
répartition dans le Finistère de YHymenophylliiin
tiinbridgense et de quelques autres Cryptogames vas-
culaires intéressantes] 22
— Excursions bryologiques en Finistère (session de
Quimper, 7, 8 et 9 août 1901) 26
— Le Ceratodon chloropiis Brid., sur le littoral océanique
français 73
Cheux. — Observations sur la Vigne, à la Baumette, près
Angers, de 1880 à 1901 21
FouiLLADE, A. — Contribution à la flore rhodologique des
Deux-Sèvres. Notes sur les Roses recueillies aux
environs de l'Absie et dans quelques localités au sud
de la Boutonne 69
94 BULL. SOC, se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. 11
Pages
Gadeceau, Emile. — Liste de quelques espèces nouvelles
pour la florule de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan) et de
quelques raretés retrouvées dans Tile 19
— Sur un Rosa issu du Rosa miiltiflora type, de Thunberg. 68
— Note sur un Carex litigieux de la flore de l'Ouest de la
France 70
LÉVEiLLÉ, H. — Essai sur la géographie botanique du
Nord-Ouest de la France 6
— Le Barbarea praecox R. Br. dans le Maine 69
PiCQUENARD, D' G. -A. — Le Lobelia Dortmanna L. dans
le Morbihan 7
— Lichens nouveaux pour la flore de Bretagne 75
III. - GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
L - PROGÈS-VERBAUX DES SÉANCES
Baret, Gh. — (Lettre de M.) faisant des réserves relati-
vement à la bowlingite signalée à Gorges par
M. Lecointe (voir p. xvii) xxiv
BoRGOGNO, G. — Malachite polie, provenant de Sibérie ;
superbe échantillon ofTert au Muséum 13
GouRDOX, Maurice. — Minéraux ofTerts au Muséum : chon-
droarsénite, provenant de Langlan ; glaucodote (mis-
pickel cobaltifére), de Hakansboda, prés Lindesberg ;
arséniosidérite, de Romanèche, près Màcon ; hypers-
théne (type) brun lamellaire, de l'île Saint-Paul,
Labrador ; dumortiérite sur gneiss, de Beaumont,
près Lyon xiii
Lecointe. — Nouveaux gisements minéralogiques. (16 lig.). xviii
- Présence du disthène laminaire au village du Gerny,
commune du Gellier ; quartz incrustant, dodécaèdre,
enfumé, dans la carrière des Bruyères, commune de
Savenay ; cendres volcaniques provenant de l'érup-
tion du Mont Pelé, 8 mai 1902, off"ertes au Muséum. . xxvi
TABLE DES MATIÈRES 95
Pages
Marchand, Ernest. — Sur une forme intéressante d'Homa-
laxis appartenant à l'Éoeène de la Loire-Inférieure
[Homalaxis bifrons Desli. var. altiiiscula]. (1 page, fig.). viii
MUSÉUM
XXVIIl
Chloritoïde et glaucophane recueillis à Groix et offerts
par M. l'abbé Guyonvarc'h
2. - TRAVAUX ORIGINAUX
Bureau, Louis. — Rapport à M. le Directeur du Service de
la Carte géologique détaillée de la France. — Feuille
d'Angers. [Campagne de 1902] 327
CossMAXN, M. — Mollusques éocéniques de la Loire-Infé-
rieure, tome II, 2'' fascicule (pi. I à XII) 5
3. - EXTRAITS ET ANALYSES
Barrois, Charles. — Légende de la Feuille de Brest (no 57
de la Carte géologique de France au 1 80.000) 41
— Sur le Kersanton de la rade de Brest 76
— Note sur les graptolites de la Catalogne et leurs rela-
tions avec les étages graptolitiques de France 77
— Feuille de Brest [C. R.] 79
— Observations sur la géologie de Crozon faites à l'occa-
sion d'un mémoire de M. Kerforne sur le Silurien de
ce canton 84
Becke, F. — Einige Bemerkungen ûber die Einschliisse des
Granités von Flamonville 84
Bigot, A. — Sur l'âge des schistes du Rozel (Manche) 77
— Feuille de Laval (partie comprise dans le département
d'Ille-et- Vilaine) [C. R.] 79
Chartron, C. et Cossmanx, M. — Note sur Tlnfralias de la
Vendée et spécialement sur un gisement situé dans
la commune du Simon-la-Vineuse 80
CossMANN, M. et Pissarro, G. — Faune éocénique du Coten-
tin (Mollusques) [2e article] 9
96 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II
Pages
DoLLFUS, G. — [Présentation de Venus fallax] 77
— [A propos d'un nouveau gisement de Cardita striatis-
sima] 78
Kerforne, F. — Discordance du Cambrien sur le Précam-
brien près de Rennes 78
— Note préliminaire sur les Graptolites du massif armo-
ricain 80
— Sur le Gothlandien inférieur du massif armoricain .... 81
— Note sur quelques échantillons de Graptolites de Bre-
tagne, intéressants au point de vue de l'organisation
et du développement 83
Lacroix, Alfred. — Minéralogie de la France et de ses
Colonies (tome III, Irn partie) 8
Lebesconte. — Sur la position des schistes du Rozel
(Manche) 80
Machavoine. — Richesses métalJifères de la Bretagne.
Généralités sur les mines de plomb argentifère
(Ire partie) 82
— Concession minière de Trémusson (Côtes-du-Nord)
(2" partie) 82
Masse, René. — Contribution à l'étude géologique des gîtes
minéraux de la Normandie 83
MoNTESSus DE Ballore, F. DE. — Sur l'influence sismique
des plissements armoricains dans le nord-ouest de
la France et dans le sud de l'Angleterre 81
Œhlert, D.-P. — Feuille de Laval [C. R.] 76
Seunes et Kerforne. — Observations sur un gisement
tertiaire des bords de la Vilaine aux environs de
Rennes 78
Welsch, Jules. - Feuille de Niort [C. R.] 81
TABLE DES MATIÈRES 97
Pages
IV. - DIVERS
Liste des Collaborateurs chargés des Analj^ses 2
Errata Ire partie. 226,270; 2e partie. 86
Extraits des Statuts et Règlement 101
V. — NOUVELLES
[Distinctions honorifiques, nominations, congrès scientifiques,
nécrologie, etc.]
PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES
BoNNEL, F.-J. — Adresse envoyée à M. le professeur Albert
Gaudry, à l'occasion de son Jubilé
— Présentation à l'Assemblée de la médaille de bronze
décernée à la Société pour la publication de son
Bulletin, à l'occasion de l'Exposition de 1900, parvenue
tout récemment au Secrétariat
Dominique, abbé J., nommé membre honoraire en remer-
ciement de son dévouement à l'étude de la faune
entomologique régionale et des services rendus au
Muséum
t FiLHOL, P., membre de l'Institut, professeur au Muséum
de Paris, membre honoraire
VI. — ESPECES NOUVELLES
ZOOLOGIE
Insectes
Trox Borgognoi E. Marchand 332
Crustacés
Potamon {Potamonautes) Ecorssei E. Marchand 334
98
BULL. SOC. se. NAT. OUEST.
T. II
PALEOZOOLOGIE
Acirsa coislinensis Cossmann
Actaeon Pissarro! C
Adeorbis Bourdoti C
Amblyacum namnetense C.
Ampullina bathj^gljqDhis C.
— Vasseuri C
Auricula scotina C
Bithinella Dumasi C
Bittium Dumasi C
Canaliscala (?) dictyella C. .
Carinaria mirabilis C
Gerithium rhaphidoides C. .
Chiton Pissarro! C
Colina hemidictj^a C
Collonia acutispira C
— megalomphalus C
— Pissarroi C
Conomitra tenuiplicata C...
Cyclostrema nitidulum C. . .
Cypraea aequilirata C
Dentalium coislinense C. ...
Dillwynnella ? namtietensis C. . .
Drillia erronea C
Dumasella pretosia C
Emarginula gouetensis C...
— Pissarroi C
Eucyclus Bureaui C
Eumargarita Bourdoti C
Fissurellidea Bourdoti C. . .
Genotia ecostata C
Gibbula arthonensis C
— Bourdoti
— fralerculus (Desh.) var.
Dumasi C
Hélix cenchridium C
Homalaxis bifrons Desh. var.
altiuscula E. Marchand. . .
Mollusques
31 Lacunaria laevigata C 18
117 Lampusia interstriata C 134
21 — namnetensis C 135
123 Leptothyra occidentalis C. . 59
6 Limnaea oncodes C 114
8 Littorina coislinensis C 146
114 Marginella condensata C... 125
147 Murex coislinensis C 132
138 Natica stenoglossa C 12
28 — synaptoglossa C 11
113 Nerita Bourdoti C 48
137 — Dumasi C 48
105 — internuda C 46
141 Niso Dumasi C .:.... 36
65 Norrisia (?) coislinensis C. . 73
47 — radiata C 72
64 Odontostomia Dumasi C 42
124 — Oppenheimi C 40
91 — pervicina C 41
136 Otomphalus Dumasi C 62
107 Patella Bourdoti C 105
73 Phasianella Bonncti C 56
120 — infracallosa C 55
146 Pleurotomella orthocolpa C. 122
99 Potamides dyscritus C 139
100 —occidentalise 140
59 Rimula delicatula C 100
79 Scutum contractum C 95
103 — crassiradiatum C 94
124 — patulum C 93
70 Semivertagus dissimilis C. . 138
68 Siphonalia goniocolpa C 128
Siphonodentalium armori-
71 censé C 109
116 Solariella asperrima C 76
— ? coislinensis C 78
VIII — elevata C 74
TABLE DES MATIERES
99
— subcraticula C 75
— valvatoides C 77
Subemarginula paucicostHta C. . 97
Suessionia eutaeniata C 126
Surcula Dumasi C 119
Stronibocolumbus Uiimasi C... 130
Sj'rnola coislinensis C 38
Terebra armoricensis C 118
— coislinensis C 118
Trochus Dumasi C 83
— gouetensis C 82
Tinostonia guttiferum C 92
Tj'pliis sinuosus C 133
Vanilîoro Bourdoti C 17
EXTRAITS
STATUTS ET RÈGLEMENT
statuts : Art. 7. — Sont membres fondateurs les personnes qui auront
fait, à une époque quelconque, une ou plusieurs souscriptions de 300 fr.
Art. 8. — Les noms des membres fondateurs figurent perpétuellement en
tête des listes alphabétiques, et ces membres reçoivent gratuitement, pendant
toute leur vie, autant d'exemplaires des publications de la Société qu'ils ont
fait de souscriptions de 300 fr.
Art. 9. — Sont membres titulaires les personnes qui versent la cotisation
annuelle complète (12 fr.).
Art. 10. — Sont membres correspondants les personnes qui habitent en
dehors de la ville de Nantes et versent la cotisation réduite (10 fr.).
Art. 11. — Sont membres affiliés les étudiants en médecine et en phar-
macie, les étudiants inscrits dans l'une des facultés des sciences, des lettres
ou de droit, ou autres établissements d'instruction. Ces membres versent la
cotisation minima (6 fr.).
Règlement : Art. 4. — Les membres titulaires et les membres corres-
pondants peuvent toujours racheter leurs cotisations à venir. Ils deviendront
ainsi membres à vie. Le taux du rachat est fixé à 200 fr, pour les membres
titulaires et à 150 fr. pour les membres correspondants.
Le rachat peut être fait en deux annuités consécutives de 100 fr. pour les
membres titulaires et de 75 fr. pour les membres correspondants.
Art. 5. — Les membres fondateurs peuvent également verser leurs 300 fr.
en deux annuités consécutives de 150 fr. chacune.
Art. h. — Tout membre ayant racheté ses cotisations, peut devenir
membre fondateur en versant une somme complémentaire de 100 fr. s'il est
titulaire, et une somme de 150 fr. s'il est correspondant.
Art. 7. — Les établissements publics et les sociétés scientifiques de France
et de l'étranger peuvent être admis comme membres de la Société aux
mêmes charges et aux mêmes droits qu'un membre titulaire si leur siège est
à Nantes et qu'un membre correspondant dans le cas contraire.
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