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Full text of "Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France"

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BLTLLETJN 

DK    LA 

SDCIKTK  D]':S  SCIKNCI'S  NATURELLES 

l)K   LOUEST   DE   EA   FRANCE 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ 


DES 


SCIENCES  NATURELLES 

DE   L'OUEST    DE   LA    ERANCE 

fomli'c  le  27  février  1891 


DEUXIEME    SERIE 
TOME    II 

PREMIÈRE    PARTIE 
1902 


Secrétariat  au  Muséum  d'Histoire  Naturelle 

DE 

NANTES 

Nantes.  —  Iiiip.  \\.  Gi'IST'hau,  A.  Dugas,  Successeur,  5,  quai  Cassard 


BULI.ETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ  DES  SCIENCES  NATURELLES 

DE  L'OUEST  DE  LA  FRANCE 
EXTRAITS  DES  PROCÈS-VERBAUX 


Séance  du  10  janvier  1902 

Présidence  de  M.  F.  .1.  Bonnkl,  iircsidcnl 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès- verbal  de  la  der- 
nière séance  ;  la  rédaction  en  est  adoptée  sans  observation. 

Présenlation  de  nouveaux  membres  : 

Membre  titulaire  : 

M.  Rey,  professeur  de  sciences  naturelles  au  Lycée,  2,  rue 
Félix,  à  Nantes;  présenté  par  MM.  Bonnel  et  Ch.  Ménier. 

Membre  correspondant  : 
M.  VAN   Kempen,   Ch.,    12,  rue    Saint-Bertin,   à   Saint-Omer 
(P.-d.-C.)  ;  présenté  par  MM.  Bonnel  et  L.  Bureau. 

Après  vote,  MM.  Rey  et  van  Kempen  sont  admis  membres 
de  la  Société. 

Ouvrages  offerts  à  la  Bibliothèque  : 

L.  Bureau.  —  Sur  les  plumages  de   la   Mouette  de  Sabine 
{Xema  Sabinei);  broch.  in-S",  Paris,  1901. 

—  Note  sur  la  présence  de  la  Mésange  à  longue  queue  d'Irby 
(Acredula  Irbyi,  Sharpe  et  Dresser);  broch.  in-8",  Paris,  1901. 


Correspondance  : 

M.  Louis  Bureau,  secrétaire  général,  donne  lecture  d'une 
notice  de  M.  Ch.  van  Kempen  sur  un  Falco  candicans,  tué 
aux  Glénans  (Finistère).  Cette  nolice,  accompagnée  d'un 
cliché,  consignant  un  fait  d'un  intérêt  réel  pour  la  faune 
ornithologique  régiojiale,  sera  insérée  dans  la  première  partie 
du  Bulletin. 

Communications  : 

M.  C.  BoRGOGN'O  présente  à  l'assemblée  des  spécimens  de 
Periplaneta  aastralasiae  Fabr.,  o^  et  9  adultes  et  immatures, 
ainsi  qu'un  ootlièque  de  cet  Orthoptère. 

Ces  Insectes  proviennent  de  la  serre  aux  Orchidées  du 
Jardin  des  Plantes,  où  ils  commettent  des  dégâts  en  s'atta- 
quant  aux  belles  espèces,  dont  ils  dévorent  les  fleurs.  Celles 
du  genre  Cattleya  semblent  jusqu'à  présent  avoir  leur  préfé-  . 
rence.  Ces  Blattes  exotiques  sont  excessivement  agiles  et  leur 
destruction  est  difficile;  car,  outre  la  rapidité  de  leur  course, 
elles  possèdent  un  vol  assez  soutenu,  ce  qui  leur  permet  de  se 
déplacer  en  tous  sens  et  de  se  cacher  dans  des  plantes  sou- 
vent éloignées  de  celles  où  elles  ont  commis  leurs  méfaits. 

M.  P.  Citerne  présente  des  feuilles  de  Trifolium  pratcnse, 
les  unes  normales  trifoliolées  palmées,  les  autres  anormales 
4-5-6  foliotées  offrant  plusieurs  types  : 

1"  Un  type  penné  5-foliolé  centripète  ; 

2"  Un  type  palmé  5-foliolé  centripète  ; 

3°  Un  type  palmé  5-foliolé  centrifuge  ; 

4»  Des  types  4-foliolés,  par  le  non  développement  d'une 
foliole  de  la  2^  paire  si  le  type  est  centripète,  de  la  !•■%  s'il  est 
centrifuge  ; 

5°  Un  type  palmé  6-foliolé,  par  l'adjonction  d'une  6«  foliole 
latérale  centrifuge  à  un  groupe  5-foliolé  centripète  ; 

6"*  Un  type  pédalé  centrifuge  4-foliolé,  ou  à  foliole  supplé- 
mentaire développée  sur  le  petiolule  d'une  des  folioles 
latérales. 

M.    P.    Citerne    présente    (juelqucs   femelles    de    Dytiscns 


marginalis,  les  unes  normales  ù  élylres  cannelés,  d'autres  à 
éhires  lisses  comme  celles  des  mâles,  une  autre  à  caractères 
intermédiaires.  Il  dit  que  la  plupart  des  femelles  qu'il  a 
rencontrées  cette  année  avaient  des  élytres  lisses,  bien 
qu'aucune  de  ces  femelles  anormales  ne  figure  dans  la  collec- 
tion régionale. 

On  sait  que  Darwin  considère  l'état  lisse  réalisé  chez  le 
mâle  comme  le  résultat  d'une  adaptation  plus  parfaite  au 
milieu  aquatique,  et  l'état  cannelé,  conservé  chez  les  femelles, 
comme  plus  favorable  au  maintien  de  celle-ci  par  le  mâle  au 
moment  de  l'accouplement.  M.  Citerne  croit  que  l'accouple- 
ment est  aussi  ûicile  dans  un  cas  que  dans  l'autre,  et  que  le 
seul  fait  de  la  sexualité  de  l'insecte  peut  être  la  cause  du 
retard  dans  son  évolution. 

Dans  certaines  espèces  telles  que  le  Dytisciis  cîrciimflexiis 
très  voisine  de  la  précédente,  avec  laquelle  on  la  renconlre 
fréquemment,  les  deux  sexes  présentent  des  élylres  également 
lisses.  Mais  il  faut  remarquer  que  celle-ci  se  trouve  aussi 
parfois  dans  l'eau  courante,  circonstance  qui  peut  expliquer 
l'état  plus  avancé  de  son  évolution. 

Il  émet  l'hypothèse  que  les  formes  anormales  du  Dytisciis 
marginalis  pourraient  être  des  hybrides  des  deux  espèces 
précédentes.  Il  a  observé,  en  effet,  à  plusieurs  reprises,  des 
tentatives  d'accouplement  entre  des  Dytisciis  marginalis 
mâles,  en  l'absence  de  femelles  de  leur  espèces,  avec  des 
femelles  d'espèces  voisines  :  D.  circiimflexiis,  D.  punctalatiis, 
même  avec  le  Cybister  Rœselii.  Il  n'est  pas^absolument  invrai- 
semblable que  des  croisements  ne  puissent  s'opérer  à  l'état 
libre. 

M.  J.  Pkneau,  à  propos  du  Cybister  Rœselii,  mentionné  par 
M.  Citerne,  dit  l'avoir  recueilli  au  lac  de  Grand-Lieu  et  dans 
les  marais  de  Goulaine. 

M.  A.  Sautot  fils  présente  à  la  Société  et  offre  pour  la 
collection  régionale  du  Muséum  une  variété  intéressante  de  la 
Perdrix  grise  (Perdix  cimra  var.  montana),  tuée  dans  le  dépar- 
lement. Celte  belle  variété,  qui  n'avait  pas  encore  été  signa- 


lée  en  Loire-Inférieure,  se  trouvait  accompagnée  d'individus 
portant  la  livrée  de  l'espèce  typique. 

La  localité  précise  et  la  date  seront  indiquées  ultérieu- 
rement. 

M.  Ernest  Marchand  annonce  la  présence,  dans  la  Sèvre,  du 
Percoïde  américain  déjà  signalé  dans  la  Loire,  à  Oudon,  et 
tout  récemment  dans  l'Erdre,  sous  le  nom  de  Lepomis  mega- 
lotis.  En  septembre  dernier,  plusieurs  de  ces  Poissons  ont 
été  capturés  dans  des  boisselles  tendues  pour  la  pêche  aux 
Anguilles,  en  aval  de  l'écluse  de  Verlou. 

M.  Marchand  signale  également  la  présence  dans  les  eaux 
littorales  de  ÏAlosa  finta  L.  Ce  Clupéide  qui,  en  temps  ordi- 
naire, ne  se  rapproche  de  nos  cotes  qu'en  février  et  mars 
pour  remonter  les  cours  d'eau  où  il  opère  sa  reproduction, 
semble  ne  pas  s'être  éloigné  beaucoup  de  l'estuaire  de  la 
Loire  après  sa  descente.  Fin  octobre  dernier,  notre  collègue, 
M.  H.  du  Bois,  en  a  vu  capturer  par  des  pêcheurs  de  Pornic, 
dans  la  baie  de  Bourgneuf.  Le  81  décembre  1901,  M.  Marchand 
en  a  vu  vendre  dans  les  rues  de  Nantes.  Ces  Aloses  avaient 
été  expédiées  d'un  port  du  littoral  et  vendues  le  malin  même 
à  la  criée  de  la  Poissonnerie. 

M.  E.  Marchand  présente  ensuite  un  certain  nombre  de 
spécimens  d'Homalaxis  bifrons  Desh.  provenant  de  divers 
gisements  de  la  Loiie-Inférieure  et  appartenant  aux  collec- 
tions du  Muséum,  il  fait  à  leur  sujet  la  communication 
suivante  : 

Sur  une  forme  intéressante  d'Homalaxis 

appartenant 

à  l'Éocène  de  la  Loire-Inférieure 

(Homalaxis  bifrons  Desh.  var.   altiuscula  nob.) 

Dernièrement,  en  rangeant  en  collection  les  Mollusques 
éocéniques  du  département,  j'ai  trouvé  dans  une  boite  renfer- 
mant une  quinzaine  d'échantillons  d' Homalaxis  bifrons,  à 
divers  états  de  conservation,  une  coquille  qui  attira  mon 
attention  tant  par  son  faciès  {)arliculicr  que  par  sa  fraîcheur 


L'étiquette  maïuiscrile  du  savant  auteur  des  ''  Mollusques 
éocéniques  de  la  Loire-Inlérieure  ",  M.  Cossinann,  qui  accom- 
pagnait les  échantillons  dans  la  boite,  ne  laissait  subsister 
aucun  doute  relativement  à  l'examen  dont  le  contenu  avait 
été  l'objet.  Mais,  étant  donné  la  quantité  considérable  de 
matériaux  soumis  à  l'examen  de  Téminent  paléontologue,  il 
est  certain  que  la  coquille  dont  je  donne  la  diagnose  ci- 
dessous,  a  passé  inaperçue. 

Homalaxis  bifrons  Desh.  var.  altiiiscula  nob.  —  DilTère  du 
type  par  sa  spire  subconvexe,  trochi forme  sur  les  cinq  pre- 
miers tours,  le  dernier  atteignant  les  deux  cinquièmes  de  la 
hauteur   totale,  légèrement   excavée   vers    le   bord   suturai  ; 

nucléus   apical,    papilleux 

/^*^^  /ia-     %        ^^   saillant  ;    suture   régu- 

%É^tf^^     f  i^Éfe^       Hère,  canaliibrnie,  complè- 

^^       ^^      "^c^ji^        lement  dé])ourvue  des  bar- 

belures    formées    par    les 

P 

(jue  Ton  observe  toujours  chez  les  bifrons  typiques  quelque 
soit  d'ailleurs  la  concavité  de  leur  spire  ;  région  ombilicale 
normalement  élagée  et  munie  de  fines  dentelures  sur  la 
carène  qui  circonscrit  l'ombilic.  Cette  forme  curieuse  otTre 
beaucoup  d'analogie  avec  \H.  Icnidinensis  (Defr.),  mais  son 
sommet  est  saillant  landis  que  la  coquille  du  bassin  de  Paris 
a  la  face  supérieure  pourvue  d'un  petit  ombilic  dû  au  renfon- 
cement des  premiers  tours. 

Diam.  :  G""'"  1/2;  épaisseur  :  3'"'"l/2. 

Exemplaire  unique,  la  Close  (coll.  F.  Cailliaud,  Muséum  de 
Nantes). 

xMM.  BoNNEL  et  Ch.  Mknier  présentent  quelques  Champi- 
gnons recueillis  au  cours  d'une  excursion  qu'ils  viennent  de 
faire  à  Mauves.  M.  Bonnel  a  recueilli  également  (juehiues 
Mollusques;  à  signaler  principalement  la  présence  de  co(iuilles 
mortes  du  Cijclostomn  elegans.  Cette  localité  est  nouvelle  pour 
le  département. 


(iross.  2  diamètres  reprises  d'accroissement 


Séance  du  7  février  1902 

Présidence  de  M.  F.  J.  Bonnel,  Président 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  der- 
nière séance  ;  la  rédaction  en  est  adoptée. 

Présentation  d'un  membre  titulaire  : 

M.  Cil.   de  CouRTEiLLE,  49  '"%  rue  de  Paris,  à  Nantes,  pré- 
senté par  MM.  A.  Dumas  et  L.  Bureau. 

Correspondance  : 

M.  le  Secrétaire  général  donne  lecty^re  : 

1"  D'une  lettre  de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publirpie 
relative  au  40''  Congrès  des  Sociétés  savantes,  qui  s'ouvrira  à 
la  Sorbonne  le  l*^""  avril  prochain  ; 

2"  D'une  lettre  de  remerciements  de  la  Société  des  sciences 
naturel L>s  et  mathématiques  de  Cherbourg  ; 

3"  D'une  lettre  du  Laboratoire  de  paléontologie  du  Muséum 
à  propos  d'une  médaille  à  offrir  à  M.  le  professeur  Albert 
Gaudry. 

M.  le  Président  propose  à  la  Société  l'envoi  de  l'adresse 
suivante  : 

«  A  Monsieur  le  professeur  Alhert  Gaudry, 

»  La  Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest  de  la  France, 
qui  est  hère  de  vous  compter  parmi  ses  membres  honoraires, 
a  tenu  à  s'associer  à  la  manifestation  que  vos  élèves  et  les 
amis  du  Laboratoire  de  paléontologie  du  Muséum  ont  orga- 
nisée en  votre  honneur. 

»  Je  suis  heureux  de  vous  adresser,  au  nom  de  tous  mes 
collègues,  l'expression  des  sentiments  d'admiration  que  nous 
avons  pour  l'infatigable  chercheur  de  Pikermi  et  le  savant 
auteur  des  "  Enchaînements  du  monde  animal  ".  Nous  nous 
unissons  au  concert  de  louanges  si  méritées  qui  sera  le  témoi- 
gnage bien  fail)le,  mais  bien  sincère,  de  la  reconnaissance  de 


tous  ceux  qui,  en  France  et  à  l'étranger,  s'intéressent  aux 
choses  de  la  nature. 

y)  Je  ne  saurais  oublier  que  notre  Muséum  de  Nantes, 
auquel  notre  Société  est  si  étroitement  liée,  vous  doit  une 
particulière  reconnaissance  pour  les  dons  de  nombreux  mou- 
lages dont  vous  l'avez  généreusement  enrichi  :  ils  y  demeure- 
ront un  constant  témoignage  de  l'intérêt  que  vous  nous  portez. 

»  Nous  formons  des  vœux  pour  que  vous  soyez  encore 
longtemps  conservé  à  vos  élèves  et  amis,  à  vos  admirateurs, 
à  notre  France,  et  à  la  Science  que  vous  avez  illustrée. 

»  Le  Président.  » 

La  proposition  de  M.  le  Président  est  acceptée  à  l'unanimité. 
L'adresse  ci-dessus  sera  remise  à  M.  A.  Gaudry  au  cours  de 
la  cérémonie. 

Ouvrages  offerts  à  la  Bibliothèque  : 

Gaudry,  Albert. —  Sur  la  similitude  des  dents  de  l'Homme  et 
de  quelques  animaux  ;  par  l'auteur. 

Chevrkux,  Edouard.  —  Description  d'un  Crustacé  amphipode 
nouveau  de  la  famille  des  Stenothoï(lae(Parametopa  Kervillei 
nov.  gen.,  nov.  sp.)  ;  par  l'auteur. 

M.  M^"^  GouRDON  fait  don  de  22  années  du  Bulletin  de  la 
Société  géologique  de  France,  plus  18  volumes  et  186  bro- 
chures diverses  traitant  spécialement  de  l'histoire  naturelle 
de  la  région  pyrénéenne. 

Présentation  de  mémoires  : 

Camus,  Fernand.  —  Une  Hépatique  nouvelle  pour  la  France  ; 
V Adelanthus  decipiens  (Hook.)  Mitten. 

Dominique,  abbé  J.  —  Catalogue  des  Hémiptères  de  la  Loire- 
Inférieure  (2''  édition). 

Muséum  : 

M,  le  D''  Louis  Bureau  présente  à  la  Société  une  série 
d'œufs    d'Oiseaux   appartenant   aux   espèces   suivantes.    Ces 


œufs,  pondus  en  captivité,  à  la  Chapelle-sur-Erdre,  près 
Nantes,  sont  otTerts  au  Muséum  par  notre  collègue,  M.  Gus- 
tave Ollivry. 

4  œuls  de  Phasianiis  Sommeringii  Tem.,  Faisan  de  Somme- 

ring;  espèce  du  Japon. 

5  —     de  Lophophorus  Impeijcmus  Lalh.,    Lopliophore   res- 

plendissant ;  espèce  de  l'Himalaya. 
3    —    de  Cer/o/VHs  me/anoce/j/ja/a  Gr.,Tragopan  de  Harlings; 
espèce  du  N.-O.  de  l'Himalaya. 

3  ^     de  Ceriornis  Cabotii   Gould,  Tragopan  Cabot;  origi- 

naire de  la  Chine. 

4  —     de  Cenor/j/s  £?/y//jz/ Jerd,,  Tragopan  de  Blyth  ;  espèce 

de  l'Assam  supérieur. 

5  —     iV Endromia  elegans  d'Orb.  et  Lafr.,  Eudrome  élégant  ; 

espèce  du  Chili.  Ces  œufs,  provenant  d'un  couple 
tenu  en  captivité,  en  1901,  sont  les  premiers  pondus 
en  France. 


Séance  du  7  mars  1902 

l'résidence  de  M.  Th.  Vi.\ud,  vice-président 

M.  Fabre-Domergue,  inspecteur  général  des  pèches  mari- 
times, directeur  du  Laboratoire  de  zoologie  de  Concarneau, 
de  passage  à  Nantes,  assiste  à  la  séance. 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  der- 
nière séance;  la  rédaction  en  est  adopté  sans  observation. 

Présentation  (Tnn  memljre  affilié  : 

M.  TuRBÉ,  étudiant  en  pharmacie,  16,  rue  des  Arts,  à  Nanles. 

Compte  rendu  de  la  gestion  financière  de  Vexercice  1901  : 

M.  L.  Bureau,  secrétaire  général-trésorier,  fait  l'exposé  de 
la  situation  financière  et  soumet  à  l'approbation  de  l'assem- 
blée ses  comptes  de  gestion  pour  l'exercice  qui  vient  de 
prendre  fin. 


M.  le  Président,  au  nom  de  la  Société,  remercie  M.  le  Secré- 
taire général-Trésorier  de  son  excellente  gestion  et  se  fait 
l'écho  de  tous  ses  membres  en  attribuant  l'état  satisfaisant 
des  finances  de  la  Société  au  dévouement  autant  qu'à  l'habile 
gestion  de  M.  L.  Bureau. 

M.  G.  BoRGOGN'O  otTre  au  Muséum  un  superbe  échantillon 
de  malachite  polie,  provenant  de  Sibérie. 

M.  L.  Bureau  présente  et  oiïVe  pour  la  collection  minéralo- 
gique,  un  beau  grenat,  variété  almandine,  d'une  taille  remar- 
quable :  0'"08  d'un  sommet  à  l'autre,  provenant  de  Salida, 
Colorado  (E.-U.). 

M.  M»^*^  GouRDON  présente  et  offre  également  au  Muséum 
les  minéraux  suivants  : 

1"  Ghondroarsénite,  provenant  de  Langlan  ; 

2"  Glaucodote  (Mispickel  cobaltifère),  de  Hakansboda,  près 
Lindesberg ; 

3°  Arséniosidérile,  de  Romanèche,  près  Màcon  ; 

4"  Hypersthène  (type)  brun  lamellaire,  de  l'ile  Sainl-Paul, 
Labrador  ; 

5^'  Dumortiérite  sur  gneiss,  de  Beaumont,  près  Lyon. 

Communication  verbale  : 

M.  Fabre-Domergue,  invité  par  ^L  le  Président  à  vouloir 
bien  donner  à  la  Société  quelques  renseignements  sur  l'orga- 
nisation et  le  fonctionnement  du  laboratoire  de  Goncarneau, 
s'exécute  de  la  meilleure  grâce.  Il  fait  un  court  historique  de 
cet  établissement  scientilique  et  donne  des  détails  très  inté- 
ressants sur  les  recherches  qui  y  ont  été  faites  relativement  à 
la  pisciculture  marine.  Ces  recherches,  faites  en  collaboration 
avec  M.  le  D'"  Biétrix,ont  porté  principalement  sur  la  reproduc- 
tion et  l'élevage  des  Pleuronectides,  ainsi  que  sur  l'éclosion  et 
la  culture  de  la  Sardine  jusqu'au  stade  post-embryonnaire  ; 
elles  ont  fourni,  à  leurs  auteurs,  l'objet  de  plusieurs  commu- 
nications à  l'Académie  des  Sciences. 

M.  le  Président  remercie,  au  nom  de  la  Société,  M.  Fabre 


Domergue,   de   l'intéressante    communication    qu'il    a    bien 
voulu  lui  faire. 


Séance  du  11  avril  1902 

Présidence  de  M.  F.  J.  Bgxxel,  président 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès- verbal  de  la  der- 
nière séance  ;  la  rédaction  en  est  adoptée. 

M.  le  Président  annonce  à  la  Société  la  perte  d'un  de  ses 
membres  affiliés  : 

t  M.  Léon  RocHARD,  étudiant  en  médecine,  interne  au 
sanatorium  du  Canigou,  à  Vernet-les-Bains  (fj^énées-Orien- 
tales),  décédé  à  Paris. 

M.  le  Secrétaire  général-trésorier  donne  lecture  d'une  lettre 
de  notre  collègue,  M.  le  D""  Fernand  Camus,  priant  de  l'ins- 
crire comme  membre  correspondant  à  vie. 

Présentation  de  nouveaux  correspondants  : 
Lisbonne.  —  Aquarium  Vasco  de  Gama. 

Saragosse.    —   Sociedad    aragonesa    de    Ciencias   naturales 
(Boletin). 

Ouvrages  offerts  à  la  Société  : 

Darboux  et  HouARD.  —  Aide-mémoire  du  cécidiologue  ;  don 

des  auteurs. 
Camus,  Fernand.  —  Note  préliminaire  sur  un  voyage  bryolo- 

gique  en  Corse  ;  olïert  par  l'auteur. 
Olivier,  abbé  H.  —  Exposé  systématique  et  description  des 

Lichens  de  l'Ouest  et  du  Nord-Ouest  de  la  France  ;  t.  II, 

fasc.  III^;  envoi  de  l'auteur. 

M.  Maurice  Gourdon  otfre  les  ouvrages  suivants  : 
Beraldi,  h.  —  Cent  ans  aux  Pyrénées;  'A  vol.  in-8°,  Paris, 
1898-1900. 


Chausenque.  —  Les  Pyrénées  ou  voyages  pédestres  dans 
toutes  les  régions  de  ces  montagnes  depuis  l'Océan  jusqu'à 
la  Méditerranée  ;  2  vol.  in-8"  reliés,  Paris,  1834. 

Bonaparte,  prince  Roland.  —  Une  excursion  en  Corse;  1  vol. 
in-4°,  Paris,  1891. 

Carthailac.  —  Ages  préhistoriques  de  l'Espagne  et  du  Portu- 
gal ;  1  vol.  in-4''  avec  450  fig.  dans  le  texte  et  4  planches, 
Paris,  1886. 

Vallot,  J.  —  Guide  du  hotaniste  et  du  géologue  dans  la 
région  de  Cauterets  ;  1  vol.  in- 16. 

—  Annales  de  l'Ohservatoire  météorologique,  physique  et 
glaciaire  du  Mont-Blanc  ;  t.  IV  et  atlas,  Paris,  1900. 

Compte  rendu  du  Congrès  international  de  l'Alpinisme, 
tenu  à  Paris  du  11  au  15  août  1900;  1  vol.  in-8%  Clermont 
(Oise),  1902. 

Communications  verbales  : 

M.  le  D''  Louis  Bureau  présente  à  la  Société  et  otTre  à  la 
collection  régionale  du  Muséum,  un  Coléoptére  trouvé  par  lui 
sous  des  feuilles  mortes,  le  8  avril  courant,  dans  le  taillis  de 
la  Petite  Pierre-Braud,  près  du  château  de  la  Meilleraye,  com- 
mune de  Riaillé.  Cet  insecte  appartient  à  la  famille  des 
Silphides,  il  est  connu  sous  le  nom  de  Silphe  à  4  points 
(Xylodrepa  A-piinctata). 

C'est  la  première  fois  que  M.  Bureau  l'observe  à  la  Meille- 
raye et  on  peut  le  considérer  comme  rare  dans  cette  localité. 

M.  J.  Péneau  fait  remarquer  que  ce  Silphide  est  également 
assez  rare  dans  la  région  nantaise  ;  il  est  ordinairement  très 
localisé,  c'est  une  espèce  silvestre  que  l'on  rencontre  presque 
toujours  sous  les  écorces  ou  les  détritus  végétaux  des  bois  et 
taillis  où  elle  se  réunit  en  petites  colonies. 

Muséum  : 

M.  L.  Bureau  présente  à  l'assemblée  les  animaux  suivants, 
entrés  à  l'établissement  depuis  la  dernière  réunion  : 

1"  Mammifères.  —  Une  Hermine,  Musiela  erminea  L.,  tuée 


à  la  Ramée,  en  Vertou,  le  23  janvier  1902,  par  M.  Jacques 
Libaudière.  Cet  animal  est  en  pelage  de  transition. 

2"  Poissons  :  Une  Murène,  Miirenn  helcna  L.,  mesurant 
1  '"  36  de  longueur,  capturée  à  la  Turballe,  le  9  mars  1902, 
par  M.  Jules  Cavalier. 


Séance  du  2  mai  1902 

Présidence  de  M.  F.  J.  Boxnel,  président 

M.  le  Président  donne  lecture  d'une  lettre  de  M.  Louis 
Bureau,  secrétaire  général-trésorier,  s'excusant  de  ne  pouvoir 
assister  à  la  séance  par  suite  d'un  deuil  survenu  aujourd'hui 
même  dans  sa  famille. 

M.  le  Président  annonce  également  à  la  Société  le  décès 
d'un  de  ses  membres  honoraires  : 

Y  M.  FiLHOL,  P.,  professeur  au  Muséum  de  Paris,  memt)re 
de  l'Institut,  mort  à  Paris,  le  28  avril  dernier. 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  der- 
nière séance,  lequel  est  adopté  sans  observation. 

Présentation  de  nouveaux  meml^res  : 

Membre  titulaire  : 
M.  TiRLET,  industriel,  place  des  Petits-Murs,  à  Nantes. 

Membre  correspondant  : 
M.  Crozel,  g.,  4,  rue  Neuve,  à  Lyon. 

Ouvrages  offerts  à  la  Société  : 

FoucAUD,  J.  —  Un  hybride  nouveau  [X  Coni:a  mixta\  Coniza 
cmibigua  x  Erigeron  canadensis,  brochure  in-8''  ;  don  de 
l'auteur. 

Communications  verbales  : 

M.   le  D'"  A.  Viaud-Grand-Marais  présente,    vivants,    des 
spécimens  dlsoëles  hijstrix  provenant  de  l'ile  d'Yeu. 
Il  annonce  l'arrivée  des  Martinets. 


M.  M"*"  GouRDON  dit  en  avoir  observés  il  y  a  au  moins  une 
dizaine  de  jours. 

Nouveaux  gisements  minéralogiques 

M.  Lecointe  signale  les  nouveaux  gisements  minéralogi- 
(jues  suivants  : 

Nantes  :  rue  de  la  Poudrière.  —  Wolfram  en  masses  lami- 
naires et  en  cristaux  petits,  mais  très  nets.  Trouvé  une  seule 
fois.  Un  échantillon  a  été  déposé  dans  les  collections  du 
Muséum. 

Au  Pont-du-Cens.  —  Adulai re  et  Orthose  en  très  petits  cris- 
taux. Ces  deux  minéraux  sont  accidentels  dans  cette  carrière. 

Au  Rocher-d'Enfer.  —  Lollingite  cristallisée. 

Doulon  :  au  lieu  dit  "  La  Roche  ".  —  Albite  en  masses 
laminaires  et  en  cristaux  ;  Apatite  cristallisée,  rare  dans  le 
gisement  ;  Damourite  cristallisée  ;  Mispikel  cristallisé  ;  Chlo- 
rophyllite  en  beaux  cristaux  ;  Ilménite  en  masses  laminaires. 

Gorges  :  à  deux  kilomètres  du  bourg.  —  Bowlingite.  Ce 
minéral,  dont  aucun  échantillon  n'existe  dans  les  collections 
régionales  du  Muséum,  a  été  déjà  découvert  par  M.  Lacroix, 
carrière  des  Pruineaux,  près  le  Pallet,  mais  dans  un  état  de 
décomposition  assez  avancé. 

Oranges  anormales 

M.  P.  Citerne  présente  des  oranges  mûries  en  serres, 
provenant  du  développement  de  pistils  anormaux  analogues  à 
ceux  cfu'il  a  montrés  à  la  Société  l'année  précédente  (1).  Ainsi 
qu'il  l'avait  fait  remarquer,  les  pistils  ne  se  transforment  en 
fruits  que  dans  les  cas  d'anomalies  légères.  Les  fruits  en 
question  sont  parcourus  par  un  ou  plusieurs  sillons  longitu- 
dinaux et  sont  plus  ou  moins  lobés  à  l'extrémité  supérieure, 
indices  d'un  degré  de  concrescence  carpellaire  moindre  qu'à 
l'état  normal.  Quelques-uns  présentent  sur  les  côtés  de  une  à 

(1)  Voir  au  Bulletin,  2«  série,  t.  I,  1901,  Procès-verb.  d.  séances,  p.  xxviii. 


trois  cornes  formées  par  des  carpelles  connés  aux  autres 
seulement  à  la  base,  mais  s'en  écartant  dans  leur  partie  supé- 
rieure qui  est  libre  encore,  surmontée  du  style  et  tantôt 
dressée,  tantôt  infléchie  ou  recourbée  en  dehors. 

Sur  des  coupes  du  fruit,  on  constate  que  ces  carpelles  diver- 
gents sont  extérieurs  aux  autres,  que  leur  cavité  est  généra- 
lement oblitérée,  que  parfois  elle  contient  de  la  pulpe,  mais 
ne  renferme  pas  de  graines.  Parfois,  certains  carpelles  connés 
aux  autres  dans  toute  leur  longueur,  et  paraissant  normaux 
extérieurement,  montrent,  en  coupe  transversale,  une  position 
excentrique  identique  à  celle  des  précédents. 

M.  C.  BoRGOGXO,  à  la  suite  de  la  communication  de 
M.  Citerne,  mentionne  le  cas  observé  par  lui,  une  dizaine  de 
fois,  cette  année,  d'oranges  renfermant  une  deuxième  orange 
(prolifération). 

M.  J.  Pêne  AU  présente  à  la  Société  une  série  de  Bnichus 
dont  il  a  fait  l'élevage.  Ces  insectes  sont  préparés  avec  beau- 
coup de  soin  et'  chaque  espèce  est  représentée  à  ses  divers 
états. 

M.  Péneau  reçoit  les  félicitations  de  ses  collègues  pour  ses 
intéressantes  préparations  biologiques. 

Muséum  : 

M.  E.  Marchand,  en  l'absence  de  M.  Louis  Bureau,  empê- 
ché, présente  à  l'assemblée  les  sujets  rentrés  à  l'établissement 
depuis  la  dernière  réunion  : 

Poissons.  —  1"  Une  Sole  commune,  Solea  uulgaris,  offrant 
une  pigmentation  différente  de  celle  du  type.  Cette  curieuse 
variété,  adressée  du  Croisic  par  M.  Godard,  est  d'une  colora- 
tion jaune-orangé  pâle,  très  uniforme. 

2°  Un  Tétrodon  hispide,  Tetrodon  hispidus  Lacép.,  otTert 
par  notre  concitoyen,  M.  Frenzer. 


Séance  du  6  juin  1902 

Présidence  de  M.  F.  J.  Bonxel,  président 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  der- 
nière séance  ;  la  rédaction  en  est  adoptée. 

M.  le  Président  donne  lecture  d'une  lettre  de  l'Administra- 
tion municipale  relative  à  la  souscription  ouverte  en  faveur 
des  victimes  de  la  Martinique  et  propose  de  voter  une  somme 
de  cin{[uante  francs. 

Cette  proposition,  mise  aux  voix,  est  adoptée  à  l'unanimité. 

Nominatioiï  (riin  membre  honoraire  : 

M.  l'abbé  J.  Dominique,  membre  titulaire  depuis  la  fonda- 
tion de  la  Société,  est  nommé,  sur  la  proposition  du  bureau, 
membre  honoraire,  à  l'unanimité  des  membres  présents,  en 
remerciement  de  son  dévouement  à  l'étude  de  la  laune  ento- 
mologique  régionale  et  des  nombreux  services  rendus  au 
Muséum. 

M.    le   Président    présente   à    rassemblée    la    médaille    de 
bronze   décernée   à   la   Société   pour   la   publication  de   son 
Bulletin,   à   l'occasion   de   l'Exposition  universelle  de  1900 
médaille  parvenue  tout  récemment  au  secrétariat. 

Communications  verbales  : 

M.  le  D"^  Chenantais  présente  une  nouvelle  et  magnifique 
série  d'aquarelles  de  Champignons  observés  par  lui,  à  la 
Baule,  pendant  ce  printemps. 

Dans  le  nombre  des  espèces  représentées  par  notre  habile 
collègue,  figurent  deux  numéros  nouveaux  pour  la  flore  myco- 
logique  de  la  Loire-Inférieure  :  Sarcosphaera  coronaria  et 
Sepullaria  foliacea  (Schaff.).  Ces  deux  espèces  déterminées 
par  M.  E.  Boudier. 

M.  F.  J,  BoNNEL  présente  à  la  Société  une  curieuse  ano- 
malie florale  de  la  Digitale  pourprée.  Cette  monstruosité 
consiste  en  une  pélorie  de  la  fleur  terminale  compliquée  de 
prolifération.  Cette  fleur  lui  a  été  communiquée  par  un  élève 


XX 


de  l'École  de  médecine  qui  dit  l'avoir  reçue,  avec  d'autres 
(leurs,  de  la  Beriierie. 

M.  C.  BoRGOGNO  fait  remarquer,  à  propos  de  cette  anomalie, 
que  depuis  plusieurs  jours,  il  en  voit  de  semblables  exposées 
à  l'évenlaire  d'une  marchande  de  fleurs,  place  Royale;  cette 
monstruosité  de  la  Digitale  est  donc  connue  des  jardiniers- 
horticulteurs  puisqu'ils  l'exploitent. 

Muséum  : 

M.  Louis  Bureau  présente  à  l'assemblée  les  collections 
suivantes  entrées  à  l'établissement  depuis  la  dernière  séance  : 

1°  Un  herbier  lichénologique,  olTert  par  notre  collègue, 
M.  l'abbé  Dominique,  et  comprenant  : 

a)  Collection  générale,  32  cartons. 

b)  Lichens  du  littoral  de  la  baie  de  Bourgneuf  (Pornic  et 
environs),  6  boites  accompagnées  d'un  exemplaire  annoté  du 
Catalogue  publié  par  notre  collègue,  en  1894,  dans  les  Annales 
de  la  Société  académique  de  Nantes. 

c)  Lichenes  collecti  in  Normannia,  par  l'abbé  Hue,  2  car- 
tons. 

d)  Lichenes  nonnulli  andegavensis.  Dono  dédit  Hy,  1  car- 
ton. 

e)  Lichenes  collecti  in  regno  Belgico,  recueillis  par  G.  Dens, 
déterminés  par  MM.  les  abbés  Hue  et  .1.  Dominique,  6  car- 
tons. 

/■)  Lichens  de  Soc-Trang,  Cochinchine.  Barland  legit, 
Mueller  determ.,  1  carton. 

2"  Lîne  collection  de  Coléoptères  recueillis  par  M.  Gaultier 
en  Indre-et-Loire,  Maine-et-Loire  et  Loire-Inférieure,  compre- 
nant 36  boîtes. 

3"  Une  collection  d'Hémiptères  (Hétéroptères  et  Homop- 
tères)  des  mêmes  départements,  en  10  boites. 

Ces  deux  collections  ont  été  acquises  lout  récemment 
à  M'"^  veuve  Gaultier. 


Séance  du  4  juillet  1902 

Présidence  de  M.  F.  J.  Bonnel,  président 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  der- 
nière séance  ;  la  rédaction  en  est  adoptée. 

Sociétés  correspondantes  : 

Metz.  —  Société  d'histoire  naturelle.  (Bulletin). 

Barcelone.  -  Institutio  catalana  de  historia  natural.  (Bul- 
letin). 

Ouvrages  offerts  à  la  Bibliothèque  : 

Camus,  Fernand.  —  Excursions  bryologiques  en  Finistère  ; 
broch.  in-8°;  par  l'auteur. 

Ferrary.  —  Flore  des  Côtes-du-Nord  ;  offert  par  M.  F.  Camus. 
Cette  flore,  sans  grande  valeur  scientifique,  est  très  inté- 
ressante au  point  de  vue  de  l'histoire  de  la  botanique  en 
Bretagne. 

Thieullen,  a.  —  Industrie  de  la  pierre  taillée  aux  âges 
préhistoriques.  Os  travaillés  de  l'époque  de  Chelles  ;  broch. 
in-4"  avec  figures  ;  don  de  l'auteur. 

Janet,  Ch.  —  Études  sur  les  Fourmis  et  les  Guêpes,  notes 
n"*  16  à  19;  3  broch.  in-8°  ;  par  l'auteur. 

Gentil,  A.  —  Encore  le  Rosa  macrantha.  Réplique  à  M.  Hy  ; 
1  broch.  in-8°  ;  par  l'auteur. 

Chevalier,  M.  —  L'activité  volcanique  aux  Antilles  ;  1  broch. 
in-8"  ;  par  l'auteur. 

Communications  verbales  : 

M.  Fernand  Camus  signale  une  localité  nouvelle  de  VAde- 
lanthus  decipiens  en  Bretagne.  Notre  collègue,  au  cours  d'une 
excursion  récente,  a  rencontré  cette  Hépatique,  dans  la  chaîne 
d'Arrée,  aux  rochers  du  Cragou. 

M.  Ern.  Marchand  présente  trois  exemplaires  d'un  Curcu- 
lionide  qu'il  a  obtenu  de  larves  et  fait  à  ce  sujet  la  communi- 
cation suivante  : 


Sur  rOtiorhynchus  sulcatus  Fabr.  et  ses  mœurs 

Messieurs,  les  Insectes  que  je  vous  présente  m'ont  été 
apportés,  au  Muséum,  à  l'état  de  larves,  dans  les  premiers 
jours  d'avril  dernier,  par  notre  ancien  collègue,  M.  Emile 
Gadeceau,  qui  les  avait  recueillies  en  visitant  les  pots  où 
les  Primevères  Auricules  qu'il  y  cultive  paraissaient  languis- 
santes. Ces  larves  en  dévoraient  les  racines. 

Mises  en  observation  le  15  avril,  je  les  trouvai  en  état  de 
nymphose  fin  mai  et,  le  20  juin,  le  premier  imago  était  sorti 
de  terre.  Je  reconnus,  alors,  que  l'Insecte  qui  causait  le 
désespoir  de  M.  Gadeceau,  n'était  autre  que  VOtiorhynchiis 
sulcatus  Fabr.,  très  connu  par  ses  méfaits  et,  malheureu- 
sement, trop  répandu.  On  le  connaît  en  France  depuis  fort 
longtemps  ;  l'Italie,  l'Espagne,  la  Suisse,  l'Allemagne,  l'Angle- 
terre et  l'Autriche  le  possèdent  et  le  rangent  également 
comme  nous  au  nombre  des  ennemis  de  l'agriculture  et  de 
l'horticulture.  On  le  retrouve  de  l'autre  côté  de  l'Atlantique, 
à  Terre-Neuve,  au  Canada  et  dans  divers  états  de  l'Union,  où 
bien  probablement  il  a  été  importé  d'Europe. 

Les  mœurs  de  VOtiorhynchus  sulcatus  Fabr.  ont  été  très  bien 
observées  et  il  me  suffira  de  citer  seulement  quelques-unes 
des  principales  observations  qui  me  sont  connues,  pour  vous 
convaincre  que  les  bestioles  que  vous  avez  sous  les  yeux  sont, 
malgré  leur  petite  taille,  des  ennemis  que  l'homme  ne  doit 
pas  ménager. 

Dès  1832,  Bouché,  qui  en  avait  fait  l'éducation,  le  décrit  et 
figure  la  larve,  la  nymphe  et  l'imago  ;  il  signale  les  dégâts 
commis  par  la  larve  de  ce  Curculionide  dans  les  jardins  des 
environs  de  Berlin,  où  elle  s'attaque  aux  Saxifraga  et  aux 
Troilus.  En  1837,  Westv^^ood,  mentionnant  les  dégâts  causés 
par  elle  aux  Sedum  cultivés  en  pots,  à  Londres,  décrit  de  nou- 
veau sa  larve.  En  1841,  Vallot  signale  ses  méfaits  dans  les 
Vignes  ;  14  ans  après,  en  1855,  Newmann  mentionne  les 
ravages  de  V Otiorhynchus  sulcatus  sur  les  Fougères  cultivées 
en  serres  :  Adianthum,  Cystopteris  et  Asplenium  ainsi  qu'aux 
Saxifraga  tomentosa.  Lucas,  en  1869,  publie  une  note  sur  la 


métamorphose  de  cet  Insecte  qu'il  avait  obtenu  de  larves 
ravageant  les  plantations  tVHedera  hélix  et  de  Spirea  opulifolia, 
à  Fontenay-aux-Roses.  Il  y  a  20  ans,  en  1882,  M.  J.  Kunckel 
d'Herculais  rappelait  que  l'année  précédente,  en  1881,  ce 
Curculionide  s'était  attaqué  aux  Saxifraga  cultivés  au 
Muséum  de  Paris,  de  préférence  à  ceux  du  groupe  Aizon  et 
iimbrosd,  en  général  à  toutes  les  espèces  américaines,  tandis 
qu'en  1882,  c'étaient  surtout  les  Bégonias  tubéreux  qui  avaient 
eu  à  soufïrir. 

M.  Valéry  Mayet,  dans  son  ouvrage  sur  "  Les  ennemis  de 
la  Vigne  ",  le  fait  figurer  au  nombre  de  ces  derniers. 

Polyphage  par  excellence,  VOtiorhiinchiis  sulcatiis  s'attaque 
à  tout  ce  qui  lui  tombe  sous  la  dent  (lisez  sous  les  mandibules). 
L'Insecte  parfait  est  aussi  dangereux  que  sa  larve.  C'est  un 
noctambule  qui  aime  les  jeunes  bourgeons  et  il  faut,  pour  lui 
faire  la  chasse,  se  munir  d'une  lanterne  ;  le  jour,  il  reste 
terré  et,  pour  le  trouver,  il  faut  fouiller  au  pied  des  plantes 
dont  les  bourgeons  sont  attaqués. 

M.  Louis  Bureau  présente  un  Pic  mar,  Picus  médius  Linné, 
mâle  adulte,  tué  par  lui,  le  14  juin  1902,  dans  la  forêt  du 
Gàvre,  près  du  Rond-Point,  dans  le  canton  appelé  le  Chène- 
au-Duc.  L'Oiseau  avait  son  nid  dans  le  trou  d'un  Chêne  et 
apportait  des  Chenilles  à  ses  petits. 

Muséum  : 

M.  L.  Bureau  présente  un  bloc  volumineux  détaché  d'une 
colonie  de  Filigrana  implexa  Berck.  Ce  Serpulien  a  été  ramené 
du  golfe  de  Gascogne  par  des  pêcheurs  de  l'île  de  Groix. 
Offert  par  M.  l'abbé  Guyonvarc'h. 


Séance  du  7  novembre  1902 

Présidence  de  M.  F.  J.  Bonnel,  président 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  der- 
nière séance;  la  rédaction  en  est  adoptée  sans  observation. 


Présentation  de  nouveaux  membres  : 
Membre  titulaire  : 
M.  Polo  (le  docteur)  2,  rue  Guibal. 

Membre  affilié  : 

M.  MoRANDEAU,  Georges,  préparateur  d'histoire  naturelle  et 
de  matières  médicales  à  l'École  de  médecine  et  de  phar- 
macie, 13,  rue  du  Château. 

M.  le  Président  donne  lecture  de  la  lettre  suivante  qu'il  a 
reçue  de  notre  collègue,  M.  Ch.  Baret  : 

«  Nantes,  le  6  novembre  1902. 

»  Monsieur  et  cher  Président, 

»  Dans  le  Bulletin  de  la  Société  des  sciences  naturelles,  t.  II, 
2«  trimestre,  1902,  p.  xvii,  M.  Lecointe  signale  divers  gise- 
ments de  minéraux  parmi  lesquels  je  vois  la  bowlingite  que 
ce  minéralogiste  aurait  trouvée  à  Gorges.  Or,  je  tiens  à  faire 
remarquer  que  M.  Lacroix  a  elTectivement  signalé  la  présence 
de  ce  minéral,  comme  produit  de  transformation,  dans  le 
gabbro  du  Pallet,  que  ce  minéral  s'y  est  trouvé  sous  la  forme 
de  fibres  très  fines  et  toujours  en  petite  quantité,  tandis  que 
les  échantillons  trouvés  par  M.  Lacroix  ont  l'aspect  asbestoïde 
avec  de  grosses  cannelures  rappelant  assez  celles  de  la 
métaxite. 

»  M.  Lecointe  m'ayant  soumis  un  de  ses  échantillons,  je 
lui  dis  que  j'ignorais  ce  que  pouvait  être  ce  minéral,  qu'autre- 
fois je  l'avais  rencontré  en  très  grande  quantité  dans  la 
carrière  des  Prinaux,  que  ce  pourrait  bien  être  une  forme  de 
la  bowlingite,  mais,  qu'avant  de  me  prononcer,  je  tenais  a 
avoir  l'avis  de  M.  Lacroix. 

»  A  quelque  temps  de  là,  j'eus  l'occasion  de  voir  le  savant 
professeur  du  Muséum  de  Paris  auquel  je  soumis  l'échantillon 
de  M.  Lecointe  ;  M.  Lacroix  ne  voulut  pas  se  prononcer  à 
première  vue,  il  me  dit  cependant  qu'il  doutait  que  ce  fût  de 
la  bowlingite. 


))  Telles  sont,  M.  le  Président,  les  observations  que  j'ai 
cru  devoir  vous  présenter  au  sujet  de  la  note  de  M.  Lecointe. 

»  Recevez,  etc. 

»  Ch.  Baret. 

»  P.-S.  —  Il  y  a  donc  des  réserves  à  faire  au  sujet  de  la 
découverte  de  M.  Lecointe.  » 

M.  le  D'"  M"'  RiVRON  présente  et  otTre  au  Muséum  un  beau 
spécimen  d\Etheria  Cailliaiidi  Féruss.,  provenant  de  Saraféré, 
sur  le  Niger  (Soudan)  et  rapporté  par  notre  concitoyen, 
M.  le  colonel  Écorsse,  de  l'infanterie  coloniale. 

M.  E.  Marchand  présente  au  nom  de  notre  collègue, 
M.  C.  BoRGOGNo,  un  Crustacé  nouveau  (o^  et  9)  provenant 
également  du  Soudan.  C'est  un  Potamonide  recueilli  par 
M.  Écorsse,  dans  le  lac  Télé,  à  l'O.  de  Tombouctou. 

M.  Marchand  en  donnera  la  description  dans  le  Bulletin, 
sous  le  nom  de  Potanion  {Potamonaiiles)  Ecorssei,  suivant  le 
désir  de  notre  dévoué  collègue,  M.  Borgogno,  qui  l'abandonne 
au  Muséum  en  raison  de  son  intérêt  scientifique,  ainsi  qu'un 
Coléoptère  appartenant  au  genre  Trox  trouvé  par  lui  dans  la 
sciure  qui  remplissait  la  boîte  renfermant  les  Crustacés. 

M,  G.  Ferronnière  présente  un  Phyllopode  indéterminé  de 
la  famille  des  Branchipes  ayant  éclos  à  la  Sorbonne  dans  des 
bocaux  remplis  d'eau  salée  où  M.  le  professeur  Yves  Delage 
avait  déposé  de  la  boue  desséchée  qui  lui  avait  été  envoyée 
de  la  République  Argentine. 

Les  animaux  vivent  et  se  produisent  dans  leur  nouvel 
habitat  depuis  un  certain  temps  déjà  et  M.  Delage  a  confié 
leur  étude  à  M.  Ferronnière. 

M.  Ferronnière  rappelle  que  des  éclosions  d'animaux  voi- 
sins ont  été  plusieurs  fois  obtenues  dans  des  conditions 
semblables  ;  en  particulier  par  von  Sieboldt,  dans  la  boue 
desséchée  provenant  des  lacs  salés  de  l'Utach  (U.  S.).  Ce 
savant  a  pu  ainsi  étudier  en  vie  Artemia  fertilis. 

Il   résume    les   faits    les   plus   connus    de  la   distribution 


géographique  des  Phyllopodes  et  insiste  sur  la  grande  exten- 
sion de  l'aire  d'habitat  de  certaines  espèces  :  en  particulier 
Artemia  salina  et  les  formes  connexes. 

A  propos  d'Artemia  salina,  M.  Ferronnière  en  présente 
quelques  échantillons  capturés  par  lui,  dans  les  marais 
salants  de  Batz,  au  mois  de  septembre  dernier.  Il  rappelle 
que  sa  présence  est  rare  dans  notre  département  où  cette 
espèce  apparaît,  au  bout  de  plusieurs  années  d'intervalle, 
parfois,  en  des  points  toujours  les  mêmes  et  très  circonscrits. 

En  dehors  de  la  résistance  à  la  dessiccation,  résistance  qui 
paraît  liée  à  la  maturation  des  œufs,  Artemia  salina  possède 
également  une  grande  facilité  d'adaptation  aux  changements 
de  salure. 

Au  dire  de  Schmankewicz,  les  individus  nés  dans  une  eau 
peu  salée  présentent  une  moindre  surface  branchiale,  un 
article  de  plus  à  l'abdomen  etdescercopodes  plus  développés, 
caractères  qui  les  rapprochent  du  genre  voisin  Branchinecta. 

M.  Ferronnière  n'a  pu  encore  mener  entièrement  à  bien 
cette  expérience  qu'il  serait  fort  intéressant  de  répéter. 

Il  offre  au  Muséum  des  échantillons  fixés  de  Aëpophiliis 
Bonnairei,  Anurida  maritima ,  Machilis  maritima,  Lygia 
oceanica,  Sphœroma  serratiim ,  Obisium  littorale,  Polydora 
ciliata  des  marais  salants. 

M.  le  D""  Chenantais  présente  à  l'assemblée  une  nouvelle 
série  d'aquarelles  de  Champignons  exécutées  pendant  les 
vacances.  Comme  les  précédentes,  ces  aquarelles,  qui  sont  la 
reproduction  exacte  de  la  nature,  font  l'admiration  de  ses 
collègues. 

M.  Lecointe  signale  la  présence  : 

1"  Du  disthène  laminaire,  passant  à  la  damourite,  au 
village  du  Cerny,  commune  du  Cellier. 

Le  disthène,  dans  cette  localité,  se  trouve  dans  le  quartz, 
au  contact  de  l'écologite,  et  en  assocation  avec  la  damourite 
vert  émeraude,  le  rutile  cristallisé,  la  zoïsite  en  cristaux 
aplatis  et  la  muscovite. 


2°  Du  quartz  incrustant,  dodécaèdre,  enfumé,  dans  l'argile 
des  terrains  de  transport  des  carrières  des  Bruyères,  commune 
de  Savenay. 

Ce  quartz  est  moulé  sur  de  la  calcite  scalénoèdre,  dont  les 
cristaux  sont  disparus.  Les  empreintes  sont  très  nettes. 

Il  ofîre,  pour  les  galeries  minéralogiques  du  Muséum,  un 
échantillon  de  cendres  volcaniques,  provenant  de  l'éruption 
de  la  montagne  Pelée,  le  8  mai  1902,  et  qui  détruisit  la  ville 
de  Saint-Pierre  (Martinique). 

M.  Lacroix,  professeur  au  Muséum  d'histoire  naturelle  de 
Paris,  a  analysé  les  cendres  de  la  montagne  Pelée.  Leurs 
éléments  constitutifs  sont  formés  de  fragments  de  verre  et 
de  minéraux  cristallisés.  Beaucoup  de  ces  cristaux  sont  brisés 
à  angle  vif;  d'autres  sont  intacts. 

Les  cendres  de  l'éruption  de  la  Martinique  appartiennent 
à  une  espèce  minéralogique  désignée  sous  le  nom  d'andésite 
à  hypersthène. 

M.  J.  Peneau  donne  lecture  de  la  note  suivante  : 

Sur  un  Hyménoptére  nouveau  pour  la  Loire-Inférieure 
[Stizus    tridens] 

C'est  à  l'ile  de  Bois  que  j'ai  capturé  cette  espèce,  le  14  sep- 
tembre dernier,  et  où  j'ai  pu  faire  quelques  observations  sur 
ses  mœurs. 

Il  faut  dire  d'abord  où  se  trouve  l'île  de  Bois  et  ce  qu'elle 
est  : 

L'île  de  Bois  est  la  langue  de  terre  bordée  par  le  canal 
maritime  au  S.  et  la  Loire  au  N.,  depuis  les  écluses  de  la 
Martinière  jusqu'en  face  le  Buzay,  ensuite  elle  prend  le  nom 
d'île  des  Masses. 

Lors  du  creusement  du  canal,  on  a  rejeté  là  beaucoup  de 
sable  que  la  végétation  a  promptenient  recouvert  ;  cependant, 
en  plusieurs  endroits,  le  sable  formant  soit  des  excavations, 
soit  des  élévations,  a  laissé  des  pentes  à  nu,  qui  constituent 
de  véritables  paradis  pour  le  chasseur  d'Hyménoptères. 


J'y  suis  allé  deux  fois,  les  7  et  14  septembre  dernier  ;  malheu- 
reusement le  temps  peu  favorable  m'a  empêché  d'y  faire  toutes 
les  observations  que  j'aurais  désirées,  et  j'ai  dû  me  contenter 
d'y  prendre  plusieurs  bonnes  espèces  dont  je  dois  la  détermi- 
nation à  notre  savant  collègue,  M.  l'abbé  J.  Dominique  ; 
parmi  lesquelles  une  nouvelle  pour  le  déparlement  :  le  Stizus 
tridens. 

C'est  vers  le  haut  des  pentes,  où  le  sable  commence  à 
prendre  légèrement  de  consistance,  qu'il  établit  ses  terriers. 

Celui  que  j'ai  pris  avec  sa  proie,  à  l'entrée  de  son  habita- 
tion, approvisionnait  ses  larves  avec  un  Insecte  homoptère  : 
le  Ptyehis  spiimariiis  Lin. 

En  creusant  sa  galerie,  on  trouve  à  une  profondeur  d'environ 
20  centimètres,  dans  le  sable  humide,  une  petite  loge  renfer- 
mant une  coque  en  forme  d'œuf  allongé,  formée  de  petits 
grains  de  sable  fortement  agglutinés,  et  autour  de  cette  coque 
des  débris  d'Homoptères,  ressemblant  fort  au  Ptyeliis. 

La  saison  étant  très  avancée,  toutes  les  coques  sont  vides 
et  défoncées  à  l'une  des  extrémités  pour  la  sortie  de  l'imago. 

On  trouve  l'Insecte  sur  les  plantes  du  voisinage,  où  il  est 
curieux  à  voir  explorant  tous  les  coins  des  feuilles,  en  quête 
de  captures  ;  je  regrette  beaucoup  de  n'avoir  pu  le  voir  en 
capturer  une. 

Muséum  : 

M.  L.  Bureau  présente  deux  superbes  Lépidoptères  exo- 
tiques, Temopalpus  imperialis,  d'Assam  et  Urania  Riphene,  de 
Madagascar,  offerts  à  la  collection  entomologique  générale  du 
Muséum  par  son  frère,  M.  Edouard  Bureau. 

Il  présente  ensuite  à  l'assemblée  quatre  grandes  boites  de 
Tenthrédinides  et  deux  boîtes  de  Formicides  offertes  par 
notre  dévoué  membre  honoraire,  M.  l'abbé  J.  Dominique. 

Enfin,  M.  Bureau  montre  de  beaux  échantillons  de  chlori- 
toïde  et  de  glaucophane  recueillis  à  l'île  de  Groix  et  offerts 
par  M.  l'abbé  Guyonvarc'h. 


Séance  du  5  décembre  1902 

Présidence  de  M.  F.  J.  Bonnel,  président 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  ;  la  rédac- 
tion en  est  adoptée  sans  observation. 

Présentation  de  nouveaux  membres  : 

Membre  correspondant  : 
M.  Germain,  L.,  instituteur  public,  20,  rue  Coypel,  à  Paris,  13^. 

Membre  affdié  : 
M"*=  BouDET,  X.,  étudiante  en  pharmacie,  à  Sainte-Pazanne 

(Loire-Inférieure). 

Établissement  correspondant  : 
Lisbonne.  —  Collège  Saô  Fiel  (Broteria,  Revista  de  Sciencias 
naturaes). 

Présentation  de  mémoire  : 
Marchand,   Ernest.   —    Inventaire   des    Tenthrédonides   ou 

Mouches   à  scie  (Hymenoptera-Chalastogastra)   recueillies 

aux  environs   de   Nantes,  suivi   de  Notices  sur   quelques 

espèces  particulièrement  nuisibles. 

Ce  travail  a  été  nécessité  par  l'entrée  au  Muséum  de  la 
collection  donnée  par  notre  savant  collègue,  M.  l'abbé  Domi- 
nique ;  il  n'en  est,  pour  ainsi  dire,  à  part  quelques  rares 
exceptions,  que  le  Catalogue.  Il  comprend  l'ensemble  des 
espèces  signalées  jusqu'en  1896  par  notre  dévoué  collègue, 
plus  une  vingtaine  dont  les  captures  n'ont  été  connues  que 
depuis  la  publication  de  sa  dernière  Contribution.  Sollicité 
par  nous  de  vouloir  bien  donner,  en  une  Liste  unique,  le 
relevé  de  cette  partie  de  notre  faune  entomologique,  l'abbé 
J.  Dominique  se  récusa  en  faisant  valoir  l'état  de  plus  en 
plus  précaire  de  sa  santé  ;  il  nous  invita  à  entreprendre  ce 
travail  et,  pour  faciliter  notre  tâche,  il  mit  à  notre  disposition 
tout  ce  qui  pouvait  nous  être  utile. 

M.  C.  BoRGOGNO,  indisposé,  a  prié  notre  collègue,  M.  Mar- 


chand,  de  présenter  en  son  nom  à  la  Société,  un  beau  spéci- 
men de  Scorpena  porciis,  péché  à  Sauzon  (Belle-Ile),  le 
3  octobre  1902.  Il  l'offre  à  la  collection  régionale  du  Muséum. 

M.  E.  Marchand  présente  ensuite  deux  Hyménoptères 
nouveaux  pour  Nantes  et  la  banlieue  :  I"  une  femelle  de  Sirex 
{Paiirunis)  jiivenciis  Fabr.,  capturée  à  la  Haie-Fouacière,  en 
octobre,  par  notre  collègue,  M.  Georges  de  l'Isle  ;  2"  une 
femelle  de  Sirex  gigas  L.,  prise  par  lui-même,  à  Nantes,  sur 
le  quai  Hoche. 

Ces  Insectes,  fort  rares  à  l'intérieur  du  département,  ne 
doivent  pas  être  considérés  comme  propres  à  notre  faune  ; 
leur  rencontre  n'est  qu'accidentelle.  Ils  proviennent,  sans 
aucun  doute,  de  larves  importées  dans  les  pièces  de  bois 
qui,  tous  les  ans,  nous  arrivent  du  Nord. 

Muséum  : 

M.  Louis  Bureau  présente  à  l'assemblée  les  Oiseaux  sui- 
vants rentrés  au  Muséum  depuis  la  dernière  séance  : 

Deux  Ibis  éclatants,  Falcinellus  igneus,  jeunes  ;  l'un  a  été 
tué  à  Sauzon  le  12  octobre  dernier  ;  il  est  offert  au  Musée  par 
M.  C.  Borgogno.  L'autre  a  été  tué  le  14  octobre,  à  Cordemais, 
par  M.  Pierre  Chevalier,  et  offert  par  lui. 


TRAVAUX    ORIGINAUX 


IJiio  iïepatiqiip  iiouvoIIp  pour  la  France 

VAde/anfhus  decipiens  (Hook.)  Mitten 

Par  M.  Fkrnand  CAMUS. 


Les  environs  de  Landerneau  (Finistère)  sont  fort  intéres- 
sants pour  le  botaniste,  quelle  que  soit  sa  spécialité.  J'ai  déjà 
eu  l'occasion  de  citer  dans  le  Bulletin  plusieurs  espèces  que 
j'y  ai  recueillies  à  la  lin  d'août  et  au  commencement  de 
septembre  1900.  L'une  d'elles,  le  Lejeimea  Mackaiji,  n'avait  pas 
encore  été  signalée  en  France.  Je  présente  aujourd'hui  une 
nouvelle  acquisition  pour  la  flore  française.  C'est  encore  une 
Hépatique,  VAdelanthiis  decipiens. 

Elle  compte  parmi  les  raretés  de  la  flore  européenne. 
Découverte  au  commencement  du  siècle  dernier  dans  le  sud- 
ouest  de  l'Irlande,  par  Miss  Hulchins,  décrite  et  figurée  par 
Hooker,  dans  son  magnifique  ouvrage,  sous  le  nom  de 
Jungerniannia  decipiens,  elle  a  longtemps  été  considérée 
comme  spéciale  aux  Iles  Britanniques,  où  elle  est  seulement 
connue  dans  sept  localités,  quatre  en  Irlande,  une  dans  le 
Pays  de  Galles,  une  en  Ecosse  et  une  dans  le  Cumberland, 
c'est-à-dire  presque  à  la  limite  de  l'ICcosse  :  on  remarquera 
que  les  localités  anglaises  et  écossaise  sont  situées  du  côté 
occidental  ou  atlanli((ue  de  l'île.  Elle  est  toujours  stérile  dans 
les  Iles  Britanni(|ues.  C'est  donc  uniquement  en  considérant 
la  physionomie  extérieure  que  Hooker  la  plaça  à  côté  des 
espèces  ,/.  spinulosa,  J.  asplenioides,  qui  ont  depuis  servi  à 
Dumorlier  à  créer  le  genre  Plagiochila  :  elle  ressemble  assez, 
en  etTet,  aux  petites  formes  qui  gravitent  autour  du  P.  spinu- 
losa. Devenue  Plagiochila  decipiens,  notre  Hépatique  fut 
conservée  sous  ce  nom  par  Lindenberg  dans  sa  Monographie 
du  genre  et  par  les  auteurs  du  Synopsis  Hepaticarum.  Plus 


2  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUKST.  —   2"   SÉR.,    T.    II 

tard,  elle  fut  découverte  dans  l'ile  de  Cuba  avec  des  organes 
Irucliières  (figurés  par  Gottsche,  dans  Gottsche  et  Rabenhorst 
Hepaticiv  Eiwopœ  n°  474).  M.  Mitten  la  retira  alors  du  genre 
Plagiochila  avec  lequel  elle  n'a  que  des  rapports  éloignés.  Il 
la  rapprocha  de  quelques  espèces  exotiques  et  créa  pour  elles 
le  genre  Adelanthas  qui  ne  compte  actuellement  que  sept 
espèces  de  la  zone  tropicale  ou  de  riiémisphère  austral. 
\J Adelanthas  decipiens  a  encore  été  trouvé  depuis  par  Richard 
Sprucc  dans  les  Andes  de  Quito  à  deux  localités  ;  on  l'indique- 
aussi  dans  les  iles  de  Sainte-Hélène  et  de  Fernando-Po  ; 
enfin,  il  a  été  signalé  récemment  en  Norvège,  par  M.  Kaalas. 

J'ai  trouvé  V Adelanthas  decipiens  au-dessus  du  village  de 
Pont-Christ,  commune  de  La  Roche,  près  deLanderneau.  Au 
sud  du  village,  situé  au  bord  de  l'Elorn,  le  terrain  s'élève 
rapidement  en  un  coteau  boisé  portant  la  propriété  de  Gorré- 
quer.  VHijmenophijllani  tandhrigense  y  est  indiqué  dans  la 
Flore  de  Lloyd,  et  j'ai  pu  le  voir  sur  place.  Le  sommet  du 
coteau  est  dénudé  ;  la  roche  (quartzile  de  Plougastel)  s'y 
montre  à  nu.  C'est  sur  l'humus,  dans  les  interstices  de  la 
roche,  que  vit  V Adelanthas,  en  compagnie  des  Lepidozia  tanii- 
dula,  Mastigobryam  trilobatum,  Plagiochila  spinalosa,  Dicm- 
nnm  Scottianani,  Lijcopodium  Selago. 

UAdelanthas  decipiens  a  évidemment  son  centre  de  disper- 
sion dans  la  zone  chaude  ;  la  douceur  du  climat  et  l'humidité 
de  l'air  lui  permettent  de  remonter  sur  les  côtes  atlantiques 
de  l'Europe.  Je  le  comparerais  volontiers,  sous  ce  rapport, 
aux  Lejeanea,  au  Frullania  Hatchinsiœ,  même  aux  Hymeno- 
phijllam.  C'est  un  nouveau  lien  rattachant  la  flore  de  la  Bre- 
tagne continentale  à  celle  de  la  Bretagne  insulaire. 

Paris,  le  1^''  février  1902. 


Note  de  M.  Ch.  van  KEMPEN 

Bull.  Soc.  Se.  Nat.  Ouest  2e  Sér.,  T.  II,  PI.  A 


Faucon  Gerfaut  blanc 

Falco  candicans  Gmel. 

Iles  Glcnans  (Finistère),  tin  d'avril   1878 


NOTICE 

;:;ur  un 

FAUCON   GERFAUT   BLANC 

FALCO  CANDICANS  Gmel. 

Tué  aux  îles  Glénans  (Finistère) 

Par  Ch.  van  KEMPEN 


Dans  la  série  d'Oiseaux  de  proie  diurnes  de  ma  collection 
d'histoire  naturelle,  se  trouve  un  sujet  excessivement  rare  et 
très  intéressant  pour  la  faune  ornithologique  française,  prin- 
cipalement pour  la  partie  Ouest,  d'où  il  provient.  C'est  un 
très  vieux  o'  Faucon  Gerfaut, blanc,  Falco  candicans  Gmel. 
J'ai  obtenu  ce  magnifique  Rapace,  par  l'entremise  de  M.  de 
Givenchy,  qui  possédait  autrefois  une  belle  collection  d'orni- 
thologie, aujourd'hui  disséminée.  Il  avait  trouvé  ce  P'aucon, 
fraîchement  dépouillé,  à  la  fin  d'avril  1878,  chez  DeyroUe, 
à  Paris  :  ce  naturaliste  venait  de  le  recevoir  des  iles  Glénans 
(Finistère),  où  des  pêcheurs  le  virent  pendant  plusieurs  jours, 
peu  farouche,  poursuivant  les  petits  Oiseaux  du  littoral.  On 
finit  par  le  tuer  et  il  fut  mis  en  peau  par  le  curé  du  village. 

Je  donne  ici  les  principales  indications  de  son  plumage  : 
dessous  du  corps  entièrement  blanc  ;  dessus  blanc,  avec 
petites  taches  d'un  brun  noirâtre  en  forme  de  fer  de  flèche  ; 
ailes  blanches,  avec  les  extrémités  brunes  ;  queue  blanche. 

Saint-Omer,  16  Janvier  1902. 


.Niiiilos.  —  Btill.  Soc.  se.  nat.  Oiiesl.,  2" 


P  L ANC  H  E    I 

(VI) 


LEGENDE  DE  LA  PLANXHE  I  (VI) 


1  et  5.  Natica  obliquata,  Desh.,  grossi  3  et  8  fois  Bois-Gouët. 

2.  Natica  microglossa,  Desh.,  grandi-  natur.  » 

3-4.  Ampullina  BATHYGLYPHis,  Cossm.,  grand'  nat.  Coislin. 

6.  Ampullina  grossa,  (Desli.],  grandr  nat.  Bois-Gouët. 

7-8.  Ampullina  parisiensis,  [d'Orb.],  grand'-  nat.  Coislin. 

9.  Ampullina  sigaretina,  [Lamk.],  grand'-  nat.  Bois-Gouët. 

10-11.  Ampullina  mutabilis,  [SoL],  grossi  1  fois  1/2  « 

12-13.  Ampullina  Vasseuri,  Cossm.,  grossi  1  fois  1/2  » 

14-15.  Natica  stenoglossa,  Cossm.,  grossi  3  fois  Coislin. 


PI.  YI 
Bull.  Soc.  Se.  r.at.  Ouest  2-  Série,  T.  Il    PI.  I 


^W    %    ^   tt 


12 


Clichés  Sohier. 


13 


14 


15 


Pliototypie  Sùhier  et  C" 


Mon.  éoc.  de  la  Loire-Inférieure 


PLANCHE    1  I 
(VII) 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  II   (VII) 


1-2. 
3-4. 
5-6. 
7-9. 

10. 


11. 

12. 

13-14 

15-16 

17. 

18-19. 

20-22. 

23-24. 

25. 

26-28. 

29-30. 

31-32. 

Natica  synapïoglossa,  Cossiu.,  grossi  5  fois  Coislin. 

Natica  venusta,  Desh.,  grande  natur.  Bois-Gouët. 

Natica  perforata,  Desh.,  grossi  2  lois  » 

Natica  (Amauropsina)  arenularia,  Vass., 

grossi  2  fois  » 

Ampullina  (Amaiiropsella)  namnetensis, 

Cossm.,  gr.  2  fois  » 

Ampullospira  acuminata,  [Lamk.],  gr.  3  fois  Coislin. 
Natica  (Neverita)  lineolata,  Desh., 

grossi  1  fois  1/2  Bois-Gouét. 

Cepatia  gepac.ea,  [Lamk.],  grand'  natur.  » 
Natica  (Naticina)  labellata,  Lamk.,  grand'  nat.        » 

Lacunaria  l.evigata,  Cossm.,  grossi  5  fois.  » 
Natica  epiglottinoides,  Desh . ,  grossi  1  fois  1/2         » 

Adeorbis  namnetensis,  Vasseur,  grossi  5  fois  » 

SiGARETUs  clathratus,  [Gmelln],  grossi  3  fois  » 

Vanikoro  Bourdoti,  Cossmann,  grossi  5  fois  » 

Adeorbis  similis,  Desh.,  grossi  3  fois  » 

Adeorbis  tenuistriatus,  Desh.,  grossi  3  fois  » 

Adeorbis  bicarinatus,  |Lamk.|,  grossi  3  fois  Coislin. 


(Dltcnioltc  De  c)lt'  cHï.  CùM^nianiv 


PI.    YII 


Bull.  Sec.  Se.  nat.  Ouest 


2"  Série,  T.  II,  PL  II 


^%% 


^  T  ^  ^  C^ 

10  11  12  13  14 


♦  #  t^  %  % 

lU  16  •     17  18  19 


20 


24  25  2i 


29 


31 


•  • 


22 


30 


32 


28 


"lichés  Sohior.  l'hotolypio  Sutiifr  ei  C' 

Moll.  90C.  de  la  Loire-Inférieure 


PLANCHK     m 
(VIII) 


LÉ(iENDE   dp:   la   PLANCHE   III   (VIII) 


1-2.       ScALA  [Crisposcala)  Morgani,  Vass.,  gr.  2  fois      Hois-Gouët. 

3.  Scala  (Crisposcala)  perelegans,  de  Boury, 

grossi  1  fois  1/2  » 

4-6.       Adeorbis  Bourdoti,  Cossmann,  grossi  5  fois  » 

7-8.       AcRiLLA  DuBUissoNi  (Vasscur],  grossi  2  fois  » 

9.  »  »  grandr  natur.  Coislin. 

10.  Scala  {Crisposcala)  mediana,  de  Boury, 

grossi  2  fois         Bois-Gouët. 

11.  ScAEA  {Crisposcala)  tenuicincta,  Cossm., 

grossi  3  fois  » 

12.  Scala  {Bonryiscala)  microscopica,  Cossm., 

grossi  8  fois  >■> 

13-14.  Crassiscala  millepunctata,  de  Boury,  gr.  2  fois        » 

15-16.  AciRSA  coislinensis,  Cossmann,  gr.  3  fois  Coislin. 

17-18.  Canaliscala  dictyella,  Cossmann,  gr.  3  fois  » 

19.  Tenuiscala  mesomorpha,  de  Boury,  gr.  5  fois     Bois-Gouct. 

20-21 .  AciRSA  BRrrANNA,  de  Boury,  grossi  2  fois  » 

22-24.  AciRSA  Vasseuri,  de  Boury,  grossi  2  fois  » 

25-26.  AcLis  {Graphis)  Dumasi,  de  Boury,  gr.  5  fois  » 

27-28.  AcLis  (Acirsella)  hybrida,  de  Boury,  gr.  2  fois  » 

29-30.  AcLis  (Graphis)  gouetensis,  de  Boury,  gr.  5  fois         » 

31.  Pyramidella  terebellata,  [Férussac],  gr.  3  fois     Coislin. 

32-33.    Odontostomia  Oppenheimi,  Cossm., 

grossi  3  fois        Bois-Gouët. 

34.         Syrnola  PR.ELOXGA,  [Desh.|,  gr.  5  fois  » 


PI.  Yiir 

Bull.  Soc.  Se.  nat.  Ouest  2'^  Série,  T.  II,  PI.  Il] 


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Clichés  Sohier.  nu  .  .     ■    c  ,.■ 

l'hûlolypie  Sohier  et  C" 


Moll.  éoc.  de  la  Loire-Inférieure 


PL A  NCHE    IV 

(IX) 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  IV  (IX) 


1.  Syrnola  angusta,  [Desh.],  grossi  5  fois  Bois-Gouët. 

2.  Syrnola  parva,  [Desh.],  grossi  5  fois  Coislin. 

3.  Syrnola  {Diptijchus)  coislinensis,  Cossm., 

grossi  2  fois  » 

4-5.       EuLiMA  TURGiDULA,  Dcsh.,  grossi  3  fois  Bois-Gouét. 

6-7.       EuLiMA  iSubularia)  pupoides,  Cossm.,  g.  3  fois  » 

8.  EuLiMA  (Siibiilaria)  rectilabrum,  Cossm., 

grossi  3  fois  » 

9-10.     EuLiMA  {Siibiilaria)  (iONioPHORA,  Cossm., 

grossi  2  fois  » 

11.  Niso  TEREBELLÀTA,  [Lamk.],  grand''  nat.  » 

12.  Niso  DuMASi,  Cossm.,  grossi  2  fois  » 
13-14.  Syrnola  (D/p/yr/ins)  Falloti,  [Vasseur),  gr.  3  fois  » 
15-16.  Syrnola  acicula,  [Lamlc.],  grossi  3  fois  » 
17-18.  Odontostoml\  campbonensis,  Vass.,  gr.  3  fois  Coislin. 
19-20.  Odontostoml\  peryicina,  Cossm.,  gr.  3  fois  Bois-Gouët. 
21.  AcT.EON  PissARROi,  Cossm.,  grossi  3  fois  » 
22-24.  Odontostomia  Dumasi,  Cossm.,  gr.  3  et  2  fois  » 

25.         ScALA  (Cr/5/josca/a)  PissARROi,  de  Bour}',  gr.  5  fois  » 

26  et  30.  Nerita  Dumasi,  Cossm.,  grossi  4  fois  » 

27-29.   Belonidium  fragile,  [Desh.],  grossi  5  fois  » 

31-32.    Nerita  tricarinata,  Lamk.,  grossi  2  fois  » 

33-34.    Nerita  mammaria,  Lamk.,  grossi  4  fois  » 


PI.    IX 
Bull.  Soc.  Se.  nat.  Ouest  2'  Série,  T.  Il,  PI.  lY 

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Clichés  Sohier.  Phntotypie  Sohier  et  C''. 

Moll.  éoc.  de  la  Loire-Inférieure 


P  LAN  CH  E    V 

(X) 


LEGENDE  DE   LA   PLANCHE  V   (X) 


1-2.       Nerita  namnetensis,  Vass.,  grossi  1  fois  12      Bois-Gouêt. 

3-4.       Nerita  INTERNUDA,  Cossm.,  grossi  .'3  fois  Coislin. 

3-6.       Nerita  Baylei,  Vass.,  grossi  1  fois  12  Bois-Gouët. 

7-8.       Nerita  Bourdoti,  Cossm.,  grossi  3  fois  » 

9-11.     Neritina  lineolata,  Desh.,  grossi  3  fois  » 

12-14.    Neritina  Malescoti,  Vass.,  grossi  5  fois  » 

15-16.    Neritopsis  parisiensis,  Desh.,  grossi  3  fois  » 

17-18.   Tomostoma  rostratum,  Cossm.,  grossi  2  fois  » 

19-21.  »  »  var.  terminalis,  Cossm., 

grossi  3  fois  » 

22.         Phasianella  (Tricolia)  Vasseuri,  Cossm., 

grossi  4  fois  » 

23-24.    Phasianella  (Tricolia)  infracallosa,  Cossm., 

grossi  3  fois  » 

25-26.  Phasianella  {Steganomphalns)  parisiensis, 

d'Orb.,  grossi  5  fois  y> 
27-28.   Phasianella  (Tricolia)  princeps,  Vass., 

grandr  natur.  » 
29-30.  Phasianella  [Tricolia)  Morgani,  Vass., 

grossi  3  fois  » 
31-32.  Phasianella  (Tricolia)  dissimilis,  Desh., 

grossi  3  fois  » 


cUTc'inouo  de  cUt'  cUT.   (TtK^^Mnami 

PI.   X 


Bull.  Soc.  Se.  nat.  Ouest 


2'  Série,  T.  II,  FI.  Y 


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l'Iiototypie  Soliier  ei  C'' 


Mon.  éoc.  de  la  Loire-Inférieure 


PL  ANGH  E    VI 
(XI  1 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE  VI  (XI) 


1.  Phasianella  (Tricolia)  Bonneti,  Cossm., 

grossi  4  fois        Bois-Gouët. 

2-4.       Turbo  (Tectariopsis)  Munieri,  Vass.,  gr.  2  fois  » 

5-6.       Otomphalus  Dumasi,  Cossm.,  grossi  2  fois  » 

7-9.       Leptothyra  occidentalis,  Cossm.,  gr.  5  fois  » 

10-11.    Leptothyra  obtusalis,  [Baudon],  grossi  4  fois  » 

12-14.    Leptothyra  (Otaiilax)  inermis,  [Desh.],  gr.  4  f.  » 

15-16.    Collonia  marginata,  [Lamk.],  grossi  4  fois  » 

17.                »                   »                             grossi  5  fois  Coislin. 
18-21.  CoLLOMA  (Circiilopsis)  megalomphalus, 

Cossm.,  grossi  4  fois        Bois-Gouët. 
22-23.  Collonia  iCirsochilus)  acutispira,  Cossm., 

grossi  3  fois  » 
24-26.   Collonia  {Leiicorhynchia)  callifera,  [Desh.], 

grossi  6  fois  » 
27-30.   Collonia  (Parvirota)  Pissarroi,  Cossm., 

grossi  6  fois  » 

31.         Gibbula  (Phorculus)  sulcata,  var.  hifidocarina, 

Cossm.,  grossi  3  fois        » 
32-34.    NoRRisiA  (Norrisella)  coislinensis,  Cossm., 

grossi  5  fois  Coislin. 


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PI.    XI 


Bull.  Sec.  Se.  nat.  Ouest 


2"  Série,  T.  II,  PI.  YI 


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Clichés  Suhier.  Photolypic  Soliier  el  C'i 

Moll,  éoc.  de  la  Loire-Inférieure 


PLA  NCHE    VII 
(XII) 


LKCiENDE   DE   LA  PLANCHE   VII   (XII) 


1.  GiBBULA  iPhorcnliis)  sulcata,  |Lamk.J,  gr.  3  fois   Bois-Gouët. 

2.  "  »  »  variété,  gr.  4  fois  » 

3.  (iiHHULA  (7Vjo/Tz//n.s)  FRATEHCX'Lus,  IDesh.j,  gr.  4  f.       » 

4.  »  »  »  variété,  gr.  5  fois        » 

5.  »  »  »  var.  Diimasi, 

Cossm.,  gr.  6  fois         « 

6-7.       (>OLLOxiA  {Cirsochilns),  Dufouri,  [Vass.],  gr.  4  fois        » 

8-9.  SOLARIELLA  ELEVATA,  CoSSUl . ,  grOSSi  4  fois  » 

10.         NoRRisiA  PTEROCHiLUS,  Cossm.,  grossi  6  fois  « 

11-12.     DiLLWYNNELLA  NAMNETENSIS,   COSSIÎI.,   gr.    4  fois  « 

13-15.    EuMARGARiTA  (Periaiilax)  Bourdoti,  Cossm., 

grossi  3  fois  « 

16-17.    SOLARIELLA  SUBCRATICULATA,   CoSSm.,  gr.  3  fois  » 

18.         Turbo  (Senectiis)  radiosus,  Lamk.,  gr.  4  fois  Arthon. 

19-20.   Trochus  (Tectiis)  Dumasi,  Cossm.,  gr.  1  fois  1/2  Bois-Gouët. 
21-22.   NoRRisiA  (Norrisella)  radiaïa,  Cossm., 

grossi  8  fois  » 

23-24.    EucYCLUS  Bureaui,  Cossm.,  grossi  4  fois  » 

25-26.    SOLARIELLA  ASPERRLMA,  Cossm.,  grossi  6  fois  » 

27-28.    SOLARIELLA?  coiSLiNENSis,  Cossiu . ,  gr.  3  fois  Coislin. 

29-30.    SOLARIELLA  VALV.VTOiDES,  Cossm.,  gr.  3  fois  Bois-Gouét. 

31-32.    Trochus  {Tcctns)  britannus,  Vasseur, 

grand'"  natur.  » 

33-34.    Trochus  iTectus)  gouetexsis,  Cossm., 

grand""  natur.  « 


PL  XII 
Bull.  Soc.  S3.  nat.  Ouest  2'"  Série,  T.  II,  PL  YII 


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Clichés  Sohier.  Photolypio  Suliior  et  C" 

Mail.  éoc.  de  la  Loire-Inférieure 


FLANCHE     VIII 
(XIII) 


LEGENDE  DE  LA   PLANCHE  VIII  (XIII) 


1-2.       Trochus  {Tectiis)  Athenasi,  Vass.,  gr.  1  fois  1/2  Bois-Gouët. 

3  et  8.  Calliostoma  Bezançoni,  [Vass.],  grand'  natur.  » 

4-5.       Trochus  (Tectiis)  Bareti,  Vass.,  grand'  natur.  » 

6-7.       GiBBULA  BouRDOTi,  Cossm . ,  grossi  1  fois  1/2  » 

9-10.      GiBBULA  iPhorciiliis)  arthonensis,  Cossm., 

grossi  4  fois  Arthon. 

11-12.  MoNODONTA  (Danilia)  multicordata,  Cailliaud, 

grossi  2  fois    Coislin. 

13-14.  LiOTiA  (Liotina)  Gervillei,  [Defr.j, 

grandi  natur.         Bois-Gouët. 

15-16.  LiOïiA  {Liotina)  Warxi,  |Defr.),  gr.  1  fois  1/2  » 

17-18.  LiOTiA  (Liotina)  Malescoti,  Vass.,  gr.  1  fois  1/2  » 

19-20.  LiOTiA  (Liotina)  Heberti,  Vass.,  gr.  1  fois  1/2  Coislin. 

21-22.  Delphinula  calcar,  Lamk.,  grand'  natur.  Bois-Gouët. 

23-24.  Cyclosïrema  NiTiDULUM,  Cossm.,  grossi  8  fois  » 

25-26.  Tinostoma  helicinoides,  [Lamk.],  grossi  4  fois  » 

27.  Delphinula  Regleyi,  Desh.,  grand"  natur.  » 

28-29.  Tinostoma  rotell.eforme,  Desh.,  grossi  5  fois  » 


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PI.  XIII 
Bull.  Soc.  Se.  nat.  Oueat  2"  Série,  T.  II,  PI.  YIII 


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Clichés  Sohier.  Phololypie  Sohier  et  C" 

Moll.  écc.  de  la  Loire-Inférieure 


PLANCHE     IX 
(XIV) 


LEGENDE  DE  LA  PLANCHE   IX  (XIV) 


1-2.       TiNOSTOMA  GUTTiFERUM,  Cossm.,  grossi  8  fois        Coislin. 

3-5.       ScuTUM  (Proscutum)  patulum,  Cossm., 

grossi  3  fois      Bois-Gouét. 

6-7.       ScuTUM  iProscutum)  crassiradiatum,  Cossm., 

grandi'  natur. 

8-10.     ScuTUM  {Proscutum)  britaxnum,  [Vass.], 

grossi  1  fois  12    .       » 

11-13.   ScuTUM  (Proscutum)  contractum,  Cossm., 

grossi  2  fois        Coislin. 

14-15.  ScuTUM  (Proscutum)  compressum,  [Desh.], 

grossi  2  fois        Bois-Gouët. 

16.  SUBEMARGINULA  PAUCICOSTATA,   CoSSm., 

grossi  3  fois  » 

17-18.   SuBEMARGiNULA  RADiOLA,  [Lamk.J,  gr.  2  fois  » 

19-20.   SuBEMARGiNULA  ELONGATA,  |Defr.],  grand^  natur.  > 

21-22.  Emarginula  clathrata,  Desh.,  grossi  2  fois  » 

23.       Emarginula  gouetensis,  Cossm.,  grossi  2  fois  » 

24-25.  Emarginula  costata,  Lamlv.,  grossi  5  fois 

26-27.  Emarginula  (Entomclla)  Pissarroi,  Cossm., 

grossi  2  fois  n 

28-29.  Rimula  delicatula,  Cossm.,  grossi  8  fois  » 

30.        FissuRELLA  LABIATA,  Lamk . ,  grand'  natur.  » 

31-32.  FissuRELLA  SQUAMOSA,  Desli.,  grand'  natur. 


PL  XIY 
Bull,  Soc.  Se.  nat.  Ouest  2'  Série,  T.  II,  PI.  IX 


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Pholotypie  Sohier  et  C'' 


Moll.  éoc.  de  la  Loire-Inférieure 


PLANCHE     X 
(XV  1 


LEGENDE  DE   LA   PLANCHE  X  (XV) 


1.  FissuRELLA  INCERTA,  Desli.,  grossi  2  fois  Bois-Gouët. 

2.  P^issuRELLA  Besançon'!,  Vass.,  grossi  2  fois  » 

3-4.       FissuRELLiDEA  BouRDOTi,  Cossiii.,  gr.  3  fois  » 

5-6.       AcMiEA  CONICA,  [Defr.],  grossi  1  fois  1/2  » 

7-8.       Patella  Bourdoti,  Cossm.,  grossi  3  fois  » 

9.          AxisocHiTON  sp.,  grossi  2  fois  » 

10-11.  Chiton  {Tonicia)  Pissarroi,  Cossm.,  gr.  2  fois  » 

12-13.  AcALEA  NAMNETENSis,  [Vass.],  grand''  natur.  » 

14-16.  Velainiella  columnaris,  Vass.,  grandr  natur.  » 

17.         Dentalium  (Entalis)  coislinense,  Cossm., 

grand'  natur.  Coislin. 

18  et  24.  Dentalium  {Entalis)  substriatum,  Desh., 

grand'  natur.       Bois-Gouët. 

19.         Dentalium  (Fiistiaria)  fissura,  Lamk., 

grand'  natur.  » 
20-21.  Dentalium  (Lcevidentalium)  incertum,  Desli., 

grossi  1  fois  1(2  » 
22.         Dentalium  {Fustiaria)  eburneum.  Lin., 

grand''  natur.  » 
25.         Siphonodentalium  (Dischides)  rilabiatum, 

[Desh.],  grossi  2  fois  » 
26-27.   Siphonodentalium  armoricense,  Cossm., 

grossi  1  fois  12  » 

28.  Subemarginula  paucicostata,  Cossm.,  gr.  3  fois        » 

29.  LiOTiA  (Liotina)  Gervillei,  [Defr.],  gr.  2  fois  » 

30.  Emar(;inula  c.ouetensis,  Cossm.,  gr.  2  fois 

31.  Delphinula  Regleyi,  Desh.,  grand'  natur.  » 
.32.         F^issuRELLA  LABIATA,  Lamk.,  grand'  natur.  » 

33.  FissuRELLA  Bezançoni,  Vass.,  grossi  2  fois 

34.  FissuRELLA  INCERTA,  Desh . ,  grossi  2  lois  » 


cfïXénxohc  de  cllt^  c)lî.  Coi^^niantv 

PL  XV 
Bull.  Soc.  S2.  nat.  Ouest  2"  Série,  T.  Il,  FI.  X 


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Mcll.  éoc.  de  la  Loire-Inférieure 


PLAN  CHE     XI 
(XVI) 


LK(iEXJ)K  1)H  LA   IM.ANCHK   XI     XVI) 


1.  LiMX.EA  {Biilimniea)  oncodes,  (^ossm.,  gr.  5  fois     Coislin. 

2.  Hei.ix  {Acanthiniila)  armoricensis,  Cossm., 

grossi  2  fois      Bois-Gouét. 

;^-4.       Hélix  {Acanthiniila)  cexchridium,  Cossm., 

grossi  5  fois 

.■).  Alricula  scotina,  Cossm.,  grossi  1  fois  1/2 

6.  Terebra  iHastula)  armoricensis,  Cossm., 

grossi  2  fois  » 

7.  Terebra  [Hastula)  coislinensis,  Cossm., 

grossi  2  fois         Coislin. 

8.  Gexotia  ecostata,  Cossm.,  grossi  3  fois  Bois-Gouèt. 

9.  Surcula  Dumasi,  Cossm.,  grossi  1  fois  1/2  » 

1(1-11.  Pleurotomella  ORTHOCOLPA,  Cossm.,  gr.  5  fois  » 

12.  Amblyacrum  namnetense,  Cossm.,  gr.  3  fois  " 

13-14.  Drillia  {Crassispira)  erronea,  Cossm.,  gr.  3  fois     La  Close. 

15.         Drillia  {Crassispira)  subcostaria,  de  Boury, 

grossi  3  fois      Coislin. 

1(5.         Margixella  condexsata,  Cossm.,  grossi  5  fois 

17.  GoxioPTYXis  XASS.EFORMis,  Cossm.  et  Piss.  Bois-Gouct. 

18 .  Tritonidea  {Pseudopisania)  coislixexsis,  Cossm.     Coislin. 

19.  Drillia  (Crassispira)  Ammoxi,  Cossm.  et 

Piss.,  grossi  5  fois        Bois-Gouët. 

2(1-21.    Seila  variata,  (Desh.],  grossi  5  fois  » 

22.  Clavella  axgulata,  [Lamk.],  grossi  1  fois  1/2  » 

23.  CoLiNA  HEMiDiCTYA,  Cossm.,  grossi  5  fois  » 

24.  CoNOMiTRA  TEXUiPLicATA,  |Vass.),  grossi  3  fois  Coislin. 

25-26.  Typhis  sixuosus,  Cossm.,  grossi  3  fois  » 

27.         Cypr.ea  {Liiponia)  .kql'ipartita,  Cossm.  » 

28-29.    Lampusia  {Monocirsus)  namxetexsis,  Cossm., 

grossi  ô  fois        Bois-Gouët. 


JlTt'rnaite  De-  c)]ï^  clll.  (So^Miiaua 

PI.  XYI 

Bull.  Soc.  Se.  nat.  Oueat  2'^  Série,  T.  II,  PL  XI 

12  3  4       5 


6      7         8       9 


13        1  1 


*  9  Ç  '^  f 


12     13     14    13       16      17       18 


Hl 


19      20      21        22      23       24 


4 


25        26         27       23 


29 


Clichés  Suhier.  Pholotypie  Sohicr  et  C 

Moll.  éoc.  de  la  Loirs-Inférisure 


PL.ANCHE:     XII 
(XVII) 


LEdENDE   DE   LA   PLANCHE  XII   (XVII) 


1. 
2-3. 

4-5. 

6. 

7. 

8-9. 

10. 


12. 

]:m4. 

l.K 

10. 

17-18. 

19. 

20. 

21. 

22-23. 

21-25. 

20-27. 

28. 

29. 


Strombocolumbus  Dumasi,  Cos.sm.,  gr.  2  fois  Bois-Gouët. 

SuESSiONiA  EUT^MATA,  Cossm . ,  grossï  3  fois  » 

SiPHONALiA  GOXiocoLPA,  Cossiii.,  grossi  3  fois  » 

Typhis  parisiexsis,  d'Orb.,  grossi  1  fois  12  » 

Murex  (Miiricopsis)  coislinexsis,  Cossm., 

grossi  2  fois 


Coislin. 
Bois-Gouët. 


30. 


31-32. 
.33-34 . 


Lampusia  (Sinipiiliim)  gouetensis,  Cossm., 

grossi  2  fois 
Lampusia  iSimpuliim)  ixterstriata,  Cossm., 

grossi  2  fois  ); 
Murex  (Miiricopsis)  auversiexsis,  Desli., 

grossi  2  fois  » 

Bexoistia  Dumasi,  [Cossm,],  grossi  2  fois  » 

Cerithium  rhaphidoides,  Cossm.,  grossi  2  fois  » 

BiTTiuM  Dumasi,  Cossm.,  grossi  2  fois  Coislin. 

Semivergatus  dissimilis,  Cossm.,  grossi  2  fois  » 
PoTAMiDES  DYSCRiTus,  Cossm.,  grand"  natur.       Bois-Gouët. 

Lacuxa  xaïicella,  Vass.,  grossi  3  fois  » 

LiTTORixA  PERiDESMiA,  Cossm.,  grossi  3  fois  » 

Mathildia  distixguexda,  de  Boury,  gr.  3  fois  » 

LiTTORiXA  coiSLiXEXSis,  Cossm.,  grossi  3  fois  Coislin. 
DuMASELLA  PRETiosA,  Cossm.,  gTossi  3  fois         Bois-Gouët. 

Carixaria  mirabilis,  Cossm.,  grand'  natur.  » 

Mathildia  gracilis,  de  Boury,  grossi  5  fois  » 
Lathyrus  (Pe/'/.sfer/zm)  difficilis,  Cossm., 

grossi  2  fois  » 

ScuTUM  {Prosculum),  crassiradiatum,  Cossm., 

grandi-  natur.         « 

CoLLOXiA  Pissarroi,  Cossm.,  grossi  3  fois  ■» 

BiTHiXELLA  Dumasi,  Cossm.,  grossi  3  fois  » 


3]Xcmoii 

Bull.  Sec.  Se.  nat.  0\ 

■c  De 

19St 

PI.   XVII 

2'  Série,  T.  Il,  PL  XII 

L  <, 

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2  3  4  5  6 


♦•♦♦♦♦ 

7  8  9  10  11  12 

13  14  15  16  17  18 

V    #    f     T    T 

19        20         21       22  23 

^29 

24      25      26       27        28 

m  m  ^  à 

30  31       32     33       34^ 


Clichés  Sohier.  l'hototypie  Sohier  et  C'' 

Moll.  éoc.  de  la  Loire-Inférieure 


MOLLUSQUES  ÉOCÉNIQUES 

DE    LA 

LOIRE- INFÉRIEURE 
Par  M.  COSSMANN 


Tome  2e 
1  )  E  U  X  I  K  M  K    F  A  S  C  ICI'  L  E 


GASTROPODES 

f S  ni  te  cl  fin  ' 


h'-n  présentant  à  nos  lecteurs  ce  cinquième  et  avant-dernier 
lascicule  de  notre  Monographie,  nous  avons  à  cœur  de 
remercier  la  Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest,  qui 
nous  permet,  par  ce  vigoureux  etîort,  d'entrevoir,  dans  un 
avenir  peu  éloigné,  l'aclièvemenl  de  la  partie  qui  nous 
concerne  spécialement,  celle  des  Mollusques  conchifères  et 
des  Mollusco'ides.  Pour  terminer  ensuite  l'histoire  de  cette 
l'aune,  d'autres  coUahorideuis  auront  à  se  charger  de  ce  qui 
concerne  les  Echinides  et  les  Animaux  inférieurs  (Bryozoaires, 
Zoophyles,  Foraminilères,  etc.). 

De  même  que  nous  l'avons  fait  à  la  fin  du  Tome  I'''",  nous 
complétons  ce  Tome  II  par  une  table  alphabétique  des  espèces 
qu'il  contient,  y  compris  le  supplément.  Une  table  analytique 
de  l'ensemble  des  Mollusques  sera  jointe  au  Tome  III,  qui 
traitera  des  Pélécypodes. 

Novembre  iOOi 

.\.UitL-s.  —  Bull.  Suc.  *c.  ii;il.  Oiiesl.,  '1'  ser.,  t.  U,  lasc.  I,  34  mais  11102. 


()  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —    2''   SÉR.,    T.    Il  [Ô6l 

AmpuUina  bathyglyphis  ',  nov.  sp.  PI.  I  (VI),  fig.  3-4. 

Test  épais  ;  taille  très  grande  ;  forme  globuleuse,  arrondie; 
spire  peu  allongée  ;  à  galbe  subconoïdal  ;  protoconque  obtuse; 
six  tours  convexes,  luisants,  dont  la  hauteur  libre  atteint  le 
tiers  de  la  largeur,  séparés  par  des  rainures  extrêmement 
profondes,  qui  les  disjoignent  complètement,  de  sorte  qu'ils 
se  recouvrent  sur  le  tiers  de  leur  hauteur  totale  ;  surface  lisse, 
quoique  finement  striée  par  les  accroissements,  et  colorée  par 
des  fascioles  spirales,  brunes.  Dernier  tour  supérieur  aux 
cinq  sixièmes  de  la  hauteur  totale,  ventru,  arrondi  à  la  base, 
qui  porte  un  limbe  vernissé,  assez  large,  peu  caréné  et  versant. 
Ouverture  égale  aux  cinq  huitièmes  de  la  hauteur  totale, 
semilunaire,  canaliculée  dans  l'angle  inférieur,  versante  à  la 
jonction  du  limbe  avec  le  contour  supérieur  ;  labre  presque 
vertical,  épaissi  à  l'intérieur,  légèrement  échancré  vis-à-vis  de 
la  gouttière,  avant  de  se  rattacher  au  bord  opposé  ;  columelle 
non  excavée,  portant  un  léger  renflement  antérieur  qui  limite 
la  région  versante  de  l'ouverture  ;  bord  columellaire  très  cal- 
leux, recouvrant  complètement  la  région  ombilicale  et  une 
partie  du  limbe  basai. 

DiM.  Hauteur  :  68  mill.  ;  largeur  :  53  mill.  ;  épaisseur  :  40  mill. 

R.D.  Cette  magnifique  espèce  s'écarte  absolument  de  tout  ce  que 
l'on  connaît  actuellement  dans  rÉocène  d'Europe,  ou  des  pays 
exotiques  ;  au  premier  abord,  ses  sutures  profondément  canali- 
culées,  son  ombilic  clos  par  la  callosité  columellaire,  son  large 
limbe  basai,  rappellent  le  Genre  Megatylotiis,  et  particulièrement 
M.  crassatiniis,  de  l'Oligocène  ;  mais,  en  examinant  de  plus  près  les 
caractères  de  A.  bathyglyphis,  on  constate  immédiatement  qu'il 
n'est  pas  possible  de  le  rapporter  au  Genre  Megatylotiis,  dont 
l'ouverture  est  très  oblique,  de  même  que  chez  Natica,  tandis  que 
notre  coquille  a  le  contour  supérieur  sinueux  comme  toutes  les 
Ampullines,  dont  elle  ne  diffère  d'ailleurs  que  par  ses  sutures 
profondément  rainurées.  Se  l'ai  aussi  rapprochée  de  Natica  Delbosi, 
de  l'Oligocène  de  Gaas,  qui  a  également  les  sutures  canaliculces  ;  mais 


t.   Ktymi)l()gie  :  paO-jç,  profond  ;  y/uyu-,  rainure. 


|57|  M.    COSSMAXN.  —   MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  7 

ce  dernier  est  un  Crommium,  sans  limbe  basai.  Je  ne  crois  pas  que 
le  seul  caractère  des  rainures  suturâtes  mérite  la  création  d'une 
nouvelle  section  ;  c'est  pourquoi  je  dénomme  cette  coquille  comme 
Ainpiillina  s.  s.  On  sait  d'ailleurs  que  ce  nom,  {{ui  a  été  contesté 
par  M.  Hari'is,  doit  être  conservé  pour  les  formes  éocéniques  du 
groupe  de  iV.  patiila,  tandis  que  le  denre  Ampullospira,  qu'il  a 
proposé  pour  le  remplacer,  doit  s'appliquer  aux  formes  secon- 
daires, improprement  nommées  Eiispira. 

Type  et  loc.  Coislin,  trois  échantillons.  Type  figuré.  (PI.  I  (VI), 
fig.  3-4),  coll.  du  Muséum  de  Nantes.  Coll.  Dumas. 

Ampullina  grossa,  [I)esli.|  PI.  I  (VI),  fig.  6. 

1888  -  A.  gvossa,  Cossm.  Catal.  Hoc,  III,  p.  177. 

R.D.  Les  échantillons  du  Hois-douët  ont  une  forme  un  peu 
moins  sphérique  que  ceux  de  Chéry-CJiartreuve,  dans  le  Bassin  de 
Paris  ;  ils  ressemblent  identicpiement  à  la  figure  24  de  la 
Planche  LXX,  dans  le  second  ouvrage  de  Deshayes.  Tous  les 
autres  caractères  sont,  d'ailleurs,  identiques  ;  forme  sinueuse  du 
labre,  qui  est  rétrocurrent  à  la  suture  ;  fente  ombilicale  médiocre, 
avec  un  limbe  très  efiacé  ;  tours  convexes,  à  peine  déprimés 
vers  la  suture  ;  flancs  beaucoup  moins  comprimés  que  ceux  de 
A.  Edwardsi,  qui  a  le  labre  bien  plus  vertical.  Je  suis  surpris  de  la 
rareté  de  cette  grosse  coquille  dans  le  gisement  du  Bois-Goiiët,  et 
surtout  de  l'absence  de  jeunes  individus,  à  moins  que  ceux-ci  ne 
soient  confondus  avec  ceux  des  espèces  suivantes,  dont  il  serait 
impossible  de  les  distinguer  ;  il  en  résulterait  que  l'espèce  n'atteint 
qu'à  l'âge  adulte  les  caractères  bien  tranchés  qui  la  caractérisent. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouèt  (PI.  I  (VI),  lig.  6),  coll.  Dumas  ; 
un  autre  gros  individu,  moins  intact,  coll.  Cossmann  ;  le  troisième 
échantillon,  d'une  taille  moitié  moindre,  coll.  Dumas. 

Ampullina  parisiensis,  |d'Orb.]  PI.  I  (VI),  fig.  7-8. 

1881  —  Xatica  depressa,  Vasseur.  Atlas,  pi.  VIII,  fig.  1-2. 
1888  —  A.  parisiensis,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  175. 

R.D.  L'erreur  commise  par  M.  Vasseur  paraît  évidente;  les 
figures  qu'il  donne  de  iV.  depressa  Lamk.  ressemblent  identiquement 


8  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'^   SKR.,    T.    II  |Ô8| 

à  celles  qui,  dans  le  premier  ouvrage  de  Deshayes  (PI.  XXI, 
fig.  11-12),  sont  dénommées  Natica  miitabilis,  c'est-à-dire  à  A.  pari- 
siensis  tj-^pique.  D'ailleurs,  les  échantillons  du  Bois-Gouët  sont 
absolument  pareils  à  ceux  que  je  possède  de  la  tranchée  de  Villiers  ; 
tandis  que  A.  depressa,  tel  que  Deshayes  l'a  interprété  dans  son 
premier  ouvrage  (PI.  XX,  fig.  12-13),  est  une  coquille  beaucou]) 
plus  grosse,  à  rampe  suturale  moins  accusée,  dont  l'ombilic  est 
complètement  clos,  dont  la  spire  est  plus  allongée,  et  dont  la 
suture  est  ascendante  au  dernier  tour. 

Plésiotype  et  loc.  Coislin  (PI.  I  (VI),  fig.  7-8),  coll.  Dumas.  — 
Bois-Gouët,  Muséum  de  Nantes,  coll.  Bourdot,  coll.  Bonnet. 

Ampullina  mutabilis,  [Sol]  PL  I  (VI),  fig.  10-11. 

1890  —  Catal.  Éoc,  T.  V,  Suppl.,  p.  53. 

R.D.  Ainsi  que  je  l'ai  précédemment  signalé,  cette  coquille  se 
distingue  d'A.  patiila,  par  sa  spire  plus  courte,  à  sutures  canali- 
culées  ;  le  test  est  plus  mince,  et  il  porte,  sur  le  dernier  tour,  des 
stries  d'accroissement  fasciculées.  L'espèce  est  assez  rare  dans  la 
Loire-Inlerieure,  et  elle  n'y  atteint  qu'une  taille  inférieure  à  la 
moyenne. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PL  I  (VI),  fig.  10-11),  coll. 
Cossniann. 

Ampullina  Vasseuri,  nov.  sp.  PL  I  (VI),  fig.  12-13. 

1881  —  Natica  Stiideri,  Vasseur.  Atlas,  PL  VllI,  fig.  23-25,  27-28 
(non  Quenstedt). 

Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme  sphéroïdale  ;  spire 
très  courte,  un  peu  étagée,  à  galbe  à  peu  près  conique  ;  pro- 
toconque obtuse,  paucispirée  ;  six  tours  convexes,  très  étroits, 
déprimés  par  une  rampe  spirale  à  la  suture,  portant  seule- 
ment des  stries  d'accroissement  obsolètes,  parfois  assez  régu- 
lières. Dernier  tour  supérieur  aux  quatre  cinquièmes  de  la 
longueur  totale,  arrondi,  à  peine  perforé  à  la  base  par  une 
fente  ombilicale,  de  laquelle  sort  un  limbe  étroit,  faiblement 
caréné,  qui  se  confond  rapidement  avec  le  contour  supérieur. 
Ouverture  grande,  semilunaire,  versante  et  sinueuse  en  avant, 


[591  M.    COSSMANN.   —    MOLLUSQUES    ÉOCÉMQUES  9 

canaliculée  dans  l'angle  inférieur;  labre  assez  mince,  recti- 
ligne,  un  peu  oblique,  non  sinueux  ;  columelle  peu  excavée, 
avec  un  bord  médiocrement  calleux,  appliqué  contre  la  fente 
ombilicale. 
Dm.  Hauteur:  20  niill.  ;  diamètre  :  17  mill. 

R.D.  J'ai  démontré,  dans  mon  Catalogue  de  l'Eocène  (T.  III, 
p.  175),  que  la  dénomination  Studeri  ne  pouvait,  à  aucun  titre,  être 
substituée  à  A.  parisiensis  d'Orb.  Indépendamment  de  ce  motif,  les 
individus  du  Bois-Gouct,  que  M.  Vasseur  a  désignés  sous  ce  nom, 
ne  ressemblent  pas  du  tout  à  l'espèce  parisienne  ;  ils  en  ditfèrent  par 
leur  rampe  moins  anguleuse  au-dessus  de  la  suture,  par  leur  limbe 
beaucoup  plus  étroit,  par  leur  ombilic  moins  ouvert,  surtout  dans 
le  jeune  âge,  où  il  est  généralement  clos.  Je  ne  trouve,  dans  le 
Bassin  de  Paris,  aucune  forme  qui  puisse  se  rapprocher  de  cette 
coquille  de  taille  inférieure  à  la  moyenne;  A.  abscondita  a  une 
rampe  beaucoup  plus  aplatie  au-dessus  de  la  suture;  A.  Forbesi, 
des  sables  de  Cuise,  a  la  spire  plus  allongée  que  l'espèce  nantaise, 
avec  un  bord  columellaire  plus  étalé,  un  limbe  tout  différent. 

Typi:  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  I  (VI),  fîg.  12-13),  coll.  Bourdot  ;  peu 
rare,  toutes  les  coll.  —  {>oislin,  la  (Uose,  coll.  Dumas. 

Ampullina  sigaretina  |Landv.|  PI.  I  (VI),  fig.  9. 

1888  —  Cat.  Éoc,  III,  p.  171. 

R.D.  Aussi  mince  qu'A,  muiabilis,  qui  se  trouve  aussi  dans  les 
mêmes  gisements,  celle  ci  s'en  distingue  par  son  ouverture  beau- 
coup plus  grande,  par  son  ombilic  à  peu  près  clos,  par  son  limbe 
plus  étroit,  formant  une  carène  qui  remonte  plus  en  avant  sur  le 
contour  supérieur.  Elle  est  en-core  plus  rare  et  généralement  dété- 
riorée à  cause  de  la  minceur  du  test.  La  spire  est  très  courte,  les 
sutures  sont  canaliculées,  et  les  stries  d'accroissement  forment, 
vers  ces  sutures,  des  faisceaux  très  obliques  et  assez  réguliers. 

Plésiotvpe  et  loc.  Bois-(iouët,  unique  (PI.  I  (VI),  fig.  9),  coll. 
Dumas.  —  La  Close,  unique.  Coll.  Dumas.  —  Coislin,  quelques 
petits  échantillons,  coll.  Dumas. 

Ampullina  namnetensis,  nov.  sp.  PI.  II  (VII),  fig.  7. 

Sous-Genre  Amauropsella.  Taille  petite;  forme  turbinée  ; 
spire  longue  ;  six  ou  sept  tours  convexes,   étroits,  dépourvus 


10  BULL.    SOC.    se.    \AT.    OUEST.  —   2^   SÉlî.,    T.    II  [60] 

de  rampe  à  la  suture,  lisses.  Dernier  tour  égal  aux  deux  tiers 
de  la  hauteur  totale,  subsphérique  ;  base  largement  perforée 
par  un  ombilic,  dans  lequel  s'enfonce  un  stylet  détaché  de  la 
lèvre  columellaire.  Ouverture  ovale,  avec  une  gouttière  angu- 
leuse en  arrière,  arrondie  et  peu  versante  en  avant  ;  labre 
presque  vertical  ;  columelle  excavée  ;  bord  columellaire 
entaillé  en  demi-cercle  au-dessus  de  l'ombilic,  muni  en  avant 
d'une  lèvre  saillante  qui  donne  naissance  au  stylet. 

DiM.  Hauteur  :  11  1/2  mill.  ;  diamètre  :  8  1/2  mill. 

R.D.  Cette  coquille  se  distingue  d'A.  siniiosa  et  d'A.  spirata,  par 
l'absence  complète  d'une  rampe  suturale,  par  ses  tours  convexes, 
non  anguleux  ;  sa  spire  est  plus  allongée,  et  son  ouverture  est  plus 
petite.  Les  jeunes  individus,  dont  la  lèvre  n'est  pas  complètement 
formée,  se  distinguent  difficilement  d'A.  Vasseuri. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct  (PI.  Il  (VU),  tig.  7),  coll.  Dumas;  rare  à 
rètat  adulte. 

Ampullospira  acuminata,  (Lanik.)  FI.  II  (VII),  lig.  8. 

1888  —  Ampullina  acuminata,  Cossm.  Cat.  Eoc,  III,  p.  179. 

Obs.  Je  ne  connais,  du  gisement  de  Coislin,  que  la  pointe  de  cette 
intéressante  coquille  ;  il  est  à  souhaiter  que  de  nouvelles  recherches 
fassent  découvrir  des  échantillons  plus  adultes  ;  car,  à  cet  Age, 
l'assimilation  est  nécessairement  très  incertaine.  On  sait  cpie 
M.  Geo.  Harris  (Australasian)  a  proposé  de  remplacer  Eiispira  par 
la  dénomination  Ampullospira  ;  j'adopte  cette  rectification,  en 
excluant  toutefois  de  ce  Genre  les  véritables  Ampullina  de  Lamarck, 
dont  le  changement  de  nom  n'est  pas  justifié,  et  qui  se  distinguent 
génériquement  par  leur  limbe  basai. 

Plësiotype  et  loc.  Coislin  (PI.  II  (VII),  fig.  8),  coll.  Dumas; 
Muséum  de  Nantes. 

Cepatia  cepacaea,  |Lamk.]  PI.  II  (VII),  fig.  13-14. 

1881  —  Nalica  ccpacœa,  Vass.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  3-6. 
1888  -  Cossm.  Cat.  Eoc,  III,  p.  168. 

R.D.  En  comparant  attentivement  les  échantillons  du  Bois- 
Gouct  aux  indiviihis  du  niénic  àgc,  i)rovcnanl  du  Calcaire  grossier 


[61]  M.    COSSMAXX.  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  11 

parisien,  je  ne  trouve  d'autre  difTérence  qu'une  saillie  un  peu 
moindre  de  la  spire  chez  les  premiers  ;  encore  existe-t-il  des 
iV.  cepacœa,  de  Damery,  dont  les  tours  sont  plus  déprimés  que  chez 
les  coquilles  des  autres  gisements.  Il  n'y  a  donc  pas  lieu  d'ériger 
même  une  variété  distincte  pour  les  individus  de  la  Loire-Inférieure. 
La  même  espèce  se  retrouve  identiquement  dans  le  Cotentin,  aussi 
bien  que  dans  les  environs  de  Vérone  ;  son  aire  géographique  est 
donc  très  étendue. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouct,  peu  commune  (PI.  II  (VII), 
fig.  13-14),  coll.  Dumas. 

Natica  microglossa,  Desh.  PI.  I  (VI),  fig.  2. 

lcS81  —  .V.  epiglotliijta,  Vass.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  7-10. 
1888  —  N.  microglossa,  Cossm.  Cat.  Eoc,  III,  p.  1G3. 

R.D.  C'est  bien  à  cette  espèce  et  non  à  A",  epiglollina,  qu'il  faut 
rapporter  les  échantillons  du  Bois-Gouét  :  M.  Vasseur  n'a  figuré  que 
de  jeunes  individus,  et  l'on  sait  que,  dans  ce  groupe  difficile,  il 
n'est  possible  d'arriver  à  une  détermination  sûre  qu'en  se  servant 
de  coquilles  adultes.  A^.  microglossa  diffère  complètement  de  l'autre 
espèce,  par  sa  forme  moins  régulièrement  conoïdc  et  par  ses  tours 
convexes,  dont  le  profil  ne  se  confond  pas  exactement  avec  le 
galbe  de  la  coquille,  comme  cela  a  lieu,  au  contraire,  chez  A^. 
cpiglotlina  ;  en  outre,  le  funicule  ne  remplit  pas  autant  la  cavité 
ombilicale  et  l'ouverture  est  plus  petite,  par  rapport  à  la  spire. 

Plésiotypk  et  loc.  Bois-Gouët,  peu  rare  (PI.  I  (VI),  fig.  2), 
coll.  Dumas.  —  Coislin,  coll.  Dumas. 

Natica  synaptoglossa  ' ,  nov.  sp.  PI.  Il  (VIlj,  fig.  1-2. 

Taille  très  petite  ;  forme  globuleuse  ;  spire  très  courte  ; 
protoconque  obtuse,  sans  saillie  ;  trois  tours  à  peine  convexes, 
déprimés  en  arrière,  séparés  par  des  sutures  linéaires,  et 
généralement  ornés  de  quelques  stries  spirales  au-dessus  de 
la  suture;  dernier  tour  formant  presque   toute  la,  coquille. 


\.  Étymologie  :  Twarrro,-,  joint  ;  y/'.jttîz,  funicule. 


12  HULL.    SOC.    se.  "XAT.    OL'KST.  —    2''    SHli..    T.    II  |62| 

arrondi  et  presque  déprimé  à  la  hase  qui  est  largement  ombi- 
liquée.  Ouverture  grande,  semilunaire,  canaliculée  dans 
l'angle  inférieur,  non  versante  en  avant;  labre  oblique  et 
légèrement  sinueux;  columelle  peu  arquée  ;  bord  columellaire 
très  calleux  en  arrière,  complètement  conjoint  avec  la  lèvre 
qui  reçoit  le  funicule  ;  ce  dernier  est  peu  saillant,  limité  en 
avant  par  une  rainure  assez  profonde. 

Di.M.  Ilauleur  :  ô  mill.  ;  (lianiètre  :  4  niill. 

R.l^.  Cette  petite  coquille  ne  peut  se  confondre  avec  les  jeunes 
individus  de  iV.  labellata,  attendu  (pi'on  distingue  très  nettement 
son  funicule  à  l'intérieur  de  rombilic,  limité  par  une  rainure  bien 
visible  ;  seulement,  au  lieu  d'aboutir  au  milieu  à  une  lèvre  bien 
découpée,  comme  chez  X.  microglossa,  ou  chez  A'.  epifjlolUnoidcs, 
il  se  termine  par  une  callosité  tout  à  fait  confondue  avec  celle  du 
bord  columellaire,  ce  qui  donne  à  la  coquille  un  taux  aspect  de 
ressemblance  avec  la  Section  Xdlicimt.  D'ailleurs,  les  stries 
spirales  qui  surmontent  les  sutures,  contribuent  encore  à  carac- 
tériser cette  espèce,  que  je  ne  puis  comparer  cpi'à  A^  obliqiuila  ; 
mais  ce  dernier  dilfère  par  sa  spire  longue  ci  conoïdalc,  par  sa 
suture  ascendante  sur  le  dernier  tour. 

Type  et  i.oc.  Coislin,  peu  rare  (1*1.  11  (\lli,  lig.  1-2),  coll.  Dumas. 
—  Bois-Goucl,  coll.  Bonnet. 


Natica  stenoglossa',  nov.  sp.  PI.  1  (Vli,  lig.  14-15. 

Taille  petite;  forme  globuleuse,  presque  aussi  large  que 
haute  ;  spire  très  courte,  à  galbe  conoïdal  ;  protoconque 
obtuse,  à  nucléus  sans  saillie;  trois  tours  convexes,  lisses, 
croissant  rapidement,  séparés  par  des  sutures  profondes  et 
rainurées.  Dernier  tour  grand,  arrondi,  à  base  perforée  par 
un  entonnoir  assez  largement  évasé,  quoique  roml)ilic  soit 
médiocrement  ouvert  ;  funicule  antérieur,  très  peu  saillant, 
quasi  écrasé  contre  la  paroi  columellaire,  séparé  en  avant 
par   une   rainure   obsolète.    Ouverture  grande,   semilunaire. 


i.  i;tA 


|63|  M.    COSSMAXX.  —    MOLLUSQUES    ÉOCKNIQUES  13 

avec  une  très  faible  goutUère  postérieure  ;  labre  oblique,  à 
peine  sinueux  ;  columelle  recliligne,  avec  la  trace  bien  marquée 
de  l'application  de  l'opercule  ;  bord  columellaire  calleux  et  un 
peu  étalé  en  arrière,  non  échancré  sous  le  funicule,  dont  la 
callosité  est  anguleusement  repliée,  de  sorte  que  le  bord 
antérieur  s'en  détacbe  visiblement. 

Dm.  Hauteur  :  U  mill.  ;  diamètre  :  (S  1  2  niill. 

I{.I).  Otto  peliic  coquille  ne  peut  se  coiirondic  ni  avec  .V.  si/nd})- 
toglossa  qui  a  le  funicule  |)ostérieur,  et  des  stries  spirales,  ni 
avec  X.  obliqimta  (jui  a  la  spire  plus  saillante,  la  callosité  bien 
plus  largement  étalée  et  remplissant  presque  l'ombilic  ;  chez 
lY.  stenoglossa,  au  contraire,  non  seulement  la  callosité  à  laquelle 
aboutit  le  funicule  est  étroite  et  peu  développée,  mais  en  outre, 
elle  est  repliée  sur  elle-même  et  distinctement  isolée  de  la  partie 
antérieure  du  bord  columellaire. 

Type  et  loc.  Coislin,  deux  individus  (IH.  I  (VI),  lig.  U-l,')), 
Muséum  de  Nantes. 

Natica  epiglottinoides,  |)esh.  FI.  H  (Vil),  lig.  18-19. 

18S1  -  .V.  cpij/lollinoidcs,  Vass.  Allas,  Pi.  Vlll,  fig.  11-14. 
1888  ^  Cossm.  Cat.  l':oc.,  III,  p.  Kiô. 

R.D.  (k'Ue  espèce  se  distingue  aisément  de  X.  microylossa,  par 
sa  spire  plus  saillante,  et  surtout  pour  le  double  feston  que  décrit 
le  contour  du  bord  columellaire,  l'un  pour  le  funicule,  l'autre  en 
arrière  plus  petit  et  appliciuésur  la  base.  Les  échantillons  du  Bois- 
Gouct  présentent  bien  ce  caractère,  de  sorte  qu'ils  comblent  la 
lacune  qui  paraissait  exister,  pour  cette  espèce,  entre  l'apparition 
dans  rÉocène  inférieur,  et  l'extinction  dans  rÉocène  supérieur. 
La  convexité  des  tours  de  spire  est  accentuée  par  la  petite  rampe 
déclive  qui  surmonte  la  suture  ;  enfin,  l'ouverture  est  à  [)eine  supé- 
rieure à  deux  fois  la  hauteur  de  la  spire. 

Pllsiotvpe  et  i.oc.  Pois-Crouet,  assez  répandue  (l'I.  II  (VII), 
fig.  18-19),  ma  coll. 

Natica  perforata,  Desh.  PI.  IL  (VII),  fig.  ô-G. 

18S8  —  X.  pcrforala,  Cossm.  Catal.  Koc,  III,  p.  165. 
H.i).  (".elle  e      uilie  a  dû  être  généralement  eonroiuhie,  au  Bois- 


14  liULL.    SOC.    se.    \AT.    OUEST.  —   2"   SKR.,    T.    II  (64] 

Gouct,  avec  la  précédente;  cependant,  elle  a  la  spire  plus  courte, 
le  galbe  plus  globuleux,  le  funicule  bien  plus  réduit,  presque  rudi- 
mentaire  chez  certains  individus.  Elle  se  distingue  aussi  de  A\ 
microglossa  par  sa  forme  plus  large  et  moins  haute,  par  son 
ombilic  plus  ouvert,  creusé  par  des  rainures  encadrant  le  funicule. 
Enlin,  sa  taille  est  généralement  moindre. 

Plésioïvpe  et  Loc.  Bois-douct,  rare  (PI.  II  (VII),  llg.  5-6),  coll. 
Bourdot  ;  coll.  Bonnet. 

Natica  obliquata,  Desh.  PI.  I  fVI),  fig.  1  et  5. 

18S8  —  X.  obliquata,  Cossm.  Cat.  Eoc,  III,  p.  164. 

R.D.  Un  seul  petit  individu  de  cette  espèce  m'a  été  communiqué 
par  M.  Bourdot,  qui  a  bien  distingué  le  caractère  critique  auquel 
on  la  reconnaît:  jonction  du  funicule  avec  le  bord  columellaire  ; 
comme  elle  n'atteint  pas  une  grande  taille,  il  est  possible  qu'elle 
ait  été  confondue  avec  de  jeunes  individus  des  autres  espèces,  et 
notamment  avec  N.  epiglottinoides,  dont  elle  se  rapproche  par  sa 
spire  assez  saillante,  à  tours  convexes  ;  une  rainure  circulaire 
isole  bien  le  funicule  fians  l'ombilic,  qui  n'est  i)as  très  largement 
ouvert. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouct,  unique  (PI.  I  (VI),  fig.  1  et  5), 
coll.  Bourdot. 

Natica  venusta,  Desh.  PI.  II  (VII),  fig.  3-4. 

l.S,Sl  -  Xalica  labellata,  Vass.  ex  parte.  Atlas,  PI.  Vllî,  fig.  20-22  .so/. 
1X88  —  X.  venusta,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  169. 

R.D.  Cette  espèce  est  caractérisée  par  son  ombilic  à  demi  clos 
par  une  épaisse  callosité  columellaire,  qui  est  unie  et  dépourvue 
de  la  lèvre  détachée,  par  la([uelle  on  distingue  X.  labellata  ;  en  outré, 
le  test  est  plus  épais  et  le  labre  est  un  peu  plus  obliquement 
incliné.  Aussi,  on  ne  s'explique  pas  comment  M.  Vasseur  a  pu, 
dans  son  Atlas,  figurer  les  deux  espèces  sous  l'unique  nom  labellata, 
qui  ne  doit  s'appliquer  qu'aux  figures  15  à  19.  Dans  le  gisement  du 
Bois-(iouët,  le  plus  grand  nombre  des  échantillons  appartient 
d'ailleurs  à  X.  venusta  :  leur  identité  avec  les  individus  du  Calcaire 
grossier  de  Grignon  me  paraît  évidente.  Section  Xatieina. 

Plésotvpe  et  LOC.  Bois-Gouët,  commune  (PL  II  (VII),  fig.  3-4) 
ma  coll.  —  Coislin,  coll.  Dumas. 


[65]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    KOCKNIQUES  15 

Natica  labellata,  Lamk.  PI.  Il  (Vil),  fig.  lô-lG. 

1881  —  xV.  labellata,  Vass.  Allas,  PL  VIII,  lig.  15-19. 

1888  -  Cossni.  Cat.  Éoc,  III,  p.  170. 

R.D.  La  petite  dépression  entaillée  dans  le  bord  columellaire,  et 
qui  sépare  la  lèvre  renversée  au-dessus  de  l'ombilic,  de  la  partie 
appliquée  sur  la  base,  n'est  pas  toujours  très  visible  ;  on  la 
distingue  néanmoins  dans  la  plupart  des  échantillons,  qui  sont, 
en  outre,  caractérisés  par  leur  test  mince,  par  leur  entonnoir 
ombilical  largement  ouvert,  à  peine  rétréci  en  arrière  par  la  lèvre 
columellaire,  par  leur  spire  courte,  à  tours  convexes,  séparés  par 
des  sutures  linéaires,  ({u'accompagne  en-dessus  une  strie  spirale  et 
très  obsolète.  Le  labre  fait  un  angle  d'environ  35"  avec  l'axe  ver- 
tical de  la  coquille.  Section  Naticina. 

Plésiotypk  et  loc.  Hois-Gouët,  assez  répandue  (PL  II  (VII), 
lig.  15-l(i),  coll.  Hourdot.  —  (-oislin,  coll.  Dunuis,  Muséum  de 
Nantes. 

Natica  lineolata,  Desh.  PL  11  (VIL,  iig.  12. 

1888  —  X.  lincolala,  Cossm.  Cat.  Koc,  IIl,  p.  Hi". 

R.I).  L'échantillon  du  Bois-Gouèt  que  je  lais  ligurer  est,  en  tous 
points,  identique  à  celui  que  je  possède  de  Beauchamp  :  c'est  le 
même  galbe  conoïde  et  assez  élevé,  les"  tours  convexes  en  avant, 
déprimés  au-dessus  de  la  suture;  toutefois,  la  callosité  columel- 
laire remplit  moins  complètement  l'ombilic,  elle  paraît  moins 
épaisse  et  plus  transversalement  tranchée  en  avant,  je  ne  crois  pas 
que  cette  petite  diOerence  puisse  motiver  la  séparation  d'une 
espèce,  ni  même  d'une  variété  ;  d'autant  moins  que  les  échantillons 
deCoislin  ne  sont  pas  absolument  identicpics  à  celui  (hi  lîois-Gouét. 
Section  Xcvcrita. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouct,  uniciue  (PL  II  (VII)  fig.  12),  coll. 
Bourdot.  —  Coislin,  trois  individus,  coll.  Dumas. 

Natica  arenularia,  Vasseur.  PL  II  (VII).  fig.  9-11. 

1881     -  .V.  arenularia,  Vass.  Atlas,  PL  VIII,  fig.  33-35. 
1888  -  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  106,  PL  VH,  fig.  34-35. 

Obsekv.  Ln  comj)arant  attentivement  les  indivi(his  du  Bassin  de 


16  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OÎIEST.  —    2'"   SKR.,    T.    II  (66] 

Paris  à  ceux  de  la  Loire-Inférieure,  on  remarque  de  légères  diffé- 
rences :  d'abord  la  spire  de  ces  derniers  est  un  peu  plus  longue; 
ensuite  les  stries  serrées  el  spirales,  que  porte  leur  surface,  sont 
plus  visibles  au-dessus  de  la  suture  rainurée,  sur  une  sorte  de 
rampe  obsolète  qui  borde  cette  suture  ;  j'ai  même  un  individu  du 
Bois-(iouct,  chez  lequel  celte  rampe  est  limitée  par  une  rainure 
spirale,  qui  se  transforme,  sur  le  dernier  tour,  en  une  carène 
émoussée,  correspondant  à  une  sinuosité  très  marquée  des  stries 
d'accroissement  ;  toutefois,  je  ne  sépare  pas  cet  individu  qui 
paraît  être  le  résultat  d'une  difformité  accidentelle.  En  définitive, 
malgré  ces  petites  diftérences,  je  persiste  à  penser  que  les  échan- 
tillons des  deux  Bassins  appartiennent  bien  à  la  même  espèce.  Le 
labre  est  mince,  très  oblicpiemenl  incliné,  sauf  vers  la  suture  à 
laquelle  il  aboutit  presque  orthogonalement. 

Les  échantillons  des  environs  de  Nantes  se  partagent  en  deux 
groupes  :  ceux,  très  rares,  dont  le  sillon  circa-ombilical  est  bien 
visible,  et  ceux,  beaucoup  plus, fréquents,  chez  lesquels  ce  sillon 
s'efface  à  peu  près  totalement,  de  sorte  qu'on  ne  reconnaît  le  Sous- 
(lenre  Amaiiropsina,  qu'aux  stries  spirales  de  la  surface  ;  la  même 
oblitération  du  sillon  se  |)roduit,  d'ailleurs,  chez  les  individus 
parisiens,  et  je  l'avais  signalée  dans  la  description.  Quoiqu'il  en 
soit,  ainsi  qu'on  peut  s'en  rendre  compte  en  examinant  l'ombilic  de 
X.  Boiitillieri,  qui  est  le  représentant  très  adulte  de  X.  caiialiculata 
(espèce  type  d'Amaiiropsina),  il  existe,  dans  l'ombilic,  un  funicule, 
limité  en  arrière  par  un  faisceau  de  stries  spirales,  et  en  avant  par 
un  sillon  assez  profond,  souvent  accentué  par  une  sorte  de  carène  ; 
ce  funicule  s'aplatit  déjà  beaucoup  chez  X.  canaliciilatn,  puis  il 
disparaît  à  peu  près  complètement  chez  X.  areinilaria,  où  il  n'est 
plus  indicpiè  que  par  le  sillon  antérieur;  enfin,  ce  sillon  lui-même 
s'efface,  de  sorte  que  les  coquilles  à  lame  columellaire  assez  mince 
ne  ressemblent  guère  aux  Xalica  funiculés.  Cependant  on  voit, 
par  ce  qui  précède,  (ju'il  y  a  une  transition  graduelle  entre  les 
deux  formes,  de  même  qu'entre  Xatica  et  Xaticina  ;  il  en  résulte 
que  Aimuiropsina  ne  peut  être  séparé  de  Xatica  que  comme  un 
Sous-Genre  distinct. 

X.  arenularia  ne  se  trouve,  jusqu'à  présent,  représenté  que  dans 
le  gisement  du  Bois-Gouët,  et  n'a  pas  encore  été  signalé  dans  le 
Bassin  de  Campbon  ;  le  fait  est  d'autant  plus  remarquable  qu'il 
s'agit  d'une  espèce  ([ui  se  retrouve  dans  le  Calcaire  grossier  supé- 
rieur des  environs  de  Paris,  et  aussi  dans  le  (>olentin. 


[67J  M.    COSSMAXX.  —   M0LLUSQUP:S    ÉOCKNiyUES  17 

NÉOTYPES  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  II  (VII),  lig.  9-11),  coll.  Dumas 
et  Bourdot. 

Sigaretus  clathratus,  [Gmelin|  PI.  II  (VII),  (ig.  23-24. 

1888  —  S.  ciathralns,  Cossm.  Cal.  Éoc.  III,  p.  172. 

R.I).  Cette  espèce  n'est  représentée,  au  Bois-Gouët,  que  i)ar 
deux  petits  échantillons  très  fragiles,  qui  ne  me  paraissent  pas 
différer  de  ceux  du  Bassin  de  Paris.  De  fines  stries  onduleuses 
couvrent  toute  leur  surface  ;  mais  ce  n'est  qu'à  une  taille  plus 
grande  que  ces  stries  se  transforment  en  filets  serrés,  déçusses  par 
les  accroissements.  La  lame  columellaire  se  réfléchit  sur  l'ombilic, 
et  est  séparée  de  la  région  pariétale  par  une  dépression  bien 
marquée.  La  protoconque  est  lisse,  planorbiforme,  à  nucléus  un 
peu  rétus. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouël,  deux  échantillons  (PI.  Il  (\'II), 
fig.  2:5-24),  coll.  Bourdot  et  Dumas. 

Vanikoro  Bourdoti,  nov.  sp.  PI.  II  (VII),  fig.  25. 

Taille  minuscule  ;  forme  sigarétoïde;  spire  un  peu  allongée, 
poinlue  au  sommet  ;  quatre  tours  convexes,  régulièrement 
sillonnés;  dernier  tour  très  grand,  à  base  arrondie,  largement 
ombiliquée,  avec  un  angle  obtus  autour  de  la  cavité  ombi- 
licale. Ouverture  auriforme  ;  non  versante  en  avant  ;  labre 
mince,  oblique,  peu  sinueux  ;  bord  columellaire  très  mince, 
entaillé  par  une  dépression  au  point  où  il  se  détache  de  la 
base. 

Dm.  Hauteur  :  2  12  mill.  ;  diamètre:  2  mill. 

R.D.  J'ai  hésité  à  rapporter  cette  petite  coquille  au  G.  Vanilcoro 
(=  Xarica),  à  cause  de  sa  forme  sigarétoïde  ;  pourtant  elle  .a  la 
spire  plus  pointue  que  les  Sigaretus,  qui  ont  la  protoconque  pla- 
norbulaire  j  en  outre,  son  ombilic  est  circonscrit  par  un  angle 
qu'on  observe  identiquement  chez  V.  aciita,  espèce  vivante  ; 
d'ailleurs,  le  tj^pe  de  Vanikoro  (V.  cancellata)  possède  aussi  cet 
angle  circa-ombilical.  J'ai  rétabli  le  nom  Vanikoro  qui  est  antérieur 
à  Narica,  et  qu'on  n'a  pas  le  droit  de  rejeter  sous  le  prétexte  que 
c'est  une  démonstration  barbare. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  II  (VII),  fig.  25),  coll. 
Bourdot. 


18  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2«    SÉH.,    T.    II  |H8l 

Lacunaria  Isevigata,  nov.  sp.  PI.  II  (VII),  fig.  17. 

Taille  très  petite;  forme  globuleuse,  naticoïde  ;  spire  assez 
courte,  à  galbe  extraconique  ;  protoconque  styliforme,  poly- 
gyrée,  à  nucléus  globuleux  et  dévié  ;  quatre  tours  convexes, 
lisses,  non  brillants,  séparés  par  des  sutures  linéaires  ;  dernier 
tour  très  grand,  subsphérique,  à  base  arrondie,  séparée  par 
une  carène  de  la  fente  ombilicale  qui  est  assez  étroite. 
Ouverture  égale  aux  sept  dixièmes  de  la  hauteur  totale, 
semilunaire,  un  peu  versante  au  point  où  aboutit  la  carène 
circa-ombilicale  ;  labre  mince,  excavé,  oblique,  antécurrent 
vers  la  suture  ;  columelle  lisse,  presque  rectiligne  ;  bord 
columellaire  assez  large,  mince  sur  la  base,  plus  calleux  au 
milieu,  et  surtout  sur  la  région  versante  du  contour  antérieur. 

Dm.  Hauteur  :  3  1/4  mill.  ;  diamètre  :  2  3/4  mill. 

R.D.  Cette  petite  coquille  a  une  réelle  analogie  avec  L.  macros- 
toma,  du  Calcaire  grossier  de  Chaussy  ;  toutefois  on  l'en  distingue 
par  sa  spire  plus  courte,  par  son  ouverture  plus  grande,  par  son 
ombilic  moins  clos,  par  l'absence  de  varices  lamelleuses.  Si  on  la 
compare  à  L.  turgida,  on  trouve  qu'elle  s'en  écarte  bien  davantage 
par  sa  forme  plus  globuleuse  et  par  sa  surface  lisse. 

L'analogie  du  G.  Lacunaria  avec  Vanikoro  est  incontestable  ; 
c'est  pourquoi,  j'ai  rapproché  la  diagnose  de  cette  espèce  de  celle 
de  Vanikoro  Bourdoti  ;  mais,  d'autre  part,  Lacunaria  se  rattache 
aussi  à  Micreschara,  surtout  par  sa  protoconque  styliforme.  Tout 
ce  groupe  de  coquilles  est  à  classer  entre  les  Xaticidx  et  les 
Adeorbiidic. 

Type  et  loc.  Bois  Gouet,  unique  (PL  II  (VII),  fig.  17),  coll.  Dumas. 


Adeorbis  tenuistriatus,  Desh.  PL  II  (VII),  fig.  29-30. 

1888  —  A.  tenuistriatus,  Cossm.  Cat.  I^oc,  III,  p.  158  (ex  parte}. 

R.D.  En  comparant  attentivement  les  échantillons  du  Bois- 
Gouët  aux  excellentes  figures  du  second  ouvrage  de  Deshayes,  je 
conclus  qu'ils  appartiennent  bien  à  la  forme  du  Calcaire  grossier, 
dénommée  A.  tenuistriatus,  tandis  que  les  individus  des  sables 
moyens  doivent  conserver  le  nom  A.  mitis  Desh.  ;  la  réunion,  que 


[69J  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCKNIQUES  19 

j'avais  proposée,  de  ces  deux  espèces,  n'est  pas  justifiée  :  il  y  a  de 
réelles  différences,  non  seulement  à  cause  de  l'existence  d'une 
double  carène,  souvent  oblitérée,  à  la  périphérie  des  échantillons 
bartoniens,  tandis  que  les  individus  du  Calcaire  grossier  et  du 
Bassin  de  Nantes  sont  régulièrement  et  invariablement  arrondis  ; 
mais  encore  l'ombilic  est  beaucoup  moins  largement  ouvert  chez 
A.  tenuistriatiis  que  chez  A.  niitis  qui  paraît  dépourvu  de  la  petite 
côte  circa-ombilicale  dont  on  constate  l'existence  ou  la  trace  chez 
les  Adeorbis  du  Bois-Gouët.  Leur  surface  est  d'ailleurs  finement 
striée,  et  leurs  sutures  sont  bordées  d'une  légère  dépression. 
L'ouverture  est  médiocrement  découverte,  et  le  bord  columellaire, 
un  peu  calleux,  porte  une  saillie  imperceptible  vis-à-vis  du  jjoint 
de  jonction  de  la  côte  circa-ombilicale. 

Plésiotyfe  et  loc.  Bois-Gouët,  peu  commune  (PI.  II  (VII), 
fig.  29-30),  coll.  Bourdol.  —  Coislin,  deux  individus,  coll.  Dumas. 

Adeorbis  bicarinatus  |Lamk.|  PL  II  (VII),  fig.  31-32. 

1888  —  .1.  bicariiKtliis,  (^ossm.  (>at.  Eoc,  III,  p.  159. 

R.D.  Les  trois  individus  de  Coislin,  qui  m'ont  été  communiqués, 
ressemblent  complètement  à  ceux  des  gisements  du  Calcaire 
grossier  des  environs  de  Paris,  qui  représentent  la  l'orme  typique, 
décrite  par  Lamarck  :  la  spire  très  déprimée,  avec  une  minuscule 
protoconque  lisse,  comporte  trois  tours  légèrement  convexes, 
déprimés  contre  la  suture,  et  ornés  de  six  cordons  carénés,  avec 
deux  cordonnets  plus  fins  et  plus  serrés  sur  la  rampe  suturale.  A 
la  périphérie  du  dernier  tour,  se  dresse  l'unique  carène  lamelleuse 
qui  justifie  mal  la  dénomination  choisie  pour  cette  espèce,  à  moins 
que  l'on  ne  compte  pour  une  seconde  carène  le  troisième  cor- 
donnet circonscrivant  la  base  aplatie,  sur  laquelle  on  ne  distingue 
que  des  filets  concentriques,  beaucoup  plus  obsolètes.  L'ombilic 
est  très  largement  ouvert,  et  l'ouverture  est  assez  profondément 
échancrée  sur  le  bord  columellaire,  à  sa  jonction  avec  la  base. 

Plksiotvpe  et  loc.  Coislin  (PI.  II  (VII),  fig.  31-32),  coll.  Dumas. 

Adeorbis  similis,  Desh.  PI.  II  (VII),  fig.  26-28. 

1888  —  A.  similis,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  159. 

R.D.  Cette  espèce,  qui  se  distingue  par  sa  forme  très  aplatie  et 
par  son  ombilic  médiocre,  n"a  pas  toujours,  même  à  Hérouval,  les 


20  BULL.    SOC.    se.    \AT.    OUEST.   —    2''    SKR.,    T.    II  |70] 

ciirènes  périphériques  plus  écartées  que  les  cordons  de  la  base  et 
que  ceux  des  tours  de  spire.  Les  individus  du  Bois-Gouët  appar- 
tiennent précisément  à  la  variété  dont  les  cordons  spiraux  sont 
plus  régulièrement  serrés  ;  la  dépression  qui  borde  leurs  sutures 
est  aussi  moins  marquée.  Cependant  je  ne  crois  pas  qu'il  soit 
possible  de  les  séparer  d'A.  similis  qui  est  très  variable;  ils 
ditrérenl  d'ailleurs  (VA.  inlermediiis  par  leur  spire  ])lus  aplatie,  par 
leur  ombilic  plus  petit,  par  leurs  cordons  plus  serrés. 

Plésiotype  et  loc.   Bois-Gouèt,  très  rare  (PI.  II  (VII),  fig.  2(i-2<S), 
coll.  Bourdot  ;  coll.  Cossmann  et  Bonnet. 


Adeorbis  namnetensis,  Vasseur.  PI.  II  (VII),  fig.  20-22. 

Taille  très  petite  ;  Ibrme  circulaire,  déprimée  ;  spire  non 
saillante;  protoconque  lisse,  planorbulaire,  composée  de  trois 
tours  ;  les  suivants  ornés  de  cinq  carènes  spirales,  avec  une 
rampe  excavée  contre  la  suture.  Dernier  tour  arrondi  du  côté 
de  la  spire  et  orné  comme  elle,  caréné  à  la  périphérie  de  la 
base,  qui  est  plate  et  brillante,  obtusément  ornée  de  filets 
concentriques,  plus  saillants  à  mesure  qu'ils  se  rapprochent 
de  la  cavité  ombilicale,  laquelle  est  grande,  à  parois  arrondies. 
Ouverture  très  découverte,  subquadrangulaire,  anguleuse  à  la 
périphérie,  avec  une  gouttière  postérieure,  évasée  et  calleuse. 

DiM.  Diamètre  :  4  mill.  ;  épaisseur  :  1  1/2  mill. 

R.D.  (^ette  petite  coquille  se  distingue  iVA.  rota,  d'Hérouval,  par 
ses  carènes  plus  serrées  à  la  périphérie  du  dernier  tour,  par  son 
ombilic  orné  ;  on  ne  peut  la  confondre  avec  A.  propiiujiuis  qui  a 
deux  carènes  périphériques,  ni  avec  A.  quinquec inclus,  qui  a  un 
angle  saillant  sur  les  tours  de  la  spire.  J'ai  repris  exceptionnelle- 
ment le  nom  donné  par  M.  Vasseur,  dans  les  listes  dp  fossiles  qui 
accompagnent  son  étude  géologique,  parce  qu'il  ne  peut  y  avoir 
d'hésitation,  cet  Adeorbis  étant  le  seul  nouveau  qui  se  trouve  à  la 
fois  dans  les  deux  Bassins  de  SafTré  et  de  Campbon. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  assez  commun  (PI.  II  (VII),  Ilg.  20-22), 
coll.  ('ossmann.  —  Coislin,  commun,  coll.  Dumas. 


|71|  M.    COSSMANX.  —    MOLLUSQUES    KOCKNIQUES  21 

Adeorbis  Bourdoti,  iwv.  sp.  PL  III  (VIII),  fig.  4-6. 

Taille  très  petite;  forme  discoïde,  déprimée;  spire  non 
saillante;  protoconque  lisse,  planorbulaire,  composée  de  trois 
tours;  les  suivants,  convexes  en  avant,  excavés  en  arrière  par 
une  rampe  spirale  qui  borde  la  suture  et  qui  est  ornée  de 
stries  serrées,  tandis  que  la  région  convexe  porte  trois  ou 
quatre  cordonnets  plus  écartés.  Dernier  tour  égal  au  tiers  du 
diamètre,  orné  comme  la  spire  en  dessous,  portant  en  outre 
trois  carènes  périphériques,  peu  saillantes;  base  convexe, 
avec  un  large  entonnoir  ombilical,  portant  un  fdet  émoussé 
dans  les  intervalles  des  angles  concentriques;  paroi  déclive 
de  l'ombilic  finement  striée.  Ouverture  à  péristome  épaissi 
et  réfléchi,  ovale,  avec  une  petite  goullière  dans  l'angle  posté- 
rieur, largement  échancrée  sur  la  paroi  de  l'ombilic. 

DiM.  Diamètre  :  ;}  mill.  ;  é])aisseur  :  1  12  niill. 

R.D.  (]ette  espèce  est  du  même  groupe  (|u'.4.  labiosns,  dessables 
de  Cuise,  caractérise  par  son  péristome  bordé  et  calleux,  cchancré 
toutefois  comme  les  Af/eor&/.s- tyj)i(jues.  Elle  se  distingue  cependant, 
sans  difficulté,  de  la  coquille  suessonienne,  par  l'absence  d'angle 
sur  la  surface  des  tours  de  spire,  i)ar  sa  j)èriphèrie  garnie  de  trois 
carènes  cmoussées,  au  lieu  des  deux  carènes  tranchantes  que  porte 
A.  labiosns;  de  plus,  la  base  d'.A.  Bourdoti  est  plus  ornée  de  cor- 
dons concentriques,  et  l'ombilic  ne  porte  pas  les  petites  carènes 
serrées  qu'on  observe  chez  1  autre  espèce. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  deux  individus  dont  un  seul  a  le  péri- 
stome complet  (PI.  III  (VIII),  fig.  4-(;),  coll.  Bourdot  ;  un  autre  indi- 
vidu non  adulte,  coll.  Cossmami. 

Scala  Morgani,  Vasseur.  PI.  III  (VIII),  lig.  1-2. 

1881  —  Scalaria  Morgani.  Vass.  Atlas,  PI.  X,  lig.  18-19. 

Sous-Genre  Crisposcala.  Taille  un  peu  au-dessous  de  la 
moyenne  ;  forme  turriculée,  assez  trapue  ;  spire  longue,  à 
galbe  conique;  environs  dix  tours  convexes,  dont  la  hauteur 
atteint  la  moitié  de  la  largeur,  presque  disjoints,  portant  de 
10  à  14  lamelles  axiales,  d'abord  tranchantes,  puis  épaissies 


22  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —    2'"    SÉR.,    1'.    II  |72] 

et  arrondies,  chagrinées,  légèrement  obliques,  reployées  vers 
la  suture  inférieure  sur  toute  la  largeur  de  l'interstice  de  deux 
côtes  du  tour  précédent;  dans  l'intervalle  des  côtes,  appa- 
raissent des  cordons  spiraux,  obsolètes,  souvent  alternés. 
Dernier  tour  égal  aux  deux  cinquièmes  de  la  longueur  totale, 
arrondi  à  la  base  sur  laquelle  les  côtes  se  replient  en  formant 
un  bourrelet  qui  clôt  presque  complètement  la  région  ombi- 
licale. Ouverture  circulaire,  à  péristome  bordé,  un  peu  oblique, 
versante  au  point  où  aboutit  le  bourrelet. 

DiM.  Largeur  :  13  1/2  mill.  ;  diamètre  :  5  12  mill. 

R.D.  Cette  jolie  coquille,  la  plus  répandue  des  Scalaires  propre- 
ment dites  du  Bassin  de  Nantes,  se  distingue  aisément  des  Crispos- 
cala  trapus  du  Bassin  de  Paris  par  ses  cordonnets  spiraux,  rem- 
plaçant les  stries  fines  qui  ornent  les  intervalles  des  côtes  de  ces 
derniers,  sauf  dans  S.  Johannœ.  L'épaisseur  des  côtes  axiales,  qu'on 
n'observe  au  même  degré  que  chez  C.  aciiminiensis,  n'est  pas,  chez 
S.  Morgani,  un  effet  de  l'usure  ;  on  remarque,  en  efi"et,  sur  le  même 
individu,  que  les  côtes  commencent  par  être  lamelleuses  sur  les 
premiers  tours,  si  bien  qu'on  pourrait  prendre  les  jeunes  individus 
pour  une  espèce  distincte.  Si  on  compare  S.  Morgani  avec  S.  Godini, 
on  trouve  qu'il  a  l'ombilic  moins  développé  et  qu'il  n'a  pas  les 
varices  de  l'autre  espèce  dont  l'ornementation  transverse  est, 
d'ailleurs,  plus  fine. 

Il  serait  difficile  de  reconnaître  cette  espèce  d'après  les  petites 
figures  de  l'Atlas  de  M.  Vasseur;  c'est  simplement  en  se  guidant 
par  le  galbe  trapu  de  la  coquille  qu'on  peut  risquer  cette  assimi- 
lation. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bois-Gouët,  assez  commun  (PI.  III  (VIII),  lig.  1-2), 
coll.  Dumas.  —  Coislin,  peu  rare,  coll.  Dumas.  —  Arthon,  un 
échantillon,  coll.  Dumas. 

Scala  perelegans,  de  Boury  in  coll.  PI.  III  (VIII),  fig.  3. 

Sous-Genre  Crisposcala.  Taille  moyenne  ;  forme  turriculée  ; 
spire  longue,  à  galbe  conique  ;  environ  10  tours  convexes, 
dont  la  hauteur  atteint  les  trois  cinquièmes  de  la  largeur, 
presque  disjoints  à  la  suture  ;  15  ou  16  lamelles  axiales, 
obliques,   tranchantes,   plus  ou  moins  saillantes,   arquées  et 


|73|  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  23 

dentelées  à  leur  extrémité  inférieure,  où  elles  s'infléchissent 
à  droite  de  manière  à  se  joindre  à  la  lamelle  suivante  du  tour 
précédent  ;  dans  les  intervalles  des  côtes,  apparaissent  des 
cordons  spiraux,  épais  et  réguliers,  avec  un  minuscule  filet 
dans  chaque  interstice.  Dernier  tour  égal  aux  sept  seizièmes 
de  la  hauteur  totale,  arrondi  à  la  base  sur  laquelle  les 
lamelles  dévient  légèrement  avant  de  se  replier  pour  former 
la  carène  circa-ombilicale.  Ouverture  circulaire,  à  péristome 
bordé,  avec  une  minuscule  oreillette  à  droite,  vis-à-vis  la 
carène. 

DiM.  Longueur  :  IG  mill.  ;  diamètre  :  6  1/2  mill. 

R.D.  Cette  espèce,  un  peu  plus  étroite,  se  distingue  aisément  de 
la  précédente,  non  seulement  parce  que  ses  côtes  restent  lamel- 
leuses  à  tout  Age,  et  qu'elles  sont  plus  nombreuses,  dentelées  en 
arrière,  déviées  à  la  base  ;  mais  encore,  parce  que  l'ornementation 
spirale  est  plus  régulière,  parce  qu'il  existe  une  fente  ombilicale, 
et  que  le  péristome  porte  une  oreillette  au  lieu  du  bec  versant  de 
S.  Morgani  ;  enfin  les  tours  sont  plus  élevés.  Si  on  compare  S.  pere- 
legans  à  S.  Johannw,  dont  les  cordons  transverses  sont  également 
très  développés,  on  remarque  que  S.  perelegans,  dont  la  taille  est, 
d'ailleurs,  plus  grande,  a  des  côtes  plus  épaisses  et  plus  nom- 
breuses, un  ombilic  plus  ouvert. 

Je  n'ai  pas  repris  la  dénomination  luiinnelica,  indiquée  par 
M.  Vasseur  dans  ses  listes,  parce  (|u'il  n'est  pas  certain  pour  moi 
qu'il  ait  voulu  désigner  celte  espèce  ;  il  y  en  a  d'autres  au  Bois- 
Gouët,  et  dans  cette  incertitude,  je  dois  plutôt  appliquer  le  nom 
choisi  par  M.  de  Bour3\ 

Type  et  loc.  Bois-Gouét,  peu  commun  (PI.  III  (VIII),  fig.  3),  coll. 
Bourdot.  —  Coislin,  assez  répandu,  coll.  Dumas. 

Scala  Pissarroi,  de  Boury  in  coll.  PI.  lY  (IX),  fig.  25. 

Sous-Genre  Crisposcala.  Taille  petite  ;  forme  trapue,  sub- 
turbinée  ;  spire  peu  allongée,  à  galbe  conique  ;  protoconque 
paucispirée,  mamillée,  à  nucléus  lisse  et  à  tours  sillonnés  ; 
cinq  tours  très  convexes,  dont  la  hauteur  égale  la  moitié 
environ  de  la  largeur,  presque  disjoints  à  la  suaire,  ornés  de 


24  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —  2"   SÉR.,   T.    II  (74] 

18  à  20  lamelles  axiales,  peu  élevées,  peu  réfléchies,  arquées 
et  faiblement  auriculées  en  arrière  ;  dans  les  intervalles, 
apparaissent  de  nombreux  cordons  spiraux,  très  serrés  et 
très  fins.  Dernier  tour  égal  à  la  moitié  de  la  longueur  totale, 
subanguleux  en  arrière  par  les  lamelles,  arrondi  à  la  base  ; 
fente  ombilicale  à  peu  près  close  entre  le  péristome  et  le 
bourrelet  très  étroit  et  plissé,  formé  par  le  reploiement  des 
lamelles.  Ouverture  circulaire,  à  péristome  entier  et  bordé 
par  la  dernière  lamelle. 

DiM.  Longueur  :  5  1/2  mill.  ;  diamètre  :  2  1/2  mill. 

R.D.  Cette  petite  espèce  se  rapproclie,  par  son  galbe,  de  S.  Mor- 
gani  et  de  S.  perelegans;  mais  elle  s'en  distingue  immédiatement  par 
la  petitesse  de  ses  cordons  transverses.  Elle  ressemtjle  également 
à  S.  Johaiinœ,  du  Lutétien  des  environs  de  Paris  ;  mais  ce  dernier 
a  les  cordons  moins  serrés,  moins  fins,  plus  inégaux  ;  il  y  a  donc 
des  difTérences  suffisantes  pour  séparer  la  coquille  du  Bois-Gouët. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (1^1.  IV  (IX),  fig.  25),  coll.  Bourdot. 

Scala  tenuicincta,  Cossmann.  PI.  III  (VIII),  fig.  IL 

Sous-Genre  Crisposcala.  Taille  petite;  forme  médiocrement 
allongée  ;  spire  à  galbe  conique  ;  protoconque  costulée  dans 
le  sens  spiral  ;  sept  tours  très  convexes,  presque  disjoints, 
dont  la  hauteur  n'atteint  cependant  guère  plus  que  la  moitié 
de  la  largeur  ;  17  lamelles  axiales,  obliques,  quelques-unes 
plus  saillantes,  non  variqueuses  toutefois,  à  peine  denticulées 
en  arrière,  antécurrentes  vers  la  suture  inférieure,  où  elles 
rejoignent  la  lamelle  suivante  du  tour  précédent  ;  dans  les 
intervalles,  on  ne  distingue  que  des  stries  excessivement  fines, 
visibles  seulement  à  la  loupe,  de  sorte  que  la  surface  parait 
lisse.  Dernier  tour  égal  aux  deux  cinquièmes  de  la  hauteur 
totale,  arrondi  à  la  base,  sur  laquelle  les  lamelles  se  replient 
légèrement,  avant  de  former  le  bourrelet  caréné  et  très  mince 
qui  garnit  la  région  ombilicale.  Ouverture  circulaire,  à  péri- 
stome bordé,  avec  une  oreillette  assez  large,  vis-à-vis  le 
bourrelet,  et  un  léger  denticule  inférieur,  à  gauche. 

])IM.  Longueur  :  12  mill.  ;  diamètre  :  3  mill. 


[75J  M.    COSSMANN.  —    ÎVIOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  25 

R.D.  Cette  jolie  petite  coquille,  qui  se  trouvait  confondue,  dans 
ma  collection,  avec  des  échantillons  de  S.  perelegcms,  s'en  dis- 
tingue immédiatement  par  son  aspect  lisse,  dû  à  la  iinesse  des  cor- 
dons spiraux  dans  les  intervalles  des  côtes.  Si  on  la  compare  aux 
Crisposcala  du  Bassin  de  Paris,  je  ne  vois  guère  que  S.  plesiomorpha 
qui  puisse  en  être  rapproché,  et  encore  les  lamelles  de  ce  dernier 
sont  plus  anguleuses  en  arrière  ;  en  outre,  l'ombilic,  très  développé 
chez  l'espèce  parisienne,  est  ici  presque  clos.  D'autre  part,  on 
pourrait  croire  que  S.  teimicincla  n'est  qu'une  forme  un  peu  élancée 
de  S.  Pissarroi,  également  unique  dans  le  même  gisement  ;  toute- 
fois cette  dernière  espèce,  outre  sa  forme  trapue  et  son  dernier 
tour  plus  grand,  a  les  cordons  spiraux  plus  visibles,  les  lamelles 
plus  égales,  plus  anguleuses  en  arrière. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  un  individu  (PI.  III  (VIII),  fig.  11),  ma 
coll.  ;  un  fragment  dans  la  coll.  de  Boury. 


Scala  mediana,  de  Boury  in  coll.  PI.  III  (VIII),  fig.  10. 

Sous-Genre  Crisposcala.  Taille  assez  petite  ;  forme  tiirri- 
culée  ;  spire  allongée,  à  galbe  conique  ;  environ  huit  tours  très 
convexes,  dont  la  hauteur  atteint  les  deux  tiers  de  la  largeur, 
à  sutures  très  enfoncées,  ornés  de  16  à  18  côtes  axiales,  régu- 
lières, obliques,  peu  lamelleuses,  non  dentelées  en  arrière, 
remplacées  par  deux  varices  plus  épaisses  sur  chaque  tour  ; 
dans  les  intervalles,  apparaissent  des  cordons  alternés.  Dernier 
tour  égal  aux  quatre  neuvièmes  de  la  hauteur  totale,  arrondi 
à  la  base,  avec  une  varice  opposée  à  celle  du  bord  du  labre; 
bourrelet  extrêmement  étroit,  masquant  presque  complète- 
ment la  fente  ombilicale.  Ouverture  circulaire,  à  péristome 
lisse  et  bordé,  dans  un  plan  un  peu  oblique  par  rapport  à 
l'axe,  avec  une  oreillette  à  peine  saillante  sur  le  contour,  vis- 
à-vis  du  bourrelet. 

DiM.  Longueur  :  9  mill.  ;  diamètre  :  3  1/2  mill. 

R.D.  Cette  coquille  extrêmement  rare  a  été  séparée,  avec  raison, 
par  M.  de  Bour\',  à  cause  de  ses  varices  régulières  sur  chaque 
tour;  en  outre,  ses  tours  sont  plus  élevés  encore  que  ceux  de 
S.  perelegcms  ;  ses  lamelles,  plus  épaisses  que  celles  de  cette  der- 


26  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —   2*'   SÉR.,    T.    II  [76] 

nière  espèce,  sont  cependant  plus  minces  que  celles  des  derniers 
tours  de  S.  Morgani;  d'ailleurs  la  coquille  a  un  galbe  plus  étroit, 
comparable  à  celui  de  S.  perelegans;  enfin  l'ombilic  est  presque 
clos.  Si  on  la  compare  à  S.  Godini,  elle  en  difTère  par  son  ombilic 
presque  fermé,  par  se's  sutures  moins  profondes,  par  ses  lamelles 
moins  serrées,  et  par  ses  cordons  alternés.  C'est  une  forme  qui 
rappelle  aussi  Cirsotrema  coronale,  du  Bassin  de  Paris  ;  mais, 
outre  qu'il  n'y  a  pas  de  cordon  basai,  ses  lamelles  sont  à  peine 
épineuses  et  sa  forme  est  plus  étroite. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  un  seul  individu  (PI.  III  (VIII),  fig.  10), 
coll.  Bourdot  ;  deux  fragments,  coll.  Bonnet  ;  deux  autres  fragments 
usés,  coll.  Dumas.  —  Coislin,  un  individu  à  tours  disjoints  par 
l'usure,  et  deux  fragments,  coll.  Dumas. 


Scala  microscopica,  Cossmann.  PI.  III  (VIII),  fig.  12. 

BOURYISCALA,  IlOV.  SCCt.    1901. 

Taille  très  petite  ;  forme  aciculée  ;  lamelles  de  Crisposcala; 
ouverture  à  péristome  non  bordé,  évasé  et  réfléchi  ;  pas  de 
disque  basai  ;  ombilic  à  peine  apj)arent  ;  ])ourrelet  rudimen- 
taire  formé  par  le  reploiement  des  lamelles. 

Spire  clavulée  ;  protoconque  lisse,  paucispirée,  globuleuse 
à  nucléus  un  peu  dévié  ;  sept  tours  convexes,  presque  disjoints, 
dont  la  hauteur  atteint  les  deux  tiers  de  la  largeur,  ornés  de 
lamelles  droites,  repliées  aux  sutures,  en  avant  et  en  arrière, 
avec  des  intervalles  brillants,  qui  paraissent  tout  à  fait  lisses. 
Dernier  tour  à  peine  supérieur  au  quart  de  la  longueur  totale, 
subanguleux  à  la  périphérie  de  la  base  qui  est  peu  convexe, 
et  sur  laquelle  les  lames,  en  se  reployant,  forment  une  fraise  ' 
un  peu  saillante  ;  ouverture  connue  à  la  diagnose  ci-dessus. 

DiM.  Longueur:  2  mill.  ;  diamètre:  1/2  mill. 

R.D.  Il  m'a  èlé  impossible  de  classer  ce  curieux  atome,  très 
fraîchement   conservé,    dans    aucune    des  divisions    connues    du 


1.  Terme  de  mécani([Uo,   outil   lainelleux   pour  le   travail  du  bois  et   des 
métaux. 


|77|  M,    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  27 

Genre  Scala  ;  par  ses  lamelles  saillantes,  reployées  à  la  base,  la 
coquille  se  rattache  évidemment  an  Sous-Genre  Crisposcala  ;  mais 
l'absence  de  rebord  au  péristome  et  la  verticalité  des  lamelles 
nécessitent  la  création  d'une  Section  distincte.  La  forme  de  la  pro- 
toconque ne  permet  pas  de  le  rapprocher  des  groupes  de  Genres 
minuscules,  tels  que  Aclis. 

Type  et  loc.  Bois-(iouët,  unique  (PI.  III  (VIII).  fig,  12),  coll. 
Dumas. 

Grassiscala  millepunctata,  deBoury//îco//.  PI. III (VIII), fig.  13-11. 

Test  épais.  Taille  au-dessous  de  la  moyenne;  lorme  trapue, 
rissoïdale  ;  spire  peu  allongée,  à  galbe  à  peu  près  conique  ; 
huit  ou  neuf  tours  convexes,  dont  la  hauteur  atteint  presque 
la  moitié  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures  peu  profondes 
et  crénelées  ;  15  à  18  côtes  axiales,  droites,  régulières^  un  peu 
plus  minces  que  leurs  interstices,  ne  se  correspondant  pas 
exactement  d'un  tour  à  l'autre  ;  dans  les  intervalles,  on 
distingue  des  stries  spirales  excessivement  fines,  formées  par 
des  rangées  de  ponliculations  microscopiques,  qui  traversent 
également  les  côtes,  quand  la  surface  est  très  fraîche.  Dernier 
tour  égal  aux  deux  cinquièmes  de  la  hauteur  totale,  arrondi  à 
la  base  imperforée,  qui  porte  un  disque  peu  convexe,  limité 
par  une  carène  spirale,  et  orné  de  fines  stries  concentriques, 
croisées  par  le  prolongement  ol)solète  des  côtes  axiales.  Ouver- 
ture circulaire,  à  péristome  dédoublé  et  bordé,  sauf  sur  le 
bord  columellaire  qui  est  plus  mince. 

DiM.  Longueur  :  11  1/2  niill.  ;  diamètre  :  6  mill. 

R.D.  Cette  espèce  est  provisoirement  classée  dans  le  Genre 
Crassiscala  ;  elle  diffère  toutefois  des  espèces  parisiennes,  telles 
que  S.  Francisci  Caillât,  par  son  disque  basai  très  apparent,  comme 
chez  S.  Chcvallieri,  par  sa  forme  trapue,  par  ses  côtes  plus 
saillantes,  plus  régulières  que  celles  de  S.  variculosa,  qui  est, 
d'ailleurs,  plus  élancé.  Quant  à  S.  pliccita,  il  est  plus  conique  et 
moins  pupiforme  ;  en  outre,  see  côtes  sont  moins  serrées  et  moins 
flexueuses. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  deux  individus  (PI.  III  (VIII),  lig.  13-14), 
coll.  Dumas;  trois  autres  échantillons,' coll.  Bourdot. 


28  HL'I.L.    SOC.    se.    NAT.    OUKST.  —   2''   SKR.,    T.    II  178| 

Acrilla  Dubuissoni,  [Vnsscur|.  PI.  III  (VIII),  fig.  7-9. 

1881  —  Scahiria  Diibiiissoni,  Vasseur.  Atlas,  Pi.  X,  fig.  27-28. 

Taille  moyenne  ;  forme  élancée,  étroite  ;  spire  turriculée, 
longue  ;  protoconque  lisse,  polygyrée  ;  tours  nombreux, 
convexes,  dont  la  hauteur  égale  les  deux  tiers  de  la  largeur, 
séparés  par  des  sutures  très  enfoncées,  avec  une  faible  rampe 
un  peu  déclive  à  la  partie  inférieure  ;  fines  lamelles  axiales, 
obliques  et  serrées,  parfois  repliées  en  arrière  sur  la  suture  ; 
dix  à  douze  cordonnets  spiraux,  entremêlés  de  filets  plus  fins, 
et  remplacés  par  de  très  fines  stries  sur  la  rampe  postérieure. 
Dernier  tour  à  peine  égal  aux  trois  dixièmes  de  la  longueur 
totale,  arrondi  à  la  base  imperforée,  qui  porte  un  disque  un 
peu  plus  finement  orné  que  la  spire,  et  limité  par  un  cordon 
un  peu  plus  saillant.  Ouverture  à  peu  près  circulaire,  à  péri- 
stome  assez  mince  ;  bord  columellaire  un  peu  calleux,  excavé. 

DiM.  Longueur  :  20  mill.  ;  diamètre  :  5  1/2  mill. 

R.  D.  Celte  jolie  espèce,  très  rarement  entière  au  15ois-Gouèt, 
ressemble  par  son  aspect  et  par  sa  couleur  à  A.  reticulata  Sol.  de 
Barton;  mais  elle  s'en  distingue  par  sa  forme  plus  cylindracée,  par  ses 
tours  plus  élevés,  munis  d'une  rampe  postérieure,  par  ses  lamelles 
plus  serrées,  plus  obliques,  plus  obtuses,  plus  inégales,  par  ses 
cordons  spiraux  plus  saillants  et  alternés,  enfin  par  son  disque 
basai  moins  caréné.  Elle  est  beaucoup  plus  voisine  d'A.  amjusta, 
du  Bassin  de  Paris,  mais  elle  a  des  lamelles  et  des  cordons  dis- 
posés plus  régulièrement,  formant  un  treillis  à  mailles  plus  carrées, 
et  ses  sutures  sont  plus  profondes.  A.  gallica  a  des  lamelles  plus 
repliées  et  une  ornementation  spirale  plus  fine;  A.  a ffinis esi moins 
allongé  et  est  orné  de  stries  spirales  beaucoup  plus  fines  ;  je  ne 
la  compare  pas  à  A.  Dcslonchampsi  (|ui  a  un  galbe  absolument 
différent. 

Néotype  et  loc.  lîois-Gouèt,  commune  en  fragments  ;  individus 
presque  complets  (PI.  III  (VIII),  lig.  7-8),  coll.  Dumas;  variété  à 
lamelles  plus  repliées,  coll.  Dumas.  —  Coislin  (PI.  III  (VIII),  fig.  9), 
coll.  du  Musée  de  Nantes. 

Ganaliscala  (?)  dictyella,  nov.  sp.  PI.  III  (VIII),  fig.  17-18. 

Taille  assez  petite  ;  forme  un  peu  trapue  ;  spire  turriculée, 


[79|  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCKNIQUES  29 

à  galbe  conique  ;  environ  dix  tours  très  convexes,  dont  la 
hauteur  ne  dépasse  guère  les  deux  cinquièmes  de  la  largeur, 
séparés  par  des  sutures  profondes  que  borde  en  dessus  un 
petit  bourrelet  lisse,  ornés  de  costules  axiales,  droites,  inter- 
rompues sur  le  bourrelet  suturai,  découpées  sur  les  premiers 
tours  par  deux  cordons  spiraux  qui  y  produisent  des  granula- 
tions, mais  qui  s'efïacent  presque  complètement  à  l'âge  adulte. 
Dernier  tour  un  peu  supérieur  au  tiers  de  la  longueur  totale, 
muni  de  deux  cordons  spiraux  à  la  périphérie  du  disque 
basai,  qui  est  faiblement  excavé  et  lisse,  sauf  quelques 
accroissements  sinueux.  Ouverture  à  peu  près  circulaire,  sauf 
le  bec  antérieur;  labre  sinueux,  proéminent  en  avant;  bord 
columellaire  mince  et  peu  distinct. 

DiM.  Longueur  :  7  mill.  ;  (liamètre  :  2  12  mill. 

I^.l).  (^ette  coquille  appartient  l)icn  au  même  groupe  que 
C.  heleromorpha  du  Calcaire  grossier  parisien  ;  elle  s'en  distingue 
toutefois  par  son  bourrelet  suturai  et  par  son  ornementation 
spirale,  en  outre  par  son  galbe  moins  allongé,  plus  élargi  à  la 
base.  L'examen  d'une  ouverture  complète  de  cette  espèce,  qui  se 
trouve  aussi  dans  le  Cotentin,  me  cause  un  réel  embarras  :  cette 
ouverture  ressemble  beaucoup  à  celle  de  certains  Potamides,  et 
notamment  à  celle  de  P.  Doiwillei,  de  la  Loire-Inférieure,  dont 
rornementation  a  aussi  quelque  analogie,  et  dont  la  base  forme 
aussi  un  disque  isolé  par  deux  cordons.  D'autre  part,  la  sinuosité 
du  labre  ne  ressemble  nullement  au  contour  rectiligne  qu'on 
observe  chez  tous  les  Scalidœ.  II  est  donc  probable  qu'il  faudra 
ultérieurement,  sinon  rattacher  Canaliscala  au  genre  Potamides, 
du  moins  le  séparer  des  Sccdidip. 

Type  et  loc.  Coislin,  deux  individus  (PI.  III  (VIII),  fig.  17-18), 
coll.  Dumas. 

Tenuiscala  mesomorpha,  de  Boury  in  coll.     PL  III  (VIII),  fig.  19. 

Taille  très  petite  ;  forme  étroite,  turriculée  ;  spire  élancée, 
à  galbe  conique  ;  protoconque  lisse,  paucispirée,  à  nucléus 
un  peu  dévié  ;  neuf  tours  convexes,  dont  la  hauteur  égale 
les  trois  cinquièmes  de  la  largeur,  ornés  de  costules  axiales 


30  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —    2^    SÉR.,    T.    II  [80 

un  peu  flexueuses,  et  de  cinq  cordons  spiraux,  les  quatre 
antérieurs  égaux  aux  costules,  le  cinquième  plus  petit.  Dernier 
tour  égal  aux  deux  septièmes  de  la  hauteur  totale,  arrondi 
jusqu'au  disque  basai  qui  est  peu  convexe  et  orné  de  trois  ou 
quatre  cordonnets  concentriques.  Ouverture  arrondie,  à  labre 
mince  et  peu  oblique. 

DiM.  Longueur  :  4  1/2  mill.  ;  diamètre  :  1  1/2  mill. 

R.D.  Cette  minuscule  coquille  se  distingue  de  T.  primula,  par 
sa  lorme  plus  étroite,  par  ses  tours  plus  élevés,  moins  convexes, 
par  l'absence  d'aspérités  à  l'intersection  des  costules  et  des  cor- 
donnets, par  son  disque  tjasal  moins  large,  par  son  ouverture 
moins  dilatée.  Quant  à  T.  Cloezi,  il  est  plus  conique  ;  il  a  cinq 
cordons  comme  notre  espèce,  quoique  la  diagnose  en  indique  six  ; 
mais  il  a  l'ouverture  plus  développée.  Enfin  T.  Miinieri  de  Raine, 
est  plus  étroit  et  a  les  côtes  plus  obliques,  portant  seulement  quatre 
cordonnets  spiraux. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  un  individu  (PI.  lit  (Vlll),  fig.  19), 
coll.  Dumas  ;  un  autre  échantillon  plus  roulé,  coll.  Bourdot  ;  trois 
échantillons  roulés,  coll.  Pissarro, 

Acirsa  britanna,  de  Boury  in  coll.  PL  III  (VIII),  fig.  20-21. 

Taille  petite  ;  forme  turriculée  ;  spire  allongée,  subulée  ; 
protoconque  brillante,  polygyrée  ;  douze  à  quinze  tours 
d'abord  convexes,  puis  presque  plans,  ou  convexes  en  avant  et 
légèrement  excavés  en  arrière,  dont  la  hauteur  atteint  les  trois 
cinquièmes  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures  linéaires, 
entièrement  lisses,  sauf  quelques  stries  d'accroissement  un 
peu  sinueuses  et  irrégulières.  Dernier  tour  à  peine  supérieur 
au  tiers  de  la  hauteur  totale,  arrondi  à  la  base  qui  est  lisse 
et  imperforée.  Ouverture  presque  circulaire,  légèrement 
versante  en  avant,  avec  une  gouttière  anguleuse  en  arrière  ; 
labre  oblique,  légèrement  sinueux  ;  bord  columellaire  faible- 
ment calleux,  formant  en  avant  un  bourrelet  plus  épais  et 
caréné. 

DiM.  Longueur:  15  mill.  ;  diamètre:  3  12  mill. 

R.l).   Cette  intéressante  espèce  se  dislingue  des  coquilles  pari- 


[81]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  31 

siennes  par  sa  surface  entièrement  lisse  ;  son  ouverture,  plus 
arrondie  que  celle  des  Bayania,  répond  bien  à  la  diagnose  du 
Genre  Acirsa,  notamment  par  l'oreillette  que  forme  le  bord  colu- 
mellairc,  dans  la  région  versante  de  l'ouverture. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  assez  commun  (PI.  Ill  (VIII),  fig.  20-21), 
coll.  Dumas. 

Acirsa  Vasseuri,  de  Boury  in  coll.  P].  III  (VIII),  fig.  22-24. 

Taille  petite  ;  forme  étroite,  turriculée  ;  spire  longue,  à 
galbe  conique;  environ  douze  tours  d'abord  très  convexes,  puis 
simplement  bombés,  dont  la  hauteur  atteint  les  deux  tiers  de 
la  largeur,  séparés  par  des  sutures  linéaires,  ornés  de  rai- 
nures spirales,  inégalement  distribuées,  avec  des  stries 
d'accroissement  obliques,  obsolètes,  irrégulières.  Dernier 
tour  peu  supérieur  au  tiers  de  la  longueur  totale,  arrondi  à 
la  base,  qui  est  ornée  comme  la  spire  et  imperforée.  Ouver- 
ture à  peu  près  circulaire,  non  versante  ;  labre  oblique, 
épaissi  ;  bord  columellaire  un  peu  calleux. 

DiM.  Longueur  :  15  mill.  ;  diamètre  :  3  1/2  mill. 

R.D.  Avec  les  mêmes  proportions  ([ue  la  précédente,  celle-ci 
s'en  distingue  par  son  ornementation  et  par  son  ouverture  non 
versante  ;  si  on  la  compare  à  A.  strialula,  on  remarque  que  son 
ornementation  est  moins  forte,  moins  serrée,  que  les  côtes  et 
varices  du  sommet  se  distinguent  à  peine,  tandis  qu'elles  sont  très 
visibles  chez  A.  striatula.  Elle  diffère  d'A.  transversaria  par  son 
ornementation  moins  forte  et  par  l'absence  de  côtes  variqueuses  ; 
elle  est  beaucoup  plus  étroite  qu'A.  Bezançoni  et  qu'A,  funiculosa, 
du  Bassin  de  Paris  ;  elle  est  plus  petite  et  autrement  ornée  qu'A. 
aiwersiensis,  du  Bartonien.  Certains  individus  sont  plus  trapus  que 
le  type  décrit. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  assez  commun  (PI.  III  (VIII),  fig.  22-23), 
coll.  Dumas  ;  variété  trapue  (PI.  III  (VIII),  fig.  24),  coll.  Dumas. 

Acirsa  coislinensis,  nov.  sp.  PI.  III  (VIII),  fig.  15-16. 

Taille  petite  ;  forme  turriculée  ;  spire  assez  longue,  à  galbe 
conique  ;  protoconque  lisse,  paucispirée,  à  nucléus  obtus  et 


32  HULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*^   SÉR.,    T.    II  [82] 

légèrement  dévié  ;  neuf  ou  dix  tours  convexes  à  tout  âge,  dont 
la  hauteur  égale  la  moitié  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures 
très  profondément  rainurées,  ornés  de  huit  sillons  spiraux, 
régulièrement  espacés,  avec  quelques  rares  plis  d'accrois- 
sement ohliques,  très  obsolètes  et  irréguliers.  Dernier  tour 
égal  au  tiers  de  la  longueur  totale,  arqué  à  la  périphérie  de 
la  base,  (jui  porte  des  sillons  réguliers  comme  ceux  de  la  spire, 
et  qui  est  complètement  imperforée.  Ouverture  petite,  à  peu 
près  circulaire,  obliquement  coupée,  plutôt  que  versante  en 
avant;  labre  mince,  très  antécurrent vers  la  suture;  columelle 
peu  cxcavée,  très  étroitement  bordée  à  l'extérieur. 

DiM.  Longueur  :  6  1/2  mill.  ;  diamètre  :  2  miU. 

li.I).  Beaucoup  plus  petite  (ju'A.  Vasseiiri,  cette  petite  coquille, 
non  signalée  au  13ois-Gouët,  se  distingue  de  la  précédente  :  non 
seulement  par  son  galbe  plus  trapu,  par  ses  tours  moins  élevés,  ne 
se  recouvrant  pas  à  la  suture  ;  mais  encore  par  son  ornementation 
composée  de  sillons  réguliers  comme  ceux  des  Paryphostoma,  et 
aussi  par  son  pcristome  encore  plus  mince,  moins  versant  du 
côté  antérieur,  où  le  profil  de  l'ouverture  est  tranché  dans  un  plan 
l)lus  oblique  que  la  région  postérieure,  de  sorte  que  le  labre  forme 
une  ligne  brisée. 

Type  et  loc.  Coislin,  cinq  individus  (PI.  III  (VIII),  fig.  15-16), 
coll.  Dumas.  —  La  Close,  un  échantillon,  coll.  Cossmann.  — 
Arthon,  un  individu,  coll.  Dumas. 

Acirsa  hybrida,  de  Boury  in  coll.  PI.  III  (VIII),  fig.  27-28. 

Section  Acirsella.  Taille  petite;  forme  très  étroite,  subulée  ; 
spire  longue,  pointue  ;  protoconque  de  cinq  tours  lisses,  un  peu 
convexes,  à  nucléus  obtus  ;  onze  ou  douze  tours  presque  plans, 
dont  la  hauteur  dépasse  les  trois  quarts  de  la  largeur,  se 
recouvrant  à  la  suture  qui  est  linéaire,  avec  un  faible  bourrelet, 
ornés  de  sept  ou  huit  stries  spirales,  inégalement  distribuées, 
croisées  ça  et  là  par  quelques  stries  ou  plis  d'accroissement 
très  obliques  et  généralement  peu  visibles.  Dernier  tour 
inférieur  au  tiers  de  la  longueur  totale,  ovale  h  la  base,  qui  est 
peu   convexe,    imperforée   et  munie  de  sillons  assez  serrés. 


[83]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   EUGÉNIQUES  33 

Ouverture  ovale-arrondie,  anguleuse  en  arrière,  non  versante 
en  avant  ;  labre  épais,  très  oblique  par  rapport  à  l'axe 
vertical  ;  columelle  peu  arquée,  bordée  extérieurement. 

DiM.  Longueur  :  10  mill.  ;  diamètre  :  2  1/4  mill. 

R.D.  Cette  coquille  se  distingue  aisément  des  précédentes  par 
son  galbe  beaucoup  plus  étroit,  par  ses  tours  plus  élevés,  faible- 
ment sillonnés.  Elle  a  la  plus  grande  analogie  avec  A.  inermis,  du 
Bassin  de  Paris  ;  mais  ses  stries  spirales,  et  les  cordons  qui  les 
séparent,  sont  moins  développés  et  plus  espacés. 

Type  et  loc.  Bois-C.ouët,  peu  rare  (PL  III  (VIII),  fig.  27-28),  coll. 
Cossmann. 

Aclis  gouetensis,    de  Boury  in  coll.  PL  III  (VIII),  fig.  29-30. 

Section  Graphis.  Taille  petite  ;  lorme  aciculée  ;  spire  assez 
longue,  à  galbe  conico-cylindrique;  protoconque  lisse,  pau- 
cispirée,  à  nucléus  oblus;  huit  ou  neuf  tours,  dont  la  hauteur 
égale  à  peine  la  moitié  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures 
profondes,  ornés  de  fines  côtes  axiales,  serrées  et  sinueuses, 
avec  de  très  iines  stries  spirales,  visibles  dans  les  intervalles 
sous  un  fort  grossissement.  Dernier  tour  égal  aux  deux 
septièmes  de  la  hauteur  totale,  ovale-arrondi  à  la  base  qui 
porte  un  large  disque  sur  lequel  se  prolongent  distinctement 
les  côtes  rayonnantes.  Ouverture  ovale,  à  péristome  discon- 
linu  ;  labre  un  peu  sinueux;  columelle  faiblement  calleuse. 

DiM.  Longueur:  4  1/2  mill.  ;  diamètre  :  1  mill. 

R.D.  Cette  petite  coquille  avait  d'abord  été  confondue  avec  A. 
eocœnica,  du  Bassin  de  Paris  :  toutefois,  ce  dernier  est  bien  plus 
étroit,  ses  tours  sont  séparés  par  des  sutures  beaucoup  plus  pro- 
fondes, ils  sont  plus  élevés  et  plus  convexes  ;  enfin  son  disque 
basai  est  moins  large. 

TypE  et  LOC.  Bois-Gouët,  deux  individus  (PL  III  (VIII),  fig.  29-30), 
coll.  Bourdot  ;  un  autre  individu,  coll.  Pissarro. 

Aclis  Dumasi,  de  Boury  in  coll.  PI.  III  (VIII),  fig.  25-26. 

Section  Graphis.  Taille  très  petite;  forme  aciculée;  spire 
longue,    cylindracée;    protoconque   paucispirée,    à    nucléus 


84  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'"   SÉR.,    T.    II  [84| 

papilleux  et  dévié,  à  tours  lires  ;  neuf  tours  convexes,  dont  la 
hauteur  égale  les  quatre  cinquièmes  de  la  largeur,  séparés  par 
des  sutures  presque  disjointes,  ornés  de  costules  axiales, 
droites  et  saillantes  ;  stries  spirales  non  visibles.  Dernier 
tour  inférieur  au  quart  de  la  longueur  totale,  arrondi  à  la  base 
qui  porte  un  disque  très  étroit  et  obtusément  rayonné. 
Ouverture  très  petite,  légèrement  ovale,  à  péristome  mince  et 
vertical. 

DiM.  Longueur  :  4  mill.  ;  diamètre  :  1/2  mill. 

R.D.  Cette  minuscule  espèce  se  distingue  sans  peine  de  la  pré- 
cédente par  sa  forme  excessivement  étroite,  par  ses  côtes  plus 
saillantes  et  plus  écartées,  par  son  dernier  tour  plus  court,  par  sa 
petite  ouverture  et  par  son  disque  basai  très  étroit.  On  pourrait 
aussi  la  confondre  avec  A.  Boiiryi  Cosam.,  du  Bassin  de  Paris; 
toutefois,  elle  a  les  côtes  un  peu  plus  fortes  et  moins  serrées,  ses 
sutures  sont  plus  profondes,  de  sorte  que,  sur  les  échantillons 
fraîchement  conservés,  les  tours  paraissent  presque  disjoints  ; 
enfin  ses  tours,  presque  aussi  élevés,  sont  plus  convexes.  Si  on 
compare  A.  Dumasi  avec  A.  Eiigenei,  du  Lutétien  des  environs  de 
Paris,  qui  a  aussi  des  côtes  assez  saillantes  et  assez  écartées,  on 
voit  immédiatement  que  son  galbe  est  beaucoup  plus  étroit,  parce 
que  l'espèce  parisienne  a  une  forme  plus  trapue. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  deux  échantillons  (PI.  III  (VIII), 
fig.  25-26),  coll.  Bourdot  ;  un  autre  individu  incomplet,  coll.  de 
Boury; 

Eulima  turgidula,  Desh.  PI.  IV  (IX),  fig.  4-5. 

1888  —  E.  turgidula,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  116. 

R.D.  Trapus  et  tordus  comme  les  échantillons  du  Calcaire 
grossier  parisien,  ceux  de  la  Loire-Inférieure  se  distinguent  par 
leurs  tours  subulés,  à  profil  plan,  séparés  par  des  sutures  pro- 
fondes. La  protoconque  est  subglobuleuse,  à  nucléus  un  peu 
dévié  ;  le  dernier  tour  est  arqué  et  presque  subanguleux  à  la  péri- 
phérie de  la  base;  l'ouverture  est  courte,  arrondie  en  avant,  très 
anguleuse  en  arrière.  La  columelle  est  droite,  épaissie  par  un 
renflement  calleux,  et  limitée  par  un  bord  étroit  du  côté  extérieur;, 
le  labre  est  convexe  au  milieu,  un  peu  rélrocurrent  vers  la  suture. 


|tSÔ|  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  3Ô 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  assez  rare  (PI.  lY  (IX),  fig.  4-5) 
coll.  Dumas.  —  Goislin,  un  échantillon,  coll.  Dumas.  —  Arllion, 
un  échantillon  douteux,  coll.  Dumas. 

Eulima  rectilabrum,  Cossm.  PI.  IV  (IX),  fig.  8. 

1888  —  £.  rectilabrum,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  119,  PI.  IV,  fig.  45-46. 

R.I).  Les  rares  indivitlus  qu'on  trouve  de  cette  espèce,  au  Bois- 
Gouët,  se  reconnaissent  à  leur  galbe  subulé,  à  leur  dernier  tour 
égal  aux  deux  cinquièmes  de  la  longueur  totale,  et  arqué  à  la  péri- 
phérie de  la  base,  sans  aucune  trace  d'angle  même  émoussé. 
L'ouverture  est  petite,  étroitement  anguleuse  en  arrière,  arrondie 
en  avant  ;  le  labre  est  exactement  vertical,  non  contracté  sur  son 
contour;  enfin  le  bord  columellaire  est  calleux,  étroit  et  arrondi. 
Section  Siibiilaria. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  rare  (PI.  IV  (IX),  fig.  8),  coll. 
Cossmann. 

Eulima  pupoides,  Cossm.  PL  IV  (IX),  fig.  6-7. 

1888  —  E.  nitida,  var.  pupoides  Cossm.  Cat.  Eoc,  III,  p.  117,  PL  IV, 
fig.  43-44. 

R.D.  Après  un  nouvel  examen  des  échantillons  pupoides  de 
E.  nitida,  et  après  comparaison  avec  ceux  du  Bois-Cîouët,  je  me 
décide  à  les  séparer  comme  espèce  distincte  d'E.  nitida  Lamk.,  à 
cause  de  leur  forme  moins  subulée  et  de  leur  dernier  tour  plus 
gonflé,  parfois  subanguleux  à  la  périphérie  de  la  base.  On  les 
sépare  aisément  d'il,  rectilabrum,  parce  que  le  contour  de  leur 
labre  est  convexe  et  contracté  à  l'intérieur  ;  en  outre,  le  dernier 
tour  atteint  ici  le  tiers  de  la  hauteur  totale.  Section  Subulcwia. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  peu  commun  (PL  IV  (IX),  fig.  6-7), 
coll.  Dumas. 


Eulima  goniophora,  Cossm.  PL  IV  (IX),  fig.  9-10. 

1888  —E.  goniophora,  Cossm.  Cat.  Éoc, III,  p.  117,  PL  IV,  fig.  55-56. 

R.D.  Cette  espèce  est  facile  à  reconnaître,  à  cause  de  son  galbe 
trapu,  le  diamètre  étant  égal  aux  trois  dixièmes  de  la  longueur,  et 


36  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉK.,    T.    II  (86] 

à  cause  de  l'angle  obtus  qui  existe  à  la  périphérie  de  la  base  ;  le 
dernier  tour  est  beaucoup  plus  court  que  chez  E.  piipoides,  et  les 
sutures  sont  peu  visibles.  Chez  les  individus  du  Bois-Gouët,  la 
base  porte  une  petite  fente  ombilicale,  presque  entièrement 
recouverte  par  le  bord  columellaire.  On  pourrait  confondre 
cette  coquille  avec  E.  fallax  qui  a  presque  le  même  galbe  ;  mais  ce 
dernier  appartient  à  une  autre  Section  Margineiilima,  caractérisée 
par  les  rangées  de  varices  que  porte  la  spire,  et  surtout  par  le 
bourrelet  suturai,  produit  par  la  trace  du  sinus  que  fait  le  labre,  à 
son  point  de  jonction  inférieur.  Section  Siibiilaria. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouct,  rare  (PI.  IV.  (IX),  fig.  9-10),  coll. 
Dumas.  —  Arthon,  un  individu,  coll.  Dumas. 


Niso  terebellata,  [Lamk.]  PI.  IV  (IX),  fig.  11. 

1888  —  iV.  terebellata,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  124. 

R.D.  A  peu  prés  identiques  aux  échantillons  du  même  âge  du 
Calcaire  grossier  parisien,  les  deux  individus  du  Bois-Gouët,  que  je 
rapporte  à  cette  espèce,  semblent  toutefois  avoir  la  périphérie  de 
la  base  un  peu  plus  anguleuse  ;  mais  les  tours  sont  exactement 
plans,  comme  chez  le  type  de  l'espèce  ;  l'ombilic,  largement  ouvert 
et  bordé,  laisse  apercevoir  un  funicule  spiral  qui  aboutit  au  tiers 
inférieur  du  bord  columellaire. 

Plksiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  très  rare  (PI.  IV  (IX),  fig.  11) 
coll.  Dumas, 


Niso  Dumasi,  nov.  sp.  PI.  IV  (IX),  fig.  12. 

Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme  peu  trapue  ;  spire 
assez  longue,  à  galbe  conique  ;  environ  dix  tours  légèrement 
convexes,  dont  la  hauteur  atteint  les  trois  cinquièmes  de  la 
largeur,  entièrement  lisses,  avec  quelques  traces  d'arrêt  de 
l'accroissement  du  labre  ;  sutures  peu  visibles.  Dernier  tour 
un  peu  supérieur  au  tiers  de  la  hauteur  totale,  arrondi  à  la 
base,  qui  est  déclive  jusqu'à  l'entonnoir  ombilical,  largement 
ouvert,  circonscrit  par  une  carène  saillante  et  rainurée  en 
dessous.  Ouverture  ovale,  anguleuse  à  ses  deux  extrémités. 


(87J  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  37 

DiM.  Longueur  :  10  12  mill.  ;  diamètre  :  3  1/2  millim. 

R.D.  Il  est  impossible  de  confondre  cette  espèce,  quoique  le 
type  soit  très  incomplet,  avec  A\  terebellata,  à  cause  de  ses  tours 
convexes,  de  son  dernier  tour  arrondi  à  la  base  et  plus  élevé, 
enfin  à  cause  de  sa  forme  plus  étroite.  D'autre  part,  si  elle  a  le 
même  galbe  que  N.  angiista  du  Calcaire  grossier,  elle  s'en  distingué 
par  ses  tours  plus  élevés  et  par  son  large  ombilic  caréné.  Elle  est 
donc  bien  évidemment  nouvelle. 

Type  et  loc.  —  Bois-Gouël,  un  seul  individu  mutilé  (PI.  IV  (IX), 
fig.  12),  coll.  Dumas.    . 


Pyramidella  terebellata,  |Féruss.]  PI.  III  (VIII),  fig.  31. 

1888  —  P.  terebellata,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  94. 

R.D.  Je  n'aperçois  pas  de  différences  entre  les  individus  du 
Bassin  de  Nantes  et  ceux  du  Bassin  de  Paris  :  toutefois  ceux  de 
Coislin  sont  subanguléux  à  la  périphérie  de  la  base  ;  leur  labre 
'porte  intérieurement  cinq  denticulations  saillantes,  donnant  nais- 
sance à  des  plis  spiraux. 

Plésiotvpe  et  loc.  Coislin,  trois  individus  (PI.  III  (VIII),  fig.  31), 
coll.  Dumas.  —  Bois-Gouét,  peu  commun. 

Syrnola  Falloti,  |Vasseur|  PI.  IV  (IX),  fig.  13-14. 

1887  —  Pijramidella  Fa//o//.  Vass.  .\tlas,  PI.  X,  fig.  24. 

Section  Diplychus.  Taille  un  peu  au-dessous  de  la  moyenne  ; 
forme  aciculée  ;  spire  longue,  subulée,  à  galbe  légèrement 
conoïdal  ;  douze  tours  plans,  lisses,  dont  la  hauteur  n'atteint 
pas  la  moitié  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures  rainurées. 
Dernier  tour  égal  au  quart  de  la  hauteur  totale,  arrondi  à  la 
base,  qui  est  convexe  et  imperforée.  Ouverture  très  petite,  en 
secteur  de  cercle  ;  labre  peu  convexe,  non  sinueux,  plissé  à 
l'intérieur  ;  columelle  peu  excavée,  faisant  un  angle  à  sa 
jonction  avec  le  contour  supérieur,  munie  d'un  gros  pli 
inférieur,  lamelleux  et  Iransverse,  et  d'un  pli  antérieur  plus 
petit  et  plus  oblique. 


38  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUKST.  —   2"    SÉR.,    T.    II  |88| 

DiM.  Longueur  :  8  ou  9  mill.  ;  diamètre  :  2  mill. 

R.D.  Quand  j'ai  décrit  S.  emarginala  (Cat.  Éoc,  III,  p.  i)6),  j'ai 
hésité  à  le  séparer  de  Pyr.  Falloti,  à  cause  de  la  petitesse  des 
figures  de  l'Atlas  de  M.  Vasseur.  Actuellement,  après  une  nouvelle 
comparaison  des  échantillons  eux-mêmes,  d'ailleurs  très  rares  au 
Bois-Gouët,  je  puis  affirmer  que  l'espèce  nantaise  difFère  de  celle 
du  Calcaire  grossier  par  son  galbe  plus  trapu,  par  ses  tours  plus 
étroits  et  complètement  lisses,  enfin  par  l'absence  d'une  sinuosité 
à  la  partie  inférieure  du  labre.  Elle  est  beaucoup  moins  trapue  que 
S.  ebiirnea  et  a  le  pli  antérieur  plus  saillant.  Il  est  bien  évident, 
d'autre  part,  que  c'est  un  Diplychus,  et  non  pas  un  Pyramidella, 
comme  le  croyait  M.  Vasseur,  attendu  qu'il  n'y  a  que  deux  plis 
columellaires  au  lieu  de  trois,  et  que  le  pli  pariétal  ne  se  pro- 
longe pas  sur  le  cou,  autour  de  la  fente  ombilicale,  ainsi  que  cela 
a  lieu  chez  P.  lerebellata  par  exemple. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bois-Gouët,  deux  individus  (PI.  IV  (IX),  fig.  13-14), 
coll.  Bourdot;  trois  autres  échantillons,  coll.  Dumas,  coll.  Goss- 
mann. 

Syrnola  coislinensis,  nov.  sp.  PI.  IV  (IX),  fig.  3. 

Section  Diptychiis.  Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme 
aciculée,  très  étroite  ;  spire  très  longue,  à  galbe  parfaitement 
conique  ;  douze  à  quatorze  tours  probablement,  plans  en 
arrière,  subimbriqués  en  avant,  dont  la  hauteur  égale  presque 
les  deux  tiers  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures  rainurées 
au-dessus  de  la  convexité  antérieure  ;  surface  lisse  et  brillante. 
Dernier  tour  à  peu  près  égal  au  quart  de  la  hauteur  totale, 
arqué  et  presque  subanguleux  à  la  périphérie  de  la  base,  qui 
est  ovale  et  imperforée.  Ouverture  petite,  eh  secteur  de 
cercle  ;  labre  lisse  à  l'intérieur  ;  lamelle  inférieure  très  sail- 
lante, renflement  antérieur  remplaçant  le  pli,  chez  les  indi- 
vidus adultes. 

Dm.  Longueur  :  10  mill.  ;  diamètre  :  2  mill. 

R.D.  Getle  espèce  ne  peut  se  confondre  avec  S.  Falloti  à  cause 
de  sa  forme  plus  étroite  et  de  ses  tours  imbriqués  ;  en  outre,  elle  a 
le  labre  non  plissé  à  l'intérieur,  et  un  simple  renflement  remplace, 
chez  elle,  le  pli  antérieur  de  la  columelle.  Si  on  la  compare  aux 


|89|  M.    COSSMANX.  —    MOLLUSQUES    ÉOCKNIQUES  39 

Diplychiis  du  Bassin  de  Paris,  on  remarque  que  ceux-ci  ont,  pour 
la  plupart,  un  galbe  pupoïdal  ou  trapu  qui  ne  ressemble  pas  à  la 
forme  allongée  de  notre  coquille.  S.  clandesiina,  qui  s'en  rappro- 
cherait par  sa  forme,  a  le  pli  antérieur  plus  saillant,  les  tours  plus 
étroits  et  plus  plans,  avec  des  sutures  plus  profondément  rainurées. 

Type  et  loc.  —  Coislin,  uni([ue  (PI.  IV  (IX),  Ug.  .'5),  coll.  Dumas. 


Syrnola  praelonga,  [Desh.)  PI.  111  (VIII),  fig.  34. 

1888  —  S.  pnvlonga,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  99. 

R.D.  Je  n'aperçois  pas  de  didérences  entre  les  échantillons  du 
Bois-Gouët  et  ceux  de  Mouchy  :  ils  se  composent  de  15  à  16  tours, 
outre  l'embrN^on  transversalement  dévié,  à  peine  convexes  et  légère- 
ment imbriqués  en  avant;  leur  surface  me  semble  lisse,  même 
sous  un  fort  grossissement.  L'ouverture  est  très  petite,  munie  d'un 
gros  pli  inférieur;  il  n'y  a  i)as  de  plis  à  l'intérieur  du  labre. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-(".ouét,  rare  fPl.  III  (VIII),  lig.  34),  coll. 
Dumas  ;  coll.  Cossmann.  —  Coislin,  Arlhon,  un  individu  de  chaque 
localité,  coll.  Dumas. 

Syrnola  angusta,  |Desh.]  PI.  IV  (IX),  lig.  1. 

1888  —  S.  angusta,  Cossm.  Cal.  Éoc,  III,  p.  100. 

R.D.  Caractérisée  par  la  hauteur  de  son'dernier  tour,  cette  petite 
coquille  a  les  sutures  assez  obliques,  le  pli  columellaire  peu 
saillant,  la  protoconque  relativement  grosse,  tellement  déviée  que 
le  nucléus  repose  obliquement  sur  les  tours  suivants. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  IV  (IX),  fig.  1),  coll. 
Dumas. 

Syrnola  parva,  (Desh.)  PI.  IV  (IX),  lîg.  2. 

1888  —  S.  parva,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  100. 

R.D.  Il  m'est  impossible  de  rapporter  les  échantillons  de  Coislin 
et  d'Arthon  soit  à  l'espèce  précédente,  soit  à  la  suivante  ;  le  dernier 
tour  est  plus  court  que  celui  de  S.  angusta,  et  le  galbe  est  moins 
conoïdal  que  celui  de  5.  acicula.  A  la  protoconque  transver.salement 


40  BULL.    SOC.    se.    N.\T.    OUEST.  —    2''    SÉR.,    T      II  |90] 

déviée,  succèdent  sept  tours  un  peu  convexes,  faiblement  imbriqués 
en  avant.  Le  pli  columellaire  est  petit,  et  le  labre  est  à  peine 
incliné. 

Plésiotype  et  loc.  Coislin,  rare  (PI.  IV  (IX),  fig.  2),  coll.  Dumas. 
—  Artlion,  coll.  Dumas. 

Syrnola  acicula,  (Lamk.]  PI.  IV  (IX),  fig.  15-16. 

1881  —  Tiirbonilla  acicula,  Vasseur.  Atlas,  PI.  X,  fig.  16. 
1888  —  Syrnola  acicula,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  100. 

R.D.  Cette  espèce  est  tellement  connue,  qu'il  n'y  a  pas  d'hésita- 
tion possible  sur  l'assimilation  des  échantillons  de  la  Loire- 
Inférieure  avec  ceux  du  Bassin  de  Paris  :  on  les  reconnaît  de  suite 
à  leur  galbe  un  peu  pupoïdal,  à  leurs  tours  parfaitement  plans,  et 
à  leur  gros  pli  columellaire. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  peu  rare  (PL  IV  (IX),  fig.  15-16), 
coll.  Dumas.  —  Coislin,  i\rthon,  coll.  Dumas. 

Odontostomia  Oppenheimi,  nov.  sp.  PL  III  (VIIL,  fig.  32-33. 

Taille  moyenne  ;  forme  syrnoloïde,  plus  ou  moins  trapue  ; 
spire  allongée,  à  galbe  à  peu  près  conique  ;  protoconque 
paucispirée,  hétérostrophe,  à  nucléus  obtus,  dévié,  non  pro- 
jeté latéralement  ;  huit  tours  tout  à  fait  plans,  subulés,  dont 
la  hauteur  égale  les  deux  tiers  de  la  largeur,  séparés  par  des 
sutures  linéaires,  ornés  de  stries  spirales  excessivement  fines, 
dont  la  présence  n'empêche  pas  la  surface  d'être  très  brillante. 
Dernier  tour  à  peine  supérieur  au  tiers  de  la  hauteur  totale, 
ovale-arrondi  à  la  base  qui  est  imperforée.  Ouverture  en 
forme  de  pépin,  très  anguleuse  en  arrière,  arrondie  en  avant; 
labre  peu  épais,  à  peine  convexe,  presque  vertical,  non  plissé 
à  l'intérieur  ;  columelle  courte,'excavée,  munie  au  milieu  d'un 
gros  pli  transversal,  lamelleux  et  saillant,  qui  se  raccorde 
avec  le  bord  columellaire  du  côté  antérieur. 

DiM.  Longueur  :  8  1/2  mill.  ;  diamètre  :  2  1/2  à  3  mill. 

R.D.  J'avais  d'abord  classé  cette  coquille  dans  le  G.  Syrnola, 
auprès  de  S.  acicula,  quoiqu'elle  s'en  écarte  par  son  galbe  plus 


[91]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  41 

trapu,  non  pupoïde  ;  mais,  en  examinant  la  protoconque,  je  me  suis 
aperçu  qu'elle  appartient  au  G.  Odontostomia,  parce  que  le  nucléus 
est  obtus,  et  qu'il  ne  forme  pas  une  projection  latérale,  perpendi- 
culaire à  l'axe  de  la  coquille,  comme  cela  a  invariablement  lieu 
chez  Syrnola.  En  outre,  le  pli  columellaire  est  situé  moins  bas,  et 
il  encombre  plus  le  milieu  de  l'ouverture,  ainsi  qu'on  l'observe 
généralement  chez  Odontostomia.  La  plupart  des  espèces  pari- 
siennes de  ce  dernier  Genre  ont  le  dernier  tour  plus  élevé  et  le 
galbe  moins  allongé  que  0.  Oppenheimi;  0.  modesta,  qui  s'en 
rapproche  davantage  par  sa  forme,  s'en  écarte  par  ses  tours 
convexes. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct,  très  commun,  (PL  111  (VllI),  fig.  32-33), 
coll.  Dumas. 

Odontostomia  pervicina,  nov.  sp.  PL  lY  (IX),  fig.  19-20. 

Taille  moyenne;  forme  trapue;  spire  assez  courte,  à  galbe 
conique  ;  protoconque  paucispirée,  à  nucléus  très  petit, 
obliquement  dévié  ;  sept  ou  huit  tours  à  peine  convexes,  dont 
la  hauteur  ne  dépasse  guère  la  moitié  de  la  largeur,  séparés 
par  des  sutures  linéaires,  que  borde  en  dessus  un  sillon  spiral 
très  obsolète,  lisses  ou  ornés  de  stries  spirales  d'une  telle 
finesse,  qu'on  les  distingue  à  peine  avec  une  très  forte  loupe. 
Dernier  tour  presque  égal  à  la  moitié  de  la  hauteur  totale, 
arrondi  ou  subanguleux  à  \^  base  qui  est  assez  largement 
perforée,  et  subcarénée  à  la  périphérie  de  cette  fente  ombi- 
licale. Ouverture  petite,  anguleuse  en  arrière,  arrondie  et 
légèrement  versante  en  avant  ;  labre  mince,  peu  oblique, 
plissé  à  quelque  distance  du  contour  ;  columelle  excavée, 
portant  au  milieu  un  pli  épais,  peu  saillant. 

DiM.  Longueur  :  7  mill.  ;  diamètre  :  2  3  4  milL 

H.D.  J'ai  beaucoup  hésité  avant  de  séparer  cette  espèce  d'O. 
hordeola  Lamk.,  qui  est  lui-même  très  variable;  pourtant  les  formes 
les  moins  étroites  de  l'espèce  parisienne  n'atteignent  jamais  un 
galbe  aussi  trapu  que  celui  de  la  coquille  nantaise  ;  en  outre,  la 
fente  ombilicale  est  plus  largement  ouverte  qiie  chez  0.  hordeola, 
le  dernier  tour  est  certainement  plus  élevé.  Mais  les  autres  carac- 
tères sont  identiques  :  forme  subanguleuse  de  la  base,  sillon  supra- 


42  nuLL.  soc.  se.  nat.  ouest.  —  2'-  sér.,  t.  II  |92 

suturai,  pli  columellaire,  etc.  On  peut  aussi  la  comparer  à  0.  pyramis  ; 
mais  ce  dernier  n'a  ni  fente  ombilicale,  ni  sillon  suprasutural. 

Type  et  Loc.  Bois-Gouët,  commun  (PI.  IV  (IX),  lig.  19-20),  coll. 
Bourdot.  —  Coislin,  Arthon,  coll.  Dumas. 

Odontostomia  campbonensis,  Vasseur.        PI.  IV  (IX),  fig.  17-18. 

Taille  moyenne  ;  forme  trapue,  ovoïdo-conique  ;  spire 
assez  courte,  à  galbe  conique  ;  protoconque  subglobuleuse,  à 
nucléus  hétérostrophe  et  dévié  ;  six  tours  plans,  dont  la  hau- 
teur ne  dépasse  guère  le  tiers  de  la  largeur,  séparés  par  des 
sutures  subétagées,  avec  un  sillon  très  obsolète  au-dessus  ; 
surface  lisse.  Dernier  tour  égal  aux  trois  cinquièmes  de  la 
hauteur  totale,  arrondi  à  la  base  qui  est  perforée  par  une 
assez  large  fente  ombilicale.  Ouverture  en  forme  de  pépin, 
très  anguleuse  en  arrière,  arrondie  en  avant  ;  labre  mince, 
peu  oblique,  plissé  à  l'intérieur  ;  columelle  courte,  excavée, 
munie  d'un  petit  pli  médiocrement  saillant,  situé  un  peu  bas, 
ne  se  raccordant  pas  avec  le  bord  columellaire. 

DiM.  Longueur  :  9  mill.  ;  diamètre  :  4  1/2  mill. 

R.D.  J'ai  repris  pour  cette  espèce,  —  qui  est  localisée  dans  le 
Bassin  de  Campbon,  tandis  que  la  suivante  la  remplace  au  Bois- 
Gouët,  —  la  dénomination  proposée  par  M.  Vasseur  dans  les  listes 
jointes  à  son  étude  stratigraphique.  11  ne  me  paraît,  en  effet,  y  avoir 
aucune  hésitation  possible  au  sujet  de  l'attribution  de  ce  nom. 
L'espèce  parisienne,  la  plus  voisine,  par  son  galbe  et  les  propor- 
tions de  son  dernier  tour,  est  O.  verneiiilensis  de  Raine,  et 
Munier-Ch.  ;  toutefois  on  distingue  cette  dernière  par  sa  fente 
ombilicale  moins  ouverte,  par  ses  stries  spirales,  par  son  pli 
columellaire  plus  gros.  0.  hibrica,  du  Calcaire  grossier  deGrignon, 
est  beaucoup  plus  ovale,  dépourvu  de  sillon  suturai  et  de  fente 
ombilicale. 

Type  et  Loc.  Coislin,  rare  (PI.  IV  (IX),  lig.  17-18);  coll.  Dumas; 
Muséum  de  Nantes.  —  La  Close,  coll.  Cossmann. 

Odontostomia  Dumasi,  noo.  sp.  PI.  IV  (IX),  lig.  22-24. 

Taille  grande  ;  forme  trapue,  ovoïdo-conique,  quelquefois 
tout  à   fait   globuleuse  ;    spire   courte,    à   gallie   à    peu  près 


[93|  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCKNIQUES  43 

conique  ;  protoconque  très  petite,  non  globuleuse,  à  nucléus 
obtus  et  dévié  ;  cinq  tours  convexes,  dont  la  hauteur  égale 
les  deux  cinquièmes  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures 
rainurées,  non  bordées  d'un  sillon,  ornés  de  stries  spirales, 
finement  ponctuées  ou  plutôt  ondulées  par  les  accroissements. 
Dernier  tour  très  grand,  supérieur  aux  deux  tiers  et  atteignant 
même  les  trois  quarts  de  la  longueur  totale,  gonflé,  ovale, 
arrondi  à  la  base,  sur  laquelle  se  prolongent  les  stries  spirales, 
jusqu'à  la  Tente  ombilicale  qui  est  presque,  complètement 
recouverte  par  le  bord  columellaire.  Ouverture  ovale  en 
pépin,  un  peu  anguleuse  en  arrière,  légèrement  versante  en 
avant  ;  labre  mince,  assez  oblique,  non  plissé  à  l'intérieur  ; 
columelle  peu  excavée,  avec  un  pli  oblique  et  peu  saillant  ; 
bord  columellaire  peu  épais,  assez  large,  bien  limité 

DiM.  Longueur  :  9  inill.  ;  dianiètre  :  ô  1,2  mill.  ;  taille  maximum  : 
10  12  mill. 

B.D.  Il  n'est  pas  possitjle  de  laisser  la  forme  du  Bois-Gouët 
confondue  avec  l'espèce  précédente,  malgré  leur  analogie  ;  quoique 
O.  Dumasi  ait  des  proportions  variables,  il  est  toujours  plus 
gonflé  et  à  spire  plus  courte  qu'O.  campbonensis  ;  en  outre,  il  est 
orné,  tandis  que  l'autre  est  lisse  avec  un  simple  sillon  supra- 
sutural  ;  ses  tours  sont  plus  étroits,  son  labre  est  plus  oblique, 
non  plissé  à  l'intérieur  comme  l'est  toujours  celui  de  l'espèce  de 
Coislin  ;  enfin,  sa  fente  ombilicale  est  bien  plus  étroite,  presque 
totalement  close,  et  son  pli  est  moins  saillant,  plus  oblique.  La 
spire  d'O.  Dumasi  est  plus  courte,  et  la  forme  plus  globuleuse  que 
celle  d'O.  verneiiilensis. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  commun  (in.  IV  (IX).  lig.  22-24),  coll. 
Dumas  ;  échantillon  maximum,  coll.  Bourdot. 


Belonidium  fragile,  [Desh.)  PI.  IV  (IX),  fig.  27-29. 

1888  —  Tiirbonilla  fragilis,  Cossm.  Cal.  Éoc,  111,  p.  114. 

1892  —  G.  Belonidium,  Cossm.  Suppl.,  p.  47. 

B.D.  Cette  rare  coquille  est  à  peu  jirès  introuvable  entièie  ;  les 
plus  gros  fragments  montrent  bien  les  fines  stries  spirales  qui 
caractérisent  les  types  du  Bassin   de   Paris  ;   la  columelle   droite 


44  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'    SÉR.,    T.    II  [94] 

porte  les  deux  mêmes  plis  très  obliques,  enfoncés  dans  l'ouver- 
ture ;  les  tours  sont  subimbriqués,  à  sutures  rainurées.  Au  sommet 
d'un  échantillon  exceptionnellement  complet,  j'ai  pu  observer  la 
protoconque  turbinée,  composée  de  trois  tours  transversalement 
déviés  dans  une  direction  perpendiculaire  à  l'axe  de  la  coquille, 
exactement  comme  chez  Sijrnola  et  Tiirbonilla. 

PLÉsiOTYPEselLOC.  Bois-Gouc't,  ])eu comuiun  (PI.  IV(IX),  fig.  27-29), 
coll.  Dumas.  —  Coislin,  Arthon,  coll.  Dumas. 


Nerita  tricarinata,  Lamk.  PI.  IV  (IX),  fig.  31-32. 

1881  —  A\  tricarinata,  Vass.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  37-39  et  41. 
1881  -  N.  Oceania,  Vass.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  40? 
1888  —  A^  tricarinata,  Cossm.  Cat.  Éoc,  111,  j).  87. 

Observ.  Conformément  aux  indications  de  l'Atlas  de  M.  Vasseur, 
la  forme  du  Bois-Gouët,  à  laciuelle  doit  être  réservée  la  dénomi- 
nation lamarckienne,  est  la  coquille  de  moyenne  taille,  à  face 
inférieure  plane,  dont  le  dernier  tour  porte  trois  carènes  princi- 
pales ;  les  cordons  secondaires  sont  au  nombre  de  quatre  sur  la  face 
inférieure  du  dernier  tour,  de  deux  entre  la  première  et  la  seconde 
carènes,  et  aussi  entre  la  deuxième  et  la  troisième,  ainsi  que  sur 
la  base;  un  troisième  cordonnet  plus  fin  se  montre  souvent  en 
arrière,  dans  les  intervalles  des  carènes.  Chez  quelques  individus, 
les  deux  cordons  intercalaires  se  resserrent,  et  quelquefois  même 
il  n'en  reste  qu'un  seul  ;  chez  d'autres,  le  cordon  antérieur  devient 
plus  saillant  que  l'autre  et  égale  presque  les  carènes  principales  : 
c'est  à  cette  dernière  variété  que  M.  Vasseur  a  donné  le  nom 
Oceania,  que  je  ne  puis  conserver  comme  une  espèce  distincte,  à 
cause  des  changements  d'aspect  que  présente,  même  dans  le  Bassin 
de  Paris,  A',  tricarinata.  S'il  en  était  ainsi,  il  faudrait,  à  plus  forte 
raison,  séparer  les  autres  variétés  que  je  \iens  de  signaler  ci- 
dessus,  et  il  deviendrait  à  peu  près  impossible  de  trier  et  de 
répartir  les  nombreux  individus  de  cette  espèce,  à  cause  des  inter- 
médiaires qu'ils  présentent.  La  coloration,  rarement  conservée,  se 
compose  d'un  fond  brun,  sur  lequel  se  détachent  de  larges  taches 
blanches  alignées  sur  les  carènes  principales  et  de  petites  llammules 
oblongues  sur  les  cordons  intercalaires  ;  tout  à  fait  à  la  base,  il  y 
a  des  zébrures  brunes  ravonnantcs. 


[95]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  45 

Plésiotype    et    loc.    Bois-Gouët   (PI.   IV  (IX),    fig.    31-32),   coll. 
Dumas;  très  commune.  —  Coislin,  coll.  Dumas,  rare. 


Nerita  namnetensis,  Vasseur  em.  PI.  V  (X),  fig.  1-2. 

1881  —  .V.  namnetica  Vasseur.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  42-45. 

Taille  souvent  assez  grande  ;  forme  oblongue,  semi-ellip- 
soïdale ;  spire  courte,  déprimée  sans  saillie  ;  nucléus  embryon- 
naire, lisse,  en  goutte  de  suif;  trois  tours  plans,  séparés  par 
une  profonde  suture,  lisses,  Tornementation  n'apparaissant 
qu'au  dernier  tour,  qui  forme  presque  toute  la  coquille.  Face 
inférieure  un  peu  bombée,  munie  de  sept  cordonnets  spiraux, 
égaux,  croisés  par  des  stries  d'accroissement  obliques  ;  trois 
carènes  principales,  relativement  peu  saillantes,  entre  les- 
quelles existent  invariablement  trois  cordonnets,  qui  tendent 
à  s'égaliser  avec  les  carènes;  sur  la  base,  quatre  cordonnets 
inégaux.  Ouverture  semicirculaire,  assez  petite;  labre  épais, 
très  oblique,  lacinié  à  l'intérieur  ;  septum  columellaire  plan  ou 
excavé,  ridé,  finement  denté  sur  son  contour,  avec  deux  dents 
plus  fortes,  en  arrière. 

DiM.  Longueur  :  16  mill.  ;  largeur  :  10  mill.  ;  épaisseur  :  8  1  2  mill: 

R.D.  Cette  espèce  a  été  séparée,  avec  raison,  par  M.  Vasseur;  elle 
se  distingue,  à  première  vue,  de  N.  tricarinaki,  non  seulement  par 
sa  taille  plus  grande,  mais  aussi  par  le  nombre  et  la  régularité  de 
ses  cordonnets  intercalaires,  par  sa  face  inteçieure  moins  aplatie, 
un  peu  bombée,  par  sa  longueur  un  peu  plus  grande,  par  ses  rides 
plus  marquées  sur  le  septum  ;  enfin,  sa  coloration  es!  plus  noirâtre, 
et  les  taches  blanches,  moins  régulièrement  distribuées  sur  les 
cordons  ou  les  carènes,  s'alignent  généralement  dans  le  sens  des 
accroissements.  L'intérieur  du  labre  est  aussi  lacinié  d'une  manière 
plus  profonde.  Toutes  ces  dilîerences  réunies  permettent  de  séparer 
facilement  iV.  namnetensis,  même  des  individus  de  .V.  tricavinata 
qui  ont  un  troisième  cordonnet  intercalaire. 

NÉOTYPE  et  LOC.  Bois-Gouët  (PI.  V  (X),  fig.  1-2),  coll.  Dumas; 
assez  commune.  —  Arthon,  un  individu,  coll.  Dumas.  —  Coislin, 
coll.  Dumas  ;  rare. 


46  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    'i''    SKH.,    T.    II  [96] 

Nerita  internuda,  nov.  .s/>.  '  PI.  V  (X),  iig.  3-4. 

Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme  ovale,  oblongue  ; 
spire  très  courte,  à  nucléus  embryonnaire  en  goutte  de  suif; 
deux  tours  et  demi  lisses,  séparés  parune  suture  peu  profonde, 
que  horde  en  dessus  un  faillie  bourrelet.  Dernier  tour  formant 
toute  la  coquille,  à  face  inférieure  plane  et  dénuée  de  cordons 
spiraux  ;  trois  carènes  tranchantes,  entre  lesquelles  il  n'y  a 
généralement  aucune  trace  de  cordonnet  intercalaire,  ou 
rarement  une  indication  très  fugitive.  Ornementation  com- 
posée, sur  la  majorité  des  individus,  de  fines  linéoles  noirâtres, 
remplaçant  les  stries  d'accroissements  et  inclinées  comme 
elles,  dans  l'intervalle  des  carènes,  et  de  flammules  blanches, 
en  forme  de  fers  de  flèche,  sur  les  carènes  ;  quelquefois  cepen- 
dant, on  ne  distingue  que  des  zébrures  brunes,  écartées,  sur 
fond  blanc.  Ouverture  petite,  semicirculaire  ;  labre  très 
oblique,  taillé  en  biseau,  non  lacinié  sur  son  contour,  simple- 
ment plissé  à  distance,  dans  l'ouverture  ;  septum  columellaire 
excavé,  lisse,  finement  denté  sur  le  bord,  sauf  l'avant-dernière 
dent  postérieure,  qui  est  plus  grosse. 

DiM.  I^ongueur  :  7  mill.  ;  largeur  :  5  iiiill.  ;  épaisseur  :  6  mill. 

l\A).  Je  n'hésite  pas  à  séparer  de  N.  tricarinata  cette  forme  locale, 
qui  ne  se  retrouve  pas  au  Bois-Gouët,  et  qui  se  distingue  par  sa 
surface  lisse  entre  les  carènes,  par  son  ornementation,  par  son 
ouverture  non  laciniée,  à  septum  lisse,  par  sa  forme  mohis  bombée, 
et  par  sa  dent  postérieure  plus  forte,  relativement  aux  autres. 

Typk  et  Loc.  Coislin  (PI.  V  (X),  fig.  3-4),  coll.  Dumas,  assez 
comnume.  Campbon,  Muséum  de  Nantes. 

Nerita  Baylei,  Vasseur.  PI.  V  (X),  tig.  5-6. 

1881  -  .V.  Baylei,  Vasseur.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  46-51. 

Taille  assez  grande  ;  Ibrme  oblongue,  cunéoïde  en  arrière, 
et  dilatée  en  avant  ;  spire  non  saillante,  courte,  à  nucléus 
embryonnaire  en  goutte  de  suif;  surface  entièrement  lisse  ; 
deux  tours  et  demi,  séparés  par  une  suture  linéaire,  le  dernier 
formant  toute  la  coquille,  arrondi,  quoicjue  un  peu  subangu- 


(97 1  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  47 

leux  à  la  périphérie  postérieure.  Couleur  brun  noirâtre,  sur  le 
fond  de  laquelle  se  détachent  des  flammules  ou  des  ziczacs 
blancs,  plus  ou  moins  réguliers,  plus  petits  en  avant  qu'en 
arrière.  Ouverture  assez  grande,  à  péristome  tranchant  ;  labre 
oblique,  non  lacinié  sur  le  contour,  très  faiblement  plissé  à 
l'intérieur  de  l'ouverture  ;  septum  columellaire  très  étalé,  plan 
et  lisse,  portant  sur  le  bord  cinq  fines  dentelures  au  milieu, 
deux  dents  plus  fortes  en  arrière,  surtout  l'antérieure  et  en 
avant  une  large  dent  non  aiguë. 

Dm.  I^ongiiciu-:  12  niill.  ;  largeur  :  9  mill.  ;  épaisseur  :  7  uiill. 

R.I).  Cette  intéressante  coquille  est  bien  distincte  des  précédentes 
par  sa  surface  lisse  ;  si  on  la  compare  à  iV.  Brimonti  et  semilnyabris 
Desli.,  du  Landénien  des  environs  de  Paris,  on  trouve  qu'elle  a 
une  ouverture  ])lus  grande,  avec  un  septum  plus  étalé,  et  cpic  sa 
forme  est  plus  dilatée  en  avant,  plus  cunéoïde  en  arrière.  A",  ançiys- 
toiud,  du  lîartonien  d'Auvcrs,  a  une  dentition  tout  à  l'ait  dillerente 
sur  le  bord  du  sc[)luui,  et  appartient  à  un  groupe  bien  distinct. 

NÉOTYPE  et  i,oc.  Bois-Gouët  (1^1.  V  (X),  fig.  .VO),  coll.  Dumas; 
assez  commune. 


Nerita  mammaria,  I.amk.  P\.  IV  (IX),  fig.  33-34.  , 

1888  —  X.  inai'nnuirid,  (lossm.  Cat.  Eoc,  III,  p.  88. 

R.D.  Je  ne  connais  que  quatre  échantillons  du  liois-Gouët,  qui 
puissent  être  rapportés  à  cette  espèce  ;  leurs  plis  d'accroissemen 
sont  serrés,  un  peu  lamelleux,  et  dans  les  intervalles,  on  ne  dis- 
tingue que  très  obtusément  l'ornementation  spirale.  Le  bord  colu- 
mellaire de  leur  septum  est  tinement  et  régulièrement  denté,  tandis 
que  son  contour  extérieur  est  subcaréné,  et  que  sa  surface  est  à 
peu  près  plane  et  lisse.  Tous  ces  caractères  répondent  assez 
exactement  à  la  diagnose  de  l'espèce  lamarckienne,  dont  l'orne- 
mentation se  montre  très  variatile  dans  le  Bassin  de  I^aris.  Section 
Odontostoma. 

Plésiotypes  et  loc.  Bois-Gouct,  deux  individus  (1^1.  IV  (IX), 
fig.  33-34),  coll.  Bourdot. 


48  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2"   SÉR.,    T.    II  [98] 

Nerita  Dumasi,  nov.  sp.  PI.  IV  (IX),  fig.  26  et  30. 

Section  Odontostoma.  Taille  petite,  forme  oblongue,  semi- 
globuleuse  ;  spire  courte,  un  peu  saillante,  à  nucléus  embryon- 
naire lisse  cl  gonflé;  deux  tours  convexes,  le  dernier  formant 
toute  la  coquille,  orné  de  lamelles  écartées  et  de  filets  spiraux 
un  peu  moins  saillants.  Ouverture  grande,  semi-circulaire  ; 
labre  mince,  très  oblique  et  un  peu  sinueux  ;  septum  lisse, 
excavé  avec  quelques  bombements  inégaux,  caréné  sur  la 
base,  finement  denté  sur  le  bord  columellaire  qui  n'est  pas 
rectiligne,  mais  convexe  en  avant,  subconcave  ou  anguleux 
en  arrière  ;  une  arête  émoussée  est  généralement  parallèle  à 
ce  bord,  sur  le  septum. 

DiM.  I^ongueur  :  6  mill.  ;  largeur:  4  12  miil.  ;  épaisseur  :  3  mill. 

R.D.  Cette  coquille  se  distingue  assez  facilement  de  .V.  mammaria  : 
non  seulement  parce  que  son  ornementation  comporte  des  lamelles 
encore  plus  écartées  que  celles  des  individus  de  Chaussy,  avec 
des  filets  spiraux  beaucoup  plus  saillants  et  moins  serrés;  mais 
encore  et  surtout  par  son  septum  dont  le  bord  columellaire  n'est 
pas  rectiligne,  et  dont  la  surface  est  inégalement  bombée  ou 
excavée,  avec  une  arête  parallèle  au  bord.  En  outre,  il  semble  que 
le  labre  est  plus  mince  ;  mais  il  n'est  complet  sur  aucun  de  nos 
échantillons. 

Type  et  loc.  Bois-Gouèt  (PI.  IV  (IX),  fig.  26  et  30),  coll.  Dumas. 
—  Arthon,  individu  douteux  et  probablement  déformé. 

Nerita  Bourdoti,  nov.  sp.  PI.  V  (X),  fig.  7-8. 

Seciion  Odontostoma.  Taille  assez  petite;  forme  peu  oblongue, 
semi-ellipsoïdale;  spire  courte,  un  peu  saillante,  à  nucléus 
embryonnaire  lisse,  en  goutte  de  suif;  deux  tours  et  demi 
convexes,  le  dernier  formant  toute  la  coquille,  orné  de  cor- 
donnets spiraux,  serrés  et  régulièrement  alternés;  suture 
linéaire,  bordée  par  un  faible  bourrelet  que  limite  une  très 
légère  dépression  spirale,  quoique  la  face  inférieure  du  der- 
nier tour  soit  régulièrement  arrondie.  Ouverture  grande,  semi- 
circulaire  ;  labre  oblique  et  légèrement  sinueux,  muni  à  l'inté- 


[99]  M.    COSSMANN,  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉMQUES  49 

rieur  d'un  rebord  en  biseau,  étroit,  finement  crénelé  sur  le 
contour  interne,  jusqu'à  sa  jonction  avec  les  deux  extrémités 
du  bord  columellaire  ;  septum  assez  large,  plan,  ridé,  non 
caréné  à  l'extérieur  ;  borvl  columellaire  non  rectiligne,  saillant 
vers  les  trois  cinquièmes  de  sa  longueur,  et  plus  grossièrement 
denté  sur  cette  saillie,  qu'aux  extrémités. 

DiM.  Longueur  :  7  1/2  niill.  ;  largeur  :  6  1/2  mill.  ;  épaisseur  : 
5  mill. 

R.D.  J'avais  d'abord  rapporté  cette  intéressante  espèce  à  A^  Bau- 
doni,  du  Calcaire  grossier  supérieur  des  environs  de  Paris,  à  cause 
ae  son  ornementation  à  peu  près  semblable,  quoique  les  cordon- 
nets de  celle-ci  soient  plus  saillants  et  alternés,  tandis  que  N.  Baii- 
doni  a  plutôt  des  sillons  fins  et  régulièrement  espacés.  Mais,  en 
comparant  plus  attentivement  les  échantillons,  je  me  suis  aperçu 
que  ceux-ci  ont  un  galbe  tout  à  fait  ditïèrent  :  tandis  que  le  dernier 
tour  de  N.  Baiidoni  présente  un  profd  bien  arqué  en  arrière, 
presque  subanguleux  à  la  face  inférieure  qui  forme  un  plan  sur 
lequel  la  spire  ne  fait  aucune  saillie.  N.  Boiirdoti  est  plus  réguliè- 
rement convexe,  et  la  spire  se  détache  en  saillie  avec  un  bourrelet 
à  la  suture.  En  outre,  le  rebord  interne  du  labre  est  plus  complet, 
crénelé  sur  toute  son  étendue,  le  septum  est  moins  convexe  et  ridé, 
la  saillie  du  bord  columellaire  est  située  plus  en  avant.  11  y  a  donc 
de  sérieux  motifs  pour  ne  pas  confondre  les  deux  espèces. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct  (PI.  V  (X),  fig.  7-8),  coll.  Bourdot  ;  assez 
commune.  —  Arthon,  échantillons  douteux,  coll.  Dumas. 

Neritina  lineolata,  Desh.  PI.  V  (X),  fig.  9-11. 

Var.  elegans  Desh.  (1824,  p.  154,  PI.  XIX,  fig.  3-4). 

1881  -  Vasseur.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  29-31. 

1888  —  Cossm.  Cat.  Éoc,  p.  92. 

R.D.  C'est  plutôt  à  la  variété  elegans  qu  à  N.  lineolata  tN'pique,  que 
ressemblent  les  individus  du  Bois-Gouët,  par  leur  ornementation, 
dans  laquelle  on  distingue  généralement  deux  zones  de  linéoles 
brunes  et  serrées,  séparées  et  encadrées  par  trois  rangées  de 
fiammules  blanches  et  triangulaires  ;  autour  de  la  spire,  qui  est  à 
peine  saillante,  il  y  a  une  zone  composée  de  taches  brunes  et  de 


50  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2''   SÉR.,    T.    II  |100| 

flammulcs  blanches,  alternant  régulièrement.  On  trouve  quelquefois 
des  exceptions  (entièrement  linèolées  ou  entièrement  tlanimulées. 
Le  bord  columellaire  porte  bien  une  forte  dent  postérieure,  cinq 
fines  dents  dans  la  dépression  médiane,  et  un  rentlement  posté- 
rieur. 

Plésiotypes  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  V(X),  fig.  9-11),  coll.  Dumas; 
assez  commune.  —  Coislin,  coll.  Dumas  ;  la  Close,  coll.  Cossmann. 

Neritina  Malescoti,  Vasseur.  PI.  V  (X;,  iig.  12-14. 

1881  —  iV.  Malescoti,  Vass.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  32. 

Taille  très  petite  ;  forme  subturbinée  ;  spire  saillante,  à 
galbe  conoïdal,  à  nucléus  obtus  ;  quatre  tours  lisses,  convexes, 
croissant  rapidement,  séparés  par  des  sutures  linéaires.  Orne- 
mentation composée  de  larges  bandes  brunes  sur  fond  blanc, 
obliquement  infléchies  sur  le  dernier  tour  qui  est  arrondi,  un 
peu  déclive  en  arrière.  Ouverture  égale  aux  deux  tiers  de  la 
hauteur  en  profil,  assez  petite  et  semi-circulaire  de  face  ;  labre 
oblique  ;  septum  lisse,  bombé  en  arrière,  un  peu  excavé  en 
avant  où  il  est  limité  par  une  carène  qui  se  raccorde  avec  le 
contour  antérieur;  bord  columellaire  sans  dents,  incurvé. 

Dm.  Longueur  :  4  1/2  mill.  ;  largeur  :  3  1/3  mill.;  épaisseur: 
3  mill. 

R.D.  Celte  espèce  se  distingue  aisément  de  la  précédente,  par  sa 
petite  taille,  par  son  ornementation  à  larges  bandes  inclinées  en 
sens  inverse  des  linéoles,  par  sa  spire  saillante,  par  son  bord 
columellaire  édenté. 

NÉOTYPES  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  V  (X),  fig.  12-14),  ma  coll.  ; 
commune. 

Neritopsis  parisiensis,  Desh.  PI.  V  (X),  iig.  15-16. 

1888  —  A',  parisiensis,  Cossm.  Cat.  Éoc,  111,  p.  85. 

R.D.  C'est  bien  à  cette  espèce,  et  non  pas  à  A\  acutispira  Cossm., 
qu'il  faut  rapporter  les  échantillons  de  la  Loire-Inférieure,  de 
même  que  ceux  du  Cotentin.  Leur  ouverture  est  grande,  festonnée 


[101 1  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    KOCÉNIQUKS  51 

sur  le  contour  du  labre,  largement  échancrée  sur  le  bord  colu- 
mellaire.  Le  sommet  de  la  spire  se  détache,  lisse,  sur  une  suture 
profondément  rainurée,  et  l'ornementation  ne  commence  qu'à 
l'avant-dernier  tour  :  elle  se  compose  de  costules  spirales  et 
perlées,  dont  les  intervalles,  aussi  larges  qu'elles,  sont  finement 
guillochés  par  des  accroissements  curvilignes  ;  c'est  bien  exacte- 
ment la  disposition  représentée  sur  la  flg.  3  de  la  pi.  LXYl,  dans 
l'Atlas  de  Deshayes. 

Plésiotypes  et  loc.  Bois-Gouët  (PL  V  (X),  fig.  15-16),  coll.  Bour- 
dot  ;  sept  échantillons  connus. 

Tomostoma  rostratum,  Cossm.  PL  V  (X),  fig.  17-21. 

Var.  terminalis,  nov.  var. 

1888—  r.  rostratum,  Cossm.  Cal.  Éoc,  III,  p.  9:5,  pL  111,  fig.  40-42. 

Observ.  Les  écliantillons  du  I^ois-Gouët  ne  sont  pas  absolument 
semblables  à  ceux  du  Ruel  ;  mais,  comme  ils  présentent  un  aspect 
très  variable,  je  ne  crois  pas  qu'on  puisse  en  faire  une  espèce 
distincte  ;  je  me  borne  donc  à  les  désigner  sous  le  nom  de  variété 
terminalis,  comprenant  une  série  d'individus  passant  de  la  forme 
nettement  rostrée  à  la  forme  non  rostrée,  à  peine  pointue  en 
arrière,  dans  laquelle  le  sommet  s'enroule  obliquement  presque  à 
l'extrémité  de  la  coquille.  Cependant,  même  chez  les  individus 
rostres,  il  semble  que  le  rostre  est  moins  allongé,  -moins  étroit  et 
que  le  sommet  fait  une  saillie  plus  proéminente,  non  reliée  au 
rostre  par  une  arête  comparable  à  celle  du  type  du  Ruel.  Au 
contraire,  chez  ceux  où  le  rostre  se  réduit  presque  à  zéro,  il 
subsiste  une  arête  bien  marquée,  entre  le  sommet  et  l'extrémité. 
Certains  échantillons  sont  larges  et  peu  bombés.  J'en  ai  figuré  un, 
d'autre  part,  dont  le  sommet  est  tout  à  fait  terminal,  et  qui  mesure 
7  mill.  de  longueur,  sur  2  1/2  mill.  de  largeur,  et  2  mill.  d'épais- 
seur ;  c'est  la  variété  la  plus  étroite  et  la  plus  convexe.  On  conçoit 
qu'en  présence  de  caractères  aussi  divers,  je  n'aie  pu  me  décider  à 
proposer  un  nom  spécifique  nouveau.  Chez  tous,  d'ailleurs,  l'ou- 
verture est  petite,  et  son  bord  columellaire  porte  une  large  échan- 
crure,  comprise  entre  deux  saillies  latérales  ;  lé  septum  est  excavé 
dans  le  voisinage  de  ce  bord,  et  se  bombe  au  delà,  du  côté  posté- 
rieur ;  sur  tout  le  contour  de  la  face  inférieure,  existe  un  petit 
rebord  limité  par  une  faible  dépression. 


52  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2"   SÉR.,    T.    II  |102l 

Types  et  loc.  Bois-Gouët,  individu  rostre  (PI.  V  (X),  fig.  17-18), 
coll.  Dumas  ;  individus  peu  ou  point  rostres  (PI.  V  (X),  fig.  19-21), 
ma  coll.  Dans  le  cas  où  l'on  séparerait  ultérieurement  la  variété 
comme  espèce,  ce  sont  ces  derniers  qu'il  faudrait  prendre  comme 
types.  ^ 

Phasianella  princeps,  Defr.  PI.  V  (X),  fig.,  27-28. 

1826  —  P.  princeps,  Defr.  Dict.  se.  nat.,  T.  XXXIX,  p.  460. 
1881  —  P.  princeps,  Vass.  Atlas,  PI.  IX,  fig.  27-29  (exclus,  fig.  26). 

Section  Tricolia.  Taille  assez  grande  ;  forme  élancée  ;  spire 
longue,  à  galbe  conique  ;  protoconque  lisse,  paucispirée,  à 
nucléus  obtus  ;  environ  sept  tours  convexes,  dont  la  hauteur 
atteint  presque  les  quatre  cinquièmes  de  la  largeur,  séparés 
par  des  sutures  linéaires  que  surmonte  souvent  une  dépres- 
sion spirale  ;  ornementation  composée  de  huit  gros  cordons 
spiraux,  un  peu  plus  épais  que  leurs  intervalles,  celui  de  la 
suture  inférieure  plus  écarté  des  autres.  Dernier  tour  presque 
égal  aux  deux  tiers  de  la  hauteur  totale,  ovale  à  la  base  qui 
est  ornée  comme  la  spire,  et  complètement  imperforée.  Ouver- 
ture presque  égaie  à  la  moitié  de  la  hauteur  de  la  coquille, 
n'atteignant  que  ces  deux  cinquièmes,  quand  la  suture  du  der- 
nier tour  est  ascendante  ;  labre  mince,  rarement  intact,  très 
oblique  ;  columelle  lisse,  arquée  en  demi  cercle,  faisant  un 
angle  à  sa  jonction  avec  le  contour  supérieur  ;  bord  colu- 
mellaire  peu  calleux,  assez  étroit,  extérieurement  caréné. 

Dm.  Hauteur  :  20  mill.  ;  diamètre  :  9  mill. 

R.D.  Cette  coquille  remarquable,  décrite  en  cinq  lignes,  mais 
non  figurée  dans  le  Dictionnaire  de  Defrance,  se  distingue  aisé- 
ment, non  seulement  par  sa  taille  qui  justifie  le  nom  que  lui  a 
donné  l'auteur,  mais  aussi  par  ses  gros  cordons  spiraux  et  régu- 
liers, par  son  ombilic  totalement  clos  ;  cependant  il  me  paraît  peu 
probable  qu'elle  puisse  être  rapportée  aux  Phasianella  tj'piques, 
car  elle  a  tout  à  fait  le  galbe  de  Tricolia,  sans  en  avoir  l'ombilic 
bordé.  Les  échantillons  typiques  du  Cotentin  sont,  pour  la  plu- 
part, moins  étroits  que  ceux  de  la  Loire-Inférieure;  néanmoins,  ces 
derniers  appartiennent  bien  à  la  même  espèce. 


[103|  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCKNIQUES  53 

NÉOTYPES  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  V  (X),  fig.  27-28),  coll.  Bourdot; 
peu  conumin. 

Phasianella  Vasseuri,  Cossni.  PI.  V  (X),  lig.  22. 

lcS81  —  P.  princcps,  Vass.  Atlas,  PI.  IX,  fig.  26  inoii  Defr.). 

Section  Tricolia.  Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme 
globuleuse,  turbinée  ;  spire  courte,  à  galbe  conique  ;  proto- 
conque paucispirée,  globuleuse,  à  nucléus  très  petit  ;  trois  ou 
quatre  tours  convexes,  croissant  très  rapidement,  séparés  par 
des  sutures  linéaires,  ornés  de  cordonnets  spiraux  et  serrés, 
alternant  de  grosseur.  Dernier  tour  très  grand,  formant  la  plus 
grande  partie  de  la  coquille  quand  on  le  mesure  de  face, 
arrondi  à  la  base  sur  laquelle  l'ornementation  se  prolonge 
jusqu'à  un  limbe  lisse  et  assez  large,  circonscrivant  une  très 
petite  fente  ombilicale.  Ouverture  dilatée,  égale  aux  trois 
cinquièmes  de  la  hauteur  totale,  arrondie,  quoique  suban- 
guleuse à  la  jonction  du  limbe  et  du  contour  supérieur  ;  labre 
mince,  très  oblique  ;  columelle  arquée,  lisse  ;  bord  columcl- 
laire  un  peu  calleux,  excavé  en  avant,  caréné"  du  côté  de 
i'ombilic. 

DiM.  Hauteur  :  6  mill.  ;  diamètre  :  4  1/2  mill. 

R.D.  M.  Vasseur  a  figuré  un  écliantillon  de  cette  espèce,  et  il  l'a 
confondu  avec  le  jeune  âge  de  P.  princeps  ;  or,  outre  que  la  taille 
et  l'ornementation  des  deux  coquilles  sont  bien  différentes,  il  suffit 
d'examiner  leur  base  pour  se  convaincre  qu'il  s'agit  de  deux 
espèces  bien  distinctes  :  tandis  que  P.  princeps  est  imperforé  et 
que  son  bord  columellaire  recouvre  la  région  ombilicale  jusqu'à  la 
base,  P.  Vasseuri  a  une  fente  ombilicale  comprise  entre  le  tjord 
columellaire  caréné  et  le  limbe  lisse  qui  est  seul  en  contact  avec 
la  base  ;  il  en  résulte  une  sorte  de  bec  à  l'extrémité  antérieure  de 
l'ouverture  qui  ne  présente  pas  la  même  disposition  que  chez 
P.  princeps  ;  les  jeunes  individus  de  ce  dernier,  même  dans  le 
Cotentin,  sont  d'ailleurs  beaucoup  moins  turbines  que  les  échan- 
tillons de  même  taille  de  P.  Vasseuri. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  V  (X),  fig.  22),  coll.  Dumas  ;  assez 
rare. 


54  BULL.    SOC.    se.    i\AT.    OUEST.  —    2*^   SKR.,    T.    II  |104| 

Phasianella  Morgani,  Vasseur.  PI.  V  (X),  fig.  29-30. 

1881  —  P.  Morgani,  Yass.  Atlas,  PI.  IX,  fig.  25. 

Section  Tricolia.  Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme 
étroite,  subturriculée  ;  spire  un  peu  allongée,  à  galbe  conique  ; 
cinq  ou  six  tours  convexes,  dont  la  hauteur  atteint  les  trois 
cinquièmes  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures  profondes, 
mais  linéaires;  surface  lisse,  ornée  de  flammules  rougeàtres, 
alignées  sur  plusieurs  rangées  spirales,  et  se  correspondant 
obliquement  dans  le  sens  axial.  Dernier  tour  presque  égal 
aux  deux  tiers  de  la  hauteur  totale,  peu  arrondi  en  général,  et 
souvent  subanguleux  à  la  périphérie  de  la  base,  qui  est 
déclive,  peu  convexe,  imperforée.  Ouverture  peu  élevée, 
arrondie,  subanguleuse  à  la  jonction  du  bord  columellaire  et 
du  contour  supérieur  ;  labre  mince,  oblique  ;  columelle  arquée, 
lisse  ;  bord  columellaire  étroit,  peu  calleux,  hermétiquement 
appliqué  sur  la  base. 

DiM.  Hauteur  :  7  1/2  mill.  ;  diamètre  :  4  mill.. 

R.D.  Quoique  cette  espèce  ait  été  bien  caractérisée  et  qu'elle  se 
distingue  par  son  galbe  conique,  par  sa  base  subanguleuse,  par  son 
ombilic  clos,  il  est  assez  difficile  de  séparer  les  individus  qu'on  en 
trouve  mélangés  avec  d'autres  espèces  ;  elle  commence  à  appa- 
raître très  rare  dans  la  couche  grise,  elle  est  plus  fréquente  dans 
la  couche  glauconieuse  supérieure,  et  elle  est  assez  commune  dans 
le  Bassin  de  Campbon,  notamment  à  Coislin.  Elle  a  les  tours 
moins  convexes  et  la  base  moins  arrondie  que  P.  dissimilis,  du 
Calcaire  grossier  de  Grignon  ;  en  outre,  sa  coloration  est  différente, 
et  ne  forme  pas  les  ziczacs  qui  caractérisent  l'espèce  parisienne. 

NÉOTYPES  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  V  (X),  fig.  29-30),  ma  coll.  — 
Coislin,  Muséum  de  Nantes,  coll.  Dumas.  —  La  Close,  coll.  Coss- 
mann.  —  Arthon,  coll.  Dumas. 

Phasianella  dissimilis,  Desh.  PI.  V  (X),  fig.  31-32. 

1881  -  P.  Lanuirckiana,  Vass.  Atlas,  PL  IX,  fig.  24  {non  Desh.). 
1888  -  P.  dissimilis,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  82. 
R.D.  Les  individus  du  Bois-Gouët  que  M.  Vasseur  a  rapportés  à 


|105|  M.    COSSMAXX.  —   MOLLUSQUES    ÉOCÉXIQUES  5o 

P.  Lamarckiana  n'ont  pas  le  galbe  ventru  et  élargi  qui  distingue 
cette  dernière  espèce,  et  particulièrement  les  échantillons  du 
Fayel,  auxquels  je  les  ai  comparés  :  ils  sont  plus  étroits,  leur 
dernier  tour  est  plus  court,  exactement  comme  chez  P.  dissimilis 
de  Grignon  ;  en  outre,  la  fente  ombilicale  est  circonscrite  par  un 
angle  subcaréné,  du  côté  de  la  base  ;  enfin  la  coloration,  quand 
il  en  reste  des  traces,  paraît  tout  à  fait  différente  :  au  lieu  des 
rangées  spirales  de  taches  oblongues,  qui  caractérisent  P.  Lamarc- 
kiana, on  distingue  des  flammules  rougeàtres,  irrégulièrement 
disséminées,  parfois  alignées  en  rangées  axiales. "Ainsi  que  je  l'ai 
fait  remarquer  ci-dessus,  ce  n'est  qu'avec  beaucoup  de  difficulté 
qu'on  sépare  ces  individus  de  ceux  de  P.  Morgani  ;  toutefois,  on 
les  reconnaît,  avec  un  peu  d'attention,  à  leurs  tours  beaucoup 
plus  convexes,  à  leur  base  non  subanguleuse  à  la  périphérie,  à 
leur  fente  ombilicale  carénée. 

Plksiotypes  et  loc.  I^ois-Gouèt  (FI.  V  (X),  iig.  151-32  ;  coll. 
Uumas  :  peu  comnmn. 

Phasianella  infracallosa,  non.  s/;.  PI.  V  (X),  tlg.  23-24. 

Section  Tricolia.  Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme 
lininéoïde  ;  spire  assez  courte,  à  galbe  conique;  protoconque 
paucispirée,  à  nucléus  obtus  et  petit;  cinq  tours  convexes, 
croissant  rapidement,  séparés  par  des  sutures  linéaires  que 
surmonte  une  petite  rampe  déclive  ;  surface  lisse,  ornée  de 
petites  taches  rougeàtres,  irrégulièrement  disséminées.  Dernier 
tour  égal  aux  trois  quarts  de  la  hauteur  totale,  ovale,  élancé, 
à  base  déclive,  perforée  dans  le  jeune  âge,  tandis  que  l'ombilic 
se  ferme  graduellement,  à  mesure  que  la  coquille  devient 
adulte.  Ouverture  ovale,  avec  une  gouttière  spirale  dans 
l'angle  inférieur,  non  anguleuse  en  avant  ;  labre  mince, 
oblique,  à  contour  incurvé;  columelle  excavée  ;  bord  colu- 
mellaire  étroit,  formant  en  arrière  ulie  forte  callosité  pariétale, 
se  confondant,  chez  les  vieux  individus,  avec  le  limbe  qui 
limite  extérieurement  la  fente  omblicale. 

DiM.  Hauteur  :  8  mill.  ;  diamètre  :  4  mill. 

R.D.  Cette  espèce  ne  peut  se  confondre  avec  les  précédentes,  à 


5G  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II  [106] 

cause  de  la  hauteur  de  son  dernier  tour  ovale,  et  de  sa  spire 
détendue  par  la  rapidité  de  l'aecroissement  des  tours.  P.  tiirbi- 
noides  Lamk.,  du  Calcaire  grossier  parisien,  a  des  tours  plus 
nombreux  et  plus  réguliers  dans  leur  croissance.  Aucune  autre 
forme  parisienne  n'a  un  galbe  aussi  limnéiforme. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  V  (X),  fig.  23-24),  coll.  Dumas  ;  peu 
commun. 


Phasianella  Bonneti,  nov.  sp.  PI.  VI  (XI),  fig.  1. 

Section  Tricolia.  Taille  assez  petite;  forme  variable,  mais 
complètement  turbinée,  comme  un  Collonia  ;  spire  très  courte, 
conoïdale  ;  protoconque  déprimée,  à  nucléus  obtus;  quatre 
tours  convexes,  lisses,  dont  la  hauteur  égale  la  moitié  de  la 
largeur,  séparés  par  des  sutures  linéraires,  que  borde  un  faible 
bourrelet  limité  par  une  dépression  obsolète  à  la  partie  infé- 
rieure de  chaque  tour.  Dernier  tour  formant  les  cinq  sixièmes 
de  la  hauteur  totale,  déclive  en  arrière,  globuleux  à  la  péri- 
phérie de  la  base,  qui  est  déclive  et  convexe  jusqu'à  la  fente 
ombilicale,  limitée  par  un  angle  obtus.  Ouverture  peu  supé- 
rieure à  la  moitié  de  la  hauteur  de  la  coquille,  arrondie, 
anguleuse  en  arrière  avec  une  étroite  gouttière;  labre  mince, 
très  oblique;  columelle  arquée,  se  raccordant  presque  sans 
angle  avec  le  contour  supérieur  ;  bord  columellaire  étroit, 
détaché  de  la  fente  ombilicale. 

DiM  :  Hauteur  :  6  mill.  ;  diamètre  :  5  mill. 

R.D.  Aucune  espèce  antérieurement  connue  de  Phasianelle  ne 
présente  un  galbe  aussi  turbiné  :  c'est  au  point  que  certains  indi- 
vidus pourraient  être  pris  pour  des  Collonia,  sauf  la  disparition 
de  leur  ombilic  et  de  leur  ouverture  qui  est  bien  celle  de  Tricolia. 
Quoique  je  ne  connaisse  que  huit  individus  de  cette  singulière 
espèce,  je  crois  pouvoir  affirmer  qu'elle  ne  passe  pas  graduelle- 
ment à  des  formes  plus  élancées  :  l'individu  le  moins  turbiné  que 
j'aie  vu  (coll.  Dumas)  mesure  encore  7  mill.  de  hauteur,  sur  5  mill. 
de  diamètre. 

Type  et  loc.  Bois-(iouët  (PI.  VI  (XI),  lig.  1),  coll.  Bonnet. 


[107]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCKNIQUES  57 

Phasianella  parisiensis,  d'Orb.  PI.  V  (X),  fig.  25-26. 

1888  —  P.  parisiensis,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  84. 

RiD.  Les  petits  et  nombreux  échantillons  que  je  rapporte  à 
l'espèce  bien  connue  du  Lutétien  des  environs  de  Paris,  à  laquelle 
ils  ressemblent  complètement,  ne  peuvent  être  confondus  avec  les 
jeunes  individus  de  P.  dissimilis  à  cause  de  leur  fente  ombilicale  à 
peu  près  close,  sur  laquelle  se  réfléchit  un  mince  bord  columel- 
laire;  en  outre,  leur  forme  est  plus  globuleuse,  à  spire  beaucoup 
plus  courte,  à  galbe  conoïdal.  Néanmoins,  je  suis  obligé  de  recon- 
naître qu'il  faut  une  certaine  attention  pour  séparer  les  unes  des 
autres  toutes  ces  espèces  de  Phasianelles  du  Bois-Gouët.  Section 
Eudora. 

Plésiotvpe  et  loc.  Bois-Gouct  (PI.  V  (X),  fig.  25-26),  ma  coll.  ; 
assez  commun. 

Turbo  Munieri,  Vasseur.  PI.  VI  (XI),  fig.  2-4. 

1881  -  T.  Munieri,  Vass.  Atlas,  PI.  IX,  lig.  4-5,  PI.  XIX,  fig.  7. 

Section  Tectariopsis.  Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ; 
forme  globulo-conique  ;  spire  courte,  non  élagée  ;  proto- 
conque  lisse,  complètement  déprimée  ;  cinq  tours  plans,  dont 
la  hauteur  atteint  le  tiers  de  la  largeur,  séparés  par  des 
sutures  peu  profondes,  ornés  de  trois  cordons  spiraux  et  gra- 
nuleux, celui  qui  surmonte  la  suture  est  plus  large  et  moins 
saillant  que  les  autres  ;  de  fins  filets  spiraux  garnissent  les 
intervalles  et  traversent  aussi  les  perles  du  bourrelet  suturai. 
Dernier  tour  égal  aux  trois  quarts  de  la  hauteur  totale,  bian- 
guleux  à  la  périphérie,  avec  des  nodosités  qui  n'acquièrent 
toute  leur  saillie  que  chez  les  individus  complètement  adultes  ; 
base  imperforée,  un  peu  convexe,  ornée  de  cinq  ou  six  cordons 
concentriques,  avec  deux  ou  trois  filets  très  fins  dans  leurs 
intervalles.  Ouverture  circulaire,  à  péristome  très  épais,  taillé 
en  biseau,  garni  intérieurement  d'une  dizaine  de  tubercules 
réguliers  ;  labre  oblique  ;  columelle  très  courte,  excavée, 
aboutissant  à  la  dernière  dent  tuberculeuse  du  péristome  ; 
bord  columellaire  peu  épais  sur  la  région  pariétale,  se  raccor- 
dant avec  l'oreilletle  carénée  du  péristome,  au  point  où  cesse 


58  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2<'   SKR.,    T.    II  |  KKSJ 

le  large  sillon  qui  sépare  le  contour  supérieur  du  péristome 
et  la  rangée  interne  de  tubercules. 

DiM.  Hauteur  :  13  mill.  ;  diamètre  :  14  mill. 

R.D.  Ainsi  que  je  l'ai  indiqué  dans  le  3''  vol.  de  mon  Catalogue 
de  l'Éocène  des  environs  de  Paris  (p.  72),  cette  espèce  est  analogue 
à  T.  Ilenrici  Caillât,  du  Lutétien  de  Grignon  ;  toutefois  elle  paraît 
plus  déprimée  que  ce  dernier,  dont  les  épines  commencent  à  un 
âge  moins  avancé,  de  sorte  que  les  jeunes  individus  de  T.  Heiirici 
ont  déjà  l'aspect  tectarioïde,  tandis  que  les  jeunes  T.  Mimieri,  vus 
de  dos,  pourraient  être  confondus  avec  des  Collonia  globuleux.  Si 
l'on  compare,  en  outre,  les  ouvertures  des  deux  espèces,  on 
remarque  que  T.  Miinieri  a  une  garniture  interne  de  tubercules 
plus  réguliers  et  plus  serrés,  tandis  que  ceux  de  l'espèce  parisienne 
se  transforment,  du  côté  du  labre,  en  crénelures  oblonguès.  Enfin, 
T.  Henrici  est  subperforé  à  la  base,  tandis  que  l'espèce  nantaise 
est  totalement  dépourvue  de  fente  ombilicale,  à  tout  âge.  La  sépa- 
ration faite  par  M,  Vasseur  est  donc  tout  à  fait  justifiée. 

NÉOTYPES  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  VI  (XI),  fig.  2-4),  coll.  Bourdot  ; 
peu  commun,  même  dans  le  jeune  âge  ;  extrêmement  rare  à  l'état 
adulte. 


Turbo  radiosus,  Lamk.  PI.  VII  (XII),  fig.  18. 

1888  —  T.  radiosus,  Cossm.  Cat.  Koc.,  III,  p.  71. 

R.D.  L'individu  d'Arthon  que  je  rapporte  à  cette  espèce  me 
paraît  très  voisin  de  ceux  du  Calcaire  grossier  parisien  ;  la  silica- 
tisation  du  test  n'a  pas  fait  disparaître  complètement  l'ornementa- 
tion, de  sorte  que  l'on  distingue  très  bien  les  carènes  spirales, 
entre  lesquelles  il  y  a  des  cordons  plus  fins,  et  dont  les  intervalles 
sont  déçusses  par  de  petits  plis  axiaux.  La  base  est  arrondie  et 
porte  la  même  ornementation,  jusqu'au  bourrelet  qui  circonscrit 
la  fente  ombilicale,  et  qui  aboutit  à  la  lèvre  antérieure  du  bord 
columellairc.  L'ouverture  est  grande,  à  peu  prés  circulaire,  sauf  le 
bec  antérieur  auquel  aboutit  le  bourrelet  ;  le  labre  est  à  peu  près 
vertical.  vSection  Senectus. 

Plksiotvpe  et  Loc.  Arthon,  unique  (PI.  VII  (XII),  fig.  18),  coll. 
Dumas. 


[109|  M.    COSSMANX.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  59 

Eucyclus  Bureau!,  nov.  ap.  PI.  VII  (XII),  fig.  23-24. 

Taille  petite  ;  forme  turbinée  ;  spire  assez  courte,  étagée,  à 
galbe  conique  ;  quatre  tours  convexes,  subanguleux,  dont  la 
hauteur  n'atteint  pas  la  moitié  de  la  largeur,  ornés  de  six 
tours  spiraux,  dont  l'un  forme  l'angle  médian,  croisés  par 
des  lamelles  d'accroissement  qui  y  produisent  des  tubulures 
emboitées.  Dernier  tour  égal  aux  deux  tiers  de  la  hauteur 
totale,  avec  une  rampe  postérieure,  un  peu  convexe  au-dessous 
de  l'angle,  trois  cordons  au-dessus  de  cet  angle,  le  dernier 
formant  la  périphérie  de  la  base,  qui  est  imperforée  et  ornée 
de  cinq  cordons  concentriques  et  de  plis  rayonnants,  avec  de 
petites  crénelures  à  l'intersection.  Ouverture  grande,  circu- 
laire, à  péristome  épaissi,  sans  traces  de  nacre  à  l'intérieur; 
labre  très  oblique  ;  columelle  excavée  ;  bord  columellaire 
excavé,  mince  sur  la  région  pariétale,  élargi  et  calleux  avec 
une  faible  rainure  en  avant. 

DiM.  Hauteur  :  3  1/2  mill.  ;  diamètre  :  ô  mill. 

R.D.  Cette  jolie  coquille  a  beaucoup  d'analogie  avec  E.  Bezançoni, 
du  Bartonien  du  Guépelle,  mais  elle  est  beaucoup  plus  élancée,  son 
dernier  tour  n'est  pas  bianguleux  comme  celui  de  l'espèce  pari- 
sienne, et  ses  lamelles  axiales  sont  beaucoup  plus  serrées.  C'est 
surtout  par  la  ressemblance  de  la  forme  et  de  l'ornementation  que 
je  la  rapporte  au  genre  Enciicliis,  bien  (jue  je  n'aie  constaté  aucune 
trace  de  nacre  à  l'intérieur  de  l'ouverture. 

Type  et  loc.  Hois-Gouët  (PI.  VII  (XII),  fig.  23-24),  coll.  Bourdot. 
—  Coislin,  un  individu  douteux,  mais  pas  assez  adulte  pour  qu'il 
soit  prudent  de  le  séparer,  quant  à  présent. 

Leptothyra  occidentalis,  nou.  sp.  PI.  VI  (XI),  lig.  7-9. 

Test  épais.  Taille  petite  ;  forme  trochoïde,  assez  étroite  et 
élevée  ;  spire  peu  allongée,  obtuse  au  sommet,  à  galbe  tout  à 
fait  conoïdal  ;  protoconque  lisse,  déprimée  ;  cinq  ou  six  tours 
faiblement  convexes,  dont  la  hauteur  égale  la  moitié  de  la 
largeur,  séparés  par  des  sutures  rainurées,  ornés  de  six  ou 
sept  cordonnets  spiraux,  réguliers  et  serrés.  Dernier  tour  un 


60  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'    SKR.,    T.    II  |110J 

peu  supérieur  à  la  moitié  de  la  hauteur  totale,  subanguleux  à 
la  périphérie  de  la  base,  qui  est  peu  convexe,  ornée  comme 
la  spire  et  absolument  imperforée.  Ouverture  ])etite,  presque 
contractée,  circulaire,  à  péristome  épaissi  à  l'intérieur,  un 
peu  en  arrière  du  contour;  labre  très  oblique,  à  profil  un  peu 
excavé,  très  antécurrent  vers  la  suture,  subvariqueux  à  l'exté- 
rieur, lisse  à  l'intérieur  ;  columelle  régulièrement  arquée  ; 
bord  columellaire  calleux,  hermétiquement  appliqué  sur  la 
région  ombilicale,  séparé  par  une  rainure  très  obsolète  de  la 
carène  qui  limite  la  base  et  se  raccorde  avec  le  contour 
supérieur. 

DiM.  Hauteur  :  5  1/2  mill.  ;  diamètre  :  .3  mill. 

R.D.  Cette  petite  coquille  se  distingue,  à  première  vue,  par  son 
galbe  étroit,  beaucoup  moins  globuleux  que  L.  obtusalis  ;  en  outre, 
le  péristome  ne  porte  pas,  à  droite,  les  deux  protubérances  denti- 
formes  qui  caractérisent  cette  dernière  espèce,  et  qui  ne  paraissent 
pas  avoir  une  importance  générique.  Malgré  ces  différences  spéci- 
fiques, il  n'est  pas  douteux  que  L.  occidenlalis  appartient  bien  au 
genre  LeptoUnjra  [sensu  stricto',  à  cause  de  son  ouverture  circu- 
laire, de  son  labre  subvariqueux,  et  de  sa  base  imperforée. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VI  (XI),  fig.  7-9),  ma  coll.;  commun. 
La  même  espèce  se  trouve  dans  le  Colentin,  c'est  pourquoi  je  lui 
ai  choisi  le  nom  occidentalis. 


Leptothyra  obtusalis,  [Baudon]  PI.  VI  (XI),  fig.  10-11. 

1888  —  L.  obtusalis,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  72. 

R.D.  Les  individus  du  Bois-Gouët  sont  complètement  semblables 
à  ceux  du  Lutétien  des  environs  de  Paris  :  ils  ont  la  même  forme 
globuleuse,  à  protoconque  déprimée,  à  tours  convexes,  les  pre- 
miers ornés  de  quelques  plis  raj^onnants  vers  la  suture  inférieure, 
et  de  cordonnets  spiraux  qui  persistent  seuls  sur  les  derniers 
tours.  La  base  est  imperforée  à  tout  âge,  de  même  que  celle  de 
l'espèce  précédente,  et  jamais  l'ouverture  ne  porte  aucune  trace, 
même  naissante,  d'une  oreillette  latérale;  on  distingue  seulement 
deux  protubérances  dentiformes  à  l'extrémité  antérieure  du  bord 
columellaire  ;    l'intérieur  du  péristome    semble   dédoublé  par   le 


[lllj  M.    COSSMANN.  MOLLUSQUES    KOCÉNIQUES  Bl 

sillon  caractéristique  de  Leptothyra.  J'ai  vu  un  individu  de  Coislin, 
remarquable  par  la  finesse  de  ses  stries  et  par  l'absence  de  plis 
rayonnants  ;  il  pourrait  peut-être  appartenir  à  une  variété  distincte 
de  l'espèce  commune  au  Bois-Gouët, 

Plésiotype  et  loc.  Hois-(k)uët  (PI.  VI  (XI),  lig.  10-11),  ma  coll.  ; 
assez  commun.  —  Coislin,  variété  à  stries  fines,  coll.  Dumas. 


Leptothyra  inermis,  |l)csli.|  PI.  VI  (XI),  llg.  12-14. 

1888  —  L.  inermis,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  \).  72. 

R.D.  Quand  les  échantillons  ne  sont  pas  très  frais,  il  est  facile 
de  confondre,  dans  le  triage  des  petits  Tiirbinido:  du  Bois-Gouët, 
cette  coquille  avec  L.  obtiisalis.  Cependant  elle' présente  de  très 
grosses  dilTérences,  qu'on  aperçoit  après  un  rapide  examen,  car 
elle  appartient  à  une  Section  bien  distincte  du  groupe  typique, 
dont  fait  partie  l'autre  espèce.  Dans  le  jeune  âge,  cette  confusion 
est  impossible,  attendu  que  L.  inermis  est  plus  déprimé,  moins  glo- 
buleux et  que  son  ombilic  est  assez  largement  ouvert,  mais  à  mesure 
([ue  la  coquille  vieillit,  son  ombilic  se  referme,  sans  disparaître 
toutefois  complètement,  le  galbe  devient  plus  conoïdal  et  presque 
globuleux;  quant  à  l'ornementation,  elle  est  très  voisine  de  celle 
de  L.  obtnsalis  ;  l'angle  périphérique  de  la  base,  généralement 
visible  sur  les  jeunes  individus,  tend  à  disparaître  chez  les  adultes, 
et  les  plis  rayonnants  de  la  suture  ne  persistent  guère  davantage. 
Ce  n'est  donc  exclusivement  qu'en  vérifiant  l'existence  de  l'oreillette 
rainurée,  qui  existe  invariablement  chez  tous  les  échantillons  de 
L.  inermis,  qu'on  peut  s'assurer  qu'ils  appartiennent  à  cette  espèce 
et  non  pas  à  la  précédente  :  cette  oreillette  est,  en  quelque  sorte, 
l'expansion  latérale  du  bord  columellaire,  à  droite  et  en  haut  de 
l'ouverture  ;  elle  est  limitée  par  une  carène  émoussée  qui  se 
raccorde  en  avant  avec  le  contour  supérieur  de  l'ouverture.  Celle- 
ci,  quoique  circulaire,  n'a  pas  le  péristome  dédoublé  à  l'intérieur, 
de  sorte  que  le  labre  est  plus  mince,  non  variqueux  à  l'extérieur- 
Section  Otaulax. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VI  (XI),  fig.  12-14),  coll.  Bour- 
dot  ;  assez  comnum  à  l'état  roulé,  rare  intact.  —  Coislin,  un  bel 
individu,  coll.  Dumas. 


62  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'^   SÉR.,    T.    II  |112] 

Otomphalus  Dumasi,  nov.  gen.,  nov.  sp.  PI.  VI  (XI),  fig.  5-6. 

DiAGNOSE  GÉNÉRIQUE  :  Test  épais,  non  nacré  ;  forme  tur- 
binée,  spire  courte,  treillissée,  à  protoconque  déprimée  ; 
ouverture  circulaire,  à  péristome  épais,  formant  une  oreille 
à  surface  plane,  dont  le  contour  caréné  circonscrit  l'entonnoir 
ombilical,  sans  aucune  trace  de  funicule  ;  labre  non  variqueux, 
lisse  à  rinlérieur.  Type  :  0.  Dumasi,  Cossm.  Éoc. 

DiAGNOSE  SPÉCIFIQUE  :  Quatic  tours  étages,  anguleux  au 
milieu,  plans  au-dessus  de  la  carène  médiane,  légèrement 
convexes  sur  la  rampe  inférieure  ;  quatre  filets  spiraux  sur  la 
région  antérieure,  six  sur  la  rampe  postérieure,  croisés  par 
de  fines  lamelles  d'accroissement  crépues  dans  les  intervalles 
des  filets.  Dernier  tour  très  grand,  bordé  d'une  seconde 
carène  à  la  périphérie  de  la  base  qui  porte  six  filets  spiraux 
et  deux  bourrelets  circa-ombilicaux,  avec  des  stries  d'accrois- 
sement obliques  et  crépues  ;  entonnoir  ombilical  très  ouvert 
dans  le  jeune  âge,  plus  resserré  chez  les  individus  adultes,  à 
paroi  lisse. 

DiM.  Hauteur  :  12  mill.  ;  diamètre  :  10  1/2  niill. 

H.D.  Cette  intéressante  coquille  ne  peut  appartenir  à  aucune  des 
Sections  du  Genre  Turbo,  à  cause  de  son  ombilic  et  de  l'absence 
de  nacre  ;  elle  s'y  rattache  cependant  par  son  oreillette  largement 
développée,  formée  par  les  accroissements  de  la  paroi  ombilicale. 
D'autre  part,  on  pourrait  aussi  la  rapprocher  de  Collonia,  et  parti- 
culièrement de  la  Section  Cirsochilns,  attendu  que  C.  striata  a 
presque  la  même  ornementation  ;  mais  elle  s'en  distingue  immé- 
diatement par  l'absence  de  funicule  ombilical,  et  d'ailleurs  son 
labre  n'est  pas  variqueux  à  l'extérieur.  Dans  ces  conditions,  je  me 
vois  obligé  de  créer  un  Genre  nouveau,  intermédiaire,  comme 
Leptothyra,  entre  Turbo  et  Collonia. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VI  (XI),  fig.  5-6),  coll.  Dumas  ;  sept 
ccbantillons  connus  dans  diverses  collections. 


[113|  M.    COSSMANN.  -       MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  63 

GoUonia  marginata,  [Lamk.]  PI.  VI  (XI),  fig.  15-17. 

Type  et  variété  sillonnée.  Mêmes  références  bibliographiques. 

1881  —  Delphimila  marginata,  Vass.  Atlas,  PI.  IX,  fig.  12  (3  vues). 

1888  —  Collonia  manjinala,  Cossni.  Cat.  Eoc,  III,  p.  73. 

Observ.  On  rencontre,  dans  la  Loire-Inférieure,  les  deux  formes 
confondues,  dans  le  Bassin  de  Paris,  sous  le  même  nom  spéci- 
fique :  Tune  typique,  entièrement  lisse  ;  l'autre  beaucoup  plus 
rare,  couverte  de  sillons  spiraux,  fins  et  réguliers.  Comme  il 
existe  quelques  individus  dont  les  premiers  tours  et  la  base 
portent  quelcpies  sillons,  tandis  que  le  reste  de  la  spire  paraît 
lisse,  personne  n'a  jamais  songé,  —  et  j'imiterai  cette  prudente 
réserve,  —  à  donner  un  nom  nouveau  à  la  variété  sillonnée,  dont 
l'ouverture,  le  galbe,  les  proportions  et  tous  les  autres  caractères 
(sauf  l'élévation  plus  grande  de  la  spire)  sont  identiques  au  type 
lisse.  Toutefois,  il  y  a  lieu  de  noter  que,  dans  le  Bassin  de  Nantes, 
la  variété  sillonnée  paraît  avoir  seule  existé  à  Coislin  ou  à 
Campbon,  tandis  cju'au  Bois-Gouët,  on  trouve  principalement  la 
forme  lisse,  très  commune  dans  la  couche  blanche  supérieure, 
extrêmement  rare,  avec  quelques  individus  sillonnés,  dans  le  sable 
gris  et  fin  de  la  base  du  gisement. 

Plésiotypes  et  loc.  Bois-Gouët,  individus  lisses  (PI.  VI  (XI), 
fig.  15-16),  ma  coll.  —  Coislin,  variété  sillonnée  à  spire  un  peu  plus 
élevée  (PI.  VI  (XI),  fig.  17),  coll.  Dumas.  —  Campbon,  même  variété, 
Muséum  de  Nantes.  —  Arlhon,  coll.  Dumas. 


Collonia  callifera,  |Desh.|  PI.  VI  (XI),  fig.  24-26. 

1888  —  C.  callifera,  Cossm.  Cat.  Koc,  III,  p.  76. 

R.D.  Dans  la  plupart  des  collections,  cette  espèce  bien  connue  a 
cependant  été  mélangée  et  confondue  avec  des  Tinosloma,  et  parti- 
culièrement avec  T.  umbilicare,  qui  présente,  comme  elle,  une 
fente  ombilicale  presque  entièrement  recouverte  par  une  callosité 
détachée  du  bord  columcllaire.  Mais,  tandis  que  chez  C.  callifera, 
le  péristome  continu  et  épais  repose  sur  la  base  par  une  callosité 
pariétale,  il  est  discontinu  chez  Tinosloma,  dont  la  base  porte  en 
outre  un  disque  vernissé  et  central,  plus  blanchâtre  que  le  reste 
de  la  s|)ire  ;  au  contraire,  chez  Collonia  callifera,  ce  disque  n'existe 


64  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II  |114j 

pas,  et  la  callosité  caractéristique  est  mieux  détachée,  échancrée 
du  côté  du  bord  columcllaire,  presque  toujours  marquée  de  plis 
rayonnants  autour  de  la  j)erforation  ombilicale.  Enfin  Tinostonm, 
toujours  plus  petit,  paraît  avoir  la  spire  un  peu  moins  déprimée, 
plus  conoïdale.  Néanmoins,  il  faut  un  examen  très  attentif  pour 
séparer  ces  deux  coquilles,  qui  appartiennent  à  deux  Genres  com- 
plètement diirérents,  même  à  deux  Familles  absolument  distinctes, 
tellement  leur  galbe  et  leur  aspect  général  se  ressemblent.  Section 
Leiicorhijnchia. 

Plésioïype  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  VI  (XI),  Hg.  24-26),  ma  coll.  ; 
assez  rare.  —  Arthon,  coll.  Dumas. 


GoUonia  Pissarroi,  nov.  sp.  PI.  VI  (XI),  iig.  27-30,  et  PI.  XII 

(XVII),  fig.  31-32. 

Parvirota,  noua  sectio  (1901).  Coquille  à  périphérie 
formant  une  quille  anguleuse  ou  l)ianguleuse,  à  spire  aussi 
bombée  que  la  base,  largement  ombiliquée,  dont  l'entonnoir 
est  circonsèrit  par  un  funicule  aboutissant  au  contour  supé- 
rieur de  l'ouverture;  plis  courbes  rayonnants  sur  la  spire  et 
sur  la  base  ;  ouverture  circulaire,  à  péristome  discontinu. 
Type  :  Turbo  rotatoriiis,  Desh.  Éocène. 

DiAGNOSE  SPÉCIFIQUE  :  Ti'ois  ou  quatre  tours  déprimés,  le 
dernier  embrassant  toute  la  coquille,  formant  une  rampe  un 
peu  excavée  sous  l'angle  périphérique,  et  ornée  de  plis 
obliques,  amincis  et  presque  tangents  à  la  suture  ;  quille 
périphérique  comprise  entre  cet  angle  inférieur  saillant  et  le 
pourtour  arqué,  à  peine  anguleux,  de  la  base  ;  sur  la  quille, 
on  distingue  des  plissements  très  fins,  fascicules  trois  à  trois 
pour  chaque  ciénelure  du  pourtour  de  la  base  qui  porte  de 
gros  plis  rayonnants  jusqu'au  funicule  circa-ombilical  ;  labre 
mince,  oblique  ;  bord  columellaire  peu  calleux,  muni  d'un 
léger  renflement  inférieur,  réfléchi  au-dessus  de  l'ombilic. 

DiM.  Diamètre  :  2  1/4  mill.  ;  épaisseur  :  1  1/2  mill. 

R.D.  Cette  petite  espèce  se  distingue  de  C.  rotatovia  du  Suesso- 
nien  d'IIérouval,  par  sa  forme  plus  déprimée,  par  sa  quille  mieux 
formée,    par   son    ombilic   plus   évasé.    Toutes    deux,    ainsi    que 


[115]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  65 

Adeorbis  radiata  Br.  et  Corn.,  du  Calcaire  de  Mons,  méritent  d'être 
séparées  des  CoUonia  typiques,  à  cause  de  leur  galbe  rotit'orme,  de 
leur  ornementation  toute  spéciale,  de  leur  péristomc  discontinu, 
aminci  sur  le  labre,  et  de  leur  ombilic  en  entonnoir.  Toutefois, 
comme  elles  se  rattachent  à  CoUonia  par  l'intermédiaire  de  C.  spi- 
ruloides  et  de  C.  canalifera,  je  ne  puis  en  faire  qu'une  Section  et 
non  pas  un  Genre  distinct. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct,  deux  individus  (PL  VI  (XI),  fig.  27-30), 
coll.  Pissarro  ;  autre  échantillon  plus  frais  (PI.  XII  (XVII),  lig.  31-32), 
coll.  Dumas. 


CoUonia  acutispira,  nov.  sp.  PI.  VI  (XI),  fig.  22-23. 

Section  Cirsochiliis.  Taille  moyenne  ;  forme  turbinée,  assez 
élevée  ;  spire  un  peu  allongée,  à  galbe  à  peu  près  conique  ; 
six  tours  convexes,  subanguleux,  dont  la  hauteur  égale  les 
deux  cinquièmes  de  la  largeur,  séparés  par  de  profondes 
sutures,  ornés  de  six  cordonnets  spiraux,  serrés,  trois  sur  la 
région  antérieure  au-dessus  de  l'angle,  trois  sur  la  rampe 
déclive  et  postérieure  ;  dans  leurs  interstices  apparaissent 
d'autres  filets  beaucoup  plus  fins.  Dernier  tour  égal  aux  trois 
cinquièmes  de  la  hauteur  totale,  subanguleux  à  la  périphérie 
de  la  base,  qui  porte  six  cordonnets  réguliers  et  serrés,  puis 
trois  plus  larges  autour  de  la  fente  ombilicale,  le  dernier 
plissé,  formant  funicule.  Ouverture  circulaire,  à  péristome 
subdiscontinu  en  arrière  ;  labre  assez  oblique,  à  profil  recti- 
ligne,  mince  sur  son  contour,  épaissi  par  une  varice  externe 
et  obsolète,  à  quelque  distance  de  ce  contour,  portant  à  l'inté- 
rieur, vis-à-vis  de  cette  varice,  quelques  rides  irrégulières  et 
peu  saillantes  ;  columelle  lisse  et  excavée  ;  bord  columellaire 
calleux,  un  peu  rélléchi  sur  la  fente  ombilicale,  bien  caréné 
à  l'extérieur. 

DiM.  Hauteur  :  4  1/2  mill.  ;  diamètre  :  3  1/2  mill. 

R.D.  Cette  espèce  se  distingue  aisément  de  celles  de  ses  congé- 
nères parisiennes  qui  ont  la  même  ornementation,  par  sa  forme 
élevée,  à  spire  plus  allongée  :  C.  striata,  par  exemple,  a  une  forme 
beaucoup  plus  évasée,  avec  une  funicule  plus  visible.  M.  Vasseur 


60  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SKR.,    T.    II  |11(5| 

a  figuré  une  petite  coquille  intitulée  Delphinula  Dnfoiiri,  qu'on  ne 
peut  confondre  avec  celle-ci,  à  cause  de  son  ombilic  plus  large- 
ment ouvert  et  de  sa  spire  bien  plus  courte,  comme  on  le  verra 
ci-après. 

'  Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VI  (XI),  fig.  22-23),  ma  coll.  ;  commune. 
—  Arthon,  Coislin,  coll.  Dumas. 

GoUonia  Dufouri,  [Vasseur]  PI.  VII  (XII),  fig.  G-7. 

1881  —  Delphinula  Dufouri,  Vass.  Atlas,  PI.  IX,  fig.  11. 

Section  Cirsochiliis.  Taille  petite  ;  forme  peu  élevée,  sub- 
globuleuse ;  spire  courte,  à  galbe  conoïdal  ;  protoconque  lisse, 
planorbulaire  ;  trois  ou  quatre  tours  convexes,  croissant 
rapidement,  séparés  par  des  sutures  canaliculées,  obtusément 
crénelées  par  quelques  plissements  raj^onnants  ;  cinq  cordon- 
nets spiraux,  avec  de  fins  filets  intercalaires,  ornent  le  reste 
de  la  surface.  Sur  le  dernier  tour,  ces  cordons  s'égalisent  vers 
l'ouverture,  et  sont  simplement  séparés  par  d'étroits  sillons, 
tandis  qu'à  la  périphérie  de  la  base,  on  distingue  deux 
cordonnets  écartés  et  plus  saillants,  entre  lesquels  il  y  a  trois 
filets  serrés  ;  base  ornée  de  cinq  rubans  concentriques  entre 
le  dernier  cordon  périphérique  et  l'ombilic  largement  ouvert, 
circonscrit  par  un  bourrelet  perlé  autour  duquel  ra5^onnent 
quelques  plis  sur  la  base  ;  paroi  de  l'ombilic  striée  et  munie 
de  deux  funicules  médians  qui  aboutissent  au  bord  columel- 
laire.  Ouverture  subquadrangulaire,  à  labre  un  peu  épaissi^ 
oblique  ;  bord  columellaire  peu  calleux,  à  peine  modifié  par 
le  funicule. 

DiM.  Diamètre  :  4  mill.  ;  hauteur  :  3  1/2  mill. 

R.D.  Bien  que  la  figure  de  l'Atlas  de  M.  Vasseur  ne  représente 
qu'une  vue  peu  distincte  de  cette  petite  coquille,  sans  grossisse- 
ment, je  n'hésite  pas  à  y  rapporter  l'unique  échantillon  ci-dessus 
décrit,  qui  paraît  avoir  le  même  galbe  et  la  même  ornementation. 
Elle  est  d'ailleurs  indiquée  comme  très  rare  par  l'auteur,  dans  les 
listes  de  son  Mémoire.  Collonia  Dufouri  se  distingue  de  tous  ses 
congénères  par  son  large  ombilic  muni  d'un  funicule  double,  et 
par  son  ornementation. 


|1171  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    KOCKNIQUES  67 

NÉOTYPE  et  LOC.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  VII  (XII),  fig.  6-7),  coll. 
Bounlot  ;  plusieurs  jeunes  individus,  coll.  Dumas  ;  deux  autres 
individus  jeunes,  coll.  Bourdot. 

Gollonia  megalomphalus  nov.  sp.  PI.  VI  (XI),  fig.  18-21. 

CmcuLOPsis,  nova  sectio  (1901).  Coquille  discoïdale,  à 
spire  déprimée  et  striée,  arrondie  à  la  périphérie,  largement 
ombiliquée  ;  ouverture  circulaire,  à  péristome  un  peu  épaissi, 
presque  continu  ;  labre  un  peu  oblique  ;  contour  supérieur 
non  échancré  ;  bord  columellaire  à  peine  modifié  par  la 
jonction  d'un  funicule  peu  visible.  Type  :  C.  megalomphalus, 
Cossm.  Éocène. 

DiAGNOSE  SPÉCIFIQUE  :  Pi'otoconque  lisse,  paucispirée,  pla- 
norbulaire  ;  quatre  tours  convexes,  étroits,  séparés  par  des 
sutures  peu  profondes ,  ornés  de  stries  spirales  fines  et 
serrées,  que  croisent  de  petits  plis  rayonnants  vers  la  suture 
inférieure,  effacés  sur  la  région  médiane  et  antérieure  de 
chaque  tour.  Dernier  tour  embrassant  toute  la  coquille, 
arrondi  à  la  périphérie  et  sur  la  base,  qui  est  ornée  comme  la 
spire  avec  des  plis  rayonnants  et  obsolètes  autour  de  la  cavité 
ombilicale  ;  sur  la  paroi  de  celle-ci,  on  distingue,  non  sans 
peine,  un  imperceptible  renllement  spiral,  qui  tient  lieu  de 
funicule  et  aboutit  à  une  légère  sinuosité  du  bord  columel- 
laire. Ouverture  comme  dans  la  diagnose  de  la  Section. 

DiM.  Hauteur  :  2  mill,  ;  diamètre  :  4  mill. 

B.D.  J'avais  d'abord  comparé  cette  coquille  aux  Adeorbis  ou  aux 
Circulm  ;  elle  s'en  distingue  non  seulement  par  les  plis  rayonnants 
de  son  ornementation,  mais  surtout  par  le  contour  de  son  ouver- 
ture, beaucoup  moins  découverte  en  dessous-,  et  précisément 
subéchancrée  vers  l'ombilic,  au  point  où  aboutit,  en  général,  le 
funicule  des  Collonia.  Je  la  classe  donc  dans  une  nouvelle  Section 
de  ce  dernier  Genre,  remarquable  par  la  dimension  de  son 
ombilic  et  la  petitesse,  presque  la  disparition,  de  ce  funicule. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VI  (XI),  fig.  18-21).  ma  coll  ;  très 
rare.  —  Coislin,  Arthon,  coll.  Dumas. 


68  BULL.    SOC.    se.    XAT,    OUEST.  —    2^   SÉR.,    T.    II  (118) 

Gibbula  Bourdoti,  nov.  sp.  PI.  VIII  (XIII),  lig.  G-7. 

Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme  trocho-turbinée, 
un  peu  évasée  ;  spire  courte,  à  galbe  conique  ;  protoconque 
lisse,  polj'gyrée,  presque  planorbulaire  et  sans  saillie  ;  quatre 
tours  convexes,  dont  la  hauteur  dépasse  les  deux  cinquièmes 
de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures  tout  à  fait  linéaires, 
ornés  de  trois  cordons  spiraux  et  perlés,  qui  sont  groupés  sur 
la  région  convexe  et  postérieure  de  chaque  tour,  tandis  que  la 
région  antérieure  et  un  peu  concave,  ainsi  que  les  intervalles 
des  cordons,  portent  simplement  des  filets  lisses  et  serrés. 
Dernier  tour  supérieur  aux  deux  tiers  de  la  hauteur  totale, 
portant  un  quatrième  cordon  crénelé  et  aplati  sur  la  région 
concave,  puis  une  carène  périphérique,  obtusément  crénelée; 
base  peu  convexe,  ornée  de  sept  cordons  concentriques,  avec 
des  perles  très  obsolètes  et  des  filets  lisses  intercalaires, 
jusqu'au  limbe  excavé  et  plissé  qui  garnit  la  perforation 
ombilicale,  et  qui  aboutit  à  un  petit  épaississement  du  bord 
columellaire.  Ouverture  subquadrangulaire;  labre  très  obli- 
que ;  bord  columellaire  détaché  de  Tombilic,  avec  une  étroite 
oreillette  antérieure. 

DiM.  Hauteur  :  10  mill.  ;  diamètre  :  11  mill. 

R.D.  Cette  coquille  se  rapproche,  par  son  galbe  et  par  sa  base, 
(le  G.  fanuliiin,  espèce  vivante  qui  appartient  au  groupe  typique 
de  Gibbula;  toutefois  elle  s'en  distingue  complètement  par  son 
ornementation.  En  tous  cas,  elle  ne  ressemble  aucunement  aux 
formes  éocéniques  jusqu'à  présent  signalées,  qui  sont  toutes 
classées  dans  des  Sections  difterenles  de  ce  Genre. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct,  un  individu  adulte  (PI.  VIII  (XIII), 
fig.  6-7,  coll.  Bourdol  ;  quatre  jeunes  écliantillons  dans  la  coll. 
Dumas,  et  un  dans  la  mienne. 

Gibbula  sulcata,  (Lamk.]  PI.  VII  (XII),  fig.  1-2. 

1888—  G.  sulcakt,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  61,  PI.  III,  fig.  2. 

R.D.  Cette  espèce  est  très  variable,  dans  la  Loire-Inférieure 
comme  dans  le  Bassin  de  Paris,  avec  cette  différence  toutefois  que 


|119]  M.    COSSMANX.  —    MOLLUSQUES    KOCÉNIQUES  69 

les  variétés  sont  ici  confondues  dans  le  même  gisement,  tandis 
que,  dans  les  environs  de  Paris,  on  peut,  à  la  rigueur,  les  consi- 
dérer comme  des  mutations  caractérisant  des  gisements  bien 
distincts.  Au  Bois-Gouët,  on  trouve  d'abord  la  forme  typique,  a 
dernier  tour  arrondi,  muni  de  douze  carènes  spirales  environ,  y 
compris  celles  de  la  base,  celles  de  la  périphérie  un  peu  plus 
écartées  que  les  autres,  mais  ne  formant  pas  cependant  un  angle 
saillant;  la  paroi  de  l'entonnoir  ombilical  est  simplement  marquée 
de  quelques  stries  d'accroissement.  La  coquille  atteint  une  plus 
grande  taille  que  dans  le  Bassin  parisien  (8  mill.  sur  5  mill.  de 
diamètre). 

A  côté  de  cette  forme  typique  vient  une  variété  anguleuse  à  la 
périphérie,  plus  déprimée,  mais  portant  le  même  nombre  de 
carènes,  de  sorte  que  je  ne  puis  la  rapporter  à  G.  distans  dont  les 
cordons  sont  très  écartés  de  la  carène  périphérique  ;  comme  ces 
échantillons  anguleux  sont  d'une  taille  plus  petite,  que  leur  péri- 
stome  est  plus  mince,  on  peut  se  demander  si  ce  n'est  pas  le  jeune 
âge  de  G.  siilcata  ;  J'ai  cependant  vu  des  individus  à  dernier  tour 
arrondi,  de  la  même  taille  que  ceux  de  la  variété.  En  outre,  il  y  a 
des  échantillons  dont  le  classenfcnt  est  tout  à  fait  embarrassant,  à 
cause  de  leur  galbe  intermédiaire.  Pour  tous  ces  motifs,  je  ne  crois 
pas  utile  de  nommer  la  variété.  Section  Phorciihis. 

Plhsiotvpes  et  loc.  Bois-Gouët,  forme  typique  (PI.  VII  (XII), 
lig.  1),  coll.  Bourdot.  Variété  (PI.  VII  (XII),  fig.  2),  ma  coll.;  peu 
commun.  —  Arthon,  coll.  Dumas. 

Var.  bifidocahina  (1901).  Je  n'hésite  pas,  au  contraire,  à  donner 
un  nom  à  cette  variété,  à  cause  du  caractère  constant  que  présente 
ses  carènes,  qui  sont,  dès  le  jeune  âge,  sillonnées  par  une,  deux 
ou  trois  rainures  spirales,  sans  se  dédoubler  complètement 
cependant.  Comme  tous  les  autres  caractères  sont  semblables  à 
ceux  de  la  forme  typique,  je  ne  suis  pas  d'avis  que  cette  ditférence 
justifie,  à  elle  seule,  la  création  d'une  espèce  distincte  ;  mais  il 
était  intéressant  de  signaler  cette  anomalie  qui  n'a  pas  été  cons- 
tatée, jusqu'à  présent  du  moins,  dans  le  Bassin  de  Paris.  Je  n'ai 
pas  vu  non  plus,  au  Bois-Gouët,  de  G.  bifidocarina  qui  puisse  se 
rapporter  à  la  variété  anguleuse  de  G.  sulcata  :  tous  les  échantil- 
lons ont  bien  le  dernier  tour  arrondi  à  la  périphérie.  Peut-être  la 
spire  est-elle  un  peu  moins  déprimée,  mais  la  différence  n'est  pas 
grande . 


70  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  2'"   SÉR.,    T.    II  1 120] 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VI  (XI),  fig.  31),  coll.  Bonnet;  assez 
rare. 

Gibbula  arthonensis,  nov.  sj>.  PI.  VIII  (XIII),  fig.  9-10. 

Section  Phorcnlus.  Taille  petite  ;  forme  solarioïde  et  caré- 
née ;  spire  déprimée,  à  protoconque  planorbulaire,  à  galbe 
subconoïdal  en  goutte  de  suif;  trois  tours  croissant  rapide- 
ment, un  peu  convexes,  sauf  vers  la  suture  inférieure  où  ils 
sont  déprimés,  séparés  par  des  sutures  à  peine  distinctes, 
ornés  de  nombreux  filets  spiraux,  extrêmement  serrés,  séparés 
par  de  simples  stries.  Dernier  tour  embrassant  presque  toute 
la  coquille,  portant  une  douzaine  de  filets  jusqu'à  la  carène 
périphérique,  qui  est  extrêmement  saillante  ;  base  convexe 
au  milieu,  isolée  de  la  carène  périphérique  par  une  petite 
dépression,  entièrement  couverte  de  filets  concentriques, 
jusqu'à  la  petite  perforation  centrale,  qui  est  circonscrite  par 
un  angle  obtus,  aboutissant  à  une  lèvre  columellaire  anté- 
rieure. Ouverture  subcirculaire,  à  péristome  peu  épais,  avec 
une  gouttière  superficielle  et  antérieure  qui  cesse  sur  la  lèvre 
columellaire  ;  labre  peu  oblique. 

DiM.  Hauteur  :  'A  mill.  ;  diamètre  :  4  1/2  mill. 

R.l).  Il  est  impossible  de  confondre  cette  petite  coquille  avec 
aucune  des  variétés  carénées  de  G.  sulcata  ;  son  ornementation  est 
formée  de  filets  beaucoup  plus  lins,  et  d'ailleurs  sa  spire  est  encore 
plus  déprimée,  dénivelée  à  la  suture.  Néanmoins,  elle  présente 
bien  tous  les  caractères  de  l'ouverture  de  la  Section  Phorcnlus,  de 
sorte  qu'on  ne  peut  la  comparer  aux  Adeorbis,  auxcjuels  elle 
ressemble  un  peu  par  son  aspect  extérieur. 

Type  et  loc.  Arthon,  unique  (PI.  VIII  (XIII),  fig.  9-10),  coll. 
Dumas. 

Gibbula  fraterculus,  |l)esh.l  PI.  VII  (XII),  Hg.  .'5-4. 

1888  —  G.  fralercnhis,  Cossm.  Cal.  Éoc,  III,  p.  (V2,  PI.  Il,  fig.  36. 

H.l).  De  même  (|ue  dans  le  Bassin  de  Paris,  cette  espèce  se  dis- 
tingue   assez   facilement   de    G.    sulcata,    non    seulement  par  ses 


[1211  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  71 

cordons  moins  saillants,  avec  des  cordonnets  intermédiaires  qui 
égalent  souvent  les  principaux,  mais  surtout  par  sa  spire  un  peu 
plus  élevée,  par  son  ombilic  moins  ouvert,  par  sa  dent  columellaire 
plus  saillante,  limitant  mieux  le  sillon  du  contour  supérieur  du 
péristome.  Il  y  a  des  individus  subanguleux  à  la  périphérie  de  la 
base  et  tout  à  fait  trochiformes  ;  toutefois,  comme  il  existe  des 
intermédiaires,  je  ne  crois  pas  utile  de  les  distinguer  comme 
variété.  Section  Phorciiliis. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  forme  typique  (PI.  VII  (XII), 
lig.  3),  ma  coll.  ;  forme  anguleuse  (PI.  VII  (XII),  fig.  4),  coll.  Dumas  ; 
rare. 

Var.  Dumasi  (1901).  PI.  VII  (XII),  lig.  5. 

Comme  je  n"ai  qu^un  seul  échantillon  de  cette  petite  coquille,  je 
n'ose  pas  la  séparer  définitivement  de  G.  fraterculus  ;  il  se  peut,  en 
effet,  qu'il  y  ait  des  individus  intermédiaires  entre  la  variété  angu- 
leuse de  l'espèce  de  Deshayes.  En  tout  cas,  elle  s'en  distingue,  à 
première  vue,  par  son  galbe  tout  à  fait  trochiforme,  par  l'angle  net 
que  porte  la  périphérie  du  dernier  tour,  dont  la  base  est  complè- 
tement plane.  L'ornementation  comporte  quatre  ou  cinq  cordonnets 
subimbriqués  sur  chaque  tour,  et  les  sutures  se-  distinguent  peu 
facilement  de  ces  ornements  spiraux  ;  sur  la  base,  on  en  compte 
six,  et  les  deux  extérieurs  sont  bifides  ;  au  centre,  existe  un  très 
petit  ombilic. 

Malgré  le  galbe  trochoïde  de  la  coquille,  et  l'aspect  subimbriqué 
des  cordons  spiraux,  je  ne  crois  pas  qu'on  puisse  la  rapprocher 
du  Genre  Basilissa,  ou  du  moins  des  coquilles  parisiennes  que  j'ai 
provisoirement  classées  dans  ce  Genre,  attendu  que  son  ouverture 
circulaire  porte,  sur  le  contour  supérieur,  le  sillon  superficiel  qui 
s'arrête  à  mi  renflement  antérieur  du  bord  columellaire,  et  qui 
caractérise  bien  la  section  Phorculiis. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  VII  (XII),  fig.  5),  coll.  Dumas. 

Norrisia  pterochilus,  Cossm.  PL  VII  (XII),  fig.  10. 

1888  —  \V.  pterochilus,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  63.  PI.  III, 
fig.  14-15. 

R.D.  Les  quelques  rares  individus  roulés  dans  la  couche  blanche 
du  Bois-Gouët,  ressemblent  complètement  à  ceux  de  Chaussy,  par 


72  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'    SKR.,    T.    II  |122J 

leur  lèvre  columellaire  creusée  d'un  sillon  et  fermant  presque  la 
fente  ombilicale  ;  la  spire  e.st  courte  et  conoïdale.  Section  Xorrisella. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  Vil  (XII),  fig.  10),  ma  coll.  ; 
cinq  individus. 

Norrisia  radiata,  non.  sp.  PI.  VII  (XII),  fig.  21-22. 

Section  Norrisella.  Taille  très  petite  ;  forme  de  CoUonia  ; 
spire  très  courte,  à  peine  saillante  ;  protoconque  en  goutte  de 
suif;  trois  tours  croissant  très  rapidement,  le  dernier  formant 
presque  toute  la  coquille,  à  suture  linéaire,  de  laquelle 
rayonnent  des  plis  obliques  qui  ne  persistent  pas  sur  le  reste 
de  la  surface  simplement  ornée  de  stries  spirales.  Dernier 
tour  déprimé  dans  la  région  plissée  au-dessus  de  la  suture, 
à  galbe  bien  arrondi,  sans  angle  périphérique;  base  assez 
convexe,  ornée  de  plis  rayonnants  et  sinueux,  qui  n'atteignent 
pas  la  périphérie,  et  qui  prennent  naissance  sur  l'angle 
crénelé  limitant  la  petite  cavité  ombilicale  et  aboutissant  à 
une  petite  lèvre  columellaire  ;  à  l'intérieur  de  l'ombilic,  est  un 
autre  funicule,  aboutissant  à  un  petit  renflement  du  bord 
columellaire.  Ouverture  presque  circulaire,  à  péristome 
mince  et  discontinu,  nacrée  à  l'intérieur;  l"<bre  oblique;  bord 
columellaire  un  peu  calleux,  réfléchi  sur  l'ombilic,  muni  en 
avant  d'une  oreillette  un  peu  creusée. 

DiM.  Diamètre  :  2  mill.  ;  hauteur  112  mill. 

R.D.  Cette  intéressante  coquille  m'a  beaucoup  embarrassé  :  au 
premier  abord,  j'avais  pensé  que  c'était  un  jeune  CoUonia  margi- 
nata,  de  la  variété  striée  ;  mais  la  nacre  de  l'intérieur  de  l'ouver- 
ture, la  discontinuité  et  la  minceur  du  péristome,  m'ont  obligé  à 
renoncer  à  ce  rapprochement.  D'autre  part,  la  lèvre  columellaire 
un  peu  creusée,  l'angle  crénelé  qui  limite  le  petit  ombilic,  ont  de 
l'analogie  avec  N.  pterochihis.  Je  me  décide  donc  à  placer  A",  radiata 
dans  la  Section  Norrisella,  quoiqu'il  se  distingue  de  ses  congénères 
par  les  stries  spirales  de  sa  surface,  et  les  plis  rayonnants  de  sa 
base. 

Type  et  loc.  Bois-Couët,  unique  (PI.  VII  (XII),  fig.  21-22,  coll. 
Dumas.  —  Arthon,  ([uckjues  individus,  dont  un  à  pou  près  cer- 
tain, coll.  Dumas. 


[123)  M.    COSSMANN.   —    MOLLUSQUES    KOCÉNIQUES  73 

Norrisia  ?  coislinensis,  nov.  sp.  PI.  VI  (XI),  fig.  o2-34. 

Section  NorriselUr!  Taille  petite  ;  forme  turbinée  ;  spire  un 
peu  longue,  étagée  ;  protoconque  presque  sans  saillie;  quatre 
tours  convexes,  dont  la  hauteur  égale  les  deux  cinquièmes  de 
la  largeur,  séparés  par  des  sutures  linéaires  et  bordées  en 
dessus  d'un  imperceptible  bourrelet  :  surface  entièrement 
lisse,  simplement  colorée  par  des  bandes  axiales  en  zigzag. 
Dernier  tour  presque  égal  aux  trois  quarts  de  la  hauteur 
totale,  arrondi,  non  anguleux  à  la  périphérie  de  la  base,  qui 
est  médiocrement  convexe,  perforée  au  centre  par  un  étroit 
ombilic  que  circonscrit  un  petit  bourrelet  granuleux,  limité 
par  une  strie  spirale.  Ouverture  circulaire,  à  périslome  peu 
épais,  reposant  par  une  languette  pointue  sur  la  base  de 
l'avant-dernier  tour  ;  labre  peu  oblique,  non  variqueux  ; 
columelle  excavée  ;  bord  columellaire  à  peine  épaissi  à  la 
jonction  du  funicule,  subéchancré  en  arrière. 

DiM.  Hauteur  :  3  12  mill.  ;  diainètrc  :  3  mill. 

R.D.  Cette  i)etile  coquille,  abondante  et  spéciale  au  gisement  de 
Coislin,  se  dislingue  de  N.  manda  :  par  sa  spire  plus  élevée  ;  par 
son  péristome  beaucoup  moins  épaissi,  ne  formant  pas  une  lèvre 
aussi  calleuse  au-dessus  de  l'ombilic  ;  par  son  cordon  et  son  sillon 
basai  beaucoup  mieux  marqué.  En  présence  de  ces  ditlerences 
très  importantes,  je  ne  su|s  pas  très  sûr  que  le  classement  de 
N.  coislinensis  soit  bien  exact  dans  la  Section  Xorrisella.  D'autre 
part,  le  cordon  circa-ombilical  n'a  pas  la  position  du  funicule  des 
Collonia,  de  sorte  qu'on  ne  peut  davantage  rapporter  cette  coquille 
à  aucune  des  Sections  de  ce  dernier  Genre.  Il  y  a  déjà  tant  de 
subdivisions  dans  ces  petites  coquilles  éocéniques,  intermédiaires 
entre  les  Trochidœ  et  les  Tnrhinidœ,  que  j'hésite  vraiment  à  en 
proposer  une  nouvelle  pour  cette  seule  espèce. 

Type  et  loc.  Coislin  (PI.  VI  (XI),  fig.  32-34),  coll.  Dumas; 
commun. 

Dill-wynnella?  namnetensis,  nov.  sp.        PI.  VII  (XII),  fig.  11-12. 

Taille  petite  ;  forme  globuleuse  ;  spire  courte,  un  peu 
saillante  ;  protoconque  planorbulaire,  sans   aucune   saillie  ; 


74  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2^   SÉR.,    T.    II  [124] 

quatre  tours  lisses,  convexes,  croissant  rapidement,  séparés 
par  des  sutures  linéaires  et  enfoncées  ;  dernier  tour  embras- 
sant presque  toute  la  coquille,  arrondi,  un  peu  déclive  à 
la  base  qui  est  lisse  comme  la  spire,  perforée  au  centre  par 
une  fente  ombilicale  assez  étroite,  sur  le  bord  de  laquelle 
s'épaissit  en  avant  une  callosité  peu  distincte,  se  rattachant 
au  contour  columellaire.  Ouverture  circulaire,  à  péristome 
discontinu  ;  labre  assez  mince,  très  oblique  ;  columelle 
excavée  ;  lèvre  columellaire  non  bordée,  dépourvue  de  tuber- 
cules et  de  sillon. 

DiM.  Diamètre  :  4  mill.  ;  hauteur  :  3  12  mill. 

R.D.  Cette  coquille,  assez  variable,  est  embarrassante  ;  je  l'ai 
d'abord  rapproché  de  Boiilillieria  crassa,  dont  elle  se  distingue  par 
sa  spire  à  tours  convexes,  non  conoïdale  ;  mais,  en  étudiant  atten- 
tivement les  caractères  de  l'ouverture,  je  remarque  des  différences 
assez  importantes  avec  B.  Eiigenei,  qui  est  l'espèce-type  de  ce 
Genre  ;  le  péristome  ne  porte  aucune  trace  du  sillon  interne  et 
supérieur,  ni  du  tubercule  antcro-columellaire,  qui  caractérisent 
B.  Eiigenei.  Au  contraire,  la  coquille  nantaise  ressemble  tout-à-fait 
au  Genre  Dillwynnella  par  sa  lèvre  columellaire,  quoique  celle-ci 
soit  moins  développée,  et  qu'elle  ne  se  dédouble  pas  comme  la  lèvre 
de  D.  labiosa;  même,  chez  certains  individus,  elle  se  réduit  à  un 
faible  bourrelet,  et  la  fente  ombilicale  est  circonscrite  par  un  bord 
subanguleux,  de  sorte  que  la  coquille  prend  presque  l'aspect  d'une 
Phasianelle  très  courte,  quoique  la  continuité  du  contour  supé- 
rieur de  l'ouverture  ne  présente  pas  la  brisure  qu'on  observe  chez 
Tricolia,  et,  d'autre  part,  le  péristome  est  plus  épais  que  celui  des 
Eudora.  Néanmoins,  je  ne  propose  pas  de  nouvelle  Section,  quant 
à  présent. 

TvPEetLoc.  Bois-Gouët  (PI.  VII  (XII),  fig.  11-12),  coll.  Dumas; 
rare.  —  Arthon,  douteux,  coll.  Dumas. 


Solariella  elevata,  nov.  sp.  PI.  VII  (XII),  fig.  8-9. 

Taille  petite  ;  forme  élevée,  trochoïde  ;  spire  élagée,  à  galbe 
conique;  protoconque  lisse,  déprimée;  six  tours  bianguleux, 
dont  la  hauteur  égale  environ  les  deux  cinquièmes  de  la  lar- 


[125J  M.    COSSMAXN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  75 

geur,  séparés  par  des  sutures  peu  visibles,  bordées  par  un 
petit  bourrelet  spiral  ;  de  fines  lamelles  d'accroissement,  un 
peu  obliques,  ornent  les  intervalles  des  carènes  et  la  rampe 
inférieure,  qui  est  complètement  plane.  Dernier  tour  supé- 
rieur à  la  moitié  de  la  hauteur  totale,  muni  d'un  ou  deux 
filets  obsolètes  entre  les  deux  carènes  principales,  qui  sont 
lisses,  et  une  autre  carène  moins  saillante  à  la  périphérie  de 
la  base  qui  est  ornée  de  six  ou  sept  cordonnets  concentriques, 
finement  crénelés  par  des  plis  rayonnants  aux  abords  de 
l'ombilic;  l'entonnoir  ombilical  est  médiocrement  large,  sa 
paroi  est  ornée  de  filets  spiraux,  croisés  par  des  accroisse- 
ments. Ouverture  circulaire,  à  péristome  assez  mince;  labre 
oblique. 

DiM.  Hauteur  :  4  3  4  mill.  ;  diamètre  :  4  mill. 

R.t).  I^llc  se  distingue  de  S.  odonlola  par  son  galbe  plus  élevé, 
par  son  onitiilic  moins  ouvert,  et  par  ses  carènes  dénuées  des 
denticules  qui  caractérisent  l'espèce  parisienne  ;  si  on  la  compare 
à  S.  tricincta,  qui  est  aussi  dépourvu  de  denticules,  on  remarque 
que  son  ombilic  n'est  pas  évasé  par  une  rampe  comprise  entre 
deux  carènes,  comme  cela  existe  chez  ce  dernier  ;  en  outre,  sa 
spire  est  plus  élevée  et  ne  porte  pas  trois  carènes  égales  ;  enfin, 
S.  craticulata,  d'Hèrouval,  qui  a  presque  le  même  galbe,  a  une 
ornementation  complètement  granuleuse,  parce  qu'il  porte  des 
fdets  spiraux  dans  les  intervalles  des  carènes  et  sur  la  rampe 
postérieure.  Dans  ces  conditions,  on  voit  qu'il  n'est  pas  possible 
d'éviter  de  séparer  l'espèce  nantaise. 

Type  et  loc.  Hois-(;ouèt  (1^1.  VII  (XII),  fig.  8-9),  ma  coll.  ; 
commun. 

Solariella  subcraticulata,  nov.  sp.  PI.  VII  (XII),  fig.  16-17. 

Taille  assez  petite  ;  forme  trochoïde  ;  spire  un  peu  élevée, 
faiblement  étagée  ;  protoconque  lisse,  planorbulaire  et  sans 
saillie  ;  cinq  tours  anguleux  en  arrière  et  tout  à  fait  en  avant,- 
dont  la  hauteur  égale  le  tiers  de  la  largeur,  à  sutures  pro- 
fondes, ornés  de  filets  spiraux  et  réguliers,  dans  les  intervalles 
des  angles,  et  de  deux  filets  sur  la  rampe  déclive  postérieure, 


76  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2'-    SÉR.,    T.    II  [126] 

celui  qui  borde  immédiatement  la  suture  est  garni  d'une 
rangée  de  fines  perles;  lamelles  axiales  et  serrées  dans  les 
interstices  des  filets,  ne  produisant  pas  de  granulations  sur 
ceux-ci.  Dernier  tour  bianguleux,  avec  un  cordonnet  périphé- 
rique limitant  la  base  qui  est  un  peu  convexe,  ornée  de  rubans 
imbriqués,  de  largeur  croissante  jusqu'à  l'ombilic  autour 
duquel  ils  sont  crénelés  par  des  plis  raisonnants;  ombilic 
assez  étroit,  à  paroi  ornée  de  filets  plissés  par  les  accroisse- 
ments. Ouverture  circulaire,  à  périslome  discontinu  et  à  labre 
oblique. 

DiM.  Hauteur  :  5  mill.  ;  diamètre  :  5  mill. 

R.D.  Cette  espèce  se  distingue  aisément  de  la  précédente,  par  sa 
hauteur  moindre,  par  ses  tours  moins  étages,  par  sa  rampe 
moins  plate,  et  par  ses  nombreux  fdets  intercalaires.  Mais  elle  est 
beaucoup  plus  voisine  de  S.  crnticiilata  Desh.,  et  je  l'y  aurais 
même  rapportée,  malgré  l'écart  stratigraphique  des  deux  gisements, 
si  elle  n'en  différait  par  l'absence  de  granulations  sur  ses  fdets 
spiraux,  et  par  les  rubans  imbriqués  de  sa  base  ;  il  en  résulte  un 
aspect  réellement  distinct  dans  l'ornementation  de  toute  la  coquille, 
de  sorte  que  la  séparation  en  est  justifiée.  Il  existe  encore,  dans  le 
Bassin  de  Paris,  une  autre  espèce  voisine  :  .S.  bimarginata  Desh., 
dont  l'ornementation  s'oblitère  toutefois  avec  l'âge,  et  dont  la  spire 
est  beaucoup  moins  élevée. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct,  unique  (PL  VU  (XII),  fig.  16-17),  coll. 
Dumas  ;  deux  échantillons  jeunes,  coll.  Cossmann.  —  Coislin, 
unique,  coll.  Dumas. 


Solariella  asperrima,  noo.  sp.  PI.  VII  (XII),  fig.  25-26. 

Taille  très  petite  ;  forme  trochoïde  ;  spire  élevée  ;  étagée,  à 
galbe  conique  ;  protoconque  lisse,  subglobuleuse,  à  nucléus 
minuscule  ;  trois  ou  quatre  tours  anguleux,  dont  la  hauteur 
n'atteint  pas  le  tiers  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures 
peu  visibles  qui  sont  encadrées  entre  deux  rangées  inégales  de 
fines  perles  ;  sur  l'angle  situé  plus  haut  que  la  moitié  de 
chaque  tour,  est  une  rangée  d'aspérités  aiguës  ;  enfin,  dans 
les  intervalles,  on  distingue  de  très  fines   lamelles   axiales. 


[127]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    KOCÉNIQUES  77 

obliques  et  très  serrées.  Dernier  tour  égal  aux  deux  tiers  delà 
hauteur  totale,  portant  sur  la  rampe  postérieure,  au-dessous 
de  la  rangée  principale,  un  rang  de  nodosités  moins  saillantes, 
et  en  avant,  un  autre  rang  d'aspérités  à  la  périphérie  de  la 
base  ;  celle-ci  est  peu  convexe  et  munie  de  trois  cordons  nodu- 
leux,  y  compris  celui  qui  borde  l'entonnoir  ombilical  dont  la 
paroi  est  finement  treillissée.  Ouverture  circulaire,  oblique, 
à  périslome  un  peu  épaissi,  reposant  par  un  étroit  contact 
sur  la  base. 

DiM.  Hauteur  :  4  mill.;  diamètre  :  8  niill. 

R.l).  Je  ne  connais  pas  de  Solariella  fossile  qui  ait  une  orne- 
mentation semblable,  avec  des  nodosités  aussi  saillantes,  cepen- 
dant cette  coquille  doit  bien  efïèctivement  appartenir  à  ce  Genre, 
non  seulement  à  cause  de  son  ouverture  et  de  son  ombilic,  mais 
même  à  cause  de  son  ornementation  axiale  très  finement  lamel- 
lei.ise  ;  toutefois,  je  n'ai  pu  apercevoir  aucune  trace  de  nacre. 

Type  et  loc.  I3ois-Goucl,  unique  (in.  VII  (XII),  fig.  25-26),  coll. 
Dumas  ;  un  autre  échantillon  moins  adulte,  coll.  Pissarro. 

Solariella  valvatoides,  nov.  sp.  PI.  VII  (XII),  fig.  29  30. 

Taille  très  petite  ;  forme  turbinée  ;  spire  peu  élevée,  à  galbe 
subconoïdal  ;  protoconque  en  goutte  de  suif;  quatre  tours 
très  convexes,  dont  la  hauteur  ne  dépasse  guère  le  quart  de  la 
largeur,  séparés  par  des  sutures  canaliculées,  paraissant  lisses 
et  brillants,  quoiqu'ils  soient  obtusément  ornés  de  quelques 
filets  spiraux,  assez  serrés  et  régulièrement  répartis.  Dernier 
tour  supérieur  aux  deux  tiers  de  la  hauteur  totale,  très 
arrondi,  dépourvu  d'angle  à  la  périphérie  de  la  base,  qui  est 
un  peu  aplatie,  largement  ombiliquée  au  centre,  et  orrtée 
comme  la  spire,  avec  une  légère  dépression  circulaire,  à  peu 
de  distance  autour  de  l'angle  obsolète  qui  limite  la  cavité  de 
l'ombilic,  sur  la  paroi  duquel  on  distingue  encore  quelques 
filets  spiraux,  très  efTacés.  Ouverture  circulaire,  faiblement 
anguleuse  en  arrière  où  elle  repose  sur  la  base,  à  péristome 
presque  continu,  peu  épais;  labre  oblique  à  45°;  bord  colu- 
mellaire  mince,  non  réfléchi  sur  l'ombilic. 


78  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2-    SÉR..    T      II  [128] 

.    DiM.  Hauteur  :  2  1/4  mill.  ;  diamètre  :  2  mill. 

R.D.  Otte  minuscule  coquille  a  un  peu  l'aspect  des  Yalvata; 
mais,  outre  que  sa  surface  n'est  pas  entièrement  lisse,  son  labre 
est  très  oblique,  et  son  ouverture  n'est  pas  complètement  arrondie 
en  arrière.  Dans  le  Genre  SolarieUa,  où  je  la  place,  à  cause  de 
cette  ouverture  et  de  l'ombilic  basai,  elle  ne  ressemble  guère,  bien 
évidemment,  à  sa  voisine  5.  asperrinm  ;  toutefois,  on  peut  la 
rapprocher  de  S.  simplex,  trochiihis  et  solarioides,  qui  sont  très 
peu  ornés  ;  elle  se  distingue  des  deux  premiers  par  l'absence 
d'angle  périphérique,  et  du  troisième  par  ses  tours  beaucoup  plus 
arrondis. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  Vil  (XII),  fig.  29-30),  coll. 
Dumas. 


SolarieUa?  coislinensis,  nov.  sp.  PI.  VII  (XII),  fig.  27-28. 

Taille  moyenne;  forme  solarioïde,  un  peu  déprimée;  spire 
peu  saillante,  à  galbe  subcoiioïdal  ;  protoconque  lisse,  minus- 
cule, planorbulaire  ;  cinq  tours  convexes,  assez  étroits, 
séparés  par  des  sutures  linéaires,  que  borde  en  dessus  une 
rampe  faiblement  déprimée,  ornée  de  sillons  serrés  et  assez 
visibles,  tandis  que  la  région  antérieure  et  plus  convexe  de 
chaque  tour  ne  "porte  que  des  stries  excessivement  fines  ; 
toute  la  surface  est  d'ailleurs  luisante,  malgré  cette  ornemen- 
tation. Dernier  tour  embrassant  presque  toute  la  coquille, 
muni  d'un  angle  à  la  périphérie  de  la  base  qui  est  convexe  et 
largement  ombiliquée,  ornée  de  filets  concentriques,  d'abord 
très  fins  aux  abords  de  l'angle  périphéiique,  puis  plus  épais 
vers  le  milieu,  et  décroissant  ensuite  jusqu'à  l'intérieur  de  la 
paroi  de  l'ombilic  qui  n'est  pas  limité.  Ouverture  arrondie, 
à  péristome  discontinu  ;  labre  oblique  ;  bord  columellaire 
mince. 

DiM.  Diamètre  :  (>  mill.  ;  hauteur  :  3  12  mill. 

U.D.  Celte  coquille  a  un  peu  l'aspect  d'un  Adeorbis,  d'autant  plus  que 
sa  surface  n'est  pas  nacrée,  comme  le  sont  généralement  les  Sola- 
rieUa ;  cependant,  quoique  le  contour  supérieur  de  l'ouverture  soit 
un    peu   entamé   sur  notre    unique  échantillon,    il   ne  parait  pas 


[129]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    KOCÉXIQUES  79 

présenter  l'échancure  découverte  et  caractéristique  du  Genre 
Adeorbis.  Elle  se  distingue  de  S.  solarioides  par  son  ombilic  large- 
ment évasé,  dépourvu  de  plis  d'accroissement  ;  d'ailleurs,  son 
angle  périphérique  est  aussi  saillant  que  celui  de  5.  Irochuliis,  qui 
se  distingue,  d'autre  part,  par  son  test  mince  et  nacré. 

Type  et  loc.  Coislin,  unique  (PI.  VII  (XII),  fig.  27-28),  coll.  Dumas. 


Eumargarita  Bourdoti,  nui>.  sj).  FI.  VII  (XII),  fig.  13-15. 

Section  Periaiilax.  Taille  moyenne  ;  forme  trochoïde,  peu 
élevée;  spire  assez  courte,  à  galbe  légèrement  conoïdal  ;  pro- 
toconque lisse,  paucispirée,  à  nucléus  en  goutte  de  suif; 
quatre  tours  étroits,  convexes,  séparés  par  une  suture  canali- 
culée  et  bordée  en  dessus  par  un  angle  garni  de  petites  créne- 
lures  perlées  ;  le  reste  de  la  surface  de  chaque  tour  est  orné 
de  sillons  serrés  et  peu  visibles.  Dernier  tour  supérieur  aux 
deux  tiers  de  la  hauteur  totale,  arqué  et  presque  subanguleux 
à  la  périphérie  de  la  base,  qui  est  peu  convexe,  lisse  et 
brillante,  perforée  au  centre  par  un  ombilic  assez  large,  dont 
le  bord  anguleux  est  crénelé  par  des  rainures  rayonnantes  et 
courtes  ;  sur  sa  paroi,  se  prolongent  ces  rainures,  formant  des 
plissements  arrondis  que  traverse  un  large  sillon  spiral. 
Ouverture  arrondie,  à  péristome  un  peu  épais  et  presque  dis- 
continu ;  labre  oblique  ;  bord  columellaire  un  peu  calleux,  à 
peine  modifié  par  les  rangées  de  crénelures  circa-et  intra- 
ombilicales. 

DiM.  Diamètre  :  6  mill.  ;  hauteur  :  4  14  mill. 

R.D.  Cette  espèce  a  été  confondue  généralement  avec  E.  spirata, 
commun  dans  le  Calcaire  grossier  parisien;  elle  s'en  distingue 
cependant,  non  seulement  par  sa  forme  plus  surbaissée,  moins 
conique,  mais  surtout  par  sa  base  qui  ne  porte  pas  de  sillon  circa- 
ombilical,  et  dont  l'ombilic  est  bien  plus  grossièrement  crénelé, 
avec  un  seul  sillon  spiral  sur  sa  paroi  interne,  au  lieu  des  sillons 
multiples  qui  croisent  les  plis  d'accroissement  de  l'ombilic,  chez 
l'espèce  parisienne.  La  disparition  du  sillon  basai  est  un  fait  qui 
me  cause  des  regrets  quant  au  choix  du  nom  de  cette  Section 
fPeriaulax',  attendu  que  cela  prouve  que  ce  caractère  n'a  pas  la 


80  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OLKST.  —    2'    SÉR.,    T.    II  [130] 

constance  ([uejelui  attribuais  ;  néanmoins  la  Section  mérite  d'être 
conservée,  attenrlu  que  ces  coquilles  sont  réellement  difTérentes 
des  véritables  Enmavgaritci. 

J'ai,  d'autre  part,  à  signaler  une  variété  de  cette  espèce,  qui  n'a 
pas  de  cordon  crénelé  à  la  suture,  qui  porte  six  cordons  simples 
sur  chaque  tour,  sept  sur  le  dernier,  et  dont  la  base  est  finement 
sillonnée  avec  de  petits  plis  rayonnants  autour  de  l'ombilic  ;  la 
paroi  de  ce  dernier  porte  de  gros  plis  crénelés  par  plusieurs  cor- 
dons. Comme  je  n'en  connais  qu'un  individu  (coll.  Dumas),  je  n'ai 
pas  cru  prudent  de  le  séparer  encore  comme  espèce  distincte. 

Type  et  loc.  Bois-Gouèt  (PI.  VII  (XII),  fig.  13-15),  ma  coll.  ; 
conmiun.  —  Artlion,  coll.  Dumas. 

Trochus  britannus,  Vasseur.  PI.  VII  (XII),  fig.  31-32. 

1881  —  T.  brilannus,  Vass,  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  55-59. 

Sous-Genre  Tectiis.  Taille  moyenne  ;  forme  conique  ou 
conoïdale,  à  galbe  un  peu  variable  ;  spire  subulée,  médiocre- 
ment allongée;  douze  tours  plans,  dont  la  hauteur  égale  à 
peine  le  quart  de  la  largeur,  séparés  par  de  fines  sutures  peu 
perceptibles,  ornés  de  quatre  rangées  inégales  de  granula- 
tions, les  deux  médianes  moins  grosses,  chargées  de  perles 
qui  ne  correspondent  pas  à  celles  des  deux  autres  ;  en  outre, 
toute  la  surface  porte  de  fines  stries  spirales,  excessivement 
obsolètes  sur  la  plupart  des  échantillons,  dont  la  majorité  ne 
porte  que  trois  cordons  granuleux,  par  suite  de  la  soudure 
des  deux  inférieurs.  Dernier  tour  un  peu  supérieur  au  tiers 
de  la  hauteur  totale,  anguleux  à  la  périphérie  de  la  base,  qui 
est  presque  plane,  imperforée,  ornée  de  huit  cordons  concen- 
triques, lisses,  s'écartant  davantage  à  mesure  qu'on  s'approche 
du  centre.  Ouverture  quadrangulaire,  déprimée  ;  columelle 
munie  d'une  grosse  dent  entre  deux  sillons  spiraux. 

DiM.  Hauteur  :  22  mill.  ;  diamètre  :  19  mill. 

R.D.  Cette  espèce  est  bien  variable,  et  M.  Vasseur  en  a  figuré, 
dans  son  Atlas,  au  moins  quatre  formes  différentes,  dont  aucune 
n'a  précisément  le  galbe  conique  du  plésiotj^pe  que  je  viens  de 
décrire  ;  la  plupart  des  individus  portent  trois  cordons  spiraux,  et 


[131]  M.    r.OSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  81 

la  variété  à  quatre  cordons  ci-dessus  décrite,  est  beaucoup  plus 
rare.  Néanmoins,  il  ne  me  paraît  pas  possible  de  séparer  les  formes 
conoïdales  des  formes  coniques,  ni  les  échantillons  dont  le  nombre 
de  cordons  n'est  pas  le  même.  C'est  une  espèce  moins  évasée  que 
T.  margaritaceiis,  dont  la  base  est  d'ailleurs  lisse.  Quant  à  2\  mitra- 
tus,  ses  cordelettes  à  peine  granuleuses,  et  sa  forme  extraconique, 
ne  permettent  pas  de  le  confondre  avec  l'espèce  bretonne. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bois-Gouët,  rare  entière  (PI.  VII  (XII),  lig.  31-32), 
ma  coll. 


Trochus  Athenasi,  Vasseur.  PI.  VIII  (XIII),  fîg.  1-2. 

1881  —  T.  Athenasi,  Vass.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  60-Gl. 

Sous-Genre  Tectus.  Taille  assez  petite  ;  forme  évasée,  large- 
ment conique  ;  spire  assez  courte,  subulée,  tectiforme  ;  prolo- 
conque  lisse,  polygyrée,  conoïdale,  à  nucléus  sans  saillie  ; 
six  à  huit  tours  plans,  dont  la  hauteur  égale  le  cinquième  de 
la  largeur,  séparés  par  des  sutures  linéaires,  à  peine  dis- 
tinctes, que  borde  en  dessous  un  petit  bourrelet  peu  saillant; 
ornementation  composée,  outre  ce  bourrelet  festonné,  de  deux 
cordons  granuleux,  dont  les  perles  ne  se  correspondent  pas  ; 
les  nodosités  du  bourrelet  sont  plus  oblongues  et  très  obso- 
lètes. Dernier  tour  égal  à  la  moitié  au  moins  de  la  hauteur 
totale,  caréné  à  la  périphérie  de  la  base,  qui  est  légèrement 
convexe,  imperforée,  ornée  d'une  quinzaine  de  cordonnets 
concentriques,  dans  les  intervalles  desquels  il  y  a  générale- 
ment un  filet  plus  fin.  Ouverture  quadrangulaire,  avec  un 
gros  tubercule  à  la  partie  antérieure  de  la  columellaire,  et 
une  petite  callosité  vernissée,  étalée  sur  la  région  ombilicale. 

Dm.  Diamètre  :  13  12  mill.  ;  Iiauteur  :  11  mill. 

R.I).  On  ne  peut  admettre  que  cette  espèce  soit  simplement  une 
variété  de  T.  britannus,  et  M.  Vasseur  a  été  très  exactement  inspiré 
quand  il  l'en  a  séparée  :  en  effet,  outre  qu'elle  est  beaucoup  plus 
évasée,  même  que  les  premiers  tours  de  la  précédente,  sa  base  est 
plus  finement  ornée,  son  dernier  tour  est  plus  élevé,  enfin  son 
ornementation  est  bien  différente,  avec  moins  de  cordons,  avec  un 
Ijourrelet  suturai  et  festonné.  D'autre  part,  T.  margaritaceus,  du 


82  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.   —   2^   SÉR.,    T.    II  [132] 

Bassin  de  Paris,  a  la  base  lisse  et  porte  quatre  cordons  granuleux, 
de  sorte  que  l'espèce  nantaise  ne  peut  en  être  le  jeune  âge. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  VIII  (XIII),  fig.  1-2),  coll.  Bour- 
dot  ;  peu  commun,  surtout  à  l'état  intact. 

Trochus  Bareti,  Vasseur.  PI.  VIII  (XIII),  fig.  4-5. 

1881  -  r.  Bareti,  Vass.  Atlas,  PI.  VIII,  fig.  52. 

Sous-Genre  Tectus.  Taille  moyenne;  forme  évasée;  spire 
peu  allongée,  à  galbe  extraconique;  huit  à  dix  tours  plans, 
dont  la  hauteur  égale  à  peu  près  le  cinquième  de  la  largeur, 
subemboités  à  la  suture,  par  suite  de  l'existence  d'une  rangée 
antérieure  de  tubulures  écartées,  oblongues  et  peu  saillantes  ; 
au-dessous  de  cette  carène  festonnée  et  déprimée,  on  compte 
trois  cordons  de  perles  assez  obsolètes,  inégalement  écartés, 
et  dans  les  intervalles,  on  aperçoit  de  nombreuses  stries 
d'accroissement  très  obliques  qui  donnent  un  aspect  fripé  à 
toute  la  surface.  Dernier  tour  égal  aux  deux  cinquièmes  de  la 
hauteur  totale,  caréné  et  festonné  à  la  périphérie  de  la  base 
plane,  qui  porte  seulement  des  filets  excessivement  serrés  et 
assez  obsolètes  ;  le  centre  est  un  peu  excavé,  mais  imperforé. 
Ouverture  quadrangulaire,  rhomboïdale,  avec  un  tubercule 
columellaire  peu  développé. 

DiM.  Hauteur  :  14  mill.  ;  diamètre  .•  18  mill. 

R.D.  Cette  espèce  a  été  séparée,  avec  beaucoup  de  raison,  par 
M.  Vasseur,  à  cause  de  sa  carène  festonnée  et  de  sa  base  faible- 
ment ornée  ;  les  tubulures  oblongues  qui  ornent  la  carène  anté- 
rieure de  chaque  tour  ne  peuvent  être  confondues  avec  les  nodosités 
rudimentaires  de  T.  Athenasi,  et  d'ailleurs  le  nombre  des  cordons 
granuleux  n'est  pas  le  même. 

NÉOTYPE  et  LOC.  Bois-GoucL  (PI.  VIII  (XIII),  Jîg.  4-5»,  ma  coll.  ; 
rare,  surtout  à  l'état  intact,  et  à  la  dimension  de  l'échantillon  figuré. 
—  Arthon,  un  échantillon  à  peu  près  certain,  coll.  Dumas. 

Trochus  gouetensis,  nov.  sp.  PI.  VII  (XII),  fig.  33-34. 

Sous-Genre   Tectus.  Taille  moyenne  ;  forme  conique;  spire 


[133]  M.    COSSMAXN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉMQUES  83 

régulière,  médiocrement  allongée  ;  douze  à  quinze  tours 
plans,  dont  la  hauteur  égale  le  quart  de  la  largeur,  séparés 
par  des  sutures  linéaires,  d'abord  bordées  en  dessous  d'un 
filet  crénelé,  puis  simplement  onduleuses  ;  ornementation 
adulte  composée  de  deux  rangs  antérieurs  et  rapprochés  de 
perles  écartées,  se  correspondant  de  manière  à  i'ormer  des 
crénelures  droites,  puis  d'une  bande  postérieure  de  plis  cré- 
nelés, au  nombre  de  trois  pour  deux  perles;  en  outre,  les 
accroissements  forment  de  petits  plis  obliques  et  obsolètes 
dans  une  direction  opposée,  visibles  surtout  dans  les  intet- 
valles.  Dernier  tour  à  peine  supérieur  au  quart  de  la  hauteur 
totale,  anguleux  à  la  périphérie  de  la  base,  qui  est  plane, 
imperforée,  ornée  de  huit  cordons  concentriques,  de  plus  en 
plus  écartés  vers  le  centre,  et  de  petits  plis  d'accroissement 
curvilignes  dans  les  interstices.  Ouverture  quadrangulaire, 
déprimée,  avec  un  gros  tubercule  columellaire. 

DiM.  Hauteur  :  18  mill.  ;  dianiètrc  :  16  niill. 

R.D.  Cette  espèce  est  exactement  intermédiaire  entre  T.  crenularis 
et  T.  ormitiis  :  moins  élancée  que  le  premier,  moins  évasée  et 
moins  conoïdale  que  le  second,  elle  n'a  pas  la  base  treillissée 
comme  T.  crenularis,  et  ses  cordons  sont  beaucoup  plus  écartés 
sur  la  base  que  ceux  de  T.  ornatiis.  L'ornementation  de  sa  spire  se 
rapproche  davantage  de  celle  de  2'.  ornatiis,  quoique  cependant 
ses  crénelures  antérieures  soient  beaucoup  plus  écartées  et  moins 
nombreuses  sur  chaque  tour,  moins  coniluentes  et  plus  perlées  que 
celles  de  T.  crenularis,  dont  les  plis  postérieurs  sont,  en  outre, 
plus  granuleux.  En  résumé,  il  n'est  pas  possible  de  confondre 
l'espèce  du  Bois-Gouèt  avec  aucune  de  celles  du  Bassin  de  Paris. 

Type  et  loc.  Bois-Gouèt  (PI.  VII  (XII),  fig.  33-34),  coll.  Dumas  ; 
assez  rare,  surtout  à  l'état  intact. 

Trochus  Dumasi,  nov.  sp.  PI.  VII  (XII),  fig.  19-20. 

Sous-Genre  Tectus.  Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme 
d'abord  conique,  puis  un  peu  conoïdale  à  l'âge  adulte  ;  spire 
un  peu  allongée  ;  dix  à  douze  tours,  dont  la  hauteur  est  infé- 
rieure au  quart  de  la  largeur,  excavés  en  arrière,  bordés  en 


84  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.—   2''    SÉH.,    T.    II  |1341 

avant  d'un  bourrelet  saillant  et  arrondi,  séparés  par  des 
sutures  linéaires,  ornés  de  crénelures  serrées  et  bifides  sur  le 
bourrelet,  et  de  quatre  cordonnets  obtusément  granuleux, 
sur  la  rampe,  les  deux  inférieurs  presque  confondus  au-dessus 
de  la  suture  ;  en  outre,  les  accroissements  forment  parfois  des 
stries  obliques,  assez  visibles  dans  les  intervalles  de  ces  cor- 
donnets. Dernier  tour  inférieur  au  tiers  de  la  hauteur  totale, 
anguleux  à  la  périphérie  de  la  base,  qui  est  plane,  imperforée, 
ornée  de  huit  cordonnets  un  peu  plus  écartés  au  milieu  que 
vers  le  centre  et  la  périphérie,  et  de  fines  stries  d'accroisse- 
ment curvilignes.  Ouverture  quadrangulaire,  assez  haute, 
avec  un  tubercule  pliciforme  en  avant  de  la  columelle. 

DiM.  Hauteur  :  13  mill.  ;  diamètre  :  9  mill. 

R.D.  Bien  que  cette  coquille  appartienne  au  même  groupe  que 
la  précédente  et  que  T.  crenularis,  elle  s'en  distingue  aisément  par 
ses  tours  excavés  en  arrière  ;  d'ailleurs,  le  bourrelet  antérieur 
porte  des  crénelures  beaucoup  plus  serrées  que  celles  de  T.  crenu- 
laris, et  à  plus  forte  raison,  que  celles  de  T.  gonetensis,  dont  le 
galbe  est  moins  étroit  ;  au  lieu  des  plis  qui  occupent  la  région 
inférieure  de  chaque  tour,  chez  7\  goiietensis  et  T.  ornatiis,  on 
observe  ici  des  cordons  granuleux  qui  rappellent  plutôt  l'orne- 
mentation de  T.  crenularis.  En  définitive,  on  ne  peut  admettre  que 
ces  formes  voisines  soient  des  variétés  d'une  même  espèce  ;  elles 
constituent  des  espèces  bien  distinctes,  sans  aucun  intermédiaire 
qui  les  relie  jentre  elles. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VII  (XII),  fig.  19-20),  coll.  Dumas  ; 
très  rare  entière,  les  fragments  sont  plus  fréquents. 

Galliostoma  Bezançoni,  [Vass.]  PI.  VIII  (XIII),  fig.  3  et  8. 

Taille  un  peu  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme  étroite, 
turriculée  ;  spire  allongée,  à  galbe  d'abord  conique,  puis 
conoïdal,  par  suite  du  retrait  des  derniers  tours  ;  huit  tours 
dont  la  hauteur  atteint  la  moitié  de  la  largeur,  les  premiers 
plans,  lisses,  avec  un  mince  bourrelet  crénelé  contre  la  suture 
antérieure,  les  suivants  convexes  en  avant,  excavés  en  arrière, 
avec  un  gros  bourrelet  antérieur  et  arrondi,  deux  cordons 


[135]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    KOCÉMQUES  85 

lisses  sur  la  partie  excavée,  et  une  bande  suprasuturale  peu 
saillante  ;  les  crénelures  des  premiers  tours  disparaissent  à 
partir  du  cinquième,  au  point  de  la  croissance  où  commencent 
à  apparaître  les  cordons  spiraux.  Dernier  tour  un  peu  infé- 
rieur à  la  moitié  de  la  hauteur  totale,  portant  un  ou  deux  filets 
obsolètes  entre  les  cordons  principaux  et  la  bande  posté- 
rieure, arrondi  à  la  périphérie  de  la  base,  qui  est  convexe, 
ornée  de  huit  gros  cordons  spiraux,  réguliers,  un  peu  plus 
serrés  vers  la  fente  ombilicale.  Ouverture  quadrangulaire,  à 
angles  arrondis;  labre  oblique  à  45";  bord  columellaire 
épaissi  et  caréné  en  avant,  calleux  au  plafond. 

Dim.  Hauteur  :  18  mill.  ;  diamètre  :  7  12  mill. 

R.D.  Par  sa  forme  étroite  et  par  son  ornementation  dépourvue 
de  granulations,  cette  coquille  s'écarte,  à  première  vue,  de  toutes 
ses  congénères  du  Bassin  de  Paris.  Elle  se  rapproche  un  peu  de 
C.  exasperatiim  Penn.,  espèce  vivante  de  la  Méditerrannèe  et  de 
l'Atlantique,  mais  elle  s'en  distingue  par  son  ornementation  et  par 
ses  tours  plus  excavés. 

NÉOTVPE  et  Loc.  Bois-Gouèt  (PI.  YIII  (XIII),  llg.  .'5  et  8),  coll. 
Dumas  ;  peu  répandu.  —  Arthon,  un  fragment,  coll.  Dumas. 

Monodonta  multicordata,  Cailliaud.         PI.  VIII  (XIII),  fig.  11-12. 

1855  —  M.  mnllicordata,  Caill.  in  listes.  Bull.  Soc.  géol.  Fr., 
2'^'  sér.,  XIII,  p.  40. 

Section  Danilia.  Taille  un  peu  au-dessous  de  la  moyenne  ; 
forme  turbinée,  subglobuleuse;  spire  courte,  à  galbe  conoïdal  ; 
quatre  tours  à  peine  convexes,  dont  la  hauteur  égale  presque 
la  moitié  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures  linéaires  au 
fond  de  profondes  rainures,  ornés  de  quatre  carènes  spirales 
séparées  par  des  rainures  un  peu  plus  larges,  et  croisées  par 
des  lamelles  d'accroissement  régulières  et  serrées;  la  rainure 
suturale  est  un  peu  plus  large  et  plus  profonde  que  celles  qui 
séparent  les  carènes  les  unes  des  autres  ;  traces  de  coloration 
composée  de  bandes  brunes  dans  la  direction  axiale.  Dernier 
tour  supérieur  aux  deux  tiers  de  la  hauteur  totale,  arrondi  à 


86  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*=   SKR.,    T.    II  |136] 

la  base  qui  porte  cinq  carènes  concentriques,  lamelleuses,  et 
qui  est  imperforée  au  centre.  Ouverture  circulaire,  à  péris- 
tome  épais  ;  labre  oblique  à  45°,  lacinié  sur  son  contour  et 
longuement  plissé  à  l'intérieur  ;  columelle  droite,  munie  d'un 
renflement  médian,  et  d'une  dent  saillante  en  avant,  vis-à-vis 
de  laquelle  le  contour  supérieur  fait  aussi  une  saillie  denti- 
forme  ;  bord  columellaire  calleux,  largement  étalé  sur  la 
région  ombilicale. 

DiM.  Hauteur  :  9  mill.  ;  diamètre  :  8  mill. 

R.D.  J'ai  repris,  pour  cette  espèce,  la  dénomination  citée  par 
Cailliaud,  parce  qu'il  ne  peut  y  avoir  aucune  hésitation  sur  la 
coquille  qu'il  avait  en  vue,  et  qui  est  la  seule  de  ce  Genre,  d'ailleurs 
très  répandue  dans  le  Bassin  de  Campbon.  Elle  ne  ressendile  à 
aucune  des  deux  espèces  parisiennes  décrites  par  Deshayes 
(M.  parisiensis  et  M.  perelegans),  mais  elle  a  beaucoup  plus  d'ana- 
logie avec  M.  conipsa,  que  j'ai  décrit,  du  Calcaire  grossier  de 
Vaudancourt  ;  toutefois,  ce  dernier  paraît  moins  élevé,  subangu- 
leux à  la  base,  et  orné  d'un  plus  grand  nombre  de  cordons  sur  le 
dernier  tour  et  sur  la  base  ;  en  outre,  les  lamelles  d'accroissement 
forment  sur  les  cordons  des  nodosités  qui  n'existent  pas  chez 
l'espèce  du  Bassin  de  Campbon.  D'autre  part,  cette  dernière  est 
moins  élevée  que  M.  Tinei  (=  M.  limhata),  espèce  vivante  qui  est  très 
variable  comme  ornementation,  et  qui  est  le  type  de  la  Section 
Danilia  Brusina  (1865)  ;  ce  nom  de  Section  doit  être  préféré  à  Olivia 
Cantr.  (1835),  qui  fait  double  emploi  avec  un  Genre  d'Épongés 
(Bertholoni,  1810),  et  à  Craspedoiiis  Philippi  (1847),  qui  fait  double 
emploi  avec  un  Genre  de  Rhynchophores  (Schœnbeer,  1844). 

NÉOTYPE  et  Loc.  Coislin  (PI.  VIII  (XIII),  fig.  11-12),  coll.  Dumas; 
assez  commun. 


Liotia  Gervillei,  [Defr.]        PI.  VIII  (XIII),  Fig.  13-14,  et  PI.  X  (XV), 
r.g.  29. 

1881  —  Liotia  (ïmbriata,  Vass.  Atlas,  PI.  IX,  fig.  7  {non  Desh.). 
1888  —  Liotia  Gervillei,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  54. 

\{.\).  Pour  (lislinguer  entre  elles  les  différentes  espèces  de  Liotia 
du  Cotentin  et  de  la  Loire-Inférieure,  il  faut  comparer  des  èclian- 


fl37]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  87 

tillons  adultes,  aj'ant  l'ouverture  complètement  formée;  car  l'orne- 
mentation des  premiers  tours  et  le  galbe  de  la  spire  ne  peuvent 
fournir  d'indication  très  précise.  L.  Gervillei,  ainsi  que  je  l'ai 
constaté  sur  un  échantillon  typique  du  Cotentin,  est  caractérisé  : 
par  son  ombilic  réduit  à  une  simple  perforation,  entre  le  funicule 
antérieur  et  l'expansion  postérieure  du  bord  de  l'ouverture  ;  par  le 
double  péristome  festonné  et  lacinié,  qui  circonscrit  le  cercle  parfait 
de  l'ouverture;  par  ses  costules  assez  écartées,  même  sur  les 
premiers  tours,  que  croisent  six  à  huit  cordons  spiraux  sur  le 
dernier  tour.  Je  ne  connais  que  trois  échantillons  du  Bois-(iouët 
qui  répondent  à  cette  diagnose,  non  compris  celui  qu'a  fait  figurer 
M.  Vasseur,  dans  son  Atlas,  sous  le  nom  inexact  L.  fimbriala. 
Cette  dernière  espèce  du  Bartonicn  a  la  spire  plus  haute  et 
l'ombilic  néanmoins  plus  ouvert.  Section  Liolina. 

Plhsiotype  et  loc.  Bois-Gouèt,  embouchure  adulte  (PI.  VIII  <XIII), 
lig.  11),  ma  coll.;  autre  individu  |)lus  jeune  (PI.  VIII  (XIII),  lig.  VA), 
coll.  Bonnet. 

Liotia  Warni,  |I)efr.|  PI.  VIII  (XIII),  fig.  15-10. 

1881  —  Liolia  fimbriala,  Vass.  Atlas,  PI.  IX,  fig.  G  et  8  (/u>n  Desh.). 

1888  —  IJota  W'avni,  Cossm.  Cal.  Koc,  III,  p.  54. 

B.D.  Après  ce  que  je  viens  d'indiquer  ci-dessus  pour  caractériser 
L.  Gervillei,  il  ne  me  reste  à  ajouter,  pour  distinguer  L.  Warni,  que 
c'est  une  espèce  plus  déprimée  à  l'Age  adulte,  et  dont  l'ombilic  est 
plus  ouvert,  parce  que  le  funicule  antérieur  est  moins  épais.  Les 
côtes  axiales  sont  plus  nombreuses,  plus  crépues,  et  sur  la  base, 
le  cordon  crénelé  qui  circonscrit  l'entonnoir  largement  évasé  de 
l'ombilic,  est  plus  finement  perlé.  C'est  à  cette  espèce  qu'il  y  a  lieu 
de  rapporter  les  jeunes  individus,  figurés  dans  l'Atlas  de  M.  Vasseur, 
sous  le  nom  inexact  Delphiiiiila  fimbriala.  J'ajoute,  à  cette  occa- 
sion, que  les  échantillons  du  Bassin  de  Paris  ne  sont  pas  absolu- 
ment identiques  à  ceux  du  Cotentin  qui  représentent  le  type  de 
l'espèce  de  Defrance  :  ils  sont  plus  aplatis,  leur  ombilic  est 
circonscrit  par  une  bande  lisse  et  leur  péristome  est  muni  d'un 
double  bord  mieux  marqué  ;  il  y  aura  donc  lieu  de  les  séparer 
définitivement.  Section  Liolimi. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VIII  (XIII),  fig.  15-16),  coll. 
Dumas  ;  peu  rare,  mais  généralement  jeune  ou  mutilée.  —  Coislin, 
coll.  Dumas.  —  Arthon,  coll.  Dumas. 


88  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2*^    SiÏR.,    T.    II  [138] 

Liotia  Malescoti,  Vasseur.  PI.  VIII  (XIII),  fig.  17-18. 

1881  —  Liotia  Malescoti,  Vass.  Atlas,  PI.  IX,  flg.  9-10. 

Section  Liotina.  Taille  moyenne  ;  forme  tout  à  fait  discoï- 
dale  ;  spire  aplatie,  planorbulaire  ;  quatre  ou  cinq  tours  à 
peine  convexes,  séparés  par  une  suture  canaliculée  et  cré- 
nelée, ornés  de  trois  cordons  spiraux,  avec  de  petites  saillies 
subépineuses  à  l'intersection  de  costules  axiales,  écartées  et 
sublamelleuses;  de  fines  stries  d'accroissement,  crépues  dans 
les  intervalles  de  ces  côtes,  complètent  l'ornementation.  Der- 
nier tour  embrassant  toute  la  coquille,  anguleux  en  arrière, 
et  muni,  à  la  périphérie,  d'une  carène  saillante  et  épineuse, 
convexe  à  la  base  qui  porte  quatre  cordons  concentriques,  le 
dernier  limitant  l'évasement  d'un  large  entonnoir  ombilical, 
à  l'intérieur  duquel  s'enroule  un  funicule  spiral,  caréné  et 
dentelé  ;  au-dessous  de  ce  funicule,  la  paroi  de  l'ombilic  est 
seulement  ornée  de  plis  lamelleux  et  serrés.  Ouverture  circu- 
laire, munie  d'un  péristome  médiocrement  large,  dédoublé 
en  deux  rebords  festonnés  ;  labre  peu  oblique,  réfléchi  à 
l'extérieur;  bord  columellaire  reposant  à  peine  sur  la  base. 

DiM.  Diamètre  :  13  mill.  ;  épaisseur  :  6  mill. 

R.D.  Quoique  les  figures  de  l'Atlas  de  M.  Vasseur  ne  soient  pas 
très  claires,  je  n'hésite  pas  à  reprendre  la  dénomination  Malescoti 
qu'il  a  proposée  pour  cette  coquille  du  Bois-Gouet.  Cette  espèce  ne 
peut  évidemment  se  confondre  avec  L.  Warni  :  elle  est  beaucoup 
plus  discoïdale,  son  ombilic  est  encore  plus  évasé,  et  surtout  sa 
carène  périphérique  donne  au  dernier  tour  un  aspect  bien  difTérent 
du  galbe  arrondi  de  l'autre  espèce.  Le  dédoublement  du  péristome, 
produit  par  la  jonction  du  hinicule  oml^ilical,  conlirme  le  classe- 
ment de  L.  Malescoti  dans  la  Section  Liotina. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  VIII  (XIII),  lig.  17-18),  coll. 
Bourdot  ;  rare  à  l'état  adulte. 

Liotia  Heberti,  Vasseur.  PI.  VIII  (XIII),  fig.  19-20. 

1881  —  L.  Ih'herti,  Xasii.  Kech.  géol.  terr.  tert.  Bret.,  p.  270,  n^'  12G. 

Section  Lioliiia.  Taille  moyenne;  forme  déprimée;  spire 
planorbulaire  ;    protoconque    lisse,    un    peu    rétuse  ;    quatre 


[139]  M.    COSSMANX.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  89 

tours  convexes,  séparés  par  des  sutures  disjointes  et  crénelées, 
ornés  de  trois  cordons  spiraux,  avec  des  tubulures  épineuses 
à  l'intersection  de  lamelles  axiales  assez  écartées,  dans  les 
intervalles  desquelles  la  surface  du  test  est  finement  remplie 
de  petites  lamelles  d'accroissement,  très  serrées  et  chagrinées. 
Dernier  tour  formant  presque  toute  la  coquille,  muni,  ainsi 
que  la  base,  de  six  cordons  épineux,  également  saillants,  de 
sorte  qu'il  ne  paraît  pas  anguleux  ;  base  convexe,  ornée 
comme  la  spire  ;  ombilic  assez  large,  muni  d'un  funicule 
spiral  et  lamelleux.  Ouverture  supérieure  aux  deux  tiers  de 
la  hauteur  totale,  grande,  circulaire,  à  péristome  assez  étroit 
et  dédoublé  ;  labre  peu  oblique. 

DiM.  Diamètre  :  14  mill.  ;  hauteur  :  9  mill. 

R.D.  Cette  espèce,  pour  laquelle  je  reprends  un  nom  de  liste, 
parce  qu'il  n'est  pas  douteux  que  M.  Vasseur  a  voulu  designer 
l'espèce  commune  à  Coislin,  se  distingue  facilement  de  la  précé- 
dente parce  qu'elle  est  moins  discoïdale  et  que  son  dernier  tour 
n'est  pas  anguleux  à  la  périphérie.  D'autre  part,  son  ornementation 
épineuse  et  même  tubulée,  ne  permet  pas  de  la  confondre  avec 
L.  Warni;  elle  a,  d'ailleurs,  le  péristome  moins  épais. 

Néotvpk  et  Loc.  Coislin  (PI.  VIII  (XIII),  fig.  19-20),  coll.  Dumas; 
assez  commun. 


Delphinula  calcar,  Lnmk.  PI.  VIII  (XIII),  fig.  21-22. 

1881  —  n.  calcar,  Vass.  Allas,  PI.  IX,  fig.  1-3. 

1888  -  Cossm.  Cal.  Éoc,  III,  p.  51. 

R.D.  M.  Vasseur  a  indiqué  l'espèce  à  titre  de  variété  ;  il  y  a,  en 
effet,  quelques  différences,  entre  les  échantillons  de  la  Loire- 
Infèrieure  et  ceux  du  Bassin  de  Paris  ;  mais,  comme  ils  ne  sont 
jamais  intacts,  que  l'ouverture  est  toujours  mutilée,  je  crois  qu'il 
est  plus  prudent  de  ne  pas  les  séparer  de  l'espèce  lamarckienne. 
L'unique  individu  de  grande  taille,  que  je  fais  figurer,  et  qui  est 
d'ailleurs  incomplet,  mesure  20  mill.  de  diamètre,  sur  13  de  hau- 
teur ;  sa  rangée  inférieure  d'épines  porte  six  ou  sept  tubulures 
écartées,  au-dessous  desquelles  il  existe,  sur  une  rampe  convexe, 
cinq  cordons  principaux  et  granuleux,  avec  des  cordonnets  secon- 


90  HULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2'"   SÉR.,    T.    II  [140] 

daires  subgranuleux,  et  d'autres  lilets  intercalaires.  Sur  le  dernier 
tour  et  sur  la  base,  on  compte  sept  ou  huit  cordons  granuleux,  peu 
rapprochés,  avec  des  filets  intercalaires  ;  enfin,  sur  toute  la  paroi 
de  l'ombilic,  qui  est  largement  ouvert,  on  distingue  des  cordons 
relevés  par  des  écailles  tubulées,  et  dans  les  intervalles,  de  fines 
lamelles  d'accroissement  crépues. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VIII  (XIII),  fig.  22),  coll.  Coss- 
mann  ;  commune  à  l'état  jeune  ou  incomplet  ;  autre  individu  com- 
plet (PL  VIII  (XIII),  fig.  21),  Musée  de  Nantes. 

Delphinula  Regleyi,  Desh.  PI.  VIII  (XIII),  lig.  27  et  PI.  X 

(XV),  fig.  31. 

1888  —  D.  Regleyi,  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  51. 

R.D.  Je  ne  puis  séparer  de  l'espèce  parisienne  les  quelques  frag- 
ments qu'on  trouve  de  cette  espèce  au  Bois-Gouët  ;  en  effet,  la 
périphérie  du  dernier  tour  porte  deux  carènes  séparées  par  un 
espace  lisse  ;  l'inférieure  porte  de  larges  épines  tubulées  ;  l'anté- 
rieure, ainsi  que  les  quatre  cordons  de  la  base  et  de  la  paroi 
ombilicale,  sont  munis  d'aspérités  spiniformes  moins  saillantes, 
quoique  relevées  ;  les  tours  de  spire  sont  étages,  et  leur  rampe 
inférieure  porte  deux  cordons  noduleux  ou  granuleux  et  inégaux. 
Par  ces  caractères,  cette  coquille  se  distingue  facilement  de  la 
précédente  qui  n'a  qu'une  seule  rangée  périphérique,  dont  les 
cordons  basaux  sont  plus  serrés  et  plus  nombreux,  et  dont  la 
surface  est  finement  ornée  dans  les  interstices. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  VIII  (XIII),  fig.  27),  coll.  Bour- 
dot  ;  quatre  fragments  connus. 


Velainiella  columnaris,  Vasseur.  PI.  X  (XV),  fig.  14-1(). 

1881  -  y.  columnaris,  Vass.  Atlas,  PI.  IX,  fig.  19-23,  et  PI.  XIX, 
fig.  2-3. 
1885  —  V".  columnaris,  Fischer,  Man.  Conchyl.,  p.  842,  fig.  593. 

Test  nacré.  Taille  assez  grande  ;  forme  siibulée,  aciculée  ; 
spire  turriculée,  distendue  ;  tours  élevés,  à  sutures  très 
obliques,  finement  bordées  ;  surface  d'abord  plane,  puis  un 
peu  convexe  en  avant,  déprimée  en  arrière,  luisante,  quoique 


[141]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉXIQUES  91 

ornée  de  filets  excessivement  obsolètes  et  parallèles  aux 
sutures.  Ouverture  ovale,  à  péristome  épaissi,  à  bec  antérieur, 
dépourvue  de  columelle. 

DiM.  Longueur  probable  :  5  ou  6  centimètres  ;  diamètre  :  5  à  8  mill. 

Observ.  En  créant,  dans  le  Manuel  de  Fischer,  le  Genre  Velai- 
niella,  M.  Munier-Chalmas  a  indiqué  sa  place  dans  une  Famille 
spéciale  (Velaimellidœ)  qui  doit  être  classée  auprès  des  Haliotidœ. 
En  efTet,  la  coquille  —  que  nous  venons  de  décrire  très  briève- 
ment, parce  qu'elle  n'est  jamais  intacte  —  peut  se  définir  comme 
un  Haliolis  malléable,  dont  on  aurait  tiré  le  sommet  en  l'enroulant 
autour  d'un  axe,  de  manière  à  faire  passer  toute  la  coquille  par  le 
trou  d'une  filière  ;  c'est  ce  qui  explique  l'absence  de  columelle,  ou 
plutôt  la  coïncidence  de  la  columelle  avec  la  suture,  comme  l'a 
exprimé  Fischer.  Je  ne  sache  pas  que  ce  Genre  ambigu  ait  été 
signalé  ailleurs  qu'au  Bois-Gouët. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bols-Gouët  (PI.  X  (XV),  fig.  14-10),  coll.  Dumas. 
Les  petits  fragments  ne  sont  pas  très  rares. 

Gyclostrema  nitidulum,  nov.  sp.  PI.  Ylll  (XIII),  fig'.  23-21. 

Taille  très  petite;  forme  discoïdale  ;  spire  planorbulaire, 
tout  à  fait  déprimée  ;  quatre  tours  étroits,  à  peine  convexes, 
séparés  par  des  sutures  linéaires  et  profondes,  à  surface  lisse 
et  brillante.  Dernier  tour  embrassant  toute  la  coquille, 
arrondi  à  la  péripbérie,  aplati  sur  la  base  qui  est  également 
lisse,  perforée  par  un  ombilic  un  peu  plus  petit  que  le  tiers 
du  diamètre  ;  la  paroi  de  cet  ombilic  est  taillée  à  peu  près  à 
angle  droit,  sans  aucune  trace  de  funicule.  Ouverture  à  peu 
près  circulaire,  à  péristome  discontinu  et  mince  ;  labre  ver- 
tical, non  sinueux;  bord  columellaire  non  calleux,  un  peu 
évasé  vers  l'ombilic. 

DiM.  Diamètre  :  1  3  4  mill.  ;  épaisseur  :  1  mill. 

R.D.  Cette  espèce  se  distingue  de  C.  obsoletiim,  du  Calcaire 
grossier  parisien,  par  sa  spire  moins  saillante,  à  tours  moins  con- 
vexes, moins  ternes,  par  sa  forme  plus  déprimée,  plus  aplatie  à  la 
base,  par  sa  surface  lisse,  et  par  son  ombilic  taillé  plus  carrément. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (1^1.  Vllt  (Xtîl),  fig.  23-24),  ma  coll.  ; 
assez  rare. 


92  HULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —    2«   SÉR.,    T.    II  [142] 

Tinostoriia  helicinoides,  [Lamk.]  PI.  VIII  (XIII),  fig.  25-26. 

1888  —  T.  helicinoides,  Cossm.  Cat.  Éoc.  III,  p.  48. 

R.I).  Les  intlividus  du  Bois-Gouct  sont  complètement  semblables 
à  ceux  de  Grignon  :  ils  présentent  invariablement  une  petite  perfo- 
ration ombilicale,  presque  entièrement  recouverte  par  la  callosité 
qui  se  détache  de  la  partie  antérieure  du  bord  columellaire  ;  à  ce 
point  de  vue,  on  pourrait  les  confondre  avec  des  Co//o/? /a  ca////<?ra; 
mais,  outre  qu'ils  ont  la  spire  un  peu  conoïdale,  comme  T.  helici- 
noides du  Bassin  de  Paris,  leur  péristome  est  discontinu,  et  la  base 
porte  un  disque  blanchâtre,  bien  distinct  du  reste  de  la  surface, 
sans  aucune  trace  de  plis  rayonnants  autour  de  la  perforation 
ombilicale. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouct  (PL  VIII  (XIII),  fig.  25-26),  ma  coll.; 
commun. 


Tinostoma  rotellseforme,  Desh.  PL  VIII  (XIII),  fig.  28-29. 

1888  —  T.  rotellxforme,  Cossm.  Cat.  Éoc.  III,  p.  48. 

R.D.  Bien  que  les  échantillons  du  Bois-Gouct  ne  paraissent  pas 
striés,  peut-être  à  cause  de  l'usure  de  leur  surface,  je  ne  puis  les 
rapporter  qu'à  cette  espèce,  caractérisée  par  la  dépression  du 
centre  de  la  base  qui  est  complètement  recouverte  par  la  callosité 
columellaire.  L'avant-dernier  tour  de  spire  est  un  peu  convexe, 
et  sa  suture  est  bordée  d'un  imperceptible  bourrelet. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouct  (PL  VIII  (XIII),  fig.  28-29),  ma  coll.; 
rare. 


Tinostoma  guttiferum,  nov.  sp.  PL  IX  (XIV),  fig.  1-2. 

Taille  minuscule  ;  forme  subglobuleuse  ;  spire  très  courte, 
à  peine  saillante,  à  galbe  simplement  bombé  ;  trois  tours 
croissant  rapidenienl,  convexes  suivant  le  profil  général, 
séparés  par  des  sutures  imperceptibles,  paraissant  lisses  sous 
un  fort  grossissement.  Dernier  tour  embrassant  presque  toute 
la  coquille,  arrondi  à  la  périphérie  de  la  base  qui  est  d'abord 
convexe,  et  dont  la  surface  est  séparée,  au  centre,  de  la  callo- 


[143]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    KOCÉMQUES  93 

site  ombilicale,  par  une  strie  bien  visible;  callosité  aplatie, 
beaucoup  plus  luisante  que  la  surface  de  la  base,  faisant 
corps  avec  le  bord  columellaire.  Ouverture  circulaire,  assez 
grande  ;  ^abre  mince,  oblique  :  bord  columellaire  calleux, 
appliqué  sur  la  base  ;  contour  supérieur  légèrement  modifié 
par  la  jonction  de  la  limite  de  la  callosité  basale. 

DnL  l^iamètre  :  1  1,4  mill.  ;  hauteur:  3/4  niill. 

R.D.  Il  n'est  pas  possible  de  confondre  cette  coquille  avec  T.  rotel- 
lœforme,  ni  avec  aucune  des  espèces  parisiennes,  à  cause  de  sa 
callosité  qui  forme  presque  une  goutte  de  vernis  figée  au  centre  de 
la  base  ;  elle  n'appartient  pas  à  la  Section  Megdtijloma,  parce  que 
cette  callosité  ne  se  dédouble  pas  du  péristome.  (rest  donc  une" 
espèce  bien  distincte,  qui  caractérise  le  niveau  un  peu  plus  élevé 
du  Bassin  de  Camptjon. 

Type  et  loc.  Coislin  (PI.  IX  (XIY),  fig.  \-2),  coll.  Dumas;  très 
rare. —  Bois-Gouét,  un  seul  individu,  coll.  Dumas. 


Scutum  patulum,  nov.  sp.  PI.  IX  (XIY),  tig.  3-ô. 

Section  Prosciitmn.  Taille  un  peu  au-dessous  de  la  moyenne  ; 
forme  ovale,  peu  bombée,  également  arrondie  à  ses  deux 
extrémités  ;  sommet  placé  du  côté  postérieur,  profil  un  peu 
bombé  en  avant,  rectiligne  à  4.)"  en  arrière.  Surface  lisse  à 
l'extérieur,  brillante  à  l'intérieur;  impression  musculaire 
assez  large,  mal  gravée,  terminée  par  des  branches  assez 
courtes  en  avant. 

DiM.  Longueur:  5  mill.  ;  largeur:  4  mill.  ;  éi)aisseur  :  1  12  mill. 

R.D.  Cette  espèce  ne  peut  se  rapporter  à  S.  semioimm,  du  Cal- 
caire grossier  des  environs  de  Paris,  parce  que  sa  forme  est  plus 
elliptique  et  que  son  sommet  est  moins  terminal  ;  en  outre,  elle 
est  moins  bombée  ;  elle  a  le  sommet  moins  central  que  S.  clypeci- 
tiim,  du  Bartonien,  et  elle  a  les  flancs  moins  rectilignes. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct  (PI.  IX  (XIV),  fig.  3-5),  coll.  Bourdot  ; 
rare.  —  Coislin,  coll.  Dumas. 


94  I5ULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*^   SÉR.,    T.    II  |144j 

Scutum  britannuiii,  [Vasseur]  PI.  IX  (XIV),  fig.  8-10. 

1881  —  Pdrmophoriis  britanniis,  Vass.  Atlas,  PI.  XI,  fig.  24. 

Seciion  Prosciitiim.  Test  très  mince.  Taille  moyenne;  forme 
ovale,  très  allongée,  abords  latéraux  parfois  parallèles,  égale- 
ment arrondie  à  ses  deux  extrémités,  généralement  très 
déprimée  ;  sommet  situé  au  cinquième  de  la  longueur,  du 
côté  postérieur,  assez  pointu,  un  peu  saillant;  profil  à  peu 
près  rectiligne  en  avant  du  sommet,  légèrement  excavé  en 
arrière.  Surface  lisse  sur  la  plupart  des  échantillons,  rarement 
subrayonnée  du  côté  antérieur.  Impression  musculaire  étroite, 
à  branches  divergentes  en  arrière,  inclinées  l'une  vers  l'autre 
en  avant. 

DiM.  Longueur  :  12  mill.  ;  largeur  :  6  1/2  mill.  ;  épaisseur  :  2  niill. 

R.D.  Cette  espèce  pourrait  se  confondre  avec  l'une  des  nom- 
breuses variétés  de  S.  elonyalum  Lamk.  ;  cependant,  elle  paraît 
plus  ovale,  plus  large,  quoique  certains  individus  aient  les  bords 
presque  i^arallèles  ;  elle  est  certainement  beaucoup  plus  surbaissée 
à  l'âge  adulte,  mais  les  jeunes  individus  sont  souvent  un  peu  plus 
gonflés,  par  rapport  à  leur  taille,  que  ne  le  sont  les  individus  âgés. 
Le  sommet  de  S.  hritannum  est  situé  plus  en  arrière  que  celui  de 
S.  elongatiim  ;  enfin,  Timprcssion  musculaire  n'a  pas  tout  à  fait  la 
même  disposition. 

Nkotype  et  Loc.  Bois-douèt  (PL  IX  (XIV),  fig.  8-10),  coll.  Bonnet  ; 
assez  ré])andu  et  surtout  très  variable.  —  Coislin,  coll.  Dumas. 


Scutum  crassiradiatum,   nov.  sp.  PL  IX  (XIV),  fig.  6-7  et 

PL  XII  (XVII),  fig.  30. 

Section  Prosciitiim.  Test  assez  épais.  Taille  assez  grande  ; 
forme  plus  ou  moins  allongée,  ovale  aux  extrémités,  peu  cur- 
viligne sur  les  flancs,  à  peine  bombée,  à  contour  parfois  irré- 
gulier et  gauchi  ;  sommet  situé  au  cinquième  de  la  longueur 
du  côté  postérieur  ;  profil  à  peine  convexe  en  avant,  un  peu 
excavé  en  arrière  du  crochet.  Surface  externe  ornée  de  côles 
rayonnantes,  assez  épaisses,  plus  ou  moins  régulières,  déçus- 


[145|  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCKNIQUES  95 

sées  par  des  stries  d'accroissement  serrées  ;  cà  et  là,  Tarrêt 
de  l'accroissement  forme  un  redan  bien  marqué.  Impression 
musculaire  l)ien  gravée,  formant  en  avant  un  ovale  presque 
anguleux,  à  branches  un  peu  inégales,  reliées  en  arrière  par 
une  cicatrice  arrondie  et  filiforme. 

,  1 25  mill.    ,  i    8  mil].        ,      .  ,      -n 

Dm.  Loni'ueur  :    ...      ., ,;  lart^eur  :    „  .  ,..     .„   ;  épaisseur  :  4  mill. 
'  10  null.         °         '  81,2  niill.       '■ 

R.D.  I^'ornenientation  et  les  redans  de  la  surface  de  cette  coquille, 
sa  forme  irrégulière,  m'ont  fait  d'abord  douter  qu'elle  appartienne 
bien  réellement  au  Genre  Sciitiim  ;  toutefois,  elle  en  a  l'impression 
musculaire  et  la  forme  générale  ;  d'ailleurs,  S.  eloiu/dtam  et  S.  pyra- 
midale ont  aussi  une  ornementation  rayonnante. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct  (PI.  IX  (XIV),  lig.  0-7  et  PI.  XII  (XVII), 
fig.  30),  coll.  Bourdot  ;  très  rare. 

Scutum  contractum,  non.  s]).  PI.  IX  (XIV),  fig. ^11-13. 

Section  Prosciiluiu.  Test  un  peu  épais.  Taille  assez  petite  ; 
forme  de  gouttière  profonde,  fréquemment  irrégulière,  très 
élevée,  forlement  com{)rimée  ou  contractée  sur  les  flancs, 
ovale  aux  extrémités,  rectilignesurles  côtés  latéraux,  à  contour 
souvent  gaucbi  :  sommet  aigu,  situé  au  ((uart  de  la  longueur, 
du  côté  postérieur,  souvent  déjeté  du  côté  droit;  profil  à  peu 
près  rectiligne  de  part  et  d'autre  du  sommet.  Surface  ornée  de 
costules  rayonnantes,  assez  écartées  en  arrière,,  plus  rappro- 
chées en  avant,  croisées  et  j)arfbis  festonnées  par  les  accrois- 
sements. Impression  musculaire  assez  large,  à  branches  non 
reliées  en  avant. 

DiM.  Longueur  :  14  mill.  ;  largeur  :  3  mill.  ;  hauteur  :  4  mill. 

R.D.  Il  est  impossible  d'admettre  que  cette  coquille  soit  simple- 
ment une  déformation  de  l'espèce  précédente  ;  outre  qu'elle  e.st 
toujours  comprimée  sur  les  flancs,  subdéviée  au  sommet,  bien 
plus  élevée,  à  profil  rectiligne,  son  impression  musculaire  est  bien 
difiérente,  non  reliée  par  une  cicatrice  antérieure. 

Type  et  loc.  Coislin  (PI.  IX  (XIV),  fig.  11-13).  coll.  Dumas  ;  assez 
commun.  —  lîois-Gouët,  plus  rare.  —  Artbon,  un  petit  écbantillon, 
coll.  Dumas. 


96  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2«    SÉR.,    T.    II  [146] 

Scutum  compressum,  |Desh.|  PI.  IX  (XIV),  fig.  14-15. 

1888  —  .S.  compressum,  Cossm.  Catal.  Éoc,  III,  p.  46. 

R.D.  Quoique  les  échantillons  du  Bois-Gouët  ne  soient  pas  aussi 
allongés  qac  ceux  du  Calcaire  grossier  parisien,  je  n'ose  pas  les 
en  séparer  j)arce  que  tous  leurs  autres  caractères  sont  identiques: 
le  sommet  est  placé  aussi  en  arrière,  et  les  flancs  sont  taillés 
presque  perpendiculairement;  le  profil  est  excavé  en  avant,  sous 
le  sommet.  Cette  espèce  ne  peut  se  confondre  avec  S.  conlractum 
qui  est  moins  allongé,  orné  de  côtes  et  généralement  irrégulier 
dans  sa  forme  générale  ;  en  outre,  S.  compressum  a  le  sommet  situé 
plus  en  arrière. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  IX  (XIV),  iig.  14-15),  ma  coll.; 
assez  rare. 


Subemarginula  radiola,  (Lamk.)  PI.  IX  (XIV),  fig.  17-18. 

1881  —  Emargimila  radiola,  Vasseur,  Atlas,  PI.  XI,  fig.  22-23. 
1888  —  Snbemargimila  radiola,  Cossm.  Cat  Eoc,  III,  p.  41. 

R.D.  Aussi  variable  dans  le  Bassin  de  la  Loire-Inférieure  que 
dans  les  environs  de  Paris,  cette  coquille,  tantôt  ovale,  tantôt 
étroitement  allongée,  tantôt  aplatie,  tantôt  convexe,  se  reconnaît 
principalement  à  son  ornementation  formée  de  côtes  rayonnantes, 
écartées  et  subnoduleuses,  entre  lesquelles  il  existe  une  ou  trois 
costules  plus  petites,  croisées  par  des  plis  d'accroissement  généra- 
lement obsolètes  ;  la  côte  antérieure,  correspondant  à  l'entaille 
marginale,  est  toujours  plus  saillante  que  les  autres,  et  elle  n'est 
pas  située  tout  à  fait  dans  l'axe  longitudinal  ;  chez  certains  indi- 
vidus, surtout  chez  ceux  qui  sont  peu  comprimés,  les  côtes  posté- 
rieures produisent  des  digitations  assez  saillantes  sur  le  contour. 
Néanmoins,  il  me  paraît  impossible  de  distinguer  des  variétés 
correspondant  à  toutes  ces  transformations  de  la  coquille,  parce 
qu'elles  se  relient  par  des  intermédiaires  graduels. 

Plksiotvpes  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  IX  (XIV),  fig.  17-18),  coll. 
Dumas;  peu  rare.  —  Coislin,  un  individu,  coll.  Dumas. 


[147]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  97 

Subemarginula  elongata,  |Defr.]  PI.  IX  (XIV),  fig.  19-20. 

18VJ  —  Enmrgiiuild  elongata,  Defr.  Dict.  Se.  nat.,  XIV,  p.  383. 
1881  —  Emargimila  elcgans,\aiis.  Atlas,  PI.  XI,  fig.  18-21  (non  Defr.). 

Obs.  Tout  (l'abord,  il  convient  de  remarquer  que  la  coquille  du 
Cotentin  ne  paraît  pas  devoir  être  identifiée  à  celle  de  Parnes, 
que  Defrance  a  décrite  sous  le  nom  E.  elegans,  et  que  Deshayes 
a  figurée  dans  son  premier  ouvrage  d'après  l'individu  de  la  collec- 
tion Defrance  ;  en  efi'et,  dans  le  Dictionnaire  des  Sciences  natu- 
relles, Defrance  a  bien  indiqué  que  E.  elegans  provenait  de  Parnes, 
tandis  qu'à  la  page  suivante  il  décrit  en  ces  termes  E.  elongata 
d'Hauteville  :  «  Cette  espèce  est  plus  longue,  moins  large  et  moins 
élevée  que  la  précédente;  elle  a  beaucoup  de  rapports  avec  elle  ». 
Or,  on  n'a  jamais  retrouvé  à  Parnes,  d'individu  correspondant  à  la 
description  ni  à  la  figure  iVE.  elegans  :  celui  que  j'ai  fait  figurer 
sous  ce  nom  dans  mon  Catalogue  (III,  p.  41,  PI.  I,  fig.  3(5-37),  me 
semble  tout  simplement  une  variété  de  S.  radiola.  Il  est  donc 
impossible  d'ap])liquer  à  la  coquille  d'Hauteville  le  nom  elegans, 
et  puisque  Defrance  l'a  lui-même  désignée  comme  difTérente  sous 
le  nom  elongata,  c'est  ce  dernier  nom  qu'il  faut  reprendre. 

R.D.  Cela  posé,  pour  déterminer  les  échantillons  du  Bois-Gouët, 
il  y  a  lieu  de  les  comparer  à  ceux  du  Cotentin  ;  or,  je  constate 
qu'ils  sont  bien  semblables,  ornés  de  douze  ou  treize  côtes 
rayonnantes,  entre  lesquelles  sont  intercalées  trois  costules  plus 
petites,  treillissées  par  les  accroissements.  La  côte  antérieure,  qui 
correspond  aux  accroissements  de  l'échancrure,  est  plus  saillante 
et  plus  large  que  les  autres,  ce  qui  fixe  le  classement  de  la  coquille 
dans  le  Genre  Subemarginula,  quoiqu'elle  porte  une  petite  entaille 
sur  le  bord  antérieur.  L'impression  musculaire  se  termine  par 
deux  crochets  pointus,  reliés  par  une  cicatiice  sinueuse.  Le 
sommet  se  projette,  chez  les  adultes,  au  tiers  de  la  longueur  du 
côté  postérieur,  et  la  hauteur  est  égale  au  petit  diamètre. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  IX  (XIV),  fig.  19-20),  ma  coll.  ; 
très  commun.  —  Coislin,  Arthon,  coll.  Dumas.  —  Campbon, 
Muséum  de  Nantes. 

Subemarginula  paucicostata,  nuv.  sp.       PI.  IX  (XIV),  fig.  IG,  et 
PI.  X  (XV),  fig.  28. 

Taille  moyenne  ;  forme  de  cuvette  évasée,  médiocrement 


98  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2«    SKR.,    T.    II  1 148] 

élevée;  base  ovale,  à  coiilour  festonné  ;  sommet  incurvé,  se 
projetant  au  quart  de  la  longueur,  du  coté  postérieur;  profil 
convexe  en  avant,  excavé  en  arrière  sous  le  crochet.  Surface 
ornée  de  dix  côtes  rayonnantes,  écartées,  épaisses,  subnodu- 
leuses  à  l'intersection  des  plis  d'accroissement,  entre  lesquelles 
s'intercale  une  costule  plus  obsolète,  mais  presque  aussi 
large  ;  la  côte  dorsale  antérieure,  qui  correspond  aux  accrois- 
sements de  la  fissure,  est  extrêmement  saillante,  arrondie, 
rainurée  latéralement  ;  l'ornementation  est  complétée  par  des 
rangées  concentriques  de  poncticulations,  dans  les  intervalles 
des  côtes.  Impression  musculaire  assez  voisine  du  bord,  à 
branches  terminées  par  des  hameçons  très  allongés. 

DiM.  Diamètre  :  14  mill.  ;  hauteur  :  8  mill. 

R.D.  Bien  que  je  ne  connaisse  que  quatre  individus  de  cette  rare 
espèce,  dont  le  plus  petit  seul  est  entier,  je  n'hésite  pas  à  la 
décrire  comme  nouvelle,  et  bien  distincte  de  la  précédente,  non 
seulement  par  son  ornementation,  mais  encore  par  son  galbe 
moins  élevé,  pins  évasé  à  la  base,  par  son  sommet  plus  incurvé, 
par  son  profd  plus  excavé  en  arrière,  par  sa  côte  dorsale  plus 
saillante,  pincée  entre  deux  rainures  latérales.  Sa  hauteur  est 
presque  égale  à  la  moitié  seulement  du  petit  diamètre,  tandis  que, 
chez  S.  elegans,  ces  deux  dimensions  sont  sensiblement  pareilles. 
Je  n'ai  jamais  vu  d'individus  qui  puissent  être  considérés  comme 
intermédiaires  :  bien  que  S.  elegans  soit  très  commun,  ses  carac- 
tères se  présentent  avec  une  constance  remarquable. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct  (PI.  IX  (XIV),  fig.  IG),  coll.  Bourdot.  — 
Arlhon,  un  individu  incomplet,  coll.  Dumas. 

Emarginula  clathrata,  Desh.  PI.   IX  (XIV),  fig.  21-22,  et 

PL  X  (XV),  fig.  30. 

1888  —  E.  clathrata,  Cossm.  Cat.  Éoc.  III,  p.  38. 

R.D.  Bien  que  la  figure  du  premier  ouvrage  de  Deshayes  soit 
des  plus  médiocres,  c'est  bien  à  cette  espèce,  t,elle  que  je  l'ai  inter- 
prétée dans  mon  Catalogue  du  Bassin  de  Paris,  qu'il  y  a  lieu  de 
rapporter  les  rares  ècliantillons  du  Bois-Gouët,  presque  tous 
mutilés.  On  compte  plus  de  trente  cotes  rayonnantes  principales, 


[149]  iM.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  99 

et  des  costales  intermédiaires  pres{[ue  égales,  puis,  dans  les  inter- 
valles, d'autres  costules  encore  plus  petites  ;  le  tout  est  élégam- 
ment treillissé  par  des  fdets  concentriques,  qui  forment,  avec  les 
côtes  et  les  costules,  des  mailles  à  peu  près  carrées.  Le  sommet, 
un  peu  incurvé,  se  projette  au  quart  de  la  longueur,  du  côté  pos- 
térieur. Enfin  la  fissure  a  plusieurs  millimètres  de  longueur,  sur 
une  côte  rainurée. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  IX  (XIV),  fig.  21-22,  et  PI.  X 
(XV),  fig.  30),  ma  coll.;  rare. 

Emarginula  gouetensis,  nov.  sp.  PI.  IX  (XIV),  fig.  23. 

Taille  moyenne  ;  forme  ovale,  assez  l)ombée  ;  sommet  se 
projetant  presque  à  l'extrémité  postérieure,  pointu,  un  peu 
incurvé  ;  profil  convexe  en  avant,  légèrement  excavé  en 
arrière.  Surface  élégamment  ornée  de  dix-huit  côtes  princi- 
pales, saillantes,  régulièrement  espacées,  avec  une  finecostule 
intermédiaire,  croisées  par  des  filets  concentriques,  aussi  sail- 
lants que  les  costules,  qui  forment  de  petites  nodosités  à 
l'intersection  des  côtes;  accroissements  de  la  fissure  laissant 
de  petites  lamelles  dans  l'intervalle  de  deux  carènes  dorsales 
et  rapprochées.  Fissure  assez  profonde.  Surface  interne 
marquée  par  l'impression  en  creux  de  l'ornementation  externe, 
de  sorte  que  l'impression  musculaire  n'est  pas  visible. 

DiM.  Longueur  :  9  12  mill.  ;  largeur  :  G  1/2  mill.  ;  hauteur  :  4  mill. 

R.D.  Cette  espèce  se  distingue  immédiatement  de  la  précédente 
par  son  ornementation  moins  serrée,  plus  couverte  d'aspérités, 
par  sa  forme  moins  élevée,  par  son  sommet  plus  terminal. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  IX  (XIV),  fig.  23),  coll. 
Bourdot. 

Emarginula  costata,  Lamk.  PI.  IX  (XIV),  fig.  24-25. 

1{^88  —  E.  costata,  Cossm.  Cat.  Éoc.  III,  p.  37. 

R.D.  On  distingue  aisément  cette  espèce  des  deux  précédentes, 
non  seulement  à  cause  de  sa  petite  taille  et  de  son  galbe  capuli- 
forme,   mais    encore   par    son   ornementation    qui    comporte    de 


100  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2"    SKR.,    T.    II  |1Ô0] 

grosses  côtes  raj'onnantes,  puis  des  costules  intercalaires,  et  enfin 
des  filets  plus  fins  dans  les  interstices  de  ces  dernières  ;  un  treillis 
à  mailles  carrées  est  formé  par  les  accroissements  et  les  côtes  ou 
costules.  D'autre  part,  le  sommet,  qui  est  enroulé  comme  un  cro- 
chet, se  projette  au  delà  du  contour  i)()stérieur.  La  fissure  est 
large  et  courte. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  IX  (XIV),  fig.  24-25),  ma  coll.  ; 
assez  rare.  —  Arthon,  coll.  Dumas. 

Emarginula  Pissarroi,  non.  sp.  PI.  IX  (XIV),  fig.  20-27. 

Section  EntomelUi.  Taille  moyenne  ;  forme  assez  étroite,  un 
peu  bombée;  sommet  non  détaché,  coïncidant  exactement  avec 
l'extrémité  postérieure  du  contour,  qui  est  ovale-allongé  ; 
profil  parabolique,  à  foyer  postérieur.  Surface  ornée  de  nom- 
breuses costules  divergentes,  de  part  et  d'autre  de  la  rainure 
dorsale,  et  de  fdets  concentriques,  formant  avec  elles  un  treillis 
à  mailles  carrées,  avec  de  minuscules  nodosités  dans  les 
mailles;  accroissements  lamelleuxet  curvilignesde  la  fissure, 
entre  les  deux  bords  carénés  de  la  rainure  dorsale.  Surface 
interne  vernissée,  avec  un  septum  postérieur  assez  large  ; 
bords  finement  crénelés. 

DiM.  Longueur  probable  :  9  mill.  ;  largeur  :  4  mill.  ;  hauteur  : 
2  1/2  mill. 

R.D.  On  ne  peut  confondre  cette  espèce  avec  E.  clypeaUi  qui  est 
beaucoup  plus  déprimé,  et  dont  l'ornementation  comporte  des 
costules  plus  écartées,  et  surtout  des  accroissements  beaucoup 
plus  espacés,  de  sorte  que  les  mailles  ne  sont  pas  carrées  comme 
celles  de  notre  espèce.  D'autre  part,  elle  est  moins  bombée  que 
E.  cijmbiola,  et  son  ornementation  est  moins  fine  ;  son  sommet  ne 
se  projette  pas  au  delà  du  contour  postérieur  comme  chez  ce 
dernier. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  et  un  peu  mutilé  (PI.  IX  (XIV), 
fig.  26-27),  coll.  Pissarro. 

Rimula  delicatula,  iiov.  sp.  PI.  IX  (XIV),  fig.  28-29. 

i^QCi'ion  Seinperid.  Taille  très  petite;  forme  ovale,  un  peu 
étroite,    assez   élevée  ;    sommet    adhérent   à    la    surface,    se 


[151J  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  101 

projetant  un  peu  au  delà  de  l'extrémité  postérieure  du  contour. 
Surface  ornée  de  nombreuses  côtes  rayonnantes,  peu  sail- 
lantes, dans  les  intervalles  desquelles  on  distingue  des  costules 
plus  fines,  et  de  petits  plis  concentriques  d'accroissement 
beaucoup  plus  ténus  et  très  serrés,  de  sorte  qu'il  n'y  a  pas 
réellement  de  mailles  formées  ;  fissure  étroite,  en  forme  de 
larme  pointue  en  avant,  arrondie  en  arrière,  située  vers  le  tiers 
du  côté  antérieur.  Surface  interne  creuse  ;  bords  lisses,  sans 
septum  du  côté  postérieur. 

DiM.  Longueur  :  2  mill.  ;  largeur  :  1  1/2  mill.  ;  hauteur  :  1  mill. 

R.D.  Cette  minuscule  coquille  ne  peut  se  confondre  avec  R. 
Defrancei,  du  Calcaire  grossier  parisien,  parce  que  son  ornemen- 
tation est  moins  treillissée,  ses  côtes  sont  moins  saillantes.  Elle 
est,  au  contraire,  plus  ornée  que  R.  elegans,  qui  a  d'ailleurs  une 
forme  plus  évasée  à  la  base,  tandis  ([uc  R.  dclicdtnla  a  un  galbe 
plus  arrondi. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  IX  (XIV),  fig.  28-2U),  coll. 
Pissarro  ;  un  autre  échantillon  plus  adulte,  coll.  Dumas. 

Fissurella  squamosa,  Dcsh.  PI.  IX  (XIV),  lig.  31-32. 

1881  —  F.  squamosa,  Vass.  Atlas,  PI.  XI,  fig.  30. 
1888  -  Cossni.  Cat.  Éoc,  III,  p.  29. 

R.D.  Il  est  facile  de  reconnaître  cette  espèce,  parmi  ses  congé- 
nères du  Bois-Gouët  :  ses  côtes  principales  et  secondaires  sont 
ornées  d'écaillés  circonflexes,  tout  à  fait  caractéristiques.  Le 
sommet  est  élevé  et  pointu  ;  il  est  situé  un  peu  en  avant  du  milieu, 
et  le  prohl  est  également  déclive  de  part  et  d'autre.  La  fissure  est 
circonscrite,  à  l'intérieur,  par  un  rebord  épais. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  IX  (XIV),  fig.  31-32),  coll. 
Dumas;  peu  commun. 

Fissurella  labiata,  Lamk.     PL  IX  (XIV),  L  30,  et  PI.  X  (XV»,  f.  32. 

1881  —  F.  labiata,  Vass.  Atlas,  PL  XI,  fig.  25-28. 
1888  —  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  33. 

R.D.  C'est  l'espèce  la  plus  répandue  de  ce  Genre,  dans  la  Loire- 


102  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*=    SKR.,    T.    II  |152J 

Inférieure  ;  de  même  que  dans  le  Bassin  de  Paris,  elle  est  caracté- 
risée par  la  lèvre  évasée  qui  termine  extérieurement  sa  fissure,  du 
côté  du  sommet  ;  il  y  a  généralement  au  moins  trois  costules  inter- 
médiaires entre  les  côtes  principales  ;  toutes  portent  de  petites 
écailles  squameuses  à  l'intersection  des  plis  concentriques  ;  mais 
les  écailles  sont  beaucoup  moins  circonflexes  que  celles  de 
F.  squamosa,  dont  les  côtes  sont  d'ailleurs  moins  nombreuses. 

Plksiotype  et  loc.  Bois-Gouët(Pl.  IX  (XIV),  fig.  3U),  coll.  Dumas; 
commun.  —  Coislin,  coll.  Dumas,  Muséum  de  Nantes. 


Fissurella  incerta,  Desh.  PI.  X  (XV),  fig.  1  et  34, 

1881  —  F.  incerta,  Vass.  Atlas,  PI.  XI,  fig.  31-32. 
1888  —  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  30. 

R.D.  Il  n'est  pas  facile  de  distinguer  cette  espèce  de  la  précé- 
dente :  elle  est  plus  élevée  et  sa  lèvre  n'entame  pas  le  sommet  ; 
mais,  comme  je  n'en  ai  vu  que  de  jeunes  individus,  dans  la  Loire- 
Inférieure,  il  est  bien  possible  que  ces  diflférences  s'atténuent  chez 
les  adultes,  et  qu'en  définitive  les  échantillons  de  F.  incerta  du 
Bois-Gouët  représentent  tout  simplement  le  jeune  âge  de  F.  lahiata. 
M.  Vasseur  a,  il  est  vrai,  fait  figurer  sous  ce  nom,  une  coquille 
presque  aussi  grande  que  l'espèce  de  Lamarck  ;  mais  elle  est  un 
peu  usée,  de  sorte  qu'il  y  a  déjà,  de  ce  chef,  matière  à  confusion. 
La  présence  de  F.  incerta  au  Bois-Gouët,  n'est  donc  pas  absolument 
certaine. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  X  (XV),  fig.  1  et  34),  coll. 
Dumas;  trois  ou  quatre  échantillons. 

Fissurella  Bezançoni,  Vasseur.  PI.  X  (XV),  fig.  2  et  33. 

1881  —  F.  Bezançoni,  Vass.  Atlas,  PI.  XI,  fig.  29. 

Taille  petite  ;  forme  étroite,  ovale,  peu  bombée  ;  sommet  et 
fissure  très  excentrés  en  avant  ;  profil  convexe  en  arrière, 
rectiligne  en  avant.  Surface  externe  ornée  de  nombreuses 
côtes  rayonnantes,  alternées,  croisées  par  des  accroissements 
très  serrés  qui  y  produisent  seulement  des  nodosités  oblon- 
gues,  sans  écailles.  Bord  interne  finement  plissé;  fissure 
encadrée  d'un  rebord  oaival. 


[153]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  103 

DiM.  Longeur  :  7  mill.  ;  largeur  :  4  1/2  mill.  ;  hauteur  :  2  mill. 

R.D.  Cette  espèce  a  été  séparée,  avec  raison,  par  M.  Vasseur,  à 
cause  de  son  sommet  tout  à  fait  antérieur,  de  son  ornementation 
peu  squameuse,  et  dé  son  profil  convexe  en  arrière.  Elle  est  très 
rare;  car,  outre  l'échantillon  qu'il  a  figuré,  je  n'en  connais  qu'un 
seul  autre,  que  je  prends  comme  néotype. 

Nkotype  et  Loc.  Bois-Gouct,  unique  (PI.  X(XV),  fig.  2  et  33),  coll. 
Bourdot. 


Fissurellidea  Bourdoti,  nov.  sp.  PI.  X  (XV),  fig.  3-4. 

Test  mince.  Taille  petite  ;  forme  ovale,  peu  bombée,  à  profil 
un  peu  excavé  de  part  et  d'autre  du  sommet  ;  perforation  à 
peu  près  centrale,  grande,  arrondie.  Surface  entièrement 
lisse  et  brillante.  Impression  musculaire  étroite,  assez  voisine 
du  bord,  paraissant  complètement  fermée. 

DiM.  Longueur  :  5  mill.  ;  largeur  :  3  mill.  ;  hauteur  :  1  1/2  mill. 

R.D.  Cette  espèce  est  un  peu  plus  étroite  et  beaucoup  moins 
bombée  que  F.  Minosti,  la  seule  espèce  de  ce  Genre  qu'on  trouve 
dans  le  Suessonien  des  environs  de  Paris.  D'ailleurs  sa  perforation 
n'est  intacte  sur  aucun  des  trois  individus  que  j'ai  examinés  :  elle 
est  agrandie  par  une  mutilation  accidentelle  qui  en  a  fait  dispa- 
raître le  rebord  interne,  de  sorte  que  je  n'ai  pu  en  préciser  la 
forme  exacte,  ni  l'emplacement  certain.  Quoi  qu'il  en  soit,  il  ne  me 
paraît  pas  douteux  que  c'est  bien  une  espèce  du  Genre  Fissurellidea, 
à  cause  de  son  test  mince  et  de  sa  surface  lisse. 

Types  et  loc.  Bois-Gouët,  deux  individus  (PI.  X  (XV),  fig.  3-4), 
coll.  Bourdot. 


Acmsea  namnetensis,  [Vasseur  cm.]  PI.  X(XV),  fig.  12-13. 

1881  —  Patella  namnetica,  Vasseur.  Atlas,  PI.  XI,  fig.  33-36. 

Taille  assez  grande  ;  forme  conique,  très  élevée;  base  ovale  ; 
sommet  presque  central,  obtus  ;  profil  à  peine  convexe,  de 
part  et  d'autre.  Surface  entièrement  lisse  sur  la  majorité  des 
individus,  sauf  quelques  rayons  obsolètes  sur  des  échantil- 


104  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*^   SÉR.,    T.    II  |154j 

Ions  exceptionnellement  frais.  Impression  musculaire  assez 
étroite,  frangée,  voisine  du  bord,  terminée  par  deux  renfle- 
ments écartés,  reliés  par  un  arc  de  cercle. 

DiM.  Longueur  :  20  mill.  ;  largeur  :  16  mill.  ;  hauteur  :  15  mill. 

R.D.   Cette  coquille  se  distingue  d'A.  Dutemplei  par  sa  grande 
taille,  par  sa  base  moins  arrondie,  et  par  son  sommet  plus  central. 

Type  et  loc.   Bois-Gouët  (PI.  X  (XV),  fig.  12-13),  coll.  Dumas; 
assez  commun. 


Acmaea  conica,  |Defr.]  PI.  X  (XV),  fig.  5-6. 

1824  —  Patella  conica,  Defr.  Dict.  Se.  nat. 

1881  -  Vass.  Atlas,  PL  XI,  fig.  37-39. 

Taille  moyenne  ;  forme  conique,  élevée  ;  base  ovale- 
arrondie  ;  sommet  situé  un  peu  en  avant,  obtus,  profil  égale- 
ment déclive  de  part  et  d'autre.  Surface  ornée  de  côtes 
obsolètes,  avec  de  nombreux  filets  très  lins  dans  les  inter- 
valles; l'ensemble  est  chagriné  par  des  accroissements  très 
serrés,  qui  produisent,  quand  la  surface  est  fraîchement 
conservée,  de  petites  ponctulations  dans  les  intervalles  des 
filets  rayonnants.  Impression  musculaire  étroite,  à  branches 
peu  renflées  à  leurs  extrémités,  s'arrêtant  aux  trois  cinquièmes 
de  la  longueur,  et  reliées  par  une  cicatrice  en  demi-cercle. 

DiM.  Longueur  :  11  mill.  ;  largeur  :  9  mill.  ;  hauteur  :  6  mill. 

H.D.  Quand  cette  espèce  est  roulée  et  que  la  précédente  est 
subrayonnée,  on  pourrait  être  tenté  de  les  confondre  ensemble  ; 
toutefois,  A.  conica  est  beaucoup  moins  élevé  et  moins  conique, 
son  sommet  est  moins  central  et  sa  base  est  moins  arrondie  ;  son 
impression  musculaire  se  prolonge  moins  en  arrière  ;  enfin,  quand 
l'ornementation  est  bien  conservée,  elle  supprime  toute  hésitation 
dans  la  comparaison  des  individus  avec  A.  namnelensis. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PL  X  (XV),  fig.  5-6,  coll.  Bourdot  ; 
commun.  —  Coislin,  coll.  Dumas. 


[1551  !^I-    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉMQUES  105 

Patella  Bourdoti,  nov.  sp.  PI.  X  (XV),  fig.  7-8. 

Taille  assez  petite  ;  forme  subquadrangulaire,  peu  élevée  ; 
extrémité  antérieure  un  peu  plus  étroite  et  à  peu  près  ovale  ; 
extrémité  postérieure  plus  large,  subanguleuse  à  sa  jonction 
avec  les  bords  latéraux,  et  à  contour  peu  convexe  ;  sommet  situé 
aux  trois  cinquièmes  de  la  longueur  du  côtépostérieur;  profil 
légèrement  convexe  en  arrière,  déclive  et  rectiligne  en  avant. 
Surface  ornée  de  quinze  côtes  principales  environ,  et  de  trois 
costules  intermédiaires,  l'ensemble  treillissé  par  des  accrois- 
sements assez  obsolètes  ;  bords  souvent  festonnés  parles  côtes. 
Impression  musculaire  très  écartée  du  bord,  se  détachant  sur 
une  zone  intérieure  de  couleur  brun-foncé,  à  branches  se  termi- 
nant aux  deux  tiers  de  la  longueur  en  avant,  reliées  par  un 
arc  court. 

DiM.  Longueur  :  (i  niill.  ;  largeur  :  4  1/2  niill.  ;  hauteur  :  2  1/2  mill. 

R.D.  On  ne  peut  confondre  cette  coquille  avec  A.  conica,  et  elle 
n'appartient  même  pas  au  même  Genre,  parce  que  son  sommet  est 
incliné  du  côté  antérieur,  comme  l'impression  musculaire,  tandis 
que  c'est  le  contraire  chez  les  Acma.'a  de  rÉoccne,  quand  le  sommet 
n'est  pas  central.  En  outre,  l'ornementation  de  P.  Bourdoti  est  bien 
différente,  et  elle  festonne  les  bords  de  la  coquille,  tandis  que  les 
deux  Acmœa  ci-dessus  décrits  ont  le  contour  lisse.  Enfin,  P.  Bour- 
doti a  une  forme  bien  plus  déprimée,  franchement  patelloïde. 

Type  et  loc.  Bois-Ciouêt  (Pi.  X  (XV),  fig.  7-8),  ma  coll.  ;  commun. 
—  Coislin,  douteux,  coll.  Dumas. 


Chiton  Pissarroi,  nou.  sp.  PI.  X  (XV),  fig.  10-11. 

Section  Tonicia.  Valves  médianes  arquées,  anguleuses  au 
milieu,  non  mucronées,  finement  granuleuses  sur  toute  la 
région  dorsale  ;  aires  latérales  isolées  par  un  gradin  rayonnant, 
ornées  de  costules  concentriques  finement  noduleuses.  Lames 
d'insertion  allongées,  ovales,  peu  saillantes.  Surface  interne 
gonflée  par  deux  contreforts  longitudinaux.  Valve  inférieure 
ovoïde,  en  forme  de  pépin  incurvé,  avec  un  sommet  central 
très  obtus  ;  surface  très  finement  granuleuse,  divisée  en  deux 
régions  par  une  arête  diamétrale  presque  imperceptible. 


106  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2<=    SÉR.,    T.    II  fl56] 

DiM.  Longueur  d'une  valve  médiane  :  10  mill.  ;  largeur  :  4  mill. 

R.D.  Cette  espèce  se  rapproche  de  C.  Heherti,  du  Calcaire 
grossier  de  Chaussy;  toutefois,  on  l'en  distingue  par  ses  valves 
plus  arquées,  moins  grossièrement  ornées  ;  par  sa  valve  inférieure 
moins  large,  moins  ornée,  à  sommet  plus  obsolète.  Toutes  les 
valves  médianes  qu'on  trouve  au  Bois-Gouët  ne  sont  pas  identiques 
à  celle  que  j'ai  fait  figurer;  il  }'  en  a  qui  sont  beaucoup  plus 
étroites,  plus  allongées,  plus  arquées  (comme  une  pioche  de  l'aile 
d'un  poulet)  ;  cependant  je  ne  crois  pas  qu'il  y  ait  deux  espèces 
dans  ce  gisement,  et  il  convient  de  se  méfier  de  la  variabilité  des 
valves  d'un  même  individu,  selon  la  position  qu'elles  occupent.  Je 
n'ai  pas  vu  de  valve  antérieure  qui  puisse  être  rapportée  à  cette 
espèce,  et  les  valves  inférieures  sont  très  rares,  ce  qui  s'explique, 
puisqu'il  n'y  en  a  qu'une  par  individu,  pour  huit  à  dix  valves 
médianes. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  X  (XV>,  fig.  10-11),  coll.  Pissarro. 


Anisochiton  ?  .sp.  PI.  X  (XV),  fig.  9. 

Obs.  Je  n'ai  vu  qu'une  valve  en  forme  de  bouclier,  plus  arrondie 
que  A.  Rochebriinei,  et  dans  ces  conditions,  je  ne  puis  encore  pro- 
poser de  nom  spécifique  pour  cet  échantillon.  Un  rebord  assez 
étroit  suit  le  contour  de  cette  valve,  et  cesse  à  peu  de  distance 
des  lames  d'insertion  qui  sont  grandes  et  subrectangulaires. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  X  (XV),  fig.  9),  coll.  Pissarro. 


SCAPHOPODES 

Dentalium  substriatum,  Desh.  PI.  X  (XV),  fig.  23-24. 

1881  —  n.  substriatum,  Vass.  Atlas,  PI.  XI,  fig.  45-48. 
1888  —  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  12. 

R.D.  Cette  espèce  est  très  commune  au  Bois-Gouët  ;  mais  il  est 
très  rare  de  recueillir,  dans  ce  gisement,  des  individus  ayant  leur 
pointe  intacte,  et  montrant  la  courte  fissure  qui  caractérise  l'espèce. 


[157]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES    KOCÉMQUES  107 

Les  côtes,  très  serrées  vers  le  sommet  qui  est  fortement  incurve, 
s'espacent  à  mesure  que  la  coquille  vieillit,  des  costules  intermé- 
diaires naissent  sur  les  facettes,  égalent  les  premières,  et  l'ensemble 
finit  par  s'effacer  sur  la  région  antérieure  des  individus  adultes. 
Section  Enlalis. 

Plésiotvpe  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  X  (XV),  fig.  23-24),  ma  coll. 
—  Arthon,  coll.  Dumas. 

Dentalium  coislinense,  nov.  sp.  PI.  X  (XV),  fig.  17. 

Section  Entalis.  Taille  moy(?nne  ;  forme  peu  courbée,  assez 
étroite.  Nombreuses  côtes  longitudinales,  aplaties,  serrées, 
séparées  par  une  simple  strie,  s'etTaçant  graduellement  du 
côté  antérieur,  sans  former  de  facettes  polygonales.  Ouverture 
presque  circulaire,  non  oblique.  Fissure  courte. 

DiM.  Longueur  :  29  mill.  ;  diamètre  :  2  1/2  mill. 

R.D.  Cette  espèce  est  évidemment  voisine  de  D.  siibstriatum  ; 
mais,  malgré  la  similitude,  on  la  sépare  presque  au  premier  coup 
(l'œil,  à  cause  de  son  ornementation  qui  ne  forme  jamais  les 
facettes  polygonales  qu'on  constate  chez  l'autre  espèce  ;  au  lieu  de 
côtes  un  peu  aiguës,  ce  sont  des  rubans  aplatis,  séparés  par  de 
simples  stries.  En  outre,  l'extrémité  postérieure  est  moins  arquée 
que  celle  de  D.  snbstrialiim.  Si  on  la  compare  à  D.  grande,  outre 
la  différence  de  taille,  on  remarque  que  ses  côtes  sont  moins  nom- 
breuses et  mieux  rainurées,  et  que  sa  fente  est  beaucoup  plus 
courte. 

Type  et  loc.  Coislin  (PI.  X  (XV),  fig.  17),  coll.  Dumas.  —  Campbon, 
Muséum  de  Nantes. 


Dentalium  incertum,  Desh.  PL  X  (XV),  fig.  20-21. 

1881  —  D.  incertum,  Vass.  Atlas,  PI.  XI,  fig.  49-50. 
1881  —  D.  armoricwn,  Vass.  Atlas,  PL  XI,  fig.  40. 
1881  —  D.  Goiieti,  Vass.  Atlas,  PL  XI,  fig.  41. 
1888  —  D.  incertur,,  Cossm.  Cat.  Éoc,  111,  p.  11. 

R.D.  De  même  que  dans  le  Bassin  de  Paris,  cette  coquille  lisse 
se  reconnaît  à  l'absence  de  fissure  à  l'extrémité  postérieure,  ce  qui 


108  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2'    SÉR.,    T.    II  |158l 

fixe  son  classement  dans  la  vScction  Lœvidentaliiun.  M.  Vasseur  en 
a  séparé  une  variété  à  embouchure  un  peu  plus  large  et  à  galbe 
moins  courbé,  sous  le  nom  D.  armoriciim  ;  mais  je  ne  crois  pas 
que  ce  soit  une  espèce  distincte.  Quant  à  D.  Goiieti,  la  figure  en  est 
méconnaissable  :  on  ne  distingue  même  pas  s'il  porte  des  stries 
longitudinales,  de  sorte  que  je  crois  plus  prudent  de  le  réunir  à 
D.  incerluin. 

Pyksiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  X  (XV),  fig.  20-21),  ma  coll.; 
assez  rare.  —  Arthon,  coll.  Dumas. 


Dentalium  fissura,  Lamk.  PI.  X  (XV),  fig.  18-19. 

1881  —  I).  fissura,  Vass.  Atlas,  PI.  XI,  fig.  51-53. 
1888  —  Cossm.  Cat.  Éoc,  III,  p.  14. 

R.D.  Les  échantillons  du  Bois-Gouët  ont  bien  le  même  galbe  que 
ceux  du  Bassin  de  Paris,  allongé,  étroit,  peu  courbé,  avec  une 
fissure  postérieure  qui  ne  paraît  très  longue  que  quand  la  coquille 
est  incomplète  en  avant;  sur  l'individu  que  je  fais  figurer,  elle 
mesure  3  millimètres  de  hauteur  seulement,  et  la  coquille,  à 
laquelle  il  manque  certainement  encore  quelques  millimètres  du 
côté  de  l'ouverture,  a  34  millimètres  de  longueur  totale,  pour 
3  1/2   mill.  de  diamètre  à  l'embouchure. 

Plésiotypk  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  X  (XV),  fig.  18-19),  coll. 
Dumas;  assez  commun.  —  Coislin,  coll.  Dumas.  —  Arthon,  coll. 
Dumas. 


Dentalium  eburneum,  Linné.  PI.  X  (XV).  fig.  22. 

1881  —  D.  clmrnenm,  Vass.  Atlas,  PL  XI,  42-44. 
1888  -  Cossm.  Cat.  Éoc,  111,  p.  14. 

R.D.  C'est  bien  à  cette  espèce  qu'il  y  a  lieu  de  rapporter  les 
quelques  fragments  annelés  qu'on  trouve  au  Bois-Gouët  ;  le  seul 
échantillon  à  peu  près  complet,  que  je  fais 'figurer,  mesure  24  mill. 
de  longueur  sur  3  1/2  de  diamètre  à  l'ouverture  ;  celle-ci  a  une  section 
à  peu  près  circulaire,  tandis  que  son  étroite  fissure  a  plus  de 
8  mill.  de  hauteur.  Les  stries  annulaires  sont  un  peu  obliques  par 
rapport  h  l'axe. 


|159l  M.    COSSMAiNN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  109 

PLiisioTVPE  et  Loc.  Bois-Gouct  (PL  X  (XV),  fig.  22),  coll.  Dumas  ; 
rare. 

Siphonodentalium  armoricense,  nov.  sp.   PI.  X  (XV),  fig.  26-27. 

Taille  moyenne  ;  forme  peu  arquée,  légèrement  gonflée  sur 
presque  toute  la  longueur,  un  peu  contractée  à  l'ouverture 
même.  Section  circulaire.  Sommet  entaillé  par  quatre  inci- 
sions qui  découpent  des  lobes  inégaux  et  symétriques. 

DiM.  Longueur  :  13  mill.  ;  diamètre  :  2  mill. 

R.D.  Beaucoup  plus  grande  que  S.  parisiense,  cette  coquille  s'en 
distingue  assez  facilement  parce  que  son  renflement  est  moins 
antérieur  et  s'étend  sur  une  plus  grande  longueur  en  arrière. 

Type  et  loç.  Bois-Gouct  (PL  X  (XV),  fig.  26-27),  ma  coll.  ;  assez 
rare.  ~  Arthon,  coll.  Dumas. 

Siphonodentalium  bilabiatum,  [Desh.|  PL  X  (XV),  fig.  25. 

1881  —  Gadus  hilahiatiis,  Vass.  Rech.  terr.  Icrl.,  p.  205. 
1888  —  Siplï.  bUabidlum,  Cossm.  Cat.  Koc,  III,  p.  17. 

R.D.  Les  individus  de  la  Loire-Inférieure  ont  été  exactement 
déterminés  par  M.  Vasseur  ;  ils  ressemblent  comi)lètement  à  ceux 
du  Bassin  de  Paris,  et  présentent  au  sommet  les  deux  fissures 
latérales,  sans  lobes  multiples,  qui  caractérisent  la  Section 
Dischides.  Même,  lorsqu'ils  sont  incomplets,  on  les  distingue  de 
S.  armoricense,  non  seulement  par  leur  petite  taille,  mais  encore 
l)ar  leur  gonflement  plus  antérieur. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouêt  (PL  X  (XV),  fig.  25),  coll.  Dumas  ; 
très  commun.  —  Coislin,  coll.  Dumas. 


SUPPLEMENT 


GASTROPODES 


Pour  les  Tomes  I  et  II 


SUPPLÉMENT  AUX  GASTROPODES. 


Garinaria  mirabilis,  nov.  sp.  PI.  XII  (XVII),  fîg.  26-27. 

Taille  moyenne  ;  forme  de  corne  d'abondance,  comprimée  ; 
spire  embryonnaire  lisse,  turbinée,  dextrogyre,  à  galbe 
presque  conique  ;  quatre  tours  superposés,  d'abord  très 
étroits  et  séparés  par  des  sutures  peu  profondes,  l'avant-der- 
nier  et  le  dernier  beaucoup  plus  élevés,,  séparés  par  une 
suture  de  plus  en  plus  canaliculée,  jusqu'au  détachement  de 
la  partie  antérieure  du  dernier  tour  qui  est  caréné  à  la  péri- 
phérie de  la  base  lisse  et  perforée.  A  partir  de  ce  point  de  sa 
croissance,  la  coquille  devient  symétrique,  par  rapport  à  la 
quille  dorsale  ;  sa  surface  est  convexe,  quoique  comprimée, 
sur  les  flancs,  la  région  interne  est  arrondie  ;  elle  est  couverte 
de  plis  d'accroissement,  sinueux  sur  les  flancs,  et  obliques 
vers  la  carène  sur  laquelle  ils  forment  un  crochet  saillant  ; 
on  distingue  en  outre,  sur  la  région  interne  et  arrondie, 
quelques  filets  longitudinaux,  très  obsolètes,  formant  des 
mailles  carrées  avec  ces  plis. 

DiM.  Longueur  déroulée  :  15  mill.  ;  épaisseur  à  l'ouverture:  4  ou 
5  uiill. 

R.D.  C'est  une  heureuse  trouvaille  que  la  récolte  de  cet  échan- 
tillon dans  rÉocène  du  Bois-Gouet,  attendu  que  ce  Genre  n'était 
pas  encore  connu  à  ce  niveau,  ainsi  que  je  l'ai  indiqué  dans  la  pre- 
mière livraison  de  mes  «  Essais  »,  et  C.  Hiigardi,  du  Miocène  du 
Piémont  en  était  le  plus  ancien  représentant  ;toutefois,  l'individu  du 
Tertiaire  de  la  Jamaïque  (C.  caperata  Gappy),  cité  dans  la  troisième 
livraison  de  ces  «  Essais  »  (p.  184),  appartenant  effectivement  à 
l'Oligocène  et  non  pas  au  Miocène,  il  se  trouve  que  le  G.  Carinaria 
est  désormais  représenté  successivement  dans  tous  les  terrains  du 
Tertiaire.  L'échantillon  du  Bois-Gouèt  se  distingue  par  ses  plis 
obsolètes  et  par  sa  forme  amplement  déroulée  en  avant. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  XII  (XVII),  fig.  26-27),  coll.  Dumas  ; 
unique. 


114  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'=   SÉR.,    T.    II  [164] 

Limnaea  oncodes,  nnu.  sp.  PI.  XI  (XVI),  fig.  1. 

Section  Bulimim'a.  Taille  très  petite;  forme  ventrue,  gonflée; 
spire  courte,  conoïdale  ;  protoconque  obtuse,  à  nucléus 
minuscule  ;  quatre  tours  étroits,  très  convexes,  séparés  par 
de  profondes  sutures  ;  dernier  tour  supérieur  aux  trois  quarts 
de  la  hauteur  totale,  arrondi,  avec  des  plis  d'accroissement 
écartés,  à  base  déclive  et  imperforée.  Ouverture  relativement 
petite,  régulièrement  ovale,  à  péristome  épaissi  ;  labre  peu 
oblique,  antécurrent  vers  la  suture  ;  columelle  faiblement 
coudée  au  milieu  ;  bord  columellaire  étroit,  recouvrant  la 
région  ombilicale. 

Dlm.  Longueur  :  4  mill.  ;  diamètre  :  2  1/4  mill. 

R.D.  Beaucoup  plus  gonflée  que  toutes  ses  congénères,  cette 
petite  coquille  se  distingue,  en  outre,  par  la  trace  régulière  que 
laissent  ses  accroissements  sur  le  dernier  tour.  Il  ne  me  paraît  pas 
possible  de  la  considérer  comme  le  jeune  âge  d'une  espèce  déjà 
connue  ;  c'est  d'ailleurs  le  seul  échantillon  de  Limnèe  qui  ait  été 
jusqu'ici  signalé  à  Coislin. 

Type  et  loc.  Coislin,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  1),  coll.  Dumas. 


Auricula  scotina  ',  nov.  sp.  PI.  XI  (XVI),  fig.  5. 

Couleur  très  foncée.  Taille  au-dessous  de  la  moyenne; 
forme  ovale,  étroite  ;  spire  assez  courte,  à  galbe  subconoïdal  ; 
six  à  huit  tours  très  étroits,  convexes,  lisses,  à  sutures  à  peine 
bordées  ;  dernier  tour  égal  aux  cinq  septièmes  de  la  hauteur 
totale,  ovale  à  la  base  qui  est  ombiliquée,  et  qui  porte  une 
varice  opposée  au  labre.  Ouverture  longue,  arrondie  et  évasée 
en  avant,  retrécie  et  canaliculée  en  arrière  ;  labre  peu  oblique, 
épaissi  et  réfléchi  en  dehors,  dépourvu  de  dents  à  l'intérieur  ; 
columelle  excavée,  portant  deux  dents  lamelleuses,  très 
écartées,  sans  aucune  trace  de  dent  pariétale  ;  bord  columel- 
laire mince  en  arrière,  détaché  en  avant. 


1.  Etymologie  :  i/orîtvo-,  obscur. 


[165J  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  115 

DiM.  Longueur  :  14  mill.  ;  diamètre  :  6  mill. 

R.D.  Je  ne  puis  rapporter  cette  étroite  coquille  à  aucune  des 
Auricules  proprement  dites  de  la  Loire-Inférieure  :  elle  a  le 
dernier  tour  et  l'ouverture  bien  plus  allongés  que  A.  namnetensis. 
D'autre  part,  quoiqu'elle  soit  adulte,  elle  n'a  pas  de  dent  pariétale 
et  son  labre  est  nu,  de  sorte  qu'il  n'y  a  pas  lieu  de  la  comparer 
aux  Pythiopsis  du  même  Bassin. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  5),  coll.  Dumas. 


Hélix  armoricensis,  Oppenhcim  in  coll.  PI.  XI  (XVI),  fig.  2. 

1895  —  HelLr  cf.  Stueri,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  16,  PI.  I,  fig.  16-17 
(non  Cossm.). 

Observ.  J'ai  précédemment  rapporté  à  H.  Stiieri,  du  Bassin  de 
Paris,  des  échantillons  incomplets  provenant  du  Bois-Gouët  ; 
M.  Oppenheim  m'ayant  communiqué  un  excellent  individu  de  cette 
localité,  j'ai  pu  m'assurer  que  c'est  bien  une  espèce  distincte,  qui 
est  d'ailleurs  actuellement  représentée  par  quatre  individys,  et  dont 
voici  la  diagnose  : 

Taille  petite  ;  forme  globuleuse,  conoïdale  ;  spire  un  peu 
allongée,  obtuse  au  sommet  ;  nucléus  embryonnaire,  lisse, 
sans  saillie,  en  goutte  de  suif  ;  cinq  tours  convexes,  dont  la 
hauteur  ne  dépasse  pas  le  tiers  de  la  largeur,  séparés  par  de 
profondes  sutures,  ornés  de  fins  plis  d'accroissement  très 
obliques  et  très  serrés.  Dernier  tour  égal  à  la  moitié  de  la 
longueur  totale,  arrondi  et  déprimé  à  la  base,  qui  est  perforée 
par  un  entonnoir  ombilical  un  peu  anguleux  à  sa  périphérie  ; 
les  plis  d'accroissement,  un  peu  lamelleux,  dont  est  orné  le 
dernier  tour,  s'atténuent  sur  la  base.  Ouverture  ovale,  sur- 
baissée, à  péristome  contracté,  continu  et  réfléchi,  situé  dans 
un  plan  oblique,  incliné  à  45'»  sur  l'axe  vertical  de  la  coquille  ; 
labre  épaissi,  lisse  à  l'intérieur,  très  antécurrent  à  sa  jonction 
avec  la  base  ;  columelle  lisse,  excavée,  calleuse,  à  rebord 
réfléchi  sur  l'ombilic  ;  callosité  pariétale  transverse,  formant 
la  jonction  entre  les  bords  opposés  de  l'ouverture. 

DiM.  Hauteur  :  3  1/2  mill.  ;  diamètre  :  3  mill. 


IIG  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'^   SÉR.,    T      II  [166] 

R.D.  Les  ditrérences  entre  cette  espèce  et  H.  Stiicri  sont  les  sui- 
vantes :  forme  plus  étroite,  dernier  tour  beaucoup  plus  court, 
base  plus  déprimée,  ombilic  plus  ouvert,  lamelles  d'accroissement 
beaucoup  plus  serrées,  moins  saillantes  ;  en  outre,  les  tours  de 
spire  d'if,  arnioricensis  sont  plus  convexes,  séparés  par  des  sutures 
plus  enfoncées.  Dans  le  quatrième  fascicule  de  mon  Catalogue 
illustré  des  Coquilles  fossiles  du  Bassin  de  Paris,  j'ai  rapporté 
//.  Stiieri  {siib.  nom.  H.  Boiiryi,  p.  361)  au  Sous-Genre  Acanthinula 
Beck,  dont  le  type  est  H.  aculeata  Muller  :  H.  Stiieri,  et  surtout 
H.  armoricensis,  sont  loin  d'avoir  des  lamelles  aussi  saillantes  et 
aussi  épineuses  que  cette  espèce  vivante  ;  leur  forme  est  moins 
évasée,  plus  turbinée  ;  mais  les  caractères  de  l'ouverture  sont  bien 
identiques  à  ceux  d'//.  aculeata  ;  je  ne  puis  donc  que  confirmer 
cette  assimilation  générique. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  type  figuré  dans  le  premier  fascicule 
du  T.  II  (PL  V  (X),  lig.  I),  coll.  Oppenheim  ;  échantillons  primiti- 
vement décrits  sous  le  nom  H.  Stiieri,  coll.  Bourdot  ;  plésiotype 
(PL  XI  (XVI),  flg.  2),  coll.  Dumas.  Autre  individu  peu  lamelleux, 
coll.  Bonnet. 

Hélix  cenchridium,  nov  sp.  PL  XI  (XVI),  flg.  3-4. 

Section  Acanthinula.  Taille  très  petite  ;  forme  globuleuse, 
granuloïde  ;  spire  peu  allongée,  conoïdale  ;  protoconque  en 
goutte  de  suif;  quatre  tours  très  convexes,  dont  la  hauteur 
atteint  le  tiers  de  la  largeur,  séparés  par  de  profondes  sutures, 
ornés  de  petites  lamelles  serrées,  obliques,  très  antécurrentes 
en  arrière.  Dernier  tour  à  peu  près  égal  aux  deux  tiers  de  la 
hauteur  totale,  arrondi  à  la  périphérie  de  la  base  qui  est  un 
peu  obliquement  déprimée,  presque  imperforée,  et  à  peu  près 
dépourvue  de  lamelles  d'accroissement.  Ouverture  fortement 
contractée,  à  péristome  épais  et  bordé,  circulaire,  très  oblique- 
ment déprimé  surtout  en  arrière  ;  labre  à  profil  un  peu  oblique 
du  côté  antérieur,  puis  très  oblique  vers  la  suture  ;  columelle 
excavée  ;  bord  columellaire  étroit  et  calleux,  portant  une 
rugosité  pariétale,  masquant  presque  entièrement  la  fente 
ombilicale. 

DiM.  Hauteur  et  Diamètre  :  3  mill. 


[167]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  117 

R.D.  Cette  petite  coquille  est  évidemment  très  voisine  d'//.  Stiieri, 
à  cause  de  sa  forme  conoïdale  et  de  ses  lamelles  obliques  ;  mais 
elle  est  encore  plus  globuleuse,  elle  a  un  tour  de  moins,  à  la  même 
taille,  son  ouverture  est  plus  déprimée  en  arrière  ;  enfin  elle  a 
l'ombilic  plus  resserré,  la  base  plus  lisse  ;  ses  tours  sont  aussi 
plus  convexes  et  séjiarès  par  des  sutures  plus  profondes,  ses 
lamelles  sont  encore  plus  saillantes.  En  tous  cas,  elle  s'écarte  abso- 
lument d'//.  armoricensis,  qui  a  une  forme  presque  conique,  des 
plis  d'accroissement  au  lieu  de  lamelles,  un  ombilic  plus  ouvert, 
et  la  base  subanguleuse  à  la  périphérie. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  3-4),  coll. 
Dumas. 


ActS3on  Pissarroi,  nov.  sp.  PI.  IV  (IX^,  fig.  21. 

Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme  ovoïdo-conique  ; 
spire  peu  allongée,  à  galbe  légèrement  conoïdal  ;  protoconque 
hétérostrophe,  lisse,  paucispirée,  à  nucléus  caché  ;  cinq  tours 
à  peine  convexes,  dont  la  hauteur  atteint  les  deux  cinquièmes 
de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures  linéaires,  ornés  de  plis 
ou  plutôt  de  sillons  axiaux  à  peine  sinueux,  croisés  et  ponc- 
tués par  des  stries  spirales  beaucoup  moins  visibles.  Dernier 
tour  égal  aux  cinq  septièmes  de  la  hauteur  totale,  ovale,  peu 
ventru,  surtout  plissé  en  arrière,  tandis  que  la  base  ne  con- 
serve guère  que  des  stries  spirales,  beaucoup  mieux  gravées 
que  celles  de  la  spire.  Ouverture  en  forme  de  pépin,  anguleuse 
en  arrière,  arrondie  et  un  peu  versante  en  avant;  labre  mince, 
à  peine  sinueux,  presque  vertical  ;  columelle  courte,  faible- 
ment excavée,  avec  une  torsion  formant  un  pli  obtus  et  peu 
saillant  ;  bord  columellaire  peu  calleux,  recouvrant  hermé- 
tiquement la  région  ombilicale. 

DiM.  Longueur:  6  12  mill.  ;  diamètre  :  3  mill. 

R.D.  Cette  singulière  coquille  s'écarte  complètement  des  autres 
Actœon,  non  seulement  par  son  ornementation  dans  laquelle  pré- 
dominent les  plis  axiaux,  mais  surtout  par  son  labre  non  rétro- 
current  en  arrière;  cependant  elle  a  bien  la  torsion  columellaire 
et  la  protoconque  des  Actœon,  au  lieu   du  pli  lamelleux    et  du 


118  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II  [168] 

nucléus  dévié  des  Odontostomia,  qui  ont  d'ailleurs  le  labre  plus 
oblique,  non  sinueux  en  arrière. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct,  unique  (PL  IV  (IX),  fig.  21),  coll. 
Pissarro. 

Terebra  armoricensis,  Cossm.  PI.  XI  (XVI),  fig.  6. 

1895  —  T.  pUcatnla,  var.  armoricensis,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  46, 
PI.  IV,  fig.  1-2. 

Observ.  Après  un  nouvel  examen  des  échantillons  de  la  Loire- 
Inférieure,  que  j'ai  précédemment  réunis  à  l'espèce  parisienne,  je 
suis  obligé  de  reconnaître  que  la  variété  armoricensis  mérite  de 
former  une  espèce  distincte,  non  seulement  à  cause  des  différences 
qu'elle  présente,  dans  son  galbe  et  son  ornementation,  mais  encore 
et  surtout  à  cause  de  son  embrjon  radicalement  diff'érent  :  la  pro- 
toconque des  échantillons  de  Bretagne  est,  en  efl'et,  paucispirée  et 
terminée  par  un  gros  nucléus  dévié,  tandis  que,  chez  tous  les 
échantillons  du  Bassin  de  Paris,  la  protoconque  polygyrée  forme 
un  bouton  conoïdal  et  subulé,  terminé  par  un  très  petit  nucléus  à 
peine  dévié.  Il  y  a  donc  lieu  de  séparer  définitivement  les  individus 
de  la  Loire-Inférieure,  d'autant  plus  que  parmi  eux,  au  gisement  de 
Coislin,  il  existe  encore  une  autre  forme  bien  distincte,  comme  on  va 
le  voir  ci-après.  Si  l'on  se  reporte  à  la  diagnose  que  j'ai  donnée  de 
la  var.  armoricensis  dans  le  T.  I  de  cette  Monographie,  on  remarque 
que  les  caractères  sont  précisément  ceux  de  la  majorité  des  indi- 
vidus :  forme  trapue,  plis  droits  et  persistants,  tours  un  peu  étages 
en  arrière  ;  c'est  donc  ce  nom  de  variété  qu'il  faut  retenir  pour 
l'espèce  en  question.  Section  Hastula. 

NÉOTYPE  et  LOC.  Bois-Gouèl  (PI.  XI  (XVI),  fig.  6),  coll.  Dumas.  — 
Coislin,  coll.  Cossmann. 

Terebra  coislinensis,  nov.  sp.  PL  XI  (XVI),  fig.  7. 

Taille  assez  petite  ;  forme  étroite,  subulée  ;  spire  allongée; 
protoconque  polygyrée  ;  dix  à  douze  tours  plans,  étroits, 
ornés  de  plis  droits  jusqu'au  dernier,  séparés  par  des  sutures 
lines  et  ondulées  ;  dernier  tour  inférieur  au  tiers  de  la  lon- 
gueur totale,  plissé  comme  la  spire,  ovale  et  court  à  la  base. 
Ouverture  d'Hastnla. 


[169]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  119 

DiM.  Longueur  :  14  1/2  niill.  ;  diamètre  :  3  mill. 

R.D.  Par  sa  protoconque,  cette  coquille  se  rattache  plutôt  aux 
échantillons  parisiens  de  T.  plicaliila,  qu'à  T,  arnwricensis  ;  elle  a 
la  ['orme  encore  plus  étroite  et  les  plis  plus  persistants  que  les 
individus  du  Bartonien  des  environs  de  Paris  ;  en  outre,  son  der- 
nier tour  est  beaucoup  plus  court  que  celui  de  toutes  les  variétés 
de  T.  plicatnla,  chez  lesquelles  la  proportion  ne  descend  jamais 
au-dessous  de  0,40  de  longueur  totale.  T.  coislinensis  paraît  être 
conliné  dans  le  gisement  de  Coislin,  et  on  ne  le  rencontre  pas  au 
Bois-Gouët  ;  c'est  l'opposé  le  plus  complet  de  T.  armoricensis, 
comme  on  peut  s'en  rendre  compte  par  la  comparaison  des  deux 
figures. 

Type  et  loc.  Coislin  (PI.  XI  (XVI),  fig.  7),  coll  Dumas;  coll. 
Cossmann. 


Surcula  Dumasi,  Cossm.  PL  XI  (XVI),  fig.  9. 

1890  —  S.  dentata,  var.  Dumasi,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  48,  PL  V, 

fig.  1. 

Taille  moyenne;  forme  piroïde,  assez  élancée  ;  spire  médio- 
crement allongée,  à  galbe  légèrement  extraconique  ;  proto- 
conque lisse,  conoïdale,  polygj^rée,  à  nucléus  minuscule  ; 
cinq  ou  six  tours  anguleux  en  avant,  excavés  en  arrière,  avec 
un  bourrelet  bifide  au-dessus  de  la  suture  ;  l'angle  antérieur, 
également  bicaréné,  se  charge  peu  à  peu  de  petites  crénelures 
obliques,  se  transformant,  sur  les  derniers  tours,  en  courtes 
costules  dentiformes  ;  la  région  excavée,  comprise  entre  ces 
deux  bourrelets  spiraux,  porte  cinq  ou  six  filets  spiraux,  très 
serrés.  Dernier  tour  égal  aux  trois  cinquièmes  de  la  hauteur 
tolale,  assez  ventru  sur  l'angle  périphérique,  convexe  et  rapi- 
dement atténué  à  la  base,  qui  est  ornée  de  nombreux  filets 
spiraux,  croisés  par  de  fins  plis  d'accroissement.  Ouverture 
piriforme,  terminée  en  avant  par  un  canal  rectiligne,  étroit 
et  allongé;  labre  mince,  profondément  entaillé  sur  la  rampe 
postérieure  ;  columelle  presque  droite,  avec  un  bord  étroit  et 
calleux. 


120  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*"   SÉR.,    T.    II  [170] 

DiM.  Longueur  :  15  mill.  ;  diamètre  :  5  1/2  mill. 

R.D.  Je  sépare  définitivement  cette  coquille  de  S.  dentata,  auquel 
je  l'avais  d'abord  rapportée  comme  variété  ;  les  nouveaux  maté- 
riaux qui  m'ont  été  communiqués,  me  permettent  d'affirmer  que 
S.  Diimasi  n'a  pas  les  caractères  de  l'espèce  parisienne,  et  qu'on 
ne  peut  en  faire  une  variété  de  celle-ci  :  outre  qu'il  est  plus  trapu 
et  que  sa  spire  est  plus  courte,  l'angle  dentelé  et  bifide  est  situé 
beaucoup  plus  en  avant  sur  chaque  tour;  les  filets  de  la  base  sont 
plus  grossiers,  moins  chagrinés  ;  enfin,  le  bourrelet  suturai  est 
beaucoup  plus  saillant.  On  peut  également  comparer  5.  Diunasi 
avec  S.  costidentata  Cossm.  et  Piss.,  du  Cotentin,  qui  a  le  même 
galbe,  mais  dont  les  côtes  axiales  ne  ressemblent  pas  aux  créne- 
lures  localisées  sur  l'angle  antérieur  de  l'espèce  de  la  Loire- 
Inférieure;  c'est  surtout  sur  le  dernier  tour  que  celte  différence  est 
appréciable. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bois-Gouët  (PL  XI  (XVI),  fig.  9),  coll.  Dumas  ; 
trois  échantillons  dans  cette  localité,  outre  l'individu  de  Coislin, 
précédemment  cité. 


Drillia  erronea,  nom.  mut.  PL  XI  (XVI),  fig.  13-14. 

1895  -  n.  Danjoiixi,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  54,  PL  V,  fig.  34-35 
(non  P.  Danjon.vi  Baudon). 

Section  Crassispira.  Taille  petite  ;  forme  fusoïde,  un  peu 
étroite;  spire  un  peu  allongée;  protoconque  lisse,  paucispirée, 
à  nucléus  obtus  ;  cinq  tours  un  peu  convexes,  avec  un  bour- 
relet suturai,  ornés  de  quatre  carènes  spirales  crénelées  par  de 
petites  costules  obliques,  sinueuses  et  serrées,  qui  forment  des 
perles  sur  le  bourrelet  suturai  ;  dernier  tour  à  peine  supérieur 
à  la  moitié  de  la  hauteur  totale,  ovale  à  la  base  qui  est  excavée 
vers  le  cou,  et  qui  est  ornée  comme  la  spire  ;  sur  le  cou  un  peu 
gonflé,  il  ne  reste  que  des  filets  obliques.  Ouverture  petite, 
ovale,  avec  un  canal  antérieur  un  peu  contracté;  labre  épaissi 
par  une  varice,  sinueux  vers  la  suture  ;  cohimelle  calleuse, 
droite,  à  bord  étroit. 


DiM.  Longueur  :  G  mill.  ;  diamètre  1  1/2  mill, 


[171]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  121 

R.D.  En  rapportant  cette  petite  coquille  à  D.  Danjoiixi  '  Baudon, 
j'ai  commis  une  erreur  que  je  me  hâte  de  rectifier  ;  d'après  l'inter- 
prétation de  M.  de  Boury  (Feuille  jeunes  natur.  1899,  p.  41,  PL  III, 
fig.  31),  l'espèce  de  Baudon  ne  diffère  de  P.  sulcata  que  par  des 
caractères  fugitifs,  tandis  que  la  coquille  de  la  Loire-Inférieure  est 
plutôt  voisine  de  D.  graniilata,  et  ne  ressemble  à  P.  Danjoiixi  que 
par  son  bourrelet  labial.  L'ornementation  se  distingue  toutefois  de 
celle  de  D.  granulata  par  son  aspect  moins  granuleux  qui  comporte 
des  carènes  crénelées;  en  outre,  la  suture  est  plus  nettement  bordée 
que  celle  D.  granulata,  et  le  labre  porte  une  varice  externe  qui 
n'existe  pas  chez  ce  dernier.  D.  evronea  est  encore  plus  voisin  de 
D.  Adriani  Dollf.  (=  Pleur.  Dollfusi  de  Bourj',  non  Cossm.  et  Lamb.)  ; 
cependant  je  n'ai  pas  cru  devoir  l'y  réunir,  parce  que  notre 
coquille  porte  un  bourrelet  suturai  plus  marqué  ;  en  outre, 
D.  Adriani  a  les  tours  subanguleux  en  arrière,  plus  visiblement 
costulés  que  ceux  de  D.  erronca. 

Type  et  loc.  La  Close  (PI.  XI  (XVI),  fig.  13-14),  coll.  Cossmann. 

Drillia  subcostaria,  de  Boury.  PI.  XI  (XVI),  fig.  15. 

1899  —  Revis.  Pleur,  éoc,  p.  42,  PL  III,  fig.  15. 

Section  Crassispira.  Taille  petite;  forme  fusoïde,  un  peu 
étroite;  protoconque  lisse,  paucispirée,  subglobuleuse;  cinq 
tours  convexes,  séparés  par  des  sutures  à  bourrelet  perlé, 
ornés  de  côtes  obliques,  peu  sinueuses,  et  de  six  ou  sept 
cordons  spiraux,  plus  serrés  en  arrière  qu'en  avant  ;  dernier 
tour  égal  à  la  moitié  de  la  hauteur  totale,  atténué  à  la  base, 
qui  ne  porte  que  des  filets  spiraux  et  réguliers.  Ouverture 
courte,  assez  large,  brièvement  tronquée  en  avant  ;  labre 
épaissi  par  une  varice  externe,  à  quelque  distance  au  bord, 
très  échancré  en  arrière;  columelle  droite  un  peu  calleuse,  à 
bord  étroit. 

DiM.  Largeur  :  6  mill.  ;  diamètre  :  2  1/4  mill 

R.D.  M.  de  Boury  a  séparé,  avec  raison,  dans  la  Feuille  des 
jeunes  naturalistes,   cette  espèce  de  D.   costaria  qui  est  localisé 


1,  Le  texte  porte,  par  erreur,  Daiijoitxi  ;  mais  c'est  Danjouxi  qu'il  faut  lire. 


122  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —   2*=   SÉR.,    T.    II  [172] 

dans  le  Bartonien,  et  qui  a  des  côtes  plus  saillantes,  des  tours  plus 
anguleux  ;  l'échantillon  de  Coislin  ne  diffère  de  celui  de  Parnes 
que  par  la  varice  labiale,  plus  effacée  sur  les  individus  de  Parnes. 
D.  Vasseiiri  se  distingue  par  ses  côtes  plus  écartées,  plus  épaisses, 
un  peu  interrompues  en  deçà  du  bourrelet.  Toutes  ces  espèces 
sont  d'ailleurs  extrêmement  voisines,  et  dès  l'instant  qu'on  en 
sépare  une,  on  est  obligé,  de  proche  en  proche,  d'en  admettre  de 
nouvelles. 

Type  et  loc.  Coislin,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  15),  coll.  Dumas. 

Drillia  Ammoni,  Cossm.  et  Piss.  PI.  XI  (XVI),  fig.  19. 

1900  —  Faune  éoc.  Cotentin,  I,  p.  41,  PI.  IV,  fig.  13-14. 

R.D.  L'échantillon  du  Bois-Gouët  a  complètement  l'aspect  de 
ceux  du  Cotentin  ;  même  sur  la  base,  on  distingue  les  sillons  plus 
écartés  qui  caractérisent  l'espèce  ;  sur  le  reste  de  la  surface,  elles 
sont  très  fines  et  très  serrées  ;  il  est  impossible  de  confondre  cette 
espèce  avec  D.  Vasseuri,  à  cause  de  la  saillie  des  côtes  axiales,  qui 
sont  presque  noduleuses  sur  les  premiers  tours.  L'ouverture  est 
particulièrement  courte,  à  canal  presque  nul,  et  le  labre  est 
dépourvu  de  bourrelet.  Il  n'est  pas  bien  certain  que  cette  coquille 
appartienne  à  la  Section  Cymatosyrinx ,  dont  les  tours  sont 
complètement  lisses,  et  dont  la  forme  est  beaucoup  plus  trapue. 
Section  Crassispirci. 

Plésiotvpe  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PL  XI  (XVI),  fig.  19), 
coll.  Dumas. 

Pleurotomella  orthocolpa,  nov.  sp.  PL  XI  (XVI),  fig.  10-11. 

Taille  très  petite  ;  forme  fusoïde,  peu  ventrue;  spire  un  peu 
allongée,  à  galbe  à  peu  près  conique  ;  cinq  ou  six  tours 
convexes,  avec  une  petite  rampe  postérieure,  au-dessus  des 
sutures  crénelées  ;  neuf  côtes  axiales,  droites,  se  succédant 
en  pyramide,  interrompues  sur  la  rampe,  croisées  par  six 
cordonnets  spiraux,  entre  lesquels  il  existe  un  filet  plus  fin. 
Dernier  tour  inférieur  aux  deux  tiers  de  la  longueur  totale, 
excavé  à  la  base,  sur  laquelle  se  prolonge  l'ornementation, 
jusqu'au  cou  qui  ne  porte  que  des  stries  obliques.  Ouverture 


[173]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  123 

petite,  peu  contractée  en  avant  ;  labre  épaissi  sur  la  dernière 
côte,  échancré  sur  la  rampe,  columelle  presque  droite,  peu 
calleuse. 

DiM.  Longueur  :  3  1/2  mill.  ;  diamètre  :  1  3/4  mill. 

R.I).  Très  voisine  de  P.  polijcolpa,  cette  petite  coquille  s'en 
distingue  par  ses  côtes  moins  nombreuses  et  plus  droites,  par  ses 
fdets  plus  serrés  ;  elle  est  moins  élancée  que  P.  giiespellensis  et 
elle  a  deux  côtes  axiales  de  plus  ;  je  la  crois  donc  bien  distincte 
des  espèces  parisiennes.  D'autre  part,  elle  n'appartient  pas,  à 
cause  de  son  embryon,  au  même  Genre  que  Peratotoma  ozocolpa, 
qui  a  une  ornementation  similaire. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  10-11),  coll. 
Dumas, 


Amblyacrum  namnetense,  nov.  sp.  PI.  XI  (XVI),  fig.  12. 

Taille  très  petite;  forme  biconique,  peu  ventrue;  spire  à 
galbe  conique  ;  protoconque  lisse,  à  nucléus  papilleux  et 
dévié  ;  cinq  tours  convexes,  bianguleux  en  avant,  ornés  de 
costules  axiales,  épaissies  et  crénelées  sur  l'angle  antérieur, 
amincies  et  obliques  sur  la  rampe  postérieure,  croisées,  outre 
les  deux  carènes  inégales  de  Tangle,  par  cinq  filets  spiraux 
sur  la  rampe,  et  par  deux  filets  1res  fins  au-dessus  de  l'angle. 
Dernier  tour  égal  aux  deux  tiers  de  la  hauteur  totale,  déclive 
et  un  peu  convexe  à  la  base,  qui  porte  des  cordonnets  sail- 
lants et  alternés,  et  sur  laquelle  les  côtes  s'effacent  ou  sont 
entremêlées  de  plis  d'accroissement.  Ouverture  peu  dilatée, 
terminée  par  un  canal,  large  et  court,  tronqué  transversale- 
ment à  son  extrémité  ;  labre  mince,  sinueux,  échancré  au- 
dessous  de  l'angle  ;  columelle  oblique,  recouverte  par  un 
bord  si  mince  que  les  filets  du  cou  paraissent  s'y  enrouler. 

Dm.  Longueur  :  5  1/2  mill.  ;  diamètre  :  2  1/2  mill. 

R.D.  Cette  espèce  est  plus  anguleuse  et  moins  allongée  que 
A.  riigosiim  ;  son  angle  est  placé  bien  plus  en  avant  que  chez 
A.  Bernaiji  et  A.  creniiligeriim  ;  il  en  résulte  que  son  ornementation 


124  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2''    SÉR.,    T.    II  [174] 

spirale  est  distribuée  d'une  manière  tout  ù  fait  différente,  et  que 
c'est  bien  une  espèce  complètement  distincte. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  type  figuré  (PI.  XI  (XVI),  fig.  12),  coll. 
Dumas;  autre  individu,  coll.  Cossmann.  —  Coislin,  coll.  Dumas. 


Genotia  ecostata,  nov.  sp.  PI.  XI  (XYI),  fig.  8. 

Taille  petite  ;  forme  à  peu  près  biconiqiie,  un  peu  ventrue  ; 
spire  peu  allongée,  à  galbe  régulièrement  conique  ;  environ 
sept  tours  carénés  en  avant  et  en  arrière,  excavés  et  finement 
striés  entre  les  deux  carènes,  dépourvus  de  costules  axiales, 
séparés  par  de  profondes  sutures.  Dernier  tour  un  peu  infé- 
rieur aux  deux  tiers  de  la  hauteur  totale,  ovale  à  la  base,  qui 
est  faiblement  excavée  en  deçà  du  cou,  et  ornée  de  filets 
écartés,  obliquement  enroulés  sur  ce  dernier.  Ouverture 
courte,  étroite,  un  peu  rétrécie  en  avant,  où  elle  se  termine 
par  un  canal  peu  allongé  et  tronqué  ;  columelle  un  peu 
excavée  en  arrière,  rectiligne  et  calleuse  en  avant. 

DiM.  Longueur  :  7  mill.  ;  diamètre  :  2  1/2  mill. 

R.D.  Cette  petite  espèce  se  distingue  aisément  de  G.  pyrgota  par 
la  disparition  complète  de  l'ornementation  axiale.  D'autre  part,  elle 
ne  peut  se  confondre  avec  Dvillia  armoricensis,  qui  a  presque  le 
même  aspect,  parce  que  son  dernier  tour  est  beaucoup  plus 
allongé,  et  que  son  ouverture  la  place  dans  un  Genre  tout  à  fait 
différent.  Je  n'ai  donc  pas  hésité  à  la  décrire,  quoique  son  labre 
soit  un  peu  mutilé. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PL  XI  (XVI),  fig.  8),  coll.  Dumas. 


Gonomitra  tenuiplicata,  [Vasseur]  PL  XI  (XVI),  fig.  24. 

1896  —  Milra  Icniuplicata,  Cossm.  ÏNIoll.  éoc,  p.  105,  PL  IX,  fig.  18. 

Observ.  m.  Dumas  m'a  communiqué  de  nombreux  échantillons 
bien  conservés  de  cette  rare  espèce,  et  comme  la  figure  précé- 
demment donnée  était  un  peu  défectueuse,  je  crois  utile  de  la  faire 
de  nouveau  figurer.  En  examinant  attentivement  la  columelle,  je 
constate  l'existence  d'un  sixième  pli  antérieur,   très  obsolète  et 


[175]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  125 

extrêmement  oblique  ;  les  côtes,  droites  et  serrées,  sont  croisées, 
sur  chaque  tour,  par  cinq  ou  six  sillons  peu  visibles,  très  serrés, 
répartis  sur  la  région  antérieure  et  sur  le  bourrelet  qui  surmonte 
la  suture  ;  le  labre,  lisse  à  l'intérieur,  est  un  peu  épaissi  à  quelque 
distance  du  contour,  qui  est  mince  et  tranchant.  Ces  caractères, 
tous  constants,  me  permettent  d'affirmer  désormais  que  M.  teinii- 
plicata  est  une  espèce  bien  certaine,  à  conserver,  parfaitement 
distincte  de  toutes  ses  congénères,  malgré  l'imperfection  de  la 
figure  de  l'Atlas  de  Vasseur. 

Loc.  Coislin,  deux  individus  (PI.  XI  (XVI),  fig.  24),  coll.  Dumas. 


Marginella  condensata,  nov.  sp.  PI.  XI  (XVI),  fig.  16. 

Taille  petite;  forme  ovale,  ventrue;  spire  courte,  conique, 
à  sommet  obtus  ;  quatre  tours  lisses,  à  peine  convexes,  étages 
au-dessus  de  la  suture,  et  obluscment  plissés  par  les  accrois- 
sements sur  le  bomrelet  qui  la  borde  ;  dernier  tour  presque 
égal 'aux  trois  quarts  de  la  hauteur  totale,  marqué  par  des 
accroissements  obsolètes,  ovale-arqué  à  la  base,  dont  le  profil 
atteint  directement  le  contour  supérieur,  sans  former  de  cou. 
Ouverture  un  peu  supérieure  à  la  moitié  de  la  hauteur  totale, 
étroite,  anguleuse  en  arrière,  avec  une  petite  gouttière  cana- 
liculée,  faiblement  tronquée  sans  échancrure  à  son  extrémité 
antérieure;  labre  vertical,  bordé  par  un  gros  bourrelet  anté- 
rieur, épaissi  à  l'intérieur  jusqu'au-dessus  de  la  gouttière  pos- 
térieure ;  columelle  munie  de  quatre  forts  plis,  lamelleux  et 
parallèles,  non  bifurques  ;  bord  columellaire  calleux,  quoique 
peu  distinct. 

DiM.  Longueur  :  3  1/2  mill.  ;  diamètre  :  1  3/4  mill. 

R.D.  Cette  petite  coquille  ne  ressemble  à  aucune  des  espèces 
déjà  décrites,  soit  dans  le  Bassin  de  PariS;,  soit  dans  la  Loire- 
Inférieure,  soit  dans  le  Cotentin  ;  elle  a  lés  tours  étages  comme 
M.  contabiilata,  et  plissés  sur  le  bourrelet  suturai  comme  M.  cre- 
niilata,  mais  elle  se  distingue  aisément  de  ces  deux  espèces  par  sa 
taille  plus  petite,  par  sa  forme  plus  ventrue  et  par  sa  spire  plus 
courte  ;  d'ailleurs,  les  plis  d'accroissement  persistent  très  obtusé- 
ment  sur  la  surface  du  dernier  tour,  ce  qui  est  très  rare  dans  le 


126  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2«    SÉR.,    T.    II  [176] 

Genre  Marginella  ;  ce  sont  plutôt  des  rubans  aplatis  que  des  plis, 
séparés  par  des  dépressions  assez  écartées  et  à  peine  visibles, 
représentant  les  arrêts  de  l'accroissement  du  bourrelet  labial. 

Type  et  loc.  Coislin,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  16),  coll.  Dumas. 


Clavella  angulata,  [Lanik.]  PI.  XI  (XVI),  fig.  22. 

1889  —  Clavilithes  cmgulatiis,  Cossm.  Cat.  Eoc,  IV,  p.  179. 

Observ.  Le  petit  individu  du  Bois-Gouët,  que  je  rapporte  à  cette 
espèce  bien  connue,  ressemble  identiquement  aux  jeunes  échan- 
tillons de  Villiers  ;  l'embryon  globuleux  et  mamillé  est  pareil  ;  les 
côtes  noduleuses,  au  nombre  de  sept,  sont  croisées  par  deux  carènes 
antérieures,  au-dessous  desquelles  il  y  a  six  filets  sur  la  rampe, 
treillissés  par  de  nombreux  plis  d'accroissement  ;  on  distingue  des 
plis  très  obsolètes  à  la  partie  inférieure  de  la  columelle.  Pour  la 
substitution  de  Clavella  à  Clavilithes,  voir  «  Essais  de  Pal.  comp., 
4p  livraison,  p.  19.  » 

Plésiotype  et  LOC.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  22),  coll. 
Dumas. 

Streptochetus  intortus,  [Lamk.] 

1889  —  S.  intortus,  Cossmann.  Cat.  Eoc,  IV,  p.  175. 

Observ.  J'ai  trouvé,  trop  tard  pour  le  faire  figurer  sur  les 
planches  de  ce  fascicule,  un  exemplaire  roulé  de  cette  espèce 
parisienne,  qui  est  bien  reconnaissable  à  la  pyramide  tordue  que 
forment  ses  côtes  noduleuses,  interrompues  avant  la  suture  infé- 
rieure. Il  est  bien  certain  pour  moi  que  ce  n'est  pas  un  individu 
adulte  de  S.  brachyspira,  précédemment  décrit. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  unique,  ma  coll. 

Suessionia  eutaeniata,  nov.  sp.  PI.  XII  (XVII),  fig.  2-3. 

Taille  très  petite  ;  forme  ovale,  buccinoïde  ;  spire  un  peu 
allongée,  à  galbe  subconoïdal  ;  protoconque  lisse,  composée 
de  trois  tours  convexes  et  étroits,  avec  un  nucléus  très  petit  ; 
ie  premier  tour  de  spire,  après  l'embryon,  est  finement  costulé, 


[177]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  127 

les  autres,  au  nombre  de  trois  ou  quatre,  sont  ornés  de  cos- 
tules  épaisses,  peu  rapprochées,  croisées  par  huit  ou  neuf 
sillons  profonds,  qui  découpent  des  bandelettes  spirales,  par- 
faitement régulières;  sutures  profondes  et  ondulées.  Dernier 
tour  supérieur  à  la  moitié  de  la  hauteur  totale,  ovale,  peu 
ventru,  atténué  à  la  base  qui  est  ornée  comme  la  spire,  jus- 
qu'au cou  très  court  et  dépourvu  de  bourrelet.  Ouverture 
subrhomboïdale,  terminée  par  un  canal  large  et  court,  un 
peu  obliquement  infléchi,  tronqué  sans  échancrure  à  son 
extrémité  ;  labre  épaissi  par  la  dernière  côte,  un  peu  sinueux 
en  arrière,  lisse  à  l'intérieur  ;  columelleen  S,  un  peu  calleuse, 
à  bord  lisse. 

DiM.  Longueur  :  6  mill.  ;  diamètre  :  2  12  mill. 

R.D.  Je  ne  puis  rapporter  cette  coquille  à  aucune  de  celles  déjà 
décrites  dans  la  Loire-Inférieure  ;  elle  s'écarte,  par  son  ornemen- 
tation formée  de  sillons  spiraux,  des  deux  espèces  de  Siicssionia 
antérieurement  signalées  au  Bois-Gouét,  et  on  ne  peut  évidemment 
la  classer  ni  dans  les  Pleiivotomidœ  jRaphitonui'  dont  la  rappro- 
cherait son  faible  sinus,  ni  dans  le  Genre  Tritonidea,  à  cause  de 
son  ouverture.  Elle  a  plutôt  l'aspect  des  coquilles  éocéniques  de 
l'Alabama  que  j'ai  conservées  dans  le  Genre  Siiessionia,  quoique 
leur  bord  columellaire  soit  dépourvu  de  rides. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  XII  (XVII),  fig.  2-3),  coll.  Dumas  ; 
une  douzaine  d'échantillons. 


Lathyrus  difficilis,  Cossm.  PI.  XII  (XVII),  fig.  29. 

1897  —  Latiriis  difficilis,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  115,  PI.  VI,  fig.  15. 

Observ.  Je  crois  utile  de  donner  une  nouvelle  figure  de  cette 
espèce,  dont  le  type  peu  net  et  assez  roulé  est  presque  méconnais- 
sable sur  la  planche  précitée.  Les  deux  plis  columellaires  sont 
épais  et,  en  quelque  sorte,  écrasés  ;  la  columelle,  excavée  au- 
dessous  de  ces  plis,  infléchie  au-dessus,  n'a  pas  la  rectitude  de 
celle  des  véritables  Lathyrus.  Quant  à  la  protoconque,  elle  est 
complètement  globuleuse  et  papilleuse. 

Néotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  XII  (XVII),  fig.  29),  ma  coll. 


128  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2«   SÉR.,    T.    II  [178] 

Siphonalia  goniocolpa,  nov.  sp.  PI.  XII  (XVII),  fig.  4-5. 

Taille  petite  ;  forme  trapue  ;  spire  courte,  à  galbe  conique, 
protoconque  lisse,  papilleuse,  paucispirée,  à  nucléus  non 
dévié  ;  quatre  tours  anguleux  vers  le  milieu  de  leur  hauteur, 
peu  élevés,  séparés  par  des  sutures  linéaires  et  ondulées, 
munis  d'environ  douze  côtes  axiales,  épaisses,  droites,  coudées 
sur  l'angle  médian,  interrompues  vers  la  suture  inférieure  où 
il  ne  reste  plus  que  des  plis  d'accroissement,  très  fins  et  cur- 
vilignes ;  trois  cordonnets  spiraux  assez  saillants  au-dessus 
de  l'angle,  et  nombreux  filets  beaucoup  plus  fins  sur  la  rampe 
postérieure.  Dernier  tour  égal  aux  deux  tiers  de  la  hauteur 
totale,  ventru,  subitement  excavé  à  la  base,  qui  est  finement 
sillonnée  et  sur  laquelle  s'effacent  les  côtes  ;  cou  un  peu  long, 
contourné,  avec  un  bourrelet  peu  saillant.  Ouverture  ovale, 
anguleuse  en  arrière,  terminée  en  avant  par  un  canal  assez 
court,  très  contourné,  tronqué  sans  échancrure  ;  columelle 
lisse,  excavée,  subitement  coudée  avec  le  canal. 

DiM.  Longueur  :  5  mill.  ;  diamètre  :  3  mill. 

R.D.  Cette  petite  coquille  se  rapproclie  de  S.  variabilis,  du 
Calcaire  grossier  parisien  ;  mais  elle  est  t^eaucoup  plus  ventrue,  et 
son  canal  est  plus  court,  plus  contourné  ;  en  outre,  son  ornemen- 
tation spirale  est  différente.  Elle  est  peut-être  encore  plus  voisine 
de  S.  minuta,  de  Grignon  ;  cependant  cette  dernière  espèce  a  la 
spire  plus  allongée,  et  elle  porte  environ  deux  côtes  de  moins  que 
notre  S.  goniocolpa  ;  enfin,  le  canal  de  la  coquille  parisienne  est 
un  peu  moins  brièvement  tronqué  que  celui  de  l'espèce  du  Bois- 
Gouct. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  deux  échantillons  (PI.  XII  (XVII),  fig.  4-5), 
coll.  Dumas. 


Gonioptyxis  nassaeformis,  Cossm.  et  Piss.     PI.  XI  (XVI),  fig.  17. 

19ÛU  —   G.   nassieformis,   Cossm.  et  Piss.   Faune  éoc.   Cotentin, 
p.  G6.,  PI.  XIII,  fig.  8. 

Observ.  Cette  forme  très  intéressante,  —  tout  récemment  décrite 
dans  le  second  fascicule  de  la  Monographie  du  Cotentin,  et  qui 


[179]  M.    COSSMANX.  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  129 

appartient  à  un  Genre  nouveau,  publié,  cette  année  même,  dans  la 
4''  livraison  (p.  114)  des  «  Essais  de  Paléoconch.  comp.  »,  —  est 
représentée  dans  la  Loire-Inférieure  par  un  autre  échantillon 
unique,  un  peu  plus  grand  que  celui  de  Fresville.  La  disposition 
très  singulière  du  pli  caréné  qui  tronque  transversalement  l'extré- 
mité antérieure  de  la  columelle,  et  qui  se  redresse  orthogonale- 
ment,  en  se  confondant  avec  le  bord  columellaire,  le  long  du  canal, 
appelle  l'attention  de  l'observateur,  au  premier  coup  d'œil,  et 
permet  de  séparer  sans  hésitation  cette  coquille,  d'ailleurs  remar- 
quable par  sa  forme  ventrue,  et  par  son  bourrelet  basai  que 
circonscrit  nettement  une  dépression  rainurée. 

L'ornementation  de  l'individu  du  Bois-Gouët  est  identique  à  celle 
du  type  de  Fresville  :  neuf  côtes  axiales,  épaisses,  tordues  en 
pjramide,  croisées  par  six  funicules  spiraux,  plus  deux  sur  la 
rampe  au-dessus  de  la  suture,  avec  de  fins  plis  d'accroissement 
sur  toute  la  surface.  La  protoconque,  qui  n'avait  pu  être  étudiée 
sur  l'échantillon-tj'pe,  est  ici  composée  de  deux  tours  lisses  et 
globuleux  ;  malheureusement,  l'extrémité  du  nucléus  manque, 
mais  il  semble  qu'il  devait  être  dévié,  ce  qui  confirmerait  le 
classement  du  Genre  Gomoj)ti)xis  dans  la  famille  Chrysodomidsc . 

DiM.  Longueur  :  10  12  mill.  ;  diamètre  :  7^mill. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouct,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  17), 
coll.  Dumas, 


Tritonidea  coislinensis,  Cossm.  PI.  XI  (XVI),  Jig.  18. 

1896  -  T.  coislinensis,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  134,  PI.  XI,  fig.  27. 

Observ.  Cette  espèce  a  été  décrite-  d'après  des  échantillons 
mutilés,  et  en  outre,  la  planche  triple  dont  fait  partie  la  PI.  XI, 
ayant  été  refaite  d'après  un  report  héliographique,  au  lieu  des 
clichés  eux-mêmes  que  le  photot^piste  avait  brisés,  la  figure  est 
presque  méconnaissable.  Je  profite  donc  de  la  communication,  qui 
m'est  faite  par  M.  Dumas,  d'un  meilleur  échantillon,  pour  en 
donner  une  nouvelle  figure,  et  pour  signaler  les  plis  lires  existant 
à  l'intérieur  du  labre,  qui  est  un  peu  antécurrent  vers  la  suture. 
La  partie  antérieure  des  tours  de  spire,  et  la  région  médiane  du 
dernier  tour,  n'est  pas  complètement  lisse  ;  on  y  distingue  des 
sillons  visibles,  quoique  plus  effacés  que  ceux  qui  surmontent  la 


130  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^"   SÉR.,    T.    II  [180J 

suture.  Le  pli  columellaire  antérieur  est  spiral,  et  divisé  en  deux 
par  une  petite  rainure  obsolète.  Section  Pseiidopisania. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Coislin  (PI.  XI  iXVI),  fig.  18),  coll.  Dumas. 


Strombocolumbus  Dumasi,  nov.  sp.  PI.  XII  (XVII),  fig.  1. 

Taille  assez  petite  ;  forme  un  peu  ventrue,  stromboïdale  ; 
spire  médiocrement  allongée,  à  galbe  conique  ;  tours  à  peine 
convexes,  séparés  par  des  sutures  linéaires,  simplement  ornés 
de  sept  sillons  spiraux,  qui  séparent  de  larges  rubans  aplatis. 
Dernier  tour  probablement  supérieur  aux  deux  tiers  de  la 
longueur  totale,  ovale,  déprimé  au-dessus  de  la  suture,  obtu- 
sément  gibbeux  sur  la  surface  dorsale,  obliquement  atténué 
à  la  base,  qui  dégage  un  cou  très  court,  sans  bourrelet,  et  qui 
est  ornée  comme  la  spire.  Ouverture  allongée,  peu  large,  à 
bords  presque  parallèles,  avec  une  profonde  gouttière  dans 
l'angle  inférieur,  contractée  en  avant,  où  elle  se  termine  par 
un  canal  très  court,  tronqué  sans  échancrure  à  son  extrémité; 
labre  presque  droit,  épaissi  et  bordé  à  l'extérieur,  taillé  en 
biseau  et  muni  d'une  crête  finement  crénelée  à  l'intérieur  ; 
columelle  droite,  un  peu  infléchie  en  avant  ;  bord  columel- 
laire calleux,  muni  de  cinq  rides  dentiformes  en  avant,  et  de 
quelques  tubercules  pariétaux,  très  effacés. 

DiM.  Longueur  probable  :  11  mill.  ;  diamètre  :  5  mill. 

R.D.  Cette  coquille  mérite  d'être  signalée,  quoiqu'elle  ne  soit  pas 
dans  un  parfait  état  de  conservation  ;  car,  jusqu'à  présent,  on 
n'avait  pas  encore  trouvé  de  véritables  Coliimhellidœ  au-dessous  du 
Miocène,  mais  seulement"  des  Atiliinœ.  Je  la  rapporte,  au  Genre 
Strombocohimbiis  '  (=  Strombina  Môrch.  non  Bronn),  quoique  sa 
columelle  soit  ridée  comme  celle  de  Coliimbella,  et  que  son  labre 
soit  intérieurement  crénelé  ;  en  effet,  elle  a  déjà  le  canal  un  peu 
formé,  et  la  forme  stromboïde  des  espèces  de  ce  Genre  ;  même,  il 
semble  qu'elle  en  ])ortc  aussi  les  gibbosités  dorsales. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct,  unique  (PI.  XII  (XVII),  fig.  1),  coll. 
Dumas. 


1.  Essais  de  Paléoc.  comp.,  ¥  livr.,  p.  141. 


[181]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  131 

Murex  auversiensis,  Desh.  PI.  XII  (XVII),  fig.  11. 

1889  —  M.  auversiensis,  Catal.  Éoc,  IV,  p.  128,  PI.  IV,  fig.  18. 

Observ.  Je  ne  puis  absolument  séparer  l'échantillon  du  Bois- 
Gouët  de  ceux  que  je  possède  de  cette  espèce  provenant  du  Bassin 
de  Paris,  bien  qu'en  général,  les  affinités  des  coquilles  du  Bois- 
Gouët  soient  avec  les  fossiles  du  Calcaire  grossier  parisien, 
plutôt  qu'avec  ceux  du  Bartonien  :  ici,  l'identité  me  paraît  complète. 
C'est  une  coquille  peu  ventrue,  à  protoconque  papilleuse,  composée 
de  six  tours  anguleux,  ne  portant  que  cinq  filets  spiraux,  séparés 
par  de  simples  stries,  sur  la  rampe  postérieure,  tandis  que  la 
région  antérieure  est  ornée  de  deux  forts  cordonnets  (y  compris 
celui  de  l'angle)  entre  lesquels  il  y  a  un  funicule  plus  mince  ;  le 
tout  est  croisé  par  une  dizaine  de  varices  axiales,  sublamelleuses, 
dans  l'intervalle  desquelles  il  y  a  de  nombreux  plis  d'accroissement 
crépus.  L'ouverture  est  peu  contractée  en  avant,  et  le  canal  est 
assez  large  ;  le  labre  est  à  peu  près  vertical,  lacinié  vis-à-vis  des 
gros  cordonnets  de  la  base,  et  muni  à  l'intérieur  de  cinq  dents 
tuberculeuses,  peu  saillantes.  L'échantillon  du  Bois-Gouèt  n'étant 
pas  complètement  adulte,  on  n'y  distingue  pas  de  rides  columel- 
laires  ;  mais  l'espèce  appartient  bien  au  Sous-Genre  Miiricopsis,  par 
son  canal  ouvert,  non  contracté,  par  sa  protoconque  paucispirée, 
à  nucléus  subglobuleux. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  XII  (XVII),  fig.  11), 
coll.  Dumas. 


Murex  Plini,  de  Raine.  [T.  L.-,  p.  138,  PI.  VI,  fig.  44-45.] 

1897 —  Siphonalia  paehycolpa,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  126,  PI.  VI, 
fig.  13-14. 

Observ,  Je  suis  obligé  de  rectifier  ici  une  assez  grave  erreur  que 
j'ai  commise  en  décrivant,  sous  le  nom  Siphonalia  paehycolpa,  de 
jeunes  individus  du  Murex  Plini,  tjui  est  commun  et,  par  consé- 
quent, variable,  dans  le  Bassin  éocénique  de  Nantes.  La  forme 
typique  de  ce  Mnrex  est  évidemment  élancée  ;  mais  la  plupart  des 
jeunes  individus  ont  une  forme  beaucoup  plus  trapue,  et  leurs 
tours  paraissent  anguleux  ;  en  outre,  quand  la  surface  est  usée,  les 
lamelles  axiales  s'émoussent  sur  l'angle  et  prennent  l'aspect  que 
j'ai  signalé  chez  S.  paehycolpa  ;  toutefois  l'intervalle  des  lamelles 


132  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^    SÉR.,    T.    II  [182] 

reste  complètement  lisse,  comme  chez  M.  Plini,  tandis  que  les 
Siphonalia  ont  toujours  une  ornementation  spirale.  Enfin,  la  proto- 
conque, dont  j'ai  indiqué  l'analogie  avec  celle  des  Chrysodomidœ, 
n'est  pas  aussi  papilleuse  que  celle  de  Siphonalia  ;  elle  a  seulement 
le  nucléus  globuleux  et  subdévié,  comme  cela  se  produit  chez  les 
autres  Miiricopsis.  Il  y  a  d'ailleurs  un  caractère  auquel  il  est  impos- 
sible de  se  tromper,  c'est  l'existence  du  bourrelet  qu'on  distingue 
très  bien  sur  la  figure,  quoique  défectueuse,  de  S.  pachycolpa,  et 
qui  représente  l'inflexion  antérieure  des  lamelles  muricoïdes  de 
cette  coquille.  On  ne  peut  d'ailleurs  tirer  aucun  indice  de  l'absence 
de  dents  à  l'intérieur  du  labre,  attendu  que  l'échantillon  figuré 
n'est  évidemment  pas  adulte  ;  on  en  trouve  des  individus  complè- 
tement semblables,  au  Bois-Gouët,  dans  la  couche  blanche  supé- 
rieure où  tous  les  fossiles  sont  roulés  (coll.  Dumas,  ma  coll.). 

Murex  coislinensis,  nov.  sp.  PI.  XII  (XVII),  fig.  7. 

Sous-Genre  Miiricopsis.  Taille  petite  ;  forme  trapue  ;  spire 
assez  courte,  à  galbe  conique  ;  cinq  ou  six  tours  convexes  ou 
subanguleux  en  avant,  excavés  en  arrière,  assez  étroits, 
séparés  par  des  sutures  simples,  ornés  de  nombreuses  côtes 
axiales,  lamelleuses  malgré  l'usure  de  ^échantillon  décrit, 
obtusément  croisées  par  deux  ou  trois  cordonnets  spiraux, 
eiracés  par  l'usure,  mais  visibles  sur  la  région  antérieure  de 
chaque  tour.  Dernier  tour  égal  aux  deux  tiers  de  la  hauteur 
totale,  très  ventru  au  milieu,  excavé  an-dessus  de  la  suture, 
portant,  au-dessus  de  cette  rampe  et  sur  la  base,  quatre  ou 
cinq  cordons  spiraux,  écartés  ;  base  excavée,  sur  laquelle  se 
prolongent  les  lamelles  axiales,,  jusqu'au  bourrelet  du  cou, 
qui  est  court  et  tordu.  Ouverture  petite,  rétrécie  par  son 
péristome,  un  peu  contractée  sur  le  canal  qui  est  court  et  con- 
tourné ;  labre  épaissi  par  une  varice  foliacée,  muni  de  six 
dents  sur  le  biseau  interne  ;  columelle  excavée,  coudée  en 
avant  avec  le  canal  ;  bord  columeliaire  large,  obscurément 
ridé. 

I)nr.  Longueur  :  10  mill.  ;  diamètre  :  R  mill. 

U.I).  Cette  coquille  ne  peut  se  confondre  avec  les  individus  de 
Murex  Plini  que  j'avais  dénommés  Siphonalia  pachycolpa,  parce 


|183]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  133 

qu'elle  est  encore  plus  trapue,  et  surtout  parce  que  ses  lamelles 
axiales,  plus  nombreuses,  sont  croisées  par  des  cordonnets  qu'on 
distingue  bien  visiblement  malgré  l'usure  du  test;  en  outre,  les 
dents  internes  du  labre  sont  plus  nombreuses,  et  la  varice  labiale 
est  plus  épaisse.  Elle  est  moins  ornée  et  plus  ventrue  que  M.  aiwer- 
siensis. 

Type  et  loc.  Coislin,  uni([ue  (PI.  XII  (XVII),  fig.  7),  coll.  Dumas. 

Typhis  parisiensis,  d'Orb.  Pi.  XII  (XVII),  fig.  6. 

1897  —  T.  parisiensis,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  140,  PI.  XI,  fig.  42. 

Observ.  a  la  place  du  fragment  d'ouverture  que  j'ai  précédem- 
ment figuré,  je  puis  actuellement  faire  phototyper  un  petit  échan- 
tillon à  peu  près  complet,  quoique  moins  fraîchement  conservé 
que  ledit  fragment,  et  confirmant  la  détermination  antérieure  :  le 
galbe  de  la  coquille  est  trapu,  mais  les  cordonnets  sont  efTacés  par 
l'usure. 

Plésiotype  et  LOC.  Bois-Gouct  (PI.  XII  (XVII),  fig.  6),  coll.  Dumas. 


Typhis  sinuosus,  nov.  sp.  PI.  XI  (XVI),  fig.  25-20. 

Section  Lyrotyphis.  Taille  petite  ;  forme  trapue  ;  spire 
courte,  à  galbe  faiblement  extraconique,  à  sommet  probosci- 
diforme  ;  quatre  ou  cinq  tours  convexes,  étages,  lisses  ; 
dernier  tour  égal  aux  deux  tiers  de  la  hauteur  totale,  muni 
de  quatre  varices  lamelleuses,  carénées,  lisses,  droites  en 
avant,  fortement  contournées  et  rétrocurrentes  en  arrière,  où 
elles  se  terminent  par  une  courte  tubulure  ;  dans  l'intervalle, 
la  surface,  entièrement  lisse,  n'est  pas  absolument  plane,  et 
semble  porter  un  bombement,  qui  aurait  été  obliquement 
écrasé  par  une  compression  latérale.  Ouverture  ovale,  incom- 
plètement close  sur  le  canal,  qui  est  oblique,  un  peu  long, 
contourné  ;  bord  columellaire  mince,  détaché,  coudé  en 
avant. 

DiM.  Longueur  :  8  mill.  ;  diamètre  :  5  mill. 

R.D.  Cette  singulière  coquille  ne  peut  absolument  pas  se  confon- 

9 


134  BULL.    SOC.    se.    \AT.    OUEST.  —   2^    SÉR.,    T.    II  [184] 

dre  avec  la  coquille  précédente,  ni  avec  aucune  de  ses  congénères 
éocéniques,  attendu  qu'elle  appartient  à  un  groupe  tout  à  fait 
différent,  caractérisé  par  la  sinuosité  rétrocurrente  des  varices, 
qui  sont  totalement  dépourvues  d'épines  ou  de  rugosités. 

TYPEetLOC.  Coislin,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  25-26),  coll.  Dumas. 
—  Bois-Gouct,  un  autre  individu  récemment  retrouvé,  ma  coll. 

Lampusia  gouetensis,  Cossm.  PI.  XII  (XVII),  fig.  8-9. 

1897  —  L.  planicostata  Desh.  var.  gouetensis,  Cossm.  Moll.  éoc, 
I,  p.  149,  PI.  XII,  fig.  17. 

Observ.  Je  suis  obligé  de  séparer  définitivement  cette  coquille 
que  je  considérais  comme  une  simple  variété  de  l'espèce  pari- 
sienne ;  son  système  d'ornementation  se  compose,  en  effet,  de 
crénelures  pliciformes  et  serrées,  au  lieu  de  nodosités  aplaties, 
écartées  ;  il  j'  a  cependant  des  individus  chez  lesquels  ces  créne- 
lures s'espacent  davantage  et  deviennent  plus  carrées  sur  quelques- 
uns  des  rubans  aplatis  du  dernier  tour  ;  mais  leurs  tours  sont 
toujours  un  peu  convexes,  tandis  que  les  tours  de  spire  de  L.  pla- 
nicostata ont  invariablement  un  galbe  conique.  Enfin,  les  crénelures 
labiales,  sont  moins  nombreuses  :  trois  bifides  en  avant,  deux  plus 
grosses  en  arrière  ;  la  columelle  porte  deux  fortes  rides  antérieures, 
et  il  n'y  a  pas  de  dent  pariétale.  L.  polysarca  C.  et  P.,  du  Cotcntin, 
se  rapproche  beaucoup  de  L.  gouetensis  :  seule,  l'ornementation  est 
un  peu  différente. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bois-Gou'H  (PI.  XIKXVII),  fig.  8-9),  coll.  Dumas; 
assez  rare. 

Lampusia  interstriata,  nov.  sp.  PI.  XII  (XVII),  fig.  10. 

Sous-Genre  Simpiilnm.  Taille  petite  ;  forme  cunéoïde  ; 
spire  un  peu  allongée,  à  galbe  conique;  protoconque  lisse, 
paucispirée,  globuleuse,  à  nucléus  en  goutte  de  suif;  quatre 
tours  convexes,  subanguleux  en  avant,  à  sutures  ondulées, 
ornés  de  deux  rubans  crénelés  au-dessus  de  la  suture,  puis 
de  deux  ou  trois  larges  rubans  antérieurs,  portant  des  nodo- 
sités axiales,  et  séparés  par  trois  stries  serrées.  Dernier  iour 
égal  aux  deux  tiers  de  la  hauteur  totale,   à  galbe  arrondi; 


[185]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  135 

base  un  peu  excavée  en  avant,  ornée  comme  le  dernier  tour, 
jusque  sur  le  cou  sur  lequel  s'enroulent  des  filets  obliques. 
Ouverture  ovale,  fusoïde,  à  canal  court  et  peu  contourné  ; 
labre  épais,  bordé,  vertical,  milni  à  l'intérieur  de  cinq  créne- 
lurcs  écartées;  columelle  droite,  coudée  en  avant  avec  le 
c.inal,  portant  quelques  rides  antérieures,  peu  saillantes. 

DiM.  I^ongueur  :  9  mill.  ;  diamètre  :  5  mill. 

l^.D.  Quoique  L.  pohjzonalis  soit  assez  variable,  il  est  impossible 
(l'y  rapporter  cette  coquille,  dont  je  ne  connais  malheureusement 
qu'un  seul  échantillon  ;  ses  deux  rubans  crénelés  contre  la  suture, 
les  stries  qui  séparent  les  rubans  antérieurs,  les  nodosités  axiales 
que  portent  ces  derniers,  constituent  un  sj'stème  d'ornementation 
complètement  différent,  et  qui  ne  ressemble  à  celle  d'aucune  espèce 
inirisienne,  ni  à  celle  d'aucune  coquille  du  Cotentin. 

TvPE  et  Loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  XII  (XVII),  lig.  10),  coll. 
Dumas. 


Lampusia  namnetensis,  nov.  sp.  PI.  XI  (XYI),  fig.  28-29. 

Section  Monocirswi.  Taille  très  petite  ;  forme  trapue  ;  spire 
courte,  étagée,  à  galbe  conique;  protoconque  lisse,  paucis- 
pirée,  globuleuse  ;  trois  ou  quatre  tours  anguleux,  dont  la 
hauteur  n'atteint  pas  la  moitié  de  la  largeur,  séparés  par  des 
sutures  ondulées,  ornés  de  côtes  axiales,  nombreuses  et 
épaisses,  croisées  par  deux  cordons  spiraux  sur  l'angle  et  au- 
dessus  de  l'angle,  avec  des  filets  intercalaires,  et  par  quatre 
filets  à  peu  près  égaux  sur  la  rampe  postérieure  ;  dans  l'inter- 
valle, on  distingue,  en  outre,  de  très  fins  plis  d'accroissement. 
Dernier  tour  égal  aux  trois  cinquièmes  de  la  hauteur  totale, 
portant  trois  cordons  principaux  jusqu'à  la  périphérie  de  la 
base,  sur  laquelle  se  prolonge  l'ornementation  ;  cou  très 
court,  portant  un  bourrelet  limité  par  une  dépression  très 
excavée.  Ouverture  petite,  arrondie,  contractée  à  la  naissance 
du  canal,  qui  est  court,  étroit  et  contourné;  labre  \ertical, 
épaissi  par  une  forte  varice  externe,  muni  à  l'intérieur  de  six 
dents  crénelées;  columelle  coudée,  non  ridée. 


136  BULL.    SOC.    se.    NAT,    OUEST.  —   2«    SÉR.,    T.    II  [186] 

DiM.  Longueur  :  4  mill.  ;  diamètre  :  2  3/4  mill. 

R.D.  Avec  son  unique  varice,  ce  petit  Monocircus  s'écarte  abso- 
lument des  autres  Lampiisia  de  l'Éocène  ;  on  ne  peut  le  rapprocher 
que  de  L.  cariniilala,  du  Calcaire  grossier  de  Chaussy,  qui  a 
d'ailleurs  une  ornementation  beaucoup  plus  simple. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  deux  individus  (PI.  XI  (XVI),  fig.  28  29), 
coll.  Dumas. 


Cyprœa  sequipartita,  nov.  sp.  PL  XI  (XVI),  fig.  27. 

Section  Liiponia.  Taille  un  peu  au-dessous  de  la  moyenne  ; 
forme  ovale,  légèrement  ventrue  au  milieu,  atténuée  en  avant 
et  en  arrière.  Spire  complètement  cachée  ;  surface  dorsale 
obscurément  ornée  de  filets  spiraux,  dont  les  uns  sont  le 
prolongement  des  plis  des  bords  de  l'ouverture,  tandis  que 
les  autres  sont  anastomosés  dans  l'intervalle  des  premiers. 
Ouverture  très  étroite,  à  bords  complètement  parallèles,  un 
peu  élargie  en  avant,  placée  exactement  au  milieu  de  la 
largeur  de  la  coquille  ;  échancrure  postérieure  contournée  à 
droite  ;  troncature  antérieure  courte  ;  labre  un  peu  épaissi, 
muni  de  vingt-cinq  crénelures,  qui  forment  des  plis  allongés, 
un  peu  excavé  en  avant,  jusqu'à  la  côte  qui  se  raccorde  au 
contour  supérieur;  columelle  excavée  en  avant,  munie  d'un  pli 
antérieur  obtus  et  oblique,  qui  se  raccorde  également  avec  le 
contour;  bord  columellaire  portant  une  vingtaine  de  tuber- 
cules, qui  donnent  naissance  à  des  plis  allongés,  et  qui  sont 
un  peu  déviés  à  droite,  vis-à-vis  de  l'excavation  de  la  colu- 
melle. 

DiM.  Longueur  :  13  mill.  ;  diamètre  :  8  mill. 

R.D,  Malgré  son  ornementation  obsolète,  cette  coquille  appar- 
tient bien  à  la  Section  Luponict,  plutôt  qu'à  la  Section  Cijprœdia  :  il 
suffit  de  regarder  le  sommet,  pour  se  rendre  compte  de  la  légi- 
timité de  ce  classement.  Dans  ces  conditions,  elle  se  distingue 
aisément  des  autres  Liiponia  par  ses  filets  persistant  sur  toute  la 
surface  dorsale,  qui  est  malheureusement  décortiquée  en  partie  sur 
l'unique  échantillon-type.  En  outre,  cette  espèce  est  particulière- 


[187]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  137 

ment  caractérisée  par  la  position  médiane  de  l'ouverture,  dont  la 
fente  divise  également  la  largeur  de  la  face  ventrale. 

Type  et  loc.  Coislin,  unique  (Pi.  XI  (XVI),  fig.  27),  coll.  Dumas. 


Gerithium  rhaphidoides ',  nov.  sp.        PI.  XII  (XYII),  fig.  13-14. 

Taille  très  petite  ;  forme  étroite,  aciculée  ;  spire  turriculée, 
h  galbe  subulé  et  conique;  environ  quinze  tours  plans,  dont 
la  hauteur  atteint  les  deux  tiers  de  la  largeur,  séparés  par  des 
sutures  rainurées  ;  au-dessus  de  la  suture,  deux  cordons  spi- 
raux, portant  des  crénelures  oblongues  et  confluentes,  avec 
un  filet  intercalaire  ;  sur  la  région  antérieure  de  chaque  tour, 
cinq  filets  lisses,  dont  l'un  est  plus  saillant  en  avant.  Dernier 
tour  à  peine  égal  au  quart  de  la  hauteur  totale,  portant  quatre 
cordonnets  plus  saillants  à  la  périphérie  de  la  base,  qui  est 
excavée,  et  sur  laquelle  il  y  a  trois  filets  moins  proéminents; 
cou  droit,  court  et  tronqué.  Ouverture  petite,  arrondie,  cana- 
liculée  dans  l'angle  inférieur,  terminée  en  avant  par  un  canal 
presque  nul  et  tronqué  ;  labre  peu  épais,  proéminent  en 
avant,  sinueux  en  arrière,  lisse  à  l'intérieur;  columelle 
excavée,  lisse;  bord  columellaire  mince,  assez  large. 

DiM.  Longueur  :  13  12  mill.  ;  diamètre  :  2  1/4  mill. 

R.D.  Cette  petite  coquille  ne  peut  être  confondue  avec  les  jeunes 
individus  de  C.  crenatiilatiim,  à  cause  de  sa  forme  plus  aciculée  et 
de  son  ornementation  qui  comporte  deux  cordons  crénelés  en 
arrière,  et  des  filets  lisses  en  avant.  L'ouverture  se  rapproche  plus 
de  celle  de  Bitthim,  que  des  véritables  Cerithiiim,  à  cause  de  la 
brièveté  du  canal.  Elle  se  distingue  de  C.  ongnstiim  par  son  galbe 
plus  allongé,  par  ses  tours  moins  convexes  et  par  son  ornemen- 
tation. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct  (PI.  XII  (XVII),  fig.  13-14),  coll.  Dumas  ; 
quatre  échantillons. 


1.  Étymologie  :  pccf.;,  aiguille. 


138  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2>=   SÉR,,    T.    II  [188| 

Bittium  adelomorphum,  [Cossm.]  [T.  I,  PI.  XIII,  fig.  29-30.] 

1897  —  Cerithium  adelomorphum  Cossm.  ]\Ioll.  éoc,  I,  p.  1G5, 
PI.  XIII,  fig.  29-30. 

Observ.  Il  y  a  à  faire  une  rectification  au  sujet  du  classement 
générique  de  cette  petite  coquille,  qui  a  manifestement  l'ouveriure 
d'un  Bittium  ;  il  en  est  probablement  de  même  de  C.  semicristatum 
Baudon,  du  Calcaire  grossier  parisien. 


Bittium  Dumasi,  nov.  sp.  PL  XII  (XVII),  fig.  15. 

Taille  moyenne;  forme  assez  étroite,  turriculée,  subulée  ; 
spire  longue,  à  galbe  subconoïdal  ;  environ  dix  tours,  plans, 
séparés  par  des  sutures  bordées  d'un  bourrelet,  ornés,  au- 
dessus  de  ce  bourrelet  aplati,  de  quatre  ou  cinq  filets  spiraux, 
inégaux,  non  alternés,  croisés  par  de  petits  plis  d'accroisse- 
ment obsolètes.  Dernier  tour  presque  égal  au  tiers  de  la  hau- 
teur totale,  muni  d'une  forte  varice  à  l'opposé  de  l'ouverture, 
portant  deux  forts  cordonnets  à  la  périphérie  de  la  base,  qui 
est  excavée  et  ornée  de  trois  filets  fins.  Ouverture  arrondie, 
étroitement  canaliculée  dans  l'angle  inférieur,  terminée  par 
un  canal  très  brièvement  tronqué  ;  labre  presque  droit,  avec 
une  forte  varice  externe,  lacinié  à  l'intérieur;  columelle  lisse, 
excavée,  k  bord  indistinct. 

DiM.  Longueur  :  11  mill.  ;  diamètre  :  3  1/2  mill. 

R.D.  J'avais  d'abord  confondu  cet  échantillon,  qui  est  un  peu 
usé,  avec  B.  semigrcmulosum  ;  mais  il  a  les  tours  plus  plans,  un 
bourrelet  suturai,  des  granulations  moins  apparentes,  et  deux 
cordons  saillants  à  la  périphérie  de  la  base,  dont  on  n'aperçoit  pas 
la  trace  chez  l'espèce  lamarckienne  ;  ses  varices  ne  permettent 
pas  de  le  rapprocher  de  B.  evanescens. 

Type  et  loc.  Coislin,  unique  (PL  XII  (XVII),  fig.  15),  coll.  Dumas, 


Semivertagus  dissimilis,  nov.  sp.  PL  XII  (XVII),  fig.  10. 

Taille  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme  hordéolée,  turri- 
culée ;  spire  un  peu  allongée;  environ  douze  tours  d'abord 


[189]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES    ÉOCKNIQUES  139 

convexes,  puis  presque  plans,  bordés  d'un  étroit  bourrelet 
peu  saillant  au-dessus  de  la  suture,  ornés,  au-dessus  de  ce 
bourrelet,  de  six  filets  spiraux,  d'abord  obtusément  treillissés 
en  arrière  par  des  accroissements  qui  disparaissent  vers  le 
cinquième  tour  avant  le  dernier,  où  il  ne  reste  que  quelques 
traces  espacées  de  varices  aplaties.  Dernier  tour  supérieur  au 
tiers  de  la  hauteur  totale,  ovale  à  la  base  qui  ne  porte  que 
des  sillons  concentriques,  et  qui  est  absolument  dépourvue 
de  cou.  Ouverture  ovale,  étroitement  canaliculée  dans  l'angle 
inférieur,  à  peine  rétrécie  par  l'échancrure  versante  qui  tient 
lieu  du  canal  ;  labre  peu  épais,  presque  droit,  lisse  à  l'inté- 
rieur, columelle  obliquement  excavée,  à  peine  coudée  en 
avant. 

DiM.  Longueur  :  7  1/2  mill.  ;  diamètre  :  2  14  mill. 

R.D.  Cette  petite  espèce  est  extrêmement  voisine  de  S.  mela- 
noides,  du  Calcaire  grossier  parisien;  cependant  je  n'ai  pas  pu  l'y 
rapporter,  parce  qu'elle  s'en  écarte  par  quelques  caractères  assez 
importants  ;  d'abord,  elle  n'a  pas  les  tours  concavo-convexes  de 
l'espèce  parisienne,  elle  porte  un  bourrelet  suturai  qui  fait  toujours 
défaut  chez  celle-ci,  et  ses  premiers  tours  sont  obscurément 
treillissés  en  arrière,  ce  qui  n'a  jamais  lieu  chez  S.  melanoides  ; 
enfin,  son  ouverture  est  un  peu  diJïérente,  avec  un  pèristome 
beaucoup  moins  détaché. 

Type  et  loc.  Coislin  (PI.  XII  (XVII),  fig.  16),  coll.  Dumas. 


Potamides  dyscritus',  nov.  sp.  PI.  XII  (XVII),  fig.  17-18. 

Taille  un  peu  au-dessous  de  la  moyenne  ;  forme  turriculée, 
un  peu  trapue  à  la  base  ;  spire  pointue,  à  galbe  parfaitement 
conique  ;  douze  tours  convexes,  séparés  par  des  sutures 
linéaires,  d'abord  ornés  de  costules  axiales,  espacées  et  cré- 
nelées par  trois  filets  spiraux;  à  partir  du  sixième  tour,  la 
rangée  du  bas  se  sépare,  devient  plus  saillante,  et  se  trans- 
forme en  une  couronne  de  petits  tubercules  d'abord  bifides. 


'1.  Élymo'ojie  :  Amt/oitot,  difficile  à  distinguer. 


140  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2"   SÉR.,    T.    II  [190J 

j3uis  simples  el  épineux,  au-dessus  de  laquelle  il  y  a  deux 
fines  rangées  de  perles,  reliées  par  des  plis  d'accroissement 
irréguliers  et  obliques.  Dernier  tour  égal  aux  trois  cinquièmes 
de  la  hauteur  totale,  avec  deux  cordons  périphériques,  non 
granuleux  ;  base  déclive,  avec  un  seul  cordon  concentrique. 
Ouverture  arrondie,  dilatée,  avec  une  rainure  spirale  contre 
le  labre,  terminée  par  un  canal  très  court,  obliquement 
tronqué  ;  labre  très  proéminent  en  avant,  échancré  en  arrière  ; 
columelle  lisse,  excavée,  à  bord  calleux. 

DiM.  Longueur  :  21  mill.  ;  diamètre  :  9  iiiill. 

I^.D.  La  détermination  de  cette  coquille  m'a  beaucoup  embar- 
rassé :  au  premier  abord,  elle  paraît  ressembler  à  une  forme  déjà 
connue  ;  cependant,  quand  on  l'examine  et  qu'on  la  compare  aux 
autres  Potamides  de  la  Loire-Inférieure  ou  du  Bassin  de  Paris,  il 
est  impossible  de  la  rapprocher  d'aucun  d'eux.  Son  ornementation 
se  rapproche  de  celle  de  quelques  Cérites  ;  mais  son  ouverture  à 
canal  court,  à  plafond  déprimé,  est  complètement  celle  d'un 
Potamides. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  XII  (XVII),  fig.  17-18),  coll.  Dumas  ; 
quatre  ou  cinq  individus,  dont  un  seul  est  bien  complet. 


Potamides  occidentalis,  nomen  mut. 

1898  —  P.  Cordieri,  Cossm.  Moll.  éoc,  p.  185,  PI.  XVI,  fig.  7 (non  Dh.). 

R.D.  En  rapportant  à  P.  Cordieri  les  échantillons  du  Bois-Gouèt, 
j'avais  déjà  signalé  les  différences  existant  entre  ces  derniers  et 
les  individus  du  Bassin  de  Paris.  Or,  la  même  forme  existe  dans  le 
Cotentin,  et  l'examen  que  j'en  ai  fait,  à  l'occasion  de  l'étude  de  la 
faune  de  cette  dernière  région,  m'a  confirmé  dans  l'opinion,  précé- 
demment exprimée,  de  la  nécessité  de  séparer  cette  coquille  de 
P.  Cordieri,  dont  elle  s'écarte  complètement  :  par  sa  forme  trapue, 
par  sa  taille  plus  grande,  et  par  l'ornementation  de  ses  tours 
moins  convexes.  J'ai  choisi,  pour  designer  la  nouvelle  espèce,  une 
dénomination  qui  rappelle  son  existence  dans  les  deux  Bassins 
èocèniques  de  l'ouest  de  la  France.  Si  on  la  compare  à  P.  conoideiis, 
on  trouve  que  ses  sutures  sont  plus  rainurées  et  qu'il  y  a  un  filet 


[191]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  141 

de  plus  sur  chaque  tour  ;  au  contraire,  elle  porte  moins  de  fdets 
que  P.  emarginatiis,  et  s'en  distingue  aussi  par  ses  sutures.  Sous- 
Genre  Tijmpanotomus. 


Sella  variata,  [Desh.]  PL  XI  (XVI),  fig.  20-21. 

1889  —  Lovenella  variata,  Cossm.  Cat.  Éoc,  IV,  p.  50. 

R.D.  Il  m'est  impossible  de  confondre  avec  5.  trifaria,  de  petits 
échantillons  de  Seila,  du  Bois-Gouët,  qui  sont  beaucoup  plus  étroits 
et  plus  allongés,  et  dont  les  sutures  sont  plus  visibles  ;  ils  se 
distinguent  de  S.  trilirata  par  leurs  tours  plans,  et  par  leurs 
lamelles  d'accroissement,  bien  visibles  dans  les  intervalles  des 
carènes.  Le  quatrième  cordon,  qui  existe  sur  la  suture  des  indivi- 
dus du  Calcaire  grossier  parisien,  est  à  peine  perceptible  chez 
ceux  de  la  Loire-Inférieure  ;  mais  tous  les  autres  caractères  sont 
bien  conformes. 

Plésiotypes  et  loc.  Bois-Gouèt,  plusieurs  individus  (PL  XI 
(XVI),  fig.  20-21),  coll.  Dumas. 


Colina  hemidictya,  nov.  sp.  PL  XI  (XVI),  fig.  23. 

Test  très  mince.  Taille  petite  ;  forme  étroite,  allongée  ;  tours 
très  élevés,  dont  la  hauteur  atteint  les  quatre  cinquièmes  de 
la  largeur,  convexes,  séparés  par  des  sutures  enfoncées  entre 
deux  rampes,  ornés  de  trois  cordons  spiraux,  écartés  et  obso- 
lètes, croisés  seulement  en  avant  par  de  petits  plis  d'accrois- 
sement droits  et  presque  effacés,  qui  reparaissent  quelquefois 
sur  la  rampe  au-dessus  de  la  suture.  Ouverture  étroite,  angu- 
leuse en  arrière,  terminée  en  avant  par  un  canal  droit,  tronqué 
obliquement  sans  échancrure  ;  columelle  un  peu  excavée, 
verticale,  avec  trois  plissements  obliques. 

DiM.  Longueur  probable  :  9  mill.  ;  diamètre  :  1  12  mill. 

R.D.  Je  décris  ce  fragment  parce  qu'il  présente,  quoique  incom- 
plet, des  caractères  absolument  distincts  de  ceux  des  Colina  déjà 
connus  ;  il  s'y  rattache  toutefois  par  son  ouverture  et  sa  columelle, 
mais  il  s'en  écarte  par  son  galbe  étroit  et  par  son  ornementation 


142  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II  [192] 

obsolète,  par  ses  tours  subcj'lindracés.  L'espèce  parisienne,  dont 
il  se  rapproche  le  plus,  est  C.  tennis  Desli.,  de  Grignon  ;  mais  ce 
dernier  a  quatre  cordons  spiraux,  et  des  plis  axiaux  plus  réguliers, 
saillants  d'une  suture  à  l'autre. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  unique  (PI.  XI  (XVI),  fig.  23),  coll.  Dumas. 


Benoistia  millegranum,  Cossm. 

1898  —  Brachytrema  muricoides,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  211, 
PI.  XVI,  fig.  16. 

Observ.  Il  y  a  lieu  de  rectifier  la  détermination  de  cette  espèce, 
qui  se  distingue  de  B.  muricoides  par  ses  granulations  régulièrement 
distribuées  entre  les  côtes  axiales  très  écartées,  au  lieu  des  deux 
rangs  de  crénelures  de  l'espèce  parisienne.  J'avais,  depuis 
longtemps,  séparé  sous  ce  nom  un  échantillon  du  Cotentin,  qui 
présente  ce  caractère  d'ornementation  encore  plus  nettement 
visible  que  ceux  du  Bois-Gouët.  Après  un  nouvel  examen  de  ces 
derniers,  je  ne  crois  pas  devoir  les  séparer  de  B.  millegranum  : 
leurs  tours  portent  quatre  rangées  spirales  de  granulations  avec 
d'autres  fdets  granuleux,  plus  fins,  intercalés  entre  ces  rangées 
principales  ;  sur  les  sept  côtes  axiales,  les  rangées  principales 
forment  des  nodosités  non  tranchantes  ;  un  rang  de  perles  plus 
grosses  accompagne  généralement  la  suture.  Voir  ci-après  [B.  Du- 
masij  les'  observations  relatives  à  la  dénomination  générique 
Benoislia. 


Benoistia  Dumasi,  [Cossm.)  PI.  XII  (XVII),  fig.  12. 

1898  —  Brachytrema  Dumasi,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  211, 
PI.  XIX,  fig.  34-35. 

Observ.  Je  suis  en  mesure  de  donner  actuellement  la  figure 
d'un  échantillon  adulte  de  cette  espèce,  dont  je  n'avais  précédem- 
ment signalé  qu'un  jeune  individu,  de  sorte  qu'on  pouvait  penser 
que  c'était  le  jeune  âge  de  B.  muricoides.  Les  difTérences  que  j'ai 
signalées  persistent  bien  à  l'âge  adulte,  ce  qui  confirme  la  sépara- 
tion de  B.  Dumasi.  D'autre  part,  dans  mon  «  Étude  sur  le  Bathonien 
de  l'Indre  »,  j'ai  eu  l'occasion  de  revenir  sur  le  classement  de 
certaines  coquilles  tertiaires  dans  le  Genre  jurassique  Brachytiema; 


[193]  M.    COSSMANN.  —    MOLLUSQUES   ÉOCFÎMQUES  143 

j'ai  démontré  que  ces  espèces,  dont  l'ouverture  est  dépourvue  du 
pavillon  dilaté  qui  caractérise  le  type  de  ce  Genre,  lorsqu'il  est 
complet,  ne  peuvent  appartenir  au  même  groupe  ;  leur  échancrure 
cérithiale  ne  ressemble  guère  à  la  sinuosité  déprimée  qu'on 
observe,  à  la  place  du  canal,  chez  les  Brachytrema  jurassiques. 
Aussi  ai-je  proposé  d'attribuer  à  ces  espèces  tertiaires  le  nom 
générique  Benoistia,  et  de  les  classer  dans  les  Cerithidœ,  tandis 
que  Brachytrema  appartient  à  une  toute  autre  Famille,  voisine  de 
Piirpiirinidœ,  à  ouverture  semi-holostome. 

NÉOTYPE  et  Loc.  Bois-Gouët  (PI.  XI  (XVI),  fig.  12),  coll.  Dumas  ; 
plusieurs  jeunes  échantillons,  outre  le  néotype  adulte. 

Teliostoma  Dumasi,  Cossm.  (T.  I,  PI.  XVI,  fig.  6  et  8-9.] 

1898  —  T.  Dumasi,  Cossm.  Moll.  éoc,  I,  p.  210. 

Observ.  ]\I.  Dumas  m'a  communiqué  de  jeunes  individus  de  cette 
intéressante  espèce,  dont  la  pointe  est  à  peu  près  entièrement 
conservée  :  il  leur  manque  encore  l'extrémité  du  nucléus  embryon- 
naire ;  mais  on  peut  constater  que  leur  protoconque  se  compose 
de  cinq  ou  six  tours  lisses,  très  convexes,  séj)arés  par  de  très 
profondes  sutures  ;  les  premiers  tours  de  spire,  qui  succèdent  aux 
tours  embryonnaires,  sont  également  convexes,  et  spiralement 
sillonnés  ;  ce  n'est  guère  que  vers  le  dixième  tour  (y  compris  la 
spire  embryonnaire)  qu'on  commence  à  apercevoir  des  traces  de 
côtes  axiales,  et  que  les  sillons  séparent  de  véritables  filets  ;  au 
quinzième  tour,  le  galbe  s'aplatit,  et  tend  à  prendre  son  aspect 
définitif,  avec  un  petit  bourrelet  à  la  suture  ;  toute  cette  transfor- 
mation se  réalise  graduellement  dans  l'espace  d'un  centimètre  de 
longueur. 


Mathildia  distinguenda,  de  Boury  in  coll.     PL  XII  (XVII).  fig.  21. 

1899  -  il/.  Morgani,  Cossm.  Moll.  éoc,  II,  p.  1,  PI.  I,  fig.  1  (non 
de  Boury). 

Taille  petite;  forme  un  peu  Irapue;  spire  turriculée,  à  galbe 
conique  ;  protoconque  lisse,  très  obliquement  déviée,  formant 
une  crosse  saillante  et  penchée  ;  sept  tours  convexes,  dont  la 
hauteur  égale  à  peu  près  la  moitié  de  la  largeur,  séparés  par 


144  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2«   SÉR.,    T.    II  [194] 

des  sutures  linéaires,  que  borde  en  dessous  un  cordonnet  peu 
saillant;  ornementation  composée  de  trois  cordons  princi- 
paux, les  deux  antérieurs  plus  saillants,  et  d'un  cordonnet 
juxta-sutural,  formant  le  bourrelet  dont  il  a  été  question  ci- 
dessus  ;  tous  ces  cordons  spiraux  sont  croisés  par  de  petits 
plis  axiaux  plus  ou  moins  serrés,  de  sorte  que  les  mailles  du 
treillis  sont  tantôt  carrées,  tantôt  oblongues.  Dernier  tour  à 
peu  près  égal  au  tiers  de  la  hauteur  totale,  caréné  à  la  péri- 
phérie du  disque  basai,  qui  est  excavé  et  orné  de  fins  plis 
rayonnants.  Ouverture  circulaire,  dans  un  plan  vertical,  à 
bec  antérieur  un  peu  versant. 

DiM.  Longueur  :  6  mill.  ;  diamètre  :  2  mill. 

R.D.  J'ai  déjà  signalé  les  différences  qui  existent  entre  la  coquille 
du  Bois-Gouët  et  la  forme  typique  du  Bassin  de  Paris  :  convexité 
des  tours,  inégale  distribution  des  carènes  spirales  qui  sont  moins 
tranchantes,  etc.;  ces  différences  paraissent  constantes  et  justi- 
fient la  séparation  d'une  espèce  distincte,  pour  laquelle  il  y  a  lieu 
d'adopter  la  dénomination  choisie  par  M.  de  Boury. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  XII  (XVII),  fig.  21).  coll.  de  Boury. 
L'échantillon  de  ma  collection,  précédemment  figuré  sous  la  déno- 
mination .1/.  Morgani,  doit  être  considéré  comme  un  plésiotype. 


Mathildia  gracilis,  de  Boury  in  coll.  PI.  XII  (XVII),  fig.  28. 

Taille  très  petite  ;  forme  étroite,  aciculée  ;  spire  longue,  à 
galbe  cylindracé  ;  protoconque  lisse,  paucispirée,  à  nucléus 
dévié,  non  saillant,  presque  rétus  ;  huit  tours  convexes,  dont 
la  hauteur  égale  les  trois  cinquièmes  de  la  largeur,  séparés 
par  des  sutures  assez  profondes,  ornés  de  quatre  cordonnets 
principaux  et  d'un  cinquième,  plus  petit  et  peu  visible,  sur 
la  rampe  postérieure;  plis  axiaux,  incurvés,  assez  serrés, 
produisant  de  faibles  nodosités  à  leur  intersection  avec  les 
cordonnets.  Dernier  tour  égal  aux  deux  septièmes  de  la 
hauteur  totale,  portant  un  sixième  cordonnet  à  la  périphérie 
du  disque  basai,  qui  est  excavé  et  obtusément  treillissé. 
Ouverture  circulaire,  dans  un  pian  presque  vertical. 


[195]  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES   ÉOCÉNIQUES  145 

DiM.  Longueur  :  4  1/2  mill.  ;  diamètre  :  1  1/4  mill. 

R.D.  Cette  espèce,  qui  appartient  vraisemblablement  à  la  Section 
Acrocœliim,  à  cause  de  son  embryon  non  terminé  en  crosse,  se 
distingue  de  M.  hacillaris,  de  l'Éocène  inférieur  de  Liancourt,  qui 
a  une  forme  aussi  grêle,  par  ses  tours  beaucoup  moins  élevés, 
plus  convexes,  ornés  d'un  cordonnet  spiral  en  moins  ;  ses  cordon- 
nets sont  d'ailleurs  moins  carénés,  moins  écartés,  et  ses  plis 
axiaux,  plus  saillants,  sont  beaucoup  moins  serrés.  Quant  à 
M.  Raincoiirti,  qui  a  aussi  les  tours  convexes,  c'est  une  coquille 
beaucoup  moins  allongée  que  l'espèce  nantaise,  et  ses  carènes  sont 
moins  nombreuses. 

Type  et  loc.  Bois-Gouct,  unique  (PI.  XII  (XVII),  fig.  28),  coll. 
Hourdot. 


Lacuna  naticella,  Vasseur.  PI.  XII  (XVII),  fig.  19. 

1899  -  L.  naticella,  Cossm.  Moll.  éoc,  II,  p.  17,  PI.  II,  fig.  18-19. 

Observ.  En  raison  de  l'imperfection  des  figures  qui  représentent 
cette  espèce,  à  l'appui  de  la  précédente  description,  je  crois  utile 
de  la  figurer  de  nouveau,  d'après  un  plésiotype  absolument  intact 
(coll.  Dumas). 

Littorina  peridesmia,  Cossmann.  PI.  XII  (XVII),  fig.  20. 

1899  —  L.  peridesmia,  Cossm.  Moll.  éoc,  II,  p.  21,  PI.  II,  fig.  25. 

Observ.  M.  Dumas  a  recueilli  une  demi-douzaine  d'échantillons 
de  cette  espèce,  dont  je  ne  connaissais  qu'un  seul  individu  ;  je 
crois  utile  d'en  figurer  un  plus  complet  que  ne  l'était  le  type  ; 
comme  je  l'ai  précédemment  indiqué,  L.  peridesmia  se  distingue, 
au  premier  abord,  par  sa  base  aplatie  ;  en  outre,  il  existe  presque 
toujours,  à  la  périphérie  de  la  base,  deux  cordonnets  spiraux,  plus 
saillants  que  les  autres,  avec  un  filet  intermédiaire  et  plus  mince. 

Plésiotype  et  loc.  Bois-Gouët  (PI.  XII  (XVII),  fig.  20),  coll. 
Dumas. 


145  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SKR.,    T.    II  [196] 

Littorina  coislinensis,  nov.  sp.  PI.  XII  (XVII),  fig.  22-23. 

1899  —  Littorina  goniata,  Cossm.  Moll.  éoc,  II,  p.  20,  PI.  III, 
fig.  1-2  (ex  parte). 

Taille  petite  ;  forme  trapue  ;  tours  arrondis,  portant  deux 
filets  spiraux  un  peu  plus  saillants  que  les  autres,  mais  ne 
formant  pas  d'angles  périphériques.  Dernier  tour  égal  à  la 
moitié  de  la  hauteur  totale,  faiblement  anguleux  à  la  péri- 
phérie de  la  base,  qui  est  perforée  par  une  fente  ombilicale, 
non  limitée.  Ouverture  circulaire,  à  péristome  assez  mince, 
à  columelle  excavée,  munie  d'un  bord  lisse  et  très  étroit,  qui 
laisse  découverte  la  fente  ombilicale. 

DiM.  Longueur  :  6  mill.  ;  diamètre  :  4  mill. 

R.D.  J'ai  précédemment  confondu,  avec  L.  (joniata,  du  Bois- 
Gouét,  les  individus  de  Coislin,  qui  présentent  cependant  des 
différences  constantes,  justifiant  la  séparation  d'une  espèce,  plutôt 
que  d'une  variété  :  d'abord  l'ornementation  de  la  spire  est  un  peu 
différente,  il  n'y  a  pas  d'angle  sur  le  milieu  des  tours  qui  sont  plus 
régulièrement  convexes  ;  en  outre,  la  base  est  perforée,  et  le  bord 
columcllaire  ne  recouvre  pas  la  fente  ombilicale  ;  enfin  la  forme 
générale  est  moins  élancée,  quoique  moins  turbinée  cependant  que 
celle  de  L.  peridesmia,  qui  se  distingue  d'ailleurs  par  ses  cordons 
spiraux  beaucoup  plus  gros.  Le  gisement  de  Coislin  étant  à  un 
niveau  un  peu  supérieur  à  celui  de  Bois-Gouët,  on  comprend  que 
L.  goniata  puisse  }'  être  représenté  par  une  mutation  distincte. 

Type  et  loc.  Coislin  (PI.  XII  <XVII),  fig.  22-23),  coll.  Dumas  ; 
trois  individus. 


Dumasella  pretiosa,  nor.  gcn.,  n.  sp.        PI.  XII  (XVII),  fig.  24-25. 

Dl\gnose  générique.  Taille  petite;  forme  ovoïdo  conique; 
spire  un  peu  allongée  ;  protoconque  obtuse,  à  nucléus  peu 
saillant  ;  surface  très  finement  striée.  Ouverture  ovale,  munie 
d'un  bec  antérieur  auquel  aboutit  un  gros  bourrelet  basai 
dont  se  détache  en  avant  la  lame  du  bord  columellaire, 
séparée  de  lui  par  un  faux  ombilic;  labre  mince  oblique; 


[197J  M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES    ÉOCÉNIQUES  147 

columelle  obliquement  plissée  en  arrière  par  l'enroulement 
du  bourrelet  basai  sous  le  bord  columellaire. 

DiAGNOSE  SPÉCIFIQUE.  Cinq  tours  couvcxes,  dout  la  hauteur 
égale  la  moitié  de  la  largeur,  séparés  par  des  sutures  rainurées 
et  bordées  en  dessus  ;  la  région  inférieure  de  chaque  tour  est 
déprimée.  Dernier  tour  presque  égal  aux  trois  quarts  de  la 
hauteur  totale,  très  obtusément  anguleux  à  la  périphérie  de 
la  base  qui  est  déclive,  à  peine  convexe,  avec  un  filet  médian 
qui  se  distingue  des  stries  concentriques  dont  elle  est  ornée 
jusque  dans  le  cirque  compris  entre  le  bourrelet  et  la  lame 
columellaire.  Ouverture,  comme  dans  la  diagnose  générique. 

DiM.  Hauteur  :  5  mill.  ;  diamètre  :  2  12  mill. 

R.D.  Je  propose  un  nom  générique  nouveau  pour  cette  singulière 
coquille  qui  ne  ressemble  à  aucune  forme  connue  ;  j'ai  choisi  le 
nom  de  notre  excellent  confrère  M.  Dumas,  et  dans  la  crainte  qu'il 
n'existât  déjà  un  Genre  Dumasia,  j'ai  adopté  Diimasella.  Le  classe- 
ment de  ce  Genre  n'est  pas  facile  :  on  peut  le  rapprocher  soit  de 
certains  Lacuna  à  cause  de  son  bec  et  de  son  bourrelet,  soit  des 
Odontostomia,  à  cause  de  sa  columelle  plissée  ;  mais  la  forme  de 
l'embryon  m'oblige  à  écarter  cette  seconde  hypothèse,  et  d'ailleurs 
c'est  moins  un  pli  columellaire  que  la  trace  de  l'enroulement  basai 
sous  le  bord  ;  comme  d'autre  part,  on  connaît  déjà  Lacimodon  et 
Laciinoptyxis,  je  le  place  provisoirement  près  de  Lacuna.  Les 
jeunes  individus  ont  un  bec  peu  formé,  et  le  bourrelet  basai  très 
obsolète,  avec  des  stries  peu  visibles. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  deux  échantillons  (1^.  XII  (XVII), 
fig.  24-25),  coll.  Dumas. 


Bithinella  Dumasi,  iwv.  sp.  PI.  XII  (XVII),  iig.  33-34. 

Taille  microscopique  ;  forme  conoïdale  ;  spire  turriculée  ; 
six  tours  convexes,  dont  la  hauteur  n'atteint  pas  la  moitié  de 
la  largeur,  séparés  par  de  profondes  sutures  ;  surface  lisse  et 
brillante.  Dernier  tour  égal  aux  deux  cinquièmes  de  la  hau- 
teur totale,  arrondi  à  la  base  qui  ne  porte  qu'une  étroite  fente 
ombilicale.  Ouverture   circulaire,   à   péristome  continu,  un 


148  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   1^   SÉR.,    T.    II  [198] 

peu  épaissi  ;  labre  presque  vertical,  muni  d'une  varice  externe, 
à  quelque  distance  du  contour  ;  columelle  arquée  ;  bord  colu- 
mellaire  étroit,  calleux. 

DiM.  Longueur  :  1  3/4  mill.  ;  diamètre  On'/»' 8. 

R.D.  Cette  coquille  doit  être  extrêmement  rare  au  Bois-Gouët,  ou 
bien  sa  petite  taille  lui  a  permis  d'échapper  à  toutes  les  recherches 
sur  des  tamis  même  très  serrés  ;  elle  se  distingue  d'ailleurs  de 
B.  expulsa  par  ses  tours  plus  convexes,  de  B.  cirsophora  par  ses 
tours  plus  nombreux  et  par  son  dernier  tour  moins  élevé. 

Type  et  loc.  Bois-Gouët,  deux  individus  (PI.  XII  (XVII),  fig.  33-S4), 
coll.  Dumas. 


TABLE    ALPHABÉTIQUE 

DES   NOMS   D'ESPÈCES 
du  Tome  II 


NOMS    SPECIFIQUES 

(genres  entre  parenthèses] 

acicula  (Syrnola) 
acuminata  (Ampullospira) 
acLitispira  (Collonia) 
adelomorphum  (Bittiuni) 
sequipartita  (Cj'priiea) 
agglutinans  (Xenophora) 
Aimnoni  (I)rillia) 
ammonites  (Solarium) 
angulata  (Clavella) 
angusta  (Syrnola) 
aperta  (Calyptrii-a) 
arenularia  (Natica) 
armoricensis  ( Hélix» 

armoricensis  (Liltorina) 
armoricense  (Siphonodentalium) 
armoricensis  (Terebra) 
armoricensis  (Vermetus) 
arthonensis  (Gibbula) 
Arthuri  (Solarium) 
asperrima  (Solariella)  - 
Athenasi  (Trochus) 
auversiensis  (Murex) 


RENVOI  AU  BULLETIN 

(/.,  pages,  pi.,  fig.) 

II.'  40.  IV.  15-16. 

II.  10.  II.  11. 

II.  65.  VI.  22-23. 

II.  138.  non  (ig. 

II.  13().  XI.  27. 

IX.-  356.  XXVI.  19-20. 

H.  122.  XI.  19. 

IX.  337.  XXIV.  25. 

II.  120.  XI.  22. 

II.  39.  IV.  1. 

IX.  353.  XXVI.  9-10. 

II.  15.  II.  7-9. 

II.  115.  XI.  2. 

IX.  L.'g.  XXVI.  1. 

IX.  325.  XXIII.  22-23. 

II.  109.  X.  26-27. 

II.  118.  XI.  6. 

IX.  310.  XXII.  9. 

II.  70.  VIII.  9-10. 

IX.  334.  XXIV.  16-17. 

II.  76.  VII.  25-26. 

II.  81.  VIII.  1-2. 

II.  131.  XII.  11. 


RENVOI  AU  TIRAGE  A  PART 
ifasc,  pages,  pi.,  fig.) 

II.  90.  IX.  15-16. 
II.  60.  VII.  11. 
II.  115.  XI.  22-23. 
II.  188.  non  fig. 
II.  186.  XVI.  27. 

I.  50.  V.  19-20. 

II.  172.  XVI.  19. 

I.  31.  III.  25. 

II.  176.  XVI.  22. 
II.  89.  IX.  1. 

I.  47.  V.  9-10. 

II.  65.  VII.  7-9. 
II.  165.  XVI.  2. 
I.   lég.  V.  1. 

I.  19.  II.  22-23. 

II.  159.  XV.  26-27. 
II.  168.  XVI.  6. 

I.  4.  I.  9. 

II.  120.  XIII.  9-10. 

I.  28.  III.  16-17. 

II.  126.  XII.  25-26. 
II.  131.  XIII.  1-2. 
II.  181.  XVII.  11. 


bacillaris  (Rissoina) 
Bareti  (Trochus) 


IX.  341.  XXV.  15. 
II.  82.  VIII.  4-5. 


I.  35.  IV.  15. 

II.  132.  XIII.  4-5. 


•    Lire  :  S'-  série,  t.  II,  1902. 
••  Lire  :  l'*  série,  t.  IX,  189< 


150 


BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST. 


2p   SÉR..    T      II 


[200] 


NOMS    SPKGIFIOUES 
{genres  entre  parenthèses) 

bathyglj'phis  (Ampullina) 
Baj^lei  (Nerita) 
Bezançoni  (Bayania) 
Bezançoni  (Calliostoma) 
Bezançoni  (Fissurella) 
bicarinatus  (Adeorbis) 
bifidocarina  (Gibbula) 
bifrons  (Homalaxis) 
bilabiatum  (Siphonodeiilalimi 
Bonneti  (Phasianella) 
Bourdoti  (Adeorbis) 
Bourdoti  (Capulus) 
Bourdoti  (Eumargarita) 
Bourdoti  (Fissurella) 
Bourdoti  (Gibbula) 
Bourdoti  (Mesalia) 
Bourdoti  (Nerita) 
Bourdoti  (Patella) 
Bourdoti  (Pseudotaphrus) 
Bourdoti  (Valvata) 
Bourdoti  (Vanikoro) 
britanna  (Acirsa) 
britannum  (Scutum) 
britannus  (Trochus) 
Bureaui  (Eucyclus) 


RENVOI  AV  BULLETIN' 
{t.,  pages,  pi.,  flg.) 

II.  6.  I.  3-4. 

II.  46.  V.  5-6. 

IX.  319.  XXIII.  11-12. 

II.  84.  VIII.  3  et  8. 

II.  102.  X.  2  et  33. 

II.  19.  II.  31-32. 

II.  69.  VI.  31. 

IX.  330.  XXIII.  28-29. 

II.  109.  X.  2.-). 

II.  56.  VI.  1. 

II.  21.  III.  4-6. 

IX.  356.  flg.  6. 

II.  79.  VII.  13-15. 

II.  103.  X.  3-4. 

II.  68.  VIII.  6-7. 

IX.  315.  XXII.  25. 

II.  48.  V.  7-8. 

II.  105.  X.  7  8. 

IX.  342.  XXV.  16-17. 

IX.  349.  fig.  4. 

II.  17.  II.  25. 

II.  30.  m.  20-21. 

II.  94.  IX.  8-10. 

II.  80.  VII.  31-32. 

II.  59.  VII.  23-24. 


RENVOI  AU  TIR.\GE  A  PART 
{fasc,  pages,  pi.,  (ig.) 

IL  56.  VI.  3-4. 
II.  96.  X.  5-6. 

I.  13.  II.  11-12. 

II.  134.  XIII.  3  et  8. 
II.  152.  XV.  2  et  33. 
II.  69.  VU.  31-32. 
II.  119.  XI.  31. 

I.  24.  II.  28-29. 

II.  159.  XV.  25. 
II.  106.  XI.  1. 
II.  71.  VIII.  4-6. 

I.  50.  fig.  6. 

II.  129.  XII.  13-15. 
II.  153.  XV.  3-4. 
II.  118.  XIII.  6-7. 

I.  9.  I.  25. 

II.  98.  X.  7-8. 
II.  155.  XV.  7-8. 
1.  36.  IV.  16-17. 

I.  43.  fig.  4. 

II.  67.  VII.  25. 

II.  80.  VIII.  20-21. 
II.  144.  XIV.  8-10. 
II.  130.  XII.  31-32. 
II.  109.  XII.  23-24. 


Cailliaudi  (Mesalia) 
calcar  (Delphinula) 
callifera  (Collonia) 
campbonensis  (Odontostomia) 
canaliculatum  (Solarium) 
cenchridium  (Hélix) 
cepacœa  (Cepatia) 
clathrata  (Eniarginula) 
clathratus  (Sigaretus) 
clavula  (Rissoina) 
cochlcarella  (Rissoina) 
coislincnsis  (Acirsa) 


IX.  314.  XXII.  23-24. 
II.  89.  VIII.  21-22. 
II.  63.  VI.  24-26. 
II.  42.  IV.  17-18. 
IX.  336.  XXIV.  11. 
II.  116.  XI.  3-4. 
II.  10.  II.  13-14. 
II.  98.  IX.  21-22. 
II.  17.  II.  23-24. 
IX.  339.  XXV.  5-7. 
IX.  339.  XXV.  10-11. 
II.  31.  III.  15-16. 


I.  8.  I.  23-24. 

II.  139.  XIII.  21-22. 
II.  113.  XI.  24-26. 
II.  92.  IX.  17-18. 

I.  30.  111.  11. 

II.  166.  XVI.  3-4. 
II.  60.  VII.  13-14. 
II.  148.  XIV.  21-22. 
II.  67.  VII.  23-24. 

I.  33.  IV.  5-7. 

I.  33.  IV.  10-11. 

II.  81.  VIII.  15-l(i. 


1201 


M.    COSSMANX.  —    MOLLUSQUES   EUGENIQUES 


151 


NOMS     SPECIFIQUES 

(genres  entre  parenthèses) 

coislinense  (Dcnlalium) 
coislinensis  (Littorina) 
coislinensis  (Murex) 
coislinensis  (Norrisia) 
coislinensis  (Solariella) 
coislinensis  (Syrnola) 
coislinensis  (Terebra) 
coislinensis  (Tritonidea) 
columnaris  (Velainiella) 
compressum  (Scutum) 
condensata  (Marginella) 
conica  (Acma-a) 
conicus  (Vermetus) 
conoidalis  (Vermetus) 
contractum  (Scutum) 
cornucopife  (Hipponyx) 
costata  (Emarginula) 
crassilirata  (C^ymenorytis) 
crassiradiatum  (Scutum) 


RENVOI  AU  BULLETIN 

{t..  pages,  pi.,  fig.) 

II.  107.  X.  17. 
II.  146.  Xll.  22-23. 
II.  132.  XII.  7. 
II.  73.  VI.  32-34. 
II.  78.  VII.  27-28. 
II.  38.  IV.  3. 
II.  118.  XI.  7. 
II.  129.  XI.  18. 
II.  90.  X.  14-16. 
II.  96.  IX.  14-15. 
II.  125.  XI.  16. 
II.  104.  X.  5-6. 
IX.  311.  XXII.  14. 
IX.  312.  XXII.  18-19. 
II.  95.  IX.  11-13. 
IX.  352.  XXV.  31-32. 
II.  99.  IX.  24-25. 
IX.  359.  XXVI.  25. 
II.  94.  IX.  6-7. 
et  XII.  30. 


RENVOI  AU  TIRAGE  A  PART 

[fasc.  pages,  pi.,  fig.) 

II.  157.  XV.  17. 
II.  196.  XVII.  22-23. 
II.  182.  XVII.  7. 
II.  123.  XI.  32-34. 
II.  128.  XII.  27-28. 
IL  88.  IX.  3. 
II.  168.  XVI.  7. 
IL  179.  XVI.  18. 
IL  140.  XV.  14-16. 
11.  146.  XIV.  14-15. 
IL  175.  XVI.  16. 
II.  154.  XV.  5-6. 
1.  5    I.  14. 
I.  6.  I.  18-19. 
IL  145.  XIV.  11-13. 
1.  46.  IV.  31-32. 
IL  149.  XIV.  24-25. 
h  53.  V.  25. 
IL  144.  XIV.  6-7. 
et  XVII.  30. 


delicatula  (Rimula) 
dictyella  (Canaliscala) 
dilTicilis  (Latiiyrus) 
dilatatus  (Capulus) 
dilatatus  (Hipponyx) 
disjuncta  (Homalaxis) 
dissimilis  (Phasianella) 
dissimilis  (Seniivertagus) 
distinguenda  (Assiniinea) 
distinguenda  (Mathildia) 
Dixoni  (Discohelix) 
Dubuissoni  (Acrilla) 
Dufouri  (Collonia) 
Dufouri  (Solarium) 
Dumasi  (Aclis) 
Dumasi  (Benoistia) 
Dumasi  (Bithinella) 


IL  100.  IX.  28-29. 

II.  28.  III.  17-18. 

IL  127.  XII.  29. 

IX.  355.  XXVI.  16  et  21. 

IX.  351.  XXVI.  4-5. 

IX.  331.  XXIV.  6-7. 

IL  54.  V.  31-32. 

IL  138.  XIL  16. 

IX.  346.  XV.  25-26. 

IL  143.  XII.  21. 

IX.  331.  XXIV.  26-27. 

IL  28.  III.  7-9. 

IL  66.  VIL  6-7. 

IX.  333.  XXIV.  14-15. 

IL  33.  III.  25-26. 

IL  142.  XII.  12. 

II.  147.  XII.  33-34 


IL  150.  XIV.  28-29. 
IL  78.  VIII.  17-18. 
IL  177.  XVII.  29. 
L  49.  V.  16  et  21. 
I.  49.  V.  4-5. 
I.  25.  III.  6-7. 
IL  104.  X.  31-32. 
IL  188.  XVII.  16. 
I.  40.  IV.  25-26. 
IL  193.  XVII.  21. 

I.  25.  III.  26-27. 
IL  78.  VIII.  7-9. 

II.  116.  XII.  6-7. 
1.  27.  m.  14-15. 
IL  83.  VIII.  25-26. 
IL  192.  XVII.  12. 
IL  197.  XVII.  33-34. 


152 


BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —    2^   SÉR.,    T.    II 


[202] 


NOMS     SPECIFIQUES 
{genres  entre  parenthèses) 

Dumasi  (Bittium) 
Duniasi  (Ceratia). 
Dumasi  (Gibbula) 
Dumasi  (Littorina) 
Dumasi  (Nerita) 
Duniasi  (Niso) 
Dumasi  (Odontostomia) 
Dumasi  (Otomplialus) 
Dumasi  (Rissoia) 
Dumasi  (Strombocolumbus) 
Dumasi  (Surcula) 
Dumasi  (Teliostoma) 
Dumasi  (Troclius) 
Dumasi  (Turritclla) 
dyscrilus  (Potamidcs) 


HEXVOI  AU  BULLETIN 

(t.,  pages,  pi.,  fig.) 

II.  138.  XII.  15. 
IX.  ;538.  XXV.  3-4: 
II.  71.  VII.  5. 
IX.  328.  XXIV.  4-5. 
II.  48.  IV.  26  et  30. 
II.  36.  IV.  12. 
II.  42.  IV.  22-24. 
II.  62.  VI.  5-6. 
IX.  343.  XXV.  22. 
II.  130.  XII.  1. 
II.  119.  XI.  9. 
II.  143.  non  fig. 
II.  83.  VIL  19-20. 
IX.  317.  XXIII.  4-5. 
II.  139.  XII.  17-18. 


RENVOI  AU  TIRAGE  A  PART 
(Awc,  pages,  pi.,  fig.) 

II.  188.  XVII.  15. 

I.  32.  IV.  3-4. 

II.  121.  XII.  5. 

I.  22.  III.  4-5. 

II.  98.  IX.  20  et  30. 
II.  86.  IX.  12. 

II.  92.  IX.  22-24. 
II.  112.  XI.  5-6. 

I.  37.  IV.  22. 

II.  180.  XVII.  1. 
II.  Î69.  XVI.  9. 
II.  193.  non  fig. 
II.  133.  XII.  19-20. 

I.  11.  II.  4-5. 

II.  189.  XVII.  17-18. 


eburneum  (Dentalium) 
ccostata  (Genotia) 
clevata  (Solariella) 
elongata  (Subcmarginula) 
epiglottinoides  (Nalica) 
erronea  (Drillia) 
eurycbonc  (Pseudomalaxis) 
euta-Miiata  (Sucssionia) 


II.  108.  X.  22. 
II.  124.  XI.  8. 
II.  74.  VII.  8-9. 
II.  97.  IX.  19-20. 
II.  13.  IL  18-19. 
IL  120.  XL  13-14. 
IX.  332.  XXIV.  9-10. 
IL  126.  Xli.  2-3. 


IL  158.  XV.  22. 
IL  174.  XVI.  8. 
IL  124.  XII.  8-9. 
IL  147.  XIV.  19-20. 
IL  63.  VIL  18-19. 
IL  170.  XVI.  13-14. 
I.  26.  III.  9-10. 
IL  176.  XVII.  2-3. 


Falloli  (Syrnola) 
fissura  (Dentalium) 
fragile  (Belonidium) 
fraterculus  (Gibbula) 


IL  37.  IV.  13-14 
II.  108.  X.  19. 
IL  43.  IV.  27-29. 
IL  70.  VIL  3-4. 


IL  87.  IX.  13-14. 
IL  158.  XV.  19. 
IL  93.  IX.  27-29. 
IL  120.  XII.  3-4. 


Gervillei  (Liotia) 

•Geslini  (Lacuna) 
globulus  (Stenothyra) 
goniata  (Littorina) 
goniocolpa  (Sipbonalia) 
goniophora  (Eulima) 


IL  86.  VIII.  13-14. 

et  X.  29. 
IX.  324.  XXIII.  20-21. 
IX.  348.  fig.  2. 
IX.  326.  XXIV.  1-2. 
H.  128.  XII.   1-5. 
IL  :!5.  IV.  9-10. 


IL  136.  XIII.  13-14. 
et  XV.  29. 
I.  18.  IL  20-21. 
I.  42.  fig.  2. 
I.  20.  III.  1-2. 
IL  178.  XVII.  4-5. 
IL  85.  IX.  9-10. 


[2031 


M.    COSSMANN.  —   MOLLUSQUES    EOCEMQULS 


153 


NOMS     SPE CHEQUES 
{(jenns  enlre  parcitthrses) 

gouetensis  (Aclis) 
gouetensis  (Hayania) 
gouetensis  (Emarginula) 

gouetensis  (Lampiisia) 
gouetensis  (Trochus) 
gracilis  (Mathildia) 
grossa  (Ani]Hillina) 
guttiferum  (Tinostoma) 
gynina  (Littorina) 


HENVOI  AU  BULLETIN 

(t.,  pages,  pi.,  fig.) 

II.  33.  m.  29-30. 
IX.  320.  XXIII.  6-7. 
II.  99.  IX.  23. 

et  X.  30. 
II.  134.  XII.  8-9. 
II.  82.  VII.  33-34. 
II.  144.  XII.  28. 
II.  7.  I.  6. 
II.  92.  IX.  1-2. 
IX.  329.  XXIV.  3. 


RENVOI  AU  Tm.\GE  .\  PART 

ifnsc,  pages,  pi.,  fig.) 

II.  83.  VIII.  29-30. 

I.  M.  H.  (5-7. 

II.  149.  XIV.  23. 
el  XV.  30. 

II.  184.  XVII.  8-9. 
II.  132.  XII.  33-34. 
II.  194.  XVII.  28. 
II.  57.  VI.  6. 
II.  142.  XIV.   1-2. 
I.  23.  III.  3. 


liaudintlata  (Nystia) 
Heberti  (Liotia) 
helicinoides  (Tinostoma) 
heniidictya  (Colina) 
hordacea  (Bayania) 
hybrida  (Acirsa) 


IX.  347.  XXV.  29-30. 
II.  88.  VIII.  19-20. 
II.  92.  VIII.  25-26. 
II.  141.  XI.  23. 
IX.  321.  XXIII.  13. 
II.  32.  III.  27-28. 


I.  41.  IV.  29-30. 

II.  138.  XIII.  19-20. 
II.  142.  XIII.  25-26. 
II.  191.  XVI.  23. 

I.  15.  II.  13. 

II.  82.  VIII.  27-28. 


in;e((uilirata  (Bayania) 
incertum  (Dentaliuni) 
incerta  (Fissurclla) 
inermis  (Leptothyra) 
infracallosa  (Phasianella) 
internuda  (Ncrita) 
interstriata  (Lanipusia) 
intortus  (Strcptochetus) 


IX.  321.  XXIII.  14. 
II.  107.  X.  20-21. 
II.  102.  X.  1  et  34. 
II.  61.  VI.  12-14. 
II.  55.  V.  23-24. 
II.  46.  V.  3-4. 
II.  134.  XII.  10. 
II.  126.  non  lig. 


I.  15.  II.  14. 

II.  157.  XV.  20-21. 
II.  152.  XV.  1  et  34. 
II.  111.  XI.  12-14. 
II.  105.  X.  23-24. 
II.  96.  X.  3-4. 

II.  184.  XVII.  10. 
II.  176.  non  Rg. 


labeilata  (Natica) 
labiata  (Fissurella) 

laclea  (Baj'ania) 
kcvigata  (Lacunaria) 
hevigatissima  (Bissoina) 
lamellifera  (Micreschara) 
lamellosa  (Calyptmea) 
Lebescontei  (Solarium) 
lineolata  (Natica) 


II.  15.  II.  1.5-16. 
II.  101.  IX.  30. 

et  X.  32. 
IX.  319.  XXIII.  8-9. 
II.  18.  II.  17. 
IX.  340.  XXV.  12. 
IX.  357.  XXVI.  26-27. 
IX.  354.  XXVI.  12-13. 
IX.  335.  XXIV.  19-20. 
II.  15.  II.  12. 


II.  65.  VII.  15-16. 
II.  151.  XIV.  30. 

et  XV.  32. 
II.  13.  II.  8-9. 
II.  68.  VII.  17. 
I.  34.  IV.  12. 
1.  51.  V.  26-27. 
I.  48.  V.  12-13. 

I.  29.  III.  19-20.  . 

II.  65.  VII.  12. 


154 


15ULL.    SOC.    se.    XAT.    OUKST. 


1204J 


NOMS    SPECIFIQUES 

[ijenns  cuire  purtiithèses) 


lineolata  (Neritina) 
lituiis  (Ciecuni) 


RENVOI  AU  BULLETIN 

(/.,  imijcs,  pi.,  lia.) 

II.  49.  V.  9-11. 
IX.  318.  fm.  1. 


RENVOI  AU  TIRAGE  A  PART 

{fa.w.,  pages,  pi.,  fig.) 

II.  99.  X.  9-11. 
I.  12.  fis.  1. 


macéra  (Pasitheola) 
Malescoli  (Liotia) 
Malescoti  (Neritina) 
mammaria  (Nerita) 
marginata  (Collonia) 
marginata  (Homalaxis) 
mediana  (Scala) 
megaloniphalus  (Collonia) 
mesomorpha  (Tenuiscala) 
microglossa  (Natica) 
microscopica  (Scala) 
millegranum  (Benoistia) 
miliepunctata  (Crassiscala) 
minuta  (Risella) 
mirabilis  (Carinaria) 
mirabilis  (Hipponyx) 
miriJica  (Hartmannia) 
Morgani  (Mathildia) 
Morgani  (Phasianella) 
Morgani  (Scala) 
multicordata  (Monodonta) 
multistriatus  (Tenagodes) 
mumia  (Dissostoma) 
mumiola  (Littorina) 
Munieri  (Turbo) 
mutabilis  (Ampullina) 

naninetensis  (Acnuea) 
namnetensis  (Adeorbis) 
namnetense  (Amblyacrum) 
namnetensis  (Ampullina) 
namnetensis  (l)ilhvynnella) 
namnetensis  (Hydrobia) 
namnetensis  (Lampusia) 
namnetensis  (Nerita) 


IX.  332.  XXIIl.  16-17. 
II.  88.  VIII.  17-18. 
II.  50.  V.  12-14. 
II.  47.  IV.  33-34. 
II.  (53.  VI.  1Ô-17. 
IX.  331.  XXIV.  12. 
II.  25.  III.  10. 
II.  67.  VI.  18-21. 
II.  29.  111.  19. 
II.  11.1.  2. 
11.  26.  111.  12. 
II.  142.  non  fig. 
II.  27.  m.  13-14. 
IX.  325.  XXIII.24. 
II.  113.  XII.  26-27. 
IX.  353.  non  fig. 
IX.  351.  XXIV.  24. 
IX.  307.  XXII.  1. 
II.  54.  V.  29-30. 
II.  21.  III.  1-2. 
II.  85.  VIII.  11-12. 
IX.  308.  XXII.  7-8. 
IX.  350.  XXV.  33-34. 
IX.  330.  XXIV.  8  et  23. 
II.  57.  VI.  2-4. 
II.  8.  1.  10-11. 

II.  103.  X.  12-13. 
II.  20.  II.  20-22. 
II.  123.  XL  12. 
II.  9.  II.  10. 
II.  73.  VII.  11-12. 
IX.  345.  XXV.  23-24. 
II.  135.  XI.  28-29. 
IL  45.  V.  1-2. 


I.  16.  11.  1(5-17. 

IL  138.  XIII.  17-18. 
IL  100.  X.  12-14. 

II.  97.  IX.  33-34. 
IL  113.  XL  15-17. 
I.  25.  III.  12. 

IL  75.  VIII.  10. 
IL  117.  XL  18-21. 
IL  79.  VIII.  19. 
IL  61.  VI.  2. 
IL  76  VIII.  12. 
IL  192.  non  fig. 
IL  77.  VIII.  13-14. 
I.  19.  II.  24. 
IL  163.  XVII.  26-27 
I.  47.  non  fig. 
I.  45.  m.  24. 

I.  1.  1.  1. 

IL  104.  X.  29-30. 
IL  71.  VIII.  1-2. 

II.  135.  XIII.  11-12. 
1.  2.  I.  7-8. 

1.  44.  IV.  33-34. 
I.  24.  III.  8  et  23. 
IL  107.  XL  2-4. 
IL  58.  VI.  10-11. 

IL  153.  XV.  12-13. 
IL  70.  VIL  20-22. 
IL  173.  XVI.  12. 
IL  59.  VIL  10. 
IL  123.  XII.  11-12. 
I.  39.  IV.  23-24. 
IL  185.  XVI.  28-29. 
IL  95.  X.  1-2. 


1205 


M.    C.OSSMANN. 


MOLLl'SQl'KS    KOCKNIQUKS 


NOMS    s  P  HJ  G I  F  1  Q  U  E  S 

{Hinircs  entre  parenthèses) 

nana  (Rissoia) 
nassicformis  (Gonioptyxis) 
naticclla  (Lacuna) 

nitidulum  (Cyclost renia) 


RENVOI  AU  BULLET 

it.,  r>aqes,  pi.,  fui.) 


RENVOI  AU  TIRAGE  A  PART 

{fasc,  paijes,  pi    I'kj.) 


IX.  VAS.  XXV.  18-19.  I.  37.  IV.  18-19. 

II.  128.  XI.  17.  II.  178.  XVI.  17. 

IX.  323.  XXIII.  18-19.  I.  17.  II.  18-19. 

II.  145.  XII.  19.  II.  195.  XVII.  19. 

II.  91.  VIII.  23-24.  II.  141.  XIM.  23-24. 


obliquata  (Natica) 
obtusalis  (Leptothyra) 
occidcntalis  (Leptothyra) 
occidentalis  (Potaniide.s) 
oncodes  (Lininrea) 
Oppenheimi  (Odontostomia) 
orthocolpa  (Pleurotomella) 


II.  14.  I.  1  et  5. 

II.  60.  VI.  10-11. 
II.  59.  VI.  7-9. 

II.  140. 

II.  114.  XI.  1. 

II.  40.  III.  32-33. 

II.  122.  XI.  10-11, 


II.  ()4.  VI.  1  et  5. 
II.  110.  XI.  10-11. 
II.  109.  XI.  7-9. 
II.  190. 

II.  I(i4.  XVI.  1. 

III.  90.  VIII.  32-33. 
II.  172.  XVI.  10-11. 


pachijcolpa  ,  Si])honali(i  ' 
parisiensis  (Ainpullina) 
parisiensis  (Neritopsis) 
parisiensis  (Phasianella) 
parisiensis  (Typhis) 
parva  (Syrnola) 
patelloides  (Hipponyx) 
patulum  (Sc'utum) 
paucicostata  (Subemarginula) 

perelegans  (Scala) 
perforata  (Natica) 
peridesmia  (Littorina) 

perlucida  (Hissoina) 
pervicina  (Odontostomia) 
phoroides  (Calyptrnea) 
Pissarroi  (Actteon) 
Pissarroi  (Chevallieria) 
Pissarroi  (C^hiton) 
Pissarroi  (Collonia) 

Pissarroi  (Emarginula) 
Pissarroi  (Rissoia) 


II.  131. 

II.  7.  I.  7-8. 

II.  50.  V.  15-16. 

II.  57.  V.  25-26. 

II.  133.  XII.  6. 

II.  39.  IV.  2. 

IX.  351.  XXVI.  7-8. 

II.  93.  IX.  3-5. 

II.  97.  IX.  16. 

et  X.  28. 
II.  22.  m.  ;i. 
II.  13.  II.  5-6. 
IX.  327.  XXIII.  25. 
II.  145.  XII.  20. 
IX.  340.  XXV.  8-9. 
H.  41.  IV.  19-20. 
IX.  354.  XXVI.  14-15. 
II.  117.  IV.  21. 
IX.  337.  XXV.  1-2. 
II.  105.  X.  10-11. 
II.  iU.  VI.  27-30. 

et  XII.  31-32. 
II.  100.  IX.  2(5-27. 
IX.  344.  XXV.  20-21. 


II.  131. 

II.  57.  VI.  7-8. 
II.  100.  IX.  15-1(). 
II.  107.  X.  25-26. 
II.  183.  XVII.  6. 
II.  89.  IX.  2. 

I.  47.  V.  7-8. 

II.  143.  XIV.  3-5. 
II.  147.  XIV.  16. 

et  XV.  28. 
11.  72.  VIII.  3. 
II.  (i3.  VII.  5-6. 

I.  21.  II.  25. 

II.  195.  XVII.  20. 

I.  34.  IV.  8-9. 

II.  91.  IX.  19-20. 

I.  48.  V.  14-15. 

II.  167.  IX.  21. 

I.  31.  IV.  1-2. 

II.  155.  XV.  10-11. 
II.  114.  XI.  27-30. 

et  XVII.  31-32. 
II.  150.  XIV.  2(5-27. 
I.  38.  IV.  20-21. 


lôB 


BILL.    SOC.    se.    XAT.    OILST. 


T.    Il 


|20() 


NOMS    SPECIFIQUES 
[(loifes  entre  pa)riith(-ses) 

Pissarro!  (Scala) 
planibasis  (Valvata) 
planorbularis  (Vermctus) 
plicatilis  (Rissoina) 
plicatum  (Solarium) 
Plini  (Murex) 
polita  (Nystia) 
polj'gonus  (Vernietus) 
polygyrata  (Bouryia) 
polygyrata  (Stenotliyra) 
prselonga  (Syrnola) 
pretiosa  (Dumasella) 
princeps  (Phasianella) 
proxima  (Cymenorytis) 
pterocliilus  (Norrisia) 
pupoidcs  (Eulima) 


HEXVOI  AU  BULLETIN- 

(L,  pages,  pi.,  ftg.) 

II.  23.  IV.  2ô. 

IX.  349.  fig.  5. 

IX.  3<i9.  XXII.  11-12. 

IX.  340.  XXV.  13-14. 

IX.  336.  XXIV.  21-22. 

II.  131.  non  fig. 

IX.  346.  XXV.  27-28. 

IX.  310.  XXII.  10. 

IX.  323.  XXIII.  15. 

IX.  348.  fig.  3. 

II.  39.  III.  34. 

II.  146.  XII.  24-25. 

II.  52.  V.  27-28. 

IX.  358.  XXVI.  28-29. 

II.  71.  VII.  10. 

II.  35.  IV.  6-7. 


KENVOI  .\UTIKAGEA  PART 

[fasc.  pages.  pL.  fiij.) 

II.  73.  IX.  25. 
I.  43.  fig.  5. 
L  3.  I.  11-12. 
I.  34.  IV.  13-14. 

I.  30.  III.  21-22. 

II.  181.  non  fig. 
I.  40.  IV.  27-28. 
I.  4.  I.  10. 

I.  17.  II.  15. 

I.  42.  fig.  3. 

II.  89.  VIII.  34. 

II.  196.  XVII.  24-25. 
II.  102.  X.  27-28. 

I.  52.  V.  28-29. 

II.  121.  XII.  10. 
II.  85.  IX.  6-7. 


radiata  (Norrisia) 
radiola  (Subemarginula) 
radiosus  (Turbo) 
rectilabrum  (Eulima) 
retlexilamella  (Crepidula) 
Regleyi  (I)clphinula) 

rhaphidoides  (Ccrithium) 
rhytida  (Xenophora) 

rostratum  (Tomostoma) 
rotella'formc  (Tinostoma) 


II.  72.  VII.  21-22. 

H.  96.  IX.  17-18. 

II.  58.  VII.  18. 

II.  35.  IV.  8. 

IX.  355.  XXVI.  17-18. 

II.  90.  VIII.  27. 

et  X.  31. 
II.  137.  XII.  13-14. 
IX.  357.  XXVI.  11 

et  22-23. 
II.  51.  V.  17-18. 
II.  92.  VIII.  28-29. 


II.  122.  XII.  21-22. 
II.  146.  XIV.  17-18. 
II.  108.  XII.  18. 
II.  85.  IX.  8. 

I.  49,  V.  17-18. 

II.  140.  XIII.  27. 
et  XV.  31. 

II.  187.  XVII.  13-14. 

I.  51.  V.  11 
et  22-23. 

II.  101.  X.  17-18. 
II.  142.  XIII.  28-29. 


scotina  (Auricula) 
serpuloides  (Vermetus) 
sigaretina  (Ampullina) 
similis  (Adcorbis) 
sinuosus  (Typhis) 
solariiformis  (Vermetus) 
sjiirirostris  (Hipponj'x) 
squamosa  (Fissurella) 


13. 


II.  114.  XI.  5. 
IX.  310.  XXII. 
II.  9.  I.  9. 
11.  19.  II.  26-28. 
II.  133.  XI.  25-26. 
IX.  311.  XXII.  20-22. 
IX.  352.  XXVI.  2-3. 
II.  101.  iX.  31-.32. 


II.  164.  XVI.  5. 

I.  4.  I.  13. 

II.  59.  VI  9. 

II.  69.  VII.  26-28. 
II.  183.  XVI.  25-26. 
I.  5.  I.  20-22. 

I.  46.  V.  2-3. 

II.  151.  XIV.  31-32. 


[207[ 


M.    COSSMANN, 


MOLLUSQUES    EOCKMQUES 


N0:MS    SPECIFIQUES 

(genres  entre  parenthrses) 

stenoglossa  (Natica) 
striatus  (Tenagodes) 
subcostaiia  (Drillia) 
subcraticulata  (Solariclla) 
sublamellosus  (Hipponyx) 
substriatum  (Dentalium) 
sulcata  (dibbiila) 
synaptoglossa  (Natica) 


REXVOI  AU  BULLETIX 

{t.,  pages,  pi.,  fig.) 

II.  12.  I.  14-15. 
IX.  308.  XXII.  4-6. 
II.  121.  XI.  15. 
II.  75.  VII.  16-17. 
IX.  352,  XXVI.  6. 
II.  106.  X.  18  et  24. 
II.  68.  VII.  1-2. 
II.  11.  II.  1-2. 


RENVOI  AU  TIRAGE  A  PART 

(fasc,  pages,  pi.,  fig.) 

II.  62.  VI.  14-15. 

I.  2.  I.  4-6. 

II.  171.  XVI.  15. 
II.  125.  XII.  16-17. 

I.  46.  V.  6. 

II.  156.  XV.  18  et  24. 
II.  118.  XII.  1-2. 

II.  61.  VII.  1-2. 


tenuicincta  (Scala) 
tenuilirata  (Cymenorytis) 
tenuiplicata  (Conomitra) 
tenuistriatus  (Adcorbis) 
terebellata  (Niso) 
terebellata  (Pyraniidclla) 
terebellata  (Turritella) 
terminale  (Tomostoma) 
tricarinata  (Nerita) 
turgidula  (Eulima) 
turricula  (Paryphostoma) 
turritellata  (Malhildia) 


II.  24.  III.  11. 

IX.  360.  XXVI.  24. 

II.  124.  XI.  24. 

II.  18.  II.  29-30. 

II.  36.  IV.  11. 

II.  37.  III.  31. 

IX.  316.  XXII.  26-27. 

II.  51.  V.  19-21. 

II.  44.  IV.  31  32. 

II.  34.  IV.  4-5. 

IX.  337.  XXIV.  13  et  18. 

IX.  307.  XXII.  2. 


II.  74.  VIII.  11. 

I.  54.  V.  24. 

II.  174.  XVI.  24. 
II.  68.  VII.  29-30. 
II.  86.  IX.  11. 

II.  87.  VIII.  31. 

I.  10.  I.  26-27. 

II.  101.  X.  19-21. 
II.  94.  IX.  31-32. 
II.  84.  IX.  4-5. 

I.  ;51.  III.  13  cl  18. 
I.  1.  I.  2. 


valvaloidcs  (Solariclla) 
variala  (Scila)  ■ 
Vasseuri  (Acirsa) 
Vasseuri  (Ampullina) 
Vasseuri  (Phasranclla) 
Vasseuri  (Turritella) 

Velaini  (Turritella) 
venusta  (Natica) 
vermetina  (Mesaliaj 


II.  77.  VII.  29-30. 
II.  141.  XI.  20-21. 
II.  31.  III.  22-24. 
II.  8.  I.  12-13. 
II.  53.  V.  22. 
IX.  315.  XXII.  28. 
-         XXIII.  10. 
IX.  317.  XXIII.  1-3. 
II.  14.  II.  3-4. 
IX.  313.  XXII.  15-16. 


II.  127.  XII.  29-30. 
II.  191.  XVI.  20-21. 
II.  81.  Mil.  22-24. 
II.  58.  VI.  12-13. 
II.  103.  X.  22. 
I.  9.  I.  28. 
-     II.  10. 

I.  11.  II.  1-3. 

II.  64.  VII.  3-4. 
I.  7.  I.  15-16. 


Warni  (Liotia) 


II.  87.  VIII.  15-16. 


II.  137.  XIII.  15-16. 


ERRATA 


T.  II,  p.  9,      Ampiillina  nanmetensis,  au  lieu  de  fig.  7,  lire  :  10. 
T.  II,  p.  10,    Ampnllospira  acuminata,  au  lieu  de  lig.  8,  lire  :  11. 
T.  II,  p.  15,    Natica  areiuilaria,  au  lieu  de  fig.  9-11,  lire  :  7-9. 
T.  II,  p.  98,    Emargimila  clalhrata,  supprimer  le  renvoi  «  et  PI.  X 

(XV),  fig.  30  >). 
T.  II,  p.  99,    Emargimila  gouetensis,  ajouter  le   renvoi  «  et   PI.  X 

(XV),  fig.  30  ». 

T.  II,  p.  lOC),  Dentaliiim  siibstriatnm,  au  lieu  de  23-24,  lire  :  18  et  24. 
T.  II,  p.  108,  Dentalium  fissura,  supprimer  le  renvoi  à  la  fig.  18. 


CATALOGUE 


DES 


HEMIPTERES 

(HETEROPTÈRES,    HOMOPTÈRES,    PSYLLIDES) 

De    la.    Loine-Infénieume 

PAU 

l'abbé  J.  DOMINIQUE 


DEUXIÈME      ÉDITION 


A\'AXT-PROPOS 


En  1892,  nous  publiions,  dans  ce  Bulletin,  un  Catalogue  des 
Hémiptères  capturés  jusqu'à  cette  époque  dans  la  Loire- 
Inférieure.  Trois  ans  après,  de  nouvelles  recherches  ayant 
fait  connaître  bon  nombre  d'espèces  nouvelles  pour  la  faune 
de  notre  région,  nous  oITrions  au  Bulletin  un  Supplément  à 
ce  premier  travail.  Depuis  lors,  c'est-à-dire  après  une  période 
de  sept  années,  durant  lesquelles  le  zèle  de  nos  chasseurs 
d'Hémiptères  ne  s'est  point  ralenti,  il  paraissait  opportun  de 
publier  un  deuxième  Supplément  pour  enregistrer  de  nou- 
velles captures.  Nous  songions,  en  effet,  à  le  faire,  lorsqu'un 
fait  se  produisit,  assez  important  dans  la  science  hémipté- 
rologique  pour  nous  décider  à  modifier  notre  projet.  L'adop- 
tion de  la  loi  de  priorité  absolue,  dans  la  nomenclature 
entomologique,  avait  conduit  M.  le  D""  Puton  à  remanier  son 
Catalogue  des  Hémiptères  de  la  Faune  paléarctique,  publié 
douze  ans  auparavant,  pour  le  rendre  plus  complet  et  plus 

Niiiiles.  —  Bnll.  Suc   se.  ual.  Ouest.,  -2-  sér.,  I.  II,  l;ibc.  II,  liO  juin  l',t()2.  Il 


162  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —   2"   SÉR.,    T.    II 

conforme  aux  nouvelles  exigences  de  la  science.  Ayant 
fidèlement  suivi,  dans  notre  premier  Catalogue,  l'ordre  systé- 
matique de  notre  savant  maitre,  dont  les  travaux  font  autorité 
en  la  matière,  nous  avons  cru  faire  œuvre  plus  utile  en  refon- 
dant nous  aussi,  à  l'exemple  et  à  la  suite  de  M.  le  D'  Puton, 
notre  œuvre  primitive  augmentée  de,  la  matière  du  Supplé- 
ment paru  et  de  celui  projeté,  qu'en  continuant  à  offrir  aux 
studieux  des  listes  séparées  établies  d'après  un  système  de 
classification  répudié  par  les  naturalistes  jaloux  de  l'absolue 
pureté  des  principes.  C'est  ainsi  que  nous  avons  été  conduit  à 
présenter  au  Bulletin  une  deuxième  édition  de  notre  Cata- 
logue, notablement  augmentée,  et  mise  en  accord  avec  les 
lois  de  la  science  actuelle. 

Sans  charger  notre  nomenclature  d'une  synonymie  que  l'on 
trouvera  aussi  exacte  et  aussi  complète  que  possible  dans  le 
Catalogue  (1899)  de  M.  le  D'  Puton,  ouvrage  indispensable  à 
tout  hémiptériste,  nous  avons  tenu  cependant,  toutes  les  fois 
qu'un  changement  a  été  opéré  dans  l'appellation  d'un  genre 
d'une  espèce  ou  d'une  variété,  à  rappeler,  à  la  suite  du  nom 
choisi  en  vertu  de  son  droit  de  priorité,  celui  sous  lequel 
figurait  l'insecte  dans  nos  deux  premières  listes  et  dans  le 
Catalogue  Puton  de  1886. 

Nous  remercions  tous  les  collègues  qui  nous  ont,  avec  tant 
de  bienveillant  empressement,  aidé  pour  la  rédaction  de  ce 
travail  :  soit  en  nous  communiquant  le  produit  de  leurs 
chasses,  soit  en  nous  aidant  dans  les  déterminations  critiques. 
Parmi  ces  derniers,  nous  offrons  tout  spécialement  notre 
reconnaissance  à  M.  le  chanoine  d'Antessanty,  qui  a  été  notre 
initiateur  et  premier  guide  dans  l'étude  des  Hémiptères  ;  à 
M.  le  D'  Puton,  le  savant  auteur  du  Siinopsis  des  Hétéroptères 
de  France  ;  à  M.  le  D'  Melichar,  de  Vienne,  l'éminent  spécia- 
liste des  Homoptères.  D'autres,  hélas  !  ont  emporté  dans  la 
tombe,  comme  M.  Lethierry,  nos  regrets  et  nos  sentiments 
d'inaltérable  gratitude. 

Les  pages  qui  suivent  sont  donc,  je  me  plais  à  le  recon- 
naître, au  moins  autant  remplies  du  travail  de  zélés  et  de 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  163 

savants  collègues,  que  du  nôtre  propre;  ce  qui  fait,  qu'en 
réalité,  nous  n'avons  d'autre  mérite  que  d'avoir  soigneuse- 
ment recueilli  et  coordonné  leurs  contributions  et  leurs  obser- 
vations, pour  y  joindre  les  nôtres,  beaucoup  plus  modestes. 

Abbé  J.  Dominique. 

Nantes,  décembre  1901. 


CATALOGUE 

i)i:s 

(HETEROPTÈRES,    HOMOPTÈRES.    PSYLLIDES) 
iJe    la    l^oire-infénieui'^e 


I.  —   HETEROPTERA    Latr. 

Section  I.  GEOCORIS.E  Latr. 
Famillk    I.    -    PENTATOMIDES 

Genre  Thyukocoris  Schr. 

Corimelœna  Wliile 

T.  scarabaeoides  L.  —  Clisson,  en  août;  Saint-Brevin, 
Toutïoii,  en  mai.  Bords  du  Cens,  sous  la  mousse,  en 
hiver.  PC. 

Odontoscelis  Lap. 

O.  fuliginosa  L.  —  Dans  le  sable  ou  la  terre,  sous  les 
pierres,  Pornic  et  la  côte.  Bords  du  lac  de  Grand-Lieu.  En 
été.  R. 

Au  mois  de  juin  1900,  nous  avons,  durant  plusieurs  jours, 
rencontré  cet  insecte  par  centaines,  cheminant  dans  la 
poussière  ardente,  sur  les  routes  de  Sainte-Marie  à  la  Plaine 
et  au  Cormier.  Pendant  le  reste  de  l'été,  nous  n'en  avons 
plus  aperçu  un  seul  individu. 

O.  dorsalis  F.  —  Falaises  sablonneuses  :  Pornic  et  environs, 
en  été.  RR. 

La  larve  de  cet  Hémiptère  est  hérissée  de  longs  poils  qui 
lui  donnent  l'aspect  d'un  Irochrotus. 


166      BULL.  SOC.  se.  NAT.  OUEST.  —  2»  SÉR.,  T.  II 
EURYGASTER  Lap. 

E.  maura  L.  —  Champs  cultivés  de  la  région  maritime.  En 
été.  PC. 

—  var.  picta  Fab.  —  Sainte-Marie  (!).  RR. 

E.  nigrocucuUata  Goëz.  =  hottentota  H.  S.  —  Dunes  du 
littoral,  en  été.  Nantes,  sous  la  mousse,  en  hiver.  PC. 

—  Var.  hottentota  H.  S.  —  Avec  le  type  et  plus  commun. 

Graphosoma  Lap. 

G.  lineatum  L.  —  Tout  l'été  et  partout,  surtout  sur  les 
Ombellifères. 

PoDOPS  Lap. 

P.  inuncta  F.  La  Bernerie  (D'  Marmottan).  RR. 

Cydnus  Fab. 

G.  flavicornis  F.  —  Sables  et  lieux  secs  du  littoral  :  Pornic, 
le  Pouliguen.  PC. 

—  var.  fuscipes  Muls.  R.  —  La  Bernerie  (D"^  Marmottan). 
G,  nigrita  F.  —  La  Chevrollière,  en  mars.  RR. 

Geotomus  Mis.  R. 

G.  punctulatus  Costa.  —  Nantes,  Couëron,  en  juin.  R.  — 
Habitat  et  mœurs  des  Cydnus. 

Brachypelta  Am.  et  S. 

B.  aterrima  Forst.  —  Dunes,  falaises,  terrains  secs  du 
littoral.  AC.  par  localités. 

Sehirus  Am.  et  S. 

S.  luctuosus  Mis.  R.  —La  Bernerie  (D"^  Marmottan).  Saint- 
Aignan,  au  bord  du  lac,  à  la  mi-mai  (.1.  Péneau).  Le  Pouli- 
guen (!).  RR. 


J.    DOMINIQUK.    —    HÉMIPTÈKES    DE    LA    LOIHE-INF.  167 

S.  morio  L.  —  Dunes  du  littoral  :  le  Pouliguen.  R. 

S.  dubius  Scop.  —  Lieux  secs,  sablonneux  :  Nantes,  Pornic 
et  environs.  Souvent  à  la  racine  des  plantes.  PC.  Le  Pouli- 
guen. AC. 

—  var.  melanopterus  H.  S.  ~  Avec  le  type.  R. 

S.  biguttatus  L.  —  Nantes.  PC. 

Gnathoconis  Fiel). 

G.  albomarginatus  Goëz.  —  F'alaises  maritimes  :  Pornic.  R. 
Un  exemplaire,  à  Sainte-Luce  (E.  Gaultier). 

OCHETOSTETHUS   Ficb 

O.  nanus  H.  S.  —  Se  prend  partout,  sans  être  commun  nulle 
pari. 

A  Clisson,  sous  une  pierre,  au  sommet  d'un  coteau 
dominant  la  Sèvre,  nous  avons  trouvé  une  nombreuse 
famille  de  ce  Pentatomide.  Les  immatures  étaient  d'un 
rouge  vif,  passant  au  jaune  chez  les  sujets  plus  avancés  en 
âge  (Cydniis  cinnamoineus  Garb.),  puis  au  brun  et  enfin  au 
noir  de  poix,  couleur  normale  de  l'insecte  adulte.  Vers  la 
lin  de  juin  1900,  nous  avons  vu  les  roules  de  Sainte-Marie 
au  Porleau  et  à  Préfailles  (les  mêmes  qui  étaient  suivies 
({uelques  jours  auparavant  par  des  légions  d'Odontoscelis 
fiiliginosa),  littéralement  couvertes,  jusqu'à  une  grande  dis- 
tance, d'armées  innombrables  iV Ochetostethiis .  Cette  inva- 
sion inexplicable  continua  trois  jours,  après  lesquels  on  ne 
rencontra  plus  dans  cette  localité  que  quelques  individus 
isolés,  çà  et  là,  comme  de  coutume. 

Menaccarus  Am.  et  Serv. 

M.  arenicola  Scholtz.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan)  ;  dunes 
de  Saint-Brevin-les-Pins,  fin  de  mai  (J.  Péneau).  R. 

SciocoRis  Fall. 
S.  macrocephalus  Fieb.  —  La  Bernerie  (D"^  Marmottan). 


10(S  BULI,.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2"   SKR.,    T.    II 

S.  fissus  Mis.  et  R.  —  La  Bernerie  (D''  Marmottan). 

S.  terreus  Schrk.  —  Falaises  du  littoral  ;  souvent  enterré 
au  pied  des  herbes  ou  caché  dans  les  mousses,  comme 
toutes  les  espèces  de  ce  genre,  Pornic  et  la  côte.  PC. 

Dyroderes  Spin. 

D.  umbraculatus  Fab.  =  marginatiis  P"ab.  —  Sur  les  haies, 
les  plantes  hautes,  juin,  septembre.  Nantes,  Orvault,  la 
Montagne,  Riaillé,  Pornic.  PC. 

.Eli A   Fab. 

^.  acuminata  L.  —  C.  tout  l'été,  surtout  sur  les  Ulex. 
JSL.  rostrata  Boh.  —  Même  habitat,  mais  AR. 

Neotiglossa  Curt. 

N.  inflexa  Wolf.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 
N.  leporina  H.  S.  —  Forêt  de  Toufîou,  sous  la  mousse,  en 
hiver.  RR. 

F^usARCORis   Hahn. 

E.  seneus  Scop.  —  Sucé,  la  Chapelle-sur-P>dre,  en  juillet.  R. 

E.  melanocephalus  Fab.  —  Orvault,  en  mai.  RR. 

E.  inconspicuus  H.  S.  —  Pelouses  ensoleillées,  abords 
herbeux  des  bois.  Pornic,  Touffou.  Juillet-septembre.  PC. 

Peribalus  Mis.  et  R. 

P.  vernalis  Wolf.  —  Sur  les  Aunes,  en  août.  Nantes,  la  Haie- 
Fouacière.  PC. 

P.  sphacelatus  F".  —  Le  Cellier,  en  août,  coteaux  de  la 
Loire  (de  Fabry). 

Carpocoris  Kolen. 

C.  purpuripennis  Deg.  =r  fiiscispiniis  Boh.  —  Sur  les  hautes 
herbes,  de  juin  à  septembre.  Hiverne.  Pornic  et  la  côte.  RR- 


.1.    OOMINIQUK.  HKMIPTKKKS    DK    LA    LOIHEINF.  169 

—  var.  fuscispinus  Holi.  —  Commun  sur  le  lilloral.  — 
Variété  de  Pornic  à  quatre  ou  six  taches  noirâtres  à  la  base 
de  l'écusson.  Antennes  souvent  dépourvues  de  trait  noir 
sur  leur  premier  article. 

C.  lunulatus  Goeze  =  ////?.r  Fab.  —  Machecoul  (D'  Marmot- 
tan);  le  Pouliguen  (VI.  Marchand).  RR. 

DoLvcoHis  Mis.  et  R. 
Cdi'pocoris  Kolen. 

D.  baccarum  L.  CC.  tout  l'été,  sur  les  arbres,  les  haies, 
les  fleurs  d'Ombellifères 

Palomkna  Mis.  et  R. 

P.  viridissima  Poda.  —  Un  seul  exemplaire,  pris  sur  une 
haie,  entre  Pornic  et  Sainte-Marie.  (!) 

P.  prasina  L.  —  CG.  partout,  toute  l'année. 

—  var.  subrubescens  Gorski.  ^  Avec  le  type  et  presque 
aussi  commun. 

Ghlohochhoa  Stal. 

Penîaiotna  Ol. 

G.  pinicola  Mis.  et  R.  —  Bois  de  Toufî'ou,  au  printemps.  R. 

PiEzoDORus  Fieb. 

P.  lituratus  F.  :=  incarnat iis  Germ.  —  GC.  sur  les  haies, 
tout  Tété. 

—  var.  alliaceus  Germ.  —  Mêlée  au  type  presque  partout, 
elle  le  remplace  dans  la  région  maritime. 

Rhaphigaster  Lap. 

R.  nebulosa  Poda  ==  grisea  Fab.  —  Partout  et  en  toute 
saison. 


170  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2''    SHR.,    T.    II 

PF.NTATOMA  Laiiiaik 

Tropicoris  Ha  h. 

P.  rufipes   L.  —  AC.  Nantes,  Clisson,  la  Montagne.  Juin- 
septembre. 

Dans  le  centre  de  la  France,  à  Néris-les-Bains  (Allier), 
nous  avons  trouvé  cet  Hémiptère  si  commun  en  septembre, 
dans  les  parcs  plantés  d'Ormes  et  de  Tilleuls,  que  les 
grilles  de  clôture  en  étaient  litléralement  revêtues.  Une 
variété  d'un  bronzé  foncé,  luisant,  métallique,  avec  les 
cuisses  concolores  aux  cories,  a  été  capturée  à  Nantes,  en 
juillet  (Piel  de  C). 

HOLCOdASTEH  Fiel). 

H.  fibulata  Germ.   -  Sur  les  Pins,  en  été.  La  Baule,  Touffou, 
la  Chapelle-sur-Erdre.  AR. 

Fur.YDKMA  Lap. 

E.  ornatum  L.  —  CC.  loule  l'année  sur  diverses  Crucifères, 
dans  les  jardins. 

—  var.  dissimile  Fieb.  —  La  Marlinière,  près  le  Pellerin  ; 
août.  R.  (F.  Gaultier). 

—  var.   pectorale   Fieb.        Vil   mêlé  au   type,   mais  moins 
commun. 

E.  festivum  L.  var.  pictum  H.  S.         La  Bernerie  (!),  en 
juillet.  Jardins. 

—  var.  decoratum  H.  S.  ~    Sainle-Marie-dc-Pornic  (!).  Fn 
été. 

E.  cognatum  Fieb,  —  Sables  maritimes,  sur  les  Crucifères. 
AC. 

—  var.  seneiventer  Rey.    -  A  vcnlrc  bleu,  noiràlrc,  métal- 
lique. Dunes  de  Bourgneuf  aux  Moutiers  (Piel  de  C  ). 

E.  oleraceum  L.  —  Mêmes  mœurs  (jue  E.  ornalmu,  mais  plus 
répandu  dans  la  campagne  et  moins  commun.  La  variété  à 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRKS    DE    LA    LOIHE-INF.  171 

dessin  blanc-jaunàlre  est    (ie   beaucoup  la  plus  fréquem- 
ment rencontrée. 

PiCROMEHUS  Ai:-,  et  S. 
P.  bidens  L.  —  A  G.  sur  les  Chênes,  en  été. 

AuMA  Hahn. 

A.  custos  F.  —  Surtout,  mais  non  exclusivement,  sur  les 
Chênes.  PC.  Clisson,  la  Baule.  Sur  les  Peupliers,  à 
Orvault,  en  juin  (.1.  Péneau). 

Troilus    Stal. 

PodisiisM.  R. 

T.  luridus  F.  —  AR.  Orvaull,  Pornic.  .Iuillet-sei)temhre. 
Sur  les  arbres  et  les  buissons. 

•Ialla  Hahn. 

J.  dumosa  L.  —  Marais  de  la  Chapelle-sur-Erdre,  à  la  fin 
d'avril.  Un  seul  exemplaire  (Piel  de  C). 

ZiCROXA  Am.  et  S. 

Z.  cœrulea  L.  —  R.  Région  des  marais  à  la  Haie-Fouacière 
(de  Lisle);  Nantes,  dans  les  rues  (!)  ;  Mauves,  détritus 
d'inondation,  en  février  (E.  (iaultier). 

AcAXTHOsoMA  Curl. 

A.  haemorroidale  L.  —  Forêt  de  Touffou,  en  automne. 
Orvault  (E.  Gaultier),  en  mai. 

Elamostethus  Fieb"^. 

E.  interstinctus  L.  —  Environs  de  Nantes.  Touffou,  en 
mai  ;  la  Haie-Fouacière,  Orvault,  la  Maillardière,  en  avril  ; 
Bouaye,  au  bord  du  lac,  en  juin  (J.  Péneau).  R. 


172  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.   —    2^   SKH.,    T.    II 

Cyphostethus  Fieb. 

G.  tristriatus  F.  —  Sur  les  Pins,  en  septembre,  le  Chène- 
Verl  (E.  Gaultier);  Orvault,  en  mai  (id.).  RR. 


Famille   H.  COREIDES 

Phyllomorpha  Lap. 

P.  laciniata  Vill.  Polders  de  Bourgneul",  en  septembre 
(d'Antessanty).  Sous  une  pierre,  en  octobre,  au  Cliène-Verl, 
Nantes  (E.  (îaultier).  Sur  un  mur,  rue  de  Paris,  Nantes,  en 
mai  (!). 

Nous  en  avons  vu  un  exemplaire  pris  en  mai  1900,  à 
Cbantenay,  prairies  de  Roclie-Maurice,  portant  sur  les 
liémélytres  vitrées  trois  œufs  de  1  mill.  1/4  de  longueur 
sur  .')/4  de  millim.  de  largeur,  translucides,  nacrés,  ovales- 
oblongs,  très  finement  réticulés-[)onctués,  oITrant  une 
carène  sur  la  partie  supérieure.  A  l'extrémité  dirigée  vers 
la  tète  de  l'insecte,  on  remarquait  sur  cliaque  œuf  un 
espace  ovale,  un  peu  |)lus  foncé,  indiquant  l'opercule  que 
doit  soulever  à  son  éclosion  la  larve  incluse.  Au  commen- 
cement de  juillet  suivant,  eut  lieu  cette  éclosion.  Nous  ne 
pûmes  toutefois  observer  qu'une  seule  de  ces  larves,  qui 
était  manifestement  ccUc  d\\nc  Phyllomorpha,  déjà  hérissée 
de  fines  épines.  Elle  ne  vécut  que  quelques  jours,  ne  trou- 
vant aucun  aliment  à  sa  convenance. 

Cextrocoius  KoI. 

(A'nlrocareniifi    Fieb. 

G.  spiniger  F.  —  Espèce  très  méridionale.  La  Bernerie  (!)  ; 
iiy  Marmottant.  Sur  Beta  maritima.  Accouplement  en  juin. 
Quelques  exemplaires  pris  sur  les  falaises  escarpées  de  la 
plage  du  Sableau,  en  S'^-Marie-de-Pornic.  Juillet  1900,  o'et  9, 
(!).  RR. 


J,    DOMINIQUE.    -  -    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  173 

Spathocera  Stein. 
s.  Dalmanni  Schill.  —  AC.  région  maritime.  R.  à  l'intérieur. 

S.  lobata  H.  S.  —  RR.  Pornic,  en  été  (!).  Prairies,  à  Roche- 
Maurice,  en  juin  (J.  Péneau). 

Enoplops  Am.  et  S. 

E.  scapha  F.  —  AC.  région  maritime.  R.  à  l'intérieur.  Sur 
les  haies,  les  hautes  herhes,  surtout  sur  Beta  maritima. 

Syromastes  Latr. 

S.  marginatus  L.  —  CC.  sur  les  haies,  les  taillis,  les  hautes 
plantes.  Toute  la  helle  saison. 

Verlusia  Spin. 

V.  quadrata  F.  var.  rhombea  L.   =  rhomhea  L.  —  CC. 
prairies  sèches  et  lieux  incultes.  .luin-octohre. 

V.  sulcicornis  Fab.  -   Même  habitat,  mais  PC. 

GoN'ocERUS  Latr. 
G.  insidiator  Fab.  —  Pornic  (!)  RR. 

G.  acuteangulatus  Gœze  —  uenator  P'ab.     -  AR.  Pornic, 
environs  de  Nantes.  Juin-octobre. 

—  var.  acutangulus  Put.  —  Avec  le  type  et  moins  rare. 

PSEUDOPHLŒUS    Bumi. 

P.  Falleni  Schill.  —  RR.  lieux  herbeux,  dunes  et  falaises 
maritimes.  Pornic  (!).  Août-septembre. 

P.  "Waltli  H.  S.  —  Même  habitat  et  aussi  rare.  Pornic  (!). 
Août. 

Bathysolen  F'ieb. 

P.  nubilus  Fall.  —  AC.   région  maritime.  R.  à  l'intérieur. 
Août-septembre. 


174  nuLL.  soc.  se.  nat.  ouest.  —  2"  sÉu.,  t.  II 

Ckhaleptus  Costa. 

C.  lividus  Slcin.  —  R.  Fornic,  Clisson,  Roche-Maurice, 
ToulTou,  le  Cellier,  sur  les  Conifères.  Juin-seplembre. 

C.  gracilicornis  H.  S.  —  Pornic,  Clisson,  S'-Brevin,  Roche- 
Maurice  et  ToulTou;  sur  les  Chênes  (J.  Péneau).  PC.  même 
saison. 

BOTHHOSTETHUS   Ficb. 

B.  annulipes  Costa.  Un  seul  individu  pris  par  nous,  à 
Pornic,  en  août. 

CoHEUS  Fab. 

C.  denticulatus  Scop.  —  C.  tout  l'été,  surtout  région  mari- 
time. 

C.  affinis  H.  S.  ^  pilicornis  Put.  —  Sainte-Marie-de-Pornic, 
en  juillet  (!).  RR. 

Strohilotoma  Freb. 

S.  typhaecornis  F.  (1).  ~  R.  Littoral  de  la  baie  de  Bourg- 
neuf  (!).  Prairies  de  Paimbœuf,  à  la  mi-juin  (J.  Péneau). 
Prairies  de  la  Loire,  à  Saint-Hcrblain,  mi-mai  (J.  Péneau). 

MiCRELYTRA  Lap. 

M.  fossularum  Rossi.  —  Forme  brachyptère.  AC.  par 
localités.  Pornic,  le  Pouliguen,  Nantes,  Couëron,  vallée  de 


(I)  La  description  de  Slvohitolonm  lijp/ixcornis  Fab.,  donnée  par  l'excellent 
Synopsis  de  M.  le  docteur  Puton,  se  rapporte  exactennent  au  d",  mais  non 
à  la  Ç . 

Celle-ci,  de  forme  plus  rubusle  et  plus  élargie,  diffère  notablement  par  sa 
coloration  générale  d'un  testacé  fauve.  Le  premier  article  des  antennes  est 
de  cette  couleur,  ainsi  que  le  bec  ;  le  (juatrième  est  moins  noir,  conique  et 
moins  allongé.  Les  épines  latérales  du  pronotum  sont  fauves.  Les  taches  du 
rebord  du  connexivum  le  sont  également.  Le  ventre  est  testacé- fauve,  avec 
des  taclies  et  lignes  brunàtre-pàle,  souvent  entièrement  oblitérées.  Les 
jambes  sont  de  la  couleur  foncière,  avec  quelques  vestiges  d'anneaux  plus 
obscurs  qui,  souvent,  manquent  totalement. 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  175 

la  Sèvre,  etc.  Forme  macroptèie.  R.  Poinic,  Nantes,  fossés 
près  du  Croissant,  quelquefois  appliquée  aux  murailles. 
Ordinairement  avec  la  forme  brachyptère,  dans  les  lieux 
herbeux,  sur  les  coteaux  boisés,  les  felaises  maritimes.  Fin 
de  l'été. 

Camptopus  Am.  et  Serv. 

C.  lateralis  (lerm.  (1).       AR.  mais  un  peu  répandu  partout. 

Alydus  Fab. 

A.  calcaratus  L.  —  C.  dans  les  lieux  herbeux  secs  et  enso- 
leillés. Juillet-octobre. 

Stknocephalus  Lalr. 

S.  agilis  Scop.  —  \C.  sur  les  Euphorbes,  printemps  et  été. 
S.   médius   Muls.    R.  —  Environs   de    Nantes.   R.   Sur  les 
Euphorbes. 

S.  albipes  Fab.  =  neglectiis  H.  S.  —  Nantes,  Pornic.  Prin- 
temps et  été,  sur  les  Euphorbes.  PC. 

Therapha  Am. 

T.  Hyoscyami  L.  —  AC.    toute   la   belle   saison.    Nantes, 
Clisson,  Rourgneuf.  De  mai  en  octobre. 

CoRizLis  Fall. 

C.  (Stictopleiinis  Stal.)  crassicornis  L.  —  CC.  tout  Tété, 
dans  les  lieux  secs,  les  landes. 


(I)  On  peut  à  peine  dire  que  le  type  pur  de  cet  insecte  existe  dans  la  région 
qui  nous  occupe.  Nous  n'y  avons  rencontré  que  des  exemplaires  peu  foncés 
(passant  à  la  variété  brevipes  H.  S.,  avec  l'anneau  noirâtre  basai  du  4"  art. 
des  antennes,  oblitéré  ou  nul  ;  celui  du  3"  à  i)eine  visible),  ainsi  que  la 
variété  elle-même,  mais  qui  se  prend  assez  rarement  avec  tous  ses  caractères 
distiiictifs. 


176  BULL.    SOC.    se,    NAT.    OUEST.  —   2'    SÉR,,    T.    II 

—  var.  abutilon  Ross.  —  Avec  le  type,  mais  moins  commun. 
AC.  Sables  maritimes,  herbeux. 

C.  (Liorhyssus  Slal.)  hyalinus  Fab.  —    PC.  Landes,  coteaux 
arides,  en  été.  Pornic,  Saint-Herblain. 

C.  (Coriziis  Fieb.)  maculatus  Fieb.  —  Mêmes  lieux,  même 
saison.  Pornic,  Clisson.  PC. 

G.   {Coriziis  Fieb.)   subrufus   Gmel,   =  capitatus  Fab.  — 
Environs  de  Pornic,  en  été.  PC. 

C.  (Coriziis  Fieb.)  parumpunctatus  Schill.  —  C.  S'-Père- 
en-Rctz,  Pornic,  garennes  de  Clisson.  Eté. 

C.  {Coriziis  Fieb.)  rufus  Schill.   —   PC.   Mesquer,  baie  de 
Bourgneuf,  landes  et  bruyères  de  Touffou,  Été  et  automne. 

C.  (Rhopaliis  Schill.)  tigrinus  Schill.  —  La  Bernerie   (D"" 
Marmottan). 

Choro.soma  Curt. 

C.  Schilling!  Schml.     -   Dunes  du  littoral,  sur  les  hautes 
Graminées,  en  été.  La  Bernerie,  Le  Pouliguen.  R. 


Fam.  III.  —  BERYTIDES 


Neides  Latr. 


N.  aduncus  F'ieb.  —   Environs  de  Nantes,  en  septembre. 

Pornic,  en  août.  Saint-Brevin,  en  mai.  R. 
N.  tipularius  L.  —  Forme  macroptère.  AC.  sur  les  herbes, 

le  long  des  haies,  à  la  fin  de  l'été.  Nantes,  Pornic,  Touffou, 

en  novembre,  dans  les  détritus, 

Berytus  Fab. 

B.  hirticornis  Brul.  —  AC.    par  localités   dans   les    lieux 
herbeux,  à  la  lin  de  l'été,  Nantes,  S'-Père-en-Retz,  Pornic. 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  177 

B.  clavipes  Fab.  —  La  Bernerie,  forme  macroptère  (D'"  Mar- 
moltan). 

B.  minor  H.  S.  —  AC.  sur  les  herbes,  en  été,  surtout  forme 
brachyptère.  La  macroptère  {B.  cognatus  Fieb.)  a  été  cap- 
turée par  nous,  en  septembre,  à  Clisson. 

B.  montivagus  Fieb.  —  RR.  Pornic,  en  août  (!;.  Taillis  de 
TouiTou,  en  avril,  sur  les  Bruyères  (J.  Péneau). 

B.  geniculatus  Horv.  —  Un  seul  exemplaire  pris  par  nous 
à  Clisson,  en  septembre. 

B.  Signoreti  Fieb.  —  RR.  Nantes,  Pornic  (!). 

Metacan'thus  Costa 

M.  elegans  Curt.  —  La  Bernerie  (D"^  Marmottan).  Falaises 
rocheuses  du  Sableau,  à  Sainte-Marie,  sur  les  Ononis,  en 
juillet  (!). 


Fam.  IV.   -  LYG.EIDES 


,YG.*:us  Fab. 


L.  (Lygœus)  equestris  L.  —  C.   par  localités.  Le  Croisic, 

Nantes,    Vertou,   etc.    Septembre-octobre.    Affectionne   les 

fleurs  de  Colchiciim  autiimnale. 
L.  (Lygceiis)  saxatilis  Scop.  —  PC.  Lieux  secs,  à  la  fin  de 

l'été. 
L.  (iMelanocorypIms)  albomaculatus  Goëz.  =  aimnnus  Rossi. 

—  Région  maritime,  surtout.  R. 
L.  (Melanocoryphus)  superbus  Pollich.  =  pimctatoguttatiis 

Fab.  —  AC.  tout  l'été.  Nantes,  Pornic,  Clisson,  S'-Herblain. 

Lyg/EOSOMA  Spin. 

L".  reticulatum  H.  S.  —  CC.  tout  l'été  sur  le  littoral  de  la 
baie  de  Bourgneuf,  parmi  les  gazons  des  falaises  sablon- 


178  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

lieuses.  RR.  à  Tintérieur.  Forêt  de  ToulTou,  en  octobre  et 
détritus  des  inondations  au  bord  de  la  Loire,  en  mars 
(Piel  de  C). 

Arocatus  Spin. 

A.  Rseseli  Schum.  —  RR.  Saint-Sébastien-lès-Nanles,  Font- 
du-Cens  (Piel  de  C). 

Orsillus  DalJ. 

0.  depressus  Mis.  —  Un  exemplaire  pris  sur  un  mur  à 
Nantes,  en  octobre  (!). 

Nysius  Dali. 

N,  Thymi  WolIT.  —  AC.  sur  le  Thym  cultivé,  Nantes, 
Pornic.  Août-octobre. 

N.  Ericse  Schill.  —  Pornic,  la  Bernerie.  RR.  (D'^  Marmottan). 

S.  Senecionis  Schill.  —  CC.  région  maritime  où  il  ofï're  une 
variété  à  antennes  entièrement  testacées.  Moins  commun  à 
l'intérieur.  Dans  les  vignes,  autour  de  la  Haie-I"ouacière, 
nous  l'avons  trouvé  par  milliers,  en  juillet,  accouplé  sur 
les  fleurs  d' Anthémis  Cotiila  L.,  qui  en  étaient  littéralement 
couvertes. 

C.vMus  Hahn. 

C.  melanocephalus  Fieb.  —  Sur  les  plantes  basses,  dans 
les  lieux  secs,  région  maritime.  P(^. 

G.  claviculus  Fall.  —  CC.  région  maritime.  AC.  à  l'inté- 
rieur. Mêmes  mœurs  que  le  précédent. 

IsCHNORHYNCnUS  l'^iel). 

1.  Resedae  Pz.  —  Environs  de  Nantes.  PC. 

I.  geminatus  P'ieb.  —  C.  sur  les  Bruyères,  forêt  de  ToufToii 
(Piel  de  C).  La  Bernerie  (D-  Marmottan). 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES   DE    LA    LOIRE-INF.  179 

IscHxoDEMUs  P'ieb. 
I.  Sabuleti  Fall.  —  Bourgneuf,  à  la  mi-septembre  (Piel  de  C). 

Henestaris  Spin. 

H.  laticeps  Cuit.  —  AC.  littoral  maritime,  dans  les  lieux 
sablonneux  et  ensoleillés.  Juin-octobre.  Landes  de  Toufîou, 
en  août. 

H.  halophilus  Burm.  —  iMèmes  localités  et  mêmes  mœurs, 
mais  beaucoup  plus  rare. 

(lEocoHis  Fall. 

G.  {Piocoris)  erythrocephalus  Lep.  —  La  Bernerie  (D'  Mar- 
mottan). 

G.  (Geocoris)  siculus  Fieb.  —  R.  Pornic,  plage  de  Port-Main 
en  Sainte-Marie  (dWntessanty).  De  la  Bernerie  à  Bourgneuf 
(Piel  de  C).  Le  Pouliguen  (E.  Marchand).  Cet  insecte  dont 
les  allures  vives  et  saccadées  rappellent  celles  des  Notio- 
phihis,  alTectionne  l'abri  des  plantes  maritimes  croissant 
sur  les  dunes  et  les  falaises.  Tout  l'été. 

Chilacis  I-'ieb. 
C.  Typhœ  Perr.  —  Thouaré  (E.  Gaultier).  R. 

HeterociASTer  Schill . 

H.  affinis  H.  S.  —  Nantes,  en  août.  RR. 

H.    Artemisiae    Schill.    —    La    Haie-Fouacière,    en    août, 

RR.  (!). 

H.  Urticse  Fab.  —  (>C.  toute  l'année,  sutout  sur  les  Orties. 

Platyplax  Fieb. 
P.  Salvise  Schill.  —  La  Bernerie,  en  juin  (D"^  Marmottan). 


180  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2«    SÉR.,    T.    II 

MiCROPLAX  Fieb. 

M.  albofasciata  Costa.  —  AC.  par  localités.  Nous  l'avons 
pris  en  très  grand  nombre,  avec  l'espèce  suivante,  égale- 
ment méridionale,  dans  un  champ  de  chaume,  près  de 
Pornic,  au  mois  de  septembre. 

Metofoflax  Fieb. 

M.  ditomoides  Costa.  —  En  familles  nombreuses  sous  les 
plantes  traînantes  qui  croissent  dans  les  vases  desséchées 
de  l'arrière-port  à  Pornic,  en  compagnie  habituelle  de 
Piesma  qiiadrata  et  de  Nabis  major.  Souvent  sur  les 
murailles  des  maisons,  à  Pornic,  en  été.  RR.  à  l'intérieur. 
Nantes  (!).  Prairies  de  Paimbœuf,  en  mai  (.1.  Péneau). 

OxYCARENUs  Fieb. 

O.  modestus  Fall.  —  La  Chapclle-sur-Erdre,  en  mars  (Piel 
deC).  RR. 

Macroplax  Fieb. 

M.  fasciata  H  S.  —  Sainle-Marie-de-Pornic,  en  juillet  (!). 
RR.  Dans  la  mousse,  en  novembre,  abords  de  la  forêt  de 
Touffou  (Piel  de  C),  un  seul  exemplaire. 

Pâmera  Say. 

Plociomerus  Fieb. 

P.  fracticollis  Schill.  —  Bords  du  lac  de  Grand-Lieu,  en  été 
(D""  Marmottan).  En  février,  dans  la  mousse,  à  la  Chapelle- 
sur-Erdre  (Piel  de  C).  RR. 

RhyparochrOxMUS  Curt. 

R.  antennatus  Schill.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  en  avril. 
Un  seul  exemplaire  (Piel  de  C). 

R.  prœtextatus  H.  S.  —  PC.  Région  maritime.  R.  à  l'inté- 
rieur. Saint-Herblain,  en  été. 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  181 

R  dilatatus  H.  S.  —  Poniic,  en  été  (!).  Touftou,  en  novem- 
bre dans  les  détritus  (Piel  de  C).  Petil-Port,  en  mars,  sous 
les  pierres  (A.  Bruguières). 

R.  chiragra  F.  —  AC.  lieux  secs  et  sablonneux,  surtout  du 
littoral. 

—  var.  sabulicola  Thoms.  —  Avec  le  type,  mais  moins  fré- 
quent. Pornic,  ToulTou,  Clisson,  Riaillé,  en  été. 

R.  mixtus  Horv.  —  Dunes  de  Port-Main,  près  Sainte-Marie- 
de-Pornic,  en  septembre.  Une  seule  9  (d'Antessanty). 

PiEzoscELi.s  P^ieb. 

P.  staphylinus  Ramb.  -  Dunes  de  Bourgneuf  (d'Antes- 
santy). RR. 

Troimstethus  Fieb. 

T.  holosericeus  Scliltz.  —  C.  toute  Tannée,  dans  la  mousse 
humide.  Nantes,  Clisson,  Pornic. 

Pterotmetus  Am.  et  Serv. 

P.  staphylinoides  Burin.  —  AC.  dans  la  mousse  et  les 
détritus  végétaux.  Saint-Herblain,  Clisson  Pornic  et  le 
littoral,  le  Bignon. 

IscHNOcoHis  Fieb. 

I.   hemipterus   Schill.  —   AC.   dans    la   mousse.    Clisson, 

Pornic. 
I.  angustulus  Boh.  —  RR.  Bruyères  de  la  forêt  de  Touffou, 

en  octobre  et  novembre  (Piel  de  C.) 

Macrodema  Fieb. 
M.  micropterum  Curt.  —  La  Bernerie  (D"^  Marmoltan). 

PiONOSOxMus  Fieb. 

P.  varius  Wolff.  —  Plage  de  la  Bernerie,  sous  les  plantes 
maritimes  arénicoles,  en  septembre  (d'Antessantj'j. 


182  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SKR.,    T.    II 

Lamprodema  P'ieb. 

L.  maurum  F'ieb.  —  Bourgneuf  (d'Antessanly).  En  sep- 
tembre. 

L.  "Weyersi  Put.  —  Rourgneur,  en  août  (Piel  de  C). 

Plinthisus  P'ieb. 

P.  brevipennis  Latr.  —  CC.  dans  les  mousses  humides. 
Forme  brachyptère.  Nantes,  Clisson,  Pornic,  la  Chapelle- 
sur-Erdre.  Espèce  hivernante. 

Lasiosomus  P'ieb. 
L.  enervis  H.  S.  —  La  Bernerie  (D""  Marmottan). 

AcoMPUs   Fieb. 

A.  rufipes  WolfF.  —  AC.  région  maritime.  R.  à  l'intérieur. 
Varie  à  antennes  entièrement  testacées. 

Stygnocoris  Dgl.  Se. 

Stijgniis  Fieb. 

S.  rusticus  F^all.  —  Type  brachyptère.  Nantes,  Pornic. 
Falaises  sablonneuses,  en  été.  PC. 

—  var.  incanus  Fieb.  —  Forme  macroptère.  Pornic  (!).  RR. 

S.  pedestris  Fall.  —  Sur  les  Bruyères,  landes  de  ToutTou 
(Piel  deC).  R. 

S.  fuligineus  Fourcr.  =:  arenarius  Hah.  —  C.  région  mari- 
time ;  PC.  à  l'intérieur. 

Peritrechus  Fieb. 

P.  geniculatus  Hah.  —  La  Bernerie  (D"^  Marmottan). 

P.  gracilicornis  Put.  —  C.  dans  tout  le  département. 

P.  nubilus  Fall.  —  Nantes,  Pornic,  en  été.  ToutTou,  en 
novembre.  PC. 


.1.    DOMIMQUK.    --    HKMIPTKRKS    DE    LA    LOIRE-INF.  183 

P.  sylvestris  Fab.  —  C.  de  Nantes  à  la  mer,  tout  l'été. 

MicnoTOMA  Lap. 
M.  atrata  (iœze.       l^ourgneuf,  en  septembre  (Piel  de  C.  ).  R  R. 

Trapezonotus  Fiel). 

T.  arenarius  Lin.  =  agreslis  Fall.  —  Toiillbu,  dans  les 
landes,  en  mai  (.1.  Péneau).  Basse-Goulaine,  en  septembre, 
dans  la  mousse  (Piel  de  C).  Pornic,  en  juillet  (!).  RR. 

T.  dispar  Stal.  -    PC.  Nantes  et  l'intérieur  du  département. 

T.  Ullrichi  Fieb.  -  Région  maritime.  PC.  Souvent  enterré 
à  la  racine  des  plantes,  dans  les  lieux  secs,  comme  le  pré- 
cédent. 

Calyptonotis  Dgl.  Se.  ;  Reul. 

G.  Rolandri  Lin.  —  A(>.  dans  tout  le  département. 

Aphanus  Lap. 

A.  (Graptopcltiis)  aspersus  Mis.  et  R.  —  Sainte-Marie-de- 

Pornic,  en  avril  (M"'"  Leroy).  RR. 
A.  (Graplopellns)  lynceus  l'^ab.  —  PC.  P'alaises  maritimes, 

lieux  arides,  en  été.  En  liiver,  caché  dans  la  mousse. 
A.  (Xantochiiiis)  quadratus  Fab.    —  Le  Pouliguen,  Pornic, 

le  Bignon,  etc.  AC. 
A.  (Aphanus)  alboacuminatus  Gœze.  =  pedestris  H.  S.  — 

La  Bernerie  (D'  Marmottan).  ToulYou,  en  novembre  (Piel 

de  C). 
A.  (Aph(inus)  vulgaris  Schill.  —  Autour  de  Nantes.  PC. 

A.  (Aphonns)  Pini  Lin.  —  Environs  de  Nantes.  PC. 

Beosus  Am.  et  Serv. 

B.  maritimus  Scop.  =  liisciis  P^ab.  —  AC.  à  l'intérieur; 
C.  sur  le  littoral. 

-     var.  sphragmidium  Fieb.  —  Pornic.  R. 


184  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

FLmblethis  Fieb. 

E.  Verbasci  Fab.  —  C.  surtout  région  maritime.  Souvent  le 
long  des  murs,  à  l'ombre,  en  été. 

E.  griseus  WolfT.  —  Nantes.  AR. 

Eremocoris  Fieb. 

E.  plebeius  Fall.  —  Saint- Aignan  (Piel  de  C).  PC.  En 
automne. 

E.  erraticus  F'.  —  La  Baule  (Bruguières).  RR.  En  juillet. 

Drymus  Fieb. 

D.  sylvaticus  F.  —  Nantes,  Saint-Père-en-Retz  (!).  PC. 

D.  brunneus  Sahib.  —  Toutïou,  en  novembre,  sous  la 
mousse  (Piel  de  C). 

ScoLOPOsTETHUs  Fieb. 

S.  pictus  Schill.  —  Nantes,  Pornic.  C.  Se  trouve  l'hiver, 
comme  ses  congénères,  sous  les  fagots  ou  dans  les  détritus 
végétaux.  Varie  à  fémurs  antérieurs  presque  entièrement 
noirâtres.  Sainte-Marie  (!) 

S.  affinis  Schill.  —  CC.  brachyptère  ;  R.  macroptère.  Varie  à 
fémurs  antérieurs  entièrement  testacés  (Nantes)  ;  à  base  du 
3'^  article  des  antennes  testacée  (Nantes)  ;  à  moitié  apicale 
du  2^  article  des  antennes  noirâtre  (Sainte-Marie). 

S.  Thomsoni  Reut.  —  Nantes.  RR.  (!) 

S.  decoratus  Hah.  —  Nantes,  Bâtz.  PC. 

S.  cognatus  F'ieb.  —  Sainte -Marie -de -Pornic.  Juillet, 
août  (!).  RR. 

S.pilosus  Reut.  —  Basse-Goulaine,  Trenlemoult.  PC. 

NoTOCHiLUS  F^ieb. 
N.  contractus  H.  S.  —  AC.  à  l'intérieur  :  CC.  sur  le  littoral. 


J.    DOMINIQUE.  HÉMIPTKHKS    DK    LA    LOIRE-INF.  185 

N.  hamulatus  Tlioms.  =  obsciirior  Rey.  —  Environs  de 
Nantes,  en  août.  Polders  de  Bourgnenf.  R. 

N.  limbatus  Fieb.  Saint-Aignan,  lévrier  (Piel  de  C). 

Orvault,  sous  la  mousse  (J.  Péneau),  avec  les  élytres  conco- 

lores,  sans  bande  visible  plus  foncée.  RR. 
N.   noviburgensis   d'Ant.   —    Polders   de    Bourgneul",   en 

septembre  (d'Anlessanly).  RR. 

Gastrodks  Westw. 

G.  ferrugineus  L.  —  Forêt  de  Toulïbu,  en  octobre  (Piel 
de  C).  RR. 

PVRRHOCOHIS  Fall. 

p.  apterus  L.  —  CC.  partout,  pendant  toute  la  belle  saison. 
O  rd  i  n  a  i  re  m  e  n  t  b  ra  chy  p  t  è  r  c . 


Fam.  V.  —  TIXGIDIDES 
PiESMA  Lep.  et  S. 

P.  quadrata  Fieb.  —  AC.  surtout  région  maritime. 

Vit  en  nombreuses  familles  à  Pornic,  sur  les  vases  dessé- 
chées de  l'arrière-port,  sous  les  Chcnopodiiim  et  les  Atriplex 
rampants.  Les  adultes  ofTrent  de  nombreuses  variétés  de 
coloration.  Le  prothorax  reste  ordinairement  plus  foncé 
que  les  hémélytres,  qui  sont  blanches,  testacées,  rouge- 
brique,  tachées  ou  non  de  noirâtre. 

P.  capitata  Woltf.  -  Nantes,  vallée  de  la  Sèvre.  AC.  En  été. 
sur  les  pelouses.  Macroptère. 

P.   maculata   Lap.   —   Comme   le   précédent   et   avec  lui. 
Macroptère,  à  la  Bernerie  (P.  Laportei  Fieb.),  à  Ancenis. 

Serenthia  Spin. 
S.  lœta  Fall.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 


1(S()  IWIA..    SOC.    se.    NAT.    Ol'EST.  2*^   SHH.,    T.    II 

—  var.  confusa  Piilon.  —  RR.  Sucé  (Piel  de  C).  Sur  les 
Joncs,  en  septembre. 

CAMin'LosTKiHA   Fieb. 

G.  verna  Fall.  —  Brachyptère.  Sous  les  mousses,  en  mars. 
Saint-x\ignan,  le  Bignon,  la  Montagne,  la  Chapelle-Basse- 
Mer  (Piel  de  C). 

AcALYPTA  Weslw. 

Orthoslcird  Fieb. 

O.  parvula  Fall.  Nantes,  Basse-Goulaine,  la  Chapelle- 
sur-Erdre,  sous  la  mousse,  en  hiver;  macroptère.  La  Ber- 
nerie  (D'"  Marmollan). 

—  var.  minor  Put.        Pornie  (!). 

Dic/rvoNorA  Stal. 

D.  (Diclyonotd)  tricornis  Schr.  :--  crassicornis  Fall.  — 
Nantes.  RR.  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 

D.    {Scraiilia)    strichnocera    Fieb.  ToufFou,    en    août 

(E.  Gaultier).  Un  seul  exemplaire. 

Dhukphvsia  Spin. 

D.  foliacea  l'ail.  —  Pornie,  en  aoûi,  sur  les  Lierres  d'un 
vieux  mur,  en  grand  nombre.  Pris  également  mais  isolé- 
ment à  Nantes  et  la  Haie-Fouacière  (!). 

(lALKA'rus  Ont. 

G.  maculatus  H.  S.  —  Bourgneuf,  en  septembre.  Un  seul 
individu  (d'Antessanty). 

TiNc.is  Fab. 
T.  Pyri  Fab.  —  C.  partout. 


J.    DOMINigUI-:.  IIKMIPTKIÎHS    I)K    LA    I.OIUi:-IM\  187 

Phyllontocheila  Fiel). 
Monanthia  Auct. 
P.  (Platijchila)  Cardui  L.       CC.  sur  les  C.ardiiacées. 
P.  (Platijchiln)   auriculata   C.osl;).      -    Snint-Père-en-Relz, 

Vertoii,  Clisson,  en  été  (!) 
P.  {Lasiotropis)  ciliata  Fieb.  ^=costata  Schill.  —  Un  individu 
pris  à  Nantes,  en  avril,  el  un  second  en  août  à  la  Billar- 
dière,  près  Verlou  (!) 

C.ATOPLATUS  Spin. 

Monanthia  Aucl. 

C.  carthusianus  Goeze  =  Knjncjii  Latr.  —  AC.  région 
maritime,  sur  les  Ei\]n(]inn\  (!).  Thouaré  (F.  Gaultier). 

PHVSATOCHKILA  l'iel). 

Monanlhia  Auct. 

P.  quadrimaculata  WoKT.  Fn virons  de  Nantes  (Piel 
de  G.).  RK. 

P.  dumetorum  H.  S.   -   G.  partout. 

P.  simplex  H.  S.  —  Basse-Goulaine  (Piel  de  G.),  en  octobre. 

Monanthia  Lep.  et  Auct. 

M.  Humuli  Fabr.  —  Bords  du  lac  de  Grand- Lieu  (D'"  Mar- 
mottan).  Environs  de  Nantes,  la  Ghapclle-sur-Erdre,  dans 
la  mousse,  en  hiver  (Piel  de  G.). 


F^AM.  VI.  —  ARADIDFS 

Aradus  P'ab. 

A.  depressus  H.  S.  —  Pornic,  Nantes,  en  juin,  sous  des 
planches  déposées  à  terre  (!).  RR. 


188  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2''    SKR,,    T.    II 

A.  truncatus  Fieb.  —  Un  exemplaire  pris,  à  la  fin  de  mai, 
sur  la  grève  de  Saint-Brevin  (J.  Péneau)  (1). 

A.  cinnamomeus  Panz.  —  Toulï'ou  (Piel  de  C.  ;  J.  Péneau). 
RR. 

Aneurus  Curt. 

A.  laevis  Fab.  —  Sous  l'écorce  d'un  vieux  Chêne  provenant 
de  Cordemais,  en  avril  (E.  Gaultier).  RR. 


Fam.  VII.  —  HFBRIDES 

Hebhus  (Air t. 

H.  pusillus  Fall.  —  Lac  de  Grand-Lieu  (D'"  Marmotlan). 
H.  ruficeps  Thoms.  —  Forme  brachyptère.  Saint-Aignan, 
en  novembre  (Piel  de  C.).  Un  seul  exemplaire. 


Fam.  VIII.    -  GFRRIDIDES 

AhipoPHiLus  Sign. 

A.  Bonnairei  Sign.  -  Ce  curieux  hémiplère  marin  a  été 
trouvé  pour  la  première  fois  sur  le  continent,  par  feu 
M.  Prié,  du  Pouliguen,  sur  la  côte  voisine  de  ce  port.  Il  vil 


(1)  Le  taljlfaii  dicliohuniiiuL'  du  iieiiiv  Arculuy,  dans  lext-elleiit  Sjinopsis 
de  M.  le  D'  Piiton.  range  l'espèce  truncatus  Fieb.  parmi  celles  qui  ont 
«  l'angle  antérieur  du  pronotum  concolore  »>.  Il  convient  l'oh.server  que  dans 
le  type,  —  et  l'exemplaire  ca{)turé  à  Saiut-Brevin  est  aljsolument  typique,  — 
les  angles  antérieurs  du  pronotum  portent  chacun  une  tache  blanche,  très 
visible  sur  le  fond  noirâtre,  plus  transverse  et  moin.«.  grande  que  chez 
A.  depressus.  Accidentellement,  cette  tache  est  plus   ou   moins   oblitérée. 

«  Halswiukel  des  schwarzen  Pronotum  mit  eingeschlossenem,  verwaschen, 
weisshchen,  bisweilen  verlôschaiidem  Fler-k.  »  (Fiicbiîr,  Die  eio'opàisrlwn 
Hemiplera,  p.  112.) 


.1.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  189 

SOUS  les  pierres  à  demi-enlbncées  dans  le  sable  vaseux  el 
dans  les  fissures  des  roches  baignées  par  le  flot.  M.  le  D' 
Maisonneuve  nous  l'a  envoyé  de  Belle-Ile-en-Mer,  où  il  l'a 
capturé  en  nombre.  M.  E.  Hervé  l'a  pris  aux  environs  de 
Morlaix  (Finistère).  Il  parait  n'arriver  à.  l'état  parfait  qu'à 
la  fin  de  l'automne. 

Hydhometra  Latr. 

H.  stagnorum  Lin.  —  Mares  et  étangs.  CC.  Mature  en 
avril-mai. 

Vema  Lalr. 

V.  rivulorum  F.  —  Un  seul  individu  macroptère  pris  à 
Pornic,  en  aoùl,  sous  une  pierre,  dans  un  lieu  sec  et  élevé, 
(!).  Un  autre  dans  la  collection  Citerne,  au  Muséum  de 
Nantes,  mais  sans  désignation  de  localité. 

V.  currens  Fab.  —  Etangs  et  surtout  eaux  courantes.  CC. 
Passe  l'été  à  l'état  larvaire  ;  devient  insecte  parfait  avant 
l'hiver  et  s'accouple  au  premier  printemps. 

Gerris  Fab. 

G.  {Hydrot.rechns)  najas  de  G.  —  CC.  toute  l'année,  étangs, 
canaux,  eaux  tranquilles.  Brachyplère. 

G.  (Limnotrechus)  lateralis  Schum.,  var.  Costœ  H.  S.  — 
Mares  à  Sainte-Marie-de-Pornic,  en  août  (l). 

G.  (Limnotrechus)  thoracicus  Schum.  —  Sainte-Marie-de- 
Pornic,  en  juillet  et  aoùt(!).  Polders  de  Bourneuf  (Piel 
de  C.j.  Nantes  :  au  Petit-Port  (E.  Gaultier),  en  avril.  Bou- 
geiiais  (J.  Péneau).  R. 

G.  {Limnotrechus)  gibbifer  Schml.  -  Nantes,  Saint-Père-en- 
Retz,  Je  Cellier,  etc.  AC. 

G.  (Limnotrechus)  lacustris  L.  —  CC.  Eaux  tranquilles. 
Ordinairement  macroptère. 

G.  (Limnotrechus)  argentatus  Schml.  —  Nantes  :  au  Petit- 


191)  lîULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2^   SÉH.,    T.    II 

Port,  en  avril  (E.  Gaultier),  avec  variété  à  cuisses  intégra- 
lement noires. 


i'AM.  IX.  -    REDUVIDES 

Pl.OIAHIOLA  Rt. 

Ploiaria  Scop.   p.  p. 

P.  vagabunda  Lin.    -  Nantes,  Clisson,  Pornic.  AC.  Été  et 

automne. 
P.  culiciformis  de  G.  —  La  Rernerie  (D'^  Marmotlan). 

Ploiaria  Scop. 

Cerascopiis  Heiiick. 

P.  domestica  Sco|).  —  Dans  les  habitations.  RR.  (!).  Un  cT 
seulement,  pris  à  Nantes  jiar  M.  E.  Marchand. 

Pvgolampis  Germ. 

P.  bidentata  Gœze.  —  Nantes,  sur  un  mur,  en  juin.  Un 
seul  exemplaire  (!).  Bords  du  lac  de  Grand-Lieu,  en  sep- 
tembre (d'Antessanty).  RR. 

Rp:duvius   Eab. 

R.  personatus  Lin.  ~  Nantes,  Sainl-Herblain,  le  Cellier. 
AR. 

I^HiATES  Serv. 

P.  hybridus  Scop.  -  AC.  région  maritime.  P(^.  à  l'inté- 
rieur. 

Harpactoh  La p. 

H.  annulatus  Lin.  —  La  Maillardière,  en  Vertou  (E.  Mar- 
chand). RR. 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    La    LOIKE-INF.  191 

H.  erythropus  Lin.  —  ToulTou  (Piel  de  C.)-  Le  Cellier 
(deFabry).  RR. 

CoRANUs  Curt. 

c.  segyptius  Fab.  ~  AC.  surtout  littoral  de  l'Océan. 

C.  subapterus  de  G.  —  Pornic(!).  LeCroisic(E.  Gaultier).  R. 

PUOSTEMMA  Lap. 

p.  guttula  Fab.  —  AC.  surtout  région  maritime.  Ordinaire- 
ment brachyptère.  Un  seul  exemplaire  macroptère  de 
Nantes  (!). 

P.  sanguineum  Rossi.  —  Pornichet  (A.  Bruguières).  Bourg- 
neuf  (D'  Marmoltan).  Le  Collet  (d'Antessanty).  R. 

iNahis  Latr. 

N.  (Aptiis)  apterus  Fabr.  —  CC.  tout  Tété,  sur  les  haies, 
surtout  sur  les  Clièncs.  lîraehyplère. 

N.  (Apliis)  lativentris  Boh.  -  AC.  Brachyptère.  R.  Macro])- 
tère.  La  Bernerie  (!)■  Marmottan).  Sainte-Marie  (!). 

N.  (Aptiis)  major  Costa.  —  A(>.  et  toujours  macroptère. 
Pornic,  sur  les  vases  salées  de  l'arrière-port  (!).  La  Bernerie 
(D'  Marmoltan).  Clisson  (!). 

N.  {Nabis)  férus  Lin.  —  CC.  tout  l'été,  dans  les  lieux  herbeux. 

N.  (Nabis)  rugosus  Lin.    -  AC.  dans  les  prés  secs,  en  été. 

N.  (Nabis)  ericetorum  Scholiz.  —  Pornic,  Vertou.  Juillet- 
août.  R.  (!) 

N.  (Nabis)  brevis  Scholtz.  —  Clisson,  en  août  (!).  RR. 


Fam.  X.  -  SALDIDES 
Salda  Fabr. 

S.  {Salda)  saltatoria  Lin.  —  Nantes.  La  Bernerie  (D-"  Mar 
mottan).  PC. 


192  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2''   SÉR.,    T.    II 

S.  (Salda)  pallipes  Fab.  —  R.  Le  Croisic  (de  Wouilt).  Les 
Moutiers  (D"^  Marmottan).  Thouaré,  en  juin  (Piel  de  C). 

—  var.  pilosella  Thms.  -  La  Bernerie  (D"^  Marmoltan). 

—  var.  arenicola  Schollz.  —  La  Bernerie  (D""  Marmoltan). 
S.  (Salda)  Gocksi  Curt.  —  Nantes,  Sautron,  en  octobre.  PC. 
S.  (Salda)  geminata  Costa.  —  Nantes,  Clisson  (!).  RR. 

S.  (Chartoscirta)  cincta  H.  S.  —-  Le  Pouliguen  (de  Wouilt). 
Nantes,  Rezé.  R. 

Leptopus  Latr. 

L.  marmoratus  Goeze  =  boopis  Fouicr.  —  Pornic,  la  Haie- 
Fouacière.  R. 


Fam.  XI.  -  CIMICIDES 

ChMEX  Lin. 

G.  lectularius  Fab.  —  Trop  commun  dans  les  habitations 
des  \illes. 

Lyctocoris  Hab. 

L.  campestris  Fab.  —  CC.  partout,  surtout  dans  les  détri- 
tus végétaux.  Vole  au  crépuscule,  souvent  en  grand 
nombre,  au  bord  de  la  mer  (Sainte-Marie). 

PlEZOSTETHUS  Ficb. 

P.  galactinus  Fieb.  —  Sainte-Marie,  Nantes  (!).  R. 

P.  cursitans  Fall.  —  Nantes,  macroptère.  Pornic,  brachyp- 
tère.  (var,  rufipennis  Duf.)  (!).  R. 

Temnostethus  Fieb. 
T.  pusillus  H.  S.  —  Saint-Père-on-Retz,  Nantes,  Pornic.  AR. 


J.    DOMINIQUE.    —   HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  193 

Anthocoris  Fall. 

A.  confusus  Reut.  —  Pornic,  Nantes,  sur  les  haies.  RR. 
Juillet-septembre. 

A.  nemoralis  Fab.  —  C.  en  été  sur  diverses  fleurs  ;  l'hiver, 
sous  les  écorces. 

—  var.  austriacus  F.  —  Nantes,  Pornic.  Avec  le  type.  PC. 

—  var.  superbus  Weslh.  —  Thouaré,  sur  les  Saules  du  bord 
de  la  Loire,  en  été  (Piel  de  C),  RR. 

A.  Visci  Dougl.  —  Sur  le  Gui,  à  la  fin  de  l'été.  Environs  de 
Nantes.  RR. 

Anthocoris  nemonim  L.  atTectionne  également  les  touffes 
de  Visciim  album.  Nous  l'y  trouvons  toujours  en  nombre. 

A.  Minki  Dohrn.  —  Avec  la  précédente,  dans  les  prés  rive- 
rains de  la  Loire  (Piel  de  C).  RR. 

A.  gallarum-ulmi  de  G.  —  Nantes  et  environs,  sur  les 
arbres  des  haies,  en  été  et  automne.  PC.  Varie  à  antennes 
intégralement  noires. 

A.  nemorum  L.  —  CC.  partout.  Mœurs  et  habitat  d'A.  nemo- 
ralis. 

A.  limbatus  Fieb.  —  Bords  du  lac  de  Grand-Lieu  (D'  Mar- 
mottan).  Environs  de  Nantes,  Saint-Sébastien,  Thouaré, 
sur  les  Saules,  en  été. 

AcoMPOcoRis  Reut. 

A.  pygmœus  Fall.  —  Un  individu  (major),  pris  par  nous,  à 
Orvault,  en  juin. 

Triphleps  Fieb. 

T.  nigra  Woltï.  —  AC.  Nantes,  Pornic  et  sans  doute  partout, 
sur  les  fleurs. 

—  var.  Ullrichi  Fieb.  —  Nantes,  Clisson,  Gorges,  Sainte- 
Marie.  Juillet-septembre.  AC. 

T.  majuscula  Reut.       Clisson,  Nantes  (!).  PC. 

13 


194  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'    SKR.,    T.    II 

T.  minuta  Lin.  —  CC.  partout,  sur  les  fleurs,  les  arbres,  en 
été.  Dans  la  mousse,  l'hiver. 

T.  laevigata  Fieb.     -  Nantes,   Pornic.  Ordinairement  sur 
les  fleurs,  en  été. 

Nos  exemplaires,  vus  par  M.  Lethierry,  lui  ont  paru 
conformes  à  l'exemplaire  de  Fieber,  que  ce  regretté  savant 
possédait  dans  sa  collection. 

Reuter  n'a  pas  eu  connaissance  du  T.  laevigata  Fieb.  et, 
pour  lui,  cette  forme  doit  rentrer  dans  l'espèce  T.  minuta  L. 

Brachysteles  Muls.  et  Rey. 

B.  parvicornis  Costa.  —  Nantes,   brachyptère.    Pris   par 
nous  sur  les  buissons,  à  la  fin  du  printemps.  PC. 

Cardiastethus  Fieb. 

C.  fasciiventris  Garb.  —  Sur  les  haies,  les  buissons,  au 
printemps  et  en  été.  PC. 

Xylocoris  Reut. 
X.  ater  Duf.  —  Nantes,  sous  les  écorces,  en  hiver.  R. 


Fam.  XII.  -  CAPSIDES 

MiRis  Fab. 

M.  calcaratus  Fall.    -  CC.  sur  les  herbes,  en  été. 

—  var.  virescens  Fieb.  —  Avec  le  type. 

M.  laevigatus  Lin.  —  Également  commun  sur  les  herbes, 
l'été. 

—  var.  virescens  Fall.  —  Avec  le  type. 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  195 

Megaloceraea  Fieb. 

Notostira  Fieb. 
M.  (Notoslira)  erratica  Lin.  —  C.  en  été,  lieux  herbeux. 
M.  (Megaloceraea)  linearis  Fuessl.  =  longicornis  Fall.  — 

ce.  région  maritime.  A  G.  à  l'intérieur. 
M.   (Trigonotyliis)  ruficornis   Fourcr.    —   Le   Pouliguen. 

Touffou,  en  septembre  (F.  Gaultier).  RR. 

Teratocoris  Fieb. 
T.  antennatus  Boh.       Les  Moutiers  (D'^  Marmottan). 

Leptoterna  Fieb. 

L.  ferrugata  Fall.     -  Région  maritime,  en  août,  dans  les 

herbes.  R. 
L.  dolabrata  Lin.        PG.  région  maritime.  R.  à  Tintérieur. 

MoNALOCORis  Dahlb. 
M.  Filicis  Lin.  —  G.  en  été,  sur  Pteris  aquilina. 

Lopi's  Hahn. 

L.  flavomarginatus  Donov.  A  G.  Vertou,  ToufTou,  Saint- 
Herblain.  Au  printemps  et  au  commencement  de  l'été. 

—  var.  luctuosus  Put.,  1892.  —  Dans  les  prés,  les  clai- 
rières, au  bord  du  Gens,  à  Orvault  ;  tin  de  juin  (J.  Péneau). 
RR. 

L.  sulcatus  Fieb.  —  G  G.  surtout  région  maritime,  de  mai  à 
la  mi-juillet. 

L.  gothicus  Lin.  —  Nantes.  R.  (!) 

—  var.  superciliosus  Lin.  —  Touffou  (Piel  de  G.,  E.  Gaul- 
tier), en  sept.  R. 

L.  cingulatus  Fab.  ==  alhomarginatus  Hah.  —  Oudon 
(J.  Péneau).  RR. 


196  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2'^   SÉH.,    T.    II 

MiRiDius  Fieb. 

M.  quadrivirgatus  Costa.  —  Prairies,  de  juin  à  septembre. 
AC. 

Phytocoris  Fall. 

P.  meridionalis  HS.  :=:  Signoreti  Perr.  —  Sucé,  en  juin. 

RR.  (Piel  de  C). 
P.  Tiliae  Fab.    -  AC.  sur  les  Peupliers. 
P.  longipennis  Flor.  —  Environs  de  Nantes,  en  été  (!j.  RR. 
P.  Populi  Lin.       La  Bernerie  (D'"  Marmottan). 
P.  Pini  Koerb.       La  Bernerie  (D""  Marmottan). 
P.  Ulmi  Lin.        C.  dans  toute  la  région,  sur  divers  arbres, 
P.  varipes  Bob.  —  Clisson,  Pornic.  Souvent  sur  le  Chêne. 
P.  Salsolae  Put.       Les  Moutiers  (D'  Marmottan). 

Megacoelum  Fieb. 
M.  infusum  H.  S.       C.  l'été,  sur  les  Chênes  des  haies. 

Adelphocohis  Reul. 
Calocoris  Fieb.  pro  parte 

A.  vandalicus  Rossi.    -  Basse-Goulaine,  sur  les  Chênes,  en 

juillet  (J.  Péneau).  RR. 
A.  lineolatus   Goeze  =:   Chenopodii  Fall.  —   CC.   sur   les 

plantes  basses,  surtout  région  maritime. 

Calocoris  Fieb. 

C.  ochroraelas  Gmel.  =  striatelliis  Fab.  —  Environs  de 

Nantes.  RR.  La  Verrière,  sur  les  Symplujtiim  (Piel  de  C). 
C.  fulvomaculatus   de   G.   —  Environs   de  Nantes.    RR. 

(Piel  de  C). 
C.  sexpunctatus  Fab.  —  Saint-Herblain.  Nantes,  Doulon, 

en  juillet.  Couëron,  en  septembre,  sur  les  Cirsiiim  et  Car- 

diiiis.  AR. 


J.    DOMINIQUE.     —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  197 

—  var.  nankineus  Dut'.  Avec  le  type,  mais  moins  com- 
mun. Sainte-Marie,  en  août.  Saint-Joseph-de-Portricq,  en 
juin.  Doulon,  en  juillet. 

C.  roseomaculatus  de  G.  AC.  région  maiitime.  PC.  à 
l'intérieur. 

G.  bipunctatus  Fab.  -  CC.  toute  la  belle  saison  sur  diver- 
ses plantes,  surtout  sur  les  Ombellifères,  les  Alliiim. 

HoMODEMUS  Fieb. 

H.  M-flavum  Goeze  =  marginelliis  Fab.  —  C.  dans  les  prés, 
en  juin  et  juillet,  surtout  région  maritime. 

Pycnopterna  Fieb. 
P.  striata  Lin.  —  Orvault,  en  juin.  RR.  (E.  Gaultier). 

Brachycoleus  Fieb. 

B.  triangularis  Goeze  =  bi  maculât  as  Ramb.  -La  Bernerie 
(D''  Marmottan).  La  Baule  (A.  Bruguières).  Bouguenais 
(Piel  de  G.).  D'Oudon  à  Coulïë,  rives  du  Havre,  en  juin 
(J.  Péneau). 

Stenotus  Jak. 

Oncognatims  Heb. 

O.  binotatus  Fab.  -  Nantes,  Saint-Herblain,  Pornic.  PC. 
En  juin. 

LvGus  Hah. 

L.  rubicundus  Fall.     -  Nantes,  Sainte-Luce,  en  juin.  R. 

ToufTou,  sur  les  Bruyères,  en  mai  (J.  Péneau). 
L.  Kalmi  Lin.   —  CC.  partout,  sur  diverses  plantes,  en  été. 

—  var.  flavovarius  P'ab.  —  Nantes,  Rezé.  PC.  Avec  le  type. 

—  var.  pauperatus  H.  S.  —  Les  Trois-Moulins,  en  Rezé. 
Août-septembre  (!).  R. 


198  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.   -      2"   SÉR.,    T.    II 

L.  Pastinacae  Fall.  En  été,  sur  les  tleurs  d'Ombelli- 
fères.  En  hiver,  sous  les  écorces.  Nantes,  Clisson.  PC. 

L.  viscicola  Put,  —  Sur  le  Gui.  Le  Petit-Port,  Basse-Gou- 
laine,  Saint-Sébastien-lès-Nantes,  en  septembre.  A  G. 

L.  cervinus  Boh.    -  AC.  Sur  divers  végétaux,  en  été. 

L,  pratensis  Lin.  -  GC.  partout,  toute  la  belle  saison,  sur 
les  herbes,  les  plantes  basses. 

—  var.  campestris  Fall.  —  (>omme  le  précédent,  et  très 
variable. 

L.  lucorum  Mey.  —  Nantes,  Basse-Goulaine,  en  été  et 
automne,  sur  les  Saules.  R. 

L.  Spinolas  Mey.    -  La  Haie-Fouacière,  en  juin  (!).  RR. 

L.  pabulinus  Lin.  Glisson,  sur  les  Saules,  en  septem- 
bre (!).  PG. 

Plesiocoius  F'ieb. 

P.  rugicollis  Fall.  —  Bords  du  lac  du  Grand-Lieu,  en  juin 
(D'-  Puton). 

G.\MPTOZYGUM  Reut. 

Zijglmiis  Fieb.,  Hadrodenm  Fieb.  pro  parte 

C.  pinastri  Fall.  -  Toulïbu,  en  juin,  sur  les  Pins  (Piel 
de  G.). 

Gyphodema  Fieb. 

C.  instabile  Luc.  -  Nantes  et  environs,  en  juillet.  RR. 
Région  maritime.  PG. 

PoEciLOSCvTus  Fieb. 

P.  unifasciatus  Fab.  —  Prés  humides  à  Roche-Maurice,  en 

septembre  (J.  Péneau).  RR. 
P.  vulneratus  Wolft".  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 
P.  cognatus  Fieb.    -  La  Bernerie  (D"^  Marmottan). 


J.    DOMINIQUE.  HÉMIPTÈRES    DE    La    LOIRE-INF.  199 

PoLYMERus  Heh. 
Foeciloscytus  Fieb.  pro  parte 

P.  holosericeus  Hah.  —  Saint-Sébastien-lès-Nantes  (Baret). 
Le  Petit-Port,  en  juin.  La  Chapelle-sur-Erdre,  en  mai  (Piel 
de  C).  R. 

LiocoRis  Fieb. 
L.  tripustulatus  Fab.  —   CC  tout  l'été,  surtout  sur   les 
Orties. 

Camptobrochis  Fieb. 

C.  lutescens  Schill.  —  CC.  tout  l'été,  sur  les  Chênes. 
Hiverne  sous  les  écorces  et  dans  la  mousse.  Très  \'ariable. 

Capsus  Fab. 

C.  cordiger  Hah.  —  La  Haie-Fouacière,  Bouguenais,  le  Petit- 
Port,  la  Chapelle-sur-Erdre,  sur  les  Pteris  aqiiilina.  Juin- 
août.  AR. 

C.  trifasciatus  Lin.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan).  Orvault 
(E.  Gaultier). 

C.  ruber  Lin.  =:  laniarius  Lin.  —  (X.  jardins,  lieux  herbeux, 
tout  l'été. 

—  var.  tricolor  Fab.  —  Avec  le  type. 

Rhopalotomus  Fieb. 

R.  ater  Lin.  —  En  fauchant  dans  les  allées  de  la  forêt  de 
Touffou,  en  septembre  (E.  Gaultier,  Piel  de  C).  R. 

—  var.  flavicollis  Fab.  —  Avec  le  précédent  et  aussi  au 
Chène-Vert,  en  Chantenay-sur-Loire. 

Mimocoris  Scott. 

M.  coarctatus  M.  R.  —  Environs  de  Nantes,  Saint-Herblain, 
la  Haie-Fouacière,  la  Chapelle-Basse-Mer.  Juillet-septem- 
bre. Sur  les  haies.  R. 


200  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.      -   2^   SÉR.,    T.    II 

PiLOPHORUS  Hah. 

p.  cinnamopterus  Korb.  —  AC.  sur  les  Chênes  des  haies, 

à  la  fin  de  l'été.  Nantes,  Clisson,  Pornic. 
P.  perplexus  Scott.  —  La  Berneric  (D""  Maimottan). 

Hypselokcus  Reut. 

Sthenanis  Put. 

H.  Visci  Put.  —  Sur  le  Gui,  Saint-Sébastien-lès-Nantes, 
Thouaré,  en  août  (Piel  de  G.). 

Orthocephalus  Fieb. 

Labops  Burm.  pro  parte 

O.  mutabilis  Fall.  —  La  Bernerie  (D"^  Marmottan). 
O.  saltator  Hah.  —  A  G.  Pornic.  RR.  à  l'intérieur.  p]nvirons 
de  Nantes,  en  juillet. 

Strongylocoris  Blanch. 

S.  luridus  Fall.  —  Un  individu  pris  en  août  à  Pornic  (!) 
S.  obscurus  Ramb.  =  obesiis  Perris.  —  La  Bernerie  (D'  Mar- 
mottan). Toufïou,  en  septembre  (E.  Gaultier). 

Halticus  Hah. 

H.  luteicollis  Panz.  —  Nantes,  Saint-Père-en-Retz,  Pornic, 
la  Haie-Fouacière,  en  été.  A  G. 

DiCYPHUs  Fieb. 

D.  errans  Wolf.  —  Un  seul  exemplaire,  pris  sur  les  herbes 
du  talus  du  chemin  de  1er,  à  Saint-Sébastien-lès-Nantes,  en 
août  (!). 

D.  globulifer  Fall.  —  Sur  les  Ononis,  prairies  de  la  Loire,  à 
Thouaré.  Lisière  de  la  forêt  de  ToulYou  (Piel  de  G.). 

D.  annulatus  WolL  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA.    LOIRE-INF.  201 

Campyloxeura  Fieb. 

G.  virgula  H.  S.  —  CC.  sur  les  charmilles,  les  Saules,  etc. 
Juillet-septembre. 

Cyllocoris  Hah. 

G.  histrionicus  Lin.  —  La  Haic-Fouacicre  ;  Saint-Herblain  ; 
bords  du  Cens  et  de  la  Chézine  ;  ToufTou.  Juin-août.  AC. 

^Etorhinus  Fieb. 

JE.  angulatus  Fieb.  —  C.  tout  l'été,  sur  les  Charmes,  les 
Ormes,  les  Aunes  et  divers  autres  arbres. 

Globiceps  Latr. 

G.  sphegiformis  Rossi.  —  Forêt  de  Toullou,  sur  les  Chê- 
nes, en  septembre  (E.  Gaultier).  RR. 

G.  flavomaculatus  Fab.  —  Pornic,  dans  les  prés  secs  (!). 
La  Baule  (A.  Bruguières).  La  Verrière,  près  la  Chapelle-sur- 
Erdre  (Piel  de  C).  Mai-juillet.  PC. 

G.  selectus  Fieb.  —  La  Bernerie  (1)'  Marmottan). 

Orthotylus  Fieb. 

O.  marginalis  Rcul.  —  Environs  de  Nantes,  en  été.  PC. 

O.  nassatus  F.  —  C.  sur  les  haies,  les  charmilles,  les 
Chênes. 

O.  viridinervis  Korb.    -  Nantes,  en  juillet  (Piel  de  C).  RR. 

O.  prasinus  Fall.  —  CC.  sur  les  charmilles. 

O.  diaphanus  Korb.  —  Sur  les  Saules,  au  bord  de  la 
Loire,  à  Nantes  et  Mauves,  en  août.  R. 

O.  flavosparsus  Sahlb.  —  AR.  Pornic,  en  été,  sur  les  Ché- 
nopodées  ;  environs  de  Nantes. 

O.  chloropterus  Korb.  —  C.  région  maritime,  sur  les 
Genêts,  les  Ajoncs.  Saint-Père-en-Retz.  PC.  à  l'intérieur. 
Nantes,  Juin-septembre. 


202  HUI.L.    soc.    se.    N'AT.    OUKST.  2''   SKH.,    T.    II 

O.  concolor  Korb.  —  Même  habitat,  même  répartition. 

O.  rubidus  Fieb.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 

—  var.  Salsolae  Reut.  —  Les  Moutiers  (D'  Marmottan). 

O.  ericetorum  Fall.  —  Environs  de  Nantes,  ToiitTou,  Saint- 
Aignan,  sur  les  Bruyères,  en  été  (Fiel  de  C).  R. 

Hyfsitylus  Fieb. 

H.  bicolor  DougL  —  Sur  les  Ajoncs  en  tleur.  AC.  Rezé 
Saint-Sébastien-lès-Nantes,  Pornic.  Août-septembre. 

Loxops  Fieb. 

L.  coccinea  Mey.  —  Sur  les  Saules,  juillet-septembre.  RR. 
Saint-Herblain  (de  Wouilt).  Pornic  (Piel  de  C).  Thouaré, 
île  de  la  Chênaie,  mi-juillet  (J.  Péneau). 

Hetkrotoma  Latr. 

H.  merioptera  Scop.  —  C.  sur  les  haies,  les  buissons, 
surtout  sur  les  Orties,  tout  l'été. 

Hktehocohdylus  Fieb. 
H.  Genistae  Scop.  —  AC.  au  printemps  sur  les  Genista. 

H.  parvulus  Reut.  —  Pornic,  sur  les  Genêts  en  fleur,  en 
juin  (D'  Pu  ton). 

H.  tibialis  Hah.  —  Également  sur  les  Genêts  en  fleur,  au 
printemps.  La  Haie-Fouacière,  environs  de  Nantes,  Por- 
nic. ce. 

Malacocoris  Fieb. 

M.  chlorizans  Fall.  —  AC.  tout  l'été,  sur  les  charmilles,  les 
Tilleuls,  les  haies. 

—  var.  smaragdinus  Fieb.  —  Assez  fréquemment  mêlé  au 
type. 


J.    DOMINIQUK.    —    HÉMIPTÈRES   DE    LA    LOIRE-INF.  203 

Onychumeni's  Reul. 
O.  decolor  Fall.  —  Pornic,  en  aoùtd)  RR. 

Hoi'LOMACHUs  Fiel). 

H.  Thunbergi  I^^tII.  —  La  Haie-Fouacière,  en  juin,  sur  les 
fleurs  d' Hieiaciiim  Piloselhi;  Pornic,  en  juin  (D""  Puton)  ; 
Nantes.  R. 

Megalocoleus  Reut. 

Macrocoleus  Fieb. 

M.  pilosus  Schz.  ;=  Tanaceti  Fall.    -  C.  sur  la  Tanaisie,  à 

Basse-Goulaine  (Piel  de  C).  Juin-août. 
M.  xnolliculus  Fall.  —  Pornic,  en  août  (!).   Environs  de 

Nantes  (Piel  de  C).  RR. 

Amblytylus  Fiel). 
A.  affinis  Fieb.  —  Basse-Goulaine,  en  juillet  (Piel  deC).  RR. 

Macrotylus  Fieb. 

M.  Paykuli  Fall.  —  AC.  sur  les  Ononis,  surtout  région 
maritime. 

Harpocera  Curt. 

H.  thoracica  Fall.  —  La  Bernerie(D'  Marmottan).  Le  Petit- 
Port,  en  juin  (E.  Gaultier). 

Phylus  Hah. 

P.  palliceps  Fieb.  —  Le  Petit-Port,  sur  les  Chênes  des  haies. 

de  mai  à  juillet  (Piel  de  C).  RR. 
P.  melanocephalus  Lin.  —  Environs   de  Nantes,   Saint- 

Aignan,  Toufl"ou.  Juin-juillet.  R. 
P.    Coryli  Lin.  —  Riaillé,  sur  les  Noisetiers,  en  juin  (!)  ; 

Saint-Joseph-de-Portricq,  la  Verrière  (Piel  de  C.).  R. 
—  var.  Avellanae  Mey.  —  Environs  de  Nantes,  en  juin.  R. 


204  BULL.    soc.    se.    XAT.    OUEST.  2'^    SÉU.,    T.    II 

PsALLUs  Fieb. 

p.  ancorifer  Fieb.  —  Environs  de  Nantes,  Doulon,  Saint- 

Herblain,  en  juillet.  AR. 
P.  ambiguus  Fall.  —  La  Bernerie  (D""  Marmottan). 
P.  variabilis  Fall.     -  La  Haie-Fouacière,  sur  Sarothamniis 

scopariiis   en   fleur.    Environs   de   Nanles,    C.    PC.   sur   le 

littoral. 
P.  simillimus  Korb.    -  Un  seul  exemplaire,  pris  aux  envi- 
rons de  Nantes  (!).  en  aoùl. 
P.   Quercûs   Korb.  Un    individu    o\   des   environs   de 

Nanles  (!). 
P.  lepidus  Fieb.  —  Bords  du  lac  de  Grandlieu  (D'   Mar- 
mottan) ;    la   Haie-Fouacière,    Sainte-Marie-de-Pornic,    en 

juin  (!).  K. 
P.  varians  H. -S.       Environs  de  Nanles,  en  mai  et  juin,  sur 

les  Saules  des  prairies  de  la  Loire.  PC. 
P.  diminutvis  Korb.      La  Haie-Fouacière,  en  juilleK!).  RR. 
P.  albicinctus  Korb.        Autour  de  Nantes,  sur  les  oseraies 

des  rives  de  la  Loire,  en  juin.  R. 
P.  roseus  Fab.  =  sangninolenlns  Fieb.         Sur  les  Saules, 

aux  environs  de  Nantes.  PC. 
—  var.   querceti   Fall,  Pornic   (!),    RR.  ;    vallée   de   la 

Sèvre   (!),    PC;    bords   de    la    Loire,    sur   les    Saules  (Piel 

de  C).  AC. 
P.  salicellus  Mey.    —  Environs  de  Nantes,  en  élé,  sur  les 

Saules.  R. 

Atractotomus  Fieb. 

A.  Mali  Mey,     -  Nantes,  le  Pouliguen,  sur  les  arbres.  Juin- 
août.  R. 

Criocoris  Fieb. 

C,  crassicornis  Hali.    -   Forêt  de  ToufYou,  en  septembre 
(E,  Gaultier).  Un  seul  exemplaire. 


.1.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  205 

Plagiognatus  Fiel). 

p.  Chrysanthemi  Wolft'.  =  viriduliis  Fall.  La  Haie- 
Fouacière,  en  juin  (!)  ;  Pont-Rousseau  (E.  Gaultier).  R, 

P.  fulvipennis  Korb.  —  Poinic,  Nantes,  Basse-Goulaine,  en 
été.  PC. 

P.  arbustorum  Fab.        Environs  de  Nantes,  en  été.  AR. 

—  var.  brunnipennis  Mey.  -  Plus  commune  que  le  type, 
surtout  région  maritime.  Lieux  boisés  et  humides,  en  été. 

P.  albipennis  Fall.  -  Un  individu  pris  en  août,  à  Por- 
nic  (!). 

Chlamydatus  Curt. 

C.  pullus  Reut.       Pornic,  sur  les  coteaux  herbeux,  en  été.  R. 

C.  evanescens  Boh.  —  Sous  les  toufTes  de  Sediim,  où  il 
hiverne.  Nantes,  en  mars,  talus  empierrés,  près  la  gare  de 
l'État.  Rochers  de  la  Sèvre,  près  la  statue  d'Henri  IV,  à 
Clisson,  en  septembre  (!). 

Neocouis  Dgl.  Se. 

N.  Bohemani  Fall.  —  AC.  dans  les  oseraies  de  la  vallée  de 
la  Loire,  de  juin  en  septembre.  Varie  à  élytres  pâles. 

Campylomma  Reut. 

C.  Verbasci  H.  S.  —  Nantes  en  environs,  en  été.  R. 

C.  annulicornis  Sign.  —  Saint-Aignan,  en  août  (Piel  de  C). 

Sthenarus  Fieb. 

S.  dissimilis  Reut.  —  Saint-Herblain  (de  Wouilt).  RR. 

S.  ocularis  M.  R.  —  Basse-Goulaine,  en  juillet  (Piel  de  C.).  R, 

S.  Roseri  H. -S.  —  Un  exemplaire  des  environs  de  Nantes  (!). 

—  var.  vittatus  Fieb.  —  Sur  les  Saules,  Thouaré,  en  juin 
(Piel  de  C).  R. 


20B  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

S.  ochraceus  Scott.  —  Environs  de  Nantes,  en  août.  RR. 
S.  Rotermundi   Schltz.  —  Sur  les  Peupliers,   autour  de 
Nantes,  en  juin  et  juillet.  Belle-Ile,  Doulon.  AC. 

AsciODEMA  Reut. 
A.  obsoletum  Dougl.  —  La  Haie-Fouacière,  en  été  (!).  RR. 

TupoNiA  Reut. 

T.  Tamaricis  Perris.  Sur  les  Tomarix,  en  été,  dans  la 
région  maritime.  R. 

T.  Hippophaes  Fieb.  —  Bourgneuf,  bois  du  Collet,  en 
septembre  (d'Antessanty)  ;  Montoir,  en  novembre,  sur  les 
Tamarix  (Piel  de  C).  R. 


Section  II.  HYDROCORISiE  Latr. 

Fam.  XIII.        NÉPIDES 

Nepa  L. 

N.  cinerea  Lin.    -  Vases  des  mares  et  lieux  bourbeux.  CC. 

Ranatra  Fabr. 

R.  linearis  Lin.  —  Egalement  sur  la  vase  des  étangs,  des 
mares.  C. 


Fam.  XIV.       NAUCORIDES 

Naucoris  Fab. 

N.  cimicoides  Lin.    -   (X.  Rivière  d'Erdre,  étangs,  mares, 
fossés. 


J.    DOMINIQUE.       -    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  207 

N.  maculatus  Fab.       Vit  dans  les  mêmes  conditions,  mais 
est  moins  commun  que  l'espèce  précédente. 


Fam.  XV.  —  NOTONECTIDES 

NOTONECTA  Lin. 

N.  glauca  Lin.       Eaux  stagnantes.  CC. 

—  var.  umbrina  Germ.        Nantes,  bassins  du  Jardin  des 
Plantes.  RR. 

—  var.  marmorea  Fabr.     -  A  G.  Rivière  d'Erdre,  lac  de 
Grandlieu. 

—  var.  furcata  Fabr.     -  G.  partout  avec  le  type. 

Plea  Leach. 

P.  minutissima   Fabr.  —   G.  dans   toutes   les  mares,  les 
étangs  et  les  cours  d'eau  presque  stagnants  de  la  région. 


Fam.  XVL  —  GORIXIDES 


Gorixa  GeofL 


G.  (MacrocorLva)  Geoffroy!  Leacli.  —  A  G.  Eaux  stagnantes. 
G.  (MacrocorLva)  affinis  Leach.  =  atomaria  Fieb.  —  Por- 

nic,  la  Bernerie,  Sainte-Marie,  lac  de  Grandlieu,  la  Baule  ; 

Bourgneuf,  dans  les  eaux  saumàtres. 

G.  (Corixa)  lugubris  Fieb.  —  Étiers  des  salines  abandon- 
nées, à  Bourgneuf  (D""  Puton^  ;  la  Baule  (A.  Bruguières); 
Saint-Malo-de-Guersac  (Piel  de  G.).  R. 

—  var.  Stâli  Dgl.  —  Montoir  et  la  Grande-Brière,  en  octobre 
(Piel  de  G.);  le  Petit-Port,  ruisseau  près  le  Gens,  en  août 
(E.  Gaultier). 


2()cS  I5ULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2"   SKR.,    T.    II 

C.  (Corixa)  hieroglyphica  Dut".  —  St-Père-en-Retz,  Sainte- 

Marie-de-Pornic,  en  été  (!).  PC. 
G.  (Corixa)  Sahlbergi  Fieb.  —  GC.  Eaux  tranquilles. 
G.  (Corixa)  Linnei  Fieb.  -     C.  également  dans  les  étangs, 

les  mares,  la  rivière  d'Erdre. 
G.  (Corixa)  limitata  Fiel).  —  Mare  de  jardin,  aux  Trois- 

Moulins,  en  Rezé.  Aoùt-septenibre  (!).  RK, 
G.  (Corixa)  semistriata  Fieb.  —  Lac  de  Grandlieu,  en  juin 

(D''  Puton)  ;  Sainte-Marie-de-Pornic,  juillet-août  (!).  R. 

G.  (Corixa)  striata  Lin.  —  Rivière  d'Erdre,  lac  de  Grand- 
lieu.  PC. 

G.  (Corixa)  Falleni  Fieb.  —  Petites  mares,  autour  de 
Nantes,  en  mars  ;  bassins  de  jardin,  aux  Trois-Moulins,  en 
Rezé,  août-septembre;  la  Haie-Fouacière,  enaoûtd).  AR. 

G.  (Corixa)  distincta  Fieb.  —  Mares  aux  Trois-Moulins,  en 
Rezé,  août-seplombre  ;  la  Haie-Fouacière,  en  août  (!).  R. 

G.  (Corixa)  moesta  Fieb.  —  C.  dans  les  mares.  La  Haie- 
Fouacière,  environs  de  Nantes,  Sainte-Marie-de-Pornic,  la 
Grande-Brière. 

G.  { Corixa)  fossarum  Leach.  —  Étiers,  vasières,  eaux  sau- 
màlrcs  de  la  région  maritime.  R.  Un  exemplaire  des  envi- 
rons de  Nantes  (Piel  de  C). 

G.  nigrolineata  Fieb.  var.  Fabrici  Fieb.  —  Nantes,  la 
Haie-Fouacière,  Ste-Marie-de-Pornic.  Mars-septembre,  PC. 

G.  {(hjmatia)  coleoptrata  Fabr.  —  C.  toute  l'année  dans  les 
grands  étangs  d'eau  douce,  la  rivière  d'Erdre,  le  lac  de 
Grandlieu,  etc. 

MiCHONECTA  Kirk. 

Sigara  Leach,  Auct. 

M.  meridionalis  Costa  =  Scholtzi  Fieb.  —  Petites  mares 
dans  les  dunes  de  la  Bernerie  (D"'  Marmottan). 


II.  —  HOMOPTERA  Am.  Serv. 

SecHon    I.    AUCHENORH YNCH A   Dumf:h. 
Fam.  I.  —  JASSIDES 

Alkhha  F'ieb. 

A.  albostriella  Fall.        C.  sur  les  Chênes,  à  la  lin  de  l'été. 

—  var.  fulveola  H. -S.  —  Avec  le  type.  C. 

—  var.  9  "Wahlbergi  Boh.  —  Avec  les  formes  précédentes. 
AC. 

DiCHANKURA  Hardv. 

D.  agnata  Lelh.  —  AC-.  autour  de  Nantes,  sur  les  herbes, 
les  haies,  à  la  fin  de  l'été. 

D.  mollicula  Hoh.  —  RR.  Environs  de  Nantes.  Août- 
octobre. 

D.  citrinella  Zett.  —  AR.  Clisson,  en  septembre,  sur  les 
haies. 

Cni-ORrrA  Fieb. 

C.  apicalis  Flor.  —  PC.  Pornic,  Saint-Sébastien-lès-Nantes, 
sur  les  haies,  les  Chênes  autour  des  champs,  à  la  lin  de 
l'été. 

C.  flavescens  Fab.  —  CC.  partout,  presque  toute  l'année. 

C.  aurantiaca  Leth.  —  RR.  Pornic  et  le  littoral  (!). 

C.  Solani-tuberosi  KoU.  —  A  peine  moins  commun. 
Mêmes  lieux,  mêmes  saisons,  mêmes  mœurs. 

Em  PO  ASC  A  Walsh. 
Kybos  Fieb. 

E.  smaragdula  b'all.  PC.  Si  ce  n'est  par  localités,  sur- 
tout autour  des  marais,  sur  les  haies  cl  leurs  arbres.  Envi- 
rons de  Nantes,  Gorges,  etc.  Juin-septembre. 


210  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.   —    2"   SÉR.,    T.    II 

EUPTERYX  Cuit. 

E.  vittata  Lin.  —  R.  Prés  marécageux,  en  Rezé.  Septem- 
bre (!).  Basse-Goulaine,  en  novembre,  sur  Glechoma  hede- 
racea  (Piel  de  C). 

E.  "Wallengreni  Stàl.  —  Prés  secs,  à  Clisson,  Verlou,  Rezé, 
à  la  fin  de  l'été.  R. 

E.  filicum  Newm.  —  Sur  Pteris  aqiiilina.  Clisson,  Vertou, 
en  septembre.  R. 

E.  concinna  Germ.  —  AC.  Sur  les  Chênes,  à  la  fin  de  l'été 
et  en  automne. 

E.  pulchella  Fall.  —  Même  habitat  que  la  précédente,  dont 
elle  diffère  peu,  et  plus  commune  qu'elle. 

E.  atropuncta  Goeze  =  Carpini  Fourcr.  —  AC.  Nantes, 
Gorges,  garennes  de  Clisson,  Sainl-Sébastien-lès-Nantes,  à 
la  fin  de  la  belle  saison. 

E.  aurata  Lin.  —  CC.  tout  l'été  et  l'automne,  sur  diverses 
plantes. 

E.  Urticae  Fab.  —  C.  surtout  sur  les  Orties,  de  juin  à 
octobre. 

E.  Gurtisi  Flor.  —  Sur  diverses  Labiées  aromatiques.  Envi- 
rons de  Vertou,  de  Rezé,  de  Nantes.  AC.  Eté  et  automne. 

E.  Melissae  Curt.  —  Sur  les  mêmes  plantes.  CC.  à  Saint- 
Sébastien-lès-Nantes,  sur  Salvia  officinalis  C).  Mêmes  sai- 
sons. 

Typhlocyba  Germ.,  Fieb. 

T.  jucunda  H.  S.  —  Autour  des  prés  humides,  sur  les  Aunes 
et  les  Saules,  en  été.  Nantes,  le  Bignon,  la  Haie-Fouacière.  R. 

T.  sexpunctata  Fall.  ^  La  Haie-Fouacière,  août-septem- 
bre (!).  R. 

T.  nitidula  Fabr.  —  AC.  sur  les  Ormes,  les  charmilles,  à  la 
lin  de  l'été  et  en  automne.  Nantes,  Clisson. 

—  var.  Norgueti  Lelh.        Charmille  du  jardin  de  la  Philo- 


J.    DOMINIQUE.    —   HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  211 

Sophie,  à  Nantes,  de  juillet  à  l'automne  (!).  Prairies  de  Basse- 

Goulaine  (Piel  de  C).  R. 
T.  aurovittata  Dougl.   -  RR.  Nantes,  Clisson,  en  septembre. 
T.  Rosae  Lin.     -   Lieux   cultivés  autour   de   Nantes   et   de 

Pornic.  Juillet-novembre. 
T.  Lethierryi  Ldw.  -  -  AC.  sur  les  Ormes,  les  Saules,  aux 

en\'irons  de  Nantes  et  de  Clisson.  Août-octobre. 

T.  gratiosa  Boh.  —  Un  exemplaire  des  Trois-Moulins,  en 
Rezé  (!).  Seplend)re. 

T.  Crataegi  Dougl.  —  Environs  de  Nantes,  la  Chapelle- 
Basse-Mcr,  d'août  à  novembre.  PC. 

T.  Ulmi  Lin.  CC.  sur  la  mousse  des  troncs  d'arbre  dans 
laquelle  il  hiverne.  Nantes  et  environs.  Varie  sans  points 
noirs  au  vertex  et  au  prothorax. 

T.   Quercûs  Fi\h.  Buissons,    haies,    taillis   de   Chênes, 

R.  WmIou.  en  septembre.  Sainl-Sébastien-lès-Nantes,  à  la 
même  épo(iue  (!). 

T.  tenerrima  H. -S.  -  Vertou,  sur  les  haies.  Nantes,  Saint- 
Sébaslien-lès-Nantes.  AC.  Fin  de  l'été  et  automne. 

T.  debilis  Dougl.  C  sur  les  haies,  de  se[)tembre  à  l'hiver. 
Nantes  et  environs,  Vertou  (!). 

Zyc.ixa  Fieb. 

Z.  Alneti  Dabi  h.       Sur  les  Noisetiers,  autour  de  Nantes,  en 

été.  PC. 
Z.  nivea  Mis.  et  R.  —  Vertou,  Saint -Sébastien-lès-Nantes,  sur 

les  haies,  en  septembre.  AC. 

Z.  scutellaris  H. -S.  —  C  à  la  fin  de  l'été  et  en  automne,  sur 
les  haies,  les  taillis.  Nantes,  Clisson,  vallées  de  la  Loire  et 
de  la  Sèvre. 

Z.  parvula  Boh.  —  AC.  Toute  la  belle  saison,  sur  les  haies, 

les  hautes  herbes.  Nantes,  Pornic  et  environs. 

Z.  lunaris  Mis.  et  R.    -  AC.  à  la  hn  de  l'été  et  en  automne. 


212  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2'    SÉR.,    T.    II 

sur  les  haies.  Le  Plessis-Tison  ;  prairies  de  la  Loire,  en 

Thouaré. 
Z.  flammigera  Fourcr.  :=  blamiiila  Rossi.         R.    Pornic, 

Nantes,  Vertoii,  sur  les  haies.  Mars-novembre. 

Z.  Tiliae  Geoff.  —  AR.  Mêmes  lieux,  mêmes  saisons. 

Z.  rubrovittata  Leth.  Un  seul  exemplaire  de  la  Haie- 
Fouacière,  pris  en  août  (!). 

Z.  angusta  Leth.       RR.  Vertou,  en  septembre  (!) 
Z.  bisignita  Mis,  et  R.  —  Vertou,  en  septembre  ;  Nantes,  en 
novembre,  sur  les  haies.  R. 

Gnathodus  Fieb. 

G.  punctatus  Thunb.  -  AC.  autour  de  Nantes,  sur  les 
haies,  les  buissons,  les  hautes  plantes.  Juillet-octobre.  La 
forme  à  élytres  immaculés  est  la  plus  fréquente. 

CiCADULA  Zett. 

G.  Gyanae  Boh.  Sur  les  feuilles  nageantes  de  Xeniiphar, 
dans  les  eaux  de  l'Erdre,  en  août  et  septembre  (Piel  de  C.). 
Probablement  assez  commune,  mais  difficile  à  capturer. 

—  var.  diminuta  Leth.  —  R.  Environs  de  Nantes,  de  Vertou, 
dans  les  lieux  marécageux.  Fin  de  l'été,  automne. 

G.  sexnotata  Fall.  —  CC.  dans  la  plupart  des  prés  maréca- 
geux, de  juillet  à  novembre. 

Grypotes  Fieb. 
G.  pinetellus  Boh.     -  Touffou,  en  octobre  (Piel  de  G).  RR. 

Thamnotettix  Zett. 

T.  fenestratus  H.  S.  —  La  Haie-Fouacière,  en  septembre, 
dans  les  taillis  de  Rochefort  (!);  forêt  de  ToulTou  (Piel 
de  G.).  AR. 


.1.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  213 

T.  Fieberi  Ferr.  —  N'est  pas  très  rare,  sur  les  haies,  à  la  fin 

de  l'été.  Vertou,  Rezé. 
T.  fuscovenosus  Ferr.   —   RR.  Pornic,  Vertou,  la  Haie- 

Fouacière,  de  juillet  et  septembre. 
T.  tenuis  Germ.  —  Environs  de  Nantes,  en  été  (Piel  de  C). 
T.  croceus   H. -S.  —  C.  Été  et  automne,  sur  les  haies,  les 

buissons,  les  herbes. 
T.  attenuatus  Germ.  -  La  Bernerie  (D"^  Marmottan). 
T.  splendidulus  Fab.  —  Taillis  de  Rochefort  à  la  Haie- 

F'ouacière,  septembre.  R. 
T.  abietinus  Fa  11.  —  Deux  exemplaires  de  Sainte-Marie-de- 

Pornic  (!).  Septembre. 
T.  subfusculus  Fall.  —  Sur  les  Chênes,  en  été.  AR. 
T.  erythrostictus  Leth.  —  Clisson,  Pornic,  Riaillé,  dans 

les  lieux  boisés,  tout  l'été.  C. 
T.  dilutior  Korb.  —  Sainte-Marie-de-Pornic,  en  aoùt(!).  RR. 
T.  quadrinotatus   Fabr.   —   Prés   humides,   en   Rezé  (!). 

Septembre.  R. 
T.   vitripennis   Flor.    —   La   Haie-Fouacière,   Nantes  (!). 

Septembre-novembre.  R. 
T.  sulphurellus  Zett.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 

Athysanus  Burm. 

A.  stactogalus  Fieb.  —  Sur  les  Tamarix,  en  été  et  en 
automne.  Les  Trois-Moulins,  en  Rezé,  Bourgneuf.  C. 

A.  striola  Fall.  —  La  Bernerie  (D""  Marmottan).  Sucé;  tour- 
bières de  la  Grande-Brière  (Piel  de  C.).  Septembre. 

A.  lineolatus  Brull.  =  obsciirelliis  Kb.  —  Prés,  à  Pornic,  en 
été  (!). 

A.  distinguendus  Korb.  —  Environs  de  Nantes,  été  et 
automne.  Lieux  herbeux.  PC. 

A.  plebeius  Zetl.  —  CC.  Lieux  herbeux,  de  juillet  à  l'hiver. 


:^14  HULL.    soc.    se.    NAT.    OLKST.  2'     SKIl.,    T.    II 

A.  sordidus  Zell.  —  Prés,  au  Chéne-Verl,  près  Nantes,  en 
août  et  septembre  (E.  Gaultier)  ;  Rezé  (E.  Marchand)  ;  bords 
de  la  Loire,  sur  la  prairie  de  Mauves  (!) 

A.  variegatus  Korb.  —  (X..  Lieux  secs  herbeux,  été  et 
automne. 

A.  obsoletus  Kb.  -  Prairies  marécageuses,  au  Breil,  en  la 
Haie-Fouacière  (!).  Eté  et  automne. 

GON'IA(iNATHUS  Ficb. 

G.  brevis  H. -S.  —  Falaises  de  Gourmalon,  en  Pornic  ;  Sainte- 
Marie  (!),  août-septembre  ;  forêt  de  Touft'ou,  en  octobre 
(Piel  de  G.).  R. 

Jassus  Fab. 

J.    atomarius   Germ.    —   Ordinairement   sur   les   Chênes. 

Pornic.  R.  Juillet-septembre. 
J.  commutatus  Fieb.  —  Le  Petit-Port,  sur  les  haies,  à  la  fin 

de  septembre  (E.  Gaultier).  R. 

J.  mixtus  Fabr.  —  Clisson,  sur  un  Chêne,  en  septembre. 
Nantes,  Sainte-Marie-de-Pornic.  AC. 

J.  modestus  Scott.  —  Pornic,  sur  des  Chênes,  en  été.  R. 

Dkltocefhalus  Rurm. 

D.  ocellaris  n'ait.  —  Iles  de  la  Loire,  en  Thouaré  (E.  Gaul- 
tier). Août. 

D.  multinotatus  Hoh.  —  Sainte-Marie-de-Pornic,  en  sep- 
tembre (!).  R. 

var.  Mayri  Fieb.  —  Vn  exemplaire  pris  en  Rezé,  le  long 
d'un  fossé  (!).  Août. 

D.  argus  Marsh.  -  AC.  Nantes,  Clisson,  Saint-Sébastien- 
lès-Nantes.  Août-novembre. 

D.  distinguendus  Flor.  -  -  AC.  allées  herbeuses  des  bois, 
prés  secs,  à  la  tin  de  l'été  et  en  automne. 


J.    DOMIMQIK.    —    IIKMIPTHHKS    DE    LA    I.OIHH-INF.  215 

D.  Falleni  Fieb.      Prés  humides,  à  Gorges,  en  septembre  (!). 
D.  pulicaris  Fall.  —  CC.  fossés,  prairies  sèches,  tout  Tété. 
D.  striatus  Lin.  —  G.  pelouses   sèches,   lieux   ensoleillés, 

en  été. 
D.  breviceps  Kirschl)   —  RR.  Pornic,  lieux  herbeux  secs, 

sur  les  falaises  (!).  Septembre. 

D.  languidus  Flor.  —  La  Bernerie  (D'^  Marmottan). 

D.    cephalotes   H. -S.  —   Environs   de   Nantes.    xVoùt-sep- 

tembre.  RR. 
D.  Minki  Fieb.        PG.  Nantes,  Gorges,  sur  les  herbes,  en 

été. 

D.  flavus  Fieb.  =  metriiis  Flor.  —  S'-Sébastien-lès-Nantes, 
en  septembre  (!).  RR. 

EuPELix  Germ. 

E.  cuspidata  Fab.  —  Gorges,  Pornic,  ToufTou.  Aoùt-oclo- 
bre.  PG. 

E.    producta  Geim.     -   Glisson,    Pornic,    Rezé.    Août-sep- 
tembre. PG. 

AcocEPHALUs  Germ. 

A.  nervosus  Schr.  =:   Striatus  Fab.   —    Fossés,    prairies. 
G  G.  fin  de  Tété  et  automne. 

A.    carinatus    Stal.   —    Sainte-Marie-de-Pornic,    Gouéron. 
Juin-septembre.  RR. 

A.  bifasciatus  Lin.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 

A.  tricinctus  Gurt.     -  Sainte-Marie-de-Pornic,  en  septem- 
bre (!).  RR. 

A.  assimilis  Sign.  —  Lieux  herbeux.  Riaillé,  Pornic  (!).  RR. 
A.  albifrons  Lin.  —  Nantes,  Riaillé,  Pornic,  Saint-Père-en- 
Retz.  Août-octobre.  A  G. 

A.  fuscofasciatus  Goeze=  Serratiilae  Fab.  —  Pornic,  Saint- 
Père-en-Retz,  Thouaré.  Juillet-octobre.  A  G. 


216  niu..  soc.  se.  nat.  oukst.  —  2'   sku.,  t.  II 

A.  histrionicus  Fab.  —  Environs  de  Veitou,  en  septembre 
(!).  RR.  La  Baille,  le  Pouliguen  (A.  Bruguières),  en  juillet. 
Sainte-Marie-de-Pornic,  en  septembre  (!).  AC.  région 
maritime. 

Chiasmls  Mis.  et  R. 

G.  translucidus  Mis.  R.  —  La  Bernerie  (D"^  Puton),  RR. 

Paramksus  Fiel). 

P.  nervosus  Fall. —  Les  Moutiers  (D'  Marmottan).  Plage  de 
Portniain,  à  Sainle-xMarie-de-Pornic,  eji  juillet  (!).  RR. 

Tettigonia  Ol. 

T.  viridis  Lin.  —  Lieux  herbeux  humides.  C.  par  localités, 
l'^lé,  automne. 

Euacanthl's  Lep.  et  Scrv. 

E.  interruptus  Lin.  —  AC.  Prés  humides,  toute  la  belle 

saison. 
E.  acuminatus  Fab.  —  Prairies  de  la  Loire,  à  Basse-Gou- 

laine,  en  août  (Piel  de  C).  R. 

Penthimia  Germ. 

P.  nigra  Goeze  =  atra  Fab.  =  var.  aeihiops  Schr.  :=  var. 
castaiwa  Gmel.  —  Pornic,  Toutrou,  la  Chapelle-sur-Frdrc. 
PC.  Juin-octobre. 

—  var.  ruficollis  Fab.  —  Toulïbu,  en  juin  (Piel  de  C). 

—  var.  haemorrhoa  Schr.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  Toul- 
ïbu (Piel  de  C).  Mai,  juin.  Ordinairement  sur  les  Chênes. 

Idiocerus  Lewis. 

I.  scurra  Germ.  —  Sur  les  Saules,  en  août,  aux  environs  de 
Nantes  (Piel  de  C);  Thouaré  (E.  (iaullier)  ;  la  Haie- 
Fouacière  (!). 


.1.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    EA    EOIRE-IN'F.  217 

I.  exaltatus  Fab.  =  notatus  Fab.  —  Pornic,  Sainte-Marie, 
de  juillet  à  septembre,  sur  Prunus  spinosa  (sur  Quercùs, 
d'après  M.  le  D'  PutoiiK  La  Verrière  (Piel  de  Ci. 

I.  adustus  H. -S.  —  La  Haie-Fouacière,  juillet  à  octobre  (!). 
Saint-Aignan  (Piel  de  C),  en  septembre.  R. 

I.  varius  Fab.  — La  Bernerie  (D'  Marmottan)  ;  Saint-x\ignan 
(Piel  de  C),  en  septembre. 

I.  lituratus  Fall.  Sur  les  Peupliers,  en  août,  à  Basse- 

Goulaine  (Piel  de  C.)  ;  Pornichet  (D""  Marmottan). 

I.  Tremulae  Estl.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  à  la  mi-avril 
(Piel  de  G.). 

I.  elegans  Flor.  -  La  Bernerie  (D'  Marmottan);  Trenle- 
moult  (E.  (laultier). 

I.  laminatus  Flor.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 

I.  taeniops  Fieb.  —  Environs  de  Nantes,  Sainte-Marie-de- 
Pornic  (!). 

I.  fasciatus  Fieb.  -  Prairies  de  la  Loire,  à  Couëron,  sur  les 
Peupliers,  au  printemps  (Piel  de  C.) 

I.  confusus  Flor.  —  Environs  de  Nantes,  bords  de  la  Ché- 

sine,  sur  tes  Peupliers  (Piel  de  C).  Août-septembre. 
I.  socialis  Fieb.  —  Environs  de  Nantes,  en  août  (!).  RR. 
I.  Populi  Lin.   ~  La  Bernerie  (D'^  Marmottan;. 

I.  fulgidus  Fab.  —  Sur  les  Saules.  PC.  Nantes,  (lorges, 
Saint-Michel-Cbei-Chef,  en  été. 

Macuofsis  Lewis. 

M.  prasina  Fab.  ^  PC.  Vallée  de  la  Sèvre,  sur  les  Cbèncs. 
Été  et  automne.  Nantes  (Piel  de  C). 

M.  lanio  Lin.  —  C.  Également  sur  les  Chênes.  Pornic, 
Clisson,  Vertou,  etc. 

M.  scutellaris  Fieb.  —  Thouaré  (E.  Gaultier).  R. 


21(S  HULL.    SOC.    se.    \AT.    OLEST.    —    2'    SÉR.,    T.    II 

Bythoscofus  Gerni. 

B.  Alni  Sc'hk.  -      Sur  les  Aulnes,   les  Saules,  les  Chênes,  le 

long  des  eaux,  de  juin  à  octobre.  A  C. 
B.  flavicollis  Lin.  —  PC.  sur  les  mêmes  arbres,  à  la  même 

saison.    Forêt  de   Toufibu,   sur  les  Chênes,  en  septembre 

(E.  Gaultier).  Même  localité  (Piel.  de  C). 

Pediopsis  Burm. 

P.  cerea  Germ.  —  La  Bernerie  (D'"  Marmottan).  La  Haie- 
Fouacière,-  en  août  (!).  Saint-Sébastien-lès-Nantes,  égale- 
ment en  août  (Piel.  de  C).  PC. 

P.  glandacea  Fieb.  —  Pornic,  la  Bernerie,  Saint-Michel- 
Cher-Chef.  Juin-octobre.  AR. 

P.  virescens  Fab.  —  AC.  sur  les  Saules,  en  été. 

P.  mendax  Fieb.  -  -  La  Haie-Fouacière,  en  août  (!).  Couëron, 
près  la  Loire,  en  mai  et  juin  (Piel  de  Cl).  AR. 

P.  impura  Bob.  —  La  Bernerie  (D'  Marmoltan). 

P.  fuscinervis  Bob.  —  Environs  de  Nantes,  en  seplembre 
(!).  RR. 

P.  nassata  Germ.  —  AC.  autour  de  Nantes,  sur  les  Saules, 
à  la  fin  de  l'été. 

P.  scutellata  Bob.  —  C.  sur  les  Saules,  en  été. 

Agallia  Curt. 

A.  sinuata  xMls.  R.  —  La  Bernerie  (D-^  Marmottan). 
A.  puncticeps  Germ.  —  CC.  prés,  pelouses,  tout  l'été. 
A.  reticulata  H.  S.  —  Sainte-Marie-de-Pornic  (!).  Juillet- 
septembre.  R. 
A.  venosa  Fall.  —  CC.  lieux  berbeux,  toute  la  belle  saison. 

Megophthalmus  Curt. 

M.  scanicus  Fall.  —  C.  tout  l'été,  sur  les  herbes,  surtout 
région  maritime. 


.(.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTHRKS    I)K    LA    LOIKE-IXF.  219 

Ledka  Fal). 
L.  aurita  Lin.  —  AC.  sur  les  Chênes,  tle  juin  à  octobre. 

Ulopa  Fall. 

U.  reticulata  Fab.  —  C.  surtout  sur  les  Bruyères,  à  la  (in 
de  l'été.  La  Haie-Fouacière,  Touffou,  etc. 


Fam.  II.        MEMBRACIDFS 

Centuotus  Lin. 

G.  cornutus  Lin.  —  AC.  sur  les  Chênes,  du  printemps  à 
l'automne. 

Gahgara  Am.  et  S. 

G.  Genistae  F'ab.       CC.  sur  le  Genêt  à  balai. 


Fam.  III.  -  CERCOPIDFS 


TuiECPHORA  Am.  et  S. 


T.  vulnerata  (ierin.  C.  prairies,  surtout  humides,  du 
printemps,  à  l'automne. 

T.  mactata  Germ.  -  Basse-Goulaine,  Bougucnais,  en  été 
(Piel  deC).  PC. 

—  var.  (inédite)  basalis  Fieb.  -  -  Forme  atteinte  de  méla- 
nisme.  Mêmes  lieux  et  mêmes  conditions  d'existence. 

T.  sanguinolenta  Lin.  —  Pornic  et  environs.  Juillet- 
septembre.  PC. 

Lepyronia  Am.  et  S. 

L.  coleoptrata  Lin.  —  AR.  en  général.  C.  par  localités,  en 
été  et  automne. 


220  HLLL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.   —    2*-    SÉR.,    T.    II 

Aphkophora  Germ. 
A.  Salicis  de  G.  —  A  G.  sur  les  Saules,  été  et  automne. 
A.  Alni  Fall.  —  CC.  pareillement  sur  les  Saules  et  toute  la 
belle  saison. 

Ptyelus  Lep.  et  Serv. 

P.  lineatus  Lin.  —  Sainte-Marie-de-Pornic,  en  juillet  et 

août  (!);  Sucé,  en  octobre  (Piel  de  G.).  AR. 
P.  campestris  Fall.  —  Pornic,  Glisson,  en  été  (!).  PG. 
P.  spumarius  Lin.  — GG.  partout  de  l'été  à  l'hiver  ;  variétés 

nombreuses. 

—  var.  ustulatus  Fall.  —  Un  exemplaire  de  Pornic  (!).  RR. 

—  var.  leucophthalmus  Lin.  —  Pornic  et  la  côte  voisine  (!). 
PG. 

—  var.  lateralis  Lin.  —  Avec  le  type.  A  G. 

—  var.  leucocephalusLin.  —  La  Beraerie  (D'  Marmottan).R. 

—  var.  marginellus  Fieb.  —  G.  partout. 

—  var.  apicalis  Germ.  —  La  Bernerie  (D'^  Marmottan). 

—  var.  fasciatus  Fab.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottan). 

—  var.  lineatus  Fab.  —  A  G.  autour  de  Nantes. 

—  var.  rufescens  Melich.  —  PG.  Environs  de  Nantes  (!). 

—  var.  pallidus  Schr.  —  Nantes,  Pornic.  A  G. 

—  var.  Populi  Lin.  —  Environs  de  Pornic  (!).  R. 


Fam.  IV.  —  FULGORIDES 
Tettigometra  Latr. 

T.  virescens  Panz.     -  A  G.  Pornic,  Glisson,  etc.,  dans  les 

lieux  herbeux.  Eté  et  automne. 
T.   laeta   H. -S.    —   Sainte-Marie-de-Pornic  (!).  Juillet-août. 

Thouaré  (E.  Gaultier).  R. 


.1.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    l.OIHE-I\F.  221 

T.   impressopunctata   Dut".  —  AC.  toute  la  belle  saison, 

lieux  boisés. 
T.  obliqua  Panz.  var.  platytaenia  Fieb.  —  Le  Cellier,  en 

octobre  (Fiel  de  C).  R. 

Myndus  Stal. 

M.  musivus  Germ.  ~   Nantes,  Basse-Goulaine,  en  été  (Piel 
de  C).  R. 

Cixius  Latr. 

C.  pilosus  Ol. —  C.  été  et  automne,  surlesCbénes  des  haies, 
les  buissons. 

—  var.  infumatus   Fieb.  —  Avec  le  type,  mais  [«lus  rare. 

—  var.  albicinctus  Germ.  —  Nantes,  mêlée  au  type.  R. 

C.  venustulus  Germ.   —  Falaises  herbeuses,  de  Pornic  à 
Préfailles,  en  été  (!).  Nantes,  Touilbu  (Piel  de  C.).  PC. 

C.  nervosus  Lin.  —   AR.    sur   le   littoral.   C.  à   l'intérieur, 
dans  les  mêmes  conditions  que  C.  })ilosiis. 

C.  pallipes  Fieb.        La  Bernerie  (D'  Marmottai! ). 
C.  stigmaticus  Germ.        Forêt  de  Toutîou,  sur  les  (Chênes, 
en  septembre  (E.  Gaultier).  R. 

C.  simplex  H. -S.  —  Pornic  et  environs,   sur  les  haies,  en 
été(!).  R. 

Oliarus  Stal. 

0.  quinquecostatus  Duf.  —  Pornic,  banlieue  de  Nantes, 
en  été.  R. 

Issus  Fabr. 

1.  coleoptratus  Fab.  —  CC.   sur  les  Chênes,  du  printemps 
à  l'hiver. 

AsiRACA  Latr. 

A.  clavicornis  Fab.  —  Lieux  herbeux,  humides,  en  diverses 


222  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —    2"'    SÉR.,    T.    II 

localités,  mais  PC.  en  somme.  Falaises  de  Poinic  (!).  Été  et 
automne. 

Ar.eopus  Spin. 

A.  pulchellus  Curt.  —  Falaises  herbeuses  de  Poinic,  en 
été  (!).  Sainl-Joachim  (Piel  de  C).  En  octobre.  AR. 

Megamelus  Fieb. 

M.   notula  Germ.  —   Un    exemplaire   de    la    V^errière,    près 
Nantes,  pris  en  octobre  (Piel  de  C). 

Stexocranus  Fieb. 

S.  lineola  Germ.  -    Lieux  herbeux  humides,  haies.  AC.  été 
et  automne. 

Kelisia  Fieb. 

K.  guttula  Germ.     -  La  Haie-Fouacière,  pré  humide  près  le 
Hreil,  en  été  (!).  Bourgneuf  (Piel  de  C.).  R. 

CoNOMELUs  Fieb. 

C.  limbatus  Fab.  —  Ad  prés  et  fossés  humides,  sur  les 
joncs.  Eté  et  automne. 

Delphax  Fab. 

D.  discolor  Boh.    -  Fossés  humides,  en  été.  Nantes  (!).  R. 

D.  pellucida  Fab.  —  CC.  toute  la  belle  saison,  dans  les 
prés  humides  et  les  lieux  marécageux. 

D.  striatella  Fall.     -  Environs  de  Nantes  et  de  Pornic,  en 
été  (!).  PC. 

D.  elegantula  Boh.        Quelques  o'o',  pris  à  Nantes,  en  sep- 
tembre (!).  RR. 

D.  sordidula  Slal.        Sainte-Marie-de-Pornic,  cnaoùl(!).  R. 

D.  collina  Boh.       Nantes,  fossés  herbeux,  en  septembre  (!).  R. 


J.    DOMINIQUE.  HEMIPTERES    DE    LA    LOIRE-IXF.  223 

D.  Mulsanti  Fieb.  —  Clisson,  Nantes,  en  été  (!).  Forme 
macroptère.  RR. 

D.  forcipata  Boh.  —  Un  o'  brachyplère,  pris  dans  nii  pré 

humide,  à  Gorges,  en  septembre  (  !). 
D.  fuscifrons  F'ieb.  —  La  Bernerie  (D'  Marmottaii). 
D.  leptosoma  Flor.        La  Bernerie  (D'  Marinottaii). 

D.  quadrimaculata  Sign.  -  Quelques  exemplaires  bra- 
chyptères  de  Pornic,  pris  en  juillet  (!). 

D.  Aubei  Perr.  —  CC.  sur  les  falaises  rocheuses  et  herbeuses 
de  Sainte-Marie-de-Pornic  (!).  Juillet-octobre.  R.  à  Tinté- 
rieur.  Brachyptère. 

D.  exigua  Boh.  —  Un  seul  exemplaire  9,  pris  sur  la  falaise 
de  Sainte- Marie-de-Pornic. 

D.  paludosa  Flor.  —  Nantes,  prés  humides,  en  été  (!)  R. 
Brachyptère. 

D.  Fairmairei  Perr.  —  Nantes,  Clisson,  Verlou,  de  mars 
en  octobre  (!).  Brachy[)tère  et  macroptère. 

DicRAxoTROPis  Fieb. 

D.  hamata  Boh.  AC.  tout  l'été,  dans  les  fossés  herbeux, 
les  prés  humides.  Brachyptère  ;  rarement  macroptère. 

Stiroma  F'ieb; 

S.  albomarginata  Curt.  —  La  Haie-P'ouacière  (!),  en  été. 
La  Verrière,  en  octobre  (Piel  de  C).  R. 

S.  Pteridis  Gêné.  —  Coteaux  herbeux  à  Pteris  nquilina. 
Pornic  (!),  en  aoiV.  !îrachyplère.  R. 

S.  bicarinata  H. -S.  —  Un  seul  exemplaire  macroptère,  pris 
en  août,  à  Pornic  (!).  RR. 


224  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUKST.  —   2'    SKR.,    T.    II 

Section  II.  STERNORHYNCHA  Am.  et  Serv. 

Subsection  I.  l^HYTOPHTIRES  Hurm. 

Fam.  I.  ~  PSYLLIDES 

LiviA  Latr. 

L.  juncorum  Latr.  —  Sur  les  Joncs,  au  bord  des  eaux,  le 
long  des  fossés,  en  été  et  en  automne.  AC. 

Rhixocola  Forst. 

R.  Ericae  Curt.  —  C.  sur  les  Calluna,  autour  de  la  forêt  de 
Touifou,  à  la  fin  de  l'été  (Piel  de  C). 

Aphalara  Forst. 

A.   Calthae  Lin.  —  Quelques  exemplaires  pris  en  août  à 

la  Haie-Fouacière  (!). 
A.  exilis  Web.  et  M.  —  Ile  Clémentine,  dans  la  Loire.  Un 

seul  exemplaire,  pris  en  septembre  (Piel  de  C). 

PsYLLOPSis  Loew. 

P.   Fraxini  Lin.  —  Pris  en  été,   sur  le  Frêne,   autour  de 
Nantes  et  à  Couëron.  AC. 

Psylla  Geofïr. 

P.  pyricola  Forst.  —  Sur  les  Poiriers,  à  la  Haie-Fouacière, 

en  été  {!). 
P.  simulans  Forst.  —  Prés  de  la  Loire,  à  Couëron,  en  juin 

(Piel  de  C). 
P.  Grataegi  Schrk.  var.  triozoides  Latr.  —  Riaillé,  sur 

l'Aubépine,  en  juillet  (!).  R. 
P.  peregrina  Forst.     ~  Sur  TAubépine.  Nantes,  Pornic,  en 

été.  PC. 


J.    DOMIXIQUt:.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF.  225 

P.  Mali  Schdebg.  —  Jardins  à  Nantes,  sur  les  Pommiers,  en 
été.  PC. 

P.  Visci  Curt.  —  Sur  le  Gui.  Juillet-septembre.  AC. 
P.  Alni  Lin.  —   Environs  de   Nantes,    sur   les  Aulnes,    en 
été.  PC. 

P.  Fœrsteri  Flor.  —  Garennes  de  Clisson,  sur  les  Aulnes, 
en  été  (!).  R. 

P.   Buxi  Lin.  —   CC.   sur  les  Buis  dont  elle   déforme   les 
feuilles.  Juin-octobre. 

P.  Pruni  Scop.  —  Saint-Aignan,  fin  d'avril  (F^iel  de  C).  R. 

P.  melanoneura  Forst.  —  Pornic  et  environs,  de  mai  à 
septembre  (!).  AR. 

P.  ambigua  Forst.     -  Environs  de  Nantes,  la  Haie-Foua- 
cière,  en  été  (!).  PC. 

Ahytaina  Forst. 

A.  Genistae  Latr.  —  CC.   toute  la  belle  saison,  sur  Saro- 
thamnns  scopariiis. 

HoMOTOMA  Guér. 

H.   Ficus  Lin.  —  N'est  pas  rare  sur  le  Figuier,  en  été  et 
automne. 

Trioza  Forst. 

T.  Urticae  Lin.  —  CC.  sur  les  Orties,  mais  seulement  par 
localités.  Saint-Sébastien-lès-Nantes,  en  août  (Piel  de  C). 


ERRATUM 


Page  178,  genre  Nysius,  an  lieu  de  :  S.  Senecionis,  lire  :  N.  Sene- 
cionis. 


TABLK    DES    GENRES 


Acalypta 186 

Acanthosoma 171 

Acocephalus 215 

Acompocoris 193 

Acompus 182 

Adelphocoris 196 

Aelia 168 

Aëpophilus 188 

Aetorhinus 201 

Agallia 218 

Alebra 209 

Alj'dus 175 

Amblytylus 203 

Aneurus 188 

Anthocoris 193 

Aphalara 224 

Aphanus 183 

Aphrophora 220 

Aradus 187 

Araeopus 222 

Arma 171 

Arocatus 178 

Arytaina 225 

Asciodema 206 

Asiraca 221 

Athysanus 213 

Atractotomus 204 

Bathysolen 173 

Beosus 183 

Berythus 176 

Botrostethus 174 

Brachycoleus 197 

Brachypelta 166 

Brachvsteles 194 


Bytlîoscopus 218 

Calocoris 196 

Calocoris 196 

Calyptonotus 183 

Caniplobrochis 199 

Caniptopus 175 

Caniptogyzum 198 

Canipylomma 205 

Canipyloneura 201 

Campylostcira 186 

Capsus 199 

Cardiastethus 194 

Carpocoris 168 

Carpocoris 169 

Catoplatus 187 

Centrocaremis 172 

Centrocoris 172 

Centrotus 219 

Ceraleptus 174 

Cerascoptis 190 

Chiasmus 216 

Chilacis 179 

Chlamydatus 205 

Chlorita 209 

Chlorochroa 169 

Chorosoma 176 

Cicadula 212 

Cimex 192 

Cixius 221 

Conomelus 222 

Coranus 191 

Coreus 174 

Corimelaena 165 

Corixa 207 


228 


BULL.    SOC.    se.    \AT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 


Corizus 175 

Criocoris 204 

Cydnus 166 

Cyllocoris 201 

Cynius 178 

Cyphodema 198 

Cyphostethus 172 

Delphax 222 

Deltocephalus 214 

Derephysia 186 

Dicraneura 209 

Dicranotropis 223 

Dictyonota 186 

Dicyphus 200 

Dolycoris 169 

Drymiis 184 

Dyroderes 168 

Elasmostethus 171 

Emblethis 184 

Empoasca 209 

Enoplops 173 

Eremocoris 184 

Euacanthus 216 

Eupelix 215 

Eupteryx 210 

Eurydema 170 

Eurygaster 166 

Eusarcoris 168 

Galeatus 186 

Gastrodes 185 

Gargara 219 

Geocoris 179 

Geotomus 166 

Gerris 189 

(ilobiceps 201 

Gnathoconus 167 

(inathodus 212 

Goniaanathus 214 


Gonocerus 173 

Graphosoma 166 

Grypotes 212 

Hadrodema 198 

Halticus 200 

Harpactor 190 

Harpocera 203 

Hcbrus 188 

Henestaris 179 

Hcterocordylus 202 

Heterogaster 179 

Heterotoma 202 

Holcogaster 170 

Homodemus 197 

Homotoma 225 

Hoplomachus 203 

Hydrometra 189 

Hypseloecus 200 

Hypsitylus 202 

Idiocerus 216 

Ischnocoris 181 

Ischnodemus 179 

Ischnorhynchus 178 

Issus 221 

Jalla 171 

.lassus 214 

Kelisia 222 

Kijbos 209 

Labops 200 

Lamprodema 182 

Lasiosomus 182 

Ledra 219 

Leptopterna 195 

Leptopus 192 

Lepyronia 219 

Liocoris 199 


J.    DOMINIQUE.    —    HÉMIPTÈRES    DE    LA    LOIRE-INF. 


229 


Livia 224 

Lopus 195 

Loxops 202 

Lyctocoris 192 

Lygaeosoma 177 

Lygaeus 177 

Lygus 197 

Macrocoleiis 103 

Macrodema 181 

Macroplax 180 

Macropsis 217 

Macrotylus 203 

Malacocoris 202 

Megacoelum 196 

Megaloceraea 195 

Megalocoleus 203 

Megainelus 222 

Megophthalmus 218 

Menaccarus 167 

Melacanthus 177 

Metopoplax 180 

Micrelytra 174 

Micronecta 208 

Microplax 180 

Microtoma 183 

Mimocoris 199 

Miridius 196 

Miris 194 

Monalocoris v. 195 

Monanthia 187 

Monanthia 187 

Myndus 221 

Nabis 191 

Naucoris 206 

Neides 176 

Neocoris 205 

Neotiglossa 168 

Nepa 206 

Notochilus 184 


Notonecta 207 

Nolosfira 195 

Nysius 178 

Ochetostethus 167 

Odontoscelis 165 

Oliarus 221 

Oncognathiis 197 

Onychiimenus 203 

Orsillus 178 

Orthocephalus 200 

Orthostcira 186 

Ortlîotylus 201 

Oxycarenus 180 

Palomena 169 

Pâmera 180 

Paramesus 216 

Pediopsis 218 

Pentatoma 169 

Pentatonia 170 

Pcnthimia 216 

Peribalus 168 

PeritrccUus 182 

Phyllontocheila 187 

Phyllomorpha 172 

Phylus 203 

Physatocheila 187 

Phytocoris 196 

Picromerus 171 

Piesma 185 

Piezodorus 169 

Piezoscelis 181 

Piezostethus 192 

Pilophorus 200 

Pionosomus 181 

Pirates 190 

Plagiognatlius 205 

Platyplax 179 

Plea 207 

Plesiocoris 198 


230 


BULL.    SCOC.    se.    NAT.    OUKST 


2''   SÉH.,    T 


Plinthisus 182 

Plociomenis KSO 

Ploiaria !'.»(» 

Ploiavia 190 

Ploiariola 190 

Podisus 171 

Podops 1()() 

Poeciloscytus 198 

Poecilosci/liis 199 

Polynierus 199 

Prostemma 191 

Psallus 204 

Pseudophloeus 173 

Psylla 224 

Psyllopsis 224 

Pterotmetus 181 

Ptyelus 220 

Pycnopterna 197 

Pygolampis 190 

Pyrrhocoris 185 

Ranatra 206 

Reduvius 190 

Rhaphigaster 169 

Rhinocola 224 

Rhopalotomus 199 

Rhyparochromus 180 

Salda 191 

Sciocoris 167 

Scolopostethus 184 

Sehirus 166 

Serenthia 185 

Sigara 208 

Spathocera 173 

Stenocephalus 175 

Stenocranus 222 


Stenotus 197 

Sthenariis 200 

Sthenarus 205 

Stiroma 223 

Strobilotoma 174 

Strongylocoris 200 

Stygnocoris 182 

Stijgmis 182 

Syroniastes 173 

Temnosthetus 192 

Teratocoris 195 

Tettigometra 220 

Tettigonia 216 

Thamnotcttix 212 

Therapha 175 

Thyreocoris 165 

Tingis 186 

Trapezonotiis 183 

Triecphora 219 

Trioza 225 

Triphleps 193 

Troilus 171 

Tropicoris 170 

Tropistethus 181 

Tuponia 206 

Typhlocyba 210 

Ulopa 219 

Velia 189 

Verlusia 173 

Xylocoris 194 

Zicrona 171 

Zijgimns 198 

Zvgina 211 


TABLEAU 

Indiquant   la   répartition    des    Hémiptères   capturés   dans    la    Loire- 
Inférieure  entre  les  différents  groupes  de  leur  ordre 


M 

H 


a-  =c  ^ 

O   5^ 


pentatomides 35 

coreidp:s 20 

berytides .*{ 

lyg.eides 43 

tingidides 12 

aradides 2 

reduvides 9 

saldides 2 

cimicides 10 

capsides 59 

s  i    hebrides 1 

1 1    gerridides 

J  =  \  (sauf  Acpophiliis) ....  3 

^  l  '  n?:pides 2 

-5  =   i  NAUCORIDES 1 

1  I  '  NOTONECTIDES 2 

■^  J      CORIXIDES 2 


i    5  ^    ,  Genre  Aëpophilus  ....  1  1 

To/faz.r 207  112 

i     JASSIDES 30  134 

I  \  MEMBRACIDES 2  2 

I  /  CERCOPIDES 4  9 

1     EULGORIDES 14  38 

t\ 

-=  '  PSYLLIDES 8  20 

|/ 

Totaux 58  203 

Totaux  gcnéraiLv 265  615 


Espèces 

Pages 

53 

166 

34 

172 

9 

176 

83 

177 

19 

185 

4 

187 

19 

190 

6 

191 

20 

192 

131 

194 

188 


9 

188 

2 

206 

2 

206 

2 

207 

6 

207 

188 


209 
219 
219 
220 


224 


INVKNTAIRK 

DES 

Tenthrédonides  ou  Mouches  à  scie 

(HYMENOP  TERA-CHALAS  TOOAS  TRA) 

Recueillies     a.u>c    eiivirot:»!-;    de    ISTai^tes 

SUIVI    DE 

Notices  sur  quelques  espèces  particulièrement  nuisibles 

PAR 

Ernest  MARCHAND 

Préparateur  au   Muséum    de    Nantes 


AVANT-PROPOS 

L'entrée  récente  au  Muséum  criiisloire  naturelle  de  Nantes, 
de  la  collection  de  Tenthrédonides  l'orinée  par  les  soins  de 
notre  savant  et  regretté  membre  honoraire,  M.  l'abbé  J.  Domi- 
nique (1)  et  si  généreusement  offerte,  par  lui,  à  cet  établis- 
sement scientifique,  nous  a  mis  dans  la  nécessité  de  dresser 
l'Inventaire  méthodique  que  nous  présentons  aujourd'hui, 
afin  de  nous  permettre  de  la  classer  dans  l'ordre  où  elle  doit 
être  exposée  au  public. 

Le  don  lie  l'éminent  entomologiste  nantais  est  d'autant  plus 
précieux  pour  le  Muséum,  que  ce  groupe  intéressant  de  l'Ordre 


(1)  Notre  Inventaire  était  terminé,  lorsque  la  nouvelle  de  la  mort  de  notre 
dévoué  et  savant  collègue  est  venue  nous  surprendre. 

Atteint,  depuis  fort  longtemps,  d'une  affection  cardiaque  qui  remlait  .sa 
santé  des  plus  précaires,  M.  l'abbé  J.  Dominique  fut.  le  3  décembre,  au 
cours  d'une  promenade  dans  son  jardin,  frappé  d'une  congestion  pulmo- 
naire, provoquée  par  le  froid,  qui  l'enleva  en  quatre  jours. 

L'abbé  Dominique  est  mort  le  7  décembre  1902. 


Bull.  Soc.  se.  nat,  Oiicsl.,  i'  sci.,  t.  11,  fasr.  IlI-lV,  -.il  (.léccmbro  lilOâ. 


234  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^  SÉR.,    T.    II 

des  Hyménoptères  ne  figurait  pas  encore  dans  les  collec- 
tions régionales,  bien  qu'il  ait,  cependant,  depuis  longtemps 
attiré  l'attention  des  naturalistes,  par  le  rôle  important  que 
jouent  dans  l'économie  de  la  nature  certains  de  ses  repré- 
sentants. 

Avant  1891,  époque  à  laquelle  l'abbé  J.  Dominique  a 
publié,  dans  ce  Bulletin,  sa  première  liste  des  Tenthrédonides. 
il  semble  que  tous  les  etTorts  des  entomologistes  nanlais  se 
soient  portés  sur  la  seule  étude  des  Lépidoptères  et  des 
Coléoptères. 

Cependant,  M.  Edouard  Bureau  avait  formé,  il  y  a  quelque 
cinquante  ans,  une  petite  collection  des  Ortboptères  de  la 
Loire-Inférieure  dont  la  liste  a  été  publiée  en  1855  ;  les  maté- 
riaux de  cette  note  ont  été  employés  par  le  Muséum.  Nous 
avons  aussi  trouvé,  dans  une  boite  provenant  du  legs  de  notre 
collègue,  M.  le  D'  Paul  Citerne,  une  trentaine  de  Tenthré- 
donides recueillies  jadis  par  son  regretté  père  dans  les  envi- 
rons de  Nantes,  parmi  lesquelles  quelques  bonnes  espèces 
qui,  à  notre  connaissance,  n'ont  pas  encore  été  retrouvées. 

Seul,  l'abbé  Dominique  avait  dérogé  en  s'attachant  à  l'étude 
des  Hémiptères  et  des  Hyménoptères. 

En  1890,  il  publiait  dans  les  Annales  de  la  Société  académique 
de  Nantes,  un  Catalogue  des  Hémiptères  de  la  Loire-Inférieure, 
Catalogue  qui  a  dû  être  réédité  deux  fois  dans  le  Bulletin  de 
notre  Société,  —  la  dernière  dans  ce  volume  même,  —  par 
suite  des  nombreuses  additions  qu'il  y  avait  à  y  faire. 

Quelques  années  après  la  publication  de  ses  «  Notes  pour 
servir  à  la  connaissance  des  Tentlirédinides  de  l'Ouest  », 
l'abbé  Dominique  qui  avait  trouvé  en  MM.  H.  et  Th.  Piel 
de  Churcheville,  ses  élèves  en  entomologie,  en  même  temps 
que  d'infatigables  chasseurs,  des  collaborateurs  plein  de  zèle 
et  précieux  par  la  précision  de  leurs  renseignements  et  le 
soin  apporté  à  leur  éducation  des  larves,  dût,  en  1894,  publier 
une  deuxième  liste. 

Deux  ans  après,  en  189G,  de  nouvelles  captures  et  des  éle- 
vages heureux  l'obligèrent  à  en  donner  une  troisième.  Avec 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         235 

cette  liste,  le  nombre  des  espèces  signalées  se  trouvait  porté  à 
206  auxquelles  venaient  s'ajouter  11  variétés. 

La  recherche  des  Tenthrédonides  dans  la  région  nantaise  (1) 
a  donné  d'excellents  résultats  ;  en  dehors  de  l'appoint  qu'elle 
apportait  à  la  connaissance  delà  distribution  géographique  des 
espèces  :  Amaiironematiis  alpicola,  Hoplocampa  chrijsorrhoea, 
Selandria  fiirstenbergensis,  trouvés  aux  portes  de  Nantes, 
n'avaient  pas  encore  été  signalés  en  France,  bien  que  connus 
dans  les  pavs  voisins  ;  la  capture  des  deux  sexes  d'Arge  thoracica 
Scop.,  permettait  à  M.  Konow  de  décrire  le  mâle  jusqu'alors 
inconnu  ;  enfin,  trois  espèces  purent  être  révélées  à  la  science 
par  réminent  spécialiste  de  Teschendorf  :  Priophorus  discors, 
Tenthredopsis  Churchevillei  et  AUantiis  Dominiquei. 

Depuis  1896,  date  de  la  publication  de  la  deuxième  liste, 
un  certain  nombre  d'espèces  est  venu  augmenter  la  richesse 
de  cette  partie  de  notre  faune  entomologique. 

De  plus,  beaucoup  de  celles  dont  la  présence  avait  été 
signalée  par  la  capture  d'un  seul  individu,  ont  été  retrouvées 
depuis,  dans  diverses  localités,  parfois  en  nombre.  Par  suite, 
quelques-unes,  considérées  comme  rares  ou  même  très  rares, 
peuvent  aujourd'hui  être  regardées  comme  assez  communes. 

Le  présent  Inventaire,  —  qui  n'est  autre  chose,  à  part  quelques 
rares  numéros,  que  le  Catalogue  de  la  collection  que  le 
Muséum  doit  à  la  générosité  du  regretté  abbé  Dominique,  — 
comprend  l'ensemble  des  espèces  signalées  par  cet  auteur  dans 
les  trois  listes  citées  plus  haut;  plus  21,  dont  les  captures 
n'ont  été  connues  que  depuis  la  publication  de  sa  dernière 
Contribution. 

Le  nombre  des  Tenthrédonides  capturées  aux  environs  de 


(i)  A  part  les  environs  de  Nantes,  que  nous  portons  à  un  rayon  maximum 
de  20  kilomètres,  on  peut  dire  que  le  département  de  la  Loire-Inft''rieure  n'a 
pas  été  exploré,  au  point  de  vue  qui  nous  occupe.  On  ne  trouvera,  en  efTet, 
en  parcourant  cet  Inventaire,  que  2  localités  dans  le  N.  :  Chàteaubriant  et 
Rougé  ;  1  à  TE.  :  la  foret  du  Cellier,  et,  sur  le  littoral,  3  points  :  la  IJaule,  au  N. 
de  la  Loire,  Saint-Brévin  et  Pornic.  au  sud,  et  encore  ces  localités  ne  figurent- 
elles  que  pour  quelques  espèces  qui  existent  d'ailleurs  à  Nantes  même 
ou  aux  portes   de  la  vide. 


236  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

Nantes  est,  à  notre  connaissance,  de  238  se  répartissanl  en 
58  genres. 

Nous  avons  cru  devoir  terminer  notre  Inventaire  par 
quelques  notices,  très  succinctes  d'ailleurs,  sur  les  mœurs  de 
certaines  espèces  particulièrement  nuisibles,  pensant,  en  cela, 
être  utile  aux  personnes  qui  viennent  parfois  nous  consulter 
au  Muséum,  au  sujet  des  dommages  que  leur  causent  assez 
souvent  les  Insectes. 

Si  tout  entomologiste  sait  que  les  Mouches  à  scie  sont  nui- 
sibles, il  n'en  est  malheureusement  pas  de  même  des  personnes 
étrangères  à  l'étude  des  Insectes. 

Pour  la  rédaction  de  cette  partie,  quelques  observations 
que  nous  avons  faites  au  cours  de  nos  excursions  entomolo- 
giques  nous  ont  été  très  utiles.  Nous  avons  pu  en  contr()ler 
une  partie  et  combler  les  lacunes  de  nos  connaissances,  pour 
celles  que  nous  n'avions  pas  observées,  grâce  aux  savants  tra- 
vaux faits  sur  cette  matière  par  Ratzeburg,  Curtis,  Gehin, 
Goureau,  Boisduval  et  plus  récemment  par  MM.  .1.  Kunckel 
d'Herculais  et  L.  Carpentier. 

La  classification  adoptée  dans  cet  Inventaire,  pour  le  range- 
ment des  espèces,  est  celui  du  Catalogiis  Tenthedinidarum 
Europœ  que  M.  F^r.  W.  Konow  publia  en  1890;  cependant, 
pour  les  divisions  et  subdivisions  de  ce  groupe  qu'il  élève  au 
rang  de  sous-ordre,  j'ai  tenu  compte  de  sa  Monographie, 
actuellement  en  cours  de  publication  (1). 

En  résumé,  l'Inventaire  qui  suit  est,  ainsi  que  l'on  pourra 
s'en  rendre  compte,  bien  loin  d'être  un  travail  personnel,  notre 
part  dans  son  élaboration  est  si  minime,  que  c'est  à  peine  s'il 
y  a  lieu  d'en  tenir  compte.  Tout  le  mérite  en  revient  au  regretté 
abbé  .1.  Dominique  et  à  ses  collaborateurs  de  la  première  heure. 
C'est  lui,  en  etlét,  qui  en  a  fourni  les  matériaux  et  qui,  dans 
le  but  de  faciliter  notre  tâche,  avait  mis  très  obligeamment 


(I)  Konow  Fv.  W.  —  Systematische  Zuzammenstellung  der  bisher  bekannt 
gewordeii  Chalastugastra  {Hymenopterunim  suborda  lertius].  (Teschendorf  : 
Zciiscin'ifl.  fi'tr  syslonatische  UynienopWrolog'tj  iind  Dlplerologie,  1  Jahr., 
lyul  ;  Il  .lalir.,  1902  et  à  suivre). 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TEN THRÉDOXIDES  237 

à  notre  disposition,  les  quelques  ouvrages  qui  pouvaient 
nous  être  utiles. 

Aussi,  considérons-nous  comme  un  devoir  d'adresser  ici,  à 
la  mémoire  du  savant  entomologiste  qui  vient  de  disparaitre, 
le  pieux  hommage  de  notre  reconnaissance. 

Sa  mort  prive  ses  amis,  au  nombre  desquels  nous  avions 
l'honneur  d'être,  d'une  afTection  qu'il  savait  rendre  précieuse 
par  sa  sincérité  et  son  extrême  bienveillance. 

Les  sciences  naturelles  perdent  en  lui  un  fervent  adepte;  le 
Muséum  et  le  Bulletin  de  notre  Société,  un  de  leurs  plus 
dévoués  collaborateurs. 

Ernest  Marchand. 

Nantes,  le  10  Décembre  i90'2. 


BIBLIOGRAPHIE 


DoMiMQLii,  abbé  J.  —  Noies  pour  servir  à  la  connaissance  des 
Tenlhrédinides  de  l'Ouest  (Nantes  :  Bull.  Soc.  se.  mit.  0.  Fr., 
1891,  p.  20-30). 

—  (contributions  au  Catalogue  des  Tenthrédinldes    de   la  Loire- 

Inférieure.  Il-  liste  (Ibid.,  1.S04,  p.  91-%);  111-  liste  (Ibid.,  1896, 
p.  17-22). 
Galthikh-Villal'me,  h.  —  Coniuiunicalions  diverses  :  in  Procés- 
verb.  d.  séances,  Bull.  Soc.  se.  n(d.  0.  Fr.,  1897,  p.  l,  lui; 
1899,  p.  V. 

—  Sur  quekfues  Hyménoptères  intéressants  ou  nouveaux  pour  le 

déparlement  de  la  Loire-Inférieure  (Ibid.,  1899,  p.  85-86). 

Koxow,  Fr.,  W.  —  Diagnose  d'une  espèce  nouvelle  de  Tenthré- 
dinide  vivant  aux  environs  de  Nantes.  [Priophonis  discors 
n.  sp.j.  (Extr.  et  trad.  de  Wiciicr  cntoinologischc  Zeilnng, 
XIII,  1874,  in  Bail.  Soc.  se.  lud.  ().  Fr.,  1890,  p.  63-64). 

—  Une  nouvelle  Tenthrédinide  :  Allanliis  Dominiqnei  n.  sp.  (Caen  : 

Revue  d'Enlomoloyie,  XIII.  1894,  p.  284-285,  reprod.  Bull. 
Soc.  se.  ncd.  0.  Fr.,  1895,  p.  65-66). 

—  Description     d'une    Tenthrédinide     nouvelle    :     Tenlhredopsis 

Chiirehevillei  Knw.  o'  9  (Bull.  Soc.  se.  mil.  0.  Fr.,  1897, 
p.  145-146). 

—  Neue  und  einige  bisher   verkannle  arien  an  der  Famille  der 

Tenthrediniden  (Berlin  :  Entomologisehe  Nachrichten,  XXII, 
1896  ;  trad.  de  l'art,  concernant  le  genre  Arge  Schrank. 
[.4/Y/c //}o/Y/c/ca  Spinola  o"] ,  in  Extr.  et  Anal.,  Bull.  Soc.  se. 
nat.  0.  Fr.,  1897,  p.  21-22). 


INTRODUCTION 


Jusqu'au  moment  où  M.  Fr. -W.  Konow,  de  Teschen- 
dorf  (Mecklembourg),  les  a  élevé  au  rang  de  sous-ordre, 
les  Tenlhrédonides  ou  Mouches  à  scie  ne  formaient  qu'une 
section  dans  le  sous-ordre  des  Hyménoptères  térébrants. 
Ces  Insectes  diffèrent  tellement  des  autres  térébrants,  tant  à 
leur  état  parfait  qu'à  l'état  larvaire  que  l'on  ne  peut  qu'approu- 
ver ce  savant  spécialiste  de  les  en  avoir  définitivement 
séparés. 

Un  des  caractères  principaux  des  Tenthrédonides  est  l'adhé- 
rence du  premier  anneau  abdominal  avec  le  métathorax  auquel 
il  est  contigu  dans  toute  sa  largeur  au  lieu  d'être  pédicule, 
c'est-à-dire  rattaché  par  un  pétiole  ou  pseudo-pétiole  comme 
dans  les  autres  sous-ordres  ilschneiimonidea,  Vespoidea). 

Leurs  ailes  les  en  distinguent  également  :  elles  possèdent  un 
plus  grand  nombre  d'aréoles  ou  cellules,  dont  une  dite 
lancéolée,  est  absolument  caractéristique.  Cette  aréole  que 
l'on  ne  retrouve  pas  dans  tout  le  reste  de  l'ordre,  peut  parfois 
présenter  un  étranglement  vers  la  région  médiane,  même  être 
divisée  par  une  petite  nervure  transverse,  droite  ou  oblique, 
mais  elle  existe  toujours. 

Enfin,  les  femelles  des  Tenthrédonides  ont  l'extrémité 
abdomidale  pourvue  d'une  tarière,  logée  dans  une  coulisse 
ou  gaine  constituée  par  deux  valves  ou  lamelles  glabres  ou 
velues  qui  offre  la  forme  d'une  scie  à  manche  ;  chez  les  Sirî- 
cidae,  seulement,  elle  prend  la  forme  d'une  lime-rape  (sorte 
de  queue-de-rat)  ;  seul  VOryssiis  abietiniif;,  qui  appartient  à 
cette  famille,  fait  exception  à  la  règle,  il  possède  une  tarière 
capillaire,  non  saillante,  enroulée  dans  l'abdomen  de  la 
femelle  à  la  façon  des  Cynipides. 

Celte  tarière-oviscapte,  si  différente,  comme  forme,  de  celle 
des  autres  Hyménoptères  térébrants  (Ischneumonidea)  chez  qui 
elle  revêt  la  forme  d'une  lancette,  n'est  employée  par  l'Insecte 


240  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^'   SÉR.,    T.    II 

que  pour  les  besoins  de  sa  ponte,  elle  lui  sert  à  entamer  ou 
percer  les  tissus  végétaux  afin  de  leur  confier  ses  œufs(l). 

De  plus,  les  Tenthrédonides  sont  les  seuls  Hyménoptères 
dont  les  larves  ne  soient  pas  apodes  et  aveugles  et  mènent 
une  vie  libre  pour  chercber  leur  nourriture.  Dans  deux 
familles,  sur  trois  que  comprend  le  sous-ordre  des  Chalasto- 
gastrn,  cliez  les  Lydidae  et  les  Tenthredinidae,  les  larves, 
morphologiquement,  ressemblent  à  celles  des  Lépidoptères, 
que  tout  le  monde  connaît  sous  le  nom  de  chenilles,  aussi 
est-ce  en  raison  de  cette  similitude  que  les  entomologistes 
désignent  les  larves  des  Mouches  à  scie  sous  le  nom  de 
fausses-chenilles. 

C'est  parfait  pour  le  naturaliste,  mais  insuffisant  pour  le 
public  qui  continue  toujours  à  les  confondre  avec  les  vraies 
chenilles  ;  il  ignore  que  les  unes  donneront  des  Papillons,  les 
autres  des  Hyménoptères  à  leur  métamorphose. 

Il  est  assez  facile,  cependant,  de  distinguer  une  larve  de 
Lépidoptère  de  celle  d'une  Mouche  à  scie. 

Les  fausses-chenilles  des  Lydidae  exception  faite  pour  le 
groupe  des  Cephinae  dont  nous  parlerons  plus  loin  —  ne 
possèdent,  en  effet,  que  trois  paires  de  pattes  thoraciques  arti- 
culées  plus   deux   appendices    fixés   au  dernier   segment   et 


(t)  En  1857,  le  maréchal  Vaillant  ayant  présuiité  à  l'Académie  des  sciences 
plusieurs  paquets  de  cartouches,  provenant  des  munitions  de  la  garde  impé- 
riale, dont  les  ball':'s  avaient  été  rongées  et  quelques-uns  même  percées  de 
part  en  part  par  un  llyménoptère,  lors  du  séjour  de  cette  troupe  en  Crimée, 
ce  corps  savant  chargea  l'un  de  ses  membres.  C.  IJuméril,  d'examiner  les 
objets  et  de  faire  un- rapport. 

C.  Duméril,  dans  un  travail  très  savant,  après  avoir  énuméi'é  toutes  les 
observations  connues  sur  les  perforations  de  lames  tie  plomb  par  les 
Insectes,  dit  avt)ir  l'econnu,  grâce  aux  études  entomologiques  auxquelles  il 
s'est  si  longtemps  livré,  dans  l'Hyménoptére  troi'vé  dans  les  caisses  de 
munitions,  le  Sivex  juvencus.  Malheureusement,  ces  études  durent  être  faites, 
pour  la  plupart,  dans  son  cabinet,  car  c'est  sur  une  observation  de  Jurine. 
qui  avait  vu  l'insecte  faire  usage  de  sa  tarière  pour  déposer  ses  œufs  dans 
le  bois,  qu'il  conclut  à  l'emploi  de  l'oviscapte  tomme  instrument  de  perfo- 
ration des  balles  ! 

Voir  :  C.  Duméril,  Recherches  historiques  sur  les  espèces  d'insectes  qui 
rongent  et  |)erforent  le  plomb,  C.  H.  Acad.  se,  1857,  t.  XLV,  p.  361-367. 


E     MAHCHAXD  —  INVENTAIHK  DES  TENTHHÉDONIDES         241 

remplaçant  les  pattes  anales.  Les  larves  des  Tenthredinidae 
sont,  au  contraire,  franchement  éruciformes  ;  en  plus  des  six 
pattes  thoraciques,  elles  possèdent,  comme  les  vraies  che- 
nilles, des  pattes  abdominales  (speudopodes  membraneux 
terminés  par  une  couronne  de  petites  griffes),  au  nombre  de 
sept  à  huit  paires.  Leur  tête,  de  même  que  celle  des  Lijdidae 
est  constitué  par  une  calotte  chitineuse  hémisphérique  et 
pourvue  de  deux  yeux  simples  très  visibles. 

Les  vraies  chenilles  ne  possèdent  au  maximum,  outre 
les  trois  paires  de  pattes  thoraciques,  que  cinq  paires  de 
pattes  abdominales,  et  encore  ce  nombre  chez  les  Géomètres 
descend  à  trois  et  même  deux  paires.  Leur  tête  n'est  pas 
arrondie  en  bouton  comme  celle  des  fausses-chenilles,  la 
calotte  céphalique,  chez  elles,  est  plutôt  cordiforme,  et  au 
lieu  de  n'avoir  que  deux  yeux  assez  visibles,  elles  en  possèdent 
dix  ou  douze,  très  petits,  répartis  en  deux  groupes  de  cinq  ou 
six  sur  les  côtés.  Enfin,  les  vraies  chenilles  n'ont  jamais  plus 
de  seize  pattes  ni  moins  de  dix,  tandis  que  les  fausses- 
chenilles  en  ont  de  dix-huit  à  vingt-deux  chez  les  Tenthre- 
dinidae ou  huit  seulement  chez  les  Lijdidae,  si  l'on  compte 
comme  pattes  les  deux  appendices  du  segment  anal. 

lueurs  moyens  de  défense  sont  à  peu  près  les  mêmes  que 
ceux  employés  par  les  vraies  chenilles.  Elles  savent  simuler 
la  mort,  se  rouler  en  spirale,  se  laisser  tomber  brusquement 
à  terre  à  l'approche  d'un  danger  et  se  dissimuler  ensuite  au 
milieu  de  l'herbe  et  des  broussailles  pour  échapper  à  l'attaque 
des  Ichneumonides.  Si  le  danger  vient  d'ailleurs,  el'es  se 
maintiennent  à  l'aide  de  leurs  pattes  abdominales,  redres- 
sent la  partie  antérieure  de  leur  corps,  se  posent  en  point 
d'interrogation  et  se  balancent  d'un  air  de  menace. 

Par  leur  aspect  et  leur  mode  de  vie,  les  larves  de  Siricidae 
diffèrent  beaucoup  de  celles  des  Lydinae  et  des  Tenthredi- 
nidae ;  elles  sont  franchement  mélolonthoïdes,  c'est-à-dire 
qu'ellent  ressemblent  à  celle  du  Hanneton  (Meîolontha),  elles 
sont  dépourvues  de  pattes  abdominales  et  leurs  pattes  thora- 
ciques sont  courtes  ;  leurs  téguments  sont  mous  et  décolorés, 
leur  tète   est  cornée,   elle  semble   dépourvue   d'yeux,    leurs 


242  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

antennes,  courtes,  se  présentent  sous  forme  de  mamelons, 
leurs  mandibules  sont  puissantes  et  asymétriques;  enfin, 
elles  mènent  une  vie  cachée  à  l'intérieur  des  végétaux. 

Celles  des  Cephinae,  qui  mènent  un  genre  de  vie  analogue  à 
celui  des  Siricidae,  appartiennent  au  même  type  larvaire. 

Toutes  les  larves  des  Mouches  à  scie  qui  ont  mené  une  vie 
libre,  c'est-à-dire  les  fausses-chenilles,  après  avoir  atteint 
tout  leur  développement,  abandonnent  généralement  la  plante 
nourricière  pour  se  rendre  en  terre  ou  se  cacher  sous  la 
mousse,  afin  d'attendre  la  nymphose;  une  fois  cachées  elles 
se  tissent  un  cocon  plus  ou  moins  soyeux  qui,  parfois,  présente 
une  paroi  extérieure  assez  grossière  recouverte  de  particules 
terreuses  agglutinées.  Il  en  est,  cependant,  qui  attendent  la 
métamorphose  sur  les  plantes  où  elles  ont  vécu.  Celles  des 
Siricidae  et  des  Cephinae  se  métamorphosent  à  l'endroit  même 
de  la  plante  nourricière  où  elles  se  trouvaient  avant  la 
nymphose  et  l'insecte  doit,  pour  jouir  de  la  vie  libre,  se  frayer 
un  passage  à  l'aide  de  ses  mandibules 

La  durée  de  la  vie  des  larves  à  l'état  de  repos,  c'est-à-dire 
depuis  le  moment  où  elles  cessent  de  se  nourrir  jusqu'à  celui 
de  la  métamorphose,  est  très  variable,  bien  que  l'état  nymphal 
soit  de  courte  durée.  Certaines  Tenthredinidae  ont  jusqu'à 
trois  générations  par  an,  le  plus  grand  nombre  deux,  d'autres 
une  seulement.  Il  y  a,  d'ailleurs,  au  point  de  vue  de  la  durée  de 
leur  évolution  des  exce|)tions  singulières,  qu'il  est  actuelle- 
ment impossible  d'expliquer,  même  en  tenant  compte  des 
diverses  influences  que  l'on  serait  tenté  d'invoquer  :  ainsi  des 
larves  provenant  d'une  même  ponte,  vivant  dans  des  condi- 
tions identiques,  peuvent  donner  des  Insectes  parfaits  au  bout 
de  cinq  à  six  semaines,  pendant  la  belle  saison,  ou  passer 
l'automne  et  l'hiver  à  l'état  de  repos  pour  ne  se  métamor- 
phoser qu'au  printemps  suivant. 

A  l'état  parfait,  les  Mouches  à  scie  ont  une  livrée  des  plus 
modestes,  le  noir  et  le  jaune  y  sont  les  nuances  dominantes, 
cependant  certaines  espèces  telles  que  les  Abia  candens  et 
sericea  possèdent  une  livrée  aux  tons  vert-doré  métalliques 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         243 

dont  les  chatoiements,  sous  un  rayon  de  soleil,  peuvent  être 
comparés  à  ceux  que  nous  offrent  certaines  Chrysis. 

La  reproduction  par  voie  parthénogénétique  a  été  constatée, 
par  divers  observateurs,  chez  un  certain  nombre  d'espèces 
appartenant  à  la  famille  des  Tenthrenididae,  principalement 
chez  les  Nematides. 

Les  Tenthrédonides  ne  sont  pas  organisées  pour  un  vol 
soutenu  et  rapide  ;  leurs  ailes,  bien  que  parcourues  par  un 
réseau  de  nervures  assez  compliqué,  restent  chiffonnées  et 
ne  leur  permettent  pas  de  traverser  les  airs  avec  la  même 
hardiesse  que  la  plupart  des  autres  Hyménoptères.  Aussi 
leur  vol  est-il  lourd  et  de  peu  de  durée.  Il  n'y  a  guère  que  les 
Sirex,  les  géants  du  groupe,  qui  aient  un  vol  rapide. 

Les  Mouches  à  scie,  comme  beaucoup  d'Insectes,  d'ailleurs, 
sont  essentiellement  héliophiles;  dès  qu'un  nuage  voile  le 
soleil,  elles  disparaissent. 

Amies  des  fleurs,  elles  sont  très  friandes  de  leur  nectar;  il 
en  est  beaucoup,  cependant,  qui  ne  négligent  pas  la  miellée 
laissée  sur  le  feuillage  par  les  Pucerons,  elles  la  lèchent  même 
avec  une  certaine  gourmandise.  Parfois,  l'on  peut  voir  un 
Allantiis  dévorer  une  petite  proie  surprise  par  lui  au  cours  de 
sa  visite  sur  les  fleurs,  mais  ce  n'est  que  très  rarement. 

Si,  à  l'état  parfait,  les  Tenthrédonides  sont  des  êtres  abso- 
lument inoffensifs,  il  n'en  est  malheureusement  pas  de  même 
de  leurs  larves,  si  justement  nommées  fausses-chenilles,  à 
cause  de  l'analogie  de  leurs  dégâts  et  de  leur  ressemblance 
avec  les  larves  des  Lépidoptères  ;  les  relations  que  bon 
nombre  d'entre  elles  entretiennent  avec  les  végétaux  que 
l'Homme  cultive  pour  ses  besoins,  doivent  nous  les  faire 
regarder  comme  des  ennemis  redoutables,  des  plantations 
forestières,  des  champs  et  des  jardins. 

On  ne  saurait  donc  Irop  recommander  aux  amis  de  la 
nature,  une  étude  qui  a  bien  ses  charmes.  En  observant  les 
mœurs  et  les  premiers  états  de  ces  Hyménoptères,  ils  pour- 
ront contribuer  à  combler  les  nombreuses  lacunes  qui  exis- 
tent encore  dans  leur  histoire. 


Hymenoptera-Ghalastogastra 

(TENTHREDONIDEA) 


I.  Fam.  Lydidae 

1.    Subfam.    Lydinae 

Ti'il).  Lydides 

Gen.  Lyda  Fabricius 

L.  stellata  Christ.  —  La  Trémissinièie,  près  Nantes,  en 
mai  (Arthur  de  i'Isle)  ;  un  exemplaire  9.  recueilli  à  Nantes 
même  (collection  Citerne).  R.  —  Voy.  note  1. 

L.  flaviventris  Retz.  —  Un  couple  capturé,  en  juin,  à  la 
Haie-Fouacière  (abbé  J.  Dominique).  —  Voy.  note  "2. 

L,  fausta  Klug.  —  Environs  de  Nantes,  le  Chêne- Vert,  au 
printemps  (Fiel  de  Churcheville). 

L.  Betulae  L.  —  Prés  humides,  à  Basse-Goulaine,  au  prin- 
temps, sur  les  Euphorbes  (Picl  de  C).  R. 

L.  inanita  Vill.  —  Dans  un  jardin  à  Nantes,  au  printemps 
(Fiel  de  C.)  ;  deux  exemplaires  9,  sans  indication  de  la 
localité,  mais  certainement  de  la  Loire-Intérieure  (collec- 
tion Citerne).  R.  —  Voy.  note  ,'>. 

L.  silvatica  L.  —  Une  9  sans  indication  de  localité,  mais  du 
département  (coll.  Citerne). 

2.  Subfam.   Cephinae 

Trib.  Cephides 

Gen.  Cephls  Latreille 

C.  phthisicus  Fabr.  —  Pornic,  en  août  (J.  Dominique).  R. 
C.  pygmaeus  L.  —  Nantes,  Fornic,  la  Baule,  en  été.  CC.  — 
Voy.  note  4. 


246  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2''    SÉR.,    T.    II 

C.  tabidus  Fabr.  —  Couëron,  dans  les  prairies  bordant  la 
Loire,  à  la  fin  de  juin  (Piel  de  G.)  ;  deux  exemplaires,  sans 
indication  de  localité  (coll.  Citerne). 

Gen.  Phylloecus  Newm. 

Ph.  compressus  Fabr.  —  Nantes,  en  été  (.1.  Dominique). 
RR.  —  Voy.  noie  5. 

Ph.  cynosbati  L.  —  Saint-Aignan,  22  avril,  ToutTou, 
14  mai  o^  9  (Piel  de  G.).  R. 

Ph.  fumipennis  Eversm.  —  Un  exemplaire  9,  sans  indica- 
tion de  localité  (coll.  Giterne). 


IL  Fam.  Siricidae 

1.    Subfam.   Xiphydriinae 

Gen.  XiPHYDRiA  Latr. 

X.  Dromedarius  Fabr.  —  Trois  exemplaires  o'  de  ce  rare 
et  bizarre  Insecte  ont  été  capturés,  en  août  1890,  dans  le 
jardin  du  presbytère  de  Saint-Sébastien-lès-Nantes,  par 
l'abbé  J.  Dominique.  Ils  se  tenaient,  d'après  ce  savant  ento- 
mologiste, immobiles,  par  un  soleil  de  feu,  sur  un  vieux 
poteau  dépouillé  de  son  écorce,  dans  l'intérieur  duquel, 
ils  venaient  probablement  d'éclore. 

X.  Camelus  L.  —  Plusieurs  couples  issus  d'une  bûche  de 
Bouleau,  dans  un  coffre  à  bois  (J.  Dominique)  au  com- 
mencement de  mai,  à  Nantes. 

2.    Subfam.    Siricinae 

Gen.  SiREX  Linné 

S.  gigas  L.  —  A  élé  trop  commun  pendant  quelques  années 
sur  le  littoral,  mais  heureusement  très  localisé  :  Sainte- 
Marie,  près  Pornic  (H.  du  Bois). 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         247 

A  l'intérieur,  une  seule  9  capturée  à  Nantes,  quai  Hoche, 
le  11  septembre  1900  et  très  probablement  importée  à  l'état 
de  larve,  dans  l'une  des  pièces  de  bois,  venues  de  l'étran- 
ger, qui  garnissent  les  chantiers  voisins  de  son  lieu  de 
capture  (E.  Marchand).  RR.  —  Voy.  note  6. 

S.  (Paiiriiriis)  noctilio  Fabr.  -  melanoceros  Thoins.  — 
Une  9  de  grande  taille,  capturée  durant  l'été  de  1890,  dans 
les  dunes  boisées  d'Escoublac  —  la  Baule  (Dehermann-Roy)  ; 
un  o'  capturé  en  mai  1895,  dans  une  rue,  à  Nantes  et 
deux  9  prises  à  Saint-Brevin-l'Océan,  l'une,  en  août  1896, 
de  taille  ordinaire,  l'autre,  minuscule  (12  mm.  sans  la 
tarière),  durant  l'été  1898  (Gauthier-Villaume).  R. 

S.  (Paiiriirus)  juvencus  Linné.  —  Un  cf  pris  à  Sainte- 
Marie,  près  Pornic,  le  4  novembre,  dans  une  cave  où 
étaient  déposées  des  bûches  de  Sapin  ;  y  a  été  trop  G.  (H.  du 
Bois). 

Une  9  capturée,  en  octobre  1902,  à  la  Haie-Fouacière 
(G.  de  risle),  à  l'intérieur  RR.  —  Voy.  note  6. 

Notre  collègue,  M.  H.  du  Bois,  en  1896,  a  dû  faire  abattre 
dans  sa  propriété  de  Sainte-Marie  près  de  soixante  Pins 
noirs  d'Autriche,  âgés  d'environ  30  ans.  Ces  arbres  avaient 
soufTert,  à  un  tel  point,  des  attaques  répétées  de  ces  redou- 
tables Insectes  (^S.  gigas  et  jiwencus)  qu'il  était  impossible 
de  les  conserver. 

Notre  collègue  nous  a  aliirmé  que  la  section  transversale 
des  troncs  otlrait  une  surface  assez  criblée  pour  pouvoir, 
sans  exagération,  être  comparée  à  un  écumoir. 

M.  du  Bois  pense,  comme  nous,  que  cet  Insecte  a  été 
importé  dans  notre  région  avec  les  bois  du  nord. 

Pornic,  qui  est  à  proximité,  en  possède,  en  elTet,  un 
important  chantier. 

L'abbé  .1.  Dominique  a  capturé  à  Sainte-Marie,  près 
Pornic,  dans  une  habitation,  la  9  d'un  Insecte  partout  très 
rare,  Ilxilia  leucospoides  Hochenw,  signalé  par  les  auteurs 
comme  parasite  du  S',  juvencus  L. 


248  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

III.  Fam.  Tenthredinîdae 

1.    Subfam.    Cimbicinae 

II)  Tril).  Cimbicides 

Gen.   CiMBEX  Olivier 

C.  humeralis  GeoITr.  —  Un  seul  individu  o^  trouvé  sur  une 
haie  d'Aubépine,  au  premier  printemps,  près  de  Nantes. 

G.  femorata  L.  —  Une  larve  trouvée  sur  un  Saule,  prairie 
de  Mauves,  a  filé  sa  coque  du  16  au  17  mai  1892  ;  métamor- 
phosée le  1"  mai  1893.  Une  autre  larve,  de  même  prove- 
nance a  filé  sa  coque  en  juin  1893,  l'Insecte  parfait  en  est 
sorti  au  printemps  de  l'année  suivante  (Piel  de  C).  Un 
mâle,  de  Nantes  (J.  Dominique)  ;  un  autre,  prairie  de 
Mauves,  23  juillet  1900  (,I.  Peneau). 

Gen.  Trichiosoma  Leach. 

T.  lucorum  L.  —  Un  a'  seulement,  du  département  mais 
sans  indication  de  localité  (coll.  Citerne). 

b)  Tril).  Ablides 

Gen.  Abia  Leach. 

A.  candens  Knw.  —  Un  cT,  la  Maillardière  en  Vertou,  le 
30  juin  1900  (E.  Marchand). 

A.  sericea  L.  —  Un  a"  pris  sur  Scabiosa  siiccisa,  en  Doulon, 
le  13  juin  1895  (Piel  de  C.)  ;  une  Ç  capturée  à  la  ChapcUe- 
sur-Erdre  (Dehermann-Roy). 

Gen.  Amasis  Leach. 

A.  amaena  Klug.  —  Un  seul  o"  trouvé  immobile  dans  une 
corolle  de  Ficaria  raniinculoides,  au  mois  de  mai,  près 
Nantes. 


E.  MARCHAND  —   INVP:NTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES        249 

2.  Subfam.  Arginae 

a)  Tril).  Argides 

Gen.  Arge  Schrank, 

Hylotoma  Latr. 

A.  coeruleipennis  Relz.  —  Doulon,  près  Nantes,  lin  avril 

(Piel  de  C). 
A.  Berberidis  Schrank.   —  Pas  rare  sur  les   Berberis,   au 

jardin  botanique  de  Nantes  ;  mars-mai.  —  Voy.  noie  9. 
A.  enodis  L.  ^  atrala  Klug.  —   Nantes,    en   mai,    sur   les 

Ombellifères  (Piel  de  C.)  ;  un  exemplaire,  sans  indication 

de  localité  (coll.  Citerne). 
A.  thoracica  Spin.  —  Sur  les  fleurs  d'Eiiphorbia,  route  de 

Paris,  près  le  passage  à  niveau  de  la  ligne  de  Chàtcaubriant, 

vers  la  mi-mai,  9  (Dubochet);  o'  et  9,   Doulon,    23   mai 

(Piel   de   C.)  ;   un  o',    la    Maillardière  en  Vertou,  6   avril 

(E.  Marchand).  R. 

Le  mâle  d'Arge  thoracica  Spinola,  n'est  connu  que  depuis 

1896,  époque  à  laquelle  M.  Fr.-W.  KonoNN   l'a  décrit  dans 

V Entomologische  Nachrichten,  d'après  des  exemplaires  des 

deux    sexes,    communiqués   par   MM.    H.    et   Th.    Piel   de 

Churcheville. 
A.  fuscipes  Fallén.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  en  mai.  RR. 

(Piel  de  C). 
A.  ustulata  L.  —  Sur  les  haies,  autour  de  Nantes,  de  mars 

à  juin.  PC. 
A.  pagana  Panzer.  —  Sur  diverses  fleurs,  en  été.  AC.    -  Voy. 

note  8. 
A.  melanochroa  Gmel.  —  Dans   les  bois-taillis.    Nantes, 

Vertou,  Clisson,  Pornic,  de  juillet  à  août  (J.  Dominique).  R. 
A.  cyanocrocea  Fôrst.  —  Sur  diverses  fleurs,  en  été.  PC. 
A.  Rosae   De   Geer.   —   Sur  les   Rosiers,    en  été,    dans   les 

jardins  et,  à  la  campagne,  sur  les  haies.  C.  —  Voy.  note  7. 


250  BULL.    soc.    se.    XAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

b)  Trib.  Scliizocerides 
Gen.  Cyphona  Dahlb. 

G.  furcata  Vill.  —  Vertou,  en  aoùt-sepleinbre  (J.  Domi- 
nique). R. 

—  var.  9  melanocephala  Panz.  —  Nantes,  la  Haie-Foua- 
cière,  en  juin,  sur  Daiicus  carota,  Sainte-Marie,  près  Pornic 
(J.  Dominique);  une  9,  sans  indication  de  localité  (coll. 
Citerne).  R. 

3.  Subfam.  Lophyrinae 

Trib.  Lopliyrides 

Gen.  LoPHYRUs  Latr, 

L.  Hercyniae  Hartig.  —  Vertou,    sur  les  Pins,   en  août- 
septembre  (J.  Dominique).  R. 
L.  Pini  L.  —  Obtenu  d'éclosion,  à  la  fm  de  mai,  d'une  coque 

trouvée  dans  la  forêt  de  ToufFou  (Piel  de  C).  AR.  —  Voy. 

note  10. 
L.  similis  Hartig.  —  Une  9  provenant  d'une  larve  recueillie 

sur  un  Sapin,  à  ToufFou,  en  octobre  1894;  l'insecte  est  sorti 

de  sa  coque  le  26  avril  1895  (Piel  de  G.). 
L.  pallipes  Fallén.  —  Un  o^  issu,  en  août,  d'une  coque  filée 

par  une  larve  trouvée  sur  un  Piniis  siluestris  de  la  forêt  du 

Cellier  (J.  de  Fabry). 

4.   Subfam.  Tenthredininae 

a)  Trib.  Nemalides 

Gen.   Cladius  Niger 

G.   crassicornis   Konow.    —    Un   cr"   seulement,  trouvé   à 

Sainte-Marie,  près  Pornic  (J,  Dominique). 
G.  pecticornis  Fourcr.  —  Sur  les  Rosiers  cultivés,  dans  les 

jardins,  tout  l'été.  CC. 


E.  MARCHAND  —   INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         251 

C.  difformis  Panz.  —  Comme  le  précédent  et  aussi  com- 
commun.  —  Voy.  note  11. 

Gen.  Trichiocampus  Hartig. 

T.  viminalis  Fall.  —  Nantes  et  enviions,  Basse-Goulaine,  sur 
les  Peupliers,  de  fin  mai  à  juillet  (Piel  de  C,  E.  Marchand, 
coll.  Citerne).  AC. 

T.  rufipes  Lep.  —  Une  larve,  recueillie  sur  un  Orme,  à 
Tliouaré,  le  29  octobre  1894,  ne  s'est  métamorphosée  que  le 
26  avril  de  l'année  suivante  ;  une  autre  prise,  sur  la  route 
de  Paris,  à  Nantes,  a  filé  sa  coque  le  20  juin  1895,  l'éclosion 
a  eu  lieu  le  3  juillet  de  la  même  année  (Piel  de  C).  R. 

T.  Dre"wseni  Thoms.  —  Environs  de  Nantes,  au  printemps, 
sur  Prunus  spinosa,  en  fleur  ;  la  coque  cachée  sous  les 
écorces  (J.  Dominique).  PC. 

Gen.  Priophorus  Latr. 

P.  Padi  L.  —  Nantes,  sur  les  Aubépines  (J.  Dominique)  ;  Sucé 
(Piel  de  C).  D'avril  à  septembre.  PC.  —  Voy.  note  12. 

P.  tristis  Zadd.  —  Nantes,  la  Haie-Fouacière  ;  en  juin 
(J.  Dominique).  C. 

P.  discors  Konow.  —  Un  exemplaire  capturé  aux  environs 
de  Nantes,  en  mai  (J.  Dominique). 

Lors  de  sa  découverte  en  Loire-Inférieure,  cette  rare 
espèce  était  encore  inédite.  M.  Fr.  W.  Konow,  qui  l'a  décrite 
en  mars  1894,  dans  le  Wiener  Entomologische  Zeituug,  ne 
connaissait  que  quelques  exemplaires  capturés  dans  le  nord 
de  l'Allemagne,  à  Mecklenburg,  et  celui  communiqué  par 
l'abbé  J.  Dominique. 

Gen.  Camponiscus  Carn. 

G.  luridiventris  Fall.  —  Un  seul  (f,  pris  aux  environs  de 
Nantes,  en  juin  (J.  Dominique). 


252  BULL.    soc.    se.    XAT.    OUEST.  —    2*"    SÉR.,    T.    II 

Gen.   Hemichroa  Steph. 

H.  rufa  Panz.  —  Nantes,  à  la  mi-août,  sur  les  Ombellifères 
des  jardins  et  sur  les  Aulnes  (Piel  de  C).  G. 

Gen.  DiNEURA  Dahlb. 

D.  sulcifrons  Konow.,  var.  9.  —  Une  larve  recueillie  le 
13  octobre  1894,  à  Thouaré,  sur  Crataegiis,  a  donné  l'Insecte 
parfait  le  26  avril  1895  (Piel  de  G.). 

Gen.  Gryptocampus  Harlig. 

C.  testaceipes  Brischke.  —  Environs  de  Nantes,  sur   les 

Amentacées,  au  printemps  (J.  Dominique).  R. 
C.   saliceti   Fall.   —  Nantes,    sur  les   Saules,   en  mai-juin 

(J.  Dominique).  R. 
C.  angustus  Hartig.  —  Environs  de  Nantes  ;  comme  le  pré- 
cédent, sur  les  Saules  et  à  la  même  époque,  mais  RR. 

Gen.  PoNTANiA  Gosta 

P.  leucosticta  Hartig.  —  Nantes  et  environs,  en  juin- 
juillet  (Piel  de  G.).  R. 

P.  Vallisnierii  Hartig.  —  Environs  de  Nantes;  cécidies  en 
forme  de  fèves  sur  les  Salix  ;  obtenu  d'éclosion  du  11  au 
16  septembre  (Piel  de  G.).  A  G. 

P.  vesicatorBremi.  —  Nantes,  en  mai-juin  (J.Dominique).  R. 

P.  scotaspis  Fôrst.  —  Environs  de  Nantes,  sur  les  haies 
voisines  des  marécages,  d'avril  à  juin  (J.  Dominique).  R. 

Gen.  Pteronus  Jurine 

P.  pavidus  Lep.  —  Une  9  prise  à  Doulon  ;  des  larves 
recueillies  sur  Salix  Caprecie,  ont  fdé  leurs  coques  à  la  fm 
de  juillet,  l'éclosion  n'a  eu  lieu  qu'à  la  mi-aoùt  l'année 
suivante  (Piel  de  G.).  A  G.  —  Voy.  note  fS. 

P.  miliaris  Panz.  —  Environs  de  Nantes,  dans  les  prairies 
humides,  en  fauchant  ;  de  mai  à  juillet.  La  coque  se  trouve 


E.  MARCHAND   —    INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         253 

dans  la  mousse  (Piel  de  C.)  ;  une  Ç,  avec  sa  coque,  sans 

indication  de  localité  (coll.  Citerne).  AR. 
P.  Glutinosae  Cam.  —  Le  Chêne-Vert,  route  de  Vannes, 

près  Nantes,  au  printemps  (Piel  de  C.) 
P.  curtispinus  Thoms.,  var.  —    Thouaré,    prairies  de  la 

Loire,  en  juin  (Piel  de  C). 
P.  palliatus  Thoms.  —  Trouvé  au  même  lieu  et  à  la  même 

époque  que  le  précédent  (Piel  de  C). 

P.  melanaspis  Hartig.  —  Forêt  de  Toutïou,  sur  Ilex  aqiiifo- 

liiim,  en  mai  (Piel  de  C). 
P.  hortensis  Hartig.  —  Environs  de  Nantes,  en  fauchant 

dans  les  prés,  au  printemps.  AC.  —  Sainte-Marie,  près  Pornic 

(J.  Dominique).  AR. 

P.  Myosotidis  Fabr.  —  Une  9  prise  à  Vertou,  en  août,  au 
bord  d'un  étang  (J.  Dominique);  Doulon,  plusieurs  exem- 
plaires cr'  et  9  (Piel  de  C). 

P.  ambiguus  Fôrst.  —  Un  seul  o^  capturé,  en  juin,  à  Sainte- 
Marie,  près  Pornic  (H.  du  Bois). 

P.  Ribesii  Scop.  —  Environs  de  Nantes,  au  bord  des  eaux, 
d'avril  à  juin  (J.  Dominique).  PC.  —  Voy.  note  li. 

P.  melanocephalus  Hartig.  —  Thouaré  (Piel  de  C). 

P.  Salicis  L.  —  Sur  les  Saules,  de  juin  à  août.  C.  —  Voy. 
note  15. 

Gen.  Amauronematus  Konow 

A.  histrio  Lep.  —  Environs  de  Nantes,  une  seule  9  capturée 
le  11  avril  (J.  Dominique). 

A.  alpicola  Konow.  —  La  Verrière,  près  Nantes  ;  une  larve 
prise  sur  Corylus  a  filé  sa  coque  le  23  mai  1892,  l'Insecte 
parfait,  9,  en  est  sorti  le  15  avril  de  l'année  suivante  (Piel 
de  C). 

Cette  espèce,  décrite  par  M.  Konow  dans  le  Termés- 
zetrajzi  Fùzetek,  de  Buda-Pesth,  vol.  XVHI,  1895,  p.  186-187, 
était,  à  cette  époque,  nouvelle  pour  la  faune  française.  Elle 
a  été  retrouvée  depuis  par  MM.  Piel  de  Churcheville. 


254  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2"   SÉR.,    T      II 

Gen.  Croesus  Leach. 

G.  latipes  Vill.  —  Clisson,  sur  des  Roseaux,  au  bord  d'une 
mare,  en  août;  sur  un  mur,  à  Nantes,  en  juin  (J.  Domi- 
nique). Obtenu  de  larves  recueillies  sur  Alnus,  éclosion  le 
26  mai  1895,  et  de  larves  vivant  sur  Carpinus  qui  ont  filé 
leurs  coques  en  juillet  et  se  sont  métamorphosées  le  18  août 
de  la  même  année  (Piel  de  G.).  AR. 

G.  varus  Vill.  —  Nantes  :  de  larves  prises  sur  des  Alnus  du 
bord  de  l'Erdre  ;  métamorphoses  observées  le  25  mai  et 
le  l^""  juin  (Piel  de  G.). 

Ainsi  que  le  regretté  abbé  J .  Dominique  le  fait  observer  dans 
ses  Contributions  au  Catalogue  des  Tenthrédines  de  la  Loire- 
Inférieure  (IIP  liste)  1896,  p.  19,  le  5''  segment  abdominal  porte 
de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane  une  tache  noire,  ovale, 
parallèle  au  bord  postérieur  du  segment  ;  le  6^  porte  une 
bande,  également  noire,  échancrée  au  milieu  et  sur  les 
côtés  ;  les  derniers  segments  sont  entièrement  noirs. 

Il  fait  aussi  remarquer  que  les  larves  des  C.  latipes  et 
varus  se  nourrissent  également  des  feuilles  du  Gharme, 
lorsque  cet  arbre  se  trouve  à  proximité  des  Aulnes.  Dans  ce 
cas,  elles  donnent  naissance  à  une  race  d'individus  de  taille 
beaucoup  plus  petite  que  celles  qui  vivent  aux  dépens  de 
Y  Alnus  glutinosa. 

Gen.  HoLCOCNEME  Konow 

H.  coeruleocarpa  Hartig.  —  Environs  de  Nantes,  sur  les 
Saules,  o^  9  (Piel  de  G.).  RR. 

H.  lucida  Panz.  —  Environs  de  Nantes,  la  Haie-Fouacière, 
sur  les  haies,  dans  les  bois,  du  commencement  d'avril  à 
juin  (J.  Dominique)  ;  le  Pron  en  Rezé  (E.  Marchand).  R. 

Gen.  Nematus  J  urine 

N.  luteus  Panz.  —  La  Verrière,  près  Nantes,  de  larves 
recueillies  sur  Alnus;  mises  en  éducation,  elles  se  sont 
enterrées  fin  juin  1896  et  métamorphosées  le  15  avril  de 
l'année  suivante  (Piel  de  G.).  R. 


E.  MARCHAND  —   INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES        255 

Gen.  Pachynematus  Konow 

P.  Gaprae  Panz.  —  Nantes,  prairie  de  Mauves,  la  Chapelle- 
sur- Erdre,  Basse-Goulainé,  en  mai  (Fiel  de  G.)  ;  Nantes 
(J.  Dominique).  G.  —  Voy.  note  16. 

P.  Rumicis  Fall.  —  Saint-Sébastien,  26  mai,  Basse-Goulaine, 
12  mai,  ÇÇ  (Fiel  de  G.)  ;  la  Joliverie  en  Saint-Sébastien, 
22  avril,  o"  9  (E.  Marchand).  AR. 

P.  leucogaster  Hartig.  —  Un  individu  a\  capturé  aux 
environs  de  Nantes,  en  août  (J.  Dominique). 

P.  abductus  Hartig.  —  Nantes,  Vertou,  dans  les  prairies, 

en  avril-mai.  A  G. 
P.  albipennis  Hartig.  —  Un  (f  pris  ile  Clémentine,  sur  la 

Loire,  fin  septembre  (Fiel  de  G.). 

Gen.  Fristiphora  Latr. 

P.  Betulae  Retz.  —  Le  Petit-Port,  à  Nantes,  de  larves 
recueillies  sur  Populiis,  enterrées  le  10  octobre  1896,  méta- 
morphosées le  13  avril  suivant  (Fiel  de  G.). 

P.  pallidiventris  Fall.  —  Nantes  et  environs,  de  mai  à 
Octobre  (Piel  de  G.). 

P.  appendiculata  Hartig.  —  Nantes,  dans  les  jardins,  de 
mai  à  juillet.  A  G. 

P.  fulvipes  Fall.  —  Nantes  et  environs,  au  bord  des  eaux, 
sur  les  Aulnes,  en  juin  (J.  Dominique,  Piel  de  G.).  R. 

P.  Aquilegiae  Voll.  -  -  Nantes,  la  Haie-Fouacière,  en  juin 
(J.  Dominique).  AR. 

P.  ruficornis  Ol.  —  Environs  de  Nantes,  en  juillet  (Fiel 
de  G.).  R. 

Gen.  MiCRONEMATUS  Konow. 

M.  abbreviatus  Hartig.  —  Environs  de  Nantes,  au  prin- 
temps (J.  Dominique),  R. 

M.  pullus  F'orsl.  —  La  Ghapelle-sur-Erdre,  14  avril,  6  mai, 
99  (Fiel  de  G.).  AR. 


256  BULL.    soc.    se.    XAT.    OUEST.  —    2^   SKH.,    T.    II 

h)  Tril>.  Hoplocampides 

(ien.    Eriocampojdes   Konow. 

E.  aethiops  Fabr.  =  Eriocampa  soror  Woll.  =  E.  Rosae  Cam. 

—  Autour  de  Nantes,  au  printemps.  AC.  —  Voy.  note  17. 
E.  varipes   Klug.   —   Environs   de   Nantes,   Vertou,   Rezé, 

Saint-Sébastien,  au  printemps.  C. 
E.  annulipes  Klug.  —  Nantes  et  environs,  dans  les  lieux 

humides,  au  bord  des  mares,  en  été.  C. 
E.  limacina  Relz.  —   Partout,  pendant  tout  l'été,  surtout 

dans  les  jardins.  TC.  —  Voy.  note  IS. 

(ien.  HoPLOCAMPA  Hartig. 

H.   chrysorrhœa   Klug.  —  9,  la  Chapelle-sur-Erdre,  sur 

Prunus  spinosa,  le  14  avril  1895  (Piel  de  C).  R. 

Avant  cette  capture,   H.  clirysorrhœa,  bien  que  signalée 

comme  existant  en  Angleterre,  en  Hollande,  en  Allemagne 

et  en  Algérie,  n'avait  pas  encore  été  indiquée  en  France. 
H.  fulvicornis  Fabr.  —  Nantes  et  la  Haie-Fouacière,  en 

juin  (.1.  Dominique).  R.  —  Voy.  note  19. 
H.  ferruginea  Fabr.  —  9;  la  Chapelle-sur-Erdre,  le  26  mars 

(Piel  de  C). 
H.  Crataegi  Klug.  —  9;  la  Chapelle-sur-Erdre,  le  29  avril, 

sur  Crataegus  oxyacantha  (Piel  de  C). 
H.  brevis  Klug.  —  Dans  les  jardins,  au  premier  printemps, 

à  l'intérieur  des  fleurs  de  Poiriers.  CC. 
H.  testudinea  Klug.  —  Nantes  et  environs,  au  printemps, 

dans  les  lieux  cultivés  (Piel  de  C).  R. 

c)  Trlb.  Bleiinocampides 
Gen.  Mesoneura  Hartig. 

M.  opaca  Fabr.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  une  9,  le  14  avril, 
puis  de  larves  recueillies  à  Saint-Herblain  sur  un  Quercus; 


E.  MARCHAND  —    INVEXTAIRK  DES  TENTHRÉDOMDES         257 

mises  en  obseivalion,  sont  rentrées  en  terre  fin  mai  1896, 
l'éclosion  a  eu  lieu  le  22  mars  de  l'année  suivante  (Piel 
de  C).  Un  exemplaire  des  environs  de  Nantes  (.1.  Domi- 
nique). R. 

Gen.  Periclista  Konow. 

P.  melanocephala  Fabr.  -  Lisière  de  la  i'orét  de  Toulïou, 
au  commencement  de  mai  (H.  et  Th.  Piel  de  C).  R. 

F.  pubescens  Zadd.  — 9;  la  Chapelle-sur-Erdre,  d'une  larve 
prise  sur  un  Chêne,  qui  a  filé  une  coque  cloisonnée,  très 
grande,  rugueuse  ;  l'éclosion  a  eu  lieu  le  12  avril  (Piel  de 
C).  R. 

P.  lineolata  Klug.  —  Environs  de  Nantes,  de  mai  à  juillet 
(.1.  Dominique).  PC. 

Gen.  Ardis  Konow 

A.  sericans  Hartig.  —  Le  IMessis-Tison,  banlieue  de  Nantes, 
où  il  n'est  pas  rare  au  printemps,  dans  le  bouquet  de  bois 
de  cette  propriété.  Ailleurs,  n'a  été  rencontré  qu'isolément 
(J.  Dominique). 

Gen.  Rhadinoceraea  Konow 

R.  micans  Ivlug.  —  Sur  les  Canw,  dans  les  marais  de  la 
Chapelle-sur-Erdre,  fin  d'avril  (Piel  de  C);  sur  les  Iris,  au 
printemps,  à  Oudon  (J.  de  Fabry).  I^C. 

Gen.  ToMOSTETHL'S  Konow 

T.  nigritus  P^abr.  l^rairies  de  la  Loire,  à  Couëron  (Piel 
de  C);  Basse-Goulaine  (E.  Marchand).  AC. 

T.  fuliginosus  Schrank.  —  Sur  les  plantes  aquatiques, 
août-septembre.  C. 

T.  gagathinus  Klug.  —  Nantes  et  environs  (Piel  de  C).  AC. 

T.  ephippium  Pauz.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  fin  mai 
(Piel  de  C);  la  Maillardière  en  Vertou  (E.  Marchand).  PC. 


258  BULL.    soc.    se.    XAT.    OUEST.     -   2''    SÉR.,    T.    II 

T.  fuscipennis  Fall.  —  Nantes  et  environs,  la  Chapelle-sur- 
Erdre,  sur  les  Carex  et  autres  plantes  aquatiques;  prin- 
temps et  été  (Piel  de  C). 

Gen.  Blennocampa  Hartig 

B.  pusilla  Klug.  —  Environs  de  Nantes,  sur  les  haies,  au 
printemps.  AC. 

B.  confusa  Konow  =  geniculata  o'  Scop.  —  Un  exemplaire 
des  environs  de  Nantes  (J.  Dominique). 

B.  tenuicornis  Klug.  —  Sur  les  haies,  autour  de  Nantes, 
mai-juin  (Piel  de  C).  R. 

Gen.  Entodecta  Konow 

E.  pumilus  Klug.  —  Nantes  et  environs,  dans  les  jardins, 
juin-juillet  (J.  Dominique).  AR. 

Gen.    iMoN'OFHADXus  Hartig. 

M.  ruficruris  Brull.  —  Nantes  et  environs  (J.  Dominique); 
Doulon,  la  Chapelle-sur-Erdre,  en  été,  sur  les  haies,  les 
plantes  des  fossés  (Fiel  de  C.).  PC. 

M.  elongatus  Klug.  —  Environs  de  Nantes,  sur  les  haies, 
les  plantes  basses,  juin-août.  AC. 

M.  albipes  (imel.  —  Lieux  humides  des  alentours  de  Nantes, 
en  été  (Piel  de  C).  R. 

Gen.  Kaliosysphinga  Tischb. 

K.  Ulmi  Sundev.  —  Environs  de  Nantes,  en  juin  (J.  Domi- 
nique, Piel  de  C).  R. 

K.  Dohrni  Tischb.  —  Un  seul  exemplaire  capturé  à  la 
Joliverie  en  Saint -Sébastien,  le  22  avril  1894  (E.  Mar- 
chand). 

Gen.  Fenusa  Leach. 

F.  Thomsoni  Konow  :=  pumilio  Thomson.  —  Un  individu  9 
f'apturé  aux  environs  de  Nantes  (J.  Dominique). 


E.  MARCHAND  —   INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         259 

d)  Trib.  Selandriades 
Gen.  Harpiphorus  Hartig. 

H.  lepidus  Klug.  —  Nantes,  un  &  pris  sur  une  fenêtre 
(.1.  Dominique);  Basse-Goulaine,  sur  les  fleurs  d'Aubépine, 
premiers  jours  de  mai  (Piel  de  C). 

Gen.  Athalia  Leach. 

A.  glabricollis  Thoms.  —  Sur  les  fleurs  des  Ombellifères, 
en  été,  comme  toutes  les  espèces  du  genre.  AC. 

A.  spinarum  Fabr.  —  Nantes,  Sainte-Marie  près  Pornic, 
recherche  les  lieux  humides,  souvent  sur  les  haies  (.1.  Do- 
minique). PC. 

A.  Rosae  L.  —  Répandu  partout,  de  mai  à  août.  Espèce  la 
plus  commune  du  genre.  —  Voy.  note  21. 

—  var.  cordata  Lep.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  fin  avril 
(Piel  de  G.).  PC. 

A.  lugens  Klug.  —  Environs  de  Vertou,  en  août-septembre 
(J.  Dominique).  PC. 

A.  annulata  Fabr.  —  INantes  et  environs,  en  juin  (Piel  de 
C);  la  Patouillère  en  Saint-Sébastien,  la  Maillardière  en 
Vertou,  en  juillet  (E.  Marchand);  le  Pouliguen,  en  été, 
cf  9  in  copula  (D'"  Rivron).  PC. 

Gen.  Selandria  Klug. 

S.  flavens  Klug.  —  Sucé,  la  Chapelle-sur-Erdre,  fin  avril 
(Piel  de  C).  R. 

S.  serva  Fabr.  —  Sur  les  plantes  aquatiques,  au  bord  des 
eaux,  lieux  marécageux,  en  été.  CC. 

S.  Sixii  Vollenh.  —  Saint-Aignan,  sur  les  Carex,  fin  mai 
(Piel  deC).  AR. 

S.  fûrstenbergensis  Konow.  —  Un  seul  exemplaire  pris 
aux  environs  de  Nantes,  en  août  (J.  Dominique). 


260  BULL.    soc.    se,    NAT.    OUEST.  —    2'    SÉR.,    T.    II 

La  capture  de  cet  insecte,  en  Loire-Inférieure,  est  des 
plus  intéressantes.  Dans  une  lettre  à  l'abbé  J.  Dominique, 
M.  Konow  lui  déclare  que  cette  Sélandrie  n'avait  pas  encore 
été  trouvée  hors  du  grand-duché  de  Mecklembourg. 

S.  strammeipes  Klug.  —  Pornic,  en  août  (J.  Dominique); 
ToufTou,  7  mai,  la  Chapelle-sur-Erdre,  20  mai  (Piel  de  C); 
Nantes.  AC. 

D'après  Lcthierry,  les  larves  de  cette  espèce  vivent  en 
grand  nombre  sur  Polystichiim  Filix  mas  et  P.  spiniilosiim, 
à  la  fiiî  de  l'été. 

S.  cinereipes  Klug.  —  Basse-Goulaine,  a^et9,  P'"  septembre 
(Piel  de  C). 

S.  foveifrons  Thoms.  —  Environs  de  Nantes,  en  mai 
(.1.  Dominique).  RR. 

S.  morio  Fabr.  —  Dans  les  bois  humides  et  lieux  maréca- 
geux, aux  alentours  de  Nantes,  en  été.  AC. 

Gen.  Thrinax  Konov^^ 

T.  interrnedia  Konow.  —  Une  Ç  capturée  sur  la  lisière  de 
la  forêt  de  Touffou,  au  commencement  de  juin  (Piel  de  C). 

T.  maculata  Klug.  —  Prairies  de  la  Loire,  près  Mauves,  fin 
août  (Piel  de  C).  R. 

Gen.  Strongylogaster  Dahlb. 

S.  cingulatus  Fabr.  —  Cette  belle  espèce,  d'après  l'abbé 
J.  Dominique,  n'est  pas  très  rare,  au  milieu  de  l'été,  dans 
les  lieux  boisés  où  elle  semble  rechercher  les  grandes  Fou- 
gères :  alentours  de  Nantes  (J.  Dominique)  ;  Doulon,  sur 
les  Euphorbes,  lorêt  de  Touffou,  Rongé,  à  la  mi-mai  (Piel 
de  C). 

Gen.  Eriocampa  Hartig. 

E.   ovata  L.  --  Sur  les  Aulnes,   au   bord  des   eaux,  juin- 
septembre.  AC. 
E.  umbratica  Khig.   -  Lieux  marécageux,  en  été.  R. 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         261 

Gen.  PoECiLosoMA  Thoms. 

p.  luteola  Klug.  —  Autour  de  Nantes,  Basse-Goiilaine,  12  mai 

(Piel  de  C).  PC. 
P.  immersa  Klug.  —  Lieux  boisés,  aux  enviions  de  Nantes, 

en  été.  RR. 

Gen.  Emphytcs  Klug. 

E.  viennensis  Schrank.  —  Environs  de  Nantes,  bords  de 
la  Loire,  sur  Eiiphorbia,  au  printemps.  RR. 

E.  cinctus  L.,  Klug.  —  Dans  les  jardins,  sur  diverses  Rosa- 
cées, pendant  toute  la  belle  saison.  CC.  —  Voij.  note  "22. 

E.  togatus  Fabr.  =  cingulatiis  Lep.  —  Saint-Aignan,  à  la  fin 
d'avril  (Piel  de  G.).  R. 

E.  melanarius  Klug.  — Nantes  et  environs,  de  juin  à  août. 
AR. 

E.  rufocinctus  Retz.  —  Sur  les  Rosiers,  en  été  AC.  —  Voy. 
note  2r). 

E.  calceatus  Klug.  —  Environs  de  Nantes,  Basse-Goulaine, 
fin  août  (Piel  de  G.).  AG. 

E.  balteatus  Klug.  —  Autour  de  Nantes.  AG. 

E.  didymus  Klug,  —  Dans  les  jardins,  Nantes  et  environs, 
en  mai.  AG. 

E.  braccatus  Gmel.  =  lilmtlis  Panz,,  Klug,  -  Un  c/  capturé 
à  la  Maillardière  en  Vertou,  le  80  septem'  re  1894  (E.  Mar- 
chand), 

E.  serotinus  Klug.  —  Une  9,  prise  sur  un  mur,  à  Nantes, 
route  de  Paris  (J.  Dominique). 

E.  Grossulariae  Klug,  -  Se  tient  ordinairement  sur  les 
Aubépines  en  fleur,  au  printemps,  G.  —  Voy.  note  2i. 

E.  tener  Fall.  —  Lieux  boisés,  humides.  Paraît  affectionner 
les  (Conifères.  Printemps-été.  PG, 

Gen.  Taxonus  Hartig, 
T.  glabratus  Fall,  —  Marais,  lieux  humides  aux  environs 
de  Nantes,  en  été  ;  Boire-Gourant,  en  juillet  (Piel  de  G.),  AG. 


262  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^'    SÉR.,    T.    II 

T.  Equiseti  Fall.  —  Autour  de  Nantes,  lieux  boisés  et  bord 

des  eaux;  mai-août.  AC. 
T.  agrorum   Fall.   —   Environs   de   Nantes,   au   bord   des 

mares,  en  août-septembre  ;  une  9  capturée,  en  mai,  sur  un 

Rosier,  à  Nantes  (Piel  de  C).  R. 

e)  Trib.  Dolerldes 
Gen.  DoLERUS  Jurine 

D.  pratensis  Fall.  —  Basse-Goulaine,  Thouaré,  dans  les 
prés  riverains  de  la  Loire,  au  printemps  (Piel  de  C.)  ;  une 
9,  sans  indication  de  localité  (coll.  Citerne).  R. 

—  var.  nigripes  Konow.  —  Basse-Goulaine,  sur  les  Saules, 
fin  mai  ;  Thouaré,  prairies  de  la  Loire,  à  la  mi-avril  (Piel 
deC.).  R. 

D.  aericeps  Thoms.  —  9,  Basse-Goulaine,  à  la  mi-mai 
(Piel  de  C.).  RR. 

D.  palustris  Klug.  —  La  Haie-Fouacière,  en  juin  (J.  Domi- 
nique); Bouguenais,  22  mai,  la  Chapelle-sur-Erdre,  sur 
Carex  stricta,  18  mai  (Piel  de  C.). 

D.  tremulus  Klug.  —  Nantes,  dans  un  jardin,  au  prin- 
temps (Piel  de  C.)  ;  la  Patouillère  en  Saint-Sébastien,  le 
19  mai  (E.  Marchand)  ;  une  9,  sans  indication  de  localité 
(coll.  Citerne).  R. 

D.  madidus  Klug.  —  Prairies  marécageuses,  près  Sucé,  le 
13  avril,  en  fauchant  sur  les  Carex  (Piel  de  C).  AR. 

D.  anticus  Klug.  —  Thouaré,  8  avril  (Pie!  de  C);  Sainte- 
Marie,  près  Pornic  (J.  Dominique).  AR. 

D.  dubius  Klug.  —  Environs  de  Nantes,  sur  les  herbes,  dans 
les  prés  humides,  au  printemps.  R. 

D.  puncticoUis  Thoms.  —  Une  9  capturée  au  Pron  en 
Rezé,  le  22  avril  1894  (E.  xMarchand);  une  autre  9,  prise  à 
la  Chapelle-sur-Erdre,  le  14  avril  (Piel  de  C.)  RR. 

D.  gonager  Fabr.  —  Dans  les  lieux  herbeux  et  jusque  dans 
les  jardins  de  Nantes,  au  printemps.  AC. 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         203 

D.  picipes  Klug.  —  Thouaré,  prairies  de  la  Loire,  à  la  mi- 
avril  (Fiel  de  C).  R- 

D.  f issus  Hartig.  —  Environs  de  Nantes,  au  premier  prin- 
temps, dans  les  prairies  (J.  Dominique)  ;  Thouaré,  à  la 
mi-avril;  Bouguenais,  le  22  mai,  sur  les  Omhellifères  (Piel 
de  C.)  ;  le  Pron  en  Rezé,  22  avril  (E.  Marchand).  AR. 

D.  brevicornis  Zadd.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  à  la  mi- 
avril  (Piel  de  C).  R- 

D.  niger  L.  —  Un  exemplaire  9  pris  aux  environs  de  Nantes 
(J.  Dominique). 

D.  haematodes  Schrank.  —  Basse-Goulaine,  fin  de  mars, 
sur  les  détritus  déposés  par  les  inondations  (Piel  de  C.)  ;  le 
Pron  en  Rezé,  10  juin  (E.  Marchand);  une  9,  sans  indica- 
tion de  localité  (coll.  Citerne).  AR. 

D.  taeniatus  Zadd.  —  Basse-Goulaine,  le  12  mai  (Piel  de 
C.)R. 

D.  ravus  Zadd.  —  Environs  de  Nantes,  en  juin.  R. 

D.  aeneus  Hartig.  —  Autour  de  Nantes,  dans  les  jardins  et 
lieux  cultivés,  en  mai-juin  (J.  Dominique);  Mauves,  à  la 
mi-mai  (Piel  de  C).  AC. 

D.  etruscus  Klug.  ,=:  hispaniciis  Mocs.  —  Deux  o'  pris  à 
Bouguenais,  sur  les  Crucifères,  le  22  mai  ;  Thouaré,  le 
14  avril  (Piel  de  C).  R.  —  Espèce  méridionale. 

Gen.  LoDERUs  Konow 

L.  palmatus  Klug.  -  Environs  de  Nantes,  dans  les  prés  et 
jardins,  au  printemps,  fin  mars  (J.  Dominique).  PC. 

L.  vestigialis  l^lug.  —  Mêmes  lieux  et  à  la  même  saison 
(J.  Dominique);  Thouaré,  mi-avril  (Piel  de  C).  PC. 

f)  Trib.  Tenthredines 
Gen.  Sci APTERYX  Steph. 

S.  soror  Konow.  —  Une  9,  capturée  à  la  Chapelle-sur- 
Erdre,  le  11  avril  (Piel  de  C). 


264  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.    —    2'    SKK.,    T.    II 

Gen.  Rhogogasteka  Konow 

P.  picta  Klug.  —  Nantes,  la  Haie-Fouacière,  en  mai-juin 
(J.  Dominique);  la  Chapelle-sur-Erdre,  20  mai  (Picl  deC); 
deux  9,  sans  localité  (coll.  Citerne).  AR. 

R.  viridis  L.  —  Environs  de  Nantes,  dans  les  lieux  herbeux, 
de  mai  à  septembre.  AC. 

R.  lateralis  Fabr.  —  Autour  de  Nantes,  lieux  herbeux, 
printemps-élé  (J.  Dominique,  Piel  de  C.>;  la  Chapelle-sur- 
Erdre,  le  20  mai  (Piel  de  C).  PC. 

R.  Aucupariae  Klug.  —  Nantes,  fin  mars  (J.  Dominique); 
sur  la  lisière  d'un  taillis,  près  Nantes,  en  mai  ;  la  Chapelle- 
sur-Erdre,  22  avril,  et  sur  Carex  stricta,  à  la  mi-mai  (Piel 
de  C).  R. 

Gen.  Tenthredopsis  Costa 
{Thomsonia  Konow,  Perineiira  Thoms.,  André  ex  parle) 

M.  le  pasteur  Fr.-W.  Konow,  dans  son  «  Tableau  anah'- 
tique  et  systématique  du  genre  Tenthredopsis  Çosia  »,  publié 
à  Caen  dans  la  Revue  dC Entomologie,  t.  IX,  1890,  p.  63-80, 
fait  observer  que  les  caractères  tirés  de  la  structure  four- 
nissent très  peu  de  différences,  que,  d'autre  part,  les 
individus  de  plusieurs  espèces  otTrent  souvent  une  telle 
variation  sous  le  rapport  de  la  coloration,  qu'il  est  extrê- 
mement difficile  de  fixer  nettement  les  limites  de  chaque 
espèce.  Aussi,  ne  faut-il  pas  s'étonner  si  la  synonymie,  en 
raison  même  dès  difficultés  mentionnées  ci-dessus,  se 
trouve,  dans  ce  genre  important,  singulièrement  embrouillée 
et  surchargée.  La  variation  se  manifeste  surtout  chez  les 
individus  9. 
T.  Thomsoni  Konow  :=  nassata  Thoms.  —  Environs  de 
Nantes,  sur  les  haies,  dans  les  lieux  herbeux,  au  prin- 
temps. AC. 

—  9  var.  cordata  Fourcr.  —  Autour  de  Nantes,  même  habi- 
tat et  même  saison  que  le  type.  AC. 

—  9  var.  femoralis  Cam.  —  Comme  le  précédent. 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         265 

—  9  var.  microcephala  Lep.  —  Nantes  et  environs,  plus 
commun  que  le  type  ;  la  Chapelle-sur-Erdre,  en  juin. 

T.  nassata  L.  —  Autour  de  Nantes,  sur  les  haies,  dans  les 
taillis,  de  mai  à  juillet  (Piel  de  C.)-  AR. 

T.  Raddatzi  Konow.  —  Un  a\  pris  à  la  Haie-Fouacière,  en 
juin  (J.  Dominique). 

T.  dorsalis  Lep.  —  Sur  les  haies,  dans  les  prairies,  au  prin- 
temps, ce. 

T.  sordida  Klug.  —  Une  9,  capturée  en  juin,  à  la  Haie- 
Fouacière  (J.  Dominique). 

T.  pavida  Fabr.  —  Une  9,  prise  à  la  Haie-Fouacière,  en  juin 

(J.  Dominique). 
T.  fenestrata  Konow.  —  Un  0%  capturé  à  Doulon,  le  23  mai 

(Piel  de  C). 
T.  scutellaris  Panz.  —  Environs  de  Nantes,  sur  les  haies, 

dans  les  prairies,  au  printemps.  AC. 

T.  Coqueberti  Klug.  —  Mêmes  lieux,  même  saison  (J.  Do- 
minique, Piel  de  C).  RR. 

T.  semirufa  Kriechb.  —  Un  o\  aux  environs  de  Nantes, 
(J.  Dominique). 

T.  stigma  Fabr.  —  Autour  de  Nantes,  sur  les  haies,  dans 
les  prairies,  au  printemps  (J.  Dominique,  Piel  de  C, 
E.  Marchand).  AR. 

—  var.  9  genalis  Konow.  —  Bouguenais,  à  la  fin  de  mai 
(Piel  de  C).  R. 

T.  Ghurchevillei  Konow.  —  La  Joliverie  et  la  Patouillère, 
en  Saint-Sébastien,  o'9,  12  et  19  mai  1895  ;  environs  de 
Nantes  (Piel  de  C).  R. 

Cette  espèce,  qui  tient  le  milieu  entre  T.  stigma  et 
T.  excisa,  avec  lesquelles  elle  avait  dû  être  confondue  anté- 
rieurement, n'a  été  révélée  à  la  science  qu'en  1897,  par 
M.  Konow,  époque  à  laquelle  MM.  Piel  de  Churcheville 
l'avaient  soumise  à  son  examen. 


266  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2«^   SÉR.,    T.    II 

T.  excisa  Thoms.  —  Une  9,  capturée  à  la  Haie-Fouacière 
(J.  Dominique). 

Gen.  Pachyprotasis  Hartig. 

P.  antennata  Klug.  —  Deux  individus  9>  sans  indication  de 
localité,  mais  sûrement  de  la  région  (coll.  Citerne). 

P.  Rapae  L.  —  La  Haie-Fouacière,  jardin  du  Pàtisseau,  en 
août  (J.  Dominique);  le  Chêne-Vert  près  Nantes,  la  Cha- 
pelle-sur-Erdre  (Fiel  de  C).  A  R. 

Gen.  Macrophya  Dahlb. 

M.  rustica  L.  —  Nantes  et  environs,  Pornic,  le  Pouliguen, 
tout  l'été,  ce. 

M.  rufipes  L.  —  Une  9,  capturée  dans  les  Bruyères  du  Breuil 
à  la  Haie-Fouacière,  en  juin  (J.  Dominique). 

M.  haematopus  Fabr.  —  Autour  de  Nantes,  en  été,  AR; 
Pornic  et  région  maritime,  PC. 

—  o'  var.  diversipes  Schrank.  —  Un  exemplaire  pris  à 
Sainte-Marie  près  Pornic  (J.  Dominique). 

M.  militaris  Klug.  —  Environs  de  Nantes,  en  mai  (Piel  de 
C.)  ;  une  9,  sans  indication  de  localité  (coll.  Citerne).  AR. 

M.  quadrimaculata  Fabr.  —  Nantes  et  environs,  en  mai- 
juillet  (J.  Dominique,  Piel  de  C).  R. 

M.  novemguttata  Costa.  —  Basse-Goulaine,  sur  Salix,  le 
26  mai  (Piel  de  C.)  ;  une  9,  sans  indication  de  localité  (coll. 
Citerne).  RR. 

Ainsi  que  l'a  fort  justement  fait  remarquer  l'abbé 
J.  Dominique,  chez  les  exemplaires  capturés  dans  la  région, 
le  4e  segment  abdominal  porte  latéralement  deux  taches 
blanches  comme  celles  des  5^  et  6^,  indiquées  par  les 
auteurs,  mais  beaucoup  plus  petites. 

M.  punctum-album  L.  —  Le  Petit-Port  près  Nantes,  la 
Chapelle-sur-Erdre,  Couëron,  au  printemps  (Piel  de  C.)  ; 
la  Baule.  AC. 


E.  MARCHAND  —    INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES        267 

M.  Ribis  Schrank.  —  Environs  de  Nantes,  de  juin  à  septem- 
bre (Piel  de  C).  PC. 

M.  albicincta  Schrank.  —  Nantes  et  environs,  dans  les 
jardins,  en  mai-juin.  AC. 

—  var.  decipiens  Konow.  —  Nantes,  une  9  prise  dans  un 
jardin,  sur  les  Groseillers,  fin  mai  (J.  Dominique). 

M.  duodecimpunctata  L.  --  La  Chapelle-sur-Erdre,  à  la 

ini-mai,    bords   de    la  Loire,    près   Nantes,    en   août  (Piel 

de  C).  R. 
M.  blanda  Fabr.  —  Autour  de  Nantes,  sur  les  haies,  de  mai 

à  juillet.  C. 
M.  neglecta  Klug.  —  Cette  espèce  est  la  plus  commune  du 

genre  dans  la  région,  mai  à  juillet. 

Gen.  Allantus  Jurine 

A.  maculatus  Fourcroy.  —  Chàteaubriant,  sur  un  Chêne, 
le  17  mai;  Touffou,  sur  Genista  scoparia,  le  8  mai  (Piel 
de  C).  R. 

A.  tenulus  Scop.  =  bicinctus  L.  =  semicincia  o'  Schrank, 
Panzer.  —  Autour  de  Nantes,  surtout  sur  les  Ombellifères, 
tout  l'été,  ce. 

A.  Rossii  Panz.  —  Environs  de  Nantes,  pendant  la  belle 
saison,  se  tient,  comme  le  précédent,  de  préférence  sur  les 
Ombellifères.  CC. 

A.  Vespa  Retz.  =  //7c//7c/h6'  Fabr.  —  Environs  de  Nantes, 
dans  les  prairies,  sur  les  Ombellifères,  parfois  sur  les  Com- 
posées, surtout  avant  la  fenaison.  CC.  —  Voy.  note  25. 

A.  Scrophulariae  L.  —  Nantes  et  alentours,  sur  les  Scro- 
phiilaria.  AC. 

A.  zona  Klug.  .^  siiccinctiis  Lep.  —  Environs  de  Nantes.  AC. 

A.  omissus  Fôrst.  =  viennensis  André.  —  Vertou,  pendant 
la  belle  saison  (J.  Dominique).  PC. 

A.  cingulum  Klug.  —  Environs  de  Nantes,  printemps-été. 
CC. 


268  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2"   SKK.,    T.    II 

A.  fasciatus  Scop;  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  à  la  mi-mai 
(Piel  de  C).  AR. 

A.  arcuatus  Fôrst.  —  Nantes  et  alentours,  printemps-été.  CG. 

—  var.  nitidior  Konow.  —  Prairies  de  la  Loire,  à  Basse- 

Goulaine,  en  mai  (Piel  de  C).  R. 
A.  flavipes  Fourcroy.  —    Un  exemplaire  des  environs  de 

Nantes  (Piel  de  C). 

A.  Dominiquei  Konow.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  sur 
Brassica  oleracea,  le  29  avril,  cT  ;  Tliouaré,  sur  Raphaïuis 
Raphanistrum,  le  14  mai,  Ç  (Piel  de  C).  RR. 

Cette  espèce,  nouvelle,  pour  la  science,  lors  de  sa  décou- 
verte par  MM.  Piel  de  Churcheville,  avait  été  communiquée 
à  M.  Konow,  l'éminent  spécialiste  qui  en  a  donné  la 
description  dans  la  Revue  d'Entomologie,  t.  XIII,  1894,  p.  284, 
par  l'abbé  ,1.  Dominique 

La  diagnose  a  été  reproduite  dans  notre  Bulletin,  t.  V, 
1895,  p.  65-66,  avec  corrections  de  l'auteur. 
■  A.  Dominiquei  Konow,  voisine  de  A.  flavipes  Fourcroy,  se 
distingue  de  cette  dernière  par  son  clypeus  non  arqué  mais 
échancré  en  triangle,  par  sa  carène  frontale,  son  scutellum 
hémisphérique  et  la  sculpture  de  la  face  dorsale  de  l'ab- 
domen. 

Gen.  Tenthredo  L. 

T.  Coryli  Panz.  —  La  Haie-Fouacière,  à  la  fin  de  juin 
(J.  Dominique);  Basse-Goulaine,  en  mai  (Piel  de  C);  le 
Pron  en  Rezé,  le  22  avril  (E.  Marchand).  R. 

T.  microcephala  Lep.  9.  —  Un  exemplaire,  sans  indica- 
tion de  localité  (coll.  Citerne). 

T.  atra  L.  —  Bouguenais,  sur  les  Noisetiers,  à  la  fhi  mai 
(Piel  de  C).  R. 

La  larve  de  T.  atra  vit  communément  sur  Alnus  glutinosa. 

T.  dispar  Klug.  —  Deux  exemplaires  9  capturés  aux  envi- 
rons de  Saint-Sébastien,  près  Nantes. 
La  larve,  d'après  E.  André,  vit  sur  Scabiosa  succisa. 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         269 

T.  punctulata  Konow.  —  La  Chapelle-sur-Erdre,  fin  avril 

et  mai  (Piel  de  C).  R. 
T.  livida  L.  —  La  Haie-Fouacière,  en  juin  (J.  Dominique)  ; 

la  Chapelle-sur-Erdre,  en  mai,  Basse-Goulaine  sur  Euphor- 

bia,  30  mai  (Piel  de  C). 

—  9  var.  maura  Fabr.  —  Un  exemplaire,  capturé  au  Pron 
en  Rezé,  le  29  juillet  (E.  Marchand). 

T.  mesomelaena  L.  —  Autour  de  Nantes,  Basse-Goulaine, 
le  30  mai,  sur  les  Euphorbes  (Piel  de  C).  R. 

La  larve  se  rencontre  de  fin  juillet  à  septembre  sur  les 
Ranunciilus,  les  Heracleum,  les  Veronica.  Elle  fait  sa  méta- 
morphose en  terre;  l'Insecte  parfait  apparaît  fin  mai-juin 
de  l'année  suivante. 


ERRATA 


Page  235,  ligne  14,  au  lieu  de  deuxième,  lisez  dernière. 

—  236,     —     21,  au  lieu  de  Tenthedinidarum,  lisez  Tenthredi- 

nidarum. 

—  239,     —     22,  au  lieu  de  abdomidale,  lisez  abdominale. 

—  241,     —       7,  au  lieu  de  constitué,  lisez  constituée. 

—  243,     —     30,  supprimer  la  virgule  après  redoutables. 

—  247,     —       8,  lisez  Escoublac-la  Baule. 

—  254,     —     11,  au  lieu  de  Tenthrédines,   lisez  Tenthrédinides 

—  255,     —       2,  lisez  P.  Capreae. 


TABLE   DES  GENRES 


Abia 248 

Allantus 267 

Amasis 248 

Amauronematus 253 

Ardis 257 

Arge 249 

Athalia 259 

Blennocampa 258 

Camponiscus 251 

Cephus 245 

Cimbex 248 

Cladius 250 

Croesus 254 

Crylocampiis 252 

Cyphoiia 250 

Dineura 252 

Dolerus 262 

Emphytus 261 

Entodecta 258 

Eriocampa 260 

Eriocampoides 256 

Fenusa 258 

Harpiphorus 259 

Hemichroa 252 

Holcocneme 254 

Hoplocampa 256 

Hylotoma 249 

Kaliosysphinga 258 

Loderus 263 

Lophyrus 250 


Lyda 245 

Maci'ophya 266 

Mesoneura 256 

Micronematus 255 

Monophadnus 258 

Nematus 254 

Pachynematus 255 

Pachyprotasis 266 

Periclista 257 

Perineiira 264 

Phylloecus 246 

Poecilosoma 261 

Pontania 252 

Priophorus 251 

Pristipbora 255 

Pteronus 252 

Rhadinoceraea 257 

Rhogogastera 264 

Sciapteryx 263 

Selandria 259 

Sirex 246 

Strongylogaster 260 

Taxonus 261 

Tenthredo 268 

Tenthredopsis 264 

Thomsonia 264 

Thrinax 260 

Tomostethus 257 

Trichiocanipus 251 

Trichiosoma 248 

Xiphydria 246 


RÉCAPITULATION 


Espèces    de    Tenthpedonides 

Recueillies    aux    environs    de    Nantes 


I.  Fam.  Lydidae 

1 .  Sf.  Lydinae trib.  Lydides 1  gen.     6  esp, 

2.  Sf.  Cephinae trib.  Cephides 2  6 

Totaux —    3    —   12 

II.  Fam.  Siricidae 


1 .  Sf,  Xiphydriinae 

2.  Sf.  Siricinae trib.  Siricides. . . 

Totaux. 


5    — 


III.  Fam.  Tenthredinidae 


1 .  Sf.  Cirnbicinae  . 


1    a)  trib.  Ci  m  b  ici  des. 
I    h)  trib.  Abiides.  . . . 


(    a)  trib.  Argides 

•i.  ^l  Arqidae ,    ,  .^  c  l-  j 

'    b)  trib.  Schizocerides. 


).  Sf.  Lophyrinae. 


4.  Sf.  Tenthredininae 


. . .    trib.  I.ophyrides 1 

a)  trib,  iN'ematides 16 

l    b)  trib.  Hoplocainpides.. 
)   c)  trib.  Blennocanipides. 

d)  trib.  Selandriades  . . . 

e)  trib.  Doierides 

/")  trib.  Tenthredines. . . 

Totaux 


2 

3 

2 

3 

1 

10 

1 

i 

6 

51 

2 

10 

10 

21 

9 

36 

2 

20 

7 

51 

210    —  M 


Totaux  généraux. 


58 


227 


NOTICES 

Sur  quelques  espèces  particulièi'ement  nuisibles 


1.    Lyda  stellata  Christ. 

Cette  espèce,  connue  sous  le  nom  de  Grande  Tenthrède  du 
Pin  ou  Grande  Lyda  des  Pins,  cause,  à  l'étal  larvaire,  des 
dommages  parfois  considérables  aux  plantations  de  Pins.  La 
femelle,  dans  le  courant  de  juin  ou  commencement  de 
juillet,  pond  ses  œufs  sur  la  face  aciculaire  des  feuilles 
de  la  dernière  pousse  ;  la  larve,  aussitôt  sortie  de  l'œuf,  se 
tisse  une  toile  pour  se  mettre  à  l'abri  et  se  met  ensuite  à 
ronger  les  aiguilles,  en  descendant  vers  la  base  de  la  pousse, 
tout  en  ayant  soin  d'agrandir  son  sac  au  fur  et  à  mesure  de  son 
accroissement,  le  parsemant  çà  et  là  de  ses  excréments,  en 
forme  de  crottes,  le  sac  tissé  restant  assez  clair. 

La  larve  de  Lyda  stellata  atteint  le  terme  de  sa  croissance 
ordinairement  en  août,  parfois  en  juillet  lorsque  les  condi- 
tions atmosphériques  lui  ont  été  favorables;  elle  mesure  alors 
environ  20  millimètres  de  longueur.  Sa  coloration  est  brune 
en  dessus  avec  une  ligne  médiane  blanchâtre  s'étendant  sur 
toute  la  longueur  à  partir  du  premier  segment  thoracique 
jusqu'au  segment  anal,  la  partie  antérieure  du  premier 
segment  est  de  la  couleur  de  la  ligne  dorsale  ;  la  couleur 
brune  du  dos,  très  foncée  près  de  cette  ligne,  s'éclaircit  en 
s'approchant  des  bords  latéraux  où  elle  passe  au  gris-rou- 
geàtre.  Sa  tète  est  fauve.  Arrivée  à  cet  état,  elle  abandonne  le 
sac  protecteur  qu'elle  s'était  tissé  et  file  un  câble  pour 
descendre  à  terre,  où  elle  s'enfonce  à  une  profondeur  variant 
de  5  à  15  centimètres  suivant  que  la  terre  est  plus  ou  moins 
meuble,  puis  elle  se  contourne  en  cercle  afin  de  se  pratiquer 
une  petite  cellule  où  elle  attendra,' sous  forme  de  larve 
contractée,  le  moment  de  la  nymphose  qui  n'aura  lieu  qu'en 


274  BULL.    soc.    se.    \AT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

mai  de  l'année  suivante.  Le  stade  nymphal  dure  environ 
15  jours,  après  lesquels  la  Lyda  stellata  apparaît  à  l'état 
parfait,  c'est-à-dire  en  juin. 

On  ne  recommande  guère  que  l'échenillage  contre  ce  rava- 
geur, mais  c'est  un  moyen  peu  pratique,  étant  donné  que  les 
dégàls  se  font  le  plus  souvent  dans  les  parties  inaccessibles 
des  Pins. 

2.    Lyda  flaviventris  Retz. 

La  Mouche  à  scie  du  Poirier,  Lyda  flaviventris,  bien  que 
très  polyphage,  doit  être  considérée  comme  un  ennemi  des 
vergers  et  des  haies.  Sa  larve  dévore,  en  effet,  très  souvent 
les  feuilles  des  arbres  fruitiers  et  des  Aubépines  et  les 
dommages  qu'elle  cause  sont  assez  importants  pour  que  je  ne 
la  passe  pas  sous  silence. 

C'est  vers  la  mi-juillet  que  l'on  rencontre  sur  les  Poiriers,  les 
Pommiers,  les  Néfliers  et  les  Aubépines  ses  colonies  larvaires  ; 
chacune  se  compose  d'une  vingtaine  de  fausses-chenilles,  de 
couleur  jaune  d'ocre,  enveloppées  d'un  fdet  qu'elles  ont  tissé  en 
commun,  comme  les  chenilles  d'Hypomoneutes,  pour  se 
mettre  à  l'abri  et  tenir  rapprochées  les  feuilles  du  bouquet 
dont  elles  font  leur  pâture.  Quand  elles  ont  dévoré  le  bouquet 
de  feuilles,  les  larves  abandonnent  la  toile,  qui  reste  chargée 
d'excréments,  et  se  transportent  auprès  d'un  bouquet  voisin, 
l'enveloppent  d'une  toile  nouvelle  et  se  mettent  à  le  manger  à 
leur  aise.  Pelles  continuent  ainsi  leur  œuvre  destructive 
jusqu'à  ce  qu'elles  aient  atteint  leur  complet  développement  ; 
elles  sont  à  ce  moment  rendues  aux  branches  inférieures  et 
leur  taille  atteint  environ  25  millimètres.  Elles  sont  un  peu 
déprimées,  leur  couleur  est  d'un  jaune  ocreux,  la  tête  est 
noire,  les  antennes,  assez  longues,  sont  annelées  de  noir  et  de 
jaune,  le  dos  semble  parcouru,  dans  toute  sa  longueur,  par 
trois  lignes  d'une  couleur  plus  sombre,  qui  ne  sont  que  les 
vaisseaux  vus  par  transparence. 

Si  elles  sont  assez  rapprochées  de  terre,  les  larves  du 
L.  flaviventris  filent  un  tuyau,  ou  tube,  par  lequel  elles  descen- 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         275 

dent  à  terre  ;  si  elles  en  sont  trop  éloignées,  elles  y  parviennent 
au  moyen  d'un  fil,  puis  elles  s'enterrent,  parfois  jusqu'à  10  cen- 
timètres de  profondeur,  se  tissent  une  coque  soyeuse  pour 
passer  l'hiver  et  attendre  l'époque  de  la  nymphose,  qui  a  lieu 
au  printemps.  L'état  nymphal  dure  peu,  de  15  à  18  jours  au 
maximum  ;  l'Insecte  parfait  se  rencontre  à  la  fin  de  mai  ou 
dans  les  premiers  jours  de  juin. 

On  peut  se  débarrasser  de  ces  larves,  dont  les  nids  sont 
très  apparents,  en  enlevant  les  toiles  qui  les  renferment  et  en 
les  écrasant. 

3.    Lyda  inanita  Vill. 

La  larve  de  la  Lyda  des  Rosiers,  Lyda  inanita,  bien  que 
moins  redoutable  que  la  Mouche  à  scie  de  la  Rose,  Arge  Rosae, 
doit  être  considérée  comme  nuisible  dans  les  jardins.  Elle  vit 
isolément  sur  les  Rosiers,  les  Églantiers,  les  Noisetiers,  avec 
les  feuilles  desquels  elle  se  construit  un  fourreau-abri  assez 
curieux.  Elle  découpe  à  l'aide  des  mandibules,  sur  la  marge 
des  feuilles,  une  lanière  assez  longue  qu'elle  enroule  en  forme 
de  cornet  en  le  consolidant  de  quelques  fils  ;  lorsque  les 
feuilles  à  proximité  de  l'abri  sont  dévorées,  elle  se  déplace  en 
sortant  son  corps  presque  entièrement  du  fourreau,  fixe 
quelques  fils  reliant  le  point  qu'elle  veut  atteindre  avec  l'ori- 
fice du  cornet,  se  cramponne  sur  ce  point  avec  ses  pattes 
thoraciques  et  ramène  vivement  son  corps  et  le  fourreau.  Elle 
allonge  celui-ci  au  fur  et  à  mesure  de  sa  croissance  qu'elle 
finit  d'atteindre  en  août.  Elle  se  laisse  alors  tomber  à  terre, 
s'y  enfonce  et  se  pratique  une  petite  logette  unie  et  nue  pour 
y  passer  l'hiver.  La  nymphose  a  lieu  dans  le  courant  d'avril 
suivant  et  l'éclosion  peu  de  temps  après,  ordinairement  vers 
la  fin  avril  ou  le  commencement  de  mai. 

Le  moyen  à  employer  pour  détruire  la  Lyda  des  Rosiers 
est  simple,  il  se  borne  à  une  inspection  fréquente  des  arbustes  ; 
les  fourreaux  sont  assez  apparents  pour  ne  pas  échapper  à 
l'œil  ;  détacher  les  feuilles -abris  et  les  écraser  avec  leur 
contenu. 


276  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —    2"   SÉR.,    T.    II 

4.    Gephus  pygmaeus  Linné 

Ce  joli  petit  Insecte,  connu  sous  le  nom  de  Céphus  du 
Chaume  ou  Céphus  pygmée,  bien  que  paraissant  inofTensif 
lorsque  au  printemps  il  voltige  sur  les  Renoncules,  les  Mille- 
feuilles  et  autres  plantes  autour  des  champs,  pourrait  devenir 
un  ennemi  assez  dangereux  pour  les  Céréales  s'il  se  propageait 
outre  mesure.  Sa  larve  vit,  en  effet,  surtout  aux  dépens  du 
Seigle,  parfois  à  ceux  du  Froment. 

En  mai-juin,  la  femelle  du  Cephiis  pygmaeus  perce  une  tige, 
un  peu  en  dessous  de  l'épi,  pond  un  œuf  et  recommence 
l'opération  sur  une  tige  voisine  jusqu'à  l'épuisement  de  ses 
œufs,  c'est-à-dire  une  quinzaine  de  fois.  La  larve  sort  de  l'œuf 
environ  dix  jours  après,  dévore  les  parois  internes  du 
chaume,  ronge  les  cloisons,  puis,  un  peu  avant  la  moisson, 
se  retire  près  du  collet  ;  là,  elle  se  construit  un  cocon  trans- 
parent, après  avoir  pris  soin  de  couper  la  paille  circulaire- 
ment  à  l'intérieur,  et  attend  la  nymphose  qui  aura  lieu  au 
printemps  suivant. 

Toutes  les  tiges  rongées  ne  donnent,  bien  entendu,  que 
des  épis  vides  ou  ne  contenant  que  des  grains  avortés.  La 
paille,  d'ailleurs,  se  brise  dès  que  le  vent  souffle  un  peu  fort. 

Lorsque  Ion  s'aperçoit  des  ravages  causés  par  le  Céphus,  il 
faut,  si  le  nombre  de  tiges  attaquées  n'est  pas  trop  considérable, 
les  arracher  immédiatement  et  les  brûler;  dans  le  cas  con- 
traire, on  devra,  à  l'automne,  procéder  à  un  labour  sérieux 
afin  d'enterrer  les  éteules  à  une  profondeur  telle  que  l'Insecte 
parfait,  lors  de  son  éclosion,  au  printemps  suivant,  ne  puisse 
sortir  de  terre  pour  aller  infecter  les  cultures  du  voisinage. 

5.    Phyllaecus  compressus  Fabr. 

Le  Phyllaecus  compressus  Fabr.,  vulgairement  nommé 
Pique-bourgeon,  est  un  ennemi  aussi  redoutable  que  le 
Coupe-bourgeon  (RynchUes  conicus  Herbs.),  bien  connu  des 
jardiniers  pour  le  dommage  qu'il  cause  aux  arbres  fruitiers. 

La  femelle  du  Ph.  compressus  dépose  ses  œufs,  en  mai,  à 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         277 

l'aide  de  sa  tarière,  dans  les  jeunes  pousses  des  Poiriers  ;  la 
larve,  aussitôt  éclose  pénètre  dans  la  moële  qu'elle  ronge 
ainsi  qu'une  partie  de  la  substance  ligneuse  ;  elle  marche 
lentement  et  ce  n'est  guère  qu'en  septembre  ou  en  octobre 
qu'elle  arrive  à  la  base  du  bourgeon.  Ayant  acquis  toute 
sa  taille,  elle  se  tisse  alors  un  léger  cocon  dans  la  cellule 
qu'elle  s'est  creusée,  passe  l'hiver  à  l'état  contracté  et  se 
change  en  nymphe  au  printemps. 

Dans  la  première  quinzaine  de  mai,  le  Phyllaeciis  compressas 
une  fois  éclos,  perce  un  trou  arrondi,  à  l'aide  de  ses 
mandibules,  et  se  met  en  liberté. 

Le  meilleur  moyen  de  détruire  cet  Insecte  est  de  couper, 
dans  le  courant  de  juin,  les  pousses  déformées  et  à  bourgeons 
flétris,  puis  de  les  brûler  afin  d'anéantir  la  larve  dans  son 
berceau. 

6.    Sirex  gigas  L. 
S.  (Paururus)  noctilio  F.  et  juvencus  L. 

Les  Sirex  sont  des  ennemis  redoutables  pour  les  arbres 
résineux  :  Pin,  Sapin,  Épicéa,  Mélèze  ;  à  défaut  de  ces 
essences,  les  femelles  confient  volontiers  au  Chêne,  au  Hêtre, 
au  Bouleau,  au  Peuplier,  même  au  Saule,  le  soin  de  nourrir 
leur  progéniture.  Elles  s'adressent  indistinctement  aux  arbres 
sur  pied  ou  abattus,  même  à  ceux  dont  le  bois  a  été  travaillé. 

En  juin,  juillet,  et  août,  après  l'accouplement,  la  femelle 
effectue  sa  ponte  qui,  d'après  Bechstein,  peut  atteindre  jusqu'à 
100  œufs.  A  cet  effet,  elle  choisit  un  tronc,  une  pièce  de  bois, 
enfonce  sa  tarière  jusqu'à  la  base,  dépose  dans  la  plaie  un 
œuf  ou  deux,  retire  sa  tarière  et  recommence  l'opération  sur 
un  autre  point  du  même  arbre  ou  sur  un  autre  tronc. 

Quehjues  jours  après  le  dépôt  de  l'œuf,  la  petite  larve  sort  et 
se  mel  immédiatement  à  creuser  une  galerie,  plus  ou  moins 
sinueuse,  dans  l'épaisseur  du  bois  qui  constitue  sa  nourri- 
ture ;  elle  met  de  deux  à  trois  ans  pour  atteindre  son  complet 
développement  ;  la  galerie  qu'elle  creuse  augmente  de  dia- 


278  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —    2^^   SÉR.,    T.    II 

mètre  en  même  temps  que  sa  taille.  Lors  de  la  nymphose, 
cette  galerie  mesure  de  50  à  60  centimètres  de  longueur  sur  7  à  8 
millimètres  de  diamètre  ;  on  peut  juger,  par  là,  des  dégâts  que 
ces  Insectes  causent  lorsqu'un  arbre  ou  une  pièce  de  bois 
a  reçu  en  dépôt  un  certain  nombre  d'œufs. 

Lorsqu'elle  a  fini  de  croître,  la  larve  se  tisse  une  coque 
soyeuse  [Sirex  gigas  L.]  ou  bien  reste  nue  [S.  {Paiininis) 
juuenciis  L.],  garde  un  repos  complet,  puis  passe  à  l'état  de 
nymphe.  La  métamorphose  opérée,  l'Insecte  parfait  attend 
que  ses  téguments  durcissent,  puis  il  se  met  à  creuser,  lui 
aussi,  mais  en  choisissant  le  chemin  le  plus  court,  pour 
arriver  à  la  lumière  et  jouir  de  la  vie  libre. 

La  galerie  de  sortie  creusée  par  le  Sirex  est  bien  reconnais- 
sable  de  celle  faite  par  sa  larve,  car  les  excréments  font  défaut. 

L'histoire  des  caisses  de  munitions  de  la  garde  impériale 
lors  de  la  guerre  de  Crimée,  S.  (Paururus)  jiwenciis,  et  de  celles 
de  l'arsenal  de  Grenoble,  Sirex  gigas,  sont  connues  des  ento- 
mologistes. Les  planches  qui  avaient  servi  à  leur  confection 
renfermaient  les  Insectes  à  l'état  larvaire.  Ceux-ci,  une  fois 
métamorphosés  n'avaient  pas,  pour  sortir,  été  arrêtés  par  les 
obstacles  ;  à  l'aide  de  leurs  puissantes  mandibules,  ils  avaient 
percé  cartouches  et  balles  (1). 

7.    Arge  Rosae  De  Geer 

UArge  Rosae  est  connu  de  toutes  les  personnes  qui  culti- 
vent les  Rosiers,  sous  des  noms  divers  :  Mouche  à  scie  de  la 
Rose,  Hylotome  de  la  Rose.  Elle  fait  en  effet  leur  désespoir, 
car  tous  les  Rosiers  et  les  Eglantiers  sont  sujets  à  devenir  la 
proie  de  deux  générations  de  ses  larves.  C'est  en  mai  qu'a 
lieu  la  première  ponte.  La  femelle  choisit,  pour  assurer  la 
reproduction  de  l'espèce,  les  jeunes  branches  de  l'année  aux- 
quelles elle  fait,  à  l'aide  de  sa  tarière,  une  série  d'incisions  lon- 
gitudinales, dans  chacune  desquelles  elle  a  soin  de  déposer  un 
œuf,  chaque  série  comprend  de  4  à  6  œufs  quelquefois.  L'opé- 

(1)  Voir  le  renvoi,  p.  240. 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         279 

ration  se  fait  dans  la  matinée,  l'Insecte  se  repose  et  disparaît 
au  milieu  du  jour  pour  revenir  dans  la  soirée  continuer  son 
travail  et  cela  jusqu'à  ce  qu'il  ne  lui  reste  plus  un  seul  œuf. 
Ces  blessures  multiples  donnent  aux  rameaux  un  aspect 
racorni  et  noir. 

Quatre  à  cinq  jours  après,  l'éclosion  des  œufs  commence 
et  les  jeunes  larves  se  répandent  sur  les  feuilles  voisines 
qu'elles  se  mettent  à  attaquer  par  le  bord  pour  les  ronger 
jusqu'à  la  nervure  médiane,  car  elles  sont  très  voraces 
et  croissent  assez  rapidement.  En  juin,  elles  ont  acquis  tout 
leur  développement  et  mesurent  de  18  à  20  millimètres 
de  longueur.  La  couleur  est  jaune  feuille  morte  avec 
le  corps  couvert  de  petits  tubercules  noirs  pilifères.  Elles 
quittent  le  Rosier  pour  se  rendre  à  son  pied,  s'enfoncent  en 
terre,  se  creusent  de  petites  cavités  dans  lesquelles  chacune 
se  file  un  double  cocon  :  l'extérieur,  d'un  jaune  testacé,  est  fait 
d'une  soie  grossière  et  rigide,  l'intérieur,  au  contraire,  est 
tissé  avec  une  fine  soie  blanche  et  molle.  La  larve  reste 
environ  un  mois  dans  sa  demeure  avant  de  se  changer  en 
nymphe. 

VArge  Rosae  parait  dans  le  courant  d'août,  il  s'accouple 
peu  de  temps  après  sa  métamorphose  pour  produire  une 
nouvelle  génération  de  larves  qui  dévorera  les  pousses 
estivales  des  Rosiers  jusqu'en  octobre,  puis  disparaîtra  sous 
terre  jusqu'au  printemps  suivant. 

La  destruction  de  cette  vermine  peut  se  pratiquer  en  visi- 
tant attentivement  les  arbustes  attaqués,  on  recueille  les 
larves  à  la  main  lorsqu'elles  sont  peu  nombreuses  ;  dans  le 
cas  contraire,  on  étend  une  toile  à  leur  pied  et  l'on  secoue 
les  Rosiers,  il  n'y  a  plus  alors  qu'à  écraser  les  larves  tombées. 

Le  moyen  le  plus  pratique,  d'après  Boisduval,  serait  celui 
découvert  par  un  savant  rosiériste,  M.  Margottin  :  il  consiste 
à  planter  quelques  pieds  de  Persil  près  des  Rosiers  ;  la 
femelle,  lorsqu'elle  abandonne  l'arbuste  vers  le  milieu  du 
jour,  pour  prendre  sa  nourriture,  recherche  particulièrement 
les  fleurs  de  cette  plante.  On  peut  ainsi  détruire  chaque  jour 


280  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2''   SÉR.,    T.    II 

plusieurs  centaines  d'Insectes,  sans  piétiner  la  terre,  en  les 
capturant  à  l'aide  d'un  filet  à  papillon  sur  les  fleurs  de  cette 
Ombellifère. 

8.    Arge  pagana  Panzer 

La  Mouche  à  scie  villageoise,  Arge  pagana,  est  également 
une  ravageuse  de  Rosiers,  mais  ses  larves  apparaissent  un 
peu  plus  tard  que  celles  de  VArge  Rosae  ;  on  ne  les  observe 
guère  avant  la  première  quinzaine  de  juillet  et  elles  acquièrent 
toute  leur  taille  à  la  fin  du  même  mois.  Elles  se  distinguent 
de  celles  de  l'espèce  précédente  par  la  coloration  de  leur  dos 
qui,  au  lieu  d'être  jaune  rouille,  est  vert  foncé.  Leur  taille  est 
identique  et,  comme  elles,  ont  le  corps  couvert  de  verrues 
pilifères. 

Le  procédé  employé  par  la  femelle  pour  déposer  ses  œufs 
est  le  même  que  celui  de  l'A.  Rosae  ;  ses  larves  commettent 
également  les  mêmes  dépradations,  seulement,  elles  ne  se 
tissent  qu'un  cocon  de  soie  blanche  peu  serré.  La  période 
nymphale  est  très  courte,  car,  la  larve,  enterrée  du  20  au  25 
juillet,  donne  l'Insecte  parfait  dans  les  premiers  jours  d'août. 

Les  moyens  de  destruction  à  employer  contre  cette  espèce 
sont  les  mêmes  que  ceux  préconisés  contre  la  précédente. 

9.    Arge  Berberidis  Schrank. 

Le  Berbéris,  Épine-Vinette  ou  Vinetier,  que  l'on  cultive 
quelquefois  dans  les  parcs,  dans  un  coin  de  jardin  ou  dans 
les  haies  vives,  pour  ses  petits  fruits  rouges  et  acides  qui 
font  d'exquises  confitures,  n'est  pas  seulement  attaqué  par 
les  chenilles  de  la  Geometra  berberaria  ;  VArge  Berberidis, 
la  Mouche  à  scie  bleue  ou  Tenlhrède  du  Berbéris,  —  qui 
lui  doit  d'ailleurs  son  nom,  —  à  l'état  de  larve,  le  dépouille  de 
ses  feuilles  et  empêche  ainsi  la  formation  du  fruit. 

Les  femelles  issues  de  la  seconde  génération  de  l'année  précé- 
dente, qui  se  sont  métamorphosées  dès  la  première  quinzaine 
de  mai,  se  mettent  à  pondre  aussitôt  fécondées,  quelques 
jours,  à  peine,  après  leur  sortie  de  terre. 


I  E.  MARCHAND  —   INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         281 

Elles  introduisent  leur  tarière  dans  l'épaisseur  du  paren- 
chyme en  attaquant  la  page  inférieure  de  la  feuille,  font 
pivoter  Toviscapte  de  façon  à  lui  faire  décrire  lentement  un 
arc  de  cercle  dans  l'espace  duquel  elles  déposent  de  quatre 
à  six  œufs  ;  la  même  opération  se  pratique  trois  à  quatre  fois 
sur  la  même  feuille,  puis  elles  passent  à  une  autre,  jusqu'à 
l'épuisement  de  l'ovaire. 

Les  œufs  grossissent  dans  le  nid  préparé  par  la  mère  et  les 
petites  larves  en  sortent  vers  la  fin  du  même  mois.  Elles  se 
répandent  alors  sur  les  feuilles  qu'elles  attaquent  avec  avidité  ; 
elles  mangent  presque  sans  relâche,  aussi  leur  croissance  est- 
elle  rapide  et  dès  le  15  juin  elles  ont  atteint  toute  leur  taille  : 
elles  mesurent  à  ce  moment  environ  13  à  14  millimètres;  ces 
larves  sont  cylindriques,  la  tête  et  le  segment  anal  sont  noirs,  le 
reste  du  corps  vert  avec  des  points  noirs  pilifères,  disposés 
en  lignes  longitudinales  et  transversales,  chaque  segment 
porte  latéralement  une  petite  tache  jaunâtre.  Elles  quittent 
l'Épine-vinette  pour  entrer  en  terre  où  elles  se  filent  un  cocon 
solide  pour  attendre  la  métamorphose  qui  s'opère  environ  six 
semaines  après,  c'est-à-dire  dans  les  premiers  jours  d'août. 

Ces  nouvelles  Arge  s'accouplent  et  les  femelles  pondent,  dans 
la  première  semaine  d'août,  des  œufs  d'où  sortira  une  nouvelle 
génération  de  larves  qui  dévoreront  les  feuilles  poussées  à  la 
seconde  sève,  sans  en  laisser  une.  Elles  atteindront  leur  taille 
en  septembre,  s'enterreront  pour  passer  la  mauvaise  saison 
dans  leur  cocon  et  éclore  au  mois  de  mai  suivant. 

La  destruction  de  la  Mouche  à  scie  bleue  du  Berbéris  peut 
se  pratiquer  en  cueillant  les  femelles  lorsqu'elles  viennent 
pondre,  —  elles  sont  indolentes  etse  laissent  prendre  facilement 
à  la  main  ;  —  pour  les  larves,  il  faut  étendre  une  toile  sous 
l'arbuste  et  le  secouer,  les  fausses-chenilles  tombent  alors 
comme  grêle,  il  n'y  a  plus  qu'à  les  écraser. 

10.    Lophyrus  Pini  Linné 

La  petite  Tenthrède  du  Pin,  Mouche  à  scie  à  antennes 
barbues  ou  Lophyre  du  Pin  (Lophyrus  Pini),  est  un  hôte 
redoutable  des  plantations  de  Pins. 


282  BULL,    soc,    se.    NAT.    OUEST.  —    2"^   SÉR.,    T.    II 

Quand  elle  est  abondante  dans  une  région,  ses  larves 
dépouillent  parfois  complètement  ces  arbres  de  leur  verdure 
et  cela  s'explique  facilement,  car  une  femelle  de  L.  Pini  pond 
de  80  à  120  œufs,  et,  il  y  a  le  plus  souvent  deux  générations 
par  an. 

Les  larves  de  la  deuxième  génération,  qui  ont  passé  l'hiver 
sous  la  mousse,  dans  leur  cocon,  se  métamorphosent  au 
printemps,  en  avril-mai. 

Après  l'accouplement,  la  femelle  se  met  à  pondre  sur  les 
aiguilles  du  Pin  ;  est-elle  sur  une  à  sa  convenance  ?  elle  en  fend 
le  parenchyme  avec  sa  tarière  jusqu'à  la  nervure  médiane, 
laisse  glisser  dans  la  fente  ses  œufs  côte  à  côte,  en  nombre 
assez  variable,  de  2  à  20.  Cette  fente  est  bouchée  par  la  mucosité 
qui  s'écoule  de  la  tarière  à  chaque  expulsion  et  elle  présente 
un  nombre  de  tubercules  agglutinatifs  égal  à  celui  des  œufs 
qu'elle  renferme.  Ces  derniers  mettent  de  14  à  24  jours  à 
éclore,  ils  augmentent  de  volume  dans  l'intérieur  de  la  feuille 
et  les  tubercules  agglutinatifs  se  décollent  d'eux-mêmes  pour 
livrer  passage  aux  petites  larves  qui  en  sortent  aussitôt  pour 
se  répandre  sur  les  feuilles  voisines  qu'elles  rongeront  pour 
se  nourrir. 

Ordinairement,  au  bout  de  huit  semaines,  elles  ont  acquis 
toute  leur  taille  et  mué  cinq  fois  ;  chacune  d'elles  se  tisse  un 
cocon  en  forme  de  barillet  arrondi  aux  deux  bouts  qu'elle 
fixe  sur  une  aiguille.  En  juillet,  l'Insecte  parfait  sort  de  son 
cocon  en  découpant,  imparfaitement,  une  calotte  hémisphé- 
rique. Les  larves  issues  de  cette  génération  dévorent  les 
feuilles  pendant  les  mois  d'août  et  septembre,  puis  descendent 
à  terre,  se  cachent  sous  la  mousse  pour  se  tisser  un  cocon 
dans  lequel  elles  attendront  leur  métamorphose  jusqu'au 
printemps  suivant. 

Les  conditions  atmosphériques  influent  parfois  beaucoup 
sur  la  durée  de  l'évolution  du  L.  Pini,  et  il  ne  faudrait  pas 
croire  que  tout  se  passe  aussi  régulièrement  que  je  viens  de  le 
dire.  Il  n'y  a  parfois  qu'une  seule  génération;  la  ponte  de  mai 
peut  n'achever  son  évolution  qu'au  printemps  ou  à  l'automne 
suivant,  quelquefois  même  au  bout  de  la  troisième  année. 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         283 

Le  seul  moyen  de  destruction  conseillé  contre  cette  espèce 
est  l'échenillage.  Le  Lophyre  du  Pin  est  peut-être,  heureuse- 
ment, l'Insecte  qui  compte  le  plus  d'ennemis  :  on  connaît 
plus  de  50  espèces  d'Ichneumonides,  une  dizaine  de  Tachi- 
naires  et  cinq  à  six  Chalcidiens  qui  recherchent  sa  larve 
pour  y  déposer  leurs  œufs.  Les  Oiseaux  et  les  petits  Rongeurs 
lui  font  également  la  guerre  ;  les  premiers  en  le  détruisant 
à  l'état  de  fausse-chenille,  les  autres  en  dévorant  les  cocons 
cachés  sous  la  mousse. 

n.  Cladius  difformis  Panzer. 

La  Mouche  à  scie  difforme  iCladiiis  difformis)  est  encore  un 
ennemi  des  Rosiers. 

Elle  n'est  pas  dilforme  comme  on  pourrait  le  croire,  son 
nom  lui  vient,  tout  simplement,  de  la  différence  qui  existe 
dans  la  forme  des  antennes  du  mâle  et  de  la  femelle  ;  le  pre- 
mier les  a  pectinées,  tandis  que  chez  l'autre  elles  sont  à  peu 
près  filiformes,  les  articles  inférieurs  de  ses  antennes  n'ayant 
à  leur  sommet  qu'une  petite  dent,  rudiment  des  longs  appen- 
dices qui  ornent  ceux  du  mâle. 

C'est  au  mois  de  mai  que  se  montrent  les  adultes  issus  de 
la  seconde  génération  de  l'année  précédente  qui  a  passé 
l'hiver  en  terre. 

La  femelle  de  cette  espèce  ne  procède  pas  comme  celles 
dont  j'ai  déjà  parlé,  pour  confier  aux  Rosiers  sa  progéniture. 
A  l'aide  de  sa  tarière,  elle  pratique  sur  la  nervure  médiane  des 
feuilles,  à  la  page  inférieure,  une  petite  entaille  dans  laquelle 
elle  dépose  seulement  un  œuf.  puis  passe  d'une  feuille  à 
l'autre  jusqu'à  ce  qu'elle  ait  terminé  sa  ponte.  L'éclosion  de 
l'œuf  a  lieu  huit  à  dix  jours  après.  Les  fausses-chenilles  se 
tiennent  appliquées  à  la  face  inférieure  des  feuilles  qu'elles 
rongent  et  percent  de  trous  plus  ou  moins  grands  ;  elles  gran- 
dissent rapidement  et,  à  la  fin  de  juin,  elles  ont  acquis  toute 
leur  taille.  Leur  couleur,  à  cet  état,  est  vert  tendre,  avec  une 
tête  ferrugineuse  marquée  de  deux  taches  noires  dans  les- 
quelles  se  trouvent  les   yeux,    le   corps   porte   latéralement 


284  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^    SÉR.,    T.    II 

deux  séries  de  boutons  pilifères,  deux  sur  chaque  segment, 
les  trois  derniers  exceptés. 

Pour  se  métamorphoser,  elle  plie  une  feuille  en  deux,  à 
l'aide  de  quelques  fils,  puis  se  tisse  un  cocon  ovale,  peu 
solide,  d'une  soie  fine,  jaunâtre.  Après  une  réclusion  de  15 
jours  à  trois  semaines,  l'Insecte  parfait  procède,  avec  ses 
mandibules,  à  l'ouverture  du  cocon  et  prend  sa  liberté. 

En-  août,  septembre,  parfois  au  commencement  d'octobre, 
on  rencontre  les  larves  de  la  seconde  génération  ;  elles  s'enfer- 
meront dans  leur  cocon  pour  ne  se  métamorphoser  (lu'au 
printemps  suivant. 

La  destruction  de  cette  espèce  est  des  plus  facile  :  à  la  fin  du 
mois  de  mai,  il  n'y  a  qu'à  visiter  les  Rosiers,  couper  les 
feuilles  où  se  tiennent  les  larves  et  les  brûler. 

12.    Priophorus  Padi  Linné 

La  Mouche  à  scie  du  Cerisier  (Priophorus  Padi),  —  bien  que 
vivant  le  plus  souvent  sur  les  Aubépines  et  les  Ronces,  —  peut, 
dans  certaines  années,  causer  des  dommages  sérieux  aux 
Cerisiers,  en  les  dépouillant  entièrement  de  leurs  feuilles. 

C'est  ordinairement  de  fin  avril  à  la  première  quinzaine  de 
mai  que  l'on  voit  cette  espèce.  Après  l'accouplement,  la 
femelle  dépose  sur  œufs  sur  la  face  inférieure  des  feuilles  des 
Cerisiers,  les  larves  sortent  peu  de  jours  après,  elles  commen- 
cent par  ronger  le  milieu  des  feuilles,  puis,  comme  elles 
grandissent  assez  vite,  elles  finissent  par  les  disséquer  com- 
plètement, ne  laissant  plus  que  les  nervures. 

A  la  fin  de  mai,  elles  sont  ordinairement  parvenues  à  leur 
complet  développement  ;  elles  sont  alors  pubescentes,  leur 
corps  est  d'une  belle  couleur  verte  sur  le  dos,  plus  pâle  sur 
les  côtés,  leur  tête  est  brunâtre,  garnie  de  poils  assez  roides, 
les  yeux  sont  noirs  ainsi  que  la  tache  triangulaire  médiane. 
Pour  subir  la  nymphose,  elles  se  tissent  une  petite  coque 
satinée,  très  légère,  qu'elles  fixent  aux  feuilles  mortes.  Le 
Priophorus  Padi  en  sort  à  la  fin  de  juin  ou  dans  le  courant 
de  juillet. 


E.  MARCHAND  —   INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         285 

La  ponte  de  ces  Mouches  donnera  une  deuxième  génération 
de  larves  qui  dévoreront  les  feuilles  en  juillet-août,  puis 
passeront  l'hiver  dans  leur  cocon  pour  éclore  en  mai  suivant. 

Le  moyen  de  destruction  à  employer  est  le  même  que  celui 
préconisé  contre  Cladius  difformîs. 


13.    Pteronus  pavidus  Lep, 

Les  larves  de  cette  Mouche  à  scie  du  Saule  vivent  en 
familles  assez  nomhreuses  sur  l'Osier  (Salix  uiminalis)  et,  à 
son  défaut,  sur  les  autres  Saules. 

Cest  au  commencement  d'août  qu'on  les  voit  occupées  à 
dévorer  les  feuilles,  ne  respectant  que  les  nervures  médianes 
et  secondaires.  Comme  elles  mangent  presque  continuelle- 
ment, elles  acquièrent  vite  leur  taille  ;  à  la  fin  du  mois,  elles 
sont  prêtes  à  quitter  l'arbuste  pour  s'enterrer  à  son  pied. 
Elles  mesurent  environ  10  à  11  millimètres  de  longueur, 
leur  tête  est  noire,  luisante  et  armée  de  mandibules  assez 
robustes,  le  premier  segment  du  corps  est  jaune  orange,  le 
reste  est  d'un  vert  jaunâtre  avec  trois  lignes  dorsales  noires 
continues,  et,  sur  chaque  côté,  une  ligne  interrompue,  de 
même  couleur,  formée  par  des  taches  noires  situées  à  hauteur 
des  stigmates. 

Aussitôt  enterrée,  la  larve  se  met  à  se  confectionner  un 
cocon  brillant,  verdàtre,  de  9  millimètres  environ  sur  4  1/2, 
subcylindrique  et  arrondi  aux  deux  bouts,  puis  elle  attend  sa 
métamorphose  qui  se  fait  attendre  environ  un  mois  ;  l'éclo- 
sion   n'a  lieu,  en  effet,  que  vers  la  fin   de  septembre. 

Les  Insectes  s'accouplent  et  la  femelle  assure  la  reproduc- 
tion de  l'espèce  par  une  ponte  qui  donnera  des  larves  qui  ne 
se  transformeront  que  l'année  suivante.  Elle  peut  également 
reproduire  seule  sa  race  par  voie  parthénogénétique. 

On  ne  connaît  pas  encore  de  moyens  très  pratiques  pour 
détruire  cette  espèce.  Voir  ci-dessous  ceux  préconisés  contre 
Pteronus  Salicis. 


286  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR . ,    T.    II 

14.    Pteronus  Ribesii  Scop. 

La  larve  de  la  Mouche  à  scie  ou  Teuthrède  du  Groseillier 
(Pteronus  Ribesii)  est  connue  de  tous  les  jardiniers  ;  il  en  est 
peu,  en  eiTet,  qui  n'aient  pas  eu  à  souffrir  plus  ou  moins  des 
ravages  cauLés  par  ses  colonies,  tant  aux  Groseilliers  à  maque- 
reau (Ribes  i:va  crispa)  qu'aux  Groseilliers  communs,  rouges 
ou  blancs  (. '.  riibrum). 

Dans  les  années  propices  à  sa  multiplication,  la  Tenthrède 
du  Groseillier  compte  jusqu'à  trois  générations. 

Les  fausses-chenilles  qui  causent  les  ravages  proviennent 
de  l'éclosion  de  mai,  due  aux  œufs  déposés  sur  les  jeunes 
pousses  par  les  Insectes  issus  des  larves  qui  ont  passé  l'hiver 
enterrées  dans  leur  cocon.  Elles  commencent  par  ronger 
l'extrémité  des  rameaux  et  avancent  sur  la  tige,  la  dépouillant 
de  ses  feuilles,  ne  laissant  d'elles  que  la  nervure  médiane. 

Ces  fausses-chenilles  sont  d'une  grande  voracité,  aussi 
croissent-elles  très  vite  ;  vers  la  fin  de  mai  ou  le  commence- 
ment de  juin,  elles  ont  atteint  leur  maximum  de  taille  qui 
peut  varier  de  16  à  18  millimètres  ;  leur  couleur  est  d'un  vert 
sale,  excepté  les  trois  derniers  segments  et  les  côtés  qui  sont 
plus  ou  moins  jaunâtres  ;  leur  tête  est  noire,  ainsi  que  leurs 
pattes  thoraciques  ;  leur  corps  est  couvert  de  petites  verruco- 
sités  qui  donnent  naissance  à  des  poils  courts. 

A  cet  état,  elles  abandonnent  l'arbuste  en  se  laissant  tomber 
à  terre,  y  rentrent  à  peu  de  profondeur  et  se  tissent  un  cocon 
assez  serré  et  imperméable.  On  peut  trouver  parfois,  au 
pied  d'un  Groseillier,  des  cocons  agglutinés  au  nombre  de 
30  à  40. 

La  période  nymphale  dure  très  peu  de  temps,  car,  dès  les 
premiers  jours  de  juillet,  les  femelles  nouvellement  écloses 
pondent  et  une  nouvelle  génération  de  larves  ne  tarde  pas  à 
ronger  les  feuilles  laissées  par  la  précédente  ;  elles  croissent 
rapidement,  s'enterrent  à  leur  tour  et,  vers  la  mi -août,  de 
nouveaux  Pteronus  commencent  à  s'envoler.  Ils  donneront 
naissance   à    une    nouvelle   génération    qui   continuera    les 


E.  MARCHAND  —   INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES        287 

ravages  jusqu'en  septembre,  s'enterrera  pour  passer  l'hiver  et 
se  métamorphoser  au  printemps  suivant. 

Une  femelle  pouvant  pondre  jusqu'à  120  œufs,  on  s'explique 
facilement  l'augmentation  parfois  prodigieuse  de  cette  ver- 
mine. L'accouplement  n'est  pas  d'ailleurs  absolument  néces- 
saire, les  femelles  ayant  la  faculté  de  reproduire  l'espèce  par 
parthénogenèse. 

Pour  détruire  les  fausses-chenilles  qui  infestent  les  Gro- 
seilliers, on  doit  étendre  une  toile  au  pied  de  l'arbuste  et  le 
secouer  pour  faire  tomber  les  larves  ;  il  n'y  a  plus  alors  qu'à 
les  écraser. 

15.    Pteronus  Salicis  Linné 

Les  oseraies  sont  parfois  ravagées  par  les  larves  du  Ptero- 
nus Salicis,  vulgairement  appelée  Mouche  à  scie  du  Saule. 

Sa  larve  vil  en  nombreuses  sociétés  sur  diverses  espèces  de 
Saules  (Snlix  alha,  uitettiniis)  ;  elle  ressemble,  par  ses  habi- 
tudes et  sa  taille,  à  celle  du  Tenthredopsis  pavida,  mais  sa 
coloration  la  fait  facilement  reconnaître  :  elle  est  blanc 
verdàtre  et  son  dos  ne  porte  que  deux  lignes  noires  longitu- 
dinales, mais  elle  possède,  comme  l'autre,  les  deux  lignes 
latérales  de  taches  noires. 

On  la  trouve  de  juillet  à  fin  septembre,  époque  à  laquelle 
elle  rentre  en  terre  pour  tisser  un  cocon  dans  lequel  elle 
passera  l'hiver  à  l'état  de  larve  contractée  ;  la  nymphose  n'a 
lieu  qu'au  printemps  suivant  et  la  métamorphose  peu  de 
temps  après. 

Les  moyens  signalés  pour  combattre  cet  Insecte,  sont  peu 
pratiques,  et  encore,  pour  les  employer,  faut-il  que  le  dommage 
causé  en  vaille  la  peine.  On  peut,  dès  que  l'on  s'aperçoit  de 
leurs  ravages,  se  rendre  dans  les  oseraies,  le  matin,  avant  que  le 
soleil  les  ait  rendu  actives,  secouer  les  Saules  et  recevoir  les 
fausses-chenilles  sur  des  nappes.  On  peut  encore,  à  l'époque 
où  les  larves  s'enterrent,  conduire  des  Porcs  ou  des  Poules 
dans  les  oseraies. 


288  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.    —   2^    SÉR.,    T.    II 

16.    Pachynematus  Gapreae  Panzer 

La  Tenthrède  du  Saule  Marceau  (Pachynematus  Capreae) 
est,  comme  l'espèce  précédente,  un  ennemi  des  plantations 
de  Saules.  Ses  larves,  qui  vivent  également  en  société,  ont 
des  mœurs  identiques. 

Les  moyens  de  destruction  à  employer  sont  les  mêmes  que 
ceux  indiqués  pour  Pt.  Salicis. 

17.    Eriocampoides  aethiops  Fabr. 

La  larve  de  cette  espèce  est  un  ennemi  des  Rosiers. 

Au  commencement  de  mai,  les  femelles  pondent  sur  la  face 
supérieure  des  feuilles,  des  œufs  qui  éclosent  vers  la  fin  du 
même  mois.  Aussitôt  née,  la  jeune  larve  attaque  l'épiderme 
et  se  met  à  ronger  le  parenchyme  en  respectant  le  tégument 
de  la  page  inférieure. 

Sa  croissance  est  assez  lente  car  elle  n'atteint  toute  sa  taille 
qu'en  été.  Elle  est  de  couleur  vert  jaunâtre  avec  une  ligne 
dorsale  plus  foncée  ;  sa  tête  est  jaune  orange,  ses  yeux 
noirs.  A  cet  état,  elle  quitte  le  Rosier,  descend  à  terre  pour 
s'y  réfugier  et  se  filer  un  cocon  où  elle  passera  la  fin  de  l'été, 
l'automne  et  l'hiver,  à  l'état  de  larve  contractée  ;  la  nymphose 
a  lieu  au  printemps  suivant  et  la  métamorphose  vers  la  fin 
d'avril  ou  les  premiers  jours  de  mai. 

Les  dommages  que  V Eriocampoides  aethiops  cause  aux 
Rosiers  ne  se  limite  pas  à  la  seule  perte  de  la  fraîcheur  du 
feuillage,  —  les  feuilles  qui  ont  été  rongées  prennent  une 
couleur  brunâtre  comme  si  elles  avaient  été  brûlées,  —  la 
végétation  souffre  et  l'arbuste  fatigué  ne  donne  que  des 
fleurs  mal  venues.  Pendant  qu'elle  commet  ses  ravages,  la 
fausse-chenille  est  assez  difficile  à  découvrir,  attendu  que  sa 
couleur,  à  ce  moment,  est  verte  et  se  confond  facilement  avec 
celle  du  feuillage,  elle  ne  tourne  au  jaune  qu'au  moment  de 
se  rendre  en  terre. 

Le  mode  de  destruction  à  employer  est  le  même  que  celui 


E.  MARCHAND  —  INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         289 

recommandé  pour  les  autres  espèces  de  Mouches  à  scie  qui 
s'attaquent  au  Rosier. 

18.    Eriocampoides  limacina  Retz. 

Toutes  les  personnes  qui  possèdent  dans  leurs  jardins  des 
arbres  fruitiers,  connaissent  cette  larve  Limace,  assez  petite, 
noirâtre,  gluante,  à  forme  de  têtard  de  Grenouille,  qui  semble 
collée  sur  les  feuilles  des  Poiriers  ;  car,  c'est  surtout  cet 
arbre  fruitier  qui  paraît  avoir  sa  préférence  ;  mais,  à  défaut 
du  Poirier,  les  feuilles  des  arbres  à  fruits  à  noyaux,  tels  que 
le  Cerisier,  le  Prunier,  l'Abricotier,  voir  même  le  vulgaire 
Prunellier,  lui  servent  de  pâture. 

C'est  ordinairement  dans  la  première  quinzaine  de  juin 
que  les  Insectes,  qui  ont  passé  l'hiver  à  l'état  de  larves 
contractées,  dans  leur  coque  recouverte  de  parcelles  terreuses 
ou  de  menus  grains  de  sables  agglutinés,  se  métamor- 
phosent et  se  répandent  sur  les  arbres  à  l'abri  desquels  elles 
ont  hiverné.  Les  femelles  se  mettent  presque  aussitôt  en 
devoir  de  pondre  et,  on  peut  voir,  en  juillet  et  août,  les  larves 
Limaces  dévorer  le  parenchynie  des  feuilles.  Comme  celles 
de  ï Eriocampoides  aethiops,  elles  ne  rongent  que  l'épiderme 
de  la  page  supérieure  et  le  parenchyme,  laissant  intact  le 
tégument  inférieur.  Les  feuilles  de  l'arbre  attaqué  prennent 
une  couleur  brunâtre,  l'élaboration  de  la  sève  en  souffre,  la 
végétation  s'arrête  dans  les  rameaux,  et,  les  fruits,  qui  à  ce 
moment  n'ont  guère  atteint  que  la  moitié  de  leur  grosseur, 
cessent  de  profiter  et  tombent. 

Les  larves  Limaces  subissent  plusieurs  mues  avant 
d'atteindre  leur  taille  ;  après  chacune  d'elles,  la  peau 
nouvelle  semble  vert  clair,  peu  à  peu  la  mucosité  sécrétée 
par  la  larve  la  fait  passer  au  vert  sale  puis  au  brun 
noirâtre. 

Quand  les  larves  ont  cessé  de  croître,  elles  se  laissent 
tomber  au  pied  de  l'arbre  et  s'enterrent  pour  filer  leur  coque. 

Cette  espèce  est  très  sensible  aux  conditions  atmosphé- 


290  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.   —   2"    SÉR.,    T.    II 

riques,  aussi  les  éclosions  s'en  ressentent-elles  beaucoup;  on 
peut,  certaines  années,  en  observer,  dans  les  jardins,  pendant 
près  de  trois  mois. 

On  peut  préconiser,  pour  détruire  la  larve  Limace,  le  saupou- 
drage à  la  chaux  vive,  ou,  mieux  encore,  la  fleur  de  soufre. 
Ce  procédé,  que  j'ai  vu  employer  par  mon  ami,  M.  le 
D'^  Samuel  Bonjour,  est  excellent,  car  les  larves  meurent  au 
bout  de  très  peu  de  temps. 


19.    Hoplocampa  fulvicornis  Fabr. 

Cette  Tenthrédinine,  connue  sous  le  nom  de  Mouche  à 
scie  des  Pruniers,  heureusement  rare  dans  la  région,  peut 
être,  certaines  années,  très  nuisible  à  ces  arbres  fruitiers. 

Les  Insectes  sortis  de  terre  au  printemps,  s'installent 
sur  les  Pruniers,  au  moment  de  leur  floraison,  pour  y  lécher 
le  nectar  et  s'y  accoupler.  Les  femelles,  à  l'aide  de  leur 
tarière,  déposent  leurs  œufs  isolément  dans  les  calices.  Dès 
que  le  fruit  commence  à  nouer,  la  petite  larve  sort  de  l'œuf, 
pénètre  dans  le  noyau  et  vit  de  sa  substance. 

Bien  que,  péniblement,  le  fruit  continue  à  grossir,  mais  il 
tombe  dans  le  courant  de  juillet  avant  d'avoir  atteint  sa 
maturité.  La  larve  qui  en  sort  pour  s'enterrer  est,  comme  la 
plupart  des  larves  qui  vivent  dans  l'intérieur  des  fruits  ou 
des  tiges,  d'une  couleur  blanc  sale,  sa  tète  est  d'un  jaune 
roux,  avec  les  mandibules  et  les  yeux  bruns.  Si  on  l'écrase, 
elle  répand  une  forte  odeur  de  Punaise.  Son  existence  à 
l'intérieur,  dans  les  fruits  tombés,  est  révélée  par  la  présence 
d'une  gouttelette  gommo-résineuse  à  laquelle  adhèrent  des 
petites  masses  d'excréments. 

Schmidberger,  qui  a  étudié  les  mœurs  de  la  Mouche  à  scie 
du  Prunier,  dit  (ju'une  année  il  a  compté,  sur  un  seul  Pru- 
nier, 8.000  fruits  renfermant  chacun  une  larve  ;  une  quinzaine 
de  Prunes,  intactes,  purent  atteindre  leur  maturité. 

L'unique   remède  est   de   secouer  vigoureusement   l'arbre 


E.  MARCHAND  —   INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES         291 

afin  de  faire  tomber  les  fruits  piqués,  que  l'on  doit  ensuite 
ramasser  soigneusement  pour  les  anéantir  avec  les  larves 
qu'ils  renferment. 


20.    Athalia  spinarum  Fabr. 

Les  larves  de  cette  espèce  sont  assez  polyphages,  elles 
s'attaquent  aussi  bien  aux  feuilles  des  Navets,  des  Betteraves, 
des  Choux  et  du  Colza,  qu'à  celles  des  Rosiers,  d'où  les 
noms  vulgaires  donnés  à  l'Insepte  :  Athalie  des  feuilles  de 
Rave,  Mouche  à  scie  de  la  Centfeuille. 

UAthalia  spinarum  compte  deux  générations  par  année. 
Les  Insectes  qui  apparaissent  dans  le  courant  du  mois  de 
mai,  ou  les  premiers  jours  de  juin,  proviennent  de  la 
deuxième  génération,  dont  les  larves  ont  passé  Ihiver  enter- 
rées. La  femelle  dépose  ses  œufs  dans  l'épaisseur  du  bord 
supérieur  des  feuilles  de  la  plante  où  elle  s'est  posée,  Navet, 
Betterave  ou  Rosier.  La  piqûre  se  révèle  par  la  présence  d'une 
petite  tache. 

La  larve  nait  peu  de  temps  après,  se  met  à  dévorer  et 
dénude  entièrement  les  feuilles.  Sa  croissance  est  assez  rapide; 
lorsqu'elle  a  atteint  sa  taille,  elle  est  d'une  couleur  vert  sale, 
légèrement  chagrinée,  paraît  striée  de  noir  avec  une  ligne 
dorsale  foncée  qui  disparaît  complètement  au  moment  où  elle 
s'enterre  pour  se  filer  un  cocon.  La  période  nymphale  est  de 
courte  durée,  car  les  Insectes  parfaits  issus  de  cette  généra- 
tion commencent  ordinairement  à  voler  fin  juillet-août.  Ils 
produisent  la  seconde  génération  qui  commet  ses  dépréda- 
tions dans  le  courant  de  septembre  et  d'octobre,  s'enterrera 
pour  passer  l'hiver  et  se  métamorphosera  en  mai  suivant. 

Pour  détruire  les  larves  vivant  aux  dépens  des  Crucifères, 
je  ne  connais  pas  de  moyens  pratiques  ;  pour  celles  qui 
s'attaqueraient  aux  Rosiers,  la  destruction  en  serait  plus 
facile  :  il  n'y  aurait  qu'à  recourir  aux  procédés  indiqués  plus 
haut  pour  les  espèces  nuisibles  à  ces  jolis  arbustes. 


292  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^    SÉR.,    T.    II 

21.    Athalia  Rosae  Linné 

Il  ne  faudrait  pas  croire  que  VAthatia  Rosae,  appelée  vul- 
gairement Tcnthrède  de  la  Rose,  —  qu'il  ne  faut  pas  confon- 
dre avec  l'Arge  Rosae,  Mouche  à  scie  de  la  Rose,  —  confie 
seulement  aux  seuls  Rosiers  le  soin  de  nourrir  ses  larves. 
Comme  la  plupart  des  Insectes  de  cette  intéressante,  mais 
malfaisante  famille,  ses  larves  sont  très  polyphages  et  on 
peut  les  rencontrer  aussi  bien  sur  les  Véroniques,  les 
Plantains  que  sur  la  Moutarde  sauvage.  Mais  il  n'en  est  pas 
toujours  ainsi,  et,  lorsque  Içs  femelles  déposent  leurs  œufs 
dans  l'entaille  faite  par  leur  tarière  à  la  nervure  médiane  des 
feuilles  d'un  Rosier  cultivé,  ses  larves  lui  causent  de  réels 
dommages. 

Cette  espèce  a  deux  générations  par  an. 

L'Insecte  qui  se  montre  en  mai  provient  de  la  seconde  qui 
a  hiverné  sous  terre.  La  femelle  dépose  ses  œufs  ainsi  que  je 
l'indique  plus  haut,  les  larves  en  sortent  peu  de  temps  après; 
elles  se  mettent  aussitôt  à  manger,  mais  elles  n'attaquent  pas 
les  feuilles  comme  celles  de  VArge  Rosae,  qui,  elles,  les  dévo- 
rent en  commençant  par  le  bord  pour  s'arrêter  à  la  nervure 
médiane;  les  fausses-chenilles  de  WAthalia  se  contentent  de 
manger  un  côlé  de  l'épiderme  et  le  parenchyme  sous-jacent, 
laissant  intacts  les  nervures  et  le  tégument  opposé,  si  bien 
que  les  feuilles  rongées  ressemblent  à  une  légère  gaze. 

Elles  acquièrent  assez  vite  leur  croissance  complète.  Leur 
couleur  à  cet  état  est  verte,  assez  claire,  gris  verdàtre  pâle 
sur  les  flancs  et  sur  le  ventre,  la  tète  est  rousse  avec  les 
yeux  noirs,  les  stigmates  blancs,  les  pattes  et  les  fausses- 
pattes  tachées  de  noir.  Rentrées  en  terre,  elles  se  tissent  une 
coque  ovale  de  sept  à  huit  millimètres  de  longueur  sur  trois 
à  quatre  d'épaisseur,  de  couleur  brune,  entourée  de  particules 
terreuses  agglutinées,  tapissée  à  l'intérieur  d'un  tissu  soyeux, 
gris.  La  métamorphose  a  lieu  à  la  fin  de  juin  ou  au  com- 
mencement de  juillet.  Cette  génération  donne  naissance  à 
une  nouvelle  couvée  de  larves  qui  dévorent  en  juillet  et  août, 


E.    MARCHAND  —   INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES  293 

puis  rentrent  en  terre  pour  se  transformer  en  Insectes  parfaits 
au  mois  de  mai  de  l'année  suivante. 

Le  moyen  de  destruction  à  employer  pour  débarrasser  les 
Rosiers  de  cette  vermine,  est  le  même  que  celui  que  j'ai 
indiqué  pour  l'Arge  Rosoe. 

22.    Emphytus  cinctus  Linné 

La  Mouche  à  scie  ceinturée  ouTenthrède  à  ceinture  (Em/;  Ali/fus 
cinctus)  est  encore  un  ennemi  des  Rosiers.  Sa  larve  ne 
s'attaque  pas  aux  feuilles,  comme  celles  des  espèces  précé- 
demment citées,  mais  aux  jeunes  rameaux  qu'elles  rongent 
intérieurement. 

La  femelle  (ÏEmphytiis  cinctus,  aussitôt  fécondée,  se  met  à 
pondre  dans  les  pousses  encore  herbacées  du  Rosier  ;  pour 
cela,  elle  fait,  à  l'aide  de  sa  tarière,  une  entaille  dans  laquelle 
elle  dépose  un  ou  plusieurs  œufs,  passe  à  une  autre  pousse 
jusqu'à  ce  qu'elle  ait  terminé  sa  ponte.  Les  œufs  ne  tardent 
pas  à  éclore  et  les  petites  larves,  aussitôt  nées,  pénètrent  dans 
le  canal  médullaire  et  s'y  creusent  une  galerie  en  remontant 
vers  le  bois  ligneux,  si  bien  que  la  sève  se  trouve  arrêtée  dans 
le  jeune  rameau  qui  se  fane  ainsi  que  les  feuilles  qu'il  porte. 
L'état  languissant  de  la  branche  suffit  à  déceler  la  présence 
du  parasite.  Parfois  même,  la  parlie  rongée  du  rameau  se 
brise  sous  les  coups  du  vent. 

Lorsqu'elle  a  atteint  sa  taille,  la  larve  a  environ  18  milli- 
mètres de  longueur,  elle  est  verte  en  dessus,  blanc  verdàtre 
sur  les  flancs  et  sous  le  ventre,  le  premier  segment  est  teinté 
de  noir  bleuâtre  et  les  deux  derniers  sont  vert  jaunâtre,  la 
tête  est  fauve,  avec  une  tache  sur  le  vertex  et  les  yeux  noirs, 
les  mandibules  sont  brunâtres.  Elle  se  tient  habituellement 
enroulée  en  spirale,  la  queue  relevée.  Ordinairement  elle 
subit  la  nymphose  après  s'être  filé  un  cocon  de  soie  blanche, 
de  forme  ovale,  dans  la  tige  qu'elle  a  fait  périr  ;  mais,  dans 
certaines  circonstances,  par  exemple  lorsque  la  branche  qui 
la  portait  est  tombée  à  terre  et  l'a  mise  à  nu,  elle  rentre  en 


294  bULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'    SÉR.,    T.    Il 

terre  et  sa  coque  est  alors  recouverte  de  parcelles  de  terre 
agglutinées. 

La  métamorphose  a  lieu  en  août;  une  deuxième  génération 
vit  en  août-septembre,  passe  l'hiver  dans  son  cocon  à  l'état 
de  larve  contractée,  et  à  l'état  de  nymphe  au  premier 
printemps  suivant,  pour  apparaître  quelques  semaines  après, 
au  commencement  de  mai,  à  l'état  d'Insecte  parfait. 

Le  meilleur  moyen  de  se  débarrasser  de  VEmphijtiis  cinctiis 
est  de  visiter  les  Rosiers,  un  ciseau  à  la  main,  afin  d'enlever 
toutes  les  pousses  dont  le  sommet  commence  à  se  flétrir. 
Cette  opération  doit  se  faire  au  mois  de  mai  et  en  août. 

23.    Emphytus  rufocinctus  Retz. 

Cette  espèce,  assez  commune  aux  environs  de  Nantes,  cause 
parfois  des  ennuis  aux  rosiéristes.  En  juillet-août,  on  trouve, 
en  effet,  les  fausses-chenilles  des  Insectes  éclos  en  mai-juin, 
tapies  sur  la  face  inférieure  des  feuilles  de  Rosier  et  en  train 
de  les  dévorer.  Elles  continuent  ainsi  jusque  vers  la  mi-sep- 
tembre. Au  repos,  elles  se  tiennent  enroulées  en  spirale,  la 
queue  au  centre. 

Lorsque  la  larve  n'a  plus  besoin  de  nourriture,  elle  aban- 
donne l'arbuste  en  se  laissant  tomber  à  terre.  A  ce  moment, 
elle  a  atteint  une  taille  de  19  à  20  millimètres  ;  sa  tète  est 
d'un  jaune  ocreux  avec  les  yeux  noirs  ;  son  dos  vert  foncé, 
tirant  sur  le  gris  verdàtre,  les  flancs  el  le  ventre  blanc  sale 
grisâtre,  ou  blanc  jaunâtre. 

Une  fois  sous  terre,  elle  ne  se  tisse  pas  de  cocon,  mais 
se  contracte  simplement  dans  la  cellule  qu'elle  se  fait  à 
une  très  faible  profondeur,  reste  à  nu  pendant  tout  l'hiver  et 
une  partie  du  printemps  ;  la  nymphose  n'a  lieu  qu'au  mois  de 
mai  et  l'éclosion  de  l'imago  en  juin. 

Les  Insectes  de  cette  génération  hibernante  donnent  nais- 
sance à  une  génération  de  larves  qui  fait  son  évolution 
complète  en  cinq  à  six  semaines  et  que  l'on  voit  pendant  tout 
l'été. 


E.  MARCHAND  —   INVENTAIRE  DES  TENTHRÉDONIDES        295 

Pour  combattre  cette  espèce,  couper  les  feuilles  attaquées 
et  secouer  les  Rosiers  après  avoir  étendu  une  nappe  pour 
recueillir  les  larves. 

24.    Emphytus  Grossulariae  Klug. 

Le  Groseillier,  en  plus  du  Pteronus  Ribesii,  compte  encore 
au  nombre  de  ses  ennemis  la  Tentlirède  du  Groseillier 
(Emphytus  Grossulariae).  Comme  l'autre  espèce  de  Mouche  à 
scie,  elle  doit  son  nom  aux  mœurs  de  ses  larves  qui  causent 
parfois  des  dommages  appréciables  aux  jardiniers. 

L'Insecte  parfait,  provenant  de  la  seconde  génération  de 
l'année  précédente,  apparaît  au  printemps.  Après  l'accouple- 
ment, les  femelles  vont  pondre  sur  les  feuilles  des  arbustes 
et,  aussitôt  l'éclosion  de  l'œuf,  la  jeune  larve  se  met  à  ronger 
les  feuilles.  Lorsqu'elles  sont  en  nombreuse  société,  les 
Groseilliers  sont  vite  défeuillés,  car  ces  larves  sont  très 
voraces  ;  elles  atteignent  vite  toute  leur  croissance  et  ne 
tardent  pas  à  quitter  l'arbuste  qui  les  a  nourries,  pour 
s'enterrer  en  vue  de  la  nymphose. 

La  métamorphose  a  lieu  en  juillet.  Les  larves  qui  naissent 
de  cette  génération  rongeront  de  nouveau  le  feuillage,  en  août 
et  septembre,  pour  s'enterrer  ensuite  et  passer  l'automne  et 
l'hiver  à  l'état  de  larve  contractée,  pour  se  métamorphoser 
au  printemps  suivant. 

La  fausse-chenille  de  la  Tenthrède  du  Groseillier  est  d'un 
vert  grisâtre  sur  le  milieu  du  corps  seulement,  les  trois 
premiers  segments  et  les  trois  derniers  sont  d'un  jaune  rouge 
sale,  la  tête  est  noire  ;  elle  porte  sur  toute  sa  longueur  six 
rangées  parallèles  de  petits  tubercules  noirs  surmontés 
chacun  d'un  poil  roide  et  court. 

Le  meilleur  moyen  de  débarrasser  les  Groseilliers  des 
larves  qui  les  dépouillent  de  leurs  feuilles,  est  celui  indiqué 
contre  celles  du  Pteronus  Ribesii  :  il  consiste  à  secouer  l'arbuste 
en  ayant  soin  d'étaler,  au  préalable,  une  nappe  en  dessous 
pour  recueillir  les  fausses-chenilles  et  les  écraser. 


296  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

25.    Allantus  Vespa  Retz. 

C'est  aux  Chèvrefeuilles  que  la  femelle  de  VAUantus  Vespa 
confie  le  soin  de  nourrir  sa  progéniture.  Aussi  voit-on  parfois, 
vers  le  milieu  du  mois  de  mai,  les  feuilles  des  espèces  cultivées 
dans  les  jardins  (Lonicera  caprifolium,  L.  periclymenum  et 
autres)  rongées  par  ses  larves. 

A  cette  époque,  les  fausses-chenilles  d'A.  Vespa  sont  d'une 
couleur  gris  sale,  avec  la  tête  noire  ;  elles  n'ont  pas  encore 
mué.  Après  la  première  mue,  la  couleur  du  dos  devient  plus 
sombre,  les  flancs  et  le  ventre  restent  blanchâtres.  Au 
deuxième  changement  de  peau,  sa  livrée  change  complète- 
ment d'aspect  :  la  couleur  du  fond  reste  pâle,  le  dos  porte 
une  série  longitudinale  de  taches  triangulaires  noires  ;  en 
plus  de  ces  macules,  le  corps  entier,  à  l'exception  du  ventre, 
est  couvert  de  petits  points  blancs.  Elles  subissent  une  troi- 
sième mue  à  la  suite  de  laquelle  la  couleur  du  fond  peut 
devenir  d'un  gris  plus  ou  moins  verdàtre  et  même  presque 
couleur  chair,  mais  le  dessin  signalé  à  la  seconde  mue  n'a 
pas  changé. 

A  la  fin  de  juin,  après  avoir  ravagé  le  feuillage,  les  larves  ont 
acquis  toute  leur  taille.  Elles  abandonnent  le  Chèvrefeuille, 
en  se  laissant  tomber  à  terre,  où  elles  pénètrent  à  peu  de 
profondeur  pour  se  filer  une  coque  et  attendre  la  métamor- 
phose qui  n'a  lieu  que  vers  la  mi-aoùt,  c'est-à-dire  de  40  à  45 
jours  après.  Il  arrive  parfois  que  l'état  de  larve  contractée 
persiste,  pour  certains  individus,  jusqu'au  printemps  suivant, 
époque  à  laquelle  ils  se  transforment  en  nymphes  pour 
éclore  en  même  temps  que  ceux  de  la  seconde  génération  qui 
ne  sont  entrés  en  terre  qu'à  l'automne. 

Quand  les  fausses-chenilles  de  WAllanlus  Vespa  sont  en 
nombre  suffisant  pour  causer  un  réel  dommage  aux  Chèvre- 
feuilles, on  doit  les  détruire  en  employant  le  procédé  indiqué 
pour  les  espèces  qui  s'attaquent  aux  Rosiers. 


MusGinées  rares  ou  nouvelles 

Pour  la  région  bretonne -vendéenne 
Par  M.  Fernaxd  CAMUS 


Le  présent  Mémoire  contient  une  liste  de  Mousses  et 
d'Hépatiques  qui  n'ont  encore  été  signalées  ni  en  Bretagne  ni 
en  Vendée,  ou  dont  le  mode  de  répartition  dans  les  six 
départements  qui  constituent  la  région  bretonne-vendéenne 
est  encore  insuffisamment  connu.  Il  ne  faut  chercher  dans 
ce  travail  aucune  idée  d'ensemble.  C'est  une  série  de  notes 
presque  exclusivement  géographiques,  un  simple  appoint  à 
la  géographie  botanique  régionale.  Pour  des  raisons  particu- 
lières, les  diverses  parties  de  la  région  sont  ici  représentées 
d'une  façon  très  inégale.  La  Basse-Bretagne,  qui  m'a  certai- 
nement fourni  le  plus  grand  nombre  de  curiosités  bryologiques, 
occupe  une  place  prédominante.  Le  Finistère  et  une  partie 
du  Morbihan  sont  particulièrement  cités;  mais,  sous  peine 
de  me  répéter,  j'ai  dû  à  peine  parler  des  Côtes-du-Nord  qui 
m'ont  déjà  fourni  le  sujet  d'un  travail  publié  ici,  même,  il  y  a 
deux  ans  (1).  J'ai  pareillement  passé  sous  silence  les  localités 
de  plantes  rares  que  j'avais  indiquées  çà  et  là  dans  des 
travaux  antérieurs,  et  celles  qui  sont  citées,  d'après  moi,  dans 
le  Muscologia  et  VHepaticologia  gallica.  On  aurait  donc 
une  idée  inexacte  de  la  dispersion  en  Bretagne  d'un  certain 
nombre  d'espèces,  si  l'on  s'en  tenait  aux  seules  localités 
énumérées  dans  les  listes  ci-dessous. 

Quinze  espèces  sont  citées  ici  pour  la  première  fois  dans 
la  région,  dont  douze  bretonnes,  deux  vendéennes  et  une  à  la 
fois  bretonne  et  vendéenne.  Je  fais  précéder  leur  nom  d'un 
astérisque  (*).  Je  marque  du  même  signe  deux  autres  espèces 

(1)  Note  sur  les  Muscinées  de  l'archipel  de  Bréhat  et  Étude  préliminaire 
sur  les  Muscinées  du  département  des  Côtes-du-Nord,  etc.  Bull.  Soc.  iSc. 
nat.  Ouest,  t.  X,  1900,  p.  105-161. 

Nantes.  —  Bull.  Soc.  se.  nat.  Ouest.,  2'  scr.,  t.  II,  fasc.  IIl-lV,  31  décembre  1902.  20 


298  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*^    SÉR.,    T.    II 

dont  Tune,  Fontinalis  hypnoides,  n'avait  été  trouvée  qu'au 
bord  de  la  Loire,  et  l'autre,  Cryphsea  Lamyana,  qu'au  sud 
du  fleuve,  dans  la  vallée  de  la  Sèvre-Nantaise  et  de  ses 
affluents.  Elles  sont  donc  nouvelles  pour  la  Bretagne  propre- 
ment dite,  qui  ne  commence  vraiment  qu'au  nord  de  la  Loire, 
la  partie  du  pays  qui  s'étend  au  sud  du  fleuve,  se  rattachant 
mieux  au  Boccage  vendéen.  Parmi  les  espèces  déjà  signalées 
en  Bretagne  et  en  Vendée,  il  en  est  de  valeur  très  diverse. 
Quelques-unes  sont  des  espèces  à  large  dispersion,  communes 
dans  certains  pays,  et,  par  suite,  n'ont  pas  grand  intérêt  au 
point  de  vue  général  ;  mais  elles  sont  rares  ou  peu  connues 
dans  nos  limites  :  elles  sont  donc  bien  à  leur  place  ici.  Si  je 
n'avais  craint  d'allonger  outre  mesure  un  travail  déjà  trop 
long,  j'aurais  pu  augmenter  la  liste  de  ces  espèces.  La  même 
crainte  m'a  fait  omettre  celles  qui  —  Wehera  aimotina, 
Pogonatiim  iirnigenim,  etc.  —  bien  qu'elles  doivent  y  être 
tenues  maintenant  pour  communes,  passent  toujours  pour 
rares  dans  la  région,  la  reclilication  n'ayant  pas,  que  je 
sache,  été  faite.  On  ne  trouvera  point  non  plus  citées  ici 
certaines  espèces  intéressantes  en  ce  qu'elles  sont  strictement 
occidentales  ou  méridionales  —  Potiia  Wilsoni  (1),  Webera 
Tozeri,  Bryiim  murale,  etc.  —  parce  que  ce  sont  chez  nous 
des  espèces  communes  sinon  vulgaires,  sur  lesquelles  il  n'y 
a  plus  lieu  d'insister. 

Les  abréviations  suivantes  doivent  ainsi   s'entendre  : 

L-Vil Ilie-et- Vilaine 

C.-Nd Côtes-du-Nord 

Fin Finistère 

Mor Morbihan 

L.-Inf Loire-Inférieure 

Vend Vendée 

(■[)  .le  prends  le  Potiia  Wilsoni  dans  le  même  sens  que  M.  Corbière  (Mus- 
cinées  de  la  Manche,  p.  234-236),  c'est-à-dire  que  je  réunis  au  P.  Wilsoni,  les 
P.  crinitaWUs.,  P.  asperida  Mitt.  et  P .  viridifolia  Mitt.  Seulement,  au  lieu 
d'adopter  le  nom  nouveau  P.  Miltenii  Corb.,  je  conserve,  pour  l'espèce  ainsi 
comprise,  le  nom  ancien  de  P.  Wilsoni.  .le  crois  que  tout  bryologue  qui  aura 
travaillé  autrement  que  sur  des  échantillons  d'herbier,  et  qui  aura  fait  sur 
nos  côtes,  un  séjour  en  hiver  ou  au  premier  printemps,  arrivera  forcément 
à  partager  cette  opinion.  .l'avoue  qu'à  un  moment  je  pensais  autrement  ; 
mais  on  ne  doit  jamais  s'entêter  contre  des  faits. 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  299 

Ephemerum  sessile  (Br.  eur.)  C  Mùll.  {E.  stenophyllum 
Sch.  Syn.).  —  Rianlec  près  Port-Louis  (Mor.),  dans  la  partie 
hante  d'une  lande  dont  le  fond  est  marécageux,  à  la  limite 
d'un  petit  estuaire  soumis  à  la  marée.  Cette  Phascacée  est  là 
assez  abondante  sur  une  longueur  de  12  à  15  mètres,  sur  la 
terre  humide,  mélange  de  sable  et  dargile,  entre  les  touffes 
largement  espacées  des  Graminées  et  du  Schœniis  nigricans. 
Elle  croît  par  pieds  isolés  ou  forme  de  petits  groupes,  rare- 
ment des  gazons  continus.  Cependant  j'ai  trouvé  à  quelques 
mètres  de  là,  et  sur  un  point  que  j'ai  bien  de  la  peine  à  ne 
pas  croire  atteint  par  le  flux  lors  des  grandes  marées,  car  les 
Salicornes  en  sont  bien  voisines,  de  véritables  gazons  com- 
pacts et  feutrés,  constitués  par  le  prothalle  de  cet  Ephemerum 
sur  lequel  se  détachaient  de  jeunes  plantules.  Quelques  rares 
groupes  de  VEphemenim  serratiim  se  montraient  parmi  ceux 
de  VE.  slenophijlhim.  On  les  reconnaît  bien  sur  place. 

Gymnostomum  calcareum  Br.  germ.  —  Cette  Mousse 
éminemment  calcicole,  comme  l'indique  son  nom,  trouve  çà  et 
là  en  Bretagne,  sur  les  ruines  et  la  chaux  des  murs,  le  support 
qui  lui  convient.  Je  l'ai  recueillie  au  château  de  Fougères 
(I.-Vil.)  ;  sur  de  vieux  murs  à  Morlaix  et  à  Landerneau  (Fin.); 
sur  l'escalier  de  la  chapelle  Sainte-Barbe,  près  du  Faouel  (Mor.  )  ; 
sur  les  rocailles  du  Jardin  des  Plantes  de  Nantes,  Elle  existe 
aussi  dans  la  plupart  des  bassins  tertiaires  bretons  :  dans 
celui  du  Quiou,  près  Dinan  (C.-Nd.)  ;  dans  ceux  des  Cléons, 
de  Campbon,  d'/Vrlhon,  de  Machecoul  (L.-Inf.).  Elle  existe 
probablement  dans  celui  de  Rennes  que  je  n'ai  pas  visité 
depuis  plusieurs  années.  Je  n'en  connais  pas  d'échantillons 
tructifiés  du  Nord-Ouest. 

"Weisia  mucronulata  Bruch.  —  Près  de  Morlaix  ;  entre 
Tréboul  et  Poullan,  près  Douarnenez  (Fin.). 

Dicranum  Scottianum  Turn.  --  Cette  espèce  n'est  plus 
une  rareté  en  Basse-Bretagne,  et  je  crois  désormais  superflu  d'en 
énumérer  les  localités  nouvelles,  à  moins  qu'elles  ne  présen- 
tent quelque  chose  de  spécial.  J'en  ai  trouvé  quelques  touffes 
sur  un  bloc  de  granit  surmontant  la   tranchée  même  de  la 


300  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2"   SÉR.,    T.    II 

eôte,  au-dessous  du  calvaire  de  Kersaint,  au  fond  de  l'anse  de 
Porsall  (Fin.).  Je  n'ai  vu  nulle  part  ailleurs  le  D.  Scottiamim 
s'avancer  aussi  près  du  flot.  C'est  surtout  une  plante  des 
rochers  siliceux,  mais  on  le  rencontre  de  loin  en  loin  sur  les 
vieux  arbres,  et  il  fructifiait  autrefois  dans  cette  station  près 
de  Bannalec. 

Dicranella  Schreberi  Schimp.  —  Sillons  des  champs  en 
friche  près  de  la  halle  de  la  Forêt  entre  Landerneau  et  Brest. 
Rare  en  Bretagne. 

Gampylopus  fragilis  Br.  eur.  —  Cette  plante  se  ren- 
contre sur  beaucoup  de  points  de  la  Bretagne  ;  on  peut  même 
la  dire  commune  sur  la  côte,  mais  elle  y  reste  toujours  stérile. 
J'en  ai  trouve  quelques  plaques  munies  de  capsules  dans  la 
forêt  de  Camois  (Mor.). 

Fissidens  algarvicus  Solms-Laub.  —  Route  de  Saint- 
Pol-de-Léon  à  Penzé  (Fin.). 

F.  polyphyllus  Wils.  —  J'ai  eu  à  deux  reprises,  depuis 
1878,  l'occasion  de  visiter  la  localité  de  Toul-an-Dioul  où, 
à  cette  date,  j'avais  trouvé  le  F.  polyphyllus  à  l'état  fertile.  II 
y  était  complètement  stérile  et,  en  raison  des  modifications 
qu'a  subies  depuis  cette  localité,  on  peut  se  demander  s'il 
refructifiera.  Comme  nouvelles  localités,  j'indique  :  le  cours 
supérieur  de  l'Elorn  entre  Commana  et  Sizun  (Fin.),  où  il 
est  très  rare,  mais  bien  développé  ;  les  bords  de  l'Ellé,  au 
moulin  de  Grand-Pont  près  du  Faoaet,  où  sa  taille  est  au 
contraire  très  réduite  (Mor.). 

*  Brachyodus  trichodes  Bryol.  gerrn.  —  Forêt  de 
Coatloc'h  (Fin.),  sur  des  pierres  de  granit,  dans  le  fond  d'une 
rigole  très  déclive,  servant  à  drainer  les  eaux  d'un  plateau 
seulement  lors  des  grandes  pluies,  en  jeunes  fruits  le  5  octobre 
1902.  L'altitude  est  comprise  entre  100  et  150  mètres.  La 
présence  d'une  plante  franchement  sylvatique  à  une  aussi 
faible  altitude  est  certainement  très  remarquable. 

*  Geratodon  chloropus  Brid.  —  J'ai  annoncé  tout 
récemment,  dans  la  Revue  bryologique,  la  présence  dans  l'île 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VEiNDÉENNES  301 

de  Noirmoutier  (Vendée),  de  cette  espèce  méditerranéenne 
signalée  seulement  jusqu'ici,  sur  le  littoral  atlantique,  dans 
une  localité  du  Portugal.  Je  crois  néanmoins  devoir  la 
rappeler  ici  au  milieu  des  nouvelles  acquisitions  de  la  flore 
bretonne- vendéenne. 

Trichodon  cylindricus  Sch.  —  Plante  longtemps 
méconnue  chez  nous.  Je  l'ai  vue  pour  la  première  fois  en 
Bretagne,  sur  des  charbonnières  de  la  forêt  de  Juigné  près  de 
Chàteaubriant  (L.-Inf.).  Depuis  je  l'ai  rencontrée  sur  le 
même  sustratum  à  Huelgoat  ;  à  Locronan  ;  dans  la  forêt  de 
Cascadec  (Fin.)  ;  dans  celle  de  Villecartier  (I.-Vil).  Elle  aime 
aussi  la  terre  humide  des  fossés  et  des  talus,  surtout  ceux 
mélangés  de  menus  fragments  de  schiste,  et  elle  s'est  montrée 
dans  ces  conditions  à  Hennebont  et  aux  environs  de  Gourin 
(Mor.)  ;  à  Bannalec  ;  à  Trémaouézan  (Fin.).  L'automne  der- 
nier, l'humidité  excessive  de  l'année  ayant  précipité  le 
développement  des  petites  Muscinées  terricoles  annuelles,  j'ai 
été  étonné  de  la  trouver  vraiment  répandue  sur  la  terre  des 
champs  laissés  en  friche,  autour  de  Pontivy  (Mor.),  ainsi 
qu'à  Commana  (Fin.).  Il  n'est  pas  improbable  qu'elle  soit 
commune,  au  moins  les  années  humides,  dans  cette  station, 
et,  qu'après  avoir  été  tenu  pour  rare,  le  Trichodon  cylindricus 
passe  à  l'état  de  vulgarité.  Il  n'en  reste  pas  moins  toujours 
stérile. 

*Ditrichum  subulatum  Hpe  (Leptotrichnm  suhidatnm 
Hpe  olim.).  —  Ghàteauneuf-du-Faou  (Fin.),  roule  tournante 
descendant  du  bourg  au  pont  du  Roi,  escarpement  de 
pierre  délitée  (granit?),  un  peu  en  retrait  et  exposé  au  midi. 
La  localité,  unique  jusqu'ici  en  Bretagne,  est  très  restreinte,  et 
malheureusement  elle  est  à  la  merci  d'un  éboulement.  Cette 
plante  méridionale,  qui  se  retrouve  sur  deux  ou  trois  points 
de  la  Cornouaille  anglaise,  semble  vraiment  rare  en  Bretagne, 
car  je  l'y  ai  bien  cherchée.  Je  rappelle  que  mon  ami  Brin  en 
avait  trouvé,  il  y  a  une  vingtaine  d'années,  une  localité  près  de 
Saint-Macaire  en  Maine-et-Loire,  localité  que  des  travaux 
de  voirie  ont  bien  endommagée,  sinon  détruite. 


302  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2"   SÉK.,    T.    II 

Leptodontium  flexifolium  Hpe  (Didymodon  flexifolius 
H.  et  Tayl.).  -  Cà  et  là  en  Basse-Bretagne  :  chaîne  d'Arrée  au- 
dessus  de  Saint-Rivoal  et,  dans  la  commune  de  Sizun,  entre 
Hengoat  et  l'Elorn  ;  vallon  de  Huelgoat  ;  bois  de  Saint-Herbot  ; 
coteau  au-dessus  du  moulin  de  Saint-Albin  en  Dirinon  ;  très 
abondant  dans  les  taillis  clairs  de  la  butte  de  Locronan,  où  il 
fructifie  bien.  Cette  Mousse,  d'après  Scbimper,  s'établit 
parfois  sur  les  toits  de  chaume.  Je  ne  l'ai  jamais  vue  en 
Bretagne  dans  cette  station.  Elle  se  montre  surtout  dans  les 
taillis  coupés,  là  où  l'humus  noir  formé  de  débris  végétaux 
atteint  quelques  centimètres  d'épaisseur.  Bien  que  l'abbé  de 
la  Godelinais  ne  l'indique  pas  dans  son  Catalogue  parmi  les 
Muscinées  de  l'IUe-et-Vilaine,  j'en  ai  trouvé  dans  son  herbier 
un  échantillon  provenant  de  la  forêt  de  Villecartier  (legit  A. 
Colfort). 

Trichostomum  cylindricum  (Bruch)  C.  Mùll.  {Didy- 
modon cylindriciis  Br.  eur.)  —  Indépendamment  du  type,  j'ai 
recueilli  autrefois  —  et  n'ai  pas  retrouvé  récemment  —  à 
Huelgoat  une  grande  forme  de  cette  espèce  de  teinte  vert  foncé 
que  j'avais  rapportée  à  la  variété  robiistus  du  Synopsis  de 
Schimper.  Cette  variété  robustiis  ne  serait  autre,  parait-il,  que 
le  Bnrbiila  tortuosa  auquel  n'appartient  certainement  pas  ma 
plante.  Celle-ci  répond  bien  à  la  description  de  la  variété 
Holtii  Braithw.  dont  je  ne  possède  pas  d'échantillons.  J'ai  vu 
une  forme  semblable  sur  les  rochers  du  lit  du  ruisseau  du 
Relec  entre  Pleyber-Christ  et  le  Cloitre  (Fin.),  et  une  forme 
encore  voisine,  mais  à  feuilles  moins  allongées,  au  moulin  à 
eau  de  Berzen  près  du  Faouet  (Mor.).  La  localité  de  Morlaix, 
pour  laquelle  je  suis  cité,  est  à  supprimer  :  je  n'ai  rien  récolté 
autour  de  Morlaix  qui  puisse  se  rapporter  au  T.  cylindricum 
et  je  ne  m'explique  pas  la  cause  de  cette  indication  erronée. 

*Tr.  nitidum  (Lindb.)  Schimp.  —  Certainement  rare  en 
Bretagne.  Je  n'en  ai  vu  qu'une  localité  authentique,  où  il 
n'est  d'ailleurs  représenté  que  par  quelques  touffes  :  Le  Faou, 
sur  les  murs  de  l'église  (Fin.).  M.  Corbière  m'en  signale 
in  litteris  une  seconde  localité  dans  le  département  à  Audierne. 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  303 

Plusieurs  plantes  que  j'ai  reçues  de  la  région  sous  le  nom  de 
T.  nitidiim  appartiennent  au  T.  flcwovirens  ou  au  T.  matabile, 
deux  espèces  chez  lesquelles  le  dos  de  la  nervure  est  souvent 
aussi  brillant  que  chez  le  T.  nitidum.  On  ne  s'étonnera  pas 
de  voir  celui-ci  manquer  parmi  tant  de  plantes  méridionales 
communes  en  Bretagne.  Il  ne  se  contente  pas  d'un  climat 
tempéré  et  sans  froids  exirêmes.  Il  lui  faut  de  la  chaleur,  des 
endroits  chauds  et  secs  et,  à  ce  qu'il  semble,  un  substratum 
calcaire.  On  s'explique  ainsi  la  rareté  ou  l'absence  en  Bretagne 
de  quelques  espèces  méridionales  qui  se  montrent,  et  même 
assez  fréquemment,  autour  de  Paris,  malgré  la  rigueur  relative 
des  hivers.  Le  Barlmla  memhrnnifolia  est  un  des  meilleurs 
exemples  du  fait.  II  compte  de  nombreuses  localités  autour 
de  Paris  et  dans  l'Ouest  jusqu'à  la  Loire  ;  mais  il  devient  très 
rare  au  nord  du  fleuve,  et  ne  se  montre  guère  que  sur  le 
ciment  des  vieux  murs.  J'ai  cité  comme  une  exception  remar- 
quable la  présence  de  cette  Mousse  sur  des  falaises  près  de 
Saint-Brieuc.  Un  autre  exemple  m'a  été  communiqué  par  le 
docteur  Avice  qui  a  recueilli  la  même  espèce  dans  des 
conditions  semblables  près  de  la  tour  de  Kerroch  à  Paimpol. 
Au  contraire  à  Paris,  dans  la  vallée  de  la  Loire  et  dans  les 
bassins  tertiaires  du  sud  de  la  Loire-Inférieure,  le  fi.  membra- 
nifolia  se  fixe  souvent  sur  le  roc  même. 

*Barbula  sinuosa  (Wils.).  —  Sur   une   pierre,  anse   du 
Veillon  près  de  Talmonl  (Vend.). 

B.  Brebissonii  Brid.  —  Cette  Mousse  ne  paraît  pas 
s'accommoder  du  régime  des  rivières  de  la  Basse-Bretagne. 
Autant  elle  est  abondante  sur  le  bord  des  eaux  lentes  et 
vaseuses  comme  celles  de  la  Loire  et  de  la  Vilaine,  autant 
elle  est  rare  sur  les  rivières  rapides  et  limpides  du  Finistère. 
On  l'y  rencontre  plutôt  sur  les  ruines  :  chapelle  de  Pont- 
Christ  ;  la  Roche-Maurice;  —  et  sur  les  vieux  murs  :  église  de 
Saint-Jean-du-Doigt  ;  de  Rumengol  ;  Roscoff  ;  Morlaix  au 
cours  Beaumont  et  près  des  vieux  remparts  où  elle  porte  des 
capsules.  Elle  abonde  sur  plusieurs  des  blocs  de  granit  qui 
forment  de  si  curieux  amoncellements  sur  la  côte  de  Plou- 


304  BULL.    soc.    se.    XAT.    OUEST.    —   2^   SÉR.,    T.    II 

néour-Trez.  Elle  existait  autrefois  à  Quimper,  place  du  Champ- 
de-Bataillc,  sur  le  tronc  de  vieux  Ormes  abaltus  depuis.  Elle 
est  plus  commune  en  Ille-et-Vilaine  et  surtout  en  Loire- 
Inférieure  et  en  Vendée. 

*B.  pagorum  Milde.  —  Sur  les  arbres  des  promenades  à 
Port-Louis  ;  Auray  ;  Pontivy  (Mor.).  Cette  plante  est  incon- 
testablement une  forme  malade  du  B.  Isevipila. 

B.  papillosa  (Wils).  —  Répandu  dans  les  mêmes  stations 
que  le  précédent,  mais  très  rarement  sur  les  mêmes  arbres. 
Ainsi,  à  Port-Louis,  où  le  B.  pagorum  abonde,  j'ai  eu  beaucoup 
de  peine  à  trouver  quelques  brins  du  B.  papillosa.  Quelques 
touffes  de  celui-ci  croissaient  sur  un  affleurement  de  schiste 
le  long  du  halage  de  la  rivière  de  Lannion  (C.-Nd.). 

Grimmia  Hartmanni  Schimp,  —  Cette  espèce  ne  figure 
pas  dans  le  Catalogue  des  Mousses  des  environs  de  Brest 
par  Le  Dantec;  mais  M.  l'abbé  Boulay  (Muscinées  de  France) 
la  signale  comme  recueillie  depuis  par  ;Le  Dantec  dans  celte 
région.  Je  ne  l'ai  pas  encore  vue  en  Basse-Bretagne  ;  mais  je 
l'ai  récoltée,  à  l'autre  extrémité  de  la  province,  près  de 
Gétigné,  dans  un  petit  îlot  de  granit  du  lit  de  la  Sèvre-Nan- 
tiaise,  qui  là  sert  de  limite  aux  déparlements  de  la  Vendée  et 
la  Loire-Inférieure.  Le  Grimmia  Hartmanni  y  forme  quelques 
toufTes  basses  avec  des  feuilles  pourvues  de  granulations.  Je 
profite  de  l'occasion  pour  rectifier  une  erreur.  Par  suite 
d'une  transposition  d'étiquette,  j'ai  distribué  ({uelques  échan- 
tillons de  Gétigné  comme  provenant  de  Saint-Hilaire-de- 
Mortagne  en  Vendée.  Bien  que  cette  indication  erronée  n'ait 
pas  une  bien  grande  importance  au  point  de  vue  de  la 
géographie  botanique,  Saint-Hilaire  étant  situé  comme 
Gétigné  sur  la  Sèvre-Nantaise  et  seulement  à  vingt  et  quel- 
ques kilomètres  à  vol  d'oiseau,  elle  peut  égarer  les  botanistes 
locaux  en  quête  de  ce  Grimmia. 

Rhacomitrium  fasciculare  Brid.  —  Roc'h  Trévézel, 
dans  les  montagnes  d'Arrée  ;  la  Boche,  sur  un  escarpement 
de  schistes  suintants  près  de  la  route  de  Carhaix  (Fin.).  Le 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  305 

Roc'li  Trévézel  atteint  350  mètres  ;  mais  la  localité  de  la  Roche 
atteint  au  plus  40  mèlres  d'altitude.  La  |)lanle  est  stérile  dans 
les  deux  localités. 

Ulota  phyllantha  Brid.  —  On  sait  qu'à  la  suite  de  la 
découverte  dans  l'Amérique  du  Nord  d'exemplaires  fructifies 
de  V Ulota  phyllantha,  celui-ci  a  été  partagé  en  deux  espèces, 
l'une  à  pédicelle  droit,  U.  phyllantha  Brid.  e.  p.,  croissant  sur 
les  arbres,  l'autre  paraissant  spéciale  aux  rochers  maritimes 
et  ayant  le  pédicelle  courbé  à  l'état  humide,  U.  maritima 
C.  Mûll,  et  Kindb.  A  ces  caractères  du  pédicelle  s'en  ajoute- 
raient d'autres,  tirés  de  la  capsule  et  du  tissu  de  la  feuille 
(Cf.  Macoun,  Canadian  Musci,  p.  84-85).  Il  m'est  impossible 
de  porter  un  jugement  sur  la  valeur  spécifique  de  ia  plante 
ou  des  plantes  européennes  qui  restent  invariablement 
stériles  (1),  d'autant  que  les  caractères  du  tissu  foliaire  me 
paraissent  illusoires.  J'ai  examiné  les  feuilles  de  plusieurs 
échantillons  américains  et  eviropéens  sans  réussira  distinguer 
les  deux  espèces.  Il  n'en  est  pas  moins  vrai  que  les  deux 
Mousses,  je  veux  dire  les  Mousses  de  l'une  et  de  l'autre 
station,  ont,  dans  la  majorité  des  cas,  un  faciès  un  peu 
spécial,  difficile  à  préciser,  mais  que  reconnaît  d'ordinaire 
un  œd  exercé,  et  que  —  ce  qui  me  parait  bien  avoir  son 
importance  —  elle  paraissent  très  fixes  dans  leurs  stations 
respectives.  La  plante  des  arbres  n'est  point  spéciale  à  la 
côte  :  je  l'ai  trouvée  jusque  dans  les  départements  de  Maine- 
et-Loire  et  des  Deux-Sèvres  qui  ne  touchent  point  à  la  mer. 
Au  contraire,  la  plante  des  rochers  ne  s'éloigne  pas  du  rivage, 
et  elle  paraît  même  ne  s'accommoder  que  des  côtes  où  la 
mer  est  dure  :  elle  semble  vouloir  rester  toujours  à  portée  de 


(1)  On  no  connaît  qne  deux  exception».  R.  Spruce  a  recueilli  un  fruit  de 
VUlota  lilnjUanUia  à  Tunbridge  (ex  Braithwaite ,  British  Moss-Flora)- 
M""  E.  G.  Bntton  a  trouvé  dans  l'herbier  de  Schimper,  actuellement  à  Kew% 
un  échantillon  de  la  même  plante  pourvu  de  cinq  capsules  et  recueilli  par 
Schimper  à  Killarney  en  1868.  Il  est  assez  étonnant  que  la  seconde  édition  du 
Synopsis  soit  muette  sur  ce  fait.  Le  voyage  de  Schimper  dans  les  Iles 
Britanniques,  entrepris  sous  les  auspices  de  VVnio  illneraria  cryptoganiica, 
date  de  1865  et  non  de  1868.  Est-ce  vraiment  une  récolte  de  Schimper'/ 


306  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —    2^   SÉR.,    T.    II 

la  vague.  Très  rarement  VUlota  se  fixe  sur  des  blocs  rocheux, 
dans  les  estuaires  soumis  à  la  marée.  Je  l'ai  vu,  dans  ces 
conditions,  sur  la  Laita,  près  de  l'abbaye  de  Saint-Maurice; 
sur  la  grève  de  Plougastel,  à  l'embouchure  de  l'EIorn  ;  sur 
celle  de  Landcvennec,  au  fond  de  la  rade  de  Brest,  où  la 
vague  n'existe  plus  ;  au  fond  du  petit  fiord  qui  prolonge  le 
port  du  Conquet  (Fin.);  enfin  M.  Mabille  l'a  recueilli  sur  la 
Rance  près  de  l'ccluse  du  Cliatellier  (C.-Nd.).  Il  y  a  à  ces  faits, 
dont  je  puis  certifier  la  constance,  une  exception  apparente  : 
j'ai  trouvé  plusieurs  fois  loin  de  la  mer  VUlota  phijllantha 
croissant  sur  des  pierres,  mais  ces  pierres  étaient  toujours 
situées  au-dessous  d'arbres  dont  le  tronc  ou  les  branches 
étaient  chargés  d'Ulota.  Les  corpuscules  reproducteurs  tom- 
baient probablement  des  arbres  sur  les  pierres  et  s'y 
développaient,  comme  c'est  accidentellement  le  cas  pour 
quelques  autres  Mousses  arboricoles  :  ainsi  j'ai  trouvé  deux 
fois  VUlota  crispa  croissant  sur  des  pierres  —  dont  une  fois 
précisément  en  compagnie  de  VU.  phijllantha,  —  plusieurs 
fois  aussi  le  Cryphœa  heteromalla,  et  enfin  j'ai  noté  plus  haut 
une  station  saxicole  du  Barbula  papillosa.  Comme  localités 
où  VU.  phyllantha  passe  des  arbres  sur  les  pierres,  je  citerai  : 
le  voisinage  de  la  forêt  de  Boquien  (C.-Nd.);  la  forêt  du 
Cranou  (Fin.);  une  allée  de  Châtaigniers  et  de  Hêtres  près  de 
de  Gourin  (Mor.);  peut-être  aussi  doivent  figurer  ici  les 
touffes  de  rL7o/« /;/7y//a/7//îa  croissant  à  Noirmoutier  sur  les 
grès  de  l'anse  des  Dames,  à  la  limite  du  bois  de  la  Chaise, 
dont  les  Yeuses  portent  la  plante  sur  leurs  branches  et  leurs 
troncs. 

UUlota  phyllantha  arborum  est  répandu  dans  toute  la 
Bretagne;  on  peut  même  le  dire  commun  dans  les  trois 
départements  des  Côtes-du-Nord,  du  Finistère  et  du  Morbi- 
han. Il  devient  plus  rare  dans  la  partie  du  département  de  la 
Loire-Inférieure  située  au  sud  de  la  Loire  et  dans  celui  de  la 
Vendée  qui  constitue  [)our  le  moment  la  limite  méridionale 
de  l'espèce.  VUlola  phyllantha  sa.rorum  est  une  plante 
beaucoup  plus  rare,  qu'on  aurait  tort  de  croire  répandue  sur 
tout  le  littoral.  On  compte  encore  ses  localités,  et  il   en   est 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  3Q7 

peu  OÙ  il  soit  vraiment  abondant.  Voici  celles  que  j'ai  relevées 
en  Bretagne.  Sur  la  Manche  :  pointe  de  l'Arcouest  près  de 
Paimpol;  pointes  de  Bihit  et  de  Locquémeau,  sur  la  côte  de 
Lannion  ;  plusieurs  endroits  des  environs  de  Roscoff  (dont 
l'îlot  de  Ti-Saozon);  l'Argenton.  Sur  l'Océan:  presqu'île  de 
Kermorvan;  pointe  Saint-Mathieu;  Crozon;  pointes  du  Van 
et  du  Raz  (où  il  est  abondant)  et  plusieurs  autres 
points  de  la  région  du  Cap  ;  Penmarch  ;  Quiberon  ;  le 
Croisic'.'  enfin  la  plupart  des  îles  bretonnes,  tant  sur  la 
Manche  que  sur  l'Océan.  Je  l'ai  bien  cherché,  mais  sans 
succès,  et  par  suite  je  me  crois  autorisé  à  le  considérer 
comme  au  moins  très  rare  sur  plusieurs  points  de  la  côte 
bretonne  qui  m'avaient  paru  lui  convenir,  par  exemple,  les 
pointes  de  Saint-Jacut  et  de  Saint-Cast  (C.-Nd.),  la  côte  de 
Brignogan  (Fin.),  celles  de  Piriac  et  de  Préfaille  (L.-Inf.).  Il 
doit  exister  au  cap  Fréhel  que  je  n'ai  visité  qu'une  seule  fois, 
par  un  temps  qui  ne  permettait  pas  d'approcher  sans  danger 
du  bord  des  falaises.  Je  ne  connais  aucune  localité  de  cette 
Mousse  au  sud  de  la  Loire,  sauf  celle  de  Noirmoutier  où, 
comme  je  le  disais  plus  haut,  on  peut  hésiter  entre  VU.  saxo- 
riiin  et  VU.  arborum  réensemencé  sur  rochers. 

Orthotrichum  pulchellum  Engl.  Bot.  —  Huelgoat  sur 
Hêtres;  vallée  de  l'Isole  près  de  Quimperlé  (Fin.);  forêt  de 
Villecartier  (I.-Vil.  legit  J.  Gallée).  Cette  petite  espèce  est 
toujours  très  parcimonieusement  représentée  dans  ses  locali- 
tés bretonnes.  J'en  possède  un  échantillon  recueilli  en  1812 
par  Cauvin  à  Moustoirlau  près  Pontivy. 

Orthodontium  gracile  Schwaegr.  —  Espèce  qui  va 
disparaître  de  la  flore  bretonne,  et  par  suite  de  celle  de  la 
France,  si  ce  n'est  pas  chose  faite  aujourd'hui.  Il  y  a  grande 
chance  (jue  la  vieille  souche  de  Saule,  sur  laquelle  Tanguy 
fils  avait  découvert  cette  espèce  à  Guipavas  près  de  Brest, 
n'existe  plus.  J'avais  de  mon  côté  trouvé  l'OrZ/joc/on/iam  entre 
Bannalec  et  Scaer  (Fin.).  La  majeure  partie  des  échantillons 
que  j'avais  fournis  aux  Miisci  Galliœ  avait  été  récoltée  sur  un 
Châtaignier  à  demi  engagé  dans  un  talus  de  la  route  qui  relie 


308  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —    2*^   SÉR.,    T.    II 

ces  deux  localilés.  Ce  Châtaignier  était  fort  vieux;  le  tronc, 
en  partie  vermoulu,  ne  portait  au  sommet  que  quelques 
branches  et  les  pics  y  avaient  creusé  plusieurs  trous.  C'est 
dans  les  fissures  de  l'écorce  en  partie  décomposée  que  s'était 
éiahhV Orthodontium.  Le  lendemain  de  la  trouvaille,  j'avais 
passé  ma  journée  à  battre  les  environs  de  Bannalec  à  la 
recherche  des  vieux  troncs  d'arbres  et  de  VOrthodontiiim. 
Trois  Châtaigniers  et  deux  Chênes  m'avaient  fourni  à  grand 
peine  à  eux  cinq  une  petite  provision,  égalant  tout  au  plus  le 
quart  de  ce  que  j'avais  récolté  la  veille  sur  le  vieux  Châtai- 
gnier. Je  n'avais  pas  eu  l'occasion  depuis  celte  époque 
(30-31  mai  1881)  de  revoir  Bannalec.  Me  trouvant  dans  les 
environs  au  commencement  d'octobre  dernier,  j'eus  la  curio- 
sité de  chercher  —  sans  grand  espoir,  je  l'avoue  —  si  ledit 
Châtaignier  exilait  toujours,  et  j'ai  fait  la  route  de  Bannalec 
à  Scaer.  Mes  prévisions  n'étaient  que  trop  fondées.  Je  n'ai 
plus  trouvé  de  lui  qu'un  reste  de  souche  enclavé  dans  un 
talus  nouvellement  refait  et  encore  peu  envahi  par  la 
végétation,  ce  qui  montrait  que  l'attentat  —  les  bryologues 
me  comprendront!  —  remontait  à  quelques  années  au  plus. 
Le  programme  de  ma  journée  ne  me  permettant  pas  de  la 
consacrer  exclusivement  à  la  recherche,  d'aileurs  aléatoire, 
de  YOrthodontiuin,  je  me  suis  contenté  de  visiter  les  arbres 
en  bordure  de  la  route  ou  engagés  dans  les  haies  d'enclos 
des  prairies  et  champs  voisins;  mais  aucun  d'eux  n'était,  si 
je  puis  dire,  à  point,  c'est-à-dire  à  l'état  de  caducité  suffisante 
pour  nourrir  la  plante.  Les  progrès  considérables  de  l'agricul- 
ture en  Bretagne  réduiront  d'année  en  année  les  chances 
de  vie  de  VOrthodontium.  C'est  à  une  cause  de  même  nature, 
comme  la  très  bien  fait  remarquer  M.  l'abbé  Hy,  qu'est  due 
l'extrême  rareté  actuelle  en  Anjou  du  Zijgodon  Forsteri, 
espèce  que  Guépin  récoltait  autrefois  abondamment,  et  dont 
on  trouve  de  lui  de  beaux  échantillons  dans  tous  les  heri)iers 
de  la  première  moitié  du  siècle  dernier.  Le  Zygodon 
Forsteri  recherchait  surtout  les  têtards  des  Peupliers. 

*"Webera  albicans  Sch.   —  Je  ne   fais   figurer   ici   cette 


F.  CAMUS  —  MUSCIXÉES  BRETONNES- VENDÉENNES  309 

espèce  que  parce  qu'elle  n'a  pas  encore  été  signalée  en 
Bretagne.  Elle  existe  dans  les  cinq  départements  bretons, 
mais  elle  ne  paraît  pas  commune  —  une  douzaine  de  localités 
seulement  —  et  elle  est  toujours  stérile.  On  la  rencontre 
surtout  dans  les  fossés  déclives  et  le  long  des  sources.  Il  faut 
se  garder  de  la  confondre  avec  les  petits  Philonotis  qui  lui 
tiennent  souvent  compagnie. 

Bryum  pendulum  Scliimp.  —  Cette  Mousse  semble  peu 
s'éloigner  du  littoral  breton  où  elle  recherche  les  bas-fonds 
mouillés  des  dunes  :  anse  de  Goulven  (Fin.);  presqu'île  du 
Gavre  (Mor.)  ;  Préfaille  (L.-Inf.);  les  Sables-d'Olonne  (Vend.). 
Elle  se  retrouve  sur  la  butte  granitique  du  Puy-Saint-Bonnet, 
située  dans  le  département  des  Deux-Sèvres,  sur  la  limite  de 
celui  de  la  Vendée. 

*B.  inclinatum  Br.  eur.  —  Marais  (en  voie  d'assèche- 
ment) de  Trémaouézan  ;  Roscoff.  au  fond  de  rAber(Fin.); 
marais  de  l'Erdre  à  la  Popinière  (L.-Inf.). 

B.  Donianum  Grev.  — J'ai  déjà  signalé  l'abondance  de  ce 
Bryum  dans  la  zone  littorale  du  département  des  Côtes-du- 
Nord.  Il  continue,  tout  aussi  commun,  en  suivant  la  côte  de 
la  Manche  jusqu'à  l'extrémité  occidentale  du  Finistère.  Parmi 
les  localités  où  il  est  particulièrement  abondant,  on  peut 
noter  les  environs  de  Morlaix,  ceux  de  Saint-Jean-du-Doigt, 
la  côte  de  Goulven  et  de  PIounéour-Trez  ;  il  donne  même 
assez  souvent  des  fruits  dans  cette  région.  Sur  le  littoral 
atlantique,  il  m'a  semblé  jusqu'ici  moins  généralement 
répandu,  bien  qu'il  y  compte  encore,  au  moins  en  Finistère, 
de  nombreuses  localités  :  le  Conquet,  Kerhuon,  Landerneau, 
Beuzec-Cap-Sizun,  Audierne,  Pontaven,  etc.  Il  est  rare  loin 
du  littoral.  Cependant  il  existe  et  fructifie  même  bien  à 
Huelgoat,  c'est-à-dire  dans  une  des  régions  les  plus  sylva- 
tiques  du  Finistère  :  il  est  vrai  qu'il  y  croît  sur  un  talus  bien 
abrite  et  exposé  au  midi.  Il  semble  craindre  les  vents  et 
recherche  l'abri  des  haies  en  surplomb  sur  les  talus  des 
chemins  creux.  Ainsi  je  n'ai  pu  le  trouver  dans  la  région 
voisine  de  la  presqu'île  de  Quiberon  (Mor.)  où  les  talus  sont 


310  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^^   SÉR.,    T.    II 

généralement  bas  et  couronnés  d'une  végétation  plutôt 
chétive.  Je  ne  l'ai  pas  vu  davantage  entre  le  Pouliguen  et  le 
Croisic  (L.-Inf.),  sans  doute  pour  la  même  raison  ;  mais  il  se 
montre  non  loin  de  là  à  Guérande  où  les  conditions  de  vie 
lui  sont  meilleures.  Cette  Mousse  paraît  commune  sur  le 
littoral  vendéen,  où  je  l'ai  recueillie  dans  l'île  de  Noirmoutier, 
à  Challans  et  à  Talmont.  J'ai  lieu  de  croire  également  qu'au 
sud  de  la  Loire  et  dans  le  voisinage  du  fleuve,  elle  s'avance 
assez  loin  à  l'intérieur,  car  elle  a  été  signalée  en  Maine-et- 
Loire,  et  je  l'ai  moi-même  trouvée,  dans  ce  département,  à 
Cholet. 

Philonotis  rigida  Brid.  —  Cette  espèce  méridionale 
existe  toujours,  bien  qu'en  petite  quantité,  sur  un  escarpement 
schisteux  du  halage  de  la  Vilaine  près  de  Saint-Malo-de- 
Phily  (I.-Vil.).  Qu'il  me  soit  permis  à  son  propos  —  dans  ce 
/5u//e/i/i  surtout  consacré  aux  travaux  régionaux  -  de  rappeler 
la  mémoire  de  mes  trois  collègues  aujourd'hui  morts,  tous 
trois  botanistes  bretons  ou  angevins,  J.  Gallée  et  les  docteurs 
Avice  et  P.  Brin,  en  compagnie  desquels  fut  découverte,  en 
1876,  à  Saint-Malo-de-Phily,  cette  Mousse  alors  nouveauté 
française.  M.  Husnot,  qui  a  pu  étudier  un  échantillon  de  la 
plante  de  Bonnemaison,  rapportée  au  Ph.  marchica  dans  le 
Botanicum  gallicum,  a  constaté  qu'elle  appartient  au  Ph. 
rigida,  ce  qui  revient  à  dire  que  cette  Mousse  existe  ou  existait 
autrefois  aux  environs  de  Quimper.  Il  y  a  quelques  années, 
on  m'a  montré  à  Brest  un  petit  fascicule  de  Mousses  qu'on 
m'a  dit  avoir  été  recueillies  par  Tanguy,  et  dans  lequel  j'ai  vu 
un  bon  échantillon  fructifié  du  Ph.  rigida,  avec  la  mention 
«  Saint-Marc,  24  juin  1890  ».  Saint- Marc,  commune  limitrophe 
de  Brest,  s'est  beaucoup  transformé  pendant  ces  dernières 
années,  surtout  depuis  l'établissement  du  port  de  commerce. 
Des  établissements  industriels,  une  gare  de  marchandises, 
des  villas,  des  maisons  ouvrières  l'ont  envahi  et  ont  proba- 
blement détruit  la  localité  du  Ph.  rigidia  que,  dans  une  pro- 
menade d'ailleurs  rapide,  je  n'ai  pu  reconnaître.  Par  contre, 
j'ai  moi-même  trouvé  une  localité  nouvelle  de  cette  Mousse, 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  311 

toujours  sur  un  escarpement  schisteux  humide,  au  bord  de 
la  route  nationale  de  Brest  à  Paris,  entre  la  Roche  et  le  village 
de  Pont-Christ  (Fin.).  Le  Ph.  rigida  y  est  stérile  et  mal 
développé.  Ses  tiges  semblent  ne  pouvoir  achever  leur  déve- 
loppement et  les  plus  âgées  sont  comme  rasées  au  sommet. 
J'ai  constaté  ce  même  arrêt  de  développement  en  août  1900, 
comme  en  avrildernier  et  je  ne  sais  à  quelle  cause  l'attribuer. 

*Fontinalis  hypnoides  Hartm.  —  Très  rare  sur  des 
souches  d'arl)res  émergées  lors  des  basses  eaux,  étang  de 
Villecartier  (I.-Vil.),  en  compagnie  du  Conomitriiimjiilianum. 
Je  n'ai  pas  reconnu  le  F.  hypnoides  sur  place,  et  c'est  de  mes 
récoltes  du  Conomitriiim  que  j'en  ai  extrait  quelques  tiges. 
Je  ne  saurais  donc  dire  s'il  était  rare  dans  cette  localité,  la 
seule  connue  en  Bretagne  au  nord  de  la  Loire.  Son  existence 
est  probable  dans  d'autres  grands  étangs  de  la  région.  Je  dois 
avouer  toutefois  que  mes  recherches  dans  quelques-uns  de 
ceux-ci  n'ont  pas  été  heureuses.  La  plante  de  Villecartier  est 
stérile,  et  il  m'est  par  suite  impossible  de  dire  si  elle  appar- 
tient au  F.  hpynoides  type  ou  à  la  forme  de  la  vallée  de  la 
Loire  décrite  par  M.  l'abbé  Hy  sous  le  nom  de  F.  Rauani. 

*  Cryphaea  Lamyana  (Mont.).  —  Moulin  du  Roi,  sur  un 
affluent  de  l'Hyères  près  de  Carhaix  (Fin.).  Très  rare  là. 
Cette  Mousse  se  trouvait  parmi  les  échantillons  non  déter- 
minés de  l'herbier  de  M.  Picquenard,  provenant  des  rochers 
de  Hilliguet  sur  l'Isole  près  de  Quimperlé.  M.  Dismier  et  moi 
avons  été  visiter  cette  localité  et  en  avons  rapporté  de  beaux 
échantillons  du  Cryphœa. 

Le  Cryphœa  Lamyana  que  j'ai  vu  abondant  sur  certains 
points  de  la  vallée  de  la  Sèvre-Nantaise  et  de  ses  affluents, 
n'avait  pas  encore  été  rencontré  en  France  au  nord  de  la 
Loire.  Existant  dans  un  affluent  de  l'Hyères,  à  une  petite 
distance  du  confluent  de  celui-ci  avec  l'Aulne,  on  peut 
admeUre  comme  vraisemblable  qu'il  a  pu  exister  également 
autrefois  dans  cette  dernière  rivière.  L'Aulne,  devenue  portion 
du  canal  de  Nantes  à  Brest,  est  maintenant  coupée  d'écluses 
qui  ont  exhaussé  son  lit,  et  qui,  en  lui  maintenant  un  niveau  à 


312  BULL.    SOC.    .se.    .\AT.    OUEST.  —   2*^   SÉR.,    T.    II 

peu  près  constant,  ont  supprimé  les  périodes  d'émersion  qui 
semblent  indispensables  à  la  vie  du  Cryphœa  Lamyana.  La 
Vilaine,  le  Blavet,  dans  son  cours  inférieur  (en  amont  de 
Pontivy),  paraissent  avoir  également  fourni  autrefois,  c'est- 
à-dire  avant  leur  canalisation,  des  conditions  favorables  au 
développement  de  cette  Mousse.  Elle  est  à  rechercher,  avec 
quelque  chance  de  succès,  sur  les  affluents  de  ces  deux 
rivières,  sur  ceux  surtout  de  la  Vilaine,  dont  le  débit  est  très 
faible  en  été. 

Leptodon  Smithii  Mohr.  —  Bien  que  répandue  en 
Bretagne,  cette  plante  y  est  cependant  beaucoup  moins  com- 
mune que  ne  semblent  le  croire  beaucoup  de  bryologues.  Je 
ne  l'y  ai  jamais  rencontrée  qu'à  l'état  stérile  ;  mais  j'en  ai  vu 
des  exemplaires  fructifies  recueillis  par  Taslé  à  Vannes  et  par 
Toussaints  à  Auray,  où  le  Leptodon  était  autrefois  abondant 
sur  les  arbres,  actuellement  renouvelés,  de  la  place  qui  sur- 
monte la  promenade  du  Loch.  Au  voisinage  de  la  Loire  et  en 
Vendée,  le  Leptodon  est  plus  fréquent,  et,  dans  ce  dernier 
département,  il  fructifie  bien  dans  le  bois  d'Yeuses  de  l'anse 
du  Veillon. 

Habrodon  perpusillus  (De  Not.)  Lindb.  (Habrodon 
Notarisii  Schimp.).  —  Le  Faon  sur  quelques  Ormes  autour 
de  l'église  ;  Landerneau,  assez  abondant  sur  les  Ormes  de  la 
jetée  de  l'Elorn,  et  aussi,  du  côté  opposé  de  la  ville,  au  champ 
de  foire  situé  à  l'entrée  de  la  route  de  Carhaix  où  il  est  très 
rare  ;  Lampaul-Ploudalmézeau,  près  du  village  de  Kerlecli. 
Cette  localité  appartient  au  versant  de  la  Manche.  Les  deux 
autres,  ainsi  que  celles  de  Lorient  et  de  Chàteaulin  que  j'ai 
fait  précédemment  connaître,  sont  situées  du  côté  atlantique. 
Celle  de  Brasparts  est  à  supprimer.  Elle  est  due  à  une  erreur 
d'étiquette.  J'ai  revu,  il  y  a  quelques  années,  les  vieux  arbres 
situés  près  de  l'ossuaire  de  l'église  de  Brasparts  et  sur 
lesquels  je  croyais  avoir  trouvé  VHabrodon  :  ils  n'offrent  pas 
trace  de  cette  Mousse.  La  présence  de  VHabrodon  à  Brasparts, 
bourg  éloigné  de  la  mer  et  appartenant  à  la  région  montueuse 
du  Finistère,  serait  d'ailleurs  assez  étonnante,  bien  que  les 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  313 

arbres  dont  je  parlais  tout  à  l'heure,  portent  quelques  belles 
plaques  du  Leptodon  Smithii. 

Heterocladium  heteropterum  Br.  eur.  —  Rarissime 
fructificans,  dit  Schimper  dans  le  Synopsis.  Les  Flores  fran- 
çaises de  MM.  Boulay  et  Husnot  donnent  la  même  note,  et  je 
ne  crois  pas  que  cette  Mousse  ait  été  trouvée  fertile  en 
France  ailleurs  que  dans  les  Pyrénées.  Je  l'ai  trouvée  en 
jeunes  fruits,  en  compagnie  du  Brachijodiis  trichodes,  dans  la 
forêt  de  Coatloc'h  à  l'altitude  de  150  mètres  environ  (Fin.).  Il 
pouvait  y  avoir  une  dizaine  de  fruits  en  tout,  en  comptant  les 
pédicelles  encore  jeunes.  A  l'état  stérile,  V Heterocladium  est 
assez  fréquent  dans  toute  la  Bretagne  et  dans  la  partie  grani- 
tique de  la  Vendée. 

Brachythecium  glareosum  Br.  eur.  —  Espèce  à  préfé- 
rences calciques,  rare  et  mal  développée  en  Bretagne:  Rennes, 
où  il  fructifie  sur  la  route  des  Buttes  de  Coesmes  (I.-Vil.); 
bassin  calcaire  du  Quiou.  et  çà  et  là  environs  de  Dinan  ; 
côtes  de  Saint-.lacut  et  de  Saint-Cast  ;  Hillion;  Saint-Michel- 
en-Grève  (C.-Nd.);  Morlaix  (Fin.);  bassin  tertiaire  de  Saffré 
(L.-Inf.). 

Plagiothecium  elegans  Schimp.  —  Fructifie  de  loin  en 
loin:  Saint-Herbot;  forêt  de  Cascadec;  Morlaix  (Fin.);  Gué- 
méné-Penfao  (I^.-Inf.).  Commun  à  l'état  stérile. 

*  Marsupella  aquatica  Schtfn.  —  Le  Professeur  Schifïner 
a  récemment  élevé  au  rang  d'espèce  sous  le  nom  de  Marsu- 
pella aquatica,  la  variété  aquatica  Ldbg  du  M.  emarginata. 
Cette  nouvelle  espèce  a  été  acceptée  par  plusieurs  hépati- 
cologues  et  consacrée  par  M.  Stepliani  dans  son  Species 
Hepaticarum.  S'il  m'est  permis  de  donner  mon  humble 
avis  dans  la  question,  je  la  crois  suffisamment  bien  caracté- 
risée. Le  M.  aquatica  diffère  du  M.  emarginata  par  ses 
dimensions  plus  considérables,  ses  feuilles  plus  distantes, 
fortement  étalées  dès  la  base,  presque  squarreuses,  orbicu- 
laires,  à  sinus  entamant  à  peine  la  feuille,  par  sa  station  plus 
aquatique  —  lit  des  ruisseaux  à  courant  rapide  ou  au  moins 


314  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2^   SÉR.,    T.    II 

rochers  déclives  fortement  suintants,  —  enfin  par  son  habitat 
à  des  altitudes  élevées.  C'est  en  effet  une  plante  alpine,  tout 
au  moins  subalpine  :  in  montosis  editioribus  Europae,  dit 
M.  Stephani.  J'ai  donc  été  très  étonné  de  rencontrer,  au  mois 
de  septembre  dernier,  en  Finistère,  dont  le  point  culminant 
n'atteint  pas  400  mètres,  une  Hépatique  que  j'avais  recueillie 
en  Suisse  et  en  Corse,  à  des  niveaux  de  2000  mètres  et  plus. 
Le  Marsupella  était  abondamment  disséminé  sur  une  longueur 
de  quelques  centaines  de  mètres  dans  le  lit  de  l'Elorn,  à 
demi  enfoncé  dans  l'eau,  submergé  même,  en  belles  touffes 
encombrées  de  sable  et  de  petit  gravier.  L'Elorn,  depuis  sa 
source  et  dans  cette  portion  de  son  parcours,  sert  de  limite 
aux  communes  de  Commana  et  de  Sizun  dont  les  centres 
sont  assez  éloignés.  Comme  cette  partie  de  la  chaîne  d'Arrée 
ne  se  compose  que  de  rochers,  de  landes  et  de  marais,  sans 
fermes  ni  villages,  il  est  difficile  d'indiquer  par  un  nom  la 
localité  précise  du  Marsupella  aquatica.  Si  l'on  veut  bien 
jeter  les  yeux  sur  une  carte  un  peu  détaillée  du  Finistère,  on 
verra  l'Elorn  se  diriger  d'abord  du  N-E  au  S-W,  exactement 
parallèle  à  la  chaine  principale  d'Arrée  qui  limite  son  bassin 
au  Nord,  tandis  qu'il  est  limité  au  Sud  par  un  contrefort 
plus  élevé  que  la  chaîne  principale  elle-même  (montagne  de 
Toussaines).  Après  un  parcours  de  3  kilomètres  1/2  environ, 
l'Elorn  se  coude  à  angle  droit  pour  se  diriger  vers  le  N-W,  et 
il  traverse  une  sorte  de  brèche  de  la  chaîne  d'Arrée.  C'est 
vers  ce  coude  et  un  peu  plus  bas  que  se  trouve  le  M.  aquatica, 
à  une  altitude  comprise  entre  les  courbes  de  niveau  200  et 
260  mètres.  Toute  cette  région  repose  sur  des  schistes  et  des 
grès  siluriens  :  elle  est  donc  strictement  siliceuse.  Malgré 
l'infériorité  de  l'altitude,  le  M.  aquatica  atteint  un  beau 
développement;  certaines  touffes  mesurent  11  centimètres, 
presque  la  taille  maxima  de  l'espèce.  On  devra  chercher 
celte  Hépatique  dans  les  rivières  qui  partent  du  massif 
voisin  du  Mont-Saint-Michel.  Je  la  considère  comme  l'un  des 
restes  les  plus  remarquables  d'une  végétation  ancienne  carac- 
téristique d'un  climat  plus  rigoureux. 

Le   Marsupella   emarginata   Dum.    iSarcoscyphus  Ehrharti 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  315 

Corda),  qui  est  surtout  une  plante  des  basses  et  moyennes 
montagnes  siliceuses,  est  largement  répandu  dans  toute  la 
Bretagne  et  dans  la  partie  granitique  de  la  Vendée.  Il  atteint 
le  bord  de  la  mer  :  Bréhat,  Roscofî,  Douarnenez,  Erdeven,  etc. 

Alicularia  compressa  Syn.  Hep.  —  Autre  espèce  monta- 
gnarde, moins  rare  que  la  précédente  en  Finistère.  Elle 
accompagne  sur  le  Haut-EIorn  le  Marsiipella  aquatica  ;  elle  y 
est  plus  abondante  que  ce  dernier,  s'étend  le  long  de  la 
rivière  sur  un  plus  long  espace  et  s'y  présente  avec  des  varia- 
tions nombreuses  quant  à  la  taille  et  à  la  couleur  qui  passe 
du  vert  au  brun  et  au  pourpre.  L'A.  compressa  se  trouve 
aussi  sur  la  rivière  de  Saint-Rivoal  où  il  descend  du  bourg 
même,  jusqu'au  bois  du  Nivot,  c'est-à-dire  à  une  altitude  de 
120  mètres  au  plus.  11  reparaît  à  l'autre  extrémité  du  Finis- 
tère, sur  la  limite  des  départements  du  Morbihan  et  des 
Côtes-du-Nord,  dans  un  ruisseau,  sous-affluent  de  l'Hyères, 
traversant  la  lande  de  Goarem-ar-boulc'h  en  la  commune  de 
Saint-Hernin.  Il  est  très  rare  dans  cette  dernière  localité. 

Galypogeia  ericetorum  Raddi.  —Cette  Hépatique  méri- 
dionale m'a  longtemps  échappé,  et  cela  tient  à  ce  que,  à 
moins  de  pluie  ou  d'un  temps  très  frais,  elle  est  presque 
invisible  dans  la  plupart  de  ses  localités  bretonnes.  Dans  la 
Bretagne,  en  effet,  elle  ne  se  présente  presque  jamais  en 
plaques  pures  de  quelque  étendue.  Elle  se  plait  surtout  dans 
les  landes  qui  ont  peu  de  fond,  là  où  une  mince  couche  de 
terre  recouvre  les  affleurements  ou  les  cuvettes  de  granit. 
Elle  semble  rechercher  le  couvert  de  VUlex  Gallii,  et  vit  en 
*  compagnie  des  Archidium  phascoides,  Campylopus  brevipilus, 
Entosthodon  ericetorum,  Polytrichum  pilifenim,  Jimgermannia 
Limprichtii,  Fossombronia  divers,  Riccia  bifiirca,  d'herbes 
basses,  Graminées  ou  autres,  se  recroquevillant  et  dispa- 
raissant complètement  au  milieu  de  ces  plantes  pendant  la 
sécheresse.  Plus  rarement  elle  s'établit  sur  des  talus.  Je  l'ai 
recueillie  près  de  Morlaix;  dans  l'île  de  Balz;  à  Pontaven 
(Fin.);  à  Kerostin  près  de  Port-Louis  (Mor.).  Elle  est  presque 
commune   dans    la   région  classique  des   mégalithes ,    c'est- 


316  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2^    SÉR.,    T.    II 

à-dire  dans  les  communes  de  Erdeven,  Belz,  Plouharnel, 
Carnac,  où  elle  compte  de  belles  localités  (Mor.).  Elle  se 
retrouve  près  des  Sables-d'Olonne,  sur  la  côte  de  Saint- 
Jean-d'Orbetiers  (Vend.).  Je  ne  l'ai  pas  encore  vue  en  état  de 
fructification.  Des  recherches  plus  suivies  la  feront  certaine- 
ment découvrir  dans  beaucoup  de  localités  intermédiaires, 
et  je  serais  bien  étonné  qu'elle  n'existe  pas  dans  les  plateaux 
de  landes  rases  des  grandes  îles  comme  Groix  et  Belle-Ile. 

Nardia  hyalina  Carringt.  ~  Espèce  jusqu'ici  peu 
remarquée  dans  l'Ouest,  où  sans  être  commune,  elle  paraît 
largement  répandue  ;  du  moins  je  lui  connais  plusieurs 
localités  dans  chacun  des  cinq  départements  bretons.  Je  ne 
lui  ai  vu  que  des  périanthes  stériles.  Elle  porte  souvent  des 
radicules  pourpres.  Ce  caractère  qui  a  été  donné  parfois 
comme  caractéristique  du  Nardia  obovata,  n'a  aucune  valeur 
dans  la  circonstance.  J'ai  reçu  plus  d'une  fois  de  mes  corres- 
pondants le  N.  hyalina  pourvu  de  radicules  pourpres  sous  le 
nom  de  N.  obovata  .  Ce  dernier  manque  complètement  dans 
l'Ouest  —  jusqu'ici  dU  moins. 

Aplozia  pumila  Dum.  {Jiwgermannia  rostellata  Hûben.). 
—  Sur  l'Isole  à  Quimperlé;  sur  l'Odet  en  amont  de  Quimper; 
Chàteauneuf-du-Faou,  près  d'une  écluse  du  canal  ;  le  Faou, 
sur  une  tranchée  schisteuse  suintante  de  la  route  de 
Rumengol  ;  au  voisinage  de  moulins,  sur  la  lisière  de  la  forêt 
de  Cascadec  et  de  celle  de  Coatloc'h  (Fin.)  ;  le  Faouet,  sur  le 
Ster-Laer(Mor.).  Il  faudra  probablement  ajouter  àces  localités 
quelques-unes  des  environs  de  Pontivy,  d'après  des  récoltes 
non  encore  vérifiées. 

A.  autumnalis  (DC.)  Heeg.  (Jungennannia  Schraderi 
Mart.).  —  En  très  petite  quantité,  rochers  schisteux  moussus 
au-dessous  de  la  chapelle  Sainte-Barbe,  près  du  Faouet 
(Mor.);  granits  de  la  vallée  de  la  Sèvre-Nantaise  à  Saint- 
Laurent  et  à  Evrunes  (Vend).  Rare  dans  l'Ouest  ! 

*  Jungermannia  exsectœformis  Breidl.  --  Dans  une  Note 


F.  CAMUS  -  -  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  317 

intéressante  (1),  M.  G.  Dismier  a  montré  tout  récemment  que 
la  plupart  des  échantillons  français  rapportés  au  Jung',  exsecta 
appartiennent  au  J.  exsectœfonnis.  Il  en  est  ainsi  pour  la 
plante  de  l'Ouest  qui  n'est  encore  connue  que  sur  deux  points 
fort  distants  :  la  pointe  du  Raz,  où  elle  est  fort  rare  à  la  pointe 
même  et  à  l'entrée  de  la  baie  des  Trépassés  (Fin.)  ;  le  bois  de 
la  Chaise,  dans  l'île  de  Noirmoutier  (Vend,),  où  elle  est  assez 
abondante  sur  quelques  talus,  dans  une  partie  du  bois  que 
n'ont  pas  encore  envahie  les  constructions.  Elle  est  stérile  et 
propagulifère  dans  ces  deux  localités. 

*  Lophocolea  spicata  (Tayl.).  —  Je  ne  connais  encore  de 
localité  française  pour  cette  Hépatique  que  celle  des  environs 
du  Havre,  découverte  et  signalée  par  M.  Thériot.  Je  l'ai  bien 
cherchée  en  Bretagne,  et  c'est  seulement  en  octobre  dernier 
que  j'ai  pu  mettre  la  main  sur  elle  à  Saint-Nicolas-des-Eaux 
(Mor.).  Elle  croît  sur  la  surface  en  pente  d'un  bloc  unique 
de  micaschiste  entouré  de  quelques  autres  blocs  qui  s'arc- 
boutent  entre  eux  et  sont  en  partie  recouverts  par  la  saillie 
en  surplomb  d'un  escarpement  schisteux  qui  tombe  sur  le 
halage  du  Blavet.  Ces  rochers  sont  donc  bien  abrités,  celui 
qui  porte  le  Lophocolea,  est,  pour  ainsi  dire,  dans  un  demi 
jour  ;  ils  doivent  être  plus  ou  moins  lavés  lors  des  pluies  par 
le  ruissellement  des  eaux  qui  tombent  du  coteau,  ainsi  qu'on 
peut  en  inférer  des  belles  toufYes  de  ÏAmphoridium  Mougeotii 
végétant  sur  les  parois  verticales  de  l'escarpement.  Le  Lopho- 
colea est  très  peu  abondant  ;  la  localité  tient  presque  dans  un 
mètre  carré  —  ce  qui  ne  veut  pas  dire  malheureusement  qu'il 
couvre  un  mètre  carré  de  superficie.  Il  est  complètement 
stérile.  Je  l'ai  vainement  recherché  au  voisinage,  le  long  du 
halage  du  Blavet,  sur  quelques  points  qui  semblent  convenir 
à  cette  Hépatique. 

Saccogyna  viticulosa  Dum.  —  Je  connais  en  Bretagne 
une  quarantaine  de  localités  de  cette  Hépatique,  dont  plus  de 


(t)  Jungermannia  exsecta  Schm.  et  J.  exsectœformis  Breidl.  [Bulletin  de  la 
Société  botanique  de  France,  XLIX,  '25  juilletl902). 


318  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^    SÉR.,  T.    II 

la  moitié  dans  le  seul  département  du  Finistère.  Comme  bien 
d'autres  Cryptogames,  Muscinées  ou  Lichens,  ainsi  que  je 
l'ai  indiqué  depuis  longtemps,  elle  se  raréfie  à  mesure  qu'on 
va,  s'éloignant  de  l'extrême  pointe  de  la  Bretagne,  vers  les 
limites  extrêmes  de  la  province.  Je  ne  l'ai  pas  encore  trouvée 
au  sud  de  la  Loire,  et  la  localité  la  plus  méridionale  que  je 
lui  connaisse  en  Bretagne,  est  la  forêt  du  Gàvre  (L.-Inf.)  où 
elle  se  montre  sur  deux  points  éloignés  l'un  de  l'autre  de 
quelques  kilomètres,  et  en  bon  état  de  développement.  Elle 
recherche  surtout  les  rochers  granitiques  ou  schisteux, 
ombragés  et  frais,  rarement  suintants,  et  s'établit  soit  directe- 
ment sur  la  pierre,  soit  sur  l'humus  qui  la  recouvre.  Il  n'est 
pas  rare  de  la  trouver  sur  la  terre  même  des  talus  des 
chemins  creux,  quelquefois  aussi  le  long  des  routes.  Enfin 
elle  ne  redoute  nullement  le  voisinage  de  la  mer.  Dans  les 
endroits  relativement  abrités,  comme  la  rade  de  Brest,  elle 
arrive,  et  parfois  abondante,  jusque  sur  la  tranchée  de  la  côte 
et  s'y  établit  (côtes  de  Landévennec,  de  Daoulas,  de  Plou- 
gastel)  ;  mais  elle  se  montre  aussi  sur  le  sommet  des  falaises 
battues  du  flot,  dans  des  endroits  très  exposés,  formant  alors 
de  petites  plaques  moins  pures,  plutôt  mélangées  de  Mousses, 
et  semblant  chercher  un  abri  parmi  le  gazon  ou  entre  les 
pierres  :  Bréhat,  le  Conquet,  pointe  du  Raz,  Groix,  etc.  Dans 
quelques  localités  bretonnes,  le  Saccogyna  atteint  un  déve- 
loppement qu'on  pourrait,  sans  exagération,  qualifier  de 
prodigieux.  Je  ne  connais  aucune  Hépatique  qui  arrive  à 
constituer  à  elle  seule,  c'est-à-dire  sans  mélange  d'autres 
Hépatiques  ou  de  Mousses,  des  plaques  d'une  superficie 
égale.  J'ai  sous  les  yeux  une  plaque  du  Saccogyna  que  j'ai 
recueillie,  le  14  octobre  dernier,  sur  des  schistes  de  la  vallée 
du  Blavet,  près  de  Saint-Nicolas-des-Eaux  (Mor.).  Elle  mesure 
en  longueur  55  centimètres  et  sa  largeur  moyenne  est  de 
20  centimètres.  C'est  donc  une  superficie  de  11  décimètres 
carrés  uniquement  formés  par  le  Saccogyna,  à  l'exception  de 
trois  maigres  tiges  du  Dicranum  scoparium  qui  la  traversent. 
Si  je  n'avais  tenu  à  rapporter  une  plaque  irréprochable, 
j'aurais  pu  en   acceptant  des   parties   altérées,   roussies  ou 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  319 

moins  pures,  en  rapporter  une  de  superficie  presque  double. 
Bien  que  j'aie  gratté  la  surface  inférieure,  la  profondeur  de 
la  touffe,  sans  addition  de  terre  —  la  plante  croissait  sur  le 
rocher  nu  —  mesure  encore  sur  plusieurs  points  2  centi- 
mètres 1/2.  Eh  bien,  ces  dimensions  sont  très  inférieures  à 
celles  qu'atteignait  autrefois  la  plante  sur  les  blocs  de  granit 
du  vallon  de  Huelgoat  (Fin.).  Cette  épaisseur  des  touffes  du 
Saccogyna,  que  j'ai  vu  atteindre  exceptionnellement  jusqu'à 
5-6  centimètres,  est  remarquable  chez  une  Hépatique  dont  les 
tiges  sont  toujours  horizontales,  sauf  les  cas  où  elles  s'élèvent 
parmi  des  Mousses  Leacohnjum,  Dicramim  et  autres.  Cela 
tient  à  ce  que,  en  vieillisant,  le  tissu  de  la  plante  devient  très 
dur.  Il  persiste  longtemps  sans  se  décomposer,  et,  au-dessus 
de  la  partie  superficielle  vivante  et  verte  de  la  plante,  on 
trouve  un  feutrage  épais  de  tiges  rousses  admirablement 
conservées,  comme  fossilisées,  ne  se  désagrégeant  pour  passer 
à  l'état  d'humus  qu'avec  une  extrême  lenteur,  vraisemblable- 
ment au  bout  d'un  nombre  d'années  considérable.  iMalgré  ce 
beau  développement  végétatif,  peut-être  même  à  cause  de  lui, 
le  Saccogyna  est  presque  invariablement  stérile.  Assurément 
en  raison  même  de  leur  configuration  et  de  leur  situation 
toute  spéciale,  les  organes  reproducteurs  doivent  laisser  peu 
de  traces,  et  il  n'est  pas  étonnant  qu'en  dehors  de  la  saison 
où  ils  se  développent,  ils  échappent  à  des  recherches  même 
minutieuses.  Cependant,  au  mois  d'avril  dernier,  c'est-à-dire 
à  la  saison  de  l'année  la  plus  favorable  à  cette  recherche,  j'ai 
visité  un  certain  nombre  de  localités  du  Saccogyna,  et,  parmi 
elles,  les  deux  plus  remarquables,  le  vallon  de  Huelgoat  et  le 
bois  de  Kérérault  en  Plougastel.  A  cette  dernière  localité 
seulement,  et  cela  pour  la  première  fois  de  ma  vie,  j'ai  vu  sur 
place  les  fruits  du  Saccogyna  et  encore  ai-je  eu  de  la  peine  à 
en  réunir  une  trentaine  en  comptant  les  saccules  incomplète- 
ment  développés  (1).    La  majeure  partie  des   fruits  était  à 


(1)  Dans  les  Iles  Britanniques,  le  Saccogyna,  bien  que  largement  répandu, 
fructifie  très  rarement,  as^ez  rarement  même  pour  que,  dans  son  bel  ouvrage 
récemment  terminé,   The  HepatlcsR  of  the  British  Mes,  M.   W.  H.  Pearson 


320  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

point  (18  avril)  avec  capsules  mûres  et  même  ouvertes.  J'ai 
vu  d'autre  part  le  Saccogyna  dans  les  conditions  les  plus 
diverses,  favorables  ou  défavorables  à  son  développement  ;  je 
l'ai  vu  depaiiperata,  réduit  dans  toutes  ses  dimensions  — 
variété  minor  Syn.  Hep.,  d'ailleurs  sans  autre  importance  — 
et  jamais  je  n'ai  trouvé  sur  lui  trace  de  propagules,  ni  sur  le 
bord  des  feuilles,  ni  au  sommet  des  tiges.  Malgré  cela,  la 
plante  se  maintient  bien,  et  il  ne  semble  pas  qu'elle  soit  en 
voie  de  diminution  en  Bretagne. 

Les  botanistes  qui  n'ont  pas  vu  le  Saccogyna  viticiilosa 
à  l'état  frais,  ne  se  doutent  pas  de  l'élégance  de  cette  Hépa- 
tique. Ramollis  dans  l'eau,  les  échantillons  d'herbier,  sans  se 
décolorer  complètement  et  noircir  comme  ceux  des  Kaniia  et 
des  Lophocolea,  perdent  néammoins  de  leur  couleur  et 
surtout  de  leur  éclat,  et  ne  donnent  qu'une  idée  imparfaite 
de  la  plante  vivante  qui,  sans  être  d'un  joli  vert,  possède  un 
éclat  vernissé  particulier. 

*  Cephalozia  elachista  (Jack)  Spruce.  —  Forêt  de  Con 
veau,  taillis  coupé,  sur  de  la  terre  riche  en  humus,  très 
localisé  (Mor.).  Je  dois  la  confirmation  de  ma  détermination 
au  regretté  J.-B.  Jack  de  Constance,  le  créateur  de  l'espèce. 

*  C.  Franscisci  Dum.  —  Marais  près  de  Trémaouézan  (Fin.). 
Les  anciennes  épreuves  des  cartes  de  l'État- major  figurent 
entre  Trémaouézan  et  Ploudaniel,  un  vaste  espace  à  demi 
inondé  nommé  le  Grand-Marais.  Il  ne  mérite  plus  ce  nom 
depuis  longtemps;  il  diminue  tous  les  jours  et  il  est  peu 
à  peu  remplacé  par  des  prairies  et  par  des  cultures.  Les 
bryologues  vont  perdre  à  ce  progrès  pliisieurs  bonnes  espèces, 
dont  le  Sphagnum  Pylaiei,  isolé  là  de  son  centre  principal  de 
dipersion  en  Basse-Bretagne. 

Je  suis  encore  à  peu  près  certain  d'avoir  recueilli  le  Ceph. 


prenne  la  peine  d'indiquer  exactement  les  huit  localités  où  cette  Hépatique 
a  été  trouvée  à  l'état  fertile.  Sur  la  plante  de  Plougastel,  quelques  tiges  por- 
tent chacune  deux  saccules  éloignés  l'un  de  l'autre  de  quelques  millimètres. 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES- VENDÉENNES  321 

Francisci  dans  une  seconde  localité  finistérienne  :  les  marais 
voisins  des  sources  de  l'Élorn  près  de  Commana. 

C.  Turneri  Lindb.  —  Roule  de  Guilers  à  Gouesnou; 
route  de  Landerneau  à  la  Forêt  (où  abondant)  (Fin.); 
Pontivy,  route  de  Stival  (Mor.).  Dans  ces  trois  localités 
—  comme  dans  la  plupart  des  autres  localités  bretonnes  — 
le  C.  Turneri  croît  sur  des  talus  de  terre  meuble,  frais  sans 
être  précisément  humides,  et  non  herbeux.  Il  porte  habituel- 
lement des  périanthes  nombreux  et  souvent  fertiles.  Il  y  cons- 
titue des  gazons  purs  ou  mélangés  des  Cephalozia  biciispidata, 
C.  divaricata,  Diplophylliiin  albicans,  Jimgennaimia  crenidata, 
Plagiothecium  elegans. 

Adelanthus  decipiens  Hook.  —  Depuis  que  j'ai  signalé 
la  première  localité  française  de  cette  Hépatique  à  Pont- 
Christ,  j'en  ai  reconnu  trois  autres.  L'Adelantlms  est  très 
localisé  mais  bien  développé  dans  un  petit  bois  situé  à  l'ouest 
des  ruines  de  la  Roche-Maurice  de  l'autre  côté  du  ruisseau. 
Cette  localité  appartient  comme  celle  de  Pont-Christ  à  la 
commune  de  la  Roche,  mais  elle  est  éloignée  de  la  première 
de  3  kilomètres  1/2.  V Adelanthus  existe  encore  au  moins 
dans  deux  localités  du  versant  septentrional  de  la  chaîne 
principale  d'Arrée,  au  Roc'h  Trévezel,  où  il  est  rare,  et  aux 
rochers  du  Cragou  où  il  est  plus  abondant  et  où  il  vit  en  mélange 
intime  avec  le  Scapania  resapinata.  Toutes  ces  localités  appar- 
tiennent au  département  du  Finistère. 
*Kantia  arguta  (Mont.)  Lindb.  —  Cette  Hépatique  long- 
temps méconnue  est  probablement  très  répandue  dans 
l'Ouest.  Je  ne  puis  pour  l'instant  donner  une  idée  exacte  de 
sa  distribution;  je  me  contente  d'énumérer  les  localités  dans 
lesquelles  je  puis  certifier  sa  présence,  localités  auxquelles 
s'ajouteront  plusieurs  autres  si,  comme  j'ai  lieu  de  le  suppo- 
ser, l'examen  microscopique  de  récoltes  non  étudiées  vérifie 
les  suppositions  faites  sur  place  :  Saint-Cast  (C.-Nd.);  lisière 
de  la  forêt  de  Laz;  Chàteaulin  ;  forêt  de  Coatloc'h;  environs 
de  Landerneau  (montée  de  Pencran;  plusieurs  points  de  la 
commune  de  la  Roche  ;  route  de  Botquénal  où  il  est  abondant): 


322  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^    SÉR.,    T.    II 

Beuzec-Cap-Sizun    (Fin.);    Gourin;    Pontivy;    Saint-Nicolas- 
des-Eaux  (Mor.). 

Le  Kantia  arguta  se  fixe  ordinairement  sur  la  terre  finement 
graveleuse  ou  pulvérulente  des  talus  frais  et  abrités,  tapissant 
volontiers  les  petites  excavations  produites  par  l'éboulement 
des  terres.  Il  y  forme  des  plaques  lâches  et  minces,  formées 
par  le  vague  entrelacement  des  tiges,  et  il  est  difficile,  en 
raison  du  peu  de  cohésion  du  support,  d'en  enlever  de  beaux 
échantillons.  Il  est  souvent  intimement  mêlé  avec  des  formes 
grêles  et  propagulifères  du  K.  Trichomanes  qui,  malgré  la 
variabilité  de  ses  feuilles,  m'a  toujours  paru  bien  distinct  du 
K.  arguta,  et  qui,  pour  employer  l'expression  très  heureuse 
de  Lindberg,  ne  prend  jamais  l'aspect  lophocoléoïde  de  ce 
dernier. 

Lepidozia  cupressina  Dum.  —  Çà  et  là  sur  les  coteaux 
de  la  rive  gauche  de  la  vallée  de  l'Elorn  :  Gorréquer  près 
Pont-Christ;  la  Roche-Maurice;  Saint-Aibin-en-Dirinon  ;  Bot- 
quénal  et  enfin  Plougastei  où  il  est  connu  depuis  longtemps. 
Dans  plusieurs  de  ces  localités ,  le  Lepidozia  est  assez 
abondant.  Il  se  retrouve,  mais  beaucoup  plus  rare,  au  Roc'h 
Trévézel  (Fin.). 

Diplophyllum  obtusifolium  Dum.  —  Paraît  très  rare 
dans  le  Nord-Ouest  :  Caliac,  dans  une  vieille  carrière;  route 
nationale  entre  Treglamus  et  Louargat  (C.-Nd.);  Saint- 
Laurent-sur-Sèvre  (Vendée). 

D.  Dickson!  Dum.  —  J'ai  indiqué  cette  Hépatique  à 
Saint-Herbot  et  à  Huelgoat;  mais  j'avais  fait  depuis  quelques 
réserves  pour  cette  dernière  localité,  ne  retrouvant  pas 
d'échantillon  à  l'appui.  Le  D.  Dicksoni  existe  bien  à  Huelgoat, 
mais  sur  un  point  différent  de  celui  où  je  croyais  l'avoir  vu 
autrefois.  J'ai  reconnu  récemment  cette  espèce  dans  des 
échantillons  recueillis  en  septembre  1900,  sur  des  blocs  de 
granit,  en  suivant  la  route  de  la  Feuillée. 

Scapania  umbrosa  Dum.  —  Cette  Hépatique,  très  rare 
dans  deux    localités   du    Finistère   que    j'ai   déjà  signalées  : 


F.  CAMUS  —  MUSCINÉES  BRETONNES-VENDÉENNES  323 

Huelgoat  et  Saint-Herbot,  se  retrouve  plus  abondante  dans 
une  troisième,  la  forêt  de  Coatloc'h,  où  j'ai  pu  en  recueillir 
un  certain  nombre  de  plaques  sur  plusieurs  points  de  la 
forêt.  C'est  encore  une  espèce  montagnarde,  égarée  à  de 
faibles  altitudes,  160  mètres  maximum  à  Coatloc'h. 

Madotheca  Thuja  Dum.  —  Espèce  quelquefois  difficile 
à  distinguer  de  certaines  formes  inermes  du  Madotheca  lœvi- 
gata.  La  saveur  poivrée,  donnée  comme  un  caractère  de  ce 
dernier,  caractère  très  utile  en  pratique,  peut  faire  défaut, 
comme  je  l'ai  constaté  sur  un  M.  lœvigata  incontestable, 
à  feuilles  et  à  amphigastres  dentés.  Le  M.  Thuja  semble 
répandu  dans  la  zone  maritime  ou  submaritime  de  la  Bre- 
tagne du  côté  atlantique.  Sur  la  Manche  et  à  l'intérieur,  il 
parait  rare.  Erquy;  Dinan  (C.-Nd.);  Morlaix  ;  côte  de  Plou- 
néour-Trez  à  Brignogan  ;  le  Conquet  (commun);  le  Faou  ; 
Rosnoen;  Chàteaulin;  Brasparts;  Quimper;  Locunolé  (Fin.); 
le  Faouet:  Ploermel;  Hennebont;  île  de  Groix,  où  je  l'ai 
indiqué  par  erreur  sous  le  nom  de  lœvigata  (Mor.);  entre  le 
Pouliguen  et  Batz;  Prigny;  Mauves;  Clisson  ;  Boussay 
(L.-Inf.);  Saint-Hilaire  (Vend.).  La  plupart  des  échantillons, 
surtout  dans  la  région  maritime,  appartiennent  à  une  forme 
spéciale  qui  a  été,  je  crois,  décrite  sous  le  nom  de  variété 
Corbierei. 

Lejeunea  calyptrifolia  Dum.  —  Roc'h  Trévézel  et 
rochers  du  Cragou,  dans  la  chaîne  d'Arrée;  Laz,  dans  les 
Montagnes-Noires  (Fin.).  Toujours  en  faible  quantité.  J'ai 
patiemment  cherché  cette  petite  Hépatique  aux  environs  de 
Landerneau  qui  me  semblent  lui  convenir,  mais  jusqu'ici 
sans  résultat. 

L.  haxnatifolia  Dum.  —  Répandu  dans  quelques  com- 
munes voisines  de  Landerneau  :  Ploudiry,  la  Martyre, 
Pont-Christ,  la  Roche  et  surtout  Pencran,  sur  les  Hêtres» 
plus  rarement  sur  les  Ormes  et  les  Chênes,  soit  directement 
sur  l'écorce,  soit  plus  souvent  parmi  les  Mousses  et  les  Hépa- 
tiques troncicoles  principalement  F/-M//a/7za  dilatata,  Metzgeria 
furcata,  Neckera  pumila,  Hypnum  resupinatiim.   Au   nord  de 


324  BULL.    soc.    se.    XAT.    OUEST.  —   2"   SÉR.,    T.    II 

Pencran,  le  L.  hamatifolia  abonde  sur  une  allée  de  vieux 
Hêtres.  Cette  Hépatique  se  retrouve  loin  de  là  sur  quelques 
vieux  troncs  de  Calluna  milgaris,  au  Cragou  dans  la  chaîne 
d'Arrée  et  à  la  montagne  de  Laz  (plante  o")  dans  la  chaîne 
des  Montagnes-Noires.  A  Coatlosquet  près  de  Pleyber-Christ, 
sur  une  allée  de  Hêtres  qui  ne  paient  pourtant  pas  beaucoup 
de  mine,  j'avais  pu  en  1879  la  récolter  en  nombre  pour  les 
Miisci  Gallîœ.  Depuis  lors  les  plaques  que  j'avais  respectées 
se  sont  multipliées,  et,  au  printemps  dernier,  j'ai  pu,  sur  les 
mêmes  Hêtres,  en  faire  une  nouvelle  provision  pour  un  autre 
Exsiccata.  Cette  espèce,  comme  la  précédente  et  la  suivante 
ne  sont  pas  encore  connues  en  Bretagne  en  dehors  du 
Finistère. 

L.  ovata  Syn.  Hep.  —  Huelgoat  près  de  la  pierre  bran- 
lante; Ploudiry  sur  un  Orme  (Fin.). 

L.  ulicina  (Tayl.)  et  L.  inconspicua  (Raddi).  —  Dans  un 
travail  sur  les  espèces  françaises  du  genre  Lejeunea  (Bull. 
Soc.  bot.  France,  XLVII,  22  juin  1900),  j'ai  indiqué  de  nom- 
breuses localités  bretonnes  de  ces  deux  Hépatiques.  Depuis 
j'en  ai  reconnu  de  nouvelles  pour  l'une  et  pour  l'autre,  pour 
la  première  surtout  qui  est  décidément  commune  en  Basse- 
Bretagne. 

Quelques  respectables  que  soient  les  droits  de  la  priorité, 
ceux  de  la  clarté  ne  le  sont  pas  moins,  et  le  nom  de  miniitis- 
sima  donné  tantôt  à  l'une,  tantôt  à  l'autre  de  ces  espèces, 
tantôt  à  toutes  deux  plus  ou  moins  confondues,  ne  peut 
qu'être  une  cause  d'erreur  (1). 


(1)  Les  petit.s  Lejeunea  ont  été  longtemps  confondus,  même  par  des  Hépa- 
ticologues  de  valeur.  .l'ai  parlé  {loc.  cit.  p.  201)  d'un  sachet  de  l'herbier  Mon- 
tagne, renfermant,  à  l'état  libre,  des  échantillons  envoyés  par  de  Brébisson 
avec  la  provenance  «  Falaise  et  Briquebec  »  et  étiquetés  L.  minutissima.  Ces 
échantillons  appartiennent  au  L.  ovata.  Dans  les  «  Appunti  per  un  nuovo 
Censimento  délie  Epatiche  Italiane  »  {Mem.  Acad.  Torino,  ser.  2,  XXII,  '1865), 
de  Notaris  décrit  et  figure  (tab.  V.  27)  le  Lejeunea  inconspicua.  L'explication 
de  la  figure  27,  8  —  placée  là  pour  servir  de  terme  de  comparaison  avec  les 
figures  du  L.  inconspicua  —  est  ainsi  conçue  «  Foglia  ed  amfigastrii  di 
Lejeunia  minutissima  (=  ulicina)  da  esemplare  di  Normandia  favorito  dal 


F.  CAMUS  —    MUSCINÉËS  BRETONNES- VENDÉENNES  325 

Blasia  pusilla  L.  —  Étang  de  Marcillé-Robert  (I.-Vil.); 
la  Paquenais  près  Dinan,  legit  F.  Morin  (C.-Nd.);  Tréma- 
ouézan  (Fin.)  ;  Hennebont  ;  Ploërmel  (Mor.).  Ne  semble  pas 
commun  dans  la  région. 

Aneura  palmata  Dum.  —  Sur  l'humus,  dans  les  excava- 
tions des  rochers  siliceux  (granit,  schistes,  quartzite),  plus 
rarement  sur  les  troncs  pourris  :  Roc'h  Tout  près  Guimiliau  ; 
Gorréquer  près  Pont-Christ  ;  la  Roche-Maurice;  Plougastel  au 
bois  de  Kérérault.  V Aneura  palmaia  semble  souffrir  de  vivre 
à  une  aussi  faible  altitude  (la  localité  de  Kérérault  est  peut- 
être  à  20  mètres  seulement  au-dessus  du  niveau  de  la  rade 
de  Brest).  Il  est  toujours  très  petitement  représenté  et  je  le 
crois  en  voie  de  disparition. 

Riccia  Bischoffii  Hûben.  —  En  plusieurs  endroits  sur  la 
côte  du  Croisic,  en  particulier  à  l'extrême  pointe  et  près  du 
menhir.  Plante  mâle  et  plante  femelle  avec  quelques  rares 
truits  (L.-Inf.). 

*R.  Pearsoni  Steph.  —  M.  Stephani  ayant  élevé  sous  ce 
nom  au  rang  d'espèce  nouvelle  une  plante  anglaise  considérée 
auparavant  comme  appartenant  au  R.  nigrella,  il  était  à 
supposer  que  cette  nouvelle  espèce  se  trouve  également  en 


chiariysimo  Montagne.  »  Cette  figure  représente,  sans  doute  possible,  une 
feuille  et  un  amphigastre  du  L.  ovata  et  non  du  L.  uliclna  !  et  il  est 
vraisembable  que  l'échantillon  communiqué  par  Montagne  à  de  Notaris,  et 
qui  a  trompé  l'un  et  l'autre,  a  été  tiré  du  sachet  en  que.stion. 

Le  mélange  d'échantillons  de  Briquebec  et  de  Falaise,  localités  dont  la 
première  appartient  au  département  de  la  Manche,  la  seconde  à  celui  dn 
Calvados,  serait  regrettable  au  point  de  vue  de  la  géographie  botanique 
régionale,  si  Ion  n'avait  pas  d"autre  preuve  de  la  présence  du  L.  ovata  dans 
ces  deux  localités.  Il  existe,  au  Muséum  de  Paris,  un  échantillon  de  cette 
espèce  collé  sur  une  carte  et  étiqueté  de  la  main  de  de  Brébisson  «  Junger- 
mannia  viinutissima  Engl.  Bot.,  forêt  de  Briquebec.  »  D'autre  part,  M.  Hus- 
not  (Hepaticologia  gallica)  indique,  d'après  un  échantillon  de  de  Brébisson, 
le  L.  ovata  à  Falaise,  et,  dans  les  Hepalicse  Gallim,  dans  mon  exemplaire  du 
moins,  le  numéro  88  B  (Lejeunia  minutissinia  Dum.  Bois  de  la  Tour  prés 
Falaise.  De  Brébisson)  appartient  lui. aussi  au  L.  ovata,  C'est  par  suite  d'un 
oubli  que  je  n'avais  pas  cité  ce  numéro  88  des  Hipaticœ.  Galliœ  dans  mon 
travail  sur  les  Lejeunea. 


326  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^    SÉR.,    T.    II 

Bretagne.  Il  en  est  ainsi  en  effet,  et  j'ai  reconnu  le  R.  Pearsoni 
sur  des  échantillons  de  Mauves  (L.-Inf.).  Je  ferai  à  loisir 
la  revue  des  autres  échantillons  bretons  figurant  dans  mon 
herbier  sous  le  nom  de  Riccia  nigrella.  Il  est  probable  que  la 
majorité,  sinon  la  totalité  de  ceux-ci,  appartient  au  R.  Pearsoni. 
M.  Pearson  (Hepat.  Brit.  Isles)  ne  paraît  pas  très  convaincu 
de  la  valeur  spécifique  de  la  plante  qui  lui  est  dédiée.  Pour 
ma  part,  j'avoue  ne  pas  avoir  encore  d'opinion  bien  arrêtée 
sur  la  question.  Le  Riccia  Pearsoni  paraît  différer  surtout  du 
R.  nigrellapar  les  dimensions  de  ses  spores  75  u  au  lieude  59. 
Les  i?/cda  sont  des  plantes  très  embarrassantes.  M.  A.  Crozals 
s'est  mis  courageusement  à  leur  étude,  et  c'est  à  lui  qu'il 
appartient  désormais  d'exposer  les  caractères  et  la  distribu- 
tion de  nos  espèces  françaises.  Dans  un  premier  envoi  que  je 
lui  ai  fait  de  mes  récoltes  bretonnes,  se  trouvaient  le  R.  com- 
mutata  Jack  et  le  R.  Raddiana  Jack  et  Lev.,  nouveautés 
pour  la  région. 


RAPPORT  A  M.  LE  DIRECTEUR 
du  Service  de  la  Carte  géologique  détaillée  de  la  France 


FEUILLE    D'ANGERS 

par 
M.  Louis  BUREAU 

Directeur  du  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Nantes 


La  campagne  de  1902  a  été  consacrée  à  l'exploration  de  la 
région  de  la  feuille  d'Angers  comprise  entre  Baugé  et  Seiches, 
au  nord,  et  la  vallée  de  la  Loire,  au  sud. 

Les  niveaux  rencontrés  sont,  en  général,  le  prolongement 
de  ceux  observés  l'an  dernier  à  l'est  de  Baugé. 

Le  Cénomanien  offre,  dans  la  vallée  de  la  Loire,  un 
intéressant  niveau.  Aux  Touches-de-Mazé,  près  Mazé,  se 
montrent  les  Grès  du  Maine  à  Terebratella  Menardi,  bien  fossi- 
lifères, représentés  par  des  grès  fins  et  durs  et  des  grès  à  gros 
grains,  passant,  par  désagrégation,  à  des  sables  quartzeux 
grossiers.  Ces  grès  occupent  les  parties  basses  du  pays  et  se 
prolongent,  sous  les  alluvions  de  la  Loire,  jusqu'à  Mazé  où 
on  les  rencontre  en  creusant  les  puits. 

Ils  se  relèvent  à  la  Roche,  au  N.  de  Mazé,  où  ils  supportent, 
au  N.  et  au  S.,  les  argiles  à  Ostracées.  Exploités  çà  et  là  pour 
moellons,  sous  le  nom  de  tourte,  ils  ont  servi,  entre  les 
Touches  et  la  Singerie,  à  la  construction  des  murs  du  parc  de 
Montgeoffroy,  près  Beaufort-en-Vallée. 

C'est  à  ce  niveau  qu'on  doit  attribuer  les  sables  verts  et  les 
grès  ferrugineux  qui  surmontent,  sur  la  rive  gauche  de  la 
Loire,  le  Bajocien  de  l'abbaye  de  Saint-Maur,  observés  par  la 
Société  géologique  de  France,  en  septembre  1841. 

Les  argiles  à  Ostracées  débutent  par  une  zone  à  Ostrea 
flabellata,    Gryphaea   columba   de    taille    moyenne    et    rares 

Nantes.  —  Bull.  Soc.  se.  nat.  Ouest.,  2'  sér.,  t.  Il,  fasc.  III-IV,  31  décembre  1902. 


328  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —    2"   SÉR.,    T.    II 

0.  biaiiriculata,  au-dessus  de  laquelle  viennent  les  couches 
puissantes  à  0.  biaiiriculata  surmontées  par  des  marnes  à 
Térébralules,  Gryphaea  coliimba,  0.  carinata,  Diiriipadeformis. 

Les  marnes  cénomaniennes  prennent  une  grande  extension 
sur  les  communes  de  Baugé,  Fontaine-Guérin,  Beaufort-en- 
Vallée,  Saint-Georges-du-Bois,  Fontaine-Milon,  Jarzé,  Bauné, 
Corzé,  Seiches,  etc. 

Le  Turonien  forme  ceinture  au  pied  des  grands  plateaux 
sénoniens  de  Baugé,  Fontaine-Guérin,  Fontaine-Milon,  Jarzé 
à  Seiches  et  des  monticules  de  Brion,  Saint-Georges-du-Bois, 
Sermaise  et  Cornillé. 

Il  est  constitué  par  le  tuffeau  de  F  Anjou  dans  lequel  sont 
ouvertes  des  caves  et  de  petites  exploitations  en  galeries  : 
Brion,  la  Roche,  près  Saint-Georges-du-Bois,  Fontaine- 
Guérin. 

Ce  niveau  est  surmonté  par  un  tufTeau  sableux  à  Bryo- 
zoaires et  0.  Roiwillei,  visible  à  l'ouest  de  Vieil-Baugé  (cote  74, 
près  le  château  de  Montivert),  à  Fontaine-Guérin,  à  la  Roche, 
près  Saint-Georges-du-Bois  et  aux  buttes  de  Sermaise. 

Puis,  viennent  les  sables  glauconieux  à  0.  cf.  Deshayesi, 
bien  exposés  près  la  Boisardière,  dans  la  tranchée  de  la 
route  de  Lue  à  Corzé,  où  ils  sont  surmontés  par  les  sables 
sénoniens. 

Le  Sénonien,  très  développé  aux  environs  de  Baugé  et 
dans  la  région  comprise  entre  cette  ville,  Fontaine-Guérin  et 
Seiches,  conserve  le  faciès  sableux  qu'il  offre  dans  le  sud-est 
de  la  feuille  d'Angers  et  le  nord  de  celle  de  Saumur. 

Il  surmonte  le  Turonien  et  constitue  les  plateaux  que  j'ai 
énumérés  à  propos  de  ce  dernier  étage.  Sa  composition  est 
partout  la  même.  On  en  peut  prendre  un  bon  exemple  au 
château  de  Monet,  au  sud  de  Fontaine-Guérin. 

Il  se  compose  d'une  puissante  assise  de  sables  fins  jaunâ- 
tres, parfois  blancs,  avec  lits  de  sables  grossiers  à  la  base, 
contenant  de  nombreux  débris  de  Rh.  vespertilio. 

Dans  la  masse  des  sables  se  sont  développés  des  gâteaux 
gréseux  et  des  tètes  de  chats  avec  Bryozoaires  et  Pecten. 

Cet  ensemble   est   surmonté   d'une   puissante    couche   de 


L.    BUREAU    —    FEUILLE    d'aNGERS  329 

sables  à  Spongiaires,  bien  développée  dans  la  forêt  de  Chan- 
delais,  à  l'est  de  Beaugé,  à  Jarzé,  Fontaine-Guérin,  Saint- 
Georges-du-Bois  et  Fontaine-Milon. 

Entre  Jarzé  et  Beauveau,  les  sables  sénoniens  reposent  sur 
le  Cénomanien,  le  Turonien  faisant  défaut. 

Les  grès  à  Sabalites,  dont  l'âge  reste  encore  incertain,  sont 
bien  développés  à  l'est  de  la  ville  de  Baugé  et  de  Baugé  à 
Seiches.  Ils  couronnent  les  sables  sénoniens.  Mais,  comme 
des  bancs,  privés  de  fossiles  végétaux,  également  utilisés  pour 
la  fabrication  des  pavés,  se  développent,  parfois,  dans  la 
masse  des  sables,  il  devient  alors  difficile  de  les  en  distinguer. 

Le  Calcaire  lacustre  couronne  les  hauts  plateaux  et 
repose  tantôt  sur  le  grès  à  plantes,  tantôt  sur  les  sables 
sénoniens  à  Spongiaires  lorsque  le  grès  fait  défaut. 

Aux  Grands-Ormeaux,  à  l'est  de  Pontigné,  le  Calcaire 
lacustre  débute  par  une  puissante  couche  d'argile  verte.  Les 
roches  qui  entrent  dans  la  composition  de  cet  étage  sont,  du 
reste,  très  variées.  Ce  sont  des  calcaires,  des  marnes  blanches 
avec  silex  smectiques  (Brion),  des  meulières  (la  Chanterie, 
route  de  Jarzé  à  Seiches),  des  silex  cimentés  par  une  pâte 
siliceuse  (Cuon,  château  de  Monet,  au  sud  de  Fontaine-Gué- 
rin, Fontaine-Milon,  bois  de  la  Varry,  au  sud  de  Jarzé). 

Les  faluns  se  montrent  à  l'est  de  Baugé  sur  les  deux  rives 
du  Couasnon,  à  Lasse,  le  Grand-Trouvé,  Pontigné.  Ils  repo- 
sent sur  le  calcaire  d'eau  douce,  sans  intercalation  des  Sables 
de  l'Orléanais,  observés  dans  l'est  de  la  feuille,  à  Meigné  et  à 
l'est  du  Breil. 


DESCRIPTION 

DE 

Deux   Arthropodes   nouveaux 

Provenant  du  Soudan  français 
(Trox  Borgognoi  [Coléopt.j  et  Pot.  (Potamonautes)  Ecorssei  [Crust.]) 

par 

Ernest  MARCHAND 

Préparateur    au    Muséum    de    Nantes 
(PI.    XIII) 


Les  Arthropodes  que  je  décris  ci-dessous  ont  été  recueillis, 
dans  le  voisinage  de  Tombouctou,  par  M.  Écorsse,  lieutenant- 
colonel  d'infanterie  coloniale,  qui,  dans  les  premiers  mois  de 
1902,  les  a  fait  parvenir,  en  compagnie  de  quelques  Mollusques 
du  Haut-Niger  et  des  lacs  soudanais,  à  mon  collègue  et  ami, 
M.  le  D""  Maurice  Rivron.  Ce  dernier  s'empressa  de  partager 
les  coquilles  avec  notre  ami  commun,  son  maître  en  conchy- 
liologie, M.  Rorgogno,  et  lui  abandonna  les  Crustacés  pour  la 
petite  collection  carcinologique  de  son  cabinet. 

M.  Borgogno  me  les  apporta  au  Muséum  afin  de  les  déter- 
miner. Grand  fut  mon  embarras,  car,  rien  dans  les  collec- 
tions et  la  bibliothèque  ne  pouvait  me  renseigner  d'une  façon 
précise  sur  les  intéressants  Potamonides.  Je  dus  attendre 
plusieurs  mois  afin  de  recueillir  les  renseignements  qui 
m'étaient  indispensables.  —  Je  remercie,  ici,  bien  sincère- 
ment MM.  les  professeurs  A.  Giard  et  E.-L.  Bouvier  ainsi  que 
M"^  Mary  Rathbun,  l'éminente  carcinologue  de  l'U.  S.  National 
Muséum,  de  l'obligeance  quils  ont  eu  de  me  les  fournir. 

Persuadé  que  les  intéressants  spécimens  qui  m'étaient 
confiés  étaient  nouveaux  pour  la  science,  je  prévins  M.  Bor- 
gogno qui,  entièrement  dévoué  au  Muséum,  s'empressa  d'en 
offrir  un  couple  à  cet  établissement. 

C'est  donc  grâce  à  la  générosité  de  cet  excellent  collègue  et 

Nantes.  —  Bull.  Soc.  se,  nat.  Ouesl.,  2"  sér.,  t.  Il,  fasc.  Ill-IV,  31  décembre  1902. 


332  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.    —   2^    SÉR.,    T.    II 

ami,  que  notre  Bulletin,  consacré  aux  travaux  concernant 
l'histoire  naturelle  régionale  et  les  collections  du  Muséum  de 
Nantes,  doit  de  publier  la  description  des  deux  formes  nou- 
velles provenant  d'une  région  dont  la  faune  est  pour  ainsi  dire 
inconnue. 

Trox  Borgognoi  n.  sp. 

(PL  XIII,  fig.  1  ;  5/4  grand,  nat.) 

Longeur  :  15  mill.  ;  largeur  :  10  mill. 

Ailé.  Tête  et  prothorax  recouverts  d'un  velours  gris  jau- 
nâtre, dessous  du  corps  et  pattes  gris  noisette  pâle  ;  élytres  à 
disque  gris  cendré  bleucàtre,  avec  quelques  gros  tubercules 
noir  brillant. 

Tête  :  transverse,  coupée  carrément  sur  les  côtés  ;  chaperon 
largement  triangulaire,  à  sommet  arrondi  et  abaissé,  relevé 
sur  les  côtés  ;  deux  tubercules,  assez  gros,  réunis  en  accent 
circonflexe  et  un  plus  petit,  en  dessous,  sur  le  milieu.  Sa 
surface  couverte  d'un  velouté  gris  jaunâtre,  enfumé  princi- 
palement sur  le  bord  du  chaperon  et  sur  les  tubercules  ;  la 
disposition  de  ce  velouté  est  irrégulière,  elle  donne  à  la  tête 
un  aspect  vermiculé.  Vers  la  base  et  latéralement,  ce  velours 
se  présente  groupé  en  petits  cercles  ;  les  centres  dénudés  et 
les  petits  espaces  intercirculaires  font  paraître  la  tête  ponc- 
tuée, à  l'œil  nu,  mais  sous  la  loupe,  la  disposition  en  cercles 
de  sa  courte  villosité  est  manifeste  et  la  ponctuation  nulle. 

Antennes  noires,  brillantes,  les  derniers  articles  longue- 
ment ciliés  de  poils  sétiformes  ;  lamelles  roussàtres. 

Prothoiax  :  nn  peu  plus  de  deux  fois  moins  long  que  large 
(le  rapport  de  ses  dimensions  est  comme  3  :  7),  largement 
échancré  en  avant,  avec  ses  angles  très  ouverts,  le  fond  de 
l'échancrure  recti ligne  recouvre  le  vertex,  vue  de  dessus, 
cette  échancrure  paraît  à  fond  convexe;  côtés  légèrement 
arrondis  et  festonnés  par  six  grosses  dents  mousses,  irrégu-. 
lières;  base  sinueuse,  trois  courbes  convexes  et  quatre  con- 
caves, la  médiane  des  premières  correspond  à  l'échancrure 
des  élytres,  ses  angles  latéro-postérieurs  débordent  d'environ 


E.  MARCHAND  —   ARTHROPODES  NOUVEAUX  333 

un  millimètre  le  bord  des  éljires.  Le  velouté  gris  jaunâtre 
qui  le  couvre  est  disposé  comme  celui  de  la  tête;  à  l'œil  nu, 
il  paraît  simplement  ponctué,  mais  sous  la  loupe,  l'ornemen- 
tation déjà  signalée  se  révèle  avec  quelques  courtes  soies 
spiniformes,  noires  ;  les  régions  saillantes,  seules,  offrent 
l'aspect  vermiculé  observé  sur  les  régions  analogues  de  la 
tête. 

Le  prothorax  présente  deux  renflements  tuberculeux  de 
chaque  côté  de  sa  base,  les  deux  extérieurs  géminés  ;  le 
milieu  de  son  disque  est  relevé  par  des  carènes  limitant  une 
aire  allongée  en  forme  de  lance,  à  pointe  mousse,  accotée  infé- 
rieurement  sur  deux  triangles  dont  les  bases  embrassent 
presque  toute  la  largeur  de  l'échancrure  céphalique,  qui, 
dans  cette  partie,  s'enfume  et  passe  au  brun  noirâtre. 

Scutelliim  :  petit,  —  un  peu  plus  d'un  millimètre  de  lon- 
gueur, —  en  pentagone  subrégulier  plutôt  qu'en  fer  de 
lance,  brun  grisâtre  avec  les  bords  jaune  vieil  or. 

Élytres  :  à  peine  aussi  longs  que  la  largeur  du  corps,  très 
convexes,  l'échancrure  de  leur  base,  pour  recevoir  le  scutel- 
lum,  est  insignifiante  ;  leurs  bords  antérieurs  sont  légèrement 
courbés  en  S,  et,  ainsi  que  je  l'ai  dit  plus  haut,  les  angles  posté- 
rieurs du  prothorax  les  débordent  de  chaque  côté  ;  ils  s'élar- 
gissent jusque  vers  le  milieu  de  leur  longueur  pour  s'arrondir 
ensuite  régulièrement  en  arrière  ;  leur  bord  externe  est  denté 
en  scie  en  avant,  puis,  la  denticulation  diminue  et  finit  par 
disparaître  complètement  en  arrière,  où  il  ne  reste,  comme 
témoins,  que  les  courtes  soies  spiniformes  que  l'on  observe 
près  du  sommet  du  bord  interne  de  chaque  dent. 

Leur  disque  porte  dix  rangées  de  renfoncements  irrégu- 
lièrement ponctiformes,  chaque  relief  ou  entrepoint,  est  muni 
postérieurement  d'une  très  courte  soie  spinuleuse,  noirâtre, 
dirigée  en  arrière  ;  les  intervalles  sont  relevés  en  neuf  côtes 
inégalement  munies  de  tubercules,  les  plus  gros  de  ces  der- 
niers sont  noirs,  très  luisants,  et  portent  jusqu'à  trois  ou 
quatre  soies  disposées  en  ligne  longitudinale,  les  autres 
conservent  la  couleur  du  fond,  c'est-à-dire  qu'ils  sont  gris 
bleu  cendré  et  ne  porte  à  l'arrière  qu'une  soie  spinuleuse. 


334  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —    2^   SKR.,    T.    II 

Chaque  élytre  porte  donc  sur  son  disque  dix-neuf  rangées 
de  courtes  soies  spiniformes,  noirâtres  ;  les  bords  suturai  et 
marginal  en  portent  également  une  rangée,  mais  elles  sont 
plus  petites  et  plus  rapprochées  ;  les  bords  marginaux  des 
élytres  sont  rebordés  en  dessous  et  canaliculés  sur  toute  leur 
longueur;  la  ponctuation  presque  nulle  sur  le  milieu  du 
disque  est  très  accusée  en  approchant  de  l'extrémité  posté- 
rieure, surtout  dans  les  angles  et  sur  le  bord  latéral  où  les 
élytres  semblent  perforés. 

Pattes  :  robustes,  gris  noisette  comme  les  régions  sternales; 
les  genoux  et  l'apex  des  tibias  des  pattes  médianes  et  posté- 
rieures un  peu  enfumées  ;  tibias  antérieurs  munis,  sur  le 
bord  externe,  de  deux  dents  lobiformes,  noir  brillant,  avec, 
un  peu  au-dessus  de  la  supérieure,  l'indice  d'une  troisième, 
très  petite  ;  tibias  médians  et  postérieurs  pourvus  de  petites 
dents  sétigères  sur  le  bord  externe,  ciliés  sur  le  bord  interne. 

Patrie  :  Soudan  français  (probablement  environs  de  Tom- 
bouctou). 

Un  exemplaire  trouvé  par  M.  C.  Borgogno,  —  à  qui  je  me 
fais  un  plaisir  de  le  dédier,  —  dans  la  sciure  de  bois,  qui 
remplissait  la  boîte  contenant  les  quatre  Crustacés. 

Potamon  (Potamonautes)  Ecorssei  nov.  sp. 

(PL  XIII,  fig.  2  à  6  ;  5/4  grand,  nat.) 

Carapace  :  subquadrilatère,  peu  élargie  en  avant,  assez 
fortement  bombée  d'avant  en  arrière  et  sur  les  régions  hépa- 
tico-branchiales  où  elle  se  courbe  régulièrement  pour  atten- 
dre la  crête  qui  limite  les  bords  latéro-antérieurs;  sa  longueur, 
chez  les  femelles,  atteint  les  trois  quarts  de  la  largeur,  chez 
le  mâle,  elle  est  moindre,  le  rapport  de  ces  deux  dimensions 
est  comme  7  :  10  ;  la  distance  qui  sépare  les  angles  orbitaires 
externes,  chez  les  femelles,  lui  est  sensiblement  égale  ;  par 
contre,  chez  le  mâle,  elle  l'excède  d'un  peu  plus  d'un 
douzième  (exactement  ~)  ;  la  largeur  de  son  bord  postérieur, 
chez  les  femelles,  est  à  peu  près  égale  à  la  moitié  de  sa  plus 
grande  largeur  mesurée  au  milieu  de  la   courbe  des  crêtes 


E.  MARCHAND  —  ARTHROPODES  NOUVEAUX        335 

latérales  antérieures  ;  chez  le  mâle,  elle  n'atteint  que  les  deux 
cinquièmes. 

Le  sillon  semi-circulaire  qui,  postérieurement,  limite  la 
région  mésogastrique  est  bien  marqué,  mais  ses  branches 
divergentes,  sillons  gastro-branchiaux  ou  cervicaux,  par 
suite  du  bombement  de  la  région  antérieure  de  la  carapace, 
sont  nulles  ;  c'est  à  peine  si  l'on  en  retrouve  des  vestiges, 
sous  forme  de  deux  courtes  dépressions  obliques,  près  de  la 
crête  post-frontale,  à  hauteur  de  l'angle  orbitaire  externe. 

Les  lobes  urogastriques,  confluents,  ne  sont  pas  délimités 
sur  la  ligne  médiane,  mais  leurs  bords  latéraux  sont  nettement 
indiqués  par  des  sillons  profonds  qui  se  courbent  à  angle 
aigu  et  s'élèvent  ensuite  pour  aller  rejoindre,  avec  une  légère 
courbe  l'extrémité  des  deux  crêtes  latérales  antérieures  qui 
viennent  justement  s'évanouir  entre  les  lobes  épi-mésobran- 
chiaux. 

La  région  urogastrique  n'est  séparée,  postérieurement, 
de  la  région  cardiaque  que  par  une  ligne  formée  par  une 
faible  élévation  de  cette  dernière,  le  lobe  cardiaque  postérieur 
se  confond  en  arrière  avec  la  région  intestinale  ;  latéralement, 
et  en  avant,  partent  deux  sillons  peu  profonds  qui  marquent 
la  limite  des  lobes  méso-métabranchiaux  et  vont  se  perdre 
dans  les  régions  latérales  postérieures,  en  longeant  la  petite 
crête  plus  ou  plus  ou  moins  perlée  qui  existe  sur  les  côtés, 
au-dessus  de  l'échancrure  qui  ménage  le  jeu  des  pattes  posté- 
rieures. 

Le  sillon  mésogastrique  est  court,  mais  assez  profond, 
en  avant,  pour  diviser  la  crête  post-frontale  jusqu'au  niveau 
du  bord  postérieur  du  front,  il  s'élève  vite  en  se  bifurquant 
obscurément  pour  disparaître  environ  au  tiers  de  la  distance 
qui  sépare  la  crête  du  sillon  semi-circulaire. 

Le  front  est  lamelleux,  oblique  ;  son  bord  libre,  très  légère- 
ment rebordé,  droit  chez  le  mâle,  est,  chez  les  femelles,  légè- 
rement surbaissé  au  milieu,  ce  qui,  vu  de  dessus,  le  fait 
paraître  légèrement  mais  largement  échancré.  Les  angles  orbi- 
taires  externes,  bien  que  dentiformes,  n'atteignent  pas  la 
hauteur  du  bord  frontal,  ils  ne  dépassent  pas  en  effet  le  niveau 


336  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^    SÉH.,    T.    II 

de  l'insertion  des  pédoncules;  le  bord  externe  est  plutôt  perlé 
que  denticulé,  les  dents  en  sont  très  petites,  mousses  et  très 
rapprochées  ;  un  peu  avant  d'atteindre  la  dent  épibranchiale 
il  se  courbe  brusquement,  de  sorte  que  celle-ci  se  trouve  bien 
détachée  ;  elle  peut  être  dirigée  en  avant,  comme  chez  le  mâle, 
ou  bien  suivre  la  courbe  de  la  crête  latéro-branchiale,  c'est-à- 
dire  diriger  sa  pointe  en  dedans,  comme  je  l'ai  observé  chez 
deux  femelles.  La  dimension  des  orbites,  toutes  proportions 
gardées,  semble  augmenter  avec  l'âge  :  ainsi,  chez  le  mâle  et 
la  plus  grande  femelle,  la  hauteur  atteint  les  3/5  de  la  largeur, 
tandis  que  chez  les  deux  femelles,  de  taille  plus  petite,  elle 
n'égale  que  les  5/8  ;  les  bords  sus  et  sous-orbitaires  sont 
perlés,  le  premier  très  finement  dans  sa  moitié  externe, 
le  second  sur  toute  son  étendue  et  plus  grossièrement  ;  le 
bord  supérieur  porte,  parfois,  çà  et  là,  quelques  cils  assez 
courts. 

Les  bords  latéro-antérieurs  décrivent,  à  partir  de  la  dent 
épibranchiale,  une  courbe  régulière,  ils  sont  relevés  et 
forment  une  petite  crête  munie  dans  sa  partie  antérieure  de 
quatre  à  cinq  dents  un  peu  plus  petites  que  la  première,  ces 
dents  vont  en  diminuant  de  taille,  s'émoussent  et  finissent, 
à  l'extrémité,  par  ne  plus  former  qu'une  fine  perlure  qui  vient 
se  perdre  sur  le  dessus  de  la  carapace  dans  le  sillon  qui 
sépare  les  régions  branchiales  antérieures  des  postérieures  ; 
ces  dernières  portent  latéralement  quelques  lignes  granu- 
leuses, obliques. 

La  crête  post-frontale  est  bien  marquée,  sans  être  cepen- 
dant trop  saillante,  elle  s'étend  sans  interruption  de  chaque 
côté  du  sillon  mésogastrique  jusqu'à  la  base  de  la  dent 
épibranchiale,  point  où  ses  extrémités  s'évanouissent  en  se 
courbant  insensiblement  au-dedans  des  premières  denticules 
des  crêtes  latérales  ;  chez  le  mâle  et  les  deux  petites 
femelles,  cette  courbure  finale  est  à  peine  visible,  mais  chez  la 
grande  femelle,  elle  est  suffisamment  apparente,  même  sans 
avoir  recours  à  la  loupe.  Son  parcours  est  le  suivant  :  de 
chaque  côté  du  sillon  mésogastrique,  elle  remonte  légèrement, 
s'infléchit  à  hauteur  de  l'insertion  du  pédoncule  oculaire,  suit 


E.  MARCHAND  -  ARTHROPODES  NOUVEAUX        337 

parallèlement  le  bord  susorbitaire,  s'en  écarte  un  peu  au 
niveau  des  cornées,  se  relève  sous  l'angle  extraorbitaire,  puis 
se  courbe  doucement  pour  finir,  comme  il  a  été  dit,  en  dedans 
des  premières  denticules  qui  suivent  la  dent  épibranchiale. 
Son  bord  est  très  finement  perlé  à  partir  de  la  hauteur  de 
l'angle  orbitaire  interne  jusqu'à  la  fin  de  son  relief. 

La  surface  du  bouclier  céphalo-thoracique  qui  semble  lisse 
à  l'œil  nu,  parait,  sous  la  loupe,  semblable  à  une  peau  de 
gant,  tellement  elle  est  finement  chagrinée  ;  une  ponctuation 
très  fine  et  assez  éparse  se  voit  dans  les  régions  antérieures  et 
centrales  ;  dans  les  postérieures,  les  points  deviennent  un  peu 
plus  gros,  plus  serrés,  c'est  surtout  sur  les  régions  latéro- 
branchiales  inférieures  qu'ils  atteignent  leur  maximum  de 
condensation 

Le  dessous  de  la  carapace  présente  une  fine  perlure  sur  le 
bord  de  toutes  ses  lignes  suturales,  la  région  jugale  présente 
quelques  granulations,  assez  grosses  mais  éparses,  se  rappro- 
chant près  du  bord  infra -orbitaire. 

Le  cadre  buccal  ofïre,  dans  sa  partie  antéro-médiane,  une 
dent  assez  forte,  triangulaire,  aiguë,  à  base  un  peu  plus  large 
que  sa  longueur,  elle  est  bordée  de  quelques  gros  grains  en 
chapelet  dont  le  relief  la  fait  paraître  excavée. 

Pattes-màchoires  :  L'ischiognathe  est  plus  long  que  large,  le 
rapport  entre  ses  deux  dimensions  est  comme  3  :  2  ;  le  sillon 
ischial  n'existe  pas,  à  vrai  dire  ;  cependant,  chez  le  mâle  et 
l'une  des  femelles  (n»  3),  on  observe  une  dépression  longitu- 
dinale superficielle,  large,  partant  de  sa  base  pour  se  diriger 
un  peu  obliquement  vers  le  milieu  de  son  bord  supérieur;  chez 
ces  deux  individus,  le  vestige  de  sillon  ischial  s'observe  du 
côté  gauche  ;  la  grande  femelle  (n°  2)  et  la  petite  (n°  4)  pré- 
sentent à  droite,  ou  à  gauche,  mais  toujours  d'un  seul  côté, 
une  légère  impression  à  la  base  de  l'article,  mais  l'indication 
s'arrête  là. 

Cette  partie  de  la  patte-màchoire  est  aussi  finement  cha- 
grinée que  la  carapace,  mais  la  ponctuation  est  plus  clair- 
semée, le  bord  interne,  seul,  porte  une  ligne  de  points  assez 
forts  et  réguliers . 


338  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

Le  mérognathe  est  un  peu  plus  large  que  haut,  ses  bords 
internes  et  antéro-externes  sont  fortement  rebordés,  ce  qui  le 
rend  un  peu  concave  ;  il  offre  quelques  points  sur  sa  surface 
et  ses  bords  ;  la  ligelle  triarticulée  que  porte  le  pan  coupé  de 
son  bord  interne  est  relativement  longue,  le  troisième  article 
dépasse  de  la  moitié  de  sa  longueur  l'angle  antéro-interne 
de  l'ischiognathe. 

L'exognathe  atteint  juste  le  milieu  du  bord  externe  du 
mérognathe,  son  bord  interne  présente  sur  la  tranche  des 
vestiges  de  granulations. 

Plastron  sternal  :  chez  le  mâle,  on  y  remarque  quelques  fines 
rides  transversales  très  courtes  et,  sous  la  loupe,  un  chagrinage 
un  peu  plus  fin  que  sur  le  bouclier  céphalo-thoracique  ; 
quelques  points  épars,  çà  et  là  ;  à  l'extrémité  antérieure  du 
sternum,  entre  les  bases  des  pattes- mâchoires  externes  la 
ponctuation  est  assez  dense  et  on  y  remarque  deux  sillons 
profonds  :  le  premier,  rectiligne,  va  de  la  base  d'une  patte  à 
l'autre,  le  deuxième  est  sinueux,  il  prend  naissance  au  dedans 
d'une  petite  échancrure  punctiforme  située  sur  le  bord  du 
plastron,  à  hauteur  de  l'orifice  inspiratoire,  s'incline  de  façon 
à  venir  affleurer  le  chanfrein  qui  borde  la  partie  antérieure 
de  la  gouttière  sternale,  puis  se  relève  pour  atteindre  le  bord 
opposé  du  plastron.  Ces  deux  sillons  existent  également  chez 
les  femelles,  mais  ils  sont  beaucoup  moins  profonds. 

Abdomen  :  celui  du  mâle  est  triangulaire  et  orné  de  la 
même  façon  que  le  plastron  sternal,  il  est  nu  et  dépourvu  de 
tout  cil  sur  ses  bords;  son  article  terminal  a  ses  bords  laté- 
raux un  peu  concaves  et  son  sommet  arrondi  ;  sa  longueur 
est  un  peu  supérieure  aux  [trois  cinquièmes  de  la  largeur  de 
sa  base;  l'avant-dernier  article,  trapézoïdal,  a  une  hauteur  un 
peu  plus  grande  que  le  fiers  de  sa  base,  leur  rapport  est 
comme  26  :  70. 

L'abdomen  des  femelles  est  large,  presque  obovalaire,  il  est 
finement  ponctué  sur  sa  surface,  un  peu  plus  grossièrement 
vers  ses  bords  qui  sont  faiblement  ciliés,  le  dernier  article  a 
la  forme  d'un  triangle  très  obtus,  à  sommet  arrondi,  la  Ion- 


E.  MARCHAND  —  ARTHROPODES  NOUVEAUX        339 

gueur  de  sa  base  est  un  peu  supérieure  à  deux  fois  sa  hauteur, 
exactement  13  :  6. 

Les  trois  femelles,  bien  que  de  taille  très  inégale,  portaient 
toutes  des  œufs.  Les  animaux  étant  conservés  à  sec,  j'ai  mis 
les  œufs  à  revenir  dans  l'eau;  après  une  semaine  de  séjour, 
ils  avaient  à  peu  près  repris  leur  volume  primitif,  la  mensu- 
ration d'un  certain  nombre  m'a  donné  la  moyenne  suivante  : 
grand  diamètre,  2"^"';  petit  diamètre,  l"""  1/2,  et  un  peu 
aplati. 

Pattes  antérieures  :  subégales  chez  les  femelles,  la  droite  étant 
un  peu  plus  forte  que  la  gauche  ;  chez  le  mâle  unique  que 
nous  possédons,  cette  différence  est  très  accentuée,  la  patte 
droite  atteint  un  volume  double  de  celui  de  la  gauche  qui 
reste  dans  les  proportions  de  la  patte  des  femelles.  Les  bras 
débordent  peu  la  carapace  et  portent  sur  le  bord  supérieur 
quelques  rugosités,  leurs  bords  inférieurs  sont  granuleux, 
l'interne  porte  près  de  son  extrémité  une  petite  dent  mousse 
arrondie,  perlée.  L'avant-bras  parait  lisse  sur  le  côté  externe 
chez  le  mâle  et  la  grande  femelle;  cependant,  à  la  loupe,  on 
peut  distinguer  des  vestiges  de  rugosités  granuleuses;  ces 
rugosités  deviennent  apparentes  à  l'œil  nu  chez  les  deux 
autres  femelles  (no^  3  et  4). 

Le  bord  supérieur  de  l'avant-bras,  ou  carpe,  est  armé  en 
dedans  d'une  épine  forte,  courte,  mais  très  aiguë,  portant  un 
peu  au  dessous  de  sa  base  l'ébauche  d'une  seconde  épine. 

La  longueur  horizontale  de  la  grande  pince,  chez  le  mâle, 
est  égale  aux  cinq  sixièmes  de  la  largeur  du  bouclier  céphalo- 
thoracique  ;  chez  les  femelles,  cette  proportion  est  ramenée 
aux  deux  tiers.  Chez  le  mâle,  la  longueur  horizontale  du  doigt 
mobile  de  la  grande  pince,  mesurée  sur  son  bord  supérieur, 
est  exactement  deux  fois  celle  du  doigt  fixe  de  la  petite,  et,  la 
longueur  du  doigt  mobile  de  cette  dernière  est  égale  à  celle  du 
doigt  fixe  de  la  grande  pince,  mesurée  sur  son  bord  interne. 
Ces  rapports,  intéressants  à  constater  chez  le  mâle,  n'existent 
pas  chez  les  femelles  puisque  leurs  pinces  sont  presque  égales. 
La  portion  palmaire  des  mains,  aussi  bien  chez  le  mâle  que 
chez  les  femelles,  à  l'œil  nu,  peut  être  considérée  comme  lisse. 


340  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.    —   2^    SÉR.,    T.    II 

cependant,  la  pince  droite  de  la  petite  femelle  (n°  4)  présente 
sur  son  bord  supérieur  quelques  petites  lignes  granuleuses 
qui  deviennent  bien  visibles  si  l'on  se  sert  d'une  loupe,  celte 
ornementation  se  retrouve  chez  les  autres  femelles  à  l'état  de 
vestiges.  La  face  externe  de  la  main  porte  deux  lignes  de 
points  allongés,  la  première  part  de  l'articulation  de  l'avant- 
bras  pour  aller  se  terminer  entre  les  doigts,  la  deuxième 
prend  son  origine  un  peu  au  dessous  de  la  première  et  se 
dirige  parallèlement  jusqu'à  la  base  du  doigt  fixe,  s'incline 
pour  suivre  son  sillon  latéral  ;  une  troisième  ligne  ponctuée 
existe  à  la  partie  inférieure,  mais  elle  est  surtout  bien 
visible  sur  le  bord  externe  du  doigt  ;  la  face  interne  est 
parcourue,  dans  sa  longueur,  par  une  série  de  lignes  sem- 
blables, le  doigt  mobile  porte,  comme  le  doigt  fixe,  une  ligne 
ponctuée  sur  son  bord  externe,  deux  ou  trois  lignes  longitu- 
dinales, plus  une  de  chaque  côté  de  la  base  des  dents. 

Les  doigts  sont  un  peu  rembrunis  à  partir  du  dernier  tiers  : 
ils  sont  contigus  dans  toute  leur  longueur  chez  les  femelles 
et  sur  la  petite  pince  du  mâle  ;  la  grande  pince,  chez  ce 
dernier,  a  le  doigt  mobile  un  peu  courbé,  aussi  ne  touche-t-il 
l'opposant  que  par  son  extrémité,  leurs  bords  internes 
portent  chacun  une  vingtaine  de  petites  dents  paraissant 
assez  aiguës  vers  l'extrémité  seulement,  mousses  et  tuber- 
culeuses sur  le  reste  ;  à  partir  du  milieu  de  leur  longueur 
jusqu'à-i'articulation,  les  doigts  présentent  quelques  dents  un 
peu  plus  grosses  qui  s'intercalent  entre  les  petites,  elles 
augmentent  de  taille  en  approchant  de  l'articulation  ;  les 
extrémités  des  doigts  sont  aiguës  et  se  recourbent  Tune  sur 
l'autre  en  se  croisant  un  peu. 

Pattes  ambulatoires  :  n'offrent  rien  de  particulier,  glabres, 
elles  sont  assez  grêles,  sans  cependant  être  allongées  ;  le  bord 
supérieur  de  leur  méropodite  porte  des  granulations  denti- 
forme  ;  leur  dactylopodite,  faiblement  arqué,  avec  leur 
pointe  simple,  longue,  aiguë  et  cornée,  portent  sur  leur  bord 
supérieur  sept  à  huit  denticules  spiniformes,  leur  bord  posté- 
rieur n'en  a  seulement  que  trois  ou  quatre,  mais  elles  sont 
beaucoup  plus  robustes. 


E.  MARCHAND  —  ARTHROPODES  NOUVEAUX        341 

Patrie  :  Lac  Télé,  à  l'ouest  de  Tombouctou  (Soudan  français)  ; 
il  y  est  rare. 

Quatre  individus  seulement  :  un  mâle  et  trois  femelles,  ont 
été  recueillis  par  M.  le  lieutenant-colonel  Écorsse. 

Deux  de  ces  exemplaires,  le  mâle  et  la  femelle  de  taille 
moyenne  (n°  3),  sont  déposés  au  Muséum  de  Nantes  ;  les 
deux  autres,  grande  et  petite  femelles  (n°''2  et  4),  in  collection 
C.  Borgogno. 

Je  suis  heureux  de  donner  à  cette  forme  le  nom  de  l'émi- 
nent  officier  supérieur,  qui  nous  l'a  fait  connaître. 

Le  Pot.  Ecorssei  me  paraît  très  intéressant  car  il  semble 
représenter  dans  le  Soudan  français,  sous  une  taille  moindre, 
il  est  vrai,  et  avec  la  petite  dent  branchiale  un  peu  plus 
détachée,  le  P.  perlatum  (H.  M.-E.),  si  répandu  dans  les 
ruisseaux  et  rivières  de  tout  le  Sud  africain.  Cette  légère 
différence  que  l'on  constate  dans  la  dent  épibranchiale, 
rapproche  également  la  forme  soudanaise  de  celle  décrite, 
en  1886,  par  A.  Milne-Edwards,  sous  le  nom  de  Telphiisa 
Batlayi. 

Cette  dernière,  recueillie,  par  la  mission  de  Brazza,  dans 
les  ruisseaux  du  poste  de  Ngancin,  au  Congo,  est  de  la  taille 
du  P.  Ecorssei,  mais  sa  dent  épibranchiale  est  plus  aiguë, 
mieux  détachée  et  son  front,  échancré  dans  son  milieu,  est 
nettement  bilobé. 

D'un  autre  côté,  le  Potamon  du  lac  Télé,  par  sa  taille,  la 
forme  subquadrilatère  de  sa  carapace,  l'absence  des  sillons 
cervicaux  se  rapproche  du  P.  margaritarium  Cap.  de  l'île  Saô 
Tome  (côte  occidentale  d'Afrique)  qui  ne  diffère  de  lui  que 
par  l'absence  de  dent  épibranchiale  et  sa  carapace  plus 
déprimée  en  avant.  Le  P.  Bottegoi  de  Man,  du  pays  des 
Somalis,  a  également  de  grandes  affinités  avec  lui,  mais  ce 
dernier  appartient  plus  franchement  à  la  série  des  Potamo- 
naules  possédant  une  dent  épibranchiale  forte,  bien  détachée 
et  aiguë,  alors  que  P.  Ecorssei  semble  rester  sur  la  limite 
qui  sépare  ces  dernières  formes  du  P.  perlatum. 


342  BULL.    soc.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*^   SÉR.,    T.    Il 


DIMENSIONS    DES    SPECIMENS    EN    MILLIMETRES 

1  2 

&  Ç 

Longueur  aux  bords  latéro-anlérieurs 24  V2  27  3/4 

s      Longueur 17  1/2  21 

"1  l  Largeur  du  bord  postérieur  de  la  carapace 10  13  1/4 

:=  1  Dislance  des  angles  orbilaires  externes 19  20  V3 

■^    I        —      des  dents  épibranchiales 23  24  1/2 

.g-  \  Largeur  du  bord  libre  du  front 9  9  1/3 

^  /  Distance  du  bord  libre  du  front  à  la  crête  postfron- 

=5  f       laie,  mesurée  à  hauteur  du  sillon  mésogastrique       21/3  3 

œ      Largeur  des  orbites 42/3  5 

Hauteur        —         3  3  1/4 

g        Hauteur  près  de  l'articulation  des  doigts. .       8  1/2  6  1/2 

«)  ■     "S.     \  Longueur  totale 20  V*  18  Vs 

=1  l    I  °  /  (    mobile 13  1/4  12 

J   )    ^  -        .les  doigts  j    j.^^ g,^^^  ,^ 

"■  i    „        Hauteur  près  de  l'articulation  des  doigts. .       5  V^  5  V2 

^  r    a.     ^  Longueur  totale 14  V^  l'' 

•^  I    I  "  i  i    mobile 91/2  11 

i    £      '         —        des  doigts  \    „  c  1 ,  o  <  / 

\  *     (    fixe 6  1/2  8  1/2 

S  ^     Longueur  des  méropodites 9  10  1/4      8  1/2 

J  '1^  i  Largeur  des  méropodites  au  milieu 22/3  3  2  1/2 

■f  I  '  Longueur  des  propodites »  5  3/4 

»  =  f  Largeur  des  propodites  au  milieu, »  2 

S.  '^  \  Longueur  des  dactylopodites »  7 


3 

4 

9 

9 

23 

20 

171/2 

15 

11  v* 

10 

17  2/3 

15  1/3 

211/3 

19 

8  1/4 

71/3 

2  1/3 

2  1/4 

41/3 

4 

2  3/4 

2  1/3 

51/2 

» 

15  1/2 

« 

9 

» 

6  1/2 

« 

42/3 

4 

131/4 

12  1/4 

8  1/2 

7 

6  2/3 

51/2 

42/3 

13/4 

5 

)) 
» 
)) 

5 

11  1/4 

41/4 
93/4 

Longueur  de  l'article  terminal 3^/4  6 

Largeur  de  la  base  de  l'article  terminal 5  13 

Largeur  du  bord  postérieur  de  l'avant-dernier 

article 7  17  1/2    16          13  I/2 

Longueur  ou  hauteur  de  l'avant-dernier  article.  2  2/3  5  i/a      5  I/4      4  I/3 


Explication  de  la  planche  XI II 
(Toutes  les  figures  sont  5/4  grand,  nat.) 


Fig.  1.  —  Trox  Borgognoi  E.  March. 

—  2  à  6.  —  Potamon  (Potamonautes)  Ecorssei  E.  March. 

—  2,  grande  Ç  (no  2  du  tableau),  coll.  Borgogno. 

—  3,  petite  Ç  (n»  4  du  tableau),  coll.  Borgogno. 

—  4-5,  mâle,  coll.  du  Muséum  de  Nantes. 

—  6,  moyenne  9  (n^  3  du  tableau),  coll.  Muséum  de  Nantes. 


Note  de  M.  Ernest  MARCHAND 

Bull.  Soc.  Se.  Nat.  Ouest  2«  Sér.,  T. II,  PI.  XIII 


Pliototypie  Dugas,  Nantes 


1.  —  Trox  Borgogxoi  iioi\  sp.  -  5,'4  gmnd.  nat. 
2-6.  —  PoTAMOX  (PoTA.MOx.\UTEs)  EcoRSSEï  iiov.  Sp.  -  5,4  grand,  nat. 


DEUXIEME    PARTIE 


EXTRAITS    ET   ANALYSES 


BIBLIOORAPHIE,       NOUVELLES 


LISTE   DES  COLLABORATEURS 

CHARGÉS    DES   ANALYSES 


ZOOLOGIE  .    Mammifères.  —  L.  Bureau  (I..  V,.),  E.  Marchand  (E.  March.)- 

Oiseaux.  —  E.  Bureau. 

Reptiles  et  Batraciens.  —  Viaud-Grand-Marais  (V.-G.-M.). 

Poissons.  —  E.  Bureau,  E.  Marchand. 

Insectes.  —  S.  Iîoxjour  (S.  B.),  l'abbé  J.  Dominique  (J.  D.), 
I>.  Martin  (B.  M.)  et  E.  Marchand. 

Invertébrés  (Insectes  e.rceptés).  —  Ed.  Chevreux  (E.  Cn,), 
F;  J.  BoNXEL  (F.  B..),  (1.  Ferronnière  (G.  F.)  et 
E.  Marchand. 

[ÎOT.'VMOEE  :  Phanérogames.  —  P.  Citerne  (P.  G.)  et  E.  Marchand. 

Rliizocarpées ,  Foiujères ,  Lycopodiacées ,  Équisétacées, 
Characées.  —  Gii.  Ménier  (Cii.  M.j. 

Mousses,  Spkaignes,  Hépatiques.  —  É.vi.  Ijureau  (É.m.  W.). 

Lichens.  —  A.  Viaud-Grand-Marais. 

Champignons,  Algues.  —  Cii.  Mémer. 
BOTAMQUE  FOSSILE  :  Éd.  Bureau  (Éd.  B.). 
GÉOLOGIE:  L.  Bureau,  L.  Davy  (L.  D.)  et  Auc.  Du.mas  (A.  Dum.). 
MINÉBALOGIE:  Cii    IUret  (G.  B.)cl  Ij:on  Bouik.eois  (L.  Bouri;.). 


BULLETIN 

DE  LA 

SOCIÉTÉ  DES  SCIENCES  NATURELLES 

DE  L'OUEST  DE  LA  FRANCE 

EXTRAITS  ET  ANALYSES 


I.  —  ZOOLOGIE 

La  Mouette  à  tête  noire  en  Vendée  :  par  M.  Olstalet 
(Paris  :  "•  Omis  ",  Bnll.  du  Coiuilé  ornith.  internation., 
1899,  X,  p.  228,  32  lignes). 

«  M.  Polit  oînc',  nnluralistc  à  Paris  cl  nicnibre  du  Coniilé 
ornithologiquc  international,  a  remis  au  Muséum,  en  1899,  une 
Mouette  qui  avait  été  tuée,  vers  le  mois  de  janvier  de  la  même 
année,  à  FAit^uillon-sur-Mer,  par  M.  Lequin,  et  qui  avait  paru  à  ce 
dernier  difîcrer  par  son  jjlumage  des  Mouettes  qui  fréquentent  les 
côtes  de  Vendée.  Quelque  temps  après,  le  même  naturaliste  reçut, 
exactement  de  la  même  localité,  un  second  spécimen  de  la  même 
espèce,  mais  dans  une  phase  de  plumage  plus  avancée  que  le 
premier,  et  il  lut,  dès  lors,  facile  de  reconnaître  que  ces  deux 
Oiseaux  étaient  des  Mouettes  à  tète  noire  (Lanis  niclanoccphaliis 
Natt.).  » 

M.  Oustalet  rappelle  que  cette  Mouette  a  été  signalée  jusqu'en 
Angleterre  (Sauxders  :  Cat.  Bird.  Brit.  mas.,  1896,  XXV,  p.  183)  et 
qu'il  en  existe,  dans  la  collection  du  D'  Marmottan,  provenant 
d'Arcachon  et  de  la  baie  de  Somme.  Olphe  Gaillard,  dans  ses 
Contributions,  etc.,  188G,  la  cite  comme  se  montrant  accidentelle- 
ment dans  le  Calvados  ;  mais  M.  Gadeau  de  Kerville  ne  cite  point 
l'espèce  dans  sa  Faune  de  Xornuindie. 

L.  B. 


4  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2"    SÉR.,    T.    II 

Sur  les  Oiseaux  qui  se  reproduisent  en  plumage  du 
jeune  âge  et  ceux  qui  ne  se  reproduisent  qu'en 
plumage   d'adulte  ;   par   le    D'"  Louis    Bureau    (Paris  : 

"  Omis  ",  Bull,  du  Comité  ornith.  internation.  Congrès  de 
Paris,  séance  du  26  juin  1900  (1901 1,  procès-verbaux,  XI, 
p.  25-26). 

M.  L.  Bureau  «présente  un  Autour  ordinaire  (Astnr  palumbariusj 
femelle  en  premier  plumage,  luée  [par  M.  Etienne  Bureau]  sur  un 
nid  contenant  trois  œufs,  dans  le  département  de  la  Loire-Infé- 
rieure, le  10  avril  1893,  et  rapproche  de  ce  fait  deux  cas  semblables 
mentionnés  par  Savatier.  Il  expose  que  les  individus  de  cette 
espèce  conservent  leur  premier  plumage  complet  pendant  plus 
d'une  année  révolue,  ce  qui  leur  permet  de  se  reproduire  une 
fois  en  plumagp  de  jeune,  avant  de  continuer  à  pondre  sous  le 
plumage  d'adulte. 

»  M.  Bureau  mentionne  encore  une  femelle  ûWquila  Adalbevti 
dont  la  dépouille  est  conservée  dans  sa  collection  et  qui  a  été  tuée 
sur  le  nid  contenant  un  œuf,  aux  environs  de  Séville,  le  20  mai 
1880.  L'Oiseau  n'est  ni  en  premier,  ni  en  second  plumage,  mais 
peut-être  en  troisième  plumage,  avec  la  livrée  roussàtre,  très 
différente  de  la  livrée  noire,  avec  tête,  scapulaires  et  petites  cou- 
vertures des  ailes  de  coloration  blanche.  Cette  espèce  se  reproduit 
donc  avant  d'avoir  revêtu  le  plumage  de  l'adulte. 

»  M.  Bureau  présente  enfin  une  femelle  de  Cormoran  largup 
(Phalacrocorax  crislatiis!  en  premier  plumage,  tuée  sur  les  côtes 
de  Bretagne.  Les  femelles  pondeuses,  sous  cette  livrée,  se  mêlent 
souvent  aux  adultes. 

»  L'auteur  de  cette  communication  rapproche  ce  fait  des  phéno- 
mènes analogues  observés  par  Hardy  chez  le  Grand  Cormoran 
[Phalacrocorax  carboj  sur  les  falaises  de  Dieppe. 

»  Ces  exemples  de  ponte  sous  le  plumage  du  jeune  âge  ne  sont 
pas  exceptionnels,  dit-il,  et  ne  doivent  pas  être  attribués,  comme 
on  serait  tenté  de  le  croire,  à  un  retard  dans  la  mue  de  l'Oiseau. 
Beaucoup  d'Oiseaux  qui  ne  muent  pas  à  l'automne  qui  suit  leur 
naissance  et  qui  conservent  normalement  leur  premier  plumage 
pendant  une  année  révolue,  se  reproduisent  une  fois  avec  la 
livrée  du  jeune  âge. 

»  Il  faut  toutefois  éliminer  les  Laridés  ou  Goélands  qui  mettent 
plusieurs  années  à  revêtir  le  plumage  d'adulte  et  ne  se  reprodui- 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —  ZOOLOGIE  Ù 

sent  pas  avant  de  l'avoir  pris.  C'est  ainsi  que  la  Mouette  rieuse 
jLariis  ridilnindiis'  et  la  Mouette  tridactvle  (Rissa  tridactylaj  ne 
pondent  qu'à  deux  ans  révolus.  » 

Sur  les  plumages  de  la  Mouette  de  Sabine,  Xema  Sabinei; 

par  le  D""  Louis  Bureau  (Paris  :  "  Omis  ",  BulL  du  Comité 
ornith.  iniernation.  Congrès  de  Paris,  séance  du  26  juin 
1900  [1901],  XI,  p.  285-306,  et  tiré  à  part  même  pagin.). 

L'auteur,  comme  complément  aux  Notes  publiées  par  feu  le 
baron  Louis  d'Hamonville  et  par  M.  E.  Oustalet,  dans  VOrnis  de 
1896-97,  a  fait  paraître  un  mémoire  «  Sur  les  plumages  delà  Mouette 
de  Sabine  ». 

Presque  chaque  année,  la  Mouette  de  Sabine  se  montre  sur  les 
côtes  du  Morbihan  et  de  la  Loire-Inférieure.  Les  adultes  se  mon- 
trent en  bandes  plus  ou  moins  nombreuses,  composées  de  mâles 
et  femelles  en  plumage  de  noces,  et  dans  toutes  les  transitions 
entre  ce  plumage  et  celui  d'hiver.  Le  passage  commence  à  partir 
du  15  août,  est  à  son  maximum  du  20  au  30  de  ce  mois  et  se 
prolonge  au  moins  jusqu'au  5  octobre.  Il  se  fait  toujours  au  large, 
entre  le  plateau  du  Four  et  les  îles  d'Hœdik  et  Houat. 

((  Les  jeunes  en  premier  plumage  commencent  seulement  à  se 
montrer  vers  la  mi-septembre  (18  septembre  1896),  date  la  plus 
précoce  que  je  connaisse,  c'est-à-dire  un  mois  après  les  premiers 
spécimens  adultes  (15  août  1893).  Au  plus  fort  du  passage  de  ces 
derniers  (du  20  août  à  mi-septembre),  les  jeunes  ne  sont  certaine- 
ment pas  encore  arrivés. 

»  Mais  bientôt  ils  se  montrent  isolément  ou  par  petites  bandes 
de  quatre  à  cinq  spécimens  et  rencontrent  les  adultes  qui,  à  ce 
moment,  fréquentent  les  côtes  de  l'Océan. 

»  Les  jeunes  approchent  davantage  du  rivage  et  c'est,  je  crois,  la 
"raison  pour  laquelle  ils  sont  plus  répandus  dans  les  collections.  » 

C'est  principalement  sur  la  livrée  de  V adulte  en  plumage  d'hiver 
que  l'auteur  appelle  l'attention  des  ornithologistes.  Il  montre  que, 
contrairement  à  ce  qui  a  été  écrit  par  plusieurs  auteurs,  l'Oiseau 
adulte  en  hiver  a  la  tête  blanche  et  porte,  sur  l'occiput  et  la  partie 
postérieure  du  cou,  une  large  tache  noire  formant  parfois  un 
demi-collier  assez  analogue  à  celui  que  l'on  observe  chez  la  Rissa 
tridactijla  jeune. 

Les  Mouettes    à  capuchon   ^Larus   ridibundus,   Larus    minutus', 


6  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2*^   SÉH.,    T.    II 

njoute  l'auteur  ont  cinq  livrées  diirérentes  :  l^r  plumage  ou  jeune 
avnnl  la  première  mue  ;  2^'  plumage  ou  jeune  après  la  première 
mue  d'automne  ;  •>  plumage  ou  jeune  après  la  première  mue  de 
printemps  (ne  se  reproduit  pas)  ;  4e  plumage  ou  adulte  après  la 
deuxième  mue  d'automne  (adulte  en  hiver)  ;  5^  plumage  ou  adulte 
après  la  deuxième  mue  de  printemps  (adulte  au  printemps,  se 
reproduit  pour  la  première  fois). 

11  en  est  sans  doute  ainsi  chez  la  Mouette  de  Sabine  ;  mais  le 
3''  plumage,  dont  on  peut  se  faire  une  idée  par  analogie  avec  les 
autres  Mouettes  à  capuchon,  n'a  pas  encore  été  décrit. 


II.  —  BOTANIQUE 

Essai  sur  la  géographie  botanique  du  Nord-Ouest  de 
la  France  ;  par  M.  H.  Léveillé  (Le  Mans  :  Bull.  Acad. 
internat,  degéogr.  hotan.  <(  Le  Monde  des  Plantes  »,  iV"- 136-137, 
mars-avril  1901,  p.  58-60). 

«  Rechercher  l'aire  de  dispersion  des  espèces  rares,  indiquer 
leurs  limites  d'extension  dans  l'Ouest  de  la  France,  retracer  leur 
genèse  et  leur  exode,  dépeindre  leurs  migrations,  remonter  aux 
causes  de  leur  introduction  ou  de  leur  naturalisation,  tel  sera  le 
but  de  ce  travail  au  cours  duquel  nous  passerons  en  revue  toutes 
les  espèces  intéressantes  de  la  llore  occidentale  française.  " 

Avec  un  semblable  programme,  on  peut  se  rendre  compte  de 
l'immense  travail  de  recherches  auquel  l'auteur  devra  se  livrer  s'il 
veut  mener  jusqu'au  bout  YEss(n  dont  il  nous  donne  les  prémices 
dans  "  Le  Monde  des  Plantes  ". 

M.  H.  Léveillé  débute  par  un  aperçu  géographique  sur  la  Mayenne 
et  étudie  la  dispersion  du  Trapu  natans  afin,  dit-il,  de  donner  aux 
lecteurs  un  avant-goùt  de  ce  cpie  sera  le  travail  qu'il  vient  d'entre- 
prendre. 

^  E.    M.\HCH. 

Les  Menthes  viroises  ;  par  I^mile  Balle  (Le  Mans  :  Bull. 

Acad.   internat,  de  géogr.  hotan.  ><  Le  Monde  des  Plantes  », 
^o's  146-147,  janv.-fév.  1902,  p.  23-26). 

L'étude  de  M.  Balle  a  pour  but  de  ramener  à  quatre  le  nombre 
des  espèces  du  genre  Menlha  que  Richard  Dubourg  d'Isigny,  dans 


EXTRAITS    ET    ANALYSES.  —    BOTANIQUE  7 

son  Catalogue  des  plantes   spontances   de   raccroissement    de    Vire 
(Calvados),  portait  à  liait. 

Les  formes  que  l'auteur  du  Catalogue  admettait,  d'accord  en  cela 
avec  les  botanistes  contemporains,  étaient  :  M.  silvestris  L.  n  ; 
M.  rotundifolia  L.  xc  ;  .1/.  viridis  L.  r  ;  M.  hirsiita  Sm.  xc  ; 
M.  saliva  L.  c  ;  M.  arvensis  L.  xc  ;  M.  paliistris  Mœnch.  PC  ;  M.  Pule- 
giiim  L.  c. 

M.  Balle  rejette  cinci  des  formes  mentionnées  ci-dessus,  pour  les 
raisons  suivantes  :  M.  silvestris  et  viridis,  leur  spontanéité  n'est 
pas  certaine  dans  les  environs  de  Vire  ;  M.  hirsiita  L.  n'est  qu'une 
simple  forme  du  M.  aqiiatica  et  M.  saliva  doit  être  considérée 
comme  un  hybride  des  M.  aqiiatica  et  M.  arvensis  ;  M.  paluslris 
Mœnch.,  d'après  de  Brébisson  {Flore  de  Normandie,  3'-  édit.,  1859  ; 
4«  édit.,  1869),  n'est  qu'une  simple  variété  de  M.  s(diva  L.  qui  n'est 
lui-même  qu'un  hybride. 

L'espèce  ajoutée  par  INI.  Balle  est  Menlha  aqualica  L. 

Les  variétés,  formes  et  hybrides  étant  rattachées  aux  types,  le 
genre  Menlha  n'est  plus  représenté,  à  Vire  et  aux  environs  de  celte 
ville,  que  par  qliatre  espèces  dont  M.  E.  Balle  reconnaît  l'origine 
indigène;  ces  quatre  stirpes  linnéens  sont  répartis  dans  les  deux 
sous-genres  Menlhaslrwn  et  Pnlegium. 

l<i  Sous-Genre  :  Menthastrum  (Calice  régulier  à  gorge  nue) 
1"'  Section  :  Spicaxae  dnllorescence  spicitéc) 

Espèce  unique  :  Menlha  rotundifolia  Linné. 

2';  Section  :  Capixaxae  (Inflorescence  capitée) 

Espèce  unique  :  Menlha  aqualica  Linné. 

>  Section  Verxicillaxae  (Inflorescence  verticillée) 

Espèce  unique  :  Menlha  arvensis  Linné. 

2e  Sous-Genre  :  Pulegium  (Calice  subilabié  à  gorge  fermée 
par  un  anneau  de  poils) 

Espèce  unique  :  Menlha  Pulegium  Linné. 

E.  March. 

Le  Lobelia  Dortmanna  L  dans  le  Morbihan  ;  par  M.  le  Df- 
C.-A.  PiCQUENARD  (Parls  :  Journal  de  Botanique,  15"  année, 
n°  9,  sept.  1901,  p.  301-302). 

Dans  cette  notule,  M.  le  D'-  C.-A.  Picquenard  signale  la  présence 
du  Lobelia  Dortmanna  L.  dans  le  département  du  Morbihan.  La 
découverte  de  cette  plante  fut  faite  le  15  septembre  1901,  sur  les 


8  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2"   SÉR.,    T.    II 

bords    de    rétang    de    Priziac,    par    notre    collègue,    M.    Fernand 

Camus,    ([ui,    le    lendemain,    adressa    quelques    échantillons    à 

M.  Picquenard.  Sans  tarder,  ce  dernier  s'empressa  de  livrer  à  la 

publicité  la  trouvaille  de  M.  Camus  (1). 

La  découverte  du  L.  Dorlmanna  dans  le  Morbihan  est  d'autant 

plus  intéressante  qu'on  ne  connaissait,  avant  l'heureuse  récolte  de 

notre  collègue,  qu'une  seule  localité  bretonne  de  cette  plante  :  le 

lac  de  Grahdlieu,  en  Loire-Inférieure,  où  elle  fut  signalée,  en  1898, 

par  M.  E.  Gadeceau. 

E.  March. 


III.  —  GEOLOGIE  ET  MINERALOGIE 

Minéralogie  de  la  France  et  de  ses  colonies.  Description 
physique  et  chimique  des  minéraux.  Etude  des  conditions 
géologiques  de  leurs  gisements  ;  par  Alfred  Lacrolx,  pro- 
fesseur de  minéralogie  au  Muséum  (Tome  III,  1""  partie, 
1  vol.  in-8"  de  VI-400  pages,  avec  figures;  Ch.  Déranger, 
éditeur,  15,  rue  des  Sainls-Pères,  Paris,  1902). 

Le  présent  fascicule  qui  ouvre  le  tome  III  et  avant-dernier  de 
l'ouvrage  (voir  notamment  au  Bulletin,  Extr.  et  anal.,  t.  VIII, 
p.  27),  se  rapporte  à  des  espèces  qui  appartiennent  toutes  au 
groupe  si  important  des  oxydes  et  hydroxydes,  le  reste  de  celui-ci 
devant  être  traité  dans  la  dernière  partie.  Les  espèces  décrites 
aujourd'hui  sont  les  suivantes  :  eau  ou  glace,  molybdite,  tungstite, 
arsénolite,  senarmontite,  claudétite,  valentinite,  bismite,  quartz, 
quartzine,  calcédonite,  lutécite,  calcédoine,  silex,  pseudocalcédo- 
nite,  tridymite,  lussatite,  brookite,  anatase;  rutile,  zircon,  cassi- 
térite,  polianite  ou  pyrolusite  ;  corindon,  hématite  ;  crichtonite, 
ilménite,  pseudobrookite  ;  cuprite,  ténorite,  massicot  ;  meymacite, 
opale,  malacon  ;  diaspore,  bauxite,  goethite,  manganite,  lépido- 
crocite,  hydrargillite,  linionite. 

On  remarquera,  sans  qu'il  soit  besoin  d'insister,  l'importance  au 
point  au  point  de  vue  des  applications  oflerle  par  la  plupart  des 
minéraux  étudiés  dans  ce  volume,  pierres  d'ornement  ou  minéraux 
riches  et  faciles  à  exploiter  ;  signalons  spécialement  la  monogra- 
phie du  quartz  qui  comprend  à  elle  seule  une  centaine  de  pages. 

L.  Bourg. 

(1)  Voir  au  Bulletin,  S'usent',  t.  I.  1901,  Prac.-verb.  cl.  séances,  p.  xxxix. 
la  protestation  de  M.  F.  Camus. 


EXTRAITS  ET  ANALYSES. 


GEOLOGIE  ET  MINERALOGIE 


9 


Faune  éocénique  du  Cotentin   (Mollusques)  ;   par   MM. 

CossMANN  el  G.  Pissarro.  [2'-  articlcj  (Le  Havre  :  Bull.  Soc. 
géol.  de  Normandie,  t.  XX,  juin  1901,  avec  9  pi.  photo- 
typées). 

Dans  ce  volume,  les  auteurs  ont  décrit  les  familles  des  Conida' 
aux  Strombidië  inclusivement  ;  comme  pour  le  premier  article  ana- 
lysé (1),  nous  donnons  ci-après  la  liste  des  espèces  décrites,  avec 
l'indication  de  celles  qui  sont  communes  avec  les  gisements  de  la 
Loire-Inférieure. 


ÉNUMÉRATION  DES  ESPÈCES 

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lirwolatits  Desh    sp 

—    bislriatus  Desh    sp 

—  elangatus  Desh.  sp 

—  pleiirolomoides  nov.  sp 

Heniiconxis  dlsjunctus  Desh.  sp 

—  annidiloi'  nov.  sp 

—  granatunis  Desh.  sp 

—  Duniasi  nov.  sp 

—     Douvillei  nov .  sp 

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^!  + 
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—    cnintoconoidds  nov   sp 

Conus  parisietisis  De'^h 

—    Leh'^'uni  Desh. 

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(1)  Voy.  au  Bulletin,  t.  X  [1900],  Extr.  et  Anal.,  p.  82 


10 


HULL.    SOC.    se.    XAT.    OL'KST 


2"    SKK.,    T.    II 


ÉXr.MÉHATKtX  DES  ESPÈCES 


Co)iu.s  Bareti  Vass 

—  diversiforniis  Desh 

—  depeniilus  Brug 

Vxia  rhabdota  Bayan  sp 

—  délecta  Desh .  sp 

—  Dubii^i  iu)v.  sp 

—  Bonrduli  iiov.  sp 

—  conslantinensis  nov.  sp.. 

—  fresvillensis  nov.  sp 

Svetiella  Oppenlielnii  nov.  sp.. 
Olivr.lla  wqiressa  Vass 

—  Laumonti  Lk.  sp.  .1 

—  hilidiUa  Desh.  sp 

—  Marnilni  Mich .  sp 

—  r)iitveola  Lk.  sp 

.4  iicilla  buccinoides  Lk 

—  constantlnenais  nov.  sp.. 

—  diibia  Desh 

—  Ripaudl  Vass 

—  canaltfera  Lk 

Marginella  ebarnea  Lk. 

—  Edwavdsi  JJesh 

—  Bourdoti  Cossm 

—  crassula  Desh 

—  crenulala  Desh 

—  dicludonioptijclia  Cossm. 

—  bi/idopUcala  Charl 

—  cunlabulala  Desh 

—  cylindracoa  J  )esh 

—  dent'ifera  Lk 

—  miruJa  Cossm 

Crijptospira  ovidala  Lk.  sp. . . . 

—  Geslini  Vass.  sp 

—  viUata  Edw.  .sp 

—  acufispirn  Cossm.  sp.  . . . 


COTENTIN 


+ 


LOIRE-INI 


+ 


+     + 

+ 


t   t 


EXTRAITS  KT  ANALYSES. 


GÉOLOGIE  ET  MINEUALOGIE 


ÉNUMÉHATION  DES  ESPÈCES 


CriijUos.piya  suboliva  Cossm.  tp 

—  cencliridumi  Cossm.  sp 

Pcvslcula  angijstoma  Desh.  sp 

—  Goossensi  Cossm .  sp 

—  détecta  nov.  sp '. . 

Harpa  nuitica  Lk 

Cnjptochorda  stro^Jihoides  Herman. . 
Vnlula  niusicalis  Lk 

—  quinqueplicata  Bayan 

—  niitntta  Desh 

—  proboscidi fera  Cossm.  sp.... 

Leploscapha  varicnlosa  Lk.  sp 

Volulilithes  bicovona  Lk.  sp 

—  crenuVtfev  Bayan 

—  cU/iava  I^k .  sp 

l'sfpliœa  reVicta  Bayan 

Liii'ii  harpida  Lk.  sp 

Mitra  etongata  Lk 

—  Deliicl  Defr 

—  pllcatella  Lk 

—  niixa  Lk 

—  Lennieii  nov.  sp 

—  Berthelini  Cossm 

Strigalella  Bernai/i  Cossm.  sp 

—  -    jjavisiensis  Desh.  sj) 

—  crassidens  Dh .  sp 

—  suhcnstiilala  d'Orli.  sp 

—  bradnispiru  nov.  sp 

—  labraluUi  Lk.   sp 

—  )nulica  Lk.  sp 

Cononiitra  tenuipUeata  Vass.  sp. . . 

—     graniformis  Lk .  sp 

—  Dollf'iissi  nov.  sp 

—  fitsellina  Lk.  sp 

—  distensa  nov.  sp 


COTENTIN 


+ 


+ 


+ 
+ 

+ 

+ 
+ 

4- 

+ 
+ 

+ 
+ 
+ 

II 

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LniHE-L\l''«      22 


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+ 


12 


HLILL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*^   SÉR.,    T.    II 


ÉNUMÉI{Ari()X  DES  ESPÈCES 


Cononiilra  luoiiiwlensis  Cossm.  sp. 

—  textiliosa  nov.  sp 

—  heniifolpodes  nov.  sp 

Turricula  cancellina  Lk.  sp 

—  terehellum  Lk.  sp 

—  continuicosta  nov.  sp 

—  inchoata  nov.  sp 

—  Iwriiigynina  nov.  sp 

DulicholathyruR  funiculosns  Lk.  sp. 
Çlavella  longse.va  Sol .  sp 

—  deforniis  Sol.  sp 

—  conjuncta  Desh.  sp 

—  Nnfe  Chem .  sp 

—  hexacolpa  nov .  sp 

—  angiilata  Lk.  sp 

—  acantltodes  nov.  sp 

—  aniplicala  Lk.  sp 

Streptochelus  BraniU  nov.  sp 

—  squamulosKs  Desh.  sp 

—  diplocophorus  nov.  sp 

—  crassifunis  nov.  sp 

—  incerlus  Desh .  sp 

—  surciàœformis  nov.  sp 

Sijoini  pivus  Sol.  sp 

—  hidbus  Sol.  sp 

—  buibi forme  Lk .  sp 

Melongena  conuloides  Cossm 


Suc.ssionia  armoricensis  Vass.  sp. 
Siplionalia  intenneriia  nov.  sp.. . 

—  Duniasi  nov.  sp 

—  pyramidala  nov.  sp 

—  semifunis  nov.  sp 

—  biconica  nov.  sp 

—  Bourdoti  Cossm 

—  ozodop/iora  nov.  sp 


COTENTIN 


+ 


+ 


LOIRE-LXF^ 


+ 


+ 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —  GEOLOGIE  ET  MINERALOGIE 


13 


ÉNUMERATION  DES  ESPÈCES 

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SiphonaUa  sublacryniosa  nov.  sp 

—  scalarina  Lk.  sp 

CuptoclietHS  scala>'oides  Lk.  sp 

—  dvillissfovniis  nov.  sp 

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+ 

—  andonixforniis  nov.  sp 

—  clatliratus  Lk .  sp 

Gonioptyxis  nassseformis  nov.  sp 

—    Lennierl  nov.  sp 

—    Hi'/eli  Cossni                             .    . 

—  flexipUcatits  nov.  sp 

—  Inchoatus  Desh.  sp 

—  crassifunis  Gossm.  sp 

—  DoUfussi  nov.  sp 

—  columbelloides  Cossm .  sp 

—  siibulatus  Lk.  sp 

—  exsfsperatiis  Cossm.       

—     baclllavis  nov.  sp 

—    perdubius  nov.  sp 

— •     noluaona  Lk .  sn 

—     crassilctbruni  Desh    .sp 

—     ffondosus  Lk. . . 

+  [   . 

14 


nULL.    soc.    se.    XAT.    OUEST. 


2''   SÉR.,    T.    II 


ÉNUMÉRATFON  DKS  1<;SPKCES 


Murex  siibfrondosns  Cossm 

—  JHcnndHS  Desh 

?  —     oispus  Lk 

—  Plini  de  Raine 

—  lonstanlinensis  nov.  sp... 

Ti/pliis  parisiensis  dOrij 

Lanipusia  phuslnr  Lk.  sp 

—  ischnos2iira  Cossm 

—  Bounloti  Cossm 

—  Lennieri  nov.  sp 

—  Durnorticri  Baiid  sp 

—  yetir.Hloaa  Desli.  sp 

—  pustulifera  nov.  sp 

—  fresviUensis  nov.  s]) 

—  viporinuni  Lk.  sp 

—  fonnosa  Desh .  sp 

—  coliihrina  Lk.  sp 

—  pnhjzonalïs  Vass.  sp 

—  hiciiicta  Desh .  sp 

—  pohjsarca  nov.  sp 

Mario  nndûsa  SoL  sp 

Cassisonia  /larpœforDie  Lk.  sp.. 

Pirula  tricarinata  \J< 

Cyprfea  elegans  Defr 

Tercbelluni  sopHuni  Sol.  tp 

Rimella  fissurella  Lk.  sp 

Gladius  sp 

Slronrbu.s  nrnatus-l)\\ .  sp 

—  princeps  Vass.  sp 


COTENTIN 


+ 


I.OIRE-INF" 


+ 


+ 


Sur  environ  deux  cents  espèces  décrites,  un  peu  plus  d'un  quart 
sont  nouvelles  ;  on  remarque  surtout,  parmi  celles-ci  :  Cryplocoiiiis 
])lciirolomoides,  divers  Heinicomis,  quatre  Uxia,  des  Conomitra,  des 
Cktvella,  de  nombreux  Si})honalia  et  Parvisiplw,  enfin  une  espèce 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —ZOOLOGIE  15 

d'un  genre  nouveau,  Gonioptyxis  nassivformis,  qui  a  été  retrouvée 
depuis  dans  la  Loire-Inférieure. 

La  publication  de  cet  intéressant  travail  se  poursuit  très  active- 
ment ;  les  Cerithidœ  doivent  paraître  prochainement  et  la  descrip- 
tion du  restant  des  Gastropodes  est  en  préparation. 

A.  I). 


L    -  ZOOLOGIE 

La  crise  de  l'industrie  mytilicole  dans  la  baie  de 
l'Aiguillon  ;  par  M.  Faiîre-DOxMERgue,  inspecteur  général 
des  pèches  maritimes  (Paris  :  Bull,  de  la  Marine  mar- 
chande, t.  IV,  1902,  p.  1  à  4). 

L'étude  que  donne  M.  Fabre-Domergue  sur  la  crise  que  subit 
actuellement  l'industrie  mytilicole  sur  le  littoral  de  la  Charente- 
Inférieure,  intéresse  également  le  littoral  de  la  Vendée,  de  la 
Loire-Inférieure  et  du  Morbihan,  où  l'exploitation  des  moulières 
naturelles  n'est  pas,  à  notre  avis,  suflisamment  surveillée  ;  aussi 
n'hésitons-nous  pas  à  reproduire  in-extenso  l'article  de  M.  Fabre- 
Domergue,  espérant  que  la  lecture  de  notre  Bulletin,  plus  répandu 
([uc  l'organe  du  ministère  de  la  marine,  ouvrira  peut-être  les  yeux 
de  nos  pêcheurs  de  Moules  qui,  en  pratiquant  leur  pêche  sans 
méthode,  ne  se  rendent  pas  compte  qu'ils  tarissent  la  source 
d'une  partie  relativement  importante  de  leur  gain. 

«  Les  boucholeurs  de  la  baie  de  l'Aiguillon,  berceau  de  l'indus- 
trie mytilicole,  se  plaignent  depuis  quelques  années  de  ne  plus 
trouver,  sur  leurs  propres  concessions,  la  quantité  de  jeunes 
moules  nécessaires  à  leur  exploitation.  Ils  en  sont  réduits  à  par- 
courir les  environs,  poussant  souvent  très  loin  leurs  investiga- 
tions, pour  chercher  du  naissain  sur  les  bancs  naturels.  Ceux-ci, 
ravagés  par  des  prélèvements  de  plus  en  plus  hâtifs,  de  plus  en 
plus  étendus,  s'apprauvissent  à  leur  tour  et  les  boucholeurs,  ne 
sachant  plus  où  s'adresser,  réclament  tous  les  jours  l'autorisation 
d'avancer  plus  au  large  leurs  bouchots  à  naissain,  dans  l'espoir 
d'augmenter  ainsi  les  chances  de  lixation  de  ce  dernier. 

rt  L'étude  à  laquelle  j'ai  pu  me  livrer  sur  les  lieux  et  au  cours  de 
laquelle  j'ai  eu  la  bonne  fortune  d'assister  à  une  réunion  des  inté- 
ressés, convoqués  par  M.  le  commissaire  de  l'inscription  maritime 


1()  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    t   SÉR.,    T.    II 

(le  la  Rochelle,  m'a  permis  de  déterminer  d'une  façon  précise  les 
causes  de  l'appauvrissement  en  naissain  des  bouchots  de  l'Aiguillon 
et  de  trouver  le  moyen  d'y  remédier. 

»  En  examinant  attentivement,  en  effet,  la  façon  dont  se  pratique 
aujourd'hui  l'exploitation  des  bouchots,  voici  ce  que  l'on  voit  tout 
d'abord  :  les  jeunes  moules  qui  se  sont  fixées  sur  les  bouchots  à 
naissain  dans  le  cours  du  printemps,  du  mois  de  mars  au  mois  de 
juin,  sont  transportées  au  mois  de  février  suivant,  à  l'âge  de  9  ou 
10  mois  par  conséquent,  sur  les  bouchots  clayonnés.  Elles  mesu- 
rent à  ce  moment  3  ou  4  centimètres  environ  et  sont,  sinon 
absolument  immatures,  du  moins  très  peu  aptes  à  fournir  des 
embryons  nombreux  et  parfaitement  viables.  Ces  individus,  imma- 
tures en  fait,  achèvent  leur  croissance  dans  l'espace  d'une  année 
et  atteignent,  à  l'âge  de  18  à  20  mois,  2  ans  au  plus,  la  taille  de 
ô  centimètres.  Ils  sont  alors  enlevés  et  vendus  aussi  rapidement 
que  possible  pour  faire  place  à  la  récolte  du  naissain  de  l'année 
précédente. 

»  Dans  toute  la  baie  de  l'Aiguillon,  on  ne  saurait  donc  rencon- 
trer une  seule  agglomération  de  moules  de  plus  de  deux  ans  ;  on 
ne  saurait  non  plus  en  trouver  dont  la  taille  dépasse  d'une  façon 
notable  la  taille  de  cinq  ou  six  centimètres.  Cette  constatation  ne 
s'applique  pas  seulement  aux  moules  cultivées,  elle  s'étend  à 
toutes  celles  qui  peuvent  se  trouver  dans  la  région  de  plus  en  plus 
vaste  où  les  bateaux  des  boucholeurs  les  conduisent  à  la  recherche 
du  naissain  dont  ils  ont  impérieusement  besoin.  Il  en  résulte  que. 
la  multiplication  de  l'espèce  ne  se  trouve  plus  assurée  que  par  la 
reproduction  prématurée  d'individus  à  peine  nés  à  la  vie  sexuelle, 
dont  par  conséquent  les  embryons  présentent  une  certaine  fai- 
blesse et  une  tendance  manifeste  à  s'arrêter  tôt  dans  leur  crois- 
sance. D'où  rareté  extrême  et  toujours  croissante  du  naissain  fixé, 
d'où  aussi  abaissement  progressif  de  la  taille  de  la  race. 

»  Des  observations  précises,  analogues  à  celles  qui  ont  été 
réalisées  sur  l'huître,  nous  fixeraient  complètement  sur  la  taille 
oplima  à  exiger  des  moules  destinées  à  la  reproduction.  Malheu- 
reusement, ces  observations  nous  font  défaut  jusqu'ici.  Nous 
pouvons  y  suppléer  cependant  d'une  façon  largement  suffisante  en 
pratique,  en  considérant  d'une  part  ce  que  l'on  sait  des  lois  de 
croissance  et  de  reproduction  des  animaux  en  général  et  de 
l'huître,  en  particulier,  en  nous  rappelant  d'autre  part,  les  faits 
déjà  connus  de  la  biologie  de  la  moule. 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —  ZOOLOGIE  17 

»  Les  auteurs  les  plus  compétents  en  matière  d'ostréiculture 
estiment  que  l'huître  est  incapable  de  se  reproduire  d'une  façon 
normale  et  complète  avant  l'âge  de  trois  ans  ;  ils  pensent  aussi 
que,  à  partir  de  cet  âge,  sa  progéniture  gagne  en  nombre  et  en 
qualité  pendant  un  certain  nombre  d'années,  au  bout  desquelles 
survient  la  décrépitude  sexuelle.  Or,  si  nous  nous  contentons 
d'appliquer  la  même  loi  à  la  reproduction  de  la  moule,  nous 
voyons  que  les  reproducteurs  normaux  de  l'espèce  font  complète- 
ment défaut  d-ans  la  baie  de  l'Aiguillon.  Il  ne  me  paraît  pas  témé- 
raire de  fixer  le  même  âge  sexuel  optimum  aux  deux  espèces,  car 
la  croissance  de  la  moule  la  conduit  aussi  rapidement,  plus  rapi- 
dement, même  que  sa  congénère,  à  une  taille  de  cinq,  six  et 
huit  centimètres.  Nordniann  en  a  même  rencontré  et  décrit  des 
individus  de  13  à  23  centimètres.  Nous  pouvons  affirmer  que, 
selon  toute  vraisemblance,  la  moule  adulte  ne  commence  à  se 
reproduire  normalement  qu'à  l'âge  de  3  ans  et  que  les  meilleurs 
producteurs  de  naissain  sont  les  individus  qui,  à  cet  âge,  sont 
parvenus  à  la  plus  grande  taille. 

»  Le  seul  moj'en  logique  de  reconstituer  les  bouchots  à  naissain 
de  la  baie  de  l'Aiguillon,  de  relever  aussi  la  taille  des  individus 
marchands,  consisterait  donc  à  créer,  dans  la  région,  des  centres 
de  reproduction  constitués  [)ar  des  moules  adultes  et  d'aussi  belle 
venue  que  possible.  On  y  parviendrait  aisément  soit  en  prescrivant 
à  chacun  des  concessionnaires  de  bouchots  la  conservation  et 
l'entretien  d'un  petit  nombre  de  pieux  «  de  reproducteurs  »,  soit, 
mieux  encore  peut-être,  en  important  sur  certains  points  quelques 
milliers  de  moules  hollandaises,  dont  la  taille  est  sensiblement 
supérieure  à  celle  de  la  moule  rochelaise.  Dans  les  deux  cas,  les 
pieux  ou  bouchots  à  reproducteurs  devraient  être  placés  au  voisi- 
nage des  bouchots  à  naissain,  de  façon  à  ne  découvrir  partielle- 
ment qu'aux  grandes  marées.  Ils  devraient  être  protégés,  par  un 
clayonnage  convenable,  contre  l'attaque  des  raies  ou  des  autres 
poissons  déprédateurs. 

w  Kst-il  besoin,  pour  constituer  ces  centres  de  multiplication, 
d'avoir  recours  à  des  mesures  coercitives  ?  Ne  suflirait-il  pas 
d'indiquer  aux  boucholeurs  la  cause  de  leur  appauvrissement  pour 
les  voir  s'engager  d'eux-mêmes  dans  la  voie  que  leur  tracent  la 
logique  et  l'observation  la  plus  simple  d'une  loi  physiologique  ?  Je 
pencherais  volontiers  vers  celte  dernière  solution.  Les  boucho- 
leurs de  l'Aiguillon   sont  de  véritables   agriculteurs    marins.    La 


18  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —   2"   SÉR.,    T.    II 

prévoyance  ne  leur  est  pas  inconnue  et  le  remède  qui  leur  est 
proposé  ici  est  assez  simple,  assez  peu  dispendieux  pour  qu'on 
puisse  les  engager  à  s'en  servir  spontanément.  « 

Deux    Hémogrégarines    nouvelles    des    Poissons  ;    par 

MM.    A.    Lavekax    et   F.    Mesml   (Paris  :   C.  R.  Acad.  Se, 

t.  CXXXIII,  IV  16,  14  oct.  1901,  p.  572-577). 

La  présence  de  Grégarines  dans  le  sang  des  Poissons  n'avait 
pas  été,  jusqu'ici,  constatée  d'une  façon  absolument  précise  ; 
MM.  Laveran  et  Mesnil  ont  observé  et  étudié  chez  des  Poissons 
péchés  dans  la  Manche  deux  espèces  vivant,  à  l'état  jeune,  enkystées 
dans  les  hématies  et  devenant,  à  l'état  adulte,  libres  dans  le  sang  ; 
ces  Hémogrégarines  sont  diirérentes  de  celles  déjà  connues. 

Les  auteurs  donnent  à  l'espèce  parasite  de  la  Sole  ,Solea  viiUjavis} 

le  nom  de  Hœmogregurina  Simondi  n.  sp.,  et  à  celle  parasite  des 

Blennies  iBleimiiis  phniis  et  R.  (i(iUoru;iine>  le  nom  de  Ihvmogreiia- 

rina  binemina  n.  sp. 

(;.  F. 

Sur  le  mécanisme  de  la  formation  des  perles  dans  le 

Mytilus  edulis;  par  M.  Rai)haël  Dubois  (Paris  :  C.  R.  Acad. 

Se,  t.  CXXXIII,  n"  16,  14  oct.  1901,  p.  603-605). 

M.  Raphaël  Dubois  a  constaté  que,  chez  des  Mytilus  edulis  de 
l'Océan,  la  formation  des  perles  était  provoquée  par  l'enkyste- 
ment  d'un  Distome  qu'il  nomme  Distomiim  margaritanim  n.  sp. 
(=:  D.  Inteiim  -?  d'après  M.  Giard).  Ce  Distome  s'enferme  au  mois 
d'août  dans  un  kyste  qui  s'entoure  d'une  couche  calcaire  de  plus 
en  plus  épaisse  et  redevient  libre,  l'année  suivante,  pour  se  repro- 
duire, après  désagrégation  de  la  perle  ainsi  produite. 

Le  CYcle  évolutif  des  Orthonectides;  par  MM.  Caullery 
et  F.  Mesnil  (Paris  :  C.  R.  Acad.  Se,  t.  CXXXII,  iV  20, 
20  mai  1901,  p.  1232-34). 

Sur  la  phase  libre  du  cycle  évolutif  des  Orthonectides; 

par   MM.    Caullery  el  F.  Mesml  (Paris  :  C.  R.  Acad.  Se, 
t.  CXXXIII,  n"  16,  14  oct.  1901,  p.  592). 

De  ces  deux  études,  faites  en  partie  à  Wimereux  et  en  partie  au 
Cap  de  la  Hague,  sur  Rhopidiud  ophiocnmw  parasite  d'Amphiurct 


EXTRAITS    ET    ANALYSES.  —    BOTANIQUE  19 


sqiiamata  et  Rh.  Melchiiikoin  d'un  Tetraslemma  du  sable,  il  résulte 
que  ces  espèces  passent  par  les  phases  suivantes  :  1"  le  sporocyste 
ou  phase  plasmodique  (sac  plasmodial  de  Metchnikoff)  parasite, 
produit  des  mâles  et  des  femelles  qui,  à  la  maturité  du  sac  plas- 
modial, s'échappent  et  nagent  en  liberté;  2"  les  femelles  sont 
fécondées  pendant  leur  vie  libre  et  donnent  naissance  à  des 
embryons  asexués  qui  pénètrent  dans  les  Ophiures  et  deviennent 
les  sacs  plasmodiaux. 

G.  F. 


II.  —  BOTANIQUE 

Liste  de  quelques  espèces  nouvelles  pour  la  florule  de 
Belle-Ile-en-Mer  (Morbihan),  et  de  quelques  raretés 
retrouvées  dans  l'île;  par  M.  Emile  Gadeceau  (Paris  : 
Bull.  Soc.  bot.  de  Fr..  séance  du  26  juillet  1901,  t.  XLVII, 
p.  269-270). 

"  Vn  nouveau  séjour,  d'un  mois  cette  fois,  du  lOjuin  au  lOjuillet, 
dans  cette  île  où  j'ai  déjà  passé  quelques  semaines  en  juin  1892, 
mai  1894,  avril  1895  et  août  1896,  m'a  permis  d'accroître  très  nota- 
blement ma  connaissance  générale  de  la  flore  et  de  la  végétation 
de  ce  riche  champ  d'étude. 

En  attendant  que  je  sois  en  mesure  de  publier  les  nombreux 
matériaux  que  j'ai  réunis,  je  prie  mes  confrères  de  la  Société 
botanique  de  France  de  me  permettre  de  prendre  date  dés  aujour- 
d'hui en  insérant  dans  le  Bulletin  les  deux  listes  suivantes  (1). 

plantes  nouvelles  pour  belle-ile-en-mer 

Rdimnculns  ophioglossifolius  \'û\. 

Raphainis  niuritinuis  Smith. 
' S/HTç/iilaria  iirbica  Nym.  (déterminé  par  M.  Foucaud). 
*  Ilypericiim  montannm  L . 

Mcdiciujo  lilloralis  Rhode. 
'  Ennun  (/racilc  DC. 

(l)  Les  espèces  marquées  d"un  astérisque  sont  nouvelles  pour  le  dépar- 
tennent  du  Morbihan. 


20  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUKST.  —   "1"   SÉR.,    T.    II 

*  Poteriiiin  inuricctliim  \nr.  platylophiiin  Spach. 
—  —  var.  stenolophiim  Spach. 

'  Filago  spathnlata  Presl  ;  .Tord. 

Sonchus  maritinuis  L. 
'  Phelipœa  civriilea  Vill.  fornni  ikiiki. 

IJnaria  Cijmbalaria  Mill. 
'  Eiiphorbia  plalyphyllos  L. 

Care.v  piinciata  Gaiul. 

Ophioglossiim  imlgaliiin  L. 

PLANTES    RARES    DANS    l'iLE    RETROUVÉES   PAR   MOI    EX    1901 

Althœa  officiiuilis  (Le  Gall).  —  Indication  non  reproduite  par  Lloyd, 
FI.  (). 

Althœa  hirsnta  (Le  Gall).  —  Citée  i)ar  Le  Gall,  FI.  Morb..  p.  103, 
comme  RH  d'après  M'"'-  Cauvin,  champs  sablonneux.  Cette  indi- 
cation n'a  pas  été  reproduite,  FI.  de  l'Ouest.  J'ai  retrouvé  la 
plante,  non  dans  les  champs  sablonneux,  mais  sur  les  coteaux 
sablonneux  avoisinant  la  mer  où  les  sables  contiennent  une  forte 
proportion  de  calcaire. 

Lavatera  arborea  L.  —  Bory  de  Saint-Vincent  sec.  Le  Gall,  FI.  Morb., 
p.  104.  —  Retrouvé  par  moi  au  Gros-Rocher. 

Lavatera  cretica  L.  —  Port  de  Belle-Ile  (Arrondeau). 

Melilotus  paruiflora  Des!'.  —  (Lloyd). 

Trifolium  Michelianum  Savi.  —  RR.  (Taslé). 

T.  strictum  Waldst.  —  (Lloyd). 

Lotus  paroiflorus  Dl'sï.  —  (Lloyd).  —  Mélange  ix  L.  hispid us,  mais 
distinct  au  premier  coup  d'ceil  i)ar  ses  pédoncules  arqués  en 
dehors.  —  AC. 

Ornithopus  ebracteatus  Brot.  (Taslé).  —  AC. 

Galium  aufjlicuin  Huds.;  G.  ruricolum  Jord.,  Lloyd  FI.  Ou.  —  (Le 
(iall). 

Linaria  commulala  Bernh.;  L.  radicans  Le  (iall,  FI.  Morb..  j).  412. 
—  (Le  Gall,  1827). 

Gladiolns  illyricus  Koch.  —  (Lloyd). 

Scirpus  pauci/Iorus  LighiL  (Gadeceau)  (1X92).  —  Deuxième  localité 
dans  l'île,  constatée  en  1901. 

Phalaris  minor  Retz.  —  (Lloyd). 

Isoetes  Hystri.v  Durieu.  —  (Lloyd). 

Grammitis  Ceterach  Sw.  (Le  Dieu)  n. 


EXTRAITS    HT    ANALYSES. 


lîOTAMQUE 


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22  HULL.    SOC.    se.    NAT.    OUKST.  —    2*^^   SKR.,    T.    II 

Lettre  de  M.  Fernand  Camus  à  M.  Malinvaud  là  propos 
de  la  répartition  dans  le  Finistère  de  V Hijmenophyllam 
tunbridgense  et  de  quelques  autres  Cryptogames  vascu- 
laires  intéressantes]  (Paris:  Bull.  Soc.  botan.  de  Fr.,  séance 
du  25  avril  1902,  t.  XLIX,  p.  111-114). 

Cette  lettre  étant  exclusivement  consacrée  à  quelques  Fougères 
intéressantes  du  Finistère,  nous  la  réproduisons  intégralement. 

"  Landerneau  (Finistère).  22  avril  1902. 
»  Cher  Monsieur, 

>'  Je  vous  envoie  par  colis  postal  des  échantillons  vivants  de 
ÏHijmenophylliim  tunbridgense  Sm.,  recueillis  hier  à  3  kilomètres 
de  Landerneau,  dans  la  commune  de  Dirinon,  sur  des  rochers  de 
quartzite  dominant  le  moulin  de  Saint-Albin,  en  aval  de  l'étang  du 
Rouai.  Il  est  assez  abondant  dans  cette  localité  que  je  ne  crois  pas 
avoir  encore  signalée,  bien  que  j'en  aie  déjà  distribué  des  échan- 
tillons en  aoiit  1900.  J'espère  que  mon  envoi  arrivera  à  temps 
pour  la  séance  du  25  avril,  et  que  vous  pourrez  partager  les 
échantillons  entre  les  Membres  présents,  dont  quelques-uns  peut- 
être  n'ont  pas  eu  l'occasion  de  voir  cette  Fougère  à  l'état 
vivant.  Je  vous  recommande  la  teinte  bleu-cuivré  des  frondes  bien 
développées. 

»  Parmi  les  localités  de  VHymenophylliim  tanbiiâf/ense  indiquées 
en  Finistère  dans  la  Flore  de  l'Ouest  de  Lloyd,  plusieurs  sont 
situées  dans  la  vallée  de  l'Elorn  ou  rivière  de  Landerneau,  et  sur 
sa  rive  gauche  :  Plougastel,  le  Haut-Linglatz  en  Loperhet,  la  foret 
de  Pcncran,  Gorréquer  près  Pont-Christ.  En  réalité,  toutes  ces 
localités  ne  sont  que  les  anneaux  épars  d'une  chaîne  qui  a  été  pro- 
bablement autrefois  continue,  et  qui  devait  s'étendre  dans  toute  la 
vallée  inférieure  de  l'Elorn.  Cette  vallée,  qui  débouche  dans  la 
rade  de  Brest,  est  orientée  à  peu  près  NE-SW.  L'Elorn,  fleuve 
côtier,  soumis  à  la  marée  jusqu'à  Landerneau,  a,  en  aval,  une  lar- 
geur moyenne  d'au  moins  500  mètres.  Les  coteaux,  qui  le  bordent 
d'assez  près,  s'élèvent  en  général  à  80  mètres,  souvent  plus  haut, 
parfois  (Pencran,  vis-à-vis  Landerneau)  jusqu'à  170  mètres.  Les 
flancs  sont  en  partie  cultivés,  en  partie  occupés  par  des  bois 
taillis,  restes  de  la  forêt  de  Landerneau.  Le  fond  du  terrain  est 
schisteux;  mais,  sur  la  rive  gauche,  à  ces  schistes   s'ajoutent  des 


EXTRAITS    KT    ANALYSES.  —    BOTANIQUE  28 

masses  puissantes  d'un  quarlzite  li'ès  dur  —  dit  quartzite  de  Plou- 
gastel  —  formant  sur  les  sommets  ou  sur  les  flancs  du  coteau 
d'énormes  blocs  d'un  effet  très,  pittoresque.  C'est  dans  les  fentes  et 
sur  les  parois,  exposés  au  Nord  et  à  l'Est,  de  ces  rochers  que  se 
tapit  VHymenophylliim.  Toutefois,  quand  ces  rochers  constituent 
des  masses  trop  considérables,  ils  sont  trop  élevés  au-dessus  du 
sol,  trop  exposés  au  soleil  et  trop  battus  des  vents,  et,  par  suite, 
n'ont  qu'une  flore  très  pauvre.  Le  voisinage  de  la  mer,  d'une 
rivière  importante,  de  bois  étendus  et  de  marécages  tourbeux, 
amène  une  évaporation  considérable  qui  rend  l'atmosphère  de  la 
vallée  très  humide  et  les  masses  rocheuses  sont  fréquemment 
noyées  dans  le  brouillard.  h'Hymenophylliun  trouve  donc  là  les 
meilleures  conditions  pour  son  développement.  Il  ne  faut  pas 
croire  —  c'est  une  opinion  assez  répandue  —  que  V Hymenophyllum 
cherche  uniquement  ou  du  moins  préfère  le  voisinage  des  cas- 
cades, des  ruisseaux  très  encaissés  et  ombragés.  Il  existe  en  effet 
dans  des  stations  semblables  en  Finistère  même,  à  Huelgoat  et  à 
Saint-Herbot,  par  exemple;  mais,  pour  la  majorité  des  autres 
localités,  il  se  fixe  dans  des  stations  rappelant  celles  de  la  vallée 
de  l'Elorn.  Ainsi  on  retrouve  V Hymenophyllum  ,H.  Wilsoni  Hook.) 
sur  un  des  points  les  plus  exposés  de  la  chaîne  d'Arrée,  au  Roc'h 
Trévczel.  Là,  au  sommet  (360  mètres)  d'une  montagne  dénudée, 
aux  flancs  couverts  de  landes  et  de  marais  à  Sphagmwi,  où  la  vio- 
lence des  vents  empêche  le  développement  même  des  Pins, 
V Hymenophyllum,  à  peine  protégé  par  les  fissures  des  schistes,  se 
maintient  grâce  aux  masses  de  vapeur  qui  se  condensent  presque 
constamment  autour  de  ces  sommets.  A  une  longue  distance  du 
Roc'h  Trévezel,  j'ai  vu,  sur  un  point  très  restreint  de  la  forêt  de 
Duault,  dans  les  Côtes-du-Nord,  quelques  touffes  de  VHymeno- 
phyllum  tunhridgense.  Cette  forêt  s'étend  en  longueur  sur  une 
ligne  de  collines  assez  élevées,  à  escarpements  tournés  vers 
l'Ouest,  c'est-à-dire  du  côté  des  vents  chargés  de  vapeurs,  et  c'est 
certainement  grâce  à  ces  derniers  et  uniquement  à  eux  que  l'Hymè- 
nophyllnm  peut  vivre  à  Duault  (1). 

\  1)  C'est  probablement  pour  l'instant  la  limite  orientale  des  Hynienophijllurii 
en  Bretagne.  L'indication  par  l'abbé  Morin  de  VH.  Wilsoni  au  Tovd-Goulic 
en  Côtes-du-Nord,  bien  que  je  l'aie  patronnée  dans  le  Bulletin  (XLI,  1894. 
p.  302),  me  parait  des  plus  douteuses.  Depuis  j'ai  visité  le  Toul-Goulic  :  je  n'y 
ai  point  vu  trace  d' Hymenophyllum,  et  la  localité  ne  m'a  ponit  paru  convenir 
au  développement  de  cette  Fougère.  ^^«^ï*  I  h~jt'>- 


24  HULL.    SOC.    se.    XAT.    OUKST.  —    2'"    SKH.,    T.    II 

"  Pour  en  revenir  à  la  vallée  de  l'Elorn,  j'ai  trouvé  Vllijineno- 
phijllnm  tunbvidgense  en  des  localités  nouvelles  qui  relient  celles 
déjà  connues.  Dans  les  communes  de  Loperhet  et  de  Dirinon, 
depuis  le  village  de  Botquénal  jusqu'à  l'étang  de  Rouai,  plusieurs 
groupes  de  rochers  m'ont  montré  VHymenophylliim,  tantôt  en  très 
petite  quantité,  tantôt  en  assez  grande  abondance,  comme  celui  qui 
a  fourni  la  matière  de  mon  envoi.  Ces  localités  sont  intermédiaires 
entre  celle  de  Plougastel,  la  plus  anciennement  connue  et  la  plus 
abondante,  et  celle  du  Haut-Linglatz.  Au  delà  deLanderneau,  dans 
la  commune  de  La  Roche,  on  peut  voir  quelques  touffes  d'Hyme- 
nophyllnm  près  du  bourg  vis-à-vis  les  ruines  de  la  Roche-Maurice; 
une  seconde  localité  où  VHymenophylliim  est  un  peu  moins  rare 
existe  près  de  la  route  nationale  de  Carhaix.  Il  reste  encore  dans  la 
vallée  bien  des  rochers  à  explorer,  et  l'on  pourra  probablement 
prolonger  la  série  des  localités  à  Ilymenophyllnm  au-dessus  de 
Pont-Christ.  C'est  d'autant  plus  probable  qu'en  1878,  j'en  ai  signalé 
une  assez  abondante  à  12  kilomètres  de  là,  au  Roc'h  Tout,  près  de 
Guimiliau,  dans  la  vallée  d'un  autre  petit  fleuve  côtier,  la  Penzé. 

»  Dans  toute  la  vallée  de  l'Elorn,  et  aussi  au  Roc'h  Toul,  c'est 
invariablement  VHymenophylliiiu  tniibridgensc  qu'on  rencontre. 
UH.  Wilsoni  paraît  confiné  aux  localités,  assez  voisines  entre  elles, 
de  Huelgoat,  de  Saint-Herbot  et  du  Roc'h  Trévezel.  J'ai  bien 
cherché  le  Trichomanes  radicans,  mais  sans  succès.  UH.  tiinbrid- 
gense  n'a  pas  pour  support  exclusif  les  rochers.  Il  se  fixe  de  temps 
en  temps  sur  les  souches  et  les  vieux  troncs  d'arbres,  et  je  l'ai  vu 
jusque  sur  les  murs  d'une  chaumière  à  Plougastel. 

»  Je  n'ai  jamais  vu  VHymenophyllum  sur  la  rive  droite  de  l'Elorn 
qui  est  orientée  vers  le  midi.  Il  y  a  quelques  jours,  dans  le  bac 
qui  fait  le  passage  de  Plougastel  à  Kerhuon,  j'ai  lié  conversation 
avec  un  individu  qui  récolte  des  Mousses  —  grands  Hypniim  — 
pour  les  jardiniers  et  les  fleuristes,  et  qui  rentrait  chargé  de  plu- 
sieurs poches.  Je  lui  ai  montré  une  touffe  d'Hymenophylliim  qu'il  a 
reconnu  pour  la  Fougère  très  rare  dont  il  venait  de  me  parler. 
D'après  lui,  il  en  existerait  une  petite  localité  sur  la  rive  droite. 
Je  n'ai  pu  en  apprendre  davantage  de  cet  homme  peut  communi- 
catif,  qui  me  prenait  sans  doute  pour  un  concurrent.  Des  parcs  clos 
occupent  les  endroits  les  plus  ombragés  de  ce  côté  de  la  rivière, 
et  il  sera  difficile  de  vérifier  le  fait. 

»  Les  localités  où  croissent  les  Ilymenophyllnm  sont  habituelle- 
ment riches  en  Muscinées,   surtout  en  Hépatiques.  Il  en  est  ainsi 


EXTRAITS  KT  ANALYSES.  —  HOTANIQUE  25 

dans  la  vallée  de  l'Elorn,  qui  m'a  déjà  fourni  toute  une  série 
remarquable  d'espèces,  dont  deux  nouveautés  pour  la  flore  bryo- 
logique  française.  Une  belle  Hépatique,  dont  le  type  (Jiingerman- 
nia  ciipressina  Swartz,  Flor.  Ind.  occid.)  appartient  à  la  zone 
chaude,  et  qui  compte  à  peine  en  France  quelques  localités,  le 
Lepidozia  tiimidida  du  Synopsis  Hepalicanim,  n'était  encore  connue 
en  Bretagne  qu'à  Plougastel,  où  l'ont  découverte  autrefois  les  frères 
Crouan.  ¥A\e  accompagne  VHijmi'nophijllam  tiinbridgeiise  dans  la 
plupart  de  ses  localités  depuis  Plougastel  jusqu'à  Pont-C.hrist,  cl 
s'y  montre  parfois  en  coussins  magnifiques.  J'ai  déjà  expédié  à 
Paris  un  panier  contenant  mes  récoltes  bryologiques  de  Lander- 
neau,  et  il  est  trop  tard  pour  aller  la  rechercher  à  l'intention  de 
mes  confrères  de  la  Société. 

»  Une  Fougère  intéressante  remonte  la  vallée  de  l'Florn  jusqu'à 
Landivisiau,  ainsi  que  l'a  montré  Blanchard,  ancien  jardinier  de 
la  marine  à  Brest.  C'est  le  Lasti-œa  œimda  Bab.,  espèce  occidentale, 
qui  est  d'ailleurs  bien  plus  abondante  en  Bretagne  que  les  Ihjme- 
nophijllum  et  qui  y  a  une  distribution  géographique  plus  étendue 
que  ceux-ci.  Je  n'ai  pas  gardé  note  des  localités  où  je  l'ai  observée 
en  Bretagne.  Je  vous  la  signale  cependant  au  Cragou  (chaîne 
d'Arrée)  où  je  l'ai  aperçue  le  7  avril  dernier.  Elle  est  déjà  indi- 
quée à  Pontivy  (Morbihan),  dans  l'ouvrage  de  Milde,  Filices  Eiiropx, 
Atlantidis,  etc.  (1);  cependant  toutes  les  localités  données  par  Lloyd 
dans  sa  Flore  de  l'Ouest  appartiennent  au  Finistère.  Le  Lastrœa 
œinula  n'offre  à  cette  époque  de  l'année  que  des  frondes  anciennes, 
pour  la  plupart  desséchées  et  des  crosses  en  voie  de  déroulement. 
Je  n'ai  pas  cru  devoir  vous  l'envoyer  en  cet  état  malgré  l'intérêt 
qu'il  ])eut  off'rir  aux  botanistes  parisiens. 

"  J'ai  fait  au  commencement  du  mois  deux  courses  près  deSaint- 
Pol-de-Léon.  J'y  connaissais  le  Grammitis  leptophylla  S\v.  qu'y  cite 
Lloyd,  mais  je  ne  l'y  avais  vu  qu'en  septembre,  c'est-à-dire  à  une 
époque  de  l'année  où  il  est  desséché  et  d'une  recherche  difficile. 
J'étais  loin  de  m'imaginer  qu'il  y  fût  aussi  abondant  :  certains 
talus  me  rappelaient  absolument  les  environs  d'Ajaccio.  Je  regrette 
de  ne  pouvoir  vous  en  faire  un  envoi.  Ici  il  manque.  Je  me  con- 
tente de  vous  faire  connaître  deux  localités  nouvelles,  où  il  n'est 


(1)    «    In  Herbario  Preslii  inveni  sub  nomine  Aspidii  dilalati   spécimen 
pulcherrimum  Aspidii  aemuli  ad  Pontivy  in  Bretagne  collectum  »,  p.  142. 


2(>  HULL.    SOC.    se.    \AT.    OUKST.  2^^   SKK.,    T.    II 

représenté  que  par  de  rares  pieds  que  j'ai  prudemment  laissés  en 
place  :  Morlaix  et  Le  Relecq-Kerhuon. 

»  Je  pars  pour  le  Conquet  et  compte  passer  quelques  jours  dans 
cette  localité,  le  finis  leri-w  du  continent  français.  (1) 

»  Veuillez,  etc.    » 

Excursions  bryologiques  du  Finistère  (Session  de  Quim- 
per,  7,  8  et  9  août  1901)  ;  par  M.  Fernand  Camus  (Le  Mans  : 
Bulletin  de  VAssociation  française  de  Botanique,  avril-mai 
1902  ;  tiré  à  part,  br,  in-8^'  de  16  p.,  imprimerie  de  l'Institut 
de  bibliographie  de  Paris,  Le  Mans,  1902). 

En  raison  de  l'importance  de  cette  note  pour  la  flore  bryologique 
de  l'Ouest,  nous  la  reproduisons  in-extenso. 

"  I^renant  prétexte  des  études  que  je  poursuis  depuis  longtemps 
sur  les  Muscinées  de  la  Bretagne,  mes  collègues  de  l'Association 
française  de  Botanique  m'ont  fait  l'honneur  de  me  charger  de 
rédiger  la  partie  bryologique  du  rapport  sur  la  Session  de  Quim- 
per.  Il  est  bien  difficile,  dans  des  excursions  aussi  rapides  que 
celles  que  nous  avons  dû  faire,  de  chercher,  avec  un  peu  de  suite, 
des  Cryptogames.  L'énumération  des  espèces  recueillies  les  7,  8  et 
9  août  ne  donnerait  qu'une  idée  incomplète  de  la  richesse  bryolo- 
gique des  localités  visitées  pendant  ces  trois  journées.  J'ai  cru 


(I)  [Note  ajoutée  pendant  l'impression.  —  Pendant  les  deux  seules  journées, 
fortement  contrariées  par  la  pluie,  que  j'ai  pu  passer  au  Conquet,  j'ai  fait 
une  course  dans  la  petite  presqu'île  de  Kermorvan,  où  la  Flore  de  l'Ouest 
indique  i'Isoetes  Hystrix  et  VOp/iioglossutii  lusitanicnni.  De  ce  dernier  j'ai 
trouvé,  parmi  un  certain  riombre  de /eunes  frondes  stériles,  une  seule  portant 
un  épi  encore  très  jeune  de  sporanges  à  peine  dillérenciés.  .le  n'aurais  point 
rappelé  la  présence  de  cette  Fougère  dans  une  localité  déjà  connue,  si  elle  ne 
me  fournissait  une  occasion  de  confirmer  l'idée  émise  par  notre  confrère 
de  Nantes,  M.  Cli.  Ménier  [Sur  les  Opinoglosses  de  ta  Flore  de  l'Ouest. 
in  Bull.  Soc.  se.  nat.  Ouest,  Vil,  1897)  (|ue  VOphioglussuni  lusilanicuni  est 
une  plante  estivale  et  non  hivernale,  comme  il  est  généralement  dit  dans  les 
Flores  et  particulièrement  dans  la  Flore  de  l'Ouest.  Ce  pied  d'Ophioglosse 
était  même  en  avance,  fait  qui  s'explique  par  la  topographie  de  la  localité, 
véritable  petite  serre  exposée  en  plein  soleil,  garantie  des  vents  de  tous 
côtés,  et  où  la  végétation  était  (24  avril)  d'une  précocité  extrême.  J'y  ai  vu 
l'Anlhyllis  Vulneraria  fleuri,  le  Romulea  Cohimnie  en  fruits  très  avancés, 
alors  que  le  même  jour,  sur  d'autres  points  de  la  côte,  et  le  lendemain,  à  la 
Pointe-Saint-Mathieu,  il  était  encore  en  pleine  floraison]. 


EXTRAITS    ET    ANALYSES.  —    BOTANIQUE  27 

plus  intéressant  de  publier  ici  la  liste  totale,  ou  à  peu  près,  des 
espèces,  qu'à  diverses  époques,  j'avais  moi-même  récoltées  dans 
ces  localités. 

BOIS  DU  NIVOT 
(Brèche  du  Toul-an-Dioul)  près  Saiiit-Iiivoal 

.l'ai  visité  pour  la  première  fois  cette  localité  le  10  juin  1878, 
espéra"nt  y  retrouver  le  Fissidens  grandifrons  indiqué  par  de  la 
Pylaie.  Cette  Mousse  n'y  existe  certainement  pas,  et  c'est  le 
F.  polyphyllus  que  de  la  Pylaie  avait  trouvé.  Lors  de  cette  pre- 
mière visite,  j'avais  pu  recueillir  ((uelcpies  capsules  de  cette 
dernière  espèce,  qu'on  ne  connaissait  encore  qu'à  l'état  stérile. 
Depuis,  j'ai  vainement  cherché  la  plante  en  fruit.  Je  crois  bon  de 
dire  que  les  travaux  d'exploitation,  opérés  depuis  cette  époque 
dans  le  bois  du  Nivot,  ont  fait  une  coupure  dans  une  coulée  de 
roches  schisteuses  qui  abritaient  la  plante  mâle.  Le  bois  du  Nivot 
n'est  plus  d'ailleurs  ce  qu'il  était  jadis.  Quelque  intéressants  que 
puissent  être  au  point  de  vue  agricole  les  changements  qu'il  a 
subis,  le  brj'ologue  n'en  est  pas  moins  à  regretter  la  mutilation 
d'une  des  localités  les  plus  originales  du  centre  du  Finistère. 

Dans  le  bois  et  sur  les  bords  de  la  rivière  de  Saint-Rivoal  (rive 
droite)  on  trouve  : 

Plenridium  nitidum  Br.  eur.  une  centurie  pour  les  Mnsci 

Rhabdoweisia  fiigax  Br.  eur.  Galliœ  de  M.  Husnot.  C'était 

Dicranoweisia  Brnntoni  Sch.  la    plante     femelle    portant 

Dicranella  heteromalla  Sch.  assez  souvent  des  fleurs.  La 

Dicranum  scoparinm  Hed\v.  localité  est  en  partie  occupée, 

D.  majus  Turn.  aujourd'hui,  par  le  canal  de 

Campylopiis  tiirfaceiis  Br.  eur.  dérivation  de  la  rivière.  La 

—  S'est  montré  dans  de  jeu-  plante  mâle  se  trouvait  dans 

nés  coupes  abondant  et  char-  la  portion  du  bois  située  un 

gé  de  capsules.  peu  en  amont,  dans  les  fissu- 

C.  fragilis  Br.  eur.  —  Rare.  res  d'une  bande  de  schiste, 

Fissidens  polyphyllus  Wils.  —  tombant  alors  à  pic   sur  la 

Il    était    autrefois    abondant  rivière.  Un  chemin  d'exploi- 

dans  la  partie  basse  du  bois  talion  a  été  ouvert  à  travers 

longeant  la  rivière,  et  s'éle-  ces  rochers.  La  plante  fertile 

vait    sur   quelques    rochers  occupait  un  espace  de  quel- 

voisins.  J'ai  pu,  sans  appau-  ques  mètres  carrés,  lavé  lors 

vrir  la  localité,  en  recueillir  des  grandes  eaux,  sur  la  rive 


28 


liULL.    soc;,    se.    XAT.    OUEST. 


T.    II 


(jdiiche  (le  la  rivière  au  point 
où  celle-ci  baigne  la  base 
d'un  rocher  coupé  à  pic,  ce 
qui  empêche  d'en  suivre  le 
bord  (1).  On  trouve  en 
outre  le  Fissidens  polyphylliis 
sur  les  blocs  de  rochers 
épars  dans  le  lit  de  la  ri- 
vière, et  même  sur  ceux  qui 
sont  plus  souvent  immergés 
qu'émergés.  Il  est  fréquent 
dans  cette  station  et  s'}-  déve- 
loppe bien  ;  mais  ses  feuilles 
sont  souvent  en  mauvais  état 
pour  l'étude.  Il  remonte  bien 
plus  haut  que  le  bois  du 
Nivot,  et  j'en  ai  trouvé  des 
touffes  presque  j  u s q  u  '  a  u 
bourg  de  Saint-Rivoal. 

Rhacomilriiim  aciciilare  Brid. 

R.protensiim  A.  Braun.  —  Fruc- 
tifié. 

R.  helerostichniu  Brid. 

Ulota  crispa  Brid. 

r.  phijllantha  Brid. 

Entoslhodon  Templcloni  Schw. 
—  Sur  les  berges  de  la  ri- 
vière. 

Fimaria  hyyrometrica  Hedw. 

Brijiim  cap  illare  L. 

Mniuin  affine  Bland. 

M.  iindiilatnm  Hedw. 

M.  horiium  L. 

M.  piimialiim  Hedw. 

Barlramia  pomiformis  Hedw. 
var.  crispa. 

Alrichiim  iindidatum  P.  B. 


Pufjoiudum  naniim,  P.  B. 
P.  aloides  P.  B. 

Polytrichnm  formosiim  Hedw. 
P.  pilifernm  Schreb. 
Diphysciiim  foliosiim  Mohr. 
Pleryyophylliim  liicens  Brid.  — 

Fruct. 
Ileterocladium  h  e  t  e  r  opier  n  m 

Sch. 
Thuidinm  Utnuirisciiniiu  Br.  cur. 

—  Fructifié. 
lirachylhecinm   pliimosiim    Br. 

eur. 
Hyocuiniam  flayellarc  Br.  eur. 

—  Autrefois  abondant.  Por- 
tait, en  août  1878,  d'assez 
nombreuses  capsules  mal- 
heureusement trop  avancées, 
et  dont  la  plupart  sont  tom- 
bées, et  de  jeures  pédicelles. 
("/était,  je  crois,  la  première 
indication  de  V Hyoconiium 
fertile  en  dehors  des  Iles 
Britanniques.  Je  l'ai  vu  fer- 
tile également  dans  les  forêts 
du  Cranou  et  de  Laz.  UHyo- 
comium  flagellare  n'est  pas 
une  rareté  dans  le  Finistère. 

l'Airhynchiiim  myosuroides  Br. 
eur. 

H.  Stokesii  Br.  eur.  —  PYuctifié. 

Thamiiiiim  alopecnriim  Br.  eur. 

Ptayiothecium  eleyans  Sch. 

P.  iindidatiim  Br.  eur.  —  Fruc- 
tifié. 

Hypniim  ciiprcssiforme  L. 

Hylocomiiun  splendens  Br.  eur. 


(1)  C'est  ce  point  que  de  la  Pylaie  avait  appelé,  et  très  juKteinent, 
du,  Toul-an-Dioid. 


Bri'che 


EXTRAITS    KT    ANAI.YSES. 


BOTANIQUE 


29 


H.  brevirostrc  Br.  eur.  —  Fruc- 
tifié. 

//.  triqiietnim  Br.  eur. 

H.  loreiiin  Br.  eur. 

Sphagniim  siibnilens  H.  et  W. 

S.  reciirimm  P.  B. 

S.  (inwetii  Huss. 

Mdrsnpella  emarijinalu  Duni. 

Aliciilaria  scalaris  (^orda. 

A.  compressa  (Hook)  Sx n.  Hep. 
—  Il  est  curieux  de  constater 
la  présence  de  cette  Hépati- 
(jue  à  une  aussi  faible  alti- 
tude. J'en  avais  trouvé  autre- 
fois de  belles  touffes  j)rès  ûu 
bourg  de  Saint-Bivoal,  dans 
le  lit  de  la  rivière  et  dans 
celui  d'un  affluent.  Nous 
avons  eu  la  satisfaction  de  la 
retrouver  abondamment  le 
7  août  dans  la  paitie  septen- 
trionale du  bois  du  Nivot. 
La   plante  y   est   aussi  bien 

Sur  la  rive  gauche  de  la  riv 
beuses,  un  peu  en  amont  du  niv 

Campijlopus  bvcvipiliis  Jir.  eur. 
Splachmiin  ampnlbiceiim  L. 
Pohjlvichwn  comnmnc  L. 
Sph<tgnuin   ciimbifolinuï  (Ehr.) 

Russ. 
S.  papillosuiu  Lindb. 
.S.  teiielluni  (Sch.)  v.  Klingg. 
.S.  ciispidatum  Ehr. 
.S.  Gruvelii  Huss. 
.S.  Pfjbtiei  Brid.   —  Celle  loca- 


développée  qu'en  montagne. 

Xardia  hyalina  dwr. 

Jiimjermannia  vcntricosa  Dicks. 

Plmjiochibt  spinulosa  Nées. 

Saccogyna  viticiilosa  Dum. 

Cephalozia  liiniilœfolia  Dum . 
(C  miiltiflora  R.  Spruce  non 
Lindb.).  —  Espèce  souvent 
confondue  avec  le  C.  conni- 
vcns  et  plus  conunune  que 
lui  en  Bretagne. 

Lepidozia  reptans  Dum. 

Plciiroschisma  Irihbatum  Dum. 

Diplophylhun  albicans  Dum. 

Scapania  undidata  Dum. 

Madotheca  hvvigatci  Dum. 

Lejeiinea  serpyllifolia  Libert. 

L.  uUcina  (Tayl.). 

Frulkinia  Tamarisci  Dum. 

Pcllia  epiphijUa  Corda. 

Mctzgeria  fuvcala  Dum. 

M.  conjugala  Lindb. 

ière,  dans  les  parties  plates  tour- 
eau  du  bois  : 

litè  n'est  que  le  prolonge- 
ment de  la  localité  originale 
de  la  Pylaie  (1). 
Le  S])hagninu  Pylaiei  se  ren- 
contre d'ailleurs  dans  tout  le 
massif  du  mont  Saint-Michel. 
L'aire  de  cette  Sphaigne  en 
Basse-Bretagne  s'étend  sur 
les  deux  chaînes  montagneu- 
ses el  les  dépasse  au  nord  et 


(1)  '<  In  .Xrmoi'ica"  occideiitali.s  iuterioris  turfosis  paludosisque  depressis 
inter  montes  Arrée.s  ad  pedem  montis  Salnl-Micliel  prope  Château  lin  habitat, 
rarissinunn.  «  Rridel.  Biifologin  universa,  I.  p.  751. 


30 


Bl'LL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST. 


au  sud.  Elle  est  en  voie  de 
disparition  dans  plusieurs  de 
ses  localités,  principalement 
dans  les  iMontagnes  Noires 
(e.  g.  Laz,  St-Hernin)  et  aussi 
au  Cragou,  à  La  Martyre,  à 
Tréniaouézan.  Aux  botanis- 
tes qui  voudraient  la  récol- 
ter en  nombre,  je  conseillerai 


le  massif  du  mont  Saint-Mi- 
chel, le  Menez  c'Hom,  les 
sources  de  la  Penzé  au  bas 
du  Roc'h  Trévezel. 

Cephalozia  fhiitans  H.  Spruce. 
—  Espèce  méconnue,  peut- 
être  moins  rare  qu'on  ne  le 
croit  en  Bretagne. 

Odontoschisma  Sphagni  Dum. 


Toujours  sur  la  rive  gauche,  sur  les  pentes  rocheuses  faisant 
face  au  bois  du  Nivot,  on  peut  recueillir  plusieurs  des  Muscinées 
du  bois  et  en  outre  : 


Dicramim  Scottianiim  Turn.  — 
Cette  espèce  est  d'ailleurs 
répandue  sur  toutes  les  par- 
ties élevées  de  la  chaîne 
d'Arrée  et  de  celle  des  Mon- 
tagnes Noires. 

Amphoridiiim  Mougeotii  Sch.  — 
Très  rare  en  Basse-Bretagne. 


Lejennca  calijptvifolia  Dum.  — 
Sur  les  branches  vivantes  ou 
mortes  ûTlex.  Se  retrouve, 
çà  et  là,  autour  du  mont 
Saint-Michel  et  sur  plusieurs 
autres  sommets  du  Finistère. 

Rehoulia  hemisphœrica  Raddi. 


Dans  toutes  mes  excursions  antérieures  au  Toul-an-Dioul,  j'étais 
parti  de  Brasparts.  Sur  le  trajet  on  peut  recueillir  quelques  bonnes 
espèces,  parmi  lesquelles  le  Zijgodon  conoïdes  qui  se  montre  assez 
fréquent  sur  les  arbres.  Je  n'ai  jamais  fait  à  pied  le  chemin,  suivi 
par  les  voitures  de  l'excui-sion,  de  Quimerc'h  au  Nivot;  je  ne  puis 
donc  rien  en  dire.  Près  de  Quimerc'h,  les  talus  très  secs  des  che- 
mins n'ont  rien  oflert  d'intéressant.  Je  rappelle,  en  passant,  que  de 
la  Pylaie  est  cité  dans  le  Bryologia  iiniversa  de  Bridel  (I,  p.  777) 
comme  ayant  trouvé,  à  Quimerc'h,  la  variété  o/vnor/cum  da  Ptycho- 
mitriiim  polyphyllnm.  Cette  variété,  qui  paraît  n'être  qu'une  forme 
appauvrie  du  Plychomitviam  polyphyllnm  (1),  espèce  très  peu 
variable,  n'a  jias  été  conservée.  Elle  n'a  ([u'un  intérêt  historique. 


(1)  «  Raeoniily'non  pohjpkiillum  £  Annot'icuni  duplo  minus,  fuliis  suh- 
integerrimis.  lu  Armoricœ  occidentalis  (Département  du  Finisterre)  montibus 
Kimerc'h  circa  Chateaulin  in  jupe  meridiem  spectente  [sic)  caespitibus  subor- 
bicularibus  iiabitat,  nec  alibi  repertmn  est.  Ciar.  La  Pylaie  legit  et  commu- 
nicavit.  " 


EXTRAITS   ET    ANALYSES.  —    BOTANIQUE  31 

HUEI.CiOAT 

Le  vallon  de  Huelgoat  est  une  des  plus  riches  localités  bryolo- 
giques  du  Finistère.  C'était  peut-être  aussi  la  plus  pittoresque 
autrefois.  Nulle  part  en  Bretagne  on  ne  trouve  une  pareille  profu- 
sion de  jolies  rivières  coulant  sous  bois,  aux  eaux  limpides  en 
plein  été,  un  pareil  entassement  d'énormes  rochers  moussus,  et 
cela  sur  l'espace  de  quelques  kilomètres  carrés.  Aujourd'hui, 
Huelgoat  est  très  visité.  Pendant  la  belle  saison,  chaque  jour,  des 
légions  de  touristes  y  viennent  passer  quelques  heures  et  s'en 
retournent  en  laissant  les  traces  de  leur  passage.  Un  grand  nombre 
de  rochers  ont  été  ainsi  foulés,  leurs  magniiiques  plaques  de 
mousses  séculaires  arrachées  avec  l'humus  qui  les  nourrissait  ;  de 
nouveaux  chemins,  destinés  à  faciliter  le  parcours  du  bois,  ont 
modifié  certaines  localités,  et  leurs  talus  se  couvrent  d'espèces 
vulgaires  qui  luttent  avec  avantage  contre  les  espèces  rares.  Enlin, 
et  ça  été  pour  moi  à  mon  dernier  voyage  une  véritable  désolation, 
Huelgoat,  n'a  plus  ses  belles  eaux.  Sous  prétexte  d'éclairer  la  place 
du  bourg  (1)  à  la  lumière  électrique,  on  a  fait  une  retenue  d'eau,  et 
la  Rivière  d'Argent  est  réduite,  par  places,  à  des  mares  d'eau 
stagnante,  (^es  modifications  dans  le  régime  des  eaux  auront  un 
contre-coup  funeste  sur  la  végétation  du  vallon  de  Huelgoat.  On 
peut  prévoir  le  moment  où  les  Hijinenophylliim,  que  j'ai  connus 
communs,  déjà  raréfiés  par  des  l)otanistes  ravageurs,  auront 
complèlement  disparu. 

L'herborisation  à  Huelgoat  se  concentre  dans  le  vallon  de  la 
rivière  qui  sort  de  l'étang  —  dite  Rivière  d'Argent,  —  depuis  la 
chaussée  de  l'étang  jusqu'à  la  sortie  du  bois,  et  dans  le  vallon  d'un 
affluent  de  gauche,  confluant  avec  la  rivière  principale  près  du 
point  où  celle-ci  croise  la  route  de  Carhaix.  Le  lit  de  ces  rivières, 
auxquelles  il  faut  joindre  quelques  tributaires  de  moindre  impor- 
tance, est  encombré  de  blocs  de  granit  dont  l'examen  détaillé 
réclame  un  long  temps.  Les  flans  des  vallons  sont  boisés  et  semés 
d'énormes  rochers  de  même  nature,  surtout  aux  alentours  du 
Gouffre.  Les  blocs  de  granit  abondent  du  reste  dans  tous  les  envi- 
rons de  Huelgoat  ;  mais  ils  sont   à  découvert  et  intéressent  i)hitôt 


(1)  L'aggfoméralion  est  très  petite.  Huelgoat  ne  se  compose  guère  que 
d'une  place  rectangulaire.  C'est  à  peine  si  les  maisons  se  prolongent  au  delà 
d'une  centaine  de  mètres  sur  les  routes  qui  en  partent. 


:V2 


BUI.L.    SOC.    se.    N'AT.    OUEST.  —   2*^    SÉH.,    T.    II 


le  lichénologue  que  le  bryologue.  LY-lang  situé  au  nord-ouest  du 
bourg  a  été  créé  de  toutes  pièces.  Il  est  pittoresque,  mais  sans 
intérêt  pour  la  bryologie. 

A  moins  d'indication  contraire,   toutes  les  espèces   de  la   liste 
ci-dessous  proviennent  du  vallon  du  Huelgoat. 


Pleiiridinm  nilidiim  Br.  eur. 

Weisia  vividnla  Hedw. 

Dicranoweisia  Rnmtoni  Sch. 

Dicranella  heteromalla  Sch. 

Dicranum  Scottianiim  Turn. 

D.  scopariiim  Hedw. 

D.  majiis  Turn. 

Campilopiis  flcviiosiis  Hrid.  — 
Fructifié. 

C.  liirfaceus  Br.  eur.  —  Fruc- 
tifié. 

Leiicobnjiiiu  (/Idiuiim  Hpe. 

Fissidens  brijoidcs  Hedw. 

F.  piisilliis  Wils.  —  Jolie  petite 
Mousse  qui  se  montre  sur  les 
granits  du  lit  des  ruisseaux 
dès  que  ceux-ci  découvrent. 
Elle  est  répandue  dans  tout 
le  N.-O.  jusqu'en  Vendée. 

F.  adiantoides  Hedw. 

Ccratodon  purpiircns  Brid. 

Trichodon  cylindriciis  Sch.  —  A 
paru  sur  quelques  charbon- 
nières. 

Ditrichiun  homomallum  Hpe. 

Poltia  trimcata  Br.  eur. 

Didymodon  cylindriciis  Br.  eur. 
—  Sur  les  rochers  dans  le  lit 
du  principal  affluent  de  gau- 
che, .le  ne  l'ai  jamais  vu  dans 
le  vallon  de  la  Bivière  d'Ai-- 
gent.  Je  l'ai  trouvé  autrefois, 
assez  abondamment,  au  mou- 
lin à  eau  de  Crann,  situé  près 
de  la   route   de   hi    Feuillée. 


sur  le  ruisseau  de  Fao,  l'un 

des    ruisseaux   d'origine    de 

l'étang  de  Huelgoat. 
D.  flexifoliiis  H.  et  T.  -  S'est 

montré    en    1895    dans    une 

petite  coupe. 
Grimmia  riuiilaris  Brid.  —  Très 

commun. 
(i.  apocarpa  Hedw.  —  Sur  les 

murs  de  la  Chapelle  de  Notre- 

Dame-des-Cieux. 
G.  Schiiltzii  Brid. 
G.  Ivichophylla  Grev. 
Rhacomitviiim  ctciciilarc  Brid. 
lih.  hctcroslichiiin  Brid. 
]ili.  Idiinginosiim  Brid.  —  Par- 
fois fructifié. 
Iledwigia  ciliata  Ehrh. 
Ptychomitviiim  polyphylliim  Br. 

eur. 
Vlota  Bnichii  Brid. 
V.  crispa  Brid. 
r.  phylUintha  Brid. 
Orlholrichiim   piilchelliiin    Sm. 

—  Très  rare  sur  des  troncs 

d'arbres  au  voisinage  de  la 

Pierre  hranlanle. 
0.  Lyellii  H.  et  T. 
Fiinaria  hygromelrica  Hdw. 
Leptobryum  piriforme  Sch.  — 

Sur  une  charbonnière  avec 

de  jeunes  pédicelles. 
Webera  nntaiis  Hedw.  —  Çà  et 

là  dans  le  vallon.  Egalement 

en  aval  du  bois  sur  la  route 


EXTRAITS    KT    ANALYSES. 


BOTANigi'K 


:v^ 


de  Carhaix  et  sur  la  route  qui 
se  détache  de  celle-ci  dans  la 
direction  de  Morlaix. 

W.  annotina  Schw.  -  Commun, 
tous  les  environs  de  Huel- 
goat. 

Bryiim  enjthvocavpnm  Sclnv. 

B.  alpiniim  L. 

B.  capillare  L. 

B.  pseiidotriquetrnm  Schw.  — 
Fructifié. 

Mnium  imdiilatiim  Iledw.  — 
Fructifié. 

M.  hormim  L. 

M.  pimctatum  Hedw. 

Aidacomniiiin  palustre  Schw. 

Bartraniia  pomiformis  Hedw. 

Philonotis  fontuna  Brid. 

Atrichnm  undidcdiim  P.  B. 

Pogonaliim  aloides  P.  B. 

P.  nrniyenun  Rohl.  —  (lénéra- 
lement  stérile. 

P.  formosiim  Hedw. 

P.  piliferiim  Schreb. 

P.  cominiine  L. 

Diphysciiun  foliosiim  Mohr. 

Fontinalis  antipyretica  L.  — 
Rare. 

F.  sqiiainosa  L.  —  Cette  Fonti- 
nale,  généralement  répandue 
en  Unistère,  est  d'une  extrê- 
me abondance  à  Huelgoat  et 
aux  environs.  Je  ne  l'avais 
jamais  vue  que  stérile.  Notre 
collègue  d'excursion,  M.  Po- 
tier de  la  Varde,  en  a  trouvé 
(jnelques  capsules. 

Xeckera pumild  Hedw.  —  Fruc- 
tifié. 

Pteregoniiim  gracile  Sw. 


Pterygophylliim  liicens  Brid.  - 

Fructifié. 
Helerocladiiim  heteropterum  Br. 

eur.  —  Type  et  variété/a//a.r. 
Thiudinm  tamarisciniim  Br.  eur. 

—  Fructifié.  J'ai  recueilli 
prés  du  Gouffre  des  tiges  sté- 
riles longuement  tombantes, 
d'une  longueur  de  quarante 
centimètres  environ. 

Climacium  dendroides  \V.  et  M. 

—  Bords  de  l'étang. 
Isothecium  myurum  Brid. 
Brachylhecium  albicans  Br.  eur. 

—  A  l'entrée  de  la  route  de 
La  Feuillée,  et  route  de 
Carhaix. 

B.  rimdare  Br.  eur.  —  Assez 
abondant,  quelquefois  fruc- 
tifié. 

B.  RuUdmlnm  Br.  eur. 

Scleropodium  ca.'spitosum  \iv. 
eur.  —  Près  de  la  chaussée 
de  l'étang. 

Hyocomium  flayellare  Br.  eur. 

Eurhynchium  myosuroides  Sch. 

E.  piliferum  Sch. 

H.  striatum  Sch. 

E.  Stokesii  Br.  eur.  —  Fructifié. 

Rhynchostegium  rusciforme  Br. 
eur.  —  Très  commun. 

Thamnium  alopecurum  Br.  eur. 

—  Fructifié. 
Plagiothecium  elegans  Sch. 
P.  sylvaticum  Br.  eur. 

P.  succulenluni  (Wils).  —  Je 
suis  cité  dans  le  Muscologia 
gallica  comme  ayant  trouvé 
à  Huelgoat  cette  Mousse  assez 
peu  connue.  Je  me  souviens, 


34 


BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST. 


2'    SKR.,    T.    II 


en  effet,  d'avoir  envoyé  autre- 
fois à  M.  Husnot  un  Plagio- 
thechim,  voisin  du  P.  sijlva- 
ticiim,  qui  m'avait  frappé  par 
ses  fleurs  synoïques.  Depuis 
lors,  je  n'ai  pas  eu  occasion 
de  revoir  la  plante,  et  je  ne 
puis  me  prononcer  sur  sa 
valeur  spécifique. 

P.  undulaliim  Hr.  eur.  —  Fruc- 
tifié. 

Hijpnum  ciipvessifovme  L. 

Hijpmim  resnpinatum  Wils. 

H.  mollusciim  Hedw. 

H.  ciispidatum  L. 

H.  Schreberi  Willd. 

H.  piiriim  L. 

Hylocomiiim  splendens  Br.  eur. 

H.  squarrosum  Br.  eur. 

H.  triqaetrum  Br.  eur. 

H.  loreum  Br.  eur. 

Andreœa  rupestris  Roth. 

Sphagniim  cymhifoliiim  (Ehrh.) 
Buss. 

•S.  ienelhim  (Sch).  v.  Klingg. 

S.  qiiinquefarium  Warns.  —  Sur 
deux  ou  trois  points  dans  le 
vallon  principal  et  le  vallon 
affluent  de  gauche.  Plante 
très  élégante  formant  de  lar- 
ges touffes  vert  tendre,  la- 
vées de  rose  au  sommet. 

Sphagniim  siibnitens  R.  et  W. 

S.  reciirviim  P.  B. 

S.  squarrosum  (Pers).  —  Déjà 
indiqué  par  les  Crouan. 

S.  Gravetii  Russ. 

Marsupella  emarginala  Dum. 

Alicularia  scalaris  (^orda. 

Aplozia  crenulala  (Sm.). 


A.  pumilu  Dum.  —  Moulin  de 
Crann.  Cette  espèce  doit  exis- 
ter dans  le  vallon. 

JungermanniaventricosaDicks. 

Plagiochila  asplenioides  N.  et 
M.  —  Avec  quelques  périan- 
thes. 

P.  spinulosa  Nées.  —  Abondant. 
Les  périanthes  ne  sont  pas 
rares,  mais  toujours  stériles. 

Lophocoela  hidentata  Nées. 

Chiloscyphus  polyanthus  Corda. 

Saccogyna  viticulosa  Dum.  — 
Etait  autrefois  très  abondant 
sur  plusieurs  points  du  val- 
lon, surtout  autour  du  Gouf- 
fre. En  grimpant  sur  les  ro- 
chers, les  touristes  en  ont 
détaché  avec  les  pieds  et 
détruit  de  belles  plaques.  On 
en  trouve  encore  quelques- 
unes,  profondes  de  cinq  à 
six  centimètres,  ce  qui  est 
énorme  pour  une  Hépatique 
à  tiges  toujours  rampantes. 
La  couche  superficielle  seule 
est  vivante.  Les  parties  an- 
ciennes deviennent  dures  et 
rousses,  et  conservent  admi- 
rablement leurs  formes.  Com- 
bien peuvent  compter  d'an- 
nées des  plaques  d'une  pa- 
reille épaisseur?  J'ai  détaché, 
d'un  rocher  en  1878,  une 
pla([ue  dont  j'estime  la  super- 
ficie à  prés  d'un  mètre  carré  ! 
Je  l'ai  rapportée  en  l'enrou- 
lant comme  une  toile  cirée. 
Elle  m'a  fourni  les  cent 
échantillons  destinés  aux  He- 


EXTRAITS    KT   ANALYSES. 


BOTANIQUE 


35 


patica.'  (ialUiv. 

Cephalozia  biscupidata  Duni. 

C  hiniilœfolid  Dum. 

Kantia  Trichomanis  Lindb. 

Lepidozia  reptiins  Dum. 

L.  setacea  Mitt. 

Trichocolea  lomentella  Dum. 

Pteiiroschisma  trilohatiim  Dum. 

Diplophyllum  albicans  Dum. 

D.  Dicksoni  Dum.  —  J'ai  indi- 
qué autrefois  cette  Hépatique 
à  Huelgoat  et  à  St-Herbot.  Je 
ne  puis  garantir  la  première 
de  ces  localités.  J'ai  revu 
récemment  les  échantillons 
de  mon  herbier.  Sur  celui  de 
St-Herbot,  le  D.  Dicksoni 
existe  en  très  petite  quantité 
mais  incontestable,  mélangé 
avec  d'autres  Mousses  et  Hé- 
patiques. Je  n'en  trouve  plus 
trace  sur  l'échantillon  de 
Huelgoat.  Ai-je  fait  erreur, 
ou  les  quelques  brins  de 
D.  Dicksoni  qui  pouvaient 
exister  ont-ils  été  absorbés 
par  l'examen  ?  Il  vaut  mieux, 
pour  l'instant,  réserver  la 
localité  de  Huelgoat. 

Scapania  compacta  Dum. 

.S.  vesupinata  Dum.  —  En  belles 
touffes  j)rofondes. 

S.  undnUda  Dum. 

.S.  iimbrosa  Dum.  —  Cette  Hé- 
paticpie,  (ju'on  ne  s'attendait 
guère  à  rencontrer  à  une 
aussi  faible  altitude,  existe 
sur  plusieurs  points  du  val- 
lon, mais  elle  est  fort  rare 
dans  chacune  de  ses  stations. 


Madotheca  lœvi(/(d(i  Dum. 

M.  Porella  Nées. 

Lejeunea  serpijllifolia  Libert. 

L.  ulicina  (Tayl.). 

L.  ovata  (Tayl.).  —  Parmi  les 
Hymenophylliun  (1878);  sur 
des  troncs  d'arbres  et  des 
rochers  au  voisinage  de  la 
Pierre  Branlante  (1900).  Tou- 
jours en  très  petite  quantité. 

Frnllania  dilatata  Dum. 

F.  Tamarisci  Dum.  —  Les  pé- 
rianthes  ne  sont  pas  rares. 

Jnbnla  Hutchinsiie  Dum.  —  J'ai 
trouvé,  le  lei  octobre  1878, 
une  plaque  large  comme  la 
main  de  cette  belle  espèce, 
sur  une  pierre  au  bord  d'un 
ruisseau.  Ce  ruisseau  est  si- 
tué sur  la  rive  droite  de  la 
rivière  de  Huelgoat,  presque 
à  sa  sortie  du  bois.  Il  draine 
un  enfoncement  de  terrain, 
(jui  commence  par  un  petit 
marécage,  et,  grossi  parfois 
du  trop  plein  du  canal  d'ali- 
mentation de  la  mine  qu'il 
croise,  il  descend  par  une 
pente  rapide,  presque  en  cas- 
cade, parmi  des  blocs  de 
rochers  entre  lesquels  il  dis- 
])araîl  cà  et  là.  C'est,  à  ma 
connaissance,  la  seule  loca- 
lité française  de  cette  Hépa- 
tique, et,  bien  que  j'aie  pris 
soin  de  ne  récolter  que  la 
moitié  de  la  touffe,  il  est  à 
craindre  qu'elle  n'existe  plus. 
En  1895,  j'ai  consacré  une 
après-midi   entière  à  sa   re- 


3(i  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   'i*"    SKH.,    T.    II 

cherche  ;  j'ai  lait  de  même  couvert  aura  étoufte  cette  vé- 

en  1900,   et  chaque  fois   en  gétation  luxuriante,  de  nou- 

vain.     Je    conserve    encore  velles  recherches  auront  plus 

cependant    quelque    espoir.  de    chances    d'être    couron- 

Cette    partie  du   bois  a    été  nées  de  succès, 

coupée  ces  dernières  années.  Fossombronia  Diimortieri  Linub. 

Lors    de    mon    passage    en  —  Bords  de  l'étang.  C'est  la 

1900,  la  localité  était  envahie  plante  que  j'ai  indiquée,  en 

par  les  Ronces,  les  Eupatoi-  1881,  comme  F.  angalosd. 

res,  le  Cirsium  palustre,  les  l^cllia  epiphylla  Corda, 

grandes  Graminées  et  autres  Aneiird  pinnatifida  Dum. 

plantes  qui   se  développent  Metzyeiia  furcata  Dum. 

après   les  coupes    des    bois  M.  conjiigata  Lindb. 

humides.   La    recherche    du  Fegatella  conicct  (>orda. 

Jiibiila  Iliitchinsiiv  était  ren-  Reboiilia  hemisplneiHii  Raddi. 

due  fort  difficile.  Quand   le  T<trgiomt  hy])()j)hijllit  L. 

Les  Crouan  indiquent  dans  leur  Floriilc  du  Finistère,  VOrthotri- 
chnm  riviilare  à  Huelgoat.  .le  n'y  ai  jamais  vu  cette  Mousse.  Je 
doute  même  qu'elle  y  existe  :  on  la  trouve  habituellement  au  bord 
de  rivières  moins  limpides. 

Saint-Herbot  (7  kilomètres  S.-O.)  est,  pour  les  touristes,  le  com- 
plément d'une  excursion  à  Huelgoat.  Bien  que  beaucoup  moins 
riches,  les  bois  qui  bordent  la  cascade  de  Saint-Herbot,  surtout  du 
côté  ouest,  sont  intéressants  pour  le  bryologue.  Je  me  contente  d'y 
signaler  les  espèces  suivantes  qui  ne  figurent  pas  sur  la  liste  de 
Huelgoat  : 


Note  ajoutée  pendant  V impression.  —  Une  rapide  excursion  à  Saint-Herbot 
(2  avril)  m'a  fourni  quelques  bonnes  récoltes  dont  je  ne  puis  exposer  le 
détail,  n'ayant  encore  pu  en  faire  l'étude  complète.  Dans  les  bois  qui  entou- 
rent la  cascade,  j'ai  trouvé  les  Atrichutn  angustatuni  Br.  eur.  et  Didymodon 
[lexifûlius  H.  et  Tayl.  ;  au  moulin  du  Rusquec,  quelques  traces  de  VAplozia 
puniila  Dum.  A  Huelgoat  même,  à  l'entrée  de  la  route  qui  conduit  à  Saint- 
Herbot,  sur  le  talus  de  droite,  le  Bnjuni  Donianum  Grev.  est  très  abondant 
et  de  nombreuses  capsules  commencent  à  se  montrer.  Il  est  curieux  de 
constater  dans  une  des  régions  les  plus  sylvatiques  du  Finistère,  la  présence 
d'une  Mousse  méridionale  en  aussi  beau  développement.  Le  Bryum  Donia- 
num est  commun  dans  presque!  —  probablement  toute  —  la  partie  littorale 
ou  sublittorale  de  la  Bretagne  et  de  la  Vendée,  mais  il  fructifie  rarement.  Il  ne. 
se  montre  que  (;à  et  là  loin  du  littoral. 


EXTRAITS    ET    ANALYSES. 


BOTANIQUE 


37 


Rhabdoweisia  fiujax  Br.  eur. 

Fissidens  polyphylliis  Wils.  — 
Très  rare,  dans  une  excava- 
tion de  rochers. 

Zygodon  conoides  H.  et  T. 

LUota  intermedia  Sch. 

Tetraphis  pellucida  Hedw.  — 
En  petite  quantité  et  stérile. 
Mousse  très  rare  en  Finis- 
tère. 

Neckera  crispd  Hedw.  —  Très 


rare,  sur  un  tronc  d'arbre. 
Plagiothecium  elegans  Sch.   — 

Avec  quelques  capsules. 
Sphagnum  imindatiim  Russ. 
Jungermannia  Lyoni  Tayl.   — 

Parmi  les  toufTes  d'Hymeno- 

phylhim. 
Scapania  iimbrosa  Uum.  —  En 

mélange  avec  d'autres  Mus- 

cinées.  Très  rare. 


CHATEAULIN 

Pour  les  bryologues,  le  morceau  capital,  à  Chàteaulin,  est  le 
Habrodon  Notarisii  Sch.  que  j'y  ai  signalé  en  1878.  J'avais  d'abord 
trouvé  cette  Mousse  méridionale  sur  des  troncs  d'Ormes,  sur  la 
colline  qui  porte  les  ruines  du  château  et  la  chapelle  Notre-Dame. 
Quelques  années  plus  tard,  je  la  retrouvais  en  pleine  ville,  sur  les 
Tilleuls  de  la  place  du  Champ-de-Bataille,  où,  en  dépit  du  Proto- 
cocciis.  elle  se  maintient  bien.  Enfin,  pendant  l'excursion,  elle  a  été 
trouvée  sur  des  Pommiers,  à  l'entrée  de  la  vieille  route  de 
Quimper. 

L'après-midi  du  8  août,  le  progranune  comportait  une  excursion 
au  Méné-Kerque  et  la  visite  des  ruines  du  château.  Le  Méné- 
Kerque,  qui  fait  partie  de  la  chaîne  des  Montagnes-Noires,  est  une 
butte  à  sommet  arrondi,  de  200  mètres  environ  d'altitude,  située  à 
quelques  kilomètres  de  Chàteaulin,  et  sur  laquelle  passe  l'ancienne 
route  de  Quimper.  Cette  route,  presque  abandonnée  et  très  escar- 
pée, est,  en  certains  endroits,  taillée  en  plein  schiste.  11  y  a  quel- 
ques années,  j'avais  récolté  sur  ses  bords,  entre  le  pont  du  chemin 
de  fer  et  le  sommet  de  la  montagne,  une  assez  bonne  série  de 
Mousses  que  la  grande  sécheresse  avait  à  peu  près  rendues  introu- 
vables le  9  août  dernier.  En  voici  la  liste  : 


Campylopns  brevifolins  Sch. 
Eiitosthodon  Templetoni  Sch\v 
Fiinaria  hygrometrica  Hedw. 
Webera  annotina  Schw. 
ir.  Tozeti  Sch. 
Bryiim  (dpimim  L. 


Mniiiin  pimclatiim  Hedw. 
Philonotis  fontaïui  Brid. 
Pogonatum  nanum  P.  B. 
P.  aloides  P.  B. 
Pogonatum  iwnigeriim  Hôhl. 
Polytrichum  pilifevnm  Schreb. 


;i8 


BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2'    SEW.,    T.    II 


P.  Jiinipcriinim  Ilcdw  . 
Archidium  phascoides  15ricl. 
Marsnpella  emnnjinata  Dum. 
M.  Fimckii  Dum. 


Alicnlaria  sctiUwis  Corda. 
J linge rnmnnia  creniilata  Sm. 
Scapania  compacta  Dum. 
S.  irrigua  Dum. 


gauche  de   la  route   ne  fournit   i^uèrc  que  des 


Un  petit  bois  à 
espèces  communes  : 

Fissidens  taxi  fol  i  lis  Hedw. 
Orthotrichnm  Lijellii  H.  et  T. 
Mniiim  horniim  L. 
Polijtvichnm  forinosiim  Hedw. 
Plagiothcciiim  elegans  Sch. 

Au  delà  du  sommet  du  Méné-Kerque,  nous  avons  continué  à 
suivre  la  route  sur  le  versant  opposé,  et  exploré,  à  gauche  de  la 
route,  un  marais  tourbeux  où  nous  avons  constaté  : 


Iliipinim  Schrcberi  Willd. 
Ihjlocominm  splendens  Br.  eur. 
77.  loreiim  Br.  eur. 
//.  triqiietnim  Br.  eur. 


Campijlopiis  In'cvipiliis  Br.  eur. 
Sphagniim  cymbifoliiim  (Ehrh.) 

Russ. 
S.  papillosum  Lindb. 
S.  tenellum  (Sch.)  von  Klingg. 
S.  subnitens  R.  et  W. 
S.  recurvum  P.  B. 
S.  mollusciim  Bruch. 
.S.  rigidiim  Sch. 


Sphagniim  Gravctii  Russ. 

.S.   Pyl(dei  Brid.   —    En    assez 

petite  quantité. 
Lepidozia  setacea  Mitt. 
Cephalozia  bicuspidata  Dum. 
Aneiira pingiiis  Dum. 
Enfin  quelques  gazons  jeunes 

du  Splachniim   ampullaceum 

L. 


Je  ne  connaissais  pas  ce  marais,  et,  dans  une  course  antérieure, 
j'avais  détourné  à  gauche  avant  le  point  culminant  de  la  route. 
J'étais  ainsi  arrivé  à  un  marais  plus  déclive,  situé  sur  le  versant 
nord  du  Mené  et  qui  m'avait  fourni  une  série  plus  variée.  Indépen- 
damment des  espèces  citées  tout  à  l'heure,  qui  toutes  s'y  retrou- 
vent, j'en  avais  rapporté  :  Jiingermannia  inflata  Huds.,  Cephalozia 
connivens  Spruce,  C.  fliiitans  Spruce  et  quelques  rares  touffes  du 
Sphagmim  molle  Sull.  C'était  alors  la  seconde  localité  française  de 
cette  Sphaigne  (1897).  J'avais  découvert  la  première,  l'année  précé- 
dente, à  l'autre  extrémité  du  département,  à  Saint-Hernin.  J'oublais 
de  dire  qu'au  sortir  de  Chàteaulin,  le  talus  de  droite  de  la  route 
fournit  assez  abondamment  le  Saccogyna  viticulosa  Dum. 

La  butte  schisteuse,  très  escarpée  du  côté  de  l'Aulne,  qui  porte 
la  chapelle  de  Notre-Dame  et  les  ruines  du  château,  nourrit  une 
assez  longue  série  d'espèces.    Bien    que    beaucoup  d'entre    elles 


EXTRAITS    KT    ANALYSES. 


BOTANIQUE 


;^9 


soient  des  espèces  assez  communes,  j'énumèrc  celles  ([ue  je  n'ai 
pas  indiquées  déjà  autour  de  Chàteaulin  : 


Campijlopus  pohjlrichoidcs   De 

Xot.  —  Rare. 
Fissideiis  brijoldes  Hedw. 
Pottia  truncata  Br.  eur. 
Barhiila  ambigna  Br.  eur. 
B.  muralis  Hedw. 
B.  ciineifolia  Brid. 
B.  imguicnlata  Hedw. 
B.  fallax  Hedw. 
B.  cylindrica  Sch. 
B.  convohita  Hedw. 
B.  hvvipila  Brid. 
B.  intermedid  Brid. 
Grimmia  apocarpn  Hedw. 
G.   id.  var.  gracilis.   —    Assez 

bien  caractérisé. 
G.  pulvinata  Sm. 
G.  trichophylld  (irev. 
Rhacomitrium  fasciculdrc  Brid. 

—  Très  rare  (IcSSl)  ;  je  ne  l'ai 

pas  retrouvé  depuis. 
/?.  hetevostichnm  Brid. 
R.  canescens  Brid. 
Hedivigia  cilinta  Ehrh. 
Zygodon  viridissimiis  Brid .   — 

Fructifié. 
Ulotd  phyllanthd  Brid. 
Orthotriclmm  anomaliini  Hedw. 
0.  Stiirmii  H.  et  H. 
Bryiim  atropiirpareiim  \V.  et  M. 
B.  argenteum  L. 
B.  capillare  L. 
Mniiim  affine  Bland. 
Bartramia  pomiformis  Hedw. 
Atvichnm  undnlatum  P.  B. 
Neckera  complanata  Br.  eur. 


.V.  piimila  Hedw. 
Pterogoninm  gracile  Sw. 
Homalothcciiim  série.  Br.  eur. 
Camptotheciiim  liitese.  Br.  eur. 
Baehythceinm   Rutidndiiin    Br. 

eur. 
B.  oelutinniu  Br.  eur. 
B.  populeiim  Br.  eur. 
Scleropodiiim    Hlecebrum     Br . 

eur. 
.S.  eœspitosiini  Br.  eur. 
Eiirhynehinm    circinatum     Br. 

eur. 
H.  pilifcrnm  Br.  eur. 
E.  stritdum  Br.  eur. 
E.  prielongnm  Br.  eur. 
E.  piimilnm  Sch. 
E.  Stokesii  Br.  eur. 
Rhynchostegiiim    tenellum   Br. 

eur. 
R.  confertiim  Br.  eur 
Hypniim  piiriim  L. 
Hylocomiiim    sqiiarrnsnm    Br. 

eur. 
Lophoeolea  bidenlata  Nées. 
Plagioehila  asplenioides  N.  et  M. 
Cephalozia  divaricata  Dum. 
Diplophylliim  albicans  Dum. 
Radida  complanata  Dum. 
Madotheea  Thiija  Dum. 
M.  plalyphylla  Dum. 
Lejeiinea  serpyllifolia  Libert. 
Frullania  dilatata  Dum. 
Frullania  Tamarisci  Dum. 
Lunularia  imlgaris  L. 
Targionia  hypophylla  L. 


Sans  oublier  le  Habrodon  Notarisii. 


40  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SER.,  T.    II 

Dans  un  chemin  très  rapide,  qui  abrège  pour  les  piétons  la  dis- 
tance de  la  gare  à  la  ville,  j'ai  trouvé  une  fois,  sur  le  talus,  quelques 
toufies  du  Schistostega  osmimdacea  \V.  et  M.  Cette  curieuse  petite 
Mousse  se  retrouve  ailleurs  dans  la  région  environnante  où  elle 
n'est  probablement  pas  rare.  Trois  semaines  après  la  session,  je  la 
recueillais  à  quelques  kilomètres  de  la  ville,  près  de  la  chapelle  de 
Kerluhan.  Nous  aurions  pu  la  chercher,  à  Quimper  même,  sur  la 
promenade  du  Mont-Frugy  où  je  l'ai  récoltée  autrefois. 

Les  frères  Crouan  indiquent  sur  les  ruines  du  château  VÂnomo- 
don  viticalosiis  H.  et  T.,  Mousse  généralement  commune,  mais  qui 
devient  très  rare  !  en  Basse-Bretagne.  Elle  semble  avoir  disparu  de 
cette  localité.  Je  l'y  ai  vainement  cherchée  à  plusieurs  reprises. 
Kln  1897,  désirant  en  avoir  définitivement  le  cœur  net,  j'ai  consacré 
quelques  heures  à  cette  recherche  sans  plus  de  résultat.  Enfin,  le 
9  août  dernier,  quelques  confrères  ([ue  j'avais  prévenus,  n'ont  pas 
été  plus  heureux  (1). 

Enfin,  dans  les  environs  immédiats  de  Chàteaulin,  et  particuliè- 
rement sur  le  halage  du  canal  en  amont  de  la  ville,  on  peut  encore 
recueillir  les  espèces  ci-dessous  : 

Pleuridiiim  nitidiim  Br.  eur.  Launay. 

Didijmodon  rnbelliis  Br.  eur.  Bavbula  torliiosa  W.  et  M.    — 

D.  liiridiis  Horns.  —  Tous  les  Quelques    belles    touffes  de 

deux  sur  la  route  de  Port-  cette    Mousse,    qui    semble 


il)  .le  crois  devoir  mettre  les  bryologues  bretons  à  l'abri  d  une  cause  possi- 
ble d'erreur.  Un  de  nos  confrères  brestois,  M.  Baron,  m'avait  envoyé,  peu  de 
temps  avant  sa  mort  presque  subite,  une  centaine  de  Mousses  parmi 
lesquelles  un  échantillon  richement  fructifié  d\Anoniodnn  7ntiatlosus  éliqueté 
«  Château  de  Chàteaulin  ».  Il  est  probable  qu'il  a  distribué  à  ses  correspon- 
dants d'autres  échantillons  étiquetés  de  même.  Malheureusement,  on  ne  peut 
avoir  aucune  confiance  dans  la  provenance  des  échantillons  de  notre  con- 
frère. Désireux  de  faire  figurer  dans  son  lierbier  départemental  la  totalité 
des  espèces  indiquées  en  Fmistère  par  les  Crouan,  Le  Dantec,  Miciol  et  moi- 
même,  il  avait  représenté,  par  des  échantillons  de  provenance  étrangère,  les 
espèces  qu'il  n'avait  pu  trouver  dans  le  département,  tout  en  attribuant  à  ces 
échantillons  des  localités  finistériennes.  Quelques  botanistes  agissent  encore 
ainsi  avec  la  plus  parfaite  bonne  foi,  sans  se  douter  de  la  gravité  des  consé- 
quences de  leur  manière  de  faire,  dont  la  moindre  est  d'enlever  toute  valeur 
scientifique  à  leurs  collections.  On  ne  saurait  trop  mettre  en  garde  les  débu- 
tants contre  cette  pratique  déplorable. 


EXTRAITS  KT  ANALYSES. 


GÉOLOGIE  ET  MINERALOGIE 


-il 


très  rare  en  lîretagne,  exis- 
taient en  1878  sur  un  amas 
de  débris  de  schiste,  le  long 
du  halage  en  amont  de  Chà- 
teaulin  (à  la  seconde  boucle 
(le  l'Aulne,  si  ma  mémoire 
ne  me  trompe  pas).  Je  n'ai 
pas  eu  occasion  de  revoir, 
depuis,  cette  localité. 

B.  papillusa  ^Yils. 

Ptychomitriiim  polijphijllnm  Br. 
eur.  Çà  et  là  autour  de  Chà- 
teaulin. 

Ortholriclwm  affine  Sclirad. 

0.  tenelliim  Bruch. 

0.  leiocarpnm  Br.  eur. 

Brijiim  murale  Wils. 

Fontinalis  antipyretica  L.  — 
Rare. 

Cryphsea  hetevomalla  Mohr.  — 


Commun,  mais  généralement 
mal  développé. 

Homalia  trichomanoidcs  Br. 
eur. 

Petevygophylhim  liicens  Brid. 

Leskea  polycarpa  Ehrh. 

Amblystegiam  serpens  Br.  eur. 

A.  ripariiim  Br.  eur. 

Hypiuim  rcsupinatiim  Wills. 

//.  cordifoliiim  Hedw. 

H.  ciispidatiim  L. 

Lejeiuwa  inconspiciia  De  Xot. 

L.  uliciiia  Tayl.  —  L'un  et  l'au- 
tre au  voisinage  de  la  route 
de  Carhaix. 

Metzgeria  fiircala  Dum.  —  Sur 
les  arbres  le  long  du  canal, 
parfois  bien  fructifié. 

Reboidia  hemisphivrica  Baddi. 

Paris,  le  20  mars  1902.  » 


III. 


GEOLOGIE  ET  MINERALOGIE 


Légende  de  la  Feuille  de  Brest  (N°  ô7  de  la  Carte  géolo- 
gique de  France  au  1/80.001));  par  Charles  Barrois  (Lille  : 
Ann.  Soc.  géologique  du  N.  de  la  Fr..  1902,  t.  XXXI.  p.  16-32. 

M.  Barrois  venant  de  publier  la  Légende  de  la  Feuille  de  Brest, 
nous  la  reproduisons  à  l'intention  de  nos  lecteurs. 

INTRODUCTION 

La  feuille  de  Brest  (1)  montre  un  ensemble  de  roches  laminées, 
redressées  verticalement  à  l'époque  carbonifère,  qui  constituent 
deux  régions  naturelles  distinctes,  également  dénudées,  et  dont 


(1)  Documents  et  travaux  consultés  :  M.M.  Durocher,  de  Kourcy.  Frapolli. 
Iverforne. 


42  HULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —    2''    SKR.,    T.    II 

tous  les  sommets  ont  été  abattus,  ce  sont  :  le  massif  de  la  rade  de 
Brest,  au  sud,  et  le  Léon,  au  nord. 

Dans  la  première  région,  autour  de  la  rade,  les  rivières  suivent 
la  direction  des  plis,  coulant  entre  des  crêtes  parallèles,  profon- 
dément entaillées,  dont  les  lianes  tournes  au  midi  portent  une 
riche  végétation  maraîchère,  les  fruits  de  Plougastel  et  une  flore 
relativement  méridionale.  Dans  le  Léon,  les  rivières  traversent  les 
plis  normalement  à  leur  direction,  déterminant  ainsi  la  dénudation 
d'une  vaste  plaine,  uniformément  inclinée  vers  le  N.  \V.,  exposée 
aux  vents  du  large,  pauvre  en  arbres,  couverte  de  prairies,  et 
tirant  ses  ressources  de  l'élevage  du  cheval. 

La  ligne  de  partage  des  deux  régions  correspond  à  la  crête  (hi 
f/nciss  de  Brest  (y,  y.)  qui,  de  l'anse  de  Bertheaume  à  Plouédern, 
traverse  la  feuille  dans  sa  plus  grande  longueur.  Au  N.  de  cette 
ligne,  les  rivières  descendent  uniformément  vers  le  N.,  à  l'excej)- 
tion  d'un  seul  cours  d'eau  de  quelque  importance,  la  Penfeld,  qui 
descend  à  rebours  de  la  pente  tectonique  et  se  jette  au  S.,  dans  la 
rade,  ouvrant  ainsi  dans  la  ?rête  des  gneiss,  l'étroite  et  profonde 
ria,  qui  constitue  le  port  militaire  de  Brest.  Ce  cours  anormal  est 
dû  à  un  accident  de  capture,  grâce  auquel  la  Basse-Penfeld  a 
détourné,  vers  le  sud,  à  son  profit,  la  Haute-Penfeld,  auparavant 
tributaire  de  l'Aber-Ildut  et  coulant  régulièrement  au  nord.  C'est 
ce  que  disent  indépendamment  de  la  topographie,  la  forme  évasée 
et  le  fond  tourbeux  trop  large  pour  son  débit  d'eau  de  l'Aber-Ildut, 
en  la  partie  inférieure  de  son  cours,  dans  le  canton  de  Saint- 
Renan. 

Le  port  militaire  de  Brest,  comme  le  goulet  de  la  rade,  sont 
d'anciennes  vallées,  ouvertes  à  une  époque  où  le  niveau  de  base 
de  leurs  rivières  était  au  niveau  du  fond  du  goulet  de  Brest,  c'est- 
à-dire  à  l'altitude  —  50"'  :  elles  sont  actuellement  submergées. 

C'est  antérieurement  à  cette  même  époque,  lors  du  Miocène,  et 
lorsque  le  niveau  était  à  l'altitude  +70'",  qu'a  dû  s'opérer  le  ren- 
versement de  courant,  si  remarquable  des  rivières  de  la  presqu'île 
de  Crozon.  Ces  rivières,  en  effet,  serpentent  comme  celles  de  la 
côte  opposée  de  Plougastel,  dans  des  synclinaux  dont  le  thalweg 
s'abaisse  de  part  et  d'autre  vers  la  rade  ;  mais  tandis  que  celles-ci 
descendent  la  pente  tectonique  de  ces  synclinaux  pour  arriver  à  la 
rade,  les  rivières  de  Crozon  s'éloignent  de  la  rade,  traversant  des 
couches  de  plus  en  plus  anciennes  pour  se  diriger  vers  l'océan,  en 
sens  inverse  de  la  pente  primitive  des  synclinaux. 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.    —  (GÉOLOGIE  ET  MINÉKALOGIE        43 


DESCRIPTION    SOMMAIRE   DES    ETAGES    SEDIMENTAIRES 

A.  Dunes  :  Des  dunes  se  forment  dans  les  anses  exposées  aux 
vents  du  N.  W.  :  anse  de  l'Aber,  de  Dinan,  des  Blancs-Sablons,  les 
plus  importantes  se  trouvent  près  l'embouchure  de  l'Aber-Benoit. 

a-  Les  alluvions  modernes,  généralement  argilo-sableuses, 
sont  vaseuses  dans  la  rade  de  Brest  ;  elles  sont  tourbeuses  (T) 
dans  quelques  vallées  (Saint-Renan),  sur  les  grèves  d'Argentan» 
Bertheaume,  Portzic  ;  caillouteuse  près  des  caps  et  sur  les  côtes 
N.  de  l'archipel  de  Molène,  où  elles  forment  des  épis  et  des  rem- 
parts littoraux,  appuyés  sur  d'anciennes  levées  diluviennes  (a''"). 

a'''  Le  limon  jaune,  tin,  sableux,  recouvre  au  N.  de  la  feuille, 
un  plateau  dénudé,  d'environs  2")  mètres  d'altitude  (lui  longe  la 
côte,  de  l'île  ^lolène  à  Plouguerneau. 

a  '  •'  Les  alluvions  anciennes  mal  développées  dans  les  vallées, 
se  composent  de  galets  peu  roulés,  subanguleux  (vallée  de  l'Elorn). 
Des  levées  de  cailloux  (pUif/es  soiilciH'cs)  sont  visibles  en  divers 
points  de  la  côte  (anse  de  Kcrguillé,  de  Bertheaume,  archipel  de 
Molène)  ;  elles  atteignent  10  mètres  d'altitude  et  présentent  un 
remarquable  mélange  de  roches  locales  peu  roulées  et  de  galets 
très  roulés,  apportés  du  N.  de  la  Bretagne,  par  des  courants  qui 
n'ont  point  fait  sentir  leur  influence  dans  la  rade,  où  ces  cailloux 
émigrés  font  défaut. 

d'  Les  schistes  de  Rostellec  sont  lins,  noirs,  charbonneux, 
pyriteux  et  contiennent  des  lits  noduleux  de  calcaire  bitumineux 
noir  (Rostellec,  Ile  Longue),  ou  des  nodules  très  durs,  silico- 
pyriteux  (Porsguen,  Prioly),  fossilifères  :  Poradoceras  Vcrnciiili 
Mûnst.,  Tornoceras  simplex  \.  Buch.,  T.  nndiilatiim  Sandb.,  Car- 
diola  retrostriata  v.  Buch.,  Posidonomya  vemisla  Mùnst.  :  ils  corres- 
pondent au  Famennien  des  Ardennes.  Le  Frasnien  est  ici  repré- 
senté par  les  schistes  de  Traouliors,  à  Pentamenis  globiis  Bronn., 
Rhynchonella  piigniis  Mart.,  Receptacnlites  Neptiini  Defr.,  mais  la 
similitude  de  leurs  caractères  lithologiques  avec  les  schistes  de 
Porsguen  nous  a  empêché  de  les  séparer  sur  la  carte.  Cette  uni- 
formité de  composition,  poursuivie  de  d*  à  d^,  ne  nous  a 
permis  de  tracer,  sur  la  carte,  entre  ces  niveaux,  que  des  limites 
approximatives.  La  faune  givetienne  n'a  pas  été  reconnue  dans  la 
rade. 

di  Les  schistes  de  Porsguen  sont  argileux,  vert-olive  ou  gris- 
brunàtre,  alternant  avec  des  schistes  fissiles  plus  foncés,  vert- 
sombre  et  présentant  à  divers  niveaux  des  lits  noduleux  calcareux. 


44  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUKST.  —    2'    SKH.,    T.    Il 

minces  (Le  Fret)  ou  des  bancs  de  fossiles  avec  test  calcaire 
(Porsguen,  Rostiviec)  :  Phacops  Potieri  Baj'le,  Anarcestes  siibnaiiti- 
liniis  Schlt.,  Bi/ida  lepida  Gold.,  Atrypa  reficiilaris  Sow.,  Cystiphylliim 
oesiciilosiim  Gold.  Ces  fossiles  appartiennent  à  difTérents  niveaux, 
mais  offrent  un  ensemble  cifelien,  comme  le  Calcaire  de  Sablé,  à 
l'est  de  la  Mayenne. 

d-  Grauwacke  du  Faou  :  Alternances  de  grès  argileux  micacés, 
de  schistes  calcareux  grossiers,  de  schistes  feuilletés  et  même  de 
lentilles  calcaires  (lie  Ronde,  l'Armorique,  Roscanvel,  Lauberlach, 
Château  du  Parc),  comprenant  la  faune  de  la  Baconnière  (Mayenne)  : 
Wilsonia  siibiuilsoni,  d'Orb.,  Alhyris  iindata  Defr.,  Choncics  sarcimi- 
lata  Schlt.,  (Ih.  plcbcia  Schnur.,  Megaiiteris  innrnala  d'Orb.,  Leptœna 
Miirchisoiii  Barr.,  Spirifcr  Roiisseani,  Rou.,  Trigeria  Gaiidryi  Œhl. 
A  la  partie  supérieure  de  ces  couches  on  peut  distinguer  sous  le 
nom  de  Graiiwacke  du  Fret,  des  couches  à  Spirifcr parado.viis  Schlt., 
Pentameriis  Œhlcrti  nob.,  Pleiirodyctiiiin  grainiliferiim  Schlùt., 
correspondant  à  la  Grauwacke  de  Hierges,  des  Ardennes. 

d'  Grès  de  Gahard  :  Grès  blancs,  peu  cohérents,  bigarrés  de 
fréquentes  inllltrations  ferrugineuses  et  présentant  quelques  lits 
interstratifiés  de  sable,  schiste,  argile  réfractaire.  Ils  sont  riches 
en  lamellibranches  :  Auiciila  crcnatolamcllosa  Sandb.,  A.  la'vis\ern., 
A.  spinosa  Phill.,  Ciicnllella  cnltrata  Sandb.,  Grammysia  Davidsoni 
Rou.,  Orthis  Mon  nie  ri  Rou. 

d,  Schistes  et  Quarzites  de  Plougastel  :  Schistes  grossiers, 
gris-verdàtre,  foncés,  alternant  avec  (juarzites  vcrt-sombre,  très 
durs,  blanchissant  par  altération.  Fossiles  peu  nombreux  :  gasté- 
ropodes, lamellibranches  et  brachiopodes  dans  les  lits  de  schistes 
(Phynchonelld  Thebaulti  Rou.,  /?.  Pnilloni  nob.,  Spirifer  octoplicatns 
Sow.);  trilobites  et  céphalopodes  dans  les  bancs  de  grès  (Homnlo- 
notiis  Le  Hiri  nob.,  Orthoceras  planisepUdiun  Sandb.). 

S9-7  Le  Gothlandien  est  représenté  par  une  seule  teinte,  bien 
qu'il  comprenne  trois  étages  superposés.  Le  supérieur,  formé  de 
schistes  ampélitiques  à  nodules  à  Cardiola  interrnpta,  Orthoceras, 
Bolbozoc,  Cendiocaris,  a  fourni  à  M.  Kerforne  les  graptolites  de 
l'étage  de  Ludlow,  répartis  en  trois  zones  distinctes,  caractérisées 
respectivement  par  Monograptns  colonus,  M.  Scdiueyi,  M.  clcwnlus, 
et  est  couronné  par  un  niveau  à  Avicnla  glabrci,  qui  donne  avec 
précision  la  limite  supérieure  du  Gothlandien.  L'étage  moyen 
formé  ])ar  les  ampélites  à  Monogniptiis  priodon,  Cyrtograptus 
Miirchisoni,   re|)résente  l'étage  de  Wenlock.   L'étage   inférieur,  le 


EXTRAITS  KT  ANALYSES.  —  GÉOLOGIE  ET  MINÉRALOGIE         45 

plus  important  sur  le  terrain,  mais  dépourvu  de  fossiles,  est 
formé  de  psammites  blancs,  dérivant  de  l'altération  de  grès  char- 
bonneux noirâtres,  pénétrés  de  veinules  de  cpiarz. 

S6--i  Les  calcaires  et  tufs  de  Rosan  à  Triniiclcns,  Cijst idées, 
0.  Actoniœ,  Triplesid  spiriferoïdes,  de  l'étage  de  Caradoc,  alternent 
avec  des  tufs  de  roches  éruptives  contemporaines,  au  S.  de  la 
feuille,  de  Morgat  à  Trégarvan  ;  ils  sont  représentés  au  N.  de  la 
presqu'île  de  Crozon,  par  des  schistes  noirs  sans  fossiles.  Ils 
reposent  sur  un  niveau  qui  présente  une  grande  extension,  celui 
du  grés  de  Kermeur,  formé  de  grès  tendres,  micacés  noirs  alternent 
avec  les  grès.  Ce  grés  de  Kermeur,  bien  que  dépourvu  de  fossiles 
caractéristi([ues,  paraît  représenter  le  grès  de  Saint-Germain-sur- 
111c. 

S^--  Les  schistes  d'Angers  noirs,  charbonneux,  grossiers  ou 
sub-ardoisiers,  épais  de  r)()0  m.,  admettent  dans  la  région  des 
intercalations  gréseuses,  lenticulaires.  M.  Kerforne  y  a  distingué 
les  zones  suivantes,  dont  quelques-unes  n'ont  que  quelques  centi- 
mètres d'épaisseur  :  schistes  noirs  de  Hagucnez  à  Sijnhomalonotus 
Aragoi,  schistes  noirs  de  Kerarmor  à  Triinicleiis  Burcani,  schistes 
de  Morgat  à  Phtcoparia  Tonrncinim'i,  grès  de  Kerarvail  à  Orthis, 
schistes  de  Sion  à  Synhoimdonolus  Trislctni,  avec  le  niveau  à 
Didymograptes  géniiniformes  de  Kcrloch,  à  la  base.  Nous  rappor- 
tons d'une  façon  très  dubitative  à  cet  étage  la  bande  de  schistes 
sombres  de  la  Hoche-Maurice. 

S'  Le  grés  armoricain  constitue  une  puissante  masse  de  grès 
blanc  à  lingules,  scolithes  et  bilobites,  épaisse  de  plus  de  ôOUn»,  qui 
règle  les  grandes  lignes  de  l'orographie  locale.  Il  présente  plusieurs 
subdivisions  lithologiques  superposées  :  Grès  de  Toulinguet, 
Schistes  intercalés,  Grès  du  Grand-Gouin  ;  ces  derniers  paraissent 
passer  insensiblement  à  la  base  au  niveau  du  grès  fcldspalhiquc , 
reposant  sur  le  poudingue  d'Ërquij. 

Cet  ensemble  est  représente  au  X.  de  la  rade,  par  les  quarzites 
pisaires  de  la  Roche-Maurice,  épais  de  20  mètres,  qui  recouvrent 
directement  et  transgressivement  les  quarzophyllades  de  Morlaix  : 
leur  faune  diflerente  de  celle  du  grès  armoricain,  m'a  fourni 
diverses  espèces  de  Schizostoma,  Bellerophon,  Murchisonia,  Cypri- 
cardites,  Ctenodonta,  Synek.  Ils  forment  la  crête  pittoresque  et 
dentelée  des  rochers  de  Plougastel,  qui  domine  l'Elorn  :  on  voit 
mieux  toutefois  dans  les  grandes  carrières  de  la  Roche-Plate,  où 
les  bancs  de  grès  alternent  avec  des  lits  de  schiste  gris-bleuàtre, 


4(i  BULL.    SOC.     se.    NAT.    OUKST.  —    2""    SÉR.,    T.    II 

combien  ces  rocliers  d'api^arence  verticale  sont  plissés  et  taillés. 

y.  Les  phyllades  de  Saint-Lô,  au  N.  du  Finistère,  constituent 
un  puissant  étage  de  schistes  tins,  de  couleur  foncée,  bleuâtre, 
alternant  en  lits  de  0.001  à  0.1  avec  des  zones  argilo-grèseuses, 
claires,  verdàtres  ;  l'alternance  répétée  de  ces  mêmes  couches 
donne  à  cette  formatiou  une  apparence  zébrée  et  zonée,  qui  a  valu 
à  ce  fasciès  spécial,  le  nom  de  Qiiarzophyllades  de  Morlaix.  Ils 
longent  la  vallée  de  l'Elorn,  montrant  de  Portzic  à  La  Roche  une 
fausse  schistosité  très  marquée,  et  reposant  au  N.  sur  des  mica- 
schistes ;  ils  présentent  dans  toute  cette  région  des  lits  intercalés 
de  quarzites  blancs  (G)  et  de  schistes  alunifères  (Gr.)  dont  un  gise- 
ment (anse  de  Dinan)  a  été  l'objet  d'une  demande  en  concession  en 
1799.  Les  schistes  de  Saint-Lô  affleurent  encore  au  S.  de  la  feuille, 
dans  l'anse  de  Portnaye  et  au  centre  des  anticlinaux  de  Crozon. 

G.  Les  bancs  de  quarzite,  particulièrement  importants,  sont 
formés  de  grains  cristallins  de  quarz,  avec  séricite,  et  dans  cer- 
tains cas  de  quarz  cristallin  massif,  d'aspect  filonien.  Leurs  rela- 
tions avec  les  phjilades  de  Saint-Lô  permettent  de  les  rapporter  à 
ceux  qui  ont  été  distingués  au  même  niveau,  sur  la  feuille  de 
Quiberon,  ou  peut-être  de  les  considérer  comme  des  lambeaux  de 
quarzites  de  la  Roche  Maurice,  étendus  transgressivement  sur  les 
phyllades,  et  redressés  avec  eux.  Ils  autorisent  dans  les  deux  cas 
une  même  conclusion  relativement  au  métamorphisme  des  couches 
encaissantes  :  on  constate,  en  effet,  en  les  suivant  sur  le  terrain, 
qu'ils  sont  interstratifiés  dans  des  schistes  argileux  près  la  Roche 
Maurice,  —  dans  des  schistes  micacés  à  la  Forêt,  —  dans  des 
gneiss  à  Brest,  —  montrant  ainsi  la  pénétration  et  le  remplace- 
ment gradués  d'un  schiste  élastique,  ])ar  un  granité  gneissique, 
entre  ces  bancs  de  quarzite. 

TEHKAIXS    KRUPÏIFS    El'    MÉTAMOHPHIQUKS 

•  ■'  Les  diabases  ophitiques  coupent  en  filons  minces  de  2  à  10 
mètres  toutes  les  roches  dévoniennes  et  les  aplites  de  la  Rade  ; 
elles  remontent  à  l'époque  carbonifère,  ainsi  que  quelques  liions 
de  porphyrites  diabasi{[ues,  qui  leur  ont  été  rattachés  sur  cette 
carte. 

V-  Les  phorphyrites  micacées  et  minettes  sont  des  roches 
sombres  microliticiucs,  à  cristaux  d'apatite,  fer  oxydulé,  pyroxène, 
mica  noir  abondont  en  piles  hexagonales  corrodées  et  pâte  essen- 
tiellement   formée    de    microlites    de   mica   noir,   pyraxène,    avec 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —  GÉOLOGIE  ET  MINÉRALOGIE        47 

leldspath  orthose  arborescent,  (ionnant  parfois  naissance  à  des 
structLires  variolitiques  lluidales.  Filons  nombreux,  indépendants, 
plus  minces  que  ceux  de  Kersanton,  dont  ils  sont  difficiles  à 
distinguer,  notamment  de  leurs  salbandes  ;  parfois  ils  serpentent 
en  pointe,  dans  les  fentes  des  kcrsantons. 

/  Le  kersanton  forme  une  cinquantaine  de  filons,  épais  de  1  à 
20  mètres;  les  plus  minces  sont  homogènes,  les  plus  épais  sont 
remarciuables  par  leur  structure  composite  et  par  les  enclaves 
qu'ils  renferment.  Le  plus  grand  nombre  de  ces  enclaves  est 
formé  de  quarz  en  blocs  anguleux,  corrodés,  rongés,  troués, 
revêtus  d'un  enduit  de  chlorite  et  d'actinose  secondaires,  ou  por- 
tant par  places  des  palmes  pétrosiliceuses.  Les  produits  de  subli- 
mation qui  donnent  à  certains  filons  leur  structure  composite  et 
parfois  bréchoïde,  se  détachent  sur  la  masse  sous  forme  de  taches 
claires  ou  foncées,  à  contours  nets  ou  fondus,  arrondies,  polyé- 
dri(iues  ou  allongées  en  filons,  dans  des  fentes  de  contraction  ;  on 
y  distingue  par  ordre  d'ancienneté  les  variétés  suivantes  :  pegma- 
tites  à  bouquets  de  grandes  aiguilles  de  mica  noir,  aplites,  i)arfois 
géodiques  en  leur  centre.  La  venue  des  minettes  termine  la  série. 
Les  modifications  de  contact  montrent  un  développement  de 
salbandes  huileuses,  à  amygdales  rcnq)liesde  pyrrhotite  nickelifère, 
calcite,  quarz.  Les  schistes  traversés  sont  tachetés,  noueux,  avec 
faible  développement  de  biotite,  de  pyrite,  ils  sont  altérés  comme 
les  autres  roches  au  contact,  par  l'oxydation  des  pyrites.  Cette 
venue  lamprophyriquc  est  postérieure  à  la  consolidation  de  la 
micrognanulile  (/  M  qu'elle  coupe  en  filons. 

y  '  La  microgranulite  forme  plusieurs  filons  dans  le  Léon  ;  on 
peut  suivie  le  principal,  sur  une  longueur  de  8  kilomètres  dans  le 
massif  granitique  de  l'Aber-Ildut.  Il  importe  de  distinguer  de  ces 
microgranulites  les  roches  aplitiques  de  la  rade  de  Brest,  qui 
paraissent  plutôt  des  produits  de  difi'érenciation  complémentaire 
des  kersantpns.  Ce  sont  des  roches  de  couleur  claire,  blanc-verdà- 
tre,  formant  un  grand  nombre  de  filons  linéaires  et  quelques 
masses  laccolitiques  à  section  elliptique.  Elles  présentent  deux 
types  principaux  d'après  leur  composition  :  aplites  porphyriques 
à  structure  microgranulitique  (type  de  l'Ile  Longue),  apliques  euri- 
tiques  à  structure  orthophyrique  (type  de  Rostellec).  A  l'Est  de  la 
rade  (Pointe  Doubidy),  on  rencontre  des  types  plus  grenus  que 
celui  de  l'Ile  Longue,  où  la  distinction  entre  les  deux  temps  de 
cristallisation   s'est  efTacée.   Au   contact,   les  schistes    deviennent 


48  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2*'   SKR.,    T.    II 

cornés  ;  il  s'y  développe  mica  noir,  grenat,  et  dans  des  blocs 
enclavés  :  orthose,  oligoclase,  corindon,  pléonaste,  rutile,  oligiste 
et  plus  souvent  cordiérite. 

yi  La  granulite  tonne  les  trois  massifs  alignés  de  Plouarzel, 
Ploudalmézeau  et  Loc-Brévalaire,  qui  se  continuent  au  N.-E.  par 
les  ellipses  granulitiques  de  la  feuille  de  Plouguerneau.  Ces 
roches  à  gros  grains,  acides,  riches  en  mica  blanc,  comprennent 
des  filons  apliliques  grenatifères  et  des  pegmatites  tourmalinifères. 
Le  massif  de  Plouarzel  ne  présente  pas  la  même  uniformité  de 
grain  que  les  deux  autres,  exploité  pour  dalles  :  il  est  porphyroïde 
dans  sa  partie  occidentale  où  il  alterne  avec  des  lambeaux  de  gra- 
nité (falaise  prés  l'île  de  Seigle)  ;  parfois  il  est  feuilleté  et  alterne 
avec  gneiss  micacés  à  sillimanite  (Pointe  de  Corsen).  Les  argiles 
superficielles  provenant  de  la  granulite  du  massif  de  Loc-Bréva- 
laire sont  employées  à  la  fabrication  de  poteries. 

7,7'  Le  granité  de  Saint-Renan  est  un  granité  à  deux  micas, 
à  grains  fins,  riche  en  mica  noir  en  lambeaux  alignés,  étirés,  et 
passant  tantôt  au  granité  de  Kersaint,  tantôt  à  la  granulite  de 
Plouarzel,  tantôt  à  des  gneiss  granulitiques  dont  les  débris  sont 
reconnaissables.  Il  est  également  transformé  en  arènes  fines, 
brunâtres  comme  celles  qui  dérivent  des  roches  micacées,  et  non 
pâles  comme  celles  des  granulites.  Nombreux  filons  d'aplite 
blanche. 

7,,  7'  Le  granit  de  l'Aber-Ildut  se  charge  de  mica  blanc  et 
perd  sa  couleur  sur  les  bords  du  massif,  au  contact  de  la  granulite, 
plus  récente  :  c'est  au  N.  du  massif  (Plourin)  que  la  modification 
est  la  plus  profonde,  le  granité  y  est  rempli  de  filons  d'aplite  et 
présente  des  nids  géodiques  à  tourmaline. 

?-7'  Gneiss  et  micaschistes  :  Des  gneiss  granulitiques  à  lits 
glanduleux  lenticulaires  de  granulite,  aplite  pegmatite,  quarz, 
alternent  avec  micaschistes  à  mica  noir,  feldspathiques  ou  sillima- 
nitiques,  schistes  chlorlteux,  micacés,  grenatifères  ou  graphitiques, 
gneiss  à  rutile  ou  à  cordiérite  (praséolite,  chlorophyllite).  Ils  dessi- 
nent deux  bandes  sur  la  feuille,  l'une  très  bien  exposée  sur  les 
rives  de  lAber-Benoit,  l'autre  sur  les  bords  de  l'Aber-Wrach,  qui 
s'étend  de  Tréozergat  à  Lesneven  :  leur  ensemble  est  identique  au 
Ç-'7'  de  la  feuille  de  Vannes,  par  ses  caractères  lithologiques,  stra- 
tigraphiques  et  génétiques.  Ce  sont  des  Paragneiss,  avec  granulite 
subordonnée. 

Çïi. yi  Des  gneiss   granultiques   voisins  des  ])récédents,  mais 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  GÉOLOGIE  ET  MINÉRALOGIE        49 

plus  pénétrés  de  filons  granulitiques,  forment  deux  bandes,  l'une 
de  l'île  Quemenes  à  Ploumoguer,  l'autre  de  Ploudaniel  à  Lanhouar- 
neau  :  les  micaschistes  et  gneiss  sont  le  plus  souvent  à  l'état  de 
tissus  discontinus  ondulés,  en  flammèches,  riches  en  micas,  silli- 
manite,  tourmaline,  qui  séparent  des  nappes  amygdalaires  de 
granulite  grenue.  Ils  présentent  les  caractères  lithologiques  des 
gneiss  de  Saint-Malo  (y'  ?-')  :  on  y  reconnaît  parfois  de  même,  dans 
la  granulite,  les  caractères  des  lambeaux  disloqués,  bréchoïdes, 
des  micaschistes  enclavés  (anse  des  Blancs-Sablons) 

yiÇi''  Une  granulite  feuilletée,  glanduleuse,  à  muscovite, 
avec  bancs  riches  en  mica  noir,  a  été  distiguée  à  Porspoder. 

y.  Le  granité  du  massif  de  Plouescat  se  poursuit  au  N.  de  la 
feuille,  vers  Kersaint  (Landunvez)  ;  il  comprend  une  granitite 
grise,  à  éléments  alignés,  porphyroïde,  riche  en  mica  noir,  qui  se 
charge  de  lambeaux  gneissiques  à  Lampaul  et  dans  les  falaises  de 
Landunvez.  Il  est  traversé  de  filons  de  granulite  et  de  pegmatite. 
Un  autre  massif  de  granité,  plus  important,  est  celui  de  Kersaint 
(Plabennec),  qui  s'étend  de  Saint-Renan  à  Plouneventer.  Il  est 
formé  d'une  granitite  grise,  présentant  diverses  modifications, 
dans  rétendue  du  massif  :  au  centre,  porphyroïde,  à  grains  varia- 
bles, parfois  avec  pinite:  à  l'ouest,  pénétrée  de  filons  de  granulite 
et  remplie  de  mica  blanc  ;  au  sud,  gneissi(|ue,  notamment  au  S.  E.  ; 
à  l'est  enfin,  présentant  d'intéressantes  bandes  amphiboliques,  qui 
proviennent  vraisemblablement  des  premières  consolidations  basi- 
ques (y, a)  et  qui  sont  disloquées  et  recimentées  par  le  granité 
ordinaire  (Ploudaniel,  Plabennec,  Plouneventer). 

y,x  Gneiss  de  Brest  :  De  Landivisiau  à  Brest,  et  juqu'à  Tanse 
de  Bertheaume,  les  quarzophyllades  de  Morlaix  sont  modifiés,  puis 
pénétrés  de  telle  façon  par  les  éléments  du  granité  de  Kersaint 
(orthose,  oligoclase,  mica  noir,  cpiarz)  qu'ils  passent  à  un  granité 
feuilleté,  connu  sous  le  nom  de  yneiss  de  Brest,  et  rapporté  anté- 
rieurement d'un  avis  unanime  au  gneiss  primitif  fondamental.  Ce 
passage  graduel  observé  sur  le  terrain,  est  confirmé  par  le  fait 
qu'on  peut  suivre  dans  le  gneiss,  les  lits  de  quarzite  (G)  reconnus 
dans  le  schiste  et  qui  ont  résisté  à  l'injection  granitique. 

y,  ?-'  Le  lambeau  de  gneiss  de  Plouneventer  ne  se  distingue 
guère  du  précédent  par  ses  caractères  minéralogiques. 

/  y,  Schistes  micacés  :  Les  quarzophyllades  de  Morlaix  se 
transforment  en  schistes  ridés,  gaufrés ,  tachetés,  micacés,  de 
Saint-Marc  à  la  Roche-Maurice,  en  approchant  du  massif  granitique 


50  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUKST.    -       2'^   SKR.,    T.    II 

de  Kersaint  ;  ils  présentent  la  même  schistosité  oblique  que  les 
schistes  non  modifiés,  et  on  y  reconnaît  en  lits  interstratifiés  les 
bancs  de  quarzite  (G).  Ils  se  chargent  de  feldspath  et  alternent 
avec  des  lits  lenticulaires  du  granité  gneissique  (7,x),  qui  deviennent 
même  prédominants  au  N.  de  la  F"orèt. 

E*,  Diabases,  a  £*  porphyrites  augitiques  et  tufs  diaba- 
siques  :  On  trouve  en  filons  et  en  sills,  de  l'Aber  à  Argol  et  à 
Trégarvan,  des  diabases  à  olivine,  des  diabases  grenues  sans  oli- 
vine,  des  diabases  ophitiques,  qui  ont  transformé  les  schistes  au 
contact  en  desmosites  et  en  spilosites,  ainsi  que  des  porphyrites 
augitiques,  fluidales  et  amygdalaires  à  structure  microliti{|ue  et 
cristallitique.  Dans  l'étage  de  Rosan,  on  observe  des  coulées 
interstratifiées,  des  projections,  des  tufs  contemporains  avec 
cendres  et  scories  huileuses  ,  d'origine  nettement  volcanique, 
depuis  les  falaises  de  Morgat  jusqu'à  la  vallée  de  l'Aulne. 

7,,  Le  granité  porphyroïde  rose  de  l'Aber-Ildut  à  grands 
cristaux  pho[)hyroïdes  d'orthose  rose,  allongés  suivant  /;</'  ou  A'  </' 
et  mica  noir,  constitue  une  belle  picric  de  taille,  connue  dans  le 
commerce  sous  le  nom  de  granité  de  Brest,  recherchée  pour  l'orne- 
mentation (socle  de  l'obélisque  de  Louqsor,  à  Paris),  et  pour  les 
constructions  à  la  mer.  Il  est  traversé  de  filons  de  pegmatite  et 
d'aplites  roses,  à  tourmaline.  Les  boules  énormes  qu'ils  forment  à 
la  surface  du  pays,  et  sur  la  côte  vers  l'île  Melon,  sont  remar- 
quables à  la  fois  par  leur  volume  et  parce  ([u'elles  sont  hérissées 
d'aspérités,  dues  aux  enclaves  sombres,  plus  résistantes,  dont  la 
roche  est  criblée.  Parmi  elles,  les  unes  sont  arrondies,  les  autres 
polyédiiques  ;  les  premières  micacées,  les  secondes  chargées  de 
de  lits  d'amphibole,  d'épidote,  avec  ou  sans  cristaux  d'orthrose 
rose,  alignés  suivant  la  schistosité,  sphène,  biotite,  feldspath  grenu 
et  quarz.  Ce  massif  appartient  à  la  traînée  du  granité  de  Flaman- 
ville.  Il  est  antérieur  au  granité  gris  de  la  région. 

■/,  La  diorite  micacée  de  Lannilis  comprend  des  roches 
sombres,  grenues  ou  gneissiques,  à  sphène  en  gros  cristaux,  fer 
titane,  apatite,  plagioclase  en  gros  cristaux,  avec  cadres  de  struc- 
ture poecilitique,  allant  de  l'oligoclase  au  labrador,  orthose  peu 
abondante,  amjjhibole  verte  en  grands  cristaux,  ancien  mica  noir 
antérieur  à  l'amphibole,  quarz  peu  abondant,  épidote,  chlorite  et 
exceptionnellement  pyroxéne.  Lentilles  intrusives  de  10  à  20"" 
d'épaisseur,  dans  les  micaschistes  et  gneiss  de  vallées  de  l'Aber- 
Wrach  et  de  l'Aber-Benoit,  à  structure  grenue  et  à  éléments  alignés. 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.   —  GÉOLOGIE  ET  MINÉRALOGIE         51 

admettant  entre  leurs  feuillets,  de  grosses  boutonnières  occupées 
par  des  variétés  pegniatiques  des  minéraux  constituant  (amphibole, 
plagioclase).  Ces  roches  feuilletées  ou  pegniatiques  sont  traversées 
d'autre  part,  par  des  filons  distincts  de  couleur  rose,  de  pegmatites 
et  d'aplites  plus  riche  en  fer  que  les  filons  de  même  nature  qui 
traversent  les  autres  roches  de  la  région.  Ces  diorites  nous 
paraissent  des  roches  intrusives  très  anciennes,  homologues  dans 
le  plateau  septentrional  de  Bretagne,  des  glaucophanites  du  plateau 
méridional. 

SCHISTES    CRISTALLINS 

Ï-'  Schistes  cristalliféres  et  micaschistes  :  Les  schistes  à 
minéraux  variés  micas,  grenat,  tourmaline,  andalousite,staurotide, 
offrent  leur  plus  beau  développement  au  N.,  dans  les  falaises  du 
Conquet.  Ils  sont  identiques  aux  micaschistes  de  Locminé  (distin- 
gués par  ï-'yi  sur  la  feuille  de  Vannes),  et  montrent  comme  eux  des 
glandules  de  quarz,  de  pegmatite,  de  granulite;  leurs  cristaux  de 
grenat  sont  plus  gros  que  dans  le  Morbihan,  et  ceux  de  staurotide 
beaucoup  plus  petits.  Ces  schistes  cristalliféres  alternent  avec  des 
lits  lenticulaires  de  gneiss  granulitique  et  de  granulite  feuilletée 
(Pointe  de  Saint-Mathieu,  de  Kermovan,  etc.),  qui  n'ont  point  été 
distingués  sur  la  carte. 

r)ii  Amphibolites  et  o'i'  pyroxénites  :  Au  N.  de  la  feuille, 
lambeaux  d'amphibolites  et  de  pyroxénites,  interstratifîés  dans  les 
gneiss  et  micaschistes  de  Lesneven,  et  présentant  les  mêmes 
caractères  que  dans  la  longue  traînée  décrite  sur  la  feuille  de 
Plougerneau.  De  minces  lits  d'amphibolite  de  quelques  centimètres 
d'épaisseur,  et  un  lit  de  pj-roxénite  de  20m  (Pors-Liogan)  se 
montrent  intercalés  dans  les  micaschistes  'C^  du  Conquet. 

?ic<  Le  gneiss  de  Quimperlé  forme  les  massifs  alignés  de 
Porspoder,  Tréglonou,  Lanhouarneau,  suivant  une  bande  anticli- 
nale  qui  ramène  au  jour  les  plus  anciennes  roches  du  Léon.  la 
roche  dominante  est  un  orthogneiss  massif,  granitoïde,  compacte, 
avec  plages  étirées  et  disloquées  de  mica  noir,  groupées  en  essaims 
et  non  en  membranes  continues,  parfois  associées  à  muscovite. 
Ces  gneiss,  grenus  ou  glanduleux,  donnent  des  moellons  et  des 
pavés  grossiers;  ils  alternent  avec  des  lits  à  grains  plus  fins 
micaschisteux,  identi(iues  à  ceux  du  C--/  auxquels  cet  étage  passe 
insensiblemenl. 

Q  Le  quarz  forme  plusieurs  groupes  de  filons  peu  importants, 


Ô2  IJLLL.    SOC.    se.    NAI  .    OL  KST.  2^'    SÉH.,    T.    11 

(iiver.semcnt  orientés;   celui  de  .Miniiiy,    en  Plouvien,  contient  des 
cristaux  de  fluoi-inc. 

lU;.\I.\KyL  i:S    STR.\TlGK.\J»HlyLliS    i:r    OKO(iH.\PHlQUES 

La  ieuille  de  Hiest  montre  dans  ses  falaises  maritimes  les  plus 
belles  sections  de  l'Ouest  de  la  France,  pour  l'étude  détaillée  des 
formations  dévoniennes  et  siluriennes. 

Le  Système  dévonien  comprend  environ  LÔOU  métrés  de  sédi- 
ments qu'on  peut  répartir  en  deux  groupes  :  l'inférieur,  formé  de 
sédiments  arénacés,  quarzeux,  grossiers,  tcrrigénes,  atteignant 
environ  L4(K)  métrés  d'épaisseur;  le  supérieur  très  mince,  formé 
de  boues  fines,  argilo-calcareuses,  de  100  à  200  métrés,  et  repré- 
sentant, sous  un  faciès  pélagique,  tous  les  niveaux  du  Dévonien 
moyen  et  supérieui-. 

Le  Système  silurien  est  épais  de  2.500  mètres  environ,  dont 
2.000  ordoviciens.  .^00  à  peine  gothlandiens.  Ce  dernier  comprend 
des  schistes  noirs  à  nodules  calcaires  à  ortliocères  et  bivalves 
paléoconques,  des  schistes  ampéliteux  à  ptéropodes,  des  boues 
charbonneuses  à  graptolites  ;  l'Ordovicien  comporte  des  sédiments 
élastiques  plus  grossiers,  grès  et  schistes,  et  des  faciès  au  N.  et  au 
S.  de  la  feuille,  indices  de  moins  grandes  profondeurs.  La  mani- 
festation d'importants  phénomènes  volcaniques,  contemporains  de 
ces  derniers  dépôts  et  atteignant  leur  paroxysme  lors  du  calcaire  du 
Rosan,  porte  à  penser  que  ces  deux  é])oques  siluriennes  ont  été 
séparées  par  une  période  d'émersion. 

Ces  formations  dévono-siluriennes  montrent  à  la  fois  les  der- 
niers affleurements  vers  l'ouest  du  grand  synclinal  central  de  la 
Bretagne  et  la  coïncidence  de  sa  terminaison  continentale  avec  un 
relèvement  d'ensemble  de  son  fond.  Elles  permettent  de  rapporter 
à  l'époque  de  formation  de  ce  plissement,  c'est-à-dire  à  l'époque 
carbonifère,  le  tracé  des  fondations  de  la  presqu'île  armoricaine. 
La  forme  du  pays,  avancé  en  coin  dans  l'océan,  concorde  avec  la 
convergence  dans  cette  direction,  des  axes  des  anticlinaux  carbo- 
nifères. Kn  effet,  ces  formations  paléozoïques  sont  dirigées 
N.  N.-E.  au  nord  du  synclinal,  tandis  qu'elles  sont  W.  X.-W.  au 
sud  ;  elles  constituent  ainsi  dans  le  Menez-Hom,  deux  faisceaux 
convergents  vers  l'ouest,  et  respectivement  parallèles  aux  deux 
anticlinaux  gneissiques  du  Léon  et  de  la  Cornouaille,  définis 
d'autre  part  dans  la  Légende  de  la  feuille  de  Plouguerneau. 


EXTUAIIS   HT  ANALYSES.  (iÉOLOGlE  ET  MlNÉHALtH;ii:         ôo 

Os  grandes  ondes  bretonnes  ont  été  attectées  en  outre  sur  la 
Feuille  de  Brest,  de  plis  longitudinaux  et  de  plis  transversaux.  Les 
plis  longitudinaux,  aigus,  verticaux,  parallèles,  dirigés  E.  N.-E., 
sont  en  nombre  indéterminé  dans  le  Léon  ;  ils  sont  au  nombre  de 
quatre,  bien  nuuxpiés  par  la  réapparition  du  grès  armoricain  en 
voûtes  anticlinales,  dans  la  presqu'île  de  Crozon,  où  ils  corres- 
pondent aux  points  suivants  :  lo  Mort-Anglaise,  2"  Hestou,  3^'  Guen- 
venez,  4"  Crozon.  Les  principaux  synclinaux  dépendant  de  ces 
plis,  se  poursuivent  des  deux  côtés  de  la  rade  de  Brest,  de  telle 
façon  que  le  synclinal  du  Fret  passe  à  Daoulas,  celui  du  Poulmic 
passe  à  l'Hôpital,  celui  de  Tal-ar-Groas  passe  au  Folgoat  et  au 
Faou.  Ces  plis  longitudinaux  ont  une  même  tendance  à  céder, 
suivant  leurs  flancs  étirés,  en  déterminant  des  failles  obliques, 
généralement  parallèles  et  pendant  au  N.,  elles  se  distinguent 
ainsi  de  la  faille  du  goulet  de  Brest  ([ui  a  enlevé  le  bord  nord  du 
bassin  silurien. 

Les  plis  transversaux  ont  déterminé  la  dépression  de  la  rade  de 
Brest  et  le  relèvement  relatif  de  la  presqu'île  de  Crozon.  Ces 
déplacements  sont  accompagnés  d'un  très  grand  nombre  de  décro- 
chements transversaux,  d'importance  subordonnée  ;  je  me  suis 
borné  à  en  indiquer  quelques-uns  aux  environs  de  Daoulas. 

Les  granités  intrusifs  sont  localisés  aux  zones  anticlinales  du 
Léon.  Les  roches  filoniennes  carbonifères  (kersantons,  diabases, 
aplites)  des  régions  synclinales  (s^'nclinaux  de  Daoulas,  de 
l'Hôpital,  du  Faou),  paraissent  représenter  les  termes  polaires  de 
différenciation,  d'autres  roches  granitiques,  gisant  en  réservoirs 
souterrains,  sous  la  rade  de  Brest,  et  n'arrivant  au  jour  que  plus  à 
l'est,  dans  le  massif  du  Huelgoat,  situé  sur  leur  prolongement 
(feuille  de  Morlaix). 

REMARQUES    HYDROGRAPHIQUES 

Les  principaux  niveaux  d'eau  se  trouvent  dans  le  Léon,  à  la 
limite  des  granités  et  des  gneiss  plus  imperméables.  Dans  la  région 
de  la  rade,  ils  suivent  les  failles  principales  qui  remplissent  l'office 
de  drains,  ou  adoptent  le  niveau  du  grès  de  Gahard,  la  base  des 
ampélites,  ou  d'une  manière  plus  générale  la  limite  des  schistes  et 
des  grès.  Le  quarzite  de  Plougastel  remplit  à  E.  de  la  rade,  le 
même  rôle  tectonique  et  orographique  capital  que  le  grès  armori- 
cain à  W.,  constituant  des  crêtes  anticlinales  abrasées  qui  limitent 


Ô4  Un.l..    soc.    se.    NAl.    OUKST.     -      2"    SKR.,    T.    II 

l'horizon,  cl  entre  lesquelles  sont  localisées  les  prinoipnles  voies 
d'eau. 


I.  —  ZOOLOGIE 

Recherches  sur  les  Faunes  marine  et  maritime  de  la 
Normandie  ;  'è"  voyage,  région  d'Omonville-la-Rogue 
(Manche)  et  fosse  de  la  Hague  ;  par  M.  H.  Gadeau  de 
Kerville  (Bull,  de  la  Soc.  des  amis  des  se.  nat.  de  Rouen, 
4^  sér.,  se*-  année,   1900  [19011,  P-  143-224). 

Dans  ce  mémoire,  auquel  nous  sommes  forcé  de  renvoyer,  en 
raison  de  son  importance,  M.  Gadeau  de  Kerville  donne  une 
longue  liste  d'animaux  marins  recueillis  dans  sa  dernière  campa- 
gne, ainsi  que  leur  habitat.  Les  déterminations  ont  été  confiées 
aux  spécialistes  les  plus  compétents  ;  plusieurs  de  ces  espèces 
sont  nouvelles  pour  la  région. 

Le  mémoire  est  suivi  de  quatre  notes  et  d'un  supplément  aux 
travaux  précédents  sur  la  Faune  marine  et  maritime  de  Norman- 
die, de  M.  Gadeau  de  Kerville.  En  voici  les  sujets  : 

Note  sur  les  Copépodes  marins  de  la  région  d'Omon- 
ville-la-Rogue    et    de    la    fosse    de    la    Hague  :    par 

MM.  E.  Canu  et  A.  Cligny  (Ibidenu  p.  225-230). 

Il  résulte  de  ce  mémoire,  comme  du  précédent,  que  la  Faune  de 
la  fosse  de  la  Hague  est  essentiellement  littorale  ;  les  auteurs 
signalent,  dans  l'anse  Saint-Martin,  la  présence  d'un  Thcdestris 
peut-être  nouveau  et  d'un  Xitocni  ti-ès  voisin  de  A'^.  tau  et  N.  oligo- 
chœta  Giesbrecht,  de  Kiel. 

Description  d'un  Crustacé  amphipode  nouveau  de  la 
famille  des  Stenothoïdae  {Parametopa  Kervillei  n,  g.  et  sp.), 
capturé  au  moyen  d'une  nasse,  par  M.  H.  Gadeau  de  Ker- 
ville, dans  la  région  d"Omonville-la-Rogue  (Manche);  par 
M.  Ed.  Chevkeux  {Ibidem,  \^.  231-238,  1  pi.). 

Le  genre  Pariunelopa.  créé  pour  cette  espèce,  se  rapproche  des 
genres  Mctopa  et  Stciiolhoe,  mais  est  caractérisé  par  la  grandeur 


EXTRAITS  KT  ANALYSES.      -  Z()()l.()(iIE  ilO 

du  lobe  interne  des  mâchoires  de  la  2^'  paire  et  jjar  le  développe- 
ment remarquable  des  lamelles  branchiales.  [/in<livi(!ii  capturé 
était  une  t'emelle  ovif^èi-e. 

Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Crustacé  amphi- 
pode  de  la  famille  des  Capreîlidés  (Cappella  erethizon)  ; 
par  M.  P.  Mayer  (Ibidem,  p.  239-24Ô). 

C.ette  Caprelle,  au  (k)s  éi)ineiix,  figurée  par  l'auteur,  à  été  trouvée 
aux  îles  Saint -Marcouficôtoet  à  Omonville-la-Hogue  (draj^ages),  par 
M.  Gadeau  de  Kerville,  ainsi  (pi'au  Havre,  i)ar  M.  Hd.  (-lievreux. 

Note  sur  les  Acariens  marins  (Halacaridcd)  récoltés  par 
M.  H.  Gadeau  de  Kerville  dans  la  région  d'Omonville- 
la-Rogue   et   dans   la   fosse   de   la   Hague  :    par   M.   le 

D'  E.  Trouessart  {Ibidem,  p.  247-266,  2  pi.). 

Iv'auteur  constate  tpu'  la  région  exploitée  est  [)lus  pauvre  en 
Acariens  marins  (jue  les  côtes  de  Bretagne  et  même  ({ue  la  côte 
ouest  du  (^otentin,  malgré  la  similitude  du  substratuni.  Signalons 
dans  cette  note  la  ilescrii)tion  des  Formes  intéressantes  qui 
suivent  : 

Rhuinbocfiuithiis  cxojjIus  n.  s|). 

Rhoinbogiudbns  inaynirostiis  lioiiyx  Trt.,  subsp.  nov. 

Agaiie  brevipalpus  Trt.,  tigurée  pour  la  première  fois. 

Halacarus  loricaiiis  Lohm.  (fosse  de  la  Hague)  esp.  nouv.  pour  la 
France. 


Supplément  aux  Comptes  rendus  de  mes  deux  précé- 
dents voyages  zoologiques  sur  le  littoral  de  la 
Normandie:  par  M.  H.  Gadeai'  de  Kerville  (Ibidem, 
p.  267-276). 

Ce  supplément  contient  la  liste  des  Bryozoaires  de  Granville  et 
des  îles  Chausey,  ainsi  que  de  Grandcamp-les-Bains  et  des  îles 
Saint-Marcouf.  et  aussi  la  description  de  Orthockidnis  Kervillei 
Kieti".,  nouvelle  espèce  de  Diptère  marin  provenant  d'un  parc  à 
huîtres  à  Maisv  ( Calvados». 


ÔB  Bl'LL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.      -    2*'    SÉR.,    T.    II 

Description,  par  M.  Tabbé  J.-J.  Kieffer,  d'une  nouvelle 
espèce  de  Diptère  marin  de  la  famille  des  Chirono- 
mides  (Clunio  bicolor),  et  renseignements  sur  cette  nouvelle 
espèce  découverte  par  Af-.  H.  Gadeau  de  Kerville  dans  l'anse 
Saint-Martin  (côte  septentrionale  du  déparlement  de  la 
Manche)  et  trouvée  par  M.  A.  Ghevrel  à  Saint-Briac  (Ille- 
et-Vilaine)  ;  par  M-  H.  Gadeau  de  Kerville  {Bull,  de  la 
Soc.  des  amis  des  se.  uni.  de  Rouen,  4"  sér.,  36'^  année,  1900 
119011,  p.  72-73). 

Cette  espèce,  Clunio  bicolor  Kieffer,  dont  les  mâles  seuls  ont  été 
trouvés  volant  à  la  surface  de  l'eau,  à  mer  basse,  en  été  1899  (anse 
Saint-Martin)  et  en  octobre  1900  (Saint-Briac),  diffère  de  Clunio 
nuirinus  Halid.  déjà  connu  sur  les  côtes  d'Irlande,  d'Angleterre  et 
de  France,  et  a  bien  pu  être,  autrefois,  confondue  avec  lui. 

(i.  F. 


Note  sur  la  Faune  de  la  fosse  de  la  Hague  (Manche)  ;  par 

M.    H.    Gadeau    de    Kerville    (Paris  :    Bull,   de   la   Soc. 
zoologique  de  France,  février  1900,  p.  33-37). 

Dans  une  note  préléminaire,  M.  Gadeau  de  Kerville  annonce  à 
la  Société  qu'il  a  exploré  la  fosse  de  la  Hague,  dépression  sous- 
marine  située  au  Nord  et  au  Nord-Est  du  cap  du  même  nom,  de 
fond  rocheux  el  de  profondeur  maxima  atteignant  —  110'".  11  a 
constaté  que  la  Faune  en  était  composée  exclusivement  d'espèces 
littorales  et  semblables  à  celles  habitant  la  zone  bathymétrique 
locale  dite  «  des  Corallines  »  ou  »  des  grands  Buccins  » . 

G.  F. 


Description  d'espèces  nouvelles  d'Ha/acar/dœ ;  [Ydv  M.  le 
D'  Trouessart  (Paris  :  Bull.  Soc.  zoologique  de  France. 
1900,  p.  38-43. 

Nous  relevons  dans  cet  article  une  sous-espèce  nouvelle  prove- 
nant de  rOuest  de  la  France  :  Rhombognathus  inagnirostris 
lionyx  subsp.  nova,  recueillie  à  Saint-Vaast-la-Hougue,  dans  les 
Liihothaninions. 

G.  F. 


EXTRAITS    ET    ANALYSES. 


ZOOLOGIE 


57 


««fe  I    M   I   I   I  ^^ 


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58  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.   —   2*=    SÉR.,    T.    II 

Le  nid  du  Merle  à  plastron,  Turdus  torquatus  Lin.;  par 
A.  Besnard  (Le  Mans  :  Bull.  Soc.  agr.,  se.  et  arts  de  la 
Sarthe,  2^  sér.,  t.  XXX,  p.  144-147). 

L'auteur  dit  que,  dans  l'espace  de  33  ans,  il  s'est  procuré,  dans 
les  environs  du  Mans,  trois  nids  de  cet  oiseau.  Deux  lui  furent 
apportés  par  de  petits  dénicheurs.  Il  trouva  le  troisième,  en  mai, 
il  y  a  5  ans,  à  Funa} ,  sur  un  point  très  accidenté  de  la  rive  gauche 
de  l'Huisne.  Le  nid  était  à  quelques  mètres  de  terre,  appuyé  à  un 
Pin  maritime  et  contenait  quatre  œufs. 

L.  B. 

Observations  biologiques  sur  les  Chauves-Souris,  faites 
dans  les  carrières  de  Neuville-sur-Touques  et  de  Samesles- 
au-Sap  (Orne)  ;  par  l'abbé  A.-L.  Letacq  (Rull.  Soc.  d. 
amis  d.  se.  nat.  de  Rouen,  36'=  année,  1900  |1901],  p.  19-21). 

Je  me  contente  de  signaler  à  l'attention  de  mes  collègues  qui 
voudraient  se  livrer  à  la  chasse  des  Chéiroptères,  les  intéressantes 
observations  de  Fauteur. 

E.  March. 


Écureuil  blanc  tué  à  Aube  (Orne).  —  De  l'albinisme 
chez  les  Mammifères  et  les  Oiseaux;  par  A.-L.  Letacq 
(Paris  :  Le  Naturaliste,  2^  sér.,  n°  341,  15  mai  1901,  p.  117). 

A  propos  d'une  note  de  M.  Ch.  Legendre  mentionnant  deux 
Écureuils  blancs  (o"  et  ç)  tués  dans  la  Haute-Vienne,  l'auteur 
signale  un  cas  d'albinisme  complet  observé  chez  un  Rongeur  de 
cette  espèce,  tué  dans  un  bois  de  Sapins,  à  Aube,  en  1899. 

Il  mentionne  deux  cas  de  mélanisme  chez  cette  même  espèce  : 
un  Écureuil  très  noir  tué  dans  la  forêt  d'Audaine,  un  autre  dans 
celle  de  Saint-Evroult. 

Il  rappelle  qu'il  a  signalé,  en  1899,  deux  Moineaux  albins  observés 
à  Saint-Paterne  (Sarthe)  et  que  la  même  année  des  Rats  atteints 
d'albinisme  à  peu  près  complet,  avaient  été  observés  à  Remalard 
(Orne). 

E.  March. 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —  ZOOLOGIE  59 

Le  Vison  à  Sainte-Marguerite-de-Viette  (Calvados)  et 
à  AubrY-le-Panthou  (Orne)  ;  par  l'abbé  A.-L.  Letacq 
Bull.  Soc.  d.  amis  d.sc.  nat.  de  Rouen,  36«  année,  1900  [1901], 
p.  9-10). 

M.  l'abbé  Letacq  signale  la  présence  du  Vison  à  Sainte-Mar- 
guerite-de-Viette  où  une  femelle  adulte  a  été  tuée  par  M.  Buquet. 
D'après  ce  chasseur,  ce  Mustellidé  ne  serait  pas  rare  dans  ces 
parages  ;  d'autres  exemplaires  y  ont  d'ailleurs  été  capturés  depuis  ; 
on  prenait  cet  animal  pour  une  simple  variété  du  Putois. 

La  présence  du  Vison,  dans  le  Calvados  ayant  déjà  été  signalée, 
il  y  a  quelques  années,  par  M.  Emile  Anfrie,  à  Hermival-les-Vaux, 
près  de  Lizieux,  la  note  de  M.  Letacq  porte  à  deux  le  nombre 
des  localités  du  Vison  dans  ce  département. 

L'auteur  cite  également  la  capture  de  deux  Visons,  mâle  et 
femelle,  faite  à  un  jour  d'intervalle  sur  les  bords  de  la  Vie,  près 
le  château  d'Osmond,  à  Aubry-le-Panthou  (Orne). 

E.  March. 

Rana  esculenta  à  cinq  pattes  ;  par  M.  Delavigne  (Caen  : 
Bull.  Soc.  linn.  de  Normandie,  ïy  sér.,  4^  vol.,  1900  [1901]. 
Proc.-verb.  des  séances,  p.  xx.w-xxxvi). 

M.  Delavigne  signale  la  capture,  au  cours  de  l'été  1897,  d'une 
Rana  esculenta  à  cinq  pattes.  Cette  Grenouille,  pourvue  au  côté 
gauche  d'une  patte  postérieure  surnuméraire,  se  développant  facile- 
ment d'avant  en  arrière,  avait  été  pêchée  au  confluent  de  la  Sarthe 
et  de  l'Huisne. 

Note  sur  quelques  Papillons  de  Maine-et-Loire.  —  Obser- 
vations sur  les  mœurs  des  Sesia  Ichnenmoniformis,  Megîl- 
laeformis  et  Chrysidiformis  ;  par  F.  Delahaye  (Méni.  Soc. 
nat.  d'agric,  se.  et  arts  d'Angers,  5"  sér.,  t.  III,  1900  [1901], 
p.  88-95). 

Pendant  l'été  de  1900,  l'auteur,  au  cours  d'une  promenade  ento- 
mologique  faite  au  nord  d'Angers,  sur  la  promenade  des  Fours-à- 
Chaux,  a  eu  la  chance  de  pouvoir  observer  et  capturer  en  nombre 
les  Sesia  Chrysidiformis,  Meyillaeformis  et  Ichneumoniformis. 


60  BULL.    SOC,    se.    NAT.    OUEST.    —    2^   SÉR.,    T.    II 

D'après  M.  Delahaye  S.  Megillaeformis  n'avait  pas  encore  été  ren- 
contrée en  France,  bien  qu'elle  soit  connue  en  Allemagne  et  en 
Europe  orientale. 

Il  semble  résulter  des  observations  faites  par  l'auteur  que 
S.  Megillaeformis  ne  serait  qu'un  hybride  des  deux  espèces  en 
compagnie  desquelles  la  capture  a  été  faite  :  S.  Chrysidiformis  et 
Ichneumoniformis. 

Mais,  M.  Delahaye  ne  conclut  pas  et  attend  avant  de  se  prononcer 
définitivement,  que  les  nouvelles  observations  qu'il  compte  faire, 
viennent  changer  les  probabilités  en  certitudes. 

E.  March. 

Sur  deux  types  de  Diptères  fucicoles  [Orygma  luctuosa 
(Meigen),  Cœ/opa  pilipes  (Haliday)];  par  M.  E.  Koubaud  {Bull. 
Soc.  Dhilomalhique  de  Paris,  9^  série,  t.  III,  1900-1901,  n°«  3 
et  4,  p.  77-80). 

M.  Roubaud  a  constaté,  à  RoscofT,  la  présence  de  Orygma  luctuosa 
(Meigen)  et]  Cœlopa  pilipes  (Hadilay)  ;  les  larves  de  ces  animaux 
vivent  dans  les  F"ucus  décomposés. 

G.  F. 


Note  sur  l'habitat  et  les  mœurs  de  quelques  Collemboles  ; 

par  M.  A.  Lécaillon  (Bull.   Soc.  philomathique  de  Paris, 
9«  sér.,  t.  III,  1900-1901,  n°^  3  et  4,  p.  67-76). 

Parmi  les  espèces  dont  les  mœurs  ont  été  étudiées  ici  par 
M.  Lécaillon,  relevons  comme  appartenant  à  notre  région  les 
suivantes  : 

Anurida  maritima  Laboulb.  recueillie  par  moi-même,  puis  par 
MM.  Henneguy  et  Lécaillon  au  Croisic  et  à  Pen-Rron  ;  précédem- 
ment connue  dans  l'Ouest  à  Saint-Malo  et  à  Roscoff  ;  enfin  observée 
par  M.  Lécaillon  au  bord  de  la  rivière  de  Saint-Rrieuc,  dans  sa  par- 
tie maritime,  et  par  moi-même  au  bord  de  la  Loire  jusqu'à  Nantes  ; 
cette  espèce  habite  en  groupes  nombreux  au  bord  de  l'eau  à  la 
limite  atteinte  par  les  marées  sous  les  pierres  reposant  sur  le  sable 
vaseux  ou  la  vase;  elle  a  des  mœurs  exclusivement  aériennes;  tout 
l'été  on  trouve,  côte  à  côte,  des  adultes,  des  œufs  et  des  jeunes  à 
tous  les  états  de  développement  ;  elle  devient  rare  à  la  fin  de  la 
saison,  d'après  Claypole. 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —  ZOOLOGIE  61 

Aphorura  neglecta  Schàffer,  recueilli  au  Croisic,  en  septembre, 
par  M.  Lécaillon;  habite  avec  Aniirida  maritima,  mais  plus  rare. 

Entomobrya  sp.  Cette  espèce  a  été  trouvée  par  M.  Lécaillon,  en 
août  et  septembre  1900,  en  plein  soleil,  sur  les  plages  de  la  baie  de 
Saint-Brieuc,  à  la  limite  de  la  marée,  et  reculant  devant  elle  en  sau- 
tant. M.  le  D''  Karl  Absolon  l'identifie  avec  Entomobrya  corticaMc. 
\ar.  pallida  Schaff.,  espèce  corticole  sautant  peu  ;  l'habitat  constaté 
par  M.  Lécaillon  ne  serait  alors  qu'accidentel. 

G.  F. 

Sur  un  Callinectes  sapic/us  M.  Rathbun,  trouvé  à  Rochefort  ; 
par  M.  E.-L.  Bouvier  (Paris  :  Bail.  Muséum  hist.  nat.,  1901, 
p.  16-17). 

M.  E.-L.  Bouvier  mentionne  la  capture  faite  dans  le  troisième 
bassin  du  port  de  Rochefort,  d'un  superbe  Crabe  cr\  appartenant 
au  genre  Callinectes. 

L'auteur  pensa  d'abord  que  ce  Crustacé  pouvait  appartenir  à 
l'une  des  espèces  de  ce  genre  habitant  les  îles  du  Cap-Vert  et  le 
Sénégal,  mais  après  comparaison,  il  dut  reconnaître  que  l'exem- 
plaire qu'il  avait  sous  les  yeux  appartenait  à  une  espèce  nord- 
américaine,  Callinectes  sapidus  M.  Rathbun,  classée  au  premier 
rang  des  Crabes  comestibles  des  États-Unis,  où  il  abonde  vers  les 
côtes  et  est  l'objet  d'un  important  commerce. 

Ce  beau  Crustacé,  d'après  ce  qu'en  disent  les  carcinologues 
américains,  est  peu  difficile  sur  le  choix  de  son  habitat  ;  il  passe 
volontiers  de  l'eau  de  mer  à  l'eau  saumàtre  pour  finalement  échoir 
en  eau  douce  où  il  continue  parfaitement  à  vivre. 

M.  Bouvier  pense  que  l'individu  qui  lui  a  été  adressé  de  Roche- 
fort, par  M.  Vieuille  qui  en  avait  fait  la  capture,  a  traversé 
l'Atlantique,  soit  à  bord  d'un  navire,  dans  une  chaloupe  ou  dans 
quelques  coins  pourvus  d'eau,  soit  accroché  aux  herbes  marines 
qui  revêtent  la  coque  des  bâtiments. 

E.  March. 

Quelques  observations  sur  Loligo  média  ;  par  M.  L.  Joubin 
(Rennes  :  Bull,  de  la  Soc.  scientif.  el  médic.  de  l'Ouest,  t.  XI, 
n°  1,  1902,  p.  108-112). 

M.  Joubin  ayant  recueilli  Loligo  média  en  très  grande  quantité 
dans  les  pêcheries  de  Cancal  et  du  Mont-Saint-Michel  où  il  vient  se 


62  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —    2^   SÉR.,    T.    II 

prendre,  donne  une  série  de  figures  d'individus  à  tous  les  états  de 
développement.  Les  variations  de  forme  et  de  taille  de  chaque 
partie  du  corps  expliquent  la  complication  de  la  synonymie  chez 
cette  espèce.  La  partie  caudale  et,  par  là  même,  la  coquille, 
s'allonge  beaucoup  avec  l'âge,  en  particulier  chez  les  mâles  ;  la 
croissance  de  cette  partie  du  corps  s'arrête  chez  les  femelles  au 
moment  où  les  ovaires  entrent  en  activité. 

G.  F. 

Les  coquilles  marines  au  large  des  côtes  de  France.  — 

Faune  pélagique  et  Faune  abyssale.  Description  des  famil- 
les, genres  et  espèces  ;  par  Arnould  Locard  (Ann.  Soc. 
d'agric,  se.  et  industrie  de  Lyon,  1"  sér.,  t.  VI,  1898  [1899]. 

Dans  son  volume  "  Les  Coquilles  marines  des  côtes  de  France  " 
publié  en  1892,  le  savant  auteur  de  la  Conchyliologie  française 
n'avait  pas  étendu  son  étude  au  delà  du  voisinage  immédiat  de 
notre  littoral  et  bien  que  l'extension  bathymétrique  de  cette  faune,  — 
naturellement  limitée  à  la  zone  corallienne,  ne  dépassant  pas  une 
profondeur  d'environ  75  métrés,  —  M.  A.  Locard  avait  pu  signaler 
l'existence  de  1.186  espèces  de  Mollusques  testacés  :  777  Gastro- 
podes, 11  Scaphopodes,  384  Lamellibranches  et  14  Brachiopodes. 

Dans  le  volume  que  nous  analysons  aujourd'hui,  l'auteur  a  mis 
à  contribution  toutes  les  recherches  scientifiques  faites  dans  les 
eaux  profondes  françaises  et  il  est  arrivé  à  porter  au  chiffre  de 
1.488  le  nombre  des  espèces  ou  formes  bien  distinctes  vivant  tant 
au  large  qu'au  voisinage  immédiat  des  côtes. 

La  faune  abyssale,  qui  seule  nous  occupe  actuellement,  comprend 
625  espèces  :  341  Gastropodes,  25  Scaphopodes,  242  Lamellibranches 
et  17  Brachyopodes  ;  286  espèces  sont  nouvelles. 

Dans  le  travail  de  M.  A.  Locard,  nous  relevons  à  l'intention  des 
lecteurs  du  Bulletin,  les  espèces  recueillies  au  large  des  côtes  de 
l'ouest  de  la  France. 

Pteropoda  (1) 
Cleodora  pyramidata    Linné.   —    La    Manche,    région    normande  ; 

l'Atlantique,  région  armoricaine. 


(1)  Les  Ptéropodes,  ainsi  que  le  fait  remarquer  l'auteur,  étant  des  Mollusques 
essentiellement  pélagiques,  les  profondeurs  ainsi  que  les  régions  indiquées 
sont  celles  où  leur  coquille  a  été  draguée. 


EXTRAITS    ET    ANALYSES.  —   ZOOLOGIE  63 

Spirialis  retroversa  Fleming.  —  Au  large  de  la  Bretagne. 

Spir.  bulimoides  d'Orbigny.  —  Au  large  des  côtes  de  l'Atlantique. 

Gastropoda 

Cancellaria  viridiila  Fabricius.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne, 

entre  495  et  915  mètres. 
Cerithiopsis  metnlata  Lovén.   —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres.. 
Bittiiim  gracile  Jeffreys.  —  Idem,  à  1125  mètres. 
Aporrhais  bilobatus  Locard.  —  Côtes  de  Bretagne,  depuis  la  zone 

littorale  jusqu'à  415  mètres. 
Tiirritella  britannica  de  INIonterosato.   —   Au    large  des    côtes    de 

Bretagne,  à  815  mètres. 
Scalaria  geniculata  Brocchi.   —  Idem,  entre  585  et  815  mètres. 
Scalaria   nana   .lefTrej^s.    —    Idem,  à  811  mètres. 
Scalaria  clathrata  Montagu.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Scalaria   Trevelyana  Leach.  —  Idem,  à  495  mètres. 
Eulima  glubra  JefTreys.  —  Idem,  à  1125  mètres. 
Eiilima  piriformis  Brugogne.  —  Idem,  entre  585  et  815  mètres. 
Eulima  bilineata  Adler.  —  Idem,  à  815  mètres. 
Eulima  solida  Jelfreys.  —  Idem,  à  880  mètres. 
Eulimella  commutata  de  Monterosato.  —  Côtes  de  Bretagne,  depuis 

la  zone  herbacée  jusqu'à  1125  mètres. 
Eulimella  ventricosa  Forbes.  —  Idem,  depuis  la    zone  corallienne 

jusqu'à  880  mètres. 
Eulimella  compactilis  JclFreys.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne, 

à  1125  mètres. 
Eulimella  Jacqueti  de  Folin.  —  Idem,  entre  685  et  780  mètres. 
Aclis  Walleri  Jeflreys,  —  Idem,  entre  585  et  1125  mètres. 
Turbonilla  rufa  Philippi.  —  Idem,  entre  880  et  1125  mètres. 
Turbonilla  magnifica  Seguenza.  —  Idem,  à  585  mètres. 
Ptijcbostomon  crassum  .TefTreys,  —  Idem,  entre  585  et  1125  mètres. 
Plijchostomon  nitens  Jelfreys.  —  Idem,  entre  420  et  1125  mètres. 
Ptychostomon  conoideum  Brocchi.  —  Idem,  depuis  la  zone  littorale 

jusqu'à  585  mètres. 
Ptychostomon   unidentatum    Montagu.   —   Idem,    depuis    la    zone 

herbacée  jusqu'à  880  mètres. 
Ptychostomon   suboblongum   JelTre3's.    —   Idem,   à    880   mètres. 
Pyramidella  nitidula  A.  Adams.  —  Idem,  à  815  mètres. 
Alvania  zetlandica  Montagu.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Alvania  cimicoides  Forbes.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 


64  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —   2^   SÉll.,    T.    II 

Alvania  Testae  Aradas  et  Benoit.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne, 

à  815  mètres. 
Alvania  snbsoliita  Aradas.  —  Idem,  entre  875  et  1125  mètres. 
Alvania  Jeffreysi  Waller.  —  Idem,  idem. 
Alvania  pnncturata  Montagu.  —  Idem,  à  815  mètres. 
Rissola  deliciosa  iciîveys.  —  Idem,  à  880  mètres. 
Rissola  tnrricnla  JefTreys.  —  Idem,  à  1125  mètres. 
Cingula  tenuisculpta  B.  Watson.  —  Idem,  à  880  mètres. 
Clngula  turglda  JefTreys.  —  Idem,  entre  585  et  1125  mètres. 
Natlca  Montagni  Forbes.  —  Idem,  entre  851  et  1125  mètres. 
Natica  subpllcata  Jeftreys.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Lacnna  tcnella  Jeffreys.  —  Idem,  entre  585  et  1125  mètres. 
Iphilas  tnberatns  Jeffreys.  —  Idem,  à  585  mètres. 
Phaslanella  pulla  Linné.  —  Idem,  entre  420  et  880  mètres. 
Janthlna  exigua  de  Lamarck.  —  Idem,  entre  585  et  1125  mètres. 
Solarium  monollferum  Bronn.  —  Idem,  entre  420  et  880  mètres. 
Turbo  peloritanus  Cartraine.  —  Idem,  entre  495  et  915  mètres. 
Solariella  cineta  Philippi.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Solarlella  fulglda  Jeffreys.  —  Idem,  à  880  mètres. 
Zyzgphlmis  snturalls  Philippi.  —  Idem,  entre  420  et  1125  mètres. 
Capulus  hungarlcns  Linné.   —  Côtes  de  Bretagne,  depuis  la  zone 

littorale  jusqu'à  880  mètres. 
Sclssurella  crlspala  Fleming.   —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne, 

entre  495  et  915  mètres. 
Seguenzla  retlculata  Philippi.  —  Idem,  à  880  mètres. 
Puncturella  noachlna  Linné.  —   Idem,  entre  585  et  875  mètres. 
Chlton  rarinotus  Jeffreys.   —  Idem,  à  115  mètres. 

SCAPHOPODA 

Dentallum  agile  M.  Sars.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne,  entre 

495  et  1125  mètres. 
Slphonodentallum  qulnquangulare  Forbes.   —    Idem,    entre  495   et 

3405  mètres. 
Slphonodentallum  Lofotense  M.  Sars.  —  Idem,  à  875  mètres. 
Slphonodentallum  af/ine  M.  Sars.  —  Idem,  à  1125  mètres. 
Cadnlus  Ollvll  Scacchi.  —  Idem,  à  875  mètres. 
Cadulus  subfuslformls  M.  Sars.  —  Idem,  à  495  mètres. 

Lamellibranchiata 

Saxlcava  rugosa  Linné.  —   Au  large   des  côtes  de  Bretagne,  entre 
875  et  1125  mètres, 


EXTRAITS    ET   ANALYSES.    —    ZOOLOGIE  65 

Ciispidaria  rostrata  Spingler.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne, 

entre  585  et  880  mètres. 
Ciispidaria  obesa  Lovén.  —  Idem,  entre  915  et  3970  mètres. 
Ciispidaria  siilcifera  JefFreys.  —  Idem,  à  875  mètres. 
Cuspidaria  abbreviata  Forbes.  —  Idem,  idem. 
Ciispidaria  lamcllosa  M.  Sars.  —  Idem,  entre  875  et  1125  mètres. 
Ciispidaria  cosiellata  Deshayes.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Verticordia  graniilata  Seguenza.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Lijonsia  formosa  JefFreys.  —  Idem,  à  815  mètres. 
Syndesmia  nitida  Mûller.  —  Idem,  à  1225  mètres. 
Syndesmia  lomjicallis  Scacchi.  —  Idem,  entre  495  et  3970  mètres. 
Tellina  balaiistina  Linné.  —  Idem,  entre  585  et  1125  mètres. 
Cytherea  Chione  Linné.  —  Au  large  des  côtes  de  l'Atlantique. 
Venus  Casina  Linné.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne,  à  815  mètres. 
Vernis  ovata  Fermant.  —  Idem,  entre  880  et  1125  mètres. 
Cyprina    islandica   Linné.    —    Au    large    dans   l'Atlantique,    zone 

corallienne  et  au  delà. 
Isocardia  cor  Linné.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne,  entre  495 

et  1125  mètres. 
Astarte  siilcata  da  Costa.  —  Idem,  entre  420  et  815  mètres. 
Cardiiim  nodosiim  Turtou.  —  Idem,  entre  495  et  595  mètres. 
Cardiiim  minimum  Philippi.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Chaîna  Nicolloni  Dautzenberg.  —  L'Atlantique,  à  120  mètres. 
Liicina   borealis    Linné.    —    Au    large    des    côtes    de    Bretagne,    à 

880  mètres. 
Liicina  spinifera  Montagu.  —  Idem,  idem. 
Axiniis  flexiiosiis  Montagu.  —  Idem,  entre  880  et  1125  mètres. 
Axiniis  orbiciilatiis  Seguenza,  —  Idem,  entre  585  et  1125  mètres. 
Axiniis  incrassatiis  JefFreys.  —  Idem,  entre  495  et  880  mètres. 
Axiniis  croiiliensis  JefFreys.  —  Idem,  entre  585  et  1125  mètres. 
Axinus  eumyariiis  M.  Sars.  —  Idem,  idem. 
Axiniis  siibovatiis  JefFreys.  —  Idem,  entre  480  et  1125  mètres. 
Scacchia  tenera  JefFreys.  —  Idem,  entre  585  et  815  mètres. 
Kellya  suborbicularis  Montagu.  —  Idem,  entre  815  et  1125  mètres. 
Lasaea  puinila  S.  Wood.  —  Idem,  entre  420  et  1125  mètres. 
Montaguia  bidentata  Montagu.  —  Idem,  à  495  mètres. 
Montagiiia  ferruginea  Montagu.  —  Idem,  entre  585  et  880  mètres. 
Lepton  lacertiim  JefFreys.  —  Idem,  à  915  mètres. 
Arca  nodulosa  Millier.  —  Idem,  entre  880  et  1125  mètres. 
Arca  obliqiiata  Philippi.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 


66  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —    2^   SÉR.,    T.    II 

Arca  pectunciiloides  Scacchi.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne, 

entre  420  et  1125  mètres. 
Limopsis  aiirita  Brocchi.  —  La  Manche,  à  350  mètres  ;  au  large  des 

côtes  de  Bretagne,  entre  420  et  1125  mètres. 
Limopsis  minuta  Philippi.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne,  entre 

195  et  1125  mètres. 
Limopsis  cristata  Jeffrej's.  —  Idem,  entre  495  et  875  mètres. 
Malletia  obtiisa  M.  Sars.  —  Idem,  à  880  mètres. 
Niicnla  siilcata  de  Lamarck.  —  Idem,  entre  815  et  880  mètres. 
Niicnla  tennis  Montagu.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Nucula  tumidnla  Malm.  —  Idem,  entre  495  et  880  mètres. 
Nucula  corbnloides  Seguenza.  —  Idem,  à  1125  mètres. 
Leda  pernnla  Mûller.  —  Idem,  entre  495  et  880  mètres. 
Leda  minuta  Millier.  —  Idem,  entre  495  et  880  mètres. 
Leda  fragilis  Chemnitz.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Leda  messanensis  Seguenza.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Leda  pustulosa  Jefïreys.  —  Idem,  entre  495  et  815  mètres. 
Leda  tennis  Philippi.  —  Idem,  entre  495  et  815  mètres. 
Leda  striotata  Brugnone.  —  Idem,  entre  815  et  880  mètres. 
Leda  pusio  Philippi.  —  Idem,  à  815  mètres. 
Leda  lucida  Lovén.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Leda  sericea  Jelîreys.  —  Idem,  à  915  mètres. 
Leda  snbacqnilatera  Jetfreys.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Leda  pnsilla  Jeffreys.  —  Idem,  idem. 
Leda  minima  Seguenza.  —  Idem,  à  1125  mètres. 
Dacrydium  vitieum  Holbôll.  —  Idem,  entre  3405  et  3970  mètres. 
Avicula  tarcntina  de  Lamarck.  —  Côtes  océaniques  à  130  mètres. 
Pecten  suleatns  Muller.  —  Au  large  des  côtes  de   Bretagne,   entre 

495  et  1125  mètres. 
Pecten  opercularis  Linné.  —  Idem,  entre  420  et  1125  mètres. 
Pecten  septemradiatus  Mûller.  —  A  l'entrée  de  la  Manche,  à  351  m.  ; 

au  large  des  côtes  de  Bretagne,  entre  495  et  1125  mètres. 
Pecten  amphicyrtus   Locard.   —  Côtes    de   l'Atlantique,   depuis  la 

Manche  jusqu'au  bas  Médoc,  à  partir  la  zone  herbacée  jusqu'au 

delà  de  la  zone  corallienne. 
Pecten  similis  Laskay.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne,  entre  495 

et  1125  mètres. 
Pecten  vitreus  Chemnitz.  —  Idem,  entre  420  et  1125  mètres. 
Pecten  grœnlandicus  Sowerby.  —  Idem,  entre  420  et  880  mètres. 
Amussium  Iloskynsi  Forbes.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 


EXTRAITS   ET    ANALYSES.  —   ZOOLOGIE  67 

Amussium  hicidiim  Jeffreys.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne,  à 

815  mètres. 
Lima  siibanriciilata  Montaigu.  —  Idem,  entre  495  et  880  mètres, 
Lima  elliptica  Jeffreys.  —  Idem,  à  1125  mètres. 
Lima  Sarsi  Lovén.  —  Idem,  entre  495  et  1125  mètres. 
Ostrea  cochlearis  Poli.  —  Côtes  océaniques,  à  130  mètres. 
Anomia  ephippia  Linné.  —  Au  large  de  la  Bretagne,  entre  420  et 

1125  mètres. 

Brachiopoda 
Rhynchonella  cornea   P.  Fischer.  —    A  l'ouest   de  la  Bretagne,   à 

1260  mètres. 
Magellania  septigera  Lovén.   —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne, 

entre  495  et  1125  mètres. 
Magellania  cranioides  Mûller.  —  A  l'ouest  des  îles  d'Ouessant  et 

vers  l'entrée  de  la  Manche,  entre  495  et  1260  mètres. 
Cr'ania  anomala  Betzius.  —  Au  large  des  côtes  de  Bretagne,  entre 

915  et  1125  mètres. 

Le  nombre  des  espèces  recueillies  au  large  des  côtes  de  Bretagne 
et  à  l'entrée  de  la  Manche  est  de  140,  soit  environ  le  l/5e  du 
chiffre  total  de  la  faune  abyssale,  se  répartissant  comme  ainsi  : 
Ptéropodes,  3;  Gastropodes,  52;  Scaphopodes,  6;  Lamellibranches, 
75  ;  Braclîiopodes,   4. 

Toutes  ces  formes,  à  part  quelques  rares  exceptions,  se  retrouvent 
dans  le  golfe  de  Gascogne. 

E.  March. 

La  Mulette  perlière  {Un/'o  margaritifer  Rossm.)  et  ses  sta- 
tions dans  l'Ouest  de  la  France;  par  A.-L.  Letacq 
(Paris  :  Le  Naturaliste,  ii"  351,  15  octobre  1901,  p.  241-242). 

L'auteur  rappelle  brièvement  l'histoire  de  la  Mulette  perlière  et 
fait  remarquer  que  sa  découverte  dans  l'Ouest  ne  paraît  pas 
remonter  à  plus  de  40  années,  époque  vers  laquelle  sa  présence 
fut  signalée,  par  Huard,  dans  la  petite  rivière  de  la  Vandelle,  près 
de  Saint-Georges-le-Gautier,  dans  le  département  de  la  Sarthe. 

Millet  et  Goupil  n'en  parlent  pas,  en  effet,  dans  leurs  travaux  sur 
les  faunes  du  Maine-et-Loire  et  de  la  Sarthe. 

Depuis  la  découverte  de  Huard,  qui  rencontra  au  début  beau- 
coup d'incrédules,  VlJnio  margaritifer  a  été  recueilli  dans  le 
Finistère,  l'Ille-et-Vilaine,  la  Manche,  le  Calvados  et  enfin  l'Orne, 


68  BULL.    SOC.    se.    XAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    11 

OÙ  M.  Letacq  vient  d'en  signaler  quatre  localités  :  Saint-Cénerj'-le- 

Guéret,  Sainte-Marie-la-Robert,  Vieux-Pont  et  Antoigny. 

C'est  une  espèce  calcifuge  qui  aime  les  fonds  siliceux  baignés 

par  des  eaux  rapides. 

E.  xMarch. 


II.  -  BOTANIQUE 

Sur  un  Rosa  issu  du  Rosa  multif/ora  type,  de  Thunberg  ; 

par  M.  Emile  Gadeceau  (Paris  :  Revue  horticole,  74^  année, 
1902,  p.  203-205,  2  fig.  dans  le  texte,  et  Nantes  :  Bull.  Soc. 
nantaise  d.  amis  de  rhorticult.,  1902,  p.  71-77,  2  fig.). 

La  note  de  M.  É.  Gadeceau  est  consacrée  à  une  variété  intéres- 
sante de  Rosa  obtenue  par  notre  collègue,  M.  Georges  de  l'Isle  du 
Dréneuc,  de  graines  du  Rosa  multifîora  type  de  Thunberg. 

Le  Rosier  de  M.  de  l'Isle,  par  ses  feuilles,  ses  bractées,  ses 
sépales  et  ses  nombreux  petits  boutons  à  fleurs,  semble  trahir, 
d'après  M.  Gadeceau,  une  certaine  parenté  avec  le  Turner's 
Crimson  Rambler  que  M.  Cochet  considère  comme  une  variété 
japonaise  du  /?.  multifîora  que  l'on  cultive  sous  le  nom  de  Sakou- 
Jbara. 

Tout  l'intérêt  de  la  plante  obtenue  par  M.  de  Tlsle  réside  dans  la 
certitude  de  sa  production  par  une  graine  de  R.  multifîora  type. 

Voici  la  description  qu'en  donne  M.  Gadeceau  : 

«  Rosa  multifîora,  var.  Marie  de  Lisle  du  Dréneuc.  —  Arbuste  très 
rameux  formant  un  buisson  compact  et  largement  étalé  de  ImôO  à 
2  mètres  de  haut.  Tiges  peu  épineuses.  Feuilles  plus  grandes  que 
dans  le  type,  moins  rugueuses,  vert  foncé,  luisantes  en  dessus, 
plus  pâles  en  dessous,  les  adultes  à  peine  pubescentes  en  dessous, 
pétioles  à  poils  mous  et  à  poils  glanduleux  mélangés  ;  folioles 
obovales-lancéolées,  plus  espacées  sur  le  pétiole,  vivement  dentées 
dans  les  deux  tiers  supérieurs  ;  stipules  très  glanduleuses,  bordées 
de  longs  cils  glanduleux. 

»  Fleurs  simples,  en  panicule  très  largement  divariquée  (non  en 
thyrse  pyramidal);  boutons  petits,  ovales-globuleux;  sépales 
lancéolés-acuminés,  plus  dentés  et  moins  tomenteux  que  dans  le 
type,  bractées  linéaires  lancéolées  acuminées,  bordées  de  cils 
glanduleux,  moins  caduques,  pétales  rose  vif  (15  à  25  millimètres 
de  long  sur  autant  de  large,  au  lieu  de  8  à  11  millimètres)  ;  styles 


EXTRAITS    ET   ANALYSES.    —    BOTANIQUE  69 

libres,  entremêlés  de  quelques  poils  ;  floraison  un  peu  plus  précoce 
que  le  type  ;  non  remontant.  » 

Par  l'abondance  de  ses  jolies  fleurs  roses,  ce  Rosier,  ainsi  que 
le  fait  remarquer  l'auteur,  se  recommande  aux  amateurs  de  Roses 
simples;  il  joint  la  grâce  de  l'Églantine  à  la  vigueur  d'une  floraison 
exubérante. 

E.  March. 

Contribution  à  la  flore  rhodologique  des  Deux-Sèvres. 

Notes  sur  les  Roses  recueillies  aux  environs  de  l'Absie  et 
dans  quelques  localités  au  sud  de  la  Boutonne  ;  par  A. 
FouiLLADE  (Niort  :  Bull.  Soc.  botan.  des  Deux-Sèvres,  XII, 
1900  [1901],  p.  225-260). 

L'étude  que  nous  donne  M.  A.  Fouillade  est  le  résultat  de  ses 
herborisations  rhodologiques  dans  les  Deux-Sèvres  sur  une  éten- 
due de  100  kilomètres  carrés. 

Rien  que  relativement  restreint,  ce  champ  d'exploration  a  fourni 
à  l'auteur  des  matériaux  intéressants  qu'il  a  su  emploj'er  fort 
utilement  pour  en  faire  une  esquisse  géo-botanique  que  les  bota- 
nistes consulteront,  j'en  suis  persuadé,  avec  intérêt. 

L'analyse,  même  sommaire,  des  nombreuses  formes  dont  la  pré- 
sence a  été  constatée  par  l'auteur,  ne  me  semble  guère  possible 
dans  le  cadre  restreint  qui  est,  dans  ce  numéro,  réservé  à  la  bota- 
nique. Je  me  borne  donc  à  signaler  à  l'attention  des  amateurs  du 
genre  Rosa,  la  très  intéressante  contribution  que  M.  Fouillade 
vient  d'apporter  à  son  étude  dans  la  région  sud  de  la  flore  de 
l'Ouest. 

E.  March. 

Le  Barbarea  praecox  R.  Br.  dans  le  Maine;  par  M.  H.  Lé- 
VEiLLÉ  (Le  Mans  :  Bull.  Soc.  agi\,  se.  et  arts  de  la  Sarthe, 
XXXVIII,  1901-1902,  p.  329-332). 

M.  Léveillé  signale  à  ses  collègues  la  découverte  du  Barbarea 
praecox  R.  Rr.,  faite  par  lui  le  10  juin  1902,  route  de  Sévigné  à 
Roucssay. 

Cette  Crucifère,  signalée  depuis  longtemps  dans  la  Mayenne, 
n'avait  pas  encore  été  rencontrée  dans  le  département  de  la 
Sarthe. 

E.  March. 


70  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

Note  sur  un  Carex  litigieux  de  la  flore  de  l'Ouest  de  la 
France  :  par  M.  Emile  Gadfxeau  (Paris  :  Bail.  Soc.  bota- 
nique de  France,  4"  sér.,  t.  II,  p.  130-134). 

Cette  note  intéressant  tout  particulièrement  notre  flore,  nous 
croyons  devoir  la  reproduire  in  extenso. 

«  En  1878  ou  1879,  Maupon  distinguait  à  Sautron,  près  Nantes,  un 
Carex,  qu'il  s'empressait,  suivant  son  habitude,  de  communiquer 
à  Lloyd. 

L'auteur  de  la  Flore  de  VOuest  recueillit  la  plante,  au  même  lieu, 
le  28  mai  1879,  ne  l'y  retrouva  point  le  28  juin  1880  et  l'y  revit  en 
mai  1881.  11  constata  dans  ses  notes  «  qu'aucun  des  individus  de 
»  ce  Carex  n'avait  de  fruits  mûrs  et  qu'ils  étaient  faciles  à  distin- 
»  guer  des  C.  paniculata  les  plus  grêles  ou  les  plus  ramassés  ». 

11  nota  la  présence,  dans  la  même  prairie,  des  Carex  suivants  : 

C.  panicutata  L.  :  C.  vulgaris  Pries,  C.  ;  C.  stettntata  Good.,  CC  ; 
C.  teporina  L.  (quelques-uns);  C.  glauca  Scop.,  C.  ;  C.panicea  L.,  C.  ; 
C.  ampultacea  Good.,  AC.;  C.  tœvigata  Sm.  ;  C.  xanthocarpa  Degl. 

Dans  un  opuscule  publié,  en  1879,  sous  le  titre  :  Herborisations 
de  1878-1879,  Lloyd  rapporte  le  Carex  de  Sautron  au  Carex 
Bœnninghauseniana  Weihe,  et  il  en  donne  une  première  descrip- 
tion, remaniée  par  lui,  depuis,  dans  la  4^  édition  de  la  Flore  de 
l'Ouest. 

En  mai  1880,  je  recueillais  moi-même  ce  Carex  à  Sautron  ;  il 
croissait  en  touffes  isolées. 

Outre  plusieurs  des  Carex  notés  par  Lloyd  dans  cette  prairie 
marécageuse  et  rappelés  ci-dessus,  j'y  récoltai  aussi  le  Carex 
disticha  Lloyd,  FI.  0.  !  an  Huds  ?  Quatorze  ans  plus  tard,  en  mai 
1894,  je  recherchai,  en  vain,  dans  la  même  prairie,  le  Carex 
litigieux;  je  n'y  suis  pas  retourné  depuis. 

Dans  un  envoi,  adressé  à  mon  ami  M.  C.-B.  Clarke,  pour  l'her- 
bier de  Kew,  en  juin  1895,  j'insérai  quelques  échantillons  de  la 
plante  de  Sautron,  étiquetée  :  C.  Bœnninghauseniana  Weihe  (Lloydj- 

Le  6  juillet  1899,  le  savant  botaniste  anglais,  qui  prépare  une 
Monographie  des  Cypéracées,  me  faisait  part  de  ses  doutes  con- 
cernant l'identité  de  ce  Carex.  11  m'affirmait  déjà  que  ce  n'était 
assurément  pas  le  C.  Bœnninghauseniana  de  l'herbier  de  Kew. 

J'entrepris  alors  quelques  recherches  de  mon  côté.  Je  constatai, 
tout  d'abord,  que  M.  Corbière,  dans  son  excellente  Flore  de  Nor- 
mandie (1893,  p.  615),  signalait  le  caractère  litigieux  de  la  plante 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —  BOTANIQUE  71 

de  Lloj'd  qu'il  croyait  devoir  se  rapporter  au  Carex  silesiaca 
Figert. 

L'examen  que  je  pus  faire,  au  Muséum  de  Nantes,  des  éclian- 
tillons  de  Carex  Bœnninghaiiseniana  de  l'iierbier  Billot  ne  tarda 
pas  à  me  canvaincre  de  l'exactitude  des  appréciations  de  MM.  Cor- 
bière et  C.-B.  Clarke  ;  enfin  la  vue  de  la  planche  de  Reichenbach 
{le.  jl.  Germ.,  tab.  (XIX,  n"  568)  acheva  de  me  convaincre  que  le 
C.  Boenninghaiiseniana  de  Sautron  n'était  décidément  pas  celui 
de  Weihe. 

Après  un  échange  de  vues  assez  prolongé  avec  mon  ami  de  Kew, 
je  lui  écrivais,  le  20  novembre  1899,  que  je  croyais  que  nous 
étions  en  présence  du  Carex  liidibimda  de  J.  Gay,  dont  la  descrip- 
tion s'adapte  complètement  à  notre  plante. 

Enfin,  le  5  août  1900,  je  recevais  de  M.  C.-B.  Clarke  une  note  que 
je  résume  ainsi  : 

«  Comparé  à  l'échantillon  de  l'herbier  J.  Gay,  votre  Carex 
»  est  ((  identically  »  Carex  ludibunda  J.  Gay,  in  Ann.  se.  nat., 
»  sér.  2,  vol.  10  (1838),  p.  357. 

»  A  la  mort  de  J.  Gaj',  ses  plantes  vinrent  toutes  à  Kew,  avec 
»  les  notes  de  ce  botaniste  qui  les  accompagnaient.  Peut-être  la 
«  totalité  n'a-t-elle  pas  été  annexée  à  l'herbier  de  Kew,  mais  cha- 
»  cun  des  types  le  fut,  avec  les  notes  qui  s'y  rapportaient.  » 

De  sorte  qu'aujourd'hui  grâce  à  la  comparaison  qui  a  pu  être 
faite  par  M.  C,-B.  Clarke,  nous  sommes  bien  fixés  sur  l'identité  du 
Carex  de  Sautron  :  c'est  le  Carex  ludibunda  J.  Gay. 

Disons,  tout  de  suite,  que  la  détermination  faite  par  Lloyd  est  à 
peine  critiquable,  puisque  le  Carex  ludibunda  a  été  rapporté  par 
son  auteur,  J.  Gay  lui-même,  dans  son  propre  herbier  et  de  sa 
propre  main,  ainsi  que  l'a  constaté  M.  C.-B.  Clarke,  au  Carex 
Bœnninghauseniana  de  Weihe  ;  ce  qui  n'empêche  pas  cette  opinion 
d'être  complètement  erronée  d'après  M.  Clarke  et  moi-même. 

Quant  à  préciser  l'origine  exacte  de  ce  Carex  ludibunda,  nous 
ne  le  pouvons  pas,  dans  l'état  actuel  de  nos  connaissances  con- 
cernant son  histoire. 

«  Les  modernes  «  caricologues  »,  m'écrit  M.  Clarke,  prétendent 
M  que  '.out  Carex  stérile  est  un  hybride.  Ils  prétendent  aussi  pou- 
»  voir  dire,  dans  tous  les  cas,  quels  sont  les  deux  parents.  Or, 
»  relativement  à  ce  dernier  point,  ces  botanistes  diff'èrent  souvent 
«  si  complètement  entre  eux,  qu'on  en  arrive  à  douter  qu'ils  con- 
»  naissent  les  parents  dans  un  cas  quelconque...  Dans  les  Cypé- 


72  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2"   SÉR.,    T.    II 

»  racées,  aussi  bien  que  dans  d'autres  familles  végétales,  il  arrive 
»  souvent  que  certaines  espèces  offrent  un  état  stérile,  sans  qu'il 
»  y  ait  hybridité.  « 

«  Dans  le  cas  particulier  de  C.  ludihiinda,  les  auteurs  sont 
»  d'accord  :  MM.  Christ  et  Kûkenthal  ont,  l'un  et  l'autre,  envoyé 
»  la  plante  à  Kew  comme  un  hybride  entre  les  C.  paniciilata  L. 
»  et  paradoxa  Willd.  ». 

Cet  accord,  si  rare,  est  bien  loin  d'être  concluant  ici  ;  car  le 
Carex paradoxa,  l'un  des  deux  parents,  n'a  jamais  été  rencontré  sur 
aucun  point  de  notre  région,  il  ne  figure  même  pas  dans  la  Flore 
de  l'Ouest  de  Lloyd  ! 

On  remarquera,  qu'avec  sa  réserve  habituelle,  Lloyd  risque,  à 
peine,  un  soupçon  d'hybridité  pour  la  plante  de  Sautron. 

Duval-Jouve,  au  contraire,  dans  une  lettre  rendue  publique  par 
M.  Besnard  (1),  croit  que  «  toutes  ces  formes  stériles  sont  des 
hybrides  ».  Il  est  vrai  qu'il  ajoute,  philosophiquement,  à  propos 
des  diversités  de  noms  et  d'opinions  auxquelles  ces  formes  ont 
donné  lieu  :  «  mais  qui  donc  connaît  le  fond  des  choses  ?  » 

Dans  le  cas  du  Carex  ludihiinda  tout  est  conjectural. 

D'un  côté,  la  variation  dans  la  situation  réciproque  des  fleurs 
mâles  et  des  fleurs  femelles  des  épillets,  «  tantôt  mâles  au  sommet, 
»  quelquefois  à  la  base,  quelquefois  les  supérieurs  entièrement 
»  mâles,  d'autres  lois  tous  femelles  (2)  o  rend  difficile  le  rattache- 
ment de  ce  Carex  à  l'un  des  groupes  créés  par  les  «  caricolo- 
gues  »  (3). 

D'un  autre  côté,  l'absence  d'utricules  parfaits  ne  permet  pas,  non 
plus,  de  rattacher  plus  particulièrement  le  Carex  ludibiinda  à  l'une 
ou  l'autre  des  espèces  dont  il  est  le  plus  voisin  :  C.  paniciilata  L., 
C.  paradoxa  Willd.,  C.  teretiiiscula  Good. 

Cependant  M.  Clarke,  qui  a  eu  sous  les  yeux,  dans  le  richissime 
herbier  de  Kew,  pour  la  préparation  de  son  importante  Mono- 
graphie des  Cypéracées,  de  nombreux  éléments  de  comparaison. 


(1)  Noie  sur  quelques  plantes  réputées  hybi-ides  des  environs  de  Saint-James 
(Manche)  [Bidl.  Soc.  Lin.  Noi-ni.,  3«  sér.,  îo  (1885-86),  p.  187]. 

(2)  Lloyd,  FI.  O.,  5«  édit.,  p.  376. 

(3)  «  Itat  ut  vix  iilla  Carex  in  sexuum  dispositione  nnagis  ludicra  videatur, 
»  unda  quoque  deductunn  nomen  specificum  volui.  » 

«  Aucun  Carex  ne  m'a  paru  jouer  davantage  dans  la  disposition  des  sexes, 
»  d'où  le  nom  spécifique  que  j'ai  voulu  en  tirer  (ludibunda).  »  (.J.  Gay,  Ann. 
se.  nat.,  2^  sér.,  t.  X,  p.  357,  1838). 


EXTRAITS    ET    ANALYSES.  —   BOTANIQUE  73 

affirme  que  le  Carex  Indibnnda  doit  être  placé  dans  le  groupe 
Paniciilatœ,  dans  lequel  les  épillets  sont  généralement  femelles  à  la 
base,  mâles  au  sommet,  tandis  que  Carex  Bœnninghaiiseniana 
appartiendrait  au  groupe  «  Remotœ  »,  dans  lequel  les  épillets  sont 
le  plus  généralement  mâles  à  la  base,  femelles  au  sommet.  Cette 
appréciation  du  savant  botaniste  de  Kew  est  confirmée  ici  par  le 
port  de  notre  plante  de  Sautron. 

En  résumé,  cette  étude  nous  a  conduit  surtout  à  vérifier  la 
détermination  de  notre  Carex  litigieux. 

Voici  la  s3'nonymie  précise  établie  par  M.  C.-B.  Clarke. 

Carex  Indibnnda  .1.  Gay,  in  Ann.  se.  nat.,  sér.  2,  vol.  10  (1838), 
p.  357. 

Carex  silesiaea  Figert,  in  Jcdirb.  Schles.  Gesell.  (1889)  ;  Corbière, 
FI.  Norm.,  p.  615  (1). 

C.  Bœnninghauseniana  Boot  !  Carex,  p.  180  ;  Lloyd  !  Flor.  Ouest 
France,  édit.  3,  p.  337  (en  note),  non  C.  Bœnninghauseniana  Weihe  ; 
cf.  O.-F.  Lang,  in  Linnœa,  vol.  24  (1851),  p.  525. 

C.  germanica  Richter  !  PL  europ.,  p.  169;  cf.  Beckmann,  in 
Abhandl.  Ver.  Bremen,  vol.  9(1886),  p.  285-286». 

Le  Ceratodon  chloropus  Brid.  sur  le  littoral  océanique 
français  ;  par  Fernand  Camus  (Cahan  :  Revue  brijologique, 
1902,  p.  119-120). 

«  Pendant  le  cours  de  mes  études  sur  la  végétation  bryologique 
des  îles  des  côtes  françaises,  j'ai  consacré  huit  jours  du  mois 
d'avril  1901  à  explorer  l'ile  de  Noirmoutier,  située  sur  les  côtes  du 
département  de  la  Vendée.  Je  n'ai  pu  terminer  encore  l'étude  des 
Muscinées  que  j'ai  rapportées  de  cette  île,  et  je  crois  préférable 
d'exposer  simultanément  et  comparativement  la  végétation  bryolo- 
gique des  deux  îles  vendéennes  d'Yen  et  de  Noirmoutier,  très 
différentes  dans  leur  physionomie  et  dans  leur  constitution  géolo- 
gique. Je  pense  toutefois  intéresser  les  lecteurs  de  la  Revue  en 
leur  signalant  dès  aujourd'hui  une  des  espèces  rares  rapportées 
de  Noirmoutier.    . 

»  Il  s'agit  du  Ceratodon  chloropus  Brid.  J'ai  trouvé  quelques  fielles 
plaques  de  cette  mousse  sur  la  lisière  du  bois  de  la  Chaise  (Chênes 


(1)  On  voit  que  M.  Clarke  réunit  les  C.  Indibnnda  .1.  Gay  et  silesiacaFigert, 
confirmant  ainsi  les  prévisions  de  M.  Corbière. 


74  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,  T.    II 

verts  et  Pins)  non  loin  des  ruines  de  l'ancien  fort  Saint-Pierre. 
Elle  y  est  stérile,  mais  en  bel  état  de  développement  végétatif.  La 
structure  si  particulière  de  ses  feuilles  la  fait  reconnaître  sans  la 
moindre  hésitation  au  microscope.  Sur  place,  comme  l'a  très  bien 
remarqué  Schimper,  elle  rappelle  le  Barbiila  gracilis  ;  mais  son 
aspect  est  moins  grêle,  sa  coloration  moins  foncée  et  plus  mate. 

»  Le  Ceratodon  chloropus  pouvait  être  considéré,  jusqu'à  ces  der- 
nières années,  comme  un  habitant  exclusif  de  la  région  méditerra- 
néenne, où  il  est  d'ailleurs  loin  d'être  commun.  La  deuxième 
édition  du  Synopsis  de  Schimper  ne  l'indique  encore  qu'à  Rome, 
en  Sardaigne  et  dans  trois  localités  de  la  Provence.  Depuis,  il  a 
été  trouvé  dans  un  certain  nombre  d'autres  localités  italiennes  et 
en  Istrie.  Je  l'ai  moi-même  indiqué,  d'après  des  récoltes  de 
M.  Mabile,  près  de  Bastia,  en  Corse,  où  je  n'ai  pas  eu  l'occasion  de 
le  voir  sur  place.  Le  Catalogue  des  Mousses  du  Portugal  (1),  par 
M.  Henriques,  le  signale  pour  la  première  fois  sur  l'Atlantique  : 
Serra  de  Montemor,  Calhariz  (Welw.  n^"^  44,88).  La  localité  de 
Noirmoutier  est  la  seconde  sur  le  littoral  de  l'Océan,  et  elle  est 
séparée  de  la  première  par  un  arc  mesurant  environ  dix  degrés  de 
latitude  (2).  Il  est  permis  de  croire  que  le  Ceratodon  chloropus  se 
retrouvera  dans  bien  d'autres  localités  intermédiaires,  d'autant 
qu'il  semble  une  plante  amie  des  terrains  sablonneux  ou  mélangés 
de  sable,  station  très  répandue  entre  Noirmoutier  et  le  Portugal. 

«  L'île  de  Noirmoutier  est  le  point  terminus  vers  le  nord  de  plu- 
sieurs plantes  phanérogames  intéressantes  :  Silène  Thorei,  Cistiis 
salvifolius,  Daphne  Gnidium  (3).  Fin  serait-il  de  même  du  Ceratodon 
chloropus  ?  C'est  possible.  Il  serait  toutefois  prématuré  de  l'affirmer, 
le  littoral  du  Nord-Ouest  de  la  France  étant  encore  trop  imparfai- 
tement connu.  Certaines  espèces  —  e.  g.  Bryum  Donianum,  Calypo- 
geia  ericetorum  —  m'ont  jadis  échappé,  que  je  trouve,  maintenant 
qu'elles  me  sont  familières,  dans  de  nombreuses  localités.  Rien 
n'empêche  de  penser  qu'il  peut  en  être  de  même  de  notre  mousse, 
et  j'espère  (jue  de  nouvelles  recherches  me  donneront  raison  ». 


(i)  Calologo  dos  Musgos  encontnutos  ein  Portugal  (Boletino  da  Sociedade 
Broteriana,  1889,  voL^vn). 

(2)  L'ile  de  Noirmonlier  est  travei'sée  par  le  47«  degré  de  latitude  septen- 
trionale. 

(3)  On  pourrait  ajouter  le  Quevcus  Ilex  qui,  au  delà,  ne  montre  plus  que  de 
lares  bosquets  ou  des  pieds  isolés  dont  l'iiidigénat  est  contesté. 


EXTRAITS   ET    ANALYSES.  —   BOTANIQUE  75 

Lichens    nouveaux    pour    la    flore    de   Bretagne  ;   par 

M,  le  D'  C.-A.  PiCQUENARD  (Paris  :  Bull.  Soc.  botanique  de 
Fi.,  4«  série,  t.  II,  p.  170-171). 

«  Les  espèces  suivantes  ont  été  recueillies  dans  le  sud  du  dépar- 
tement du  Finistère  : 
Cladonia  glauca  Flk.  —  Forêt  de  Clohars-Carnoët,  côté  est  de  la 

ligne  qui  va  de  La  Plaine  au  Château  de  Barbe-Bleue,  25  avril  1902. 

En  beaux  échantillons,  mais  peu  abondant. 

Parmetia  xanthomyela  Nyl.  —  M.  l'abbé  Olivier  a  reconnu  cette 
espèce  parmi  les  récoltes  faites  sur  les  rochers  de  Griffbnès, 
dans  la  gorge  du  Stangala,  le  5  août  1901,  par  M.  Monguillon. 
C'est,  d'ailleurs,  plutôt  une  forme  qu'une  espèce  ;  car  P.  xantho- 
myela Nyl.  ne  diffère  de  P.  lœvigata  Ach.,  au  moins  à  l'état 
stérile,  que  par  la  réaction  de  sa  médulle  qui  jaunit  sous  l'action 
de  K,  tandis  qu'elle  reste  incolore  dans  P.  lœvigata. 

Squamaria  lentigera  DC.  —  Pelouses  sablonneuses  calcaires  entre 
l'anse  de  La  Torche  et  le  bourg  de  Penmarcli,  6  août  1902.  Rare, 
mais  bien  développé  et  bien  fructifié.  Recueilli,  de  même  que  la 
plante  précédente,  pendant  une  excursion  de  Y  Association  fran- 
çaise de  Botanique. 

Lecidea  subduplex  Njd.  —  Sur  les  Mousses  d'un  tronc  d'Abies, 
pente  sud  de  la  Montagne  de  Locronan,  20  octobre  1899.  Cette 
espèce  avait  été  trouvée  aussi  à  Canisy,  par  M.  l'abbé  Hue 
(Lichens  de  Canisy,  I,  p.  47).  Elle  est  déjà  à  rayer  de  la  flore  du 
Finistère,  puisque  les  derniers  Abies  de  la  pente  sud  de  la  mon- 
tagne de  Locronan  tombaient,  vers  la  fin  du  mois  dernier,  sous 
la  hache  des  bûcherons.  Avec  ce  petit  bouquet  de  bois  disparaît 
une  riche  localité  où  l'on  trouvait  abondamment  Anaplychia 
leucomela  et  Borrera  ftavicans  (c'est  là  que  je  l'avais  centurie  pour 
l'exsiccata  d'Arnold)  ;  on  y  voyait  aussi  Anaptichia  speciosa  et  le 
rare  Lecanora  punicea.  De  plus,  certains  Parmelia,  souvent 
stériles  ici,  fructifiaient  très  bien  dans  cette  localité.  » 


HULL,    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2"   SÉR..    T      II 


III.  —  GEOLOGIE  ET  MINERALOGIE 

Feuille  de  Laval;  par  M.  D.-P.  Œhleht  (Paris  :  Bull,  des 
services  de  la  Carte  géologique  de  France  :  G.  R.  des  colla- 
borateurs pour  la  campagne  de  1901.  N°  (S5,  t.  XII  [1900- 
1901 J,  1902,  p.  37-41). 

Le  Cambrien  n'existe  pas  sur  le  liane  nord  du  bassin  de  Laval. 

M.  Œlilert  décrit  en  détail  les  longues  sinuosités  et  les  tronçon- 
nements de  la  crête  des  Grès  armoricains  qui  dessine,  sur  le  sol, 
les  limites  d'un  périsynclinal  ordovicien  autour  des  massifs  grani- 
tiques de  Saint-Hilaire-des-Landes,  de  F'ougères  et  de  Louvigné- 
Gorron.  L'intérieur  de  ce  pli  est  occupé  par  l'Ordovicien,  le 
Gothlandien  et  quelques  lambeaux  dévoniens.  Cette  allure  tour- 
mentée et  faillée  a  été  produite  par  des  poussées  venant  du  sud-est. 

La  discordance  qui  existe  entre  les  couches  du  Carbonifère  infé- 
rieur (culm  et  calcaires  de  Laval)  avec  celles  du  bassin  houiller 
de  Saint-Pierre-la-Cour,  a  pu  être  mieux  précisée  qu'elle  n'avait 
été  jusqu'ici. 

La  cuvette  dans  laquelle  s'est  déposée  la  houille  à  Saint-Pierre- 
la-Cour  est,  encore  aujourd'hui,  représentée  par  une  plaine  dans 
laquelle  se  sont  déposés  des  sables,  des  argiles  et  des  minerais  de 
fer  tertiaires. 

L.  Davy. 


Sur  le  Kersanton  de  la  rade  de  Brest;  par  M.  Gh.  Barrois 
(Paris  :  Bull.  Soc.  géol.  France,  3  avril  1902,  4'=  sér.,  t.  II, 
p.  253-254,  e[  C.  R.  Acad.  des  .sciences,  P''  avril  1902,  4'"  sér., 
t.  GXXXIV,  p.  752-755), 

Le  Kersanton  forme  des  liions,  de  l'époque  carbonifère,  dont  les 
salbandes  sont  métallifères  (quelques  fois  25  ^/o  de  pyrrhotite 
nikélifère). 

Les  parties  centrales  ont  une  structure  grenue.  Leur  masse  est 
traversée  par  des  fentes  de  contraction  remplies  de  roches 
concrétionnées.  Le  tout  est  sillonné  par  des  filons  de  minette. 

M.  Barrois  explique  la  genèse  de  cet  ensemble  intéressant. 

L.  Davy. 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —  GÉOLOGIE  ET  MINÉRALOGIE        77 

Sup  l'âge  des  schistes  du  Rozel  (Manche)  ;  par  MA.  Bigot 
(Paris  :  Bull.  Soc.  géol.  de  France,  6  mai  1901,  4<=  sér.,  t.  I, 
p.  272-273,  1  fig.). 

«  Ces  schistes,  dans  lesquels  M.  Lebesconte  a  signalé  son  Mont- 
fortia  Rhedonensis,  ne  sont  pas  précambriens.  » 

M.  Bigot  le  prouve  en  établissant  la  succession  des  étages 
comme  suit  : 

Les  brèches  porphyriques  très  cristallines  de  Saint-Germain-le- 
Gaillard  et  Briquebosq  sont  prccambriennes  ;  elles  sont  surmontées 
par  les  arkoses  de  la  base  du  cambrien  qui  sont  recouvertes  par  les 
schistes  du  Rozel  qui  s'étendent  jusqu'à  Cherbourg  et  plongent  sous 
le  grès  armoricain.  Ces  schistes  correspondent  probablement  à 
deux  niveaux  :  les  schistes  et  les  grès  feldspathiqiies. 

L.  Davy. 

Présentation  de  Venus  fa/fax  ;  par  M.  G.  Dollfus  (Paris  : 
Bail.  Soc.  géol.  de  France.  17  juin  1901,  4^  sér.,  t.  I,  p.  421). 

M.  G.  Dollfus  présente  un  moulage  du  Venus  fallax  Millet  envoyé 

par  M.  Davy  et  provenant  de  Noyal-sur-Bruz  (Loire-Inférieure).  Ce 

fossile  appartient  au  miocène  supérieur.  On  ne  le  trouve  pas  dans 

les  faluns  de  la  Touraine. 

L.  Davy. 

Note  sur  les  gpaptolites  de  la  Catalogne  et  leurs  rela- 
tions avec  les  étages  graptolitiques  de  France  ;  par 

M.  Ch.  Barrois  (Paris:  Bail.  Soc.  géol.  de  France,  16  décem- 
bre 1901,  4"^  sér.,  t.  I,  p.  637-646). 

Trois  pages  sont  consacrées  à  l'étude  des  graptolites  dans  les 
divisions  du  gothlandien  en  Bretagne  comparée  à  la  Catalogne  et 
M.  Barrois  termine  sa  note  en  apprenant  que  les  formes  graptoli- 
tiques caractéristiques  espagnoles  sont  les  mêmes  qu'en  France  et 
en  Angleterre  et  caractérisent  les  quatre  étages  de  Ludlov,  Wen- 
lock,  Tarannon,  Llandovery,  ce  qui  établit  la  vaste  extension  des 
mers  gotlandiennes.  Ces  mers  étaient  tranquilles  et  peu  profondes, 
les  dépôts  se  formaient  à  une  petite  distance  des  côtes. 

Uétage  de  Llandovery  est  caractérisé  par  la  prédominance  des 
Monograplus  du  type  lobiferus  avec  Rastrites,  Climacograptus,  Diplo- 
graptus.  Bretagne,  Anjou,  Catalogne. 


78  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —    2^   SÉR.,    T.    II 

L'étage  de  Tarannon  npogée  du  genre  Monograptiis.  M.  lobiferiis 
Sedgwikii,  Nilssoni,  Hisingeri,  Flemmgii.  Rareté  de  Diplograptiis- 
Rastrites  remplncées  par  Cyrtograptiis.  Poligné,  Catalogne. 

Uétage  de  Wenlock.  Cyrtograptiis,  Retiolites  associés  surtout  à 
Monograptiis  Flemingii.  Andouillé,  la  Ménardais,  Catalogne. 

Uétage  de  Liidlow.  Disparition  des  Cyrtograptiis,  prédominance 

des  Monograptiis  du  tj^pe  coloniis,  développement  des  monograptes 

épineux.  Bretagne,  Crozon,  Catalogne. 

L.  Davy. 

Discordance  du  Cambrien  sur  le  Précambrien  près  de 
Rennes;  par  M.  F.  Kehforne  (Paris  :  Bull.  Soc.  géol.  de 
France,  15  avril  1901,  4«  sér.,  t.  I,  p.  258-259,  1  fig.). 

A  quatre  kilomètres  à  l'est  de  Pont-Réan,  un  peu  au  nord  de  la 

bifurcation  des  routes  de  Laillé  à  Saint-Erblon,  une  carrière  est 

ouverte  à   la  limite  des  deux  formations  cambrienne  et  précam- 

brienne  et  montre  leur  discordance. 

L.  Davy. 

Observations  sur  un  gisement  tertiaire  des  bords  de  la 
Vilaine  aux  environs  de  Rennes  ;  par  MM.  Seunes  et 
Kerforne  (Paris  :  Bull.  Soc.  géol.  de  France,  30  mai  1901, 
4«  sér.,  t.  I,  p.  287-288). 

Un  dragage  dans  les  alluvions  de  la  Vilaine,  près  d'Apigné,  a 
permis  d'établir  la  coupe  suivante  :  aj  Terre  végétale  et  limon, 
1  m.  ;  bj  Graviers  de  la  Vilaine,  4  à  6  m.  ;  cl  Sables  faluniens  ou 
blocs  d'argiles  noires  contenant  les  uns  comme  les  autres  des 
fossiles  nombreux  plus  récents  que  ceux  des  faluns  de  Bretagne. 
M.  G.  Dollfus  pense  que  VOstrea  edulis  rencontrée  en  ce  point  est 
identique  à  celle  qui  se  voit  en  différents  jjoints  de  la  Loire-Infé- 
rieure et  du  Cotentin  dans  le  Redonien. 

L.  Davy. 

A  propos  d'un  nouveau  gisement  de  Cardita  striatissima  ; 
par  M.  G. -F.  Dollfus  (Paris  :  Bull.  Soc.  géol.  de  France, 
20  mai  1901,  4«^  sér.,  t.  I,  p.  275-276). 

M.  G.  Dollfus  signale  la  découverte  de  la  Cardita striatissimaNy st., 
vers  la  pointe  de  l'Ile  d'Oléron.  Cette  espèce  se  trouve  en  Vendée, 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.    —  GEOLOGIE  ET  MINERALOGIE         /U 

au  sud  de  la  Loire,  dans  les  environs  de  Nantes,  en  Anjou,  près 
de  Laval,  près  de  Rennes,  en  Basse-Normandie  et  elle  accompagne 
une  série  de  formes  qui  difTèrent  de  celles  des  faluns  de  la  Tou- 
raine  et  sont  plus  récentes. 
M.  Dollfus  donne  le  nom  de  Redonien  à  cette  nouvelle  division 

du  miocène. 

L.  Davy. 

Feuille  de  Brest  ;  par  M.  Ch.  Barrois  (Paris  :  Bull,  des  ser- 
vices de  la  Carte  géol.  de  France  :  C.  R.  des  collaborateurs 
pour  11  campagne  de  1901.  N°  85,  t.  XII  [1900-1901],  1902, 
p.  24-26). 

Après  avoir,  décrit  avec  précision,  sous  le  nom  de  diorites 
micacées,  des  roches  spéciales  à  la  partie  septentrionale  de  la 
feuille  de  Brest,  M.  Barrois  remarque  que  la  présence  de  ces 
diorites  est  le  seul  caractère  qui  différencie  la  série  des  gneiss  et 
micaschistes  du  nord  de  celle  du  sud  de  la  Bretagne.  Dans  la 
région  méridionale  du  Morbihan  on  trouve,  par  contre,  les  roches 
à  glaucophane  (glaiicophanites),  qui  sont  inconnues  dans  le  nord. 

Le  mode  de  gisement  de  ces  roches  est  le  même,  leur  composi- 
tion chimique  est  très  voisine. 

On  peut,  alors,  se  demander  si  elles  ne  proviennent  pas  d'un 
même  magma  initial  ? 

L.  Davy. 


Feuille  de  Laval  (partie  comprise  dans  le  département 
d'Ille-et-Vilaine)  ;  par  M.  A.  Bigot  (Paris  :  Bull,  des  ser- 
vices de  la  Carie  géol.  de  France  :  C.  R.  des  collaborateurs 
pour  la  campagne  de  1901.  N"  85,  t.  XII  [1900-1901],  1902, 
p.  27-35). 

M.  Bigot  suit,  avec  le  plus  grand  soin,  les  affleurements  des 
diflérents  terrains  qui  forment  les  synclinaux  d'Izé,  de  la  Bouexière, 
d'Erbrée  et  de  la  Chapelle-Erbrée,  situés  de  part  et  d'autre 
des  anticlinaux  de  Sévailles,  de  Prétourteau  et  de  Balazé  ;  il  étudie 
également  la  région  précambrienne  d'Argentré  et  du  Pertre  et  il 
insiste  en  terminant  sur  le  rôle  important  que  jouent  dans  la 
région  les  nombreuses  failles  transversales. 

L.  Davy. 


80 


BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^  SÉR.,    T.    II 


Sur  la   position   des  schistes  du   Rozel  (Manche);  par 

M.   Lebescoxtk  (Paris  :  Bull.  Soc.  géol.  de  France,  3  juin 
1901,  4''sér.,  t.  1,  p.  296). 

M,  Lebesconte  est  d'accord  avec  M.  Bigot  pour  placer  ces 
schistes  (lie  de  vin  à  la  base,  verdàtres  au  sommet)  dans  le  Cam- 
brien.  Les  Montfortia  Rhedone nsis  \ienneni  des  couches  situées  au- 
dessous  du  Briovérien  ou  Précambrien. 

L.  Davy. 


Note  préliminaire  sur  les  graptolites  du  massif  armo- 
ricain ;  par  M.  F.  Kerforne  (Paris  :  Bull.  Soc.  géol.  de 
France,  3  mars  1902,  4«  sér.,  t.  II,  p.  102-103). 

M.  Kerforne  nous  apprend  cpi'il  prépare  un  ouvrage  complet 
sur  les  Graptolites  du  massif  armoricain.  Il  a  pu  substituer,  aux 
cinq  zones  graptolitiques  reconnues  autrefois  en  Bretagne,  la  divi- 
sion suivante  : 

I    10.  Zone  à  Monogroptus  clavuliis  Pern. 

9.  Zone  à  Mon.  Scdiveiji  Hopk. 

8.  Zone  à  Mon.  colomis  Barr. 

7.  Zone  à  Mon.  Flemingi  Sait. 

6.  Zone  à  Mon.  riccartonensis  Lapw. 

5.  Zone  à  Retiolites  Geinilzi  Barr. 

4.  Zone  à  Mon.  convolutu.s  His. 

3.  Zone  à  Rastrites. 

2.  Zone  à  Dipl.  foliacens  Mardi. 

1.  Zone  à  Didyon  Murchisoni  Beck. 
L.  Davy. 


GOTHLANDIEN.. 


ORDOVICIEN 


supérieur. 


moyen. 


\    inférieur.. 

^    supérieur. 
/    moyen... 


Note  sur  l'Infralias  de  la  Vendée  et  spécialement  sur 
un  gisement  situé  dans  la  commune  du  Simon-la- 
Vineuse  ;  par  MM.  C.  Chartron  (stratigraphie)  et  Coss- 
MANN  (paléontologie)  (Paris  :  Bull.  Soc.  géol.  de  France, 
3  mars  1902,  4<^  série,  t.  II,  p.  163-203,  8  fig.,  2  pi.). 

Au-dessus  des  schistes  à  séricite  du  Précambrien  s'étendent  en 
stratification  transgressive  les  couches  horizontales  de  l'Infralias  ; 
cette  disposition  se  voit  bien  dans  une  coupe  prise  dans  la  com- 
mune du  Simon-la-Vineuse  (Vendée).  On  y  remarque,  en  contact 
avec  les  schistes,  une  première  couche  de  calcaire  jaunâtre  ooli- 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.   —  GÉOLOGIE  ET  MINÉRALOGIE         81 

thique,    d'environ    un    mètre    d'épaisseur,   contenant   des  poches 

pleines  de  sable  et  des  fossiles  caractéristiques  de  l'Hettangien. 

Au-dessus  s'étendent  deux  minces  assises,  sans  fossiles,  dont  il  est 

difficile  de  préciser  l'âge,  et  enfin  les  calcaires  àOstrea  cymbium  du 

Lias  moyen. 

M.  Cossmann  décrit  et  figure  les  Gastéropodes  :  42  espèces,  dont 

26  sont  nouvelles  et  16  déjà  citées,  9  de  ces  dernières  appartiennent 

à  l'Hettangien  de  la  Moselle. 

L.  Davy. 

Sur  l'influence  sismique  des  plissements  armoricains 
dans  le  nord-ouest  de  la  France  et  dans  le  sud  de 
l'Angleterre  ;  par  M.  F.  de  Montessus  de  Ballore  (C.  R. 
Acad.  d.  se,  7  avril  1902,  t.  CXXXIV,  p.  786-788). 

C'est  une  courte  note  dans  laquelle  l'auteur  signale  les  zones  où 
l'on  a  pu  constater  que  l'activité  sismique  s'est  la  mieux  conservée. 

Elle  se  termine  par  cette  phrase  :  En  résumé,  les  plissements 
armoricains  ont,  malgré  leur  ancienneté,  conservé  un  reste  de  vitalité 
sous  la  forme  de  séismes  relativement  assez  fréquents,  peu  intenses  et 
à  épicentres  nombreux. 

L.  Davy. 

Sur  le  Gothlandien   inférieur  du   massif  armoricain  ; 

par  M.  F.  Kerforne  (C.  R.  Acad.  d.  se,  15  juillet  1902, 
t.  CXXXIV,  p.  123-124). 

M.  Kerforne  a  remarqué  que  la  division  du  (lothlandien  inférieur 
désignée  sous  le  nom  de  Llandovery  existe  seule  en  Anjou  où  elle 
est  représentée  par  des  schistes,  des  phtanites,  des  calcaires. 

Il  a  constaté  que  ce  même  Llandovery  se  retrouve  à  Poligné  et 
au  Rocher  d'Andouillé,  mais,  que  là,  il  est  surmonté  par  le  Taran- 
non,  terme  qui  lui  succède  immédiatement  dans  la  série. 

L.  Davy. 

Feuille  de  Niort;  par  M.  Jules  Welsch  (Paris  :  Riill.  des 
services  de  la  Carte  géol.  de  France  :  C.  R.  des  collabora- 
teurs pour  la  campagne  de  1901,  n°  85,  t.  XII  [1900-1901], 
1902,  p.  44-52). 

A  l'angle  nord-ouest  de  la  feuille  de  Niort,  la  région,  nommée 
la  Gàtine,   est  formée  de  roches  anciennes  :   grès  et  poudingues 


82  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    II 

houillers  de  l'extrémité  orientale  du  bassin  de  Vouvant,  schistes 
satinés  sénciteux,  quartzites  schisteux,  quartz,  schistes  granuli- 
tisés,  schistes  amphiboliques,  porphiroïdes,  etc.,  bientôt  recouverts 
par  les  terrains  secondaires  de  la  Plaine  de  Niort. 

L.  Davy. 


Richesses  métallifères  de  la  Bretagne.  -  Généralités  sur 
les  mines  de  plomb  argentifère  (1'"''  partie)  ;  par  M.  Macha- 
voiNE,  ingénieur  des  arts  et  manufactures  (C.  R.  mensuels 
des  réunions  de  la  Société  de  llndiist.  minérale.  District  de 
Paris,  30  novembre  1901,  p.  11-15). 

M.  Machavoine  donne  un  aperçu  général  des  gisements  métalli- 
fères de  la  Bretagne  et  du  Cornwall  anglais,  puis  il  décrit  rapide- 
ment les  mines  de  Pontpéan  (lUe-et-Vilaine),  Huelgoat  et  Poullaouen 
(Finistère),  la  Touche  (Ille-et-Vilaine),  Saint-Mandé  (Morbihan). 

Après  lui,  M.  Lodin,  ingénieur  en  chef  au  corps  des  mines, 
donne  de  nouveaux  détails  sur  les  fdons  de  Pontpéan,  d'Huelgoat, 
de  Poullaouen  et  de  la  Touche,  il  conteste  la  grande  analogie 
signalée  par  M.  Machavoine  entre  la  Bretagne  et  le  Cornwall  à 
propos  des  fdons  métallifères. 

L.  Davy. 


Concession    minière    de    Trémusson    (Côtes -du -Nord) 

(2''  partie)  ;  Ibid.,  P''  février  1902,  p.  54-59. 

La  seconde  communication  de  M.  Machavoine  est  toute  entière 
consacrée  à  la  description  des  gîtes  de  la  concession  de  Tré" 
musson  (Côtes-du-Nord).  Il  indique  neuf  fdons  à  la  mine  des 
Bouéxières  ou  Boissières,  six  fdons  à  la  mine  de  Plouvard,  douze 
filons  à  la  mine  de  Rue-Bourgée,  deux  filons  à  la  mine  de  Ville- 
Alhen. 

D'après  M.  Machavoine,  il  y  aurait  donc  à  Trémusson  un  grand 
nombre  de  fdons,  mais  leur  épaisseur  et  leur' richesse  sont  très 
variables. 

L.  Davy. 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —    GÉOLOGIE  ET  MINÉRALOGIE        83 

Note  sur  quelques  échantillons  de  Graptolites  de  Bre- 
tagne intéressants  au  point  de  vue  de  l'organisation 
et  du  développement  ;  par  M.  F.  Kerforne  (Rennes  : 
Bull.  Soc.  scient,  et  médic.  de  VOuest,  7  février  1902,  t.  XI, 
p.  124427,  1  fig.). 

M,  Kerforne  a  trouvé  en  Bretagne  des  échantillons  de  grapto- 
lites mieux  conservés  que  le  sont  ordinairement  ceux  de  cette 
provenance. 

11  figure  et  décrit  un  Monogr.  convolutiis  de  Poligné  qui  est  muni  de 
son  flotteur  et  aussi  des  sicules  à  divers  degrés  de  développement 
chez  Monogr.  riccartonensis  et  Monogr.  dubius  d'Andouillé. 

L.  Davy. 


Contribution  à  l'étude  géologique  des  gîtes  minéraux 
de  la  Normandie  î  par  M.  René  Masse  (Paris  :  Aimale.<i  des 
Mines,  1902,  10«  sér.,  t.  I,  p.  581-608,  22  fig.,  3  pi.). 

Les  affleurements  de  Grès  armoricain  qui,  en  quelques  points, 
percent  le  sol  jurassique,  les  coupes  naturelles  des  vallées  de  la 
Laize  et  du  Laizon,  et  de  récentes  recherches  de  mines  de  fer,  ont 
permis  à  l'auteur  d'assigner  au  synclinal  de  Perrière  (déjà  décrit 
par  Le  Cornu),  la  forme  d'une  ellipse  allongée  dont  le  grand  axe, 
entre  Perrière  et  la  forêt  de  Cinglais,  aurait  20  kilomètres,  et  le 
petit  axe,  vers  Saint-Germain-le-Vasson,  4  kilomètres  seulement. 
Le  pendage  au  N.  serait  de  80"  à  9.y'  sud,  le  pendagc  au  S.  ne  serait 
que  de  35"  à  40"  degré  nord. 

Les  puits  et  galeries  creusés  jusqu'au  niveau  hydrostatique 
(25  m.  au  maximum),  à  Assy,  commune  d'Ouilly-le-Tesson  ;  aux 
Fengles,  commune  de  Sassy  ;  vers  la  Brèche-au-I)iable,  commune 
de  Soumont-Saint-Quentin,  près  du  village  d'Olendon,  et  au  hameau 
du  Breuil,  commune  de  Perrières,  ont  fait  constater  l'existence 
d'une  couche  d'hématite  rouge,  de  6  mètres  d'épaisseur,  située, 
très  régulièrement,  dans  des  assises  argilo-schisteuses  de  l'étage 
des  schistes  à  Calimenes,  à  40  mètres  au-dessus  des  Grès  armo- 
ricains. 

Après  cette  étude  et  celle  des  autres  synclinaux  parallèles  de 
May-sur-Orne,  de  Saint-Rémy,  etc.,  M.  Masse  croit  pouvoir  expli- 
quer l'état  actuel  des  choses  par  le  seul  effet  des  plis  anciens  et 


84  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —   2^   SÉR.,    T.    II 

des  érosions  qui  ont  précédé  les  dépôts  jurassiques,  sans  qu'il  soit 
nécessaire  de  faire  intervenir  des  failles  compliquées. 

Il  suppose  que  le  bassin  primitif  dans  lequel  s'est  déposé  le 
Silurien,  était  plus  profond  à  Perrières  qu'à  May  ou  à  Falaise,  ce 
qui  explique  la  plus  grande  épaisseur  des  couches  de  minerai  et 
autres  en  ce  point  central. 

L.  Davy. 


Einige  Bemerkungen  ûberdie  Einschlûsse  des  Granités 
von  Flamonville  ;  par  F.  Becke  (Wieii  :  Tschermak\'i 
mineralogische  und  petrographische  Mittheihingen,  1902, 
p.  230-237). 

Texte  allemand. 


Observations  sur  la  géologie  de  Crozon  faites  à  rocca- 
sion  d'un  mémoire  de  M.  Kerforne  sur  le  Silurien  de 
ce  canton  ;  par  M.  Ch.  Barrois  (Paris  :  Bull.  Suc.  gcol.  de 
France,  3  février  1902,  4^  sér.,  t.  II,  p.  51-73,  10  fig.). 

Les  observations  de  M.  Barrois  portent  sur  les  divergences 
d'opinion  exprimées  par  M.  Kerforne  dans  sa  thèse  sur  la  presqu'île 
de  Crozon,  travail  qui  a  été  analj'sé  dans  ce  Bulletin. 

La  place  qui  m'est  réservée  m'oblige  à  ne  pas  entrer  dans  les 
détails  que  nous  donne  l'auteur.  Aussi,  pour  résumer  le  travail  de 
M.  Barrois,  je  crois  ne  pouvoir  mieux  faire  que  de  reproduire  ici 
le  texte  de  l'auteur  : 

«  En  résumé,  dans  les  pages  précédentes,  j'ai,  à  la  fois  critiqué 
»  l'œuvre  de  M.  Kerforne,  et  dégagé  les  mérites  de  sa  monographie. 
»  Jamais  une  analyse  aussi  approfondie  n'a  été  faite  d'une  partie 
»  du  sol  breton,  puisque  l'auteur  a  pu  consacrer  des  années  à 
»  l'étude  de  quatre  communes  et  qu'il  est  arrivé  à  y  distinguer 
»  dans  le  Gothlandien,  six  niveaux,  et  dans  l'Ordovicien,  neuf 
»  niveaux  superposés.  Cette  dissection  attentive  du  terrain  lui  a 
»  permis  de  perfectionner  toutes  les  coupes  qui  avaient  été 
»  relevées  dans  la  presqu'île  ;  elle  fournit  des  documents  plus 
»  précis  à  la  stratigraphie  locale. 

»  Mais  je  ne  sais  s'il  a  réellement  trouvé  dans  la  presqu'île 
))  une  confirmation  des  idées  de  ses  maîtres  sur  les  transgressions 


EXTRAITS  ET  ANALYSES.  —  GÉOLOGIE  ET  MINÉRALOGIE         85 

»  ordoviciennes  et  les  concordances  gothlandiennes  ?  J'ai  montré 
»  que  les  divers  niveaux  de  grès  distingués  n'avaient  pu  être 
»  suivis  et  déterminés  avec  exactitude  dans  les  diverses  coupes. 
»  Les  coupes  qu'il  invoque  doivent  être  rectifiées  ;  les  contacts  sur 
»  lesquels  il  se  base  sont  défigurés  par  des  failles,  et  ces  failles 
»  montrent  parfois  même,  comme  remplissage,  des  brèches  de 
»  friction  avec  schistes  chloriteux,  plus  voisins  de  schistes  cam- 
»  briens  à  chloritoïdes  et  surtout  de  porphyrites  augitiques  altè- 
»  rèes,  que  de  phtanites  précambriens  auxquels  ils  sont  assimilés. 

»  Les  quatre  étages  graptolitiques  définis  dans  le  Gothlandien, 
»  antérieurement  aux  travaux  de  M.  Kerforne,  sont  conservés  ;  on 
»  ne  peut  encore,  en  l'absence  de  caractères  suffisants,  reconnaître 
»  les  subdivisions  nouvelles  qu'il  propose.  D'autre  part,  mon 
»  interprétation  de  la  tectonique  diffère  aussi  de  la  sienne.  Il  me 
rt  semble  que  l'obliquité  de  toutes  les  failles,  la  verticalité  de 
)>  toutes  les  couches  s'accordent  trop  bien  avec  l'amplitude  et  la 
»  généralité  des  efforts  latéraux  qui  ont  ridé  la  Bretagne  à  l'époque 
»  carbonifère  et  déterminé  la  convergence  des  plis  dans  le  Finis- 
»  tère,  pour  qu'on  puisse  simplement  expliquer  la  tectonique  delà 
»  presqu'île  par  l'action  de  tassements  verticaux  inégaux,  suivis 
))  de  rejets  horizontaux,  après  l'époque  dévonienne. 

»  Telles  sont  les  raisons  qui  m'ont  empêché,  pour  la  tectonique 
))  de  Crozon,  d'accepter  l'interprétation  de  M.  Kerforne,  dans  la 
))  feuille  de  Brest  du  Service  de  la  Carte  géologique  de  France,  qui 
«  se  trouve  actuellement  à  la  gravure. 

«  Mais  ces  divergences,  si  elles  ont  quelque  intérêt  historique, 
»  n'ont  guère  d'importance  scientifique  générale  ;  la  comparaison 
»  des  nombreuses  cartes  géologiques  de  la  presqu'île,  données 
»  successivement  dans  ces  dernières  années,  montrera  mieux  que 
»  nos  stériles  discussions,  l'accord  fondamental  des  résultats 
»  d'ensemble  et  le  perfectionnement  graduel  des  détails,  que  je 
»  me  suis  attaché  à  mettre  en  relief  dans  les  pages  précédentes.  « 

L.  Davy. 


ERRATA 


Travaux   originaux  :    p.    287,    ligne    17,    au   lieu   de  :    vitettinus, 

lisez  :  vitellina. 
Extraits  et  Analyses  :    p.  26,   ligne  6,  ai;  lieu  de  :  Excursions 

bryologiques  du  Finistère,   lisez   :  en 

Finistère. 

—  p.   64,  ligne  18,  au  lieu  de  :   Cartraine, 

lisez  :  Gant  raine. 

—  p.  65,   ligne   15,    au  lieu  de  :    Fermant, 

lisez  :  Pennant. 

—  p.    65,    ligne    21,    au    lieu    de  :    Turtou, 

lisez  :  Turton. 


TABLE    DES    MATIERES 

DU 

BULLETIN  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  SCIENCES  NATURELLES 

DE  L'OUEST  DE  LA  FRANCE 


Deuxième  Série.  —  Tome  II 
1902 


I.  -  ZOOLOGIE 

1.  -  PROCÈS- VERBAUX  DES  SÉANCES 

liages 

BoNNEL.  —  Cyclostoma  elegans,  recueillis  morts  à  Mauves.  ix 

BoRCOGNO,  C.  —  Présentation  du  Periplaneta  aiistralasiac 
Fabr.,  a"  et  Ç  adultes  et  immatures,  avec  un  oothèque 
de  cet  Orthoptère,  recueillis  dans  la  serre  aux  Orchi- 
dées du  Jardin  des  Plantes  de  Nantes.  (12  lignes)  ...  vi 

—  (Présentation  et  don  au  Muséum  par  M.  E.  Marchand, 

au  nom  de  M.)  d'un  beau  spécimen  de  Scorpena 
porciis,  capturé  à  Sauzon  (Belle-Ile),  le  7  septembre 
1902 XXIX 

—  (Présentation    par   M.    E.  Marchand,   au    nom  de  M.) 

d'une  nouvelle  espèce  de  Crustacé,  Potamon  (Pota- 
monaiites)  Ëcorssei,  recueilli  au  Soudan  par  M.  Écorsse.         xxv 

—  (Ibidem)  d'un  Coléoptère  également  nouveau  apparte- 

nant au  genre  Trox,  provenant  de  la  même  région . .         xxv 
BuREAT,  Dr  Loujs.  —  Préseucc  du  Silphe  à  4  points,  Xylo- 
(Irepa  qiiadripunctata,  à  la  Meilleraye  (9  lig.).  (Obser- 
vation de  M.  J.  Peneau).  (5  lig.) xv 

—  Présentation  d'un  Pic  mar,  Piciis  médius  L.,  cf  adulte, 

tué  le  14  juin  1902,  dans  la  forêt  du  Gàvre xxiii 


88  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —    2^   SÉR.,    T.    II 

Pages 

Citerne,  P.  —  Sur  les  élytres  lisses  ou  c;innelés  des  Ç  de 

Dytisciis  marginalis.  (30  lig.) vi 

Ferroxxière,  g.  —  Présentation  d'un  Phyllopode  indéter- 
miné de  la  famille  des  Branchipes,  éclos  à  la  Sor- 
bonne  dans  des  bocaux  remplis  d'eau  salée  où  avait 
été  déposée  de  la  boue  desséchée  provenant  de  la 
République  x\rgentine,  suivie  d'une  Communication 
relative  à  des  animaux  voisins  :  Artemia  ferlilis  et 
salina.  (33  lig.) xxv 

—  Aëpophilus    Bonnairei ,    Amiridn    mavitima ,    Machilis 

maritima,  Lygia  oceonica,  Sphœroma  serratiim,  Ohi- 
siiim  littorale,  Polydora  ciliala  des  marais   salants, 

offerts  au  Muséum xxvi 

Marchand,  Ernest.  —  Présence  du  Lepomis  mcgalotis  en 
aval  de  l'écluse  de  Vertou,  en  septembre  1901,  et  de 
l'Alosa  finta  dans  les  eaux  littorales,  de  fin  octobre 
aux  premiers  jours  de  janvier.  (17  lig.) viii 

—  Sur  YOliorhyncIuis  siilcatns  Fabr.  et  ses  mœurs.  (53  lig.)         xxii 

—  Capture  d'une  Ç  de  Sirex  (Paiirurns)  jiwenciis    Fabr., 

dans  les  premiers  jours  d'octobre,  à  la  Haie-Foua- 
cière,  par  M.  L.  de  l'Isle,  et  d'une  9  du  S.  gigas  L.  par 
lui-même,  sur  le  quai  Hoche,  à  Nantes,  le  11  septem- 
bre 1900 XXIX 

Peneau,  J.  —  Cybislcr  Rœselii,  au  lac  de  Grand-Lieu  et  dans 

les  marais  de  Goulaine vu 

—  Présentation  d'une   série  de  préparations  donnant  la 

biologie  du  Briichus  Pisi  L xviii 

—  Sur  un  Hyménoptère  nouveau  pour  la  Loire-Inférieure 

[Stiziis  tridens].  (39  lig.) xxvii 

RiVRON,  D'  Mw!.  —  Présentation  et  don  au  Muséum  d'un 
beau  spécimen  (WEtheria  Cailliaiidi  Féruss.,  prove- 
nant de  Saraféré,  sur  le  Niger  (Soudan)  et  rapporté 

par  M.  le  colonel  Écorsse xxv 

Sautot  fils,  A.  —  Perdix  cinerea  var.  montaiia,  variété  inté- 
ressante de  la  Perdrix  grise,  tuée  dans  le  départe- 
ment et  offerte  au  Muséum vu 

Viaud-Grand-Marais,  Dr  A.  —  Annonce  l'arrivée  des  Mar- 
tinets. (Observation  de  M.  Mce  Gourdon) xvii 


TABLE    DES   MATIÈRES  89 

Pages 

MUSÉUM 

Mammifères 

Mnstela  erminea  L.,  en  pelage  de  transition,  tuée  à  la  Ramée, 
en  Vertou,  le  13  janvier  1902,  par  M.  Jacques  Libaudière  xv 

Oiseaux 

Œuts  de  Phasianiis  Sommeringii  Tem.,  Lophophorus 
Impeyaniis  Latli.,  Ceriornis  melanocephala  Gr.  Cer.  Cabota 
Gould.,  Cer.  Blijthii  Jerd.,  et  Eiidromia  elegans  d'Orb.  et 
Lafr.,  oflerts  par  M.  Gustave  Ollivry xii 

Falcinelliis  igneiis,  Ibis  éclatant,  jeune,  tué  à  Sauzon  (Belle- 
Ile),  le  12  octobre  1902  ;  offert  par  M.  G.  Borgogno xxx 

Falcinelliis  igneiis, }eune,  tué  à  Gordemais  (Loire-Inférieure), 
le  14  octobre  1902  ;  offert  par  M.  Pierre  Chevalier xxx 

Poissons 

Miirena  helena  L.,  mesurant  l"i36  de  longueur,  capturée  à 
la  Turballe,  le  9  mars  1902,  par  M.  Jules  Gavalier xvi 

Solea  viilgaris,  sole  commune,  variété  jaune  orange,  adressée 
du  Groisic  par  M.  Godard xviii 

Tetrodon  hispidns  Lacép.,  Tétrodon  hispide,  offert  par 
M.  Frenzer xviii 

Insectes 

Gollections  de  Coléoptères  et  d'Hémiptères  recueillis  par 
M.  Gaultier  en  Indre-et-Loire,  Maine-et-Loire  et  Loire- 
Inférieure,  comprenant  ensemble  46  boîtes,  acquises 
récemment  à  Mme  \\o  Gaultier xx 

Tenthrédinides  (4  boîtes  gr.  format)  et  Formicides  (2  boîtes 

idem),  données  par  M.  l'abbé  J.  Dominique xxviii 

Temopalpiis  imperialis,  d'Assam  et  Urania  Riphene  de  Mada- 
gascar ;  superbes  Lépidoptères  oflerts  au  Muséum  par 
M.  Edouard  Bureau xxviii 


90  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.    —    2*^    SÉR.,    T.    II 


Annélides 


Pages 


Filigrana  implexa  Berck.  (bloc  volumineux  d'une  colonne 
de),  dragué  dans  le  golfe  de  Gascogne  par  des  pêcheurs 
de  Groix  ;  offert  par  M.  l'abbé  Guyonvarc'h xxiii 

2.  -  TRAVAUX  ORIGINAUX 

Dominique,  abbé  .1.  —  Catalogue  des  Hémiptères  (Hétérop- 
tères,  Homoptères,  Psyllides)  dé  la  Loire-Inférieure. 
Deuxième  édition 161 

Kempen,  Ch.  van.  —  Notice  sur  un  Faucon  Gerfaut  blanc, 
Falco  candicans  Gmel.,  tué  aux  îles  Glénans  (Finis- 
tère) (pi.  A) 3 

Marchand,  Ernest.  —  Inventaire  des  Tenthrédonides  ou 
Mouches  à  scie  (Hymenoptera-Chalastogastra)  re- 
cueillies aux  environs  de  Nantes,  suivi  de  Notices 
sur  quelques  espèces  particulièrement  nuisibles. . . .  233 

—  Description  de  deux  Arthropodes  nouveaux  provenant 

du  Soudan  français    [Trox  Borgognoi  (Coléopt.)  et 
Potamon  (PotamonautesJ  Ecorssei  (Crust.)],  (pi.  XIII).  331 

3.  -  EXTRAITS  ET  ANALYSES 

Besnard,  a.  —   Le  nid  du  Merle  à  plastron,  Turdus  tor- 

qiiatiis  Lin 58 

Bouvier.  E.-L.  —  Sur  un  Callinecles  sapidiis  M.  Rathbun, 

trouvé  à  Rochefort 61 

Bureau,  D'  Louis.  —  Sur  les  Oiseaux  qui  se  reproduisent 
en  plumage  du  jeune  âge  et  ceux  qui  ne  se  repro- 
duisent qu'en  plumage  d'adulte 4 

—  Sur    les    plumages    de    la    Mouette    de  Sabine,   Xema 

Sabinei 5 

Canu,  E.  et  Cligxy,  A.  —  Note  sur  les  Copépodes  marins 

de  la  région  d'Omonville-la-Rogue  et  de  la  fosse  de 

la  Hague 54 

Caullery  et  Mesnil,  F.  —  Le  C3xle  évolutif  des  Orthonec- 

tides 18 

—  Sur  la  |)lnise  libre  du  cycle  évolutif  des  Orthonectides.  18 


TABLE    DES    MATIÈRES  91 

Pages 

Cheux.  —  Observations  faites  à  l'Observatoire  de  la  Bau- 

mette  (près  Angers),  sur  l'arrivée  de  plusieurs  Oiseaux  57 

Chevreux,  Ed.  —  Description  d'un  Crustacé  amphipode 
nouveau  de  la  famille  des  Stenothoidae  (Parametopa 
Kervillei  n.  g.  et  sp.),  capturé  au  moyen  d'une  nasse, 
par  M.  H.  Gadeau  de  Kerville,  dans  la  région  d'Omon- 
ville-la-Rogue  (Manche) 

Delahaye,  F.  —  Note  sur  quelques  Papillons  de  Maine-et- 
Loire.  —  Observations  sur  les  mœurs  des  Sesia, 
Ichnenmoniformis,  Megillaeformis  et  Chrysidiformis. .  59 

Delà  vigne.  —  Rami  escnlenta  à  cinq  pattes 59 

Dubois,  Raphaël.  —  Sur  le  mécanisme  de  la  formation  des 

perles  dans  le  Mytiliis  ediilis 18 

Fabre-Domergue.  —  La  crise  de  l'industrie  mytilicole  dans 

la  baie  de  l'Aiguillon 15 

Gadeau  de  Kerville,  H.  —  Recherches  sur  la  Faune 
marine  et  maritime  de  la  Normandie  ;  3''  voyage, 
région  d'Omonville-la-Rogue  (Manche)  et  fosse  de  la 
Hague 54 

—  Description  par  M.  l'abbé  J.-.î.  Kielfer,  d'une  nouvelle 

espèce  de  Diptère  marin  de  la  famille  des  Chirono- 
mides  (Cliinio  bicolore,  et  renseignements  sur  cette 
nouvelle  espèce  découverte  par  M.  H.  Gadeau  de 
Kerville  dans  l'anse  Saint-Martin  (côte  septentrionale 
du  département  de  la  Manche)  et  trouvée  par 
M.  A.  Chevrel  à  Saint-Briac  (lUe-et-Vilaine) 56 

—  Supplément  aux  comptes  rendus  de  mes  deux  précé- 

dents voj'^ages  zoologiques  sur  le  littoral  de  la  Nor- 
mandie    55 

—  Note  sur  la  Faune  de  la  fosse  de  la  Hague  (Manche). . .  56 

JouBiN,  L.  —  Quelques  observations  sur  Loliyo  média 61 

Laveran,  a.  et  Mesxil,  F.  —  Deux  Hémogrégarines  nou- 
velles des  Poissons 18 

Lécaillon,  a.  —  Note  sur  l'habitat  et  les  mœurs  de  quelques 

Collemboles 60 

Letacq,  abbé  A.-L.  —  Observations  biologiques  sur  les 
Chauves-Souris,  faites  dans  les  carrières  de  Neuville- 
sur-Touques  et  de  Samesles-au-Sap  (Orne) 58 


92  HULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.  —   2*^    SÉR.,    T.    II 

Pay:es 

Letacq,  Abbé  A.-L.  —  Écureuil  blanc  tué  à  Aube  (Orne). 

—  De  l'albinisme  chez  les  Mammifères  et  les  Oiseaux.  58 

—  Le  Vison  à  Saintc-Marguerite-de-Vielte  (Calvados)  et  à 

Aubry-le-Panthou  (Orne) 59 

—  La  Mulette  perlière  (Unio  margaratifev  Rossm.)  et  ses 

stations  dans  l'Ouest  de  la  France 67 

LocARD,  Arnould.  —  Les  coquilles  marines  au  large  des 
côtes  de  France.  —  Faune  pélagique  et  Faune  abys- 
sale    62 

Mayp:r,  p.  —  Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Crustacé 
amphipode  de  la  famille  des  Caprellidés  (Caprella 
erethizon) 55 

Oustalet.  —  La  Mouette  à  tête  noire  en  Vendée 3 

RouBAUD,  E.   —    Sur   deux   types    de    Diptères    fucicoles 

[Orygma  luctiiosa  (Meigen),  Cœlopa  pilipes  (Haliday)].  60 

Trouessart,  D'-  L.  —  Note  sur  les  Acariens  marins  (Hala- 
caridae)  récoltés  par  M.  H.  Gadeau  de  Kerville  dans 
la  région  d'Omonville-la-Rogue  et  dans  la  fosse  de 
la  Hague 55 

—  Description  d'espèces  nouvelles  d'Halacaridae 56 


II.  —  BOTANIQUE 

1.  -  PROCÈS -VERBAUX  DES  SÉANCES 

BoNNEL,  F.-J.  —  Présentation  d'une  anomalie  florale  de  la 
Digitale  pourprée.  (Observation  de  M.  C.  Borgogno), 
(11  lig.) XIX 

Camus,  Fern.  —  L'Adelanihiis  decipiens,  aux  rochers  du 
Cragou,  dans  la  chaîne  d'Arré  ;  nouvelle  localité 

Citerne,  P.  —  Présentation  de  feuilles  de   Trifoliiiin  pra- 

tense  normales  et  anormales.  (14  lig.) vi 

—  Oranges  anormales.  (20  lig.).  Observation  de  M.  C.  Bor- 
gogno)    XVIII 


TABLE    DES    MATIÈRES  93 

Pages 

Chenantais,  Dr.  —  Présentation  d'une  série  d'aquarelles 
de  Champignons,  observés  à  la  Baule  et  comprenant 
deux  numéros  nouveaux  pour  la  flore  mycologique 
de  la  Loire-Inférieure  :  Sarcosphaera  coronaria  et 
Sepiiltaria  foUacea xix 

—  Présentation    d'une    nouvelle    série    d'aquarelles    de 

Champignons,  exécutées  pendant  les  vacances 

Viaud-Grand-Marais,  Dr  A.  —  Présentation  d'échantillons 

vivants  d'Isoetes  hystrix  provenant  de  l'île  d'Yeu. . . .  xvi 

MUSÉUM 

Collections  lichénologiques  données  par  M.  l'abbé  J.  Domi- 
nique    XX 

2.  -  TRAVAUX  ORIGINAUX 

Camus,  Fernand.  —  Une  Hépatique  nouvelle  pour  la  France, 

YAdelanthiis  decipiens  (Hook.)  Mitten  1 

—  Muscinées  rares  ou  nouvelles  pour  la  région  bretonne- 

vendéenne  297 

3.  -  EXTRAITS  ET  ANALYSES 

Balle,  Emile.  —  Les  Menthes  viroises 6 

Camus,  Fernand.  —  Lettre  à  M.  Malinvaud  [à  propos  de  la 
répartition  dans  le  Finistère  de  YHymenophylliiin 
tiinbridgense  et  de  quelques  autres  Cryptogames  vas- 
culaires  intéressantes] 22 

—  Excursions    bryologiques    en    Finistère    (session    de 

Quimper,  7,  8  et  9  août  1901) 26 

—  Le  Ceratodon  chloropiis  Brid.,  sur  le  littoral  océanique 

français  73 

Cheux.  —  Observations  sur  la  Vigne,  à  la  Baumette,  près 

Angers,  de  1880  à  1901 21 

FouiLLADE,  A.  —  Contribution  à  la  flore  rhodologique  des 
Deux-Sèvres.  Notes  sur  les  Roses  recueillies  aux 
environs  de  l'Absie  et  dans  quelques  localités  au  sud 
de  la  Boutonne 69 


94  BULL.    SOC,    se.    NAT.    OUEST.  —   2^   SÉR.,    T.    11 


Pages 


Gadeceau,  Emile.  —  Liste  de  quelques  espèces  nouvelles 
pour  la  florule  de  Belle-Ile-en-Mer  (Morbihan)  et  de 
quelques  raretés  retrouvées  dans  Tile 19 

—  Sur  un  Rosa  issu  du  Rosa  miiltiflora  type,  de  Thunberg.  68 

—  Note  sur  un  Carex  litigieux  de  la  flore  de  l'Ouest  de  la 

France 70 

LÉVEiLLÉ,  H.  —    Essai    sur    la    géographie    botanique    du 

Nord-Ouest  de  la  France 6 

—  Le  Barbarea  praecox  R.  Br.  dans  le  Maine 69 

PiCQUENARD,  D'  G. -A.  —   Le  Lobelia  Dortmanna  L.   dans 

le  Morbihan 7 

—  Lichens  nouveaux  pour  la  flore  de  Bretagne 75 


III.    -    GÉOLOGIE    ET    MINÉRALOGIE 

L  -  PROGÈS-VERBAUX  DES  SÉANCES 

Baret,  Gh.  —  (Lettre  de  M.)  faisant  des  réserves  relati- 
vement à  la  bowlingite  signalée  à  Gorges  par 
M.  Lecointe  (voir  p.  xvii) xxiv 

BoRGOGNO,  G.  —  Malachite  polie,  provenant  de  Sibérie  ; 

superbe  échantillon  ofTert  au  Muséum 13 

GouRDOX,  Maurice.  —  Minéraux  ofTerts  au  Muséum  :  chon- 
droarsénite,  provenant  de  Langlan  ;  glaucodote  (mis- 
pickel  cobaltifére),  de  Hakansboda,  prés  Lindesberg  ; 
arséniosidérite,  de  Romanèche,  près  Màcon  ;  hypers- 
théne  (type)  brun  lamellaire,  de  l'île  Saint-Paul, 
Labrador  ;  dumortiérite  sur  gneiss,  de  Beaumont, 
près  Lyon xiii 

Lecointe.  —  Nouveaux  gisements  minéralogiques.  (16  lig.).       xviii 

-  Présence  du  disthène  laminaire  au  village  du  Gerny, 
commune  du  Gellier  ;  quartz  incrustant,  dodécaèdre, 
enfumé,  dans  la  carrière  des  Bruyères,  commune  de 
Savenay  ;  cendres  volcaniques  provenant  de  l'érup- 
tion du  Mont  Pelé,  8  mai  1902,  off"ertes  au  Muséum. .        xxvi 


TABLE    DES    MATIÈRES  95 

Pages 

Marchand,  Ernest.  —  Sur  une  forme  intéressante  d'Homa- 
laxis  appartenant  à  l'Éoeène  de  la  Loire-Inférieure 
[Homalaxis  bifrons  Desli.  var.  altiiiscula].  (1  page,  fig.).  viii 

MUSÉUM 


XXVIIl 


Chloritoïde  et  glaucophane   recueillis   à  Groix  et    offerts 
par  M.  l'abbé  Guyonvarc'h 

2.    -  TRAVAUX  ORIGINAUX 

Bureau,  Louis.  —  Rapport  à  M.  le  Directeur  du  Service  de 
la  Carte  géologique  détaillée  de  la  France.  —  Feuille 
d'Angers.  [Campagne  de  1902] 327 

CossMAXN,  M.  —  Mollusques  éocéniques  de  la  Loire-Infé- 
rieure, tome  II,  2''  fascicule  (pi.  I  à  XII) 5 

3.  -  EXTRAITS  ET  ANALYSES 

Barrois,  Charles.  —  Légende  de  la  Feuille  de  Brest  (no  57 

de  la  Carte  géologique  de  France  au  1  80.000) 41 

—  Sur  le  Kersanton  de  la  rade  de  Brest 76 

—  Note  sur  les  graptolites  de  la  Catalogne  et  leurs  rela- 

tions avec  les  étages  graptolitiques  de  France 77 

—  Feuille  de  Brest  [C.  R.] 79 

—  Observations  sur  la  géologie  de  Crozon  faites  à  l'occa- 

sion d'un  mémoire  de  M.  Kerforne  sur  le  Silurien  de 

ce  canton  84 

Becke,  F.  —  Einige  Bemerkungen  ûber  die  Einschliisse  des 

Granités  von  Flamonville 84 

Bigot,  A.  —  Sur  l'âge  des  schistes  du  Rozel  (Manche) 77 

—  Feuille  de  Laval  (partie  comprise  dans  le  département 

d'Ille-et- Vilaine)  [C.  R.] 79 

Chartron,  C.  et  Cossmanx,  M.  —  Note  sur  Tlnfralias  de  la 
Vendée  et  spécialement  sur  un  gisement  situé  dans 
la  commune  du  Simon-la-Vineuse 80 

CossMANN,  M.  et  Pissarro,  G.  —  Faune  éocénique  du  Coten- 

tin  (Mollusques)  [2e  article] 9 


96  BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST.   —   2^   SÉR.,    T.    II 

Pages 

DoLLFUS,  G.  —  [Présentation  de  Venus  fallax] 77 

—  [A  propos  d'un  nouveau  gisement  de  Cardita  striatis- 

sima] 78 

Kerforne,  F.  —  Discordance  du  Cambrien  sur  le  Précam- 
brien près  de  Rennes 78 

—  Note  préliminaire  sur  les  Graptolites  du  massif  armo- 

ricain    80 

—  Sur  le  Gothlandien  inférieur  du  massif  armoricain  ....  81 

—  Note  sur  quelques  échantillons  de  Graptolites  de  Bre- 

tagne, intéressants  au  point  de  vue  de  l'organisation 

et  du  développement 83 

Lacroix,  Alfred.  —  Minéralogie   de   la  France  et  de  ses 

Colonies  (tome  III,  Irn  partie) 8 

Lebesconte.  —    Sur   la   position   des   schistes    du    Rozel 

(Manche) 80 

Machavoine.  —  Richesses  métalJifères  de  la  Bretagne. 
Généralités  sur  les  mines  de  plomb  argentifère 
(Ire  partie) 82 

—  Concession    minière    de    Trémusson    (Côtes-du-Nord) 

(2"  partie) 82 

Masse,  René.  —  Contribution  à  l'étude  géologique  des  gîtes 

minéraux  de  la  Normandie 83 

MoNTESSus  DE  Ballore,  F.  DE.  —  Sur  l'influence  sismique 
des  plissements  armoricains  dans  le  nord-ouest  de 
la  France  et  dans  le  sud  de  l'Angleterre 81 

Œhlert,  D.-P.  —  Feuille  de  Laval  [C.  R.] 76 

Seunes  et  Kerforne.  —  Observations  sur  un  gisement 
tertiaire  des  bords  de  la  Vilaine  aux  environs  de 
Rennes  78 

Welsch,  Jules.  -  Feuille  de  Niort  [C.  R.]  81 


TABLE    DES    MATIÈRES  97 

Pages 

IV.  -  DIVERS 

Liste  des  Collaborateurs  chargés  des  Analj^ses 2 

Errata Ire  partie.     226,270;     2e  partie.  86 

Extraits  des  Statuts  et  Règlement 101 


V.  —  NOUVELLES 

[Distinctions  honorifiques,  nominations,  congrès  scientifiques, 
nécrologie,  etc.] 

PROCÈS -VERBAUX  DES  SÉANCES 

BoNNEL,  F.-J.  —  Adresse  envoyée  à  M.  le  professeur  Albert 
Gaudry,  à  l'occasion  de  son  Jubilé 

—  Présentation  à  l'Assemblée  de  la  médaille  de  bronze 
décernée  à  la  Société  pour  la  publication  de  son 
Bulletin,  à  l'occasion  de  l'Exposition  de  1900,  parvenue 

tout  récemment  au  Secrétariat 

Dominique,  abbé  J.,  nommé  membre  honoraire  en  remer- 
ciement de  son  dévouement  à  l'étude  de  la  faune 
entomologique  régionale  et  des  services  rendus  au 
Muséum 

t  FiLHOL,  P.,  membre  de  l'Institut,  professeur  au  Muséum 
de  Paris,  membre  honoraire 


VI.  —  ESPECES  NOUVELLES 

ZOOLOGIE 

Insectes 
Trox  Borgognoi  E.  Marchand 332 

Crustacés 
Potamon  {Potamonautes)  Ecorssei  E.  Marchand 334 


98 


BULL.    SOC.    se.    NAT.    OUEST. 


T.    II 


PALEOZOOLOGIE 


Acirsa  coislinensis  Cossmann 

Actaeon  Pissarro!  C 

Adeorbis  Bourdoti  C 

Amblyacum  namnetense  C. 
Ampullina  bathj^gljqDhis  C. 

—  Vasseuri  C 

Auricula  scotina  C 

Bithinella  Dumasi  C 

Bittium  Dumasi  C 

Canaliscala  (?)  dictyella  C. . 

Carinaria  mirabilis  C 

Gerithium  rhaphidoides  C. . 

Chiton  Pissarro!  C 

Colina  hemidictj^a  C 

Collonia  acutispira  C 

—  megalomphalus  C 

—  Pissarroi  C 

Conomitra  tenuiplicata  C... 
Cyclostrema  nitidulum  C. . . 

Cypraea  aequilirata  C 

Dentalium  coislinense  C. ... 
Dillwynnella  ?  namtietensis  C. . . 

Drillia  erronea  C 

Dumasella  pretosia  C 

Emarginula  gouetensis  C... 

—  Pissarroi  C 

Eucyclus  Bureaui  C 

Eumargarita  Bourdoti  C 

Fissurellidea  Bourdoti  C. . . 

Genotia  ecostata  C 

Gibbula  arthonensis  C 

—  Bourdoti 

—  fralerculus   (Desh.)  var. 

Dumasi  C 

Hélix  cenchridium  C 

Homalaxis  bifrons  Desh.  var. 
altiuscula  E.  Marchand. . . 


Mollusques 

31      Lacunaria  laevigata  C 18 

117      Lampusia  interstriata  C 134 

21        —  namnetensis  C 135 

123  Leptothyra  occidentalis  C. .  59 

6      Limnaea  oncodes  C 114 

8      Littorina  coislinensis  C 146 

114  Marginella  condensata  C...  125 

147      Murex  coislinensis  C 132 

138      Natica  stenoglossa  C 12 

28        —  synaptoglossa  C 11 

113      Nerita  Bourdoti  C 48 

137        —  Dumasi   C 48 

105        —  internuda  C 46 

141       Niso  Dumasi  C .:....  36 

65  Norrisia  (?)  coislinensis  C. .  73 

47        —  radiata  C 72 

64      Odontostomia  Dumasi  C 42 

124  —  Oppenheimi  C 40 

91        —  pervicina  C 41 

136      Otomphalus  Dumasi  C 62 

107      Patella  Bourdoti  C 105 

73      Phasianella  Bonncti  C 56 

120        —  infracallosa  C 55 

146  Pleurotomella  orthocolpa  C.  122 

99      Potamides  dyscritus  C 139 

100        —occidentalise 140 

59      Rimula  delicatula  C 100 

79      Scutum  contractum  C 95 

103        —  crassiradiatum  C 94 

124         —  patulum  C 93 

70  Semivertagus  dissimilis  C. .  138 
68      Siphonalia  goniocolpa  C 128 

Siphonodentalium     armori- 

71  censé  C 109 

116      Solariella  asperrima  C 76 

—  ?  coislinensis  C 78 

VIII        —  elevata  C 74 


TABLE    DES   MATIERES 


99 


—  subcraticula  C 75 

—  valvatoides  C 77 

Subemarginula  paucicostHta  C. .  97 

Suessionia  eutaeniata  C 126 

Surcula  Dumasi  C 119 

Stronibocolumbus  Uiimasi  C...  130 

Sj'rnola  coislinensis  C 38 


Terebra  armoricensis  C 118 

—  coislinensis  C 118 

Trochus  Dumasi  C 83 

—  gouetensis  C 82 

Tinostonia  guttiferum  C 92 

Tj'pliis  sinuosus  C 133 

Vanilîoro  Bourdoti  C 17 


EXTRAITS 


STATUTS    ET    RÈGLEMENT 


statuts  :  Art.  7.  —  Sont  membres  fondateurs  les  personnes  qui  auront 
fait,  à  une  époque  quelconque,  une  ou  plusieurs  souscriptions  de  300  fr. 

Art.  8.  —  Les  noms  des  membres  fondateurs  figurent  perpétuellement  en 
tête  des  listes  alphabétiques,  et  ces  membres  reçoivent  gratuitement,  pendant 
toute  leur  vie,  autant  d'exemplaires  des  publications  de  la  Société  qu'ils  ont 
fait  de  souscriptions  de  300  fr. 

Art.  9.  —  Sont  membres  titulaires  les  personnes  qui  versent  la  cotisation 
annuelle  complète  (12  fr.). 

Art.  10.  —  Sont  membres  correspondants  les  personnes  qui  habitent  en 
dehors  de  la  ville  de  Nantes  et  versent  la  cotisation  réduite  (10  fr.). 

Art.  11.  —  Sont  membres  affiliés  les  étudiants  en  médecine  et  en  phar- 
macie, les  étudiants  inscrits  dans  l'une  des  facultés  des  sciences,  des  lettres 
ou  de  droit,  ou  autres  établissements  d'instruction.  Ces  membres  versent  la 
cotisation  minima  (6  fr.). 

Règlement  :  Art.  4.  —  Les  membres  titulaires  et  les  membres  corres- 
pondants peuvent  toujours  racheter  leurs  cotisations  à  venir.  Ils  deviendront 
ainsi  membres  à  vie.  Le  taux  du  rachat  est  fixé  à  200  fr,  pour  les  membres 
titulaires  et  à  150  fr.  pour  les  membres  correspondants. 

Le  rachat  peut  être  fait  en  deux  annuités  consécutives  de  100  fr.  pour  les 
membres  titulaires  et  de  75  fr.  pour  les  membres  correspondants. 

Art.  5.  —  Les  membres  fondateurs  peuvent  également  verser  leurs  300  fr. 
en  deux  annuités  consécutives  de  150  fr.  chacune. 

Art.  h.  —  Tout  membre  ayant  racheté  ses  cotisations,  peut  devenir 
membre  fondateur  en  versant  une  somme  complémentaire  de  100  fr.  s'il  est 
titulaire,  et  une  somme  de  150  fr.  s'il  est  correspondant. 

Art.  7.  —  Les  établissements  publics  et  les  sociétés  scientifiques  de  France 
et  de  l'étranger  peuvent  être  admis  comme  membres  de  la  Société  aux 
mêmes  charges  et  aux  mêmes  droits  qu'un  membre  titulaire  si  leur  siège  est 
à  Nantes  et  qu'un  membre  correspondant  dans  le  cas  contraire. 


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