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SOUS LA DIRECTION DE
GUSTAVE BEAUVERD
CONSERVATEUR DE L'HERBIE R
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Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.
4
SECONDE SERIE
Tome EE. 1902.
et
Ce N° a paru le 31 décembre 1901.
Prix de l’Abonnement
20 FRANGS PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. |
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Les abonnements nn reçus
x L'HERBIER BOISSIER
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PA UL KLINCKSIECK | - R. FRIEDLÆNDER & SOHN
3, rue Corneille. 14, Carlstrasse.
|
1902
N BR a er | as
BULLETIN DE L HERBIER Bon
SECONDE SERIE
SOMMAIRE DU N° 1. — JANVIER 1902.
INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. : en :
NT — Olga Kedtschenko et Boris Fedtschenko. — Dr
MATERIAUX POUR LA FLORE DE LA CRIMEE.......
IL — L. Blanc. — PROJET DE CARTOGRAPHIE BOTA-
Sa — Franz Stephani. —_ SPRCIES HEPATICARUM (suite).
_ IV. — Gustav Hegi. — DAS OBERE TOESSTAL UND DIE
_ ANGRENZENDEN GEBIETE FLORISTISCH UND PFLAN-
BENGEOGRAPHISCH DARGESTELLT (à suivre)... A9 à 108
+ Y. — Alfred Chabert. — LA DESTRUCTION DES ROSIERS
| ENSSAVOIRSL NN Ne er 109
VL. — Gustave Beauverd. — QUELQUES STATIONS NOU-
| VELLES DES ALPES FRANCAISES......... ee
je UE Briquet. SS BIBDIOGRSPRIE. 0 À EN 2
SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE.
Compte rendu de la séance du 9 décembre 1901... “ . 14
OBSERVATIONS
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Her bi Boissier os
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part
Aucune livraison n’esi vendue séparément.
où le numéro a paru.
OR —
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER
SECONDE SERIE
N° 1.
MATERIAUX POUR LA FLORE DE LA CRIMÉE
PAR
Mne Olga FEDTSCHENKO et M. Boris FEDTSCHENKO
(Suite.)
ROSACEÆ
310. Amygdalus nana L.
Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin: village Saraily-
Kiate, pres de Simphéropol, au commencement du mois d'avril 97, en fleurs
(Tsébrikoff).
311. Prunus avium L.
(= Cerasus avium Mench.)
Vers. du nord : près de Tollé, le 7 juin, et entre Tollé et Katchikalène, dans la
vallée de la Katcha, le 8 juin, en fruits; entre Ourkousta et Jénissala, dans un
bois, près de la route (spont.), le der août; Skelia, le 31 juillet.
312. Prunus Mahaleb L.
Reg. des steppes : Simpheropol (Tsebrikoff), en fl.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fr.; dans la vallée de Katcha, entre Tolle
et Katchikalene, le 27 juillet, en fr.; Skelia, le 31 juillet.
313. Prunus spinosa L.
Vers. du nord : montagnes au nord de la vallée de Baidar, le 5 avril 1900, en
fl. (Ars.); vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 27 juillet, en fr. et
le 8 juin; porte de Baidar, le 27 juin; Tavel, le 13 juin, en fr.
Côte merid. : Oriande, le er juillet, en fr.; Aloupka, le 5 avril 98, en fl.
(Ars.); montagne de la Croix, près d’Aloupka, le 9 avril, en fl. (Ars.).
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Tchatal-kaïa, le 3 avril 98, en fl. (Ars.)
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° À, 31 décembre 1901. 1
1©
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (48)
314. Pyrus communis L.
Vers. du nord : entre Tollé et Katchikalène, dans la vallée de Katcha, le
8 juin ; Tavel, le 13 juin. |
Côte mérid. : entre Alouchta et le monastère Kosma Démiane, le 7 juillet.
315. Pyrus elaeagrifolia Pall.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Toll& et Katchikalene, le
8 juin, en fr.; Tiberti le 7, Tavel le 13 juin: bois entre Merdvène et Skélia, le
17 avril 1898, en fleurs (Ars.).
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin.
Côte merid. : Alouchta, le 11 juillet, en fr.
316. Pyrus Malus L.
(= Malus communis Desf.).
Côte mérid. : entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, en fr.
317. Sorbus domestica L.
(= Pyrus Sorbus Gærtn.)
Vers. du nord : pres de la station Tchatal-kaïa, le 25 juin, en fr.; dans la
vallée de Katcha, le 26 juillet; à Tiberti, le 7 juin.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, enfr.
Env. de Sebastopol : a Balaklawa, le 20 juin.
318. Sorbus Aria Crantz.
(= Pyrus: Aria L.)
Vers. du nord : sur les rochers, pres de la porte de Baidar, le 26 juin.
Soudak et mont Altchak-kaïa, le 21 juillet, en fr.
319. Sorbus torminalis (L.) Cr.
(= Pyrus Torminalis Ehrh.)
Vers. du nord : Baidary, le 25 juin; entre Ourkousta et Jénissala, le 1er août.
Côte merid. : entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, en fr.
Env. de Sebastopol : Balaklawa, le 20 juin.
320. Mespilus germanica L.
Côte merid. : Livadie, le 4er et Alouchta, le 11 juillet, en fr.
321. Cratægus tanacetifolia (Poir.) Pers.
Côte merid, : Tchatyrdag, le 9 juillet; Laspi, le 28 juin.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, jeunes fr.
(49) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 3
322. Cratægus melanocarpa M. B.
(= Cratægus pentagyna C. Koch.)
Vers. du nord : Porte de Baidar, le 26 juin, en fl.
323. Cratægus Oxyacantha L.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin; Tavel, le 13 juin, jeunes fr.; Taouchane-
basar, le 14 juillet, fr.
324. Cotoneaster pyracantha (L.) Spach.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le
8 juin, en fl. ; vallée de Jossafate, le 10 juin, en fl.; Tehatal-kaia, le 25 juin, en
fr. ; Baidary, le 25 juin, en fl.
325. Cotoneaster vulgaris Lindl.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fr.; monastère Saint-Georges,
le 19 juin, en fr.
La laila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fr.
Soudak, le 20 juillet, en fr.
326. Rosa gallica L.'!
Vers. du nord : aux environs de Simphéropol et à Tavel, le 13 juin, en fl.
veris. Rosa gallica L.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 8 juin.
327. Rosa canina L.
du groupe,R. dumetorum Thuill.
Reg, des steppes : Jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, en fl.
Côte mérid. : Alouchta, le 43 juillet, en fr.
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin.
du groupe R. Deseglisei Bor.
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Saint-Georges, le 19 juin, en il. ;
Balaklawa, le 20 juin.
Vers. du nord : dans la vallée de Kalcha, entre Tolle et Katchikalène, le
8 juin, en fl.
1 Nous redevons la détermination des espèces du genre Rosa à M. François
Crépin, à Bruxelles.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (50)
vw
du groupe R. lutetiana Lam.
Reg. des steppes : jardin Worontsoff & Simpheropol, le 6 juin, en fl.
Env. de Sebastopol : entre Sébastopol et Saint-Georges, le 19 juin, en fl.
du groupe R. dumalis Bechst,
Vers. du nord : entre Tollé et Katchikalène, dans la vallée de Katcha, le
8 juin, en fl.; vallée de Jossafate, le 10 juin, en fl., Tolle, le 6 juin, en fl.
328. Rosa tomentella Lam. var.
(Espèce subordonnée du R. canina L.)
Soudak, le 20 juillet, en fr.
Vers. du nord : porte de Baïdar, le 27 juin. en fr.; Karassou-bachi, près de
Karassou-basar, le 24 juillet, en fr.
329. Rosa ferox M. B.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le
8 juin, en fl. ; porte de Baïdar, le 29 juir, en fr.
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin,
en fr.
330. veris. Rosa micrantha Sm.
(= Rosa floribunda Stev.)
Var. no 1, folioles glanduleuses en dessus.
Reg. des steppes : Simphéropol, montagne Petrovskaïa, le 5 juin, en fl.
Var. no 2, folioles glanduleuses en dessus.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le
8 juin, en fl.
An Rosa micrantha Sm. var.? folioles glanduleuses en dessous. Pédicelles
lisses. e
Cöte merid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en fl.
331. Rosa tomentosa Sm. var.
Vers. du nord : près de la porte de Baïdar, le 27 juin, en fl.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin.
332. Rosa pimpinellifolia DC.
La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fl. ; même localité, le 18 juin 95, en fleurs
(Ars.).
var. spinosissima (R. spinosissima L.)
Lo Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fl.
(51) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 5
333. Spiræa hypericifolia 1.
Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet, en fr.
334. Filipendula hexapetala Gilib.
(= Spiræa filipendula L.)
Vers. du nord : à Tiberti, le 7 juin, en fl.
Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin, en fl.
335. Rubus cæsius |.
Vers. du nord : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 2% juillet, en fr.
et fl.
336. Rubus tomentosus Borkh.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvene, le 26 juin, en fl.
Rubus tomentosus Borkh. (ou discolor W. et N.)?
Vers. du nord : entre Ourkousta et Jenissala, le {er août, en fr.
Côte merid.: Alouchta, le 13 juillet, en fruits.
337. Rubus discolor W. et N.
Côte merid. : près d’Ali-Sarai, le 13 juin 95, en fl. (Ars.); Aloupka, le
1er juillet, en fl.
338. Geum urbanum |. >
Vers. du nord : Mangoup-kale, le 29 juillet, en ir.
Env. de Sebastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fr.
339. Fragaria vesca |.
Vers. du nord . vallée de Jossafate, le 10 juin, fl. et fr. : bois de hetres entre
Chaitane Merdvene et Skelia, le 26 juin, fr.
Côte merid. : monastère Kosma-Demiane, 7 juillet, fr.
Env. de Sébastopol : Balaklawa. 20 juin.
340. Fragaria collina Ehrh.
La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, fl.; Tchatyrdag, le 9 juillet, fr.
Côte mérid. : Aloupka, le 12 avril 1900, en fleurs et forêt au pied de la laila,
le 29 avril 99, en fleurs (Arsénieff).
341. Potentilla micrantha Ramond.
Côte mérid. : Ai-Petri, forêt, le 11 avril 98, en fl. (Ars.).
6 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (52)
342. Potentilla geoides M. B.!
Côte merid.: entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvene, le 26 juin,
en fr. ; versant occidental de l’Aiou-dag, rochers, le 21 avril 98, en fl. (Ars.).
Soudak, le 20 juillet, en fruits.
La Iaila: Ai-Petri, le 2 juillet, en fr. : près de la Porte de Baïdar, le 28 juin,
en fr.
343. Potentilla pilosa L. non Auct. al.
Reg. des steppes : près de la station Biiouk Onlar, le 16 juin: montagne
Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin ; environs de Simpheropol, le 13 juin.
Vers. du nord. : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalene, le 8 juin.
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin ;
Balaklawa, le 20 juin ; Inkermann, le 23 juin, en fleurs.
La Iaila : Tchatyrdag, le 9 juillet.
Soudak : montagne Altchak-kaïa, le 21 juillet.
344. Potentilla taurica Willd. non Zimmeter.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fleurs.
Env. de Sébastopol : cimetière Bratskoïé, le 23 juin, en fl. ; Balaklawa, le
20 juin, en fl.
La Taila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, en fl.; Ai-Petri, le 2 juillet,
en fl. ; Tchatyrdag, le 9 juillet, en fl.; Aï-Petri, le 18 juin 95, en fl. (Ars.).
345. Potentilla Pseudo-Taurica Siegfried.
Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le
8 juin, en fl.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fl.
346. Potentilla Pindicola Hausknecht ?
Vers. du nord : Skélia, les 30 et 31 juillet, en fr.
347. Potentilla obscura Willd. non Auct. al.
Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, en fl.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fl.
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin,
en fl.
348. Potentilla lanuginosa Fischer.
(= P. Taurica Willd. var. lanuginosa Lehm.)
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin ;
Balaklawa, le 20 juin, en fi.
? Nous redevons la détermination de la plupart des espèces du genre Potentilla
à M. Siegfried, à Winterthur.
(53) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 7
349. Potentilla canescens Bess. non Auct. al.
Reg. des steppes: montagne Petrovskaia à Simphéropol, le 5 juin, en fl.;
près de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fruits.
350. Potentilla fissidens Borbäs.
Reg. des steppes : pres de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fl.
351. Potentilla semiargentea Borbàs.
Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, en fl.
352. Potentilla argentea LL. non Willdenow.
Vers. du nord : Skélia, le 31 juillet, en fruits.
353. Potentilla verra L.
La Taila : Ai-Petri, le 11 avril 1900, en fl. (Ars.).
394. Potentilla opaca L.
La Iaila : sommet de la iaila au-dessus de lalta, le 29 avril 1899, en fleurs
(Ars.) ; Tchatyrdag, le 9 juillet, en fleurs (exemplaire insuffisant, déterminé
par M. Siegfried comme P. Bithynica Hornemann ?).
355. Potentilla umbrosa Stev.
La Taïla : Tehatyrdag, le 9 juillet, en fleurs.
396. Potentilla subpedata C. Koch.
(=P. reptans L. var. subpedata Lehmann.)
Vers. du nord: Tiberti le 7 juin ; {Katcha, jardin de M. Koulakoff, le 8 juin,
en fl. ; dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, en fl.
Côte mérid. : Miskhor, le 16 juin 95, en fl. (Ars.).
397. Potentilla supina L. non Michx.
Reg. des steppes : pres de la station Djankoi, le 15 juillet.
398. Agrimonia Eupatoria L.
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Saint-Georges, le 19 juillet, en fl.;
Inkermann, le 23 juin, fl. et fr.
Vers. du nord : Taouchane basar, le 14 juillet, fl. et fr. ; Skélia, le 30 juillet,
fl. et fr.
Côte mérid. : Miskhor, les 20 juin et 14 août 95, en fleurs (Ars.).
je 2)
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (54)
359. Alchemilla vulgaris L.
Côte mérid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet.
La Taïla : Ai-Petri, le 18 juin 95, en fl. (Ars.).
var. subsericea Koch.
La Taïla : Tehatyrdag (Mile Bauer).
360. Poterium Sanguisorba L.
Reg. des steppes : Simphéropol, montagne Petrovskaia, le 5 juin, en fl., et
jardin Worontsoff, le 6 juin, fl. et fr. ; Biiouk Onlar, le 16 juin, en fr.
Vers. du nord: Tavel, le 13 juin, en fr.
Côte merid.: Aloupka, le 30 avril, en fl., et Miskhor, le 20 juin, en fr.
(Ars.).
LYTHRARIEÆ
361. Lythrum salicaria 1.
Vers. du nord: Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, en fl.
Côte mérid.: Biouk-Lombate, le 5 juillet, en fl.; Miskhor, les 16 juin et
8 août, en fl. (Ars.).
Env. de Sébastopol : Inkermann, le 23 juin, en fl.
362. Lythrum hyssopifolium L.
Vers. du nord: Tiberti, le 9 juin, en fl. ; Skelia, le 31 juillet, fl. et fr. a
Côte merid.: Laspi, le 28 juin, en fl.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr.
ONAGRARIEE
363. Epilobium angustifolium L.
Vers. du nord. : Taouchane basar, le 1% juillet, en fl. et fr.
364. Epilobium hirsutum L.
Vers. du nord : entre Toll& et Katchikalène dans la vallée de Katcha, le
27 juillet, fr. et dernières fl.
Soudak : montagne Altchak-kaia, le 21 juillet, fl. et fr.
Côte mérid. : Miskhor, le 16 juin, en fl., et le 6 août, en fr. (Ars.).
(55) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDISCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE, 9
365. Epilobium parviflorum Schreb.
Vers. du nord : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, fr. et fl.
Côte mérid. : Miskhor, le 11 août, fl. et fr. (Ars.).
366. Epilobium montanum L.
Vers. du nord: Skélia, le 31 juillet, fr. et dernières 1.
Côte mérid. : bois de hêtres près du monastère Kosma-Démiane, le 7 Juillet,
fl. et fr. ; même localité, le 27 juin 95, fl. et fr. (Ars.) ; Tehatyrdag, le 9 juillet,
fleurs.
367. Epilobium roseum Schreb.
Vers. du nord : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl. et fr.
368. Circæa Lutetiana L.
Vers. du nord : bois de hetres entre Chaitane Merdvène et Skelia, le 26 juin,
premières fl.
Côte mérid.: monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fl. et fr.
CUCURBITACEÆ
369. Ecbalium Elaterium Rich.
Côte mérid. : Alouchta, le 12 juillet, fl. et fr.
370. Bryonia dioica Jacq.
Vers. du nord: Mangoup-kalé, le 29 juin ; entre le village Karalèse et Mangoup-
kale, le 29 juillet, en fr.
CRASSULACEÆ
371. Sedum acre \..
Reg. des steppes : Simphéropol, montagne Petrovskaïa, le 5 juin, en fr.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juillet, en fl.
Côte mérid.: entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvene, le 26 juin, en fr.
La Iaila: Ai-Petri, le 16 juin 95, en fl. (Ars.).
372. Sedum glaucum VW. K.
(= S. hispanicum L.)
Côte mérid. : entre Chaïtane Merdvène et la porte de Baïdar, le 26 juin, en
fr. ; Tehatyrdag, en fl. (Mlle Bauer).
10 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (56).
Env. de Sebastopol: monastere Saint-Georges, le 19 juin, fl. et fr.; Balaklawa,
le 20 juin, fr.
La laila : Ai-Petri, le 18 juin, en fl. (Ars.).
373. Sedum pallidum M. B.
Vers. du nord : Mangoup-kale, le 29 juillet, fr.
Côte merid.: entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, fr.
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr.
SAXIFRAGEÆ
374. Saxifraga irrigua M. B.
Vers. du nord: Baïdary, le 26 juin; bois de hêtre entre Chaïtane Merd-
vene et Skélia, le 26 juin; même localité, le 17 avril 98, en fl. (Ars.);
monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet.
La Taïla: Ai-Petri, le 2 juillet ; même localité, le 18 juin 95, en fl. (Ars.).
375. Saxifraga tridactylites L.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin.
La Taïla : Aï-Petri, le 2 juillet.
UMBELLIFERÆ
376. Eryngium campestre L.
Vers. du nord: Alma, le 6 juin; dans la vallée de Katcha, entre Tolle et
Katchikalène, le 8 juin, en boutons.
Côte mérid. : entre Alouchia et le monastère Kosma- Démiane, le 7 juillet, en
boutons ; Laspi, le 28 juin.
377. Eryngium maritimum L.
Côle mérid.: au bord de la mer à Alouchta, le 8 juillet, en fl.
378. Sanicula europæa L.
Vers. du nord: dans un bois de hötres entre Chaïtane Merdvène et Skélia,
le 26 juin, en fl.
Côte mérid.: entre Alouchta et le monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet,
en fl.
379. Bupleurum rotundifolium L.
Reg. des steppes : près de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fl.
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(57) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 11
Vers. sept. : dans la vallée de Katcha près de Tiberti et de Tollé, le 7, et entre
Tollé et Katchikalène, le 8 juin, en fl.
Env. de Sébastopol : monastère de Saint-Georges, le 19 juin, en fl.; Balaklawa,
le 20 juin, en fr.
380. Bupleurum Gerardi Jacq.
Vers. du nord: Skelia, les 30 et 31 juillet, en fr. ; Mangoup-kale, le 29 juillet,
jeunes fr.
381. Bupleurum affine Sadl.
Vers. du nord: Skélia, les 30 et 31 juillet, fr.
Soudak, montagne Altchak-kaia, le 21 juillet, jeunes fr.
382. Bupleurum baldense Host.
(= B. gramineum Vill. = B. exaltatum M. B.)
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 juillet, en fr. et entre Tollé et
Katchikalène, le 27 juillet, en fl.; entre Mangoup-kalé et le village Choulia, le
29 juillet, en fl.
Soudak, montagne Altchak-kaïa, le 21 juin, en fl.
383. Bupleurum falcatum L.
La Taïla : Ai-Petri, le 2 juillet.
384. Trinia Henningii Hoffm.
Reg. des steppes : Djankoi, le 15 juillet, en fr.: jardin Worontsoff à Sim-
phéropol, le 6 juin, fl. et fr. ; aux environs de Simpheropol, le 13 juin, en fr.
385. Trinia Lessingii Rchb. fil.
(= T. Kitaibelii M. B. var. £.)
Reg. des steppes : pres de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fr.
386. Trinia Kitaibelii M. B.
Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin, en fl.
Vers. dn nord : Tiberti, le 7 juin, en fl.
Côte merid. : Taouchane basar, le 14 juillet, en fl.
La Iaila : près de la porte de Baïdar, le 26 juin, en fr.
Env. de Sebastopol : entre Sebastopol et le monastere Saint-Georges, le19 juin,
en fl.; Balaklawa, le 20 juin, en fl.
387. Rumia taurica (Willd.) Hoffm.
-
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fl.: dans la vallée de Katcha, le
26 juillet, fr.
12 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (58)
Env. de Sebastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fr.
La Iaila : porte de Baidar, le 28 juin, jeunes fr.
388. Apium graveolens L.
Côte merid. : au bord d'un ruisseau, pres de Massandra, le 27 juillet, en fl.
(Prof. Kaufman).
389. Pimpinella peregrina L.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, en fl.;
Oriande, le 1er juillet, en fl.; Alouchta, le 13 juillet, en fl.
3%. Pimpinella Tragium Vill.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simpheropol, le 5 juin, fl.
Vers. du nord : Taxel, le 13 juin.
Côte merid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, en fl.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin.
Soudak, sur des rochers, avec Matthiola odoratissima M. B. et au bord de la
mer, le 20 juillet.
391. Carum ferulæfolium (Desf.) Boiss.
(= Bunium majus M. B.)
Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet, en fr.; porte de Baidar, le 26 et 27 juin,
fl.zebrtr.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, en fr.
La laila : pres de la porte de Baïdar, le 28 juin. en fr. : Ai-Petri, le 2 juillet,
en fr.
392. Sium lancifolium M. B.
Vers. du nord : entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, en fl.; Karassou-
bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl. et jeunes fr. ; dans la vallée de
Katcha, entre Tolle et Katchikalene, le 27 juillet, fl. et jeunes fr.
393. Falcaria Rivini Host.
Reg. des steppes : Simphéropol (Tsebrikoff).
Vers. du nord : entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, jeunes fr.
Côte merid. : Alouchta, le 13 juillet, fl.; Taouchane basar, le 14 juillet, fi.
394. Chærophyllum bulbosum |.
Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr.
Côte mérid. : Laspi, le 28 juin, fl. et fr.
(59) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 13
395. Chærophyllum temulum L.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le 8 juin,
en fr.
Côte merid. : Laspi, le 28 juin, fl. ; monastère Kosma-Démiane, 7 juillet, fl. et
jeunes fr.
396. Physocaulos nodosus (L.) Tausch.
(— Chærophyllum nodosum Lam.)
Côte merid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en
fr. ; Laspi, le 28 juin, en fr.; Livadie, le 1er juillet, en fr.; Oriande, le
1er juillet.
397. Anthriscus silvestris (L.) Hoffm.
Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, fl. et fr.
Côle mérid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, en fr.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le
8 juin, en fr.
Côte mérid. : Laspi, le 28 juin, en fr.
398. Anthriscus vulgaris Pers.
Vers. du nord: vallée de Katcha, entre Tolle el Katchikalène, le 8 juin, en fr.
Côte merid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en fr.
399. Anthriscus cerefolium Hoffm.
var. trichosperma Schult.
Vers. du nord : vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, en fr.;
vallée de Jossafate, le 10 juin, en fr.
400. Scandix Pecten Veneris L.
Vers. du nord : Tchatal-kaïa, le 25 juin, fr.
Env. de Sébastopol : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fr.
Côte mérid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet; Aloupka, le 5 avril, en
fl. et Ai-Todor, le 7 avril, fl. et fr. (Ars.).
var. 8. Led. Fl. Ross. II, p. 345.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fr. ; ruines de Khersones, le _
23 juin, en fr.
Côte merid. : Aloupka, le 4er juillet, en fr.
401. Scandix pinnatifida Vent.
Soudak, le 20 juillet, en fr.
14 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m® SÉR.). (60)
402. Scandix grandiflora L.
(= Scandix falcata Lond.)
Env. de Sebastopol : monastere de Saint-Georges, le 19; Balaklawa, le 20 juin,
en fruits; steppe entre Sebastopol et Tchatal-kaïa, le 4 avril, en fl. (Ars.).
403. Coriandrum sativum L.
Env. de Sebastopol : monastere de Saint-Georges, le 19 juin, fl. et fr.
40%. Bifora radians M. B.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa, le 5 juin, en fl.: jardin Worontsoff,
le 6 et environs de Simphéropol, le 13 juin, fl. et fr.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. et fr.; Taouchane basar, le 14 juillet, fr.
405. Conium maculatum L.
Vers. du nord : station Elbouzly, le 19 juillet, fl. et fr.
Env. de Sébastopol : pres du monastère Saint-Georges, le 19 juin. fl. et fr.
406. Physospermum aquilegifolium (All.) Koch.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fl. ; station Tchatal-kaïa, le 25 juin, en
fr.; vallée de Katcha, le 26 juillet, fr.: entre Stary Krym et Elbouzly, le
19 juillet, fr.: Taouchane-basar, le 14 juillet, fr.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr.
407. Smyrnium perfoliatum L.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolléet Katchikalène, le 8 juin,
eu fr.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en fr.;
Laspi, le 28 juin, en fr.
408. Hippomarathrum crispum (Pers.) Koch.
Vers. du nord : Skélia, le 31 juillet.
109. Oenanthe pimpinelloides L.
Côte merid. : entre le village Chouma et Taouchane-basar, le 14 juillet, fl.
et fr.
410. Seseli gummiferum Pall.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, en boutons.
Côte mérid. : Oriande, le {er juillet, en fl.
Soudak, le 20 juillet, en fl.
(61) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 19
144. Seseli dichotomum Pall.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 et Skelia, le 30 juillet, en fl.
Côte merid. : entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, en
boutons.
442. Foeniculum officinale All.
Reg. des steppes : entre Zouia et Simpheropol, le 25, et entre Théodosie et
Stary-Krym, le 19 juillet, en fl.
413. Crithmum maritimum L.
Côte merid.: au bord de la mer à Aloupka, le 1er juillet.
414. Siler trilobum (L.) Scop.
Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin.
Vers. du nord : Tavel, bois de hêtres, le 13 juin, fl. et jeunes fr.
Côte mérid. : Oriande, le 4er juillet, fr. s
145. Ferula caspica M. B.
Reg. des steppes : pres de la station Sivache, le 4 juin, en fl.
416. Ferulago galbanifera Koch.
(= Ferula Ferulago L.)
Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin, en fl.
417. Peucedanum Alsaticum L.
Vers. du nord : Taouchane basar, le 14 juillet, en fl.
418. Tordylium maximum L.
Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, jeunes fr.
Sébastopol, cimetière Bratskoïé, le 23 juin, fl. et jeunes fr.
Côte mérid. : Massandra, le 3 juillet, fr.
419. Heracleum villosum Fisch.
Côte merid.: entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, fr.
4120. Heracleum sibiricum L.
Vers. du nord : près de la porte de Baidar, le 27 juin, fl. et jeunes fr.
421. Pastinaca sativa L.
Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le
27 juillet, fl. et fr.
16 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (62)
Côte mérid. : Taouchane basar, le 14 juillet, fl. ; monastère Kosma-Démiane,
le 7 juillet, fr.
422. Laserpitium hispidum M. B.
Côte mérid. : Mohabi, le 12 août, en fl. (Prof. Kaufman) ; entre la porte de
Baïdar et Kikinéis, le 29 juin, en fl. ; Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en bou-
tons ; Alouchta, le 11 juillet, en fl. et fr.
Vers. du nord : Taouchane basar, le 14 juillet, fl. et jeunes fr.
123. Orlaya platycarpos Koch.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvene, le 26 juin, fr.
La Taïla : près de la porte de Baidar, le 28 juin, fr.
42%. Daucus pulcherrimus (Willd.) Koch.
Soudak, au bord de la mer, le 20 juillet, en fr.
4925. Daucus Carota L.
Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouia et entre Zouia et Simphé-
ropol, le 25 juillet, en fl.
Vers. du nord : Katcha, jardin de M. Koulakoff, le 27 juillet, fl. et fr. ; dans
la vallée de Katcha, entre Toll& et Katchikalène, le 28 juillet, en fl.
Côte merid.: entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin,
en fl. ; Alouchta, le 8 juillet, en fl.
426. Torilis Anthriscus (L.) Gærtn.
(= Caucalis Anthriscus Scop.)
Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le
27 juillet, en fr.
4127. Torilis infesta (L.) Hoffm.
(= Torilis helvetica Gmel.)
Vers. du nord: porte de Baïdar, le 26 juin, fr. ; Karassou-bachi près de
Karassou-basar, le 2% juillet, fl. et fr. ; entre les stations Saly et Elbouzly, le
19 juillet, fl. et fr. ; Skélia, le 30 juillet, fr.
Sebastopol, boulevard historique, le 18 juin, fl.; Balaklawa, le 20 juin, fl.
et fr. ; monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl.
Côte mérid. : Aloupka, le 4er juillet, fl. et fr. ; Alouchta, le 13 juillet, fr. ;
entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvene, le 26 juin, fr. ; Miskhor, le
20 juin 95, fl. et fr.
428. Torilis heterophylla Guss.
Côte mérid. : Oriande, le 4er juillet, fr.
(63)
OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMEE. 17
>»
429. Torilis nodosa (L.) Gertn.
Côte merid.: entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, en fr.
430. Caucalis daucoides L.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaia à Simpheropol, le 5 juin, fl. et fr.
Env. de Sebastopol: entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin,
en fr. ; Balaklawa, le 20 juin, fr.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fr.; dans la vallée de Katcha, entre
Tollé et Katchikalène, le 8 juin, en fr. ; Taouchane basar, le 1% juillet, en fr.
131. Caucalis leptophylla L.
(C. xanthotricha Stev.)
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin.
432. Turgenia latifolia (L.) Hoffm.
Vers. du nord: près de la station Alma, le 6 juin, fr.; dans la vallée de
Katcha pres de Tolle, le 7 juin, fr. ; Tiberti, le 7 juin, fr.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, fr.
Côte mérid.: entre Alouchta et le monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet,
fl. et fr.
ARALIACEÆ
133. Hedera Helix L.
Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le
8 juin ; Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet.
Env. de Sebastopol : monastère Saint-Georges, le 19 juin.
Côte mérid. : Oriande, le 1°r juillet.
434. Cornus mas L. (Boiss. Fl. Or. II, p. 1092).
(Cornus mascula L. (Led. Fl. Ross II, p. 378.)
Vers. du nord : vallée de Jossafate, le 10 juin ; porte de Baidar, le 27 juin,
fr. ; Mangoup-kale, le 29 juillet, fr. ; près de la station Tchatal-kaïa, le 5 avril,
en fl. (Ars.) : porte de Baidar, le 4 avril, fl. (Ars.).
Côte mérid. : Miskhor, le 5, Aloupka, les 5 et 12 avril, en fl. (Ars.).
435. Cornus australis C. A. M.
Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, fl.
Vers. du nord: Tiberti, le 7 juin, fl. ; vallée de Katcha, entre Tolle et Katchi-
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 1, 34 décembre 1901. 2
18 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (64)
kalène, le 27 juillet, fr. ; Tavel, le 13 juin, fl.; entre Ourkousta et Jenissala,
le 1er août, fr. ; près de la porte de Baidar, le 27 juin, fl. : près de Tolle, le
7 juin.
Côte mérid. : cataracte Outchane-sou, le 2 juillet.
CAPRIFOLIACEÆ
436. Sambucus Ebulus L.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalene, le
8 juin, en boutons.
Côte mérid. : Gourzouf, en fl. (Mlle Bauer) ; entre la porte de Baïdar et Chai-
tane Merdvène, le 26 juin, en fl. ; monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, en fl.
437. Viburnum Opulus L.
Vers. du nord. : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, en fr.
438. Viburnum Lantana L.
Vers. du nord: Tiberti, le 7 juillet, fr. ; vallée de Katcha, le 26 juillet, fr.;
Skelia, le 31 juillet, fr.
RUBIACEE
439. Sherardia arvensis L.
Env. de Sebastopol : Balaklawa, le 20 juillet, fr.
Côte mérid. : Miskhor, le 16 juin, en fl. (Ars.).
440. Crucianella latifolia L.
Côte mérid. : Oriande, le 4er juillet.
441. Crucianeila angustifolia L.
Vers. du nord. : Skelia, le 30 juillet.
La laila : près de la porte de Baidar, le 28 juin.
Côle mérid. : Alouchta, le 13 juillet.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin.
442. Asperula arvensis L.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin, fl.
Vers. du nord: Tiberti, les 7 et 9 juin, en fl. en fr.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, fr.
aid
(65) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 19
443. Asperula cynanchica L.
Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin, fl., et jardin
Worontsoff, à Simphéropol, le 6 juin.
Vers. du nord: Tiberti, les 7 et 9 juin, fl. : dans la vallée de Katcha, le
26 juillet, fl. ; entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin ; Tavel, le 13 juin, fl. ;
Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl. ; entre Mangoup-kalé et le village Choulia, le
29 juillet; Skelia, le 30 juillet, fr. ; Tehoufoute-kale, le 10 juin ; entre Stary
Krym et Elbouzly. le 19 juillet, fr.
Env. de Sébastopol : Inkermann, le 23 juin, fl.
Côte merid. : Oriande, le Ler juillet, fl.; Ai-Todor, le 13 juin, en fl. (Ars.).
var. supina (M. B.).
Crimée : 1865 (Bertoldi).
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin.
Côte mérid. : Chaitane Merdvène, le 26 juin ; Tchatyrdag, le 9 juillet, en fl.
La Jaila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fl. : même localité, le 18 juin, en fl. (Ars.).
k4h. Asperula Taurica Pacz.
Côte mérid.: sur les rochers près de la cataracte Outchane-sou, le 2 juillet,
en fl.
445. Asperula odorata L.
Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr. ; bois de hötres entre Chaïtane
Merdvène et Skélia, le 26 juin.
Côte merid. : monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, fr. ; Aï-Petri, le 18 juin,
en fl. (Ars.).
446. Asperula galioides M. B.
(= A. glauca Bess.)
Reg. des steppes: aux environs de Simpheropol, le 13 juin, en fl.
Env. de Sebastopol: monastère Saint-Georges, le 19 juin, en fi.
La Iaila : pres de la porte de Baidar, le 28 juin, fl.
Entre Soudak et Nowy Swète, le 22 juillet, fr.
Côte mérid. : Ai-Todor, le 13 juin, en fi. (Ars.).
447. Asperula humifusa M. B.
var. conferta C. Koch.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, les 5 et 15 juin, en
fl. ; station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fl.
Vers. du nord: Tiberti, le 9 juin, fl. ; Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl.
Côte mérid. : monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, fl.
20 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22e SÉR.). (66)
448. Galium rubioides L.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. ; Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr.
449. Galium Mollugo L.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simpheropol, le 5 juin, en fl.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. ; bois de hetres entre Chaïtane Merdvène
ei Skélia, le 26 juin, fr.
Env. de Sébastopol: monastère Saint-Georges, 19 juin, fl. ; Balaklawa, 20 juin,
fr. ; Inkermann, 23 juin, fr.
Côte mérid. : Tchatyrdag (Mlle Bauer).
La Iaila : pres de la porte de Baidar, le 28 juin, fl. ; Ai-Petri, 2 juillet, fl.
450. Galium elongatum Pres].
= G. palustre L. b. elongatum Rchb., tab. 144 — G. saturejifolium Trevir.
Led. Fl. Ross. IT, p. 409.)
Env. de Sebastopol : Inkermann, le 23 juin, fl.
Vers. du nord : Taouchane basar, le 14 juillet, fr.
451. Galium verticillatum Danth.
Env. de Sebastopol: Balaklawa, le 20 juin, fr. ; Inkermann, le 23 juin.
452. Galium verum L.
«. leiocarpum Led.
Vers. du nord. : Taouchane basar, le 14 juillet, fl. et fr.
La Iaila : porte de Baidar, le 28 juin, fl.
?. lasiocarpum Led.
(= Galium ruthenicum M. B.)
Vers. du nord. : Ak-kaia près de Karassou-basar, le 24 juillet.
Env. de Sébastopol : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl.
Côte mérid. : Ai-Todor, le 13 juin, en fl. (Ars.).
453. Galium tricorne With.
Vers. du nord: Tiberti, le 7 juin, en fr. ; entre Tolle et Katchikalene, dans
la vallée de Katcha, le 8 juin, en fr.
154. Galium Aparine L.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaia à Simphéropol, le 5 juin; jardin
Worontsoff, le 6 juin, fr.
(67) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CHIMÉE. 21
Vers. du nord : Tiberli, le 9 juin, fl.; près de la porte de Baidar, le 26 juin, fr.
Env. de Sébastopol : monastère de Saint-Georges, le 19, et Balaklawa, le
20 juin, en fr.
La Taila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, en fr.
Côte mérid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fr.
455. Galium tenuissimum M. B.
Reg. des steppes : près de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, fl.
Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet, fr.
La Taila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, fr.
456. Galium coronatum Sibth. et Sm.
(= G. tauricum R. et Sch.)
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simpheropol, les 5 et 15 juin,
dernières fleurs et fruits mûrs ; Simphéropol, en fleurs (Tsebrikoff).
Vers. du nord. : montagnes Mekkensi, le 17 juin ; Mangoup-kalé, le 12 avril,
en fl. (Ars.) ; vallée de Baidar, le 17 avril, en fl. (Ars.).
Côte mérid. : Tchatyrdag, le 9 juillet: Aoutka et Mohabi (Prof. Kaufman) ;
Aloupka, les 10-20 et montagne de la Croix, le 26 avril, en fl. (Ars.) ; montagne
Kochka près de Siméis, le 17, Ai-Todor, le 7, et versant méridional de l’Aïou-
dag, le 21 avril, en fleurs (Arsénieff).
La Taïla : Ai-Petri, le 2 juillet, en fleurs.
Env. de Sebastopol : Inkermann, le A avril. en fl. (Ars.).
457. Galium pedemontanum All.
Crimée, le 20 mai 1843 (anonyme)
VALERIANEÆ
158. Valerianella echinata DC.!
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Balaklawa, sur une pente pierreuse,
le 49 juin, fr.
459. Valerianella Morisoni Spreng.
var. lasiocarpa Boiss.
(= Fedia dasycarpa Stev.)
La Iaila: près de la porte de Baidar, le 28 juin, fr.
1 Nous sommes redevables de la détermination des espèces du genre Fale-
rianella à M. Lipsky, à Saint-Pétersbourg.
Lo
LR?
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (68)
460. Valerianella turgida (Stev.) Betcke.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fruits.
Valerianella turgida (Stev.) petite forme.
Côte mérid. : Aloupka, les 15-20 avril 1897, en fl. (Arsenieff).
461. Valerianella Bessarabica Lipsky.
(= V. auricula DC, v. Bessarabica Schmalh.)
La laila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, fr.
162. Valerianella pumila (Willd.) DC.
(= Fedia tridentala Stev.)
Reg. des steppes : pres de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, fr.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalene, le
8 juin, fr.
"63. Valerianella coronata (W.) DC.
Reg. des steppes : station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fr. (forme typique et
forme intermédiaire entre cette espèce et V. lasiocarpa et très proche de la
variété 8. intermedia Lipsky).
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fr. ; dans la vallée de Katcha, entre Tolle
et Katchikalène, le 8 juin, fr.
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, fr.
La laila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, fr. et fl.
DIPSACEÆ
164. Dipsacus silvestris L.
Env. de Sébastopol : Inkermann, le 23 juin, en boutons.
Côle mérid. : entre Alouchta et Taouchane basar, le 14 juillet, en boutons.
465. Dipsacus laciniatus L.
Vers. du nord : entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, en fl. ; Skélia, le
31 juillet, en fl.; Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet, en fl.
466. Cephalaria transylvanica (L.) Schrad.
Reg. des steppes : Entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, en fleurs.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, en
boutons ; Alouchta, le 13 juillet, en boutons.
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(69) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE, 2%
:67. Cephalaria uralensis (Murr.) Röm. et Sch.
pP
(= Cephalaria centauroides Coult.)
Crimée, en fl. (Bertoldi).
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 juillet, fl.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, bou-
tons; Gourzouf, en fleurs (Mlle Bauer).
Soudak, montagne Altchak kaia, le 21 juillet, en fl.
468. Knautia arvensis (L.) Coult.
Reg. des steppes : entre Zouia et Simpheropol, le 25 juillet, fl.
Vers. du nord : Tavel, le 13 juillet, fl.
469. Scabiosa columbaria L.
Reg. des steppes : entre Zouia et Simpheropol, le 25 juillet, fl. et fr.
Vers. du nord : Tiberti, le 41 juin. boutons; vallée de Katcha, le 26 juillet,
fl. et fr.; Tavel, le 13 juin, fl. ; Skelia, le 34 juillet, fl. et fr.
Env. de Sebastopol : Inkermann, le 23 juin, fl.
Côte merid. : Laspi, le 28 juin, fl.: Tchatyrdag, en fl. (Mlle Bauer).
470. Scabiosa ucranica L.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fl. et le Aer août, en fr.; Taouchane
basar, le 14 juillet, fl.
Env. de Sebastopol : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl.
Soudak, le 20 juillet, fl. et fr.
471. Scabiosa micrantha Desf.
Reg. des steppes : Biiouk Onlar, le 16 juin, fr.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. et fr.; dans la vallée de Katcha, entre
Tolle et Katchikalène, le 8 juin, fl. et fr.; Skelia, le 31 juillet, fr.
472. Pterocephalus plumosus (L.) Coult.
Vers. du nord : Skelia, le 30 juillet, il. et fr.
Env. de Sebastopol : monastere Saint-Georges, le 19 juin; Balaklawa, le 20 juin,
fl. et fr.
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin>
fl. et fr.
1©
=
PROJETS
DE
CARTOGRAPHIE BOTANIQUE
PAR
L. BLANC
Le Congrès international de Botanique de 1900 a mis à l'étude, entre
autres questions, celle de la cartographie appliquée à la Géographie
botanique. Nous croyons répondre aux vœux du Congrès en engageant
la discussion sur ce point spécial.
On n’a plus à démontrer l’importance des procédés graphiques. Leur
but est d'exprimer, sous la forme la plus simple et la plus condensee, ce
qu’il importe avant tout de connaître; leurs avantages immédiats sont
de révéler aussitôt les lacunes, et de donner des choses une notion plus
exacte et plus rapide que les meilleurs développements.
La critique des botanistes a rarement porté sur les questions de
cartographie. Il devait en être ainsi : une science ne peut adopter des
moyens d'expression exacte, que lorsqu'elle est devenue précise. La
Géographie botanique est parvenue à ce point: ses progrès rapides ont
rendu nécessaire une entente, dont l'importance n’a pas échappé au
Congrès de 1900. Il convient, pour que les remarquables travaux déjà
publiés portent leurs fruits, que les phytogéographes aient une méthode
éprouvée: leurs efforts individuels convergeront sûrement ainsi vers le
but commun.
I semble à première vue que l’on doive dresser une carte botanique
du globe, comme on a dressé des cartes géologiques. Les faits géolo-
giques intéressant la surface du globe, peuvent être représentés sur une
carte, à une échelle d’autant plus grande que l’on prétend y introduire
plus de détails. Il n’en est pas de même en géographie botanique. En
sa qualité de science biologique, elle reconnaît dès ses débuts, la
nécessité de considérer la végétation du globe sous des aspects mul-
tiples;
(2) L. BLANC. PROJETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE. 25
1° Au point de vue systématique : la distribution géographique d’une
famille, d’un genre, d’une espèce, nous renseigne sur les migrations
antérieures et actuelles des groupes naturels :
2° Au point de vue géographique, c’est-à-dire dans les rapports
généraux de la végétation avec la surface du globe:
3° Au point de vue biologique, c’est-à-dire dans les rapports de la
végétation avec le milieu très varié qui constitue des stations multiples.
Ces trois points de vue se complètent, et sont aussi nécessaires pour
nous faire connaître la végétation, que les trois dimensions d’un corps
le sont pour nous renseigner sur sa forme exacte.
Le premier jettera sûrement de la lumière sur l’histoire du dévelop-
pement des flores. Le second conduit à diviser la surface de la terre en
Régions et en groupes géographiques de moindre étendue, caractérisés
par des conditions climatériques définies, en rapport avec la latitude,
lorographie, ete... On dit région méditerranéenne, région des steppes,
région glaciale, domaine atlantique, domaine des îles tyrrhéniennes,
ete. Ces groupes sont le plus souvent aisément définis, sans excepter les
divisions extrêmes, témoins ces territoires naturels dont le bon sens
vulgaire a si bien discerné l’unité, qu'il les a distingués sous le nom de
pays. Le troisième enfin permet d'établir des relations entre les
végétaux et les conditions du milieu où ils vivent, de connaître les
associatıons qu'il forment entre eux. On dira par exemple groupes
d'associations de végétaux halophiles, hydrophiles, etc... On commence
à peine à les connaître, et la distribution géographique de ces grou-
pements d'espèces unies par un lien biologique, contribuera beaucoup
à nous dévoiler leurs secrets.
L'expression géographique de trois lordres de faits si différents ne
saurait être superposée sous peine de confusion. Ce n’est donc pas d’une
carte botanique du globe, c’est de trois sortes de cartes qu'il s’agit.
Tout effort tendant à superposer des données aussi diverses ne saurait
amener que de la confusion.
La distribution géographique des familles, des genres. des espèces, a
peu de rapports avec la division du globe en régions naturelles, et les
associations elles-mêmes sont composées de plantes étrangères les unes
aux autres au point de vue systématique. La nécessité de cartes spé-
ciales à la distribution géographique des familles est donc évidente.
Quant aux régions et aux associations, il est impossible d'en super-
poser l’expression graphique pour les raisons que voici. A chaque
station Correspond une association différente; un rocher, ou une mare,
26 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SER.). (3)
ou une elairière au milieu d’une forêt, un torrent qui la traverse,
représentent à eux seuls tout le domaine d’une association: la forêt
elle-même où les premiers sont des accidents de détail, en représente
une autre. Les stations peuvent donc être nombreuses sur un territoire
restreint. D'autre part les mêmes groupes d’associations peuvent être
représentés dans des régions naturelles différentes. Dans son projet de
nomenclature phytogéographique ' M. Flahault cite comme groupe
d'associations tropophiles : celles du hêtre, du chêne pédonculé et les
futaies mélangées de nos plaines: comme groupe d’associations d'arbres
résineux à feuilles persistantes, celles du Pin maritime, du Pin d’Alep, du
Pin Sylvestre, du Pin Cembro, de l’Epicea, du Sapin ; comme groupe d’as-
sociations d'arbres et arbrisseaux à feuilles persistantes, les associations
des garigues, des maquis, etc... Or, on trouve des arbres résineux à
feuille persistante depuis le bord de la mer jusqu'à la haute montagne,
et depuis les régions chaudes jusqu'aux regions boréales froides. Les
arbres et arbrisseaux buissonnants sont représentés à la fois dans nos
garigues et à la limite de la végétation forestière dans les montagnes.
La région méditerranéenne possède des associations d'arbres résineux
à feuilles persistantes, comme la région forestière de l'Europe occiden-
tale et comme la zone subalpine, et des xérophiles non résineux, comme
les régions chaudes. Il ya done, dans une même région, des associations
n’appartenant pas au même groupe. Cela est bien plus vrai encore pour
les Hydrophytes qui sont distribuées très largement dans toutes les
régions du globe.
Il paraît inutile de multiplier les exemples. Nous pensons done qu’on
ne doit pas hésiter à représenter séparément la distribution géogra-
phique des familles, les groupes d’associations et les régions. La elarte
est indispensable en cartographie ; il ne faut pas prétendre figurer trop
de choses à la fois, si l’on ne veut faire perdre aux procédés graphiques
tous leurs avantages; le défaut de simplicité est souvent un obstacle au
progrès de nos connaissances. Il est possible de tourner cet obstacle à
la condition d'opérer avec méthode, de classer les difficultés suivant
leur: importance et de les étudier successivement, mais ici une question
préalable se présente.
SYSTÈMES DE PROJECTION CARTOGRAPHIQUE
La première préoccupation d’un cartographe doit être de choisir une
1 Ch. Flahault, Projet de nomenclature phylogéographique, Compte rendu des
Actes du Congrès international de botanique, p. 427-450 (1900).
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(4) L. BLANC, PROIETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE. 27
échelle et un système de projection qui répondent aux exigences aux-
quelles on veut satisfaire. Ces exigences sont de plusieurs sortes. Toute
carte doit être maniable, et doit donner une impression exacte et claire
des objets à représenter. La premiere condition dépend de l'échelle; les
deux autres seront remplies grâce à l'emploi d’un système de projection,
et d’une gamme de couleurs appropriées aux besoins de la géographie
botanique.
Le système de projection intéressant au même degré les trois sortes
de cartes dont nous avons parlé, nous devons dès à présent arrêter
notre choix parmi ceux qui sont à la disposition des géographes.
Bien qu'il ne soit pas possible de développer une sphère sur un plan
sans la déformer, on peut se maintenir dans des limites telles que la
figure de la terre sur ce plan soit aussi peu altérée que possible. Il
importe surtout aux botanistes que les surfaces relatives soient con-
servées, que l'importance superficielle de tel ou tel groupe d’asso-
elations ne soit pas amoindrie par celle d’un autre groupe, que l’aire
d’une famille, que la surface d’une région soient comparables en tous
les points du globe.
D'autre part il faut choisir un système de projection différent, suivant
que l’on veut représenter la terre entière ou l’une de ses parties. Chacun
a ses avantages, et aussi ses inconvénients; l’un respecte les surfaces,
l’autre la forme, aucun n’est parfait.
Les plus employés pour représenter les deux hémisphères sont la pro-
jection stéréographique, la projection de Mercator et les projections
zénithales. M. Germain, dans son Traité des Projections, après avoir
discuté les avantages de chacun, arrive à cette conclusion que ' les
projections zenithales « se prêtent mieux que toutes les autres à la
« représentation de la surface entière du globe. » Les altérations
d’angles de distances ou de surfaces y sont bien moindres que dans la
projection stéréographique, puisque * « les surfaces élémentaires de la
« carte et de la sphère sont entre elles dans le rapport de 1,57 à 1, au
« lieu de 4 à 1, sur la circonférence de l’hémisphère, » c’est-à-dire à
l'endroit le plus déformé. La projection stéréographique est souvent
employée dans les atlas pour représenter la sphère; la projection de
Mercator, qui altère bien plus la forme, l’est aussi, même en géographie
botanique ; c’est elle qui nous montre les régions florales du nord de
J’Amérique occupant une surface trois fois plus grande que les régions
1 Germain, Traité des Projections des cartes geogr., p. 171.
AOC ci... p. 226:
28 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20€ SÉR.). 5)
tropicales, alors qu'en réalité elles sont à peu pres équivalentes. En
écartant ce système de projection, nous verrons les régions circum-
polaires, les moins intéressantes à cause de l’uniformité des conditions
climatériques, réduites à leur juste valeur par rapport aux régions
chaudes et tempérées. Il suffit (nous en avons fait l'essai) de repré-
senter les mêmes faits sur un planisphère de Mercator et sur une carte
dressée dans le système zénithal, pour juger immédiatement de la supé-
riorité de ce dernier comme moyen d'appliquer la géographie à la
botanique. Pour ces raisons le système de projection zénithale équi-
valente de Lambert nous semble remplir les conditions exigées pour
une carte botanique du monde entier.
I. Distribution géographique des familles, genres...
La cartographie appliquée à la systématique, tel est le premier point
de vue auquel nous nous sommes placé. La question de méthode a été
traitée ailleurs ' et si nous y revenons, c’est parce qu'elle a sa place
marquée dans un exposé des procédés cartographiques. Nous avons
seulement à faire ressortir que la méthode à suivre diffère de celle que
nous développons plus loin, en ce que le besoin de synthèse est plus
impérieux.
Les éléments de la distribution géographique sont ici les espèces,
ailleurs ce sont les régions ou les associations. Les espèces sont très
nombreuses parfois dans une famille, mais quel que soit leur nombre,
les difficultés matérielles d'expression sont les mêmes. D’autre part il
est intéressant de figurer à la même échelle l’aire de toutes les familles,
de facon à rendre possible la comparaison de leurs aires. Il en résulte
qu'une échelle petite, le ‘/s0 000 000, suffit pour représenter l’aire de n’im-
porte quel groupe systématique: nous verrons qu'il en est autrement
pour les associations.
Nous n’insistons pas sur le système de projection, mais on com-
prendra l’avantage de figurer le monde entier sur chacune des cartes,
pour que la surface occupée par le groupe d’espèces considéré et son
importance relative soient immédiatement visibles. Une gamme de
couleurs permet en outre d'exprimer la densité de la population en
espèces. Tout cela est réalisable par des moyens simples: les appli-
1J,. Blanc, Les procédés graphiques appliqués à la géographie botanique.
Bull. Soc. bot., Fr. t. XLIV, p. 33 (1897).
(6) L. BLANC. PROJETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE. 29
cations que nous en avons faites ' nous donnent toute certitude à cet
égard.
Il. Cartographie des régions.
Depuis le commencement du siècle, la division du globe en régions
de végétation a été l’objet de recherches attentives. Les essais carto-
graphiques ont été timides au début, et il faut arriver jusqu’en 1872
pour voir appliquer par Grisebach à la surface entière du globe des
notions laborieusement acquises.
1° Echelle des longueurs. Or la première question qui se pose est de
savoir à quelle échelle on doit représenter les régions; les travaux déjà
publiés nous donneront à cet égard des indications précises. La feuille
48 de l’atlas physique de Berghaus est au ‘/s0 000 000; c’est une carte
d'ensemble, M. Drude l’a fait suivre d’un certain nombre d’autres à
une échelle double.
L’esquisse de la distribution géographique des végétaux en France ?
de M. Ch. Flahault est au ‘/s 000 000. On a pu y indiquer les régions avec
leurs subdivisions, domaines, secteurs et districts. Pour qu’une carte
des régions soit plus qu’une carte d’ensemble sans cesser d’être
maniable, pour que l’on puisse, sans nuire à la clarté, y introduire plus
de détails, pour ne pas tomber dans l’excès contraire et n’avoir pas une
carte trop grande eu égard à l'importance superficielle des petites
subdivisions de region, nous pensons qu'on doit adopter l’echelle
du "le 000 000.
Cela nous impose l’obligation de diviser la carte en feuilles. Chaque
hémisphère ayant à cette échelle 6 m. 40 de diamètre, si l’on donne à
chaque feuille les dimensions de O0 m. 33 sur O m. 42 (format de l'Atlas
de Stieler), on trouve que 106 feuilles suffiraient à représenter les sur-
faces continentales: il y en aurait 384 à l'échelle du !/ı 000 000.
Les grandes régions occuperaient, en général, plus d’une feuille de
cette carte : or, nous le verrons dans un instant, l'emploi des couleurs
est indispensable en cartographie. Certaines feuilles en porteront très
peu, parce que les pays qu'elles comprennent présentent une grande
uniformité géographique. Le tirage de ces feuilles en sera d’autant
! L. Blanc et E. Decrock. Distribution geogr. des Primulacées. Bull. de !’Herb.
‚Boissier, t. VI, p. 681 (1898).
? Ch. Flahault, La flore et la végétation de la France (Introduction a la flore
de France, par l’abbe H. Coste, 1901).
30 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (
1)
plus facile, et l’on aura l’avantage de pouvoir y inscrire les sous-dis-
tricts, les noms locaux des petites régions naturelles, ete. Enfin
si nous voulons que nos projets soient applicables à toutes les régions
du globe, et qu'ils revêtent un caractère international, ainsi que le
souhaite le Congrès auquel ces questions sont soumises, nous sommes
bien forcé de ne pas choisir une échelle trop grande et de synthétiser
autant qu'il est possible.
2° Gamme des couleurs représentatives. Rien ne peut remplacer
les couleurs pour introduire de la clarté dans un diagramme ou une
carte; leur emploi est inévitable. M. Drude a divisé le globe terrestre '
en 136 régions de végétation; ce serait donc 136 couleurs représen-
tatives à trouver pour les distinguer. Mais le classement des couleurs
permet d'introduire de l’ordre dans le sujet: on peut en constater les
heureux résultats dans la carte des zones de culture (n° 51) de l’atlas
Berghaus.
Supposons que l’on ait représenté par des gris et des violets les
groupes de régions froides, par des verts et des jaunes les régions
tempérées, et par de la terre de Sienne et du rouge les régions
chaudes. Le nombre des couleurs nécessaires peut d’abord être réduit,
en appliquant les mêmes respectivement aux régions froides et tem-
pérées des hémisphères N. et S.; on exprimera ainsi les analogies
qui existent entre elles, sans avoir à redouter la confusion. Une lettre
ou un signe quelconque suffiront pour établir les différences. Il en sera
de même pour les régions des hautes montagnes; les Alpes, l'Himalaya,
les hautes montagnes tropicales, les Andes, se distinguent assez par
leur isolement, pour qu’une lettre ou une légère différence de teinte
permettent de les reconnaître; plusieurs régions du Cap et des îles
aptarctiques trouveraient leur équivalent dans l'hémisphère N. On pour-
rait même pousser la simplification plus loin, en donnant les mêmes
couleurs aux régions correspondantes des deux continents. Ce serait
pourtant une question de mesure; il arriverait aussi que certaines
régions australes n'auraient pas d’equivalent dans l’hémisphère nord.
Mais les possibilités dont nous venons de donner une esquisse rapide,
réduiraient aux deux tiers, c’est-à-dire à 85 ou 90 environ le nombre
des régions qu'il serait indispensable de distinguer par des couleurs
différentes,
Un fait important peut être mis en évidence sans augmenter les dif-
1 (). Drude, Manuel de géographie botanique (1893).
(8) L. BLANC. PROJETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE, 31
fieultes matérielles. La dénomination de régions froides, temperees ou
chaudes, semble attribuer à la température un rôle prépondérant; il est
facile de tenir compte du rôle non moins important de l’eau, en
classant les régions et leurs subdivisions suivant la moyenne annuelle
des pluies. Les teintes seraient d’autant plus foncées que la moyenne
annuelle des pluies est plus élevée. Les sous-groupes ainsi déterminés
reproduiraient à peu près les trente-deux provinces climatiques de
Supan, dans l’atlas physique de Berghaus. C’est ainsi que la région de
l’Europe occidentale et la région forestière du Pont seraient exprimés
par les verts les plus foncés, et l'Amérique centrale, la côte de Guinée,
l'Himalaya, les îles de ia Sonde, par le rouge le plus vif, etc.
Enfin au point de vue des difficultés pratiques de tirage, nous
n'avons qu'à nous rappeler les résultats obtenus: soit dans l’essai de
carte botanique et forestière de la France de M. Ch. Flahault pour
laquelle on a pu obtenir vingt-deux teintes, soit dans l’atlas physique
de Berghaus, soit dans la carte géologique détaillée de la France, où
lon peut compter plus de trente teintes sur une même feuille, et mieux
encore dans le Physical Bartholomow’s atlas (Meteorology). Dans ce
dernier, on trouve sur une même carte jusqu’à six jaunes ou six bleus
distincts; or les combinaisons de ces couleurs avec le rouge, emploi
des pointillés, blancs ou colorés, permettent de dire que les jaunes,
bleus, gris, violets, bistres, rouges et verts, à raison de cinq teintes
chacun, donneraient aisément trente teintes plates et par suite soixante
combinaisons au moins avec des pointillés, soit en tout quatre-vingt-dix
éléments.
Quant à trouver une carte du monde entier sur laquelle on n'aurait
qu’à reporter les indications botaniques, il n’y faut pas songer, l'échelle
et le système de projection diffèrent suivant les Etats qui les ont
dressées ; il faut done l’établir de toutes pieces; c’est une simple question
de dessin.
En résumé il nous semble qu’une carte détaillée des régions du
globe à l'échelle de 1/2 000 000 est réalisable sans difficultés d'exécution ;
il n’est pas nécessaire d’insister sur l'influence qu’une telle carte
pourrait avoir sur les progrès de la géographie botanique.
IL. Cartographie des groupes d'associations.
En prenant comme base de la cartographie les groupes d'associations,
nous avons été guidé par les nécessités de la synthèse. Les associations
32 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (9)
occupent des surfaces très inegales, i! faudrait des cartes topogra-
phiques à grande échelle pour les figurer, et des procédés si minutieux,
si on n’employait que ceux-là, éloigneraient bientôt du but désirable,
qui est de les condenser en un petit espace afin de permettre la com-
paraison graphique. Les groupes d’associations échappent en partie à
cette critique: en partie seulement, les groupes d’associations d’eau
douce occupent le plus souvent des surfaces très faibles. On peut
aisément tourner cette difficulté d'exécution; d’ailleurs la grande
majorité des groupes d'associations occupe des surfaces importantes.
Le groupe des forêts mésophiles toujours vertes couvre dans les
contrées tropicales et subtropicales du monde d’énormes étendues:
de même les groupes xérophiles dans les régions chaudes ou
froides.
Il peut sembler prématuré de faire des projets de cartographie
applicables à toute la surface du globe, alors qu’on commence à peine
à tracer les limites des groupes d’associations. Nous pensons au con-
traire qu'on évitera des tâtonnements en se préoccupant dès à présent
de les réaliser, et qu’il y a tout avantage à ce que les données du pro-
blème soient fixées d’avance, pour que la synthèse graphique soit, à son
heure, aussi parfaite que possible.
1° Echelle des longueurs. L’échelle d’une carte des groupes d’asso-
cations ne doit être ni trop grande ni trop petite. Trop grande, parce
que les groupes d’association mésophiles, ou les xérophytes extrêmes
occuperaient des feuilles entières, trop petite parce que certains
groupes d’hydrophytes, ceux des eaux douces, sont limités par la
largeur des cours d’eau qu’ils habitent, d’autres encore par l’exiguite
des stations qui leur sont propres (rochers, mares...). Il en serait à peu
près de même pour les groupes d’association de la haute montagne, à
cause de la déclivité. Il y a done des limites à ne pas dépasser. Les
nombreux essais de cartographie réalisés à l’Institut de Botanique de
Montpellier nous permettent de dire que le plus grand nombre des
groupes d'associations peuvent être exprimés à l'échelle du ‘/2 000 000. A
cette échelle, 1 kilomètre est représenté par un demi millimètre; c’est
peu, mais il est possible d’exagérer les surfaces trop restreintes, comme
on exagere la largeur des routes sur toutes les cartes. D'ailleurs il ne
faut pas tomber dans l'excès contraire, et adopter une échelle trop
grande. Enfin en dressant à la même échelle la carte des régions et la
carte des groupes d’associations, on aurait un moyen de comparer uti-
lement les résultats fournis par ces deux aspects de la végétation.
(10) L. BLANC. PROJETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE. 39
2° Gamme des couleurs représentatives. M. Warming' a déterminé
cinquante groupes d'associations dans le monde entier, et ce nombre
est un minimum. Il les décompose en quatorze groupes d’Hydrophytes,
vingt et un de Xérophytes, neuf d’Halophytes et six de Mésophytes.
Chacun d’eux se subdivise en un nombre d’associations plus ou moins
grand. On en peut compter plus de trente pour les seuls mesophytes
qui ne comprennent que six groupes; les xérophytes en contiendraient
bien davantage. On peut assurer qu’il y en a plus que les possibilités
typographiques ne permettent d’en exprimer. Pratiquement, on ne
peut pas obtenir des couleurs représentatives de 100 ou 150 asso-
ciations dont quelques-unes à l'échelle de la carte n'auraient pas
1 millimètre de largeur; on est donc bien forcé d’en revenir aux
groupes d'associations.
Représentons les Hydrophytes par du bleu et du gris, les Xérophytes
par des jaunes, terre de Sienne et brun, les Halophytes par du rouge,
et les Mésophytes par des verts et des violets, nous aurons tout de suite
la possibilité de distinguer à première vue ces quatre grandes séries.
On reconnaîtra les Hydrophytes à leur couleur terne, les Xérophytes à
la teinte jaune dominante. Dans chaque série nous avons choisi des
teintes de valeur égale, et on pourra les classer de façon à mettre en
évidence les caractères plus ou moins accusés des groupes d’asso-
ciations. Ainsi en prenant le jaune pour les xérophytes moyens le brun
serait réservé pour les xérophytes à tendance mésophile, et la terre de
Sienne pure pour les xérophytes extrêmes, les groupes d'associations
des déserts; de cette manière les contrées où les radiations lumineuses
sont le plus intenses seraient les plus rutilantes.
La gamme de couleurs que nous proposons laisserait encore le champ
libre à des subdivisions plus petites ou à de nouveaux groupes d’asso-
ciations ; il importe en effet de ne pas se renfermer dans des limites
trop étroites, il suffit pour cela d’adopter les pointillés blanes ou colorés
pour tripler le nombre d'éléments disponibles. Mais l'examen de la
carte géologique détaillée de la France permet d’espérer qu'on n'aura
pas besoin d’en généraliser l'emploi. Sur une seule de ces feuilles et
non des plus chargées, nous avons relevé trente couleurs distinctes et
pourtant les rouges, les bleus et les violets y étaient à peine représentés.
Dans un coloriage à la main nous avons pu obtenir facilement vingt-
deux teintes dont sept verts, nous aurions pu trouver des bleus et des
! Warming, Lehrbuch der ökologischen Pflanzengeographie (1896).
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 À, 31 décembre 1901. 3
34 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (11)
jaunes plus nombreux, à plus forte raison les procédés typographiques
permettront-ils d’nn obtenir davantage. Il est done certain qu'il est
possible de représenter par des couleurs distinctes tous les groupes
d'associations.
Il y a cependant quelques difficultés pratiques. La végétation des
cours d’eau n’est pas la même près de la source et à leur embouchure,
or à l'échelle de la carte un cours d’eau sera bien étroit; il faudrait
alors, pour représenter la végétation qu’il recouvre, figurer le cours
d’eau lui-même en gris ou en bleu plus ou moins foncé, ou le border
d’une bande colorée correspondante. Même dans la végétation terrestre,
il peut se faire qu’un groupe d'association occupe très peu de place;
dans ce cas un point coloré, une lettre, un signe quelconque suffiront.
Ces menus détails d'exécution ne doivent pas être négligés, et nous
les donnons pour montrer que même dans les cas les plus défavorables,
on peut dresser, avec toutes les garanties de clarté et d’exactitude, une
carte des groupes d’associations au ‘/2000000.
Nous n’exeluons pas les cartes à plus grande échelle, bien au contraire,
elles seront indispensables pour des études de détail; nous espérons
même en publier prochainement un essai. Mais nous croyons nécessaire
de réduire ces détails en les synthetisant, chacun occupant sa place
naturelle dans l’ensemble, dont les cartes à grande échelle auraient
fourni les éléments. De cette manière on ne perdrait jamais de vue le
but à attendre, on s’y dirigerait sûrement, et des notions nouvelles ne
tarderaient pas ainsi à se faire jour.
Nous avons essayé de montrer dans quelles conditions la cartographie
peut venir en aide à la géographie botanique. Il nous semble qu'on
peut en déduire la nécessité d'établir une série de signes conventionnels,
compris de tous et facilement applicables. Nous en avons démontré la
possibilité, nous en espérons maintenant la critique, certain que les
difncultés du sujet envisagées dès à présent, seront bientôt surmontées
de la façon la plus rationnelle.
Septembre 1901.
Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUN. 3)
12. L. Wenzelii (Nees). St.
Syn. : Jungermannia Wenzelu Nees. Hep. Eur. Il, p. 58.
Dioica, minor, gracilis, rigida. brunnea, paludicola. Caulis ad 35 mm.
longus, pallidus, ventre rubro-brunneus, radicellis brevibus pallidis, sub-
simplex, sub flore innovatus. Folia caulina laxa et tenera, dissita,
concava, obovato-ovalia (basi angustiora) asymmetrica, ad '/s excisa, sinu
subrecto obtuso vel lunato, lobis ovato-triangularibus obtusis vel acutis.
incurvis, antico minore. Cell. 28 y, basales 28 X 45 u, parietibus validis,
trigonis magnis ilaque minus distinclis. Amphigastria caulina nulla.
Folia floralia erecto-patentia, conduplicatim concava, ad '/ı biloba, lobis
magis obtusis et incurvis. Amphig. flor. parvum, ovatum, obtusum vel
subacutum, s&pe cum folio proximo connatum. Perianthia pallida, longe
exserla, oblongo-cylindrica, sub apice pluriplicata, ore angusto breviler
lobulat®, lobis irregulariler spinulosis. Capsula brunnea, ovali-elliptica.
Elateres 50 y., flexuosi, crassi, obtusi, spiris duplicatis. Sporæ 10 y, fusco-
brunneæ, muriculatæ. Andræcia in planta minore densiusque foliosa,
bracteis 3-4 jugis erecto patentibus, saccatulis, lobis longioribus magisque
ineurvis. Antheridia 1-2. magna, brevissime pedicellata. Gonidia latissime
obconica, 4-8 cornula.
Hab. Europa borealis. Sibiria (Arnell): Silesia. Alpes Austriæ.
13. L. alpestris (Schleicher) St.
Syn. : Jungermannia alpestris Schleich in Web. Prodr. p. 80.
Jungermannia curvula Nees Hep. europ. IL p. 117.
Jungermannia sicca Nees Hep. eur. II, p. 118.
Jungermannia tumidula Nees Hep. eur. Il, p. 235.
Dioica, mediocris, brunnea vel flavo-rufescens, in umbrosis viridis,
rigida et fragilis, terricola, dense cæspitosa. Caulis ad 2 cm. longus,
flexuosus, teres, brunneus, radicellis longis fuscidulis repens, parum
ramosus, sub flore geminatim innovatis. Folia conferta, concava, semi-
erecta, quadrato-rotundala, apice sæpe angustiora, acute incisa vel
lunatim emarginata lobisque acutis vel retusa truncataque angulis
obtusis. Cellulæ apice 18 y, medio 27 y, basi 27 X 5%, trigonis majus-
eulis, cuticula lævis. Amphig. nulla. Floria flor. bijuga, caulinis majora,
appressa apice recurvo-patula, intima late ovata, ad '/s anguste incisa,
sinu obtuso, lobis 2 vel 3 obtusis crispatulis. Amph. florale intimum
magnum, foliis uno vel utroque latere coalitum, obovatum ad medium
obtuse bilobum. Perianthia ad ‘/: exserta, basi tristrata oblongo cylin-
drica, obtusa, superne leniter pluriplicata, ore contracto 4-5 dentato.
Capsula ovali-rotunda, fusco-brunnea. Elateres crassi, attenuati, parum
135
36 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). Lophozia.
flexuosi, spiris geminatis laxe tortis. Spore parvæ 12 y. rufo-brunneæ.
dense papillatæ. Andræcia mediana, bracteis ad 8 jugis. confertis trans-
verse insertis. lobis acutis. Antheridia 1-3. globosa, stipite æquilongo.
Gonidia terminalia, purpurea, 3,45 angulata uni-bicellularia.
Hab. Europa, Amer. sept. White Ms. Canada (Macoun); Asia, Sibiria
(Arnell); Japonia (Faurie).
Die Pflanze ist keineswegs eine alpine Form, sondern gedeiht fruch-
tend in ganz niedrigen Lagen.
14. L. gelida (Taylor) St.
Syn. : Jungermannia gelida Taylor. J. of Bot. 1845, p. 277.
Sterilis. minor sed longa et gracilis, brunnea dense depresso-cæspilosa.
intricata. Caulis ad 2 em. longus, simplex. strietus et rigidus, fusco-
brunneus. tenuis, basi capillaceus, radicellis pallidis brevibus repens vel
arhizus et longe procumbens. Folia conferta, oblique inserta, antice vix
decurrentia. adscendentia, concava, in plano oblique subrotunda vel
latiora quam longa. margine postico magis arcualo, ad ’/e inciso biloba,
sinu subreeto aculo vel obtuso, in foliis inferioribus lunato in superio-
ribus leniter gibboso, lobis late triangulatis incurvis inæqualibus, antico
parum minore acuto, postico obtuso. Cellulæ 18 y, basales parum lon-
giores, parietibus validissimis, superne trigonis majusculis melius
distinetis. Cuticula lævis. Amphig. parva, linearia vel setiformia.
Hab. Scotland (Drummond, Macvicar).
15. L. dubia Schffn. Acad. Vindob. vol. 67, p. 202.
Sterilis, mediocris. pallide viridis, aliis hepaticis consociata. Caulis ad
2 cm. longus parum ramosus, fuscus, radicellis longis pallidis repens.
Folia conferta, oblique inserta, antice vix decurrentia, adscendentia,
superiora suberecta, inferiora subexplanata, ceterum valde concava vel
subcanaliculata, in plano late ovata, ad '/s biloba (interdum triloba) sinu
subrecto obluso vel lunato, lobis triangularibus acutisinæqualibus(anticoan-
gusliore). Cellulæ apicales 22 y. medio 18x37 y. trigonis majuseulis aculis;
cuticula striolata. Amphigastria nulla. Gonidia pallida unicellularia, globosa ?
Hab. Java, Sumatra (Schiffner), 1760-2700m,
16. L. excisa (Dicks.) Dum. Rec. d’obs. 1835, p. 17.
Syn. : Jungermannia excisa Dicks. Pl. erypt. HE, p. 44.
Jungermannia capitata Hook. Br. Jung. tab. 80.
Jungermannia arenaria Nees. Hep. Eur. II, p. 132.
Jungermannia socia Nees Hep. Eur. II, p. 72.
Jungermannia intermedia Limp. in Cohn. Cr. Fl. v. Schles. 1,
p. 283.
136
Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 37
Paroica, mediocris, pulvinatim cæspitosa vel gregaria, intense vel
fusco-viridis. Caulis repens, longe radiculosus, parum ramosus. Folia
caulina imbricata, subhorizontaliter patentia, plus minus undulata vel
fere crispala, bifida, sinu lunato vel subrecto obtuso, lobis acutis vel
obtusis. Amphig. caulina nulla. Cellulæ 18 y, basi 18 X 36 y, trigonis
magnis. Folia flor. majora erecta, parum patula, undulata acute 3-5 fida,
margine drregulariter obtuseque dentata. Amphig. flor. magnum, lanceo-
latum similiter dentatum, acutum vel bifidulum. Perianthia semiexserta,
inflato-ovala. superne obtuse plicala, ore contracto breviter lobulato,
spinoso vel setuloso. Gapsula ovali-globosa, brunrea, sporæ brunneæ
15 y muriculatæ. Andræcia hypogyna, bracteis paucijugis, transverse
insertis, conduplicatim-concavis, breviter acuteque bilobis vel trilobis.,
oblique patulis, antice obtuse dentatis. Antheridia solitaria. breviter
stipitata. Gonidia quadricornuta, purpurea.
Hab. Europa, Amer. sept. (Austin); Sibiria (Arnell).
Jungermannia socia Nees halle ich für eine etiohrte Form unserer
Pflanze und bin der Meinung, dass sich Jung. excisa Dickson und Jung.
Limprichtii Lindb. bereits so nahe siehen, dass sich eine dritte beiden
sehr nahe stehende Form überhaupt nicht mehr aufstellen lässt; die
Diagnosen Limprichts 1. €. von J. excisa Dicks. und J. socia Nees decken
sich in allen wesentlichen Theilen.
17. L. Hahnii St. Hedwigia 1895. p. 50 (sub Jungermannia).
Dioica, pusilla, brunnea, dense cæspilosa. Caulis 10 mm. longus, basi
pauciramosus, sparsim radiculosus. Folia imbricata, oblique inserta,
antice haud decurrentia, valde concava, assurgentia, inferiora squarrose
patula, in plano quadrato-rotunda, ad ‘/: biloba, sinu obtuso, lobis inæ-
qualibus obtusis, incurvis, antico angustiore sæpe subacuto. Cellulæ
apicales 17 u. medio 25 y. basi 17 X 35 y, trigonis minulis solum in
folii terlio supero. Folia floralia caulinis majora. ceterum similia, valde
concava, perianthio laxe accumbentia. Amphig. nulla. Perianthia termi-
nalia ad medium exserta (innovatione subflorali nulla) oblongo-cylindrica
vel subelavata, obtusa sub ore pauciplicata, plicis obtusis, profundis, ore
5-6 lobato, lobis conniventibus crenato-dentatis. Capsula in pedicello
longiore brunnea ovalis.
Hab. Chile, Valdivia (Hahn).
18. L. Limprichtii (Lindb.) St.
Syn. : Jungermannia Limprichtit Lindb. Musci scand.. p. 7.
Jungermannia excisa Nees. Hepat. Eur. II, p. 28.
Paroica parva et humillima, gregaria vel parvicæspitosa, viridis vel
137
38 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (26 SÉR.). Lophozia.
purpurea. Caulis radicellis longis arcte repens, simplex, sub floræ inno-
vatus, sepe purpureus. Folia caulina adscendentia, concava, quadrato-
rotundata, acute biloba, sinu lunato, lobis inæqualibus interdum obtusis.
Cellulæ 27 y, basales 27 X 36 y. parietibus validis trigonis itaque parum
distinetis. Cuticula lævis. Folia floralia 2, caulinis majora et latiora, unum
pro more subrotundum minime lobatum, crispatum, alterum irregula-
riter 3-5 lobatum, lobis acutis, sinubus recurvis, lobo postico (amphi-
gastrium florale !) longius soluto. Perianthia erecta, alte emersa, oblongo-
ovala, inflata, superne sæpe purpurea, obtuse plicala, ore truncalo
lobulalo contracto, cellulis digiliformibus crenato vel setuloso. Capsula
globosa, brunnea. Sporæ brunneæ dense muriculatæ. Gonidia purpurea,
tetragona. Andrecia hypogyna, paucifolia, bracteis transverse inserlis,
sæpe carinatis, basiantica unidentata. Antheridia solitaria, breviter stipitata.
Hab. Europa, Asia, Caucasus (Brotherus); Sibiria (Arnell).
Unsere Pflanze lässt sich am leichtesten durch die © Hüllblätter von
L. excisa Dicks. unterscheiden und Nees I. c. hat sie vorzüglich be-
schrieben; ich halte sie für eine gute constante Art, die allerdings jener
sehr nahe steht.
19. L. obtusa (Lindb.) Evans. Wash. Acad. II, p. 303.
Syn. : Jungermannia obtusa Lind. Musc. scand.. p. 7.
Dioica. mediocris, viridis vel flavo-virens, laxe cæspitosa. Caulis ad 6 cm.
longus, crassus, flexuosus, viridis, ætate fuscus, pauciramosus, dense
radicellosus. Folia caulina remotiuscula, superne magis conferta, con-
tigua, oblique inserta, antice vix decurrentia, distiche patula vel concava
el fere conduplicata, in plano rotundato-quadrata, ad '/s biloba, rarius
triloba, sinu subrecto obtuso gibboso, lobis late triangulatis obtusis sæpe
rotundatis subæqualibus. Cellulæ apicales 20 y, trigonis minimis, medio
27 1, basi 27 X 45 y, trigonis majusculis. Cuticula striolata. Amphig.
caulina parva, lanceolata vel subulata interdum bifida. Folia floralia
caulinis subæquimagna, irregulariter 2-4 loba. lobis acutis vel obtusis.
lanceolatis vel ovalis apiceque bifidulis, marginibus interrupte reflexis,
crispatulis. Amphig. flor. variabilia, integra vel inæqualiter bi-triloba,
lobis acutis vel obtusis porreclis vel squarrose divergentibus. Perianthia
emersa, viridia, late cylindrica vel obovata, plus minus longe obtuseque
plicata, ore parum angustato, parvilobulato, lobis irregulariter spinulosis.
Andreeia in planta graciliore mediana, bracteis quam folia multo mino-
ribus, saccalis, obtuse bilobis. Antheridia 2-3, globosa, breviter pedicellata.
Hab. Fennia (Lindberg); Norvegia, Suecia, Alpes Austriæ (Breidler);
Helvetia (Bernet); Alaska (Brewer et Coe).
138
Lophozia. FRANZ STAPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 39
20. L. rhodina Spruce ms.
Dioica, mediocris. flavovirens, dense depresso-cæspilosa, terricola.
Caulis ad 10 mm. longus, teres, parum ramosus. sub flore innovatus,
radicellis fuscidulis arcte repens, crassus et validus. Folia conferta,
oblique inserta, antice haud decurrentia, erecta vel adscendentia, basi
postica cilium singulum gerentia, ambitu subquadrata, apice ad !/r emargi-
nala, e sinu gibboso subcarinata basique concava, lobis obtusis vel rotun-
datis recurvo-aperlis. Gellule 35 u, basi 17 X 45 y angulis medioque
parielum incrassatæ, cuticula striolatim verrucosa. Amphig. magna.
profunde bifida, disco integro subrotundo utrinque ciliolato laciniis
setaceis divergentibus. Folia flor. 2, e basi longe vaginante recurva, apice
conduplicatim concava, breviter biloba. lobis inæqualibus, postico rotun-
dato, antico longe cuspidato. Amphig. flor. liberum, lineare, apice inæ-
qualiter bifidulum, utrinque lacinia accedente armatum. Perianthia
oblonga, superne obtuse pauciplicata, ore vix contracto paucilobato, lobis
valde laceratis vel longe selaceis. Andrecia mediana, bracteis 3-4 jugis,
subtransverse inserlis, caulinis simillimis et æquimagnis, magis tamen
concavis. Antheridia geminata, breviter stipata.
Hab. Rio Janeiro (Glaziou).
21. L. propagulifera (6) St.
Syn. : Jungermannia propagulifera G in Deutsche Pol. Exp. II,
tab 1.
Dioica, mediocris, e viride brunneola, dense cæspitosa vel muscicola.
Caulis ad 15 mm. longus, plus minus ramosus, radicellis pallidis arcte
repens vel inter muscos adscendens et fere arhizus, celerum crassus,
fuscus et fragilis. Folia caulina magna, imbricata, oblique inserta, adscen-
denlia, in plano oblique rotundata i. e. margine postico mullo magis
arcuato, antice haud decurrentia, breviter biloba, lobis latissime trian-
gulalis, acutis, interdum obtusis, sinu late lunato rarissime profundiore
et acuto, in foliis superioribus gibboso. Cellulæ 36 u, trigonis majusculis,
basi parum longiores trigonis parvis. Cuticula lævis. Amphig. nulla. Folia
floralia paucijuga, conferta, intima caulinis minora, transverse inserta,
amplectentia, subquadrata, ad '/s incisa biloba, e sinu angusto obtuso
gibhoso plicata vel fere carinata, lobis breviter ligulatis, irregulariter
repando-lobulatis, margine plicatim crispalis. Amph. flor. intimum
parvum, ovatum integrum vel breviter bilobum, foliis suis alte coalitum.
Amph. subfloralia magna, libera e basi ligulata varie divisa, quasi ramosa,
torta. Perianthia anguste clavala, superne obtuse pauciplicata, ore angus-
tato truneato, spinulis conniventibus clauso. Andrecia mediana in planta
139
17
40 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). Lophozia.
valde robusta, bracteis magnis ad 6 jugis, conduplicatim concavis. Anthe-
ridia magna solitaria obovata stipite æquilongo. Gonidia angulata.
Hab. Ins. Georgia merid. (Will); Terra antarctica (Voyage de la
Belgica): Patagonia (Hatcher).
22. L. guttulata (Lindb. et Arn.) Evans. Wash. Acad. 1900, p. 302.
Syn. : Jungermannia quitulata Lindb. Arn. Musci asiat. 1889. Vetensk
Acad. p. 51.
Dioica, minor, viridis vel brunneola, in cortice dense humiliterque
cæspitans. Caulis ad 10 mm. longus, fusco-brunneus, tenuis, radicellis
longis densissimis repens. Folia parum imbricata, leniter ad anticum
vergentia, anlice parum decurrentia, concava, in plano subquadrata vel
apice latiora, normaliter ad '/ı excisa, sinu obtuso gibboso, sæpe lunato,
laciniis triangulatis acutis incurvis. Cellulæ apice 47 x 20 w, medio
20 X 27 y. basi 27 X 45 y, trigonis magnis subnodulosis. Amph. nulla.
Folia floralia caulinis multo majora, bijuga, transverse inserta, distincte
conduplicata, e basi longe vaginante apicibus patulis, longius biloba, sinu
angusto aculo, lobis apertis acutis vel apiculatis. Perianthia ad '/s exserla,
cylindrica. ad anticum curvatula. obtusa. superne 7-10 plicatula. ore parvo
brevissime inciso, setuloso. Capsula brunnea, elliptica. Elateres flexuosi
spiris geminalis brunneis. Sporæ concolores vix muriculatæ. Andrecia
longissima, totam plantam tengentia, bracteis brevissimis saceulatis.
amphig. nullis. Antheridia solitaria vel geminata, globosa.
Hab. Norvegia, Sibiria (Arnell); Alaska.
23. L. ventricosa (Dicks.) Dum. Rec. d’obs.. p. 17.
Syn : Jungermannia ventricosa Dickson Pl. cr. Il, p. 14.
Jungermannia porphyroleuca Ness. Hep. Eur. II, p. 78.
Jungermannia longiflora Ness. Hep. Eur. II, p. 95.
Jungermannia longidens Lindb. Musci scand., p. 7.
Dioica, mediocris, normaliter viridis vel rufescens dense depresso
cæspilosa. Caulis ad 3 cm. longus. radicellis arcte repens. viridis vel
postice purpureus, ætate fuscus, parum ramosus, flexuosus, sub flore
innovatus. Folia caulina imbricata, inferiora sæpe remotiuscula, oblique
inserla. antice fere transversa, caulis medium superantia basibus anticis
ilaque oplime alternantia. ceterum distiche patula. quadrato-rotunda.
late lunatim excisa (interdum retusa vel fere truncata) lobis acutis.
antico sæpe minore vel angustiore. Cellulæ apicales 48 y, medio 18
X 27 y, basi 27 X 45 y, trigonis distinctis, in locis minus humidis
sæpe maximis. Cuticula lævis. Folia floralia bijuga, caulinis majora
et similia, intima supra basin perianthii inserta, vaginalim amplectentia,
140
RE L
N We.
Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 41
erecta, normaliter 3loba, lobis profunde discretis erectis eblongis, acu-
minatis, sinubus plicatis, postice cum amphig. florali breviore sed magno
bifidoque in excipulum altum coalita, interdum libera et amphig. uno
latere solum connato i. e. ad quartam folii laciniam mutato. Perian-
thia longe exserta, oblonga vel cylindrica, obtusa, plus minus longe
plicata, ore contracto breviter lobato, lobis setulosis et denticulatis.
Capsula longe pedicellata, ovati-globosa, brunnea; Spore minute asperæ.
Elateres flexuosi, attenuali, spiris duplicatis arcte tortis. Andræcia
mediana longe spicata, bracteis confertis, transverse insertis basi saccatis,
superne bilobis squarrose recurvis. Antheridia geminala breviter pedi-
cellata. Gonidia sulphurea, aggregata tri- vel quadrangula.
Hab. Europa, America sept., Canada (Macoun), Alaska, Sibiria (Arnell).
24. L. bidens Mitt. n. sp.
Dioica, minor, rigida, fragillima, rufescens, terricola, depresso-cæspi-
tans. Caulis ad 10 mm. longus, teres, cellulis maxime incrassatis fragilis,
e caudice repente multiramosus, ramis sæpe in flagellam longissimam
nudam radicantem abeuntibus. Folia contigua, oblique inserta, subrecte
patula, antice parum decurrentia, basi angustiora quam apice. in plano
oblongo-rotundata, ad '/s lunatim emarginata, lobis triangulatis apicu-
latis vel cuspidatis. Cellulæ 27 u. basi 18 X 27 y, trigonis ubique
maximis. nodulosis, parietibus marginalibus maxime æqualiterque incras-
satis. Amphigastria nulla. Perianthia terminalia, simpliciter innovala,
oblonga, superne vix plicala, ore contracto inciso, lobulis grosse spinosis.
Folia floralia trijuga. inferiora caulinis similia, longiora tamen et profun-
dius biloba. lobo antico duplo angustiore; folia intima ex angusta basi
subrotunda, transverse inserla, conduplicatim concava et semierecta, fere
ad medium biloba, lobis in plano divergentibus acutis, grosse obtuseque
dentatis. Amphig. flor. nulla. Andrecia mediana, sæpe repelila, parva,
bracteis 2-3 jugis transverse inserlis, basi inflatis, ad medium bilobis,
lobis cuspidatis postico plano porrecto. antico reflexo, lobulo basali denti-
formi aucto. Anther. ?
Hab. Java, in monte Pangerango (Motley).
25. L. elongata (Lindb.) St.
Syn. : Jungermannia elongata Lindb. Soc. F. Fl. fenn. IX, p. 162.
Dioica (?) gracillima, maxime etiolata, dilule viridis, spongiose cæspi-
tosa vel muscis consociata. Caulis ad 2 cm. longus capillaceus, tenax,
radicellis longis pallidis. parum ramosus, ramis remote parvifoliis, sub
flore innovatus. Folia caulina tenera, dissita, sub flore magis approximata
et majora, oblique inserta, semiverticalia vel flaccide explanata, quadrato-
144
42 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (27e SÉR.). Lophozia.
rotundata. plus minus profunde biloba, interdum triloba, sinu lunato vel
recto. obtuso. lobis triangulatis acutis vel obtusis, margine antico vel
etiam postico magno dente armato. Cellulæ 27 y. basales 18 X 36 y, tri-
gonis nullis. Amphig. caulina minima, lanceolata vel bifida, utroque latere
dente munita. Folia floralia erecio-appressa, superne patula, caulinis
majora, 3-4 fida, profundius lobata, lobis angustioribus. Amph. florale
intimum magnum foliis suis coalitum vel uno latere liberum, quam folia
floralia brevius, apice truncatum et grosse breviterque laciniatum. Perian-
thia longe exserta, oblonga, superne plicata, obtusa, ore parvo lobulaio,
lobis denticulatis vel subsetulosis. Reliqua desunt.
Hab. Norvegia Hedemarken (Lindberg).
Die Pflanze ist kelchtragend nur einmal bisher gefunden worden; sie
steht der Z. ventricosa sehr nahe und bedarf der weiteren Beobachtung;
ich habe an dem Originalexemplar hypogyne Antheridien ebenso wenig
finden können wie Lindberg selbst; auch Kaalaas sagt dasselbe; ich halte
die Pflanze daher für dioecisch; sie könnte sehr wohl eine sehr etio-
lirte Form von L. ventricosa sein.
26. L. pumicicola Berggr. N. Zeal. Hep. 1898, p. 21.
Dioica, minuta, luteo-purpurascens, gregaria, terricola. Caulis ad 3 mm.
longus simplex. radicellis numerosis arcte repens. Folia conferta, oblique
sed prærupte inserta. suberecta. valde concava. ambitu late ovata, ad
‘/ acute incisa, lobis triangularibus acutis incurvis integerrimis. Cellulæ
18 y. basi 18 X 36 u. parietibus validissimis, trigonis magnis, ad basin
subnullis. Amphigastria minuta. linearia vel subulata, facile evanida.
Folia floralia caulinis majora, transverse inserta, valde concava. basi
subappressa superne laxe erecto-amplectentia et leniter recurva. oblique
ovata, apice ad '/ı biloba, sinu acuto vel obtuso, angusto, lobis acutis vel
cuspidatis inæqualibus, infra medium utrinque lobulo acuto armata.
Amphig. florale parvum, liberum, oblongum vel lanceolatum acutum,
integerrimum. Perianthia terminalia, oblonga, superne obluse quinque-
plicata, ore constricto denticulato. Pistillidia 5-6.
Hab. New Zealand, ad lacum Taupo (Berggren).
27. L. antarctica (Angstr.) Evans. Torrey B. Cl. 1898, p. 416.
Syn. : Jungermannia Pigafettoana Mass. Diar. bot. 1885, p. 217.
Jungermannia verrucosa St. Hedwigia 1895, p. 51.
Dioica, major, robusta, superne glauco-virens, inferne rufescens, dense
cæspitosa, corlicola. Caulis ad 3 cm. longus, sparsim sed longe ramosus,
radicellis pallidis repens, crassus, leres. Folia caulina ex appressa basi
squarrose patula, medio antico convexa, postico concava, antice usque ad
142
Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 13
medium caulis oblique inserta, postice vix decurrentia, in plano oblique
subrotunda. ad '/s acute incisa, rarius lunata, sinu ipso obtuso gibboso,
lobis inæqualibus, late triangulatis, obtusis interdum acutis, erectis vel
incurvis. Cellulæ apicales 17 u, medio 25 y, basales 25 X 35 y, trigonis
minus distinctis, parietibus validissimis, cuticula grosse verrucosa (ver-
rucis usque ad 8 w in diam.). Amphig. caulina magna, basi radicellifera,
ex ovala basi 3-4 fida, laciniis lanceolatis longe setaceis. flexuosis, por-
reclis vel varie patulis. Folia floralia A-juga, caulinis majora, conferta,
basi vaginantia superne recurva. superiora spalhulata. marginibus latera-
libus varie breviterque lacinulatis, ad '/s biloba, sinu angusto gibboso
recurvo, lobis late ovatis, rotundatis vel obtusis integerrimis, intima
multo breviora ad basin fere multifida, laciniis lanceolatis, flexuosis longe |
setaceis. Amph. florale intimum simillimum. Perianthia magna ad medium
exserta. oblonga, acuminata, profunde 4-6 plicaia, plus minus torta, ore
truncalo integerrimo ob plicas contractas obtuso. Calyptra pluristrata,
bası pistillis eineta. Capsula oblongo-ovalis in pedicello perbrevi. rufo-
brunnea, strato interno grosse semiannulata. Sporæ 18 y. rufo-brunneæ
dense papillatæ. Elateres longi, vermiculares, vix atlenuati, spiris dupli-
catis, validis laxe tortis. Planta 5 gracilior, foliis multo minoribus, acuti-
lobis. Andrecia parva mediana, bracteis 2-3 jugis saccatis bilobis, lobulo
tertio antico basali auctis. Antheridia?
Hab. Fretum magellan. pluribus locis (Anderson, Wawra, Dusén, Cun-
ningham); Fuegia (Spegazzini, Dusen); Chile australis (Dusen, Neger).
28. L. cylindriformis (Mitten) St.
Syn. : Jungermannia cylindriformis Mitt. Linn. Soc. 1877.
Dioica, exiqua, brunneola. Caulis ad 2-3 mm. longus. fuscus, tenuis,
subsimplex, radicellis longis arcte repens. Folia oblique inserta, suberecla,
parum concava, in plano late ovata, ad ‘/4 incisa, sinu subrecto obtuso,
laciniis triangulatis subacutis incurvis. Cellulæ apicales 18 „, reliquæ
18 x 27 „u, parietibus validis, trigonis nullis. Amphig. nulla. Folia flo-
ralia caulinis vix majora, perianthii basi appressa, breviter acuteque
incisa, unum trilobatum, lobo tertio (amphig. florale) profundius soluto,
lanceolato integerrimo. Perianthia pro planta maxima, clavata, longissime
exserta, superne brunnea, sub apice plicatula, ore angustato breviter
lobulato et cellulis digitiformibus oplime crenato.
Hab. insule Kerguelen (Eaton).
Cum L. inflata (Huds.) comparanda.
29. L. parca (G.) St.
Syn. : Jungermannia parca G. Hep. Mexic.. p. 190.
143
«
44 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). Lophozia. -
Sterilis. parva, flaccida, aliis hepaticis consociata. Caulis repens.
flexuosus, parce ramosus. Folia caulina contigua, oblique inserta, distiche
patula, ambitu obovata, parum concava, fere ad medium biloba, interdum
triloba, sinu obtuso vel lunato, lobis porrectis vel divergentibus, triangu-
latis, acuminatis acutis, subæqualibus antico incurvo. Cellulæ haud incras-
salæ. Amphig. magna, remotiuscula, parum patula, profunde bifida, laci-
niis lanceolalis acutis.
Hab. Mexico (Liebmann).
Die Pflanze habe ich nirgends erhalten können ; ob sie wirklich hierher
gehört würde aber bei dem Fehlen des Kelchs ohnehin nicht zu sagen
sein.
30. L. parcæîormis (Mass.). St.
Syn. : Jungermanuia parcæformis Mass. Giorn. Bot. XVIL, p. 218.
Monoica ? parva et gracilis, pallida, dense et sæpe pulvinalim cæspitosa
vel muscis consociata. Caulis ad 3 cm. longus, parum ramosus, sat
validus, dilute brunneus, radicellis sparsis pallidis repens. Folia caulina
remotiuscula, oblique inserla, antice caulis medium superanlia, erecto-
vaginantia, subcarinato-concava, superne squarrose refracta, ad medium
biloba, lobis divergentibus triangulatis longe acuminatis, inæqualibus,
poslico sæpe majore margineque recurvo. Cellulæ apicales 27 y. medio
18 X 36 p, basi 18 X 45 y, trigonis magnis, ob parietes validas minus
distinctis, basi nullis. Ampk. caulina magna, lanceolata, cauli appressa,
basi sepe parum ciliolata. Folia floralia caulinis parum majora, sub-
transverse inserta, Caulinis similia, Sæpe trilobata e basi vaginante
patula, lobis integerrimis, margine anguste recurvo. Amphig. flor. intimum
iberum, foliis suis fere equimagnum bi- vel trilobatum. Perianthia ter-
minalia, parum exserta, late inflato-ovala, pluriplicata, ore amplissimo
truncato, breviter lobulato, dentato-ciliato (in icone auctoris crenato?).
Andræcia pro planta magna, bracteis transverse insertis. e basi ventri-
cosa parum patulis, inæqualiter acuteque bilobis, lobo antico breviore.
Antheridia solitaria, magna, globosa, breviter stipitata.
Hab. Fuegia (Spegazzini, Dusén).
31. L. gedena St. n. sp.
Dioica, minor, gracilis, fusco-virens, laxe c#spilosa, terricola. Caulis ad
2 cm. longus. fuscus, valde ramosus, ramis ex axilla interna foliorum
orlis, remote parvifoliosis, capillaceis, longe attenuatis, superne squamas
minulas dissilas, e basi radicantes gerentibus. Folia caulina subelliptica,
basi apiceque æqualiter angustata, imbricata et plano-dislicha, oblique
inserta, antice parum decurrentia, postice breviter inserta apice levi sinu
144
Lophoziu. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 45
emarginala, dentibus triangulatis acutis vel obtusis leniter divergentibus.
Cellulæ 18 y, basi duplo longiores, trigonis magnis aculis. Cuticula lævis.
Amphig. nulla. Folia floralia plurijuga, conferta, caulinis majora, sub-
Iransverse inserta, dein valde concava, intima e basi amplectente recurva,
subrotunda vel magis lata quam longa, integerrima, lunatim excisa, lobis
triangulatis acutis. supremum amphigastrio obtuso longe accreto quasi
trilobum. Perianthia terminalia innovata, obovata vel oblonga, superne
obtuse 6-7-plicata, ore parvo breviter lobulato, lobis contractis irregula-
riter spinulosis. Planta mascula gracillima. caule capillaceo bracteis
minulis, totum caulem fere tenentibus, subrecte patulis, conduplicatis,
basi inflatis, superne angustatis, subtruncatis, acute biangulatis. Anthe-
ridia solitaria, breviter stipitata.
Hab. Java, in monte Gedeh (Solms).
Folioaum forma optime distincta.
32. L. inflata (Huds.) Howe. Torrey B. Cl. VI, p. 110.
Syn. : 2 Jungermannia Gillmani Aust. Torrey Bull. III, p. 12.
Dioica, minor, gracilis, fusco-virens, vulgo fusco-rubra vel subnigra,
optime nilida, dense depresso-cæspitosa, sæpe late expansa rupicola vel
paludicola, subalpina et borealis, rarius in paludibus planitiei. Caulis ad
% cm. longus, tenuis sparsim breviterque radicellosus longeque procum-
bens, parum ramosus, sub flore geminatim innovatus. Folia caulina infe-
riora oblique inserta, remota et distiche explanata, superiora magis con-
ferta et majera, antice breviter transverse inserta, dein concava, squarrose
palula, in plano cuneato-oblonga vel late ovata vel subrotunda, interdum
asymmelrica (margine postico magis arcuato) ad ‘/s acute incisa, sinu 1pso
obtuso, lobis anguste triangulatis apice rotundatis. Cellulæ apice 18 ı.
medio 18 X 36 u. basi 27 X 63 y, parietibus validis, trigonis majusculis.
Amphig. caulina normaliter nulla. Folia floralia 2, caulinis similia, minora,
transverse inserta, basi amplectentia squarrose recurva. Perianthia
omnino exserta, optime clavata eplicata obtusa, breviter lobulata, lobis
spinulosis. Capsula parva in pedicello breviusculo, oblongo- ovalis,
brunnea. Sporæ 18 u, asperæ. Elateres 180 y atlenuati. Androecia termi-
nalia vel mediana, bracteis parvis imbricatis. saccatis. Antheridia ovalia,
brevissime pedicellata.
Hab. Europa. Amer. sept. Islandia, Sibiria, Greenlandia, Alaska, Cali-
fornia, Canada.
Var. heterostipa Lindh. Acad. suec. Vol. 23, p. 47.
Syn. : Cephalozia heterostipa Spruce. On Cephalozia 1882, p. 55.
Differt amphigastriis in caule sparsis, in planta fruclifera sat crebris,
145
46 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). Lophozia.
parvis vel maximis, valde variabilibus, folüs similiter diversiformibus lo-
bulis sæpe valde inæqualibus, altero par vo obtuso, altero fere duplo longiore.
Europa. Insulæ Canariæ (Webb. et Berthelot), Carelia rossica
(Angström), Sibiria (Arnell).
39. L. schistophila (Spruce) St.
Syn. : Jungermannia schistophila Spruce Edinb. Bot. Soc. XV, p. 515.
Dioica, pusilla, pallide viridis, terricola, dense pulvinata, stolonifera.
Caulis ad 10 mm. longus, simplex, tenuis, pallidus, radicellis longis
sparsim repens, superne procumbens, e facie postica stolones rhiziferos
numerosos proferens, haud aliter ramosus nisi in caule decapitato e
ventre innovans. Folia caulina remotiuscula oblique inserta, antice parum
decurrentia, inferiora minora, distiche explanata, superiora parum den-
siora adscendentia, omnia ex angusta basi optime obcuneata vel cuneato-
obovata, ad medium anguste excisa, lobis ovatis vel lingusformibus,
apice rotundatis leniter divergentibus. Cellulæ apice 9 y, medio 18 1, basi
parum longiores, incrassatio nulla. Amphig. caulina nulla. Caulis © multo
magis crassus; folia floralia multo majora, trijuga, plus minus conferta,
intima transverse inserta, ex angusta basi subrotunda ad ‘2 biloba, sinu
recto obtuso, lobis late triangularibus obtusis. Amphig. florale nullum.
Perianthia terminalia ad ?/s exserla, oblonga, obtusa. triplicata (plica
terlia antica) ore lobulato, cellulis digitiformibus optime crenulato. Cap-
sula ovalis, rufa, semiannulifera in stralo interno. Spore 18 y, rufe,
minute asperæ. Elateres 180 y, valde attenuati, spiris duplicatis angustis
et laxe torlis, Andrecia fusiformia in medio caulis plantæ gracilioris,
bracteis quadrijugis, transverse insertis, conduplicalim concavis, breviter
bilobis. Antheridia À vel 2 breviter stipitata. {
Hab. Andes Peruvi& (Spruce) , Dominica (Elliott), Brasihasubtropica (Ule).
34. L. opacula (Spruce) St.
Syn. : Jungermannia opacula Spruce Ed. Bot. Soc. 1885, p. 514.
Sterilis, pusilla, diffusa, fragillima, luride-viridis, tenera. Caulis pro
planta validus pallidus et rigidus, ad 6 mm. longus, multiramosus, spe
pinnatus vel bipinnatus, ramis brevibus subrecte patulis, ex axilla interna
folii ortis. Folia remotiuscula oblique et brevi basi inserta, plano disticha
vel leniter carinata, subrecte a caule patula, obcuneata vel obovata, ad
medium biloba, sinu acuto vel obtuso, lobis inæqualibus (antico angus-
tiore) divergentibus, ovatis obtusis (rarius acutis) vulgo apice late rotun-
dalis. Cellulæ apicales 9 y medio 13 u, basi 13 X 27 p, trigonis nullis.
Amphig. nulla.
Hab. Andes quitenses (Spruce), 2600 m.
140
Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 47
35. L. decolorans (Limp.) St.
Syn. : Jungermannia decolorans Limp. Schles. Ges. f. val. Cultur.
1880, p. 316.
Dioica, minor, crassa et robusta, flavo-rufescens vel flavo-virens. api-
cibus decoloratis, gregaria vel dense aggregata in fissuris rupium. Caulis
ad 10 mm. longus, simplex. radicellis longis densissimis arcte repens.
Folia caulina confertissima, oblique inserta, erecto-conniventia, caulem
omnino obvelantia. ambitu late ovata, asymmetrica margine postico magis
arcuato, apice ad ‘/: acute incisa, lobis triangulatis, apice rotundalis vel
apiculatis. superiora late lunatim excisa vel subtruncata, angulis apicu-
latis. Cellule 18 X 27 y. parietibus validis, trigonis magnis confluentibus.
basi 27 X 36 y trigonis nullis. Amphig. caulina nulla. Folia floralia plu-
rijuga, confertissima, suprema ovalia, apice truncata, eroso-denticulata.
Amphig. florale foliis suis æquimagnum utroque latere alte coalitum.
apice bilobum, lobis irregulariter grosseque paucispinosis. Perianthia
parum emersa, sepe omnino occulta, oblonga vel ovala, superne plicala
ore irregulariter inciso-lobato, lobis crenulatis vel sparsim denticulalis
valde variabilibus. Calyptra pallida. Capsula rufo-brunnea, ovalis in pedi-
cello longiusculo. Sporæ 13 y, rufo-brunneæ, asperæ. Elateres 170 y.
haud attenuati. Andrecia in planta graciliore, bracteis plurijugis, trans-
verse inserlis. Antheridia magna, solitaria, breviter slipilata. Gonidia
flavo-rufescentia, radialiter 3-4 angulata.
Hab. Alpes Austriæ (Breidler), Norvegia (Lindberg).
36. L. gracilis (Schleich) St
Syn. : Jungermannia gracilis Schleich. Pl. er. Gent. 3. N° 60.
Jungermannia attenuata Ldbg. Hepat. Eur., p. 48.
Jungermannia barbata var. attenuata Nees. Hep. Eur. II, p. 156.
Dioica, parva, gracilis, brunnea, sæpe erecto-c#spilosa. Caulis tenuis.
ad 25 mm. longus, s@pe mulliramosus, dense breviterque radicellosus in
forma deeumbente, vel fere arhizus in forma erecto-cæspitante. Folia
caulina contigua vel remotiuscula, squarrose patula et leniter ad anticum
vergentia, antice’fere transverse inserta, in plano obovato-rotunda, apice
quam basi latiora, normaliter ad !/s trilobata, sinubus aculis, rectis, lobis
triangulatis acutis, medio sæpe majore, in ramis innovanlibus parva, sub-
semiamplexicaulia, arcte appressa, in plano subquadrata, apice truncata el
erosa (propagulifera). Cellulæ apice 12 y, medio 18 y basi 18 X 27 y
parietibus validis, trigonis dein minus distinctis. Cuticula lævis. Folia flo-
ralia transverse inserta, semiamplectentia, patula, caulinis majora, acute
triloba. Amph. floralia parva, ad ?/s bifida, laciniis angustis obtusis acu-
147
48 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). Lophozia.
tisque. Perianthia longe exserta, cylindrica, obtusa, superne plicata, ore
setuloso. Capsula breviter pedicellata ovalis. Spore brunneæ. Elateres
concolores, spiris duplicatis laxe tortis. Andræcia mediana longe spicata,
bracteis saccatis maxime inflatis, transverse insertis, superne squarrose
patulis, lobis incurvis, lobo tertio antico valde concavo brevissime soluto.
basi sæpe dente angusto aucto. Antheridia 1-2.
Hab. Europa. Amer. sept. New Foundland (Wayhome); Sibiria (Arnell).
Canada (Macoun), Alaska.
37. L. marchica (Nees) St.
Syn. : Jungermannia marchica Nees Hep. Eur. IL p. 77.
Jungermannia Mildeana G. Zool. bot. Ges. Wien XVII, p. 626.
Jungermannia laxa Lindb. Soc. F. Fl. fenn. 1875, p. 529.
Dioica, mediocris viridis et purpurascens, sæpe fusco-purpurea, laxe
cæspitosa vel muscis consociata. Caulis ad 2 cm. longus, pallidus, car-
nosus, longe pallideque radicellosus, inferne remote foliosus, parum
ramosus, sub flore geminatim innovatus. Folia caulina adscendentia
rotundato-quadrata, oblique inserta, inferne minora, inæqualiter breviter-
que biloba. superiora erecta, sensim majora, conferta et capitatim aggre-
gata, ceterum transverse inserta, concava undulata vel crispata, inæqua-
liter 3-5 loba, lobis ovatis obtusis, in sinu gibbosis vel reflexis. Cellulæ
36 u, basales 45 X 72», papulosæ, trigonis subnullis, cuticnla lævis.
Amphig. caulina nulla. Folia floralia maxima, caulinis majora, conferta
magisque crispata, 4-5 loba, lobis inæqualibus repandis hie illie denticu-
latis. Amph. florale intimum maxime varians, lanceolatum vel spathu-
latum vel late obovatum et bilobum. Perianthia longe exserta, inflato-
ovata vel oblongo-cylindrica, superne 8-9 plicata, ore truncato, parum
angustato, breviter lobaio, lobulis spinosis paucidenticulatis. Capsula?
Planta mascula gracilis, bracteis transverse insertis, concavis bilobis.
Antheridia 1-2 breviter stipitata.
Hab. Europa. Amer. sept.
Jungermannia marchica ist die etiolirte Form dieser Pflanze. Junger-
mannia laxa ist aber von Jungermannia Mildeana gar nicht verschieden;
nur die Farbe ist heller.
38. L. trifida St. Bull. Herb. Boiss. 1897, p. 93 sub Jungermannia.
Sterilis, mediocris, gracilis, fiavicans, inter muscos adscendens. Caulis
ad 3 cm. longus, simplex vel pauciramosus, radicellis pallidis longis
instructus, validus tenax, fusco-brunneus et teres. Folia caulina imbri-
cala, oblique inserta, ambitu obovato-rotunda, basi obcuneata, antice
parum decurrentia, distiche explanata, leniter decurva, margine antico
118
(343) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 49
Verbreitet ist sie auch im benachbarten St. Gallen, Appenzell, Lichten-
steig, Vorarlberg, Tirol, Bayern etc. Einwanderung zweifelsohne von
Osten her. Verbreituugsareal : Siebenbürgen - Kärnthen - Bayern-Lom-
bardei-Savoyen.
Pleurospermum austriacum Hoffm. an einigen Stellen im Tössstock-
gebiet, im übrigen im Nordosten der Schweiz nur noch in den Appen-
zellerkalkalpen, von wo aus die Art der Thur und der Sitter entlang bis
in den Thurgau hinab gewandert ist. Der übrigen Nordostschweiz, sowie
dem Jura und der ganzen welschen Schweiz fehlt die Species vollständig.
Nur am Südrande der Schweiz dringt sie noch an zwei Stellen, am
Monte Generoso und am Simplon, in unser Land von Süden her hinein.
Sehr verbreitet ist sie aber östlich der Schweiz, von Bayern bis nach
Russland, wo sich auch noch die zweite europäische Art des Genus (Pleu-
rospermum uralense Hoffm.) vorfindet. Nach einem im Herbarium gene-
rale der Universität Zürich liegenden Exemplare von Koliwane (à
265 versies au sud de Barnaul, leg. Sophie Mehrlen) zu schliessen,
kommt Pl. austriacum auch noch in Sibirien vor.
Von Westen her sind in unser Gebiet eingewandert :
Seseli libanotis (L.) Koch einzig an der Rothen, daselbst aber in Menge.
Auffallender Weise fehlt die Art den benachbarten Kantonen Thurgau,
Appenzell und St. Gallen (sollte zwar schon bei Pfäfers beobachtet worden
sein) vollständig. Auch dem übrigen Kanton Zürich geht sie mit Aus-
nahme der Lägern vollständig ab. Dort ist die nächste Station dieser Art.
Auch im benachbarten Lichtensteig und Vorarlberg scheint sie zu fehlen.
Spärlich tritt die Art im Kanton Glarus auf: dagegen sehr häufig im
ganzen Jura, ferner im Westen der Schweiz und vereinzelt auch in den
Alpen; Tessin besitzt sie wiederum nicht. Einwanderung {schwerlich
westlich, wahrscheinlich vom Jura (Lägern) her.
Euphrasia nemorosa Persoon wird von Nägeli und Wehrli vom Hörnli
(Nordwestabhang) erwähnt. In der Schweiz kommt die Art sonst nur
im Jura vor und fehlt nach R. von Wettstein in den übrigen Gebieten.
Verbreitungsareal der Art: Dänemark, England, Irland, mittleres, nörd-
liches und ôstliches Frankreich, Belgien, Elsass, Baden, Württemberg,
Nord-Bayern, Hannover eic., Sachsen und im nordwestlichen Teile von
Böhmen. Einwanderung zweifelsohne von Westen her.
Rosa Jundzilliana Besser scheint ebenfalls vom Jura her, speciell vom
Schaffhauserjura, zu uns gekommen zu sein. Ueberhaupt besitzt diese
Species in der Schweiz nur im Kanton Schaffhausen Standorte, nebst
einem einzigen im Norden des Kantons Zürich, im Brand bei Benken.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 1, 31 décembre 1901. [3
30 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20 SÉR.). (344)
In unserm Gebiete wurde sie von Dr. Fries auf dem Bachtel und von
Buser auf der Gehrenalp am Schnebelhorn gesammelt.
Auch verschiedene andere Species des Genus Rosa scheinen dem
Jura anzugehören. Keller, gewiss der beste Kenner der zürcherischen
Rosenflora, schreibt nämlich!: « Dass auch unsere Berge im obern
Tösstal, wenigstens vom rhodologischen Standpunkte aus, zum Gebiete
des Jura gehören, geht daraus hervor, dass gerade dort die dicht-
drüsigen Modificationen der AR. alpina ungleich häufiger sind als die
f. lævis u. s. w. Hier aber beginnt auch die alpine Rosenflora ihr Recht
geltend zu machen ; denn die f. curtidens, die wir am Schnebelhorn und
am Hörnli beobachteten, gehört in den alpinen Formenkreis der R. alpina.
Das gleiche lehren uns die verschiedenen Formen der R. tomentosa.
Ueber ihre Verbreitung schreibt Christ: Die tomentosæ fehlen zwar
nicht (in den Schweizeralpen), treten aber vielmehr zurück als im Jura
und machen, besonders in den Centralalpen, den villose Platz. Die
Umkehrung dieses Satzes findet auf die Rosenflora unseres Gebietes
(Winterthur) ebenso treffliche Anwendung wie auf den Jura. Vom
Rhein bis zu den Bergen des obern Tösstales ist die AR. tomentosa ver-
breitet, bald als f. iypica, bald als f. subglobosa, d. h. in den gleichen
Formen, die auch im Jura häufig sind.» Als Beispiel der letztern Gruppe
erwähne ich die AR. vestita, die am Hörnli vorkommt. In der Schweiz
wurde sie bis jetzt bei Bouveret, am Salève, Chaumont, Grändelflub,
Albis etc. nachgewiesen, scheint also den jurassischen Rosen anzu-
gehören.
Ueber die gegenwärtige Beziehung der Rosenarten unseres Gebietes
zu dem jurassischen und alpinen Florengebiete gibt uns die folgende
Tabelle nähern Aufschluss :
Vertreten:
cé
Species : Forma: im Jura: in den Alpen:
Rosa cinnamonea
wien s se re gene ale, Be ulers les iele nie nee
—
Rosa alpina f. pyrenaica ................. ==
Rosa alpina f. levis Sr
Rosa alpina f. latifolia Sn
Rosa alpina f. curtidens
Rosa salævensis
CCC rer.rnene
ae orole erehe le életela ns") 17e
sa udle ao anne in‘ mleriefe jean
end u nos, e ose nn ins min/als sin nn
Rosa tomentosa f. subglobosa
Rosa tomentosa f. typica
re A OR
+++++++
! Keller. Die wilden Rosen des Kantons Zürich, p. 314.
(345) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 51
Vertreten:
Tr
Species: Forma: im Jura: in den Alpen:
Rosa tomentosa f. scabriuscula — ==
Rosa rubiginosa f. comosa ................ — +
Rosa sepium f. pubescens. ................. == —
Basalundzilliana LE ee waste: +
Rosa canina fi. Lutetiana + ............... _
Rosaeanzna te aumalıs...... 03:2. nn +
Rosa canina f. hispidula —
SE
eielahe/e tes ene, sie = en a che le
Rosa canina f. biserrata .
Rosa canina f. Andegavensis =
RSA AMÉLONUML L: UFDECA. 0.220 nn. ==
Rosa dumetorum f. platyphylla ............ =
Rosa dumentorum f. trichoneura .......... =
Rosa cortifolia f. frutetorum..............
Rosa coritfolia f. subeollina ...............
Rosa glauca f. typica
+++:
saisie) Dial olelatela leer. nie ee
I
Ne
Rosanglauca.s. complicata. 4.42. 2a. ==
Rosa glauca f. subcanina ................. ns
Rosa glauca f. prlosula <=
Rosa tomentella -
sons see
“an sualelelleicejieo elels eee select + eee
ns sms
CROP CC ECC CC
+ — vorhanden ; . — fehlend.
Es erübrigt uns noch kurz die Frage zu prüfen, ob die tertiären Arten
sich durch die Gletscherzeit hindurch bis zur Gegenwart unverändert
erhalten haben oder aber, ob und auf welche Weise sie allmälig Seiten-
zweige haben entstehen lassen. Wetistein hat in seiner interessanten
Arbeit über den entwicklungsgeschichtlichen Zusammenhang der Section
Endotricha Fröl. der Gattung Gentiana in anschaulicher Weise dar-
getan, wie seit der Terliärzeil aus wenigen ursprünglichen Typen eine
ganze Reihe von heute lebenden, gut charakterisirbaren Arten zumeist
postglacial sich ausgebildet haben. Diesen entwicklungsgeschichtlichen
Vorgang will ich an einem Beispiele kurz erläutern:
Der der mitteleuropäischen Tertiärflora angehörende Typus Gentiana
campestris verbreitete sich, nachdem er im Süden des Gontinenles die
Eiszeit überdauert hatte, nach Norden. Zunächst spaltete sich vom
52 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (346)
Typus wohl die Gentiana hypericifolia Murbeck ab, die sich nur im
centralen und westlichen Teile der Pyrenäen ausbildete,und dann später
in Mitteleuropa die Gentiana baltica. Der eigentliche Typus @. campestris
bevölkerte postglacial einerseits den Norden und andrerseits den Süden
von Europa. Durch das Verbreitungsgebiet der @. baltica hat der Typus
gegenwärtig zwei gänzlich ‚von einander getrennte Areale inne. Das-
jenige im Norden erstreckt sich über Island, Nord-Britannien, Skandi-
navien, Dänemark und über das westliche Finnland, während das süd-
liche die Gebirge von Süd-Deutschland, die Alpen und den nördlichen
Apennin umfasst und ferner noch einen Seitenarm in die östlichen
Pyrenäen hinübersendet. Vom ursprünglichen terliären Typus G. cam-
pestris haben sich also bis jetzt drei geographisch völlig gelrennte Arten
ausgebildet, welche auch morphologisch einander getrennt gegenüber-
stehen. Keineswegs hat nun aber mit dieser Gliederung die Fortent-
wicklung der Gruppe schon ihren Abschluss gefunden. Zunächst spaltete
sich @. campestris, die noch recht eigentlich den ursprünglich tertiären
Typus repräsentirt, in zwei einander parallel gehende Formenreihen, in
eine ungegliederte, nicht saisondimorphe und in eine gegliederte, saison-
dimorphe mit Sommer- und Herbstform. Schon hier soll zum voraus
hervorgehoben werden, dass letztere Spaltung sich in Anpassung an die
in unsern Alp- und Bergwiesen herrschenden landwirtschaftlichen Ver-
hältnisse vollzogen hat. In der Schweiz bewohnt G. campestris die
alpine und subalpine Region ; seltener wird sie auch in der montanen
Region und vereinzelt auch ganz in der Ebene (z. B. Vouilleret bei Lau-
sanne) angelroffen. Die eine Formenreihe, G. islandica Murbek, die es zu
keinem Saisondimorphismus gebracht hat, bewohnt vornehmlich unsere
Hochalpentäler und ist eine verbreitete Hochgebirgspflanze unserer
Aipen. In dem Habitus steht G. islandica dem Typus noch sehr nahe.
Den Veränderungen auf den Wiesen (Heumahd) ist sie in dieser Region
nicht unterworfen, da sie, entweder überhaupt nicht auf geschlossenen
Wiesen vorkommt, oder aber auf Wiesen, welche in Folge der durch
die Höhenlage bedingten Kürze der Vegetationszeit nur eine Genera-
tions im Jahre zulassen. An relativ niedern Standorten der Alpen (z. B.
Chäteau d’Oex) ist die gegliederte Formenreihe vertreten. Morpholo-
gisch und auch hinsichtlich ihrer Blütenzeit verhalten sich die beiden
saisondimorphen Formen sehr verschieden. Die eine, die Aestival- oder
Sommerform, var. suecica Fröl., zeigt stumpfe, mittlere Stengelblätter
und wenige (3 bis 5) lange Stengelglieder, welche viel länger als die
Laubblätter sind. Ihre Blütezeit erstreckt sich von Mitte Mai bis Anfang
(347) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOÜSSTAL. 53
August, also vor der alpinen Heuernte. Die andere, die Autumnal- oder
Herbstform. var. germanica Fröl., besitzt dagegen spitze, mittlere Sten-
gelblätter und mehrere, jedoch kürzere Stengelglieder, welch’ letztere
beinahe kürzer als die Stengelblätter sind. In jeder Beziehung erscheint
sie kürzer und gedrängter als die Aestivalform. Ihre Blütezeit reicht
von Anfang August bis October. Fragen wir uns nach der Ursache der
Bildung dieser beiden Parallelformen (var. suecica und germanica). die
beide schon eine gewisse Constanz erworben haben! Wetistein gibt
uns darüber folgende, einleuchtende Erklärung : Dieselbe stützt sich
aui den Umstand, dass die hier in Betracht kommenden Arten Wiesen-
pflanzen sind und geht im wesentlichen dahin, dass die eigentümlichen
Verhältnisse auf unsern Wiesen (Höhe der umgebenden Wiesen, Heu-
mahd etc.) nur solche Pflanzen zu vollkommener Blütenentfattung und
zur Fruchtreife gelangen lassen, welche entweder vor dem sommer-
lichen Höhepunkt in der Entwieklung der Wiesen oder nach demselben
die Fruchtreife vollenden, respective mit der Blüte beginnen. In der
Tat trifft diese Erklärung auch für unsere schweizerischen Verhältnisse
zu. Die erste Form, die var. swecica, hat ihren Lebencyklus bereits
schon abgeschlossen, d. h. ihre Samen zur Reife gebracht. wenn die
Heuernte in unsern Alpen beginnt; sie ist es auch, die stark in die
Höhe wächst, d. h. lange Internodien entwickelt und so nicht im Grunde
der Pflanzendecke versteckt bleibt, sondern ihre Blüten frei über den
Rasen hinausragen lässt. Die Autumnalform dagegen, var. germanica,
erscheint erst. wenn die Heuernte bereits vorüber ist und ein zweites
Mähen der Berg- und subalpinen Wiesen nicht bevorsteht. Aus diesem
Grunde bleibt sie am Boden, bleibt klein und entwickelt nur kurze
Internodien. Resümiren wir nochmals kurz den Entwicklungsgang des
terliären Typus Gentiana campestris : Zuerst erfolgte in postglacialer
Zeit eine Gliederung in drei geographisch getrennte Sippen. Späler
spaltete sich dann der beinahe unveränderlich erhalten gebliebene Typus
in zwei Formenreihen, in eine ungegliederte (nicht saisondimorphe).
Bewohnerin der Hochtäler und in eine gegliederte (saisondimorphe),
welche die Wiesen der subalpinen und montanen Begion bewohnt.
Bildlich können wir uns den Entwicklungsgang durch folgendes Schema
veranschaulichen :
54 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). (348)
G. campestris.
Tertiärzeit
Eiszeit
Gegen-
wart PPT TE TP D ECS D CECI CCC PO CPE ET ECC CEE DEP CEE E CCE LEE D EE COTE CII CI PL T IL ECO TO LEO CO CP LCD SD hun Re tee
SUECICA . .
. germanica ..
G. baltica .....
G. hypericifolia
7. islandica
G.
G
Anschliessend an die Betrachtung der postglacialen Florenelemente
dürfte es am Platze sein die Frage zu discutiren, ob die Pflanzen, welche
gegenwärtig eine natürliche Gesellschaft bilden, gemeinsam in unser
Gebiet eingewandert sind, oder ob diese Gesellschaft heterogenen Ur-
sprungs ist. Bereits hat früher schon einmal Dr. Rob. Keller diese
Frage in ausführlicher Weise behandelt!, so dass es für uns in ersier
Linie von Interesse sein kann, einen Vergleich zwischen den natürlichen
Pflanzengesellschaften aus der Umgegend von Winterthur mit den-
1 Keller, Rob. Flora von Winterthur, II. Teil, p. 46-50.
De
(349) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. D)
jenigen aus unserm Gebiete zu ziehen. Als Beispiel wählen wir die
Pflanzenformation « Fagus ». In der nachfolgenden Tabelle wollen wir
die Begleitpflanzen der Buche aus dem fast reinen Buchenbestande
am Nordabhange der Scheidegg zwischen Oberegg und Ueberzütt, ca,
1150 m denjenigen vom Ebnet ob der Töss und aus dem Brühlbachtobel
ob Sennhof bei Winterthur gegenüberstellen :
Nordabhang der Scheidegg. Alchimilla pratensis Schmidt
Rubus idæus L.
Athyrium filix femina Roth Geranium Robertianum L.
Aspidium filix mas Sw. #0xalis acetosella L.
Aspidium dryopteris Baumg. Mercurialis perennis L.
* Equisetum maximum Lam. Acer pseudoplatanus L.
Abies alba Mill. Impatiens noli me tangere L.
Picea excelsa Link Hypericum hirsutum L.
Elymus europæus L. Epilobium angustifolium L.
*Carex silvatica Huds. Epilobium montanum L.
*Luzula silvatica (Huds.) Gaud. Epilobium trigonum Schrk.
Veratrum album (L.) Scop. Circæa lutetiana L.
*Allium ursinum L. *Hedera helix L.
Polygonatum verticillatum (L.) Sanicula europa L.
All. Chærophyllum cicutaria Nul.
Rumex arifolius AI. Ægopodium podagraria L.
Melandrium noctiflorum (L.) Fries Heracleum sphondyleum L.
Melandriumrubrum(Weig.)Garcke Primula elatior L.
Stellaria nemorum L. Lysimachia nemorum L.
Caltha palustris L. Ajuga reptans L.
*Actxa spicata L. Stachys sılvativa L.
Anemone nemorosa L. Stachys alpina L.
Ranuneulus silvaticus Thuill. Mentha longifolia Hudson
Ranunculus lanuginosus L. (in Veronica latifolia Koch
Menge). * Asperula odorata L.
Thalietrum aquilegifolium L. Lonicera alpigena L.
Dentaria polyphylla W. K. Lonicera nigra L.
Saxıfraga rotundifola L. Valeriana officinalis L.
*Sorbus aucuparia L. Valeriana tripteris L.
Aruncus silvestris Kosteletzky *Phyteuma spicatum L.
Geum urbunum L. Adenosiyles albifrons Rchb.
Geum rivale L. Adenostyles alpina Bluff. et Fing.
56 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (350)
Senecio Fuchsü Gmel.
Cirsium oleraceum L.
Lactuca muralis (L.) Mey.
#Prenanthes purpurea L.
Crepis paludosa L.
Hieracium murorum L.
Ebnet.
Carex digitata L.
Carex pilosa Scop.
Carex montana L.
Carex verna Nill.
*Allium ursinum L.
Lilium martagon L.
Polygonatum multiflorum All.
Convallaria majalis L.
Paris quadrifolia L.
Tamus communis L.
*Actæa spicata L.
Asperula odorata L.
Aquilegia vulgaris L.
*Anemone nemorosa L.
Lathyrus vernus (L.) Bernh.
*Oxalis acetosella L.
Euphorbia platyphylla L.
Iles aquifolium L.
Viola Riviniana Rehb.
Daphne mezereum L.
*Hedera helix L.
Sanicula europa L.
Primula elatior L.
Fraxinus excelsior L.
Ligustrum vulgare 1.
* Asperula odorata L.
Viburnum lantana L.
Lonicera xylosteum L.
*Phyteuma spicatum L.
Bellidiastrum Micheli Cass.
Lactuca muralis (L.) Cass.
Brühlbachtobel.
* Abies alba Mill.
Carex digitata L.
*Carex silvatica Huds.
Luzula flavescens (Hort.) Gaud.
Luzula pilosa (L.) Willd.
*Luzula silvatica (Huds.) Gaud.
Tamus communis L.
Platanthera bifolia (L.) Reichb.
Neottia nidus avis (L.) Rich.
"Acta spicata L.
Cratæqus oxyacantha L.
Sorbus aria Crantz
*Sorbus aucuparia L.
Rosa alpina L.
Rosa arvensis Huds.
*Oxalis acetosella L.
Ilex aquifolium L.
Acer plantanoides L.
Acer campestre L.
Viola Riviniana Rchp.
Daphne mezereum L.
*Hedera helix L.
Sanicula europa L.
Frasinus excelsior L.
Vaccinium Myrtillus L.
* Asperula odorata L.
Viburnum lantana L.
Lonicera xylosteum L.
*Phyteuma spicatum L.
*Prenanthes purpurea L.
Aus dieser vergleichenden Gegenüberstellung sehen wir, dass 12 Specis
— die mit * bezeichneten — sowohl in der Gegend von Winterthur als
(351) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 57
auch in unserm Gebiete in den Buchenbeständen wiederkehren. Weitere
20 Species — die fettgedruckten —- werden auch von Höck in seiner
Tabelle über die Begleitpflanzen der Buche erwähnt. Wir können nun
ohne weiteres erkennen, dass eine grössere Anzahl von Pflanzen auf
grosse Strecken hin in den Buchenbeständen wiederkehrt, d. h. eine
gewisse Anpassung an die Buche erlangt hat. Dahin zählen etwa Elymus
europæus L., Carex silvatica Huds., Luzula silvatica (Huds.) Gaud.,
Allium ursinum L., Actæa, Anemone nemorosa L., Oxalis, Hedera, Primula
elatior L. und Phyteuma spicatum L. Daneben aber begegnen wir in
unsern Buchenbeständen zufälligen Beimischungen, welche uns sofort
sagen, dass sie einen ganz andern geographischen Ursprung haben als
die Begleitpflanzen der Winterthurer Buchenbestände Es sind dies
unsere alt bekannten glacialen Relictpflanzen, welche schon vor der
Eiszeit den Standort Ueberzütt-Oberegg eingenommen haben, um dann
erst secundär der postglacial entstandenen Buchenformation sich unter-
zuordnen. Wir sehen also deutlich, dass die natürliche Pflanzengesell-
schaft « Buchenformation » heterogenen Ursprungs ist und sich höchst
wahrscheinlich erst nach der Eiszeit ausgebildet und ihre gegenwärtige
Zusammensetzung erhalten hat.
Ackerunkräuter und Ruderalpflanzen.
Neben den bis jetzt behandelten Florenreichen nehmen an der bunten
Zusammensetzung unseres Florenkleides noch zwei Vegetationsformen
teil, die erst in historischer Zeit mit dem Auftreten des Menschen sich
in unserm Lande eingefunden haben. Meist ohne Wissen und Willen
des Menschen sind sie mit unsern Geireidepilanzen, mit Ballast, mit
fremden Sämereien elc. zu uns gekommen, um sich entweder völlig
mit unserer Flora zu assimiliren oder aber. um nur rasch und vor-
übergehend bei uns aufzutreten und nach wenigen Jahren wiederum
voliständig zu verschwinden. Verschiedene dieser Species sind schon
in den ältesten Zeiten bei uns eingetroffen und haben sich bei uns ein-
heimisch gemacht. während andere neue Arten, besonders unter dem
Einfiusse des stets sich steigernden Eisenbahnverkehrs sich fast jähr-
lich in unsern Vorbahnhöfen zum ersten Male nachweisen lassen. So
waren schon in den Getreidefeldern der Pfahlbauer der Taumellolch
(Lolium temulentum), die brennend blaue Kornblume und die trübvio-
lette Kornrade, begleitet von der jetzt aus unserer Flora verschwun-
denen südlichen Silene cretica L. als Unkräuter vorhanden. Vergleichen
58 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). - (352)
wir unsere Ackerunkräuter und Ruderalpflanzen mit der übrigen Flora
unseres Landes, so fällt uns sogleich auf, dass dieselben eine isolirte
Stellung bei uns einnehmen. Auch durch ihren eigenartigen Bau, sowie
durch ihre auffallenden Farben (Delphinium, Adonis, Papaver, Glaucium,
Linaria, Melampyrum arvense, Specularia), die in lebhaftem Contraste
zu den Blütenfarben unserer Ebenenflora stehen, weisen sie auf eine
fremdländische Herkunft hin. Verschiedene von ihnen stehen fast als
einzige Repräsentanten in unsern Familien (z. B. Verbena officinalis) und
Sectionen da; ihre nächsten Verwandten sind nicht in unserm Lande,
sondern im weiterer Entfernung zu suchen, woselbst sie dann in grös-
serer Individuenzahl auftreten und im Vereine mit andern Arten ihres
Geschlechtes spontane Arten vorstellen. Da die Gebiete ihrer sponlanen
Standorte und die Gebiete ihrer nächsten Verwandten im allgemeinen
ihre Heimat repräsentiren, so ist es mit Hilfe der geographischen Ver-
breitung der Unkräuter möglich geworden, die ursprüngliche Heimat,
von der aus die Auswanderung sich vollzog, zu bestimmen. Und in der
Tat weist die Pflanzengeographie deutlich nach, dass der überwiegend
grösste Teil unserer Ackerunkräuter und Ruderalpflanzen, wie wir aus
der nachfolgenden Tabelle erkennen können, aus dem östlichen Teile
des Mediterrangebietes stammt. Den gleichen Weg wie die Völker-
schaften, die Cultur, die Getreidearten etc. haben also auch sie ein-
geschlagen.
Suchen wir die Zahl der Ackerunkräuter in unserm Gebiete zu be-
stimmen, so sehen wir sogleich, dass ihre Zahl keine gar grosse ist;
besonders in der Bergregion, von ca. 700 m an aufwärts reducirt sie sich
auf ein Minimum. Die Ursache davon ist die in jüngster Zeit spärliche
Belreibung des Acker-, vor allem aber auch die des Getreidebaues in
den höhern Lagen. Denn, wie auch an andern Orten, so ist auch hier
die Beobachtung zu machen, dass mit zunehmender Höhe der Getreide-
und Ackerbau zu Gunsten des Wiesenlandes abnimmt. Während früher
auch noch im obersten Tösstale Getreideäcker bis in die höchstgele-
genen Gehôfte hinauf zu verfolgen waren, sind sie daselbst vielerorts zur
Seltenheit geworden oder schon vollständig verschwunden. Schon 1846
äussert sich Gerold Meyer von Knonau folgendermassen : « In der Ge-
meinde Fischenthal finden sich nicht mehr als vier oder fünf Pflüge,
eine sechsfache Ernte ist der höchste Ertrag, und ein Acker von der
Grösse einer Juchart elwas ungewöhnliches; doch sieht man seit längerer
Zeit bis hoch in die Berge eine Menge kleiner Feldchen, die mit Kar-
toffeln, Hafer, etwas Gerste und Spelt bepflanzt sind. so dass viele Haus-
(355) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. D)
haltungen, die vor 25 Jahren alle Lebensmittel anzukaufen gewohnt
waren, jetzt für den grössten Teil des Winters durch ihre Anpflanzungen
mit Vorräten versehen sind. Die Aufbrüche geschehen in den Weiden,
werden zwei, höchstens drei Jahre lang benutzt und dann wieder dem
Graswuchse überlassen. Auf den Höhen und wo der Dünger mangelt,
wird der Boden, nachdem er mit Erdäpfeln besteckt ist, mit ausgero-
detem Gestrüppe und Tannästen belegt, beides. wenn es dürre geworden
ist, angezündet und so durch die Asche und die angebrannte Erde die
Pflanzung gedüngt. Im Tale, wo der Wiesenbau sehr ergiebig ist, zieht
man ihn jeder andern Culturart vor; auch wurde der Bau der Espar-
sette und des Klees in neuerer Zeit eingeführt. Die Stallfülterung wäh-
rend des Sommers fängt allmälig an Beifall zu finden, nicht nur wegen
des Düngers, sondern weil dadurch die kostbaren hölzernen Zäune
erspart werden.» Einige mir gütigst von Herrn Keller-Gujer in Fischen-
thal zugekommene Aufzeichnungen geben uns über die gegenwärlige
Bepflanzung in unserm Gebiete nähern Aufschluss. Im nördlichsten
Teile, im Murgtale, werden gegenwärtig vorherrschend Roggen, Weizen,
Korn und Hafer angebaut, früher bedeutend Hanf und Flachs. Gersten-
äcker mit der zweizeiligen Gerste (Hordeum distichum L. var. nutans
Schübeler) beobachtete ich im alten Thurlaufe bei Neubrunn. Ebenso
wird nach Knecht um Bichelsee hie und da die italienische Kolben
hirse (Belegexemplar im H. H. der Universität Zürich) gepflanzt. Im
Hinterthurgau (Fischingen und Schurtengebirge) wird von den vorhin
erwähnten Getreidearten der Hafer in reichlichem Masse gebaut ;
immerhin erweist sich schon hier in etwas hochgelegenen Gegenden
die Getreidepflanzung nicht mehr als rentabel. Nur ganz vereinzelt
traf ich im Sommer 1896 zwischen Rotbühl und Ahorn bei 850 m
noch einen Flachsacker an. Im Bezirk Alt-Toggenburg wird gegen-
wärlig noch Weizen und Hafer, früher daneben auch sehr viel Hanf
und Flachs angebaut. Im Zürcheroberland wird noch vereinzelt Weizen,
Roggen und Hafer gepflanzt ; letzterer reicht noch bis zu den Höhen
von Sternenberg und Hörnli hinauf. Bis vor ca. 30 Jahren waren im
Tösstal von Lipperschwendi-Bauma an abwärts auch Mohnfelder nicht
selten zu sehen. Mais wurde versuchsweise auch schon angebaut.
Aber auch diese unbedeutenden Pflanzenungen, welche nur für die
eigenen, häuslichen Bedürfnisse genügen, sind in stetem Rückgange-
begriffen. Denn immer mehr macht in den höher gelegenen Teilen des
Zürcheroberlandes die Umgestaltung von Getreide- in Wiesland sich
geltend und dann noch mehr : das Privateigentum muss dem Genossen-
60 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (35%)
schaftseigentum Platz machen. Denn in den letzten zwei Jahrzehnten
haben wir im Zürcheroberlande verfolgen können, wie einzelne kleine
Bauerngehöfte von Genossenschaften gekauft, zusammengeschmolzen
und zu grösseren Alpenweiden vereinigt wurden.
Aus dem Zurückgehen der Getreidecultur und des Ackerbaues in
unserer Gegend erklärt sich nun auch leicht das spärliche Auftreten und
die geringe Verbreitung der Ackerunkräuter. Eine grössere Zahl von
ihnen hat die montane Region über ca. 700-760 m gar nicht mehr
erreicht ; dahin zählen beispielsweise eiwa : Delphinium consolida,
Ranunculus arvensis, Vicia sativa, Melampyrum arvense, Euphrasia
odondites, Valerianella olitoria etc. Daneben treten andere nur zufällig
und gleichsam als Ueberbleibsel der frühern Cultur gelegentlich auf,
am Hörnli wurde vor Jahren der Nadelkerbel und am Rande eines
Ackers beim Schwandelbach-Bauma der früher daselbst eultivirle Garten-
mohn beobachtet.
Ganz in ähnlicher Weise ist die Zahl der Ruderalpflanzen, wenigstens
der echten Vertreier derselben, welche sich fast ausschliesslich in der
Nähe der menschlichen Wohnungen, auf Schuttplätzen, Düngerhaufen etc.
vorfinden, keine grosse. Als reine Ruderalpflanze dürfen wir wohl
aus unserer Flora nur Amarantus Blitum L. erwähnen. Fragen wir
uns nach den Ursachen, welche die Ruderalpflanzen an die Nähe der
Menschen knüpft, so ist es vor allem der reichliche Stickstoffgehalt
und die zahlreichen stickstoffhaltigen Salze. welche von den verschie-
denen Abfallstoffen aus den Haushaltungen in den Boden gelangen.
Datura stramonium, der giftige Stechapfel, der gelegentlich sich Ruder-
alplätze als Standorte wählt, dürfen wir nach Hellwig nicht zu den
echten Ruderalpflanzen rechnen, da er ähnlich wie Nepeia catarıca frü-
her in Gärten gebaut wurde und dann er später vor hier aus in Freie
gelangte. Ebenso finden sich Setaria viridis und glauca, Agropyrum
repens, Polygonum persicaria, aviculare und lapathifolium, Chenopodium
album und polyspermam, Solanum nigrum, Linaria minor, Veronica hede-
rifolia, Lamium purpureum, Galeopsis angustifolia und bifida ete. nicht
selten auch an Acker- und Wegrändern und sogar in Sümpfen, während
umgekehrt Ackerunkräuter auch Schutt- und Composthaufen, Weg-
ränder elc. besiedeln können. Aus diesem Grunde ist eine scharfe Tren-
nung von Ackerunkräutern und Ruderalpflanzen nicht möglich und auch
in der nachfolgenden Tabelle sämmtlicher Ackerunkräuter und Ruderal-
pfianzen, die schon in unseren Gebiete beobachtet wurden, nicht durch
geführt worden.
(355) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 61
rd! Panicum crus galli L. selten; Misthaufen bei der Schmiede Hin-
weil, Tann-Dürnten. Heimat : Süd- und Mitteleuropa. Kommt mit Aus-
nahme der aretischen Gegenden in der ganzen Welt vor.
a Panicum sanguinale L. selten in unserm Gebiet; bis jetzt nur in
Hinweil beobachtet. Gegenwärtig in den wärmern und gemässiglen
Zonen beider Hemisphæren verbreitet; die Heimat scheint das Mediter-
rangebiet zu sein.
rd Setaria glauca Pal. nicht sehr häufig (Spiegelberg- und Looren-
Hinweil, bei Wyla). Ist gegenwärtig in den wärmern und gemässiglen
Zone beider Hemisphären verbreitet.
rd Setaria viridis Pal. nicht häufig; Pfarrhaus Wyla, Adetsweil, um
Hinweil häufig. Gegenwärtig mit Ausnahme des nördlichsten Teiles
durch ganz Europa verbreitet, ebenfalls durch Ostasien und Nordafrika.
a Alopecurus agrestis L.. nicht häufig; Bohnenfeld-Hinweil. Kosmo-
politisch.
a rd Poa annua L., sehr verbreitetes und lästiges Unkraut. Verbrei-
tung : Mit Ausnahme der eigentlichen Tropen fast auf der ganzen Welt,
ähnlich wie Siellaria media und Capsella bursa pastoris.
a rd Poa compressa L., nicht häufig. Verbreitung : Fast ganz Europa
(fehlt im aretischen Gebiet, in Portugal, Süd-Spanien und auf Corsica);
Kleinasien. Libanon ; Kaukasusländer und Nordamerika.
a Bromus arvensis L. selten; Bettsweil-Bäretsweil. Verbreitung
Nord- und Mittel-Europa.
a Bromus secalinus L., nicht sehr häufig in Getreideäckern; findet sich
in ganz Europa mit Ausnahme des äussersten Südens und in Ostsibirien ;
ist jedenfalls bei uns einheimisch (Hellwig). Zweimal wurde auch die var.
velutinus Schrad. beobachtet.
a rd Promus commutatus Schrad., nicht sehr häufig (Hochsteig bei
Wattwil, Hörnli und Töbeli-Hörnli). Hat eine ähnliche Verbreitung wie
die vorangehende Species ; geht aber weiter nach Süden (Euboea),
dafür aber nicht so weit nach Norden, nämlich nur bis Südschweden.
rd Bromus mollis L., häufig sehr oft auch Ackerunkraut. Bei uns ein-
heimisch.
rd Bromus sterilis L., sehr zerstreut in der Tiefe, auf Miststöcken und
an Mauern. Einheimisch.
rd Bromus tectorum L. Einmal (1890) von Benz auf einer Miststock-
mauer in Wernetshausen beobachtet worden. Einheimisch.
! a—= Ackerunkraut; rd — Ruderalpflanze.
62 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (356)
-a Lolium temulentum L. selten (Acker gegen Gyrenbad-Hinweil, hin-
terer Bachtel einmal [L. speciosum] und Ried Bichelsee). Hie und da
unter dem Getreide, besonders unter Hafer: verbreitet durch fast ganz
Europa und durch Westasien bis Afghanistan. Ist offenbar schon sehr
lange in Mitteleuropa eingewandert, da diese Art schon in den Pfahl-
bauten der Schweiz vorhanden war.
rd Lolium multiflorum Lam. nicht häufig (beim Lungensanatorium-
Wald); stammt aus Südeuropa.
rd a Agropyrum repens Pal. häufig und bei uns einheimisch; die var.
aristatum Neilr. beim Pilgersteg-Wald. Verbreitet in der ganzen gemäs-
sigten alten Welt; in Nordamerika eingeschleppt. In Sibirien wird diese
Art immer kleiner und schwindet zuleizt ganz, wenn ein Feld lange
Zeit ruht (Höck).
rd Polygonum aviculare L. sehr häufig. Gegenwärtig ist der Vogel-
knölerich in der ganzen alten Welt verbreitet, da er, selbst mit
demihärtesten Strassenpflaster Vorlieb nehmend, beinahe keine Conkur-
renten hat. Einheimisch ist er nach Hellwig im gemässigten Europa
und Asien.
rd Polygonum persicaria L. ist häufig auch Ruderalpflanze. Ist in der
ganzen gemässigten alten Welt verbreitet; bei uns ist er einheimisch.
rd Polygonum lapathifolium L., in unserem Gebiete nur in tiefer
liegenden Gegenden verbreitet; verhält sich im übrigen wie die vorige
Species,
a Polygonum hydropiper L. selten, z. B. im Hasenstrick-Dürnten.
a Polygonum convolvulus L. häufig. Heimat : Gemässigtes Europa und
Asien; ist zu einer ubiquilären Pflanze geworden.
rd Chenopodium bonus Henricus L. häufig in der Nähe von Wohn-
stätten. Heimat : Gebirge Süd-Europas. Wanderte bei uns mit der Cultur
von Westen her ein. In früherer Zeit wurde er nicht selten als Garten-
pflanze angebaut und ersetzte den Spinat, der von den Arabern aus dem
Oriente nach Spanien gebracht wurde und sich von hier aus über die
ganze Erde verbreilete.
rd Chenopodium polyspermum L. nicht sehr häufig. Heimat : Gemäs-
sigtes Europa ; bei uns einhemisch.
rd Chenopodium album L., sehr häufig. Kosmopolit; fehlt nur dem
antarktischen und wahrscheinlich auch dem südafrikanischen Pflanzen-
reich. Heimat : Europa, West- und Centralasien ; bei uns einheimisch.
rd Atriplex patula L., nicht sehr häufig. Fast überall in der bewohnten
Welt verbreitet. Heimat : Europa, West- und Centralasien; bei uns ein-
(357) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 63
heimisch. War wahrscheinlich, wie auch die übrigen Chenopodiumarten
ursprünglich Halophyt.
rd Amarantus Blitum L. selten (Wernetshausen). Verbreitet in der
Nähe von Wohnungen durch Süd- und Mitteleuropa, Nordafrika und
Westasien. Heimat : Medilerrangebiet.
a rc Agrostemma githago L. in unserm Gebiete fast nur Ruderal-
pflanze. Durch ganz Europa und durch das gemässigte Asien auf Gultur-
land verbreitet. Schon in Aegypten fehlt die Kornrade jedoch, ist aber
aus Algier bekannt. Ueberhaupt fehlt sie den Tropen jedenfalls gänzlich,
tritt dann aber wiederum in Australien (Südaustralien. Victoria und Neu-
seeland) auf. Heimat : unbekannt (Mediterrangebiet?).
a rd Melandrium noctiflorum (L.) Fries nicht häufig. Heimat : Südost-
europa. Ist schon im östlichen Mediterrangebiet (Lycien, Galatien, Gili-
cien) Waldpflanze.
rd Melandrium album (Mill.) Garcke selten und vorübergehend.
a rd Vaccaria parviflora Mönch selten und nur vorübergehend. Kommt
gegenwärüg in allen 5 nordländischen (nordisches, mittelländisches,
mittelasiatisches, ostasiatisches und nordamerikanisches) Pflanzenrei-
chen vor. Ausserdem wurde Vaccaria in Australien und Neu-Seeland
beobachtet. Heimat : Süd- und Westeuropa (nach Hellwig).
a rd Stellaria media (L:) Vill. sehr gemein. Kosmopolit; fehlt vielleicht
einzig dem echt arctischen Gebiet und den höchsten Gebirgen. Auch auf
keiner der polynesischen Inselgruppen wurde die Art bis jetzt gefunden.
Nach Höck hat sie bereits ?/s des Erdraums erobert. Ist schon in den
schweizerischen Pfahlbauten vorhanden gewesen. Heimat : ?
rd Cerastium glomeratum Thuill. hie und da (Pooalp. Torfsumpf-
Bichelsee). Ist aus allen 5 Erdteilen bekannt.
rd Cerastium cæspitosum Gilib. (= triviale Link) sehr häufig und ver-
breitet. Ist ebenfalls in allen 5 Erdteilen nachgewiesen worden,
rd Cerastium glutinosum Fries selten (um Wattwil). Kommt wahr-
scheinlich in allen 5 Erdteilen vor.
rd Cerastium arvense L. sehr selten in unserm Gebiet. Einzig bis
1890 in den Kalkgruben-Hinweil. Fast kosmopolitische Ruderalpflanze;
in Spanien und in Dalmatien z. T. Felsenpflanze.
rd Sagina procumbens L. ziemlich häufig. Verbreitung : fast kosmo-
politisch.
rd a Arenaria serpyllifolia L. sehr häufig. Heimat : Mediterrangebiet?
Ist schon in den Pfahlbauten der Schweiz vorhanden gewesen.
a Spergula arvensis L. in einigen Aeckern und Pflanzschulen. Heimat:
64 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (358)
Europa. Wurde jedenfalls schon lange in Europa ceultivirt, um Mont-
belliard schon im 16. Jahrhundert. « Probablement elle a pris naissance
dans le midi de l'Europe à l’époque de l’empire romain et dans le nord
peut-être plus tôt (De Candolle). Im Capitulare Karls des Grossen über
anzubauende Pflanzen wird die Art noch nicht erwähnt (Höck).
a Scleranthus annuus L. selten in tiefer gelegenen Aeckern, in der
Höhe selten (z. B. Blegi-Wald). Kommt in andern Gebieten häufig auf
sandigen Haiden vor.
a Delphinium consolida L. selten (Bichelsee). Kommt in Europa mit
Ausnahme des nördlichsten Teiles, Englands und Griechenlands in allen
Ländern unter dem Getreide vor. Heimat : Oestliches Mediterrangebiet
und Südosteuropa.
a Ranunculus arvensis L. nicht selten bis ca. 750 m. Bis nach Belud-
schistan Ackerunkraul, spontan im Himalaya. Ist ähnlich wie Ranunculus
acer und repens aus allen 5 Erdteilen erwiesen.
a rd Papaver rheas L. in Liefer liegenden Gebieten a, in höhern
zuweilen rd (verwildert). In den Mittelmeergebieten berührt diese Art
sämmtliche Erdteile der alten Welt, dringt auch his Madeira vor und
trilt ferner in Ostasien auf. Eingeschleppt ist sie in Neu-Seeiand und
Nordamerika. Heimat: Oestliches Mediterrangebiet; ist schon in Griechen-
land spontan. Kam wohl von Gallien her mit dem Getreidebau zu uns.
a Papaver Lecoquii Lamotte selten (am Bachtel bei Bernegg, 750 m
und bei Ringweil). Heimat :? Stamm! vielleicht wie der nahe verwandte
P. dubium L. aus den untern Donauländern bis Nieder-Oestreich.
rd Chelidonium majus L. in liefern Lagen gemein, in den höhern
seltner. Kommt neben dem ruderalen Vorkommen in Dalmatien, im
östlichen Mediterrangebiet und in Sibirien spontan vor. Höck ' will
C. majus ähnlich wie Petasites officinalis und vielleicht auch einige Klet-
tenarten wegen ihrer Standorte in der Nähe von einstigen und jetzigen
menschlichen Wohnungen als alte Culturpflanzen betrachten (?).
a rd Fumaria officinalis L. nicht häufig (Hörnli, Wyla etc.). Verbreitet
in Europa (mit Ausnahme des polaren Teiles), in Westasien, im nordi-
schen, tropischen und südlichen Afrika, in Nordamerika (nordwärts bis
Neu-Fundland), in Chile und in Australien. Soll in Deutschland um die
Mitte des 16. Jahrhunderts noch unbekannt gewesen sein. Heimat : ?
(Gemässigles Europa?).
a rd Fumaria Vaillantü Loisl. selten (Bichelsee). Heimat : Mediterran-
gebiet nördlich bis Oestreich.
? Höck. Pflanzen der Kunstbestände Nordeutschlands, p. 103.
(359) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 65
rd Lepidium Draba L. selten Friedhofmauer-Hinweil, Gibswil, bei
Wattwil). Verbreitet in Europa (wird nach Norden seltener), in Asien bis
Indien und in Nordafrika, ebenso ist die Art aus Nordamerika und Aus-
tralien bekannt. Heimat : Südeuropa bis Mähren und Böhmen.
a Thlaspi arvense L. bis jetzt nur um Hinweil und im nördlichen Teile
unseres Gebietes beobachtet worden. Heimat : ? (Orient ?).
a Thlaspi perfoliatum L. nur in tiefer liegenden Regionen.
rd Sisymbrium officinale Scop. nicht häufig und nur in der Tiefe.
Heimat : Mediterrangebiet. Sein Vorkommen ist gegenwärtig in allen
5 Erdieilen erwiesen; ausserhalb der Tropen ist diese Art jedenfalls
ziemlich allgemein verbreitet. Fand sich schon im Jahre 820 im Arznei-
garten des Klosters St. Gallen.
a rd Sinapis arvensis L. überall ziemlich häufig. Verbreitung : Europa,
Westasien, Nordafrika. Nord- bis Mittelamerika und Australien. Heimat:
vielleicht Sicilien.
a Diplotaxis muralis (L.) DC. selten. Station Gibswil (1901). Heimat :
West-Europa: wurde mit Ballast und Getreide eingeführt.
rd Alliaria officinalis Andrz. sellen. Heimat : höchst wahrscheinlich
das Mediterrangebiet.
rd Erucastrum Pollichii Schimp. et Spenn. selten (Station Hinweil,
Bahnhof Gibswil, 1899 und 1900 beobachtet), mit Ballast eingeführt.
Heimat : Westeuropa.
a rd Brassica napus L. hie und da; nicht verwilderte Culturpflanze
wie B. oleracea. Heimat : Südeuropa?
a Raphanus raphanistrum L. ziemlich häufig und verbreitet. Heimat :
wahrscheinlich das Mittelmeergebiet; kommt in Spanien und Dalmatien
spontan vor. Ist aus allen 5 Erdieilen erwiesen.
rd Barbarea vulgaris R. Br. ziemlich häufig. Heimat : wahrscheinlich
das Mitielmeerländer, wo auch die meisten Arten dieser Gatiung auf-
treten.
a rd Cardamine hirsuta L. ziemlich häufig in den tiefer liegenden
Gegenden. Wahrscheinlich hat diese Art alle Erdteile erreicht.
rd Capsella bursa pastoris Mönch gemein. Ist Allerweltspflanze; spär-
lich wird sein Auftreten nur in den Tropen, wo es auf höher gelegene
Gebiete beschränkt bleibt.
a Camelina fœtida Fr. selten. 1842 in einem Leinacker bei Güntisberg-
Wald. Ist an den Lein gebunden! Kommt ähnlich wie C. sativa Crantz
und C. microcarpa Andrz. durch ganz Europa mit Ausnahme des Nor-
dens und des südlichen mediterranen Teiles von Italien bis zur Türkei
=
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° À, 31 décembre 4901. 5)
66 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (360)
vor. Ist im Osten häufiger als im Westen. Wurde früher zuweilen als
Oel liefernde Pflanze angebaut.
a rd Erophila verna (L.) E. Mey. nicht häufig und fast nur in der Tiefe
(Hinweil. Gibswil, Wyla).
rd Erysimum cheiranthoides L. selten (Station Gibswil). Wurde 1601
unter den Gartenpflanzen genannt, besass also früher jedenfalls noch
nicht die heutige Verbreitung.
rd Erysimum orientale R. Br. selten (Schulhaus Gibswil). Heimat:
Südeuropa und Westasien.
rd Alyssum calycinum L. selten (Kiesgrube-Bernegg und Spritzenhaus-
Wernetshausen, Gibswil, Wyla). Heimat : wahrscheinlich die Mittelmeer-
länder, wo eine grössere Zahl von Verwandten vorkommt.
rd Berteroa incana DC., selten und nur vorübergehend (Scheidegg-
strasse). Heimat Mittelmeergebiet; daselbst auch die 2 andern Species des
Genus, Berteroa procumbens Port. und orbiculata DC.
rd Reseda lutea L., nicht häufig (Wattwil und zwischen Sitzberg und
Bichelsee). Heimat : Mittelmeerländer, wo die meisten Species des Genus
auftreten.
rd Sedum mite Gilib. selien und zerstreut. Einheimisch.
rd Potentilla anserina L. in den tieferliegenden Partien sehr häufig, in
der Höhe seltener. Einheimisch.
rd Melilotus albus Desr. hie und da unter 800 m. Einheimisch.
rd Melilotus officinalis Desr. ziemlich häufig im ganzen Gebiet.
rd a Vicia hirsuta (L.) Koch nicht häufig (Zelgli-Hinweil, Gibswil,
Tannegg-Dussnang). Spontanes Vorkommen : Nördliches Indien.
a rd Vicia tetrasperma (L.) Mönch nicht häufig (Wernetshausen, Sta-
tion-Gibswil, Hörnli). Spontanes Vorkommen : Oestliches Sibirien, Indien;
im Altai Wiesenpflanze.
a Vicia sativa L. bis jetzt nur in der Tiefe bis ca. 650 m beobachtet.
Spontan in ganz Europa, Algier und im Kaukasus. Wurde schon von den
Römern zur Zeit Cato’s als Futterpflanze gebaut.
a Medicago apiculata Willd. wurde in den Jahren 1839-40 bei Hin-
weil im Menge verzeichnet; ist gegenwärtig verschwunden. Heimat:
wahrscheinlich in den Mittelmeerländern.
rd Geranium pyrenaicum L. zerstreut (Lichtensteig, Fischenthal, Hin-
terburg- bis Stollen-Bäretsweil, Wyla). Heimat : Mediterrangebiet.
rd a Geranium dissectum L. hie und da (Baurenboden am Schnebel-
horn, Gibswil, Hörnli u. s. w.). Ist aus allen Erdteilen bekannt.
rd a Geranium columbinum L. hie und da. Einheimisch. -
(361) GUSTAY HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 67
rd Linum catharticum L. sehr verbreitet. Heimat : wahrscheinlich das
Mediterrangebiet.
a rd Euphorbia helioscopa L. verbreitet. Heimat : Südeuropa.
rd a Euphorbia exigua L. nicht sehr häufig, aber verbreilel bis ca.
760 m (Stalion Gibswil, Breitenmatt-Vischenthal, Wyla, Burghalden-
Bichelsee). Heimat : westliches Mediterrangebiet.
rd a Euphorbia peplus L. nicht selten. Heimat : Südost-Europa, West-
asien, im Osten oft Strandpflanze. Wurde wohl mit Gemüse eingeführt.
rd Malva moschata L. selten (Hasel nördlich Hittnau). Heimat : West-
europa.
rd Malva neglecta Wallr. hie und da. Einheimisch.
a Viola tricolor L. ziemlich häufig. Heimat: Mediterrangebiet, wo auch
die meisten Verwandten auftreten.
a Scandic pecten Veneris L. (einmal am Hörnli beobachtet). Heimat :
Süd-Europa. Ist bis Persien Ackerunkrant,
rd Torilis anthriscus Gmel. hie und da in der Tiefe (Lenz bei Hinweil,
Wyla, Dorfbrücke-Bichelsee). Heimat : Oestliches Europa.
rd a Aethusa cynapium L. hie und da (Wald, Gibswil. Bichelsee u. s. w.).
Heimat : wohl östliches Mediterrangebiet, wo/die Art Waldpflanze ist.
rd a Convolvulus arvensis L. in der Tiefe häufig, in der Bergregion
aber nur vereinzelt und nicht beständig.
a Cuscuta epithymum L. var. trifolii Babingt. et Gibs. In tiefern Lagen
(Hitinau, Wyla, um Hinweil) nicht selten; in der Höhe dagegen seltener.
Heimat : Süd- und Mitteleuropa.
rd a Myosotis intermedia Link häufig in ganzen Gebiet. Kommt in
Sibirien spontan als Waldpflanze vor.
rd Lithospermum arvense L. nicht häufig (Hinweil, Station Gibswil,
Wyla, Bichelsee). Die nächsten Verwandten im Mittelmeergebiet.
rd Anchusa officinalis L. nicht häufig (Grütacker-Wald). Die Gattungen
Anchusa und Lycopsis haben ihre höchste Entwicklung im östli-
chen Mediterrangebiet, in den untern Donauländern und in Süd-Russ-
land.
rd Echium vulgare L. bis zu 800 m nicht selten. Heimat : Mittelmeer-
länder.
rd Verbena officinalis L. zerstreut in den Tälern (Goldingen, Wyla,
beim Kirchhof-Bichelsee). Höck nimmt für Norddeutschland an, dass das
Eisenkraut höchst wahrscheinlich, ähnlich wie Marrubium vulgare, als
Heilpflanze eingeführt wurde. Der zweite Vertreter des Genus Verbena
(V. supina L.), sowie auch die zwei andern Gattungen der Familie der
68 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (362)
Verbenaceen in Europa (Vitex und Lippia) sind ausgesprochene Medi-
terranpflanzen.
rd a Teucrium botrys L. sehr zerstreut: Ornberg-Dürnten, ob Hub-
Hadlikon, Hinweil, Station Fischenthal, Gampf-Bichelsee). Einheimisch.
a rd Galeopsis ladanum L. subsp. angustifolia Gaud. nicht selten. Ver-
breitet mit Ausnahme des Nordens durch ganz Europa und durch Sibi-
rien. Heimat : Gemässigtes Europa.
rd a Galeopsis tetrahit L. sehr gemein. Heimat: Gemässigtes Europa.
rd a Galeopsis bifida Bönngh. sehr sporadisch (Wyla). Heimal : Gemäs-
sigtes Europa.
rd a Lamium purpureum L. häufig und verbreitet. Heimat: Gemäs-
sigles Europa.
a Stachys palustris L. ist nicht 'ausgesprochenes Ackerunkrant. Ein-
heimisch.
rd Solanum nigrum L. selten in der Tiefe (Unterholz bei Hinweil,
Bichelsee). Fast Kosmopolit. Heimat:? jedenfalls in einem wärmern Klima.
rd Datura stramonium L. selten und unbeständig (Gibswil, Bichelsee,
Fägswil). War jedenfalls früher auch in unsern Gebiet Gartenpflanze;
Knecht erwähnt die Art z. B. noch aus einem Garten bei Bichelsee. Hei-
mat : Kaukasusländer, Südrussland. Von hier aus gelangte die Art, vorab
durch die Zigeuner, in relativ später Zeit nach Westeuropa. In Deutschland
wird sie 1542 zuerst von Fuchs erwähnt; in der Schweiz war sie zur Zeit
Bauhin’s (1622) um Basel Gartenpflanze.
a Linaria spuria Mill. zerstreut, nur im nördlichen Gebiete (Hittnau,
Wyla und Burghalden-Bichelsee). Heimat : Medirerrangebiet.
a Linaria elatine Mill. selten (Balm- Wernetshausen). Heimat : Medi-
terrangebiet.
rd a Linaria vulgaris Mill. zerstreut im ganzen Gebiet. Einheimisch.
rd a Linaria minor Desf. ziemlich überall verbreitet. Heimat : Medi-
terrangebiet und Mitteleuropa.
rd Veronica arvensis L. ziemlich häufig. Kommt spontan im westlichen
Himalaya vor; ist auch schon im östlichen Mediterrangebiet Felsenpflanze.
a Veronica Tournefortii Gmel. hie und da. Heimat: Oestliches Mediter-
rangebiet. Diese Art erorberte erst im Anfange des 19. Jarhunderts die
Schweiz. (Vide p. 938 [88]).
a rd Veronica hederifolia L. nicht selten im ganzen Gebiet. Verbrei-
lung: Ganz Europa, Nordafrika und Westasien, und wohl überall spontan.
a Veronica opaca Fries selten (Fischingen). Heimat : Central-Europa.
a Melampyrum arvense L. ausschliesslich aus Mangel an Getreidefel-
(363) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 69
dern nur in den tiefer gelegenen Gegenden um Hinweil, Hiltnau, Bichelsee
und im Bezirke Alt-Toggenburg. Heimat : Süd- und Mitteleuropa.
a Euphrasia odontites L. selten in tief liegenden Getreidefeldern
(Oberdürnten, Hitinau, Bichelsee).
a Orobanche minor Sutton sehr zerstreut in der Tiefe. Heimat : West-
und Südeuropa. ;
a rd Sherardia arvensis L. zerstreut im ganzen Gebiet (Station-Gibs-
wil [dort rd], um Hinweil, Hörnli, Bichelsee). Verbreitet mit Ausnahme
des Nordens durch ganz Europa und durch Asien bis Persien. Scheint
überall a zu sein.
a rd Galium aparine L. ziemlich verbreitet. Fast Kosmopolit.
a Valerianella olitoria (L.) Poll. hie und da bis ca. 700 m Höhe (Hör-
nen-Bauma, Bichelsee, um Hinweil und Hittnau). Heimat: Oestliches Mit-
telmeergebiet?
a Valerianella rimosa Bastard selten (Hinweil). Heimat : West-Europa.
a Valerianella Morisontü DC. selten (früher hinter dem StampfWernets-
hausen).
rd Campanula rapunculoides L. selten im Gebiet (Bahnlinie Gibswil,
Roswiesli-Fischenthal). Einheimisch.
rd Specularia speculum L. selten (Station Gibswil). Heimat: Oestliches
Mediterrangebiet.
rd Erigeron acre L. zerstreut im ganzen Gebiet. Ist im östlichen Medi-
terrangebiet Berg- und Alpenpflanze.
rd Anthemis cotula L. selten im nördlichen Gebiete. Verbreitet vom
Ural bis zu den Canaren, aber überall rd; nahe Verwandte in den Mittel-
meerländern.
rd a Mairicaria chamonilla L. zerstreut und oft nur verwildert.
Heimat : wahrscheinlich die Mitielmeerländer.
rd a Chrysanthemum inodorum L. selten (Gibswil). Sehr wahrscheinlich
einheimisch.
rd Artemisia vulgaris L. selten.
rd a Senecio vulgaris L. sehr gemein. Kosmopolil. Haine wahrschein-
lich das Mediterrangebiet, wo auch das nahe verwandte S. vernalis W.K.
etc. zu Hause ist.
rd Carduus crispus L. nicht häufig (um Bichelsee). Spontan in Sibirien;
auch ım Kaukasus z. T. spontan.
rd Onopordon acanthium L. selten und vorübergehend (Wernets-
hausen, Hinweil, Fischingen, Bichelsee). Heimat: wahrscheinlich die Mittel-
meerländer. Auch die übrigen 7 europæischen Vertreter des Genus haben
70 BULLETIN DE L'HERBIERBOISSIER (2e SER.). (564)
ihre Heimat, wie z. T. schon ihre Speciesnamen sagen (0. tauricum W.,
illyricum L.) in dieser Mediterranzone.
a rd Centaurea cyanus L. selten. Als a bis jetzt nur im Toggenburg
beobachtet, sonst nur rd (Lungensanatorium-Wald, Wyla); fehlt als a,
wie überhaupt. um Bichelsee. Heimat : Oestliches Mediterrangebiet bis
Sicilien. War schon in den Pfahlbauten der Schweiz bekannt.
rd Cichorium intybus L. nicht selten. Alte Culturpflanze und kaum
einheimisch.
a rd Sonchus oleraceus L. verbreitet. Heimat: Gemässigtes Europa und
Asien. Kosmopolit.
a rd Sonchus asper L. verbreitet. Heimat : wie vorige Species. Kosmo-
polit.
a rd Sonchus arvensis L. hie und da. Heimat: Nord- und Mitteleuropa.
rd Crepis virens Vill. zerstreut. Spontan in Kleinasien.
An diese schon seit langer Zeit in unsere Flora gekommenen Acker-
unkräuter und Ruderalpflanzen schliesst sich noch eine geringe Zahl von
Pflanzen an, welche nachweisbar erst in historischer Zeit in unser Gebiet
eingewandert sind. Verschiedene von ihnen waren frühere oder sind
noch heutige Culturpflanzen und haben sich verwildert, während andere
als Zierpflanzen aus unsern Gärten entfiohen sind und sich nun im Freien
angesiedelt haben. Eine ganze Anzahl von Pflanzen folgt den grossen
Heereszügen und den Verkehrswegen des Menschen; sie wandern haupt-
sächlich mit Sämereien, mit Ballast etc. und sind deshalb in erster Linie
in der Umgebung der Bahnhöfe und in der Nachbarschaft der Schienen-
stränge anzutreffen. Seit der Entdeckung der beiden Continente Amerika
und Australien sind eine Menge von Arten aus Europa dahin aus-
gewandert, während in umgekehrter Richtung, besonders von Amerika
aus, zahlreiche Vertreter zu uns herübergekommen sind. Eine unserer
gemeinsten, einheimischen Wegetrittarten, Plantago major, welcher den
Europäern nach Nordamerika folgte, wird von den Indianern daselbst
in bezeichnender Weise der Fusstritt der Weissen genannt. — Viele
von diesen sog. » Adventivpflanzen » treten ganz plötzlich und nur
vorübergehend auf, während andere, meist mit Erfolg mit den einhei-
mischen Arten in Concurrenz treten und sich nicht selten zur Plage
der Bewohner in kürzester Zeit sehr rasch ausbreiten. Einige wenige
von unsern Ärten haben sich bereits schon so stark verbreitet, dass
sie den Charakter einer eingewanderten Species beinahe vollständig
verloren haben (z. B. Erigeron annuus und Solidago cannadensis) und
im Begriffe sind, sich mit der einheimischen Flora vollständig zu assi-
(365) GUSTAV HEGL DAS OBERE TOSSTAL, 71
miliren. Nur in wenigen Fällen ist die Zeit und der Ort der Einwan-
derung genau bestimmbar, da diese Adventivpflanzen in der Regel erst
beobachtet werden, nachdem sie sich schon längere Zeit angesiedelt
und sich auf grössere Strecken hin schon ausgedehnt haben. Interes-
sant ist die Einwanderungsgeschichte des südlichen Kreuzkrautes (Sene-
cio nebrodensis L.) in Bünden. Diese im Süden von Europa von Ungarn
bis Sardinien verbreitete Art wird 1837 zuerst von H. Muret bei Worms
im Veltlin und in der Schweiz zwischen Zernetz und dem Ofen bei
Schäferhülten und im Scarltal erwähnt. Aellere Botaniker, wie vor
allem Gaudin und Heer, erwähnen die Art noch nicht; auch Hegelsch-
weiler citirt (1840) noch keinen bündnerischen Standort. In den 80ziger
Jahren schreibt dann aber Killias. dass S. nebrodensis im Unterengadin
vom Tal bis in die alpine Region verbreitet sei. Er bemerkt auch noch
dazu, dass es früher seltener gewesen sei und sich erst seit der Anlage
der neuen Strasse im Unterengadin weiter ausgebreitet habe. 1877
wurde die Art von Masson schon im Oberengadin, am See von Campfèr
beobachtet und gegenwärtig lässt sie sich im Münstertal, auf dem Ofen-
berg (1800 m), ferner im Unter- und ganzen Oberengadin in fast un-
untrochener Linie überall nachweisen. Im Sommer 1900 konnte ich
sie sogar schon in der obersten Talstufe des Bergells, oberhalb Casaccia
bei ca. 1650 m constatiren. Zweifelsohne erfolgte also die Einwanderung
des S. nebrodensis in die Schweiz erst im 19. Jahrhundert, und zwar
unternahm es seinen Eroberungszug höchst wahrscheinlich vom Veltlin
aus und erreichte durch das Münsterlal und über den Ofenpass das
Unterengadin bei Zernetz. Auf einige ähnliche Vorkomnisse werde ich
in der nachstehenden Tabelle über das jüngste Element unserer Flora
gelegentlich noch zu sprechen kommen.
Zea mais L. wurde früher hie und da gebaut; verwildert wurde 1897
ein Exemplar hinter der Blume Fischenthal angetroffen. Heimat : tropi-
sches Amerika (vide p. 196 [18)).
Setaria italica Pal. var. brevisetum Döll um Bichelsee selten gebaut
und ab und zu verwildert. Auch bekanntes Vogelfutter. Nach Ascherson,
Gräbner und Körnike ist die Pflanze nur eine durch Cultur entstandene,
kräftigere Form von Setaria viridis.
Phalaris canariensis L. bekanntes Vogelfulter, selten verwildert (Gibs-
wil). Spontan auf den kanarischen Inseln, in Nordamerika und im
Orient. Bei uns bekanntes Vogelfutter.
Phalaris arundinacea L. var. picta L. Gartenflüchtling. Einmal beim
Weiher ausserhalb Fischenthal angetroffen. Die Art bei uns einheimisch.
72 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (366)
Avena sativa L. stellenweise gebaut und nicht selten verwildert. Hei-
mat: wahrscheinlich das südöstliche Europa oder das westliche Asien.
Secale cereale L. um Hittnau verwildert. Stammt wahrscheinlich aus
dem östlichen Europa oder aus dem westlichen Asien.
Hemerocallis fulva L. selten aus Gärten verwildert (Fröschau-Gibswil).
Heimat : Von Oberitalien bis zu den untern Donauländern.
Galanthus nivalis L. in unserm Gebiete sicher nicht wild, sondern Gar-
tenflüchtling. Wenigstens sollen die in den Baumgärten Hinweils ver-
einzelt auftretenden Exemplare nach Benz vermutlich ursprünglich aus
dem Pfarrgarten Hinweil herstammen.
Narcissus poeticus L. hie und da in Baumgärten verwildert. In der
Schweiz nur im Tessin wildwachsend (vide p. [46] 348).
Nareissus pseudo-narcissus L. hie und da in Baumgärten, einfach und
gefüllt; höchst wahrscheinlich in unserm Gebiet auch nur Garten-
flüchtling (vide p. [47] 349).
Saliz pentandra L. wird am Bach beim Farn in Wernetshausen und
im Loorentobel bei Dürnten cultivirt.
Salix fragilis L. beim Hubweier ob Hadlikon, wahrscheinlich nur an-
gepflanzt.
Populus alba L. Ufergebüsch der Töss bei Blitterswil-Bauma, am Hasel-
berg und bei Bichelsee, aber sicherlich nur verwildert oder angepflanzt.
Die Silberpappel gehört mehr dem Süden an.
Populus pyramidalis Rozier wird nicht selten als Alleebaum ange-
pflanzt, z. B. an der Strasse von Bütschwil nach Mosnang. Stammi aus
dem Orient.
Juglans regia L. wird ab und zu angepflanzt, nirgends verwildert.
Heimat : Orieni.
Humulus lupulus L. wird bei uns nirgends cultivirt; dagegen wird der
Hopfen ab und zu verwildert angetroffen. Die Ausdehnung der Hopfen-
cultur begann erst im Mittelalter. La premiere mention d’une hou-
blonniere (= Hopfencultur ; le houblon — der -Hopfen) est dans l’acte
d'une donation faite par Pépin, père de Charlemagne, en 768. Au
XIVe siècle, c'était une culture importante en Allemagne, mais en Angle-
terre, elle a commencé seulement sous Henri VIII (A. De Candolle). Schon
im 15. und 16. Jahrhundert waren Bayern und Böhmen durch ihren
Hopfenbau bekannt.
Cannabis sativa L. wird gegenwärtig noch hie und da im Bezirke
Alt-Toggenburg gebaut, früher auch im nördlichen Teile unseres Ge-
bietes. Verwildert wird der Hanf nur selten und nur vorübergehend
hr ar;
(367) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 73
beobachtet (Boden-Fischenthal, beim Schulhaus-Hörnli, Gibswil). Stammt
aus Indien.
Rumezx alpinus L. sehr verbreitet um die Sennhütten in unsern Alpen,
kommt auf mehrerern Wiesen in der Schnebelhorngruppe (zahlreich in
einer Wiese in Vorder-Strahlegg, 1060 m, im Niederhaustobel- und auf
der Alp Schnebelhorn) vor ; ist aber sicherlich angepflanzt worden.
Atriplex hortense L. zuweilen auf Schutthaufen (nach Benz) verwildert.
Heimat: Südost-Europa bis Böhmen, gemässigles Asien. Aus Gärten
verwildert und von Südosten her eingewandert.
Gypsophila muralis L. einmal ob der Kirche-Hinweil verschleppt.
Dianthus cæsius Smith wird von Bamberger vom Iberg bei Wattwil
erwähnt. Ist aber ursprünglich daselbst jedenfalls angepflanzt worden
oder aus den Gärten verwildert. Am Schlosshügel Iberg traf ich unter
anderm auch Syringa vulgaris und Vinca minor flore roseo, sicherlich
zwei lypische Gartenflüchtlinge. Spontan kommt Dianthus cæsius im
schweiz. Jura vor (vide p. [73] 643).
Aconitum Sterkianum Reh. wurde 1872 von Bamberger bei Ulisbach
bei Wattwil verwildert angetroffen. Wird in Gärten cultivirt; selten
kommt diese Art wild in den Alpen vor.
Papaver somniferum L. selten verwildert (Gibswil, Schwandelbach-
Bauma); wurde früher, bis vor ca. 20 Jahren, im mittlern Tösstale an-
gebaut.
Lepidium sativum L. wird bei Hiltnau cultivirt und verwildert angetroffen.
Ueber die Heimat dieser Culturpflanze äussert sich De Candolle folgender-
massen : « Je suis porté à croire que la plante est originaire de Perse,
d’ou elle à pu se répandre, après l’époque du sanscrit, dans les jardins
de l’Inde, de la Syrie, de la Grèce, de l'Egypte et jusqu’en Abyssinie. »
Tropæolum majus L. einmal hinter der Blume-Fischenthal verwildert.
Heimat: Peru ; 1684 in Europa eingeführt.
brassica oleracea L. nicht selten aus Gärten verwildert. Heimat:
Küsten Westeuropas (?).
Esysimum orientale R. Brown verwildert beim Schulhaus Gibswil ;
wurde mit Ballast oder mit Vogelfutler eingeschleppt. Heimat: Südost-
europa und Westasien.
Raphanus sativus L. bei der Mühle Balchenstall-Hitinau verwildert.
Sedum album L. wird in unserm Gebiet fast ausschliesslich nur in der
Umgebung von Wohnstätten und Viehhütten angetroffen; scheint überall
(Viehhütten beim Gross-Rothstein und Tweralp, ob der Sennhütte
Hinter-Strahlegg, in Vorder-Strahlegg, beim Burgstall-Fischenthal, in
74 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (20e SER.). (368)
Hittenberg-Wald) angepflanzt worden zu sein. Sehr verbreitet ist diese
Art in unsern Alpentälern.
Ribes rubrum L. selten aus Gärten verwildert (hinter dem Bärloch-
Fischenthal). Kommt wild im nördlichen und mittlern Europa, in Asien
und in Nordamerika vor.
Ribes nigrum L. verwildert am Neubrunnenbach-Wernetshausen.
Potentilla intermedia L. var. canescens Ruprecht verwildert bei der
Dachsegg-Wald. Heimat: Nord-Russland und Finnland.
Rosa cinnamonea L. f. fecundissima Koch (Tössstock) verwilderte
Gartenpflanze. Spontan in unsern Alpen.
Trifolium arvense L. einmal (1882) ob der Kirche Hinweil in der Nähe
der Fischbachstrasse zusammen mil Gypsophila muralis L. ; später nicht
mehr beobachtet. Nach Benz mit Tännchen eingeschleppt.
Robinia pseudacacia L. verwildert an der Strasse von Rüti nach Wald.
Bekannter Zierstrauen aus Nordamerika.
Prunus cerasus L. hie und da gebaut, sellen verwildert. Heimat:
Kleinasien und Kaukasien.
Euphorbia lathyris L. einmal in einem Acker bei Hadlikon verwildert.
Heimat: (2). Wird in Gärten gezogen und verwildert daraus.
Erodium moschatum L’Herit. im Schulgarten Wernetshausen ver-
wildert. Heimat : Mediterrangebiet ; aus Gärten verwildert.
Acer pseudo-platanus L. wird ab und zu, z. B. auf dem Hörnlikulm,
angepflanzt. Einheimisch.
Malva silvestris L. hie und da aus Bauerngärten verwildert.
OEnothera biennis L. nicht häufig in den Tälern. Heimat: Gemässigles
Nordamerika. Nach Treviranus wurde sie 1612 im botanischen Garten
zu Padua aus virginischem Samen gezogen, 1619 erhielt Caspar Bauhin
Samen aus Italien und Prosper Alpinus 1625 solchen aus England. Ihrer
schmackhaften Wurzel wegen wurde sie allgemein gebaut. verwilderte
aus der Gultur und breitete sich sehr schnell aus, so dass sie ein voll-
ständiger Bürger unserer Flora geworden ist (Hellwig).
Myrrhis odorata L. selten in Baumgärten (Wernetshausen, Güntisberg-
Wald); sicherlich aber nur verwildert, da die Art ab und zu in Bauern-
gärten gehalten wird. Heimat: Verbreitet auf den Gebirgen von den
Pyrenäen bis zur nördlichen Balkanhalbinsel. In Güntisberg-Wald wurde
die Pflanze nachweislich vom Säntis her importirt.
Syringa vulgaris L. verwildert bei der Ruine Iberg bei Wattwil. Ein-
heimisch in Süd-Ungarn.
Vinca minor L. ist an einigen Stellen sicherlich angepflanzt oder ver-
(369) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 75
wildert, so hinter der Kirche Fischenthal, hinter Kopfrein-Goldingen und
bei der Ruine Iberg hinter Wattwil (an letzierm Orle mit roten Blüten).
Satureia hortensis L. in Bettsweil-Bäretsweil völlig verwildert. Be-
kannte Gewürzpflanze aus dem Süden von Europa.
Linaria eymbalaria Mill. selten an Mauern, z. B. bei Bauma. Heimat:
Südabhänge der Mittelmeeralpen (Gardasee) und in den istrisch-croa-
tischen Gebirgen. Bauhin kannte die Pflanze für die Schweiz noch
nicht. Gegenwärtig hat sie sich in der Schweiz an Mauern, besonders
in der Nähe von Gewässern, eingebürgert. Ist auch eine verbreitete Zier-
pflanze.
Soldigo canadensis L. an der Töss an einigen Stellen von Bodmen-
Fischenthal bis nach Turbenthal. Ist wahrscheinlich ein Gartenflücht-
ling oder auch mit Sämereien eingeschleppt worden. Stammt aus Nord-
amerika.
Aster parviflorus Nees verwildert bei Adetsweil. Heimat: Nordamerika.
Erigeron annua (L.) Persoon in Holzschlägen, an Flussufern, hie und
da im ganzen Gebiete. Heimat: Nordamerika. Wird 1763 von Linné
als kanadische Gartenpflanze erwähnt. In der Schweiz besass sie ihren
ersten Standort im Jahre 1839 bei Güttighausen an der Thur ; gegen-
wärlig hat sie sich an vielen Orten vollständig eingebürgert.
Erigeron canadensis L. auf Brachäcker, Schutt hie und da. Heimat:
Nordamerika. War Bauhin ebenfalls noch unbekannt. Wird zuerst
im Gartenkatalog von Blois durch Brunyer im Jahre 1655 erwähnt.
Chrysanthemum parthenium Pers. angeblich (nach Benz) zuweilen
verwildert. Heimat: Südeuropa.
Tanacetum vulgare L. hie und da an Mauern und Rainen, aber wahr-
scheinlich nur aus Gärten verwildert.
Rudbeckia hirta L. vorübergehend im Kirchentobel-Fischenthal. Wurde
mit Kunstsamen eingeführt. Heimat: Nordamerika.
Ambrosia artemisüfolia L. beim Schulhaus-Gibswil mit Vogelfutter ein-
geschleppt. Heimat : Nordamerika.
Calendula officinalis L. bei Hittnau cultivirt und verwildert. Heimat:
Südeuropa.
Die Zierpflanzen unserer Bauerngärten.
Die ältesten Gärten, von denen uns noch heute nähere Beschrei-
bungen vorliegen, sind wohl — sofern wir von den römischen Ansie-
delungen absehen — die Klostergärten des Mittelalters. Zwar wurden
76 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (222 SÉR.). (370)
in diesen fast ausschliesslich nur Küchenkräuter und Arzneipflanzen,
die directen Nutzpflanzen einbrachten, gehalten ; Zierpflanzen scheinen
damals noch keine gepflegt worden zu sein. So besass das Kloster
St. Gallen 820, wie aus einem noch erhalten gebliebenen Plane des
Klosters hervorgeht, einen Arzneigarten neben der Apotheke und Woh-
nung des Arztes, worin in 16 Beeten, von denen ein jedes zur Aufnahme
einer bestimmten Pflanzenart berechnet war, folgende Heilkräuter, von
denen einige zum Teil jetzt noch in unsern Bauerngärten gehalten
werden, gepflanzt wurden !.
Fenicolum. Fenchel (Feniculum officinale).
Lubestico. Liebstöckel (Levisticum officinale).
Cumino. Gartenkümmel (Cuminum cyminum).
Sisimbria. Ranke (Sisymbrium officinale).
Pulegium. Poleimünze (Mentha pulegium).
Gladiola. Siegwurz (Iris germanica),
Ruta. Raula (Ruta graveolens).
Salvia. Gartensalba (Salvia officinalis).
Costo. (Tanacetum balsamita 2).
Satareja. Bohnen- oder Pfefferkraut (Satureja hortensis).
Fasiole. Vietzhohne.
Rosa. Die Art ist unbekannt.
Lilium. Weisse Lilie (Lilum candidum).
Mentha. Pfeffermünze (Mentha piperita).
Rosmarino. Rosmarin (Rosmarinus officinalis).
Fena greca. Griechisch Heu (Trigonella fenum græcum).
In dem Gemüsegarten des Klosters St. Gallen, der in der Südostecke
der Klosteranlagen, neben dem Friedhofe sich befand, wurden in 18
Beeten folgende 18 Gewächse cultivirt :
1. Cepas (Allium cepa), unsere Gartenzwiebel (Bölle). 2. Porros (Allium
porrum) Perllauch. 3. Apium (Apium graveolens) Sellerie. 4. Corian-
drum (Coriandrum sativum) Koriander. 5. Anetum (Anetum graveolens)
Dill. 6. Papaver (Papaver sommiferum) Gartenmohn. 7. Radices (Raphanus
sativus) Rettiche. 8. Magones (Daucus carota 2). 9. Beta (Beta vulgaris
var. cicla) Garten-Mangold. 10. Alias (Allium sativum) Knoblauch.
11. Ascalonias (Allium ascalonicum) Schalotte. 12. Petrosilenum (Apium
petrosilenum) Petersilie. 13. Cerefolium (Scandix cerefolium) Kerbel.
1 Aus Wirz, Die Veränderungen in der Pflanzenwelt unseres Landes unter der
Einwirkung des Menschen.
(371) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 77
14. Lactucas (Lactuca sativa) Lattich, Salat. 15. Sata regia (Satureja
hortensis) Bohnenkraut. 16. Pastenaccas (Pastinaca sativa) Pastinak.
17. Caula (Brassica oleracea) Kohl. 18. Gitto (Nigella sativa) Schwarz-
kümmel.
Der Umstand, dass verschiedene dieser Gewächse Volksnamen Lragen,
die eine lateinische oder griechische Abstammung durchblicken lassen,
deutet darauf hin, dass diese Kräuter aus fremden Landen gebürlig sind.
« Und in der Tat finden wir in der erwähnten Gartenflora nur das
getreue Spiegeibild der Gärten griechischer und römischer Landbauer ;
fast alle Pflanzen unserer Bauerngärlen finden wir schon von Theo-
phrast als eultivirt angeführt und aus den Schriften von Virgilius, Colum-
mella, Dioscorides, Galenus und Plinius sind wir im Stande, uns eine
deutliche Vorstellung der Gärten ihrer Zeit zu verschaffen und ersehen,
dass die Römer die meisten Obstbäume, Gemüse und heilkräfligen
Gewächse in ihren Gärten gepflanzt, die noch heutzutage in unsern
Bauerngärten gezogen werden '». Vor allem waren es wohl die Mönche
(Benediktiner) und Klosterknechte, welche auf ihren Fahrten nach dem
Süden neben allerlei kostbaren und heiligen Reliquien die Sämereien
in unser Land hineinbrachten. Vom Klostergarten aus verbreitelen sie
sich dann allmählig in die umliegenden Meyereien. Zusammen mit den
Samen wanderien aber auch ıhre lateinischen und griechischen Bezeich-
nungen ein, die dann nicht nur vom Landmanne, sondern auch von den
Abschreibern, teils aus Nachlässigkeit, teils aus Unkenninis der Sprachen
oft ins Fabelhafte umgemodelt und mundgerecht gemacht wurden. So
stammt beispielsweise der noch jetzt bei uns geläufige Name Lieb-
stöckel vom lat. Libysticum oder Ligusticum ab und Borrätsch von
Borrago ; Kohl wird abgeleitet vom lat. caulis, Kabis von Caput, Kohlrabi
von caulo-rapa u. S. W.
Auch in den 812 erschienenen CGapiiularie, in welchen Carl der
Grosse seinen Untertanen genaue, nach römischem Muster zugeschnit-
tene Vorschriften über den Ackerbau, Viehzucht, Bienenpflege, Gar-
tenbau etc. gab, werden zwar zahlreiche Gartenpflanzen genannt, die
aber sämmilich, ähnlich wie in den Klostergärten, entweder in der Küche
oder in der Volksmedizin Verwendung fanden; vier Pflanzen aber finden
darin keine Berücksichtigung. Allerdings werden auch im Klostergarien
von St. Gallen zwei Arten (Lilium candidum und Rosa) erwähnt, welche
eventuell als Zierpflanzen aufgefasst werden könnten. Beide aber spielen
! Kerner, A., Die Flora der Bauerngärlen in Deutschland.
78 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (372)
zum Teil heute noch in der Volksmedizin eine grosse Rolle. Die
Blätter der ersten Art werden zu einem schmerzstillenden Oele (Ilgenöl
im Kt. Thurgau) verarbeitet und bei Verwundungen und Entzündungen
angewendet, während die Rose vielerorts von Alters her Verwendung zu
Rosenwasser und Rosensalbe fand. Dann kommt noch hinzu, dass beide,
weisse Lilie und Rose von alten Zeiten her von der Kirche verehrt
wurde. Die Rose galt als Sinnbild der Anmut und Milde der heiligen
Jungfrau: die Lilie war das Symbol der himmlischen Reinheit (Wirz).
Nichts desto trotz aber dürfen wir annehmen, dass schon aus jener Zeil,
aus welcher das Capitulare stammt, viele Pflanze in den Gärten gezogen
wurden, welche noch gegenwärtig die Zierde unserer Bauerngärten sind.
Auch finden wir in den Initialen alter Handschriften häufig Blumen
abgebildet. die noch heute als Zierpflanzen in den Gärten prangen und
wahrscheinlich auch schon damals gezogen wurden, wie die Nelke, die
Narzisse, das Sinngrün ete. Während die oben erwähnten Nutzpflanzen
durch ihren lateinischen oder griechischen Namen ihre Heimat aus dem
Süden documentiren, besitzen die Zierpflanzen aus dem 10-12. Jahr-
hundert fast ausnahmslos deutsche Namen, was also darauf hindeutet,
dass die ältesten Zierpflanzen aus dem Freien geholt und in die Gärten
eingepflanzt wurden. Durch längere Zucht erhielten dann viele von ihnen
ein von der wildwachsenden Art etwas verändertes Aussehen, gefüllte
und verschiedene farbige Blüten bildeten sich aus. In unserm Alpen-
tälern begegnet man gelegentlich weissblühenden Exemplaren von Epi-
lobium angustifotium (z. B. im Garten hinter der Brasserie in Süs); viel-
leicht waren es eben die ausnahmsweise weiss gefärbten Blüten, welche
einen aufmerksamen Pflanzenfreund bewogen, diese sonderbare Exem-
plare mit nach Hause zu nehmen und in den Garten einzupflanzen. Zu
den ältesten deutschen Zierpflanzen, von denen eine grössere Zahl auch
bei uns in der Schweiz vertreten sind, zählt Kerner unter andern die
folgenden Arten : den gefüllten Hahnenfuss (Ranunculus auricomus L.),
das edle Leberkraut oder blaue Windröschen (Hepatica triloba DC.), die
Aglei (Aquilegia vulgaris L.), den Rittersporn (Delphinium ajacis L.), den
blauen Eisenhut (Aconitum napellus L. und variegatum L.), den Goldlack
(Cheiranthus cheiri L.), die Mondviole (Hesperis matronalıs L.) den wilden
Bertram (Achillea ptarmica L.), die Schlüsselblume (Primula offci-
nalis Jacq.). die beiden Narzissen (Narcissus poeticus L. und pseudo - nar-
cissus L.), das Bandgras (Phalaris arundinacea L.) etc. Diese Zier-
planzen sind es auch, welche von den ältesten deutschen botan.
Schriftstellern als solche beschrieben werden, « welche die Jungfrauen
(373) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 79
ziehen in ihren Kräntzgärten und mit denen die junge Töchter ihr
kurtzweil haben.» Erst bedeutend später nach der Entdeckung neuer
Weltteile traten neue Arten in den Gartenflor ein; zunächst pranglen
sie in den Gärten der Vornehmen, um von hier aus dann nach und
nach in die entlegensten Provinzen zu gelangen.
Diese kurze historische Einleitung unserer Bauerngärten lehrt uns
also, dass die ältesten Bewohner unserer Gärten Arzneipflanzen und
Küchenkräuter gewesen sind. Erst später gesellten sich dann diesen
die Zierpflanzen bei, die sich zunächst aus der Umgebung rekrutirten,
nach und nach aber aus allen Herrenländer eingeführt wurden und
die heimatlichen, trotzdem sie diesen an Schönheit oft weit nach stehen.
aus den Beeten zu verlreiben suchen.
In der nachfolgenden Uebersicht habe ich eine grössere Zahl der
typischen Vertreter unserer Bauerngärten zusammengestellt und gleich-
zeitig die Heimat derselben anzugeben versucht.
Achillea ptarmica L. Niess-Schafgarbe, « Schneebälleli. » Kommt zer-
streut auch wild bei uns vor, z. B. am Bichelsee, im Riet Bernegg und
bei Vorderschür am Schnebelhorn (am letzten Orte wohl verwildert).
Adonis æstivalis L. Sommeradonis. In Europa einheimisch; an ver-
schiedenen Stellen in der Schweiz Getreideunkraut.
Althæa officinalis L. gebräuchlicher Eibisch. Zu Heilzwecken gepflanzt.
In Europa einheimisch ; in der Schweiz aber nirgends wild.
Althæa rosea Cav. meist gefüllt. Steckrose. Stammt aus dem Orient
(China).
Amarantus caudatus L. roter Fuchsschwanz. Zierpflanze aus Ostindien
und Abyssinien.
Anemone hepatica L. Leberblümchen, einfach und gefüllt; sehr oft
auch mit roten Blüten. Kommt in unserm Gebiete nur an einer ein-
zigen Stelle im Vettigerwald, daselbst dann aber in Unmenge, wild vor.
Wird daselbst jedes Jahr zu Heilzwecken gesammelt. Früher war das
Leberkraut ein bekanntes Heilmittel für Leberleiden.
Anthemis nobilis L. römische Kamille. In Südeuropa einheimisch.
Antirrhinum majus L. grosses Löwenmaul, « Leuemüli». Häufige Zier-
pflanze aus Südeuropa.
Aquilegia vulgaris L. Gemeine Akelei, « Aglei». In Gärten weiss und
gefüllt. Einheimisch.
Aristolocha sipho L’Her. Osterluzei. Selten (am Bachtel) an Lauben
gezogen. Zierpflanze aus Nordamerika,
Artemisia absinthium L. Wermut, » Wurmet ». Alte Heilpflanze. Wird
80 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (21€ SÉR.). (374)
bei Kindern zum Wurmabtreiben benützt. In der Schweiz in vielen
Kantonen einheimisch.
Aster parviflorus Gray. Kleinblütiger Herbstaster. Stammt wie noch
verschiedene unserer Gartenaster aus Nordamerika ; bei Adetsweil auch
verwildert.
Bellis perennis L. Massliebchen, meist gefüllt und mit rosaroten
Röhrenblüten. Aus dem Freien ursprünglich eingepflanzt.
Calceolaria rugosa Hook. Pantoffelblume, nicht häufig gehalten, ein-
mal in einem Garten in Felmis-Wald. Stammt aus Chile.
Calendula officinalis L. Ringelblume. In Südeuropa einheimisch, stel-
lenweise in der Schweiz aus Gärten verwildert (Hittnau) und vielerorts
beständig. ;
Calliopsis bicolor Reichb. zweifarbiges Schôngesicht, « Jumpfere-
gsichtli ». In den Flusstälern der südlichen Prairien Nordamerikas ein-
heimisch. |
Cerastium tomentosum L. filziges Hornkraut, häufig in Gärten und auf
Friedhöfen gehalten. Aus Südeuropa bei uns eingewanderl; an ver-
schiedenen Stellen in der Schweiz verwildert, so bei Bevieux, Vevey,
Ponte Tresa.
Cheiranthus cheiri L. Goldlack, « Maieägeli». Stammt aus Südeuropa.
Chrysanthemum parthenium (L.) Pers. Jungfrauen-Winterblume. In
Südeuropa einheimisch ; war früher auch Arzneipflanze. Hie und da
auch bei uns verwildert.
Cineraria maritima L. Meer-Aschenpflanze, « Jakobé ». Heimat: Mit-
telmeergebiet.
Cochlearia armoracia L. Meerretich. Heilmittel; soll, wenn in Wein
gebracht, die Lunge reinigen. In West-(?) und Südeuropa einheimisch.
Convallaria majalis L. Maiglöckchen, « Maieriesli ». Einheimisch.
Convolvulus tricolor L. dreifarbige Winde, « Winde ». Stammt aus dem
Mittelmeergebiet.
Coriandrum sativum L. Koriander. Wird zuweilen noch in Gärten
gepflanzt, z. B. in Gibswil ; verwildert auch in Wernetshausen. Stammt
aus dem Mittelmeergebiet. Fand sich schon 820 im Gemüsegarten des
Klosters St. Gallen vor.
Cornus mas L. Kornelkirsche, « Tierlibaum ». Selten und erst in
neuerer Zeit angepflanzt. Wild im Süden und Westen der Schweiz.
Coronaria tomentosa R. Br. Filzige Lichtnelke. Bekannte Zierpflanze
aus Südeuropa.
Cralæqus oxyacantha L. flore pleno roseo gefüllter Weissdorn. Nicht
(575) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 81
häufig (Gehretsweil am Schauenberg). Wohl Culturform unseres einhei-
mischen Weissdorns.
Crocus luteus Lam. Gelber Safran, « Kroküssli ». Häufige Zierpflanze,
wohl aus Südosteuropa gebürtig.
Cytisus laburnum L. Goldregen, nicht häufig (Neuthal-Bäretsweil).
Zum Teil in der Schweiz einheimisch.
Dahlia variabilis DC. veränderliche Dahlie, meist gefüllt, in zahlreichen
Spielfarben. Stammt aus Mexiko; zuerst 1789 durch Less&. Mocino und
Cervantes in Europa eingeführt.
Delphinium ajacis L. Gartenrittersporn. Zierpflanze aus Südeuropa.
Dianthus barbatus L. Bartnelke, « Butschnägeli ». Sehr verbreitet in
Südeuropa ; auch in Süddeutschland (Bayern) spontan vorkommend.
Dianthus caryophyllus L. Gartennelke, « Nägeli », einfach und gefüllt.
Bekannte und beliebte Zierpflanze aus Südeuropa.
Dianthus plumarius L. Federnelke, « Grasnägeli », häufig auf Gräbern
gehalten. Stammt aus Oestreich (schon in Böhmen).
Dicentra spectabilis Bork. « Frauenherz ». Schon seit langer Zeit bei
uns beliebte Zierpflanze. Heimat: nördliches China.
Diervilla florida Sieb. Zuce. (= Weigelia rosea Lindl.) Weigelie. Selten
(Gehretsweil am Schauenberg). Stammi aus Nordchina.
Echinops sphærocephalus L. Kugeldistel, nicht häufig. Heimat: Mittel-
und Südeuropa und Sibirien.
Eruca sativa Lam. gebauter Ruke. Wird neuerdings von Italienern
im Alpli ob Gibswil gebaut. Heimat: Von Spanien bis Griechenland. In der
Schweiz nur im Rhonetal, von St. Maurice bis Loueche, 450-1180 m.
Erodium moschatum L’Herit. Moschus-Reiherschnabel. In vielen Län-
dern von Europa einheimisch.
Fritillaria imperialis L. Kaiserkrone. Angeblich in Persien einhei-
misch ; nach Dodens 1576 aus Constantinopel nach Wien gebracht.
Fuchsia coccinea Aït. scharlachrote Fuchsie. In vielen Spielarten und
Bastarden cultivirt. Heimat: Chile und Magelhänküste.
Gladiolus communis L. gemeine Siegwurz, nicht häufig (Hittenberg-
Wald). Wild in Südeuropa.
Inula helenium L. echter Alant. Heimat: Südost-Europa, West-Sibirien
bis zum Altai. Wild bereits im östlichen und südlichen Ungarn.
Iris germanica L. deutsche Schwerililie, nicht sehr häufig. An Felsen
Süddeutschlands einheimisch ; verbreitet in wärmern Gegenden.
Iris squalens L. nicht häufig ; nach Bucher im Garten auf Seelisberg-
Gibswil. Wild im Tyrol, Serbien etc.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 À, 31 décembre 1901. 6
82 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (376)
Helianthus annuus L. einjährige Sonnenblume, « Sunneblueme ». All-
bekannte Zierpflanze aus Amerika ; seit dem 16. Jahrhundert eingeführt.
Helichrysum bracteatum (Vent.) Willd. Gold-Immortelle, « Strau-
blüemli ». Zierpflanze aus Neuholland.
Heliotropium peruvianum L. Peruanische Sonnenwende, « Vanille »,
weil nach Vanille duftend. Stammt aus Peru.
Hemerocallis fulva L. Braunrote Taglilie; selten auch verwildert, so
bei der Fröschau-Fischenthal. Stammt aus Südeuropa (Oberitalien bis
untere Donauländer).
Hesperis matronalis L. rote Nachtviole. Alte Zierpflanze; in vielen
Teilen Europas, namentlich im Süden und Osten spontan auftretend.
Heuchera sanguinea Englm. blutrote Heuchera. Nicht häufig (Fistel-
Fischenthal). Heimat: Nordamerika.
Hyacinthus orientalis L. morgenländische Hyacinthe, «Gläsli». Stammt
aus Südeuropa.
Kerria japonica DC. japanische Goldnessel, «Wunderrösli », nicht häufig
(Gehretsweil am Schauenberg, Alt-Toggenburg). Zierstrauch aus Japan.
Lathyrus odoratus L. wohlriechende Wicke, nicht häufig (Fischingen).
Bekannte Zierpflanze aus Sicilien.
Lavandula spica L. gemeiner Lavendel, häufig gepfllanztes Garten-
gewächs. Stammt aus Südeuropa.
Levisticum paludapifolium Aschers. sellerieblättriger Liebstöckel. Ver-
breitete Heilpflanze. Angeblich in den Alpen Süd-Frankreichs und in
den Pyrenäen einheimisch.
Lilium candidum L. weisse Lilie, früher als Heilpflanze gebaut. Zier-
pflanze aus Südeuropa. Vide auch p. 77 (371).
Lilium croceum Chaix. Feuerlilie, « Goldille » im untern Tösstal. Ein-
heimisch in unsern Alpen.
Linaria cymbalaria Mill. beckenblättriges Leimkraut. Heimat: Süd-
abhänge der Mittelmeeralpen (Gardasee) und in den istrisch-croatischen
Gebirgen.
Lonicera caprifolium L. gemeines Geissblatt, « Rose vo Jericho » (Geh-
relsweil). Zierstrauch. Bei uns nicht wild, aber z. B. in Süddeutschland.
Lonicera tatarica L. tartarisches Geissblatt, nicht häufig (Gibswil).
Zierstrauch aus Osteuropa.
Lunaria annua L. einjährige Mondviole. » Mondschie » (Gehrelsweil.)
Stammt aus Westeuropa. Die Scheidewand der flach und breit elliptischen
Schoten wird beim Trocknen seidenglänzend.
Lychnis chalcedonica L. chalcedonische Lichtnelke. Nicht häufig.
Früher bekannte Zierpflanze aus Russland.
(377) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 83
Malva silvestris L. Waldmalve, « Käslichrut ». Alte Heilpflanze.
Malva crispa L. krause Malve, früher häufige Arznei- und Zierpflanze;
wohl nur Culturform der Malva verticillata, die in Südost-Asien und in
Abyssinien einheimisch ist (Ascherson und Græbner).
Matricaria chamonilla L. echte Kamille. Heimat : wahrscheinlich die
Mittelmeerländer.
Matthiola incana R. Br. Winterlevkoje, « Strassburger ». Heimat : Mit-
telmeergebiet.
Mentha piperita Huds. Pfeffermünze, « Pfeffermünz ». Die Blätter
werden zu Thee verwendet. In England und Süddeutschland (?) ein-
heimisch.
Mentha viridis L. var. crispata Koch grüne Münze. « Wohlgemut », hie
und da (Baurenboden-Fischenthal). Die Pflanze verleiht den Blutwürsten
einen angenehmen Geschmack. Mentha viridis kommt im Westen der
Schweiz bis Aarau wild vor; die var. crispata wird cultivirt.
Narcissus poeticus L. weisse Narzisse, « Sterneblueme, Zizzirose ». In
der Schweiz nur im Tessin wildwachsend (vide p. [46] 348).
Narcissus pseudo-narcissus L. Bastard-Narzisse, « Merzeblueme, wildes
Mazisli », einfach und gefüllt. Wohl nicht einheimisch in unserm Gebiet.
Nigella damascena L. Damascener Schwarzkümmel, « Spillmugge, Jum-
pfern im Grün ». Zierpflanze aus Südeuropa.
Ocymum basilicum L. Gemeines Basilienkraut. Heimat : Südasien.
Omphalodes verna Mönch Gartenvergissmeinnicht, gegenwärtig aus den
Gärten fast verschwunden. Einheimisch in der Krain.
Origanum majorana L. Majoran. Küchenkraut. In Nordafrika und im
Orient einheimisch.
Pæonia officinalis L. gebräuchliche Pfingstrose, « Bueberose ». Zier-
pflanze aus Südeuropa.
Pelargonium zonale W., Pelargonium inquinans Aït. und Pelargonium
peltatum Ait. (Epheugranium) werden in vielen Spielarten nnd Bastarden
gehalten. Heimat : Südafrika.
Peucedanum ostruthium (L.) Koch « Meisterwurz », nicht selten als
Heilpflanze in den Bauerngärten (Fröschau-und Baurenboden-Fischenthal).
Wurzeln in Stücke zerschnitten und als «Kralle » um den Hals getragen,
heilen in kürzester Zeit den Scharbock. In unsern Alpen sehr verbreitet.
Phalaris arundinacea L. var. picta panachirtes Bandgras, nicht sehr
häufig. Die Art bei uns einheimisch.
Philadelphus coronarius L. Pfeifenstrauch, « Zimmetrösli ». Die Gattung
Philadelphus ist vorzugsweise im östlichen Asien und in Nordamerika
vertreten. Diese Art stammt wahrscheinlich aus dem Kaukasus.
>= » 2 Er Keen
84 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (378)
Phlox Drummondi Hook. Sommerflox ; stammt aus Texas.
Physalis Alkekengi L. gemeine Judenkirsche, « Judechriesi », hie und
da. An vielen Orten in der Schweiz einheimisch.
Polemonium cœruleum L., himmelblaues Sperrkraut, « Glögglistock »,
häufig auch weiss blühend. Einheimisch in den Alpen, im Neuenburger-
und Bernerjura.
Polygonum cuspidatum Sieb. und Zuec. zugespitzter Knöterich, nicht
häufig. Stammt aus Japan.
Potentilla atrosanguinea Lodd. dunkelrotes Fingerkraut, « Erdbeeri-
chrut. » Heimat : angeblich Nepal.
Primula auricula L. Aurikel, wilde und Gartenform.
Primula elatior Hort. grosse Schlüsselblume. Einheimisch. |
Primula acaulis Jacq. stengellose Primel, in verschiedenen Garten-
formen. Im grössten Teil der Schweiz einheimisch.
Reseda odorata L. wohlriechende Resede. Bekannte Zierpflanze. als
deren Vaterland Aegypten und Syrien angegeben wird; doch ist sie noch
nirgends sicher wild bekannt.
Ribes aureum Pursh Goldtraube, nicht häufig (Schmittenbach-Fischen-
thal. Prächtig blühender Zierstrauch aus Nordamerika.
Rosa damascena L. und Rosa muscosa Serr. (Monatsrose) sind zwei der.
bekanntesten Gartenrosen. Beide stammen aus Südeuropa und aus dem
Orient.
Rosmarinus officinalis L. Rosmarin. Heimat : Mittelmeergebiet.
Rubus odoratus L. wohlriechender Brombeerstrauch. nicht selten.
Stammt aus Nordamerika.
Salvia patens Benth. offenblütige Salbei, ziemlich selten, z. B. in Hin-
weil (leg. Emma Fürst). Ist aus Mexiko gebürtig.
Salvia officinalis L. Gartenalbei, « Müsli». Alt bekanntes Küchenkraut.
War schon 820 im Arzneigarten des Klosters St.Gallen vertreten. Heimat:
Südeuropa.
Santolina chamæcyparissus L. cypressenartige Heïligenpflanze. nicht
häufig (Seelisberg ob Gibswil). Stammt aus Südeuropa.
Satureja hortensis L. Bohnenkraut. Gewürzpflanze aus dem Süden von
Europa.
Saxifraga decipiens Ehrh. Trug- oder Rasen-Steinbrech, wird häufig auf
Gräbern gepflanzt. Wild in den Gebirgen von Mitteldeutschland (z. B. in
Menge im Bodetal im Harz, und in Nordeuropa.
Saxifraga umbrosa L. schattenliebender Steinbrech, « Jesusträne’
(Gehreisweil); ziemlich verbreitete Zierpflanze aus Irland. -
De 7
En
(379) GUSTAV HEGI. DAS OBEBE TÖSSTAL. 39
Schizanthus pünmatus Ruiz et Pav. selten. Heimat: Chile, unter Saat.
Sedum spectabile Borean ansehnliche Fetthenne, « Oktöberli » ; stammt
aus Japan.
Sempervivum tectorum L.. Hauswurz. Wird oft auf die Dächer als
Schulz gegen Blitzschlag gepflanzt. Einheimisch in unsern Alpen.
Senecio Fuchsii Gmel. Fuchsens Kreuzkraul, « heidnisch Wundchrut ».
Gesuchtes Arzneikraut; heilt offene Wunden. Wird nicht selten auch in
die Gärten eingepflanzt, z. B. an einigen Stellen auf dem Rickenpass. Bei
uns in der Bergregion einheimisch.
Syringa vulgaris L. Flieder. In Ungarn einheimisch.
Syringa persica L. persischer Flieder, selten (Gibswil). Zierstrauch aus
Persien (?).
Symphytum officinale L. gebräuchliche Bein- oder Wallwurz. Wird
häufig in Gärten angetroffen; ist Heilpflanze. Die stark schleimführende
Wurzel liefert ein vernarbendes, überwallendes Heilmittel.
Symphoricarpus racemosus Michx. « Schneeberi ». Häufig angepflanzier
Strauch aus Nordamerika.
Tagetes palulus L. gemeine Sammiblume, « stinckendi Hoffert », ab
und zu. Zierpflanze aus Mexico.
Tanacetum vulgare L. gemeiner Rainfarn, eine krausblättrige Form
sehr häufig in Gärten, « Refa ». Einheimisch ? Die Blätter werden ähnlich
wie diejenigen der Gartensalbei im Pfannenteig gebacken.
Tradescantia virginica nicht häufig (Tännler-Wald). Heimat: Nordame-
rika.
Tropæolum majus L. grosse Kapuzinerkresse, « Chapuzinerli ». Be-
kannte Zierpflanze aus Peru; 1684 in Europa eingeführt.
Tulipa Gessneriana 1. Gartentulpe, « Tulipane ». Stammt aus Süd-
europa.
Viburnum opulus L. f. sierile DC. Gartenschneeball, hie und da (Neuhof-
Fischenthal). Die Art bei uns einheimisch.
Viola tricolor L. dreifarbiges Veilchen. Einheimisch.
Viola odorata L. wohlriechendes Veilchen. Einheimisch.
Zinnia elegans Jacq. Schmuckzinnie. Heimat: Mexiko.
Wohlriechende Kräuter wie Refa, Schmöckgranium, Majoran, Rosmarin,
Käslichrut etc. werden häufig von ältern Frauen auf dem Gesangbuch
zur Kirche getragen als schützende Waffe gegen allfällig erscheinende
Ohnmachtanfälle.
Von andern in der Volksmedizin verwendeten wildwachsenden Pflanzen
mögen noch folgenden erwähnt werden : Alpenrosenblätier liefern einen
86 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (380)
vorzüglichen Thee gegen die Müdigkeit, während der aus dem Baldrian
(Valeriana officinalis) bereitete Thee das Blut reinigen soll. Ein bekanntes
Kraut zur Theebereitung ist ferner der kleine Costez (Thymus serpyllum).
Blätter vom Modelger (Gentiana cruciata) heilen bei Kälbern den Durch-
fall. Sedum album, der Steinroggen, spielt in der Viehzucht eine bedeu-
tende Rolle und wird deshalb nicht selten in grössern, weissen Plätzchen
in der Umgebung von Viehställen angetroffen u. s. w.
Botanische Excursion ins Zürcher-Oberland.
Am Schlusse unserer Arbeit wollen wir es nicht unterlassen eine von
der zürcherischen Metropole im Laufe eines Tages leicht auszuführende
botanische Excursion in den landschaftlich wie auch botanisch sehr inte-
ressanten Teil des Kantons, ins Zürcheroberland näher zu beschreiben,
wie diese Excursion schon mehrmals mit Erfolg von Studenten der Uni-
versilät Zürich unter Leitung von Herrn Prof. Schinz durchgeführt wurde.
Morgens 7 Uhr fahren wir von Zürich weg. Durch das etwas monotone
Glatital bringt uns der Zug nach einer stündigen Fahrt hinaufins Zürcher-
oberland, nach Rüti. Es mag wohl am Platze sein, bevor wir direct mit der
Skizzirung der Excursion beginnen, ein kurzes Bild über diese land-
schaftlich interessante, doch viel zu wenig bekannte und von Touristen
nur spärlich besuchte Berggegend vorauszuschicken. Ist auch dieses
Zürcheroberland nicht im Besitze von aussergewöhnlichen, landschaft-
lichen Schönheiten, von grandiosen, überwältigenden Gebirgskolossen.
von riesigen Wasserfällen und schwindlichten Abgründen, die mit dem
Schrecken und dem Reize der Hochgebirgswelt wie eine magnetische Feder
tausende von Reiselustigen mit dem ersten Blicke zu bezaubern und hin-
zureissen vermögen, so entbehrt es doch nicht einer stattlichen Reihe
landschaftlicher Vorzüge, welche allerdings nur den weniger verwöhnten
und den, der ein tieferes Verständnis für die Naturschönheiten im All-
gemeinen besitzt, erquicken können. Vor allem sind es einige Berg-
spitzen, welche mit ihren umfangreichen Panoramen dem Zürcherober-
land schon seit Jahren, begünstigt auch durch ihre leichte Zugänglichkeit.
Berühmbheit! verschafft haben. Der bevorzugte Berg, der Lieblingshügel der
Umgebung, ist der Bachtel. 1119 m; er ist der Rigi der Zürcheroberländer.
Als weil vorgeschobener Posten der Allmannkette gewährt er einen
prächtigen Ueberblick über das weite, mit Dörfern reich besegnete Glatttal.
sowie über den obern Teil des glänzenden Zürichsees mit seinen 2 lieb-
lichen Perlen, die Ufenau und die Lützelau. Man blickt hinein in die
(381) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 87
Gelände des Linthkanals und ins düstere Wäggital, während der ganze
nördliche Alpenkranz vom Säntis bis zur Jungfrau mit unvergleich-
lichem Reize das Auge bezaubert. Doch
Kein Adler ist die Wachtel,
Kein Tödi der Bachlel!
soll einst ein launiger Gelegenheitsdichter an einem schweiz. Alpenclub-
fesle gesungen haben ! um damit anzudeuten, dass der Bachtel den
stolzen Berghäuptern unserer Alpen doch nicht gleichzustellen sei. Bis
zum Jahre 1832 bezeichnete eine gewallige, dreistämmige Wettertanne
den Gipfel. Da erschlug sie in einer Gewitternacht der Blitz und als mäch-
tige role Feuersäule leuchtete sie untergehend ins Tal. Leicht lässt sich
der Bachtel aus den Wirrwar der miltelschweizerischen Bergkuppen von
weitem schon an seinem Turm erkennen. Früher. bis 1889, erhob sich
auf dem Gipfel ein 27 m hoher, geschindelter Aussichtsturm, der dann
in November des genannten Jahres, nachdem er jahrelang Wetter,
Sturm und Graus tapfer Stand gehalten, ächzend und stöhnend zusam-
menstürzte. Auf Initiative von Herrn Nationalrat Keller in Gibswil wurde
dann in der Januarréunion des Section Bachtel des S. A. C. beschlossen
einen neuen eisernen Turm von ca. 30 m. Höhe zu erstellen, auf welchem
man besonders nach Norden hin einen viel freiern. Ueberblick geniesst
als unten beim einfachen, bürgerlich gehaltenen Gasthause des Bachlel-
wirts. Neben dem Bachtel hat das Hörnli, 1136 m, einen anerkannten
Ruf eines vorzüglichen Aussichtspunktes. Im Allgemeinen ist das Pano-
rama auf beiden Gipfel das nämliche; während aber dem Bachtel der
reizende Zürichsee zu Füssen liegt, erblickt man auf dem Hörnli nur
ein winziges Stück, davon. Dafür aber wird man auf dem Hörnligipfel
durch ein ausgedehntes Landschaftsbild nach Norden, Westen und
Osten reichlich entschädigt. Man überblickt einen grosssen Teil der Kan-
tone SI. Gallen, Thurgau und Zürich. Bis zum Bodensee und zur schwä-
bischen Alp dringt das Auge bei klarem Weiter vor, währen der Alpen-
kranz sich noch mehr denn auf dem Bachtel vervollständigt hat. Vom
Pfändler bei Bregenz bis zur Stockhornketie im Bernergebiet steht die
ganze nördliche Alpenzone wie eine einheitliche, majeslätische Krystall-
gruppe vor uns. Auch der Jura sendet von der Lägern bis zum Chasseron
seine Grüsse hinüber zum Hörnli. Von dem prächtigen Rundgemälde,
welches man auf den beiden bevorzugten Kuppen des Zürcheroberlandes
geniesst, geben zwei in jüngster Zeil geschaffene Panoramen glänzendes
Zeugnis: 1. Das Panorama vom Bachtel. ausgeführt von Wilhelm Honegger
et
88 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (21€ SÉR.). (382)
und Xaver Imfeld und 2. das Panorama vom Hörnli. gezeichnet von
Albert Bosshard. Beide Panoramen wurden als arlistische Beilagen dem
Jahrbuch des S. A. C. (1892 und 1395) beigegeben. Auch die andern
zahlreichen Höhenpunkte unseres Gebietes. das Schnebeihorn. der Hütt-
kopf, die Scheidegg, die Kreuzegg. der Tweralpspitz, der Schwarzenberg,
der Allmann, der Stoffel u. s. w. sind alle, wenn sie auch weniger besucht
werden. lohnende Aussichispunkte. Wenn auch den sämmtlichen Berg-
gipfeln im grossen Ganzen beinahe das nämliche Gebirgsbild in die Ferne
zukommt. so besitzt doch jeder, vorab durch die lebhaften und pitto-
resken Scenerien seiner Umgebung. besondere Eigentümlichkeiten.
Neben den verschiedenen prächtigen Aussichtspunkten ist aber die
Gegend selbst in reichlichem Besitze landschaftlicher Vorzüge. Aehnlich
wie im benachbarten Toggenburg und Appenzellerland ist das Zürcher-
oberland ein abwechslungsreiches. hügeliges Terrain. eine iypische Ero-
sionslandschaft. Mit dunkeln Wäldern und grünen Wiesen und Weiden
wechseln tiefe und schattige Schluchten und düstere Felspartien ab.
Muntere, von Fels zu Fels stürzende Bergwasser, treffen wir in besonders
schönen Maasse ausgebildet im obersten Tössgebiet. Zeugen früherer,
mächtiger Feisrutschungen finden wir auf der Tweralp und Kreuzegg;
tiefe Runsen und typische Erosionskessel überraschen uns fast in allen
Schluchten, die dann in ihrem Hintergrunde nicht selten eine kleine
Höhle, die von Füchsen in Beschlag genommen worden ist, aufweisen,
Siotzigen. hohen und glatten Felswänden begegnen wir auf der
Südseite des Schwarzenbergs. der Tweralp und des Rothsieins. welche
ein Passiren des Grates sehr beschwerlich machen. Weit ins Land hinaus
leuchten, besonders bei klarer Luft und bei eingetretener Abendbeleuch-
tung, die Rothengübel und die 200-300 m hohen Felswände am Nord-
wesiabhang des Hörnli. Ueberall tritt uns ein lebhaftes Relief, von
tiefen Schluchten und Tobeln durchfurcht, entgegen, von denen aus bis
500 ın hohe Erhebungen direct hinaufsteigen, an ihren Gehängen grü-
nende Matien und dunkle Waldpartien tragend, die nur selten durch das
Colorit eines Ackers oder eines mehlspendenden Getreidefeldes unter-
brochen werden. Und wer würde gar vermuten, dass in des Waldes
tiefsten Gründen des schwarzen Tössstockes gelegentlich ein Grattier sich
blicken lässt oder. dass im Gebiete des Schnebelhorns weisse Alpenhasen
vereinzelt beobachtet werden. In den stillen einsamen Wäldern zwischen
der Hulftegg und dem Schnebelhorn wird man ab und zu von einem
muntern Schwarm Wildtauben erschreckt, die plötzlich vor uns aus der
kleinen Waldwiese emporfliegen! Früher sollen sich daselbst sogar noch
Birk- und Auerhähne, sowie Haselhühner aufgehalten haben. Zu diesen
(383) GUSTAV HUGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 59
zahlreichen landschaftlichen Reizen tritt nun noch die uns hier näher
interessirende liebliche Pflanzenwelt hinzu, welche — wenigstens nach
unserm Gefühl — dem ganzen Zürcheroberlande erst recht die Krone der
Schöpfung aufsetzt !
In Rüti, dem gewerbereichen Orte, haben wir den Glatttalzug verlassen
und fahren, zunächst wiederum nordwärts, der Jona entlang, nach dem auf-
blühenden, statt!ichen Dorfe Wald. Rechts sieht man auf der Fahrt hinunter
in die tiefe, von der Jona selbst erzeugten Schlucht und hinüber an die
steilen Nageliluhfelsen, die noch deutlich Kennzeichen der Auswaschung
an sich tragen. Unten in der Schlucht beim Pilgersteg bildet die Jona einen
hübschen, 24 m hohen Wasserfall, der in ein weites amphitheatralisches
Becken hinabschiesst, Die Benennung Pilgersteg erinnert noch an die
frühere, bis vor wenige Jahrzehnte herrschende Sitte, wo alljährlich
Schaaren frommer Pilger aus Schwaben und aus dem Thurgau mit den
slels sie begleitenden, monotonen Gebeten ihren Weg über Fischingen,
das Hôrnii, « den Steg », Wald, Rüti nach Rapperswil nahmen, um von
hier über die alte hölzerne Brücke und über die schattige Anhöhe des
Etzels nach dem Wallfahrtsorte Einsiedeln zu wandern. Wald! Alles aus-
steigen! Wir setzen uns in den bereitstehenden Tösstalzug und lassen
uns auf der linken Talrampe, in welche das Trace zum grössenteil einge-
sprengt ist oder die Vorsprünge derselben in zwei kleinern Tunnels
durchbricht, hinauf nach Gibswil führen. Haben wir uns auf einen Silz
des obern Stockwerkes eines zweistöckigen Wagens gefreut, wie solche
gegenwärtig noch auf der Bödelibahn zu sehen sind, so sind wir in
unserer Hoffnung getäuscht. Denn die Bahngesellschaft hat diese schwer-
fälligen, unnötigen Vehikel, die bei der Eröffnung der Bahn allgemeines
Erstaunen erweckten, seit längerer Zeit abgeschaft und sie sogar zu
ganz gewöhnlichen Wagen degradirt. Gibswil, 760 m, die heutige Wasser-
scheide zwischen Töss und Jona ist erreicht!
Unsere Schritte wenden wir der grossen Riedfläche zu, welche zwischen
Gibswil und Fischenthal in dem ebenem Talboden sich ausdehnt. Der
Boden zeigt hier einen übergrossen Wassergehalt und liefert in der
getreidearmen Gegend eine vortreffliche Streue. Rechts an der Strasse
unlerhalb der Station rankt sich in der grünen Hecke eine purpurrote
Wicke (Vicia dumetorum) und wenige Schritte weiter vorwärts begegnen
wir den braunroten Blütenköpfen ! der officinellen Pestilenzwurz (Peta-
! Auf der am Schluss der Arbeit heigegebenen Standortskarte ist der Weg
unserer Excursion mit blauem Siriche, wie auch die seltenern Standorte mit ent-
sprechenden blauen Ziffern, eingezeichnet.
90 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20€ SÉR.). (384)
sites officinalis). die wahrscheinlich eine alte Arzneipflanze vorstellt.
Aehnlich wie noch einige wenige andere Erstlingsblumen der Ebene
(Leberblümchen nnd Seidelbast), bringt diese Pflanze zuerst ihre dicken,
fleischigen Blütenschäfte zur Entwicklung, um dann erst später ihre
grossen, huflaltichartigen Blätter zu erzeugen. Interessant ist sie auch
noch dadurch, dass sie zweierlei Arten von Individuen erzeugt, Zwilter-
pflanzen und rein weibliche. Hinten aus dem Gebüsch heraus leuchten
die himmelblauen Blütenköpfe der Bergflockenblume (Centaurea mon-
tana). hier im Zürcheroberlande ein weit verbreiteter Genosse! Aber
nun hinein ın die weite Riedfläche, die uns durch ihr buntfarbiges Co-
lorit schon von weitem manch interessantes verraten lässt. Nicht so ein-
farbig, so monoton, wie viele Torfrieter in der Ebene, welche aus ihrem
düstern Grün fast nur auf Sauergräser und Simsen schliessen lassen, liegt
diese Riedfläche vor uns. sondern in blauen, gelben und weissen Farben
schimmernd. Gleich rechts neben der Landstrasse erscheint in Dutzenden
von Exemplaren ein mächtiges. weissblühendes, scharfschmeckendes
Kraut, der eisenhuttblättrige Hahnenfuss (Ranunculus aconitifolius). Hier
. an dieser Stelle war es auch, wo wir am 18. Juli 1897 ein verein-
zelles Exemplar unserer ausdauernden, trübviolett blühenden Sweertie
(60) entdecken konnten. Seither hat sich dieser Neuling in der Zürcher-
flora leider nie mehr zeigen lassen '. Wir folgen dem kleinen Strässchen.
das beim Hubrain von der Hauptstrasse nach rechts abzweigt auf ca. 100 m
Rechts vom Strässchen suchen wir nach einen unscheinbaren, grasartigen
Blumenbinsengewächs mit verlängerter, deckblattloser Blütentraube; es
ist unser Sumpfdreizack (Triglochin pzlustre). Daneben sammeln wir die
Brunelle, den dem Landmanne so verwünschten Streueteufel (Pedicularis
palusiris) und das blaue Pfeifengras (Molinia cerulea), dessen hohe,
knotenlose Halme zu den bekannten Riedbesen verarbeitet werden. Seinen
Namen hat das Pfeifengras davon erhalten, dass man mit seinen langen
Halmen in ungestörter Weise das Pfeifenrohr reinigen kann. In wald-
arligen Beständen tritt das gemeine Schilfrohr (Phragmites communis)
auf, welches im obern Teile des Riedes den Haupthestandteil der Streue
bildet. An der gleichen Stelle sammeln wir den zierlich gefransten Bitter-
oder Fieberklee, hier in passender Weise « Wasserglesli » geheissen. mit
dreizähligen, langgeslieten Blättern, dessen ausgepresster, bittere Saft als
Arznei gegen Wechselfieber angewandt wurde. Auf der kleinen Brücke
passiren wir das Riedgewässer; da! rings um einen Busch der grauen
! Erst ganz kürzlich wurde Sweertia auch beim Hüttensee beobachtet.
(385) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 91
Weide (Salix cinerea) gruppirt. ist ein grüner Teppisch der grünen Niess-
wurz (Helleborus viridis,27) ausgebreitet, die durch ihren Habitus ein wenig
an den Süden erinnert. Innerhalb der grossen, grünen Perigonblätter
treffen wir in der Blumenkrone kurze, gestielte, trichterförmige Gebilde,
die sich als Honigblätter zu erkennen geben. Aus dem Riedbache selbst
fischen wir mit Zuhülfenahme des Spazierstockes den kleinen, weiss-
blütigen, haarblättrigen Wasserhahnenfuss (Ranunculus trichophyllus) und
den æstigen Igelkolben heraus, der hier in einer kleinfrüchtigen Form
auftritt. Leichter zu erhaschen ist das gefallele Süssgrass (Glyceria plicata).
Ganz zu oberst, hart am Strässchen, steht gar ein ganz vereinzelter Busch
des breitblättrigen Kanonenputzers (Typha latifolia). Erlaubt es uns die
Zeit. so steuern wir dem Hofe Fröschau zu, wo die gelbrote Taglilie
(Hemerocallis fulva) — hier scheinbar verwildert — aus dem Gebüsch
herausleuchtet. Etwas südlich vom Hause. beim Ausgange desKriesitobels.
beobachten wir den im obern Tösstal äusserst sporadisch auftretenden
grossen, blutroten Wiesenknopf (Sanguisorba officinalis) und hinter dem
Eisenbahndamme, im sog. Schlemmpen, die ebenfalls hier sehr seltene,
gelbe Schwertlilie (Iris pseudacorus, 16). Doch kehren wir wiederum auf
die Hauptstrasse zurück und wandern wir auf derselben vorwärts. Rechts
und links am Strassenrande stehen kräftige, wasserliebende Pflanzen:
in Unmenge voran der gelbfrüchtige Kälberkropf (Chærophyllum aureum).
leicht kenntlich an seinem gelbgefleckten Stengel und etwas im Hinter-
treffen zwei stattliche Zierden unserer subalpinen und alpinen Flora, der
strausshlütige weisse Germer (Veratrum album, 15), der die sehr giftige,
das Alkaloi dlervin enthaltende weisse Niesswurz der Apotheken gibt, und
der blaue, wahre Eisenbut (Aconitum napellus, 28). der hier in hunderten
von Stücken durch seine intensiv blaue Farbe Anfangs August dem
ganzen Ried einen prächtigen Anstrich verleiht. Dieses stattliche, peren-
nirende und sehr giftige Gewächs besitzt zwei Knollen. von welchen im
Herbst die eine zu Grunde geht. während die andere im folgenden Jahre
in ähnlicher Weise, wie dies auch bei unsern einheimischen Orchideen
der Fall ist. eine neue Pflanze erzeugt. Giftig sind auch bei ihm die
Knollen (fubera), welche das bekannte Alkaloid Aconitin liefern. Elwas
weiter unten, nach dem Ueberschreiten des Riedhaches. suchen wir Imks
im Grase ein winzig kleines, gelbblühendes Knabenkraut (Herminium
monorchis). Unten bei der Strassenumbiegung treten wir hinaus auf den
kurzbegrasten Riedboden, mit seinen zahlreichen Carex- und Juncus-
Arten, von welchen wir besonders Carex filiformis und limosa und Juncus
alpinus hervorheben möchten. Zwei zierliche Wollgräser, darunter auch
99 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (386)
das kleine Eriophorum alpinuin, 11, und eine weisse, niedliche Cyperacee
(Rhynchospora alba, 12) nehmen unser Interesse zunächst in Anspruch.
An den zierlichen Schleimtröpfchen an ihren Blättchen leicht kenntlich,
bedecken die beiden Insekten fangenden Sonnentauarten, das langblät-
trige (Drosera anglica) und das rundblättrige (Drosera rotundifolia), den
Sumpfboden auf eine grössere Strecke hin. Im August erscheinen an
dieser Stelle der liefblau blühende Lungen-Enzian (Gentiana pneumo-
nanthe) und der gelbe, weidenblätirige Alant (Inula salicina). Am
Strassenbord beim Riedtli stehen wenige Exemplare unseres ziemlich
seltenen Wiesenleinblattes (Thesium pratense). Reichlicher vertrelen da-
gegen sind die dottergelbe Trollblume (Trollius europæus), hier Schwa-
benrolle genannt, das gemeine Friedlos (Lysimachia vulgaris). der Wei-
derich (Lythrum salicaria) und beim Weiher vor Fischenthal das Glanz-
gras (Phalaris arundinacea), von welchem eine Spielart mit panachirten
Blättern (var. picta) zuweilen in unsern Gärten gezogen wird. Auf dem
Wasser selbst fiuten die Blätter von Polygonum amphibium, ein naher
Verwandter des in den Wiesen vor Fischenthal überall sich zeigenden
Polygonum bistorta mit fleischrotem, gedrehtem (inde nomen) Wurzel-
stock und mit rosa gefärbler Blülenähre. — Rechts zu unserer Seite ragt
die kahle, nur mit einer einzigen grossen Tanne beselztenu Pyramide des
Hüttkopfs, die besonders zur Winterszeit sich hübsch präsentirt, aus der
Längsreihe heraus, während im Nerden gleichsam als Abschluss des Tales
das aussichtsreiche Hörnli vor uns tritt. Fischenthal steht vor uns! Im
grossen, gut gehaltenen Gasthofe zur Blume, früher zum Hauptmann
genannt, wo einst die Einsiedler Pilger ihre Einkehr hielten, wird für
wenige Minulen gerastel. Fischenthal ist die ausgedehnlesie Gemeinde
des Kantons; sie besteht aus 1419 Weilern und Höfen, von denen ein jeder
seinen eigenen Namen besilzt. Die das Tal begleitenden Bergzüge, welche
dem Tale jeden Morgen und Abend einige Stunden lang die Sonne ent-
ziehen, sowie der fast nie aufhörende Luftzug, bewirken eine relativ kalte
Temperatur; feinere Obstsorten gedeihen in Fischenthal nicht mehr und
die Vegetation ist hier in der Regel einen Monat hinter der an den Ufern
des Zürichsees zurück. Viele Bezeichnung der Höfe etc., wie Bärloch, Stier-
weid, Fressenegg, Fuchsloch, Thierhag, Stutz, Rechboden, sowie auch die
sehr oft vorkommenden Benennungen Brand, Schwendi und Rüli etc.
zeugen noch von dem rauhen Zustande der ursprünglichen Ansiedelungen,
Doch wiederum vorwärts! Wenige Minuten folgen wir dem kleinen
Seitensträsschen nach dem Weiler Fistel, der wohl ursprünglich dem
Fischenthal den Namen gegeben hat, steigen dann gleich nach dem Pas-
(387) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL, 93
siren des Tösstalbahngeleises beim Hofe Gehren wie der Name des Hofes
selbst verrät, eine schief ansteigende Höhe hinan. Bald begegnen wir einem
ersien echten alpinen Genossen, der zierlichen Glockenblume (Canpanula
pusilla), die hier auf einem vorspringenden Nagelfluhfelsen einen weil ins
Hauptal vorgeschobenen Posten besitzt. In den Wiesen zu beiden Seiten
des Strässchens stehen in kräftigen Exemplaren das kammförmige
Schillergras (Koleria cristata) und der hohe Glatthafer (Arrhenatherum
elatius); letzterer auffallend ähnlich unserm Wiesenhafer (Avena pubes-
cens), doch leicht durch die einzige Granne und die untere männliche
Blüte von ihm zu unterscheiden. Rosa alpina und Inula vulgaris werden
rechts beobachtet und beim Hofe Langenberg auf etwas lehmigen Boden
ab und zu ein blaubereiftes Kräutlein, das sich beim nähern Zusehen
als Durchwachs (Blackstonia perfoliata) herausstellt. Vor dem Gehöfte
Tannen zeigen sich rechts Kräftige Exemplare der gelbblühenden., kle-
brigen Salbei (Salvia glutinosa) und des grossblüligen, behaarten Wei-
denröschens (Zpilobium hirsutum). Anstatt dem in die gegenüberliegende,
tiefe Tössschlucht hinunterführenden Flurwege zu folgen, schwenken wir
bei Tannen links ab, um bis zum Hüttkopf fortwährend auf dem etwas
holprigen Bergkamme vorwärts zu pilgern. Wiederum ein Kind der
Alpen, gleich oberhalb Tannen! Poa alpina, das alpine Rispengras (8), in
seiner lebendgebärenden Form tônts neben uns! In der Tat erkennen
wir das Gras sogleich wieder. Auf dem schlanken, zur Erde niedergebo-
genen Halme sitzt ein dichter Büschel von Blüten — nein kleiner
Sprosse ! Denn diese Art entwickelt hier im Zürcheroberlande, wie
auch an vielen Stellen in unsern Alpen, an Stelle der Blüten kleine
Laubsprosse, welche frühzeitig sich vom Mutterindividuum loslösen. zur
Erde niederfallen und zu neuen Pflänzchen heranwachsen. Die Pilanze
umgeht also die mühsame Arbeit der Samenbildung vollständig. Von
andern auffallenden Typen wollen wir das europäische Haargras (Elymus
europæus) hervorheben, ein naher Verwandter unserer Gerste, ferner
die glänzend weisse Immortelle, auch Katzenpfötchen bezeichnet (Anten-
naria dioica), hier stellenweise grössere, trockene Flächen fast ganz
allein bedeckend, daneben überall in Menge den salbeiblättrigen Ga-
mander (Teucrium scorodonia). Etwas unter dem Flurweg leuchten uns
am Abhang die hübsch roten Sternchen des Tausenguldenkrauts (Ery-
thræa cenlaurium) und die goldgelben Köpfe des Ackerklees (Tri/olium
agrarium) entgegen. Endlich, nachdem wir auch den leizten hölzernen
Zaun — nicht immer ohne kleine Sorgen — überwunden haben, steht
direct vor uns der kahle Rasenhügel des Hüttkopfs, 123% m. Schon unten
9% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (388)
im Tale haben wir vernommen, dass derselbe an versieckten Plätzchen
als Kleinod Männertreu beherberge, drum frisch hinan! Erst jetzt hat
die Gegend einen echt alpinen Charakter erlangt. Ausgedehnte unbe-
waldete, nur mit einigen wenigen Exemplaren der alpinen Grünerle
(Alnus viridis) besetzte Weiden liegen vor uns; von unten herauf dringt
munteres Heerdengeläute an unser Ohr und rechts an der Ecke präsen-
tirt sich eine mächtige Viehkaserne. Von alpinen Pflänzchen stellen sich
mit jedem Schritte immer neue Arten ein. Beim Aufsteige zum Gipfel
begegnen wir in Menge dem goldgelben Pippau (Crepis aurea, 81), ganz
in der Tracht eines Leoniodon, dem elwas unscheinbaren, rötlich blü-
henden Alplattich (Homogyne alpina), Scheuchzer’s grossglockiger Campa-
nula (75). vereinzelt auch der grünen Hohlzunge (Celoglossum viride,
17). einem kleinen, im Grase versteckten Knabenkraut und ab und zu
auch einem Exemplare der alpinen Mondraule (Botrychium lunaria).
Alles sind Zierden unserer Alpenwelt: sie weisen auf die südlich vor uns
liegenden Gebirgsstöcke hin, dort ist ihr rechtmässiger Heimatsort! Von
nicht alpinen Vertretern sammeln wir am Hüttkopf die grasartige Stern-
miere (Stellaria graminea), die rauhhaarige Gänsekresse (Arabis hirsuta),
den keulenförmigen Bärlapp (Lycopodium clavatum), der den Knaben das
beliebte. funkenerzeugende Hexenmehl liefert, die Hasensegge (Care.
leporina) und gegen den Herbst zu die vom Vieh niemals berührten,
stattlichen Exemplare der scharf schmeckenden Gentiana asclepiadea.
Die Aussicht in die Ferne ist auf dem Hütikopf ein wenig beschränkt;
dafür wird man aber durch die abwechsiungsreiche Umgebung mehr als
entschädigt. Direct gegenüber die spitzige Warte, in ihrer Hut die zer-
streuten Häuser von Strahlegg haltend, und weiter hinten mit beflaggtem
Gipfel das Schnebelhorn; rechts davon präsentirt sich die Schindlenber-
gerhöhe und weiter draussen im angrenzenden Toggenburg die Kreuzegg,
uns ihre Westseite mit der graulichen Trümmerhalde zukehrend. Hart
zu unsern Füssen aber liegt das Liefe, schattige Tobel der vordern Töss,
die in einer Verlicaldistanz von 440 m das relativ junge Erosionstal
zwischen dem Hüttkopf und gegenüberliegenden, dicht bewaldeten Töss-
stock rauschend durchströmt. In der Tat verspürt man nicht gerade grosse
Lust in die tiefe Schlucht hinunter zu steigen und unten bei der Bach-
scheide wiederum 500 m auf dem steilen, sonnigen Abhange empor zu
klimmen. Wenige, rasche Sprünge und wir sind unten auf dem Wege
zur Scheidegg angekommen. Prächtige Bergahorne (Acer pseudoplatanus),
hier in Baumform, von den andern einheimischen Ahornarten durch
ihren traubigen, überhängenden Blütenstand sich auszeichnend, stehn
(389) GUSTAV HEGI, DAS OBERE TÖSSTAL. 95
am Wege. Bei der Hütte Ueberzütt. wo in dem ammoniakhaltigen Boden
der gute Heinrich (Chenopodium bonus Henricus) in üppigen Exemplaren
vegelirt. machen wir einen kleinen, botanischen Seitensprung nach
rechis. In den saftigen Wiesen sammein wir das Kammgras (Cynosurus
cristatus), die stattliche Wiesenraute (Thalictrum aquilegifolium) und
das im obern Tösstal weit verbreitete, in den Wiesen stellenweise den
Wiesenkerbel ersetzende Chærophyllum cicutaria; dann etwas weiter
hinten im feuchten Gebüsch zwei Weidenröschen (Epilobium montanum
und irigonum, 46), die gelbe, für das Toggenburg und das obere Tôsstal
so charaklerislische vielblättrige Zahnwurz (Dentaria polyphylla, 31), das
wirtelblättrige Salomonssigel (Polygonatum verticillatum), hier Geiss-
leitern geheissen, den dreiflügeligen Baldrian (Valeriana tripteris), den
aronblättrigen Sauerampfer (Rumex arifolius), die feuchtigkeitsliebende
Hain-Sternmiere (Stellaria nemorum), den graublättrigen alpinen Drüsen-
oriffel (Adenostyles albifrons), in Menge den rundblättrigen Steinbrech
(Saxifraga rotundifolia), den hohen, kräftigen, stark behaarten Ranun-
culus lanuginosus, sowie seinen nahe verwandten Vetter, den Ranun-
culus silvaticus und noch zahlreiche andere interessante Typen. Doch
uns drängst vorwärts zur Scheidegg ! Am Wege dorthin begegnen wir
an vereinzelten Stellen einem selten Schwingel (Festuca silvatica, 10) ;
überall wird die zarte Waldeinsamkeit (Lysimachia nemorum), in den
Holzschlägen der stark behaarte Alpenzist (Stachys alpina), das behaarte
Johanniskraut (Hypericum hirsutum), massenhaft das fleichrote schmal-
blättrige Weidenröschen (Epilobium angustifolium) und vor der Scheidegg
die zierliche Silberglätti (Alchimilla alpigena, 41) angetroffen. Ob dem
Gasthause, ganz im Rasen geborgen, lebt ziemlich sicher vor Nachstel-
lungen der selagoähnliche Moosfarn (Selaginella selaginoides, 7), ein un-
scheinbares, wenigäsliges, nur wenige cm hohes Pflänzchen unserer
Alpen und Voralpen; zahlreicher dagegen ist wiederum der Goldpippau
(81), die grüne Hohlzunge (17) und im Frühjahr die brennend blaue
Gentiana verna vertreten. Sehr häufig ist in den trockenen Wiesen das
dichte Rasen bildende, borstige und steife Blätier tragende Nardgras
(Nardus stricta), welches zuweilen auf weite Strecken hin den Boden
überkleidet und die Weide an Gehalt entwertet. Dünger und Bewäs-
serung vernichten allmälig die Pflanze. Wie der Volkswitz an verschie-
denen Orten sagt, muss sich das Vieh, um die alten, drahtfesten Pflanzen
fressen zu können, auf die Vorderfüsse stellen und mit den Hinterbeinen
ausschlagen!
Aehnlich dem Bachtel, doch noch mehr als 100 m höher, bietet die
96 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (390)
Scheidegg ein angenehmes Landschaftsbild und ausgedehntes Gebirgs-
panorama. Günstiger als auf dem Bachtel präsentirt sich das vor uns
liegende Gasterland und die mächtige Säntisgruppe; dafür ist die Aussicht
nach Norden und Westen weniger lohnend. Vom gut gehaltenen Gasthause
schlagen wir rechts den kleinen, directen Fussweg zur unlern Scheidegg
ein. Wenige Schritte rechts in den Wald! Dort in den Felsenrissen der
Nagelfluh prangen an schattigen Stellen die smaragdgrünen Blätter der
Hirschzunge (Scolopendrium vulgare, 1), der zerbrechliche Streifenfarn
(Cystopteris fragilis) und die bis meter hohe, kräftige Mondviole (Lunaria
rediviva, 32). mit ihren grossen, bohnenartigen Früchtchen, eine wahre
Zierde unserer Bergwälder. Wiederum auf die Scheideggstrasse zurück-
kehrend. steuern wir, vorbei an einigen erratischen Blöcken, welche die
Jahreszahl 1869 tragen und im Besitze der naturforschenden Gesellschaft
Zürich sind, hinab nach der Wolfsgrub, 975 m. Hier steht der Grenzstein
zwischen den beiden Kantonen Zürich und St. Gallen; hier ist auch die
Wasserscheide zwischen Jona und Töss. Südwestlich gehts hinunter nach
dem schönen Dorfe Wald, östlich hinauf zur ausgedehnten Pooalp, west-
lich hinauf zum stattlichen Gasthause Scheidegg und nördlich hinunter
in die kühle, schattige Schlucht der vordern Töss. Von den sich hier
schneidenden Wegen wählen wir den leiziern. Gleich beim Markstein
sammeln wir das fein beblätierle Equisetum silvaticum. während rechts
am Wege zwei Geissblatisträucher als Unterholz im Walde stehen. Den
einen mit seinen langestielten, kirschroten Beeren erkennen wir unschwer
als die Alpen-Lonicere (Lonicera alpigena), der andere mit beinahe
schwarzen Beeren verrät sich als die schwarze Lonicera (Lonicera nigra).
Beide sind in unsern Bergwäldern häufig anzutreffen. Links schauen
aus dem mastigen Graswuchse die provocirenden Köpfe der Kohldistel
(Cirsium oleraceum) in Menge heraus! Die Steinbeere (Rubus saxatilis).
der Riesenschwingel (Festuca gigantea) und der kleine Streifenfarn
(Asplenum viride, 2) sind auch vertreten. Folgen wir nun rückwärts der
vordern Töss, so treffen wir am Wasser Triglochin, vereinzelte, herunter-
geschwemmte Exemplare von Senecio cordifolius (77) und das dreikantige
Weidenröschen (Epilobium trigonum, 46). Rechts oben an der glatten
Felswand kleben das weissblühende, stengelige Fingerkraut (Potentilla
caulescens, 37), der traubenblülige Steinbrech (Saxifraga aizoon, 34).
gemischt mit einigen Exemplaren der gelben Frühblume (Primula auri-
cula, 57). Die Rosettenblättchen von Saxifraga aizoon sind am Rande
reichlich mit weissen Kalkschüppchen bedeckt, welche nach Kerner als
Deckventile für darunter liegende wasserdurchlassende Stellen dienen.
(391) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 97
In der einsamen, verlassenen Gegend, die reich an malerischen Reizen ist,
erreichen wir, stets dem Wasser entlang wandernd, dessen Bett mit
einem orangegelben Blütenteppich der Saxıfraga aizoides belegt ist, in
wenigen Minuten den pflanzengeographisch höchst interessanten Standort
des östereichischen Rippensamens (Pleurospermum austriacum, 49), eine
mächtige bis 2 m hohe Dolde, welche hier und am Tössstock in zahl-
reichen Exemplaren vertreten ist. Pleurospermum ist eine osteuropäische
Art, welche innerhalb der Schweiz am Tössstock nördlich der Alpen ihre
Westgrenze findet. Vereinzelt wurde in der Nähe in ganz versteckten
Plätzchen die krautige, gelbblühende alpine Tozzie (69), der Berg-Bal-
drian (Valeriana montana, 74), das zweiblütige, gelbe Alpenveilchen
(Viola biflora, 45) und ein seltenes Wintergrün (Pirola media) gelegentlich
schon angetroffen. Ueberall auf der Nagelfluh blüht der bis fusshohe,
wunderschön orange blühende, veränderliche Steinbrech (Saxifraga mu-
tata, 35), die zierliche Campanula, der grüne Streifenfarn und an den über-
hängenden, nassen Felsen eine schmächtige Segge (Carex tenuis). Am Weg-
rande sammeln wir eine Kratzdistel (Carduus defloratus), die durch ihre
leicht anhäckelnden Früchte berüchtigle Hain-Klette (Lappa nemorosa, 78),
eine Schmarotzerplanze ohne grüne Laubblätter (Orobanche reticulata),
zu denen sich in neuester Zeit, seit Erstellung der neuen Tössstockstrasse,
das aus Nordamerika gebürtige Erigeron annuus hinzugesellt hat. Früher
befand sich links oben am Ostabhange der Scheidegg eine grössere
Höhle mit labyrintartigen Gängen, in welcher Mondmilch gefunden
wurde; gegenwärtig ist sie aber vollständig zugeschüttet. Bei der neuen
Brücke an der Bachscheide nehmen wir Abschied von dieser wildroman-
tischen Gegend, die leider durch die neuerdings vorgenommene Tösscor-
rection an Reiz nicht unerheblich eingebüsst hat. Unter manch’stillem
Seufzer und zahlreichen schweren Schweisstropfen geht’s nun im Zickack
den steilen Abhang hinauf. Botanische Ausbeute gibt’s hier nicht viel!
Nur den kugeligen Rapunzel (Phyteuma orbiculare) wollen wir im Vorbei-
gehen aufspiessen. Beim Bauernhause Thierhag liegt die etwas ansiren-
gende Partie bereits hinter uns. Im Bauerngarten daselbst wachsen zwei
bewährte und oft gehaltene Heilpflanzen, das « Chäslichrut » (Malva sil-
vestris) und der sellerieblättrige Liebstöckel (Levisticum paludapifolium).
Statt direct, wie der als Kilometermesser die Gebirgsstrassen alsolvirende
Tourist, dem gerade über uns liegenden Gipfel des Schnebelhorns zu
zusteuern, schwenken wir beim Thierhag nach rechts und beim verlas-
senen Hause Schnebelhorn vorbei, hinüber zu der kleinen Spitze der
Schindlenbergerhöhe. Schon vor derselben werden wir auf der kleinen
=
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 1, 31 décembre 1901. 7
98 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SER.). (392)
Einsattelung zwischen Schnebelhorn und Schindlenbergerhöhevon einigen
hübschen Alpinisten begrüsst, die wir sonst nicht auf so niedern Stand- ®
orten anzulreffen gewohnt sind. Den niedern Rasen schmückt die intensiv
blaue Glocke des breitblättrigen Enzians (Gentiana latifolia, 63), die
kupferrote Alpenbartschie (Bartsia alpina, 68), leicht kenntlich an dem
glänzenden Violett der obersten Laubblätter, zwei unscheinbar blühende
Halbparasiten (Thesium alpinum und tenuifolium) und in tausend nied-
lichen Exemplaren die ersten Boten des alpinen Frühlings, das zierliche
Alpenglöcklein mit dem geschlitzten Röcklein (Soldanella alpina, 59).
Und nun hinüber zu der botanisch reichhaltigsten Stelle unseres Gebietes,
wo auf wenige hundert m°. Fläche nicht weniger als 13 typische Alpen-
pflanzen im Vereine mit einigen andern, ebenfalls charakteristischen
Typen, zu erbeuten sind. Diese bevorzugte Localität liegt auf der schat-
tigen Ostseite der Schindlenbergerhöhe, 1237 m, gleich hinter der Spitze.
Da hier der Schnee sehr lange, oft bis gegen den Juni, liegen bleibt, ist
der Boden stets etwas durchnässt und von einer feuchten Luftschicht
überlagert. Diese Factoren sind es deshalb, die für die Vegetation der
Alpenpflänzchen äusserst günstige Bedingungen schaffen. Einen wirklich
prächtigen, in vielen Farben schimmernden Anblick gewährt diese steil-
abfallende Halde, die unten in hohe Nagelfluhwände übergeht, Mitte Mai.
Gleich beim Eingang zur Halde begegnen wir dem zwiebeltragenden
Knöterich (Polygonum viviparum, 25), dessen weissliche Blütenähre im
untern Teile als vegetative Fortpflanzungsmittel kleine Brutzwiebelchen
trägt. Daneben überzieht die S-kronenblättrige Silberwurz (Dryas octo-
peiala, 40) mit einem grünen, spalierartigen Rasen die niedern Felsblöcke.
Sie ist eine Rosenblütlerin mit kleinen, am Rande gekerbten, umgerollten
und unterseits weissfilzigen Blätichen und ähnlich wie die nahe ver-
wandten Sieversiaarten durch Pinselfrüchte ausgezeichnet. Die seltensten
Arten an der Halde stellen der Älpenranunkel (Ranunculus alpestris, 30)
und das zottige Habichtskraut (Hieracium villosum, 82) dar. Ersterer ist
ein 5-15 cm hohes, ganz kahles Pflänzchen mit meist einblütigem Stengel
und milchweissen Perigonblättern, während letzteres an seinen langen
weisslichen Haaren, die die ganze Pflanze mit einem Pelz überziehen,
leicht kenntlich ist. Von den andern interessanten Arten an der Halde
erwähne ich noch : Salix retusa, Laserpitium latifolium, hier Hirsche-
sprüng genannt, das einblütige Wintergrün (Pirola uniflora, 51), Thalic-
trum aquilegifolium, Homogyne alpina, Pinguicula alpina, Geranium sil-
vaticum, Carex ferruginea u.s.w. Folgen wir weiter abwärts dem Zickzack-
weg, so werden wir plötzlich durch ein prächtiges Feld des fleischroten
(393) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 99
Brüsch (Erica carnea, 56) überrascht. Im Heidelbergesträuch wächst der
rauchhaarige Villars’sche Kälberkropf (Chærophyllum Villarsi, 48) und
in stattlichen Exemplaren daneben der Frauenschuh (Cypripedilum cal-
ceolus), letzterer ab und zu als Curiosität mit 2 (« Stogele ») oder sogar
3 Blüten (« Dreifuss »), ferner der glänzende Rippenfarn (Blechnum spi-
cans). das anmutige Maieriesli (Convallaria majalis), die schwarze Loni-
cere (Lonicera nigra) u. s. w. Ein frischer, ein wenig gewagler Schritt
und wir sind mitten in den Nagelfluhfelsen drin! Ueberall an den Felsen
blüht die gefranste Alpenrose (Rhododendron hirsutum, 53). während
von oben Primula auricula (57), Hieracium villosum (82) und die zier-
lichen, blauvioletten Kugeln der Globularia cordifolia (72) zu uns herab
winken. Nur ungern kehren wir wiederum auf den Kamm zurück, der
das liebliche Libingertal vom Tösstale abtrennt. Beim Aufstieg auf's
Schnebelhon verdienen Botrychium lunaria (4), Cœloglossum viride (AT)
und Salvia verticillaia wiederum Beachtung. Der Gipfel, 1295 m, die
höchste Erhebung des Kantons Zürich, besitzt eine reizende Umgebung;
prächtig gruppiren sich vor uns das obere Tösstal, das ganze hügelige
Toggenburg und Appenzellerland, während im Osten der Säntis sich in
besonderer Grösse präsentirt. In der gutgeführten Sommerwirtschaft von
Spörri wird Rast gemacht! Gerade unier dem eigentlichen Gipfel findet
sich der blaue alpine Milchlattich (Mulgedium alpinum, 80), der im
Excursionsgebiete nur noch am Schindelberg und im Trümmerfelde der
Kreuzegg auftritt. Im einem hohlen Buchenstamme vegetirt als unbe-
deutendes, Kronblattloses kräutlein mit grünlichgelben, auf spiralig
gewundenem Stiele sitzenden Früchtchen das Bisamkraut (Adoxa
moschatellina, 73). Der Schnebelhorngipfel beherbergt daneben noch
die grossglockige Campanula Scheuchzeri, den tiefblauen Ehrenpreis
(Veronica saxatilis), das goldgelbe Fingerkraut (Potentilla aurea, 38), das
vierkantige Johanniskraut (Aypericum quadrangulum), die breitblättrige
Glockenblume (Campanula latifolia, 76), Alchimilla alpigena, Bartsia
u.s. w. als Eigentümlichkeiten.
Der Abstieg vom Schnebelhorn nach der Bahnstation Steg lässt sich
auf zwei botanisch sehr ausgibigen Wegen ausführen.
a) Variante Schnebelhorn-Rothengübel-Steg (1°/ı Sid.)
Nicht weil unter dem Gipfel verlassen wir den Berggrat und steigen
durch das Gebüsch hinunter auf den Flurweg, der vom Bauernhause
Bauernboden zur Viehhütte Grossegg hinausführt. Nördlich von dieser
100 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (394)
Hütte bildet das herzblättrige Kreuzkraut (Senecio cordifolius #77) im
sumpfigen Terrain einen kräftigen Bestand. Auch hier wird das Kraut,
wie überall in den Alpen, vom Vieh nicht angerührt. Es bevorzugt gut
gedüngten Boden und wird daher immer in der Umgebung von Senn-
hütten und auf Lagerstätten des Viehes angetroffen. Diese den Sennen
so sehr verwünschte Pflanze bildet zusammen mit dem straussblütigen
Sauerampfer (Rumex alpinus), der Brennessel, dem äusserst stacheligen
Cirsium spinosissimum und dem blauen, echten Eisenhut (Aconitum napel-
lus) die sog. Lägerflora. Südlich vom Schnebelhorn wird Senecio cor-
difolius auf allen Alpweiden in reichen Beständen angetroffen, welche
sich schon von weitem als grosse gelbe Flächen zu erkennen geben.
Bei uns ist die langblättrige Waldmünze (Mentha longifolia) meistens
mit ihm verein. Im nahen Buchenwalde wächst auf trockenem
Laube das mittlere Hexenkraut (Circea intermedia, 47). Statt dem
Grenzgrate nun noch weiter zu folgen, biegen wir bei der kleinen,
beschindelten Hütte links ab und umgehen den Rasenhügel Hirzegg.
Zahlreich verireten sind hier der Kreuzenzian (Gentiana cruciata), die
stengellose Distel (Cirsium acaule) und die weisse Silberdistel (Carlina
acaulis). Letztere ist wegen ihrer glänzenden, sternförmigen Hülle, die
als extrafloraler Schauapparat auftritt, eine beliebte Zierpflanze im
Trockenbouquet. Die Hülle ist hygroscopiseh, d. h. sie schliesst sich
beim feuchten Wetter und öffnet sich beim erwärmenden Sonnenstrahl.
Etwas im Walde versteckt, am stark durchfurchten Abhange, stehen
ca. fünf kräftige Stöcke der rotbraunen Alpenrose (Rhododendron ferru-
gineum, 5%), die erst in jüngster Zeit — hier an dieser Stelle — für
den Kanton Zürich festgestellt wurde. Ein ähnliches, interessantes Vor-
komnis stellt in der Nähe, in den Rothengübeln, der gelbe Enzian (Gen-
tiana lutea, 61) dar, der auch längere Zeit im Zürcheroberlande als
vollständig verschwunden galt. In den Alpen ist der gelbe Enzian seiner
Wurzeln wegen sehr gesucht und durch unsinniges Ausgraben vieler-
orts sehr decimirt worden. Leicht könnte er mit dem weissen Germer
verwechselt werden, von dem er sich aber sofort durch die gegen-
ständigen Blätter unterscheiden lässt. Zahlreich vertreten ist in den
Rothengübeln eine jurassische Dolde (Seseli libanotis, 50), die ihren
nächsten Standort erst auf der Lägern besitzt, und auch den Kantonen
St. Gallen, Appenzell und Thurgau vollständig abgeht. Am Gipfel der
Rothen zeigen sich Gentiana vulgaris, 62, Primula auricula, 57 und
beim Uebergang nach Waldberg der seltene, amethystfarbene Schwingel
(Festuca amethystina, 9). Auf einem gut im Stande gehaltenen Flur-
(395) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 101
wege gelangen wir über Burgstall und Hintergrund in dreiviertel Stunden
hinunter nach dem Weiler Steg.
b) Variante Schnebelhorn-Ragenbuch-Ohrüti-Steg (1'/ı Std.).
Dieser bedeutend nähere Abstieg bringt uns in die wiesenreiche
Schlucht von Vorderschür hinab. Ganz in der Nähe wachsen in einer
kleinen Runse der gemeine Tüpfelfarn (Polypodium vulgare, 3), der
wegen seiner süsslich schmeckenden Wurzel geschätzt ist, die Hirsch-
zunge (Scolopendrium vulgare, 1), der zerbrechliche Blasenfarn (Cystop-
teris fragilis) und die rot blühende Mondviole. Oberhalb Bärloch, welcher
Name noch recht eigentlich an die einstige Zeit der Bären erinnert — in
der Tat wurde auch hier in der Nähe bei Steg im Jahre 1532 von drei
ehemaligen Conventualen des Klosters Rüli der letzte Bär im Kanton
Zürich erlegt (vide p. 1188 [262]) — sind in den Bergwiesen wiederum
reichlich vertreien : Pinguicula alpina (70), Homogyne alpina und in
der Nähe Polygonatum verticillatum. In einer Hecke oberhalb Fülli-
weid vegetirl die europäische Haselwurz (Asarum europæum). die jeden-
falls früher officinell war, das Christophskraut (Acta spicata), das
Maienriesli u. s. w. In weitem Bogen führt die Strasse über dem wild
zerklüfteten Frühtobel hin, an dessen Rande wir wiederum Primula
auricula (37), Carex sempervirens (13), Globularia cordifolia (71) und
Potentilla caulescens (37) antreffen. Von Sträuchern frappirt uns die
Stechpalme (Jlex aquifolium), die hier in anssehnlichen Bäumen, mit
Früchten und mit lorbeerartigen, ganzrandigen Blättern behangen, vor-
kommt. Aehnlich dem Maulbeerbaum (Sorbus aria) wird Ilex im Zür-
cheroberlande auch als Weihnachtsbaum benützt. Vereinzelt erscheint
an den felsigen Abhängen die eiblättrige Felsenbirne (Amelanchier
ovalis) und auf den trockenen, felsigen Strassenrändern überall das
zierliche Blaugras (Sesleria cerulea). Von Ohrüti weg folgen wir der
Talstrasse bis Steg, ohne noch viel neues, noch nicht bekanntes zu
entdecken.
Reichlich mit Beute beladen verlassen wir um 8 Uhr in Steg das lieb-
liche Zürcheroberland, um auf den gleichen Wege wie auf der Hinfahrt
frohgemut die Capitale Zürich zu erreichen.
Am besten wird die oben erwähnte Excursion Ende Juni oder Anfangs
Juli ausgeführt; will man nur rein alpine Vertreter sammeln, so bota-
nisirt man am günstigsten Ende Mai.
Von andern botanisch lohnerden Excursionen darf die folgende auch
102 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SÉR.). ® (396)
empfohlen werden : Gibswil (oder Wald)-Oberegg (etwas steil)-Scheid-
egg, dann hinunter nach der Wolfsgrub, über die Pooalp zur Hand und
hinauf durch das Trümmerfeld des abgebrochenen Berges zur Kreuzegg,
welche dem Schnebelhorn noch zahlreiche alpine Typen (Veronica fruti-
culosa und aphylla, Ranunculus montanus, Crocus vernus, Salix reticu-
lata, Cirsium spinosissimum) voraus hat. Der Abstieg kann durch’s
Goldingertal nach Wald (2 Stunden) oder durch’s Steinthal nach Wattwil
(1’/s Stunden) genommen werden. — Das Hörnli, weniger reichhaltig,
besitzt an der Nordwestseite an etwas schwer zugänglichen Orlen seine
alpinen Kinder. Von der Station Steg aus lässt sich das Hörnli leicht
in einer Stunde ersteigen. — Interessant ist auch die Umgebung des
Bichelsees, sowie der Haselberg, weniger dagegen der Schauenberg. Am
Bi.helsee wächst unter anderm Orchis Trauensteineri, Lysimachia thyrsi-
flora, Carex paradosa, filiformis und Buxbaumü u. Ss. w.
Standortsverzeichnis.
In dieses Verzeichnis sind in erster Linie glaciale Relictpflanzen mit
beschränkter Verbreitung aufgenommen worden. Nebenbei fanden auch
noch einige sellenere postglacial eingewanderte Species Berücksichti-
gung. Die in dem Verzeichnis jeweils der Art beigegebene Nummero
stimmt mit den Zahlen auf der am Schlusse der Arbeit beigegebenen
Standortskarte überein.
1. Scolopendrium vulgare Sm. 12. Rhynchospora alba Vahl
2. Asplenum viride Hudson 13. Carex sempervirens Vill.
3. Polypodium vulgare L. 14. Carex ferrüginea Scop.
%. Botrychium lunaria Sw. 15. Veratrum album L,
5. Lycopodinm selago L. 16. Iris pseudacorus L.
6. Lycopodium annotinum L. 17. Cœloglossum viride (L.) Hartm.
7. Selaginella selaginoides Link 18. Gymnadenia albida (L.) Rich.
8. Poa alpina L. var. vivipara L. 19. Nigritella angustifolia Rich.
9. Festuca amethystina L. 20. Goodyera repens R. Br.
10. Festuca siloatica Vill. 21. Salix retusa L.
41. Trichophorum alpinum (L.) Pers. 22. Thesium tenuifolium Sauter
(397)
93.
24.
25.
). Stellaria nemorum L.
. Helleborus viridis L.
. Aconitum napellus L,
Thesium pratense Ehrh.
Rumex arifolius All.
Polygonum vipiparum L.
Ranunculus montanus Willd.
. Ranunculus alpestris L,
. Dentaria polyphylla W. et K.
. Lunaria rediviva L.
3. Sedum atratum L.
4. Saxifraga aizoon Jacq.
5. Saxifraga mutata L.
. Sorbus hybrida L.
. Potentilla eaulescens L.
. Potentilla aurea L.
. Sieversia montana KR. Br.
. Dryas octopetala L.
. Alchimilla alpigena Buser
. Cotoneaster tomentosa (Ait.) Lindl.
3. Trifolium badium Schreb.
. Geranium silvaticum L.
. Viola biflora L.
. Epilobrum trigonum Schrank
. Circea intermedia Ehrh.
. Cherophyllum Villarsii Koch
. Pleurospermum austriacum Hoffm.
. Seseli libanotis Koch
. Pirola uniflora L.
. Pirola media Sw.
. Rhododendron hirsutum L.
GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL.
SI SI SI SI SI SI ST ST NS SI
S FR & D D D IS DE À Ne ©
103
)%. Rhododendron ferrugineum L.
. Vaccinium vitis idea L.
. Erica carnea L.
. Primula auricula L.
. Primula farinosa L.
. Soldanella atpina L.
. Sweertia perennis L.
. Gentiana lutea L.
. Gentiana vulgaris (Neilr.) Beck
. Gentiana latifolia (Gren. et Godr.)
Beck
. Vincetoxicum offieinale Mönch
. Veronica teuerium L.
. Veronica fruticulosa Jacq.
. Veronica fruticans Jacq.
. Bartsia alpina L.
69.
. Pinguicula alpina L.
1. Globularia nudicaulis L.
. Globularia cordifolia L.
. Adoxa moschatellina L.
. Valeriana montana L.
Tozz1a alpina L.
Campanula Scheuchzeri Vill.
. Campanula latifolia L.
. Senecio cordifolius Clairv.
. Lappa nemorosa (Lej.) Körnike
. Carduus personata Jacq.
. Mulgedium alpinum (L.) Cass.
. Crepis aurea (L.) Cass.
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104 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22° SER.). (398)
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109
LA DESTRUCTION DES ROSIERS
EN SAVOIE
PAR
Alfred CHABERT
Les rosiers sauvages, autrefois si abondants sur les coteaux et les
montagnes des environs de Chambéry, d’Aix-les-Bains, d'Annecy,
deviennent de plus en plus rares depuis quelques années. Si l’on y
trouve encore les formes malingres et de petite taille qui n’émettent que
des rameaux courts et grêles ou très épineux, en revanche on ne voit
plus que de loin en loin les plantes à forte tige, à végétation puissante.
Telle région qui produisait de celles-ci de nombreux buissons, n’en offre
plus aujourd'hui que des individus rares et clairsemés.
J'ai longtemps cherché à m'expliquer cette disparition sans pouvoir en
distinguer la cause. La saturation du sol, comme on l’observe pour les
Rubus devenant tout à coup très fréquents après le passage des armées
en campagne, dans les pays qu’elles ont dévastés, puis disparaissant ou
du moins devenant rares après quelques années, n’était pas une explica-
tion suffisante. Le sol de nos coteaux et de nos montagnes n’a subi
aucune altération. Les maladies parasitaires ne peuvent être incriminées
davantage, nos rosiers sauvages n’en présentent que bien peu souvent
dans nos pays; alors que les rosiers de nos jardins en sont fréquemment
les victimes, et que l’on est obligé, pour les sauver, de les traiter comme
la vigne, par le soufre et le sulfatage, et pas toujours avec succès.
L’enigme restait indéchiffrable pour moi qui m’obstinais à la résoudre
par la voie scientifique. La solution pourtant était bien simple ; le hasard
me la fit connaître. Nos rosiers sauvages disparaissent parce qu'on les
arrache pour les vendre aux horticulteurs. Dans une commune que je
crois inulile de citer, un de ceux-ci envoyait un jeune homme de sa
famille passer le mois d'octobre; et le jeune homme ne faisait autre
chose que parcourir la montagne pour en rapporter les tiges susceptibles
d’être transplantées et greffées. Il en expédia à son parent huit cents la
première année, quatre cent cinquante la seconde, puis de moins en
moins les années suivantes où les paysans ayant appris le bénéfice à en
retirer, se mirent à lui faire concurrence. Mais la chose fut vite connue
dans les communes voisines et dans toute la région. Et c’est ainsi que
110 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (222 SÉR.). (2)
notre flore, si riche en rosiers, il y a un demi-siècle, en est maintenant
fort appauvrie.
Est-ce un bien? Est-ce un mal?
« Un mal très cerlainement, » répondront M. Crépin. M. Burnat,
M. l'abbé Coste, M. le Docteur Pons. et avec eux tous les Rhodophiles. et
avec eux toutes les personnes que charme la vue des fleurs d’églantine,
c'est-à-dire presque tout le monde.
Oui, un mal et un grand mal! comme la destruction, heureusement
inachevée, de nos belles tulipes de la Maurienne et de la Tarentaise par
les soins d'un grand horticulteur.
« C’est un bien et un grand bien! » s’est écrié un de mes amis grand
amateur des roses naturelles, mais exaspéré par la création à jet continu
de roms nouveaux d'espèces et d’hybrides, surtout des hybrides qui
seraient produits par plusieurs ascendants. » C’est un bien; car plus rares
seront les rosiers, plus rares seront leurs variations, et plus restreinte
par conséquent la fabrication de ces noms qui ne font qu’encombrer la
science et en rendre l'étude inabordable. »
Quoi qu'il en soit, le point important est de trouver le moyen sinon
d’empecher.au moins de limiter la destruction de ces belles plantes. Agir
sur les horticulteurs est impossible. Il n'en est pas un, même doublé d’un
botaniste. que l’on pourra persuader de résister ici à l’appât du gain. là
au désir de faire connaître ei de répandre dans les jardins de plus belles
plantes ou des formes encore inconnues. Voyez plutôt ce qui s'est passé
pour les tulipes de la Maurienne.
Pourtant le moyen existe. Ce serait de donner aux gardes-forestiers la
consigne d’empecher l’arrachement des rosiers dans les communaux et
les bois soumis à leur surveillance. Mais cette consigne, l’observeront-ils
el la feroni-ils observer ?
« Peut-être, » disait Montaigne.
Oui, peut-être! Comme la consigne relative au Cyclamen, à V Eryngium
alpinum ei à d’autres plantes rares. Comme tant d’autres consignes
que l’on observe rigoureusement... sur le papier et quelquefois aussi ......
sur le terrain.
Les collines sèches et pierreuses des environs de Chambéry, telles que
Bellecombetie, Saint-Baldoph, etc. étaient couvertes autrefois des buis-
sons bas et louffus de diverses formes du Rosa graveolens dédaignées par
les pepinieristes. Aujourd'hui ils sont devenus de plus en plus clair-
semes. Les paysans accusent leurs épines fortes et crochues d’arracher
la laine des brebis et ils détruisent par le feu tous ces buissons pendant
l'hiver. C'est le même grief qui les détermine à arracher les buissons des
R. pimpinellifolia ei spinosissima dans les pälures à moutons de la région
montagneuse.
111
QUELQUES STATIONS NOUVELLES
DES
ae Te RME MANN GG ATS BD
PAR
Gustave BEAUVERD
Carex clavæiformis Hoppe. — [Clairière des Collets, vers
1600 m. environ, massif de la Fillière. Entièrement nouveau pour les
Alpes d’Annecy et observé jusqu'alors sur territoire francais dans les
Alpes Lémaniennes seulement (Dr Briquet). — 10 août 1901, leg. Beau-
verd!
Vitis vinifera L. — Entierement spontane dans les gorges du
Borne, à la limite intérieure de pénétration du Pinus sylvestris, entre
Saint-Pierre de Rumilly et le Petit Bornand (700 m. d'altitude environ),
Alpes d'Annecy. — 22 juin 1901, Beauverd!
Vaccinium Oxycoccos L. =- Oxycoccos palustris Pers. —
Tourbieres des Glières, entre 1400-1500 m. environ. Nouveau pour les
Alpes d’Annecy, et seconde station connue de cette plante dans la Haute-
Savoie, où elle a été trouvée pour la premiere fois par M. le Dr Briquet
aux tourbières de Somman (Alpes L&maniennes). — 3 août 1900 et
23 juin 1901, Beauverd!
Andromeda polifolia L. formæ latifolia Lodd. Bot. Cab. VI,
p. 546 et revoluta Lodd. (Bot. Cab. XVII, fig. 1725). — Les deux formes
dans les tourbières des Glières (1500 m. environ), massif de la Fil-
liere. Nouveau pour les Alpes d’Annecy! Tres rare dans les Alpes, oü
elle n’a été observée sur territoire francais que dans les tourbieres de
Somman, sur Mieussy (Alpes Lémaniennes). — 23 juin 1901, Beauverd!
Senecio cordifolius Clairv.(— S. cordatus Koch). — Val d’Ablon,
a l’est du Mont Parmelan, massif de la Filliere (Alpes d’Annecy, Haute-
Savoie). Station la plus austro-occidentale des Alpes françaises! 10 août
1901, Beauverd!
Poa cenisia All. (= P. distichophylla Gaudin). — Sentier du Freux,
vers 1700 m. environ, Mont Soudine, massif de la Filliere. Nouveau pour
le massif, et observé jusqu’alors dans les Alpes d’Annecy au seul massif
des Vergys. — 24 août 1901, leg. Beauverd !
112
BIBLIOGRAPHIE
Dr G. Beck v. Mannagetta, Die Vegetationsverhältnisse der
illyrischen Länder, begreifend Südkroatien, die Quarnero-Inseln,
Dalmatien, Bosnien und die Herzegovina, Montenegro, Nordalbanien,
den Sandzak Novipazar und Serbien. Un vol. grand in-8° de xv et
536 pages avec 6 planches hors texte, 18 vignettes et 2 cartes en
couleur (formant le volume IV de la collection de monographie
phytogéographique Die Vegetation der Erde, de MM. Ad. Engler et
0. Drude, Leipzig, Engelmann édit. 1901).
La collection de monographies phytogéographiques de MM. Engler et
Drude vient de s’enrichir d’un nouveau et superbe volume traitant de la
végétation de l’Illyrie. L’auteur entend sous ce dernier nom, emprunté à
la géographie antique, toute la partie nord-est de la péninsule balkani-
que comprise entre l’Adriatique, l’Istrie, la Serbie et l’Albanie. Si un bo-
taniste était préparé pour fournir de cette région une description exacte
et à la hauteur de la phytogéographie moderne, c'était à coup sur le pro-
fesseur Beck, dont les nombreux mémoires sur la flore de la Dalmatie,
de la Bosnie et de l'Herzégovine sont universellement connus et appéciés.
L'auteur a apporté à l'exposé de son sujet une expérience personnelle
approfondie du terrain, une préparation scientifique de premier ordre et
un talent d'écrivain peu commun. C’est dire que son livre doit être entre
les mains, non seulement de tous ceux qui s’interessent à la flore de la
péninsule balkanique en particulier, mais aussi de tous ceux qui, en gé-
néral, s'occupent des phytogéographies méditerranéenne et alpine. Une
première partie traite de l’histoire des recherches botaniques en Illyrie,
avec un index bibliographique détaillé comportant plusieurs centaines de
numéros. La seconde partie contient un abrégé de la géographie physique
de l'Ilyrie, base de tout le reste de l’exposé. La troisième partie, de beau-
coup la plus étendue (p. 70-417), analyse la végétation et les associations
végétales du territoire étudié. Enfin, dans une dernière partie, nous trou-
vons une classification systématique des flores illyriennes (p. 419-476).
L'étude de la végétation et des associations nous paraît étre la portion
capitale de ce volume. On y passe en revue successivement la végétation
(2) J. BRIQUET, BIBLIOGRAPHIE. 113
des côtes de l’Adriatique (importante source de documents sur la flore
méditerranéenne), la végétation de la plaine et des regions montagneuses
de l’intérieur (sérieuses contributions à la connaissance des forêts), enfin
la végétation des hautes montagnes (étude remarquable des forêts alpes-
tres et des associations alpines). Un chapitre peu banal se rapporte à la
végétation sous-marine de la mer Adriatique.
Toute cette analyse des associations est faite avec le plus grand soin et
restera pour longtemps la source de renseignements phytogéographiques
par excellence pour cette partie de l’Europe. Les botanistes qui ont jadis
perdu des heures à chercher des renseignements à propos de la distribu-
tion de groupes d’espèces dans les montagnes balkaniques sauront à
M. Beck un gré infini d’avoir ainsi digéré et mis à leur portée le produit
de sa vaste érudition. Les illustrations, faites d’après des photographies
ou des dessins originaux de l’auteur, sont en général instructives et réus-
sies.
Les problèmes relatifs à l’origine des divers éléments de flore sont
_ traités avec clarté mais, à notre avis, peut-être un peu sommairement et
les solutions données par l’auteur auraient mérité d’être motivées par
une discussion plus serrée. Mais les points dont il s’agit (rapports des
flores orophiles illyriennes avec celles d’autres montagnes de l’Europe)
sont de ceux sur lesquels on discute et on discutera encore longtemps,
et cette petite remarque n’enlève rien à la grande valeur du livre de
M. Beck que nous recommandons vivement à la lecture de tous les phy-
togéographes. J. BRIQUET.
Genève, 23 décembre 1901.
3x
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 4, 31 décembre 1901. 8
114
SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE
Compte remdu des séances
PAR
Gustave BEAUVERD
Séance du lundi 9 décembre 1904. — Ouverte à 8 h. 35
par M. le Prof. Ch.-Ed. Martin, Président. — Après l’énumération des
périodiques et divers travaux d'auteurs reçu, suivi de la lecture du
procès-verbal de la précédente séance par M. le D' Boubier, secrétaire,
la parole est donnée à M. Paul Chenevard pour. une communication sur
la flore du Tessin, où notre collègue a trouvé, au cours de ses herbo-
risations de 1901, plusieurs nouveautés pour la flore de ce canton et
parfois pour la flore suisse :
1° Erysimum dubium DC.. plante litigieuse récoltée aux environs de
Mendrisio, versant sud du Generoso. Sur l’un des échantillons préparés,
M. Chenevard a noté un bon caractère différenciant les pétales de cette
plante de ceux de l’Erysimum rhæticum, type auquel il faut rattacher
comme variété l'E. dubium, qui en diffère surtout par la forme et la
disposition des siliques.
20 Biscutella cichorüfolia Lois. nouveau pour le Tessin et pour la
Suisse, abonde dans les rochers escarpés du Generoso, près de la partie
supérieure de la ligne du chemin de fer.
3° A la Denta della Vecchia, notre vaillant collègue a récolté une
variété naine et rampante de Coronilla Emerus, bien distincte du type
par son facies réduit, ses rhizomes plus courts, ses tiges rampantes
hautes de 10-15 centimètres seulement et ses fleurs différemment dis-
posées ; nombreux échantillons.
4° Sous le nom de Chærophyllum lucidum, Moretti a décrit une variété
très vigoureuse de Ch. Cicutaria Villars ; les échantillons de cette plante
récoltés par M. Chenevard, proviennent des chalets de Fusio, à 1200 m.
environ, dans la Val Lavizzara, Tessin.
5° Beaux spécimens lessinois de Centaurea axillaris, d’un aspect tout
différent de ceux provenant du Simplon et présentés pour la comparaison.
(29) G. BEAUVERD. SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE, 115
6° Hypochæris glabra L., nouveau pour le territoire suisse; cette com-
posée annuelle a toutefois été mentionnée avec doute aux environs de
Bâle dans l’appendice de la flore suisse de Gremli (5e édition française,
1886).
7° Phyteuma Michelii All., forma corniculata, du Tessin.
80 Adenophora lilüfohia, de Meride, seule station suisse de cette jolie
Campanulacée.
90 Leontodon autumnalis, jolie forme alpine à feuilles pennatifides.
100 Verbascum Chaixiü, des environs de Melide, nouveau pour la Suisse !
11° Ceterach officinarum trifurqué (lasus).
120 Androsace Charpentieri du Camoghé, station classique, où cette
plante était très rare en 1901 : retrouvée. en dehors de la frontière, sur
trois sommités de la province de Côme.
130 Cerastium manticum, très compromis au Salvatore, se relrouve en
abondance près de Locarno, à Taverne et à Ceneri. — 14° Myagrium
perfoliatum, nouveau pour le Tessin. — 15° Echinops sphærocephalum,
nouveau pour le Tessin (station du Biscutella cichorü/folia).
Pour terminer, M. Chenevard fait cireuler un bel échantillon de Cap-
sella Bursa-pastoris à silicules ovales, découverte récente de M. le comte
de Solms-Laubach, de l’Université de Strasbourg.
— Au sujel de quelques-unes des plantes présentées et plus parti-
culièrement du Biscutella cichorüfolia, M. Casimir de Candolle se demande
si leur présence dans ces nouvelles stations ne serait pas due à une
cause accidentelle ? — Se basant sur la topographie de la station et sur
le fait que la même plante se retrouve dans les montagnes du Milanais,
M. Chenevard conclut à la spontanéité de cette espèce au Salvatore.
M. Auguste Schmidely nous entretient de ses récoltes batologiques
de 1901, dont il fait circuler de beaux échantillons : Rubus macrophyllus
du Bois d’Yvres, seconde station, après celle de Pérignier, dans la Haute-
Savoie ; — Rubus macrophyllus X flexuosus ? Bois d’Yvres; — R. cau-
dicans X ulmifolius, Douvaine; — R. tomentosus X vestitus, les Allinges ;
— cinq formes appartenant au Rubus teretiusculus Focke : 19 R. Menkei,
20 R. subviscosus, 3° R. bifrons X Menkei, 4o R. apricus et 5° R. Bregen-
siensis; — Rubus rubicondus Focke. subsp. obscurus ; — R. erythros-
temus (nouvelle localité du canton de Fribourg !); R. pilocarpus ; —
R. apricus du Gibloux ; Rubus pseudo flexuosus Schmidely, spec. nov. !
— R. Bayeri; — R. Bayeri X flexuosus ; — R. Guentheri X Villar-
sianus ; Rubus subcordiformis Schmidely, spec. nov. ! (les Allinges):
R. pilocarpus X Villarsianus (Aizery); — R. cæsius X allobrogicus ?
Schmidely ; R. cæsius X pilocarpus et R. cæsius X Bregensiensis ?
116 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (30)
M. le Président remercie vivement l’infaligable batologue qu'est
M. Schmidely, auquel la flore de notre région est redevable de nom-
breuses et intéressantes découvertes. |
M. le Prof. Dr Chodat, en présentant deux Scabiosa nouveaux pour
la flore de la Haute-Savoie, les pachyphylla Gaud. (= 8. patens Jord.)
el S. suaveolens Desf. — tous deux provenant des dunes de Sciez, près
Yvoire (lac L&man) — fait remarquer, au sujet de la derniere des ces
plantes, que les stations les plus proches de la nouvelle localité se
trouvent soit beaucoup plus au nord (environs de Bâle) soit bien au
sud, dans les départements de l'Isère et la rive opposée du Rhône (Ain).
Si l’on considère d’une part la préférence exclusive du Scabiosa suaveo-
lens pour les terrains sablonneux et d'autre part la conformation de ses
graines pourvues de merveilleux appareils de transport par le vent,
quoi de plus naturel que de concilier ces deux éléments du problème
pour expliquer la présence d’une plante en des stations si éloignées les
unes des autres dans notre pays ?
— Passant à un autre sujet, le savant professeur nous entretient du
développement foliaire chez Pinus silvestris, Gingko, Zea, Smilacina bifoha,
Arum, Iris, Ricinus communis, Onobrychis, CGircæa lutetiana et les feuilles
épineuses du Berberis communis. D’habiles dessins sur la planche noire
ainsi qu'une belle serie de lavis illustrent ces études morphologiques
qui aboutissent à établir que le développement des feuilles, dès l’origine,
est en harmonie avec leur forme définitive, conclusion opposée à celle
de la théorie admettant que la forme définitive des feuilles résulte de
l'influence de causes extérieures.
L'auteur de cette communication attentivement écoutée manifeste, en
terminant, son désir de voir la science biologique se baser davantage
sur l’étude du développement des organes et opposer aux théories com-
pliquées la simple expression du fait, aboutissant à la loi.
M. Casimir De Candolle ajoute encore quelques mots sur le Ricin,
puis sur la possibilité de l’existence de deux ou plusieurs espèces de pro-
toplasmes correspondant à autant de types primitifs de feuilles.
Sur d’autres points, M. De Candolle n’est pas en complet accord avec
les idées de M. Chodat, qui de son côté désirerait voir quelque lumière
résulter de discussions contradictoires sur ce sujet.
Vu l'heure avancée, le compte rendu mycologiqne de M. Martin est
remis à la prochaine séance, ainsi que les communications individuelles.
Séance levée à 10 h. 35 ; assistance : 16 membres et 2 invités.
—0<—
FLORA SICULA
Deserizione delle piante vascolari sponlanee el indigenale
in Sieilia
PAR
Dr M. LOJACONO POJERO
Les volumes Ill (Calycifloræ-Gamopetalæ) et IV (Corolli-
floræ et Monochlamydeæ) de cet ouvrage sont sous presse ;
Messieurs les Botanistes qui désirent souscrire à ces deux
volumes sont priés de faire parvenir leur adhésion le plus
tôt possible à l'auteur soussigne.
Chacun de ces volumes est du même format que les deux
premiers et contiendra comme eux vingt planches noires ;
le prix de vente en est fixé à fr. 25.— et 30.— selon leur
importance. |
Le cinquième et dernier volume (Monocotyledonæ et
Cryptogamæ) paraîtra dans le courant de l’année 1902.
D' M. LOJACONO POJERO,
Ligre DOcENT DE BOTANIQUE A L'UNIVERSITÉ,
Ancien Assistant au Jardin botanique de Palerme (Sicile),
Piazza Santo Spirilo, 9.
BULLETIN DE 4. “HERBIER BC
SECONDE SÉRIE.
SOMMAIRE DU N° 2. — FÉVRIER 1902.
INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL....... 1.1.0 Nos 43 à 420
sé Pages
L — H. Solereder. — UEBER DIE SYSTEMATISCHE STEL-
LUNG VON LEBECKIA? RETAMOIDES BAR........ 117
IL — Alfred Chabert. — LES EUPHRASIA DE LA
FRANCE (à suivre)......... N RON PRE rt
Il. — Ch. Meylan. — RECHERCHES SUR LES NECKERA
MENZIESII HOOK. ET. TURGIDA JUR............. 153
IN. — Franz Stephani. —. SPECIES HEPATICARUM u 157
V. — &@. Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE.
Compte rendu de la séance du 13 janvier 1902. ........ __ 180
\I. — Gustav Hegi. — DAS OBERE TOESSTAL UND DIE
ANGRENZENDEN GEBIETE FLORISTISCH UND PFLAN-
ZENGEOGRAPHISCH DARGESTELLT (suite et fin). 185 à 216
OBSERVATIONS
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier
ont droit graluilement à trente exemplaires en tirage à part.
Aucune livraison n’est vendue séparément.
Les abonnes sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois
où le numéro a paru.
RI —
BULLETIN DE U’HERBIER BOISSIER
SECONDE SERIE
N° 2.
Ueber die
Dystemalische Stellung von Lebeokla ? Tetamoldes Ba.
Von
H. SOLEREDER, Erlangen.
Gelegentlich der anatomischen Untersuchung des Blaltes bei den
Genisteen, welche ich in letzter Zeit durch einige meiner Schüler im
hiesigen botanischen Institute ausführen liess ', gelangte unter den
Lebeckia-Arten des Herbarium Monacense auch das von Baillon (im
Bulletin de la Société Linnéenne de Paris n. 56, séance du 7 janv. 1885,
p. 445) als Lebeckia ? retamoides Bak. bestimmte Exemplar von Hilde-
brandt n. 3534 aus Centralmadagaskar (« Nord -Betsiléo : Sirabé ; auf
sonnigen Hügeln, August 1880 ») zur anatomischen Prüfung und erwies
sich durch dieselbe als nicht zu Lebeckia gehörig. Der Vergleich des-
selben mit dem Originale der genannten Art, dem gleichfalls im Central-
madagaskar gesammelten Materiale von Baron n. 1827 (s. Baker, Con-
tributions to the Flora of Madagascar, Part I, read Nov. 26, 1882, in
Journal of the Linnean Society, Vol. XX, 1883, p. 123), welcher durch
die Güte des Direktors des Kew-Herbariums. Herrn Thiselton Dyer er-
möglicht wurde, zeigte des weiteren, dass die Exemplare von Baron und
Hildebrandt wirklich zu derselben Art gehören und somit, dass die
1 Eine Zusammenfassung der Ergebnisse dieser Arbeiten wird demnächst im
Botanischen Centralblatte erscheinen. S. im übrigen G. Cohn, Vergleich. anat.
Untersuchungen von Blatt und Axe einiger Genisteen-Gattungen aus der Sub-
tribus der Grotalarieen, in Bot. Centralbl., Beihefie, Bd. X, 1901, p. 527 und
p. 59% sqq.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 2, 31 janvier 1902. 9
118 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SR.) (2)
schon von Baker fragweise zu Lebeckia gezogene Art aus der Gattung
Lebeckia auszuscheiden habe. Dieser Befund hat auch pflanzengeogra-
phisches Interesse, da die Lebeckia-Arten ausser der in Rede stehenden
und irrtümlich zu Lebeckia gezählten ausschliesslich im Kapgebiete ihre
Heimat haben. Sohin ist nun Lebeckia wieder als eine für das Kap
endemische Gattung anzusehen.
Dass eine xerophile Pflanze, wie die Lebeckia retamoides, welche in
ihrem Habitus an Saroihamnus erinnert, unter blosser Würdigung der
exomorphen Verhältnisse rücksichtlich ihrer systematischen Stellung
bisher nicht richtig fixiert werden konnte, darf bei dem Umstande,
dass dieselbe « blatllos» ist oder, richliger gesagt, nur rudimentäre,
niederblattartige Blatlorgane trägt und die Blattform bei den Papilio-
naceen schon für die Bestimmung der Tribus von grosser Bedeutung
ist, nicht verwundern. Es zeigte sich nun hier wiederum der Wert
der anatomischen Untersuchung, indem es nicht unschwer war, mit
Hilfe derselben in der Lebeckia retamoides eine neue Art der Gattung
Tephrosia festzustellen, welche den Namen Tephrosia retamoides m. zu
erhalten hat.
In erster linie waren es die rundlichen, mit gelblichem, in Alkohol
löslichem Inhalte erfüllten Sekretzellen von Mark und Rinde der Zweige!,
dann das Auftreten kleiner keulenförmiger, meist einzellreihiger Aussen-
drüsen in den Furchen der wie bei anderen blattlosen oder blattarmen
Pflanzen gerillten Zweige und schliesslich auch die Ausscheidungs-
weise des oxalsauren Kalkes, welche den Anstoss zur Versetzung gaben
und zugleich auch den Fingerzeig, dass L. retamoides zu Tephrosia
gehöre. Sekretzellen, wie bei L. retamoides, sind weder bei einer zu
Lebeckia wirklich gehörigen Art, noch bei einer anderen Angehörigen
der Genisteen-Tribus? beobachtet worden. Aussendrüsen sind nur für
die Gattungen Adenocarpus und Melolobium aus der Tribus der Genisteen
1 Die Sekretzellen finden sich auch in den Blüthenteilen der Pflanze, so in
den Kelchblättern, der Staubfadenröhre und dem Fruchtknoten. Hier ist das
Sekret in ähnlicher Weise, wie bei den Sekretzellen des Blattes von Mundulea
suberosa Benth. (s. Weyland, Beiträge zur anatomischen Charakteristik der
Galegeen, Diss. München, 1893, p. 51, S.-A. aus Bulletin de l’Herbier Boissier
1893, Appendix n. 3) in Form von Harzkörnern ausgeschieden.
? Bei den Genisteen fehlen, wie nebenbei angeführt sein mag, im Gegensatz
zu anderen Paprlionaceen-Triben, wie z. B. den Phaseoleen, Hedysareen und
Galegeen, auch die stets gerbstoffhaltigen und oft eiweissführenden, im getrock-
neten Maleriale mit braunem Inhalt erfüllten Gerbstoffdioblasten fast ganz,
nämlich abgesehen von der anomalen Gattung Goodia.
(3) _ H. SOLEREDER. SYST. STELLUNG VON LEBECKIA? RETAMOIDES BAK. 149
bekannt und bei diesen von ganz anderer Beschaffenheit, wie bei
L. retamoides. Die Aussendrüsen von Adenocarpus, welche auf die
Frucht- bezw. Fruchtknotenoberfläche beschränkt sind, bilden nämlich
kegelförmige und vielzellige Erhebungen mit einer Drüsenzelle an
ihrer Spitze, — die Aussendrüsen von Melolobium, welche an den
meisten Organen auftreten, einzellige kurzgestielte Körper mit annä-
hernd kugeligem Köpfchen, welche direkt zwischen den gewöhnlichen
Epidermiszellen eingesetzt sind oder vielzelligen Postamenten aufsitzen.
Der oxalsaure Kalk ist bei den zu Lebeckia gehörigen Arten und den
mit Lebeckia nächst verwandten Genera nur in Form von kleinen nadel-
förmigen oder prismatischen Krystallen abgelagert, während die bei
L. retamoides angetroffenen gewöhnlichen grossen Einzelkrystalle
fehlen :.
Des weiteren zeigt die Zusammenstellung der bisherigen Untersu-
chungen über die innere Struktur der Papilionaceen in meiner syste-
matischen Anatomie der Dicotyledonen sofort, dass keulenförmige mehr-
zellige Aussendrüsen und Sekreizellen mit harzigem Inhalte neben
einander bei den beiden nahe verwandten Galegeen-Genera Tephrosia
und Mundulea vorkommen, bei welchen nach Weyland (l. c.) der oxal-
saure Kalk auch in Form der gewöhnlichen grossen Einzelkrystalle aus-
geschieden ist. Von den beiden Gattungen ist es, wie oben schon
gesagt wurde, Tephrosia, zu welcher die in Rede stehende Art unter
Berücksichtigung ihrer exomorphen Verhältnisse, namentlich der Frucht-
beschaffenheit, und zwar als Vertreter einer neuen Sektion, Sarotham-
nopsis, zu verbringen ist.
Der Bau der Blüthen von Tephrosia retamoides verhält sich, wie bei
den übrigen Tephrosia-Arten : so der verwachsenblätterige Kelch, dessen
obere zwei kleine Zähne höher als mit den übrigen verwachsen sind,
die Form der Kronenteile und die seidenarlige Behaarung derselben,
die Beschaffenheit des Fruchtknotens, welcher bei T. retamoides sieben
Samenanlagen einschliesst, und auch das AndrϾcium. Dieses ist fast
monodelphisch ; doch ist das hintere Staubblatt an der Basis etwas
abgelöst von der Staubfadenröhre, so dass es von dieser leicht abge-
trennt werden kann, wodurch kein allzu grosser Unterschied den
anderen Tephrosia-Arten gegenüber besteht, für welche noch Bentham-
! Die letzteren, von stäbchenförmiger Gestalt und genau genommen Hemitro-
pieen, finden sich nur bei den Genisteen-Gattungen aus der Subtribus der Bossiee,
nämlich bei Platylobium, Bossiea, Templetonia, Hovea und Goodia.
120 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (4)
Hooker Genera I, p. 496 ein «stamen vexillare ima basi liberum, medio
cum cæteris ineunte anthesi plus minusve connatum, demum sæpe
omnino solutum » angegeben wird. Auch bezüglich des Blüthenstandes
besteht keine Verschiedenheit. Die Gesammtinflorescenzen sind traubig';
die Blüthen stehen zu wenigen in Büscheln beisammen. Die Uebereinstim-
mung von Blüthe und Blüthenstand demonstriert am besten ein Vergleich
unserer Pflanze mit der mir zur Hand gewesenen Tephrosia interrupta
Hochst. et Steud. (Schimper n. 1546 und 34% aus Abyssinien), bei welcher
die Blüthen nur grösser sind. Was die Frucht von Tephrosia retamoides
anlangt, so ist zunächst anzuführen, dass dieselbe aufspringt und sep-
tiert, sowie 5-6-samig ist, und gefächerte Hülsen auch für andere
Tephrosia-Arten bekannt sind. Doch sind die Klappen viel derber, als
sonst bei Tephrosia und die Scheidewände häutig.
Mit Rücksicht auf die abweichenden Merkmale, den besonderen
Habitus der Pflanze, der durch die Reduktion der Blätter auf starre
linienförmige niederblatiartige Gebilde bedingt ist, das monodelphische
Androecium und die derbe Beschaffenheit der Fruchtwandung erscheint
es angezeigt, T. retamoides als Repräsentanten einer besonderen Sektion
anzusehen, die den Namen Sarothamnopsis führen soll.
Erlangen, botanisches Institut, im Oktober 1901.
LES EUPHRASIA DE LA FRANCE
PAR
Alfred CHABERT
Ces plantes ont été décrites d’apres ma collection particulière et
d’après les nombreux herbiers qui m'ont été confiés, et aux propriétaires
desquels je suis heureux de pouvoir exprimer ici ma vive gratitude.
Parmi eux, ceux dont les collections m’ont fourni des documents relatifs
aux Euphraises de la flore française sont MM. Adams, de Londres;
Albert, de la Farlède (Var); Audigier, de Clermont-Ferrand: Barbey. de
Valleyres, les herbiers Boissier, Reuter et Barbey ; Mlle Belèze. de Mont-
fort-"Amaury (Seine-et-Oise); Mme B., de Wien; MM. Beauverd, de
Genève; Berton, de Paris; Brachet, de Remollon (Hautes-Alpes); Burnat,
de Nant-sur-Vevey (Suisse); Chodat, de Genève, herbier de l'Université
de Genève; Coste, de Marseille; Claudin, de Paris; Davin, de Marseille,
l’herbier de Roux, l’auteur du catalogue des plantes de Provence;
A. Faure, de Gap; Flahault, de Montpellier, l’herbier de la Faculté des
sciences de cette ville; Gadeceau, de Nantes: Gaillard, d’Angers, l’herbier
de Lloyd; Gave, de Contamines-sur-Arve (Haute-Savoie); Giraudias, d’Or-
léans; Héribaud, de Clermont-Ferrand; Hervier, de Saint-Etienne;
Mie Humphreys, de Lyon; MM. B. de Labusquette, de Chambéry: Legré,
de Marseille: Le Grand, de Bourges: Molinis, de Naples: Paiche, de
Genève ; Perrier de la Bathie, d’Albertville ; Sennen, de la Nouvelle
(Aude); Songeon, de Chambéry; Vidal, de Plascassiers (Alpes Maritimes);
Zeppel, de Paris.
Je dois encore des remerciements à MM. Barbey et Burnat pour les
ouvrages qu'ils m'ont communiqués; à Mmes de S. et Wiener; à Mlles Crewe,
F.-H., et Zoltan; à MM. Bernoulli, Daveau, Daudel, Forster, Jamiez,
Jummet, Labat, Meles, Morice, Moritz, Pasero, Regasco, pour certaines
plantes de France, pour les documents ou les observations dont ils
m'ont fait part.
Les régions sur lesquelles j’ai pu donner le plus de détails sont : la
122 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21€ SÉR.). (2)
Savoie que j'ai explorée pendant vingt-cinq ans, et dont mes amis,
MM. Songeon et Perrier de la Bathie ont étudié les Euphraises d’une
manière spéciale ; le Dauphiné, où j’ai beaucoup herborisé, et pour lequel
j'ai pu consulter, grâce à M. Vidal son propriétaire actuel, l’herbier du
chanoine P. Faure, le directeur de la Sociéte dauphinoise; l'Auvergne où
M. le Frère Héribaud a fait d’abondantes récoltes; enfin les Alpes Mari-
times, grâce à M. Vidal et grâce surtout à M. Burnat qui a bien voulu
mettre à ma disposition les riches collections qu’il y a réunies depuis
1872. L’abondance des matériaux amassés par lui pendant ces trente
années fait de cette partie de la France une des mieux connues sous le
rapport des plantes que nous étudions.
Les Euphraises décrites dans ce travail appartiennent aux Euphrasie
semicalcaratæ Benth.
Après avoir été longtemps regardées comme de simples modifications
d’un type unique l’E. officinalis L. ', leurs formes les plus accentuées en
ont été peu à peu séparées comme espèces ou comme variétés par des
botanistes de différents pays. Parmi eux nous comptons en France, dès
1786, Lamarck ? qui décrivit l'E. alpina; en 1807, Persoon?, l'E. nemorosa;
en 1815, De Candolle { qui, sans signaler aucune nouveauté, écrivit à leur
sujet : « Il est probable qu'il y a dans ce groupe des espèces à établir,
mais dont nous ne connaissons pas encore les véritables caractères. »
Dix-huit ans plus tard, en 1833, Soyer-Willemet °, dont le travail a servi
de base, pendant les deux tiers du siècle écoulé, à la plupart des flores
de notre pays, distingua les E. officinalis, nemorosa et alpina avec de
nombreuses variétés; mais ce fut à regret, car il termina en disant :
« Peut-être serait-il plus sage de... ne considérer ces trois espèces que
comme trois races de l’Officinalis avec leurs variétés el sous-variétés. »
Vint en 1852 Jordan ‘ qui bouleversa toutes les idées recues parmi les
botanistes français, fit école et dont les adeptes les plus connus furent,
pour les plantes qui nous occupent: Reuter” en 1854-61, Martin en 1855,
! V’E. trieuspidata L. a été aussi rapporté à l’officrnalıs.
2 De Lamarck, Encyclopédie II, p. 400.
3 Persoon, Synopsis plantarum 1, p. 358.
* De Candolle, Flore française, Supplément, p. 390.
5 Soyer-Willemet, Sur l’Euphrasia officinalis et les espèces voisines.
5 Jordan, Pugillus plantarum novarum, Paris 1852.
7 Reuter, Bulletin de la Société Hallerienne et Catalogue des plantes des envi-
rons de Genève. Je cite Reuter parmi les auteurs francais, parce que son cata-
an embrasse une partie de la flore de la Haute-Savoie.
8 Martin in Billot, Annotations à la flore de France et d’ Allemagne; p- 147.
(3) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 123
Timbal-Lagrave ' en 1856, Boreau ? en 1857, Arrondeau * en 1862-63-67,
Grenier * en 1865, Arvet-Touvet ° en 1871, pour citer ceux dont les
diagnoses ont élé assez détaillées pour faire bien reconnaitre les formes
qu'ils ont eu en vue. Le vague des descriptions d’autres auteurs el
parfois leur défaut de concordance avec les échantillons distribués par
eux ne m'ont pas permis de les citer en synonymes. Je dirai la même
chose de Soyer-Villemet, dont plusieurs variétés ou sous-varieles me pa-
raissent appartenir à d’autres entités que celles à quielles ont été attribuées.
Bien peu de travaux spéciaux ont été publiés sur les Euphraises jusqu’à
la monographie ° de M. de Wettstein parue en 1896. Cette monographie
qui constitue un modèle en son genre par l'abondance des recherches, la
masse des matériaux examinés, par l'originalité et la clarté des idées,
doit être consultée par tous les botanistes qui voudront étudier ces
micromorphes. L'année suivante, M. Townsend a publié aussi une mono-
graphie des Euphraises des Iles britanniques *.
L’espece chez les Euphrasia.
Le souvenir de Jordan amène forcément une question. Toules les
formes d’Euphrasia décrites comme espèces par lui, el avant et après lui,
par Tenore®, Host?, Fries'°, Freyn!, Kerner'?, Townsend '*, Weit-
stein, etc. * constituent-elles vraiment autant de types spécifiques ?
! Timbal-Lagrave, Diagnoses. (Il m'a été impossible de consulter ce travail).
2 Boreau, Flore du centre de la France, éd. 3.
8 Arrondeau, Bulletin de la Société polymathique. — Notes sur les plantes
critiques du Morbihan. — Catalogue des plantes phanérogames du Morbihan.
# Grenier, Flore jurassique.
> Arvet-Touvet, Essai sur les plantes du Dauphine.
5 v. Wettstein, Monographie der Gattung Euphrasia. — Un résumé en a été
publié, pour les plantes de France, par M. Malinvaud, dans le Bulletin de la
Société botanique de France, 1896, p. 721.
7 Townsend, Monograph of the british species of Euphrasia.
3 Tenore, Flore Napol. Prodromus, 1811.
9 Host, Flora austriaca, 1801.
10 Fries, Floræ Suecicæ Mantissa, 1842. — Summa veg. Scandin. 1846.
H Freyn, in Flora, 188%. — Catalogue de la Societe helvétique pour l’echange
des plantes, 1885. — Sched® ad Floram exsiec. austro-hungaricam, passim. —
Verhandl. zool.-bot. Gesellsch. 1888.
12 Kerner, in Oesterr. bot. Zeitschrift, 187%. — Schede ad Fl. exsice. austro-
hungaricam, passim.
1 Townsend, in Journal of Botany, 1884-90-91. — Monograph of the british
species of Euphrasia, 1897.
#4 Wetistein, in Oesterr. bot. Zeitschr. 1893-9%. — Monographie der Gattung
Euphrasia, 1896.
124 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (4)
Je ne le crois pas. A mon avis, il n’y a pas actuellement d'espèces dans
le sens linnéen parmi les Euphrasiæ semicalcaratæ. n’y a que des formes
ou des races, ou pour employer un mot qui ne préjuge rien, des micro-
morphes, dont les uns sont répandus sur une vaste surface du globe, les
autres n’en occupent que des aires restreintes; et qui, fort différents les
uns des autres dans certaines régions ou dans certains massifs mon-
tagneux où ils se reproduisent sans altération, sont et se perpétuent moins
fixes et moins distincts sur d’autres points.
Le botaniste qui, commençant à étudier un genre à micromorphes (Rosa,
Rubus, Hieracium, etc.), croit ne devoir rencontrer que des formes bien
tranchées, se décourage souvent lorsqu'il constate que les diagnoses ne
s'appliquent qu'à peu près aux individus qu'il examine. Il faut qu'il sache
que ce cas n’est pas rare chez les Euphraises, et qu’à moins de multiplier
presque à l'infini les noms des micromorphes, comme on le fait pour les
roses, les ronces, etc., il se trouvera maintes fois en présence d'individus
dont la détermination restera douteuse. Parfois ces individus seront
imparfailement développés; parfois ce seront des hybrides; mais dans
bien des cas le doute sera dü à la variabilité qui est l’attribut caractéris-
iique du genre à micromorphes. Les collections faites par les botanistes
qui n'ont pas encore étudié le genre sont fort instructives à cet égard,
car ils recueillent tout ce qu'ils trouvent et conservent tout sans idées
préconçues; tandis que ceux qui s’en sont occupés choisissent avec soin
et ne rapportent le plus souvent de leurs herberisations que les échan-
tillons conformes à l’idée qu'ils se sont faites du type. ou les échantillons
qui s’en écartent par un caractère saillant, et non point ceux qui en
différent par des nuances. Or ce sont les nuances qui constituent la
grande difficulté de l’étude des micromorphes en général et des Euphraises
en parliculier.
Lorsque j’etudiai les Euphraises dans une région relativement res-
treinte et que chaque année je voyais reparaître les mêmes formes sans
modifications appréciables, lorsque j’eus réuni en herbier la presque totalité
des soi-disant espèces européennes représentées par des individus bien
caractérisés, je pensais avoir affaire, pour la plupart, à des espèces véri-
tables, très voisines les unes des autres et restant distinctes dans leurs
générations successives. Aujourd’hui après avoir passé plusieurs années
à examiner des milliers d'individus provenant de tous les points de la
France et de l’Europe, et des contrées du globe les plus diverses, mon
opinion n'est plus la même. Telle plante qui reste invariable dans un
pays. se montre plus ou moins variable dans d’autres et y présente des
[9 DEN
(5) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 125
transitions vers d’autres formes. L’E. montana Jord. en est un exemple.
La mème plante peut donc très logiquement être nommée espèce par les
botanistes d'un pays, et sous-espèce, race on variélé par ceux d’un pays
différent; et tous seront dans le vrai, chacun pour son pays respectif.
« Mais. me dira-t-on, ces intermédiaires prouvent le contraire de votre
théorie ! Ces intermédiaires sont des hybrides et par conséquent les
témoins vivants de la fixité des types qui résistent, sans étre alteres, à
toutes les influences extérieures en dehors de l’hybridation. »
Il est certain que l’hybridation est aujourd’hui fort à la mode, sinon sur
le terrain, au moins dans le monde botanique. Elle l’est tellement en
France qu'il n’est pas rare, dans les comptes rendus des travaux publiés
ou dans les conversations, de voir applaudir à la description d’hybrides
nouveaux, comme à une œuvre très mériloire. Or beaucoup de soi-disant
hybrides ne sont que des variations et pas autre chose.
Autrefois on attribuait à l'espèce une flexibilité, une variabilité exa-
gérée. Aujourd'hui on la lui refuse. « Cherchez la femme » disait un
magistrat célèbre, dans les causes criminelles, sans se douter que plus
tard il ferait école parmi les botanistes. EL de fait maintenant à la moindre
modification que l’on observe dans une plante, beaucoup de nos confrères
et non des moins savants, l’attribuent à une intervention adulterine, en
cherchent l’auteur. et l’autosuggestion aidant finissent par croire l’avoir
trouvé.
Un des phénomènes les plus curieux de lautosuggestion en botanique
se constate chez les auteurs qui décrivent un hybride dont l’un des
parents n’exisie pas dans le pays. Schultz est le premier qui a ouvert la
voie. Il détermina hybride un Epilobe de Savoie dont un seul des parents
présumés existait dans la contrée. L'autre devait sûrement y être observé
plus tard. Un demi siècle s’est écoulé. Le soi-disant hybride existe
toujours, et le parent présumé fait constamment défaut. Mais ce qui ne
fait pas défaut, ce sont les imitateurs de Schultz pour certains prétendus
hybrides de roses et d’orchidées.
L'on se tromperait fort si lon croyait que je nie les hybrides chez les
Euphrasia. Leur existence ne peut être mise en doute; mais je les crois
moins fréquents qu'on ne le dit, et j'estime que dans la plupart des cas
la plante a varié sans aucune intervention étrangère.
Pour se mettre à l’abri de l'erreur, MM. Townsend, Murbech, Beck.
Wettstein qui ont fait connaitre plusieurs hybrides d’Euphrasia, ont pris
soin de ne décrire comme tels que les individus croissant au milieu des
parents. Cette précaution n’a pas suffi; car il est tel de ces hybrides qui à
126 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22e SER.). (6)
élé retrouvé plus tard avec un seul d'entre eux. l'E. Rostkoviana X versi-
color, par exemple, etc.
Divers botanisles, après Jordan, admettent que la culture par les semis
est un moyen de reconnaitre la valeur spécifique d'une plante, et une
culture de deux ou trois ans leur suffit pour cela. Que ce mode de cul-
ture soit un bon critérium, je ne le nie pas: mais à la condition que les
semis se fassent sur une large échelle, que la culture soit répétée pendant
un nombre d'années bien plus grand, sur des terrains variés, sous des
latitudes et des altitudes différentes. avec des fumures et des exposilions
diverses ', et lorsqu'il s’agit de plantes transitoirement parasiles comme
celles-ci, avec des espèces nourricières variées. Or cela n’a jamais été fait.
Sans cela on arrive parfois, sans s’en douter et en se trompant soi-même
de la meilleure foi du monde, à fixer par une culture toujours uniforme
une variation ou une variété. comme cela se fait si souvent en horti-
culture.
L'espèce de Wetistein diffère de celle de Jordan, par ceci que Jordan
croyait que l’espèce existe toujours telle qu’elle a été créée, tandis qu'il
n'en est rien pour Wetistein. Pour lui les Euphraises actuelles dérivent
d'espèces anciennes : Euphrasia palæo-tatarica, C. palæo-pectinata,
C. palæo-nemorosa, C. palæo-Rostkoviana, E. palæo-alpina, E. palæo-
tricuspidata, qui par leurs modifications successives, par leur adaptation
aux circonstances extérieures du sol. de l'altitude, de climat, de l'exposition,
etc. par leurs croisements fertiles et répétés, auraient donné et don-
neraient naissance aux formes existant de nos jours. Parmi ces formes,
les unes seraient en voie de développement, d’autres dans leur période
d'état, d’autres enfin en voie d'extinction. Les unes et les autres seraient,
non pas des espèces linnéennes, des espèces de premier ordre, puisque
de celles-ci, chez les Euphraises, nous ne pouvons que supposer, mais
non démontrer l'existence; mais des espèces dérivées. des espèces de
deuxième ou de troisième ordre, c'est-à-dire ce que les anciens botanistes.
suivis en cela par beaucoup de nos contemporains, nommaient des variétés.
! Les expériences culturales de Thuret et Bornet sur un certain nombre d’Ero-
phila de Jordan, dont les caractères ont persisté pendant plusieurs années chez
ces plantes reproduites par semis, n’ont pas la valeur qui leur a été attribuée;
car les conditions biologiques restaient toujours les mêmes. Ces expériences
auraient prouvé bien davantage, si les graines de ces Erophila se reproduisant
en Provence sans variation avaient été envoyées et cultivées dans d’autres pays
de latitude et d'altitude diverses; et si partout les plantes auxquelles elles
auraient donné naissance s'étaient montrées identiques. |
(7) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 127
Au nombre de ces espèces de deuxième ou de Lroisieme ordre de
Wettstein, se trouvent les micromorphes résultant du dimorphisme saison-
nier, phénomène qui n’est qu'une des variations parallèles de Duval-
Jouve ‘. Les Euphraises soumises au dimorphisme se divisent chacune
en deux espèces distinguées en précoce ou estivale et tardive ou aulom-
nale. Les Euphraises précoces ont pour caractères une tige simple ou
peu rameuse el alors seulement dans sa partie supérieure, des entre-
nœuds plus longs que les feuilles, celles-ci plus larges, obtuses et à
dents obtuses ou subaiguës. Les tardives, au contraire, se reconnaissent
à leur tige ordinairement rameuse dès la base ou dans la partie infé-
rieure, à leurs entrenœuds courts, à leurs feuilles aiguës et à dents
aiguës. Or comme les Rhinanthus, les Euphraises de ces deux séries paral-
lèles n’ont pas des caractères bien fixes. Sous des influences diverses de
sécheresse, d'humidité, d'altitude, de chaleur, de gène par la végétation
ambiante, où d’autres causes non déterminées, les individus d’une série
se modifient dans le sens de l’autre série, et les transitions de l’une à
l’autre ne sont pas rares. Les E. montana et Rosikoviana en sont des
exemples, comme les suecica et stricta, etc.
Les Euphraises de France soumises au dimorphisme saisonnier sont :
E. Rosikoviana Hayne dont la forme précoce est. E. montana Jord.
E. hirtella Jord. » » » . E. hirtella lepida A.
Chab.
E. stricta Host. ) » » . E. suecica ” Murb. et
4 Wettst.
E. tatarica Fisch. » » » . E. Bicknelli Wettst.
E. brevipila Burn. et Greml. » » . E. tenuis (Brenn.)
E. curta Fr. ) » . E. cœrulea* Tausch.
E. nemorosa Pers. » » . E. nemorosa vernalis
A. Chab.
et peut être aussi :
E. salisburgensis Funck. RES » E. Perrieri A. Chab.
Par leur tige simple ou rameuse dans la nö supérieure, leurs entre-
nœuds plus longs que les feuilles, celles-ci à dents obtuses, les Euphraises
précoces ont entre elles une grande ressemblance, comme aussi avec
certains individus des formes constituant une troisième série caractérisée
1 Duval-Jouve, Les variations parallèles des types congénères, in Bulletin de
la Société botanique de France, 1865, p. 196.
? et ?® Les E. suecica et cœrulea n'ont pas été observées en France.
128 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (8)
par les tiges simples ou rameuses tantôt au-dessous tantôt au-dessus du
milieu, et par les feuilles caulinaires à dents obtuses, ou les moyennes
à dents obtuses, les supérieures à dents subaiguës, telles que les C. picta
Wimm., cebennensis Mari. Rosikoviana cantalensis A. Chab., etc.
Les caractères distinctifs des Euphraises précoces et des tardives sont
trop peu stables pour mériter de les distinguer comme espèces. Elles figu-
reront donc l’une auprès de l’autre pour chaque type dans mes diagnoses.
À chacune de ses espèces d’Euphrasia de deuxième et de troisième
ordre, M. de Wetistem donne un nom spécifique, conformément à la
tendance qui tend à se répandre de plus en plus parmi les botanistes de
l'époque actuelle et qui consister à nommer spécifiquement chaque forme
pouvant être distinguée. Les uns, considérant les micromorphes comme
étant d’egale valeur, les affublent tous d’un nom d’espèce: ce sont pour
les Euphraises, Jordan, Reuter, Timbal-Lagrave, Grenier, Kerner, Freyn.
Wettstein, etc. Les autres, croyant à la subordination des formes, admet-
tent peu d'espèces et rangent les formes au-dessous d'elles dans un ordre
hiérarchique, dont les différents degrés sont désignés, selon les auteurs,
par les mois de sous-espèces, de variétés, races, sous-variétés, formes, etc.
Soyer-Willemet, Gaudin, Gremli, Favrat, Wimmer. Tausch, Wallroth.
Koch, Gareke, Cosson, de Brébisson et un grand nombre des auteurs
français sont plus ou moins partisans de cette méthode.
Le nombre des formes à admeltre comme distinctes varie selon la tour-
nure d'esprit de chaque botaniste, selon les plantes qu'il a pu observer.
et d’après le sens diagnostique de chacun '. Les uns ont un esprit analy-
tique. grâce auquel ils apprécient les moindres détails: les autres, un
? Il varie aussi d’après l'état de la vision. Le botaniste herborisant qui FL
modérément myope et ne se sert pas de lunettes, distingue mal les nuances à
distance sur le terrain et est ordinairement linnéen, de même que le botaniste de
cabinet atieint de presbytie ou d’hypermetropie et qui n’emploie pas de verres
grossissants. Au contraire, la myopie permettant de percevoir avec les yeux
seuls de fins détails anatomiques, leur fait attribuer une importance plus grande,
et peut inspirer au savant de cabinet des opinions polymorphistes.
Durant ma longue période d’excursionniste, J'ai maintes fois fait cette
remarque sur mes compagnons d’herborisations; et ces années dernières, j'ai pu
à diverses reprises diagnostiquer à distance l’état de la vision chez plusieurs de
mes correspondants ayant cessé d’herboriser, d’après leurs opinions sur les
Euphraises de leurs herbiers. Il est certain que l’emploi des verres grossissanls
remet les choses au point. Mais combien de botanistes habitant de petites loca-
lités répugnent à en faire un usage constant, croyant que l'emploi de ces verres
fatigue les yeux, et ne sachant pas qu'il leur suffirait d’en changer les numéros
pour pouvoir s’en servir sans dommage.
(9) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 129
esprit synthétique qui ne leur laisse voir que les traits généraux, l’en-
semble de la physionomie. Il est certain que Jordan possédait à un haut
degré la faculté de reconnaître des diflérences entre des plantes dont Gay
et Cosson ne voyaient que les ressemblances. MM. Arvet-Touvet et Buser
savent distinguer le premier parmi les Hieracium, le second parmi les
Alchemilla, des formes qui à d’autres botanistes et à moi paraissent iden-
tiques, si nous en jugeons par les échantillons nommés et envoyés par
ces auteurs. Nous ne possédons donc pas un sens diagnoslique aussi
raffiné que le leur à l’égard de ces deux genres. Ce sens diagnostique est
susceptible d'éducation et de perfectionnement par l'étude analytique.
Tel botaniste qui, examinant pour la première fois un genre à micro-
morphes, en réduit toutes les formes à un petit nombre d’entités, arrivera
bientôt à en discerner un nombre bien plus considérable, s’il en fait une
étude approfondie. Il en saisira mieux les différences, et suivant la
pente naturelle de son esprit, leur attribuera une importance plus ou
moins grande. Les uns passeront outre, n’y voyant que les effets d’une
variabilité exagérée; les autres accepteront ces différences comme carac-
tères distinctifs de tout autant de types spécifiques ou de tout autant de
formes dérivées.
Quelle que soit la manière d'apprécier ces formes multiples, on est
obligé, chez les Euphraises, de reconnaître que cette multiplicité, qui
semble confuse et désordonnée au premier abord, le paraît moins à
mesure qu’on avance dans leur étude. On finit par comprendre qu'elle ne
l’est pas, qu’elle obéit à une loi inhérente à l’organisation du genre, loi
en vertu de laquelle telles ou telles parties de la plante ont, dans ce genre,
une flexibilité qu'elles n’ont pas chez d’autres genres. Cette loi a été
formulée par Duval-Jouve dans ses Variations parallèles des types congé-
nères. Nous en avons une manifestation, chez les Rhinanthus et les
Euphrasia, dans les deux séries parallèles de plantes précoces et tardives;
nous en avons une autre dans celles des plantes glanduleuses et non
glanduleuses. J’ai cherché à classer les autres manifestations ; mes
recherches sont encore trop incomplètes pour pouvoir être publiées. Mais
je ne saurai trop insister pour que les études sur les micromorphes
soient dirigées dans cette voie.
Pour les Euphraises comme pour eux tous, la méthode de classification
la plus naturelle serait bien la classification hiérarchique d’après la filia-
tion, si cette filiation pouvait être établie d’une manière certaine; mais
dans l’immense majorité des cas, c’est impossible. Ainsi on reconnait
sans peine que les E. Rostkoviana Hayne, Schlagintweitii Weltst., mon-
130 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (10)
tana Jord., cantalensis A. Chab., cebennensis Mart., versicolor Kern., etc.
dérivent d’un type unique. Mais quel est ce type? Est-il encore existant,
ou a-t-il disparu dans la suite des âges? S’il existe encore, est-il représenté
par une des formes citées ou par une autre non encore décrite? Nous
en sommes pour cela réduits à des hypothèses. Aussi ces classifications
hiérarchiques, toutes établies dans le cabinet sur la vue d'échantillons
plus ou moins nombreux, plus ou moins complets, plus ou moins bien
préparés et conservés, sont-elles fréquemment en désaccord avec la
réalité des faits. Ce qui le prouve, c’est le défaut d'entente qui existe
entre les auteurs sur l’étal civil de quantité de plantes classées successi-
vement au gré de chacun comme espèces, sous-espèces, variétés, races,
formes, etc. Et pourtant beaucoup de ces auteurs sont tellement con-
vaincus d’avoir fait une œuvre méritoire, qu’ils n'hésitent pas à faire
suivre de leurs propres noms, comme noms d’auteurs, le nom qualificatif
de la plante, tout simplement parce qu’ils auront nommé sous-espèce ou
forme, etc., ce qu’un autre aura désigné comme espèce, race ou variété!
Chez les Euphraises, je ne vois la possibilité de reconnaitre la filiation
que : 1° pour les variations, sous-variétés, lusus, etc., constitués tantôt
par des déviations accidentelles ou individuelles, locales ou saisonnières,
dues parfois à la nature du terrain riche ou pauvre en humus, sec ou
humide, ombragé ou non, batlu ou non par les vents, etc., tantôt par des
malformations, des insuffisances de développement, etc.; et 2° pour les
variétés qui sont les formes se rattachent au type par de nombreux inter-
médiaires et ne se reproduisant pas avec uniformité.
Les variations, lusus, etc., ne me paraissent pas mériter d'être
nommés. Je les indiquerai en reproduisant les noms qui leur ont été
donnés, mais sans en créer de nouveaux, quand 1ls n’en auront pas reçu;
car si je les reproduis, c’est pour être complet et non que j'y attache la
moindre importance !, ces noms ne servant, à mon avis, qu'à encombrer
la synonymie. Les variétés seront citées dans la forme habituelle. Quant
aux micromorphes se reproduisant par les semences, présentant une
certaine fixité au moins sur certains points de l’aire géographique qu’ils
occupent, el correspondant pour la plupart aux espèces de deuxième ou
de troisième ordre de Wettstein, aux sous-espèces, races, formes ou
variétés d’autres auteurs, je me trouve dans l'impossibilité de résoudre à
! Cette opinion n'est pas celle de tous les auteurs. Ainsi M. Christ, Fougères
des Alpes maritimes, 1900, p. 6, dit : « Ces groupes (variétés et lusus) ont d’ail-
leurs une grande imporlance. Ce sont probablement des points de départ pour
des sous-espèces et espèces fulures. » |
(11) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 131
leur sujet la question de filiation. Je crois que, dans le plus grand nombre
des cas, il n’y a pas de filiation entre eux, mais qu'ils derivent plus ou
moins directement du type ancestral. Je me conformerai pourtant à l’ha-
bitude prise de les rapporter à celui d’entre eux qui a été le plus ancien-
nement décrit, ce rapport indiquant dans ma pensée quelquefois une
filiation, le plus souvent une parenté plus rapprochée, une affinité plus
grande entre eux qu'avec les autres Euphraises. Comme parmi ces micro-
morphes, la plupart sont variables dans certaines régions et paraissent
invariables dans d’autres, comme je manque des documents nécessaires
pour établir le degré de fixité d’autres formes qui occupent des circon-
scriptions bien délimitées, comme en outre je répugne autant à créer un
vocable nouveau qu’à employer les vocables en usage et dont l'expression
n'est pas la même pour tout le monde, je n’en emploierai aucun, et je
resterai ainsi dans le domaine des faits en laissant les hypothèses de côté.
Ainsi les E. Rostkoviana Hayne, campestris Jord., montana Jord, gyro-
flexa Arv.-Touv., Schlagintweitii Wettst., cantalensis A. Chab., nebulosa
A. Chab., versicolor Kern., constituent pour moi autant de micromorphes
d’inegale valeur, derivant d’un même type ancestral. Ne sachant quel il
est, jadmets pour le designer le nom le plus ancien qui est Rostkoviana
et je décris sous ce nom le micromorphe auquel il a été attribué tout
d’abord par Hayne, puis sous les noms d’E. Rostk. montana (Jord.),
E. Rostk. giroflexa (Arv.-T.), E. Rosik. cantalensis A.Chab., etc., les autres
micromorphes du même groupe, mais sans prétendre pour autant qu’ils
soient des modifications de la plante de Hayne. La chose est certaine
pour les montana et campestris, du moins dans quelques régions; elle est
douteuse pour les autres formes ; mais je n’ai pas le moyen d’éclaircir ce
doute et je n’y vois aucun intérêt pour la science.
Quant aux types ancestraux, qui, dans les temps anciens, auraient en
France donné naissance à nos formes actuelles, ils me paraissent avoir
été les L. minima, Rostkoviana, stricta et salisburgensis; mais c’est là
une hypothèse que je ne fais qu’indiquer, car il est trop facile en déve-
loppant une hypothèse, de tomber dans le domaine de la fantaisie.
Biologie et Morphologie.
Elles ont été exposées avec détail par M. Wettstein dans sa Mono-
graphie; je me bornerai donc à appeler l'attention des botanistes sur
quelques particularités utiles à connaître, ou sur certains points où mes
recherches m'ont mis en désaccord avec lui.
132 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me sÉR.). (12)
On sait que, comme les Rhinanthus, les Euphrasia sont parasites
pendant la première partie de leur existence. Ce parasitisme, sur lequel je
n'ai fait aucune observation spéciale, s’exerce sur les graminées, les cypéra-
cées et peut-être aussi sur les joncées. L’E. Rostkoviana a été cultivé avec
succès par M. de Wettstein sur les Poa annua et nemoralis et sur l’Agrostis
vulgaris, VE. salisburgensis sur le Carex alba; Mercier a constaté le para-
silisme de l’E. minima sur le Festuca violacea; M. Townsend a retrouvé les ;
sucoirs de l'E. scotica sur les racines de divers Carex, au milieu desquels
il croit; M. Regasco me dit avoir constaté le parasitisme de l’E. salisbur-
gensis sur le Sesleria cærulæa, de l’E. hirtella sur l’Agrostis alpina ;
Mlle Crewe. de l'E. minor sur le Trisetum distichophyllum; M. Meles, de
VE. stricta sur un Kæleria; M. Moritz, d’une variété du Rostkoviana sur
l'Anthozanthum odoratum.
Tige. On a vu, page 127, que les Euphraises dites précoces ont la lige
simple ou rameuse seulement dans la partie moyenne ou supérieure et
les entrenœuds allongés et plus longs que les feuilles; tandis que la tige
des Euphraises tardives ou automnales est le plus souvent rameuse dans
la partie inférieure et ses entrenœuds courts et moins longs que les
feuilles. Mais ces caractères n'ont rien d’absolu, pas plus chez les
Euphrasia que chez les Rhinanthus, et l'on trouve bien des transitions.
FeuiLzes. Chez toutes les Euphraises. les feuilles caulinaires inférieures
ont une forme différente de la forme des moyennes et des supérieures.
Elles sont presque toujours opposées; les colyledonaires sont arrondies
entières et obluses, les autres spathulees, entières ou le plus souvent
crénelées. et obtuses avec une, ou moins fréquemment deux crénelures
de chaque côté. Les moyennes et les supérieures, qui seules offrent des
caractères pour la systématique, sont subopposées ou alternes, obtuses et
crénelées ou dentées à dents subaiguës chez les Euphraises dites pré-
coces, el aiguës dentées à dents aiguës chez les tardives; quelques-unes
de ces dernières ont les feuilles moyennes à dents obtuses ou subaiguës,
les supérieures à denis aiguës.
Dans toutes nos espèces, la dent terminale des feuilles et des bractées
est moins aiguë que les dents latérales; on outre elle peut n’avoir pas
d’arete et celles-ci en être pourvues. Dans les plantes insuffisamment
comprimées par la dessication, il arrive parfois que les arêtes des dents
des feuilles et des bractées se recroquevillent et se brisent. Le fait est
facile à constater avec un verre grossissant.
Les feuilles de toutes nos Euphraises de France sont pourvues de
glandes sessiles siégeant entre les nervures de la face inférieure. Il n’est
9*
(15) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 133
pas fait mention de ces glandes dans les diagnoses. et il importe d’en
connaitre l’existence pour ne pas les confondre avec les poils glanduleux
décrits.
FLeurs. Les dernières fleurs, c’est-à-dire les fleurs les plus haut placées
sur l’épi, sont plus petites que les autres, moins normales et sont laissées
de côté par les diagnoses.
Cauice. Dans la plupart des Euphraises de France, il est peu modifié
pendant la fructification ; chez d’autres telles que l’E. pectinata, il
s’accroit d’une manière sensible, et alors l'accroissement du tube et des
dents est proportionnel. Il n’en est pas de même chez une espèce irans-
caucasique : E. Alboffü A. Chab., dont les dents des calices fructifères
s’allongent beaucoup tandis que le tube s’accroit très peu.
CoRoLLE. Il résulte de mes observations que. chez toutes nos
Euphraises, le tube de la corolle s’allonge pendant le temps qui s'écoule
entre l’epanouissement et la fécondation. Cet allongement, ordinairement
peu appréciable chez la plupart des Parvifloræ de Wetistein, est très
évident chez ses Grandifloræ et la plupart de ses Angustifoliæ. Je dis
« peu appréciable chez la plupart des Parvifloræ, » car plusieurs d’entre
eux. « E. hirtella, minima, etc., ont une forme à corolle notablement
accrescente, et les pectinata et tatarica sont décrits par lui « corolla fine
anthesis cca. 10 mm. longa ». Chez presque toutes nos Euphraises, la
lèvre inférieure de la corolle, lorsqu'elle est bien épanouïie, est plus on
moins déjetée en bas; elle reste porrigée chez l'E. alpina et chez
VE. salisburgensis Senneni.
Poizs GLANDULEUX. On à attribué une grande importance dans la systé-
matique des Euphraises à leur présence ou à leur absence, à tel point
que l’on a distingué comme espèces des plantes absolument semblables.
mais dont les unes portaient des poils glanduleux, les autres non. Les
intermédiaires peu glanduleux ont été regardés comme hybrides. Les
faits apportés en faveur de cette thèse me paraissent prouver tout le
contraire. Du reste en France l'E. Rosikoviana est quelquefois presque
complètement dépourvu de poils glanduleux et on n'arrive à en cons-
tater de très rares qu'après un long et minutieux examen. L’E. campes-
tris se trouve parfois aussi dans le même cas, et ces individus presque
anadéniques croissent au milieu des individus normalement glanduleux
auxquels ils ressemblent de tous points.
L’hybridation aurait-elle pour effet de diminuer la longueur du stipe
des poils glanduleux ? Quelques faits le donneraient à croire. Ainsi
M. Murbeck, dont le talent d’observateur est connu, a nommé un
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 2, 31 janvier 4902. 10
134 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2n€ SÉR.). (14)
E. montana X suecica qui diffère du montana par l’indument glanduleux
des feuilles, des bractées et des calices plus rare et surtout très court. Or
le montana a les poils glanduleux longuement stipites et le suecica en est
totalement dépourvu. L’E. minima X hirtella, du Fl. exsicc. austro-hung.
n. 2617, de l’'herbier Burnat, a les feuilles et les calices couverts de poils
glanduleux courts et non pas longs comme dans l’hirtella.
La coloration de la corolle varie quelquefois par la dessication; il en
est de violettes ou lilas qui deviennent bleues. Le papier employé pour
faire sécher la plante peut être incriminé, mais pas toujours.
La longueur de la corolle se mesure sur la région dorsale, de l’extré-
milé inférieure du tube à l'extrémité de la lèvre supérieure.
Nanisue. Il est fréquemment une cause d’erreur dans la determination
des Euphraises, lorsque, arrivant en altitude à leur extrême limite de
végélation, leur tige émet des fleurs avant d’avoir pris tout son dévelop-
. pement et sans avoir émis ses feuilles moyennes et supérieures qui
seules sont caractéristiques. La tige ne possède alors que les feuilles
caulinaires inférieures qui, ainsi qu'il a été dit, sont, chez toutes nos
espèces, arrondies ou spathulées, entières ou plus souvent crénelées avec
une ou deux crénelures de chaque côté, et par conséquent plus ou moins
semblables aux feuilles de l'E. minima. Les fleurs, dans ces cas, pourront
quelquefois faire reconnaître la plante; mais on ne la distinguera bien
qu'en examinant les individus des régions inférieures et en reconnaissant
les transitions qui existent entre elle et eux. En herbier, la vue des
individus nains seuls ne suffit pas pour empécher l'erreur. C’est ainsi que
les E. nemorosa, gracilis, curta, Heribaudi, obtecta, salisburgensis ont pu
être confondus avec le minima, plus particulièrement avec ses formes à
fleurs blanches ou rosées.
Diagnoses.
Les localités citées sont celles dont j'ai vu les plantes; j’ai reproduit
aussi, en les faisant suivre de (W.) les localités françaises indiquées
par M. de Wettstein lorsque je n’en ai pas vu les échantillons. Les plantes
des localités des Alpes Maritimes suivies des noms de MM. Burnat,
Briquet, Cavillier, Thuret, Consolat, Gremli et Reuter ont été étudiées
dans l'herbier Burnat. Lorsqu'une forme a élé aussi recueillie par l’un de
ces botanistes sur les versants italiens des Alpes Maritimes, je la signale
au bas de la page; on aura ainsi le tableau des Euphraises pour toute la
région dont M. Burnat publie la flore. |
(15) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 135
Mes citations d’exsiccatas ne sont pas toujours conformes à celles de
Wettstein; cela tient à ce que deux ou plusieurs formes ont été quel-
quefois distribuées sous le même nom, et à ce que lui et moi n’avons pas
examiné les exsiccatas dans les mêmes herbiers.
Tantôt les formes subordonnées ont été décrites avec détail, tantôt les
caractères ou plutôt les nuances qui les distinguent du type ont seuls été
indiqués. Dans le premier cas, les différences ont toujours été répétées
après la diagnose !.
EUPHRASIA Linné Gen. plant. ed. 1, p. 184, n. 512 partim, —
Bentham in DC. Prodr. X, p. 552-555. — Wettstein in Engler und Prantl
Natürl. Pflanzenfam. IV Teil, Abt. 3 b. s. 100. — Wettstein Monogr. der
Gatt. Euphrasia, p. 9.
Herbes parasites annuelles ou vivaces à tiges simples ou rameuses.
Feuilles opposées ou alternes, plus ou moins profondément dentées se
transformant insensiblement en bractées. Fleurs axillaires, solitaires,
réunies en épis ou grappes terminales. Calice tubuleux ou campanulé,
quadrifide, à dents soudées par paire plus ou moins haut et formant ainsi
deux lèvres latérales. Corolle à tube étroit plus ou moins rapidement di-
laté, à limbe bilabie ; lèvre supérieure galéiforme et bilobée, à lobes plus ou
moins réfléchis, plus rarement porrigés; lèvre inférieure trilobée.
Etamines 4, didynames, convergeant sous le casque; anthères à loges
distinctes, parallèles, égales et mucronées à la base, ou ayant une loge plus
longuement mucronee, Style poilu à stigmate capité et papilleux; ovaire
à deux loges égales ordinairement multi-ovulées. Capsule plus ou moins
oblongue, comprimée, à déhiscence loculicide. Graines pendantes longi-
tudinalement sillonnées.
SECTION. Eueuphrasia Wettst. Monogr., p. 68. Feuilles crénelées ou
1 Pendant le cours des trois dernières années, j'ai examiné les Euphraises de
plus de quatre-vingts herbiers, et les ai renvoyées presque toutes aussitôt après
à leurs propriétaires. On comprendra sans peine que mes idées se soient modi-
fiées à mesure que je voyais des individus provenant de localités et de régions
diverses, et que mes déterminations ne soient pas toujours uniformes, comme
elles l’auraient été si j'avais pu conserver toutes ces collections jusqu'au dernier
jour. Telle forme qui m'avait semblé différente à première vue, n’a été plus tard
à mes yeux qu'une variation ne méritant pas d’être notée, lorsque j'ai eu cons-
taté qu'elle n'avait aucune fixité. Telle autre forme, que des échantillons impar-
faits ne m’avaient pas permis de reconnaître, m'a paru ensuite digne d’être dis-
tinguée. Je ne maintiens donc que les noms et les localités citées dans ce tra-
vail.
136 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (16)
dentées, à dents 1-10 de chaque côté. Anthères poilues, très rarement
glabres.
_ Sous-secrion. Semicalcarate Bentham in DC. Prodr. X, p. 552. —
Wettst. Monogr., p. 68. Planies annuelles; anthères mucronées; une
des loges des deux étamines postérieures toujours plus longuement
mucronée.
1. E. minima Jacq. in Schleich. Cat. helv. (1800), p. 22. — Lam. et
DC. Fl. fr. III. p. 473. — Reut. Cat. Gen. ed. II, p. 170. — Gren. Fl. Jurass.,
p. 570. — Bor. Fl. Centre ed. III, p. 49%. — Wettst. Monogr., p. 151,
pl. IV, fig. 223-255, pl. VII, fig. 10-14.
Exsicc. Billot Fl. G. et G. exs. n°s 708, 708 bis, 708 ter part. — Michalet
PI. Jura, fasc. 3, n° 114. — Schultz Herb. norm., n° 931. — Soc. dauph.
nos 2201, 2205 part., 3832. — Magnier Fl. sel. exs. n° 3078. — Soc.
Rochel. 564°.
Tige dressée simple ou rameuse dans sa partie inférieure, rarement
dans sa partie moyenne, à rameaux simples peu nombreux, verte, brune
ou rougeälre. Feuilles et bractées tantôt glabres et couvertes sur les
bords de soies très petites (var. Schleicheri Weltst.), tantôt plus ou moins
couvertes de ces soies sur les deux faces. Feuilles caulinaires persistant
ordinairement au moment de la floraison; les inférieures cunéiformes
obovales entières ou à une crénelure de chaque côté, les autres
obovales ou ovales à 2-4 dents de chaque côté, obtuses ou aiguës, mais
non aristées, la terminale toujours obtuse, plus grande. Bractées ovales
ou ovales oblongues, tantôt obtuses avec 1-3 crénelures de chaque côté,
tantôt à 3-5 dents de chaque côté aiguës acuminées rarement aristées, la
terminale obluse ou aiguë acuminee. Epi condensé s’allongeant peu.
Calice non ou très peu accrescent, quelquefois enflé à la maturité, tantôt
glabre à bords sétuleux. tantôt sétuleux sur toute sa surface, à dents
atténuées acuminées égalant le tube.
Corolle petite, entièrement jaune ', ou jaune avec la lèvre supérieure
violette ou rougeätre *, ou entièrement blanche *, ou toute d’un rouge
violet *. Capsule obovale ou ovale cunéiforme émarginée, glabrescente ou
poilue, ciliée, dépassant ordinairement les dents du calice, quelquefois
plus courte.
Forma flava Gremli.
Forma bicolor Gremli.
Forma alba Favrat.
Forma purpurascens Wetist.
dm © 1 dm
(17) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 137
Tige haute de 1-30 cm.; calice long de rarement 3, habituellemen!
4-5 mm.; longueur dorsale de la corolle rarement 3, plus souvent de
6 mm.; capsule longue de 4-5 mm.
Varıarıons. Par suite de sa dispersion sur toute l’étendue des Alpes el
sur les chaînes de montagnes de l’Europe méridionale et de l’Europe
moyenne ainsi que dans le nord-ouest de l’Europe et d’autre part en
Asie mineure, l'E. minima a subi de nombreuses modifications consti-
tuant des variations ou des variétés, et parfois dans certains massifs
montagneux, des races qui semblent fixées. L'examen d’une foule d’indi-
vidus de toute provenance m'a montré des transitions entre toutes, et
j'en vois peu qui puissent être décrites à part du minima. Ses variations
les plus fréquemment observées sont :
1° Sous le rapport de la taille. Reuter a distingué un E. exigua
différent du minima « par les fleurs d’un lilas-violet, les feuilles d’un vert
noirâtre ou cuivré, les capsules dépassant le calice » selon la note
inscrite par lui sur l'étiquette de la plante du Col de Bellino (Piemont),
conservée dans son herbier et reproduite dans le sien par M. Burnat.
Mais cette spécification était tellement vague dans l'esprit de Reuter qu'il
a distribué sous ce nom d’E. exigua des individus nains des E. minima,
salisburgensis et cuspidata. Une autre variation est I’E. minima var.
elatior Favrat, var. maxima Schröt.
2° Pour la forme des feuilles et des bractées :
A. Feuilles et bractées crénelées et obtuses : E. minor Jord. —
E. minor Favrat in herbariis pluribus. — Wettst. Monogr., p. 160.
B. Feuilles crénelées et obtuses, bractées à dents aiguës : E. variabilis
Freyn in sched. ad Floram exsice. austro-hungar. IV, p. 55 et sec.
specim. orig. in H. plur.
C. Feuilles inférieures et moyennes crénelées et obtuses, les supé-
rieures subaiguës ou aiguës; bractées aiguës, ou aiguës acuminées :
E. minima var. subaristata Greml. Neue Beitr. IV, p. 26.
3° Sous le rapport de l’indument :
A. Feuilles et bractées glabres et couvertes sur les bords de soies très
petites : E. minima var. Schleicheri Wettst. Monogr., p. 161.
B. Tige plus fortement pubescente; feuilles et bractées hérissées sur
les deux faces, ainsi que les calices, de courtes soies raides et
blanchätres: E. minima var. hispidula Favrat in Greml. Neue Beitr. IV,
p. 126.
Lo Sous le rapport de l’épi. Dans nos plantes de France, l’épi reste
presque toujours court et compact; je ne l'ai jamais vu devenir lâche et
138 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (18)
long de 15 à 20 cm., comme dans la plante récoltée sur le mont Jaufen,
Tyrol, que j'ai recue de M. Huter. |
50 Sous le rapport du calice. Il est ordinairement vert ou verdâtre;
dans les hautes régions, son tube est parfois blanc avec les nervures et
le bord des dents verts ou purpurins ou d’un brun foncé. Le plus souvent
il n’est pas accru par la fructification ; d’autres fois il est plus ou moins
enflé et cela dans les plantes alpines.
6° La corolle n’est pas ou est très peu accrescente dans les formes à
fleurs jaunes ou chez lesquelles domine le jaune ou le pourpre. Elle est
au contraire presque toujours manifestement accrescente dans les formes
à fleurs blanches ou chez lesquelles la couleur blanche est prépon-
dérante.
7° Les élamines de l'E. minima ont le plus souvent leurs anthères
poilues comme les autres espèces de la section Æueuphrasia. Rarement
elles sont glabrescentes, ce qui s’observe quelquefois chez l’E. minor
Jord. des moraines glaciaires. Plus rarement elles sont glabres, ce qui
caractérise l’Æ. minima gymnanthera que je décris plus bas.
8° La longueur de la capsule müre relativement à celle des dents du
calice varie beaucoup dans nos Alpes de France, dans celles de Piémont
ei dans les Pyrénées. La capsule est habituellement plus longue que les
dents, quelquefois égale ou plus courte. Ces variations s’observent parfois
parmi les plantes d’une même localité. telle que Valmeinier en Savoie, le
Canigou dans les Pyrénées orientales.
J'ai rangé l’E. minor Jord. parmi les variations de l'E. minima Jacq.
En effet, d’après les échantillons de l’Herbier Perrier déterminés par
Jordan, le minor de cet auteur est bien tel qu'il a été décrit par Grenier,
Fl. Jurass., p. 570. « E. minima B minor, tige de 3-5 cm. filiforme, simple,
feuilles très petites paucidentées et à dents toutes obtuses. Æ. minor
Jord. ined.», et par Gremli Exc. fl. ed. VII,p. 319 «an einer sehr kleinen
Hochalpinen form (v. minor Jord.) alle Blattzähne stumpf. » Or, d’apres
les recherches que j’ai poursuivies durant plusieurs années sur les Alpes
du Dauphiné, de la Savoie, de la Suisse et du Piémont, les individus
pains ainsi constitués sont tantôt le premier état de la plante non encore
complètement développée, mais possédant des bourgeons pour un accrois-
sement ultérieur, tantôt l’ebauche en partie avortée d’une des formes du
minima; et ce qui le prouve, c’est que l’on en trouve souvent des échan-
tillons au milieu des leurs, lorsqu'ils croissent en touffes. La grandeur de
la fleur varie par conséquent chez le minor Jord. Celle de ses formes où
elle est la plus petite (longueur dorsale de la corolle 3-4 mm.), a la tige
(19) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 139
haute de 1-3 cm. émettant des la base plusieurs rameaux très courts,
les feuilles et les bractées obtuses à 1-2 crénelures, 1-3 fleurs d’un blanc
lilas et les anthères souvent glabrescentes; elle est exactement figurée
par Wettstein Monogr., pl. VII, fig. 14, et se trouve sur les régions
élevées des Alpes : Savoie. Haute-Savoie : Lieux rocailleux au Col du
Four, où il était commun en 1858 (Perrier).
Divers botanistes après Favrat, laissant la stature de côté et ne s’atla-
chant qu’au caractère des feuilles et des bractées à dents toutes obtuses,
donnent aussi ce nom d’E. minor Jord. aux E. minima des lieux humides
de la région subalpine qui les ont ainsi conformées, bien que les indi-
vidus qui les portent soient souvent luxuriants, hauts de 20-30 cm.
fortement rameux, etc. Mais les transitions entre les minima ayant les
dents des feuilles et des bractées obtuses et ceux chez qui elles sont
aiguës, sont si nombreuses et si variées qu'il me paraît inutile de dis-
tinguer par des noms particuliers les deux formes extrêmes. Du reste le
nom de minor a été créé pour le minima par Link Handb. 3 Erk. d.
Gew. 4, p. 514, en 1829, par conséquent trente-six ans avant Jordan.
Il existe aussi un E. minor Dillenius Cat. pl. spont. circa Gissam nascent.,
p. 121 et App., p. 53 (1719), qui, d’après Wettstein, ne serait autre que
l'E. gracilis Fries.
F1. de juillet en septembre. Hab. les gazons et les rochers herbeux des
régions alpine et subalpine, descend rarement au-dessous de 1400 mètres
d'altitude, s’eleve jusqu’au-dessus de 3000 mètres. tout au moins dans
les Alpes de la Savoie, du Piémont et du Dauphiné.
Les plantes qui descendent le plus bas sont celles dont les fleurs sont
plus ou moins colorées en jaune; tandis que, dans les grandes altitudes,
on remarque surtout celles dont les fleurssontblanches en toutouen partie.
L’E. minima se trouve sur toute l'étendue des Alpes francaises, sur les
sommités du Jura, les hautes montagnes de l'Auvergne et sur les
Pyrénées !. Il est commun sur les Alpes de la Savoie et du Dauphiné.
Franche-Comté. Jura : Le Noirmont (Michalet). — La Döle (Reuter).
Auvergne. Puy-de-Dôme : Puy Violent, vers 1600 m.; Mont-Dores, au
Puy de la Perdrix et dans la vallée de Chaudefour vers 1450 m. (Heri-
baud). Puy-de-Dôme (Héribaud, Tisseur). — Pentes du Sancy vers 1460
(Billiet). — Cantal : Sommet du Cantalou vers 1750 m. (Héribaud)
Sommet du Cantal (Letourneux).
1 D’E. minima n’est pas rare dans les Alpes maritimes italiennes : la forme
purpurascens sur les monts Scandai (Herb. Burnat).
140 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (20)
Provence : Basses-Alpes, Colmar (Legre), Allos (Legre, Davin), Col de
Marinet, Col de la Noire (Vidal). — Alpes Maritimes : Val de Thorenc,
sommet de la Selle d’Andon. entre ie Val d’Andon et le Val de Thorenc
(Burnat), Entraunes, Gol de Sanguinieres, lac de Rabuons, la Portiolette
(Vidal), Lac Rabuons, Alpes de Saint-Dalmas-le-Selvage, Sestrieres infé-
rieur {Burnal).
Roussillon. Pyrénées Orientales : Le Canigou (Sennen).
Gascogne. Hautes-Pyrénées : Pic d’Ereslid (Jordan), Pic du Midi (Phi-
lippe), Pic blanc, Héas, Troumouse, Gavarnie (Bordere). — Gedre (Bor-
dere). — Barèges (Gonnet).
Béarn. Basses-Pyrénées : Eaux Bonnes à Québotte de Balouz (Patouil-
lard et Doassans).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : Pyrénées, Alpes, Apennins. Balkans, Norvège,
Suède, Laponie, Asie-Mineure.
E. minima pallida Gremli Exeurs. fl. ed. IV, p. 523, ed. VII,
p. 319, sec. Favrat in H. B. B.
Tige de 5-15 cm. verte, simple, débile à entrenœuds très allongés :
feuilles caulinaires crénelées ou crénelées-dentées à 1-3 dents obtuses ou
subaiguës, la terminale plus large obtuse; bractées à dents larges aiguës ou
cuspidees; épi pauciflore; corolle accrescente à longueur dorsale mesurant
tantôt 4-5 mm. au début, 6 mm. à la fin de l’anthèse, tantôt 4-6 au début
7-9 à la fin. ayant la coloration de la corolle du Rostkoviana, c'est-à-dire :
blanche avec la lèvre supérieure violette et striée, la gorge jaunätre et la
lèvre inférieure tachée de jaune. Quelquefois la corolle est de couleur
rose (Perrier in sched.)
Fl. juillet, août. Hab. les gazons de la région alpine. Savoie. Haute-
Savoie : Les Vaugnesins sur Thônes (Perrier). Mont Saxonnet, Mont
Méry (Gave). — Savoie : Mont Bellachat (Songeon et Perrier).— Dauphiné.
Hautes-Alpes : Lautaret à Prat-Brunet (A. Faure). — Provence. Alpes
Maritimes : sur Saint-Etienne (Favrat), Sestrières inférieur (Burnat).
Je ne sais si Gremli en a publié quelque part une description plus dé-
taillée que dans l'ouvrage cité, où il dit simplement : «Krone ähnlich wie
an officinalis gefärbt », et j'accepte le nom de pallida sur la foi de Favrat
(sched. in H. B. B.). — Cette plante me paraït devoir être citée en dehors
des variations du minima; car elle a la corolle manifestement accrescente.
E. minima drosocalyx (Freyn).
E. drosocalyx Freyn in Catal. Soc. Helv. pour l'échange des pl. 1885,
(21) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 141
p. 9, sect. specim. origin. in H. Ad., Burn., Le G., Herv., Gir. etc. —
Wettst. Monogr., p. 169.
Differe du pallida par les bractees et les calices hérissés de poils glan-
duleux plus ou moins longs.
Fl. août. Hab. gazons de la région alpine. Provence. Alpes Maritimes ’:
pâturages sous les Aiguilles de Pelens (Briquet et Cavillier).
La plante de cette localité a les tiges plus raides que celles du pallida
et hérissées de longs poils blancs flexueux; l’épi est aussi plus lâche.
E. minima gymnanthera A. Chab.
Tige haute de 4-8 cm., rameuse dès la partie inférieure à rameaux
étalés dressés; feuilles et bractées obtuses à 1-2 dents obtuses couvertes
sur les deux faces de petites soies raides. Fleurs et fruits plus longs que
les bractées. Calice fructifère enflé, à tube blanc verdâtre, à nervures
saillantes colorées en noir ainsi que le bord des dents, tube nu dans son
tiers inférieur, couvert de soies dans ses deux tiers supérieurs et sur les
dents ; dents triangulaires aiguës, plus courtes que le tube. Corolle un
peu accrescenle, mesurant à la fin de l’anthère 5-6 mm. de longueur
dorsale; tube et lèvre inférieure jaunes; lèvre supérieure violette;
anthères complètement glabres. Capsule égalant le calice.
Fl. août. Hab. la région alpine. Savoie : sur une montagne de la fron-
tiere franco-italienne, entre le Mont-Blanc et le Mont-Cenis. mais seule-
ment sur le versant savoyard. (Mlles Crewe, F.-H. et Zoltan ?).
J'ai décrit cetie variété avec détails, quoiqu’elle ne se distingue en
réalité que par ses anthères glabres; mais j’ai cru devoir appeler l’attention
sur ce fait qui est exceptionnel chez les Euphrasia de la section Eueu-
phrasia Wetist.. toutes caractérisées, selon cet auteur, par les anthères
poilues (Wetist. Monogr., p. 68).
E. minima capitulata (Towns).
E. capitulata Townsend in Journ. of. Botany, 1890, p. 19%, et mss. in
herb. Burnat, et sec. specim. orig. in H. Burn., H. B. B., H. Le G. etc.
! Alpes maritimes italiennes : La Rascaira, col de Druos, pres Valdieri
(Burnat) ; Alpes de Vinadio (Regasco).
2? Mlles Crewe, F.-H. et Zoltan, alpinistes intrépides, ont traversé onze fois en
. 1900 cette frontière entre le Mont-Blanc et le Mont-Cenis, et chaque fois par une
ascension differente. Des plantes recueillies par elles, cette Euphraise est la plus
interessante. Elle avait déjà été trouvée avant elles par MM. Burnat et Cavillier
en Suisse : Valais, descente de Chanrion sur Lancet ; août 1895.
2. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (22)
Tige épaisse, simple, courte, 2-5 cm. feuilles et bractées à dents obtuses.
bractées imbriquées cachant en partie les fleurs; grappe courte et dense.
bractées et calices couverts de poils glanduleux {res brièvement stipites,
plante ressemblant à un petit hirtella, mais en differant par la tige et les
feuilles dépourvues de poils glanduleux, les feuilles à dents obtuses, les
bractées ovales en coin à la base, etc.
Fl. août. Hab. la région alpine. Provence. Alpes Maritimes : Col de
Jallorgues. Lac de Reculage, Col de Sautron (Vidal). La plante de
cette dernière localité a très peu de poils glanduleux croissant parmi des
soies courtes et nombreuses et marque la transition au minima.
Var: Estenc à Roches grandes (Reverchon), forme présentant sur le
dos et les bords des braclees et parfois sur les calices des poils glan-
duleux très courts, tantôt nombreux tantôt très rares ou même manquant
complètement.
Bien qu'il ait été dit que, si Townsend a trouvé des différences entre
son capitulata et VE. drosocalyx Freyn, c'est qu'il n’avait vu que peu
d'échantillons de celui-ci, je persiste à croire différentes ces deux formes
du minima. J'ai vu de nombreux échantillons originaux de Freyn dans
divers herbiers : H. Burn.. H. Le G., H. Herv., H. Gir., etc., et j'ai constaté
qu'il a donné le nom de drosocalyx au minima pallida glanduleux tel
que je l'ai décrit.
L’E Javalambrensis Pau Not. bot. Fl. esp. IL p. 35, sec. Willkomm
Suppl. Prodr. Fl. hisp., p. 185, qui le rapporte au minima, est un hirtella.
d'après les échantillons originaux de Pau conservés dans l’herbier
Giraudias.
E. minima Willkommii (Freyn).
E. Willkommii Freyn in Flora 1844, p. 681. — Willkomm Suppl. Prodr.
Fl. hisp.. p. 185. — Weltst. Monog., p. 165, pl. IV. fig. 262-265, pl. VII,
fig. 15.
Tige naine simple ou rameuse des la base. Feuilles caulinaires infé-
rieures crenelees. les supérieures à 2-3 dents aiguës aristées. Braclees
ovales arrondies profondément dentées subpinnatifides à lobes triangu-
laires lancéolés subsétacés (Freyn). Grappe courte, dense. Corolle petite
à lèvre supérieure violette ou lilas, à lèvre inférieure jaune striée.
Fl. juillet, août. Hab. la haute région alpine des Pyrénées françaises et
espagnoles. Hautes-Pyrénées : Gèdre et Pic blanc (Bordère).
Cet E. Willkommii est une forme du minima parallèle au gyroflexa du
Rostkoviana. ;
(23) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 143
Parmi les &chantillons recueillis par Boissier sur la Sierra Nevada,
conservés dans son herbier et déterminés E. Willkommiü par Wettstein,
il s’en trouve deux dont les bractées portent de courts poils glanduleux.
2, E. hirtella Jord. in Reuter Comptes rendus de la Soc. Haller, IV
p. 120 (1854-56). — Reut. Cat. Gen. ed. II, p. 169. — Gren. Fl. Jur, p. 565.
— Wetist. Mon. p. 175, pl. IV, fig. 278-290, pl. VII, fig. 4-7.
Exsiccatas. Billot Fl. G. et G. exs. n° 2333 ter. — Soc. Dauph. n° 530,
part., 530 bis. |
Tige dressée, le plus souvent raide et robuste, simple ou peu rameuse
à rameaux partant de la partie inférieure rarement vers le milieu, à
rameaux étalés ascendants, grisätre ou brune rarement verte, couverte de
poils courts, crépus, réfléchis, meles de poils blancs polycellulaires allongés,
glanduleux ou non. Feuilles et bractées d’un vert grisâtre densément
couvertes de pelites soies blanchätres non glanduleuses et de poils glan-
duleux longuement stipités brillants. Feuilles caulinaires opposées. les
inférieures ovales cunéiformes, obtuses et obtusément crénelées, les autres
largement ovales ou suborbiculaires dentées à 3-6 dents de chaque côté
larges et subaiguës, à dent terminale aiguë. Bractées larges. plus ou moins
imbriquées et recouvrant les calices, ovales, arrondies ou suborbiculaires
à 4-7 dents de chaque côté aiguës plus rarement acuminées, à nervures
de la face inférieure saillantes sur le sec. Epi d’abord condensé, s’allon-
geant peu et restant épais et condensé au sommet. Calice peu accrescent,
à dents ovales aiguës presque égales au tube, couvert des mêmes soies et
des mêmes poils glanduleux que les bractées. Corolle petite, non ou peu
accrescente, blanche striée de violet. à tube inclus, à gorge jaunâtre. à lobes
de la lèvre supérieure denticulés, à lobes de la lèvre inférieure émarginés,
étroits. Capsule ovale ou ovale allongée à partie supérieure parsemee de
soies courles, à bord longuement cilié, ne dépassant pas les dents du calice.
Tige haute de 4-20 cm.; calice long de 4-5 mm.; longueur dorsale de
la corolle 5-7 mm.; capsule longue de 4-5 mm.
Varıatıons. L’E. hirtella varie à feuilles et bractées vertes et parse-
mées de soies et de poils glanduleux peu nombreux (var. subglabra Towns).
ou dépourvu de ces poils glanduleux (var. eglandulosa Towns). Il varie
très rarement, à poils glanduleux les uns longuement, les autres brieve-
ment stipités ; très rarement aussi à fleurs plus grandes, la longueur dor-
sale de la corolle mesurant 10-11 mm '.
1 Cetle variation à grandes fleurs n’a pas été observée en France. L’herbier de
144 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (2%)
Fl. de juin en septembre. Hab. les prairies de montagnes où il s’eleve
en Auvergne jusqu'a 1750 m. (Héribaud) et dans les grandes Alpes de la
Savoie jusqu'à 3000 m. (A. Chabert).
Savoie. Haute-Savoie : Mont-Charvin (Songeon, Perrier). Saint-Nicolas
(Thomas). Savoie : Col de Pelouze, Pic de Scolette, vers 2900-3000 m.
(A. Chabert), Otherant, Mont Grenier (Songeon), L’Arménaz (Chabert),
Pralancon près les Allues, le Couard, le Col de la Lauze, entre Tignes et le
lac de Tignes, Lanches de Belleville près Hauteluce, Mont-Drizon (Perrier).
Dauphiné. Isère : Mont Séneppe près la Mure (Sauze), Col de l'Arc
(Faure), Taillefer (Arvet-Touvet). — Hautes-Alpes: Lautaret (Jordan, Faure,
Pellat, Verlot, Arvet-Touvet), Le Lauzet (Brachet), Col de Vars (Arvet-
Touvet). Mont Morgon (Girod), La Traversette, La Grave (Mathonnet). —
Hautes-Alpes : Monétier-les-Bains, près du Refuge Chancel (Faure).
Auvergne. Puy-de-Dôme : Pente Est du Pic de Sancy vers 1750 mètres
(Héribaud). — Haute-Loire : Saugnès (Bordère).
Provence. Basses-Alpes : Allos (Legré), Col de Larche (Derbez). — Alpes
Maritimes !: Vallon de la Madone de Fenêtre; Tête de Siruol pres St-Marlin
Vésubie (Burnat), Sucisse (sic) sur Saint-Martin d’Entraunes (Reverchon).
Entraunes; Saint-Etienne de Tinée à Roya et à la Pignatelle (Vidal)
Prairies d’Esteng aux sources du Var (Burnat).
Languedoc. Aude : montagne près du Camuzac (André).
Gascogne. Hautes-Pyrénées : entre Luz et Cauteret (Endress).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : des montagnes du centre de l'Espagne aux Pyrénées,
a l'Auvergne, aux Alpes de France, de Suisse, d'Italie, du Tyrol. Se
retrouve d'après Wettstein, en Sibérie, dans la Transcaucasie, le Lazistan,
l’Afganistan, les monts Ourals. la Mongolie chinoise et peut-être dans
l'Amérique septentrionale.
L’E. hirtella se distingue du minima par l’indument glanduleux, par la
forme différente des feuilles et des bractées. elc.
l’Université de Genève en contient un échantillon recueilli avec d’autres à fleurs
petites, par Ayasse, à Pradaz, Val d'Aoste, Italie. J'ai encore revu dans un autre
herbier que j'ai oublié de noter, plusieurs individus grandiflores récoltés dans
une autre localité du Val d'Aoste.
1 Dans les Alpes maritimes italiennes où l’hirtella se rencontre ca et là,
M. Burnat a rapporté de la région montagneuse entre Chionea et le Col del Pizzo
la forme glanduleuse typique et la forme non glanduleuse mélangées, et du Val
di Pesio entre la Chartreuse et les sources du Pesio, une forme à poils glandu-
leux longuement stipiles sur la partie supérieure de la tige près des nœuds. et
courts et même très courts sur les bractées.
(25) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 145
E. hirtella polyadena (Grenier et Roux).
E. polyadena Gr. et Roux in Gr. Fl. Jurass. p. 566 (1865). secundum
specim. origin. in herb. Roux.
Exsiccatas : Billot, Fl. G. et G., exsic. 2332 bis. — Soc. Rochel. 4156.
Plante plus petite dans toutes ses parties, excepté la fleur. Tige faible,
grêle, dressée el souvent flexueuse, simple ou pourvue tantôt d’un ou
deux rameaux alternes, tantôt de 2-4 rameaux opposés (rarement davan-
tage) naissant au dessous du milieu; feuilles et bractées petites, moins
largement ovales à dents souvent moins subaiguës, les bractées moins
densément imbriquées et les inférieures parfois pétiolulées; épi moins
dense, plus allongé relativement à la grandeur de la plante et interrompu;
corolle manifestement accrescente, ayant tantôt 6-8 mm. de longueur
dorsale, tantôt vers la fin de l’anthèse 10-11 mm. et ayant alors le tube
un peu saillant au dessus des dents du calice.
Fl. juin septembre. Hab. les prairies marécageuses de la Provence, les
prés boisés, les coteaux, les bois de pins des collines et des basses mon-
tagnes du Languedoc, du Roussillon et de la Gascogne.
Provence. Bouches-du-Rhône : Prairies marécageuses de Berre (Roux).
Basses-Alpes : La Condamine près Barcelonnette, Taillefeu dans les prairies
marécageuses du vallon de Sagnas, Digne (Roux).
Roussillon. Pyrénées orientales : Prades, bois du Drazet (Guilhot et
Foucaud), Bolquère (Sennen). — Ariège : Clot de Bayard (Guilhot).
Gascogne. Hautes-Pyrénées : Barège (Le Grand), Arreau (Boutigny),
Peyresoude (De Franqueville).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : France méridionale; Piémont dans le Val d'Aoste.
à Saint-Jean (Wolf).
La plante des prairies marécageuses est parfois un peu différente de
celle des collines par sa tige plus dressée et rameuse à rameaux opposés,
ses fleurs ordinairement petites; mais l’on y trouve aussi des individus à
tige flexueuse simple ou pourvue de petits rameaux alternes et à corolles
accrescentes, avec tous les intermédiaires.
Ce ne peut être que par erreur que Grenier, loc. cit., dit que le C. polya-
dena Gr. et Roux a la tige plus grosse que l'E. hirtella. J'ai vu dans divers
herbiers plus de cent échantillons distribués par Roux, de la localité
classique de Berre, et tous avaient la tige plus fine et plus grêle.
E. hirtella lepida A. Chabert.
Tige de 8-10 cm., faible, grêle, flexueuse, simple ou plus rarement
pourvue d’un ou deux rameaux courts, naissant vers le milieu ; entre-
146 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (26)
nœuds très allongés et bien plus longs que les feuilles. Celles-ci petites,
ovales-oblongues ou oblongues à 2-3 dents de chaque côté, obtuses, la
terminale obtuse. Bractées non imbriquées au moment de la floraison,
oblongues ou ovales-oblongues, plus courtes que les calices, à 2-3 dents
aiguës non acuminées, Epi peu dense au début, s’allongeant, lâche et
interrompu. Corolle blanche (sur le sec) accrescente, à longueur dorsale
mesurant 9-10 mm. à la fin de l’anthèse, à tube dépassant longuement
les dents du calice, à lèvre inférieure grande et notablement plus longue
que la supérieure. Capsule finement hérissée, longuement ciliée au bord.
dépassant les dents du calice.
Fl. mai-juin. Hab. les marais de la région méridionale.
Provence. Bouches-du-Rhône : Marais de Mollèges près Saint-Rémy
(Autheman).
L’E. lepida constitue peut-être la forme précoce de l’hirtella et s’en
distingue au même titre que le montana du Rostkoviana, le tenuis du
brevipila, le cærulæa du curta, etc., par la fleuraison plus précoce, la tige
plus faible, simple ou rameuse à partir du milieu ou au-dessus, les entre-
nœuds plus longs que les feuilles, les dents de celles-ci obtuses. Il se dis
tingue en outre du type par les feuilles et les bractées oblongues ou
ovales-oblongues, par le moins grand nombre des dents des feuilles et
des bractées. par la fleur plus grande et par l’indument moins épais.
Une quatrième forme d’E. hirtella a été recueillie par M. Vidal, dans
les pâturages des montagnes de Beuil au Quartier, à l'altitude de 1400 m.
(Alpes Maritimes). Tige verte, grêle, débile, haute de 10-15 cm. à entre-
nœuds très longs dépassant plusieurs fois la feuille, couverte de longs
poils blancs, flexueux, polycellulaires glanduleux ou non. Feuilles petites,
peu nombreuses, ciliées sur les bords de soies raides, ovales obtuses à
2 dents de chaque côté obtuses. Bractées non imbriquées largement
ovales, ciliés au bord, glanduleuses à la base et sur les nervures de la
face inférieure, à 3 dents de chaque côté, l’inferieure aiguë, les autres
subaiguës ou obtuses. Calice à dents plus atténuées que dans V’hirtella.
Corolle petite, de couleur citrine, avec la lèvre supérieure teintée de
violet. Les individus recueillis sont trop peu nombreux et trop jeunes
pour fournir les éléments d’une description complète. La couleur citrine
de la fleur n’est pas due à une hybridation avec I’E. minima qui ne croît
pas sur cette montagne (Vidal in litt.). Peut-être dépend-elle de l’in-
fluence du sol.
3. E. Rostkoviana Hayne Arzneikunde Gewächse IX Bd. Taf. 7
(1823). — Wettst. Mon. p. 163, pl. V, fig. 301-313, pl. IX. fig. 1. — Towns.
IN. SE Ne
5 DRE à
(27) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 147
Mon. p. 37, pl. 377. — E. officinalis L. sp. 841 partim. — Auct. gallic.
partim. — Jordan Pugillus, p. 132. — Boreau Fl. du Centre. ed. III, p. 492.
— Reuter Cat. Genève, ed. II, p. 168. — Grenier, Fl. Jurass., p. 563.
Exsicc. Billot Fl. Gall. et Germann. exsicc. nos 62, 2723 bis parlim,
3871 part. — Société dauphinoise nos 1778, 1778 bis, 2983, 4990 part.,
5461 ; serie II, n° 17% part. — Fl. Sequaniæ exsice. n° 655. — Schultz
Herb. norm. nov. ser. n° 1839. — Magnier Fl. selecta exsicc. n° 3077
part. — Soc. Rochelaise, ns 220%, 2205 part., 3330. — Fl. exsicc. austro-
hung, n° 150.
Tige dressée ou ascendante, rarement simple. le plus souvent rameuse
dans sa partie inférieure, à rameaux subopposés ascendants, parfois divisés,
à entrenœuds courts; verte, brune ou rougeätre, couverte de petits poils
blancs crépus renversés, et auprès de l'insertion des feuilles et des brac-
i6es et parfois aussi sur les entrenœuds, de poils glanduleux longuement
stipités et + flexueux. Feuilles et bractées vertes, ayant les nervures
saillantes à la face inférieure, couvertes de petites soies raides, blanchäires,
non glanduleuses et de poils glanduleux longuement stipités tantôt plus
ou moins abondants, tantôt n’existant qu’à la base des bractées. Feuilles
caulinaires inférieures cunéiformes, obtuses, à 1-2 crénelures de chaque
côté, les autres ovales à 3-6 dents de chaque côté, aiguës, non aristées, la
terminale aiguë acuminée. Bractées subopposées plus largement et plus
brièvement ovales que les feuilles, à dents plus aiguës et briévement
mucronées mais non arislees. Epi bientôt allongé et assez lâche. Calice
non ou très peu accrescent, toujours couvert des petites soies et des longs
poils glanduleux décrits sur les feuilles, à dents de longueur variable,
aiguës ou aiguës acuminées. Corolle grande, accrescente, blanche ou
rarement violette, à tube dépassant notablement le calice, à gorge jau-
nätre, à lèvre supérieure violacée plus rarement blanche, bilobée à lobes
émarginés ou échancrés réfléchis, à lèvre inférieure tachée de jaune,
striée de violet, trilobée à lobes échancrés. Capsule elliptique échancrée
egaiant ou dépassant à peine les dents du calice, briévement poilue, à
bord ciliés de longs poils dressés.
Tige haute de 3-35 cm. ; calice long de 5-6 mm.; corolle, longueur dor-
sale 9-11 mm. au début de l’anthèse, 11-16 à la fin; capsule longue de
3-6 mm.
Variarions. L’E. Rostkoviana Hayne présente plusieurs variations sans
fixité produites par le sol, l’altitude, etc. Ainsi chez certains individus, la
üge et les feuilles sont dépourvues de poils glanduleux et les bractées
n'en présentent qu'auprès de leur base; parfois ils sont très rares sur toute
148 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (28)
la plante, constituant ainsi la transition vers la forme qui en est com-
plètement privée : E. Roskoviana versicolor (Kern.). Chez d’autres indi-
vidus (Dauphiné, Alpes Maritimes) les poils glanduleux longuement
stipités sont mélangés d’autres qui le sont brièvement. Chez d’autres
enfin les poils glanduleux sont tous brièvement stipités. Celte variation
a été trouvée dans les Alpes maritimes (Burnat); elle se retrouve d’autre
part dans les Balkans (Wettst.), Serbie, localité illisible, (Adams, H. Ad.)
et en Pologne (Wettst). Elle ne doit pas être confondue avec l'E. brevi-
pila Burn et Gr. caractérisée par ses feuilles et ses bractées à dents
aristées, elc. L’E. campestris Jord. variété du Rostkoviana offre aussi
tantôt des poils glanduleux courts, tantôt des longs et des courts mélangés;
nous verrons plus bas ses caractères.
Dans la haute région alpine, les feuilles et les bractées et quelquefois
aussi les calices sont bordés de noir ; on y trouve aussi ca et la des indi-
vidus à tige naine simple, à épi court et épais, à fleurs et feuilles plus
petites ; parfois leurs bractées supérieures sont cunéiformes. Beck, Fl.
N. Oest. II. p. 1059, a décrit un E. Rostkoviana B. minuta auquel il
attribue des poils glanduleux plus courts et des bractées souvent créne-
lees; je ne l’ai pas vu de France.
Assez rarement on observe dans les lieux marécageux une variation
dont la tige et les rameaux sont flexueux, les fleurs moins grandes, la
capsule plus courte que le calice : E. uliginosa Ducommun in Reut. Bull.
Soc. Haller. p.121. Lasch a donné le nom d’E. Rostkoviana var. laxius-
cula à la même variation pauvre en poils glanduleux.
FI. de juillet en octobre. Hab. les prairies après la fenaison, les prés
humides, les bruyeres, les bords des bois et les clairieres dans la plaine,
les prairies et les lieux boisés de la région subalpine, les gazons de la
region alpine où elle s'élève en Auvergne jusqu’à l'altitude de 1600 mètres
(Héribaud), en Savoie et en Dauphiné jusqu’à 2400 mètres (A. Chabert).
Commune dans le Nord, l'Est et le Centre de la France, rare dans le
midi.
Les localités du midi, dont j’ai vu les échantillons sont:
Provence. Basses-Alpes: Allos (Legré), Ravins de Riou (Coste). — Alpes
maritimes? : Les Lattes (Pons). Entre Margheria de Roure et la Sorbiera
! La forme du Rostkoviana à poils glanduleux tous brièvement stipités a été
observée par M. Burnat dans les Alpes maritimes italiennes, à Saint-Dalmas de
Tende, où se trouve aussi la forme à poils glanduleux longs et courts mélangés.
Il a aussi recueilli à San Bartolomeo di Val Pesio une forme passant au montana,
(29) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 149
(Burnat), Saint-Martin d’Entraunes : E. Rostkov. et E. Rostkov. vergens
ad montanam (Reverchon).
Languedor. Lozere: Grandrieux (Gonnet). — Gard : le Vigan (Diomede).
— Hérault : Le Caroux (Sennen). — Aude : Belcaire (André).
Guyenne. Aveyron : Aubrac (Sennen).
AIRE GÉOGRAPHIQUE étendue de la haute Italie et de la France jusqu’en
Angleterre, en Danemark, en Norvège, en Suède, en Russie, dans le nord
de la péninsule des Balkans. — Canada.
L’E Rostkoviana diffère de l’hirtella par le port, par l’indument glan-
duleux qui n’est pas brillant, par la forme des feuilles et des bractées, par
la grandeur de la fleur ; du minima par les poils glanduleux, la forme des
feuilles et des bractées, la grandeur de la fleur, etc.
E. Rostkoviana var. campestris (Jord.).
E. campestris Jord. Pug.. p. 131. (1852) secundum specimina originalia
in H. Lloyd et in H. Vidal. — Boreau Fl. Centre ed. III, p. 492. — Reuter
Cat. Gen. ed. II, p. 168. — Grenier, Fl. Jurass., p. 563. — Wettst. Monogr..,
p. 195, pl. XI, fig. 1. — E. officinalis f. campestris. Griseb. et Schk. in
Linnæa XXV p. 603. — Gremli Excurs. fi. ed. VIT, p. 318.
Exsiccatas : Billot Fl. G. et G. exs. n° 3671 part. — Soc. Dauph. n. 174
part. — Schultz Herb. norm. nov. ser. n° 930 bis part. — Soc. Rochel,
n° 2205 part. — Magnier Fl. sel. exs., n° 3077 part.
Differe du type par la tige ordinairement plus élancée, plus raide,
rameuse dans la partie inférieure et moyenne, les rameaux plus dressés,
par les bractées bien plus petites que les feuilles et bien plus courtes et
moins larges que dans le type, par les poils glanduleux plus briévement
stipités et par la floraison plus tardive.
Fl. de la mi-aoüt en octobre. Hab. dans les bruyères, les châtaigneraies,
sousles buissons, au bord des bois, sur les coteaux de la plaine et de la région
montagneuse; ne m'a pas paru s'élever au-dessusde 1000 mètres d'altitude.
Picardie. Aisne : Saint-Quentin (Magnier).
Franche-Comié. Doubs : Besancon (Grenier).
Bourgogne. Saône et Loire : Pruzilly (Boullu).
Berry. Cher : Marmagne (Ripart), Coutres (Le Grand), Bourges (Ripart).
Lyonnais. Rhône : Lyon (Jordan. Pug.), Tassin (Jordan), Arnas (Gan-
doger, sub. E. Tholeyriana).
à poils glanduleux courts. L’E. Rostkoviana parait êlre rare dans cette partie de
l'Italie.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, NO 2, 31 janvier 1902. 11
150 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2we SÉR.). (30)
Savoie. Haute-Savoie : Pringy, au bord des bois du Barioz, Mont Her-
mante (Puget!), Compesieres (Chavin), Petit-Saleve (Chavin).
Savoie: Chambery, Verel-Pragondran, Mont Bazin (A. Chabert), L’Epine,
Les Charmettes, Bellecombetie (Songeon), Montagnes de Tours (Perrier).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : France orientale, Genève, Suède??, Angleterre.
L’E. campestris vit mélangé à l'E. Rostkoviana et lui est toujours réuni
par de nombreux intermédiaires. L’on est obligé de bien choisir les échan-
tillons si l’on veut avoir exactement la plante décrite par Jordan. Aucun
des exsiccatas que j'ai vus ne l’a publié sans mélange.
La petitesse et la brièveté relatives des bractées ne constituent qu’un
caractère peu fixe que l’on observe aussi chez le type. M. Perrier de la
Bathie l’a constaté, il y a près de quarante ans, dans les lieux sablonneux
au-dessus du pont de Navarrin près la Bathie (Savoie), où croît une forme
d’E. Rostkoviana à bractées petites et courtes.
La longueur des poils glanduleux est variable, elle aussi, dans le cam-
pestris. Les échantillons distribués autrefois par Jordan oni les poils glan-
duleux brièvement stipités (in herb. Vidal et Lloyd). Ceux des environs de
Chambéry et de Tours, près Albertville, qu’il a déterminés ainsi vers la
même époque à MM. Songeon et Perrier ont des poils glanduleux tantôt
coutrs, tantôt longs et courts mélangés. Enfin l’on en trouve, rarement
il est vrai, qui sont presque dépourvus de poils glanduleux.
E. Rostkoviana montana (Jord.).
E. montana Jord. Pug., p. 132 (1852) sec. specim. origin. in H. Chab..,
H. Lloyd, H. R. B., H. Perr., etc. — Boreau FI. Centre, ed. III, p. 493. —
Reuter, Cat. Gen., ed. II, p. 168. Grenier Fl. Jur., p. 564. — Wettst.
Monogr., p. 194, pl. V, fig. 314-330, pl. IX, fig. 2-4. — E. officinalis
f. montana Gris. et Schk. in Linnea XXV, p. 603.
Exsiccatas. Billot Fl. G. et G. exs. n° 2723 part. — Soc. Dauph. n° 4990
part. — Magnier Fl. sel. exs. n°s 629, 3820 part.
Différe du Rostkoviana par la tige dressée a entrenœuds allongés et
bien plus longs que les feuilles, simple ou plus rarement émettant de sa
partie supérieure quelques rameaux peu nombreux simples: par les
! Sur cinq échantillons du Mont Hermante conservés dans l’herbier Songeon,
quatre ont l’indument classique, le cinquième est presque complètement dépourvu
de poils glanduleux.
2 L’herbier Songeon contient plusieurs individus recueillis à Benestad, sur les
collines calcaires, par M. Otto Holmberg, qui sont très voisins du campestris,
sinon identiques.
+ XP
A
(31) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 151
feuilles obtuses et à dents obtuses, par la floraison plus précoce; ses poils
glanduleux sont aussi longuement stipités que ceux du Rostkoviana.
Fi. d'avril à juin. Hab. les prés humides, les prairies marécageuses, les
lieux herbeux du bord des rivières et des ruisseaux dans la plaine el la
région montagneuse, s'élève peu dans la région subalpine.
Picardie. Aisne : marais de Rouvroy près Saint-Quentin (Martin, pour
une partie des échantillons, les autres se rapportent au Rostkoviana.
Bretagne. Finistère : Brest (Boreau). — Morbihan : Le Favoinet : (?),
Arrondeau, sub E. agrestis Arr. inédit); Loire-Inferieure : Oudon
(Gadeceau).
Anjou. Maine et Loire : Pruniers (Bouvet).
Berry. Indre : entre Eguzon et Crozent (Le Grand). — Cher : Saint-
Germain du Puy (Le Grand).
Limousin. Corrèze : Ussel (Gonod d’Artemarre).
Auvergne. Puy-de-Dôme : monts Dores, sommet du Val de la Cour
(Héribaud). Pentes du mont Dore (Echavidre). — Cantal: Ydes (Héri-
baud).
Lyonnais. Rhône : montagnes du Vivarais (Jordan Pugillus). — Loire :
mont Pilat (Jordan). Plemfoy, Saint-Etienne (W.).
Savoie. Haute-Savoie : bords du lac d'Annecy (Granet). Marais de la
Prairie près d'Annecy (Puget). Avusy près Compesières. Bossy (Chavin).
Saxonnet (Ayasse). — Savoie: marais du Bourget (Songeon). Mont Galopaz
(A. Chabert). Cléry, Vallée de Tamié. Blay, La Roziere près les Allues,
Conflans, Facholaz (Perrier).
Dauphiné. Isère : La Motte d’Aveillans (Moutin).
Provence. Basses-Alpes : Col de Larche (Derbez). Saint-Rémy (W.). —
Alpes maritimes : Saint-Martin d’Entraunes (Reverchon).
Languedoc. Tarn : Castres (De Larambergue).
Guyenne. Aveyron : Coupiac (Sennen).
Gascogne. Hautes-Pyrénées : Gèdre (Bordère). Saugué (Bordère).
Foix. Ariège : Becq (Sudre).
Roussillon. Pyrénées orientales : Matte malle (W.).
AIRE GÉOORAPHIQUE : France, Alpes italiennes, Suisse, Belgique, Alle-
magne, Suède, Autriche-Hongrie, Balkans.
M. de Wettstein regarde l’E. montana comme une espèce, parce qu'il
Ya cultivé au Jardin botanique de Prague pendant deux ans et qu'il a
constaté la persistance de ses caractères; mais c’est, à mon avis, une
! M. Gadeceau m'écrit que la localité est probablement le Folgoët.
152 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (32)
période trop courte pour que l’on puisse affirmer qu’ils ne seront pas
modifiés par une culture plus prolongée et plus variée. L’E. montana
paraît êre invariable dans certains pays, les environs d’Albertville ?,
Savoie, par exemple, et y constituer une race fixe; dans d’autres, tels que
le Berry”, il se relie au Rostkoviana par de nombreux intermédiaires qu'il
est difficile de rapporter à l’un plutôt qu’à l’autre.
Parmi ces intermédiaires nous citerons : les plantes des marais de
Rouvroy près Saint-Quentin (Aisne) publiées par Magnier dans le Flora
selecta sous le n° 3820 et par la Société Dauphinoise, 2ne série, sous le
n° 17%, et dont quelques-unes on! le port, la tige, les poils glanduleux, les
feuilles inférieures et moyennes du montana, mais dont les feuilles supé-
rieures, tout en ayant la dent terminale obtuse, ont les dents latérales
aiguës ou suhaiguës. Telle est aussi la plante des marais du Bourget,
Savoie (Songeon), dont la tige est rameuse tantôt dès la partie inférieure,
tantôt dans la partie supérieure seulement, et dont les feuilles infé-
rieures et moyennes ont les dents obtuses, les supérieures les dents
acutiuscules : telle encore la plante des marais de Blay, Savoie (Perrier)
déterminée par Jordan. L’E, montana de ce savant botaniste n’avait pas
une acception aussi restreinte que celle qui lui est attribuée par
Wettsiein. Celui-ci ne reconnaît comme appartenant au montana que les
individus à tige simple ou plus rarement rameuse dans la partie supé-
rieure; Jordan dit : « caule erecto flexuoso parce ramoso ». Car ce n’est
que bien après lui que l’on a distingué les Euphraises précoces des tardives,
par la tige rameuse supérieurement et par les feuilles à dents
obtuses.
Une autre plante, qui paraît être le montana des lieux secs, a été
recueillie en juillet par M. Songeon dans les prés secs au Pas de la Fosse
près Chambéry, Savoie, vers 900 mètres d'altitude. Sa tige, haute de
8-10 cm. et dépourvue de poils glanduleux, est le plus souvent rameuse
vers le milieu ou au-dessus; les feuilles petites, obtuses et à dents
obtuses, bien plus courtes que les entrenœuds, ne présentent que vers
leur base de rares poils glanduleux brièvement ou longuement stipités :;
les bractées courtes sont ainsi que les calices couvertes de poils glan-
duleux, les uns longs les autres courts; l’épi est court. Cette plante a
donc les feuilles du montana et la glandulosité du campestris.
1 Localités citées de M. Perrier de la Bâthie.
2 Localités citées de M. Le Grand.
(A suivre.)
155
RECHERCHES
Neckera Menziesu Hook. et turgida JUR.
PAR
Ch. MEYLAN
Lorsque, il y a quelques années, je découvris ici des fruits du Neckera
turgida, je dus renoncer, par suite du manque de matériaux de compa-
raison. à l’idée de rechercher les affinités et les différences exactes
entre cette espèce et le N. Menziesii. Aujourd’hui, mieux outille, j'ai pu
donner suite à mon désir, et dans le travail suivant, j’exposerai les résul-
tats auxquels je suis arrivé en comparant :
1° de nombreux exemplaires stériles des deux espèces, provenant pour
le N. turgida : du Jura, du Rhoen, du Grand Duché de Bade, du Valais, de
l’île de Crête; pour le N. Menziesü : des Montagnes Rocheuses, de l’Oré-
gon, de Vancouver et de Virginie.
20 les exemplaires fertiles du N. turgida de mon herbier, avec des dits
du N. Menziesu récoltés par Bolander.
Je donnerai premièrement la diagnose d’un exemplaire typique et fertile
du N. turgida.
Touffes denses ou lâches, tiges de 3 à 12 cm., nombre des rameaux pro-
portionnel à la longueur de la tige, rameaux flagelliformes principalement
au bord des touffes. Couleur des touffes vert foncé ou brun suivant le
degré de sécheresse et la quantité de lumière, l’intérieur étant jaune ocre.
Feuilles arrondies au sommet ou apiculées, denticulées sur le contour
de la moitié supérieure; nervure atteignant les ?/s ou les */ de la lon-
gueur totale, simpie ou bifurquée à l'extrémité. Cellules du sommet
rhomboidales, un peu plus longues que larges, de 14 sur 20 y à 18 sur
24 p, quelques-unes ayant leurs dimensions égales. A mesure qu’on
s'approche du '/ı inférieur de la feuille, elles deviennent de plus en plus
longues. excepté les marginales qui ressemblent à celles du sommet; les
15% BULLETIN DE L’HERBIERBOISSIER (2 SER.). (2)
basilaires internes sont plus larges el les externes hexagonales. car-
rées ou brièvement rectangulaires.
Fleurs femelles naissant à la face inférieure des liges comme chez
N. pennata; feuilles périchétiales très longues et insensiblement rétrécies.
dentées dans la partie supérieure, avec une nervure alteignant presque
le sommet, et des cellules très allongées, celles du sommet étant 6 à 10
fois plus longues que larges: archégones avec un col très long; paraphyses
également très allongées, le tout formant une-pointe verte atteignant de
4 à 8 mm. Capsule ovale ou presque cylindrique, de longueur variable,
incluse et complètement cachée dans les feuilles périchétiales ou attei-
gnant le sommet de ces dernières et même parfois le dépassant, le sela
étant donc fort variable comme longueur: coiffe descendant un peu au
dessous de la base de l’opercule, lequel est obliquement rostré.
Dents du peristome externe rapidement rétrécies au-dessus de la base
et diminuant ensuite insensiblement jusqn’a l'extrémité: articles dorsaux
inférieurs très nettement stries transversalement, ceux du milleu étant
très légèment papilleux ou striés; articles ventraux fortement bombés.
Membrane du périsiome interne atteignant 15 à 18 y, cils nuls; lanières
avec des ouvertures assez rapprochées, lisses ou, ici et là, très légèrement
papilleuses, atteignant le sommet des dents ou les dépassant. Spores de
18 à 25 y. grossièrement verruqueuses.
Examinons maintenant les variations que subit le N. turgida.
Dans les stations très sèches et bien éclairées la plante se rabougrit et
prend une teinte brune, les tiges n’ont que 3 à 5 cm, ne sont divisées
qu’à la base, et les rameaux deviennent plus épais, parfois presque julacés.
Le système cellulaire est très variable comme je vais le faire voir.
Ex. du Jura. — Les cellules du sommet de la feuille le plus souvent
identique aux correspondantes du N. Menziesü, varient de 12 sur 18 y à
20 sur 25 y le nombre des cellules ayant de 12 sur 12 w à 20 sur 20 m
étant très variable.
Ex. du Rhoen. — Système cellulaire identique à celui du N. Menziesü,
les cellules étant en moyenne plus petites dans certaines feuilles.
Ex. de Hollenthal (Baden). Comme le précédent.
Ex. du Valais. Cellules du sommet de la feuille plus allongées, 2 à 3 fois
plus longues que larges, pas de carrées, parois plus fortement et plus sou-
vent étranglées; varie également en se rapprochant du type.
Ex: de Crête. Identique au précédent.
Si nous comparons maintenant aux différentes formes du N. turgida
celles du N. Menziesii, nous avons deux séries parallèles et identiques,
(3) ©. MEYLAN. NECKERA MENZIESI HOOK. ET TURGIDA JUR. 155
soumises aux mêmes variations, {ant au point de vue de l'aspect général
qu'à celui du système cellulaire. Limpricht indique comme caractère diffé-
rentiel, que les cellules du sommet de la feuille chez N. Menziesii sont beau-
coup plus étroites soit 2 à 3 ‘/2 fois plus longues que larges. Dans tous les
exemplaires que j'ai éxaminés ces cellules sont en général 1 '/s fois plus
longues que larges avec d’autres beaucoup moins nombreuses dont les
dimensions sont égales. Comme je ne puis mettre en doute la valeur des
observations de Limpricht, j'en conclus que ces cellules sont très varia-
bles, et que les exemplaires de Crête et du valais sont pour le N. turgida
les termes correspondants à celui ou à ceux que Limpricht a vus dans la
série du N. Menziesü. Chez les deux espèces, la nervure est variable. plus
ou moins longue et large, restant simple ou se bifurquant. C’est dans
l’exemplaire de Crête qu’elle varie le plus.
Il reste maintenant à comparer les exemplaires fertiles du N. Menziesi
à ceux du N. turgida. Les feuilles périchétiales sont identiques dans les
deux espèces; les capsules sont de part et d’autre généralement incluses,
avec un seta très variable chez N. turgida. La capsule du N. Menziesü est
plus eylindrique et m’a paru un peu plus longue que celle du N. turgidu.
mais il est probable qu’avec de nombreux exemplaires au même état de
développement, ces légères différences disparaitraient ou s’atténueraient.
Nous arrivons à la partie essentielle soit le péristome.
PERISTOME EXTERNE. Les dents sont un peu plus larges à la base et plus
rapidement rétrécies chez N. Menziesü; les articles dorsaux inférieurs
sont un peu plus fortement striés ; les moyens sont presque lisses dans
les deux espèces, et ce n’est qu'avec un fort grossissement, et la lumière
oblique, que l’on peut apercevoir ici et là, chez l’une et chez l’autre espèce,
soit des papilles soit des stries transversales ou longitudinales.
PERISTOME INTERNE. Identique comme forme dans les deux espèces:
lanières un peu plus longues chez N. Menziesii, lisses. ou paraissant très
légèrement papilleuses par places, sous un fort grossissement; cils nuls
ou seulements quelques pointes très courtes et obtuses, formant comme
des rudiments de cils.
SPORES. Egales comme grosseur, un peu plus fortement verruqueuses
chez N. turgida.
Si nous résumons maintenanl le tout. nous aurons:
Appareil vegetatif identique.
Système cellulaire indentique et soumis aux memes variations.
Feuilles périchétiales semblables en tous points.
Capsule paraissant plus longue et plus cylindrique chez N. Menziesü,
le sela étant variable comme longueur, surtout chez N. turgida.
156 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (4)
Dents du peristome externe plus insensiblement rétrécies chez N. tur-
gida; articles dorsaux inférieurs un peu plus fortement striés chez
N. Menziesi.
Périsione interne identique comme forme générale, les lanières étant
un peu plus longues chez N. Menziesü, lisses ou presque lisses dans les
deux espèces.
Spores un peu plus fortement verruqueuses chez la plante d'Amérique.
. Ces caractères différentiels sont-ils maintenant suffisants pour séparer
ces deux plantes? Pour mon compte personnel, je suis certain que ces
deux Neckera ne sont que des formes d’une seule et même espèce, d'autant
plus que les différences, peu importanies d’ailleurs, résidant dans l’appa-
reil de fructification, s’effaceraient sûrement au lieu d'augmenter s’il
étail possible d'examiner de nombreuses capsules et par conséquent de
nombreux péristomes.
Quand au nom de N. Méditerranea Phil. je le considère avec Boulay et
Husno! comme simple synonyme de N. turgida Jur., la longueur du seta
ne pouvant plus être invoquée comme caractère distinctif, et le péristome
mutilé par la vetuste, des capsules trouvée par Philibert, ne pouvant ser-
vir de terme de comparaison. Le système végétatif est d’ailleurs iden-
tique chez les deux plantes.
Le N. Jurassica Amann n’est qu'une curieuse forme alpine du N. iur-
gida produite par trois causes : une station singulière, une grande séche-
resse et l'altitude. 3
La Chaux (Ste-Croix), le 15 novembre 1901.
Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 157
suberecto et dein leniter canaliculata, apice ad '/s trifida, lacıniis anguste
triangulatis acuminatis acutis, margine angusie recurvis, concavis vel
planis, subæquimagnis vel anlıco majore, sinubus obtusis, arcte recurvis.
Cellulæ apicales 17 y, reliquæ 17 X 25 p, trigonis parvis. Cuticula Iævis.
Amphig. nulla. Gonidia oblonga uni- vel bicellularia in foliorum apice
terminalium valde aberrantium, arcte appressorum et truncatorum,
exacte ut in Lophozia gracili sed majora, in caule elongato et robustiore.
Hab. Japonia, Hakusan (Faurie).
Die Pflanze gehört zur Barbata Gruppe und ist von allen verwandten
dadurch ausgezeichnet, dass der lobulus folii anticus der grössere ist,
während, bei allen sonstigen hierher gehörigen Pflanzen, entweder der
hintere lobus der grössere, jedenfalls aber immer der lobus anticus
kleiner ist. Die Gonidien führenden Aeste sind drehrund beblättert, ganz
wie bei Jungermannia attenuata (Lophozia gracilis).
39. L. barbata (Schmidel) Dum. Rec. d’obs.. p. 17.
Syn. : Jungermannia barbata Schmidel. Diss. de Jungermannia, 1760,
p. 20.
Jungermannia barbata var. Schreberi Nees. Hep. Eur., p. 189.
Dioica. magna vel maxima, robusta, viridis vel flavo-virens, laxe cæs-
pilosa, sæpe supra muscos expansa. Caulis ad 6 cm. longus, validus,
fuscus, parum longeque ramosus, radicellis densis brevibus repens, varie
curvalus, sub flore innovatus. Folia caulina vix imbricata, sepe remotius-
cula, valde oblique inserta, distiche explanata, apice ipso conferta recli-
nata, subplana, subquadrata vel apice laliora, normaliter quadriloba
(2-5 loba) lobis brevibus ovato-triangulatis, acutis, sinubus undulatis;
lobi omnino apicales, margines folii laterales integerrimi stricii. Cellulæ
27 y, basales 18 X 36 u, trigonis magnis. Cuticula lævis. Amphig. cau-
lina nulla vel minuta setiformia. Folia floralia plurijuga, caulinis similia,
versus perianthium sensim profundius divisa lobisque magis acuminatis.
marginibus posticis lacinulis longis armatis. Amphig. floralia maxima
plurifida et maxime dissecta, lacinlis setaceis circinatis vel varie tortis.
Perianthia ovalia, superne plicata, ore minute denticulato vel setuloso.
Capsula in pedicello longiore subglobosa, brunnea. Sporæ brunneæ dense
verrucosæ. Andrecia anguste spicata, bracteis ventricosis superne squar-
rosis. antice paucidentalis. Antheridia 2-5. ovalia, breviter pedicellata.
Gonidia flavo-rufa, 3-6 angulata stellæformia.
Hab. Europa. Amer. sept. Canada (Macoun), Sibiria (Arnell).
40. L. Lyoni (Tayl.) St.
Syn. : Jungermannia Lyon Tayl. Bot. Soc. Ed. T, p. 116.
149
158 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). Lophozia.
Syn. : Jungermannia quinquedentata Thed. Musci suec. exs. 144.
Jungermannia barbaia var. 5 dentata Nees Hep. Eur. II, p. 157.
Dioica. magna, viridis vel flavo-virens, laxe depresso cæspilans vel late
expansa. Caulis ad 5 cm. longus, parum ramosus, fuscus, dense radicu-
losus. Folia caulina conferta oblique — antice subtransverse — inserta
distiche patula. parum concava, undulata vel suberispata. asymmelrica,
trilobata. lobo postico omnium maximo, margine ventrali late rotundato;
lobi antici minores, breves, late triangulali, omnes apiculati, vix incurvi
sinubus acutis obtusisque. Cellulæ 18 y, basales duplo longiores, irigonis
magnis. Cuticula lævis. Amph. caulina nulla. Folia floralia bijuga, trans-
verse inserta, caulinis Sæpe minora vel æquimagna, erecto appressa,
superne palula, suprema æqualiter 3-4 loba, lobis acuminatis repandis
vel paucidentatis e sinubus inflato-plicatis. Amphig. flor. folio supremo
alte coalitum et brevius bifidum. Perianthia longe exserta, oblonga,
obtuse pluriplicata, ore parvo contracto, breviter lobulato setuloso. Cap-
sula globosa, longe pedicellata, rufo-brunnea. Spore 13 y, brunneæ,
asperæ. Elaieres valde attenuati, spiris duplicatis laxe tortis. Andrecia
longe spicata, bracteis caulinis similia, minora, saccata. superne squarrose
patula, lobo tertio antico inflato. Antheridia 2-3, breviler stipitata. Gonidia
flava vel brunneola, rotundata.
Hab. Europa, Caucasus (Brotherus), Grenland (Dusen), Baffinsland,
Seseralik (D' Boas). Canada (Macoun), Alaska, Sibiria (Arnell).
Da die Blätter der Pflanze niemals fünfzähnig sind, so ist der Name
des Thedenius zu cassiren, der jedenfalls mehrere Arten verwechselt
haben wird.
41. L. Ilycopodioides (Wallr.) St.
Syn. : Jungermannia lycopodioides Wallr. Comp. Fl. germ. Il, p. 76.
Dioica, magna et robusla, viridis vel brunnescens, dense depresso
cæspitosa. Caulis ad % cm. longus, viridis, strictus et validus, parum
ramosus, sub flore innovatus, breviter denseque radicellosus. Folia con-
ferta, oblique inserta (antice subtransversa) distiche explanata, antice
cauli late incurrentia et optime alternantia, concava in plano subrotunda,
basi poslica longe et pauciciliata, basi antica auriculatim ampliala et lobo
parvo quinto interdum armata, e sinubus radialiter plicata, quadrilobata,
sinubus levissimis, lobis subæquimagnis, latis et obtusis. quarum tres
apicales, quartus lamen anticus, omnibus optime apiculatis. Cellule 25 I,
basales 27 X 5% u, trigonis magnis, basi minoribus; cuticula laevis.
Amphig. caulina magna, profunde bifida, longe lacerato-fimbriata. Folia
floralia transverse inserla. perianthio appressa, caulinis similia, profun-
150
Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 159
dius incisa, lobis 4-5 magis acutis. Amph. flor. caulinis similia, majora et
magis ciliata. Perianthia longe exserta, ovala vel clavala, 7-9 plicata,
obtusa, ore lobulato setuloso. Capsula subglobosa fusco-brunnea, longe
pedicellala. Sporæ asperæ 14 y. Elateres 150 y, brunneæ. Andrecia den-
sifolia, ventricosa, profunde quadriloba, lobis incurvis. Antheridia 4-9,
longe pedicellata.
Hab. Europa. Caucasus (Brotherus), Amer. urctica, Baffinsland
(Dr. Boas), Amer. sept. britann. (Drummond), Labrador (Dr. Ahles),
Grenland (Dr. Vanhôffen), Canada (Macoun). Sibiria (Arnell).
12. L. setosa (Mitt.) St.
Syn. : Jungermannia setosa Mitt. Linn. Soc. V, p. 92.
Dioica, major, valida, fusco-brunnea. Caulis ad 2 cm. longus, parum
ramosus, ramis lenuibus parvifoliis, latissimus, fuscus, carnosus tamen et
fragilis, valde applanatus (in seclione longe elliplicus). Folia caulina con-
ferta, oblique inserta. plano-disticha, antice haud decurrentia, basi pos-
tica el antica rolundata, ceterum ambitu subrotunda vel magis lata quam
longa, ad medium quadriloba, sinubus angustis obtusis, arcte angusteque
recurvis, spinosis, Jobis æquilongis ceterum inæqualibus, mediis late
ovatis latioribus, reliquis anguste triangulatis, omnibus regulariter remo-
teque spinosis, spinis longis, validis, sat regulariter et sæpe pinnatim
distributis. Cellulæ 27 y. basi duplo longiores, trigonis majuseulis; cuti-
vula leevis. Folia floralia conferta, majora. intima subtransverse inserta,
laxe amplectentia, caulinis simillima, Amphig. flor. maximum, folio
proximo coalilum, profunde bilobum, sinu lobisque ut in folio. Perianthia
terminalia, haud innovala, pyriformia, fusco-brunnea et validissima, ore
late aperto, truncato, grosse spinoso vel duplicatim spinoso.
Hab. Himalaya, Sikkim (Hooker).
43. L. Hatcheri (Evans) St.
Syn. : Jungermannia Haicheri Evans. Torrey Bot. Cl. XXV, p. 417.
Jungermannia barbata var. Flerkü G. in Leberm. Süd-Geor-
giens, p. 490.
Sterilis, major, fragilis, viridis vel flavo-brunnea. Caulis ad 2 cm.
longus, parum ramosus, crassus, viridis, dense breviterque radiculosus.
Folia caulina conferta, oblique inserta, suberecta, valde concava, in plano
subrotunda vel latiora quam longa, basi postica longe pauciciliata, nor-
maliter ad '/s inciso quadriloba (sæpe trilobata), sinubus rectis obtusis,
lobis valde inæqualibus, medianis late triangulatis abrupte acuminatis,
reliquis minoribus antico spiniformi; folia ceterum e sinubus plicata
lobisque plus minus incurvis crispata. Cellulæ apicales 17 y, medio 25 u,
151
160 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Lophozia.
basi 25 X 3% y, trigonis magnis aculis. Cuticula lævis. Amphigastria
caulina magna, usque ad basin fere bifida, laciniis setaceis, plus minus
piliferis. Gonidia rufo-brunnea, angulala.
Hab. Insula Georgia merid. (Deutsche Polar Exped. leg. Dr. Will), Pata-
gonia (Hatcher), Terra antarctica. Canal de la « Belgica » (Voy. de la
Beigica, leg. Dr. Racovitza).
Die Pflanze steht der Lophozia Fleerkei in jeder Beziehung sehr nahe;
leider fehlt an allen Exemplaren das Perianth; die Pflanze scheint sich
nur vegetaliv zu vermehren, da sie wiederholt und reichlich gesammelt
worden ist.
44. L. Floerkei (W. et M.) St.
Syn. : Jungermannia Fleerkei W. et M. Taschenb.. p. 410.
Jungermannia Naumannii Nees. Hep. Eur. II, p. 170.
Jungermannia barbata var. Flærkei Nees. I. c., p. 168.
Dioica, mediocris, brunnea dense et sæpe spongiose cæspitosa vel
muscis consociata. Gaulis validus, breviter radicellosus. parum ramosus,
ad 20 mm. longus, sub flore innovatus. Folia conferta. oblique inserta.
antice subtransversa, celerum adscendentia, concava. in plano quadrato-
rotunda, apice sæpe latiora, basi postica pauciciliata, apice tri- vel qua-
driloba, lobis ovatis. obtusis vel aculis vel apiculatis. arcte incurvis.
æquimagnis vel antico minore. Cellulæ 18 y, basales duplo longiores,
trigonis magnis. Amphigastria caulina magna, profunde bifida. plus
minus longe ciliata. Folia floralia plurijuga, subtransverse inserla, semi-
ampleetentia, appressa, 4-7-fida, undulata vel erispatula, inferne pluricari-
nala, laciniis ovalo-acuminatis inæqualibus. Amphig. florale caulinis
simile, majus et magis laceratum. Perianthia longe exserta, oblonga, pro-
funde plicata, ore contracto setuloso. Capsula in pedicello longiusculo
subglobosa, brunnea. Sporæ et elateres concolores. Andrecia spicata.
bracteis 5-7 jugis foliiis caulinis simillimis. Antheridia 2-3. Gonidia rufo-
brunnea, angulata.
Hab. Europa in montosis editioribus. Sibiria (Arnell). Caucasus (Bro-
therus), Acores (Simroth in Pico de Garväo), Grenland (Spindler, Dusén),
Amer. sept. Washington Terr. (Röll). Canada (Macoun). Alaska.
45. L. incisa (Schrad.) Dum. Rec. d’obs.. p. 17.
Syn. : Jungermannia incisa Schrader. Diar. bot. I. p. 67
Jungermannia viridissima Nees. Hep. Eur. Il, p. 134.
Jungermannia grandiretis Lindb. Meddel. F. Fl. fenn. IX, p. 158.
Dioica. minor, fragilissima, intense viridis, gregaria, in ligno putrido
vel supra muscos sæpe late expansa. Caulis ad 10 mm. longus, pro
152
Lophozia. FRANZ STEPHANI. SEPCIES HEPATICARUM. 161
planta crassus, depressus, viridis, radicellis pallidis arcte repens, parum
ramosus, sub flore innovatus. Folia caulina conferta, prærupte inserla,
suberecta, antice vix decurrentia, in plano quadrato-rotundata vel laliora
quam Jonga, ad '/s quadri- vel quinqueloba, lobis inæqualibus (anticis
minoribus) triangulatis et spina magna terminali armalis, ob margines
recurvos canalieulatis, sinubus angustis, ceterum undulata vel e sinu
loborum plicata et grosse remoteque exciso-spinosa. Cellulæ 27 y. basales
27 X 54 y, exincrassatæ maxime chlorophylliferæ, cuticula lævi. Folia
floralia caulinis simillima, majora et profundius crispato-lobata. Amphig.
florale vulgo nullum. Perianthia juvenilia viridia adulta subhyalina.
erecta, grosse breviterque cylindrica, superne obtuse pauciplicata, obtusa,
ore parvo setuloso, setulis plano conniventibus. Capsula in pedicello bre-
viusculo subglobosa, rufo-brunnea. Sporæ 13 y. Elateres laxe bispiri con-
colores. Andrecia in planta graciliore terminalia, bracteis ventricosis Lri-
lobatis, lobis aculis incurvis. Antheridia solitaria. maxima, globosa. bre-
viter pedicellata. Gonidia parva, flava, varie angulata.
Hab. Europa. Amec. sept. New Foundland. Miquelon (Langlade), Alaska
pluribus locis. Caucasus (Brotherus, Levier), Sibiria (Arnell), Canada
(Macoun).
16. L. Novæ-Cæsareæ (Evans) St.
Syn. : Jungermannia Novæ-Cæsareæ Evans. Torrey Bot. Cl. XX, p. 308.
Dioica, mediocris carnosa et fragillima, pallide-virens, hic illie roseo
picta, laxe cæspitosa, paludicola. Caulis ad 10 mm. longus pauciramosus.
tenuis, in planta feminea crassus, viridis fragillimus. radicellis longis
pallidis repens, superne longe procumbeus. Folia tenerrima, caulina
remotiuscula, distiche patula. oblique breviterque inserta, ambitu late
obovala, antice vix decurrentia, ad medium inciso-biloba, sinu recto
acuto vel obtuso, lobis triangulatis divergentibus cuspidatis, antico sæpe
duplo angustiore. basi pro more spina brevi patente armato. Cellulæ api-
cales 36 y, medio 36 X 54 y, basi 45 X 72 y. trigonis nullis. Amphig.
caulina nulla; folia caulina in planta feminea multo majora, conferta.
minus oblique inserta, profunde triloba, lobis ovatis aculis medio majore,
antico sæpe lacinia quarta basali aucto, amphigastria in caule femineo
lanceolata vel ovato-lanceolata, liberauvel folio adjacente coalita. Folia flo-
ralia suberecta. maxima, irregulariter 3 vel quadriloba, lobis anlicis
semper angustis subligulatis, acutis vel truncatis, posticis ovalis aculis,
sinubus ubique angustis profundis obtusis. Amphigastr. flor. suüpremum
ad ?/s bilobum, lobis oblongis acutis vel apiculatis, folio supremo coalitum
vel utroque folio alte connatum. Perianthia terminalia, ramulo capillaceo
153
162 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Lophozia.
innovata, longe exserta, viridia et fragillima, oblongo-cylindrica, superne
obtuse 5 plicata, obtusa, ore breviter lobulato, lobis spinulosis contractis
vel incurvis. Capsula parva ovalis. Spore 14 p., rufo-brunneæ, muricu-
late. Elateres ad 100 y. Andrecia mediana, sæpe purpurea hracteis
5 jugis confertis, transverse inserlis, oblique patulis conduplicatim con-
cavis, apice bilobis. Antheridia magna geminala, breviter pedicellata.
Hab. Amer. sept. New Jersey. Connecticut (Evans).
Die Pflanze ist sehr etiolirt und befindet sich in ganz abnormen
Zustande; sie steht der L. incisa sehr nahe.
47. L. recurvifolia (Nees) St.
Syn. : Jungermannia recurvifolia Nees Hep. Javan., p. 32.
Anastrophyllum recurvifolium St. Hedwigia, 1895, p. 140.
Anastrophyllum sundaicum Schffn. Acad. Vindob. 1898, p. 202.
Dioica, minor, flavescens, rigida, terricola. Caulis e caudice repente
ramoso et rigido ortus, simplex subarhizus et procumbens, e facie postica
flagella nuda emittens, superne paucis radicellis pallidis repens, sub flore
innovalus, ramis ex axilla foliorum nascentibus rarissimis. Folia caulina
inferiora remotiuscula, oblique inserta, plano disticha vel squarrose
recurva, late ovata, interdum quadrato-rotundata, basi angustata, apice
leniter excisa vel fere truncata, lobis vel angulis breviter acuminatis vel
apiculatis; folia superiora ad !/s biloba, sinu lunato, lobis triangulatis,
longe acuminalis, mæqualibus (postico latissimo, antico grosse spiniformi
inflexo) varie obtuseque spinosis et denlatis, interdum regulariter sub-
pinnatim armatis, spinis inferioribus semper longioribus. Cellulæ 27 u,
trigonis magnis nodulosis, basi parum longiores et minus valide incras-
sale. Folia floralia caulinis simillima, transverse inserta, laxe amplec-
tentia, sæpe caulinis minora, trilobata, lobis pinnatim spinosis, medio
majore. Amph. florale majusculum, subquadratum, irregulariter spinosum,
hinc coalitum. Per. adulta clavata, eplicata, ore amplo vel contracto bre-
viter lobato, lobis longe irregulariterque setaceis. Capsula parva, ovalis in
pedicello breviusculo tenui.
Hab. Java (Blume, Paterson, Schiffner).
48. Lophozia? sumatrana Schffn. Acad. Vindob. Vol. LAXVII,
p. 203.
Sterilis, major, carnosa, fragillima, pallide viridis, ut videtur laxe cæs-
pitosa. Caulis ad 2 cm. longus, e caudice repente rhizifero ortus, postice
ramosus, erectus, subcarnosus, pallidus, sepe fere arhizus. Folia caulina
conferta, lata basi oblique inserta, erecto-patentia, subplana, antice decur-
rentia,in plano subquadrata, ad '/» biloba, sinu lunato, lobis acute trian-
154
6
Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 163
gulatis, postico majore, optime apiculatis marginibus undulato repandis,
postico sæpe repando-dentato. Cellulæ magnæ, subquadratæ, 32 X 36 u,
parietibus æqualiter incrassalis, trigonis nullis. Amphig. nulla.
Hab. Sumatra, in monte Merapi (Schffn.).
Die Pflanze erinnert sehr an einen Tylimanthus. Wozu werden solche
sterile Exemplare beschrieben? es ist ein unnützer Ballast.
49. ? L. jamaicensis (Nees) Syn. Hepat., p. 105.
« Pallida. Caulis innovalionibus divisus, procumbens. Folia remotius-
cula, semiverlicalia, patenti-recurva, ovalo-subquadrata, emarginalo-
bifida, sinu pro’undo obtuso, laciniis acutis divergentibus mæqualibus,
lobo postico ovato, antico triangulari-lanceolato, in foliis superioribus
utraque lacinia ovata, anlica parum minore. Cellulæ papuloso-promi-
nulæ. »
Hab. Jamaica.
Die Pflanze fehlt in in Herb. Nees;,ob sie hierhergehört ist ganz frag-
lich : die Beschreibung passt eher auf ein Anasirophyllum, wo aber papu-
lose Zellen bisher nicht beobachtet wurden.
50. ?L. Wattiana (Austin) Torrey Bull. IN, p. 11.
Caulis ad 8 mm. longus, fragilis, subflexuosus, validus, dense radicu-
losus. Folia suberecta vel parum divergenti-patula, subovata, concava.
emarginato-biloba, lobo postico acuto, antico interdum obtuso, incurvo,
sinu lunato vel angulato. Amphig. subulata, margine interdum ciliata,
apice incurva. Folia flor. caulinis parum majora, undulata, minus pro-
funde biloba. Perianthia terminalia, parva inflata, lageniformi-ovata,
apice contracta. ore expallescente ciliato.
Hab. Canada (Macoun).
Die Pflanze scheint ganz verloren gegangen zu sein.
1. L. Wagneri Svesch. J. de Bot. 1898, p. 61.
Parva, quam Z. bicrenata minor, aurantiaca. Caulis repens, simplex.
2-5 mm. longus, rigidus. Folia imbricata, semiverlicalia vel recurva,
biloba, sinu acuto. Folia involucralia 2 vel 3, lobis aculis denticulatis,
magis longis quam latis. Perianthia purpurea, ovalia, parum plicata, ore
denticulato.
Hab. Russia meridion. (Sveschnikow).
Wie ist der Blüthenstand der Pflanze, wie die Form des ausgebreiteten
‚Blattes? sind die Blätter hohl oder gekielt, wie gross sind die Zellen
und wie ist die Eckenverdickung derselben, die Spitze der Blattlappen ?
u. s. w. Es fehlt Alles, um die Pflanze zu erkennen und zu vergleichen.
155
164
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SÉR.). Sphenolobus.
SPHENOLOBUS (Lindb.).
Muse. scand., p. 7.
Plantæ foliifere parvæ vel spectabiles, Lophoziis simillimæ, bene dis-
inet lamen insertione foliorum transversa, foliis itaque semiamplexicau-
libus, bası breviter vaginantibus, plus minus conduplicatim concavis.
ww RQ +
so nı an VG
Sphenolobus.
. Sphenolobus subinflatus (Spruce).
. Sphenolobus ochrophyllus (Taylor).
. Sphenolobus minutus (Crantz).
. Sphenolobus argentinus St.
. Sphenolobus Hellerianus (Nees).
. Sphenolobus intricatus (L. et G.).
. Sphenolobus japonicus St.
. Sphenolobus saxicolus (Schrader).
. Sphenolobus Kunzeanus (Hüben).
. Sphenolobus Vahlianus (Nees).
. Sphenolobus leucorhizus (Mitten).
. Sphenolobus scabrellus (Mass.).
. Sphenolobus Pearsoni (Spruce).
. Sphenolobus perigonialis (Taylor).
. Sphenolobus Pearcei St.
. Sphenolobus Michauxii (Weber).
. Sphenolobus grœnlandicus (Nees).
. Sphenolobus laceratus St.
. Sphenolobus incompletus (G.).
20. Sphenolobus Dusenii St.
. Sphenolobus achrous (Spruce).
. Sphenolobus ciliatus St.
. Sphenolobus trilobatus St.
. Sphenolobus scitulus (Taylor).
. Sphenolobus quadrilobus (Lindb.).
). Sphenolobus politus (Nees).
. Sphenolobus medelpadicus (Arnell).
. Sphnolobus exsectus (Schmidel).
. Sphenolobus exsectæformis (Breidler).
156
Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 165
1. S. subinflatus. (Spruce) St.
Syn : Jungermannia subinflata Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885, p. 513.
Dioica parva, flavo-viridis, superne rufescens, dense, lateque cæspitans.
Caulis ad 15 mm. longus e caudice repente erectus, stoloniferus, parum
ramosus. Folia caulina transverse inserta, squarrose patula, inferne remo-
tiuscula, superne magis conferta, conduplicatim concava, ambitu ovato-
rotunda, ad '/ı inciso-biloba, sinu recto obluso, lobis triangulatis acutis
vel obtusis, antico sæpe minore. Cellulæ 18 y, basales 28 X 47, trigonis
magnis, versus basin minoribus. Amphig. nulla. Folia flor. caulinis
majora, erecto-amplectentia, vulgo biloba, rarius triloba. Amph. florale
parvum, ovale, folio proximo alte coalitum. Perianthia longe exserla,
obiongo-cylindrica, superne obtuse 5-8 plicata, ore constricto dentalo-
ciliato. Capsula oblonga. Andrecia in caule mediana, bracteis plurijugis
quam folia caulina minoribus confertis.
Hab. Andes quitenses (Spruce) 2500 ın.
2. S. ochrophyllus (Taylor) St.
Syn. : Jungermannia ochrophylla Taylor J. of. Bot. 1844, p. 368.
Gymnomitrium ochrophyllum T. et H. Syn. Hep., p. 617.
Sterilis minor, gracilis, pallide virens, laxe cæspitosa. Caulis ad 45 mm.
longus, e caudice repente ortus, procumbens, pauciramosus ex axilla
interna foliorum, postice longe stoloniferus, tenuissimus pallidus,
superne sensim incrassatus, subteres grosse verrucosus, e bası foliorum
radicans. Folia caulina remota transverse inserta, oblique vel fere squar-
rose patula, conduplicatim concava, breviter (ad '/ı) biloba, in plano late
oblique ovata i. e margine postico magis arcuato, lobis inæqualibus,
postico multo latiore acuto incurvo, antico duplo angustiore sæpe obtuso.
Cellulæ apice 18 y, medio 27 y basi 27 X 37 y, trigonis magnis, apice
trabeculatim confluentibus, cuticula verrueis magnis hyalinis grosse
aspera. Amphig. brevissima, appressa, 5-6 cellulas lata. triangulata vel
truncata.
Hab. Lord Aucklands Islands (Hooker).
3. S. minutus (Crantz), St.
Syn. : Jungermannia minuta Crantz ex Dickson. PI. erypt II. p. 13.
Jungermannia rigida Lindb. Musci scand., p. 8.
Jungermannia saccatula Lindb. Soc. F. Fl. fenn. 1885.
Jungermannia subdichotoma Lindb. ibidem.
Dioica, parva sed longa et gracilis, rigida, rufo-brunnea, dense cæspi-
tosa, vulgo museis consociata. Caulis ad 2 cm. longus, plus minus ramosus
(planta J sæpe fasciculatim ramosa), parum radicellosus nisi basi repente.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, NO 2, 31 janvier 1902. 12
166 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). Sphenolobus.
Folia parva valde regulariter approximala et æquimagna, transverse
inserta, conduplicatim concava, e basi breviter vaginante recurva, oblique
patula ad anticum vergentia, normaliter ad '/s biloba, sinu acuto vel
obtuso, lobis late triangulatis acutis vel apiculatis, subæqualibus vel
antico minore. Cellulæ apice 18 y, medio 18 X 27 y, basi 18 X 36 y,
parietibus subæqualiter incrassatis, trigonis dein parum conspicuis. Cuti-
cula lævis. Amphig. nulla. Folia floralia recurvo-patula, paucijuga, cau-
linis mullo majora, intima breviter acuteque incisa lobis late ovatis
abrupte acuminatis integerrimis. Amphig. florale magnum, foliis suis
utrinque alte coalitum similiter bilobum. Perianthia pro planta maxima,
omnino exserta, optime cylindrica, sub ore pauciplicata, ipso ore breviter
lobulato, lobulis setulosis incurvis. Capsula parva, ovalis, brunnea, in
pedicello longiusculo. Spores et Elaiere brunneæ. Andrecia longe spicata,
bracteis ad 12 jugis, confertis, foliis simillimis, magis tantum inflatis et
basi antica s@pe spina valida armatis. Antheridia solitaria magna ovalia
breviter stipitata. Gonidia brunnea angulata.
Hab. Europa. Am. septentr. Sibiria (Arnell), Alaska. Greenland (Vahl),
Spitsbergen (Vahl).
4. S. argentinus St. n. sp.
Dioica. mediocris, brunnea. flaccida, dense intricata. Caulis e caudice
ramoso el longissimo ortus, ad 10 mm. longus, simplex sub flore tantum
innovatus, fere arhizus longeque procumbens, pro planta validus brun-
neus, a dorso compressus, in sectione late ellipticus. Folia inferiora remo-
tiuscula, superne imbricata, subtransverse inserta, oblique patula, ad
anticum nutantia, adulta concava, juniora conduplicata, in plano quadrato-
rotundata, ad '/: biloba, sinu lunato lobis obtusis vel rotundatis incurvis,
antico duplo minore. Cellulæ 18 y æquimagnæ, medio basique hic illie
longiores, trigonis magnis, basi minoribus. Amphig. nulla. Foiia floralia
bijuga, caulinis multo majora, ceterum simillima, erecto-amplectentia.
Ampl. florale nullum. Perianthia obovata, vix emersa, superne obtuse
> plicata, apice truncato-rotundata, ore constricto plurilobato, lobi cellulis
digitiformibus irregulariter crenati, hic illic setulosi.
Hab. Argentina (Lorentz).
5. S. Hellerianus (Nees) St. |
Syn. : Jungermannia Helleriana Nees Hep. Eur. I, p. 262.
Jungermannia verruculosa Lindb. Musci scand., p. 8.
Cephalozia Helleri Lindb. Soc. F. Fl. fenn. 1887, p. 65.
Jungermannia compacta Lindb. I. c., p. 8.
; Dioica, parva, flavo-viridis vel brunneola, dense humiliter cæspilosa.
158
Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 167
Caulis ad 5 mm. longus, superne sæpe fasciculatim ramosus, ramis ex
axilla foliorum ortis i. e. lateralibus. Folia caulina remotiuscula, trans-
verse inserta e basi vaginante recurvo-patula, ambitu late obovata, condu-
plicatim concava, margine antico interdum spina acuta armata, ad ‘/s
biloba, sinu normaliter acuto, lobis late triangulatis, acutis vel cuspidatis.
Cellule apice 18 u, medio 18 x 27 y basi 27 X 5% y, papulosæ, cuticula
verrucosa. Amphig. parva subulata vel lanceolata, cauli appressa. Folia et
amph. floralia trijuga, erecto-amplectentia, caulinis multo majora, margine
dense irregulariter spinosa, intima profundius incisa, sæpe triloba.
Amph. flor. intimum utrinque connatum ad ‘/2 bilobum, lobis spinosis.
Perianthia normaliter ad medium exserta, oblonga, superne 5 plicata,
plieis inflatis humilibus, obtusa, profunde lobata, lobis longe setiferis
incurvis. Capsula exigua, globosa, in pedicello pro planta longissimo.
Sporæ 11 u, asperæ brunneæ. Elateres 140 y anguste vermiculares, haud
attenuati. spiris duplicatis dense tortis. Andræcia « terminalia utrinque
innovala, capitata, bracteis 3-4, ventricosis, confertis. ad ‘/s bilobis,
serralis. Antheridia solitaria, ovalia, stipite tenui. » (Nees.)
Hab. Europa. Am. sept.
Limpricht beschreibt die Planze als einhäusig und hypogyn; ich habe
nur zweihäusige gesehen.
6. S intricatus (Ldbheg. et G.) St.
Syn. : Jungermannia intricata Ldbg. et G. Syn. Hepat., p. 679.
Dioica, minor, gracillima, fusco-brunnea, muscicola. Caulis ad 20 mm.
- longus, parum ramosus, pro planta crassus, fuscus et rigidus subteres,
verrucis magnis hyalinis obtectus. Folia remotiuscula, ubique æquimagna,
parva, transverse inserta, semi-amplexicaulia. conduplicatim concava, e
basi breviter vaginante oblique a eaule patentia, leniter ad anticum
nutantia vel fere omnino lateraliter pectinato-patula, ad ?/4 inciso biloba,
in plano late ovata, parum obliqua ob marginem magis arcuatum pos-
ticum, sinu recto acuto, lobis late triangulatis acutis, margine sæpe deco-
loratis, antico parum minore. Cellulæ apice 9 y, medio 9 X 15 y, basi
11 X 18 y. trigonis magnis sæpe confluentibus. Cuticula plus minus
grosse verrucosa. Amphig. nulla. Folia floralia 2, caulinis multo majora
simillima et similiter patula. Amph. flor. nullum. Perianthia longe
exserta, late cylindrica, superne pluriplicata, ore parum contracto trun-
cato denticulato. Andrecia ignola.
Hab. Mexio (Liebmann).
Das Perianth habe ich nicht gesehen; was ich sonst zur Origin. Dia-
gnose hinzufügte, entspringt zum Theil einer guten Zeichnung Gottsches.
159
-
168 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). Sphenolobus.
7. S. japonicus St. Bull. Herb. Boiss. 1897, p. 85 sub Anastro-
phyllum.
Dioica, mediocris, gracilis, flavicans, muscicola. Caulis ad 3 cm. longus,
simplex vel parum ramosus. sub flore innovatus, ramis lateralibus ex
axilia interna foliorum ortis. Folia conferta, subtransverse inserla, e basi
vaginante subrecte patula, ad anticum vergentia, conduplicatim concava,
ad '/s inciso biloba, sinu acuto, lobis late ovatis, subæquimagnis, postico
cucullatim inflexo, acuto vel obtuso, antico acuto vel apiculato. Cellulæ
parvæ, apice 8 X 12 u, medio 12 X 17 u, basi 17 X 25 u trigonis
majusculis, ob parietes crassas minus distinctis. Folia floralia caulinis
majora, similia, ad medium biloba, lobis acuminatis integerrimis. Amphig.
florale magnum, ellipticum obtusum, liberum, interdum nullum. Perian-
thia longe exserta, compresso-clavata, superne pluriplicata, ore contracto
spinoso. Andrecia in planta graciliore mediana, bracteæ ad 4 jugæ, cau-
linis minores, basi sacculatæ, inæqualiter bilobæ, lobo antico subquadrato
acuto, postico longiore obluso incurvo. Antheridia?
Hab. Japonia (Faurie).
Nachdem neuerdings bessere Exemplare eingegangen sind, stelle ich
die Pflanze wegen ihrer lateralen Verzweigung zu Sphenolobns.
8. S. saxicolus (Schrader) St.
Syn. : Jungermannia saxicola Schrad.,Sammilg. No 97.
Dioica, major, robusta et rigida, rufo-brunnea, depresso cæspitosa, ter-
ricola. Caulis ad 35 mm. longus, parum ramosus, crassus, fuscus et
rigidus, basi solum radicans, superne longe procumbens, flexuosus.
Folia caulina approximata, imbricata, conduplicatim concava, carina
arcuatim a caule patula, profunde acuteque biloba, sinu gibboso,
lobis ovatis, antico minore transverse inserlo erecto-patente vel leniter
decurvo, postico majore, oblique inserto, valde concavo ereclo incurvo
sæpe obtuso. Cellulæ 27 y, medio 27 X 36 y, basales 27 X 45 y parie-
tibus validis, trigonis magnis. Cuticula aspera. Amphig. nulla. Folia flo-
ralia caulinis similia, parum majora, 2-4 loba, lobis denticulatis. Perian-
thia terminalia, ad medium exserta, ovala, superne plicata, ore lobulato,
lobulis contractis setulosis. Andrecia in planta graciliore terminalia capi-
tala, bracteis paucijugis basi ventricosis, ad '/s bilobis, lobis inæqualibus
acutis incurvis, antico minore. Antheridia 1-3, ovalia, breviter pedicellata.
Hab. Europa, in regione subalpina et boreali. Amer. sept. Baffinsland
(Dr. Boas), Alaska (Krause), Sibiria (Arnell).
9. S. Kunzeanus (Hüben.) St.
Syn. : Jungermannia Kunzeana Hüb. Hep. Germ., p. 445.
160
Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 169
Syn. : Jungermannia colpodes Tayl. J. of Bot. 1846, p. 280.
Jungermannia plicata Hartm. Fl. scand. Edit. 3. Ill, p. 329.
Dioica. mediocris, gracilis, rigidus et fragillimus, sat profunde cæspi-
tosus. Caulis ad 4 cm. longus, parum ramosus, radicellis longis pallidis
repens vel erectus et fere arhizus, lenuis, rigidus fuscus et strictus sub
flore innovatus. Folia conferta transverse inserta et optime semiam-
plexicaulia, e basi breviter vaginanle oblique patula, conduplicatim con-
cava. Carina oblusa areuata in sinu gibboso loborum desinente, norma-
liter ad '/s inciso-biloba (interdum hic illie triloba) in plano subrotunda
vel laliora quam longa, basi cuneatim angustata sinu subrecto obtuso gin-
boso, lobis late triangulatis obtusis integerrimis incurvis. Cellulæ 18 y,
basales 18 X 36 y trigonis magnis acutis. Cuticula papulosa. Amphigas-
tria magna, oblique patula, profunde bifida, laciniis lanceolatis utrinque
paucifidis. « Folia flor. quadrifida cum amphig. bifido a basi dentibus
paueis spinosis armata. Perianthium terminale, obovato-oblongum sub-
compressum, superne plicatum, ore subtruncalo denticulato. Capsula in
pedicello longiusculo oblongo-ovata » (Nees). Andrœæcia mediana, bracteis
ad 6-jugis, parvis, basi ventricosis, trilobatis, lobulis valde incurvis antico
minore. Antheridia solitaria, magna.
Hab. Europa. Amer. septentr. Sibiria (Arnell).
10. S. Vahlianus (Nees) St.
Syn. : Jungermannia Vahliana Ness mscr. Vide etiam Lindb. Revue
bryol. 1883, p. 105.
Dioica, magna, robusta et tenax, rufo-brunnea. Caulis ad 2 em. longus,
validissimus, fuscus sparsim radicelliferus stoloniferus, repetito-furcatus.
Folia imbricata, inferiora dissita, subrecte inserta, antice haud decur-
rentia basique rotundata, leniter ad anticum nutantia, squarrose patula,
in plano quadrato-rotundata vel latiora quam longa. carinatim condupli-
cata, carina curvala sub sinu gibbosa, ad medium biloba (rarius triloba)
sinu subrecto obtuso, lobis divergenti-apertis, ceterum ovato-triangulatis,
sub apice sæpe leniter constrictis, apice ipso obtusis vel acutis incurvis.
Cellulæ apice 18 u, medio 27 y, basi 27 X 45 y trigonis magnis, Cuticula
lævis. Amphig. magna lanceolata vel profunde bifida, basi pauciciliala.
« Folia floralia (in icone Gottschei) caulinis æquimagna, profunde biloba,
sinu angusto acuto, lobis ovatis, irregulariter obtuseque dentatis vel sub-
lobulatis. Amphig. flor. magnum, late obovatum, foliis suis æquilongum,
ad ‘2 bi- vel trilobatum, lobis acutis integerrimis vel similiter den-
tatis. »
Hab. Grenlandia Baals Revier (Vahl), Canada (Macoun).
161
170 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sER.). Sphenolobus.
11. S. leucorhizus (Mitt.) St.
Syn. : Jungermannia leucorhiza Mitt. Linn. Soc. 1877.
Dioica, major et robusta, flaccida, flavo-virens, laxe cæspitans. Caulis
ad 25 mm. longus, parum ramosus, superne pallide viridis, inferne brun-
neus. celerum crassus subteres radicellis longis pallidis repens. Folia
caulina parum imbricata. transverse inserta, e basi breviter vaginante
oblique patula, conduplicatim concava, in plano magis lata quam longa,
inæqualiter bi- vel triloba. lobis incurvis acutis. postico majore, ubi tres
adsunt lobus anticus omnium minimus. omnes late ovato-triangulati
sinubus obtusis vel acutis. Cellulæ apice 18 X 27 y medio 18 X 36 y.
basi 27 X 45 y. trigonis ubique magnis acutis, cuticula lævis. Amphigas-
tria Magna, cauli appressa. basi utrinque lacinia magna aucta. ad '/e biloha.
Andrecia mediana. bracteæ foliis caulinis simillim&, basi magis con-
cavæ. semper trilobatæ. lobis magis incurvis. Antheridia solilaria, maxima,
globosa. longissime stipilata. paraphyllis magnis foliiformibus varie lace-
ratis.
Hab. Insulæ Kerquelen (Challenger Exped.).
12. S. scabrellus (Mass.) St.
Syn. : Cephalozia scabrella Mass. N. Giorn. bot. XVII, p. 233.
Monoica? pusilla, fusco-olivacea, muscis consociata. Caulis pro planta
crassus, fuscus, subteres. dense et grosse verrucosus, radicellis longis
pallidis repens. parum ramosus, ramis lateralibus. ex axilla interna
foliorum ortis. sub flore innovatus. Folia remotiuscula, parva, caulis dia-
metrum vix superantia transverse inserta, semiamplexicaulia. condupli-
catim concava. oblique sæpe curvalim patula. ambitu late ovata, ad ‘/s
inciso-biloba, sinu acuto vel obtuso. lobis triangulatis porrectis acutis vel
apiculatis. Cellulæ 13 y. basi 13 X 18 y. parietibus æqualiter incrassatis.
trigonis magnis ilaque minus distinetis. Culicula verrucis magnis hya-
linis hemisphæricis grosse aspera. Amphig. caulina minuta, integra vel
bidentula. Folia subfloralia caulinis similia majora basi antica dente
accessorio aucla (bracteæ masculæ?). Folia floralia 2, caulinis similia,
multo majora, 2-3 loba, lobis inæqualibus acutiusculis, undulatis. irregu-
lariter paucidentatis. Amph. florale magnum bi- trilobatum utrinque plus
minus alte coalitum. Perianthia late ovala, medio supero 6-9 plicata,
plicis angustis profundis. ore contracto ciliolato.
Hab. Fuegia (Spegazzini).
Diese Pflanze steht dem S. ochrophyllus sehr nahe und ist vielleicht
nur eine Form des letzteren. der aber nur steril bekannt ist.
162
Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 171
13. S. Pearsoni (Spruce) St.
Dioica, pusilla, fusco-brunnea, intricatim, Cæspitosa. Caulis paucira-
mosus, capillaris, e latere ramosus. Folia parva, transverse inserta,
oblique patula, conduplicatim concava, ad medium vel magis profunde
biloba, lobis ovato-oblongis aculis vel acuminatis, sepe hamatim-incurvis.
Cellulæ 4 X A8 u. rectangulares, medianæ et basales parum majores,
cellula terminalis loborum sæpe major, hyalina et pungens; cellularum
parietes æqualiter incrassatæ, valide. Andracia mediana, bracteis pauci-
jugis, quam folia caulina multo majoribus ceterum simillimis. Antheridia
haud vidi.
Hab. Scotland (Mac Andrew), Wales (Pearson).
14. S. perigonialis (Taylor).
Syn : Jungermannia perigonialis Tayl. J. of Bot. 1844, p. 368.
Sarcoscyphus perigonialis T. et H. Syn. Hep., p. 618.
Dioica, minor sed longa et gracillima, fusco-brunnea rubella. superne
dilutior, muscis consociata vel intricate cæspitosa. Caulis ad 3 cm. longus,
fuseus et tenax. e caudice repente ortus, fere arhizus plus minus ramosus,
ramis sæpe longe flagellatim attenuatis radicantibus, ex axilla interna
foliorum ortis. Folia caulina remotiuscula. transverse inserta, e basi bre-
viier vaginante conduplicatim concava, squarrose patula, ad anticum
vergentia. in plano ovala ad '/s inciso biloba. sinu acuto vel obtuso,
lobis subæquimagnis triangulatis acutis. Cellule 18 y, medio basique
parum longiores, parietibus validissimis subæqualiter incrassatis tri-
gonisque parum distinelis. Amph. caulina nulla. Folia floralia bijuga,
valde concava. ereclo-amplectentia, irregulariter 2-4 fida. vel breviter
oblique bifida margineque unidentata. Amphig. floralia oblonga obtusa
integerrima vel obsolete quadridentata. Perianthia ad ?/s exserta, oblonga,
superne quinqueplicata, ore constricto denticulato. Andrecia in planta
graciliore remoteque parvifolia optime distincla. sæpe foliis caulinis
interjeclis repetila, bracteis multo majoribus. confertis et intricalis,
cucullatis parum patulis, apice brevissime emarginato-bilobis. lobis
obtusis. Antheridia solitaria globosa breviter pedicellata.
Hab. Lord Auklands Island, Tasmania (Hooker), New Zealand(Berggren).
15. S. Pearcei Si. n. sp.
Dioica, minor sed longa ei gracilis, purpurea, inter muscos adscendens.
Caulis ad 2 cm. longus. capillaceus tenax, fuscus, simplex, sub flore,
haud raro ex ipso flore innovatus, radicellis longis pallidis repens.
Folia transverse inserta, caule multoties latiora, basi itaque angustis-
sima, inferne parva ei remola, superne imbricata, a basi squarrose
163
172 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.). Sphenolobus.
patula, leniter ad anticum vergentia, parum concava, in plano quadrato-
rotunda, ad medium biloba, sinu acuto, lobis late ovato-triangulatis acu-
minatis, acutis divergentihus. Cellulæ 18 y, medio 18 X 17 y, basi 18
X 45 y. trigonis magnis sæpe confluentibus ; cuticula verrucis magnis
densissime aspera. Folia floralia multo majora bijuga, intima valde con-
cava, amplectentia, longius et abrupte acuminata, lobis repandis superne
fere erosis, maxime grosseque verrucosis, hyalinis. Perianthü (juvenilis)
os longe fimbriatum, setulis ad 6 cellulas longis, porrectis.
Hab. Andes Boliviæ (Pearce).
16. S. Michauxii (Web.) St.
Syn. : Jungermannia Michauxü Web. Prodr., p. 76.
Jungermannia densa Nees. Hep. Eur. II, p. 143.
Jungermannia anacampta Tayl. J. of Bot., 1846. p. 273.
Jungermannia fertilis Lindb. Contr. Fl. As. bor.. p. 61.
Dioica, mediocris vel majuscula, subrigida, brunnea, dense cæspitosa,
rupicola vel corlicola. Caulis ad 2 cm. longus, fusco-brunneus, a dorso
compressus (in sectione ellipticus) superne fasciculatim ramosus. Folia
caulina conferla, transverse inserla (antice ultra medium caulis) postice
dense imbricata, basi breviter vaginantia, conduplicatim concava, superne
sæpe late aperta, apice hamatim recurva, ceterum squarrose patula
vel recurva, ad ‘/2 inciso-biloba, sinu acutissimo, lobis ovato-triangulatis
acutis sæpe apiculatis et incurvis. Cellulæ apicales 13 y, medianæ 14
x 22 y, basales 18 X 36 w, trigonis magnis sæpe confluentibus. Guti-
cula sublævis. Amphig. nulla. Folia floralia 2, caulinis similia, interdum
triloba, similiter patula, parum majora et longius apiculata, minute cre-
nulata. Amphig. florale parvum, bifidum, vulgo nullum. Perianthia longe
exserta, clavala, superne pluriplicala, ore parvo setuloso. Capsula ovalis.
Spore 13 u, rufo-brunneæ, asperæ. Elateres 110 y vermiculares et vix
attenuali, spiris geminatis angustis laxe tortis. Andrecia mediana,
bracteis ad 8 jugis, e basi valde saccata recurvis, inæqualiter bilobis, lobo
postico majore aculo incurvo, antico multo angustiore et breviore, acuto
recurvo basi antica lacinulis ramosis, parce cauligenis. armato. Anther.
solitaria (interdum 2) magna, late ovalia, breviter pedicellata. Gonidia
ignota.
Hab. Europa, Amer. sept., Japonia (Faurie), Sibiria, Amur (Maximo-
viez), Jenisei (Arnell), Canada.
17. S. groenlandicus (Nees) St.
Syn. : Jungermannia grenlandica Nees. Syn. Hep., p. 114.
Dioica, major, flaccida, superne pallide flavovirens, inferne brunnes-
164
Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 173
cens, inter muscos adscendens. Caulis ad 25 mm. longus, fusco-brun-
neus, parum ramosus, radicelllis pallidis. Folia caulina conferta, trans-
verse inserta et semiamplexicaulia, antice vix decurrentia, recto angulo
patula, ad anlicum nutantia, conduplicatim concava, in plano late ovala,
ad '/; emarginalo-biloba (rarissime triloba) lobis acutis vel apieulatis,
inæqualibus, antico duplo angustiore sed parum |breviore. Cellulæ api-
cules 19 y, medio 28 y. basi 28 X 47 u, lrigonis majusculis, apice
minoribus. Amphig. nulla. Folia floralia 2, antice libera, e basi vaginanle
breviter recurvo-patula, superne subcarinata, breviter biloba, lobis
apertis late triangulatis acutis; amphig. florale folis suis alte coalitum
superne lantum breviter liberum, late excisum, lobis acutis.
« Capsula ovato-subrotunda, valvulis oblongis; pedicellus perianthio
duplo vel triplo longior » (Nees).
Hab. Grenlandia (Breutel, Dusen).
18. S. laceratus St. n. sp.
Dioica, parva, humillima, pallide virens vel rufescens, dense pulvinata,
terricola. Caulis ad 10 mm. longus, e caudice subterraneo valdeque
ramoso ortus, ereclus. simplex, sub fiore vel ex flore innovatus, sub-
teres, pro planta crassus, fuscus et rigidus, postice stoloniferus. Folia
caulina remotiuseula, transverse inserta, semiamplexicaulia, e basi bre-
viter vaginante oblique patula, conduplicatim concava, vix ad anticum
vergentia et vulgo pectinatim patentia, in plano late ovata, ad '/« biloba,
sinu lato, in fundo abrupte ad rimam acutam angustato, lobis divergen-
tibus longe apiculatis, interdum acutis. Cellulæ apicales 12 », medio 181,
basi 18 X 27 u, cuticula lævis, trigonis magnis sæpe nodulose confluen-
tibus. Folia floralia quadrijuga, capitata, caulinis multo majora, biloba,
margine erosa et irregulariter spinosa, intima cum calyptra coalita,
maxime profundeque lacerala, cum amphigastrio magno et similiter lace-
rato alle coalıta. Calyptra crassa, pistillis sterilibus obsita. Spore rufe,
11 y, asperæ. Blateres 155 y. attenuati, spiris 2 laxe tortis. Cetera
desunt.
Hab. Andes novogranatenses (Lindig).
19. S. incompletus (G.) St.
Syn. : Jungermannia incompleta G. Linnæa XXVII, p. 551.
Dioica, mediocris, rigidus pallide flavo-virens, muscis consociata. Caulis
ad 15 mm. longus, subteres, fuscus et validus, radicellis pallidis repens,
sub flore innovatus, remote pluriramosus præcipue superne ramis diver-
gentibus subfasciculatus. Folia remotiuscula, transverse inserta, semi-
amplexicaulia, ad anticum vergentia, conduplicatim concava. oblique
165
174 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (20€ séR.). Sphenolobus.
palula, in plano late ovata, ad medium biloba, sinu lato in fundo ad rimam
parvam aculam abrupte angustato. Cellulæ 15 u, medio 18 X 22 y, basi
18 X 27 y trigonis magnis sæpe confluentibus. Amphig. nulla. Folia flo-
ralia quadrijuga, capilatim aggregata. confertissima, intima subrotunda
maxima, brevius biloba, antice lobo tertio angusto aucta. Amphig. flor.
nullum. Pistilla numerosa.
Hab. Australia, in alpibus australibus (F. von Müller).
20. S. Dusenii St. Acad. suec. V, 26, p. 14 sub Lophozia.
Dioica, parva. fusco-viridis. terricola, gregaria. Caulis teres. e caudice
ramoso sublerraneo adscendens. ad 5 mm. longus, validus, pauciramosus,
postice stoloniferus. Folia caulina transverse inserta oblique patula.
remotiuseula. conduplicatim concava, in plano subrotunda ad '/s inciso
biloba, sinu subrecto aculo vel obtuso. lobis acutis. asymmetricis (mar-
gine externo curvato, interno stricto). Cellulæ 20 y, basi dimidium lon-
giores, marginales æqualiter incrassatæ, reliquæ teneræ. Amphig. caulina
nulla. Folia floralia trijuga, caulinis multo majora. obovata, erecta, laxe
amplectentia, subcarinata, ad '/« biloba, sinu acuto, interdum gibboso.
lobis conniventibus acutis. Amphig. florale parvum, bidentulum, folio
proximo coalitum vel nullum. Perianthia longe exserla, cylindrica, dilute
el intense viridia, superne brunneola et profunde 5-6 plicata, ore con-
tracto. breviter lobalo, lobis obtusis conniventibus fimbriatis. Capsula
ovalis. Andrecia mediana. bracteis ventricosis. caulinis ceterum simil-
limis. Antheridia?
Hab. Patagonia occid. Chile australis (Dusén).
21. S. achrous (Spruce) St.
Syn. : Jungermannia achroa Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885. p. 514.
Dioica et monoica (teste Sprucei) pusilla, rigida, pallide virens. terri-
cola, laxe intricala. Caulis ad 2 cm. longus. e caudice repente aphyllo
ortus. radicellis fuscidulis repens. interdum arcuatim adscendens et
ramosus. apice flagellatim attenuatus. parvifolius et radicans, postice
ramos aphyllos descendentes proferens, ceterum strictus, brunneus et
tenax. a dorso leniter compressus. in sectione late ellipticus. Folia cau-
lina remoliuscula vel imbricata. transverse inserta, ab ipsa basi squarrose
palula. superiora ad anticum nulantia. conduplicatim concava. carina
arcuala, ambitu obovata. ad ‘/2 biloba, margine repanda, sinu angusto
obtuso, lobis inæqualibus, postico ovato apiculato, antico breviore et
multo angustiore, triangulato longe acuminato. Cellulæ apicales 18 X
27 y. reliquæ parum longiores trigonis magnis, basi minoribus, spina
terminalis loborum magna et valde incrassata. Cuticula distincte verrucu-
166
Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 175
losa. Amphig. nulla. Folia floralia trijuga, recurvo patula, caulinis similia
intima duplo majora, ambitu subrotunda, spinosa. Amph. floralia foliis
flor. minora, quadrato-oblonga, spinulosa, interdum bifida, libera ve
folio proximo coalita, Perianthia pyriformi-oblonga, obtusa, 4-5-plicata,
ore inciso-lobulato, lobis spinosis vel selulosis. Andræcia mediana, brac-
teis plurijugis, quam folia minoribus, confertis, basi ventricosis, lobis
brevibus magis serrulatis basi antica magno dente auctis. Antheridia
maxima, brevipedicellata.
Hab. Andes. Tunguragua (Spruce).
22. S. ciliatus St.
Syn. : Anastrophyllum ciliatum St. Hedwigia 1895, p. 139.
Sterilis. minor, brunnea, muscicola. Caulis ad 2 cm. longus, parum
ramosus, ramis lateralibus ex axilla interna foliorum ortis. Folia remo-
tiuseula, optime homomalla, semiamplexicaulia, ambitu ovata, basi cor-
data et crebre dentata vel dentato-ciliata, cauli vaginatim appressa,
superne acute carinala, carina arcuata, ad medium biloba, sinu acuto,
lobis subæqualibus, hiantibus, ovatis longeque attenuatis. Gellulæ 8 X
12 p. basi parum longiores, trigonis majusculis, sæpe trabeculatim
confluentibus.
Hab. Fuegia Slatenland (Spegazzini).
Ich stelle diese sterile aber höchst ausgezeichnete Pflanze zu Spheno-
lobus, da sie wegen der lateralen Verzweigung dieser Gattung am
nächsten steht.
23. S. trilobatus St. Hedwigia 1895, p. 50 sub Jungermannia.
Dioica, magna sed flaceida, viridis, apice flavo-rufescens, muscis con-
sociata. Caulis ad 4 cm. longus, superne ramosus. sub flore innovatus,
fusco-brunneus, radicellis longis pallidis repens. subteres. Folia caulina
transverse inserta, subrecte patula, conduplicatim concava, ambitu qua-
drato-rotundata, vel latiora quam longa, asymmetrica, postice cauli
appressa, margine postico magis rotundato, antice a caule recte patula
alque profunde e sinubus plicata. ceterum breviter triloba lobis, quorum
2 in margine antico, triangulatis breviter cuspidatis vel in spinam abeun-
tibus, valde incurvis. Cellulæ 18 y, basi duplo longiores, (rigonis magnis,
cuticula verrucis magnis globosis vel oblongis grosse aspera. Amphig.
caulina nulla. Folia floralia trijuga, caulinis parum majora, simillima,
laxe amplectentia intima asymmetrica, magis plicata longiusque cuspi-
data. Amphig. florale nullum. Perianthia longe exserta, oblongo, superne
profunde pluriplicata, ore amplo parum contracto breviter lobulato lobis
longe ciliatis. Andræcia mediana, bracteis 2-3 jugis, basi antica ventri-
167
176 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). Sphenolobus.
cosis, apice profundius bilobis. lobis cuspidatis, tertio antico incurvo,
inflato, parvo, acuto. Antheridia solitaria, globosa, breviter pedicellata.
Hab. China. Baltistan (Duthie), Schensi (Giraldi).
24. S. scitulus (Tayl.) St.
Syn, : Jungermannia scitula Tayl. J. of bot. 1846, p. 274.
Dioica? major, rigida et robusta, flavo-brunnea laxe cæspitosa. Cuulis
ad 2 cm. longus, rigidus, fuscus, radicellis fuscidulis villosus. Folia con-
ferla, subtransverse inserta, normaliter conduplicatim concava (vetusta
distiche explanata) oblique vel squarrose patula, ‘ad anticum vergentia,
in plano late ovata, ad '/ı bi- vel trilobata, lobis anguste triangulatis
acutis, mæqualibus, postico latiore, antico sæpe longius soluto ideoque
longiore et margini antico quasi insidente, sinubus obtusis vel lunalis.
Cellulæ apice 18 y, medio 18 X 36 y, basi 18 X 45 y, trigonis magnis
nodulosis. Amphig. nulla. Perianthia et Androecia ignota.
Hab. Amer. sept. (Drummond).
S. politus differt foliorum sinubus gibbosis, lobis obtusis, cellulis multo
majoribus.
S. medelpadicus mullo major est et bene distincta trigonis grosse nodu-
losis foliorum.
S. Kunzeanus, mullo minor est et stipulifera.
25. S. quadrilobus (Lindb.) St.
Syn. : Jungermannia quadriloba \indb. Soc. F. Fl. fenn., 1883.
Dioica, major sed gracilis, robusta et tenax, olivacea vel fusco-brunnea,
dense et profunde cæspitosa. Caulis ad 6 cm. longus, erassus, brunneus,
teres, erectus vel adscendens, simplex vel furcatus, sub flore innovatus,
dense longeque radicellosus. Folia caulina approximata, subtransverse
inserta el semiamplexicaulia, leniter ad anticum nutantia, in plano sub-
rolunda vel magis lata quam longa, basi angustata et breviter obcuneata.
basi antica et postica 1-2 lacinias angustas gerentia, ceterum valde con-
cava ad medium tri- vel quadriloba, lobis oblongis acutis vel acuminatis,
incurvis, integerrimis, sinubus maxime recurvis. ut lobuli ad basin
quasi consiricti appareant. Cellulæ apicales 18 y, medio 18 X 36 y,
basi 18 x 50 y, trigonis magnis, cuticula grosse hyaline verrucosa.
Amphig. caulina magna, cauli appressa vel curvalim approximata, usque
ad basin bifida, laciniis lanceolatis, basi utrinque spinis geminatis
hastata. Folia floralia 2, caulinis majora, erecto-patentia, subrotunda,
ad '/. quadri- vel quinqueloba, lobis minus incurvis et dentibus basi-
laribus longioribus. Amphig. floralia caulinis simillima, majora. Perianthia
obovato-cylindrica, obtusa, superne quinqueplicala, plicis obtusis ore
168
Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 177
magno irregulariter lobulato, lobulis brevissimis incurvis acutis serratis.
Andrecia spicala, bracteis ad 10 jugis, confertis, quam folia majoribus,
basi saccatis, superne ad medium quadrilobis. Antheridia 2-3 magna.
ovalia breviter stipitata.
Hab. Scandinavia, Fennia, Sibiria (Arnell), Groenlandia (Bauer, Dusen),
Scotland (Macvicar), Alaska.
26. S. politus (Nees) St.
Syn. : Jungermannia polita Nees. Hep. Eur. II, p. 145.
Dioica, major, nitida, viridis vel brunnea vel ferruginea, sepe profunde
ei spongiose cæspilosa. Caulis normaliter ad 2 cm. longus, parum
ramosus, crassus, brunneus, rigidus, radicellis basalibus fuscidulis repens,
superne fere arhizus longeque procumbens. Folia transverse inserta,
remotiuscula, e basi vaginante squarrose patula, conduplicatim concava,
basi antica in caule oblique incurrente, in plano ovata vel ovato-rodun-
data, apice fere truncata, breviter triloba, lobis obtusis vel aculis sinubus
gibbosis vel carinatis, carina in folium plus minus longe decurrente.
Cellulæ 27 y, medio basique 36 X 5% y trigonis magnis. Amphig. nulla.
Andræcia mediana, spicala, bracteis ad 6 jugis parvis. conferlis, e basi
valde saccata oblique patulis, breviter trilobatis.
Hab. Alpes Europ, Scotland (Macvicar).
27. L. medelpadicus (Arnell) St.
Syn. : Jungermannia medelpadica Arnell in Rev. bryol. 1891, p. 12.
Dioica, major, flavo-virens vel rubescens, laxe depresso cæspitosa vel
muscis consociata. Caulis ad 2 cm longus, teres, parum ramosus, sub
flore innovatus, strietus, validus, rubro-brunneus, rigidus. hic illic longe
radicellosus. Folia approximata, inferiora dissila, transverse inserta,
leniter ad anticum vergentia, conduplicatim concava, squarrose patula,
in plano subquadrata, apice late truncata, ad '/s trilobata, sinubus obtusis,
gibbosis, lobis late triangulatis obtusis. subæqualibus, antico sæpe
acutiusculo. Cellulæ 25 y, basales 35 X 50 u, trigonis maximis nodu-
losis. Amphig. nulla. Folia floralia caulinis parum majora, irregulariter
trilobata, sinubus valde gibbosis. Amphig. floralia oblonga, apice rotun-
data integerrima. Perianthia (sterilia) parum emersa, viridia, obevato-
cylindrica, obtusa, superne 5 plicata. ore minimo irregulariterque
dentato vel mamillato. Andræcia in planta graciliore rufescente termi-
nalia, spicata bracteis confertis quam folia minoribus saccatis. Anthe-
ridia 2, stipite æquilongo.
Hab. Suecia (Arnell, Collinder, Persson).
169
178 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). Sphenolobus.
28. S. exsectus (Schmid.) St.
Syn. : Junger mannia exsecta Schmid. Icon. et Anal. pl., p. 241.
Dioica, majuscula, fusco-virides vel flavo-brunnea, dense depresso
cæspitosa, corlicola vel terricola. Caulis ad 35 mm. longus plus minus
ramosus, debilis vel rigidus in planta normali fructifera, radicellis longis
pallidis repens, superne sæpe arhizus et longe procumbens in planta
sterili. Folia conferta, e basibus erecto vaginantibus denseque imbricatis
eurvalim patula, conduplicatim concava, ad anticum nutantia, dimidio
folii antico pro more duplo angustiore, apice emarginato-biloba, antice
terlio lobulo aucta, in plano ambitu late oblique ovato, margine postico
magis arcuato, lobis late triangularibus acutis vel acuminatis. Cellulæ
parvæ, apice 9 1, medio IX 18 y, basi 14 X 27 u, parietibus validis,
trigonis plus minus distincts, basi subnullis, cuticula sublævis. Amphig.
nulla. Folia floralia caulinis similia, magis tamen erecto-vaginantia, ad '/:
lobata, lobis longe acuminatis ; folium flor. intimum maximum, oblique
rodundatum, 5 lobatum, lobis tres terminalibus, reliquis multo minoribus
ad basin folii anticam. Perianthia ad medium exserta, ovata vel oblonga,
pallide-viridia, superne obtuse 4-5 plicata, obtusa, ore contracto scarioso
breviter lobulato, lobulis dentato-ciliatis facillime destructis. Capsula
in pedicello breviusculo subglobosa. Spor&. brunneæ. Elateres bispiri.
Andrecia in planta graciliore mediana, bracteis paucijugis, basi valde
saccalis, superne curvalim patulis, acutis, lobulo antico duplo breviore
inflato, apice exciso unispinoso. Antheridia magna solitaria vel geminata
breviter pedicellata. Gonidia oblonga vel angulata bicellularia plus minus
flavida vel rubescentia.
Hab. Europa, Asia, China, Schensi (Giraldi) c. per. Japonia (Faurie),
Sibiria (Arnell), Himalaya, Canada.
29. S. exsectæformis (Breidler) St.
Syn. : Lophozia exsectæformis Breidler ms.
Dioico. minor, viridis et Lenera, lerricola vel corticola. Caulis ad 10 mm.
longus, viridis, ætate fusco-brunneus, radicellis pallidis repens, superne
ramosus, ramis ex axilla foliorum superiorum orlis, lateralibus, perian-
thia itaque re vera haud innovata. Folia caulina inferiora breviter bifida,
superiora sensim majora, tertio lobo antico aucta ut in A. exsecto, omnia
transverse inserta e basi minus vaginante curvatim patula, ad anticum
nutantia, conduplicatim concava, lobo postico valde concavo. Cellulæ
multo majores quam in foliis S. exsecti, apicales 14 X 22 u (in folio
gonidiis carente) medianæ 22 X 36 1, basales 27 X 45 y trigonis majus-
culis, ob parietes validas minus conspicuis, basi nullis. Amphig. nulla.
170
Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 179
Folia floralia majora, caulinis simillima, intimum tamen minus asym-
metricum, subrotundum trilobatum, lobis lateralibus minoribus acutis,
lobus medius multoties major, rotundatus bifidulus et sparsim denti-
eulatus. Amphig. flor. nullum. Perianthia ovata, pallide viridia, superne
5-6 plicala, plicis obtusis, ore contracto breviter lobulato, lobis longe
setulosis, hic illic denticulatis conniventibus. Calyptra magna, tenera,
capsula dein certe spectabilis. Andræcia haud vidi.
Hab. Austria, Salzburg (Breidler) Caucasus (Levier) €. per.
180
SCCIETE BOTANIQUE DE GENEVE
Compte rendu des séances
PAR
Gustave BEAUVERD
Séance du lundi 13 janvier 4902. — Ouverte à 8 h. 45
à la Salle du Senat de l’Université par M. le prof. Ch.-Ed. Martin, prési-
dent.
Après la lecture du procès-verbal de la séance du 9 décembre 1904,
par M. le Dr M.-A. Boubier, secrétaire, M. le prof. Chodat désire faire
observer, au sujet de la communication relative à la découverte du Sco-
biosa suaveolens Desf. à Yvoire, que la plante de la Haute-Savoie pré-
sente, avec les échantillons d’autres contrées examinés pour la compa-
raison, une différence qui mérite plus ample vérification: les rejets sté-
riles à feuilles entières qui caractérisent la plante de Desfontaines ne se
rencontrent pas sur les deux échantillons récoltés par M. Chodat; il
faudra toutefois attendre les résultats d’une prochaine campagne d’her-
borisation avant de se prononcer définitivement.
Il est ensuite donné lecture d’une lettre de M. Nitzschner, trésorier,
qui prie le Comité d’excuser son absence et de remettre à une prochaine
séance le rapport de sa gestion financière, celui-ci ne pouvant être présenté
avant le règlement de deux points détaillés dans sa lettre. La demande
de M. Nitzchner est accordée et la lecture du rapport financier remise à
l’ordre du jour de la séance de février, ainsi que la nomination des véri-
ficateurs des comptes.
M. le prof. Martin, president, donne alors lecture d’un remarquable
el consciencieux rapport sur la marche de la Société durant l’année 1901.
Si ce rapport conslate divers points réjouissants, tels que l’augmenta-
tion de la participation des membres aux séances et la variété des travaux
présentés, il signale aussi un point noir... pour l’avenir ; depuis un cer-
tain temps la Société n’a plus eu le plaisir de voir s’infuser en elle le
« sang nouveau » sans lequel tout être organisé est condamné à un anéan-
lissement plus ou moins éloigné. En outre, le Bulletin publié assez régu-
(32) G. BEAUVERD. SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE. 151
lierement autrefois, n'a plus paru depuis 1899; ces diverses questions
devront être mises à l'étude par le futur Comité.
A l'unanimité des membres présents, l'assemblée décide ensuite de
réélire intégralement le Comité sortant de charge, qui remercie par l’or-
gane de son dévoué président.
M. Casimir de Candolle a la parole pour rapporter sur la premiere ses-
sion de l'Association internationale des Botanistes, tenue à Genève les
6-8 août 1901, à laquelle M. de Candolle assistait en qualité de délégué
officiel de la Société botanique de Genève. S'en référant, pour les détails
de cette assemblée constitutive, au compte rendu publié dans le n° de
septembre du Bulletin de l’Herbier Boissier, notre éminent ancien prési-
dent lient à ajouter ses remerciements à ceux qui ont été adressés à la So-
ciété botanique pour la part qu’elle a prise à la réception des botanistes
éirangers et contribuer ainsi à la parfaite réussite d’une œuvre utile pour
la science qui nous est chère.
Après cette communication, M. Gustave Beauverd donne lecture d’un
compte rendu détaillé sur l’Herborisation de la Société au vallon de la
Fillière, Haute-Savoie, où quatre collègues se rendirent le 2 juin 1901 et
eurent la bonne fortune de trouver une espèce entièrement nouvelle pour
les Alpes d'Annecy, le Hieracium farinulentum Jord., et sept espèces
nouvelles pour la florule du Mont-Soudine : Thalictrum saxatile, Fumana
procumbens, Rosa spinossissima, Anthyllis montana, Sedum dasyphyllum,
Dipsacus pilosus et Vinca major. De plus, la presence de Rhkamnus
pumila au-dessous de 650 m. d’altitude à la Chapelle de Pierre-Taillée
constitue aussi un fait digne de remarque pour la flore de cette contrée
qui offre ainsi dans une même station le curieux contraste d'éléments
bien montagnards vivant côle à côte avec des éléments méridionaux
caractérisés et tous abondamment représentés !
À noter aussi le Geranium silvaticum var. brachgstemon Godei et le
G. Robertianum var. albiflorum, tous deux aux environs des Jourdils, rive
gauche de la Filière.
En terminant son rapport, M. Beauverd présente quelques plantes de
la même région récoltées en d’autres courses et constituant des nouveautés
interessantes soit pour le massif de la Fillière, soit pour les Alpes d'Annecy :
Lycopodium Selago, forma (Les Auges); Carex claviformis (Collets);
Carex tenuis (Les Auges); Carex pauciflora (Glieres); Scirpus cæspi-
tosus (tourbières des Glieres); Poa cenisia (Soudine); Salix repens X
aurita (tourbieres des Glières); Brassica campestris (les Glieres); Trifo-
um spadiceum (abondant aux Glieres); Epilobium palustre (Glieres);
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 2, 31 janvier 1902. 15
182 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2We SéR.). (33)
Vaceinium Oxycoccus (Glières); Andromeda polifolia, deux formes
(Glieres); Senecio cordatus (Parmelan) et Erigeron alpinus var. exaltatus
Briquet (Les Auges).
Le rapport de l’excursion mycologique au Chalet-à-Gobet (Vaud) est
présenté par notre président M. Ch.-Ed. Martin, qui d’entre les 103
espèces récoltées en cetle excursion, a dessiné avec habileté et précision
les 18 espèces suivantes dont 13 n'avaient jamais été rencontrées jus-
qu’alors dans les excursions officielles de la Société : Amanita mappa, Clito-
cybe mortuosa, C. zizyphina, Collybia hariolorum, Mycena eruenta, Psalliota
hemorrhoidaria, Lactarius lignyotus, L. picinus, Clavaria Kunzei, Geoglos-
sum glabrum, Hygrophorus virgineus, Cerathomyxa mucida, Trichia var.
varia, T. varia var., Inocybe destricta, Tricholoma resplendens et Boletus
badius. — Nous devons à l’obligeante amabilité de l’auteur de ce rap-
port de pourvoir publier in-extenso la liste complète des récoltes faites
en celte herborisation bien réussie, à laquelle avaient pris part MM. Paiche,
Lendner, Grintzesco et Martin, membres de la Société. et MM. les phar-
maciens Mundorff et Schimeck.
1° ENTRE LA SALLAZ ET Rovereaz. Au bord de la route : Aygrocybe
conica Scop., Marasmius oreades Fr., Clitocybe geotropa Bull., Hypholoma
fasciculare Huds., Psilocybe cernua Flora dan.
Dans un petit ravin. Sur une souche pourrissante : Ceratiomyxæa
mucida Schr., Tricha varia Pers., variété à spores ocellées et élatères
relativement plus courtes, Polyporus pinicola Swartz, Guepinia helvel-
loides DC.
20 Entee Roviéréaz er MonrBLesson. Au bord de la route : Flam-
mula gummosa Lasch, Armillaria mellea Flor. dan., Paxillus involutus
Batsch., Lepiota cristata Alb. et Schw., Mycen« galericulata Scop., Gom-
phidius glutinosus Schæf., Russula emetica Fr.. Tricholoma terreum
Schæff., Hygrophorus niveus Scop., Hygrophorus miniatus Fr., Hygro-
phorus coccineus Sch., Geoglossum glabrum Pers.
30 ENTRE MONTBLESSON ET CHaLer-A-MarrHey, Dans les sapinières :
Chitocybe odora Bull., Mycena pura Pers., Collybia butyracea Bull., Lepiota
granulosa Batsch., Panus stipticus Bull., Tricholoma saponaceum Fr.,
Clitocybe laccata Scop., Boletus subtomentosus Lin., Russula Queleti Fr.,
Tricholoma equestre Linn., Cantharellus cibarius Fr., Lactarius mitis-
simus Fr., Dermocybe cinnamomea Linn., Craterellus crispus Sow., Cra-
terellus cornucopioides Lin., Mycena epipterygia Scop.. Clavaria cinerea
Bull. Tremellodon gelatinosum Scop., Mycena cruenta Fr., Lactarius
uvidus Fr., Lactarius deliciosus Fr., Peziza onotica Pers., Clytocybe nebu-
(3%) G. BEAUVERD, SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE, 183
laris Batsch., Amanitopsis vaginata Bull.. Clitocybe inversa Scop., Tre-
mella rubiformis Er. Hydnum repandum Linn., Lactarius lignyotus Fr.,
Calocera viscosa Pas., Tricholoma sulfureum Bull.. Paxillus atromentosus
Batsch., Boletus edulis Bull., Amanita pantherina DC. Glitocybe mor-
tuosa Fr., Clitocybe zizyphina \iv. (2), Dermocybe sanguinea Wulf.,
Russula integra Linne, Hygrophorus chrysodon Batsch., Myxacium vibra-
tile Fr., Hygrophorus pudorinus Fr., Tricholoma resplendens Fr., Lacta-
rius vellereus Fr., Lepiota clypeolaria Bull., Clavaria cinerea Bull. var.
lilascens Quél., Phlegmacium variecolor Pers., Cantharellus lutescens Fr.,
Tricholoma miculatum Fr.
4° Enrre CHALET-A-MATHEY er CHaLer-a-Go8er : Lepiota procera Scop.
50 AUTOUR DU CHALET-A-GO8ET : Clitocybe pityophylla Fr.. Boletus badius
Fr., Xylaria hypoxylon Linné. Boletus porphyrosporus Fr., Clavaria abie-
tina Pers. Boletus flavus With., Russula adusta Pers., Russula delica Fr.,
Amanita mappa Fr. Trichia varia Pers.. Polyporus versicolor Lin.. Ino-
cybe destricta Fr., Lenzites sepiaria Wulf, Psalliota hemorrhoidaria Fr.,
Leottia lubrica Pers.. Calocera cornea Batsch.
6° ENTRE LE GHALET-A-GOBET ET LA GROISETIE : Crucibulum vulgare
Tul., Thelephora palmata Scop.. Lactarius scrobiculatus Scop.. Tricholoma
nudum Bull., Hydnum imbricatum Linn., Russula aurata With. Clavaria
Kunzei Fr.. Helvella erispa Kr., Clavaria rugosa Bull., Collybia hariolorum
DC.. Lactarius picinus Fr., Lactarius trivialis Fr., Tricholoma vaccinum
Pers.. Lycoperdon gemmatum Batsch., Amanita muscaria Lin. Schizo-
phyllum commune Fr.
RÉCAPITULATION : 69 Agaricinées, 8 Polyporées, 7 Clavariées. 5 Asco-
myceles, 3 Hydnacées, 2 Myxomycetes, 2 Théléphorées, 2 Tremellinees,
2 Gastéromycètes, soit 100 espèces différentes. 7
Quinze espèces n’avalent pas encore été rencontrées dans les herborisa-
tions précédentes, savoir : Amanita mappa Fr., Glitocybe mortuosa Fr.,
Clitocybe zizyphina Viv. (?), Collybia hariolorum DC., Mycena cruenta Fr.,
Psalliota hemorrhoidaria Fr., Paxillus atrotomentosus Batsch., Lactarius
lignyotus Fr., Lactarius picinus Fr., Lactarius trivialis Fr. Boletus por-
phyrosporus Fr., Clavaria Kunzei Fr., Geoglossum glabrum Pers., Ceratio-
myxa mucida Schr., Trichia varia Pers.
L'identification de Chitocybe zizyphina Viv. est plus que douteuse, cette
espèce n'ayant été signalée que dans les forêts feuillées d'Italie et de
Sclavonie. L’unique individu trouvé, dont le pied était excentrique, pré-
sentait des lames fourchues dichotomiquement presque à partir du pied
et jusqu’à la marge, deux. trois. quatre ou cinq fois, caractère qui n’est
184 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (35)
signalé, sauf erreur, pour aucun Agaric. Cette espèce est en tout cas
proche voisine de €. inversa Scop., flaccida Sow. et zizyphina Viv.
C’est dans les environs immédiats du Chalet-à-Gobet que M. Martin a
trouvé ces trois espèces, et il les y a récollées toutes les fois qu’il a eu
l’occasion d’herboriser dans la région. Il a recu le L. lignyotus du Valais
et des Grisons, le L. picinus du Valais, le B. porphyrosporus des Grisons.
Le B. badius a été trouvé en un seul exemplaire. Cette espèce, que
Fries dit assez fréquente dans les sapinières, semble plutôt rare chez
nous. Secrétan l'identifie bien avec une de ses formes du B. edulis, mais
je doute que ce soit le vrai B. badius, espèce très distincte, dit Fries.
Dans tous les cas, M. Martin n’en a dans ses herborisations trouvé en
tout que trois exemplaires, dont deux aux Allinges et la troisième au
Chalet-a-Gobet.
Les deux Trichia, d’aspect extérieur identique, présentent au micros-
cope des différences qui ne paraissent toutefois pas spécifiques. Chez
l’un, les spores ont toutes une grande scelle dont le diamètre est approxi-
malivement la moitié de celui de la spore; en outre les élatères y sont
d’un tiers plus courtes que chez l’autre, mais le nombre des rubans spi-
ralés est le même, deux, nombre qui, sauf erreur, ne se rencontre que
chez Trichia varia.
ll est très remarquable que Lactarius lignyotus Fr., Lactarius picinus
Fr. et Boletus porphyrosporus Fr., caractéristiques des sapinières monta-
gneuses vaudoises et valaisannes, n’aient jamais été rencontrés dans les
sapinières de la Savoie voisines de notre canton explorées par la Société;
il y a lieu de les y chercher.
Cette très intéressante communication termine la séance à 10 h. 55 ;
assistance, 11 membres.
Rectification. — Dans notre dernier compte rendu (v. Bulletin, t. Il, 1902,
n° 4, p. 00) se sont glissées deux erreurs regrettables sur lesquelles nous atti-
rons l'attention de nos lecteurs en les priant de bien vouloir corriger comme
suit :
10 Ce n’est pas entre Erysimum rheticum et E. dubium que M. Chenevard a
trouvé une difference dans la forme des pétales, mais bien entre Æ. helveticum et
E. dubium. Du reste, cette observation est à poursuivre sur un plus grand
nombre d’exemplaires.
20 Biscutella cichortifolia récolté par M. Chenevard au Mte Generoso n’a
pas élé présenté comme une découverte de notre collègue, mais bien comme une
trouvaille de M. le Prof. Tripet, de Neuchâtel, qui avait déjà signalé cette plante
l’année précédente.
Genève, 24 janvier 1902.
(403) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 135
Nachträge zum ersten Teil.
Wie vorauszusehen war, haben sich im Laufe der Publication eine
Reihe von interessanten neuen Beobachtungen und Standorisangaben
ergeben, welche ich anhangsweise hier noch anführe. Soweit wie
immer möglich, haben dieselben auch im zweiten Teile der Arbeit
Beachtung gefunden. Neben zahlreichen, verdankenswerlen Mitteilungen
der Herren Lehrer Benz, Lehrer Bucher, Dr. Otto Nägeli, Prof. Dr. Hans
Schinz und stud. phil. Thellung, wurden noch die Cataloge des Her-
barium helveticum des eidgenöss. Polytechnikums, ein Standortsver-
zeichnis von + Dr. C. Hegetschweiler in Riffersweil und Rhiner’s Abrisse
zur zweiten labellarischen Flora der Schweizerkantone durchgesehen
und berücksichtigt.
2. Cystopteris fragilis Milde
Im Wald zwischen Bärloch und Vorderschür, 1040 m (Nägeli); an der
vordern Töss am Fusse des Tössstockes, in den Böden unterhalb Scheid-
egg, Egg-Hinweil, Auenberg, Schwendihöhe am Bachtel etc. (Benz) ; um
Hittnau (Thellung).
3. Aspidium phegopteris Baumg.
Zwischen Burri- und Tannen-Fischenthal (Hegi) ; Hohlweg übers
Bachtel, 960 m, unter der Looren-Wernetshausen und ob der Hub-
Hadlikon (Benz).
6. Aspidium montanum Aschers.
Grossegg-Fischenthal, Nordabhang des Bachtels, Fischbachwaldstrasse-
Hinweil (Benz) ; Bachtel (Dr. C. Hegetschweiler).
838. Aspidium thelypteris Sw. Sumpf-Schildfarn.
In Torfsümpfen ; zerstreut.
Bernegg-Hinweil (Benz) ; um Hittnau (Thellung).
9. Aspidium lonchitis L.
Ob dem Gammetsweil-Hinweil, sparsam (Benz).
11. Blechnum spicant With.
Unterhalb Niederhausers gegen die hintere Töss bei ca. 900 m und
beim Marchstein am Hörnli (Nägeli); im Wildholz am Bachtel, im hintern
Bachtel, ob der Bachtelweid, Balm-Wernetshausen (Benz).
14. Asplenum viride Huds.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 2, 31 janvier 1902. 14
186 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (404)
Zwischen Bärloch und Vorder-Strahlegg (Nägeli); von der Bachscheide
bis zur Wolfsgrub (Nägeli, Hegi); Waldweg unterhalb Schwamm am
Schnebelhorn, beim untern Baurenboden, Kamm zwischen Alp Schne-
belhorn und Spitze, ca. 1230 m, Meienwald am Hörnli (Nägeli); auf erra-
tischem Gestein am Bachlel (Benz).
18. Polypodium vulgare L.
Am Moränenwall von Weber’s Weier, 810 m, ob dem Gammetsweil-
Hinweil und unter der Looren-Wernetshausen, am südlichen Bachufer
(Benz) ; Waldabhang bei Rothbüel (Nägeli).
19. Botrychium lunaria SW.
Schindelberg, 1200 m, Scheidegg-Wald, 1240 m, Niederhauser-Egg-
weid, ca. 990 m, Egg-Hinweil, 1000 m, ob der Langmatt-Hinweil, 860 m
(Benz) ; Farnweid ob dem Bodenholz-Hinweil, ca. 640 m (Weber); Lee-
berg-Fischenthal (Weber).
20. Equisetum silvaticum L.
Oberegg-Wald (Benz); zwischen Burri- und Tannen-Fischenthal (Schinz
und Hegi) ; hinteres Bachtel am Hubweg, 970 m, am Stelzen, am Allmann
ob Gyrenbad, Egg-Hinweil (Benz); Paschlis-Gipfel und Stoffel (Thellung).
24. Equisetum variegatum Schleicher
An der vordern Töss, 860 m (Schinz, Nägeli, Hegi) ; Jonabett vor der
Betischwendihôhle, Bachufer hinter dem Tobel-Hinweil (Benz) ; Hinwei-
lertobel (C. Hegetschweïler).
839. Equisetum heleocharis Ehrh.
Teiche, Gräben; nicht häufig.
Am Teich an der Strasse von Hitinau gegen Süden (Thellung).
25. Equisetum hiemale L.
Nach Benz « in vielen Bachtobeln schaarenweise : Tannertobel-Rüti,
Tobel-Hinweil, Ringweilertobel (Refugium), Loorentobel-Dürnten ».
26. Lycopodium selago L.
Kreuzegg, in den Brüchen (Bucher); Hüttkopf, 1200 m, Risiholz unter-
halb Lee-Fischenthal, ca. 870 m, Heiterenholz am Ostabhang des Bachtels,
ca. 880 m, ob dem Bachleltürli ob der Bachtelweid, ca. 900 m, Nord-
abhang vom Stüssel gegen Bettsweil (Benz).
27. Lycopodium clavatum L.
Amseln-Wald, Farnweide, 880 m, ob der Bachtelweide, 880 m (Benz).
28. Lycopodium annotinum L.
Westseite des Dägelsberg bei 1250 m (Nägeli) ; Wildholz im Bachtel,
960 m, ob der Schwendihöhe-Hinweil, 900 m, im hintern Bachtel an
etlichen Stellen, 1000 m, ob der Bachtelweid (Benz); Wald (Egli); ob
Seelisberg-Gibswil, 860 m (Schinz und Hegi).
(405) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 187
30. Selaginella selaginoides Link
Kreuzegg (Bucher !).
Pinus montana Mill. wird vom Hörnli erwähnt ; doch bedarf die An-
gabe nach Aussage der Herren Nägeli und Wehrli noch weiterer Unter-
suchung !
35. Taxus baccata L.
Ringweil-, Sack- und Auenberg-Hinweil, Hohlenstein-Bäretsweil (Benz).
840. Sparganium minimum Fries. Kleinster Igelkolben.
Torfsümpfe, Gräben ; selten.
Im Teich an der Strasse von Hittnau nach Süden (Thellung): Riet
zwischen Hinterburg- und Hofscheuer-Bäretsweil (Kägi).
40. Potamogeton alpinus Balbis
Hinweil (Volkart).
841. Potamogeton pusillus L. Kleines Laichkraut.
Teiche und Gräben ; nicht häufig.
Weiher an der Strasse Rüti-Wald (Benz); Bach ob Luppmen gegen
den Stoffel (Thellung).
4%. Triglochin palustre L.
Grund-Wernetshausen, 800 m, Riet ob dem Stampf-Wernetshausen,
750 m, Strassengraben gegen Gyrenbad, 740 m, Riet-Bernegg, 730 m
(Benz) ; Hinweil (Schröter).
842. Panicum crus galli L. Hahnenschenkel-Hirse.
Wegränder, Schutthaufen ; selten.
Misthaufen bei der Schmiede-Hinweil (Benz, 189%) ; auch in Tann-
Dürnten (Benz).
LS. Setaria glauca Pal. und 49. Setaria viridis Pal.
Nach Benz um Hinweil häufig, z. B. in Aeckern bei Spiegelberg und
Looren. S. viridis auch bei Adetsweil (Thellung).
56. Alopecurus pratensis L.
Felsenhof-Pürnten (Benz) ; zwischen Hurnen und Wietzikon, am Murg-
rand bei Fischingen (Nägeli).
843. Alopecurus agrestis L. Acker-Fuchsschwanz.
Nicht häufig ; Bohnenfeld-Hinweil (Benz).
60. Calamagrostis epigeios Roth
Stoffel und südlich von Hittnau gegen Balm (Thellung).
61. Calamagrostis varia Host.
Unterhalb Niederhausers-, Hüslipühl- und zwischen Eggweg- und Ra-
genbuch-Fischenthal, an der Eisenbahnlinie zwischen Wald und Rüti
(Nägeli) ; im hintern Bachtel (Benz) ; um Hitinau (Thellung).
844. Holcus mollis L. Weiches Honiggras.
188 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me sÉR.). (406)
Wälder, Aecker ; selten.
Weg über’s Bachtel, 960 m (Benz, 1885) ; ob dem Gyrriet-Gyrenbad
(Benz, 1886) ; Stoffel (Thellung).
67. Arrhenatherum elatius Mert. et Koch
— — var. tuberosum Gilib.
Aecker an der Ornstrasse-Hinweil, 780 m (Benz, 1884).
68. Danthonia decumbens Lam. u. DC.
Rotengübel, Silberbühl und Kaltenbrunnen ob !Allenwinden, ‚Weiden
am Hörnli, unterhalb Ragenbuch-Fischenthal, ob der Wolfsgrub gegen die
Scheidegg, obere Scheidegg nahe dem Wirtshaus, auf dem Scheidegg-
kamm, Dürrspitz, zwischen Oberegg und Schlossersegg (Nägeli) ; Hütt-
kopf (Schinz !, Nägeli) ; ob der Bachtelweid, 890 m (Benz).
69. Sesleria cerulea Ard.
An der Bahnlinie zwischen Wald und Gibswil, zwischen Vorderegg-
und Eggweid-Fischenthal, 880 m, von Breitenmatt- bis Ohrrüti-Fischen-
thal, Kleines Hörnli u. s. w. (Nägeli) ; Wald (Brügger, Lehmann).
71. Molinia cœrulea Mönch var. arundinacea Schrank
Nach Benz zerstreut in nassen Hohlgassen.
77. Poa compressa L.
Zwischen Wolfsgrub und unterer Scheidegg (Nägeli) ; Dachsegg-Wald,
Hub-Hadlikon, Kalkgruben- und Bühl-Hinweil (Benz).
78. Poa alpina L. var. vivipara L.
Schindlenbergerhöhe und in Weiden zwischen Thierhag und Hinter-
Strahlegg, Westseite des Dägelsberges (Nägeli) ; Wolfsschlucht (Hasler).
82. Poa pratensis L. var. angustifolia Sm.
Greifenberg-Bäretsweil (Benz).
34. Festuca amethystina L.
Hörnli (Heer !); Waldstrasse zwischen Strickboden und Ragenbuch,
zwischen Fülliweid und Rütiwies, 900 m, ob Rütiwies, 930 m, Aufstieg
zur Grosseggalp [von der Hirzegg aus], Fussweg von Eggweg nach Ragen-
buch, 950 m, Kaltenbrunnen, an der Rothen (Nägeli).
85. Festuca ovina L. var. duriuscula L.
Nach Benz nicht selten in Weiden.
37. Festuca silvatica Vill.
Böden und Scheideggkamm, Aufstieg von der vordern Töss zur Wolis-
grub, Tössscheide, Abhänge der Warte beim Bärloch (Nägeli).
845. Bromus arvensis L. Acker-Trespe.
Wüste Plätze, Felder ; selten.
Bettsweil-Bäretsweil (Thellung, 1901).
92. Bromus commulatus Schrad.
(407) GUSTAV HEGI DAS OBERE TÖSSTAL. 159
Esperfeld im Sack-Hinweil, Haberfeld im Tarn-Wernelshausen und
am Strassenrand ob Wernetshausen (Benz) ; Hinweil (Schröter).
— — var. velutinus Schrad.
Roggenfeld Hinweil (Benz, 1883) ; Kornfeld am Ornberg, 750 m (Benz,
1385, nicht mehr vorhanden).
346. Bromus sterilis L. Taube Trespe.
Nach Benz zerstreut auf Schutthaufen und an Mauern.
847. Bromus tectorum L. Dach-Trespe.
Auf einer Misistockmauer in Wernetshausen einmal (Benz, VII. 1890).
94, Bromus asper Murr.
Hinter dem Stampf-Wernetshausen, Ornberg-Dürnten, Allmann, Boden-
mühble-Wald (Benz).
— — var. Benekeni Syme
Um Hittnau (Thellung).
— — var. ramosus Hudson
Abstieg von Niederhausers zur hintern Töss (Nägeli) : Fülliweid-
Fischenthal (Benz); Waldschlucht Höll hinter Wald (Nägeli); um Hittnau
(Thellung).
98. Nardus stricta L.
Schindlenbergerhöhe, Dägelsberg, Hirzegg. Grosseggalp. Kaltenbrun-
nen beim Hörnli (Nägeli) ; ob der Bachtelweid, 880 m. Auenberg,
Allmannhöhe, Egg-Hinweil, 950 m, Amseln-Wald, 940 m, hinteres (öst-
liches) Bachtel ob dem Sennenberg, ca. 950 m, Ostabhang des Allmann
gegen Lee-Fischenthal in Massen (Benz).
99. Lolium multiflorum Lam.
Nach Benz hie und da verwildert.
102. Agropyrum repens Pal. var. aristatum Neilr.
Pilgersteg-Wald (Benz).
848. Agropyrum caninum Schreb. Hunds-Quecke.
Schattige Orte, Hecken ; selten.
Gstalden bis Grimmenstall-Hinweil (Benz).
103. Elymus europæus L.
Wald (Hasler) ; Höll hinter Wald, bei 650 m, Dürrspitz. Strasse von
Kaltenbrunnen nach Gfell (Nägeli); am Bachtel vielerorts in Masse,
900-1000 m, z. B. am Weg über’s Bachtels, im Schwenditobel-Hinweil
u. s. w. (Benz) ; Stoffel (Thellung).
850. Cyperus flavescens L. Gelbliches Cypergras.
Rieter, nasse Flurwege ; hie und da.
Sack- und Balm-Wernetshausen, 750 m, Lettentobelstrasse-Hinweil.
Katzentobel-Dürnten u. s. w. (Benz).
190 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (408)
106. Trichophorum alpinum (L.) Persoon
Bernegg-Hinweil (Benz).
849. Trichophorum cæspitosum (L.) Hartm. Rasiges Haargras.
Feuchte Triften ; selten.
Leeriet und Moosfarn ob Gibswil, 870 m (Benz, Bucher, Werndli,
Schinz, Hegi) ; Bussenthal-Bäretsweil (Benz).
108. Blysmus compressus Panzer
Bei Ragenbuch-Fischenthal und bei Dussnang in der Morgenweid
(Nägeli).
111. Heleocharis uniglumis (Link) Schult.
Bernegg-Hinweil, 740 m (Benz); an der Strasse von Hitinau gegen
Süden (Thellung).
851. Heleocharis pauciflora (Lightf.) Link. Wenigblütige Teichbinse.
Sumpfwiesen, Rietwege ; zerstreut.
Tarn-Wernetshausen, Bernegg, Kiesgrube ob dem Letten-Hinweil
(Benz).
113. Schenus ferrugineus L.
Riet-Bernegg (Benz).
11%. Rhynchospora alba Vahl
Leeriet ob Gibswil, 870 m (Bucher !).
852. Carex pulicaris L. Floh-Segge.
Sümpfe ; selten.
Wiesen in Weier-Wald (Benz) ; um Hittnau (Thellung).
853. Carex dioica L.
Sumpfwiesen ; selten.
Looren-Wernetshausen und ob Bernegg (Benz) ; feuchte Waldwiesen
im Tobel zwischen Allenwinden und Spitzegg (Nägeli).
854. Carex contigua Hoppe Ununterbrochene Segge.
Wegränder, Raine : nach Benz nicht selten ; auch um Hittnau (Thel-
lung).
855. Carex teretiuscula Good. Rundliche Segge.
Sümpfe ; selten.
Im Gibswilerriet (Schinz).
116. Carex paniculata L.
Wald (Hasler) ; beim Weier im Hübli-Wald, Aufstieg zur Wolfsgrube,
vordere Töss, Fischingen [Strasse nach Au] u. s. w. (Nägeli) : um Hittnau
(Thellung).
119. Carex remota L.
Nach Benz nicht selten ; Wald (Hasler).
120. Carex leporina L.
(409) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 191
Hinteres Bachtel, 1000 m, Bernegg- und Fischbach-Hinweil, unteres
Bachtel, 950 m u. s. w. (Benz); Hinweil (Schröter) ; östlich von Kalten-
brunnen am Hörnli (Nägeli) ; um Hittnau (Thellung).
356. Carex echinata Murr.
Sumpfwiesen ; selten; z. B. auf einer sumpfigen Waldwiese östlich
von Kaltenbrunnen am Hörnli (Nägeli).
8357. Carex Goodenoughü Gay. Goodenough's Segge.
Sumpfwiesen ; « nicht selten, z. B. bei Bernegg-Hinweil » (Benz).
123. Carex pilulifera L.
Zwischen Rothen und Hirzegg, Hüttkopf und zwischen Oberegg und
Schlossersegg (Nägeli) ; hinteres Bachtel, 1050 m, im untern Bachtel,
950 m und ob der Bachtelweid, unteres Heiterenholz in Menge. ca. 880 m,
ob Amseln-Wald, ca. 910 m (Benz).
130. Carex alba Scop.
Tannertobel bei Rüti, Loorentobel-Dürnten und Tobel-Wald (Benz).
358. Carex limosa L. Schlauch-Segge.
Sümpfe ; selten, im Gibswilerriet, 758 m (Schinz und Thellung).
153. Carex pallescens L.
Um Hittnau (Thellung) ; Bachtel (Brügger).
154. Carex pendula Hudson
Neubrunnenbach-Wernetshausen, ob der Hub-Hadlikon, ain Fischbach-
Hinweil, am Weg über’s Bachtel, Bodenmühle-Wald (Benz); Höll bei
Wald, Talsohle der hintern Töss, Tössscheide, bei Vorderschür und
Nordseite des Hackenberges (Nägeli).
859. Carex pseudocyperus L.
Sümpfe ; selten, z. B. im Loch-Hinweil (Benz).
156. Carex distans L.
Tarn-Wernetshausen, 680 m (Benz) ; Gyrenbad am Bachtel (Brügger).
137. Carex Hornschuchiana Hoppe
Nach Benz häufig, wenigstens am Bachtel; im Gibswilerriet, 758 m
(Schinz).
860. Carex tenuis Host Schmächtige Segge.
Feuchte Felsen am Fusse des Tôssstockes. am untern Ende der vor-
dern Töss, 794 m (Schinz, Nägeli und Hegi).
139. Carex sempervirens Vill.
Schindlenbergerböhe und Neurüti, in der Rüti beim Baurenboden,
zwischen Strickboden und Ragenbuch, Anstieg zur Grosseggalp von der
Hirzegg aus, Kaltenbrunnen (Nägeli) ; Rothengübel (Benz. Nägeli).
140. Carex ferruginea Scop.
Tössscheide, Abhänge des Tössstocks an der hintern und vordern
192 BULLETIN DR L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (410)
Töss in Menge, zwischen Baurenboden-und Thierhag-Fischenthal (Nägeli);
Frühtobel (Benz).
141. Carex filiformis L.
Gibswilerriet, 758 m (Schinz und Thellung !).
145. Carex rostrata With.
Um Hittnau (Thellung) ; nach Benz in nassen Jahrgängen oft massen-
haft.
146. Arum maculatum L.
Wälder beim Baurenboden-Fischenthal, reichlich (Nägel).
Juncus efjusus L. X glaucus Ehrh.
Im Gibswilerriet, 758 m (Schinz und Thellung!) [teste Buchenau]. Vide
p- (40) 342.
157. Luzula nemorosa E. Mey.
Oben an der Honwachi [Hinweil] ob der Tannweid, ca. 910 m (Benz).
159. Luzula campestris DC. var. multiflora Celak.
Stampf und ob der Bachtelweid (Benz).
160. Tofieldia calyculata L.
— — var. glacialis Gaudin
In typischer Form auf dem Hüttkopf (Nägeli).
161. Verairum album L.
Leeriet ob Gibswil, 870 m (Hegi).
163. Anthericum ramosum L.
Hörnligübel (Kägi), Brunner’s Angabe p. (45) 345 also bestätigt! Früh-
tobel-Fischenthal, ca. 990 m (Kägi).
165. Gagea lutea L.
Baumgärten in Wernetshausen (Benz).
166. Allıum ursinum L.
Bärloch-Fischenthal (Nägeli) ; Nordabhang des Bachtels, 960 m, Bett-
schwendihöhle-Hinweil u. s. w. (Benz).
167. Lilium martagon L.
Am Bachtel selten: Ornberg-Dürnten (Benz); Ostseite des Allmann
(Benz).
169. Polygonatum verticillatum All.
Lichtensteig (Siegfried) ; Wald (Schröter); am Bachtel, spärlich ;
Schwendihöhe und Ostabhang des Bachtelkopfes, 1050 m, Nordabhang
des Stelzen, 930 m, auf dem kleinen Hörnli, ca. 1040 m (Benz) ; linkes
Tössufer bei der Station Steg (Benz).
170. Convallaria majalis L.
Strahlegg, Rothengübel- bis Hirzegg-Fischenthal (Benz).
172. Tamus communis L.
(411) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 193
Ringweil-Hinweil, Hasenstrick, 740 m, Loorentobel-Wernetshausen,
660 m, Tannertobel-Rüti, Greifenberg-Bäretsweil (Benz); Wald (Hasler).
175. Narcissus poeticus L.
Dachsegg-Wald (Hasler).
861. Orchis globosa L. Kugeliges Knabenkraut.
Weiden und Abhänge der Bergregion; sehr selten. Neu für das Gebiet !
Westabhang der Schindlenbergerhöhe, 1 Exemplar (Nägeli).
182. Orchis ustulata L.
Nach Benz zerstreut bis 1050 m, z. B. Allmanngrat bis Stüssel.
862. Orchis pallens L. Blasses Knabenkraut. Neu für das Gebiet !
Güntisberg über Wald (Egli).
186. Orchis incarnata L.
Gibswilerriet, 758 m (Schinz): Bachtelwiesli. 950 m und ob der Kirche
Hinweil, 610 m (Benz).
803. Ophrys apifera Hudson Bienenähnlicher Insek tenständel.
Steinige Bergwiese an der Hochwacht ob dem Hasenstrick-Dürnten,
ca. 810 m (Benz).
190. Ophrys arachnites L.
Ob der Schwendi-Wernetshausen und ob dem Gyrenbad (Benz).
192. Herminium monorchis R. Br.
Oberegg (Nägeli); Tarn- und Looren- Wernetshausen, Wydenriet-,
ca. 660 m und ob Blegi-Wald, ca. 860 m, Allmanngrat, 1050 m, Bussen-
thal-Bäretsweil (Benz); Batzberg bei Wald (Hasler).
195. Geloglossum viride Harim.
Schindelberg 1200-1270 m (Benz): Neurüti und Schindlenbergerhöhe
reichlich zwischen Rothen und der Hirzegg (Nägeli); Egg-Hinweil, 1010 m
(Benz).
194. Gymnadenia albida (L.) Richard
Kreuzegg (Bucher); Tössstock (Hasler): Schindelberg und Dägelsberg,
1200 m, Farnweid ob der Amseln-Wald. 940 m und früher auch auf
der Bachtelweid-Hinweil, 880 m (Benz).
195. Gymnadenia odoratissima (L.) Richard
Schindlenbergerböhe, Felmis- und vor Hübli-Wald (Nägeli}: Leeriet ob
Gibswil, 870 m (Bucher !); Buchegg ob Au. oberhalb Thal bei Dussnang,
Hackenberg [Nordseite gegen Wallenwil und Südseite gegen Ithaslen
(Nägeli).
197. Nigritella angustifolia Rich.
Auf dem Rücken von Ober-Stein. nördlich von Libingen. 1000 m,
1 Exemplar (Alb. Bosshard !, 1901).
206. Spiranthes æstivalis Rich.
194 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (412)
Zerstreut in den Rietern Weissenbach-, 720 m, Bernegg-, 740 m,
Stampf-Hinweil und Balm-Wernetshausen (Benz).
864. Spiranthes autumnalis Rich.
Feuchte Wiesen und Triften; selten.
Gubel ob Gibswil (Bucher!); Riet Bernegg, 740 m und ob dem Felsen-
hof-Dürnten (Benz).
209. Goodyera repens R. Br.
Wald (Hasler); Föhrenwald am Ornberg, 790 m (Benz); Tannenwald
hinterm Rosinli ob Adetsweil (Thellung).
865. Corallorhiza innata R. Br. Eingewachsene Korallenwurz.
Auf moderndem Holz, faulendem Laub; selten.
In den Brüchen auf der Kreuzegg (Bucher!); im Wald ob Wernetshausen,
840 m, starkgelichtet (Benz).
214. Salix triandra L.
Mühle-Hinweil, 590 m und Tannertobel (Benz).
215. Salix retusa L.
Ostabhang der Schindlenbergerhöhe (Schinz!).
866. Salix reticulata L. Netzadrige Weide.
Weiden der Berggegenden; sehr selten. Neu für das Gebiet!
Auf der Kreuzegg, 1307 m (Bucher! 1901).
216. Salix incana Schrank
Tannertobel und Hinweilertobel (Benz).
867. Salix viminalis L. Korb-Weide.
Ufer, meist cultivirt; nach Benz « wohl verbreitet », z. B. in der Neu-
schwendi-Fischenthal.
217. Salix purpurea L.
Weissenbach - Hinweil, Schwendi-Wernetshausen, Tannertobel,
Schwendi-Fischenthal u..s. w. (Benz). ®
219. Salix repens L.
Bernegg-Hinweil (Benz).
221. Salix aurita L.
Riet Bernegg-Hinweil (Benz).
223. Salix grandifolia Seringe
- Schnebelhorn (Brügger); Wernetshausen [etliche Stellen] und Bärets-
weil (Benz).
868. Salix Waldsteiniana Willd. Waldsteins Weide.
_ Steile Halden der Bergregion; selten.
Auf Molasse der Kreuzegg, im Sturzgebiet der Nagelfluhfelsen auf Seite
der Rossfalle (0. Buser!). |
Salix grandifolia Ser. X purpurea L.
(413) GUSTAV HEGI. DAS OBEBE TÖSSTAL. 195
Wactwil und Pilgersteg zwischen Wald und Rüti (0. Buser).
Salix grandifolia Ser. X incana Schrank
Wattwil, Libingertobel, Dietfurt, Bütschwil, Goldingen, Pilgersteg und
Tobel bei Wald (0. Buser).
Salix aurita L. X repens L.
Goldingen, Bildhaus bei Ricken (0. Buser).
Salix alba L. X fragilis L.
Wald (Benz).
. 225. Populus tremula L.
Weibliche Bäume nach Benz selten.
237. Quercus sessiliflora Salisb.
Rosinli ob Adetsweil (Thellung).
238. Ulmus montana With.
Waldstrasse zwischen Kaltenbrunnen und Gfeli (Nägeli).
239. Humulus lupulus L.
Looren-Wernetshausen, 650 m, Letten-Hinweil, Pilgersteg-Dürnten,
Tobel-Wald (Benz).
240. Cannabis sativa L.
Gibswil (Bucher).
243. Thesium alpinum L.
Stalion Steg, 705 m (Benz).
24%. Thesium tenuifolium Sauter
An der vordern Töss, unterhalb Thierhag-Fischenthal (Nägeli); Fuss-
weg vom Kläger bis Strahlegg (Benz); Kaltenbrunnen, Rothengübel,
Boden und Buchegg in der Gemeinde Au (Nägeli).
246. Asarum europæum L.
Neubrunnenbach-Wernetshausen, 720 m, Tannertobel, 490 m (Benz);
Hinweilertobel (Dr. C. Hegetschweiler, Benz).
251. Rumezx arifolius All.
Rütialp (Heer); Tössstock (Heer, Benz, Kägi).
253. Polygonum bistorta L.
Um Hittnau (Thellung).
869. Polygonum hydropiper L. Pfeffer-Knöterich.
Kartoffelacker bei der Breite Hasenstrick-Dürnten, ca. 760 m (Benz,
1901).
870. Polygonum mite Schrank Milder Knöterich.
In Masse im Strassengraben zwischen Felsenhof- und Unterdorf-Dürnten
(Benz, 1901); « überhaupt kaum selten im Oberland ».
263. Amarantus silvesier Desf. ist Amarantus Blitum L.
Weiterer Standort : Aberen bei Tann-Dürnten (Benz).
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196 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (414)
871. Atriplex hortense L. Garten-Melde.
Nach Benz zuweilen auf Schutthaufen verwildert.
264. Agrostemma githago L.
Nauen-Dürnten (Benz); Vorderegg-Fischenthal, 856 m (Nägeli): Hitinau
(Thellung).
872. Gypsophila muralis L.
Ob der Kirche Hinweil einmal (Benz).
268. Melandrium noctiflorum Fries
Bernegg-Hin weil, 750 m und Neubrunnen-Wernetshausen, 720 m (Benz).
269. Melandrium album Garcke
Beim Schulhaus Riet-Wald (Werndli).
274. Dianthus superbus L.
Bernegg-Hinweil, 780 m (Benz); um Hitinau häufig (Thellung).
276. Stellaria nemorum L.
Oberes Heiterholz beim Niederhaus-Hinweil, 880 m, am Auenberg ob
der Amseln-Wald, ca. 970 m (Benz).
873. Stellaria uliginosa Murr. Sumpf-Sternmiere.
Nasse Waldwege, an Quellen; nicht häufig oder übersehen!
Bachtel, 970 m und Rütiwies- bis Rothengübel-Fischenthal (Benz).
278. Cerastium glomeratum Thuill.
Strassenrand vor Gyrenbad-Hinweil, Wernetshausen (Benz).
574. Cerastium arvense L. Acker-Hornkraut.
Wegränder, Hügel; sehr selten.
Bis 1890 in den Kalkgruben-Hinweil (Benz).
285. Spergula arvensis L.
Batzberg bei Wald (Hasler); an der Eggstrasse-Hinweil, 900 m, Forst-
schule im Bachtel (Benz); zwischen Rosinli und Stoffel (Thellung).
286. Scleranthus annuus L.
Nach Benz in Aeckern verbreitet; zwischen Stoffel und Rosinli. (Thel-
lung).
290. Trollius europæus L.
Egg-Hinweil, 1010 m, Rieter in Bernegg, Kilchriet, hinterm Bachtel
(Benz).
291. Helleborus viridis L.
Bernegg-Hinweil, sparsam, 720 m, Bachtobel-Gyrenbad (Benz).
295. Aconitum napellus L.
_ Leeriet ob Gibswil, 870 m (Bucher, Schinz, Hegi); Hütten bei Klein-
Bäretsweil (Bucher).
296. Aconitum lycoctonum L.
Bach oberhalb Luppmen gegen den Stoffel (Thellung).
(415) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 197
304. Ranunculus lanuginosus L.
Abstieg von Niederhausers zur hintern Töss, Abhänge des Tössstocks
an der hintern und vordern Töss (Nägeli).
308. Ranunculus aconitifolius L.
Dägelsberg, Westseite des Schnebelhorns, Aurüti-Fischenthal (Nägeli);
vom Riet-Hinweil, 540 m bis auf die Egg-Hinweil, 1000 m (Benz); am
Bach in der Balmweid bei Fischingen (Nägeli); am Bach bei der Mühle
Balchenstall und oberhalb Luppmen gegen den Stoffel (Thellung).
875. Ranunculus platanifolius L. Platanenblätteriger Hahnenfuss
Weiden und Wälder der Bergregion; zerstreut oder übersehen?
Schindlenbergerhöhe, Waldweg unterhalb Schwamm und Aufstieg
vom Baurenboden zur Alp Schnebelhorn, zwischen vorderer Töss und
Wolfsgrub (Nägeli); Schnebelhorn (Brügger!).
318. Corydalis cava Schweigg.
Im hintern Bachtel, 980 m (Benz).
321. Lepidium Draba L.
Bahnhofstrasse Hinweil gegen die Kirche, 580 m, bei der Mühle im
Raad-Wald, 770 m (Benz, 1901).
323. Thlaspi arvense L.
Strassenrand vor dem Gyrenbad und beim Balzenbühl-Hinweil (Benz).
324. Thlaspi perfoliatum L.
Felsenhof-Dürnten (Benz, 1901).
876. Diplotaxis muralis (L.) DC.
Schuit, Kiesplätze; selten.
Station Gibswil (Bucher! 1901).
877. Camelina fœtida Fr. Stinkender Leindotier.
In einem Leinacker bei Günlisberg-Wald oberhalb des Schulhauses
(Hasler! 1842).
328. Erucastrum Pollichii Schimp. et Spenn.
Station Hinweil (Benz).
339. Cardamine silvatica Link
Wolfsgrub (Nägeli); Waldwege am Bachtel (Benz).
339. Dentaria digitata Lam.
Fröschautobel bei Gibswil (Bucher); am Hörnli in fast allen Schluchten,
Waldstrasse zwischen Kaltenbrunnen und Gfell (Nägeli).
340. Dentaria polyphylla W. et K.
Güntisberg-Wald (Hasler!).
Dentaria polyphylla W. et K. X digitata Lam.
Am Bachtel Tännler bei Bäretsweil (Käser, Kägi). Vide p. 700 (94).
342. Erophila verna (L.) E. Mey.
198 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me Sfr.) (416)
Station Gibswil, 760 m (Bucher, 16. V. 1901).
878. Turritis glabra L. Turmkraut.
Greifenberg-Bäretsweil (Benz).
344. Arabis hirsuta Scop.
Scheideggkamm (Nägeli); Bernegg-Hinweil (Benz).
879. Arabis alpina L. Alpen-Gänsekraut. Neu für das Gebiet!
Passhöhe der Egg-Hinweil, 1000 m (Benz).
347. Alyssum calycinum L.
Spritzenhaus-Wernetshausen und Kiesgrabe-Bernegg (Benz).
880. Raphanus sativus L. Rettig.
Bei der Mühle Balchenstall zwischen Hittnau und Pfäffikon verwildert
(Thellung).
351. Drosera anglica Hudson
Bernegg-Hinweil, 740 m und Grimm’s Riet ob Wernetshausen, 810 m
(Benz).
352. Sedum purpureum (L.) Link
Grimmenstall-Hinweil, 580 m, Haselholz-Wernetshausen. 785 m,
Tanne-Bäretsweil, 760 m u. s. w. (Benz).
394. Sedum atratum L. à
Güntisberg (Egli!); zwischen Wald und Laupen auf Nagelfluhblöcken
(Egli!).
394. Sedum album L.
Benklen- und Gstalden-Hinweil; Mettlen-Wald (Benz); Dürrspitz (Nägeli).
397. Saxijraga aizoon Jacq.
Abhang der Warte ob Bärloch (Nägeli); Hohe Warte, 1200 m (Benz).
398. Saxifraga mutata L.
Tannertobel-Rüti (Benz); Felsen an der Bahnlinie zwischen Rüti und
Wald; Abstieg vom Dägelsberg nach Niederhausers (Nägeli); an der
obern Töss bis nach Bauma hinunter (Benz); Brüttental (Nägeli).
399. Saxifraga aizoides L.
Tobel-Hinweil, 590 m und Ornbergfelsen-Dürnten, 830 m (Benz).
Saxifraga aizoides L. X mutata L.
Felsen der Rothengübel (Nägeli).
851. Saxifraga tridactylites L.
Grasplätze, kiesige, sandige Orte; selten und nur in der Tiefe.
Grimmenstall-Hinweil, 580 m (Benz).
360. Saxifraga rotundijolia L.
Böden unterhalb Scheidegg, Wolfsgrub, unterhalb Schwemmi, zwischen
Bärloch und Vorderschür, Abhänge der Warte u. s. w. (Nägeli).
882. Ribes nigrum L. Schwarze Johannisbeere.
(417) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÜSSTAL. 199
Verwildert am Neubrunnenbach-Wernetshausen. selten mit Früchten
(Benz).
883. Ribes alpinum 1. Gebirgs-Johannisbeere.
Gebüsche der Bergregion; nicht häufig.
Kreuzegg (0. Buser!); in den Büchen, 1250 m (Hegi); Schwemmi am
Tössstock, 960 m (Hegi); Fahrner ob Wald (Hasler!).
365. Cotoneaster tomentosa (Ait.) Lindl.
Örnberg-Hinweil, 2 Büsche, 800 m, ob der Ghangetwies-Dürnten,
ca. 790 (Benz).
371. Sorbus hybrida L.
Schwämmlialp bei der Kreuzegg, zwischen Wald und Rüti (0. Buser).
884. Sorous chamæmespilus L. Zwergmispel.
Felsige Orte der Bergregion; selten.
Schwämmlialp (0. Buser).
379. Potentilla erecta L.
— — var. siriclissima Zimmeter
Wald zwischen Vorderegg- und Eggweid-Fischenthal (Nägeli).
398. Alchimilla alpigena Buser
Wolfsgrub (Nägeli).
404. Sanguisorba officinalis L.
Wiesen zwischen Wald und Gibswil (Nägeli).
884. Rosa gallica L. Gallische Rose.
Bei Sitzberg (Fisch).
407. Rosa canina L.
— — Î. lutetiana Baker (teste Rob. Keller).
Ob Fischenthal am Hüttkopfweg (Schinz).
— — Î. biserrata Baker (teste Rob. Keller).
Ob Fischenthal am Hütikopfweg (Schinz).
409. Rosa glauca Vill.
Gehrenalp beim Schnebelhorn (0. Buser).
— — fÎ. myriodonta Christ (teste Rob. Keller).
Ob Fischenthal am Hüttkopfweg (Schinz).
412. Rosa abietina Grenier
Gehrenalp beim Schnebelhorn [armdrüsig und wenig behaart] (O.Buser).
413. Rosa rubiginosa L.
- Gehrenalp (9. Buser); unterhalb Ragenbuch-Fischenthal an der Strahl-
eggstrasse (Bucher).
415. Rosa tomentosa Smith
Hüttkopf, alte Strahleggstrasse (Benz); Scheideggkamm, Wolfsgrub,
Abslieg von Dägelsberg nach Niederhausers, ob dem Strickboden (Nägeli);
200 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (418)
Vorder-Strahlegg (Bucher!); Rothbüel, Buchegg, Gebüsche ob Au, Strasse
von Fischingen nach Oberwangen (Nägeli).
— — Î. subglobosa Smith (teste Rob. Keller).
Ob Fischenthal am Hüttkopfweg (Schinz).
416. Rosa alpinu L.
— — fÎ. typica (teste Rob. Keller).
Ob Fischenthal am Hüttkopfweg (Schinz).
418. Rosa vestita Godet
Gehrenalp beim Schnebelhorn (Buser).
Rosa alpina L. X tomentosa Sm.
Zwischen Strickboden- und Ragenbuch-Fischenthal, Anderwil am
Hörnli (Nägeli).
425. Rubus tomentosus Borkh.
Ob dem Strickboden- und Bleiche-Fischenthal, im Hörnligebiet vielfach
(Nägeli) ; Hulfteggsirasse (Bucher).
886. Rubus Bellardi Weihe et Nees Bellard’s Brombeere.
Fischingen (Nägeli).
387. Rubus cæsius L. Steinbeere.
Nach Benz nicht selten.
888. Medicago falcata L. Sichel-Schneckenklee.
Bis jetzt einzig um Hittnau beobachtet worden (rbellune
436. Medicago lupulina L.
— — var. Willdenowiana Koch
Werneishausen. «Ein Exemplar ist von besonderem Interesse, indem
aus einzelnen Deckblättchen der Blütentraube 3 secundäre Blütenköpf-
chen entspringen. Die Form dürfte sich der var. polystachya Sw. nähern
[Penzig, I, 382] (Benz).» Nach dem Catalog des eidgenöss. Polytechnikums.
138. Melilotus altissimus Thuillier prol. eualtissimus 0. E. Schulz
Laupen-Wald (Hegi) ; Gibswil (Hegi) ; Wald-Bichelsee (Knecht !).
439. Melilotus officinalis Desr.
Zwischen Ober- und Unter-Moos ob Gibswil (Bucher !).
445. Trifolium hybridum L.
Waldsaum zwischen dem Letten- und der alten Sackgasse bei Wer-
netshausen, 650 m (Benz, 1896).
+46. Trifolium badium Schreb.
Obermatt an der Scheidegg (Benz, Nägeli).
4148. Trifolium agrarium L.
Dürrspitz, am Strassenbord bei Hübli-Wald (Nägeli) ; Niederhaus- und
Ornstrasse-Hinweil, Stampf-Wernetshausen, 750 m (Benz); Paschlis-
Gipfel, von Hitinau gegen das Rosinli und gegen Balm (Thellung).
(449) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 201
889. Trifolium arvense L.
Einmal ob der Kirche Hinweil (Benz, 1882).
451. Lotus uliginosus Schkuhr
Grund- und Looren-Wernetshausen (Benz) ; Hübli-Wald (Nägeli) ;
zwischen Rüti und Wald, ca. 600. m (Brugger); um Hittnau (Thellung) ;
Nordseite des Hackenberges (Nägeli).
890. Robinia pseudacacia L. Falsche Akazie.
Verwildert an der Strasse Rüti-Wald (Benz).
454. Astragalus glycyphyllus L.
Dachsegg-Wald, Strasse Wald-Rüti, Hasenstrick-Dürnten, 750 m, Ring-
weilertobel, Stelzen ob Gyrenbad, 930 m (Benz); Wolfsgrub (Nägeli).
458. Vicia dumetorum L.
Gschwemm-Wernetshausen, 650 m, Schwenditöbeli-Hinweil, 880 m,
Grossbachtobel-Hinweil, 800 m, Oberegg-Wald, 1100 m (Benz); Hilten-
berg-Wald, ca. 900 m (Hasler) ; Nordseite des Hackenberges (Nägeli).
460. Vieia tetrasperma (L.) Mönch
Hinter dem Stampf-Hinweil (Benz).
465. Lathyrus silvestris L.
Burghügel-Bernegg, 780 m, Tobel-Hinweil, 600 m, Tobel Tann, 500 m,
Ringweilertobel, 780 m, Kalkgruben-Hinweil, Strasse Wald-Rüti (Benz).
466. Lathyrus montanus Bernh.
Schnebelhorn, 1200 m (Benz) ; Täusi-Rüti-Dachsegg-Wald, 470-660 m
(Benz).
469. Geranium palustre L.
Oberdürnten bis Tann, Tannertobel etc. (Benz).
470. Geranium silvaticum L.
Neurüti (Nägeli) ; Sattel zwischen Schnebelhorn und Schindlenberger-
höhe (Nägeli. Hegi); Weiden unterhalb Thierhag (Nägeli); Hüslibühl-Strahl-
egg. 1010 m (Benz) ; zwischen Boden- und Eggweid-Fischenthal (Nägeli).
471. Geranium pyrenaicum Burmann
Hinterburg bis Stollen-Bäretsweil (Benz).
891. Geranium phæum L. Rotbrauner-Storchenschnabel.
— — var. fuscum L.
Güntisberg-Wald (Hasler !).
892. Euphorbia lathyris L. Springwurz-Wolfsmilch.
Einmal verwildert in einem Garten in Hadlikon (Benz).
491. Euonymus latifolius L.
Dachsegg-Wald, Oberorn-Hinweil, Ringweil. Loorentobel-Dürnten
(Benz) ; Hinweilertobel (Dr. C. Hegetschweiler).
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 2, 31 janvier 1902. 15
202 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (420)
493. Acer platanoides L.
Abhänge der Warte beim Bärloch (Nägeli).
495. Impatiens noli me tangere L.
Tobel-Hinweil, 600 m, Oberdürnten (Benz); Thal-Bäretsweil (Thellung);
Wald (Hasler).
893. Erodium moschatum L’Herit. Moschus-Reiherschnabel.
Im Schulgarten-Wernetshausen ganz verwildert (Benz).
894. Oxalis stricta L. Steifer Sauerklee.
Bei der Fabrik im Tannertobel-Rüti, 480 m (Benz, 1901).
895. Rhamnus cathartica L. Purgier-Kreuzdorn.
Steinige, waldige Abhänge ; zerstreul.
Alte Walderstrasse im Neubrunnen-Hinweil, Hecke im Grund-Wernets-
hausen (Benz).
896. Malva alcea L. Spitzblättrige Malve.
Einmal (VI. 1869) 2 Exemplare am Waldweg gegen den Burghügel-
Oberdürnten (Benz) ; bei der Looren-Dürnten (Hasler, 1843).
897. Malva moschata L. Bisam-Malve.
— fofloreralbo
Hasel nördlich von Hittnau (Thellung).
898. Hypericum humifusum L. Niederliegendes Johanniskraut.
Ob dem Totenbühl-Hinweil, hinter dem Stampf-Wernetshausen (Benz);
unterhalb Bettschwendi ob Gibswil, in Menge (Bucher ! 1901).
500. Hypericum hirsutum L.
Schwendi-Wernetshausen (Benz); Paschlis-Gipfel, gegen das Rosinli
ob Adetsweil (Thellung). |
501. Hypericum montanum L.
Wolfsgrub gegen die Scheidegg (Nägeli) ; Tannertobel bei Rüti, Ring-
weilertobel (Benz) ; Rütschwil-Bäretsweil (Thellung).
502. Hypericum quadrangulum L.
Hüttkopf, Scheideggkamm, ob der Wolfsgrub und Neuweg gegen die
Scheidegg, Strickboden-Fischenthal (Nägeli) ; Paschlis-Gipfel und Stoffel
(Thellung).
Hypericum per foratum L. X tetrapterum Fries?
Nördlich von Hittnau gegen Isikon, ganze Sumpfwiesen erfüllend
(Thellung).
313. Viola canina L.
Riet Bernegg-Hinweil (Benz).
399. Hippophaë rhamnoides L. Sanddorn.
Flussufer ; selten.
In der Allmannkette (J. Messikommer ! 1891).
(421) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 203
519. Epilobium hirsutum L.
Weg von Oberdürnten gegen den Hasenstrick (Benz); Thierhag-Fischen-
thal (Nägeli) ; Hittnau (Thellung).
522. Epilobium roseum Schreb.
Hinter dem Fabrikgebäude Gibswil (Bucher).
523. Epilobium trigonum Schrank
Waldweg unterhalb Schwamm, zwischen Wolfsgrub und vorderer Töss,
zwischen Ueberzütt und Dürrspitz (Nägeli) ; Dürrspitz bis Scheidegg,
1100 m (Benz); oberste Terrasse unter dem Bachtelgipfel, spärlich,
1080 m (Benz).
528. Circæa lutetiana L.
Kreuzegg und an der vordern Töss (Hegi).
5339. Myrrhis odorata Scop.
Wurde 1894 auch in Güntisberg-Wald beobachtet, wo die Pflanze
aber nachweislich vom Säntis her importirt wurde. Der Bestand in Wer-
netshausen wurde 1893 durch Anlage einer neuen Dorfstrasse sehr
decimirt (Benz).
550. Peucedanum cervariæ Cusson
Haselberg, Südseite des Hackenberges, ob Ithaslen und zwischen
Ithaslen und Bäretsriet, Waldrand bei Oberwangen (Nägeli).
900. Selinum carvifolia L.
An der obern Töss, spärlich und bei Hinweil (Benz).
993. Heracleum sphondylium L. var. elegans Jacq.
Wolfsgrub, Strickboden- und Ragenbuch-Fischenthal, beim Dorf Au
(Nägeli).
954. Laserpitium latifolium L.
Zwischen Strickboden- und Ragenbuch-Fischenthal, von der Rothen
über Rütiwies, Burgstall etc. gegen Steg sehr verbreitet (Nägeli).
997. Pirola uniflora L.
Moos-Wernetshausen, ob dem Boden-Gyrenbad, 850 m, Bachtelgipfel,
1110 m, Allmanngipfel, 1080 m u. s. w. (Benz) ; Wald (Hasler !).
960. Pirola chlorantha Sw.
Lettenhölzchen unterhalb Wernetshausen (Benz !); ob dem Bodenholz-
Hinweil (Weber) ; Morgenweid bei Dussnang (Nägeli).
962. Pirola minor L.
Günlisberg-Wald (Hasler !); Schnebelhorn (Brügger !) ; Neurüti beim
Schnebelhorn, Abstieg vom Dägelsberg nach Niederhausers (Nägeli) ;
Wolfsgrub, ob Gibswil, hinteres Bachtel, Lettenholz-Hinweil, Moos-Wer-
netshausen (Benz); Tobel ob Luppmen (Thellung) ; Morgenweid bei
Dussnang (Nägeli).
204 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (422)
563. Monotropa Hypopitiys L.
Zwischen Burri- und Tannen-Fischenthal, ca. 850 m (Schinz und Hegi);
Stutz-Wernetshausen und Fischbach-Hinweil (Benz); Be (Thel-
lung) ; Haselberg (K. Ziegler).
564. Rhododendron hirsutum L.
Dägelsberg (Kägi) ; unterhalb Thierhag-Fischenthal, spärlich (Nägeli) ;
Allmann (Heer).
567. Vaccinium vitis idæa L.
Hüslibühl-Strahlegg (Nägeli); Bachtelweid ob dem Gyrenbad, ca. 870 m,
spärlich (Benz).
572. Erica carnea L.
Stoffel-Bäretsweil (Benz); am Batzberg bei Wald, stellenweise in Menge
(Hasler, 1843).
573. Primula auricula L.
Hohes Verch (Simler) ; Hohe Warte, 1200 m (Benz); Allmann unter-
halb Karoll (Kägi).
574. Primula farinosa L.
Hub-Hadlikon, 620 m, Trimen Hinweil, 810 m in Menge (Benz).
577. Soldanella alpina L.
Rüti unterhalb Thierhag-Fischenthal (Wolfensberger, Kägi).
586. Menyanthes trifoliata L.
Bernegg-Hinweil, 740 m, Sack-Hinweil, 660 m, Looren-Wernetshausen,
680 m (Benz) ; um Hittnau (Thellung) ; Turbenthal (Heer).
587. Blackstonia perfoliata L.
Neubrunnen-, Looren-, Sack-, Gametsweil-Hinweil etc. (Benz) ; nörd-
lichster Ausläufer der Scheidegg, Breitenmatt-Fischenthal (Nägeli) ;
Paschlis-Gipfel, zwischen Isikon und Schönau (Thellung).
901. Erythræa ramosissima Persoon Reichverzweigtes Tausendgulden-
kraut.
Nach Benz in feuchten Flurwegen und Karrengeleisen nicht selten ;
um Hittnau (Thellung).
593. Gentiana verna L.
Balm-Wernetshausen, 780 m, spärlich und untere Scheidegg, ca. 1100 m
(Benz) ; Turbenthal (Heer).
— — var. angulosa Bieb.
Schnebelhorn (Schinz).
394. Gentiana cruciata L.
Sackstrasse- und Grimm’s Weid-Hinweil etc. (Benz) ; Hasel-Hitinau
(Thellung).
995. Gentiana pneumonanthe L.
Re —
(423) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 205
Um Hitinau (Thellung) ; nach Benz in Rietern häufig.
597. Gentiana vulgaris Beck
Zwischen Allenwinden und Au vereinzelt (Nägeli, 1896).
601. Vincetoxicum officinale Mönch
Hochwachtabhang-Wernetshausen, 900 m, Felsenhoftöbeli-Dürnten,
ın Menge am Grenzgrat bei Wydenriet-Wald, 640 m (Benz).
604. Cuscuta epithymum L. var. trifolii Bab.
Sennweid und Farnboden bei Gibswil (Bucher); um Hittnau (Thel-lung).
611. Lithospermum arvense L.
Hinweil (Benz).
616. Ajuga genevensis L.
Vorderegg-Fischenthal, 856 m, zwischen Vorderegg und Eggweid, bei
Rothbüel, Hohenstein, Gentenegg und Allenwinden (Nägeli) ; abgeholzte
Sellen verbreitet von 600 bis 1050 m [Allmann] (Benz).
617. Teucrium chamædrys L.
Bühl-, Weinhalde-, Holzweid-, Loch-Hinweil, massenhaft von der
Dachsegg- bis Hiltisberg-Wald, 600 m (Benz).
619. Teucrium botrys L.
Ornberg-Dürnten, ob der Hub-Hadlikon (Benz).
633. Stachys alpina L.
Strickboden-Fischenthal (Nägeli); Grossegg, hinteres Bachtel, 990 m,
Auenberg, 1050 m (Benz).
634. Stachys silvatica Franchet
Um Hittnau (Thellung).
635. Stachys palustris L.
Güntisberg-Wald (Hasler); um Hinweil häufig (Benz); um Hittnau
(Thellung).
639. Salvia verticillata L.
Weissenbach-Hinweil, spärlich, 710 m (Benz).
641. Satureia acinos Scheele
Ornberg, 780 m, Hasenstrick-Dürnten, 750 ‘m. Bühl-Hinweil, 600 m,
Greifenberg-Bäretsweil, 850 m (Benz).
902. Satureia calamintha Scheele Bergthymian.
— — var, silvatica Briq.
Pilgersteg-Wald, kümmerlich (Benz).
903. Satureia hortensis L.“Bohnenkraut.
In Betisweil-Bäretsweil verwildert (Thellung).
904. Mentha verticillata L. = M. aquatica L. X arvensis L.
— — var. ovalifolia Briq.
Bodenweier-Wyla (Schinz!)
206 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2° SER.). (424)
648. Solanum dulcamara L.
Hinweiler-Wald (Benz).
649. Solanum nigrum L.
Ober-Dürnten (Benz).
651. Verbascum nigrum L.
Bahnhof-Wald (Nägeli).
905. Scrofularia Neesii Wirtg.
Wurde von Benz am Kanal im Tannertobel bei Rüti beobachtet.
655. Linaria spuria L.
Hittnau gegen Isikon (Thellung).
906. Linaria elatine Mill. Pfeilblätteriges Leinkraut.
Feuchte Aecker ; selten.
Balm-Wernetshausen (Benz).
660. Veronica anagallıs L.
Bühl-Hinweil (Benz) ; Wald (Hasler).
670. Veronica arvensis L.
Oft häufig, z. B. Bühl-Hinweil, Tarn-Wernetshausen (Benz).
671. Veronica Tournefortü Gmel.
Bäretsweil (Thellung) ; nach Benz in Aeckern nicht selten.
907. Veronica opaca Fries Glanzloser Ehrenpreis.
Fischingen (Huguenin).
673. Digitalis ambigua Murray
Am Ornberg ob der Ghangetwies-Dürnten. 740 m und Felsen im
Wydenriet-Wald, 620 m (Benz).
678. Euphrasia odontites L.
— — var. serotina Lam.
Hinweil, in Strassengräben und auf Rietern oft massenhaft (Benz).
684. Alectorolophus angustifolius Heynh.
Rütiwies-Waldberg-Fischenthal, 1000 m(Benz);Sennhof-Mühlrüti(Benz).
686. Alectorolophus major Rchpb.
Nach Benz wie A. minor Wimm. Grab. häufig.
689. Pedicularis palustris L.
Nach Benz in den meisten Talrietern, seltener in der Höhe (Bernegg-
Hinweil, 740 m); am Teich an der Strasse von Hitinau gegen Süden
(Thellung).
692. Orobanche minor Sutton
Nach Benz in Kleefeldern und in Wiesen verbreitet ; 'Adetsweil (Thel-
lung) ; Wald (Brügger).
693. Pinguicula vulgaris L.
— — var. grandiflora Lam.
(425) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 207
Am Chringelbach ob dem Stampf-Wernetshausen (Benz).
694. Pinguicula alpina L.
Auf Rietwiesen am Bachtel häufig (Benz): Rosinliberg (Dr. C. Heget-
schweiler).
697. Globularıa nudicaulis L.
Schwarzenberg, Güntisberg über Wald (Heer, Hasler!) ; Fägswil (Has-
ler !) ; Tobel ob dem Weissenbach -Wernetshausen, 770 m (Benz).
701. Plantago lanceolata L.
— — var. capilata Ten.
Ragenbuch-Fischenthal (Nägeli).
702. Sherardia arvensis L.
Nach Benz nicht selten in Aeckern.
706. Galium uliginosum L.
Riet-Bernegg, 740 m, Looren-Wernetshausen, 680 m, ob der Kirche-
Hinweil, 600 m, auf der Egg-Hinweil, 1010 m (Benz).
708. Galium silvaticum L.
Töbeli-Dürnten, Tannertobel und Dachsegg-Wald (Benz).
711. Galium rotundifolium L.
In lichten Hochwäldern nach Benz häufig; südlich von Hittnau gegen
Balm häufig (Thellung).
719. Lonicera alpigena L.
Tobel ob Luppmen bei Hitinau (Thellung).
908. Lonicera periclymenum L. Umschlingendes Geissblatt.
Gebüsche ; nicht häufig.
Bei der Dachsegg, 600 m und bei Mettlen-Wald, 680 m (Benz);
Schauenberg beim Gyrenbad (0. Hug).
721. Adoxa moschatellina L.
Hinteres Bachtel, 980 m, neuer Weg im Bachtelwiesli, 900 m (Benz).
124. Valeriana tripteris L.
Am Bachtel, selten ; Schwenditobel-Hinweil, 890 m, Stutz-Wernets-
hausen, 780 m. (Benz).
725. Valeriana montana L.
Schnebelhorn, 1285 m, spärlich (Benz).
726. Valerianella olitoria Mönch
Zerstreut um Hinweil (Benz) ; um Hittnau (Thellung).
909. Valerianella rimosa Bastard Gefurchter Ackersalat.
Ackerfeld-Hinweil (Benz).
910. Valerianella Morisonii DC. Morisons Ackersalat.
Früher im Ackerfeld hinter dem Stampf-Wernetshausen (Benz).
911. Scabiosa lucida Vill. Glänzendes Krätzkraut.
208 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SÉR.). (426)
Dägelsberg (nach Nägeli).
735. Campanula pusilla Hänke
Tannertobel bei Rüti, Strasse von Wald nach Rüti (Brügger 1, Benz); an
der obern Töss auch weissblühend (Benz) ; Stoffel (Thellung).
737. Campanula Scheuchzeri \ill.
Allmeind-Goldingen, 1100 m und Dürrspitz, 1150 m (Benz).
738. Campanula rapunculus L.
Oberdürnten, Töbeli-Dürnten (Benz) : um Hittnau (Thellung).
745. Adenostyles alpina Bluff et Fingerhuth
Dägelsberg. Dürrspitz, Hüttkopf, Auenberg, 1000 m, Bettschwendihöhle,
780 m. Täuferhöhle-Bäreisweil, 900 m, Schwendihöhle-Wernetshausen,
970 m (Benz).
912. Aster parviflorus Nees kleinblütiger Aster.
Verwildert bei Adetsweil (Thellung).
752. Erigeron annuus (L.) Persoon
Im untern Bachtel, 1000 m, Unterholz-Hinweil, Wildbach- und Gablen-
riet-Hinweil (Benz) ; an der obern Töss hinter Stierweid-Fischenthal
(Hegi, 1901): um Hitinau (Thellung) ; Turbenthal (Schlth.).
756. Gnaphalium uliginosum L.
Balm-Wernetshausen, Halden-Hinweil, Aecker im Haselholz-Wernets-
hausen (Benz).
758. Inula salicina L.
Schlucht zwischen Rütiund Wald (Huguenin und Brügger!); Tarn-Wer-
netshausen, Wildbach-Hinweil, ob der Hub-Hinweil, Riet-Bernegg (Benz).
759. Inula vulgaris G. Beck
Auenberg, Töbel-Hinweil etc. (Benz); Güntisberg-Wald (Hasler) ; ob
Fischenthal gegen den Hütikopf (Schinz !); um Hittnau (Thellung).
761. Buphthalmum salicifolium L.
Brüttental (Benz); Breitenmatt-Fischenthal (Nägeli).
765. Achillea ptarmica L.
Riet Bernegg, sparsam (Benz); Vorderschür am Schnebelhorn, um die
Hütte herum (Nägeli).
767. Matricaria chamomilla L.
Grimmenstall-Hinweil, verwildert (Benz); Steg (Nägeli): um Hittnau
häufig cultivirt und verwildert (Thellung).
913. Chrysanthemum parthenium Pers. Jungfrauen-Winterblume.
Nach Benz zuweilen verwildert.
770. Tanacetum vulgare L.
Althaus-Bernegg (Benz).
771. Artemisia vulgaris L.
(427) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 209
Bei Hittnau (Thellung, wohl nur cultivirt); früher auch am Strassen-
bord in Tann-Dürnten (Benz).
774. Petasites officinalis Mönch
An der Jona im Tobel-Wald, 610 m, Beitsweil-Bäretsweil, 800 m,
Balchenstall-Hittnau, 630 m (Benz); an der Murg in Fischingen (Nägeli).
776. Homogyne alpina Cass.
Am Bachtel selten : Bachtelweid an der neuen Eggstrasse, 870 m, und
Farnweid ob Amseln-Wald, ca. 950 m, Hüslibühl-Strahlegg (Benz!).
777. Senecio cordifolius Clairville
Zerstreut am Bachtel, aber je in Menge: Weg über den Bachtel, 970 m,
südwestlich unter dem Bachtelgipfel, 1050 m (Benz); Bachtel-Gyrenbad
(Dr. C. Hegeischweiler).
780. Senecio silvatieus L.
Stampf-Wernetshausen, im vorderen Bachtel, Bachielweid (Benz);
Wald (Hasler).
781. Bei Senecio erucifolius L. berichtige : mehr in tiefern Lagen,
häufig z. B. um Hittnau, Turbenthal u. s. w. _
S. cordifolius Clairville X Jacobea L.
Wenige Exemplare in der Bachtelweid (Benz); Schnebelhorn (Heer).
783. Senecio aquaticus Hudson
Looren-Hinweil (Benz).
914. Calendula officinalis L. Gebräuchliche Ringelblume.
Bei Hittnau cultivirt und verwildert (Thellung).
915. Lappa tomentosa Lam.
Güntisberg-Wald ; wurde v. Tavel als L. minor DC. bestimmt.
790. Carduus personata Jacq.
Hörnli (Heer).
916. Cirsium spinosissimum (L.) Scop. Stacheligste Kratzdistel.
Weiden der Bergregion; sehr selten. Neu für das Gebiet!
Auf der Kreuzegg, 1300 m (Bucher! 1901).
Cirsium oleraceum Scop. X palustre Scop.
Paschlis-Gipfel und Rütschwil-Bäretsweil (Thellung).
Cirsium oleraceum Scop. X lanceolatum Scop.
Abhang der Warte beim Bärloch und Abstieg vom Dägelsberg nach
Niederhausers (Nägeli).
917. Tragopogon pratensis L. Wiesen-Bocksbart.
Zwischen Dürnten und Hinweil (Brügger!).
812. Willemetia hieracioides Monnier
Sumpfwiese in der Blegi-Wald, ca. 870 m (Benz).
817. Sonchus arvensis L.
210 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (428)
Aecker bei Felmis-Wald (Nägeli); nach Benz und Thellung häufig.
819. Crepis aurea Cass.
Dägelsberg, Abstieg vom Dägelsberg nach Niederhausers, Schindlen-
bergerhöhe (Nägeli); Schwemme gegen die Töss (Hasler!); in den Böden
unterhalb Scheidegg, ca. 1040 m (Benz).
820. Crepis taraxacifolia Thuillier
Letten-Hinweil (Benz).
831. Hieracium villosum Jacq.
Zwischen Ragenbuch- und Bärloch-Fischenthal vereinzelt (Nägel).
836. Hieracium vulgatum Fries
Ob der Bachtelweid-Hinweil, Schlossersegg-Fischenthal (Benz); Wolfs-
grub und untere Scheidegg, Schindlenbergerhöhe, Westseite des Schnebel-
horns, Ragenbuch-Fischenthal, Kalberwegbüel bei Allenwinden (Nägeli).
918. Hieracium aurantiacum L. Orangerotes Habichtskraut.
Dachsegg-Wald, ca. 660 m (Benz).
Der Vollständigkeit halber lasse ich noch die interessanteren Funde
von Laubmoosen folgen, welche ausschliesslich dem Verzeichnis der
Laubmoose des Kantons Zürich von Dr. Paul Culmann, in den Mitteilungen
der Naturwissenschaftlichen Gesellschaft in Winterthur, Heft II, 1901
entnommen sind. Wie der Verfasser p. 4 seiner Arbeit mitteilt, fanden
sich auf dem Massiv der Scheidegg und des Hütikopfs, weniger auf dem
Schnebelhorn, alpine Moose in grösster Zahl vor, ein neuer Beweis für
den alpinen Anstrich unserer Höhen.
Sphagnales.
Bis jetzt keine Fundorte bekannt!
Bryales.
Acaulon muticum (Schreb.) C. Müller
Baurenboden, Schnebelhorn, nur zwei Früchte zwischen Pottia trun-
catula bei 1100 m, freilich in sehr geschützter Lage (Culmann).
Hymenostomum microstomum (Hedw.) R. Brown
Bei Wald, 650 m (Culmann).
Gymnostomum rupestre Schleich.
Bärloch am Schnebelhorn, 1080 m, Scheidegg, 1220 m, im vordern
Tösstal, 800-850 m in Menge, Wildbachtobel bei Hinweil, 700 m (Culmann).
Hymenostylium curvirostre (Ehrh.) Lindb.
Zwischen Wald und Rüti (Weber).
(429) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 211
ß. scabrum Lindb.
Nagelfluhfelsen bei der Scheidegg, 1230 m (Culmann).
Weisia erispata (Bryol. germ.) Jur.
Hüttkopf auf Nagelfluh, 1150 m mit gefalteter Kapsel, von Amann und
Philibert bestägtigt (Culmann)); Strahlegg, 1050 m, auf Nagelfluh, mit
glatter Kapsel, aber doch wohl dieselbe Species (Culmann).
Weisia viridula (L.) Hedw.
Ueberall häufig im Kanton Zürich, auf dem Hüttkopf noch bei 1230 m
(Culmann).
Dichodontium pellucidum L. Schimp.
Hüttkopf, 1150-1200 m, Scheidegg, 1210 m, Hübschegg am Dägelsberg,
1085 m (Cullmann).
Dicranella Schreberi (Swartz.) Schimp.
Hüttkopf, 1200 m (Culmann).
Dicranella rufescens (Dicks.) Schimp.
Hüttkopf, 1200 m (Culmann).
Dicranella curvata (Hedw.) Schimp.
Bachtel, 1000 m (Culmann).
Dicranum longifolium Ehrh.
Am Schnebelhorn und auf der Scheidegg, 1200 m, an Bäumen immer
steril (Gulmann).
Campylopus subulatus Schimp.
Auf dem Gipfel der Scheidegg, 1220 m (Culmann).
Leucobryum glaucum (L.) Schimp.
Bei Lipperschwendi-Bauma (Keller).
Fissidens bryoides (L.) Hedw.
Noch bei 1050 m auf der Scheidegg (Culmann).
Seligera Doniana (Smith) C. M.
Vorderes Tösstal, 850 m. Tobel bei Hinweil (Culmann).
Seligera recurvata (Hedw.) Bryol. eur.
Scheidegg, 1150 m, Warte, 1150 m (Culmann).
Campylostelium saxicola (Web. u. Mohr) Bryol. Eur.
Wildbachtobel bei Hinweil, 620 m, spärlich (Culmann, det. Warnstorf).
Trichodon cylindricus (Hedw.) Schimp.
Gipfel des Dägelsberges, 1240 m (Culmann).
Ditrichum homomallum (Hedw.) Hampe
Bei Eggwegwald ob Steg, 830 m und Hüttkopf, 1200 m (Culmann).
Ditrichum flexicaule (Schleich.) Hampe
Tobel bei Lipperschwendi-Bauma (Keller).
Distichum capillaceum (Sw.) Eur.
Bärloch, 1080 m, vorderes Tösstal gegen die Wolfsgrube, 900 m,
Gipfel des Hüttkopfs, 1220 m, Wildbach bei Hinweil, 620 m (Culmann).
Pottia trumcatula (L.) Lindb.
212 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (430)
Baurenboden, Schnebelhorn, 1100 m (Culmann).
Didymodon rubellus (Hoffm.) Bryol. eur.
Als var. intermedius Limpr. noch auf dem Schnebelhorn, 1290 m
(Culmann).
Didymodon giganteus (Funck) Jur.
Abhang des Hörnli, 1000 m, vorderes Tösstal, 820 m (Culmann).
Trichostomum cylindricum [Bruch] C. M.
‚. Tössscheide, 800 m (Culmann).
Trichostomum crispulum Bruch.
Bärloch, 1080 m, im vordern Tösstal, 850 m, bei Hübli ob Wald,
800 m (Culmann). |
Trichostomum viridulum Bruch.
Strick ob Steg, 910 m (Culmann).
Barbula reflexa Brid.
Hübli bei Wald, 800 m, Schnebelhorn, 1290 m, Tobel bei Hinweil,
600 m (Culmann),
Barbula convoluta Hedw.
Dägelsberg, 1200 m (Culmann).
Barbula paludosa Schleich.
Im ganzen Tössgebiet von Winterthur an aufwärts häulig, von 500-
1240 m (Culmann).
Aloina rigida (Hedw.) Kindb.
Bei Hübli ob Wald, 660 m (Culmann).
Tortula ruralis (L.) Ehrh.
Bärloch, 1080, m, Wolfsgrube ob Wald, 980 m (Culmann).
Schistidium longidens (Philibert)
Bärloch ob Steg, an Nagelfluh in Menge mit apocarpa (L.) Bryol. eur.,
1080 m (Culmann).
Grimmia pulvinata (L.) Smith
Ueberall, am Schnebelhorn noch bei 1040 m (Culmann).
Racomitrium canescens (Weis, Tim.) Brid.
— — var. ericoides (Web.), Bryol. eur.
Hüttkopf, 1160 m (Cullmann).
Zygodon viridissimus (Dicks.) Brown
Hinter-Ehrli ob Wald, 780 m (Culmann).
Ulota Ludwigii Brid.
Tösstal, 800 m (Culmann).
Ulota Bruchiü Hornsch.
Zwischen Obrrüti und Eggweg bei Steg, 800 m, Hüttkopf, 1200 m
(Culmann).
Ulota crispula Bruch.
Baurenboden, Schnebelhorn, 1056 m, an den vordern Töss, 850 m,
Hüttkopf, 1250 m (Culmann).
(431) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 213
Orthotrichum saxatile Schimp.
Wolfsgrub ob Wald, 980 m (Culmann).
Orthotrichum nudum Dicks.
Beim Wirtshaus’auf der Scheidegg, 1200 m (Culmann).
Orthotrichum pallens Bruch.
Hörnli, 1130 m, Hüttkopf, 1130 m (Culmann).
Orthotrichum stramineum Hornsch.
Auf den Bergen des oberen Tösstales, Schnebelhorn, Dägelsberg,
Scheidegg von 800-1200 m ziemlich häufig (Culmann).
Eucalypta rhabdocarpa Schwagr.
Am Hüttkopf auf Nagelfluh. an mehreren Stellen, 1050 m (Gulmann).
Anomobryum concinnatum (Spruce) Lindb.
Bei Strahlegg und Hübschegg am Schnebelhorn, 1050 m, Wolfsgrube
ob Wald, 1000 m, Ueberzütt am Hüttkopf, 1170 m (Culmann).
Webera elongata (Hedw.) Schwægr.
Scheidegg, 1040 m, eine robustere Form (Culmann).
Webera cruda (L.) Bruch.
Warte, 1100 m, auf Nagelfluh (Gulmann).
Webera nutans (Schreb.) Hedw.
Schnebelhorn, 1270 m, Warte, 1150 m (Culmann).
Webera annotina Hedw. Correns.
Unterhalb Eggwegwald bei Steg, 830 m (Culmann).
Mniobryum albicans (Wallenb.) Limpr.
Bei Eggwegwald ob Steg, 800 m. Schnebelhorn, Hüttkopf, Scheidegg,
1100-1200 m (Culmann).
Bryum pendulum [Hornsch.] Schimp. ß. compactum (Hornsch.) Schimp.
In der Nähe der Wolfsgrube ob Wald am Boden über Felsen, 1000 m
(Culmann).
Bryum inclinatum (Sw.) Bryol. eur.
Bärloch, auf Nagelfluh, 1080 m, Hüttkopf, 1140 m (Culmann).
Bryum cirratum Hoppe u. Hornsch.
Nagelfluhfelsen, Scheidegg, 1040 m (Culmann).
Bryum pallescens Schleich.
Hüttkopfgipfel, 1230 m (Culmann).
Bryum cæspiticum (L.)
Mauern in Wald, 620 m (Culmann).
Bryum elegans N. v. E.
Scheidegg, auf Nagelfluh, 1220 m (Culmann).
Bryum alpinum Huds.
Scheidegg, auf Felsen mit Bryum Mildeanum Jur. und argenteum L.,
1200 m (Culmann).
Bryum erythrocarpum Schwægr.
Hüttkopf, 1200 m, Dägelsberg, 1250 m (Culmann).
214 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M€ SÉR.). (432)
Bryum pallens Swartz
Ob Ohrrüti bei Steg, 800 m (Culmann).
Rhodobryum roseum (Weis.) Limpr.
Wildbachtobel bei Hinweil, 630 m (Culmann).
Mnium orthorhynchum Brid.
Hüttkopf, 1150 m, Höll bei Wald, 670 m (Culmann).
Mnium serratum Schrad.
Bärloch, 1080 m, Tössscheide, 800 m, Scheidegg, 1220 m (Cul-
mann).
Mnium spinosum (Voit.) Schwægr.
Auf Holz, Gipfel des Hüttkopfes, 1230 m (Culmann).
Mnium stellare Reich.
Bärloch, 1080 m (Culmann).
Meesea trichodes (L.) Spruce
Scheidegg, auf Nagelfluh, 1220 m (Culmann).
Bartramia ithyphylla (Haller) Brid.
Hüttkopf, 1200 m (Culmann).
Bartramia Halleriana (Hedw.) Hedw.
Bachtel, Schnebelhorn (Gulmann).
Plagiopus Oederi {Gunn.) Limpr.
Hörnli. Lipperschwendi (Keller) ; Bärloch und Hübschegg, 1100 m, am
Schnebelhorn, vorderes Tôssial, 850 m, Wildbachlobel bei Hinweil,
630 m (Culmann).
Pogonathum urnigerum (L) P. Beauv.
Scheidegg ob Ehrli, 900 m (Gulmann).
Polytrichum alpinum L.
Eine einzige Frucht auf dem Hüttkopf, 1220 m (Culmann).
Polytrichum formosum Hedw.
Gemein auf dem Hüttkopf noch bei 1220 m (Culmann).
Polytrichum juniperinum Willd.
Hüttkopf, 1230 m, Wolfsgrub bei Wald, 1000 m (Culmann).
Buxbaumia indusiata Brid.
Lipperschwendi (Frau Rector Keller); Bauernboden, Schnebelhorn,
1100 m (Culmann).
Antitrichia curtipendula (Hedw.) Brid.
Schnebelhorn, 1230 m, hinteres Tösstal, 810 m, Scheidegg, 780 m
(Culmann).
Neckera complanata (L.) Hüb.
Noch auf der Scheidegg bei 1220 m (Culmann).
Leskea nervosa (Schwægr.) Myr.
Auf allen Gipfeln des obern Tösstales über 1000 m häufig, bei der
Wolfsgrub auf Stein, sonst auf Holz (Culmann).
Leskea catenulata (Brid.) Mitt.
(433) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 215
Strahlegg, auf Nagelfluh, 1080 m, Scheidegg, Wildbachtobel bei Hin-
weil (Culmann).
Pterigynandrum filiforme (Timm.) Hedw.
Im obern Tösstal über 800 m häufig und oft fruchtend (Culmann).
Lescuræa striata (Schwægr.) Bryol. eur.
Warte, 1200 m, Schnebelhorn, 1290 m, Dägelsberg, 1250 m, Scheid-
egg, 1240 m, Hüttkopf, 1170 m, auf Nagelfluh und Holz (Culmann).
Ptychodium plicatum (Schleich.) Schimp.
Auf dem Gipfel des Hüttkopf, 1250 m, mit Hylocomium pyrenaicum
(Culmann).
Orthothecium rufescens (Dicks.) Bryol eur.
Lipperschwenditobel, 750 m (Keller), im obern Tössgebiet. 800-1250 m
häufig, auch hie und da fruchtend (Culmann).
Orthothecium intricatum (Hartm.) Bryol. eur.
Im obern Tössgebiet von 800-1250 m ziemlich häufig, oft mit dem
vorigen, auf der Scheidegg, 1220 m beide, Wildbachtobel bei Hinweil
(Gulmann).
Cylindrothecium Schleicheri Bryol. eur.
Nagelfluh bei Strahlegg am Schnebelhorn, 1050 m (Culmann).
Camptothecium nitens (Schreb.) Schimp.
Bachtel, 1100 m (Culmann).
brachythecium salebrosum (Hoffm.) Bryol. europ.
Dägelsberg, 1250 m (Culmann).
Brachythecium glareosum (Bruch.) Bryol. eur.
Hübschegg am Schnebelhorn, 1085 m, Scheidegg. 1200 m (Culmann).
Eurhynchium Tommasinü (Sendt.) R. Ruthe
Bei Bärloch, 1080 m, auf Wurzeln (Culmann).
Eurhynchium piliferum (Schreb.) Bryol. eur.
Bärloch, 1080 m (Culmann).
Eurhynchium pr&longum (L., Hedw.) Bryol. eur.
Gemein, noch auf der Scheidegg bei 1220 m (Culmann).
Rhynchostegium murale (Neck.) Bryol. eur.
Häufig noch bei Hübschegg am Schnebelhorn, 1080 m (Culmann).
Plagiothecium denticulatum (L.) Bryol. eur.
Dägelsberg, 1250 m, Hüttkopf, 1200 m (Culmann).
Plagiothecium depressum (Bruch.) Dixon
Wildbachtobel bei Hinweil (Culmann).
Plagiothecium Müllerianum Schimp.
Auf morschem Holz, vorderes Tösstal, 800 m, spärlich (Gulmann).
Plagiothecium silesiacum (Seliger.) Bryol. eur.
Vorderes Tösstal, 860 m, Hürtkopfgipfel, 1200 m (Culmann).
Amblystegium subtile (Hedw.) Bryol. eur.
Hörnli, 1050 m, vorderes Tösstal, Scheidegg, 1150 m (Culmann).
216 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Qme sÉR.). (434)
Hypnum Halleri Sw.
Hörnli, 1000 m, Bärloch, 1080 m in Menge, vorderes Tösstal, 800-
850 m, Wildbach bei Hinweil (Culmann).
Hypnum chrysophyllum Brid.
Wildbach bei Hinweil (Gulmann).
Hypnum protensum Brid.
Wildbachtobel bei Hinweil (Gulmann).
Hypnum uncinatum Hedw.
Im oberen Tössgebiet von etwa 1100 m an häufig auf Holz und Nagel-
fluh (Culmann).
Hypnum commutatum Hedw.
Vorderes Tösstal, 850 m, Scheidegg, 1050 m (Culmann).
Hypnum falcatum Brid.
Schnebelhorn, 1000-1100 m, Scheidegg, 1200 m, mit var. gracilescens,
Bachtel, 1100 m (Culmann).
Hypnum crista-castrensis L.
Auf den Bergen des Tösstales ein gewöhnliches Moos (Gulmann).
Hypnum procerrimum Mdv.
Auf Nagelfluh auf der Scheidegg, 1245 m zusammen mit Hypnum mol-
luscum Hedw.
Hypnum incurvatum Schrader
Hüttkopf. 1100 m, Schnebelhorn, 1150 m (Culmann).
Hypnum Sauteri (Bryol. eur.)
Bei Bärloch, 1080 m, spärlich, Gipfel des Schnebelhorns, 1290 m, etwas
reichlicher. Seitental des vorderen Tösstales, 840 m, Scheidegg 1220 m
(Culmann).
Hypnum Lindbergü Mitt.
Schnebelhorn, 1270 m, Hüttkopf, 1200 m, Scheidegg, 1200 m (Cul-
mann). En
Hylocomium pyrenaicum (Spruce) Lindb.
Gipfel des Hüttkopfs jmit Piychodium plicatum, 1240 m, Dägelsberg,
1260 m (Culmann).
Hylocomium brevirostre (Ehrh.) Schimp.
Wildbach bei Hinweil (Culmann).
Hylocomium loreum (L.) Schimp.
Lipperschwenditobel (Keller), Schnebelhorn, 1100 m, vorderes Töss-
tal, 850 m, Hüttkopf, in Menge, 1200 m, Bachtel (Culmann).
u —
Fe
FLORA SICULA
= Deserizione delle piante vascolari sponlanee et indigenale
in Sicilia
PAR
Dr M. LOJACONO POJERO
Les volumes III (Calycifloræ-Gamopetalæ) et IV (Corolli-
floræ et Monochlamydeæ) de cet ouvrage sont sous presse;
Messieurs les Botanistes qui désirent souscrire à ces deux
_ volumes sont priés de faire parvenir leur adhésion le plus
tôt possible à l'auteur soussigné.
Chacun de ces volumes est du mème format que les deux
: premiers et contiendra comme eux vingt planches noires:
le prix de vente en est fixé à fr. 23.— et 30.— selon leur
importance.
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SECONDE SERIE
Tome II. 1902.
N° 3.
vi + re Ce N° a paru le 28 février 1902.
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BULLETIN DE L'HERBIER BO
SECONDE SÉRIE
SOMMAIRE DU N° 3. — MARS 1902.
. INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL... ..... Nos 121 à 347
Fes I Pages
L — Jean Grintzesco. — RECHERCHES EXPERIMEN-
TALES SUR LA MORPHOLOGIE ET LA PHYSIOLOGIE
DE SCENEDESMUS ACUTUS Meven, avec gravures
dans le texte, planches I. I et III (a swvre)............ 217
I. — Alfred Chabert. — LES EUPHRASIA DE LA ;
FRANCE: (aSMDrE) 2. 7.22: ae RER 265 .
IL. — R. Chodat et E. Wilezek. — CONTRIBUTIONS A
LA FLORE DE LA REPUBLIQUE ARGENTINE. Enume-
ralion critique des plantes récoltées par M. E. Wilczek à
Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel. avec gravures
dans le texte (@ sure): „2 2 Pe 281: :
IN. — R. Chodat: — PLANTE HASSLERIANE soit ÉNU- ;
MERATION DES PLANTES RECOLTEES AU PARAGUAY
par le D' Emile HassterR, d’Aarau (Suisse). de 1885 à 1895
et de 4898 à 1900 (asuiere)..... 2... 008 297
Y. — H. Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUS-
TRO-BRASILIENSE” (@ suivre): 4 man 313
VE — 3. Bornmüller. — UEBER DIE SY STEMATISCHE ne
STELLUNG DER NIGELLA ELATA Boiss........... 329
VI. — H. de Boissieu. — UN NOUVEAU VIOLA DE CHINE. 333
VII. — G. Beauverd. — SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE.
Compte rendu de la séance du 10 février 1902.......... 3a
OBSERVATIONS
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de PHerbier Boissier
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part.
Aucune livraison n’est vendue séparément.
4 Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois
34 où le numéro a paru. LE
| = E %
BULLETIN DE L'HERBIRR BOISSIER
SECONDE SERIE
N°3.
RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
SUR
LA MORPHOLOGIE ET LA PHYSIOLOGIE
DE
Scenedesmus acutus MEYEN
PAR
Jean GRINTZESCO
de Pıarra N. (Roumanie)
INTRODUCTION !
Depuis bien longtemps, et à divers titres, le Scenedesmus acutus
Meyen attire l’attention des algologues. Nous l’avons étudié à notre tour
aux points de vue suivants :
1° Nous avons recherché quelles sont les modifications morphologiques
ei biologiques de cette algue selon les milieux dans lesquels elle vit.
Elle est connue, en effet, par son polymorphisme et il suffit de la trans-
porter sur un substratum autre que son milieu habituel, pour qu’elle
devienne méconnaissable. Étant doué de cette plasticité le Scenedesmus
! Le présent travail a été fait dans le laboratoire de l’Institut botanique de l’Uni-
versité de Genève sous la bienveillante direction de M. le professeur R. Chodat.
Puisse-t-il voir dans notre travail même l'expression de notre profonde recon-
naissance.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 16
218 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m s£R.). (2)
acutus Meyen est capable de s'adapter aux divers changements qui peuvent
survenir dans le milieu ambiant.
Il était important de rechercher dans quelle mesure le milieu extérieur
modifie l'aspect et la structure de celte algue, c'est pourquoi nous l'avons
soumise à des conditions physiques et chimiques diverses : lumière,
chaleur, sels minéraux, sels organiques. Nous l’avons vue, par exemple,
donner des cellules isolées, semblables à celles d’un Celasirum ou d’un
Pleurococcus. Mais il n’en résulte pas que ces cellules isolées soient un
stade de développement d’un Celasirum ou d’un Pleurococeus et que ces
trois algues soient identiques.
Le polymorphisme, d’ailleurs très fréquent chez les ares vertes, jette
une lumière nouvelle sur la notion de l’espèce. D'autre part, la tendance
que présentent certaines algues à donner dans divers milieux des formes
rappelant telle ou telle autre algue, a une grande importance pour l’his-
toire de la formalion des espèces chez ces organismes inférieurs.
Les modifications du Scenedesmus acutus sont donc liées à des ques-
tions du plus haut intérêt.
2° Nous n'avons pas la prétention de résoudre toutes les questions
concernant la nutrition de celte espèce. Nous nous proposons simplement
de déterminer à l’aide de cultures pures quels sont parmi les aliments
mis à sa disposition ceux qu'elle préfère, quels sont les produits qu’elle
secrète et les modifications diverses qu'elle apporte dans les milieux
nutritifs.
30 La classification actuelle des algues vertes doit être complètement
revisée. Un grand nombre d'espèces douteuses y sont placées au hasard ;
beaucoup de ces soi-disant espèces ne sont que des stades de dévelop-
pement. Mais la classification ne pourra être modifiée que le jour où nous
posséderons des connaissances précises sur le cycle de développement
d’un grand nombre d'espèces, c’est-à-dire lorsque les monographies sys-
tématiques pourront nous fournir toutes les données concernant la bio-
logie des espèces.
4° Pour arriver à des résultats précis, l'isolement des espèces s'impose
et les cultures pures, dans le sens le plus absolu du terme, sont le
moyen rationnel pour atteindre ce bul. Aussi avons-nous donné tous
nos soins à cette parlie de nos recherches et nous avons réussi non seu-
lement à isoler mais encore à cultiver le Scenedesmus acutus loin de
tout autre organisme.
En résumé, le travail que nous présentons est conçu d’après le plan
suivant :
(3) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 219
PARTIE GENERALE
Nous passons d’abord en revue les ouvrages qui se sont occupés spé-
cialement du Scenedesmus acutus.
Nous traitons d’une façon aussi complète que possible l’histoire de son
développement.
Puis, sans entrer toutefois dans les détails, nous traitons de la tech-
nique des cultures pures dans un chapitre qui nous semble remplir une
lacune.
PARTIE SPÉCIALE
Etude du polymorphisme,
de l'influence des divers milieux,
de l'influence des diverses radiations lumineuses,
de l’influence de la chaleur.
Nous espérons que nos recherches intéresseront tous ceux qui s’oc-
cupent de la biologie des algues.
Genève, juin 1901.
PREMIÈRE PARTIE
HISTORIQUE
Voyons d’abord quelles sont les données que nous possédons sur
notre sujet.
En général, il y a très peu d'algues vertes, et en particulier de Proto-
coccoidees, sur l’histoire desquelles nous ayons des connaissances très
précises et, quoique très commun, nous n’avons sur le Scenedesmus acutus
Meyen que des notions incomplètes. La plupart des algologues l’ont exa-
mine au point de vue morphologique et quelques-uns l’ont étudié au
point de vue physiologique. Aussi, en ce qui concerne l'influence du mi-
lieu sur cette plante, n’a-t-on que des données obscures. Quant à l’action
220 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (4)
de la chaleur et des différentes radiations lumineuses il n’a été publié, à
notre connaissance du moins, aucune recherche antérieure aux nôtres.
Meyen!, en 1829, établit le genre Scenedesmus renfermant plusieurs
espèces, parmi lesquelles le Scenedesmus acutus. En parlant des quelques
genres et espèces qu'il avait découverts, l’auteur dit que « chez ces plantes
les genres ne paraissent pas être complètement indépendants ». Il pré-
tend. en outre, avoir constaté des melamorphoses d’un genre dans un
autre pour les Protococcus, les Palmella, etc. etc. Comme les moyens
d'observation étaient encore très rudimentaires à son époque, il n’est
pas étonnant que de telles idées aient surgi dans l'esprit de Meyen.
Ce qui est plus regrettable, c’est que jusqu’à ces dernières années les
méthodes n'aient pas été perfectionnées et que même, à l'heure actuelle,
il y ait des algologues qui nient l'indépendance de l’espece chez ces orga-
nismes inférieurs.
Nous trouvons décrit ou indiqué le Scenedesmus acutus dans les sys-
temes de Nægeli*, de Braun®, de Reinsch* de Rabenhorst*, de Wolle®,
de de Toni’, de Wille®.
C’est à Beyerinck ® que nous devons les premiers essais d'isolement de
l'espèce par la méthode bactériologique. Il a touché aux questions les plus
importantes concernant la morphologie et la physiologie du Chlorella
vulgaris, du Scenedesmus acutus et de quelques gonidies de lichens.
Beyerinck a surtout montré que sur la gélatine Scenedesmus acutus vit
à l’état unicellulaire.
Il a en outre établi :
a) que Scenedesmus acutus liquéfie la gélatine ;
b) qu'il se nourrit de substances organiques ;
c) que si la proportion des substances organiques nutritives dépasse
dans les liquides de culture une certaine limite, les cellules du Scene-
1 Meyen, Beobachtungen über niedere Algen, Nuova acta Acad., Leop. Carol,
2 Nzgeli, Gattungen einzelliger Algen. 1848.
# Braun, Algarum unicellularum. Leipzig 1855.
* Reinsch, Die Algenflora des mittleren Theils von Franken. 1867.
5 Rabenhorst, Flora Europea Algarum. 1868.
5 Wolle, Fresh water alge of Unit. St. 1887.
7 De Toni, Sylloge algarum. 1889.
8 Wille, Chlorophyceen, Engl. und Pranil, Natürl. Pflanzenfam., Pleurococ-
cacées. 1890.
® Beyerinck, Culturversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien und anderen
niederen Algen, Botan. Zeit., no 46, 1890.
(5) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 221
desmus acutus perdent leurs pointes et deviennent arrondies ou ellip-
tiques.
Nous enregistrons, pour le moment, les résultats obtenus par cet auteur
et nous y reviendrons dans la seconde partie de notre travail. Evidem-
ment, depuis Beyerinck, la technique de séparation des espèces a été
beaucoup perfectionnée et par là les causes d’erreur ont été écartées.
Artari', cultivant des Protococcoïdées, touche involontairement à la ques-
tion du polymorphisme du Scenedesmus acutus. Ses observations sur
Dactylococcus infusionum Nægeli sont très justes. L'auteur n’avait plus
qu'un pas à faire pour s’apercevoir que le Dactylococcus n’est qu'un
stade de développement du Scenedesmus acutus Meyen. Cependant,
frappé de la ressemblance de ces deux formes, il proposa d’enlever le
genre Dactylococcus de la famille des Tétrasporacées, ou Wille l’avait
place, pour le mettre dans les Pleurococcacées et tout près des genres
Scenedesmus et Raphidium.
Artari reproche à Beyerinck de ne pas avoir suivi au microscope les
différentes modifications que présente le Scenedesmus, et de ne pas avoir
montré que les cellules isolées de cette algue, obtenues sur gélatine,
étaient capables de donner des cénobes.
_Les choses en étaient là lorsque Chodat et Malinesco? ont repris la
question. Ce sont eux qui les premiers, par des cultures entreprises
dans des conditions exceptionnelles, ont constaté la grande variation du
Scenedesmus acutus. Transportée dans divers milieux tels que la solution
nutritive de Nægeli, les solutions de maltose, de sel ammoniaque et de fer,
d’eau alcaline de Vichy, cette algue est capable de subir toutes les modi-
fications possibles. C’est ainsi que les auteurs ont obtenu des formes
rappelant le Pleurococcus, le Raphidium, le Dactylococcus. De plus, ils
ont constaté plusieurs fois la mise en liberté de cénobes scénedesmiques
aux dépens du stade Dactylococcus. Chodat et Malinesco ont tiré de ces
faits les conclusions suivantes : « le Scenedesmus acutus présente une
phase Dactylococcus ».
« Nous considérons maintenant, disent-il-, Scenedesmus et Dactylo-
coccus comme un seul et même genre présentant des phases Pleuro-
coccus, Gleocystis, Raphidium, etc., ce qui ne veut pas dire que nous
‘ 1 Ariari, Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger Proto-
coccoïdeen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, n° 2, 1892.
2 Chodat R. et Malinesco O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus,
Bull. Herb. Boissier, vol. I. 1893.
Lo
22 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (6)
envisageons ces trois derniers genres comme devant dans tous les cas
être identifiés avec Scenedesmus ».
La constatation de ces divers états morphologiques du Sondes
acutus ainsi que d’autres modifications constatées par De Wildeman ?
pour une autre espèce : le Scenedesmus caudatus, avait rendu la systé-
malique du genre Scenedesmus passablement embrouillée. Que doivent
devenir dès lors les nombreuses variétés que les auteurs ont rapportées
à ces espèces ?
De Wildeman? mit lui-même un peu d'ordre dans la question. Cet
auteur s’est occupé surtout de la description spécifique et a cherché à
établir quelles sont les espèces que l’on doit conserver et quelles sont
les formes qu'il faut abandonner. Par suite le nombre des espèces
du genre Scenedesmus s’est notablement réduit et parlant de ces espèces,
De Wildeman ajoute encore: «Il n’est pas impossible, que par de nou-
velles recherches, l’on arrive à en supprimer encore d’autres ».
Klebs, dans son travail: Die Bedingungen der Foripflanzung bei einigen
Algen und Pilzen (Jena, 1896), attaque vivement les travaux de Borzi
et de Chodat. Nous ne le comprenons pas quand il dit: « Chodat prétend
qu'une algue comme Raphidium varie beaucoup selon les circonstances
et se comporte tantôt comme un Scenedesmus, tantôt comme un Proto-
coccus, un Characium, un Dactylococcus ». Dans son mémoire, Chodat
n’a pas émis de doutes sur l’individualit& des Raphidium, des Scene-
desmus, etc. Je ne vois donc pas comment les conclusions de Chodat
peuvent être mises sur le même plan que celles de Borzi.
Klebs admet bien que certaines algues sont très influencables par les
conditions extérieures et constate aussi les homologies morphologiques,
entre les stades de deux algues totalement différentes : « Certains stades
d’une des algues rappellent tellement ceux de l’autre, dit-il à la page 171,
que l’idée qu’elles vont ensemble est claire, d’aulant plus que toutes
deux vivent dans le même milieu ».
Pour nous, nous sommes d'accord avec Artari”, Gay * et Chodat°®
! De Wildeman, E., Note sur Scenedesmus caudatus, Société botanique de
Belgique. 1888.
? De Wildeman, E., Le genre Scenedesmus or La Notarisia, no 4. 1893.
Venezia.
5 Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger
Protococcoïdeen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, n° 2, 1892.
* Gay, F., Algues vertes. Paris 1891.
5 Chodat, R., The Polymorphism, Read before the Botanical Section of the
British on at the Liverpool Meeting. 1896.
(7) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 223
et nous admettons que les algues inférieures sont aussi spécifiquement
définies que n’importe quelle plante supérieure, à condition que l’on
ait affaire à de véritables espèces et non à des stades de développement.
Dans: un récent article sur quelques algues formant des colonies,
Senn!s’est proposé de déterminer les conditions extérieures qui per-
mettent à ces plantes de vivre à l’élat de cellules séparées. Cet auteur
a observé que les cellules du Scenedesmus acutus, dans des solutions
nutritives de 0,5 à 1°, deviennent plus grosses et ovales, et que leurs
pointes apicales disparaissent presque. De la sorte ces cellules rappellent
les formes que Beyerinck avait obtenues sur gélatine. Selon Senn, des
cultures dans des gouttes pendantes d’agar montrent que Scenedesmus
acutus peut vivre à l’état unicellulaire tout en présentant cà et là des
cellules réunies par leurs extrémités et constituant des formes Dacty-
lococcus. Malgré toutes ces observations, Senn n’est pas encore au clair
sur la question du Scenedesmus et ne sachant si les formes qu’il a obtenues
sont identiques au Dactylococcus décrit par Nageli?, il croit prudent de
maintenir encore les deux genres.
De ce coup d'œil rapide sur la bibliographie du Scenedesmus acutus,
nous pouvons tirer les quelques conclusions qui suivent:
Les différentes formes sous lesquelles l'espèce se présente ont été
réparties dans deux genres :
a) Dactylococcus (infusionum), constitué de cellules libres ou dis-
posées en chainetles ; b) Scenedesmus acutus dont les cellules forment
des cénobes. Ces deux genres ont même été placés dans des familles
complètement différentes.
Arlari, se basant sur la structure et la division des cellules, constate
la parenté entre le Scenedesmus et le Dactylococcus. Plus récemment
Chodal a établi que les diverses formes : cellules libres, chainettes,
cénobes, sont les conséquences directes des milieux et doivent être rap-
portées à une seule espèce.
Il reste encore à préciser dans quelles conditions ces formes se pré-
sentent el quelle est la physiologie de cette espèce. C’est ce que nous
ferons dans ce travail.
*
= *
Nous n’avons donné le compte rendu que des travaux qui nous ont
paru les plus importants. Nous allons maintenant, pour terminer cette
! Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen. Bot. Zeitung. 1899-
2 Nægeli, C., Einzellige Algen. Zürich 1848.
224 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (8)
partie bibliographique, donner la liste complète des ouvrages que nous
avons lus, au sujet du Scenedesmus acutus :
1820. Agardh, Dissertatio de Metamorphosi Algarum. 1820.
1829. Meyen, Beobachtungen über niedere Algenformen, Nuov. Act. Leop.
Carol., Tom. Decimi quarti.
1841. Kützing, Die Umwandlung der niederen Algenformen in höhere, Haar-
lem 1841.
1848. Nægeli. C., Gattungen einzelliger Algen. Zürich 1848.
1855. Braun, Al., Algarum unicellularum. Leipzig 1855.
1863. Rabenhorst, L., Kryptogamen-Flora von Sachsen. Leipzig 1863.
1867. Reinsch, P., Die Algenflora des mittleren Theils von Franken. 1867.
1868. Rabenhorst, L., Flora Europea Algarum Ag. duleis. 1868.
1878. Reinsch, P., Gontributiones ad floram alg. aq. dulcis Promont, Bone
Sp.; Linnean Soc., vol. XVI. Londres 1878.
1882-84. Cooke, M. C., British Fresh Water Alge. 1882-84.
1885. Hansgirg, A., Ueber den Polymorphismus der Alg., Botan. Central-
blatt. 1885.
1887. Wolle, F., Fresh Water Alge of Unit. St. 1887.
1888. De Wildeman, E., Notes sur le Scenedesmus caudatus, Bull. Soc. botan.
de Belgique. 1888.
1889. De Toni, G. B., Sylloge algarum. 1889.
1890. Wille, N., Chlorophyceen, Engler und Pranil Natürl. N
Pleurococcacées. 1890.
1890. Beyerinck, M. W., Culturversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien
und anderen niederen Algen, Bot. Zeit., no 45. 1890.
1890. Borzi, A., Note algologiche, Nuovo Giornale Botan. italiano. 1890.
1891. Borzi, A., Noterelle algologiche, Nuova Notarisia. 1891.
1891. Gay, F., Recherches sur le développement et la classification de quelques
algues vertes, Paris 1891.
1892. Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger
Protococcoïdeen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, no 2. 1892.
1893. Chodat, R. et Malinesco, O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus
acutus Meyen, Bull. Herb. Boissier, vol I. 1893.
1893. De Wildeman, E., Le genre Scenedesmus Meyen, La Notarisia, n° A.
Venezia 1893.
189%. Chodat, R., Matériaux pour servir à l’histoire des Protococcoidees,
Bull. Herb. Boissier, no 9. 189%.
1895. Chodat, R. et Huber, J., Recherches expérimentales sur le Pediastrum
boryanum.
1896. Chodat, R., The Polymorphism, Read before the Botanical Section of
the British Association at the Liverpool Meeting. 1896, Annals of Bot. 1896.
(9) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 225
1896. Klebs, G., Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und
Pilzen. Jena 1896.
1897. Chodat, R. et Goldflus, M., Note sur la culture des Cyanophycées, Bull.
Herb. Boissier. 1897.
1897. Chodat, R., A propos du polymorphisme des algues vertes. Reponse
provisoire à M. Klebs, Archives des sciences physiques et naturelles. Genève, 1897.
1897. Knut-Bohlin. Die Algen der ersten Regnell'schen Expedition. Stock-
holm 1897.
1897. Chodat, R. Études de biologie lacustre, Bull. Herb. Borssier. 1897.
1898. Chodat, R., Etudes de biologie lacustre. Nouvelles remarques sur la
flore pélagique superficielle des lacs suisses et français, Bull. Herb. Boissier. 1898.
1899. Artari, A, Ueber die Entwickelung der grünen Algen unter Ausschluss
der Bedingungen der Kohlensäure-Assimilation, Bull. Soc. Imper. des Natur.
de Moscou, no À. 1899.
1899. Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen, Bot. Zeitung,
Heft, III, 5. 1899.
1900. Chodat, R. et Grintzesco, J., Sur les méthodes de culture pure des alques
vertes. Comptes rendus du Congrès de botanique de Paris. 1900.
1900. Radais, M., Sur la culture des alques a l’état de pureté. Comptes rendus
du Congrès international de botanique de Paris. 1900.
1900. Radais, R., Sur la culture d’une alque verte. Formation de chlorophylle
à l’obscurité. Comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris.
CHAPITRE PREMIER
Cultures d'algues.
s 1. Généralités.
Pour bien étudier une espèce, des cultures strictement pures sont
indispensables. Certains auteurs appellent cultures pures celles qui ne
contiennent, il est vrai, qu’une seule espèce d’algues, mais qui ren-
ferment aussi des bactéries, des champignons, voire même des infusoires.
Ces auteurs-là n’attachent que peu d'importance aux organismes qui
accompagnent l’espèce qu'ils étudient parce que, disent-ils, une algue
ne saurait jamais être confondue avec ces organismes. Il est probable
en effet que. malgré le polymorphisme, les formes seront toujours recon-
bo
26 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me séR.). (10)
naissables, mais les organismes étrangers dans une culture pure sont une
grave cause d'erreur. Ils apportent dans les milieux nutritifs des modi-
fications profondes qui peuvent empêcher le développement normal de
l’algue et conduire à des déductions fausses. Toutes les constatations
morphologiques et physiologiques faites dans de telles conditions ne
peuvent soutenir une sérieuse critique.
Aussi, quant à nous, appelons-nous cultures pures seulement celles qui
ne contiennent qu'une espèce d’algue, sans adjonction d'aucun autre orga-
nisme vivant.
Les cultures pures n’existent pas naturellement; il faut, pour les obte-
nir, employer des moyens spéciaux, ce qui est parfois assez difficile.
Il faut en effet, non seulement isoler complètement l’espèce, mais
encore déterminer quelles sont les conditions biologiques qui lui per-
mettent de vivre et de se multiplier. Il faut procéder à de délicates et
patientes expériences, lutter contre les champignons et les bactéries
qui envahissent les cultures, assurer à celles-ci une lumière convenable,
trouver des milieux artificiels se rapprochant le plus possible des subs-
tratums naturels, etc.
Cette dernière condition doit être déterminée pour chaque espèce que
l’on veut étudier, étant donné qu’un même milieu peut être favorable
à une espèce et défavorable à une autre.
L'espèce qui persiste reste alors isolée dans un espace très limité,
comme le sont nos milieux de culture ; les individus en se multipliant
épuisent le substratum qu’ils chargent en outre de produits d’excrétion,
nuisibles à l’algue, ce qui peut contribuer, plus ou moins rapidement, à
rendre la reproduction impossible dans ce milieu-là.
$ 2. Technique.
SOMMAIRE. A. Ustensiles employés. — B. Milieux de culture : milieux consis-
tants, milieux liquides, cultures sur plaques. — C. Isolement des espèces.
— D. Soins à donner aux cultures. — E. Leur conservation.
Notre intention n’est pas de décrire en détail toutes les manipu-
lations relatives aux cultures, cependant nous croyons utile de donner
quelques indications techniques sur nos milieux de culture et la sépa-
ration des espèces. Des details à ce sujet ont été’ publiés par nous dans
les comptes rendus du Congrès de botanique de Paris‘.
1 Chodat, R. et Grintzesco, J., Sur les méthodes de culture pure des algues
vertes. Congrès international de botanique. Paris 1900.
(AA) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 227
A. USTENSILES EMPLOYÉS.
Les ustensiles employés pour les cultures varieront selon que l’on
désire observer directement la culture sous le microscope ou selon qu'il
s’agit de cultures à conserver pendant longtemps, en les entourant de
toutes les précautions possibles pour les maintenir dans une pureté absolue.
1° Les cultures sous le microscope s'imposent chaque fois qu’on veut
suivre pas à pas toutes les phases de développement d’une algue.
Ce sont les cellules à culture (chambres humides) de Ranvier, em-
ployées en bactériologie, qui se prêtent le mieux à ce genre de recherches.
Stérilisées préalablement, les cellules à culture reçoivent sur leur lamelle,
à l’aide d’une pipette à pointe effilée, une goutte de culture pure très
diluée, de facon que la goulle ne puisse renfermer que deux ou trois
organismes. Les endroits où se trouvent les algues étant marqués, il est
facile de suivre tout le développement; nous avons pu de la sorie
constater pour le Scenedesmus acutus bien des choses intéressantes
sur les stades de division, la mise en liberté des cénobes fils, etc.
20 Pour les cultures qui doivent être conservées pendant longtemps et
à l’état de pureté parfaite, les vases à culture doivent être commodes,
contenir de l’air en suffisance, laisser pénétrer difficilement les germes
étrangers, présenter une faible surface d’évaporation et pouvoir être
facilement stérilisés.
Les flacons Erlenmeyer, les cristallisoirs bas en verre de Bohême
(boîte de Pétri) et les tubes à essais réalisent le mieux ces diverses
conditions.
Pour toute technique de stérilisation nous renvoyons le lecteur aux
traités spéciaux de la bactéorologie.
B. MILIEUX DE CULTURE.
I. Nous résumerons d’abord quel sont les milieux de culture utilisés
par nos devanciers.
Brefeld fut le premier qui imagina les milieux artificiels à la gélatine
pour la culture des champignons ; cette découverte a beaucoup simplifié
la technique de séparation des espèces.
Beyerinck ' s’est servi le premier des milieux gélatinisés pour la culture
des algues.
1 Beyerinck, M. W., Culturversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien und
anderen niederen Algen, Bot. Zeitung, no 45. 1890.
228 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (12)
Miquel à son tour introduit dans la culture des bactéries les milieux à
la gélose végétale : Agar-agar.
Borzi! et plus tard Artari? se sont servis de diverses solutions nutri-
tives naturelles et artificielles.
Chodat et Malinesco ® dans leurs cultures de Scenedesmus se sont éga-
lement servis de solutions nutritives telles que les eaux alcalines de
Vichy, la solution Knop, la solution Nægeli, etc.
Klebs* critique les cultures liquides de Chodat; il insiste sur l’utilité
des milieux solides.
Cependant les insuccès que Klebs a eus avec les cultures liquides ne sont
pas une raison pour qu'on renonce définitivement à cette méthode, qui est
excellente si l’on prend les précautions que la technique moderne met à la
disposition des expérimentateurs. Ces précautions permettent d'obtenir
dans des milieux liquides des cultures tout aussi pures que celles obtenues
dans des milieux agarisés ou gélatinisés. Aussi dernièrement, Senn pour
ses cultures emploie-t-il des solutions nutritives et des milieux agarisés.
II. Quant à nous, les milieux nutritifs que nous utilisons sont presque
tous artificiels, car si l’on prend l’eau d’un étang ou d’un lac, c’est-à-dire
un milieu naturel, cela présente un double inconvénient : Si ces milieux
ne sont pas renouvelés, les algues s’y développent d’abord bien mais ne
tardent pas à dépérir faute de nourriture ; si ces milieux sont renouvelés
on s'expose à introduire des organismes coute dans les cultures.
Nos milieux sont de trois sortes :
a) Milieux consistants.
b) Milieux liquides.
c) Cultures sur plaques.
a) Milieux consistants.
Les milieux consistants sont préférables pour le premier triage des
espèces car ils s'opposent à l’éparpillement des individus, les forcent à
vivre en colonies et permettent l'élimination des organismes étrangers.
! Borzi, A., Note algologiche, Nuovo Giornale Botan. ital. 1890.
? Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger Pro-
tococcoïdeen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, no 2. 1892.
® Chodat, R. ei Malinesco O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus
Meyen, Bull. Herb. Boissier, vol. I, 1893.
* Klebs, G., Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und Pelzen.
Jena 1896.
(13) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 229
Ces milieux se préparent avec de la gélatine ou mieux encore pour
les premiers triages, avec de la gélose (agar-agar).
Nous n’insisterons pas sur les procédés de préparation de ces milieux
qui se trouvent dans tout traité élémentaire de bacteriologie.
On rend nutritives la gélose ou la gélatine en y ajoutant les subs-
tances voulues avant de les filtrer. La solution dont nous nous sommes
servis pour rendre nutrilifs la gélatine et l’agar est la suivante :
Arotiterde:calcitmte te {te trs 1,65
Chlorure de potassium............. 0,50
Sulfate de magnésie............... 0,50
Phosphate de potassium ........... 0,50
Sesquichlorure de fer........... des traces
Bardıstilleen. an mans 1000 grammes.
Cette solution a été diluée selon les besoins.
b) Milieux liquides.
Comme milieu liquide naturel nous avons employé l’eau ordinaire,
sterilisee à 120°. Ce milieu ne convient que pour des cultures de courte
durée ; les algues s’y développent d’abord bien, mais très vite elles
épuisent les substances nutritives qui se trouvent à leur disposition.
L'eau ordinaire stérilisée est un moyen de contrôle précieux, car elle
offre aux espèces cultivées sur d’autres substratums un milieu se rap-
prochant beaucoup de leur milieu naturel et les ramène par conséquent
à leurs formes et à leur grandeur primitives, à condition qu’elles soient
toutefois aérées.
Comme milieu liquide artificiel nous avons pris une solution nutritive
identique à celle qui a servi pour la préparation des milieux gélatinisés
et agarisés, et nous la diluons selon les besoins.
c) Cultures sur plaques.
Certaines algues ayant besoin d'oxygène ne sauraient vivre immergées
et se développeraient mal dans des milieux consistants ou liquides.
La méthode des cultures sur plaques poreuses de gypse a été employée
par Hansen et d’autres pour la culture des levures. Chodat et Goldflus*
1 Chodat, R. et Goldflus, M., Note sur la culture des Cyanophycées, Bull.
Herb. Boissier. 1897.
230 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (1%)
ont employé des plaques de porcelaine poreuse non vernie, de préférence
aux plaques d'argile ou de tourbe. Les plaques d'argile se fissurent par la
dessiccation, de là la difficulté de les stériliser; la tourbe présente l’incon-
vénient que les colonies sont peu visibles sur un fond si foncé et que
l'acide humique que la tourbe renferme ne convient pas à toutes les
algues. Par contre, étant donné son pouvoir d'absorption considérable,
la facilité de stérilisation et son insolubilité, la terre de pipe ou por-
celaine poreuse est préférable. Les plaques de cette substance présentent
en outre l'avantage d’être plus ou moins poreuses selon la durée de
cuisson, ce qui rend possible d’en choisir de perméabililés diverses. Ces
propriétés ne sont pas sans importance dans la culture des algues.
Les plaques employées par Chodat et Goldflus ont °/s cm. de surface et
1 cm. d'épaisseur; elles ont été conservées dans des boîtes de Petri pour
les préserver de l'invasion d'organismes étrangers (planche IV, fig. 1). Ce
procédé permet que le triage s'effectue avec une assez grande facilité, et
par des cultures répétées on arrive à ne plus reproduire sur la plaque
que des colonies d’une seule espèce. |
Chodat et Goldflus ont indiqué les précautions qu'il faut prendre pour
la méthode des cultures sur plaques poreuses'. Cette méthode présente
aussi des désavantages. D’abord le développement s’y fait très lente-
ment ; il faut environ 30 à 40 jours pour obtenir des colonies visibles à
l'œil nu. Puis, la grande surface d’évaporation oblige parfois à ajouter de
l'eau, ce qui multiplie les chances de contamination. Enfin, les boîtes
de Pétri offrent peu de garanties pour la conservation indéfinie des
cultures. L'emploi d’un second cristallisoir peut diminuer beaucoup
l’evaporation rapide des solutions nutritives, tout en étant un bon moyen
pour la conservation des cultures. M. Chodat et moi, nous avons en outre
modifié le système comme suit : de petites plaques rectangulaires, décou-
pées dans des assiettes poreuses, ont été préparées ainsi que des éprou-
vettes (planche IV, fig. 2) à étranglement, bien connues pour les cultures
sur tranches de pomme de terre. Puis nous avons rempli les éprouvettes
jusqu'aux °/4 du réservoir inférieur avec du liquide nutritif. Nous avons
alors bouché l’étranglement avec un tampon de coton qui trempe dans
le liquide et forme une mèche capillaire. Enfin nous avons introduit les
! Je ne crois pas inutile cependant d'ajouter qu’il est nécessaire d’envelopper
de papier buvard les boîtes de Pétri renfermant les plaques poreuses, avant de
les mettre dans l’étuve à stérilisation. Les plaques peuvent se refroidir tran-
quillement et les chances de contamination sont beaucoup diminuées pendant
les manipulations d’ensemencement.
(15) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 231
plaques rectangulaires en prcelaione poreuse dans les. &prouveties où
elles reposent sur le coton humide. Après une stérilisation suffisante,
les tubes sont preis à être ensemencés.
Le même dispositif peut être employé pour des cultures sur écorce,
méthode qui ne sera employée que dans des cas spéciaux.
Les deux appareils proposés par Radais! paraissent parfaits en prin-
cipe, mais on peut leur reprocher d’être dispendieux et surtout diffi-
ciles à manipuler lorsqu'il s’agit de travaux de physiologie comparée
qui demandent un grand nombre du cultures à la fois. En particulier
l'appareil destiné à des cultures sur bougies filtrantes a l’inconvénient
d'être beaucoup trop compliqué et d'offrir justement par la peu de
garanties pour la conservation des cultures à l’état pur.
Nos cultures de Chlorella vulgaris Beyerinck nous ont montré que
cette algue se développe dans l’intérieur de l’agar ou de la gélatine tout
aussi bien qu'à la surface de ces substances ; de plus cette algue peut
se développer même dans le vide. Si donc les complications des appa-
reils de Radais sont destinés à assurer l’aération des cultures, il est des
algues et en particulier Chlorella vulgaris pour lesquelles elles n'ont
pas leur raison d’être.
C. ISOLEMENT DES Espèces.
Les procédés utilisés en bactériologie pour le triage des genres ne
sont pas toujours applicables aux algues. S'il s’agit d'isoler par exemple
un Pleurococcus qui vit sur l'écorce des arbres ou un Hæmatococcus qui
vit dans les creux des rochers au bord des lacs, l’une et l’autre de ces
espèces vivant à l’état presque pur, un ou deux triages suffisent pour
les isoler. Certaines algues comme les Desmidiees et les Pleurococcus
ne supportant pas toujours un brusque changement de substratum, il
faudra non seulement les isoler mais encore les habituer à vivre dans
des solutions nutritives diluées avant de les ensemencer.
Enfin pour des algues de grosse taille comme certaines Volvocinees,
l'isolement est des plus simples puisque les individus sont assez gros
pour être vus avec une forte loupe.
Mäis autrement plus longs et plus délicats sont les procédés qui s’ap-
pliquent aux dépôts contenant de nombreuses espèces d’algues de petite
taille. La meilleure méthode consiste à fractionner le liquide contenant
! Radais, M., Comptes rendus du Congrès international de botanique. Paris
1900.
232 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (16)
le mélange, après dilution. On procède de la manière suivante : on prend
cinq tubes stérilisés. Dans le tube n° A on introduit 10 cm? d’eau et une
goulte du mélange naturel ou arüficiel qui contient les algues. On agite
pour séparer les agglomérations puis, avec une pipette stérilisée on intro-
duit 5 cm° de ce mélange dans le tube n° 2 en y ajoutant en même
temps 5 cm? d’eau pour le diluer. On opère de la même façon pour les
tübes 3, 4 et 5. De sorte qu’on a cinq degrés de dilution et l’on peut
procéder aux ensemencements dans cinq séries de flacons Erlenmeyer
contenant le milieu nutritif agarisé ou gélatinisé, sur le point de se refroi-
dir '. Dans chaque flacon de la première série on introduit une goutte
du tube n° 4, dans chaque flacon de la deuxième série, une goutte du
tube n° 2 et ainsi de suite. Au bout de 15 à 30 jours on observe que les
flacons de la première série contiennent de nombreuses colonies d'algues,
mais aussi des bactéries et des champignons.
Il est généralement difficile de trier les colonies de cette première
série. Les flacons de la deuxième série renferment moins de cham-
pignons ; aussi le nombre total des colonies a-t-il beaucoup diminué.
Les flacons des trois dernières séries montrent des colonies d’algues et
de bactéries suffisamment éloignées les unes des autres pour permettre
le triage sans difficulté.
Il arrive aussi que les flacons de la cinquième série ne renferment pas
de germes étrangers.
Dans les mélanges naturels, le nombre des bactéries peut varier selon
l'endroit qui fournit le matériel et selon l’époque de la récolte. Il est
facile de comprendre que plus ce nombre est grand, plus nous mettrons
de temps pour l'isolement des espèces. Les colonies d’algues ne ren-
ferment généralement qu'une seule espèce. Elles fournissent la base
de nouvelles dilutions suivant la marche indiquée plus haut. Après une
répélition de ces opérations on arrive au triage définitif des espèces.
Toutes ces opérations, quoique simples et pratiques, sont longues et
peuvent décourager les algologues peu habitués aux manipulations bac-
tériologiques. Ainsi pour arriver à séparer d'un mélange une algue à
l’état de pureté absolue, il faut environ 2 ou 3 mois. Les espèces, une
fois isolées, peuvent être conservées indéfiniment en employant des
précautions semblables à celles utilisées en bactériologie pour la conser-
‘ Il est indispensable de faire les premiers triages sur l’agar et non sur la
gélatine, car dans ce milieu l’opération devient difficile, si le mélange ensemencé
renferme des bactéries ayant la propriété de liquéfier la gélatine.
(17) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 233
valion des microbes à l’état de pureté. La méthode des dilutions est la
seule qui permette ensuite d'étudier sûrement la morphologie et la phy-
siologie des algues unicellulaires *.
Nous avons réussi à isoler à l’état de pureté absolue, un nombre rela-
tivement considérable d’algues vertes unicellulaires : '
Scenedesmus acutus Meyen.
Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.
Dyctiosphærium pulchellum Wood.
Kirchneriella lunaris (Kirch.) Mob.
Raphidium polymorphum Fresen.
Pediastrum tetras (Ehrb.) Ralfs.
Pleurococcus Sp.
Oocystis elliptica West.
Coelastrum sp.
Hæmatococcus lacustris (Girod) Rostaf.
Chlorella vulgaris Beyer.
Stichococcus SP., etc.
Nous avons fait des observalions quant au nombre, à la grandeur et à
la forme des colonies chez les algues que nous venons d’énumérer. Une
première constatation intéressante est que les dimensions des colonies
sont en rapport inverse avec leur nombre dans une culture : en d’autres
termes, plus le nombre des colonies est petit, plus celles-ci sont grosses.
Ainsi dans des flacons renfermant le même milieu et la même espèce
d’algue la grandeur des colonies est variable. Lorsque la culture ren-
ferme beaucoup de colonies, celles-ci arrêtent leur accroissement au
bout de quelque temps. D’où proviennent ces différences de dimen-
sions? Sans doute des mêmes causes qui agissent dans les milieux
naturels. Rien n’est plus commun dans la nature que de voir les milieux
sans cesse modifiés par l’activité même des organismes qu’ils contien-
nent. Quand le milieu est épuisé, les organismes qui y vivent se trouvent
dans des conditions éminemment défavorables à leur développement.
Quant à la forme des colonies, nous en avons observé de parfaitement
sphériques, et de lenticulaires: bien souvent nous avons trouvé des mâcles
-plus ou moins compliqués. Il nous avait semblé au début qu'il y avait
certaines relations entre la forme de la colonie et l’espece d’algue. Mais
de longues observations nous ont montré qu'il n’en est rien et toutes
les formes que les colonies revêtent dépendent simplement du milieu.
! Voir Chodat et Grintzesco, Congrès international de botanique, Paris, 1. e.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. AUT
234 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (18)
La même espèce cultivée dans l’agar peut prendre des formes coloniales
très variables ; la forme lenticulaire et les mâcles sont dues aux fentes
qui se produisent dans le milieu nutritif. Il n’en est pas de même pour
les colonies obtenues dans les milieux gélatinisés : ici toutes les colonies,
au moins pour les espèces que nous avons cultivées, sont parfaitement
sphériques. Donc les formes coloniales ne nous offrent aucun indice carac-
téristique pour la séparation des espèces. Maïs les algues possèdent des
caractères physiologiques qui nous permettront de les distinguer. Nous
reviendrons sur ces particularités dans un autre chapitre.
D. SoINS A DONNER AUX CULTURES.
I. Lumière. Si dans la nature les algues peuvent fuir les radiations
lumineuses défavorables, elles en sont naturellement incapables lors-
qu'elles se trouvent emprisonnées dans des milieux consistants tels que
l’agar et la gélatine. Il faut donc régler sans cesse l'éclairage des cultures.
Les rayons directs très puissants de l’été sont défavorables au déve-
loppement des algues et il est nécessaire de tamiser la lumière qui arrive
directement, ou ce qui est plus commode, de placer les cultures, au moins
pendant cette saison, devant une fenêtre donnant au nord. En hiver. au
contraire, le faible développement des colonies s’explique par la quantité
insuffisante de lumière qu’elles recoivent pendant les journées courtes
de cette saison.
II. Chaleur. Une trop grande chaleur nuit aux cultures d’algues. Les
vifs rayons lumineux de l'été entretiennent une température relalive-
ment grande à l’intérieur des flacons. Cette température dans les flacons
de culture exposés en été à la lumière dépasse souvent 50°. Or, à cette
température-là nos algues ne peuvent se développer.
IL. Evaporation. Pour les cultures sur plaques de porcelaine poreuse
on doit remplacer soigneusement l’eau évaporée par une nouvelle quantité
d’eau stérilisée. L’inconvénient qu'ont les plaques d’offrir une trop grande
surface d’evaporation peut être diminué si l’on couvre la cullure d’une
petite cloche de verre ou mieux encore si l’on emploie un second cristal-
lisoir. D'ailleurs l'emploi des cloches de verre comme moyen préser-
vatif contre les poussières atmosphériques est tout naturellement indiqué.
Cependant pour des recherches physiologiques, quand il s’agit d’un grand
nombre de cultures, les petites cloches consistuent un matériel trop
encombrant. La grande serre de laboratoire, en verre, fermant hermé-
üiquement, de l’Institut de botanique nous a rendu de grands services
pendant nos recherches.
(19) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 235
E, CONSERVATION DES CULTURES.
Les cultures sur des milieux agarisés ou gélatinisés pourraient se con-
server indéfiniment en parfait état dans les flacons Erlenmeyer bien
bouchés, à condition de ne plus les ouvrir. Mais l’eau que les milieux
renferment s’&vaporant, assez lentement il est vrai, au bout d’un an le
flacon de culture finit par ne plus contenir qu’un milieu complètement
solide.
Si les colonies ne sont pas trop nombreuses, on peut conserver les
cultures pendant très longtemps, dans des tubes à essais, fermés à la
lampe. Ce moyen excellent permet l’envoi des cultures à n’importe
quelle distance.
Les cultures d'algues peuvent se conserver aussi à l’état sec. On n’a
qu'à mettre de tout petits flacons renfermant les cultures dans des dessi-
cateurs à Ca Cle ou à Hz SO.. L’agar et la gélatine abandonnent leur
eau en quelques heures et il ne reste qu’une mince membrane trans-
parente enveloppant les colonies qu’il suffit d’humecter ensuite avec de
l’eau stérilisée quand on veut s’en servir.
A l’aide d’une pointe stérilisée, on détache alors les colonies soit pour
les transporter sous le microscope, soit pour procéder à de nouveaux
ensemencements.
Cette conservation des colonies à l’état sec n’est qu’une application
d’une propriété naturelle : dans la nature beaucoup d'algues vertes infé-
rieures supportent la sécheresse pendant de longs mois, attendant que
de nouvelles conditions d'humidité viennent favoriser leur développement.
CHAPITRE II
Développement du Scenedesmus acutus Meyen.
(Planches I et II.)
SOMMAIRE. $ 1. Apparence. — $ 2. Membrane, chromatophore, pyrénoïde, noyau.
— $ 3. Division. — $ 4. Formation des cénobes.
$ 1. Apparence.
On sait maintenant que le Scenedesmus acutus Meyen se présente
sous plusieurs aspects :
236 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (20)
a) sous forme de cénobes constitués par 2, 4, 8 cellules fusiformes
réunies en série simple ou double. dans un même plan. Nous n'avons
jamais vu dans nos cultures de cénobes formés d’un plus grand nombre
de cellules. Les dimensions d’un cénobe varient selon l’âge et le nombre
des cellules dont il est composé ;
b) dans d’autres conditions l’algue vit à l’état de cellules séparées simu-
lant un court Raphidium et enfin
c) nous la voyons former des chaînettes de cellules dont le nombre
et la disposition peuvent varier dans de larges limites.
Dernièrement encore, ces deux dernières formes, c’est-à-dire les cel-
lules libres et les chaîneltes étaient considérées comme constituant un
genre à part sous le nom de Dactylococcus ‘. Nous avons indiqué dans
notre bibliographie qu’Artari? proposa d’öter le genre Dactylococcus de
la famille des Tétrasporacées pour le mettre tout près de Scenedesmus
! Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen, Botan. Zeitung,
Heft III, 5. 1899.
2? Artari, A., Untersuchungen. 1892.
(21) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 237
et de Raphidium. Par leurs recherchers expérimentales, Chodat et Mali-
nesco! sont arrivés à prouver que le genre Dactylococcus de Nægeli
n’est qu'un stade du développement du Scenedesmus acutus Meyen et ils
l'ont incorporé à ce dernier genre.
Les noms que cette algue et ses formes ont reçu des algologues du
siècle passé rempliraient toute une page. Ainsi elle a porté les noms
d’Achnantes obliqua Turp., Arthrodesmus acutus Ehrenb. Le Scene-
desmus acutus Meyen s'appelait Sc. obliquus (Turp.) Kütz. quand son cénobe
était formé de huit cellules. Suivant que les cellules étaient plus ou
moins pointues, l’algue s'appelait tantôt Sc. fusiformis Menegh. tantôt |
Sc. apiculatus Corda. Du Sc. pectinatus on a fait plus tard une variété
du Sc. acutus nommée Sc. dimorphus Rabenh., mais qui n’est en somme
qu'une forme du Sc. acutus.
Beaucoup de ces noms sont tombés au rang de synonymes ou de
variétés.
Lorsque l’algue forme des cénobes les cellules sont disposées en ligne
horizontale, droite, oblique ou zigzaguëée ; lorsque le cénobe est formé
de deux séries, les cellules alternent entre elles (fig. 19). Dans les deux
cas on observe que les cellules de bordure prennent souvent la forme
de croissant. Les cellules fusiformes en cénobes, libres ou en chainettes,
ont en moyenne à l’état adulle les mêmes dimensions dans les trois cas.
Ces dimensions ne dépassent pas au maximum 12 y. de longueur et 6 w
de diamètre, ni au minimum 6 y de longueur et 3 y. de diamètre.
$ 2. Membrane, chromatophore, pyrénoïde, noyau.
Chodat? a montré que Scenedesmus acutus ainsi que toutes les Proto-
coccoïdées possèdent une membrane formée de deux parties: l’une interne,
cellulosique, l’autre externe et pectosique. Traitée par les colorants de la
cellulose et de la pectose, la membrane du Scenedesmus montre dans sa
partie extérieure une coloration différant de celle produite par les réactifs
dans la couche intérieure.
Par le bleu de méthylène nous avons pu observer des traînées dans
la couche externe, après la mise en liberté d’un cénobe. Ces trainées
se colorent distinctement en bleu. Nous avons également observé que
1 Chodat, R et Malinesco, O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus.
1893.
2 Chodat, R., Matériaux pour servir à l’histoire des Protococcoïdées. Bull.
Herb. Boissier. 1894.
238 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (22)
la couche externe présente des épaississements très rapprochés qui se
colorent facilement par les colorants de la pectose.
Le chromatophore se présente au début sous forme d’une plaque verte
à bords plus ou moins échancrés. Il tapisse la paroi interne de la cellule
de façon à laisser incolores les pointes et une partie au milieu de la
cellule.
Ce chromatophore est accompagné d’un pyrenoide‘ toujours visible,
sauf généralement quand la cellule se prépare à la division. A ce moment
le pyrenoide peut se dissoudre pour réapparaître après dans chaque cel-
lule fille. ù
Le noyau, suffisamment gros, peut être rendu visible après la décolo-
ration du chromatophore. Quelquefois des goutteletles d’huile sont dis-
tribuées sans ordre dans l’intérieur de la cellule et dans certaines con-
ditions les cellules renferment aussi des granulations d’amidon.
$ 3. Division.
Pour suivre les phases de la division du Scenedesmus acutus, nous
avons pris une chambre humide de Ranvier et à l’aide d’un pipette à
pointe très effilée nous y avons introduit une goutte contenant 2 à
3 cellules d’une culture pure diluée. Il est à désirer que la dilution soit
assez forte pour que l’observation ne soit pas gênée par le rapprochement
des germes.
La division se fait par 2, par 4 ou par 8. La division par 2 ne s’observe
que dans des conditions spéciales de culture ; par contre la division par
% et par 8 est celle qui se rencontre le plus souvent dans les milieux
naturels.
Il est à remarquer que dans les cultures en chambres humides con-
tenant de l’eau ordinaire stérilisée, la tendance des produits de division
à se grouper en cénobes est très peu marquée, aussi les individus se
séparent-ils au bout de peu de temps. On reconnaît facilement quand
une cellule se prépare à se diviser : le chromatophore devient alors
granuleux, le pyrénoïde devient indistinct ou se dissout complètement (pl. I,
fig. 2). Cependant il n’est pas rare de voir le pyrénoïde persister dans
1 Une comparaison entre les fig. 30 et 36, pl. VII d’Artari (Untersuchungen
über Entwickelung und Systematik einiger Protococcoïdeen, Bull. Soc Impér.
des natur. de Moscou, n° 2, 1892) et les nôtres (pl. I, fig. A. 2) suffit pour
démontrer une fois de plus l'identité du Scenedesmus acutus avec le Dactylococcus
infusionum de Nægeli.
(23) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 239
une partie de la cellule pendant la formation du premier cloisonnement.
Au bout de deux jours le phénomène de la division commence. Wille!
prétend que la division se fait par des cloisons parallèles au grand axe
de la cellule et que si la division se fait par huit, il apparaît avant ou
après les divisions parallèles au grand axe, une cloison perpendiculaire.
De Wildeman croit que la division peut se faire par des cloisons tantôt
perpendiculaires, tantôt obliques par rapport au grand axe. L'observation
directe nous a montré, d'accord avec Chodat, que l’assertion de Wille est
fausse et que la première cloison apparaît perpendiculairement au grand
axe de la cellule. Mais par l'accroissement de deux cellules filles la pre-
mière cloison devient de plus en plus oblique, lorsque apparaissent,
presque simultanément, les deux autres cloisons (pl. I, fig. 3, 4, 5). Les
quatre cellules filles, en s’allongeant, prennent aussi une disposition
de plus en plus oblique dans l’intérieur de la cellule mère qui ne tardera
pas à s'ouvrir en deux valves par une ou deux fentes latérales (pl. I,
fig. 6, 7, 8, 9, 10). Il n’est pas rare de voir quelquefois les cellules filles
occuper toute la longueur de la cellule mère. — Les déplacements seront
d'autant plus grands que l’ouverture de la cellule mère, pour laisser sortir
les cellules filles, se fera plus tardivement ?.
Les cellules provenant d’une culture sur agar présentent des mem-
branes très minces, ce qui explique leur ouverture rapide lorsqu'on les
transporte dans un milieu liquide. C’est dans les cultures faites à l’aide
de milieux liquides, et exposées à une lumière suffisante, qu’on observe
des membranes plus épaisses et une forte obliquité des cellules filles
dans l’intérieur des cellules mères.
Quand la division se fait par huit (fig. 1, page 236), il est difficile de
suivre l'apparition de chaque cloison ; la marche de la division parail
plus compliquée, toutefois elle doit se faire probablement d’après les
mêmes lois.
Les produits de division paraissent inégaux pendant qu'ils sont encore
enfermés dans la cellule mère, mais lorsqu'ils sont mis en liberté on
voit qu'ils sont tous à peu près de même dimension (la figure 3 montre
le développement complet d’une cellule qui s’est divisée en huit). Il peut
se faire cependant que par des causes mécaniques, certaines cellules
? Wille, N., Chlorophycées, Engler und Prantl Natürl. Pflanzenfam., Pleu-
rococcacées. 1890.
? Voir, à ce sujet, la théorie de l’autospore de Chodat in Evolution of the
green Alg&, 1. c., p.
240 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (20€ SER.). (24)
prennent des formes tellement bizarres qu'on croit quelquefois se trouver
en présence d'organismes autres que le Scenedesmus.
L’obscurite active la division et nous avons remarqué que le pheno-
mène se produit pendant la nuit. Des cas ont cependant été notés de
divisions effectuées pendant le jour.
La membrane de cellule mère se déchire toujours après la division et
les produits de cette division sont poussés légèrement au dehors (planche,
fig. 9, 10, 11). Le jeune cénobe est accompagné pendant quelques temps
des débris de la membrane maternelle, sous forme de deux valves inco-
lores rétrécies (pl. I. fig. 14).
A ce moment les éléments de la même génération, tous de la même
grandeur, se disposent dans un même plan, au moins pendant quelque
temps et constituent des cénobes de quatre (fig. 11, 12, 13, 14, pl. D ou
de huit cellules (fig. 1 f, 9, h).
Je le répète, dans ces conditions particulières d'observation, les
cénobes ne sont que temporaires et le groupement des cellules filles ne
dure que peu de temps; bientôt les individus s’écartent les uns des
autres pour vivre isolés.
La division en huit est très active pendant les premiers jours de
culture en chambre humide, mais bientôt la multiplication se ralentit et
l’on n’observe plus que des divisions par quatre. A partir du quinzième jour
la division se ralentit davantage encore et on ne voit plus à cette époque
(25) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 241
que des divisions par deux (fig. 2). Finalement la division s’arrete tout
à fait et il est très intéressant d’observer alors des cas de rajeunissement,
c’est-à-dire que le contenu de la cellule mère s’entoure d’une nouvelle
membrane, C’est un cas de rénovation totale ou aplanospore (fig. 2 /, m).
Senn, cultivant des Scenedesmus acutus a observé que le manque d’air
arrête la division. C’est bien la, nous semble-t-il aussi, une des causes
qui, unie à celle de l’appauvrissement du milieu de culture, influe sur
la multiplication des cellules. Mais comme, selon les recherches de cet
auteur, le manque d'oxygène favoriserait la formation des cénobes, nous
nous attendions à obtenir des colonies. Or, comme nous allons le voir,
nos cultures dans le vide prouvent le contraire.
Selon nos observalions, dans les milieux naturels la division peut se
faire simultanément dans toutes les cellules du cénobe. Cependant nous
avons aussi observé un retard de la division dans les cellules latérales du
cénobe. Les produits des cellules médianes sont mis en liberté.
$ 4. Du cénobe scénedesmique.
Presque toutes les Protococcoïdées sont caractérisées par la mise en
liberté d’autocolonies ou cénobes. Cette formation est déterminée à
l'avance, mais des causes extérieures peuvent s’y opposer et alors les
produits de la division, au lieu de rester unis après leur mise en liberté,
se séparent et vivent libres,
Contrairement à ce que Senn pense pour le Scenedesmus acutus, la
formation des cénobes est empêéchée par les milieux pauvres en oxygène.
Ainsi, dans nos chambres humides, où l’air ne pénètre que difficilement,
nous constatons plutôt une tendance à la desagregalion des cénobes.
Dans nos cultures sur l’agar ou sur la gélatine le cénobe n’est qu’une
exception, les cellules sont ordinairement libres.
Pour nous assurer d’une façon certaine de l'influence de l'air sur la
formation des cénobes, nous avons fait des expériences dans le vide. Nous
avons introduit dans de petites cloches pneumatiques, vides d’air, plu-
sieurs flacons contenant de l’eau ordinaire stérilisée et l’algue à l’état de
cellules séparées sortie d’une culture sur agar. Au bout de quatre jours
nous examinons les flacons qui ne contiennent aucun cénobe. Cependant
nous avons constaté que la division s’est continuée dans le vide et que les
cellules filles au lieu de se disposer en cénobes se sont complètement sépa-
1 Senn, M., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen, Bot. Zeitung. 1899.
242 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (26)
rées les unes des autres ou ont formé les petites chainetles connues sous
le nom de stade Dactylococcus. Pour plus de sûreté, cette expérience
a été répétée. Nous aurions pu laisser les flacons sous la cloche pneuma-
tique plus longtemps, mais alors une autre cause empêchant la formation
des cénobes serait intervenue : la concentration du milieu de culture.
Par contre, il suffit d'introduire une colonie obtenue sur agar ou sur
gélatine, dans de l’eau ordinaire stérilisée pour voir se développer des
cenobes dès le troisième jour. Au bout de fort peu de temps il n’y a
plus dans cette eau que des cénobes de 4 ou de 8 individus. Or ce milieu
est beaucoup plus riche en air.
La formation du cénobe rskemm: peut avoir lieu de plusieurs
facons :
a) Généralement après le déchirement de la membrane de la cellule
mère, les individus (en forme de massue) s’ecartent légèrement tout en
restant unis par la gelée qui les entoure. Quand ils sont suffisamment
écartés ils finissent par se disposer sur un même plan (fig. 9, 10, 14,
pl. 1). L’alternance qui s’observe bien souvent entre les individus du
cénobe (fig. 12, 13) n’est que la conséquence directe du retard plus ou
moins grand que la cellule mère apporte à s’ouvrir et à laisser échapper
le jeune cenobe; plus le retard sera grand, moins l’alternance sera
marquée.
b) les individus bien serrés les uns contre les autres peuvent aussi
sortir ensemble par la large déchirure qui se produit dans la paroi de la
cellule mère, et alors par un simple déroulement les individus se dis-
posent en cénobes. Les deux modes de formation que nous venons d’in-
diquer s’observent aussi bien pour les cénobes à quatre cellules que
pour ceux à huit cellules. Nous ne sommes pas de l’avis de Wille! lors-
qu'il dit (page 56) « die Colonien entstehen durch Theilung in einer
Richtung des Raumes ». L’observation directe montre que toutes les fois
qu’il se forme un cénobe de quatre ou de huit cellules il provient de la
division dans les trois directions de l’espace du contenu entier de la
cellule mère (fig. 1 c, d, f et pl. I, fig. 4-10). Nous avons également tou-
jours constaté que le cénobe est accompagné d’une seule paire de valves
représentant la membrane d’une Sie cellule mère, déchirée pour laisser
sortir le jeune cénobe.
En résumé, les milieux solides, tels que l’agar et la gélatine, ainsi que
les milieux liquides concentrés, s'opposent à la formation des cénobes. Si
! Wille, Chlorophyceen, Engler und Prantl Natürl. Pflanzenfam. 1890.
(27) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 243
le phénomène s’observe encore dans ces conditions-là ce n’est que pour
peu de temps. Les traînées de gelée qui relient encore les individus ont
si peu de résistance que la moindre pression sur les cénobes observés
au microscope suffit pour en déranger les cellules.
Puis, si l’on transporte le Scenedesmus acutus d’une culture pure dans
un cristallisoir ou un tube à essais contenant de l’eau, les cénobes par
quatre ou par huit se forment avec une grande rapidité pendant les
dix premiers jours. Par suite de cette prolifération abondante le milieu
se modifie, la formation des cénobes se ralentit pour cesser complète-
ment. Il n’y a plus alors que des cellules libres.
CHAPITRE Ill
Le stade Dactylococcus
du Scenedesmus acutus Meyen.
(Planche II.)
SOMMAIRE. — $ 1. Morphologie. — $ 2. Valeur systématique du genre Dactylo-
coccus. — $ 3. Conditions de développement du stade Dactylococcus. —
$ 4. Développement de ce stade.
$ 1. Morphologie.
Dans des conditions que nous allons maintenant préciser, le Scene-
desmus acutus Meyen peut vivre à l’état de cellules libres et réaliser les
formes que Nægeli a décrites sous le nom spécifique de Dactylococcus
infusionum. Tantôt les cellules sont tout à fait libres, tantôt elles restent
fixées par leurs extrémités, de facon à constituer des chainettes simples
ou ramifiées. Lorsqu'on agite les flacons de culture, ces chainettes se
détachent et flottent librement dans l’eau.
Le nombre des cellules qui composent les chaînettes ou les amas de
cellules fixées n’est pas déterminé. Quant à leur arrangement, il varie
dans de grandes limites et nous avons observé une multitude de formes,
dont la planche IT qui ne montre que quelques dispositions principales,
peut donner une idée.
244 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (28)
Nous n’avons rien à ajouter pour la forme des cellules car elles réali-
sent toutes les formes que le Scenedesmus présente : cellules fusiformes,
cellules elliptiques, cellules pointues aux deux extrémités, cellules pointues
à l’une de leurs extrémités seulement, elc., etc.
Le chromatophore de ces cellules est d’un vert clair; il est rejeté contre
la membrane mince et forme une plaque. Chaque cellule possède un
pyrenoide qui se détache nettement sur le fond vert du chromatophore.
Enfin tous les phénomènes qui accompagnent la division des cellules des
cénobes scénedesmiques se répètent chez les cellules des chainetles a un
détail pres: tandis que dans la forme habituelle du Scenedesmus les divi-
sions se font en général simultanément, dans le stade Dactyloroccus il peut
arriver que seules une ou deux cellules se divisent. Nous avons même
souvent vu la mise en liberté de produits de division de ceilules dont les
voisines ne montraient aucune indice de ce phénomène (pl. II, fig. 8).
$ 2. Valeur systématique du Dactylococcus.
Le Dactylococcus a été considéré comme un genre et il passe encore
pour tel aux yeux de quelques botanistes. Les principales indications à ce
sujet sont les suivanles :
Nægeli 'altribua certains mouvements aux produits de division, au moins
au moment de leur mise en liberté, mais ce fut en vain qu'il chercha à
démontrer la présence de cils. Les auteurs qui prétendent avoir vu en
mouvement les cellules filles de Dactylococcus ont été certainement vic-
times d’une illusion; pour notre part nous les avons toujours vues immo-
biles. |
Nægeli a constaté que le Dactylococcus peut vivre en familles de 2, 4,
8 individus.
Reinsch ? partageant les vues de Nægeli a proposé de mettre le genre
Dactylococcus parmi les Palmellacées, à côté de Cystococcus.
Dans son « Flora europæa algarum », Rabenhorst? donne des indica-
tions accompagnées de dessins sur les deux espèces du genre Dactylo-
coccus, que cet auteur place dans les Palmellacées à côté du genre Raphi-
dium, tandis qu'il place le Scenedesmus parmi les Protacoccacées.
Wolle‘ ne fait pas figurer le Dactylococcus dans son système.
1
Nægeli, C., Gattungen einzelliger Algen. Zürich 1848.
2 Reinsch, P., Die Algenflora des mittleren Theils von Franken. 1867,
® Rabenhorst, L., Flora Europea Algarum Ag. dulcis. 1868. .
* Wolle, F., Fresh Water Alge of Unit. St. 1887.
(29) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 245
De Toni! et Wille? portent à trois le nombre des espèces de ce genre,
mais les indications qu'ils donnent au point de vue de leur développement
sont trop insuffisantes. De la toutes sortes de confusions.
C'est à Artari * que nous devons des notions plus complètes sur la ques-
üon du Dactylococcus. Après avoir donné la description de cette forme à
laquelle il maintient le titre de genre, l’auteur constate l’absence de z00s-
pores et montre la parenté qui existe entre Scenedesmus et Dactylococcus.
Mais il fallut les expériences de Chodat et Malinesco“ pour établir que le
Dactylococcus infusionum n’est qu’un stade de développement du Scene-
desmus acutus, et les observations de De Wildeman ’ sur le Scenedesmus
caudatus pour établir qu'il existe aussi pour cette espèce un stade Dacty-
lococcus. Senn° déclare avoir constaté que les formes décrites par Chodat
sont semblables à celles décrites par Nægeli sous le nom de Dactylococcus
infusionum, mais il croit qu’elles n’ont rien à faire avec le vrai genre
Dactylococcus. Si nous avons bien compris l’auteur, il prétend que les cel-
lutes du vrai genre Dactylococcus sont arrondies à un bout, tandis que
l’autre est apiculé. Nous allons démontrer dans les paragraphes suivants :
1° que nous avons obtenu, aux dépens du Scenedesmus, des formes Dac-
tylococcus, 2° que nous pouvons déterminer dans quelles conditions ces
formes s’obtiennent. A notre tour nous admettons que le Dactylococcus
est un stade de développement du Scenedesmus.
$ 3. Gonditions de développement du stade Dactylococcus.
Le stade Dactylococcus peut être obtenu :
a) dans des milieux solides : agar, gélatine et cultures sur plaques.
b) dans des milieux liquides.
Milieux solides. Si nous écrasons sur un porte-objet une de nos colo-
nies scénedesmiques obtenues sur l’agar ou sur la gélatine, nous obser-
vons des cellules fusiformes, elliptiques ou ovales, libres ou formant des
! De Toni, G. B., Sylloge algarum, vol. I, Chlorophyceæ. 1889.
® Wille, N., Chlorophyceen, Engler und Prantl Natürl. Pflanzenfam. 1890.
® Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger Pro-
tococcoideen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, no 2, 4892.
* Chodat, R. et Malinesco, O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus
Meyen, Bull. Herb. Boissier, vol. I, 1893. |
5 De Wildeman, E., Notes sur le Scenedesmus acutus. Bull. Soc. botan. de
Belgique. 1888.
5 Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen, Bot. Zeitung,
Heft III, 5. 1899. à
246 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (30)
chainettes et dont les dimensions et le mode de division montrent une
analogie parfaite avec le genre Dactylococcus de Nægeli.
Milieux liquides. Si nous cultivons une colonie de Scenedesmus acutus
Meyen obtenue sur Agar dans un flacon contenant une solution nutritive
saline de 0,25 °/o, les cellules deviennent légèrement plus grosses et con-
tinuent à se multiplier pour donner des cellules séparées ou réunies en
chainettes. Ga et là on voit aussi des cénobes, mais cette forme est plutôt
rare dans ces conditions.
Si maintenant au lieu de transporter notre Scenedesmus dans un milieu
artificiel nous le transportons dans de l’eau ordinaire stérilisée les obser-
vations montrent que les produits de la division au lieu de se séparer à
la sortie de la cellule mère restent au contraire réunis pour former des
cénobes scénedesmiques typiques. Mais au bout de 15 jours les produits de
division montrent plutôt une tendance à s’isoler et c’est alors que nous
nous trouvons en face d’une multitude de formes : cellules fusiformes,
elliptiques, etc. dont le nombre et la disposition en chaînettes simples ou
ramifiées varient à tel point qu’on se croirait en présence de plusieurs
espèces.
Les formes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, planche II, sont obtenues dans la
même culture !. La figure 4, de la même planche montre une chaïînette
comme on en rencontre dans l’agar; ici les cellules sont généralement
plus arrondies. La figure 8, pl. II, montre une chainette dont les cellules
du milieu sont en {rain d’expulser leurs produits de division.
Si l’on transporte ces chaineties dans de l’eau fraichement stérilisée
les produits de division au lieu de se désagréger, restent unis ou forment
des cénobes. D'ailleurs ce phénomène a dejà été constaté par Chodat et
Malinesco.
$ 4. Developpement du stade Dactylococcus.
Les chaînettes se forment de la façon suivante : les produits de la divi-
sion s’écartent légèrement en sortant de la cellule mère puis les cellules
glissent les unes sur les autres jusqu’à ce qu’elles arrivent à se placer
bout à bout. C’est la forme la plus fréquente fig. 1, pl. II. Cependant on
1 Si nous comparons Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und
Systematik einiger Protococcoideen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou,
pl. VII, fig. 38, 39, 40 avec nos figures 1, 3, 8, pl. I, il ne reste plus le moindre
doute sur l’identite de ces formes.
(31) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 247
rencontre souvent des chainettes ramifiees ; celles-ci proviennent généra-
lement d’une division de la cellule mère en huit cellules filles (fig. 2, 3,
%, pl. I).
Il peut aussi arriver que les cellules filles restent attachées par un de
leurs pôles tout en écartant les unes des autres leurs extrémités opposées
de facon à prendre la disposition des cellules d’un Actinastrum (pl. Il,
figures 7 et 9 :).
Les trainees de gelée qui relient les cellules entre elles proviennent de
la substance intercellulaire, c’est-à-dire de la substance qui se trouvait
encore entre les cellules filles pendant qu’elles étaient enfermées dans
la membrane maternelle. Cette substance est naturellement identique à
celle qui relie les cellules d’un cénobe.
Nous avons essayé de rendre visibles au moyen des colorants les fila-
ments de gelée qui relient les cellules du stade Dactylococcus, mais ces
filaments fixent difficilement les colorants. Le bleu de méthylène les
colore légèrement en bleu.
Nous pensons que l’on peut donner au stade Dactylococcus l'interpré-
tation suivante : par la vie à l’état unicellulaire, sorte de désagrégation,
le Scenedesmus réalise une forte augmentation de surface en vue de la
respiration et de l'assimilation, car moins la culture est aérée plus les
individus tendent à vivre complètement libres. Les colonies développées
dans des milieux agarises ou gélatinisés ont peu d’air à leur diposition;
c’est ce qui nous explique l’absence de cénobes. Dès que ces colonies
sont transportées dans de l’eau, les raisons qui ont amené l'isolement
n’existant plus, les cénobes ne lardent pas à se former en grande abon-
dance.
Donc pour nous Dactylococcus n’est qu’un stade de développement de
Scenedesmus ei un stade par lequel l'espèce ne doit pas forcément passer.
La forme Dactylococcus est une simple adaptation qui permet à l’alque de
vivre et de se multiplier dans des milieux concentrés et pauvres en oxy-
gène.
1 La figure 7 est une forme qui provient de la division par 4; tandis que la
figure 9 indique une forme provenant de la division par 8. Artari loc. cit. pré-
sente pl. VII, fig. 39 une forme identique aux nôtres.
248 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (32)
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE IV
Le poiymorphisme.
Il nous semble logique de faire suivre notre exposé des variations
morphologiques du Scenedesmus acutus d’un chapitre sur le polymor-
phisme des algues en général, ce même chapitre servant aussi d’intro-
duction à nos expériences sur les conditions dans lesquelles le polymor-
phisme se produit.
$ 1. Aperçu historique du polymorphisme.
Depuis fort longtemps la variation de l’espèce chez les algues vertes
inférieures a été l’objet d'observations nombreuses, mais pas assez
suivies pour nous avoir fait connaître les conditions qui déterminent
cette variation, souvent si considérable. Certains algologues, faute d’une
méthode expérimentale rationnelle, sont tombés dans des conclusions
fausses; souvent le polymorphisme a été confondu avec le métamor-
phisme et enfin plus d’une fois la notion de l’espèce elle-même a été
mise en doute. Disons tout de suite que nous n’allons pas nous occuper
ici de la métamorphose et de l’immutabilité des espèces en général, ces
questions étant selon nous insolubles : les lentes et progressives trans-
formations, en d’autres termes l’évolution des algues vertes nous échappe
jusqu’à ce que, dans le cours des âges la main du temps les ait mar-
quées. Par conséquent, puisque l’expérience est impossible l’immutabilité
de l'espèce ne peut être ni prouvée, ni réfutée.
L'expérience nous prouve que la variation morphologique est intimement
liée aux conditions extérieures : nourriture, lumière, chaleur. Toute cause
qui amène un changement de ces conditions peut avoir un retentisse-
ment sur la forme, la grandeur, la rapidité ou l’arrêt de développement
de l’organisation en question.
Voyons comment les anciens algologues entendaient les variations :
(33) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 249
Au commencement du siècle passé, Agardh ' constate déjà toutes sortes
de transformations chez les algues et il prétend a voir vu des Protococcus
se transformer en Vauchéries, en Conferves et même en prolon&mas de
mousses.
Plus tard, dans son mémoire sur les algues, Meyen ? fait bien ressortir
l’idée qu’au cours de ses recherches certaines formes disparaissaient
subitement pour en laisser apparaître d’autres. Cet auteur nie non seule-
ment la notion de l’espece, mais il croit que les genres mêmes se trans-
forment les uns dans les autres. La disparition d’une espèce et l’appa-
rition d’une autre étaient à cette époque des choses courantes"!
Kutzing * parle dans le même sens que ses prédécesseurs.
Nægeli ‘ fut frappé le premier de la variation du Scenedesmus acutus
et qualifie de formes de passage d’une espèce à l’autre, toutes les formes
que cette algue présente.
Dans son travail sur le polymorphisme des algues, Hansgirg ° donne
pour le genre et l’espèce chez les algues inférieures une interprétation
autre que pour les végétaux supérieurs, et il nie l’existence de l’espèce.
Wille croit que Palmella, Gleocystis, Protococcus, Zoochlorella et
d’autres sont probablement des stades de développement de différentes
algues vertes et se demande où il faut les placer dans la classification.
Borzi ‘croit constater que le Scenedesmus ainsi que d’autres chlorophycées
comme Raphidium, Stichococcus, Dactylococcus, etc. ne sont que des états
unicellulaires qu’il appelle « Stadi anamorfici » de différentes algues déjà
connues. Dans ses cultures d’Ulothrix flaccida dans l’eau, l’auteur observe
qu'après trois à quatre jours il apparaît des stades de développement,
provenant de la fusion de zoospores, ayant tout à fait la forme et le deve-
loppement d’un Raphidium. Ce stade Raphidium se perpétue ainsi indé-
finiment, car après trois années l’auteur les retrouve dans son aquarium.
Dans des cultures pauvres en air et en substances nutritrives (à cause de
1 Agardh, Dissertatio de Metamorphosi Algarum. 1820.
3 Meyen, Beobachtungen über niedere Algenformen, Nuov. Act. Leop. Carol.
1829.
® Kützing, Die Umwandlung der niederen Algenformen in höhere, Harlem 1841.
* Nægeli, C., Gattungen einzelliger Algen. Zürich 1848.
5 Hansgirg, A., Ueber den Polymorphismus der Algen, Botan. Centralblatt.
1885.
® Wille, N., Chlorophyceen, Engler und Prantl Natürl. Pflanzenfam, Pleu-
rococcacées. 1890.
7 Borzi, A., Note algologiche, Nuovo Giornale Botan. ilaliano. 1890.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 18
250 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (34)
l’envahissement par des organismes étrangers), Borzi constate que les
Ulothrix donnent des formes dégénérées, qu’il appelle « Stichococcoides ».
En variant les conditions du substratum, ces formes sont susceptibles de
se transformer directement en cellules pleurococcoïdes. Dans une autre
note * Borzi revient sur le polymorphisme et se demande si Porphyri-
dium doit être aussi inscrit parmi ces formes à développement aberrant.
Les affirmations de Borzi ne me semblent pas suffisamment appuyées,
car l’auteur ne donne aucune explication ni sur la facon dont il obtient
ses cultures, ni sur les conditions dans lesquelles ces formes se pro-
duisent. |
Par ses recherches devenues désormais classiques, Beyerinck ? déter-
mina d’une facon précise les condilions dans lesquelles Scenedesmus
acutus Meyen peut vivre à l’état unicellulaire.
Artarı * partage la manière de voir de ceux qui défendent l’indépen-
dance de l'espèce; il constate que les Glæocystis cultivés dans l’eau
perdent leurs membranes emboîlées et prennent des formes rappelant
Palmella, mais qu'ils reviennent à leur état normal dès qu’on les trans-
porte sur des plaques d’argile imbibées de solutions nutritives.
Cooke * considère les différentes formes de Scenedesmus comme des
variétés et Lagerheim abonde dans ce sens.
Les constatations de la plupart de ces auteurs n’ont plus qu’une impor-
tance historique, car l’expérience démontre que l’espèce chez les algues,
comme chez toutes les plantes, est susceptible d’une certaine plasticité.
Mais les modifications ne sont pas de telle sorte qu’on puisse les élever
au rang des véritables espèces ou même de variétés. Souvent les condi-
tions du milieu qui déterminent justement ces modifications ont été trop
superficiellement étudiées et beaucoup de savants les ont considérées dans
leur ensemble sans les analyser.
Actuellement, la littérature des algues est envahie par tant d'espèces,
de variétés, de formes, que leur détermination devient fort difficile, mais
il faudra admettre sans doute un jour que sur l’énorme quantité d'espèces
1 Borzi, A., Noterelle algologiche, Nuova Notarisia. 1891.
? Beyerinck, M. W., Culiurversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien und
anderen niederen Algen, Bot. Zeitung, no 45. 1890.
® Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger
Protococcoïdeen, Bull., Soc. Imper. des Natur. de Moscou, no 2. 4892.
* Cooke, M. C., British Fresh Water Alge. 1882-84.
5 Lagerheim, Bidrag till Kämerdomen am Stockholmstachens Pediaster Pro-
tococcacer och Pallmellacer.
(35) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 291
décrites, il y en a certainement un grand nombre qui ne sont que des
formes appartenant à des types bien définis. C’est dans cette voie que
conduit le travail de Chodat et Malinesco ' touchant directement la
question du polymorphisme du Scenedesmus acutus. L’algue se trouvait
accidentellement dans un flacon de culture contenant une solution nutri-
tive de Nægeli et ils ont pu en obtenir des cultures. Transporlee dans
différents milieux nutritifs, ils ont vu l’espèce subir de grandes modifi-
cations. Tantôt elle rappelle un Glæocystis, tantôt elle simule un Raphi-
dium. Les auteurs ont trouvé en outre que toutes les formes décrites par
Nægeli sous le nom de Dactylococcus infusionum appartiennent au cycle
de développement du Scenedesmus acutus. Après avoir prouvé expéri-
mentalement que le genre de Nægeli peut former des cénobes scénedes-
miques, ils concluent à la réunion du Scenedesmus et du Dactylococcus
infusionum en un seul et même genre : Scenedesmus. Le genre Dacty-
lococcus ne doit pas cependant disparaître encore, car aussi d’autres
formes dont l’évolution est inconnue ont été comptées comme appar-
tenant à ce genre. Nous n’avons donc pas le droit de prétendre que les
autres formes qui ont élé incorporées à ce genre ne soient pas des formes
autonomes.
Dans un autre travail sur le polymorphisme des algues vertes, Chodat ?
constate que Gonium sociale peut prendre des formes unicellulaires et
peut passer à un état glæocystis par suite d’une concentration graduelle
de la solution nutritive. De plus Gonium pectorale qui a normalement
seize cellules peut par la culture former des colonies de quatre cellules
rappelant celles de Gonium sociale. Enfin beaucoup de Protococcoidees
peuvent être réduiles à un état unicellulaire rappelant Palmella ou Dacty-
lococcus.
Enfin dernièrement, Senn * étudiant les particularités de certaines
algues : Cœlastrum, Dictyosphærium, Scenedesmus, etc., qui vivent tantôt
à l’état de colonies, tantôt à l’état libre, se proposa de préciser les con-
ditions qui influent sur ces deux états. L'auteur croit constater que la
concentration des solutions n’a aucune influence sur la formation des
? Chodat, R. et Malinesco, H., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus
Meyen, Bull. Herb. Boissier, vol. I, 1893.
2 Chodat, R., The Polymorphism, Read before the Botanical Section of the
British Association of ihe Liverpool Meeting. 1896.
® Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen., Bot. Zeitung.
1899.
252 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (36)
colonies chez Scenedesmus acutus, mais que cette influence se manifeste
sur la formule des cellules '.
La culture de cette algue dans des solutions minérales concentrées de
0,5 °% à 1 °% fait devenir les cellules plus grosses et ovales. Leurs
pointes apicales ayant presque disparu elles rappellent exactement les
formes obtenues par Beyerinck sur la gélatine. Senn attribue ces change-
ments de forme à un retard de la division cellulaire, le développement
se faisant beaucoup plus lentement dans les solutions concentrées que
dans les solutions diluées. Senn n'obtient des cellules libres de Scenedes-
mns acutus que sur l’agar et il a pu voir aussi des cellules semblables
aux formes décrites par Nægeli sous le nom de Dactylococcus.
Senn semble avoir peu compris Chodat dans la question du polymor-
phisme des algues vertes. Cependant lorsqu'il parle de la ressemblance
qui existe quelquefois entre les stades de développement chez ces plantes
il dit (p. 90) : « Je suis d’accord avec Chodat sur ce point pour les Cæla-
strum, car malgré la différence qui existe entre les cellules des cénobes
des trois catégories de ce genre, il est absolument impossible lorqu’elles
vivent à l’état isolé de les distinguer d’une cellule arrondie de Proto-
coccoldees. »
Pourquoi Senn ne veut-il admettre que l'influence directe du milieu
est une source morphogène importante? Quand il attaque les conclusions
de Chodat est-il sûr de l’avoir bien compris ou d’avoir des informations
suffisantes sur ses travaux ?
Du reste toute constatation tant qu’elle n’aura pas comme point de
départ des observations faites dans les mêmes conditions d’expérimen-
{ation n’aura que la valeur d’une critique sans appui solide.
Voici maintenant sommairement quelques idées que nous pensons
pouvoir émettre au sujet du polymorphisme en nous basant sur la longue
étude bibliographique que nous venons de résumer et surtout sur nos
propres observations :
1. Les milieux divers modifient profondément la vie et la morphologıe
du Scenedesmus aculus.
2. Experimentalement les conditions extérieures ne modifient pas cette
? Il me semble difficile que Senn ait vu des cénobes se maintenir dans une
solution concentrée.
(37) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 253
algue d’une facon hereditaire ou elles ne le font qu’apparemment quand
les conditions ambiantes sont analogues pour les cellules filles. Si nous
voyons ces cellules filles se developper dans des conditions absolument
identiques à celles dans lesquelles la cellule mère s’est développée nous
devons forcément nous Attendre à les voir répéter les variations de la
cellule mère. Si le milieu se maintient encore pendant plusieurs géné-
rations les variations paraitront héréditaires. C’est précisément ce qui
n'arrive jamais dans nos expériences, étant donnée la courte durée du
fonctionnement de nos milieux de culture et leur manque d’homogénéité
(les organismes en s’y développant déterminent des changements en
divers points du milieu).
3. Toute modification d’une espèce résulte de la lutte entre deux fac-
teurs : a) la persistance des caractères spécifiques; b) le milieu extérieur
auquel l'espèce doit s'adapter. Il est certain que les modifications appor-
tées par le milieu sont morphologiquement moins saillantes que les
caractères spécifiques. Quelles que soient les conditions dans lesquelles
un Scenedesmus s’est développé, il ressemble toujours plus à un Scene-
desmus qu’à n'importe quelle autre Protococcoïdée obtenue dans les mêmes
conditions. Ces variations ne franchissent pas les bornes de l'espèce bien qu'il
soit quelquefois difficile de se prononcer lorsqu'on a affaire à des algues
très peu parentes, présentant beaucoup d’analogies quant à leurs formes.
%. Pendant son développement dans certains milieux, une espèce peut
présenter des förmes adultes rappelant des espèces tout autres, mais
produites dans des milieux identiques. Le même genre de vie pouvant
produire sur des organismes très différents des modifications semblables,
quand ces organismes arrivent à présenter entre eux, au moins extérieu-
rement, une ressemblance suffisante, on a cru y voir les signes d’une
étroite parenté. Ces faits peuvent se produire dans la nature et les con-
fusions alors deviennent faciles.
5. Cela nous fait comprendre davantage l’importance considérable de
l’isolement des espèces. Les cultures pures sont) le seul moyen d'étudier
d’une façon précise le cycle de développement d'une algue.
6. Certaines algues arrivent cependant à un état d'évolution suffisam-
ment élevé; leur forme se fixe de plus en plus et devient peu capable de
subir des modifications. Tel est le cas de Chlorella vulgaris Beyer, proto-
coccoidee dont les cultures ont été souvent l’objet de nos observations.
Les modifications morphologiques que cette espèce présente dans diffé-
rents milieux sont presque négligeables, et, à part quelques petites diffe-
rences de dimension, cette algue est un bel exemple de stabilité.
254 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (38)
Normalement une espèce ne varie pas dans un milieu auquel elle est
complètement adaptée. Il n’en est pas de même quand le milieu réalise
des conditions nouvelles; l’algue s’adapte alors à ces conditions en acqué-
rant des caractères nouveaux. Nous allons déterminer l'influence de
milieux très divers sur le Scenedesmus acutus en nous basant toujours
sur des cultures pures. |
CHAPITRE V
Cultures sur agar.
SOMMAIRE. — $ 1. Cultures sur agar-agar. — $ 2. Cultures sur agar additionne
de diverses solutions nutritives. — $ 3. Cultures sur agar nutritif et glucose.
— $ 4. Cultures sur agar nutritif additionné de glycérine (2%). — $ 5. Cul-
tures sur agar nutritif peptonisé. — $ 6. Cultures sur agar nutritif peptonisé
et additionné de glucose. — $ 7. Cultures sur agar nutritif dont l’azote
combiné est donné sous forme de peptone seulement.
si. Cultures sur agar-agar.
Formule du milieu employé.
Agar 15 grammes. Après lavage l’agar est dissout dans la solution
suivante : :
ab distillée 0. STE een ES 1000
Azotate, dezcaleium san. re ARE ARS 1,65
Chlorure de potassium ................... 0,50
Sulf, de MAICNÉSTÉ RCA ASE REC REVERS 0,50
Phosphxrde,ppfassum etes cree 0,50
Sesquichlorure de fer .................x des traces
L’agar rendu nutritif par la solution minérale que nous venons de
décrire fournit un excellent milieu pour le développement du Scenedes-
mus acutus.
1 Il est nécessaire avant la dissolution de purifier l’agar par macération dans
une solution de ?/200 de HC] et par des lavages à l’eau répétés jusqu’à dispari-
tion complète de l'acide.
(39) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 255
La rapidité du développement des colonies dans un tel milieu dépend :
1° de l'espèce d’algue qu’on y introduit; 2° de l’état des semences; 3° de
la quantité de chaleur et de lumière que reçoivent les cullures. Nous
avons comparé la rapidité du développement de Scenedesmus à celui de
Chlorella vulgaris Bey. et nous avons constaté que ces deux algues se
comportent tout à fait différemment. Les colonies de Chlorella vulgaris
se développent beaucoup plus rapidement que celles de Scenedesmus.
L’algue provenant d’une culture abandonnée pendant longtemps se
développe beaucoup plus lentement qu’une autre que nous retirons d’une
culture récente.
En été, au bout de 8 à 10 jours, les colonies sont déjà visibles à l’œil
nu. La petite quantité des radiations lumineuses et la température rela-
tivement basse en hiver, retardent beaucoup le développement de l’algue.
Les colonies, d’abord microscopiques et d’un vert pâle, ne tardent pas à
prendre une coloration vert foncé. De forme sphérique au début, ces
colonies deviennent lenticulaires puis simulent des mâcles plus ou moins
compliqués. Enfin leur forme devient quelquefois tout à fait irrégulière
à cause de petites fissures produites dans le milieu par l’accroissement de
l’algue.
L’accroissement des colonies se fail par la division des cellules, active
surtout pendant les premiers jours de culture mais qui s'arrête au bout
de quelque temps. Cet arrêt varie selon le milieu ei l’espèce considérée.
Les colonies sont constituées par des cellules libres ou formant des
paquets, mais rarement des cénobes, pourtant si caractéristiques pour
cette espèce !. Quand les cénobes se montrent ca et la dans les cullures,
ils ne sont qu’éphémères et ne S’observent qu’au moment de l'ouverture
de la cellule mère. (pl. I, fig. 9, 10, 11, 12). Tous les individus d’une colo-
nie sont issus d’une cellule mère unique par divisions répétées ; la colo-
nie constitue donc une réunion de plusieurs générations ayant un ancelre
commun. Cependant, malgré leur communauté d’origine, ces individus
sont de formes très diverses, ce qui s'explique probablement par la pré-
sence simultanée de plusieurs générations. Certains individus sont fusi-
formes tandis que d’autres sont ellipsoides, arrondis ou polyédriques par
entassement. Dans ce dernier cas les deux pointes apicales sont très peu
distinctes.
1 Les individus restent quelquefois unis par leurs extrémités et forment les
chaînettes sur lesquelles nous avons longuement insisté dans la première partie
de notre travail.
256 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (40)
Il y a aussi des differences dans l'épaisseur de la membrane selon que
les individus se développent dans l’intérieur de l’agar ou à la surface de
ce substratum. Les premiers possèdent une membrane très mince qui
n'est observable qu’au moment de la mise en liberté des produits de
division.
Le chromatophore d’un vert gai et le pyrénoïde ne présentent rien de
particulier dans ces conditions de culture.
Nous rencontrons tous les stades de division observés en chambre
humide. Pendant les 20 premiers jours la division, fort active, se fait
fréquemment par quatre et par huit. Au bout d’un mois l’activité des
cellules se relâche; elles deviennent ellipsoïdes et leurs pointes apicales
sont difficilement visibles. Elles sont aussi légèrement plus grosses el
leurs dimensions varient entre 8-12 y de longueur et 3-6 y de diamètre.
Au bout de deux mois les variations des dimensions et des formes sont
encore plus grandes : à côté des cellules fusiformes ou ellipsoïdes, il y en
a même d’arrondies, Les figures A, 2, 3, 4, 5, 6, pl. IH, montrent
quelques formes obtenues dans une même colonie.
Quelques cellules prennent des formes extrêmement bizarres, fig. 7.
9 A0 114,42; plul:
Le nombre des cellules au stade de division est de beaucoup diminué et
elles ne se divisent plus qu’en deux ou quatre cellules filles. Les produits
de division sont tellement obliques que les cloisons paraissent presque
longitudinales.
Toutes ces formes transportées dans de l’eau ordinaire stérilisée se
divisent activement et finissent par donner des cénobes.
$ 2. Cultures dans l’agar, additionne de diverses solutions nutritives.
Pour nous rendre compte de la valeur nutritive des divers sels que
contiennent nos milieux de culture nous avons commencé, le 12 février
1900, un certain nombre d'expériences portant chacune sur deux séries
de cultures.
PREMIÈRE EXPÉRIENCE.
Première série : Six flacons Erlenmeyer renferment de l’agar et la solu-
tion nutrilive que voici :
Azplate: depasse: 5 leere À gr.
sulfate de -mignesies:.....223). 14.25 Um 0,50
Piiosplalede Dotasse 3... 2 0,50
DT RAR D CESR TOR Re PT CARE 1000
(41) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 257
Les flacons une fois inocules sont placés à une lumière conve-
nable.
Deuxième série. Six flacons témoins renferment de l’agar préparé avec
la solution nutritive mère.
Résultats : Les cultures de la première série examinées au bout d’un
mois contiennent des colonies plus petites que celles obtenues dans les
flacons de la deuxième série. Il y a donc un retard de développement.
Quant à la couleur des colonies, elles sont d’un vert foncé. identiques
pour les deux séries.
Au microscope, on voit les individus de la série 1, plus allongés et à
pointes apicales plus marquées que les individus de la série 2. On remar-
que en outre très souvent des cellules disposées en chaînettes. (Stade
Dactylococcus).
Les colonies se maintiennent pendant plusieurs mois en parfait état.
DEUXIÈME EXPÉRIENCE.
Première série : Six flacons Erlenmeyer renferment l’agar préparé avec
la solution nutrilive suivante :
Azotaleidespofasses sr... van 1
Ehosphate de potasseru 2. aa RUE 1
Sesqnichlerure,de fer. 2... 2 20.82.20: des traces
LÉ QI ES I ECM EN en el ade 1000
Ici nous avons supprimé le sulfate de magnésie, mais par contre la quan-
title de phosphate est augmentée.
Seconde série : Six flacons témoins identiques à ceux que nous avons
employés pour l'expérience précédente.
Résultats identiques à ceux obtenus dans la première expérience mais
les cellules montrent une grande variation de dimensions.
TROISIÈME EXPÉRIENCE.
Premiere série. Six flacons Erlenmeyer renfermant de l’agar préparé
avec une solution nutritive qui ne se compose que de
Azotaterde alaumn TN RNA ae 2
Bandistllees.. 5323 DER Mae 1000 gr
Traces de fer.
258 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (42)
Séconde série. Cinq flacons Erlenmeyer témoins renfermant de l’agar
préparé avec la solution nutritive mère.
Résultats. Les colonies obtenues dans la première série de flacons mon-
trent un beau développement, mais toutefois chaque colonie est plus petite
que celle de la seconde série et le polymorphisme y est peu accentué. Il
y a donc un retard de développement comme dans la seconde expérience.
QUATRIÈME EXPÉRIENCE.
Première série : Six flacons Erlenmeyer renfermant de l’agar préparé
avec une solution nutritive qui ne contient plus que :
Azotate de polassıum !. 2... 2 SR RTE 2
Baudistillee 2. 22:2 RTE ee 1000
Seconde série. Comme précédemment, flacons témoins renfermant de
l’agar el la solution nutritive mère.
Résultats. J y a un très fort retard dans le développement des colonies
de la série I et les colonies vertes. à peine visibles, s'arrêtent dans leur
développement faute d’une nourriture assez abondante.
CINQUIÈME EXPERIENCE.
Première série. Six flacons ne contenant que de l’agar et de l’eau distillée.
Deuxième série. Meme milieu que dans les essais précédents.
Cette expérience est du plus haut intérêt car elle nous indique que
l’agar constitue à lui seul un milieu suffisant pour le développement du
Scenedesmus acutus. Des colonies vertes se produisent dans l’agar au
bout de 25 à 28 jours et sont formées de cellules fusiformes en très bon
état, tantôt libres, tantôt constituant des chainettes.
CONCLUSIONS
I. Pour que l’algue se développe, il lui suffit d'une très petite quantité de
substances nutritives.
II. L’agar fournit par lui-même, sans adjonction d’aucune autre subs-
tance, le matériel nécessaire au développement du Scenedesmus.
II. Puisque Vagar est lui-méme une substance nutritive nous ne sommes
pas en droit, dans les conditions de culture de ces cinq expériences, de
(43) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 259
tirer des conclusions définitives sur la valeur des sels de polassium, de
magnésium, de calcium, pour la nourriture de Valgue.
$ 3. Cultures sur agar nutritif et glucose.
Le milieu nutritif est complété par du glucose, dans la proportion de 1
à 2 °/o. Au début le glucose semble activer le développement des algues:
sous l'influence de ce composé hydrocarboné les colonies se développent
avec beaucoup de vigueur et la rapidité de leur développement est même
telle qu’à partir du sixième jour de l’ensemencement, les colonies sont
déjà visibles à l'œil nu.
L'expérience suivante a été mise en marche le 2 août 1900.
Premiere série. Six flacons Erlenmeyer contiennent l’agar nutritif et
1 °/o de glucose.
Douze tubes à essais renferment ce même milieu au point de refroidis-
sement.
Enfin douze autres tubes à essais renferment de l’agar, glucose à 1 °/o
mais solidifié de facon à pouvoir être inoculé par le moyen des stries et
des piqûres profondes.
Deuxième série. Six flacons Erlenmeyer et 24 tubes (dont 12 préparés
pour tracer des stries et des piqûres) renferment du milieu agarisé sans
glucose.
Après l’ensemencement les cultures des deux séries ont été naturelle-
ment placées dans les mêmes conditions de chaleur et de lumière.
Resultat : Le développement des colonies, des stries et des piqüres est
beaucoup plus rapide pour les cultures glucosées.
Au bout de 40 jours nous avons mesuré les colonies des deux séries
et nous avons trouvé qu'en moyenne les colonies des milieux nntritifs
glucosés sont trois fois plus grosses que celles des milieux non glucosés
(les premières mesurant 100 y. les deuxièmes 200 1). La figure 3, pl. IV,
montre à gauche un flacon Erlenmeyer dont le milieu nutritif est glucosé
et à droite un flacon dont le milieu nutritif est dépourvu de glucose. La
figure 4, pl. IV, représente des cultures par dilutions et par stries sur
de l’agar nutritif glucose et sans glucose ‘.
Les cultures par piqûres dans l’agar nutritif glucose ont attiré notre
attention sur un autre phénomène. Le Scenedesmus acutus se développe
1 Les cultures par stries et par piqüres se prêtent mal à des mensurations
exactes.
260 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (44)
mieux dans la profondeur de la piqûre qu’au contact de l'air d’où nous
concluons que cette espèce est plutôt anaérobie dans ces conditions de
culture. Cette constatation se vérifie pour les cultures par stries : les
stries superficielles s'arrêtent très tôt dans leur développement et la cul-
ture prend une coloration brunâtre caractéristique, tandis que les stries
plus profondes, mises en marche en même temps montrent, au moins
dans la profondeur, une couleur verte. Des essais nous ont montré que
dans les milieux sans glucose l’algue se développe indifféremment à la
surface ou dans la profondeur du milieu.
L’examen microscopique montre que les colonies des cultures de la
première série sont formées d'individus isolés! dont la forme est ellip-
soide et les pointes apicales complètement disparues. Le chromatophore
esten forme de plaque, d’un vert peu foncé, et il possède un pyrénoïde plus
petit que les pyr&noides des individus cultivés dans les milieux non glu-
cosés. Le chromatophore présente en outre beaucoup de corpuscules bril-
lants qui masquent quelquefois le pyrénoïde. Les réactifs montrent qu’une
partie de ces corpuscules ont des réactions semblables à celles de l’ami-
don. Nous avons aussi pu mettre en évidence de fines gouttelettes d'huile.
La grandeur des cellules est de 6 à 10 y; elles se divisent avec une
grande activité. Il y a aussi des formes aberrantes, dont nous donnons
quelques exemples dans la planche II, fig. 43, 14 et 15, dont les dimen-
sions et l’aspect varient beaucoup.
Si le glucose favorise beaucoup le développement du Scenedesmus acu-
tus, malheureusement la luxuriance de la végétation ne dure pas long-
temps. Au bout de 50 à 60 jours la division s’arrete et les colonies com-
mencent à changer de couleur. La teinte vert foncé passe insensiblement
au vert jaunâtre, ou au vert brunâtre et même au brun. Le chromato-
phore se désorganise, devient granuleux ; le pyrénoïde n’est plus visible
que dans les cellules jeunes. La forme des cellules réalise à ce moment
tous les passages de la forme elliptique à la forme sphérique et l’algue
prend tout à fait l'apparence d’un Protococcus. La couleur brune des co-
lonies est l’indice que l’algue se trouve dans de mauvaises conditions. En
effet si l'expérience se prolonge les colonies succombent; mais sorties à
temps et transportées dans une bonne solution nutritive, les cellules re-
prennent leur vigueur et leurs produits de division ont des formes nor-
males : ils sont fusiformes.
1 Les cellules peuvent aussi former des chainettes et il n’est même pas rare de
rencontrer des cénobes.
(45) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 261
L'influence du glucose est donc très nette et peut être résumée en deux
mols :
a) exuberance de végétation au début.
b) influence mortelle au bout de quelque temps.
c) dans les milieux glucoses l'alque préfère l’anaérobiose.
$ 4. Cultures sur agar nutritif additionné de glycérine (2°/o).
Si dans le milieu nutritif nous remplacons le glucose par la glycérine,
le polymorphisme de Scenedesmus acutus atteint son comble. On rencontre
dans les colonies, à côté de cellules de dimensions normales, d'énormes
cellules possédant un chromatophore avec un, deux et même plusieurs
pyrenoides. Ces cellules mesurent 10 à 48 y de longueur, sur 8 à 12 de
largeur.
Outre les cellules libres, on rencontre çà et là des cénobes dont
les individus sont disposés en alternance ou sur un plan oblique.
Il n’est pas rare de rencontrer aussi des cellules disposées en chaï-
netles.
La planche III, figures 16, 17, 18, 19, montre quelques-unes des formes
obtenues dans cette expérience.
Quelle explication pouvons-nous donner aux formes aberrantes obte-
nues dans nos milieux nutritifs additionnés ou non de glucose ou de
glycerine?
L’experience nous montre que dans les milieux artificiels utilisés par
nous, l’assimilation ne peut durer indéfiniment. La multiplication s’arrete
donc au bout de quelque temps, non seulement en certains points du
milieu, mais dans l’intérieur d’une même colonie : la modification d’un
seul individu retentissant sur ceux qui l’avoisinent. Même, nous avons
constaté des variations de développement entre les produits de division
pendant qu’ils sont encore enfermés dans la cellule mère. Il est des cel-
lules filles qui continuent à s’aceroitre, tandis que d’autres ne s’accrois-
sent plus; les premières manquant de place dans l’intérieur de la cellule
mère vont se mouler sur les secondes (pl. II, fig, 7, 8, 16) et prennent
des formes anormales.
C’est ainsi que lorsque les produits de division sont mis en liberté,
nous trouvons des formes normales qui accompagnent des formes aber-
rantes issues de la même famille. Ceci est facile à vérifier dans la plan-
che III, fig. 9, 10 et 18, plus difficile à voir dans la même planche, fig. 11,
12, 13, 14, 145, 17, 19, quand les cellules se sont complètement séparées.
19
©
19
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (46)
$ 5. Cultures sur agar nutritif peptonise.
L’agar nutritif, additionné de 0,50°0 de peptone permet d’oblenir de
belles cultures du Scenedesmus acutus'. L’algue cultivée dans ce milieu
montre, comme dans des expériences antérieures, des cellules fusiformes,
elliptiques ou ovales. Les chromatophores, en forme de plaques unies,
peu échancrées, laissent distinguer le pyrenoide avec beaucoup de net-
teté.
Le polymorphisme est peu accentué : les dimensions des cellules sont
normales et les formes aberrantes sont rares.
Le développement des colonies se fait presque avec la même lenteur
que dans un milieu agarisé sans peptone. La peptone n’accélère donc
pas le développement des colonies.
$ 6. Cultures sur agar nutritif peptonise
et additionné de glucose.
Le glucose additionnée est dans la proportion de A °. Le milieu est
excellent pour la culture du Scenedesmus acutus; les colonies se déve-
loppent suffisamment vite pour qu’on puisse les apercevoir à l’œil nu à
partir du huitième jour.
Nous avons expérimenté comparativement sur deux séries, la pre-
miere série avec un milieu glucose, la deuxième série avec un milieu
semblable, mais sans glucose. Les expériences ont été mises en marche
le 15 novembre 1900.
Première série : Six flacons renferment de l’agar nutritif peptonisé à
0,50 °/ et glucose à À °/o.
Seconde série : Six autres flacons renferment de l’agar nutritif pepto-
tinisé à 0,50 °%o.
De suite après l’ensemencement les cultures ont été placées dans les
mêmes conditions de lumière et de chaleur.
Résultats : Au bout de 32 jours les colonies d’un vert foncé se deve-
loppent plus rapidement dans le milieu glucose. Les individus des colo-
nies de ce milieu sont ellipsoïdes et parfois parfaitement arrondis. Leur
chromatophore n’est plus formé d’une seule plaque et les cellules se rem-
1 Pour la préparation de ce milieu, il est nécessaire de le neutraliser avec du
bicarbonate de soude, le peptone ayant une réaction acide, empêche la solidi-
fication de l’agar.
(47) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 263
plissent de granulalions dont la plupart sont de petites gouttelettes d’huile.
Nous observons des chaïînettes de cellules et toutes sortes de formes
aberrantes.
Au bout de quelque temps la végétation s'arrête; la couleur verte des
colonies passe au vert olive puis au vert brunâtre ce qui est un indice de
mauvaises conditions.
L'expérience a été répétée; deux flacons de la première série et trois
de la seconde qui n'avaient pas recu des semences sont restés stériles.
Nous discuterons plus loin l'influence du glucose sur le développement
du Scenedesmus.
$ 7. Cultures dans l’agar nutritif dont l'azote est donné
sous forme de peptone seulement.
Dans ces expériences la plante n’aura à sa disposition comme source
d'azote combiné que de la peptone à 0,50 °/o.
EXPÉRIENCE.
Premiere série. Dix fiacons de culture renferment de l’agar préparé
avec une solution nutritive dont nous avons supprimé toute combinaison
azotée, mais à laquelle nous avons ajouté de la peptone.
Deuxième série. Dix autres flacons renferment une solution nutritive
complete sans pepione.
Pour activer le développement des cellules il a été ajouté dans les deux
séries 1 ° de glucose. Les cultures ont été commencées le 20 décem-
bre 1900.
Résultats : Au bout de 32 jours, il y a dans les flacons de la premiere
série des colonies vertes plus petites que celles obtenues dans l’agar sans
peptone : un quart des flacons de la première série n’ont montré aucun
développement, mais cela provient sans doute d’un défaut d’ensemence-
ment, car nous avons aussi des flacons stériles dans la seconde série.
Il en résulle que la peptone peut fonctionner comme source d'azote que
l’algue assimile dans ces conditions. Cependant la peptone ne fournit pas
l’azole plus facilement qu'un sel inorganique.
Nous enregistrons simplement du reste le résultat de cette expérience
sans prétendre résoudre la question de la valeur nutritive du peptone, ce
que nous ne pourrions faire que par des analyses quantitatives.
264 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (48)
CONCLUSIONS GÉNÉRALES
De toutes les expériences qui précèdent, nous tirons les conclusions
suivantes :
I. L’agar nutritif constitue un bon milieu de culture pour le Scenedesmus
acutus.
II. Dans ce milieu Palgue n'a besoin pour se développer que d’une
minime quantité de substances nutritives; toutefois la proportion de ces
substances ne doit pas descendre au dessous d’un certain minimum.
III. Le glucose active au début le développement des colonies mais Par-
rête au bout de quelque temps. Si l’on veut conserver des cultures pen-
dant longtemps, il ne faut donc pas leur donner de glucose.
IV. D’addition de la glycérine aux milieux nutritifs a pour conséquence
un polymorphisme maximum du Scenedesmus.
V. La peptone peut être une source d'azote pour cette alque.
CHAPITRE VI
Cultures sur gélatine.
SOMMAIRE. — $ 1. Cultures sur gélatine nutritive. — $ 2. Cultures sur gélatine
nutritive additionnée de glucose. — $ 3. Cultures sur gélatine nutritive
peptonisée. — $ 4. Cultures sur gélatine nutritive peptonisée et additionnée
de glucose. — $ 5. Cultures sur gélatine nutritive dont l'azote est donné
sous forme de peptone seulement.
INTRODUCTION
C’est Beyerinck qui a introduit la methode des cultures sur gélatine
dans l’étude des algues et des lichens, mais il admettait dans ces cultures
(et c'est ce qu’on peut lui reprocher) la présence d’organismes étran-
gers. Non seulemenl, dit-il, ils ne sont pas nuisibles mais ils favorisent
la croissance des Chlorella et des autres algues. Nous avons déjà eu
l’occasion de dire que nous ne sommes pas de cet avis et les vertus que
l’auteur attribue aux bactéries nous inspirent peu de confiance.
(A suivre.)
»”
265
ERS EUPHRASIA DE LA FRANCE
Alfred CHABERT
(Suite.)
E. Rostkoviana cantalensis A. Chab.
Tige flexueuse, ascendante, rarement simple, le plus souvent rameuse
des la partie inférieure, à rameaux greles ascendants, verte ou devenant
brune plus tard, couverte de poils courts crépus et de longs poils flexueux,
les uns simples et réfléchis, les autres plus longs polycellulaires glan-
duleux. Feuilles et bractées couvertes de soies courtes raides et de poils
glanduleux. Feuilles caulinaires petiles, ovales oblongues, obtuses, pétio-
lulées, crénelées à 3-5 crénelures de chaque côté ou rarement les
deux crénelures inférieures remplacées par deux dents aiguës. Bractées
subopposées, les inférieures ovales oblongues pétiolulées, les supérieures
ovales arrondies, dentees à dents 3-5 de chaque côté grosses aiguës
non acuminées, la dent terminale plus grande obtuse, ou chez les brac-
tées les plus élevées aiguë. Epi lâche, allongé, interrompu. Fleurs médio-
cres. Calice accrescent, le fructifère enflé, couvert de soies et de poils
glanduleux. Corolle accrescente à tube blanc dépassant les dents du
calice, à gorge orangée, à lèvre supérieure violette, à lèvre inférieure
blanche tachée de jaune, les deux striées de lignes violacées. Capsule
elliptique, tronquée ou subémarginée, bien plus courte que le calice,
poilue, ciliée au bord de longs poils blancs.
Tige haute de 8-15 cm. Calice long de 5-6 mm.; corolle, longueur
dorsale 5-6 mm. au début de l’anthèse, 8-10 à la fin; capsule longue de
4-5 mm.
Fl. fin août, septembre. Hab. en Auvergne dans les prairies humides
de la région inférieure et de la région subalpine. Puy-de-Dôme : prairies
humides auprès de l'étang de Fleurac, 500 m. s. m., Col de Neronne,
1250 m. s. m. environ (Heribaud).
L’E. cantalensis diffère du Rostkoviana par la tige et les rameaux
flexueux, les feuilles obtuses crénelées et non dentées, les bractées
pétiolulées, les inférieures à dent terminale obtuse et non aiguë, par la
corolle bien plus petite. Ces mêmes caractères ainsi que la tige rameuse
dans sa partie inférieure et la pubescence glanduleuse plus longue et
plus abondante le distinguent du campestris Jord. Il se rapproche du
montana Jord. par ses feuilles obtuses crénelées, et s’en éloigne par le
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 19
266 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (34)
port, la tige rameuse dans la partie inférieure, la tige et les rameaux
flexueux, les feuilles et les bractées plus petites, les bractées pétio-
lulées à dents moins longues et moins acuminées, la corolle plus petite
et la floraison tardive.
E. Rostkoviana nebulosa A. Chab.
Tige naine épaisse raide dressée, rarement simple, le plus souvent
rameuse dès la partie inférieure, à rameaux opposés étalés ascendants,
brune ou rougeäire rarement verte, hérissée de longs poils blancs poly-
cellulaires simples ou glanduleux, flexueux, horizontaux ou inflechis;
entrenœuds très courts. Feuilles et bractées vertes, à nervures de la face
inférieure saillantes et à nervures et bords teintés de noir, densément
couvertes de courtes soies raides et de poils glanduleux blanes longue-
ment stipités. Feuilles caulinaires inférieures, habituellement tombées
au moment de l’anthèse, cunéiformes obovales obtuses crénelées, les
autres cunéiformes ovales dentées à 3-5 dents aiguës de chaque côté et à
dent terminale aiguë. Bractées densément imbriquées ovales atiénuées à
ia base en forme de pétiole, dentées à 4-5 dents de chaque côté aiguës
acuminées, la terminale aiguë. Epi très dense el restant condensé
Calice non ou peu accrescent, couvert surtout au bord et sur les nervures
de courtes soies raides et de longs poils glanduleux blanes, à dents
lancéolées acuminées. Corolle accrescente médiocre, blanchatre striee de
lignes violacées, à tube dépassant à peine le calice, à lèvre supérieure
bilobée à lobes à peine réfléchis bidentés dont une dent plus longue,
lèvre inférieure trilobée à lobes échancrés. Capsule cunéiforme obovale
émarginée poilue, ciliée de longs poils, plus courte que les dents du
calice.
Tige haute de 2-6 cm. Calice long de 5-6 mm. Corolle, longueur
dorsale 7 mm. au début de l’anthese, 10 mm. à la fin. Capsule longue
de 4 mm.
Fl. août, septembre. Hab. les rochers herbeux de la région alpine
supérieure, vers 2800-3000 m. s. m. Savoie. La Grande Chéble au-dessus
de Valloires (A. Chabert).
Il se distingue des E. Rostkoviana, campestris, montana et cantalensis
par sa taille naine, par le port, par les poils de la tige longs et non crépus,
les feuilles et les bractées en coin à la base, les bractées densément
imbriquées; des trois premières par les corolles plus petites à tube
inclus et en outre du cantalensis dont la corolle est d’égale grandeur, par
son tube inclus et non exsert, ses feuilles à dents aiguës et non obluses;
(35) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 267
des campestris et montana par sa tige rameuse des la partie inférieure,
et du montana par ses feuilles à dents aiguës et non obtuses. Il diffère de
VE. hirtella par sa taille naine, son port, l’indument de sa tige, la forme
de ses feuilles et de ses bractées, la briéveté et la densité persistante de
l’epi. La forme naine de l’hirtella que j'ai récoltée vers 2500-3000 m.
sur le Pic de Scolette (Savoie et Piémont) a la tige simple. débile, presque
nue, à épi pauciflore, lâche.
L’E. nebulosa ressemble aux petits individus de l’Æ. curta imbri-
cata Lge, mais s’en distingue facilement par ses poils glanduleux, ses
feuilles à dents aiguës, ses bractées en coin à la base et dressées, son épi
toujours très condensé, sa corolle plus longue et plus accrescenle, sa cap-
sule plus courte que les dents du calice.
Les mêmes caractères, et en particulier ses poils glanduleux longue-
ment stipités, la différencient de l’E. curta occidentalis (Wetist.).
E. Rostkoviana gyroflexa (Arvei.-Touvet).
E. gyroflexa Arv.-T. Essai sur les plantes du Dauphiné, 1871, p. 56, et
secundum specimina origin. in herb. Vidal et herb. Claudin.
Plante recouverte d’un indument épais seluleux et glanduleux; feuilles
inférieures grandes ovales oblongues, longues de 15 mm., larges de 8, à
dents larges subaiguës, couvertes d’un duvet fin, et sur les bords et sur
les nervures de soies rigides; feuilles moyennes el supérieures conformes
mais moins grandes, sétuleuses et glanduleuses, à poils glanduleux lon-
guement stipités, profondément dentées presque pinnatifides à dents
longues étroites atténuées mucronées par un mucron dur et épais;
bractées semblables mais à dents plus longuement mucronées; calice à
dents linéaires longuement atténuées acuminées. Corolle blanche.
Fl. août. Hab. Prairies humides de la région montagneuse. Savoie.
Haute-Savoie : Contamines-sur-Arve (Gave). Dauphiné. Hautes-Alpes :
Entre la Garde et Huez; Cervières en montant au Col Isoard (Arvet-
Touvet).
Les caractères spécifiques indiqués par Arvet-Touvet : « Caule arcuato
vel flexuoso erecto ramosissimo, ramis gracilibus elongatis, arcuato-
flexuosissimis, racemis..... interruplo-laxissimis » faisaient défaut sur
plusieurs des individus que j'ai examinés. Ce qui caractérise ce micro-
morphe, ce sont ses feuilles ei ses bractées profondément divisées et
leurs dents terminées par un mucron dur et épais. L’E. gyroflexa cons-
titue donc la transition du Rostkoviana au brevipila Burn. et Grml. dont il
diffère du reste à première vue par la forme des feuilles et des brac-
268 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Mme SÉR.). (36)
iées, leurs dents fortement mucronées et non aristées, les poils glan-
duleux longuement stipités.
E. Rostkoviana cebennensis (Martin).
E. cebennensis Martin in Billot Annot. à la Fl. de Fr. et d’Allem., p. 147
(1855) secundum specim. orig. in H. Lloyd, etc. — Lamotte, Fl. du PI.
central II, p. 568. — Wettst. Monogr., p. 135.
Exsiccatas : Billot Fl. G. et G., exsice. n° 3170. — Magnier Fl. sel.
exsicc. n° 3326. — Soc. Rochel, n° 3331.
Tige dressée simple ou plus rarement rameuse à rameaux étalés
dressés, naissant dans la partie moyenne ou plus rarement dans la partie
inférieure, à entrenœuds allongés, verte brune ou rougeälre, + cou-
verte de poils courts crépus non glanduleux, ordinairement non dénudée
par la chute des feuilles inférieures. Feuilles et bractées larges, vertes,
minces, couvertes de petites soies courtes et raides sur la face supérieure
el sur les bords et les nervures de la face inférieure, ou glabres et ne
portant que sur les bords quelques soies rares et disséminées. Feuilles
caulinaires inférieures cunéiformes obtuses à crénelures rares, les autres
ovales à 3-5 dents de chaque côté obtuses ou subobtuses, à dent termi-
pale obtuse. Bractées ovales à 3-7 dents de chaque côté aiguës non aris-
t6es et à dent terminale courte, large et subaigu& ou aiguë mais non
acuminée. Épi lâche et allongé. Calice très accrescent, finement sétuleux
ou presque glabre, à dents lancéolées aristées égalant le tube. Corolle
petite très peu accrescente, blanche ou violette à tube inclus, à lèvre
supérieure courte bilobée, l’inferieure striée de lignes violettes ou lilas,
trilobée à lobes échancrés. Capsule étroitement elliptique émarginée
poilue, ciliée de longs poils, égalant ou dépassant le calice.
Tige haute de 6-25 cm.; calice fructifère long de 6 mm.; longueur
dorsale de la corolle 6-7 mm.; capsule longue de 6 mm. environ.
Fl. mai-juin. Hab. les prés, les chätaigneraies, le bord des bois, dans le
centre et le Sud-Est de la France.
Maine. Sarthe : Mamers (Chevallier).
Berry. Cher : Presles (Le Grand), feuilles, bractées et calice presque
glabres.
Auvergne. Puy-de-Dôme : Monts-Dores, sur les pentes du ravin de la
Grande-Cascade et au sommet de la Vallée de Chaudefour ; Piollet près de
Charensat (Héribaud).
Cantal. Salers (Heribaud).
Languedoc. Gard : Aumessas (Martin), Le Vigan (Diomède, Twezkie-
wiez, Anthouard), Aulas (Diomède), Le Pont d’Andon (Anthouard).
(37) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 269
L’E. Rostkoviana cebennensis se distingue facilement des micromorphes
glanduleux précédemment décrits par l'absence complète de poils glan-
duleux et la fleur plus petite. Sa forme à tige simple ou rameuse dans la
partie moyenne ou supérieure a élé confondue, dans les montagnes d’Au-
vergne, avec l’E. Rostkoviana montana qui y croit également et dont elle
diffère par l’absence de poils glanduleux, par la fleur plus petite et le calice
fruclifère fortement accru. J’ai vu des individus qui m'ont paru établir une
transition de l’un à l’autre, mais dont l’état imparfait m’a empêché d'établir
un jugement définitif. Sont-ce des hybrides ?
L’E. cebennensis constitue en France le micromorphe parallèle à l'E.
Rostkoviana picta (Wim.). E. picta Wimmer Fl. Schlesien ed. III. p. 407,
Wettst. Monogr., p. 204, de l’Europe centrale, auquel je l’avais d’abord
réuni et dont les différences sont les suivantes : feuilles caulinaires
moyennes et supérieures plus brièvement ovales ou arrondies, à dents
parfois aiguës; bractées à dents brièvement acuminees; corolle plus grande,
plus accrescente, à longueur dorsale 9-11 mm. au début de l’anthèse,
10-13 à la fin, blanche à lèvre supérieure violette, tachée de jaune sur la
gorge et la lèvre inférieure, et ca et là tachée de violet sur toute son
étendue ; fleuraison se prolongeant jusqu’en septembre. Ces différences
ne sont pas toujours bien évidentes, et les individus en fruits dont le lieu
natal serait inconnu ne pourront pas être déterminés avec certitude.
L’E. Rostkoviana cebennensis a été rapporté à tort par Grenier. FI.
Jurass., p. 567, puis à son exemple par Wettstein in Oest. bot. Zeitschr.,
1894, p. 6, à l'E. pectinata Tenore, E. majalis Jord. qui en est comple-
tement différent par le port, les entrenœuds courts, par les feuilles cauli-
naires supérieures aiguës à dents aristées, les bractées en coin à la base
el de forme différente, très aiguës à longues dents aristées, la corolle
plus grande, etc. Cette confusion, que le monographe autrichien a corrigée
dans sa Monographie, p. 136, a été causée parce que l'E. pectinata croît
parfois dans les mêmes localités, et que les échantillons des deux ont été
plusieurs fois mélangés et distribués ensemble par les botanistes du Gard.
ainsi que je l’ai constaté dans plusieurs herbiers.
Les petits individus du cebennensis sont faciles à confondre avec l'E.
minima Jacq. On tâchera de les reconnaître par la couleur de la fleur, par
la tige simple ou peu rameuse, par le calice fructifère accru et par les
dents plus nombreuses des feuilles.
Wettstein rapproche l’E. cebennensis de l’E. nemorosa Pers. à cause
de ses petites fleurs et de ses feuilles non brillantes et d’un vert grisä-
tre ; je n’ai jamais constaté cette teinte grise (« folia omnia griseo-viridia »
Wettst. in diagn. E. cebennensis) sur ses feuilles; je les ai toujours vu
270 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (38)
vertes et à nervures peu saillantes et par conséquent bien différentes de
celles du nemorosa qui s'en distingue en outre par sa tige fortement
ramifiee, son calice non accrescent, elc.
4. E. nemorosa Pers. Synopsis pl.,E, p.149. pro var. o/ficinalis (1807).
— Wettst. Monogr., p. 118, pl. IV, fig. 169-177, pl. VIII fig. 1. — Towns.
Monogr., p.25. — E. nitidula Reuter in Comptes rendus de la Soc. Haller,
1854-56, p. 122. — Catal. Gen. ed. II, p. 169. — Grenier Fl. Jur., p. 568.
Exsiccatas : Billot, Fl. G. et G. exs. n° 2724 ter part.; — Magnier Fl. sel.
exs. n° 653.
Tige forte dressée très rarement simple, le plus souvent rameuse dans
sa partie inférieure ou dans sa partie moyenne, à rameaux opposés ascen-
dants ou dressés, souvent divisés, brune ou rougeätre, plus ou moins cou-
verte de petits poils crépus renversés, ou n’en ayant que sur deux lignes,
ou d’autres fois presque glabre. Feuilles et bractées vertes très glabres
non brillantes à nervures saillantes en dessous. Feuilles caulinaires bien-
töl caduques, les inférieures obluses à 1-3 crénelures de chaque côté, les
autres opposées ovales ou ovales-lancéolées, plus larges dans leur partie
moyenne, à 4-6 dents de chaque côté, aiguës et non aristées, la terminale
aiguë. Bractées étalées ou un peu arquées en dehors, ovales-oblongues ou
ovales arrondies, plus larges et plus courtes que les feuilles et plus larges
dans leur partie inférieure, à 4-6 dents de chaque côté très aiguës ou
brièvement aristées, la terminale très aiguë. Epi bientôt allongé. Calice
peu accrescent, un peu enflé à la maturité, glabre, à dents courtes ovales
aiguës égalant la moitié ou les deux tiers du tube. Corolle petite, bleue
ou blanche, à lèvre supérieure bleuätre bilobée à lobes denticulés, à
lèvre inférieure striée de bleu et tachée de jaune, bilobée à lobes émar-
ginés. Capsule obovale cunéiforme, émarginée, glabrescente ou poilue,
ciliée de longs poils et dépassant habituellement les dents du calice.
Tige haute de 6-40 cm., calice long de 4-5 mm. ; longueur dorsale de
la corolle 5-6 mm.; capsule longue de 5-6 mm.
Fl. des la fin de juin en Bretagne, ailleurs d'août en octobre. Hab. les
prés ombragés, les lieux herbeux des bois, les landes, les prairies mon-
tueuses.
Bretagne. Finistère : Landes Saint-Herbot près Helgoat, Saint-Julien de
Vouvantes, Landes de la Forêt de Cellier, Landes de Pornichet à Escoublac,
Belle-Ile-en-mer à Val an Dro, à Donant, à Herlin (Gadeceau); Pleyben,
Plougastel (Lloyd). — Morbihan : Les Armelles près le Palais, de Saint-
Jean de Prévelay à Plumelec (Gadeceau). — [le-et-Vilaine : Montfort-sur-
Meu, Mielles de Saint-Malo (Lloyd). — Loire-Inferieure : Saint-Aignan,
(39) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 271
Saint-Etienne de Mont Luc. Dunes d’Escoublac au nord de la route du
Pouliguen (Bureau, Lloyd).
Poitou. Deux-Sèvres : Landes d’Amailloux (Lloyd), Coteau de Veluché
(Guyon), Chignolé (Lloyd).
Berry. Cher : Asnières (Le Grand).
lle-de-France. Forêt de Fontainebleau (Tribout). — Seine-et-Oise; Ver-
sailles (W.). — Seine : Paris (W.).
Lorraine. Vosges : Planois, Basse-sur-le-Rupt (Pierret)
Franche-Comté. Doubs : Besancon (Grenier), La Grande Combe, Mon-
teau, Pontarlier (Grenier).
Auvergne. Puy-de-Dôme : Mont Dore (Boissier).
Guyenne. Aveyron : Cénomes (Coste).
Foix. Ariège : Le Calmil, Mont Gaillard (Giraudias).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : France, Suisse, Belgique, sud-ouest de l'Allemagne,
nord de la Bohême, Danemark, Norvège, Suède? [les Britanniques, Islande.
L’E. nemorosa se distingue du minima par la taille et le port, par la
glabréité des feuilles et des bractées, par les feuilles à dents aiguës et non
obtuses et des formes de minima à fleurs jaunes, par la couleur des fleurs;
des hirtella et Rostkoviana par la glabréité eic.; du stricta par la tige sou-
vent plus fortement rameuse, par les feuilles à dents aiguës non aristées,
par les bractées élalées ou arquées en dehors, les fleurs plus petites, le
calice glabre à dents courtes; les caractères qui le séparent du siricta Heri-
baudi seront indiqués plus bas. Il diffère du gracilis par la üige moins grêle,
les rameaux moins dressés, les feuilles et les bractées plus grandes étalées
ou arquees; du curta par la glabréité complete des feuilles, des bractées
et du calice.
E. nemorosa var. tetraquetra Arrondeau sec. Wettst. monogr.
p. 126, et sec. specim. origin. in Herb. Lloyd. — E. tetraquetra Arron-
deau in Bull. Soc. polym. 1862, p. 96 et Notes pl. crit. Morbihan, 1863,
p. 9. — Grenier Fl. Jurass., p. 568. — E. officinalis tetraquetra Breb.
Fi. Norm. ed. II, p. 183.
Exsiccalas : Soc. Rochel n° 3382.
Tige naine, très feuillée, rameuse des la base, à rameaux courts; feuilles
rapprochées à dents moins nombreuses que dans le type; épi court com-
pact, quadrangulaire, occupant presque toute la longueur de la tige au-
dessus des branches et des rameaux. Calice glabre ou portant sur les bords
et les nervures quelques rares poils glanduleux! (Grenier).
1 Je n’ai jamais vu ces poils glanduleux signalés par Grenier, loc. eit., p. 569.
272 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2€ SÉR.). (40)
F1, de fin juin en septembre. Hab. les dunes de la Manche, les côtes
de Bretagne.
Normandie. Calvados : Dunes entre Courseuilles et Asnelles (Bertot).
Dunes de Biville (leg.? Herb. Vidal).
Bretagne. Finistère : Argentan, Belle-Ile-en-Mer à Donan (Lloyd) à
Wazen, Saint-Eudes (Giraudias). — Morbihan : Falaises de Quiberon
(Arrondeau). — Ile-et-Vilaine : Pointe de Rochebonne près Paramé
(De Marcilly), Mielle de Saint-Malo (Lloyd).
E. nemorosa Labusquettei, A. Chab.
E. Labusquettei, A. Chab. in litt.
Tige dressée raide, rameuse à rameaux opposés partant de la partie
moyenne ou supérieure, peu nombreux et + horizontalement étalés;
verte, bruue ou rougeälre, couverte de petits poils blancs, crépus, réfléchis;
entrenœuds habituellement plus longs que les feuilles. Feuilles et brac-
tées petites, glabres, non brillantes, à nervures saillantes en dessous.
Feuilles caulinaires tantôt tombées tantôt persistantes au moment de la
fleuraison,les inferieures oblongues, obtuses, crénelées à 2-3 crénelures
de chaque côté, les autres ovales elliptiques à 2-3 dents de chaque côté,
obtuses ou subaiguës, la terminale subaigu& ou aiguë. Bractées étalées.
ovales à 2-3 dents de chaque côté aiguës non acuminées, la terminale
plus large, aiguë. Epi allongé, lâche, interrompu. Fleurs brièvement pédi-
cellées. Calice accrescent glabre, à dents lancéolées très aiguës un peu
plus courtes que le tube et dépassant les bractées. Corolle accrescente,
blanchâtre, à tube dépassant les dents du calice, à gorge jaune, à lèvre
supérieure violette bilobée à lobes échancrés et un peu renversés, à
lèvre inférieure tachée de jaune à la base, trilobée à lobes profondément
émarginés, les deux lévres striées de lignes violacées ou noirälres. Capsule
pédicellée, ovale oblongue, émarginée, glabriuscule, ciliée de poils dressés,
égalant presque les dents du calice.
Tige haute de 15-45 cm.; calice long de 4-5 mm.; longueur dorsale de
la corolle 5-6 mm. au début de l’anthese, 8-10 à la fin; capsule longue de
4-5 mm. R
Fl. fin aoüt, septembre. Hab. dans les landes du sud-ouest.
Béarn. Basses-Pyrénées : dans les Touya ' aux environs de Sauveterre
de Béarn (De Labusquette).
L’E Labusquettei diffère du nemorosa par la tige rameuse dans sa partie
! Touya, mol du patois béarnais qui signifie lieu planté d’ajones (Ulex).
(41) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 273
moyenne ou supérieure, les rameaux étalés, les feuilles à dents moins
nombreuses et obtuses ou subaiguës, par les bractées à dents moins nom-
breuses et aiguës el non trés aiguës, par les fleurs pédicellées, le calice
accrescent à dents plus allongées et dépassant les bractées, la corolle
plus accrescente et plus grande.
Elle est la forme méridionale du nemorosa.
E. nemorosa vernalis, A. Chab.
Tige simple, haute de 5-10 cm.; feuilles persistant pendant la fleurai-
son et bractées un peu et finement sétuleuses sur les bords et sur les
nervures de la face inferieure; feuilles caulinaires ordinairement plus
courtes que les entrenœuds, à 2-3 dents obtuses de chaque côté, la termi-
nale plus grande obluse; bractées à dents subaiguës ou aiguës, la termi-
nale plus grande obtuse ou subaiguë; épi court; fleurs petites, calice
fruclifere grossi à dents égalant le tube.
Fl. mai. Habite les prairies lourbeuses du nord et de l’ouest.
Lle-de-France. Lieux tourbeux près de Paris (Claudin). — La plante
récoltée dans les prés Jaunot à Gambeseuil, forêt de Rambouillet, par
Mlle Beleze. me paraîl appartenir à cette forme.
Bretagne. Loire-Inferieure : Prairies de Riaille (Gadeceau).
L’E. vernalis est la forme précoce du nemorosa, comme le montana
l’est du Rostkoviana, le lepida de l’hirtella. etc.
E. nemorosa curta (Fries).
E. curta Fries Novit. Fl. suec. ed. II, p. 198, pro var. officinalis (1828).
— Wettst. Monogr., p. 128, pl. IV, fig. 185-193, pl. VII fig, 2. — Towns.
Monogr.. p. 27, pl. 378, pl. 375, fig. 185-193.
Exsicc. Dörfler Herb. norm. n° 3357.
Tige épaisse, dressée, rarement simple, le plus souvent rameuse dans
sa partie inférieure, à rameaux dressés ou étalés dressés. parfois divisés,
d’un vert grisâtre, brune ou rougeätre couverte d’une courte pubescence
crépue renversée. Feuilles et bractées grisätres ou d’un gris verdâtre, à
nervures saillantes en dessous sur le sec, couvertes d’une pubescence
blanchâtre courte et épaisse, ou tout au moins de soies courtes sur les
bords des feuilles et sur les nervures de leur face inférieure. Feuilles
caulinaires inférieures crénelées à 1-3 crénelures de chaque côté, les
autres opposées ovales, ayant leur plus grande largeur vers la base, à
4-7 dents de chaque côté aiguës et non aristees, la terminale aiguë. Brac-
tees subopposées. étalées ou arquées en dehors, se redressant souvent à
274 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (42)
la maturité, plus larges et plus courtes que les feuilles et souvent pres-
que orbiculaires à 4-7 dents de chaque côté aiguës ou brièvement aristees,
la terminale aiguë. Epi peu allongé. Calice un peu enflé à la maturité,
couvert en entier ou tout au moins sur les nervures et sur les bords
d’une courte et épaisse pubescence sétuleuse blanchâtre, à dents courtes
ovales aiguës ou acuminées égalant le tube ou ses deux tiers. Corolle
petite. très peu accrescente, dépassant peu le calice, blanche striée de rose
ou de bleu avec la lèvre inférieure tachée de jaune, ou rose ou rarement
toute bleue. Capsule cunéiforme obovale, tronquée ou subémarginée,
poilue, rarement glabre, longuement ciliée, égalant ou dépassant peu le
calice.
Tige haute de 3-15 cm. (en France); calice long de 4-5 mm.; longueur
dorsale de la corolle 4-5 mm.; capsule longue de 4-5 mm.
FI. de juillet en octobre. Hab. dans la région maritime, sur les dunes et
les falaises de l’ouest.
Bretagne. Sur les sables entre Guilvinec et Penmarch (Lloyd, in
H. Lloyd sub E. teiraquetra, avec lequel il a la plus grande ressem-
blance).
Genevier a distribué autrefois dans de nombreux herbiers une forme
glabrescente intermédiaire entre les curta et nemorosa, récoltée à Saint-
Hilaire, Saint-Hilaire de Mortagne et Saint-Hilaire de Vendée (Vendée)
et ayant les feuilles inférieures persistant pendant T’anthese et le calice
fructifère notablement grossi.
Quelques individus sont presque complétement glabres.
AIRE GÉOGRAPHIQUE : Europe septentrionale, nord et est de l'Allemagne,
Bohême, Tatra, France occidentale. — Amérique septentrionale, Islande
(W.), Ile Miquelon (lg.? Herb. Lloyd).
L’E. nemorosa curta se distingue du type par la pubescence blanchâtre,
courte et épaisse qui recouvre ses feuilles, ses bractees et ses calices. Sa
forme glabrescente n’en diffère guère que par la pubescence de la face
supérieure et du bord des feuilles et du calice. Ses feuilles non aristées,
ses fleurs plus petites la font distinguer du fatarica.
E. nemorosa occidentalis (Wettst).
E. occidentalis Wettst. Monogr., p. 135, pl. IX, fig. 13.— Towns. Monogr.,
p. 29, pl. 375 et 378, fig. A. 1-8.
Tige haute de 4-7 em., rameuse dans sa partie inférieure; feuilles el
bractées couvertes ainsi que les calices de courtes soies raides et de poils
glanduleux brièvement stipités; bractées densément imbriquées ; épi
court condensé; calice à dents lancéolées acuminées.
(43) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 275
Fl. (2). Hab. la region maritime de l’Ouest. Bretagne. Loire-Inferieure :
Ile d’Ouessant (W.)
AIRE GÉOGRAPHIQUE : Angleterre, Irlande.
M. Héribaud a trouvé en Auvergne, sur les pelouses salées de Saint-
Nectaire-les-bains, Puy-de-Dôme, un E. qui a exactement l'aspect de
VE. occidentalis figuré par Wetistein, et a comme lui les feuilles, les
bractées et les calices couverts de courtes soies et de poils glanduleux
brièvement stipites; il en diffère par les bractées inférieures non large-
ment ovales. mais plutôt atténuées à la base; les autres bractées sont
celles de l’occidentalis. Les échantillons que j'ai vus étaient dans un état
fructifère trop avancé pour permettre d’en juger sûrement. La plante
croit avec Glyceria maritima, Glyceria distans, Triglochin maritimum.
L’E. nemorosa occidentalis est très voisin du tetraquetra et n’en est
peut-être que la forme sétuleuse et glanduleuse.
5. E. gracilis Fries Fl. Hall. p. 104 (1818) pro var. E. officinalis. —
Nov. fl. suec. III, p. 62. — Grenier Fl. Jurass., p. 568. — Wetist. Monogr.,
p. 143, pl. IV, fig. 216-222, pl. VIII, fig. 2-3. — Townsend Monogr., p. 33,
pl. 376 et 379. — E. micrantha Bchb. Fl. germ. exc., p. 358.
Exsiccatas. Billot Fl. G. et G. exsice. n° 1127. — Magnier Fl. select.
n° 631 bis, 632. — Fl. exsicc. Austro-hung., n° 636. — Dörfler Herb. norm.
n° 3360, 3361.
Tige raide äressée fine, simple ou émettant dans sa partie moyenne
des rameaux greles, raides, dressés, filiformes. glabre ou revêtue de fins
poils courts crépus renversés. brune ou rougeêtre, à entrenœuds bien
plus longs que les feuilles. Feuilles et braciées dressées, vertes ou rou-
geälres, très glabres ou quelquefois très finement sétuieuses sur la face
supérieure et sur les nervures de la face inférieure, luisantes sur le sec
et souvent noircissant par la dessication, à nervures non saillantes. Feuilles
caulinaires petites, les inférieures cunéiformes, obluses à 1-3 crénelures
de chaque côté, les autres ovales, ordinairement plus larges vers la base,
à 3-4 dents de chaque côté aiguës non aristées, la terminale aigue.
Bractées subopposées plus largement et plus brièvement ovales que les
feuilles et ayant à la base leur plus grande largeur, à 3-5 dents de chaque
côté, aiguës rarement mucronées, la terminale aiguë, Épi grêle raide s’allon-
geant beaucoup. Calice non ou peu accrescent, à tube s’enflant un peu à
la maturité, glabre à dents triangulaires lancéolées très aiguës, presque
égales au tube. Corolle petite très peu accrescente, glabrescente en dehors,
tantôt bleue ou violette, tantôt blanche siriee de bleu et à lèvre inférieure
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276 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (&4)
tachée de jaune; lèvre supérieure bilobée à lobes entiers ou à peine den-
ticulés, lèvre inférieure trilobée à lobes étroits émarginés. Capsule longue-
* ment obovale subémarginée, glabre, ciliée au bord, égalant ou dépassant
les dents du calice et plus longue que la bractée.
Tige de 5-30 cm. Calice long de 3-4 mm.; longueur dorsale de la
corolle 4-6 mm.: capsule longue de 4 mm.
FI. de juin en septembre. Hab. les clairieres, le bord des bois.
Bretagne. Finistère : Saint-Michel de Brasparts, Tréguennec (Lloyd). —
Morbihan : Vannes (Arrondeau). — Loire-Inferieure :Séverac (Lloyd, Dela-
lande).
Ile-de-France. Seine : Paris (Delavaux).
Lorraine. Vosges : Granges (Gérard), Remiremont (Boulay).
Poitou. Vienne : Vaux en Couhé (Guyon).
Lyonnais. Loire : Couneau vers 1200 m. s. m. (Le Grand).
Auvergne. Puy-de-Dôme : Vallée de Villars près Clermont-Ferrand
vers 600 m. d'altitude (Héribaud). — Cantal: Yirac; Marcolès vers 650 m.;
Le Rouget; Vallée de la Bruyère en aval du Pont de Garabit (Héribaud).
— Haute-Loire : Saint-Ferréol (Tisseur).
Guyenne. Aveyron : Le Levezon à Salles-Curan (Coste).
Roussillon. Pyrénées-Orientales : Prats de Mollo (Le Grand).
On ne peut juger de l’aire occupée en France par l’E. gracilis, d’après
les localités que j'ai citées; car j’en ai laissé de côté un certain nombre
dont les échantillons étaient imparfaits et ne présentaient pas assez de
certitude. On rencontre en outre sur le Plateau Central des individus
voisins des E. nemorosa, gracilis et stricta que je n’ai su à quoi rapporter
et dont la nature hybride me paraît douteuse.
L’E. rigidula Grenier, Fl. Jurass., p. 566, rapportés par quelques bota-
nistes au gracilis, est le stricta, d’après les échantillons originaux de Gre-
nier que j'ai vus; il en est de même pour ceux de Loret; quant à la plante
de Boreau, Fl. Centre ed. III, p. 193, je n’en puis rien dire, ne l’ayant
trouvée dans aucun herbier.
AIRE GÉOGRAPHIQUE : Centre et Nord-Ouest de l’Europe.
Le port, la gracilité de la tige et des rameaux dressés du gracilis, ses
petites fleurs, lui donnent une physionomie spéciale facile à reconnaître.
Il a été confondu avec les individus greles du nemorosa, du curta, du
stricta, du minima, du salisburgensis.
L’E. gracilis s'en distingue par sa tige grêle à rameaux greles raides
dressés, et du nemorosa par ses feuilles plus petites, luisantes sur le sec,
à nervures non saillantes; par ses bractées dressées à dents moins aiguës ;
(45) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 7)
du curta, par les feuilles, les bractées et les calices glabres. Ses feuilles
quelquefois finement sétuleuses sur la face supérieure ei les nervures de
la face inférieure sont bien différentes des feuilles du curta recouvertes
d'une pubescence courte et épaisse. La forme glabrescente du curta s’en
distinguera toujours par le port.
L’E. stricta a la tige et les rameaux plus robustes, ceux-ci moins
dressés, les feuilles, les bractées et les fleurs plus grandes, les feuilles et
les bractées à dents aristées, elc.
L’E. minima a les feuilles caulinaires obtuses et à dents obtuses et en
outre couvertes de soies fines, tout au moins sur les bords et sur la partie
de la face supérieure qui avoisine ces bords.
L’E. salisburgensis a les feuilles à dents écartées, étalées, aristées, la
fleur plus grande, la capsule glabre, etc.
6. E. stricta Host Fl. Austr. I, p. 185 (1831).— Wettst. Monog., p. 96,
pl. I, fig. 135-146, pl. VII, fig. 5-6. — Towns Monogr.. p. 20, pl. 374 et 378.
— E.nemorosa Rchb. Fl. excurs., p. 358, part. — E. condensata Jord.
Pug., p. 135 (non Lebel) nom remplacé deux ans plus tard par E. erice-
forum Jord. in Reut. Comptes rendus Soc. Haller., 1854-56, p. 120. —
Boreau Fl. Centre ed. III, p. 494. — Reuter Cat. Gen. ed. IT, p. 168. —
Grenier Fl. Jurass., p. 567. — E. rigidula Jord. Pug., p. 134. — Boreau
Fl. Centre ed. II, p. 493. — Gren. Fl. Jur., p. 566.
Exsiccatas. Billot Fl. G. et G. exs. Nos 62 (part.) 62 bis, 2724, 2724 bis,
3672, 3672:bis part. — Soc. Dauph., nos 904 part., n° 1777. — Fl. Seq. exs.
n° 656. — Magnier Fl. Sel. exs., n°s 631, 633 bis. — Soc. Rochel, n° 302 a.
— Fl. Austro-hung. exs. n° 147, 2614.
Tige dressée raide rarement simple, le plus souvent émettant dès sa
partie inférieure des rameaux ordinairement peu nombreux subopposés
ascendants, brune ou rougeälre, couverte d’une courte pubescence
réfléchie blanchätre. Feuilles et hbractées vertes, noircissant souvent par
la dessicalion, tantôt planes et brillantes en dessous, tantôt à nervures
saillantes, très glabres ou parfois très brièvement sétuleuses en dessus
et sur les bords. Feuilles caulinaires opposées, les inférieures plus ou
moins caduques pendant la floraison, les inférieures cunéiformes obtuses
crénélées à 1-2 crénelures de chaque côté, les autres ovales ou ovales
lancéolées plus larges dans leur partie moyenne, à 3-5 dents de chaque
côté aristées, à dent terminale aiguë. Bractées alternes plus larges que
les feuilles et ayant leur plus grande largeur au tiers inférieur, briève-
ment cunéiformes ovales à 4-7 dents de chaque côté longuement aristées
278 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (46)
plus rarement simplement aiguës, à dent terminale très aiguë. Epi s’al-
longeant beaucoup, à bractées inférieures rapidement caduques. Calice
non ou très peu accrescent, glabre ou très finement sétuleux. Corolle
médiocre, très peu accrescente, rarement blanche ou bleuâtre, le plus
souvent d'un violet pâle, striée de bleu ou de rouge, à lèvre supérieure
bilobée à lobes le plus souvent denticulés, à lèvre inférieure tachée de
jaune, trilobée à lobes émarginés. Capsule étroitement obovale cunéi-
forme, tronquée ou subémarginée, glabrescente ou poilue, ciliée de longs
poils, subégale aux dents du calice.
Tige haute de 5-40 cm.; calice long de 5 mm.; longueur dorsale de la
corolle 7-10 mm.; capsule longue de 5 mm.
Fl. de juin en octobre. Hab. les prés secs, les bruyères, les berges des
torrents, les bois de la région montagneuse; s'élève en Auvergne jusqu’à
1500 m. d'altitude (Heribaud); paraît être répandu dans toute la France.
Picardie. Aisne : Forêt de Retz (Marcilly).
Normandie. Seine-Inferieure : Rouen (De Schoenefeld).
Bretagne. Finistère : Morlaix (Miciol); île d’Ouessant (De la Pylaie). —
Loire-Inferieure : Nantes, Maisons-Blanches (Lloyd), Pornichet, (Genevier).
Poitou. Deux-Sèvres : Veluché, Saint-Pompain (Guyon).
Anjou. Maine-et-Loire : Angoulême (Lloyd).
Touraine. Indre-et-Loire : Tours, Lagné (Perrier).
Berry. Cher: Marmagne (Ripart); Bourges (Ripart). — Indre : Chateau-
roux, Henrichemont (Le Grand).
Nivernais. Nièvre : Nevers (Boreau).
Bourbonnais. Allier : Cusset (Genevier).
Champagne. Seine-et-Marne : Chalentre (Boreau); Provins (Malin-
vaud ).
Lorraine. Vosges : Rambervillers (Gérard), Remiremont (Michalet,
Boulay); Hoheneck (Boulay), Gatey (Michalet), Granges (Gérard). —
Meurthe : Hendemont (Ayasse).
Franche-Comté. Haute-Saône : Demangeville (Madiot). -— Doubs: La
Grand’Gombe (Grenier), Besancon (Paillot). — Jura : Gatey (Michalet).
Bourgogne. Ain : La Cape (Micioz), Poncin (Granet).
Assez commun en Savoie : Haute-Savoie : Le Salève (Chavin), Roc de
Chère, Les Voirons, Thonon, Annecy (Puget); Chamounix (Caruel), etc.
Savoie : Mont Lémenc près Chambéry, Col du Mont de l’Epine (Son-
geon); Le Montcel (A. Chabert); Tours (Songeon); entre Pralognan et la
Gliere, Pont de Navarrin, Roselin, etc. (Perrier).
Dauphiné. Isère : Villard de Lans (Ravaud), La Motte d’Aveilland
(Moulin), etc. — Hautes-Alpes : Rabou (Borel).
(47) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 279
Lyonnais. Rhône : Lyon (Jordan); Arnas, Frontenas (Gandoger). —
Loire : Mont Pilat (Jordan Pug.). Veauche, Saint-Galmier (Hervier); La
Prat, montagne près de Montbrizon, Pierre-sur-haute (Le Grand).
Auvergne. Puy-de-Dôme : Mont Dore (Reuter); Mont Dore au sommet
de la vallée de Chaudefour, bruyères à la base du Puy-de-Dôme (Héri-
baud). —- Cantal : Boisset, Saint-Mamet, Calvinet, Courbelimagne, loca-
lités située entre 450 et 700 m. s. m., Le Lioran, au sommet de la Croix,
vers 1500 m. s. m.. Cayrol, Aurillac (Héribaud).
Guyenne. Aveyron : Montclar, Le Levezon à Salle Curan (Coste); Vei-
zins (Ivolas).
Languedoc. Gard : Le Vigan, Aumessas (Diomède). — Hérault : L’Es-
candoyre (Loret), Saint-Amand, La Salvelat (W.) — Tarn : Saint-
Benoît (Sudre).
Provence. Var : Bois de Bolma (W.). — Basses-Alpes : Annot (Rever-
chon). Alpes-Maritimes : Berre (Ayasse) '.
Roussillon. Pyrénées orientales : Bois de Nohèdes (Sennen, forme à
tiges basses et à petites fleurs); Fontpedrouse (Sennen); Mont Louis
(W.).
Gascogne. Hautes-Pyrénées : Mont Rion, Lourdes (W.). — Lot-el-
Garonne : Saint-Maurin (W.).
Bearn. Basses-Pyrenees : Saint-Jean Pied de Port (W.).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : Europe méridionale et centrale, Suède et Norvège,
Nord des Balkans, Russie occidentale et méridionale.
C’est avec raison que les E. rigidula et ericetorum (Jord.) n’ont pas été
conservés; car ils n’expriment que les formes extrêmes d’un même
type qui sont réunies par une foule de transitions. L’ericetorum, d'après
les échantillons originaux de Jordan que j'ai vus, a les bractées plus
largement ovales à la base. L’E. stricta est parfois confondu avec le salis-
burgensis qui s’en distingue par la capsule glabre etc.; il se différencie du
pectinata par ses bractées non en coin à la base, la forme des feuilles, et
sa tige plus rameuse; du tatarica par l'absence d’indument sétuleux
et par les bractées; du nemorosa par les feuilles à dents aristées, les
bractées non étalées ni arquées en dehors, le calice souvent sétuleux.
La forme précoce de l’E stricta dénommée par Murbeck et Wettstein
E. suecica, in Wetistein Mon., p. 297, se distingue du type par la tige
simple ou rameuse dans sa partie supérieure, les entrenœuds allonges,
les dents des feuilles moins aiguës et la fleuraison plus précoce, de mai
1 Alpes maritimes italiennes (Herb. Burnat).
280 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m sÉR.). (48)
en juin. L’E. strieta suecica, plante suédoise, n’a pas encore été cons-
tatée en France.
M. Songeon a trouvé sur la montagne d’Aiguebeletie (Savoie) la forme
robuste à feuilles et bractées larges, que Freyn in Sag. et Schn. Fl. Cen-
tral-Karp., p. 421, a désignée sous le nom de E. stricta f. latifolia.
E. stricta pumila (Kerner).
E. pumila Kern. in Sched. ad Fl. Austro-hung. exs. I, p. 43, sec. specim.
origin. in H. Burn., H. B. B., etc. — Wettst. Monogr., p. 107, pl. VIT. fig. 7.
Tige courte, habituellement simple ou peu rameuse; feuilles et bractées
petites, celles-ci à dents subulées; grappe dense; corolle petite, longueur
dorsale 6-7 mm., capsule plus courte que les dents du calice. FI. août,
septembre. Hab. les gazons des montagnes. Languedoc. Gard : L’Esperou
(1g..? H. Montp.)
E. stricta pseudo-cœrulæa Sagorski mss., sec. specim. origin.
in H. Chabert.
Tige grele simple ou peu rameuse; feuilles caulinaires persistant habi-
tuellement pendant la fleuraison, les moyennes et les supérieures à ner-
vures non ou peu saillantes en dessous, étroites, ovales oblongues à
2-4 dents de chaque côté aiguës, écartées, étalées, la terminale plus large
obtuse ou subaiguë, bractées à dents longuement sétacées; corolle plus
petite à longueur dorsale 7-8 mm.; calice très accrescent, le fructifère
long de 7 mm. dépassant notablement la capsule longue de 6 mm.
FI. en septembre. Hab. la region subalpine. Auvergne. Puy-de-Dôme :
entre le Col de Néronne et le Col de Merle (Héribaud).
La plante d'Auvergne ne diffère de celle du Schwartzthal, Thuringe
(Sagorski legit et comm.) que par la dent terminale des feuilles non
aussi aiguë et par la fleur moins grande. Elle peut être facilement con-
fondue avec l'E. salisburgensis qui s’en distingue par les dents moyennes
des feuilles à sinus très ouvert, la terminale étroite très aiguë, la capsule
glabre, etc.
(A suivre.)
281
ON FTREBUTEONS
LA
FLORE DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE
Énumération critique des plantes récoltées par M. E. WiLczex
à Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel
PAR
R. CHODAT ei E. WILCZEK
Les plantes énumérées ci-après ont été récoltées pendant une rapide
traversée des Andes effectuée en janvier et février 1897 par l’un de
nous.
A part quelques espèces provenant de la Cumbre d’Uspallata sur le
trajet du Transandin de Santiago à Mendoza, presque toutes les plantes
ont été cueillies dans les environs immédiats de Saint-Raphaël et dans la
vallée de l’Atuel. Les principales stations de notre itinéraire ont été les
suivantes : Saint-Raphaël 34° 35’ lat. S., Alt. 830 m. au-dessus de la mer,
situé sur la rive gauche du Rio Diamante (conf. Mappa partial de la pro-
vince de Mendoza in Revista del Museo de la Plata VII, 7.). Les régions
basses sont irrigables et présentent des cultures fourragères florissantes,
dues à l’engrais minéral fourni par les eaux troubles du fleuve qui a tout
a fait le caractère d’un torrent alpin. Dès qu’on s'élève au-dessus du
Thalweg, c'est-à-dire de la zone irrigable, les cultures disparaissent et
font place à la steppe à « Chanar » de Grisebach', à la formation des
« Montes » de Lorentz ?. Les principales stations explorées ont été les
1 Grisebach, Vegetation dn Globe, traduction française de TchihatchefF, II, 678.
2 G. Lorentz, Die Vegetationsverhältnisse der Argentinischen Republik.
Buenos-Ayres, 1876, cité d’après Engler, Entwickelungsgeschichte des südlichen
Florenreiches, 258.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902, 20
282 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (2)
collines caillouteuses au N.-E. de Saint-Raphaël (anciennes moraines
remaniees?), dépourvues de graminées mais couvertes de nombreux
buissons, Zuccagnia, Larrea, Bulnesia, Cassia aphylla, etc.
Les ilots pierreux et les bords sablonneux du Rio Diamante nour-
rissent des Baccharis, des Patagoniums, quelques touffes isolées de
Gynerium.
La Pampa plate el sablonneuse au N.-E. de Saint-Raphaël est couverte
de buissons épineux, de Verbénacées à feuilles normales, de Graminées
dispersées, de Cereus et d’Opuntia, de Senecio subligneux, etc.
Le Rio Salado à quelques kilomètres au N.-E. de Saint-Raphaël avec
des Atriplex et autres halophytes.
Le séjour à Saint-Raphaël dura dix jours, le temps nécessaire pour
préparer l’expédition dans les Andes.
De Saint-Raphaël notre itinéraire franchit le Rio Diamante et traverse
par la vallée du Tigré la Sierra Pintada, chaîne volcanique aux couleurs
extraordinaires dont les sommets, tantôt arrondis tantôt extraordinai-
rement découpés, atteignent 1900 m. d'altitude. Les principales stations
de cette partie de la route, stations explorées ainsi que les suivantes
grâce à la halte pour le dîner ou pour le campement, sont : « Tigré »
1130 m. et « Jaguel Colorado » 1400 m. environ. Le col franchi entre ces
deux points peut avoir 1600 m. d'altitude.
Dans le fond sablonneux ou caillouteux des vallées de la Sierra Pintada
croissent des associations analogues à celles qui forment les « Montes »,
buissons épineux de Bougainvillea spinosa, Atamisquea emarginata,
Gourliea decorticans, etc., alternent avec Salvia Gilliesü, Lippia ligus-
trina, Baccharis aphylla et de nombreuses Cactacées, élevées en colonnes
massives. Nous n’avons pu étudier que fort incomplètement la flore des
rochers en place.
En suivant toujours la direction S.-0. on redescend de la Sierra
Pintada dans la « Gran Pampa del Sur », immense cuvette, dont le fond
est occupé par une surface éblouissante de sel marin de plusieurs kilo-
mètres de largeur.
Les bords supérieurs de la cuvette sont occupés, du côté de la Sierra
Pintada, par des Cæsalpinia, des Prosopis, des Verbénacées jonciformes
qui en font un véritable parc naturel. En descendant on traverse une
steppe à graminées sans buissons pour trouver au centre, autour du
marais salant des halophytes. Du côté des Andes le tableau change com-
plètement. Le sol conserve une certaine humidité qui permet à une
végétation compacte de Gynerium d’alteindre plus de 2 m. de hauteur, si
+ Ce 4
+ à
MY,
(3) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 283
bien, qu’on y chevauche pendant près d’une journée sans même voir
l'horizon. Le terrain remonte ensuite insensiblement; les touffes de
Gynerium deviennent plus rares. s’isolent et dès qu’on aborde de
nouveau les cailloutis des Andes, au pied desquelles on est maintenant
arrivé, la steppe à « Chanar » devient le faciès dominant. De « Las
Juntas » on atteint rapidement au N.-0., l'immense cône de déjection du
Rio Atuel dans lequel le fleuve aux eaux bourbeuses s’est creusé un lit
profond encadré de « barrancas » (rives escarpées taillées à pic dans le
sable ou dans les graviers) hautes de près de 20 m. C’est là qu’à 1800 m.
nous voyons pour la première fois les gazons compacts de l’Azorella
Gilliesü descendu des hauteurs avec les eaux. L'entrée de la vallée que
nous comparerons à celle du Rhône valaisan dans ses parties arides, est
flanquée de collines allongées, grises. arides, derrière lesquelles sur-
gissent d’autres toujours plus hautes. C’est dire que la vallée est flanquée
de nombreux vallons latéraux. Sur les collines qui paraissent dénudées,
vêgèle une formation d’arbustes rabougris, couchés sur le sol, que nous
comparerions volontiers à celle du Juniperus Sabina telle qu’on l’observe
sur les pentes brül&es des montagnes de Cogne ou de certains endroits
du Valais, mais moins fertile, plus caillouteuse, plus nue encore. Ce sont
des Asclépiadées, des Verbénacées subligneuses et piquantes, des Chu-
quiragua, des Nassauvia de la section Strongyloma, des Senecons, des Culci-
tium à tomentum dense et blanchätre qui forment le fond de la végéta-
tion. Dans le thalweg sablonneux prédominent des Lycium épineux, deux
espèces d’Anarthrophyllum, des Schinus et dans les endroits humides,
près du fleuve, des Baccharis et un Eupatorium. Une station importante à
quelques kilomètres de l’entrée de la vallée de l’Atuel est « Manga, »
au confluent de l’Arroyo Manga et de l’Atuel à 1800. Plus haut, la végé-
{ation ne change guère jusqu’à une barre transversale derrière laquelle
se trouve un vrai lac alpin aux eaux d’un bleu d’azur, la « Laguna del
Sosneao » ou « Laguna blanca », nettement séparée du Rio Aluel profon-
dément encaissé par des moraines et dominé au N.-E. par les imposants
glaciers suspendus du Sosneao (5000 m.). C’est là que nous avons vu la
seule prairie qui mérite ce nom pendant tout notre trajet andin. prairie
bordée à sa périphérie par des sables et passant vers le lac à une
formation qne nous caractérisions chez nous par le terme de « Molineto-
Caricetum ». De curieuses Joncacées. des Graminées, des Carex forment
cette prairie marécageuse qui devient insensiblement une grève dénudée
ou inondée par le lac. La partie inondable de la grève est tapissée du
Sisymbrium nanum, d'un Littorella, d'une renoncule. Des Characées. des
284 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m€ SÉR.). (4)
Myriophyllum, de nombreuses algues vertes font aux eaux bleues du lac
une ceinture verte caractéristique. Plus haut à l’endroit dit « Pasto
Mollar » la vallée se bifurque (2200). Nous passons à grand peine l’Atuel
puis son principal affluent, l’Arroyo-Lagrimas dont nous suivons la rive
droite fort escarpée. On quitte à ce moment la zone subandine : plus de
Verveines jonciformes, plus d’Anarthrophyllum, de Schinus, d’Ephedra,
de Solanées. A 2800 m. nous trouvons les premiers Acaena, des Fétuques
piquantes, des Nassauvia nivales, des Epilobes, des Cerastium, des
Azorella. Toutes ces plantes se rapetissent, forment des coussinets ou
au moins des rosettes.
C'est le pays des Senecons des graviers, des Viola, des Draba et autres
crucifères fort semblables à celles de nos Alpes, des Oxalis annuels ou
ligneux qui font souvenir à notre Androsace helvetica, de petites ver-
veines subligneuses aux fleurs blanches, des Patagonium qui cachent
leurs troncs sous le sol tout comme le Salix serpyllifolia des Alpes.
La vallée se dirige vers le Sud et à travers des grandes flaques de neige
nous arrivens vers 3200 m. au Cajon del Burro et par un second col à la
Piedra del Burrero, dans la vallée du Rio Tordillo. Après avoir visité les
mines de cuivre Las Choicas, situées au moins à 3200 m. nous gagnons
le col et le val Tinguiririca (Chili) par lequel nous arrivons au bout de
quelques jours à San Fernando. Des circonstances indépendantes de
notre volonté ne nous ont par permis d'explorer cette merveilleuse
vallée qui est, dès qu'on a quitté les hautes régions, aussi verte et boisée
que le versant argentin est gris et désolé.
Parmi les plantes que nous avons étudiées jusqu'ici, plusieurs pré-
sentent un grand intérêt au point de vue de la géographie botanique.
Nous avons étudié d’une manière comparative le Lesquerella mendo-
cina dont on a dit souvent qu'il se retrouvait au delà du cercle
arctique. Par la comparaison d’échantillons originaux nous avons pu
montrer les différences qui séparent cette plante andine de ses con-
génères du nord de l’Amérique. Il n’en reste pas moins certain que
l’Alyssum mendocinense est très voisin du Lesquerella arenaria dont il ne
diffère que par des caractères de minime importance. Le parallélisme
que présentent des formes platéennes ou andines avec des plantes
mexicaines est fort remarquable. L’un de nous a signalé autre part que
la sous-seclion des Hemipterocarpæ du genre Polygala de la République
Argentine, qui fait défaut aux territoires intermédiaires, réapparaît au
Mexique en plusieurs espèces. Le Polygala bicarunculata et P. acutiap-
pendiculata appartiennent à cette sous-section et n'avaient pas été
(5) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 285
retrouvés jusqu’à présent. Mais de toutes les plantes étudiées, la plus
importante est sans contredit le Nitrophila australis, nouvelle espèce
d’un genre monotype de l'Amérique du Nord (Californie, Oregon, Nevada)
el qui diffère de son congénère par des caractères suffisants pour justi-
fier pleinement l'établissement d’un nouveau type, mais qui s’en rap-
proche si fort qu'on ne saurait la considérer que comme une forme
vicariante. Un certain nombre de nos plantes n’ayant pu être identifiées
avec des espèces déjà décrites, nous les avons dénommées. Parmi elles
se trouve une ombellifère qui nous a paru assez différente pour constituer
le type d’un genre nouveau. Des Patagonium décrits, le plus curieux est
le P. glareosum nob., plante d’éboulis à tiges filiformes qui rappelle par
sa végétation le Viola cenisia des Alpes.
Nous reviendrons plus tard sur les particularités biologiques si inté-
ressantes de ces plantes andines. Ce sera l’objet de nos conclusions.
RENONCULACÉES
Caltha andicola Gay.
Fl. Chil. 1. 49; Reiche Fl. chil. I, 14.
Piedra del Burrero, haute vallée de l’Aluel, Rio Tordillo, dans les
dépressions humides, 3900 m. n° 275 — Jameson, Antiana 14000 p. in
herb. Barbey-Boisser.
Ranunculus tridentatus Kunth.
Nov. gen. et spec., V. 42; Griseb. Plant. Lorentzian., 20; R. cymbalaria
Pursh, in herbariis, non Pursh; var tridentatus Kunth in herb. Pavon;
DC. Prodr. I, 33; R. minutus Gay, Fl. Chil. 1, 38; Reiche, Flor. Chil. I, 13.
Ruiseaux à Saint-Raphæl, 800 m.; ruisseaux à Las Juntas, à l’ouest de
la Sierra Pintada, 1400 m; bords de lagune du Sosneao, vallée de l’Atuel,
2200 m., nos 273, 272, 271.
Ÿ Ranunculus pseudo-caltha spec. nov.
Radix fascicularis comosa; caules cæspilosi; folia spathulata, longe
petiolata, petiolo 1-6 cm. longo, 25 mm. crasso, limbo subtriangulari, late
ovato basi interdum subcordato glabro, integro vel levissime subtrilobo,
nervis flabellatis, pagina inferiori sub lente leviter reticulata. 18/18, 16/16,
10/17 mm.; pedunculi 15-40 mm. longi 1,5 mm. crassi uniflori nudi;
flores lutei subglobosi cc. À cm. diam.; sepala 3-4, exterioribus cucullatis
glabris majoribus late ovatis irregulariter repandis, 6/5 5,5/4 3,5/3 mm.
petala spathulata cc. 7,5/2 mm. unguiculo 2 mm. lato uninerviato limbo
286 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (6)
elliptico obtuso basi fovea nectarifera mediana, labio anteriore nectarit
brevissimo retuso vix prominulo e quo oriuntur nervi tres subsimplices;
antheræ ellipsoideæ latæ filamento crasso subbreviores; carpidia sub-
falcata matura obovata subquadrangulata leviter sulcata oblique truncata
lateraliter stylo persistente brevissime rostrata.
A. R. unifloro Phil. (Reichel. c. 16) cui est affinis differt floribus petio-
lis, duplo longioribus minoribus; similis est fructu sulcato; a. R. Man-
doniano Wedd. (Chlor. and. II. 299) differt foliis magis orbicularibus bast
subcordatis petiolo crassiore habitu minus flexuoso, carpidiis distincte
striatis floribus pedicellatis in anthesi globosis sepalis latioribus, brevio-
ribus. nervis distincte parallelibus 3-8 subsimplicibus vel pauciramosis
haud anastomosantibus.
Forma minor.
Radice subsimplici habitu minore.
Dans les lieux humides, Laguna del Sosneao, 2000 m., no 274-b.
minor, n° 274 a.” À
Ranunculus peduncularis Sm.
Cyclop. XXIX, n° 49; 1. c. 43; Reiche L. c. 19.
Piedra del Burrero au bord du Rio Tordillo, vers 2700 m. dans des
stations analogues a celles que préfère chez nous le Caltha palustris,n° 270.
Anemone major Reiche.
Flor. chil. 1.8; Barneoudia major Phil., Linnæa XXXIN, 4 et XXVIII, 609.
Vallée de l’Atuel au Cajon del Burro, de 2700 à 3000 m., n° 276.
Delphinium Ajacis L.
Spec. 1, 531; Huth Monograph., 374.
Saint-Raphaël, dans les décombres, n° 277.
Clematis Hilairiana Spr.
Syst. V. 177 (ex Eichler) Flor. Bras. XII, 1. 146, Tab. XXXV, II.
Dans les haies pres de Saint-Raphaël, 800 m., n° 278.
BERBÉRIDACÉES
Berberis empetrifolia Lam.
Illustr. tab. 253, fig. 4; Gay, l. c. I, 39; Reiche 1. c. I, 6.
(7) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 287
Cajon del Burro, sur les pentes arides, de 2400 a 2700 m.. n° 420.
Constitue des formations analogues à celles du Juniperus nana ou du
J. sabina dans les Alpes.
CRUCIFÈRES
E Keonmerella mendocina (Phil.) Kurtz.
Cette plante est citée pour la première fois dans le Flora Boreali-ame-
ricana de Hooker, I, 48, qui dit l’avoir recue de Gillies et de Cruikschank
qui l’ont récoltée dans la plaine de Mendoza et les collines autour de
Cordoba. Cet auteur l’identifie au Vesicaria arctica Richardson b. floribus
minoribus, etc. du Greenland (Vesicaria arctica Hooker in Bot. Mag.
tab. 2882 — Vesicaria arenosa Richardson in Append. Voy. Capt.
Franklin Ed. II, p. 26; DC Pr.odr. I. 160). Hooker fait cependant remarquer
que les feuilles de l’espèce argentine sont légèrement sinuées dentées,
ce qui la rapprocherait du Vesicaria sinuata de l'Europe. Les tiges, dit-il,
sont en outre dressées et plus ou moins feuillées. Cette opinion est par-
tagée par Barneoud (in Gay Fl. Chil., I, 161) qui par conséquent appelle
cette plante Vesicaria arctica. Hook.
Philippi doute que l’espèce andine soit identique à la forme arctique;
il insiste surtout sur ce fait que les feuilles sont dentées ainsi que l'avait
déjà remarqué Hooker et la tige dressée, les corymbes multiflores et
grandiflores, les sépales linéaires non ovales. Il faut cependant remarquer
que Philippi ne connaît du V. arctica que la planche du Bot. Mag.
Or déjà Hooker distingue deux variétés du V. arctica. L’une qui ne
correspond nullement au Vesicaria arctica (Alyssum arcticum Worms-
kiceld décrit par Hornemann dans la Flora Danica. tab. 1520 et reproduit
par De Candolle (Syst. II,324). Cette plante a l'ovaire glabre, tandis que la
plante figurée a, d’après nos observations, des poils éloilés sur toute la
surface de l’ovaire comme d’ailleurs la plante argentine. Philippi n’a donc
pu établir une diagnose différentielle puisque la plante comparée s’éloigne
beaucoup de la Vesicaire australe et en même temps de la Vesicaria
arctica (Wormsk.) Richardson.
Il faut, en effet, distinguer dans les Vesicaria arctiques deux espèces
décrites par Richardson et réunies par Hooker, le Vesicaria arenaria et le
V. arctica. Ces deux espèces peuvent être facilement distinguées: V. arctica
a l'ovaire glabre par conséquent les silicules nues, les pétales brièvement
onguiculés à onglet large et glanduleux, tandis que le V. arenosa Rich.
(d’après un exemplaire authentique de Bourgeau : Saskatchawan in Herb.
288 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (8)
Boissier) a l'ovaire couvert de poils étoilés non pas simplement pubescent
comme le dit Hooker, les pétales plus onguiculés, le filet amincei des le
tiers inférieur, l’anthere oblongue et plus ou moins sagittée. Watson qui
a établi pour ces Vesicaria américains le genre Lesquerella (Proceedings
Amer. Acad. XXIII, 249) range la plante de Bourgeau sous le nom de
L. Ludoviciana Watson, var. arenosa Wats. (voir Asa Gray et Watson
Synoptical Fl. of N. A., Vol. I, 1,11).
Eichler (Martius Flor. Bras. XIII, 1. 302) décrit la plante australe sous
le nom de Vesicaria montevidensis Eichl., qu'il rapproche du V. Ludovi-
ciana in As. Gr. Gener., I, tab. 70 (non Ill ut indicatur). O. Kuntze (Revi-
sio III) en fait un Alyssum mendocinum 0. K., sans indiquer de diagnose
differentielle.
Kurtz reconnaît le genre proposé par Watson et applique à notre plante
la désignation de Lesquerella mendocina (Phil.) Kurtz.
Grisebach (Symb. ad Fl. arg.) rappelle que Gillies avait donné le nom
de V. andicola mss.
Il résulte de ce qui précède que le Lesquerella mendocina (Phil.) Kurtz
n’est pas identique au Lesquerella arctica (Wormsk) Wats. qu'il est plus
voisin du L. arenaria (Richds.) nob. = L. Ludoviciana Wats, var. arenaria
Wats., dont il diffère cependant par les fleurs deux fois plus grandes, les
tiges raides, les grappes multiflores moins corymbiformes. “#
Lepidium racemosum Griseb.
Gœtt. Abhandl. VI, 1854, 116; Reiche l. c. I, 66.
Decombres à Saint-Raphaël, 800 m., n. 446.
Capsella Bursa pastoris L.
Cumbre d’Uspallata, 3000 m., n. 443.
Cardamine nasturtioides Bertero.
In Merc. Chil. 1829; Barneoud in Gay 1. c., I, 113.
Cajon del Burro, près des sources, 2700 m., n. 445.
Cardamine rostrata Griseb.
In Gœtting. Abhandl. VI, 445; Phil. Ann. Univ. Santiago. 1893, 7.
Var. ALPINA nob.
A spec. genuina differt habitu minore foliis carnosulis siliquis brevius
rostralis.
Cajon del Burro, près des sources, vers 3000 m., n. 431.
(9) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 289
U Cardamine Cymbalaria nov. spec.
Fluitans caulibus flexuosis longissimis nodis radiciferis ad apicem
regulariter foliosis; folia inferiora ternata, petiolo ad 6 cm. longo.; foliola
inferiora opposita breviter peliolulata ovata leviter repanda obtusa, termi-
nale longe petiolulatum (15 mm.), limbo subdeltoideo cc. 19/20 mm. basi
subcordato, angulis rotundatis; alia subsimplicia vel superiora integra
rhomboidalia subrepanda vel subtriloba petiolo 3 mm. long., limbo 19/15
mm.; racemi foliosi bracteis foliaceis pedicellis ad 3 mm. longis fructi-
feris subareuatis; siliquæ 1,8-2-1,5 cm., rostro angustiore ad 1 mm. longo
apice obtuso; semina fulva anguste alata.
Affinis C. cordatæ Barn. (Gay, 1. c. I, 109) differt foliis basi nec cor- -
datis caulibus fluitantibus floribus minoribus.
Las Juntas, à l'entrée de la vallée de l’Atuel, dans le canal d’irriga-
tion, 447. +
Thlaspi glaucophylla Barn.
Gay 1. c. 1.168; Reiche, 1. c., 68.
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2700-3000 m., n. 434.
Hexaptera cicatricosa Phil.
Linn. XXXII, 14; Reiche, 1. c. I, 59.
Val Tinguiririca, Chili, dans les rocailles, rare. 2000 m., n. 429.
Hexaptera pinnatifida Gill. et Hook.
Bot. Misc. I, 350; Gay, 1. c., I. 181 ; Reiche, I, 57.
Arroyo Manga, Vallée de l’Atuel, sur les pentes arides, 1900 m., n. 428.
Hexaptera spatulatha Gill. et Hooker.
Bot. Mise. I., 351; Tab. LXXII; Gay, 1. c., I, 180.
Cajon del Burro et Cajon del Burrero, 2700-2900 m., dans les moraines
et éboulis graveleux, commun, n. 432.
D Draba atuelica nov. spec.
Perennis; radix ramosa crassa ; folia rosulata linearia vel anguste lan-
ceolata 0,6 cm. longa, uninervia pube stellata induta.
Caules plures 3-5-foliosi, foliis quam internodia sublongioribus, stel-
lato-puberulis; inflorescentia corymbose capitata ; flores breviter pedicel-
lati, pedicello quam calix duplo breviore ut sepala hirsuto; sepala ovata,
albo-marginata dorso late viridia crassiuscula; petala alba oblonga obtusa
basin versus sensim angustata 3-4-plo longiora quam lata, sepalis fere
duplo longiora; antheræ ovatæ; ovarium dense stellato-villosum, stylo
brevi glabro, stigmate retuso levissime depresso.
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2800 m.. n. 426. +
290 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (10)
Draba rosularis nov. spec.
Perennis cæspitosa, multiceps rosulans radice simplici; folia radicalia
oblongo lanceolata uninervia utrinque pube stellata ut tota planta tomen-
tosa; racemi fructiferi ex eadem radice ad 3 cm. alti uni vel bifolii in
racemum corymbosum subrotundum abeuntes; fructus pedicellati, pedi-
cellis ad 0,5 cm. longis; siliculæ ellipticæ planæ 0,7 em., long. 0,4 cm.
late, stylo 1 mm. longo superatæ; semina fusco-nigrescentia oblonga ;
flores desunt.
Col Tinguiririca, 3000 m., n. 449. [
Draba Gilliesii Hook. et Arnott.
Bot. Misc. III, 137 ; Gay. 1. c., I, 134 ; Reiche, 1. c., I, 112.
Cumbre d’Uspallata, 3500 m., n. 440.
Draba pusilla Phil.
Annales Univ. Santiago, 1893, vol. 81, 329; Reiche 1. c., I, 113.
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2900 m., n. 424.
Draba andina Phil.
Linnæa XXXVII, 669; Reiche I. c., I, 114.
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, dans les pierres humides, 2700 m.,
n. 439.
Nasturtium nanum Wedell.
Annales Sc. nat. ser. V, vol. I, 1864; Cardanoglyphos nana Schlech-
tendal in Linnæa XVII, 472.
Grèves submergées de la Laguna del Sosneao, 2000, n. 433, fleurs d’un
jaune pâle.
Sisymbrium robustum nov. spec.
Multiceps, basi suffrutescens, lignosum, radice valida lignosa bienni;
rami erecti vel adscendentes a basi ramosi rigidi sinuati, sicei striati, 20-30
cm. alti, foliosi; folia radicalia in planta fructifera desunt; caulinia e nodis
inflatis sessilia numerosa lanceolata crassa glaucescentia, integerrima
apice obtusa basi sensim attenuata internodiis longiora 3-4/0,4-0,6 cm.
versus apicem decrescentia; siliquæ racemos&, racemo brevi ovato, pedi-
cellis arcualis deflex&; pedicelli crassi curvali ce. 4 cm. longi; siliquæ
subsinuatæ, subtorulosæ, 2,5-5 cm. long&, 1,5-2 mm. crassæ, valvis dis-
lincte {rinerviis; semina oblonga fulva.
Affinis S. andino Phil. differt foliis haud amplexicaulibus crassis, siliquæ
valvis 3-nervis. Planta fructifera ob caules crassos sinuatos siliquas rigi-
das sinuatas patenti deflexas et folia glaucescentia crassa valde peculiaris.
(11) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 291
Habitu similis S. stenophyllo Gill., differt statura humiliori, caulibus
crassis foliis integerrimis, pedicellis siliquarum deflexis, siliquis haud
falciformibus, brevioribus, crassioribus. +7
Sisymbrium Lechleri Fourn.
These Crucifères, Paris, 1865, 129.
Tigre, Sierra Pintada, près San Raphaël, 1400 m., n.
— Lechler, 3080, in Herb. Boissier.
7 Sisymbrium Morenoanum nov. spec.
Radix valida sublignosa multiceps; caules elati ascendentes ad 20 cm.,
circiter À mm. crassi foliosi; folia radicalia sub anthesi deficientia, cau-
linia glabra hastata auriculata auriculis acutis, integra vel utrinque 1-3-
dentata, 1-2,5 cm. longa internodiis subbreviora vel æquilonga versus
racemum sensim decrescentia; inflorescentia breviter corymbosa ; fruc-
tifera distincte corymbosa; flores ad 5 mm. longa ; sepala dorso ciliata
leviter albo-marginata oblongo-acuta ; petala alba spathulata limbo ellip-
tico, 1,2 mm. lata 4-5 mm. longa, staminibus longiora ; filamenta angusta ;
-antheræ oblongæ basi leviter saggitalæ; stylus brevis; stigma retusum
quam stylus latius; siliquæ subpatulæ corymbosæ pedicellis ad 0,5 mm.
longis reclis apice leviter incrassatis ; siliquæ turgidæ scorpioideæ haud
4 mm. latæ ad 2,5 cm. longæ, 6-10 articulatæ, valvis trinervis subcoria-
ceis; semina utrinque subacuta elliptica fulva ; radicula accumbens.
Habitu affinis S. Gayano (ex descriptione) sed fructus omnino dissimilis;
fructu affinis S. andino differt foliis sessilibus stigmate umbilicari aliisque
notis.
Cajon del Burro, dans les lieux humides, 2600 m., n. 438. +
Var. ROBUSTA nob.
Foliis radicalibus petiolatis limbo subdeltoideo basi reluso margine
repando multidentato petiolum longitudine æquante, caulibus ad 2 mm.
crassis rigidis ramosis, foliis caulinis glaucescentibus 15/13 mm.
Sisymbrium canescens Nutt.
Flor. N. Am. II, 68; Gay 1,128.
Forma BRACHYSILIQUA.
Siliquis brevioribus patulis pedunculo 5-6 mm. longo, siliquis 0,7 cm.,
1,5 mm. latis.
Sables de Saint-Raphaël, 800 m., n. 448.
Forma LONGISILIQUA.
Pedunculis ad 10 mm., siliquis 15-18/1 mm.
Arrayo Manga, vallée de l’Atuel, dans les sables, 1900 m., n. 427.
292 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SER.). (12)
Sisymbrium Cumingianum Gay.
Flor. Chil. I, 128.
Las Cuevas, station de chemin de fer transandin, 2500 m., n. 441.
Sisymbrium andinum Phil.
Var. LATIFOLIUM Phil.
Linnaea XX VII, 655; Reiche L. c., 77.
Thalweg du Rio Atuel, sous les buissons de Lycium, 1900-2100 m.,
n. 430.
CAPPARIDACÉES
Atamisquea emarginata®Miers.
Trav. Chil. II, 529; Hook. bot. Misc., III, 142.
Sierra Pintada, près Saint-Raphaël, 1200 m., n. 310.
VIOLARIEES
Viola Sempervivum Gay.
Flor. Chil. I, 226; Reiche I, 157,
Col del Burro, entre le vallon de l’Atuel et celui du Tordillo, 3200 m.,
n. 311 (dernière plante observée),
Viola Philippii Leybold.
Annales Univ. Santiago, 1859: Viola microphylla Phil. in Linnæa,
XXVII, 611 haud Poiret. |
Cajon del Burro, 2900 m., rare, n. 14.
OXALIDEES
Oxalis sericea Phil.
Linn&a XXVII, 678; Reiche in Englers Jahrb. 1894. 278; Reiche, 1. c.,
I. 334.
Forma PEDUNCULATA, floribus longius pedicellatis.
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2900 m., n. 286.
Oxalis erythrorhiza Gill.
Hooker Bot. Misc. II, 162: Gay, L c. 1430; Reiche 1. c., I, 333.
Col Tinguiririca, versant chilien, 3000 m., dans les graviers arides.
Oxalis platypila Gill.
Hoker Bot. Misc. 163; Gay, L. c., I. 428; Oxalis Gayana Phil., Linnæa
XX VIII, 615. |
Cajon del Burro, 2700-3000 m., n. 285.
(13) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 293
Oxalis Bustillosii Phil.
Linnæa XXVIIL 61%; Reiche, 1. c., I. 310.
Col Tinguiririca, col chilien, dans les pierriers, 2900, fleurs violet
roses, n. 287.
Oxalis bryoides Phil.
Linnæa XXVII, 678; Reiche I. c., in Engl. Bot Jahrb. XVII, 1894, 290;
Reiche 1. c. I, 325.
Col entre le Cajon del Burro (vallée de l’Atuel) et la Piedra del Burrero
(vallée du Rio Tordillo), 3000 m., dans les rochers, n. 282.
TROPEOLEES
Tropæolum polyphyllum Cav.
Icones, IV, 65, Tab. 395; Gay, I, 416; Reiche, I, 299.
Pierriers sur la Laguna du Sosseano, 2300 m., 456.
Var. MYRIOPHYLLUM Poepp. et Endl.
Nov. Gen. I, 23.
Piedra del Burrero, val du Tordillo, 2300-2700 m., n. 457.
GERANIACEES
Geranium sessiliflorum Cav.
Gay, 1. 381 ; Reiche, 1. c., I, 281; Diss., IV, 198.
Piedra del Burrero, vallee du Tordillo, dans les sables, vers 2600 m.,
n. 453.
Geranium strigulosum Ruprecht.
Mss. in Herb. Boiss.
Tigre, Sierra Pintada, pres de Saint-Raphaël, 1300 m., n. 452.
Erodium cicutarium L’Herit.
In Ait Hort. Kew. Ed. I, II, 414.
Pasto Mollar, vallée de l’Atuel, dans les sables, 2200 m., n. 414 (?);
Las Quevas, vallée de Rio Mendoza, à la gare du Transandin, 2500 m.,
n. 455.
CARYOPHYLLACEES
\/ Stellaria xanthospora nov. spec.
Caules debiles ad 15 cm. longi; folia internodiis subduplo breviora vel
294 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (14)
in caulis parte superiori æquilonga, demum longiora, lineari-oblonga
utrinque leviter acuta glabra ad 15/2,5 mm. vel minora; flores axillares ;
pedicellis folio longioribus demum sub apice recurvatis; corolla sepalis
membranaceis trinervis brevior; capsula calyce fere duplo brevior ; semina
fulva, inflata, lenticularia.
Affinis S. lanuginosæ Rohrb. Monogr. in Linnæa XXXVIN, 260, differt
pedicellis fructiferis apice non basi curvalis, calicis segmentis acutis, nec
viride carinatis, carina pilis brevibus scabriuscula, seminibus fulvis.
Bords herbeux de la laguna del Sosneao, vallée de l’Atuel, 2200 m.
Cerastium arvense L.
Sp. Ed. Il, 628.
Var. ARVENSIFORME (Wedd.) Rohrb. Linn. XXXVIL 628.
b. glandulosum Rohrb. I. c.
Dans l’herbe humide, au bord des ruisseaux en montant au Cajon del
Burro, 2600 m., n° 266.
Cerastium nervosum Naud.
Cajon del Burro, 2700 m.. n° 267.
Cerastium arvense L.
Cerastium mendocinense Gill.
Ex Griseb. Symb. ad flor. argentinam, 28; C. strictum Hooker, Bot.
Miscell. III, 148; C. chilense Bartl. var. mendocinense nob.
Dans l’herbe humide, au bord des ruisseaux en montant au Burro,
2600 m., n° 266.
Colobanthus cherlerioides Hook.
Flor. Antarctica I, 249 = Cuming. 1249 — Bridges (1842).
Col del Burro, n° 389.
Spergularia grandis Camb.
Saint-Hil. Flor. Bras. mer. II, 177; Buda grandis 0. K., Revisio Gen. III,
II, 13.
Jaguel Colorado, à 1’O. de la Sierra Pintada, 1400 m., n° 314.
Arenaria serpylloides Naudin.
Gay, 1. c., 1, 271: A: andicola (Reiche) Gillies Bot. Misc. III, 148.
Sables humides de la vallée de l’Atuel, 2000., no 262.
Var. anpıcoLA Reiche 1. c., I, 192, n° 263.
Pasto Mollar, vallée de l’Atuel, dans les sables humides, n° 262.
(15) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 295
Cerastium nervosum Naud.
Gay, 1. c. I, 277.
Var. GLAREOSUM nob.
Differt caulibus prostratis stolonantibus (facies €. visciduli Grml.)
Piedra del Burrero sur le Rio Tordillo, 3000 m., n° 265; Cajon del
Burro, vallée de l’Atuel, 2700 m., n° 267.
ROSACEES
Acaena Hystrix nov. spec.
Ancistrum. Adscendens, scapo parte superiore nudo vel bracteoso ;
folia cinereo-sericea, condensata, imparipenna 4-5 juga, 4-5 cm. long.,
foliolis ellipticis utrinque 4-5 grosse dentatis, inferioribus interdum
reductis, 6-7 mm., longis, 5 mm. latis, supra glabrescentibus, inferne
pilosis, petiolo basi sensim dilatato, stipulis triangularibus acutis integris;
caulis floriferus 12-20 cm. longus, distincte striatus ad 2 mm. crassus,
pubescens; capitulum sphæricum 28 mm. diam.; flores brevissime pedi-
cellati; calix breviter alatus alis sinuosis in spinas 4 inæquales productis;
spinæ rigidæ flavide 8 mm. longæ apice glochidiatæ basi alatæ et pilis
rigidis circumdat&; sepala lanceolata acuta dorso et apice hirsuta; stigma
inæquilateraliter cristatum. Affinis A. macrostemom Hook. f.. Voy. antart.
269; Gay, II, 301, foliolis minus sericeis, griseis pubescentibus, nec
nitidis, no 05. 7
Acaena multifida Hook.
Flor. antarctica, 265; Gay, L. c., Il, 287.
Cajon del Burro, 2700 m. n° 403.
Acæna Pœppigiana Clos.
Gay, 1. c. II, 285; Reiche 1. c., II, 228.
Cajon del Burro, 2600 m., nos 402, 401.
Kageneckia crategifolia Lindl.
Bot. Reg. 1836 (non K. oblonga R. et Pav. ut ind. Kew. Ind. et
Reiche I. c.
Speciminis Pavoniani fructus villosus vel villoso-sericeus dum est in
nostra specie brevissime sed dense puberulus. (Hb. Boiss.)
Kageneckia crategoides Don.
Edinb. Philos. Journ., 1832, Coll. Pl. chil. rarior, c. tab.
Val Tinguiririca, Chili, 464, zone forestière ‘supérieure, 2000 m., n° 461,
296 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M€ SÉR.). (16)
LÉGUMINEUSES
Prosopis fruticosa Meyen.
Reise, I, 376; Gay, L. c., Il, 247.
Pampa de Saint-Raphaël, 800 m., n° 95.
Prosopis Benthami nov. spec.
Frutex ramosus fastigiatus ephedroides; rami rigidi fere aphylli flave-
scentes 8 striati, glabri, in spinas subinduratas obtusiusculas desinentes;
folia paripennia parva 0,5 longa, 1-3 juga, foliolis ellipticis parce pilosis
ad 1,5 mm. longis basi paulo inæquilateralibus, rhachi in dentem herba-
ceam desinente, stipulis linearibus herbaceis; inflorescentia globulosa
R, C: Dot.
Fig. 1. — Prosopis Benthami nob — ov, ovaire; p, section longitudinale de
l'ovaire; t, pétale; v, sommet du petale, vu de profil; st, sommet dune
étamine, vue de côté; g, anthère, vue de dos.
staminibus exceptis 0,7-0,8 cm. crassa ; pedunculi 1,5-2,5 cm. longi erecti;
calix turbinatus 5-nervius, 5-dentatus, 2,5 mm. longus; dentes breves
late triangulares obtusæ, 0,5 mm. longæ, margine ciliatæ; petala glabra
0,8-0,9 cm. longa lanceolata apice subcucullata et incrassata, nervo unico-
ramoso; ovarium leviter stipitatum ; glandulæ staminales sessiles.
Sect. Algarobiæ Benth. (?) sed petala apice non pilosa. Affinis P. striatæ
Benth. (Lod. Journ. Bot. V, 83) differt foliis brevioribus stipulis subnullis
vel deficientibus, calyce 5 dentato.
Pampa de San Raphaël, 800 m., n° 90. Arbuste de 2 m. “1
(A suivre.)
RO
©
1
PLANTÆ HASSLERIANE
SOIT
ENUMERATION DES PLANTES RECOLTEES AU PARAGUAY
PAR LE
D’ Émize HASSLER, D'AARAU (SUISSE)
de 1885-1895 et de 1898-1900
ET DÉTERMINÉES PAR
le Prof. D' R. CHODAT
AVEC L’AIDE DE PLUSIEURS COLLABORATEURS
(Suite).
COMPOSEES! (Chodat).
(Collections Hassler et Balansa.)
VERNONIÉES
Pacourina edulis Aubl.
Guian II, 800, t. 316 ; DC., Prodr. V, 14; Baker I. c., 8.
Herba 0,5-1 m., coroll. roseo-violaceæ, ad ripam lacus Ypacaray, Aug., 3139;
B. Balansa : racines renflées au collet. Bords fangeux du Rio-Paraguay à l’Assomp-
tion, Mai, 862.
Centratherum brachylepis (Schultz) Baker.
Baker 1.’e: Vlr, 12.
Suffrutex 0,3-0,5, petala violacea, in campo Cordill. de Altos, Janv. 3723;
B. Balansa : fleurs d’un rouge-violet. Grande forêt de Caaguazu, sur le bord des
chemins, Nov., 797.
Centratherum punctalum Cass.
Dict. VII, 384 ; Prodr. V, 70; Baker in Mart. Fl. bras. VI, ı.
Suffrutex 0,3-0,5, petala violacea sicca rosea, ad ripam fl. Corrientes, Dec.,
5881 ; suffrutex 0,4-0,6, petala rosea, in dumetis p. Igatimi, Sept., 4768.
1 Voir Bull. Herb. Boiss., 2me serie, p. 408.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 21
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298 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (138)
Var. foliosa phyllis involucris exterioribus spathulatis sat magnis.
Suffrutex 0,2-0,4, petala violacea, in arenosis p. Vaquerios Capibuy, Aug.,
Vernonia lingua nov. spec.
Caulis erectus robustus basi ad 5 mm. crassus, supra 3 mm., profunde A0-sul-
catus subscaber, pauciramosus, ramis erectis, glaber, oculo armato verrucis
acutis erectis brevissimis scabriusculus, ad 1 m. altus vel altior ; folia oblonga
subcoriacea, superiora oblongo-linearia vel linearia, marginibus anguste revo-
lutis, in inferioribus patentibus et minute remoteque denticulatis, subtus incons-
picue glandulosa 200/38, 180/24, 200/17, 250/19, 200/5 mm. ultima minora, basi
late adnata et decurrentia glaberrima, nervo medio robusto solum conspicuo;
inflorescentia paniculate subscorpioidea haud ampla, capitulis fero omnibus
sessilibus, ramis dorsiventralibus capitula 3-10 approximata ferentibus ; invo-
lucrum latum phyllis junioribus tenuibus cc. 18, rubescentibus, ec. 3 seriatis,
oblongis, obtusiusculis vel interioribus interdum apiculatis, margine et apice
pallidioribus, dorso maculis irregularibus nigris tenuibus et glandulis sessilibus
nitentibus conspersis; capitula paulo latiora quam longa (11/10 mm.), ce. 20-
25 flora; achænia leviter costata in costis pilis brevibus erectis pilosa, in valle-
eulis glandulis numerosis nitentibus conspersa.
Fleurs roses, dans les campos un peu humides, Avril, 786, Balansa. HB. DC.
Vernonia hexantha.
Var. Balanse nob., panicula amplissima, corymbosa, subsordida, foliis longis
lanceolatis vel oblongo-lanceolatis sensim apicem versus attenuatis marginibus
ut videtur plicato-subserratis.
Fleurs d’un blanc rose, Caaguazu, dans les campos, 13 Nov. 1874, 921.
Hæc species sæpe est confusa cum V. megapotamica Spr. a qua involucro haud
squarroso sed phyllis adpressis sat differt.
Huc pertinet verisimiliter V. megapotamica var. eriocephala Malme, Die
Composit. der 4. Regnell’schen Exped. in k. Svensk. Vetensk-Akad. Handl., 23,
tab. I, 1, cujus involucra haud squarrosa simillima sunt V. hexanthe S. Bip.
Vernonia hexantha Schultz. Bip.
Mss.; Baker |. c., VI, u, 27.
Var. paraguariensis nob., foliis latioribus ellipticis, panicula minus ampla.
Suffrutex 0,5-0,8, corolla violacea, in campo p. Igatimi, Nov., 5443.
Var. eleagnoides nob., foliis oblongis haud acuminatis, angustis, paniculæ
ramis divaricatis, inflorescentia foliosa,
Suffrutex 0,5-1 m., corolla violacea, in dumeto p. f. Jejui-guazu, Déc., 5729.
Vernonia Hystrix nov. spec.
Suffrutex 0,5-1 m. caulibus simplieibus (?), striatis 3 mm. crassis, glabres-
centibus ; folia numerosa linearia sessilia acula basi rotundata haud angustata,
supra nitida, tenuissime et crebre sub lente albo-argenteo punctulata marginibus
valde revolutis, subtus pilis longis tenuiter niveo lanata, nervo medio supra
impresso subtus exsculpto glabro sæpe solum visibile, 80/3, 60/2,6, 70/2,5,
40/2,2 mm.; inflorescentia spiciformis densa 15/2 cm., 5/2 cm.; glomeruli
capitulorum vel capitula singula axillaria sessilia, inferiora interdum subver-
ticillata vel alterna bracteis foliaceis linearibus duplo vel triplo superata, bracteis
patentibus versus apicem sensim decrescentibus; capitula ovata vel oblonga ad
10-12 mm. longa, involucro ad 4 mm. lato, phyllis 4-5 seriatis, imbricatis ovatis
subscariosis vel ex viridi purpurascentibus in acumen spinosum cc. 2 mm.
longum prolongatis squarroso ; flores 6-7 violacei, ovario piloso, pappo apice
sordide albido. |
Miles.
(139) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 299
Species V. abbattobianæ nob. vel V. hexanthæ affinis a quibus differt glabrie-
tate, involucris spinosis, glabrescentibus, distinetissima.
In campo Nandurucay, Sierra Maracayu, Oct., 4927.
Vernonia imbricata Chod.
PI. Hassler I. c., p. 409.
Paraguari, .dans les pâturages, 25 Mars 1875, 963, B. Balansa.
Tiges ligneuses à la base, fleurs roses, Caaguazu, dans les campos, Avril 1876,
B. Balansa.
Vernonia asteriflora Mart.
In DC. Prodr. V, 29 ; Baker]. e. (v. s. in Hb. DC. Prodr.), VI, ı, 39.
Var. mollissima (Don.); V. mollissima Don. Mss., Hooker et Arn. Comp. Bot.
Mag. 1, 237 ; Baker Fl. brasil. VI, 11, 54.
Magis lanuginosa, foliorum pagina inferiore magis nervosa.
Suffrutex 0,5-0,8 petala rosea, in campo pr. San Bernardino (Yeruti), Dee.,
5763. Suffrutex, corolla violacea, in campo pr. Igatimi, Sept., 4775. — B. Ba-
lansa, Caaguazu, dans les campos, Avril 1876, n. 875.
L Vernonia platyphylla nov. spec.
Suffrutex 0,3-0,5; caules simplices basi sublignosi, ad 2 mm. crassi; folia
conferta sessilia vel subsessilia, chartacea, basi rotundata, late elliptica vel
superiora ovata, subacuta superiora subapiculata, 55/26 mm, 45/23, 30/20,
20/16, superne setulosa setis brevissimis vix scrabriuscula, margine scaber-
rima, penninervia, nervis secundariis adscendentibus cc. 9 jugis, subtus magis
conspicue nervosa dorso pubescentia nec scabra, marginibus levissime sed distincte
revolutis; capitula pauca axillaria, inferiora pedunculata, superiora subsessilia
folio 1/3 longiora ; involucrum turbinatum ce. 41 mm. longum, 10 mm. latum,
phyllis 4 seriatis, inferioribus latioribus brevioribus ovatis apice recurvis,
intimis tantum erectis lineari-lanceolatis breviter acutis erectis, omnibus dorso
medio et pr&sertim in parte superiore incanis margine et apice rubentibus ;
flores cc. 34, violaceo-purpurei ; achænia breviter conica sub pappo annulifor-
miter leviter constricta secus lineas plures adpresse leviterque sericea, alia parte
glabra.
Species ex affinitate V. asterifloræ sed nulli speciei arcte affinis.
In campo p. Igatimi, Sept., 4777.
D'Vernonia cupularis nov. spec.
Suffruticosa ramis erectis 1-1,5 m., leviter striatis ad 4 mm. crassis glabris,
pallidis sursum corymbose ramosis ; folia linearia numerosa suberecta, supra
nitida, subtus incana, uninervia, nervo supra visibili inferne glabrescente ;
pagina superior sub lente pallide multiglandulosa, pagina inferior nervo medio
excepto breviter araneosa, marginibus conspicue revolutis, 70/%,5, 50/3,5 mm.,
ramorum minora; inflorescentia paniculata foliosa ; capitula axillaria vel sæpius
2-4 glomerulata breviter pedicellata, pedunculo 5-15 (rar. 20) mm. longo erecto
quam folium lineare breviore i. e. glomeruli (1-) 2-4 cephali peduneulati in
ramis racemosi, paniculam corymbosam amplam deltoideam 30-15-20 cm. latam
formantes. Capitula involucro campanulato, conico, 10-15 mm. longo, 7-8 mm.
lato, squamis 5-6 seriatis, inferioribus brevissimis, interioribus sensim augen-
tibus, omnibus acutis acuminatis erectis dorso rubescentibus margine strami-
neis, interioribus magis rubellis ; flores ad 27-30, roseo-violacei ; achænia oblonga
angulosa, pilis brevibus mollibus tenuibus puberula glandulis suboceultis paucis
intermixtis.
- Species aflinis V. foliose.
In campo pr. Itacurubi, Jan., 3756.
300 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (140)
Var. oligocephala nob.
Foliis latioribus, inflorescentiis magis foliosis, bracteis foliis conformibus ;
capitulis solitariis folio duplo brevioribus.
Suffrutex 0,5-0,8, corolla rosea, in dumeto, Cordill. de Altos, Febr., 6050.
Vernonia desertorum.
Mart. in DC. V, 43; Baker L. c., VI, 1, 48, tab. XII, fig. I.
Var. polycephala nob., inflorescentia sæpius scorpioidea, corymbosa, foliis
integris, sublinearibus. Affinis var. campestri Baker (V. campestris DC. ex herb.
Prodr. v. s.) differt capitulis numerosioribus habitu elatiore.
Suffrutex (Herba perennis) 0,3-0,5 subsimplex ; corolla violacea, in arenosis
pr. fl. Capibary, 4467; in campo pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5001; in
campo pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, 5283.
Var. macrocephala nob. capitulis fere duplo maioribus.
Herba 0,3-0,5, petala violacea, in campo p. fl. Corymbatay, Sept., 4559.
Vernonia pseudo-linearifolia Hier.
In Engl. Jahrb., Band XXII, 1897, p. 679; Chodat, PI. Hassl., Bull.
Herb. Boiss. 1. c., 409.
Suffrutex 1-2 m., corolla rosea, in campo pr. San Bernardino, Dec., 365%;
B. Balansa, Fleurs d’un rose violet, Yaguaron, dans les päturages, 27 Janv. 1877,
764.
Vernonia cichortiflora nov. spec.
Suffruticosa 2-3 m., caulibus pulchre striatis, costis nitentibus, ad 4 mm.
crassis, glaberrimis ; folia longissime linearia, acicularia 10-42 cm. longa,
1,5 mm. lata, marginibus revolutis, nervo unico inferne solum visibili, sub lente
superne pulchre et crebre glanduloso-punctatis, flexuosis subrigidis, retrorsum
scabris ; panicula corymbosa 20 cm. lata, 15 cm. longa, ramis strictis erectis
ramis secundariis ramulisque plus minus fasciatis : capitula axillaria bracteam
filiformem multo superantia, pedunculata, pedurculo ad 0,5-2 cm. longo pluri-
bracteato bracteis filiformibus suberectis phyllis inferioribus in volucri foliis simi-
libus decurrentibus versus apicem sensim crassiore et subalato; involucrum
phyllis angustis longe acuminatis apice filiformibus comosum 15/16 mm., cam-
panulatum ; squamæ inferiores bracteolares sublaxæ haud adpressæ, cc. 3 serial
dorso incanæ ; achænia oblonga, leviter striata sudense puberula.
Affinis V. pseudo-linearifolie Hier. foliorum structura et forma, differt. forma
capitulorum, phyllis-involueri apice filiformibus et dorso incanis, inflorescentia
paniculata corymbosa. In VW. ps.-linearifolia achænia sunt profunde striata et
hispidula, dum in V. cichoriiflora minus striata et pilosa.
Suffrulex 2-3 m., corolla violacea, in campo pr. fl. Capibary, Dec., 5928.
Vernonia sessilifolia Less.
Linn. 1831, 699 ; DC. Prodr. V, 44; Baker 1. c., VI, ıı, 40.
Suffrutex 1-2 m., petala alba, in campo p. fl. Jejui-guazu, Déc., 5682. —
Descriptio in Fl. Brasil. haud bona vid. Linnæa, 1831.
Vernonia linosyrifolia nov. spec.
E caudice incrassato oriuntur caules plures sæpe fastigiati interdum basi
adscendentes vel erecti subflexuosi, foliorum decurrentia distincte striati, tenues
vel crassiores, simplices sæpe monocephali, 0,3-0,5 m. alti; folia numerosa
angustissime linearıa haud rigida sed flexuosa marginibus revolutis, ut sulei
caulis levissime et inconspicue sericea 15/0,6 mm. vel minora. Capitula simil-
lima V. brevifoliæ ; achænia breviter conica ut in spec. præcedente dense
pilis cum pappo confusis villosa sericea. |
‘)
(141) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 901
Affinis V. brevifoliæ Less. (ex. exempl. origin. Less.) differt capitulis majo-
ribus caule debiliori, foliis flexuosis nec ericoideis, indumento.
Variat caulibus oligocephalis. E
Suffrutie. 0,3-0,5, corolla violacea, in campis Cordill. de Altos, Jan., 2957 ;
in campo pr. Carolinas, San Estanislao, 4120 ; in campo pr. Igatimi, Nov.,
5551 ; forma major capitulis fere duplo majoribus, in campo p. Carimbatay,
Sept., 4538.
Vernonia brevifolia Less.
Caaguazu, dans les campos, Nov. 1874, 887. B. Balansa.
I Vernonia candelabrum nov. spec.
Caules laxe hirsuti erecti ad 40 cm. alti, striati sulcati ad 3 mm. crassi, subri-
gidi vel flexuosi ; foliace. 8elliptica vel obovata, sessilia, coriacea, marginala, nervis
æque supra et inferne exsculptis pulchre pennatis adscendentibus arcuatis, basi
et margine dense tomentoso-hirsuta, supra et inferne setosa vel leviter et laxe
tomentosa, vel laxe hirsuta, breviter acuta vel breviter acuminata, margine
integra vel vix serrata, 65/35, 60/30, 70/30, 65/27, 50/20 mm. ; caulis capitulo
terminatus; ex axilla folii proximi oritur ramus adscendens vel subpatulus
scorpioide capitulatus, 2-4 capitula ferens vel unum tantum; haud procul a capi-
tulo terminali oriuntur rami florescentes quorum unus vel bini e basi capituli
terminalis exeunt, præcedenti similes bi- 5 capituligeri ; pars ramorum inter
capitula unilateralia curvata ut folia suprema et rami molliter hirsuta; capitula
47 fl. late campanulata ad 30 mm. lata, 20 mm. longa ; involucrum e phyllis
subæquilongis lanceolato-linearibus sensim acutissimis parte superiori filifor-
mibus rubellis dorso molliter hirsulis interioribus glabrescentibus ; achænia
conica ad 3 mm., basi glandulosa dein pilis adpressis vestita, pappo ad 12 mm.
longo albo.
Caaguazu, dans les campos, Nov., Balansa, 891.
Vernonia grandiflora Less.
Linnæa, 1831, 660; DC. Prodr. V, 44; Baker I. c., 45.
Suffrutex 0,3-0,6, corolla violacea, in campo Apepu (Tapiraguay), Aug., A341 ;
in campo pr. Igatimi, Sept., 4765 (0,5-1 m.).
Vernonia salviæfolia Chod.
Tiges de 1 m. 50, fleurs blanchâtres exhalant une odeur rappelant celle de la
vanille. L'Assomption, dans les bas-fonds argilleux un peu humides, Juill. 1874:
ex affinitate V. scabræ, proxima V. assans Mart. ex herb. Prodr.
Vernonia lucida Less.
Linnæa, 1829, p. 260; DC. Prodr. V, 28; Baker L. c. VI, 11, 145.
Suffrutex 0,5-1 m., corolla violacea, in campo pr. Igatimi, Sept., 4778;
4-1,2 m., in campo pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Dec., 5598 (forma major,
robustior). B. Balansa, Caaguazu, dans les campos, Mars 1876, 728,
Vernonia Ilex Chod.
PI. Hasslerianæ in Bull. Herb. Boiss. 1. e., 410.
Suffrutex 1-1,5, corolla violacea, in campo montano Cordill. de Altos, Jan.,
3800. B. Balansa, arbuste très rameux, atteignant 1 m, corolle rouge, l’Assomp-
tion, sur les collines incultes, Février 1874, 966. Species valde affinis V. chame-
dri Less.
7 Vernonia Itapensis nov. spec.
Frutex 1-1,5 m; caules validi striati sublignosi ad 4-5 mm. crassi puberuli
V4
302 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (142)
valde foliosi erecti ; folia obovata basi cuneata obtusa apice rotundata
brevissime mucronata, subcoriacea, leviter serrata supra glabra haud scabra,
subtus incano-virentia indumento molli denso brevissimo adpresso haud nitida,
65/36, 38/30, 45/23, 52/23, 35/17 mm. ; inflorescentia paniculata corymbosa
subdensa in centro plus minus foliosa , inflorescentiæ partiales etiam corym-
bosæ capitulis breviter pedunculatis, pedunculis inflorescentiarum canescentibus
longioribus ; involuerum 6/5 mm. cc. % seriale phyllis stramineis brunneo-luteis,
glabris dorso sub apice sæpe glandulis conspersis cc. decemflorum; achænia dense
glandulosa.
Corolla violacea, in campo p. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5142 ; petala
alba, in campo humido p. Tucangua, Oct., 340%.
Tiges hautes de { m. à 1 m. 50, Itape, dans les prés marécageux, Sept., 187%,
B. Balansa, 967.
Affinis V. corymbosæ africanæ.
Vernonia bardanoides Less.
Linnæa, 1831, 669 ; DC. Prodr. V, 51 ; Baker L. c., VI, 1, 36.
Suffrutex 0,5-1 m., corolla violacea, in campo p. Igatimi, Nov., 55957 ; in
campo Yeruti, Déc., 5796.
Vernonia Hypochæris DC.
Prodr. V, 45; Baker I. c., VI, 11, 44.
Herba 0,3-0,5, petala violacea. In campo Ipé-hu, Sierra de Maracayu, 5277.
Vernonia Hassleriana nov. spec.
Folia basilaria cc. 7, maxima, rosulantia terræ incumbentes more Plantaginis
mediæ, lanceolato-elliptica, vix acuta supra scabra, subtus viridia glabra, mar-
gine obscure serrata vel subintegra 10/4 cm., 8/3 cm. basi cuneata, breviter
petiolata ; folia caulinia multo angustiora sed vix breviora, breviter petiolata
cc. 12/1 em. supra scabra subtus pennata nervosa patula ; caulis subsimplex
vel pauciramosus cc. 3 mm. crass. cylindricus, estriatus, canus, paucifoliosus
ad 0,5 m. altus ; capitula pauca. valde distantia pedunculo cum caule maxima
parte connato inde extraaxillari ; pars connata pedunculi 4-5 em. vel longior
pars libera 3-7 mm. longa inde inflorescentia longa, laxissime pseudo-spicata ;
involuerum late campanulatum, basi phyllis longioribus foliaceis patulis ec. 3,
uno longiore, aliis numerosis subæquilongis purpurascentibus acutis, exterio-
ribus dorso canis, interioribus pulchre roseis; capitulum ce. 15 mm. longum,
20 mm. latum ; achænia striata secus nervos adpresse sericea.
Affinis Vernonia Sellowianæ differt caule lanuginoso robustiore, capitulis sub-
spicatis nec longe pedunculatis, foliorum nervis secundariis subtus magis
exsculptis.
In alto planitie Yeruti, Sierra de Maracayu, Dec., 5774.
Vernonia incana Less.
Linnæa, 1829, 277, DC. Prodr. V, 136; Baker 1. c., VI, x, II.
Paraguari, dans les mares desséchées, Jan., 771, B. Balansa.
Vernonia rubricaulis H. B. K.
Pl. Equinox, 66, tab. 99 ; DC. Prodr. V, 46; Baker I. e. VI, 11, 80.
Suffrutex 0,5-1 m., corolla rosea, in dumeto pr. San Bernardino, Febr., 6044 ;
B. Balansa, fleurs roses, l’Assomption, Jan., 770 ; id. campos au sud-est d’Ibitimi,
Déc., 769.
Vernonia dorsiventralis Chod.
Pl. Hasslerianæ, in Hb. Boiss. 1. e., 410.
(143) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 303
Frutex vel suffrutex 2-4 m, corolla alba, in silva P- Caraguatay, Aug., 3127;
Balansa : tiges un peu grimpantes, fleurs blanches, bords de la route traversant
la forêt de Caaguazu, Août, 769.
F Vernonia Sceptrum nov. spec.
Caules erecti 0,5-1 m. griseo-subhispidi eleganter columnares, foliis erectis
oblongis vel sublinearibus confertis sensim decrescentibus et versus inflorescen-
tiam laxioribus ; folia inferiora conferta sessilia 80/5,5 mm., 60/3,8 mm., uni-
nervia, marginibus revolutis superne et inferne subadpresse setosis capitula
sessilia rarius solitaria sæpius glomerata, glomeruli partiales sessiles bractea
longiores in inflorescentiam spiciformem vel anguste paniculato-scorpioideam
disposita ; rami inferiores inflorescentiæ maxima parte nudi tomentosi divari-
cati; capitula V. cognatæ vel V. Spixiane : bracteæ apice squarrosæ ; flores ce. 11.
Aîffinis V. cognate differt numero florum, foliorum forma et indumento, pani-
cula haud subcorymbosa ; a V. Spixiana differt involucri bracteis dense velutinis
haud purpurascentibus nee pallide brunreis et forma foliorum. A V. lithosper-
mifolia Hier. cui est etiam affinis differt forma inflorescentiæ, numero florum
et involuro.
In campo pr. fl. Carimbatay, Déc., 5828.
U Vernonia conyzoides nov. spec.
Suffrutex 1-2 m., caulibus subsimplicibus validis ad 7 mm. crassis leviter
angulosis dense griseo pubescentibus : folia oblonga, lanceolata basi angustala
cuneata vel oblonge elliptica utrinque attenuata, 130/45, 140/48, 140/40, 120/25,
95/23 mm. vel superiora minora, coriacea, margine distincte serrata, supra
glabrescentia scabriuscula, inferne breviter sed dense fulvo, tomentosa, nervis
paginæ superioris tenuiter areolata, inferne pennata, nervo medio valido; inflores-
centia similis V. soroscabæ, foliosa griseo-fulva ; involucrum pauciseriatum
(3-4) brevi bracteatum phyllis scariosis haud squarrosis brunneolis apice brunneo-
lanalis; achænia villosa, pappus exterior quam interior quadruplo brevior ; pappi
set crassiusculæ.
Affinis V. soroscabæ (V. oligactoidei Less. var. soroscabæ Baker) differt invo-
luero prorsum diverso haud 7-8 seriato, pappi exterioris setis duplo longioribus,
indumento haud brunneo-fulvo breviori, a V. barbata differt foliis supra scabris
haud pilosis, indumento fusco foliis numquam cordatis.
In uliginosis Ipe-hu, Sierra Maracayu, Nov., 5289.
Vernonia tricholepis DC.
Prodr. V (v. in herb.), 54; Baker I. c., 70, sub. V. remotiflora Rich.
Suffrutex 0,8-1 m., corolla roseo-violacea, in campis p. Igatimi, Déc., 5651.
Fleurs rouges ; Patino-cué, dans les pâturages, Février 1875, B. Balansa, 1123.
Vernonia echitifolia Mart.
In DC. Prodr. V, 60; Baker 1. c., VI, 11, 72 = V. eremophila Chod. I. c.,
102 (408).
Suffrutex 1-1,5 m.; petala alba, inter rupes pr. San Bernardino, Febr., 6043;
ad marginem silvæ, Cordill. de Altos, Jan., 3824: petala luride alba, in uligi-
nosis pr. Igatimi, Nov., 5448: B Balansa : tiges de 1 m. 50; fleurs d’un blane
sale. Caaguazu, dans les marais, Mars 1876, 878.
Vernonia scorpioides Pers.
Enchirid. I, 40% ; DC. Prodr. V, 41 ; Baker I. c., VI, 11, 101.
Var. sororia (DC. sub spec.).
Sufirutex 0,3-0,5, petala roseo-violacea, in dumeto p. Cordillera de Altos,
Febr., 3838.
30% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (184)
Var. mollis H. B. K. (subspec. ex Hb. DC. Prodr.).
Tiges de 1 m. 50, ligneuses à la base; fleurs blanchätres, base de Cerro Peron,
pr. Paraguari, 25 Août 1874, B. Balansa, 879 ; tiges un peu grimpantes, fleurs
roses, l’Assomption, 18 Août 1874, 880, B. Balansa.
Vernonia flexuosa Sims.
Bot. Mag. tab. 2477 ; DC. Prodr. V, 52 ; Baker I. c., 9.
Herba 0,2-0,6, petata rosea, in campo p. San Bernardino, Nov., 3450 ; suffrutex
0,4-1 m., corolla violacea, in campo pr. Yeruti, Dec., 5787 (forma magis elata
foliis rigidioribus) ; fleurs d’un rose tendre, plaine de Dona-Juana, dans les
prairies, Sept., 768, B. Balansa.
Vernonia glabrata Less.
Linnæa, 1829, 29% ; DC. Prodr. V, 45; Baker Fl. bras. VI, ı1, 76.
Suffrutex 0,5-1 m., petala rosea, in campo pr. Cordill. de Altos, Febr., 6046 ;
in campo silvatico C. d. A., 3847 ; plaine d’Aregua, 18 Jan. 1875, 779, B. Balansa.
Var. lanata nob. caulibus et pagina inferiore foliorum tomentosis.
Cerro-Pelado, près de Villa Rica, Avril, 774, B. Balansa.
Var. puberula nob. folior. pagina inferior dense pubescens subvelutina.
Caaguazu, dans les prairies marécageuses, Avril 1876, 780, B. Balansa ; tige
souvent ligneuse à la base, l’Assomption, dans les champs en friche, Février,
Id. 778.
Var (?) parvifolia nob. foliis numerosissimis subimbricatis 20/6 mm., gla-
brescentibus.
Paraguari, 777, B. Balansa.
Var. linearifolia nob. foliis linearibus acutis, marginibus revolutis, nervis
secundariis a nervo medio perpendiculariter patentibus conspicuis.
Caaguazu, dans les campos, Mars 1876.
Vernonia platensis Lessing.
Linn., 1829, 312; DC. Prodr. V, 52; Baker l. c., VI, 11, 95. J
ee collectiva valde variabilis et polymorpha de qua alio loco disserta-
imus.
Huc pertinent formæ :
In campo p. Cordill. de Altos, Jan., 81 (V. virens nob.) ; id. 1742 ; suffrutex
0,5-1 m., petala violaceo-purpurea, in campo p. Cordillera de Altos, Jan., 3727 ;
in campo pr. San Estanislao, Jan., 5995.
Fleurs d'un rose clair, Paraguari, dans les lieux humides : Paraguari, 772.
B. Balansa (forma foliis subtus reticulatis) ; 775, B. Balansa, l’Assomption, dans
les champs en friche.
Vernonia lepidifera nov. spec.
Herba perennis basi folia rosulantia ferens ; folia sat corriacea basilaria late
obovata oblusa basin versus cuneata, margine leviter incrassata et scrabriuscula,
supra leviter rugosa, nervis pennatis adscendentibus cc. 4-5 jugis, subtus magis
exculptis, 90/55, 90/60, 90/45 mm., caulinia sensim angustiora pauca, spathu-
lata, subtus distinctissime nervosa nervis 4-5 jugis erectis albicantibus exsculptis
60/10, 60/9, 50/8 subtus et superne pilosa ; inflorescentia paniculata scorpioidea,
floribus, vel glomerulis sessilibus iıs V. platensis vel. V. cognatæ similibus,
involueri phyllis rubellis acerosis erectis dorso vix puberulis ; capitulum ce. 14-
17 fl. ; achænia conica villosa pilis erectis.
Species affinis V. platensi, differt habitu, foliis radicalibus, indumento etc.
Herba 0,3-0,8, corolla violacea ; in campo p. S. Blas (Yeruti), Déc., 5784.
(145) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 305
Vernonia Tweediana Baker.
Mart. F1. bras. VI, u, 99.
Suffrutex 4-3 m., corolla alba, in dumelo p. San Bernardino, Febr., 6078;
B. Balansa, tiges de 1 m. 50; fleurs d’un blanc sale, Luque, 12 mars 1875, 751 a.
Sec. cl. A. Malme huc pertinet Balansa, Asuncion, dans les terrain vagues, 1874,
Avril, 2, 751, fleurs d’un blanc teinté de blanc (v. s.).
Elephantopus palustris Gardn.
In Hook. Lond. Journ. V, 237 ; Baker L. c., VI, 1, 176.
Herba 0,3-0,8, corolla alba, in palude pr. Igatimi, Nov., 5493.
Elephantopus angustifolius Sw.
Prodr., 115, DC. Prodr. V, 87; Baker I. c., VI, 11, 176.
Herba 0,5-1,5 m., corolla lilacina, in campo San Bernardino, Déc., 3679.
Herba 0,6-1 m., corolla alba, in campo p. Igatimi, Oct., 4801 : l’Assomption,
dans les champs incultes, Avril, 821, B. Balansa.
Elephantopus scaber L.
Sp. 814.
Var. tomentosus (L.) Sch. Bip. Linn. XX, 516; Baker I. c., VI, ır, 173.
Suffrutex 0,3-0,8, corolla coerulea, in campo Cordillera de Altos, Febr., 6045 ;
l’Assomption, dans les champs incultes, Février, 825, Balansa.
EUPATORIÉES
| Séevia affinis St. entreriensi Hier.
Foliis alternis oblongis serratis, supra et inferne glandulis immersis minutis-
sime punctatis, sessilibus 32/7 mm. vel minoribus, superioribus pilis raris flexuosis
albis ciliatis; caulis in sicco fulvus, superne laxe molliter hirsutus; squamæ
involueri pilis brevibus pubescentes et glandulosæ, acutissimæ ; setæ 18-19 quam
flores longe exsert&, vix breviores ; involucrum 6 mm, capitulum 10 mm.
A St. oxylæna DC. differt foliis alternis, a St. entreriensi Hier. acheniis minus
glandulosis.
Suffr. 0,3-0,5, petala alba, in campo Tacuaral. Jan., 3812.
% Stevia Hassleriana nob.
Basi lignosa, caule ad 2 mm. erasso, pilis mollibus crispis subrobustis paten-
tibus breviter hirsuto, ramis erectis simplicibus apice corymbose ramosis ut
folia sublanata ; folia inferiora elliptica ütrinque breviter acuta, trinervia, serrata
utrinque subvelutina 38/22 mm. ; ramorum imbricata internodiis longiora
rhomboidalia vel ovata basin versus cuneata 18/10, 15/9 vel superiora etiam
breviora dentibus sæpe apice callosis et fuscis; corymbi densi sæpe foliis superio-
ribus suffulti : pedicelli tennuissimi pilis longis mollibus hirsuti ; involuerum
cc. 5-phyllum, squamis lanceolato-oblongis, acutis trinervis dorso et margine
hirsutis cc. 7/1,6 mm; flores ec. 9-10 mm. longi; ovarıum oblongum pauci
costatum ; setæ cc. 18 breviter pilosæ corolla in anthesi paulo breviores ; seg-
menla corollæ subobovata, obtusiuscula extus ut tubus pilosa nervo a margine
distante.
Species affinis S£. vernonice, facile distinguitur indumento foliorum, nume-
roque eorum et imbricatione, caule lignoso etc. ; affinis etiam Sf. entreriensi
Hier. differt indumento, involucro cano.
Suffrutex 0,3-0,5, petala luride alba, in campo Apépu, Tapiraguay, Aug.,
4353 ; id. 5955 ; id. in campis Cordillera de Altos, Febr., 2991.
306 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (146)
Stevia satureifolia Sch. Bip.
In campis pr. fl. Carimbatay, Sept., 468, fl. alb. ; Cordill.. de. Alt., 6049.
Suffrutex 0,3-0,6; petala alba, in campo silvatico, Cordill. de Altos, Febr.,
3910 (ad St. laxam. DC. acced.) ; Balansa 752, Caaguazu, dans les campos; in
rupestribus, Jan., Cordill. de Altos, 3782.
Stevia Balanse Hier. in Engl. Jahrb., 1897, 739.
Dissothrix Hassleriana Chod. 1. c., 411 (105).
Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Balansa, 753 a; eod. loc. 75%;
(forma minor minus grisea) ; ’Assomption, sur les collines incultes, Mars, 753.
Adnostemma Brasilianum.
Cass. Diet. XXV, 363.
Fleurs blanches ; grande picada de Caaguazu, sur le bord des ruisseaux, Avril,
865, B. Balansa.
Eupatorium vitalbæ DC.
Prodr. V, 163 ; Baker 1. c., VI, m1. 305.
Var. serratifolium nob. differt foliis conspicue serratis.
Suffrutex 0,5-1 m., petala rosea, in dumeto pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct ,
5110; in dumetis p. fl. Tapiraguay, 4128.
Tiges un peu grimpantes, fleurs jaunes, Villa-Rica, dans les halliers, 876,
B. Balansa.
Eupatorium graciliflorum DC.
Prodr. V, in herbario. E. conyzoides, var. y. paucidendatum Baker.
Suffrutex 0,5-1 m., petala lilacino-cœrulea, ad ripam lac. Ypacaray, 3936;
fleurs bleuätres, l’Assomption, dans les haies, avril, 948 a. — Species distincta
diff. ab E. conuzoide capitulis angustis subcylindricis nec campanulatis; tiges
grimpantes, forêts d’Ibitimi, 94.
Eupatorium conyzoides Vahl.
Symb. III, 96.
Var. paucidentatum Baker 1. c., VI, 11, 278.
DC. Pr. V, 143.
Fleurs d’un bleu pâle, forêts du Cerro Peron, près de Paraguari, Avril, 938
(forma sylvatica tenuifolia nob.).
Eupatorium caaguazuense Hier.
In Engl. Jahrb. f. Syst. und Pflz. g., 1897, 760.
Suffrutex 1-2 m., corolla alba, in dumeto p. San Bernardino, Febr., 6077;
B. Balansa, fl. d’un bleu päle, Caaguazu, dans les campos, 20 Mars, 951. —
Spee. affınis E. tozziefolio nisi eadem (ex Hb. Prodromi).
Eupatorium caaguazuense Hier.
Var. crassifolium nob. foliis paulo majoribus magis coriaceis, tota planta
robustiore (E. adscendens S. B. ?).
Suffrutex 0,5-1 m., petala cœrulea-lilacina, in dumeto Cordill. de Altos, Febr.,
3912 p. p.
Var. nervosum nob. foliorum dentes magis acutæ, lamina robustiore inferne
distincte reticulato-nervosa cymis magis densis, caulibus interdum adscenden-
tibus 3912 p. p. ; B. Balansa, fleurs d’un bleu pâle, Caaguazu, dans les campos,
942, 0,2-0,4, in campos p. Carimbatay, 4567.
(147) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 307
Eupatorium verbenaceum DC.
Prodr. V, 146 ; Baker VI, 11, 292.
Suffrutex 0,5-0.8, petala rosea, in campo p. Igatimi, Nov., 5520 ; radicelles
pourvues de renflements oblongs, fleurs bleues, Caaguazu, dans les campos, Mars,
950, Balansa.
Eupatorium Maximiliani Schrader.
In DC. Prodr. V, 143 (v. s. in Hb. Prodr.).
E. conyzoides Vahl. var. Maximiliani Baker |. c., VI, u, 277.
E. conyzoides Britt. in Morong. = E. myriocephalum Gardner.
Fleurs d’un bleu päle, Paraguari, dans les päturages, 25 Avril 1875, Balansa 940.
Var. hispidulum DC.
L’Assomption, sur les collines incultes, 45 Avril 187%, Balansa.
Eupatorium paraguariense Hier.
In Engl. Jahrb., 1897, 752.
Suffrutex 1-2 m., petala cœrulea, in dumeto pr. Igatimi, 3652.
Caaguazu, dans les campos, Mars, 935, Balansa ; fleurs d’un bleu pâle, Para-
guari, dans les pâturages, Mars, Id. 934.
Var. angustifolia nob. foliis angustioribus lanceolatis vel lanceolato-linearibus.
Suffrutex 0,5-1 m., petala cœrulea, in campo p. San Bernardino, Jan., 3831;
B. Balansa, tiges ligneuses à la base, 1 m., fleurs d’un bleu pâle, l’Assomption,
dans les champs incultes, Avril, 933.
Var. nervosum nob. foliis subtus reticulato-nervosis.
Suffrutex 0,5-0,8, petala cœrulea, in campo Igatimi, Jan., 3771.
Eupatorium luquense Chod. Bull. herb. Boiss. 1. c., 413.
Suffrutex 0,5-1 m., corolla violacea, in campo p. Atira, Mars, 4027 ; fleurs
d’un bleu pâle, l’Assomption, dans les collines incultes, Avril 1875, Balansa, 937.
Eupatorium ivæfolium L.
Amenit. Akad. V, 405 ; DC. V, 146 ; Baker 1. e., VI, 11, 290. — E. ivæ-
folium Britt. ]. i.
Var. foliosum nob. foliis latioribus, inferioribus rhombeis, distincte petiolatis,
Luque, dans les pâturages, Mars, Balansa, 939.
Eupatorium liatrideum DC.
Prodr. V, 143 ; Baker 1. c., VII, 11, 284.
Fleurs roses, dans les pâturages, Jan., 944, B. Balansa.
Eupatorium kleinioides H. B. K.
Nov. Gen. IV, 120 ; DC. Prodr. V, 137.
Var. latifolia nob. foliis inferioribus rhombeo-lanceolatis ciliatis, setosis.
Herba 0,3-0,5 petala alba, in campo pr. fl. Corrientes. Dec., 5844.
Eupatorium pallescens DC.
Prodr. V, 154 ; Baker 1. c., VI, 11, 324 (ex Hb. Prodr.).
Suffrutex 4-1,5 m., petala alba, in campo Cordillera de Altos, Febr., 3943.
Eupatorium macrophyllum L.
Sp. 1175 ; DC. Prodr. V, 136 ; Baker I. c., VI, 11, 345.
308 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (148)
Suffrutex 0,5-1 m., petala alba, in campo Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5209;
environs de l’Assomption, Juillet 1874, 923 ; suffrutex 1-2 m., in silva Cara-
gualay, 3420 ; tiges hautes de 1-2 m., fleurs blanches, feuilles opposées dans le
bas, alternes dans le haut, forêt située à la base du Cerro de Paraguari, Juin, 923.
Eupatorium (Hebeclinum) hecatanthum (DC.).
Prodr. 5, 136 (Hebeclinum) ; Baker 1. c., VI, 11, 365.
Suffrutex 0,5-1 m., petala rosea, in dumetis Cordill. de Altos, Déc., 3682 ;
B. Balansa, fleurs d’un beau violet rose, Villa occidendal, dans les champs en
friche, Mai, 795; id. Luque, 795c.
Eupatorium Bupleurifolium.
DC. Prodr. V, 149 ; Baker I. c., VI, 11, 332.
Frutex 2-3 ped., petala lilacina rosea, in uliginosis p, Igatimi, Oct., 4877;
fleurs d’un rose pâle, Caaguazu, dans les campos, Oct., 1874, 959, B. Balansa.
Eupatorium levigatum Lam.
Encyclop. Il, 408 ; Baker 1. c., VI, ı1, 286 ; E. psidiæfolium DC. (ex Hb.
Prodromi).
4-1,5, in campo humido p. Tucangua, Aug., 3156.
Ping, 0,5 ; petala violacea, in campo pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Nov.,
5268.
Eupatorium orgyale DC.
Prodr. V, 174 (v. s. in Hb. DC. Prodr.); Baker L. c., VI, 11. 318.
B. Balansa, tiges de 2 m., Luque, dans les bois, Août, 919; ? 953. Caaguazu,
dans les terrains un peu marécageux, B. B., an spec. distincta ?
Eupatorium dendroides Sp.
Syst. veg. III, 466 ; DC. V, 414 ; Baker VI, 11, 321.
Suffrutex 1-1,5, petala alba, in dumeto Cordill. de Altos, Febr., 3945 ; in
dumeto p. Cordillera de Altos, April, 4058 ; arbrisseau de 1 m. à 4 m. 50,
fleurs blanches, l’Assomption, dans les champs incultes, Juin, 1874, 756,
B. Balansa ; id. tiges de À m. à 1 m. 50, ligneuses à la base, fleurs blanches,
Caaguazu, dans les campos un peu humides, 1er avril, 757.
Eupatorium amphidictyum DC.
Prodr. V, 163 ; Baker]. c., VI, 11, 309.
Fleurs roses, Caaguazu, dans les campos, 814, B. Balansa.
Eupatorium steviæfolium DC.
DC. Prodr. V, 158 ; Baker 1. c., VI, 11, 309.
In dumeto Atira, Mart., 4023.
Suffrutex 4-1,5 m., petala alba, in campo p. San Bernardino, Febr., 3915;
B. Balansa, bords de l’Arroyo-Jejui, au N. de Caaguazu, Avril, 749; Para-
guari, dans les päturages, n. 735.
Eupatorium ensifolium Griseb.
Symb. ad. fl. argent., p. 170.
Frutex 1-3 m., petala alba, in campo pr. Ipé-hu. Sierra Maracayu, Oci., 5148;
tiges de 1 m., ligneuses à la base, fleurs d'un blanc sale, Villa-Rica, Nov., 738.
(149) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 309
Eupatorium rhinantaceum DC.
Prodr. V, 146; Baker I. c., VI, 11, 296.
Herba 0,2-0,5. Corolla cæsia, in campo pr. Carimbatay, Sept., 4567 a. —
Forma elegantior ; in campo pr. Igatimi, Déc., 5615. — B. Balansa, fleurs d’un
bleu pâle, Paraguari, dans les pâturages, 25 Mars 1875, 943.
Eupatorium Achillea Chodat.
Pl. Hasslerianæ, Bull. Herb. Boissier, 1. c., 411, p.
Suffrutex 1-2,5 m., petala rosea, in campis sylvaticis, Cordillera de Altos,
Jan., 3829; B. Balansa, Caaguazu, dans les campos, 29 mars, 958 a.
Eupatorium oblongifolium Baker.
Fl. bras. VI, 1, 333.
Var. paraguariensis nov. var.
Suffrutex 0,3-0,6, corolla roseo-lilacina, in campo San Blas (Yeruti), Déc.,
5778, fleurs d’un rose pâle ; Caaguazu, dans les campos, Mars 1876, 961,
B. Balansa.
Eupatorium alternifolium (Sch. Bip.) Baker.
Baker I. c., VI, 11, 333.
Forma paraguariensis nov. var. differt foliis, inflorescentia minore.
Suffrutex 0,4-0,5, corolla rosea, in uliginosis pr. Igatimi, Déc., 5635 ;
B. Balansa, fleurs blanchâtres, pâturages d’Itangu, près de Villa-Rica, Febr. 1876,
956.
Eupatorium aureo-viride nov. spec.
Caulis basi robustus striatus, pube crispulo vix rugosulo brevissime subto-
mentosus ; folia alterna oblonga breviter acuta superiora oblongo-linearia e
quorum axilla nascuntur ramuseuli foliosi ; limbus versus basin sensim angus-
tatus haud petiolatus a medio remote subserratus, æque subtus et supra pilis
sat robustis sed brevissimis robustis, et glandulis numerosissimis aureo-nitentibus
e griseo aureo-viridibus, nervis pennatis, secundariis erectis, 70/18, 65/14 mm.
vel minor: pars superiorior caulis haud nuda sed ad inflorescentiam foliosa ;
inflorescentia dense corymbosa similis Eupatorei oblongifolii, ramis crassiusculis
capitulis in ramis extremis iterum corymbosis subsessilibus haud rubescentibus ;
invoiucrum conicum e phyllis ce. 8 valde inæqualibus ut pedunculus extus
pilis crispulis tota superficie villosis breviter apice haud dilatatis sed ut in spe-
ciebus aliis hujus subsectionis magis villosis, lanceolato-linearibus 21/2-5 mm.
longis, 0,7 mm. latis ; flores cc. 8, corolla apice pulchre rosea, acheniis parce
pilosis.
Affinis E. oblongifoliæ, differt forma foliorum et indumento, involucri phyllis
dorso magis villosis.
In campo pr. fl. Corrientes, Déc., 5870 (unicum).
Eupatorium palustre Baker.
Fl. brasil. VI, 11, 363 ; Campoclinium palustre DC., Prodr. V. 137.
Fleurs blanches, bords de l’Arroyo Pona, à l'Est de Paraguari, avril 1876,
866, Balansa.
Eupalorium Tweedianum Hook. et Arn.
Comp. Bot. Mag. I, 242 ; Baker I. c., VI, ı, 319, sub E. steviefolia.
Fleures blanches, Paraguari, dans les päturages, 24 avril 1875, 736, B. Balansa.
310 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (150)
Eupatorium palustre.
Var. verbenaceum nob.
Suffrutex 0,5-1, petata dilute rosea, in uliginosis pr. Igatimi, Déc., 5668 ;
campo p. Cordillera de Altos, Febr., 3906 ; 0,3-0,6 petala incarnata, in En
pr. San Bernardino, Déc., 3597 : petala alba, ad ripam, lacus Ypacaray, April,
406%. — B. Balansa, fleurs roses, Paraguari, dans les päturages, mai, 794.
Eupatorium subhastatum Hook. et Arnott.
Comp. Bot. Mag. I, 239; Baker, sub E. bartsiæfolium DC.
Suffrutex 0,8-1 m., petala alba, in campo San Blas (Yeruti), Dec., 5750;
B. Balansa, fleurs d’un bleu pâle, Caaguazu, dans les campos, 7 mars 1876, 952 :
petala cœruleo- lilacina, suffrutex 0,5-1 m., in dumeto Cordill. de Altos, Febr..
3911.
B. var. lanuginosa, tota planta pilis mollioribus longioribus lamina foliorum
haud scabriuscula sed molli. — Huc pertinet 5750.
Eupatorium urticifolium L.
L. fil. Suppl. 354 ; DC. V, 137; Baker 1. c., VI, nu, 343.
Suffrutex 0,5-1 m., petala a) in campis p. Igatimi, Déc., 5675; in
palude p. Tucangua, 0,2-0,5, corolla cœrulea, 3842, — forma; suffrut. 0,3-0,8,
corolla lilacina, in campo Tucangua, Jul., 3201. — B. Balansa.
Eupatorium Glematideum Griseb.
Symb. ad. fl. arg. 172, non Less. mss. ; Eupatorium urticifolium Britt.
in Morong. 1. c., 138.
Fleurs d’un bleu clair, l’Assomption, sur les collines incultes, Avril 1875, 936.
Species valde affinis E. urticifolio, nisi varietas tantum.
Eupatorium pycnocephalum Griseb.
Symb. ad. fl. argent., 1714 ; in Engl. Jahrb. XXII, 768 ; ex Grisb. Symbol.
Fleurs blanchâtres, Picada, dans la grande forêt de Caaguazu, 820, Balansa.
Var. macrocephala.
Suffrutex volubilis 4-5 m., petala alba, in silva p. Tapiraguay, Aug., 4375 ;
fleurs blanches, l’Assomption, dans les lieux ombragés, Jan., 946.
Eupatorium læve DC.
Prodr. V, 169 ; Baker VI, 1, 352 (v. s. in herb. DC.).
Tiges ligneuses 2-3 m. de hauteur, fleurs blanchâtres en panicules penchées ;
plante indigofère appelée en guarani Urübu-retima, Villa occidental, dans les
bois.
Arbor 4-6 m., 0,1-0,3, corollæ albæ, in silva Cordillera de Altos, Déc., 3585
(var. macrophylla nob.).
Eupatorium lysimachioide nov. spec. (Campuloclinium).
Caulibus tenuibus, adultioribus crassioribus decumbentibus radicantibus,
stolonantibus, dein adscendentibus, ramis erectis tenuibus capitulum unicum
ferens vel apice bifidis; habitus Lysimachiæ nummularie ; folia surculorum
repentium petiolata opposita, ovata vel ovato-elliptica, crenata, crassiuscula,
in caulis parte adscendente sensim decrescentia et remotiora, inferiora 27/12,5.
20/9,5 mm., petiolo ad 2 mm. longo, dentibus 4-5 ; internodia inferiora foliis
longiora, superiora 3-6 plo longiora : limbo superne nitido et paululum areolate
rugoso, subtus pallidior nervis tribus vix conspicuis ; superiora 8/4 mm.,
reducta, inde rami floriferi sub nudi ; pedunculi tenues flexuosi, 5-9 cm. longi ;
> lee
4 -
(151) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANE. 311
involucrum campanulatum ad 40 mm. longum vix angustius e phyllis ce. 15
tenuibus subuni-vel biseriatis oblongis apice nee acutis nec dilatatis, rotundatis
interioribus magis angustis et tenuioribus omnibus rubescentibus vix puberulis
exterioribus 2,7 mm. latis; capitula pro genere sat magna ; achænia cc. 5 coslata
vix pilosa oblongo-fusiformia ; antheræ apice appendiculatæ, appendice elliptico.
Species affinis E. Riedelii et affinibus, differt ab obmibus habitu, caulibus
prostrato-adscendentibus, haud dissimilis E. Kleinii sed involucro diverso alisque
sat diversa.
Caaguazu, dans les prairies marécageuses, Mars, Balansa, 810.
C7 Eupatorium Radula nov. spec.
Suffrutex 1-1,5 m., caule simplici ad 5 mm. crasso obscure striato subtereli
breviter et sub laxe tomentoso ; folia numerosa brevissime petiolata, petiolo
3 mm. lato, 4 mm. longo, limbo oblongo sublanceolato basi leviter cordato
integro vel crebre serrulato sensim acuto, valde coriaceo erecto, supra vix
nervoso, subtus nervo medio conspicuo basin versus in petiolum dilatato, nervis
secundariis anastomosantibus haud valde exsculptis, supra et subtus epidermale
ruguloso incrassata minutissime sub lente reticulato, reticulo cristulato porosa
minute valde scaberrima, griseo viridia glabra, 60/12, 45/11, 65/14, 32/8 mm.
vel minora ; inflorescentia corymbosa 4-14 cm. lata ramis primariis paucis
ec. 4-5 araneose lanatis corymbosis; capitula breviter pedicellata, ce. 9 mm.
longa, 8-10 m. lata, involucri phyllis sabæquilongis, exterioribus ce. 6 oblongis
obtusis dorso subtomentosis persistentibus, interioribus late linearibus apice
subdeltoideis haud dilatatis, medio distinete nervosis supra subtomentosis,
caducis cc. 6 ; flores cc. 14.
Species distinctissima affinis E. Riedelii, forma foliorum rugositate capitulis
sat distincta.
Suffrutex 1-1,5 m., corolla rosea ; in uliginosis pr. fl. Corrientes, Déc., 5880 ;
Re dun rose pâle, Caaguazu, dans les prairies marécageuses, Nov. 1874, 957,
. Balansa.
Eupatorium stigmatosum Chod.
PI. Hassl.]. c.
Suffrutex herbaceus 1-1,5, m. petala rosea, ad marginem silvæ, Cordill. de
Altos, 3737. Suffrutex 0,8-1,5, petala roseo-violacea, in campo Ipé-hu, Sierra
Maracayu, Oct., 4961 ; fleurs d’un rose violet, Paraguari, dans les pâturages,
Mars., 817, Balansa.
Eupatorium Riedelii Baker.
Flora Bras. VI, 11, 355 — E. R. Schulz. Bip. in herb.
Suffrutex 1-1,5, petala violacea, in campo p. Igatimi, Déc., 5269.
Eupatorium denudatum Chod.
PI. Hasslerian. 1. c., 413.
Fleurs roses, sur les collines incultes, Février, 818, B. Balansa.
Eupatorium glaziowii Baker.
Fl. bras. VI, ı1, 357 (ex descriptione): Eupatorium purpurascens Hier.
non Baker.
Suffrutex 1-1,5 m., petala livida, in palude Tucangua, Mart., 3955 ; fleurs
d'un blanc rosé, Paraguari, dans les lieux marécageux, Avril, 815, B. Balansa.
Eupatorium purpurascens (S. Bip.) Baker.
Linn. XXX, 182, nom. nud. ex descriptione ; Fl. bras. VI, ır, 356.
312 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (152)
Herba 1-2 m., petala rosea, in palude Ipé-hu, Sierra Maracayu, Nov., 5340; -
B. Balansa, campos de Caaguazu, dans les parties humides, Mars, 816.
Eupatorium macrocephalum Less.
mn 1830, 836 ; DC. Prodr. V. 137; Baker I. c., VI, 11, 358.
Herba 0,5-1 m., corolla vinosa, in campo p. Cordillera de Altos, Febr., 6047.
Mikania penstemonioides DC.
Prodr. V, 189 ; Baker 1. c., VI, 11, 221.
Balansa : Herba 0,5-0,8, petala alba, in palude pr. Tucangua, Déc., 3691 ; fleurs
blanches, Plaines de Dona-juana près de Villa-Rica, Avril, 955.
Mikania scandens Willd.
L. Sp. pl., 1171; Willdn. III, 1743; DC. Prodr. V, 199; Baker L. c.,
VI, ı, 248.
Var. cynanchifolia (Hook.) Baker |. c., 249.
Tiges grimpantes, fleurs blanches, l’Assomption, dans les haies, Juin, 763,
B. Balansa.
Var. opifera Mart.
Tiges grimpantes, haies, l’Assomption, Avril, Balansa, 762.
Suffrutex volubilis 2-3 m., fl. albo, in campo pr. Igatimi, Oct., 4849 ; in silva
Caraguatay, 3385.
Mikania laxa DC.
Prodr. V, 200 ; Baker 1. c., VI, ı1, 250 = M. larca v. euryanthela Malme.
Herba volubilis 2-4 m., petala alba, ad marginem silvæ Cordill. de Aitos,
Déc., 3579 ; suffrutex volubilis 6-8 m., petala alba, in silva San Esianislao,
Aug., 4142; in silva San Bernardino, Oct., 3422.
Trichogonia salviefolia Gardn.
In Hook. Lond. Journ. V, 460 ; Baker I. c. VI, 11, 217.
Suffrutex 0,5-1, petala rosea, in campo San Blas (Yeruti), Dec., 5780.
ASTEREES
Inulopsis scaposa O. Hoffm. 5
Engl. u. Prantl Nat. Pflanzenfam. IV, 1v, 149 ; Leucopsis scaposa Baker.
in Mart. fl. bras. VI, 101, 6; Aplopappus scaposus DC. Prodr. V, 350 (in
Hb. Prodr.).
0,3-0,5, fl. flavescentes, in campis pr. Igatimi, Sept., 4770. Herba 0,1-0,2,
petala alba, in campo pr. San Estanislao, Aug., 427%, 0,25-0,6, petala alba, in
palude p. Vaqueria Capibary, Sept., 4445. — Fleurs blanches, Itape, dans les
prairies, Sept., 899. — B. Balansa.
Leucopsis Tweedii Baker.
In Mart. Fl. Brasil. VI, mi, 9, tab. IV ; Erigeron Tweedii Hook. et Arnott,
in Comp. Bot. Mag. II, 50.
Suffrutex 1-1,5, petala citrina, in uliginosis pr. fl. Corrientes, Dec., 5882;
in uliginosis, Igatimi, 5623; in palude Tucangua, Febr., 3845. -
(A suivre.)
313
SPICILEGIUM FTERIDOLOGICUM
AUSTRO-BRASILIENSE
PAR
H. CHRIST, Bäle.
INTRODUCTION
Avec une libéralité à toute épreuve, quelques botanistes fixés au
Brésil méridional ainsi que quelques amis qui y ont fait des séjours plus
ou moins prolongés m'ont fourni leurs récoltes de fougères et de Lyco-
podes de ce pays. Ce sont Messieurs W. Schwacke, Directeur de l’Ecole
de pharmacie d’Ouro Preto, E. Ule, dont on connaît le beau travail sur la
végétation du plateau intérieur dans Engler Jahrb. 1896 et qui a exploré
surtout l’Etat de St. Catharina; Francisco et Carlos Thomas de Magalhaes
Gomes, Alvaro da Silveira, chef de la commission géographique et géolo-
gique de Minas Geraes ‘, Moeller, le mycologue et forestier, actuellement
retourné en Allemagne, le professeur H. Schenck à Darmstadt qui a déjà
publié une liste de ses trouvailles dans le Hedwigia Tome 35, 1896. 141;
Eugène Meyer et son jardinier Werner qui ont herborisé aux environs
de la Colonie Alpina près de Petropolis, le pasteur Kunert à Farromeco,
Etat de Rio Grande do Sul, A. Viereck et — last not least — le doyen des
botanistes brésiliens A. Glaziou, qui a bien voulu m'envoyer une col-
lection faite au plateau de Goyaz, région si riche en formes xérophiles.
Il a eu la bonté, depuis son retour en Europe, de m'adresser plus de 300
spécimens puisés dans ses collections antérieures des alentours de Rio-
de-Janeiro et d’autres régions du pays, en grande partie les types numé-
rotes et identiques sur lesquels Fée a fondé bon nombre de ses espèces.
En outre je dois à la gracieuse entremise de Mr. E. Ule des doubles du
? Auquel nous devons les Novæ species Lycopodiacearum civitatis Minas
Geraes, dans le Boletim no 5 de cette commission 1893, p. 117 avec 12 planches.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 22
314 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (2)
Musée National de Rio obtenus en échange, contenant beaucoup de
plantes du Matto-Grosso recueillies par les frères Smith. et à mon regretté
ami M. Gibelli la communication d’une collection faite par Casaretto en
1839 qui se trouve au musée botanique de Turin. M. John Briquet m'a
communiqué une collection faite par M. Glaziou et appartenant à l’Herb.
Delessert.
Ces contributions précieuses m’imposent en quelque sorte le devoir
d’en énumérer les formes nouvelles et peu connues qu’elles renferment
en quantité notable. En établissant cette liste, il m’importait surtout de
tirer de l'oubli un certain nombre d'espèces et sous-espèces que A. L.
A. Fée a publiées il y a trente ans et plus dans ses travaux : Crypto-
games vasculaires du Brésil, Paris 1869 et 2me partie Paris 1873 avec
108 planches.
La littérature postérieure, surtout celle d'Angleterre, a tiré très peu
de parti de ces recherches de Fée, illustrées par des dessins fort exacts.
— Ces dessins facilitent singulièrement l'identification des espèces et
donnent aux ouvrages de Fée une importance très grande, car comme
M. Charles Oberthur l’a si bien exposé pour les Lépidoptères, pour les
fougères aussi les diagnoses sans dessins ne suffisent souvent pas pour
reconnaître sûrement l'espèce. Les fougères offrent peu de prise aux
efforts du descripteur à cause de leur grande uniformité de constitution
générale. Les travaux de Fée comblent cette lacune, pour le Brésil en
particulier, d’une manière si heureuse qu'il m'était facile d'identifier un
certain nombre de formes qu’on ne trouve pas citées dans le Synopsis
fil. de Hooker et Baker.
La liste qui va suivre ne contient donc pas les espèces connues et géné-
ralement admises. Son but est d’énumérer et de caractériser celles que
les ouvrages récents ne mentionnent pas; elle ne veut être qu’un spici-
legium contenant les formes nouvelles ou critiques que j’ai pu recon-
naître dans les collections des botanistes cités ci-haut. J’y ai ajouté quel-
qnes autres déjà connues, mais qui se pr&taient à des observations soit
géographiques, soit morphologiques ou taxinomiques que je crois dignes
d'intérêt. J'ai donné en outre une liste complète des Lycopodes du Brésil
méridional qui m'étaient accessibles, puisque mes amis fixés au Brésil
s'occupent spécialement de ce groupe-lä. J’ai fait la même chose pour les
Cyathéacées, qui offrent des difficultée particulières, et qui, en leur qua-
lité de végétaux grands et marquants, attirent aussi de préférence l’atten-
tion du botaniste.
Je dédie ce modeste travail à mes collaborateurs nommés ci-haut qui
LEE NY A
(3) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 315
en ont la part du lion quant aux fatigues et aux peines des excursions qui
leur ont procuré ces beaux vègétaux. Puissent-ils en tirer quelque profit
pour leur études ultérieures.
Bâle, Décembre 1898.
P. S. — Mon ami M. W. Schwacke a inséré ce travail, sous une forme
moins étendue, dans sa publication: Plantas Novas Mineiras fasc. II, Cidade
de Minas 1900. Mais. comme l'impression faite au Brésil laissait beaucoup
à désirer, et comme je suis à même d'ajouter, en remaniant le tout, bien
des formes nouvelles, nous avons préféré faire paraître ce travail, con-
sidérablement augmenté et revu dans le présent Bulletin.
Bäle, Août 1901.
Je veux consigner ici, avant d’entrer en matiere, quelques remarques
concernant la Géographie botanique de notre region pour ce qui touche
les fougères.
Cette région comprend en particulier l'Etat de Minas Geraës, les loca-
litées des étais voisins représentées dans nos collections étant trop peu
_ nombreuses pour entrer ici en considération.
Comme les belles cartes de Minas Geraes que nous devons à M. Alvaro
da Silveira le démontrent fort bien, l’intérieur du Brésil méridional se
rapprochant du tropique est un pays assez élevé, formant un haut-plateau
à chainons innombrables de montagnes, sans direction générale, mais
s'étendant vers tous les points cardinaux et séparés par des plaines en
pente, les Campos, sillonnées de toutes parts par des ravins plus ou moins
profonds dans lesquels coulent les fleuves et les rivières. Tout ce pays a
un climat relativement sec, donnant lieu à une flore décidément xéro-
phile, qui consiste en buissons et plantes basses à caractère souvent pres-
que désertique, et à petits massifs d'arbre à feuilles minces et souvent
caduques.
Ce plateau s’elöve dans les chaînes de montagnes qu'il porte, jusqu’à
des hauteurs de 2400 et 2600 mètres, ce qui veut dire, à cette latitude, à
une altitude tout à fait alpestre. C’est là qu’une assez forte proportion de
fougères Andines se retrouvent, quelquefois absolument les mêmes
espèces comme sur la Puna du Pérou ou les Paramos de l’Ecuador :
Dicksonia conüfolia, Plagiogyria semicordata. Hymenophyllum Tunbrid-
gense, Gleichenia revoluta; Blechnum acutum et sociale, Polypodium moni-
liforme et pilosissimum; Alsophila frigida, Gymnogramme flexuosa, Tra-
chypteris aureonitens, Lonchitis Lindeniana; Elaphoglossum squamipes,
316 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (4)
Lindeni, muscosum, Gayanum ; Cheilanthes micropteris ; Lycopodium
Jussiæi, erythrocaulon, Saururus, etc., quelquefois aussi des formes
homologues, comme le Jamesonia Brasiliensis, Gymnogramme insignis et
longifolia, Aspidium Rochaleanum, Gleichenia pruinosa, Lycopodium
rubrum, Ouropretanum et Treitubense.
Sur les Campos élevés, le caractère xérophile des fougères est des plus
accentués, et ne le cède en rien aux formes les plus désertiques du Mexi-
que ou de l’Afrique du Sud. Témoins Cheilanthes dichotoma et flezuosa,
Notholæna eriophora et Goyazensis, beaucoup d’Aneimia très poilus:
A.tenuifolia, dichotoma, millefolia, elegans, Gardneri, trichorhiza, les durs
Doryopteris; le Phegopteris pilosa, Polypodium lepidopteris et tant d’autres
qui, pour la réduction des segments, par leur duvet écailleux ou poilu,
par leur forme trapue et leur tissu dur et résistant, sont tout à fait à
légal des espèces xérophiles de ces deux autres pays que je viens de
nommer.
Dans notre région, des espèces hygrophiles s’accommodent à la séche-
resse et forment des variétés et sous-espèces xérophiles : exemple le
Trichomanes pilosum Raddi qui est si près de T. crispum mais s’en distin-
gue par une économie excessivement xérophile. Le même cas se présente
pour Adiantum sinuosum Grdn. qui est une espèce des Campos ouverts
à tissu résistant, douée de la faculté de se crisper et de se dérider tour à
tour.
Mais le plus bel exemple d’adaption xérophile c’est le Hymenophyllum
Ulei, du type de H. ciliatum. La plante ne diffère guère de ce dernier et
a le tissu tendre des espèces hygrophiles de ce genre éminemment
humide, mais est munie de réservoirs énormes pour la petitesse du
rhizome, qui sont protégés par une toison d’écailles et contiennent un
vide considérable pour emmagasiner l’eau. La paroi de cet appareil est
dure, presque ligneuse, plus robuste que les réservoirs des stolons de
Nephrolepis tuberosa. Il n’y a rien d’aussi remarquable en fait d'engins
xérophiles dans le domaine des fougères que cet Hymenophyllum.
Il faut citer encore comme plante xérophile d’un groupe très hygro-
phile, l’Hymenophyllum crispum. Cette petite espèce, croissant en gazons
fort serrés, a la faculté de se contracter et de se crisper au point de res-
sembler à une mousse très enchevétrée. Ainsi, elle reste durant toute la
saison sèche, Sous l'influence de l'humidité renaissante, elle étale et dresse
ses frondes qui, alors seulement, font voir qu'il s’agit d’une espèce
d’Hymenophyllum très partagé et des plus délicats. C’est sans doute le
maximum de contractilité dans les fougères.
<
(5) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 317
Il y a, en outre, un caractère qui ne se trouve nulle part aussi pro-
noncé qu’au Brésil : c’est la crinière épaisse de poils roux et luisants
dont le col du rhizome est protégé. Ce sont surtout les nombreux
Aneimia des Campos qui montrent ce caractère spécial et xérophile au
plus haut degré : je rappelle A. eximia Taub., A. Gardneriana Hook.,
A. trichorhiza Gardn.. A. ahenobarba Chr. Polypodium longipes, Phegop-
teris pilosa, elc.
Il ya plus : un nanisme plus fréquent qu'ailleurs distingue cette flore.
Les Doryopteris lonchophora, Adiantum tenuissimum Taub., Gymno-
gramme Sellowiana, Polypodium vexillare, Blechnum Lanceola et minu-
tulum, Cystopteris Ulei, Osmunda gracilis, Cheilanthes incisa Metten., une
série d’Aneimia liliputiens, y compris le Trochopteris elegans, réduit à
une petite rosette de 2 à 3 cm. de diamètre, Hymenophyllum Silveiræ ei
pusillum en sont témoins, et on n’a pas tort peut-être d'attribuer ce
nanisme aux exigences d’un climat rigoureux et de stations énormément
desséchées et grillées.
Mais on est étonné de voir dans chaque collection qui nous arrive de
ce pays, à côté de ces formes excessivement xérophiles, des représentants
d’une flore exuberante de vigueur végétale : de grandes fougères à fron-
dosité développée, des fougères en arbre, à feuilles puissantes et infini-
ment décomposées, des espèces nombreuses qui se retrouvent dans les
parties les plus humides de l'Amérique équatoriale : Asplenium squamo-
sum, un des géants du genre, Phegopteris subincisa et decussata, Dipla-
zium radicans et striatum, Hemitelia apiculata, Cyathea Schanschin,
Alsophila infesta, armata, Oleandra nodosa, Saccoloma elegans et Plu-
mieri, Adiantum trapeziforme, Elaphoglossum decoratum, Marattia cicu-
iæfoha, Kaulfussi, alata, Danæa sp., et même les Hyménophyllacées les
plus délicates : Trichomanes tenerum, capillare et sinuosum, &piphyles des
fougères arborescentes, T. lucens Sw., une des formes les plus transpa-
rentes et les plus tendres du genre, les grand et beaux T. venustum Desv.
et T. Prieuri; Hymenophyllum polyanthos. ciliatum, elegans, sericeum et
tant d’autres jusqu’à cet Hecistopteris pumila des forêts vierges de la
Guyane.
A côté des grandes fougères de l'Amérique tropicale, se retrouvant au
Brésil du sud vers la limite du tropique, il y a une assez grande quantité
de formes endémiques de ce pays qui ne le cèdent en rien à ces espèces
pour l'ampleur des formes. Aspidium amplissimum, Phegopteris splendens,
Adiantum subcordatum, . Hymenophyllum caudiculatum, Polypodium
Paradisiæ, Cyathea Gardneri, Alsophila Tænitis, paleolata et Goyazensis,
318 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (6)
Aspidium flexuosum Fée, Doryopteris elegans en sont quelques exemples,
mais aussi le petit Asplenium mucronatum, l'espèce la plus délicate du
genre, épiphyte des troncs des Alsophila de notre région. -
Comment expliquer ce contraste si frappant entre les plantes du même
pays? Simplement parce que les gorges et vallées qui coupent le plateau
ont un climat local qui est « toto cœlo » différent du climat général du
pays. Dans ces vallons il y a de l'humidité qui se conserve à l’ombre des
pentes et des parois, il ya de l’eau courante, il y a une foule de coins
abrités où l'humidité de l’air, du détritus végétal et du terrain suffisent,
avec la chaleur tropicale accumulée dans ces dépressions, pour donner
asile aux représentants de la flore « dryadique » du nord du Brésil, de la
flore des grands bois toujours humides.
En effet, le long de toutes les vallées du plateau on constate une galerie
continue de bois qui suit les cours d’eaux; les cartes de l’instilut physico-
géographique de Minas les indiquent comme un réseau vert parcourant
l’espace blanc du plateau. C’est la où toutes ces fougères luxuriantes sont
confinées et se sont conservées depuis un temps immémorial.
Il y a donc dans cette partie du Brésil une juxtaposition fort nelte et
fort tranchée de deux flores l’une à côté de l’autre, quelques pas suffi-
sent à les atteindre :
1. la flore xérophile (Oreas) du plateau et
2. la flore hygrophile (Dryas) des ravins.
La premiere est la flore originale endémique, où des types très curieux
se sont formés en quantité, portant l'empreinte du climat sec et des sta-
tions ensoleillées. La seconde est une flore beaucoup plus banale : c’est
c'est celle des bois humides de l’Amerique tropicale.
La présence de deux flores : l’une xérophile et l’autre hygrophile dans
le même pays et que nous venons de constater pour le Brésil est du reste
un phénomène fortgénéral. Le Mexique, le plateau de l’Inde méridionale,
la Chine méridionale, l'Afrique tropicale en sont des exemples. Au Mexique
par exemple ce ne sont que les innombrables ravins (Barrancas) sillon-
nant le haut plateau qui offrent ce nombre étonnant de plantes « tropi-
cales » tandis que le plateau est riche en plantes xérophiles des plus
prononcées, comme les Cheilanthes, les Notholæna, les Pellæa, les Ela-
phoglosses, etc.
La voie par laquelle la flore des bois humides est arrivée au centre du
Brésil est multiple : c’est du nord au sud, par la côte orientale, par la
Serra dos Orgâos et la Serra do Mar d’un côté, mais c’est par les affluents
tributaires des grands fleuves aussi qui nourrissent le bassin de l’Ama-
(7) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 9319
zone. et c’est en partie aussi de l’occident, du pied de la chaine Andine.
Cette dernière direction est accusée par une série de plantes communes
au Brésil et aux régions subandines de l’Ecuador et de la Colombie, et il
paraît que quelques espèces ont fait ce chemin dans le sens opposé :
témoin les Aneimia glareosa et millefolia, plantes des plus caractéristiques
des Campos du Brésil central que M. Lehmann a trouvées en Colombie:
témoin aussi Cheilanthes dichotoma que l’on indique dans l’Ecuador.
3. A ces deux flores principales de notre région, il faut ajouter la flore
Andine, provenant de l’immense épine dorsale qui longe la côte occiden-
tale du continent, et dont on trouve de nombreux vestiges sur les som-
miles des Serras centrales du Brésil. Cette flore est immigrée, malgré la
grande distance, malgré une discontinuité, une séparation par des terres
basses considérables. Nulle part, à ce que je sache, il n'y a un chainon
qui relie directement les grandes Andes avec les montagnes du sud du
Brésil.
Y avait-il autrefois un tel chainon intermédiaire ? Est-ce que ce chainon
s’est effondré lentement, avec tout le plateau du S. du Brésil qui fut
autrefois un système de montagne {res élevé, comme John Ball a voulu
admettre ? La question n’est pas encore résolue.
4. Pour compléter notre tableau, il faut y ajouter enfin l'élément extra-
tropical ou antarctique provenant de l’extrême sud du continent.
Quelques rares représentants de la flore du Chili méridional et du
détroit de Magellan, en effet, se donnent rendez-vous au sud du Brésil
sans descendre plus bas vers les latitudes chaudes. Je cite comme exemples
Hymenophyllum Magellanicum W., Blechnum Penna Marina (Poir.),
Germaini (Hook.) et B. hastatum Klfs. Je n’ose guère y ajouter Blechnum
capense et Aspidium capense qui, quoique si communs dans l’Amérique
antarctique, suivent les Andes jusque dans l'Amérique centrale et se
retrouvent dans l’hémisphère oriental.
Hymenophyllum Sm.
Hymenophyllum ciliatum Sw.
Ce type offre, dans le sud du Brésil, des variations fort remarquables.
Une forme petite à segments étroits a élé figurée par Fée C. V. Bres. I,
tab. 69, 3 sous le nom de H. microcarpum.
_J’appelle une des sous-espèces de ce type
El: Hymenophyllum elatius n. sp.
Differt a typo Antillarum el Americæ æquatorialis statura duplo majore,
320 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (8)
frondibus sterilibus latissime ovatis egregie tripinnatifidis, stipite 6 cm.
fronde ultra 9 cm., longi 6 em. lata, pinnis ultimis 4% ‘/2 cm. longis pin-
nulis 5, iterum partilis; frondibus sterilibus elongatis usque ad 17 cm.,
longis 6 cm., latis attenuato-acuminatis margine frondis valte stellatim
ciliato sinuato ciliisque sæpius dentibus impositis, soris creberrimis in
loborum apice per partem superiorem frondis.
Hab. Santa-Catharina, S. Antonio 1. Ule n. 206.
V 2. Hymenophyilum Ulei Christ et Giesenhagen in Flora 1899. Heft 1.
La forme la plus remarquable du genre par ses excroissances ou réser-
voirs en formes de tubercules qui partent du rhizome et qui sont en tout
point semblables à ceux de Nephrolepis cordifolia Sw.
Differt a typo H. ciliati tuberibus turbinatis pisi aut minoris nucis avel-
lanæ magnitudine subsessilibus rhizomati affixis subglobosis cavis pariete
crassa lignosa squamis fulvis linearibus ciliatis */s cm. longis dense tec-
tis; aliter vix diversa nisi apice frondis valde elongato et valvis sori æqua-
libus.
Hab. Santa-Catharina 1., Ule, n. 4150.
M. Ule, dans un travail publié dans le Bull. Deutsch. bot. Ges. 1897, XV.
Cahier de l'assemblée générale, page 68, a le premier fait mention de ces
curieux receplacles ou magasins attachés au rhizome même de cette
plante qui, du iype éminemment hygrophile de H. ciliatum, s’est trans-
formé en une plante à appareil xérophile spécial.
Hymenophyllum lineare Sw.
Les quatre plantes suivantes se rattachent comme sous-espèces à ce type
qui embrasse une pluralité de formes assez tranchées.
V 3. Hymenophyllum Silveiræ n. Sp.
Espèce formant une miniature du type H. lineare, presque lisse, très
petit, gazonnant, croissant en touffes rondes, basses et serrées, rappelant
de loin Selaginella apus Spring.
—— Epigæum, dense cæspitosum, 2 à 2 Ya cm. altum, stipitibus caudicibus
intertextis, filformibus puberulis capillaceis 1 cent. longis, flexuosis
haud alatis, fronde 1, 1 ‘/2 cm,, longa A cm. lata, oblonga, versus basin
attenuata rachi alata bipinnatisecta pinnis ovatis profunde ad alam incisis
laciniis flabellatim dispositis simplicibus linearibus 1 ‘/2 mm. latis versus
apicem soluin eiliatis, ciliis longis tenuibus subsimplicibus, textura tenera
colore late viridi, soris in apice loborum positis raris rotundis, lobis
infra soros contractis ideirco soris latioribus quam lobi, longe denseque
ciljatis-eiliis rufis.
Celle plante comme toutes les sous-espèces du type lineare, se distin-
(9) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 321
gue moins par des caractères que par le port qui est fort original et par
la station non épiphyte, mais ras de terre sur le sol sablonneux.
Hab. in humo silvarum, Serra do Campestre 1. Alv. Silveira, n. 2332;
Serra das Camarinhas, rochers, 1. Schwacke n. 11,085, Itacolumi, 1750 m.
fentes de rochers, n. 12,528.
4. Hymenophyllum elegans Spreng.
Espèce à tort réunie par Hooker et Baker Synops. Ed. II 66 à H. lineare
Sw. se distinguant nettement par ses dimensions fort petites, ses frondes
rarement de 1 dm. de longueur, rarement partagées, larges d’un '/s cm.
ai cm., pinnalifides ou rarement bipennées, à divisions ovales, à 2 lobes
latéraux ne pénétrant que rarement jusqu’au rachis, longs de 3 mm.,
relativement larges, obtus, arrondis; les sores sont très fréquents, placés
à la pointe des lobes, larges d’un mm., grossièrement crénelés; toute la
plante est faiblement ciliée, presque nue, quelquefois crispée.
Hab. Semble commun dans le sud du Brésil; par ex. Santa-Catharina
herb. Ule, n. 80.
5. Hymenophyllum rufum Fée crypt. vasc. Bras. Tab. 70,4.
Voisin de H. lineare Sw., mais c’est une plante à stipe plus prononcé,
plus long, plus raide, et à fronde moins allongée, à pinnæ inférieures plus
longues et fournies de 6 à 8 paires de pinnules, richement pinnatifides.
La villosité est plus grande et provoque à la pointe des frondes un duvet
blanc-roussâtre. Forme une transition entre le H. lineare Sw. et ærugi-
nosum Carmichael dont elle a à peu pres la villosité, mais la plante est
plus allongée et sans doute pendante.
Hab. Serra dos Orgäos 1900 m., I., Ule, n. 4509. Santa-Catharina, bois
d’Auracaria de la Serra Geral. l., Ule, n. 3223.
6. Hymenophylium pulchellum Schechtend.
Hook. spec. I Tab. 33. A. syn. A. elegantulum v. d. Bosch. in Hook.
Bak. syn. Ed. IT, 65.
C'est la sous-espèce du type linéaire qui a les pinnæ plus développées,
étalées-dressées, longues de 4/2 dec. plus, à pinnules écartées, à lobes
allongés et élargis. Port se rapprochant de H. interruptum Kze.
Hab. Arêtes de la Serra dos Orgaos I. H. Schenk, n° 2838.
7. Hymenophyllum delicatissimum Fée I, 86, Tab. 105-1 n’est
qu’une forme très effilée, petite et réduite de H. lineare Sw.
Hab. Geaz. s. n. tout à fait semblable à A. tenellum Bory de la Réunion
1. Cordemoy.
Les trois plantes suivantes appartiennent plus ou moins au groupe
Leptocionium.
322 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (10)
8. Hymenophyllum Tunbridgense Sm.
est au Brésil merid. une espèce alpestre : Hab. dans les tourbieres, sous
les broussailles des Agulhas Negras, à 2200 m. 1. Ule no 3782.
C’est une plante Andine aussi, trouvée par G. Mandon en Bolivie, à
Sorata, entre 3000 et 3400 m. (1598) et par M. Pitlier au Costa Rica.
Barba 1930. Il paraît commune dans l'Amérique antarctique : Valdivia
Conception (1. Neger) Terre de Feu (1. Dusen).
9. Hymenophyllun vacillans n. sp.
Forme petite, à stipe court. fronde très partagée, pinnæ un peu flabel-
lées. segments très étroits, sores allongés, terminaux, valves dentées,
quelques cils épineux vers le sommet des segments, 4 cm. alt. rhizomate
filiformi, stipite vix 1 cm. longo, sæpe usque ad basin alato, nudo, atro,
fronde, deltoideo-ovato 4 cm. longa 2'/s cm. lata obscure brunnea
rachibus alatis subtripinnatifida pinnis sessilibus pinnulis subflabellatim
incisis adbasin frondis latioribus versus apicem fructiferum angustis
1 °/s mill. latis integris subobtusis. versus apicem parce spinoso-ciliatis
aliter glabris, soris terminalibus ovato-oblongis lobis paulum latioribus
valvis profunde dentatis rarius spinosocilialis.
C'est une forme appartenant à peine à la section Leptocionium, vu ses
cils épineux très rares.
Hab. Sta Catharina. Sao Francisco. rochers du Pao d’Assucar. Herb. Ule.
10. Hymenophyllum notabile Fée I. 195, Tab. 69.
Une des formes les plus amples et les plus robustes du genre. Stipe
15 cm... fronde 15 cm. sur au mions 10 cm., largement ovale, tripennée.
Semblable à H. organense Hook spec. I, Tab. 32 B mais beaucoup moins
dentelé. Il n'y a que quelques rares vestiges de dentelures, de sorte que
la plante peul à peine se ranger sous les Leptocionium de van den Bosch.
Méme les valves de l'involucre sont à peine dentelées et non aristées.
Le H. microcorpum Desv., comme Hooker l'entend, est une espèce
collective qui comprend le Æ. notabile et le H. organense.
Hymenophyllum polyanthos Sw.
Comme partout, ce type présente au Brésil aussi des formes très
variées :
La forme
11. Hymenophyllum subdeltoideum (Fée II, 86) 3351
est très grande, à fronde largement ovale, subdeltoide, tripennee, à pinnæ
inférieures de 5 cm. Le stipe est raide, 5 cm. de long. Mais il y a aussi
des formes fort allongées, greles, à stipe flasque et pendant comme le
H. viridissimum Fée I, 194, Tab. 493, 5236, à fronde oblongue, atté-
(11) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 32
nuée vers la base, lipinnatifide, rachis d’ébène, stipe fort court, épaisseur
d’un cheveu.
La différence de ces formes extrêmes est grande en apparence mais il
n’y a pas de caractères distinctifs.
12. Hymenophyllum pusillum Schott in Bak. fl. Brasil.
est une plante voisine de H. polyanthos Sw., mais d’un nanisme très
prononcé : le slipe, assez épais, raide et droit, a 4 cm. à 13 mm. de lon-
gueur, est étroitement ailé presque à la base, la fronde est ovale-deltoide,
1'2 cm. dans les deux directions, à 3 ou 4 pinnæ de chaque côté qui
sont partagées au rachis en 2 ou 3 pinnules divisées en plusieurs lanières
de À mm. de longueur, obtus, à bord entier, portant à leur sommet le
sore dont les valves sont très étalées, arrondies, non dentelées, brun
foncé de 1'/2 mm. de diamètre. Réceptacle non prolongé.
Hab. Biribiry près Diamantina, rochers humides, I. Schwacke, n° 8023.
13. Hymenophyllum undulatum Sw.
Cette belle espèce, intermédiaire entre A. crispum H. H. Kth. et
H. polyanthos Sw., figurée un peu grossièrement dans Hook. Icon. (1 cm.
967) et trouvee des Antilles jusqu’au Perou, se rencontre aussi au S. du
Bresil.
Hab. Morro de S. Sebastiao pr. Ouro Preto, rochers, I. Schwacke,
n° 10,565.
14. Hymenophyllum asplenioides Sw.
Var. pALMATUM Kloszch ex Fée I, Tab. 70-2.
Forme très notable, à fronde largement ovale, large de 6 à 8 cm.,
bipinnatifide, pinnæ inférieures partagées jusqu’à la costa, en lanières
lancéolées, longues jusqu’à 5 cm. et profondément incisées. Port totale-
ment différent.
Hab. Glaz, s. n.
Trichomanes Sm.
15. Trichomanes venustum Desv.
T. frondosum Fée Crypt. vasc. Bras. Tab. 68, 7.
Le dimorphisme si prononcé de cette espèce est des plus curieux.
Raddi Tab. 80 a pris l’état stérile de cette plante pour une espèce à part:
son Hymenophyllum rupestre et ne connaissait pas encore l’état fertile.
Il a été réservé à la sagacité de Fée de découvrir et de bien interpréter
ce dernier. Le synopsis de Hooker et de Baker n’admet et ne nomme pas
même le T. venustum qui, à l’état fertile, diffère de T. speciosum Sw.
(T. radicans auct. non Sw.) par ses frondes presque sessiles, ses segments
324 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (12)
plus courts, ses urcéoles à limbes très dilatés et horizontalement étalés,
el son rhizome plus faible, longuement traçcant ou pendant, à frondes
très nombreuses, très régulièrement alternantes et étalées horizontale-
ment. Il est très bien figuré par Fée cit. dans ses deux états.
La plante stérile a des frondes linéaires-lancéolées, démesurément
allongées en pointe en queue, longues de 30 à 40 cm. à pinnæ largement
soudées au rachis, pinnatifides mais à lobes peu profonds, et à tissu
très mince, diaphane, d’un gris verdâtre, absolument comme un Hyme-
nophyllum.
La plante fertile est bien plus développée, franchement bipennée, à
frondes ovales, à pointe allongée : pinnæ séparées jusqu’au rachis, étroi-
tement ail&e en pinnules profondément pinnatifides et à nombreux sores
à la base supérieure des lobes; urcéoles en cloche à bord étalé horizon-
talement et à réceptacle un peu saillant.
Le dimorphisme de ce Trichomanes a une portée très grande pour la
phylogénie des Hyménophyllacées, car on ne saurait méconnaître que
l'état stérile est un degré de développement inférieur d’un Hymeno-
phyllum, tandis que l’état fertile s’eleve sur l’échelle et atteint le degré
d’un Trichomanes. Les aphlébes des Asplenium, des Lomariopsis (Tera-
tophyllum Metten) et de Cyathea Capensis ont une signification semblable.
C’est une des plus belles espèces qui va du Mexique au S. du Brésil
où elle semble très fréquente.
Hab. Sta. Catharina. Itajahy herb. Ule n° 163, Serra de Jaragua I. Schwa-
cke n° 13.288, Blumenau, J. Meller, n° 106; Rio de Janeiro I. Meyer,
rochers du Corcovado I. H. Schenck, n° 1745.
J'ai la même plante de Costa Rica, Llanos de S. Clara, 650 m. I. Don-
nell-Smith, ne 5071, Tuis 650 I. Pittier, nos 11,330, 11,329 ; Mexique I.
Linden, n° 1508; Guatemala Costa Grande et S. Cruz Almor I. Bernoulli,
n° 257, 385; Ile de Cocos I. Pittier, n° 12,362.
Des échantillons collectés par Glaz. 2254 forment des transitions de
l’ Hymenophyllum rupestre à frondes simplement pennées jusqu’au Tricho-
manes venustum à fronde vert foncé et très composée, à urcéoles rares
mais très grandes et pédonculées.
Le T. speciosum du Brésil a des rhizômes forts, presque ligneux, des
stipes forts. de plus de 1 dec. de longueur, dressés et irrégulièrement
groupés.
16. Trichomanes pusillum Sw.
Var. MACROPUS D. V.
Var. ou sous-espèce se distinguant par toutes les parties agrandies,
(13) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 325
fortes, raides, une couleur vert-noir et une fronde très partagée en
lanières larges. Plante à gazons larges, touffus, rhizöme très entrelacé,
de 2 mm. d'épaisseur, à radicelles nombreuses formant un duvet noir et
épais, stipes raides, noirs, de 3 à 4 cm., tomenteux, frondes de 5 cm. sur
3 CM., à aile large, à pinnæ d’un ‘/2 cm. de large, profondément découpées,
vert foncé (d’obsidien) élastiques, s’enroulant dans la sécheresse.
Herb. Alto Amazonas à Manaos I. Schwacke, n° 4102, même plante
d’Ocana, Colombie I. Schlim, n° 650 et de Costa Rica : S. Rosa de Copey
1800 m. |. Tonduz, n° 12250.
Didymoglossum sociale Fée 85, Tab. 85, 3. est un T. pusillum Sw.
à frondes flabellées fort partagées, d’un tissu très délicat, autrement
typique.
s7 17. Trichomanes sinuosum Desw.
Var. PINNATIFIDUM v. d. Bosch. pro spec.
Forme à fronde plus large, deltoide, 5 cm. de largeur, pinnæ profondé-
ment pinnatifides, à sores nombreux. Très différent du type linéaire,
mais passant dans le type!
Hab. Blumenau I. Meeller, Col. Alpina I. Werner, n° 833.
Type et variété sont des épiphytes exclusifs des fougères arborescentes.
18. Trichomanes lucens Sw.
Syn. T. auratum Fée C. vase Br. Tab. 671.
Cette splendide espèce, la plus belle du genre, transparente, entourée
d’un duvet cuivré à lustre métallique, qu’on a cru spéciale à l'Amérique
équatoriale, existe aussi au Brésil méridional. Déjà Fée l’a figurée sur un
échantillon de Glaziou.
Hab. Sao Paulo Serra da Bocayna I. Schwacke, Blumenau I. Meeller,
n° 104.
19. Trichomanes pilosum Raddi Tab. 79.
Sous-espèce xérophile de T. crispum L. hygrophile, bien caractérisée
par sa croissance en gazon serré, élalé, son rhizôme très entrelacé, ses
stipes très courtes (1 cm.), ses frondes petites : 7 cm. sur 1 ?/s cm., à
pinnæ imbriquées, non diaphanes, mais souvent totalement recouvertes
de poils roux et gris très raides. Sores nombreux, indusie recouvert des
mêmes poils, à orifice large et à réceptacle épais et saillant. Il y a des
forues plus glabres et plus allongées mais qui conservent le rhizôme
gazonnant et les stipes courts.
Hab. Commun au S. du Brésil, à des stations très xérophiles : Serra do
Lenheiro, rochers, I. Alv. Silveira, n° 889, S. Anna pr. Ouro Preto I.
Magalhaes Gomes, nos 3014, 3118. Serra de Ouro Preto, rochers I.
326 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (14)
H. Schenck, n° 3594. Serra de Biribiry, roches humides I. Schwacke,
n° 8024; Goyaz I. Glaziou, nos 22,617, 22618. Des formes plus allongées
et plus glabres sont de : Serra de ciedade I. Schwacke, n° 9776, Manaos,
Alto Amazonas I. Schwacke, n° 4099 et une forme semblable de l'Afrique
occidentale : Camerun I. Dusén.
20. Trichomanes cellulosum Sturm. in Bak. Fl. Brasil 23.
Reuni par Hook. Bak. à T. gemmatum J. Sm. des Iles Philippines, en
est différent par les segments plus larges, nettement ailés le long de la
costa, et s’elargissant d’une manière cunéiforme vers la pointe qui est
obtuse ou courtement acuminée. Les urcéoles ne sont point élargis à
l’orifice.
Le T. gemmatum que j’ai de Luzon I. Loher a les segments excessive-
ment étroits, presque cylindriques, non ailés, allongés en pointe et lori-
fice des urcéoles étendu horizontalement.
Hab. La plante semble rare au Brésil : je ne l’ai vue que de Rio de
Janeiro 1. Glaziou, n° 12389, herb. Delessert.
Elle est remarquable comme seule forme américaine d’un groupe malais
assez nombreux, dont l’espèce la plus anciennement connue est le
T. ericoides Hedw.
21. Trichomanes Ulei n. sp.
Groupe de T. rigidum Sw. mais beaucoup plus petit, remarquable par
une fronde presque lancéolée et les stipes fasciculés gazonnants sur un
rhizôme ascendant.
Rhizomate brevi ascendente sublignescente calvo brunneo, radices fortes
emittente, stipitibus numerosis arcte fasciculatis 3 mm. longis atroviri-
dibus opacis tenuibus sed firmis basi pilis tenuissimis paucis 3 mm. longis
patentibus obsitis, fronde 6 ad 8 cm., longa 3 cm. lata ovato-elongata
acuminata basi paululum attenuata, tripinnatifida, rachi viridi supra
anguste alata pinnis sessilibus ovato-lanceolatis obtusis rachi anguste
alata, pinnulis cuneato-lanceolatis profunde incisis lobis acute dentatis,
textura firmula subcoriacea opaca, nervis furcatis; soris ad lobos latera-
libus apice lobi superatis elevato-campanulatis basi insertis brevibus
urceoli ore subaperto receptaculo longius exserto.
Hab. Alto da Serra Nova Friburgo I. Ule, n° 4671.
Serra negra I. H. Magalhaes, n° 2919.
22. Trichomanes orbiculare Christ Engler Bot. Jahrb. 1894.
E grege Hemiphlebii v. d. Bosch., nervo centrali completo destituto.
Rhizomate ramoso repente tenui, tomentoso, frondibus subdiaphanis
membranaceis solitariis sed approximalis et contiguis, subsessilibus sive
(15) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTBO-BRASILIENSE. 327
breviter (long. 2 mm.), petiolatis orbiculari-reniformibus petiolo latera-
liter i. e. in sinu profundo inserto, frondis lamina 1 cm. diametro
metiente, sinu clauso marginibus imbricatis id circo lamina fera infundi-
buliformi, ambi irregulariter usque ad quarlam et lerliam partem laci-
niato, laciniis rotundatis, nervis ex insertione petioli flabellatim versus
marginem radiantibus, furcatis prominulis, venulis spuriis interruptis
inter nervos hic illic conspicuis, margine parce fimbriato-ciliato, ob steri-
litatem speciminum sori ignoti,
Cette espèce se distingue de toutes les autres de l’Amerique par sa
fronde orbiculaire et ses nervures radiées-flabellées; elle diffère de
T. peltatum Hook. de la Malaisie par l'insertion latérale et non centrale
du stipe et les lobes plus profonds.
C’est là la description que j’ai donnée en 189% sur des échantillons
stériles. Les échantillons fertiles offrent un facies bien différent, de
sorte qu'on peut ranger cette espèce dans les Trichomanes dimorphes.
Voici la diagnose de la plante fertile collectée par M. Ule, qui passe gra-
duellement dans la forme stérile :
Fronde brevissime stipitata, stipite nigro 2 ad 4 mm. longo, lamina
late flabellata ambitu triangulari-rotundata circa 1 em. longa et lata basi
late cuneata magine lævi irregulariter lobato lobis brevibus ovatis et lan-
ceolatis obtusis, costa jam ultra tertiam laminæ partem evanida in nervos
furcatos flabellatos distinctos partita nervuis spuriis fere nullis, textura
diaphana colore dilute flavo-viridi; soris raris basi insertis cylindricis
1 !/s mm. longis labiis brevibus horizontaliter dilatatis, receptaculo
exserto.
Il y a, comme chez tous les Trichomanes de ce groupe, des difformités
allongées et presque linéaires.
Hab. Couvre les branches minces d’un duvet épais vert et appliqué.
Blumenau I. Meeller, S. Francisco, Santa Catharina I. Ule, n° 82.
Trichomanes Tranninense Fee I, Tab. 69, 1, ne saurait être sé-
paré du T. pyxidiferum L. dont les formes ou variétés sont innom-
brables.
Elaphoglossum Schott.
23. Elaphoglossum Ulei Christ Monogr. Elaph. 1899, p. 114.
Très belle espèce nouvelle, du groupe des Setosa; port entre E. spa-
thulatum et E. Lindeni, caractérisé par ses slipes très minces et ses
feuilles relativement grandes (presque 1 dec.), ovales, un peu pointues, à
328 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (16)
faces presque nues mais à bords et stipe richement ciliés de poils noirs
étalés.
Hab. Santa Catharina, parois de rochers près Minas, I. Ule, n° 327.
24. Elaphoglossum erinaceum Fée Bras. I. Append. 237.
Très voisin du précédent, mais les feuilles sont très pointues, à pointe
effilée.
Hab. Glaz, 3320.
25. Elaphoglossum decoratum (Kze. sub Acrosticho).
Cette espèce, la plus belle du genre, qu’on connaît des Antilles, des
Guyanes, du Pérou, a été trouvée au S. du Brésil par M. Schwacke, mais
les pieds fructifères sont très rares.
Hab. Serra das Camarinhas I. Schwacke, 11,596, Magalhæs Gomes,
n° 296.
26. Elaphoglossum plumosum (Fée Arr. Tab. 2, sub Acrost.)
Représent au Brésil en partie I’E. squamosum (Sw.) de l'Amérique
tropicale.
Acr. chrysolepis Fée Bras. I, 10, Tab. 21. Glaz. 4353, 2435 ne peut
être séparé.
Hab. Santa-Catherina, Joinville, troncs des bois, 1., Ule.
27. Elaphoglossum ornatum (Mett. sub Acrost.).
Hab. Ile de Santa-Catharina, parois de la montagne de l’Etendard. ].,
Ule, n. 229.
28. Elaphoglossum Lindeni (Bory sub Acrost.).
C’est la forme figurée par Fée Crypt. vasc. Bras., Tab. 81, 2 comme
Acrostichum omphalodes Fée : très poilue, à nervures renforcées en
crosse avant le bord de la fronde.
Hab. Gorges des Agulhas negras, 2400 m., herb. Ule., n. 249. Glaz. 5369.
Cette espèce est connue des Andes du Costa-Rica à l’Ecuador.
29. Elaphoglossum amplissimum Fée, Bras. 5. Tab. 6.
Plante fort voisine d’E. ornatum, mais à dimensions triples. Stipe 25 cm.
fronde 73 cm. sur 10 cm. Ecailles de rhizome rousses, en crinière épaisse,
lancéelées pointues, 1 cm., celles de la costa et du bord triangulaires,
ovales, brun clair, 2 à 3 mm., larges d’un mm. à la base, à marge entière.
Bord de la fronde très cilié. Tissu très mince.
Hab. Prov. de Rio de Janeiro, Glaz. 12281.
30. Elaphoglossum viscidum (Fée Crypt. vasc. Bras., Tab 86. 1, sub
Acrost).
Stipe 8 cm., fronde 12 cm.
Hab. Rochers des Aguilhas negras, 2300 m., l., Ule, n. 247, 5515.
Glaz. 5372. (A suivre.)
329
Ueber die systematische Stellung
der
NIGEILLA ELATA. Boiss.
von
J. BORNMÜLLER, Berka a. J.
Auf einer im Jahre 1899 nach Bithynien und Phrygien unternom-
menen botanischen Reise wurde ich durch das Auffinden einer mir
bisher im Orient noch nicht begegneten Nigella-Arl umsomehr über-
rascht, als mich diese auf den ersien Blick lebhaft an eine kurz vorher
von Aznavour erhaltene neu beschriebene Art aus der Flora Constan-
tinopels erinnerte.
Nach meiner Rückkehr ergab ein genauer Vergleich beider Pflanzen,
d. h. der Nigella Bithynica Aznav. von Kartal am Bosporus (asiatischer
Seite) und meiner am Fusse des Sultandaghs bei Akscheher gesam-
melten Art, dass beide ein und derselben Species angehörten, ja dass
sie völlig übereinstimmten mit einem von Freund Sintenis bei Assos in
der Troas gesammelten Blütenexemplare einer als Nigella elata Boiss.
bestimmten Pflanze.
Der Verfasser der Nigella Bithynica Aznav. war wohl berechtigt, in
seiner Pflanze, die er alsdann im 1897er Jahrgang des Bulletin de la
Société botanique de France (tom. XLIV) veröffentlichte, eine neue Art zu
erblicken, denn seine Nigella konnte trotz aller Aehnlichkeit mit N. Da-
mascena L. der A-fächerigen bei der Reife sich nicht öffnenden Carpelle
halber nicht der Gruppe Erobatos DC. angehören, welche durch 10-
kammerige Kapseln, bezw. 2-fächerige Carpelle, gekennzeichnet ist,
andererseits hatte die Section Nigellaria DC. keine Art aufzuweisen,
die nur annähernd in Vergleich zu ziehen war. Der nicht aufspringenden
Carpelle halber musste der Autor seiner N. Bithynica Aznav. einen Platz
neben Nigella sativa L. zuerteilen.
Wenn ich trotzdem meine Pflanze als Nigella elata Boiss., von welcher
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 23
390 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2)
mir nur ein Blütenexemplar zum Vergleich vorlag, bestimmte und sie
nicht als N. Bithynica Aznav., mit welcher sie sich in Blüten- und Fruchi-
beschaffenheit deckte, ausgab (Jier Anatolicum tertium, 1899, no 4095 et
4028), so war für mich entscheidend gewesen : einesteils dass die sehr
characteristische Form der Petalen der Nigella elata Boiss. (nach Be-
schreibung und Befunden der Troaspflanze) sowohl auf N. Bithynica
Aznav. (nach Originalpflanze und Diagnose) als auf meine Pflanze ganz
genau passte, anderenteils dass mit Anschluss der inneren Beschaffen-
heit der Kapsel auch sonst nicht die geringsten Wiedersprüche vorlagen,
und schliesslich (!) dass die Boissier’sche Diagnose in der Originalbeschrei-
bung (Diagnoses orientales I, 1, p. 66, 1842) nichts über das Innere der
Kapsel erwähnt, von welcher der Autor nur sagt « carpellis usque ad
apicem in capsulam stylis rectis coronatam coalitis ».
Der Freundlichkeit Herrn W. Barbey’s verdanke ich es nun in zuvor-
kommenster Weise aus dem Herbar Boissier die Originalpflanze, welche
Boissier selbst im Jahre 1842 in Lydien (« Buissons à la base du Tmolus
et du Mesopis ») entdeckt und im gleichen Jahre beschrieben hat, zur
Einsicht zu erhalten und auf meine Vermutung hin prüfen zu können.
Hier ergab sich in der That das überraschende Resultat, dass der
Querschnitt der (aufgekochten) halbreifen Kapsel klar und deutlich eine
5-fächerige Kapsel ohne Querwand, also ohne leere Aussenkammern.
aufweist, und dass somit Nigella elata Boiss. nicht, wie bisher allgemein
angenommen worden ist, der Section Erobatos DC. sondern der Section
Nigellaria DC. angehört. — Zweifellos hatlen Boissier reife Kapseln zur
Untersuchung nicht vorgelegen oder die untersuchten halbreifen Kapseln
hatten ein trügerisches Bild der der Nigella Damascena L. so ähnlichen
Art gegeben, bei welcher von vorne herein eine andere Verwandtschaft
ausgeschlossen schien. Befremdend ist es aber, dass die später öfters
wieder gesammelte Pflanze darauf hin nicht wieder untersucht worden
ist, und dass dieser Fehler auch dem Monographen der Gattung Nigella
(Brand, in Engler’s botan. Jahrb., 1895) verborgen geblieben ist.
Mithin ist Nigella Bithynica Aznav. als Synonym der Nigella elata zu
betrachten.
Wenn Aznavour bei seiner Pflanze die kleinen Kapseln hervorhebi,
so ist zu bemerken, dass analog dem Formenkreis der Nigella Dasmas-
cena L., aber auch vieler anderer Arten der Gattung, gerade in dieser
Hinsicht je nach dem Standorte grösste Mannigfaltigkeil herrscht. Auch
Nigella elata Boiss. tritt in Phrygien bald gross- bald kleinblumig, bald
mit grossen bald mit kleinen Kapseln auf; sie bewohnt daselbst steinige
(3) J. BORNMÜLLER. NIGELLA ELATA BOISS. 331
mit Paliurus besetzie Berglehnen, genau so wie sie Boissier in Lydien
und Aznavour bei Constantinopel (« lieux pierreux ») antrafen. Ein
Teil meiner Exemplare entspricht der f. minor Willk. von N. Damas-
cena L., der Form steriler trockener Plätze. Nigella Bithynica Aznav.
auch nur als Varietät bestehen zu lassen, ist nicht zulässig.
Das Verbreitungsgebiet der Nigella elata Boiss. erfährt mit dieser
Identifizierung kaum eine Erweiterung. Diese Art ist bekannt aus
Lydien, Galatien, Bithynien, Mysien und der Troas, ferner von Cypern.
Aznavour fand also seine Pflanze in einem Gebiet, wo in erster Linie
Nigella elata Boiss. zu erwarten stand.
Brand’s Monographie der Gattung Nigella, zu welcher die Gattung
Garidella einschliesslich Komaroffia als Subgenus herangezogen wird.
bringt gegenüber der bisherigen Einteilung eine sehr wesentliche Ab-
änderung. Da die Früchte der Nigella sativa L. wie bei N. Damascena
und N. elata Boiss. bis zur Spitze verwachsen sind und nur in der Ver-
längerung des Griffels aufspringen, so weist Brand diese Art, die bis
jetzt zur Section Nigellaria DC. (= Eunigella Willk.) gehörig betrachtet
wurde, einem neuen Subgenus Nigellina zu, welches die genannten drei
Arten umfasst und in zwei Sectionen zerfällt :
1. Sectio Git Brand, Früchten 1-fächerig ; Typus der N. sativa L.
2. Sectio Erobatos DC., Früchten 2-fächerig mit Scheinwand, das äus-
sere leer ; Typus der N. Damascena L.
Nach obigen Ausführungen ist somit Nigella elata Boiss. aus der Section
Erobatos DC. auszuscheiden und neben Nigella sativa L. der Section
Git Brand zuzuweisen, vorausgesetzt, dass der Monograph es nicht für
natürlicher erachtet, in Anbetracht der in vieler Hinsicht nahen Bezie-
hungen von Nigella DamascenaL. zu Nigella elata Boiss., letzterer einen
Platz einzuräumen, wo dieselbe gleichwertig neben Nigella sativa L. und
N. Damascena L. zu stehen kommt.
Zur Frage, ob im Gebiet der Nigella elata Boiss. auch Nigella Damas-
cena L. spontan auftritt und ob letztere überhaupt asiatischen Ursprungs
ist, wie der Monograph (Sep., p. 20) annimmt, möchte ich bemerken,
dass mir auf meinen vielen Reisen in Vorderasien Nigella Damascena L.
niemals begegnet ist, und dass weder Boissier’s Flora noch neuere
Specialfloren (Post, Flora of Syria, Palestina und Sinai, 1896) und
Publikationen asiatische Fundplätze von N. Damascena L. anführen.
332 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (4)
Gerade mit Ausschluss der asiatischen Küste ist N. Dasmascena L. im
ganzen Mittelmeergebiet weit verbreitet und ihr Auftreten heutigen
Tages weist auf eine westliche Heimat aber nicht asiatische hin; selbst
auf den Canarischen Inseln machte mir ihr Vorkommen an steinigen,
sterilen Berglehnen durchaus nicht den Eindruck, dort später einge-
schleppt zu sein.
Nur ein einziger sicherer Standort von Nigella Damascena L. ist aus
Asien ' bekannt, doch dieser liegt am Hellespont, also hart an den
Grenzen Europas. Freund Sintenis, welcher die Pflanze dort im Jahre
1883, entdeckte (« Dardanelli, prope pagum Saradschik, in campis, in
fruticetis, etc. spont. — P. Sintenis : [ter Trojanum, n° 882 »), bemerkt
der mir freundlichst übersandten, übrigens typisch ausgeprägten Pflanze
brieflich hinzu: « Die Pflanze ist dort völlig spontan, liebt pflanzenreiche
Orte, Hecken etc. Es kommen neben der grossblumigen Form schlanke,
kleinblumige Individuen (dürftige Stücke) vor». Genau so, fährt er
fort, sei ihr Auftreten in Thessalien, wo sie auch an felsigen Hängen
durchaus spontan anzutreffen war.
Noch eine spätere Angabe über das Vorkommen von Nigella Damas-
cena L. in Kleinasien mit der Bermerkung « neu für Anatolien » liegt
vor. Formanek nennt in seinem Beitrag z. Fl. des Balkans, Bosporus
und Kleinasien, 1891 (in Verh. d. naturforsch. Ver. Brünn, XXIX, Sep.
p. 10) einige Plätze aus der nächsten Umgebung Constantinopels asia-
tischerseits, so Skutari, Haidar Pascha und Brussa und Umgebung, da
aber die gerade dort vorkommende Nigella elata Boiss. (= N. Bithynica
Aznav.) nicht von ihm angeführt wird, so ist eine Verwechslung nur zu
wahrscheinlich und die Angabe bedarf zunächst einer Bestätigung.
Berka a. J., 26. Januar 1901.
1 Dem Festlande ! Auf Cypern sammelte sie Sintenis «an Bächen im Gebirge
zwischen Kalorgha und Lefkonico, 6, V, 1880, exs. no 537 » (typisch!) ; doch -
ist der Standort in Boiss. fl. Or. suppl. nicht angeführt. Die von der gleichen
Insel von Boissier angegebene N. elata Boiss. f. depauperata (leg. Kotschy)
habe ich nicht prüfen können.
333
C
UN NOUVEAU VIOLA DE CHINE
PAR
H. DE BOISSIEU
L'examen d’une interessante collection de Viola faisant partie de
l’Herbier de l’Académie internationale de géographique botanique, col-
lection à laquelle nous consacrerons incessamment une Note dans le bulle-
tin de cette Académie, a attiré de nouveau notre attention sur les Viola
chinois du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, spécialement sur les
échantillons recueillis par M. l'abbé Farges, à Tchen-Kéou-Tin, dans le
Su-tchuen (n° 490).
Ces échantillons où, dans une Note précédente (Bull. Herb. Bois. 1901,
no 41), nous n'avons signalé qu’une seule espèce, le V. diffusa, en ren-
ferment en réalité trois, complètement distinctes.
D'abord, le V. diffusa Ging. bien caractérisé.
Puis le V. canescens Wall. cat. 1447 (V. Wightiana Wall. cat. 4021 part.
V. serpens var. canescens Hook. Fl. Ind. 184).
Cette espèce souvent confondue, comme en témoignent de fautives
étiquettes dans l’Herbier du Muséum, avec le V. diffusa dont elle a la
villosité, s’en écarte absolument par ses feuilles franchement cordées et
non atténuées ou subatténuées à la base, son stigmate oblique et non
terminal, etc.
‚Le troisième Viola est une espèce nouvelle dont voici la diagnose :
V. Fargesii sp. nova.
Acaulis plerumque villosissima, interdum glabella, estolonosa vel rarius
stolonosa. Folia lanato-hispida vel hirtella rarius glabella, basi cordata,
sinu aperto, ovato-acuta, circumeirca regulariter et leviter crenata (nec
denlala); stipulæ ciliatæ villosissimæ. Pedunculi elongati villosi, foliis
multo longiores, bracteis suboppositis basi dilaliusculis longe’acuminatis,
hirtis muniti. Flores mediocres. Sepala angusta acuta, hirtella, albo
marginata. Petala angusta, sepalis 3-plo longiora, præter inferum ele-
ganter basi violaceo striatum alba. Ovarium oblongum subpubescens in
stylum eurvum attenuatum. Stylus subpubescens, crassiusculus, a basi ad
apicem dilatatus, ovario subbrevior. Stigma terminale, dilatatum, mucrone
distincto. Calcar appendicibus sepalinis 4-plo longius. Capsula (a nobis
tantum junior visa), ut videtur, abbreviata, paucisperma.
Aspect du V. diffusa dont le V. Fargesiü s’ecarte absolument par les
feuilles cordées à la base, etc. Diffère du V. canescens Wall, dont notre
espèce a la pubescence, les feuilles et la capsule, par la forme du stigmate
et la couleur des fleurs, du V.distans Wall, dont elle a le stigmate, par la
capsule, la pubescence, la couleur des fleurs, etc. Le coloris des pétales
est remarquable et absolument constant.
Tchon-Kéou-tin (Su-tchuen) (Farges. Herb. Mus. Par.) Retrouvé à Gan-
pin, sous la grosse roche à Hé-ché-téou. Mars 1898 (Bodinier. Herb. Acad.
intern. de géog. botan.)
re
394
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE
Compte rendu des séances
PAR
Gustave BEAUVERD
Séance du lundi 10 février 41902. — Ouverte à 8 h. ‘2,
dans la salle de bibliothèque de l’Institut botanique, Université, prési-
dence de M. le professeur Ch.-Ed. Martin.
Apres la lecture du dernier procès-verbal et l’énumération des publi-
cations reçues, M. Guillaume Nitzschner, trésorier, lit son rapport
financier sur l’exercice de 1901, duquel il résulte que la fortune nette de
la Société s'élève à 702 fr. 20. Les cotisations ont été régulièrement
encaissées à une exception près, et les grosses dépenses nécessitées par
la reliure des anciens volumes de la Société touchent à leur fin, la mise
en ordre de la bibliothèque étant bien près d’être achevée. Sur un vœu
exprimé par M. Casimir de Candolle, M. Nitzschner est délégué auprès
des dépositaires-éditeurs du Bulletin de la Société botanique pour faire
un rapport sur la vente de ces volumes et en obtenir un compte détaillé.
MM. D: Penard et G. Beauverd sont nommés vérificateurs des comptes.
M. le professeur Ch.-Ed. Martin nous communique le résultat de ses
très intéressantes expériences et innovations pour la détermination
certaine des Champignons. Frappé de la difficulté de la détermination
des champignons, M. Martin s’est appliqué, dans le dessin des espèces
qu'il rencontre, à réunir un nombre de caractères macroscopiques et
microscopiques suffisant pour que l’espèce représentée ne puisse étre
confondue avec aucune autre. Ainsi, pour les Agaricinées, à côté de la
plante représentée aussi fidèlement que possible à ses différents âges
et sous ses divers aspects, chaque planche donne 1° la coupe rigoureu-
sement exacte quant aux proportions et aux couleurs de chaque indi-
vidu ; 2° un dessin figurant les lames à leur point d’aboutissement à la
marge et permetlant de voir si et dans quelle mesure elles sont serrées
ou espacées ; 3° un autre dessin représentant une coupe tangentielle du
chapeau passant par le milieu de la longueur des lames et montrant le
plus grand espacement ainsi que l'épaisseur de celles-ci; 4° un dessin
microscopique de la marge des lames, où, à côté des basides fertiles, se
trouvent fréquemment des cystides de forme caractéristique pour chaque
espece ; 5° si les cystides trop nombreuses empêchent la présence des
basides, une coupe de lame montre l’hyménium avec ses basides (et ses
cystides s’il s’en trouve); 6° le dessin des spores telles qu’elles appa-
raissent nageant dans l’eau de la préparation ; 7° enfin, surtout quand
L
(38) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 330
les spores sont colorées. des spores en nature, prises sur les lames au
moyen d’un pinceau mouillé et étalées ensuite sur le papier, où elles
adhèrent fort bien, même sans colle.
Pour les Ascomycètes, à côté du dessin de la plante entière se trouve
toujours 1° une coupe médiane permettant pour les Pézizes de repré-
senter exactement d’une part l’aspect et la couleur de l’hyménium, de
l’autre, l'épaisseur de la chair ; 2° une coupe microscopique vue à un
faible grossissement et montrant la proportion exacte entre l'épaisseur
de l’hyménium et celle de la partie stérile, ainsi que les éléments consti-
tutifs de l’un et de l’autre et la nature de la surface extérieure (lisse.
farineuse, poilue) ; 3° la même coupe à un grossissement plus fort mon-
trant les aspus, les spores et les paraphyses ; 4° les spores telles qu’elles
apparaissent nageant dans l’eau de la préparation. Ainsi dessinés et
accompagnés de leurs préparations de spores, M. Martin nous présente
les espèces suivantes de ses récoltes de 1901 (environs de Genève et
Lausanne) en nombreuses planches dessinées et coloriées de sa main,
autant de chefs-d’euvre constituant de précieux matériaux pour la flore
mycologique de notre région : Omphalia hepatica, Clitocybe dealbata,
Tricholoma terreum, Panus conchatus, Pleurotus conchatus, Pleurotus
salignus, Mycena stannea, Mycena gypsea, Mycena galopus, Omphaha
pseudo-androsacea, Mycena lactea, Collybia radicata, Naucoria sobria,
Inocybe lucifuga, Annularia lævis, Hypholoma pyrotrichum?, Clitopilus
Prunulus, Eccilia carneo-alba, Eccilia Mougeotü, Leptonia anatina, Clito-
cybe Spec.?, Thelophora intybacea, Thelephora caryophyllea, Thelephora
spiculosa, Thelophora anthocephala,? (bois d’Humilly). Clavaria spec.?.
Clavaria corniculata, Typhula spec.. Aleuria succosa (avec suc de la
plante fixé sur papier), Aleuria cerea, Helvella crispa, Geoglossum
glabrum, Trichia varia, Ceratiomyxa mucida, Trichia affinis, Chondrio-
derma spumarioides (sur Polypodium vulgare), Badhamia macrocarpa,
Arcyria punicea, Arcyria albida, Chondrioderma Sauteri, Trichia fallax
et Lamproderma violacea. Cette magnifique exhibition mérite les cha-
leureux remerciements et les vives félicitations de l’assistance exprimées
par M. Casimir de Candolle.
Pour faire suite à ses intéressantes communications des années précé-
dentes sur les feuilles et folioles à ascidies, M. Casimir de Candolle
présente différents échantillons d’herbier comprenant : 4° une magni-
fique feuille peltée en godet, ou ascidie, de Cyclamen europæum récoltée
par M. Renato Pampanini aux environs de Vittorio (Vénétie); c’est la
1 Sauf les Ascomycètes, les Théléphorées, les Clavariées et les Agaricinées à
spores blanches; outre qu'elles sont incolores, ces dernières se déforment et
s’agglutinent le plus souvent entre elles, et il n'y a pas grande ulilité à les
conserver.
336 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (37)
premiere fois qu'un cas semblable est dûment constaté, les ascidies
signalées par M. Penzig, de Gênes, reposant sur la foi d’un rapport
manquant de vérification. 2° Feuilles composées de frêne provenant du
Vallon (près de Chêne, Genève) et portant plusieurs folioles en ascidies.
Cette trouvaille due à la sagacité de M. Lullin, gendre de M. de Candolle,
est une nouveauté des plus intéressantes, le frêne n’ayant jamais été
mentionné parmi les espèces présentant des cas de ce genre. Selon notre
distingué ancien président, le cas ne serait pas rare chez les frênes de
nos haies; à rechercher surtout dans la partie inférieure de l’arbre;
3° Feuille de Tecoma grandifolia avec une foliole ascidienne, jamais
signalé ! 4° Folioles latérales ascidiennes dans la Vigne de Canada; le cas
se présente beaucoup plus rarement chez les folioles terminales, où il
a cependant été également observé chez certaines Potentilles.
Jusqu’alors, tous les cas signalés se rapportent à des faits constatés
sur la page supérieure de la feuille (épiascidie G. DC.); mais un nouveau
cas, plus curieux que tous les autres et signalé dans un récent article de
M. de Candolle ', a été constaté sur la page inférieure de toutes les
feuilles d’un Ficus provenant de Calcutta, cas nommé hypoascidie par
notre savant conférencier. L’exhibition d'échantillons de ce remarquable
végétal clôt la serie des communications très écoutées de M. de Candolle.
Enfin M. le D' Alfred Lendner présente des essais de cultures de
Myxomycètes : trois espèces différentes, les Chondrioderma difformis,
Arcyria albida et un Physarum, ont été ensemencées et principalement
cultivées en cellules sur des tiges de fèves de deux à huit jours ont par-
faitement réussi; toutefois l’experimentaleur n’est pas encore parvenu à
obtenir le Chondrioderma en cultures pures, et poursuit ses recherches
pour y arriver. Avec d’interessantes explications sur les phases de cette
culture, M. le Dr Lendner fait circuler quelques dessins dus à son crayon
et complétant le sens de cette communication appréciée.
Pour terminer, MM. Nitzschner, Guinet, C. de Candolle, Martin et
Beauverd font part de leurs observations sur des exemples de précocité
de notre flore pendant l'hiver courant. Il en résulte que les cas de flo-
raison du Primula verna, en particulier, ont été fréquemment observés
dès le mois de novembre. Le Jasminum nudicaule a fleuri sans disconti-
nuer, mais non en abondance.
La séance est levée à 10 h. ‘2; assistance, huit membres : MM. prof.
Martin, Dr Boubier, Nitzschner, Dr Lendner, Casimir de Candolle, Guimet,
Dr Penard et Beauverd.
1 Voir Archives des Sciences physiques et naturelles, XII, p. 623 : C. de Can-
dolle, Sur un Ficus a hypoascidies, avec planche V. Genève 1901.
= DEORA SICELA
Deserizione delle pianle vascolari sponlanee et indigenate
| | in Sicilia
PAR
D: M. LOJACONO POJERO
Les volumes III (Calvcifloræ-Gamopetalæ) et IV (Corolli-
, floræ et Monochlamydeæ) de cet ouvrage sont sous presse;
Messieurs les Botanistes qui désirent souscrire à ces deux
volumes sont priés de faire parvenir leur adhésion le plus
tôt possible à l'auteur soussigné.
_ Chacun de ces volumes est du mème format que les deux
le prix de vente en est fixé à fr. 25.— et 30.— selon leur
importance.
Le cinquième et dernier volume (Monocotyledonæ et
Cryptogamæ) paraitra dans le courant de l'année 1902.
D' M. LOJACONO POJERO,
Liëre Docevr DE Boranique A L'Universrré,
Ancien Assistant au Jardin botanique de Palerme (Sicile),
Piazza Santo Spirito, 9.
premiers et contiendra comme eux vingt planches noires :
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DE
EUHERBIER BOISSIE
ET SOUS LA DIRECTION DE
GUSTAVE BEAUYERD
N, CONSERVATEUR DE L'HERBIER
Chaque Collaborateur est responsable de ses Iravann.
BR: st SECONDE SERIE
Tome II. 1902.
N° 4.
Ce N° a paru le 27 mars 1902.
Prix de l’Abonnement
20 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 9 RRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER.
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Les abonnements sont reçus
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1902
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BULLETIN DE L'HERBIE
SECONDE SÉRIE
140 ER, de E
Ts SOMMAIRE DU N° 4. — AVRIL 1902. 3
u INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL........... No 348 à 648
“al Pages
l. — Alfred Cogniaux. — UNE ORCHIDÉE NOUVELLE DE
COSTA- RICA. (avec une Rare D ee N 337
IL — Hans Schinz. — BEITREGE ZUR KENNTNIS BER |
SCHWEIZERFLORA : 1. Die schweizerischen Vertreter
der Gallung Alectorolophus. — 2. Floristische Beiträge zu-
sammengestellt von Hans Schinz. — 3. Carex baldensis L.
und Aethionema saxatile (L.) R. Br. von Stephan Brunies. 339
II. — H. Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUS-
TRO-BRASILIENSE (@:suipre) 2 2 m zer 361
IV. — R. Chodat. — PLANTE HASSLERIANE soit ENU- 5
MERATION DES PLANTES RECOLTEES AU PARAGUAY
par le D' Emile Hasster, d’Aarau (Suisse), de 1885 à 1895
ei. de 1898 à 1900:6 suiore). ER 382
V. — &. Beauverd. — L'HERBIER CONPE no 403
\VL — Th. Herzog. — RACOMITRIUM TORTULOIDES Ir
SPEC. (avec une’gravüre). ...2. COCO 40%
VI. — Jean Grintzesco. — RECHERCHES EXPERIMEN-
TALES SUR LA MORPHOLOGIE ET LA.PHYSIOLOGIE
DE SCENEDESMUS ACUTUS Meven, avec gravures
dans le texte et planches I à V (suite et fin)............ 406
VII. — &. Beauverd. — SOCIETÉ BOTANIQUE DE GENÈVE.
Compte rendu de la séance du 10 mars 1902............ 430
AVIS, Eee ee 432
PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON :
PLANCHE 1. — Développement du Scenedesmus acutus Meyen.
PLANGHE 2. — Développement du Scenedesmus acutus stade Dactylococeus.
PLANCHE 3. — Polymorphisme du Scenedesmus acutus Meyen.
PLANCHE 4. — Cultures de Scenedesmus acutus Meyen.
PLANCHE D. — » » » »
OBSERVA Li IONS
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier: boisiter
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part.
Aucune livraison n’est vendue séparément.
Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois
où le numéro a paru.
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ÈS
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER
SECONDE SÉRIE
N° &.
UNE ORCHIDÉE NOUVELLE
DE
COSTA-RICA
PAR
Alfred COGNIAUX
” Epidendrum biflorum Cogn. sp. nov. (Euepidendrum $ Sessi-
liflora Benth. pro parte sensu Cogn. in Fl. Bras.). Caulibus pluribus,
fasciculalis, breviusculis, robustiuseulis, teretibus, superne paulo ramosis,
usque ad basin multifoliatis; foliis distichis, patulis, parvis, crassiuscule
carnosis rigidisque, ligulato-oblongis, obtusis, longitudinaliter canalicu-
latis, basi subrotundatis articulatis et breviuscule vaginantibus; spathis
duabus, oppositis, submembranaceis, conduplicatis, elliptico-ovatis, obtusis,
dorso acute carinatis, ovario longioribus; bracteis spathis paulo brevio-
ribus et multo angustioribus; florıbus satis parvis, terminalibus, subses-
sılibus, geminalis vel interdum solitariis; sepalis satis coriaceis, æqui-
longis, iriangulari-linearibus, acutis vel breviter acuminatis: petalis
anguste lanceolatis, acutis, sepalo dorsali subæquilongis; labello crasse
coriaceo, plus minusve concavo, indiviso, anguste ovato vel ovato-
oblongo. acuto, basi subcordato, margine integerrimo vel prope basin
undulato-subcrenulato, petalis æquilongo, disco basi bilamellato deinde
tricostato superne unicostato; columna brevi, crassa, usque ad apicem
cum labello connata, clinandrio acute tridentato.
Caules erecti, superne plus minusve nutantes, virides. ad nodos obscure
geniculati et interdum radicantes, circiter 25 cm. longi et 4 mm. crassi,
ramis brevibus, patulis, simplicibus. Folia supra nilida et intense viridia,
subtus paulo pallidiora, margine subrevoluta, 4-6 cm. longa, 8-12 mm.
lata; vaginæ carnosulæ, læves, 1-2 cm. longæ. Spathæ fere 2 cm. long,
inferne intense purpureo-fuscæ, superne flavescentes. Flores erecti, sor-
dide flavescentes. Ovarium lineari-oblongum, læve, tenuiter plurisul-
catum, albidum, antice inferne leviter gibbosum, 8-9 mm. longum.
Sepala erecta vel plus minusve patula, demum convexa, 14 mm. longa,
inferne 3 mm. lata, lateralia vix obliqua. Pelala subcoriacea, erecto-
patula, 13 mm. longa, 3 mm. lata. Labellum plus minusve patulum,
rigidum, 13 mm. longum, inferne 6-7 mm. latum. Columna teretiuscula,
4 mm. longa.
Cette espèce ne me paraît avoir une certaine affinité qu'avec l'E. flori-
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, NO 4, 27 mars 1902. 2%
338 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (2)
jugum Barb. Rodr. (voir Cogn. in Fl. Bras. IN, pars V, 179, tab. 3, fig. I);
mais ce dernier s’en distigue facilement, surtoul par ses tiges très com-
primées dans la partie supérieure, nues dans la partie inférieure. ses
£pıidendrum_6ıflorum, Cocy., Spec.nov.
Fig 1, Aspect general avec À :rameau terminal biflore; B:rameau
latéral uniflore._Fig.2, Fleur: B; profil; B’ face. Fi$.3, a.o. : labelle
et ovaire, profil ;a? : labelle étalé (face); b: pétale lateral (vu de dessous);c:
sépale (dessous); d: rostelle (profil et face). — € : racine aérienne (saudee)
feuilles elliptiques-ovales, émarginées au sommet, ses sépales et ses
pétales un peu obtus, et son labelle distinctement trilobe.
WE. biflorum est originaire de Costa-Rica, où il a été découvert par
M. Ad. Tonduz, qui en envoya des plantes vivantes à M. W. Barbey, chez
qui elles fleurirent pour la premiere fois, dans ses serres de la Pierrière
(Chambézy), sur la fin de décembre 1901.
Verviers, le 23 février 1902.
LL eek CE
cr Far r
339
Mitteilungen aus dem Botanischen Museum der Universität Zürich.
XVI
(1902.)
BELTRAGE
zur
KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA
Die schwreizerischen Vertreter
der z
EI UNG ALECTOROLOFHUGS
der Herbarien des botanischen Museums der Universität Zürich
nach Dr. von Sternecks Monographie der Gattung Alectorolophus
von
Hans SCHINZ.
Bei der Bearbeitung der Scrophulariaceen für die von Rektor Keller
in Winterthur und mir herausgegebene Flora der Schweiz haben wir uns
der Mitarbeiterschaft des Herrn Dr. Jakob von Sterneck zu erfreuen
gehabt, insofern, als uns Herr von Sterneck die notwendigen Notizen
für den Schlüssel und die Beschreibungen zustellte und das gesamte
Alectorolophus-Material unseres botanischen Museums einer Sichtung
unterwarf. Inzwischen ist nun die Monographie! der Gattung von dem
Genannten erschienen, die unsere Kenntnisse ganz erheblich bereichert
und eine Umarbeitung unserer Darstellung am genannien Orte mit sich
führen muss. Ich ziehe es nun aber vor, damit nicht bis zur Heraus-
1 Vergleiche auch Berichte der schweizer. botanischen Gesellschaft, X (1900)
p- 101.
340 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). (2)
gabe einer zweiten Auflage der Flora zuzuwarten, sondern mit Er-
laubnis des Verfassers der Monographie schon heute mindestens an
dieser Stelle die Revision vorzunehmen und zwar in der Absicht,
dadurch unsere Floristen zu ermuntern, dieser interessanten Gattung
erneute Aufmerksamkeit zu schenken, eine Aufmerksamkeit, die sich
als eine sehr lohnende erweisen wird, denn das Studium der Stern-
eckschen Monographie zwingt dem Leser die Ueberzeugung auf, dass
die Schweiz hinsichtlich der Alectorolophi noch recht ungenügend
erforscht. mindestens die in den Herbarien liegenden Materialien noch
allzuwenig revidirt sind. Nicht nur wird die Zahl der Standorte dadurch
vergrössert, die geographische Umschreibung der Sippen eine klarere
werden, sondern auch die Zahl der bei uns vertretenen Sippen selbst
dürfte eine Bereicherung erfahren. Von diesem Gesichispunkte aus
möchte ich den kurzen Auszug beurteilt wissen.
Anderseits dürfte dies auch ein Mittel sein, die Richtigkeit der Stern-
eckschen Auffassung an unserem eigenen Material zu erproben, denn,
das dürfte dem Leser der berührten Monographie kaum entgehen : der
Begriff der « Art » weicht nicht unerheblich von dem in unserer Flora
vertretenen ab. Anstatt aber nach « Verbindungsgliedern » und « glei-
tenden Reihen » in unsern Herbarien zu fahnden, dürfte es fruchtbrin-
gender sein, der Sache im Felde am lebenden Material nachzugehen und
nachzuspüren.
Bei der Redaktion der Flora der Schweiz haben wir, mein Freund
Rektor Keller und ich, uns im Grossen und Ganzen hinsichtlich der
geographischen Angaben an Gremlÿs Excursionsflora, Auflage ge-
halten, obschon wir uns selbst sagen mussten, dass eine zweckmässigere
und sorgfältigere Anordnung höchst wünschenswert wäre, indessen
sahen wir uns doch gezwungen, angesichts der grossen Schwierigkeiten,
die Ausführung dieses Gedankens einer nächsten Auflage vorzube-
halten. Wie richtig wir gefühlt haben, bewiesen uns zahlreiche Zu-
schriften befreundeter Botaniker und Besprechungen in Fachschriften
(vergl. z. B. die sehr richtigen Bemerkungen des vorzüglichen Kenners
der jurassischen Flora, Magnin, in den Archives de la flore jurassienne,
1901, No. 15/16, und wir haben daher auch nicht gezögert, uns mit
massgebenden Fachgenossen in Verbindung zu setzen, um deren Vor-
schläge entgegen zu nehmen.
Den uns zur Kenntnis gelangten Wünschen entspricht in erster Linie
die Einteilung unseres Gebietes in die drei grossen natürlichen Bezirke:
Jura (J.), Plateau (Pl.) und Alpen. Nach dem Vorschlage unseres
(3) HANS SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 941
Kollegen Schröter lassen wir das Plateau nach Süden begrenzen durch
die Linie des Anfangs der Schichtenaufrichtung, d. h. die Linie Vevey,
Bulle, Guggisberg, Gurnigel, Steffisburg, Schangnau, Escholzmatt, die
Flusslinien der Kleinen Emme und der Reuss, Luzern, Küsnach, Zug,
Wädensweil. Rappersweil. Wattwil. Trogen und Rheineck. (Vergl. die
orographische Karte der Schweiz von Aeppli im Geographischen Lexikon
der Schweiz, Artikel Alpen).
Beraten von Schröter, gliedern wir die Alpen mit Christ (vergl. Christ,
Pflanzenleben der Schweiz, Taf. IV) in Nordalpen (Na.) und Südalpen
(Sa.), wobei für die Nordalpen auch die Föhnzonen soweit möglich
besonders berücksichtigt werden sollen.
Dieses Einteilungsprinzip ist auch den nachstehenden Standorisan-
gaben zu Grunde gelegt. wir werden dankbar sein, wenn uns die Fach-
genossen ihre Ansicht kund lun und uns so Gelegenheit geben, eine
zweite Auflage der Flora auch nach dieser Seite hin zu erweitern.
Schlüssel zur Bestimmung der Arten:
1. Zahn der Oberlippe mindestens 1 mm lang.
2. Tragbl. bis zur Spitze mit nahezu gleich grossen Zähnen gesägt.
3. Unterlippe abstehend, der Kr. schlund' offen, Zahn der Oberlippe
schräg nach aufwärts gerichtet, Kr. röhre stark nach aufwärts
gebogen.
A. Facchinii (Chab.) Stern., Facchinis Kl. 15 bis 20 cm. Stgl.
stets einfach, nicht schwarz gestrichelt, mit sehr langen Gliedern. Stgl.
bl. kürzer als die Glieder, untere eifg.. obere länglich, gekerht gezähnt.
Tragbl. eiförmig dreieckig. K. mit langen Gliederhaaren dicht wollig
behaart. Zähne der Oberlippe violett, kegelfg.. spitzlich. — VII. —
3*, Unterlippe der Oberlippe anliegend, den Kr. schlund verschlies-
send. Zahn der Oberlippe wagrecht gestreckt. Kr. röhre schwach
nach aufwärts gebogen.
4. Sigl. kräftig entwickelt, mindestens 20 cm hoch. meist ästig ;
Fr. k. lichtgrün bleibend. (Talform.)
1 Abkürzungen wie in der « Flora » : Stgl. = Stengel, bl. = Blatt, Lb. bl:
— Laubblatt, Bie. = Blüte, K. = Kelch. Kr. = Krone, Sam. = Samen.
Na. : Be. (Isenfiuh, Berneroberland), Schw. (Mythen).
942 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (4)
5. Stgl. mit wenigen, gestreckten Internodien, die stets länger
sind als die korrespondirenden Lb. bl.; oberhalb der letzten
Seitenäste finden sich bis zur Btn. traube keine weitern
Stgl. internodien und somit auch keine Lb. bl. (Frühsommer.)
A. hirsutus (Lam.) All., behaarter Kl. 30 bis 80 cm. Stgl. nicht
schwarz gestrichelt, allseitig, namentlich im obern Teile oft fast zottig
behaart, selten verzweigt. Untere Stgl. bl. eifg., obere länglich lanzett-
lich, gekerbt gezähnt. Tragbl. bleich, breit rhombisch dreieckig, die
untersten zwei Paare den Stgl. bl. gleich. K. mit langen Gliederhaaren
dicht wollig behaart, Zähne der Oberlippe violett, seltener weiss, kegelfg.,
stumpflich. Zerfällt in zwei Unterarten : subsp. medius Stern., Sam.
mit häutigem Rande (auf Wiesen) und subsp. buccalis Stern.. Sam.
ohne Randflügel (auf Roggenfeldern). — VI, VII. — J., Pl., Na., Sa.’
5*, Stgl. mit zahlreichen, kurzen, gestauchten Internodien, die
im untern Stgl. teile stets mindestens zweimal kürzer sind
als die korrespondirenden Lb. bl. Oberhalb der letzten
Seitenäste entwickelt der Hauptstgl. noch mehrere Inter-
nodien, die wesentlich länger als die untern Internodien,
ja selbst länger als die zugehörigen Lb. bl. sind. (Spätsom-
mer.)
A. patulus Stern. offener Kl. 30 bis 60 cm. Stgl. nicht schwarz
gestrichelt, allseitig behaart. Stgl. bl. länglich lanzettlich, gekerbt ge-
zähnt, die untern zur Bte. zeit oft abgestorben. Tragbl. bleich, breit,
rhombisch dreieckig, nicht in eine Spitze ausgezogen. K. mit langen
Gliederhaaren dicht wollig behaart. Zähne der Oberlippe violett, kegelfg.,
stumpflich. — VIII. — Na., Sa.’
4*, Stgl. stets niedrig bleibend, selten höher als 15 cm, meist un-
‚verzweigt, Fr. k. trübviolett bis schwärzlich überlaufen. (Hoch-
gebirgsform.)
A. Kerneri Stern., Kerners Kl. 10 bis 20 cm. Stgl. bl. linealisch
1 J.: Schaff. (Schleitheim). Ba. (Ramsach), Aa. (Küttingen).
Pl. : Ge., V. (Bex, Vevey, Aubonne), Be. (Bern), Zü. (ob dem Dolder bei
Zürich, Affoltern bei Zürich, Dietikon, Andelfingen, Schauenberg, Hittnau,
Gibswil), Lu. (Nebikon, Sempach), St. G. (Libingen).
Na.: Schw. (Mythen, Etzel), Gl. (Gäsi ob Weesen).
Sa.: W. (Simplon, Liddes), Gr. (Fextal), T. (Solduno bei Locarno, Ponte
Brolla).
2 Na.: V.(Ayerne, les Plans), Uw. (Seelisbergerkulm).
Sa.: T. (Alp Melano am Generoso).
(5) HANS SCHINZ. BEITRÄGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 943
lanzettlich oder linealisch. Bin. kleiner als bei der vor. Art. — IX.
— Na. !
2*, Die untern Zähne der Tragbl. mindestens doppelt so lang als die
obern.
6. Unterlippe der Oberlippe anliegend, den Kr. schlund ver-
schliessend, Zahn der Oberlippe wagrecht gestreckt. Kr.
röhre schwach nach aufwärts gebogen.
A. major (Ehrh.) Rehb.. grösster Kl. 20 bis 50 cm. Sigl. schwarz
gestrichelt, kahl oder behaart, Internodien lang, einfach od. verzweigt,
die Internodien stets länger als die korrespondirenden Lb. bl. Lb. bl.
eifg. od. länglich lanzettlich, gekerbt gezähnt. Tragbl. breit dreieckig,
zugespitzt. Zähne schmal dreieckig, nicht grannig. K. kahl, Zähne am
Rande schwach drüsig. Zähne der Oberlippe violett, kegelfg. stumpf-
lich. Spaltet sich in zwei Unterarten : subsp. eumajor Stern., Sam. mit
häutigem Randflügel (bis jetzt nur um Zürich nachgewiesen in unserem
Gebiet) und subsp. apterus (Fries) Stern., Sam. ungeflügelt, nur aus
Schottland, Dänemark und Schweden bekannt. — V, VI. — PI.°
6*. Unterlippe abstehend, Kr. schlund offen, Zahn der Ober-
lippe schräg nach aufwärts gerichtet, Kr. röhre stark nach
aufwärts gerichtet.
7. Internodien länger als die Stgl. bl.
8. Stgl. mit mehreren Seitenästen.
A. subalpinus Stern. Voralpen-Kl. 15 bis 30 em. Stengel schwarz
gestrichelt, nahezu kahl. Stgl. bl. breit lanzettlich, gekerbt gezähnt.
Tragbl. dreieckig. Zähne pfriemlich und langbegrannt. K. kahl, am Rande
' Na. : Schw. (Grosser Mythen). Gr. (Flimserslein bei Flims).
Sterneck gibt irrlümlicherweise als weitern schweizerischen Standort den
Monte Campione bei Lecco an, irrtümlicherweise, denn es handelt sich offenbar
um die auf italienischem Boden gelegene Grigna di Mandello (= Monte Cam-
pione), der Fundort wird sich wohl nahezu decken mit dem unter « Italien »
angegebenen.
Ebenso ist zu streichen der Mont Reculet, da auch dieser Berg ausserhalb der
Schweiz gelegen ist.
2 Pl.: Zü. (Wiesen um Zürich, Küsnach bei Zürich).
Die autumnale Parallelsippe zu A. major, A. montanus ist bis jetzt für die
Schweiz noch nicht nachgewiesen worden, ich zweifle aber nicht, dass sie sich
bei Durchsicht der Herbarien und weiterer Durchforschung noch wird nach-
weisen lassen. Die Unterscheidung ist nicht schwierig : A. montanus hat Stel. mit
zahlreichen, kurzen, gestauchten Internodien, die im untern Stgl. teil stets min-
destens doppelt kürzer sind als die korrespondirenden Laubbl., ferner entwickelt
344 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (6)
schwach rauh. Zähne der Oberlippe violett, schmal kegelfg., spitzlich.
— VII, VII. — J., Pl., Na., Sa. '
8*, Stgl. unverzweigt.
A. simplex Stern. unverzweigter Kl. 15 bis 30 cm. Unterscheidet
sich von A. subalpinus durch die im Schlüssel zum Ausdrucke gekom-
menen Merkmale: die Sigl. bl. sind viel kürzer als die Stgl. glieder
stumpf und die Btn. stände kopfig. — VIT, VII. — Pl., Na., S.®
7*. Internodien kürzer als die Stgl.
9. Sigl. mit mehreren Seitenästen.
10. Stgl. 10 bis 15 cm. hoch. Interkalarbl.* fehlend
oder ein einziges.
A. lanceolatus Stern., lanzettblätteriger Kl. 10 bis 15 cm. Stgl.
schwarz gestrichelt, nahezu kahl, Stgl. bl. lanzettlich, gegen das obere
Ende verjüngt, fast spitz. Tragbl. kahl, dreieckig, untere Zähne pfriem-
lich und langbegrannt. K. kahl, am Rande schwach rauh, zur Fr. zeit
häufig dunkelviolett. Zähne der Oberlippe violett, schmal kegelfg., spilz-
lich. — VII. — Na.. Sa.‘
10*. Sigl. 30 bis 50 cm hoch, Interkalarbl. 3 bis viele.
A. angustifolius (Gmel.) Heynh., schmalblätieriger Kl. 30 bis
50 cm. Stgl. schwarz gestrichelt, nahezu kahl. Stgl. bl. linealisch lan-
zeitlich bis linealisch, spitzlich, gekerbt gezähnt, untere zur Blütezeit
bereits verwelkt. Tragbl. schmaldreieckig, Zähne pfriemlich und lang-
grannig. -K. klein, kahl. am Rande schwach rauh. Zähne der Oberlippe
der Hauptsigl. oberhalb der letzien Seitenäste noch mehrere Internodien, die
wesentlich länger als die untern Internodien, ja selbst länger als die zugehörigen
Lb. bl. sind. A. major dagegen hat Stgl. mit wenigen, gestreckten Internodien,
die slets länger als die korrespondirenden Lb. bl. sind, ferner finden sich ober-
halb der letzten Seitenäste bis zur Blütentraube keine weiteren Stgl. internodien
und somit auch keine Lb. bl.
1 J.: V. (Route de Marchairuz).
Pl.: V. (Montreux).
Na.:V.(Alpes deBex), Ur. (Andermatt), Gr. (Sta.Maria am Lukmanier, Albula).
Sa.: W. (Saltin à Berisal), T. (Val Sambuco, Fusio).
? Pl.: V. (Nombireux bei Bex, Bex).
Na.: Be. (Steinalp im Gadmental).
Sa.: W. (Simplon), Gr. (Val Fain).
3 Interkalarblätter nennt Sterneck die Laubblätter, die den über den letzten
Seitenästen gelegenen Internodien angehören. Der Ausdruck rührt von Chabert her.
* Na.: V. (Rochers de Naye), Fr. (Dent de Lys), Ur. (St. Gotthard), Schw.
(Mythen). Gl. (Glärnisch), Gr. (Julierstrasse, Avers).
Sa.: W. (Col de Simplon, Furka, Rhonegletscher, Kl. St. Bernhard), Gr.
(Fexial, Piz Padella).
Pal
7 HANS SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERTLORA. 34)
(
violett, schmal kegelfg., spitzlich. — VII, IX. — Von der Ebene bis in
die Na., Sa. und den Jura !.
9*, Stgl. unverzweigt.
A. gracilis Stern., schlanker Kl. 5 bis 10 cm. Weicht von A. lan-
ceolotus durch stets unverzweigten, niedrigen, wenigblütigen Sigl., klei-
nere. kurz begrannte Tragbl. ab. Die Stgl. internodien sind auffallend
kurz. — VIII. — PI. Na.. Sa.”
1”. Zahn der Oberlippe nur eine kleine Kerbe bildend, Kr. röhre gerade.
11. Stgl. mit wenigen, gestreckten Internodien,
die stets länger sind als die korrespondiren-
den Lb. bl. Oberhalb der letzten Seitenäste
finden sich bis zur Btn. traube keine wei-
teren Sigl. internodien und somit auch keine
Lb. bl. (Frühsommer.)
1 J.: V. (Vallorbe, Route de Marchairuz), N. (Val de Travers), Be. (Münster).
Schafl. (Schleitheim).
Pl.: V. (Lausanne, Mont Jorat, Montreux), Fr. (Freiburg), Ba. (Basel), Zü.
(Zürichberg, Uto, Küsnachertobel, Albis ob Langnau, Dietikon, Hoh-Wülf-
lingen, Wald, Gibswil, Hörnli), Th. (Burgholz).
Na.: Be. (Berneroberland), Gr. (Feldis).
Sa.: W. (sur Saviese, Gletsch). T. (Airolo, Val Sambuco).
Sterneck unterscheidet von A. angustifolius fünf Formen, die er, ohne sie mit
besondern Namen zu belegen. folgendermassen charakterisirt :
#. die gewöhnliche Form mit langen rulenförmigen Aeslen, relativ grössern
Blüten und breiteren Blättern, die besonders im ganzen westlichen und
nordwestlichen Teile des Gebietes (Frankreich, Lothringen, Baden, West-
schweiz) die herrschende zu sein scheint. aber auch z. B. in Südtirol vor-
kommt;
8. Kleine, an Hochgebirgsformen mahnende Individuen, mit vom Grunde an
verzweiglem Stengel, in Norditalien und der Südschweiz :
7. Sehr hohe, bäumehenförmige Individuen, die relativ breitblätterig sind. und
denen typisch die Interkalarblätter fehlen. Dabei kann aber wegen der über-
aus starken Verzweigung, des buschigen Wuchses und besonders wegen
der sehr zahlreichen und sehr kurzen Internodien ein Zweifel über die Zu-
gehöriekeil zu A. angustifolius nicht entstehen. Verbreitet besonders im
Salzkammergut, vielleicht überhaupt in den nördlichen Kalkalpen : auch
um Zürich;
°. Der vorigen ähnlich, auch bäumchenfôrmig, aber sehr schmalblätterig, mit
vielen !nlerkalarblättern und auffallend kleinblülig : in Nordtirol und im
Salzkammergut.
CN JAN EE
Na. : Gr. (Sta. Maria am Lukmanier).
Sa. : Gr. (Bernina Hospiz, Fornogletseher).
346 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (8)
A. minor (Ehrh.) Wimm. et Grabowski, kleinster Kl. 10 bis 50 cm.
Stgl. grün od. schwarz gestrichelt, mitunter behaart. Lb. bl. länglich
lanzettlich od. lanzettlich, stumpflich, die obern mitunter zu einer Spitze
verschmälert, gekerbt gezähnt. Tragbl. kahl schwärzlich grün, dreieckig,
länger als der K. K. klein. kahl mit Ausnahme des schwach rauhen
Randes. Zähne der Oberlippe klein. abgerundet, weisslich od. selten
violett (var. vittulatus Gremli‘). — \. VI. — Feuchte Niederungen und
trockene Wiesen und Matten des J.. Pl., der Na. und Sa.°
11*. Stel. mit zahlreichen, kurzen, gestauchien In-
ternodien, die im untern Stel. teil steis min-
destens doppelt kürzer sind als die korres-
pondirenden Lb. bl. Oberhalb der letzten
Seitenäste entwickelt der Hauptstgl. noch
mehrere Internodien, die wesentlich länger
als die untern Internodien, ja selbst länger
als die zugehörigen Lb. bl. sind. (Spätsom-
mer.)
À. stenophylius Stern. schmalblätteriger Kl. 20 bis 50 cm. Slgl.
grün oder schwarz gestrichelt, mitunter behaart, Lb. bl. linealisch lan-
zetilich, spitz, gekerbt gezähnt, untere Lb. bl. zur Blütezeit meist ver-
welkt. Tragbl. kahl, schwärzlich grün, Zähne unbegrannt. K. klein, kahl,
am Rande schwach rauh. Zähne der Oberlippe weisslich, selten violett.
— VIT, VII. — Jura, und Tiefland.’
? Albinismus des Oberlippenzahnes wird nicht selten beobachtet und scheint
bei A. minor sogar die Regel zu bilden (Stern. Monogr., p. 27).
Alectorolophus minor var. genevensis Chab. (in Bull. Herb. Boiss. 1899, p. 513)
wird von Sterneck eingezogen.
? J.: V. (Prairies au-dessous de Ste. Croix, Mt. Suchei).
Pl.: Ge. (Genf), V. (Vevey, Aubonne, marais de Bavais près Orbe, Bex, Nant
sur Vevey), Be. (Dalmazi bei Bern, Station Tägertschi, Bietschwyl), Aa. (Aarau,
Zofingen), Zü. (Zürichsee, Katzensee, Seegräben, Dietikon, Ober-Hittnau, Hörnli).
Na.: Schw. (Mythen), Gr. (Sergtigtal).
Sa.: W. (Gletsch).
® J. : V. (Trelotte), Schaff. (Schleitheim).
Pl.: V. (Aubonne), Zü. (Oerlikon, Gibswil).
u
an
1
EROTLLISTISCHE BEITRAGE
zusammengestellt von Hans SCHINZ
UNTER MITWIRKUNG DER
Herren Dr. 6. HEGI, Alb. THELLUNG und Sekundariehrer Emil WEBER
Auf Veranlassung der zürcherischen botanischen Gesellschaft hat das
botanische Museum unserer Universität ein besonderes Herbarium des
Kantons Zürich angelegt, das zur Zeit 71 Faszikel umfasst; die Aeufnung
dieses Herbars (cf. die Jahresberichte des bot. Gartens und Museums pro
1900 und 1901), namentlich aber die zum Zwecke der Herausgabe
einer zweiten Auflage der « Flora der Schweiz von Schinz und Keller »
notwendigen fortwährenden Registrirungen der neuen Funde und neuen
Standorte, der Veränderungen im Pflanzenbestand überhaupt, des Auf-
tauchens von erst an vereinzelten Lokalitälen beobachteten Adventiv-
pflanzen oder des Verschwindens solcher, hat zu der nachfolgenden Auf-
stellung gewissermassen gedrängt. Hiezu kommt, dass die eingangs
Genannten seit dem Erscheinen der « Flora » ein ganz besonderes Augen-
merk den Pflanzenbesländen der Aufschüttungs- und Schuttstellen
geschenkt haben, nicht nur um ein möglichst vollständiges Bild der all-
mählichen Besilzname und teilweisen spätern Preisgabe solcher Lokali-
täten seitens der Erstankömmlinge unter den Pflanzen zu gewinnen,
sondern namentlich auch um die dabei mitspielenden Faktoren kennen
zu lernen. Diese Beobachtungen werden allerdings erst nach Jahren ein
zur Publikation sich eignendes Resultat gezeitigt haben. Vorbildlich in
mancher Hinsicht ist die vortreffliche, auf die Aufschüttung im Belvoir
(Zürich IT) beschränkte Untersuchung von Ingenieur Keller. über die der
Jahresbericht der zürcherischen botanischen Gesellschaft von Jahre 1900
Aufschluss erteilt.
In der nachfolgenden Aufzählung sind nun blos die wichtigeren
Erscheinungen notirt und mit ganz vereinzelten Ausnahmen nur die
nennenswerten Funde innerhalb der stadtzürcherischen Grenzen berück-
940 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2)
sichtigt worden. Die zahlreichen, vorletzt- und letztjährigen Eingänge
aus dem zürcherischen Oberlande haben Aufnahme gefunden in Dr. Hegi’s
« Das obere Tösstal und die angrenzenden Gebiete florislisch und pflan-
zengeographisch dargestellt » (Heft XIII dieser Mitteilungen), diejenigen
des Engadins, des Bergells etc. werden Gegenstand besonderer Publika-
kationen bilden, wie auch beabsichtigt ist, in Zukunft auf Grund der
Herbareingänge und spezieller Untersuchungen von Zeit zu Zeit diesen
ersten floristischen Beiträgen weitere folgen zu lassen.
Die Mehrzahl der nachfolgenden Eingänge verdankt unser Museum
Herrn A. Thellung, stud. rer. nat. (Th.); weitere Zuweisungen machten
uns die Herren Dr. Gustav Hegi (H.) und Sekundarlehrer Emil Weber
(W.). Den Grad der Häufigkeit des Vorkommens haben wir durch
eine Skala von 1 bis 10 auszudrücken gesucht, wobei À «sehr selten »,
10 « sehr häufig » entsprechen würde.
Funde, die ausserhalb der stadizürcherischen Grenze liegen, sind
kursiv gedruckt, ausserkantonale haben wir in dieser ersten Zusammen-
stellung ganz ausser Betracht gelassen.
Panicum miliaceum L. Utoquai (Th., Sch.'); Tiefenbrunnen (Th.,
Sch.); Sandgrube in Aussersihl (Th.).
Setaria italica Pal. Utoquai (Th., Sch.) ; Enge (Th.) ; Aussersihl
zwischen Friedhof und Bahnlinie (Th.).
Setaria verticillata (L.) Pal. Tiefenbrunnen (Th. : 1, Sch. : 1).
Phalaris canariensis L. Utoquai (Th., Sch.); Enge (Th.); Aussersihl
(Th.), Heuriet (W.).
Avena fatua L. Utoquai (Th. : 1); Tiefenbrunnen (Th. : 1).
Avena orientalis Schreb. Utoquai (Th.).
Cynodon dactylon (L.) Rich. Auf dem alten Tonhalleplatz (Th. : 3;
Sch. :3,H.: 3); beim Panorama am Utoquai (Th.: 5, Sch. : 1); Ilgen-
strasse-Schulhäuser (Sch. : 1).
Eragrostis minor Host — Pflaster im Hofe Pelikanstrasse 33 (Th.);
Kiesgrube östlich vom Zentralfriedhof (Th.).
Eragrostis pilosa (L.) Pal. Pflaster der Schönbergstrasse hinter dem
Physikgebäude (Th. : 6). |
Juncus tenuis Willd. Utoquai (Th., 1898 ziemlich häufig : 7), 1901
sehr spärlich : 2).
1 Sch. = Schinz.
(3) HANS SCHINZ. BEITRÄGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 349
Asparagus officinalis L. Tiefenbrunnen (Sch. : 1), Belvoir (Th. : 5,
Sch.: 1).
Sisyrinchium angustifolium Mill. Auf dem alten Tonhalleplatz (Th.:3).
Salix fragilis L. Zwischen Milchbuck und Käferhölzli (Th. : 3).
Chenopodium glaucum L. Utoquai, auf allen Schuttplätzen, jedoch
immer vereinzelt (Th., Sch) ; Bahnhof Tiefenbrunnen (Th. : 10, Sch. : 10);
Hirslanden an mehreren Stellen (Th.); beim Bahnhof Enge (Th.:%);
Aussersihl etc. Scheint sich einzubürgern.
Chenopodium hybridum L. Utoquai, Flerastrasse (Th. : 1); Stauf-
facherbrücke (Th. : 1).
Chenopodium opulifolium Schrad. Dufourstrasse (Th. : 3), Hösch-
gasse (Th. : %), Fluntern, Gloriastrasse (Th. : 2). Güterbahnhof (Th. : 3).
Atriplex hastatum L. Tiefenbrunnen (Sch.); bei der Tonhalle in Enge
(Th. : 2), Belvoir (Th.); massenhaft in Sandgruben zwischen dem Fried-
hof Aussersihl und der Bahnlinie (Th.); zwischen Heuriet und Friesen-
berg (Th. : 10); Friesenberg (Th. : 3).
Spinacia oleracea L. Beim Kantonsspital Zürich (Th.); in einer Kies-
grube in Affoltern bei Zürich (Sch. : 3).
Amarantus paniculatus Moq. var. sanguineus (L.) Moq. Tiefen-
brunnen (Th. : 3); Kiesgrube östlich vom Zentralfriedhof (Th. : 2).
Amarantus retroflexus L. Bahnhof Tiefenbrunnen (Th., Sch.); Vor-
bahnhof Zürich (Th.), Belvoir (H.); Glattfelden (Sch.).
Sagina apetala L. Westmauer des Polytechnikums (Th.); Pflaster
hinter dem kantonalen Physikgebäude (Th. : 5); Hof 44 Zeltweg (Th.).
Corydalis lutea DC. Ziegelhütte Binzikon bei Grüningen (Sch., Pesta-
lozzi).
Bunias orientalis L. Dufourstrasse zwischen Zürichhorn und Tiefen-
brunnen (Th. : 4).
Sisymbrium sinapistrum Crtz. Utoquai (Th. : 1).
Lepidium apetalum Willd. Utoquai (Th. : 4).
Lepidium draba L. Zürichhorn (Th.: 5); Sihl, beim Sihlhôlzh (Th.: 6);
Güterbahnhof (Th. : 10); beim Albisgütli (Th. : 10). Kann heute als ein-
gebürgert bezeichnet werden. Professor Huguenin hat es schon 1865 am
Bahnhof Zürich beobachtet.
Lepidium ruderale L. Utoquai, auf mehreren Schuttsiellen (Th., Sch.);
Bahnhof Tiefenbrunnen (Th. : 10, Sch.); Dolderhotel, Sihl, beim Sihl-
hölzii (Th.); massenhaft beim Güterbahnhof (Th.) und im Sandgruben
zwischen dem Friedhof Aussersihl und der Bahnlinie (Th.); Bahnhof
Pfäffikon (Ct. Zürich) (Th.).
390 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SÉR.). (4)
Lepidium sativum L. Zwischen dem Bahnhof Enge und dem Belvoir
(Th. : 2); Hitinau, kultivirt und verwildert (Th.).
Lepidium virginicum L. Utoquai (1898 Th. : 2); Neue Mühlebachstr.
(Th. : 1); Güterbahnhof am Hardplatz (Th. : 1).
Dipiotaxis muralis DC. Tiefenbrunnen (Th. : 10); Utoquai (Th. : 3);
Hohe Promenade (Th. : 4): beim Künstlergütli (Th.); Allmend Fluntern
(Th. : 6); Schanzengraben, bei der Badeanstalt (H.).
Diplotaxis tenuifolia (L.) DC. Güterbahnhof beim Hardplatz (Th. : 4).
Brassica lanceolata Lange — Tiefenbrunnen (Th. seit 1897 : 2); Bel-
voir (Th.: 1); Sihl, beim Sihlhözli (Th. : 2): Hardplatz beim Güterbahnhof
(Th.: 5); in Aeckern bei Wiedikon (Th. : 5), an letzterm Orte nicht sehr
typisch.
Brassica napus L. Wiedikon (Th.).
Brassica nigra (L.) Koch Tiefenbrunnen (Th. : 1): Sandgrube zwi-
schen dem Zentralfriedhof und der Bahnlinie Aussersihl (Th. : 2).
Brassica rapa L. Utoquai (Th.).
Raphanus sativus L. In Sandgruben beim Friedhof Aussersihl (Th.);
zwischen Pfäffikon und Hitinau bei der Mühle Balchenstall (Th.).
Rapistrum rugosum All. Utoquai (Th. : 3); Tiefenbrunnen (Th. : 1):
beim Dolder (Th. : 1): Güterbahnhof (Th. : 5).
Alyssum maritimum Lam. Utoquai (Th. : 4).
Camelina sativa Crantz — Dübendorf (Meister).
Neslea paniculata (L.) Desv. Dübendorf (Meister).
Erysimum cheiranthoides L. Utoquai und Tiefenbrunnen vereinzelt
(Th.), Forchstrasse in Hirslanden (Th. : 3).
Berteroa incana DC. Panorama Utoquai (Sch. : 1); Allmend Fluntern
(Th.); in Enge bei der Tonhalle (Th. : 1): Schanzengraben (H.); Leimbach
(v. Tavel), Pfäffikon (Ct. Zürich) (Th. : 1).
Hesperis matronalis L. Schlieren (H.).
Reseda odorata L. Zwischen Tiefenbrunnen und Zollikon (Th.. Sch.);
zwischen Römerhof und Dolder (Th.).
Potentilla canescens Besser var. polyodonta Borbas. Von dieser für
« Eglisau » bereits angegebenen Pflunze finden sich kräftige Exemplare ob
dem rechten Rheinufer unter den Eisenbahnbrückenbogen bei Eglisau
(Sch., H.).
Potentilla norvegica L. Belvoir (Th. und hier schon früher von
Herrn Ingenieur Keller), beim Güterbahnhof, Hardplatz (Th. : 6).
Potentilla recta 1. Seit vielen Jahren bei der Kantonsschule (Prof.
Huguenin, Th., Sch.).
QC
jan
(5) HANS SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 98
Potentilla ruthenica Willd. Allmend Fluntern (Th., anno 1899:2).
Fragaria indica And. Auf Schutt beim Römerhof (Th. anno 1898 : 1).
Rubus odoratus L. Verwildert am Bach beim Schulhaus in Oberhinttnau
(Th.).
Trifolium elegans Savi — Zürichhorn (Th. : 2).
Trifolium hybridum L. Tiefenbrunnen (Th. : 5); Utoquai (Th. : 2);
Hohe Promenade (Th. : 1). Hirslanden Th. : 5), Allmend Fluntern (Th. :
8); Wytikon (Th.); zwischen Höngg und Affoltern bei Zürich (Th., Sch.),
Bahnhof Oerlikon (Th. : 5), bei der Kirche Wetzikon (Th. : 3) ; Ueber-
gänge zu T. elegans Savi beim Tiefenbrunnen, beim Belvoir, etc.
Pisum arvense L. Unter Getreide bei Wiedikon (Th.).
Vicia angustifolia All. Tiefenbrunnen (Th. : 3), Belvoir (Th. : 2).
Vicia varia Host — Utoquai (Th. : 1), Belvoir (Th. : 1), an letzterm
Orte bereits von Ingenieur Keller und Dr Nägeli nachgewiesen.
Lathyrus aphaca I. Tiefenbrunnen (Th. : 2).
Lathyrus hirsutus L. Tiefenbrunnen (Th. : 2).
Erodium cicutarium (L.) L’Herit. Utoquai (Th. : 1); Wiese beim
Dampfschiffsteg Neumünster (Th. : 5).
Linum usitatissimum L. Utoquai (Th.); Belvoir (Th.).
Euphorbia Engelmanni Boiss. Festgasse, als nicht auszurottendes
Gartenunkraut (Th. : 6) teste Pax. Ist mir auch von Linthal (Lüscher)
und Lugano zugekommen. An leiztgenanntem Orte sammelte sie in Gärten
zwischen Pflastersteinen und Kies mein Freund Schwingruber und zwar
soll sie dort massenhaft vorkommen.
Hibiscus trionum L. Dufourstrasse (Th.: 1); Römerhof (Th. : 2);
Stauffacherbrück (Th. : 1).
Malva borealis Wallm. Zwischen der Mittelstrasse und dem Seefeld-
quai, in einem Acker (Th. : 3).
Levisticum paludapifolium Aschers. Am Katzensee verwildert (H.).
Feniculum capillaceum Gilib. Tiefenbrunnen (Th.: 2, Sch.:1); zwi-
schen Römerhof und Dolder (Th.); Kiesgrube östlich vom Zentral-
friedhof Aussersihl (Th.).
Borrago officinalis L. Zwischen Tiefenbrunnen und Zollikon (Th.,
Sch.).
Salvia verticillata L. Utoquai (Th., seit 1897 : 4).
Melissa officinalis L. Beim Bahnhof Enge, 1898 blühend, seitdem
nur noch steril (Th. : 4).
Satureja hortensis L. Utoquai (Th.); Stauffacherbrücke ( W.); Bärets-
weil (Th.).
392 BULLETIN DE WHERBIER BOISSIER (27e SÉR.). (6)
Solanum lycopersicum L. Tiefenbrunnen (Th.); Aussersihl (Th.).
Datura stramonium L. Utoquai (Festgasse) (Th. : 1); zwischen Römer-
hof und Dolder, an der Klosbachstrasse (Th. : 1); hei der Tonhalle in
Enge (Th., 1899); Kiesgrube östlich vom Zentralfriedhof (Th. : 1).
Verbascum blattaria L. Zwischen dem Hafen und dem Zürichhorn
(Th. : 3). j
Scrophularia canina L. Utoquai, untere Fesigasse (Th. : 1).
Galium tricorne Stok. Tiefenbrunnen (Th. : 1).
Valerianella incrassata Chaub. Bahnhof Tiefenbrunnen (Th., 1899:3).
Lobelia erinus L. Utoquai (Th., 1898).
Coreopsis tinctoria Nutt. Tiefenbrunnen (Th. : 5, Sch. : 2, H.: 1),
Reethel (H.).
Helminthia echioides (L.) Gärtn. Allmend Fluntern (Th., 1899 : 4).
Rudbeckia hirta L. Zwischen dem Engebahnhof und dem Belvoir
(7b.:2):
Guizotia oleifera DC. Zwischen Dufourstrasse und Zürichhorn, im
Hornbach (Th. : 4); Kiesgrube östlich vom Zeniralfriedhof (Th. : 3).
Tragopogon porrifolius L. Beim Kantonsspital (Th., 1900 : 1).
Aster parvifolius Nees Adeiswil (Th.).
Aster novæ anglicæ L. var. Stöckentobel ob der Schleife (Th. : 3).
Matricaria suaveolens Koch Bahnhof Tiefenbrunnen (Th. : 5).
Chrysanthemum coronarium L. Güterbahnhof Hardplatz (Th. : 1).
Chrysanthemum parthenium L. Zwischen Tiefenbrunnen und Zol-
likon (Th.); Oberstrass (Th.).
Calendula officinalis L. Albisgütli bei Zürich (H.).
Silybum Marianum (L.) Gärtn. Neue Mühlebachstrasse (Th. : 1);
Strassenböschung an der Steinwiesstrasse (H.).
Lactuca scariola L. Tiefenbrunnen (Th. : 3, Sch. : 6); zwischen dem
Römerhof und Dolder (Th. : 3), Belvoir (Th. : 4, Sch. : 4); Güterbahnhof
(Th. : häufig); Stauffacherbrücke (H., Sch.); Albisgütli (H.).
Centaurea solstitialis L. Utoquai (Th. : 1), Klossbachstrasse zwischen
Römerhof und Dolder (Th. : 3); Allmend Fluntern (Th., 1899 : 1).
Crepis fœtida L. Güterbahnhof Hardplatz (Th. : 5). Wird für den
«Bahnhof» auch schon in den Berichten der schweiz. bot. Gesellschaft
(1901) angegeben.
Mitteilungen aus dem Botanischen Museum der Universität Zürich.
SET.
Carex baldensis L.
und
Æthionema sazxatıle (L.) R. Br.
im Kanton Graubünden
von
Stephan BRUNIES.
Privatassistent am botanischen Museum der Universität Zürich.
Einer pflanzengeographischen Studie über die Ofenpassgruppe, welche
einen Teil der im Botanischen Garten der Universität Zürich in Verbin-
dung mit Prof. Dr C. Schröter in Angriff- genommenen Bearbeitung der
Flora einzelner Kantonsteile Graubündens bilden soll, mögen hier fol-
gende kurze Notizen über die Entdeckung der in der Ueberschrift
genannten zwei Pflanzen vorausgeschickt werden.
An die Reihe der floristischen Seltenheiten der südöstlichen Ecke
Graubündens, welche auch in botanischer Hinsicht unverkennbar den
Typus der Ostalpen trägt, gliedern sich folgende zwei seltene Pflanzen
neu an, deren eine für die ganze Schweiz, die andere hingegen nur für
Graubünden bisher unbekannt war.
Carex baldensis L., nach ihrem Hauptvorkommen am Monte Baido
benannt, war bisher für das schweizerische Gebiet nicht mit Sicherheit
nachgewiesen. Vergebens suchte ich in den verschiedenen Floren der
älteren und neueren schweizerischen Autoren nach Standortsangaben,
welche sich auf das Gebiet innerhalb der Schweizergrenze beziehen.
Gaudin’ und Hegetschweiler ? führen nur die Vorkomnisse in Südtirol
an. Letzierer bemerkt in seiner Flora der Schweiz (1840) über Carex bal-
! Gaudin. Flora helvetica. 1830.
? Hegetschweiler, Flora der Schweiz. 1840.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 4, 27 mars 1902.
LO
©
39% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2)
densis : «...auf dem Monte Baldo ; wurde aber nie innerhalb der Schwei-
zergrenze gefunden ». Rhiner hingegen gibt in seiner tabellarischen
Flora der Schweizerkantone (1869), dieselbe für Graubünden und Tessin
an. In den Brüggerschen Manuskripten, die im Besitze des botanischen
Museums sind. findet sie sich nicht verzeichnet! Von deutschen Bota-
nikern nennt Koch’ folgende schweizerische Standorte von Carex bal-
densis: « in der Egina ; Zehnden-Gombs. Lagger ».
An dieser Stelle sei gleich bemerkt, dass Jaccard * dieselbe unter den
« Plantes à rayer de la flore valaisanne » anführt und auf eine darauf
bezügliche schriftliche Anfrage gütigst mitteilte, dass weder er, noch
Favrat aufihren zahlreichen Wanderungen im Wallis sie jemals gefunden
haben.
Die Tatsache, dass vorliegende Pflanze in keiner neueren Flora der
Schweiz Erwähnung findet, berechtigt hinsichtlich der obigen Angaben
zu folgendem Schlusse :
Entweder sind die schweizer. Standortsangaben Koch’s und Rhiner’s
haltlos oder beziehen sich auf Lokalitäten, die nahe, aber ausserhalb der
Schweizergrenze liegen ; wenn C. baldensis doch im Wallis und Tessin
vorhanden war, ist sie jetzt dort verschwunden oder findet sich an
unzugänglichen Orten ; denn es wäre kaum anzunehmen, dass die grosse
Schaar von Botanikern und Pflanzenfreunden, welche jedes Jahr diese
Gebiete durchstreift, eine so auffällige Pflanze nicht gefunden hätte.
Es war daher für mich die Auffindung dieser schönsten der Carex-
Arten in den steilen Dolomiten des Ofenberges (in Val Nüglia und
Chaschlot) am 2. Juli 1901 und ihre Einreihung in unsere einheimische
Flora eine ganz besondere Freude.
Die Diagnose dieser neuen schweiz. Art, welche unzweifelhaft zu den
prächtigsten Vertretern unserer alpinen Flora gezählt werden muss, mag
etwa folgendermassen lauten :
Ein aus weisslichen, androgynen Aehrchen zusammengeseizies Köpf-
chen wird von zwei bis drei an der Spitze des nach oben nackten
Blütenstandsstieles horizontal oder schräg aufwärts gerichteten blatt-
arligen Hüllblättern eingefasst, deren eines die Länge des Köpfchens
und der anderen um das Zwei- bis Dreifache überragt. Die weissen bis
schwachgrünen, ovalen, zugespitzten Tragblätter verdecken den ebenfalls
weisslichen, kurzgeschnäbelten Fruchtschlauch, aus welchem drei Narben
! Koch, Taschenbuch der deutschen und Schweizer Flora 1856, p. 512.
2 Jaccard, Catalogue de la flore valaisanne. 1895, p. XLIX.
er À
À bis
BE
(3) HANS SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 9399
hervortreten. Die Blätter, welche sämtlich grundständig sind und von
den abgestorbenen vorjährigen am Grunde umhüllt werden, können
mitunter den 15—25 cm hohen Blütenstandstiel an Länge übertreffen.
In Folgendem soll versucht werden, an Hand der darauf bezüglichen
Literatur das Verbreitungsareal von C. baldensis kurz zu skizzieren und
für das disjunkte Auftreten derselben eine Erklärung zu finden.
Wie der Name — baldensische Segge — andeutet, liegt ihre Haupt-
verbreitung in der Gruppe des Monte Baldo in Südtirol und im
Gebiet der oberitalienischen Seen, wo sie auf Hochplateaus und an
Abhängen der voralpinen und montanen Region in so grosser Häufigkeit
auftritt, dass man von einer Wiesenformation der C. baldensis sprechen
kann‘. Als ihre häufigsten Begleiter nennt Engler I. c. Globularia nudi-
caulis, Primula farinosa, Pinguicula alpina.
Unter die ältesten Angaben über ihr Vorkommen in Südtirol gehört
ein Bericht Th. Hilsenberg’s ?, in welchem der Entdeckung dieser Seggen-
art zwischen Dare und Preor im Tale di Dalgone * am Fusse des Spinals
durch Sieber Erwähnung gethan wird. Seinen Ausführungen entnehme
ich folgende Bemerkungen : «… die Flora Deutschlands findet sich
dadurch um eine der seltensten Seggenarten — unstreilig die schönste
der bekannten — bereichert ».
Fernere interessante Notizen über die « Geographie der Carex bal-
densis » (v. Welden) entnehme ich der gleichen Fachschrift *, wovon
nur folgende Stellen hier Platz finden mögen : « Diese Pflanze kömmt
auf der südlichen Seite der grossen Alpen vor, die sich vom Simplon
über den Gotthard nach Tirol ziehen, aber nicht auf der Hauptkette,
sondern blos auf ihren Ausläufern, unter diesen habe ich sie vom Lago
di Como an bis in die Gegend von Bassano am Ausgang der Val Sugana
angetroffen... Sein Hauptstandort bleibt längs dem Monte Baldo, den
er auf allen Seiten bewohnt ; in den brescianischen Gebirgen ist er
ebenfalls häufig... Sein eigentlicher Standort ist die Region des Fagus
silvestris und Pinus abies ; er steigt äussert selten höher hinauf, aber
oft tiefer herab » u. s. w.
1 A. Engler, Die Pflanzenformationen und die pflanzengeographische Gliede-
rung der Alpenkette erläutert an den Alpenanlagen des neuen kgl. botanischen
Gartens zu Dahlem — Steglitz bei Berlin. 1901.
2 Flora. 1820, II, p. 630.
5 Wohl ein Versehen Hilsenberg’s ; denn die Strecke Dare-Preor findet sich
in Valle Rendana.
* Flora. 1823, VI. Bd., p. 510—513.
396 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (4)
Pas Hauptareal dieser neuen schweiz. Art mag auf Grund der mir
zugänglichen Literatur und der Standortsangaben in den hiesigen Her-
barien etwa durch folgende Linien annähernd umgrenzt werden :
im Norden, Westen und Osten durch die Sireke oberes Ende des
Coinersees-Breno (Val Camonica)-Trient-Bassano (am Ausgang der Val
Sugana). Die südliche Verbreitungsgrenze scheint längs des Südrandes
der insubrischen Alpen zu verlaufen. Neben diesem Hauptvorkommen
findet sich C. baldensis sporadisch ausser in der Ofenpassgruppe erstens
in der Solsteinkette' bei Innsbruck und zweitens in Oberbayern, in der
Umgebung von Garmisch und des Plansees u.a. 0.?
Die vertikale Verbreitung dieser Art scheint in der Umgebung des
Gardasees von der ungefähr 300 m hohen Thalsohle bis zu einer Höhe
von 1500 m ü. M. zu reichen, mit dem Hauptvorkommen in der Buchen-
region.
Um so auffallender muss ihr Auftreten in einem vom Massencentrum
um ca. 80—90 km. nördlich gelegenen Standort (am Ofenberg) erscheinen,
welcher sogar über der oberen Coniferengrenze in einer Höhe von
2300— 2400 m ü. M. liegt.
In Bezug auf ihre Verbreitung zeigt C. baldensis ein analoges Ver-
halten wie Dorycnium germanicum*, welches wie jene im Süden Europas
ihr Massencentrum hat und ebenfalls bis zur nördlichen Abdachung der
Alpen überspringt bei Hinterlassung eines sehr beschränkten Verbrei-
tungsbezirkes in Graubünden.
Christ zählt sie nebst C. curvula und einigen Verlretern aus der
Gruppe der Sempervirens zu den rein alpinen Felsencarices im Gegen-
satz zu den vielen bei uns verbreiteten Seggenarten nordisch-alpinen
Ursprungs.
Eine Erklärung für das sporadische Auftreten dieses seltenen Ried-
grases in Nordtirol gibt Murr in seiner Untersuchung über die Ver-
hältnisse, die eine Einschleppung von im Süden vorkommenden Arten
in das mittlere Nordtirol bewirken °. Nach ihm soll der Sirocco. jener
heisse, feuchte Südostwind, welcher besonders im Frühjahr und Herbst
1 A. Kerner, Botanische Streifzüge durch Nordtirol (Oesterr. Wochenschr. f.
Wissenschaft, Kunst und öffentliches Leben). 186%, II. Bd., p. 781.
? Prantl’s Excursionsflora für das Königreich Bayern. 188%, p. 78.
® Rickli, Die Gattung Doryenium Vill. Leizpig 1901, p. 391—393.
4 Ueber die Verbreitung der Pflanzen der alpinen Region der europ. Alpen-
kette. 1866. |
5 Bot. Centr. bl. Bd. XXXIIT, 1888, p..121.
PA AUS É
(5) HANS SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNINIS DER SCHWEIZERFLORA. 397
sehr heftig ist und bis 30—40 Stunden anhält. neben Saponaria ocy-
moides, Avena distichophylla u. a. m., auch C. baldensis nach Nordtirol
herüber gebracht haben — übrigens eine Idee, weiche Kerner' schon
1869 ausgesprochen hat. Letzterer Forscher neigt sich der Ansicht zu,
dass durch die Lücke des Brennerpasses die Einführung dieser südlichen
Art nach der Solsteinkette erfolgte.
Ob nun das vereinzelle Vorkommen am Ofenberg der gleichen oder
einer ähnlichen Ursache zuzuschreiben ist, dürfte vorderhand schwer
zu entscheiden sein, da meteorologische Beobachtungen über dieses
Gebiet leider so gut als vollständig fehlen. Mühry” hat jedoch gezeigt,
dass der Sirocco bei uns in der Höhe nicht wehen kann. Wenn nun
nicht der Sirocco, so können hier möglicherweise andere südöstliche
Winde in Betracht fallen.
Dass auch für das Gebiet des Ofenberges — wenn die Hypothese Murrs
richtig ist — der Annahme eines Windtransporles nichts im Wege
steht. liegt auf der Hand. und da frägt es sich in diesem Falle nur
noch, welchen Weg diese floristische Seltenheit zur Besetzung des
Ofenberges eingeschlagen haben dürfte.
Zwei Möglichkeiten :
Entweder ist C. baldensis von ihrem Massencentrum der oberen
Gegend des Gardasees der Etsch hinauf ins Vintschgau gewandert und
hat sich von hier nach der südöstlichen Ecke Graubündens herüber-
gesetzt, wie dies Christ für eine Reihe ostalpiner Vertreter unserer
Flora nachgewiesen hal;
oder wir können ihren Ausgangspunkt in die bergamaskischen Alpen,
speciell die Umgebung des Lago di Iseo, versetzen. von wo aus sie
nordwärts durch Val Camonica ins obere Addathal und von hier, die
nämliche Richtung einhaltend, direkt nach dem Ofenberg herüber ge-
kommen sein mag.
Weder für die eine, noch für die andere Reiseroute finden sich sichere
Belege.
Ein Umstand, welcher anscheinend eher für die leiziere Annahme
spricht, liegt in folgender Betrachtung :
Ist C. baldensis das Etschthal hinaufgewanderl. so solite man doch
annehmen, dass in diesem von Botanikern so stark besuchten Gebiet
ihre Spuren auch im oberen Teil des Tales (im Vintschgau) gefunden
erg
? In Christ’s Pflanzenleben der Schweiz, p. 124.
398 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (6)
worden sein müssten, was jedoch nicht der Fall ist; denn ihr Auftreten
längs der Etsch reicht nich weit über Trient hinauf.
In geringerem Masse jedoch gilt derselbe Einwand für die Strecke
Val Camonica-Bormio-Ofenberg, welche die Botaniker bis jetzt weniger
stark angezogen hat, so dass es nicht unwahrscheinlich ist, dass einer
intensiveren floristischen Exploitalion dieses Gebietes die Auffindung
von Zwischenstationen gelingen wird. Das Vorkommen vorliegender
Pflanze in Val di Rou im Veltlin, sowie ein von Brügger (in seinen
Manuskripten) angegebener, jedoch nicht näher bezeichneter Standort
im Veltlin, zeugen zu Gunsten dieser Annahme.
Es möge mir an dieser Stelle gestattet sein, noch auf eine weitere
vorderhand unabweisbare Möglichkeit hinzuweisen.
Das disjuncte Auftreten von C. baldensis in Südbayern und Nordtirol.
dann in Graubünden, in so weiter Entfernung vom Massencentrum,
ferner der Mangel an Zwischenstationen berechtigen vollauf den Ge-
danken an ein in früherer Zeit ausgedehnteres Areal, das sich jetzt
mit Zurücklassung einiger wenigen Colonien auf das oben geschilderte
Hauptgebiet zurückgezogen hat. Denn, wenn die Annahme des Wind-
transportes Kerner’s und Murr’s richtig ist, warum finden sich zwischen
dem Hauptvorkommen in Südtirol einerseits und Südbayern und Nord-
tirol anderseits keine Zwischenstationen im mittleren Tirol, das ja dieser
anscheinend kalkliebenden Pflanze trotz der sich hier mächtig ausbrei-
tenden Urgestein-Zone an zwar relativ beschränkten Stellen nur die
nötigen Existenzbedingungen bieten könnte.
Indem ich mich für diese letzte Möglichkeit entscheide, stütze ich
mich auf die Ausführungen Engler’s', nach welchen das vereinzelte
Auftreten südlicher Wiesen- und Waldpflanzen in den nördlichen und
Gentral-Alpen auf eine Einwanderung während der Interglazialzeit und
ihre Abtrennung vom Massenzentrum durch die darauffolgende Glazial-
periode zurückzuführen ist.
Æthionema saxatile (L.) R. Br.. eine zwar nicht für die Schweiz, aber
für Graubünden neue Pflanze. welche ich im Sommer 1901 im Flusskies
des Ofenbaches beim Ofenwirtshaus fand, ist ebenfalls wie C. baldensis aus
dem Süden, wo ihre Hauptverbreitung liegt. zu uns herübergekommen.
Sie gehört nach Christ? neben Erica carnea, Globularia cordifolia,
Eryngium alpinum u. a. m. zu den mediterranen Elementen unserer
! Ueber die Verbreitung der Pflanzen in der alpinen Region der europ. Alpen-
kette.
2 Vergl. Rouy et Foucaud : Flore de France, 1895, T. II, p. 97.
(7) HANS SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 399
einheimischen Flora und hat im gebirgigen Teil Südeuropas ihre Haupt-
verbreitung. Ihr Areal erstreckt sich nach genanntem Forscher 1. c.
über die ganze Alpenkette, Pyrenäen. Garpathen, Zentralfrankreich',
Spanien, Rumelien, Kleinasien und Cypern (?).
Nach Arcangeli? kommt sie auch in Sicilien vor.
Poli? fand sie am Vultur, im Norden der Provinz Basilicata (Calabrien)
unter Delphinium consolida und Viola hirta.
Focke* führt sie für Oberitalien und Tessin auf.
Hofmann ° zählt unter seinen in Bosnien gesammelten Pflanzen auch
Ælhionema saxatile auf. welche er bei Serajewo, an den nördlichen und
westlichen Abhängen des Trebewitj-Gebirges fand. Nach Goste® gehört
sie zu den seltensten Pflanzen um Rochefort.
Wie bei Carex baldensis, so reicht auch bei ihr die Verbreitung nach
Norden nur bis Südbayern. wo sie an der Weissach zwischen Tegernsee
und Kreuth”, am Karwandel°, dann im Isarkies bei München vorkommt.
Aus der Schweiz kennen wir mit Sicherheit A. saxatile von folgenden
Standorten :
PI. : zwischen Vevey und Rivaz.
Na. : Be. (Gasterental und Mündung der Kander, Simmental).
Sa. : W. (Simplon ; Gantertal; unterhalb Schalberg ; unterhalb Binn ;
beim Eingang ins Binnental) ; T. (am Salvatore, namentlich vom Cap Mar-
tino bis Melide ; am Fusse des Mte. Bré gegen Pregassona ; in Val Blegno).
Christ führt sie in seinem Pflanzenleben der Schweiz, p. 132 auch für
Graubünden auf, gibt aber keine nähere Standortsbezeichnung an und
auch im Herbarium des Bot. Museums der Universität Zürich findet sich,
aus dem Herbar Baur stammend, ein Exemplar mit dem Vermerk
« Graubünden », doch ist kein Sammler angegeben. — Diese Angabe
Christ’s ist wahrscheinlich der tabellarischen Flora der Schweizerkan-
tone von Rhiner (1869) entnommen.
Wenn Æ. saxatile für Graubünden bekannt gewesen wäre, hätte
sie Brügger sicherlich in seinen Manuskripten über die Flora des Kantons
si Ets
Arcangeli, Flora italiana. 1894.
Nuovo giorn. bot. ital. vol. XVII, 1885, p. 144-146.
desterr. bot. Zeitschr. XXXITIT, Jahrg. 1883, p. 67.
Oesterr. bot. Zeitschr. XXXI, Jahrg. 1882, p. 76 und 79.
Just’s Jahrbuch. 1886, II, p. 446.
Nach Angaben in den hiesigen Herbarien.
Prantl's Flora des Königreichs Bayern. 1884, p. 239.
Nach Angaben in den hiesigen Herbarien.
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360 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (8)
Graubünden verzeichnet. was aber, wie ich mich überzeugen konnte,
nicht der Fall ist.
Der Umstand, dass diese Pflanze nahe an die Schweizergrenze heran-
tritt, wird wohl zu obigem Irrtum Anlass gegeben haben.
Der Versuch, diesen neuen Standort am Cfenberg mit den nächstlie-
genden schweizerischen in Beziehung zu bringen, erscheint schon bei
flüchtiger Betrachtung fruchtlos.
Wir müssen unsere Aufmerksamkeit auf die uns näher liegenden
Standorte im Süden und Südosten richten.
Die Verbreitung in den Östalpen ist oben schon gestreift worden.
Sie erstreckt sich bis nach Steiermark und Kärnthen !.
Nach Hausmann? scheint Æ. saxatile ebenfalls in Südtirol verbreitet
zu sein.
Im übrigen Teil von Tirol ist sie dem Oberinnthal (am Isarufer bei
Scharnitz und im Hinterauthal), dem Pustertal und der Gegend von
Bozen und Neumarkt eigen. Von Osten und Südosten rückt sie bis nahe
an die Schweizergrenze heran (ilalienische Seite des Umbrails).
In den Brüggerschen Manuskripten sind folgende in der Nähe der
Schweizergrenze befindlichen Standorte verzeichnet : Stelvio, Fraele-
und Livignotal°.
Nach Vulpius* kommt sie am Alpisellapass zwischen Fraele und
Livigno vor.
Aus diesen letzten Angaben und ferner gestützt auf genaue Kenntnis
der orographischen Verhältnisse des Ofenberges, glaube ich mit aller
Sicherheit den Schluss ziehen zu dürfen, dass #thionema saxatile,
welche sich anscheinend mit Vorliebe auf Geröll ansiedelt, längs des
Spöls bis zur Vereinigung mit dem Ofenbach hinunter und von hier
längs des letzteren hinaufgewandert ist.
Die andere Möglichkeit nämlich, dass die Früchte oder Samen durch
den Wind vom Umbrail her über das ganze Münstertal (hier ist sie
noch nie aufgefunden worden) oder von Fraele-Livigno über den Ge-
birgsstock von Buffalora herübertransportiert worden sei, ist, wenn
nicht ganz ausgeschlossen, so doch sehr unwahrscheinlich.
' Beck von Managelta, Flora von Niederösterreich, 1892, p. 496.
2 Hausmann, Flora von Tirol, 185%, A, p. 88.
# Siehe Moritzi, Die Pflanzen Graubündens, p. 41.
# In Oestr. bot. Zeitschrift, XIX. Jahrg. 1869. (Dieser Standort ist wohl von
Muret aufgefunden worden.) i
I —
361
DPICILEGIUM PTERIDOLOGICON
AUSTRO-BRASILIENSE
PAR
H. CHRIST. Bale.
(Suite.)
91. Elaphoglossum angustum Fee II, 12, Tab. 86, >.
Voisin d’E. viscidum, mais plus pelit, et le stipe recouvert d’écailles
très grandes, ramifiées, brunes, très raides. Glaz, 9:04.
32. Elaphoglossum Schiedeanum (Kze. sub. Acrosticho).
Semble répandu au sud du Brésil.
Hab. Forêt de Theresopolis 800 m., L., Ule n. 4515 ; rochers de la Serra
de Ouro Prete, l., Ule, n. 3233; Serra de Laranjeira Sao Francisco, 1., Ule.
393. Blaphoglossum gracile (Fée II, 8, Tab. 83, 2, sub Acrost).
Très ou trop voisin d’E. Aubert Desv.. commun dans l’Amerique tro-
picale, mais plus glabre et plus étroit.
Hab. Glaz. 537%. Bord de la Serra Geral. Santa-Catharina ; Itacolumi
gorges, herb. Ule, n. 3236: Theresopolis, sur des troncs. 100 m., L., Ule,
n. A514.
34. Elaphoglossum horridulum (Klfs. sub Acrost.). E. spatulinum
Raddi.
Est une sous-espèce de l’E. spathulatum (Bory) caractérisée par des
feuilles très allongées et un duvet plus raide.
Hab. Pentes à Teraba, copieux, I. Ule n. 238. 3225.
35. Elaphoglossum Plumieri Fée Acr. 50, sub Acrosticho. identique
à la plante des Antilles. Glaz, 4361.
Acrostichum angustissimum Fee Bras. I, 7, Tab. 2. 3, est semblable au
précédent, mais à stipes plus longs (10 à 14 cm.) et à fronde plus grande
(2 dec. sur 3 cm.) Le tissu est excesivement mince et la fronde longue-
ment pointue. Glaz. 5298.
36. Elaphoglossum ovalifolium Fée Bras. T, 3, Tab. 4, 6 Acr.
appartenant au groupe d’E. conforme, mais à tissu beaucoup plus mince,
papyracé. Rhizöme mince, longuement rampant, stipe allongé, avec la
costa muni d’ecailles grandes, ovales, pointues. Limbe ovale, rhomboï-
dal, atténué vers la base et vers le haut. très obtus. Glaz, 3156.
V
362 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (18)
37. Elaphoglossum scolopendrifolium Raddi.
Var. ınsisne Fee II, 6, Tab. 82, 1, pro specie sub Acrosticho.
Une forme énorme du type : stipe 35 cm., fronde 55 cm. sur 8 ‘/2 cm.
Les cils brun foncé, non noir d’ebene. Glaz, 5367.
Trachypteris E. Andre mss.
(Voir Christ Monogr. Elaphogloss. 1899.)
38. T. aureonitens (Acrostichum Hooker Icon. Plant. 933).
Syn. Acrostichum Gileanum (Glaziou) Baker in Hook. Icon. Plant., Ill
cent. ferns 1693.
Cette curieuse espèce, découverte par M. Glaziou, n. 13341, a été
retrouvée par M. Ignacio Murta à son endroit classique : près Arassuahy.
Minas Geræs.
A non avis, il faut réunir cette espèce spécifiquement avec lAcrosti-
chum aureonitens Hook. Icon. Plant. 933, qui ne diffère de la plante du
Brésil que par une fronde fructifère un peu plus développée. Elle est
franchement pennée, tandis que la nôtre n’a qu’une paire de pinnæ et
et une pinna terminale. Le reste est identique. La plante pennée a été
trouvée, mais non publiée, déjà en 1876 par M. Ed. André dans l’Ecuador,
près Riobamba, à 3800 m. On sait que À. aureonitens a été rapporté
des Îles Galapagos par Cuming. Il semble donc que nous avons, ici aussi,
à faire à une espèce andine rayonnante vers l’est jusqu'au Brésil et vers
l’ouest, jusqu’au dit archipel.
Le nouveau genre Trachypteris, proposé par M. Ed. André, me semble
bien fondé. Cette plante ne saurait rester plus longtemps réunie au genre
Chrysodium dont elle diffère par ses feuilles stériles simples et ramassées
en rosetle, couverte d’un duvet d’écailles imbriquees; elle forme un
passage exactement intermédiaire entre les Chrysodium et les Elapho-
glossum dont elle a les écailles et le port quant aux parties stériles, mais
dont elle diffère par la feuille fertile pennée et des nervures anastomo-
santes formant des mailles longitudinales. C’est à mon avis une forme
ancestrale entre ces genres aujourd’hui très tranchés, conservée à quel-
ques rares points isolés d’une aire anciennement plus vaste.
Chrysodium Fee
39. Chrysodium lomarioides Jenman Bull. hort. bot. Jamaic. 5, 7, 153.
Sous-espece ou forme marquée de C. aureum (L.), très reconnaissable
(19) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 363
par ses pinnæ plus courtes, plus obtuses, très rapprochées et surtoul par
les frondes fertiles dont les pinnæ, longues de 10 cm. sur 2 cm., longue-
ment ellipsoides sont imbriquees, dressées en angle de 30 degrés et en
même temps tournées sur leur pétiole, de manière à présenter non une
plaine, mais une fronde plissée fortement vers la rachis. La pinna termi-
nale est plus petite que les autres et les aréoles de la nervure très petites
el très serrées, longues d’un mm.
Forme très disséminée dans l'Amérique méridonale.
Hab. Marais salants evposés à la marée haute, à Joinville. herb. Ule,
n. 17; Rio de Janeiro, 1. Meyer.
Hecistopteris J. Sm.
40. Hecistopteris pumila J. Sm.
Cette petite Vittariée, découverte dans l’Amerique équatoriale. a été
trouvée au sud du Brésil par M. Ule. à Joinville, n. 20 et M. Schwacke aux
bois de l’Itapocü. Santa-Catharina. entre les mousses des troncs. n. 12.919.
Il ya des échantillons fort allongés jusqu’à 4 cent.
Vittaria Sw.
41. Vittaria Gardneriana Fée 3 mem. 15, Tab. 3, 1.
Espèce remarquable pour être le représentant au Brésil du type asia-
tique de V. elongata Sw. auquel il ressemble beaucoup par le tissus très
coriace, la feuille fortement stipitée d’un stipe de 1 dec. de long, lan-
céolée jusqu’à 2 cm. de large, longuement pointue. à sores larges et
manifestement imtramarginaux. Giaz. 4371.
42. Vittaria scabrida Klotzsch ex Fée 3 mem. 20. Bres. I, 27.
Petite espèce, feuilles peu fasciculées, peu nombreuses. 1 !/» dec. sur
3 à 4 mm., tendres, flasques, opaques, rudes. d’une pubescence très
cour!e, noires, à stipe de À cm.. à sores non immergés, étroits. continus,
submarginaux. Glaz. 2307.
Gymnogramme Desv.
Les Gymnogramme glanduleux (Anogramme Fee et Psilogramme Kuhn)
du Brésil forment un groupe très intéressant, attendu que le type s’est
développé en une pluralité de sous-espèces rayonnantes et fort affines
au point de se prêter mal à la diagnose; les unes sont assez grandes,
36% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). (20)
d’autres sont atteintes de nanisme. Le tout fait l’impression, comme les
Aneimia, d’un développement sur place très continu et très régulier. La
forme la plus connue est
43. Gymnogramme myriophylla Desv.
Syn. Anogramme pilosa Fée Crypt. vasc. Bras. 60.
Elte est grande, franchement tripennée, à slipes de 3 cm. et à frondes
de 4. dm. au moins, à rachis trés flexueuses, « s'appuyant sur les plantes
voisines pour se soutenir » mais non grimpantes et d’une certaine épais-
seur (au moins 1 mm. de diamètre) rougeätre, glanduleuse-pubescente
comme toule Ja plante; les pinnæ sont allongées (8 cm.), très écartées,
le pourtour de la fronde est ovale-allongé. Les pinnules sont longues de
4 em., très étroites (?/ı em. à peine), les segments très nombreux, rap-
proches, largements ovales ou ronds. profondéments incises, mais conser-
vant un centre entier, à lobes presque flabellés, nombreux, courts, lan-
céolés, pointus, souvent bifides, enroulés dans la plante müre. Nervures
flabell&es, sores massés dans le centre des segments, suivant le dos des
nervures, brun grisätre. Tissu très délicat, diaphane se fanant vite, plante
giuante. rougeälre ou jaunâtre.
Les jeunes plantes offrent un aspect moins typique; les pinnæ sont
moins rapprochées, les segments très élalés.
Hab. Serra Geral, 1. Ule, n. 2550; Ouro Preto, I. Magalhäes Gomes,
n. 342; Cerro largo, Rep. Uruguay. Arechavaleta n. 2015.
44. Gymnogramme giandulosa (Sm. sub Cheilanthe, Mett. Cheil.
Tab. Ill. 36; Cheilanthes glandulifera Fee Crypt. vasc. Bras. Tab, I, 88, 2.)
Forme plus réduite. Plante a peine bipennee, ä.slipe et rachis plus
faibles, a fronde linéaire-lancéolée, allongée (40 cm. sur 2 ‘/2 em.), bien
plus étroite, couleur pâle, pinnules non incisées jusqu’à la base mais pin-
natiséquées seulement, pinnæ très rapprochée vers le sommet.
Stipite et rachis castaneis, sed rachi superiore viridi, pinnis sessilibus
ovalo-lanceolatis, breviter acuminatis, lobis infimis usque ad rachim
incisis, 3 ad % utroque costulæ latere, profunde bifidis. Textura tenuiter
herbacea, planta pilis brevibus albis aut rufidulis glandulosis puberula,
margine pinnarum crispato-reflexo, sporangiis albidis paucis irregulariter
per loborum centrum sparsis, nervis furcalis.
On a placé cette plante à tort parmi les Cheilanthes. Les bords des
pinnæ sont plus ou moins retrousses, mais sans constituer de vrais
indusies; les sores, très petits, occupent franchement l’intérieur et non
le bord des segments, en suivant le bord des nervures.
Hab. Minas Geræs, Serra de Ouro Preto, rochers humides, rare, avec
(21) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 369
G. Regnelliana, I. Schwacke, n. 12,745, eodem I. Ule, n. 3246: Rio de
Janeiro, Serra dos Orgâos, assez rare « s’attachant au papier durant la
dessication » 800 m. I, Werner, n. 824.
“ 45. Gymnogramme Regnelliana (Mett. sub Cheilanthe).
Cette plante doit être rangée dans les Gymnogramme et a au fond peu
d’affinité avec le groupe Physapteris Prsl. de Cheilanthes, où Mettenius et
Hooh. Bak. synops. 138 l’ont placée. Les segments sont, dans l’état déve-
loppé de la plante, profondément incisés, on ne peut pas parler d’un véri-
table iudusie, car les bords quand même il sont réfléchis, ne sont point
scarieux el les sporanges ne sont point terminaux, mais remplissent
l'intérieur du segment et suivent les nervures. De plus, le rhizome est
un rhizome traçant à stolons fort peu ressemblant au rhizome court, droit
ou faiblement rampant des Cheilanthes. J’ai devant moi un échantillon
où le stipe même, à 1 dm. de sa base forme un nœud et émet des stolons
et un autre où le stipe, au-dessus de sa base, se partage en une fronde
développée et un stolon. En effet c’est un membre du iype G. myriophylla
dont nous parlons ici, se distinguant par un port trapu, ramassé, stipe et
rachis épais. raides, quoique flexueux, couleur foncée. lie de vin, à fronde
linéaire, 3 cm. de largeur, bipennée. pinnæ très rapprochées, horizon-
tales, courtes, à rachis verdâtre, ferme, pinnules nombreuses. rapprochees,
arrondies ou ovales, peu incisées, {issus coriace ou charnu. bords con-
vexes et enroulés; sores au centre, occupant Je dos des nervures. Pilosité
générale, courte, glanduleuse.
Hab. Stations élevées et alpestres : Serra de Ouro Preto, rochers
humides, en masse à 1450 m.. I, Schwacke n. 12.745
46. Gymnogramme Sellowiana Mett. Kuhn Linn., 36, 69.
Nanisme de la forme précédente : du triple plus petit, plante d’un dm.
à peine, à pinnæ courtes, à 2 ou 3 lobes de chaque côté, ceux-ci arrondies,
incisées, à bord enroulés ; à peine digne d’être considéré comme different!
Hab. Serra de Pidade, sommet, dans les fentes, I. Schwacke, n. 9,777
(endroit classique).
ÿ 47. Gymnogramme Schwackeana n. sp.
Très bien à reconnaître par les stipes et rachis filiformes et les frondes
couchées ou suspendues, les segments vert-gai, dilates, à lobes bien plus
longs. Plante très tendre, gazonnanle.
Rhizomate brevi, fibroso, slipitibus numerosis cæspitosis filiformibus
flaccidis viridibus aut subtus pallide rufis, glabris, vix 4 dm. longis rachi
flexuosa capillari straminea dense puberula, fronde elongato-lanceolata,
1 ad 1 ‘/2 dm. longa 2 cent. lala, bipinnatifida, pinnis sepe retrorsis sessi-
366 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (22)
libus late ovatis cm. longis °/ı em. latis, ad basin usque ad rachim incisis
aliter usque ad medium aut minus incisis, segmentis rotundatis dense
lobatis lobis obtusis, apice serrulato-dentatis, numerosis, 2 mill. longis
textura diaphana delicatissima colore late viridi, pubescentia brevi
patente.
Se rapproche beaucoup de G. Caracasana Klotzsch, Psilogramme hispi-
dula Kuhn.
Hab. Serra de Ouro Preto, I. Schwacke, n. 7564, 9389, 11,302, Serra de
Ibitipoca, n. 12,304 ; Rio Preto 1. Magalhaes Gomes, n. 2811.
48. Gymnogramme scandens Fée sub Nevrogramme Crypt. vasc.
Bres., II, 39, Tab. 92.
Cette magnifique espèce, connue seulement jusqu’ici de Rio de Janeiro,
1. Glaziou, n. 3552, a été retrouvée ailleurs :
Hab. Minas Geraes Serra de Ibitipoca, lieux humides et ombrages à
1070 m., 1. Schwacke, n. 12,310.
49. Gymnogramme insignis Meti. Kuhn Linn. 36, p. 70.
Cette rare espèce, qu'on n’a guère revue depuis Saint-Hilaire, a été
retrouvée par M. Schwacke aussi. Elle appartient au groupe Andin, dont
le type est G. hirta Desv., elle est trapue, rigide, très pubescente, assez
coriace, à slipe el rachis dressés mais flexueux, couleur rouge foncé,
la fronde d’un vert ocré el rougeätre. C’est un des nombreux représen-
tants de ce genre tout à fait Andin qui sont si malaisés à définir par
une diagnose, landis que l'œil et la mémoire sont plus capables à en
saisir les particularités. La diagnose, du reste, est parfaitement établie
par Kuhn |. cit., voir aussi Hook. Bak. Synops éd. II, Append. 616.
Le rhizöme, décrit par ces auteurs comme court, est dans mon échan-
tillon au contraire longuement traçant, couvert de poils roux, les stipes
solitaires, non fasciculés, les pinnæ supérieures du rachis sont oblique-
ment ascendanles et ont la particularité, a la manière de Pteris (Pæsia)
viscosa (Saint-Hilaire) des mêmes régions, de s’allonger beaucoup, au
point de dominer la pointe de la fronde qui est raccourcie et semble
être d’un développement lent ou indéfini à l'instar des Jamesonia.
Par ses pinnæ très allongées, munies d’un grand nombre (15 à 20)
de pinnules serrées de chaque côté. qui ont à leur tour beaucoup de
pinnules de troisième ordre bien serrées et décroissant régulièrement
vers le haut, la plante a beaucoup de ressemblance avec le Pteris que
je viens de nommer. La fronde, se rétrécissant beaucoup vers la base,
peut étre comparée à un triangle dont la base est en haut et la pointe
en bas.
(23) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 367
Hab. Serra das Camarinhas, parmi les débris de rocher, en abondance.
Nov. 1899, Schwacke.
50. Gymnogramme flexuosa Desv.
Espèce Andine, trouvée dans la Prov. de Rio de Janeiro, Glaz., n. 15,739.
51. Gymnogramme Biardi Fée Bras. I, Append. 241, Tab. 77, 1 sub
Anagramme. Hook. III Cent., 168%.
Très voisin de G. flexuosa Desv. dont il a les lobes étroits et obtus,
mais le rachis est moins grimpant, plus dressé, noir d’ébène ou brun
foncé. et les pinnæ plus courtes, plus ramassées. La plante est glabre
comme G. flexuosa. Glaz., n. 3331.
92. Gymnogramme longifolia Baker Summary, 101.
Appartient aux espèces qui se rapprochent des Jamesonia, à feuilles
linéaires à cause des pinnæ très courtes trilobées, rarement à une paire
de pinnules basilaires, et à pointe de la fronde s’amincissant à faire
supposer un développement à peu près indéfini. Espèce délicate, fragile,
sans doute alpine. Glaz., n. 7017.
Jamesonia Hook. Grev.
v 53. Jamesonia Brasiliensis Christ Farnkr. der Erde, 75.
Diffère de J. rotundifolia Kée dont il est voisin par des pinnæ plus
petites, fortement imbriquées et horizontales dans la partie supérieure
de la fronde, très espacées dans la partie inférieure, par un duvet très
dense, blanc rougeätre, des parties supérieures du rachis; par un rachis
très mince, flexueux ; le port est très léger. les tiges sont très enche-
vêtrées, très nombreuses.
Fronde 6-7 dm. longa rachi filiformi et tenui valde flexuosa sed rigi-
dula, versis basin calva, rufa, nitida : pinnis numerosissimis, versus basin
racheos verticalibus remotis, breviter petiolatis, orbicularibus, profunde
sulcato-crenalis, supra lævibus viridibus, infra parce lanatis, in parte
racheos superiori sessilibus, confertis, imbricatis, horizontalibus, cum
rachi lana longa albido-rufa dense vestitis, ‘/2 mm. latis margine late
reflexo, nervis subflabellatis.
Hab. Ce genre est un jalon de la flore des hautes Andes, conservé
dans le centre du Brésil sous des conditions bien différentes. L'espèce
est particulière au Brésil. Serra de Itatiaia 2200 m. sous les rochers,
1. Ule, Mars 1894, n. 251, 3547.
368 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2W® SER.). (24)
Découvert par Glaziou et publié par Fée Crypt. vasc. Brés. IH, 38 sous
le nom de J. scalaris Fée non Kunze suppl. Tab. 74 A.
Le J. scalaris des Andes d’Ecuador est une plante beaucoup plus
pelite. Fée Crypt. vasc. Brés. I. 55 cite la même plante comme collectée
aussi par Blanchet, sans indication de l'endroit, ce qui semble fort éton-
nant attendu que Blanchet n’a pas herborisé à ce que sache dans le
massif où se trouve le Jamesonia. Mes amis du Brésil ont pris la plante
pour J. rotundifolia Fée. plante bien plus robuste et à pinnæ toutes
verticales. Voyez Fée 6 mem. 41. Tab. 10, 5.
Polypodium L.
54. Polypodium furcatum Mett.
Cette espèce de la Guyane et du bassin de l’Amazone, existe dans
l'herb. Delessert collectee par Glaziou. 1881. sous n. 12.360. Provient-
elle du Sud du Brésil ?
55. Polypodium muscosum Fée sub Grammiti Crypt. vasc. Tab., 95, 2.
Espèce {res intéressante comme un des vrais Polypodes de la section
Grammitis du Nouveau-Monde.
Petite plante à feuilles simples. linéaires. crénelées. à nervures laté-
rales manifestes, terminées en pointe renforcée, et à sores confluentes
en une masse allongée.
Pori de Pleurogramme seminuda, mais feuilles à stipe filiforme, non
coriace.
Hab. S. Catharina, herb. Ule, n. 252, 3548.
56. Polypodium setosum Mett. Ceterach polypodioides Raddi fil. Bras.
Tab.:22,.3.
Reuni à tort dans le Synops. fil. par Hooker et Baker éd. II, 323 au
P. serrulatum Mett. Il diffère de ce dernier par des segments moins
serrés, plus allernants et des sores solitaires par segments, et se {rou-
vant à leur base, jamais réunis en masse dans la parte supérieure de
la fronde.
Hab. Serra de Caraca, 1. Ule, n. 3249 ; Joinville, I. H. Schenck, n. 1278.
57. Polypodium Wittigianum Fée et Glaz. sub Grammili Crypt. vasc.
Brés. Tab., 95, 1. |
Se rattache à P. Organense Mett. mais est plus petit, a crenelures
1 Je possède des spécimens de Glaziou sous n. 5327.
était one. à 0.
(25) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTBO-BRASILIENSE. 369
moins profondes, plus pointues. C’est exactement l'intermédiaire entre
P. setosum et Organense. La couleur est pâle, un peu glauque.
Hab. S. Catharina, I. Ule, n. 4519; Paranä, Carambehy. 1. Schwacke,
n. 839.
58. Polypodium exiguum Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 37, 1 non Griseb.
West. Ind., 701.
Miniature de P. trichomanoides, frondes 4 cm. sur 4 mm., segments
lancéolés triangulaires, pointus, munis de quelques poils raides, longs,
sores solitaires à la base des segments. Port de P. setosum, caractères de
P. trichomanoides.
Hab. Bras. boreal. 1. Schwacke. n. 5001.
59. Polypodium moniliforme Lagasca.
Cette espèce Andine semble largement représentée dans les montagnes
du S. du Brésil. C’est une plante polymorphe dont les différentes formes
sont très bien exposées par Sodiro Crypt. vasc. Quit., 316, qui considère
à juste titre le P. Peruvianum Desv. et le P. rigescens de Bory comme
de simples variétés du type. En effet, il est impossible de maintenir ces
formes, y compris les P. subdicarpum et angustissimum (Glaz., 5298)
de Fée Crypt. vase. Brés. Tab. 96, 3 et 4, attendu que les transitions sont
incontestables.
Voici les variétés que j'ai constatées du Brésil :
Le type, caractérisé par des segments arrondis, à bords réfléchis, à
sores peu nombreux : À à 4.
Hab. Minas Geraes, I. Magalhaes Gomes, n. 1793, Morro de S. Sebastiao,
id. n. 2431, Itacolumi sommet, 1. Schwacke, n. 9060.
Var. PERUVIANUM (Desv. sub spec.) Sodiro cit.
C’est la variété la plus remarquable, car il y a diminution des dimen-
sions au moins pour le double ou le triple: Plante très gazonnante, à
feuilles d’un demi-décimètre, à segments triangulaires très serrés, res
nombreux. vraiment « moniliformes » de 2 à 3 mm. de diamètre, à bords
enroulés, à 2 ou 4 sores.
Hab. blocs de rocher de la Serra de Itatiaia, 2200 m., 1. Ule, n. 3785.
Var. RIGESGENS (Bory pro sp.) Sodiro cit.
C’est la plante très développée et effilée : à segments écartés, linéaires-
oblongs, jusqu’à 1 cm., et à 6 à 8 sores.
Hab. Indiqué au Brésil par Baker; je l’ai de la Réunion ]. Richard et
Cordemoy et de Costa Rica : El Paramo, 1. Pittier, n. 10,464.
Var. suBpicarpuM Fée Crypt. vase. Bres. Tab. 96 pro sp. y compris le
P. angustissimum Fée I. cit.
LO
(or)
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n9 4, 27 mars 1902.
eh
370 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (26)
Plante flasque, à segments larges, arrondis, étalés, à bords planes. non
retroussés, à sores peu nombreux. Semble une forme ombragée.
Hab. S. Catharina, 1. Ule, n. 2000. Une forme voisine de la Serra do
Papagaio, I. Alv. Silveira, n. 2614.
60. Polypodium Schwackei n. sp.
Tres voisin de P. moniliforme Lag. dont il differe par des frondes dont
les segments n’atteignent pas le rachis, mais laissent une aile assez
large ; surtout la pointe de la fronde est seulement crénelée et allongée.
Le tissu est herbacé, le rachis faible, non raide, vert foncé, non couleur
d’ebene, les segments triangulaires obtus, non arrondis. le stipe presque
nul, les sores à 3 ou 4 par lobe et atteignant sa pointe.
Hab. Serra de Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 9488.
61. Polypodium filipes n. sp.
Voisin de P. longipes quant au port des frondes, mais différent nola-
blemeni par le rhizôme longuement traçant, recouvert non d’une crinière
d’ecailles sétiformes rouge cuivreux, mais d’écailles lancéolées subulées
appliquées d’un brun jaunâtre. Stipes écartés, très grêles, plus longs que
la fronde (12 cm.) couleur paille roussätre, mais noirs vers le haut
comme le rachis, frondes deltoides allongées, 8 cm. sur 4 cm., longue-
ment pointues, pinnæ lanceolées dilatées et soudées à la base, la paire
basilaire la plus grande, très coriace, 10 à 11 paires, rapproch&es, à
sinus arrondis, crénelées, pointues, nervures libres, cachées, fourchues ;
frondes fertiles contractées à pinnæ presque linéaires, à sores près du
bord et le dépassant, en chapelet, gros, ronds, bruns.
Plante parsemée de rares écailles lancéolées, brunes de À '/. mm.
Affinité de P. plebejum Schlecht. mains sans points calcifères.
Hab. Epiphyte des bois au-dessous des Agulhas Negras, 2200 m., herb. Ule.
62. Polypodium albidulum Baker fil. Bras., 598, Synops, éd. H,
Append. 509.
J'identifie avec cette petite plante le Polypodium argyratum Fee (non
Bory apud Willd. filic., 175) var. Brasiliana Fée Crypt. vasc. Bres. IL 53.
C'est une espèce alpestre, ne ressemblant à la plante de Bory de la
Réunion que par la couche blanchâtre et farineuse dont la face inférieure
el surtout les jeunes sores sont recouverts.
Elle est bien plus petite que cette dernière, à stipe très court, à seg-
ments crénelés, longs pour la petitesse de la fronde qui avec le stipe
ne dépasse pas A cm. P. argyratum a des stypes de plus d’un decimetre
et des frondes plus longues encore, lancéolées allongées, des pinnæ
nombreuses, aiguës, écartées, très pointues, à bords entiers.
(27) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 971
Rhizomate brevi, non repente, stipilibus fasciculatis, ad basin setis
mollibus longis rufis dense vestitis brunneis, '/ ad 2 cm. longis tenuibus
fronde ovato-oblonga, pinnata breviter acuminata, versus basin attenuata
pinnis basilaribus valde reductis auriculasque formantibus, 8 cm. longa,
21/2 cm. lata, pinnis patentibus confertis, sinu angusto subaculo, lineari-
lanceolatis late adnatis basi sese tangentibus, 12 ad 15 utroque racheos
latere obtusis manifeste crenatis, 2'/2 ad 3 mm. latis glabris coriaceis
supra atroviridibus infra pruinoso-albidis nervis occultis soris obliquis
subrotundis uniseriatis (4 ad 5) submarginalibus haud immersis, junio-
ribus albo-pruinosis, aldultis turgidis brunneis 11/2 mm. latis.
Hab. Semble une plante rare et isolée des hautes montagnes : Sommet
de l’Itacolumi, 1. Schwacke, n. 10,252, Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 9533 ;
Serra dos Orgaos, 1. H. Schenck (P. brevistipes Mett. déterm. Kuhn).
Ce dernier échantillon à stipe ailé.
63. Polypodium heteroclitum Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 26, 4.
Différent de P. pectinatum L. par les dimensions petites, les pinnæ
très étroites, très serrées, très nombreuses, étroitement pectinées. Fronde
de 18 sur 3 cm., à 60 ou 80 pinnæ de chaque côté du rachis, horizon-
tales, très rapprochées, à base non dilatée, larges de 1'/s mm., courte-
ment apiculées ou se rétrécissant un peu brusquement vers le sommet.
Nervures cachées. C’est au P. pectinatum L. ce que P. Filicula Kaulfs.
est au P. elasticum Rich.
Hab. Semble repandu au S. du Brésil; je l'ai de Colombie aussi,
l. Lehmann.
64. Polypodium Glaziovii Baker Fl. Bras. 49, Tab. 64.
Est une sous-espèce de P. pectinatum L., plus petit, beaucoup plus
délicat, jaunälre, les segments se rétrécissant d’une base très large vers
la pointe effilée el souvent assez écartés l’un de l’autre vers leurs
pointes, les sores sont très près de la pointe des nervures et du bord
des segments, les nervures se détachant nettement en noir.
Hab. Joinville, I. Ule, n. 27 ; Blumenau, 1. H. Schenck. n. 95; Colonia
Alpina, I. Werner.
65. Polypodium recurvatum Klis.
Sous-espèce de P. pectinatum, a stipes et rachis très velus de poils
étalés, crispés, à stipe allongé de 1 à 1 ‘2 dm.. et à pinnæ très écartés.
Hab. Rio, !. Glaziou Mus. Seb.
66. Polypodiun Filicula Kaulfs.
Minialure de P. elasticum Rich.. mais très fructifère. Semble commun
au S. du Brésil. j
372 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (28)
Hab. Cachoeira do Campo, |. Schwacke, n. 10,050 ; Rio de Janeiro,
I. Meyer; Blumenau, 1. Mceller, n. 80; Farromeco, Rio Grande do Sul,
l. Kunert.
67. Polypodium confluens Fée I, Tab. 26, 1
est une petite espèce du groupe de P. pectinaium L., assez petit, slipe
de 1 dm., un peu velu, fronde 3 dm. sur 5 cm., glabre, segments peu
nombreux (35 de chaque côté), assez écartés, atténués vers le sommeil,
tissu épais. coriace, nervures simples, noires, sores 20 environ, distants.
submarginaux, brun foncé.
Ressemble à P. celebicum Blume et semble voisin de P. apiculatum
Kunze qui est une espèce bien douteuse. Glaz. s. n.
68. Polypodium Catharinæ Langsd. Fisch.
se rencontre au S. du Brésil bien souvent sous la forme de
Var. ROTUNDATUM à segments obtus arrondis. Glaz. 5651.
69. Polypodium typicum Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 96, 2.
Plante évidemment, comme dit Fée cit. 52, du type de P. vulgare L.,
voisine de P. macrocarpum Prsl. qui est le représentant du type de
P. vulgare dans l'Amérique du Sud. Plus grele que ce dernier, à seg-
ments plus écartés, moins nombreux, horizontalement étalés; sores
immergés, écailles des faces assez semblables à celles de P. macrocarpum.
Hab. Serra do Oratorio, herb. Ule.
70. Polypodium immersum Fee Crypt. vasc. Bres. Tab. 27, 1.
Espèce très remarquable comme représentant des Polypodes sect.
Cryptosorus Fée à laquelle appartiennent plusieurs espèces de la flore
malaise comme P. Kasyanum Hook. et P. decipiens Mett. à nervures
libres et à sores encaissés dans une fossetie profonde des segments
munie d’un orifice renforcé. Le port est celui d’un petit P. suspensum L.
mais glabre. D’après Fée Crypt. vasc. Brés. II, 55, cette plante est rap-
portée par Mettenius au P. jubæforme Klfs., mais mes échantillons de
ce dernier du Mexique et des Antilles sont différents : la fronde bien
plus allongée, plus étroite, à segments plus nombreux, non crénelés. à
sores moins encaisses et occupant le bout des segments.
Hab. Itacolumi, 1. Ule, n. 269, 3242; Morro de S. Sebastiao, 1. Alv.
Silveira, n. 931 ; Serra de Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 9489 ; Thereso-
polis, 1200 m., I. Werner, n. 855 ; Glaz., n. 1721
71. Polypodium longipes Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 95, 2.
Plante très fortement caractérisée, parente de P. suspensum L. mais
coriace, à stipe très long, à segments allongés pointus, à rhizôme court.
très chevelu de poils roux et longs, communs à tant de plantes xéro-
he
(29) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 573
philes de cette région et à stipes fasciculés ensemble, non écartés le
long du rhizôme. Le stipe est plus long que la fronde, la plante raide,
coriace, brune, un peu poilue, les sores gros. roux, marginaux, les bords
dentelés.
Hab. Serra das Camarinhas, |. Schwacke, n. 11.000 et herb. Ule.
72. Polypodium ciliare Fée Crypt. vasc. Bres. Tab. 27, 2.
Sous-espèce de P. cultratum W. mais très reconnaissable à sa fronde
presque sessile, à ses pinnæ plus grandes, plus larges, non cultriformes
ni inégales ni courbees en faux, mais largement elliptiques très obtuses
et irès sessiles, très serrées imbriquées, et sa pubescence lâche et
longue.
Hab. S. Catharina, S. Antonio. herb. Ule, n. 295.
Je ne sépare pas spécifiquement le P. ovalescens Fée Crypt. vasc. Brés.
Tab. 27, 5, qui ne diffère de la forme précédente que par ses pinnæ plus
läches, plus allongées ovales et atiénuées vers la base.
Hab. S. Catharina, Il. Ule, n. 4526 ; Blumenau, 1. Meeller, n. 105.
Polypodium lepidopteris Knze.
Ce (ype est variable au S. du Brésil.
Une forme à poils roux, plus courts, rares, mais à écailles petites,
appliquées, terminées en pointe courte, rousses, semble très différente,
mais se lie au type par des transitions.
La forme la plus développée est
73. Polypodium rufulum Prsl.
Très grand. à segments larges d'un centimètre, à duvet très long.
blanc. poils longs d’un ‘/2 cm. et plus.
Hab. Restinga de l’Île de Sao Francisco. en grande quantité, 1. Schwacke,
n. 12,888.
. Une autre sous-espèce me semble assez caractérisée :
Y 7%. Polypodium vexillare n. sp.
Nanum, rhizomate longe repente, pilis erispatis rufis dense tecto.
foliis aproximatis, I dm. longis, À cm. latis ad basin attenuatis breviter
acuminalis, lineari-lanceolatis, breviter petiolatis, rachi dense, folio par-
cius pilis rufis cilialis, fronde squamis parvis rufis strigosa, segmentis
confertis oblusissimis 3 mm. latis, ‘/2 em. longis, soris minutis rotundis
medialibus.
Port de P. moniliforme ou d'un très petit P. furfuraceum, couleur
rousse.
Hab. S. Catharina, I. Fritz Müller, Mus. national.
S. Catharina, montagne du Signal, 1. Ule.
374 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (30)
75. Polypodium Restingæ n. sp.
Sous-espèce de piloselloides Wild.
Differt ab isto rhizomate validiore, corvi pennæ crassitie et ultra setis
longioribus rigidioribus magis patentibus late ferrugineis vestito, foliis
uti videlur monomorphis lineari-lanceolatis glaberrimis £ cm. longis.
3 mm. latis stipite bevi æque nudo suffultis dure coriaceis, sicce atratis,
soris ochreo-rufis uniseriatis statu maturo marginem folii vix tangentibus.
L'aspect et la taille de la plante sont intermédiaires entre l’état fertile
de P. piloselloides et celui de P. Iycopodioides.
Hab. Restinga près de l'Ile Alvarenga. Golfe de Sao Francisco. I. Schwacke,
u. 13,061.
76. Polypodium pleopeltidis Fée Bras. I, 86, Tab. 26.1.
C'est la forme alpestre sous laquelle le type P. plebejum Schechtend.
se rencontre sur les sommiles du Brésil central : Ilacolumi, Itatiaja, etc.
Elle diffère du type du Mexique par le rhizöme très grêle, les stipes
longs (1'/2 dm.), très minces aussi. une fronde raccourcie (1 dm.) à
pinnæ peu nombreuses (4 à 7 de chaque côté du rhachis), très écartées,.
très étroites : à à 6 mm., pointues, el à sores grands, jaunes ocré, dépas-
sant de beaucoup les pinn&. Elle a du reste les efflorescences calcaires
du type qui est beaucoup plus large. Glaz. 7025.
77. Polypodium lycopodioides L.
Craspedaria grandis Fée I, 119, Tab. 37, 2 est une forme grande, très
allongée de cette espèce, à feuille stérile ovale allongée, et à feuille fertile
à peu près identique à la feuille stérile en dimensions.
78. Polypodium pilosissimum Mart. Galeot.
Une des plantes les plus communes des montagnes du Brésil méri-
dional, appelée par Fée Bras. II, Tab. 97, 2 Polypodium acrodontium.
Au Brésil, le type
Polypodium Phyllitidis L.
se fond en quelques sous-espèces plus petites. Ces formes se distinguent
de celles de P. repens par le tissu fortement coriace, le rhizöme plus
court, non longuement tracant et les feuilles fasciculées. De ce nombre est:
79. Polypodium leuconeuron Fée sub. Campyloneuro Crypt. vase.
Bres. Tab. 35, 1.
Miniature de P. Phyllitidis.
. Costa et nervure très prononcées, sores très gros pour la taille de la
plante. Fronde en pointe très allongée (2 dm. sur 2 cm.).
Hab. Minas Geraes, Serra das Camarinhas, rochers, 1. Schwacke,
n. 12,452.
= PT Ten sr
SH
oh NE set
PUS
/
(31) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 375
Je ne puis séparer le Campyloneuron fallax de Fée Crypl. vasc. Brés.
Tab. 35, 2 qui a les frondes un peu plus étroites.
Hab. Morro de Sao Sebastiao, Min. Ger., I. Schwacke, n. 12,444.
Au même groupe et non à celui de P. angustifolium L. appartient le
P. lucidum Beyrich, caractérisé par ses feuilles très coriaces à face supé-
rieure vernissée et polie et ses sores très petits, puncliformes et encaissés.
80. Polypodium herbaceum n. sp.
Appartient au groupe de P. repens L. ; c’est une forme naine à bords
onduleux-crénelés.
Rhizomale repente foliis glabris approximatis numerosis I dm. longis
vix, 2 cm. latis. lanceolatis longe in stipitem 1 ad 2 cm. longum decur-
rentibus acuminatis margine crispato-crenatis textura tenuiter herbacea
colore obscure viridi costa nervisque valde conspicuis ebeneis, nervis
lateralibus flexuosis pinnato-furcatis, usque ad marginem protensis
3 areolas transverse oblongas formantibus, soris pallide ochraceis rotundis
1 mm. latis irregulariter triseriatis.
Diffère des formes petites de P. repens (P. levigatum Cav., P. minus
Fee, P. cubense Fée) par ses bords franchement crénelés, ses nervures
noires, allant jusqu’au bord.
Hab. Rio de Janeiro, Paineiras, rochers, I. Schwacke, n. 5384.
S1. Polypodium geminatum Schrader syn. P. brachycladon Casaretto
mss., Drynaria iteophylla Fée Grypt. vasc. Bres. Tab. 95, 4.
Excellente espèce, à ce qu'il paraît rare. Caractérisée par un rhizöme
ligneux, noirätre, longuement rampant, 3 mm. diam., munie d'’écailles
lancéolées subulées, diaphanes, blanchätres, appliquées, tombant bientôt
et laissant une surface très rugueuse à nombreux points saillants ; ce
rhizöme émet en distances assez régulières de 2 cm. des bourgeons
recouverts d’écailles blanchâtres, très courts (de là le nom très signi-
fiealif de Casaretto) dont le tiers ou le quart émettent une feuille ou
souvent une paire de feuilles absolument glabres, lancéolées, coriaces,
longuement atténuées des deux côtés, à une rangée de gros sores au
milieu du limbe, immergés de manière à former du côté supérieur des
saillies en verrue. Nervures cachées dans le tissu. Port entre P. per-
cussum (qui est bien plus grand, plus dur, à pointe fort effilée et à sores
brusquement encaissés) et P. lycopodioides qui est dimorphe, à nervures
très visibles et à sores non encaissés.
Hab. Ile de S. Sebastiao, 1. Casaretio. n. 150 bis: entre Ouro Preto
et Tripuhy, enlacant le tronc d'un grand figuier à l'instar du lierre,
1. Schwacke, n. 12,434.
376 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (32)
82. Polypodium rhizocaulon Willd.
Reuni dans le synops. fil., 316 à P. fraxinifolium Jacq. est une bonne
espèce, beaucoup plus petite, plus longuement stipitée, à rhizôme grêle,
longuement tracant, à écailles largement ovales, pointues, brun noirätre
à bord pâle et scarieux, à pinnæ peu nombreuses : rarement plus de
4 à 5 paires, à tissu herbacé tendre, assez brusquement pointues.
La plante est bien plus voisine de P. adnatum Kunze, mais plus petite
et à pinnæ non connexes avec le rachis, mais sessiles et atténuées ou un
peu arrondies.
Hab. Semble spécial au S. du Brésil : Serra dos Orgaos, 1. Casaretto,
n. 1133 ; 1. Schenck, n. 2740. Lieux ombragés du ruisseau entre Ouro
Preto et Tripuhy. 1. Schwacke. n. 12.430 ; Blumenau. 1. Ule, n. 291.
Adiantum L.
83. Adiantum trapeziforme I.
Dans le Sud du Brésil, cette plante constitue une variété.
Var. PENTADACrYLON (Langsd. Fisch.).
moins glauque, à lissu mince et à segments lobes plus qu'à la moitié, à
lobes nombreux (6 à 7 de chaque côté) et souvent bifurques, obtus. Cette
variété est en partie fertile.
Hab. S. Catharina, Itajahy. herb. Ule. n. 195 ; Sao Francisco. pao
d’assucar, herb. Ule, n. 51.
34. Adiantum platyphyllum Sw. K. vetensc. Acad. handl., 1817, V, 22.
est une plante rare et très méconnue, attendu que Baker Fl. Bras.
l'a identifiée avec A. obliquum Willd. et A. Kaulfusü Kze., landis que
Schimek in Bullet. labor. Univ. Iowa IV, n. 2147. l’a réunie à A. Seemanni
Hook. Elle est admirablement figurée dans les Analecta de Kunze,
Tab. 20, et diffère toto cœlo d’A. obliquum et d’A. Kaulfusu, tandis que
A. Seemanni ne peut en être séparé que comme variété.
Le type du Brésil a les segments plus petits, étroits. à base très
oblique et moins en cœur. et la dentelure des bords est à peine visible.
Hab. Goyaz, Mossamedes, les bois, herb. Ule, n. 528, 3213.
85. Adiantum Brasiliense Raddi fil. Bras., 76
ne peut être considéré comme une variété d’A. curvatum Klfs. comme
Hook. Bak. synops. éd. II, 474 estiment. C’est une plante à dimensions
triples, à ramification entre celle du groupe Pedata et du groupe Pinnata.
à pinnæ très allongées, à pinnules bien plus nombreuses, plus grandes.
(33) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 9377
très obtuses. imbriquees, et loute la plante est pubescente, d’une couleur
brune foncée très caractéristique.
Hab. Semble commun au Sud du Brésil : Corcovado, 1. Casaretto, 1839,
n. 1989; Rodeio pr. Rio de Janeiro, l. Schenck, n. 2388 ; Painerias,
1. Ule : Soledade pr. Rio Novo, ]. Schwacke.
86. Adiantum curvatum Klfs.
est une petite plante, des dimensions de 1’A. intermedium, a ramificalion
plus pédatiforme, quoique le sommet soit penné aussi, à pourtour général
plus flabelliforme et presqu’aussi large que long, à rameaux courts, ne
portant que 10 à 12 paires de pinnules qui sont écartées et assez poin-
tues. La plante est glabre, un peu glauque.
Hab. Cette plante semble plus rare. Je ne l’ai que de Blumenau. I. A.
Viereck. n. 68.
V 87. Adiantum dioganum Glaziou Baker Journ. Bot. 1882, 310.
Si mon identification est juste, c’est une très belle et grande espèce
pennee, du port de l’A. serratodentatum Willd. (obtusum Desv.) mais à
pinnules voisines d’A. eristatum Sw. dans leur rigidité et leur dentelure
fort aiguë.
Stipe et rachis sont brun-foncé, opaques, rudes et pubescents, les
pinnæ sont nombreuses (7 à 12 paires) très écartées, horizontales et
même un peu courbées en arrière, un échantillon stérile a la pinna la
plus basse ramifiée: les pinnules de la plante stérile diffèrent assez de la
plante fertile: elles sont nombreuses, petites, à peine I cm. sur ‘2 cm.,
triangulaires-acuminées, très raides el coriaces, très inégales, le côté
inférieur élant obliquement coupé et entier, le côté supérieur avec une
petile portion de la pointe du côté inférieur étant incisé; les pinnules
stériles sont profondément coupées en # ou 6 lobes aigus lancéolés, les
4 à 7 lobes des pinnules fertiles sont horizontalement ironqués portant
chacun un sore horizontal à peine évasé brun-noir à indusie étroit.
I y a. en dehors du côté supérieur de la pinna. encore un ou deux sores
à la pointe du côté extérieur,
La plante se rapproche le plus de l’A. cristatum des Antilles et se
distingue des autres espèces du Brésil par son tissu raide.
Hab. Goyaz. I. Glaziou n. 22656.
SS. Adiantum pectinatum Kze.
Plante de l'Amérique Andine. a élé trouvée à Cuyaba, Matto Grosso,
comm. Schwacke n. 4572, Rio de Janeiro, 1. Glaziou n. 7483
84. Adiantum gracile Fée 6° mémoire Tab. 11.1.
Espèce très caractérisée par ses dimensions petites : Stipe 15 cm.,
x{
378 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (34)
fronde 18 cm. et ses pinnules de 1 cm. sur 4 mm., glauques, longuement
et étroitement cunéiformes. obtuses ou pointues, à angle supérieur très
prononcé, à sores rares, par pinnule, jaune clair, peu évasés.
Hab. Rio de Janeiro 1. Meyer; Blumenau, 1. Moeller.
90. Adiantum tenuissimum Taubert Engl. Jahrb. 1896. 421.
C’est le nanisme le plus accentué du genre Adiantum.
Cæspitosum, rhizomate brevi squamis raris lanceolatis ferrugineis
vestilo, stipitibus fasciculatis numerosis capillaceis À ‘/2 em. longis,
‘ rufis politis, fronde 5 cm. longa lineari-lanceolata, rachi flexuosa infra
rufa supra viridi lenuissime trichoidea sed rigidula, pinnis alternis
remotis ‘2 cm. longis, 2 ad % pinnulis fere sessilibus obovato-cuneatis
>» mm. longis 2 mm. latis integris aut subtrilobatis pallide viridibus
herhaceis bi- aut trinerviis soris minimis puncliformibus haud sinuatis
solitariis indusio semirotundo aut subreniformi lævi integro '/s mm. lato.
L’A. parvifolium Fée 8 mem. Tab. 23, est très voisin, mais a frondes
plus partagées, deltoides.
Hab. Goyaz, Serra de Santa Barbara, fentes des rochers, herb. Ule,
n. 389. 3-216, anno 1895.
91. Adiantum lunulatum Burm.
Var. FLAGELLUM Fee pro spec. gen. fil. 117.
L’A. lunulatum, Si commun dans l’ancien monde, est plutôt rare en
Amérique, et prend, au Brésil, des allures différentes : les segments sont
plus cunéiformes jusqu’à devenir lout à fait allongés triangulaires, et le
tissu est plus raide.
Hab. Rio de Janeiro, morro cavallao 1. Schwacke, n. 5179; Piauhy,
Oeiras 1. Schwacke, n. 194. Glaz., 4383.
92. Adiantum sinuosum Gardner.
elle espèce est remarquable par son caractère décidément xérophile
dans un genre si éminemment hygrophile. Son rhizome est court, renflé,
charnu, à la base du stipe se trouve la mèche de poils fins, laineux et
rouges, si commune dans les fougères de notre région; la plante est
trapue, basse, les ramifications sont dressées, les pinnules, assez grandes
pour la plante, sont disposées plus ou moins horizontalement le long des
rachis, et le Lissu semble, quoique mince, plus résistant que dans les
autres espèces et capable de se faner et de se remettre tour à tour.
Hab. Espèce endémique des Campos du Sud du Brésil : I. Claussen ;
Goyaz. 1. Glaziou 22,638; Serra do Carrapato 1. A. Silveira 723.
95. Adiantum cuneatum Langsd. et Fisch.
Parait représenter l'A. Capillus Veneris L. qui semble manquer au
Sud du Continent Américain. Commun partout dans le Sud du Brésil.
(35) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 379
Hab. S. Antonio da Ponte Nova I. ©. Rabello c. Alvaro Silveira. Ad
parietes ad Ouro Preto 1. Magalhaes Gomes 103; Parois de terre glaise à
Congonhas do Campo I. H. Schenck 3503; Rio de Janeiro 1. E. Meyer;
Farromeco, Rio Grande do Sul. I. Kunert, vernac. Avenca. Je l'ai aussi de
Concepcion del Uruguay et de Saint-Miquelito 1. Lorentz; Mercedes,
Rio Negro de Uruguay 1. Osten.
Des plantes nommées A. cunealum de Caracas 1. Ernst, de Yungas,
Bolivie, 1. Bang et de Pondolane, S. E. Afrique, I. Bachmann me parais-
sent d’une identité critique.
94. Adiantum intermedium Sw.
Glaz., 5354, type.
Glaz., 13546, à segments plus grands, convient bien avec l'A. fovearum
Raddi.
95. Adiatum subcordatum Sw.
Var. Larıus Pohl ex Fée Bras. I, 33.
Tres remarquable par les dimensions fortes : les segments steriles
atteignent à peu près ceux de l'A. platyphyllum Sw. (A. Seemanni Hook.)
Les segments fertiles sont moins grands, mais sont toujours encore bien
plus grands que ceux du type.
Glaz., s. n.
Cheilanthes Sw.
96. Cheilanthes monticola Gardn.
Espèce généralement à frondes simplement pennées de l’aspect d’As-
plenium Trichomanes, mais souvent tripartite et par ci par là même à une
quatrième ramification descendante.
Ces échantillons partagés révèlent alors la vraie affinité de l'espèce
qui est avec Ch. radiata. Le plateau central du Brésil est la patrie de tant
de sous-espèces qui sont une miniature d’espèces plus grandes.
Hab. Plateau de Goyaz 1. Glaziou, n. 22537.
97. Cheilanthes flexuosa Kze Fl. Bras. 49, Tab. 57.
Cette rare et belle espèce, tenant le milieu entre Ch. chlorophylla et
Ch. dichotoma, a été retrouvée par M. Schwacke.
Hab. Rochers de la Serra de S. José, n. 7879, I. Magalhaes Gomes,
n. 1545.
98. Cheilanthes Pohliana (Kunze sub Nothochlæna).
Cetie rarissime plante, qui a, malgré sa villosite, plus de rapport avec
les Cheilanthes du groupe de Ch. chlorophylla qu'avec les Notholaena
du Brésil, a été retrouvée par M. Ule.
Hab. Rochers de la Serra dos Pyreneos, n. 385.
380 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 me SER.). (36)
99. Cheilanthes incisa Mett. Cheil. Tab. 3, 28-31.
Cette petite espèce, assez isolée dans son genre, a dans le Ch. glaber-
rima Fée Crypt. vasc. Bras. Tab. 13, 2, une variété ne différant guère que
par les rachis ailes et les segments largement décurrents. J'ai des spé-
cimens assez semblables de M. Ule, mais qui passent dans la forme ordi-
naire.
Hab. Serra dos Orgaos, I. Ule, Schwacke.
L'espèce a été trouvée aussi par Lorentz dans la Sierra del Chaco. Rép.
Argentine, n. 708.
100. Cheilanthes globuligera Christ in Annuaire conserv. Jard. Bot.
Genève, 3 ann. 1899. 40.
Port de Gymnogramme Regnelliana (Cheilanthes Mett.. Hock. Bak.
synops. fil. ed. II, 138), mais la plante absolument glabre. les rachis
noirs, pourpres, très minces, les pinnules écartées. globuleuses, et à
indusie fort prononcé.
Rhizomate.... stipite basi setis atris rigidis suffulto, flexuoso, dein
recto rigido nudo tenui atropurpureo supra sulcato 12 cm. longo, fronde
16 cm. longa 4 ';e cm. lata, ovata acuminata versus basin parum atte-
nuata, pinnis patentissimis numerosis (ultra 30) remotis 2 */2 cm. longis »
ad 4 mm. latis rachi filiformi sed rigida nigra, pinnulis alternis sessilibus.
1 */2 mm. latis spatio separatis 7 ad 8 utroque racheos latere, orbicula-
ribus aut globosis coriaceis brunneoviridibfus, nervis occultis. margi-
nibus revolutis indusium latum firmun griseum undulatum formantibus.
soris sub indusio oceultis brunneis, tota planta rigida glaberrima opaca.
Le Gymnogramme Regnelliana a les frondes plus allongees, plus
étroiles, le rachis plus épais rouge foncé, couvert avec les pinnæ, d’un
duvet court de poils glanduleux, et les pinnules sont un peu allongees,
contiguës et soudées ensemble vers la pointe de la pinna dont le rachis
est jaunâtre et dilaté, il n’y a pas d’indusie. mais le port général est très
semblable.
Hab. Environs de Rio de Janeiro 1. Glaziou, n. 17958, herb. Delessert.
Le Cheilanthes paupercula Kunze, des Antilles (rubal Linden) est assez
voisin de notre plante, mais a des pinnules herbacées ovales, égales.
arrondies des deux bouts, et une rachis bien plus effilee.
101. Cheilanthes regularis Mett. Cheilanth. 41, n. 56. Adiantopsis
obtusissima Fée Crypt. Brasil, Tab. 131.
M. Schwacke a retrouvé cette rarissime plante de l’affinité de Ch. chlo-
rophylla Sw., mais plus petite, à rachis assez épais, raide, noir, poli, mais
floconneux, à pinnæ assez courtes (6 cm.), horizontales (7 à 10 cm. de
(37) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 381
chaque côté du rachis) et à pinnules plus larges, serrées, peu nombreuses
(6 à 7 cm. de chaque côté), rhomboidales, inégales, à base cunéiforme en
bas. un peu auriculée en haut, très obtuses, légèrement crénelées, ten-
drement herbacées, de 1 sur '/s cm. ; sores petits, # à 5 cm. de chaque
côté, arrondis à indusie arrondi, persistant, gris.
La fronde se termine en une pointe assez longue non ramifiée, munie
de pinnules et ressemblant à une pinna latérale.
Les stipes, fasciculés sur un rhizome court et droit, ont 2 ‘/2 dm. ainsi
que la fronde qui est ovale-allongée, un peu rétrécie vers la base. La
pinnule terminale des pinnæ est cunéiforme allongée. les parties feuillues
sont lisses.
Hab. Serra de Ouro Preto, à 1400 m., au bord des ruisseaux, à l'ombre
des bambous, rare. Nerv. 1899. Schwacke.
Notholæna R. Br.
102. Notholæna eriophora Fee gen. fil. 159. Tab. 13 f. 3; Fl. Bras. 49.
Tab. 66.
Cette élégante espèce, connue depuis Gardner, figurée aussi (peu bien)
dans Hook. Cent fil. 1 18 sous le nom de Polypodium, se distingue par
ses stipes presque filiformes, noirs, à peine pubescents, et la fronde
petite, couverte des deux côtés par un duvet très long, cotonneux,
très mou, cachant le pourtour des lobes qui sont très obtus.
Hab. Je trouve cette piante dans l’herbier Cosson, récoltée par Auguste
de Saint-Hilaire à N. Senhora da Penha et nommée par lui mss. N. Capil-
lus. Je Vai de l’Itacolumi, 1. Schwacke, n. 9906 et de la Serra de Ibiti-
poca I. Henrique de Magalhaes Gomes, n. 1099, 1502. Glaziou, 14408.
103. Notholæna Goyazensis Taubert in Engler Jahrb., 1896, 421.
Il se distingue par des tiges de 1 dec., raides, plus épaisses, à duvet plus
épais, se détachant par flocons, et une fronde beaucoup plus grande,
large de 1 ‘/: dm., à lobes allongés, lancéolés, incisés crénelés, assez
pointus, à duvet court, blanchâtre au-dessus et roux au-dessous.
Hab. Planteau central de Goyaz 1. Glaziou, n. 22625. Serra dourada
herb., Ule, n. 531, 3222, forme plus petite.
104. Notholæna nivea Desv.
Cette plante se trouve très fréquente, mais dans sa forme à farine
jaune d’or sur les rochers des campos de Sao Juliao, Minas Geraes, 1.
Schwacke, n. 12764.
(A suivre.)
382
PLANTÆ HASSLERTAN Æ
ENUMERATION DES PLANTES RÉCOLTÉES AU PARAGUAY
D' Emıre HASSLER, D’AaArau (SUISSE)
de 1885-1895 et de 1898-1900
ET DÉTERMINÉES PAR
le Profi. D' R. CHODAT
AVEC L'AIDE DE PLUSIEURS COLLABORATEURS
(Suite).
Leucopsis macrocephala Baker.
(0. Hoffmann sub Aster sect. Noticastrum).
Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril, 886, Balansa.
Leucopsis gnaphaloides Baker.
Caaguazu, dans les campos, Avril, 885, Balansa.
Aster divaricatus Torr. et Gray.
Flor. Amer. II, 163 ; Aster linifolius Griseb. Symb. Arg. 178.
Suffrutex 4-1,2, pelala alba, in campo Cordill. de Altos, Mart., 3954: petala
flavo-virentia, ad rıpam lacus Ypacaray, Febr., 3940.
Balansa, 729, 730, 732, fleurs d’un blanc bleuätre, l’Assomption, dans les
marais, 730; Paraguari, dans les flaques d’eau desséchées, Avril, 732.
Var, graminifolius Baker ad Tripolium conspicuum Lindl. chilense arcte
accedens.
Erigeron bonariensis Linn.
Sp. 1211 ; Conyza albida Willdn. Less. in Linn. VI, 136.
Suffrutex 1-1,5 m., coroll. lurida alba, in arvis San Bernardino, Jan., 3784 ;
herba 1-1,2, fl. flavo, in campo p. San Blas (Yeruti), Dec., 5767; suffrutex
0,5-2 m., fl. flavo-virens., in campo p. fl. Corrientes, Déc., 5885 : B. Balansa,
798.
Erigeron linifolius Willdn.
Sp. pl. III, 1955 ; Stenactis pilosa DC. Prodr. V, 299.
Balansa, 890 (ex Baker 1. c.). 2
Conyza chilensis Spr.
Nov. Prov., 1818, 14; Lessing in Linn., 1831, 136 ; DC. Prodr. V, 378;
Baker 1. c., 35 ; DC. Prodr. V, 378 (in herb. Prodr.).
Suffrutex 0,5-1 m., petala rosea, in campo San Blas (Yeruti), Dec., 5775;
petala incarnato-virescentia, in campo Cordillera de Altos, Febr., 3864; fleurs
jaunätres, Caaguazu, dans les campos, Avril, 804, Balansa.
Corynza argula
Herba 1-1,5, petala alba, in campo pr. Cordillera de Altos, Febr., 3944.
(15%) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIAN.E. 383
Conyza straminen nov. spec.
Ad i m. alta; caulibus lignosis, siceis strialis, ramis lignescentibus : folia
oblonga vel oblongo-lanceolata 75/14, 65/11,5, 45/6 mm., glabra herbacea
leviter viscosa (Balansa) 8-14 dentata vel serrata, nervo pennato, nervis sub-
erectis, internodiis longiora, acuta, basin nervus sensim in petiolum attenuata :
corymbi foliis eireumdati, capitulis solitariis vel binis in ramusculis subsessi-
libus, ce. 7 mm. longis, supra ad 5 mm. latis; involueri squamæ ad 5 serial,
exteriores breves ovato-acutæ medianæ oblongo-obtusiusculæ vel breviter acute:
interiores lineares angustissimæ ce. 6 mm. longæ, 0,8 mm. lalæ, apice ciliatæ
omnibus demum stramineis ; flores hermaphroditi interiores cc. A: fœminei
numerosi, Corolla filiformi stigmatibus superata.
Affinis Conyze argute differt, capitulis duplo majoribus, forma squamarum
capitulorum, foliis sat distincta.
Plaine argileuse au N. du Cerro-Lambare. Nov., 748.
Conyza Notobellidiastrum Griseb.
Symbol. argent., 177 : Baker |. e., 34.
Herba 0,5-0,8, petala alba, in silva, San Bernardino, Febr., 6042 ; B. Balansa,
fleurs jaunätres, forêts vierges pres de l’Arroyo-Guazu, à l'Est de la Gordill. de
Villa-Rica, Sept., 80%.
Baccharis articulata.
Pers. Ench. II, 495.
Var. Gaudichaudianum.
Frutex 3-4 m., fl. alb., in dumeto p. S. Estanislao, Aug., 4255. B. Balansa,
tiges de 1 m., ligneuses à la base, fleurs jaunes, Paraguari, sur les collines
incultes, 829: plaine de Capintindu à l'Est de la Cordiilière de Villa-Rica,
Sept., 830.
Baccharis genistelloides Pers.
Enchirid. I, 425 ; DC. Proûr. V, 424.
Var. 2. cylindrica Baker : B. eylindrica DC. Prodr. V, 426: B. trimera DC.
Herba 0,4-1, petala alba, in dumeto, Cordill. de Altos, Nov., 3458 : in dumetis
pr. Igatimi, Nov., 5525.
Baccharis mierocephala DC.
Prodr. V, 425, Baker |. c.. 40 ; B. macrophylla nob. 1. ce. (erratum),
v.s. in herb. Prodromi.
Suffrutex 0,8-1 m., petala alba, in campo p. San Estanislao, Jan., 5998;
Balansa, arbrisseau de 2 m., plaine d’Aregua, Janv., 828.
Baccharis pauciflosculosa DC.
Prodr. V, 413 : Baker |. c., 95.
Dioïque, fl. blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril, Balansa, 977.
Baccharis rufescens Spr.
Syst. III, 464 ; DC. Prodr. V, 428.
Dioïque, Caaguazu, dans les campos, Avril, 974, B. Balansa; id. 973; Para-
guari, dans les pâturages, Mars, 974 b — B. tenuifolia DC. ex herb. Prodromi ! ;
l’Assomption, sur les collines incultes, Février, 974a — B. leptophylla DC. ex
herb. Prodr. — Hassler, 3876, in campo p. Itacurubi, Febr., Balansa, 739,
Août, ’Assomption.
384 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). (155)
Baccharis paucidentata DC.
Prodr. V, 420 = B. tenuifolia p. p. (Gardn., 3839).
Dioique, fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril, 972, B. Balansa.
Baccharis multisulcata Baker.
Fl. bras., 45.
Suffrutex 0,4-0,6, petala alba. ad ripam lacus Ypacaray, Fehr., 3941.
Baccharis cognata DC.
Prodr. V, 413 ; Baker 1. c., 98; v. s. in Hb. Prodr.
Frutex 1-1,5 m., petala alba, in campo Cordillera de Altos, Febr., 3913.
Dioïque, tiges de 75 cm., ligneuses à la base, Caaguazu, dans les campos, Avril,
1876, B. Balansa 975 ; dans les campos, 975 a.
Baccharis subopposita DC.
Prodr. V, 413; Baker I. c., 91: B. retusa nob. 1. c. — B. retusa DC. p. p.
Suffrutex 0,3-0,5, petala alba, in dumetis p. Curuguatay, Sept., 4610. In
campo p. San Bernardino, Jul., 356 ; id. lag. Ipacaray, 361 ; B. Balansa, campos
au N.-E. de Caaguazu, Mars, 969. Dioique, tiges de 75 cm. de hauteur, ligneuses
à la base, Caaguazu, dans les campos, avril, 974, B. Balansa. — 0,5-1, in campo
p. Igatimi, Nov., 5438.
Baccharis rotundifolia Spr.
Syst. III, 465 ; DC. Prodr. V, 410.
Dioïque, fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril, 976, B. Balansa.
Baccharis tridentata Nahl.
Symb. III, 98; DC. Prodr. V, 409 ex parte.
Dioique, tiges de 1 m. de hauteur, ligneuses à la base, 977 «a, B. Balansa,
Paraguari, dans les päturages, Mars.
Baccharis serrulata Pers.
Pers. Ench. II, 423 ; Conyza serrulata Lam.
Suffrutex 1-2 m., corolla alba, in campo p. Itacurubi, Jan., 3828.
Var. Pingrea Baker Baccharis Pingrea DC. V, 420.
San Cosmé, dans les marais, Mars, 803, B. Balansa.
Baccharis oxyodonta DC.
Prodr. V, 404: Baker 1. c., 76 ; B. serrulata DC. ex Prodr. herb.
Tiges ligneuses à la base, fleurs blanchätres, l’Assomption, Balansa, 746 ;
tiges un peu grimpantes, Villa-Rica, dans les haies, Février, 747; plante un
peu visqueuse, fleurs blanchätres, Luque, sur les collines incultes, 802, B. Balansa.
Baccharis orgyalis DC.
Prodr, V, 416 ; Baker 1. c., 85; v. s. in herb. Prodromi.
Tiges de 2 m., ligneuses à la base, fleurs d’un blanc jaunätre. Forêts entre
Pastoréo-mi et la plaine de Capitindu, à l’est de la Cordillière de Villa-Rica,
Sept., B. Balansa, 745.
(156) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 385
Baccharis eleaynoides.
Baker |. c., 53.
Arbuste 2-3 m., Caaguazu, à la lisière des forêts, Balansa, 744.
Baccharis anomala DC.
Prodr. V, 403 non 463 ; Baker I. c.. 77; v. s. in herb. Prodr.
Dioique, tiges un peu grimpantes, Villa-Rica, dans les haies, Février, 881.
Baccharis trinervis Pers.
Ench. I, 423 ; DC. Prodr. V, 399.
Suffrutex volubilis 6-8 m., fl. albo, in silva p. San Estanislao Aug., 4215 ;
2-5 m., in silva Caraguatay, Sept., 3225; B. Balansa : Dioique, plante un peu
grimpante, fleurs blanchätres, Juill., 877 a: id. l’Assomption, 877.
baccharis dracunculifolia DC.
Prodr. V, 421 ; Baker 1. c., 71: v. s. in herb. Prodr.
Frutex 2-4 m., petala alba, in dumetis Cordillera de Altos, Jan., 3799;
dioïque, en guarani «chirca », tiges ligneuses à la base, l’Assomption sur les col-
lines incultes, Avril, B. Balansa, 737 ; id. 737 a.
Baccharis recurvata Gardn.
Tiges de 2 m. de hauteur, ligneuses à la base, fleurs d’un jaune pâle, Plaine
de Capitindu, à l’est de la Cordillière de Villa-Rica, Sept.. 743.
Var. integrifolia nob. (an species nova?) a præcedente differt foliis bre-
vioribus obovalo-cuneatis subintegris vel minus serratis, textura foliorum magis
coriacea.
Frutex 1-1,5. Corolla alba, in dumeto pr. fl. Tapiraguay, Aug., 4315.
Baccharis camporum DC.
Prodr. V, 399 : Baker I. c., 80.
Campos, au N.-E. de Caaguazu, Mars, 884.
Baccharis platensis Spr.
Syst. III, 465 ; DC. Prodr. V, 413.
Fleurs blanchätres, Paraguari, dans les pâturages, Avril, 740, Balansa : id.
Balansa, 968.
Baccharis megapotamica Spreng.
Syst. III, 461 ; DC. Prodr. V, 422.
Fleurs d’un blanc sale, dioique, arbuste de 75 cm. de hauteur, Caaguazu, dans
les campos, Mars, 741, B. Balansa.
Baccharis helychrysoides DC.
Prodr. V, 415 ; Baker 1. c., 51 ; v. s. in Hb. Prodr.
Tiges ligneuses à la base, Caaguazu, dans les campos, Balansa 742.
INULEES
Pluchea Quitoc DC.
Prodr. V, 450 ; Baker, 1. c., 106.
Herba vel suffrutex, 0,5-1 m., petala alba, in palude Tucangua, Febr., 3937.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 %, 27 mars 1902. 27
380 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (157)
Fleurs blanches, Bords du Rio Paraguari à l’Assomption, Janvier, 759, Balansa ;
fleurs blanchâtres, Luque, dans les lieux humides, Mars, 758 a, B. Balansa : id.
l’Assomption, dans les marais, Avril, 758.
Tessaria integrifolia R. et P.
Syst. 213 ; Baker 1. e., 108.
Abrisseau de 2 à 3 m. de hauteur, à écorce lisse d’un brun rougeätre, pétales
roses, feuilles aromatiques, Bords du Rio-Paraguay, l’Assomption, Mars 1874,
863.
Pterocaulon.
Baker (Fl. bras.) ne reconnait pour le sud de l'Amérique que deux espèces
de Pterocaulon : P. virgatum et P. polystachyum. Il s'exprime en effet de la
manière suivante :
Stirps valde mutabilis formæ numerosæ intermediis arcte conjunctæ P. pyenos-
tachyum et P. alopecuroides sunt varietates spieis oblongis vel solitariis, capitulis
majoribus, pappo elongato, P. interruptum DC., spieis angustioribus elongatis
cylindricis deorsum interruptis, capitulis minoribus, pappo breviori, P. angusti-
folium DC., foliis linearibus elongatis, spieis paucis crassis subglobosis apice
paniculæ ramis elongatis dispositis.
On ne saurait douter après un examen sans préventions que les diverses formes
auxquelles on a donné la valeur spécifique ne soient fort voisines et ne soient
liées par des intermédiaires. Les espèces énumérées dans le Prodrome de De Can-
dolle sont les suivantes :
1. Pterocaulon pyenostachyum DC., de la Caroline.
Cette une espèce que Baker ferait entrer dans le P. virgatum à cause de son
inflorescence spiciforme, le tomentum des tiges et de la face inférieure des feuilles
qui est continu; on n'y apercoit pas de nervures ; les feuilles sont entières.
L’apparence générale est celle de P. Malmeanum (Balansa, 836 b).
2. Pterocaulon alopecuroideum (Lam.).
Les echantillons du Prodrome sont de la Guadeloupe (ind. Bertero) et de la
Martinique. C’est le Conyza alopecuroides de Lam. (ex herb.). C’est la même
plante que Balansa, 837 et Hassler, 6079. Les inflorescences spiciformes plus
ou moins en corymbe étroit, les tiges ailees, et le tomentum médiocre laissant
voir un réseau de nervures assez épaisses à la face inférieure des feuilles ; la
face supérieure est foncée, glabrescente ou peu poilue, ridee, réticulée, bosselée,
le bord un peu crépu-denté.
A. P. De Candolle distinguait une variété :
£. polystachyum DC. (Lambert insul. Carib.).
Cette plante a les feuilles un peu plus étroites et les inflorescences moins
simples. C’est la plante que nous avions nommée P. polystachyum (Hassler, 1285).
3. Pterocaulon spicatum DC.
2. brachystachyum DC. (Saint-Paul, in campis, Lund, 1080).
C'est la plante récoltée par Balansa sous le n. 83% et par Hassler, 3765 et
9491, mais à feuilles un peu plus larges.
Les tiges peu ou pas ailées, ramifiées en corymbe, un peu ligneuses à la base,
les feuilles étroites et à tomentum court, les épis capituliformes.
8. cylindricum (Conyza spicata Lam. sp. orig., 89).
Ceci est la plante que Morong a distribuée sous le n. 958 A sous le nom de
P. polystachyum. Dans l’Herbier du Prodromus on trouve également un exem-
plaire de Lund, n. 616, circa R. de Janeiro frequens, fl. Mars-Jul., c’est la même
plante que le P. alopecuroides, elle est absolument différente du Péerocaulon
enumere sous la lettre «.
wu.
(158) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 387
%. Pterocaulom interruptum DC.
est le P. alopecuroides DC. ; on y voit les mêmes feuilles, les capitules iden-
tiques mais disposés en épi interrompu (Blanchet, Bahia, 73; Salzmann Campos ;
Gaudichaud Rio de Janeiro, 181).
D. Pterocaulon angustifolium DC.
Il n’y a qu'un rameau conservé dans l’herbier du Prodrome, mais {la descrip-
tion complète suffisamment l'échantillon pour qu’on puisse affirmer que cette
plante n’est autre que le P. spicatum +. brachystachyum à feuilles un peu plus
étroites. L’échantillon conservé correspond exactement aux plantes de Hassler,
3765, 5491 et en particulier aux rameaux appauvris. Il y a donc lieu de ramener
la var. «. brachystachyum du Pterocaulon spicatum DC., au P. angustifolium DC.
6. Pterocaulon virgatum DC.
D'après les plantes conservées dans l’herbier du Prodrome, cette espèce serait
distincte des précédentes, les feuilles sont aranéuses en dessous sans réseau
proéminent ou visible, les feuilles sont linéaires ou lancéolées et toute la plante
flagelliforme et presque simple. Il n’y a pas lieu de la confondre avec le P. alo-
pecuroideum. Je n’ai pas vu de plante du Brésil ou du Paraguay qui lui ressemble.
Enumération des espèces du Paraguay.
Pterocanlon alopecuroidum DC.
Prodr. V, 454; P. virgatum (DC.) Baker p. p.; P. alopecuroideum DC.,
8- polystachyum DC. ; P. spicatum DC., exels. var. «. brachystachyum |. c.,
454 ; P. interruptum DC. 1. c.
a. glabrescens.
Suffrutex 0,5-1,2 m, capitula argentea, in dumeto San Bernardino, Feb., 6079;
l’Assomption, dans les champs incultes, Avril, 837 (= P. spicatum Griseh.
Symbol.).
2. mollis.
Foliis superne haud subcalvatis sed alis ut caulis subtomentosis, subtus et
secus paginam inferiorem alarum ochracee dense velutinis.
Vix diff. a præcedente.
Morong : Pilcomayo River, Paraguay, 958s, ‘sub P. polystachyum Morong
non DC. ;
7. salicifolium.
Foliis longioribus, caulibus latius alatis, spica sæpe interrupta (P. interruptum
DEP. Pp.)-
Pterocaulon Hassleri Chod.
Caules breviter alati foliis decurrentibus, lana æquali in sicca rosea mollis-
sima secus valleculas farcti; folia sessilia discoloria, superne viridia subtus
roseo-lutea, utrinque mollissime et flocculose lanata, ovato-oblonga acuta crebre
serrato denticulata, nervo medio pennato lanato, 70/29, 60/19 mm. ; capitula
in inflorescentias spiciformes sat densas haud interruptas disposita 400/16 mm.,
40/13 ; paleæ involucri exterioris ovato-lanceolatæ sensim acutæ dorso lanugi-
nosæ, interioribus hneari acicularibus acutissimis ad 7 mm. longis, 0,5-0,6 mm.
latis : achænia cylindrica elongata sericea
Affinis præcedenti differt indumento lanato-floccoso foliis ochraceo-roseis supra
et subtus mollissimis, paleis involueri longioribus.
a rupes, suffrutex subsimplex 0,5-0,8, petalis albis, San Bernardino, Febr.,
LA.
sé
mn
388 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (159)
Pterocaulon Malmeanum nob. (an P. subvirgatum Mlme. mss. ete. P. Lorentzri
Malme ?).
Simplex, caule breviter alato, alis planta sicca reduplicatis superne glabris,
subtus griseis tomento dense brevique haud floccoso ; folia 50/7, 50/6, 70/8,
70/9,1 mm. marginibus revolutis supra glabra, nervis, nervillisque impressis
areolata, subtus incanis vel subfloccosis, nervo medio distincte pennato obscure
reticulata : spicastrum densum 5-10 em. longum, 12-15 mm. latum, basi vix vel
haud interruptum ; capıtula magis quam 70 flora, bracteis involueri exterioribus
lanatis, interioribus longioribus glabris, angustissimis.
A. Pterocaulon alopecuroideo differt foliis supra magis calvalis minus rugosis,
subtus haud reticulato nervosis. caulium alis reduplicatis haud patentibus. An
satis distineta ?
Specimina Hassleriana magis ad P. alopecuroideum verlant quam Balansæ.
Suffrutex 0,5-1,2 m.. flores argentei, in campo montano, Cordill. de Altos,
April, 4051 ; B. Balansa, Plaine d’Aregua, 836 b, Janvier.
Pterocaulon subspicatum Malme mss., vix differt nisi spicastro interrupto, foliis
magis canescentibus.
B. Balansa, Cerro-Peron, 830 (vid. Malme, Die Gomposit. der ersten Regnell-
schen Exped. |. c., 89).
Pterocaulon purpurascens Malme.
Mss. in Composit. der ersten Regnellschen Exped.
Caules superne corymbose ramosi, flexuosi, versus apicem latiuscule alatis ;
folia lanceolata, subtus leviter incana nec floccosa nec tomentosa, superiora sub
-ealvata, nervis glabris pulchre areolata, 80/14, 40/8, herbacea, supra sublævia
nec rugosa nec nervosa; spicastra brevia, subpyramidalia, squamis involueri
glabrescentibus imbricatis, interioribus latiusculis a medio ad apicem macula
rubra pictis; pappi setæ quam in aliis speciebus generis validiores rigidiores,
distincte denticulatæ.
Plaine d’Aregua, dans les argiles imperméables, Janv., Balansa, 838.
Pterocaulon Balansæ nov. spec.
Folia P. Malmeani nob., sed. latiora 60/28, 70/27 vel folia minora : caules
ramosissimi ; panicula multiflora, corymbosa similis P. polystachyii sed rami
incano-grisei ; spicastra interrupta ; capitula 4-5 mm. longa: pappus sericeus
setis haud denticulatis.
Affinis P. Malmeano Nob., differt, habitu, foliis, latioribus, capitulis mino-
Ads: — P. subvirgatum Malme intermedium P. Balansæ Nob. et P. Malmeani
Nob.
un Balansa, tiges de 4 m., Bociati, près de Villa-Rica, dans les prairies humides,
832.
Stenachenium Riedelii Baker.
Fl. brasil. VI, ut, 104.
Herba 1-1,5, corolla viridis rubescens, folia basilaria rosulata, in campo
San Blas, Déc., 577 a, in silva Cordill. de Altos, petala aurantiaca, Oct.. 3406.
— Huc pertinet, Balansa, 890, 888.
Stenachenium megapotamieum Baker. |
Fl. bras. VI, ım, 105 ; Pluchea macrocephala DC. Prodr. V. 450.
Var. pedunculata nob.
Differt pedunculis longioribus, involucro minus villoso, acheniis magis ros-
iratis.
Herba 0,1-0,3, petala albo-rosea, in campo p. S. Estanislao, Aug., 4277.
L.
UE
PN
(160) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 38)
Filago dasycarpa Griseb. :
Symb. ad fl. argent., 185 ; Baker I. e., 121.
Herba 0,1-0,15, flores albi, ad ripam lacus Yparacay, Nov., 3532; B. Balansa,
Paraguari, dans les pelouses, 843 a; Campo-grande, près de la Trinitad, Oct.
843, B. Balansa.
Chevreulia stoloni fera Cass.
Diet. VII, 516 ; Baker |. c., 120.
Paraguari, sur les pelouses, Balansa, 844.
Facelis apieulata (ass.
Diet. XVI, 104 ; Baker |. e.. 118.
L'Assomption, sur les pelouses, les talus herbeux des chemins, Balansa, 840.
Achyrocline satureoides DC.
Prodr. VI, 220; Baker lc, VI, 115.
Suffrutex 0,5-1, petala aureo-nitida, in rupestribus, Cordillera de Altos, Febr.,
y. albicans Griseb.
Symbol., 187.
Suffrutex 0,5-1,5, petala argentea, in campo Cordill. de Altos, Déc., 3677:
in dumetis p. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct.. 4963 : B. Balansa, Caaguazu, dans
les campos, Mars, 824.
Achyrocline alatu DC.
Prodr. VI, 221 ; Baker |. e.. 117. VI, m, 117: A. Vauthieriana Baker ;
A. Vauthieriana DC. (ex Herb. Prodromi) DC. Prodr. VI, 220.
Herba vel suffruticosa 0,2-0,5, involuer. aureo-nitido, in dumeto vice. Tobaty,
Mari. 4024 : B. Balansa, l’Assomption, sur les collines sèches, Avril, 823.
Lueilia nitens Less.
Linn. V. 363 ; Prodr. VII, 46.
Paraguari, sur les collines incultes. Balansa, 839.
Gnaphalium purpureum L.
Sp. 1200.
Var. filagineum Baker |. e., 124.
L'Assomption, dans les lieux incultes, Balansa, 842.
Var. :. spathulatam BK.
L’Assomption, dans les jardins, les champs en friche, Juin, 841.
HELIANTHEES
Lagascea mollis Cav.
In Ann. Sc. Nat., VIL, 333, t. 44 ; Baker 1. c.,
Fleurs blanches, berges rocailleuses du Rio Paraguay, à l’Assomption, Janvier,
78%. — Huc pertinet Bal., 1741, sec. Baker (non vidi).
Clibadium rotundifolium DC.
Prodr. V, 104 ; Baker 1. c., 152 ; vid. in Hb. DC.
Suffrutex 2-2,5, petala alba, in uliginosis Igatimi, Dee., 5625; fleurs blanches.
390 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m sÉR.). (161)
Anthères noirätres, un peu charnues, Campo de Caaguazu. dans les lieux humides,
917. Balansa.
Polymnia sonchifolia Griseb.
Symbol. Argent., 188 non P. et E. : Baker I. c., 159.
Tiges de 1 m. 50. creuses. Fleurs ligulées jaunâtres. les tubuleuses d’un rouge
vineux ; bords de la route conduisant de Paraguari à Yaguaron, B. Balansa.
Polymnia silphioides DC.
Prodr. V, 506 (v. s. in Hb. Prodr.) ; Baker 1. c., 159.
Suffrutex 2-3 m., petala ext. flava, int. flavo-virentia, in dumeto Ipe-hu, Sierra
Maracayu, Nov., 5341.
Xanthium spinosum L.
Sp. plantar., 1400 ; Baker 1. c., VI, 148.
Villa-Rica, dans les décombres. Decembre, 2323.
Xanthium strumarium L.
Sp. plantar., 1400; Baker |. c., VI, 447.
Villa-Rica, dans les décombres, Déc. 1874, 2322.
Ambrosia tenuifolia Spr.
II, 851: DC. Prodr. V, 527.
B. Balansa, Paraguay, 2324.
Echinocephalum angustifolium Gardn.
In Hook. Lond. Journ. VII, 295 : Baker 1. c., VI, ıv, 230.
Herba 0.5-0,8, corolla alba, in silva Sierra Maracayu. Nov., 5389 : 0,3-0,8,
fl. flavescente, in arvis, San Bernardino, Oct.. 3296.
Enhydra anagallis Gardn.
In Hook. Lond. Journ. VIT, 409 : Baker I. c.. Fl. bras. II, x, 169.
Balansa. Tiges radicantes, fleurs blanchâtres, Villa-Rica, dans les flaques
d’eau. Oct.. 870.
Jegeria hirta Less.
Syn. Comp. 223: DC. Prodr. V, 544 ; Baker |. c., VI, 167
Var. £. glabra Baker.
Herba 0,15-0,5, fl. citrinus, in palude Igatimi, Nov., 5510. Herba 0,3-0,6.
petala flava, in palude Cordill. de Altos (differt foliis integris glabris), 3901 ;
fleurs jaunes, Caaguazu, dans les prairies humides, Mars, 781, Balansa.
Eclipta alba Hassk. |
Pl. Jav. rav. 528; Baker I. e., 170.
Herba 0,1-0,5, petala flava, ad ripam lac. Ypacaray. Jun., 3040 ; B. Balansa,
bords des marais longeant le Rio Paraguay à l’Assomption, 18 Février, 783.
Wulffia stenoglossa DC.
Prodr. V, 563 ; Baker I. e., VI. 173.
Wulffia baccata (L. f.) O. K.
Frulex 1-2 m., petala aurantiaca, ad marginem silvæ Cordill. de Altos, Jan.,
(162) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ, 391
3734 : fleurs radiées, jaunes : fruits charnus, Caaguazu, à la lisière des forêts,
Avril, 796, B. Balansa.
Blainvillea rhomboidea Cass.
Diet. XXIX, 493; Baker I. c.. VI, 175.
Suffrutex 0,3-0,8, pelala flava. ad marginem silvæ pr. Igalimi, Déc., 5657.
Blainvillea breviaristata DC.
Prodr. V, 492 ; Baker L. c., VI, 174.
Herba 0,3-0,5, petala flava, in uliginosis p. S. Estanislao, Aug., 4220 : B. Ba-
lansa, Yaguaron, liges couchées, bords de la route, 785.
Wedelia subvelutina DC.
Prodr. V, 540 ; Baker 1. c.. 184.
Suftrutex 0,2-0,5, petala lutea, in campo pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct.,
4942.
Var. linearifolia nob.. foliis angustioribus, magis scabris, minus petiolalis,
indumento scabriore.
Suffrutex 0,3-0,6, pese lutea, in campo p. Curugualay, Sept., 4642; in silva,
Sierra Maracay u, Nov., 5383 : 0.3-0,5. in campis San Blas (Yeruti), Déc., 5770.
Asprlia sylphioides.
Gen. Plantar. Il, 372 ; Baker 1. c.. 197.
Suffrutex, in dumeto Cordill. de Altos, Dee., 3710. Suffrutex 2-3 m., ligulis
aurantiaceis, ad marginem silvæ Cordillera de Altos, Déc., 3574 : suffrutex 0,3-
0,5, in campo Cordillera de Altos, 3232 ; B. Balansa, bords souvent submergés
du Rio Paraguari à l’Assomption, 856. forma major : forma parvifolia : 0,3-0,6,
in campo San Bernardino, Déc.. 3587.
Aspilia Leucanthemuin nov. spec.
Habitus et folia Aspiliæ foliaceæ ; involuerum e foliis3-seriatis lineari-lanceolatis,
haud plane adpressis, haud prorsum foliaceis sed basi stramineis 2/3 p. super.
tantum viridibus, setosis; ligule albæ, steriles ; ovarium earum pilosum, aristis
basi adscendentibus acutissimis setosis, lamellis intermediis fimbriatis 1/3 bre-
vioribus ; achænia fl. disci triquetra, aristis inconspicuis quam s uamellæ haud
longiores acutis duris seeus dorsum leviter alatis et angustissime decurrentibus ;
squamella reluso-fimbriatæ.
Affinis A. Hasslerianæ Nob. et A. leucoglossæ Malme. differt capitulis 1/3
winoribus, involucro haud prorsum foliaceo sed partim scarioso, et pappo.
Suffrutex 0.3-0.5, petala alba, in campo Ipé-hu. Sierra Maracayu, Oel., 4988.
Aspilia setosa Griseb.
Symbol. Argent., 192 : Baker I. c., 196.
Vid. Pl. Hassler nob., 416.
Aspilia foliacea Baker |. e., 193.
Suffrutex 0,5-1 m., petala lutea, in alto planitie, pr. fl. Corrientes, Déc”
5859: suffr. 0,3-0.6, Motte lutea, in dumeto pr. fl. Corr., Sept., 4492: in campo
pr. Apépu, Tapiraguay, Aug., 4361 ; in Campo p. fl. Corrientes, Déc., 5851 ;
formæ plus minus coriaceæ, scaberrima (4361), involucro plus minus “folioso.
variabillimæ. — Souche ligneuse, Caaguazu, dans les campos. Nov., 846, Balansa.
UV Aspilia Hassleriana nob.
Suffrutex ad 0,5 m. altus, basi lignosus, caulibus pluribus erectis simplicibus
392 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21€ SÉR.). (165)
vel basi pauciramosis, striatis, pilis patentibus scabris : folia opposita ce. 7-juga
erecto-patentia, subsessilia lanceolata iis A. foliaceæ similia, setis subadpressis
sat scabra, crassiuscula, acuta, serrata, obscure trinervia vel subpenninervia, vel
ovato-lanceolata : pedunculus brevis, 1. e. quam folia superiora brevior, hirsutus,
ec. 3 cm. longus : eapitulum heterogamum ; involueri squamæ 15-20, foliaceæ.
lanceolatæ, acutæ ut folia setosæ : ligulæ aibæ cum ovario ad 21 mm. longæ, ad
7,5 mm. late apice haud profunde sed irrægulariter emarginat®, ovario sterili
3 costato in arista 3 manifesta, acutissima, pilosa prolongata; paleæ basi navi-
culares distincte equitantes, limbo angusto lanceolato bası substipulato, tubum
angustatum fl. disci superantes, glabræ : aristæ ov. fertilis breviores, dorso basi-
que alatæ subserrat&. e media parte subintegr&, tubo angustato duplo breviores;
squamellæ intermediæ fimbriatæ : tubus cylindricus, parte dilatata brevior.
Affinis À. leucoglossæ Malme, differt indumento, numero aristarum. forma
palearum receplaculi ; convenit ligulis albis, magnitudine ligularum.
Suffrutex 0,3-0,5, petala alba. in campo Ipé-hu, Sierra Maracayu, Nov.. 5295.
Aspilia Hassleriana nob.
Var. scaberrima nob. differt foliis magis coriaceis, nervis magis exsculptis,
indumento magis setoso, setis basi bulbosis.
Suffrutex 0,3-0,5; petala alba, in campo p. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oect.,
5195.
Aspilia Clausseniana Baker.
Flor. bras. VI, ur, 202.
Frutex 1-1,5, petala lutea, in colla Tobaty, Mars, 4026.
Viguiera bracteata Gardner.
In Hook. L. J. VIF, 404 — Gardner 4234 ; Baker 1. c., VI, mm, 221.
Suffrutex 1-2 m., corolla lutea, in campos San Blas (Yeruti), 5765 ; in campo
Ipe-hu, 5160.
Viguiera linearifolia.
Caules sublignosi teretes, leviter striati glabri ad & mm. crassi ; folıa acicu-
laria flexuosa numerosissima patentia ad 20 em. longa, 1-1,5 mm. lata mar-
ginibus revolutis subnitidis, haud scabris, subtus nervus medius solus visi-
bilis, inflorescentia corymbosa, pedunculis subnudis vel foliis 3-4 em. longis
ad 4,5 mm. crassis, acicularibus patentibus instructis; capitula submagna ad
6 em. diam. ; involucrum late campanulatum basi umbilicate depressum e
qua depressione oritur peduneulus: squamæ exteriores angustæ lineares plus
minus divergentes, interiores subæquilongæ lanceolatæ acuminatæ laterıbus
subincanis vitta media glabrescente; lamina florum ligulaceorum 6-8 mm. lata
ad 3,5 mm. longa.
Suffrutex 1-1,5 m., pelala citrina, in campo pr. Ipe-hu, Oct., 4959.
Affinis V. densifoliæ Baker (1. e., VI, ıı, 219) differt foliis multo longioribus,
haud scabris, pedunculo haud dense folioso, involueri phyllis acuminatis. affinis
V. filifolie Baker, differt capitulis multo majoribus.
Viquiera macrorhiza Baker.
Fl. bras. VI, m, 225.
Fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, Avril, 848, B. Balansa.
Viquiera grandiflora Gardn.
Hook. L. J. IV, 10% ; Baker 1. c., VI, ıv.
rt
&/
(164) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ, 393
Suffrutex 1-1,5 m., diam. floris ad 18 em., in Campo Apépu (Tapiraguay),
Aug.. 4367.
Vigwiera tuberosa Griseb.
Symbol. 192 (= Lorentz Concept. del Urug.).
Herba 0,5-0,7, petala lutea, in campo p. fl. Tapiraguay, Aug., 4295; in campo
p. Igatimi, Nov., 5459.
Spilanthes arnicoides DC.
Prodr. V, 620 ; Baker I. c., 234.
Herba 0,3-0,5, petala lutea, in campo pr. Igatimi. Sept., #756. — B. Balansa,
Ibitimi. dans les prés humides, 792 a.
Spilanches urens DC.
Prodr. V, 625 ; Baker 1. c., VI, ıu, 233.
JL.
Suffrutex 0,2-04, petala lutea, in campo p. fl. Capibarv, Sept., #4
x,
T8)
Spilanthes stolonifera DC.
Prodr 1621 Baker l. &, VI, m, 235.
Herba repens 0,5-0,15, petala lutea, in campo San Bernardino, Oct., 3370 ;
B. Balansa, tiges couchées radicantes, dans les sables humides. Janvier, 789 ;
sur le bord des chemins, l’Assomption, 790 (var.).
Verbesina rugosa nov. spec.
Frutex 0,5-1 m. Caules lignosi 4,5 mm. valde foliosi ; folia alterna ovata
coriacea 70/40 mm., 65/37 mm., 55/27 mm., 40/20 mm., serrala, supra setis
adpressis brevibus sparsis rugosa scabra, inferne {rinervia, mediano nervo
pennato, nervillisque conspicue et repetite areolate nervosa, supra nervis
inconspicuis ; capitulum %-5 cm. diam., pedunculo tomentoso ; involuerum ad
17 mm. longum phyllis ad 3,5 mm. latis vel interioribus anguslioribus apiculatis.
dorso breviter tomentosis, dorso uninervato, nervo pennato ; ligule limbo ad
19 mm. longo, acheniis tri-aristatis ; flores disci achænio adjuneto 9-10 mm.,
acheniis compressis, aristis duabus basi alatis squamellis intermediis apice fim-
briatis brevissimis ; bracteæ naviculares flores æquantes vel sæpius superantes
apice rubescentes acutissimæ.
Frutex 0,5-1 m., fl. luteo, in campo pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct.. 4960.
Verbesina Viguieroides Baker.
lc 215:
Suffrutex 1-3 ın., pelala citrina, in silva Caraguatay. Oeci., 3297.
Verbesina myrlifolia nov. spec.
Achænia fl. ligul. fertil. (riaristata, aristis plus minus alatis, fl. tubulos. 2
robustis, integris.
Caules cylindrici, striati, ad 3 mm. erassi ; folia numerosa sæpius alterna,
coriacea scabra erecta subimbricata ; petiolo robusto discolore 2-3 mm. longo,
1,5-2 m. lato, limbo elliptico-lanceolato, glabro acuminato, basi integerrimo
supra medium leviter serrulato, 30/13, 25/8, 25/9 mm. ; nervus medius basi
late et crasse exsulptus, vix remote a basi trifido, inde limbus distinetissime
trinervio, nervillis vix reticulate prominulis ; pedunculus nudus, striatus glaber
scaber, 3-6 cm. lg. ; involucrum ad 25-30 mm. latum, phyllis subæqualibus
anguste lanceolatis 12-15 mm. longis, ad 5 mm. latis, basi leviter pilosis cetera
parte glaberrimis scabriusculis, coriaceis, vix serratis, nervis tribus subparallelis,
nervillis levissime conspicuis.
Der 1-1,5 m., petala aurea, in campo pr. Ipe hu, Sierra Maracayu, Oct.,
1991.
39% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (165)
Verbesina sordescens DC.
Prodr. V, 613 ; Baker I. c., VI, ıv, 244.
In dumeto p. fl. Jejui-guazu, Déc., 5735.
Suffrutex 1-2 m., petala lutea, in campo Apépé (Tapiraguay), Dec., 5962 ;
in silva, Cordill. de Altos, 3722, fleurs jaunes, l’Assomption, sur les collines
incultes, Mai, 860, B. Balansa ; id., tiges un peu ramifiées de 2-3 m. de hauteur,
fl. jaunes, Cerro-Peron, près de Paraguari, Déc., 859.
Verbesina Viguieroides Baker.
Baker 1. c., VI, 1x, 215.
_ Suffrutex 0,5-1 m., petala flava, in uliginosis p. Igatimi, Déc., 5647 ; Balansa,
fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, 852 a: id. 851. Yaguaron, sur les
collines incultes, Juin, 850.
Synedrella nodiflora Gærtn.
Fruct. II, 456, t. 171 ; DC. Prodr. V. 629; Baker 1. c., 236.
L'Assomption, sur le bord des chemins, Avril, 1874.
Isostigma Riedelii (Sch. Bip.) nob.
Isostigma speciosum Less. var. ß., Baker Fl. bras. VI, 242.
Sufirutex 4-1,5 m., petala lutea, in alto planitie p. fl. Tapiraguay, 5978.
Isostigma speciosum Less.
In Linn., 1831, 515 ; DC. Prodr., 634 ; Baker 1. c., 240.
Suffrutex 1-1,5, in campo Ipé-hu, Sierra Maracayu, Déc., 5586. _
Isostigma dissitifolium Baker.
9629239:
Suffrutex 0,5-1 m., petala atro-purpurea, in campo Cordillera de Altos, Febr.,
3944 ; souche ligneuse émettant un grand nombre de tiges, fleurs d'un rouge
foncé. — Guarapi (commune de Yaguaron), sur les collines ineultes, 907, Baker.
Isostigma acaule (Baker), Chodat.
Herba 0,1-0,3, petala atro-purpurea, in campo Tacuaral, Jan., 3811 ; B. Ba-
lansa, fleurs d’un pourpre foncé, plaine d'argile, Arégua, Jan., 943.
bidens pilosus L. !
Sp. 1166 ; Bidens albus DC. Prodr. V, 605 = B. dichotomus Desf.
Suffrutex 0,6-0,8, petala atro-purpurea vel in eadem ‘plania obscure aurantiaca
in campis p. San Estanislao, Aug., 4253.
Bidens graveolens Mart. aff. ? sp. div.
Isis, 1824, 590 ; DC. Prodr. V, 604 ; Baker fl. bras. VI, ıu, 247.
Var. comosa nob., involueri phyllis exterioribus longioribus sublinearibus.
Herba 1-2 m., petala flava, in rupestribus, Gordill. de Altos, Jan., 3757.
Bidens Gardneri Baker.
I. c., 246.
Herba 0,5-1,2 m., petala flava, in arvis San Bernardino, Déc., 3623; l’Assomp-
tion, dans les champs en friche, Balansa, 914 ; fleurs d’un rouge foncé, Caaguazu,
dans les campos, 906 ; dans la grande forêt de Caaguazu, Baker, B. Balansa, 908.
p Luis
(166) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 395
Bidens Riedelii Baker.
l. c., 246.
Suffrutex 1-1,5, pelala atro-purpurea, in campo p. fl. Jejui-guazu, Dec., 5707.
Var. Hassleriana nob., foliis omnibus pennisectis lobis linearibus ineisis,
floribus majoribus.
In campo pr. fl Jejui-guazu, Dee., 5708 ; in campo Ipe-hu, Sierra Maracayu,
Dee., 5580.
Calea cymosa Less.
Linn., 1830, 158 : DC. Prodr. V, 67%; ex. sp. orig. Less. ex herb. Berol.
in Hb. DC. Prodr. asservatis.
Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril 1876, 805, B. Balansa :
herba 0,2-0,6. petala alba, in campo pr. San Estanislao, Aug., 4282.
Calea Bakeriana Chod.
Calea cuneifolia DC. var. paraguariensis Baker.
A GC. eunerfolia DC. (ex Herb. Prodr.) differt foliis omnibus sessilibus, duplo
majoribus leviter hirsutis nec scabris, foliaceis nec subcoriaceis, habitu majore.
— In campo pr. Itacurubi, 1086.
Souche ligneuse, Caaguazu, dans les campos, 11 Nov. 187%, 813, B. Balansa.
Var. dentata nob. foliis anguste serratis, acute dentatis.
Herba 0,3-0,5, petala alba, in campo p. San Bernardino, Nov., 3557.
Calea platylepis Schulz Bip.
Baker in Mart. Fl. bras. VI. ıı, 268.
Var. mollis, caule foliisque molliter hirsutis haud scabris, involucro canescente.
Herba 0,3-0,5, petala lutea, in campo Apépu (Tapiraguay), Aug., 4349.
Var. scabra, laxe hirsuta, foliis leviter scabris subtus magis nervosis.
Fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, Nov., 806: Caaguazu, dans les
campos, Août 1875, 806 c.
Calea uniflora Less.
In Linn., 1830, 159; DC. Prodr. V, 674 = typ. ex Hb. Berol. in DC.
Prodr. Hb.
Suffrutex 0,2-0,%. ligulis luteis, Inter rupes collis Tobaty, Mart., 3979.
Calea euneifolia DC.
Prodr. V. 674. ex herb. Prodromi DC.
Suffrutex 0,3-0,5. In campo p. Yeruti, Déc., 580%.
Calea clematidea Baker.
Pc 2062
Suffrutex 1-2 m., ligulæ luteæ, disco ochroleuco, in dumelis San Bernardino,
Oct. 3410 : B. Balansa, l’Assomption, sur les collines inculles, Août 1874, 845.
Calea acaulis Baker.
l. c.. 266.
Herba 0,5-0,8, coroll. lutea, in palude p. Jejui-guazu, Sept.. 4660 : forma
major, foliis radie. ad 40 cm. — Caaguazu, dans les campos, Avril 1876, 807 a.
— Itape, dans les prairies, Sept. 1874. 807.
Y
396 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (167)
Calea pinnatifida Less.
Linn., 1830, 158: DC. Prodr. V. 674.
Suffrutex volubilis 8-10 m., floribus aureis, in dumeto pr. fl. Tapiraguay,
Aug., 4152.
Calea formosa nov. spec.
Caulibus flexuosis molliter hirsutissimis ; folia trijuga herbacea ovata sessilia
serrata trinervia, nervillis anastomosantibus supra dense et sublonge velutinis
nervis inconspicuiis, subtus velum niveum velutinum nervis tribus nervillis
pulchre interruptum, 65/42, 55/48, 10/38 : pedunculus flexuosus monocephalus
3-3.9 mm. crassus molliter hirsutus, 15-20 cm. longus; capitulum ad 6 cm.
diam. ; involueri phylla exteriora magna foliacea ovata vel orbicularia integra
vel serrata velutina interioribus tenuibus paulo breviora ; paleæ achænii magnæ
elongatæ anguste lanceolatæ corolla tubulosa paulo breviores.
Spec ies affinis ©. Pohlianæ differt, foliis acutis, indumento.
Herba 0,3-0,5, corolla citrina, in campo p. Ipé- "hu, Oct., 4943.
Calea nilida nov. spec. (Sect. Meyeria).
Sufirutex 0,4-1 m., basi lignoso, ramis erectis nitidis ut vernicosis basi ad
2,5-3 mm. Crassis ; folia numerosa, opposita ovata sessilia, serrata, apice del-
toideo integra, marginibus versus apicem leviter recurvis, 'zlabra, haud scabra
supra nitida, subtus pallidiora, subcoriacea vel coriacea a basi quinquenervia,
nervis nervillisque vix exsulptis areolata, 41/28, 50/28, 33/20, 32/16; ex
axilla foliorum oppositorum superiorum oriuntur pedunculi solitarii elongati,
monocephali, inter quos surgitur pedunculus tricephalus terminalis ec. 8 em. Ig.
alios superans ; hujus inflorescentiæ bibracteatæ terminalis capitulum medianum
sessile majus, lateralia duo 1,2-1,5 em. pedicellata; capitula singula involucro
foliaceo, phyllis ovalibus subserratis glabris, 10/7 mm., 12/10 m., subcoriaceis,
obtusiuseulis, internis stramineis, longioribus vel vix brevioribus : achenii
paleæ breves flore multoties breviores.
In campis p. fl. Tapiraguay, Aug., 4314 : in palude Tucangua, Sept., 3279.
HELENIEES
Tagetes minuta L.
. 1250 ; DC. Prodr. V, 64% ; Baker 1. c., ur, 273.
Nu jaunes, l’Assomption, où il est cultivé dans les jardins, Balansa, Avril,
Schkuhria abrotanordes Roth.
Cat. I, 116 ; DC. Prodr. V, 654
Herba 0,2-0,3, fl. flavo, in arvo p. Vaq. Capibary.
Fleurs jaunes, en espagnol : Causalagua del Chile, Villa-Rica, dans les jardins,
Dec., 826, B. Balansa.
Acanthospermum hispidum DC.
Prodr. V, 522 ; Baker 1. c., 163.
B. Balansa, Paraguay, 874.
Porophyllum ruderale Cass.
Diet. XLIIT, 56 ; Baker 1. c., VI, nr, 282.
Suffrutex 1-2 m.. flore flavo-virente, in dumetis pr. Igatimi, Nov., 5523.
dd
(163) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIAN.E. 397.
Porophyllum linearifolium DC.
Prodr. V, 649 ; Baker |. c.. 283.
Fleurs d’un rouge vineux. Campo-Grande, entre Luque et la Trinidad, dans
les terrains argilleux, Mars, 911, Balansa.
Porophyllum lineare DC.
Prodr. V, 649 ; Baker 1. c., VI, ıv, 285, tab. LX XX, fig. 3.
Suffruticosa A-1,5, flore flavo-virente, in campo pr. fl. Capibary, Dee., 5897;
herba 0,2-0,5, f. vi idescente in campo Apépu (Tapıraguay), Aug., 4366.
Forma latifolia : foliis ellipticis glaucis, in campo San Blas (Yeruti).
Var. corymbosum nob., Déc., 5772.
Dense fastigiato-corymbosum, inflorescentia foliis linearibus intermixta densa
1-1,5, petala olivacea, in colle Tobaty, Mart., 4029.
Porophyllum platyphullum nov. spec.
1-1,5 m., Caulibus robustis fistulosis multistriatis glabris glaucescenlibus ad
6 mm. crassis : internodia cc. 8 cm. longa ; folia sessilia basi cum ramo axillari
connata, oblique breviter decurrenti- semiamplexicaulia haud auriculata, fere
connata, late elliptica breviter acuta 62/43, 60/35, 50/26 mm. subpapyracea nec
herbacea, glaberrima, nervo medio tantum conspieuo; ex axilla jugum supe-
riorum oriuntur inflorescentiæ umbelliformes breviter vel longius pedunculatæ
semel vel bis bibracteatæ, bracteis foliaceis foliis minoribus : pedicelli capi-
tulorum 4-6 cm. longi striati apicem versus incrassati, sub capitulo 1,8-2 mm.
crassis ; involucrum ce. 15 mm. longum, phyll. 5 demum glumaceis lineis
4-6 fuscis notatis breviter acutis, ad 2,8-3 mm. latis: flores ce. 75, acheniis
linearibus ad 9 mm. longis, pappo albo ad 8 mm. longo.
Species foliorum insertione et structura peculiaris, nulli arcte affinis.
en 1-1,5 m., petala flavo-virentia, in dumeto Cordillera de Altos, Febr.,
3907.
Porophyllum sp., foliis petiolatis affinis P. ruderali.
Suffrutex 0,3-0,5, flores desunt.
Les feuilles ont une odeur fétide tellement intense qu'un animal qui en a
mangé devient immangeable, in campis pr. Vaqueria Capibary, Sept.. 4459.
ANTHEMIDÉES
Soliva sessilis R. et P.
Prodr. Fl. Peruv., 113, t. 24, et Syst., 215 ; DC. Prodr. VI, 143.
B. Balansa, 872.
Soliva anthemidifolia R. Br.
Obs. Camp., 104 ; DC. Prodr. VI, 142.
SENECIONIDEES
Erechthites hieracifolia.
Rafin. in DC. Prodr. VI, 294 ; Baker, Comp. 1. c., VI, ıv, 298.
. Fleurs jaunätres, Grande forêt de Caaguazu, sur les bords de la Picada, Nov.,
930, B. Balansa, id. 927.
Erechthites valerianifolia Wolf. (DC.).
Prodr. V, 295 ; Baker 1. c., VI, ıv. 300.
398 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (169)
Suffrutex 0,3-0,5, petala rosea, im campo Ipe-hu, Sierra Maracayu, Nov.,
527% ; in silva San Bernardino, Déc., 3625.
Senecio Balansæ Baker.
Fl. bras VI, ıv, 317.
Sur les collines incultes à Assomption, B. Balansa, 924.
Senecio brasiliensis Less.
Linnæa VI, 249 ; DC. Prodr. VI, 48.
Dans les forêts, Caaguazu, B. Balansa, 923.
Senecio Benthami Griseb.
Baker I. e., 318.
Volubilis 10-12 m., petala aurantiaca-rubra, in silva p. Estanislao, 6000.
Suffrutex volubilis 6-8 m., petala extus aurantiaca intus ferruginea, in silva
p. Caraguatay, Aug., 3118; B. Balansa, tiges grimpantes, fleurs pourpres,
l’Assomption, sur les berges ombragees du Rio Paraguary, Août 902.
Senecio flagellisectus Griseb.
Symb. ad. fl. argent., 205 ; Senecio brasiliensis Baker 1. c., VI, ıv, 322.
Sufirutex 2-3 m., petala lutea, in campo p. Igatimi, Sept., 4729 ; fleurs jaunes,
Grande forêt de Caaguazu, près du bord de la Picada, Nov., Balansa, 925.
Senecio Balansæ Baker.
In Mart. Fl. bras. VI, ıv, 318.
Herba 1-1,5, petala lutea, in silva p. Vuaquerios, Capibary, Sept., 4450 ;
San Bernardino, in campo, Oct., 3409 ; B. Balansa, l’Assomption, sur les col-
lines incultes, 924 ; in campo p. Ipe-hu, 5052.
Senecicio peregrinus Griseb.
Symboi. ad fl. argent. 205 ; Baker 1. c., VI, ıv, 320.
Tiges de 1-2 m., fleurs jaunes, Bords de l’Arroyo-guazu à l'Est de la Cor-
dillère de Villa-Rica, 931, Balansa.
MUTISIEES
Chuquiraga glabra Baker.
In Mart. fl. bras. VI, ıv, 363 ; Flotowia glabra Spr. Less. in Hb. DC.
Liana fruticosa 5-6 m., petala flavescentia, in silva pr. fl. Tapiraguay, Aug.,
4132 ; B. Balansa, tiges grimpantes épineuses, l’Assomption, dans les haies,
Août, 822. — Malme |. e.: Paraguari (in silva ad radices montes Cerro Negro,
loco sat aperto).
Moquinia polymorpha (Less.) DC.
Prodr. VII, 23 ; Baker in Mart. fl. bras. !. c., 345.
Tronc de 3-4 m. de hauteur, fleurs blanches, Caaguazu, dans les broussailles,
Avril, 882.
Mutisia speciosa Hook.
Bot. Mag. 2705.
Herba cirrhosa 1-3 m.; corolla rosea, in dumeto pr. fl. Curuguatay, Sept.,
1»: a
ei d'odt F
(170) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 399
4596 ; herba volubilis 4-5 m., corolla albo-nigra et rubra, in silva Caraguatay,
3372 ; tiges grimpantes ; fleurs ligulées roses, Pastoréo-mi, à l'Est de la Cor-
dillère de Villa-Rica, Oct., 892, B. Balansa.
Mutisia dealbata DC.
Prodr. VII, 6; M. coccinea St-Hil.; Voy. Dianı. J, 386; M. speciosa nob.
in Pl. Hassler.
In silva p. Cordillera de Altos, Aug., 685 ; fleurs poupres, Paraguari, Août,
1142, B. Balansa.
Trichocline speciosa Less.
Syn., 147: DC. Prodr. VII, 20; T. collina Baker Fl. bras. VI, ıv, 374.
Herba 0,5-1 m., petala lutea, in campo p. San Blas, Yeruti, Dee., 5777 ;
B. Balansa, fleurs jaunes, Villa-Rica, sur les collines incultes, Février, 915.
Trixis mollissima D. Don.
Transact. Linn. Soc. XVI, 299 ; DC. Prodr. VII, 69 ex DC. Hb. Prodr.
Suffrutex 1-2 m., in campo p. Cordill. de Altos, Febr., 6048. Fleurs jaunätres,
Caaguazu, dans les campos, 16 Nov., 726, B. Balansa ; herba 0,3-0,6, petala
alba, in campo p. Cordill. de Altos, Dee., 3673 (Hassler) ; flore luteo, 0,5-1 m.,
in campo p. Igatimi, Sept., 4757.
Trixis verbasciformis Less.
Linn., 1830, 29; DC. Prodr. VI, 70; Baker in Mart. fl. bras. VI, nr, 387.
Herba 1-1,5 m., coroll. aurantiaca, in campo Cordill. de Altos, Jan., 3797 :
Villa-Rica, sur les collines incultes, Fevrier, 727, B. Balansa.
Trixis divaricata Sp.
Syst. III, 501 ; DC. Prodr. VII, 69 ; Baker VI, ıv, 384.
Balansa : Fleurs d’un jaune pâle ; forêts situées à la base du Cerro de Para-
guari, Janv. 1875, 904 ; tiges volubiles, fleurs d’un blanc jaunätre, La Trinidad,
Août, 903. — Suffrut. 0,5-1 m., in dumeto p. Cordill. de Altos, 3967 ; suffrutex
semi-volubilis 0,5-2 m., ad ripam fl. Paraguay Limpio., 3188.
Trixis Sellowii (DC.) Less.
Mss. in Herb. DC. ex Herb. DC. Prodr.; T. brasiliensis DC. p. p.
Caaguazu, dans les campos, Avril, 787, Balansa.
Affinis præcedenti differt capitulis densius glomeratis foliis magis obovalis.
Trixis Lessingii DC.
Prodr. VII, 70 ; Baker I. c., 390.
Herba 0,5-1 m., corolla citrina, in palude p. Igatimi, Sept., 4708 ; Caaguazu,
dans le marais. Nov. 1874, 733, B. Balansa.
Trixis ochroleuca Hook. et Arn.
Comp. bot. Mag. 1, 33; Prodr. VII, 71; Baker I. e., 391 — T. brasi-
liensis,
Herba 0,5-0,8, petala alba, in campis p. fl. Tapiraguay, Aug., 4301.
Forma minor (T. illustris Britton I. c.).
Ad ripam fl. Limpio, Aug., 3197.
400 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SER.). (171)
Lieberkuhnia bracteata Uass.
Diet. XXVI, 286 (Hb. Prodr.); Baker I. c., VI, mı-ıv, 378; Prodr.
VII. 43. Chaptalia piloselloides Baker.
Herba 0,1-0,2, in campo p. San Bernardino, San Estanislao, Aug., 4113;
0,1-0.2, petala alba, in palude Tucangua, Sept.. 3280 (forma minor); fleurs
blanches, Pirayu, dans les päturages, Juin, 898.
Chaptalia integrifolia Baker.
In Mart. Fl. Bras. VI, ıu, 377.
Herba 0,2-0,3, petala dilute rosea, in silva San Bernardino, Jan.. 3726.
Chaptalia nutans Hemsl.
Biolog. Centr. Amer. Bot. IL, 255 ; Baker 1. c., VI, 1v, 377.
Herba 0,2-0,5, peiala ochroleuca, in silva pr. Caraguatay, Aug., 3128 : fleurs
roses, Luque, sur les collines herbeuses, Août, 897.
Jungia floribunda Less.
ex Hb. Prodromi DC.
Suffrutex 0,5-2 m. fl. albo, in campo San Bernardino, Oct., 3382; herba
0,5-1 m., fl. flavescens, in paludibus p. Igatimi, Oct., 4822; racines assez
grosses, charnues, fleurs blanchätres. Paraguari, dans les prairies marécageuses,
Avril, 827. Balansa.
CICHORIÉES
Hypocheris brasiliensis Griseb.
Symb. ad. fl. arg., 217 ; Baker 1. c., VI, ıv, 334.
Herba 0,3-0,8, petala flava, in campo Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5127 :
B. Balansa : Fleurs blanches, La Trinidad, dans les lieux herbeux, Oct.. 901 a :
Villa-Rica, sur les collines incultes. Oct., 900.
Sonchus oleraceus L.
Spec. 1116; Baker I. c., VI, 111, 335.
In campis p. Corrientes fl., 586%. Herba 0,5-0,8, petala alba, iu uliginosis
S. Bernardirio, Febr., 6051 ; in palude p. Igatimi, Sept., 4705 : l"Assomption,
dans les terrains vagues, fl. d’un jaune pâle, 927, B. Balansa.
Picrosia longifolia Don.
Transact. Linn. Soc. XVI, 183 ; Baker in Marti. FI. bras. VI, ıv, 340.
Herba 0,5-1,5, petala dilute rosea, caulis roseus, in palude p. Igatimi, Sept.
4760 ; petala alba, in dumeto Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5111.
Fleurs blanchätres, l’Assomption, dans les lieux herbeux, Oct.. 867. Balansa.
Hieracium paragayense Arv.-T.
Spicileg., 9, 1881 ; Hieracium paraguense Baker Fl. bras. VI. ıv, 337.
Fleurs jaunätres, Caaguazu, dans les campos, Avril, 893.
a RSA TER SAS
(172) R, CHODAT. PLANTÆ HASSLERIAN.E. 401
LYTHRACÉES (E. Kohne)
Heimia salicifolia Link.
Enum. plant. I, 3 (1822); Lk. et Otto, pl. rar. h. Berol, 1, tab. 28.
Var. «. Kœhne, Monograph in Engl. Jahrb. III, 340 (1882).
Suffrutex 0,3-0,8 m., pbtala lutea, ad marginem silvæ, Cordillera de Altos,
Sept., 3260 ; suffrutex 0,5-1,5, in campo pr. Igalimi, Sept., 4744.
Lafensia Pacari St. Hil.
Fl. Bras. mer. III, 159, tab. 191.
Subspec. L. petiolata Koehne Monograph. in Engl. Jahrb. III, 151 (1882).
Var. hemispherica Koehne Monograph. in Engl. Jahrb. Ill, 151 (1882).
Forma angustifolia Koehne Monograph. in Engl. Jahrb. II, 151 (1882).
Arbor, 8-12 m., 0,2-0,5, petala citrina, in campo silvestre, Cordillera de Altos,
Aug. 3159.
(Foliorum forma ut in Z. emarginata sed ovarii stipes brevissimus an forte
species nova.)
Pleurophora saccocarpa Koehne.
Monograph. in Engl. Jahrb. II, 426 (1882).
Suffrutex 0,5-0,8, petala violacea, ad ripam flum., Paraguay, Jan., 6024.
£ Cuphea ovalifolia (Chod.) Koshne (Sect. Pseudocircea).
C. mesostemon var. ovalifolia Chod. in Bull. Herb. Boiss. VII (1899), 72.
An etiam C. mesostemon f. angustifolia Chod. ibid. ?
Suffrutex v. fruticulus 30-80 cm. alt. ; caulis ramique laxe pubescentes, insuper
patentim hirsuti. Petioli 4-3 mm. longi; folia decussata, 12-24 mm. longa,
5-18 mm. lata, basi rotundata v. vix acuta, rotundato-ovalia v. ovata v. ovato-
oblonga, acuta v. brevissime subacuminata, strigulosa setulisque plus minus
conspersa, nervis utrinsecus cire. 5-7 percursa. Inflorescentiæ foliatæ, cujusvis
paris folio altero manifeste minore, ramulis alternis pauci-plurifloris compo-
site; pedicelli cire. 1,5 mm. longi, prope apicem bracteolati. Calyx 8-10 mm.
longus, basi gibbus, e nervis plus minus violascentibus hispidulus, pilis pro
parte glanduliferis, intus infra stamina parce villosus ; vesiculæ infrastaminales
nullæ. Petala alba v. rosea, dimidio calyce vix longiora, angustissime cuneato-
oblonga, vix inæqualia, subtus in costa pilosa, persistentia. Stamina ad calyeis
duas terlias partes inserta, longiora lobos paullo superantia. Ovarium glaber-
rimum; stylus villosus; discus semi-erectus, subtus crasse carinatus ; ovula 9.
Semina cire. 2,25 mm. longa lataque, margine obtusa.
Paraguay : Tucangua, Hassler, 383%: Cordillera de Altos, id. 3681; veri-
similiter etiam ad lagunam Ypacaray, id. 874.
Species non C. mesostemoni Koehne sed C. érichopetalæ Rusby et Koehne, indu-
mento foliorumque forma diverse, et GC. sessiliflore St. Hil., petalis glabris
foliorumque forma diversæ affinis.
V Cuphea Hassleri Kehne n. sp. (Subs. Ordemation).
Verisimiliter herba perennis v. ima basi suffruticosa ; rhizoma ignotum sed
verisimiliter tuberosum; caules 40-50 em. longi, erecti, simplices (an semper?),
longe, patentim albicanterque hirsuti; insuper præsertim laxe apice brevissimeque
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 4, 27 mars 1902. 28
402 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.), (173)
vetrorsum hirtelli. Petioli 1-1,5 mm. longi ; folia 3 natim verticillata, media
33-47 mm. longa, 6-10 mm. lata, basi obtusissima, oblonga ad anguste lanceo-
lata, apice acula, laxissime hirtello-strigosa, subtus in costa præsertim versus
basin hispido-hirsuta, margine scabra, nonnulla setis paueissimis v. solitariis
ciliala nervis utrinsecus circ. 6 percursa ; floralia 30-22 mm. longa, 3-1 mm.
lata, linearia. Flores 3 ni; pedicelli 2-4 mm. longi, apice bracteolati. Calyx
10-i1 mm longus, breviter ac subcochleatim calcaratus, hirtello-strigosus et e
nervis laxiuscule hirsutus, intus infra stamina laxe villosus ; vesiculæ infra-
staminales nullæ. Petala alba, 2 dorsalia cuneato-oblonga. calyci fere æquilonga,
A ventralia paullo breviora ac quarta parte angustiora. Stamina 11, paullo infra
tubi duas tertias parles inserta, longiora tubum calycinum æquantia v. vix
superantia. Ovarium ut stylus glaberrimum : discus valde deflexus, crassus ;
ovula 8.
Paraguay : prope Igatimi, Hassler, 4802.
Species G. ferrugineæ Kuehne affinis, quæ differt imprimis hirsutie rufa ovu-
lisque plerumque 3-6.
Cuphea inequalifolia Kœhne.
Mart. Bras. XIII, x, 286, tab. 51, f. 6 (1877); Kœhne Monograph. in
Engl. Jahrb. II, 165 (1882).
Herba vel suïfrutex 0,2-0,%, petala rosea, in campis pr. flum. Carimbatay,
Sept., 4543 : id. 4566.
Cuphea lysimachioides Cham. et Schlecht.
Linnæa II, 374 (1827).
Forma >. Kœhne Monograph. in Engl. Jahrb. I, 151 (1882) (sed semina
videntur alata ut in C. pterosperma maxime affini).
Suffrutex 0,3-0,5, petala alba, in dumeto Atira, Déc., 3683.
Cuphea pterosperma Kœhne.
Mart. FI. Bras. XII, 11, 264 (1877); Koehne Monograph. in Engl, Jahrb.
JL, 151 (1882). ©
Herba vel suffrutex 0,1-0,5. patala roseo-albicantia, in campo pr. fl. Esia-
nislao, Aug., 4262.
Cuphea stenopetala Kœhne.
Monograph. in Engl. Jahrb. II, 150 (1882).
Species maxime affinis C. confertifloræ St. Hil.
Suffrutex 1,5-2, petala albo-lilacina, in dumeto pr. Ipe-hu, Dee., 5578.
Cuphea polymorpha St. Hil.
Flor. Bras. Mer. III, 103.
Var. vincoides St. Hil. Koehne Monogr. in Engl. Jahrb. Il, 155 (1882). Spe-
cimen pedicellis paulo brevioribus.
Suffrutex 0,3-0,5, petala roseo-lilacina, ad ripam fl. Tapiraguay, Aug., 4149 ;
ad ripam fl. Gapibary, Sept., 4471.
Cuphea Balsamona Cham. et Schlecht.
Linnæa Il, 363 (1827) ; Kœhne Monograph. in Engl. Jahrb. II, 143 (1882).
Se
(17%) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANE. 403
Suffrutex 0,3-0,5, pelala roseo-violacea, in campo pr. San Bernardino, Jun,,
3030.
Cuphea mesostemon Kæhne.
Mart. Flor. Bras. XII, n, 252 (1877); Kohne Monograph. in Engl.
Jabrb. II, 139 (1882).
Suffrutex 0,2-0,%, petala violacea, in campo Cordillera de Altos, Febr., 6066 ;
. in campo pr. Igatimi, Nov., 5549.
Cuphea longiflora Kahne.
Mart. #1. Bras. XIII, 11, 246 (1877) ; Monograph. in Engl. Jahrb. I, 451
(1881).
Forma «. major Kehne Monograph. in Engl. Jahrhb. I, 451 (1881) (ad formam
8. minorem Koehne accedens).
Sufirutex 1-1,5, petala alba, in silva San Bernardino, Mart., 4047.
Guphea origanifolia Cham. et Schlecht.
Linnæa II, 373 (1827) : Keehne Monograph. in Engl. Jahrh. I, 450 (1881).
Var. à. gracillima St. Hil. Keehne Monograph. in Engl. Jahrb. I, 450 (1881).
Suffrutex 0.2-0,%, petala rosea, in campo humido, Caraguatay, Oct., 3388.
vis
IIERBRRBIHE PASOUALrE CONTE:
PAR
Gustave BEAUVERD
Le jeune botaniste d’avenir, dont nous avons eu à déplorer la mort en août 1898,
avait commencé de former, soit par ses récoltes personnelles, soit par voie
d'échanges, une collection de plantes européennes et principalement alpines qui a
été acquise par l'Herbier Boissier en juin 1901, sur la demande des parents de Conti.
Des trente-cinq paquets que comporte cette collection, douze fascicules de pha-
nérogames ont été déterminés et classés par l’auteur, ainsi que trois paquets de
Muscinées et un de Cryptogames vasculaires. Tout le reste, déterminé partielle-
ment ou d'une facon provisoire, contient le résultat des dernières excursions
botaniques du collecteur dans les montagnes du Tessin, du Valais et des envi-
rons de Genève; plusieurs de ces paquets, encore pourvus de leurs matelas de
papier gris, semblent être tels que le regretté Conti les avait déposés à domicile
au retour de ses herborisations : un titre général d’excursion en tête du paquet?,
avec quelques indications de localités et nature du sous-sol sur étiquettes provi-
soires jalonnent cette dernière partie des consciencieuses récoltes de notre compa-
triote, dont la facon active et intelligente avec laquelle il herborisait nous fait
d'autant plus regretter sa perte prématurée.
Les plantes de ces paquets vont être l’objet d’une revision minutieuse de la
part de deux de nos collaborateurs* avant d’être incorporees dans l’Herbier de
Chambézy, où les botanistes intéressés pourront les consulter.
Genève, 21 mars 1902.
1 Voir à ce sujet les articles de M. le prof. Chodat dans le Bull. Herb. Boiss. vol. VI
(1898) : 840 et dans les Mémoires de l’Herb. Boiss. n° 18 (1900) : 5.
? Un fascicule que nous avons aisément reconnu comme provenant du Simplon ne
portait aucun titre!
> MM. J. Veiter, à Orbe, et G. Colomb-Duplan, à Lausanne.
m — m
Racomitrium tortuloides nov. spec.
von
Th. HERZOG.
Bei einer Ueberschreitung des Kistenpasses zwischen Linth- und
Rheinthal, am 30. Juni 1900, fand ich in der Nähe des in Gesteins-
trümmern versickernden Abfiusses des Muttensees, ca. 2450 m., ein mir
sofort auffallendes, merkwürdiges Moos, welches in wenigen Räschen
an von Schmelzwasser befeuchteten Kalkschieferfragmenten wuchs (die
Moosvegetalion der nächsten Umgebung, wo eocäne Sandsteine anstehen,
besteht vorzüglich aus Polytrichum sexangulare, Brachythecium glaciale
und Dicranoweisia compacta). Dasselbe erinnerte halb an Tortula, halb
an Racomitrium, und bei meiner ersten Untersuchung glaubte ich auch,
es als Toriula ansprechen zu müssen. Eine genauere Analyse ergab
jedoch so gewichtige anatomische Unterschiede, dass es unmöglich war,
weiterhin an eine nähere Verwandschaft mit Tortula zu denken. Viel-
mehr drängten verschiedene Punkte immer mehr zu Racomitrium hin,
mit dem sich indessen auch keine völlige Uebereinstimmung nachweisen
lässt. Auf rein vegetativen Merkmalen jedoch eine neue Gattung zu
begründen, die allem Anschein nach eine Verknüpfung zwischen Poitia-
ceen und Grimmiaceen herzustellen geeignet wäre, schien zu gewagt,
weshalb ich vorderhand, allerdings nur mit grôsster Reserve, unsre Art
als ziemlich fremdes Element bei Racomitrium unterbringe. Vor allem
spricht gegen letztere Gattung das verhältnismässig lockere Gewebe der
Lamina und die Form der Papillen, während andrerseits die Verflachung
der nur zweischichtigen, vor dem Haar endenden Rippe vielmehr an
den Bau der Blattrippe bei Racomitrium als bei Tortula gemahnt ; gegen
letztere Gatlung spricht ausserdem die buchtig-knotige Verdickung der
Blattzellwände und die Form, sowie Papillenbesetzung des Haares. Es
folgt hier die ausführliche Diagnose unserer Species.
Racomitrium tortuloides nov. spec.
Rasen wenig ausgedehnt, 2-3 cm. hoch, schwarzgrün, schwach gewölbt,
elwas starr. Stengel aufrecht, fast ungeteilt oder schwach dichotomisch,
dicht beblättert ; Centralstrang fehlend, Grundgewebe locker, Rinde aus
1-2 Reihen kleiner, derbwandiger Zellen gebildet. Blätter trocken
locker schuppig anliegend, feucht abstehend, hohl, 1,5-1,8 mm. im Mittel
lang, aus breiter Basis verkehrt eilänglich, die oberen mıt mehr oder
weniger kurzem, die unteren mit sehr kurzem, hyalinem, grob papil-
lösem, zuweilem ästigem Haar. Blattränder beiderseits zurückgerollt.
Rippe sehr flach, zweischichtig, */s-°/1 des Blattes durchlaufend und all-
mählig verlöschend ; Bäuchzellen mit stark verdicklen Aussenwänden,
Zellen der Rückenseite papillös, mit kleinerem Lumen. Lamina ein-
schichtig, Blaltzellen nächst der Rippe etwas gestreckt, 0,014 X 0,05-
0,045 mm., sonst unregelmässig, rundlich bis quadratisch oder kurz
rectangulär, 0,012-0,01% X 0,014 mm. mit oft stark knotig verdickten
-
(2) TH. HERZOG. RACOMITRIUM TORTULOIDES NOV. SPEC. 405
Wänden, sehr chlorophyllreich. mit 1-3 spitzen Papillen über der Mitte
des Lumens. am Blattgrund weiter und gelblich bis gebräunt, mit dün-
neren Wänden, hier in der Mitte 0.018 X 0.045-0,055 mm., am Rande
3-3 Reihen 0.02 X 0.042-0.045 mm. Blüten und Sporogone fehlen.
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A, Habitusbild, ca. # mal vergr. — B, Blatt. — (, Blalispitze. — D, Teil der
Blattrippe mit anstossender Lamina (v. d. Fläche). — E, Blattquerschnitt (stark
vergr.). — F, Querschnitt durch die Blätter in Knospenlage (stark vergr.). —
G, Stück eines Stämmchen-Querschnitts, — H, Mehrmals geteiltes Blatthaar.
Zweck der Notiz ist, auf diese kritische Art aufmerksam zu machen
und eiwa in den Alpen sammelnde Bryologen zu weiteren Beobach-
tungen und Untersuchungen anzuregen, die vielleicht Klarheit über die
Stellung der Art im System verschaffen könnten.
D — —
406
RECHERCHES EXPERIMENTALES
LA MORPHOLOGIE ET LA PHYSIOLOGIE
Scenedesmus ee MEYEN
Jean GRINTZESCO
de Prarra N. (Roumanie)
(Suite et fin.)
Après avoir essayé des cultures de Scenedesmus acutus sur agar-agar
rendu nutritif par de l’eau de fossé, Beyerinck obtient de meilleurs résul-
tals avec des cultures sur gélatine. L'auteur croit avoir constaté la liqué-
faction de ce milieu sous l'influence du développement de l’algue. Celte
interprélation du phénomène ne peut résister à une critique sérieuse puis-
que les cultures renfermaient aussi des bactéries, organismes doués quel-
quefois de la propriété de liquéfier la gélatine. Nous faisons cependant
tout de suite des réserves au sujet des deux opinions de Beyerinck, à
savoir : a) que la gélatine ne se liquéfie que lorsque le milieu est {pauvre
en substances nutritives ; b) que Scenedesmus acutus se nourrit exelusi-
vement de substances organiques.
Selon nos expériences :
1° Scenedesmus acutus cultivé à l’état de pureté absolue peut liquefier
la gélatine.
2° Les substances inorganiques sont tout aussi capables d'entretenir
le développement du Scenedesmus acutus que les substances orga-
niques.
3° La gélatine fournit par elle-même un milieu nutritif au Scenedesmus
acutus.
Nous préciserons par des expériences l'influence du glucose sur le
développement du Scenedesmus acutus dans les milieux gélalinisés.
S 1. A. Cultures sur gélatine nutritive.
Formule du milieu employé :
150 grammes de gélatine ont été dissous dans la solution suivante :
(49) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 407
HAS Ie FREE FAIR I IR ER 1000
Azotaterderealeumei nt I 1.65
Chloruredepotasstum 2.2. 0,50
SU A TE QUES CRM NE ET 0,50
Rhesphaterde potasser a EURE 0,60
Sesguichlorure denter. 2.2.2.0. 7. des traces.
Il est nécessaire de filtrer le milieu. La gélatine ainsi préparée est un
bon milieu de culture pour Scenedesmus acutus.
Développement. L'apparition des colonies dépend des conditions exle-
rieures (lumière, chaleur). Au printemps, elles sont visibles au bout de
10 à 15 jours et quelquefois plus tôt encore si l’algue est déjà habituée
au milieu par une série de culture.
Contrairement à ce que nous avons noté pour les cultures sur agar le
Scenedesmus se développe plus rapidement sur la gélatine que Chlorella
vulgaris Beyer.
L’aceroissement des colonies se fait rapidement surtout pendant les
premiers jours de culture, mais la croissance s’arrête plus ou moins vite
selon que les milieux sont plus ou moins riches en substances nutritives.
Les colonies obtenues sur gélatine nutritive sont parfaitement sphé-
riques, le milieu étant plus plastique que l’agar et ne se fissurant pas
comme lui.
Un phénomène qui mérite d’être assez longuement signalé est la liqué-
faction de la gélatine sous l'influence du Scenedesmus acutus. Le pheno-
mène ne s’observe pas dans d’autres cultures d'algues : Chlorella vulgaris
Beyer. ne produit aucune liquefaction de la gélatine. Il est donc facile de
distinguer au premier coup d’eil une cullure de Scenedesmus d'une cul-
ture de Chlorella. La liquéfaction de la gélatine paraît due à une enzyme
que le Scenedesmus excréterait dans le milieu ambiant; l’algue se nour-
rit ensuite des produits de la liquéfaction.
C’est surtout dans les tubes où l’on a pratiqué des ensemencements par
piqüres profondes que le phénomène s’observe le mieux. La liquéfaction
part de la surface pour se continuer vers l’intérieur; c’est d’abord une
petite dépression qui se transforme en un cône de plus en plus grand et
dont le fond est occupé par les colonies qui s’y sont précipitées. La liqué-
faction continuant et les algues se frayant un chemin de la sorte, elles
finissent par atteindre le fond du tube ou du flacon de culture.
Les cultures par dilution dans les flacons Erlenmeyer montrent une
liquéfaction semblable : chaque colonie donne son cône de liquéfaction.
Les cultures par dilution, dans les tubes. donnent une couche liquide
408 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (50)
transparente. à la surface de la gélatine. les cônes de liquéfaction s'étant
fusionnés par suite de leur rapprochement. Les colonies finissent par
tomber au fond du tube et sont recouvertes d’une colonne liquide trans-
parente.
Examinées au microscope on voit les colonies formées de cellules fusi-
formes libres. de cellules ellipsoides. de cellules arrondies à un bout et
apiculées à l’autre et de cellules à formes aberrantes, assez fréquentes
dans ce milieu. La variété des dimensions est aussi très grande. Un chro-
matophore en plaque, d’un vert gai, est rejeté contre la membrane mince
de la cellule. Le pyrénoïde est facilement observable.
Nous observons tous les stades de division notés dans les cultures pré-
cédentes. Au bout de 2 mois, le nombre des cellules qui se divisent diminue
beaucoup et la variété dans les dimensions des cellules .est encore plus
grande qu'au début des cultures.
B. CULTURES SUR GELATINE SEULE.
La gélatine. sans adjonction d'aucune substance nutritive, peut-elle per-
mettre le développement du Scenedesmus acutus ?
Pour résoudre cette question, nous avons commencé le 10 février 1901
l'expérience suivante :
Une première série de tubes a réaction renferme le milieu gelatinise
préparé simplement avec de l’eau distillée. Des ensemencements sont
pratiqués dans ce milieu par dilution. stries et piqûres.
Une seconde série composée de 12 tubes renferme le milieu gélatinisé
nutritif tel que nous l’avons employé dans les essais précédents. Ce milieu
est ensemencé comme celui de la première série.
Résultats : Au bout de 15 à 18 jours il y a de petites colonies vertes visi-
bles à l'œil nu dans les tubes de la première serie. Ces colonies, au point
de vue du développement. sont en retard sur celles de la seconde série.
mais elles sont formées de cellules identiques et en très bon état.
La liquefaction de la gélatine se produit également, mais elle est plus
lente * dans le milieu non additionné de substances nutritives. La gélatine
permet donc à elle seule le développement du Scenedesmus acutus; mais il
va sans dire que ce milieu ne suffit pas quand il s’agit de cultures conti-
nuées pendant longtemps.
$ 2. Cultures sur gélatine nutritive additionnée de glucose.
L'expérience a été entreprise le 10 février 1901, dans des tubes à
! Contrairement à ce que prétend Beyerinck.
(51) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 409
réaction qui, étant donné leur facilité de manipulation et leur volume
restreint, se prêtent fort bien aux recherches.
Première série. 12 tubes renfermant de la gélatine nutritive addi-
tionnée de 1 °/ de glucose.
Seconde serie, 12 tubes renfermant de la gelaline nutrilive sans glu-
cose.
Les ensemencements sont pratiqués au moyen de stries. de piqüres el
de dilutions.
I. Les colonies sont visibles, dans la premiere série, des le huitième ou
le dixième jour. La serie des tubes témoins montre un retard de dévelop-
pement de 5 à 6 jours sur la première série. Donc, dans les milieux géla-
linises, comme dans les milieux agarises. le glucose active le développement
du Scenedesmus acutus.
Les colonies obtenues dans la gelaline glucosee sont formées de cel-
lules isolées tantôt ellipsoides. tantôt plus ou moins allongées et presque
sans pointes apicales. Le chromatophore est granuleux. ce qui rend diffi-
cile l’observation du pyrenoide.
Les cellules sont légèrement plus grandes que celles des tubes témoins.
II. La liquéfaction se fait plus activement dans les tubes renfermant du
glucose.
III. En somme, si le glucose favorise le développement du Scenedesmus
acutus au début, la luxuriance de la végétation s'arrête dès que les colo-
nies se trouvent au fond des tubes de culture. Ces colonies prennent une
teinte vert olive, puis brunâtre; les chromatophores de leurs cellules sont
d'un vert pâle et des gouttelettes d'huile empêchent de distinguer le
pyrenoide. Les cellules deviennent ovoides ei même arrondies. Tous ces
caractères prouvent que l’algue se trouve dans de mauvaises conditions
d'existence.
x 3. Cultures sur gélatine nutritive peptonisée.
Arlari, eultivant sur gélatine des algues et des gonidies de lichen.
avait reconnu que pour ces organismes la peptone est une des meilleures
source d’azote. Aussi. pour augmenter le pouvoir nulritif de la gélatine,
lui avons-nous ajouté 1 °/ de peptone.
Les premiers essais de culture nous ont donné un résultat négatif:
seule Chlorella vulgaris a pu se développer. La peptone. dans la propor-
tion de 1 °/o. devient donc nuisible au Scenedesmus acutus el empêche
complètement son développement lorsqu'il est ensemencé par dilution.
Quand l’ensemencement a élé fait par stries, il ya un faible dévelop-
pement et la culture devient brunâtre au bout de peu de temps.
410 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (52)
-
Mais si l’on réduit de moitié la quantité de peptone, il se produit de
très belles cultures, quel que soil le mode d’ensemencement : stries, dilu-
tions, piqüres. Toutefois le développement dans le milieu peptonisé ne se fait
pas plus rapidement que dans la gélatine nutritive sans peptone.
Les cellules, fusiformes et elliptiques, ont des pointes apicales bien
marquées et un chromatophore en forme de plaque unie, d’un vert foncé.
Comme le développement des colonies se fait avec beaucoup de vigueur,
la liquéfaction du milieu est rapide.
S 4. Cultures sur gélatine nutritive peptonisee
et additionnée de glucose.
Le glucose peut-il être assimilé en présence de la peptone ? Expérience
commencée le 18 février 1901.
Première série. 12 tubes à réaction remplis de gélatine nutritive favec
0,50 °% de peptone et 1 °/o de glucose, ont été ensemencés par stries,
piqûres el dilutions.
Deuxième série. 12 tubes à réaction remplis de gélatine nutritive, avec
0,50 °/ de peptone, mais sans glucose, sont ensemencés dans les mêmes
conditions.
Troisième série. 12 tubes à réaction remplis de gélatine nutrilive, sans
peplone et sans glucose constituent une deuxième catégorie de tubes
témoins.
Résultats : Le développement des colonies dans la premiere série se
fait plus rapidement que dans les deux autres et la liquéfaction est beau-
coup plus grande dans le milieu glucose. Le développement des colonies
est à peu près le même dans les deux dernières séries.
Le glucose est donc assimilé en la présence comme en l'absence de la
peptone.
La marche du developpement ainsi que les formes rencontrees dans
les cultures sur gélatine nutritive se répètent ici.
$S ». Cultures sur gélatine nutritive dont l’azote n’est donné
que sous forme de peptone.
Pour démontrer si la peptone seul peut fonctionner comme source
d'azote dans les cultures sur gélatine, nous avons commencé le 18 février
1901, l'expérience que voici :
Première série. 12 tubes à réaction ont été remplis d’un milieu nutritif
préparé à la gélatine mais dont nous avons remplacé l’azotate de calcium
> sil
(53) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 441
par le chlorure de calcium et auquel nous avons ajouté de la peptone
(0,50 °/o).
Deuxieme série. 12 tubes témoins sont remplis de la gélatine nutritive
habituelle.
De plus les milieux nutritifs des deux séries ont été additionnés de
1 °/ de glucose pour activer le développement; l’ensemencement a été
fait par stries, piqûres et dilutions.
Résultats : Beau développement dans la première comme dans la
seconde série : la différence de grandeur des colonies est presque insi-
gmifiante. Cependant au bout de 31 jours le développement de la seconde
série dépasse légèrement celui de la première. Quant aux dimensions et
aux formes des cellules l'examen microspopique ne nous montre aucune
différence sensible.
La peptone peut donc fonctionner comme source d'azote et remplacer,
quoique incompletement, les nitrates.
«
CONCLUSIONS
I. Les milieux agarisés ou gélatinisés, préparés avec des substances inor-
ganiques, constituent de bons milieux de culture pour le Scenedesmus
acutus.
II. Cette alque provoque la liquéfacion des milieux gélatinisés probable-
ment par un ferment qu'elle excrète; le degré de cette liquéfaction est en
rapport avec le développement plus ou moins rapide de l’alque.
NT. Le glucose active partout au début le développement du Scenedesmus
si la proportion ne dépasse pas un certain maximum; elle est nuisible aux
cultures prolongées.
IV. Contrairement a l'opinion de Beyerinck, les sucres peuvent étre assi-
miles indépendamment de la presence de la peptone.
V. La peptone n’est pas une meilleure source d'azote que les nitrates.
VI. Les formes arrondies de Scenedesmus acutus, obtenues par Beye-
rinck, sont tout à fait indépendantes de la presence ou de l'absence de
substances organiques dans les milieux de culture. Ces formes sont un
indice de mauvaises conditions pour l’alque et elles se produisent en par-
tieulier toutes les fois que l’on ajoute du sucre aux substances nutritives.
442 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (55)
CHAPITRE VII
Cultures sur plaque de porcelaine poreuse.
La solution nutritive employée ici est la même que pour la prépa-
ration de l’agar et de la gélatine; cette solution est diluée de moitié.
I. Les colonies se développent très lentement sur les plaques de por-
celaine poreuse, mais elles s’y maintiennent en bon état.
Fig. 3.
II. Le polymorphisme du Scenedesmus acutus sur ce substratum est
intéressant à constater. L'examen microscopique nous montre au début les
cellules en fuseaux caractéristiques pour l’espece puis tous les stades de
passage jusqu’à la forme sphérique (fig. 3 a-b) (fréquente au bout de
quelques mois de culture).
II. La membrane des cellules est beaucoup plus épaisse que dans les
cultures sur agar et sur gélatine, ce qui est peut-être dû au fait que les
(56) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 413
cultures sur plaques recoivent plus de lumière. Chodat et Huber ' ont
montré que la lumière favorise le développement et l’Epaississement des
membranes chez Pediastrum Boryanum.
IV. Dans les cellules, le chromatophore en plaque présente beaucoup
de grauulations incolores, ce qui rend quelquefois le pyrénoïde assez
difficile à voir. Les réactifs nous ont montré des gouttelettes d’huile dans
le contenu de ces cellules.
V. La dimension des cellules varie selon qu'elles sont ou non en état
de division (10, 12, 14 y). Les cellules sphériques ont en moyenne 10 u,
de diamètre (fig. 3 b). Nous retrouvons ici tous les stades de division
connus pour Scenedesmus acutus (fig. 3 c). Quand la division se continue
la cloison devient oblique lorsque de nouvelles cloisons apparaissent
(fig. 3 d, h. i). Souvent la division s'arrête à un premier cloisonnement.
Les fig. 3 e, f. 9, montrent tous les stades jusqu’à l'ouverture de la cellule
mère et la mise en liberté de deux cellules filles.
Lorsque la division a lieu dans des cellules parfaitement sphériques,
les produits de cette division se disposent en tétraèdre (fig. 3 %, I, m).
Enfin ca et là il y a des cellules qui se divisent en huit quand elles
atteignent 12 à 14 y de diamètre.
Nous enregistrons que le Scenedesmus acutus a une grande tendance à
présenter sur plaques poreuses les formes sphériques, rencontrées déjà
il est vrai sur agar et sur gélatine. Si nous transportons ces cellules dans
de l’eau stérilisée elles se divisent pour revenir à la forme typique et
former des cénobes.
CHAPITRE VII
Influence des divers sucres.
Pour nous rendre compte du rôle que jouent les sucres sur le dévelop-
pement des algues, nous avons entrepris diverses expériences consistant
en cultures d'algues dans un milieu nutritif déterminé et additionné
d’une quantité connue de divers hydrates de carbone.
1 Chodat, R., et Huber, J., Recherches expérimentales sur Pediastrum Borya-
num, Bull. de la Soc. bot. suisse, vol. V, 1895.
41% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (57)
Nous avons employé la solution nutritive que voici :
AD EU OM LATE LIEN LR RSC ee 1.65
Chlorure de potassium." -... 42.2... 0,50
SALUE MAR ÉSIBEE en DONE 0,50
Phosphate de potasse.................. 0,50
Sesquichlorure de fer. ................. des traces
HaU ISOLER ET ar Re TT SERRE 1000
À cette solution nous avons ajouté exactement 1 ° des sucres sur
lesquels portait l'expérience.
La solution préalablement titrée par la liqueur de Fehling est dis-
tribuée, à la burette graduée, dans des flacons Erlenmeyer de 25 cm?’ de
contenance. Après stérilisation suffisante et répétée, à la vapeur sous
pression, ces flacons sont ensemencés et installés dans des conditions
semblables de chaleur et de lumière.
Des flacons identiques sont gardés sans ensemencement pour servir de
témoins.
Après un certain temps de culture. variant de 28 à 40 jours. les
liquides sont analysés !.
Le Scenedesmus acutus a été soumis à l'influence des sucres suivants :
1° glucose ;
20 galaclose;
30 lactose:
4o maltose;
5° saccharose.
Il était interessant de savoir :
a) Si ces sucres sont absorbes par l’algue en l'absence d’autres
substances organiques;
b) Quel rapport existe entre la quantité des sucres assimilés et leur
pouvoir réducteur ;
c) Quel est le sucre le plus favorable au développement de Scene-
desmus acutus ;
d) Le saccharose est-il interverti avant d’être assimilé ?
Nous avons eu soin avant d'analyser les liquides de les ramener
exactement au volume primitif de 25 cm?, car soit pendant la stérili-
‘ Une partie des flacons ensemencés sont analysés au bout de 28 à 30 jours:
les autres le sont plus tardivement : de 36 à 40 jours.
(38) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 415
sation, soit pendant la durée des cultures une partie de l'eau a pu
s’evaporer.
Les différents sucres ont été dosés, non à l’état de glucose, mais sous
forme des sucres qu'ils représentent réellement, tout en tenant compte
de leur pouvoir réducteur variable. Ainsi le pouvoir réducteur étan
de 100 pour le glucose, sera de 93 pour le galactose, 70 pour le lactose,
66 pour le maltose et 95 pour le saccharose interverti.
Nous resumons dans le tableau suivant les résultats de ces différentes
analyses ce qui permet de voir d’un rapide coup d'œil comment l'algue
se comporte à l'égard de ces divers sucres :
| | |
Pouvoir | = Quantité | Durée | Sucres | Sucres
ucres | N
reducteur | ‘ primitive | de la culture | restants détruits
sa | | |
| WW Agr. | 98 jours BITTE nat à
/ | Da | al Î > © /
100 | Glucose Te SES 0.66 » | 3,0%
| | | | |
| Er Mar 28 jours 0,96 gr. le 9/0
93 Galaclose |! 1 ; | 36 5 0.90 > ; 10 °,
| = = | 2 |
— | BR I) Agr. | 30jours | 0,968r. | 1 0j
70 | Lactose U Fire AU: » | 0,92 > i 8 %
| | |
Kk Agr. | 30 jours 0,98 sr. | 2%
Ë | 22 | J S > SE | Z 7/0
66 | Maltose | 1 S | 40 5 0,95 ” 5 0/0
95 | Saccharose |. Auor. | 30 jours 0,95 gr. | 5 °/o
Voici ce qu'il résulte de l’examen de ce tableau :
I. Les sucres sont assimilés par Scenedesmus acutus en l'absence de
toute autre substance organique.
II. La quantité de sucre assimilé est en rapport avec son pouvoir réduc-
teur.
III. Le saccharose n'est pas interverti avant d’etre assimilé; il semble
être interverti à mesure qu'il est absorbé par l’alque, car la solution
de Fehling ne montre aucune trace de sucre interverti dans les cultures
renfermant du saccharose. Pour doser la quantité de saccharose absorbée
par l’algue il a donc fallu procéder à l’interversion de ce sucre.
416 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (59)
CHAPITRE IX
Cultures a la lumiere.
SOMMAIRE. — $ I. Cultures à la lumière artificielle. — $ 2. Influence des diverses
radiations lumineuses.
INTRODUCTION
Il va sans dire que la lumière influe sur le développement du Scene-
desmus acutus comme sur celui de toute autre plante verte. Une trop
vive lumière, produite par les rayons directs du soleil en été, est défa-
vorable aux cultures, surtout si le milieu nutritif est glucosé.
Toutes nos expériences précédentes ayant été faites à la lumière totale,
nous connaissons ainsi l'influence de ce facteur sur la forme et le deve-
loppement des cellules. Il serait donc inutile d’y revenir.
$ 1. Cultures à la lumière artificielle (électricité).
Nous avons utilisé, comme source de lumière artificielle, une lampe
à incandescence du cabinet noir pour la photographie, au laboratoire de
botanique. La lampe a fonctionné sans interruption.
Les cultures ont été installées sur un plateau au-dessous de la lampe
même, à une distance de 20 à 25 centimètres. L'expérience a été com-
mencée le 13 octobre 1900.
Première série. 12 tubes à réaction contenant de l’agar nutritif ont été
ensemencés par stries ou par dilution et placés dans la chambre noire
au-dessous de la lampe électrique. Un thermomètre placé dans une des
cultures marquait 20° ; cette température s’est maintenue pendant toute
la durée des observations. La chaleur était due à la lampe elle-même,
étant donnée la petite distance à laquelle les cultures étaient placées.
Deuxième serie: 12 tubes à réactions identiques à ceux de la première
série sont placés le même jour à la lumière intermittente du jour, dans
un thermostat, de façon à réaliser les mêmes conditions de température.
Résultats : Les colonies, dans les cultures de la première série, sont
déjà visibles à l'œil nu à partir du quatrième jour, tandis que celles de .la
seconde série ne s’aperçoivent qu’à partir du 8° ou du 10e jour.
Nous avons répété l'expérience après avoir additionné l’agar nutritif
(60) JEAN GRINTZESCO, PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS AGUTUS MEYEN, 447
de 1°/ de glucose et comme précédemment nous avons observé que le
glucose favorise le développement à la lumière électrique et à la lumière
solaire.
Examinées au microscope, au bout d’un mois de culture, les colonies
obtenues à la lumière électrique présentent un polymorphisme très accentué.
Les cellules fusiformes caractéristiques v font presque complètement
défaut, par contre on voit des cellules elliptiques’ dont les dimensions
varient dans de larges limites. Le chromatophore granuleux rend difficile
l'examen du pyrenoide.
Nous avons observé des cellules géantes de 12 à 1% y de longueur
sur 10 à 12 y. de largeur.
Beaucoup de cellules se divisent en 2. en 4, en 8: mais ces cellules
sont libres et nous ne rencontrons pas ici de chainettes (Dactylococcus)
comme cela se produit dans les cultures à la lumière solaire totale. Ces
dernières, du reste, ne présentent comparativement jamais un pareil
degré de polymorphisme.
Si l’on rapproche trop les cultures de la source de lumière le déve-
loppement est arrêté à cause de la trop forte élévation de chaleur dans
les tubes à culture : à une distance de 15 centimètres, le thermomètre
placé dans les cultures indique 30 degrés, température difficile à sup-
porter puisqu'elle est constante.
$ 2. Influence des diverses radiations lumineuses.
Pour ces recherches nous nous sommes servis de solutions colorées
et de tubes à réaction s’emboitant les uns dans les autres. Le tube
externe était suffisamment large pour être séparé du tube interne, par
un espace d’un centimètre, rempli de solution colorée. Nous nous sommes
apercu que ces tubes présentent des désavantages quand il faut expé-
rimenter avec des solutions cupro-ammoniacales, dont l'ammoniaque
se dégage et empêche le développement des cultures.
Aussi avons-nous utilisé, pour répéter nos expériences. les cloches
classiques de Senebier à double paroi.
Les solutions colorantes utilisées sont :
1° Le bichromate de potasse (5°/). qui absorbe la moitié la moins
_réfringente du spectre, de l’infra-rouge au bleu.
2 Le sulfate de cuivre ammoniacal (5°/o). qui absorbe la partie la
! Les formes bizarres sont aussi très fréquentes.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 4, 28 mars 1902.
AO
©
418 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m€ SER.). (61)
plus refrangible du spectre lumineux, c’est-à-dire les rayons bleus et
une partie des rayons violets à condition que la couche colorée soit
épaisse de 2 à 3 cm. au moins.
3° Une solution du quinine sulfurique (1 °/), qui absorbe une partie
des rayons violets et les rayons ultra-violets.
Pour nous assurer de la concentration des solutions, de leur épaisseur,
el pour préciser quels sont les rayons absorbés, chaque solution a été
examinée au spectroscope avant et après chaque expérience. Les faibles
décompositions produites dans la solution de quinine, pendant un mais
d'exposition à la lumière, sont négligeables.
Nos expériences. commencées le 3 avril 1901, ont été disposées
comme suit :
Première série. 48 tubes renfermant de l’agar nutritif ont été ense-
mencés par stries et par dilution. Chacune des cloches à solution absor-
bante, ainsi qu'une quatrième cloche à eau ordinaire a reçu 12 tubes
dont 6 ensemencés par stries et 6 par dilution.
Deuxième série. 12 tubes témoins préparés de la même façon que les
précédents sont placés à côté ; toutes les cultures sans exception étant
suffisamment éclairées. Après 30 jours nous enregistrons les résultats
suivants :
La différence du développement entre les cultures en pleine lumière
et celles qui recoivent la lumière à travers une couche d’eau est presque
négligeable. Mais il n’est pas de même des cultures couvertes par les
trois cloches à solution colorée : le développement des colonies varie
d’une cloche à l’autre.
Pour avoir des résultats très exacts et simples en même temps, nous
avons procédé à des mensurations. Les voici :
I. A travers la couche d'eau ordinaire les colonies ont en moyenne
180-200 », de diamètre.
IL. A travers la solution de bichromate de potasse elles ne mesurent
que 110-120 y.
III. A travers la solution cupro-ammoniacale leur diamètre est de
120-130 y.
IV. A travers la solulion de quinine les colonies atteignent 170-200 y.
Donc le développement le plus actif se fait en lumière totale, puis
viennent les cultures privées des rayons violels et ultra-violets. En troi-
sième rang viennent les cultures qui ont recu seulement la partie la
moins réfrangible du spectre.
Le développement des cultures ensemencées par stries concorde avec
(62) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 419
celui des cultures ensemencées par dilution. Nous n'avons pu mesurer
les dimensions des stries, car elles se prêtent difficilement à cette opé-
ration.
Les observations microscopiques sont en rapport avec le développe-
ment des colonies : plus le développement est actif, plus est grand le
nombre des cellules en voie de division.
Nous avons répété celte expérience sur les radiations lumineuses en
changeant le milieu nutritif par l’adjonction de 1°% de glucose.
Au bout de 35 jours de culture nous enregistrons les mensurations
que voici :
I. Tubes placés sous la cloche à eau ordinaire ......... 500-600 u.
II. Tubes sous la solution de bichromate de potasse .... 200-300 u.
Ill. Tubes sous la cloche à sulfate de cuivre ammoniacal. 350-400 y.
IV. Tubes sous la cloche à sulfate de quinine .......... 400-500 u.
Done, ici encore, le glucose active le développement des colonies, mais
ce développement suit les mêmes lois que dans notre premiere expé-
rience quant aux diverses radiations lumineuses.
CHAPITRE X
Cultures à l'obscurité.
Dernièrement Artari' a constaté pour les gonidies de Xantoria parie-
tina et de Gasparinia murorum que leur développement peut très bien
se produire à l'obscurité, pourvu qu'on leur donne un milieu riche en
substances nutritives. Les photographies qui accompagnent son travail
montrent même que ces organismes se développent mieux à l’obscurite
qu’à la lumière.
Dans une culture pure de Chlorella vulgaris Beyer., Radais? a obtenu
la formation de chlorophylle dans l’obscurité également et ses analyses
À Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger Pro-
tococcoideen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, n° 2, 1892.
? Radais, M., Sur la culture d’une algue verte; formation de chlorophylle à
l'obscurité, Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, ler semestre,
1900.
420 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (63)
spectrales lui ont prouvé que le spectre du pigment produit à l'obscurité
est le même que celui du pigment produit à la lumière.
Le Scenedesmus acutus peut-il lui aussi trouver, ailleurs que dans l’at-
mosphère, une source de carbone et verdir? C’est à quoi répond l’expé-
rience qui Suil :
Première série. 12 tubes à réaction renfermant de l'agar nutritif glu-
cosé à 2 °/o! sont ensemencées par stries et par dilution, puis immédiate-
ment enfermés dans une boîte noire, placée pour plus de sûreté dans la
chambre noire de photographie de l’Institut.
Deuxième serie. 12 autres tubes témoins, préparés et ensemencés de la
même facon, sont placés à la lumière totale. Au bout de 40 jours, voici
quels sont les résultals :
Scenedesmus acutus se développe et verdit à l'obscurité en utilisant le
glucose comme source de carbone, mais il y a toujours un retard dans le
développement des colonies placées à l’obscurite. Ges colonies sont aussi
trois à quatre fois plus petites que celles placées à la lumière.
Nous enregistrons ces résultats comme des faits isolés, car d’autres
algues doivent se comporter autrement si on les cultive à l'obscurité.
Ainsi Chlorella vulgaris, placé en même temps que Scenedesmus à l’obscu-
rité, montre, dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, qu’elle réagit
tout à fait différemment de lui, dans des conditions extérieures sem-
blables. A l'obscurité, Chlorella donne de très belles cultures. dont le
développement paraît même plus grand que dans la lumière totale.
CHAPITRE XI
Influence de la température sur le
Scenedesmus acutus.
=
SOMMAIRE. — $ 1. Cultures au thermostat. —$ 2. Cultures à de basses températures.
$ 1. Cultures au thermostat.
Beyerinck® indique que pour Scenedesmus acutus il ne faut pas
1 [l est préférable d'ajouter moins de glucose; 1°/o suffit. La proportion de
29/0 est trop forte et s'oppose au développement des cultures en stries.
? Beyerinck, M. W., Culturversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien und
anderen niederen Algen, Bot. Zeitung, n° 45. 1890.
(6%) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 421
dépasser 20°. Toutes nos expériences confirment jusqu’à present que
cette température est en effet la plus favorable pour notre espèce (quant à
Chlorella nous pouvons dire en passant qu’elle se comporte un peu autre-
ment puisque c’est à près de 25° qu’elle donne les plus belles cultures).
Pour déterminer le maximum de température que supporte le Scene-
desmus voici quelques expériences :
PREMIÈRE EXPÉRIENCE.
Première série. 12 tubes à réaction renfermant de l’agar nutriüf sans
glucose, ont été ensemencés et placés dans une étuve à la température
de 25°, Les cultures sont placées à la lumière du jour.
Deuxième série. 12 tubes témoins sont placés dans une autre éluve
à 20 degrés.
Dans les deux cas nous avons évité les rayons directs du soleil qui
provoquent des oscillations de température dépassant quelquefois plu-
sieurs degrés.
Résultat : Le développement des colonies se fail presque en mème
temps dans les deux séries, mais tandis que le développement des colonies
dans les tubes témoins continue, le développement s’attarde, puis s'arrête
au bout de 50 à 40 jours dans les tubes placés à 25 degrés.
DEUXIÈME EXPÉRIENCE.
Première série. L’étuve est réglée à 30 degrés et nous y introduisons
douze tubes contenant le même milieu que dans l'expérience précédente.
Deuxième série. 12 autres tubes témoins renfermant un milieu iden-
tique ont été placés dans l’étuve à 20 degrés. Les deux séries sont ense-
mencées en même temps et dans les mêmes conditions.
Résultats : Au bout de 30 jours le développement de la première série
est en retard sur la seconde. Les colonies sont très petites et bientôt ne
se développent plus; cependant elles se maintiennent vertes pendant quel-
que temps encore, puis elles prennent une coloration brune, indice de
mauvaises conditions.
Quelques tubes de la premiere série ne montrent aucun développement.
TROISIÈME EXPÉRIENCE.
Quel est l'effet du glucose quand la température est élevée ?
rn
422 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (65)
Premiere serie. 12 tubes à réaction renfermant de l’agar nutritif addi-
tionne de 1 ° de glucose. Les ensemencements sont faits par stries et
par dilution. Les tubes de cette série sont placés dans l’étuve à une tem-
péralure constante de 30°.
Deuxième série. 12 tubes, renfermant un milieu identique, sont placés
dans une étuve à 20 degrés.
Resultat. Pour les deux séries le développement des colonies est beau-
coup plus rapide que dans l'expérience précédente.
Cependant le retard de développement, entre la première et la deuxième
série, se maintient. De plus quatre des tubes de la première série ense-
mencés par stries, ne montrent aucun développement. Les deux autres
tubes ne montrent que des traces de développement et les cellules sont
jaunes brunätres. Ë
Les pelites colonies des six tubes ensemencés par dilution sont d’abord
vertes, mais elles ne lardent pas à devenir brunes.
Comme terme de comparaison nous avons ajouté à cette expérience
une double série renfermant Chlorella vulgaris ensemencée dans les
mêmes conditions. Pour cette algue la limite supérieure de température
se trouve bien plus haut que celle de Scenedesmus acutus car à 30° on
observe un développement, maigre il est vrai, mais qui se voit dans tous
ies tubes de culture.
En résumé : le glucose montre une fois de plus son action finalement
défavorable sur les cuitures et la limite maximale de température qui per:-
met le développement de Scenedesmus acutus dans les milieux solides se
trouve certainement aux environs de 30 degrés.
$ 2. Cultures à de basses températures.
Pour déterminer le minimum de température que Scenedesmus aculus
demande pour son développement nous avons installé des cultures dans
des chambres frigorifiques ! le 4er avril 1901.
Ces cultures comprenaient plusieurs séries sur agar ensemencées par
siries el par dilution.
Premiere série. 12 tubes renfermant de l’agar nulritif sans glucose.
Deuxième serie. 12 tubes renfermant de l’agar nutritif glucose à A %.
1 L'expérience a élé faile dans les appareils frigorifiques des abattoirs de la
ville de Genève. Nous exprimons à M. Dentand, directeur, tous nos remercie-
ments.
(66) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 1423
Deux autres series de tubes préparés dans les mêmes conditions ont
élé ensemencées avec Chlorella vulgaris Beyer. Les quatre séries ont été
disposées en face d’une fenêtre, pour leur assurer un éclairage convenable,
au moins pendant une partie du jour. Enfin une cinquième série de tubes
témoins a été gardée à l'Institut. Un thermomètre à maxima ei à minima
était installé avec les cultures dans les frigorifiques. Au bout d’un mois
l'expérience a été interrompue. Le thermomètre à maxima indiquait un
maximum de 1.8°; le thermomètre à minima, un minimum de 0°,
Résultats. Pour Scenedesmus acutus nous n'avons obtenu aucun déve-
loppement: pour Chlorella nous enregistrons quelques traces de dévelop-
pement. dans les ensemencements par stries sur les milieux glucosés. Les
quatre premières séries ramenées à l’Institut, ayant retrouvé les condi-
tions favorables. reprennent après quelques jours la marche normale des
cultures.
Nous pensons donc que la température minima nécessaire au dévelop-
pement des colonies de Scenedesmus se trouve au-dessus de 2 degrés à
moins que la basse température n’influe que pour retarder le développe-
ment. Celui-ci, si nos expérience avaient duré plus longtemps, se serait-
il produit à la longue? C’est possible, étant donné le développement
ulterieur des cultures soumises à une basse température.
CHAPITRE XII
Cultures dans le vide.
SOMMAIRE. — $ 1. Cultures dans le vide et à la lumière totale. — $ 2. Cultures
dans le vide et à l’obseurite.
S 1. Cultures dans le vide et à la lumière.
Puisque Scenedesmus acutus peut vivre en saprophyte en présence des
substances ternaires. pourquoi ne pourrait-il pas se développer dans le
vide et puiser ailleurs que dans l'air l'énergie nécessaire à sa respi-
ration ? Une grande cloche pneumatique qui avait servi à la culture de
bactéries anaérobies était à notre disposition. Nous y avons établi des
D)
AR BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21 SER.). (67)
cultures, mais pour maintenir le vide dans une si grande cloche il fallut
le continuel fonctionnement d’une trompe aspirante.
Fig. à.
Première série : 12 flacons Erlenmeyer. renfermant de l’agar nutritif
(65) JEAN GRINTZESCO, PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 425
glucose à 2 °/ sont ensemencés el introduits sous la cloche pneumatique
le 26 février 1901.
Deuxième série : 12 autres flacons témoms renferment exactement le
même milieu et sont ensemencés de la même facon.
Résultats : 1° L’algue se développe dans le vide mais son dévelop-
pement est de beaucoup en retard sur celui de la serie qui est à l'air.
Toutefois au bout de 23 à 25 jours les colonies commencent à devenir
visibles dans les flacons de la première série. Après un mois de culture
sous la cloche pneumatique l’algue, examinée au microscope, ne montre
pas de grands changements. La fig. 4 donne l'apparence générale d’une
culture à l'air : cellules petites (8 à 10 y), chromatophore*se détachant
nettement, stades de division nombreux et fréquemment stade Dactylo-
coccus. La fig. 5 montre l'apparence générale d’une culture dans le vide
et à la lumière. Les cellules sont légèrement plus grosses que dans les
cultures à l'air puisque leurs dimensions oscillent de 8 à 12 1.
La dessiccation des milieux de culture sous une grande cloche pneu-
malique est un grave inconvénient auquel nous avons remedie en
répélant l'expérience sous de petites cloches de la capacité d’un litre
et vidées à l’aide d’une trompe. Chaque petite cloche renferme un
réservoir à acide pyrogallique en poudre et un manometre placé sous
chaque cloche également indique lorsque le vide est complet. On
introduit par le tube aspirateur la quantité voulue de soude caustique en
solution pour qu'il indique la présence de l'oxygène. Le vide peut étre
maintenu indéfiniment dans certaines cloches.
Le resullat est le même qu'avec la grande cloche pneumatique. Mais
pour démontrer si vraiment Scenedesmus acutus est anaerobie, d’autres
expériences ont été mises en marche.
x 2. Cultures dans le vide et à l'obscurité.
Première série : 12 flacons Erlenmeyer, renfermant le même milieu
que pour les cultures dans le vide et à la lumière, ont été mis dans une
étuve Roux pour les cultures anaérobies et sont ainsi dans une complète
obscurité.
Deuxième série : 12 flacons de contrôle sont placés à l'air.
L'expérience s’est prolongée pendant 3% jours. Après ce long séjour
dans l’obseurite et le vide les colonies sont à peine visibles et on ne les
distingue bien qu’à la loupe; elles sont d’un vert pâle. L'examen micros-
copique révèle de fortes variations de formes et de dimensions (fig. 6) :
426 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SER.) (69)
ces dernières oscillent entre 8 et 14 pu. Les formes sont généralement
arrondies ; le chromatophore granuleux est dépourvu de pyrénoïde dans
la plupart des cas; les divisions s’observent rarement. Enfin l’algue
témoigne qu’elle se trouve dans des conditions défavorables.
Si l'expérience se prolonge, tout développement s'arrête et Scenedesmus
finit par succomber.
CHAPITRE XII
Extension géographique
du Scenedesmus acutus Meyen.
Cette algue, quoique assez commune, est peu connue dans les lacs de
grande profondeur !, comme le sont les lacs suisses jurassiques et les lacs
insubriens (Majeur, Lugano, Côme, etc) Brun? mentionne il est vrai Scene-
1 Chodat, R., Etudes de biologie lacustre. Recherches sur les algues péla-
giques de quelques lacs suisses et francais, Bull. Herb. Boissier. 1898.
o14 q E
° Brun, J., Archives des Sciences physiques et naturelles. Genève 1880.
(70) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 127
desmus acutus pour le lac de Genève, mais il doit y être accidentel et y
avoir” été trouvé probablement dans les endroits tranquilles, pres du
rivage ou dans le port. Par contre cette espèce se trouve en grande
abondance dans les lacs et les étangs de faible profondeur et de peu
d’etendue. La teneur en substances nutritives ainsi que la profondeur
sont d’une grande importance pour le développement de toutes les Chlo-
rophycées en général. La fréquence de Scenedesmus acutus dans les étangs
et les marécages semble indépendante des circonstances climatériques:
il est ausssi commun en hiver qu’en été.
On doit s'attendre cependant, que par suite de la concentration des
eaux d’etang, en été, à la suite de longues périodes de sécheresse, l'espèce
se rencontre sous forme de cellules libres, en chainetles (stade Dactylo-
coccus) tandis que les cénobes sont moins fréquents. C’est ainsi du reste
que Nægeli a recueilli son Dactylococcus à Zurich, dans une terrine aban-
donnée contenant de l’eau. Par contre il sera difficile de rencontrer le
stade Dactylococcus pendant les périodes de pluie, en automne el au
printemps.
Ceci dit. voyons quelle est l’extension de cette petite Prolococcoldee à
la surface du globe. C’est une espèce ubiquiste des plus connues, men-
tionnée nombre de fois.
I. Sous sa forme Scenedesmus acutus elle est citée.
1° En Suisse : Par Nægeli à Zurich dans « Einzell. Algen » 1848. Par
Chodat pour les bassins et les étangs des environs de Genêve ainsi que
pour les petits lacs de Sylans dans le Jura et de Muzzano au nord de lftalie
(I. Recherches sur les algues pélagiques de quelques lacs suisses et fran-
cais. 4e serie, 5e fascicule. — II. Etudes de biologie lacustre. Bull. Herb.
Boissier, vol. VI, 1898). Par Klebs à Bâle.
20 En Belgique, de Wildeman indique Scenedesmus à Bruxelles.
3° en Fionie. en Danemark. en Suède. en Norwege, Chodat décrit cette
algue à propos de trois genres nouveaux de Protococcoïdées et de la
fiorule planktonique d’un étang du Danemark.
4° En Allemagne, Meyen, Braun, Reinsch, Rabenhorst. Wille, Schröter
et Kirchner l’ont indiqué à plusieurs reprises.
5° En Angleterre, Cooke la trouve également.
6° En Russie, Goroschankin et Artarı la citent pour Moscou.
7° En Italie, Borzi l'indique à Palerme et de Toni résume son habitat
de la facon suivante : « In stagnis limpidis, aquariis fere ubique passim ».
Hors d'Europe. Scenedesmus acutus est aussi connu :
428 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21€ SER.). (74)
8° Aux États-Unis ou Wolle l'indique.
9» Knut Bohlin la trouve en Paraguay et dans les provinces de Matto
Grosso et Rio Grande do Sul.
10° De Wildeman aux Indes Néerlandaises.
II. Scenedesmus acutus a été plus rarement indiqué sous son stade
Dactylococcus. Il nous faut citer :
Nægeli à Zurich en 1848,
Reinsch indique Dactylococcus comme très fréquent dans les fossés
en 1867.
Rabenhorst fait une place à ce stade dans son Flora Europa en 1868.
Enfin Artari l'indique à Bâle en 1895.
Il a été trouvé en Silésie par Kirchner, en Suède par Lagerheim. en
Bohème par Hansgirg; en Asie (Afghanistan) par Istwanfi Wille j'in-
dique en Océanie.
Nous avons démontré expérimentalement dans quelles larges limites
de température Scenedesmus peut se développer ; nous avons vu aussi
avec quelle plasticité il s'adapte aux milieux les plus divers. Son énorme
extension géographique ne doit done pas surprendre d'autant plus qu'il
est connu que toutes les plantes aquatiques sont favorisées par plusieurs
moyens de dissémination.
Le moyen de dissémination principal pour les algues est sans con-
tredit le vent et les oiseaux aquatiques dont la plupart son migrateurs et
transportent les organismes microscopiques à des distances énormes.
CONCLUSIONS GÉNÉRALES
1. Cette algue se présente sous deux états principaux : le cénobe et le
stade Dactylococcus (caractérisé par des cellules libres ou en chaïînettes).
2. Au moyen de cultures pures nous avons pu déterminer dans quelles
conditions apparaissent ces deux formes.
3. Scenedesmus acutus se développe aussi bien sur agar-agar que sur
gélatine nutritive.
4. Nos recherches démontrent d’une façon claire que celte algue
possède une propriété physiologique importante : la liquéfaction de la
gélatine.
». Le glucose active au début le développement des colonies, mais il
l’arrête au bout de quelque temps.
21 04 sé LE PERS
NU Der
Nur
>
(72) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 429
6. L’algue montre un grand polymorphisme. Les déformations les plus
remarquables que subit cette espèce se produisent quand on emploie
comme milieu nutritif l’agar additionné de glucose. Les formes proto-
coccoïdes se produisent fréquemment dans les cultures sur plaques de
de porcelaine poreuse.
7. La peptone, contrairement à l'opinion de Beyerinck. n'est pas une
meilleure source d’azote que les nitrates.
8. Cette algue peut se développer à l’obscurile, mais ses colonies
montrent dans ce cas un certain retard sur celles qui se développent à
la lumière.
9. Dans le vide, Scenedesmus actutus se développe également.
10. Les minima et maxima de température sont 2 et 30° environ. Au
delà de ces limites l’algue témoigne qu’elle est dans de mauvaises con-
ditions.
A1. La température qui convient le mieux pour le développement de
cette algue se trouve entre 48-20 °.
12. La grande plasticité de Scenedesmus pour s'adapter aux milieux
et les températures qu'il peut supporter font comprendre sa grande
extension géographique.
ro
La comparaison des formes obtenues dans les milieux artificiels avec
celles qui se développent normalement dans les milieux naturels met en
relief les tendances à la variation chez cette espèce.
Le polymorphisme de l’espece est un phénomène tout aussi fréquent
chez les êtres inférieurs que chez les êtres supérieurs : tout le monde
connait le polymorphisme de l’espèce chez les bactéries. les champignons,
les lichens, etc.
Chez les bactéries, l'aspect se modifie à un tel degré, qu'on a presque
toujours pris pour des espèces et bien souvent pour des genres différents
h des formes dont rien n’indiquait en apparence l’intime parenté.
Chez les champignons une même espèce possède jusqu'à quatre formes
susceptibles de vivre comme individus isolés ; chez quelques-uns de ces
organismes le polymorphisme est accompagné de changements d'hôtes
pour achever le complet développement.
Enfin, on connaît la plasticité remarquable de certains types phanéro-
games : Sagittaria, Alisma plantago, Ranunculus aquatilis, etc.
La plasticité dans l’espèce est donc un fait normal dont la méthode
expérimentale seule pourra préciser la généralité et la valeur.
> ne —
430
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE
Comdpte rendu des séances
PAR
Gustave BEAUVERD
Séance du 10 mars 1902. — Ouverte à 8 h. ‘/1 sous la prési-
dence de M. le professeur Ch.-Ed. Martin qui, après la lecture du procès-
verbal par M. le Dr M. Boubier et l’énumération des périodiques recus,
fait part à l'assistance de quelques propositions du comité en vue du
développement futur de la société.
La première de ces propositions a rapport au recrutement des nou-
veaux membres; le comité pense que l'admission des étudiants, par
exemple, serait facilitée en une certaine mesure si le taux de la cotisation
annuelle était abaissé en leur faveur tant que dureraient leurs études.
Après une discussion à laquelle prennent part MM. Casimir de Candolle,
Penard, Prof. Martin, Hausser et Schmidely, l'assistance décide de
renvoyer la solution de cette question à la prochaine séance en l’annon-
canl à l’ordre du jour.
La seconde proposition du comité a été inspirée par le vœu de quel-
ques membres de voir les comptes rendus de la Société botanique de
Genève que publie le Bulletin de l’Herbier Boissier distribués en tirages
à part aux membres et sociétés correspondantes aux frais de la société.
Après quelques renseignements sur les frais éventuels qu’entrainerait
cette innovation, le vœu est adopté en principe par l’unanimité de l’as-
semblée, le comité se mettra en rapport sur ce sujet avec la direction
du Bulletin de l’'Herbier Boissier.
Enfin, comme complément à la décision précédente, M. Aug. Schmi-
dely propose à la société de s’inscrire comme abonné au Bulletin de
l’Herbier Boissier. Le comité se montre d’autant plus favorable à celle
proposition qu'il avait pensé l’inscrire à l’ordre du jour d’une prochaine
séance. Le caissier, consulté, expose l’état des finances, à la suite de
quoi la proposition, discutée et mise aux voix, est adoptée à l’unanimité.
— Nous sommes heureux de saisir cette occasion pour réitérer publi-
quement nos remerciement à la Société botanique de Genève pour ses
marques de précieux encouragement.
La parole est ensuite donnée à M. le D' Eugène Penand pour son
(40) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE. 31
rapport sur la vérification des comptes. Ceux-ci, reconnus exacts, sont
approuvés avec remerciements au caissier, M. G. Nitzschner, pour sa
bonne gestion.
M. Charles Bernard présente à la Sociélé botanique le résultat de
ses recherches sur l’embryogenie des plantes parasites. Il rappeile sa
dernière communicalion au sujet de Lathræa squamaria dont lalbumen
présente de très curieuses anomalies. En effet, le noyau secondaire de
ce sac après s'être divisé constitue deux cellules superposées dont la
supérieure se divisera ultérieurement pour donner les tissus de l’albumen.
L’inferieure, au contraire, restera indivise ; elle poussera latéralement
un prolongement en forme de cæcum qui s’avancera dans les tissus de
l’ovule en les digérant. Ce «hauslorium latéral» se prolonge jusque dans
le voisinage du placenta, mais là son activité s'arrête et il est remplacé
par um autre sucoir qui se forme au dépens de la cellule supérieure de
l’albumen. Cette cellule forme en effet un « haustorium micropylaire »
qui digère les téguments, peut même sortir de l’ovule et pénétrer quelque
peu dans les tissus du placenta. Ces deux haustoriums sont caractérisés
par leur plasma dense et leurs noyaux déformés (indice de la suractivité
cellulaire).
M. Bernard a comparé cel albumen anormal très évidemment parasite
avec celui du Cytinus et il a vu que de semblables anomalies ne se répètent
pas. Seul un tissu né aux dépens du nucelle entoure la base du sac et
peut jouer le rôle d’un élément conducteur de nourriture. Dans cette
plante comme dans Lathræa et dans les autres parasites (Helosis, Oro-
banche, Pheligea), le seul caractère commun qui ait pu être relevé est la
réduction très nette des antipodes et la petitesse de l'embryon, qui n’est
un peu différencié que chez Lathræa.
Les Orobanchées ont un sac à peu près normal, M. Bernard à pu cons-
taler cependant chez Pheligea une a deux cellules d’albumen qui, par
leur développement assez considérable, pouvaient être considérées comme
des indications de formations haustoriales.
Le fait que ces plantes très parasites ont des albumens normaux ou
anormaux, et le fait qu'on a constaté chez des plantes non parasites des
suçoirs typiques de l’albumen permettent à M. Bernard de tirer la conclu-
sion suivante : L’albumen et indirectement l’embryon sont toujours para-
sites sur la plante qui leur a donné naissance; ils le sont à des degrés
divers, mais le parasitisme de l'embryon n’est pas influencé par le para-
sitisme de la plante.
Cette communication très attentivement écoutée fut suivie de la pré-
432 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (41)
sentation de préparations microscopiques et d’illustrations détaillées dues
au crayon habile de l’auteur.
M. Casimir de Candolle présente une orange double, c’est-à-dire
pourvue d'un second verticille de carpelles protégé par une écorce inté-
rieure. Ce cas leratologique, quoique connu et décrit par M. le Prof.
Penzig, de Gênes. est intéressant à plusieurs points de vue; le cas de
l'écorce intérieure jaunissant sans lumière est à remarquer. M. de Can-
dolle ajoute quelques mots sur la fréquence de semblables anomalies
signalées de toutes parts cette année : il paraît qu’elles ont été observées
plus spécialement sur des fruits originaires d'Algérie. M. Lendner pré-
sente un cas analogue d’oranges concentriques conservées dans l'alcool
à l’Institut botanique de l'Université. puis de magnifiques préparations
de Myxomicètes admirablement conservés au laboratoire de botanique.
Après quelques renseignements et observations de MM. Martin et C. de
Candolle, la séance est levée à 10 '/ı heures.
Assistance. douze membres : MM. Prof. Martin. Boubier, Nitzschner.
Lendner. Beauverd, Bernard. Bouchard, C. de Candolle. Guinet. Hausser.
Penard et Schmidely.
9
AVIS
Pour répondre aux demandes de plusieurs correspondants, nous portions
à la connaissance des lecteurs du Bulletin de ’ Herbier Boissier que nous
sommes disposés à leur servir en tirés à part des abonnements spéciaux
au SPECIES HEPATICAR U M de notre collaborateur
M. Fr. Stephani.
Ces abonnements seront servis au prix de A fr. 25 la feuille (16 pages)
et seront expédiés franco au fur et à mesure de la publication de l’ou-
vrage. — Le 1er volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 30 fr.
et les 11 premières feuilles parues du vol. 2 seront immédiatement
envoyées aux abonnés.
S’adresser à l’Herbier Boissier, Chambézy, Suisse.
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R = LÉGENDE DE LA PLANCHE
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Fig. 1. — Cellule scénédesmique, type de celles obtenues dans des cultures sur
agar, la gélatine nutritive et dans des milieux nutritifs liquides.
Fig. 2. — Cellule se préparant à la division : le chromatophore est granuleux
Nr: et le pyrénoïde peu distinct. h
Fig. 3. — Apparition de la première paroi de division. k
2% Kg. 4 el 5. — Position que prend la premiere paroi au bout de quelque temps.
Be, quand apparaissent les deux autres cloisons.
Fig. 6. — Aspect d'une cellule qui vient de se diviser.
Fig. 7. — Cellules filles prenant une position oblique et s’allongeant à l'inté-
2 rieur d’une cellule mere. }
Br - Fig. 8. — La même figure que précédemment, mais vue de profil.
Fig. 9. 10 et 11. — Mise en liberté des cellules filles constituant un jeune ;
pr cénobe accompagné de deux valves. débris de la membrane maternelle, |
Be. A Fig. 12. — Jeune cénobe tel qu'on en rencontre dans les cultures sur agar, sur
gélatine nulrilive et dans les milieux nutritifs liquides.
Fig. 13 et 14. — Cénobes obtenus dans l’eau sterilisee aux dépens d'une algue
; cultivée précédemment sur gélatine ou agar-agar.
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BEN LEGENDE DE LA PLANCHE II
\ Fig. 1. — Cellules scénédesmiques disposées en chainettes telles qu'on les obtient
En dans une solution minérale diluée et dont la cellule mère a été cultivée
Bu sur gelaline ou sur agar nutritif. | :
Fig. 2et 3. — Cellules en chaîneltes ramifiées. à
Fig. 4. — Chainettes de cellules telles qu'on les rencontre dans des cultures
ER 3 SR agarisées.
Fig. 5, 6 et 7. — Cellules en train de libérer leurs produits de division qui se
disposent en chainettes ou restent atlachées par un de leurs pôles. tout
en écartant les unes des autres leurs extrémités opposées de facon à
u. prendre la disposition représentée par la figure 7.
Fig. 8. — Chainette dont les cellules montrent des stades différents de division.
ei Les deux cellules terminales ne se divisent pas, tandis que les deux Ei
DA. cellules médianes sont en train d’expulser des cellules filles.
Fig. 9. -— Forme comparable à celle de la figure 7, mais issue d'une cellule
N divisée en huit.
5; Toutes ces formes s’obtiennent aussi dans l’eau ordinaire sterilisee,
ER ainsi que nous l’avons indiqué dans le texte.
2
+4
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Stade dachylococeus.
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LEGENDE DE LA PLANCHE III
Fig. 1, 2, 3, 4, 5, 6. — Cellules de dimensions et de formes normales obser-
vées dans une même colonie, cultivée sur gélatine ou sur agar-agar.
Fig. 7,8, 9, 10, 11. 12. — Cellules de formes anormales PRENTES dans les
mêmes conditions que les formes précédentes. |
Fiy. 13, 14, 15. — Formes anormales pen sur agar-agar additionne de
glucose.
Fig. 16, 17, 18, 19. — Formes aberrantes obtenues sur agar-agar additionne
de 20/0 de glycérine.
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LÉGENDE DE LA PLANCHE IV*#
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Fig. 1. — Boîte de Petri contenant une plaque de porcelaine poreuse qui a
été ensemencée et sur Jaquelle on voit les taches plus ou ‚moins isolées
qui correspondent aux colonies de l’algue.
Le bloc de porcelaine repose sur un morceau de papier à filtrer.
Fig. 2. — Deux éprouvettes à réservoir, dans lequel plonge une meche de coton
sur laquelle repose une plaque rectangulaire de porcelaine poreuse.
On voit sur la porcelaine l'étendue de la culture de l'algue | qui appa-
* Voir en ce qui concerne l'indication de la page 259 la planche suivante!
Tone II (2me ser.) PLANCHE 4.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER
2/3 -1900
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1897). M5 3, 2000 2 et ? »
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Bun, LETIN DEL HERBIER Bo
Ban 7 SECONDE SERIE
> | SOMMAIRE DU N° 5. — MAI 1902.
De - INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL........... Nos 646 à 945
I. — F. Renauld et J. Cardot. — MOUSSES DES CANA- Er
RIES récoltées par M. A. Turısren el coup d'œil sur la
flore bryologique des îles atlantiques (planches Viet VID. 433
I. — Franz Stephani. — SPECIES HEPATICARUN (suite). 454
Ill. — R. Chodat ei E. Wilezek. — CONTRIBUTIONS A
LA FLORE DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE. Enume-
Br, ralion critique des plantes récoltées par M. E. Wilczek à a
Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel, avec gravures
dans'le texte (Suivre)... ae iS
IV. — John Briquet. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR JOSEPH À
Br TIMOTHÉE, collecteur de plantes SAVOISIGN . mare le AE.
Du. _ X... Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE
Br Compte rendu de la séance du 14 avril 1902......... RS
Br: : | PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON :
Er PrancHhe 6. — Mousses des Canaries.
PLANCHE 7. — » » »
$ 7 OBSERVATIONS
: Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’ Herbier Boissier
a . ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part.
D < Aucune livraison n’est vendue séparément.
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Br: Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois
Ba. où le numéro a paru.
— OR ———
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER
SECONDE SERIE
N25,
MOUSSES DES CANARIES
récoltées par M. A. TULLGREN
Conp Keil sur La dore bryologique des iles atlantiques
PAR
F. Renauld et J. Cardot.
(Avec planches VI et VII.)
La petite collection qui fait l’objet de la première partie de celte
notice a été récollée en juin et juillet 1896 dans l’île de Ténériffe par
M. Albert Tullgren, qui nous en a confié la détermination. Sur les
50 espèces qu’elle renferme, 4 espèces et 7 variétés sont nouvelles pour
la science ; de plus, elle enrichit de 12 autres espèces la flore des Cana-
ries et de 5 celle des iles atlantiques.
Nous indiquons ci-dessous les ouvrages et les mémoires divers que
nous avons pu consulter pour la seconde partie de notre travail :
Hedwig el Schwægrichen, Species Muscorum frondosorum, cum Supplementis.
1801-1842.
Bridel, Bryologia universa. 1826-1827.
C. Müller, Synopsis Muscorum frondosorum. 1849-1851.
Mitten, Contributions to the eryptogamie Flora of the atlantic islands. (Journ.
of the Linn. Soc., vol. VII, 1864.)
Godman, Natural History of the Azores. 1870.
Jæger et Sauerbeck, Adumbratio floræ Muscorum. 1871-1879.
Schimper, Synopsis Muscorum europæorum, ed. 2. 1876.
Geheeh, Bryologische Fragmente, III. (Flora, 1886, no 22.)
Warnstorf, Beiträge zur Kenntniss exotischer Sphagna. (Hedwigia, 1890, no 4.)
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 5, 30 avril 1902. rl
43% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Zme sÉR.). (2)
Paris, Index brvologicus. 1894-1898.
Paris, Index bryologicus, suppl. I. 1900.
Cardot, The Mosses of the Azores. (Eight annual Report of the Missouri bota-
nical Garden, 1897.)
Cardot, On some Mosses collected in Madeira by William Trelease. (loc. cit.)
Trelease, Botanical observations on the Azores. (loc. cit.)
Cardot, Répertoire sphagnologique. 1897.
Kindberg, Contributions à la flore du Portugal et des Açores. (Revue bryolo-
gique, 1898, no 6.)
Renauld et Cardot, Musci exotici novi vel minus cogniti, fase. IX. (Bull. de
la Soc. royale de bot. de Belgique, t. XXX VIII, 1899, 1re partie.)
Schiffner, Ein Beitrag zur Flora von Madeira, Teneriffa und Gran-Canaria.
(Oesterr. bot. Zeitschr., 1901.)
I. Mousses récoltées dans l’île de Ténériffe par M. Albert Tullgren.
1. Gymnostomum calcareum Nees et Hornsch. Bryol. germ. I, p. 153.
— Agua Manza (n° 31); Agua Garcia (n° 80). — Espèce nouvelle pour
les Canaries.
2. Anœctangium angustifolium Mitt. in Journ. Linn. Soc. vol. VIII,
p. 2. — Agua Manza (nos 90, 102, 130, 135).
3. Weisia viridula (Linn.) Hedw. Fund. II, p. 90. — Agua Garcia
(nos 77, 85); Agua Manza (n° 136 in parte).
Le no 77 contient une forme à feuilles presque toutes brisées dans le
haut, à bords parfois presque plans ou peu involutés.
4. Eucladium verticillatum (Linn.) Br. eur. fasc. 53-36, var. angus-
tifolium Jur. Laub. Oesterr.-Ungarn, p. 17. — Barranco Garranato (ns 34,
116, 137).
Nervure excurrente ; cellules plus grandes que dans le type, à peine
papilleuses ou presque lisses.
5. Dieranoweisia Bruntoni (Sm.) Sch. Syn. ed. 2, p. 56. — Agua
Manza (nos 10, 16). — Espèce nouvelle pour les îles atlantiques.
6. Dicranum canariense Hpe. in Bot. Zeit., 1862, p. 41. — Agua
Garcia (nos 4%, 58, 75).
Tous les échantillons que nous avons vus des iles atlantiques sous le
nom de D. Scottianum Turn. appartiennent au D. canariense Hpe., et
M. Geheeb avait déjà fait la même observation; mais il nous paraît fort
probable que le D. canariense n’est en réalité qu’une race méridionale
du D. Scottianum, caractérisée par ses feuilles distinctement denticulées,
(3 F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 435
au moins les supérieures. Nous n’avons pu trouver aucun autre carac-
ère. M. Schiffner, en signalant le D. Scottianum parmi les espèces
récoltées à Madère par M. J. Bornmüller, fait observer que, sur ces
échantillons. la pointe des feuilles est distinctement denticulée ; il s’agit
donc également ici du D. canariense. M. Schiffner ajoute qu'il a observé
aussi des feuilles denticulées sur des échantillons français provenant du
Finistère, d’où l’on doit conclure que le D. canariense existe également
en France.
7. Campylopus polytrichoides De Not. Syll. Musc., p. 222 et Epil..
p. 654. — Prope La Paz (n° 50).
8 Campylopus Tullgreni Ren. et Card. (sp. nova). — Dense
cespitosus. fusco-lutescens, usque 9 cm. altus. Caulis erectus, innova-
tionibus clavalis parce ramosus. Folia sièca imbricata. madida erecto-
patentia, ad apicem innovalionum sensim majora magisque conferta.
4-6 mm. longa, striela, anguste lanceolato-subulata, canaliculata, superne
subtubulosa, integerrima, pilo hyalino denticulato brevi, in foliis coma-
libus longiore terminata, costa lata, circa ?/s basis occupante. in dimidio
inferiore dorso lævi, superne lamellis humilibus sæpe obsoletis prædita,
in seclione transversali e 3 vel 4 stratis cellularum composita. quorum
ventrali e cellulis magnis, laxis, parietibus angustis, sequente e cellulis
minoribus magis incrassatis, celeris e slereidis et substereidis formalis;
cellulæ alares fuscæ. plus minus distineti®, interdum fere nullæ,
sequentes lineari-rectangulares, marginales teneræ, angusiæ, hyalinæ,
wediæ superioresque irregulares, ovatæ, oblongæ, vel breviter lineares
et subflexuosæ. Celera desunt. — Pl. VI, fig. 4 à 10.
Barranco Garranalo (n° 401).
Cette espèce, très voisine du €. polytrichoides De Not., en diffère par
ses feuilles dépourvues de lamelles sur ie dos dans toute la moitié infé-
rieure et présentant seulement dans le haut des lamelles souvent rudi-
mentaires, en toul cas toujours bien moins élevées que celles de l'espèce
voisine et formées seulement, en section transversale, d’une ou de
deux celluies. Elle se rapproche aussi, par son tissu et les caractères de
ia nervure, du G. calvus Ren. et Card. de Madagascar, mais s’en distingue
au premier abord par sa taille beaucoup plus grande et par ses feuilles
nettement pilifères.
9. Fissidens serrulatus Brid. Mant., p. 190 et Bryol. univ. IT, p. 704.
— Agua Garcia (nos 26, 56) ; Barranco Garranato (n° 121).
10. Fissidens pallidicaulis Mitt. in Godman, Nat. Hist. of Ihe Azores,
p. 314. — Agua Manza (n° 128).
DE De 16 #2
PR: bd Ci" AU
436 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me ser.) - (4)
11. Trichostomum Barbula Schw. Suppl. I, 1, p. 144, tab. XXXVI. —
Agua Manza (n° 136).
12. Trichostomum mutabile Bruch mss.; De Not: Syll., p. 192. —
Agua Manza (n° 66) ; Barranco Dornaito (n° 11%); Barranco Ruiz (no 126).
Var. robustum Ren. et Car. (var. nova). — A forma typica differt :
habitu robustiore foliisque olivaceo-viridibus, majoribus (4 mm. longis),
minus conferlis, magis palulis, siccitate laxe crispatis. — Pl. VI, fig. 20.
Agua Garcia (n° 73); Agua Manza (n° 92).
Var. nigroviride Ren. et Card. (var. nova). — Cespites robusti,
superne atro-virides, intus nigricantes ; folia pro more medium versus
paululum contracta. — PI. VII, fig. 21.
Agua Garcia (ns 74, 78).
13. Barbula cylindrica (Tayl.) Sch. in Hedwigia, 1873, p. 47. — Agua
Manza (sub n° 66 parcissime). — Espèce nouvelle pour les îles atlantiques.
14. Grimmia ieucophæa Grev. in Wern. Trans. VI, p. 87, tab 6. —
Agua Manza (ns 8, 18).
15. Grimmia pulvinata (Linn.) Sm. Engl. Bot., tab. 1728. — Agua
Manza (n° 133). — Espèce nouvelle pour les Canaries.
16. Grimmia fragilis Sch. Syn., ed 2, p. 257. — Las Cafadas (mo 54).
— Espèce nouvelle pour les îles atlantiques.
Échantillon stérile, mais cadrant bien avec la description de cette
espèce, et correspondant assez exactement à un petit spécimen que nous
possédons de la plante portugaise.
17. Grimmia trichophylla Grev. Fl. edin., p. 235. — Agua.Manza
(no 40 in parte, 65); Agua Garcia (n° 81 in parte) ; Barranco Garranato
(no 144). — Espèce nouvelle pour les Canaries.
Var. Teneriffæ Ren. et Card. (var. nova). — A forma typica differt :
puivinis densioribus, ramis erectis fastigiatis foliisque minoribus, brevio-
ribus, siccitate erectis, imbricatis, haud flexuosis.
Las Canadas (n° 52).
18. Grimmia decipiens (Schultz) Lindb. in Hartm. Skand. Fl., ed 8,
p. 386 ; forma. — Agua Manza (n° Al). — Espèce nouvelle pour les îles
atlantiques.
Le tissu basilaire est formé ici de cellules plus allongées et à parois
plus épaisses que dans le type ; des formes des Pyrénées nous ont pré-
senlé un tissu basilaire analogue.
19. Hedwigia albicans (Web.) Lindb. Musci scand., p. 40. — Agua
Manza (nos 9 in parte, 20). i
20. Glyphomitrium nigricans (Br. eur.) Mitt. in Godman, Nat. Hist.
[6) F, RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 437
of the Azores, p, 29%. — Agua Garcia (n° SI in parte) ; Barranco Garra-
nato (n° 98).
21. Amphoridium curvipes (C. Müll.) Jæg. Adumbr. Fl. Musc., p. 386.
- Agua Manza (nos 10 in parte, 22). — Espèce nouvelle pour les Canaries.
22. Zygodon viridissimus (Dicks.) Brown. in Trans. Linn. Soc. XII, 1.
p. 575. — Agua Garcia (n° 76 in parte). — Espèce nouvelle pour les iles
atlantiques.
23. Physcomitrium pyriforme (Linn.) Brid. Bryol. univ. II, p. 815. —
Barranco Ruiz (n° 127).
24. Funaria hygrometrica (Linn.) Sibth. Fl. oxon., p. 288 var. cal-
vescens (Schw.) Br. eur., fasc. 11, p. 8. — Agua Manza (n° 132).
25. Bartramia stricta Brid. Muse. recent. II, m. p. 132, tab. 1, fig. 5.
— Agua Manza (nos 23, 91, 104).
26. Anacolia Webbii (Mont.) Sch. Syn., ed. 2, p. 513. — Agua Manza
(nos 17, 19, 107).
27. Webera Tozeri (Grev.) Sch. Coroll., p. 67. — Barranco Dornaito
(no 113).
28. Bryum canariense Brid. Mant., p. 118 et Bryol. univ. I, p. 672. —
Prope La Paz (n° 50 in parte): Agua Manza (n° 37).
29. Bryum capillare Linn. Sp. plant., p. 1121. — Barranco Garranato
(n° 97). — Espèce nouvelle pour les Canaries.
30. Mnium affine Bland. Musc. frond. exsicc., fasc. III, no 133. —
Agua Manza (n° 88).
31. Pogonatum aloides (Hedw.) Pal. Beauv. Prodr., p. 84. — Agua
Manza (nos 36, 71).
32. Polytrichum juniperinum Willd. Fl. berol. Prodr.. p. 305. — Agua
Manza (n° 24).
33. Polytrichum piliferum Schreb. Spicil. Fl. Lips., p. 74 — Las
Cañadas (n° 53).
34. Leptodon longisetus Mont. Hist. nat. des îles Canaries, p. 20 et
Syll., p. 25. — Agua Garcia (ns 76, 84).
35. Leucodon sciuroides (Linn.) Schw. Suppl. I. n, p. 1 et IL 1, p. 82,
tab. CXXV, fig. x, var. Teneriffæ Ren. et Card. (var. nova). — A forma
typica stalura validiore, etiam robustiore quam in var. morensi, foliisque
majoribus, longioribus, plerumque superne sinuato-denticulatis distincta.
Habitu staturaque Astrodontio canariensi simillima.
Agua Manza (n° 9%).
En l’absence de la fructification, nous avons cru devoir rattacher cette
mousse au Leucodon sciuroides, malgré l’analogie frappante qu’elle pré-
138 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (6)
sente avec l’Astrodontium canariense Schw. Mais dans ce dernier, le Lissu
basilaire marginal est different : jusque très près de la base, les cellules
marginales restent un peu allongées, tandis que dans la mousse récoltée
par M. Tullgren à Agua Manza, les cellules marginales sont carrées ou
arrondies depuis la base jusque vers le tiers de la longueur de la feuille,
ce qui s’observe également dans le Leucodon sciuroides et nous a décidés
à y rattacher cette forme. L’Astrodontium Treleasi Card., des Acores,
présente aussi le même tissu des angles de la feuille, mais il est beau-
coup moins robuste que la plante d’Agua Manza, et a les feuilles plus
courtes et très entières. | |
36. Pterogonium gracile (Dill.) Sw. Muse. Suec., p. 26. — Agua Manza
(n° 9) ; Barranco Garranato (n° 31).
37. Neckera intermedia Brid. Mant., p. 137. — Agua Garcia (no 87).
38. Homalothecium sericeum (Linn.) Br. eur., fasc. 46-47, p. 3, lab. }.
— Barranco Garranato (n° 30).
Var. Mandoni (Mitl.) Ren. et Card. (Homalothecium Mandoni Mitt. in
Godman, Nat. Hist. of the Azores, p. 311). — Agua Garcia (n° 27); Bar-
ranco Garranato (n° 140). — Variété nouvelle pour les Canaries.
Ainsi que l’a déjà fait remarquer avec raison M. Schiffner, les carac-
tères indiqués par M. Mitten n’ont pas grande importance, el nous pen-
sons qu'il est impossible de séparer spécifiquement l’'H. Mandoni de
l’H. sericeum, dont il ne diffère que par ses feuilles plus brièvement et
moins finement acuminées. Nous possédons du Midi de l'Europe des
spécimens à peu près identiques à la forme de Madère et de Téné-
riffe.
39. Scieropodium illecebrum (Schw.) Br. eur., fase. 45-46; Mon., p. 5,
tab. 2. — Agua Manza (nos 6% in parte, 93 in parte); Agua Garcia (n° 85).
40. Eurhynchium meridionale (Sch.) De Not. in Piccon. Elenco Muschi
ligur. no 32, — Barranco Garranato (nos 39, 142); Agua Garcia (n° 46).
D’après un petit échantillon de Ténériffe communiqué par le Musée
royal de botanique de Berlin et provenant de l’herbier de C. Müller, par
conséquent authentique, l'E. canariense (Hpe. et C. Müll.) Jæg. et Sauerb.
est la même chose que l’E. Perraldieri Sch. in Mus. Paris, dont nous
possédons également des échantillons originaux. Mais il nous est impos-
sible d’y voir une espèce distincte de l’E. meridionale : c'est simplement
une forme robuste, à rameaux moins nombreux, épais, dressés et à
pédicelle assez long (15-20 mm.). Le n° 142 de M. Tullgren se rapporte
à celte forme. Nous avons des échantillons à peu près semblables du
Midi de la France. — Un autre spécimen, récolté à Madère par Fritze,
(7) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES, 439
et qui nous a été communiqué également par le Musée de Berlin, ne
diffère en rien des petites formes ordinaires de VE, meridionale,
L1, Eurhynchium orotavense Ren. et Card. (sp. nova). —
Laxe depresso-cespitosum, viride vel lutescenti-viride, nitore destitutum.
Caulis mollis, elongatus, 7-14 cm. tongus, superne subregulariter pinnatus,
ramis numerosis patentibus patulisve attenuatis. Folia undique patula,
remotiuseula, caulina e basi anguste decurrente late ovato-lanceola{a,
1,50-2 mm. longa, acule acuminata, marginibus planis vel basin versus
reflexis fere ubique serrulatis, costa viridi sensim attenuala, in acumine
evanida, cellulis linearibus subflexuosis, parietibus teneris, alaribus paulo
laxioribus; folia ramea angustiora, oblongo-lanceolata, longius acuminata.
Cetera desunt. — Pl. VIL fig. 1 à 8.
Puerto Orotava (ns 2, 3).
Espèce très voisine de l'E. speciosum Sch., s'en distinguant par sa
teinte plus terne, ses tiges plus allongées, plus régulièrement pennees,
ses feuilles plus espacées, très étalées, son tissu foliaire moins serré, à
parois plus minces, et probablement par le mode d’infiorescence, les
espèces synoiques manquant rarement de fleurs, tandis que la mousse
d’Orotava est complètement stérile.
D'un autre côté, Bridel a décrit sous le nom d’Aypnum fontium une
mousse récoltée à Ténériffe par Bory de Saint-Vincent, qui paraît avoir
beaucoup d’analogie avec notre espèce, notamment en ce qui concerne
la longueur des tiges, et la forme ainsi que la denticulation des feuilles.
mais qui en diffère toutefois, d’après la description, par son port trés
grele, confervoide, et par ses feuilles distiques. fl est fort possible que ce
soit une forme inondée du même type.
42. Eurhynchium Stokesii (Turn.) Bryol. eur., fase. 57-61; Mon., p. 19,
lab. 8, var. Teneriffæ Ren. et Card. (var. nova). — A forma typica dif-
fert : habitu rigido, robustiore, caule crassiore, foliis majoribus, densio-
ribus, rameis strictis subimbricatis, costaque pro more validiore. — Pl. VI},
fig. 15 à 17.
Agua Garcia (n° 69); Agua Manza (n° 129).
Cette mousse présente un aspect tellement particulier, que nous avions
cru d’abord à une espèce nouvelle. Mais un examen plus attentif nous a
montré qu’elle ne diffère de l'E. Stokesiüi par aucun caractère décisif, et
nous possédons des échantillons d'Algérie et du Maroc qui établissent la
transition entre le type d'Europe et la forme de Ténériffe.
%3. Eurnynchium prælongum (Hedw.) Br. eur., fasc. 57-61 ; Mon., p.8,
tab. 6, var. laxirete Ren. et Card. (var. nova). — A forma lypica ramis
plerumque subcomplanatis et rete laxiore distincta.
440 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (8)
Puerto Orotava (n° 4). Barranco Garranato (n° 124). — L’espece est
nouvelle pour les Canaries.
44. Eurhynchium circinatum (Brid.) Br. eur., fase. 57-61; Mon., p. 5,
tab. 3. — Puerto Orotava (n° 4). — Espèce nouvelle pour les Canaries.
45. Rhynchostegium rusciforme (Neck.) Br. eur., fasc. 49-51; Mon.
p. 11, tab. 9. — Barranco Garranato (n° 49).
Forma minor. À peine plus robuste que le Rh. confertum Br. eur. —
Agua Manza (n° 93).
46. Thamnium alopecurum (Linn.) Br. eur., fasc. 49-51; Mon., p. 4.
tab. 1. — Agua Garcia (ns 70, 86).
Deformation aquatique, à rameaux fins, nombreux, très allonges, garnis
de petites feuilles dont le limbe se détruit de bonne heure et dont il ne
resie que la nervure. — Agua Manza (n° 6).
47. Thamnium canariense Ren. et Card. (sp. nova). — Tenellum,
lutescens, aliis muscis intermixtum. Caulis primarius filiformis, repens.
nudus, stoloniformis, secundarius erectus, 40-40 mm. longus, apice sæpe
flagelliformis, subpinnatus. ramis inæqualibus erecto-patentibus, sæpe
curvatis, obtusis vel attenuatis. Folia erecto-imbricata, 1-1,20 mm. longa.
caviuscula, late ovata, breviter acuminata, supra basin pro more lenissime
constricta, marginibus ubique planis vel inferne subreflexis, superne
minute serrulatis, costa depressa longe ab apice evanida, superne sæpe
inæqualiter furcata, cellulis incrassatis, alaribus minutis, margines versus
transverse dilatatis, mediis linearibus, ceteris ovatis oblongisve, superio-
ribus pro more dorso apice prominulis; folia ramea minora, 0,75-0,80 mm.
longa, angustiora, oblongo-lanceolata. Cetera ignota. — PI. VI, fig. 11 à 19.
Agua Manza (nos 16 in parte, 64 in parte).
Singuliere petite espèce, dont nous n’avons trouvé que quelques tiges
en mélange parmi d’autres mousses. et qu'il nous est impossible de rap-
procher d'aucun des Thamnium ou des Porotrichum que nous connais-
sons. Par ses pelites dimensions, elle rappelle un peu le Thamnium Hol-
zingeri Ren. et Card., de l'Amérique du Nord, ou encore les Porotrichum
oblongifrondeum Broth. et lopidioides C. Müll., de l'Afrique équatoriale.
mais elle en diffère complètement par la forme et le tissu des feuilles.
48. Amblystegium macilentum Ren. et Card. (sp. nova). —
Gracile, intricato-cespitosum, atroviride. Caulis strigosus, rigidus, irregu-
lariter pinnatim ramosus, ramis patulis. tenuibus, attenuatis. Folia stricta,
remota, difficiliter a caule soluta, patenti-divergentia, 0,50-0,60 mm. longa,
e basi sensim lanceolato-subulala, integerrima vel superne subdenticulata,
apıce aculo obtusiusculove, costa latissima, depressa, '/s basis occupante,
un LE N I TN KA ne?
(9) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 444
percurrente vel excurrente, cellulis firmis, chlorophyllosis, linearibus,
inferioribus paulo brevioribus. Cetera ignota. — PI. VII, fig. 9 à 44.
Agua Manza (nos 7, 89).
Espèce de la taille de l'A. serpens Br. eur., facile à reconnaître à son
port raide, à ses feuilles espacées, lancéolées-subulées et à sa nervure
très large. M. Mitten a décrit un Hypnum maderense (in Journ. Linn.
Soc. VII, p. 6), qu'il signale également aux Canaries, et qui semble se
rapprocher de notre mousse par son port raide; mais il lui attribue une
taille beaucoup plus grande que celle de l’A. serpens, des feuilles à base
subovale et un tissu formé de cellules oblongues-ellipliques, tenant le
milieu entre celui de l’A. serpens Br. eur. et celui de l'A. varıum Lindb..
caractères qui ne conviennent pas à notre À. macilentum. De plus.
M. Mitten ne dit rien de la largeur de la nervure, qui constitue précisé-
ment l’un des caractères les plus frappants de notre mousse. Il est donc
probable que l’espece de M. Mitten est bien différente de la nôtre, et
appartient au groupe de l’A. serpens et de l'A. varium, dans lequel il est
impossible de placer l'A. macilentum, qui, jusqu'ici, nous semble consti-
tuer un type très distinct de toutes les espèces actuellement décriles.
49. Hypnum cupressiforme Linn. Sp. plant. p. 1592. — Barranco
Garranato (nos 31 in parte, 35, 143). Agua Manza (nos 63, 64).
Var. ovatum Ren. et Card. (var. nova). — Folia erecta, concava.
julaceo-imbricata, interdum tanlum apice subsecunda. ovata, subito in
acumine breviusculo contracta, integerrima. Capsula in pedicello 10-12 mm.
longo suberecta. — Pl. VII. fig. 18 et 19.
Agua Manza (n° 12).
Cette forme est voisine de la var. brevisetum Sch., dont elle diffère par
ses feuilles plus larges, plus courtes et plus brièvement acuminées.
50. Hypnum pseudocupressiforme C. Müll. in Bot. Zeit. 1862, p. 13.
— Agua Garcia (n° 79).
D'après un échantillon fertile, récolié par C. Trümpi à Tenerifie, et
communiqué par le Musée roya! de botanique de Berlin, cette espèce est
excessivement voisine de l'A. canariense (Mitt.) Jæg. et Sauerb., notam-
ment par la forme de la capsule: elle en diffère par ses feuilles plus
larges, à acumen plus court et moins fin et par ses cellules plus chloro-
phylleuses. Le no 79 de M. Tullgren, qui ne porte que des débris de pédi-
_ celles. diffère de la plante de Trümpf par ses tiges ei ses rameaux plus
allongés, mais il concorde bien par la forme, la denticulation et le tissu
des feuilles.
442 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (10)
N. Coup d'œil sur la flore bryologique des îles atlantiques,
On désigne généralement sous le nom d'îles atlantiques les trois
petits archipels situés au large des côtes de la péninsule ibérique et de
l'Afrique septentrionale, entre le 40me ei le 25me parallèle, c’est-à-dire
les Açores, Madère avec les îlots de Porto Santo et Deserlas, ei les
Canaries. Ce sont des iles montagneuses, formées de laves et de rochers
volcaniques, avec quelques dépôts de calcaire.
Par l’ensemble de leur végétation bryologique, ces trois groupes d’iles
semblent presque faire partie du domaine méditerranéen : sur un total
d'environ 210 espèces qui y ont Ele signalées jusqu'ici, les deux liers
sont des mousses répandues dans le Midi de l’Europe et en Algérie.
Mais une soixantaine d’espèces et quelques variétés spéciales donnent à
la végétation muscinale de ces archipels un cachet particulier, qui la
sépare nettement de la flore méditerranéenne. Nous allons donner la
liste de ces espèces atlantiques, en commencant par celles qui sont
communes aux {rois groupes.
A. Mousses atlantiques, communes aux trois groupes d’lles (8 espèces,
I variété) :
Astrodontium canariense. Hypnum canariense.
Bryum canariense. Hypnum cupressiforme var. Lauri.
Dicranum canariense. Leucobryum juniperoideun.
Glyphomitrium nigricans. Myurium Hebridarum.
Hylocomium Berthelotianum.
Le Bryum canariense a élé trouvé en Portugal et aux environs de
Cherbourg ; le Glyphomitrium nigricans existe dans quelques rares
localités portugaises ; le Myurium Hebridarum se trouve aux Hébrides,
où, ainsi que l'indique son nom, il a même élé d’abord découvert, el
"Hypnum canariense croît aussi en Irlande; enfin, d’après l'observation
de M. Schiffner rappelée plus haut, il paraît probable que le Dieranum
canariense existe en France, dans le Finistère. Ces espèces n’en ont pas
moins leur centre de végétation dans les îles atlantiques et doivent être,
par conséquent, considérées comme caractéristiques de leur fiore, au
même litre que l’Astrodontium camariense et l’Hylocomium Berthelo-
hanum. Quand au Leucobryum juniperoideum, c’est une espèce fort
douteuse. Bridel l’indiquait aussi à la Reunion, mais il est possible que
cette indication ail trait à une autre espèce, Un pelit échantillon récollé
CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 43
(11) F.
par Riedle aux Canaries, provenant de l’herbier Richard, el qui nous a
été communiqué par M. F. Camus, ne parait être qu'une petite forme
du L. glaucum, identique ou du moins très analogue à la var. albidum.
RENAULD ET J.
B. Mousses atlantiques, signalées seulement aux Acores et à Madere,
manquant jusqu'ici aux Canaries (6 espèces, 2 variétés) :
I
Astrodontium Treleaser.
Bryum cespititium var. atlanticum.
Campylopus azoricus.
Glyphomitrium nigricans var. pul-
vinare.
Lepidopilum fontanum.
Rhamphidium purpuratum.
Sciaromium prolicum.
Sciaromium spinosum.
C. Mousses attantiques, signalées seulement à Madere et aux Canaries,
manquant jusqu'ici aux Acores (7 espèces, 1 variété) :
Amblystegium maderense.
Amphoridium curvipes.
Anectangium angustifolium.
Fissidens pallidicaulis.
Homalothecium sericeum var. Man-
dont.
Hypnum pseudocupressiforme.
Neckera intermedia.
Pogonatum subaloides.
D’après M. Schiffner, le Fissidens pallidicaulis se retrouverait dans le
Midi de l'Europe.
D. Mousses atlantiques, signalées seulement aux Acores (14 espèces,
3 variélés) :
Breutelia azorica.
bryum pachyloma.
Campylopus flexuosus var. faya-
lensis.
Campylopus polytrichoides var. sub-
lævipilus.
Campylopus setaceus.
Campylopus subintroflexus.
Fissidens atlanticus.
Fontinalis antipyretica var. azorica.
Glyphomitrium azoricum.
Grimmia azorica.
Hyophila Treleasei.
Lyellia azorica.
Sciaromium Renauldi.
Sphagnum Godmanii.
Sphagnum nitidulum.
Trichosiomum azoricum.
Trichostomum mucronatulum.
Il est probable, toutefois, que le Fissidens signalé à Madère et aux
Canaries sous le nom de F. asplenioides est le même que notre F. atlan-
ficus, qui serait ainsi commun aux trois groupes. Suivant M. Kindberg,
ul BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (12)
les Trichostomum azoricum et mucronatulum existeraient en Por-
Lugal'!.
E. Mousses atlantiques, signalées seulement à Madère (14 espèces,
% variétés) :
Barbula perlimbata. Mnium australe.
Blindia madeirensis. Neckera intermedia var. lævigata.
Bryum Notarisü. Orthotrichum Paivanum.
Bryum obovatum. Rhynchostegium surrectum.
Bryum serrulatum. Sciaromium setiger um.
Glyphomitrium polyphyllum var. Trichostomum cirrhifolium.
procerum. Ulota calvescens.
Homalia subrecta. Webera proligera var. tenella.
Hyophila contorta Weisia viridula var. cylindrica.
Leucobryum madeirense.
L’Ulota calvescens croît aussi dans les îles britanniques, et le Mnium
australe à la Réunion.
F. Mousses atlantiques signalées seulement aux Canaries (15 espèces,
7 variétés) :
Amblysiegium macilentum. Fissidens Tenerife.
Bryum Tenerife. Grimmia canariensis.
Campylopus lætevirens. Grimmia trichophylla var. Tenerife.
Campylopus Tullgreni. Homalia Webbiana.
Dicranum erythrodontium. Hypnum cupressiforme var. ovatum.
Entosthodon Krausei. Leptodon longisetus.
Eurhynchium Bornmuelleri. Leucodon sciuroides var. Tenerifjæ.
Eurhynchium fontium. Rhynchostegium Bourgeanum.
Eurhynchium orotavense. Thamnium canariense.
Eurhynchium prælongum var. laxi- Trichostomum mutabile var. robus-
rele. tum.
Eurhynchium Stokesii var. Tene- Trichostomum mutabile var. nigro-
rifj&. viride.
Les Acores, le plus septentrional des trois groupes d'îles et le plus
éloigné des cöles continentales, est aussi celui dont le climat est le plus
' Additions to the North American and European Bryology, in Ottawa Natu-
ralist, XIV, n° 5.
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mn *
y
(13) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES GANARIES. 445
humide et le plus franchement maritime. Ces îles sont soumises, comme
l’Europe méridionale, aux alizés d’été ; les pluies y sont très abondantes
en hiver et, même pendant la saison chaude, les régions élevées sont
souvent enveloppées de nuages et reçoivent de fréquentes averses. La
température moyenne annuelle est d'environ 17,5°, avec un écart de 10,5°
entre le mois le plus froid et le mois le plus chaud.
La végétation phanérogamique est analogue à celle du domaine médi-
terranéen, mais, par suite d’une plus grande humidité, les fougères, au
nombre d’une trentaine d'espèces, y croissent d’une manière plus luxu-
riante. Les forêts, constituées par deux Lauracees, une Oléacée, une
Myricacée et un Genevrier!, recouvraient autrefois les îles depuis les
bords de la mer jusqu’au sommet des montagnes; seule, Pico dresse son
cratère, haut de plus de 2300 mètres, au-dessus des limites de la végé-
tation forestière, qui s'arrête vers 1700 mètres. Les forêts primitives sont
d’ailleurs maintenant très réduites et ont cédé la place aux cultures et
aussi, en cerlains endroits, aux plantations d'espèces arborescentes
importées d'Europe et de l'Amérique du Nord. Les maquis sont formés
d’arbustes appartenant à des espèces endémiques, atlantiques et euro-
péennes, avec une seule espèce africaine, le Myrsine africana. La végé-
tation herbacée est formée de plantes de l’Europe méridionale, avec une
certaine proportion d'espèces endémiques et atlantiques.
Les mousses signalées jusqu’à présent aux Acores atteignent le chiffre
de 93 espèces. Sur ce nombre il y a 28 espèces atlantiques, soit environ
30 °; les espèces endémiques sont au nombre de 14, soit 15°/. Grâce
à l'humidité du climat, les sphaignes sont assez abondantes sur les
pentes des montagnes : on en a trouvé 8 espèces, tandis que l’on n’en a
encore récolté qu'une seule dans chacun des deux autres groupes.
Le climat de Madère est un peu plus chaud et surtout beaucoup moins
humide que celui des Açores. La température moyenne est de 48,3 ° à
Funchal, mais l'écart entre le mois le plus froid et le mois le plus chaud
est beaucoup moindre qu'aux Acores et n’atleint même pas 7° centigrades.
La quantité de pluie annuelle est à peine la moitié de celle qui tombe
dans l’archipel septentrional. Néanmoins, les deux flores ont beaucoup
d’analogies. Les essences forestières des Acores se retrouvent toutes à
Madère, mais il vient s’y adjoindre de nouvelles espèces, notamment
une grande Lauracée, l’Oreodaphne fetens, une Rosacée, le Prunus lusi-
1 Ces essences foreslières sont : Persea azorica et indica, Notelewa excelsa,
Myrica Faya, Jun’perus brevifolia.
446 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (14)
tanica, et une Conilere, le Taxus baccata. La taille des arbres est ici
plus élevée que dans les forêts des Acores. Les sous-bois et les maquis
sont formés d’un plus grand nombre d’especes, el un iype africain, le
Dragonnier (Dracæna Draco) vient s’associer aux formes atlantiques et
méditerranéennes. |
La flore bryologique de Madère compte actueliement 125 espèces, dont
39, soll 28°, sont atlantiques et 13 endémiques. soit 10 à 44 °/o.
Les Canaries possèdent un climat encore plus chaud et plus sec que
celui de Madère. La moyenne thermométrique est de 21.7° à Santa Cruz
et de 20.15° a Puerto de Orotava. mais l'écart annuel est plus conside-
rable qu'à Madère : ii est de 8.4° pour la première localité et de 7.4°
pour la seconde. Dans les régions basses. la physionomie de la végé-
tation phanerogamique est nettement africaine. On y rencontre le
Dattier, le Dragonnier et surtout des Euphorbes charnues et un grand
nombre d’autres plantes grasses, appartenant à différentes familles ;
dans les îles orientales de Fuerteventura et de Lanzarote. dont le relief
est peu considérable, cette zone des plantes grasses occupe même toute
la surface du sol. Dans les autres îles, beaucoup plus montagneuses, elle
s'arrête à une allitude variant de 400 à 800 mètres. selon l'exposition.
et fait place aux forêts de Lauracées, semblables à celles de Madère,
et aux maquis, auxquels succèdent des forêts de Conifères (Pinus cana-
riensis et Juniperus cedrus). Les formes du domaine méditerranéen ne
se montrent guère que dans la zone des forêts de Lauracées et des
maquis.
Il est pronable que les mousses manquent presque complètement dans
la zone des plantes grasses, ou du moins qu'elles y sont peu abondantes,
de sorte qu'au point de vue bryologique. la flore des Canaries diffère
beaucoup moins qu’au point de vue phanérogamique de la végétation des
Acores et de Madère. D’après les données actuelles, les Canaries pos-
sedent 133 mousses, sur lesquelles la proportion des espèces atlantiques
(30) est de 22 à 23 °/o. et celle des espèces endémiques (15) de 41 à 12%.
Il est intéressant de constater que, pour les mousses, contrairement à
ce qui a lieu pour les plantes supérieures, la proportion des espèces
atlantiques semble étre plus élevée aux Acores et à Madère qu'aux
Canaries. En effet, tandis que, d’après les chiffres donnés par Grise-
bach ', les plantes vasculaires atlantiques seraient dans la proportion de
34% aux Canaries, 23 à 24°/ à Madère et 15 à 16° aux Acores,
1 La végétation du globe, lrad. par P. de Tehihatchef, t. EL.
(15) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 447
c'est au contraine dans ce dernier archipel que nous trouvons la plus
forte proportion de mousses atlantiques, soil 50 °/o; il y en a encore
28°/ à Madère el seulement 22 à 23 °/o aux Canaries. [l est probable que
l'explication de ce fait réside en partie dans la pauvreié bryologique de
la zone des plantes grasses, qui n’existe que dans ces dernieres iles,
et qui fournit précisément une forte proportion de phanérogames
endémiques. Il y a lieu de remarquer aussi l’absence aux Canaries
du type Sciaromium, qui est caractéristique pour les deux autres
groupes.
Si, dans son ensemble, la flore bryologique des îles atlantiques se ral-
tache étroitement à celle du domaine méditerranéen. d'autre part, plu-
sieurs de ses espèces endémiques établissent des relations avec des
régions beaucoup plus éloignées. Le Lepidopilum fontanum, le Ramphi-
dium purpuratum. les deux Hyophila, représentent des genres (tropicaux;
le Breutelia azorica et le Fissidens atlanticus se rapprochent également
d'espèces tropicales; le Campylopus setaceus rappelle beaucoup une mousse
de la Reunion; le Mnium australe existe dans cette dernière île; un petil
Philonotis, trouvé dans l’île de Flores, aux Acores. par M. Trelease,
paraît bien identique à une espèce malgache. Les Sciaromium ont
d’etroites affinités avec des espèces néo-zélandaises. Enfin, le Lyellia azo-
rica appartient a un petit genre dont on ne connaissait jusqu'ici avec cer-
titude qu’une seule espèce, propre à l'Himalaya. Les autres mousses
atlantiques ont, pour la plupart, de grandes ressemblances avec des
espèces européennes.
L'existence de types tropicaux dans les îles atlantiques s'explique assez
facilement par la douceur et l’uniformite relative du climat. Mais il est
beaucoup plus difficile de trouver une explication satisfaisante des rela-
tions avec des conirées aussi éloignées que l'Himalaya et la Nouvelle-
Zélande. On ne peut guère admettre que des formes aussi voisines par
leur organisation aient pris naissance séparément sur des points si dis-
tants les uns des autres. Il paraît plus logique de supposer que les types
en question, aujourd'hui très localisés, ont joui, à une certaine période.
d’une très large dispersion, qui s’est peu à peu restreinte, el qu'ils n’ont
pu se maintenir que sur quelques points, où ils ont trouvé des conditions
spéciales, particulièrement favorables à leur existence.
Nous donnons pour terminer la liste alphabétique de toutes les
mousses qui ont été signalées jusqu’à présent dans les iles atlantiques.
avec l'indication pour chaque espèce de son existence dans l’un ou
448 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (16)
l’autre archipel. Les noms des espèces et des variétés atlantiques sont
imprimés en italiques.
Açores. Madère. Canaries.
1. Amblystegium macilentum R. et C............--... —
2. » maderense (Mitt.) Jæg. et Sauerb. ......... == —
3. » Hpariom (linn) Br NeuTE PA ee — —
LL. » vacum:(Pal-Beauv-)liindb 2er 22 —
5. Amphoridium eurvipes (C. Müll.) Jæg.............. = =
6. Anacolıa.Webbir.(Mont.).sche .....,..2 22 20% — —
7. Anœctangium angustifolium Mitt.t................ = —
8. » compachumischwe.r.. MARIE PRE — —
9: Antitziehrarcuxtipendula/Brid. 2. Er = —
10. Astrodontium canariense Schw. .................. — — —
11: » Preleuser Card... 25 RL ee ER PERS = =
12. Atrichum undulatum (Linn.) Pal. Beauv. .......... = —
18, Barbulasaloides“(Koch:);Burn. er er er ar
14. » chloronetosiBr. A Pan ae — —
15. » convolutasHedw. 2. mr. —
16. » cuneitoha(Dicks:) Brid. 23... une —
le » eylindriea’Sch. 2.2... ue.. e a —
18. » tallax HEAR tn 0 ea —
10 » levipila(Beid.)brveumn sr ee — —
20. » marsinata Br Sen a ee — =
21. » muralis!(Linn.)-Timm) Weser — =
» muralis var. estiva Schum- „ur. 0er =
22. » merlunbata.Geh.mss. nn EEE PE —
2 » revoluta Schwan. 2. PORT. COMPOSER =
24. » SQqUArFOSaNDEIdN 22. 200 PAR CPPPERREEE — =
25. » subulata (Linn-) Pal Beauv.! eee —
26. » Vahliana-Schullz. 0... EI Dee =
27. » vinealis Bride ee nee ce =
28.-Bariramia sicieta Bride „2.002. "EEE 7 =
292 Blindıa madeörensis-Geh@mssı 2.02. 2.0.20 —
30. Brachythecium plumosum (Sw.) Br. eur............ —
31. » rivulare (BreBrNeur Are ==
32. » salebrosumy(Hofim.)Brijeun er 22 2 == =
33. Breutelia azoricg (Mitt.). Card. 1 ne 2 =
34. -Bryum alpinumAlann. 0... 0.2 2. 000000 ee = —
» alpinum var. meridionale Sch............. = — =
39. » argentenm: inner. een HSE — —
36. » atropurpureum Wahl: Zimmer — —
37. » canättenseBrid.... 27. ae — = —
1 Syn.: A. Knyi Jur. ; A. madeirense et A. Paivanım Sch.
(17) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 449
Açores. Madére. Canaries.
FE eanidllare Linn: 2.012,24. Len — —
39. » CESR NIE) 20 AURA Le =
» cespilitium var. atlantieum Card. ......... = =
40. » Donsanumlgren. 22 0.1.0 ee. Se — —
LA. » Elllorme PERS 2200 dan Le — — —
#2. » julitorme (Solms SCD 2... en. —
"3. » IIUTAler WIERS erg. NES en Ar --
Ah. » NOTONS ER SRE een le —
45 » CDODA TUNNEL San nes —
46. » DEchyloma bar. 2... 00er =
47. » DAbIOmAESChNeE Er Ve Re - — —
48. » pseudofriguelrum Scheme —
h9. » SerT alt Gardena. en are en —
d0. » ACTU) UE ONE ee Fer ue =
3. » FOTOHESCENSIBE-SEUF N Pt ae = —
52. Camptothecium Iutescens (Huds.) Br. eur. .......... —
7a Bampylonus az0770us ME. 0e ne — —
DA. » flexuosus (Linn.) Brid. var. fayalensis Card. —
D). » kasilis(Dicks.)sBE. Le. 02.2.0. —
36. » letentrens (Müller Ne —
97. » polytrichoides De No." — — —
» polytrichoides var. sublævipilus Kindn. .... —
DS. » SEIACBUS- CAR: nt ea —
99. » SUDBONERONEBUS RındDa ER cr —
60. » AMAR Mae en —
61. Ceratodon purpureus (Linn.) Brid. ................ — —
62. Cryphæa heleromalla (Hedw.) Brid. .........-....- — —
63. Desmatodon nervosus (H. et T.) Br. eur. ........... _
6%. Dieranoweisia Bruntoni (Sm.) Sch................. =
697 Bieranum canarsense pe. +4: 2h: 0.
66. » eröhnodentrum per a2 2.2.08 =
67. » agellareslledwa 2. welehe. _
68. » seoparium. (Bin) He u 2 nern. —
69. Diphyscium foliosum (Linn.) Mohr. ............... —
ae Eniosihodon Krauser.besch. =. ee Nr. _
DE » Templeton: (Hook.) Schw... re — — =
72. Eucladium verticillatum (Linn.) Br. eur. .......... — —-
» verticillatum var. angustifolium Jur. °..... — _
73. Eurhyuchium Bornmuelleri Schiffn................ —
74. » srematum(Brid.) Brreur... Re = —
1 Syn. : Mielichhoferia crassinervia Jur.
2 Syn. : D. Scottianum Mitt. non Turn.
3 D'après M. Geheeb (Flora, 1866, n° 22) c'est espèce n'est guère distincte de la précédente.
Cette espèce a été indiquée à Ténériffe ; mais l'échantillon que nous possédons de cette prove-
nance (leg. La Perraudière), appartient au D. canariense.
5 C'est probablen:ent la même chose que la var. selaceum Sch. in Mandon, M. mad., n° 6.
4
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, N9 5, 30 avril 1902. 31
des ER
450 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (18)
Açores. Madère. Canaries.
75. Eurhynchium fontium (Brid.) R. et C.1........... —
76. » meridionale (Sch.) De Not.?............. a eig
17: » myosuroides (Linn.),Sch.. re —
78. » oroLavense RCD CALME RER —
79. » prælongum (Hedw.) Br. eur. ............ —
» pr&longum var. atrovirens (Sw.) Br. eur.. — —
» prælongum var. laxirete R. et C. ........ ==
80. » puni (Nils) Scheuer era RE —
8. » strigesum (Hoffm.) Br. eur. ............. —
82. » Siokesi (Turn) Br eur nr. 020 — = =
» Stokesii var. Teneriffe R. et C. .......... —
89. Eabronia/pusilla haddı.... 000 00 es Ara;
84. Fissidens asplenioides (Sw.) Hedw.5 .............. = —
85. » atlantieus Rh. et G.mss. 2. en See —
86. » pallidzcaulis Mita... er 2 een == —
87. » serzulatus@Brid ne ee FRE En Re =
88. » taxifolius (Linn.) Hedw................ —
89. » Tenerife. ipe.. POSE ee =
90. » Vindius (Se) Wahl. 2er N
YA Eontinalissantıpyreiicakinn. nee = —
» antipyretica var. azorica Card. .......... ==
92. Funaria curviseta (Schw.) Milde.................. Te
93. » Kontanesii Schwer en. een = =
94. » hygrometrica (Linn.) Hedw.............. — = =
» hygrometrica var. calvescens (Schw.)Br. eur. —
95. Glyphomitrium azoriceum Card. .................. —
96. » migricuns (Br. eur.) Mitt. "OR — — =
» nigricans var. pulvinare (Mitt.) Card.#.... — —
ONE » polyphyllum (Dicks.) Mitt............... —— == ==
» polyphyllum var. procerum (Sch.) Card... =
98. Grimmia azorica R. et C. mss —
99. » eanariensis Sch: MIT RENE EEE Te
100. » commutatastlüb.2 rn ERP ER =
101. » decipiens Hindb former Sees =
102. » frasilis SCH. a en ar
103. » funalis (Schw.) Seh... An... ee =,
104. » IEUCOPh EG AE AC RENTE COUR =
105. » pulvmata Einno) sm ee a — =
106. » trichaphyllaiftev. AC PER CRrE — =
» trichophylla var. Teneriffæ R. et C. ...... —
1 On a rapporté cette mousse avec doute à l'E. speciosum. D'après la description de Bridel, nous
pensons que ce pourrait être une forme aquatique, complètement inondée, de notre E. orotavense.
2 Syn.: E. canariense (Hpe. et C. Müll.) Jæg. et Sauerb., et E. Perraldieri Sch.
8 J] est probable que la mousse indiquée sous ce nom est notre F. atlanticus.
* Syn.: Glyphomitrium pulvinare Mitt.
5 Syn. : Ptychomitrium procerum Sch.
(19) F. RENAULD ET J. CARDOT, MOUSSES DES CANARIES. 451
Acores. Madère. Canaries.
107. Gymnostomum calcareum N. et H,............... = —
108. » TIEBESTEBASONWE A mode: ee lemme =
4097 Gyroweisia reflexa (Brid.) Sch. .. .-..-.......2.7. =
110. Hedwigia albicans (Web.) Lindb. ................ — —
MA Homalra sübreeta (Mitt.) Jag. -. se. ie —
112. » Webbiana (Mont.) Sch. .......-..2....... =
113. Homalothecium sericeum (L'nn.) Br. eur. ......... = =
» sericeum var. Mandoni (Mitt.) R. et C.1... == =
124% Hooker lxtevirens H. et BT... .........2....... 2%: —
115. Hylocomium Berthelotianum (Mont.) Geh.?........ — — —
116. » splendens (Hedw.) Br. eur............... — —
117. » SUuarrosun (Kinn) BE. eur... = =
#18. Hyophila contortaæ (Kze.) Iag. . 2e 12.77.02. —
119, » Mrelenser Card. 2.8 wars see —
120. Hypnum canariense (Mitt.) Jæg. et Sauerb.? ....... — — —
121. » cupressiforme inner: 2. 2... 2.2. 20 — — —
» cupressiforme var. ericetorum Br. eur. .... — —
» cupressiforme var. Lauri (Brid.) Par...... — — —
» cupressiforme var. ovatum R. et C. ....... =
» cupressiforme var. resupinatum (Wils.) Sch. —
122. » euspidatume Binn ee van ——
193. » HuttanslLinun ae es —
124. » pseudocupressiforme C. Müll. ............ — —
125. » DOUANES SR eu = =
126. Lepidopilum fontanum Mitt. .................... =
127. Leptodon longisetus Mont. .............:.1:..... —
128. » SOLE MONET. TRIER A ENS" =
129. Lescurza’striata (Schw.) Br. eur. ..............-. —
130. Leucobryum glaucum (Linn.) Sch. ............... Ze —
» glaucum var. albidum (Brid.) Card. ...... =
131. » juniperoideum (Brid.) C. Müll............ — == =.
132. » HUTIETRENSESCIR m. Ne =
133. Leucodon sciuroides (Linn.) Schw. ............... = —
» sciuroides var. morensis (Schw.) Br. eur... — —
» sciuroides var. Tenerife R. et Ü......... ==
eye durch: urn 2.90 en N ==
#7, Maımımarıne DANGER Bean nun. = =
156. » autstralenBesch re ee — =
497. » rostratum: (Schrad.) Schw. Le — —
138. » undulatum (Linn.) Hedw................ — — —
150% Myucum Hebridorum Sch... 2... na... = — —
RW Neckerazcephaloniex fur... aan rer — —
1 Syn.: H. Mandoni Mitt : H. sericeum var. madeirense et var. meridionale Sch.
2 Syn. : Hypnum Mont. ; Eurhynchium Jæg. et Sauerb. : Ctenidium Mitt. ; Hyocomium madei-
rense Sch. in Mandon, M. mad., n 40 ; Hypnum Hochstetteri Sch. in Seubert, Fl. azor., p. 14?
3 Syn, : Stereodon Milt, ; H. subeupressiforme Hpe. ; H. uncinulatum Jur.
Madère. Canaries.
452 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21€ SER.).
Açores.
141. Neckera complanata (Linn.) Hüb.................
122. » erispay(lainn.).Hedwet.....0.2. ee
143. » intermedtaxBrid.” 2.3.2. Sa Ce
» intermedia var. levigata Seh.%...........
12%. » pennatas (Hall?) Hedw..r..... 2a. en
145 » puma Hedwen a a ee Nes
146. Orthotrichum diaphanum Schrad. ................
147 » Palvanum Sch SE. es Er
148. » DUMAS WE Sr. EU Er ICRA
149. » SEUL NOTÉE er RES
150. Philonotis fonlana (Linn. Bud NEN SCENE -
151. » marchica (Wild. Brida oe
152. » oblusala,C. Müll. 2. 24.2. ee ==
153. » Diodes PE Mn ere RER
154. Physcomitrium pyriforme (Linn.) Brid. ........... —
155. Plagiothecium silvaticum (Huds.) Br. eur. ... ..... —
156. Pogonatum aloides (Hedw.) Pal. Beauv............
157 » nanumı(Necks) Balbeauv... Seren
158. » subalordes(G. Müll.) Jaeger
159. » urnigerum (Linn.) Pal. Beauv............
E60. Bolylrichumscommune/linn. 2. zes —
» COMMUNE ANAL TIMUS NV EISS 2. 0 —
» commune var. perigoniale (Mich.) Br. eur... —
161. » Tormosums Hedi ER RRRARE —
162. » juniperinumehledw. re PE NREENEES
162. » piliterum Schreb me... es ==
164. Pottia Starkeana (Hedw.) C. Müll. ...............
165. » truneata (Hedw.).Hürne un meer Be
166. Pterigynandrum filiforme (Timm.) Hedw. .........
167. Blerosonium Sracıle(Dill) Swan —
168. Pterygophyllum lucens (Linn.) Brid. .............
169. Rhacomitrium aciculare (Linn.) Brid..............
170. » canescens(Hedw.) Brid. RECETTE TEE
» canescens var. ericoides (Brid.) Br. eur.
ul » fascieulare (Schrad.). Brig... en 2 =
172 » heteroslichum (Hedw.) Brid. ............ —
175 » lanuginosum (Ehrh.) Brid. .............. =
174. Khamphidium purpuratum Mitt. .............. u =
175. Rhaphidostegium Welwitschii Sch ..............
176.
Rhyuchostegium Bourgeanum (Mitt.) Par.®........
atläntiques pourraient bien se rapporter au N. intermedia.
2 Syn.: N. elegans Jur.
3 C'est probablement la même chose que le N. elegans var. lœvifolia Schifin.
4 Syn.: O. tenellum Mitt. in Godman, Nat. Hist. of the Azores, non Br.
5 Syn. : Hypnum Paivanum Sch. el Sematophyllum awricomum Mitt.
6 Syn. : Hypnum Mitlt.; II. Tenerijfe Bourg.
M. Schiffner pense que les indicalions relatives à l'existence de celle espèce dans les iles
a)
(21) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES, 53
Açores. Madère. Canaries.
177. Rhynehostegium confertum (Dicks.) Br. eur... ..... = =
178. » eunyisetums(Brid. Sch. 2... 0 ot — =
179. » megapolilanum (Bland.) Br. eur. ........- ==
180, » ruseiforme (Weiss.) Br. eur. ............. = Le
181. » surrectum (Mitt.) Jæg. et Sauerb. ........ =
182. » tenellum (Dicks.) Jæg. et Sauerb. ........ —
183. Sciaromium prolicum (Mitt.) Par.?............... —
184. » RENAN Card ze ER EE. —
185. » SELAGERUNE (MATE) A bar. RENE 2 ee —
156. » spanosum. (Mitt.))Barssam nee nn. rn. — =
187. Scleropodium cespitosum (Wils.) Br. eur. ......... =
188. » illecebrum (Schw.) Br. eur. ............. — = =
189. Sphagnum acutifolium (Ehrh.) Russ. et Warnst. ... —
190. » Centrale Ann et, Jens. re ee cree —
uk » eyınlı foltume ETES CRE — —
» eymbifolium var. glaucescens Warnst. .... —
» eymbifolium var. pallescens Warnst. ..... =
192. » COLMAR ARISTON as —
133. » RARE ARRETE EU MER Pace —
194. » DAME SCH Syn a AUS De en ar — —
195. » SQUAELOSUINNDEISER ne a —
196. » subnitens Russ et Warnst. .............. =
197. Thamnium alopecurum (Linn.) Br. eur. ........... — — —
198. » CHUANZENSE DIESEL HS ER ec +
199. Thuidium minutulum (Hedw.) Br. eur. ........... — _
200. » tamariscinum (Hedw.) Br. eur. .......... — A
LU OR NTM Card... ne. —
202. » Barbula'Sschwi ern See rd. —
203. » eirrhifolium' (Mitt) Card... 2........ —
204. » HayoyirensibBruchs.. 21 m Fa —
205. » macronalulum Card 3. u ma. EN —
206. » mutablle,Br: 20 ee Can re ; =
» mulabile var. nigroviride R. el. ....... an
» mutabile var. robustum R. et. ......... —
UNE Ülolakcalvescens Wis... AN ee =
208. » CRISPA(HedNE)IBE dE RAS SRE —
209. Webera proligera (Lindb.) Kindb. var. tenella Schiffn. _
210. » Hozerh (GTV SCENE ee u. sn
Duo Weisiavimtaula.tinn-) He te ere ern.
» viridula var. cylindrica Sch. ............ ==
212. Zygodon viridissimus (Dicks). Brown ............. a:
1 Syn. : Hypnum Teneriffe Mont.
? Syn. : Pycnothecium Mandoni Sch. et Selerommium Knyi Jur.
3 Syn. : Echinodium madeirense Jur.
4
Syn. : U. vittata Mitt.
SPECIES HEPATICARUM
AUCTORE
Franz STEPHANI
(Suite.)
DICHITON Mont. 1856.
Plantz foluferæ, pusillæ. pallide flavo-rufescentes, in solo humoso gre-
gariæ arcteque repentes. Caulis ad 3 mm. longus, radicellis hyalinis dense
villosus. simplex. sub flore sine innovatione, teres. versus florem sensim
incrassatus. Folia caulina alternantia, conferla. oblique inserla, succuba,
erecto<onniventia, caulem obvelantia. antice vix decurrenlia. ex angusta
basi quadrato-rotunda vel latiora quam longa. concava. apice leniter
emarginata (inferiora profundius biloba) lobis obtusatis vel rotundatis.
sinu sæpe gibboso. Cellule foliorum apicales 13 u. medianæ 18 y, basales
duplo longiores, parietibus validissimis, trigonis itaque parum distinelis.
Amphigastria nulla. Inflorescentia monoica ? Flores in caule terminales,
pistillis ad 8-10. Folia floralia intima calyciformia, cum amphigastrio
omnino confluentia, anliceque connata. vaginam obovatam formantia;
vagina profunde quinque plicala, ore amplo late truncato breviterque
inciso-trilobo. integerrimo. Folia subfloralia libera, caulinis mullo majora
similia, interdum inciso triloba, lobis rotundatis. Amphig. subflorale ligu-
latum integerrimum, folio proximo ad medium connatum. Perianthia
erecia. obovato-oblonga, foliis supremis vaginantibus vix longiora, quin-
queplieata. ore amplo truncato, repando. minute denticulato. « Andrecia
in ramis hypogynis brevibus. Antheridia globosa, breviter pedicellata. »
(teste Montagne).
Species unica :
1. D. calyculatum (Mont.) St.
Syn. : Jungermannia calyculata M. et Dur. in Mont. Ann. sc. nat. 1848.
Cent. VI, n° 23.
Dichiton per pusillum Mont. Sylloge 1856, p. 52.
Hab. Algeria, Philippeville (Durieu de Maisonneuve).
173
De
__ Acrobolbus. FRANZ STEPHANI, SPECIES HEPATICARUM. 455
Late.
_ Ich habe die nämlichen Aeste, welche Montagne beschreibt, trotz aller
Mühe überhaupt nicht finden können und muss es dahingestellt sein
lassen, ob die Panze wirklich monücisch ist oder ein Irrthum vorliegt.
Da dieselbe bereits 1848 als Jungermannia calyeulata beschrieben wurde,
ist der nachträglich abgeänderte Name leider hinfällig.
ACROBOLBUS Nees. 184.
Plant foliifere, pusillæ, mediocres vel spectabiles. terricolæ et solum
humosum diligentes vel musceis aliisque hepaticis consociaiæ. Caulis e
caudice repente ortus, sæpe simplex, sub flore sterili innovaius, interdum
ramosus. ramis semiposlicis. in una sterili et dubitabili lateralibus,
ceterum viridis, carnosus, ob cellulas corticales parum inerassatas fragil-
limus. Stolones plus minus numerosi. semper postici. rami sæpe flagel-
latim attenuati apiceque radicantes. feminei arcte repentes. e basi amphi-
gastriorum fasciculatim radicellosi, radicellis longis pallidis vel fuscidulis.
Amphigastria minuta, caule multo angustiora, facile destructa vel omnino
nulla. Folia succuba, alternantia, basi minora. superne vulgo sensim
majora, oblique inserta, explanata vel adscendentia. in flore semper
erecto-conniventia, apice biloba, lobis inæqualibus, anlico semper mincre.
Cellulæ angulis distinele incrassatis, cuticula lævis vel plus minus grosse
papillata.
Inflorescentia dioica. Folia floralia plurijuga. caulinis similia, in eiliatis
magis armata, semper crispata. Amphigasir. florale nullum. Pistilla parum
numerosa S-10, foliolis parvis vel minutis circumdata. in facie antica
caulis subterminalia, post fecundationem — eaule sacculatim sub flore
increscente — immersa, sacculus itaque in caule lerminalis, pendulus,
plus minus longus, obeonico-eylindrieus, vel longe clavatus, subterraneus,
dense radicellosus, ore elliptico foholis parvis obvelato, parietibus crassis
el lumine cellulis conceniricis varie eurvatis obliterato. Sporogonium fundo
saceuli inserlum, involucello parvo laciniato basali cinetum. Calyptra acu-
minata, prime libera, pistillis sterilibus basi eineta,. subinde a basi incres-
cente elongata, pistillis sterilibus obsita et sacculo inferne coalila. Capsula
oblongo-cylindrica. « Elateres bispiri. Antheridia in axilla foliorum supe-
riorum geminata, pedicello 2 cellulas lato. » (leste Gottsche.)
Diese Gattung enthält nur eine geringe Anzahl von Arten, von denen
nicht wenige nur steril bekannt sind, andere leider auch nur mit steriler
weiblicher Blüthe gesammelt wurden. Da die Pistille, wie oben gesagt
174
4.36 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze Sir.) Acrobolbus.
wurde, zwischen auffallend grossen Hüllblättern, vor der Spitze des
Stengels, auf dessen dorsalen Seite, stehen, so ist in solchem Falle
wenigstens zu erkennen, dass die Pflanze zu den marsupialen Leber-
moosen gehört. Im Uebrigen sehen diese Pflanzen einer Lophozia sehr
ähnlich; die Anwesenheit zahlreicher Stolonen ; die blassgrüne Farbe
des fragilen Stengels, die oft peitschenartig verlängerten sterilen Aeste
und die allmählige Grössenzunahme der weiblichen Stengel und Hüll-
blätter (die den Pflanzen ein keulig verdicktes Aussehen verleiht) sind
gute und in die Augen springende Merkmale, um diese Pflanzen von
Lophozia zu trennen ; sterile Pflanzen sind aber von Tylimanthus.
welche Gattung sehr ähnliche Blattformen enthält, nicht zu unter-
scheiden und desshalb beruht die Einordnung der steril bekannten Arten
unter die Gattung Acrobolbus auf reiner Vermuthung. Ich selbst habe
nur eine Art und diese in ausgiebiger Weise auf die Blüthen- und
Fruchtverhältnisse hin untersuchen können.
Aecrobolbus.
a) Folia ciliata.
1. Acrobolbus eiliatus (Mitten). Himalaya.
1. Acrobolbus unguiculatus (Taylor). Australia, etc.
b) Folia papillata.
3. Acrobolbus cinerascens (L. et L.) Tasmania.
. Acrobolbus excisus (Mitt.) Schffn. Fretum magellan.
>. Acrobolbus Wilsonii Nees. Hibernia.
c) Folia inermia.
6. Acrobolbus campylodontus (Taylor). St. Helena.
7. Acroholbus bispinosus Jack. et St. N. Granada.
8. Acrobolbus Mittenii St. Quito.
9. Acrobolbus madagascariensis St. Madagascar.
10. Acrobolbus bilobus (Mitten). Fernando Po.
11. Acrobolbus lophocoleoides Mitten. New Zealand.
1. A. ciliatus (Mitten) Schffn. in Engler et Pranti I, p. 56.
Syn. : Gymnanthe eiliata Mitt. Proc. Linn. Soc. V, p. 100.
Sterilis, mediocris. viridis, flaccida, museicola. Caulis ad 3 cm. longus,
simplex (semper ?) tenuis, radicellis posticis longissimis repens. Stolones
haud vidi. Folia remotiuscula plano disticha, subrecte patula, quadrato-
rotundala, asymmetrica, margine antico substricto, postico arcualo, ad !/s
vel magis profunde inciso biloba, sinu recto obtuso, lobis late ovato-
175
Acrobolbus. FRANZ STRPHANI SPROIES HEPATICARUM. 157
Iriangulalis antico distincte minore, toto margine ciliis approximalis lon-
gissime capillaceis instructo. Cellulæ foliorum apicales 27 y, medianæ
27 X 36 p, basales 27 X 45 p, trigonis subnullis. Amphigastr'ia ?
Hab. Himalaya, Sikkim (Hooker).
Eine ganz merkwürdige Pflanze die ihr Analogon nur in Blepharozia
findet, deren Blätter in gleicher Weise durch lange fädige Wimpern dem
Wasserbedürfniss angepasst sind. Ob die Pflanze zu Acrobolbus gehört
ist nach den offenbar etiolirten Exemplaren nicht zu beurtheilen.
2. A. unguiculatus (Taylor) Mitten Handb. N. Z. FE. p. 753.
Syn. : Jungermannia unguiculata Tayl. J. of Bot. 1846, p. 279.
Gymnanthe unguiculata Mitt. FI. Nov. Zel. IL p. 14%.
Dioica, major, robusta, pallide virens, marginibus purpureis, gregarie
crescens vel dense depresso-cæspilosa. Caulis ad 4 em. longus, simplex,
sub flore sterili innovatus, radicellis longis fasciculatis arcte repens. Folia
caulina æquimagna, imbricata, plano-disticha vel leniter adscendentia,
reniformia, symmetrica, basi postica rotundala caulique breviter inserta,
anlice vix decurrentia. ad '/s emarginato-biloba, lobis truncatis, utroque
angulo in spinam validam transeunte, spina quinta minor in medio mar-
ginis poslici. Cellule foliorum 26 X 54 y. basales vix majores, omnes
Lrigonis magnis subnodulosis incrassatæ. Amphigastria minuta rudimen-
larıa, e basi radicellifera, purpurea. Folia plantæ femineæ versus apicem
caulis accrescentia, minus profunde biloba, lobis magis spinosis. Folia
floralia maxima, late reniformia, triloba. lobis parum solutis, margine —
basis anlica excepla — eircumeirca spinosis. Amphig. floralia caulmis
sımillima. Saceulus longissimus (ad 18 mm. longus) cylindricus radicel-
losus. basi clavalim ampliatus; calyptra parieti sacculari ad ?/s coalita,
pistillis aborlivis coronata, longe acuminala. /nvolucellum parvum ad
basin fere fissum laciniis lanceolatis quam pistilla parum longioribus.
« Andrecia in planta graciliore, bracteis diandris » (teste Gottsche).
Hab. New Zealand (Hooker): Tasmania (Weymouth): Australia (Watts,
Forsyth); Nova Caledonia (Balansa). en
3. A. cinerascens (l. el L.) Schffn in Engler et Prantl. I, p. 86.
Syn. : Jungermannia cinerascens L. et L. Pug. IV. p. 46.
Gymnanthe cinerascens Mitt. Fl. Tasm. II, p. 229.
Dioica. minor, fusco-virens, flaccida et fragillima, laxe cæspitosa. Gaulis
ad 2 cm. longus, dense papillatus, parum ramosus, rami semiventraliter
inserli. inferne radicellis longis radicantes, apice sæpe flagellalim atte-
nuali aphylli radicantes. Folia remotiuscula, oblique inserla, basi angus-
tata. juniora ob marginem anticum inflexum fere conduplicalim concava,
176
458 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Que sfR.). Acrobolbus.
adulta magis aperla, omnia squarrose patula, ambitu obovata, margine
repanda, normaliter ad ‘/: inciso-biloba, sinu recto obtuso, lobis
inæqualibus obiusis vel aculis, antico dupio angustiore; folia juvenilia
remota, angustiora, ad medium biloba, lobo antico breviore angustissimo.
Cuticula maxime aspera, papillis magnis conicis dense obtecta. Cellulæ
36 y, basales duplo longiores, trigonis magnis aculis. Amphigastria
minuta, triangularia. obtuse papillata. Andrecia parva, mediana, bracteis
3-4, bası saccalis. superne patulis, lobulo antico terlio erecto late trian-
gulari. Antheridia magna solilaria vel geminata. Folia floralia caulinis
majora. Pistilla foliolo parvo vaginatim convoluto apice bifidulo tecla.
Hab. Tasmania (Hooker. Macgregor, Moore, Weymouth).
4. A. excisus (Mitten) Schffn. in Engler et Pranul. I, p. 86.
Syn. : Marsupidium excisum Mitt. Linn. Soc. 1877.
Gymnanthe erystallina Mass. Giorn. bot. ital. vol. 17, p. 238.
Marsupidium erystallinum Mass. Miss. scient. 1889. V, p. 229.
Dioica, major vel magna, valida. glaucescens, dense cæspitosa vel muscis
consociala. Caulis papillatus, normaliter ad 3 cm. longus, parum ramosus,
ramis fere lateralibus. apice interdum in flagellam redicantem attenuatis,
inferne stoloniferus, sub flore sterili innovatus. Folia caulina contigua
vel parum imbricala, subrecte patula. ad anticum vergenlia, valde concava,
interdum fere conduplicalim concava, basi postica rotundata, antice
longius decurrenlia, ambitu quadralo-rotunda, ad ‘/, anguste excisa, lobis
porrectis obtusis inæqualibus, antico angusliore. Cellulæ apicales 27 u.
medianæ 27 X 36 u, basales 27 X 45 u, trigonis magnis. cuticula papillis
magnis clavalis (ex angusta basi globosis) dense obtecta. Amphig. minuta,
squamæformia facile evanida. Flores © terminales, folia floralia caulinis
similia, mulloties majora. Sacculus pendulus, obeonico-cylindrieus, radi-
cellosus. Calyptra 2 Involucellum ete.? Andrecia 2
Hab. Fretum magell. (Spegazzini, Exped. Gazelle. Savatier, Cunnin-
gham, Dusén); Kerquelen (Challenger Exped.).
5. À. Wilsonii (Taylor) Nees. Syn. Hep.. p. 5.
Syn. : Jungermannia Wilsonii Taylor ms.
Gymnanthe Wilsonii Nees. Syn. Hep.. p. 192.
Dioica. mediocris, flaccida, pallide virens. in sicco brunneola. Caulıs
e caudice repente ramosoque adscendens, ad 2 cm. longus, inferne stoloni-
ferus, simplex vel parum ramosus, ramis semipostieis, sub flore sterili
innovalus, radicellis pallidis fasciculatis repens. Folia caulina imbricata,
plano-disticha vel leniter adscendentia, oblique inserta, basi postica
rotundala, anlice vix decurrentia, ambitu quadrato-rotundala, asym-
177
Acrobolbus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 459
metrica, margine postico magis arcualo, sæpe unidentalo, antico sub-
stricto repando, apice vix ad medium biloba, sinu subrecto obtuso,
lobis acutis valde inæqualibus, antico breviore el triplo angustiore.
Cellulæ foliorum apicales 27 u medio 27 X 56 y, basales 27 X 45 w
trigonis majusculis acutis ; cuticula distincte striolalim papillata. Amph.
minula, bidentula, vulgo ubique destructa. Folia floralia plurijuga, eau-
linis sensim majora, suprema maxima, lobis grosse spinosis, crispatis.
Sacculus conico-cylindricus, radicellosus, ore foliolo parvo spinoso tecto.
Involucellum cupulatum, margine ırregulariter profundeque lobulatum.
Capsula oblongo-cylindrica. Elateres bispiri. Andrecia 2
Hab. Hibernia (Taylor).
6. A. campylodontus (Taylor) St.
Syn. : Jungermannia campylodonta Tayl. J. of Bot. 1845, p. 80.
Plagiochila campylodonta. Syn. Hep., p. 639.
Sterilis, major, rigida. brunnea, apice olivacea, laxe cæspitosa. Gaulis
ad 15 mm. longus, strictus, validissimus, fusco-brunneus, parum ramosus.
Folia rigida, fragillima. remotiuscula, oblique inserta, basi angustata,
postice longe soluta, antice breviter decurrentia, interdum squarrose
patula atque ob marginem anticum erectum canaliculatla basique pseudo-
amplexicaulia, ambitu quadrato-rotundata, apice oblique lateque lunatim
excisa, lobis apiculatis valde inæqualibus, antico mullo minore. Cellulæ
27 u, basales 27 X 45 u trigonis parvis basi majusculis; cuticula lævis.
Ampkig. parva, squamiformia, apice denticulala, patula.
Hab. Insula St. Helena (Hooker).
7. A. bispinosus. Jack et Steph. sub Tylimanthus, Hedwigia 1892,
p. 26.
Dioica, minor virescens, cæspitosa vel inter muscos erecla. Caulis
e caudice repente adscendens, ad 2 cm. longus, plus minus ramosus, basi
stoloniferus, breviter radicellosus. Folia caulina imbricata, versus apicem
ramorum sensim majora, oblique inserta, parum oblique subrecte patula,
apice leniter deflexo, margine postico recurvo, ambitu quadralo rotun-
data, poslice angustala, breviter inserta, antice leviter decurrenlia, apice
late lunatim excisa, lobis breviter cuspidatis inæqualibus, antico minore.
Cellulæ foliorum valde chlorophylliferæ. 25 y, trigonis dislinctis, basi
18% 36 u. Amphig. caulina nulla. Andrecia spicala, ex apice sæpe vege-
tativa, bracteis monandris, ad 8 jugis, contiguis, erectis, sacculatis, apice
recurvo-patulis, pro more trispinosis, lobulo inflato, .spina longa armato,
interdum pluridentato. Antheridia magna, ovalia, longe pedicellata.
Hab. Nova Granada (Wallis).
178
460 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). Acrobolbus.
8 A. Mittenii St. n. sp.
Sterilis, mediocris, rigidus, flavo-rufescens, muscis consociala. Caulis
ad 15 mm. longus, simplex (semper ?) radicellis fuscidulis longe villosus.
Folia oblique inserla, erecto connivenlia, postice rotundata caulemque
superanlia, antice decurrentia, concava, valde oblique ad apicem plantæ
nulantia, ambitu rhomboideo-rotundata, ad medium biloba, sinu recto
obluso. lobis triangulatis aculis incurvis inæqualibus, anlico parum
minore. Cellulæ magnæ 36 X 45 y, basi vix majores. trigonis ubique
magnis acutis. Cuticula lævis. Folia floralia caulinis similia, multo
majora, sinu gibboso prominente. Pistilla numerosa, foliolo parvo bidens
tulo tecta.
Hab. Quito (Jameson).
9. A. madagascariensis SI.n. sp.
Sterilis. pusilla, rigida, viridis, apice interdum purpurascens. musci-
cola. Gaulis ad 5 mm. longus, maxime stoloniferus, viridis, subarhizus,
pro planta crassus. strietus, simplex vel pauciramosus. ramis semiposticis.
adscendentibus. Folia caulina inferiora remota rudimentaria, superne
sensim majora, contigua, oblique inserla, oblique patula, plano-disticha
vel leniter ad anticum nutantia, ex angusia basi ovata, postice breviter
inserla, antice parum decurrentia, apice breviter emarginato-biloba, sinu
angusto vel amplo, lobis obtusatis æqualibus vel antico minore. Cellulæ
12 u, basales 18 X 27 p, parielibus validis, Ligonis nullis. Cuticula 1ævis:
Amphigastria nulla.
Hab. Madagascar, Tamatave (Perrot).
10. A. bilobus Mitten in litt.
Syn. : Gymnanthe biloba Mitt. Linn. Soc. 1864.
Sterilis, medioeris, rufescens, rigida et fragilis, muscis consociata. Caulis
e caudice valido repente adscendens. radicellis fasciculatis repens, apice
interdum altenualo decurvo radicante, maxime stoloniferus, ad 2 cm.
longus, simplex vel parum ramosus. ramis ex axilla interna foliorum
ortis, adscendentibus, curvalis. Folia remotiuscula, oblique inserla, ex
angusla basi late ovato-rotundata. subsymmetrica, interdum fere obcor-
data, antice posticeque breviter inserla, subrecte palula, ad anticum ver-
sentia, leniler concava vel plana, ad ‘/2 inciso biloba, sinu subrecto acuto
vel obtusiusculo. lobis ovatis acutis vel subapiculatis margine repandis.
Cellule foliorum 18 », basalis 18 X 27 y, trigonis majuseulis aculis, euli-
cula lævis.
Hab. Africa occid. Fernando Po (Man).
179
i
>
Syzygiella. FRANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 461
11. A. lophocoleoides Nitten. Handb. N. Zeal. Fl. p.519 et 754.
Syn. : Gymnanthe lophoc. Mitt. Flora Nov. Zel. II, p. 144.
Dioica, major, pallide flavo-virens, laxe cæspitosa vel muscis conso-
ciata. Caulis ad 3 cin. longus, validus. alterne geniculalus, pallide virens,
earnosus et fragilis. radicellis longissimis pallidis, sape fasciculatis affixus.
pauciramosus, sub flore sterili geminatim innovalus. Folia caulina remo-
Uuseula, oblique patula, leniter convexa et decurva, ambilu late ovala,
ad medium bifida, sinu obluso, lobis porreelis, anguste triangulatis
acuminalis, apice longissime setaceis. Cellulæ foliorum 28 X 36 y basales
36 X 5% y, lrigonis magnis acutis, culicula dense minuteque aspera.
Amphig. nulla. Folia floralia plurijuga, caulinis similia, multolies tamen
majora. margine sæpe crispata. Sacculus conico-cylindricus, dense radi-
cellifer, ore paueis foliolis ovatis acutis vel bifidis cireumdato.
Hab. New Zealand (Hooker. Kerr); Campbell Islands (Kirk).
SYZYGIELEA,; Spruee 18706.
Plantæ foliferæ, mediocres vel spectabiles, sæpe longissimæ et gra-
eillim&, in arborum cortice cæspitosæ, sæpe pendulæ, in paludosis erect&';
celerum flavo-rufæ vel fusco-purpureæ, rare plus minus pallide vires-
cenles. Caulis teres vel a dorso compressus (in seclione late eiliptieus)
inferne pauciramosus, ramis poslicis, sub flore sterili innovatus. radicellis
fasciculatim e basi foliorum ortis repens, superne arhizus, simplex et
longe procumbens. Folia caulina succuba, oblique inserta. opposita,
interdum alternantia sed per paria approximata, basibus oppositis dorso-
ventreque conliguis vel breviter coalitis, plano disticha, superne vulgo ad
anticum vergenlia vel homomalla caulique a latere appressa. Cellulæ
mediocres, basi longiores. ubique trigonis magnis incrassatæ, cuticula
semper minute aspera in una grosse verrucosa. Amphigastria caulina
nulla. Inflorescentia forsan semper dioica. Flores in caule terminales, pis-
tilla numerosa. Folia floralia caulinis parum majora, bi-vel trijuga, intima
mediante amphigastrio plus minus alte coalita, iniegra vel varie lobulata
et armata. Folia subfloralia minus armata, sublibera, amphigastrio hine
connalo vel libero vel nullo. Perianthia magna longe exserta, basi libera,
oblonga vel clavala. sepe purpurea. inferne cylindrica, superne profunde
triplicata, plica terlia postica, plicis interiectis sepe pluriplicata, ore amplo
parum contracto integro vel armalo. semper fere truncato, in paucis bre-
viter lobulato. Capsula late ovalis in pedicelio breviusculo, quadrivalvaia,
180
462
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). Syzygiella.
valvulis 4-6 stratosis, stratum intimum laxissime et amplissime semi-
annulatum. Sporæ parvæ, asperæ. Elateres (in paucis solum cognitæ) ver-
miculares. spira simplici laxe torta percursi, in unam spira in annulos
numerosos dissoluta. Andrecia terminalia, ex apice vegetaliva dein
mediana, sæpe repetila, fusiformia vel longe spicata, bracteis confertis
e basi erecta saccata plus minus patulis, monandris. Antheridia magna
longius pedicellata.
1.
2.
Syzygiella.
A. Angustifolie.
Syzygiella variegata (Ldbg.). Java.
Syzygiella variabilis (Sande). Java.
B. Latifolie.
a) Bidentate.
Syzygiella macrocalyx (Mont.). India oceid.
Syzygiella mucronata St. Guadeloupe.
. Syzygiella manca (Mont.). Andes.
. Syzygiella pectiniformis Spruce. Andes.
. Syzygiella ‚Quelchii St. Guiana.
b) Integrifolie.
8. Syzygiella lævigata (Spruce). India oceid.
9:
10.
142
12.
13.
14.
15.
16.
AE
18.
Syzygiella Jelskii (Loitl.). Andes.
Syzygiella geminifolia (Mitten). Africa oce.
Syzygiella perfoliata (Swartz). India oceid.
Syzygiella oppositifolia Spruce. Andes.
Syzygiella rubricaulis (Nees). Amer. trop.
Syzygiella virescens St. Brasilia.
Syzygiella setulosa St. Guadeloupe.
Syzygiella concreta (G.). Mexico Caracas.
Syzygiella contigua (G.). Andes, Brasilia.
Syzygiella anomala (L. et G.). Mexico, Andes.
1. S. variegata (Ldbg.) Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885, p. 500.
Syn. : Plagiochila variegata Ldbg. Spec. Hep. 1844, p. 153.
_ Dioica, magna, robusta, rigida, sæpe etiolata et flaccida, flavescens vel
rubescens, interdum fusco-viridis ramisque purpureis. Caulis ad 5 cm.
longus, lævis, validus, in sectione ovalis, inferne radicellis numerosis
arcte repens et pauciramosus, superne longe procumbens, pallide virens,
181
Syzygiella. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 463
sub flore sterili innovatus. Folia caulina approximata (ramulina remota)
prærupte inserla, oblique patula, leniter decurva, undulata, subopposita,
persæpe alternantia, dorso ventreque attenuatim decurrentia, basi antica
contigua postice sæpe coalita, in plano plus minus anguste ovata, in
ramulis oblongo-linearia, marginibus recurvis, apice plana rolundala vel
obtusa, interdum acuta. Cellulæ marginales sub 18 y, subapicales 27 y,
medio 27 X 36 y, basi 27 X 45 p, trigonis magnis aculis; cuticula parum
aspera, interdum lævis. Folia floralia bijuga, oblique patula, inferiora
ovala repanda vel angulata, suprema obovata, spinulosa. Amphig. florale
foliis suis duplo brevius, lineare, irregulariter spinulosum. Perianthia
adulta oblonga, subcylindrica, medio infero lævia, superne profunde tri-
plicata. ore amplo breviter lobato, lobis longe denseque ciliatis. Capsula ?
Andræcia mediana fusiformia, bracteis ad 7 jugis, conferlis, basi antica
transverse inserlis, inflatis, erectis superne patulis, lobulo ilaque haud
definito.
Hab. Java, Sumatra, haud rara.
2. S. variabilis (Sande) Schffn. Acad. Vindob. vol. 70, p. 158.
Syn. : Plagiochila variabilis Sande Ned. Kruidk. Arch. III, p. 416.
Dioica, mediocris, gracilis. Caulis ad 4 cm. longus, parum ramosus, sub
flore sterili innovatus. Folia alternantia, per paria approximata, prærupte
inserta, basibus decurrentibus rare connatis, subrecte patula, margine
postico recurvo, oblongo-ligulata, apice rotundata vel obtusa sæpe oblique
truncata acuta vel emarginatulo-bi-tridentata. Flora floralia caulinis
majora, similia apice denticulata. Amphig. florale 2 Perianthia longe
exserta, clavata, superne inflato-triplicata, ore amplo crebre spinuloso.
Andrecia mediana, breviter fusiformia, bracteis ad 4 jugis, confertis,
antice transverse inserlis, e basi inflata erecta porrectis, ovato-lanceo-
latis, apice truncato-bidentulis, lobulo antico apice dentatim attenuato,
dente erecto vel incurvo.
Hab, Java (Junghuhn, Miquel).
Ich habe die Originalpflanze nicht gesehen und kann über die Zellen
nichts berichten ; wenn die von Schiffner ausgegebene sterile Pflanze
richtig bestimmt ist, so ist diese Art im sterilen Zustande von S. variegata
nicht zu unterscheiden. Nach Sandes Abbildung ist diese Art aber viel
kleiner als S. variegata ; der Lobulus 4 kennzeichnet sie als eine gute
Art; auch die Kelchmündung ist abweichend.
3. S. macrocalyx (Mont). Spruce. J. of Bot. 1876, p. 32.
Syn. : Jungermannia macrocalyx Mont. Ann. sc. nat. 1843, p. 248.
Dioica, major, rufo-brunnea, sæpe fusco-purpurascens, in cortice dense
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LL se TO RUE
464 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). Syzygiella.
depresso intricata. Caulis ad 5 cm. longus, parum longeque ramosus.
tenuis, validus et rigidus. Folia conferta, inferiora palula, ad anticum
vergentia, superiora erecto-homomalla, concava, basibus oppositis
utrinque contigua, celerum late ovato-lriangulata, asymmetrica, margine
postico magis arcualo, caulem late superante, apice emarginalo-bidentula
vel integra apice mucronata. Cellulæ 27 y, medio basis 27 X 54, trigonis
maximis, basi trabeculatim confiuenlibus. Folia floralia trijuga, caulinis
vix majora, cum amphigastrio bidentulo in excipulum alte connata, mar-
gine irregulariter breviterque spinosa. Perianthia longe exserta, clavata.
cylindrica, apice contracta plicatula. ore spinuloso. Andrecia longe spicala,
bracteis ad 30 jugis confertis, oppositis, liberis, integris, basi saccatis
superne patulis, lobo antico inflato dentifero. Antheridia magna, solilaria
longius pedicellalta.
Hab. Martinique (Belanger, Perrottet). Guadeloupe (Y Herminier).
4. S. mucronata Si. n. sp. É
Dioica, major, sanguinea, flaccida, fragillima, in corlice depresso-
cæspitans. Caulis ad 6 mm. longus, parum breviterque ramosus, sub flore
sterili innovatus. Folha caulina adulla conferta, oblique inserla, assur-
gentia, subcordiformia, mucronata vel bidentula, inferiora ovata acuta,
margine ant{ico late recurvo. postico caulem late superante plano, basibus
oppositis utrinque breviter connalis. Cellulæ apicales 27 y, medio 36 u,
basi 27 X 45 u, trigonis maximis aculis; culicula minute aspera. Folia
floralia bijuga, intima alte connala, excipulum infundibulatum formantia.
trilobata, lobis triangulatis acuminatis vel angustioribus et longe setaceis.
squarrose patulis. Folia subfloralia breviler connata. integra, medio
supero breviter dentata. Amphig. florale omnino nullum. Perianthia pro
planta parva, sanguinea. longe exserta, subclavata, cylindrica, superne
pluriplicata, ore lacinulato, laciniis breviter setigeris. Andre@cia longe
spicata. bracteis parvis ad 25 jugis, confertis, basi breviter sacculatis.
superne parum patulis, lobulo antico truncato, angulo dentiformi.
Hab. Guadeloupe (Duss.).
5. S manca (Mont.) SL.
Syn. : Chiloscyphus mancus Mont. Sylloge, p. 65.
Syzyg. plagiochiloides Spr. Ed. Bot. Soc. 1885, p. 500.
Dioica, magna vel maxima, flavo-viridis vel purpurea, in corlice cæs-
pitosa. Caulis ad 10 cm. longus, arcualim adscendens vel pendulus, parum
longeque ramosus, sub flore sterili innovatus, ad basin foliorum longe
radicellosus. Folia caulina magna, imbricata, distiche patula vel decurva,
postice cum folio opposilo connata, basibus anticis contiguis, ceterum late
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Syzygiella. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 465
oblique ovalo-triangularia, postice ampliata et in cristam conniventia.
apice oblique emarginato bifidula, ceterum integerrima repandula. Cellulæ
apicales 18 y, medio 36 y,basales 36 X 72 y trigonis magnis subnodu-
losis. Cuticula minute aspera. Folia floralia bijuga, foliis caulinis latiora.
plicatula, mediante amphigastrio parvulo alle connata, antice libera.
utrinque plurilaciniala, laciniis integerrimis vel spinosis. Perianthia
maxima, alle emersa, pallida, late ovata, valde inflata. apice contracta
pluriplicala, ore amplo truncato, lobulato, lobulis spinulosis. Capsula
maxima, late ovalis, pedicello longiusculo. Spore maturæ maximæ
ad 92 y, in diam, viridulæ, dense minuteque papillatæ, aliæ mixtæ mullo
minores 27-47 vel 72 y, siniliter asperæ. Elateres breves, vermiculares.
ubique fere æquilatæ. spiris duplieatis validis teretibus laxe tortis.
Andrecia mediana, bracteis confertis, quam folia minoribus, paucijugis.
basi erecto-ventricosis, lobo antico dentifero.
Hab. Andes (uitenses (Jameson, Spruce); Nova Granada (Wallis).
Die Kapsel enthielt Sporen in allen Grössen ; sie war einem Perianth
entnommen, in welchem sie. noch eingeschlossen. bereits geplatzt war;
diese Ruptur war aber wahrscheinlich eine Folge des Pressens der
Pflanze, denn die Sporen waren noch nicht ganz reif, die Guticula aber
überall bereits völlig ausgebildet, was die zahlreichen Papillen beweisen ;
sind nun auch die Sporen noch unreif, so bleibt ihre ausserordentlich
variable Grösse doch unaufgeklärt und selbst wenn die kleinsten Sporen.
«ie deutliche Tetrædenform hatten, einer parasitären Pflanze angehören
sollten. so sind die übrigen Grössen, die nach Form. Farbe und Cuticula
offenbar zur Pflanze gehören, doch immer noch sehr verschieden und
variren innerhalb der weiten Grenzen von 47-92 ». Wo die kleineren
Sporen innerhalb der Kapsel gelagert waren. konnte leider nicht mehr
conslatirt werden ; auch besitze ich eine zweite Kapsel zum Vergleich
nicht.
6. S. pectiniformis Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885. p. 501.
Dioica, major, gracilis, flavo-rufescens vel rosea superne purpurea. in
stillieidiis profunde cæspitosa. Caulis ad 6 cm. longus. simplex vel fur-
catus. sub flore sterili innovalus. novellis binis vel ternis. Folia caulina
conferta. pectinatim disticha. in planum subrecte patula vel decurvula.
opposita vel persæpe per paria approximala, basibus anticis itaque parum
alternantibus et haud connatis, postice vulgo distincte coalilis, ceterum
longe semicordalo-triangularia, e basi prælata sensim ad apicem truncato
— vel exciso — bidentalum angustala, laeiniis breviter setaceis, ceterum
integerrima vel repanda et angulata, postice ampliala ad cristam erectam
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 5, 30 avril 1902. 32
466 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Syzygiella.
conniventia. Cellulæ 30-36 y, basi vix majores, ubique sat irregulares,
longiores et angustiores latioribus brevioribusque mixtæ, trigonis
maximis subnodulosis. Cuticula grosse papillata. Folia floralia bijuga,
intima maxima, ad ?/s grosse trilaciniata, laciniis irregularibus margine
integro recurvo canaliculatis, acutissimis vel bifidulis, amphigastrio simi-
liter bifido utrinque coalito.
Hab. Andes peruviani (Spruce).
Spruce war im Zweifel (siehe die Anmerkung 1. ce.) ob diese Art nicht
in den Formenkreis von S. manca (seiner $. plagiochiloides) gehöre ;
das ist aber nicht der Fall, da die Bekleidung der Blätter mit grossen
hyalinen Papillen sie sofort von letzterer unterscheidet; übrigens sind
auch die Hüllblätter beider Arten ganz verschieden (bei S. manca wesent-
lich kleiner. in viele schmale Abschnitte getheilt, die grösseren am
Rande regelmässig gezähnt).
7. S. Quelchii St. Trans. Linn. Soc. 1901. VI, p. 96.
Sterilis, Magna, lenera et flaccida, fusco-purpurea, muscis consociala.
Caulis ad 8 cm. longus, simplex (semper), validus. Folia caulina opposita,
conferla, assurgentia, si alam decurrentem anticam excipis oblique
falcalo-ovata, apice duplo angustiora quam basi, oblique truncata vel
levissime emarginata, omnino integerrima, angulis apicalibus solum
dentiformibus, margine postico valde arcuato, basi folii oppositi bre-
vissime coalito ibidemque hamatim auriculato, margine antico substricto
breviter recurvo longeque decurrente, ala decurrens lamen haud atte-
nualim excurrens sed oblique truncata atque abrupte desinens, alæ
oppositæ minime coalitæ. Cellulæ foliorum apicales 25 y, medianæ 35 y,
basales 35 X 50 y nodulose incrassatæ, nodulis maximis, nusquam
confluentibus et multo robustioribus quam in S. manca.
Hab. Guiana britannica, in monte Roraima (Quelch).
8. S. levigata (Spruce) St. Hedwigia 1895, p. 239.
Syn. : S. perfoliata var. lævigata Spruce J. Linn. Soc. Vol. XXX,
p. 362.
Dioica, olivacea, gracillima, cæspitosa. Caulis ad 8 cm. longus, sæpe
arcualus, sub flore innovatus, inferne ramosus, ramis fasligiatis longe
simplieibus æquifoliatis. Folia caulina patentia vel subsecunda, inferiora
dissita, superiora imbricalula, basi contigua vel breviter connata, ovato-
ovalia, plana vel subconvexa, repanda. Cellulæ apicales 27 w, medio
27 x 36 y, trigonis magnis subnodulosis, basales 27 X 45 y, trigonis
trabeculatim confluentibus. Cuticula minute aspera. Folia floralia caulinis
parum majora, profunde laciniata, laciniis acuminatis, cum amphigastrio
185
Syzygiella. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 467
simillimo æquimagno coalita. Perianthia % plicata ovato-oblonga, ore
contracto truncato, cellulis prominulis armato. Calyptra matura chartacea,
longe pedicellata, basi pistillis sterilibus cincta. Capsula breviter pedi-
cellata, late elliptica. Spore 27 y, asperæ. Elateres tenues, vermiculares,
incrassatio annuliformis, nusquam spiralis, annulis leniter incrassatis;
valvulæ quadristratæ, stratum intimum fibris semiannulalis maximis
incrassatum. Andrecia ?
Hab. India oceidentalis, Dominica (Elliott); Portorico (Sintenis); Gua-
deloupe (Duss.).
9. S. Jelskii (Loill.) St.
Syn. : Jungermannia Jelskiti Loitl. in Szyszylowiez. Diagn. pl. nov. 1894.
Pars. I, p. 258.
Dioica, pallide-rufula, rigida et fragillima, aliis hepaticis consociala.
Caulis ad 8 cm. longus, carnosus, semipellucidus, radicelliferus, pauci-
ramosus, ramis poslicis, sub flore sterili innovatus. Folia caulina
dissita, raro contigua, opposita, oblonga vel ovalia, subpatentissima,
paulum erecto-patentia, apice late rotundata vel subtruncata, pro more
integerrima, infima nonnunquam emarginata, antice limbo angusto
paulum decurrente connexa, margine decurvulo, postice limbo latiore
gibbose recurvulo connata. Cellulæ 27 y, basales 27 X 36 y, trigonis
magnis aculis; culicula distincte papillata. Folia floralia caulinis sub-
breviora, magis recurva, irregulariter obtuseque laciniata, cum amphi-
gastrio bipartito connata; folia subfloralia inflata, amphigastrio denli-
formi. Perianthia adulta emersa, late clavato-cylindrica superne obtuse
plicata; ore inciso-lobato, lobis numerosis brevibus, truncatis vel rotun-
datis, margine cellulis parvis remote impositis denticulato. Andrecia
mediana bracteis 3-5 jugis imbricatis basi erecta tumidis.
Hab. Peruvia (Jelski); Bogota (Weir).
S. lævigata Spruce differt foliis acutatis oblusis vel acutis, magis alte
carinatim connatis, carina oblique a caule patula, foliis per paria condu-
plicatim homomallis, involucro perianthii valde diverso.
10. S. geminifolia (Mitten) St.
Syn. : Jungermannia geminifolia Mitt. Linn. Soc. 1864.
Sterilis, minor, gracilis. flavo-rufescens. Caulis pro planta validus,
strietus, subleres, ad 15 mm. longus, parum ramosus, inferne radicellis
pallidis arcle repens, superne adscendens et arhizus, apice decurvus.
Folia caulina dense imbricata, valde concava, superne adscendentia’
ætate explanata, falcato-decurva, in plano optime ovato-triangularia”
leviter asymmetrica, margine antico substricto, poslico parum arcualo
186
468 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). Syzygiella.
ubique opposita, basi anlica vix connata, anguste attenuatim concur-
renlia, postice limbo angusto, gibboso-prominente distincte coalita.
Cellulæ magnæ, 36 y, basales parum longiores, trigonis maximis basi
parum minoribus incrassatæ. Cuticula sublævis.
Hab. Insula St. Thomé (Africa occ. tropica) (Man).
11. S. perfoliata (Sw.) Spruce J. of Bot. 1876, p. 32.
Syn. : Jungermannia perfoliata Sw. Fl. Ind. occ. III, p. 1849.
Dioica, minor, sæpe tamen longissima el gracilis, rufescens vel sub-
purpurascens, dense cæspitosa. Caulis ad 10 cm. longus, remote longeque
ramosus, sub flore sterili innovatus. Folia caulina contigua, assurgenti-
secunda, concava, subrotunda, basibus opposilis breviter decurrentibus
contiguis vel postice breviter coalitis. Cellulæ apicales 18 y, medio 27 y,
basales 18 X 36 y trigonis magnis grosse nodulosis, medio basique
sæpe trabeculatim confluentibus. Cuticula minute papillata. Folia floralia
caulinis parum majora, bijuga. intima dorso ventreque coalita, ad medium
regulariter inciso-multifida, laciniis lanceolatis contiguis æquimagnis,
nusquam armalis. Amphig. florale magnum, foliis utrinque coalitum
oblongum, ad medium bifidum, lobis lanceolatis, canaliculatis vel tortis,
integerrimis. Perianthium (juvenile) obovatum, pluriplicatum, ore trun-
calo subintegerrimo.
Hab. Jamaica (Swartz), Portorico (Sintenis).
12. S. oppositifolia Spruce in Gepp. Hep. Domin. J. of Bot. 1895,
p- 362.
Syn. : Jungermannia oppositifolia Spruce Torrey Bot. Cl. 1890, p. 135.
Dioica, mediocris, gracilis, virescens, apice rosea vel flavo-rufula, dense
cæspitosa. Caulis ad 7 cm. longus, parum longeque ramosus, sub flore
sterili innovatus. Folia caulina subimbricata (inferiora remota), subor-
biculata, assurgenti-secunda, laxe accumbentia, basibus utrinque conti-
guis, rarissime poslice connatis. Cellulæ 27 p, basi duplo longiores,
trigonis magnis acutis. Cuticula grosse papillata. Folia floralia caulinis
majora. cum amphigastrio florali in excipulum antice ad basin usque
fissum alte connata, sat regulariter inciso-plurilobata, lobis ovato-oblongis
acutis integerrimis, hie illic angulatis ; amphig. florale vix definitum.
Perianthia quadriplicata, sub apice constricta, apice subtubulosa, ore
truncato repando subintegerrimo.
Hab. Bolivia (Mandon, Rusby).
13. S. rubricaulis (Nees) St.
Syn. : Jungermannia rubricaulis Nees in Mart. Flor. bras. I, p. 344.
Dioica, major, sepe longissima, flavo-rufescens, apice interdum pur-
187
Syzygiella. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 46%
purascens, in cortice dense depresso-cæspilosa, pendula, in paludosis
erecla. Caubs ad 1% cm. longus, validus, fuseus, cuticula grosse papillata,
parum longeque ramosus, sub flore sterili innovatus, æquifoliatus. Folia
caulina imbricala, a lalere appressa. late ovala vel subrotunda, postice
caulem late superantia, opposila, persæpe alternantia, basibus attenuatis
utrinque liberis, inferiora sepe emarginato-biloba, lobis obtusatis. Cellulæ
apicales 18 y, medio 27 y, basi 27 X 45 y, Irigonis magnis angulatim
nodulosis. Cuticula utrinque grosse papillata. Folia floralia bijuga,
libera, inlima caulinis parum majora, ad medium vel magis profunde
laciniata, laciniis repandis vel angulatis vel constieto-artieulatis, utrinque
lacinulatis. Amph. florale intimum folio proximo coalitum, similiter
fissum. Perianthia obovata, pluriplielata, ore contracto truncalo subinte-
tegerrimo.
Hab. Brasilia (Martius, Puiggari), Caracas (Funk et Schlim), Costarica
(Pittier).
14. S. virescens SI. n. sp.
Dioica, major, pallide-virens, flaccida, in cortice arborum dense
depresso-cæspitans. Caulis ad % cm. longus, sub flore sterili innovalus,
vix aliter ramosus, e basi procumbente adscendens. Folia caulina imbri-
cata, oblique inserla, inferlora distiche explanata, superiora conferta
semierecta vel fere homomalla, optime ovata, basi antica contigua vel
minime connala, postice limbo tenui coalita. Celiulæ apicales 18 y, medio
18 X 27 y, basi 27 X 45 y, trigonis magnis acutis. Cuticula minute
aspera. Folia floralia bijuga, normaliter cum anphigastrio haud definito
in excipulum breviter campanulatum integerrimum conllata; folia sub-
floralia similiter conjuncta, profunde bivaloata, valvulhs regulariter
spinulosis ; adsunt involucra eliam amphigastrio ligulatim prominente
instrucla margine repanda vel breviter incisa, alia postice alte coalita
anliceque ad basin usque fissa vel involucra foliis floralibus omnino
liberis profunde trilobis, lobis integerrimis canaliculalis. Perianthia
magna, pallide-viridia, late clavato-oblonga, profunde plicala, ore trun-
cato torto, cellulis prominulis minule erenulalo. Andrecia purpuras-
centia, mediana. fusiformia, bracteis ad 8 jugis, e basi saccala erecto-
appressis, margine anlico inflexo, lobulo itaque haud definito. Antheridia
solitaria, maxima, globosa, pedicello tenu: æquilongo.
Hab. Brasilia (Puiggari).
15. S. setulosa SL n. sp.
Dioica, mediocris, rigida, purpurascens, laxe cæspilosa. Caulis ad 3 cm.
longus, sub flore sterili innovalus, vix aliter ramosus, fuseus et durus.
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470 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Syzygiella.
Folia caulina approximata, opposita, prærupte inserta, oblique patula,
basi antica contigua, postica brevissime connata, ambitu oblique cordi-
formia vel subrotunda, margine antico parum recurvo. Cellule 27 y,
basales 27 X 36 u. trigonis magnis acutis contiguis ; cuticula parum
aspera, in apice foliorum magis dislincta. Folie floralia in excipulum
alte connata, paucis spinulis remotis armata. Amphigastrium florale
breviter ligulatum vel omnino cum foliis suis confluens et haud defi-
nitum. Folia subfloralia bijuga, caulinis æquimagna sublibera, eircum-
circa valide breviterque spinosa. Perianthia purpurea, clavato-cylindrica,
apice pluriplicata breviter lobata, lobis setigeris.
Hab. Guadeloupe (Duss.)
16. S. concreta (G.) Spruce J. of Bot. 1876. p. 32.
Syn. : Jungermannia concreta G. Hep. Mex.. p. 178.
Dioica, mediocris. Caulis ad 3 cm. longus. parce ramosus, adscendens.
strictus. parum radicellifer. Folia caulina contigua vel remotiuseula,
ovala. opposila, basi postica limbo sat lato coalita, antice contigua,
ceterum integerrima. leniter decurva, patentissima, versus apicem tantum
erecio-palula. Folia floralia caulinis parum majora, basi antica libera
ibidemque interdum lacinula aucta. postice cum amphigastrio alte con-
nata. Amphig. florale apice liberum bifidulum, laciniis lanceolatis acutis.
Amph. subflorale lanceolatum uno latere coalitum. Perianthia (juvenilia)
campanulata, pluriplicata ore amplo truncato denticulato.
Hab. Venezuela (Fendler), Mexico (Liebmann).
Ich habe die Pflanze nicht erhalten können ; sie ist aber an den
ventral breit verwachsenen Stengelblättern leicht zu erkennen und
insofern nur mit S. Jelski und 5. Izvigata zu vergleichen.
17. S. contigua (G.) St.
Syn. : Jungermannia contigua G. Ann. sc. nat. 1864, p. 24.
Dioica, major, fusco-rubra. flaceida. cæspitosa. Caulis ad 4 cm. longus,
simplex vel parum ramosus, sub flore sterili geminatim innovatus. Folia
imbricata ovalia. adscendentia vel explanata. apice decurva, postice
aınpliata, cristalim conniventia. utraque basi folio opposito contigua.
Cellulæ 27 y. basales 27 X 54 y trigonis maximis contiguis. Cuticula
minute papillata. Folia floralia caulinis parum majora, crispata. margine
repanda, angulis acutis, hie illie in spinam mutalis. Amphig. florale
oblongum, obtusum vel angulatum, foliis utrinque ad medium coalitum.
Perianthia magna. oblonga, profunde obtuseque plicata, superne angus-
tata. ore truncalo contracto paucidenticulato. Capsula late ovalis, in
pedicello 10 mm. longo, valvulis spongiosis i. e parum incrassatis, 6 stra-
189
Anastrepta. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 4TA
tosis, stratum inlernum cellulis magnis prosenchymaticis et semi-annu-
latim incrassatis formatum. Elaters 220 y, tenues, vermiculares, mono-
spiri, spiris arclissime torlis. Spore 25 y, dense papillatæ.
Hab. Nova Granada (Lindig), Brasilia (Ule).
18. S. anomala (L. et G.) St.
Syn. : Plagiochila anomala L. et G. Syn. Hepat., p. 646.
Dioica, magna, fusco-purpurea, superne flavo-rufescens, dense de-
prfesso cæspilosa. Caulis ad 5 cm. longus, crassus et carnosus, simplex
vel parum longeque ramosus. radicellis brevibus repens, superne arhizus.
Folia caulina magna, 3 mm. longa, conferta, per paria approximata,
rarius opposita, dorso ventreque vulgo libera rarissime coalita, vix
decurrentia, marginibus recurvis valde concava vel profunde canali-
culata, parum patula (angulo 23°) in plano late ovato-trigona (apice
quadruplo angustiora), postice ampliala et cristatim conniventia, integer-
rima vel apice acute obtuseque angulata. Cellulæ 36 y. regulariter hexa-
gonæ, ubique trigonis giganteis incrassalæ; cuticula [ævis. Andrecia
mediana, repelita, bracteis 5-6 jugis, antice lobulatis, lobulo saccato
antice accreto, apice emarginato, dente angulari parvo. Antheridia 2-5,
magna, breviter pedicellata.
Hab. Mexico (Liebman), Andes in monte Sorata (Mandon).
ANASTREPTA (Lindb.) Schffn. 1893.
Plantæ foliferæ, elalæ et robustæ, parvifoliæ lamen et graciles. oli-
vaceæ vel brunneæ. interdum rufescentes, in rupibus profunde cæspi-
tosæ., Caulis erectus, inferne radicellosus, radicellis longis pallidis repens,
superne subarhizus, sub flore sterili geminatim innovatus, vix aliter
ramosus, ramis poslicis, a dorso compressus, in sectione late ellipticus,
ceterum fuscus et tenax. Folia caulina succuba, alternantia, dimidiatim
inserla i.e. dorso ventreque late inserta et plus minus decurrentia, valde
concava, margine poslico recurvo, oblique patula decurvula, approximata
vel imbricata, apice breviter biloba, lobis obtusis vel acutis. Cellulæ
foliorum parvulæ, angulis incrassatis. Cuticula lævis. Amphig. vel nulla
vel parva, folio proximo coalita, lanceolata. Inflorescentia dioica. Folia
floralia plurijuga, intima amphigastrio lacerato coalita, irregulariter
plurilobata, lobis obtusis vel acutis. Perianthia plus minus exserta,
oblonga, a latere compressa, superne pluriplicata, ore amplo contracto
integro vel setuloso, in una torto. Andræcia terminalia ex apice vege-
taliva, fusiformia, bracteis confertis basi saccatis superne patulis bifidulis,
190
19
47 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). Anastrepta.
basi anlica dente plus minus valido armatis. Antheridia solilaria vel
geminata, nuda vel paraphyllis circumdata. Sporogonium ovale, pede
magno obconico insertum. Calyptra libera, crassa, basi pistillis sterilibus
numerosis cincla.
Diese Galtung, welche Lindberg als Subgenus von Jungermannia ab-
zweigte und späler von Schiffner (1893 in Engler und Prantl natürl.
Pflanzenfamilien) zu einem selbständigen Genus erhoben wurde, unter-
scheidet sich von Jungermannia ganz wesentlich durch die Blaltinsertion,
welche die Autoren der Synopsis Hepat. eine «Insertio dimidiata» nannten,
insofern nehmlich das Blatt dorsal wie ventral fast bis zur Mediane des
Stengels angeheftet ist und von letzterem quasi halbirt wird ; in beson-
ders auffälliger Weise ist das bei der Gattung Plagiochila sichtbar und
ich habe in Folge dieser Uebereinstimmung eine Art unserer Galtung,
da nur männliche Pflanzen bekannt waren, 1886 auch zu Plagiochila
gestellt ; denn auch die Andrecien gleichen denen von Plagiochila.
Dagegen sind Perianth und die floralen 2 Hüllblätier unserer Gattung
ganz abweichend von denen von Plagiochila und denen von Anastro-
phyllum sehr ähnlich ; als ich daher vor einigen Jahren Kelch tragende
Exemplare von Dusen erhielt, stellte ich beide patagonische Arten zur
letzgenannien Gatlung, obwohl die Blattinsertion nicht ganz passte.
Erst jetzt, nachdem es mir gelungen ist. ein Kelch tragendes Exemplar
von Anastrepta orcadensis zu erlangen, habe ich die Zugehörigkeit
der nachfolgend beschriebenen Arten erkennen können; denn auch
Anastrepta orcadensis ähnelt im Habitus der Gattung Plagiochila, wäh-
rend ihre floralen Organe zu Anastrophyllum neigen.
Die Amphigastrien, welche bei einer Art (A. bifida) sehr augenfällig
sind, fehlen bei A. orcadensis nicht, fallen aber sehr bald ab; der
dorsale Zahn der Blatthasis ist bei allen vorhanden, aber nur an männ-
lichen Pflanzen und hier auch ausserhalb des Bereiches der männlichen
Bracteen.
Ob die Pflanzen ein primäres Rhizom besitzen, konnte ich nicht
feststellen, da das Material nicht sorgfältig genug gesammelt war. Der
Standort an Felsen lässt aber ein solches Rhizom vermuthen. Aus dem
Gesagten ist zu entnehmen dass diese Gattung den Uebergang zu Plagio-
chila vermittelt und zwar um so mehr, als auch ihre Perianthien seit-
lich zusammengedrückt sind.
Diese zur Ebene des liegenden Sprosses vertical orienlirte Stellung
des Perianths ist, wie bei Plagiochila, eine directe Folge der oben
erwähnten Insertion der Blätter; bei Radula und Scapania, wo die
191
Anastrepta. FRANZ SPEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 473
Perianthien flach zusammengedrückt in der Ebenedes Sprosses liegen, enl-
spricht diese Orienlirung durchaus der Insertion der Blätter, welche kielig
zweilappig flach zusainmengedrückt, zweizeilig vom Stengel abstehen.
Spruce hat diese Beeinflussung des Perianths von Seiten der Blatt-
insertion schon bei der Zusammenfassung der zwei grossen Abthei-
lungen der Epigonianthee und Trigonantheæ erörtert; trotzdem wollte
ich nicht unterlassen. hier noch ausführlicher auf diese Verhältnisse
hinzuweisen und den Werth eines solchen Merkmals an vegetativen
Organen für die Abgrenzung der Gattungen hervorzuheben.
Natürlich ist auch der Habitus der Gattungen von der Blattinsertion
nach dem Gesagten sehr abhängig ; denn der Zug, welchen die Basis
des sitzenden Blattes auf das Blatt selbst ausübt, zwingt dasselbe zu
einer bestimmten Lage, wie man das besonders gut bei Anastrophyllum
sieht, wo die dorsale quergestellte Basis die aufrechte Stellung der
Blätter zur Folge hat.
Selbstverständlich resultirt die Blattinsertion aus dem Modus der
Zelltheilung der jüngsten Entwicklungssladien und wenn wir von jeder
Galtung die Entwicklungsgeschichte kennten, würden uns die letzten
sründe klar sein, warum z. B. eine Plagiochila stets einen gleichen
unverkennbaren Habitus zeigt.
1. A. orcadensis (Hooker) Schffu. in Engler et Pr. II, p. 85.
Syn. : Jungermannia orcadensis Hooker Brit. Jung., t. 71.
Dioica, elata, robusta el lenax, fusco-rufa vel brunnea, in sphagnetis
flavo-virens et longissima, dense profundeque cæspitosa. Caulis norma-
liter ad 7 cm. longus, parum ramosus, ramis posticis, sub flore innovatus,
crassus el fuscus, parum radicellosus, epidermide valde incrassala, a dorso
compressus. in seclione late elliplieus. Folia caulina normaliter conferta,
haud imbricala. oblique patula, ventre decurrentia, concava, sæpe squar-
rose recurva, in plano oblique ovalo-reiundalta. margine postico late
recurvo, apice angustala, truncala vel breviter emarginala sinu obtuso,
lobis late triangulatis obtusis vel aculis, sepe inæqualibus, antico majore,
celerum jrregulariter undulala, margine hie illie reflexa varieque decurva.
Cellulæ pro planla parvæ, apicales 12-1% y. medio 18 u, basales 18 X 361,
trigonis majusculis aculis, cuticula levis. Amphig. parva, lanceolata. folio
breviter coalita vel libera, facile decidua. Folia floralia 3. caulinis majora.
recurva, irregulariter inciso-trilobala, lobis acutis vei obtusis. Amph. flo-
ralia 2, magna, varie breviterque lobata. inlerdum hine coalita. Perian-
thia semiexserla, oblonga, a latere compressa, tertio supero profunde
> plicata, plicis inflatis, inæqualibus, ore contracto, breviter setuloso.
192
474 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m ser). Anastrepta.
Andrecia mediana, bracteis parvis, ad 8 jugis, antice transverse insertis,
e basi valde inflata squarrose patulis, apice bifidulis. Capsula ignota.
Hab. Europa, Himalaya (Hooker), China (Delavay). Hawai (Baldwin).
2. A. bifida St.
Syn. : Plagiochila bifida St. Istit. bot. Roma 1886.
Dioica, major et robusta, gracilis, rufescens, dense cæspitosa. Caulis
ad 4 cm. longus, strictus et rigidus, crassus, in sectione late ovalis, sim-
plex, sub flore geminatim innovatus, vix aliter ramosus, inferne radi-
cellis longis pallidis repens. Folia caulina imbricata dorso ventreque
decurrentia, dein valde concava, oblique patula et leniter decurva, in
plano oblique ovato-oblonga, apice 6 plo angustiora, breviter angusteque
excisa, lobis subæqualibus lanceolatis porrectis vel divergentibus. Cellulæ
27 y trigonis nodulosis, basales 27 X 43 y, trigonis magnis acutis. Cuti-
cula laevis. Amphig. caulina parva, folie proximo coalita, triangularia
vel majora et lanceolata, interdum bifidula. Folia floralia caulinis majora,
irijuga, intima cum amphigastrio florali breviter coalila, profunde inciso-
lobata, lobis numerosis lanceolatis. utroque latere plus minus spinosis.
Perianthia semiexserta, oblonga inferne pallida superne rufescentia et plu-
riplicata, spiraliter torta, ore truncato subintegerrimo. Androecia mediania,
fusiformia, bracteis ad 7 jugis, parvis ereclis, e basi saccata breviter acumi-
nalis vix patulis bifidulis, basi antica lacinula lanceolata vel dentiformi auctis.
Hab. Fretum magellan. (Amezaga, Cunningham, Dusen).
3. A. longissima Si.
Syn. : Anastrophyllum longissimum St. Acad. suec. vol. 26, Ill, n° 17.
Dioica, magna et robusta, fusco-olivacea, profundissime cæspitosa.
Caulis ad 18 cm. longus, subarhizus, superne parum ramosus, pro planta
tenuis. a dorso compressus. Folia pro planta parva, contigua, antice usque
ad medium caulis oblique inserta angusteque decurrentia postice late in-
serta similiter decurrentia, caulem haud superantia margine postico
late recurvo, medio antico gibboso, in plano late oblique ovata, mar-
gine postico magis arcuato, apice ad ‘/; emarginato bifida, sinu parvo
laciniis æquimagnis acutis vel cuspidatis. Cellulæ 27 y. basi duplo lon-
giores, trigonis superne nodulosis, inferne sensim minoribusacutis. Amphig:
caulina subnulla. Folia floralia trijuga, conferta, caulinis majora, intima
ad medium plurilacerata, laciniis lanceolatis vel longe selaceo-acuminatis
simplicibus vel furcatis, spinosis vel integerrimis. Amph. flor. intimum
liberum ex angusta basi rotundatum similiter laceratum. Perianthia juve-
nilia cupuliformia pluriplicata, ore amplo truncato minule crenulato.
Hab. Fretum magellanicum. Insula Desolacion (Dusén).
193 (Fortsetzung folgt.)
475
CONTRIBUTIONS
FLORE DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE
Énumération critique des plantes récoltées par M. E. Wirczek
à Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel
PAR
R. CHODAT et E. WILCZEK
(Suite.}
Cassia Arnottiana Gill.
Gill. et Hook. in Bot. Mise. II, 211; Gay, L. c.. I. 235; Reiche, 1. c., I, 40,
Pasto Mollar, vallée de l’Atuel, dans les sables arides. de 1900 à
2000 m., n° 85. Pieds isolés, hauts de 40-50 cm.
/ / Cassia aphylla Cav.
Cavanilles Icon. VI, 41, tab. 561.
Var. TRICHOSEPALA Nob.
Fruticosa ramosissima, ramis 30-40 cm. longis. ad 3 mm. crassis,
more Genilarum fastigiatis teretibus rigide angulatis; ramuseuli ultimi
Spinescentes ; racemi uniflori rarius biflori peduneulati fastigiati; pedun-
culi ad S mm. longi apice incrassali; pedicelli paulo tenuiores æquilongi
vel breviores: sepala ovata 8-10 mm. long. ut pedicelli et receptaculum
extus longe sed laxe hirsuia: pelala majora ad 15 mm., longa; staminodia
3 cylindrica apice retusa breviter et lateraliier mucronata; stamina
minora 3 ad 5 mm. longa, antheris inzequilateralibus: stamına majora &
adscendentia ad 12 mm. longa, antheris aculis curvalis; legumen com-
pressum glabrum apice acutum longiuscule mucronatum (in legumine
immaturo).
A spec. genuina differt ramis magis spinescentibus, floribus majoribus
calicis indumento; a Cassia crassiramea Benth. differt ramis multo
tenuioribus, inflorescentia breviori, floribus minoribus.
Buisson bas de 30-40 cm. étalé comme les Vaccinium, à port ephé-
droide, Saint-Raphaël, 800 m., n° 93.
f Cercidium andicolum Griseb.
Gœtt. Abh. XXIV, 114.
Flores corymbosi lutei foliis cireumdati iis vix longiores: pedunculi
puberuli velglabrescenies; sepala acuta 6-7 mm. longa, 2 mm. lala margine
476 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (18)
vix ciliala; vexillum limbo deltoideo suborbiculari subcordato margine
sinuoso, unguiculo æquilongo lato, i1/9,5 mm.; filamenta staminum
basin versus sensim incrassala pilosa ; ovarium oblongum puberulum.
Pampa de Saint-Raphaël, 800 m., n° 91. Arbuste de 2 m. épineux.
E descriptione differt foliis peliolatis.
Cæsalpinia Gilliesii Wall.
Ex Hook. Bot. Misc. I, 129, tab. XXXIV (sub Poincinia).
Nom. vern. Helejo campecino. Arbuste de 1 m. 50, anthères jaunes,
fruits doux, fréquent. Pampa de Saint-Raphaël.
Hoffmannseggia falcaria Cav.
Icon. IV, tab. 392; Gay II, 233; Reiche IH, 46.
Rues à Mendoza, Saint-Raphaël, abondant, n° 99.
Hoffmanseggia nana nov. spec.
Ad 15 em. alta basi lignosa leviter canescens, foliis bipinnalis ad 5 cm.
longis, petiolis lateralibus oppositis ad 1 cm. longis, foliolis ad 9-jugis
ovalibus subimbricatis, 1,5 mm. longis; stipulæ lanceolatæ, stipellæ
parvæ sub lente purpurascentes; inflorescentia terminalis elongata fere
8 cm. longa; bracteæ lanceolatæ parve; pedicelli ad 0,5 cm. longi apice
sensim in calicis basin dilatati erecti post anthesin deflexi; flores ad
0,6 em. longi.
Affinis A. gracili Hook et Arnott, differt pubescentia, statura minori,
rhachide foliorum dilapsorum persistente subspinescente, foliis 4-5 jugis
foliolis minoribus (vid. tab. inedit. Flor. Peruv. IV. CCCLXX VIN).
Nous saisissons celle occasion pour remercier bien vivement M. le
Dr Stapf qui a copié pour nous la planche indiquée plus haut et dont il
n'existe que l’exemplaire du Musée de Kew.
Zuccagnia punctata Cav.
Icon. \., Tab. 403; DC Prodr. II, 486.
Grand arbuste rameux de 2 m., resinifere, glulineux ;anciennes moraines
à Saint-Raphaël, 800 ım.. n. 92.
Gourliæa decorticans Gill.
In Hook. et Arnott. Contribut. FT, 208, tab. 106; Gay, L. c., 11, 218; Reiche,
l..@, 11, 54.
Grand buisson glauque de 2 m., vers 1100.. Tigré, Sierra Pintada, près
de Saint-Rafael, n. 97.
(19) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 7477
Melilotus parviflora Desf,
Flor. Atlant. I, 192.
Décombres à Saint-Raphaël, n. 96.
Lathyrus macropus Gill.
Hooker Bot. Misc. III, 198; Gay, L c., 150; Reiche, I. c., 1. 201.
Fleurs d’un bleu clair : legumen 5 cm./0,5-6 mm., velulinum demum
glabrescens, valvis cartilagineis, leviter nervosis, seminibus ad 12, glabris
oblongis.
Sables et dunes de la Laguna du Sosneao, vallée l'Atuel, 2000 m., n. 101.
-Lathyrus cryophilus nov. spec.
Caules breves tenues subalati 0,6 mm. crassi glabri; fola internodiis
breviora peliolata unijuga cyrrho simpliei apice spiraliter incurvo; petiolus
4-9 mm. long.; foliola 1-2 cm./0,8-3 mm., cyrrho longiora ; racemi bi- vel
triflori, pedunculo folium superante tenui; pedicelli brevissimi vel 4-7 mm.
longi; flores 8-9 mm. longi, calyce breviter hirsuto quam corolla fere qua-
druplo breviori, dentibus subæquilongis tubo quaduplo brevioribus late
triangularibus aculis; vexillum alis 1/3 longior coeruleum latissime ungui-
culatum i. e. subdeltoideum medio haud constrictum basin versus leviler
atlenualum, apice lalissime emarginatum vel subretusum ; ale limbo quam
unguiculum longiore obovato uno latere dentem recurvam ferente;
unguiculum æquale leviter curvatum.
Affinis L. subulato Lam. Encyclop. I, 707, differt floribus 3-plo mino-
ribus, foliolis latioribus auriculis stipularum lalioribus et brevioribus,
petiolo calyceque. Affinis L. subandino Ph. (Ann. Univ. Sant. Il, 206,
1862), differt supulis brevioribus, foliis glabris minoribus, statura gracili.
Proxima species L. Volckmanni Ph. differt foliis longius petiolatis,
foliolis longioribus.
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, au bord des sources froides, fleurs
bleues, n. 90. Remplace le L. macropus Gill. dans les hautes régions.
Astragalus nubigenus (Reiche) Meyen.
Reise in Nov. Act. XIX, Suppl, I, 18; Gay, 1. c., IT, 98; Reiche, 1. c., II,
n. 103.
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel. 2900 m., n. 104, dans les pierriers,
fleurs bleues.
Var. ARNOTTIANUS Mey., L. c. 386.
Piedra del Burrero, vallée du Rio Tordillo, 2900 m., dans les pier-
riers, n. 105.
Astragalus Atuelii nov. spec.
Habitus et statura A. macrocarpi; caules et folia sparse et adpresse
478 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Mme SÉR.). (20)
puberula; stipulæ basi haud connatæ triangulares; folia ad 8 cm. longa,
parte denudata 1,5 ad 2 cm.; foliola 5-10 juga, 14-16/4-6 mm. oblonga
obtusa retusa nec acuminala distincte emarginata interdum minora vel
paulo majora; racemi fructiferi folio longiores; calix adpresse pubescens
haud nigrescens; fructus inflatus utrinque breviter acuminatus leviter et
sparse adpresseque pilosus, 26/20 28/18 mm., transverse striatus.
Affinis A. macrocarpo Phil.; differt foliis junioribus distincte petiolatis,
cinerascentibus, foliolis adultis pilosis, distincte emarginatis, calice pilis
albis hirto, dentibus acutioribus, bracteis minutis lanceolatis, fructu magis
transversaliter striato. |
Arroyo Manga, vallée de l’Atuel; pieds isolés dans les sables, vers
900 m., n° 37 a.
Astragalus Cruckshanksii Hook. et Arnott.
Bot. Misc. IT, 18%; Reiche, 1. c., II, 101.
Var. GLABREsCENS 0. Kunlze.
Reviso gen. II, II, 73.
Piedra del Burrero, dans les pierriers, 2900 m., n. 118; Cajon del
Burro, vallée de l’Atuel, 2800-2900 m., n. 115.
Astragalus macrocarpus (Reiche) Phil.
Linnæa XXVII, 619; Reiche IT, 106.
Val Tinguiririca, Chili, n. 87; un seul pied isolé sur les rives escarpées
du fleuve.
Astragulus oreophilus Reiche.
Flor. chil. II, 104; Phil. (sub Phaca) Linn. XXVHI, 681.
Cumbre d’Uspallata 3600 m., n. 103.
Patagonium triste nov. spec. |
I. Inermes $ 3 herbaceæ, Taubert in Engler et Pranil III, 3,322.
C&spitosum, rhizomate lignoso crasso polycephalo ; caudiculi adscen-
dentes ramosi ad 15 cm. alti, pilosi parte superiori pedunculis caliceque
pilis basi bulbosis nigris instructi; folia 2 cm. longa, 5-6-juga foliolis
cuneato-obovatis basin versus distincte cuneatis, obtusis vel leviter
emarginalis, brevissime mucronatis 6-7/3 mm. ereclo-pilosis; stipulæ
triangulari-lanceolatæ herbaceæ; inflorescentia racemosa demum elongata
5-7 cm. longa pedicellis fructigeris patentibus 0,7-0,8 mm., bracteis ovatis
acutis 1/1 mm.; calyx 9-95 mm. segmentis ad medium pertinentibus
acutis sublinearibus lineis nigris destitutis, grosse glanduloso-nigro-
punctatis; corolla dimidio longior, vexillo spatulate flabellato ; ovarium
parcepilosum vel velutinum; fructus 13 mm. longus, ad medium 3-arli-
culatus, facie pilis rubescentibus 4 mm. longis vestitus.
{21) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 479
Species habitu affinis P. subsericeo nob. et P. corymboso; differt calycis
glandulis et inflorescentiæ, segmentis calicinis haud nigro-lineatis, vexillo
haud cordato.
Vallée de l’Atuel, 1800-2700 m., n. 113.
y Patagonium subsericeum nov. spec.
Sect. I, $ 3 Perennes (Taubert in Engl. et Prant I, 1. c., 322.
Herbaceum breviter repens, rhizomate ad 1,5 mm. crasso, squamis dis-
(antibus carnosis ad 0,5 mm. longis instructo; caudiculi ad 12 cm. alti
adpresse pilosi, 1 mm. crassi, adscendentes, erecti, ramosi; folia inferiora
Fig. 2. — Patayonium subsericeum. — c, portion du calice; x, carène, vue de côté;
v, étendard ; 0, ovaire.
ad 3 cm. longa, paripennia 7-8 juga, rhachidi per dimidium inferius denu-
data, apice dente herbacea elongata terminata; foliola obovata, obtusa
interdum leviter emarginata ad 5 mm. longa, 4 mm. lata, subtus adpresse
et albide pilosa, superne glabrescenlia, virescentia; stipulæ lanceolatæ
pilosæ; racemi pauciflori sub anthesi globosi, deinde elongati ad 4 cm.
longi, folia superantes; flores bracteolali, bracteolae lanceolato-lineares
ad 0,4 em. longæ. Pedicelli post anthesin ad 2 cm. longi, patentes; calyx
(fructifer) nutans, dentibus subæqualibus lineari-acutis, vitla media
nigrescente notatis, alia parte maculis destitutis [pilis dimorphis, unis
æqualibus setiformibus, aliis basi bulbosis]; vexillum deltoideum, dis-
tincte cordatum, unguiculo lato, carinato, limbo auriculis rotundatis
8/8 mm.; alæ longe unguiculatæ vexillum æquantes, limbo ut in genere
unilateraliter obtuse auriculato; carina paulo brevior dorso leviter pilosa,
breviter navicularis, vix auriculata, unguiculo quam limbus paulo breviore;
480 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22 SER.). (22)
ovarium æquale oblongum, breviter sed dense hirsulum, stylo geniculato
basi expanso et longe ciliato; stigma capilatum; fructus sub’alcatus ad
4-artieulatus. artieulis luberculatis pilis crispis plumosisque, crassis,
longis.
Habitu affinis P. inconspicuo Phil. ei P. humifuso Phil. (ex herb. Bois.)
a quibus differt floribus longius pedicellalis, racemo breviore. stipulis
angustioribus. Valde affinis eliam P. corymbose (Adesmiæ corymbosæ
Clos) (ex aulopsia) quam vidimus in herb. Delessert. spec. unicum
Cumingii: differt foliolis paulo majoribus minus glandulosis, pilis ad-
pressis subsericeis. caulibus haud erectis, adscendentibus, flexuosis bre-
vioribus, sed optime congruit structura floris.
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2700 m. dans les pierres. n. {14 Huc
perlinet : Cuming 1157 (Herb. Boiss.).
Patagonium triste nov. spec.
I. Inermes. $ 3 herbaceæ Taub. in Engl. et Pril. II, 3, 322.
Cespitosum; rhizoma lignosum crassum polycephalum; caudiculi
adscendentes ramosi, ad 15 cm. alti. pilosi, parte superiore peduneulis
calyce que pilis basi bulbosis nigris vestiti; folia 2 cm. longa, 5-6 juga.
Fig. 3. — Patagonium triste. —
ov, pistil; s, dent calicinale;
p, base d’une aile soudee A un
filer.
foliolis cuneato-obovatis basin versus distincle cuneatis obtusis vel leviter
emarginalis brevissime mucronatis, 6-7/3 mm.. erecto-pilosis: stipulæ
triangulari-lanceolatæ herbaceæ; inflorescentia racemosa demum elongata
5-7 cm. longa pedicellis fructigeris patentibus 0,7-0,8 mm. bracteis ovatis
acutis 1/1 mm.; calyx 9-9,5 mm., segmentis ad medium pertinentibus,
acutis sublinearibus grosse glanduloso-nigro-punctalis, lineis medianis
nigrescentibus destitutis; corolla ‘2 longior, vexillo spathulate flabellato:
(23) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL, ARGENTINE. A481
ovarium parce pilosum vel velutinum; fructus 13 mm. longus ad medium
3-articutatus, facie pilis plumosis rubescentibus.
Species habitu affinis P. subsericeo nob et P. corymboso differt calycis
glandulis et inflorescenlia, segmentis calycinis haud nigre vittatis, vexillo
haud cordato.
Vallée de l’Atuel, 1800-2700 m., n. 113.
Y Patagonium retrofractum Hook. Arn.
Bot. Misc. IV, 188; Reiche II, 165.
Var. RECTIROSTRIS NOV. Var,
Herbaceum; caules sesquipedales ramosi stricti...; folia hispide glan-
dulosa paripennia ad 6 em. longa, 6-8-juga, jugis dislantibus; foliola obo-
vala pilis brevibus rigidis ciliata vel subdentata, brevissime albida, petio-
lulata; stipulæ triangulares elongatæ breviter hispidæ; racemi frutigeri
ad 25 cm. longi, basi denudati; bracteolæ parvæ; pedicelli fructiferi
patentes ce. 1,3 em. longi; flores 1-1,4 cm. longi; calix ad ‘/2 fissus ad
0,3 cm. longus [dentibus lanceolatis acutis], venosus pilis brevibus sub-
bulbosis; vexillum ad 1,5 cm. longum breviter unguiculatum; alæ ut
calicis dentes pilosæ; ovarium hispidum stylo longo ensiformi.
A. spec. Lyp. differt carina minus. arcuata, vexillo minus refraclo; a-
1. 121 cui staminibus duobus vexillo adnatis convenit, floribus majoribus
A dentibus lanceolatis acutisque nec ovalis, fructu minus Bro una
sinuato longiore hirsutulo, foliis multo majoribus.
Cerro Bola p. Saint-Raphaël, 1100 m., n. 120.
»Patagonium trijugum.
Adesmia trijuga Gill. in Hook. Bot. Misc. NT, 494, non Gay, non Reiche,
in quibus dentes calicinæ sunt longiores (ex deser.) Valde similis plantis
a. cl. Philippi in Cordillera de Mendoza. lectis, cum quibus convenit-
floribus, calyceque, sed foliolis numerosioribus
Berges arides du Rio Diamante près-Saint-Raphaël, buissons épineux
de 30 cem.-I m.. n° 88.
Patagonium obovatum Reiche. ;
Sect. II, Spinescentes (Taub. 1. c.); Adesmiad’obovata Clos, in Gay, 11,199,
vid. in herb. Prodr. DC.
Fleur de 8 à 11 mm.; calice de 4-5 mm.. campanule; carène ''/s mm.;
ailes °/z mm. — Vallée de l’Atuel, 2200-2700 m., sur les: coteaux le
forme la limite supérieure de la végétation buissonnante, n° 102.
'Patagonium Schneideri (Phil.) Reiche.
Fl. chil. I, 122; Phil. (sub Adesmia), Linnæa.XXXIIE, 60.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 5, 30 avril 1902. 933
482 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (24)
Arroyo-Manga, Vallée de l’Atuel, dans les graviers arides, ver 1900 m.;
buisson de 1 m., n° 109; dans les alluvions, arbuste de 1 m. 20, n° 108.
re Patagonium polygaloides nov. spec.
Sect. I, Inermes $ 3 Perennes. Taubert in Engl. et Prantl., Nat. Pfl.
f. IL, 5, p. 322 (fig. nostr. 5).
Fruticulosum sesquipedalis ramis basi lignosis denudatis virgatis
flexuosis, basi pubescentibus, ramosis; folia imparipennia 4-9 juga ad 4 cm
longa; stipulæ lanceolatæ 2 mm. longæ; rachis basi denudata; foliola
opposita obovalo-cuneala brevissime peliolulata parce pilosa 2-3 mm.
longa; racemi elongati laxiflori 10 cm. longi vel longiores ; bracteæ
squamiformes pedicellis 4-5 plo breviores; pedicelli erecti filiformes
apice curvali 4-8 mm. longi, ut rami superiores breviter puberuli; calix
ad 4 mm. longus segmentis subinæqualibus superioribus brevioribus
Fig. 5 — Patagonium polygaloides. — a, aile; c, partie supérieure étalée du calice;
p, base du calice; {, carène.
extus pubescentibus ; vexillum orbiculatum basi brevissime unguicu-
latum 5 mm. longum, 6 mm. latum ; alæ inæquilaterales basi auriculatæ
» mm. longæ, 2,5 mm. lat, unguiculo|sinuato ; carina brevissime ungui-
culata, regularis obtusa nec apiculata 5,5 mm. longa, 2,5 mm. lata;
stamina inæqualia, 5 breviora filamentis plus minus dilatatis, longiora
filamentis basin versus sensim dilatatis; ovarium rectum stylo gracili,
sigma capitatum ; fructus leviter falcatus sessilis sutura inferiori 3-8 arti-
culata ad 2,5 cm. longus apice rostratus ; articuli medio convexi pilis
setaceis muricati, 3 mm. lati.
Cerro Bola pres de Saint-Raphaël, vers 1000 m., n° 89.
(25) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. AB:
ne
Patagonium oligophyllum Reiche.
Reiche II, 170; Adesmia oligophylla Phil., XXVIH, 635.
Vallée de l’Atuel près de la Lagune du Sosneao, dans les terrains arides,
2200 m., n° 112.
Patagonium compactum (Phil.) Reiche.
Fl. chil. II. 170; Adesmia compacta Phil. Linn. XXVII, 628.
Forme de grands gazons au col qui descend du Cajon del Burro à la
Piedra del Burrero, 3000 m.. n° 117; 3100 m., n° 116.
-- Patagonium glareosum nov. spec.
Ser. I, Inermes $ 3, perennes (Taub.) in Engl. u. Prantl. Nat. Pflz.
fam. III, 3, 322 (fig. nostr. 6).
Herbaceum stolonifer; stolones filiformes subterranei articulati squa-
mali; squamæ breves obtusæ, amplexicaules; caudiculi filiformes adscen-
dentes ramosi foliosi ad 5-8 cm. alti: folia longe petiolata ad 3 cm. longa
Fig. 6. — Patagonium glareosum. — a, aile; c, carene; v, etendard: x, calice : on
n’a indiqué les taches que sur le lobe à gauche; p, pistil.
paripennia 4-7 juga, jugis ad apicem rhacheos approximatis, rhachi in
dentem herbaceam simplicem desinente; stipulæ ad 3 mm. longæ her-
baceæ, acutæ lanceolatæ basi vaginantes; Racemi corymbosi pauciflori
vel interdum uniflori, axillares folio æquilongi vel longiores; pedicelli
tenuissimi bractea squamiformi multoties longiores 1,5-2.5 cm. longi :
ealix turbinatus 4,5-6 mm. longus ultra medium quinquefidus maculis
numerosis purpureis pulchre marmoratus, laciniis late linearibus subob-
tusis, parce pilosis, nervis nullis conspicuis, antice basi attenuato dein
lanceolalo ; vexillum ad 8,5 mm. longum 5 ‘/4 mm. latum; limbo quam
unguiculum fere duplo longiore æqualiter orbiculari glabro, carinam
484 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (26)
alasque superante ; unguiculo pro genere lato circiler 8-nervio; ale paulo
breviores limbo spathulato obtuso, leviter inæquilaterales, uno margine
recto alio curvalo quam unguiculum fere duplo longiore vix auriculato,
uno latere leviter hastalo; carina alis ‘/: brevior subrostrata navicularis,
antice profunde cucullala margine superiori libero haud recto sed sub-
deflexo ; stamina subæqualia filamentis liberis apice incurvatis vittæ-
formibus basi apiceque altenualis ; ovarium biarticulatum stylo curvato
duplo brevius breviter pilosum; fructus brevis ad 28 mm. (coma adjuncta)
clavato-compressus, coma pro genere longissima rubicunda flabellata vel
pilis fasciculatis plumosisque penicillata, stylo geniculato persistente
pilis superato.
Piedro del Burrero en montant à la mine de « las Choicas » c. 3000 m.
— plante stolonifère dans les pierriers qu’elle garnit à la facon du Viola
cenisia All. ou du Mühringia polygonoides M. K., n° 116.
VW Patagonium pinifolium (Gill.)
Adesmia pinifolia in Hook. bot. Misc. IT, 192, non Reiche sub Patag.
pinifolio in Fl. chil., II, 131.
Ser. II, spinescentes (Taubert in Engl. Prtl.) nat., Pflz. fam. II, 3, 322.
Fruticosum, ramis crassis superne dichotome spinosis; spinæ robustæ
ad 1.5 cm. longæ; folia fasciculata ad 1,5 cm. longa paripennia 3 juga,
rachide canaliculata usque ad mediam partem nuda mucronulo herbaceo
dentiformi terminata; foliola opposita linearia, herbacea, 0,6-0.9 cm. longa,
teretia, superne canaliculala brevissime apiculala; stipulæ scariosæ indu-
ralæ breves triangulari-lanceolatæ ; racemi spinescentes; bracteolæ indu-
ralæ anlice curval& aculæ, lanceolatæ persistentes, pedicellis ad 0,5 cm.
longis quadruplo breviores; calix subobliquus ad 4 mm. longus segmenlis
subæqualibus, vix 1 mm. longis basi membrana hyalina (ut in gentianis
aliquis) margine ciliata connala; vexillum parce pilosum; alæ inæquila-
terales unguiculatæ 6 mm. longæ 1,5-2 mm. lalæ; carina ad 0,6 cm. longa
regularis obtusa nec apiculata pilosa; ovarium pilosum; fructus breviler
pedicellatus falcatus ad 1,3 cm. longus sutura inferiori 2-3 articulatus;
articuli complanati ad 0,3 cm. lali, facie pilis plumosis ad 1 cm. longis
comati. ®
Hæc planta a P. pinifolio Reiche calyce diverso sat distincta. Affinis
P. paucifloro Reiche II, 169, Gay II, 193 (sub Adesmia); differt folis glabris
foliolis filiformibus nec cuneatis longioribus, calyce turbinato dentibus
brevissimis.
Abondant dans la plaine caillouteuse de l’Atuel, 1900-2100 m., plante
de I m. — 1m. 20, n° 107. j
(27) R. CHODAT Er E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 485
A P. paucifloro (Adesmia) Vogel-Germain Cordillère de Santiago,
année 1836 et 1857 (Herb. DC.) = P. pinifoli var. dentatum, calycis
dentibus tubum æquantibus.
U Patagonium rafaelense nov. spec.
Sect. I, Inermes, $ 3, perennes (Taubert) in Engl. Prantl. III, 3, 322.
Caules basi lignosi crassiusculi ramosi; rami herbacei ad 25 cm. alli,
glaucescenles. parce pilosi; folia plus minus fasciculala ad 2 cm. longa
paripennia, rachide ab inferiore tertia parte foliolata superne leviter
canaliculata pubescente; foliola 5-10-juga .obovata cc. 2 mm. longa,
breviter sed distinclissime petiolulata adpresse pilosa; stipulæ lanceo-
late acuminatæ; inflorescentia fructigera elongata dimidium fere lolius
plantæ efficiens; flores cc. 1 cm. longi; calix fere ad medium cireiter
fissus 3 mm. longus, adpresse pilosus lobis ovatis subacutis; vexillum
0,9-1 cm. longum unguiculatum, unguiculo carinato basi ima cum stami-
nibus duobus margine connato, intus basi pilosum flabelliforme nervis
7, repetite bifidis percursus ; carina navicularis saccata, subrostrata, limbo
ac longo ac lato; fructus distincte pedicellatus; pedicelli ad 0,7 cm. longi;
fructus ad 2 cm. longus ad medium vél ?/s profunde 6-artisulatus articulis
> mm. latis, levissime hispidulis.
Pampa de Saint-Raphaël, c. 800 m., n° 121.
v Patagonium nanum nov. spec.
I, spinescentes Taub. in Engl. 1. c.,322 (fig. nostr. 7).
Frutex parvulus subterraneus, trunco crasso lignoso corlicalo sympo-
dialiter ramoso ramis secundariis crassis brevibus, junioribus spinescen-
tibus albo-pilosis; folia fasciculala petiolata paripennia 1-2 cm. longa
trijuga, foliolis in parle superiori rhacheos approximalis; petioli 0.6-
1,2 cm., longi; foliola obovata ad 4 cm. longa, griseo-sericea; rhachis
racemi spinescens brevis robusta; flores ad 0,5-0,7 cm., pedicellati, pedi-
cellis lanato-pilosis; calix ad '/s fissus dentibus anguste triangularibus
basi dilatatis. margine et apice longe hirsutis, sepalis tota longitudine
vilta media fusca distincte notalis; vexillum longe unguiculatum. ungu-
iculo carinato limbo late obovato vel suborbiculari basin versus cuneato
vittis circiter 10 flabellate strialo, dorso piloso; ovarium æquale oblon-
gum pilis erectis sublongis vestitum, stylo curvato basi dilatato glabro.
Habitu affinis P. trijugo (Gill), Gay Il, 203; Reiche II, 121.
Piedro del Burrero, vers 3200 m. — Vegetation du Salix herbacea de
nos Alpes, tiges enfoncées dans le sol. n° 149.
Habitu affinis P. subterraneo Clos, differt inflorescentia racemosa
486 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2%€ SÉR.). (28)
(flores non solitarii vel axillares vel fasciculati) calycis dentibus angustis,
Fig. 7. — Petagonium nanum. — €, calice étalé; v, carène; t, etendard; p, ovaire.
margine valde ciliatis basi subito dilatatis ; convenit nervis fuscis sepa-
lorum vexilloque sed indumento exteriore vexilli differt.
,/ Anarthrophyllum rigidum Hier.
Bol. Ac. Nat. Cordoba Il, (1879) 340 (fig. nostr. 8-11).
Repandu dans le thalweg du Rio Atuel de 1900-2100 m., n° 114.
Nous avons été amenés à propos de la détermination des deux espèces
de cette collection à faire une révision de ce genre assez mal connu,
comme beaucoup d’autres de la région andine. Établi par Bentham pour
le Genista desiderata DC., ce genre a donné asile aux espèces suivantes
décrites précédemment sous le nom de Genista :
Genista desiderata DC., Prodr. IF, 152.
G. elegans Gill. et Hook. Arnott, in Hook. Bot. Misc. III (1833), 178,
tab. 103.
r. umbellata Clos., in Gay, Fl. chil. II, 56.
G. juniperina Meyen, Reise I, 315, 1834.
G. andicola Gill., in Hook. bot. Misc. III, 178.
G. Cumingiüi Hook., I. c., 178.
Or, il ressort clairement de la comparaison des textes el des plantes
que le G. juniperina Mey. n’est autre que le G. andicola de Gill. publié
une année avant, c'est-à-dire en 1833.
Ce sont ces espèces qui ont été transférées par Philippi (Cat. pl. chil. 52)
dans le genre Anarthrophyllum. Cet auteur conserve cependant comme
espèces distinctes les A. juniperinum et A. andicolum.
ep)
(29) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 1487
Depuis lors Hieronymus a décrit deux nouvelles espèces (Bol. Ac.
nacion. Cordoba III, 1879, 340), l'A. rigidum qui constitue une espèce
très distincte, et l'A. Bergü qui nous paraît identique à l’A. deside-
ratum (DC.) Phil. dont il a les stipules (ex descr.). Enfin O0. Kuntz (Revi-
sio IN, II, p. 50) enrichit la science de trois nouveaux noms: A. Morenonis,
Fig. 8. — Anorthrophyllum rigidum. —
Base des feuilles et stipules engainantes,
sur un rameau.
A. Tonini, A. Beuufilsü. Disons tout de suite que ces trois dernières
espèces sont, de l’avis de Spegazzini, si incomplètement décrites, qu’on
ne peut guère les considérer que comme nomina nuda.
Nous avions à notre disposition les herbiers de Genève, nos propres
collections et celles du Musée de Berlin !.
A. Limbus trifoliatus, foliolis linearibus rigidis, canaliculatis pungentibus quam
stipulæ conspicue longioribus, stipulas multo superantibus.
Stipule haud patentes petiolo breviores vix longiores quam late vel
æquilongæ.
© nude, glabræ, siccæ luteæ caulem vaginantes ; foliola rigidis-
STE ER TR ER TRE RE ET CIO A. rigidum Hier.
© subsericeæ, siccæ haud luteæ ; foliola minora.. A. Negeri nob.
Stipul® petiolum æquantes vel vix breviores.
+ extus arcuatæ, foliola divaricata recta pungentia rigidissima.
A. pungens nob.
++ ereclæ, foliola flexuosa subrigida tantum, haud divaricata.
A. elegans Phil.
! Nous saisissons cette occasion pour remercier l'administration du Musée
royal de botanique de Berlin pour l’obligeance avec laquelle elle a bien voulu
mettre à notre disposition les matériaux qui y sont conservés.
488 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2W® SÉR.). (30)
Stipule petiolum superantes foliolis conformes, foliola haud rigidissima
ansustissima Mexuosa.. u... a ee A. desideratum Benth.
B. Limbus + profunde trifidus, interdum {subtrifoliatus stipulis latiuseulis con-
formibus, omnibus distincte striatis, planis vel subplicatis supra haud
anguste canalienlaisar. 02.200 lan A. Gumingii (Gay) Phil.
A. umbellatum (Glos) Phil.
A. andinum (Gill.) Phil.
V A. rigidum Hier. (fig. 8-11).
Petit arbrisseau à branches glabres, assez épaisses, vaginées par les
stipules persistantes, jaunes à la dessication. Les stipules triangulaires
sont connees en avant jusqu’au-dessus de la moitié; elles sont distincte-
ment plus courtes (fig. 10) que le pétiole qui est oblique: les folioles
sont subégales et dressées, peu ou pas divariquées, brièvement aiguës
et (res courtement mucronées, un peu soyeuses ; elles ne sont nullement
À. Cho). 3.
Fig. 10. — Anarthrophyllum rigidum. — s, Feuille Fig. 11. — Anarthrophyllum rigidum.
et stipule; 7, sommet d'une foliole, — Feuille et stipule.
insensiblement acuminées. — La section transversale (fig. 9 et 9b) montre
un sillon égal qui n’atteint pas le milieu du limbe ; les nervures de 7-9
sont disposées en un arc; la moyenne est réunie à ’hypoderme par un
cordon fibreux qui présente en section une apparence d’enclume et va
par conséquent s’elargir vers l’epiderme; du côté du faisceau médian,
il va également s’elargissant, mais au-dessus du liber dans sa partie
moyenne il a des éléments moins épaissis (V. fig. 9); les cordons de
(31) R. CHODAT ET E. WILCZER. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 489
fibres latéraux présentent une section neltement triangulaire, l’une des
faces élant tournée vers l’épiderme. Cette plante a été récoltée par Gillies,
puis par Niederlein : Sandstein Hochland am Rio Neuquen, Aguada Cos-
tedera (in Herb. Berol.) et Cordilleren Campos Trlqui et Anguineo (Herb.
Berol.): Nadeln Anstatt nur 3, 4-5 (ce que nous avons vérifié) ; Spegazzini
Anarthrophyllum rigidum (nob.). — Fig. 9b. — Anarthrophyllum rigidum (Rio
Seetion d’une foliole. Nauquen). — Section transversale d’une
foliole ; bs, bois; f, fibres.
Fig. 9.
Nov. Add. ad Fl. Patag.. p. 27 l'indique : in præruptis secus flum. St-Cruz
et Rio Chico et in montibus centralibus Chubut. Notre plante en diffère
par des folioles un peu plus courtes, moins robustes et plus soyeuses.
ne hoilue Negeri nob.
A. desideratum Neger mss. in herb. Berol. non (DC.) Benth.
Cette plante est un petit arbrisseau qui n’est pas sans analogie avec
Fig. 12. — Anarthrophyllum Negeri. — Por-
tion de rameau, avec bases de folioles,
petiole, stipules.
EN TER TE N Re -
490 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2We SER.). (32)
VA. rigidum (Gill) dont elle a les stipules courtes et embrassantes
(fig. 12), fortement connées en avant de manière à former une gaine;
mais elles ne sont pas glabres ni jaunes à l’âge adulte ; la forme des
feuilles est également celle de l’A. rigidum (fig. 13), mais ici elles sont
presque deux fois plus petites tant en longueur qu’en section. Leur
structure anatomique rappelle aussi l’A. rigidum (fig. 14). Les fleurs
ont sur leur court pédicelle trois bractéoles aiguës et poilues. Le calice
est bilobé, les deux lobes postérieurs plus gros, les trois inférieurs
forment une lèvre assez épaisse à dents longues, étroites et parallèles,
toutes terminées en un aiguillon allongé; l’etendard est à peine deux fois
Anarthrophullum Fig., 14. — "Anarthrophyllum
Fig. 13.
Negeri. Feuille et sti- Negeri. — Section trans-
pule. versale d’une foliole; f,
fibres ; b, bois.
plus long que la carène, celle-ci un peu plus longue que les ailes.
L'étendard a un onglet court cunéiforme, un limbe largement ellip-
tique, un peu échancré au sommet et couvert de poils courts sur
le dos. Les ailes sont fortement auriculées et assez semblables aux
pièces de la carène dont le limbe est proportionnellement plus
large et l’oreillette beaucoup plus courte. L’ovaire est arqué, hé-
rissé de longs poils dressés. Le style est glabre de même que
le tube staminal, les folioles ont 8 mm. de longueur, 0.5-0,8 mm.
de largeur, les rameaux feuillés jusqu'à 1,5 mm. d'épaisseur, sou-
vent ne dépassant pas 1 mm. Les stipules ont au plus 2 mm. de
longueur. |
Cette plante a été trouvée par M. le Dr Neger, de Munich, en Patagonie :
Flussthäler, Ostabhang der Anden, Hb. Berol.
( A swivre.)
191
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Joseph TIMOTHÉE
COLLECTEUR DE PLANTES SAVOISIEN!
PAR
John BRIQUET
Avec Joseph Timothée a disparu une figure originale, familière depuis
cinquante ans à tous les botanistes genevois. C'était le représentant
savoisien d’une race particulière de montagnards, dont les Thomas de
Bex ont été longtemps les dignes représentants suisses, race qui devient
de plus en plus rare aujourd'hui, et qui unissait à la simplicité de l’agri-
culteur, la résistance el le coup d'œil du guide, ainsi que la sagacité et
l’ardeur du naturaliste.
Le père de Joseph Timothée, Timothée Moenne-Loccoz (1786-1858),
résidait déjà dans le hameau de Brizon, si piltoresquement situé au-dessus
de la vallée de l’Arve, non loin de Bonneville. A l’âge de 14 ans, descen-
dant un jour à Thuet, il fit la rencontre d’un naturaliste genevois :
Wallner, de Plainpalais. Celui-ci lui demanda de le conduire à la mon-
tagne et de le mener sur les pâturages non encore fauchés pour y chasser
des papillons. Timothée accepta et, chemin faisant, son compagnon lui
conseilla d'employer ses loisirs à porter à Genève des plantes alpines
fraiches, lui donnant l'indication de personnes qui seraient sans doute
disposées à les lui acheter. Le conseil de Wallner fut suivi et, peu après,
Timothée venait offrir ses premières récoltes au professeur Augustin-
Pyramus de Candolle, au professeur Colladon et au docteur Peschier.
Ces savants aceueillirent Timothée avec bienveillance « non parce que
les plantes étaient jolies, mais plutôt pour l’encourager ». En effet, parti
de bonne heure de Brizon el ayant effectué le long trajet de Bonneville à
Genève (environ 25 kilomètres) à pied, l’ardeur du soleil avait singu-
lierement détérioré sa marchandise! On lui expliqua comment il fallait
emballer les plantes dans la mousse pour les tenir au frais: on le ren-
1 Rédigée d’après une notice aulobiographique de Joseph Timothée en date du
23 octobre 1898, une lettre de M. Victor Timothée du 31 novembre 1901, et de
nombreux renseignements verbaux du défunt.
492 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (2)
seigna sur les espèces intéressantes et la manière de les récolter. Des
lors, Timothée Moenne-Loccoz employa régulièrement ses heures de
loisir à chasser des plantes rares pour les botanistes et des plantes offi-
cinales pour les pharmaciens de Genève.
Joseph Moenne-Loccoz. fils du précédent, naquit à Brizon en 1823. On
lui donna le surnom de Timothée. emprunté au prénom de son père, et
c'est sous ce nom qu'il a {toujours été connu. Il commença de bonne heure
à aider son pere dans ses fonctions de guide et de chasseur de plantes.
À l’âge de 10 ans, il conduisit son premier touriste. un certain M. Metert!.
a la glacière de Brizon. Quelques jours plus tard. Alphonse de Can-
dolle arrivait à Brizon avec ses étudiants dans l'intention de faire une
excursion botanique aux Vergys. En l’absence de son père, en course au
col du Bonhomme, le jeune Timothée se chargea de conduire l'illustre
savant el ses élèves. Il s’en tira à la satisfaction générale.
Quelques années plus tard, G.-F. Reuter. occupé à réunir les matériaux
de son Catalogue de la flore des environs de Genève, vint habiter pendant
quelques jours chez les Moenne-Loccoz. Il s’intéressa vivement au jeune
Joseph. le prit avec lui dans ses excursions au mont Brezon, aux rochers
de Leschaux, aux cimes des Vergys, au mont Méry et dans la vallée du
Reposoir. Il l’initia à une connaissance plus exacte des plantes alpines et
lui apprit à préparer el sécher les échantillons destinés aux herbiers.
Par l'intermédiaire de Reuter, Timothée fournit des plantes alpines à
Edmond Boissier pour son jardin de Valleyres et des plantes sèches
destinées aux échanges. Peu s’en fallut même une fois que Timothée
n accompagnäl Boissier et Reuter en Espagne. Dés lors, la réputation de
Timothée commenca à s'étendre. Il conduisit Pictet de la Rive et Alphonse
Favre dans leurs voyages alpestres sur les montagnes du Faucigny à la
recherche de fossiles et acceptait même de diriger les pas des entomo-
logistes. Timothée, en effet, avait fait la connaissance du docteur Mayor.
pére, qui lui donna mainte lecon sur la botanique, les fossiles, les
papillons et les coléoplères. Quant aux botanistes genevois qui consti-
tuerent l'éphémère Société Hallérienne, tous, à commencer par Alphonse
de Candolle, recoururent souvent à sa connaissance des localités que
Timothée explorait sans cesse. Citons parmi ses obligés d’antan, les noms
de Dupin, Fauconnet, Michaud, Rapin et Reuter.
Lors de la créalion des rocailles alpines du Jardin botanique de Genève,
! Un certain nombre des récoltes botaniques de Métert données au docteur
Faaconnet font maintenant partie de la collection d'Europe de l’Herbier Deles-
ser.
(3) JOHN BRIQUET. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR JOSEPH TIMOTHEE. 493
Timothée rendit les plus grands services à Reuter, plus lard encore à
Müller-Arg., en fournissant la plupart des espèces des Alpes de Savoie.
Le chasseur de plantes procédait à ce point de vue avec une prudence
louable et malheureusement trop rare. Timothée faisait, en effei, en
automne des courses parfois pénibles pour semer à nouveau sur place
les espèces dont il avait pris des individus el pour assurer ainsi la persis-
tance des plantes rares sur les points mêmes qui fournissent l’en-
semble des conditions nécessaires à leur existence. On peut citer Timothée
comme le type d’un collecteur actif et en même temps protecteur intel-
ligent de la flore alpine.
Les innombrables excursions de Timothée l’amenerent à découvrir
diverses plantes rares. Il conduisait ensuite Reuter sur place pour les lui
montrer et c’est ainsi que la plupart de ses trouvailles passèrent dans le
classique catalogue de ce dernier auteur. Cependant le modeste collecteur
n'est cité que rarement par son nom (par exemple pour le Gentiana
asclepiadea, p. 148), parfois d’une facon impersonnelle (par exemple pour
le Bupleurum ranunculoides, p. 91).
Après la mort de Reuter, Timothée se borna en général à herboriser
dans les localités connues en vue de ses exsiccata, sans élargir son champ
d'exploration. Il convient cependant de mentionner la découverte plus
tardive qu'il fit du Dracocephalum Ruyschiana L. sur les arêtes qui relient
la Pointe de Jalouvre à la Pointe Verte (chaine des Vergys). Cette belle
Labiée alpine existe dans les Alpes Lémaniennes el sur un point du
massif du Mont-Blanc. On ne la retrouve à l’ouest qu'en Tarentaise et en
Maurienne. La localité nouvelle découverte par Timothée est la seule que
nous connaissions dans les Alpes d'Annecy. Pendant les dernières années
de sa vie, Timothée avait élargi ses connaissances et rectifié plusieurs
anciennes erreurs de détermination grâce aux conseils d’un botaniste
savoisien zélé, le R. P. Gave, de Contamines-sur-Arve, avec lequel il fit
plusieurs excursions.
Les exsiccata de Timcthée ont été expédiés par lui à de nombreux ama-
teurs en Allemagne, en Autriche,en Angleterre, en France et en Suisse. Mal-
heureusement, ses étiquettes étaient très défecitueusés (presque toujours
sans Indication exacte de localité et sans signature, de sorte qu'elles ont
généralement été supprimées dans les collections qu’il enrichissait. L’Her-
bier Delessert possède dans sa collection d'Europe (série des Alpes d’An-
necy) une collection complètedes plantes de Timothée. avec indication d’ori-
-gine. Un certain nombre d’especes ont élé publiées dans les exsiccata de
M. Magnier, à Saint-Quentin (Flora selecta exsiccata) et de M. Dôürfler. à
Vienne (Herbarium europeum normale). C’est dans cette dernière collec-
49% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (4)
tion, que Timothée fournit récemment à M. K. Ronniger les matériaux à
une étude détaillée sur les gentianes hybrides des groupes lutea X pur-
purea el punctata X purpurea |.
Timothée, avec ses yeux bleus et sa face glabre et hâlée de monta-
gnard, avait un aspect plutôt sévère, mais celte écorce rude recouvrait
un cœur généreux, et ses sois attentifs pour ceux qu'il guidait à la
montagne lui gagnaient l'affection de tous. Ses concitoyens l’aimaient et
l’estimaient. Il a été pendant près de trente ans conseiller municipal et
plusieurs fois adjoint au maire de sa commune.
La fin tragique de Timothée nous a été racontée par son fils Victor
dans les termes suivants :
« Bien qu’äge de 77 ans, il était toujours actif et valeureux; mais un
accident funeste devait mettre fin à une“existence précieuse pour sa
famille et ses amis. er
« Le 27 novembre 1900, il dut se rendre à Bonneville pour des affaires
de famille. Le soir, vers 8 heures, revenant chez lui et surpris par la
nuit sur la route de Bouverat à Brizon, au lieu dit les Cés, il s’approcha
trop du bord du chemin. Son pied glissa sur le flanc de la montagne et
il fut précipité dans un couloir au fond duquel se trouve un rocher de
60 mètres de haut. C’est au pied de ce rocher que son corps fut trouvé
le lendemain. ;
« Le soir, sa femme et son fils, allèrent à sa rencontre. mais ne le
trouvant pas el croyant qu'il était resté à Bonneville, ils s’en revinrent.
Le lendemain, ils partirent de bon matin à sa recherche et eurent la
douleur de le trouver mort dans le chemin qui passe sous le rocher
indiqué plus haut. »
Timothée a été inhumé à Brizon, dans le petit cimetière du village
el tous les habitants ont tenu par leur présence autour de sa tombe à
manifester l'estime et l’affection qu’ils avaient pour lui.
On sait que le village de Brizon à déjà fourni à la science un botaniste-
voyageur, célèbre par ses explorations en Espagne, en Algérie, en Orient,
aux Canaries et au Mexique : Bourgeau. Nous avons pensé que l’histoire
du collecteur local dont nous venons de retracer le rôle plus modeste
méritait, après celle de son illustre devancier, d’être conservée dans la
mémoire des botanistes.
12 mars 1902,
1 Voy. K. Ronniger in Dörfler, Schedæ ad Herbarium normale XXX NII,
p. 247-262, ann. 1898.
495
SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE
PAR
Gustave BEAUVERD
Séance du 14 avril 1902. — Présidence de M. le Prof.
Ch.-Ed. Martin, président. Ouverte à 8 h. 40 par la lecture du procès-
verbal de la séance du 10 mars et l’enumeralion des ouvrages recus,
parmi lesquels sont signalés deux dons de nos collègues, MM. Augustin
de Candolle et D: Jacques Huber de Parà (Brésil).
M. le président fait part des démarches ayant abouti : 1° à la cession.
contre facture. d’un certain nombre de tirés à part des comptes rendus
mensuels de la Société botanique de Genève, publiés par le Bulletin de
l’Herbier Boissier ; 2 à l'abonnement de la Société au dit Bulletin, dont
les numéros parus en 1902 sont mis en circulation.
L'ordre du jour passe ensuite à la question d'admission, à cotisation
réduite de moitié. des étudiants dans la Société. Présenté par M. Martin,
ce projet est combattu par M. le D' Eugène Penard qui craint que par
ce fait la Sotiété perde son ancien caractère, puis par M. le prof. Chodat,
qui ne voit pas l'utilité de cette innovation, les sociétés scientifiques de
Genève ayant loutes ouvert leurs portes aux étudiants, qui sont admis
aux séances en qualité d’amis visitants. Sur la remarque de M!® Rodrigue
que la Société de Botanique n'a pas été inscrite par le Comité de patro-
nage académique sur la liste des Sociétés ouvertes aux étudiants, la
Société émet le vœu de faire le nécessaire pour réparer cette omission.
— En revanche, M. Chodat verrait avec plaisir la Société prendre un
nouvel essor par l’organisation d’herborisations destinées à populariser
le goût de la botanique à Genève, et principalement chez le personnel du
corps enseignant. Cette idée, formulée en proposition et mise aux voix,
est adoptée par l'unanimité des membres présents; il est décidé, en prin-
cipe, d'organiser un certain nombre de courses botaniques sous la direc-
tion de membres de la Société : la première de ces excursions aura lieu
sous la direction de M. Guinet le 20 avril courant, avec l'exploration des
bois d’Yvres pour objectif.
x FL MR OR PE ET a te EE
{ à ru EEE, NER Pet
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496 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (45)
La parole est donnée ensuite à M. Gustave Beauverd pour une com-
munication sur une nouvelle variété de Chærophyllum à pétales cilies.
Celie communication devant faire pour le Bulletin l’objet d’une note plus
détaillée, nous la résumerons ici en distinguant le Chærophyllmm Cicu-
taria Villars des autres espèces et variétés de l’ancien Chærophyllum
hirsutum L. par des caractères nouveaux tirés de la forme du carpophore
(flammuliforme) coincidant avec la présence dans la moilié inférieure de
la tige de feuilles caulinaires longuement pétiolées. La nouvelle variété,
que l’auteur de cette communication a récoltée sous les parois septen-
trionales du Mont Soudine (Haute-Savoie), tout en réunissant les carac-
tères généraux du type, s’en distingue par son port considérablement
réduit, son carpophore minuscule, $a tige non fistuleuse et sa glabréité
plus ou moins complète. Diagnose : Chærophyllum Cicutaria Vill., var.
Sabaudum Beauverd, var. nov. differt a typo statura humilior, caule
7-18 cm. alto, non fistuloso ; carpophoro 5-6 ‘/2 mm. alto. Des dessins el
de nombreux echantillons d’herbier accompagnent cette communication,
au sujet de laquelle M. le prof. Chodat présente quelques remarques
tendant à envisager le nanisme remarquable de cette plante comme
caractéristique d’une race distincte.
M. Robert Chodat, lors de son récent séjour en Angleterre, a recu de
M. le Dr Otto Stapf, à Kew, le fruit d’une Graminée de la tribu des Bam-
businées, le Melocanna bambusioides Trinius, dont la structure extraordi-
naire fait l’objet d’une très intéressante communication. Contrairement à
la conception de M. van Tieghem sur le fruit des Graminées, celui que
M. Chodat nous présente n’est pas un caryopse; c’est plutôt une baie
n’ayant pas d’albumen et dont le péricarpe est rempli d’amidon; mais il
possède en revanche un scutellum remplissant le sac embryonnaire. Les
fruits sont vivipares et de grandeurs très diverses. Cette plante curieuse
ne fleurit qu'une fois, puis disparaît après la frutification; elle est origi-
naire des Indes orientales.
Apres la présentation par M. le D' Alfred Lendner de nombreux et
très beaux pieds de Colchicum autumnale récoltés en avril 1902 dans
un pré humide au bas des Voirons (Haute-Savoie), la séance est levée à
10 h. ‘2. Assistance, deux invités et quatorze membres : MM. Prof. Mar-
tin, D' Boubier, G. Nitzschner, D' Lendner, G. Beauverd, Bouchard,
.C. de Candolle, Prof. Dr Chodat, Guinet, Hausser, Kampmann, Dr Penard,
Mie A. Rodrigue et M. A, Schmidely. Invites : MM. Nicoloff et X’**,
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Fig. 114
LÉGENDE DE LA PLANCHE VI
| Fig. 1 à 10. — Campylopus Tullgreni. — 1, plante grandeur naturelle. 2, 8
et 4, feuilles X 13. 5, 6, tissu de la base de la feuille X 138. 7, tissu
vers le milieu de la feuille X 138. 8, poil de la feuille x 138. 9, por-
tion d’une section transversale de la feuille, dans la partie la plus large.
x 270. 10, portion d'une section transversale de la feuille, dans le
haut X 270.
19. — Thamnium canariense. — 11, 12 , plante grandeur naturelle.
13, 14, feuilles caulinaires X 39. 15, 16, feuilles raméales x 32.
17, tissu basilaire de la feuille X 270. 18, tissu au milieu de la feuille
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NS 270. 19, tissu du sommet de la feuille X 970.
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LEGENDE DE LA PLANCHE VII
Fig. 1 à 8.— Eurhynchium orotavense. — 1, plante grandeur naturelle.
2, 3, feuilles caulinaires X 26. 4, au rameales X 26. 6, tissu
basilaire d’une feuille caulinaire X 2 , issu marginal vers le milieu
de ıa longueur de la même feuille X 8, tissu du sommet de la
même X 138.
Fig. 9 a 14. — Amblystegium macilentum. — 9, plante grandeur naturelle.
10, 11, 12, feuilles X 60. 13, tissu basilaire de la feuille X 270.
B 44. tissu du sommet de la feuille X 270.
> Fig. 15 à 17. — Eurhynchium Stokesii var. Teneriffe. — 15, le cauli-
naire X 26. 16, 17, feuilles raméales X 26.
Fig. 18 et 19. — Hypnum cupressiforme var. ovatum. — Feuilles X 26.
Fig. 20 et 21. — Trichostomum mutabile. — 20, feuille de la var. robustum
X 13. 21, feuille de la var. nigroviride X 13.
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Tome II. 1902.
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1902
BULLETIN DE L'HERBIER
SECONDE SÉRIE
© SOMMAIRE DU N° 6. — JUIN 1909.
INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL.......... : Nos 946 à 1245
Pages
— Alfred Chabert. — LES EUPHRASIA DE LA
FRANCE (switeriet fin)" 2 ne = 497
.— R. Chodat et E. Wilezek- — CONTRIBUTIONS A
LA FLORE DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE. Enumé-
ralion crilique des plantes recollees par M. E. Wilezek à
Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel, avec gravures
dans le texte (suite et fin)....... Er A M Rs 521 .
Ill. — Hermann Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLO-
GICUM AUSTRO-BRASILIENSE (à swivre)............ 545
IV. — Hermann Christ. — FILICES NOVE............. 561
V. — &. Beauverd. — SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE.
Compte rendu de la séance du 12 mai 1902............ 562
VI, — G. Beauverd. — UN CAS DE DISSOCIATION DHY-
BRIDE CHEZ LE PRIMULA BREVISTYLA DC....... 567
\IL — &. Beauverd. NOTICE SUR L'INDEX BOTANIQUE
UNIVERSEL, „au 5e Mr Er nr
OBSERVATIONS
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part.
Aucune livraison n’est vendue séparément.
Les abonnés sont inviles à présenter leurs réclumahions avant le 15 du mois
où le numéro a paru.
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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER
SECONDE SERIE
N° 6.
Bis BUPHRASIA.DE LA-ERANCKE
PAR
Alfred CHABERT
(Suite et fin.) NE
E. stricta Heribaudi A. Chab.
E. Heribaudi A. Chab. in litt.
Tige dressee, rarement simple, plus souvent rameuse dans la partie
inférieure ou moyenne à rameaux peu nombreux, subopposés, étalés ou
étalés-dressés, verte, brune ou rougeälre, bientôt dénudée par la chüle
des feuilles inférieures. Feuilles et bractées luisantes glabres ou par-
semées sur les nervures de la face inférieure et sur les bords de soies
très petites. Feuilles caulinaires inférieures arrondies, entières, obtuses,
pétiolées ; les moyennes oblongues en coin à la base crénelées à 2-3
crénelures de chaque côté, la terminale plus large; les supérieures à
2-4 dents de chaque côté, aiguës, la terminale plus large, aiguë. Bractées
élalées (les frucliferes très étalées ou arquées en dehors), alternes, plus
larges que les feuilles et plus larges dans leur partie inférieure, ovales,
brièvement en coin à la base, à 3-5 dents de chaque côté, profondes,
aiguës, celles des bractées supérieures aristées, la dent terminale aiguë
ou aristée. Epi s’allongeant bientôt, devenant lâche et interrompu. Calice
finement séluleux, enflé et fortement accru par la fructification et
dépassant alors la bractée, à dents lancéolées, atténuées, acuminées, égalant
le tube. Corolle petite, très peu accrescenie, bleue ou violette à stries
plus foncées, à gorge et à lèvre inférieure tachées de jaune (sur le sec,
la corolle est d’un bleu vif). Capsule ovale rétrécie dans son tiers
supérieur, lronquée, poilue. ciliée, plus courte que le calice.
Tige haute de 3-12 cm.; calice fructifère long de 7 mm.; longueur
dorsale de la corolle 7-8 mm.; capsule longue de 6 mm.
Varıstıons. Dans la région alpine, la plante est quelquefois très petite,
n’a que 3-4 cm. de haut, et a ses feuilles à dents obtuses.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 6, 31 mai 1902. 3%
198 BULLETIN DE L’HEBBIER BOISSIER (2me SéR.). (50)
F1. fin août, septembre. Hab. en Auvergne sur les scories volcaniques :
dans les bruyeres, les prés secs, parmi les Sarothamnus scoparius; s'élève
sur les gazons des montagnes jusqu'à 1400 m. d'altitude.
Puy-de-Dôme : Vallée de Villars près Clermont, 600 m. s. m.; Sarcenat.
650-700 m,; Fontaine du Berger sur les scories du Puy Parion, 950 m,;
base du Puy-de-Dôme parmi les bruyeres et les genêts à balai, 950-
1000 m.; sommet du Puy-de-Dôme, vers 1400 m. (Héribaud).
L’E. stricta Heribaudi, spécial aux terrains volcaniques, se distingue
du stricta par les feuilles caulinaires moyennes et supérieures oblongues
en coin à la base, les moyennes à 2-3 dents obtuses de chaque côté, les
supérieures à 2-4 dents aiguës non aristées; par les bractées étalées et
souvent arquées en dehors à la fructification, les inférieures à dents
aiguës, les supérieures à dents aigües aristées ; le calice fructifère accru,
la corolle bleue ou violette, devenant d’un bleu vif par la dessiccation.
N diffère du nemorosa par les feuilles et les bractées luisantes, les pre-
mières oblongues en coin à la base, à dents moins nombreuses; les
secondes ovales brièvement en coin à la base, à dents des bractées supé-
rieures aristées; le calice très accrescent, la corolle d’un bleu vif sur le
sec, la capsule plus courte que les dents du calice.
7. E. brevipila Burnat et Gremli in Townsend in Journ. of Bot.
1884, p. 167, sec. specim. origin. in Herb. Burnat. — Wettst. Monogr.,
p. 109, pl. IV. fig. 154-161, pl. VII, fig. 8.
Exsice. Dörfler Herb. norm. n° 3356. — Magnier Fl. select. n° 3359.
Tige dressée simple ou plus souvent rameuse dans la partie inférieure
à rameaux dressés ou ascendants, verte ou brune, couverte de poils
crépus renversés, bientôt dénudée par la chute des feuilles inférieures.
Feuilles et bractées vertes. couvertes ou non de soies raides tantôt denses
tantôt rares, et couvertes en outre surtout sur les nervures el les bords
de poils glanduleux brièvement stipités. Feuilles caulinaires inférieures
cunéiformes crénelées à 1-3 crénelures de chaque côté, les autres sub-
opposées ovales ou ovales allongées à 3-5 dents de chaque côté aristées,
la dent terminale aiguë. Bractées brièvement en coin à la base, plus
largement et plus brièvement ovales que les feuilles, à 4-7 dents de
chaque côté, acuminées ou aristées, la terminale aiguë. Epi s’allongeant
beaucoup. Calice peu accrescent couvert aussi de soies courtes et de poils
glanduleux brièvement stipités, à dents ovales lancéolées acuminées éga-
lant le calice ou plus longues. Corolle médiocre très peu accrescente,
bleuâtre ou d’un violet pâle, striée de rouge et de bleu, et tachée de
jaune sur la lèvre inférieure, à lobes de la lèvre supérieure denti-
(51) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 499
culés, rarement échancrés, à lobes de la lèvre inférieure émarginés.
Capsule étroitement obovale cunéiforme, tronquée ou subémarginée,
poilue ou glabre, à bord longuement cilié, égalant ou dépassant les
dents du calice.
Tige haute de 5-30 cm., calice long de 5 mm., longueur dorsale de la
corolle 6-10 mm., capsule longue de 5 mm.
FI. de juillet en septembre. Hab. les prairies, le bord des bois.
Savoie. Haute-Savoie : Chamounix (Caruel), La Mer de glace (Labat).
Thonon (Chodat). — Savoie : La Croix de Pierre près Hauteluce (Perrier).
Auvergne. Puy-de-Dôme : Bois près Leroux (Gonod d’Artemarre).
Languedoc. Gard : Puech (Diomède).
Provence. Alpes maritimes ' : Séranon (Pons).
Cette plante étant très rare dans le N.-E. de la Savoie et dans les Alpes
maritimes, se retrouvera peut-être dans les régions intermédiaires de la
Savoie et du Dauphiné, quand on saura la distinguer des formes voisines.
Ses feuilles plus longuement ovales que celles du Rostkoviana et pourvues
de dents aristées, la font distinguer de cette forme, dont l’indument
glanduleux constitué quelquefois par des poils glanduleux brièvement
stipités, ou par des poils glanduleux longs et courts mélangés, a donné
lieu à plusieurs méprises faciles à éviter par l'étude des feuilles.
I diffère des E. stricta, pectinatu, tatarica, pecorina et des formes
voisines par les poils glanduleux brièvement stipilés qui couvrent ses
feuilles, ses bractées et ses calices, et qui chez les individus glabrescents
se montrent tout au moins sur la base des bractées et des calices.
AIRE GÉOGRAPHIQUE. Alpes méridionales de la Suisse, Alpes de France.
Auvergne et Languedor, versants italiens des Alpes maritimes, Apennins,
Europe centrale et Nord-occidentale.
E. brevipila tenuis (Brenner).
E. officinalis var. tenuis Brenner Florist. Handb., p. 145 (1886).
E. tenuis Wetist. Monogr., p. 114, tab. XI, fig. 10.
Tige dressee simple ou plus rarement rameuse dans sa partie moyenne
ou dans la supérieure, non dénudée au moment de la fleuraison par la
chüte des feuilles, a entrenœuds allonges et dépassant les feuilles, à
rameaux simples et étalés dressés. Feuilles caulinaires moyennes et
supérieures obluses à 3-5 dents de chaque côlé subaiguës: bractées
aiguës à 3-6 dents de chaque côté, aiguës ou brièvement aristées ; calice
fructifère tantôt peu, tantôt et plus rarement fortement accru: poils
! Rare dans les Alpes maritimes italiennes (Burnat).
500 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (ZMe SER.). (52)
glanduleux aussi brièvement stipiles mais habituellement moins fré-
quents que dans le brevipila, parfois même très rares (dans certaines
plantes italiennes).
FI. de mai en juillet. Hab. prairies, pälurages, châtaigneraies, paraît
s'élever peu dans la région montagneuse.
Provence : Alpes maritimes ‘: Sommet du Col de Braus (Burnat).
L’ E. tenuis, forme précoce du brevipila, comme le montana l'est du
Rostkoviana, etc. lui est relié par de fréquentes transilions.
8. E. pectinata Ten. Fl. nap. I, p. 36 (1811) secundum specimina
origin. in H. Montp., in H. Boiss. — Wettst., Monogr. p. 82, pl. Il, fig. 101-
110, pl. VIL fig. 2-4. — E. majalis Jord. Pug., p. 134 (1852) sec. specim.
orig. in H. Chab., H. Lloyd, H. Perr., H. U. Genev. — Boreau, Fl. Centre
ed. II, p. 495. — Grenier Fl. Jurass. p. 567 excel. synon. E. cebennensis.
Exsiec. Billot, Fl. Gal. et Germ. no 2896. — Soc. Rochel ne 3329.
Tige dressée, raide, simple, ou très rarement émettant dans sa partie
inférieure un ou deux rameaux Courts, dressés, raides, brune ou rougeûtre.
rarement verte. couverle de poils courts, crépus, renverses. Feuilles et
braclées vertes ou verdätres, noircissant parfois par la dessication, glabres
ou ‘pubérulentes. Feuilles caulinaires inférieures opposées cunéiformes
à 1-3 crénelures, les autres ovales à 4-6 dents de chaque côté aristées,
la terminale aiguë. Bractées + imbriquées, cunéiformes, ovales ou ovales
lancéolées à partie moyenne plus large, à 3-5 dents de chaque côté pro-
fondes, dressées et longuement aristées, la dent terminale très aiguë. Epi
très dense au début puis s’allongeant beaucoup. Calice très accrescent,
séluleux et parfois parsemé vers la base de poils glanduleux courts (Wett-
stein), à dents lancéolées subétalées. Corolle médiocre, peu acerescente,
d’un lilas pâle, striée de lignes violettes. Capsule cunéiforme, allongée,
tronquée, poilue, ciliée de longs poils, plus courte que les dents du calice.
Tige haute de 8-35 cm. Calice fructifère 7-8. Corolle longueur dorsale
7-10 mm. Capsule longue de 6-7 mm.
Vartarıons: Sur les hautes montagnes on trouve des individus dont la
tige est courte et dont les feuilles et le calice sont couverts d’une forte
pubescence : var. puberula Wetist. loc. cit., p. 86.
FI. de mai en septembre. Hab. les coteaux secs, les vignes, les châtai-
taigneraies, et dans le midi les bois de pins ; remonte dans layregion alpine
jusque vers 2300 mètres.
Bourgogne. Ain : Néron (Jordan).
! Il croît aussi dans les Alpes maritimes italiennes (H. Burnat).
(53) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 501
Lyonnais. Rhône : Lyon (Jordan). — Loire : Couzon (Le Grand).
Dauphiné. Hautes-Alpes : Le Monta (Jordan).
Languedoc. Gard : Châtaigneraies à Ponchouet près du Vigan (An-
thouard). Bois de Salbouze près Campestre (Diomede), Le Vigan (Loret),
Aumessas (Espagne).
Provence. Basses-Alpes : Montagne de Lure (Legré). — Bouches-du-
Rhône : Montagnes de Sainte-Victoire (Roux, Legré), Le Pilon du Roi
(Roux). — Var: La Sainte-Beaume (Roux. Legré). Pignan. dans la chaine des
Maures (Legré), Brouis à la Marthe (Albert). — Alpes maritimes ‘: Le Fuge-
ret près Annot (Reverchon). Entre Saint-Sauveur et Vuols en montant
au Lauvet d’Ilonse (Briquet et Cavillier).
Roussillon. Pyrenees-Orientales: Rochers de Py (Flahault), Le Ganigou
(Sennen).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : Région méditerranéenne d'Espagne en Grèce. Pro-
vinces méditerranéennes de l’Asie mineure jusqu'en Arménie (W.).
L’E. pectinata est très voisin du stricta, avec lequel il est relié par des
intermédiaires el je ne serai pas étonné de les voir réunis plus tard. Ses
bractées en coin à la base, leur imbrication, son calice sétuleux grossi par
la fructification, ses rameaux peu nombreux le distinguent du stricta. Le
brevipila a un port différent et est couvert de poils glanduleux briéve-
ment slipités.
E. pectinata obtecta A. Chab.
Tige courte. raide. robuste. dressée, simple ou pourvue d’un à trois
rameaux parlant de la partie inférieure non dénudée par la chute des
feuilles. Feuilles et braclees grandes relativement à la taille de la plante,
glabres ciliées de petites soies. planes. fermes. luisantes, noircissant
parfois sur le sec; feuilles caulinaires ovales, atténuées en pétioles à 2-4
dents de chaque côté, larges, ovales, élalées aiguës ou subaiguës, la ter-
minale arrondie. obtuse ou subaiguë. Bractées imbriquees, bien plus larges
que les feuilles. largement ovales ou semi-circulaires ayant leur plus
grande largeur au-dessus de la base brusquement contractée en un court
pétiole, à 4-5 dents de chaque côté, larges. ovales, étalées, longuement
aristées, la terminale aiguë, et dans les braci&es supérieures aristée.
Epi dense, s’allongeant peu. Calice accrescent, glabre, à angles sétuleux, à
dents cihées de très petites soies, longuement alténuées acuminées, éga-
lant le tube. Corolle très peu accrescente, petite.'blanche ou à tube blanc, à
gorge jaune, à lèvres violettes, dépassant peu les dents du calice et
! Alpes maritimes italiennes (Burnat).
502 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.) (54)
dépassée par les bractées qui la recouvrent. Capsule en coin à la base,
oblongue finement poilue dans sa moitié supérieure et ciliée de longs
poils, plus courte que les dents du calice.
Tige haute de 3-15 cm.; bractées larges à la base de 12-16 mm. ; calice
fructifere long de 8 mm.; longueur dorsale de la corolle 4-5 ınm.; capsule
longue de 7 mm.
Fl. août. Hab. les rochers herbeux de la region alpine des Pyrénées.
Pyrénées orientales : Le Canigou (Berton). Le Canigou, sur les rochers
près les Estagnols vers 2450 m. s. m., aux Courtalets, vers 2000 m.,ä Balatg
vers 1500 m. (Sennen).
L’E. obtecta est intermédiaire entre les pectinata et tatarica. La forme
de ses bracl&es est d'autant plus caractérisée que les plantes sont plus
luxuriantes; les individus débiles et chétifs croissant au milieu d’elles
sont du pectinata type ayant les bractées en coin à la base. Les intermé-
diaires ne sont pas rares.
E. pectinata tatarica (Fisch).
E. tatarica Fischer in Sprengel. Syst. veg. II, p. 777 (1825). — Wettst.
Monogr.. p. 88, pl. III fig. 127-134, pl. VIT fig. 1. — E. puberula Jord. Pug.
p. 135, sec. specim. orig. in H. Chab., H. Perr. — Grenier F1. Jurass.. p. 566.
Exsiccala : Soc dauph. nes 2202, 2205. — Dôrfi. Herb. norm 3352.
Tige dressée, simple ou rameuse dans sa parlie inférieure à rameaux
dressés ou ascendants, brune ou rougeûtre, rarement verte. Feuilles el
braciées vertes. noireissant souvent par la dessicalion, ayant les ner-
vures saillantes sur le sec, couvertes de soies épaisses non glanduleuses.
Feuilles caulinaires ovales à 4-7 dents de chaque côté acuminees, la termi-
nale aiguë. Bractées ovales. les inférieures el les moyennes arrondies à
la base et ayant leur plus grande largeur dans leur partie inférieure, les
supérieures cunéiformes, dentées à 3-7 dents de chaque côté. aiguës, aris-
tees. les inférieures étalées, les supérieures dressées. Epi s’allongeant
rapidement et devenant interrompu. Calice peu accrescent, couvert de
soies épaisses non glanduleuses melees vers sa base de poils glanduleux,
à dents lancéolées. Corolle médiocre, un peu accrescente, rarement blanche
ou violette, ordinairement lilas ou d’un lilas pâle, poilue extérieurement.
Capsule cunéiforme, allongée, tronquée. poilue, ciliée de longs poils, égale
aux dents du calice ou plus courte. Tige haute de 4-25 cm.; calice 4-6 mm.;
corolle, longueur dorsale 8-10 mm.; capsule 4-6 mm.
Vartarıoss : L’E, tatarica varie à pubescence sétuleuse moins épaisse,
a calice dépourvu à la base de poils glanduleux, à calice fructifère très
accrescent, à corolle peu poilue à l’extérieur. Les glandes sessiles siégeant
(55) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 505
sur la face inférieure des feuilles entre les nervures sont habituellement
très accentuées.
Fi. de juin en septembre. Hab. les prairies et les gazons des régions
subalpine el alpine, s'élève au dessus de 2000 m.
Savoie. Savoie : Bessans (A. Chabert), De Bonneval à la Lenta, col de
la Lauze, Chamoceran (Perrier).
Dauphiné. Isère : Mont Séneppe (Sauze). — Hautes-Alpes : Briançon
(Jord.), Villard de Lans (Consolat).
Provence. Basses-Alpes : Larche (Jord.), Larche à la Crête de la Lauze
et à L’Escle (Vidal), Barcelonnette sur les bords du Riou, Bourdons (Legré).
— Var: La Bastide (Reynier), Le Pas d’âne entre Bourriquaille et Seillans
(Bertrand), Seillans (Albert). — Alpes Maritimes ! : Madonne de Fenêtre,
Haute vallée de la Tinée (Burnat), Beuil au vallon de la Calandre (Vidal).
Rochers au-dessus de Saint-Sauveur et rochers de Valabres (Briquet et
Cavillier), Saint-Etienne de Tinée, Le Pra, calice très accrescent; Bou-
zieyaz et Saint-Dalmas le Selvage, vallée de Thorens près Grasse, (Bur-
nal), Annot (Reverchon).
Languedoc. Gard : L’Esperou (lg. ?).
Roussillon. Pyrénées-Orientales : Port de Carianca (Boissier et Reuter),
Le Cauigou à Balatg, 1650 m., aux Courtalets, 1900 m., au dessus de Tau-
rinya, 1200 m. (Sennen).
Foix. Ariège : Quérigut (Loret).
Gascogne. Port de Vénosque. (Boissier et Reuter).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : L’E. tatarica est une des Euphraises les plus
répandues. France méridionale et orientale, Haute Italie, Suisse méridio-
nale, Basse Autriche, Hongrie, Balkans, Russie méridionale, Caucase, Asie
mineure jusqu'à la Mongolie chinoise et à l'Himalaya (W.)
Il se distingue du pectinata et du stricta par la forme de ses bractées
ainsi que par la pubescence épaisse qui recouvre ses feuilles, ses bractées
el ses calices.
E. pectinata Bicknelli (Welist).
E. Bicknelli Wetist. secundum Bicknelil in litt. et sec. specimina a Bick-
nell missa in herb. Chabert, H. Montpellier, H. Burnat, etc.
Tige simple, rarement rameuse dans sa parlie moyenne ou superieure,
res rarement dans sa partie inférieure; entrenœuds très allonges et
dépassant beaucoup les feuilles dans les lieux humides, les dépassant peu
? Est commun dans les Alpes maritimes italiennes (Herb. Burnat).
504 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (56)
dans les lieux secs: feuilles caulinaires supérieures ovales, à dents obtuses
ou subaiguës non acuminées : bractées semblables à celles du tatarica, ou
quelquefois + en coin à la base. à dents aiguës ou mucronées. plus rare-
ement mucronées aristées. Pubescence sétuleuse des bractées et du calice
ordinairement moins fournie que chez le tatarica, parfois assez clairsemée.
Fl. avril-mai, juin-juiilet dans les montagnes. Hab. les prés, les prés
marécageux. les gazons. s'élève dans la région alpine jusque vers 2300 m.
Provence. Var : Pelouses à Margès près d’Aiguines (Albert). — Alpes
Maritimes !: Nice, au roc Saint-Jeannet ; entre Gourdon et Cipières (Burn.).
L’E. Bicknelli a été confondu avec le pectinata et le tatarica, et sa forme
alpine avec le minima. La forme de ses bractées et des dents des feuilles
le distingue du premier; celle des dents des feuilles et des bractées, du
second: la grandeur des fleurs, la forme des feuilles et des bractées, du
troisième. M. de Weitstein regarde le Bicknelli comme la forme précoce
du tatarica, et c'est comme telle que je l’ai signalé page 127. Mais l’on
trouve des individus dont les bractées inférieures et moyennes + cunéi-
formes à la base ont leur plus grande largeur à leur partie moyenne
comme le pectinata; ces individus ressemblent pour le reste parfaile-
ment aux autres et il existe entre eux des transitions.
9. E. pecorina A. Chab.
Tige robuste, dressée, à entrenœuds courts, rameuse dans sa partie
supérieure, à rameaux élalés dressés. souvent divisés, nue dans sa partie
inférieure par la chute des feuilles n'ayant que peu de poils courts crépus
renversés. Feuilles et bractées très glabres, luisantes. Feuilles cauli-
naires inférieures (?). les moyennes et supérieures sessiles amplexicaules,
ovales ou ovales oblongues, à 2-3 dents de chaque côlé étalées excepté
les deux dents inférieures qui sont étroites aiguës. les autres dents ovales
obtuses ou subaiguës, la terminale plus large conforme. Bractées bien plus
larges que les feuilles, semi-circulaires, amplexicaules, très larges au-
dessus de la base brusquement contractée en un trés court pétiole, à
grosses dents 4-5 de chaque côté, étalées ovales aiguës acuminées, les
supérieures aristées, la terminale plus large aiguë. Epi allongé. Calice
pédicellé, très glabre, très accrescent. à dents linéaires atténuées acu-
minées, étalées ou arquées en dehors, égalant le tube. Corolle médiocre,
peu accrescente. blanche sur le sec. à tube inclus. Capsule ovale oblongue,
émarginée, un peu plus courte que les dents du calice, glabre, ciliée de
longs poils dressés. Graines fusiformes allongées.
1 Alpes maritimes italiennes (Burnat).
(57) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 505
Tige haute de 35 em. ; calice fructifere très accru, long de 6 ‘/2-8 mm.
à tube long de 2 ‘/2-3 mm., dents longues de 4-5 mm.: longueur dorsale
de la corolle 7-9 mm.; capsule longue de 6 ‘/2-7 '/z mm.: graines longues
de 1 !/; mm.
FI. septembre. Hab. les prairies : Les Argus (?), Mont-Rouge (Montel).
Celte plante se trouve depuis de longues années dans mon herbier,
sans que je puisse me souvenir par qui elle m'a été communiquée. Le
collecteur m'est inconnu de même que la localité. Huit départements en
France ont des bourgs ou des villages nommés Montrouge. Du reste la
manière dont le nom est écrit, indique une montagne plutôt qu'un lieu
habité.
L’E. pecorina se distingue des pectinata, tatarica et stricta, dont il
est voisin, par sa tige rameuse dans sa partie supérieure. par ses feuilles
el ses bractées plus ou moins embrassantes, celles-ci semi-circulaires à
dents grosses, moins nombreuses, aiguës et n'étant pourvues d’une arele
que chez les bractées supérieures, par le calice à dents longues, étalées
et souvent recourbées en dehors; il diffère en outre du tatarica par sa
glabréité, de lui et du stricta par le calice très accrescent, la capsule plus
grande, du pectinata par ses feuilles et ses bractées luisantes, etc.
10. E. alpina Lam. Encycl. II, p. 400, n° 2. — Lam. et DC. Fl. fr. III,
p. 673. — Grenier, Fl. Jurass.. p. 56%. — Wettst. Monogr., p. 210, pl. V,
fig. 349-360, pl. IX, fig. 8.
Exsice., Soc. dauph. n° 903. — Magnier, Fl. sel. n° 650. — Schultz,
Herb. norm. nov. ser. nos 1189, 2672 part.
Tige dressée, raide, rarement simple, le plus souvent rameuse dans la
partie inférieure, à rameaux opposés, étalés, dressés, à entrenœuds courts,
brune ou rougeälre + couverte de poils courts crépus renversés. Feuilles
et braciées minces, verles ou souvent rougeàtres. couvertes lantöl seu-
lement sur les bords. tantôt sur les nervures et les bords. tantôt sur les
deux faces de soies très fines. Feuilles caulinaires inférieures cunéi-
formes obtuses, à 1-2 crénelures de chaque côté. les autres en coin à la
base et oblongues ou ovales ou ovales lancéolées. à 2-6 dents de chaque
côlé étalées aiguës ou subaiguës, la terminale subaiguë. Bractées cunéi-
formes. ovales ou ovales lancéolées à 3-6 denis de chaque côté pro-
fondes', longuement atténuées aristées ou simplement aiguës et longue-
ment arislées, la terminale acuminée. Epi peu allongé.
! Bractées « presque pinnalifides. » Lam. loc. cit.
506 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉéR.). (58)
Calice peu accrescent, glabrescent ou sétuleux sur les nervures et les
dents, à dents ovales lancéolées, acuminées, égales au tube. Corolle accres-
cente. grande, bleue ou blanche ou d’un pourpre bleuâtre, striée, à lèvre
supérieure parfois violette, à lèvre inférieure tachée de jaune et bien plus
longue que la supérieure et porrigée. Capsule obovale, cunéiforme, émar-
ginee, brièvement poilue, ciliée, plus courte que le calice.
Tige haute de 5-20 cm. Calice long de de 7-8 mm. Corolle, longueur dor-
sale, 9-10 au début de l’anthèse, 14-15 à la fin. Capsule longue de 6-7 mm.
Varie à lige naine et à fleurs plus petites, var. nana! Weltst., à
pubescence épaisse de la tige et des feuilles, var. vestita Gremli.
Fl. de mai en septembre. Hab. les prairies subalpines et alpines.
Savoie. Haute-Savoie : Chamounix (Barbey). — Savoie : col de Fréjus,
col de Pelouze, Petit Mont-Cenis (A. Chabert).
Dauphiné. isère : Saint-Nizier (Faure). — Hautes-Alpes: vallon de Ségure,
pres d’Abriès en Queyras (Faure), vallée du Guil, val Agnel (Faure).
Mont Viso (Reverchon), Saint-Véran-la-Ville (Leresche).
Provence. Basses-Alpes : Lauzannier, Lac de Ligny, Prairies de Soleille
(Coste), montagne de Lure, Colmar, Allos, Larche (Legré), Col de Vars
(Faure), Meyronnes à Saint-Ours, vallée de Maurin, col de Marinet, Lac de
Paroir (Vidal), Faucon à Soleille-Bæœuf (Derbes).
Alpes-maritimes”. Cime d’Anan sur Fontan (Reverchon), entre Merina
et le col de Geva sur Fonlan (Burnat et Gremli), cime de l’Authion (Marcilly),
Saint-Martin de Lantosque à la Trinité (Thuret); Madonne de Feneire,
environs de Saint-Martin Vésubie, Mont Siruol (Burnat), Saint-Martin
Vesubie a la Balma, Lac de Rabuons (Vidal), entre Vens et le Pra, Salzo
Moreno et Col de Pouriac, vallon de Sestrieres inférieur près Saint-Dalmas
de Selvage, Vallon de Sanguinieres sur Estene, lac Lausson (Burnat).
Languedoc. Vaucluse : Mont-Venloux (Audibert, Requien, Roux).
Gascogne : Hautes-Pyrénées : Mont-Louis (Huet du Pavillon).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : Pyrénées, Alpes de France, Alpes méridionales de
la Suisse, Alpes d'Italie, du sud-ouest du Tyrol, Apennins.
L’E. alpina se ditingue facilement des formes décrites ei de toutes
les Euphraises de France par sa grande fleur dont la lèvre inférieure est
porrigée et par les longues arêtes qui terminent les dents des bractées
surtout des supérieures et qui forment comme un pinceau au-dessus de
l’epi.
? Corolle n'ayant quelquefois que 6-7 mm. de longueur dorsale au début de
l’anthèse, 9-10 à la fin.
? Assez comiminun dans les Alpes maritimes ilaliennes (Burnat).
(59) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 507
L’E. alpina à feuilles étroites peut être confondu avec le salisburgensis,
il s’en distingue par la capsule brièvement poilue et non glabre, par ses
bractées à dents plus longuement aristées, etc. La forme à petites fleurs
et à feuilles larges diffère du stricta par sa corolle accrescente, son port
moins raide, ses bractées à dents plus longuement aristées, etc. Les
mêmes caractères feront distinguer sa variété vestita du tatarica.
E. alpina Vidali A. Chab.
Port de l'E. stricla; lige de 5-8 cm. raide, ordinairement rameuse
dès la partie inférieure, à rameaux rigides, ascendants: feuilles et
bractées vertes, fortement nerviées en dessous, tantôt toutes très
glabres, lanlöt toutes densement sétuleuses, tantôt loutes très briève-
ment glanduleuses par des poils glanduleux brillants jaunätres brie-
vement slipites; chez quelques individus, ces poils glanduleux sont rares
et disséminés. Feuilles moyennes et supérieures ovales lancéolées aiguës,
à 9-4 dents de chaque côté élalées aiguës; bractées plus larges que
les feuilles et plus larges au tiers inférieur, largement ovales et brie-
vement en coin à la base, aiguës, à 4-5 dents de chaque côté aiguës et
chez les bractées supérieures aristées, à arêtes courtes chez les plantes
glanduleuses, plus longues chez les autres. Epi condensé; calice glabre ou
sétuleux ou glanduleux comme les feuilles, le fructifère accru; corolle
très accrescente, d’un bleu vif sur le sec, à tube blanchätre, avec une
large tache jaune sur la lèvre inférieure qui est porrigee; capsule peu et
finement poilue, ciliée, égale au calice ou plus courte.
Calice fructifere 5-6 mm., corolle, longueur dorsale, 6-7 mm. au début
de l’anthèse, 10-12 mm. à la fin; capsule 4-5 mm.
Fl. en août. Hab. les gazons de la région alpine. Provence. Alpes
Maritimes : Beuil à la Colle, 1450 m. (Vidal).
Except& sous le rapport de l’indument, tous les individus ont entre
eux la plus grande ressemblance; je les aurai cru hybrides des alpina et
stricta; mais la glandulosité de certains d’entre eux exclut cette hypo-
these, ainsi que l’absence du stricta. L’E. alpina Vidali est caractérisé
par son port rigide, son calice et sa corolle plus acerescents que ceux du
type, ses bractées plus largement ovales et plus brièvement cunéiformes,
par l’état tantôt glabre, lantôt sétuleux, tantôt glanduleux des feuilles, des
braciees et des calices des individus qui croissent pêle-mêle. Cet état
variable prouve que la glandulosité de ces organes n’a, chez les Euphrasia,
aucune valeur spécifique, contrairement à ce que croient plusieurs auteurs.
Une autre forme curieuse de l'E. alpina a été aussi trouvée dans les
Alpes Maritimes par M. Burnat.
508 | BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (ZM SER.). (60)
Elle est reconnaissable à ses fleurs purpurines pédicellées, à ses liges
croissant en Louffes. courtes, 5-8 cm., simples ou peu rameuses, à ses
feuilles caulinaires larges, elliptiques, arrondies. à dents courtes aiguës ou
subaiguës. Elle croît sur les crêtes entre les lac d’Estrop et le vallon de
Jallorgues près du Fort de Carra (Burnat), au milieu d'individus dont les
feuilles sont normales où de forme intermédiaire entre celles des deux.
Je ne lui donne pas de nom, car elle me paraît ne constituer qu'une
variation accidentelle.
11. E. Perrieri A. Chab.
Tige grêle, simple. verte, à entrenœuds allonges, n’ayant que de rares
poils crépus renversés très courts. Feuilles et bractées vertes glabres
minces: feuilles caulinaires subopposées, beaucoup plus courtes que les
entrenœuds, les inférieures persistant au moment de la floraison, en
coin à Ja base, obtuses entières ou à 1-2 dents de chaque côté obtuses: les
autres peu nombreuses. deux fois aussi longues que larges. en coin à la
base, ovales ou oblongues à 2-3 dents de chaque côté rapprochées. subai-
guës où aiguës, la terminale plus large, arrondie obtuse. Bractées ovales
à 3-4 dents de chaque côté, grosses, ovales aiguës acuminées ou aristées:
la terminale plus grande, obluse ou aiguë acuminée. Épi court à fleurs
pédonculées. Calice glabre très peu accrescent, à dents ovales lancéo-
lées, atténuées. acuminées. égalant le tube. Corolle peu accrescente.
médiocre. d’un blanc lilas (Perrier) ponctuée de bleu, à tube dépassant
peu les dents du calice, à lèvre supérieure, velue, bilobée à lobes denti-
cules, à lèvre inférieure glabre, trilobée à lobes échancrés avec une dent
au milieu de l’échancrure. Capsule (non mûre) linéaire elliptique émar-
ginée, glabre ou glabrescente, ciliée au sommet de poils courts dresssés.
plus courte que le calice (avant la maturité).
Tige haute de 5-20 em. Calice long de 6 mm. Corolle, longueur dorsale.
7-8 mm. au début de l’anthèse, 9-10 mm. à la fin.
FI. juillet. Hab. les pâturages de la région alpine. Savoie : la Rozière
près Saint-Bon (Perrier).
Par sa capsule glabre ou glabrescente, l'Æ. Perrieri se rapproche du
salisburgensis dont il est peut-être la forme précoce et dont il se dis-
tingue par la tige simple, les entrenœuds très allongés et bien plus longs
que les feuilles, celles-ci à dents grosses, courtes, rapprochées, subaiguës
ou aiguës, les terminales obtuses, etc. Les échantillons que j'ai vus ne
sont pas assez avancés pour que je puisse émettre sur lui un jugement
définitif.
(61) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 509
12. E. salisburgensis Funck in Hoppe Bot. Tasch., p. 184 et 190
(1794). — Grenier Fl. Jurass., p. 569. -— Wettst. Monogr., p. 218, pl. II,
fig. 1-29, pl. X, fig. 6-10. — Towns. Monogr., p. #3, pl. 376.
Exsicc. Société dauphinoise 1776 et 1776 bis (E. cupræa) 2205, 2204.
— Billot Fl. G. et G. exsicc. 824, 824 bis. — Michalet Pl. Jura. 110. —
Magnier Fl. select. 2017, 2266. — Fl. Sequaniæ exsicc. 10% bis, 499.
Tige dressée, le plus souvent rameuse dans sa partie inférieure ou dans
sa parlie moyenne, à rameaux dressés ou élalés-dressés, les inférieurs
opposés, les supérieurs alternes, à entrenœuds courts, verte brune ou
rougeätre, couverte de courts poils crépus renversés. Feuilles et bractées
vertes, brunes ou cuivrées, très glabres ou parsemées de soies très fines
sur les bords et les nervures. Feuilles caulinaires inférieures cunéiformes
obtuses à 1-2 crénelures de chaque côté; les autres plus de deux fois plus
longues que larges, allernes longuement lancéolées ou linéaires lan-
céolées à 2-3 dents de chaque côté élalées aiguës ou aiguës-aristées.
espacées et séparées, tout au moins la deuxième de la troisième, par un
espace trilatéral, la dent terminale très aiguë. Bractées plus larges que
les feuilles, à 2-5 dents de chaque côté, semblables à celles des feuilles
mais plus allongées aristées, la terminale très aiguë. Épi allongé. Fleurs
subsessiles ou pédonculées. Calice peu accrescent, glabre ou finement
sétuleux, à dents lancéolées triangulaires égales au tube. Corolle peu
accrescente, ordinairement petite, blanche avec la lèvre supérieure lilas
ou bleuâtre, ou blanche, lilas, rouge ou bleue, la lèvre inférieure parfois
teinte de jaune. Capsule cunéiforme oblongue tronquée ou subémarginée,
glabre et ordinairement ciliée au sommet de poils courts inflechis, plus
rarement de poils dressés, et plus courte ou plus longue que le
calice.
Tige haute de 2-20 cm.; calice de 4-6 mm.; longueur dorsale de la
corolle 6-8 mm., rarement 4-5, plus rarement 10-11 mm.; capsule longue
de 4-7 mm.
Variarions. L’E. salisburgensis est une des Euphraises les plus varia-
bles, en raison de la facilité avec laquelle elle s’adaple aux terrains, aux
expositions et aux altitudes les plus différentes comprises entre 250 el
9000 mètres.
1. Taie. Les individus nains simples des régions les plus élevécs des
Alpes ayant les feuilles petites, rares et à dents rares et obluses (au moins
les inférieures et les moyennes) ont lé nommés par Gremli Neue
Beitr. IV, p. 25, var. minuta, par Wettstein var. parvula, el sont souvent
confondus dans les herbiers avec l’Æ. minima. Ces individus nains ne
510 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (62)
doivent pas être confondus avec la var. nivalis Beck, dont il sera question
plus bas.
2. Ramıricarıons. Les individus ramifies à rameaux nombreux et 2-3
fois divisés constituent la var. raumosissima Schröter; ceux dont la lige
svelte élancée atteint de 20 à 33 cm. et porte des rameaux nombreux,
longs etgrêles étalés-dressés et des feuilles étroites, la var. elongata Burnat
in Wettst. Mon., p. 228, secundum spec. orig. in H. Burnat.
3. Feuinues. Dans les lieux boisés et humides de la région montagneuse,
on trouve des individus à feuilles plus vertes, plus larges, à bractées
ovales lancéolées ou presque ovales (Beck) que Grenier Fl. Jur.. p. 169, a
baptisés var. subalpina, Gremli N. Beitr. 1-18, var. permixta, Beck Fl. N.
Oe. II, p. 1061, var. alpicola, Reuter in herb. var. laxa, Arvet-Touvet,
Chaboisseau el Faure in Soc. dauph. n° 2204, forma major. La forme des
dents a donné lieu à la création de la var. macrodonta Gremli loc. cit.
Fueurs Er Frurrs. La grandeur de la fleur varie suivant les régions, et
un botaniste a distingué sous ce rapport plusieurs races locales inédites.
C'est sur les basses montagnes de la Provence (dép. du Var, Albert) que
VE. salisburgensis a les fleurs les plus petites. M. Paiche, Herbier Boissier.
a nommé une var. grandiflora, des montagnes du Jura. D’après la couleur
de la corolle ont été distinguées les var. purpurascens Favrat, atropur-
purea Hut., cerulescens Favrat, cerulans Freyn, etc. Quelquefois le tube
du calice fructifere est enflé.
E. salisburgensis var. cupræa (Jord.)
E. cuprea Jord. Pug., p. 136, 1892, sec. specim. orig. in H. Vid. —
Boreau Fl. centre, éd. III, p. 494. — Exsicc. Soc. dauph. nos 1776 et
1776 bis.
Tige rougeätre ou cuivrée raide, droite, rameuse vers la partie moyenne,
à rameaux étalés, à feuilles dures étroites, à dents étroites et subulées,
à bractées étalées, souvent même arquées en dehors, à fleurs blanchâtres
ou rougeàtres.
Cette variété qui habite les coteaux secs et pierreux de la plaine et des
basses montagnes du Lyonnais, de la Savoie, du Dauphiné et de la France
austro-orientale, entre 250 et 1000 m. d'altitude, d’où elle s’avance
dans le centre (Boreau, Le Grand), est très distincte du salisburgensis
lorsqu’on l’observe dans la région inférieure, mais plus haut elle
revient au type par une foule de transitions. C’est une de ces transi-
tions recueillies par Martin, que représente la fig. 7 de la pl. X de
la monographie de Weltstein, et non la plante distribuée par Jordan.
(63) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 911
L’epithete « crassis... crassioribus » attribuee par celui-ci aux feuilles
a mal exprimé sa pensée; les feuilles ne sont pas plus épaisses que celles
du salisburgensis, mais plus fermes, plus dures. souvent un peu brillantes
et non pas molles et d’un vert terne. La plante distribuée par Jordan sous
le nom de salisburgensis a la tige haute de 6-15 cm., rameuse dès la base,
les rameaux dressés, les bractées à dents longuement aristées (Lautaret,
Jordan in H. Perrier).
LE. salisburgensis fleurit de juillet en octobre et habite les coteaux
secs et pierreux de la plaine et des basses montagnes, depuis 250 m.
d'altitude, les bois et les prairies de la région subalpine, les prairies, les
gazons et les rochers herbeux de la région alpine jusqu’à 3000 m.
Les localités du salisburgensis et du cupræa n’ont pas été distinguées
dans l’enumeralion qui suit.
Franche-Comté. Doubs : Pontarlier (Grenier), Mouthe (Vuez). Ornans
(Flagay), Besancon (Paillot). — Jura : Noirmont, au-dessus des Rousses
(Michalet).
Bourgogne. Ain : Neyron (Jordan), Col de la Faucille (Genty). Le Reculet
(Beauverd), Poncin (Vincent), Cézerieu (Déséglise). Mont Jura sur Thoiry
(Ayasse), Le Colombier du Bugey (Beauverd). — Jura : Pailly (Beauverd),
Ardran (Paiche), var. grandiflore.
Berry. Cher : Coteaux de Marolles (Mathonnet), entre la Chapelle et
Morthommiers, Coteaux de Vaugues (Le Grand). Cette plante du Berry
est un cupræa à corolle rose plus grande, atteignant 11-12 mm. à la fin
de l’anthèse.
Lyonnais. Rhône : Lyon (Jordan, Pugillus). Charbonnières (Jordan),
Couzon (Mlle Humphreys).
Savoie. Très communes dans les deux départements, la forme cupræa
sur les coteaux secs et pierreux de la région inférieure, aux environs de
Chambéry, Moutiers, Albertville. Saint-Jean de Maurienne, Aix-les-Bains,
Annecy, etc., le salisburgensis sur les montagnes. Je ne cite de celui-ci
que les formes anormales. Savoie : La Neuve près les Chapieux (Perrier),
calice fructifère notablement accru. Roselent près Beaufort (Perrier),
feuilles caulinaires linéaires, à deux dents de chaque côté obtuses. Pesey
entre les Vernettes et Rossais (Perrier), var. à grandes fleurs. Mont
Drizon (Perrier), var. à dents du calice dépassant longuement la capsule
mûre. — Haute-Savoie : Mont Charvin (Perrier et Songeon), lige, feuilles et
bractées du type, fleurs et fruits petits, corolle à longueur dorsale égalant
4 mm. et restant presque complètement incluse.
Dauphiné, très répandue sur toutes les montagnes; la var. cupræa
512 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (64)
moins commune, s’observe, comme en Savoie, sur les coteaux secs et
pierreux de la région inférieure.
Provence. Basses-Alpes : Bléziers, Cousson près Digne, La Condamine,
Bois de Taillefeu (Roux) Montagne de Lure. Revest-Enfanga, La Salle près
Seyne (Legré). Maurin, Saint-Paul de Vars (Faure), Col du Sautron (Vidal).
— Bouches-du-Rhône : Montagne de Sainte-Victoire au-dessus d’Aix
(Legré). — Var: Montagne de Margès près d’Aiguines, Chäleauvieux, La
Martre, forme à petites fleurs (Albert). — Alpes-Maritimes ! : assez com-
mune dans les montagnes, Saint-Martin Vésubie (Thuret); vallée de la
Tinée; rochers de Valabres, entre Saint-Sauveur et Robion; Lauvet
d'Ilonse; Forêt de Robion (Briquet et Cavillier); environs de Beuil,
Vignols, mont Demant, haut vallon de Salavieille (Vidal); pentes du
mont Mounier; Col de la Croix sur Guillaumes, vallon de Sestriere
inférieur, mont Saint-Honorat (Burnat); Saint-Etienne (Favrat); Tete de
Sanguiniere, sources de la Tinée (Mus de S. et Wiener); entre Aurent et
Braux près Annot (var. hispidula Burnat), elc.
Limousin. Corrèze : Ayen sur le Puy de Pampelonne (Rupin).
Auvergne. Puy-de-Dôme: Biollet près Charensat (Héribaud). — Cantal :
Pas de Roland, vers 1600 m. (Héribaud).
Guyenne. Aveyron : Vabres (Coste); Le Larzac (Sennen et Coste).
Languedoc. Gard : La Rigolderie près Blancas (Espagne). — Hérault :
Le Caylar (W.).— Haute-Garonne : Médassoles près Luchon (Fages).
Roussillon. Pyrénées orientales : le Colonat. vers 1700 m. (Sennen).
Gascogne. Hautes-Pyrénées : Gavarnie (Bordere); Pena blanca de
Benasque (Soubeiran, Dufour, Guillon).
AIRE GÉOGRAPHIQUE : Alpes et montagnes de l’Europe méridionale et
centrale, coteaux de la France austro-orientale d’où elle s’avance
jusque sur le plateau central par la var. cuprea, Scandinavie.
L’E. salisburgensis se distingue des E. précédemment décrits par ses
feuilles plus de deux fois plus longues que larges, a dents lalerales
séparées, tout au moins la deuxième de la troisième, par un espace tri-
latéral, la capsule glabre, etc.
M. Boullu a signalé dans le Bulletin de la Société botanique de Lyon un
E. salisburgensis var. aurea, des hautes montagnes du Dauphiné, qui ne
m'est pas connu. L’herbier Perrier contient des échantillons de l'E. salis-
1 N'est pas rare dans les Alpes maritimes ilaliennes (Herb. Burnat); la var.
minula Grml., La Rascaira des Alpes de Mondovi (Burnat); la var. elongata
Burn., Val di Pesio (Burnat).
(65) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 513
burgensis du Laularet, communiqués par Jordan, dont la corolle est en
partie jaune et qui ne s’ecartent pas autrement du type. D'autre part
l’herbier de M. Burnat renferme des E. salisburgensis recueillis par lui
en août 1899 dans la Vallée de Bagnes (Valais, Suisse) entre Fionnay et
Lourtier, et à Torembé au-dessus de Mauvoisin, dont la corolle est jaune,
excepté la lèvre supérieure qui est violette. Les feuilles glabres sont
celles du salisburgensis ainsi que les bractées et la capsule qui est glabre.
La coloration de la corolle, dans tous ces cas, me paraît due plutôt à
quelque influence du terrain nourricier qu'à une hybridation avec
VE. minima.
E. salisburgensis nivalis (Beck).
E. nivalis Beck Fl. Nied.-Oester, p. 1061 et sec. specim. orig. in
H. U. Genève, H. Giraudias, etc.
Plante d’un vert obscur; tige basse de 3-8 cm., peu feuillée, simple ou
rarement emetlant un rameau dans sa partie inférieure; feuilles et
bractées épaisses, lernes, glabres, elliptiques; feuilles caulinaires per-
sistant pendant la floraison, à longueur dépassant peu la largeur, à 2-4
dents de chaque côlé, courtes, larges, obtuses, écartées; bractées presque
imbriquées couvrant et cachant presque les fleurs; épi court. compact;
fleurs petites à corolle mesurant 4-5 mm. de longueur dorsale, blanche à
lèvre supérieure bleue ou violette.
Fl. août, septembre. Hab. les gazons de la région alpine dans les lieux
battus par les vents. Savoie : le Lavoir près Modane, le Col de la Roue
(A. Chabert). Est quelquefois entrainé par les torrents jusqu’à l'altitude
de 1200 mètres, ainsi que je l’ai observé à Rochemolle (Piémont).
E. salisburgensis corsica (Towns.).
E. salisburgensis var. pumila Coss. in Kralik Pl. Corses, n° 710 a., sec.
specim. origin. in H. Lloyd. — E. corsica Towns. in Journ. of Botany
XXII, p. 166 (188%) sec. specim. orig. in H. Lloyd, H. Burn.
Tige de 2-10 cm., simple ou rameuse depuis la partie inferieure;
feuilles caulinaires persistant pendant la floraison, ovales à 2-4 dents de
chaque côté, courtes aiguës, la terminale plus large obluse ou subaiguë.
Bractées plus larges, ovales ou arrondies à 5-6 dents de chaque côté
étroites, allongées aristées, la terminale plus large aiguë. Epi court,
condensé. Calice très finement scabre; corolle pelite, 4-5 mm.. violette
ou blanche lavée de violet avec des stries d'un violet noirätre, à tube
blanc, à gorge jaune ou blanche, à lèvre inférieure violette tachée de
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. n0 6. 31 mai 1902. 39
514 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (66)
jaune. Capsule arrondie au sommet ou chez les grands individus tronquée
ou plus rarement émarginée. Quelques-uns présentent même les trois
formes réunies sur le même pied.
FI. juillet. août. Hab. les pâturages des hautes montagnes de la Corse :
mont Renoso (Kralik, Reverchon); mont Rotundo (A. Chabert, Orzeszko);
mont Cinto, Lac de Nino. Lago Maggiore. Capo al Bordato, Piano di Torrı
Corscia. Capo Bacciosa, Capo Bianco (Audigier); mont Renoso à la
Cagnone, à Vita l’acqua (Revelière).
Ce micromorphe très bien étudié par M. Audigier, est voisin du nivalis
et a été parfois confondu à tort avec la var. minuta Grml. Il est caractérisé
par la forme de ses feuilles et surtout de ses bractées et par sa capsule
habituellement arrondie au sommet; mais celte forme de la capsule qui
s’observe fréquemment sur les petits individus, se rencontre plus rare-
ment sur les grands. J'ai laissé de côté le nom de pumila Coss. quoiqu'il
ait la priorité, pour éviter la confusion avec l'E. stricta pumila (Kern.).
E. salisburgensis Senneni A. Chab.
Tige de 8-20 cm. flexueuse, le plus souvent rameuse à sa parlie infé-
rieure. rarement à sa parlie moyenne, à rameaux elales; feuilles et
bractées vertes et glabres: feuilles caulinaires moyennes et supérieures
ovales ou ovales lancéolées en coin à la base à longueur égalant 2-3 fois
la largeur, quelquefois moins, à dents 3-4 de chaque côté. aiguës, écartées
étalées: bractées semblables aux feuilles mais plus larges et plus courtes,
a dents plus fines aristees; épi lâche allongé: fleurs pécicellées: calice
glabre un peu accru par la fructificalion; corolle grande d’un beau bleu
sur le sec, avec le tube blanchätre, la gorge jaune el une tache jaune sur
la lèvre inférieure qui est bien plus longue que la supérieure et porrigee.
Capsule glabre, ciliée de poils courts et rares à sa partie supérieure. plus
courte que le calice.
Calice fructifère 6 mm.; corolle, longueur dorsale, 7-8 mm. au début,
13-15 mm. à la fin de l’anthèse; capsule 5 mm.
FI. août. Hab. les gazons de la région alpine. Roussillon. Pyrénées
Orientales : Le Canigou à Balatg, 1550-1800 m. (Sennen).
Cette Euphraise, une des plus belles du genre, a été dédiée à
M. Sennen, directeur de l'Ecole de la Nouvelle, qui me l’a fait connaître.
Elle est habituellement confondue avec l’alpina, avec qui elle a de
commun la grandeur de la fleur et la lèvre inférieure de la corolle bien
plus longue que la supérieure et porrigée, mais dont elle diffère par la
aille, le port moins raide, la forme des feuilles, les bractées à arêtes
bien moins longues, la capsule glabre.
(67) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 515
Les herbiers Perrier, Lloyd et Claudin, contiennent sous le nom
d’E. Soyeri Timb.-Lagr. une forme des Pyrénées centrales, naine, grêle,
ou rarement à 1-2 rameaux courts, à feuilles caulinaires étroites, à 1-2
dents obluses ou rarement subaiguës, la terminale subaiguë ou obtuse;
bractees à dents très étroites aristées; fleurs petites, rougeälres à tube
jaunätre (sur le sec); calice à dents larges, atténuées, subulées, égalant le
tiers ou le quart du tube fructifere enflé. Cette plante qui me parait jouer
vis-à-vis du salisburgensis le même rôle que l'E. minor Jord. vis-à-vis du
minima, c'est-à-dire en être l’état imparfait ou incomplètement développé,
présente cette particularité curieuse que, lorsque la plante fructifie, les
bractées se redressent, s'appliquent contre l’épi et enveloppent les fruits
dans leur concavité, de sorte que les épis frucliferes sont presque com-
plètement recouverts par elles et protégés contre les vents et contre les
varlalions atmosphériques. Je ne sais si cetle particularité a été signalée;
car je n’ai pu me procurer le travail de Timbal-Lagrave. Ne l'ayant cons-
statée que sur des échantillons d’herbier, je ne sais pas davantage si elle
est constante chez cette forme, ou si elle est accidentelle. Peut-être n’est-
elle qu'un phénomène hygrométrique. Quoiqu'il en soit, je ne l’ai jamais
observée dans les Alpes. Les localités des Pyrénées où la plante a été
recueillie sont (ou peut-être les deux n’en font qu’une) : Pena blanca de
Benasque (Soubeyran), Pena blanca (Dufour, Guillon). J’en ai vu de nom-
breux échantillons dans l’herbier Claudin provenant des « Pyrénées espa-
gnoles » sans indication plus précise.
Hybrides.
Bien peu d’Euphraises m'ont paru ètre vraiment des hybrides parmi
toutes celles que j'ai vues ainsi dénommées dans les collections. On ne
peut du reste les reconnaître avec certitude que sur les plantes vivantes
et au milieu des parents. Je crois d’autant plus inutile de les décrire que
leurs caractères distinctifs ne consistent qu'en des nuances, des plus ou
ou des moins, ainsi qu'on peut s'en assurer en lisant les diagnoses qui
en ont été données.
Les hybrides dont j'ai constaté la présence en France sont:
E. Rostkoviana X hirtella. — Region subalpine. Savoie :
Pentes du Mont Grenier, au-dessus d’Entremont (Songeon).
E. stricta X salisburgensis. — Haule-Savoie : Alluvions de la
Cenise, sur le Petit-Bornand (Paiche).
>16 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22° SÉR.). (68)
E. Salisburgensis X minima. — Région alpine. Hautes-Alpes :
Le Monetier auprès du refuge Chancel (A. Faure). Des échantillons
recueillis par M. Beauverd sur le Mont Soudine (Haute-Savoie) parmi les
salisburgensis el minima paraissent aussi en être des hybrides. M. Perrier
de la Bâthie a récolté, dans les mêmes conditions, sur la Roche Pourrie
du Mont Mirantin (Savoie) des individus hybrides dont les rameaux infé-
rieurs portent des fleurs blanches et les supérieurs des fleurs jaunes.
Toutes les Euphraises de la France n’ont pas été signalées dans ce
travail. Il en est quelques-unes que l'insuffisance des échantillons m'a
empêché de reconnaître avec certitude, et d'autre part je n’en ai vu que
très peu du Sud-Ouest.
Elles ont été ramenées par moi à douze types facilement reconnais-
sables dans leurs formes extrêmes. C’est là une classification toute sub-
jective, car les E. nemorosa et gracilis, nemorosa et stricta, stricta et pec-
tinata, stricta et salisburgensis, salisburgensis et alpina sont reliés par
des transitions que je crois ne pas être des hybrides et qui doivent être
étudiées vivantes sur le terrain; c'est là seulement que l’on peut se
rendre compte de leur véritable nature.
Plusieurs botanistes qui ont lu la première partie de mes diagnoses, se
sont étonnés que je n’aie pas cité toutes les localités de leurs herbiers.
La chose m'a paru inutile. Quelques localités par province suffisent pour
indiquer la distribution géographique de la plante. Je m’empresse de
reconnaître que cette indication est très incomplète encore, à cause des
lacunes que présente, sous le rapport de l'étude des Euphraises. la carte
de la France.
Les plantes déterminées par M. de Wettstein dans les herbiers Bois-
sier, Barbey-Boissier et d’autres collections m'ont fourni de précieux
éléments de comparaison.
APPENDICE
il me reste à décrire deux Euphrasia nouveaux, l’un du Piémont, l’autre
de la Transcaucasie et caractérisés le premier par la forme de sa capsule,
le second par celle du calice.
(69) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 517
E. Songeoni, A. Chab.
E. subsectione semi-calcaratæ Benth.
Tige courte, raide, dressée, simple, brune ou rougeälre, à pubescence
courte, blanche, renversée, non glanduleuse, à entrenœuds courts. Feuilles
glabrescentes ou couvertes, ainsi que les bractées, sur les faces et sur
les bords de petites soies raides. Feuilles caulinaires inférieures persis-
tant au moment de la fleuraison, oblongues en coin à la base, à 1-2 cré-
nelures de chaque côté la terminale plus grande, les moyennes et supé-
rieures ovales-obtuses à 2-3 dents de chaque côlé obtuses ou subaiguës.
Bractées inférieures ovales, les moyennes et supérieures ovales-arrondies
et très larges à la base, aiguës, à 6-7 dents de chaque côté ovales aiguës
chez les bractées inférieures, atténuées aristées à arêle longue et
flexueuse et formant une houppe au-dessus de l’épi chez les bractées
supérieures. Epi court, d’abord très condensé. Calice couvert de courtes
soies non glanduleuses, à dents ovales-aiguës acuminees, Corolle accres-
cente blanchätre à lèvre supérieure violette, à lèvres supérieure et infé-
rieure marquées de siries noirâtres ; à lèvre supérieure bilobee à lobes
dentés, à lèvre inférieure Lrilobee à lobes profondéments échancrés.
Capsule subégale au calice, ovale-lancéolée acuminée, glabrescente, ciliée
de longs poils blancs dressés.
Tige haute de 5-10 cm; calice long de 5-6 mm.; corolle. longueur dor-
sale 6-7 mm. au début, 9 mm. à la fin de l’anthese; capsule longue de
5-6 mm.
FI. juillet. Hab. en Piemont, sur les collines sèches el chaudes qui
entourent la ville de Suza, où je l’ai récoltée pour la première fois en 1856.
Des 54 micromorphes décrits par M. de Wettstein comme constituant
la sous-section semi-calcaratæ Benth. à laquelle appartiennent toutes les
Euphraises d'Europe, deux seulement ont la capsule acuminée : l’E. gran-
diflora Hochst. des Acores et l’E. Himalayica Wetist. des Indes. Elles n’ont,
ni l’une ni l’autre, aucun rapport avec l'E. Songeoni que l’on reconnaît
sans peine aux longues arêtes flexueuses qui terminent les dents des
bractées et qui, dans la jeune plante, forment comme une houppe au
sommet de l’épi. Ce caractère lui est commun avec l’E. alpina Lam... auprès
duquel il se place, mais dont le différencient la forme des braclees, la
fleur moins grande, la forme acuminee de la capsule et la stalion dans la
region de la vigne.
E. Alboffii A. Chap.
E. subsect. semi-caicaratæ Benth.: E. minima Alboff, Pl. de Transcau-
casie, 1894, n, 302.
518 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Ame SER.), (70)
Tige courte, grêle, dressée, rameuse des sa partie inférieure, à rameaux
élalés dressés, rougeätre ou brune, à pubescence rare formée de petits
poils blancs crépus renversés, dénudée au moment de la fleuraison par
la chute des feuilles inférieures. Feuilles et bractées glabres, celles-ci sé-
tuleuses sur les bords. Feuilles caulinaires inférieures (?), les moyennes
et les supérieures en coin à la base, obovales obtuses, crénelées à 1-2
crénelures de chaque côté. Bractées inférieures semblables aux feuilles
supérieures, les autres longuement atténuées en coin à la base, elliptiques
plus larges dans leur partie moyenne, aiguës, à deux dents de chaque côté
triangulaires, étalées, obtuses ou acutiuscules, non aristées. Epi lâche, à
fleurs écartées notablement pédicellées. Calice accru par la fructificalion
couvert de soies courtes et rigides surtout sur les nervures et les bords,
à dents linéaires d’autant plus longues qu’elles appartiennent à des calices
situés plus haut sur l’épi. Corolle accrescente, d’un violet blanchâtre,
siriée de lignes violettes, à lèvre supérieure brièvement bilobée, a
lèvre inférieure trilobée à lobes émarginés et ‘plus longue que la supé-
rieure. Capsule ovale oblongue, tronquée, poilue et ciliée de longs poils,
plus courte que les dents du calice.
FI. août. Hab. dans les pâturages alpins des monts Kylzyrkha, Circassie
(Alboff, 1894, no 302).
Tige haute de 6-10 cm., pédicelles longs de 4-5 mm.; calices inférieurs
de l’epi longs de 5 mm., tube 2 mm., dents 3 mm.; calices moyens
longs de 8 mm., tube 3 mm., dents 5 mm.; calices supérieurs longs de
12 mm., tnbe 3 mm., dents 9 mm.; corolle, longueur dorsale 6-7 mm. au
début, 10-12 mm., à la fin de l’anthese. Capsule longue de 4,5-5 mm.
Chez tous les autres semi-calcaratæ, les dents du calice ont une lon-
gueur proportionnelle à celle du tube. Chez l'E. Alboffü il n’en est rien;
le tube varie peu; mais les dents sont d’autant plus longues que le calice
appartient à une fleur située plus haut sur l’épi. Ces fleurs supérieures
paraissent être stériles.
Par ses feuilles obtuses et crénelées et ses bractées à dents obtuses ou
subaiguës, l'E. Alboffü se rapproche de l’E. minima Jacq. dont il se dis-
tingue par la longueur des pédicelles, par le calice, par la grandeur et
l’accrescence notable de la corolle, par la forme des bractées, etc.
(71)
ALFRED CHABERT.
LES EUPHRASIA DE LA FRANCE,
Index alphabétiqne des formes décrites on citées.
519
N. B. — Les caractères italiques indiquent les synonymes. — La première
colonne de chiffres indique la pagination du Bulletin, la deuxième celle du tirage
à part.
Euphrasia Alboffii A. Chab.
Bl alpina Lam... ...:...
var. nana Lam. ...:....
var. vestita Grml. ......
E. alpina Vidali A. Chab. .
E. Bicknelli Wetist. ......
E. brevipila Burn. et Gruul.
— tenuis (Brenn.).......
E. campesiris Jord. .......
E. capitulata Towns. .....
2. cebennensis Mart. ......
. condensata Jord........
EORSICH ED WNS 06 2:
POUDEEMIONA. 2 LL de
HOUTTGRTES, EL.
. drosocalyx Freyn.......
ericetorum Jord...:....
Serigua, Beut: une: ne.
SoracllissEries. eee
. geroflexa Arv.-Touv. ...
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— lepa A. CDaD EE
— polyadena (Gr. et R.)..
. Javalambrensis Pau.....
IonnajalısJord.......:..
E. mierantha Rehb. ......
E. minima Alboff. .......
E. minima Jacq. . ........
f. hispidula Fav. .......
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f. Schleicheri Wettst. ...
VAR MAT ON GER et
var. subaristata Gr......
E. minima capitulata
GROW JR Sr
— drosocalyx (Freyn)....
geskaskesussk
=S 5
917
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306
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198
199
149
141
266
69
57
DO
58
59
50
51
29
21
36
45
65
62
41
E. minima Willkommii
(OTHERS E 14127227
— gymnanthera A.Chab.. 1441 91
— pallidaGrml.......... 140 20
Erminonlord ee re 137-8 17-8
E.:mimer Ray mar 137-9 17-9
Eomenor- linke a 199019
HAN ORALE RES we 139 19
E. montana Jord.......... 150 30
E. nemorosa Rehb. ....... 277 45
E. nemorosa Pers......... 270 38
—— eurta (Rries,) nee Le 273 4
— Labusquettei A.Chab.. 272 40
— occidentalis (Wettst.).. 274 42
— tetraquetra (Arr.)..... 271 39
— vernalis A. Chab...... 273 4
E. nitidula Beut......:... 270 38
E. nivalis Beck........... 813 68
E. occidentalis Westist. ... 27% 42
EromemnalsıBe.: ...2.. 147 27
var.campestris Gr. elSch. 149 29
var. montana Griseb..... 150 30
var. tenuis Brenn. ...... 130 30
var. letraquetra Breb.... 271 39
E. pecorina A. Chab. ..... 504 56
E: pectinata Tente ten. 300 52
var. puberula Wettst.... 500 52
E. pectinata Bicknelli (Wett-
STEIN) ERSTE 803 85
— obtecta A. Uhiab. ..... 501 53
— tatarica (Fischer) ..... 502 5%
E. Perrieri A. Chab....... 508 60
EA pichan\\amm ee 269 37
E. polyadena Gr. et Roux.. 145 25
E. puberula Jord. ........ 502 54
ER numlakermı cn. 280 68
320 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (72)
E. rigidula Jord. ......... 277 45 E. salisburgensis var. aurea
E. Rostkoviana Hayne..... 146 26 Bouliure Re 512 64
var. minuta Beck. ...... 148 28 var. pumila Coss... ... 913 68
var. lawiuscula Lasch. .. 148 28 E. salisburgensis X minima 516 68
E. Rostkoviana campestris E. Songeoni A. Chab. ..... 517 69
(ordre en 149 29 E. Soyeri Timb.-Lagr...... 515 67
— canlalensis A. Chab... 265 33 E. strieta Host. .......... 277 45
— cebennensis (Mart.) ... 268 36 — Heribaudi A. Chab.... 497 49
— gyroflexa Arv.-Touv.). 267 35 — pseudo-cerulea Sag.... 280 48
— montana (Jord.) ...... 150 50 — pumila (Kern.) ....... 280 48
— nebulosa A. Chab. .... 266 3% — suecica(Murb.etWettst.) 279 47
— pieta (Wimm.) ....... 269 37 E. strieta X salisburgensis. 515 67
— versicolor (Kern.)..... 148 28 E. suecica Murb. et Wettst. 279 #7
E. Rostkoviana X hirtella. 515 67 E. tatarica Fisch. ........ 502 5%
E. salisburgensis Funck.... 509 61 E. tenuis (Brenn.)........ 199 51
— corsica Tnsd.......... 5l3 65 E. fetraquetra Arr. ....... 271 39
— cuprea (Jord.)........ 510 62 E. uliginosa Duc.......... 116 28
— nivalis (Beck)........ 513 65 E variabilis Freyn. ...... 131 17
— Senneni A. Chab...... 514 66 E. Willkommii Freyn. .... 142 22
ADDENDA et ERRATA
Page 126 (6), lignes 19 et 20, au lieu de « €. palæo », lire « E. palæo ».
Page 127 (7), ligne 25, au lieu de « E. tatarica Fisch. », lire « E. pectinata Ten. ».
Page 136 (16) ligne 17. après «rougeätre », ajoutez : + couverte de courts
poils crépus ren versés.
Page 143 (23), ligne 5, après 1854-56 ajoutez : « sec. specim. origin. in herb.
Claudin ».
Page 143 (23), ligne 24, au lieu de «non ou peu », lire « très peu ».
Page 140 (20), ligne 2, effacer : Compesières.
Page 151 (21), ligne 21, effacer Avusy et Bossy. Ces trois localités voisines de
la frontière appartiennent au canton de Genève.
Page 200 (48), ajoutez aux localités de I’E. stricta pumila : « Ardèche : La
Roche de Gourdon (Revol).
CONTRIBUTIONS
FLORK DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE
Énumération critique des plantes récoltées par M. E. WiLezek
à Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel
PAR
KR. CHODAT el Æ. WILCZEK
} (Suite et fin.)
v Anarthrophyllum pungens nob. (fig. 15 et 16).
Frutex pulvinaris ad 40 cm. diam. more Astragali aristati densus, spi-
nosissimus; caules ramosissimi foliis longe persistentibus dessicalis haud
caducis sed in situ tandem dissocialis et laceratis munili; folia variabilia
plus minus rigida sæpius rigidissima, foliolis distincte divaricatis, trifur-
Fig. 15. — Anarthrophyllum pungens. — a, stipules, petiole
et base des folioles divergentes
cata 15-25 mm. longa; stipulæ 1,9-2,5 mm. lat&, 3-5 mm. longæ ovato
triangulares acutæ breviter spinescentes dense sericeæ, extus arcual®
haud adpressæ, petiolo breviores; petiolus sericeus 5-7 mm.; foliola
10-15 mm. longa, sæpius 12 mm. longa, subæqualia haud flexuosa lon-
giuscule spinescentia, spina terminali 1,2-2 mm. longa ; calyx profunde
bilabiatus labio anteriore apice trilobo, lobis linearibus.
Cette plante diffère essentiellement des précédentes par les stipules
522. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (34)
qui sont déjà plus semblables au folioles, qui au lieu d’engainer la tige
sont arquées vers l’exterieur (fig. 15) et par l’anatomie des folioles.
Nous avons examiné tant nos plantes que celles de l’herbier de Berlin.
La section transversale montre un sillon à la face supérieure qui va
Fig. 16. — Anorthrophyllum pungens. — Section
transversale d'une foliole.
s’elargissant vers le fond; les cordons fibreux ont une section nettement
arrondie et ne s’étalent pas du côté de l’épiderme (fig. 16).
C'est cette plante qui est conservée dans l’herbier de Berlin sous le
nom d’A. elegans.
A. elegans (Gill.) Phil. (fig. 17-19). °
On a souvent confondu cette plante avec la précédente ou avec d’autres
espèces: il faut avoir recours à la figure donnée par Hooker I. c. pour la
Fig. 17. — Anarthrophyllum ele- Fig. 18. — Anarthrophyllum
gans (Schiekendantz). — Sec- elegans. — Feuille et
tion transversale d'une foliole; slipules.
f, fibres: bs, bois; 1, liber.
(35) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 523
reconnaitre; on remarquera que les folioles sont arquées en dedans
(fig. 18), un peu disposées en pinceau et que l'extrémité de ces der-
nieres va s’allenuant insensiblement. Les stipules sont dressees et aiguës
(fig. 19). — Nous estimons que la plante distribuée par Schickendantz
(Hb. Prodr. DC.) Portezuelo del Atajo, prov. de Catamarca) est exacte-
ment celle qui est figurée.
Fig. 19. — Anartrophyllum elegans (Schickend). — Siipales
et base des feuilles.
Elle diffère de la précédente par son port; c’est un petit arbrisseau à
rameaux dressés: ses feuilles sont beaucoup moins robustes, les stipules
plus étroites el leur anatomie différente (fig. 17). Ici la nervure moyenne
n'est point raccordée à l’epiderme par un cordon fibreux arrondi, le
sillon dorsal ne se dilate point vers le fond et les feuilles sont plus
flexueuses.
Y A. desideratum (DC.) Benth.
G. desiderata DC. (Herb. Prodr. DC.)
On reconnaît facilement cette espèce à ses stipules très allongées qui
dépassent toujours le pétiole et qui sont longuement et étroitement lan-
céolées linéaires: elles sont si semblables aux folioles qu'on les confon-
drail à première vue avec celles-ci. Comme les folioles elles sont longue-
ment atténuées et terminées en une pointe épineuse; leurs bords sont
(sur le sec) un peu repliées en dessus; les folioles sont comme cylin-
D24 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sÉR.). (36)
driques el enroulées en dessus. Stipules et folioles sont couvertes d’un
indument subsoyeux assez caduc. En section transversale la feuille se
présente comme suit : les cordons de faisceaux mécaniques ont une
section arrondie, ce qui rapproche cette espèce de l’A. pungens, et la
nervure moyenne vient s'appuyer par ses fibres à l’épiderme, ce qui
l’eloigne de l’A. elegans avec lequel elle a d’autres affinités. Cette espèce
est sans nul doute voisine de l’À. elegans dont elle a les feuilles un peu
flexueuses. mais elle en diffère netiement par ses stipules beaucoup plus
longues el la section des folioles.
A. Cumingii (Gay) Phil.
Celle espèce varie beaucoup quant à la dimension des feuilles, la
découpure plus vu moins profonde du limbe, jusqu'à devenir presque
semblable, par ses feuilles, aux espèces du premier groupe, en réduisant
le limbe à des aiguillons subcanaliculés: mais alors les stipules et les
tolioles glabres sont fortement nerviées, striées.
Val del Jeso (Phil. in herb. Berol.); Santiago (Phil., 191), Cordillière
de Santiago Phil. (sub. Genista elegans = A,-Cumingü (Gay) Phil, var.
angustifolia nob.) — Chili, Gay ex Herb. Paris.
A. umbellatum (Clos.) Phil.
Il est facile de distinguer cette espèce par ses feuilles largement sti-
pulées, arquées vers l'extérieur el assez fortement engainantes de
manière à constituer autour des tiges qu’elles cachent une espèce de
fourreau qui se maintient pendant longtemps. La couleur jaune verdâtre
et l’aiguillon qui termine chacun des lobes, la plus grande largeur des
feuilles, surtout des stipules, la font facilement reconnaitre.
Cordill. de Santiago, Phil, no 192; Aconcagua, Exped. Güssfeldt,
Mars. 83, VIII, vid. in herb. berol.
À. andicolum (Gill.) Phil.
A. juniperinum (Meyen) Phil.
lei les feuilles sont toujours simples entières, un peu plus longues que
les stipules avec lesquelles elles forment un organe en apparence trilohé.
Comme dans les deux espèces précédentes stipules et folioles sont forte-
ment nerviées.
Col de San Fernando, Meyen ded. 1853 (herb. Berol.)
Var. Briocesis nob.
Cette variété diffère de la précédente par ses folioles et ses slipules
proporlionnellement beaucoup plus longues et atteignant jusqu’à 8 mm.
de longueur. Les rameaux flexueux, les feuilles plus distantes, les folioles
IT Ba DEN.
ä | : | ; |
A
(37) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 525
plus étroites la caractérisent au premier coup d'œil. Les folioles ont la
structure anatomique de la précédente, mais elles sont un peu repliées
en forme de V étalé, tandis que la face supérieure est à peu près plane
dans le type. L’imbrication des feuilles du type rend inutile la plicature
qui apparaît dans la variété à feuilles plus longues et plus étalées.
Bridges in herb. Berol.
OMBELLIFÈRES
Dipterigya capitata Presl.
DC. Prodr. IV, 80; 0. Kize, Revisio ill, IT, 112.
Mulinum Dipterigya DC. (ex autopsia fruct. in DC. herbar. Prodr.)
Digue du chemin de fer transandin à « Las Vaccas » vers 2400 m. n° 64.
Mulinum spinosum Pers.
Cav. V, 1. 487; Griseb. PI. Lorentz. 106.
Var. TRISPINESCENS O. Kuntze Rev. III, II, 114.
Répandu dans les sables et graviers arides de l’Atuel. 1900-2500 m.,
n° 81.
6 Malinum cryptanthum Clos. in Gay, III, 90.
Var. Purvinarıs nob.
Habitu similis Azorellæ trifurcatæ Gærtn., sed fructu oplime dis-
tinctum. Differt a M. eryptantho (e descriptione), foliis brevioribus ei
caulibus prostratis densissime intricatis resinosis; foliorum segmenta
mucronala ad 0,5 cm. longa; petioli late amplexicaules persistentes ;
habitus etiam similis Azorellæ Glebariæ Gray; A. Mulino ulicino differt
statura et habitu.
Cajon del Burro, Vallée du Rio Tordillo; forme des coussins très grands
et très durs sur les pierres, 2900 m., n° 65. Huc pertinet Cuming, n° 1188
(1842) et Bridges 1842 (in herb. Boiss.)
Azorella Gilliesii Hook. et Arnott.
Bot. Misc: II, 347, tab. LXIIT, 1. €, 1.
Répandu dans la vallée de l’Atuel 1800-2500 m.; forme des gazons
très durs et irès étendus plats. au bord des ruisseaux. Ces tapis frappent
par leur couleur jaunâtre. Cette plante est la seule des espèces de cette
region qui affectionne le voisinage des cours d’eau; elle descend avec
l’Atuel jusqu’à la sortie de la vallée, n° 69.
=
326 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22€ SER.). (38)
Azorella monanthos Clos.
Gay. 3. 79.
Cajon del Burro. Vallée de l’Atuel, 2600-3000 m., n° 79, A.
Azorella bryoides Phil.
Linnæa XXVIN, 695.
Endroits rocheux et frais de la Vallée du Rio Atuel. 2200 m., n° 79.
Pozoa hydrocotylifolia Fielding et Gardn.
Sertum plantar. tab. XL.: Mulinum angulatum DC. (ex herb. Prodr.)
Cajon del Burro 3000 m., dans les graviers mélangés d’humus, n° 66.
Pozoa hydrocotylifolia Clos in Gay. Fl. chil.. II, 98, e speciminibus
et descriptione differt follis minoribus, nec cordatis subpeltatis quinque
nervis dentibus magis deltoideis, fruclibus magis inflatis et brevioribus
— P. subpeltata noh. (P. rotundifolia Gay, in sched. DC. herb.)
Astericium argentinum nov. spee.
Secl. Eu-Asiericium, Drude in Engl. Pril., IH, 8, p. 134.
Radix perpendicularis crassa : caudex elongalus perpendieularis foliorum
basibus mortuorum squamosa crassa; folia plerumque basilaria e vagina
pallida ad 2 cm. petiolala, limbo suborbiculari sat coriaceo margine argute
denticulalo nervis 5-7 vix conspicuis flabellate notalo, glaucescente,
5/15. °/zo mım. lato et longo; dentes limbi numerosissimæ maxima parie
aculeiformes; caulis (in speciminibus nostris) 10-20 cm. ad 3 mm. crassus
striatus folia cc. 2 aliis similia sed brevius petiolala ferens; umbellæ
axillares vel terminales: involucri phylla ovato-lanceolala acutissima
interdum versus apicem paucidentata vel integra; mericarpium luteum
(sicc.) dorso profunde et latiuscule sulcatum, in sulco costa breviori
mediana vittatum, laterales crassiores majores margine levissime margi-
nal.
Collines arides sur l’Arroyo-Manga, entrée de la vallée de l’Atuel, vers
1800 m. n° 63.
Bowlesia tropæolifolia Gill.
Hook. et Arnott., Bot., Misc. I, 325; Gay, fl. chilens., II, 75.
Pierriers sur la lagune du Sosneao, 2200 m., n°
Apium Ammi (Jacq.)
Urban (fl. Brasil. XI, I, 342).
Var. LepropayzLux DC. sub. Heliosciadio; Gay, 1. c., III, 123, n° 72.
(39) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 527
Apium chilense Hook et Arn.
Hook. bot. Mise. IE, 353; Gay, 1. e. III, 120.
Sables à Saint-Raphaël près du Rio Diamante, c. 800 m., n° 71,
Sanicula graveolens DC.
Prodr. IV, 85; Pæœppig. diar., n° 22.
Cumbre d’Uspallala, versant argentin, vers 3500 m.; plante à forte
odeur de « punaises » comme le Coriandrum sativum, n° 62.
{ Oligocladus nov. genus (fig. 20-22).
(Sect. Peucedani).
Umbellæ paucifloræ, bi- vel trifloræ, pedivellis duobus subæqualibus
tertio si adest magis quam duplo breviore; involucrum oligophyllum
(2-3) ; fructus leviter a latere compressus facie ellipticus costis 3 dorsa-
Fig. 20. — Vue latérale du fruit de
l'Oligocladus andinus.
Fig. 21. — Oligocladus andinus. — Section du sommei d'un mericarpe; c, bandelelte;
9 I 3
a, aibumen; f, faisceau; e, épiderme; al, parois epaissies des cellules de l’albumen;
?, papille; e, épiderme.
528 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (40)
libus ; marginalibus breviter aliformibus, apice nervosis. facie papillosus
et verrucis aculis epidermidalibus conspersus ; valleculæ dorsales %
3-viltatæ, viltis commissuralibus ce. 6: albumen orthospermum, parietes
cellularum sat crassæ.
Oligocladus andinus nov. spec.
Radix perpendicularis æqualis ; caulis a basi corymbose ramosus
glaber striatus, superne dichotome ramosus, ramis tenuibus strictis
0,5 mm. crassis, internodiis 10-45 mm. longis; folia basi in varginam
margine albam dilatala, pelioli 4-2 mm. longi, limbo trisecto lobis iterum
trisectis vel subimplicibus vel bifidis, glabris, 5-12 mm. longis ad 1 mm.
lalis angusie spathulatis vel sublinearibus, breviter acutis ; umbellæ
R,. Cho). del,
Fig. 22. — Oligocladus andinus. — Section transversale d'un méricarpe; c, bandelettes;
f, faisceau; e, épiderme; p, papilles.
paucifloræ numerosæ corymboso-paniculat&: involueri phylla 1-5, lineari-
spathulata 2-4 mm. longa, pedicellis breviora ; pedicelli longiores 10-
12 mm., brevior 3-4 mm ; fructus 5/2,5 mm., breviter bicuspidatus
extus brunneo-fusco granulosus, facie commissurali albescente plana ;
gynophorum apice tantum breviter fissum (fig. 20).
Laguna, Rio Manga, s. n.
RIBESIACEES
Ribes cucullatum Hook., Arnott.
‚Bot. misc. II, 340.
Var. AnpıcoLA (Gay mss. in herb. DC. Prodr.) nob. A specimine Lechle-
riano (n° 2901, e Cordillera de Ranco)? differt statura humiliori, trunco
humili subprostrato a basi ramoso crassiori, cortice rugosa nec lucida,
Pe
}
‘dl #
;
(Hl) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 529
foliorum lobis apice subintegris, latioribus distantibus nec subimbricatis,
limbo majore basi longius cunealo.
Val Tinguiririca, Chili. 2500 m., n° 83. — Specimina Gayana in pro-
vincia de Coquimbo lecta (1559).
RHAMNACÉES
Discaria trinervis (Pœpp.).
Reiche 1. c.. I, 14; Sageretia trinervis Gill. in Hook. Bot. misc. II, 172;
Colletia Doniana Glos in Gay, II, 56.
Arroyo-Manga. Vallée de l’Atuel, 2,100 m., n° 308.
Discaria prostrata Miers.
Contrib. to Botany, vol. I, p. 282; Colletia nana, Clos in Gay, II, 37.
Pentes rocheuses arides. Cajon del Burro, n° 10. Buissons déprimés
formant des touffes de I m. de diamètre.
Var. INERMIS nob.
Cordillera de Maule (Germain 1855); Philippi sans station (in herb.
Boiss.)
Discaria affinis D. articulatæ 0. K.
Revisio gener. LIT, 2, 38.
Val Tinguiririca, Chili, n° 468; arbuste de I m. 50-2 m.
Condalia microphylla Cav.
Ann. de Hist. nat. I. p. 39; Gay II, 21; Reiche, IF, 7.
Var. Linkara nob. (A. Gray, Bot. Un. St. Expl. Exped. I, 275 pro spec.)
Pampa de San Raphaël, 800 m., buisson épineux de I m. 50-2 m.,
no 305.
CELASTRACÉES
Maytenus Boaria Mol.
Sagg. Chile ed. I, 177; Gay, II, 7; Reiche II, 2.
Val. Tinguiririca, Chili, n° 465.
ZYGOPHYLLACÉES
Larrea cuneifolia Cav.
Jcon. tab. 560; DC. Prodr. I. 705.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 6, 31 mai 1902. 36
£ "NS Zu RS a SES
SES ren Sr
330 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (42)
Plante fortement héliotropique; les rameaux entiers se tournent vers
le soleil (Wilczek). |
Saint-Raphaël, fréquent vers 800 m.. n° 23.
Larrea divaricata Cav.
Icon. tab. 560, fig. 1; DC. Prodr. I, 705.
Héliotropisme peu accentué, arbuste de 2 m., ramifié dès la base
répandu dans les graviers arides de Saint-Raphaël et formant le fond de
la végétation buissonnante de cette partie de la Pampa, n° 22.
Larrea nitida Cav.
Icon. tab. 559; DC. Prodr. I, 705.
Heliotropique, fuit les sables ou elle est rare, devient fréquente dans
les sables des torrents andins, sans cependant remonter dans les vallées.
Sierra Pintada pres Tigré, 1300 m., n° 24.
Tribulus terrestris L.
Sp. 554.
Pampa de Saint-Raphaël dans les sables, n° 325.
ANACARDIACÉES
Schinus (subgen, Duvaua) dependens Ortega.
Dec. VIII, 1021.
a subintegra Engl. in A et C. DC.
Monogr. Vol. IV, 340.
Jaguel Colorado, S. Pintada pres de St-Raphaël, 1400 m., nos 306 et 307.
Var. Anpına Engl. loc. cit. 341 (S. crenatus).
Engl. Fl. bras.
Pasto Mollar, 2200 m., n° 28.
POLYGALACEES
P. bicarunculata Chod.
In Bull. herb. Boiss. IV 1896, 236.
Sables autour de Saint-Raphaël, 800 m., n° 423. — Huc pertinel.
Kurtz 5498, al Rio Diamanto (Herb. Kew.)
P. acutiappendiculata Chod.
Bull. herb. Boiss. IV, 1896, 236.
Arroyo-Manga, Vallée de l’Atuel, 1900 m., n° 422.
(43) R. CHODAT ET E. WILCZER. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 531
/ Monnina Wilczekiana Chod. nov. spec. 5
Basi suffruticosa; caules indurati basi ramosi et lignescentes, cylindrici
deinde simplices erecti, puberuli virgati, ad 30 cm. longi; folia numerosa
Fig. 23. — Monnina Wilezekiana Chod. — 0, pislil jeune; s, stigmate jeune ;
c, carene; sp, sepale; a, aile.
Ce nee
OV-= — | |
7
Fig. 24. — Monnina Wılezekiana Chod. — ov, oyaire; si, stigmale inférieur ; n, portion de
l'androcée ; st2, deux filets soudés: on voit plus haut deux etamines à ülets distincts, au
sommet de l’androcee une touffe de poils: ps, pétale supérieur avec la partie de l'androcée
qui porte les deux etamines connées.
internodio longiora vix petiolulata, lanceolato-linearia, acuta, crassius
cula %/5,5 mm. /: mm.. stipulis destitutis sed in axilla foliola pauca
592 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SéR.). (44)
sæpe evolula: racemus long pedunculatus virgatus, floribus fructubu
mox caducis denudatus; bracteæ caducæ; flores breviler pedicellati ad
5 mm. longi; sepala subæqualia ovalo-acula vix cıliala cc. 1 mm. longa;
ale glabræ orbiculares basi haud unguiculalæ, nervis tribus ramosis
anastomosanlibus %‘/:.7 mm.; antheræ 8, exteriores binæ filamentis
usque ad apicem fere connalis, coma mediana parva; ovarium glabrum
oblongum basi et apice obtusum; stylus dilatatus, sub stigmatibus leviter
biauriculatus carnosulus; stigma superius dentiforme arcuatum pro
genere majusculum; inferius carnosum in rostrum perpendiculariter
pendens breve. apice capitatum papillosum prolongatum.
Species affinis M. dictyocarpæ Griseb. et affinibus (vid. Chod. Monninæ
Conspectus Bull. Herb. Boiss.) differt habitu forma stigmatum. alis, etc.
Fructus glaber, ellipticus alatus samaroideus inæquilaleralis apice et
basi emarginatus areolale nervosus, 9/6 mm.
Speciem in honorem amiei prof. E. Wilezek. collectorem dieavi.
Arroyo Manga, Vallée de l’Atuel. n° 421.
EUPHORBIACÉES
Euphorbia ovalifolia Boiss.
Prod. XVII. 43, Sect. Anisophyllum.
Tigré, Sierra Pintada, in arenosis c. 1200 m., n° 259.
Euphorbia portulacoides Spreng.
Syst. III. 792; Boiss. in DC. Prodr.. XV, II, 102.
Pasto Mollar, sur les rochers, v. 2200 m., n° 374; n° 257; Jaguel Colc-
rado à l’ouest de la Sierra Pintada, 1600 m.
Var. GLAUCESCENS nob.
Affinis E. acutifoliæ sed robustior, foliis crassioribus, duriuseulis
subimbricatis glaucescentibus.
Arroyo-Manga, Vallée de l’Atuel, sur les rochers, n° 258 et 255.
Var. SPATHULATA DO.
Foliis brevibus late spathulatis.
Pasto Mollar, dans les lieux arides, vers 2500 m., n° 256.
Euphorbia evonymicarpa nov. spec.
Radix valida subtuberosa ad 1 cm. crassa apice polycephala; caules
numerosi herbacei ad 20 cm. alti. foliosi supra medium dichotome ramosi
vel subsimplices; folia numerosa glaucescentia, lanceolata basin versus
sensim atlenuala apice obtusala internodiis subduplo longiora, inferiora
(15) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE.
1.5-1.7 m., superiora ad 2.5 cm. longa. 0,3-0.4 cm. lata, nervo medio
prominulo lateralibus vix distinclis: cyathium subeylindricum demum
campanulalum; glandulæ quatuor transverse elliplicæ nec emarginatæ
nec apiculalæ lobis intermediis 3 dentatis longe ciliaus glandulis æqui-
Fig. 25. — Euphorbia evonymicarna. — p, pistil (ll. femelle) dont le zynosphore est lermine par un petit
perizone; s, étamine (fl. mäte) avec braelee: 0, jeune ovaire; v, bord du eyathium avec les glandes,
el les écailles frangées.
longis lalis; bracteolæ staminales longe cilialæ: pedicellus floris foeminei
glaber apice calyculo tridentato coronalus; denles caliculi integræ vel
bidentatæ angısle lanceolaiæ vel sublineares; cocci valvæ dorso acie-
formes nec rotundaiæ glabræ: fructus ad % mm. longus: semina laevia
ovoidea 2,5 mm. longa.
Affinis E, portulacoidi 8. aculifolisee; differt follis multe angustioribus,
cyalhis multo minoribus. glandulis transverse sublinearibus, fructu tri-
quetro, cocei valvis haud ventricosis dorso acieformi.
San Raphaël. dans les sables. 800 m.. n° 260.
Colliguaya integerrima Hook et Gill.
Bot. Misc. I, 40; Gay. I. c. V., 340.
Val Tinguiririca, dans les alluvions du fleuve; descend jusque dans la
. plaine. remplace nos Salices. n° 467.
534 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (46)
POLYGONACEES
Rumex magellanicus Griseb.
Get. Abhandl., VII. 118.
Arroyo Manga, Vallée de l’Atuel. au bord des ruisseaux, 1900 m., n° 344.
Rumex crispus 1..
Spec. PI. 335.
Arroyo Manga. Vallée de l’Atuel, au bord des ruisseaux, 344 b.
Oxytheca dendroides Nutt.
Acad. Phil. N. S. 1847, 169; Brisegnoa chilensis Remy in Gay, Fl.
chil.. V, 292.
Lagune del Sosneao, Vallée de l’Atuel, dans les lieux arides, vers
2100 m., n° 575.
CHENOPODIACÉES
Roubieva multifida Moq.
Ann. Sc. nat. Il, ser. I, p. 292; Gay, V., 236.
Décombres à Saint-Raphaël. 800 m.. n° 340.
Chenopodium ambrosioides L.
Sp. 320; Moq. DC. XII, 272.
Jardins à Saint-Raphaël. n° 330.
Chenopodium anthelminticum L.
Spec. 320: Mog. in DC. Prodr. XIII, 2, 73.
Cultures à Saint-Raphaël, n° 339.
Chenopodium glaucum L.
Sp. 320 (sensu lato).
Jardins de Saint-Raphaël, n° 331.
Chenopodium rafaelense nov. sp.
Radix annua perpendicularis pauciramosa ; caulis basi induratus
25-40 cm. altus ramosus vel ramosissimus, strüs flavis prominentibus
cum aliis furfuraceis depressis alternanlibus obtuse angulosus, ad 4 mm.
crassus; folia linearia utrinque acuta basi breviter petiolata interdum basi
hastata uninervia facie inferiori furfuraceo-cristallina **/2.25 '”/ı,s, petiolo
ad 3,5 mm. vel breviore; glomeruli interrupte spicali aureo-argentei
3-4 mm. diam. globosi interdum ovali; flores foeminei tantum adsunt;
(47) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 939
perigonii segmenta late obovala vel suborbicularia obtusa, pilis vesicu-
losis dentibus brevibus insidentibus margine dorso munita leviter viride
carinata et latissime membranacea; ovarium turbinatum depressum
vesicis cristallinis ut perigonium conspersum; semen horizontale lenti-
culare, leve et haud acute marginatum.
Affinis Ch. pappuloso Moq. (ex descr.) differt seminibus haud acute
marginalis, similis indumento pappuloso furfuraceo pulverulento punetis
elevalis cristallinis albis, caule siriato foliis mtegrisque.
Pampa de Saint-Raphaël, n° 354; Arroyo Manga. Vallée de lAtuel.
1900 m., n° 329.
F Nitrophila australis nov. spec.
Rhizoma ramosum, adullum corvi pennæ crassiludinis, corlice griseo-
brunnea indutum, e basi foliorum reductorum radicans; internodia ejus
ad 4 cm. longa vel breviora ad 4 mm. crassa; caules exteriores debiliores
Fig. 26, en haut : Nitrophila australis. — n, pièce du périgone
avec une eiamine; 9, ovaire dont on voit par transparence
lovule; s, pièce da périgone avec la base de l'androcée.
En bas : Nitrophila occidentalis. — m, pièce du périgene avec
une étamine; £, pislil.
2-4 cm. longi, 0,7 mm. crassi, internodiis inferioribus ce. 5 mm. longis.
foliorum decurrentia pulchre alati, glabri; folia opposita basi levissime
connata, oblonga vel oblongo subspathulata vel sublinearia breviter acuta
936 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (48)
vel subobtusa dorso basin versus leviter carinala, glabra carnosula 4-5 mm.
longa, 0,6-1 mm. lala, superiora magis conferta spicam floriferam densam
formantia; spica interdum fere basilaris vel in apice tantum ramorum
elatiorum 1,5 cm. longa vel brevior: flores axillares, inferiores quam
folium '/s-'/s breviores, superiores foliis reductis paulo breviores tantum
subsessiles 1. e. pedicello crassiore conico mulloties longiores; bracteolæ
in axilla bracteæ sitæ pedicellum floresque basin amplectantes flore
‘/4 breviores el multo angustiores foliis similes ut bracteæ leviter mucro-
nalæ ut folia et bracteæ albo-marginatæ vel maxima parte, albescentes
carnosulæ; perigonii segmenta alba uninervia, ovala apice leviter
cucullata obtusa vix 2 mm. longa, 3 interiora paulo angustiora sed vix
breviora glabra; androceum foliis perigonii oppositum base more Aima-
ranthacearum monadelphum; vagina staminalis brevis 10 plo brevior
quam segmenla perigoniü; filamentorum staminum pars libera perigonio
duplo brevior sub‘ antheris per dimidium longitudinis æqualis dein
sensim dilatata; antheræ ellipsoideæ rimis duabus lateralibus dehis-
centes; ovarium turbinatum in flore juvenili subpyramidatum parte
inferiori longiori, in stylum brevem sensim desinens; stylus ovario 3-4 plo
brevior; sligmala linearia stylo æquilonga e basi ad apicem papillosa
arcualerecurva; ovu.um reniforme funiculo filiformierectolongo suffultum..
A. Nitrophylla occidentali Watson adhuc unica specie nota generis
differt rhizomate perennante, statura humiliori foliis brevioribus. peri-
gonii foliis oblusis nec acutis brevioribus et pro rate latioribus, parte
libera filamentorum staminalium magis æquali i. e. haud ab apice sensim
versus vaginam basilarem dilatata, stylo pro rate triplo breviori 1. e.
numquam ovario æquilongo vel longiore ut in alia specie. — Habitus.
ovulum et characteres generales conformes.
Obs. Le genre Nitrophila a été détaché par Watson (King, Report of
the geolog. Exped. of the fortieth Parallel, vol. V, p. 297), du genre
Bunalia $ Idiopsis Moq. in DC. Prodr. XII, 2. 279. Comme Moquin, cet
auleur range l’unique espèce connue dans les Amaranthacées. Les prin-
cipaux caractères cités sont : les feuilies opposées, les fleurs bibractéolées
chez le genre Nitrophila, les feuilles alternes et les fleurs tribracteolées
chez le genre Banalia, Sect. Eubanalia el Anablia Moq. Nous ie saisissons
pas les raisons qui ont guidé les auteurs dans Engl. et Prtl. Natpflz. fam.. en
attribuant le Nitrophila aux Chénopodiacées et le Banalia aux Amaran-
thacées. Ces deux genres sont si voisins qu'une séparation ne peut étre
qu’arbitraire.
Pasto Mollar, sables humides, 2100 m., n 12.
Jr
*
Ds
1
(49) R. CUODAT ET E. WILCZER. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE.
Atriplex retusa Gay.
Fl. chil. Vol. V.. 240.
Pampa de Saint-Raphaël. buissons étalés de I m. de haut, n° 353.
Atriplex Lampa Gillies.
ex Moq. DC. Prodr. 15. 110.
Frutex ad I m. altus, corlice griseo brunneo induto ramusculis tantum
albicantibus flexuosis. foliis sat conferlis ad apicem ramorum sæpe con-
geslis, internodiis longioribus suboppositis vel superioribus allernis,
dessicatione ut ramusculi sæpe transverse striati, leviter decurrentibus,
integris vel lateraliter bi vel tridenlatis. a medio integerrimis. anguste
et sensim cuneatis limbo oblongo vel sublineari anguste spathulatis et
arcuatis sepius plicalis, ?°/ı 19/3 15/25 mm.
Pampa à Saint-Raphaël. n° 337.
: Âtriplex crenatifolius nov. spec.
Frutex ad 4 m. altus a bas: ramosus ramis cylindricis haud sirialis vix
nitentibus albicantibus 2.5-4 mm. crassis, ramis erectis fastigialis usque
ad apicem et in inflorescentia foliatis. foliis albicantibus regulariter versus
apicem decrescentibus breviter petiolatis. !'/ı2 '?/s 1/10 mm.. ramorum
superiorum minoribus limbo deltoideo eleganter sinuato repando hic et
inde reduplicato crispo, lobis inæqualibus obtusiuseulis: infiorescentiæ
laxe spiciformes flexuosæ foliosæ. bracteis glomerulos inferiores 2-3 plo
superantibus. superiores equanlibus vel paulo superantibus.
Affinis A. undulatæ Diet.
Pampa de Saint-Raphaël. au bord du Rio Salado. n° 338.
Salicornia peruviana Kunih.
Nov. gen. et spec. II, 155 non 193 ut false indicatur in Kew ind.
Pasto Mollar. Vallée de l’Atuei. 2200 m.. sables humides. n°
PARONYCHIACEES
Paronychia chilensis DC.
Prodr. IN, 370: Gay 1. c. IE 521; Reiche 1. ce. I. 209; Rohrbach in
Linnæa 37, 205.
Var. PENICILLATA nob.
Sepala submueronata. mueronulo penicillato.
Pasto Mollar, Vallée de l'Atuel. in arenosis. 2200 m.. n° 19.
538 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (50)
NYCTAGINACÉES
Bougainvillea spinosa (Cav.) nob.
Tricycla spinosa Cav. Ic. rar. VI, 79, tab. 598; DC., Prodr. XII, II, 436;
Bougainvillea patagonica Decaisne in Orbigny, voy., t. 8.
Var. CoNFERTA nob.
Internodiis brevioribus, foliis paulo minoribus angustioribus.
Pampa de Saint-Raphaël, buissons de 1 m. 50, no 30%; Sierra Pintada
loco dict. Tigré, 1300 m., n° 303 a. :
Oxybaphus (Mirabilis) campestris Griseb.
Geett. Abhandl. XIX, 87 (ex herb. DC., Schickendanz pl. argt. n° 26).
O. campestris Griseb. vix a Mirabili ovata Vahl differt (Heimerl in nota).
Sables à Saint-Raphaël, 800 m. fleurs purpurines, n° 322. |
Oxybaphus cretaceus nov. spec.
Sect. Oxybaphoides Gray. (fig. 27).
Radix lignosa, valida mulliceps ad 0,6 cm. crassa; caules basi indurati
persistentes nodosi albicantes ; rami laterales erecti ad 25 cm. alti brevis-
Fig. 27. — Oxybaphus erelaceus. — a, pistil; b, inflorescence munie de trois bractées; e, peri-
gone ouvert portant les filets des étamines; s, involuere à limbe étalé : on voit iudiqué par
un pointillé le rebord replié sur le see (1) et les cinq nervures principales.
sime puberuli subsimplices apice subnudi; folia petiolata 1,5-2 cm. longa
ovala basi rotundata vel subito in petiolum atlenuala cretaceo-albicantia
rigida basin versus condensala superne distantia; inflorescentia laxa
u
(51) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 939
angusie elongala; partiales axillares pedunculis filiformibus; inflores-
centiæ speciales 3-5, unifloræ racemose congesiæ racemo ad À cm. longo;
bracteæ lanceolatæ longe apiculatæ glanduloso brunneo-punctatæ margine
ciliatæ involucri basin fere duplo superantes; involucrum albidum more
oxybaphi basi turbinatum limbo campanulato quinquenervio nervis in
dentem brevissimam abeuntibus, lateralibus ramosissimis pulchre anas-
tomosantibus; margo limbi inter nervos citatos bifidus lobis deltoideis
subobtusis, inde involucrum decemdentatum stellatum glabrum, 8 mm.
diam.; anthocarpium breve obtuse et leviter quinquedentalum turbi-
natum involucri parte basilari inclusum; inter dentes stamina 5 filamentis
tenuibus longissimis antheris biscutellatis latioribus quam longis; ova-
rium glabrum gynophoro longius; stylus longissimus: stigma hemisphæ-
ricum.
A. 0. bracteoso Griseb. argentino omnino differ!.
Sierra Pintada p. Saint-Raphaël, 1400 m., dans les rochers, n° 323.
PORTULACACEES
Portulaca oleracea L.
Spec. pl. 445; Gay. fl. chil. II, 473.
Decombres a Saint-Raphaël. mauvaise herbe, 800 m., n° 17.
Galandrinia demissa Phil.
Linn. XXVIH, 644.
Pasto Mollar, dans les rochers. rare et disséminé. 2200 m., n° 1.
Calandrinia rupestris Barn.
Gay, Fl. chil., II, 485; Reiche II, 335.
Cajon del Burro, Vallée ‘de l’Atuel, dans les dépressions humides,
2800-3000 m., n° 369.
Calandrinia canescens Phil.
Ann. Univ. Santiag. Vol. 85, 306, Reiche L. c. IL, 349.
Vallée de l’Atuel, 2100-2800 m., dans les lieux arides, n° 364, a. Les
C. sessiliflora Phil., C. potentilloides Barn., C. hispida Phil., C. sericea
Hook.. C. setosa Phil. nous paraissent des formes d’une même espèce
collective.
Calandrinia splendens Barn.
In Gay, 1. e., II, 499; Reiche. 1. c. II, 335.
Cajon del Burro, 2300-2500 m.. n° 362.
540 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SiR.). (52)
Calandrinia dianthoides Phil.
Ann. Univer. Santiago, 1872, 717.
Cajon del Burro, 2400 m., n° 362, a.
Calandrinia picta Gill. et Arnott.
Edinbg. Journ. 1831, 355: Gay. 1. c. II, 49%; Reiche 1. c. IL. 343.
Cajon del Burro, 2700 m., dans les lieux arides, n° 376.
Calandrinia leucotricha Phil.
Ann. Univer. Santiago.. 85, 310; C. setosa Phil. sec. spec. orig. Phil.
in herb. Boiss.
Cajon del Burro. 2500 m., n° 364.
Calandrinia saxifraga Barn.
Gay Il, 506; Reiche Il, 337.
Pasto Mollar, Vallée de l’Aluel, dans les sables, 2200 m., n° 375. |
C. denticulata, C. andicola, C. brevifolia nous paraissent constituer
une seule espèce.
Calandrinia acaulis H. B. K.
C. ajfinis Gill. et Arnott.
Edinbg. Journ. 1831, 355; Gay, ]. c., #79; Reiche L. c., II, 331.
Cajon del Burro, Vallée de l’Atuel, dans les sables humides avec un
Allium, Sisyrinchium, etc.; fleurs blanches, roses, bleues, etc., n° 367.
AMARANTHACÉES
Amaranthus chlorostachys Willdn.
Ex Willkm. et Lange Prodr. fl. hispan. I, 275.
Jardins de Saint-Raphaël, n° 336.
Amaranthus Blitum Mod.
DC. Prodr. XII, I, 263.
Var. Gracızans Mog. 1. c.
Saint-Raphaël.
Iresine tomentosa nob.
Herbacea procumbens; caules dichotome ramosi 1,5-2 mm. crassi pilis
crispulis intrieatis lanuginosi, nodis inflatis, foliis opposilis basi in
vaginam confluentibus; folia lanceolata ulrinque acula 1,7 cm. longa,
media parte 0,6 cm. lata vel minora, pagina inferiore lanuginosa, superne
adpresse pilosa incano-virescentia, trinervia nervis pagina inferiore
prominulis, superiore depressis: flores glomerulati: elomeruli axillares
vel terminales 0,4, 0,5-0,8 cm.. sessiles vel pedunculati; flores bibracteati
(53) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 941
bracteis flore hermaphrodito subduplo brevioribus; perigonium basi pilis
erispulis circumdalum; sepala oblongo-spathulata, distincte unguiculata,
limbo oblongo subaculo, unguiculo valde et longissime piloso, androceum
superanlia, demum subbreviora; tubus staminalis quam antheræ in
anthesi sublongior, glaber: staminodia nulla; filamentorum pars libera
triangularis integra ; antheræ oblongæ triplo longiores quam lalæ ;ovarium
elongatum, stylo æquilongo:; stigmala 2 erecta filiformia papillosa acuta.
Flores masculi minores. tubo staminali breviori, pistillo reducto.
Geile plante est sans doule identique au Gossypianlhus tomentosis
Griseb. Gœtt. Abh. XXIX. 35. La descriplion donnée par l’auteur cadre
assez bien avec notre planie. Par contre il dit de @. tomentosus : habilus
sequenlis (@. australis Griseb. Pl. Lorentz, p. 35, n° 66.) sed indumento
albido-obductus el stamina hypogyna. Or le @. australis a en plus des
elamines perigynes des staminodes qui le distinguent du G. tomentotus.
Grisebach n’indiquant pas l’absence de ces derniers dans cette dernière
plante, le doute peut subsister. Si même les plantes étaient identiques
le Gossypianthus tomentotus comme notre plante devraient sortir de ce
genre pour entrer dans le genre Jresine.
CALYCERACÉES
Boopis rigidula Miers.
Contribut. I, 1. c., 23.
Arroyo Manga, à l'entrée de la Vallée de l’Atuel, 1800 m., dans les
sables arides. n° 77.
Boopis gracilis Phil.
Arroyo Manga, 1. e.. 1800 m.. n° 78.
Var. DECUMBENS noh.
Gaulibuseireinalim terræ incumbentes robusliores, sed breviores.1.c. 78.
Boopis viridiflora Miers.
Contribut. il, 36. tab. L.; Reiche |. c.. p.
Pasto Mollar, Vallée de l’Atuel. dans les sables, 2200 m.. n° 83.
Galycera spinulosa Gill., Miers.
Contribut. II, 36. tab. L. D.
Sables à Saint-Raphaël, 800 m.. n° 70.
Nastanthus agglomeratus Miers.
Contrib. II, 43 : tab. 43.
Cajon del Burro, 2600-3000 m., endroits humides. n° 74.
D42 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° SER.). (54)
L
Nastanthus laciniatus Miers.
Contribut. Il, 16; Boopis scapigera Remy, in Gay, 1. e., II, 200 non
Nastanthus scapiger Miers 1. c.
Col Tinguiririca, frontière chilienne, dans les graviers humides, n° 76.
Gamocarpha Gilliesii Miers.
Contr. 1. e., 20, tab. 45, B.; Reiche im Engl. bot. Jahrb. XXIX, p. 117.
Piedra del Burro, dans les graviers humides, 3000 m., n° 67.
Moschopsis Leyboldii Phil.
Ann. Univer. Santiago, Vol., 27 (1865). 335.
Col Tinguiririca, frontière chilienne. 3000 m., isolé. dans les cailloux,
n° 61.
ŒNOTHERACÉES
Epilobium nivale Meyen.
Reise I, 515; Gay, II, 349; Hausskn. Monogr. 251; Reiche 1. c. IL, 244.
Las Choicas, Val Tordillo, 3000 m., n° 413; Cajon del Burro, Vallée de
l’Atuel. 2800 m.. n° 414.
Epilobium glaucum Phil.
Linn. XXXIH, 71; Hausskn. Monogr. 275; Reiche, IT, 250.
Cajon del Burro, vers les sources, n° 414, a.
Onothera mollissima L.
Sp. PI. 346; Reiche, 1. c. II, 258.
Tigré, Sierra Pintada p. S. Raphaël, dans les sables, 1400 m., n° 410.
Onothera stricta Leded.
Nouv. Ann. Mus. IV, 343; ?
Tigre, Sierra Pintada p. San Raphaël, 1400 m., n° 409. Trop incom-
plète pour pouvoir être déterminée avec certitude.
Gayophytum humile A. Juss.
Ann. sc. nat. Ser. I, vol. XXV, 18; Gay, Il, 324; Reiche II, 265.
Cajon del Burro, Vallée de l’Atuel, in aridis, 2500 m., n° 370.
CAMPANULACEÆ
Pratia repens Gaud.
Ann. Sc. nat. Ire série, V., 103, Gay, IV., 321,
Lagune du Sosneao, endroits tourbeux, 2200-3000 m., fleurs bleues,
n° 30,
(95) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE, 943
VERBENACÉES :
Verbena asparagoides Gill. et Hook. Bot. mise. I, 165.
Coteaux arides, Arroyo Manga, entrée de la Vallée de l’Atuel, 1800-
2200 m., n° 35.
Verbena hystrix Briq.
Ann. du Conserv. bot. de Genève. IV, 1900.
Pampa de Saint-Raphaël, n° 45.
Verbena intricata Briq. |. c. IV, 1900.
Col qui mène aux mines de « las Ghoicas », partie supérieure du Rio
Tordillo, 3200 m., fleurs blanches, n° 48.
Verbena uniflora Phil.
Linnæa XXIX, 20.
Col du Cajon del Burro au Burrero, 3200 m., n° 36.
Verbena ribifolia Walp.
Rep. IV, 29.
Talus du chemin de fer transandin à las Cuevas, sur Mendoza, alti-
tude 2300 m.. n° 50.
Verbena bonariensis Linn.
Sp. plantar. 20.
Sierra Pintada, 1600 m., n° 55.
V. littoralis H. B. K.
Gen. et Spec. II, 276, t. 137.
Sierra Pintada, 1400 m., n° 56.
V. spathulata Gill. et Hook.
Bot. misc. I, 162.
Coteaux arides de l’Atuel, 2200-2700, n° 38.
V. Wilczekii Briq. L. c. 5.
Vallée de l’Atuel, 2200-2700 m.. n° 37, rampe comme le Salix serpyl-
lifolia ; fleurs bleues odorantes.
V. inconcinna Briq., 1. c. 5.
Aerroyo Manga, entrée de la Vallée de l’Atuel, 1800-2000 m., n° 49,
petit arbuste de 50 cm. rabougri.
Neosparton ephedroides Griseb., Gœtt, Abhd. XIX, 245.
Couvre d’immenses espaces entre la Sierra Piniada et les Andes, 1200-
1500 m., n° 40, buissons de 1 m., fleurs bleues,
1 D’après les déterminations de M. le Dr J. Briquet, voir Ann. du Conservatoire
botanique de la Ville de Genève, IV, 1900.
D44 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ale SER.). (56)
Verbena ourostachya Briq. 1. c. 7.
Sur Mendoza, a une station du Transandin, 1400 m., ne 51; Pampa de
Saint-Raphaël, arbuste de 1 m.. fleurs blanches, n° 51.
V. erinoides Lamk.
Illustr. I, 57.
Arroyo Manga, à l'entrée de la vallée de l’Atuel, alt., 1700 m., no 44.
V. glutinosa 0. Kuntze.
Revisio II, 2, 256.
Repandu dans la Pampa de Saint-Raphaël, fleurs jaunes, n° 54.
Lippia ligustrina O0. Kuntze (1898).
Revisio. III, IT. 252 ; — Verbena ligustrina Lag. 1832).
Sierra Pintada, rochers volcaniques, toujours au N., 1400 m., no 42.
Lippia lantanifolia Griseb.
Geeit., Abh. XIX, 242.
Pampa de Saint-Raphaël, le long du cours du Rio Diamanto, n° 46.
L. seriphioides A. Gray.
Proc. Am. Acad. VI, 49.
Sables a Saint-Raphaël, 500 m., n° 43, petits buissons étendus de
20-25 cm. de hauleur; sur Mendoza, à une station du Transandin,
1400 m.. n° 52.
L. juncea Schau.
In DC. Prodr. XI, 573.
Val Tinguiririca, près du Bagno del Flacco, sur le versant chilien des
Andes. 1700 m., no 39.
LABIATÆ (Briquet I. c.)
Marrubium vulgare Linn.
Sp. pl. 583.
Pampa de Saint-Raphaël, alt. 800 m., n° 57.
Salvia Gilliesii Benth., forma.
Lab. Gen. et Sp. 265.
Sierra Pintada, rochers volcaniques, alt. 1600 m., nos 59 et 60.
Satureia chilensis Briq. (1898),
Bull. herb. Boiss. V.
" Gardoquia Gilliesii R. Grah.; G. chilensis Benth. in Hook et Anott. Bot.
Beech. Voy. 58. |
Val Tinguiririca, versant chilien des Andes, 1700 m. n° 58.
t
RE
545
SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUN
AUSTRO-BRASILIENSE
PAR
H. CHRIST. Bâle.
(Suite.)
Doryopteris J. Sm.
A. Groupe Gassebeera KIfs. ex parte.
Le genre Cassebeera doit être démembré en deux groupes. dont l’un
doit se ranger sous les Pellæa du voisinage de Pellæa atropurpurea Link,
et dont l’autre ne peut être séparé des Doryopteris. Le caractère sur
lequel on a fondé le genre Cassebeera est trop artificiel : c’est le sore
qui n’est pas ou qu'on ne dit pas absolument marginal, mais devancé
par un bord étroit de parenchyme. Or, le même caractère se ren-
contre dans Pellæa intramarginalis sans qu'on ait pensé à le réunir à
Cassebeera.
Les Pellæa appelés jusqu'ici Cassebeera sont :
Pellæa pinnata (Klfs.) et P. gleichenioides (Gardn.); tous les deux par-
lageant toute la manière de végétation de P. atropurpurea ou d’un autre
Pellæa de ce voisinage. II n’y a pas même lieu de faire de ces deux
espèces un groupe séparé.
Le P. pinnata semble assez répandu dans les montagnes du Sud
brésilien, le P. gleichenioides doit être très rare. Je ne l'ai vu que du
pied de la Sierra de Biribiry pres Diamantina dans les sables, 1. Schwacke,
n. 8021.
Les Doryopteris à détacher des Cassebeera sont unis par un tissu diffé-
rent des autres Doryopteris. Ces derniers ont le tissu coriace, cassant
sur le sec, cachant presque toujours les nervures, el une couleur verte
très pâle, un peu glauque; en outre. un stipe assez épais, luisant, très
cassant.
Les espèces comprises jusqu'ici sous le genre Cassebeera peuvent être
réunies dans un groupe pour lequel on peut garder la désignation Casse-
beera ex parte ; elles sont petites, à stipes grêles, à fronde souvent par-
lagée jusqu’à la base, à tissu souvent plus mince, de couleur vert-noirätre.
Ce sont :
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 6, 31 mai 1902. D
546 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (39)
105. Doryopteris triphylla (Klfs.).
Très bien caractérisé par la fronde triphylle, à trois segments com-
plètement séparés, lancéolés, simples, crénelés.
Hab. Cerro de Montevideo. 1. Arechavaleta, n. 2033.
106. Doryopteris pedatifida n. sp.
Taille de C. triphylla. Stipes de 1 ‘/2 à 2 dm. et plus, très mince, fronde
de 4&5 cm. de diamètre, tripartite, mais à pinna centrale profonde
ment tri-lobee et à pinnæ latérales très profondément bi- ou tri-lobées
lobes pointus, lancéolés, simples, crénelés, tissu et couleur absolument
comme dans C. triphylla, sores nombreux, occupant les bords des créne-
lures qui sont assez larges, quelquefois presque continus, roux, bombés,
indusie oblong, assez marginal. Les lobes des frondes stériles sont plus
arrondis et plus fortement crénelés que ceux des stériles. Stipe et
costæ sont couleur d’ébène.
Hab. la pente du Capivare, 1. Ule, n. 2335; Farromeco, 1. Kunert,
n. 29.
107. Doryopteris microphylla Fée sub Pallæa Crypt. vasc. Brés.,
Tab. 4, 2.
Petit. à rhizôme court, à stipes gazonnants, nombreux, étalés, fili-
formes mais un peu raides, 3 à 4 cm., noirs, lisses, très minces, à
frondes de 2 cm. en chaque dimension, palmées, à 5 segments presque
égaux laissant un centre entier de 1 cm., obtus, crénelés, tissu mince.
faces lisses, couleur noire, nervures simples, indusies très crispés,
rugueux, gris, très étroits, continus ou très étroitement rapprochés.
Hab. Serra de Ouro Preto, rochers, herb. Ule, n. 2369 ; Serra de
Ouro Branco, rochers, 1270 m. 1. Schwacke, n. 12,191 ; Morro de S. Sebas-
liao, 1. Magalhaes Gomes, n. 915 ; Glaz., n. 3158.
108. Doryopteris paradoxa Fée sub Cassebeera 7. mémoire 30, Tab.
20, 2 ; Cr. Bras. IL, 28.
Plus robuste et plus grand que C. microphylla, slipes plus épais, raides,
lisses ou parsemés de points rugueux et de poils raides, fronde franche-
ment triparliie avec les pinnæ latérales et terminales de nouveau pro-
fondément incisées-en lobes lancéolés, faiblement crénelés, durement
coriaces, cassants, noirs, sore continu, indusie large de plus de 1 mm.,
gris, Strié, ferme, très rugueux.
Hab. Minas Geraes, Serra do Papagaio, l. A. Silveira, n. 2618; Serra do
Itatiaia. I. Ule. Ces deux formes élancées, stipe lisse, de plus de I dm.
Serra dos Orgaos, rochers au-dessus des bois, aux Campos das Antas,
1. Schenck, n. 2832. Celle forme naine à stipe rugueux. Glaz., n. 5347.
(40) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. D47
B. Groupe Doryopteris J. Sm. sensu proprio.
109. Doryopteris angularis Fée Crypt. vasc. Bres. II, Tab. 88, 2
Plante bien caractérisée par ses feuilles palmées peu profondément, à
5 lobes ne pénétrant que vers la moitié ou encore moins, largement trian-
gulaires, à sore non interrompu entourant toute la feuille, aussi bien les
sinus et les pointes. Tissu modérément coriace mais ne laissant pas voir
les mailles de la nervure sauf à une lumière intense pénétrant la feuille
de part en part. Fée a exagéré les nervures dans sa figure. Angle basi-
laire le plus souvent très ouvert, plus rarement étroit. Exceptionnelle-
ment les lobes sont plus longs, plus étroits, et se divisent encore une
fois. Semble commun au Brésil méridional.
Hab. Pente du Pao d’Assucar, S. Francisco, 1. Ule, n. 11%; Rio de
Janeiro, Acqueduc du Corcovado, rochers, 1. Ule, n. 255 ; Morro da
Nova Cintra, |. Ule, n. 254; Rio de Janeiro, 1. nn Farromeco, Rio
Grande do Sul, I. Kunert ; Parana, |. Schwacke, Glaz. s. n.
110. Doryopteris quinquelobata Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 10, 1.
Différent très fort de toutes les autres espèces par des nervures libres,
fourchues, mais non anastomosanles. Port différent de la précédente par
des lobes plus étroits, pénétrant plus profondément, et les nervures
dessinées en fin relief sur la face.
Hab. Parois rocheuses de la Tijuca, 1. Ule, n. 3614 ; rochers du Pico do
Papagaio, |. Ule, n. 3253.
111. Doryopteris aleicornis Kunze.
Espèce de l'extrême sud du Brésil.
Plus petit que D. angularis, stipes plus raides, plus épais, fronde 5 cm.
en long et en large, lissu très épais, coriace, cassant, nervures absolu-
ment cachées dans le tissu, les 3 à 5 lobes assez irréguliers, pénétrant
au delà de la moitié, quelquefois bifurqués et alors bien plus étroits.
Hab. Farromeco, Rio Grande do Sul, 1. Kunert.
112. Doryopteris elegans Vell. Fl. Flumin, I, 86, syn. D. patula Fée
Crypt. vase. Bres. Tab. 89, 2.
Espèce gigantesque, comparée aux autres, bien caractérisée, à l’état
développé, par ses 3 lobes de chaque côté du rachis dont les plus bas
sont {rès développés et portent quelques lobes dont une paire est dir me
en bas ; base de la fronde à sinus arrondi.
Hab. Serra da Laranjeira, parois de rochers, 1. Ule, n. 139; Glaz.,
n. 4555. Semble commun au Brésil. se retrouve au Paraguay, |.
Hassler.
DAS BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Qme SÉR.). (41)
\/ 115. Doryopteris arifolia n. sp.
Caraclerise par une feuille stérile, finement dentelée, sagittiforme,
non parlagée, ovale, très pointue, munie seulement de lobes plus courts,
basilaires, descendants. ovales et également très pointus. La feuille fer-
tile est semblable, mais pentagone, les lobes basilaires étant dressés
et munis d’un angle descendant; sinus étroit. Costæ de la feuille et des
lobes noires.
De telles feuilles se présentent dans les étais jeunes et stériles de
D. elegans, mais à dimensions bien plus fortes, la fronde de notre plante
ne mesurant que 8 cm. sur 4 cm.
Hab. Farromeco, Rio Grande do Sul, I. Kunert. |
114. Doryopteris lonchophora Mett. sub Pieride Cheil. 4, Tab. 3,
À, 2, 9.
Pelite plante très curieuse, miniature de D. sagittifolia (Raddi sub
Pteride) à bords et indusie fortement crispés, de sorte que le sore semble
quelquefois partagé en nombreux sores cheilanthiformes. Stipes presque
filiformes, noir d’ebene, fronde 6 cm. sur 2 cm., lancéolée, linéaire,
sagilliforme ou à lobes arrondis. Texture herbacée, mince, couleur vert
foncé.
Fée identifie celte espèce à son Pellæa subsimplex Crypl. vasc. Bres.
Tab. 4, 3, mais à tort. Ce dernier est une plante fort coriace.
Hab. Rio de Janeiro, Serra dos Orgaos, I. Schwacke, n. 4358.
115. Doryopteris hastata Raddi sub Pteride Bras. Tab. 63, 2.
Cette curieuse plante, à lobes latéraux presqu’aussi longs que le lobe
terminal et à 2 lobes petits et appendiculaires, dressés en bas, a été
trouvée à Laranjeira, S. Catharina par M. Ule, n. 97.
116. Doryopteris ornithopus Metten sub Pteride Fl. Bras. 49, Tab. 58.
Cette plante si originale, à frondes ferliles de 7 lobes égaux en éven-
tail, partagés presque jusqu’à la base, ressemblant en effet à une patte
d'oiseau de proie, semble assez répandue dans la région xérophile de
l'intérieur.
Hab. Serra de Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 10,530; Alv. Silveira, n. 981 ;
Magalhaes Gomes, n. 110; Serra do Lenheıro, Sao Jao d’El-Rey, 1.Schwacke,
n. 10,150. |
117. Doryopteris subsimplex Fee Crypl. vasc. Bres. Tab. 4, 3 sub
Pellæa.
Jidentifie mes plantes à cette espèce quoique la figure de Fée donne
des échantillons simples ou à peine lobés, tandis que les frondes déve-
loppées de mes spécimens sont sagittiformes, ayant des lobes basilaires.
(42) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 944
Ces lobes sont très obtus comme la fronde et ont même des rudiments
de lobes accessoires. La plantule est pour le port une forte miniature de
D. angularis, mais il y a des différences notables : elle est durement
coriace, très cassante, l’indusie est très large, gris, marginal, onduleux
et persistant et les nervures sont très cachées, mais à l'apparence libres,
je remarque seulement dans les lobes un vestige d’anastomose.
Hab. Plante excessivement xérophile et alpestre : Serra de Ibitipoca,
fentes des rochers, 1200 m., 1. Schwacke, n. 12,308; Goyaz, I. Glaziou,
n. 22,635 a.
118. Doryopteris crenulans Fée sub Pellæa Crypt. vase. Bres. I, 27,
Tab. 87, 3. Syn. Pteris lomariacea v. actinophylla Fl. Bras. Tab. 60.
Espèce dont le port est entre Pellæu concolor Langs. et Fisch. et
P. lomariacea Kze., à frondes assez peu parlagees; les segments ne sont
guère incisés, seulement crénelés, la paire basilaire seulement est plus
partagée en lanières dirigées en bas mais peu incisées. Les lobes sont
très obtus, sauf dans la feuille fructifere où ils sont un peu pointus el
très étroits.
Hab. Glaz., n. 5343, S. Catharina, rochers du bord de la Serra Geral,
herb. Ule, n. 2336. Une forme très petite : Serra do Papagaio, 1. Alv.
Silveira, n. 2620.
J'y rattache comme sous-espèce :
119. Doryopteris Itatiaiensis Fée Crypl. vasc. Brés. Tab. 88, 1 sub
Pellæa.
Pinnæ plus nombreuses, 6 à 8 paires, plus incisées, à segments par-
lag6es régulièrement en lobes triangulaires oblus, qui se retrouvent aussi
le long du rachis principal et lui donnent l'aspect d’une aile parlielle-
ment décurrente.
Hab. Rochers des Agulhas Negras, Serra de Itatiaia, 2300 m., 1. Ule,
n. 246, 3541.
Pellæa Link.
120. Pellæa Bongardiana Bak. Fl. Bras. 49, 397.
Cette espèce a été rebaplisée par Baker qui lui a donné le nom de
P. Brasiliensis in Engl. Jahrb. 1893, quoiqu'elle soit bien figurée dans la
Fl. Bras. fase. 49, Tab. 55, 2.
Elle est à peine bipennee, à pinnules linéaires allongées, et à tort
confondue dans le synops. fil. par Baker avec P. flavescens Fée Crypt,
vasc. Bras. Tab. 22, 2 qui est une grande plante très partagée.
550 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (29° SER.). (43)
Hab. Remplace au S. du Brésil P. atropurpurea Link des États-Unis et
de Andes dont elle est fort voisine.
Serra do Cipo, |. Schwacke, n. 8019. campos élevés de la Serra de
S. Jose, n. 12105.
121. Pellæa flavescens Fée Cr. Brés. I, 44, Tab. 22, 2.
Cette curieuse espèce remplace au Brésil le type de P. viridis (Forsk.
sub. Pteride, Pellæa hastata Link) de l'Afrique. dont elle a le port. la
large fronde deltoide tripennée vers la base et les segments ovales,
auriculés, pointus. Le tissu semble un peu plus raide que dans l'espèce
africaine.
Hab. Semble une plante rare : Glaz. s. n.; Tijuca, 1. Ule.
Pteris L.
122. Pteris denticulata Sw.
Les plantes très jeunes ont des feuilles qui ne ressemblent nullement
aux adultes. Ces dernières ont des segments larges, pointus, et des
nervures fortement anastomosantes, tandis que les jeunes sont tripinna-
tifides à base tripartite, à segments linéaires, obtus ou à peu pres; à
nervures libres, et ressemblent fort à P. leptophylla Sw.
Hab. S. Catharina, S. Francisco, herb. Ule.
125. Pteris undulata nov. spec. Christ.
Du groupe de P. denticulata, mais different par un tissu raide, coriace,
épais. Juisant. à bords presque entiers et fortement ondulés, une fronde
beaucoup moins partagée et les segments moins allongés. Port très
différent.
Stipe 3 dm.. fronde 2 à 3 dm.. largement ovale, le plus souvent sim-
plement pennée, les pinnæ basilaires rarement à 1 jusqu’à 3 lobes.
Feuilles stériles souvent à 3 pinnæ, celles-ci ovales-allongées, presque
intègres, à peine serrulées vers la pointe qui est courte, les pinnæ ne
sont point décurrentes ; tissu assez dur, épiderme pâle, luisant. un peu
l'ULUEUX.
Feuilles fertiles à segments plus étroits, plus allongés, un peu plus
dentelés, un peu décurrentes dans le sommet des feuilles les plus déve-
loppées. Indusie très large. raide, gris clair, persistant.
Nervures cachées dans le tissu, aréoles allongées, très homogènes ; il
n'y. a guère de nervures latérales principales.
Le P. denticulata a un tissu mince, une couleur vert foncé, des pinnæ
très décurrentes, très dentelées. l’indusie étroit, Lenu, des nervures laté-
(44) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTÉRIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 991
rales plus développées, les aréoles plus irrégulières, et la plante est
plus élancée.
Glaz., n. 14403.
124. Pteris sericea Fée Bras. I, 48, Tab. 11, 3.
Du groupe de P. decurrens, mais une plante très grande, pinnæ infé-
rieures de 35 sur 44 cm., à segments linéaires, coupés en lobes jusque
tout pres du rachis, lobes larges de ‘/2 à '/s cm. seulement, jusqu'à 25
dans les pinnæ au-dessous de la pointe de la feuille qui est pinnatifide.
Toute la plante, surtout le dessous et les costæ hérissés de poils raides,
blancs, étalés, simples.
Glaz., n. 2312.
125. Pteris Schwackeana n. sp.
Voisin de P. splendens Klfs. mais plus grand, à slipe et à rachis munis
d’ecailles nombreuses et assez grandes, à pinnæ plus nombreuses, plus
étroites, à tissu herbacé presque opaque et à aréoles moins nombreuses,
plus allongées, moins saillantes.
Maxima, stipite digiti crassilie firmo sulcato stramineo tuberculato,
squamis patulis atrobrunneis ovalo-seu lanceolato-subulatis rigidis usque
ad |'/s aut ‘/2 cm. longis vestito ultra 1 m. longo, rachi rufo-straminea
sublævi cetera planta glabra; fronde oblonga I m. 25 longa pinnala,
pinnis numerosis 20 et ultra utroque racheos parte remotis erecto-paten-
übus, infimis haud abbreviatis alternis, inferioribus breviter petiolatis basi
cunealis, superioribus adnatis pinna terminali solitaria, pinnis’ linearibus
27 cm. longis 2 cm. latis acuminalis integris sive versus apicem crenu-
latis herbaceis opacis aut supra aliquantulum vernicosis atroviridibus
costa prominente, nervis Supra vix prominulis infra impressis lenuis-
simis, areolarum 3 aut 4 raro 5 series formantibus, areolis inæqualibus,
primis (costalibus) et-secundis latis, brevibus, tertiis et ulterioribus elon-
galis angustis; soris et indusiis versus apicem conlinuis, À mm. latis,
soro obscure brunneo, indusio brunneo firmo lenuissimo.
Hab. Serra da Pedra Bonita, pro Rio Novo, l. Schwacke, n° 11,920.
P. splendens diffère par des stipes presque nus, des pinnæ bien moins
nombreuses, (6 de chaque côté) mais beaucoup plus larges (4 cm.), d’un
tissu ferme, résistant, d’une couleur vert clair et d’une surface polie,
luisante (dont le nom spécifique) mais surtout par un réseau de nervures
fort égal, à aréoles de formes et de dimensions égales, largement ovales-
hexagonales saillantes en mailles élevées, des deux côtés de la pinna en
6 à 7 rangées. Les sores sont plus larges, d’un brun rougeûtre.
Litobrochia præalta Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 9, 2 ne semble pas
392 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (45)
différer essentiellement du P. splendens et en constituer seulement une
forme plus étroite. J’ai une telle forme des Capoeiras de Saramenha pr.
Ouro Preto, I. Magalhaes Gomes, n. 2478.
P. splendens v. Miersü Bak. summary new. f. 38 est trop brièvement
décrile pour justifier une identification.
Pteris rostrata Fée Bras. I, 41 et 10 Mem. 16, Tab. 23, 1, me paraît un
126. Pteris deflexa Link. à segments très forlement dentés-
aristés.
Var. SILVEIRÆ N. Var.
Une forme très curieuse a été envoyée par M. Alv. Silveira qui se
rapproche par des segments oblus, singulièrement du Pteridium aqui-
linum pour le port. Le Lissu est plus dur et plus épais que dans le
P. deflexa type.
Pteridium Kuhn
127. Pteridium aquilinum Kuhn.
Cette espèce se trouve au Brésil principalement dans sa forme déve-
loppée, tropicale, appelée par Linné Pieris caudata; mais il y a aussi le
type raccourci d'Europe. Glaz., 15730.
Lonchitis L.
128. Lonchitis Lindeniana Hook, Fée Bras. I, 51.
Cette rareté Andine, découverte par Schlim, voyageur de Linden, dans
les Paramos de la Colombie, est au Brésil un des jalons les plus remar-
quables de la flore des Andes.
Glaz.. n. 2513, Alto Macahe.
Blechnum L.
129. Blechnum minutulum n. sp.
C’est une forme analogue de B. lanceola Sw., mais encore plus petite,
à stipe filiforme, faible, long de 2 cm., et à laniere de 2 cm. sur °/ı cm.,
cordiforme à la base, très obtuse au sommet, papyracée diaphane, à sores
appliqués le long de la costa, linéaires, étroits, allant de la base à la pointe,
à indusie mince, couvrant le sore; à nervures obliques, nombreuses,
fourchues, non ou rarement anastomosantes.
On ne sait si ces formes naines mais régulièrement fertiles sont des
(46) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 553
espèces ou des variations de Blechnum plus grands à l’elat jeune ou
arrêtées dans leur développement.
Hab. Serra Dourada, herb. Ule, n. 348, 527.
130. Blechnum onocleoides (Spreng. sub Lomariu).
C’est la plante à long rhizome traçant, mais différent de celle des
Antilles par des segments plus allongés et se rapprochant du B. atle-
nuatum (Willd.)
Hab. Entre Ouro Preto et Tripuhy, lieux ombragés. le long des ruis-
seaux, I. Schwacke, n. 12445. Rhizomes d’un mètre et plus.
131. Blechnum imperiale Fée sub Lomaria Grypt. vasc. Tab. 8.
Cette plante est sans doute une sous-espèce de B. tabulare (Mett.),
Lomaria Boryana Willd., mais sur une très grande échelle. La fronde
stérile de notre échantillon a 1 m. 20 sans que le stipe soit complet; les
pinnæ sont espacées, longues de 16 cm. et larges de 3 ‘/2 cm.
Hab. Ruisseaux à l’Arraial de Ibilipoca, à 810 m., 1. Schwacke.
132. Blechnum acutum (Desv. sub Lomaria).
Très caractérisé par ses pinnæ peu nombreuses (8 paires) pétiolées,
ires espacées, attenuées vers la base, très coriaces, à nervures très pro-
noncées, slipe relativement très long.
Hab. Ruisseaux au pied de la Serra de Ouro Preto, I. Schwacke, n. 1257
À été trouvé aussi au Costa Rica, 1. Pillier.
Plagiogyria Kze.
133. Plagiogyria semicordata Presl.
Comme Hooker Synops ed. Il a déjà remarqué, le Lomaria Fialhoi Fée
Bras I, 239, Tab. 7, 2 se rattache à cette espèce Andine, jalon de la flore
de la grande chaîne dans le massif du Brésil méridional.
Glaz., n. 4376.
134. Blechnum diplotaxicum Fée Bras. I, 25, Tab. 8, I, n’est pour
moi un petit B. longifolium B. Kth.
Glaz., 5362. Le même aussi .L. Alv. Gilveira.
v 135. Blechnum sociale Sodiro Crypt. Quit. 12 29 sub Lomaria.
J'ai été charmé de trouver cette plante hautement Andine, découverte
par Sodiro dans les grandes altitudes de l'Ecuador, à 3000-4000 m., dans
la collection de Glaz. s. n.
Les pinnæ serrées, dressées, linéaires, à bords entiers, larges de '/2 cm.
couvertes d'un duvet rouse en dessous qu'on prendrait de loin pour les
sores, son rachis caché sous des écailles fauves et subulées font prendre
V
var
D)4 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21e SÉR.). (47)
celle plante pour l'état fertile de B. Tabulare ou mieux encore pour un
Struthiopteris. Elle est munie d’une armature Andine au suprême degré.
156. Blechnum Germanii (Hook sub Lomaria spec. fl. II. Tab. 152).
Dans I’Herb. Delessert, il y a sous n. 11705, 1. Glaziou (dans la province
de Rio de Janeiro ?) une plante qui correspond exactement à l’espèce du
Chili, 1. Philippi; 1. Neger, etc., etc., représenté par Hooker, L. cit. Si
l'indication est exacte, celte provenance d’une plante alpestre des Andes
australes et antarctiques est fort remarquable et il serait désirable de
retrouver la localité.
157. Blechnum (Lomaria) Glaziovii. Christ in Ann. conserv. Jard.
bot. Genève, 3 ann. 1899, n. 42.
Espèce petite, tissu herbacé, stipe plus long que la fronde. glabre,
pinnæ toutes pétiolées. à petite dentelure très fine et très serrée. écailles
du rhizome jaunâtres, flaccides.
Rhizomate ascendente, lignoso, angusto. squamis e basi ovala subulatis
pallide fulvis 2 cm. longis, stipitibus paucis castaneis 15 ad 20 cm. longis
glabris, fronde sterili 15 em. longa 10 cm. et ultra lata, versus basin vix
attenuata. lalissime ovata, pinna terminali brevi prædita. pinnis latera-
libus confertis 8 ad 40 utroque racheos latere, omnibus petiolulatis
patulis 8 cm. longis vix 1 cm. latis elegantissime densissimeque serru-
latis acutis basi anguste lanceolatis, costa manifesta cum rachi squamulis
paucis puberula. nervis inconspicuis confertissimis infra furcatis, textura
firme herbacea colore late virente; fronde fertili simili sed pinnis 2 ad
3 mm. lalis supra viridibus nudis, infra soris duobus confluentibus costam
tegentibus atrobrunneis usque ad marginem angusium viridem paginam
pinnæ implentibus, indusio intramarginali lineari glabro undulalo griseo-
brunneo angusto.
Lomaria danæacea Kunze, sous-espèce ou forme réduite de B. Capense
(L) diffère par le rachis et les costæ très écailleuses et un tissus dur et
corlace.
Hab. Brésil. Etat de Rio de Janeiro, 1. Glaziou 1885, n. 15717.
Asplenium L.
138. Asplenium pulchellum Raddi Tab. 52.
Il y a au Brésil une pluralité de formes naines qu'on est tenté de
prendre pour cette espèce; ce sont généralement des modifications de
A. lunulatum Sw. à l’étal jeune. Ce que je prends pour la plante de
Raddi, conforme à sa figure Tab. 52, 2, est une petite forme à pinnæ
(48) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 99
obluses, à moitié inférieure presque” supprimée, à sores courts, Inegaux,
occupant presque exclusivement le côté supérieur de la pinna; s'il y en
a un ou deux du côté inférieur, ils sont à peu pres parallèles à la costa.
Hab. Rio de Janeiro, morro cavallao, I. Schwacke, n. 5196.
139. Asplenium Serronii Fée |, 68. Tab. 17, 2.
Une forme qui se rattache aussi à A. pulchellum, mais qui a des
segments plus appliqués au rachis. plus courbés en haut, plus rhomboi-
daux et plus obtus, à dents plus profondes; la pointe de la feuille est
longuement effilée, les sores courts, ovales. quatre à la parlie supérieure
el deux à la partie inférieure de la costa.
Glaz., n. 419, 4393, Gavea, rochers.
140. Asplenium jucundum Fée Crypt. vase. Brés. Tab. 17.1.
Très belle espèce, du triple plus grande. differant de A. lunulatum
par son rhizome muni d’une longue chevelure d’écailles subulées, rouge
foncé d’un ‘ em., par son stipe plus ferme. plus long, 18 cm., sa fronde
de 38 cm. sur 6 cm., ses pinnæ horizontales très nombreuses (36 de
chaque côté) lancéolées en faux. plus étroites. plus allongées, acuminées,
inégales à oreillette assez prononcée, fortement dentée des deux côtés,
sauf un tiers vers la base du côté inférieur. Rachis et stipe rouge
foncé.
Hab. Minas Geraes, Ouro Preto, Corrego dos macacos 1020 m.. 1.
Schwacke, n. 12468.
141. Asplenium stenocarpon Fée Bras. I, 6%. Tab. 19, 1.
Forme naine d’A. anisophyllum Kze., plante de 11/2 dm. à 5 ou 6 pinnæ
de chaque côté du rachis et une pinna terminale semblable aux latérales;
lissu épais, noirälre, sores petits, ovales, bombés.
Glaz., s.n.
142. Asplenium camptocarpum Fée Crypt. vase. Brés. Tab. 16, 1.
C'est une forme se rattachant à A. salicifolium Sw. dans un sens large,
quoique fort différente de la forme usitée de Rio de Janeiro à fronde
courte et à pinnæ étroites et longuement acuminées. Notre plante est
grande, à quatre paires de pinnæ très écartées, ovales-lancéolées, de :
15 em. sur 33 mm., à base inégale, oblique, le côté supérieur dominant
un peu l’autre, herbacée, à bords largement crénelés, à costa sail-
iante, à nervures une ou deux fois fourchues, à sores restant du bord à
1/2 em. de distance et n’atleignant non plus la costa, à indusie gris, persi-
stant, plane.
Port entre A. oligophyllum Kifs. et A. neogranatense Fee.
Hab. S. Catharina, rochers de la Serra de Jaragua, I. Schwacke, n. 13239.
356 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (ie SER.). (49)
143. Asplenium Escragnollei Fee I, 62, Tab. 15, IL 42,
n'est qu'une variel& d'A. oligophyllum: KIfs. comme Fée lui-même l'a
constaté.
Glaz., n. 5388.
144. Asplenium auriculatum Sw.
Var. ıncısuratum Fée pro specie Crypt. vasc. Brés. Tab. 94, 1.
Une des formes naines du type à oreillette très tranchée et à dents
irrégulières et très profondément incisées.
Hab. Rio de Janeiro, Serra dos Orgaos, I. Schwacke, n. 4569.
Une autre forme, peut-être sous-espèce, est A. pimpinellifolium
Fée 7. mém. Tab. 25, 5, qui est une miniature du type à pinnæ fort
obtuses.
145. Asplenium rhizophorum L.
II n'y a pas de doute aujourd’hui que, malgré la dissemblance si grande
avec le type simplement penné, l’A. rachirhizon Raddi el A. myrio-
phyllum, largement tripennés les deux, ne sont que des degrés de déve-
loppement du type. Mais il est à remarquer que le A. rachirhizon Radd.
(Glaz., n. 1691, 2337 Picada Trannin) a le rachis allongé en queue très
longue et prolifere, tandis que le A. myriophyllum n'a pas de pointe
prolifere.
Il ya du reste aussi des A. rhizophorum tripennés à pinnæ raccourcies
et de l’aspect général du type simple : Glaz., n. 3559.
146. Asplenium cirrhatum Rich. ex Fée Bras. I, 64,
Forme grande, voisine d’A. lætum, mais à pinn& bien plus grandes : 5 cm.
sur ‘/2 cm., profondément bidentées, obtuses, pointe de la fronde non
décurrente, souvent allongée et prolifère, sores réguliers, obliques,
touchant presque la costa et le bord, très étroits, 12 de chaque côté. Tissu
très mince. Glaz., s. n.
147. Asplenium Schwackei n. sp.
Très remarquable par sa grande affinité avec A. affine Sw. de l'Inde,
d'autant plus que les grandes espéces du type A. præmorsum Sw. ne sont
point américaines. ;
Different de l’A. pseudo-nitidum de la même region par une fronde
plus étroite, plus allongée, ovale à pointe étroite; pinnæ de la base de la
fronde de la même longueur que les supérieures, pinnules étroitement
cunéiformes, oblongues, obtuses-arrondies, non lobées, seulement den-
telées, tissu raide, coriace, tous les rachis fortement hispides de poils
étalés, bruns, de 1 ‘/; mm. de longueur, faces un peu pubescentes. Ner-
vures parallèles, saillantes, flabellées, sans costa. Sores étroits, linéaires,
det SD à |
0 à Be
n
(50) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTBO-BRASILIENSE. 897
suivant les nervures, 3 à 5 par pinnule, de longueur inégale, parallèles,
indusie gris, persistant.
Hab. Serra das Camarinhas, 1. Schwacke. n. 11580.
148. Asplenium ovalescens Fée Crypt. vasc. Bres. Tab. 18. voisin
d’A. pseudo-nitidum Raddi et appartenant au groupe de A. cuneatum
Lam.
Diffère d’A. pseudo-nitidum par des rachis verdâtres, non rouges, plus
pales, des pinnules et lobes plus allongés, plus cunéiformes et atténués
vers la base, tandis que les pinnules de l’autre espèce sont à base ovale
jusqu’à cordiforme; par un tissu très lâche et flaccide. Le rhizome est
muni d’une épaisse et longue crinière de filaments longs, gris foncé,
provenant des vaissaux des anciennes feuilles macérées, la plante et
surtout les pinnules sont plus grandes que celles de A. pseudo-nitidum,
et le port est entre celui-ci et l'A. squamosum L.
Hab. S. Catharina, forêt humide à Joinville, 1. Schwacke, n. 13312.
Glaz., n. 2814.
149. Asplenium squamosum L.
Cette belle espèce puissante va de Costa Rica (1. Pittier) jusqu’au Sud
du Brésil.
Hab. Serra Geral, herb. Ule, n. 2346.
Scolopendrium Sm.
150. Scolopendrium Brasiliense Kze.
Des échantillons sont presque sessiles, à fronde étroitement lancéolées,
longuement décurrente, richement fructifère, à sores dédoublés.
C’est l’Antigramme subsessile Fée Gen. fil. 210.
Hab. Rio grande do Sul, Farromeco, 1. Kunert. Glaz.. n. 5643.
Une autre forme est plus large, à stipes allongés et à sores écartés.
Glaz.. n. 4660. Rio.
Diplazium Sw.
151. Diplazium striatum (L. sub Asplenio d'après Mett. Aspl. 186.
D. crenulatum Liebm. ex Hook. Bak. syn. Ed. II, 236.
C'est la plante sans indusies ou à peu près, que Baker a appelée Gymno-
gramme grandis Synops. Ed. Il, 377, et qui semble ne pas être rare au
Brésil. |
Hab. Blumenau, herb. Ule n. 180, Colonie Alpina pres Petropolis, 1.
Werner.
398 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (51)
152. Diplazium intercalatum n. sp.
Exactement entre D. silvaticum (Prsl.) et D. Sheperdi (Spr.)
Fronde longe stipilata, ovali elongata e basi latiore, infra apicem pinna-
tifidum 10 pinnis utroque rachis lalere, remotis, alternis, inferioribus
egregie peliolatis, e bası fere æquali laliore lanceolatis longe caudalis,
grosse lobatis, lobis ad medium laminæ progredientibus obtusiusculis
trigonis denticulatis, nervis 4 ad 5 in lobis utroque costulæ latere, soris
pro lobo quinque aut paucioribus, uno longiore (/2 cm.) a costa in lobos
sed haud ad marginem protenso, minoribus sæpe evanidis, indusio valde
angus{o grise0.
Hab. S. Catharina, bois d’Itajahy vers la mer, herb. Ule, n. 178.
153. Diplazium radicans Schkuhr.
Ce type prend, au Brésil, des dimensions très considérables, égalant
presque la var. latedecurrens Chr. mss. de Trinidad.
Il y a d’abord Diplazium leptocarpon Fée Bras. I, 80, Tab. 23, 2, qui a
des pinnules de deuxième ordre de 8 cm. sur 2 cm., faiblement lobées,
à sores faibles, peu développés. Glaz., s. n.
Puis le Diplazium remotum Fée Bras. I, 82, Tab. 24, 1, à pinnules
incisées profondément presque jusqu'au rachis, à sores serrés et très
nombreux. Glaz., n. 2332.
Diplazium rosiratum Fee I, 84, Tab. 24, 2,
tient a peu près le milieu entre les deux formes précédentes.
Diplazium longipes Fee |, 77, Tab. 21, 2, appartient au
154 Diplazium grandifolium Sw. ce qui appert déjà de sa pointe qui
ne se (ermine pas par une pinna semblable aux pinnæ latérales, mais
qui est pinnatifide. C’est une forme très ample, à nervures trifurquées,
dont la branche supérieure porte le sore qui va de la costa au bord.
Glaz., n. 2346. Jacmeanga.
Aspidium Sw.
Aspidium (Polystichum) platylepis Fée Bras. I, 129, Tab. 40 est un
155. Aspidium aculeatum Sw. à segments très auricules, peu dentés,
presque à bords entiers, obtus, mais se terminant en soie aristée.
Glaz., n. 2356. :
Aspidium (Polystichum) longieuspis Fée Bras. I, 129, Tab. 40, 2,
forme d’A. aculeatum fortement auriculee et très profondément dentée,
à dents allongées, très pointues.
Glaz., n. 2355.
156. Aspidium (Polystichum) Rochaleanum Glaz. in Fée Bras. 1., 146,
Tab. 49, 1.
(32) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 999
Une des espèces les plus intéressantes du genre, intermédiaire entre
A. elegans Remy du Chile et A. aculeatum Sw., espèce alpestre des plus
hautes sommités et, à ce qu'il parait, très rare. C’est un membre du
groupe de A. Mohrioides qui s'étend de Californie à l'Amérique Antarc-
tique. .
Rhizome oblique, muni, comme la base du stipe, d’ecailles largement
ovales, grandes, noires, opaques. Fronde longuement stipilee, stipe de
1 ‘2 de.. grêle, fronde de 2 de. sur 1 de., de base ovale très acuminée, base
un peu atlenuee, bipinnalifide, pinnules (de deuxième ordre) obliques,
ovales-rhomboïdales, obtuses, */1 em., de long, peu dentées ou a peu près
entières, les dents faiblement aristées. Les sores 4 à 5 par pinnule.
Hab. Glaz., n. 5272. [latiaia, à 2200 m. Les collecteurs récents ne
semblent plus avoir retrouvé cette plante.
Aspidium amplissimum Hook.
Cette espèce si remarquable par ses écailles longues, filandreuses,
appliquées, rougeätres qui recouvrent plus ou moins toutes les parties
el ses faces luisantes, comme huileuses, peut être démembrée en
quelques formes assez distinctes.
157. Le type est une plante puissante, tri- à quadripennée, à seg-
ments lancéolés-linéaires à dents couchées.
C'est là l’Aspidium latissinum de Fée. Bras. I, 142, Tab. 48, 2.
Glaz., n. 2394.
158. Aspidium macrum Fée Bras. I, 141, Tab. 48, 1,
forme plus réduite que le type, moins partagée, les derniers segments
plus larges, moins dentés, plus arrondis, les frondes moins développées,
seulement bipinnatifides, à pinnules seulement crénelées très obtuses.
Glaz., n. 2390.
159. Aspidium biforme Fée Bras. I, 139, II, 75,
forme encore plus réduite et xérophyte du même type. Plante de 3 de.,
fronde seulement bipinnatifide, port d'un petit Aspidium Gapense, slipe
et rachis très écailleux et en même temps fibrilleux, toute la plante de
couleur rousse, pinnæ peliolees, à base deltoide, pinnules très serrees,
ovales-lancéolées, obtuses, crénelées, les inférieures seulement profondé-
ment dentées.
Je n'ai pas vu la plante fructifiée.
Glaz., s. n.
160. Aspidium remotum Fée sub Polysticho, Crypt. vase. Brés. 125,
Tab. 39, 1. non A. Br.
Groupe d'A. Capense Thunbg. mais bien plus partagé, pinnæ et pin-
nules très pétiolées, tissu plus herbacé, lobes plus nombreux, plus étroits.
560 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (53)
Hab. Serra dos Orgaos 1. Ch. Erni. n. 51. in herb. Delessert.
J'ai la même plante de Colombie I. Lehmann.
161. Aspidium filix-mas Sw.
Var. PARALLELOGRAMMUM Kunze Linn. 13. 146 pro specie. Fée Bras. 11,76.
C'est-là le type le plus développé d’un petit groupe de formes d’Eu-
rope, comprises sous les noms A. paleaceum Moore et A. fiix-mas. var.
subintegrum Milde, caractérisé par les segments serrés, à bords paral-
leles entiers, et tronqués brusquement à la pointe, et à rachis presque
toujours très fortement écailleux, enfin, à sores petils recouverts d’in-
dusies durs, convexes, couvrant le sore jusqu’à décomposition ou dechire-
ment de l’indusie. En Europe déjà, celte variété est d’une taille forte, et
se trouve dans le sud-ouest principalement. En Amérique tropicale, c’est
l'unique forme de l’espece qui se trouve fréquemment du Mexique
(Schumann, Münch) et du Costa Rica (Pittier) au Sud au Brésil.
Elle paraît dans l'Inde (Nilgherries Mez. Célèbes Sarasin).
Dans les Tropiques, elle acquiert des dimensions à peu près doubles.
Hab. Glaz., n. 4432, Rio Capao, sur la Serra de Itatiaia, 2000 m., en
abondance. 1. Ule 3786.
Note. On peut très naturellement scinder les formes si nombreuses
de l’Aspidium filix-mas à fronde bipinnatifide (à l'exclusion donc des
formes tripinnalifides, etc.) en deux variétés principales formant sous-
espèces, Savoir :
La var. parallelogrammum (Kze pro spec.) dont je viens de parler et la
var. COMMUNE caractérisée par des segments plus écartés, s’atlenuant à
la pointe, dentés-incisés le long des bords, à rachis moins écailleux, et
à indusie plus large, gris, assez fugace, à bords bientôt relevés.
C’est la forme commune d'Europe qui se montre comme rareté aux
Etats-Unis orientaux et en Chine, mais qui évite les Tropiques ou les
variétés tripinnatifides abondent.
Aspidium crenulans Fée Bras. I, 139, Tab. 47, 1, est un
162. Aspidium villosum très grossièrement crénelé-denté.
Glaz., n. 2351. F. Sa F. de Santa Anna.
163. Aspidium Isabellianum Fee Bras. I, 139, Tab. 45, 2.
Espèce semblable à Phegopteris decussata, mais les segments sont
manifestement dentelés. Plante très grande, nervures 12 à 15 de chaque
côlé de la costa du segment, non fourchues. Sores petits, non marginaux,
sans indusie. Dans mon échantillon il n’y a pas les pinnæ inférieures
rudimentaires de la figure de Fee, 1. cit.
Glaz., n. 2368.
(A suivre.)
N
)61
FILICES NOVÆ
PAR
D' H. CHRIST, Bâle.
A Gymnogramme Fauriei n. spec. Christ.
Cæspitosa, rhizomalibus gregariis sed, brevissimis haud repentibus
radicosis, radicibus filiformibus. foliis fasciculatis numerosis intertextis,
stipitibus debilibus subfiliformibus ad basin squamis paueis subulatis
munitis, 1 ad 4 cm. longis, cum rachi tenui haud alala stramineo-viri-
dibus, lamina e basi ovala lanceolato-elongala, 3 ad 8 cm. longa el ad
basin 1 ad 3 cm. lata, bipinnata ad subtripinnaüfida, pinnis petiolatis
ovalis infra remolis Supra approximalis, infimis aut maximis, aut mediis
æquilongis 1 ad 2 ‘2 cm. longis, pinnulis 2 ad 3 utroque pinnæ latere,
infimis peliolatis superioribus sessilibus obovatis cunealis profunde bis
aut ter crenato-incisis, laciniis ovatis obtusis sive subacutis, nervis nigris
furcalis in dentium apicem protensis, soris nervum sequenlibus ovalis
imo paginam pinnulæ implentibus rufobrunneis exindusiatis.
Colore læte viridi, textura tenui flaccida pellucida, tota planta glaber-
rima, cæspites delicatissimos in terra humida efformans.
Hab. japonia : Rochers des cascades de Shiobora, 29 juin 1889. 1.
Revd. Urbain Faurie. |
Gymnogramme leptophylla Desv. foliis dimorphis, segmentis flabellatis.
rhizomale annua, @. Makinoi Maxim. statura perpusilla, rhizomate cras-
siusculo repente, folis glanduloso-pilosis diversa.
G. Fauriei potius adiG. microphyllam Hook accedit, quæ lamina ovata,
segmenlis inlegris ovatis minutis nec cunealo-incisis recedit.
Le port d’une fronde détachée de @. Fauriei est celui d’un Cystopteris
fragilis très petit et rabougri. G. microphylla de l'Himalaya oriental est
un peu plus robuste, la fronde est plus large, ovale deltoide, le stipe plus
long que la fronde qui est quadripinnatifide, les segments sont très
petits, franchement ovales, non cunéiformes, non incisés, et le port par
la très différent. Toutefois. l’affinité la plus rapprochée est de ce côté-là.
ls
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 6, 31 mai 1902. 30
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE
PAR
Gustave BEAUVERD
Séance du 4 2 mai 2902. — Ouverte à 8 h. 40 par le président
M. le Prof. Gh.-Ed. Martin. — Après lecture du compte rendu de la
séance du 1% avril par M. le D' Alfred Lendner, bibliothécaire, les
ouvrages suivants sont annoncés et mis en circulation : COSTA-RICA,
Boletin del Instituto fisico-geographico, no 14; ÉTATS-UNIS, University of
Montana, bulletin n° 3; FRANCE, Archives de la flore jurassienne, n° 21;
Revue scientifique du Bourbonnais, nos 171-172; RUSSIE, Bulletin du
Club alpin de Crimée, nos 2-3, 1902; SUISSE, Dr J. Briquet, Monographie
des Centaurées des Alpes Maritimes (don de l’auteur); Bulletin de l’Her-
bier Boissier, n° 5. 1902 ; Bulletin de la Société d’horticulture de Genève,
avril 1902; Bulletin de la Société neuchäteloise de Géographie, tome XIV,
1991-1903; Dr A. Lendner, Vocabulaire des termes techniques usités dans
la détermination des plantes supérieures (don de Fauteur).
Il est ensuite donné lecture d’une lettre du Comité d'organisation
pour la réception de la Société helvétique des sciences naturelles, dont
l'assemblée annuelle se tiendra cette année à Genève en septembre
prochain ; le programme de la réunion sera communiqué ullérieurement
à la Société botanique, qui prendra les mesures nécessaires pour con-
tribuer à la réussite de cette solennité.
La parole est donnée à M. Auguste Guinet pour le rapport sur la
course bryologique du dimanche 20 avril écoulé au bois d’Yvre et à
Monnetier (Haute-Savoie) ; 14 personnes ont pris part à celie excursion
réussie en tous points et sur laquelle son rapporteur donne d’inté-
ressants détails tant sur la flore que sur la topographie et la climato-
logie de la région visitée. Les espèces suivantes ont élé récoltées :
Bois d’Yvre à Serre : Hylocomium triquelrum ; H. splendens ; Hypnum
purum ; H. Schreberi; H. rugosum ; Thuidium tamariscimm ; Th. abie-
(45) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE, 563
limum ; Th. recognitum ; Dieranum scoparium ; D. undulatum. — Sur les
troncs : Isothecium myurum. — Dans les lieux humides : Hypnum cus-
pidatum ; Aulacomnium palustre avec pseudopodes. — Environs de
Césarge, blocs erratiques siliceux : Grimmia apocarpa ; G. puloinata ;
(x. Hartmani ; Orthotrichum rupestre; Hedwigia ciliata ; Anomodon viti-
culosus ; Plerigynandrum filiforme ; Camptothecium lutescens ; Homalo-
thecium sericeum ; Hypnum cupressiforme. — A la surface du terrain
glaciaire : Pleuridium subulatum ; Ceratodon purpureus ; Racomitrium
canescens; Atrichum undulatum; Polytrichum juniperinum ; P. piliferum ;
Pogonatum aloides. — Sur les arbres : Leucodon sciuroides.
murs du village : Barbula muralis.
Terrain calcaire sur Monnetier et le long du Pas de l'Échelle : Barbula
muralis; Bartramia OEderi; Neckera crispa ; Hypnum molluscum.
Après avoir fait ressortir la part active que M. le Prof. Chodat a prise
pour contribuer à la réussite de celte excursion, M. Guinet fait circuler
ceux des échantillons de son remarquable herbier qui avaient rapport
aux récoltes de celte course, et en accompagne la présentation de
diverses remarques sur plusieurs particularités de ces végétaux. —
M. Chodat, à son tour, lient à remercier M. Guinel pour son zèle infa-
tigable en espérant qu’il voudra bien conserver à la Société l'appui de
son précieux Concours.
Sur les
M. Casimir de Candolle demande si l’on a observé des varations chez
les Mousses des environs de Genève. — M. Guinet estime que les obser-
valions sur notre flore bryologique sont d’origine relativement trop
récente pour se prononcer avec certitude sur ce sujet ; toutefois. il lui
semble que cette flore tendrait plutôt à s'appauvrir.
Au sujet du Bulletin de l'Université de Montana (U. S. A.) dont nous
avons recu le premier numéro, M. le Président donne lecture d’une
lettre de la rédaction de cet organe demandant l'échange avec les publi-
cations de la Société. Cette proposition, mise aux voix. est adoptée sans
opposition.
M. le Prof. Chodat communique les résultats des recherches qu'il a
entreprises en collaboration avec M. le D' Bach, sur le rôle des peroxydes
dans les végétaux. Ce travail fait connaître d’une façon plus précise le
mécanisme des phénomènes d’oxydation qui ont lieu dans l'être vivant,
el il contribue à éclairer certains côtés du problème si complexe de la
564 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (46)
respiration. M. Bach, avec d'autres chimistes, a conslate que les oxyda-
lions lentes se font toujours par un stade de peroxydes. On nomme ainsi
des corps capables de fixer l'oxygène de l’air et de former avec lui une
combinaison instable abandonnant facilement de l’oxygène actif. La pré-
sence de certains corps oxydants (oxydases) dans plusieurs êtres vivants
avait été déjà indiquée par Scheenbein. Il les mettait en évidence au
moyen de la teinture de gaïac, qui bleuil en présence d'oxygène actif.
Cependant les biologistes ont toujours considéré les peroxydes, notam-
ment le peroxyde d'hydrogène (H2 02) comme vénéneux pour les plantes
el ils ont déclaré impossible l'existence de ces corps dans les tissus végé-
taux. Pfeffer surtout s’est opposé à la théorie de la respiration faisant
intervenir l'oxygène actif. Selon lui, les peroxydes, s'ils existaient, pro-
duiraient une altéralion profonde se traduisant par des décolorations et
des coloralions; il n’a pu du reste déceler leur présence même à l’état de
traces. Cependant le fait suivant semble indiquer le contraire : le sue des
plantes determine sur le papier iodure amidonné une tache bleue; or
cette coloration due à l’action de l’iode libre sur l’amidon exige, pour se
produire, la décomposition préalable de l’iodure de potassium imprégnant
le papier. Le chlore, les nitrites et les peroxydes sont les seules sub-
stances pouvant provoquer cette décomposition. Comme on est certain
que le chlore et les nitrites ne se trouvent pas dans les sucs, on est obligé
d'y admettre la présence des peroxydes.
Pour vérifier la toxicité des peroxydes vis-à-vis des plantes, MM. Chodat
et Bach ensemencerent différentes espèces de champignons dans du
liquide de Raulin additionné de peroxyde d'hydrogène en proportions
variables. Les résultats obtenus montrent que, contrairement à l'opinion
de certains physiologisies, le peroxyde d'hydrogène n’est pas très toxique
puisque certains champignons (par exemple Sferigmatocystis nigra)
peuvent supporter plus de 2 °/ et fructifient dans ce milieu. Un phéno-
mène intéressant a été observé au cours de ces expériences: la plante en
croissance décompose le peroxyde qui dégage de l’oxygene, que lon voit
s'échapper régulièrement par petites bulles et qui a été mesuré et ana-
Iyse.
Comment la plante arrivait-elle à décomposer le peroxyde? Lœw a
montré que les végétaux et les animaux renferment des enzymes, qu'il à
isolés de l’organisme et auxquels il a donné le nom de catalases. Ce fer-
(47) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 969
ment est capable de décomposer les peroxydes in vitro. Grâce à leur
teneur en calalases, les champignons sont protégés contre les peroxydes,
ils peuvent en régler la décomposition et ramener ainsi une quantité qui
serail dangereuse pour eux à une dose supportable.
Bertrand el d’autres ont isolé des végétaux des substances oxydanles
qu'ils ont appelées oxydases el qui ne soni pour MM. Chodat et Bach
autre chose que des peroxydes. MM. Chodat et Bach en faisant passer un
courant d’air dans le suc de la plante Lathrea squammaria sont parvenus
à précipiter par la baryte caustique une de ces oxydases qui possède
également les propriétés des peroxydes, nolamment celle de metire
en liberté l’iode de l’iodure de potassium. Ce n'est pas une substance
postmortelle, puisque la même réaction peut se faire avec la plante
fraiche. On s’en assure en appliquant la section fraîche de la tige sur un
papier ioduré amidonne, ou imprégné de teinture de gaiac. Depuis
lors, MM. Chodat et Bach ont mis en évidence les peroxydes dans
la cellule non seclionnee et vivante, au moyen de l’iodure de potas-
sium (jeunes pommes de terre). Les mêmes régions qui donnent avec
la teinture de gaïac une vive coloration bleue, donnent également avec
l'iodure de potassium un dégagement d’iode. Un assez grand nombre
de plantes ont été expérimentées sous ce rapport; les unes réagissent
plus fortement que les autres. Les plus actives sont Monstera deliciosa et
Silphium perfoliatum. Cette réaction est surtout très intense dans les
parties périphériques du végétal et dans le voisinage des faisceaux.
Les peroxydes des plantes seraient liés à des albumines de la cel-
lule, peu diffusibles, mais plutôt localisés comme le sont d’autres
principes actifs. Pfeffer en refusant de croire à l'intervention des per-
oxydes dans les phénomènes d’oxydation, avait en vue le peroxyde
d'hydrogène, qui lui, est très diffusible, contrairement aux peroxydes
mentionnés, MM. Chodat et Bach ont trouvé qu'il existe en outre dans les
plantes expérimentées par eux (plus de cinquante espèces), des sub-
stances qu'ils ont appelées peroxydases, ayant la propriété d'activer
l’action du peroxyde d'hydrogène inactif à lui seul vis-à-vis de la tein-
ture de gaïac et de l’iodure de potassium; ceci se vérifie en faisant des
réactions comparatives en présence des réaclifs cités (iodure amidonné
ou teinture de gaïac).
En résumé, les plantes renferment des oxydases qui sont des per-
ot
66 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sin.) (48)
oxydes, à côté des peroxydases, activant l’action des premiers. Ces sub-
stances, à partir d’une certaine dose nuisent à la plante; le végétal.
comme moyen de défense. emploie des catalases qui ont le pouvoir de
décomposer les peroxydes et en atténuent l’action.
M. le professeur Chodat. assisté de M. le Dr Bach, illustre ensuite son
intéressant exposé en répétant devant MM. les membres de la Société les
principales réactions citées à propos des peroxydes et des peroxy-
dases.
M. Casimir de Candolle demande si les expériences ont été répélées
dans un autre milieu que l’air ambiant du laboratoire el, sinon, suggère
l’idée de vérifier les résultats que l’on obtiendrait en opérant dans l'azote,
par exemple. Cette objection est prise en considération par les auteurs de
ces recherches, qui en tiendront compte lors de leurs expériences ulté-
rieures. — Au nom de la Société, M. le Président félicite el remercie
bien vivement MM. Chodat et Bach pour cetie captivante communica-
tion.
L'ordre du jour appelle l'attention de la Société sur la discussion du
programme des courses pour 1902. Il est à ce sujet donné lecture d’une
lettre de l’Herbier Boissier informant la Société botanique de Genève
que c’est avec plaisir que M. Beauverd se met à la disposition de la Société
pour organiser des promenades de démonstration botanique tous les jeudis
après midi aux environs de Genève. A la suite d’une discussion à laquelle
prennent part MM. Chodat et Marlin tendant tous deux à faire ressortir
la nécessité d'établir d'avance le programme de chaque course’ et de
le communiquer à la presse en temps utile, cette proposition, mise aux
voix, est acceptée avec remerciements. M. Casimir de Candolle, en prévi-
sion des grandes chaleurs. demande s'il ne serait pas plus avantageux
d'organiser ces herborisalions le matin durant les mois d'été. Il sera
tenu compte de cette observation lors de l'établissement des programmes.
— Indépendamment des excursions locales, la Société décide, sur la
recommandation de M. Chodat, l’organisation de courses botaniques
d’une journée entière dont la prochaine aura lieu en juin prochain à la
Faucille, sous la direction de M. le D' Lendner. Une course mycologique
d’été dans les bois de nos environs sera annoncée ULORIENVenIeRnD par
M. le Prof. Martin, qui en prendra la direction.
M. G. Nitzschner, qui a dû quitter la séance avant sa clôture, a fait
(49) G. BEAUVERD. SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE. 567
adresser au Comilé quelques lignes par lesquelles il prie l’assistance de
se servir des échantillons de la flore alpine exposée sur la table à cet
effet : Anémones, Daphnés, Myrrhis, Iberis et autres brillants spécimens
des diverses parties montagneuses de l'Europe sont rapidement reparlis
entre les membres.
Séance levée à 10 h. 40. — Étaient présents 10 membres : MM. Martin.
Nitzschner, Lendner, Balavoine, Beauverd, Bouchard, Chodat. C. de Can-
dolle, Guinet, Mike Rodrigue ; et 6 invités.
UN CAN DE BINOCGHATION D'HXBRIE
Primula vulgaris X P. offiinalis (P, brevisiyla DE.)
Gustave BEAUVERD
Au cours d'une herborisation aux environs d'Annecy (Haute-Savoie) le
19 avril 1902, nous avons récolté, parmi les innombrables hybrides inter
parentes des Primula vulgaris Huds. X P. officinalis Scop.. quelques
beaux échantillons présentant sur le même pied une ou plusieurs fortes
hampes à ombelles multiflores en même lemps que du collel s’elevaient
des fleurs isolées comme celles du Primula vulgaris Huds. Ces deux
espèces de fleurs étaient quant aux formes et rapports du calice el de la
corolle entièrement semblables entre elles. Tout en présentant d’une
facon évidente les caractères d’intermédiaires entre les parents, leurs
dimensions et couleurs les rapprochaient davantage du P. vulgaris, dont
elles avaient d’ailleurs les feuilles.
Sans en attribuer la cause à un cas de dissociation d’hybride. Pyr. de
Candolle avait, dès 1815, signalé la réunion de ces deux états sur un
même individu dans sa description du P. brevistyla (in Flore fr. vol. 6,
p. 38%). M. R. Beyer a confirmé cette description dans les Verhandl. des
bot. Vereins der Prov. Brandenburg, vol. 29 (1888). p. 25. Il nous a paru
intéressant d'en constater la présence dans notre flore locale.
Les échantilions observés appartenaient tous à d'anciennes plantes
aux racines très développées; nous en avons déposé trois spécimens
provenant des vergers de Naves (500 m.. base du Mont Parmelan) à
l'herbier Barbey-Boissier.
INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL
À
GENRES, ESPÈCES, VARIÉTÉS ET NOMS NOUVEAUX
DE
CRYPTOGAMES zr PHANEROGAMES
x
publiés dans l’Ancien Monde à partir du 1er janvier 1901
Complément au Card Index américain.
En 1893 paraissait à Oxford le premier des quatre volumes constituant
" « Index Kewensis plantarum phanerogamarum, nomina et synonyma ommium
generum el specierum a Linnæo usque ad annum 1885 complectens nomine
receplo auctore palria unicuique plante subjectis. Sumptibus beati Garoli Robert
Darwin duelu et consilio Josephi D. Hooker confecit B. Daydon Jackson». Le
quatrième et dernier volume de cette œuvre sortail également des presses
d'Oxford en 1895.
C'est vers cette époque que Miss Josephine A. Clark. à Washington, dans le
but de renseigner le plus promptement possible les botanistes américains sur
les nouveautés relatives à la flore du Nouveau-Continent, publia des 1894 son
«Card Index of Genera, Species and Varieties of Plants published since 1885 ».
Ce nouvel Index, sous la forme pratique de fiches mobiles et intercalables,
devenait ainsi pour la flore de l'Amérique une «suite à l’Index de Kew » en
même temps qu'il le completait par l’adjonction des Cryptogames.
D'autre part, M. Théophile Durand, actuellement Directeur du Jardin bola-
nique de l'État à Bruxelles, d'accord avec les éditeurs de Index Kewensis, reprit
la publication de la suite de cet ouvrage sous le titre de « Indieis Kewensis
Supplementum primum, nomina plantarum phanerogamarum omnia annis 1886-
1895 edita complectens » ; le premier fascicule de ce supplément publié à
Bruxelles est sorti de presse en 1901 et comporte les nouveautés par ordre
“alphabétique allant de Aalius au genre Cymbidium ; la publication des lettres
de D à Z est annoncée comme très prochaine, ainsi qu'un nouveau « Supple-
mentum Secundum » édité de nouveau par Kew et contenant l’énuméralion des
phanérogames publiés dans le monde entier jusqu'au 31 décembre 1900.
Pour faire suite immédiate à l’œuvre de I’Index Kewensis, el d'accord avec
le « Card Index» que Miss Clark publie a Washington pour les plantes ewelusi-
vement américaines, l'Herbier Boissier édile sous forme de fiches détachables un
Index botanique universel de toutes les plantes extra-américaines publiées à
partir du der janvier 1901 comprenant les genres, espèces, variélés ei noms
nouveaux tant phanérogamiques que cryplogamiques. ru
Outre la synonymie des combinaisons ou noms nouveaux, ces fiches indi-
queront le nom de la famille à laquelle appartient la plante signalée. La elassi-
fication adoptée pour cette partie du travail est celle du système naturel qui
sert de base aux Natürlichen Pflanzenfamilien d’Engler et Prantl ; toutefois,
pour assurer à celle œuvre le caractère d'impartialité qui lui est indispensable,
"Index de l’Herbier Boissier énumérera les nouveautés botaniques sans aucun
esprit critique, laissant en cela aux auteurs l'entière responsabilité de leur
publication.
Pour Lous autres renseignements et abonnements, s'adresser à
L’HERBIER BOISSIER
Chambézy, Suisse.
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Dr
4
DE
SOUS LA DIRECTION DE
GUSTAVE BEAUVERD
CONSERVATEUR DE L'HERBIER
Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.
SECONDE SÉRIE
Tome IL. 1902.
N° 7.
Ce N° a paru le 30 juin 1902.
Prix de lAbonnement
. 20 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER.
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3, rue Corneille. : 44, Carlstrasse.
1902 .
HERBIER BOISSIER
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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER
SECONDE SÉRIE
SOMMAIRE DU N° 7. — JUILLET 1902.
Le H . 1 Pages
E l. — J.-H. Maiden. — ON EUCALYPTUS TERETICORNIS
4 SMITH AND EUCALYPTUS ROSTRATA SCHLEC-
250 TENDATSS 2. 2 Le 20 ART 569
ll. — Olga Fedtschenko et Boris Fedtschenko. —
ne: MATÉRIAUX POUR LA FLORE DU CAUCASE... ... 583
70 III. — Frédéric-N. Williams. — NOTE SYNOPTIQUE SUR
= LE GENRE MOENCHIA.............. ee 2002
Bi IV. — 3. Camus. — SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE
Be FRANCO-HELVETIQUE. Société pour l'étude de la flore
CE | française (transformée). +": 4 22.0: 2 614
#4 Ÿ. — Hermann Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLO-
GICUM AUSTRO-BRASILIENSE (à suivre)............ 633
VI. — G. Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE.
Compte rendu de la séance du 16 mai 1902............ 651
E VII. — G. Beauverd. — TABLEAU DES LÉGENDES employees
Br... dans l’Index botanique universel de l’Herbier Boissier... 656
e | INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. ....... No 1246 à 4545
‘OBSERVATIONS
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part.
Aucune livraison n’est vendue séparément.
à
x
J Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois
3 où le numéro a paru. |
— OR —
BULLETIN DE UHERBIER BOISSIER
SECONDE SERIE
N° 7.
ON
Eucalyptus tereticornis SMITH
and
Eucalyptus rostrata SCHLECTENDAL
by
J.-H. MAIDEN
Director of the Bolanie Gardens, Sydney, and Government Botanist of New South Wales.
I am engaged in a eritieal examination of every described species of
the protean genus Eucalyptus, prior to the publication of a compre-
hensive monograph which will be illustrated by drawings of the types,
and of selected aberrant forms. I beg to offer an account of two closely
allied species.
E. tereticornis Sn.
Trans. Linn. Soc. II, 284 (1797).
Bot. N. Holl. 41-2.
The original description is as follows.
« Eucalyptus tereticornis, opereulo conico tereti lævissimo calyce
triplo longiori, umbellis lateralibus solitariis.
Lid conieal, round, very smooth, thrice as long as the calyx. Umbels
lateral, solitary.
The lid of this species is remarkably smooth and polished, not
wrinkled even in the dry specimen; it often breaks off a little above
the base, leaving its thin lower part like a loose ring round the calyx.
The leaves are lanceolate ».
(Botany of New Holland, vol. I, p. 41-42).
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 7, 30 juin 1902. 39
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ame SÉR.). (2)
©
—1
=>
SYNONYMS
E. subulata A. Gunn., Schauer in Walp. Rep. IL, 924.
Leptospermum umbellatum Gærtner, de Fructibus, etc. I, 17%, tab. XXXV.
Metrosideros salicifolia Solander (fide Gærtner); non Gartner.
. semisupera R. Br. Mss.
. cimicina R. Br. Mss.
. dealbata A. Cunn.
. terelicornis Sm. var. angustifolia Tausch.
. triplinervis Tausch.
. coronata Tausch.
. Feld-Bay Naudin.
ges ym 8
SPECIMENS EXAMINED
1. « Eucalyptus subulata C. (Cunningham) near E. resinifera. White
Gum of Moreton Bay. 50-60 ft. 1818 ». The above label in Allan Cun-
ningham’s handwriting in Herb. Cant., ex Herb. Lindl. ».
2. « Eucalyptus resinifera H. B. C. from New Holland », in Herb.
Cant., ex Herb. Lindl.
In the above label « H. B. C. » probably indicates « Herb. Cunning-
ham ». Loudon and other old authors depict E. tereticornis under the
name Z. resinifera.
3. A specimen labelled « Zucalyptus piperita Sm. Blue Gum, N. S.
Wales, 1817. A. C. », by Allan Cunningham, is Z. tereticornis Sm.
4. « Eucalyptus ocöidlenialıs Endl. East Australia, A. Cunn. »(in Allan
Cunningham’s handwriting).
There is also a specimen in Herb. Cant. labelled « Æ. occidentahs
Swan River ? herb. Heward. » which is also tereticornis.
5. « Eucalyptus semisupera R., Br. Mss. Keppel Bay. Shoalwater
Bay ». Queensland (Herb. Kew). The above specimen is referable to
E. tereticornis Sm.
6. E. tereticornis Sm. var. angustifoha Tausch. « Coll. Ferd. Bauer.
Sieber; n° 855 ? in Herb. Vindob. is normal tereticornis.
7. E. triplinervis or triplinervia Tausch, «Herb. Bauer, Ferd. Bauer,
del. 856 » in Herb. Vindob. is Æ. tereticornis Sm. It is a broad leaved
form with two intramarginal veins at a distance from the edge, thus
giving it a triplinerved appearance.
8. E. coronata Tausch. «Herb. Bauer, Ferd. But in Herb. Vindob.
is normal X. tereticornis Sm.
ee
(3) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA. 571
9, E. keld-Bay Naudin, is Æ. tereticornis according to specimens
received from MM. Vilmorin, Andrieux & C° of Paris and from M: J.
Burtt Davy of Berkeley, California.
VARIETIES
Var. latifolia Benth.
Var. brevifolia Benth.
Var. squamosa var. NOV.
© Bentham (B. Fl. III, 241) refers to a variety brrevirostris, which
I have not seen. I presume it will be found to be identical with the
interior forms with blunt operceulum referred to at p. 582 (14). A variety
brevirostris, Mueller, of Æ. longirostris (rostrata) will be found refe-
rred to under Æ. longirostris.
1. Var. latifolia Benth. (B. Fl. III, 242). E. cimieina R. Br. Mss.
herb. Brit. Mus. etc.
« Leaves ovate to lanceolate. Flowers with a strong eimieine smell ».
I have seen a broadleaved, ovoid budded tereticornis from Shoalwater
Bay, which is typical of this variety. There is a note on this form in
Proc. Linn. Soc. N. S. W. 1899, p. 469.
The peculiar odour is not confined to this variety; the name « Stin-
king Gum » is applied to this species because of the peculiar sour, sickly,
offensive smell of its flowers. It flowers freely and hence the odour is
marked. This smell is observable in the Sydney distriet, along the north
coast, and at the foot of the tablelands. It is probably widely diffused
in the species, but few records appear to have been made in regard to
the odour in question.
It is generally supposed that an important difference between X. tere-
ticornis and E. rostrata lies in the fact that the former frequents dry
and the latter moist situations. This is only partially true, for in New
South Wales there is a form with broad leaves and small flowers and
fruits which is found over enormous areas in swampy situations, and is
hence sometimes called « Swamp Gum ». It could be fitly called variety
latifohia, but it only resembles Bentham’s variety of that name in its
broad leaves, the buds and fruits being more dissimilar to R. Brown’s
Shoalwater Bay specimens than to the normal species.
2, Var. dealbata Deane and Maiden (Proc. Linn. Soc. N. S. W. 1899,
p. 466). Eucalyptus dealbata A. Cunn., ex Schauer in Walp. Rep. II, 924.
See also Woolls’ Flora of Australia, p. 228.
Pod m
572 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (4)
Bentham states that Mitchell’s speeimens (which I have not seen),
referred by Black in Journ. Linn. Soc. II, 92, « to E. tectifica belong
to E. dealbata, the leaves of which sometimes assume the form of those
of E. alba, but with a different venation ». (B. Fl. III, 243, under Æ. alba).
The variety dealbata is much more variable than is generally supposed.
The following plants, geographically arranged, may be placed under
this variety, but it is evident that the placing of them under one form is
a matter of difficulty. All the localities given are from New South Wales.
I expect that search will reveal it in south-western Queensland.
a. Wagga-Wagga.
b. «Red Gum » found in Box Forest, County Denison (near Murray).
A similar form oceurs at Cowra.
c. Jumut district (a. « A very drooping gum resembling a Weeping
Willow ». Fruits available, n° 6. b. A White Gum, n° 4).
d. Adelong Crossing.
e. Albury.
Al] the above specimens are near the typical variety, or tend thereto.
J. Mt. Iyriga (Commonly called the centre of N. 5. W.), near Condo-
bolin. This is a tree which, if growing in the Sydney distriet, would, as
regards its bark, be judged to be Æ. punctata. There is no doubt that,
in its fruits and in other respects, it shows the affinity of Z. tereticornis
to E. punctata.
g. Grenfell and Young, « Red Gum », « Cabbage Gum ».
« This tree is called Cabbage Gum on account of its small size and
crooked, stunted shape. It is most difficult to get a straight log (either
{rom branch or trunk) of even four feet in length. The bark is smooth
and grey, similar to the Red Gum (Z. rostrata) both on trunk and
limbs, in fact the whole tree appears to be the Red Gum in miniature,
except that it does not grow straight. It is sometimes used for posts for
feneing when no other timber can be obtained, such as on rocky hills,
where it is generally found, and where carting other kinds is diffieult.
It makes good charcoal ». (F. R. Postlewaite, Grenfell.) Specimens from
Grenfell, Wyalong (W.-S. Campbell), and other western localities have
buds resembling those of variety brevifolia, a good deal.
h. New England. « 30-40 ft. Bark corrugated and very hard, but not
very rugose. Separating in small pieces ®/ı inch thick. (C. Stuart.) The
specimens have small leaves, nearly sessile buds and are very glaucous.
Labelled originally by Mueller « Z. dealbata A. Cunn. » and later,
« E. viminalis var. » a species that has frequently been used to place
1
.)
1
(5) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA. >
aberrant forms of allied species. That species badly requires revision,
and I shall be glad of the loan of doubtful speeimens to that end.
i. Similar specimens to those from New England, but with broadish
leaves, Mudgee, (A.-G. Hamilton.) Stunted Gum, on hills near Mudgee
(W. Woolls).
k. In the Dubbo distriet we have specimens with broadish leaves,
more or less glaucous, and near the type of X. dealbata A. Cunn.
Sometimes the valves are very long, showing resemblance to E. oleosa
in that respect. Western forms of E. tereticornis often show a good deal
of resemblance to E. oleosa in texture and venation of leaves, in oper-
eulum &e.
Specimens from
Stuart Town,
Minore,
Dubbo to Peak Hill.,
Are all glaucous and in other respeets representative of variety
dealbata.
!. Eremeran, Lachlan distriet (F. R. Kidston). Buds arranged in form
of a rosette or star, like those from Mt. Boppy and some other western
localities. M° Kidston, a very experienced observer, labels it « Stunted
Gum, grows on stony ridges, allied to Mallee ».
m. « Red Gum », Byrock (R. H. Cambage); the buds are arranged
in the form of a star.
On igneous hill near Mt. Boppy, the most North Western locality
from which M° Cambage has collected it.
n. « Red or Cabbage Gum », Narrabri (J. H. M.).
o. Boggabri, very small fruits, smaller than those of the broad-leaved,
Swamp Gum referred to at p. 6 and connecting with var. dealbata
(J. H. M.).
p. M° W. Forsyth has collected this variety from the plains near
Baradine, and top of Nandi Hill, near Coonabarabran; also from a
number of other localities in the Warrumbungle Ranges.
The speeimens of variety dealbata from the Warrumbungle Ranges
vary not a little amongst themselves. In some the leaves are short, the
fruits are sometimes nearly sessile, and others have the valves scarcely
exserted. One speeimen (found along creeks), has the fruits very similar
to E. rostrata, but the opereula are rather those of Æ. tereticornis.
Some of the fruits are pale brown and shining.
The following specimens show transit to variety dealbata.
574 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (6)
g. Williams River. Very glaucous. Broad leaves. Coarse. (A. Rudder.)
r. Identical specimens from near Mudgee (W. Woolls). Specimens
with plump glaucous buds, Barrigan Ranges. (R. T. Baker).
s. Similar specimens from Perth near Bathurst. (J. L. Boorman.)
3. Var. brevifolia Benth. (B. Fl. III, 242.)
E. tereticornis var. amblycorys F. v. M. (Herb. partim.)
« From most exposed parts of mountains, 1200-2000’ : A straggling
tree 20-30’ with very smooth white bark separating in thin seabs ».
New England (C. Stuart, n° 127).
Another specimen (n° 308) with larger and more niet leaves and
larger buds but of the same shape, labelled by C. Stuart. « A large tree
but frequently flowering very young ». The above are type specimens.
M J. L. Boorman has also collected this variety in New England at
Emmaville and Jennings (New South Wales-Queensland border). The
specimens are typical and are the first I have seen in fruit. The valves
are awl-shaped and much protruded.
I have collected specimens under the name of « Orange Gum» from
Port Macquarie, on the northern New South Wales coast. A note on
the subject will be found in Proc. Linn. Soc. N. S. W. 1899, p. 467,
where it is shown that the « Orange Gum » is intermediate in character
between var. brevifolia and normal E. tereticornis.
4. Var. squamosa var. nov.
Synonyms : Eucalyptus squamosa Deane and Maiden. Pr OC.
Linn. Soc. N. S. W. 1897, p. 561. Zbid., 1900, p. 629.
E.tereticornis Sm. var. spheerocaly& F. v. M. Herb.
E. tereticornis Sm. var. amblycorys F. v. M. Herb. (partim).
E. viminalis Benth. non Labill. (Ineluded under this species in B. Fl. Ii,
240 and distributed to a number of herbaria under that name). It well
answers the descriptions of speeimens collected by Caley, « with a hemi-
spherical calyx-tube, and broad, almost globular opereulum ». (B. Fl. UI,
240.) I have, however, not seen Cayley’s specimens.
I am of opinion that this is an extreme form of E. tereticornis Sm. It
is certainly the most distinct form we have in the Sydney district and
for many miles distant. I propose the name squamosa for this variety.
Its closest affinity is with var. brevifolia and it will be observed that
Mueller called both varieties var. amblycorys on herbarium labels at
different times, but the fruits and opereula separate them readily.
E. tereticornis is one of the most variable of our Eucalypts, it has
an extensive range and exhibits much variation in its opereculum, which
(7) 3.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TLRETICORNIS AND ROSTRATA. 575
is usually considered its most characteristie organ. For example it will
be seen that the operculum of var. squamosa is conical and even hemi-
spherical, a similar tendeney is shown in var. dealbata and especially in
those forms which extend into the far interior and which, I think,
cannot be differentiated from E. rostrata growing in those regions. The
variety has a peculiar glaucous appearance unique among the Eucalypts
in the districts in which it grows; this appearance is also to be observed
in interior forms of Æ. tereticornis.
The timber of var. squamosa does not appear to differ in any respect
from that of other swamp loving forms of Æ. tereticornis.
RANGE
The following localities where Æ. tereticornis is found range from
Gippsland (eastern Vietoria) in the South, along New South Wales
(extending several hundreds of miles into the interior), and Queensland,
into New Guinea, being one of the few species of the genus which oceurs
beyond Australia and Tasmania. These localities are of course not
exhaustive, but they give a good idea of the distribution. Other loca-
lities have been given under the respective varieties. Under some of the
localities notes are given in regard to particular trees.
VICTORIA
Metung, Gippsland (A. W. Howitt). The Vietorian form of the species
is quite normal. M° Howitt states that Æ. tereticornis is confined almost
entirely to that part of Vietoria; he has only observed it elsewhere in
the extreme north-eastern distriet. He also observes that the forests of
this species in Gippsland have suffered for thirty years from the attacks
of larvæ of amoth which devour the upper and under surfaces of the
leaves and thus ultimately kill the tree.
« Whole forests for instance at Nimbin and Lindenow have within
my knowledge been thus killed ».
Similar attacks on this species have been observed in coastal New
South Wales.
NEW SOUTH WALES
a. Araluen. With broad leaves and showing transit to variety dealbata
(J. H.M.).
376 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (5)
b. Queanbeyan (H. Deane). The small fruited broad-leaved swamp
form referred to at p. 6.
c. Diggers’ Creek, W. Forsyth. With large fruits and broad rim.
d. Bega distriet and Colombo, Candelo (W. Bäuerlen) very close to
variety dealbata.
e. Moruya (W. Bäuerien). The normal form.
f. Goulburn to Bowral (J. H. M.). The « Swamp’ Gum » form with
long narrow, horned opercula, broad leaves and small fruit. Received
also under the name « Broadleaf Blue Gum » from Marulan (A. Murphy).
g. « Blue Gum », Crookwell, a glaucous form with broad leaves ten-
ding to variety dealbata. A similar form has also been sent from Bow-
ning by M° A. Murphy.
h. « Blue Gum of Camden », exhibited by the late Sir William Mae-
arthur with timber specimens under the numbers 19, 20, 21 at the
Paris Exhibition of 1855. He gave the aboriginal names as « Tjellat »
and « Barroulgoura » (Illawarra), and « Yarrah », Counties of Cumber-
land and Camden, which are of archæologieal interest as the abori-
gines of those distriets are now extinet.
i. Denham Court (T. V. Alkin) with very oval buds.
k. The smali-fruited Swamp Gum is very abundant in the Appin and
Bankstown districts. The specimens preeisely match those from Tenter-
field. The suckers have quadrangular stems and the buds are quite
thin.
l. The species was collected in Botany Bay about 1830 as the follo-
wing speeimen shows: « Botany Bay. Herb. D’ Lhotsky, H. Goulburn »,
ex Mus. Henslow in herb. Cant.
m. It was one of the commonest Eucalypts in the city of Sydney.
Spontaneous specimens stil! exist in the Sydney Botanie Gardens and
Domains.
n, Richmond (W. Woolis).
o. Kanimbla Valley (J. H. M.), the Swamp form; also a form with
coarse, short operculum, forming a fair sized tree on sides of hills.
p. From Sunny Corner, Capertee, and Gulgong we have the Swamp
(Gum form with broad leaves and small fruits.
g. Cassilis (W. Woolls) and Rylstone (R. T. Baker).
r. From Bathurst we have three forms. One with long brown oper-
culum and broadish leaves, another with plump puds, and a third the
ordinary Swamp Gum form. Perth, near Bathurst var. dealbata.
« Mountain Red Gum » Wiseman’s Creek, near Bathurst (R. H. Cam-
(9) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA. 971
bage) with broadish leaves and reputed the best timber in the dis-
trict.
s. Orange (W. S. Campbell). Ophir, near Orange (R. H. Cambage), a
form with broad leaves, somewhat glaucous.
u. The following localities are from the Hunter to the Hawkesburry
rivers viz. Stewart's Brook and Scone (J. H. M.) with broadish leaves.
Hawkesbury district, broad leaves small fruits (A. Murphy). « Swamp
Gum », Cooranbong: large fruits with long pedicels. Mt. Vincent,
County Northumberland. Broad leaves, and similar speeimens from
Gosford (all three from Forest Ranger Martin).
v. « Red Gum » Port Stephens, and Stroud to Gloucester (J. H. M.).
The following loealities are from the
w. Richmond to the Hastings Rivers. « Red Gum », Port Macquarie,
« Orange Gum » of M° Hibbard of the same locality; called also in the
same district « Stinking Gum », « Broad Leaf Gum». « Flat Gum »
(because growing on flats), with conical opereula. not eylindrical, as in
the preceding specimens and with very broad leaves. « Stinking Gum »,
Foot of ascent to Tableland (Hastings River to Walcha). with rather
small, narrow leaves.
x. « Grey Gum », Macleay River, resembles preceding; has small
buds and verges towards variety brevifolia. Gloucester Road. Port
Macquarie. Labelled « Slaty Gum ». Much the same as « Flat Gum »
only leaves not so broad.
y. New England, Glen Innes: Tenterfield, with broad sucker leaves
and quadrangular stems, broad mature leaves and small fruits also
Tenterfield to Sandy Flat, verv broad leaves, and some with glaucous
buds. The same, Salisbury, Uralla (H. Deane).
Following is testimony as to the durable quality of Zucalyptus tere-
ticornis timber from New England.
« Timber very hard, heavy and lasting, often quite unwedgeable, apt
frequently to shell off when being split, pieces of the eurled butts often
are very pretty when planed. Until very recently I have not known this
timber touched by the white ant, but 12 months ago I noticed one or
two cases on the Tableland. I have seen a little of both dry rot and white
ants in this timber at Cunderang on the Eastern slopes. I saw about
12 months ago some red gum posts lifted, they had been put up for a
horse paddock when the place was first formed, I think by Hughes and
Hoskins about 1842 or 1843. Although the posts could never have been
more than about 2 inches at the upper end and say 4 inches at the
378 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (10)
ground; the post, except for sun eracks, was as sound as when first
erected. At the new station there, a tree of this species was burnt down
when preparing for eultivation paddock, it was 9 ft. in diameter, I saw
it measured but did not see the height taken, it was said to be 50 feet
to the first branch; it had no pipe in it ».
(A Crawford, Moona Plains, Walcha 1x lité).
QUEENSLAND
a. Moreton Bay (Allan Cunningham).
b. Rockhampton (var. latifolia Benth.).
c. Robert Brown’s Zter australiense 1802-5. (N° 4737 « Northumber”
land-Islands » and 4738 « Shoalwater Bay Passage ».) This is var. lati-
folia Benth. with plump, oval buds.
d. Herbert River.
e. « Endeavour River from the Earl of Mount Morris, ex herb. Lam-
bert », in herb. Cant. With very broad rims to fruits.
f. Perey Island (Hooker) in herb. Cant. ex herb. Lindl.
For some notes on its range in Queensland see Tenison-W oods. (Proc.
Linn. Soc. N. S. W. VI, 331.)
NEW GUINEA
Astrolabe Range, this being one of the few species that extends out
of Australia.
AFFINITY
The elosest affinity of Æ. tereticornis Sm. is to Æ. rostrata Schlecht.,
in fact they run into each other as do so many species in this genus; at
the same time it would be highly inconvenient in practice not to sepa-
rate them.
The late Rev. J. E. Tenison-Woods expressed the opinion (Proc.
Linn. Soc. N. S. W. VII, 331), that E. rostrata and E. tereticornis are
specifically identical. Baron von Mueller (Eucalyptographia, under
E. rostrata), says... « indeed from a strietly phytographie view it
should be considered merely a variety of Æ. tereticornis, but for con-
venience sake and practical purposes the specifie name may well be
retained for so important a tree as this ». The species are undoubtedly
closely related; E. tereticornis usually grows in drier situations than
does E. rostrata, while the opereulum of E. tereticornis is usually suffi-
ciently distinct in appearance from the pinched or beaked appearance
(11) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA. 579
of that of Æ. rostrata. E. tereticornis in one of its forms grows, as we
have abready seen, in swampy localities, and sometimes the shape of
the opereulum is not too safe a criterion to go by. For example the
« Water Gum » or « Creek Gum » (E. rostrata) of the Burrowa dis-
triet N. S. W., is not constant in form. We have (D). Comparatively
large, nearly hemispherical fruits and the typieal opereula. (2) speci-
mens scarcely difiering from the typical rostrata of the interior. Then
we have, growing but a few yards from the preceding, trees whose
fruits I find it impossible to separate from (2). Extreme forms of the
fruits of Æ. rostrata and E. tereticorn’s ave sufficiently distinct, but
these are identical. The pedicels are filiform and the opercula are
pinched, but intermediate in form between typical tereticornis and
typical rostrata. I have placed this with Æ. tereticornis as I have to
place it somewhere, but it equally belongs to rostrata, and I repeat
I cannot find any character in these specimens which shows that it
belongs more to the one than the other. In other words, it is a link in
the grand tereticornis-rostrata species.
In a report to the Victorian Government M° A. W. Howitt says.
« The Red Gum as I have noted is of two varieties which are distin-
guishable by slight botanical differences and by the usually larger size of
the leaves of seedlings and young saplings in the Gippsland form (E.tere-
ticornis). I have placed this first because I have reason to believe that
the timber is harder and denser than that of the Murray River Red
Gum (E. rostrata). The Gippsland Red Gum is confined almost entirely
to that part of the colony ; I have only observed it elsewhere in the
extreme north-eastern distriet. The Murray River Red Gum is spread
over the remainder of the colony excepting in the higher ranges and on
certain coast tracts ».
There is no doubt that in many cases where Z. tereticornis and
E. rostrata grow in the same district, the timber of the former is
superior to that of the latter. As a practical instance of this M A. C.
Mountain informed me that he will not use Murray Red Gum for
paving; he must have Gippsland Red Gum. This is in accordance with
the law that very largely holds good, that timber grown in a moist
loeality is inferior to that grown in a drier locality. Vice versa, in regard
to the comparative value of the timber of Æ. tereticornis and E. ros-
trata, those forms of Æ. tereticornis growing in damp situations (eg. the
Swamp Gum with small fruits and broad leaves), have timber decidedly
inferior in value to that of Æ. rostrata.
990 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (12)
Eucalyptus rostrata Schlecht.. Linnæa XX, 655.
SYNONYMS
a. E. acuminata Hook.
E. brachypoda Turez.
b. E. longérostris F. v. M.
c. E. exserla E. v. M.
d. E. camaldulensis Dennh. in Cat. Pl. Hort. Camald. Ed. II, 1820.
e. E. subulala A. Gray, non A. Cuun.
a. E. acıminata Hook. in Mitchell, Journ. Trop. Austral., 390.
Description. — « Foliis alternis petiolatis lanceolatis longe acumi-
natis subaristatis penninerviis glaueis retieulatis, nervis lateralibus a
margine remotiuseulis, floribus umbellatis (4-6 floris), umbellis pedun-
eulatis, calyeis tubo hemispherico inpedicellum gracilem attenuato,
calyptra conico acuminato calyeis tubum superante ».
Bentham (2. Fl. III, 241) states that this form approaches the variety
brevirostris, F. v. M. of E. tereticornis (? of rostrata).
SPECIMENS EXAMINED
1. « Nov. 20. 1846. N° 455. « Yarrow'» of the blacks. Sub-tropical
New Holland. Lieut. Col. Sir J. L. Mitchell. Zucalyptus acuminata
Hooker. 472 ». Herb. Cant. ex herb. Lindl.
2. Speeimen in Herb. Miquel.
3. « D: Behr. N° 1376. Sud Australie, 1848 ».
The two latter in Herb. Barbey-Boissier.
b. Æ. longirostris F.v. M. ex Miq. in Ned. Krıidk. Arch. IV (1856), 125.
Descriprion. — 5. E. longirostris Ferd. Müll. Herb. — E. rostrata
Schlech., Linnæa. XX, p. 655, n. 176, haud Cavanilles.
« Frequenter in planitiebus et montibus humilioribus v. e.? Mount
3urke Range, Lofty Range, Beagle Range, Salt Creek. « Red Gum
tree » colonorum. Fl. æstate. Folia 3-6 poll, longa ‘/2- fere 1 lata, haud
erasse coriacea ».
3. forma brevirostris, Müll. rostro breviore : see p. 571 (3).
Ad Glenelg river (F. M.). ï
c. E. exserta F. v. M., Journ. Linn. Soc. II (1859). B. Fl. II, 241.
Some of Oldfields speeimens from Murchisou River, W. A. labelled
E: rostrata Schlecht. by Mueller, altered by Bentham to Z. exserta, are
in Herbier Barbey-Boissier. I have seen other specimens and cannot see
how Z. exserta can be separated from Z: rostrata. I have seen speci-
! « Yarra » is another spelling.
(15) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA >81
mens of Æ. exserta, labelled so by Bentham, from Cunnamulla, the
Comet and Gilbert Rivers, all in Queensland.
d. A speeimen in bud, communicated by Dehnhardt himself, of
E. camaldulensis is in Herb. Vindob. and is X. rostrata.
e. The specimen of Z. subulata A. Gray (Wilkes’ U. S. Esped.
Botany 1, 553), is E. rostrata Schlecht. It is n° 25456 U. S. Nat. Herh.
E. subulata A. Cunn. is of course X. tereticornis Sm.
VARIETY
Var. brevirostris Mueller, see p. 571 (3).
Eucalyptus rostrata Sehlecht. is the tree which is most commonly
known as « Red Gum » in Australia although other species (particularly
À. tereticornis), also pass under that designation in certain areas. It is
one of the most widely diffused species, being found in every State of
the Commonwealth, Tasmania alone excepted. It prefers good soil and
a moist bottom, hence it frequents the banks of rivers and it is to be
found in depressions and along dry water-courses. It often grows in
eountry which is submerged for a portion of the year, and hence
unsuited for agrieultural purposes. The prineipal area of this kind is
known as the Murray Red Gum Forest area, which yields a large
annual revenue to the New South Wales Government for royalties and
which forms one of our permanent natural forests.
Following are a few notes in regard to the oceurrence of the species
in various States.
New South Wales. — It is very common over the Western and
South-western portions of the State, where the rainfall is light. Neärly
70 years ago, on the occasion of the exploration of the western country
it was referred to in these words.
« The Yarra grew here (Lachlan River) as on the Darling, to a
gigantie size, the height sometimes exceeding 100 ft... The Yarra is
certainly a pleasing object, in various respects: its shining bark and
lofty height inform the traveller of water, or at least of the bed of a
river or lake; and being visible over all other trees, it usually marks the
eourse of rivers so well, that in travelling along the Darlingand Lachlan,
leould witheasetracethe general course of the river, without approaching
its banks, until Iwished to encamp ». (Mitchell, Three Eixpeditions I, 54).
I may mention that I have collected Æ. rostrata with large fruits, as
large perhaps as I have ever seen in ZÆ. tereticornis.
A correspondentfrom Kerr’sCreek, Orange, writesasfollowsconcerning
thisRedGum,and his views are those held by many people in regard to it.
582 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (A°° SüR.). (14)
« Found growing upon banks of rivers and creeks, likes moisture
and good soil. Timber hard, brittle, difficult to split, when sawn will
rend if exposed to great summer heat, Stands the ground well, used for
posts for feneing and girders for Railway bridges ».
It extends far away into the western interior of New South Wales.
The name « Red Gum » is of course in allusion to the colour of the
timber; it has been sent to me as « White Gum » on account of the
appearance of the bark. Because of its habitat it is known as « River
Gum» or « Creek Gum ». M" Forester Kidston states that it was for-
merly known as « Gungwung » by the aborigines of the Lachlan; he
also called it « Forest Gum ». From Moulamein in the south west of
the State I have received specimens of two trees of this species which
appear to be botanically identical, but I am informed that while sheep
eat the leaves of the one, they will not eat the leaves of the other. The
matter is worthy of further enquiry. Leichhardt early collected this
species on the « Big River » (now known as the Maeintyre) on the
Queensland border. In the Burrowa district a form of Æ. rostrata
oceurs with large hemispherical fruits; also the normal form and also
a form that can scarcely if at all be distinguished from #. tereticornis.
Queensland. — E. rostrata is extensively distributed in Queensland in
situations approximately identical with those under which it occurs in
New South Wales. It would appear, according to M° F. M. Bailey, not
to attain the same size in Queensland that it does further South.
M° Walter R. Harper exhibited before the Linnean Society of New
South Wales, August 1901, a necklet made by the aborigines of the
Difmantina River, Queensland, of the opereula of Æ. rostrata.
Victoria. — It is spread over the greater part of this State except
that is rare in Gippsland, is not found on the higher ranges and on cer-
tain coast tracts (Howitt).
South Australia. — This speciesisfairly common in this State. As Cen-
tral Australiaisapproached, e.g. Mt. Lyndhurst, and further north, Finke
River, we have egg-shaped buds and the operculum scarcely pointed. The
line between Æ. rostrata and E. tereticornis becomes obliterated in the
interior.
Northern Territory. — In this province we have egg-shaped buds,
just as in Central Australia.
Western Australia. — The range in this State is not yet well defined.
It is found on banks of water-courses, as in other parts of Australia.
nn #8—_—_—_—
583
MATERIAUX POUR LA
Mme Olga FEDTSCHENKO et M. Boris Ll'EDTSCHENKO
FLORE DU CAUCASE
R
(Suite.)
COMPOSITE
614. Solidago virga aurea L.
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 28 juin, fl.
615. Aster alpinus L.
Vers. sept. : aoul Bate (Kapelkine), fl.; Tsminda-Sameuba, le 47 juin, en fl.
(Arsénieff).
Reg. alp. . près du glacier Tséi (Flerow), fl.
Goktcha, environs du lac, le 8 juillet, fl.
Reg. alp. d'Arménie : Grand Ararat, de 9000 à 11000”, fl. (Ivanovskı).
616. Aster Amellus L.
Arménie : côte orientale du lac Tchaldyr, les 24-26 août, fl. (Ivanovski).
617. Linosyris villosa (L.) DC.
Daghestan : Tarki, le 21 juin.
618. Erigeron canadense L.
Armenie : Grand Ararat, presque de son pied, jusqu’au premier campement
(13336’), fr. (Ivanovski).
619. Erigeron acre L.
Vers. sept. : gorge de Darial, le 26 juin, fl; au chemin de guerre d'Ossétie
(Flerow) ; de Saint-Nicolas au glacier Tséi sur les versants du Tséi-done (Flerow).
Daghestan : col Koppinski, 4552”, le 4 juillet 1888 (Anissimow).
Rég. alp. : près du glacier Tséi (Flerow).
Borjome, le 22 juillet, fr.
Gokteha : Azguibir, île basse et rocailleuse, le 12 juillet, fl. (Ivanovski) ;
984 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21 SER.). (62)
della de la rivière Adiamane-tchaï, rive sèche, sablonneuse, le 16 juillet, fi.
({vanovski) ; embouchure de la rivière Zanga, rive rocailleuse, le 2 juillet, fl.
(Ivanovski).
620. Erigeron uniflerum L.
Reg. alp. dArm.: Grand Ararat, à la hauteur de 12000” (Ivanovski).
621. Erigeron alpinum !.
Vers. sept. : Kobi, le 28 juin, fi.
Feeg. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, 11.
622. Dichrocephala latifolia Lam.
Colchide : Akhalchéni pres de Batoum, le 14 juillet, fr.
623. Telekia speciosa Schreh.
Vers. sept. : lac aux environs de Wladikavkas, le 16 juin, boutons.
624. Inula glandulosa Muss. Puschk.
. Reg. alp. : mont Goud, versant du sud, le 19 juin, en fl. (Ars.).
Vers. sept. : entre Kislowodsk et la cataracte dans ses environs, le 8 juin, fl.;
entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin, fl: Kobi, le 28 juin 1897, premières
fieurs.
Goktcha : près de la station Semenovka, le 7 juillet, fl.
Daghestan : Gounib supérieur, 7000”, le 24 juin (Anissimow).
625. Inula salicina L.
Vers. sept. : Kislowodsk, le 7 juin.
Vers. merid. : Miskhete, le % juillet, 11.
Goktcha : près du village Elenovka, le 8 juillet, fl.
626. Inula Germanica |.
Vers. sept. : Koltzo-gora, aux environs de Kislowodsk, le 16 juin, boutons ;
station Tikhorelskaia, le 31 mai 1901, boutons.
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl.
Noworossiisk, le 25 juillet, fleurs.
Vers. mérid, : Miskhète, le 29 juin 1897, fl. et le 4 juillet 94, fl.
Inula sp.
Vers. sept. : montagne calcaire près de Koltzo-gora, le 10 juin.
(63) OLGA FEDISCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 985
627. Inula ensifolia L.
Vers. sept. : Koltzo-gora. aux environs de Kislowodsk, le 10 juin, boutons.
Piatigorsk, le 27 juillet 1888 (Anissimow).
628. Inula Oculus Christi I.
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl.
Goktcha : près du village Elenovka, le 8 juillet, fl.
629. Inula Britanica |.
Arménie : cöle orientale du lac Tehaldyr, le 24-26 août, fl. (Ivanovski).
630. Antennaria dioica (L.) Gærtn.
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin, fr.
631. Gnaphalium silvaticum 1.
Colchide : Akalchéni, près de Batoum, le 14 juillet, fl.
632. Cladochæta candidissima (M. B.) DC.
Vers. sept. : (Wdowieff), fl.
633. Helichrysum plicatum DC.
Gokteha : près du village Elenovka, le 8 juillet, fl.
634. Helichrysum arenarium (L). DC.
Vers. merid. : Saint-David à Tiflis, le 2 juillet, fl.
Arménie : Grand Ararat, 8000-9000”, fl., et presque de son pied jusqu'au pre-
mier campement (13336’), fl. ([vanovski).
var. roseum Traulv.
Goktcha : rive rocailleuse à l'embouchure de la rivière Zanga, le 24 juillet, fl.
(Ivanovski).
635. Micropus erectus |..
Casp. : au bord du lac salé pres de Petrovsk. le 19 juin.
Daghestan : près de Tarki, le 21 juin.
Vers. merid. : pres de la station Tsalkane, le 30 juin.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 7, 30 juin 1902. AN)
586 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (6%)
636. Filago germanica L.
Colchide : Batoum, le 13 juillet, fl. et Akhalcheni, le 1% juillet, fl.
Casp. : station Bouinak (chemin de fer Wladikavkas) entre Petrovsk et Bakou,
le Ler juin 4901, fl.
=
637. Filago arvensis L.
Vers. sept. : de Saint-Nicolas au glacier Tsei sur les versants du Tsei-done
(Flerow); Kobi, le 28 juin 1897, fl.
Gokicha : pres du village Elenovka, le 8 juillet, fr.
var. lagopus DC.
Vers. sept. : gorge de Darial, le 26 juin 1894.
638. Xanthium strumarium L.
Colchide : Baloum, le 18 juillet.
639. Achillea Millefolium L.
Reg. alp. : près du glacier Tséi (Flerow).
Vers. sept. : Kislowodsk, le 5 juin, fl.
Vers. mérid. : pres de la station Ananour, le 30 juin, fi.; Passanaour, le
20 juin, en fl. (Ars.).
Borjome, le 22 juillet, fl.
var. lanata Koch.
Vers. merid. : près de la station Tsalkane, le 30 juin, fl.
640. Achillea setacea W.K.
Daghestan : col Koppinski, 4552’, le % juillet et aux environs de Temir-
Khane-Choura, le 20 juin (Anissimow).
641. Achillea nobilis L.
Vers. sept. : station Tikhoretskaïa, le 31 mai 4904, fl.
Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 19 juin, fl.
Daghestan : près de Tarki, le 21 juin, fl.; Gounib supérieur, 7000’, le 24 juin
(Anissimow).
var. ochroleuca Boiss.
Vers. merid. : Tsalkane, le 30 juin, fl.
(65) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO, FLORE DU CAUCASE. 587
642. Achillea filipendulina Lam.
Delijane : station Ousountala, le 7 juillet, fl.
643. Achillea albicaulis C. A. M.
Arménie : Grand Ararat, presque de sa base jusqu’au premier campement
(13336”) (Ivanovski), fl.
64%. Achillea micrantha M.B.
Vers. mérid. : Tsalkane, le 30 juin, fl.; Mtskhete, le 27 juin 1897, fl.; pres
de la station Ananour, le 30 juin 189%, fl.; à Passanaour et entre Passanaour et
Ananour, le 20 juin 1897, en fl. (Ars.).
Arménie : Grand Ararat, entre sa base et le premier campement (13336’)
(Ivanovski); village Kalandja, pres d’Alexandropol, le 20 sept. (Gorochchenko).
Vers. sept. : Piatigorsk, le 17 juillet (Anissimow).
Casp. : au bord d’un lac salé, près de Petrovsk, le 19 juin, fl.
645. Achillea cartilaginea Led.
(= Ptarmica vulgaris Clus. var. cartilaginea DC.).
Armenie : cöte orientale du lac Tehaldyr, le 24-26 aoüt (Ivanovski), fl.
646. Achillea biserrata M. B.
Colchide : Borjome, le 22 juillet, fl.
Vers. sept. : entre Saint-Nicolas et le glacier Tséi, versants du Tséi-done
(Flerow).
Vers. merid. : Passanaour, le 20 juin, en fl. (Ars.).
647. Achillea grandifiora M. B.
Vers. sept. : versants du Tsei-done, de Saint-Nicolas au glacier Tséi, fl.
(Flerow).
Achillea sp.
Goktcha : près du village Elenovka, le 8 juillet.
648. Anthemis tinctoria L.
Noworossiisk, le 25 juillet, fl. et fr.
649. Anthemis rigescens Willd.
Vers. sept. ; lac aux environs de Wladikavkas, le 16 juin, fl.; mont Machouk
près de Piatigorsk, le 12 juin, fl.
388 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (66)
Vers. mérid.: entre Mlety et Passanaour, le 29 juin, fl.; Mtskhete, le
& juillet, fl.
Colchide : Batoum, le 18 juillet, fl. et fr.
Entre Dél'jane et Semenovka, le 7 juillet, en fl.
650. Anthemis altissima 1.
Vers. mérid. : stalion Douchète, le 30 juin, fi.
651. Anthemis Biebersteiniana Al.
var. Marschailiana Boiss.
Vers. sept. ; entre Wladikavkas et Balta, le 25 juin. fl.; Lars, le 25 juin, fl.;
entre Saint-Nicolas et le glacier Tséi, versants du Tséi-done (Flerow).
var. Rudolphiana C. A. M.
Vers. sept. : entre Gvilély et Devdorak, le 26 juin, fl. |
Reg. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, fl.; près du glacier Tséi, fl. (Flerow).
652. Anthemis ruthenica M. B.
Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 49 juin, fl.
Noworossiisk, le 25 juillet, en fleurs.
653. Anthemis Cotula L.
Colchide : Akhalchéni, le 1% juillet, en fl.
Vers. merid.: Ananour, le 30 juin, fl.
654. Matricaria Chamomilla L.
Vers. sept. : Kislowodsk, le 8 juin, fl.
655. Chamæmelum præcox (M. B.) Vis.
(= Matricaria inodora L. var. præcox).
Rég. alp. : pres du glacier Tséi (Flerow), fl.
Vers. sept. : de Saint-Nicolas jusqu'au glacier Tsei, sur les versants du Tséi-
done (Flerow).
656. Chamæmelum inodorum (L.) Vis.
Vers. sept. : station Soultanovka (chemin de fer Wladikavkas), le 31 mai
1901, 1.
657. Chamæmelum caucasicum (Willd.) Boiss.
Rég. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, fl.; Mont Goud, le 19 juin, fl. (Ars.).
(67) o1.GA FEDTSCHENKO ET BORIS PEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 989
Vers. sept. : entre Gvilély et Devdorak, le 26 juin, 1.
Reg. alp. d'Arm. : Grand Ararat, 11000 ” fl. (Ivanovski).
658. Chamæmelum Szovitzii Boiss.
(= Pyrethrum caucasicum Willd. var. Szovitsii DC.)
Borjome, station Savanliskhövi, le 23 juillet, dernières fleurs.
659. Leucanthemum vulgare Lam.
(= Chrysantkemum leucanthemum L.)
Vers. sept. : Kislowodsk, le 5 juin, fl. — De Saint-Nicolas au glacier Fséi,
versants du Ts6i-done (Flerow).
660. Pyrethrum sericeum M. B.
Vers. merid. : Mtskhète, le % juillet, fl. — Tifis (Viahl) fl.
661. Pyrethrum roseum M. B.
Reg. alp. : Mont Goud, versant du sud, le 19 juin, fl. (Ars.).
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin en fl.; Kobi, le 28 juin 1897,
fleurs.
662. Pyrethrum carneum \M. 5.
Vers. sept. : Kislowodsk, les 5 et 7 juin, fl. — De Saint-Nicolas au glacier
Tsei, versants au Tsei-done, en fl. (Flerow). 5
Daghestan : environs de Gounib, 6500”, ie 2% juin (Anissimow).
663. Pyrethrum corymbosum (l.) W.
Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 Juin, fl.
Daghestan : environs de Temir-Khane-Choura, le 20 juin (Anissimow).
664. Pyrethrum Parthenium (L.) Sn.
Vers. sept. : cataracte pres de Kislowodsk, les 8 et 10 juin, fl.: entre Wladi-
kavkas et Balta, le 25 juin, fl. — De Bise à Saint-Nicolas, versants de l’Ardone
(Flerow).
Daghestan : Tarki, le 24 juin, fl.
Entre Delijane et Semenovka, le 7 juillet, 1.
665. Pyrethrum parthenifolium Willd.
Vers sept. : slation Kasbek, le 18 juin, fl. (Ars.). — Kobi, le 28 juin 1897, N.
Goktcha : île basse et rocailleuse Azguibir, le 12 juillet, fl. (Ivanovski).
Vers. merid. : Passanaour, le 29 juin. en fi. (Ars.).
390 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (68)
var. canescens Boiss.
(= Pyrethrum niveum Lag.)
Reg. alp. : pres du glacier Tsei (Flerow).
666. Pyrethrum Balsamita (L.) W.
Goktcha : pres du village Elenovka, le 8 juillet, premières fleurs. — Prairie
humide à l'embouchure de la rivière Tchoubokhlou-tchaï, le 23 juillet, fl.
(Ivanovski).
667. Pyrethrnm myriophyllum C. A. M.
Arménie : versant méridional de l’Alaghès, près du village Ergow, le % août
(Gorochchenko).
668. Pyrethrum millefoliatum (L.) W.
Goktcha : pres du village Elenovka, le 8 juillet, fl.
669. Pyrethrum achilleæfolium M. B.
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl.
670. Artemisia campestris L.
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin.
Arménie: Grand Ararat, presque de sa base jusqu'au premier campement
(13336”), fl: (Ivanovski).
671. Artemisia austriaca Jacq.
Casp. : lac salé pres de Petrovsk, le 19 juin.
Daghestan : environs de Temir-Khane-Choura, le 20 juin (Anissimow).
Vers. merid. : Saint-David à Tiflis, le 2 juillet.
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl.
672. Artemisia Absinthium L.
Noworossirsk, le 25 juillet, fl.
Vers. sept. : de Saint-Nicolas au glacier Tséi, versants du Tséi-done (Flerow).
Entre Delijane et Semenovka, le 7 juillet, fl.
Goktcha : le 7 juillet, fl. — Rive escarpée et pierreuse du lac près du village
Elenovka, le 9 juillet (Ivanovski) fl.
673. Artemisia caucasica Willd.
(soktcha, village Elenovka, le 8 juillet.
Vers, merid.: Saint-David à Tiflis, le 2 juillet.
(69) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO, FLORE DU CAUCASE. D91
674. Artemisia splendens Willd.
Vers. sept. : gorge de Darial, le 26 juin, fl. ; entre Gvileiy et Devdorak, le
27 juin, fl.
675. Petasites officinalis Mœnch.
Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 15 juin ; entre Gvilety et Dev-
dorak, le 28 juin, fr.
Reg. alp. : glacier Devdorak. le 27 juin, fr.
676. Tussilago Farfara 1.
Reg. alp. : entre Kobi et le col Krestovy, le 19 juin, fl. et fr.
Vers. sept. : Kislowodsk, le 6 juin.
677. Doronicum macrophyllum Fisch.
Vers. sept. : Kislowodsk, le 7 juin, fl., et ses environs, le 40 juin, fl.; aux
environs de Wladikavkas, le 15 juin.
678. Ligularia sibirica (L.) DC.
(= Senecio cacaliæfolius Schultz. Bip.)
Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 15 juin, fl.
679. Senecio vulgaris L.
Vers. sept. : Kislowodsk, le 8 juin, fl.
680. Senecio vernalis W. K.
Casp.: dunes pres de Petrovsk, le 19 juin, fl.
Vers. sept.: Lars, le 25 juin, fl. — Station Kasbek, le 18 juin 1897, fi.
(Ars.) ; de Saint-Nicolas au glacier Tsei, versants du Tséi-done (Flerow). —
Kobi, le 28 juin 1897, en fl.; station Tikhoretskaïa, le 31 mai 1901, en fl.
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, en fl.
var. nanus Boiss.
Reg. alp.: glacier Tsei (Kapelkine), fl.
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, les 26 et 28 juin, fl.
var. caucasicus DC.
Vers. sept. : chemin de guerre d’Ossetie (Flerow).
=
592 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (26 SER.). (70)
681. Senecio Jacobæa L.
Vers. sept. : Kollzo-gora près de Kislowodsk, le 10 juin, fl.
682. Senecio renifolius C. A. M.
Vers. sept. : ealaracle aux environs de Kislowodsk, le 8 juin, en fl.:; entre
Gviléty et Devdorak, le 26 et 28 juin, en fi.
683. Senecio caucasicus M. B.
Reg. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, ff.
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 28 juin, fl. — Tsminda Sameuba,
le 17 juin, en fl. (Ars.).
68%. Senecio macrophyllus M. B.
Vers. sept. : entre les stations Borokowo et Kotliarevskaia, le fer sept. 1901,
MENU
685. Senecio nemorensis L.
Borjome. le 22 juillet, en f.
686. Senecio lampsanoides DC.
Vers. sept. : entre Gvilély et Devdorak, le 26 juin, fl.
\
687. Senecio campestris (Relz.) DC.
Reg. alp.: près du glacier Fséi (Flerow).
688. Senecio aurantiacus Hoppe.
Vers. sept. : Kislowodsk, le 7 juin, en fleurs.
689. Echinops sphærocephalus L.
Noworossiisk, le 25 juillet, fl.
Daghestan : pres du village Tarki, le 24 juin, fl.
Vers. mérid. : Tsalkane, le 30 juin, fl.
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet.
690. Xeranthemum annuum L.
(X. radiatum Lam.)
Daghestan : près de Tarki, le 21 juin, fl.
Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 49 juin, fl.: station Temirgoé (chemin
de fer Wladikavkas), le fer juin 1901, fl.
(13336), fl. (Ivanovski) :
(71)
Vers. mérid.: Station Tsalkane, le 30 juin, fl.
OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FED'FSCHENKO, FLORE DU CAUCASE.
Goktcha : Guilli, rive élevée, sèche et pierrense, le 49 juillet, fi. (Ivanovski).
Arménie : Grand Ararat, presque de sa base jusqu'au premier campement
(Gorochchenko).
691. Lappa miror Schk.
Noworosiisk, le 25 juillet, fl.
Borjome, le 22 juillet, fl.
692. Carduus hamulosus Ehrh.
Vers. sept. : Essentonki, le 9 juin. en fl.
695. Carduus pycnocephalus Jacq.
var. cinereus Boiss. (— Carduus cinereus M. B.).
Daghestan : montagne près de Tarki, le 21 juin, fr.
694. Cirsium lappaceum (M. B.).
var. Cosmelii.
Gokteha, environs du lac, le 9 juillet, fl.
695. Cirsium aduncum F. et M.
(= Cirsium fallax F. et M.)
Goktcha : près du village Elenovka, le 8 juillet. fl.
695. Cirsium scleranthum M. B.
Vers. sept.: entre Balta et Lars, le 25 juin, fl.
Vers. mérid.: entre Ananour et Douchete, le 30 juin, fl.
Goktcha : près du village Elenovka. le 8 juillet, fl.
697. Cirsium obvallatum (M. B.) DE.
village Kalandja, pres d’Alexandropol, le 20 sept., fl.
Vers. sept. : entre Kislowodsk el la calaraeste dans ses environs, le 8 juin, fl. ;
Kobi. le 28 juin 1897, fl.
Vers. merid.: Lagodekhi, versants herbeux des montagnes, le 31 juillet 1897,
en fl. (Romanovski).
695. Cirsium Acarna (L.) Meench.
(= Pienomon Acarna Cass.)
Vers. merid.: station Tsalkane, le 30 juin, boutons.
99% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (72)
699. Cirsium echinocephalum (Willd.) Boiss.
Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 juin, boutons.
700. Cirsium arvense (l..) Scop.
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 49 juin, fl.
var. incanum (Fisch.).
Vers. merid.: pres de Tsalkane, le 30 juin, fl. et fr.
701. Onopordon Acanthium L.
Casp. : lac salé pres de Petrovsk, le 19 juin, fl.
702. Jurinea mollis Rchb.
(= Jurinea arachnoidea Bge.)
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl. ;
Daghestan : aux environs de Temir-Khane-Choura, le 20 juin (Anissimow).
703. Jurinea polyclonos Willd.
Vers. sept. : Kislowodsk, le 5 juin, en fl. ; Essentouki, le 9 juin, fl. et ir.
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin, fl.
704. Jurinea alata Desi.
Vers. sept. : environs de Kislowodsk, le 10 juin, fl., presque épanouies.
705. Serratula quinquefolia M. B.
Vers. sept. : Geleznowodsk, le 27 juillet (Anissimow).
Borjome, le 22 juillet, boutons.
706. Serratula radiata M. B.
Vers. sept. : Essentouki, le 9 juin, boutons.
Daghestan : environs de Temir-Khane-Choura, ie 20 juin (Anissimow).
707. Psephellus dealbatus Willd.
Vers. sept. : Kislowodsk, les 5, 6 et 7 juin, fl.; Mont Machouk, le 12 juin, fl.;
Essentouki, le 9 juin, fl.; aux environs de Wladikavkas, le 15 juin, fl. — Ver-
sants du Tséi-done, entre Saint-Nicolas et le glacier Tséi (Flerow), fl.
Vers. mérid. : Passanaour, le 20 juin, en fl. (Ars.). — Mtskhète, le 4 juil-
let 1894 et le 29 juin 1897, fr. (foliis bipinnatisectis).
(73) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 995
708. Psephellus leucophyllus M. B.
Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 juin, fl.
709. Psephellus salviæfolius Boiss.
Rey. alp.: pres du glacier Tséi, fl. (Flerow).
710. Psephellus hypoleucus (DC.) Boiss.
Vers. sept. : Koltzo-gora, pres de Kislowodsk, le 10 juin, fl.
711. Stitzolophus coronopifolius (Lam.) Cass.
Vers. merid.: steppe aux environs de Tiflis, le 10 juillet 4873, fl. (Sitovski).
712. Acroptilon Picris Pall.
Daghestan : pres de Tarki, le 21 juin, fl.
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin, fl.
713. Centaurea bella Trautv.
Vers. merid. : Mtskhète, le % juillet, fr.
714. Centaurea salicifolia M. B.
Vers. mérid. : entre Passanaour et Mléty, le 6 septembre 1897. fl.
715. Centaurea depressa M. B.
Vers. merid.: entre Ananour et Douchète, le 30 juin, fl. — Douchète, le
21 juin 1897, fl. et fr. (Ars.).
716. Centaurea axillaris Willd.
Reg. alp. : près du glacier Tséi (Flerow).
Entre Délijane et Semenovka, le 7 juillet, fl. roses.
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl. bleues et roses.
var. ochroleuca Boiss.
Vers. sept. : entre Dviléty ei Devdorak, le 26 juin, fl. — Station Kasbek, le
18 juin 1897, fl. (Ars.).
Arménie : Grand Ararat, pas au-dessus de 11000” (Ivanovski).
717. Centaurea maculosa Lam.
Vers. sept. : Piatigorsk, le 17 juillet (Anissimow).
Vers. merid.: Saint-David à Tiflis, le 2 juillet, premières fl.
596 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER (208 SER.). (74)
718. Centaurea ovina Pall.
Daghestan : Varki, le 24 juin, fl.
719. Centaurca arenaria M. B.
Casp. : dunes près de Petrovsk. le 19 juin, premières fi.
720. Centaurea virgata Lam.
Noworossiisk : le 25 juillet, fl.
721. Centaurea leptocephala Boiss. ?
Goklcha : Elenovka, le 8 juillet, boutons. Notre plante est trop jeune pour
être déterminée avec cerlitude.
722. Centaurea Scabiosa L.
Gasp. : dunes pres de Petrovsk, le 19 juin, fl. et fr.
723. Centaurea pseudoscabiosa Boiss. el Buhse.
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fi.
Vers. merid.: Vsalkane, le 30 juin, 1.
724. Centaurea Glehni Trautv.
var. purpurea Traulv.
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl.
725. Centaurea orientalis L.
Vers. sept.: Mont Machouk, le 42 juin, boutons. — Piatigorsk, le 17 juillet(Anis-
simow). — Station Tikhoretskaia (chemin de fer Wladikavkas), le 31 mai 1900,
fleurs.
726. Centaurea Salonitana Visian.
Noworossiisk : le 25 juillet, I.
727. Centaurea reflexa Lam.
Vers. merid.: Tsalkane, le 30 juin, fl.
728. Centaurea sessilis \Willd.
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl. et fr.
(75) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS PEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE, 997
729. Centaurea solstitialis L.
Gasp. : lac salé près de Pelrovsk, le 19 juin, 11.
Vers. merid. : Douchète, le 21 juin, en fl. (Ars.).
Délijane : station Akstafa, le 10 juillet, fl.
730. Centaurea Iberica Trevir.
Gasp.: lac salé près de Peirovsk, le 19 juin, 1.
Vers. merid. : entre Ananour et Douchète, le 30 juin. boutons.
731. Callicephalus nitens (M. B). C. A. Mey.
Vers merid.: Tsalkane, le 30 juin, fl. ; Saint-David à Tiflis, le 2 juillet, fl. ;
Miskhete, le 29 juin 1897, 1.
732. Crupina vulgaris (ass.
Vers. merid.: Tsalkane, le 30 juin, fr.
733. Carthamus lanatus 1.
Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 19 juin, fl.
731. Carthamus glaucus M. B.
Noworossiisk : le 25 juillet, N.
739. Lampsana grandiflora A. B.
var. intermedia M. B.
Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 juin, fl.; Kislowodsk, le {4 juin, fl.
Vers. merid. : entre Mléty et Passanaour, le 28 juin 1897, fl.
Borjome : Likane, le 22 juillet.
Colehide : Akhalchéni, le 1% juiliet. fl. et fr.
736. Koeipinia linearis Pall.
Vers. merid. : Tiflis 1877, fl. et fr. (Viahl).
737. Leontodon hastile I.
Daghestan : Gounib superieur, 7000’, le 24 juin (Anissimow).
Vers. sept. : station Kasbek, le 18 juin, fl. (Ars.).
var. glabratum Koch.
Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 45 juin, fr. ; entre Gvilety et
Devdorak, le 28 juin, fl.
598 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.), (76)
var. hispidum Boiss.
Reg. alp. : pres du glacier Tséi (Flerow), fl.
Vers. sept. : entre Wladikavkas et Balta, le 25 juin, fl.
738. Leontodon asperrimum (\Willd.) Boiss.
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fr.
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl.
739. Picris hieracioides L.
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl.
740. Tragopogon majus Jacq.
Vers. sept. : station Tikhoretskaïa, le 31 mai 19014, fr.
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fr.
744. Tragopogon orientale L.
Reg. alp. : près du glacier Tséi, fl. (Flerow et Kapelkine).
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin, fl. ; Kislowodsk, les 5
et 7 juin, fl. : station Kasbek, le 18 juin, en fl. (Ars.).
742. Tragopogon graminifolium DC.
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl. et fr. — Gounib supérieur, 6000”, et envi-
rons de Gounib, 6500”, le 24 juin (Anissimow).
743. Tragopogon pusillum M. B.
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, les 26 et 28 juin, fl.
744. Scorzonera laciniata L.
Daghestan: station Tagada, près de Khoungah, 5000” le 3 juillet (Anissimow).
745. Scorzonera Jacquiniana (Koch) Boiss.
Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 19 juin, fr.
746. Scorzonera hispanica L.
Vers. sept. : Kislowodsk, les 5 et 6 juin. fl. ; Essentouki, le 9 juin, fl.
747. Scorzonera parviflora Jacq.
Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 19 juin, fl.
(77) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 599
748. Scorzonera eriosperma M. B.
Vers. sept.: Koltzo-gora, près de Kislowodsk, le 10 juin, fl.; entre Balla et
Lars, le 25 juin, fr.
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin, fl. et fr.
749. Taraxanum officinale Wigg.
Vers. sept. : chemin de guerre d'Ossétie (Flerow).
Reg. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, fl.
Arménie : village Kalandja, le 20 septembre 1894 (Gorochchenko).
var. lævigatum Bisch.
Vers. sept.: entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin, fl.
790. Taraxacum crepidiforme DC.
Reg. alp. d'Arménie : au sommet de l’Alaghès, versant du sud, 90600-10000”
(Gorochchenko), le 9 août ; Grand Ararat, prairies aux bords d’un ruisseau cou-
lant du glacier, 12500” (Ivanovski).
751. Chondrilla juncea L.
Arménie : Grand Ararat, entre sa base el le premier campement, fl. (Ivanovski).
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin.
752. Mulgedium tataricum (L.) DC.
Goktcha : delta de la rivière Adiamane-tchaï, rivage sec, sablonneux, le
16 juillet, fl. (Ivanovski).
793. Mulgedium Albanum (Stev.) DC.
Vers. sept. : Kislovodsk, le 5 juin, fl. ; de Saint-Nicolas au glacier Tsei, ver-
sants du Tsei-done (Flerow). — Gorge de Darial, le 26 juin, fl. — Wladikavkas,
fl. (Kapelkine).
75%. Mulgedium prenanthoides (M. B.) DC.
Borjome, le 22 juillet, f1.
755. Mulgedium cacaliæfolium (M. B.).
Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 16 juin, fl.
Borjome, le 22 juillet, fr.
600 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (me siiR.). (78)
fl.
756. Lactuca sagittata W. K.
Vers. mérid. : Tsalkane, le 30 juin, fr.
797. Lactuca stricta W.K.
Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 juin, fl. et fr.
758. Lactuca Scariola I.
Borjome, le 22 juillet, fl. et fr.
759. Lactuca muralis ([.) Fresen.
Borjome, le 22 juillet, fr.
760. Picridium dichotomum M. B.
Vers. merid. : Saint-David à Tiflis, le 2 juillet, fl.
borjome, monastère Likane, le 22 juillel, fl.
761. Crepis rigida W.K.
Vers. merid. : Miskhète, le 4 juillet, fl. et fr. ; Mikhailowo, le 23 juillet,
et fr.
762. Crepis præmorsa |.
Vers. sept.: Kislowodsk, le 5 juin, fl. et fr.
763. Crepis fœtida L.
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin, fl. et fr.
var. rheadifolia.
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl. et fr.
Vers. merid.: Tsalkane, le 30 juin, fl. et fr.
764. Crepis setosa Hall. fil.
Colchide : Akhalchéni, le 4% juillet, fl. et fr.
765. Hieracium bifurcum M. B.
Vers. sepl. : Kislowodsk, les 6 et A juin, fl. et fr. ; environs de Wiadikavkas,
le 15 juin, fr.
4
(79) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 601
766. Hieracium pratense Tausch.
Vers. merid.: Passanaour, le 20 juin, en fl. (Ars.).
Hieracium pratense Tausch. ?
Vers. merid.: Mtskhète, le 4 juillet.
767. Hieracium pr&altum Vill.
Vers. sept. : Kislowodsk, le 6 juin, fl.; environs de Wladikavkas, les 15
et 16 juin, fl.
768. Hieracium echioides Lumn.
Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 23 juin, fl.
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl.
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet. fl.
Arménie : village Kalandja, à huit verstes d’Alexandropol, le 20 septembre
(Gorochchenko).
769. Hieracium murorum L.
Borjome, le 22 juillet, fr.
770. Hieracium vulgatum Koch.
Vers. sept. : environs de Kislowodsk, le 10 juin, fl.; entre Gviléty et Dev-
dorak, les 26 et 28 juin, fl. et fr.
711. Hieracium tridentatum Fries.
Vers. merid. : entre Mlety et Passanaour, le 28 juin 1897, fl. et fr.
772. Lagoseris orientalis Boiss.
Borjome, station Savanliskhevi, le 23 juillet, fl. et fr. (foliis glabris).
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fr. (foliis ciliatis).
Casp. : lac salé pres de Petrovsk, le 19 juin, fr. (foliis et caul. hispidis).
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fr. (id.).
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 7, 30 juin 1902. 4
NOTE SYNOPTIQUE
SUR LE
GENRE MCENCHIA
PAR
Frédéric-N. WILLIAMS.
Moenchia : Ehrhart, Beitr. z. Naturk. Il, n. 16, p. 177 (seriplum
Mart. 1783 ; editum April. 1788). — Pers., Syn. Pl. I, p. 152 (1805). —
Smith, Engl. Flora I, p. 241 (1828). — Hook., Brit. Flora, p. 78 (1830).
— Koch, Syn. fl. Germ. Helv., ed. 2, p. 131 (1843). — Benth., Handb.
Brit. Flora, p. 124 (1858). — Oudem., Fl. Nederl. I, p. 415 (1859). —
Boiss., Fl. Orient. I, p. 711 (1867). — Willk. et Lge., Prodr. fl. Hisp. II,
p. 628 (1878). — Nyman, Consp. fl. Europ. p. 111 (1878). — Garcke,
Fl. Deutschl., n. 322 (ed. 1885). — Engl. et Prantl, Natürl. Pflanzenf. III,
abt. 4, p. 81 (1889). — Richt. et Gürke, Pl. Europ. II, p. 238 (1899). —
Halacsy, Consp. fl. Græcæ I, p. 227 (1900). — Torre et Harms, Gen.
Siphonog., n. 2432 (fasc. 2, 1900). — Thonner, Exk. fl. Eur... p. 100 (1901).
Calyx 4-5-parlitus, laciniis conniventibus. Petala hypogyna, laciniis
calycinis breviora, integra vel subrelusa. Stamina 4-8-10, corolla breviora,
filamentis filiformibus adscendentibus ; antheræ subrotundæ biloculares
incumbentes. Ovarium ovoideum : styli 4-5, breves; stigmala obtusa
puberula. Capsula recta oblongo-cylindrica, calycem non superans vel
rarius subexserta, unilocularis, evalvis sed apice 8-10 dentibus dehiscens,
dentibus margine revolutis. Semina numerosa reniformia estrophiolata,
ad columellam centralem placentariam per dimidiam capsulam æquantem
ope funiculi umbilicalis adfixa. — Herbæ annuæ glabræ glaucæ, foliis
parvis opposilis sessilibus.
Moenchia est genus subtribûs Cerastioidearum {ribüs Stellariearum a
Cerastio plusminus artificialiter separandum petalis subintegris aliter
autem habitü, a subtribü Stellarioidearum separandum stylis 4-5 et cap-
sula apice dentibus dehiscente, demum a Malachio stylis ad sepala oppo-
sitis distinctum.
(2) F.-N. WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 603
SYNONYMA
Quaternella Ehrh. Beitr. z. Naturk. IV, p. 149 (1789).
Derriena Borkh. in Rhein. Mag. I, p. 528 (1793).
Alsinella Moench Meth. pl. Marb., p. 222 (1794).
Pentaple Reichb. Repert. Herb., p. 205, n. 7801; et Ic. fl. Germ. Helv. V,
t. 37, f. 227 (1841).
HOMONYMA
Menchia Roth, Tent. Fl. Germ. I, p. 273 (1788) — Alyssum (Crucifloraceæ).
Meenchia Medik. in Act. Acad. Theod. Palat. VI, Phys., p. 343 (1790) = Allium
(Liliacee).
Menchia Neck. Elem. Bot. II, p. 166 (1790) = Cucubalus (Garyophyllacee),
Moœnchia Wender. ex Steud. Nomenel. Bot., ed. 2, II, p. 153 (4841) — Pas-
palum (Graminacee).
The genus Menchia was founded by Ehrhart in honor of Conrad Mönch,
a professor at Marburg, and author of a Flora of Lower Hesse, upon the
Sagina 'erecta of Linnzus, which be named Menchia quaternella. It is
a small genus naturally separable from Cerastium, though by some
authors united with it. In a critical note on the species Willkomm says,
« M. octandra jam habitu a veris Cerastüs distinctissima, cum M. erecta
et M. Mantica genus bonum naturale constituit ».
SPECIES AND VARIETIES ADMITTED
1. Mœnchia quaternella Ehrh.
f. normalis.
f. macrior.
f. nana.
2. Menchia octandra Perreym.
3. Menchia Mantica Barth.
f. violascens.
var. 2. bulgarica Velen.
var. 7. greca.
var. à. serbica.
SPECIES EXCLUDED
Meenchia cerulea Boiss. Diagn. Pl. nov. or., ser. 1, VIII, p.104 (1849) — Mala-
chium ceruleum Jaub. et Spach, Illustr. Plant. or. III, p. 41 (1847-49) !.
! I have examined Boissier’s original specimens, in which the position of the
604 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SER.). (3)
1. M. quaternella : Ehrhart, Beitr. z. Naturk. II, p. 180 (1788).
Radix albida tenuis, simplex vel ramosa, lateraliter fibrillosa. Caules
3-10 rarius 15-20 cm., simplices erecli teretes, vel basi ramosi, ramisque
adscendentibus subcæspitosis, inferne sæpe purpurascenles, internodiis
elongatis. Folia infima approximata lineari-spathulala, relıqua lanceolato-
linearia acuminata, basi connata, uninervia erecto-patenlia canaliculata.
Flores tetrameri, 1-3 axillares et terminales in caule ramove, cernui
demum erecti, pedunculis 12-20 mm. flore multo longioribus suffulti.
Bracteæ foliis similes. Sepala 5-7 mm., uninervia late scariosa oblongo-
lanceolata acuta dorso convexa. Petala oblonga calyce dimidio breviora.
Stamina 4, basi glandula parva viridula instructa, petalis breviora.
Ovarium ovato-globosum. Styli 4 recurvati ovario subduplo breviores,
interne longe papillosi. Capsula subexserta oblongo-cylindriea, apice
8 dentibus dehiscens. Semina lævia.
Syn. : Sagina erecta L. Sp. Plant., p. 128 (1753).
Alsine erecta Crantz, Instit. II, p. 405 (1766).
Alsinella erecta Meench, Meth. Pl. Marb., p. 222 (1794).
Monchia erecta Gerin. Mey. et Scherb. Fl. Wetterau I, p. 219 (1799).
Menchia glauca Pers. Syn. Pl. I, p. 153 (1805).
Cerastium quaternellum Fenzl, Verbr. Alsin. tab. ad p. 56 (1833).
Malachium erectum Gren. in Acad. Sc. Besancon Seanc., p. 186
(1839).
Cerastium glaucum var. quaternellum Gren. (Monogr. Cerast.) in Mem.
Soc. emul. Doubs I, p. 49 (1841).
Cerastium erectum Coss. et Germ. Fl. env. Paris, ed. I, p. 39 (1845).
Cerastium manticum var. quaternellum Ces. Pass. ei Gib. Comp. fl.
ltal., p. 782.
Cerastium manticum var. erectum Arcang. Comp. fl. Ital., ed. 1, p. 96
(1882).
Cerastium erectum var. quaternellum Baguet, in Bull. Soc. Bot. Belg.,
p. 53 (1883).
leonogr. : Sagina erecta : Curlis, Fl. Londinens., ed. 1, t. 136 (1779) : Fl.
Danica, t. 845 ; Engl. Botany, t. 609 (1799).
Menchia glauca : Curtis, Fl. Londinens., ed. 2, vol. I, fase. 2, t. 12;
Reichb. fe. fl. Germ. Helv. 4953.
Menchia erecta : Baxter, Brit. Phænog. Bot. VI, t. 460 (1843).
Cerastium quaternellum : Engl. Botany, ed. 3, t. 217.
styles with regard to the sepals and petals shows that they should be referred
to Malachium.
(4) F.-N. WILLIAMS, NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 605
f. normalis, 3-10 cm.
f. macrior, 10-12 ad 20 cm. (= M. erecla var. major Petermann).
There are specimens in Herb. Mus. Brit. from Burghausen near Leipzig.
f. nana, 2 cm.
This is a dwarf form, with small leaves crowded at the base, collected
by Mr. I. H. Burkill on the cliffs of Guernsey, at Icart Point, in April 1891.
Specimens in Herb. Kew.
The species is met with in all the countries of Western, Southern, and
Central Europe. and is absent from the northern and eastern parts of the
Continent. It is by no means a common plant: though it occurs, perhaps
more frequently than its records show, for being an early-flowering
annual ‚it is easily overlooked. After flowering the plant dries up, and
becomes even less conspicuous, as Ray pointed out in his first mention
of the plant. It does not occur outside Europe, and the limits given below
have been worked out from authentic specimens and records. The plant
is found in England, Holland, Belgium, France, Spain, Portugal, Germany,
Switzerland. and Italy, and in two provinces of Austria (Küstenland and
Bohemia).
LIMITS
Northern, England, 59° 40°. — Specimens in H. C. Watson’s herbarium at
Kew, from the Spindleston hills in Northumberland, collected by W. Richardson
in 1850, and from the basaltie rocks at Howick by G. R. Tate in 1851. Found
also on the basalt at Ratchwood, near Belford, and further south in the same
county at Embleton (cf. Baker and Tait, Fl. Northumberland and Durham [1867],
p. 135).
Southern, Sieily, 37° 20’. — Todaro’s specimens from Valdemone (Pl. sic.
exs. n. 655), and Tornabene’s from the base of Mt. Etna, near Catania (Fl.
Ætnea I, [1889], p. 181). The plant occurs also on the Madonie hills in the
Palermo distriet (Gussone), and other parts of the island, except in the Syracuse
distriet.
Eastern, Prussia, 17°, — At the village of Tarnast, near Breslau, in the
province of Silesia (Garcke, Fl. Deutschl., ed. 1895, p. 103).
Western, Portugal, 8° 40’. — Near Oporto (ex Boletim d. Soc. Broteriana,
1887) ; near Coimbra, 1877 (Fl. Lusit., n. 284, ex herb. hort. Conimbricensi) ;
Serra da Caveira, above Grandola (Daveau, 1880).
The early history of the plant, and its distribution in England, are
discussed in a recent paper in the Journal of Botany, 1901, p. 365.
Dr. M. Gürke, in Richter’s Plantæ Europe, gives its range across Europe
606 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (5)
from Ireland to Greece, but the plant does not oceur in either of these
countries. Neither is it found in Russia; the casual reference by Schmal-
hausen as to its occurence in W. Russia not being satisfactory. The
records of its occurence in Hungary, Galicia, Moravia, and Moldavia, are
only as an obviously introduced plant.
In France, it is found here and there in scattered localities, rare north
of Paris. In specimens from St. Laurent in the Gironde (Motelay), the
capsule is quite included and shorter than the calyx, an unusual varia-
tion. In Portuguese specimens from the Serra da Caveira (mentioned
above), the leaves are less crowded at the base than in typical specimens
and are only slightly glaucous. In Germany recorded from only a few
scattered stations : — Luckau and Jüterbog in the mark of Branden-
burg (Garcke, Fl. Deutschl.); near Leipzig in Saxony (Reichenbach) ;
Osterfeld In Prussian Saxony (Schliephacke) : Pomerania (Ascherson
and Gr&bner), not mentioned in W. Müller’s recent Fl. v. Pommern ;
the Ur Mins. in Bavaria (Fr. Petri, 1898). In Switzerland it is found only
near Geneva (specimens in Herb. Kew., L. Favrat and Wm. Barbey,
1869). Caruel enumerates several localities in Italy, and as to its range he
says, « nei luoghi boschivi e nei prati della regione della Querce, e
talvolta di quella dell'Olivo, segnatamente delle parti centrali e meri-
dionali della penisola, delle grandi isole e di alcune delle piccole ; &
piuttosto rara ».
Smith, Caruel, and others who have copied their references without
verifying them, quote Ehrhart’s Phytolacium as the earliest authority
for the name of the species, unaware of the fact that it is not a book,
but a series of dried specimens issued in sets lo purchasers, with a
printed list of «nomina nuda » proposed as genera, only few of which
were afterwards taken up. The list is dated from Hannover, 1780.
Ehrhart, in an autobiographical fragment, states that he was not suc-
cessful in disposing of many sets. One of them, an imperfect example
from the herbarium of Bishop Goodenough, is in the library of Kew
Herbarium.
2. M. octandra : Perreymond, Cat. Pl. env. Fréjus, p. 55 (1833);
Boiss., Fl. Orient. I, p. 711 (1867) ; Willk. et Lge., Prodr. fl. Hisp. Il,
p. 629 (1878).
‘Radix albida tenuis perpendicularis ramosa. Caules 1-2 dm. erecli
teretes, simplices vel apice furcati. Folia virescenti-glauca acula nervo
unico valido munita, inferiora lineari-lanceolata internodiis longiora,
(6) F.-N. WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 607
superiora ovali-lanceolata internodiis breviora. Flores tetrameri, 3-7,
longe pedunculati cymam laxam formantes, pedunculis sub anthesi cer-
nuis fructiferis erectis suffulti. Bracteæ ovali-lanceolatæ margine late
scariosæ. Calyx sub anthesi campanulatus ; sepala 8 mm., ovato-lanceo-
lata acuta patentia obsolete trinervia, margine late scariosa. Petala
obovato-oblonga integra calyce '/s; breviora. Stamina 8 inæqualia, fila-
mentis # brevioribus % duplo longioribus ; antheræ ellipticæ luteolæ.
Slyli Æ recurvali. Capsula ventricoso - cylindrica inclusa, apice 8
dentibus dehiscens. Semina fusca orbiculari-reniformia subtiliter rugu-
losa.
A præcedente diversa bracteis margine late scariosis, sepalis obsolete
trinerviis, petalis longioribus, staminibus 8, et seminibus haud laevibus ;
eliam caulibus elatioribus plures flores gerentibus.
Syn. : Arenaria calycina Poir. Voy. Barb. II, p. 167 (1789).
Sagina octandra Mert. et Koch Deutschl. Fl. I, p. 86% (1823).
Cerastium tenue Viviani, Fl. Cors. sp. nov., p. 7 (1824).
Monchia quaternella var. octandra Moris, Fl. Sardoa I, p. 269
(1837).
Malachium octandrum Gren. in Acad. Sc. Besancon Séanc., p. 186
(1839).
Cerastium glaucum var. octandrum Gren. (Monogr. Cerast.) in Mém.
Soc. emul. Doubs I, p. 48 (1841).
Monchia filiformis Risso, Fl. Nice, p. 71 (1844) 2.
Cerastium manticum var. tenue Ces. Pass. et Gib. Comp. fl. Ital,
p- 782.
Cerastium manticum var. octandrum Arcang. Comp. fl. Ital., ed. 1,
p. 96 (1882).
Cerastium quaternellum var. octandrum Rouy et Foue. Fl. de France
Il, p. 225 (1896).
Monchia erecta var. octandra Gürke in Richt. Pl. Europ. II, p. 238
(1899).
Iconogr. : Willk. Ie. Deser. Plant. nov. rar. Hisp. I, p. 86, t. 57 (1853).
The first account of the plant is that given by Mertens and Koch in
1823, and is as follows : — « Da die Sagina erecta des südlichen Frank-
1 Ina note attached to aN. African specimen in Herb. Kew., Gay says that
he has examined the original type-specimens so-named in Desfontaines’ her-
barium, and he finds them to be identical with his aulhentie specimens of Men-
chia octandra.
2 The var. subulata which Risso also describes here — Alsine rostrata.
608 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (7)
reichs acht Staubgefässe hat, und bei einer beträchtlichern Grösse mei-
stens sechs Blüthen auf einem Stengel trägt, und weil dieser Botaniker
(i. e. Ziz) vermuthet, dass letztere, welche er einstweilen Sagina octandra
nennt, specifisch verschieden seyn möge. Da Schultes (in Oestr. Fl. 1.
p. 324) einer Modification mit acht Staubgefässen gedenkt, so könnte
diese Art oder Abart auch wohl im südlichen Deutschland zu Hause seyn,
welches wir durch die Botaniker jener Gegend ausgemittelt zu sehen
hoffen dürfen. »
Geogr. area. — S. France, Spain, Portugal, Italy, Algeria, and Marocce,
and Anatolia and Armenia in Asia Minor.
LIMITS
Northern, Italy ; environs of Turin (Perret, 4808 : specimens in Herb. Kew.
ex Herb. Gay, on the label of which Gay has written, — «je suppose qu'il a
aussi été récolté aux environs de Turin »). ;
Southern, Marocco : Tangier und Tetuan (Hooker, 1871 : specimens in Herb.
Kew.).
Eastern, Trebizond, in Asia minor (Bourgeau).
Western, S. Portugal (er Boletim d. Soc. Broteriana, 1887).
GENERAL DISTRIBUTION
France. — Departs. of Var and Alpes-Maritimes, near Fréjus and Nice (Gay
in herb., June 1831 ; Risso, 1844); Toulon (Auzendre) ; Corsica (Reverchon,
exs. 1879, n. 150; Viviani Fl. Cors. spec. nov., p. 7), on rising ground near
Ajaccio (Bourgeau, n. 58).
Spain. — Borders of fields in province of Calalonia, Lowards Osor, la Sellera,
Santa Coloma de Varnés (Vayreda); Andalusia, pine-woods near Chielana (Will-
komm, Pl. Hisp. exs. 1845, n. 553), near Cadiz (Fritze), Algeciras (Hooker,
1871).
Italy. — Tanfanı, in the ninth volume of Fl. Italiana, unites this plant with
the preceding in the same species, and does not specify any localities. Besides
Perret’s specimens (collected in 1808) mentioned above, Soyer-Willemet refers to
specimens examined by him, collected by Maire near Genoa in 1830, and sent
to him for identification. Arcangeli, in Comp. fl. Ital., ed. 4, p. 96, gives only
one locality, — along the road from Fivizzano lo the lake of Sassalbo, in
Tuscany. It is also recorded from Sardinia (Moris, 4837; E. Thomas), and
Väldemone in Sicily (Todaro exs. n. 655).
Algeria. — (Billot, n. 2637) : Philippeville (Choulelte, Fragm. fl. Alger., 1853,
n. 213) ; in Kabylia (Letourneux, 1866) ; Forl National (Debeaux).
(8) E.-N, WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 609
Marocco. — Tangier (Salzmann, 1825; Duraudo, n. 90; Hooker, 1871): Tetuan
(Hooker, 1871).
Portugal. — Terrenos relvosos e cullivados, margens dos campos da regiao
inferiore (Willkomm e Daveau).
In the authority first cited for the name of the species, Perreymond
does not give a description of the plant, but stales simply that it is very
near the preceding, differing from it in its taller stems, and in its flowers
having 8 stamens.
3. M. Mantica : Bartl. Cat. sem. Hort. bot., Getting. 1839, p. 5;
Koch, Syn. fl. Germ. Helv., ed. 2, p. 131 (1843); Boiss. Fl. Orient. I,
p. 712 (1867); Velen. Fl. Bulgarica, p. 89 (1891): Koch. Syn. Deutsch.
Schw. FL, Aufl. 3 (ed. Hallier et Wohlfarth) I, p. 305 (1892); Halacsy,
Consp. fl. Græcæ I, p. 227 (1900).
Radix albida gracilis ramosa fiexuosa potius brevis. Caules 1-3 dm..
simplices (rarius alterne ramosi) vel basi ramosi, erecti vel adscendentes,
tereles, subinde inferne purpurascentes. Folia lineari-lanceolata acuta
ereclo-patentia leviter canaliculata, basi conjuncta. Flores pentameri,
5-9, suberecti, a pedicellis longis filiformibus alaribus suffulti, in pani-
culam laxam trichotomam dispositi. Bracteæ erectæ vel erecto-patulæ
late scarioso-marginalæ ovato-lanceolatæ aculæ. Sepala 5-10 mm., erecto-
patentia lanceolata acula uninervia (obsolete trinervia), late scariosa,
interdum apice erosulo-dentata. Petala retusa vel emarginata, obcordato-
oblonga vel ovali-spathulala, calyce duplo longiora, supra lineolis 5 per-
cursa. Stamina 10, calyce breviora ; filamenta interna 5 basi viridula
incrassata ; antheræ ovali-orbiculares luteæ. Styli 5 recti, ovario in anthesi
longiores, interne leviter papillosi. Capsula subglobosa inclusa, apice
10 dentibus truncatis subemarginalis dehiscens. Semina opaca granulata
atrerubentia anguloso-scabra.
Syn. : Cerastium Manticum E. Torner, disserl. n. 63 (11 Junio 1756), in Liun.
Amen. Acad. IV, p. 315 (1759) [reimpr. Cent. Plant. II, p. 18];
Linn. Sp. Plant., ed. 2, p. 629 (1762) ; Parl. Fl. Italiana IX, p. 510
(1892).
Stellaria Mantica Cand. Fl. Franc. IV, p. 794 (1805).
Malachium Mantieum Reichb. Fl. Germ. excurs., p. 795 (1832).
Cerastium glaucum var. Manticum Gren. (Monogr. Cerast.) in Meın.
Soc. emul. Doubs I, p. 47 (1841)
Pentaple Mantica Reichb. le. fl. Germ. Helv. V, p. 37, t. 227, f. 4953
(1842).
610 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (9)
Syn. : Stellaria glauca var. tenuifolia Friv. ex Griseb. Fl. Rumel. Bithyn. I,
p- 207 (1843).
Cerastium quaternellum var. Manticum Rouy et Fouc. Fl. de France
I, p. 225 (1896).
Iconogr. : Seguier, Pl. Veronens. III, p. 178, t. %, f. 2 (1754).
Waldst. et Kit., Pl. rar. Hung. I, t. 96 (1802).
Reichb., Ic. fl. Germ. Helv., 4953.
Sturm, Deutschl. fl. XV, h. 63.
Geogr. range. — Switzerland, Austria, Italy, Montenegro, Servia, Bulgaria,
Turkey, Greece, and Asia minor.
LIMITS
Northern, Austria ; Gleichenberg in the Alps of Lower Styria (ex Koch Syn.
Deutsch. Schw. FL, Aufl. 3 [18927).
Eastern, Asia minor ; Erzeroum in Armenia (Aucher-Eloy, n. 615).
Southern, Greece ; plain below Ithome, in the nome of Messenia, lat. 37° 15”
(C. C. Laeaita, 1883, specimens ın Herb. Kew.).
Western, Italy ; near Susa, in the Cottian Alps of Piedmont (Re ex Parl. Fl.
Italiana IX, p. 510).
GENERAL DISTRIBUTION (forma typica).
Switzerland. — Recorded only from the cantons of Tieino and Graubünden.
From the latter the only locality seems io be the Valley of Mesoceo, mentioned
in Hegetschweiler’s FT. d. Schweiz, p. 435 (1840), where the plant was found
by Moritzi. In Herb. Mus. Brit. are specimens collected at Tändan! in 1835 by
Moritzi, which is probably the locality intended in the distriet referred to.
In ihe canton of Tieino, found at Locarno (Franzoni), and Lugano (Christ,
Pflanzenl. d. Schweiz [1879]), also Mie. Cenere (Herb. Helvet., Favrat et Barbey
[1868]). The locality given by Gaudin (Fl. Helvetica III, p. 182 [1828]) is in
Lombardy. See also, G. Hegi in Bull. Herb. Boiss. 1901, p. 1286.
France. — Rouy and Foucaud (Fl. de France III, p. 226 [1896]) write,
« plante dès lors douteuse pour notre flore », and refer incidentally to specimens
found in the dept. of Var, mentioned by Hanry and by Grenier and Godron,
though not seen by the authors. In Herb. Mus. Brit. however, there are speci-
mens collected near Vigan in the dept. of Gard by Abbé Letendre (1876). These
casual records require further investigation and confirmation.
Austria. — Styria (Maly). Croatia; Schultz exs. V, n. 445, Agram (Schlosser),
Fuzine (Vukolinovie), without locality (Herb. Yalden, Herb. Jacquin, in Herb.
? Localité inconnue en Suisse. (Rédaction du Bulletin.)
(10) F.-N. WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 611
Mus. Brit.). Dalmatia. S. Tirol. Herzegovina. Bosnia; Mt Travnik (Sendiner
herb. n. 806). Carinthia. Küstenland. Carniola ; at Labaci fort (Fl. exs. Austr.-
Hung., n. 53, Deschmann, 1884). Slavonia ; Essegg (Waldstein and Kitaibel).
In the specimen figured by Waldstein and Kitaibel the petals are colored pale
blue, and in the separate figure of the analysis of the flower, the petals have
a reddish streak down the middle. The plant does not occur in Hungary proper :
according to Simonkai, the Transsylvanian specimens referred to by Baumgarten
belong to Cerastium trigynum.
Italy. — In fields, meadows, and woods, as far south as Mt. Circello
(Rolli).
Montenegro. — At Billek (Pantocsek).
Servia. — (llie, Fl. Serb. exs. 1890).
Bulgaria. — Mt. Vrska Cuka (Pancic), throughout the district of Sofia (Vele-
novsky), Mt. Etropol-Balkan (Velenovsky). Philippopolis (Stribrnv), Sofia
(Skopil).
Turkey. — Rumelia : near Constantinople (Clementi, 1850; Huet du Pavillon,
1853 ; Noë, It. Orient., n. 560), Kiaat-Hané (R. du Parquet, 1845, Herb. Byzant.,
in Herb. Mus. Brit.), specimens from Rumelia in Herb. Kew. labelled « Stellaria
glauca var. tenuifolia », 1837.
Epirus : (Chodzes ex Heldreich, 1879) at Janina (Baldacci, It. Alban. IV,
n.13), near Vulgarelion on Mt. Tsumerka (Halacsy).
Turkish Thessaly : Mt. Pelion above Volo, pastures near Sophates, Karditza,
and Trikkala, in the lower region of Mt. Pindus near the Korona monastery
(Sintenis, It. Thessal., n. 352).
A form, with larger flowers and purplish petals. has been described as a
variety by Aznavour in Bull. Soc. bot. France, 1897, p. 166 (= M. Mantica
var. violascens). Found near Constantinople, on both sides of the Bosporus.
Greece. — Nome of Beotia; Cucura on Mt. Helicon (Orph. Fl. Græca, n. 740).
Nome of Ætolia : near Ætolikon (Reis. ex Halacsy), Musinitza (Leon.); Corfu,
near the town (Gerold) ; Santa-Maura, St. Georges monastery near Leucas
(Spreitz.) ; Cephalonia, table-land of Omala (Heldr.). Nome of Elis, in the wood
of Kapellis near Lala (Reis.): nome of Messenia, Pylos (Chaub.): nome of
Laconia, near Xerocampos (Pichl.). Cf. also Dörfler, Fl. Græca, n. 275.
Asiatie Turkey. — Vilayel of Anatolia : « Bithynia » (Aucher-Eloy, n. 618),
at Yackamicklar-Keui, 9 !/2 kilomètres to the north of Ushak (Balansa, 1857, in
Relig. Maill. n. 221), in meadows near Karadere-Devrendi in the mudirieh of
Kastambuli (Sintenis, It. Orient., 4892, n. 4078), Renkixi on Mt. Ulu-dagh
(Sintenis, It. Trojan., 1883, n. 102), near Brussa in rocky places of the lower
slopes of Mt. Olympus (i. e. Mt. Keschish-dagh), at 200-600 metres (Bornmüller,
It. Anatol. Ill, 1899, n. 4210): vilayet of Karamania (Balansa, «in Phrygia ») ;
vilayet of Trebizond (Tchihatcheff, « in Ponlus») ; vilayet of Erzeroum (Aucher-
Eloy, n. 615).
612 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (LA)
Var. $ bulgarica : Velen. Fl. Bulgarica, p. 89 (1891).
Stalura robustiore elatiore, 20-32 cm. Caules simplices 4-6-flori. Flores
tertia parte majores. pedicellis longis stricti suffulti. Sepala oblongo-
lanceolata acuminata. Capsula oblonga.
Hab. Bulgaria: Sliven, Sotira (Skorpil), Varna (Skorpil junr.), slopes
of Mt. Motina (Adamovic, 1895. in Herb. Kew.), in grassy places near
Haskovo (Stribrny in Herb. Kew.), Burgas and Haskovo (Fl. Bulgaricæ
suppl. 189$). Servia : at Vranjska Banja (Adamovic, 1896). Turkey : in
woods at Buyukdere, near Constantinople (Bornmüller, It. Anatol. I,
1899. n. 4209).
Var. græca = M. græca Boiss. Diagn. PL or. nov., ser. I, I, p. 91
(1853), et Fl. Orient. I, p. 511, Halacsy, Consp. fl. Græcæ I, p. 228 (1900).
Formä typicä humilior, pumila ; sæpius a collo multicaulis. Folia
oblongo-lanceolata acutiuscula. Pedicelli Nexuoso-arcuati apice incrassati,
calyce 3-4-plo longiores. Sepala 6-8 mm., oblongo-lanceolata. Styli recur-
vali sub anthesi ovario æquilonga.
Hab. In rocky places in Greece, and the Turkish portion of Thes-
saly (ef. Bænitz. herb. Europ. n. 4191). Nome of Attica : Mt. Pentelicon
and Mt. Parnassus (Heldreich, Herb. norm., n. 661). grassy slopes of
Mt. Hymettus (Hausknecht. 1885, Spruner, in Herb. Mus. Brit. M.octandra,
Heldreich exs.. n. 2318, M. erecta, Aucher-Eloy, n. 653, Cerastium sagi-
noides). Nome of Laconia : Hagios Petros (Boissier). Island of Tinos, 1869
and 1889 (Heldreich, Herb. norm., n. 1017, Weiss). Thessaly : Mt. Pelion
near Portaria (Heldreich). Island of Chio (ti. e. Sakys) in the Turkish
Sporades (Orphanides. Fl. Gr&ca, n. 931).
Var. à serbica Williams = M. græca var. serbica Adamovic in Alle.
Bot. Zeitschr. II. p. 95 (1896); Richt. et Gürke, Pl. Europ. II, p. 258
(1899).
Omnibus partibus minor, gracilior. Caulis sæpe uniflorus, foliis tenuio-
ribus quam in {ypo. Flores minores, bracteis sepalisque magis lanceo-
lalis, hisce sub fructu in pedicellum valde incrassalum sensim abeuntibus
(exsice. Bænitz, Herb. Europ., anno 1895 « Menchia serbica »).
Hab. Sunny slopes near the base of Mt. Pljackavica, in Servia, and on
grassy places at Balinovac near Vranja, at 600-900 metres.
Quite different from the Servian specimens of var. ß collected by
Mr. L. Adamovie in 1896, of which examples of both are in Herb.
Kew.
(12) F.-N. WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 613
The original description of Menchia Mantica by E. Torner, one of
the pupils of Linnæus, is as follows : — «Caulis et statura Stellarie
gramineæ ; lota glabra. Folia lineari-lanceolata. Gaulis erectus. Panicula
dichotoma, bracteis parvis, lanceolatis : marginibus lateralibus membra-
naceis, ul ovatæ evadant. Petala oblusa. Stamina 10. Styli 3». Linnaus,
in the twelfth edition of his Systema (1767). says : — « Caulis erectus,
simplex, pedalis; panicula trifida ». Seguier was the first botanist who
noticed the plant, of which he published a long wordy descrption, and
gave a good figure. The circumstances under which he found it in the
vicinity of Mantua, he describes as follows : — « Cum Manticam silvulam
aliquot passuum millibus ab urbe distantem, herbulas legendi causa
aliquando vesligarem, forte in elegantem plantam annuam incidi, copiose
sub Maio mensis finem illic provenientem, quam ad Alsinas refero, cujus
descriplionem et iconem heic apponere libet ». Then follows a long des-
eription of about a page and a half.
On a sheet allached to authentic specimens in Herb. Kew., Gay has
written a critical note on the plant, dated 14 January 1832 : — « Malgré
son port plus analogue aux Stellaria, cette plante me paraît devoir rester
avec les Cerastium. Comme les espèces de ce dernier genre, elle à
5 sépales, autant de pétales, 10 étamines, un ovaire à 5 styles et une
capsule à 5 dents. En cela elle diffère notablement des vrais Stellaria,
dont l'ovaire porte 3 styles et dont la capsule s'ouvre en 6 valves séparées
jusqu’au delà du milieu. Si le Cerastium Manticum diffère des vrais
Cerastium, c'est uniquement par sa capsule moins membraneuse, de
consistance un peu plus épaisse et dont les dents, quoique courtes, ont
une tendance à se fendre en valves, tendance qui pourtant ne se mani-
feste que par la pression artificielle ».
614
SOGCIBRTE
POUR
L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE
SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANÇAISE (TRANSFORMEE)
1901
ONZIÈME BULLETIN.
COMITÉ POUR 1901 :
MM. Camus, Gillot, Malinvaud.
SOCIÉTAIRES :
Sociélaire honoraire : M. Hy.
MM. Beawverd, Burnat, Camus, Corbière, Coste, Faure, Flahault,
Foucaud, Gillot, Guilhot, Hariot, fr. Héribaud, Hervier, Jeanpert, Malin-
vaud, H. Schinz, F.-0. Wolf.
PLANTES PUBLIÉES EN 1901
M. Brauvern. — Anemone Pulsatilla L.; Vaccinium Oxycoccos L.;
Andromeda polifolia L.; Pinguicula Reuteri Genty; Thesium intermedium
Schrad.; Carex pauciflora Lightf.
M. Burnar. (Contingent 1902 par avance.) — Ranunculus Canuti Coss.;
Aquilegia Reuteri Boiss.; Delphinium Ajacis L.; Arabis verna R. Br.;
Alyssum montanum L.; Echium crelicum L.
M. Camus. — Geranium pyrenaicum L. var. trilobum G. Cam. et fr.
Adorateur-Henri ; Saponaria ocymoides L. ; Coronilla pentaphylloides
Rouy; Carduus nutans var, albiflorus G. Cam.; Ambrosia artemisiæfolia L.;
(2) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 615
Erica Tetralix L. var. anandra Rich.; Elæagnus angustifolius L.; X Salix
hippophaefolia Thuill. (Monstruosite).
M. Cosre. — Aquilegia Kitaibelii Schott; Ononis arragonensis Asso;
Scorzonera crispa Bieb.; Lysimachia Ephemerum L.; Juncus balticus
Willd.; Fuirena pubescens Kunth; Polypogon subspathaceus Req.
M. CorBıkre. — Dianthus Armeria L. B virescens Corb.; Cephalaria
transsilvanica Schrad.; Amsinckia angustifolia Lehm.; Sparganium Bor-
deri Focke; Phalaris cærulescens Desf.
M. Faure. — Rhamnus cathartica L. f. (Rh. hydriensis Hack.); Astra-
galus sesameus L. var. ambiguus Rouy; Anthyllis Weldeniana Reichb.;
Potentilla recta L. X Verbascum Parisu Rouy (V. Chaixii X Lychnitis
Paris); X Salix Faureana (S. glauca X nigricans Arv.-Touv.); Allium sca-
berrimum Serres; Carex hispidula Gaud.
M. Franaunt. — X Narcissus Grenieri K. Richter (N. poetico-Tazetta
Loret); Juncus anceps Laharpe; J. striatus Schousboe; Eragrostis minor
Host; E. Barrelieri Daveau.
M. Foucaup. — Cistus laurifolius L. «. ovatus Rouy et Fouc.; Cerastium
campanulatum Viv.; OEnanthe Foucaudi Tess.; X Conyza mixta Fouc. et
Neyr. (C. ambigua X Eriger. canadensis); Hieracium Virga-aurea Coss.
M. GiLLoTt. — X Geum umbrosum Dumort. (G. rivale X urbanum);
Scleranthus fasciculatus Gillot et Coste; Heracleum alpinum L. juranum
Genty; Dipsacus ferox Lois:; Carduus medius Gouan; Stalice bahu-
siensis Fr.
M. GumHor. — Ranunculus parviflorus L. var. subapetalus Gren.;
Silene saxifraga var. viscidula Giraud.; Hieracium orthoglossum Arv.-
Touv.; H. Xatardium Arv.-Touv.; H. macrorhizum Arv.-Touv.
M. Harıor. — Iberis Violeti Soy.-Will.; Erodium littoreum Lem.;
X Rosa involuta Sm.; Isoetes lacustris L.; Chara polyacantha H. Braun.
M. le Fr. Hérigaup. — Reseda Phyteuma L.; Trigonella monspeliaca L.;
Oxalis Navieri Jord.; Odontites divergens Jord. ; Verbena officinalis L.
f. albiflora Fr. Herib.; Polygonum maritimum L.; Asplenium Ruta-
muraria L. var. longilobatum Fr. Herib. -
M. Hervier. — Genista delphinensis Verlot; Spergularia nicæensis
Sarato; S. marginata Kitt.; S. Heldreichii Fouc.; S. diandra Heldr. et Sar-
tori.
M. JEanpeRT. — Valeriana officinalis L. var. angustifolia Koch; Bidens
tripartita L. var. indivisa Corb.; Gentiana amarella L.; x Rumex acutus?
forma (erispus X...?); R. (obtusifolius X nemorosus) Jeanpert; Scirpus
pungens Vahl.
616 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M€ SÉR.). (3)
M. MaLınvaup. — Aconitum lycoctonum L. var. — Cola allissima Gay;
S. fragilis L. var. decipiens Koch; Sisyrinchium Bermudiana; Polypodium
calcareum Sm.
M. H. Schinz. — Alchimilla acuminatidens Buser; A. longiuscula Buser;
A. Jaquetiana Buser; A. leptoclada Buser; A. amphisericea Buser; A. alpi-
gena Buser.
M. F.-0. Worr. — Rhus Cotinus L.; Astragalus alopecuroides L.; Gly-
cyrrhiza glabra L.; Sanguisorba dodecandra Moretti; Punica Granatum L;;
Aster alpinus L. var. Wolfii Favrat; Salvia verticillata L.; Betula Muri-
thii Gaud.; Avena versicoior Vill.; Dactylis glomerata var. abbreviata Drej.
LISTE SYSTÉMATIQUE
DES
PLANTES DISTRIBUEES EN 1901.
1150. Ranunculus Canuti Coss. (Alpes-Maritimes).
1151. R. parviflorus L. var. subapetalus Gren. (Ariège).
1152. Anemone Pulsatilla L. (Suisse, canton de Vaud).
1153. Delphinium Ajacis L. (Alpes-Maritimes).
1154. Aconilum lycoctonum L. var. (Lot).
1155. Aquilegia Kitaibelii Schott (Aveyron).
1156. A. Reuteri Boiss. (Alpes-Maritimes).
1157. Arabis verna R. Br. (Alpes-Maritimes).
1158. Alyssum montanum L. (Suisse).
1159. Tberis Violeti Soy.-Will. (Meuse).
4160. Cistus laurifolius L. ovatus Rouy et Fouc. (Corse).
1161. Reseda Phyteuma L. (Puy-de-Dôme).
1162. Silene saxifraga L. +. viscidula Giraud. (Ariège).
1163. Saponaria ocymoides L. (Puy-de-Dôme).
1164. Dianthus Armeria L. ß virescens Corb. (Manche).
1165. Cerastium campanulatum Viv. (Corse).
1166. Spergularia marginata Kitt. (Aude).
(%)
1467.
1108.
1169.
1170.
1171.
1172.
1173.
1174.
1175.
1176.
43.17.
1178.
1179.
1180.
1181.
1182.
1183.
1184.
1185.
1186.
SOCIETE POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 617
S. niceensis Sarato (Aude).
Heldreichi Fouc. (Aude).
diandra Heldr. et Sartori (Aude).
Geranium pyrenaicum L. var. trilobum (Seine-et-Oise).
Erodium littoreum Lem. (Aude).
Oxalis Navieri Jord. (Cantal).
Rhamnus cathartica L. f. R. hydriensis Hack. (Hautes-Alpes).
Rhus Cotinus L. (Valais, Suisse).
Genista delphinensis Verlot (Pyrénées-Orientales).
Ononis arragonensis Asso (Espagne).
Anthyllis Vulneraria L. f. Weldeliana Reichb. (Hautes-Alpes).
Trigonella monspeliaca L. (Puy-de-Döme).
Astragalus sesameus L. var. ambiguus Rouy (Hautes-Alpes).
A. alopecuroides L. (Italie, Pi&mont).
Glycyrrhiza glabra L. (Suisse, Valais).
Coronilla pentaphylloides Rouy (Var).
X Geum umbrosum Dumt. (G. rivali-urbanum) (Saône-et-Loire).
Potentilla hirta L. y. stricta Schloss. et Vukot. (Hautes-Alpes).
Alchimilla acuminatidens Buser (Suisse).
A. longiuscula Buser (Suisse).
S.
S.
975bis. A. Jaqueliana Buser (Suisse).
1187.
1188.
1189.
119%,
AO
1192.
1193.
1194.
1195.
1196.
1197.
1198.
1200.
1201.
1202.
1203.
1204.
A. leptoclada Buser (Doubs).
A. amphisericea Buser (Doubs).
A. alpigena Buser f. silicicola Buser (Savoie).
> Rosa involuta Sm. (Meuse).
Punica Granatum L. (Suisse, Valais).
Scleranthus fasciculatus Gill. et Coste (Saône-et-Loire).
Heracleur alpinum L. (Aïn).
OEnanthe Foucaudi Cess. (Gironde). -
Valeriana officinalis L. var. angustifolia Koch (Seine-et-Oise).
Dipsacus ferox Lois. Cultivé.
Cephalaria transsilvanica Schrad. (Var).
x Conyza mixta Fouc. et Neyr. (C. bonariensis X Erigeron cana-
densis) (Charente-Inferieure).
Aster alpinus L. var. Wolfii Favrat (Suisse, Valais).
Cota altissima Gay (Lot).
Bidens tripartita L. var..indivisa Corb. (Seine).
Carduus medius Gouan (Ariège).
Carduus nutans L. var. albiflorus G. Cam. (Seine).
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, 10 7, 30 juin 1902. 42
618
1205.
1206.
1207.
1208.
1209.
1210.
1211.
1212.
1213.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (5)
Scorzonera crispa Bieb. (Aveyron).
Hieracium macrorhizum Arv.-Touv. forma (Ariege).
H. (Xalardianum) Xatartianum Arv.-Touv. (Ariège).
H. orthoglossum Arv.-Touv. et Gauth. (Ariège).
H. Virga-aurea Coss. (Corse).
Ambrosia arlemisiæfolia L. (Puy-de-Döme).
Lobelia urens L. (Cantal).
Vaccinium Oxycoccos L. (Haute-Savoie).
Andromeda polifolia L. (Haute-Savoie).
61 bis. Erica Tetralix L. var. anandra Rich. (Seine-et-Oise).
1214.
1215.
1216.
1217.
1218.
1228.
1229.
1230.
1231.
1232.
1233.
1234.
432
1235.
1236.
1237.
1238.
1239.
Pirola secunda L. (Puy-de-Döme).
Pinguicula Reuteri Genty (Haute-Savoie).
Lysimachia Ephemerum L. (Pyrénées-Orientales).
Gentiana amarella L. (Pas-de-Calais).
Echium creticum L. (Var).
Amsinckia angustifolia Lehm. (Manche).
Solanum nigrum L. var. miniatum Reichb. (Puy-de-Dôme).
X Verbascum Parisii Rouy (V. Chaixii-Lychnitis) (Hautes-Alpes).
Odontites divergens Jordan (Puy-de-Dôme).
Salvia verticillata L. (Suisse, Vaud).
Verbena officinalis f. albiflora fr. Hérib. (Puy-de-Dôme).
D CARUILE Re re Ut (R. obtusifolius X nemorosus) (Seine-
et-Oise).
SR res Eu (Brerispus>@ 3, 3 ?) (Seine-et-Oise).
Statice bahusiensis Fr. (Finistère).
Polygonum maritimum L. (Alpes-Maritimes).
Thesium intermedium Schrad. (Suisse, Genève).
Elæagnus angustifolius L. (Puy-de-Dôme).
Salix fragilis L. var. decipiens Koch (Seine-et-Oise).
XS. Faureana Arv.-Touv. (S. nigricans X glauca) (Hautes-Alpes).
X S. hippophaefolia Thuill. (monstruosité) (Seine-et-Oise).
bis. Betula Murithii Gaud. (Suisse, Valais).
Allium scaberrimum Serres (Hautes-Alpes).
Phalangium Liliago Schreb. (Puy-de-Dôme).
Sisyrinchium Bermudiana L. var. boreale de Boiss. (Ain).
x Narcissus Grenieri K. Richter (N. poetico-Tazetta Loret)
(Herault).
Sparganium Borderi Focke (Basses-Pyrénées).
12 bis. Juncus anceps Laharpe (Hérault).
1245.
1246.
1247.
1248.
1249.
1250.
1251.
1252.
1253.
1254.
1255.
1256.
1257.
SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVETIQUE. 619
J. balticus Willd. (Pyrenees-Orientales).
J. striatus Schousb. (Hérault).
Fuirena pubescens Kunth (Corse).
Scirpus pungens Vahl (Pas-de-Calais).
Carex pauciflora Lighif. (Haute-Savoie).
C. hispidula Gaud. (Hautes-Alpes).
Phalaris cærulescens Desf. (Var).
Polypogon subspathaceus Reg. (Corse).
Avena versicolor Vill. (Suisse, Valais).
Eragrostis minor Host (Hérault).
E. Barrelieri Daveau (Hérault).
Dactylis glomerata var. abbreviata Drej. (Suisse, Valais).
Polypodium Dryopteris L. ß. calcareum Gr. et Godr. (Nievre).
Asplenium Ruta-muraria L. var. longilobatum Fr. Herib.
Isoetes lacustris L. (Vosges).
Chara polyacantha A. Braun (Aude).
Supplément.
Sanguisorba dodecandra Moretti. Cult. à Zermatt.
Carex silvatica Huds. (Puy-de-Dôme).
Le n° 1227, mal représenté, sera distribué l’an prochain.
NOTES
sur les plantes distribuées, et diagnoses des espèces
nouvelles ou peu connues.
975 bis. Alchimilla Jaquetiana Buser, sp. n.
Plante de dimensions moyennes, de port ramassé, peu élégant, d’une
teinte obscure, se ternissant par la dessiccation. — Rhizome médiocre,
620 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (7)
selon toute apparence dur et fragile. Stipules basilaires assez larges, un
peu läches, brunissant vite, terminées par des oreillettes assez courtes,
subentières. Feuilles réniformes, à échancrure large (rétrécie en lacet
seulement sur les feuilles supérieures), 9-lobées. Lobes peu profonds,
ceux des feuilles inférieures périphériques ou tronqués, égalant ‘/e du
rayon du limbe: ceux des feuilles moyennes déprimés-semiobovés,
— !/s rayon; ceux des feuilles supérieures élargis-triangulaires, = ?/:
rayon; {tous écartés et séparés les uns des autres par une incision légè-
rement courbée. Dents 5 à 8 de chaque côté, assez inégales, écartées-
porrigees, étroitement iriangulaires, + en scie, médiocrement ciliées.
Feuilles coriaces, flexibles. pliées en carène sur le vif, à plis longtemps
marqués, planes des deux côtés, à nervation étroitement réticulée, mais
non saillante et opaque vue contre le jour; d’un vert bleuätre terne
sur le vif, jaunissant facilement par la dessiccation ou l’âge, et glabres
en dessus. plus rarement pubérulentes le long des plis; plus päles en
dessous, d’un vert grisätre et faiblement pubescentes ou à peine sub-
soyeuses à poils jaunâtres, lächement appliqués le long des plis,
sur les lobes marginaux et les parlies antérieures des lobes. Pétioles
droits ou flexueux, plus souvent que les tiges. Tiges dressées, droites,
rarement subflexueuses, relativement assez grosses (surloul par rapport
aux pétioles), mais s’amincissant vite dans l’inflorescence, s’aplatissant
un peu par la dessiccation, d’un terne jaunâtre, ne brunissant au soleil
que faiblement et difficilement, munies de poils peu nombreux + appliqués
jusqu’à hauteur du premier ou deuxième rameau de l’ınflorescence qui
commence en général au-dessous du niveau des feuilles, ne les dépassant
que d’un tiers de leur longueur totale. Inflorescence formant un petit
corymbe, rameaux supérieurs très courts, divariques ou s’ecartant de
l'axe; inflorescences partielles peu distantes: scorpioides + multiflores,
peu déroulés; les fleurs ainsi réunies en glomérules lâches, transparents.
Feuilles caulinaires moyennes, à lobes écartés; stipuliums inégalement
et assez profondément dentés. Fleurs plutôt petites, vert grisâtre. Urcéoles
larges et coniques-campanulés, s’evasant en haut, les inférieurs faiblement
poilus à poils écartés-dressés, les supérieurs glabres. Sépales relativement
courts, triangulaires-ovés, obtusiuscules ou acuminés, glabres ou terminés
par un poil, plus longs ou en fruit au moins égalant les urcéoles, étalés,
presque en étoile, au soleil. Calicule moyen ou grand, à la façon des
Calicinæ, + également les sépales et plus ouvert que ceux-ci. Etamines
et styles courts. Ovaires mürs dépassant bien le disque étroit. Pédicelles
inférieurs très allongés, greles, souvent capillaires, égalant 2 ou 3 fois les
(8) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE ERANCO-HELVÉTIQUE. 621
urcéoles, les supérieurs égalant les urcéoles, (ous divariqués-écartés et
glabres.
Tiges 8-30 cm. Pétioles 5-22 cm. Feuilles 30 — 87 X 24-60 mm. Fleurs
larges de 3 à 4 min. Urcéoles I 1/4, sépales 1 ‘/2, pédicelles 2-5 !/2.
Hab. Espèce rare de la région alpine des chaines calcaires antérieures
des Alpes de la Suisse occidentale et des sommets du Jura vaudois septen-
trional et doubsien limitrophe. — Découverte en trois endroits de la
Gruyère par mon inestimable et zélé correspondant, M. Firmin Jaquet,
instituteur à Châtel, qui emploie tous ses loisirs à compléter et étendre
l’œuvre interrompue par la mort de M. l'abbé Cottet et à qui nous devrons
sous peu l’Enumeration critique des Alchimilles fribourgeoises. Alpes de
Charmey, peu abondant : alpe Bigitoz (Beau-gite) dans les myrtilles et
fougères d’une forêt ombragee et sur les « vires herbeuses de l’alpe
Andrey, sur le Revers des Mortays, à 2000 m., en société de l’A. incisa Sw.
Alpes de Planfayon, dans le massif du Kraisereck (frontière bernoise),
assez abondant sur le col le Küheboden (Jaquet). — Jura vaudois sept. :
Mont-Foudre, 1600 m., creux frais du versant N. (Samuel Aubert, 1900).
— Jura doubsien : Mont d'Or entre Vallorbe (Vaud) et Jougne (Doubs)
RR, ! station (Gaillard, 1901, cf. Archives de la Fl. jurass. II, nov. 1901,
p- 73).
Je range l'A. Jaquetiana parmi les Splendentes, à côté de l'A. Schini-
delyana, établissant une transition vers les Calicinæ, p. €. VA. flexicaulis.
Les fleurs sont en général du iype de l’A. glaberrina Schmidt, mais
petites. ternes, opaques et le plus semblables à celles de l'A. Schmidelyana.
L’indument rappelle également vaguement celie espèce, quand il est plus
abondant, quant à sa direction, sa couleur, il évoque aussi l'A. Glomerulans
(sans qu'il y ait affinité réelle). L'aspect général de l'espèce est celle
d’un plicata, fulgus, sinuata, etc., c'est-à-dire d’une de ces espèces, plutôt
trapues, à feuilles réniformes, fortement pliées, à lobes très tronqués. En
somme, forme très marquée, mais d'une originalité de second ordre.
Cette espèce a été déjà distribuée sous le n° 975. R. Buse.
i189. A. alpigena Bus. f. silicicola. — L’A. alpigena Bus.
(Hoppeana Bus. olim max. p. p.. non Rehb.) est certainement une
des plantes les plus communes des montagnes et des alpes calcaires.
De là la conclusion semble naturelle qu'il est caractéristique pour ces
terrains. qu'il est une espèce éminemment calcicole. J'ai, cependant,
DIS a a EE
622 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (9)
à différentes reprises, recu des plantes que je ne suis pas arrivé à
distinguer de l’alpigena, mais qui provenaient avec toute sûreté de
terrains siliceux (Valais méridional : Val de Bagnes, Zermatt, Simplon,
Haute-Savoie). En septembre 1900 j’eus l’occasion d'examiner de près
une station pareille, le Col-des-Encombres (Savoie) et le résultat d’une
comparaison minutieuse des matériaux rapportés de celte localité avec
ceux de provenance calcaire ne m'a, à part un faciès un peu different,
produit probable de l'altitude, donné aucune différence appréciable entre
les plantes des deux provenances. Jusqu'à preuve du contraire nous
devons donc aujourd’hui admettre que A. alpigena, ordinairement calci-
cole, peut se retrouver sur terrain cristallin, que c'est donc plutôt une
espèce indifférente.
Ce Col des Encombres, qui conduit de Saint-Michel de Maurienne à
Brides en Tarentaise, est une des stations les plus instruclives et les plus
convaincantes pour l’e&lude des Alpines qu'il m’ait élé donné de voir.
Quand le chemin muletier est sur le point d'atteindre la hauteur du
Grand Col, les Alpines deviennent subitement très fréquentes et on a
devant soi, sur pur terrain cristallin, toute la lyre des espèces silicicoles :
l'A. saxatilis Bus. dans des fentes de rochers de gneiss. sur des blocs
détachés; l’alpina L. plutôt dans le pâturage nu et sec; avec les deux une
forme intermédiaire, non moins fréquente et que provisoirement j'ai
rangée sous Iransiens quoique la plante de ce nom du Tyrol méridional
et de l’Apennin semble différer; enfin le subsericea Reuter affectionnant
de préférence les éboulis pierreux ou schisteux. Partout, sur les rochers,
dans les pâturages, les éboulis se trouve mêlé avec les précédentes
l'alpigena Bus. que je distribue ici et surtout là où le petit sentier con-
duisant du Grand Col vers le Petit Col atteint le passage du dernier. Le
mélange est souvent si intime qu'on a à la portée de la main toutes
les espèces du groupe de saxatilis en même temps, l'A. subserisea côte à
côte avec l’A. grossidens. Sur une pente pierreuse immédiatement derrière
le Petit Col, le sentier traverse une riche station d’XA. gemmia Bus. (super-
pentaphylla X grossidens). L'hybride s'étend sur un espace assez consi-
dérable, émergeant partout entre la mousse et les pierres, mais en échan-
üllons si semblables les uns aux autres que toute la station ne représente
probablement qu'un seul individu, qui a lentement envahi et tapissé le
terrain au moyen de ses stolons, travail qui a certainement demandé
plusieurs siècles. Dans la même station le Dr A. Chabert, de Chambéry, à
qui je suis reconnaissant de me lavoir signalée, a également récolté la
forme intermédiaire de l'hybride entre l'A. pentaphylla et l'A. grossi-
(10) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 623
dens, soit l'A. cuneata Gaudin que je n’eus pas le bonheur de ren-
contrer lors de ma visite par trop écourtée par les orages.
R. Busee.
1188. A. amphisericea Buser. — Grâce a un caractère d’ob-
servation facile — feuilles soyeuses non seulement en dessous, mais
conslamment aussi en dessus — l’A. amphisericea est une des
espèces les plus faciles à reconnaitre dans le nombreux groupe des
Alpines. J'en ai inséré une description détaillée dans les Schedæ de.
l’Herbarium normale de mon ami Dörfler, article qu'aujourd'hui je
voudrais modifier dans ce sens, que des comparaisons répélées et
de nouveaux matériaux m'ont convaincu que les plantes de Bosnie
et de l’Herzégovine englobees 1. c. sous le nom d’A. amphisericea,
constituent plutôt une nouvelle forme s’écartant de l’ampthisericea type
par une végétation plus robuste, l’mdument soyeux plus abondant, une
dentelure plus évidente, plus profonde, les fleurs plutôt gloméru-
lées, etc. (A. amphiargyrea Bus. ined.).
Ainsi restreint l’A. amphisericea Bus, est très répandu el excessi-
vement abondant par places, dans les chaines calcaires des Alpes suisses
depuis le Rhin jusqu’au lac Léman. Au Sud du Léman, dans les Alpes
chablaisiennes, l’espèce n’a pas encore été rencontrée, du moins Briquet
qui poursuit avec une si belle persévérance l’exptoration méthodique de
ces contrées, m’assure ne l'y avoir jamais observée. Une seconde aire
détachée fut découverte par M. G. Gaillard, professeur à Orbe, qui a
constaté la présence de l’amphisericea, sous des conditions de végétation
absolument identiques à celles des Alpes, sur toutes les sommités du
Jura vaudois septentrional et neuchâtelois limitrophe, depuis le Mont-
Tendre jusqu'au Chasseron. De ce cöl&-ci la plante passe sur terriloire
francais, et cela au Mont-d’Or, entre Vallorbe (Vaud) et Jougne (Doubs) :
dans la partie Est de cette montagne, l’amphisericea est de toutes les
Alpines la plus abondante, elle couvre des espaces considérables, à
l'exclusion de toute autre Alpine et de la partie suisse, elle s’avance au
delà de la frontière française de plus d’un kilomètre. Jusqu'ici c’est la
seule station française qui soit venue à ma connaissance.
R. Buser.
624 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (41)
1187. A. leptoclada Bus. — Dans les limites de la flore suisse
A. conjuncta Bab. et A. leptoclada Bus. s'excluent localement l'une
l’autre. Du côté des Alpes on ne connait que deux slalions suisses de
l'A. conjuncta, les deux sur le versant bas-valaisan des alpes chablai-
siennes, sur la rive gauche du Rhône. Toutes les nombreuses stations rele-
vées sur la rive droite du Rhône et plus à l'Est, dans les Alpes vaudoises,
fribourgeoises et bernoises, ainsi que les slations du Valais moyen,
appartiennent à l'A. leptoclada. Je n'ai jamais vu de véritable A. con-
juncta venant de ces cantons.
Dans le Jura occidental c'est presque la même chose. L’A. conjuncta
abonde dans les pâturages supérieurs depuis le Crêt-de-la-Goutte jus-
qu'au Colombier de Gex (Ain) sans atteindre la frontière suisse. Dans le
Jura vaudois méridional, à la Dôle, au Marchairuz, etc., ni l’une ni l'autre
des deux espèces ne se trouvent. Mais dans le Jura vaudois seplentrional
(Dent-de-Vaulion, Suchet) le type général fait son apparilion sous la
forme leptoclada et au Mont-d’Or entre Vallorbe et Jougne (Doubs) il
gagne l'indigénat francais. Toutes ces stations sont dues aux recherches
infatigables du professeur Dr Gaillard à Orke (Vaud).
Du côté de la Savoie, les deux espèces, A. conjuncta el leptoclada. se
pénètrent muluellement, el d’après certaines feuilles de l'herbier Briquet,
où je vis figurer les deux péle-méle avec la même éliquetle, il y aurait
des stations où elles se trouvent côte à côte, phénomène que je n’ai pas
encore eu l’occasion d'observer moi-même. R. Buser.
1185. Alchimilla acuminatidens Buser sp. n.
Quand l'A. acutidens Bus. est bien développé, c'est alors une des
formes les plus faciles à saisir et à caractériser. Mais à côté de la forme
typique, on recoit assez souvent des spécimens moins précis, embarras-
sants par leur degré amoindri de différenciations. Ayant recu dernière-
ment de M. Firmin Jaquet, mon précieux correspondant dans les Alpes
fribourgeoises, un lot de pareilles plantes, dont le nombre et la parfaite
identité garantissant la constance, je les ai soumises à une comparaison
minulieuse avec le Iype du Jura et suis arrivé à la conviction que les
deux formes sont à séparer spécifiquement. Au lieu de donner une des-
criplion de la forme nouvelle qui, nécessairement, répéterait au long ce
qui est commun aux deux. Je préfère les mettre en opposition pour leurs
seules différences.
(12) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVETIQUE. 625
A. acutidens Buser (Bull. Herb. Boissier II. 1899, 102). — Feuilles
fortement ondulées, à petits plis dans les angles des lobes sur le sec, à
plis de vernalion à peine perceptibles, d’un vert luisant, glabres ou
soyeuses le long des plis et sur les dents en dessus, plus päles en dessous
ei + soyeuses le long des côtes, sur la partie antérieure des lobes et sur
ceux avoisinant le pétiole. Nervation subopaque, légèrement saillante sur
le dessus des feuilles estivales. Dents nombreuses, (6-) 7-9 de chaque
côté, plus étroites et plus serrées, très égales, à ligne extérieure plus
courbée, conniventes sur les feuilles inférieures, bien ciliées et péni-
cillées; dent terminale presque égale aux latérales. Tiges dures, résis-
lantes, ne s’aplatissant pas par la dessiccation. greles. Inflorescences
laches et diffuses. Urcéoles ('/z mürs) turbinés, à base allongée. Styles
presque de double longueur des filaments. Pédicelles alaires (2-5 mm.)
egalant 2-2 ‘/ fois les urcécles, pédicelles supérieurs des scorpioides
égalant l’urceole.
A. acwminatidens Bus. sp. n. — Feuilles pliées en carène sur le vif, à
plis de vernation longtemps perceptibles en lignes semi-transparentes,
planes sur le sec et ne se plissant pas dans les angles des lobes, vert
bleuätre et glabres en dessus, blanc verdâtre et faiblement soyeuses sur
la partie antérieure des côtes en dessous, à nervation finement réticulée
ei assez bien transparente, non saillante. Dents 5-7 de chaque côté,
inégales, aiguës, à ligne extérieure plus droite et dents ainsi plus « en
scie » et Ecarl&es, faiblement ciliées; dent terminale petite. Tiges plus
grosses, s’aplalissant et se plissant un peu (ainsi que les pétioles, les
pedicelles et les côtes des feuilles) par l'effet de la dessiceation, ordi-
nairement moins flexueuses. Inflorescences plus compactes à cause des
pedicelles plus courts et du raccourcissement de tous les axes des rameaux
supérieurs. Feuilles caulinaires à lobes plus courts; stipuliums plus petits;
dentelure des deux correspondant à celle des feuilles. Urcéoles campa-
nulés ou turbinés, à base abrupte. Styles ne dépassant pas les filaments.
Pedicelles alaires égalant 4 '/s-1 ?/2 fois les urcéoles, les supérieurs des
scorpioides d'un '/s plus courts que l'urcéole.
Tiges 7 — 26 cm. Pétioles 3—17 cm. Feuilles 40 — 80 x 32 — 55 mm.
Fleurs larges de 4 — % ‘/2 mm. Urcéoles 1 ‘/2, sépales 1 ?/5 — 1 '/2 mnı.,
pédicelles 4 ?/3 — 3 mm.
En général l’A. acuminatidens n’atleint pas ce degré d'élégance gracile
qui distingue l’acutidens, la plante est plus ramassée, la dentelure plus
inégale, plus grossière, les infiorescences plus condensees, les fleurs
plus petites, plus raccourcies. La quantité de l’indument est de moitié
626 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (15)
plus faible et à peu pres celle d’un A. alpestris Schmidt avec lequel l’acu-
minatidens a une certaine ressemblance superficielle. Des feuilles bien
arrondies ou suborbiculaires me semblent se rencontrer plus rarement,
les lobes être moins profonds que dans l'acutidens. R. Buser.
1154. Aconitum lycoctonum L. — Nous avons à noter, à
propos de cette plante montagnarde, la basse altitude de la station de
Themines (Lot.) et l’époque avancée de la floraison.
D'après Lamotte (Prod. I, 57) l’ Aconitum Iycocionum habite les bois
et pentes herbeuses des montagnes, et descend rarement au-dessous de
1000 m. d'altitude. Lecoq (Géogr. botanique, IV, 518) dit qu'il se développe
surtout entre 1200 et 1500 m. Cet Aconit végète beaucoup plus bas dans
l'Aveyron, où il est d’ailleurs assez fréquent. Il est plus rare dans la
Corrèze, entre 500 et 600 m. !, et Puel ?, dans son Catalogue, le mentionne
dans le Lot à une seule localité, Cahus près de Bretenoux, sur les limites
de la Corrèze. On peut assigner environ 330 m. d'altitude aux prairies
humides argilo-calcaires traversées, entre Themines et Rueyres (canton
de Lacapelle-Marival). par un ruisseau le long duquel, sur une étendue
d'environ 50 m., croit l’Aconit tue-loup. Cette plante, en 1901, y était en
pleine floraison au commencement de juin et en fruit à la fin du mois.
Dans les montagnes où elle se rencontre habituellement, elle est beau-
coup moins précoce, aussi les auteurs prolongent de juin en août la
période de floraison. Ern. MALINYAUD.
1201. Cota altissima Gay. — (elte plante est disséminée, en
Europe, dans le midi de la France, le nord de l’Espagne, l’Istrie. l'Italie,
la Dalmatie et la Russie méridionale.Puel, dans son Catalogue des plantes
du Lot, p. 194 (1852), l'indiquait comme « à rechercher dans ce départe-
ment.» Elle y atteint la limite de son aire d'expansion au nord-ouest, ce
qui ajoute à l'intérêt de la plante distribuée. Elle n’a pas été encore
signalée, à notre connaissance, dans la Dordogne ni dans les Charentes,
où il ne serait cependant! pas impossible qu’elle fût rencontrée acciden-
tellement. | Ern. MALINYAUD.
! Rupin, Catal. pl. vase. Corrèze, p. 54.
2 Puel, Catal. des plantes croissant dans le département du Lot, p. 122.
(14) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVETIQUE. 627
1237. Sisyrinchium Bermudiana 'L. sp. 1353. — En 1899,
M. Brunard, aujourd'hui instituteur a Ambléon (Ain), apprenait de
M. Barbarin, son collègue à Passin (localité du Valromey, Jura bugey-
sien), que, sur le terriloire de cette dernière commune, dans un pré
marécageux situé à deux kilomètres de toute habitation, on voyait,
depuis plus de dix ans, fleurir et se multiplier, parmi les joncs et les
cypéracées, une gracieuse pelite plante à fleur bleuätre, offrant l'aspect
d'une Iridee mais dont on ne pouvait trouver le nom dans les Flores
françaises. M. Brunard, désireux de découvrir le secret de cette inconnue,
se fit conduire à la station ou elle se montrait, la vit seulement en fruit
le première fois, revint l’année suivante pour l’observer en fleur et nola
sur le vif les caractères suivants :
« Racine fibreuse; tige simple de 10 à 45 cm.. filiforme, raide, large-
ment ailée, ce qui la fait paraître aplatie, terminée au sommel par une
spathe formée de deux bractées foliacées embrassantes, inégales et
mutiques, ayant l’apparence d’une gaine. du fond de laquelle sortent
trois à quatre pédicelles flexueux, filiformes et portant chacun une fleur
excessivement fugace, d’un charmant bleu de ciel, à périanthe à tube
court, à six divisions égales, étalées, obovales. obtuses, échancrées au
sommet avec un long mucron au fond de l’échancrure; trois étamines
insérées à la base du périanthe, à filets soudés en tube, à anthères jaunes
biloculaires; style inclus dans le tube des étamines et surmonté de trois
stigmates aigus; fruit capsulaire à trois valves et trois loges, à petites
graines noires. nombreuses. rappelant par la forme le fruit d’un ris,
mais gros comme la tête d’une épingle; feuilles, toutes inférieures. ensi-
formes. engainantes, linéaires ?, »
M. Brunard reconnut dans cette plante la Bermudienne à petites fleurs,
Sisyrinchium Bermudiana L., surnommée « l’Herbe aux yeux bleus »,
originaire de l'Amérique du Nord, du Canada aux Bermudes, et de plus
signalée en Australie, à l’ile Maurice, en Europe sur différents points : en
Islande (près de Galway), en Angleterre (aux environs de Hampshire),
Allemagne (Hambourg), etc.
! Bermudiana et non bermudianum comme on l’a écrit à tort. Le nom spéei-
fique est un ancien nom de genre de Tournefort et doit prendre une grande
lettre (voy, l’art. 34 des Lois de la nomenclature). Le nom de Bermudienne est
resté dans la langue française.
? Brunard, in Bulletin de la Sotielé des naturalistes de l'Ain, VII, Al (ann.
1900). — Voy. aussi l’interessani article «Le Sisyrinchium mucronatum
Mich. dans l'Ain» publié dans le Bulletin de la Société botanique de France,
628 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (15)
Le Sisyrinchium Bermudiana est une espèce polymorphe, à laquelle
on rattache aujourd’hui de nombreuses variétés ou sous-espèces, dis-
tinguées naguère spécifiquement par divers auteurs‘. D’après M. de Bois-
sieu, qui a fait une étude particulière de la Bermudienne de Passin,
celle-ci correspondrait à la forme décrite par Michaux (Flora boreali-
americana) sous le nom de S. mucronatum. Nous ajouterons, à titre de
renseignement, que Nyman identifie la Bermudienne indiquée en Angle-
terre et en Allemagne avec le Sisyrinchium anceps Lamk?. L’Index
Kewensis (Il, 921) rapporte la plante d'Islande au S. angustifolium Mill.
(= anceps Cav.). Il y aurait peut-être lieu de reprendre l’examen des sous-
espéces, qui se relient les unes aux autres et ne sont probablement que
des variétés régionales.
II n’est pas douteux, malgré l'opinion contraire de quelques auteurs,
que l’Herbe aux yeux bleus ne soit seulement subspontanée en Europe *.
On a remarqué que, partout où elle apparaissait, elle se multipliait très
rapidement : en Islande, elle est en profusion sur un espace de plusieurs
lieues; à Passin, d’après M. Brunard, « la station s'agrandit chaque
année! » Quelle peut êlre sa provenance dans cette dernière localité ?
Serait-elle échappée des jardins, où on la cultive fréquemment? M. de
Boissieu écarte cette hypothèse, ainsi que celle de l’action volontaire ou
involontaire de l'homme; il n’admet pas davantage l'introduction par le
vent « à cause des distances considérables qu’aurait dû parcourir une
graine qui n'a ni aile ni aigrelte. » Remarquant que la Bermudienne
apparait généralement dans des prés marécageux éloignés des centres
habités, il pense que la dispersion de cette plante peut être attribuée
« aux Oiseaux aqualiques migrateurs transportant dans leurs plumes les
graines de Sisyrinchium. » Il nous semble d’ailleurs que le transport
(T. XEVIIL, p. 271) par M. H. de Boissieu, et dont la note ci-dessus est en
grande parlie le résumé.
! Vov. Baker, Systema Iridearum (in Journ. of the Linnean Society, XVI,
p. 117). L'auteur de ce mémoire divise le Sisyrinchium Bermudiana (sensu
amplo) en cinq sous-espèces : S. #ridioides Curt., S. gramineus Curt., S. genicu-
latum Merb., S. anceps Cav., S. mucronatum Mich. (Fl. Amer. bor. II, 33).
Cette dernière sous-espèce est caraclérisée par : tige simple, droite ou presque
droile, graines à peine chagrinées.
? Nyman, Consp., p. 699.
. 3 «Genus hoece americanum nobis alienum esse et e flora europæa exclu-
dendum perhibent aliqui, dubitantes an species, quæ in loco suo hibernico nunc
copiose legitur, bi vere indigena sit. Sed monente A. More (Journal of Botany,
1873), dubia lalia omnino temeraria videntur. » (Nyman, loc. eit.).
Be
(16) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 629
pourrait être effectué à courte distance, par exemple d’une localité euro-
péenne sur un point plus ou moins voisin !. Ern. ManınvauD.
1255. Asplenium Ruta-Muraria L. var. longilobatum
Fr. Hérib. — Cette variété se distingue du type linnéen par sa consis-
tance plus molle, par ses frondes Jlancéolées-ovales dans leur pourtour,
ei non triangulaires-ovales, par les lobes longuement cunéiformes et plus
profondément dentés au sommet. Physionomie de l’A. Breynii Retz.
1224. Verbena officinalis forma albiflora Fr. Herib. —
Celle forme ne se distingue du type que par ses feuilles d’un vert plus
pâle et ses fleurs d’un blanc pur.
1204. Carduus nutans L.sous-var. albiflorus Camus.— Depuis
plusieurs années nous avons observé au même endroit cette curieuse
variation du C. nutans. Elle est caractérisée par sa taille peu élevée, par
ses capitules plus petits à fleurs blanches. Cette variation à notre avis est
le résultat de la nature du sol. Le calcaire grossier est presque enliere-
ment à nu où se trouve la plante que nous distribuons. A une distance
d'environ cent cinquante mètres, le terrain est recouvert de bonne terre
el la sous-variélé disparaît, on ne rencontre que le type. Nous n’avons
trouvé entre les deux plantes que trois ou quatre individus qui sont,
croyons-nous, des mélis et non des formes de passage; ies fleurs étaient
blanches avec des parties lavées de rose-päle.
1 Nous apprenons par une Nolte publiée par M. Faure, instituteur à Gap, dans
le Bulletin de l'Association française de Botanique, mars 1902, que le Sisyrın-
chium Bermudiana a été récolté récemment dans les taillis humides, à trois
kilomètres environ de Puget-Théniers, sur la route de Grasse (Alpes-Maritimes),
altit. 450 m. C’est la seconde localité française de cette Iridse, en allendant la
troisième.
630 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (17)
1170. Geranium pyrenaicum L. var. trilobum Camus et
fr. Adorateur-Henri. — Celle curieuse variété a été découverte par le
frère Adorateur-Henri, professeur d’arboricullure à l’école des frères
d'Igny. Depuis deux années elle s’est maintenue dans la forme où elle
avait été primilivement observée el les parts que nous distribuons pro-
viennent de pieds issus de graines levées spontanément. Elle est surtout
caraclérisée par ses feuilles caulinaires el supérieures triséquées, dont
deux lobes perpendiculaires au pétiole semblent être sur le prolonge-
ment l’un de l’autre et le troisième lobe suit la direction du pétiole.Ces
trois lobes sont entiers ou munis d’une ou deux petites dents latérales.
1234. Salix hippophaefolia Thuill. -- Monstruosité. — Tous les
échantillons que nous distribuons de ce Saule ont été recueillis sur le
même arbre, sur les bords de la Seine près de Maisons-Laffite. Malgré
leur communauté d'origine ils sont loin de se ressembler tous. Nous
n'avons pu, dans la même année, récolter une quantité suffisante de
rameaux sans compromettre la vie de l’arbrisseau, mais nous espérons
lan prochain pouvoir donner un complément des exemplaires de cette
année, En attendant nous croyons utile de donner quelques renseigne-
ments sur cette polymorphie d’un même individu. L’arbuste a la teinte
plus pâle que les autres représentants de même origine. Ce n’est pas,
eroyons-nous, autre chose que le résultat de l'immersion partielle que
subissent les saules de cette localité recouverte par les eaux de la Seine
pendant la plus grande partie de l’année. Les chatons sont peu nombreux
ei beaucoup plus espacés que normalement. Les plus voisins de la forme
typique se développent mal et sont à peu près semblables à ceux du type,
mais de taille moins grande. Certains rameaux portent une deuxième
forme de chatons très gros, longs, et ressemblent à ceux très développés
que l’on observe dans le S. viminalis. Les stigmates sont sessiles ou
subsessiles, les capsules grosses et longuement pédicellées, ne renfer-
mant pas de fruits bien développés ou entièrement vides. Dans certains
rameaux quelques chatons sont constitués par un axe caché par des
feuilles nombreuses. Ces feuilles sont allongées, étroites, acuminées à
dents courtes, fines et peu nombreuses. Il existe enfin une dernière
modification dans laquelle les feuilles sont munies de dents très nom-
breuses, très longues, leur longueur atteignant le tiers de la largeur de
la feuilles. Les feuilles normales sont glabres à la face supérieure et
(18) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 631
poilues brièvement à la face inférieure; les feuilles des chatons trans-
formés sont au contraire très velues et rendues d'aspect grisälre par
l'abondance des poils. Il reste à déterminer si toutes ces modificalions
sont dues à l’action de parasites, si c'est le Cecidomya rota H. Ley. qui en
est la cause. Les modifications si profoudes que nous venons de signaler
permettent de soupconner que laclion pourrait être due à plusieurs
espèces d'insectes.
1179. Astragalus sesameus L. v. ambiguus Rouy. — Celte
plante a élé récoltée sur la pente sud-est d’une moraine glaciaire entre
Saint-Jean et la Celles, à 4 kilomètres de Gap : altitude 750 m. environ.
Sa tige varie de 1 cm. à 2 dm. de hauteur : les pieds de pelite taille (de
1 à 5 cm.) sont à tige simple, ne portant en général qu'un seul capitule
sessile; les pieds de taille moyenne (de 8 à 12 cm.) ont des tiges peu
ramifiées portant de 2 à 5 capitules, dont quelques-uns. ceux du bas, sont
sessiles ou subsessiles et les autres assez longuement pédonculés: les
spécimens bien développés (de 15 à 20 cm. et plus). ont des tiges assez
ramifiées el portent des capitules plus nombreux, tous longuement
pédonculés; leurs pédoncules dépassent la feuille et peuvent atleindre
jusqu'à 12 cm.; dressés pendant la floraison ils sont étalés presque hori-
zontalement à la maturité des gousses; celles-ci restent courtes el n’at-
leignent pas 10 mm.
Les fleurs d’un violet foncé, sont assez grandes et mesurent environ
I cm.
De l’observation de cette plante sur le vif, il semble résulter : 1° que
les pieds à tige simple ou peu ramifiée n’atteignant pas 10 cm. et pré-
sentant des capilules sessiles, sont ceux dont le développement n'a pas
eu lieu normalement par suite de la sécheresse, de l'aridité du sol. du
voisinage (rop immédiat d’autres pieds, etc.
20 Que les pieds normalement développés, dont la tige ramifiée dépasse
10 cm., ne présentent que des capilules dont les pédoncules atteignent
au moins la longueur de la feuille et la dépassent généralement.
GIRoD.
1121. X Verbascum Parisii Rouy ap. Cam. Refer. Catal. hybr.
spont. fl. Eur. V. Chaixii-Lychnitis Paris. V. Lychnitis X Chaixü.
— Le Verbascum hybride récolté a la Plaine d’Alencon croissait en
632 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (19)
compagnie des V. Chairii Vill. et V. Lychnitis L. Il a tout le port du
V. Lychnitis; mais les filets de ses étamines sont garnis de poils violets
et dénotent ainsi l'influence du V. Chaixü Vill. — M. E.-G. Paris a décrit
celle espèce dans le Bulletin de la Société botanique de France (séance
du novembre 1860) sous le nom de V. Chaixü-Lychnitis Paris. La
mère élant très probablement le V. Lychnitis L., il conviendrait, je crois,
de i'appeler, d'après la nomenclature actuellement suivie, V. Lychnitis
x Chaixii.
1123. Salix Faureana Arv.-Touvei. — En juillet 1900, j’ai récolté
au col de Vars, en compagnie des Salix glauca ei nigricans, un saule qui
m'a paru être un hybride entre ces deux dernières espèces. Je le commu-
niquai à M. Arvel-Touvet qui me répondit : « C’est un hybride fort inté-
« ressant, Salix nigricans X glauca qui n’est pas exactement celui de
« Anderson et de Wimmer, et auquel j'ai donné provisoirement votre
« nom en l'appelant Salix Faureana. »
M. le Dr Gillot, à qui je l’ai également soumis est du même avis que
M. Arvet-Touvet : « Ce saule, dit-il, est certainement très différent du
« 5. Arnaudæ Anders. in DC. Prodr. XVI, 2, p. 283 (d’après la descrip-
« tion). pourrait bien être un hybride de S. nigricans Sm. et de
« S. glauca L. du moins de nos formes alpines de ces espèces polr-
« morphes. Il a du S. nigricans Sm., la forme des feuilles denticulées,
« les capsules nettement pédicellées, la teinte noirâtre des jeunes
« pousses par la dessication, etc.; du S. glauca 1... les chatons longue-
« ment pédonculés et feuillés à la base, plus tardifs, le tomentum pro-
« noncé et particulier des capsules, celles-ci plus courtes et moins acu-
« minees que dans S. nigricans Sm., mais plus allongées que dans
« 5. glauca L...... Ce saule a d’elroites affinités surtoul avec S. nigricans
« Sm. qui est certainement un des parents. L’autre serait-il bien
« 5. glauca L,? En ce cas, ce serait certainement S. nigricans X glauca. »
Je suis retourné celte année au col de Vars pour observer à nouveau
el d'une manière plus minulieuse les saules qui croissent aux environs
de l'hybride. J'ai trouvé celui-ci en société étroite avec les S. glauca L.
et nigricans Sm.; l'hybridité n’est donc pas douteuse, et comme il se
rapproche le plus par ses caractères du $. nigricans Sm., ce dernier est
très probablement la plante mère.
635
SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM
AUSTRO-BRASILIENSE
PAR
I. CHRIST. Bâle.
(Suite.)
164. Aspidium flexuosum Fée Bras. 138, Tab. 47, 2
Var. MOELLERI NOV. var. Christ.
Se distinguant du type principalement par les rachis non flexueux et
les pinnules non réfléchies.
Hab. Blumenau, 1. MϾller!
D'après une communication de M. Glaziou, l'A. flexuosum est une des
rares espèces el n'a été trouvé qu'une seule fois.
165. Aspidium eriosorum Fée Bras. II, 73, Tab. 10, 1.
Plante pubescente et couverte de petites aspérités ; scaberulo-puberula,
fronde à peine atténuée vers la base, munie à la base de quelques pinnæ
rudimenlaires. Segments à bords presque entiers, incisés jusqu’au rachis,
largement linéaires oblus. Nervures très prononcées, face supérieure
couverte d’une légère couche grisâtre, calcaire. Sores presque marginaux,
très nombreux. indusie d’après Fée consistant en une touffe de poils.
Hab. Glaz.. n. 2551, haut de l'Itatiaia.
166. Aspidium Glaziovii n. spec. Christ.
Très voisin d’Amauropeltis Kze. des Antilles, mais la base du stipe
unie de grandes écailles brun opaque, rachis pourpre clair, fronde
ample, bipennée. pinnæ strictement opposées, sessiles, les segments
basilaires recouvrant le rachis. Segments libres, largement linéaires,
presque entiers au bord, obtus. Nervures 12 à 14 de chaque côté, simples.
Tissu herbacé, couleur noire. plante glabre. Sores non marginaux, indusie
gris-clair, chiffonne.
Glaz., n. 5267.
167. Aspidium pubescens Raddi Bras. 23, Tab. 5%, sub A. oligo-
carpum Kunth Syn. P. Am. I, 78, Polypodium Fee Bras. II, 73, non Swartz.
Plante comparee par les auteurs a A. oppositum (A. conterminum),
mais à fronde non longuement atténuée vers la base par une pluralité
de pinnæ de plus en plus rudimentaires, mais assez brusquement ter-
minée par une ou deux pinnæ, presque de la même longueur que les
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, N0 7, 30 juin 1902. 43
634 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Me SÉR.). (55)
autres, réfléchies en bas, plus larges et moins pointues, par des segments
plus longs, non triangulaires, mais largement linéaires à bords paral-
lèles, trés obtus. Pinnæ environ 20, 8 cm. sur 2 cm., un peu espacées.
Sores non marginaux. Nervures souvent fourchues en haut. Texture très
tendre, plante finement pubérulente. Dimensions petites 3 à 4 dm. sur
1 dm. Stipe I dm. et plus, très faible, muni de quelques grandes écailles
ovales brunes. A le port d’une espèce de marais.
La figure de Raddi n’est pas des plus concluantes, mais peut repre-
sentier passablement la plante sur une échelle diminuée. A mon avis une
bonne espèce !
Glaz., n. 4434.
Aspidium neplu'odioides Fée Bras 1, 138, Tab. 46, n’est qu'une petite
forme de
168. A. patens Sw. à fronde largement deltoide.
Glaz., s.n.
169. Aspidium lugubre Mett.
Doit être séparé de A. triste Melt. et de A. tetragonum Mett.
Le tissu est herbacé, un peu charnu, les pinnæ inféreures sont petio-
lées mais non atténuées vers la base, les lobes moins profondément
incisés, les nervures ne sont qu’au nombre de 6 à 8 de chaque côté de la
costule, et le rachis est fortement hispide par la présence de très nom-
breuses écailles étalées, noirâtres, lancéolées, de 2 mm.
Hab. S. Catharina, bois de l’Itapocu, 1. Schwacke, n. 12,955, Itajahy,
vers la mer, herb. Ule, n. 190.
170. Aspidium denticulatum Sw.
Var. sracıLıpes Fée pro spec. Crypt. vasc. Brés. I, 146. Tab. 49, 1.
Forme naine, à segments plus grands et plus cunéiformes allongés et
moins pétiolées que le type, autrement non différente.
Écailles du bas du stipe lancéolées-subulées, étroites, mais longues
jusqu’à 2 cm., brun foncé.
Hab. Glaziou, n. 5269. Minas Geraes, Serra de Ibitipoca, rochers
humides, à 1200 m., 1. Schwacke, n. 12,334.
Phegopteris Fée
Ÿ 471. Phegopteris Ulei n. sp. Christ.
Differt a Phegopteri flavopunctata (KIfs) cui magnitudine et textura
simile, pinnis latioribus, infimis 4 cm. latis basi superiore non altenualis
sed inferiore segmento uno breviori, pinnis profunde in segmenta incisis,
(56) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 635
ala 6 mm. solummodo superstite, segmentis infimis pinnarum inferiorum
fere ad costam incisis; segmentis aculis linearibus numerosis, 20 et ultra
utroque costæ latere, À ‘/2 cm. longis, 3 ad 4 mm. latis apice grosse
denlalis, pinnis superioribus anguslioribus grosse lobatis apice frondis
longe decurrenti pinnatifido; soris rotundis parvis medialibus unise-
rialis.
Rachis brun, à écailles brunes. Port de la plante exactement entre
Ph. caudata et Ph. flavopunctata. On dirait un hybride.
Hab. S. Catharina, Serra da Laranjeira, 1. Ule, n. 70.
Je n’ai jamais recu du Brésil le Ph. Tijuccana (Raddi), si ce n’est une
plante que je dois réunir au Ph. flavopunctata et qui ne diffère du type
que par des lobes un peu plus profonds qu’à l'ordinaire. — La figure
très imparfaite de Raddi ne nous apprend rien de précis, ni la figure trop
académique de la Flor. Brasil.
172. Phegopteris subincisa (Willd.) syn. Polypodium connexum Klfs.
ex Hook. prend, au Sud du Brésil, des formes différentes.
Le type à pinnules profondément et régulièrement incisées en lobes
nombreux jusque tout près de la costa semble moins fréquent, tandis
qu’il domine exclusivement aux Antilles, au Costa Rica, au Venezuela et
jusqu'aux Iles Cocos.
Il est si voisin de l’Aspidium villosum Prsl. qu'on est tenté de l’y rat-
tacher comme forme sans indusie.
Hab. ad fl. Itapocu, S. Catharina, 1. Schwacke, n. 12,995.
La sous-espèce semble particulière au Brésil, c’est
173. Phegopteris splendida (Kaulfuss sub Polypodio)
qui se distingue par des pinnules incisées en lobes obtus seulement
jusqu’à '/s ou tout au plus à la moitié des pinnules.
Hab. Rio Janeiro, 1. Martius ; Campos au pied de la Serra de Ouro
Preto I. Schwacke, n. 10,230; Colonia alpina 1. Werner. Plante de 2 m.,
à tronc de 20 à 30 cm.
Cette forme se présente aussi avec des pinnules séparées et dentées
seulement à la base des pinnæ. Le haut de celles-ci est pinnatifide seule-
ment jusqu’à un limbe continu assez large, et les lobes sont à bords
entiers, ce qui donne à la plante un aspect absolument différent (Polypo-
dium macropterum Klfs.) Mais les transitions à la forme plus partagée
sont manifestes.
Hab. Rio de Janeiro, 1. Riedel, herb. Mus. Nac.
Toutes ces plantes sont décrites par Hooker (Synops., Ed. IT, 312)
comme ayant des stipes et rachis glabres ou légèrement villeux, tandis
636 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (57)
qu'en réalité ces parlies sont munies d’une forte pubescence d’ecailles
brun foncé qui ont 1 cm. de longueur à la base des stipes.
Oleandra Cav.
17%. Oleandra nodosa Prsl.
Celle plante indiquée d’abord aux Anülles et dans l’Amérique tropi-
cale, plus rapprochée de l’Equateur se retrouve au sud du Brésil.
Hab. Une forme très grande, large de 1 dc. est de S. Catharina, rochers
des bords du Pirahy mirim, 1. Schwacke.
La même Glaz., n. 2153.
Var. MAGALHÆSI N. Var.
Une forme très curieuse, presque sessile, à fronde courte, largement
ovale, obtuse. à rachis velu d’écailles appliquées, à nervures dislantes
d'un ‘/;: mm. seulement et à sores larges, à indusie pelté, en série irré-
gulière.
Hab. Serra do Itatiaia pr. Chapada, l. Magalhaes Gomes, n. 2259.
Gymnopteris Bernh.
175. Gymnopteris serratifolia Mert. Hook. syn. ed. II, n. 423.
Plante se rapprochant, pour les nervures, du G. contaminans (Wall.) de
l'inde. Les nervures latérales s'étendent jusqu’au bord, les aréoles sont
étroiles, allongées. régulières; il n’y a pas de losanges triangulaires le
long du bord. Les pinnæ de la fronde fertile sont très espacées, larges
d'un */2 cm., très obluses.
Hab. Serra da Estrella. Glaz.. s. n.
Meniscium Schreb.
176. Meniscium longifolium Fée Bras. IL, 8%, Tab. 25, 2.
Plante très ample, pinnæ 27 cm. sur 3 ‘/2 cm. à bords à peu prés
entiers. Sores à 9 séries. Une des nombreuses formes se rattachant à
M. reticulatum SW.
Glaz., n. 1747.
Hypolepis Bernh.
177. Hypolepis aquilinaris Fée Bras. II, 37, Tab. 91, 2, sub Chei-
lauthes.
(58) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 637
La plus petite des espèces d'Amérique. Slipe 2 '/dm., plus long que
la fronde, rachis jaune clair, fronde tripinnatifide, ovale-deltoide, 2 dm.
sur I dm. Pinnæ très écartées, 4 à 6 seulement de chaque côté. Segments
très petits, très minces, herbacés, noirâtres, enroulés, profondément
incisés à lobes entiers, obtus mais apiculés, triangulaires. Un sore par
lobe.
Glaz., n. 5350.
Cystopteris Bernh.
% 178. Cystopteris Ulei n. sp. Christ.
ll est risqué d'établir une nouvelle espèce de Cystopteris après tant
d'essais qui presque tous ont avorle, ces nouvelles espèces ayant été
reconnues comme autant de formes plus ou moins insignifiantes du
C. fragilis. Il est différent pour notre plante qui a un caractère très spé-
clal : une crinière quoique faible, mais très caractéristique d’écailles
longues, étroites et rousses comme tant de plantes du plateau élevé et
sec de Minas et de Goyaz. Du reste, le C. fragilis paraît sinon nul au
moins fort rare dans notre région.
Planta parvula, 5 ad 6 cm., alla, cæspitosa, rhizomatis brevis capite
setis rufis vestito; stipite filiformi, viridi, brevi, fronde ovato-lanceolata
infra vix atlenuala, apice frondis pinnatifido, pinnis inferioribus remous,
pinnatifidis sed vix usque ad rachim ineisis lobis ovatis acutis, textura
tenui, colore pallido, soris magnis, 3 ad 4 pro pinna, rotundis, indusio
cilalo pallide griseo aut brunneo, globoso, magno, 2 mm. lato, sorum
tegenle, basi lal® et punctiferæ inserto, adspectu indusii Woodsiarum e
sectione Physematiorun.
Plantula paueis pilis glanduligeris sparsa fera glabra, habitu Cyst. frag.
formæ depauperatæ.
Hab. Serra Dourada, herb. Ule n. 550, 3221.
Je n'ai pas vu le C. fragilis du Brésil. Il semble rare dans l'Amérique
du Sud, quoique si commun dans les autres parties du monde.
Toutefois. je l’ai recu du Chili par le Dr Neger, et de la République
Argentine.
Lindsaya Dry.
179. Lindsaya pendula Klotzsch Linn. 1844, 548, Hook. sp. I, Tab. 65 A
Eespece des plus remarquables, jusqu'ici trouvée seulement dans le
nord de l'Amérique équatoriale.
Hab. 1. Glaziou 1881, n. 12351 in herb. Deless.
638 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). (59)
180. Lindsaya botrychioides Aug. St. Hil. voy. Distr. Diam. I, 379,
Hook. Bak. Synops. 105.
Cette espèce, que les auteurs de la Synops. cit. soupconnent être une
variété non ramifiée de L. Guianensis, en est pourlant distincte par ses
stipes nombreux, gazonnants, très grêles, couleur pourpre noirâtre, el
ses pinnæ écartées, plus grandes, très obtuses, arrondies, distinctement
pétiolées, à bord inférieur très recourbé, à bords supérieurs très cré-
nelés. Plante de l’aspect d’un Asplenium simple, à peu près d’A. normale
Don.
Han. S. Paulo, Serra da FRA l. Schwacke, entre Ouro Preto et
Tripuhy, 1. Schwacke.
181. Lindsaya dentata Fée Bras. Il, 20, Tab. 77, 2.
Voisin de L. stricta Dry., mais à rachis souple, non élastique, et à
pinnæ non dressées et parallèles au rachis principal, mais étalées presque
horizontalement, à donner à la fronde un aspect flabelliforme. Segments
très petits, ovales, légèrement creneles. Plusieurs sores mais se touchant
et formant une seule ligne.
Glaz., n. 15717.
182. Lindsaya ovoidea Fée Bras. Il, 21, Tab. 87, 1.
Espèce bien distincte, assez grande. très grêle, à 4 pinnæ latérales
très longues, dressées et 1 pinna terminale, segments inégaux, ovales-
allongees, distinctement cunéiformes à la base, grossièrement crénelés,
les nervures sont fourchues, non anastomosées, les sores à 3 ou 4 le long
du bord supérieur des segments; les rachis sont très effilés, noirâtres.
Glaz., n. 3481.
Dieksonia L’Herit.
185. Dicksonia coniifolia Hook.
D. apüfolia Fée Bras, II, 79 non Hook.
J'ai été charmé de rencontrer cette espèce franchement Andine aussi
dans la collection de M. Glaziou du S. du Brésil.
Glaz., n. 5253. Itatiaia.
Saccoloma Kaulf.
184. Saccoloma Lindeni Hook. Spec. I. 72, Tab. 25. B., sub. Dicksonia.
Désigné par Fée Bras. I, 152 comme Davallia inæqualis Kunze, mais
à tort. |
Glaz., n. 386.
(a
(60) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 639
Hemitelia Br.
185. Hemitelia apiculata Hook.
C’est la seule espèce des Euhemileliæ à segments larges et décurrents
de l'Amérique équatoriale, qui soil représentée dans les collections du
Brésil méridional. Elle est pour le port, la grandeur des pinnæ, la
largeur et la forme des segments assez intermédiaire entre les H. gran-
difolia Spr. et H. horrida Br. Les nervures costales ne sont jointes
qu'accidentellement, l'arc étant régulièrement, mais non pas loujours
ouvert vers le sinus des lobes. Le stipe est à la base muni de piquants
épais, durs, courts, et d’écailles linéaires subulées blanchâtres de 3 à 4 cm.
de longueur qui font place plus haut à des écailles largement ovales,
brunes, à bords scarieux et pâles.
> Hab. in Geraes, bois du Corrego dos macacos pr. Ouro Preto,
1020 m., 1. Schwacke. n. 12,476; Pied de la Serra de Ouro Preto, 1.,
n. 19136: mn l. Ule, n. 4667.
Uyathea Sin.
J’enumere ici toutes les espèces rencontrées dans les collections de
mes amis.
186. Cyathea Gardneri Hook. sp. 1, 21, Tab. 10 A.
C’est l’espece endémique de notre region, el en même temps celle qui
est facile à reconnaitre par ses segments à base large et décurrente
surtout dans le sommet des frondes el pinnules, ses sores globuleux à
indusie gris clair, et Dar la base de son stipe chargee d’une longue cri-
nière de soies de 3 à 4 cm., étroits, un peu crispées, d’un jaune paille ou
blanc rosé très luisant.
Il y a des formes plus larges et des formes à segments très étroits. Je
rallie à ces dernières les C. Taunaysiana Fee Crypt. vasc. Bres. I, 179,
64,2 et C. attenuata Fee eod. 66, 1.
Hab. Minas Geraes, bois des bords du Corrego dos macacos, 1000 m.,
. Ouro Preto, I. Schwacke, n. 12473; S. Joao d’EI-Rey, I. Alv. Silveira,
il, a Morro de S. Anna, |. Magalhaes Gomes, n. 3084 ; Saramenha,
l. id., n. 3055 ; Queluz, 1. H. Schenck, n. 3722; Barbacena, 1. Schwacke
in herb. Mus. Nac.
Glaz., n. 2282. 3
La forme Taunaysiana, Glaz., 1701, Serra de Ouro Preto, 1200 m.,
1. Schwacke, n. 12513.
640 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (64)
Celle fougere est tantôt arborescente à lige élevée, 2 mêtres et plus,
lantöt acaule, d'après les notes des collecteurs.
187. Cyathea leucosticta Fée Crypt. vasc. Brés., Tab. 65.
Affinité de C. arborea (L.). Segments à pointe courte. A la base du
stipe des phyllômes analogues à ceux de C. Capensis.
Hab. Fougere en arbre à Mossamedes, Goyaz, fréquent, 1. Ule, n. 526
3223 ; la même plante du Paraguay. 1. Balansa, n. 303, herb. Delessert.
J'y rallache maintenant la plante désignée C. arborea Sm. dans l'Hed-
wigia, n. 35. 1893, 155, trouvée par H. Schenck, Serra do Mar près
Joinville, n. 1252, et à Blumenau, n. 1031. Je dois à M. Schenck la pho-
tographie d’un pied de Blumenau élancé à tige gréle de 6 à 7 em. de
diamètre et haute de 3 m., recouverte d’un duvet de 1 à 2 cm. formé
par des radicelles.
188. Cyathea Schanschin Martius.
Fougère établie par Marlius, retrouvée depuis dans toute l'Amérique
tropicale, mais sans caractères très saillants. La base des slipes est
munie d'écailles brunes, ovales, très pointues, longues de 2: cm., et
d’aiguillons courts, noirätres, le reste des stipes et les rachis sont
inermes. Les stipes et rachis. brun opaque, sont pubescents de soies
brunes, linéaires et filamenteuses, les pinnules (2 ord.) sont écartées,
les segments peu serrés, à peine crénelés. herbacés, plans. opaques,
à peu près glabres, flasques, vert foncé en dessus. päles au-dessous, lan-
céolés, un peu en faux, assez obtus, incisés jusqu’à 1 mm. du rachis :
les sores, 6 à 8, sont souvent confinés dans la moitié inférieure des
segments, grands, à indusie d’abord fermé globuleux, gris clair, mais très
tôt déchiré, très tendre, dilaté et ne formant qu'une collerette rudimen-
taire, à peu près couverte par les sporanges.
Hab. Frequent : Serra de Ouro Preto, 1200 m., 1. Schwacke, n. 12504 :
Blumenau, I. H. Schenck, n. 94, 111, 176; Matto Grosso. 1. H. Smith in
herb. Mus. Nac. ; Rio de Janeiro, 1. Meyer.
Glaz. s. n. Serra Estrella.
Tige fertile 1 m. d'après Schwacke, de 6 cm. au diamètre d'après
Schenck, munie en bas de radicelles qui l'entourent d’un feutre épais et
forment souvent des piliers et des pieds pour soutenir l'arbre.
Var. BRASILIENSIS nov, var. Christ.
Il faut séparer du type de C. Schanschin cette plante qui a les stipes
el rachis munis d’aiguillons coniques, courts, pointus, (res nombreux,
la base des stipes en outre couverte d’une crinière d’ecailles raides,
scarieuses, largement lancéolées, mais très effilées el crispées de 3 cm.
.
?
(62) u. CHRIST. SPICHLEGIUM PTERIDOLOGIGCUM AUSTRO-BRASILIENSE. 6/1
brun clair à bord pâle ; les rachis el costæ ont un duvet mince et brun ;
les segments sont plus larges, plus courts, presque triangulaires et un
peu pointus au sommel, à bords relroussäs, plutôt coriaces, et les sores
mûrs emplissant la face inférieure ne laissant libre que la pointe.
Hab. Morro de S. Sebastiao, I. Magalhaes Gomes, n. 3067; Morro de
S. Anna, I. Magalhaes Gomes, n. 3068 ; Morro de Ouro Preto, 1. Schwacke,
n. 12290 ; Serra dos Orgaos, I. Werner.
Tige tantôt basse tantôt de 2, 3 à 4 m., frondes de 1 à 2 m. et plus.
189. Cyatha acanthomelas Fée Bras. I, 177, Tab, 64, 1.
Du groupe de C. Schanschin, mais très original. Très grand, stipe brun
clair, muni d’un épais duvet d’écailles linéaires et de piquants longs,
effilés, forts, couleur d’ébène. Rachis glabres, brun clair. Pinnæ 65 cm.
sur 15 cm., sessiles ; pinnules très serrées, segments très serrés, incisés
jusqu’à 1 mm. du rachis de la pinnule, obtus mais apiculés, à bords
entiers, larges de 3 mm., herbacés, vert foncé en dessus, pâles au-dessous,
glabres sauf les costæ qui sont rudes de saillies minimes.
Diffère de C. Schanschin par les segments très serrés, beaucoup plus
étroits, pointus, et les piquants longs du stipe.
Glaz., n. 379.
190. Cyathea Feei Glaz. apud Fée Bras. 179, Tab. 66, 2.
Port de C. Serra des Anlilles, grand, glabre. Rachis brun verdätre ;
pinnules sessiles, brièvement acuminees, 10 em. sur 2'/e cm. Segments
libres, un peu espacés, a sinus étroit, brièvement dentés, élargis vers
la pointe, oblus mais apiculés, glabres, sauf le dessous qui est un peu
rude d’aspérités (mais sans écailles bombées). Tissu herbacé, couleur
vert foncé en dessus, pâle et un pen glauque au-dessous. Les sores se
trouvent dans la partie attenuée des segments au-dessous de la pointe
élargie, 12 environ. brun roux. soudés ensemble. Indusie très mince,
très irregulierement fendu.
Glaz., n. 1701.
191. Cyathea Schenckii Christ in Hedwigia 35, 1896, 155.
Arborea. Caudice..., rachı superne inermi glabrescenle opaca atro-
brunnea, rachibus, superioribus setulis sparsis notalis, frondibus her-
baceis firmiusculis bipinnatis utrinque glabris atro-viridibus, infra vix
pallidioribus. pinnis sessilibus oblongis 30 cm. longis, 8-10 cm. lalis
acuminalis, pinnulis sessilibus ligulatis 5-7 em. longis. 8 mm. latis acutis
breviter caudatis 3 mm. spatio separalis circa 25 utroque lalere, ultra
mediam laminæ ineisis, 1. e. lamina 2 mm. lata intacta, lobis late ovatis
obtusis vix falcatis millimetri spatio distantibus minutissime crenulatis
642 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (65)
15 ad 20 numero utroque pinnulæ latere, nervulis in pagina inferiore
conspicuis supra occultis parlim furcalis paucis 4 ad 5, soris ereberrimis
spissis 4 ad 5 utroque lobi latere, a costula fere ad lobi apicem paginam
implentibus apice pinnulæ solo soris destitulo, soris rufis °/ı mm. diam.
sese tangentibus, indusio ab initio undique clauso bullato pallide flavo
tenero, cellulis valde undulatis composito, mox in lacinias irregulares
abeunte.
Se rapproche pour le port de C. abrupte-caudata Fée Crypt. vase.
Brés. 182, Tab. 62, mais cette dernière espèce est tomenteuse.
Hab. Serra de Ouro Preto, I. H. Schenck, n. 3551.
N'a plus été retrouvé depuis, malgré les recherches actives de
M. Schwacke.
192. Cyathea Capensis (L.) Sm. Hemitelia R. Br. a été retrouvé à
Ouro Preto par M. Schwacke.
La forme du Brésil, appelée par Gardner Amphicosmia riparia (L. S.
Bot. I, Tab. 12), est un peu plus ample que celle de l'Afrique, mais en
tous points indentique.
C’est une fougère des plus remarquables à cause de sa dispersion. Sa
patrie est le Sud de l'Afrique, mais elle se trouve au Sud du Brésil et
d’après Hooker à Java, d’où je ne l’ai jamais vue.
Alsophila Br.
Ce genre est d’une richesse embarassante au Sud du Brésil.
J'ai pu constater les espèces suivantes :
4° Espèces à pinnules entières ou incisées seulement jusqu’à la moitié
de chaque côté du limbe.
Trichopteris Prsl.
195. Alsophila Tænitis Hook.
ispece des plus tranchées, endémique de notre région où elle semble
commune. C’est la seule à pinnæ entières, pétiolées, coriaces et à sores
en deux rangées serrées, parallèles à la costa et au bord et exactement
entre deux. Slipe à épines coniques et à écailles lancéolées. Pétiole des
pinnules articulé, se détachant facilement à l’état sec.
Hab. Fougère en arbre du Corcovado pres Rio de Janeiro, 1. Casaretto,
1839 ; 1. H. Schenck, n. 1736 ; Tijuca, L Schwacke in herb. Mus. Nac. ;
24]
(64) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 643
Joinville, 1. Ule, n. 2028 ; Blumenau, |. H. Schenk, Meeller, n. 61 ; Glaz.,
n. 3582.
194. Alsophila elegans Mart.
Plante très trapue, portant un cachet xérophile, également fort dis-
tincte à pinn® horizontalement étalées, voir même recourbees, à pin-
nules conniventes des deux côtés de la costa, obluses, sores à plusieurs
rangées voisines de la costa. Pétiole des pinnules non articulé.
Stipe très ruguleux-verruqueux à la base avec des écailles luisantes,
lancéolées.
Hab. Endémique également de notre région. Ouro Preto, 1. Magalhaes
Gomes. n. 401, 3015 ; Itacolumi, 1. Alv. Silveira, n. 1569 ; Serra de Sara-
menha, I. Schwacke, n. 9871.
Tige 2 mètres, fronde 1 mètre d’après Schwacke.
195. Alsophila crenata Kunze
Sous-espèce de la précédente, en diffère par des pinnæ largement cré-
nelées et un tissu moins raide.
Hab. Serra do Bocayna, S. Paulo, Serra de Saramenha, I. Schwacke. Tige
hauteur d'homme, fronde 2 mètres.
Miersii.
196. Alsophila Miersii Hook. Spec. I, 8.
A pinnules peliolees, linéaires, &carl&es, longuement pointues en
queue, irregulierement dentées ou lobées jusque vers la moitié de la
laniere, à base tronquée, tissu herbace, sores grands, päles, occupant
toute la face inférieure sauf les lobes, réceptacle très poilu. Tous les
rhachis épineux. Espèce de premier ordre, impossible à méconnaitre.
Hab. Arbre, Glaz., n. 1702, Tijuca, 1. H. Schenck, n. 2196. J'ai la même
plante du Venezuela, I. Linden, 1842.
197. Alsophila dichromatolepis Fée Crypt. vasc. Bres. 57, 2.
Espèce très caractérisée par la base du stipe portant une criniere
d’ecailles très grandes, lancéolées, acuminees, blanc argenté, mais munies
d'un centre très tranché, brun noirâtre.
Stipe peu aiguillonné. Pinnules lancéolées, aiguës, pétiolées, entières
dans le sommet des pinnæ el lobées jusqu'à un tiers du limbe en bas
en lobes obtus; nervures très saillantes, 5 de chaque côté, face inférieure
munie d'écailles grandes, blanchies, gonflées, globuleuses ; sores petits.
Tissu un peu coriace. Rachis päle, cosla noire.
Hab. Bords du Corrego dos macacos, 1020 m., I. Schwacke. n. 12474 ;
Serra dos Orgaos, l. H. Schenck. n. 2932.
644 BULLETIN DE LÜHERBIER BOISSIER (2M€ SER.). (65)
Proceræ.
198. Alsophila procera KIfs.
Pinnules courtes, relativement larges, très obtuses à lobes allant à
peine à la moilié du limbe, obtus, face inférieure marquée de petites
écailles gonflées. Le haut du rachis ailé. Tissus mince, herbacé, couleur
noirâtre à l’état sec. Stipe et rachis à piquants forts.
Hab. Blumenau. 1. Viereck, n. 141. Très répandu dans l’Am. Équatoriale.
199. Alsophila atrovirens Prsl.
Pinnules ä peu pres de la forme et du pourtour de He à précédente,
mais à lobes un peu plus profonds, plus aigus, tissu plus ferme et face
inférieure sans écailles gonflées. C’est un plante bien plus trapue, à
frondes fournies. à pinnæ et pinnules rappochees, ces dernières pélic-
lées.
Hab. Itajahy, lieux ee l. H. Schenck. n. 1103: S. Francisco,
lieux humides. 1. Schwacke, n. 13102 ; Joinville, lieux humides. id.,
3309 ; S. Catharina, herb. m n. 155.
en Alsophila arbuscula Presl.
apparlient aussi au groupe d’A. procera, mais se caractérise comme forme
xerophile par le Lissu coriace. Les pinnules sont un peu pétiolées,
courtes, brièvement pointues. les lobes sont larges, obtus, ereneles, la
plante est noire. glabre. non aiguillonnée. Les sores sont grands, épais.
Glaz:, n. 7832.
Glabratæ.
201. Aisophila Glaziovii Fee Crypl. vasc. Bres. I, 161, 55, 2, non
Baker Fl. Bras. 49592 nec, Append. Synops 456.
Très belle plante et excellente espèce, parfaitement figurée par Fée
l. eit.. a cost» noires. à écailles de la face inférieure très petites, blanches,
bombées. Plante autrement lisse. Pinnules sessiles en haut, péliolées
en bas de la pinna, lobes oblus. un peu plus profonds que la moitié du
limbe, finement crénelés. Écailles du stipe très grandes, brunes. Plante
sans piquants.
Hab. Glaz., n. 2159, 3167 ; Tijuca, 1. J. Day ce. Levinge.
202. Alsophila Corcovadensis Fée Bras. I, 165, Tab. 56, 2; II, 80.
Très (trop?) voisin d’Alsophila Glaziovu, mais à N sessiles
partout, à segments très serrés et sans les écailles blanches et bombées
de la face inférieure. |
Glaz., n. 5248.
A
»
(66) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 645
203. Alsophila aperta Fée Bras. I, 158, Tab. 5%. 2.
Très voisin d’Alsophila Glaziovii. Süpe à piquants et à écailles grandes,
brunes, à bord pâle ; segments plus triangulaires. Autrement à peine
distinct.
Glaz., n. 2300.
20%. Alsophila Guimaraënsis Fée et Glaz. in Fee Bras.If. SL, Tab. 103.2.
Magnifique espèce, représentant d’Alsophila glabrata Hook. de l'Inde
en Amérique, dont il a le port.
Écailles du stipe inerme, très amples, 3 cm., pourpre noirâtre. à bord
blanc. Stipe pourpre foncé avec le rachis. Pinnæ seulement pinnatifides
vers la pointe, pinnules supérieures à bords entiers. Pinnules largement
sessiles, peu profondément lobees. leur centre continu aussi large que
les lobes, ceux-ci obtus, triangulaires, sans sinus. Plante glabre. sauf la
face inférieure qui est recouverte, le long des nervures. d’ecailles globu-
buleuses, blanches, enflées. Couleur vert foncé, pâle au-dessous. Tissu
herbacé. Sores 8 à 10 par lobe. petits, séparés. brun foncé, submarginaux,
ne se trouvant que dans les lobes et non pas vers la costa.
Glaz., n. 5251.
2° Espèces à pinnules lobées plus profondément que la moitié de
chaque côté du limbe, et le plus souvent jusque pres de Ja costa.
Paleolatæ.
205. Alsophila paleolata Mart. A. scrobiculata Fée Bras. 1, 157, Tab. 534,
11. 80,
Splendide espèce, une des plus grandes, el reconnaissable de suite par
ses lobes larges, profonds (le lobe basilaire étant presque libre), arrondis
ou triangulaires, crénelés, couverts d’un duvet gris ou roussälre de poils
combiné à des écailles appliquées et des écailles bombées., blanchätres
qui couvrent toutes les nervures.
Aspect gris foncé, surface veloutée au toucher. Stipe roux, rugueux à
la base, muni d’épines coniques, fortes, et de longues écailles raides,
linéaires. luisantes, brun de rouille. Sores très gros. confluents. récep-
tacle poilu. La plus poilue de tous les Alsophila de notre région.
Hab. Espèce endémique du Sud du Brésil où elle est répandue : Glaz.,
n. 1703, 5250, 3059, 22074 Tijuca, en arbre : Serra de Saramenha,
1. Schwacke, n. 9862; Serra de Ouro Preto, I. Schwacke, n. 10064, 12425,
hauteur d'homme, fronde 2 metres; eod. 1. Magalhaes Gomes, n. 2016 ;
Matto Grosso, 1. Smith, n. 108 in herb. Mus. Nac.
Je regarde comme variété :
646 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (67)
Var. krıocarpa Fée pro specie Crypt. vasc. Brés. 162, 61,1.
Une plante à duvet el armature absolument semblables, mais à seg-
ments écartés, beaucaup plus étroits, largement linéaires. arrondis, de
2 à 5 mm. de diamelre seulement.
Hab. Plateau de Goyaz, 1. Glaziou, n. 22628; Serra de Ouro Preto,
l. Schwacke, n. 11410. Tige de 3 mètres, frondes de 2 mètres.
206. Alsophila Unguis Cati Fee Bras. I, 165. Tab. 58, 2.
Tres voisin d’Alsophila paleolata, mais encore plus grand, les segments
séparés par des sinus plus grands. Le système des épines et des écailles
le même, mais plus acentué encore.
Glaz., n. 2297.
207. Alsophila Goyazensis n. spec.
Tout à fait du port d’un grand A. paleolata Marl. mais d’une vestiture
différente. Les segments sont encore plus serrés imbriqués, plus obtus,
entiers, à bord un peu retroussé, la face supérieure est entièrement
glabre, un peu luisante, les nervures très saillantes, fourchues, à 5 ou 6, le
dessous est à peine pubescent de poils excessivement petits, appliqués, et
les nervures de ce côlé parsemées d’écailles ovales gonflées très petites.
Les sores sont peu nombreux, à 2 ou 3 par segment, confinés à la costa,
roux et le réceptacle poilu comme dans l’A. paleolata. Tissu plus coriace,
couleur vert noirâtre.
Hab. Plateau de Goyaz, I. Glaziou n. 22630.
Leucolepis.
208. Alsophila leucolepis Mart. Ic. Crypt. Tab. 46.
Espèce très tranchée, à tissu mince, couleur vert foncé, segments
étroits, écartés, fortement denteles, parsemés au-dessous d’écailles
rondes, gonflées blanc de neige, et à sores noirs, très petits. Le stipe, à
sa base, est hérissé d’épines coniques et muni d’écailles grandes, pointues,
très tendres, d’un blanc luisant et immaculé, à la base de ces écailles, il
y a souvent un point noir et saillant. Il y a une {orme à rachis noir
d’ebene.
Hab. Tijuca, L I. Day c. Levinge, Rio-de Janeiro, I. E. Meyer, H. Schenk
n. 2117; Santa Catharina, Itapocü, I. Schwacke n. 12980. Tige de 2 à 3
mètres.
J'y rattache les A. glumacea Fée Cr. vasc. Br. 170, Tab. 61, 1. Glaz.
3583, 2290, 111. A. nigrescens Fee eod. Tab. 54, 1. Glaz, 2289. A. rufa
Fée eod. Tab. 59, 1. Glaz. 2292. A. pectinata Fée Bras. I, 168, Tab. 60. 1.
(68) H. CHRIST. SPIGILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 047
Glaz 170%, Tijuca, en arbre; et l'A. Ludoviciana Fée eod. Tab. 60, I n'en
sera pas loin non plus.
209. Alsophila impressa Fee Bras. I, 167. Tab. 59, 2.
Du groupe d’Alsophila leucolepis, mais rachis jaune paille, segments
séparés par des sinus encore plus largement ouverts et plus arrondis,
presque à bords entiers ou très minutieusement crénelés. oblus. Sores
soudés-ensemble et couvrant toute la face inférieure. Plante glabre, sauf
les nervures de la face inférieure qui sont munies de très pelites écailles
farmeuses opaques brunes.
Glaz. 2298.
Infestæ.
210. Alsophila infesta Kze.
est le type d’un groupe de formes peu caractérisées, rappelant à ce point
de vue le Cyathea Schanchin. Ce sont des plantes à lissu herbacé, à rachis
glabres, à segments obtus, peu ou point crénelés, glabres en dessus et
parsemés de rares et très petites écailles grisätres en dessous, à sores
confinés plutôt à la base des segments, à réceptacle poilu, et à nervures
tantôt simples, tantôt fourchues. Le stipe et le bas des rachis est muni de
courtes épines ou verrues épineuses el en bas de très longues et de très
étroites écailles raides, opaques, brunes. Je prends comme type la plante
à nervures ramifiées, à segments étroits, écartés, presque entiers.
Hab. Fougère arborescente au Corcovado, I]. H. Schenck, n. 1755; Santa
Catharina, Itapocü, I. Schwake, n. 13003, tige 2 à 3 mètres, Blumenau, 1.
Moeller; Serra de Ouro Preto à 1200 m., I. Schwacke, n. 12461, tige
basse.
Je prends comme sous-espece
211. Alsophila phalerata Mari.
A lobes serres, du double plus larges, plante ample, a nervures le plus
souvent simples.
Hab. Glaz., n. 9. Serra dos Orgaos, I. Werner, n. 841, tige d'un mètre,
Parahyba, I. E. Meyer, Blumenau, I. Moeller.
Je ne puis séparer de cette forme l’A. compta Mart. à nervures simples.
Lophosoria Prsl.
212. Alsophila pruinata Kifs.
Ce type, constituant le genre Lophosoria de Presl, offre aussi quelques
variations, quoiqu'il soit des plus tranchés : acaule ou à peu pres, base
du stype inerme, entourée d’un coussin laineux de soies très fines,
N ES 2
648 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (69)
longues, filiformes, enchevétrées, brun clair, fronde très coriace, tripin-
nalifide, pinnæ pétiolées, segments profondément incisés, lobes aigus, à
bords enroulés. dessous de la fronde le plus souvent très glauque. récep-
tacle à poils.
Comme partout dans l'Amérique tropicale depuis les Antilles au Sud du
Chile, le type est commun au Brésil aussi :
Hab. Morro de S. Anna, ]. Magalhäes Gomes. n. 3100. Morro de S.
Sebastiao, I., id. n. 2035.
Fée décrit et figure Crypt. vase. Br. Tab. 10% un Lophosoria cæsia qui
me parait seulement une forme ample, très glauque, à bords non
enroules.
Hab. Ouro Preto, I. Magalhaes Gomes, n. 3071, à tige de plus d’un
métre.
Une forme trapue. non glauque au-dessous, mais fortement couverte
d'une laine courte el ferrugineuse me parait l’A. frigida Karst.
Hab. Serra de Ouro Preto, lieux pierreux. I. Schwacke. n. 12462.
La même forme d'Ocaña, Colombie, I. Schlim. n. 438.
Une plante très réduite, d’une montagne probablement très exposée, a
des frondes excessivement dures de 25 cm. sur 15 cm. seulement. Fée
Bras.. I, n. 174 l'identifie avec Lophosoria affinis Prsl. Gefässb. n. 37.
Glaz.. n. 1692. Morro de Midozi, 1000 m.
213. Alsophila dorsalis Fée Bras. I, 173. Tab. 71, 3.
Espèce très marquante, très dislincle d’A. pruinata et la seule Lopho-
soria bien caractérisée à côté de cetle dernière.
Très ample. Base du stipe non laineuse, d’un duvet roux comme dans
A. pruinata, mais munie d’ecailles subulées, raides, lancéolées, fauves.
Segments seulement crénelés faiblement, non dentés-évasés (non undu-
lato-serrala). Face inférieure non glauque cirée. mais seulement plus
pale. Tissu non durement coriace mais herbacé. Sori non confluents,
roux, mais brun foncé, isolés, petits. Plante glabre à points calcaires
sur la face supérieure.
Port d’Alsophila Tussacii des Antilles, mais sans son duvet écailleux.
Glaz.. n. 2287.
Chnoophora Klis.
21%. Alsophila villosa Prsl.
Type également fort tranché, constituant le genre Chnoophora de
Kaulfuss.
Plante naine en comparaison des autres Alsopkila d’Amerique, acaule
Per
(70) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 649
ou à peu pres, inerme, mais à slipe et rachis finement tuberculeux et la
base munie d’ecailles raides, longues, linéaires, brun châtaigne, luisantes ;
fronde bipinnatifide, à pinnæ très serrées, à segments lancéolés, obtus,
profondément crénelés, lobes obtus, arrondis, tissu plutôt mince, couleur
rouge vineux, surfaces glabres, mais recouvertes, dans la jeunesse, d'un
duvet brun, laineux, se détachant par flocons. Sores roux, étendus, récep-
tacle poilu.
Hab. Ouro Preto, I. Magalhaes Gomes, n. 2573. Serra de Lavras Novas, I.
Schwacke, n. 12259.
La seule sous-espèce notable est :
215. Alsophila aquilina Christ. in Engl. Jahrb.. 24, 1. 1897, 82.
Differe d’A. villosa par une tige élevée, une fronde bien plus grande.
dépassant 1 mètre sans compter le stipe, par un stipe muni de verrues
fortes, se terminant en crochet piquant d’un ‘/2 cm., par des pinnæ et
pinnules pétiolées, un tissu très coriace et épais, et surtout des lobes
allongés, lancéolés, obtus, à sinus un peu ouvert et arrondi. Les sores
sont plus petits, souvent agglutinés, ressemblant à ceux de Cyathea.
Plante glabre, sans trace de duvet roux.
Hab. Plateau sec de Goyaz, I. Glaziou, n. 22629, Rodrigo Silva, Minas
Geraes, 1. Magalhaes Gomes, n. 400 et Glaziou. Même plante des Antilles :
Cuba, 1. Eggers, n. 5117, 2 m. alla, spinosa.
Elongatæ.
216. Alsophila elongata Hook. Spec. I, n. 43, syn. A. Tigucensis Fée
Crypt. vase. 171. Tab. 63, 1.
Type très distinct. Grande espèce, très coriace, este. absolument
glabre sauf les receplacles qui sont très poilus, pinnules sessiles, seg-
ments de la base des pinnules séparés par des espaces, lancéolés,
linéaires, en faux, très pointus, finement serrules, à bords un peu retrous-
ses; rachis un peu épineux, rougeätres. Dans le sommet, les segments
de la base inférieure des pinnules sont décurrents à la manière de
Cyathea Gardneri.
Les nervures sont fourchues, bi- ou trifurquées, 10 à 12 de chaque côté
de la costule; les sores blanchälres à cause de la masse des paraphyses
qui couvrent le réceptacle. Les deux faces de la fronde brun foncé, opaques.
Hab. Rio de Janeiro, forêts, I. Casaretto, n. 1993. La même espèce a
été collectée par M. Pittier au Costa Rica et par Spruce à Tarapota,
Pérou ; elle semble disséminée à travers l'Amérique tropicale.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, NO 7, 30 juin 1902. LA
650 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (71)
217. Alsophila leptoclada Fée Bras. I, n. 161. Tab. 55. 1.
Appartenant au groupe d’A.elongata Hook, port de Pteridium aquilinum.
Rachis aciculé brun clair, stipe muni de longs piquants très forts.
Plante glabre, coriace, couleur ocrée, grande. Pinnæ 35 cm. sur 12 cm.
Pinnules étroites, sessiles, lobées seulement jusqu'à la moitié de la
largeur de la pinnule, simplement dentées-crénelées vers leur pointe;
lobes triangulaires, nombreux, aigus et apiculés. Sores soudés en une
masse continue, remplissant la face inférieure des pinnules.
Plante évidemment xérophile, singeant les Pteris de ces régions.
Glaz., n. 2299.
Armate.
218. Alsophila armata Prsl. Pterid., 62. A. hürta Kaulf. apud Fee
Bras., I, 168.
Cette belle espèce, la plus molle et la plus planlureuse quant à ses
parties herbacées, comme aussi la plus élancée quant à la tige, est com-
mune dans notre region.
Elle a une tige tout à fait arborescente, des écailles de la base du stipe
raides, luisantes, très longues et très effilées, couleur rousse. des rachis
jaune rougeäfre, munis de nombreux piquants très poinlus qui S’aceu-
mulent à la base du stipe, des frondes amples, jusqu'à 3 mètres de
longueur, pinnules sessiles à segments fort nombreux, très serrés, se
touchant souvent, linéaires, étroits, 1 ‘/2 à 2 mill., tendres, herbacés,
vert foncé, fort élégamment dentelés à dents aiguës, souvent bidentés,
fort nombreux. La face supérieure est presque lisse, mais les costæ et
costules fort poilues, munies de poils jaunâtres, écalés comme aussi les
rachis secondaires, la primaire étant, avec l’âge, sans poils et un peu
pruineuse. Les sores sont très fréquents, couvrant la face inférieure.
On identifie à cette espèce l'A. ferox Prsl. et 1’A. aculeata J. Sm., et
on en exclue l’A. armata Prsl. des Antilles, peut-être à tort, car il ne m’a
pas été donné de voir dans cette dernière plante autre chose qu’une
forme plus ample, un peu plus large dans toutes ses parties et un peu
plus velue, de notre espèce brésilienne.
A. bicrenata Fournier du Mexique et du Guatemala, 1. Türckheim, en
semble une forme très grande et à poils très abondants sur tous les
rachis.
Il ya, au Brésil, aussi des plantes à rachis très velus, couverts d’un
duvet roux (c’est là l’Alsophila rufa Fee. Bras. I. Tab. 59, 1), mais il est
impossible de les séparer. (A suivre.)
SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE
Compte rendu des séances
PAR
Gustave BEAUVERD
Séance du lundi 16 mai 41902. — Ouverte à 8 h. 40 dans la
salle de la bibliothèque de l'Institut botanique de l’Université de Genève,
sous la présidence de M. le prof. Ch.-Ed. Martin. Le procès-verbal de la
séance du 12 mai est lu par M. le D' A.-Maurice Boubier, secrétaire, et
adopté sans modification; les ouvrages suivants sont annoncés : ALLE-
MAGNE : Mittheilungen des Thür. bot. Vereins, Weimar, 1901 (nos 15 et
16); CHILI : Revista chilena de Historia natural, vol. VI, n° 1, Valparaiso
1902; COSTA-RICA : Boletin del Istituto Fisico-Geogr., n° 15, San José
1902; ETATS-UNIS : Journal of the Cincinnati Soc. of Nat. History XX,
n° 2, Cincinnati 1902; FRANCE : Archives de la Flore jurassienne, n° 22,
Besancon 1902: ITALIE : Contribuzione alla biol. veg. (Borzi) vol. TI,
fasc. I, Palerme 1902; SUISSE : Bulletin de l'Herbier Boissier, 2me serie,
vol. II, n° 6, Genève 1902; Bulletin de la Soc. d’Hortic. de Genève, 5me et
Gme livraisons, mai et juin 1902.
M. le D' Alfred Lendner rend compte de la course botanique à la
Faucille du dimanche 8 juin 1902. Malgré le temps froid et pluvieux,
quatre participants, dont deux membres de la Société, MM. Martin et
Lendner, prirent part à cette excursion, au cours de laquelle les plantes
suivantes furent récoltées :
Au sortir de Gex, haies : Vibarnum Lantana; Lonicera Xylosteum; Cra-
tæqus Oxyacantha; Acer campestre; Cornus sanquinea ; Corylus Avellana ;
Clematis Vitalba; Salix fragilis; Evonymus euwropæus; Ligqustrum vul-
gare; Rhamnus Frangula; — sous les haies et buissons : Galeobdolon
luteum; Veronica Chamædrys; Geranium pyrenaicum; G. Robertianum ;
Cerastium arvense; Crepis biennis; Euphorbia dulcis; Fragaria vesca;
Galium cruciata; Rumex acetosa; Myosotis intermedia; Geranium dis-
sectum; Silene nutans; S. inflata; Valeriana officinalis; Alliaria offici-
nalis; Helleborus fœtidus; Galium Aparine. Endroits plus secs, au bord
de la route : Trifolium repens ; T. minus; Lotus corniculatus; Cerastium
arvense; Valerianella olitoria; Papaver Rhæas; Teucrinm Chamædrys ;
652 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (50)
Achillea millefolium; Salvia pratensis; Euphorbia cyparissias ; Alectoro-
lophus hirsutus; Medicago Lupulina; Senecio vulgaris; Leucanthemum
vulgare; Sinapis arvensis; Plantago media; Orobanche caryophyllacea
(sur Gatlium molle). — Sur troncs coupés, quelques champignons : un
Dedalea; Polyporus ignaricus; Schizophyllum commune. Prairies des décli-
vités qui dominent la route: Anthyllis vulneraria et Onobrychys sativa
(très abondants); Polygala comosa; Glechoma hederacea; Arrhenatherum
elatius; Dianthus Carthusianorum; Ajuga replans; Muscari comosum;
Knantia arvensis; Phyteuma spicata. Quelques bosquets de Sambucus
nigra, de Corylus et de Lonicera Xylosteum abritent les Pleris aquilina
et Mercurialis perennis.
Au sujet des plantes récollées au bas du sentier de la Faucille,
M. Lendner donne d’interessants détails biologiques sur la flore xérophile
des eboulis calcaires des collines sèches du Jura. Elle se compose de
plantes de pelite taille appliquées contre le sol, de facon à diminuer la
surface de transpiration; leur ensemble, auquel on peut donner le nom
de formation des garides, offre, en outre, des adaptations spéciales. Au
nombre de celles qui ont des feuilles coriaces ont été récoltées : Globu-
laria cordifolia; G. Wikommiü; Teucrium Chamædrys; Helianthemum
vulgare; recouvertes de poils : Helianthemum canum; fonction d’assimi-
lation dévolue aux tiges aplaties tenant lieu de feuilles : Genista sagittalis.
— Helleborus fœtidus, quelques Rosa, Cratæqus et Corylus émergent de
cette formation. Prés-bois de la région sylvatique : Achillea millefolium ;
Gentiana lutea; Origanum vulgare; Ononis spinosa; Arabis hirsuta; Ono-
brychis sativa ; Tetragonolobus siliquosus. A l'ombre des buissons :
Melittis melissophyllum; Vinca minor: Coronilla Emerus. Rochers cal-
caires aux abords de la route de la Faucille : Teucrium chamædrys;
Potentilla verna; Globularia cordifolia; Genista sagittalis; Amelanchier
vulgaris; Poterium sanguisorba; dans les fentes du rocher : Erinus
alpinus; Sedum alpinum; Hieracium murorum; Asplenium trichomanes
et À. Ruta-muraria; — au pied des rochers : Brunella vulgaris et Ribes
uva-crispa. — Pälurages sous la Fontaine-Napoléon : Prunus spinosa;
Corylus; Orchis mascula; Tragopogon orientale; Primula officinalis; Car-
lina acaulis; Polygala alpestris; Gentiana verna,; Ranunculus montanus.
— Au-dessus de la route, dans les pierriers : Laserpitium latifolium ;
Valeriana montana; Adenostyles albifrons; Arabis alpina; Alchemilla
ulpina; Barbarea stricta. — Dans les forêts de hêtres et de sapins: Ribes
alpinum; Salix cinerea; Daphne Mezereum; Rhamnus alpina; Viburnum
Lantana; Cytlisus alpinus; Acer opulifolium; Sorbus Aucuparia; Sam-
bucus racemosa; Lonicera alpigena; — sous bois: Lathyrus vernus;
(51) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 653
Dentaria pinnata; D. digitata; Euphorbia dulcis ; E. amygdaloides ; Oxalis
acetosella; Paris quadrifida; Aspidium Filix-Mas; Asplenium Lonchites ;
Prenanthes purpurea; Viola sylvatica; Pyrola media; Asperula odorata
(prédominante); Polygonalum verticillatum; Lilium Martagon; Allium
ursinum; Spirea Aruncus; Saxifraga rolundifolia; Anemone nemorosa;
Convallaria majalis; Primula elatior. — Prairies humides : Ranunculus
aconilifolius; Veratrum album; Gentiana lutea; Cardamine pratensis;
Trollius europseus; Colchium autumnale; Scilla bifolia. — Mousses : Hyp-
num molluscum; Hilocomium splendens; Thuydium triquetrum; Bartramia
OEderi; Dieranum undulatum; Mnium undulatum; Pterogynandrum fili-
forme; bords de la route à la sortie de la forêt : Petasites niveus; Tussi-
lago Farfara; Bellidiastrum Michelü; Alchemilla alpina; Plantago mon-
tana. Forêts au col de la Faucille : un Myxomycele (Chondrioderma) ;
Asplenium Lonchitis; A. lobatum; Homogyne alpina; Sorbus Chamæspilus.
— En redescendant sur Gex : Populus tremula; Polygonatum officinale;
Salıx grandifolia et S. cinerea. — Prairie du Pailly: Narcissus radüflorus;
Trollius europæus; Myosotis alpina; Orchis Simia: — sous les genévriers :
une Urédinée, le Gymnospermum tremelloides.
En résumé, la liste des plantes récoltées dans celte journée atteint le
chiffre de cent soixante espèces réparties principalement sur la flore syl-
valique, puis sur la flore xérophile des éboulis calcaires. — Après avoir
donné quelques détails sur les champignons récoltés durant cette course,
M. Martin remercie M. Lendner pour son consciencieux compte rendu.
Au nom de M. Renato Pampanini qui a dû s’absenter, M. le prof.
Chodat présente le résumé d’un remarquable travail entrepris sous sa
direction sur la distribution des plantes au sud des Alpes. Choisissant
une région — les Alpes cadoriques, Vénétie — dont la glaciation évi-
dente n’a pas été assez complète pour détruire tous les types de sa
flore préglaciaire et pouvait, de ce fait, offrir les garanties nécessaires
pour servir de base à un travail statistique, les auteurs en ont étudié
deux cents espèces bien définies et faciles à reconnaître. Parmi les
espèces éludiées, un certain nombre sont endémiques, d’autres arctiques,
d’autres méditerranéennes, orientales ou occidentales.
Pour saisir les lois qui régissent la distribution de ces plantes, les
auteurs ont porté sur de grandes cartes d'Europe et des Alpes toutes
les stations connues des espèces étudiées; de cette facon, l'aire réelle
de chaque plante est exprimée naturellement. Par le moyen de projec-
tions lumineuses, une quarantaine de ces diagrammes, choisis parmi les
plus typiques, nous sont présentés, démontrant que les limites natu-
relles qui semblent arrêter les migrations vers les Alpes occidentales
654 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.).
peuvent être assez facilement définies par les lacs de Garda, de Côme.
Lugano et Majeur, avec la réserve que plusieurs des endémismes des
Alpes orientales méridionales se retrouvent au sud du Mont Rose tout en
évilant le Tessin. — Cette distribution des plantes dans les Alpes orien-
tales correspond d'une manière frappante avec le facies géologique et
orographique : c'est ainsi qu'il y aura des espèces calcicoles et calcifuges,
dont les premières suivront fidèlement la bordure qui enserre les Alpes
orientales au nord et au sud. Le massif du Steivio, qui forme un triangle
dolomitique, se distingue nettement des aulres massifs des Alpes cen-
trales par la quantité extraordinaire des plantes orientales qui l'habitent.
Conclusions : le massif des Alpes offre deux grandes divisions comme
l'avait indiqué le Dr Christ sans toutefois le démontrer : les Alpes orien-
tales et les Alpes occidentales ; leur limite passe par le lac de Constance,
le bassin du Rhin et les lacs italiens. Les Alpes occidentales s’avancent
vers les orientales et s'arrêtent du bassin de la Reuss au Val Maggia en
laissant une zone intermédiaire s'étendant du Tessin septentrional aux
Alpes de Saint-Gall, zone remarquable par le caractère exceptionnel-
lement pauvre de sa flore. Il est à remarquer qu'à partir de cetle limite
les plantes occidentales qui s'avancent plus à l'Est abandonnent le revers
septentrional des Alpes orientales pour n'établir leurs colonies qu’au sud
de la ligne de faile de ces montagnes. Ces deux grandes divisions se
décomposent en cinq subdivisions qui coincident d’une manière frap-
pante avec celles que M. Haug a établies dans son étude géologique sur
les régions naturelles des Alpes. — De vifs applaudissements accueillent
la fin de cette communication, pour laquelle M. Martin félicite et remercie
chaleureusement MM. Chodat et Pampanini.
M. Théodore Nicoloff fait part du résultat de ses recherches sur les
organes floraux des Juglandées. La place qu'occupe cette famille dans
le système n'est pas déterminée, et les différents botanistes qui s’en
sont occupés ne sont pas d'accord sur les diagrammes des fleurs tant
mâles que femelles. L'examen attentif de ces fleurs confirme pleinement
le résultat auquel est arrivé M. Casimir de Candolle (Mémoire sur les
Juglandées, 1862) et manifeste l’erreur commise par Eichler et d’autres
botanistes à sa suile, qui n’ont pas reconnu, par exemple, la présence
de la pièce désignée par le n° 4 dans le diagramme de la fleur mâle du
Juglans regia donné par M. de Candolle. — Des erreurs analogues ont
été relevées relativement au sujet du diagramme de la fleur femelle,
auquel M. Nicoloff est en parfait accord avec celui du travail de M. de
Candolle.
La structure de l'ovaire a été d'autre part l’objet de différentes dis-
(53) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 655
eussions. À l'encontre de ce qu’en disent les auteurs, M. Nicoloff trouve
que l’ovule n'est pas supporté par une colonne, mais est sessile sur une
cloison placée suivant un plan perpendiculaire à celui des stigmates.
D'autre part, l’auteur de cette communication démontre que l’ovule du
Juglans regia est bien une dépendance de l'axe et non du carpelle
comme l’a soutenu M. van Tieghem (in Bull. Soc. bot. de France, 16,
412 et sq., 1869) : cet ovule est innervé symétriquement des deux côtés
comme le serait un organe terminal. — Sur la nature intime de l'éta-
mine, M. Nicoloff estime que sauf certains détails, le développement des
sacs poliniques est normal.
Selon Karsten, la structure intime du nucelle des Juglandées offre
beaucoup d’analogie avec celui des Casuarinées ; or cette analogie se
réduirait à un seul fait: celui de la tendance des tissus nucellaires à
donner naissance à plus d’un sac embryonnaire. Mais les préparations
et dessins de M. Nicoloff démontrent qu'il n'y a pas chez les Juglandées
de tissu sporigène bien délimité, comme c'est le cas chez les Casua-
rinées ; le sac embryonnaire est assez normal. £
Le développement de l'embryon, chez les Juglandées. est caracleris-
tique : dans la noix formée (quoique non müre), l'embryon est encore
quasi microscopique du côté du micropyle; bientôt commence la forma-
tion des cotylédons, et il est alors intéressant de remarquer que les lobes
de ces cotylédons sont prévus, dans leurs grandes lignes, avant qu'il y
ait contiguilé de l'embryon avec le l&gument séminal. Donc la forme
cérébroïde definitive des cotylédons n’est pas due seulement au simple
effet de résistance du tégument appuyant sur le tissu ovarien environ-
nant, comme on le pense généralement.
M. le Président remercie M. Nicoloff pour cette communication, et
tandis que les dessins et préparations microscopiques qui l'illustrent
cireulent, la Société discule la part qu'elle prendra à la réception de la
Société helvétique des Sciences naturelles en septembre prochain, à
Genève, et délègue MM. Chodat el Augustin de Candolle pour la repré-
senter à celte réunion.
Séance levée à onze heures. Dix-huit présences : MM. Prof. Martin.
Dr Boubier, Nitzschner, Dr Lendner, Beauverd, Bouchard, P. Chenevard.
Prof. D' Chodat, Dr Goudet, Guinet, Dr Hausser, Mlle Rodrigue. M. A. Schmi-
dely (treize membres); Mile Crétier. MM. Adjaroff, X... père et fils et Nico-
loff (cinq invités).
Tahlean des Légendes employées dans l'index Botanique Universe]
de l'HERBIER BOISSIER
1. — Genre nouveau :
a]
SCLEROMELUM Schumann et Lauterbach
2. — Espèce nouvelle (sans indication de synonymie, ou avec indication
d'un nom porté sur l'étiquette lorsqu'il s'agit d’un échantillon d’herbier
appartenant à une espèce 2nédite) :
Chlorophytum strietum Baker
3. — Variété nouvelle (avec ou sans indication desynonymie, comme pour 2) :
Silene pauciflora Salzm. var. Burnati Briquet
L. — Sous-espèce ou micromorphe nouveaux :
a) Rubus furvus Sudre
b) Euphrasia pectinata Ten. obtecta Chabert
d. — Hybride nouveau (avec indication des parents à la synonymie) :
Verbascum angulosum Tegber
Noms nouveaux (toujours précédés d’un signe *) :
6. — Espèce (ransportée dans un autre genre, ou détachée d’un ancien
genre pour créer un genre nouveau :
x Rouya polygama (Desf.) Coincy (avec indication de synonymie).
7. — Variété élevée au rang d'espèce :
* Hedicarya denticulata (A. Gray) Perkins et Gilg (avec synonymie).
8. — Combinaison nouvelle d’un ancien genre monotype ou autre, rattaché à
un autre genre; ancienne espèce transporlée dans un autre genre et dont
le nom spécifique a dü être changé pour raison de synonymie existant
dans le nouveau genre: variété inédite élevée au rang d'espèce ou
ancienne variété transportée dans un autre genre en l’elevant au rang
d'espèce (la synonymie indique les cas) :
* Rhododendron Hymenanthes (Blume) Makino — Hyme-
nanthes Japonica Blume
9. — Ancienne espèce rattachée à une autre à titre de variété :
* Eucalyptus Gunnü Hook. f. var. acervula (Miq.) Deane et Maiden
(avec synonynie).
10. — Ancien hybride publié sous le nom des deux parents et ramené à la nomen-
clature binaire; ancienne espèce reconnue comme hybride nouveau (la
synonymie indique les cas) :
ie Saxifraga Borderi Rouy et Camus (avec synonymie).
I1. — Nom publié comme nouveau à partir de 1901 et dont l’identil& avec un
nom ancien a été reconnue. — Le nom auquel le droit de priorité doit
être attribué est imprimé en caractère gras; ce cas peut se présenter pour
chacune des combinaisons précédentes (la synonymie indique les cas) :
* Saxifraga Laggeri Foucaud (1901) — S. mutata-aizoides Girlanner ap.
Lagger — S. Girtanneri Bruegg (1880).
(avec indications bibliogr.).
Nota. — La mention « (ipse) » inscrite à la fin de quelques fiches indique
que la synonymie entière en a élé établie par l'auteur du nom nouveau; en con-
sidération des confusions auxquelles cette question ainsi conçue peut donner lieu,
nous Ja supprimerons dorénavant en faisant observer que la synonymie citée est
toujours celle qui a élé établie par l'auteur du nom nouveau; toute infraction à
ce principe sera soigneusement notée s’il y a lieu. Gustave BEAUVERD.
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cules. — In-80. Genève, 1812- 1859 Tertascieule se MO) VA 3 fr.
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plantes cultivées en 1895 à Valleyres et à Chambésy, avec préface de
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Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.
SECONDE SÉRIE ee
Ro Tome IL 1902. È
Ron Pos _ N°8.
ve Ce No a paru le 31 juillet 1902. >
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20 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 9 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER.
“
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“sauefa sosaunu Anod aujıqesuodsau 9 10} <
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DU | CHAMBÉZY (Suisse).
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1902 2.
BUL LETIN DE L HERBIR R BOIS
SECONDE SÉRIE
SOMMAIRE DU N° 8. — AOÛT 1902.
} x , Pages
I. — Franz Stephani. — SPECIES HEPATICARUM (suite). 657
I. — Hermann Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLO-
GICUM AUSTRO-BRASILIENSE (suite et fin).......... 0897
Ill. — Gustave;Beauverd. — NOTES SUR LES CARAC-
TERES. EXTÉRIEURS DU CHÆROPHYLLUM HIR-
SUTUM L.. d'après les matériaux des Herbiers Boissier.
Barbey-Boissier et Reuter (avec 11 gravures dans le texte). 709
IV. — Robert Chodat. — PLANTE HASSLERIANE soit
ENUMERATION DES PLANTES RECOLTEES AU PARA-
GUAY par le Dr Emile Hasster, d’Aarau (Suisse). de 1885
à 1895 et de 1898 à 1900 (à swivre).................. 74138
V. — Auguste de Coiney. — UN ECHIUM MÉCONNU DE
LA FLORE DES’GANABIES2T. Per _ 748
VI. — Wilhelm Becker. — VJOLA SPLENDIDA ET VIOLA
SIEHEANA ne NOV. 19025: RARES 750
- INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. 22.2... Nos 1546 à 1845
OBSERVATIONS
Les auleurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier
ont droit graluitement à trente exemplaires en lirage a part,
Aucune livraison n’est vendue séparément.
Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois
où le numéro a paru.
A ORI—
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER
SECONDE SÉRIE
N° 8.
SPECIES HEPATICARUM
RAA CGTIOCELEN Dum. 185:
Plantæ foliifere, majores, rare parvæ, sæpe elatæ el robuste, inter-
dum giganteæ et quoad longitudinem omnium hepaticarum maximæ,
terricolæ et corlicole, montanæ, in tropicis subalpine, /axe cæspitosæ,
virides vel flavescentes vel rufescentes. Caulis e rhizomate valido ramoso
rhizifero subterraneo (in cortice interdum foliifero) ortus, erectus vel
procumbens, rarissime radicans, semper rigidus, inferne coloratus,
superne sæpe rufescens, versus apicem expallescens et flaccidus, cellulis
eorlicalibus valde incrassatis, a dorso compressus, in sectione itaque ellip-
tieus, plus minus ramosus, ramis lateralibus ex angulo interno foliorum
ortis, interdum repetito-furcatus et gracillimus, in aliis regulariter pin-
natus, haud rare superne multiramosus et dendroideus, sub flore semper (2)
innovatus, innovationibus ex angulo foliorum involucralium nalis, vulgo
geminatis vel — una aborliva — simplicibus. Folia succuba, alternantia
(in paucis opposita, basi utrinque coalita), caulina et ramulina sæpe
simillima, in alüs valde diversa (illa semper majora sæpeque magis
conferla el magis armata) plus minus oblique patula, wtrinque decur-
rentia, basi cuneatim angustata vel postice ampliata et caulem legentia,
in pluribus postice rolundata recurva vel in cristam conniventia, basi
sæpe concava, margine antico semper anguste recurvo, superne vulgo
plana et disticha, in paucis decurvo-homomalla, in aliis arrecla, margine
rarissime integerrima, pro more dentata vel spinosa, margine antico
quidem sæpissime nudo, subrecto.
Cellulæ regulariter hexagonæ, basi semper elongatæ, angulis vulgo
incrassatæ, incrassatio trigona vel nodulosa vel longe trabeculata. Amphi-
gastria in paucis bene evoluta. Inflorescentia dioica, in paueis monoica.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n9 8, 31 juillet 1902. 45
: ART £
658 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). Plagiochila.
Folia floralia libera, bi- trijuga, caulinis similia, intima sæpe latiora et
magis armala, perianthio appressa. Perianthia a latere compressa, medio
gibhosa, ore truncato vel rotundato, varie — sæpe maxime — armato,
carina postica (vel utrinque) interdum alata. Pistilla numerosa. Calyptra
libera, valida, inferne interdum substipitata, pistillis slerilibus basi
cincta. Capsula brevissime pedicellata, ovali-globosa, ad basin usque
quadrivalvis, valvulis pluristratis, interdum maxime crassis et spongiosis,
strato intimo fibris semiannulatis incrassato. Elateres bispiri interdum
annulatim incrassati. Sporæ parvæ læves vel asperæ. Andrecia in ramis
terminalia, ex apice innovata sæpe repelita, interdum a basi ramosa et
subdigitata semper anguste spicata, bracteis parvis, confertis basi sac-
catim ampliatis, vulgo diandris, superne recurvo patulis. Propagula e
facie antica foliorum orta, sepe valde numerosa, brevi tempore caulem
proferentia, caulibus elongatis parvifoliis, e folio materno caudatim pen-
dulis, subsinde deciduis.
Der auffällige Habitus dieser Pflanzen beruht auf der besonderen
Anheftung des unterschlächtigen Blattes, welches auf der dorsalen Seite
des Stengels in basiscoper Richtung lang zugespitzt herabläuft, während
die ventrale Insertion quer zur Längsaxe des Stengels steht und von
hier aus in ebenfalls basiscoper Richtung am Stengel mehr oder weniger
herabgeführt ist; die Blätter sind daher in dorsaler Ansicht an der
Basis stets convex, eine Folge der Zerrung, welche die Anheftungsweise
auf die Ränder des abstehenden Blattes ausübt. Dieser Zug hat zur
Folge, dass viele Arten in getrocknetem Zustande ihre Blätter ganz
herabschlagen, die einseitswendig am Stengel fast hängend erscheinen,
eine Erscheinung die aber auch an der lebenden Pflanze hin und wieder
zu beobachten ist.
Eine zweite Gruppe von Arten besitzt Blätter, welche wie die Flügel
eines Schmetterlings derartig aufgerichtet sind, dass ihre dorsalen Ober-
flächen sich berühren, während eine kleine dritte Gruppe gegenstän-
dige Blätter besitzt, welche wie bei Syzygiella an der dorsalen und
ventralen Basis mehr oder weniger verwachsen sind.
Wenn man diese zwei letztgenannten leicht erkennbaren Gruppen
ausscheidet, so bleibt eine ungeheure Anzahl Arten zurück, deren syste-
matische Anordnung bisher in verschiedener und — wie wohl jeder
Fachmann eingestehen wird — erfolgloser Weise versucht worden ist.
Lindenberg, welcher nur etwa den achten Theil der jetzt bekannten
Arten beschrieb, hat in seiner bekannten Monographie dieser Gattung
eine Gruppirung nicht vorgenommen ; erst in der Synopsis Hepaticarum
195
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 659
suchte er diesem Mangel abzuhelfen ; von einer klaren Definition der
einzelnen Abtheilungen kann aber keine Rede sein; Spruce sagt davon
in seinen Hep. Amaz. et Andinæ, p. 453, dass er diese Lindenberg’sche
Monogr. praktisch so wenig benutzbar fand, dass er eine andere Anord-
nung des Materials vorgenommen habe.
Dieselbe grüudete sich zunächst auf eine Zweitheilung der Gatlung in
I. Cauliflore und II. Ramifloræ, ein für die Praxis ganz unglücklicher
Gedanke, da die Gattung eine fast rein diöcische ist und die männlichen
Pflanzen, die von den weiblichen meist ausserordentlich verschieden
sind, sich nicht danach einordnen lassen ; dabei handelt es sich um
800 Species ungefähr!
Da nun ausserdem die © Blüthenorgane von einer derartigen Gleich-
förmigkeit sind, dass sie eine Handhabe zur Gruppirung nicht bieten,
so bleibt nichts übrig, als diejenigen vegetativen Merkmale zu benutzen,
die eine (bei beiden Geschlechtern gleiche) constante Verschiedenheit
jeder Art zum Ausdruck bringen und das sind allein die Blätter.
Schiffner hat diesen Weg bei der Bearbeitung seiner javanischen Arten
eingeschlagen und die näher Verwandten zusammengestellt, ohne aber
immer eine zusammenfassende Abtheilungs-Diagnose zu geben, so dass
eine Orientirung für das kleine behandelte Gebiet wohl möglich sein
mag : für die gesammte Gattung ist dieser Weg nicht gangbar ; es giebt
aber noch einen anderen, der die Arten jeder natürlichen Gruppe eo ipso
zusammenführt und diesen Weg habe ich seit langen Jahren einge-
schlagen, da er als der einzig praktisch durchführbare sich erwies.
Diese Anordnung stützt sich auf die Ausbildung der ventralen Blatt-
basıs der Stammblätter (nicht der Astblätter) ; dieselbe findet sich 1. bei
vielen Arten wie in Fig. 1 abgebildet‘; das Blatt ist ventral kurz inserirt,
und hat parallele Blattränder oder ist an der Basis conisch verschmälert,
196
660 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Zwe sÉR.). Plagiochila.
der ventrale Blatirand steht gradlienig vom Stengel ab; 2. die ventrale
Blattbasis ist etwas erweitert und liegt dem Stengel auf, ihn theilweise
deckend (Fig. 2), oder 3. die ventrale Basis des Blattes ist ohrartig
erweitert, überragt den Stengel bei flacher Lage oder ist, wie in Fig. 3,
hohl eingebogen oder bildet mit dem opponirten Blatt einen aufrecht
stehenden Kamm. Innerhalb dieser drei grossen Abtheilungen ergeben
sich dann weilere Gruppen, auf die hier nicht weiter eingegangen
werden kann; ich füge nur hinzu, dass die Benutzung des oben Gesagten
ermöglicht, jede Pflanze unterzubringen, wenn sie sonst wohlerhalten
ist, weil es sich in der Praxis erwiesen hat, dass die Glieder der natür-
lichen Gruppen unter sich ein gleichartiges Verhalten in dieser Hinsicht
zeigen, so dass, wie bereits erwähnt, die verwandten Arten von selbst
zusammengeführt werden.
Erheblich erleichtert wird die Gruppirung durch den Umstand, dass
die Florengebiete gar nicht ineinandergreifen, so dass es möglich ist,
das gesammte Material zunächst rein geographisch zu (heilen ; die Ver-
breitung der Arten ist eine so geringe, dass klimatisch ähnliche und
benachbarte Gebiete oft nicht eine einzige gleiche Species besilzen. Die
Antillen beherbergen eine grosse Anzahl von Arten, die sich schon in den
Gebirgen Venezuelas oft nicht wiederfinden, obwohl diese Gebiete doch
einst eine gemeinsame Landmasse bildeten. Auch die von Liebman in
Mexico gesammelten zahlreichen Species unserer Gattung sind bisher in
den benachbarten Gebieten meist nicht wieder gefunden worden ; überall
treten uns neue Formen entgegen und jedes Thal scheint seine eigenen
Arten zu besitzen ; die Folge dieses Verhaltens ist, dass viele Arten nur
von einem Standorle bekannt sind und demzufolge das Erkennen einer
elwa vorliegenden blossen Localform und die Richtigstellung der Dia-
gnose nach der normalen Pflanze der Zukunft vorbehalten bleiben muss.
Mit Bezug auf die Untersuchung dieser Pflanzen möchte ich nicht
unterlassen zu bemerken, dass es unumgänglich nöthig ist, die Blätter
vom Stengel zu trennen ; das Gegentheil ist bisher vielfach der Fall
gewesen ; ein Habitusbild der Pflanze ohne Abbildung der abgetrennten
Blätter hat gar keinen Werth; siehe die zahlreichen sonst schönen
Tafeln in Gottsche, Hep. Mexicanæ, wo fortwährend dagegen gesündigt
worden ist. Selbst der sorgfältige und ausgezeichnete Evans hat sich
durch Raummangel dazu verleiten lassen (Bot. Gaz. 1896, tab. 15, 16)
kein einziges Stengelblatt flach abzubilden. Ich fordere aber für eine
gute Arbeit unbedingt die Abbildung von drei Blättern; die des Stammes,
die des primären und die des secundären Astles ; bei nahe verwandten
197
Plagiochilu. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 661
Arten wird sich dann eher ein deutlicher Unterschied ergeben; die
Abbildungen sollten auch niemals eine geringere Vergrösserung als
10 : 1 haben. weil die Zähne des Blattrandes sonst verschwindend klein
werden.
Da Stamm- und Astblätter oft wesentlich verschieden in der Form
sind, haben beide in den nachfolgenden Diagnosen eine eingehende
Berücksichtigung erfahren ; sollten die älteren Stammblätter einmal
nicht mehr unbeschädigt vorhanden sein, so kann man die subfioralen
unteren © Hüllblätter zu Hilfe nehmen, die nach Form und Zähnelung
den untern Stengelblättern meist sehr ähnlich sind.
Die innersten © Hüllblätier sind zwar meist ziemlich abweichend, sie
folgen aber in ihrer Blatispitze dem Typus der Pflanze und zwar in ver-
stärktem Maasse ; ist also ein Blatt derselben gestulzt zweizähnig, so
wird man auch das Hüllblatt so finden, nur sind die Zähne grösser ;
das ist ein sehr werthvolles Hilfsmittel für solche Fälle. wo man in
Folge grosser Variabilität der Blattspitze schwer zu erkennen vermag,
was eigentlich der Typus des Stengelblattes ist; das Hüllblatt weist es
aus. Nur den Typus aber soll man abbilden. nicht alle existirenden Unre-
gelmässigkeiten.
Ein sehr wichtiges und constantes Merkmal ist die Grösse des Winkels,
welchen das sitzende Blatt mit der Axe des Stengels bildet; diese Maasse
sind in den Diagnosen überall angegeben und beziehen sich natürlich
| 7
vs 5
| A / Fig.5.
auf den der Vegetationsspitze zugewendelen Winkel; derselbe ist ganz
constant, selbst bei etiolirten Exemplaren, und beeinflusst den Habitus
der Pflanze in hohem Grade ; er ist leicht messbar und wurde schon von
Spruce angegeben ; von Schiffner ist er leider nicht gemessen worden
und seinen Diagnosen fehlt daher eines der sichersten und werthvollsten
Merkmale.
Da die Form der ventralen Blattbasis die Grundlage meiner Grup-
198
a ED Be 7
662 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2%e sÉR.). Plagiochila.
pirung bildet, ist es nothwendig zu erwähnen, dass am abgetrennten
Blatte (siehe Fig. 4, 5 und 6) die Lage des Stengels leicht zu ermitteln
ist, wenn man die punctirte Linie construirt. welche eine Verlängerung
der Blattbasis darstellt und stets klar und unzweideutig das Verhalten
des ventralen Blatttheiles erkennen lässt.
Die angegebenen Maasse der Blätter beziehen sich auf die mediane
Längs-Axe einschliesslich etwaiger Zähne, also ohne den dorsalen herab-
laufenden Blatitheil, der nicht mitgemessen ist.
A. Patulz=ze. America tropica.
Folia vulge angusta, in paucis laliora, margine postico stricte patulo.
I. Obeuneate.
a) Folia apice bispinosa vel bidentata.
. Plagiochila alpina G. Columbia, Peruvia.
. Plagiochila demissa G. Mexico, Peruvia.
. Plagiochila cuneata L. et G. Mexieo.
. Plagiochila bicuspidata G. Mexico.
. Plagiochila rara G. N. Granada.
. Plagiochila choachina G. Columbia, Peruvia.
ww RO =
©.
er)
b) Folia apice pluridentata.
7. Plagiochila prostrata St. Costarica.
8. Plagiochila tovarina G. Columbia.
9. Plagiochila angustispica St. Guadeloupe.
10. Plagiochila divaricata Ldbg. Ins. Antille.
11. Plagiochila Zacuapana G. Mexico.
12. Plagiochila confundens L. et G. Guiana, Venezuela, Costarica, Cuba,
Portorico.
13. Plagiochila vulcanica St. Costarica.
1%. Plagiochila angustispina St. Mexico.
15. Plagiochila germana G. Mexico.
16. Plagiochila subtenuis St. Cuba.
17. Plagiochila subdenudata St. Costarica.
18. Plagiochila Pittieri St. Costarica.
19. Plagiochila nudicalyeina Loitl. Peruvia.
20. Plagiochila Grateloupii Mont. Guadeloupe.
21. Plagiochila parvitexta St. Bolivia.
22. Plagiochila Regeliana St. Columbia.
23. Plagiochila diversispina SL. Venezuela.
24. Plagiochila Fendleri St. Brasilia subtrop.
199
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 663
c) Folia apice late rotundata, crebre denticulata.
25. Plagiochila alternans L. et G. Mexico, Venezuela.
26. Plagiochila columbica G. Columbia, Mexico, Jamaica.
II. Vastifolie.
Folia adulta late ligulata.
a) Folia integerrima.
27. Plagiochila lingua St. Brasilia orient.
b) Folia apice breviter dentata.
28. Plagiochila dichotoma (Weber). Brasilia, Trinidad, Jamaica.
29. Plagiochila intricata St. Peruvia.
30. Plagiochila Kroneana St. Brasilia subtrop.
31. Plagiochila socia L. et G. Mexico, Brasilia.
32. Plagiochila sachapatensis St. Peruvia.
33. Plagiochila subedentata St. Peruvia.
34. Plagiochila vastifolia St. Brasilia subtrop.
c) Folia apice spinosa.
35. Plagiochila Lindigiana G. Bogota.
36. Plagiochila Wrightii St. Cuba.
37. Plagiochila Regnelliana St. Brasilia subtrop.
38. Plagiochila Pohliana St. Brasilia subtrop.
39. Plagiochila rhombifolia St. Costarica.
40. Plagiochila meridana G. Merida.
441. Plagiochila prætermissa St. Columbia.
12. Plagiochila diversifolia L. et G. Mexico.
43. Plagiochila amazonica Spr. Amazonas, Cuba.
4%. Plagiochila oblita St. Andes quitenses.
15. Plagiochila longispina L. et G. Mexico, Quito.-
16. Plagiochila Kegeliana St. Surinam, Costarica, Rio Negro.
IH. Angustifolie.
17. Plagiochila tamariseina St. Insulæ Antillæ.
48. Plagiochila parallela St. Brasilia, Venezuela.
49. Plagiochila patentissima Ldbg. Brasilia.
50. Plagiochila naranjoënsis St. Costarica.
51. Plagiochila jovoënsis St. Costarica.
52. Plagiochila crispabilis Ldbg. Brasilia.
53. Plagiochila tenuis Ldbg. Insulæ Antille.
200
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ame SéR.). Plagiochila.
. Plagiochila bidens G. Insulæ Antillæ.
. Plagiochila Dussiana St. Martinique.
. Plagiochila æquifolia St. Cuba.
. Plagiochila Trichomanes Spr. Brasilia.
. Plagiochila Perrottetiana Mont. Guadeloupe, Dominica.
. Plagiochila macrifolia Tayl. Peruvia.
. Plagiochila quilensis St. Peruvia.
. Plagiochila Macvicarii St. N. Granada.
62.
3. Plagiochila aërea Tayl. Quito, Venezuela, Costarica.
. Plagiochila Arnelliana St. Chimborazo.
. Plagiochila bursata (Desv.). Amer. tropica.
66.
Plagiochila Sprucei St. Chimborazo.
Plagiochila tabinensis St. Peruvia.
IV. Trigonifolie.
Folia adulta trigona.
. Plagiochila tarapotensis St. Peruvia, Venezuela.
. Plagiochila Beskeana St. Guiana, Brasilia.
. Plagiochila trigonifolia St. Brasilia.
. Plagiochila subsimplex St. Galapagos.
. Plagiochila bogotensis G. N. Granada.
. Plagiochila multiramosa St. Brasilia subtropica.
. Plagiochila scissifolia St. Brasilia subtropica.
. Plagiochila interjecta G. Bogota.
. Plagiochila brevipinnata St. Peruvia.
V. Ovifolie.
Folia adulta ovala.
a) Folia apice bidentala vel bispinosa.
76.
TE
78.
der
Plagiochila simulans St. Brasilia.
Plagiochila desciscens St. Guadeloupe.
Plagiochila tunguraguensis Spr. Quito.
Plagiochila tambillensis Loitl. Peruvia.
b) Folia apice pluridentata.
80.
81.
82.
83.
Plagiochila Uleana St. Brasilia.
Plagiochila truncatella G. Andes Columbiæ et Boliviæ.
Plagiochila xalapensis G. Mexico.
Plagiochila binominis G. N. Granada.
201
Plagiochila.
84.
85.
86.
87.
88.
89.
90.
2
FRANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 665
Plagiochila diffusa St. Cuba.
Plagiochila contigua G. Mexico, Porlorico.
Plagiochila pulchella St. Brasilia, Caracas.
Plagiochila facallonia St. Cuba, Mexico.
Plagiochila distinetifolia Ldbg. Jamaica, Guatamala, Costarica.
Plagiochila erronea St. Brasilia, Guadeloupe, Portorico.
Plagiochila Sprengeliana St. Trinidad.
Plagiochila itatiajensis St. Brasilia subtrop.
c) Folia apice valide spinosa.
92.
93.
9%.
95.
96.
Je
98.
27
Plagiochila chinantlana G. Mexico.
Plagiochila æquatorialis G. Andes æquator.
Plagiochila granatensis G. Bogota.
Plagiochila Miqueliana Ldbg. Mexico, Columbia.
Plagiochila discrela G. Nova Granada.
Plagiochila symmetrica St. Dominica.
Plagiochila patentispina St. Peruvia.
Plagiochila hypantra Spruce. Quilo.
d) Folia apice spinoso-ciliata.
100.
101.
Plagiochila surinamensis (Molk.). Surinam, India oce.
Plagiochila Lansbergii G. Venezuela.
VI. Oblongifolie.
Folia adulta oblonga.
a) Folia apice parum angustata.
102.
103.
104.
105.
106.
107.
Plagiochila confertifolia Tayl. Brasilia.
Plagiochila caldana St. Brasilia subtrop.
Plagiochila falcata St. Brasilia subtrop.
Plagiochila patula (Swartz). Brasilia, Ind. oceid.
Plagiochila flabelliflora St. Brasilia subtrop.
Plagiochila trislis St. Mexico.
b) Folia apice valde angustata.
108.
109.
110.
aa”
112.
113.
11%.
115.
Plagiochila rutilans Ldbg. Amer. trop.
Plagiochila Lambertina G. Jamaica.
Plagiochila rigidula L. et G. Merida.
Plagiochila unduavensis St. Bolivia.
Plagiochila simplex (Swartz). Jamaica, Brasilia, Guatemala, Merida.
Plagiochila intermedia L. et G. Brasilia, Mexico, Cuba.
Plagiochila Martiana Nees et Ldbg. Brasilia.
Plagiochila aurea St. Bras. orient.
202
666 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (25 sÉR.). Plagiochila.
116. Plagiochila glaucescens St. Columbia, Peruvia.
117. Plagiochila Kunertiana St. Brasilia trop.
c) Folia ovato-oblonga.
118. Plagiochila longitexta Si. Nova Granada, Merida.
419. Plagiochila argentina St. Argenlinia.
120. Plagiochila variedentala St. Mexico.
424. Plagiochila Gebeliana St. Mexico.
I. Obcuneate.
i. P. alpina G. Ann. sc. nat., 1864, p. 7.
Dioica, parva vel mediocris vel maxima, gracilis, vulgo rufescens, rigida,
Caulis ad 10 cm. longus, rufus, rigidus, pauciramosus, ramis longis atte-
nualis, apice capillaceis. Folia caulina ad 3 mm. longa, oblique patula.
angulo 67°, vix decurrenlia, rigidissima, parum concava, oblonga, apice
quam basi duplo angustiora, inæqualiter bifida, laciniis magnis (antica
minore) oblique porreclis, e lala basi longe atlenuatis, sinu obtuso,
margine antico et postico leniter curvalis, nudis, postico solum sub
apice remote longeque bispinoso. Folia ramulina parum minora simil-
lima, lacinia apicali dominante quasi acuminata. Cellulæ apicales 27
x 36 y, basales 27 X 63 u, parielibus maxime trabeculalis, ipsa basi
nodulis giganteis incrassalis. Folia floralia caulinis majora, similia, mar-
gine postico magis spinosa. Perianthia magna, semiexserta, compresso-
campanulala, ore truncato breviter spinoso, spinis brevibus remolius-
culis, angustis subseliformibus.
Hab. Merida (Moritz), Nova Granada (Lindig, Triana, Cuervo), Peruvia,
Tatanara (Lechler).
Mit P. rutilans Ldbg. zu vergleichen.
2. P. demissa G. Hep. Mex., p. 135.
Dioica, minor et humilis, pallide-flavicans, rigidiuscula. Caulis ad
3 cm. longus, simplex vel parum ramosus, capillaceus, flavescens. Folia
caulina 2 mm. longa, conligua vel parum imbricala, oblique patula.
angulo 67°, haud decurrentia, brevi basi inserta, ovalia, subsymmetrica,
marginibus subæqualiter curvatis, antico nudo, postico sub apice bispi-
noso, spinis remoliusculis, inferiore minore, apice angusto emarginalo-
bispinoso, spinis oblique porrectis inæqualibus, anteriore vulgo duplo
majore. Folia ramulina minora, ovato-obcuneala, trispinosa, spinis
inæqualibus, media multo majore, e lala basi acuminata, lateralibus
203
Plagiochila. FRANZ STEPHANL SPECIES HEPATICARUM. 667
angustis duplo brevioribus. Cellulæ apicales 27 X 36 y, basales 18
x 45 y, trigonis magnis, sæpe Lrabeculatim confluentibus. Folia floralia
caulinis multo majora, margine postico inferne nudo superne spinoso,
apice angusto bi- trispinoso spinis caulinis simillimis. « Perianthia com-
presso-obovata, medio gibba, ore rotundato, labiis dentatis ».
Hab. Mexico (Fr. Müller, G. Karsten), Peruvia (Poeppig).
Die peruanische Pflanze habe ich nicht gesehen.
3. P. cuneata L. et G. Syn. Hep., p. 632.
Dioica, parva, rigidula, olivacea. Caulis ad 3 em. longus, capillaceus,
fuscus parum longeque ramosus, sub flore ramulo simplici innovalus.
Folia decurvo-homomalla, vix 4 mm. longa, remotiuscula, haud decur-
rentia, obconica, apice bi- vel trifida, laciniis inæqualibus, porrectis, media
maxima, postica sepe multo minore spiniformi. Cellulæ apicales 18
X 27 y, lrigonis magnis aculis, basales 18 X 36 y valide trabeculatæ.
Folia floral. bijuga, caulinis multolies majora, intima oblonga, apice
grosse 2-4 fida, laciniis medianis longissimis, lanceolatis margine postico
basi nudo, superne inæqualiter % laciniato. Perianthia haud exserla,
compresso-pyriformia, collo breviusculo dislinclo, ore truncato-rotun-
dalo, sublobulato, lobulis inæqualibus, longe spinulosis vel setulosis.
Hah. Mexico (Liebman).
4. P. bicuspidata G. Hep. Mex., p. 159.
Dioica, parva, gracillima, olivacea, flaccida. Caulis ad 3 em. longus,
parum longeque ramosus, capillaceus. sub flore ramulo simplici vel
geminalim innovatus. Folia parva, vix 1 mm. longa, remotiuscula, erecto-
patentia, retroversa, ovalo-obcuneala, marginibus nudis substriclis, apice
emarginalo-bicuspidala, margine poslico interdum unidentato. Folia
floralia caulinis majora, palula, apice bicuspidata, lobis dentatis. Perian-
thia exserta, obconica, ore compresso rotundato dentato.
Hab. Mexico (Liebman, Fr. Müller).
Ich habe die Pflanze nirgends erhalten können, bezweifle aber, dass
sie mit P. cuneata identisch sei.
5. P. rara G. Ann. sc. nat., 1864, p. 6.
Dioica, mediocris, rigida, microphylla, pallide virens. Caulis ad
% em. longus, tenuis, fuscus, sub flore geminatim innovalus, ramis
divergentibus, vix aliter ramosus. Folia caulina parva, vix 2 mm. longa,
remola, oblique patula, angulo 45°, haud decurrentia, concava, e basi
parum anguslata, normaliter late ovala, subsymmetrica, ad '/s emar-
ginato-bifida, lobis oblique porrectis inæqualibus, anteriore duplo latiore,
marginibus ceterum nudis vel postico superne unidentalo. Folia ramu-
204
663 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m sr.) Plagiochila.
lina parum minora, caulinis similia, sæpe superne tridentata. dente
medio maximo. Cellulæ apicales 27 „, trigonis magnis aculis, basales
27 X 36 y. trigonis grosse nodulosis, ipsa basi vitla parva adest, cellulis
rectangulatis grosseque trabeculatis formata. Folia floralin caulinis
majora simillima. Perianthia pro planta maxima. compresso-obovata, ore
amplo irregulariter laciniato, laciniis inæqualibus lanceolatis.
Hab. N. Granada (Lindig).
6. P. choachina G. Ann. sc. nat.. 1867. p. 1.
Syn. : P. filicaulis Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885. p. 483.
Dioica, parva sed longa et gracillima. flavo-rufescens, muscis consociata
vel c»spilosa. Caulis ad 7 cm. longus. capillaceus, rigidus, rufus. pinnalim
multiramosus. ramis simplicibus interdüm superne fascieulalis. Folia
parva, caulina vix 1 mm. longa. remotiuscula. oblique patula, angulo
45°, vix decurentia, concava et leniter decurva. e basi cuneala obovalo-
rotunda. subsymmetriea. marginibus eurvalis. poslico bispinoso, apice
late rolundato trispinoso, spinis pro planta magnis. e lata basi attenuatis
pungentlibus. Folia ramulina obovata. apice inæqualiter bispinosa. mar-
gine postico quinquespinoso. #ltima minuta apice emarginato-bidentula,
nuda. Cellulæ 18 y, basales duplo longiores, trigonis magnis angulalim
nodulosis, basi sæpe late confluentibus. Folia floralia bijuga. caulinis
simillima multo tamen majora et magis spinosa. Perianthia (juvenilia)
ore bilabiatio semicirculari. labiis valide irregulariterque spinosis, spinis
e lata basi attenuatis. apice capillaceis. Ala lata. paucispinosa.
Hab. Nova Granada (Lindig). Peruvia (Spruce). Columbia (Moritz).
7. P. prostrata St. n. sp.
Dioica. mediocris, flaccida, prostrala, pallide olivacea. Caulis ad 5 cm.
longus. lenuis, fuscus, a basi irregulariter multiramosus. Folia remotius-
cula, 2 mm. longa. oblique patula. angula 45°, haud decurrentia, plano
disticha, angustissima basi inserla. celerum subovata, asymmetrica, tertio
infero latissima, apice duplo angustiora, basi cuneatim angustala. margine
anlico leviter curvato sub apice bidenticulato. margine poslico basi nudo
superne arcuato 7-8 dentato, dentibus validis longiuseulis. e lata basi
acuminatis recte patentibus, apice emarginato-bidentalo. dentibus multo
validioribus, sæpe dente parvo interjecto. Cellulæ apicales 12 X 18 u
parietibus validis, basales 12 X 36 y trigonis magnis acutis bene dis-
tinetis. Folia floralia caulinis parum majora, simillima, dentibus magis
argulis. Perianthia ad */s exserta, oplime ovala, valde inflala, vix com-.
pressa, # angulala, ore truncato, longius et valide spinoso.
Hab. Costarica (Pitlier).
205
|
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 669
8. P. tovarina G. Ann. sc. nat., 1864, p. 8.
Dioica, major, robusta, rigida, rufo-brunnea. Caulis ad 8 cm. longus,
sub flore geminalim innovalus, vix aliter ramosus, validus, fuscus et
durus. Folia ubique æquimagna, vix 5 mm. longa, remotiuscula, oblique
patula, angulo 45° utrinque breviter decurrentia subplano-disticha,
e basi cuneala ovala, asymmetrica, margine antico substricto, nudo, pos-
tico valde arcualo in medio suo amplissimo fere angulato, medio supero
3-4 Spinoso, spinis remotis, validis oblique porrectis, apice angustalo
truncalo 3-4 Spinoso, spinis irregularibus, anteriore parum majore.
Cellulæ apicales 18 X 27 y, trigonis grosse stellatis, basales 27 X 45 vw,
grosse trabeculatæ, trabeculis late interruptis. Folia floralia bijuga,
caulinis æquimagna vel angustiora, similiter spinosa, spinis validioribus,
Perianthia parum exserta, late pyriformia, inflata, ore compresso oblique
truncato, irregulariter lacinulato, laciniis lanceolatis, subæquilongis,
angustis, validioribus mixtis.
Hab. Venezuela, Tovar (Moritz), N. Granada (Triana).
9. P. angustispica St.n. sp.
Dioica. mediocris, olivacea, rigidiuscula. Caulis ad % em. longus, rigidus,
fuseus, strictissimus simplex. Folia remoliuscula optime pectinatim
patula, angulo 45°, plano disticha, 2,5 mm. longa, utrinque decurrentia,
basi vix anguslata, oblongo-ligulata, fere triplo longiora quam lata,
subsymmelrica, apice leniter angustalo bidentato, dentibus validis, sinu
angusto obtuso discretis, parum oblique porrectis, e lata basi acumi-
natis, margine antico nudo sub apice bidentulo, postico inferne nudo
medio supero argute 6 dentato, dentibus quam apicales minoribus
celerum haud diversis. Folia superiora in caule sterili sensim minora,
decurvula. Cellulæ apicales 27 X 36 y, basales 36 X 63 y. trigonis
nullis, parielibus parum et æqualiler incrassatis. Folia floralia bijuga,
caulinis simillima multo majora validiusque denlala, sæpe spinosa.
Perianthia Semiexserta e collo parvo clavato-obconica, medio valde
inflata, ore truncalo regulariter lacinulato, laciniis sub 16 e lata basi
sensim attenualis, 6 cellulas longis, porrectis. Andræcia terminalia angus-
lissima, bracteis ad 16 jugis confertis superne breviter recurvis, apice
obiuso inlegerrimo.
Hab. Guadeloupe (l’Herminier).
10. P. divaricata Ldbe. Spec. Hep., p. 147.
Dioica, major sed humilis,. valida et tenax, in sicco fusco-brunnea,
dense c#spilosa. Caulis ad 5 cm. longus, simplex, sub flore innovatione
simplici continuatus, vix aliter ramosus, tenuis fuscus et durus. Folia
206
670 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.). Plagiochila.
inferiora vix 3 mm. longa, remola, oblique patula, angulo 56°, utrinque
parum decurrentia, e basi parum angustata oblonga, 2 plo longiora
quam lata, apice angusliora, truncata, tridentata. margine antico e basi
sinuata superne leviter arcuato, celerum nudo, postico parum curvato,
tertio infero nudo, superne remote tridenlalo. dentibus ubique validis
oblique porreetis, parum acuminatis, subæquimagnis. Folia superiora
sensim minora et angustiora, minus denlata, dente apicali majore
interdum acuta. Cellulæ apicales 36 y. trigonis nullis, basales 27
X 5% y trigonis trabeculatim confluentibus. Folia floralia caulinis vix
majora. late ligulata vel basi parum angustata. apice truncata, longe
3-4 Spinosa, margine postico 5 spinoso, spinis versus basim sensim
minoribus. Perianthia magna, exseria, parum compressa, ovato-oblonga,
ore {runcato regulariter denseque spinoso, spinis anguslis, porreclis
longiusculis ; ala nulla. Andrecia in caule terminalia bina vel terna,
interdum e latere ramulum masculum proferentia vel ex apice innovala.
Bracteis ad 25 jugis, apice squarrose patulo, aculo spinuloso.
Hab. St. Vincent, Dominica (Elliott).
11. P. Zacuapana G. Hepat. Mex., p. 116.
Sterilis, major, flaccida, dilute flavo-virens. Caulis ad 8 cm. longus,
pro planta tenuis, superne longe pauciramosus, ramis attenuatis ob folia
decrescentia. Folia caulina contigua, 3 mm. longa, oblique patula, angulo
56°, utrinque breviter decurrentia, basi valde concava, ob margines
recurvos in adspeciu valde angustata, in plano ex angusta basi ovata,
asymmetrica, margine antico e basi sinuata leniter arcualo nudo, postico
magis curvato superne remote bidentato, apice truncato 5-4 dentato,
dentibus magnis triangulatis acutis vel acuminatis oblique vel recte
patulis subæquimagnis. Folia ramulina caulinis equilonga, sæpe homo-
malla duplo angustiora, oblonga apice valde angustiora, trispinosa, spinis
æquimagnis angustis porrectis vel divergentibus, margine postico superne
2-3 spinuloso. Cellule apicales 18 X 27 y parietibus æqualiter incras-
satis, (rigonis minus distinctis, basales 18 X 54 u, longe et valide
trabeculate.
Hab. Mexico (läebman).
Der Unterschied zwischen Stamm- und Astblättern ist so gross, dass
man bei Betrachtung eines Rasens zwei verschiedene Pflanzen vermengt
zu sehen glaubt.
12. P. confundens L. et G. Linn&a, 1852, vol. 25.
Dioica, mediocris, gracilis, flavo-virens vel flavo-rufescens. Caulis ad
8 cm. longus, tenuis fuscus et rigidus, irregulariter pinnatim ramosus,
207
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 671
ramis brevibus capillaceis oblique patulis parvifoliis. Folia caulina remo-
tiuscula, vix 3 mm. longa, basi parum decurrenlia, marginibus recur-
vulis, oblique patula, angulo 67°, plano disticha, basi concava, cunealim
angustala, ovato-oblonga, duplo longiora quam lata, apice anguslala,
obtusa, irregulariter 4-5 spinosa, spinis porrectis validis parum attenuatis,
margine anlico substricto, superne tridentato, postico leviter arcuato,
tertio inferno nudo, superne remote 6-7 spinoso. Folia ramulina multo
minora, 2 mm. longa (ultima minima) remota, oblongo-ligulata, similiter
spinosa. Cellulæ apicales 18 X 27 y. trigonis magnis aculis bene dis-
linclis, basales 27 X 45 y, parietibus longe trabeculatis. Andræcia
mediana, bracleis ad 6 jugis, superne sat longe patulis, obtusis integer-
rimis vel denticulalis. |
Hab. Guiana (Herb. Montagne), Costa-Rica (Pittier), Cuba (Eggers),
Puertorico (Sintenis), Valencia (Fendler).
In Lindenberg Spec. Hep., tab. 3 ist zwar ein Perianth mit Hüllblättern
abgebildet, da aber mehrfach solche von anderen Exemplaren resp.
anderen Arten genommen worden sind, ist die Zugehörigkeit eine zwei-
felhafte.
13. P. vulcanica St. n. sp.
Sterilis mediocris, gracilis, flaccida, dilute flavo-virens. Caulis ad % cm.
longus, capillaceus, pauciramosus, ramis longiusculis simplicibus nutan-
tibus. Folia caulina remotiuscula 2,5 mm. longa, oblique patula, angulo
50°, interdum decurvula utrinque breviter decurrentia, angustissima
basi inserla, medio amplissima, apice plus duplo angustiora, basi optime
obcuneata, in plano late ovata, asymmetrica, margine antico nudo sub-
stricto, postico superne curvato denlato, tertio infero stricto haud
armato, spinis 10-12 subrecte patentibus irregularibus, majoribus mino-
ribus mixtis sinubus angustis vel latis discretis, apice truncato-rotun-
dato, 4-5 spinoso, spinis validis, longiusculis inæqualibus. Folia ramulina
magis remola, minora, spinis longioribus et minus numerosis armaia,
apice angustissima, bispinosa, spinis denticulo parvo interjecto. Cellulæ
apicales 27 X 36, trigonis nullis, basales 18 X 47 u, rectangulares, parie-
tibus validis æqualiter incrassatis.
Hab. Costa-Rica, Rio del Volcan (Pittier).
14. P. angustispina St. n. sp.
Sterilis mediocris, gracilis, rufescens, rigida. Caulis ad 6 cm. longus,
simplex vel pauciramosus, fuscus, capillaceus, rigidus. Folia caulina infe-
riora 2,5 mm. longa, remotiuscula, vix decurrentia, concava, oblique
patula, angulo 45°, ovalo-rectangulata, basi apiceque parum angustata,
208
672 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.). Plagiochila.
margine antico stricto nudo vel superne breviter bidentato, postico
parum curvato, terlio supero quadriciliato, ciliis remotis inmæqualibus
oblique porrectis, apice subtruncalo longe triciliato, ciliis recte palulis.
Folia superiora æquilonga sed duplo angustiora, in plano oblonga,
margine antico nudo, postico superne triciliato, apice oblique truncato
trieiliato. Cellulæ apicales 18 X 27 w, parietibus validis, basales 18
X 5% y, parietibus valide trabeculatis.
Hab. Mexico, Hacienda del Mirador (Sartorius).
15. P. germana G. Hep. Mex.. p. 130.
Dioica, mediocris, rigida, flavo-rufescens. Caulis ad 6 cm. longus,
fuscus et rigidus, sub flore geminatim innovalus, innovationibus late
divergenlibus vix aliter ramosus. Folia caulina parva, 1 mm. longa,
remota, oblique patula, angulo 56°. vix decurrenlia, plano-disticha, in
sicco valde convoluta. e basi cuneata oblonga, duplo longiora quam lata,
asymmetrica, margine antico stricto nudo, sub apice lantum dente
armalo, postico leniter arcuato, medio supero 3 spinoso, apice truncato
3-4 spinoso, spinis ubique validis, e lata basi acuminalis oblique por-
reclis. Folia innovationum parum minora, simillima. Cellulæ apicales
27 y, trigonis majusculis sæpe trabeculalim cenfluenlibus, basales 27
X 36 y, trigonis magnis melius definitis. Folia floralia inlima caulinis
mullo majora, oblique ovala, margine anlico parum curvalo subnudo,
poslico valde arcuato (ul apex) grosse spinoso, spinis inæqualibus, por-
reclis vel hamatis, basi postica nullis. Perianthia magna. parum exserta,
breviter pyriformia, medio valde gibbosa. ore truncato-rolundalo. anguste
spinoso, spinis remoliusculis æquimagnis.
Hab. Mexico, Orizaba (Fr. Müller).
Die Zeichnung des Autors I. c. ist nicht ganz zutreffend ; die Pflanze
erreicht im Wasser allein nicht völlige Turgescenz, der Umriss der
Blätter ist in der Zeichnung daher geschweift und zeigt eine krause
Conlur, welche der Pflanze nicht eigen ist ; auch habe ich den ventralen
Blaltrand niemals so weit herab gezähnt gesehen.
16. P. subtenuis St. n. sp.
Dioica, mediocris, rigida, gracilis, rufo-virens. Caulis ad 6 cm. longus,
tenuis, rufus, rigidus, parum ramosus, sub flore ramo simplici innovatus,
innovationibus floriferis repelitis. Folia caulina remotiuscula 2,5 mm
longa, oblique patula, angulo 56° vix decurrentia, plano-disticha, e basi
leniter angustata oblonga, superne ampliora et subspathulala, subsym-
metrica, margine antico stricto superne curvalto, nudo, postico magis
eurvato, superne remote bispinoso, apice truncato quadrispinoso, Spinis
209
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Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 673
omnibus subæqualibus, validis e lata basi attenuatis, oblique porrectis.
Folia ramulina simillima, minora, in plane sublingulata. Cellulæ apicales
18 X 27 y, trigonis majusculis, basales 18 X 36 y trigonis majoribus
sæpe trabeculatis validis confluentibus. Folia floralia caulinis parum
majora, latiora, apice emarginato-bifida, margine postico basi nudo
superne grosse 5 lacinialo, laciniis lanceolatis oblique porrectis subæqui-
magnis. Perianthia semiexserla, anguste obconica, compressa, medio
alte gibbosa, ore rotundato breviter setuloso, setulis 4-5 cellulas
longis.
Hab. Cuba (Wright).
Die Blattform erinnert sehr an P. divaricata welche aber eine ganz
andere Verzweigung hat.
17. P. subdenudata St. n. sp.
Dioica, parva sed longa, rigida, pallide olivacea. Caulis ad 6 cm. longus,
pro planta validus, superne vage pauciramosus strictus et fuscus. Folta
caulina minima (unde nomen plantæ) vix 1 mm. longa, remota, oblique
patula, angulo 45°, haud decurrentia, plano-disticha, e basi angusta
obovato-oblonga, subsymmetrica, margine antico nudo arcte recurvo,
postico (basis nuda excepta) sub 6 denticulalo, dentibus parvis, irregu-
laribus brevibus acutis, longioribus acuminalis, apice truncato rotundato,
4 dentato, dentibus 2 majoribus. Folia ramulina minora, similia, apice
truncato-bidentata. Cellulæ apicales 13 X 27 y, parietibus validis, basales
13 X 36 u, parietibus validioribus, trigonis acutis majusculis bene dis-
linetis. Andrecia in ramis terminalia, apice vegetativa, subfasciculatim
quadrifaria, amentis late divergentibus, fusiformibus, bracteis conferlis,
apice vix liberis acutis. acumine tantum brevissime prominulo.
Hab. Costa-Rica (Pittier).
18. P. Pittieri St. n. sp.
Dioica, mediocris, flaccida, dilute olivacea, humilis. Caulis ad 4 cm.
longus, superne irregulariter mulliramosus, ramis late divergentibus,
longis, sub flore masculo ramulo simplici innovatis. Folia caulina 2 mm.
longa, remotiuscula, oblique patula, angulo 67° vix decurrentia, plano-
disticha, e basi nuda cuneala ovalia, subsymmetrica, marginibus sub-
æqualiter curvatulis, antico nudo, postico 8 dentato, dentibus parvis
regularibus ; apice rotundato tridentato, dente anteriore majore. Folia
ramulina vix minora, similiter dentata, dentibus omnibus validis æqui-
magnis, postice sub 5, apice 2. Cellulæ apicales 12 X 18 y, trigonis
parvis distinctis, basales 12 X 36 y. trigonis magnis, medio basis nullis
parietibus trabeculatis. Andræcia terminalia et mediana, anguste spicata,
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 8, 31 juillet 4902. 46
674 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sER.). Plagiochila.
bracteis conferlis 8 jugis, apice parum patulis, acutis vel denticulatis.
Hab. Costa-Rica (Pittier).
19. P. nudicalycina Loitl. in Szyszylowiez. Diagn. Pl. nov. I, p. 23.
Dioica, mediocris, parvifolia, rigida, fusco-viridis. Caulis ad 6 cm.
longus, nigrescens, rigidulus, sub flore innovatus, planta mascula vage
ramosa subdendroidea, ramis divergentibus. Folia caulina 1,6 mm.
longa, remotiuscula, decurvo-homomalla, e basi angustala obovata,
utrinque parum decurrentia, marginibus substrictis superne curvatim
in apicem rotundatum abeuntibus ibidemque remote paucidentatis, den-
tibus 6-10 brevibus, acutis. Folia ramulina multo angustiora, celerum
sımillima. Cellulæ apicales 18 y, trigonis majusculis, basales 18 X 60 y,
grosse interrupteque trabeculatæ. Folia floralia caulinis similia, mullo
majora, brevispinulosa, spinulis numerosis in apice et margine postico.
Perianthia longe exserta, compresso-clavata, exalata, ore subtruncato
valide spinoso, spinis brevibus porrectis subæquimagnis. Andrecia
mediana, bracteis ad 10 jugis, acuminatis parum patulis bi- vel 3 dentatis.
Hab. Peruvia (Jelski).
20. P. Grateloupii Mont. Ann. sc. nat., 1856, p. 188.
Dioica, mediocris, rigida, flavo-virens vel brunneola. Caulis ad 5 cm.
longus, rigidus, tenuis, rufescens, simpiex vel pauciramosus, ramis
areuatis divergentibus. Folia caulina remotiuscula, ad 2 mm. longa, leniter
decurva, vix decurrentia, ex angusta basi ovata, subsymmetrica i. e. mar-
ginibus subæqualiter curvalis, anlico nudo, postico superne trispinoso,
apice oblique truncato inæqualiter 3 dentato (medio minore) dentibus
e lata basi acutis, anteriore oblique porrecto longiore, reliquis recte :
patulis. Folia ramulina valde aberrantia longiora (2,5 mm. longa)
oblonga, plus duplo longiora quam lata, subsymmetrica, apice oblique
emarginalo-bidentata, margine antico nudo, postico superne 3-4 dentato,
dentibus remotiusculis ubique æquimagnis, e lata basi parum acumi-
natis. Cellulæ apicales 27 X 36 y. trigonis majusculis, basales 27 X 45 ı.,
longe et valide trabeculatæ. Andrecia terminalia, apice vegetativa,
anguslissima, bracteis ad 22 jugis, conliguis, apice brevissime patulis,
aculis vel bidentulis. « Perianthia infundibulata, apice compressa, trun-
cata, breviter dentato-ciliata » (Montagne).
Hab. Guadeloupe (Grateloup, Perrottet).
21. P. parvitexta St. n. sp.
Dioica, minor vel elongala et gracillima, flaccida, flavo-virens. Caulis
ad 5 cm. longus, superne repetito-furcatus, sub flore ramo simplici vel
geminatim innovalus, tenuis basi fuscus. Folia remotiuscula 1,5 mm.
211
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 675
longa, oblique patula, angulo 45°, vix decurrentia, concava, leniter decur-
vula, basi cuneala, ambitu obovala, asymmetrica, margine antico parum
arcualo, sub apice paucidenticulato (dentibus 2-4) postico e basi stricta
nuda bene areuato, irregulariter 8 dentato, dentibus majoribus minoribus
mixlis, sepe regulariter alternantibus, apice oblique truncato bispinoso,
spinis magnis oblique porrectis, sinu breviter bidentato. Folia ramulina
simillima, minora, ultima exigua. Cellulæ apicales 9 y, basales 9 X 18 u,
parietibus æqualiter incrassatis. Folia floralia caulinis similia, majora
et validius dentata ; perianthia compresso-obconica, ore rotundato irre-
gulariter dentato dentibus magnis et parvis alternantibus.
Hab. Bolivia, Unduavi (Pearce).
22. P. Regeliana St. n. sp.
Dioica, pusilla, rigida, flavo-rufescens. Caulis 2 cm. longus, parum
ramosus, sub flore ramulo simplici innovatus, fuscus, capillaceus, rigidus.
Folia 1,6 mm. longa, remota, decurvo-homomalla, haud decurrentia,
ovalo-obcuneala, marginibus substrictis, subsymmetrica, acula, utrinque
magno dente subapicali armata ideoque quasi tridentata, dente medio
multoties majore, sinubus 1-2 spinulis præditis, margine antico celerum
nudo, poslico superne paucidenticulato. Cellulæ apicales 18 X 27 y, tri-
gonis magnis, basales 18 X 45 w, trabeculis crassis late interruplis.
Folia floralia caulinis parum majora, margine postico apiceque irregula-
riler armalo, spinis magnis minoribus mixtis, denticulis interjectis.
Perianthia exserla, e collo breviusculo compresso-ovata, ore anguslato
longe setuloso, setulis porreclis. Andræcia pro planta maxima, termi-
nalia. bracteis 8 jugis confertis, apice brevissime patulo spinuloso.
Hab. Columbia (Regel).
25. P. diversispina SI. n. sp.
Sterilis, mediocris, humilis, flaccida, pallide-flavicans. Caulis ad 3 cm.
longus superne repetito-furcatus, furcis brevibus late divergentibus,
lenuis, rufescens. Folia caulina vix 3 mm longa, remota, oblique patula,
angulo 56°, utrinque longius decurrenla, marginibus recurvis, basi
concava, in plano ovala, vix asymmetrica, marginibus curvalis, anlico
nudo, superne bispinoso, postico magis curvato, terlio infero nudo,
superne 4-5 spinoso, apice rotundalo bispinoso, spinis ubique validis,
angustis, longiuseulis, sæpe et præcipue in apice folii longissimis, mino-
ribus interjectis. Folia ramulina duplo angustiora minus longe spinosa,
nisi in apice folii. Cellulæ apicales 27 X 36 y, basales 27 X 45 w tri-
gonis magnis, in parielibus sæpe valide æqualiterque incrassatis.
Hab. Venezuela, Valencia (Fendler).
212
676 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.). Plagiochila.
Distinclissima species, foliis maxime irregulariter armatis, apice semper
bicornutis, cornubus parallelis vel divergentibus.
24. P. Fendleri St. n. sp.
Dioica, parva, rigidula, brunneola, dense cæspitosa. Caulis ad 3 cm.
longus, parum longeque ramosus, tenuis fuscus, rigidus. Folia 1,2 mm.
longa, ubique æquimagna, remota, oblique patula, angulo 56°, vix decur-
rentia, plano-disticha, basi cunealim angustata, obovata subsymmetrica
apice emarginato-bispinosa, sinu oblique lunato, vulgo parvo dente armato,
spinis e lata basi acuminalis, pro planta magnis, marginibus spinis
minoribus armatis, antico superne 4-2, postico 3-4 spinas gerentibus.
Cellulæ apicales 27 y trigonis magnis acutis, basales 27 X 36 y trigonis
sæpe minus validis. Andrecia mediana, laxe bracteata, bracteis ad 6
jugis, a foliis caulinis vix diversis, basi ut in Lejeuneis, lobulo parvo
denticulato et parum inflato auclis.
Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), Serra de Piedade (Schwacke).
25. P. alternans Ldbg. et G. Syn. Hep., p. 648.
Sterilis, major, flaccida, olivacea. Caulis ad 7 cm. longus, tenuis, sub-
ater, a basi sparsim ramosus, ramis longissimis, divaricatis, attenuatis.
Folia inferiora 3 mm. longa, remotiuscula, subrecte patula, utrinque
parum angusteque decurrentia, plano-disticha, ex angusta basi optime
ovala, subsymmetrica, margine antico minus curvato tertio supero spinu-
loso, postico fere ad basim usque armato, apice similiter spinoso, spinis
ubique æquimagnis, angustis, numerosis, remotiusculis, subrecte patulis,
in margine antico solum oblique porrectis. Folia ramulina parum minora,
versus apicem caulis decrescentia, apice minima, omnia caulinis simil-
lima. Cellula apicales 27 X 36 y, basales duplo longiores, parietibus
validiusculis, trigonis omnino nullis.
Hab. Mexico (Liebman), Venezuela (Funck).
26. P. columbica G. Ann. sc. nat., 1857, p. 324.
Dioica, magna, robusta, flaccida, glauco-virens vel brunneola. Caulis
ad 8 cm. longus, parum ramosus, vulgo simplex, validus, fuscus et tenax,
superne attenuatus et parvifolius. Folia caulina magna, ad 4 mm. longa,
remotiuscula oblique patula, angulo 67°, utrinque longius decurrentia,
plano-disticha vel margine postico recurva, optime spathulata, subsym-
metrica, apice late rotundata ei crebre spinulosa, margine postico
superne similiter armato, antico nudo, spinis ubique brevibus subæqua-
libus, e lata basi attenualis, oblique porrectis. Folia ramulina obovato-
oblonga, remota, similiter spinulosa. Cellulæ apicales 27 p, trigonis
parvis, basi 27 x 72 y trigonis nullis. Folia floralia caulinis multo
213
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 677
majora, 5 mm. longa, lrijuga, ex anguslissima basi ovato-rotundata,
inlima eircumeirca spinosa, spinis anguslis 6 cell. longis pungentibus.
Perianthia longissima, quadruplo longiora quam lala, compresso-cylin-
drica, ore rotundato, inciso-bilabiato, labiis spinoso-ciliatis, spinis ad
1% cellulas longis, subæqualibus. Andrecia in planta graciliore et angusti-
folia magna, mediana, angusta, e basi innovala, longe attenuala, bracteis
ad 18 jugis, conferlis, medio supero patulo-porrectis, apice obtusato
denticulato.
Hab. Merida (Moritz), Venezuela (Funck et Schlim), Mexico, Orizaba
(G. Karsten), Jamaica (0. Hansen).
il. Vastifolie.
27. P. lingua St. n. sp.
Sterilis, mediocris, flaccida, olivacea, dense cæspitosa. Cuulis ad 3 cm.
longus, viridis, flaccidus, basi fuscus et tenax. pinnatim pauciramosus,
ramis longiusculis divergentibus. Folia vix 3 mm. longa, contigua, oblique
patula, angulo 56° vix decurrentia, convexa, lata basi inserta, late
ligulata, subsymmetrica, margine poslico parum arcuato, antico substricto
apice late rotundata, omnino integerrima.
Cellulæ apicales 18 X 27 u, basales 27 X 54 u, parietibus validis,
trigonis nullis.
Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), Petropolis (Rudolph).
28. P. dichotoma (Weber) Dum. Rec. d’obs., p. 15.
Syn. : Jungermannia dichotoma Weber Prodr., p. 135.
Sterilis, major, robusta, dilute olivacea. Caulis ad 8 cm. longus, validus,
rufescens, parum longeque ramosus (nusquam dichotomus vel furcatus)
ramis divergentibus, attenuatis, superne parvifoliis. Folia caulina magna,
3,5 mm. longa, contigua, oblique patula, angulis 56°, utrinque longius
decurrentia, plano-disticha, basi postica solum reflexa, falcalo-ligulata,
ubique fere æquilata vel margine poslico magis arcuato, integerrima,
apice rotundato tantum 8 denticulata, dentibus brevissimis acutis. Folia
ramulina simillima, 3 mm. longa, ullima 1,6 mm., vix curvata. Cellulæ
18 X 27 y parietibus tenuibus, basales 27 X 54 y, trigonis majusculis,
parietibus validis.
Hab. Trinidad, Brasilia, Silva amazonica (Spruce), Jamaica (0. Hansen,
Sieber, Beyrich, Martius).
214
678 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SR). Plagiochilu.
Das von Lindenberg (Spec. Hepat.) abgebildete Perianth ist von seiner
var. ß, einer Pflanze der Mascarenen Inseln, genommen und gehört
desshalb nicht zu unserer Art. Die Sieber’sche Pflanze dagegen ist jeden-
falls auf den Antillen und nicht in Afrika gesammelt und gehört zu den
zahlreichen Lebermoosen, welche Sieber irrthümlich falsch etiquettirt
hatte.
29. P. intricata St. n. sp.
Sterilis, mediocris, flaccida, viridis, dense intricatim cæspitosa. Caulis
ad 11 em. longus, e basi simplici ramosissimus, fuscus, inferne validus,
in ramis sensim altenuatus, apice capillaceus. Folia caulina 3 mm longa,
contigua vel remotiuscula, utrinque longe decurrentia, plano-disticha,
ovata, apice duplo angustiora quam basi, subsymmetrica, margine anlico
nudo, poslico parum arcuato medio supero quadrident{ato, apice truncato
5-6 dentato, dentibus ubique brevibus æquimagnis regulariterque conse-
cutivis. Folia ramulina multo minora, ovato-oblonga, minus longe decur-
rentia, margine antico magis arcuato, postico substriclo 4 dentato,
dentibus majoribus usque ad basin fere descendentibus, apice validius
& dentato. Cellulæ apicales 18 X 27 y. trigonis nullis, basales 27 X 45 u,
trigonis magnis attenuatis.
Hab. Peruvia in Monte Christi (Wallis).
30. P. Kroneana St. n. sp.
Dioica, mediocris, gracilis, rigida, olivacea. Caulis ad 7 cm. longus,
basi crassus, ceterum strictus, fuscus, rigidissimus, superne allenuatus
et pauciramosus, ramis divergentibus plus minus longis, irregularibus.
Folia caulina 2,5 mm. longa, imbricata vel contigua, subrecte patula,
vix decurrentia, ramulina remotiuscula, oblique patula angulo 67°,
caulinis parum minora, omnia subrectangulata, vix asymmetrica, duplo
longiora quam lata, marginibus subparallelis, postico tamen leviter
arcuato, medio supero remote tridentato, antico nudo, apice recte trun-
cato 4-5 dentato, dentibus ubique brevibus validis acutis. Cellulæ apicales
27 y, basales 27 X 36 y, trigonis distinclissimis, magnis, superne sub-
nodulosis vel omnibus acutis. Folia floraiia caulinis multo majora, ventre
ampliata, apice late truncata ubique remote dentato-ciliata. Perianthia
campanulata, profunde quadriplicata, ore amplo truncato, regulariter
spinuloso, spinulis angustis brevibus. Andrecia in ramulis terminalia,
bracteis 12 jugis conferlis, superne appressis integerrimis, vel angulatim
repandis. |
Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), Santa Catharina (Krone).
| CT
PT: \e
(
LA
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 679
31. P. socia L. et G. Syn. Hep., p. 630.
Dioica, mediocris, flavicans, rigidiuseula. Caulis ad 3 cm. longus rigidus
tenuis rufus. sepe decumbens et apice radicans, vulgo erectus, superne
irregulariter pluriramosus, ramis approximatis parum patulis brevibus,
simplieibus vel ramulo parvo instructis. Folia caulina ad 3 mm. longa,
oblique patula (angulo 67°) basi concava, superne plana, basi parum
decurrentia, ambitu ovalo-oblonga, duplo longiora quam lata, asymme-
trica, margine antico stricto nudo, postico arcuato, basi recurvulo, tertio
infero nudo, superne 7-8 dentalo, dentibus brevibus acutis, oblique
porrectis, apice truncato 5-6 dentato, dentibus vallidioribus, triangulatis,
irregularibus, recte patulis. Folia ramulina caulinis parum breviora sed
duplo angustiora, angusie oblonga, similiter denlata apice sæpe oblique
truncata. Cellulæ 18 X 27 y, trigonis majusculis, basales 27 X 63 y,
trigonis maximis. Folia floralia caulinis parum majora, medio postico
magis ampliala, apice angustata, similiter sed densius denlala. Perian-
thia (juvenilia) compresso-obconica, ala angusta integra ore rotundalo-
truncato dense denticulato.
Hab. Mexico (Liebman), Brasilia, Apiahy (Puiggari).
32. P. sachapatensis St. n. sp.
Sterilis, mediocris, rigida, dilute olivacea. Caulis ad 4 cm. longus,
tenuis, fuscus, superne repetilo-furcalus, fureis strictis. late divergen-
tibus attenuatis. Folia caulina ad 2,5 mm. longa, remola, obique patula,
angulo 45°, utrinque parum decurrentia. e lata basi breviter ligulata,
apice parum angustiora, basis anlica excepla subsymmetrica, marginibus
æqualiter curvalis, antico nudo vel sub apice 1-2 dentato, postico ad
10 dentato basi nudo. apice truncato-rotundato sexdentato. dentibus
parvis aculis, apice solum validioribus porrectis equimagnis. Folia ramu-
Iina valde aberrantia, anguste oblonga, fere triplo longiora quam lata,
ob margines recurvos supra basin constricla, concava superne plana,
leniter falcata, margine antico sub apice bidentato, postico superne
irregulariter 5-6 dentato, dentibus inferioribus parvis, superioribus spi-
niformibus, apice rotundato quadrispinoso. spinis angustis porreclis
vel curvatis, dente interjecto. Cellulæ apicales 18 X 36 y, parietibus
tenuibus, basales 18 X 45 u, parietibus validis.
Hab. Peruvia, Sachapata (Lechler).
33. P. subedentata St. n. sp.
Syn. : Plagiochila dichotoma var. rivicola Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885,
p. 490.
Dioica, major, valida, rigida, rufescens. Caulis ad 5 cm. longus, inferne
216
680 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2ue séR.). Plagiochila.
longe simplex, superne pauciramosus, ramis divergentibus brevibus
attenuatis et parvifoliis. Folia caulina vix 3 mm. longa, imbricata, oblique
patula, angulo 45°, plano disticha, lata basi inserta, utrinque parum
decurrentia, ovalo-rectangulata, asymmetrica, margine antico nudo sub-
stricto, postico parum curvato sub apice tridenticulato, apice late trun-
cato, quadridentato, dentibus minutis, 2 cellulas longis. Folia ramu-
lina simillima, minora. Cellulæ apicales 18 X 27 y, basales 18 X 54 u,
parietibus æqualiter incrassalis, trigonis nullis. Andrœæcia in ramulis
parvis lateralibus terminalia, angusta, apice vegetaliva, bracteis ad
20 jugis. laxe insertis, medio supero concavo patulo integerrimo.
Hab. Peruvia, Tarapoto (Spruce).
P. dichotoma hat völlig. symmetrische Blätter, deren breitgerundete
Spitze mit 8-10 kurzen, breiten Zähnen besetzt ist.
34. P. vastifolia St. n. sp.
Dioica, major, robusta, subdendroidea, pallide virens, laxe cæspitosa.
Caulis ad 8 cm. longus, basi crassus, superne attenuatus, furcatus, furcis
irregulariter pinnatim ramosis, rarius bipinnatis, ramis oblique patulis,
brevibus longioribusque mixtis, parvifoliis. Folia caulina plus 3 mm.
longa, contigua, recte palula, utrinque anguste breviterque decurrentia,
basi valde concava, superne plana, disticha vel parum devexa, in plano
late ligulata, duplo longiora quam lata, subsymmetrica, marginibus
apiceque æqualiter breviterque denticulatis, margine antico in medio
suo infero nudo, postico basi haud armato, reflexo. Folia ramulina
mediana duplo minora, ultima minima, omnia caulinis simillima. Cellulæ
apicales 27 y, lrigonis majusculis acutis, basales 27 X 5% y, trigonis
magnis. Andrecia in ramulis ultimis terminalia, oblongo-ovata, bracteis
conferlis, superne squarrose recurvis, obtusatis denticulatis. Folia floralia
caulinis multo majora, cireumeirca grosse spinosa, spinis posticis et
apicalibus valde irregularibus recte patulis vel hamatis. Perianthia longe
exserta, oblonga, medio valde inflata, apice truncata, ore spinuloso.
Hab. Brasilia (Sellow, Ule, Puiggari).
33. P. Lindigiana G. Ann. sc. nat., 1864, p. 11.
Dioica, major, gracilis et parvifolia, dilute viridis, ætate rufo-virens.
Caulis ad 10 cm. longus, tenuis, pinnatim ramosus, pinnis remolis,
breviusculis, subrecte patentibus. Folia caulina 2,5 mm. longa, contigua,
oblique patula, angulo 56°, parum decurrentia et parum concava, lata
basi inserta, ovato-ligulata, marginibus vix curvatis, antico nudo sub
apice lantum dente parvo armato, poslico magis curvalo superne remote
tridentalo, apice normaliter emarginato-bispinoso (rarius 3-4 spinoso)
217
Sa
Mr.
É
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 681
spinis validis, e lata basi acuminatis, porrectis vel parum divergentibus,
dente parvo interjecto. Folia ramulina Similia, angustius spinosa. Cellulæ
apicales 185 X 27 y parietibus validis, basales 27 X 45 w parielibus
validissimis. Folia floralia caulinis latiora, margine postico apiceque
longe denseque fimbriato, laciniis angustis longe acuminalis. Perianthia
in pinnis terminalia. ramis geminalis innovala, ore rotundato dense
dentato-ciljato, ciliis inæqualibus longiuseulis.
Hab. Bogota (Lindig).
36. P. Wrightii St. n. sp.
Dioica, medioeris, rigidiuscula, rufescens. superne flavescens. Caulis
ad 7 em. longus, pauciramosus, sub flore ramo simplici innovalus, tenuis,
fuseus, superne valde attenualus el parvifolius. Folia caulina remolius-
cula, sub flore brevi tractu imbricala, 3 mm. longa, oblique patula,
angulo 67°, vix decurrentia, plano-dislicha, lata basi inserla, late ligu-
lata, subsymmetrica, apice leniter angustata rolundala. trispinosa, mar-
ginibus parum et subæqualiter curvatis, postico inferne nudo, medio
supero > spinoso, spinis ubique magnis, e lala basi breviter acuminalis,
oblique porreclis et parallelis, margine antico nudo, sub apice breviter
bidentato. Folia ramulina sensim minora, ultima duplo minora, celerum
caulinis similia. Cellulæ apicales 18 X 27 y, parietibus validis, basales
27 X 45 y, lrigonis maximis ovalibus in parietibus interdum longe
trabeculatis. Folia floralia 5-6 juga, imbricala, sensim majora, inlima
Maxima, caulinis 2 plo majora et mullo latiora, margine poslico et
apice grosse dentalo, dentibus aculis hic illie spina majore interjeclis.
Perianthia (Steria) compresso obconica, utrinque longe gibbosa, ore
semicirculari longius spinoso, sublaciniato ; spinis anguslis superne
setaceis sal regularibus. Andrecia mediana, fusiformia, bracteis 7-8
jugis, medio supero patulo subtruncato 2-3 spinuloso.
Hab. Cuba (Wright).
37. P. Regnelliana SL. n. sp.
Dioica, mediocris. rigida, rufo-virens, superne dilute olivacea. Caulis
ad % em. longus, validus, fuscus, superne vage pauciramosus, ramis
sterilibus attenuatis parvifoliis, interdum decurvis el radicantibus. Folia
caulina remotiuscula, breviter decurrentia, ad 2,5 mm. longa, plano-
disticha, oblique patula (angulo 67°) oblongo-rectangulata, subsymme-
trica, lala basi inserta, superne vix anguslala, apice recte truncalo
5 Spinoso, spinis medianis minoribus, angularibus multo majoribus,
marginibus nudis sub apice solum bidentatis. Folia ramulina similia,
angusliora, ullima parva, 1.5 mm. longa, minus dentata, apice emargi-
218
632 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m sir.). Plagiochila.
nato-bispinosa. dente parvo interjecto, margine postico dente subapicali
armalo antico nudo. Cellulæ apicales 22 y. basales 27 X 45 u trigonis
magnis acuminatis, basi majoribus. Folia floralia caulinis vix diversa
nisi parum majora. Perianthia (juvenilia) ore truncato-rotundato dense
breviterque spinoso, spinis subsetaceis.
Hab. Brasilia, Caldas (Regnell).
38. P. Pohliana St. n. sp.
Dioica, mediocris, humilis. dilute flavo-virens, flaccidissima. Gaulıs
ad 3 cm. longus, superne pluriramosus. basi crassus, rigidus et fuscus,
ramis divergentibus subdendroideus. superne capillaceus. Folia caulina
vix 3 mm. longa. remotiuscula vel contigua, oblique patula, angulo 67°,
parum decurrentia, plano disticha late ligulata. symmetrica, marginibus
parallelis nudis, sub apice dente solitario armalis apice rotundato. qua-
dridentato, dentibus validis brevibus acutis vel parum attenuatis. Folia
ramulina valde aberrantia, asymmelrica, semiovala, margine anlico
stricto superne remote 2 Spinoso. postico arcualo, remote trispinoso,
medio infero nudo, apice truncato bispinoso, spinis ubique angustis
longiusculis, oblique porrectis. Folia ultima parva, A mm. longa, cuneatim
obovata margine postico et apice bispinosa, ceterum nuda. Cellulæ api-
cales 36 y, regulariter hexagon, trigonis nullis, basales duplo longiores
trigonis parvis. Andrecia magna, mediana, bracteis ad 12 jugis confertis,
superne longe sed parum divergente palulis, trispinosis.
Hab. Brasilia orient. subtrop. (Pohl).
39. P. rhombifolia St. Soc. bot. belge, 1892, vol. 31, p. 181.
Sterilis, major, flaccida, dilute viridis. in novellis flavo-virens, effuse
cæspitans. Caulis ad 5 em. longus, fuscus et tenax, irregulariler ramosus,
ramis divergentibus, seepe subrecte patentibus. longis. simplicibus. Folia
caulina vix 3 mm. longa, subcontigua, plano-disticha, oblique patula,
angulo 67°, utrinque anguste decurrentia, basi postica recurvula, ambitu
rhomboidea, vix asymmetrica, ubique subæquilata, duplo longiora quam
lala, apice oblique truncato basi parallelo, ceterum grosse irregulariterque
spinoso. spinis sub 5, oblique porrectis, e lata basi breviter acuminatis,
margine antico et poslico inferne nudo, medio supero dentato, dentibus
valde oblique porrectis, in margine antico validioribus, in postico minutis
versus apicem majoribus. Folia ramulina simillima, remotiuscula minora,
dentibus longius acuminatis. Cellulæ 27 y, basales parum majores, parie-
übus tenuibus, trigonis parvis aculis.
Hab. Costa-Rica (Pittier).
219
Plagiochilu. FRANZ STEPHANT SPEGIES HEPATICARUM. 683
40. P. meridana G. Ann. sc. nat., 1897, p. 328.
Dioica, major sed parum elata, flavo rufescens, rigida. Caulis ad 10 cm.
longus, parum ramosus sub flore geminalim innovatus, ramis late diver-
gentibus sæpe recte patulis. Folia caulina vix 3 mm. longa, basibus
imbricalis, oblique patula, angulo 56° vix decurrentia, ubique æquilata,
duplo longiora quam lata, in plano parum curvala, quasi curvato-ligulata,
plano-disticha, lata basi inserla. apice late truncata, 6 spinosa, marginibus
eurvalis, parallelis. antico nudo sub apice bispinoso, postico fere ad
basin usque dense spinoso spinis ad 18, æquimagnis, e lata basi longe
acuminatis, majusculis. oblique porrectis, parallelis, apice paucis majo-
ribus intermixtis. Folia ramulina valde desciscentia remotiuscula, minora,
oblongo-ovata, apice parum angustala, margine postico supra basin
magis arcualo, antico substriclo, spinis celerum similibus similiterque
obliquatis. Cellulæ apicales 18 X 27 y trigonis majusculis, basales
27 X 51 y, parietibus grosse Lrabeculatis, trabeculis late interruptis.
Folia floralia caulinis majora, semicordata, similiter spinosa, spinis
minus confertis et minus regularibus. Perianthia ad ‘/2 exserta, clavata,
utrinque alte longeque gibbosa, ore rotundato haud ampliato, uno latere
sæpe fisso, labiis breviter spinulosis, spinis confertis angustis porrectis.
Andrecia mediana, robusta, bracteis ad 10 jugis, medio supero patulo,
apice rotundalo spinuloso.
Hab. Merida (Moritz, Funck et Schlim, Regel).
41. P. prætermissa Si. n. sp.
Sterilis, major, pallide virens, flaccida. Caulis ad 7 em. longus, crassus
el fuscus superne pauciramosus, ramis longis attenuatis. Folia tenerrima,
caulina plus 3 mm. longa, oblique patula (angulo 56°) duplo longiora
quam lata, breviter ligulata, latissima basi inserta, utrinque parum decur-
rentia, plano dislicha, parum imbricata, apice leniter angustata rotundata,
marginibus parum curvatis antico nudo, postico (basis nuda excepta)
8-9 dentato, dentibus majusculis angustis recte patulis, apice similiter
dentato, dentibus sub 5. Folia ramulina parum angustiora, conligua,
optime lingulata, symmetrica longius dentala subspinosa. Cellulæ 27 y,
basales 27 X 5% p, parietibus validiusculis, trigonis nullis. Reliqua
desunt.
Hab. Columbia (Moritz).
42. Plagiochila diversifolia L. et G. Syn. Hep., p. 640.
Dioica, maxima, rigidula, dendroidea, flavo-brunnea. Caulis ad 15 cm.
longus, subniger, validus, inferne simplex, superne repetilo-furcatus,
furcis divergentibus, sensim attenuatis, sub flore ramulo simplici inno-
220
en
684 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). Plagiochila.
valus. Folia caulina maxima, plus 4 mm. longa, rotundato-quadrata, lala
basi inserta, oblique patula, angulo 67°, contigua, parum decurrentia,
marginibus vix curvalis, sub apice quadridentalis, dentibus remotis bre-
vibus, oblique porrectis, apice late truncalo 6-7 dentato, dentibus vali-
dioribus, subæquimagnis. Folia ramulina versus apicem plantæ sensim
minora, superiora multo minora, subrhombea, apice oblique truncato
(basi parallelo) quadrispinoso, spinis longiuseulis validis oblique porrectis,
marginibus substriclis sub apice bispinosis. Cellulæ apicales 27 X 27 u,
basales 27 45, trigonis magnis bene distinctis. Folia floralia caulinis si-
millima et vix distinguenda. Perianthia (sterilia) ore Lruncato valide dentato.
Hab. Mexico (Liebman).
43. P. amazonica Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885, p. 485.
Dioica, major, flaccida, olivacea, in arborum ramulis vel foliis laxe
cæspitosa. Caulis ad 6 mm. longus, fuscus, validus, superne altenuatus,
parvifolius, apice capillaceus, a basi multiramosus, ramis longiuseulis,
late divergenlibus pauciramulosis. Folia caulina 4 mm. longa, remotius-
cula, oblique patula, angulo 67°, vix decurrentia, plano disticha, basi
postica solum recurvula, ex angusta basi ovato-reclangulala, asymmetrica,
margine anlico striclo, superne paucispinoso, poslico arcuato, usque ad
basin fere armalo, apice truncato-rotundalo, 5-6 spinoso spinis remotius-
culis ubique fere equimagnis, validis, angustis sed parum altenuatis sub-
recte patulis. Folia ramulina minora, superne minima, caulinis simillima.
Cellulæ apicales 27 X 36 y, basales 36 X 72 y, trigonis omnino nullis.
Fotia floralia bijuga, caulinis multo majora, pro planta gigantea, ex
angusla basi subrectangulata, quoad spinas caulinis simillima. Perianthia
(juvenilia) ore truncato breviter spinoso, spinis angustis subsetulosis.
Hab. Sylva amazonica (Spruce), Cuba (Wright).
4%. P. oblita St. n. sp.
Sterilis, magna et robusta, grandifolia, olivacea, laxe cæspitosa. Caulis
ad 10 cm. longus, pauciramosus, crassus et fuscus, tenax. Folia 4 mm.
longa, remotiuseula vel parum imbricata, subrecte patula utrinque parum
angusteque decurrentia, plano-disticha, late elliptica, subsymmetrica,
margine postico quam anlieus magis arcualo, apice rolundata, medio
amplissima, basi angustala postice caulem haud tegentia, ipsa basi nuda
celerum ubique creberrime spinoso-ciliala, eiliis antieis brevioribus
oblique porrectis, posticis et apicalibus longioribus, 3 cellulas longis,
recle palulis strictissimis. Cellulæ apicales 36 X 45 y, basales 36 x 90 u,
parietibus validis, incrassatio angulosa nulla.
Hab. N. Granada (Wallis), Quito (Herb. De Nolaris).
221
u.
4
| u ’
eV
2
a
Plagiochila. FRANZ STEPHAN. SPECIES HEPATICARUM. 685
45. P. longispina L. et G. Hep. Mex., p. 146.
Sterilis, major et longissima, flaceidissima, pallide-virens. Caulis ad
1% cm. longus, parum longeque ramosus, sæpe simplex fuseus et validus.
Folia caulina remotiuscula, fere 4 mm. longa, lata basi inserta, haud
decurrentia, oblique patula, angulo 56°, plano disticha, ovato-rhombea,
margine antico substricto, pos!ico breviter arcuato, apice (basi parallelo)
late oblique truncato, ubique longe dentato-ciliata, ciliis recte patulis
basi antica brevioribus. Folia ramulina simillima multo minora. Cellulæ
apicales 27 X 36 y, basales 36 X 63 u, trigonis majusculis acuminatis.
Hab. Mexico (Liebman), Andes quitenses (Spruce).
46. P. Kegeliana St. n. sp.
Dioica, brunnea, major, flaccida, in ramis arborum effuse cæspitans.
Caulis ad 5 em. longus, rigidus fuscus parum et breviter ramosus, sub
flore innovatus. Folia caulina parum imbricata, subrecte patula, plano
disticha, vix decurrentia, e basi angustata fere rectangulata, plus duplo
longiora quam lata, margine antico stricto nudo, sub apice 1-2 spinoso,
postico leniter arcuato, tertio infero nudo, recurvo, ceterum 6 spinoso,
spinis longissimis oblique porrectis e basi latiore longe setulosis, apice
truncato 4-5 spinoso, spinis similibus recte patulis. Folia ramulina
similia conligua, basi concava et magis angustata, subspathulata, oblique
patula. Cellulæ 36 y, basales 36 X 5% y, trigonis parvis distinctis. Folia
floralia bijuga, caulinis majora, intima falcata, ubique æquilata, circum-
circa longissime lacinulata, laciniis anticis subcapillaceis brevioribus,
apicalibus 3-4 e lata basi longissime attenuatis, ventralibus creberrimis,
varie hamatis, lanceolatis longe setaceis interdum bifidis. Perianthia
(juvenilia) ore longissime regularilerque setaceo, setis porrectis strictissi-
mis. Andrecia in caule et ramis terminalia subinde ex apice vegetativa,
bracteis confertis, basi appressis, superne parum patulis acutis vel bidentulis.
Hab. Surinam (Kegel, Wullschlägel), Costa-Rica (Kegel), Rio Negro
(Spruce), Cayenne (Naville).
Diese Pflanze liegt in allen Herbarien unter dem Namen P. subplana; auch
Spruce verwechselte sie damit; Perianth und Involucral-Blätter unterschei-
den sie sofort ; aber auch die Stengelblätter sind ganz abweichend, da die
Dornen am Rande viel länger sind und die halbe Breitedes Blattes erreichen.
II. Angustifolie.
47. P. tamariscina St. n. sp.
Syn. : Plagiochila distinctifolia in G. et Rab. Exsice. 551.
999
686 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). Plagiochila.
Dioica, magna, parvifolia el gracillima, flavo-virens, effuse cæspilosa.
Caulis ad 10 cm. longus, tenuis, fuscus, irregulariter pinnalus, pinnis
inferioribus interdum pinnulatis, superioribus simplicibus recte patulis
remolis, capillaceis et parvifoliis. Folia caulina remola, diametro caulis
æquilala, oblonga, vix triplo longiora quam jlata, 2,5 mm. longa, squar-
rose palula, utrinque anguste decurrentia, marginibus recurvis cana-
lieulala, oblique acuta, apice 6-7 dentata, margine antico nudo, postico
superne 5-6 denticulato. Folia ramulina el pinnulina sensim minora,
configuratione et denticulatione haud diversa, sed magis approxi-
mata. Cellulæ apicales vulgo majores 18 X 36 y, reliquæ 12 x 36 u.
parielibus validissimis, æqualiter incrassalis. Folia floralia 2, caulinis
æquilonga sed duplo latiora, superne irregulariter grosse lacinulata.
Perianthia in ramulis ullimis terminalia, obovato-obcuneala, gibboso-
inflata, labiis compressis, arcualo-truncatis, regulariter spinosis, spinis
subconfertis æquimagnis, majuseulis, e lata basi attenualis; ala angusla
integerrima.
Hab. Trinidad (Crüger), Guadeloupe (l'Herminier, Duss), Porto-Rico (Sin-
tenis), Santo Domingo (Eggers), Dominica (Eggers, Elliott), Martinique
(Duss).
48. P. parallela St. n. sp.
Dioica, mediocris, pallide virens vel flavicans, rigida. Caulis ad 6 cm.
longus, strictus fusco-ruber, inferne simplex, superne repetito-furcatus,
ramis paucis divergentibus breviusculis, sub flore innovatione simplici
continualus. Folia ad 3 mm. longa, contigua vel parum imbricala, stric-
lissima oplimeque parallela, disticha, concava, oblique patula, angulo 67°,
postice anguste decurrentia, basi postica dein recurva, in plano late
ligulala (basalia leviter falcala), marginibus integerrimis, sub apice
1-2 spinosis, spinis latis validis oblique porrectis, apice late et oblique
truncato, irregulariter 4-5 spinoso, spinis validis, vulgo 2 longioribus vel
spina poslica multo majore, ut folia oblique acuminata appareant. Cellulæ
17x 3% y, parietibus validis, trigonis subnullis, basales parum longiores,
trigonis majusculis acutis, sæpe trabeculatim confluentibus. Folia floralia
caulinis majora, basi postica ampliata, superne abrupte angustata, mar-
gine anlico remote paucispinuloso, postico et apice grosse irregula-
riterque lacinulato. Perianthia late obovato-campanulata, medio gibba,
ore compresso late truncato, crebre lacinulato, laciniis anguste lanceolatis
regularibus, porreclis; ala angusta integra. Capsula magna ovalis, fusco-
brunnea. Sporæ 18 y, brunneæ, minute asperæ. Elateres longissimi,
tenuissimi, vix attenuati, spiris 2 angustis dense tortis in apices excur-
223
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 687
rentibus. Andrœcia mediana, bracteis ad 16 jugis, confertis apice breviter
patulis, spinulosis.
Hab. Brasilia (Pabst, Puiggari, Glaziou, Jhering, Ule), Venezuela
(leg. ?).
419). P. patentissima Ldbg. Spec. Hep., p. 64.
Dioica, mediocris, rigidiuscula, flavo-virens. Caulis ad 6 cm. longus,
validus, fuscus, superne pluriramosus, ramis brevibus divergentibus.
Folia caulina vix 5 mm. longa, remotiuscula vel contigua, disticha, ventre
parum decurrentia ibidemque recurvula et concava, in plano angusle
ligulata, stricta, oblique patula (angulo 56°) quadruplo longiora quam
lata, marginibus nudis, sub apice paucidentatis, apice truncato-rotundato,
5-6 dentato, omnibus dentibus brevibus acutis subæquimagnis Folia
ramulina simillima, parum minora. Cellulæ 27 y, basales 27 X 45 y,
trigonis ubique magnis, acutis, bene definitis in parietibus tenuibus.'Folia
floralia caulinis similia majora postice parum ampliata, valide spinosa,
spinis postieis usque ad basin fere insertis. Perianthia (juvenilia) ore
rotundalo erebre spinoso-ciliato, ala angusta integerrima. Andræcia
mediana bracteis ad 10 jugis, apice angustalis parum patulis denticulatis.
Hab. Brasilia orient. (Pabst, Puiggari, Hantsch, Glaziou, Langsdorff,
Lindmann).
50. P. naranjoënsis Si. n. sp.
Dioica, major, humilis, tenera et flaccida, dilute olivacea. Caulis ad
5 em. longus, tenuis simplex vel pauci- et longiramosus, subater el
rigidus, superne ramulis brevibus masculis pinnatus, pinnis recte patulis.
Folia caulina plus 3 mm. longa, oblique patula, angulo 67° remota,
oplime ligulata, symmetrica, vix decurrentia, plano-disticha, margine
anlico nudo superne unidentato, postico e basi nuda remote quadri-
spinoso, spinis oblique porrectis, apice (runcato 4-5 spinoso, spinis
anguslis majusculis recte patulis. Folia ramulina vix diversa, parum
angustiora. Andræcia angusta, bracteis ad 12 jugis, superne oblique
patulis, angustatis denticulalis.
Hab. Costa-Rica (Tonduz).
51. P. jovoënsis Si. n. sp.
Sm. : Plagiochila rutilans var. ß Liebmaniana G. in Hep. Mexic.
Tab. VI, p. 136.
Sterilis, mediocris, pallide virens vel flavo-rufescens, gracilis. Caulis
ad 5 cm. longus, simplex, superne pauciramosus, ramis brevibus, late
divergentibus, furcalis, fuscus et crassus, in ramis attenualus. Folia
caulina vix 3 mm. longa, remotiuscula, disticha, oblique patula (angulo
224
685 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER (2me SÉR.). Plagiochila.
67°, infima subrecte patentia) parum decurrentia, optime ligulala, ubique
æquilata, in plano leniter curvata, 3-plo longiora quam lata, postice late
recurva, dein valde concava, margine antico nudo, postico superne
remote 5-6 denticulalo, apice rotundata irregulariter 6-7 denlata, den-
tibus brevibus, e lata basi breviter attenuatis. Folia ramulina simillima,
minora, substricta, margine poslico sub apice tantum denticulato. Cellulæ
18 X 27 y, basales 18 X 45 y, parietibus longioribus trabeculatim
incrassalis.
Hab. Mexico, Hacienda de Jovo (Liebmann), Rio Grande (leg. ?)
Schon durch die Verzweignng von P. rutilans abweichend.
52. P. crispabilis Ldbg. Sp. Hep., p. 15.
Dioica, majuscula, dendroidea, pallide-virens vel flavicans. Cauhs ad
8 cm. longus, fuscus, validus et rigidus, in ramis attenuatus, in ullimis
capillaceus, inferne simplex, superne bipinnatim multiramosus, planta
feminea simplicior, ramis oblique patulis, plus minus divergentibus.
_Folia caulina (in sicco crispata) approximata vel contigua ad 2,5 mm.
longa, oblique patula, angulo 56°, utrinque breviter decurrentia, basi
postica recurva, plano-disticha, optime anguste ligulata, apice lantum
leviter angustata, marginibus strictis parallelis nudis, postico sub apice
2-3 denticulato, apice truncato-rotundato, 5-6 dentalo, dentibus sub-
æqualibus brevibus acutis. Folia ramulina sensim sensimque minora,
caulinis simillima validius dentata. Cellulæ apicales 18 y trigonis magnis
acutis, basales 18 X 36 y, trigonis magnis nodulosis sæpe trabeculatim
confluentibus. Folia floralia caulinis multo majora, medio infero ampliata,
superne abrupte angustata, margine antico subnudo, poslico irregu-
lariter spinoso, spinis sub 12, angustis, varie patulis, basi nullis, apice
truncato 4-5 dentato, dentibus brevibus validis. Perianthia in ramis
ultimis terminalia, subovata, quadriplicata, fere prismatica, ore trun-
cato-rotundato, labiis breviter spinosis, spinis angustis subæqualibus.
Andrecia in ramulis ultimis mediana, bracteis ad 8 jugis, confertis,
apice truncatis denticulatis breviter recurvis.
Hab. Brasilia (Martius, Pohl, Sellow, Glaziou, Puiggari, Horeau,
Schenk).
P. parallela unterscheidet sich durch Grösse und Bau der Blatt-
zellen.
(Fortsetzung folgt.)
689
DEICILEGIUM PTERIDOLOGICUN
AUSTRO-BRASILIENSE
H. CHRIST. Bâle.
(Suite et fin.)
Hab. Glaz.. n. 1708, 1709. Bois du versant sud du Corcovado, arbre très
haut et très fluet : I. H. Schenck, n. 3761, Paineiras, I. Schwacke a 1876
in herb. Mus. Nac., Serra des Orgaos, I. H. Schenck, n. 2933, Alto da
Serra 1200 m. I. Werner, n. 830, Morro do Quitambo I. H. Schenck,
n. 1854; Minas Geraes : Morro de S. Sebastiao I. Alvaro da Silveira.
n. 1658, Corrego dos Macacos 1020 m., tige 6 mètres, fronde 2 mètres, I,
Schwacke, n. 12472.
Cet Alsophila parait répandu dans l'Amérique chaude.
Le Cyathea vestita Martius ne se distingue de l’A. armata que par la
présence d’un indusie mince, globuleux. et semble à peu près la même
plante. Je ne l’ai vu du Brésil, mais bien du Paraguay, 1. D' Hassler.
219. Alsophila contracta Fée Bras. I, 167. Tab. 59, 2.
Sous-espèce d’Alsophila armata, à lobes relativement plus larges,
presque intègres ou {res minutieusement crénelés, duvet très court et
appliqué. Sores moins nombreux, n’atteignant pas la pointe des lobes.
Glaz., n. 2284.
Osmunda L.
220. Osmunda gracilis Link. Kunze Suppl. Schk. Tab. 50.
C’est une bonne espèce du sud du Brésil, à stipe faible, d’un ‘/2 mill.
de diamelre, ni dressé ni raide, mais flexueux, à 2 à 3 paires de pinnæ
courles, portant 2 à 3 paires de pinnules grandes, (3 à # cm. sur 12 mill.)
finement dentelées, à tissu diaphane et à partie fertile de la fronde très
maigre, longue de 4 cm., consistant en 3 à 4 paires de pinnæ dont la plus
basse est partagée en quelques pinnules souvent mélées de rudiments de
pinnules stériles. Les sporanges sont d’un ocré pâle. Toute la plante n’a
que 25 cm. de hauteur.
Hab. S. Catharina, Rio Verissimo, copieux, herb. Ule, n. 240, 3224,
Goyaz 1. Glaziou, n. 22625.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 8, 31 juillet 1902. 47
690 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SéR.). (73)
On sait que 0. regalis L., exactement semblable à la plante d'Europe,
est commune au Brésil.
Gleichenia Sm.
221. Gleichenia revoluta H. B. Kth.
Cette plante Andine semble assez fréquente sur les montagnes du Sud
du Brésil, et ne se distingue des échantillons de l’Equador I. Sodiro et du
Costa Rica I. Pittier que par des écailles moins nombreuses de la face
inférieure.
Plante de dimensions moyennes, à segments obtus, coriaces, à bords
largement relroussés.
Hab. Serra do Picu I. Schenck, Serra do Papagaio I. Alv. Silveira.
n. 2612, Serra de Ouro Preto, I. Schwacke, n. 11257, Serra do Itatiana
1700-2200 m. I. Ule, n. 3783.
222. Gleichenia furcata Willd. fil. 71. Fée Bras. II, 87.
Une plante très grande, très partagée, à rachis fort et fronde de plus
d’un mètre. Transition de @. longipes Fée, vers G. revoluta mais sans les
écailles si développées de cette dernière espèce.
Glaz., n. 4453.
223. Gleichenia longipes Fée sub Mertensia Crypt. vase. Bras.
Tab. 105 a.
Entre G. revoluta H. B. Kth. et @. pedalis Klfs. Hook. sp. I Tab. 8 B.
Plante petite, haute de 3 à 4 dm., stipe et rhizome greles, ce dernier
à écailles ocreuses, linéaires, patentes, le centre de l’axe restant avorté,
segments courts, lancéolés, aigus à base large, décurrents jusqu'à la
base de la seconde dichotomie, qui est cinq fois répétée, tissu durement
papyracé, fronde presque lisse, sores très petits à 3 sporanges blanchâtres
entourés de quelques écailles brunes lancéolées.
Hab. Serra das Camarinhas 1, Schwacke, n. 11570; pro Ouro Preto, I.
Magalhaes Gomes, n. 113.
224. Gleichenia pruinosa Mart. Je. crypt. Bras. 109.
J’identifie avec cette espèce une plante très grande, deux fois des
dimensions de @. revoluta, à stipe de la taille d’une plume de cygne,
jusqu’à 1 mètre et plus, à fronde de plus de 6 dm. dans chaque dimen-
sion, souvent à rachis développé et formant un second étage de dicho-
tomies, à segments largement linéaires obtus, à duvet cotonneux d’écailles
larges, blanchâtres ou rousses, à face inférieure des segments très
glauque.
N
(74) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 691
Hab. Rio Preto, 1. Alv. Silveira. n. 2338; Glaz.. n. 15786. J’ai la même
plante des Andes du Vénézuela, l. Goebel.
225. Gleichenia trifurcans Fée sub Mertensia Crypt. vasc. Brés.
Tab. 74,1.
Groupe de @. bifida Willd., mais plus glabre : seulement le rachis du
côté inférieur est peu hispide d’écailles. Les segments sont plus étroits :
3 mm., base un peu plus large, se rétrécissant vers la pointe souvent
effilée; port different par le développement régulier du centre des dicho-
tomies. de sorte que la plante est pennée à paires répétées de pinnæ
bifurquées.
Plante grêle. Sores irrégulièrement répandus sur la face inférieure,
consistant le plus souvent de 3 sporanges blanchätres.
Je crois pouvoir identifier avec cette espèce le Mertensia decurrens
Raddi fil. Bras. Tab. 7.
Hab. Serra de Ibitipoca, I. Schwacke, n. 12312.
226. Gleichenia linearis Burm.
Var. GRANDIS n. var.
On trouve, très disséminée, cette plante a dimensions triples du type,
au Brésil aussi, comme elle se trouve assez fréquemment dans les Indes,
du Japon jusqu’en Malésie.
Glaz., n. 4455.
227. Gleichenia nervosa Klfs.
Cette très bonne espèce qui n’a régulièrement que 2 pinnæ, est
répandue dans notre région. Comme dans le G. linearis Burm. il ya
souvent, à la base de laramification, une pairedesegments trés développés.
Gleichenia nervosa KIfs offre une monstruosité consistant en segments
non simples, mais irrégulièrement pinnatifides et enchevêtrés, recouverts
d'un épais duvet roux velouté. M. Giesenbogen, auquel j'ai soumis la
plante, n’y a pu découvrir de Taphrina ou autres microbes donnant lieu
à la formation des « balais à sorcier » qui se rencontrent dans le Glei-
chenia linearis au Brésil.
Glaz., 5. n.
Hab. Serra dos Orgaos, 1. Glaziou; Serra da Mantiqueira, Sao Paulo, 1.
Magalhaes Gomes. n. 1431; Theresopolis, 1. H. Schenck, n. 2068; Serra
do Picu, 1. H. Schenck, n. 1530; Farromeco, Pio Grande do Sul, Kunert.
M. Ule a trouvé une forme à ramification plusieurs fois répétée et à axe
continu : S. Catharina, Ilajahy, n. 167. Glaz., n. 5235.
228. Gleichenia lanosa n. sp.
Espèce très distincte, du groupe de @. bifida W., fort reconnaissable
692 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (75)
par la largeur inusitée des pinnæ el des segments et un duvet blanc
floconneux plus fort et plus mou que dans aucune autre espèce.
Maxima, 3 ad 4 met. altitudine, rachibus validis fulvis, infra squamis
subulatis longis griseo-fuscis, centro obscuro margine pallido circumdatis,
pinnis dichotomis decurrentibus ultimis 35 cm., longis 5 ‘/2 cm. latis
longe acuminalis, segmentis horizontaliter patulis 4 em., longis obtusius-
culis subtus squamis iisdem ac rachis dense tectis supra viridibus sed
indumento albo floccoso detergibili hinc inde obsitis, apice pinnarum
eodem indumento densissime obtecto, adspectu fere Polypodii lepidopte-
ridis, nervis furcatis numerosissimis, soris ultra 30 utroque costulæ
latere, magnis, 5 sporangiis brunneis compositis.
Hab. Minas Geraes, rive du Corrego dos Macacos dans le bois, prés Ouro
Preto, à 1020 m., I. Schwacke, n. 12475. Glaz., n. 395.
Schizæa Sw.
229. Schizæa Poeppigiana Sturm. Fl. Bras., n. 23181.
Differe de Sch. dichotoma Sw. par les hampes peu partagées. ne porlant
que 2 dichotomies et se terminant par quatre sections fructiferes en tout,
plus grandes que dans S. dichotoma et ayant 12 à 15 épis à chaque cöte
du rachis. Rhizome mince, allongé.
Hab. Estado da Santa Catharina, 1. Ule, n. 113.
Aneimia Sw.
Les Aneimia du Brésil, déjà si nombreux, continuent à fournir toujours
encore des formes nouvelles et très belles. Le plateau du Brésil central
est le centre de création de ce genre qui s’etend de là sur le reste de
l'Amérique tropicale et n’a qu’une seule espèce africaine (A. Dregeana
Kze) tandis qu'une variété ou sous-espèce d’une espèce américaine
(A. tomentosa Sw.) se retrouve en Afrique (Abyssinie) et dans l’Inde.
Phyllitidis.
230. Aneimia phyllitidis Sw.
Var. CARYOTIDEA N. Var. :
Se distingue du type par des dimensions très fortes, des segments
moins nombreux (2 à 3 paires), très larges, ovales arrondis, courtement
pointus et un segment terminal fort élargi irrégulièrement, lobé à lobes
larges el pointus comme Cyrtomium falcatum v. caryotideum.
Glaz., S. n.
(76) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 693
251. Aneimia Langsdorffiana Presl.
Groupe d’A. Phyllitidis. Espèce très reconnaissable par son port grêle, ses
stipes délicats, miniature d’A. Phyllitidis, toute la plante de 20 à 30 cm.,
fronde fertile triangulaire de 3 à 5 paires de pinnæ. la terminale a { ou
2 lobes à la base, pinnæ étroitement lancéolées acuminées, à base un peu
inégale, à peine denticulées. 3 cm. longues, ‘/2 em. larges; partie stérile
de la fronde fertile sessile, épis 3 em. longs avec pétiole de 4 cm. Ner-
vures par ci par là anastomosantes.
Hab. Matto Grosso. I. Smith. n. 143, herb. Sebast.
rw 232. Aneimia Ouropretana n. sp.
La plus velue de toutes les grandes Aneimia, groupe A. Phyllitidis Sw.,
mais plus coriace, feuilles stériles plus courtes. épis dépassant peu les
parties stériles.
Rhizomate firmo, brevi, coma destituto, stipitibus fasciculatis 12 cm.
longis, cum rachibus pilis luteo-ferrugineis horizontaliter patentibus
3 ad 4 mm. longis densissime villosis, fronde radicali sterili parteque
sterili frondium fertilium deltoideo-elongata, hac sesseli, 7 cm. longa,
2 ad 4 pinnis utroque racheos latere fere sessilibus oblongis obtusis
3 ‘/2 cm. longis À ‘2 cm. latis leviter erenulatis coriaceis rude pubescen-
libus costa præditis. mediali nervis creberrimis furcatis hinc inde anas-
tomosantibus pinna terminali hinc inde 2 aut 3 loba, spicis cum petiole
Sad 9 cm. longis tenuibus.
Hab. Rochers du Gamba. prés Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 13407; Sao
Joao d’EI-Rey, I. Alv. Silveira, n. 1271.
Collinæ.
233. Aneimia collina Raddi.
Très bien figure par le vieux Raddi Tab. 12.
Hab. Serra da Piedade, I. Claussen, Rio de Janeiro, rochers à Nicthe-
roy, 1. Ule, n. 240.
234. Aneima Gloziovii Fée Crypt. vasc. Brés. 74, 2.
Très bonne espèce. tissu fort, coriace, nervure flabellée, excessivement
serrée, libre, sans costa, entre À. collina Raddi et À. rotundifolia Schrad.,
pinnæ grandes, un peu cunéiformes. obtuses-arrondies, 7 paires presque
entières et une pinna terminale quelquefois lobée-déchiquetée.
Plante glabrescente. Rhizome fort à poils jaunâtres.
Partie stérile 12 cm., courtement pétiolée. dépassant les épis très
composés, &lales. Plante de 25 cm.
694 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SER.). (77)
Hab. Rochers du Pico do Papagaio, chaîne qui, avec celle des Pyreneos,
semble le quartier général des Beaux Aneimia ]. Ule.
Caudatæ.
235. Aneimia caudata Sw.
A. Mandioccana Raddi ne peut être séparé de cette espèce, qui est
tantôt plus grande et alors souvent à pointe non prolifère, tantôt plus
petite et abondamment prolifere.
236. Aneimia Ulei n. sp.
Espece du groupe d’A. caudata, entre celle et le groupe d’A. oblongi-
folia Sw., port exactement entre ces deux.
Rhizomate brevi erecto coma rufa prædito, frondibus sterilibus breviter
stipitalis, stipite 1 cm. longo, fronde erecta 9 cm. longa 2 em. lata lineari-
lanceolata obtusa pinna terminali lobata lateralibus 12 ad 15 utroque
racheos latere conferlis inæqualiter obovatis obtusissimis supra subauri-
culatis, nervis densissimis flabellatis, costa deficienle; fronde fertili
steriles duplo et ultra superante, stipite firmo 10 cm. longo, parte foliaceo
frondem sterilem imitante, spieis binis slipitibus tenuissimis sed erectis
10 em. longis, suffultis, 5 cm. longis anguste linearibus, spiculis multis
brevibus erectis. Tota planta pilis patentibus rufis dense veslita.
Hab. Rochers de la Serra dos Pyreneos, copiose herb. Ule. n. 386, 3198.
Oblongifolie.
237. Aneimia filiformis Presl.
Differe d’A. oblongifolia Sw. par des stipes greles. plus longs, par
des segments plus écartés, un peu inégaux, moins arrondis, oblongs,
souvent incisés-crénelés, surtout du côté supérieur, d’un tissu beaucoup
moins coriace, par un port plus élancé, atteignant quelquefois 2 '/ dm.
Hab. Biribiry près Diamantina, rochers, 1. Schwacke, n. 8025, aqueduc
du Corcovado, I. H. Schenck, n. 16; Matto Grosso, I. H. Smith, herb.
Mus. Sebast. Un échantillon plus coriace d’Ouro. Preto, 1. Magalhaes
Gomes, n. 94.
238. Aneimia Gardneriana Hook.
Se distingue de toutes les formes d’A. oblongifolia Sw. dont elle est
voisine par un rhizome vigoureux, orné d’une épaisse criniere de poils
pourpres tirant sur le cuivre, luisants, de 2 cm. de longueur, couronné
d’une masse filandreuse noir d’ébène et provenant des bases des tiges
desséchées, c'est une vraie armature de plante excessivement xérophile.
Tissu beaucoup plus dur et plus coriace que A. oblongifolia.
H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 695
La plus belle espèce du genre. On dirait le haut du rhizome rouge
noirci par un incendie qui a passé par la.
Hab. Une des gloires de la région la plus sèche du Brésil intérieur :
Rochers de la Serra do Itatiaia près Chapada, I. Magalhaes Gomes, n. 2485;
Serra da Caraca, rochers, 1. Ule, n. 2568.
239. Aneimia glareosa Gardn.
Hab. Goyaz, Serra de S. Barbara, rochers, 1. Ule, n. 588, 3206.
Cette espèce a été trouvée par Lehmann en Colombie, n. 6402, comme
aussi A. millefolia. On se demande si les deux appartiennent à une asso-
ciation de plantes provoquée par un terrain semblable.
Hirsute.
240. Aneimia hirsuta Sw.
Offre au Brésil, outre le type, deux formes curieuses :
Var. SCHWACKEANA N. Var.
Élancé, de 3 à 4 dm. à feuilles singulièrement partagées et à lanières
longues," étroitement linéaires. larges de 1 ‘/2 à 2 mm., très pointues,
rappelant presque À. dichotoma. Celte variété passe du reste à des formes
plus larges.
Hab. Santa Luzia do Rio das Velhas, I. Schwacke, S. Joao d’El-Rey |.
Alv. Silveira, n. 403; Goyaz aux Chapadoes, en masse, |. Ule, n. 536,
537, 3204, 3205.
Var. SUBFILIFORMIS N. Var,
Très grêle, à segments oblongs, seulement crénelés ou faiblement
incisés. Rappelle A. filiformis Prsl. et pourrait bien être A. pilosa Raddi.
Hab. Goyaz, la ville, rochers, 1. Ule, n. 535, 3203.
Tomentosæ.
241. Aneimia tomentosa Sw.
Var. SUBSIMPLEX N. var.
Port très éloigné à cause de la petitesse de la plante : 2 dm. et les
frondes radicales et stériles ainsi que les parties des frondes fertiles sont
simplement pennées à pinnæ faiblement incisées, oblongues, obtuses, de
2 à 3 cm. de longueur. Seulement ca et là les pinnæ basilaires sont plus
fortement incisées. A part ce port, qui rappelle À. collina sur une petite
échelle, les caractères ne different pas.
Hab. Campos élevés de la Serra do Picu, I. Schenk, n. 1562.
La même plante de Tovar, Vénézuela, 1. Moritz.
696 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SER.). (79)
242. Aneimia ahenobarba n. spec.
Sous-espèce très marquée de A. tomentosa Sw. se distinguant par une
crinière cuivrée luisante du rhizome et du rachis. et des segments plus
pelits, pointus et non cunéiformes. Dimensions et port d’A. tomentosa Sw.
Je n'ose identifier cette forme d'A. rufa Sw. qui me semble un
À. tomentosa peu modifié.
Rhizomate erecto brevi pilis cupreo-rufis splendidis dense cOMOSO,
stipite purpureo et pilis rigidis patentibus nigris aut atropurpureis stri-
goso fronde sterili deltoideo-tripinnata 12 'pinnis utroque racheos latere
instruclo, sessilibus, deltoideis. pinnulis ovato-acuminatis, lobis triangu-
larıbus numerosissimis aculis infra "/ aut '/ı em. latis et longis, sed iis
in pinnarum apice longioribus. Tota planta imprimis raches pubescentia
glandulosa longa rufa sparsa et ciliata, frondis fertilis parte foliacea simili,
sed minore. spicis binis aut singulis erectis valde partitis lanceolatis.
Hab. Goyaz, montagnes, copiose, herb. Ule, n. 584, 3202.
IIheos, 1. Silveira. n. 112; Carambehy, campos geräes. Prov. de Parana
1874, Mus. Nac. Serra de Lenheiro pr. S. Jose d’El-Rey, 1. f. Magalhaes
163%: S. Luzia do Rio das Velhas, I. Schwacke 1895.
Dichotomz.
243. Aneimia dichotoma Gardn. Fl. Bras. 23, Tab. 16, 4.
C’est l’espece assez élancée figurée dans la Flore du Brésil.
Hab. Serra Dourada, fentes des rochers, fréquent, herb. Ule, n. 392,
3210; Goyaz, 1. Glaziou, n. 22627 a.
244. Aneimia tenuifolia Prsl. Fl. Bras. 23, Tab. 16, 2.
C'est parfaitement la plante naine figurée dans la Flore du Brésil à
côté de l'A. dichotoma Gardn.. à dimensions dédoublées.
Hab. Serra dos Pyreneos. 1. Ule, Dec. 1892, n. 388.
245. Aneimia heterodoxa Christ. Annal. Conserv. Jard. bot. Genève
1899, 45.
Très curieux par la fronde fertile tripartite. à centre stérile repelant
la fronde stérile basilaire, et ses frondes à lanières planes, cunéiformes
el presque linéaires, à nervures nombreuses. parallèles, flabellées. Plante
glabre.
Parva, tenuis; rhizomate brevi, erecto, pilis paucis fulvis vestito, foliis
sterilibus stipitatis, stipitibus 2 cm. longis, ovalicuneatis, bipinnatifidis,
glabris, pinnis profunde (3 em. longis 2 cm. latis) laciniatis, lobis, cuneato-
linearibus incisis acutis planis 2 ‘/ mm. latis ecostatis, nervis multis
parallelis flabellatis; stipite frondis fertilis 40 cm. longo, filiformi sed
(80) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 697
firmulo, fronde tripartita, media parte sterili sessili deltoidea et frondi
sterili simillima, partibus lateralibus fertilibus petiolatis ovalibus 2 cm.
longis partem sterilem vix superantibus.
Hab. Un seul échantillon à Uberaba, pente d’un ruisseau. |, Ule, s. n.
Une plante semblable mais seulement bipinnatifide se trouve dans
l'herb. Delessert. sous n. 17959. des environs de Rio do Janeiro, 1. Gla-
ziou 1889.
246. Aneimia Pyrenæa Taubert Engl. Jahrb. 1896, n. 422.
Espèce des plus originales. qui joint les groupes d’A. adiantıfolia et
d’A. dichotoma. Port d’A. cicutaria Kze. Analect. V. 2 des Antilles qui a
les segments plus arrondis et plus denteles.
Rhizomate brevi, erecto pilis rufis comato; dimorpha : foliis fascicu-
latıs, ereclis; frondibus sterilibus et fertilibus separatis. fronde sterili
longe stipilata, stipite 5 cm. longo tenuissimo fulvo, fronde 4 cm. longo
deltoideo-ovala acuminata, bipinnalifida pinnis 4 ad 6 utroque latere infra
apicem pinnatifidum, ovato-cuneatis, incisis lobis infimis iterum incisis
cunealo-lanceolatis seu linearibus oblusis. rachi anguste alata. planta
parce pilosula subcoriacea, nervis liberis numerosis flabellatis; fronde
ferlili steriles superante. stipite 10 em. longa spica aphylla composita
angusle lanceolata 5 em. longa. 1 cm. lata densa, spieulis '/s em. longis
brunneis.
Hab. Rochers de la Serra dos Pyreneos, herb. Ule, n. 3226.
247. Aneimia dimorphostachys Baker Bot. Jahrb IV. 1893, n. 522.
Espèce délicate, port d’A. dichotoma, mais segments plus étalés, plus
larges, lancéolés-cunéiformes. longs de 3 mm. et larges de 1 '/’ mm.;
épi court. sessile. dominé par une partie centrale stérile petiolée consi-
dérable. longue de 7 cm.
Hab. Biribiry pres Diamantina, rochers, I. Schwacke. n. 8020.
248. Aneimia millefolia Gardn.
Hab. Goyaz. Serra de Santa Barbara, rochers, I. Ule, Serra do Pyreneos, I.
Ule. n. 360. 3212. Forme, d'après M. Ule, des rosettes étalées en étoile.
Cette magnifique petite espèce a été retrouvée par Lehmann en
Colombie, n. 6400.
Trochopteris.
249. Aneimia eximia Taubert Engler Jahrb. 1896. 422. syn. A. Schwa-
ckeana Christ Farnkr. d. Erde 351 fig. 1109.
Cette splendide découverte, vraie imitation d’un Geranium ou Erodium
très velu du Cap. a été publié par Taubert avant moi.
698 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (81)
Hab. Goyaz, Serra Dourada, 1. Glaziou, n. 22626; Serra dos Pyreneos,
rochers, 1. Ule, n. 540, 3,208.
250. Aneimia trichorhiza Gardn.
Le stipe, à sa base, décrit une courbe en demi-spirale qui projette les
feuilles à terre pour former une roselte étalée.
Hab. Matto Grosso. I. H. Smith, n. 442 herb. Sebast., Goyaz, 1. Ule, s. n.
Banzea Sm.
251. Danæa stenophylla Kunze.
La plante récoltée par M. Schwacke dépasse les dimensions de la figure
de Kunze Suppl. Schk. Tab. 28 de beaucoup, et semble une forme
ombragee. Comme les pinnæ ont à peu près la même forme, je n’ose la
séparer.
Hab. Sur l'humus de la forêt de la Serra de Jaragua, rive du Rio da
Cachoeira, très rare, 1. Schwacke, n. 13240.
252. Danæa cordata Fée Crypt. vase. Brés. Tab. 74, 5.
Difficile à séparer des grandes espèces voisines. Notre échantillon a
des pinnæ fertiles bien plus étroites que D. elliptica, pétiolées, mais non
à base cordiforme comme le veut Fée. p. 255.
Hab. Santa Catharina, forêt de l’Itapocu, très nombreux. ]. Schwacke,
n. 13005.
Ophioglossum L.
J'ai pu constater dans les collections du Sud du Brésil les formes
(oserais-je dire les espèces ?) suivantes :
255. Ophioglossum palmatum L.
Hab. Santa Catharina, 1. Ule, n. 4506.
I} semble que cette espèce &piphyle des palmiers traverse donc toute
l'Amérique tropicale et va même un peu au delà : je l'ai de la Floride,
Hummocks Caloora River, l. Garber, 1. A. Gray. Elle reparait à la Réunion, |.
Bédier et Cordémoy.
254. Ophioglossum macrorhizon Kze.
Hab. Au Capivare de la Serra Geral, plaines pierreuses, 1. Ule, n. 2331.
Forme très pelite, à racines singulièrement développées.
255. Ophioglossum nudicaule L. fil.
Gazonnant, partie stérile de la fronde fertile insérée très bas, frondes
stériles fréquentes, très courtement pétiolées. |
Hab. Goyaz, l., Glaziou, n. 22616.
(32) u. CHRIST. SPICILEGIUM PIERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 699
256. Ophioglossum reticulatum L.
Grand, typique, partie stérile en cœur el à pelile pointe. Epis de 5 cm.
Hab. Ouro Preto, lieux ombrageux, I. Magalhæs Gomes, n. 1752, 1.
Schwacke eod.
Botrychium Sw.
La collection Glaziou s. n. contient le B. virginianum Sw. qui s'étend
du haut Nord de l'Amérique jusqu’au Brésil, Mais aucune autre espèce de
ce genre n'est représentée dans mes collections; ce n'est qu’accidentel,
je pense, attendu que j'ai une forme du groupe B. ternatum Sw. du
Sud du Chili, Concepcion, 1. Neger.
Lycopodium L.
Le Brésil est un des pays les plus riches en Lycopodes. il n’y a que la
flore Andine proprement dite qui surpasse en espèces et formes variées
les montagnes du Brésil central.
Les collections que j'ai pu passer en revue contiennent les espèces
suivantes :
Groupe de L, Selago L.
Il ya une pluralité de formes voisines, sous-espèces de L. Selago L.,
qu'on peut distinguer ainsi :
257. Lycopodium Treitubense, Alv. Silveira in Bolet. Comm. Geogr.
Geol. Est. Min. Ger. N° 5, vol. 2, pag. 118, Tab. 3. L. Selago Baker Fern.
All. 9 et Ule mss. non L.
Port et dimensions absolument comme Z. Selago, different par le
manque des bourgeons dans l’aisselle des feuilles sur les branches supé-
rieures, la couleur plus glauque et plus terne, sans lustre, les feuilles
plus longuement pointues-arislees et la nervure médiane très visible
dans les feuilles fanées.
Il y à à côté de la forme serrée une forme plus lâche à feuilles non
dressées, mais étalées-refléchies.
Hab. Agulhas Negras, 2400 m., 1. Ule, n. 3534; Serra da Treituba, |.
Al. Silveira, n. 2210.
258. Lycopodium Christii, Alv. Silveira in Bolet. Commiss. Geogr.
Geolog. Est. Min. Ger., n° 5, vol. 2, 117, Tab. 1.
Plus petit. Feuilles très régulièrement imbriquees, à pointe courte,
700 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (83)
ascendante, plante peu partagée, le plus souvent à liges simples, couleur
très pâle, nervure très manifeste.
Hab. Serra do Papagaio, 1. Alv., n. 2600; Serra do Picu. rochers des
Campos, |. Schwacke, n. 2593.
Je n'ai pas vu le L. inflexum Alv. Silveira Bolet. p. 118. Tab. 2, 1.
D'après la description, il doit être très près du L. Christu.
259. Lypodium rostrifolium Alv. Silveira in Bolet. Commiss. Geogr.
Geol. Est. Minas Ger. N. 5, vol. 2, p. 118. Tab. 2.
Plus éloigné de L. Selago, vert plus foncé, plus petit, diamètre des
branches 6 mm.. feuilles beaucoup plus étroites. à peine large de 1 mm.,
courtes, crochues, dresssées mais à pointe étalée. dures. très acuminées,
à nervure manifeste; sporanges très petits, °/ı mm.
Plante dressée ascendante 5 à 15 cm. Port entre L. reflexum et Selago.
Hab. Serra do Papagaio, I. Alv. Silveira, 2605.
Ces trois espèces sont voisines de L. Selago L. que Baker in Fern. All. 9,
indique au Sud du Brésil. Mais il y a partout des différences qui ne per-
mettent pas l’identification. Dans les plantes du Brésil. on ne trouve pas
les bourgeons adventifs qui poussent aux rameaux du L. Selago de l’hé-
misphère boréal, et la surface des formes du Brésil n’est pas luisante.
De ce petit groupe de formes affines, le L. rostrifolium est la plus
marquée et ne saurait jamais être confondue avec le L. Selago ; les autres
sont plus rapprochées de lui.
260. Lycopodium rubrum Cham.
Hab. Serra de Capanema, rochers à 1800 m. I. Schwacke, n. 11997,
Itacolumy. cime I. Schwacke, n. 7460, Serra do Caraca, I. Ule, n. 2534.
La couleur de celte étrange espèce est rouge lie de vin. bien plus foncée
que dans la figure de Kunze suppl. Schkubr.
261. Lycopodium Saururus Lam.
Hab. Serra de Ibitipoca 1000 m. : I. Schwacke, n. 12300. Agulhas
Negras I. Ule. n. 3535, Serra do Papagaio I. A. Silveira, n. 2606; Rio das
Contas, Serra Geral I. Ule, Campo do Capivari I. Ule n. 2382.
Plante pâle qui a une tendance à devenir roussâtre.
Groupe de L. serratum Thunberg.
262. Lycopodium Catharinæ n. sp.
Assez éloigné du type L. Selago, vers L. serratum Thunbg.
Tiges dressées ou ascendantes, 10 à 15 cm., bifurquées dans leur
moitié, raides, fortes de 2 mill., feuilles toutes étalées-réfléchies, à laisser
(84) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 701
voir la tige, peu serrées, longues de 6 à 7 mill., larges de la 1 ‘/2 mill.,
très étroitement lancéolées-spatulées, brièvement acuminées, minces,
vert foncé, finement mais très distinctement serrulées, à nervure obscure ;
Sporanges groupés en 2 ou 3 épis successifs très serrés mais interrompus
par des interslices stériles, placés à l’aisselle de feuilles semblables aux
autres.
La pointe des rameaux se termine par une louffe de feuilles stériles.
Hab. Sta. Catharina, bords de la Serra do Oratorio I. Ule, n. 313.
Groupe de L. reflexum Lam.
265. Lycopodium reflexum Lam.
Hab. a ce qu'il semble très commun sur des pentes de terre glaise
entre les Polytrichum de notre région : Serra dos Orgaos 1200 m. 1.
Werner, n. 854, I. Schenck, n. 2566. Boa Vista Glaz. I. Ule n. 221,
Orleans 1. Ule, n. 2226, Serra do Picu I. Schenck, n. 1518, Ouro Preto,
partout commun, |. Schwacke, n. 11994 et Schenck, n. 3605. Plante d’un
vert foncé.
La forme ordinaire est assez dressée, peu allongée, peu partagée, de 1
à 2 déc. les tiges faibles, les feuilles étroites et très réfléchies, ciliées aux
bords.
264. Lycopodium pungentifolium Alv. Silveira in Bulel. Commiss.
Geogr. Geol. Est. Min. Ger. n. 5, vol. 2 pag. 119, Tab. 4,
me parait une forme ou variété plus robuste de L. reflexum.
M. Silveira en dit ceci : À L. reflexo differt caule valde robustiore et
foliis integerrimis, albo-punelalis in pagina inferiore, apice pungentibus,
corlaceis, nitentibus majoribusque.
265. Lycopodium intermedium Spring.
C’est une sous-espèce qui se distingue passablement du L. reflewum et
de la précédente par ses tiges plus fortes, couchées ou pendantes, beau-
coup plus partagées, de 2 à 4 déc., à dicholomies assez régulières d’un
dm., à feuilles plus lâches, un peu plus longues. Port très différent, mais
caractères à peu près identiques.
Hab. Serra do Ouro Preto I. Ule, n. 2358, 1. Schenck, n. 3585, Orleans,
rochers 1. Ule, n. 2221. Un échantillon de Blumenau I. Moeller, n. 70 qui
est plus trapu et à feuilles très denses, peut être la var. densifolium Bak.
Fern. all. 11.
266. Lycopodium firmum Melt.
Sous-espèce de L. reflewum a port de L. Selago : tige très courte
702 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (85)
partant d’une souche courte, à racines fortes et nombreuses, se divisant
en un assez grand nombre de branches serrées. et presque toujours
simples d'un dm., feuilles excessivement serrées. et par là horizonta-
lement patentes, un peu relevées vers le haut des tiges. droites, plus
longues : 11 mill.
Hab. Une forme alpine : Serra do Cipo sur la terre, I. Schwacke,
n. 8027.
267. Lycopodium Ouropretanum n. sp.
Espèce très grande entre L. reflexum Lam. et L. affine Hook. Grev.. à
rameaux épais à l'instar des grandes espèces Andines; port des parties
supérieures {res exactement celui de la forme terrestre de Hippuris
vulgaris L.
Magnum. funiforme, pendulum ad 55 cm. et ultra longum, ramis
bifurcatis, ultimis ad 30 cm. longis, cum foliis 12 mill. diametro, 3 ad
4 mil. sine foliis. basi lignoso, brunneo, ramis superioribus fulvo-
viridibus. foliis omnibus, etiam in cacumine ramorum æqualibus. pallide
viridibus numerosissimis, pseudo-verticillatis sed ramum haud occultan-
tibus, supra horizontaliter, infra deflexopatentibus imo reflexis, basi
incrassatis dein leviter attenuatis, lineari lanceolatis 10 ad 11 mill. longis
1 mill. aut ultra latis margine integris fere aristato-acuminatis uninerviis
carinatis sed planis, sporotheciis rotundis applanatis in parte superiore
ramorum axillaribus 2 mill. latis albidis, foliis siceis ad basin plants
stramineo-griseis permanentibus.
L. affine des Andes de Quito TJ. Sodiro est plus petit, à feuilles étalées
dressées.
Diffère des formes de L. taxifolium par les feuilles qui ressemblent à
L. reflezum sur une grande échelle. Ses rameaux très robustes, pâles, très
visibles entre les feuilles läches et presque verticillées, à bases un peu
renflées, sont très frappants.
Hab. Serra de Ouro Preto I. Schwacke, n. 11995, 12737, Serra negra
pres Rio Preto I. Magalhaes Gomes, n. 2917, Santa Catharina I. Ule,
n. 4666.
Groupe de L. verticillatum L.
268. Lycopodium verticillatum L.
Le type est à tige pendante mais assez courte, à feuilles serrées.
Hab. Santo Antonio, Ilha da Santa Catharina I. Schenck, n. 86, I. Ule;
S. Paulo, Serra da Bocayna I. Schwacke, n. 3970.
(86) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 703
Var. filiforme Spring pro specie.
Ne diffère que par des tiges très grêles, très allongées et des feuilles
plus läches, plus courtes, plus appliquées.
Hab. Glaz., n. 331%. Serra do Papagaio 1. Alv. Silveira, n. 2601.
269. Lycopodium mollicomum Mart.
Très bien reconnaissable par des tiges allongées, peu partagées, et des
feuilles du double plus longues (1 cm.) que celles de L. verticillatum, assez
dressées, très minces et molles, filiformes. Sporanges gros. très fréquents.
Hab. Caraca I. Ule, n. 2357.
270. Lycopodium comans n. sp.
Espèce nouvelle très distincte : branches à feuilles appliquées, rap-
pelant L. fumiforme mais plus minces; plante res partagée, à k ou 5
dichotomies régulières rectangulairement étalées, tiges assez raides, ce
qui forme un buisson arrondi et lâche de 3 déc. de diamètre en chaque
dimension.
Planta fruticem globosum laxum 4 déc. metientem acaulem formante,
divaricatim et repetite dichotoma, ramis patentibus rigidiusculis 1 déc.
ad ‘2 et '/s déc. longis, cylindricis, foliatis 6 mill. diametro metientibus,
foliis densis erectis subadpressis eurvulis, firmulis, lucidis, supra con-
vexis, coriaceis, rigidis, acutis, '/ cm. longis '/» mill. latis, pallidissime
viridibus, nervo haud conspicuo ; sporotheciis creberrimis, axillis foliorum
convexe dilatatorum insidentibus, usque ad tertias dichotomias descen-
dentibus, °/« mill. latis viridi-flavis sepe Uridine quodam inquinatis et
atratis.
Hab. Glaz., n. 5225. Serra de Itatiaia 2300 m. I. Ule, n. 255, 3537.
Groupe de L. dichotomum Jacq.
271. Lycopodium dichotomum Jacq.
C’est la plante à feuilles très denses et très longues figurée par Raddi
Bras. Tab. 4, comme L. Mandioccanum.
Hab. Capivary I. Ule, n. 312, Blumenau I. Moeller, n. 282 I. Ule. I.
Schenck, n. 877, Nova Venezia I. Ule, n. 2312; Serra do Henrique 600 m.
pr. Rio Novo I. Schwacke, n. 11802.
272. Lycopodium longearistatum n. sp.
Espèce des plus marquées par ses feuilles convexes, raides, courbées,
longues et atténuées presque depuis la base en pointe excessivement
effilée, et par des épis courts, munis de feuilles peu raccourcies, aussi
aristées que celles des tiges inférieures.
70% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SER.). (87)
L. passerinoides H. B. Kth. diffère par des feuilles planes, plus serrées,
longuement linéaires, terminées en pointe courte, et des épis fort longs
à feuilles considérablement raccourcies en comparaison de celles des tiges.
Caule 40 cm. longo pendulo sulcato repetite dichotomo, ramis elon-
galis 15 ad 20 cm. longis 1 mill. erassis stramineis foliis modice spicis,
ramos non omnino occullantibus, ereclis, falcato curvalis supra concavis
subtus convexis firmis late virentibus lucidulis carina tenui sed mani-
festa præditis e basi brevi lanceolata subulatis longissime arislatis, infra
1,2 mill. latis 1 '/ cm. longis, spicis dicholomis 5 cm. longis, foliüs 1is
caulium similibus vix dimidio brevioribus patentibus sporotheciis magnis
albis 2 mill. latis applanatis apiculatis.
Hab. Montagne du Signal de l'Ile Santa Catharina I. Ule, n. 203, San
Francisco I. Ule, n. 78, Minas I. Ule, n. 322, Blumenau I. Viereck, n. 124.
273. Lycopodium heterocarpon Fée Crypt. vasc. Bras. 93.
Entre le dernier et L. linifolium, diffère de celui-ci par des tiges et des
feuilles plus fermes. des feuilles bien plus étroites, subulées. un peu
convexes, presque alternantes, des épis courts de 12 à 15 sporanges au
bout des liges entre des feuilles très effilées.
Hab. Ile de Santa Catharina, montagne du Signal I. Ule, n. 202.
Groupe de L. tetragonum Hook. Gr.
274. Lycopodium tetragonum Hook. Grev.
Cette espèce des hautes Andes se trouve au Sud du Brésil, identique
avec les spécimens de Quito I. Sodiro, à feuilles très dures. imbriquées,
carimées-triangulaires, d’un ‘/2 cm. de longueur et donnant aux tiges
une forme quadrangulaire, à angles aigus, d’un ‘/2 cm. de diamètre. La
plante adulte est aussi partagée que le L. Myrsinites el les tiges supé-
rieures sont beaucoup plus minces.
Hab. Blumeneau I. Mceller, n. 75, Pedras grandes, Santa Catharina 1.Ule.
275. Lycopodium Myrsinites Lam.
C'est le L. quadrangulare Spr. in Fl. Bras. I. n. 112. Tab. 5, 1.
Beaucoup plus grele que le précédent; les feuilles à peu près les
memes, mais sur une plus petite échelle, souvent renflées d’une convexité
bombée vers la pointe.
Hab. Sao Francisco I. Ule, n. 1. Desterro vis-à-vis Estreita I. Ule, n. 201,
Santa Catharina I. Ule, n. 4508, Serra Geral I. Ule, n. 2302. Glaz. sin.
276. Lycopodium fontinaloides Spr. Fl. Bras. V. 112. Tab. Fl. Bras.
Tab. 5. 2. Fée Bras. I, 222.
C'est le L. serpyllifolium Fée Crypt. vasc. Bres. Tab. 73, #.
I
(55) H. CHRIST, SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 705
ëspèce bien plus délicate, herbacée, mince dans toutes ses parties, le
bas des tiges est muni à l'état jeune. de feuilles arrondies largement
ovales transparentes.
Toutes les espèces de ce groupe y compris le L. carinatum Desv. de
l’Archipel indien commencent par des feuilles basilaires grandes, lan-
céolées, planes. obtuses, el ne prennent qu'à leurs tiges adultes des
feuilles appliquées et triquètres.
Hab. [tacolumi EL Schenck, n. 3658, Sao Francisco ]. Ule, n. 159. Join-
ville I. Ule. Glaz., n. 3315, orgues.
Groupe de L. linifolium L.
277. Lycopodium linifolium L., L. flexibile Fée Crypt. vasc. Bres.
10373.
Hab. Pirahy mirim Santa Catharina I. Schwacke, n. 13182, Nova
Venezia I. Ule, Itajahy I. Ule, Itapocu T. Schwacke, n. 13003, Blumenau 1.
Heischko, n. 208 in herb. Mus. Nac.
Var. SUBARISTATUM NOV. Var.
Variete très notable par la taille petite, de 2 dm., les tiges très nom-
hreuses, étalées, les feuilles très serrées, plus étroites, mais surtout les
feuilles fertiles, dans les aisselles desquelles se trouvent les sporanges,
fort étroites, réduites vers le sommet à des pointes filiformes d’un em.
de longueur. Epis des sporanges courts (3 em.) ovales.
Hab. San Francisco I. Ule, n. 77, Blumenau 1. Meeller, n. 7%.
Groupe de L. subulatum Desv. .
278. Lycopodium erythrocaulon Fee Crypt. vasc. Bres. II, 95. Tab.
106, 2.
Hab. Serra Italiaia, 2300 m., I. Ule, n. 254, 5538. Glaz., n. 5221, 4470.
Haut des orgues. Espèce Andine.
279. Lycopodium subulatum Desv.
Hab. Serra do Papageio I. Alv. Silveira, n. 2610, Blumenau 1]. Ule.
Groupe de L. taxifolium Sw.
280. Lycopodium Brongniartii Spring.
Espèce (rapue, dressée. de 2 dm. au plus, à feuilles plus larges que
L. ta.cifolium, planes, vert foncé, à nervure très prononcée, à pointe
courte, effilée.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, 10 8, 34 juillet 1902. 48
706 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (89)
Hab. Itacolumi I. Schwacke, n. 9079, Serra do Papageio I. Alv. Silveira,
n. 2607, Corcovado I. Ule, Serra da Larangeira I. Ule.
Cette plante a été figurée par M. Silveira Bolet. cit.; Tab. 5 comme
T. Martii Wawra.
Ceci repose sur une détermination erronée de ma part. Le vrai
L. Marti a de vrais épis à feuilles raccourcies; notre plante a des sporo-
thèques dans les aisselles des feuilles conformes.
Groupe de L. alopecuroides L.
281. Lycopodium alopecuroides L.
Forme petite, épi de 3 à 5 cm., comme celle de l'Amérique du Nord.
Hab. Sao Francisco I. Ule, n. 76, Ouro Preto I. Schwacke, n. 11965,
Cachoeira do Campo I. Schwacke, n. 11998. Forme tres basse : rameau
fructifère de 9 cm. également. Glaz., n. 4441.
Var. PSEUDO-REFLEXUM N. Var.
Port de L. refleeum foliis confertissimis numerosis tenuibus erecto-
patentibus apice reflexiusculis, ramo sub spica vix contracto, ideirco spica
inconspicua. Bracteis spicæ palentissimis confertissimis cum foliis æqui-
longis. Glaz. s. n.
Var. CONTEXTUM Martius pro specie.
Bien plus grand, épis souvent à 2 et à 3, d'un dm. sur À '/» cm.,
feuilles serrées, très longues.
Hab. Semble très commun au Sud du Brésil : Marais tourbeux et res-
tingas. Theresopolis I. Schenck, n. 2, 77, Restinga de Maua I. Schwacke,
n. 2060. Serra dos Orgaos, Campo das Antat. I. Schenck, n. 3836, Coll.
Alpina I. Werner, Goyaz I. Glaziou, Serra do Caraca I. Ule, n. 2356, Serra
de Ouro Preto I. Schenck, n. 3596. Glaz., n. 2796 Jacu. Plantes de 5 dm.
Var. nerroanum Glaz. Bak. Fern All. 19. L. Ladislavii Glaz. mss. in
herb. Mus. Nac.
A souches rampanles en arc, mais à ramifications ascendantes ou
dressées, fasciculées, feuilles apprimees. Port de L. clavatum L.
Hab. Serra de Saramenha I. Schwacke, n. 12000, Barbacena I. Schwacke,
Col. Alpina I. Werner.
Me parait identique avec L. heterocaulon Alv. Silveira Mss.
Groupe de L. clavatum L.
282. Lycopodium clavatum L.
Var. TRICHIATUM Bory.
(90) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 707
Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 107.
Hab. commun. Serra de Ouro Preto I. Schwacke, n. 9516, Barbacena I.
Glaziou, Therosopolis I. Ule, Col. Alpina I. Werner, Serra do Mar, Santa
Catharina I. Schenck, n. 1266. Glaz., n. 4472.
Var. MINARUM nov. var.
Tiges plus fortes, feuilles larges de 1 '/» mill., dressées, conniventes,
moins aristées, couleur roussâtre, épis nombreux. Une plante plus robuste
et d’un aspect différent.
Hab. Serra da Caparao 1800 m. I. Schwacke, n. 12001, Serra do Picu I.
Schenck, n. 1522.
283. Lycopodium assurgens Fée Crypt. vasc. II. 96. Bres. Tab. 106, 3.
Var. ScHwackei nov. var. (Tab. IV).
Differe du type qui est, d’après la figure de Fée, très grêle, peu ramifié,
à épis à deux, par des tiges dressées, très robustes, richement ramifiées à
l'instar des L. paniculatum Juss. et obscurum L. par des feuilles moins
effilées, très serrées el à épis très nombreux en panicule au bout des
tiges. Port de L. obscurum.
Hab. Serra do Caparao 1900 m. I. Schwacke, n. 6205, Serra de Itatiaia
2100 m. 2101 m. I. Ule, n. 300, 3536, Serra Geral I. Ule, n. 2332. Glaz.,
n. 5228.
Cette plante se distingue nettement du L. spurium W. de l’Ecuador 1.
Sodiro et du Perou I. Ielski, n. 1018 par les tiges dressées et paniculées,
tandis que le L. spurium est rampant et émet de la souche de courts
pédoncules qui portent les épis.
Groupe de L. complanatum L.
284. Lycopodium complanatum L.
Type, qui est exactement celui de l'Europe, à rameaux étroits et à
feuilles peu étalées.
Hab. Serra de Ouro Preto I. Schwacke, n. 10517, Serra do Picu I.
Glaziou. Serra do Mar, Joinville I. Schenck, n. 1260, Blumenau I. Moeller,
Theresopolis I. Ule, Farromeco, Rio Grande do Sul I. Kunert. Glaz, s. m.
Var. rHuJoIipes H. B. Kth. pro specie.
La forme tropicale a rameaux larges de 4 mull. à feuilles grandes, étalées.
Hab. Parait bien plus rare. Itacolumi I. Ule, Itajahy I. Ule, n. 158. Glaz.,
n. 5226.
Je n’ai pas vu encore du Sud du Brésil le L. Chamæcyparissus A. Br.
que je ne connais que de l’Amerique du Nord jusqu’à la Jamaïque
C. Hansen Herb. Berol.
PRET,
708 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (me SÉR.). (91)
285. Lycopodium Jussiæi Desv.
Hab. Magnifiques échantillons de cette plante Andine. Glaz. [tatiaia
rochers. n. 7056.
Groupe de L. cernuum EL.
286. Lycopodium cernuum L.
Hab. San Antonio, Ins. Santa Catharina I. Schenck, n. 85. Joinville, T.
Ule, n. 2, 3.
Var. PENDULUM Hook L. Eichleri Glaziou in Fée Urypi. vasc. Bres.
Tab. 106, 1.
Hab. Rio de Janeiro I. Arechavaleta c. Jaeggı.
Groupe de L. Carolinianum L.
287. Lycopodium Carolinianum L.
Hab. Commun dans les sphaignes : Ouro Preto I. Schwacke, n. 11955
Cachoeira do Campo I. Schwacke, n. 10002, Itajahy I. Ule, n. 160, Join-
ville I. Ule, n. 1, Botafogo I. Schenck, n. 279, Theresopolis I. Werner n. 95.
Var. PARADOXUM Spring pro specie à feuilles tronquées, ovales.
Hab. Goyaz ]. Glaziou, n. 22641.
288. L. carnosum Alv. Silveira Bolet. Comiss. geogr. geol. Est. Min.
Ger. N. 5 vol. 2 pag. 119. Tab. 7, 8.
M. Alv. Silveira a récolté des plantes qui se distinguent du type de
Carolinianum par un phénomène très curieux : savoir ses tiges couchées
sont charnues, gonflées d’un cm. de largeur et d’un ‘/2 cm. d'épaisseur,
formant un diagramme triangulaire, les feuilles latérales grandes, les
feuilles centrales extrêmement petites, réduites à des écailles d’un mili.,
dressées verticalement. Ce renforcement des tiges est évidemment le
caractère d’une plante xérophile, une adaptation à une station desséchée
périodiquement qui engage la plante à emmagasiner de la nourriture,
C'est un Lycopode « succulent » imilant les Cactées et autres espèces
multiples des Campos du Brésil à réservoirs qui servent à conserver
l'humidité pour la saison sèche.
M. Ule à trouvé de ces organes dans les Hyménophylles; la trouvaille
de M. Alv. Silveira est tout aussi remarquable.
I! faut des recherches ultérieures pour prouver si c’est une espèce
tranchée ou si elle passe dans l’état ordinaire de L. Carolimianum L.
Hab. Inter Diogo et San Francisco da Onca prope San Joao d’EI-Rey et
prope Curral Novo, Minas Geraes I. Alv. Silveira, n. 213.
Pe
709
IE DEREN
SUR LES CARACTÈRES EXTÉRIEURS
DU
PR OPHYLLUM-IRSUTUM.EE
D'APRÈS LES MATÉPIAUX DES
Herbiers BOISSIER, BARBEY-BOISSIER et REUTER
PAR
Gustave BEAUVERD
I. Entroduction.
Le genre Chærophyllum comprend une quarantaine d'espèces réparties
selon M. Drude! en trois groupes d’inégale importance dont le premier
se distingue par un fruit à style droit et très court (S ! brachystylis DC.
in Prodr. IV : 225), le second par des fleurs à pétales jaunes ($ 2 xanthos-
antha Drude in Engler et Prantl, natürl. Pflanzenf. VIII : 151) et le troi-
sieme par des pétales blancs ou roses (S 3 leucaniha Drude 1. e.). — Ce
troisième groupe, le plus important de lous. se subdivise à son tour en
deux sous-groupes dont l’un est à pétales glabres (a. leiopetalon Neilreich
in Fl. Nieder-Oßsterr. IT : 644) et l’autre à pétales ciliés (b. dasypetalon
Neilr. |. c.. 245).
Ce groupe à pétales ciliés est entièrement constitué par l’ancienne
espèce linéenne Ch. hirsutum L. (Spec. plant. fre éd. I: 258), à laquelle
ont été ajoutées par la suite les petites espèces ou variétés découvertes
principalement dans la région des Alpes francaises ou suisses el les mon-
tagnes de l'Ilalie continentale, C'est ainsi que de 1755 à nos jours une
? In Engler und Prantl, Natürl. Pflanzenfam, me parlie, VII : 451 (Leipzig
1898).
710 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2 We SÉR.). (2)
dizaine de diagnoses ont été données des différentes formes de ce groupe,
diagnoses sur la signification desquelles les systématiciens sont fort loin
d'être d'accord. Les uns, tels que Jordan, ont accordé une importance
exagérée à de simples variétés élevées par eux au rang d'espèces, el
d’autres, parmi lesquels Bertoloni! et surtout Caruel? paraissent avoir
réagi avec excès contre les tendances à trop subdiviser : sans nier la
valeur des arguments de ce dernier en faveur de la généralisation à
outrance basée sur la déconcertante variabilité de presque tous les organes
du C. hirsutum L.,il nous a semblé qu’en combinant les essais de culture
el les observations faites sur les lieux à l’examen de nombreux échan-
tillons d’herbier comprenant les formes locales des points les plus divers
de l’aire des dispersions du groupe, l’on doit pouvoir arriver à déterminer
un ou plusieurs caractères stables permettant de mieux établir — si elle
existe — Ja limite rationnelle des espèces.
La réalisation de la première partie de ce programme exige, on le
conçoit, une longue période d'expériences que nous ne faisons qu’aborder
au début de cette année. Quant à l'étude comparative des matériaux
d’herbier, le résultat en est plus immédiat : l'examen attentif que nous
venons d'entreprendre des riches collections de Chambézy et de Valleyres
(Herbiers Boissier, Barbey-Boissier, Reuter, Thomas, Schleicher, Mercier,
Fuckel et Conti) nous permet de proposer dès maintenant une solution
qui, pour n’etre que générale, ne nous en parait pas moins suffisamment
dessinée pour prendre date et tenir lieu de fil conducteur aux expériences
proposées. — Sous réserve des modifications de détails que ces dernières
pourraient entraîner par la suite, nous exposons ci-dessous l’analyse de
nos recherches en insistant sur le fait qu’elles ne portent que sur des
caractères extérieurs et, partant, faciles à vérifier sur les échantillons
d’herbier. [lest vrai que ceux-ci, en raison même des dimensions habituelles
du Chærophyllum, ne sont pas toujours des mieux représentés, et pour
notre part nous avons expérimenté combien il est difficile de se pro-
noncer dans bien des cas où des échantillons importants mais sans fruits
ont été sacrifiés en partie pour pouvoir figurer dans le format des collec-
tions. Les formes intermédiaires, d'autre part, sont très mal représentées
en herbier et c’est grand dommage, car leur étude attentive pourra con-
tribuer sans doute à élucider bien des points obscurs : les remarques que
nous avons consignées à ce sujet au cours de nos herborisations de 1901
? Bertoloni, Flora italiana III, 211 (Bologne 1838).
? Caruel, in Parlatore, Fl. ital, VII, 371 (Florence 1888).
(3) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 711
nous ont déjà été d’un précieux secours pour l'établissement des notes
préliminaires ci-dessous.
II. Remarques et définitions relatives aux principaux
caractères extérieurs.
1. Entrenauds, feuilles et gaines. — Considérant comme
entrenœud l’espace — si minime soit-il — qui sépare toutes les feuilles
d’une tige florifère, l’on remarquera que leur distribution sur les diffé-
rentes parties de cette tige correspond à trois catégories de feuilles que
nous désignerons par :
Fig. 1. — A. C. Cicutaria Viliars (schéma) : fd, feuilles basilaires; cp, feuille caulinaire
pétiolée; cs, feuille caulinaire sessile; fr, feuilles raméales; oar, ombelle axillaire ramifiee,
avee petite ombelle o’ naissant de la bractée b; oa, ombelle axillaire simple (avec bractee
foliacée); ot, ombelle terminale (à pédoncule nu). — B. (. Villarsii Koch, dépourvu de
feuille caulinaire petiolee; c’p’, feuille caulinaire petiolee de la variété alpestre (Jordan) Gr.
et Godr. — C. Schéma du C. elegans Gaudin, avec ombelle raméale (bractéolée) en or et
ombelles axillaires, verticillées et terminales {pédoncule nu) en oa, ov, et ot.
1° basilaires celles dont les entrenœuds sont intimément rapprochés
et complètement recouverts par les gaines au bas de la tige (voir fig. 1, fb);
20 raméales celles à l’aisselle desquelles naissent les rameaux ou
ombelles axillaires (voir fig. 1, fr);
712 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). - - (4)
et 3° caulinaires celles comprises entre les feuilles basilaires el la pre-
mière feuille raméale (voir fig. 1, cpetcs).
Les gaines des feuilles sont de formes très diverses, et variables quant
à leur indument; plusieurs auteurs ont distingué les gaines très courtes
du C. Villarsi Koch et les gaines pius longues du €. Cicutaria Villars: la
statistique minutieuse que nons venons d'entreprendre sur plus de cent
cinquante échantillons nous permet de préciser ces observalions par des
chiffres : chez le C. Villars et ses variétés, les gaines n’atteignent que
rarement 9-12 mm. de longueur (la moyenne est de 6-8 mm. et dans
bien des cas 4-6 mm. seulement!) tandis qu’elles excèdent souvent 40 et
même 50 mm. pour les C. elegans et C. Cicutaria ou ses variétés: chez
ces derniers — exceplion faite des échantillons manifestement nains de
notre variété Sabaudum — nous n'en avons jamais observé dont la lon-
gueur fût inférieure à 1 cm. Ces chiffres ont été relevés sur tes feuilles
caulinaires el la raméale inférieure. les raméales supérieures étant
sujettes à de nombreuses modifications dans certains échantillons très
rameux et les radicales manquant aux échantillons d’herbier dans la plu-
part des cas où le format de la plante excède celui des feuilles mterca-
laires de la collection.
Un caractère nouveau qui doit entrer en ligne de compte pour la
détermination des groupes est la présence de feuilles caulinaires pétio-
lées sur gaine longue chez le C. Cicutaria Vill. et C. elegans Gaud.; les
C. Villarsii Koch et ses variétés (à l'exception du C. alpestre Jord.. qui
possède une feuille caulinaire peliolee sur gaine courte), n'offrent que
rarement des feuilles caulinaires, et celles-ci toujours sessiles sur la gaine
courte. Nous devons toutefois signaler, à titre de très rare exception.
deux cas de /euille rameale inférieure pétiolée sur un C. Magellensee Ten.
et un C. Villarsii Koch. ces deux échantillons très vigoureux et dépourvus
de feuilles caulinaires proprement dites.
Il ressort de ce qui précède que le caractère tré de la longueur des
gaines est plus significatif que celui tiré de la présence de feuilles cauli-
naires péliolées: la combinaison de ces deux caractères est toutefois
importante pour la determination d'échantillons dont les fruits manquent
ou sont insuffisamment développés pour l'analyse du carpophore.
Quant aux caractères tirés de la forme même des feuilles. ils ne
peuvent guère entrer en ligne de compte que pour la détermination
des variétés, el le rôle trop important qu'ils ont joué chez les auteurs
anciens peut être considéré comme la principale cause des confusions
et fausses determinations qui pullulent dans les collections. Si, d'une
(5) G. BEAUVERD, NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 713
manière générale, il est vrai que le €. Vellarsü a les feuilles plus profon-
dément divisées que le C. Cicutaria Vill.. nous pourrions citer maints
cas particuliers où c'est le contraire qui a lieu et prendrons comme
exemple des échantillons de Mercier (Zermalt) et Guérin (Briançon).
classés parmi les C. Cicutaria et qui sont de par les caractères du car-
pophore et des gaines de véritables C. Villarsi : leurs feuilles peu
divisées et à segments élargis (voir fig. 10) sont reliées au type par de
nombreuses transitions que nous avons personnellement constatées lors
d'une herborisation dans la vallée de Saas en 1899: nous proposons
plus loin le nom de var. Cicutariæformis pour cette forme extrême du
C. Villarsu.
Un autre cas intéressant où la forme de la feuille caractérise une
variété est celui du Chærophyllum Calabrieum Gussone, remarquable par
la constance de ses feuilles peu divisées et à segments terminaux lon-
guement acuminés : les autres caractères de cette plante la relient
franchement au C. Cicutaria Vi. (voir fig. 5).
Les feuilles du C. elegans Gaudin, également typiques par leurs pro-
fondes subdivisions et leurs segments terminaux élégamment dentés et
trés acumines, offrent cependant trop d’analogie en bien des cas avec
le €. Villarsu pour S'en dislinguer par la seule description de la forme :
la véritable difference réside beaucoup plus dans l’indument et la lon-
gueur des gaines, comme nous le verrons plus loin (p. 725 et seq.).
2. Indument. — Les différentes espèces de Chærophyllum parais-
sent généralement présenter deux séries parallèles de variation : une
glabre et une hirsute, reliées entre elles par des intermédiaires qui
versent plus ou moins vers l’un ou l’autre lype suivant l'exposition ou
Phabitat : l'indument atteindra son maximum d'intensité chez les plantes
des exposilions sèches et ensoleillées. el diminuera ou disparaîtra même
complètement avec les stations humides et ombrées. surtout des lerrains
calcaires : on peut le considérer comme une réponse «uw milieu.
Chez les espèces à pétales cilies. cel indument consiste en soies ou
cils raides. blancs et plus ou moins longs, distribués inégalement sur
toutes les parties de la plante et principalement au bas de la tige autour
des gaines ou sous les nervures des feuilles : aussi les caractères que
l'on a lires ne sont-ils que d’un médiocre secours pour la détermination
de la plupart des cas. Toutefois, une particularité propre au €. elegans
Gaudin est la présence. sur les feuilles raméales principalement. de
petits poils mous très courts qui rendent ces feuilles comme veloutées
(Surtout sous la page inférieure) et sont particulièrement abondants de
27 “ 7 nc S x
71% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (22€ SÉR.). (6)
chaque côté des nervures principales, que ces poils marquent d’une
double ligne blanche accompagnant parfois des soies et cils longs qui
caractérisent les autres espèces. Cel indument manque totalement aux
autres espèces du groupe hirsutum,; dans le groupe à pétales glabres,
nous l'avons observé entre autre chez les feuilles de certains échantil-
lons du C. aureum L. et du €. temulum L.
3. Inflorescence. — Üuire l’ombelle terminale qui dans bien des
cas porte seule des fleurs fertiles, les Chærophyllums à pétales cilies
possèdent une ou plusieurs ombelles axillaires généralement-alternes
el munies vers le milieu de leur pédoncule d’ une bracteole foliacée* donnant
parfois naissance à une petite ombelle subaxillaire?; elles peuvent être
aussi opposées ou même verticillées par 3-4 dans les cimes des échan-
tillons vigoureux. Celte disposition par verlicilles est exceptionnelle chez
les C. Cicutaria et Villarsi, et ne peul être en aucune manière com-
parée au mode d’inflorescence qui est la règle du €. elegans Gaudin :
tandis que chez ce dernier les ombelles supérieures — tant solitaires
que verticillées — se font remarquer par leur pédoncule absolument nu,
c'est-à-dire dépourvu de toute bractée médiane, celles des deux autres
espèces doivent étre assimilées à de véritables rameaux par la présence
de la bractéole foliacée que nous venons de signaler. Ce caractère
d’ombelles axillaires supérieures verticillées et à pédoncules nus est de
toute importance pour la disünction du Cherophyllum elegans
Gaudin.
4. Styles et stylopodes. — Caruel (in Parlatore, fl. it., vol. VII,
374) a très justement fait observer que les caractères tirés de la forme
des styles et de leur rapport avec les stylopodes sont trop variables pour
leur accorder une valeur spécifique quelconque. Toutefois, il nous a
semblé jusqu'à présent que l'angle d’ecarlement moyen des styles chez
les fruits mürs peut contribuer à différencier certaines espèces affines
telles que C. elegans et C. Villarsü, dont les carpophores sont assez
semblables, mais dont la divergence des styles est très accentuée chez
la première de ces espèces et + atténuée chez la seconde. Cependant,
pour l'application de ces cas, il est bon de se meltre en garde contre
1 Voir fig. 1, A, Bet C : b. — Cette bractéole est plus rarement située vers la
base du rameau, où elle est parfois complètement masquée par la gaine qui la
recouvre. — Nous l'avons dans d’autres cas observée près du sommet de l’ombelle.
COVDIr DE, Ar: 0:
3 Voir fig. 1, C : 0. v. et 0. a.
(7) G. BEAUVERD, NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 715
les déformations occasionnees par la pression à laquelle pourraient avoir
été soumis les échantillons d’herbier.
5. Fruits ; carpophores. — Le caractère tiré par Jordan (in
Observ. fragm. 7 : 30) des rapports de dimensions — longueur et largeur
— du fruit sont de bien faible importance; nous avons eu sous les
yeux maints exemples de fruits mürs d’une ombelle qui, tout en étant
de longueurs identiques, offraient des variations oscillant quant à la
largeur entre le ‘/: et les 7/10 de la longueur !
Plus concluant est le résultat obtenu par la mesure de la longueur
seule des mericarpes (stylopodes non compris) : la statistique faite, par
exemple, sur les ombelles de 38 spécimens des provenances les plus
diverses de l’aire du GC. Cicutaria Villars nous a donné pour les fruits
mürs de cette espèce des longueurs variant entre 8 à 9 '/2 mm.; une
seule ombelle, provenant des « Vosges granitiques » (exsiccala 875,
Billot 1852) reslail au-dessous de celle moyenne avec une longueur
totale de 7 mm., tandis que deux autres exsiccata, l’un de la Sierra
Nevada (Bourgeau, n° 1206, Espagne 1851), l’autre du Sassenage (n° 3329,
Société dauphinoise, 1882) la dépassaient avec des fruits longs de 10 mil-
limètres exactement. — Nous exposerons ailleurs (voir tableau analy-
tique, p. 720) le résultat des recherches statistiques analogues faites sur
les autres espèces ou variétés de ce groupe.
Quant au carpophore, nous avons été conduit à admettre son impor-
tance comme capitale ; au moment actuel, les observations minulieuses
faites sur tous les échantillons en fruits des collections cilées nous per-
mettent de les classer sous deux dénominations distinctes, tirées de la
forme el correspondant d’une manière générale aux divisions en car-
pophores bifides et carpophores bipartits signalés par Koch dans son
Synopsis flore Germanicæ et Helveticæ, {re éd., p. 317-5318, Francfort
1837.
1° Garpophores flammuliformes. -— Si l’on observe sous sa face la
plus large (comprimee) le carpophore du GC. Cicutaria Vill., l'on verra
que ses contours subissent un étranglement assez sensible immediale-
ment au-dessus du point d'insertion sur le réceptacle, puis s’elargissent
de nouveau pour diminuer insensiblement jusqu’au bec qui est déter-
mine par une nouvelle contraction au '/ı ou au '/s supérieur de la piece
totale. C’est ce bec seul qui, plus ou moins visiblement fendu par son
profil, justifie la désignation de carpophore bifide donnée par Koch. —
En raison de l’analogie que présentent les contours de cette organe avec
ceux d’une flamme de bougie, et pour éviter toute confusion avec
716 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (8)
les carpophores plus ou moins profondément bifides de diverses varia-
tions du €. Villursa Koch, nous proposons pour cette forme de carpo-
phore le qualicatitif de flammudiforme. — Voir Ag. 2. a,b, €, d, e.
|
| LA A |
d e
Fig. 2. — Carpophores flammuliformes du €. Cicutaria et ses variétés:
a et b, var. fypicum; €, var. umbrosun: d, var. Calabricum:
e, var. Sabaudum. — Grossis trois fois
2. Garpophores aciculaires non flammuiiformes. — Chez le Cheero-
phyllum Villars, le carpophore se présente lantôt sous forme d’une
lame appointie plus ou moins élargie-comprimée à la base el profonde-
ment bifide par la moitié supérieure de son profil, tantôt filiforme-acieu-
culaire et bipartite jusqu'à la base. Une forme excentrique quant aux
dimensions est celle du C. alpestre Jordan qui atteint 1% à 16 mm. de
longueur. tandis que l'écart des autres formes varie de 8 à 12 milli-
mètres. (Voir fig. 3, g.)
Un autre type intermédiaire quant à la forme et fort excentrique
quant aux dimensions est le carpophore du C. Magellense Tenore : élargi-
comprimé à la base. sa largeur va en diminuant régulièrement jusqu’au
bec, d’ailleurs peu déterminé. dont le profil est plus ou moins distinete-
ment bifide; nous en avons loutefois observé un bon échantillon qui
était fendu dans toute sa moitié supérieure, jusqu'au milieu de la piece
exactement (exsicc. 701, Iluter, Porta et Rigo, Monte Morrone, 1877). La
largeur de cette pièce varie entre 13 à 17 millimètres. (Voir fig. », e.)
Tous les Chærophyllum elegans Gaudin que nous avons vus ont leur
carpophore étroitement filiforme-aciculaire el bipartil ; leur longueur
présente les mêmes écarts que chez le C. Villars Koch. soit 8 à
12 millimètres. |
Aucun des types. lant bifides que bipartits, de cette seconde catégorie
ne présente à la base l’etranglement caractéristique des carpophores du
—1
(9) G, BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 71
C. Cicutaria. Celui que nous avons noté comme se rapprochant le plus
de ce dernier type provient d’un échantillon d’Ossano (Tessin) récolté
par P. Conti en juillet 189% et determine par Jui comme C. Villarsüi :
malgré un fruit à styles fortement divariqués et son carpophore à peine
bifide au sommet (voir fig. 3, /), nous n’hesitons pas à confirmer la déter-
Fig. 3. Carpophores non flammuliformes des C. Villarsii et GC. ele-
gans : a, G. Villarsii var. Cicutariæformis; bet c, var. typicum:
e, var. Magellense; f, var.? (Tessin, Conti); g, var. alpestre:
d, G. elegans. — Grossis trois fois.
minalion de ce botaniste en constatant que la nullité de tout étrangle-
ment à la base du carpophore coïncide avec la hrievel& des gaines el
l'absence de feuille caulinaire pétiolée.
718 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (10)
De ce qui précède, ces caractères se combinent de trois manières diffe-
rentes correspondant d’une manière assez générale aux types de feuilles
qui jusqu'à Koch constituaient (avec l’indument, la forme des pétales et
autres caractères de moindre importance) le principal criterium pour
l’etablissement des espèces :
1’e combinaison. — CARACTÈRES PRINCIPAUX : Carpophore flammu-
hiforme + visiblement bifide au sommet, long de 5 à 10 mm. coincidant
avec la présence de feuilles caulinaires pétiolées naissant d’une gaine
longue de 1 à 5 centimètres. Ombelles axillaires supérieures générale-
ment alternes, munies vers le milieu du pédoncule d’une bractée foliacée
donnant naissance à une ombelle subaxillaire chez les échantillons vigou-
reux ! — ÜARACTERES SECONDAIRES : Villosit& plus ou moins abondante
ou nulle; feuilles à segments larges, peu subdivisés ; fleurs blanches ou
roses à pétales peu échancrés; styles écartés sensiblement plus longs
que le stylopode.
Type du Chærophyllum Cicutaria Vil. et var. (Voir fig. 1, A et fig. 2.)
2me combinaison. —CARACTÈRES PRINCIPAUX : Carpophore aciculaire
non flammuliforme, élargi-comprimé à la base ou filiforme, + bifide
supérieurement ou bipartit jusqu’à la base, long de 8 à 15 mm.; feuilles
caulinaires nulles ou rares (excepté chez le C. alpestre Jordan qui posséde
le plus souvent une feuille caulinaire supérieure pétiolée, voir schéma
fig. 1, B, c’p') et dans ce dernier cas sessiles, ainsi que les raméales, sur
une gaine très courte de 4 à 12 mm. Ombelles axillaires supérieures
comme dans la combinaison précédente. — CARACTÈRES SECONDAIRES :
Villosité très abondante (présente toutefois une variété glabre) ; feuilles
à segments très divisés, à lobes étroits et profondément incisés chez le
type et la var. alpestre Jordan, plus larges et moins dentés chez la var.
Cicutariæformis Nob. et Magellense Ten.; fleurs blanches, beaucoup
moins souvent roses, à pétales + profondément échancrés ; styles géné-
ralement rapprochés, presque parallèles, à peine plus longs ou souvent
même égalant le stylopode très développé.
Type du C. Villarsü Koch. (Voir schéma fig. 1, B et fig, 5, a,b, c,e,f et q.)
3e combinaison. — Présente des caractères d’entre les plus
accusés des deux combinaisons précédentes, auxquels se joint celui d’un
indument spécial. — CARACTÈRES PRINCIPAUX : Carpophore étroitement
filiforme-aciculaire, souple, bipartit, long de 8 a 12 millimètres, coin-
cidant fréquemment avec la présence d’une feuille caulinaire inférieure
longuement pétiolée ; toutes les gaines sont longues de 15 à 20 mm.;
feuilles raméales, souvent aussi les radicales, veloutées d'un indument
(11) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 719
de poils mous courts particulièrement abondants sur la page inférieure
dont les nervures sont mises en évidence par une double rangée de ces
poils plus serrés. Ombelles axillaires supérieures généralement opposées
ou verlicillées, toujours portées sur un pédoncule nu, beaucoup moins
vigoureux que celui de l’ombelle terminale. — CARACTÈRES SECONDAIRES :
Feuilles inférieures très grandes, souvent friternées, à segments plus
subdivisés et plus allongés que chez les combinaisons précédentes; fleurs
roses, plus rarement blanches, à pétales ciliés seulement au sommet ;
styles très divergents, plus longs que le stylopode. Chærophyllum elegans
Gaudin. (Voir schéma fig. 1, C et fig. 3, d.)
Sous réserve de la découverte éventuelle d’intermédiaires que nous
n'avons pu rencontrer jusqu'à present, ces trois types de Chærophyllum
à pétales ciliés nous paraissent présenter des caractères différentiels
suffisamment accusés pour les admettre comme autant d'espèces auto-
nomes {res voisines ; nous en proposons les descriptions ci-jointes pour
résumer et compléter cette note.
ill. Description des espèces et variétés,
1° TABLEAU ANALYTIQUE
1. — Carpophore à face flammuliforme (rétrécie à la base) et à profil plus ou
moins visiblement bifide dans son tiers supérieur; feuilles caulinaires 1-3,
dont les inférieures (1-2) longuement pétiolées : les supérieures et les raméales
SSrlÉSSununes ane der CM aaa. 1. C. Cicutaria Villars
A. — Plantes de 30-60 cm. à tiges fistuleuses heérissées surtout inférieure-
ment; feuilles assez molles, grandes, + pourvues de cils raides principa-
lement sur les nervures de la face inférieure ; fruits longs de 8-11 mm.,
à carpophore nettement flammuliforme........ z typicum Beck (1892).
B. — Plantes -+ glabres, à feuilles luisantes biternées, moins subdivisées
que celles du type, à cils de la face inférieure Æ rares, localisés sur les
nervures où même absents.
a) tiges de 40-120 cm., fistuleuses à l’époque de la floraison, à segments,
des feuilles peu divisés, obtus, à cils rares ou nuls: carpophores de
7-11 mm., étroitement flammuliformes..........................
8 umbrosum (Jordan) Beck.
b) tiges de 20-50 cm., fistuleuses, à feuilles fout à fait glabres, peu
divisées, à segments terminaux acumines-argus, carpophores de
7-10 mm., étroitement flammuliformes.. 7 Galabricum (Gussone).
720 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (42)
c) plantes naines, de 6-20 cın., non fistuleuses à l'époque de la floraison,
à feuilles petites, peu divisées, glabres où peu hirsutes, luisantes:
carpophores de 4-6 1/2 mm., très nettement flammuliformes........
» Sabaudum Beauveri
— ‚Garpophores.non flammuliformes.........0. 0 ee 2.
2. Feuilles supérieures sessiles ou pétiolées sur une longue gaine de 12-50 mm.:
les raméales recouvertes d’un ’ndument velouté de poils mous et courts, très
abondants sur la face inférieure et bordant les nervures principales de deux
lignes blanches, mélangés parfois de soies souples: ombelles axillaires supé-
rienres généralement verticillées, {oujours dépouroues de bractées foliacées sur
le pédoncule !; carpophores de 8-12 mm., fil/formes-aciculaires, très souples.
DIPAËTIS ER LEUR Re 2. Chærophyllum elegans (Schl.) Gaudin.
Feuilles raméales sessiles (exceplionnellement peliolees chez quelques échan-
tillons vigoureux), sur une gaine très courte de 3-10 mm., à indument com-
posé de sozes raides et de longs cils généralement très abondants sur toutes les
parties de la plante et principalement sur les nervures des feuilles: ombelles
axillaires à pédoncule muni d’une foliole vers le milieu; carpophores de
8-20 mım., à face tantôt comprimée-élargie à la base, tantôt filiforme-acieu-
laire, a profil + profondément-biäide ou biparut SR
3. Chærophyllum Villarsii Koch
A. — Feuilles bilernées (ou plus rarement triternées) à lobes élroils profon-
dément divisés (rappelant les feuilles du Myrrhis odorata) (voir fig. 8 et 9).
a) plantes très hirsutes, de 18-40 em., à feuille caulinaire nulle ou
sessile au haut de la tige: carpophore de 8-12 mm., comprimés ou
filiformes, Æ-bifides ou’biparlits 2 em wer z typica Nob.
b) plante glabre dans toutes ses parties. ................... Rs
£ glabra (Kerner sec. Boiss. in Herb.).
c) plantes hirsules de 30-50 em., à feuille caulinaire supérieure
petiolee sur gaine très courte: fruits vigoureux, à carpophores de
13-20 mm., filiformes, très aciculaires, souples, profondément bifides
ou DIPATIIS PRES RS RU RE ‚ alpestre (Jordan) Gr. et Godr.
B. — Feuilles peu distinctement bilernées, paraissant pinnatiséquées par la
réduction des segments primaires latéraux et de leur pétiole, à segments
secondaires ovales-elargis dans leur pourtour, à lobes Æ profondément
divisé (rappelant les feuilles du €. Cicutaria Vill.) (voir fig. 10 et 11):
a) plantes peu hérissées, d'aspect grele, à carpophores de 8-12 mm.
souples-filiformes, ws profondément bifides ou biparlits (fig. 10). ...
cicutariæformis Noh.
b) plantés de port variable, généralement vigoureuses, à fruits très
grands. portés par des pédicelles épais; carpophores de 13-18 mm ,
remarquablement rigides, à face fortement élargie à la base, à profil
indivis ou + visiblement bifide, très rarement divisés jusque près du
alien (BEA) u ee NEE £ Magellense (Ten.)
Lo
=
(13) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 1
2° DESCRIPTIONS
I. Chærophyllum Cicutaria Villars, Histoire des plantes du Daupluné,
vol. 1 :6%4(1787) ; GC. palustre Lamark, Eueyelop. Bot. 1: 683 (1785); —C, hir-
sutum D. Spec. pl. Lre &d., p. 258 (p. p.); Koch, Syn. fl. Germ. et Helv. Are ed.,
p. 318; Rehb. in Icones XXI ; 87, tab. MMXXI sub «EC. hörsutum Vill. non
L.» (1867): = Myrrhis hirsuta Spreng. pl. umb. prodr.. p. 28 (1813): Ascherson
et Græbner, Fl. Nordostdeutsch Flachl., p. 536 (1899).
Racine vivace, rugueuse, noire, plus ou moins oblique, ramifiée ou tra-
cante: lige généralement fistuleuse, haute de 30-60 cm. (atteignant par-
fois plus d’un mètre dans les terrains fertiles des expositions humides et
ombragées et se réduisant à 6-20 cm. dans les variétés alpines), + hir-
sule à la base et glabre au sommet; feuilles biternées, à segments
amples, à lobes larges + profondément divisés-dentés, mucronulés, géné-
ralement pourvus sur les nervures de la page inférieure de cils raides,
épars; feuilles basilaires 2-3 longuement pétiolées, les caulinaires 1-4
naissant de gaines longues de 10-50 mm. + hirsutes et ciliés sur les
bords, l’inférieure longuement pétiolée, les supérieures ainsi que les
raméales (florifères) sessiles sur la gaine ou plus rarement pétiolées.
Ombelles longuement pédonculées. à involucre nul, à 8-20 rayons assez
réguliers, un peu étalés, ceux du centre quelquefois stériles dans l’om-
belle terminale; ombelles axillaires alternes dans la plupart des cas, rare-
ment opposées ou verlicillees dans les échantillons vigoureux, plus fre-
quemment stériles ou frucüfiant au détriment de l’ombelle terminale:
munie d’une bractée foliacée vers le milieu ou plus rarement à la base
du pédoncule; involucelles à 5-10 folioles inégales, membraneuses-colo-
rées (roses ou blanches) à la base et sur les bords, vertes sur les ner-
vures et à l'extrémité, acuminées, réfléchies après la floraison. Fleurs
roses ou blanches, à pétales peu échancrés; fruits de grosseur et de lon-
gueur variables, à styles généralement grêles. divergeant à angle droit.
sensiblement plus long que le stylopode, à carpophore flammuliforme
(rétréci à la base), long de £'/2-10 mm., plus ou moins visiblement bifide
au sommet. Fleurit juim-août, fruct. août-octobre, &£.
Hab. — Prairies. lieux frais. humides ou ombragés de la région sub-
alpine dans les contrées montagneuses; plus rarement dansles clairieres
de la plaine des pays du Nord. S’eleve jusqu'à 1800-2000 m. dans les
Alpes. — Selon communication verbale de M. le Dr Briquet, cette plante
serait essentiellement calcicole.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 8. 31 juillet 1902. 19
722 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (14)
Var. à typicum Beck, in Fl. Nieder-Oesterr., 2me partie, p. 630 (1892).
Plante de 30-60 cm... à tiges hérissées, surtout à la base; feuilles et gaines
+ hirsutes-ciliées; segments plus amples, à lobes plus profondément
divisés que dans les autres variétés (fig. 4); fleurs blanches, rosées ou
Fig. 4 —- Feuille caulinaire petiolee du
C. Cicutaria Vill., réduite trois fois.
souvent d’un rose intense; fruit de S-11 mm. — Prairies, bords des ruis-
seaux alpesires, au soleil.
Var. ß umbrosum (Jordan) Nyman, Consp. Fl. Eur., p. 300 (1879);
Beck 1. c. (1892). = C. 'palustre à glabrum Lamk, Diet. Encyel. I, p. 683
(1783). = C. lucidum Morettii?! = C. rivulare Dölliner ined., sec. sched.
in Herb. Boissier.
1 Sous le nom de C. lucidum Moretti, notre collègue, M. Paul Chenevard, a
eu l’amabilité de nous remettre un échantillon de Chærophyllum provenant de
Fusio, Val Maggia (Tessin), dont la description coïncide bien avec celle qu’en
donne Gremli dans ses Neue Beiträge, 1. Heft, 13 : «No 202. C. Cicutaria. —
C. lucidum Moretti, grösser, kahl, spiegelnd : Magno, Val Maggia : Christ in Br.»
— Or, malgré toutes nos recherches et celles que M. le Dr Buser a bien voulu
faire pour nous dans la riche bibliothèque de l'Herbier De Candolle, nous n'avons
(15) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 723
Plante vigoureuse atteignant parfois plus d’un mètre, rarement moins
de 40 cm., très peu hirsute ou même entièrement glabre; feuilles -+ lui-
sanles, à segments larges, peu divisés, aigus ou obtus; ombelles à rayons
nombreux, les latérales souvent fertiles, sauf les rayons du centre, invo-
lucelles à folioles plus courtes que les pédicelles; fleurs blanches (peut-
être aussi roses ?); carpophores de 7-11 mm., étroitement flammuliformes.
Reliée au type par de nombreux intermédiaires; paraît offrir des sous-
variétés, telles que le C. rivulare Dölliner ined. (sources de l’Idria), qui
relient également cette plante au C. calabricum Gussone et au C. Sabau-
dum Nob.
Var. Calabricum (Gussone ex DC. in Prodr. IV: 227 (1830), sub
spec.). Plante de 25-60 em., remarquable par son port glabre et ses feuilles
Fig. 5. -— Feuille caulinaire pétiolée du
C. Calabricum Guss. Réduite trois fois.
à segments très peu divisés, larges, à lobes terminaux acumines-aigus
(fig. 5); ombelles axillaires stériles, la terminale seule fertile, à rayons du
pu retrouver aucune autre indication sur la plante de Moretti, dont l’Index
Kewensis n’a d’ailleurs pas relevé le nom. Nous sommes heureux de saisir cette
occasion pour remercier bien vivement MM. de Candolle et Buser pour leur obli-
geant concours.
724 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (16)
centre rarement avortés, à involucelles 6-9 folioles plus courtes ou égalant
à peine les pedicelles; fleurs blanches; carpophores 7-10 mm. très étroite-
ment flammuliformes.
Observation. — Cette variélé présente une forme naine alpine que
M. le Dr Levier a récoltée le 30 juillet 1880 « ad rivulos alpinus Appen-
mini Pistoriensis, inter Alpe di Faidella et Monte delle 3 Potenze ad
1500-1600 m. ut videtur rarissime ». In Herb. Boiss. sub C. Calabricum
var. alpinum Levier.
Cette forme présente quant au port une analogie frappanle avec notre
var. Sabaudum, dont il se distingue cependant par ses feuilles à segments
acuminés, plus entiers, et ses tiges fistuleuses à l’époque de la floraison ;
nous ne la connaissons pas en fruits!
à var. Sabaudum Beauverd, in Bull. Herb. Boiss. Zwe sér., t. 2, p. 496
(Compte rendu de la Soc. bot. de Genève, p. 43, séance d’avril 1902.)
Variété remarquable par son port nain et le développement excessif de
ses organes souterrains : souche très rameuse, noire, rugueuse, produi-
sant de nombreux bourgeons stériles. Rameaux fertiles 4-2, à tige glabre
ou peu hirsute de 6-18 cm. de hauteur, non fistuleuse à l’époque de la
floraison, plus ou moins sensiblement fistuleuse à la base lors de la matu-
rité des fruits; feuilles petites, luisantes, + ciliées sous les nervures, à
segments lobés-divisés, obtus, étroits, assez grossièrement dentés-mucro-
nulés. Ombelles axillaires 1-3 stériles; la terminale fertile à 7-12 rayons
presque égaux, assez étalés; fleurs blanches ou roses; fruits courts assez
gros, à carpophore de A ‘/2-6 1/2 mm., très nettement flammuliforme.
Voir fig. 2 e et fig. 6.
Hab. — Sous les parois urgoniennes au nord du Mont-Soudine, entre
1560-1700 m. d'altitude (Alpes d'Annecy, Haute-Savoie), où cette plante
prospère en immenses plates-bandes sur des cônes d’eboulis qu’elle
parait avoir fixés. Domine de beaucoup dans une formation spéciale com-
posée de Ranunculus humilis DC.. Stellaria media var. saxicola Nob. (in
Bull. Herb. Boiss. 2e ser. 1: 108, 1901), Silene quadrifida, Alsine vernu,
Hutschinsia alpina, Saxifraga rotundijolia, aizoides, varians et oppositi-
folia, Hedysarum obscurum, Myosotis alpestris, Soldanella alpina, Primula
auricula, Pedicularis verticillata, Poa alpina, Phleum alpinum et autres
plantes alpines des éboulis humides (juillet, août et novembre 4904, Nob.).
— A rechercher dans les expositions analogues des montagnes calcaires!
Nota. — La valeur des caractères variélaux chez le GC. Cicutaria Villars.
nous parait des plus relatives lorsque l’on considère les innombrables
intermédiaires qui les relient, soit entre elles, soit au type: les extrêmes
(17) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 725
seuls étudiés isolément, présentent une physionomie spéciale qui perd
beaucoup de sa valeur dès que l’on observe allentivement les variations
qui résultent des conditions d'existence de la plante dans ses différentes
stations : cette physionomie paraît être celle d’une simple forme expri-
mant la « réponse au milieu ».
Le polymorphisme excessif des caractères de second ordre nous parail
élablir d'autant mieux l'unité de l'espèce lorsqu'on le compare à la cons-
tance des véritables caractères spéciaux : la forme typique du carpophore
nr, 2%
F5 erursnut ad Le FA
Fig. 6. — Cherophyllum Cicutaria Villars var. Sabaudum Beauverd : A, aspect general de la
plante (réduit de moitié); B, 2, ombelle en fruits, réduction de moitié; 2, ombellule et fruit
mür, grandeur naturelle; 3, carpophore vu de profil et 4 vu de face, grandeur naturelle;
C, fruit grossi trois fois : Z, aspect el coupe transversale prise en a’b’; 2, carpophore vu de
face; 3, profil du carpophore.
coimeldant avec la longueur des gaines et la présence de feuilles cauli-
naires péliolées.
2. Chzzrophyllum elegans (Schleicher) Gaudin Fl. Helv., vol. 2:
36% (Zurich 1828) ; = C. hirsutum v. elegans Schleicher Cat. pl. helv.,
ed. # : 12 (Chambéry 1821); exsice. 40; — C. hirsutum 8 vertieillatum
(nomen nudum) Schleicher 1. e., ed. 3:11 (1815).
Souche vigoureuse-tortueuse, non tracante ni rameuse, donnant
726 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (18)
naissance à une tige robuste cannelée-sillonnée fistuleuse, haute de 35
à 70 cm., rameuse, hérissée principalement à la base ou à la naissance
des rameaux, nue inferieurement ou munie d'une feuille caulinaire lon-
quement pétiolée. Feuilles basilaires très développées (30 à 80 em. de la
naissance de la gaine à l’extrémité du segment central, voir fig. 7) lon-
guement pétiolées, triternées, à segments primaires {res divisés, à
segments secondaires étroits-lancéolés dans leur pourtour, distants, à
lobes profondément incisés. variables quant à l’indument, à page infé-
Fig. 7. — Feuille basilaire du C. elegans :
a et b, segments primaires latéraux
moins développés que c, segment pri-
maire lerminal (reduction cinq fois).
rieure glauque, à nervures principales généralement munies à leur base
de longues soies réfléchies ; les raméales ou plus rarement la caulinaire
supérieure sessiles sur la gaine, molles velues et plus particulièrement
veloutées de poils courts et blanchâtres sur la page inférieure, à seg-
ments étroitement lobés-incisés, aigus, le terminal longuement acuminé ;
(19) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 727
nervures bordées de deux lignes blanches de poils mous très courts,
parfois mélangés de longues soies éparses. Gaines -+ ciliées-velues,
longues de 15-50 mm., les supérieures souvent recouvertes d’une pubes-
cence blanchätre visible également au-dessous des gaines raméales.
Ombelles 12-32 rayons, les inférieures 1-3 alternes, totalement ou par-
tiellement stériles, les axillaires supérieures plus fréquemment opposées
ou verlicillees par 2-4, à pédoncules totalement dépourvus de foliole
médiane, la terminale plus vigoureusement pédonculée, fertile, à rayons
inegaux. Involucre nul; involucelles à 6-10 folioles colorées membra-
neuses, ciliées-pubescentes, de la longueur des pédicelles, aiguës, réflé-
chies. Fleurs roses ou blanches, à pétales ciliés au sommet. plus rarement
tout autour; styles grêles, fortements divariqués (très rarement rappro-
ches), plus longs que le stylopode ; carpophore filiforme, très souple,
bipartit, long de 8-12 mm. (fig. 1 C et 3, d).
Hab. — Hautes prairies humides des Alpes, notamment sur les deux
versants suisse et italien du Grand Saint-Bernard. et à la Madona della
Finestre, en Piémont. A rechercher ailleurs.
Nota. — Plante remarquable par son port vigoureux, par ses ombelles
axillaires supérieures verticillées à pédoncules nus, et l’élégante décou-
pure de ses feuilles raméales, dont le fin indument velouté ne se retrouve
à aucun degré chez les autres Chærophyllums à pétales ciliés. — Ses
affinités avec le C. Villarsi Koch. se manifestent par son carpophore
franchement filiforme et bipartit, tandis que la présence de feuilles
caulinaires longuement pétiolées, la longueur remarquable des gaines,
et ses styles grêles très divariqués la rapprochent davantage du GC. Cicu-
taria Nillars. Malgré ces caractères empruntés aux côtés les plus saillants
des deux espèces voisines, l'expression du C. elegans n’est nullement
celle d’un intermédiaire, comme le démontrent d’ailleurs les pédoncules
axillaires nus et l’indument qui lui est propre; deux caractères qui
renforcent singulièrement l’opinion de Gaudin lorsqu'il en fit une espèce
autonome.
3. Chærophyllum Villarsii Koch, Synopsis Fl. Germ. et Helv.,
ed. 1, p. 317 (1825); = C. hirsutum L.-Spec. pl, ed. 1, p. 258 p. p.
(1753); Vill. hist. pl. Dauph. 2 : 644 (1787): = Scandix hirsuta Scop.
Fl. Carniolica, ed. 2, vol. I : 214 p. p. (1772); = C. Gircutaria Rchb.
non Vill.
Plante plus velue hérissée que chez les deux types précédents. à déve-
loppement moins luxuriant.
Souche verticale, cespiteuse, souvent très longue, d’un brun grisätre, non
728 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (212€ <ÉR.). (20)
tracante ni ramifiée, donnant naissance à 1-5 tiges florifères de 20-40 cn.
plus ou moins rameuses superieurement, ou très rarement lerminées par
une unique ombelle, hérissées de soies raides, très abondantes, rarement
éparses ou + nulles dans la variété glabrum. Feuilles biternées (ou tri-
ternées dans certaines formes à segments très étroits) généralement
Fig. 8. — C. Villarsii Koch : a, feuille Fig. 9. — Feuille cau- Fig. 11. — Feuille basi-
basilaire; b, feuille caulinaire (sessile linaire petiolee du C. laire du C. Villarsii var.
sur gaine courte). Villarsii var. alpestris Magellense Ten. (réduite
(Jordan) Gr. et Godr. trois fois).
hérissées sur les deux faces, mais pricipalement sur la page inférieure,
de soies raides et blanches; segments à lobes généralement étroits.
-+ profondément divisés-dentés, rappelant ceux du Myrrhis odorata ; les
basilaires longuement pétiolées, les caulinaires nulles, ou, si elles exis-
tent, jamais pétiolées (sauf dans la variété alpestre Jord. qui en possède
une vers le milieu de la tige), sessiles ainsi que les raméales sur des
gaines hérissées, très courtes, de 5-9 mm., rarement plus longues dans
les echantillons très vigoureux. Fleurs généralement blanches. plus
rarement roses, à pélales + profondément échancrés et ciliés tout
autour, en ombelles à 7-32 rayons -+ inégaux., rapprochés à maturilé,
longuement pédonculées. les axillaires 1-3 alternes, très rarement oppo-
sées ou verlicillées, le plus souvent stériles. à pédoncule muni vers le
milieu d’une bractée foliacée ; la terminale plus robuste, fertile tout au
(21) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 72)
moins dans ses rayons exlerieurs; involucre nul ou plus rarement I-
3 phylle ; involucelles à 5-7 folioles inegales, larges-scarieuses, ciliées,
reflechies. égalant la longueur des pédicelles ; fruits plus vigoureux que
dans les espèces précédentes, de 8-20 mm. longueur, à styles plus
robustes et plus courts par rapport aux stylopodes. généralement moins
écartés. souvent rapproches-paralleles; carpophores jamais flammuli-
formes. le plus souvent souples-filiformes, parfois comprimes-aciculaires,
à profil visiblement bifide au moins dans son Liers supérieur ou divisé
jusqu'à la base.
Hab. — Buissons, prairies, rochers des regions subalpines, dans les
expositions plus sèches et chaudes que les deux types précédents. Serait
caleifuge exclusive d’après communication verbale de M. le Dr Briquet et
confirmée par toutes celles de stations que nous connaissons de cette
plante. Espèce polymorphe dont nous avons examiné une centaine
d'échantillons des provenances les plus diverses, ei qui se distingue très
. nettement du C. Cicutaria Villars par son carpophore non flammuliforme,
par la remarquable brièveté de ses gaines et l'absence générale (excep-
tion faite de la var. alpestre) de feuilles caulinaires pétiolées. Il est à
remarquer, à ce sujet, que {ous les Chærophyllum à souche vivace pes-
sèdent une ou plusieurs feuilles caulinaires pétiolées; seuls le C. humile
M. B. et le C. Villarsii Koch (ce dernier d’une facon moins exclusive, il
est vrai) font exception à celte règle!
Présente les variétés suivantes représentées dans l'Herbier Boissier : ‘
8 glabrum A. Kerner in sched. ex Herb. Boiss. — Diffère du type par
son port glabre, ses feuilles glauques à segments moins divisés, à lobes
grossièrement dentés, à très rares cils épars sous les nervures; carpo-
phore de 9 mm. filiforme, profondément bifide.
Hab. — « Tirolia centr. in pratis silvaticis monlanus supra Maders in
valle Stubai, solo schistoso 4009 pd. », leg. A. Kerner.
+ alpestre Jordan in Pugill. pl. nov., p. 75 (1852). sub species; Grenier
et Godron. Flore de la chaîne des Monts Jura, p. 359 (1865). MM. Briquet
(1900) et Rouy-Camus (1901) ont aussi identifié cette variété au €. Magel-
lense Tenore.
Souche cespiteuse, épaisse, produisant 1-2 tiges florifères, parfois
1 Nous n'avons pas vu le C. minimum décrit par VANDELLI in Fasciculns plan-
tar. cum novis gener. et species, p. 11 (1771), tombé dans l'oubli, quoique cité
par I’Index Kewensis et que Comozzr in Prodr. Fl. Prov. Comensis : 56, n. 371 2,
rapporte en 182% à une variété du ©. hirsutum.
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730 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). - (22)
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rameuses, de 35-80 centimètres, à segments des feuilles élégamment
découpés (comme dans le Myrrhis odorata), à feuilles caulinaires 1-3
généralement situées dans la moitié supérieure de la tige, l’inferieure dis-
tinctement pétiolée! (Fig. 1, B et fig. 9.) — Fruit très développé, à styles
plus greles el plus longs par rapport aux stylopodes que chez les autres
variétés du Lype. à carpophore de 13-20 mm., filiforme, souple, biparlit
ou très profondément bifide. (Fig. 3, 9.).
Hab. — Eboulis calcaires(?) du Mont-d’Or, sur Vallorbe (Jura vaudois).
Découverte par Jordan dans le massif de la Grande-Chartreuse (Alpes
Fig. 10. — C. Villarsii Koch var. Gicutarieformis
Beauverd : a, feuille basilaire et b, feuille cauli-
naire (sessile sur gaine courte) d'un échantillon du
Riffel (Valais); c, feuille basilaire d'un échantillon
de Briançon (Hautes-Alpes). Réduit trois fois.
dauphinoises) et retrouvée depuis dans le Jura au Mont Suchet, sur Orbe.
Stations à rechercher.
Nota. — Plante remarquable qui se distingue à première vue du G. Vil-
larsi par son port plus luxuriant et l'extraordinaire développement de
son fruit; s’y rattache par la forme du carpophore et la brièveté des
gaines. — Demande toutefois plus ample vérification quant aux intermé-
(23) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 731
diaires qui la relieraient soit au lype, soil à la var. Magellense Ten.; à
remarquer ausssi que l'habitat qu'on lui altribue en ferait une plante
caleicole, contrairement à ce que l’on connait du €. Villarsii Koch!
à Cicutariæformis Nob., var. nov. — Plante de 30-50 cm: differe du
type par ses feuilles à segments primaires latéraux beaucoup plus briève-
ment péliolés et plus courts que le médian, et ses segments secondaires à
pourtour largement ovales, peu divisés, à lobes grossièrement dentés,
donnant à la plante un aspect de C. Cicutaria Villars. (Voir fig. 10).
Fleurs grandes, blanches, ombelles 8-20, rayons irréguliers, à pétales pro-
fondément émarginés; carpophore de 10-12 mm. filiforme, très souple,
bipartit ou très profondément bifide (fig. 3. a). — Reliée au type par des
intermédiaires.
Hab. — Fentes des rochers humides des terrains siliceux : Hautes-
Alpes : Briancon (Guérin in Herb. Boiss.): Valais : Bas du Riffel,
sur Zermatt, 2 échantillons (Mercier 1844, in Herb. Barbey-Boissier) :
Barbey: Riffelberg, août 1871; Saas-Balen. dans les rochers humides
(Beauverd 1899). Stations à rechercher.
Nota. — La ressemblance frappante qu'offre l'aspect de cette plante
avec les types les plus accusés du G. Cicutaria Vill. a induit en erreur la
plupart des différents collecteurs des échantillons ci-dessus énumérés :
celui de Guérin (Briançon) est classé dans l’Herbier Boissier au milieu
du fascicule des C. Cicutaria types, et feu le Dr Mercier avait intercalé
de la même manière dans son herbier suisse les échantillons du Ritfel
sous éliquetle «GC. hirsutum L. 8 Cicutaria Gaud., se rapproche de €. hir-
sutum. » — Cette plante n’est aucunement intermédiaire entre les deux
espèces et appartient entièrement au C. Villars comme l’altestent :
1° l'examen du carpophore non flammuliforme, bipartit; 2° la brièvelé
excessive des gaines et 3° l'absence de toute feuille caulinaire pétiolée
(voir fig. 10 bet 3 à).
& Magellense Tenore (sub spec.) in Prodr. fl. Neap. app. IV : 15,
var. B. (excl. var. A) (1825); fl. Neap. III, 150; Nyman Conspectus fl.
Europ.; C. rigidum Huet du Pavillon ', Pl. Neap. n. 233.
Port variable, tantôt grêle, tantôt très vigoureux; feuilles variables, à
segments primaires latéraux moins longuement pétiolés el un peu plus
petits que le médian, dont ils sont assez distants; segments secondaires à
pourtour ovale-triangulaire. peu divisé, à lobes allongés, assez grossiere-
1 Les exsiccata distribués par Porta et Rigo sous le nom de C. Magellense (iter
ital. II, No 25, 23 juillet 1875) se rapportent au C. aureum 1. !
0
132 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (228 SÉR.). (24)
ment dentés-mucronulés, le terminal + brièvement acuminé. Ombelles
7. 20 rayons allongés, réguliers, les axillaires stériles; involucelles à
5-8 folioles vertes, à bords searleux-cilies, à peu près aussi longue que les
pédicelles. Pédicelles des fleurs fertiles très forts, rigides, beaucoup plus
gros que dans toutes les autres variétés; pétales blanes, grands, peu
échancrés; styles robustes. rapprochés, de la longueur du stylopode ; car-
pophore de 13-17 mm., à face comprimée-aciculaire, élargie à la base, à
profil + visiblement rigide, bifide dans son fers supérieur. très rare-
ment fendu jusque près du milieu. |
Hab. Broussailles el graviers des montagnes de lllalie méridionale. —
Slalions à rechercher.
Nota. — Cette plante remarquable offre quant aux dimensions de ses
fruits la plus grande analogie avec le C. ulnestre Jordan, auquel M. Bri-
quet en 1899 et MM. Rouy el Camus en 1904 l’avaient identifiée. La seule
comparaison des carpophores, élayée du résultat de l'examen des styles,
des pédicelles et des feuilles de ces deux plantes ne nous permettent pas
actuellement de partager celie manière de voir. Quant aux caractères
généraux, le C. Magellense se rattache au type du C. Villars par son
carpophore non flamnuliforme coincidant avec Pabsence de feuille cau-
linaire pétiolée et la brièvelé des gaines: nous avons d’ailleurs signalé,
de la collection Conti (in Herb. Barbey-Boissier), un échantillon ambigu
à carpophore de 13 min., bifide dans sa moitié supérieure seulement et
établissant le passage entre le type et la variété. Il serait toutefois impor-
tant d'étudier cette dernière in loco et d'en mieux connaitre Paire de
dispersion, ainsi que de l’observer en culture.
31 juin 1902.
mn —
733
PLANTÆ HASSLERIANÆE
SOIT
ENUMERATION DES PLANTES RÉCOLTÉES AU PARAGUAY
PAR LE
D' Émize HASSLER, D'AarAU (Svisske)
de 1885-1895 et de 1898-1900
ET DÉTERMINÉES PAR
TezProf, DR CHODAT
AVEC L’AIDE DE PLUSIEURS COLLABORATEURS
(Suite).
VIOLARIÉES (Chodat).
lonidium commune St-Hil.
El. bras. 1. c., 369, tab. LX XIII.
Var. glabrifolium nob. Pl. Hassler, I. c.
Suffrutex 0,8-1, pelala cæsia, in silva Sierra Maracayu, Nov., 5401 (an I. syl-
vaticum St-Hil.?); petala alba, in silva, San Estanislao, Aug.; 4155.
Var. éypicum.
Suffrutex 0,3-1, pet. cœrulea, ad marginem silvæ Caraguatay, Aug., 3136.
Var. circaeoide nob.
‚ Foliis glabrescentibus tenuibus elliptieis apice obtusis vel subrotundatis mar-
gine sinuato-dentatis. Suffrutex 0,3-0,5, petala cæsia, in silva p. San Estanislao,
Aug., 41456.
. Suffrutex 0,3-0,5, pelala alba (villosa) in silva p. San Estanislao, Aug., 4156a;
in dumeto pr. Ipé-hu, Oct., 5018.
Tonidium Hasslerianum Chod.
PI. Hassler, L. c., p. 13, Bull. Herb. Boiss. VI, App. I.
Ovario glabro magis affinis /. communi quam I. Poayae ut 1. c. indicavi ;
labellum ad 19 mm. lg, antheræ superiores dorso parum villosæ obtuse calca-
rate, calcare nudo, filamentis staminum glabris, unguiculo petalorum lateralium
latissimo, limbo parvo piloso.
Herba 0,2-0,5, petala cæsia luteo-limbata, basi violacea, in campo, Cordill. de
Altos, Dec., 3622, id. 3833.
73% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sER.). (176)
Ionidium glutinosum Vent.
Jard. Malmais. 27: Eichler Fl. bras., XII, 1, 374.
Suffrutex 0,2-0,%, petala alba, in campo Limpio, Sept., 3247; herba procum-
bens 0,3-0,5, petala alba, in arenosis pr. fl. Capıbary, Sept., 4418.
7. angustifolium Eichl. 1. c.. 374.
Herba 0,3-0.%, ad ripam rivi Salado, Dee., n. 3698: 0.1-0,2, petala lilacina, in
campo pr. lacus Ypacaray. fehr.. 388%.
Var. paraguayense nob.
Foliis inferioribus elliptico-lanceolatis serralis, tenuibus, conspieue petiolatis
apicem caulis versus sensim decreseentibus, caule elongato tenui.
Herba 0,5-0,8, petala alba. in dumeto pr. fl. Jejui-Guazu, Sept., 4663.
B. Balansa, fleurs blanches. Pastoreo-mi, à l’est de la Cordillière de Villa-Rica,
192%.
Jonidium paraguariense
Basi suffrulicosum : caules plures simplices ereeti haud strieli, hirsuli, grisei, ad
1-2 mm. erassi usque ad apicem foliati: folia sæpius internodiis breviora vel in
aliis longiora, lanceolata, basi apiceque acuta breviter peliolata, denticulata
subtus et superne plus minus molliter hirsuta subsetosa, grisea, 2/11, 2/8, 20/1,
50/13 mm. vel minora: flores axillares vel apice caulis racemosi : pedicelli tenues
folio duplo breviores apice recurvi, hirsuti, apice hirsutissimi 10-14 mm. longi
diametrum pilis pedicellorum excedentibus ; flos ad 15 mm. longus; sepala
5-6 mm., lanceolato-linearia acula angusta, trinervia, hirsutissima; petalum infe-
rius apice parce pilosum limbo dilatato ; petala lateralia ad 6 mm. longa, ungui-
eulo leviter curvato, leviter inæqualiter dilatato ad 4-5 nervio, sub limbo con-
siricto, limbo angustiore reluso subdeltoideo, nervillis areolato, piloso : petala
superiora ad 4 mm. ad 2 mm. lata, retusa leviter et obtuse mucronulata, medio
leviter dilatata, nervo medio ad apicem excurrente, lateralibus brevioribus sim-
plicibus: siamina calearata antheris dorso et facie hirsutis calcare cornuto, alia
basi antherarum et filamentis hirsutis. Ovarium glabrum.
Affinis I. Hassleriano differt forma siaminum calcaratorum, filamentis sta-
minum pilosis, unguiculo petalorum lateralium multo minus dilatato, habıtu
minore. Affinis I. {pecacuanhae Mart.
Suffrutex 0,2-0,3, petala lilacino-violacea, in campo Carolinas, Aug., 441%; in
campis Cordillera de Altos, Jan., 2961. — An huc pertinet : in campis pr. fl.
Corrientes, Sept., 4635 : in campis Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oet., 5122?; in
campo pr. San Estanislao, Aug., 4196 ; in campo Limpio, 3242 (unie.). 7”
Var. Balansæ nob.
Differt foliis latioribus %°/21, 1/32 mm. Fleurs bleues, à odeur rappelant celle
de la violette. Villa Rica. sur les collines incultes, Balansa, Oct.. 187%, n. 1918.
lonidium bigibbosum St-Hil.
Pl. remarq. 315, t. 27 D: fl. bras. mer. II, 106; Eichl., Fl. bras. XII,
I 371-
Suffrut. 1-2, peiala alba basi violaceo-punctata, in silva pr. S. Estanislao 4217;
in s. $. Bernardino, Jun., 3014; Suffrutex vel frulex 1-2 m., petala alba, in silva,
Cordill. de Altos, Aug., 3153; in silva p. fl. Tapiraguay, 2-3 m., 4373; Balansa,
arbrisseau rameux, 1-2 m., Paraguarı dans les bois, n. 1921.
Ionidium glaucum nov. spec.
Basi suffruticosum lignescens 0,2-0,3 cm.:; caules novi simplices subsulcati ; folia
internodia superantia vel ïis !/2-!/3 longiora, opposita, subeoriacea, lanceolato-
elliptica margine callosa inconspicue et remote denticulata, acuta, breviter petio-
(177) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 735
lata; 30/20, 35/17, 53/12 mm. vel minora; stipulæ ovato-lanceolatæ breves, limbus
glaberrimus nervis secundariis erecto-adscendentibus in sieco albicantibus cons-
pieuis regulariter delineatus nervillis haud conspicuis; flores axillares foliis
obtecti: pedicellis erassiusculis 5-7 mm. longis curvalis; sepala ovato-acutissima
apiculata 4-4,5 mm. longa, trinervia, glaberrima; flos evolutus ad 10 mm. longus
vel brevior; petalum inferius longe unguiculatum, limbo canaliculato obluso
retuso; lateralia limbo quam unguiculo duplo breviore; unguiculum late lineare
trinervio, limbo subflabellato retuso ; superiora !/3 breviora oblonge lanceolato-
linearia apice sursum recurva acuta; slamina subæqualia haud calcarata Jate
apice appendiculata, antheris alia parte glabris; ovarium glabrum, stylo erecto
ovario longiore. 1 )
Suffrutex 0,2-0,3, petala flava, in arenosis Vaquerio Capibary, Sept., Alk. À
CTonidium graminifolium nov. sp.
Radix valida sinuosa corlieala; e caudice parum incrassala oriuntur caules
palmares tenues eylindriei haud lignescentes, 0,8 mm. crassi, 10-20 mm. longi;
folia opposita subsessilia, erecta, internodiis mullo longiora; slipule breves
angustæ acutissimæ 2-2,5 mm. longæ; limbus linearis vel lanceolato-linearis,
glaberrimus, supra subnitidus, foliorum superiorum gramineus, 20/1,8, 35/3,
40/2 mm. nervo medio supra et subtus visibilis: inflorescentia racemosa bracteis
plus minus foliaceis vel subpaniculata: pedicelli 5-15 mm. longi supra medium
arliculati ; flores parvi ad 6 mm. longi ; sepala ovalo-lanceolata acutissima uni-
nervia glaberrima; petalum inferius carinatum unguiculo haud duplo longiore
quam limbus deltoideus acutissimus revolutus ; petala lateralia oblonga, limbo
quam unguiculum duplo breviore lanceolato haud multo latiore quam ung.,
superiora angustissima linearia (!) apice extus curvata ; stamina ecalcarata,
antheræ basi tantum piligeræ subæquales ; ovarium glabrum, stylus rectus. Struc-
tura florum valde peculiari et habitu gramineo sat distinctum. Balansa : Para-
guari dans les pâturages maigres et sales, Nov,, n. 1995. 7°
CAPPARIDACÉES (Chodat).
Capparis cynophallophora L.
Spec. 721; Eichl. El. bras. XII, 1, 282; DC. Prodr. I, 249.
Forma letevirens (Regel.) Eichl.
Fl. bras. 283,1. c.
Te 1-2 m., petala alba, noctiflora, in silva Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct.,
5211.
Capparis Malmeana Gilg.
Engl. Bot. Jahrb. XXV, 1898.
C’est une espèce toute différente, à feuilles presque sans nervures ou tout au
moins invisibles en dessous. — Rio Apa, Malme 1000, à rechercher au Paraguay.
Cleome diffusa DC.
Prodr. I, 241; Eichl. Fl. bras. XII, ı, 258.
Var. macrocarpa nob.
A GC. diffusa differt fructu fere duplo longiore 4-5 em., a C. affin? spinis haud
deficientibus, a Capp. aculeata fructu haud sessili ; an species nova?
Suffrutex (spinosus) 0,3-0,6, petala alba, in arvis San Bernardino, Jan., 3725;
id. = 367. Vid. Bull. Herb. Boiss. VI, p. 12, 1898.
736 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° SER.). (178)
VFOCHYSIAGÉES (Chodat).
Qualea cordata Spr.
Syst. I. 47: Warming fl. bras NIIT, u, 51.
Mart. Nov. Gen. I, 429.
Arbor 4-6 m., diam. trunci 0,1-0,3, petala lilacino-violacea punctala, in campo
Cordill. de Altos, Nov., 3528, n. 3528 a fructifera, Jan. |. e. nom. vernac.
Quebracho falsa; B. Bal. Arbre de 6-8 m. à écorce subéreuse blanchätre, riche
en tanin, Paraguari dans les terrains rocailleux, Mars, 2044 a (en fruits), id.,
pétales d’un blanc mêlé de rouge, etamine 1, pistil 4, fleurs Dec., n. 2014.
Amphilochia cordata
Qualea grandiflora Mart.
Nov. Gen. et Spec. I, 133, tab. 79; Warming, Fl. bras. XIIT, 1, #1.
Arbor 8-10. diam. tr. 0,3-0,5, petala lulea, in silva pr. ipé-hu, Sierra Mara-
cavu, Dec., 5583.
Qualea parviflora Mart.
Nov. Genera I, 135, tab. 81; DC. Prodr. I, 29: Warming in Fl. bras.
XII, 17, 43.
Arbor 8-10 m., trance. 0,3-0,5, petala lilacina, in silva pr. Ipé-hu, Dee., 5590.
ERYTHROXYLEES (Chodat).
Erythroxylon nitidum
Spr. Syst. veg. II, 390; Mart Beiträge zur Kenntniss des Gatl. Erythrox.
in Abhandl. d. Akad. d. Wiss. München, III, 2 (1843). 283.
Arbor 2-3, diam. tr. 0,1-0,2, petala alba, in silva pr. Igatimi, Nov., 5540
(unie.); arbrisseau de 3-4 m. de hauteur, fleurs blanches, fruits charnus rouges,
fleurs 40 oct., fruits 8 décembre, Balansa, n. 2239.
Erythroæylon Hasslerianum Chod.
Plant. Hassler. Bull. Herb. Boiss. VI, App. 15.
Frutex 0,3-0,5, petala alba, in campo silvatico, Cordill. de Altos, Oct., 3308.
Differt a Æ. nitido fruclubus crassioribus minus elongatis %/s mm. foliis adultis
magis oblongis 75/25, 110/33, 70/27 mm. medio minus dilatatis sed marginibus
subparallelis; suffrutex 0,3-0,5, petala alba, in campis Cordiilera de Altos, Jan.,
2988.
Eruthrosylon myrsiniles Marl.
L. c., p. 65 (345), t. 4: Peyrilsch, 1. c., 137.
Arbrisseau de 2 m. de hauteur; fleurs d’un jaune pâle; bords des ruisseaux, à
l'est de la Cordillère de Villa Rica, n. 2237 ; 2-3 m., fruits charnus rouges, Villa-
üca sur le bord des ruisseaux.
Erythrosylon subrotundum St. Hil.
El. bras amer. IL, 93; Peyr. 1. c. 441.
E. nitidum nob. 1. e. |
Frutex 4-5 m., corolla flava, ad ripam rivuli Carapegua, Oct., 1246; arbrisseau
de 2-3 m., fleurs blanches, Paraguari, dans les bois, Oct., 22382 B. Balansa. A
simili Æ. Mursinite distinguitur slipulis marginatis haud striatis.
(179) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 737
Erythroxylum mierophyllum St. Hil.
FI. bras. mer. II, 100, t. 103; Peyritsch in Fl. bras. XII, ı, 13%.
Frutex 1-2 m. petala albo-virentia, in arenosis pl. fl. Tapiraguay, Aug., 4291 ;
0,2-0,4, petala flava, in arenosis pr. Vaqueria Capibary, Sept., 4398.
Erythroxylon suberosum St. Hil.
PI. Us. t. 69; Peyritsch in Mart. Fl. bras. XIE, 1, 170.
Frutex 0,3-1 m. petala alba, in arenosis pr. Vaqueria Capibary, Sept., 4401 ;
arbor. 1-2 m., trunco 0,5-0,1 m., rami florentes quasi aphylli, in campo p. Iga-
timi, Oet., 4838.
Erythrosylon Pelleterianum St. Hil.
Fl. bras. mer. II, 100, t. 102; Peyritsch, Fl. bras. XII, 1, 139.
Frutex 1-2, petala alba, in silva pr. Ipe-hu, Oct., 5158; arbor vel frutex 4-6 m.,
ad ripam fl. Piribebuy, p. Tobaty, Aug., 3212.
HYDROPHYLLACÉES (Chodat.)
Hydrolea paraguayensis Chod.
PI. Hassler. 78, Bull. Herb. Boiss. VII.
Fleurs bleues, Guarapi, dans les prairies marécageuses, 3135, B. Balansa;
Villa-Rica dans les marais, Fevr. 2167.
Hydrolea spinosa L.
Sp. 328; DC. X, 181; Fl. bras. 1. c. 394.
Var. inermis.
Suffrutex 0,5-1 m., petala cyanea, in campo p. San Bernardino, Jan., 3720; in
uliginosis p. fl. Tapiraguay, Dec., 5972; planta glutinosa subvillosa, p. Igatimi,
5645? L’Assomption dans les lieux marécageux, Janv., 2166. B. Balansa.
Hydrolea glabra Schumach.
PI. Guian. 161; Choisy in DC Prodr. X, 181; Fl. brasil, VII, 396.
Herba 0,5-0,8, petala cyanea, in colle Tobaty, Mart., 4039.
OXALIDACÉES (Chodat)
Oxalis linearis Zuce.
Oxal. n. 57; Prog. Fl. bras. XII, 11, 497 ; O. nigrescens St. Hil. 8 lineari-
folia St. Hil, Fl. bras. mer. I, 114.
Herba vel suffrutex 0,1-0,3, petala aurantiaca, in campis Cordill. de Altos,
Jan., 2958; suffrutex 0,2-0,5 petala lutea, in arenosis Cordillera de Altos, Jan.,
3807 ; 0,3-0,6 in campo Apépu (fl. Tapiraguay) Déc., 5958.
Var. rosea. ù
Herba 0,15-0,3, in campo p. San Estanislao, Aug., 4259; petala rosea, in
campo p. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 4953; sufirutex 0,2-0,5, pet. rosea,
fl. majores quam 4259, in campis pr. fl. Capibary, Sept., 4415; in campo Ipé-hu,
Sierra Maracayu, Oct., 5105; 0,4-0,6 in campo pr. Igatimi, Nov., 5530.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 8, 31 juillet 1902. 50
738 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Que SER.). (180)
Var. alba.
Suffrutex 0,4-0,6, petala alba, in campis p. fl. Tapiraguay.
Species variabillima foliis elliptico-linearibus-filiformibus pubescentibus - cal-
vatis, floribus minoribus et majoribus luteis, roseis, albis.
An hujus speciei n. 4682 sp. incompletum haud accurate determinandum.
Oxalis hirsutissima Mart. et Zuce.
Oxal. n. 74; Progel. Fl. bras. XI, ır, 512.
Suffrutex 0,3-0,6, petala aurantiaco-nitentia; folia glutinosa villosa, in campis
pr. fl. Jejui-guazu, Dec., 5690; herba 0,2-0,8 petala roseo-flavescentia, in campo
pr. Ipe-hu, Nov., 5336; herba vel suffrutex 0,3-0,5. petala rosea pr. fl. Carim-
batay, Sept., 4548; petala aurantiaca, in campo pr. Yeruti, Dec.. 5788.
Var. £ reniformis Zuee. |. c. 512.
Herba 0,15-0,3, petala ochracea, in campo pr. Igatimi, Nov. 5550; 0,1-0,3, in
campo pr. Caraguatay, 4631.
Oxalis triangularis St. Hil. (lato sensu).
Fl. bras. mer. I, 128, n. 34.
Forma glabrifolia.
Petala alba, in silva Caraguatay, 3114; herba 0,2-0,5 petala alba, in silva
pr. Ipé-hu.
Oxalis Sternbergii Zucc.
Monogr. Oxalid. in Denkschr. Akad. Monac. 1825 et 1831. n. 32; F1.
bras. XIL 11, 490.
Herba 0,5-0,1, fl. luteo, in campis humidis pr. Cerro-hu; herba 0,05-0,1,
petala citrina, in campis Cordill. de Altos, Jan., 2959; 0,1, corolla flava, in
silva pr. Alte-Parana, Nov., 1462; 0,05-0,1 petala flava, in arenosis pr. fl. Capi-
bary, Sept., 4419; fleurs jaunes, Paraguari, sur les collines incultes, Oct., 2247;
Cordilliere de Peribebuy, dans les clairières et les broussailtes, Juin, 4619.
Oxalis corymbosa DC.
Prod. I, 696.
Herba bulbo composito 0,2-0,5, petala lilacina, in silva pr. Caraguatay, Aug.,
3115; in campo pr. San Bernardino, Maj., 302; 0,2-0,5. in campo pr. Tobaty,
Mart. 4010.
Forma umbella simplici.
Herba 0,1-02, petala rosea in umbrosis, Cordill. de Altos, Jun., 3027.
Oxalis paraguayensis.
Bulbus compositus parvus extus foliis laceratis fibrosis vel etiam glanduloso
punctatis 5-12 mm. diam.; petioli graciles juniores pilis patentibus hirsutissimi
40-50 mm. ; foliolis distincte cordatis rotundatis pilis longis sparsis vestitis
11 mm. 1g./14-46 mm. latis vel minoribus. tenuissimis, ciliatis ; pedunculi
uniflori vel biflori, breves vel elongati 5-15 cm. ; flores ad 16 mm. longi, rosei ;
sepala lanceolata glabra, petala triplo longiora glabra; filamenta staminum
longiorum pilosa ; styli hirsuti. x
Affinis O. corymbose DC. differt foliis minoribus, bulbo, ab 0. strigulosa cui
habitu est affinis differt forma foliorum, sepalis glabris.
«. floribus singulis.
Petala rosea, in umbrosis, Cordill. de Altos, Jun., 3027.
(181) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 739
8. scapo bifloro.
Fleurs rouges, sur les pelouses, Mai, 2251.
Oxalis palustris St. Hil.
Fl. bras. mer. I, 127.
Herba 0,3-0,5, petala pallide rosea, in campo humido, Cordill. de Altos, Nov,,
3513: ad ripam lac. Ypacaray, April, 4049 ; in campis Cordill. de Altos, Jan,,
2987.
An ©. articulata Sav.?
Oxalis chrysantha Prog.
Fl. bras. XH, 11, 491.
Herba 0,1-0,2, in campo Limpio, Sept., 3249; corolla citrina, in campo pr.
Tacuaral, Oct., 1199; herba aquatica in paludibus p. Cordill. de Altos, 1099,
Oxalis sp.
Affinis O. lineari Zuce. sed unifoliata foliolo basi cordato, ovato-acuto, lato,
Suffrutex 0,4. petala aurantiaca, in campo pr. Igatimi, 5436.
RHAMNACEES (Chodat)
Crumenaria polygaloides Reiss.
Fl. bras. XI, 1, 143.
Suffrutex 0,2-0,5, petala alba, in campis pr. Igatimi, Nov., 5764 ; herba 0,2-
0,5 fl. albo, in campo pr. fl. Carimbaty, Sept.. 4549 ; suffrutex 0,3-0,5, fl.
flavesc., in campo p. Ipe-hu, Oct., 5186.
Frangula polymorpha Reiss.
El. ıhrass. XL, 5, 94!
Arbrisseau de 2-3 m. de hauteur — fleurs blanchätres, Caaguazu, sur le bord
des ruisseaux, Nov., 2428. — Arbor 3-4 m., tr. 0,2-0,3, petala viridia, in
dumetis humidis p. Igatimi, Nov., 5539.
Rhamnidium eleocarpum Reïss.
Fl. bras. XI, 1, 9%, tab. XXIV, 13 et XXXI.
Arbor 10-12 m., trunco 0,2-0,5, fl. viridescente, in silva p. Caraguatay, Oct.,
3390 ; 6-8 m., 0,3-0,5 corolla lutea, in silva pr. Sapucay, Dec., 1721 ; 8-10 m.,
fl. flavescente, in silva pr. Cordill. de Altos, Sept., 1157; frutex 6-8 m., in
dumeto pr. Itacurubi, Sept., 1108.
OCHNACEES (Chodat).
Sauvagesia racemosa St. Hil.
Mem. Mus. XI, 98; id. Pl. remarq. 59, t. 1.
Herba 0,4-0,8, petala albo lilacina; staminodia purpureo-violacea, in palude
pr. Igatimi, Nov., 5487 ; 0,2-0,5, petala dilute rosea, anther. purpureo-viola-
ceis, in uliginosis pr. Tucangua, Dec., 3615.
740 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (182)
Sauvagesia erecta L.
Sp. I, 208; St. Hil. Mem. mus. XI, 44, 63, t. 3; Mart. Fl. bras., XII,
1, 208.
Herba procumbens 0,05-0,15, petala alba, stam. rosea, in palude pr. fl. Capi-
bary, Sept., #409 (unic.), 0,2-0,3, petala alba, stamin. purpurea, in stagnis pr.
San Estanislao, Aug., 4194 ; in campo humido, Tacuaral, Jan., petala alba, 3815.
Ouratea oliveformis (St. Hil.) Engl.
Fl. bras. XII, 11, 314; Gomphia olivæformis St. Hil. FI. bras. merid. I,
67. — Hook. bot. Mag., 5262.
Suffrutex 0,3-0,5, petala citrina, in campis pr. fl. Capibary, Dec., 5922 ;
0.3-0,5 id. petala citrina (foliis tenioribus) in campo pr. Ipé-hu, Oct., 4987.
Ouratea Hassleriana
Suffrutex parvus 20-50 cm. altus, caulibus strictis e basi simplicibus vel
subsimplieibus, lignescentibus 1,5-2 mm. crassis, superne angulosis et pauci-
striatis ; folia inferiora caduca, minora, intermedia majora internodiis 3-4 plo
longiora coriacea glabra ; stipulæ acutissimæ lineari aciculares vel angustissime
sublanceolatæ subulatæ haud scariosæ 5-6 mm. longæ demum caducæ sed in
superioribus persistentes ; petiolus crassiusculus ad 1,8-2 mm. longus, limbus
oblongus, basi ovatus sensim versus apicem decrescens acutus, 60/19, 45/14,
58/18, 36/13 mm. basi subinteger versus apicem magis denticulatus, dentibus
callosis erectis parvis acerosis subpungentibus; nervus medianus subtus et superne
exsculptus, lateralibus ce. 6-8 valde adscendentibus quam nervilli erassioribus,
nervillis numerosissimis patentibus subparallelis diehotome ramosis conjunctis ;
inflorescentia ut in O. olivæformi sed minor.; alabastra ovata subconica apice
haud rotundata quam pedicelli fere triplo vel duplo breviora pedicelli ce. 1 cm.
longi tenues ; flores ut in genere ; petala obovato-cuneata 10/5,5 mm. ; antheræ :
ce. filamento 6 mm. Ig. vix transversim striatæ; stylus stamina paulo superans.
Structura foliorum species monet O. castaneifoliam sed omnino differt. Affinis -
0. oliveformi differt foliorum serratura floribus minoribus./Suffrutex 0,2-0,5,
petala lutea, in arenosis pr. Vaqueria Capibary, Aug., 4377; suffrutex 0,3-04;:
in campo pr. Jejui-guazu, Dec., 5726 (unicum). — B. Balansa : petit arbrisseau
de 20-30 cm. à tronc bas et épais, fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, :
Nov., 1998. +
[lex pubiflora Reiss.
Fl. bras. XI, 1, 53; Lœsen. Monogr. 309 sub Ilex brasiliensis (Spe.). Loes.
Var. « pubiflora Loes. |
Arbor 3-4 m., trunco 0,2-0,3, petala alba, in dumeto pr. Caraguatay, Sept.,
4532. — Arbrisseau à feuilles persistantes de 3-4 m. de hauteur, baies noirätres,
Caaguazu, sur le bord des ruisseaux, Mars, 179%; 1794 à (forma 8 Balansa Loes.
Monogr. 369).
AQUIFOLIACÉES (Chodat)
[lex dumosa Reiss.
Fl. brasil. XI, 1, 64, fig. 19; Loes. Monogr. 197.
Var. b. Guaranina Loess. 1. c., 198,
Arbor vel frutex 1-3 m., petala alba, in dumeto pr. fl. Tapiraguay, Aug.,
4303; erbor vel frutex 2-3 m., tr. 0,05-0,1 fl. albo-virent. in silvis Yerbales
dicta Ipé-hu, Oct.. 5037; en guarani Caa-chiri (herbe amère), arbrisseau de
1-1,5, fruits charnus noirätres, Caaguazu, sur le bord des ruisseaux.
(185) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 741
[lex affinis Gardner
In Hook. Icon. Plant. t. 465; Loes. Monogr. 442.
Var. z genuina Loes.
Arbor 2-3 m., trunco 0,05 petala alba, in uliginosis, p. Igatimi, Oct., 4865;
in dumeto humido p. Igatimi, Nov., 5475.
Forma 8 latifolia Reiss. 1. c., 70.
Arbor vel frutex 3-4 m., petala alba, in uliginosis Igatimi, Nov., 5456.
llex paraguariensis St. Hil.
Mem. d. Mus. IX. 351; Loes. Monogr. 304.
Var. « genuina Loes. |. c., 304.
Foliis cuneatis vel obovato-cuneatis apicem versus denlatis. Caà eté (guaran.)
Yerba (hispan.). Arbor 4-10 m., trunco 0,1-0,5, petala albo-virentia, in silvis
Yerbales diet., Nov., Sierra Maracayu. C'est la forme la plus répandue dans les
grandes forêts de Maracayu, avec le no 525%. elle forme la plus grande partie de
la Yerba élaborée dans les Yerbales de Maracayu. — 5270.
Forma foliis magis lucidis : on la distingue p. la préparation de la Yerba de la
forme précédente dont elle a la morphologie foliaire. Les plantes distribuées sont
des rameaux d'arbres vierges (Hassler), in silvis diet. Yerbales, Ipé-hu, Nov.,
D294.
Forma foliis longius cuneatis, angustioribus; sæpe sensim in petiolum atte-
nuatis 100/30 mm., 110/31 mm., 120/32 mm., non acuminatis. Arbor 4-8 m.,
0,2-0,4, in silvis Yerbal., Sierra Maracayu, Nov., 5247, moins répandue que 5270
(Guarani), Caà.
Forma latifolia : foliis basi breviler cuneatis elliplicis vel oblongo-elliptieis
obtusiuseulis sæpe a tertia parte dentatis 120/40, 110/46, 90/36mm., etc. En gua-
rani Caà-Caati. Arbor vel suffrutex 2-4 m., 0,1-0,2, in dumetis Yerbales, Caa-ti
vocat., p. fl. Corrientes, Dec., n. 5886. C'est la forme qui croît dans les buissons
de Myrtacées et autres arbustes; dans cette formation, la Yerba est plus dense
que dans les formations de la grande forêt, mais elle atteint rarement une dimen-
sion dépassant celle d’un arbuste moyen. Elle est aussi appréciée que les variétés
précédentes pour la préparation de la Yerba Maté. — Id 5886a, feuilles adultes
au moment de la récolte pour la préparation de la Yerba Maté. Pendant la flo-
raison, la récolte cesse.
Afbor 5-6 m., 0,3-0,5, petala albo-virentia, in silvis pr. Yerbales, Serra Mara-
-cayu, Oct., 5120. Intermedia inter var. præcedentes, Caä eté (guarani).
Forma parvifolia et magis dentata, 80/21, 57/24 mm., dentibus obtusis, arbor
3-6 m., 0,1-0,4, in silvis Yerbales, Ipe-hu, Nov., 5246. Caä-panambi (guaranis).
Ilex Caaguazuensis Loes.
Monogr. 295.
Arbre à feuilles caduques, de 8-10 m. de hauteur, fleurs blanches, fruits
charnus noirs, forêts du N. E. de Caaguazu, Nov. 1793 (Loes.).
CELASTRACÉES (Chodat)
Maytenus aquifolium Mart.
El. bras. X1, 1, 4.
Arbor 6-8 m., 0,3-0,6 similis 569 sed folia albo-virentia : corolla sordide
alba, in silvis pr. Cordillera de Altos, Aug., 678; folia obscure viridia, in silvis
pr. Cordill. de Altos, n. 3438 fructif.
(7 MA ir; ba Fe IN tft
Lie RE TS A DEN Rs
742 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M SÉR.). (184)
Maytenus ilicifolia Mart.
Flor. brasil. XI, 1, 8, tab. I, fig. 11 et tab. VI.
Frutex 1-2 m., fl. flavo-virens, in dumeto lacus Ypacaray, Jun., 3058 ; arbris-
seau de 1 m. de hauteur, fleurs d’un jaune verdätre, l’Assomption, dans les bois,
Juillet, 2434,
Plenckia populnea Reiss.
FI. bras. XL ı, 31.
Arbor 4-6 m., 0,3-0,6, fl. flavo-virent. in silva Nandurucay, 4923.
Var. microphylla nob. foliis duplo minoribus coriaceis.
Arbre de 5-8 m., versant oriental de Cerro-hu pres de Paraguari, Avril, 4477 ;
fleurs blanchätres, dans les forêts, 1. c., 3079; id. 2419.
HIPPOCRATEACEES (Chodat)
Hippocratea verrucosa Griseb.
In Geett. Abh. XXIV, 1879, 84. |
Liana fruticosa 10-15 m., fructif., in silva Cordill. de Altos, Aug., 3099;
suffrutex volub. 2-4 m., petala viridia, in dumetis Cordill. de Altos, 2992.
Salacia crassifolia (Mart.) Peyr.
Fl. bras. XI, ı, 160.
Frutex 0,3-0,5, petala ochracea, in campis pr. Igatimi, Dec., 5637.
Salacia paniculata (Mart.) Peyr..
Fl. bras. XI, ı, 155, tab. XLIX.
Liana fruticosa 10-12 m., petala flava, in silva Caragualay, 3331 ; les pétales
paraissent comme émaillés, in silva campo Yeruti.
Salacia campestris Walp.
Repertor. 1,°402; Peyritsch, Fl. bras. XI, 1, 151,
Frutex 0,5-0,8, fl. flavo-virens, in campo pr. Igatimi, Dec., 5631.
RHAMNACEES
Sageretia elegans.
Brongn. Ann. Se. nat., ser. I, vol. X, 1827, 359.
Liana fruticosa 8-10 m., petala flava, in silvis pr. San Estanislao, Jun., 6010 ;
frutex 1-2 m., fl. flavesc., in silva pr. Cordill. de Altos, Febr., 3875; arbris-
seau épineux et un peu sarmenteux, fleurs blanchätres, fruits charnus, rouges,
Paraguari, dans les bois, Févr., Balansa 2420.
AMPÉLIDACÉES (Chodat)
Vitis plerophora Baker.
Fl. bras. IV, 213 ; V. gongylodes Baker, IV, 11, 209.
Scandens 2-4 m., fl. albicante, in silva, Cordillera de Altos, Jan., 2975 ; tiges
grimpantes, ailées, Guarapi, dans les haies, Balansa, n. 3176.
(185) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 743
Vitis sicyoides Baker.
Fl. bras. XIV, 11, 202 ; Cissus sicyoides A. Rich., in Ramon de la Sagra
Hist. Cuba, 309 ; DC. Prodr. I, 628.
Liana fruticosa 10-12 m., fl. albo, in silva pr. Cordill. de Altos, Dec., 3630;
fl. albo-virens, in silva Cordill. de Altos, Jun., 306%; Mart. 1. e., 3951.
Vitis subrhomboidea Baker.
Fl. brasil. XIV, 11, 208.
Suffrutex 3-4, fl. luride albus, ad marginem silvæ pr. Igatimi, Nov., 5518 ;
herba cirrhosa 3-4 m., in uliginosis Igatimi, Sept., 4727.
ARALIACEES (Chodat)
Pentapanax angelicifolium Griseb.
Getth. Abh. XXIV, 1879, 144.
En guarani : Chino, arbre de 15 m. Bois blanc, fruits charnus, noirs ; Posta
Cue, près de Yaguaron, dans les forêts, Oct., Balansa 3158.
Didymopanaz Claussenianum Dene et PI.
Herb. Mus. Paris. ; Fl. Bras. XI, 1, 299.
Arbre de 10 m. de hauteur, Caaguazu, dans les forêts, avril, 1876, Balansa 1106.
Didymopanaz Morototoni Dene et PI.
Rev. hort., 1854, 109 ; DC. Prodr. (Panax) IV, 254; Fl. bras., 240 ;
Sciadophyllum paniculatum Britton Bull. Torr. bot. CI. XVII, 37.
Arbor 15-20 m., trunco 0,3-0,6, fl. flavo-virens, in sılva pr. Ipe-hu, Sierra
Maracayu, Dec., 5592.
Dendropanaz cuneatum D. et P.
Rev. hortic., 185%, p. 107; Gilibertia cuneata E. March. Fl. bras. XI,
I, 290 ; G. Pavonia E. M. |. c.
Arbrisseau, fleurs blanches, Cordillière de Peribebuy, sur le bord des ruis-
seaux, Balansa, Juin, 3161. — Arbor 10-15 m., trunco 0,3-0,8, petala flava, in
silva pr. lag. Ypacaray ; arb. 10-8, 0,4-0,6 corolla alba, in silvis pr. Cordill.
de Altos, Jun., 412.
Var. flore luteo.
Arbor ut 412, in campis pr. Cordill. de Altos, Aug., 78% ; in silva pr. San
Bernardino, Aug., 679; id., n. 732.
PASSIFLORACEES (Chodat)
Passiflora cerulea L.
Sp. pl., 959.
Herba 3-4 m., cirrhosa, petala flavescentia, corona violacea, in dumetis pr.
San Estanislao, Aug., 4227; 2-5 m., petala flavo-virentia, albicantia, corona
cœrulea basi violacea, antheræ luteæ, in dumeto pr. San Estanislao, Aug., 4268;
Parana, Christie 1858 ; Coll. Gibert, 35; tiges grimpantes, fleurs d’un blanc jau-
nâtre, La Trinidad, Balansa, 2204: suffrutex cirrh. 6-8 m., petala flavo-virentia,
antheræ fllamentaque violacea, in dumeto Tucangua (forma minor). Sept., 3277.
74% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SéR.). (186)
Passiflora tricuspis Mast.
Fl. brasil. XIII, ı, 587 (cum spec. orig. comparavi).
Ad descriptionem Masters adde : pedicelli bracteis minimis filiformibus muniti ;
diam. floris ad 30-35 mm.; sepala lanceolata vel longe triangularia integra vix
acula; petala alba sepalis duplo breviora late linearia subretusa ; corona exterior
filamentosa petalis longior, filamentis apice acutis, mediana filamentis apice dila-
tatis retusis inde deltoideis parum incrassatis, interna monadelpha e lobis regu-
lariter plicatis cucullatis formata; gynophorum filamentis exterioribus duplo
brevis.
Herba cirrhosa 2-3 m., petala alba, corona violacea, in silva pr. Igatimi, Nov.,
5569; 1-2 m., petala alba, corona rosea, in campo pr. Igatimi, Nov., 5428; petala
alba, corona rosea, in silva pr. fl.Corrientes, Dec., 589%. |
Passiflora Maximiliana Bory.
Ann. Se. phys. Gen. II, 149, t. 24 (1819), DC. Prodr. III, 336; Masters
1. c. XIII, 592.
Herba cirrhosa 1-2 m. petala alba, in colle Tobaty, Mart., 4011, forma minor,
in dumeto San Bernardino, Nov., 3512; tiges grimpantes; fruits charnus, noirs,
insipides, plaine située à la base du Cerro Peron, près de Pirayu. Juin, Bal. 2205.
Passiflora paraguariensis Chod.
PI. Hassler. 7A.
Herba cirrhosa 1-2 m.; petala alba, antheræ staminaque nigra, in silva Cor-
dillera de Altos, 3166, Aug. ; id. Febr., 3863; in campo pr. Igatimi, 5639.
Passiflora circinata Masters.
Herba cirrhos. 6-8 m., petala violaceo-purpurea, in dumeto Cordill. de Altos,
Och., 3339.
Passiflora violacea Vell.
Fl. Flum. IX, tab. 8%; Masters |. ce. 612, tab. CXXII.
Herba cirrhos. A-2 m.. petala alba, in dumeto, Cordill. de Altos, 4064 ; 2-4 m.,
petala violacea, coronæ filamenta basi atro-purpurea apice violacea, in dumeto
pr. Igatimi, Sept., 4739.
Passıflora fetida Linn.
Amen. Acad. I, 288, tab. 10: DC. Prodr. II, 331; Masters Fl. bras. XII, r,
982.
& vitacea Masters |. c. 583.
Herba cirrhosa 0,6-1 m ; petala alba, corona cœrulea, in silva pr. Igatimi, Nov.,
5437; herba 0,5-1 m., corona lilacino-rosea, in silva pr. San Blas, Déc., 5791;
ad ripas fluminis Parana circa La Paz, Gibert, Jan., 1873, n. 1044 Hb. Kew.;
tiges volubiles, Grand Chaco en face de l’Assomption, Balansa, Févr. 2208.
Var. Balansæ nob.
Foliis molliter dense villosis iis var. præced. similibus sed lobis lateralibus
breviter apiculatis lobo mediano magis acuminato.
Tiges grimpantes, Cerro Peron, pres Paraguari, n. 2206 B. Balansa.
Passiflora capsularis L.
Sp. 234 a; DC. Prodr. III, 325 ; Masters I. c., 589.
Herba cirrhosa 0,8-1, petala alba, corona rosea, in silva pr. San Blas (Yeruti),
Dee., 5760.
(187) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 745
Passiflora organensis Gardn.
in Hook. Lond. Journ. bot. IV, 10%; Master I. ec. 590.
Herba cirrhosa 2-4 m., in silva pr. Igalimi, Oct., 4891 ; 0,8-1, petala albo-
cæsia, in campo pr. Igatimi, Nov., 5488.
Passiflora Giberti N.-E. Br.
Transact. Bot. Soc. Edinburgh, V 20, p. 58.
Tiges grimpantes, fleurs jaunâtres, l’Assomplion dans les haies, Avril, 2202,
Balansa; Rio Pilcomayo Exped. Ken., Hb. Kew : lieux inondés, Grand Chaco,
Juin 1858, Gibert n. 43, en guarani Curucuja (Hb. Kew).
Passiflora chrysophylla Chod.
PI. Hasslerian. 1. c., 75: P. australis Chod. p. p.
Var. typica.
Suffrutex procumbens, pelala alba, corona cæsia, in campo Apepü (fl. Tapi-
raguay), Aug., 4329; in dumeto Cordill. de Altos, April, 4099.
Var. hastata (P. australis Chod. p. p.).
Foliis lobis magis hastatis, minus repandis, tomenlosis minoribus.
Herba procumbens 0,5-1 m. petala alba, corona lilacina, antheræ cœruleæ, in
arenosis pr. fl. Capibary, Déc., 5934; 0,8-1,5 m., in campo pr. San Estanislao,
Jan., 600%. Id. in campis arid is pr. fl. Corrientes 1. e., 5874.
Var. sericea Chod.
Foliis minoribus, hastatis flavescenti-sericeis, nervis sublus inconspicuis.
Gibert, Asuncion, Jan., 1873, n. 1031 (Hb. Kew).
Passiflora rotundifolia L.
Spec., 235; DC. Prodr. III, 338, exel. var. et syn.; Mast. 1. c., 587.
Herba cirrhosa 2-3 m., pelala alba, corona flavo-virens, in dumelo pr. Igatimi,
Nov., 5424.
PAPAYAGEES (Chodat)
Carica quereifolia (St. Hil.) Solms.
Fl. bras., fase. GVI, 178,
B. Balansa. En guarani : Yacaratia; dioique; arbre peu ramifié de 6-8 m. de
hauteur à suc laiteux, fruits jaunätres, oblongs, comestibles, stationné dans les
forêts, Sept., 2197; l’Assomption, n. 2197.
Jacaratia dodecaphylla A. DC.
Prodr. XV, 1, 420; H Solms Laubach. Fl. bras. XIII, ur, 190.
Nom. vernacul. Nacaratea (selon Hassler, les noms indigènes donnés par
Balansa sont souvent mal interprétés et leur prononciation fausse).
Var. lucida Hassler.
A. spec. typica differt foliis intense viridibus nitentibus!
Arbor 6-8 m. trunc. 0,3-0,8, petala viridia, in silvis pr. [pé-hü, Sierra Mara-
cayu, Oct., 5198.
SOLANACÉES (Chodat)
Schwenkia americana L.
Syst. Nal., 62.
746 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (188)
Berba basi suffruticosa 1-1,5 m., corolla cæsia, ad marginen silvæ pr. Yeruli,
Oct., 1328 — Balansa 2171.
Physalis viscosa L.
Hort. Cliff. 496; Sendt., in Fl. bras. X, 129.
Herba 0,25-0,%, corolla citrina, in rupestribus pr. Rio Apa. Maj., 1205;
0.1-0,3, petala ochracea, in arvis, San Bernardino, Aug,, 3184; 0,2-0,35, corolla -
ochracea, in dumetis pr. Itacangua, Aug., 741.
Physalis pubescens L.
Sp. I, 265; Dunal, Prodr. XII, ı, 446.
Herba 0,3-0,5, petala viridescent. interne brunneo-punctata, ad ripam lacus
Ypacaray, Déc., 3705; in silvis pr. Sapucay; in silva pr. San Estanislao, Aug.,
4166.
Cestrum calycinum Willdn.
in Rem. et Schulth. Syst. Veg., IV, 808; Sendt. FI. bras. X, 212.
Frutex 1-2 m.. petala flavo-virentia, in dumeto pr. Igatimi, Oct., 4859 ; 2-4 m.,
suaveolens, petala alba, in silva pr. Pacoba, fl. Corrientes, Dec., 5829; in dumeto
Cordillera de Altos. Febr., 6071 ; arbor vel frutex 2-6 m., 0,05-0.2 trunc. diam.,
petala virentia, in silva Atira, Nov.. 3559; frutex vel arbor 5-6 m., in silvis pr.
laguà, Aug., 615; in campis pr. San Bernardino, Nov., 1449: in silva pr. Cerro-
pyta, Jun., 315.
Cestrum levigatum Schldl.
Linnæa VIII, 58; Sendt. in Mast. Fl. bras. X, 216.
Frutex 2-3 m., petala alba, in silva pr. Igatimi, Nov. 5572; in silva Ipe-hü,
Sierra Maracayu, Oct., 5042; arbor 3-5 ın., in silva pr. lag, Ypacaray, Aug.,
3183; arbor 4-6 ın., trunco 0,15-0,25, cortice albicante lævi, corolla flavo-
virente, in nemoribus pr. Itacurubi, Jun., 3057; in silvis pr. Caraguatay, Oct.,
1250: in silvis pr. fl. Juqueri, Dec., 1722.
Cestrum Parqui L’Herit.
L’Herit. Stirp. IV, p. 73, tab. 36; Sendt. Fl. bras. X, 223.
Herba 0,2-04, corolla lutea, ad ripam rivi Juqueri, Nov., 1495; 0,3-0,5, fl.
aurantiaco-luteo, ad lag., Ypacaray, Dec., 43: — suffrutex 2-3 m., fl. virent.
corolla, in arvis pr. S. Estanislao, Jan., 6018; suffrutex, corolla ochroleuca.
in dumeto, San Bernardino, Oct., 3303.
Nicotiana longiflora Cav.
Deser. Pl. 106.
Herba 1-1,5, noctiflora corolla alba, in campo pr. San Bernardino, Sept.,
101% ; 0,5-0,8, petala alba, in campo pr. Igatimi, Nov., 5568.
Nieotiana glauca Graham.
Bot. Mag., t. 2837.
Herba 1-2,5, corolla lutea, in rupestribus pr. Villa-Rica, Jan., 216: in dumeto
pr. Paraguari, Febr., 1908 ; in ruderis Tobaty, Mars, 4018.
Nom. vernac. : Palan-Palan.
Datura fastuosa L.
Sp. PI., ed. 2, 256,
Suffruticosa, 1-2 m., corolla violacea, ad ripam riv. Paraguay-himpio, Aug.,
3199: corolla nivea, quasi spontanea, in campis pr. Acahé, Oct., 1262.
(189) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 747
Datura Metel L.
Spec. Pl., ed. 2, 256.
Frutex 5-6 m., corolla nivea, quasi sponle ad ripam rivulorum pr. Cordill. de
Altos, Jan., 222.
Nom. vernac. : Flaripan.
Datura stramonium L.
Spec. PI. 179.
Var.
Suffrutex 0,8-1,2, petala alba, in arvis pr. Tobaty, quasi spontanea, Mart.,
3969.
Solanum lycioides
L. Mantiss., 45 ; Dal in DC. Prodr. XII, ı, 161.
Corolla violacea, suffrutex 0,3-0,4, ad marginem silve pr. Sapucay, Dec.,
1614; frutex volubilis 3-4 m., petala alba, in silva pr. Arroyo Macay,
1912.
Solanum multispinum N. E. Br. !
Transaet. Bot. Soc. Edinb., v. 20, p. 65, 189%.
Rio Pilcomayo Exped., 1890-91, sine n. Hb. Kew.
„ Solanum Brownii Chodat.
Caules stellato tomentosi basi sublignescentes, vel lignescentes ad 5-7 mm.
erassi, adultiores demum ut pedicelli calicesque dense aculeati, aculeis tenuibus
longis (7-8 mm.) aureis, cum glandulis stipitalis intermixtis ; folia subsessilia
vel breviter petiolata penniloba, oblonga vel panduræformia vel Iyrata, obtusa,
subtus et superne dense tomentosa aurata, haud plicata, nervis simpliciter
pennatis basi in nervo medio subtus aculeis densis fulvis munita, superne
aculeis sparsis; petioli 2-40 mm. longi: lobi utroque latere 2 (-3), pars termi-
nalis folıi integra, 100/45, 95/50, 85/35 mm. ; calyx demum valde accrescens
haccam amplectans 3 cm. longus, lobis deltoideis dorso aculeis numerosissimis
fulvis armatus.
Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Nov., 2115
N. E. Br. I. c. different. cum S. multispino jam. indavit. #
“ Solanum Hasslerianum n. sp.
Basi breviter lignosum; caules plures herbacei 0,2-0.3 stellato dense tomentosi
aurei, aculeis distantibus conspersi ; aculeæ fulveæ tenues ; folia ut in spec. præ-
cedente sed longius petiolata et magis aureo-tomentosa ; calycis dentes hasi
tantum aculeos robustos ferentes ; corolla alba ; inflorescentia longe pedunculata
2-5 fl., pedicellis tomentosis et glandulosis.
Affinis præcedenti et S. multispino N. E. Br. differt a præcedente caulibus
multo minus aculeatis, calycis dentibus subcalvalis, à S. multispino forma
foliorum nervis pennatis tantum, foliis magis aureis.
Species tres affines cum $. erinitipede.
Herba 0,2-0,3, petala alba, in campo pr. Apepu, Tapiraguay, Aug., 4369."
Solanum nigrum L.
Sp. PI., 186.
Var. Pilcomayense (Morong.) nob.
Pilcomayo River, Paraguay, Morong., 898.
(A suivre.)
1
Pe
Q0
Un ECHIUM méconnu de la flore des Canaries
PAR
Auguste DE COINCY
Bourgeau a récollé en 1855, le 27 février, dans les champs sablonneux
de Candelaria (ile de Ténériffe), un Echium qui a été distribué sous le
n° 1446 b. L’etiquelle lui applique le nom de arenarium Guss. et de
setosum Del. Mais il est bien different de ces deux planles et doit former
une espèce distincte dont je vais donner la description.
Je saisis cette occasion pour rappeler que l'E. arenarium n'a été
signalé jusqu’à présent d’ure facon certaine qu'en Tunisie, en Tripoli-
taine, dans les îles de Chypre, de Crête, de Sicile, en Grèce, en Italie
(Fl. ital. cont.), et enfin en France (Cette, la Nouvelle) où se trouve son
extrême limite occidentale, et que l’Æ. setosum est particulier à la Tripo-
litaine, à l'Egypte et à l'Arabie.
Echium Bonneti sp. n.'.
Gamolepis. Annuel. Tige herbacée, de 1 à 2 décimètres, un peu angu-
leuse, portant des rameaux dès la base, et dans sa parlie supérieure
quelques cymes florifères assez longuement pédonculées et s’allongeant
beaucoup à la maturité; indument fin, hérissé, tuberculeux, simple, gri-
sâtre. Feuilles radicales oblongues-lancéolées, de 6-7 cm. de long sur un
de large, subaiguës, assez brusquement rétrécies en pétiole, à nervure
médiane saillante en dessous; les caulinaires peu nombreuses, lancéolées,
aiguës, loules rétrécies à là base, même les supérieures sessiles; bractées
de même forme, mais devenant linéaires dans la parlie supérieure des
cymes; l’indument des feuilles est tuberculeux, à poils inégaux, plus ou
moins hérissés. Fleurs courtement pédonculées. Calice à divisions héris-
sées de poils grisâtres étalés, lineaires, ne dépassant guère 3 mm. à la
' Je demande à M. le Dr Ed. Bonnet, qui a bien mérité de la science par ses
études sur la flore Atlantique, la permission de lui dédier cette espèce.
(2) A. DE COINCY. UN ECHIUM MÉCONNU DE LA FLORE DES CANARIES. 749
floraison, mais atteignant à la maturité 6-7 mm. et devenant lancéolées
subobtuses. Corolle violette, de 10-12 mm., duvetée poilue, à limbe
oblique peu étalé, à tube assez long et étroit; anneau du type des Gamo-
lepis très franc, poilu en dessous. Elamines à filets glabres, les anté-
rieures exserles ou subexsertes, les intermédiaires subexsertes ou
incluses, la supérieure très courte; anthères jaunâtres, ovales oblongues,
mesurant ‘/2 mm. à peine dans leur plus grand diamètre. Style velu jus-
qu'un peu au-dessous de la bifurcation; les branches du style sont assez
courtes. Sligmales petits, capités. Achaines de 2/2 mm., brunâtres, por-
tant quelques tubercules, et rétrécis un peu au-dessous de leur sommet
qui est muni d’un tubercule de chaque côté.
Hab. Ne de Teneriffe.
Je ne sais si je m’abuse, mais cet Echium me paraît un des mieux
caractérisés du genre. Il est bien distinet de tous les Echium herbaces
appartenant à la section des Gamolepis qui ont l'anneau velu en dessous.
Ses petites corolles, ses calices très accrescents, ses styles exserts, son
indument grisätre, homomorphe, très hérissé, ses feuilles caulinaires
aiguës, rétrécies à la base, enfin son port diffus, lui assignent une place
à part à côté de l’arenarium, du setosum, du trygorrhizum, du Barrattei,
assez loin du confusum et de ses différentes formes. En effet, l’arena-
rıum a le style inclus; le setosum a les feuilles supérieures et les bractées
dilatées à la base avec l’indument de la tige dimorphe et l’inflorescence
tout autre; le Barrattei a les poils des cymes florifères blanes argentés
avec l’indument de la tige dimorphe, le calice et la corolle différemment
fabriqués; le irygorrhizum a les feuilles inférieures spatulées avec le
rachis vineux et la gorge de la corolle beaucoup plus développée; enfin te
confusum a les fleurs plus grandes, les feuilles spatulées, l’indument sou-
vent opprimé, l’anneau imparfaitement gamolepis, etc., et sa variété deci-
piens a la tige très simple, munie seulement de trois ou quatre petites
cymes florifères au sommet.
Je ne trouve mentionné notre Echium ni dans le catalogue de Sauer,
nı dans les Recuerdos botänicos de Tenerife de Masferrer.
Outre les exsiccatas de Bourgeau (Herb. Muséum, Herb. Boissier), j'ai
vu de cette plante, dans l’herbier du Muséum, un échantillon récolté à
Ténériffe par Ledru! et provenant de l’herbier d'A. de Jussieu.
1 On sait que c’est à Ledru que de Candolle a dédié le genre Drusa que Ben-
tham a réuni au genre Bowlesia Ruiz et Pav. Le catalogue de Sauer maintient le
genre Drusa.
750
VIOLA SPLENDIDA
ET
VIOLA SIEHEANA spec. Nov. 1902
VON
Wilhelm BECKER.
Viola splendida n. sp., ad sect. Melanii DC. pertinens.
Radice perenni, pluricipite. Caulibus puberulis, e basi aphylla elongala
procumbente adscendentibus, sursum remote foliatis, cum pedunculis
40-50 cm. longis ; internodiis 7-10 cm. longis, inferioribus brevioribus.
Foliis infimis ovatis, obtusis, cum petiolo 4-5 cm. longis, À ‘2 cm.
latis ; ceteris sursum angustioribus et acutioribus, 6 cm. longis, 1 cm.
latis ; omnibus in petiolum alatum angustatis, evidenter obtuse crenatis,
subpilosis.
Stipulis foliis dimidio brevioribus, in lacinias 6-10 lanceolatas, oblu-
siusculas partitis subpartitisve (vergentibus ad formam pinnatam, lacinia
terminali integerrima), subpilosis.
Peduneulis axillaribus, 1-2, longissimis, folia multo superantibus,
gkahris, tertio superiore bibracteolatis ; bracteis suboppositis, ovatis,
membranaceis.
Floribus majusculis, solitariis, cernuis ; limbo 3-4 cm. lato.
Sepalis late lanceolatis, acutis, margine plusminusve dentatis, appen-
dice quadrato, subpilosis.
Petalis luteolis, inæqualibus; lamina petali infimi late obcordata, striis
nectareis 5; petalis supremis obovatis, lateralibus ovalibus minoribus ;
apice rotundatis ; calcare pelalo inferiore subæquali vel paulo longiore,
recto, subulato.
Ovario glabro.
Habitat in monte « Vergine » prope Amellino et in monte « Pizzo delle
Tende » prope Amalfi, ubi legerunt Michele Guadagno (Monte Vergine,
VI. 1899) ei GC, Chacaita (26. II. 1883, Pizzo delle Tende). Loca in flora
Neapolitana sita sunt.
(2) W. BECKER. VIOLA SPLENDIDA ET VIOLA SIEHEANA NOV. SPEC. 751
Diese Art gehört in den Formenkreis der Viola gracilis S. S. sens. lat.
Sie steht morphologisch der Viola cæspitosa Willk. und der V. Mun-
byana Boissier et Reuter am nächsten. Von Viola gracilis S. S. unter-
scheidet sie sich durch grösseres Mass aller Teile, durch die breiten,
sehr tief gekerbten Blätter und die breitzipfeligen, zur Fiederform nei-
genden Stipulæ. Viola cæspitosa Willk. hat kürzere, etwa halb so lange,
stumpfe Blätter, oft völlig gefiederte Nebenblätter und blaue Blüten.
Exs. M. Gandoger, fl. hispan. exs. 458 et 470 ; Cantabrien und Asturien,
2000 m. Die dritte Art, V. Munbyana Boiss. et Reut., ist von V.splendida
durch kürzere, breite und stumpfe Blätter verschieden. Der Mittelzipfel
ihrer Nebenblätter ist blattartig, langgestielt und gekerbt. Exs. Battan-
dier et Trabut, pl. d’Algerie, Nr. 222; Magnier fi. selecta, 2406 ; Rever-
chon, pl. d’Alger., 1896, Nr. 192.
Ich glaubte zuerst, in dem beschriebenen Veilchen die Viola pseudo-
gracilis Strobl (in Oestr. bot. Z. [1877], p. 224) vor mir zu haben. Diese
hat aber dicken Sporn und kurzzipfelige Nebenblätter. Im Vergleiche
mit V. valderia All. bezeichnet sie Strobl als « kurze, dreiteilige ».
Herr Michele Guadagno in Neapel war so freundlich, am Originalstand-
orte Strobls, dem Monte San Angelo bei Castellamare, nach dem Veilchen
zu suchen. Er fand es in grosser Zahl auf, so dass es in Lief. [IV meiner
Violæ exsiccal® ausgegeben werden kann. Die Kennzeichen Strobls
passen vollständig auf die mir vorliegenden Exemplare. Sein Veilchen
ist identisch mit der Viola nebrodensis Presl y grandiflora Parl., fl. ital.
1890, p. 183. Diese hat jedoch blaue Blüten. Da Strobls Pflanze zur
V. nebrodensis gehört, ist sie nicht in den Formenkreis der Viola gracilis
sens. lat., sondern in den der Viola calcarata s. |. zu stellen. Letzteres
geht besonders aus den kurzen, dreiteiligen Stipulæ hervor.
Schliesslich muss ich noch bemerken, dass die Exs. Huter, Porta,
Rigo iter ilal. II, 1877 (supra Messina) und Rigo iter IV, 1898, Nr. 151
nicht V. pseudogracilis, sondern Viola gracilis sind.
Viola Sieheana n. sp., ad sectionem Nomimii Ging. pertinens.
Radice perenni. Caulibus adscendentibus, suberectis, in florescentia
usque ad 15 cm. allis.
Foliis radicalibus reniformibus vel cordato-reniformibus, obtusis vel
obtusiusculis, ad basin plane cordatis sinu plusminusve aperto, caulinis
alternis, late ovatis, ad basin non profunde cordatis, acuminatis vel
obtusiusculis, omnibus glabris vel glabrescentibus, erenatis, subtus
sæpe violaceo-venosis, petiolatis.
Stipulis foliaceis, oblongo-lanceolatis vel lanceolatis, superioribus
752 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (3)
10-12 mm. longis, 1-3 mm. latis, fimbrialis vel fimbriato-dentatis,
fimbriis lalitudinem stipulæ æquantibus vel superanlibus.
Pedunculis axillaribus.
Floribus cernuis ; sepalis late lanceolalis, acutis ; pelalis calyce sub-
duplo longioribus, subæqualibus, ovalibus vel ovali-oblongis, apice
obtusis vel rotundatis, integris, inferiore emarginato, omnibus albidis
vel dilute cœruleis ; calcare recliusculo vel sursum curvato, sepalorum
appendicibus brevibus duplo longiore ; ovario ovalo, glabro.
Dieses Veilchen ist bis jetzt immer als Viola silvestris (Lam. p. p.)
Rchb. bestimmt worden. An Hand des mir vorliegenden zahlreichen
Materials — von Herrn Walther Siehe (Mersina, Kleinasien) allein
100 Bogen — kann ich konstatieren, dass diese Viola durch markante,
vererbliche Eigenihümlichkeiten von der Viola silvestris verschieden
ist, und dass ihre Areale sich ausschliessen, aber aneinandergrenzen.
Bei der morphologischen Aehnlichkeit beider Arten unterliegt es keinem
Zweifel, dass wir es hier mit zwei Typen gemeinsamen Ursprunges zu
thun haben, die in Anpassung an klimalisch verschiedene Gebiete aus
einem Typus entstanden sind, Viola Sieheana zweifellos als eine Folge
des pontischen Klimas. Bei so nahe verwandten, aneinandergrenzenden
Arten ist es selbstverständlich, dass sich in der Nähe ihrer gemein-
samen Grenzgebiete Uebergangsformen finden.
Viola Sieheana unterscheidet sich von V. silvestris durch nierenför-
mige oder herznierenförmige untere Blätter, grössere, ofl gezähnte
Nebenblätter, weisse oder ganz hellblaue Blüten, breitere Kelchblätter,
und kürzeren, oft aufwärts gekrümmten Sporn. Die Kelchanhängsel
sind bei V. Sieheana länger als bei V. silvestris. Auffallend ist die fast
völlige Kahlheit und die flach herzförmige Basis des Blätter.
Habitat in rLora ronrica : Cilicia, Kagiraki, ad ripas, 600 m., IV. 1895,
Walther Siehe, botan. Reise nach Cilicien, Nr, 131 als V. silvestris var. ;
Mersina in Anatolia leg. W. Siehe, 1902 ; J. Bornmüller, iter anatol. III,
1899, Nr. 4118 : Bithynia, in reg. subalp. mt. Keschisch-dagh (Olympi),
1400 m. s. m., 31. V; Bessarabia, pr. Kalaraschry, leg. Zelenetzky,
2. VII. 1882 als V. Riviniana Rchb. ; Tauria prope Jalta (leg. N. Puring,
27. IV. 1900) et prope Aluschta (leg. N. Zinger, 20. IV. 1900).
Viola Sieheana kommt in Lief. IV meiner Violæ exsicc. zur Ausgabe.
« Sieheana » nach Herrn Walther Siehe, Botaniker in Mersina, Klein-
asien.
Wettelrode am Harz, den 29. Juni 1902.
m —
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el expédiés franco au fur el à mesure de la publication de l’ou-
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el:les 11 premières feuilles parues du vol, 2 seront ar
envoyées aux abonnés par l’Herbier Boissier.
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Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.
SECONDE SÉRIE
Tome II. 1902.
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} | N° 9.
Ce No a paru le 31 août 1902.
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Prix de l'Abonnement
20 FRANGS PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER.
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1902
SECONDE SÉRIE.
SOMMAIRE DU N° 9. — SEPTEMBRE 1902.
Pages
l. — Casimir De Candolle. — NOUVELLE ÉTUDE DES
HYPOASCIDIES DE FICUS (planches 8 et 9) ......... 753
I. — Paul Chenevard. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE S
DU -TESSIN 0008. 2. ee 763
III. — Olga Fedtschenko et Boris Fedtschenko. —
| MATERIAUX POUR LA FLORE DE LA CRIMEE........ 783
IV. — Henri De Boissieu. — NOTE SUR QUELQUES OMBEL-
LIFERES DE CHINE. d’après les collections du ne
d'Histoire: naturelle.de Paris... m ar 801
. — Robert Chodat. PLANTE HASSLERIANÆ soit
ENUMERATION DES PLANTES RÉCOLTÉES AU PARA-
GUAY par le Dr Emile Hasser, d’Aarau (Suisse), de 1885
à 1895 et de 1898 à 1900... .. Ba Bene 811
=
INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. RE Nos 1846 à 2145
PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON :
PrancHhe 8. — Ficus à hypoascidies.
Pranche 9. — Hypoascidies de Ficus
OBSERVAT 1085
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Her He Boissier
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part.
Aucune livraison n’est vendue séparément.
—
Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois
où le numéro a paru. ;
—"HHORI— —
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER
SECONDE SERIE
N° 9.
NOUVELLE ÉTUDE BOT ANICA ;
DES
ERREOASEIDIES DEIFTENS
PAR
€. DE CANDOLLE
J'ai déjà signalé, l'an dernier ;, l'existence d’une curieuse sorte de
figuiers, ayant toutes leurs feuilles en hypoascidies, c’est-à-dire en forme
d’ascidies dont la surface interne est constituée par la face inférieure
soit dorsale de la feuille.
La présence, dans le jardin botanique de Calcutta, de deux jeunes arbres
offrant cette singularité m'avait été indiquée par le directeur de cet
établissement, le Major Prain, qui avait eu l’obligeance de m'envoyer
quelques-unes de leurs feuilles. Je rappellerai ici que ces arbres pro-
viennent de boutures prises sur un autre figuier plus âgé, appartenant
à un propriétaire des environs de Calcutta qui le tient pour le descen-
dant d’un arbre sacré, dont les feuilles auraient été autrefois miracu-
leusement transformées et je reviendrai plus loin sur cette légende.
Depuis ma première publication sur ce sujet, le Major Prain a eu l’ama-
bilité de m'envoyer la photographie de l’un des deux figuiers à hypoasci-
dies du jardin botanique de Calcutta et je suis sûr d’intéresser les
botanistes en la publiant ici (PI. VII). Cet arbre est actuellement haut de
1 m.60. Le second exemplaire est un peu plus grand, mais il occupe un
! Archives des Sciences phys. et nat., t. XII, déc. 4901.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 9, 31 août 1902. 51
754 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (2)
emplacement où il n'est pas possible de le photographier. Ni l’un ni
l’autre de ces arbres n’a encore fleuri.
L'étude approfondie que j'avais faite des feuilles reçues l’an dernier,
avait achevé de me démontrer qu’elles appartenaient bien à la catégorie
des hypoascidies, ce qui se reconnaissait d’ailleurs facilement à première
vue. Mais s’il ne pouvait plus s'élever aucun doute à cet égard, je n’en étais
pas moins fort désireux d'étudier sur le vivant le développement de ces
organes. Ce fut donc avec un extrême plaisir et une vive reconnaissance
que je vis arriver chez moi, le printemps dernier, un envoi de plantes
vivantes provenant du jardin de Calcutta et parmi lesquelles se trouvait
un jeune pied de figuier à hypoascidies. Ce rejeton de l’un des deux arbres
du jardin botanique était haut d'environ 65 centimètres. Il ne portait plus
que quatre feuilles entièrement développées, réparties entre sa tige princi-
pale et deux rameaux latéraux. Mais lige et rameaux se terminaient par des
bourgeons d'assez bonne apparence pour me faire espérer de les voir
bientôt s'ouvrir. Je n’eus, en effet, pas longtemps à attendre pour cela
et la plante est maintenant en pleine végétation. J'ai donc pu suivre le
développement de ses hypoascidies et il s’est trouvé étre tout à fait
conforme à mes prévisions.
C’est principalement le résultat de cette étude que je désire exposer
ici. Cependant je profiterai aussi de l’occasion pour compléter ce que
j'ai déjà dit de la structure des hypoascidies de Ficus.
Deux des feuilles qui se trouvaient encore sur la plante, à son entrée
en serre, présentaient une particularité les distinguant de toutes celles
qui m’avaient été envoyées précédemment. En effet, leur rebord dorsal
était concrescent avec la nervure médiane du limbe, de manière que
leurs hypoascidies se trouvaient être formées de deux poches situées de
part et d'autre de cette nervure (Pl. IX). Les feuilles nées plus tard
sur la même plante, depuis son arrivée chez moi, n’ont pas offert cette
duplication des hypoascidies, de sorte que je n’ai pas encore pu suivre
les phases de son développement. Leur rebord inférieur est libre de
toute adhérence avec la nervure et elles ressemblent tout à fait à celles
dont j'avais publié, dans ma note préliminaire, une photographie qui
est reproduite ici (Pl. IX).
Aussitôt que je fus rassuré quant à la reprise de ma plante, j'en
détachai quelques feuilles pour examiner leur structure. Elle est bien
telle que je l’avais décrite d’après les premières feuilles desséchées, reçues
de Calcutta. Comme je l’avais dit, les stomates abondent à la face interne
de l’hypoascidie, tandis que la face externe de celle-ci en est partout
(3) €. DE CANDOLLE. NOUVELLE ÉTUDE DES HYPOASCIDIES DE FICUS. 785
dépourvue, même sur le rebord dorsal. Ces stomates ont la même struc-
ture que ceux du Ficus Bengalensis, avec lesquels je les ai comparés.
La face externe renferme le tissu palissadique. Elle diffère, en outre, de
la face interne en ce qu'elle est pourvue d’un hypoderme interrompu,
ca et la, par de grandes cellules renfermant des cystolithes, tandis qu'il
n’y a ni hypoderme ni cystolithes à la face interne, Quant aux faisceaux
fibro-vasculaires, ils sont disposés de la manière suivante :
Le pétiole renferme un système principal dont la coupe transversale
se compose de faisceaux distincts mais rapprochés les uns des autres
et formant un anneau fermé en dedans duquel se trouvent de nombreux
faisceaux intra-médullaires peu dévéloppés. A la base du pétiole ei jusqu’à
un centimètre au-dessus de la base cet anneau est, comme le pétiole,
un peu deprime du côté supérieur. Plus haut il s’arrondit en même
temps que le pétiole devient cylindrique. La structure interne du pétiole
se retrouve dans la trace foliaire qui présente le même système principal
en forme d’ellipse un peu comprimée à son bord supérieur et en dedans
de laquelle se voient aussi les faisceaux inira-medullaires du pétiole *,
Le système principal du pétiole se prolonge directement dans la nervure
médiane du limbe, dont la coupe transversale renferme un anneau fibro-
vasculaire déprimé du côté de la face supérieure ainsi que des faisceaux
intra-médullaires. Enfin, si l’on examine une coupe transversale pra-
tiquée dans la région supérieure du pétiole, au-dessous de l’hypoascidie,
on constate qu'il existe à ce niveau, en dehors du système ligneux prin-
cipal et du côté de la face inférieure, ce que j’appellerai un système
dorsal, composé de plusieurs masses fibro-vasculaires arrondies en forme
d’arcs convexes vers l’intérieur de cet organe et plus ou moins ouvertes
du côté de sa face inférieure. Leurs tissus sont donc orientés comme
ceux de la portion supérieure du système principal. Elles correspondent
aux grosses nervures du rebord inférieur de la feuille. dans lesquelles
elles se prolongent. Elles se complétent en même temps du côté de la
face externe du rebord, car la coupe transversale de ces nervures pré-
sente, comme celle des nervures du limbe, un anneau ligneux fermé.
La structure interne des diverses régions des feuilles en hypoascidies,
telle que je viens de l’exposer, est indiquée dans une des planches qui
1 Cette disposition des faisceaux dans la trace foliaire me paraît être un carac-
tere constant dans le genre Ficus. Il en est de même de la présence, dans la
coupe transversale de la nervure médiane et des nervures secondaires, d’un
système ligneux en anneau fermé en dedans duquel se trouvent des faisceaux
intra-médullaires plus ou moins nombreux et plus ou moins développés.
756 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SER.), (4)
suivent (Pl. IX), où j'ai fait figurer deux de ces feuilles. Celle de gauche
est de la forme ordinaire, c’est-à-dire à une seule poche. Celle de droite
représente une hypoascidie à deux poches, et les croquis qui l’accom-
pagnent donnent une idée de sa structure interne à diverses hauteurs.
Elle est la méme que dans les hypoascidies à une seule poche, sauf que
le système dorsal du pétiole se prolonge, chez celle-là, jusque dans la
portion de nervure médiane intercalée entre les deux poches. Cette région
de concrescence est dépourvue de stomates comme toute la face externe
de chaque poche. Mais on n’y trouve cependant ni hypoderme ni cysto-
lithes et l’épiderme y recouvre directement le collenchyme.
Il est interessant de comparer cette structure de la région de concres-
cence avec celle qui existe dans la région correspondante des feuilles de
certaines plantes dont la nervure médiane est pourvue, à la face supérieure,
d’expansions latérales, ainsi que cela se voit à l’état normal chez le
Senecio sagittifolius Baker ‘ et accidentellement chez beaucoup d’especes ?.
Dans ces cas-là, que l’on peut considérer comme des ébauches d’épiasci-
dies, on trouve que la face interne de l'expansion a la même structure que
la face supérieure de la feuille et réciproquement, dans les hypoaseidies
à deux poches la face interne des portions concrescentes du rebord a la
même structure que la face inférieure de la feuille.
Jl va de soi que les faisceaux du système dorsal se raccordent, dans le
pétiole, avec ceux du système principal. Dans une jeune feuille j’ai trouvé
ce raccord vers la base du pétiole qui n’avait encore que 1 ‘/2 millimètre
de long. Mais ıl n’en est plus de même pour les feuilles adultes, lorsque
leur pétiole a acquis une longueur de plusieurs centimètres. Ainsi chez
celles représentées ci-après (PI. IX), le raccord se trouvait vers le milieu
du pétiole. Cependant chez une autre feuille adulte et à double poche le
raccord avait leu à 4 ou 5 millimètres seulement au-dessous de l’hypo-
ascidie. La hauteur relative du raccord, au-dessus de la base du pétiole,
varie donc pendant l'accroissement de celui-ci et son emplacement defi-
nitif dépend de l’allongement relatif de la region inferieure du pétiole.
Chez le figuier à hypoascidies, les stipules complètement développées
ont jusqu'à 3 centimètres de long. Assez longuement acuminées, elles
sont glabres à la face interne, tandis que leur face externe est revetue
d’une pubescence courte mais dense formée, comme celle des autres par-
1 Voir: Ed. André, dans Revue horticole, 1892, p. 53; C. de Candolle, dans
Archives sc. phys. et nat. XX VII, p. 158.
? Par exemple chez les Brassica, Saxifraga ligulata, diverses Gesnéracées, etc.
(5) €. DE CANDOLLE. NOUVELLE ÉTUDE DES HYPOASCIDIES DE Ficus. 757
ties de la feuille, de poils unicellulaires acumines. Elles sont dépourvues
de stomates et de cystolithes. Un autre détail de leur structure mérite de
fixer l’attention bien qu'il ne soit pas constant. C’est la présence assez fré-
quenie, dans la région médiane de leur face externe, d’une ou deux
émergences ordinairement inégales, en forme d’ellipses très allongées,
circonscriles par un rebord saillant,
Ces émergences, à surface moins pubescente que l’épiderme environ-
nant, ont jusqu’à 6 millimètres de long et leur plus grande largeur ne
dépasse pas 1 millimètre. Leur coupe transversale montre qu’elles sont
parcourues par des faisceaux parallèles à ceux de la stipule. Les éléments
de ces faisceaux étant orientés de manière que le phlæm est du côté de
la face externe du rebord de l’émergence, celle-ci doit être considérée
comme une formation de même nature que la parlie concrescente du
rebord dorsal dans les hypoascidies à deux poches. En d’autres termes,
on peut dire qu’elle constitue une ébauche d’hypoascidie stipulaire.
Je n'ai pas trouvé de semblables émergences sur les stipules des
autres espèces de Ficus que j'ai examinées et je ne sache pas qu'il en
alt été fait mention jusqu'ici chez aucune d'elles. Il ne faut pas perdre
de vue, d’ailleurs, qu’il ne s’agit probablement ici que d’une formation
accidentelle et non d’un caractère spécifique.
Voici maintenant ce que j'ai à dire au sujet du développement des
hypoascidies.
N'ayant encore pu disséquer qu’un petit nombre de bourgeons, il ne
m'a pas été possible de voir la première apparition des protubérances
foliaires sur le point végétatif. Mais cela n’est pas nécessaire pour se
rendre compte de la manière dont elles s’accroissent en forme d’hypo-
ascidies. J’ai, en effet, facilement trouvé dans ces bourgeons des feuilles
assez jeunes pour être encore dépourvues de tout rebord du côté de leur
face dorsale, bien qu’elles eussent déjà une longueur d’environ ‘/2 milli-
mètre. Ces jeunes feuilles se composent d’un limbe ovale, obtus au som-
met, à face ventrale concave, se rétrécissant un peu à la base en un pétiole
long d'environ ‘/100 de millimètre. Elles sont glabres et formées d’un tissu
homogène, dans lequel on n’apercoit pas de nervures. La face dorsale de
leur limbe et de leur petiole est tout à fait lisse. C’est seulement chez des
feuilles ayant déjà une longueur d’environ 1 '/z millimètre que j'ai trouvé
la première indication de l’hypoascidie, sous forme d'un bourrelet par
lequel la base du limbe se prolongeait latéralement sur la face dorsale du
pétiole, sans atteindre la ligne médiane de celle-ci. A ce moment la feuille
est encore glabre, mais ses nervures sont déjà nettement accusées. Une
758 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M€ SER.). (6)
feuille un peu plus âgée, longue d’environ 3 millimètres, avait ses ner-
vures revêtues de poils et elle présentait un bourrelet continu reliant les
deux bords opposés de la base du limbe, du côté de sa face dorsale. Enfin,
les feuilles longues d'environ 4 millimètres étaient devenues de véri-
tables hypoascidies en miniature. Leur rebord, long d’environ 1 millimètre,
recouvrait la base de la face dorsale du limbe, contre lequel elle était her-
metiquement appliquée. Cette face est abondamment velue, tandis que
les poils sont plus rares sur la face ventrale de la feuille, ainsi que sur
la face extérieure de son rebord dorsal. Chez ces jeunes hypoascidies
la face supérieure, soit ventrale, de la feuille est encore concave du côté
de l’axe, comme chez toutes les feuilles ordinaires à l’état jeune. Cette
concavité persiste très longtemps, souvent même jusqu’à l’âge adulte
de la feuille.
D’après tout ce qui précède, il est donc hors de doute que les hypo-
ascidies de Ficus se développent de la même facon que les épiascidies
ordinaires, mais en sens inverse de celles-ci. Elles résultent, comme elles,
de ce que la formation du limbe se propage tout autour du sommet du
pétiole, seulement il s’y propage vers la face dorsale et non du côté de la
face ventrale, ainsi que cela se passe pour les épiascidies et pour les
feuilles peltées proprement dites, soit épipeltées.
Ces hypoascidies de Ficus doivent évidemment être considérées comme
des feuilles hypopeltées, dont la base serait redressée autour du sommet
du pétiole. Elles rentrent par conséquent dans la catégorie des phyllomes
hypopeltés, de même que les épiascidies ordinaires, c’est-à-dire celles
qui ne sont pas dues à un recourbement du limbe, rentrent dans la caté-
gorie des phyllomes épipeltés. Je viens du reste de voir se former sur
ma plante une hypoascidie presque transformée en feuille hypopeltée,
son rebord inférieur s'étant recourbe en dehors pendant son dévelop-
pement.
On ne connaissait encore aucun exemple de cette sorte de phyllomes
parmi les feuilles proprement dites, tandis qu’ils sont nombreux parmi
les bractées, les stipules, les cotylédons et les organes floraux de quelques
plantes.
D'autre part, il existe une autre sorte d’hypoascidies, depuis longtemps
connue et dont la formation est différente. Ce sont les urnes des
- Dischidia et les bractées des Marcgraviacées. Elles résultent d’un recour-
bement de la feuille autour de sa face inférieure, recourbement qui est
dû à un excès d’accroissement intercalaire des tissus de la face supé-
rieure. Les hypoascidies de cette catégorie sont par conséquent le pro-
(7) ©. DE CANDOLLE. NOUVELLE ÉTUDE DES HYPOASCIDIES DE FICUS. 759
duit d’un developpement inverse de celui qui donne naissance aux urnes
des Nepenthes qui leur correspondent dans la catégorie des épiascidies.
On voit done qu'il y a réciprocité complète entre les formes résultant du
développement de la face supérieure, soit ventrale, de la feuille et celles
qui sont le produit du développement de sa face dorsale. Les unes et
les autres se rencontrent comme caractéres normaux chez plusieurs
plantes. En revanche, tandis que les premières sont très fréquentes
comme cas tératologiques, on n’a jusqu'ici jamais signalé de phyllomes
hypopeltés ni d’hypoaseidies parmi les monstruosités végétales. Il reste à
savoir si celles des Ficus rentrent dans cette dernière catégorie, ce qui
me semble douteux, ainsi que je l’expliquerai tout à lheure.
À propos du développement des hypoascidies des Ficus, un autre point
encore mérite de fixer l'attention. Il consiste en ce que, pendant presque
toute la durée de leur accroissement, ces organes demeurent redressés
parallèlement à l’axe du rameau sur lequel ils ont pris naissance, quelle
que soit d’ailleurs l’inclinaison de celui-ci, qu'il s'agisse d’un rameau
latéral fortement incliné à l'horizon ou de la tige principale et verticale
de la plante. Plus tard, lorsque le pétiole a acquis sa dimension com-
plète, et elle est considérable, l'hypoascidie s’abaisse et finit même par
devenir pendante, comme cela se voit dans la photographie de l'arbre.
(Pl. VID.
Au cours de leur développement, les hypoascidies, qui étaient primiti-
vement très velues, perdent graduellement la plus grande partie de leurs
poils, sans devenir cependant tout à fait glabres comme le sont les
feuilles du Ficus Bengalensis. Enfin elles finissent par tomber en laissant
sur le rameau une cicatrice de forme elliptique.
Une fois fixé sur la structure et sur le mode de développement des
hypoascidies de Ficus, je me suis demandé ce qu'il faut penser des arbres
qui les produisent. Doit-on les considérer comme les rares représentants
d’un espèce distincte, ou bien comme une modification d’origine tératolo-
gique d’une espèce à feuilles ordinaires et qu’il resterait à déterminer?
Dans l’une et l’autre hypothèse il faut tenir compile de la grande
ancienneté de la forme en question. Elle doit, en effet, être très ancienne
pour avoir été considérée par les habitants du pays comme le résultat
d’un miracle qui se serait passé dans une haute antiquité et puisqu'elle
ne se reproduit plus aujourd’hui chez aucune espece connue. J'ai déjà
relaté ailleurs l’une des légendes qui ont cours au sujet de l’arbre d’où est
censé provenir le figuier à hypoascidie des environs de Calcutta. D’après
ce récit cet arbre serait un antique Banyan (Ficus Bengalensis) dont
760 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (22 SER.). (8)
les feuilles auraient été transformées en godeis par Rama. D’après une
autre légende, ce serait Krıcana! et non Rama qui aurait accompli ce
miracle, et le fait est que les deux arbres du jardin royal sont désignés
par les indigènes comme arbres de Krichna. Mais quelle que soit celle
de ces deux incarnations de Vicanou à laquelle doive revenir l'honneur
de la transformation, il me semble que ces légendes indiquent, du fait
même de leur existence, que des figuiers à hypoascidies sont depuis fort
longtemps connus aux Indes et qu'ils y ont toujours été regardés comme
une grande rareté. Cela étant, s'ils représentent une déviation tératolo-
gique du Ficus Bengalensis ou de toute autre espèce voisine, il est bien
surprenant que celte monstruosité ne se reproduise jamais actuellement
chez ces mêmes plantes. Or il n’en a encore été signalé aucun exemple.
Pourtant le Ficus Bengalensis et beaucoup d’autres espèces du genre sont
abondamment cultivés aux Indes ainsi que dans d’autres contrées orien-
tales. Il serait, on en conviendra, assez étrange qu’une monstruosité si
persistante chez les individus où elle se manifeste et si remarquable, ne
se fût produite qu’à une époque très reculée, ou qu’elle ait échappé jus-
qu'ici à toutes les observations. N’y a-t-il pas là un motif sérieux de douter
de la nature tétarologique du phénomène? Le fait qui militerait le plus
en faveur de cette hypothèse consislerait, à mon avis, dans la variabilité
de la forme de ces hypoascidies de Ficus, dont le rebord inférieur est
tantôt entier, tantôt échancré, ordinairement libre, mais quelquefois
plus ou moins concrescent avec la nervure médiane. Et encore cette
1 Voir: Archives des Sciences phys. et nat. l. c. Quant à la légende de Krichna,
telle qu'elle m'a été récemment racontée, elle est pour le moins aussi naive que
l'autre et se rapporte également au Banyan (Ficus Bengalensis). Elle peut se
résumer de la manière suivante :
Dès sa naissance, Krichna avait été envoyé en nourrice à la campagne par le
roi Kansa, effrayé d’une prédiction lui annonçant que cet enfant le détrônerait
plus tard. C’est ainsi que Krichna passa sa jeunesse au milieu des troupeaux, en
compagnie des bergers, les Gopis. Ceux-ci lui apportaient chaque jour du beurre
dans des feuilles de Banyan recourbées en cornets qu'ils fermaient en épinglant
les bords de la feuille avec des brins d'herbe. Mais cela n’emp£chait pas le beurre
de suinter au dehors, pendani les journées chaudes, au grand deplaisir de Krichna.
Pour y remédier, il ordonna à un Banyan de produire dorénavant des feuilles en
cornets hermétiques.
On ne nous dit pas pourquoi les Gopis recourbaient leurs feuilles en dessous,
alors qu'ils eussent obtenu une meilleure fermeture en les recourbant en sens
inverse, les deux bords de la feuille étant plus rapprochés à la face supérieure
qu'à la face inférieure du pétiole.
er. +.
(9) €. DE CANDOLLE. NOUVELLE ÉTUDE DES HYPOASCIDIES DE FIGUS. 764
variabilité même ne devrait-elle pas rendre probable la production
accidentelle, chez les espèces voisines, de formes analogues tout au
moins à l’état rudimentaire? Un instant j'ai pu croire à l’existence d’un
fait de ce genre. Il s'agissait d’un caractère fort curieux qu'offre la ner-
vure médiane des feuilles du Ficus tomentosa. Ce caractère, qui n'avait pas
encore été remarqué jusqu'ici m'a été communiqué récemment par le Major
Prain. Il consiste en ce que, du côté de la face inférieure de la feuille et
un peu au-dessus de sa base, la nervure médiane présente, à l’état adulte,
une plage absolument glabre, tandis qu’elle est partout ailleurs revêtue
d'une abondante villosité. Cette plage, dénudée sur une longueur de A
à 6 millimètres, est très visible, même sur les échantillons d’herbier ou
sa teinte rougeätre contraste avec la teinte différente et plus claire des
autres parties de la nervure. C’est ce que j'ai fort bien vu moi-même dans
mon herbier, sur les feuilles d’un spécimen de Ficus tomentosa récolté par
Hooker et Thompson dans le Béhar.
Au premier abord la présence constante de celte portion dénudée de
la nervure m'avait paru devoir trahir quelque difference de structure
interne qui aurait pu dénoter chez cette espèce une tendance à la forme
hypoascidienne. Mais il n’en est rien, la disposition ainsi que la com-
position des faisceaux et des autres tissus est la même dans cette région
que dans les parties velues de la nervure. Toutefois cette dénudation
mérite de fixer l'attention, non seulement comme un nouveau caractère
spécifique du Ficus tomentosa, mais aussi parce qu’il se pourrait bien
qu'elle fût parfois remplacée par quelque production accessoire plus
accentuée. Un cas de ce genre serait du plus haut intérêt, car le Ficus
tomentosa est une des espèces dont les feuilles se rapprochent le plus,
quant à leur forme générale, de celles des Ficus à hypoascidies. Toutefois
il est à remarquer qu’elles sont épicordées ! à la base, ce qui montre que
leur développement a une tendance opposée à celle qui donne lieu aux
hypoascidies. Elles en diffèrent en outre notablement par leur villosité
beaucoup plus abondante. Il est vrai que ce dernier caractère est très
variable dans la même espèce. Quant au Ficus Bengalensis, soit le Banyan,
auquel la légende rattache les arbres à hypoascidies, ses feuilles diffèrent
de ces dernières soil en ce qu’elles sont à tout âge presque totalement
glabres, soit par leurs stipules plus courtes qui sont glabres et de con-
1 J'appelle ainsi les feuilles cordées ordinaires, c’est-à-dire celles dont les lobes
basilaires se raccordent avec la face supérieure du petiole. (Voir mon éerit : sur
les Phyllomes hypopeltes dans : Bulletin de la Société botanique de Genève, n° 8.)
762 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (10)
sistance coriace, tandis que celles des hypoascidies sont membraneuses
et revêtues exterieurement d’une villosité assez dense qu’elles conservent
jusqu'à leur chute. Ces stipules sont en outre souvent pourvues, comme
je l’ai expliqué, d’émergences spéciales qui n’ont pas été signalées chez
d’autres espèces, bien que les caractères fournis par leurs stipuies soient
toujours mentionnés dans les descriptions. Il est vrai que la production
accidentelle de ces émergences pourrait aussi être invoquée comme l’in-
dice d’un état tératologique.
En résumé je suis, pour ma part, porté à croire que les figuiers à
hypoascidies constituent une espece distincte plutôt qu'un cas térato-
logique. Toutefois, il est clair que la question ne pourra être definitive-
ment tranchée que le jour où l’on connaîtra leurs fleurs et leurs fruits,
ce qui ne peut tarder encore longtemps. Mais si les caractères de ces
organes venaient à confirmer l'hypothèse d’une espèce distincte, la
grande rareté de celle-ci et sa haute antiquité devront la faire consi-
derer comme un type depuis longtemps en voie d'extinction et qui
n'aura été conservé jusqu'ici que grâce à la singularité de son feuil-
lage et aux légendes auxquelles elie a donné lieu.
Il n’est cependant pas dit que les hypoascidies soient sans utililé pour
la plante. Il faut se rappeler qu’elles naissent parallèlement à l’axe qui
les porte et, si celui-ci est peu incliné à l'horizon, elles conservent très
longtemps cette posilion avec leur cavité dirigée en haut. D’autre part,
ainsi que je l’ai constaté sur la plante vivante, ces feuilles semblent
douées d’un héliotropisme et probablement aussi d’un géotropisme assez
énergiques, en vertu desquels les hypoascidies des rameaux latéraux se
redressent en même temps qu’elles se tournent du côté éclairé.
Selon la position primitive de la feuille, il peut même en résulter
une torsion du pétiole, torsion dont on trouvera des indices dans la photo-
graphie de l'arbre de Calcutta (Pl. VII). Dans ces conditions, il n’est pas
impossible que les hypoascidies retiennent l’eau de pluie d’une manière
avantageuse pour la plante. C’est une supposition qui pourra être con-
trôlée sur les arbres du jardin de Caleutta. Mais il est bien évident que le
même avantage serait résulté pour la plante, d’un développement de ses
feuilles en épiascidies, cette forme si fréquente chez les Phanérogames.
A ce propos je rappellerai qu’une production accidentelle de feuille en
épiascidie à été signalée, une seule fois il est vrai, chez le Ficus Carica'.
1 Voir : Buchenau, dans Berichte d. deutsch. Bot. Ges. IX, p. 328.
—0<—
1
on
Co
CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN
PAR
P. CEENEVARD!
Thalictrum minus L. forma ? Bignasco ; Fusio.
Thalietrum minus L. T. Jacquinianum K.? San Martino; Solduno; Gordola.
Thalietrum minus L. T. collinum Waltr. Solduno ; Brugnosco.
Thalictrum exaltatum Gaud. Marais de Casoro ; lac de Muzzano (Fav. in
herb. Chen.).
Thalictrum exaltatum Gaud. f. glabra Rickli. Valletta del Nebbiano pres
Mendrisio ; Casoro.
Ranuneulus glacialis L. v. minimus Gaud. Camoghé.
Ranunculus platanifolius L. Generoso.
Ranunculus Tlammula L. Casoro.
Ranunculus acris L. v. Boreanus (Jord.). Gordola.
t L’auteur de ces notes a mis beaucoup d’attention à en éliminer les indica-
tions déjà fournies par le catalogue de Franzoni et les travaux de Lenticchia,
Calloni, Gremli, Rhiner, Conti, Dr Christ, Luiset et Bornmüller, ainsi que ceux
publiés dans le Bull. Soc. bot. suisse ; il pense avoir tenu compte de toutes.
D’autre part, il lui a paru utile de consigner ici pour les espèces ubiquistes
des localités appartenant à des districts non représentés dans le catalogue de
Franzoni.
Les espèces et variétés marquées en caractères gras sont nouvelles pour le
Tessin.
Dans tous les cas critiques, ainsi que dans le genre Hieracium et les Fougères
que MM. Arvet-Touvet et Dr Christ ont bien voulu déterminer eux-mêmes, il a
été fait appel aux connaissances spéciales de MM. Dr Briquet, Buser, Dr Rickli
et Max Schulze auxquels l’auteur adresse ici ses sincères remerciements.
P.-S. — M. Chenevard se trouvant au Tessin pendant l'impression de ces notes,
nous prie d’y ajouter que :
19 Erysimum rhæticum type est aussi sur Mendrisio dans les stations de la
var. dubium.
20 Verbasçum Chaixii Vill. est encore à Melide ; cette espèce est assez abon-
dante dans le Val di Muggio. (Réd. du Bull.).
764 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2)
Ranunculus acris L. v. Stevini Gr. God. Tesserete.
Ranuneulus polyanthemus L. Cette espèce, indiquée dans le catalogue de
Franzoni comme croissant à Auressio, n’est représentée dans son her-
bier que par trois tiges coupées et portant des carpelles à becs très
courts, mais n’appartenant certainement pas à R. polyanthemus.
Ranunculus lanuginosus L. Bellavista ; Mendrisio.
Ranuneulus bulbosus L. f. minima. Bellavista.
Ranunculus bulbosus L. v. albonœus (Jord.). Maroggia ; San Martinc.
Helleborus niger L. M. le Dr Calloni (Bull. Soc. bot. genev. V, p. 244)
dit que cette espèce n’existe pas au Generoso et cela contrairement à
l'indication de Gremli. Il se trouve dans l’herbier du Polytechnicum un
exemplaire de la collection Favrat, récolté par Papon sur cette mon-
tagne. Y a-t-il eu confusion de localité ?
Helleborus viridis L. Albonago.
Aconilum paniculatum Lam. Fusio.
Corydalis ochroleuca K. Denti della Vecchia.
Nasturtium amphibium R. Br. v. variifolium DC. Mappo ; Casoro.
Nasturtium palustre DC. Rivera.
Barbarea vulgaris R. Br. Alpe di Melano.
Turritis glabra L. Generoso.
Cardamine impatiens. L. Mendrisio.
Cardamine amara L. Camoghé.
Cardamine hirsuta L. San Martino.
Sisymbrium Irio L. Moscia pres Ascona ; Gordola.
Sisymbrium Thalianum Gay et Monn. Sorengo.
Erysimum rhæticum DC. v. typicum Rovio.
Ceux des exemplaires que j’ai eus sous les yeux, provenant de Rovio
et distribués par Favrat, correspondent de tous points au type de l'her-
bier du Prodrome.
Erysimum rhæticum DC. v. dubium (DC.) Systema II, p. 503, Prodr. I,
p. 99.
La diagnose a été établie sur un échantillon recu de Hornemann qui
cultivait cette espèce au jardin de Copenhague et qui l'avait lui-même
recue du jardin de Berlin sans indication de provenance. Cet exemplaire,
unique dans l’herbier du Prodrome, est jeune: ses siliques ne sont
pas entièrement développées ; elles n’en distinguent pas moins cette
plante au premier coup d'œil de ses congénères par leur longueur et
leur port.
Dans l'E. dubium les siliques sont grêles (même à la maturité), éta-
(3) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 765
lées, flexueuses et diffuses dans leur jeunesse, plus tard fortement
arquées et encore un peu flexueuses, les supérieures et les moyennes
plus courtes, dirigées en avant, les inférieures plus longues (jusqu’à
16 cm. dans les grandes exemplaires) et décombantes. De Candolle leur
assigne des pédicelles de 2 lignes de long et un style crasso brevissimo
(Systema) et subnullo (Prodrome). Ces indications se ressentent de
l’état jeune de l’échantillon qu’il avait sous les yeux. A leur maturité
les pédicelles ont jusqu’à 5 ‘/2 lignes et les styles souvent invisibles
sur des siliques jeunes atteignent pourtant 1 ‘2 ligne.
Dans l’herbier du Polytechnicum se trouvent sub nom. E. rhæticum
deux exemplaires incomplets de Mendrisio, deux autres de Morbegno
(Valteline) ın glareis torrenti Bitt (v. Salis) et deux encore cultivés à
Lausanne par Muret de graines recueillies dans cette localité. L’herbier
Boissier possède (également déterminés E. rhæticum) des échantillons
pareils de Muret et de plus un autre de Leresche, récolté au Buco del
Piombo, province de Côme.
Cette plante paraît donc confinée dans les parties les plus chaudes
du revers méridional des Alpes. Si, maintenant, on considère que la
longueur et la flexuosité de ses siliques la séparent seules d’E. rhæ-
ticum, il faut, semble-t-il, reconnaître que c’est une forme extrême
de cette espèce qui, examinée sur un grand nombre d’échantillons,
présente {rois variétés :
1° Celle des vallées septentrionales des Alpes rhétiques, à siliques
étalées dressées, plus épaisses et relativement courtes (6-10 cm.) ....
v. alpinum.
2° Celle des vallées alpines tessinoises (Misocco, Rovio) à siliques
déjà plus longues, moins fortes et un peu courbees ascendantes......
v. typicum.
3° Celle des stations plus méridionales et chaudes (Mendrisio,
Morbegno, Buco del Piombo) à siliques très longues (10-16 em.) et
MONTONSES ES HN. AT ar PMR ee US RU v. dubium'.
Bisculella eichoriifolia Lois. Rochers sous S. Nicolao (Generoso).
Rapistrum orientale DC. Bord d’un chemin à Moscia; plante de l'Italie
centrale ; adventive ?
! A signaler à cette occasion une observation faite sur un assez grand nombre
d'échantillons d’Erysimum helveticum et rhæticum. Chez le premier le limbe
des pétales est presque toujours orbiculaire, brusquement contracté en onglei :
chez le rhæticum il est obové et insensiblement alténué. Ce serait un caractère
à étudier sur une plus grande échelle.
766 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.).
Myagrum perfoliatum L. Fusio.
Capparis spinosa L. Murs de l’église à Morcote.
Helianthemum fumana Mill. Val di Muggio.
Helianthemum vulgare Gærtn. v. angustifolium Pers. Solduno.
Viola Thomasiana Per. Song. Val Piora.
Viola tricolor L. v. gracilescens (Jord.). Airolo.
Viola tricolor L. v. Sagoti (Jord.). Brissago.
Drosera rotundifolia L. Val Verzasca pres Lavertezzo; Fusio (Prof. Mariani).
Drosera intermedia Hayn. Val Verzasca et Fusio (Prof. Mariani).
Polygala vulgaris L. v. rosulata Fr. Summa vegetal. 1846, p. 34, Uecht.
Jahresber. schel. Ges. 1883, p. 244, P. vulgaris L. v. palustris Chodat.
Prés humides sous Gordola ; Mergoscia.
Polygala comosa Schrh. v. pedemontana Verl. Ponte Brolla ; Bellavista.
Polygala alpestris Rchb. Passo di Campolungo et Val Piora.
Tunica saxifraga Scop. Monte, Val di Muggio.
Dianthus prolifer L. Morcote.
Dianthus prolifer L. v. uniflorus Gaud. Reazzino.
Dianthus vaginatus Chaix. Forne, val Sambuco ; Figino.
Dianthus Seguieri Chaix. Ponte Tresa ; Val Bavona.
Dianthus saxicola Billot. Passo di Campolungo.
Dianthus monspessulanus L. v. controversus Gaud. Generoso.
Silene nutans L. v. livida Willd. Moscia.
Melandrium diurnum Crep. Bellavista.
Sagina procumbens L. Murs à Figino.
Sagina Linnæi Presl. Fusio.
Alsine tenuifolia Cr. San Martino.
Arenaria leptoclados Guss. Carona, Mte S. Salvatore.
Stellaria media L. v. apetala God. et v. neglecta Weihe. Paradiso.
Stellaria graminea L. Taverne.
Stellaria uliginosa Murr. Ponte Brolla.
Cerastium trigynum Vill. Passo dell’Uomo.
Cerastium glomeratum Thuill. Tesserete.
Cerastium arvense L. Bignasco ; Val Sambuco.
Cerastium arvense L. v. suffruticosum K. C. Iaricifolium Vill. Rochers
sur Gapolago.
Cerastium arvense L. v. lineare DC. C. lineare All. Generoso.
Cerastium arvense L. f. viscosa ad v. Soleirolii Gr. God. Passo di Campo-
lungo.
Geranium rotundifolium L. S. Martino.
(5) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 767
Geranium pusillum L. Mendrisio.
Geranium nodosum L. Mendrisio ; Mte San Giorgio.
Erodium cieutarium L’Her. v. chærophyllum DC. Muralto.
Genista germanica L. Airolo ; Ponte Brolla ; Mte S. Giorgio.
Cytisus Laburnum L. v. Jacquinianum Bech. ? Consulté sur des formes
douteuses, voici ce que m’&crit M. le Dr J. Briquet :
Ces échantillons possèdent un calice à lèvres assez inégales (comme
dans la var. Alschingeri), mais l’onglet de l’élendard atteint à peine le
calice (ce qui est propre aux var. Jacquinianum et Alschingeri). Cer-
taines folioles ont une tendance à s’atténuer à la base par deux lignes
concaves, mais ce caractère est faiblement indiqué. Les caractères
douteux de ces échantillons confirment pleinement mes observations
antérieures sur les trois types admis par M. de Wetistein. Voyez à ce
sujet Briquet, Cylises des Alpes marit., p. 124; Burnat, Fl. des Alpes
marit. II, p. 67 et Beck, Fl. Nieder-Oester. I, 2. 831.
Cytisus nigricans L. v. sericea Rochel. C. nigricans var. nana Favrat?
San Salvatore.
Cytisus supinus L. Mt S. Giorgio ; Val di Muggio.
Ononis procurrens Wallr. S. Martino.
Ononis spinosa L.! fl. albo. Pâturages au Mte S. Giorgio.
Anthyllis Vulneraria L. v. alpestris Heg. Une grande forme à tige haute,
jusqu’à 50 cm. Generoso.
Trifolium medium L. Sur Altanca, Levantine.
Trifolium badium L. Sur Altanca.
Lotus corniculatus L. Fusio ; Mt S. Giorgio.
Lotus corniculatus L. v. ciliatus God. Contra ; Gordola ; Val Broglio.
Lotus corniculatus L. v. hirsutus K. Intragna ; Val Sambuco.
Lotus tenuis Host. Casoro.
Lotus uliginosus Schl. Casoro.
Oxytropis campestris DC. Passo di Campolungo.
Astragalus glycyphyllus L. S. Salvatore.
Astragalus aristatus L’Her. Fusio.
Astragalus alpinus L. Alpe di Naret.
Coronilla emerus L. v. repens m. Denti della Vecchia.
Un peu au-dessous de la cime principale sur un tertre rocailleux et
herbeux, abrité de trois côtés par des rochers et ouvert au levant. En
société d’Aisine, Hippocrepis et de quelques Rosiers nains, assez abon-
dante sans que la forme typique y soit représentée.
Le type est un arbrisseau à tige ligneuse, droite, de 50-120 cm. de
768 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (6)
haut, ei des fleurs réunies de 2-10 en ombelle, portée sur un long
pédoncule. La variété repens pousse des rhizomes souterrains de 30
à 50 cm. de long et la partie aérienne de la plante se compose des
seuls rameaux annuels longs de 10 à 15 cm. La fleur en est d’un
quart à un tiers plus petite que dans le type; elle est solitaire. Les
feuilles sont aussi de dimensions moindres.
Cette forme n’est pas sans intérêt, car il ne s’agit pas ici d’un pied
isoié mais bien d’une petite colonie. Cette plante a changé son mode
de végétation pour s'adapter à un autre milieu, ce qui n’est pas le cas
pour d’autres Papillonacées naines qui croissent aussi sur ces hauteurs.
Vicia Sepium L. Sur Melide.
Lathyrus pratensis L. v. Lusseri Heer. Fusio.
Lathyrus sylvestris L. Morcote.
Lathyrus vernis Bernh. Aldesago.
Potentilla reptans L. v. microphylla Tratt. Brissago.
Potentilla rupestris L. Près Locarno.
Potentilla aurea L. Camoghe.
Potentilla caulescens L. Lugano.
Potentilla micrantha Ram. Figino (Lüscher in herb. Chen.).
Sibbaldia procumbens L. Forne ; Val Sambuco.
Rubus ulmifolius Schott. f. Abondant à Bignasco.
Rosa alpina L. v. latifolia Ser. Fusio.
Rosa pomifera Herrm. v. recondita Puget. Val Broglio.
Rosa pomifera Herrm. v. Grenieri Puget. Sur Fusio.
Rosa pomifera Herrm. v. Murithii Chr. Altanca.
Rosa rubiginosa L. v. comosa Ripart. Bignasco.
Rosa tomentella Lehm. Val. Broglio.
Rosa tomentella Lehm. f. hispida. Bignasco.
Rosa abietina Gren. Bois sur Capolago.
Rosa canina L. v. Andegavensis Bast. Mt 5. Giorgio.
Rosa glauca Vill. f. biserrata. Fusio.
Rosa arvensis Huds. Albonago.
Rosa arvensis Huds. var. transalpina Chr. Bellavista.
Alchemilla saxatilis R. Bus. Val Sambuco.
Alchemilla subsericea Reut. Fusio.
_ Alchemilla pubescens Lam. Generoso.
Alchemilla colorata R. Bus. Generoso.
Alchemilla fallax R. Bus. Generoso.
Alchemilla strigosula R. Bus. Generoso.
(7) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 769
Cratægus monogyna Willd. Une forme à petites feuilles de 8 à 25 mm.
de long. Alpe di Melano.
Mespilus germanica L. Bois sous Rovio.
Cotoneaster vulgaris Lindl. S. Martino.
Cotoneaster tomentosa Lindl. Denti della Yecchia.
Sanguisorba dychtiocarpa Spach. Melano. Mt S. Giorgio.
Sanguisorba dychtiocarpa Spach. var. glaucescens Rchb. S. Martino.
Epilobium alsinæfolium X collinum. Fusio.
Epilobium parviflorum X roseum. Muralto.
Epilobium montanum L. Castel S. Pietro.
Epilobium obscurum Schreb. Brissago.
Epilobium anagallidifolium Lam. Alpe di Naret.
Circæa Lutetiana L. Bignasco.
Myriophyllum spicatum L. Magadino ; Casoro.
Callitriche stagnalis Scop. Fossés au bord du lac Muzzano.
Ceratophyllum demersum L. Devant Capolago.
Montia rivularis Gmel. Fossés près Agno.
Scleranthus ammus C. Peccia.
Sedum acre L. Fusio.
Sedum sexangulare L. Valletta del Nebbiano près Mendrisio.
Sempervivum arachnoideum. L. v. Dællianum Lehm. Val Piora.
Saxifraga aizoon L. v. intacta Willd. Val Piora.
Saxifraga aspera L. Fusio.
Saxifraga rotundifolia L. Denti della Vecchia.
Astrantia minor L. f. tenuisecta. Generoso.
Astrantia major L. S. Giorgio et f. involucrata.
Ægopodium Podagraria L, Val Lavizzara.
Pimpinella magna L. Mte S. Giorgio.
Pimpinella Saxifraga L. Mt S. Giorgio.
Bupleurum ranunculoides L. v. elatius Gaud. Mt S. Giorgio.
Selinum curvifolia L. Alpe di Melano au Generoso.
Peucedanum Oreoselinum Meench. Fusio ; Mt S. Giorgio.
Peucedanum Ostruthium K. Fusio.
Heracleum sphondylium L. v. stenophyllum Gaud. Val Broglio.
Laserpitium latifolium L. v. scabrum Gaud. Fusio.
Laserpitium Panax Gouan. Sur Altanca.
Laserpitium Pruthenicum Pru. Maroggia.
Torylis helvetica Gmel. v. anthriscoides DC. Maroggia.
Anthriscus sylvestris Hoffm. Val Lavizzara.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 9, 31 août 1902. 52
770 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SÉR.). (8)
Chærophyllum Cicutaria Vill. v. lucidum Mor. Fusio. Déjà indiqué par Christ
à Mogno.
Chærophyllum Villarsii K. v. Briqueti m. Tige garnie dans le bas de poils
épars, presque entièrement glabre dans le haut. Feuilles à segments
allongés, à limbe glabre, papyracé et luisant. Pétioles et nervures par-
semés de poils simples, blancs, courbés et dirigés en haut. Les autres
caractères sont ceux du type. Cette plante est au Ch. Villarsii K. ce
qu'est la Ch. lucidum Mor. au Ch. Cicutaria Vill. Mogno; Val. Lavizzara.
Lonicerà periclymenum L. Gordola.
Galium vernum Scop. var. Halleri DC. San Martino.
Galium vernum Scop. v. hirticaule Briq. Madonna del Sasso.
Galium spurium L. 8 Vaillantii DC. Mendrisio.
Galium aristatum L. « scabriuscula K. Bellavista ; S. Salvatore.
Galium aristatum L. 8 lævigatum K. Lugano; Rovio ; Mt S. Giorgio.
Galium elatum Thuil. & procurrens Brig. Mendrisio.
Galium dumetorum Briq. v. levicaule H. Braun. Gandria (Favrat sub insu-
brium).
Galium Gerardi Brig. Moscia.
Galium rubrum L. f. nana. Val Sambuco.
Galium asperum Schreb. v. rhodanthum Briq. Camoghé var. nov.
Race naine ayant le port du G. anisophyllum Vill. et surtout du
G. tenue Vill., à tiges couchées à la base, à rameaux érigés, hauts de
7-8 mm., glabres ou presque glabres, d’un vert luisant. Feuilles glabres
verticillées par 5-8, les inférieures linéaires-oblongues, acuminées
au sommet, les supérieures linéaires. Fleurs nombreuses en pani-
cules corymbiformes et denses. Corolle épanouie ayant un diamètre
de 2 mm., à pétales blanchâtres en dessous, d’un rose vif en dessus,
ovés, obtus ou faiblement apiculés au sommet.
Cette plante remarquable rappelle par la couleur de ses fleurs la
variété à fleurs rouges du G. rubrum L., mais elle s’en écarte immé-
diatement par l’absence d’appendice filiforme au sommet des pétales ;
son port et ses caractères foliaires la placent au voisinage des G. aspe-
rum v. Gaudini et v. glabratum (Briquet in litt. Cf. Briquet in Schinz
el Keller Fl. Schw., p. 490).
Galium tenue Vill. Generoso, au sommet.
_ Valeriana officinalis L. Une forme dont les feuilles basilaires ont le seg-
ment terminal suborbiculaire.
Knautia pannonica Wettst. S. Salvatore ; Mte S. Giorgio.
Scabiosa agrestis W. K. Sm. Lugano.
(9) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 771
Petasites officinalis Moench. Albogano.
Aster alpinus L. Wolfii Fav. Colla sur Fusio.
Aster parviflorus Nees. Casoro.
Bellidiastrum Michelii Cass. S. Salvatore.
Bellis perennis L. v. alpina Heer. Airolo.
Erigeron acris L. Altanca.
Erigeron alpinus L. f. elongata Rickli. Sur Fusio. Tige haute de 25 cm.
Erigeron alpinus L. f. gracilis de Tavel. Val Piora.
Erigeron alpinus L. v. intermedius Schh. Mogno ; Val Lavizzara.
Erigeron Schleicheri Grli. Colla sur Fusio.
Solidago virga-aurea L. v. minuta DC. Val Piora.
Solidago Canadensis L. ? A feuilles larges. Casoro.
Inula hirta L. Mte S. Giorgio.
Galinsoga parviflora Cav. Greves du lac Majeur a Magadino.
Pulicaria dyssenterica Gærtn. Valletta del Nebbiano près Mendrisio.
Gnaphalium sylvaticum L. Altanca ; Val Sambuco.
Santolina Chamæcyparissus L. Vieux murs à Gandria.
Achillea hybrida K. (A. moschuta X nana). Passo di Campolungo, ca.
2100 m.
Achillea millefolium v. alpestris K. Passo dell’Uomo.
Achillea stricta Schl. Generoso, avec A. denlifera DC.
Alchillea strieta Schl. f. intermedia. Generoso.
Cette forme est intermédiaire du type et d’A. millefolium. Voir Notes
fior. Bull. Soc. bot. gen. 9, p. 125.
Achillea setacea. W. K. Bignasco.
Anthemis tinctoria L. S. Nicolao et Bellavista au Generoso.
Anthemis Cotula L. Figino.
Anthemis arvensis L. S. Nicolao.
Leucanthemum vulgare L. v. atratum DC. Val Piora.
Leucanthemum vulgare L. v. lobatum Briquet.
Conf. Nouv. notes flor. Alp. Léman. Annuaire Conserv. bot. Genève
1899. Moscia ; abondant au Val Broglio.
Leucanthemum heterophyllum DC. Generoso.
Leucanthemum alpinum L. v. minimum Vill. Val Piora.
Leucanthemum Parthenium Gr. God. Vieux murs à Morcote.
Senecio erraticus Bertol. ? (S. barbareæfolius Rchb. non Kroch.). Casoro.
Cette plante est conforme à un échantillon d’Uechtritz (Valle Viadri
Silesia ?) in herb. Boissier. C’est un S. aquaticus à petits capitules et à
rameaux élalés divariqués.
772 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (10)
Senecio aquaticus L. v. pinnatifidus Gr. God. Au Nebbiano.
Senecio sarracenicus L. ß graniticus Bech. Maroggia.
Cirsium palustre L. v. glomeratum Næg. Bellavista.
Carduus defloratus L. v. rhæticus DC. Denti della Vecchia.
Carduus defloratus L. v. subacaulis Heg. Val Piora.
Carduus defloratus L. v. transalpinus DC. Fusio ; Melide.
Carduus defloratus L. v. summanus DC. S. Salvatore.
Carduus defloratus L. v. tenuifolius Gaud. (legit Thomas) in herb. Chen.
Generoso.
Carduus defloratus X Personata. Fusio.
Carduus nutans L. Maroggia.
Serratula trinctoria L. v. Vulpii Fisch. Ost. Generoso.
Centaurea Jacea L. v. vochinensis Bernh. Mte S. Giorgio.
Centaurea Jacea L. v. Vadensi K. Me S. Giorgio.
Centaurea Jacea L. v. transalpina Brig. Fusio ; S. Salvatore ; Figino.
Conf. Mon. Centaur. Alp. mar., J. Briquet, 1902, p. 77.
Centaurea pseudophrygia C. A. Mey. v. melanolepis Brig. var. nov.
Cette curieuse race présente les calathides grosses ei arrondies à
appendices des écailles très foncés, presque d’un noir fuligineux du
C. pseudophrygia. Elle est remarquable par sa taille naine (10-15 cm.),
ses tiges procombentes + couchées à la base, à rameaux étalés-dressés.
Les appendices des folioles involucrales sont acuminés, à base trian-
gulaire, arqués et fléchis en dehors pendant l’anthèse. Elle joue à peu
près dans le groupe des C. phrygia et pseudophrygia le rôle du C. Fer-
dinandi dans le groupe des C. uniflora et nervosa.
Centaurea nervosa Willd. Val Sambuco.
Centaurea Triumfetti Alt. (C. axillaris Willd.) v. calvescens Brig.
Cnf. Mon. Cent. Alp. mar., Briquet, 1902, p. 114. Gandria; Aldesago;
Monte, Val di Muggia.
Centaurea Scabiosa L. v. spinulosa Rochel. Locarno.
Centaurea alpestris v. subacaulis Heg. Val. Piora.
Aposeris foetida Less. Denti della Vecchia.
Thrincia hirta L. v. psilocalyx DC. Locarno.
Leontodon autumnalis L. v. alpina Gaud. f. tenuiscata.
Hampe 8-13 cm., couchée ascendante, portant de nombreuses brac-
tées, feuilles pinnatiséquées, à segments de 1-2 mm. de larges. Pâtu-
rages, Val Piora.
Le plus grand nombre des échantillons qu'on trouve dans les her-
biers portent des feuilles grossièrement dentées ; quelques-uns, beau-
P. CHENEVARD, CONI ONS A LA FLORE TESSIN, JR
11 >, CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN 3
coup plus rares, en ont des dentées-pinnatifides. Celle forme tenwisecta
est à l’herbier Boissier qui en contient trois exemplaires de la Sierra
Nevada (Reuter). M. Beauverd, son conservateur, a trouvé au Mont
Soudine (Savoie), alt. 1500 m., un exemplaire dont la hampe est plus
haute (20 cm.) et les segments des feuilles moins étroits ; à cela près
ce serait bien la forme du Val Piora.
Gaudin ajoute, comme observation et d’après Haller: « Foliis angus-
tissimis pinnalifidis, caule summo stipulis toto obsito, in Alpibus gla-
cialibus;; vallis Bagnes. C’est bien vraisemblablement cette forme qu'il
à eu en vue.
Leontodon pyrenaicus Gouan. Mt S. Giorgio.
Leontodon hispidus L. v. hyoserioides Welv. à feuilles parsemées de
quelques poils étalés. Conf. Bal. Fl. Nied. Oester. 1892, p. 1312.
Leontodon hispidus L. v. alpina L. proteiformis Vill. Passo dell’ Ucmo.
Scorzonera humilis L. S. Salvatore !
Hypochæris glabra L. v. erostris Coss. Germ. Marais de Cascro.
Cette espèce a été considérée comme douteuse pour la Flore suisse ;
Gremli la fait figurer comme telle dans l’Appendice de la 5me édition.
Franzoni lindique a Locarno dans les alluvions de la Maggia et Penzig
au Generoso. (Conf. Rhiner, Abrisse, 1592, p. 29.)
Prenanthes purpurea L. Le type et la variété au Mte S. Giorgio.
Prenanthes purpurea L. v. tenuifolia (L.). Bignasco.
Barkhausia setosa Hull. f. Monte, val di Muggio.
Hieracium sphærocephalum Fræl. Alpe de Fontanalba sur Fusio.
Hieracium Peleterianum Mer. v. depilatum A. T. Fusio.
Hieracium Hoppeanum Schult. Denti della Vecchia.
Hieracium furcatum Hoppe. Alpe de Fontanalba sur Fusio.
Hieracium glaciale Lach. Alpe de Fontanalba sur Fusio.
Hieracium florentinum Alt. Val Lavizzara ; S. Martino.
Hieracium Delasoiei Lagg. (Mari in herb. Chen.). Nella sabbia di un tor-
rente presso Lugano.
Hieracium villosum L.f. elata (tige 38 cm.) fol.lat.et subcordalis. Generoso.
Hieracium elongatum Willd. Colla sur Fusio.
Hieracium scorzonerifolium Vill. v. pilosum A. T. Colla sur Fusio. (Ap.
Briq., Nouv. not. flor. Alp. Lem., p. 86, 1899).
Hieracium dentatum Hoppe, grande forme. Generoso, au sommet.
Hieracium dentatum Hoppe v. subvillosum A. T. Colla sur Fusio.
Hieracium asterinum Arv.-Touv. et Briq. (Bull. Berb. Boiss. II, p. 622,
an. 4894) Alpe di Fontanalba sur Fusio.
774 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (12)
Hieracium sixtinum Arv.-Touv. et Brig. (Ann. Cons. bot. Genève, 1897,
p. 76). Colla sur Fusio.
Hieracium glanduliferum Hoppe. Passo dell’Uomo.
Hieracium amphigenum Arv.-Touv. H. glandulifera X piliferum. Alpe
de Fontanalba sur Fusio.
Hieracium Gremlii Arv.-Touv. v. glabrescens. Alpe de Fontanalba sur
Fusio.
Hieracium alpinum L. v. Halleri K. Val Sambuco ; alpe de Fontanalba.
Hieracium Balbisianum Arv.-Touv. et Briq. Nouv. not. flor. Alp. Leman.,
p. 92 (1899). Generoso.
Hieracium pulmonarioides Vill. Val Sambuco ; alpe di Rodi sur Fusio.
Hieracium Berardianum Arv.-Touvet. Generoso.
Hieracium subincisum Arv.-Touv. San Martino ; Ciona.
Hieracium Langanum Arv.-Touv. el Belli.
Sect. Pulmonarea ; Gr. Aurellina : Phyllopode, vert bleuâtre et sub-
glaucescentes ; tige scapiforme ordinairement dure et rigide, 2-3 dm.
de haut. env., mono-oligocéphale, subpubescente inferieurement, +
étoilée, farineuse et poilue, subglanduleuse supérieurement (à poils
noirätres à la base) ainsi que les pedoncules et le péricline qui est un
peu velu, celui-ci médiocre (moins de 1 cm.) oveide, subarrondi ou
subturbiné à la base, à écailles atténuées, obluses ou les plus inte-
rieures seules atténuées, aiguës ; ligules à dents glabres; styles ordi-
nairement bruns; akènes de 3 mm. env. (d’un bai rougeâtre ou
brunätre à la maturité?) ; feuilles extérieures étroitement elliptiques
lancéolées et obtuses mucronées, les intérieures étroitement lancéolées
el subacuminees très entières ou + denticulées, courtement poilues
pubescentes, souvent sur les deux faces, mais surtout sur les pétioles
et en même temps + étoilées farineuses en dessous, surtout sur la
nervure médiane ; les caulinairss 1-2 étroitement lancéolées ou même
sublinéaires, espacées. Musci calcarei ai Motti dell’ Adda, alt. 1250 m.,
24 juin 1894, legit M. Longa in herb. Belli (sub nomine erroneo
H. chondrilloides Vill.), Arv.-Touv. in litt. Bois sur Fusio.
Hieracium cinerascens Jord. Altanca.
Hieracium murorum L. v. virescens A. T. Denti della Vecchia.
Hieracium murorum L. v. alpestre A. T. Generoso.
Hieracium subcæsium Fr. Forné, Val Sambuco.
Hieracium incisum Hoppe. Colla sur Fusio.
Hieracium tenuiflorum Arv.-Touv. in Bichnell Flow. of Bondiskerd and
S. Remo, p. 173.
(13) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 775
Mon opinion bien arrêtée maintenant est qu'il y a une variélé micro-
céphale du H. murorum et une espèce distincte très répandue dans le
Tessin, le Valais, le Piémont et une partie de l'Italie, à laquelle doit
s'appliquer le nom de H. lenuiflorum. Arv.-Touv. in litt. 12 mai 1902.
Locarno ; Rovio ; S. Salvatore.
Hieracium intybaceum Wulf. Val Sambuco.
Hieracium lævigatum Willd. Generoso ; S. Salvatore.
Phyteuma charmelioides Biroli Mem. del. R. Acad. di Torino, 24 (1820),
T. 10, p. 577. P. corniculatum II, Columnæ Gaud. Helv. II, 178 (1826).
S. Salvatore.
Phyteuma betonicifolium Vill. Val Piora ; Mognole sur Fusio.
Phyteuma scorzonerifolium Vill. Rovio ; Castel S. Pietro.
Phyteuma Halleri Alt. Alpe di Melano ; Mte S. Giorgio.
Campanula Scheuchzeri Alt. Val Piora.
Campanula bononiensis L. S. Martino.
Campanula Trachelium S. 8 urlicefolium Gaud. Sous Rovio.
Campanula patula L. Sonvico.
Campanula patula L. v. flaccida K. Maggia ; Broglio.
Campanula rapuneulus L. Melide.
Campanula spicata L. Monte, Val di Muggio.
Campanula barbata L. Altanca et Val Sambuco.
Campanula barbata L. pusilla Gaud. Val Piora.
Monotropa glabra Bernh. Fusio.
Vincetoxicum officinale Mönch. v. laxum Barth. Val Bavona. Cette forme
paraît assez répandue au Tessin.
Vincetoxicum officinale Mönch. v. puberulum Bech. Fl. Nied. Oester.
Rocailles sur Airolo.
Gentiana excisa Presl fl. coeruleis pallidis. Camoghe.
Cynoglossum officinale L. Ritorto, val Bavona.
Symphytum bulbosum L. Sous Rovio ; Val Önsernone près Loco.
Myosotis palustris With. Bellavista.
Myosotis hispida Schlecht. Tesserete.
Eritrichium nanum Schrad. Passo di Naret.
Solanum Dulcamara L. Rovio.
Solanum villosum Lam. v. miniatum Bernh. Casoro.
Solanum nigrum L. v. humile Mill. Sous Rovio.
Cuscuta Sarothamni Brügger. Sur Saroth. Val Broglio.
Verbascum Lychnitis. L. fl. albo. Casoro ; Mendrisio.
Verbascum nigrum L. Airolo et Val Bavona.
Es:
776 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (14)
Verbascum nigrum L. v. parisiense (Thuil.). Melide.
Verbascum Chaixii Vill. Melide. Un exemplaire derriere le village au
pied du S. Salvatore. Cette espèce qui est indiquée dans la province
de Côme, se distingue au premier coup d’eil du V. nigrum par ses
feuilles radicales atténuées en pétiole, par son inflorescence en pani-
cule à rameaux greles, flexueux, étalés et un peu courbés ascendants
et par ses glomérules de fleurs bien plus espacés.
Dans la forme rameuse du V. nigrum (V. parisiense Thuil.) les
rameaux partent dès la base de la tige el sont longuement dépassés
par elle; les glomérules de fleurs sont rapprochés.
Confronté à l’herbier Delessert avec un type de Villars lui-même,
cet exemplaire de Melide est, sauf une légère différence dans le dia-
mètre de la corolle, de tous points conforme.
M. Burnat, à l’obligeance de qui il a été fait appel, l’a trouvé entière-
ment semblable au Y. Chaixii Vill., n° 4203 de l'Exsiccata Soc. Dauph.
provenant du département de l'isère.
Un autre exemplaire, récolté dans le Val di Muggio, à feuilles plus
profondément crénelées, se rapprocherait du V. austriacum Rem. et
Schultess que Franchet (Études sur les Verbascum de France et de
l'Europe centrale) considère comme une variété du V. Chaixii Vill.
Verbascum Schiedeanum K. V. Lychnitis X nigrum Rovio; S. Martino.
Scrophularia Balbisii Horn. Mendrisio.
Scrophularia canina L. Riva. S. Vitale.
Gratiola officinalis L. Magadino.
Veronica Chamædrys L. Mendrisio.
Veronica Chamædrys L. 3 pilosa Benth. S. Martino.
Veronica officinalis L. Sur Altanca.
Veronica spicata L. Val Bavona.
Veronica saxatile Jacq. Fusio ; Passo di Campolungo.
Veronica persica Poir. Mendrisio.
Melampyrum sylvaticum L. Fusio.
Alectorolophus patulus Sternh. Generoso.
Alectorolophus lanceolatus v. subalpinus Sternh. Fusio et Val Sambuco.
Alectorolophus serotinus Sternh. Forné, Val Sambuco.
Alectorolophus angustifolius Heynh. Val Sambuco.
Alectorolophus minor Wimm. Val Sambuco.
Euphrasia Rostkowiana Hayn. v. minuta Beck. Alpe di Lago, Val Lavizzara.
Euphrasia hirtella Jord. Fusio.
Orobanche cruenta Bertol. S. Genista ; Mt* S. Giorgio.
1
1
u |
(15) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN.
Orobanche cruenta Bertol v. citrina Grli. Tegna pres Locarno.
Orobanche Rapum Thuil. Sur Sarothamnus, fréquent à Ronco d’Ascona,
San Bernardo.
Orobanche Teucrii Sch. Bois sur Gandria.
Mentha Pulegium L. Casoro.
Salvia verticillata L. Locarno.
Thymus serpyllum L. v. ovatus Briq. Fusio.
Thymus serpyllum !}.. v. subeitratus Briq. Val di Muggio.
Thymus serpyllum L. v. præcox Briq. Ponte Brolla.
Thymus serpyllum L. v. carniolicus Brig. Maroggia.
Thymus serpyllum L. v. ticinensis Briq. var. nov.
Plante robuste, traçante. Rameaux ascendants, goniotriches, à poils
étalés, nombreux et assez longs, localisés sur les faces opposées, alter-
nativement d’un nœud à l’autre; sous l’inflorescence, les rameaux
deviennent holotriches. Feuilles étroitement oblongues-elliptiques,
obtuses ou oblusiuscules au sommet, à nervalion peu saillante en des-
sous, d’un vert gai, parsemées de longs poils à la face supérieure,
glabres ou presque glabres. a la face inférieure, mesurant 5-8 XX 2-
3 mm. de surface. Inflorescense médiocrement spicastrée, mesurant
env. 1.5-4 X 1,2 em. après l’anthèse.
Par son inflorescence + spicastrée, la goniotrichie assez accusée des
axes et l’étroitesse des feuilles, cette plante se rapproche beaucoup de
la var. prælongus Brig. (Lab. Alp. marit., p. 548). Elle s’en écarte par
lindument plus développé des axes sous l’inflorescence et les feuilles
plus petiles, poilues en dessus, caractère très exceptionnel dans ce
groupe. Dr J. Briq. in sched.
Calamintha Nepeta Savix ! Muralto ; Morcote ; Mendrisio. Gremli, Beitr.
1870, p. 83 l'indique dans le Tessin sans localité.
Calamintha nepetoides Jord. Figino.
Clinopodium vulgare L. Val di Maggio.
Glechoma hederacea L. v. major K. Muralto
Galeopsis intermedia Ehr. Maroggia ; Val Bavona.
Galeopsis pubescens L. v. tristis Briq. Sous Boggio (Freson in herb. Chen.).
Galeopsis Tetrahit L. v. sylvestris Schlecht. Maroggia ; Fusio ; Lugano.
Galeopsis Tetrahit L. v. præcox Rap. Val Piora.
Betonica officinalis L. v. latifolia K. Maroggia.
Betonica Jacquini Gr. God. Alpes de Cadro (Favrat in herb. Chen.).
Scutellaria galericulata L. v. glaberrima Benth. in DC. Prodr. XII, p. 425.
Bords du lac Muzzano.
778 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2° SÉR.). (16)
Brunella vulgaris L. v. parviflora Poir. Bellavista.
Brunella grandiflora Jacq. Mt S. Giorgio.
Brunella bicolor Beck. B. alba X grandiflora. Sur Losone.
Lysimachia vulgaris L. Vallon del Nebbiano pres Mendrisio.
Androsace glacialis L. f. pedunculata. Alpe di Naret.
Primula integrifolia L. Passo dell’Uomo ; Val Piora.
Soldanella pusilla Baumg. Passo dell’Uomo ; Val Piora.
Globularia Willkomii Nym. u. elongata Heg. Ruvigliana.
Plantago serpentina Vill. v. bidentata Mur. Generoso.
Amaranthus sylvestris Desf. Gordola ; Castagnola (Lüscher in herb. Chen.).
Amaranthus retroflexus L. Locarno.
Chenopodium album L. v. striatum (Krasan) (Conf. Mürr. Bot. Monatsch.
1801, p. 3 et 4). Lugano.
Rumex pulcher L. Fréquent a Mendrisio.
Rumex scutatus L. v. hastifolius M. B. Val Önsernone.
Rumex scutatus L. v. glaucus Jaeg. Reazzino.
Rumex acelosella L. Ponte Capriasca.
Polygonum mite Schrk. Magadino.
Polygonum dumetorum L. Rovio.
Thesium montanum Ehr. Ascona.
Buxus sempervirens L. Sur Aldesago, en société de Ruscus aculeatus.
Euphorbia Chamæsyce L. Gare de Melide, abondante en 1901.
Euphorbia amygdaloides L. Denti della Vecchia.
Euphorbia Lathyris L. Casoro.
Ficus Carica L. Naturalisé dans les bois sous Rovio.
Ulmus glabra Mill. San Martino.
Ostrya carpinifolia Scop. Mt S. Giorgio.
Salix triandra L. à discolor K. Casoro.
Vallisneria spiralis L. Capolago.
Potamogeton natans L. Plaine d’Agno.
Potamogeton lucens L. Casoro.
Potamogeton lucens L. v. longifolius Gay. Gasoro.
Potamogeton perfoliatus L. Magadino ; Casoro.
Najas major L. Magadino.
Lemna polyrrhiza L. Mare pres Agno.
Orchis militaris X tridentata. Inter parentes. Sur Riva S. Vitale.
Orchis ustulata L. Fusio.
Orchis coriophora L. ß fragrans Gr. God. Abondant à Tesserie ; Saleggi
d’Ascona.
(17) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 779
Orchis globosa L. S. Giorgio.
Orchis Morio L. fl. roseo pallid. Cavigliano ; fl. albo, Bellinzona.
Orchis mascula L. v. acutiflora K. Mt Bre ; S. Salvatore.
Orchis mascula L. v. speciosa K. Cavigliano.
Orchis mascula L. v. Stabiana Rchb. fil. Airolo.
Orchis laxiflora Lam. Lugano et Rovello (Lüscher in herb. Chen.).
Orchis maculata L. Sur Airolo; sur Losone; Mogno; Val Sambuco ; Fusio ;
Tesserete ; bois pres Ligornetto.
Orchis maculata L. versus v. saccigeram Rchb. fil. Cette forme n’est pas
rare au Tessin : Bois a Bignasco ; Mogno ; Val Sambuco ; Fusio; sur
Losone ; Tesserete.
Orchis maculata L. v. helodes Rchb. fil. Bignasco ; Ligornetto.
Orchis maculata L. v. Meyeri Rchb. fil. Ligornetto. CR
Orchis maculata L. f. alpina. Tige 14-19 cm.; fleurs plus petites que dans
le type. Val Piora ; alpe del Lago sur Fusio ; Campo alla Torba; $. Sal-
vatore.
Orchis maculata X Traunsteineri. 1 pied à Ponte Brolla.
Orchis latifolia L. f. versus 0. incarnatam. Sur Airolo.
Orchis latifolia X sambucina. 1 pied sur Airolo.
Orchis latifolia X maculata. Prairie sur Airolo; sur Losone; Fusio; Val
Sambuco,
Orchis Traunsteineri Sant. Ponte Brolla:
Anacamptis pyramidalis Rich. Val di Muggio.
Gymnademia conopea R. Br. f. gracilis. Mt S. Giorgio.
Gymnademia odoratissima Rich. Colla sur Fusio ; S. Martino.
Cæloglossum viride Hartm. Fusio.
Cæloglossum albidum Hartm. Fusio.
Cæloglossum albidum Hartm. v. tricuspis Beck. Generoso.
Ophrys aranifera Heus. v. fucifera Rchb. fil. Ruvigliana près Lugano.
Serapias longipetala Pollin. Tesserele.
Cephalanthera grandiflora Babg. Bellavista |
Neottia Nidusavis R. Br. Bois sous Albonago.
Crocus vernus L. Camoghe.
Gladiolus segetum L. Gandria.
Gladiolus palustris Gaud. S. Salvatore.
Tamus communis L. f. creticus. Moscia.
Lilium croceum Chaix. S. Giorgio ; trouvé un pied en fleurs au Passo di
Campolungo, a 2100 m. alt.
Asphodelus albus L. Bellavista.
LE
e
780 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (48)
Anthericum ramosum L. Riva S. Vitale.
Ornithogalum pyrenaicum L. Sonvico.
Allium acutangulum Schrad. Alpe di Melano.
Allium sphærocephalum L. f. gracilis. Generoso.
Tige 35-40 cm., très grêle, à petites ombelles et à fleurs de moitié
plus petites que dans le type.
Allium oleraceum L. Melide ; Besacio près Mendrisio, en une forme
robuste à tige épaisse, hauteur jusqu’à 77 cm.
Allium pulchelium Don. Agno.
Juncus Jacquimi L. Lago di Naret ; Campo alla Torba.
Juncus filiformis L. Campo alla Torba.
Juncus trifidus L. v. foliatus Neilr. (3. Hostii Tausch.). Sur Fusio.
Juncus sylvaticus Reich. Reazzino ; Rivera.
Juncus compressus Jacq. Casoro.
Luzula spadicea L. v. Allionii Vill. Campo alla Torba.
Luzula campestris DC. v. vulgaris Gaud. Albonago ; Viganello.
Luzula campestris DC. v. sudelica Celak. Bironico ; Rovello.
Seirpus cæspitosus L. Passo dell’Uomo.
Seirpus pauciflorus Lighf. Val Sassina (Thom. in herb. Chen.).
Seirpus lacustris L. Casoro.
Scirpus compressus L. Yal Sambuco ; Trona ; S. Salvatore.
Eriophorum gracile K. Sur Airolo.
Carex fotida All. Naret.
Carex muricata L. ß virens K. Castel S. Pietro.
Carex Pairæi Schultz. Tesserete ; S. Marlino ; Rovio.
Carex Pairei Schultz. v. capitata Chr. nov. var., tige 18-24 cm. portant
au sommet 3-4 épillets agglomérés formant un épi compact.
Carex divulsa Good. Sous Albonago.
Carex brizoides L. Trevano ; Tessereie,
Carex remota L. Albonago ; Moscia ; Capolago.
Carex echinata Murr. Sur Airolo ; au Mt Ceneri une grande forme à tige
de 45-60 cm.
Carex echinata Murr. 8 grypus Schk. Campo alla Torba.
Carex leporina L. Mt Ceneri.
Carex mucronata All. Passo di Campolungo.
Carex irrigua Sm. Campo alla Torba.
Carex verna Vill. Tesserete.
Carex verna Vill. v. umbrosa Host. Ponte Brolla.
Carex panicea L. Tessereie.
h Me
+ 1
BR
(19) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 781
Carex pallescens L. Paradiso.
Carex capillaris L. Passo dell’Uomo.
Carex frigida All. Campo alla Torba.
Carex sempervirens Vill. Passo dell’Uomo.
Carex flava L. Fusio. Mte Ceneri.
Carex adulterina m. C. OEderi X punctata. Mte Generi.
Souche cæspiteuse, tiges nombreuses, dressées, greles, glabres, tri-
gones, hauteur 30-45 cm. Feuilles dressées, planes, linéaires, un peu
rudes sur les bords. Épi mâle solitaire, oblong-linéaire, fauve ; 2 épis
femelles, dressés, rapprochés, ovoides cylindriques d’un vert jaunâtre,
3-10 X 3-4 mm., le supérieur brièvement pedoncuie, l’inférieur lon-
guement ; pédoncules grêles. Bractée engainante, dressée, dépassant
généralement un peu l’épi mâle. Écailles femelles de la longueur des
fruits, fauves. 3 stigmates. Utricules fructifères, fauves, glabres, non
ou obscurément ponctuées, nerviées, ovoides, à bec très court, obscu-
rément bifide, en partie stériles. Akène fauve, apiculé au sommet non
ponctué.
Brügger (Beob. 1878-80) mentionne un C. OEderi X punctata au
Mie Generi. Est-ce cette forme ?
Carex sylvatica Huds. Ponte Brolla.
Carex vesicaria L. Mte Ceneri.
Carex paludosa Good. Mendrisio.
Selaginella spinulosa A. Br. Fusio.
Selaginella helvetica Sprgl. Broglio.
Lycopodium Selago L. v. recurvum Milde. Tamaro (Favrat in herb. Chen.).
Lycopodium Chamæcyparissus A. Br. Sur Losone.
Station pourtant connue, mais qu’on ne trouve mentionnee nulle
part.
Polypodium vulgare L. v. rotundatum Milde. Sur Losone ; Fusio ; Ponte
Capriasca.
Polypodium vulgare L. v. attenuatum Milde. Melide ; Maroggia.
Polypodium vulgare L. f. versus platylobum Chr. Rivera; Ponte Capriasca.
Polypodium serratum Willd. Melide.
Allosurus crispus Bernh. Mogno.
Athyrium Filixfæmina Roth. v. dentatum Dæll. Val Bavona.
Athyrium Filixfæmina Roth. v. fissidens Dell. Bignasco; Campo alla Torba;
Tesserete.
Asplenium Trichomanes L., grande forme à feuilles un peu dentées.
Mendrisio.
782 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). . (20)
Asplenium Trichomanes L. v. microphyllum Milde. Isone.
Asplenium viride Huds. f. nana. Passo di Campolungo.
Asplenium germanicum Weiss. Ponte Capriasca.
Asplenium Ruta-muraria L. v. Brunfelsii Heufl. Fusio.
Asplenium Ruta-muraria L. v. heterophyllum Heufl. Maroggia.
Asplenium Adiantum nigrum L. v. lancifolium Heufl. Sonvico ; Ponte
Capriasca ; Rovio ; Melide ; Morcote.
Asplenium Adiantum nigrum L. v. argutum Heufl. Sur Losone ; Sonvico.
Asplenium Adiantum nigrum L, v. obtusum Milde. Locarno.
Asplenium Adiantum nigrum L. lusus macrodon Moore. Ponte Capriasca.
Ceterach officinarum R. Br. lusus 2-3 furcatum et cristatum. Murs à
Aldesago.
Phægopteris polypodioides Fée. Val Piora; Mogno; Fusio; Ponte Capriasca.
Phægopteris polypodioides Fée v. obtusidentatum Chr. Bignasco.
Phægopteris dryopteris Fée. Fusio ; Ponte Capriasca.
Aspidium Lonchitis L. Altanca.
Aspidium montanum Asch. Bignasco ; Fusio.
Aspidium Filixmas Sw. v. crenatum Milde. Fusio; Mogno.
Aspidium Filixmas Sw. v. subintegrum Dell. Val Broglio ; Brissago.
Aspidium spinulosum Sw. Bellavista.
Apsidium dilatatum Sw. Mogno.
Cystopteris fragilis Bernh. v. anthriscifolia K. Val Broglio ; Fusio ; Ponte
Capriasca.
Cystopteris fragilis Bernh. v. acutidentata Dæll. Fusio.
Cystopteris fragilis Bernh. v. cynapifolia K. Tegna ; Fusio ; Isone.
Cystopteris fragilis Bernh. v. dentata K. Airolo.
Cystopteris regia K. Presl. Fusio.
(A suivre.)
MATERIAUX POUR LA FLORE DE LA GRIMER
PAR
Mme Olga FEDTSCHENKO et M. Boris FEDTSCHENKO
(Suite.)
COMPOSITE '
473. Eupatorium cannabinum L.
Vers. du nord. : Katcha, le 2 août ; Skelia, le 31 juillet, fr.
Env. de Sebastopol : monastere Saint-Georges, le 19 juin.
Côte merid. : Oriande, 1er juillet ; monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, fr.
— Miskhor, au parc, pres de la chapelle catholique, le 11 août 1895, en fl.
(Arsénieff).
474. Aster Amellus L.
Côte merid. : Tchatyrdag (Mlle Bauer), fl.
475. Galatella punctata Cass.
Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, le 26 juillet, en boutons.
Soudak : jardins dans la vallée de Soudak, le 21 juillet, en fl.
476. Linosyris vulgaris Cass.
Crimée (Mne ]liina).
477. Linosyris villosa (L.) DC.
Reg. des steppes : Dshankoi, le 15 juillet.
Vers. du nord : Tavel, le 13 juin.
478. Erigeron canadense L.
Vers. du nord : Katcha, le 28 juillet, fr. ; Katcha, jardin de M. Koulakoff, le
26 juin, fr.
1 Dès cette famille, nous ajoutons aux noms des auteurs déjà cités celui de
M. Transchel, qui a bien voulu nous communiquer ses récoltes récentes en Crimée.
784 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (72)
179. Erigeron acre L.
Vers. du nord : Mangoup-kale, le 29 juillet, fl. et fr.
180. Bellis perennis L.
Vers. du nord : limites septentrionales de la vallée de Baidar, le 5 avril 1900,
en fl. (Ars.).
Côte mérid. : Massandra, le 10 août, en fl. et Oriande, le 15 août, en fl. (prof.
Kaufman) ; Aloupka, le 5 mars 1895, en fl. et Miskhor, le 20 juin 1895, en fl.
(Ars.). Doubki, pres de laita, le 10 mai 1901, en fl. (Transchel).
481. Pallenis spinosa (L.) Cass.
Côte merid. : Miskhor, le 20 juin, en fl. (Arsénieïf).
482. Inula Helenium L.
Vers. du nord. : Katcha, le 28 juillet, fl. et fr.
483. Inula salicina L.
Vers. du nord. : Tavel, le 13 juin, boutons ; Taouchane-basar, le 1% juillet,
fr. ; Skelia, le 30 juillet, fl.
Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl.
Côte mérid. : entre la Porte de Baidar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, fl. ;
Oriande, le 4er juillet, fl. — Miskhor, le 25 juin 1895, en fl. (Ars.). Massandra,
le 13 juin 1901, en fl. (Transchel).
48%. Inula Germanica L.-
Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin, boutons.
Vers. du nord : Skélia, le 31 juillet, fl.
Côte mérid. : Alouchta, le 13 juillet, fl.; jardin Nikita, le 3 juillet, fl. — Mas-
sandra, le 21 juin 1901, en fl. (Tranchel).
Soudak, le 20 juillet, fl.
485. Inula ensifolia L.
Côte mérid. : entre la Porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, fl. ;
entre la cataracte Outchane-sou et Ai-Petri, le 2 juillet, fl. — Aux environs de
Jalta, juin 1901, en fl. (Transchel).
Soudak, montagne Altchak-kaïa, le 21 juillet, fl.
486. Inula Conyza DC.
(= IL. vulgaris Lam.)
Vers. du nord : dans la vallée de la Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le
27 juillet, fl. ; Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl.
(73) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 785
487. Inula Oculus Christi L.
Reg. des steppes : pres de la station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl.
Vers. du nord : Tiberti, les 7 et 9 juin, fl. ; Skelia, le 31 juillet, fl.
Env. de Séb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. ; Balaklawa, le 20 juin,
en fl. ; ruines de Khersones, le 22 juin, fl. — Tschorgoun, le 31 mai 1901, en fl.
(Transchel).
La Taïla : pres de la Porte de Baidar, le 28 juin, fl.
Côte méred. : Ai-Todor, le 10 juin, en fl. (Ars.).
188. Pulicaria dysenterica Gertn.
Côte merid. : Aloupka, le Ler juillet, fl. — Miskhor, le 6 août 1895, fl.
var. microcephala Boiss.
(= Pulicaria uliginosa Stev.)
Côte merid. : montagne pres de Ialta, en fl. (anonyme).
489. Antennaria dioica (L.) Gærtn.
La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, fr.
Côte mérid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, fr.
490. Helichrysum graveolens (M. B.)
La Jaïla : Ai-Petri, le 2 juillet, fl. ; même localité, le-48 juin 1895, en fl.
(Ars.).
191. Helichrysum arenarium (L.) DC.
Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. ; montagne Petrovskaia à Sim-
phéropol, le 5 juin, boutons et aux environs de Simpheropol, le 13 juin, fl.
Vers. du nord : Tiberti, les 7 et 9 juin, fl.; dans la vallée de Katcha, entre
Tolle et Katchikalene, le 8 juin, boutons.
492. Micropus erectus L.
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin.
La lala : près de la Porte de Baidar, le 28 juin.
Côte mérid. : Miskhor, le 20 juin (Arsénieff). Près de Ialta, le 14 juin 1901
(Transchel).
193. Filago germanica L.
Côte mérid. : pres de Talta, le i% juin 1901 (Transchel).
494. Filago arvensis L.
Côte mérid. : Alouchta, le 13 juillet, fl. ; Tehatyrdag, le 9 juillet, fl.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 9, 31 août 1902. 53
786 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SER.). (7%)
495. Xanthium strumarium L.
Soudak, au bord de la mer, le 21 juillet, en fl.
496. Xanthium spinosum L.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin.
Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet, en fr.
Côte mérid. : Alouchta, le 10 juillet.
497. Achillea Millefolium L.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaia à Simpheropol, le 5 juin, fl. ; entre
Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, fl.
Vers. du nord : Taouchane-basar, le 1% juillet, fl.
Côte merid. : Aidanil, le 5 juillet, fl.
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl.
var. setacea.
(A. setacea W. K.)
Côte merid. : Eriklik, près de Ialta, le 17 mai 1901, en fl. (Transchel).
498. Achillea nobilis L.
Reg. des steppes : pres de la station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl.
Vers du nord : pres du village Tolle, le 6 juin, fl.
La laila : au sommet d’Ai-Petri, le 41 juin 1895, fi. (Ars.).
Côte merid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, fl.
499. Anthemis tinctoria L.
Reg. des steppes : environs de Simphéropol, le 13 juin, fl. ; près de la station
Biiouk-Onlar, le 46 juin, fl.
Vers. du nord : Skelia, le 31 juillet, fl.
Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl.
Côte merid.: Miskhor, le 16 juin 1895, fl. (Ars.). Près de Ialta, le 29 juin 1901,
en fl. (Transchel).
500. Anthemis rigescens W.
(= A. tinctoria L. var. rigescens (W.). — A. Triumfetti All.)
Reg. des steppes : montagne Petrovskaia à Simphéropol, le 5 juin, fl.; envi-
rons de Simphéropol, le 13 juin, fl. ; Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl.
Vers. du nord : près de la station Alma, le 6 juin, fl. ; Tiberti, le 7 juin, fl. ;
dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 jnin, fl.
(75) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 787
Env. de Séb.: monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl.
Côte mérid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, fl.
501. Anthemis ruthenica M. B.
Reg. de steppes : Biiouk-Onlar, le 46 juin, fl.; Djankoi, le 15 juillet, fl.
Vers du nord. : Près de la route, à Taouchane-basar, le 19 mai 1901, en fl.
(Transchel).
Côte merid.: Massandra, le 3 juillet, {. : monastère Kosma-Démiane, le
7 juillet, fl.
Théodosie, le 17 juillet, en fl.
502. Anthemis Cotula L.
Vers. du nord : station Bakhtchissaraï, le 11 juin, fl.
Env. de Seb.: Balaklawa, le 20 juin, en fleurs.
Côte mérid. : Aïdanil, le 5 juillet, fl. ; Alouchta, le 10 juillet, fl.
503. Matricaria Chamomilla L.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin, fl. ; station
Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. ; station Djankoi, le 15 juillet, fl.
Env. de Séb. : ruines de Khersones, le 22 juin, fr.
504. Chamæmelum inodorum (L.) Vis.
(= Chrysanthemum inodorum L., Matricaria inodora L.)
Vers. du nord : entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, fi.
505. Leucanthemum vulgare Lam.
(= Chrysanthemum leucanthemum L.)
Vers. du nord : entre la station Tchatal-kaia et le village Baidary, le 20 juillet,
fl. ; près de la Porte de Baïdar, le 27 juin, fl.
Côte mérid. : Miskhor, le 20 juin, en fl. (Ars.).
506. Pyrethrum corymbosum (L.) Willd.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. ; Tavel, le 13 juin, fl.
Côte merid. : Eriklik, pres de lalta, le 17 mai, en fl. (Transchel).
507. Pyrethrum Parthenium (L.) Sm.
Côte merid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fl, — même localité,
le 27 juin 1895, en fl. (Ars.).
788 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22e SER.). (76)
508. Pyrethrum millefoliatum (L.) W.
Reg. des steppes : station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl.; entre Karassou-basar
et Zouia, le 25 juillet, fr.
Vers. du nord : Tolle, le 6 juin, fl. ; Tiberti, le 9 juin, fl.
Env. de Seb. : cimetière Bratskoïé près de Sebastopol, le 23 juin, fl.
503. Artemisia scoparia W.K.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Toll& et Katchikalene, le
27 juillet.
510. Artemisia maritima L.
Reg. des steppes : Djankoi, le 15 juillet.
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin ; Inkermann, le 23 juin.
Côte mérid. : Alouchta, le 13 juillet.
Soudak, le 20 juillet.
d11. Artemisia austriaca Jacq.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin; station
Bouk-Onlar, le 16 juin.
Vers. du nord : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl. ;
Katcha, le 26 juillet ; près de la station Alma, le 6 juin.
512. Artemisia vulgaris L.
Vers. du nord : Skelia, le 31 juillet, fl.
Soudak, montagne Altchak-kaia, le 21 juillet.
513. Artemisia Absinthium L.
Vers. du nord : Taouchane-basar, le 14 juillet, fl. ; Mangoup-kale, le 24 juillet,
fleurs.
514. Artemisia caucasica W.
Soudak, le 9 septembre 1860 (Tchistiakoff).
515. Petasites officinalis Monch.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le 8 juin.
Côte merid.: monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet. — Outchane-sou, presque
dans l’eau, le 20 avril 1898, en fl. (Ars.).
516. Tussilago Farfara L.
Vers. du nord : près de la Porte de Baïdar, le 27 juin.
Côte merid. : Outchane-sou, presque dans l’eau de la cataracte, le 20 avril 1898,
en fl. (Ars.).
(77) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 789
517. Senecio vulgaris L.
Côte mérid. : Aloupka, le 6 avril 1900, en fl. (Ars.) ; la plante, prise près
d'une maison de campagne, sur un sol évidemment très fertile, est trop robuste
poar être typique.
518. Senecio vernalis W. K.
Reg. des steppes : Simphéropol, jardin Worontzoff, le 6 juin, fl. ; station
Biiouk-Onlar, le 16 juin, fr. — Environs de Simphéropol, le 13 mai, fl. (Tse-
brikoft).
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le
8 juin, fr.
Env. de Séb. : steppe entre Sébastopol et Tehotal-kaïa, les 4 et 5 avril 1900,
en fl. (Ars.).
519. Senecio erucæfolius L.
Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, fl.
520. Senecio Jacobæa L.
Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl.
Vers. du nord : Taouchane-basar, le 14 juillet, fl.
921. Senecio campestris (Retz.) DC.
La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, fl. ; Tehatyrdag, le 9 juillet, fl.
922. Echinops sphærocephalus L.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Toll& et Katchikalene, le
27 juillet, fl. ; Skelia, le 31 juillet, fl.
Côte merid. : Alouchta, le 11 juillet, fl. — Miskhor, le 11 août 1895, fl.
(Ars.) ; Livadie, le 29 juillet et près d’Aoutka, le 26 juillet (prof. Kaufman).
923. Echinops Ritro 1.
Vers. du nord : Katcha, le 2 août, fl.
Env. de Séb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin.
524. Keranthemum annuum L.
(= X. radiatum Lam.)
Rey. des steppes : pres de la station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. ; Djankoi, le
15 juillet, fl. ; entre Zouïa et Simphéropol, le 25 juillet, fl.
Vers. du nord: montagne calcaire Ak-kaïa près de Karassou-basar, le 24 juillet,
fi. ; dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le 8 juin, boutons,
et le 27 juillet, fi. et fr.
790 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (78)
Côte merid. : entre Alouchta et Taouchane-basar, le 44 juillet, fl.
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. — Tschorgoun, le 31 mai 1901, en
fl. (Transchel).
525. Xeranthemum cylindraceum Sibth. et Sm.
Côte merid. : Laspi, le 28 juin, fl. — Miskhor, le 16 juin 1895 (Ars.). Ialta,
le 44 juin 1901, fl. et fr. (Transchel).
526. Carlina vulgaris L.
Vers. du nord : entre Ourkousla et- Jenissala, le 4er août, fl.; Skelia, le
31 juillet, fl.
527. Lappa tomentosa Lam.
Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, fl.
528. Lappa major Gærtn.
Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouïa, le 25 juillet, fl.
529. Carduus nutans L.
Reg. des steppes : Simphéropol, le 12 juin, fl.
530. Carduus hamulosus Ehrh.
Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, fl. ; près de la
station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fr.
Côte merid.: Miskhor, le 16 juin, en fl. (Ars.)
531. Carduus uneinatus M.B.
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl.
Côte mérid. : sans indication de localité (prof. Kaufman), fr.
532. Carduus pycnocephalus Jacq.
var. albidus (M. B.),
(= C. albidus M. B. = C. tenuiflorus DC.)
Vers. du nord : station Bakhtchissaraï, le 11 juin, fr. ; dans la vallée de
Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, fr.
Côte mérid. : Aloupka, le 30 avril 1899, fl. et fr. (Ars.)
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl.
533. Cirsium serrulatum (M. B.).
Vers. du nord : Skélia, le 31 juillet, fl.
Côte merid.: Miskhor, le 6 août, en fl. (Ars.).
(79) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE, 791
534. Cirsium arachnoideum (M. B.).
f. incana Lipsky.
Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl. et fr.
535. Cirsium Acarna (L.) Mœnch.
(= Pienomon Acarna Cass.)
Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet.
Côte mérid. : Alouchta, le 43 juillet, fl. ; Massandra, le 3 juillet.
536. Cirsium echinocephalum (Willd.) Boiss.
Vers. du nord : Tiberti, le 41 juin.
Côte mérid. : Alouchta, le 43 juillet, fl.
Soudak, le 22 juillet, fl.
5937. Cirsium arvense (L.) Scop.
var. incanum (Fisch.).
Vers. du nord : montagnes Mekkenzi, le 4er juin, boutons.
Soudak : entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fi. et fr.
538. Cynara Cardunculus L.
Côte mérid. : dans un jardin à Aloupka, le ler juillet, boutons.
539. Onopordon Acanthium L.
Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin, boutons ; pres de
la station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl.
Env. de Seb. : cimetière Bratskoïé a Sebastopol, le 23 juin, fl.
540. Onopordon Tauricum W.
Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, fl.
Vers. du nord : Skelia, le Aer août, fl.
544. Jurinea stoechadifolia (M. B.) DC.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le Aer août, fr. ; entre la rivière
Katcha et le village Tiberti, le 29 juillet, fl.; entre Tolle et Katchikalene, le
8 juin, boutons ; Tavel, le 13 juin.
Soudak, le 20 juillet, fl, et montagne Altchak-kaïa, pres de Soudak, le
21 juillet, fl.
792 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (80)
942. Jurinea mollis Rchb.
(= J. arachnoidea Bge.)
Reg. des steppes : jardin Worontzoff, à Simphéropol, le 6 juin, fl.; montagne
Petrovskaïa, à Simphéropol, les 5 et 15 juin, fl. et fr.
Vers. du nord : Tolle, le 6 juin, fl. ; Tiberti, le 7 juin, fl.
Env. de Séb. : monastère de Saint-Georges, le 19 juin, fl.
Côte mérid. : rochers au-dessus de la cataracte Ouichane-sou, le 20 avril 1898,
en boutons (Ars.) ; sans date et localité, en fl. (Ars.) ; rocher Issar près de la
montagne Kochka, à Siméis, le 18 avril 1899, fl. (Ars.).
Soudak, le 20 juillet, fr. ; entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fr.
543. Psephelius leucophyllus M. B.
var. declinatus (M. B.) Boiss.
(— Centaurea declinata M. B.)
La Iaila : Aï-Petri, le 2 juillet, 4. — Même localité, le 26 avril 1904, en fl.
(Transchel).
Côte mérid. : aux environs de Ialta, le 3 mai 1901, en fl. (Tranchet).
544. Acroptilon Picris Pall.
Reg. des steppes : près de la station Djankoi, le 13 juillet, fl.
545. Centaurea sterilis Stev.
Reg. des steppes : entre Zouia et Simpheropol, le 25 juillet, fl.
var. Paczoskii Schmalh.
Vers. du nord.: montagne calcaire Ak-kaïa, près de Karassou-basar, le 24 juillet,
fleurs.
546. Centaurea Jacea L.
Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet. fl. : entre Chouma et Taouchane-basar, le
1% juillet, fl. ; entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, fl. ; Mangoup-kalé,
le 29 juillet, fl. ; Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl.
-
Côte merid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fl. ; Tchatyrdag, le
9 juillet, fl. — Miskhor, le 6 août 1895, en fl. (Ars.).
var. amara (L.).
Côte mérid. : Jalta, le 27 juillet 189%, en fleurs.
547. Centaurea Cyanus L.
var. parviflora (Stev.).
Soudak : entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fr. et fl.
(81) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 793
548. Centaurea axillaris Willd.
(= C. montana L. v. axillaris [Willd.].)
La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fl. — Même localité, le 48 juin 1895, en
fl. (Ars.). — Tehatyrdag, le 9 juillet, en fl. — Au-dessus d’Aoutka (près de
Ialta), le 13 mai 1901, en fl. (Transchel).
549. Centaurea maculosa Lam.
Vers. du nord : entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, fl. ; entre Our-
kousta et Ienissala, le 4er août, fl.
Soudak : entre Soudak et Novy Svèle, le 22 juillet, fl.
550. Centaurea ovina Pall.
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl.
Vers. du nord : Skelia, le 30 juiilet, boutons.
Soudak : entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fl.
551. Centaurea arenaria M.B.
Côte merid.: entre la Porte de Baidar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin,
premières fl.
552. Centaurea diffusa Lam.
Reg. des steppes : pres de la station Djankoï, le 15 juillet, fi.; entre Karassou-
basar et Zouïa, le 25 juillet, fl.
Vers. du nord : station Alma, le 6 juin (jeune plante).
Côte merid.: entre Alouchta et Taouchane-basar, le 14 juillet, fl. — Aux
environs de lalta, juin 1901, en fl. (Transchel).
553. Centaurea Scabiosa L.
Vers du nord : Théodosie et Stary Krym, le 19 juillet, fl. et fr. ; entre
Chouma et Taouchane-basar, le 1% juillet, il.
floribus albis.
Vers. du nord : entre Chouma et Taouchane basar, le 14 juillet, fl.
554. Centaurea orientalis L.
Reg. des steppes : station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. ; jardin Worontzoff, à
Simpheropol, le 6 juin.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalöne, le
8 juin, boutons; entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, fl. et fr.
Côte merid. : entre Alouchta et Taouchane-basar, le 14 juillet, fi.
ar BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (82)
555. Centaurea Salonitana Visian.
var. subinermis Boiss.
Côte mérid. : Massandra, les 3 et 5 juillet, fl. — Même localité, le 13 juin 1904,
en fl. (Transchel).
var. macrantha Boiss.
Côte mérid. : Alouchta, le 44 juillet, fl.
Soudak : entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fl.
556. Centaurea solstitialis L.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre ‚Tolle et Katchikalène, le
8 juin, boutons.
Env. de Séb. : Sébastopol, boulevard Historique, le 18 juin, boutons; Inker-
man, le 23 juin, fl.
Côte merid.: Alouchta, le 12 juillet, fl. — Entre Jalta et Nikita, le 21 juin 1901,
en fl. (Transchel).
357. Centaurea Iberica Trevir.
(= C. Calcitrapa M. B.)
Reg. des steppes : jardin Worontzoff, à Simpheropol, le 6 juin, boutons.
Sébastopol, cimetière Bratskoïé, le 23 juin.
Côte merid.: Alouchta, le 10 juillet, fl. — Près de lalta, le 17 juillet 1870
(prof. Kaufman).
958. Crupina vulgaris Cass.
Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin, fl. et fr.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. et fr. ; vallée de Katcha, entre Tolle et
Katchikalene, le 8 juin, fl. et fr.
Env. de Séb.: monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. et fr.
559. Carthamus lanatus L.
Reg. des steppes : station Biiouk-Onlar, le 16 juin.
Vers. du nord : Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl.
Côte merid. : Alouchta, le 43 juillet, fl.
Soudak, au bord de la mer, le 20 juillet, fl.
560. Scolymus hispanicus L.
Env. de Seb.: Balaklawa, le 20 juin, fl.
Côte merid. : Alouchta, le 8 juillet, fl.
(83) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDISCHENKO, FLORE DE LA CRIMÉE. 795
561. Cichorium Intybus L.
var. divaricatum.
Vers. du nord : Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet.
Env. de Séb. : cimetière Bratskoïé, à Sébastopol, le 23 juin, fl.
Côte mérid. : près de lalta, le 14 juin 1901, en fl. (Transchel).
562. Lampsana grandiflora M. B.
Côte merid.: Laspi, le 28 juin, fr. ; entre la cataracte Outchane-sou et Aï-
Petri, le 2 juillet, fl. ; monastère Kosma-Démiane, le 27 juin 1895, fl. (Ars.).
var. intermedia M. B.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa, à Simphéropol, le 5 juin, fl.
Côte mérid : Miskhor, les 16 et 20 juin, en fl. (Ars.); Aloupka, le 14 juin,
fl. (Ars.); monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fl.
Vers. du nord : Tavel, le 13 juin, fl.
Env. de Seb. : Balaklawa, le 20 juin, fr.
La Jaila : Aï-Petri, le 2 juillet, fl.
563. Rhagadiolus stellatus DC.
Côte mérid. : Alouchta, le 12 juillet, fr. — Miskhor, le 7 avril 1898, fl. (Ars.);
Aloupka, parc inférieur, le 12 avril 1898, fl., et parc supérieur, le 12 avril 1900,
fr. (Ars.).
564. Leontodon hastile L.
Côte mérid. : près de la cataracte Outchane-sou, le 2 juillet, fl.
var. hispidum Boiss. (= L. hispidum L.)
Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl.
569. Leontodon asperum (W. K.) Boiss.
var. biscutellæfolium (DC.).
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa, les 5 et 15 juin, fl. et fr., et jardin
Worontzoff, à Simphéropol, le 6 juin, fr.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin,
fl. ; Tchatal-kaïa, le 25 juin, fl. et fr. ; près de la Porte de Baidar, le 26 juin, 4.
La Iaila : pres de la Porte de Baïdar, le 28 juin, fl.
Entre Soudak et Novy Svete, le 22 juillet, fr.
566. Picris hieracioides L.
Vers. du nord : Tavel, le 43 juin, fl. ; Skelia, le 31 juillet, fr.
I
re)
©
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (84)
567. Picris pauciflora Willd.
Env. de Séb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. et fr.; Balaklawa, le
20 juin, fl. et fr.
Côte merid. : pres de Ialta, le 20 juin A901, fl. et fr. (Transchel).
Soudak, le 20 juillet, fr.
568. Helminthia echioides (L.) Gertn.
Côte mérid. : 1870, fl. et fr. (prof. Kaufman). — Miskhor, le 6 août 1895, fi.
et fr. (Ars.).
569. Tragopogon majus Jacq.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin,
fl. ei fr. ; Tiberti, le 7 juin, fr.
Côte mérid. : Alouchta, le 13 juillet, fr.
Sebastopol, boulevard Historique, le 18 juin, fr.
570. Tragopogon pratense I.
Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, Sl.
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, ii.
Côte mérid. : Massandra, le 25 avril 1901, en fi. (Transchel).
571. Tragopogon Orientale L.
Reg. des steppes : jardin Worontzoff, à Simpheropol, le 6 juin, fl. et fr.
572. Tragopogon brevirostre DC.
Côte mérid.: montagnes pres de lalta, le 29 juin 1904, fr. (Transchel).
973. Tragopogon elatius Stev.
Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fr.
574. Scorzonera laciniata L.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa, à Simpheropol, les 5 et 15 juin, fr.
Vers. du nord : Taouchane-basar, le 19 mai 1901, en fl. (Transchel).
975. Scorzonera Jacquiniana (Koch) Boiss.
Rey. des steppes : jardin Worontzoff, à Simphéropol, le 6 jnin, fr., et envi-
rons de la ville, le 13 juin, fr. ; Biiouk-Onlar, le 16 juin, fr.
(85) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMEE. 797
Vers. du nord : entre Tolle et Katchikalene, le 8 juin, fr.
Env. de Seb.: Sebastopol, boulevard Historique, le 18 juin, fr. ; ruines de
Khersonès, près de Sébastopol, le 22 juin, fr.
576. Scorzonera hispanica L.
Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin, fl.
Vers. du nord : Tavel, le 13 juin, fl.
577. Scorzonera Austriaca Willd.
Vers. du nord: Tiberti, les 7 et 9 juin, fr. ; montagnes calcaires près de Tolle,
le 6 juin, fr.
La Iaïla : Aï-Petri, le 2 juillet, fr. — Même localité, le 26 avril 1901, en fl.
(Transchel).
Côte mérid. ; Chaïtane Merdvène, le 26 juin, fr. — Aloupka, sommet et ver-
sant septentrional de la montagne Krestowaïa, le 26 avril 1899, en fl. (Ars.). —
Montagnes près de lalta, le 3 mai 1901, en fl. (Transchel).
978. Taraxacum serotinum (W.K.) Sadl.
Reg. des steppes : montagne Petrovskaia, à Simpheropol, le 45 juin ; Djankoi,
le 45 juillet, fr.
Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr.
579. Taraxacum officinale Wigg.
Rég. des steppes : montagne Petrovskaïa, à Simphéropol, le 5 juin, fr. —
Village Doubki, près de Simphéropol, les 15-17 avril, fr. (Tsébrikow).
Côte mérid. : Aloupka, le 5 avril 4895, en fl., le 6 avril 1900, en fl. et les
15-20 avril 1897, en fr. (Ars.) ; Ai-Panda, près de Siméis, le 13 avril 1898, fl.
et fr. (Ars.).
Env. de Seb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr.
580. Chondrilla juncea L.
Reg. des steppes : Djankoi, le 15 juillet, fr.
Vers. du nord : Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet.
581. Sonchus asper Vill.
Côte mérid. : entre la Porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, fr.
582. Sonchus arvensis L.
var. uliginosus (M. B.).
Vers. du nord. : Katcha, le 2 août, fl.
798 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (86)
583. Mulgedium Tataricum (L.) DC.
Soudak, au bord de la mer, les 20 et 21 juillet, fl. et fr.
584. Lactuca tuberosa L.
Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl.
Côte mérid. : entre la Porte de Baïdar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, fr. ;
Oriande, le 4er juillet, fr.
585. Lactuca Scariola L.
Côte merid.: Alouchta, les 11 et 13 juillet, fl. et fr.
Soudak, au bord de la mer, le 21 juillet, fi. et jeunes fr. (f. integrifolia).
586. Lactuca muralis (L.) Fresen.
La Iaila : pres de la Porte de Baidar, le 28 juin, fl.
Côte mérid. : monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, fl. et fr. — Même loca-
lité, le 27 juin 1895, en fl. (Ars.).
587. Lactuca viminea (L.)
Vers. du nord : Mangoup-kale, le 29 juillet, fl. et fr. ; Skelia, le 30 juillet, fr.
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin.
Côte merid.: Alouchta, le 43 juillet, fl. — Miskhor, le 6 août 1895, en fl. (Ars.).
Soudak, le 20 juillet, fl. et fr., et montagne Altchak-kaia, le 21 juillet, fl.
588. Cephalorrhynchus hispidus (M. B.) Boiss.
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fr.
58). Crepis rigida W.K.
Vers. du nord : Tavel, le 13 juin, boutons.
590. Crepis pulchra L.
Vers. du nord : Taouchane-basar, le 14 juillet, fl. et fr.
Env. de Séb. : boulevard Historique, à Sébastopol, le 48 juin, fr., et monas-
tere Saint-Georges, dans ses environs, le 19 juin, fr.
Côte mérid. : Aloupka le 4er juillet, fr.
591. Crepis parviflora Desf.
Côte mérid. : Aïdanil, le à juillet, fl. et fr. ; Alouchta, le 12 juillet, fr.
(87) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 799
992. Crepis fœtida (DC.) L.
var. rhaadifolia (M. B.)
Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, boutons.
Vers. du nord : Skelia, le 30 juillet, fl. et fr.
Côte mérid. : en fruits (prof. Kaufman).
Entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fl. et fr.
593. Crepis setosa Hall. fil. ?
Vers. du nord : près de la Porte de Baïdar, le 26 juin, fl.
994. Crepis alpina L.
Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, 19 juin, fr. ; Balaklawa, le 20 juin,
fl. et fr.
595. Hieracium bifurcum M.B.
Vers. du nord : vallée de Josafate, le 10 juin, fl.
La Taïla : Aï-Petri, le 2 juillet, fl.
Côte merid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, fl.
596. Hieracium præaltum Vill.
Reg. des steppes : environs de Simphéropol, le 43 juin, fr. ; montagne Petrovs-
kaïa, à Simphéropol, le 5 juin, fl.
‚Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl.
Côte mérid. : Aï-Petri, le 18 juin, en fl. (Ars.).
La Iaila : près de la Porte de Baïdar, le 28 juin, fr.
Env. de Séb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl.
597. Hieracium echioides Lumn.
Vers. du nord : Porte de Baïdar, le 26 juin.
La Iaila : près de la Porte de Baïdar, le 28 juin, fl.
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr.
Soudak, montagne Altchak-kaïa, le 21 juillet, fl. et fr.
598. Hieracium murorum L.
Vers. du nord : vallée de Josafate, le 40 juin, fr.
Côte merid. : Chaïtane Merdvene, le 26 juin, fl. et fr. ; près de la cataracte
Outchane-sou, le 2 juillet, fl.; entre Outchane-sou et Ai-Petri, le 2 juillet, fl.
et fr. — Ai-Petri, le 18 juin 1895, en fl. (Ars.).
La laila : Ai-Petri, le 2 juillet, fl. et fr.
800 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (88)
599. Hieracium boreale Fries.
Côte mérid. : Livadie, 1870, fl. (prof. Kaufman); Miskhor, 44 août, fl.
(Ars.).
600. Hieracium virosum L.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 juillet, fl. et fr., et entre Tolle
et Katchikalene, le 27 juillet, fl. et fr.
Soudak, le 20 juillet, fl. et fr.
601. Lagoseris Orientalis Boiss.
(= Pterotheca bifida F. et M.)
Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, fr.
Vers. du nord : vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, fl.
et fr. ; Tiberti, le 7 juin, fl. et fr.; vallée de Josafate, le 10 juin, fl. — Taou-
chane-basar, le 19 mai 4901, fl. et fr. (Transchel).
La Iaïla : pres de la Porte de Baidar, le 28 juin, fl. et fr.
Côte mérid. : Aloupka, les 15-20 avril 1897, fl., et le 5 avril 4899, fl.
(Ars.).
Env. de Séb.: Inkerman, le 4 avril 1900, en fl. (Ars.).
602. Lagoseris purpurea Willd.
Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 juillet et le 1er août, fr. ;
entre Tolle et Katchikalène, le 8 juin, fl. ; Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr.
Env. de Séb.: montagne crétacée Tschorgoun (aux environs de Balaklawa,
pres de Tschernaia Retschka), le 18 juillet 1904, fl. et fr. (Transchel).
801
NN AIME
SUR
QUELQUES OMBELLIFERES DE CHINE
D'APRÈS LES COLLECTIONS DU
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
PAR
H. DE BOISSIEU
Plusieurs botanistes, notamment Franchet (Bull. Soc. phil. Par. 3me ser.
VI, p. 106) et plus récemment Diels (Die Flora von Central-China in
Engl. Bot. Jahrb. XXIX, 490) ont constaté et fait observer à quel point la
connaissance des Ombellifères de Chine avait été négligée jusqu’à nos
jours et était encore incomplète. Il eût été surprenant qu'il en fût autre-
ment. Impossible, en général, on le sait, d'identifier les échantillons de
cette famille sans des fruits mürs et en bon état; aussi beaucoup d’exem-
plaires d’herbiers demeurent-ils complètement indéterminables,
Cependant, s’il est un groupe de végétaux dont l'identification scienti-
fique ait un intérêt pratique, c’est bien celui des Ombellifères, tant à
cause de la toxicité de plusieurs espèces, qu’en raison de la valeur com-
merciale ou industrielle de certaines autres, sans compter, comme le fai-
sait remarquer dernièrement Yabe dans le préambule de son excellente
revision des Ombellifères du Japon !' que les racines, les feuilles, les
tiges de plusieurs plantes de cetie famille sont depuis longtemps en hon-
neur dans la « Materia medica » des Chinois.
Nous avons commencé l’examen des Ombellifères chinoises du Muséum
de Paris qui n'avaient pu être étudiées par notre regretté maitre M. Fran-
chet. Cette note n'est relative qu'aux premières tribus de la famille, mais
nous pensons la compléter l’an prochain. Nous suivons pour l’ordre des
tribus la classification de Bentham et Hooker.
1 Journal of the college of science, Tokyo, vol. XV1, art. IV.
BULLETIN DE L'EERBIER BOISSIER, 00 9, 31 août 1902.
Lead
Ka
802 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (27€ SER.).
HYDROCOTYLEZ
HYDROCOTYLE L.
4. H. savanıca Thunb. Diss. II, 415.
Su-Tehuen oriental, district de Tchen-Kéou-Tin (Farges).
CENTELLA L.
2. C. ASIATICA Urb. in Mari. Pl. Bras. XI.
Hong-Kong, 1883-1885 (Abbe Bon).
Hong-Kong, mai 1893 (Bodinier, n. 632).
SANICULEÆ
SANICULA L.
3. S. euroPÆA L. Sp. plant. I, 235.
Thibet oriental, Ta-Tsien-Lou et Tongolo, 1892 (Soulié, 658).
Ta-Tsien-Lou, 1898 (Mussot, 160). ;
Var. elata Ham. (pro sp.).
Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges).
4. S. LAMELLIGERA Hance in Journ. Bot. 1878, II.
Su-Tehuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges).
5. S. ORTHACANTHA Moore Journ. Bot. 1875, 227.
Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges).
6. S. vunnanensıs Franch. Bull. Soc. phil. Par. 2me ser. VI, 108.
Ichang et loc. voisin. (Herb. Kew).
AMMINEZ
TRACHYDIUM Lindl.
7. T. novemsugum Clarke in Hook. Fl. of Brit. Ind.
Var. Tongolense var. nova.
Caulis procerus; foliorum pinnæ tantum apice crenatæ : umbellarum
(3) H. DE BOISSIEU. NOTE SUR QUELQUES OMBELLIFÈRES DE CHINE. 803
radii elongali; involuerum et involucellum procera, polyphylla, foliolis
pinnatisectis.
Thibet oriental, Ta-Tsien-Lou, Tongolo, Tazou, etc. (Soulié et Mussot).-
Obs. Cette plante nous semble intermédiaire entre le T°. novemjugum
Clarke et une espèce du Yunnan, T. Delavayi Franch. Bull. Soc. phil. Par.
1894, 110. <
T. novemjugum. Tiges courtes, épaisses ; rayons des ombelles allongés;
ombellules accompagnées d’un involucelle formé de cinq à six bractées
pennatiséquées, côtes du fruil saillantes, spongieuses; divisions des
feuilles erenelees sur tout leur pourtour.
T. novemjugum var. Tongolense. Tiges élevées (plus même que dans le
T. Delavayi); involucre et involucelles comme dans le type; côtes du
fruit assez saillantes, spongieuses; divisions des feuilles crénelées au
sommet seulement.
T. Delavayi. Tiges greles, développées; involucre et involucelle nuls,
côtes du fruit peu saillantes, peu spongieuses; divisions des feuilles cré-
nelées au sommet seulement.
8. T. royrei Lindl. in Royle Illust. Bot. Himal. 232.
Tongolo (Kia-La, ete), juin 1888 (Soulie).
L7 MELANOSCIADUM gen. nov.
Calycis dentes obsoleti. Petala cucullala, costa superne impressa, apice
integra acuta, in acumen longius inflexum atlenuata. Fructus ovatus,
a latere vix compressus, ad commissuram constrictus; carpella tereti-
5 gona. Juga primaria æqualia, sat prominula, parum undulata. Vittæ
numerosæ, parum conspicuæ, undulate, in jugis lateralibus 4-5, in dorsa-
libus 3, commissurales multæ. Styli breves divergentes. Stylopodia basi
depressa, margine undulato cincta. Carpophorum ad basin bipartitum.
Semen facie commissurali manifeste concavum.
Diffère du genre Pimpinella par les côtes du fruit ondulées, rappelant
un peu celles des Comium et par les stylopodes qui dans les Pimpinella
sont coniques et entiers sur les bords. En outre, dans les Pimpinella
typiques, le fruit est fortement comprimé, et la graine plane sur la face
commissurale (cependant la graine est nettement concave dans beaucoup
d'espèces chinoises de Pimpinella).
Le genre Melanosciadum, tel que nous croyons devoir l’établir, doit
prendre place dans la tribu des Amminées, sous-tribu des Smyrniées, à
804 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (4)
côté des Trachydium, Arracacia, Smyrnium el Astoma. Il diffère du genre
Trachydium par les côtes du fruit filiformes et non spongieuses, les ban-
delettes plus nombreuses, etc., du genre Arracacia par la graine moins
profondément sillonnée et à sillon beaucoup plus large, du genre Smyr-
nium par la graine nullement enroulée sur les bords, les côtes du fruit
proéminentes, du genre Astoma par les pétales non bilobes, etc.
Le port de notre plante est tout à fait celui d’un Pimpinella de forte
taille. L'existence de nombreux Pimpinella à graines sillonnées sur la
face commissurale montre d’ailleurs combien est précaire la distinction
établie entre la sous-tribu des Smyrnées et celle des Enamminées.
Q
9. M. PIMPINELLOIDEUM Sp. nova.
Elatum, 60-80 cm. altum, caulibus apice crispulo-pubescentibus. Folia
petiolo elongato vaginante, lamina membranacea subtus pallidiore glau-
cescente, parce setulosa, supra glabra; inferiora biternata, pinnulis
latis, oblongo-obovatis, lateralibus basi subtruncatis inæquilateralibus,
terminali e basi cuneata triangulari ovata, omnibus argute dentatis vel
inciso-dentatis, dentibus mucronatis : folia superiora simplıciter ternata.
Umbellæ radii 8-10 breves inæquales. Involucrum nullum. Involucellum
multibracteatum, bracteis anguste linearibus floribus æquilongis vel sub-
longioribus. Flores atropurpurei '. Fructus nigro-grisei ovati, basi et apice
subæquilati, præsertim juniores hirtelli.
Su-tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges).
Nombreux et beaux échantillons.
BUPLEURUM L.
10. B. rarcarum L. Sp. plant. 237. Incl. B. Chinense DC. Prod. IV, 178,
B. scorzoneri /olium Hance in Journ. bot. 1883, 371, etc.
L’Index de plantes de Chine de Forbes et Hemsley, à la suite de Maxi-
mowicz, donne comme possible l’assimilation au Bupleurum falcatum de
tous les Bupleurum chinois. Sans aller aussi loin que nos predeces-
seurs, nous nous permettrons de faire remarquer le polymorphisme du
Bupleurum falcatum en Extrême-Orient. L’espece comprend un grand
nombre de sous-espèces et formes dont on ne pourra guère se rendre un
compte exact que par des études minutieuses sur le frais.
Aux variétés déjà signalées nous ajouterons : var. longepedunculatum
var. nov.
1 De là vient le nom que nous avons donné au genre.
(5) H. DE BOISSIEU, NOTE SUR QUELQUES OMBELLIFERES DE CHINE. 805
Pedunculi primarü umbellulis 10-15 plo longiores. Cetera ut in var.
scorzonerifolio.
Provost, plantes de Pekin.
District de Tchen-Keou-Tin (Su-Tchuen oriental) (Farges).
Chine occidentale à Ta-Tsien-Lou (Mussot).
Même localité (Pratt.).
Tongolo, princip. de Kia-La (Soulié), etc.
11. B. LonGIcauLEe Wall. Cat. 557.
Su-Tchuen oriental à Tehen-Keou-Tin (Farges).
12. B. canpozzer Wall. Cat. 552.
Su-Tchuen oriental à Tchen-Keou-Tin (Farges).
ww ; 13. B. COMMELYNOIDEUM Sp. nov.
Sat humile, a basi ramosissimum. Folia inferiora anguste lanceolata,
acuta, basi amplexicaulia, superiora dilatatiuscula, suprema multo latiora
bası subamplexicaulia, supra basin dilatata, apice caudato-acuminata.
Involuerum sæpissime nullum, rarius monophyllum, foliolo lato. Involu-
celli bracteæ ovales mucronatæ in mucronem subito productæ, bracteolæ
plerumque umbellulis floriferis el etiam fructiferis longiores; petala,
umbellulæ, involucella nigro-violaceo tincta.
Très voisin de B. himalayense Klotzsch (in Reis. Pr. Waldem, t. 51)
mais, comme le remarque Franchet (in sched. herbarii Paris.), distinct
par son involucre nul ou monophylle et en outre, à notre sens, par les
bractéoles subitement mucronées et non atiénuées en mucron.
Thibet oriental, prince. de Kiala, Ta-Tsien-Lou (Soulié).
Ta-Tsien-Lou (Pratt.)
Ta-Tsien-Lou (Mussot).
14. B. LONGERADIATUM Turez. in Bull. sc. nat. Mose. XVII, 581.
Su-Tchuen oriental, à Tchen-Kéou-Tin (Farges).
APIUM L.
15. A. GRAVEOLENS L. sp. 264.
Hainan (Henry. Don musee Kew).
CARUM L.
16. C. BURIATICUM Turcz. Fl. Baïc, Dah. I, 472.
Tongolo, princip. de Kia-La (Thibet 1893) (Soulie).
806 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me- SER.). (6)
17. G. carvi L. Sp. plant. 263.
Thibet oriental, prince. de Kia-La, 1893 (Soulie).
Chine occidentale à Ta-Tsien-Lou (Mussot).
Localités nouvelles très intéressante pour la géographie botanique. — Cultivé?
PTERNOPETALUM Franch.
18. P. pavipr Franch. N. Arch. M. 4. N. P. VIII, 246. — Syn. Cryptolæmiopsts
vulgaris Dünn. in Hook. Icon. plantarum. vol. VII, part. 2,
2737.
L'examen comparé des deux descriptions et figures de Franchet et de
Dünn, des types de Franchet et des autres échantillons du Museum d'His-
toire naturelle de Paris ne nous laisse pas de doute sur l'identité des deux
plantes. Seulement Dünn a eu la bonne fortune de voir le fruit mür, qui
n'avait pas été examiné par Franchet. Diels (in Engl. Bot. Jahrb. XXIX,
indique déjà le Pternopetalum Davidi loin de sa localité classique en
Chine centrale. L'espèce semble donc assez répandue.
Cette remarque faite, nous ne pouvons qu’approuver la création opérée
par Dünn du genre Cryptotæniopsis pour les si curieux Carum (ou Pimpi-
nella) de la section Cryptotæniopsis Franch. D'autre part, bien que nous
conservions dans cette note le genre Pternopetalum, nous n’oserions
affirmer que ce genre doive être définitivement maintenu. Le seul carac-
tere differenciant le Pternopetalum des Cryptotæniopsis, à savoir les
pétales faiblement éperonnés à la base, nous semble secondaire et d’une
observation délicate. Dans le cas où l’on rattacherait le Pternopetalum
aux Cryptotæniopsis, la plante en question deviendrait le Cryptotæniopsis
vulgaris Dünn.
Plantes de Ta-Tsien-Lou (Pratt.).
Ichang et lieux voisins (Dr Henry).
Localités déjà signalées ainsi que d’autres, par Dünn (1. c.).
CRYPTOTÆNIOPSIS Dünn.
19. C. raxakæ Nob. — Syn. Carum Tanake Fr. Sav. Enum. Pl. Jap. II, 371.
District de Tchen-Kéou-Tin (Su-Tchuen oriental) (Farges).
20. C. rısıcına Nob. — Syn. Carum filicinum Franch. Bull. Soc. phil. Par.
8me ser. VI, 121.
Même localité que le précédent dont il est extrêmement voisin.
(7) H. DE BOISSIEU. NOTE SUR QUELQUES OMBELLIFERES DE CHINE. 807
D 21. C. AspLExIomes Sp. nov.
Humilis, gracilis 30 cm. circa alta. Rhizoma tenue, gracile, ad nodos
tuberiferum. Folia papyracea, homomorpha, inferiora longe, superiora
brevius petiolata, omnia in lobos elongatos lineares integros secta. Umbel-
lulæ bifloræ, floribus superpositis. Fructus cordato-ovati.
Très voisin du C. Tanakæ ei du €. fiicina. Ne diffère du second que
par les tubercules du rhizome (peut-être accidentels?) et par les feuilles
toutes semblables. Le C. trichomanifoha (Carum trichomanifolium
Franch. Bull. Mus. 1895, 64) s’ecarte davantage de notre plante par ses
feuilles toutes radicales triternatiséquées et non partagées une seule fois en
lanières étroites. Feuilles rappelant la fronde de !’ Asplenium septentrionale.
Même localité que les deux précédents.
NOTHOSMYRNIUM Mig.
22. N. saponıcum Miq. in Ann. Mus. Bot. Lugd. Bat. III, 58.
Su-Tchuen à Tehen-Keou-Tin (Farges).
PIMPINELLA L.
23. P. TRITERNATA Diels in Engl. Bot. Jahrb. XXIX, 496.
Su-Tehuen à Tehen-Keou-Tin (Farges).
Obs. Le P. Henryi et le P. rhomboidea présentent une forme triternée
qu'il ne faut pas confondre avec l’espece ci-dessus. Dans le P. triternata
(ef. Diels I. c.), les divisions de premier ordre sont inégalement subdivi-
sées, à savoir, la latérale une fois. les terminales deux fois. Dans les
P. Herryi et rhomboidea, les divisions de premier ordre sont également
subdivisées, la feuille est biternée ou triternée.
24. P. RxomsorDEA Diels |. c. 496.
25. P. Henry Diels 1. c. 495.
Espèces très voisines que nous avons peine à distinguer. Le P. rhom-
boidea est douteux pour l’herbier du Museum.
Même localité que le P. triternata.
26. P. carycına Max Bull. Ac. Sc. Petersb. XXIX, 282.
Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges;.
27. P. areuta Diels in Engl. Bot. Jahrb. XXIX, 496.
Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges) (mélé au précédent dont il est très voisin).
Ichang, prov. Hupeh (Don Herb. Kew).
808 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.).
v 28. P. SUTCHUENSIS Sp. nov.
Elata, 60-80 cm. alta. Folia biternata ; petiolo vaginante elongato, pin-
nulis membranaceis subtus pallidioribus glaucescentibus, ad petiolos
costamque mediam crebre setulosa pilis stellatıs et præterea sublus et
supra pilis sæprus stellatis conspersa; pinnulæ laterales basi subtruncatæ,
terminales e basi cuneatæ triangqulari-ovatæ longe acuminaiæ, omnes
grosse serratæ dentibus breviter mucronulatis. Umbellæ radii 15-20 inæ-
quales scabridi; umbellulæ polygamæ. Petala alba, oblonga, apice integra.
Carpophorum sæpius apice vix bifidum. Fructus glabri cordati, vix latere
compressi. Semen valde concavum.
Differe du groupe excellemment décrit par Diels, ainsi que du P. caly-
cina Max. par les feuilles à pubescence étoilée. Les six espèces précé-
dentes semblent d’ailleurs extrêmement voisines.
Ichang, prov. Hupeh (Henry 7101. Don Mus. Kew).
\/ 29. P. FARGESII sp. nov.
Elata, 60-80 em. alta. Folia inferiora ternata, divisionibus primi ordinis
pinnatis vel bipinnatis; pinnulæ laterales dentatæ, terminales sæpius
medio sectæ, apice dentatæ, omnes anguste lanceolatæ basi cuneatæ ;
dentes foliorum acutæ in mucronem attenuatæ. Folia superiora ternata,
divisionibus secüs vel dentatis. Petioli basi dilatati. Involucrum nullum vel
subnullum. Involucellum foliolis 4-2-linearibus umbellulis multo brevio-
ribus. Umbellæ radii 15-20 parum inæquales stricti, scabrelli. Petala (an
semper?) rosea, plana, costa parum prominula, apice breviter biloba, acu-
mine nullo. Fructus glabri, ovati, basi cordati, a latere valde compressi,
latiores quam longiores; styli elongali deflexi. Semen facie commissurali
planiusculum.
Diffère sensiblement du groupe des six espèces précédentes par le
mode de partition des feuilles, les graines planes sur la face commissu-
rale, etc. A rapprocher de certaines espèces de l’Inde que nous con-
naissons seulement par descriptions, du P. Wallichi, mais dans
cette plante les feuilles sont vraiment pennées, les fruits à peine com-
primés, elc.; du P. bella qui a les fruits étroitement oblongs, subpenta-
gonaux, etc.
Su-Tchuen oriental à Tchen-Kéou-Tin (Farges).
Wushan, mars 1889 (Henry).
(9) H. DE BOISSIEU. NOTE SUR QUELQUES OMBELLIFÈRES DE CHINE. 809
30. P. niverstrociA DC. Prod. IV, 122.
Espèce extrêmement polymorphe!
Su-Tchuen à Tehen-Keou-Tin (Farges),
Graines et plante carminatives (note du collecteur).
(31. P. HELOSCIADOIDEA Sp. NOV.
Elata, ramosissima (69 em.-1 m. alla), glabella. Folia cuncta bipinnata,
pinnis elongatis, ovato-lanceolatis, superiorum approximatis, inferiorum
discretis. Foliola basi integra, ceterum serrato-dentala, terminalia basi
longe crudato-attenuata. Involuerum nullum, involucellum paucifoliolatum,
foliolis minimis linearibus. Umbelle rad rigidi, valde inæquales, fructi-
feri patentes vel etiam subrefracti. Pedicelli abbreviali, tamen involucello
longiores. Fructus ovati æquilongi ac lati. Carpophorum vix apice bifidum.
Facies d’un Helosciadum, mais les bandelettes sont nombreuses, à
peine visibles, et classent la plante parmi les Pimpinella (groupe Petro-
sciadum ou Tragium?). Rappelle le P. Heyneana Wall. (Helosciadum
Heyneanum DC.), espèce de l'Inde, dont les feuilles sont biternées et non
bipinnées. En outre, les rayons de l’ombelle sont moins raides que dans
notre plante, etc...
Su-Tchuen, à Tehen-Keou-Tin (Farges).
W 32. P. sILAIFOLIA sp. nov.
Rhizoma inerassalum, lignosum, breve. Herba glabra. Caulis striatus
ereclus, parce ramosus. Folia fere omnia basilaria, longissime petiolata ;
folia superiora ad vaginam inflatam sæpius reducta. Limbus foliorum
ambitu lanceolatus tripinnatipartitus, lobis ultimis lanceolato-linearibus
mucronatis. Umbellæ longe pedunculatæ. Radii 8-15 angulosi, inæquales.
Involueri bracteæ 1-3; bracteolæ paucæ subulatæ. Petala rubra, concava,
apice involuta, integra. Stylopodia brevia, styli breves deflexi. Fructus a basi
subcordata late ovales, breviler a latere compressi jugis primariis vix promi-
nulis. Semen facie concavum.Carpophorum apice nonnunquam vix’bifidum.
Très voisin du Carum loloense Franch. (Notes sur quelques Ombelli-
fères du Yunnan, Bull. Soc. phil. Par. 1894, 21, Pimpinella loloensis
Nob. '). En differe par le limbe des feuilles pinné et non ferne, en ce qui
concerne les dimensions primaires, et, en ce qui regarde les divisions
ultimes, parles lobes sensiblement moins larges, par les côtes du fruit bien
1 Franchet, 1. e., tend, à tort selon nous, à faire des Pimpinella un simple
groupe des Carum. Le Pimpinella loloensis a, comme le P. silaifolia des vallécules
à bandelettes nombreuses.
810 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (10)
moins saillantes, par la fleur rouge et non blanche. Se rattache, ainsi que
le P. loloensis au genre indien Vicatia, et à notre genre Melanosciadum.
Su-Tchuen à Tchen-Keou-Tin (Farges).
v 33. P. SOULIEL Sp. nov.
(Sect. Tragium). Pumila brevissime pubescens vel tomentella. Radix
elongata fusiformis. Caules tenues ramosi erecli. Folia euneta in lacinias
lineares 1-2 pinnatipartita. Umbelle parvæ numerose, apice ramorum
quodam modo racemum unilateralem formantes, inferiores breve, termi-
nales longius peduneulatæ. Involucra et involucella nulla. Umbellæ
3-5 radiat®. Petala ovata, lobulo inflexo. Fructus elongati, multo lon-
giores quam latiores, brevissime hirtelli, pilis adpressis. Carpellorum
costæ (pro genere) sat prominulæ, viltæ (pro genere) sat conspicuæ, in
jugis lateralibus 3-4, in dorsalibus 2-3. Carpophorum bifidum. Styli longi
erecto inflexi. Semen facie commissurali subsuleatum.
S’eloigne complètement des espèces précédentes, el se rapproche des
P. cretica Poir., P. puberula DC.. et encore plus d’une plante du Tur-
kestan, P. capillifolia Reg et Schm. Tient aussi aux P. Hookeri Clarke et
tenera Benth. (de la section Acronema); forme d’ailleurs une espèce très
bien caractérisée,
Su-Schuen oriental à Tongolo (Soulié).
CRYPTOTÆNIA DC.
3%. C. saponıca Hassk. Yabe Rev. Umb. Jap. 39. — C. canadensis Auct. mult.
non DC.
Su-Tehuen oriental, à Tchen-Kéou-Tin (Farges).
OSMORRHIZA Nob.
35. O. Loxastyris DC. Prod. IV, 232.
Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges).
ANTHRISCUS Hoffm.
36. A. svivesrris Hoffm. Umb., p. 40.
Tchen-Kéou-Tin (Farges).
Chine occidentale à Ta-Tsien-Lou (Mussot).
37. A. NEMOROSA Spreng. Umb. prod. 27.
Tongolo, prine. de Kia-La (Soulié).
Sit
PLANTÆ HASSLERIANA
ENUMERATION DES PLANTES RÉCOLTÉES AU PARAGUAY
PAR LE
D' Emınze HASSLER, D'AARAU (SUISSE)
de 1885-1895 et de 1898-1900
ET DETERMINEES PAR
lezProf-: DER CHO DAT
AVEC L’AIDE DE PLUSIEURS COLLABORATEURS
(Suite).
Solanum nodiflorum Jacq.
Ic. rarior. 2, tab., 326; Dunal Prodr. XII, ı, 46.
Herba 0,3-1 m., petala alba, bace. nigra, in arvis San Bernardino, Aug., 3104;
suffrutex herbaceus 0,8-1,5, in incultis pr. Aregua, Jun., 474. Fleurs blanches ;
fruits blanchâtres, L'Assomption, dans les haies, avril, 2108, B. Balansa ; ad
marginem silvæ pr. Altos. Jul., 622; herba 0,5-1 corolla dilute violacea, in
prædiis incultis pr. Luque, Jun., 475; var. acuminatum (?) herba 0,3-0,5, petala
alba, in campo humido Ipé-hu. — Foliis lanceolato linearibus parum dentatis,
sepalis longioribus.
Solanum pilcomayense Morong.
S
Var. brevipetiolare nob. (an varietas vel intermedia 8. pallidi Rusby Bol.
Bang., 64).
A spec. typ. differt foliis brevius petiolatis, foliis magis canescentibus, floribus
paulo majoribus sed in omnibus charact. floris et inflorescentiæ conforme.
Herba 0,3-0,6, corolla alba cœrulescens, fructus flavus, in insula Caprera,
Maj., 2524.
Solanum diphyllum L.
Spec. I, 264 ; Sendt. Fl. bras. X, 18, tab. II, fig. 1-5.
Suffrutex 0,5-0,6 ; petala alba, in silva pr. Jejui-guazu, Dec., 5711.
Var. pulverulentum nob. caulibus, foliis, calyce pube stellata leviter leprosis.
Frutex 1,5-2 m., corolla alba, in silva pr. Sapucay, Dec., 1653 ; in silva
umbrosa pr. Cordill. de Altos, 1402 ; tiges de 50 cm. de hauteur, ligneuses à la
base, fleurs blanches, étamines jaunes, Villa-Rica, dans les bois, Dec., 2099,
B. Balansa. |
Solanum Caavurana Velloso.
Fl. ftumin. IL, t. 412 ; Sendt. Fl. bras. X, 20.
812 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (191)
Frulex 2-3 m., bacca cinnabarina, in silvis umbrosis pr. Encarnacion ; in
silva, Cordilll. de Altos, Jan., 3793; in silva pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct.,
5179; suffrutex, caule herbaceo, basi lignoso, 2-2,5 m., corolla nivea, in silva
pr. Cordill. de Altos.
Arbrisseau de 2-3 m. de hauteur. Corolle blanche, un peu charnue, divisée
presque jusqu'à la base en cinq divisions conniventes. — Plaine de Pirayu,
encre Villa-Rica et Paraguari, dans les bosquets, Février. 2122, B. Balansa.
Forma pauciflora foliis tenuibus inflorescentiis paucifloris.
Frutex 2-3 m., petala alba, in silva pr. Jejui-guazu, Dec., 5722.
Solanum Commersontii Dunal.
Syn., p. à, n: 2; DC. Prodr. XII, I, 35.
Herba 0,3-0,6, corolla alba, in locis arenosis pr. Cordill. de Altos, Jul., 326 ;
Herba 0,3-0,6, similis 326, differt corolla lilacino-cæsia, ad marginem silvæ pr.
Villeta, Juli, #70. — Rhizomes produisant des tubercules gros comme des noix,
fleurs blanches, l’Assomption, sur le bord des chemins, Juin, 2103.
B. pubescens.
Herba 0,3-0,4, petala alba, in campo San Bernardino, Dec., 3674.
Solanum inequale Velloso.
Fl. flumin., 2, t. 116; Dunal DC. Prodr. XIH, 1, 141.
Frutex 3-4 m., petala alba in dumeto humido Ipé-hu, Oct., 5096.
Solanum capsicastrum Link.
In Cat. hort. Ber. e Sendtn., Dunal in DC. Prodr. XII, 1, 151.
Arbuste de 50 cm. de hauteur. — Fruits charnus, rouges, Caaguazu, dans les
forêts, Nov., 2097 ; var. arbuste 50 cm., fruits rouges, Arroyos y Esteros, dans
les bois, Juill., Bal. 2100.
Solanum gracillimum Sendt.
Fl. bras. X, 36; Dunal |. e., 4121.
Frutex 0,8-1,2, petala alba, ad ripam fl. Tapiraguay, Aug., 4129; frutex
2-3 m., petala alba, in silva altoplanit. Yeruti, Dec., 574% ; arbrisseau de 2-3 m.
de hauteur, fleurs blanches, Villa-Rica, dans les haies, Février, 2104 (2101).
Solanum St. Catharinæ Dun.
DC. Prodr. XII, 1, 109.
Frutex 2-3 m., petala alba, in silva pr. Vaq. Capibary. Sept., 4429; ad
marginem silvæ pr. Sapucay, Dec., 1652 ; arbrisseau de 2-3 m., fleurs blanches,
Plaine de Pirayu, entre Villa-Rica et Paraguari, dans les bosquets, Février,
2117, Balansa.
Solanum argillicolum Dun.
Prodr. XIIF 1, 236; an S. Reineckir Briq. ?
Maldonado, Uruguay, Jan., Gibert, n. 992: rives de St. Lucia, Mars, n. 446.
Solanum palinacanthum Dun.
Prodr. XIII, ı, 245; S. platanifolium Sendt. nec Hook.
Suffrutex 0,6-0,8, corolla albo-lilacina, in dumetis pr. Carapegua, Jul., 621;
corolla violacea, in campis arenosis pr. Tacuaral, Sept., 1101 ; herba 0,5-1,5,
petala alba, ad ripam, lacus Ypacaray, Aug., 3112; ın arvis Cordill. de Altos,
Dec., 3603.
(192) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIAN.E. 313
Solanum mammosum auct.
Affinis præcedenti sed lobi calicini longiores. — 8. mammosum in herbar
nonnullis, an L.? (Kew. et Brit. Mus.).
Herba suffrutie. 0,4-0,8, corolla alba, in dumetis pr. Sapucay, 1606; Suffrulex
0,8-1,2, corolla ochracea in silvis pr. Sapucay, Dec., 1632.
Solanum paniculatum St.
Sp. I, 267; Dunal DC. Prodr. XII, ı, 278.
Suffrutex 0,3-0,4, petala cœrulea, in campo pr. Igatimi, Sept., 4763; frutex
2-4 m., in c. pr, Ig.. 4872; 1-2 m., petala cæsia, in campo pr. Igatimi, 4826.
Var. ellipticum foliis minoribus subintegris vel integris.
In alloplanitie pr. fl. Jejui-guazu, Sept., 4673.
Solanum sisymbriifolium Lam.
Ulustr. n. 2386.
Herba 0,5-0,8, corolla cæsio-alba, in campis pr. lag. Ypacaray, Aug., 813;
corolla violacea, in incultis vie. Ita, Jul., 473; corolla alba, 0,8-1,5, ad mar-
ginem silvæ pr. Altos, 692, Aug. : id., San Bernardino, Jul., 3081.
Var. 8 Dunal DC. Prodr. 13, I, 327.
Herba 0,3-0,5, petala alba, in campo San Bernardino, Dec., 3647; 0,5-0,8, in
arvis S. Bernard., Jul., 3074.
Solanum atro-purpureum Schrank.
Syll. pl. rar. nov. Ratisb., 1824, p. 200; Dunal, DC. Prodr. XII, ı, 242.
Herba 1-2, in dumeto pr. fi. Tapiraguay, Aug., 4146; corolla cæsia, in silva
pr. Ypacaray, Dec., 1680; 0,5-0,6. petala alba, in silva Ipe-hu, Sierra Mara-
cayu, Nov., 5355; 0,8-1,2 corolla alba, ad marginem silvarum pr. Altos, Aug.,
823.
Solanum ramulosum Sendt.
Fl. bras. X, 1, 45; Dunal, DC. Prodr. XII, ı, 90.
Suffrutex 1-1,5 m., corolla alba, ad marginem silvæ pr. Sapucay, 1618; tiges,
de 1-2 m., ligneuses à la base, fleurs blanches, Villa Rica, dans les haies, fevr.,
2419, Balansa; id.. fruits charnus, noirs, bords de la route conduisant de Para-
guari à Yaguaron, Nov., Bal. 2118.
Solanum auriculatum Ait.
Hori. Kew I, 246; 8. hebecarpum Salz., S. granuloso-leprosum Dun.
Frutex 2-4 m., petala violacea, in silva aprica Ipe-hu, Nov., 5353; suffrut.
4-1,5 petala eyanea. in arvis San Bernardino, Aug., 3170; frutex 1-3, corolla
dilute violacea, in dumetis pr. Cordil. de A., 217.
Solanum jasminoides Paxt.
Mag. Bot. VII (1841), t. 5; Solanum berhaviefolium Sendtn. Fl. bras.
VI, 48, i. II.
Suffrutex volubilis 2-3 m., petala cœrulea, in silva pr. San Estanislao, Aug.,
4431; suffrutex volubilis, corolla azurea, in silva pr. Sapucay, Dec., 1608; fl.
albo, in silva montana pr. Apa. Maj., 250%; bacc. ecerulea, in dumetis pr.
Escobar, Dec., 1625; 2-3 m. petala violacea, in silva pr. Ipé-hu, Sierra Mara-
cayu, Nov., 5342.
Solanum malacoxylon Sendt.
Fl. bras. X, 52; Dunal, I. c., 89.
814 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (193)
Tiges non grimpantes, ligneuses à la base peu ramifiées, hautes de { m., fleurs
bleues, fruits charnus, d’un brun noirätre, plaine argileuse humide longeant le
Rio-Paraguay à l’Assomption, Oct., Bal. 2105.
Solanum incarceratum Ruiz et Pav.
FI. peruv. 2, 40, t. 176, f. a.; Dunal, Prodr. XII, ı, 249.
Suffrutex 2-2,5, petala alba, in silva pr. campo Yeruti, Dec., 5803.
Solanum paraguariense
Suffrutic. 1-2 m., petala alba: caulis aculeis tenuibus patentibus sat distan-
tibus, acicularibus armatus ut in S. erinitiped., ad mm. erassus haud tomen-
tosus; folia subdeltoidea longe petiolata basi cordata, margine sinuata, subacuta,
papyracea, subrugosa, pilis stellatis brevissimis, subtus leviter pulverulenta, nervo
medio superne regulariter et leviter impresso ut laterales pilis stellatis consperso,
subtus exsculpto : nervi laterales validi utroque latere 3-5, patenter ramosi supra
medium corymbosi ; nervatura haud conspicue areolata; petiolus 3-5 cm. Ig., ad
2 min. lat.; limbus 13/10, 11/745, 10/12 cm, ; inflorescentia pauciflora termi-
nalis; alabastra ovata 9-12 mm. longa, 7-8 mm. lata; sepala late ovata obtusius-
cula puberula; corollæ diametr. ad 27 mm.
Affinis S. asterophoro, differt aculeis caulium tenuibus, foliis spinis destitutis,
fioribus majoribus.
Suffrutex 1-2 m., petala alba, in dumetis pr. Curuguatay, Sept., 4593.
Solanum turneroides.
Basi leviter suffruticosum: caules 0,1-0,3 flexuosi vel strictiores simplices setis
adpressis erectisve asperes ; folia solitaria breviter petiolata lanceolata vel ovata,
breviter acula, setis supra et sublus æqualiter rugosa : partes juniores setoso-
tomentosæ : nervus medianus ut 4-5 nervi laterales utroque latere magis pilosi
subaureo-nitentes ; lamina 50/22, 46/19 mm. vel minor ; inflorescentiæ laterales
vel suboppositifoliæ sessiles vel subpedunculatæ (1-) 5 flores; pedicelli demum
deflexi setis erectis pilosi : calice dentes 4-5 mm., setosæ, tubo longiores duplo;
corolla 5-lobata rotata, lobis late deltoideis haud profunde disseeta, 10 mm.
longa ; lobi sæpius apice pilosi, quam corolla 4plo breviores : antheræ luteæ
apice leviter attenuatæ poris latiusculis aperientes.
An species nova? Habitus S. Caripensis sed omnino differt foliis simplieibus
haud stipulatis aliisque.
; Fructus ater, sepalis liberis accrescentibus dorso setosis superatus, ad 10 mm.
ongus.
Herba procumbens 0,1-0,2, corolla cœsia, in arenosis pr. Estero Troxler,
1793 ; 0,2-0,4, corolla alba, in arenosis pr. Itacurubi, Dec., 1585 : petala alba
vel cœsia, in arenosis pr. fl. Capibary, Sept., 4396; in campis pr. fl. Tapiraguay,
Aug., 4293 ; in campo pr. Igatimi, Oct., 4841 ; in silva pr. Cordill. de Altos,
1737 ; corolla ochroleuca, in campo pr. Cerrito, Sept., 1010; in dumetis et
silvis pr. Sapucay, Dec., 1638.
Bassovia pyraster Dun.
Frutex 1,5-2,5 m., corolla externe brunnea, lilacina, intus violacea purpureo-
punctata, in dumeto pr. Jaguaron, Jul., 538; id., n. 898 a. Corolla externe
brunneo-lilacina, intus purpurascens, in silvis pr. Cordillera de Altos.
8. glabriusculum Dunal I. c.
Dans toutes les haies autour de l’Assomption, Gibert, 59.
Capsicum microcarpon DC.
Cat. hort. Monspel 1804, 86 ; Sendt. Fl. bras, X, 146.
Herba 0,5-2 m., petala alba, in dumeto Cordillera de Altos, Febr., 6070:
(19%) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 815
corolla cϾsia, in arenosis pr. Itacurubi, Dec., 215; suffrut. 1-2 m., petala alba
intus flavo-virentia, in dumeto Jejui-guazu, Dec., 5703 ; 1929.
Capsicum campylopodium Sendt.
Fl. brasil. I. e., p. 14%; Dunal Prodr. XII, 1, 416.
Suffrutex 0,5-0,8, petala alba, in silva, Yeruti, Dec.. 5742. — Forma magis
puberula : suffrutex corolla alba, in silvis pr. Sapucay, Dec., 1607 ; frutex petala
alba, in silva Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5134. — Forma laurifolia, frutex
1-2 m., petala alba, in silva pr. fl. Capibary.
Salpichroa rhomboideum Miers.
In Hook. Lond. Journ. of bot. IV, 326.
Tiges décombantes, fleurs blanches, l'Assomption, dans les haies, Sept., 2124,
B. Balansa. — Les enfants mangent les fruits qui ont le goût et le parfum de
la pomme. — Parana, Christie, 32.
CORDIACÉES (Chodat).
Cordia hypoleuca DC.
Prodr. IX, #72.
Arbor 10-15 m., 0,3-0,9, petala alba, cortex nigrescens rugosa, in nemore
pr. San Bernardino, Jun., 3050 ; 8-15 m., 0,4-0,8, cortex cinereo-brunneo squa-
mosa, petala alba, in silva pr. S. Bernardino.
Forma minor nob.
Foliis magis coriaceis supra rugosis subtus tomentosis, floribus quam in præ-
cedente "/s minoribus.
Arbre de 8-10 m., Ibitimi, dans les bois, Sept., 2030 a, B. Balansa.
Cordia glabrata A. DC.
Prodr. IX, 473.
Arbor 10-12 m., 0,4-0,6, petala alba, florifera aphylla, in campo pr. Ypacaray,
Aug , 3222, vid. pl. Hassl. L. c.
Verisimiliter huc pertinet n. 3227, foliis juvenilibus ejusdem formæ sed dorso
pubescentibus et tenuibus — forsan demum calvatis.
Arbor 10-15 m., 0,4-0,8, cortex grisea nigrescens, rugosa, petala alba, pl.
florifera aphylla, in campo San Bernardino, Sept., 3227.
d Cordia Hassleriana nob.
Rami ut pagina inferior foliorum granuloso-pulverulenti, grisei; folia lanceo-
lata utrinque cuneata ; petioli 10-17 mm. haud valde incrassati ; lamina 80/40,
60/28, 43/17 mm. superne glabra subnitida, subtus granulosa demum subcalvata ;
paniculæ amplæ iis C. Gujabensis A. DC. simillimæ sed rami grisei pulveru-
lenti ; flores et pedicelli G. Gujabensis i. e. quam in C. glabrata minores. An
var. tantum speciei præcedentis ?
Arbor 6-8, 0,3-0,8, petala alba, in dumeto Cordillera de Altos, Mars, 3952.
BORRAGINACÉES (Chodat)
Tournefortia elegans Cham. -
Linn, 1829, 496 ; DC. Prodr. IX, 523; Fl, bras. VIII, 50.
Frutex 1-3 m., in silva Sierra Maracayu, Oct., 5180.
S16 BULLETIN DE L'HERBIER ECISSIER (2% SÉR.). (495)
Tournefortia Salzmanni A. DC.
Prodr. IX, 524 ; Fl. bras. VII, ı, 49.
Liana fruticosa 6-8 m., petala olivacea, in silva San Bernardino, Nov., 3460.
Tournefortia levigata Lam.
Ill. i. 416; DC. Prodr. IX, 519; Fl. bras. VII, ı, 49.
Frutex volubilis 2-3 m., petala alba, in silva, Sierra Maracayu, Oct., 5185.
Tournefortia psilostachya H. B. K.
Nov. gen. III, 78; DC. Prodr. IX, 526.
Var. rubicunda (Salzm.) nob.
Frutex 4-3 m., petala ferruginea, in silva, San Bernardino, Nov., 3440 ; id.
41119 ; id. 434.
Heliotropium inundatum Sw.
Fl. Ind. Occ., I, 347.
Suffrutex 0,3-0,8, peiala alba. ad ripam lacus Ypacaray, Juin, 3036 ei n. 1437;
Salines de Lambari, Juin, 2033, B. Balansa; fleurs blanches, Paraguari, dans
les fosses, Aoüt, Id. 2032 a.
Heliotropium indicum {DC.) L.
Sp. 130,
Suffrutex 0.5-1 m.. petala cœrulea, var. fl. violac. et foliis glaucis, in campo
Cordill. de Altos, 3607 : fleurs blanches, bords du Rio Paraguay à l’Assomption,
Janv., 1876, B. Balansa.
Heliotropium monostachyum (Cham.) DC.
DC. Prodr. IX, 556.
Var. tiaridiodes (DC.) nob.
Foliis sublus plus minus cinerascentibus nervis magis conspicuis.
Frutex 1-3, petala albo-flavescentia, in silva pr. San Estanislao, Aug., 4126;
petala alba, in silva, Cordill. de Altos, Jul., 3097; ın silva pr. fl. Jejui-guazu,
Dec., 5721. Dans les bois, Assomption, Juin, Gibert, 16.
Heliotropium leiocarpum Morong.
Plants collect. in Parag. 1. c., 168.
Suffrutex vel herba, petala dilute violacea, in silva, Cordill. de Altos, Juli,
3087 ; fleurs bleues — Balansa : San Lorenzo de la Frontera, dans les champs
en friche, Janv., 2039 ; forma minor, plaines à l'Est d’Ibitimi, Sept., 2037.
Heliotropium Clausseni A. DC.
Prodr. IX, 543 ; Fl. bras. 1. c., 38.
Suffrutex 0,15-0,4, petala lutea, in campo pr. Ipé-hu, Nov., 5300 ; Oct., 1. c.,
4940. — Forma robustior, suffrutex 0,3-0,6, petala citrina, in campis pr. Igatimi,
Dec., 5617 ; n. 5225.
Heliotropium hispidium H. B. K.
Nov. Gen. am., 3. 87 ; Fl. bras. I. c., 37 (e descriptione).
Suffrutex 0,3-0,4, fl. eitrin., in campo Apepu, fl. Tapiraguay, Dec., 5954.
(196) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 817
Heliotropium filiforme H. B. K.
Nov. Gen. americ. III, 86, t. 204; DC. Prodr. IX, 545: Fl. bras. |. e., 41.
Suffrutex 0,2-0,5, petala alba, in campo pr. Igatimi, Nov., 5452.
Heliotropium riparium Mart.
In Hp.
Suffrutex vel herba 0,3-0,5, petala alba, ad ripam lacus Ypacaray, Febr., 3893.
Heliotropium curassavicum L.
Sp. 488 ; Fl. bras. 1. c., 32.
Suffrutex 0,1-0,3, petala alba, ad ripam rivi Salado, Sept., 3257.
Antiphytum tetraquetrum DC.
Prodr. X, 122; Fl. brasiliensis.
Herba 0,3-0,8, petala dilute cœrulea, in uliginosis, pr. Ipe-hu, Nov.,
= J. Weir, n. 336, St. Paul et South Brasil ; id. 337,
or
159)
Arc
ji
V4 Heliotropium Hasslerianum nob.
Suffruticosa ramis pilis adpressis canis inferioribus lignescentibus duris ramo-
sissimis 0,2-0,5 altis ; folia sæpe in parte superiori caulis opposita, lanceolata-
elliptica, distinctissime petiolata, setis adpressis sublus ei superne leviter
canescentia, internodiis sæpe breviora; petioli I mm. longi; limbus 45/5 mm.
vel minor planus haud coriaceus ; racemi sæpius pedunculati haud densiflori ;
lobi calicini foliacei extus pilis adpresssis leviter cani; calyx 5 mm. longus,
lobi 1,5 mm. lati; corolla pro genere majuscula 6-7 mm. diam. lutea ; stamina
apice attenuala glandulam retusam breviter pilosam ferentia, in medio tubi
inserta.
Affinis H. Glausseni sed folia manifeste petiolata haud hispida, flores majores.
habitus diversus.
Suffrutex 0,2-0,5, petala lutea, in campo pr. Igatimi, Sept., 4761.
VERBENACEES (Chodat)
Verbena officinalis 1.
Cod. Ed. Richt. 35; DC. Prodr. XI, 547 ; Fl. bras. IV, 191.
Var. % gracilescens (Cham. Linn. VII, 25%).
Herba 0,5-1,2, petala cœruiea, in palude Curuguatay, Oct., 3391.
Verbena bonariensis L.
Sp. 28; Fl. brasil., 189.
Var. venosa (Gill. et Hook.) nob.
Bot. Misc. I, 167 — forma robustior nob.
Suffrutex 1-1,5, petala violacea, in campis humidis Caraguatay. Oct., 3324 ;
in palude pr. Igatimi, Sept., 4695: forma minus scaber : 0,5-0,9, petala cœruleo-
grisea, in uliginosis Tucangua, Febr., 3852.
Verbena littoralis H. B. K.
Nov. Gen. et Spec. II, 276, t. 137.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 9, 31 août 1902. 59
815 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Zme sÉR.). (197)
Herba vel suffrutex 1,5-1, petala dilute violacea, in campo pr. Caraguatay,
Aug., 3135; in silva pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct. 5203; in palude pr.
Tucangua, Febr., 3855 (forma angustifolia) : herba 0,5-1 m., petala cæsia, in
campis humidis, pr. Igatimi, Oct., 4887 ; suffr. 0,5-1,2, petala cyanea, in campo
pr. Caraguatay.
Verbena thymoides Cham.
Linnæa VII, 257 ; Fl. bras. IX, 194.
Herba basi suffruticosa 0,3-0,8, petala cœrulea, in campo pr. Ipé-hu, Oct.,
5157 ; 0,4-0,8, petala violacea, in campis pr. fl. Jejui-guazu, Sept. 4640: herba
0,5, petala violacea, in campo pr. Ipe-hu, Oct., 4951; petala lilacina pr. San
Estanislo, Aug., 4180; herba 0,3-0,5, petala cœrulea, in campis Apépu (fl. Tapi-
raguay, Aug.), 4343; Balansa, fleurs bleues, Caaguazu dans les campos, 1028.
Verbena crinoides Lam.
nl. I, 57 ; Pl. brasil. IX, 194.
Suffrutex 0,3-1 ın., petala violacea, ad ripam fl. Paraguay, pr. Limpio, 3192,
forma foliorum segm. linearibus; petala rosea, ad ripam fl. Limpio, Aug., 3196 ;
herba decumbens, 0,2-0,4, petala violacea, in campis pr. fl. Corrientes, Sept.,
4489. — Balansa, tiges couchées, fleurs bleues, La Trinidad, sur les chemins,
1025 (V. dissecta sec. Morong).
Verbena chamedryfolia Juss.
Ann. Mus. d’hist. nat. VII, 73; Bot. Mag., 3333; Fl. bras. IX, 182.
Suffrutex 0,3-0,8, petala violacea, in dumetis Caraguatay, Oct., 3293.
Forma strigosa foliis oblanceolato-cuneatis subtus robustius nervosis, subtus
et supra rugosis subeoriaceis, caulibus, subsimplieibus.
Suffrutex 0,3-0,4, petata cerulea, in campo pr. Caraguatay, Dec., 5758.
Formæ foliose i. e. foliis latioribus, tenuibus.
Herba 0,3-0,5, petala violacea, in campo pr. fl. Capibary, Sept., 4428.
Verbena phlogiflora Cham.
Linn. VII, 266 ; Fl. bras IX, 182; V. Tweediana Niven in Hook. Bot.
Mag., t. 354.
Suffrutex 0,3-0,8, petala violacea, in dumeiis Caraguatay, Oct., 3293 : petala
cœruleo-violacea (sicca rosea) in dumeto pr. San Estanislao, Aug. 4958 ; tiges
dressées, fleurs bleues, plaine d’ibitimi, dans les champs en friche, Sept., 102%:
Herba 0,2-0,6, in campo pr. Curuguatay, Sept., 4585 ; 0,3-0,5, petala cyanea,
in palude Tucangua, Nov., 3550.
Verbena incisa Hook.
Bot. Mag., t. 3628. — Affinis, an diversa ?
Suffrutex 0,3-0,5, pelala rosea, in dumeto Caraguatay, Oct., 3295. a V. ineisa
Hook. differt foliis majoribus glabrescentibus vel minus pilosis spicis demum
manifeste elongatis.
Sp. typ. : Parana, Maj., Gibert, n. 39 ; eod. loco Christie, n. 74.
Species V. chamedryfolia, V. phlogiflora, V. incisa, V. teucrioides, V. maru-
bioides valde variabiles meo sensu ad unam et eandem speciem polymorpham
pertinent.
(198) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANA. 819
Stachytarpha cayenensis Vahl.
En. I, 208 ; Fl. bras. IX, 201.
Suffrutex 0,4-1, petala violacea, in campo San Bernardino, Febr., 3889;
suffrutex 4-1,5, petala cyanea, in colle Tobaty, Mart., 4040 : 0,4-1 m., petala
violacea, in campo San Bernardino, Febr., 3889; Balansa, 50 em., ligneuse à la
base, fleurs d’un bleu tendre, Plaines à Dona Juana, près de Villa-Rica, n. 1029.
— Species variabilis vix a S. dichotoma diversa. — Suffrutex 0,3-0,6, petala
alba vel cœrulea, in campis pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Nov., 5325.
Lippia urticoides Steud.
Nomenclat. ; DC. Prodr. XI, 573; Aloysia urticoides Cham. in Linn.
VII, 238 ; Fl. bras. IX, 222.
Frutex 2-4 m., petala alba, in dumeto San Bernardino, Apr., 4082: Balansa :
arbrisseau de 2-3 m., fl. blanches odorantes, l’Assomption, Avril, 1016 ; Para-
guari, dans les haies, 3116.
Var. laxa spieis laxioribus foliis tenuioribus majoribus.
Arbor vel frutex 4-5 m., 0,1-0,4, petala alba, in silva Ipé-hu, Oct., 5206.
Lippia lycioides Steud.
Aloysia lycioides Cham. Linn. VII, 237 ; Fl. bras. IX, 222.
Balansa : Arbrisseau épineux 2-3 m., fl. blanches, feuilles exhalant une forte
odeur de térébenthine, Paraguari, Janv., 1015 ; Gibert, Parana, 53.
Lantana Sellowiana Link et Otto.
Pl. Sel. hort. Berol. 107, t. 50 ; Fl. bras. IX, 261.
Frutex 1-2, petala rosea, in dumeto pr. lacus Ypacaray, Jul., 3092 ; plains
of Paraguay, Dr A. Dhorne, Naples, Hb. Kew.
Lippia angustifolia Cham.
Linn. VII, 377; Fl. bras. IX, 242.
Suffrutex 0,2-0,3, petala flava, in campis pr. Igatimi, Nov., 5461.
Lippia geminata H. B.K.
Nov. Gen. II, 215: Fl. brasil. IX, 235.
Suffrutex 4-2 m., ad ripam lacus Ypacaray, Jul.. 3089 ; tiges lixneuses à la
base, fleurs roses, Villa-Occidental, Maj., Bal. 1035. — Forsan huc pertinet
etiam n. 4608, in dumeto pr. Curuguatay, Sept., 4608.
Lippia lippioides Herb.
Suffrutex 2-3 m., petala alba, in silva pr. campo Yeruti, Dec., 5740 ; in silva
Pacoba (fl. Corrientes) Dec., 5830.
Lippia purpurea affinis Jacq.
(Non accuratius determinanda) Eclog, I, 126, 85.
Herba 0,5-1, flores exleriores albi, interiores lutei, in campo pr. fl. Jejui-
guazu, Sept., 4619. Adhuc e Mexico e Venezuela tantum nota planta.
820 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). (199)
Lantana brasiliensis Link.
Enumerat. hort. berol. II. 196 ; Fl. bras. IX, 254.
Frutex 1-1,5, petala alba, in silva pr. Igatimi, Nov., 5491 ; suffrutex 0,5-1,
petala flava, in silva pr. Ipé-hu, Oct., 5167 ; Balansa, 1023, Santa Barbara, dans
les forêts, Févr. (L. lasiocalycina in Bb. Kew.).
Lippia turnerefolia Cham. et Schl.
Linn. VIL 217 ; Fl. bras. 233.
Herba 0,2-0,%, petala lutea, in campo Cordill. de Altos, Jan., 3769 : suffrutex
0,3-0,6, petala lutea in dumeto lacus Ypacaray, Jan., 3728 ; suffrutex 0,3-0,6,
petala citrina, in campis pr. fl. Carimbatay, Sept., 4554.
Lantana trifolia L.
Sp. 873 ; Bot. Mag. 1022 ; Fl. brasil. IX, 264.
Suffrutex 1-2, petala rosea, in silva Cordillera de Altos, Febr., 6069 : im
dumeto pr. Igatimi, Oct., petala violacea, Oct., 4880 ; suffrutex 0,5-1 m., petala
violacea, in dumeto Cordill. de Altos, Aug., 3151; suffrutex 0.5-1 m., petala
rosea, in palude pr. Igatimi, Nov., 5429.
Lantana camara L.
Sp. 874 ; Lodd. B.-Cab., t. 1171 ; Fl. bras. IX, 256.
Suffrutex 2-3 m., petala rosea intus flava, in arenosis pr. Tapiraguay, Aug.,
4292 ; 0,3-0,4, in dumeto pr. Igatimi, Nov., 5492,
Lantana lilacina Desv.
Hort. Paris, éd. III, 392 ; Fl. bras. IX, 262.
Suffrutex 0,3-0,5 ; petala rosea, in campo Cordillera de Altos, Febr., 6075 ;
petala rosea, in campo Curuguatay, Aug., 3177 ; in dumeto Cordill. de Altos,
Febr., 3868. Formæ ad L. Lundianam vertant.
Lippia lupulina Cham. et Schld.
In Linn. VII, 222 ; Fl. bras. IX, 248.
Racine ligneuse, napiforme. — Bractées et corolles rouges, collines pierreuses
et incultes aux environs de Caacupa, Déc., 1882, Bal. 4554.
Var. paraguariensis
A spec. typica recedit, foliis distincte cordatis minus acutis sæpe latioribus
limbo pendente nec suberecto vel patente, bracteis 1. e. foliis superioribus haud
tomentosis sed scariosis, statura elatiore.
An est L. renifolia Turez. ; = Gardner 4336 in Hb. Mus. Brit. Mus.
Suffrutex 0,3-1, petala lilacina, in campo Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct, 5098 :
in campis pr. fl. Carimbatay, Sept., 4557; in campo Apépu (fl. Tapiraguay)
Aug., 4335.
Lippia Recolletæ Morong.
l. e., 196.
Suffrutex 0,5-1 m., petala lutea, in dumeto pr. Caraguatay, Juli, 3138.
Var. Balanse nob. differt caulibus robustioribus, foliis duplo triplove majo-
ribus longe petiolatis; inflorescentia simili n. 3138 (an spec. nova).
Fleurs d’un blanc jaunätre, Caaguazu dans les campos, Nov., 1041 a.
(200) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 821
Lippia betulæfolia H. B. K.
Nov. Gen. et Spec. IT, 26% ; Fl. bras. IX, 237.
Bords des marais, Rio Paraguari, à l’Assomption, 4014, Balansa.
Lippia geminata H. B. K.
Nov. Gen. II, 215 ; Fl. bras. IX, 235.
Tiges ligneuses, fleurs roses, Villa-Occidental, 1035, Balansa. — Huc
forsan pertinet, 5097, Hassler, specimen incompletum, unicum ?
d Lippia Hassleriana.
Suffruticosa erecta, caulibus lignescentibus setis sparsis sursum curvatis, scabris;
diam. caulis 2,5-3 mm. ; folia coriacea supra nitida subtus pallidiora late elliptica
opposita vel ternata, sessilia vel subsessilia 42/30, 33/26 mm. margine supra
medium leviter serrata, superne rugosa subtus vix vel non rugosa; nervi basi
folii 5, duo prorsum basilares margini folii approximati, tres haud procul a
basi divergentes suberecti sirieti ut pagina inferior vix setosi ; folium sæpe
apiculatum ; inflorescentiæ distincte paniculalæ, pedunculatæ, amplæ, partiales
bracteis coriaceis valde squamatæ ; bracteæ dorso vix pilosæ glabrescentes ;
calyx glandulosus alatus margine sed minus quam in L. hirta ciliatus.
Species affinis L. hirtæ, differt foliis subtus et superne minus nervosis, minus
plicalis, bracteis glabrescentibus pilis basi multo minus bulbosis, facie superiore
foliorum levi minus rugosa. Suffrutex 0,3-1 m., petala alba, in campo pr. fl.
Capibary, Dec., 5924 ; 0,8-1, petala albo-rosea, in campis pr. fl. Jejui-guazu,
Dec., 5685.
AL. glabrescente Cham. et Schdl. forma foliorum et eorum facie superiore
nitida habituque sat distincta.
Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Nov., 1030, Balansa.
Citharexylon myrianthum Cham.
In Linn. VII, 447 ; Fl. bras. IX, 269.
Arbor 6-8, trunco 0,3-0,5, petala alba, in silva pr. Igatimi, Nov., 5457;
pelala punicea, ad ripam lac. Ypacaray, Dec., 3590 ; B. Balansa, arbre de
6-8 m., grappes pendantes, fruits charnus, rouges, Recoleta, près de l’Assomp-
tion, dans les lieux humides, 2090.
Ægiphila sp.
Affinis A. glomeratæ, an species nova (Hb. Kew.).
Eadem est planta Clausseni sino n. e Min. Geraes.
Frutex 1-2 m., fl. flavescens, in silvis pr. Péribebuy, Febr., 1921.
Arbor 2-3 m., tr. 0,03-0,05, petala albo-lilacina, in campo Ipe-hu, Sierra
Maracayu, 5056, Oct. ; 1-3 m., tr. 0,03-0,01, petala alba, in campo pr. Capibary,
Sept., 4498. R
Affinis etiam A. Sellowianæ differt floribus majoribus cymis magis pauci-
floris, etc.
Vitex cymosa Bertero.
Sp. Syst. Veget. II, 757 ; Fl. brasil IX, 296.
Arbor 8-12 m., tr. 0,3-1 m. Cortex griseo-crenatus, corolla dilute violacea,
in nemoribus pr. Cerro-pyta, Oct., 1252 ; 6-12 m., tr. 0,2-0,5, pelala violacea,
in dumeto Cordillera de Altos, Nov., 3443 et 3443 a.
822 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.).
Clerodendron sp.
An sp. nova ? Specimina incompleta.
Suffrutex 0,25. petala alba, in campo Cordill. de Altos, 2965.
LOGANIACEES (Chodat)
Buddleia vetula Cham. et Schld.
In Linn. VII, 1833, 18.
Var. £ angustata.
B. angustata Benth. — B. elegans nob. 1. c.
Frutex 2-3 m, petala alba, in silva Cordillera de Altos, Apr.. 4084: tiges
de 2 m., ligneuses à la base, fleurs blanches, Pastoreo-mi, à l'Est de la Cordil-
lière, de Villa-Rica, 1017, B. Balansa : id. 4017 a.
Buddleia brasiliensis Jacq.
Eclog., t. 158.
Suffrutex 0,5-1,5, pelala aurantiaca, in dumeto Cordillera de Altos, Oct.,
3421.
Buddleia paraguariensis Chod.
Herba 0,5-1 m., petala auranliaca, in dumetis Cordill. de Altos, Dee., 3706.
— Species iniermedia inter B. tubiflora et B. cestriflora.
Spigelia Humboldtiana Cham. et Schld.
Linnæa, 1833, 200.
L’Assomption, dans les lieux ombragés, avril 1874, n. 1724.
GESNERACEES (Chodat)
Gesneria allagophylla Mart.
Nov. Gen. III, 36.
Herba 0,4-0,5, corolla alba, in campo pr. Itacumbi, Nov.,. 1452 ; suffrutex
0,5-0,8, petala citrina, ad ripam Tapiraguay, Dec., 5976; herba 0,4-0,8, in
campis humidis Ipe-hu, Oct., 4982 : in palude Tucangua, Nov., 3540 ; racine
bulbeuse, fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, Nov., 2139, Balansa.
Gesnera Scepirum Mart.
Nov. Gen. III, 32, t. 214; DC. Prodr. VII, 531; Hanst. Fl. bras. VII, 370.
Herba 0,8-1 m., petala coecinea, in palude pr. fl. Corrientes, Sept., 4501 ; ad
ripam fl. Paraguay pr. Rosario, Jan., 6022; in palustribus pr. Igatimi, Nov.,
5958; in palude Tucangua, Dec., 3613 ; in uliginosis pr. Cordillera de Altos,
nn Dale bulbeuse, fleurs rouges, Villa-Rica, dans les prairies humides,
ec., 2137.
Gesnera rutila Lindl.
Bot. Reg. XIV, t. 4158; DC. Prodr. VII, 529; Hanst. Fl. bras. VII, 372.
(202) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 823
Herba 0,1-0,25, radice tuberosa, petala rubra, in colle pr. Tobaiy, Mart.,
4031 ; 0,15-0,25, corolla coccinea ; inter rupes pr. Péribebuy.
Dolichondeira tubiflora Hanst.
Fl. bras. VIII, ı, 38% ; Gloxinia tubiflora Hook. Bot. Mag., 3971.
Herba 0,5-0,8, ad ripam fluvii Paraguay, pr. Rosario, Jan., 0,5-1 m., radix
tuberosa, corolla nivea, in arenosis pr. Juqueri, Nov., 1476. Racine bulbeuse,
fleurs blanches, Plaine d’Aregua, Jan., Balansa, 2136. — Planta d’Urugay,
Gibert, 363. — Lorentz, Fl. Enter.
LAURACEES (C. Mez. determ.)
Ocotea puberula Nees.
Arbor 10-15 m., 0,5-1 m., petala flavescentia, cortex nigrescens, sulcatus, in
silva San Bernardino, Jun., 3028.
Nectandra lanceolata Nees.
Arbor 6-10 m., 0,3 0,5 tr., fl. alb., in silva pr. Curuguatay, Sept., 4590 ;
2-3 m, trunco 0,1-0,15 fl. alb., in dumeto pr. Igatimi, Oct., 4876.
Ocotea corymbosa Mez.
Arbor 4-6 m., 0,3-0,%, petala alba, in silva, Sierra Maracayu, Nov., 5398.
Endlicheria hirsuta Nees.
Arbor 3-6 m., tr. 0,1-0,3, fl. luride albo, in silva pr. Igatimi, Dec., 5669.
Rapanea letevirens Mez., nov. spec.
Arbor 8-10 m., tr. 0,3-0,6, petala albo-virentia, in dumeto pr. San Bernar-
dino, Jan., 3792.
Ajonea Hassleri Mez. nov. spec.
Frutex 1-2 m., flore viridi, in campo pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5004.
Ocotea Urbaniana Mez.
Frutex 1-2 m., fl. ochraceo, Apépu, 6362. Frutex 0,5-0,8, fl. albo, in campo
pr. fl. Capibary, Dec., 5900 ; fl. lurid. alb., in campo pr. Ipe-hu, Sierra Mara-
cayu, Oct., 4941 ; id. 4362 a, Apépu.
Ocotea minarum Mart.
Petala flava, cortice nigricante sulcata, in silv. pr. lac. Ypacaray, Jun., 302.
Frutex 2-4 m., flore luride alba, in silva Sierra Maracayu, Nov., 5385 ; frutex
0,6-0,8, flore albicante, in dumeto pr. Curuguatay, Sept., 4653 ; 4-6 m., fl. alb.,
in silva S. Bernardino, April, 4050.
Nectandra lanceolata Nees.
BL 6-8 m., tr. 0,3-0,5, petala alba, in silva pr. fl. Corrientes, Sept.,
448.
ARE is a er
824 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (203)
Nectandra megapotanica (Spr.) Mz.
Nectandra saligna Nees.
Arbor 10-12 m., 0,4-0,8, petala ochracea, in silva pr. Atira, Aug, 3213:
cortex griseo-fissa, petala alba, in silva Cordillera de Altos, Jul., 308%; in silva
pr. S. Bernardino, 3378.
BROMELIACEES (C. Mez. determ.)
Dyckia floribunda Grieseb.
Symbol 331; Mez. Monog., 512 ; Mez. Fl. brasil., 476.
Herb. 1-1,5, fol. rosulant.. petala citrina, intes rupes, Cordill. de Altos,
Jul., 3203.
Æchmea pulchra Mez.
Fl. brasil., 374: Mez. Monogr., 201.
Herb. epiphyt. 0,3-0,6 fol. rosul., petala flavo-virentia, in arboribus San Ber-
nardino, Oct.. 3413.
Tillandsia Duratii Vis.
Nuov. Sagg. Padov. V. 271 ; Mez. Monog., 851.
Herba epiphytica 0,3-0,5, petala violacea, in arboribus pr. lac. Ypacaray,
Aug., 3101.
Dyckia Hassleri n. spec. Mez.
Herba 1-1,2 folio rosulat., petala cinnabarina, inter rupes, Cordillera de Altos,
Sept., 3261.
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en supprimant le paysage environnant.) chic de 47
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LLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 2me série. Tome II. Planche VIN.
Ficus à hypoascidies.
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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.).
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LÉGENDE DE LA PLANCHE IX
_ Figure de gauche.
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Hypoascidie à à une seule poche. *%/s er. nat. (Reproduelion phototypique de la
photographie publiée en décembre 1901 dans les Archives us sc. . Phys. ei nat.
de Geneve.)
x
Figures de droite.
Hypoascidie à deux poches (gr. nat.) et croquis représentant de bas en haut AE
(sous faible grossissement) les coupes transversales du pétiole, de la zu IE
concrescence, de la nervure médiane au-dessus de cette région. 5
1
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 2me serie. Tome I. Planche IX.
Hypoascidies de Ficus.
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1902
2
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SECONDE SERIE
BULLETIN DE L'HERBIE
SOMMAIRE DU N° 10.
— OCTOBRE 1902.
2 & Pages
I. — Hermann Christ. — FILICES FAURIEANÆ...... 03
II. — Joseph Freyn. — PLANTE NOVE ORIENTALES. — = 833
D | | Wilhelm Becker. — ERGEBNISSE EINER REVISION
DER VIOLE DES HERB. BARBEY-BOISSIER.......... 852
IV. — Franz Stephani. — SPECIES HEPATICARUM (suite). 857
0.7. — Alfred Lendner. — COMPTE RENDU DE LA SEANCE
BEE DE LA SOCIETE HELYÉTIQUE DES SCIENCES NATU- |
pue: RELLES (Secriox pe Boranique), tenue au laboraloire de |
l'Institut botanique, le mardi 9 septembre 1902, à 8 h. De |
du matin, sous la présidence de M. le Dr Cnrisr........ 889
INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. ....... Nos 2146 à 2445 :
OBSERVAT IONS
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de Ü Herbier Boissier
ont droit gratuitement à Irente exemplaires en tirage à par her
Aucune livraison n’est vendue séparément.
Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du “LM ES nn -
où le numéro a paru.
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FETT 1 LA LÀ eg
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER
SECONDE SERIE
N° 40.
FILICES FAURIEANA
PAR
le Dr H. CHRIST, à Bâle.
IV
Le Rev. Père Urbain Faurie qui nous a fourni déjà des documents si
nombreux concernant la flore de l'Extrême-Orient, a bien voulu m’en-
voyer une collection de Fougères qu'il a recueillies en 1901 en Corée, et
principalement dans la partie moyenne de ce royaume et au voisinage de
„sa Capitale Séoul. Le Père Faurie, dans sa lettre, se plaint de la rareté
des fougères dans ce pays, comparé au Japon, et me demande s’il vaut la
peine de publier cette récolte. Mais bien au contraire cette collection est
d'un grand intérêt et bien digne d'être décrite dans ce Bulletin.
Consistant en 29 Fougères différentes et en trois Sélaginelles, elle repré-
sente, imparfaitement sans doute, mais pourtant d’une manière significa-
tive et caractéristique la flore de cette région, qui, située à peu près entre
le 35 et le 36'/2°, donc sous la même latitude que le Shen-Si moyen et la
parie centralede l’île de Hondo, possède un ensemble de formes plus boréales
que ces deux régions voisines, ensemble moins xérophile et je dirai plus
européen, ce qu'il faut attribuer je pense au relief montagneux de la
Corée, et surtout au courant de mer froid qui vient du nord et qui longe
sa côte orientale. En effet, à part le Polypodium super ficiale de l'ile Tsus-
hima qui s’y trouve bien isolé, comme espèce du sud de la Chine et man-
quant au Japon, le Davallia bullata et Y’Aspidium aristatum, espèces
malaises, chinoises et indiennes qui remontent le long du Japon, l'un
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 10, 30 septembre 1902. 56
826 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (23)
jusqu’à Fusan, sur la côte méridionale de Corée, et l’autre jusqu’à Tsus-
hima, tout pres de la dite côte, il n’y a que des espèces d’un port et d’une
affinité tout à fait seplentrionaux, espèces qui se retrouvent pour la plu-
part dans la Chine centrale et boréale et dans des pays plus éloignés,
mais d’un climat froid. Les quatre espèces ou sous-espèces que j'ai dü
distinguer appartiennent tout à fait au même rang. Il semble que la
partie de la Corée que M. Faurie a visitée est un pays de bois et de tour-
bières d’un caractère plutôt européen, sinon sibérien que japonais.
La Corée, c’est le pays des Woodsia, dont M. Faurie a rapporté trois
espèces, et le pays des Afhyrium dont sa collection en contient quatre.
Le caractère un peu européen de sa flore est démontré par Aspidium
filix mas var. deorsolobatum et Aspidium subspinulosum qui est singulie-
rement voisin de notre A. euspinulosum Aschers., A. Dryopteris,
A. Thelypteris, et A. transilorium, ce curieux intermédiaire entre
A. filix mas et À. cristatum, rappelant des espèces européennes aussi,
La présence en Corée d’A. Goldieanum, plante connue de l’est des
Etats-Unis, est un document nouveau pour le fait indiqué par Asa Gray
qu’il y a un groupe d'espèces de l’Extrême-Asie qui sautent l'Amérique
occidentale pour se trouver du côté de l’Atlantique. Deux Niphobolus
pénètrent jusqu’en Corée, et trois Sélaginelles assez grands indiquent un
pays encore relalivement très tempéré.
Voici la liste de ces plantes de Corée, auxquelles j'ai ajouté deux ou
trois de Tsushima, à cause de la proximité de cette ile, quoique japo-
naise, du continent Coréen.
1. Scolopendrium Sibiricum Hook.
Hab. In muris Seoul. Mai 1901, 717.
Aire. Espèce de la Chine même méridionale (Kouy-Tcheou 1. Bodinier)
et du Japon jusqu’en Siberie, au Kamtchatka.
Fort voisin de S. rhizophyllum Hook. des Etats-Unis d'Amérique.
2. Athyrium lastreoides Baker Journ. Bot. 1888, 227 sub
Asplenio.
Hab. In humidis montium Ouen-San, 1000 m. Août 1901, 704. In silvis
basi montium Kan-ouen-to. 28 juin 1901, 719.
Aire. Decouvert par Faber au Mont Omei dans le Sze-Tchouan mérid.
trouvé par Bodinier dans le Kouy-Tcheou.
3. Athyrium pterorachis Christ Bullet. Boissier IV, 10, 668.
C'est exactement la plante découverte par M. Faurie au Japon, à
Ivakai 8212, qui se reconnait si facilement par son stipe de l'épaisseur
(24) H. CHRIST, FILICES FAURIEAN.E. 827
d’un doigt, charnu, de ses pinnæ ailées le long de la costa, el ses sores
courts et réguliers.
Hab, In humidis sylvarum Ouen-San, supra 1000 m. Aoüt 1901,
706.
Aire. Découvert au Japon.
PA 4, Athyrium Coreanum n. sp. Christ.
Voisin de l’espece précédente mais beaucoup plus grêle.
Stipite tenui fragili 42 cm. longo stramineo, cum rachi squamis tener-
rimis brunneis filiformibus vix 1 mm. longis sparso, squamis aliquot
latioribus majoribusque interjectis. 'Lamina 40 cm. longa ovalo-elongata
12 cm. lala bipinnatifida pinnis 15 utroque latere infra apicem pinnali-
fidum oblique patentibus remolis (inferioribus usque ad 6 cm. distantia
remotis) infimis vix diminutis, 10 cm. longis, 2 ‘/2 cm. lalis basi lata ses-
silibus acuminalis usque ad alam angustam incisis, lobis circa 15 infra
apicem grosse dentatum, late adnatis oblongis oblusis grosse crenatis
13 mm. longis ‘/2 cm. latis, nervis in lobis pinnatis furcatis, 6 utroque
latere, unum sorum medialem reniformem (athyrioideum) rarius rectum
4 !/s mm. longum linearem indusio pallido tectum gerentibus. Textura
tenuiter herbacea, colore læte virente, faciebus glabris.
Habitu Aspidü cristati SW.
Hab. Kan Ouen to. 28 juin 1901. s. n. Specimen unicum.
v 5. Athyrium pycnosorum n. sp. Christ.
Voisin d’A. thelypteroides (Michaux). Une des nombreuses formes de
l'Asie orientale qui se groupent autour de ce type.
Diffère du type par les dimensions réduites : stipe 20 cm., fronde
25 cm.; stipe et rachis pubescents d’écailles brunes, fines, filiformes, le
slipe en outre vêtu de grandes écailles brunes, ovales, pointues, d’un cm.
de long et de 4 mm. de large; pinnæ écartées, celles de la base non
réduites, 3 ‘/2 cm. de long et ?/: cm. de large, sessiles, à base large, brus-
quement pointues, à 15 pinnules très serrées de chaque côté, 4 mm. de
long sur 2 mm. de large, crénelées, ovales, assez obtuses, nervures pen-
nées dans les pinnules, obliques, simples, 4 de chaque côté, portant
chacun 1 sore oblong, sores très serrés, se touchant, un peu bombés, à
indusie gris-clair, non athyrioides.
Hab. In herbidis humidis Ouen-san. Communis. Août 1901, 705.
6. Aspidium (Polystichum) craspedosorum Maxim.
Echantillons très peu écailleux, allongés.
Hab. In rupibus montium Ouen san. Jul. Aug. 1901, 711.
828 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (25}
Aire. Asie orientale tempérée et subalpine : Chine du Kuy-Tcheou
(L. Bodinier) au nord, Japon, Mandchourie.
7. Aspidium (Polystichum) aristatum Sw.
Hab. Tsushima in silvis. Mai 1901. 4879.
Aire. Chine, Japon et Inde jusqu’en Australie et le sud de l’Afrique;
a Tsushima certainement sur sa limite polaire.
8. Aspidium (Hemestheum) Thelypteris Sw.
Hab. In herbidis humidis Syou-ouen. 28 mai 1901, 723.
Aire. Dispersé dans les régions tempérées des deux hémisphères :
Japon, région de l’Amur, non encore indiqué en Chine, mais en Europe
comme aux Etats-Unis de l'Amérique. Reparait dans l'hémisphère aus-
tral : S. de l’Afrique et Nouvelle-Zélande.
9. Aspidium (Lastrea) decursive-pinnatum van Hall.
sub Polypodio.
Hab. Fusan. & oct. 1901, 715.
Aire. Commun en Chine, au Japon et à Formose.
10. Aspidium (Filix mas) Filix mas Sw.
Var. deorsolobatum Moore.
C’est bien la plante d’Europe à pinnules un peu dilal&es-auriculees à la
base et à bords fortement crénelés-incisés; elle se distingue en outre par
un duvet roux d’ecailles très denses qui couvre le stipe, le rachis et les
costæ.
Hab. In silvis basi montium Kan Ouen to. 28 juin 1901, 720.
Aire. La variété se trouve en Europe où elle est répandue, je ne l’ai
pas vue auparavant de l’Extreme-Orient. En Chine, il y a un certain
nombre de formes du type Filix mas qui se rapprochent de nos formes
européennes, mais je n’en ai pas vu de parfaitement identiques encore.
11. Aspidium (Filix mas) lacerum Thunbg. sub Poly-
podio.
Hab. In silvis Kan Ouen to. 28 juin 1901, 722.
Aire. Plante essentiellement japonaise, indiquée à Tsus-Sima, sur les
côtes de Corée. ;
12. Aspidium (Filix mas) Goldieanum Hook,
Je ne puis séparer l’échantillon de Corée de ceux des Etats-Unis de
l'Amérique. C’est encore un exemple qui plaide pour le fait relevé d’abord
par Asa Gray qu'il y a des plantes de l’Extr&me-Asie qui se retrouvent
sur la côle orientale et non sur la côte occidentale de l'Amérique du
«
Le 2
(26) H. CHRIST. FILICES FAURIEANZÆ. 829
Nord. Cette plante, du reste, ne devrait probablement pas être séparée
spécifiquement d’A. Filir mas sensu latiori; ce ne sont guere que les
dimensions très fortes qui la font distinguer. Notre échantillon Coréen a
les écailles noires à la base du stipe indiquées par Hooker.
Hab. In silvis basi montium Kan ouen. 28 Jun. 1901. 721.
Aire. Côte atlantique des Etats-Unis.
15. Aspidium (Filix mas) transitorium Christ.
Exactement la plante découverte par le Père Faurie au Japon, seule-
ment à lobes un peu plus profonds. Je suis charmé de voir celte forme
si curieuse, faisant jonction entre A. Filix mas et A. cristatum Sw. du
continent d'Asie où elle est peut-être plus répandue, de manière à ce que
sa station japonaise en serait l'extrême jalon.
Hab. In turfosis silvarum Sgou Ouen prope sepulturam; hanc speciem
non vidi alio in Corea. 28 mai 1901, 724.
Aire. Trouvé par M. Faurie en sept. 1898 a Togakushi, Japon.
14. Aspidium (Filix mas) varium Sw.
Hab. In silvis Syon-Ouen. 28 mai 1901, 725.
Un échanüllon se distingue par une fronde très allongée, à l'instar de
ce qu’on appelle souvent A. cystolepidotum Franchet Savat.
Aire. Plante répandue en Chine, au Japon et jusqu'aux Philippines
{Loher in herb. Kew). |
15. Aspidium (Spinulosa) subtripinnatum Miquel. Syn.
Nephrodium Chinense Baker Synops. Ed. II, 278.
Hab. In silvis Coreæ mediæ. 3 Sept. 1901, 729; in monte Nam San,
Seoul. Mai 1901, 727.
Aire. Chine tempérée (Faber) Japon. Déjà rapporté de Corée par
Wilford. l
V7 16. Aspidium (Spinulosa) subspinulosum n. spec. Christ.
Sous-espece ou variété marquée d’A. spinulosum Sm. subspec. euspi-
nulosum Aschers. var. elevatum A. Braun, mais différent par ses pin-
nules très profondément incisées et sa fronde très étroite. Je n’ai jamais
vu auparavant une forme aussi rapprochée d’A. spinulosum de l'Extrême-
Orient où il est remplacé par des formes plus amples.
Stipite 26 cm. longo stramineo crassiusculo basi squamis sicut longis
subulatis pallide brunneis munito, lamina 22 cm. longa lanceolato-elon-
gata, basi 8 cm. lata, subtripinnatifida, pinnis subsessilibus erecto-ascen-
dentibus remotis (interstitiis inferioribus 4 et 3 cm. latis) infimis 7 cm.
830 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (27)
longis, 2'/s cm. latis longe acuminatis pinnatis pinnulis 40 ad 15 infra
apicem inciso-serratum, ovalis inæqualibus latere superiore auriculato-
productis, profunde lobatis infra pinnatifidis, lobis lanceolalis acutis,
acute denticulatis, nervis in lobis pinnalis obliquis 3 ad 4 utroque cos-
tulæ latere, soris in lobis solitariis medialibus parvis indusio suborbicu-
ları pallido. Textura herbacea colore supra obscure infra pallide viridi.
Facie glaberrima.
Hab. Kan ouen to. Jul. 1901, 728.
17. Aspidium (Dryopteris) Dryopteris (L. sub Polypodio)
Aschers.
Var. longulum n. var. Christ.
C'est là une variété que j’ai déjà recue de Nertschinsk, Sibérie orien-
tale. Elle se distingue du type d'Europe par des lobes plus allongés et
moins incises, ce qui change le port. Un échantillon de Nertschinsk muni
du rhizome à 6 stipes très rapprochés, presque fasciculés à la pointe du
rhizome, tandis que le type a des stipes éloignés et solitaires.
Hab. In montibus Coreæ mediæ. 4 Sept. 1901, 726.
Aire. Le type habite l’Europe ainsi que le nord des Etats-Unis, le nord
de l’Asie et va du Japon à l'Himalaya occidental.
18. Woodsia Manchuriensis Hook.
Hab. In rupibus Kon ouen to Juill. 1901, 713.
Aire. Mandchourie et Japon.
19. Woodsia sinuata Hook. Gord. Flor. Tab. 32, 2.
Hab. In rupibus Seoul. Mai 1901, 718; in rupibus Ouen san. Aug. 1901,
714.
Aire. Nord de la Chine et Mandchourie.
20. Woodsia polystichoides Maxim.
Hab. S. ind. loc. 1901, s. n.
Aire. Chine du Nord et Japon.
21. Davallia bullata Wall.
Hab. In rupibus Fusan. 4 Oct. 1901, 712.
Aire. Espèce tropicale de l'Inde, remontant jusqu’au Japon et, comme
notre échantillon nous l’apprend, jusqu'à l'extrémité méridionale de la
Corée.
22. Microlepia Wilfordii Moore.
Hab. Habitat in Corea, s. ind. loc. 1901, s. n.
Aire. Plante du Japon.
(28) H. CHRIST. FILICES FAURIEANÆ. 851
23. Microlepia hirsuta (Sw. sub Davallia).
Hab. Habitat in Corea s. ind. loc., s. n.
Aire. Japon.
24. Doryopteris argentea (Pallas sub Pteride).
Hab. In muris Seoul. Mai 1904, 716.
Aire. Chine et nord de l’Asie jusqu’au Baikal et Kamtchatka,
Japon.
25. Polypodium superficiale Blume.
Hab. Tsushima, in rupibus silvarum. Oct. 1901, 4878. Localité déjà
indiquee dans le Synops. fil. La plante est singulierement petite, autre-
ment typique.
Aire. Inde et Chine méridionale, non indiqué au Japon: station très
excentrique.
26. Polypodium Onæi Franchet.
Hab. In rupibus Fu San. 4 Oct. 1901, 709.
Aire. Japon, Chine (Kouy Tcheou, Bodinier).
27. Polypodium lineare Thunbg.
Hab. In rupibus Nai psang.
Aire. Chine, Japon et vers l’Asie tropicale, le long des mon-
tagnes.
28. Niphobolus petiolosus Christ.
Hab. In rupibus communis : Pyeng yang. Juin 1901, 707.
Aire. Commun en Chine, surtout dans les parties tempérées.
29. Niphokolus linearifolius (Hook. sub Polypodio).
Hab. In rupibus Coreæ mediæ. 4 Sept. 1901, 708.
Aire. Chine tempérée et septentrionale et Formose. Japon : falaises à
Mororan. 31 Juill. 1887, 1. Faurie.
30. Selaginella Rossii (Baker fern-all. 37 sub. var. Selaginellæ
mongholice Rupr.) Warburg. determ. Hieronymus.
Hab. In rupibus Kan ouen to. 3 Juill. 4901, 702.
Aire. Chine du nord.
31. Selaginella Stountoniana Spring. determ. Hieronymus.
- Hab. In siecis et rupibus Coreæ mediæ. 5 Sept. 1901, 700.
Aire. Chine du nord.
832 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (29)
32. Selaginella involvens (L.) Spring. determ. Hieronymus.
Hab. In rupibus Chinampo, 22 Sept. 1901, 703.
Aire. Nord de la Chine jusqu’à l'Amour, au Japon, aux Philippines et
dans le nord de l’Inde.
Parmi quelques fougères japonaises que M. Faurie a ajoutées à son
envoi de Corée, il y a une plante fort singulière que je ne puis attribuer
qu'à
Polypodium (Selliguea) ellipticum (Thunberg), quoique sa
fronde soit simple, non pennée, mais à bord ondulé et irrégulièrement
lobé dans sa partie décurrente vers le stipe, lobes courtes, à peine 1 cm.,
peu nombreux, obtus. Une des frondes est fertile et ne diffère guère, à
part les caractères indiqués, du type. Je nomme cette forme provisoire-
ment
Var. simplicifrons n. v. Christ.
Hab. Kiushu in humidis basi montium Nagasaki. 3 mai 1901, 4987.
833
PLANTE NOVÆ ORIENTALES
J. FREYN (Smichow)
YI
Verzeichniss der von P. Sintenis in Ost-Masenderan gesammelten Pflanzen.
F. Buhse’s nachgelassenes Werk « Die Flora des Alburs und
der kaspischen Südküste » (Riga. 1899) fasst Alles zusammen,
was über die Vegetalion der Gebirgs-Landschaften im Süden des kas-
pischen Meeres bis zum Tode des Verfassers bekannt geworden war.
Wie lückenhaft und unvollständig auch nach Erscheinen dieses ver-
dienstvollen Buches unsere Kenntnisse der Pflanzenvorkommnisse ge-
blieben sind, ist von Buhse selbst immer wieder hervorgehoben
worden ; er selbst stellle als Zweck seines Werkes hin, jüngere Bota-
niker auf die Pflanzenschätze dieses Theiles von Persien aufmerksam
zu machen und so zu deren Hebung anzuregen. In der That ist zur Zeit,
dass die vorliegende kleine Arbeit in den Druck geht, eine bewährte
Kraft dabei thätig, Buhse's Anregung zu entsprechen: J. Bornmüller
bereist das Gebiet von Gilan und wird, wie noch überall auf seinen
Sammel-Reisen, auch hier vollen Erfolg als Lohn seines anstrengungs-
reichen Unternehmens ernten, wenn ihn die örtlichen Verhältnisse
nicht geradezu im Stich lassen. Vor ihm hatte jedoch P. Sintenis
Gelegenheit einige Monate im östlichen Theile von Buhse’s Gebiet
zuzubringen, indem er gelegentlich seiner transkaspischen Sammel-
reise im östlichen Masenderan überwinterte und die Zeit von Ende
November 1900 bis Anfang April 1901 in und um Ges (Radde schreibt
Gäs) zubrachte und hier Pflanzen sammelte, soweit es die Jahreszeit
zuliess. Diese Pflanzen hat er dann, nachdem sie von mir bestimmt
worden waren, im Frühjahre 1902 vertheilt. Trotz der ungünstigen
Sammelzeit, welche doch hauptsächlich den Winter umfasste, war das
834 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (2)
Ergebnis ein gules; es ergab sich nicht nur Manches zur Ausfüllung
von Lücken in unserer Kenntnis der Vegelation Masenderan’s, sondern
selbst Neues wurde gefunden. Da ausserdem aus der Gegend von Ges
bisher fast gar nichts über die Vegetation bekannt geworden ist, so ist
es im Geiste Buhse’s gehandelt, wenn im folgenden alle Arten auf-
gezählt werden, welche Sintenis aufgenommen hat. Vorher möge
jedoch eine Schilderung des Sammelgebietes selbst hier Platz finden,
zu deren und des Weiteren besserem Verständnis einige geographische
Angaben vorausgeschickt seien.
Ges befindet sich im westlichen Theile der persischen Provinz Aster-
abad, im Vorgebirge des Nordabhanges des Elburs-Gebirges. Es ist das
Dorf der Bauern, während sich die Geschäfte in Bender-Ges, dem
zwei Reitstunden nördlich von Ges, an der Bai von Asterabad gelegenen
Hafen-Orle befinden. Die Verkaufs- «Gewölbe » dort sind aber fast alle
aus Dauben von Zuckerfässern hergestellt. Die Strasse von Bender-Ges
nach Asterabad führt über Ges. Betreffend die Vegetation möge nun
Sintenis selbst das Wort haben.
« Die kurzen Tage gestatleten leider keine grossen zweilägigen
Touren : im Freien war wegen der doch niedrigen Temperatur nicht zu
übernachten ; in den weil auseinander liegenden Ortschaften aber erhält
man keine Unterkunft; die Bevölkerung ist im höchsten Grade fanatisch.
« Auf dem Gebirgskamme lag beständig Schnee, zeitweilig auch tiefer
herab an den Hängen. So war ich auf die niedere Region beschränkt
und kam bis zu ungefähr 600 Meter Höhe. Vom Strand bis zum Gebirge
hin beträgt die Entfernung 10 bis 15 Kilometer. Dieser breite Küsten-
strich steigt allmählig an. Der Boden ist vorwiegend schwer (felt),
seltener sandig. Am Strande wechselt tiefer Schlick, der von Salicornia,
Aster Tripolium, Scirpus und Tamarix-Beständen bewachsen ist, mit
Sand, dem Standorte der Tournefortia, etc. Stellenweise tritt Wald,
gebildet aus Populus, Alnus, Ulmus, Quercus, Salix u. A. nahe an das
Meer heran.
« Die breite Küstenregion bedeckt vorwiegend Gestrüpp-Wald aus
Punica (vorherrschend), Mespilus, Cratæqus, Paliurus u. A., die aber
auch baumarlig werden. Als hohe Bäume ragen daraus auf: Morus,
Ficus, Juglans, Prunus. Charakteristisch für diese Zone ist auch der
schöne Erianthus Ravennz, dessen mächtiges Röhricht oft noch über
Punica hinaufragt.
« Angebaut wird zumeist Baumwolle (in einer hohen Sorte, aber
doch Gossypium herbaceum) und Reis, dann Getreide (Gerste) und Sesaın.
(3) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 835
Die Culturen liegen oft inmitten des Gestrüpp-Waldes, aber auch in der
Nähe der Ortschaften.
« Sandige Flächen sind zumeist dicht bestanden, wie angesäet, mit
Artemisia annua, Xanthium, die heide sehr hoch werden, Cannabis,
Datura, Pulicaria uliginosa, Origanum und Pteris aquilina.
« In den Bergen entspringen sehr viele Quellen, welche zu Bächen
oder Flüsschen vereinigt, dem Meere zustreben. Zur Zeit der Schnee-
schmelze und bei starkem Regen werden die niedergehenden Wasser-
massen gewaltig, die Bäche zu Flüssen, die ganze untere Region wird
Sumpf; der Verkehr hört auf. So ist es im Winter lehensgefährlich,
ja meist unmöglich, von Asterabad nach Siaret zu gelangen.
« Nach dem Gebirge zu rücken die hohen Bäume näher und näher
zusammen, der eigentliche Wald beginnt. Anfänglich gleicht er einem
riesigen Wildpark, in dem die Bäche mit breiten, geröllerfülllen Betten,
von herrlichen Erlenbäumen umsäumt, die Wege verlegen. Smilax,
Rubus, Hedera und Humulus winden hier bis in die höchsten Kronen
und bilden grüne Uferwände. Nur im Flussbette können wir reiten und
müssen uns meist tief auf den Hals des Pferdes herabbücken ; zu Fuss
ist gar nicht fortzukommen : Albizzia, Pterocarya, Acer, Melia, Prunus,
Diospyros, Celtis, Ficus, Quercus, Carpinus neben Pappeln, Weiden und
Erlen stehen bunt durcheinander und Sambucus Ebulus bildet oft das
Unterholz. Aber es geht höher. Wir können bei nächster günstiger
Gelegenheit in den Urwald hineinreiten. Die riesigen Stämme in ihren
verwunderlichen aber malerischen Formen, das Geäst hunderttausend-
fach verwachsen, sich zu einem Dache schliessend, stehen weiter
auseinander gerückt und lassen den Boden für den Wanderer offen.
Grüner Dämmerschein umfängt uns : wir reiten unter Parrotia persica !
Hin und wieder ist die ebenso herrliche Pterocarya eingesprengt, die
Stämme bis hoch hinauf dicht bedeckt mit Polypodium und Scolopen-
drium, oft von Schlingern (Smilax, Hedera) ganz abenteuerlich um-
woben und zu fabelhaften’ Gebilden gestaltet. Felsblöcke, grosse, wie
kleine [Urgesteine], meist mit Moos bedeckt, lagern am Boden, um-
standen von Farnkräutern, wie Pteris cretica, Aspidium aculeatam, A. lo-
batum, Onoclea Struthiopteris u. s. w. Ruscus aculeatus und Danaë race-
mosa stehen da in geschlossenen Gesellschaften. Bunte Blumen suchen
wir aber vergeblich in dieser majestätischen Waldes-Wildniss.
«Aber wenn das Laub sinkt, Anfangs Dezember, und mehr Licht
durch das kahle Astgewirre fällt, wacht Schneeglöckchen und Cyclamen
in zahlloser Menge auf, auch fröhlich der dünnen Schneedecke spottend,
836 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (4)
die sie wohl zuweilen auf Tage verhüllt. Dann aber, Ende Januar, wenn
die Blüthenknospen der Parrotia schwellen und aufbrechen, wird es
blumenbunt am Urwaldboden : Scilla, Primula, Viola, und wie sie alle
heissen, schmücken ihn und ich habe nur schmerzliches Bedauern,
die Frühlingspracht des Masenderan-Urwaldes nicht in seiner vollen
Herrlichkeit kennen gelernt zu haben. »
Die Anordnung der nun folgenden Pflanzen-Aufzählung geschieht
nach Boissier’s Flora orientalis. Die in Buhse’s Flora des Alburs
und der kaspischen Südküste nicht enthaltenen Formen (nicht weniger
als 95, unter denen allerdings auch manche nur cultivirte mitgezählt
sind) sind durch ein vorgesetztes Sternchen (*) ersichtlich gemacht ;
Neues ist fett gedruckt. Was sonst noch im Besonderen zu bemerken
ist, wird an zugehöriger Stelle ausgeführt. Die den einzelnen Arten
verangesetzten Nummern sind jene, unter welchen sie von Sintenis
vertheill sind.
I. RANUNCULACEZÆ Juss.
1525. Adonis stivalis L. in Getreidesaaten bei Bender-Ges,
7. IV. 1901. Es scheint A. cristata Stev. vorzuliegen ; die Früchte sind
aber zur Entscheidung der Frage noch zu jung.
#1422. Ranunculus triphyllus Wallr.! ß. submersus Freyn herb. Glaber,
foliis omnibus submersis capillaceis. — Bender-Ges, in fiuvio,
4. 11. 1901.
R. triphyllus Wallr. ist eine zu den halophilen Wasserranunkeln ge-
hörende, dem gewöhnlichen A. peltatus Schrank (= AR. aquatilis L. p. p.)
ganz ähnliche Form, also derbwüchsig mit grossen, langzipfeligen unter-
gelauchten Blättern, deren unterste kurzstielig sind und mit verzweigten,
lichtgrünen Stengeln — aber ganz kahl, kleinblüthig (Blüthendurch-
messer bis 41 mm. herab), mit sehr kurzen, über die Ovarien nicht
hinaufragenden, meist wenigen Staubblättern, schmalen, aufrechten
Narben und eiförmigem, + reichlich, aber nie wie bei A. pellatus dicht
behaartem Fruchtboden. So zeigt die Form also fast alle Merkmale von
R. Baudotii Godr., ist aber von diesem durch die sehr kurzen, von den
Blättern oft um ein Vielfaches überragten Blüthenstiele und nur halb
so grosse Blüthen unterschieden. Auch von AR. trichophyllus Chaix (das
ist die fast oder zur Gänze kahle Formenreihe, welche parallel zu
R. paucistamineus Tsch. entwickelt ist und mit diesem oft verwechselt
(5) J. FREYN. PLANTE NOV.E ORIENTALES. 837
wird), der in habituell ganz identischen Formen vorkommt, ist R. tri-
phyllus durch die Gestalt der Narben sicher zu unterscheiden. Er
kommt, wie fast alle Wasser-Ranunkeln der Sekt. Batrachium in einer
vollkommen ausgeslalteten, also normalen Form vor, welche durch die
Entwicklung breitlappiger Schwimmblätter sowie untergetauchter, nur
in haarförmige Zipfel getheilter Blätter ausgezeichnet ist — wobei die
Schwimmblätter bald in + regelmässig verkehrt eiförmige, gekerbte,
oder unregelmässig in schmal-keilige bis lanzettliche, oft pfriemlich
‘bespitzte Zipfel getheilt sind [= var. &. heterophyllus Freyn herb.]. Die
zweite Hauptform ist jene, die nur unlergetauchte, durchaus in fädliche
Zipfel aufgelöste Blätter hervorbringt (= var. £. submersus Freyn).
Beide Formen können sich zu Suceulentformen umbilden (mit kurzen,
breitlichen, fleischigen Zipfeln), wenn sie im Uferschlamm oder Ufer-
sand ohne Wasserbedeckung weiter wachsen müssen, oder wenn sie
sich infolge dichten Standes selbst über die Wasseroberfläche hinauf-
heben oder durch andere Wasserpflanzen, besonders Gräser, hinauf-
gehoben werden.
*1471. cadem ? forma succulenta. Bender-Ges, in dumetis humidis,
30. HIT. 1901.
Jedenfalls eine nach höherem Wasserstande im Gebüsche zurückge-
bliebene Form, deren Zugehörigkeit zu A. triphyllus sehr wahrschein-
lich aber nach dem vorliegenden Material nicht sicher zu entscheiden
ist. Jedenfalls gehört die vorliegende nach den abgestorbenen Resten
der submersen Blätter zu einer der ganz kahlen, also halophilen
Formen.
1465. Ranunculus sceleratus L., Bender-Ges, in feuchten Ge-
büschen, 30. IH. 1891.
#1481. eadem BG. subglobosus Freyn in Stapf bot. Ergebn. der
Polak’schen Expedition ; Denkschr. Akad. Wissensch. in Wien,
LI (1886), p. 292. Bender-Ges, in feuchten Gebüschen, 22. M.
41901.
1480. R. cicutarius Schlecht., Bender-Ges, in Gebüschen, III. IV.
1901, blühend und mit jungen Früchten.
1490. R. villosus DC. regni veget. syst. nat. I, p. 283 (non Boiss. fl.
or.). Confer. Freyn in Stapf 1. c., p. 292. Bender-Ges, an Wald-
rändern gegen Nikendi, 2. IV. 1901.
*1502. R. muricatus L. ß. græcus Heldr. et Sart. in Boiss. fl. or I, 56,
in Gebüschen, 30. HI. 1904.
838 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SER.).
il. PAPAVERACEZÆ DC.
1499. Papaver apulum Ten., Freyn FL von Süd-Istrien, p. 22. Ben-
der-Ges, am Strande, 30. II. 1901.
1497. Chelidonium majus L. Bender-Ges, an anne 4.1V. 1901.
III. CRUCIFERÆ Juss.
1443. Cardamine hirsuta L. Bender-Ges, an Waldrändern,
17. III. 1901.
1475. C. pectinata Pall. Bender-Ges, in Wäldern bei Wonischtepe,
24. II. 1901, in einer üppigen Form mit grösseren breitzipfligen und
einer schwächeren schmalzipfligen Form, welch’ letztere an C. impa-
tiens L. erinnert.
— Dentaria quinquefolia M. B., nur Basalblätter, im Walde Wonisch-
tepe.
— Arabis perfoliata Lam. Bender-Ges, auf waldigen Hügeln,
31. II. 1901, noch ohne Blüthenstand, aber unverkennbar.
*1505. Alliaria officinalis DC. Bender-Ges, in Wäldern, 3. IV. 1901,
blühend.
*1436. Arabidopsis Thaliana Schur. Bender-Ges, in Gebüschen,
41. IV. 1901.
*1522. Sisymbrium Sophia L. Bender-Ges, auf Schutt, 7. IV. 1901.
*1390. S. Leselüüi L. Bender-Ges, auf Feldern, 7. XIE 1900, ganz
typisch.
*1320. eadem forma procumbens, foliis parce dissectis magis hirtulis.
Bender-Ges, in Triften, 25. XI. 1900. Dieses ist offenbar eine Winter-
form, wie sie auch bei anderen, nicht näher verwandten Phanerogamen
vorkommt, nämlich mit niederliegendem, reich verzweigtem Stengel und
dicht, + büschelig-beblätterten Seitenzweigen, wobei die kleineren
Blätter meist nur ein oder kein Lappenpaar besitzen und dichter behaart
sind. In Blüthen und Früchten besteht kein Unterschied.
1528. Hesperis runcinata W. K., wenigstens im Sinne der Flora orien-
talis. Bender-Ges, im Walde beim Dorfe selbst, 3. IV. 1901, im Blühe-
beginn.
1482. Capsella Bursa pastoris Mœnch. Bender-Ges, in Weiden,
26. III. 1901, sehr typisch.
(7) J. FREYN. PLANTE NOV.E ORIENTALES. 839
#1496. Sinapis arvensis L. Bender-Ges, auf Schultplätzen,
5. IV. 1901. Die Blüthen sind etwas grösser, als an der europäischen
Pflanze, die noch ganz jungen Schoten sind auch kahl und erscheinen
im gleichen Entwicklungs-Stadium kürzer als bei der europäischen
Form. Vielleicht = 7. mesopotamica Boiss.
*1477. Raphanus sativus L. bei Bender-Ges, verwildert,
22. II. 1901, mit etwas rübenförmiger Wurzel, sehr schönen, grossen,
rothvioletten Blüthen und ganz jungen Schoten.
IV. VIOLACEÆ DC.
14165, 1428, 2265. Viola suavis, an M. B.? nec Freyn fl. Süd-Istrien,
p. 47. V. odorata L. y. suavis Buhse, saltim p.p. Bender-Ges, am
8. II. 1901 (n° 2265) ; in Wäldern bei Hassar-Tschurip, 26. II. 1901
(14165) und im Granatapfel-Gestrüpp, Feber 1901 (1428). Die Blumen-
blätter sind nach Sintenis in sched. hellblau. Die vorliegende Form
ist wohl sicher die in Masenderan und überhaupt im südlichen Küsten-
striche des kaspischen Meeres angegebene V. odorata ; ich sah wenig-
stens unter den Hunderten von mir durchgemusterten Veilchen dieser
Herkunft auch nicht ein einziges zu V. odorata gehörendes Exemplar.
*2263, 2264. V. alba X suavis? Bender-Ges, im Urwalde Hassar-
Tschurip unter der Vorgenannten einige Stücke, 26. II. 1901 (n° 2263) ;
ebendort im Punica-Gestrüpp unter V. suavis, Feber 1901 (no 2264).
In einer Notiz gibt Sintenis die Blüthenfarbe der Veilchen, unter
welchen ich die vorliegende herausgelesen hatte, als hellblau an, es ist
daher wahrscheinlich, dass auch diese hellblau geblüht haben, denn sie
wären sonst aufgefallen. Sie zeichnen sich von V. suavis durch viel
grössere, eiförmig-dreieckige Blätter aus, die 7,5 cm. lang sind bei
5,3 cm. Breite unterhalb der Mitte, deren Herzbucht tiefer und schmäler
ist und durch gröbere Kerbung, sowie meist erheblich grössere Blüthen.
Letztere messen 2,1 cm. von der Spitze des unteren Petalums bis zur
Spitze des Sporns. Ausserdem sind die Fransen ihrer Stipeln vergleichs-
weise kürzer. Von den grossblättrigen Formen der V. alba Bess. ist
die vermutliche Hybride nur durch die schmale und tiefe (nicht weit
offene stumpfe) Blattbucht und mehr angedrückte Kerbung unter-
schieden — also eigentlich sehr wenig, so dass es sich vielleicht doch
nur um eine Abänderung der V. alba handelt.
*1416, 2262. V. alba Bess., salt. Boiss. fl. or. I, 458. — Bender-Ges,
840 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (S}
in Wäldern bei Wonischtepe, 7. L 1901 (1#16 ; hier grossblättrige, weit
und breit umher kriechende Formen) und im Urwalde, 8. IL. 1901 (2262;
hier kleinblättrige, weniger auslaufende Formen). Dies sind also die
dermalen ôstlichsten Standorte der bekannten, durch ihre dreieckigen
Blätter leicht kenntlichen, weiss oder violett blühenden Art.
#1430 c, 14309 V. caspia [Rupr.] Freyn herb. o. typica Freyn et Sint.
— Viola sylvatica var. caspia Rupr. fl. Cauc., p. 15%.— Ruprecht unter-
scheidet die von ihm in Lenkoran, also im südwestlichen Küstenstrich
des Kaspi-Meeres angegebene Form « diversa ab omnibus foliis caulinis
superioribus apice magis prolraclo, attenualo-acuminalo, stylo apice
scabro uneinato longius rostralo ». Das ist nun dieser Beschreibung
nach genau die Form, welche unter n° 1450c und 1430g in + robusten
Stücken vorliegt. Die schwächeren Stücke haben mehr dreieckige Blätter
und sind deutliche Uebergänge zu der unten als var. oblusa beschrie-
benen Form. V. caspia hal ausserdem weisse Blüthen von 2 cm. Länge,
deren unteres Petalum violett geadert ist, scheint aber nur ein Theil
eines in den Waldlandschaften an der Südküste des kaspischen Meeres
verbreiteten Formenkreises zu sein und dazu, wenigstens in Ost-Masen-
deran, eines der häufigsten Veilchen ; in der üppigen Form liegt sie
indessen nicht zahlreich vor.
Bender-Ges, in Urwäldern, im März 1901, auch auf Baumslämmen
(1430 c) und im Granatäpfel-Gestrüpp, 24. II. 1901 (1430 9), an beiden
Stellen in Gesellschaft der beiden folgenden Formen. Sie übergeht in
#1430 b. V. caspia ß. masenderana Freyn et Sint. = V. masenderan«
Freyn herb. et in litt. Ebenso kräftig, fast alle oder doch die meisten
Stengelblätter erheblich länger als breit (4,8 cm. zu 2,4 cm. Breite im
unteren Drittel), noch länger zugespitzt, die Kelchblätter schmäler, aber
die Blüthe in Grösse und Farbe der V. caspia typica gleich; in der Tracht
fast an V. elatior Fr. erinnernd, indessen der V. Riviniana Rchb. zunächst
stehend, aber davon unterschieden durch die lange ausdauernden, zuletzt
am Boden liegenden, 4- reich beblätterten, langen Stengel, weisse,
etwas kleinere Blüthen, deren unteres Pelalum violett geadert ist;
durch sehr lang gewimperte Nebenblätier, von denen die stengelstän-
digen oft grösser sind; endlich durch breit lanzettliche und hoch über
der Mitte des Blüthenstieles stehende Brakteen. — Die Fransen der
unteren Nebenblätter sind 1,5- bis 5 mal länger als die Breite des Neben-
blattes beträgt. Die Blüthen sind 2,1 cm. lang, wovon 5 mm. auf den
Sporn entfallen, das längste Kelchblatt ist 1 em. lang, wovon 1 mm. dem
Anhängsel zukommt.
(9) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 841
Bender-Ges, im Urwalde und in Hecken, im März 1901, mit der
vor- und der nachbeschriebenen Form.
#1430 a, d,e, f. Viola caspia y. obtusa Freyn et Sint. = V. oblusa
Freyn herb. ; das ist die Form mit kleineren, herzeiförmigen, zugerundet-
stumpfen, klein gekerbten Blättern, deren oberste nur seltener wohl
auch eine Neigung zum Zuspilzen zeigen. Blüthengrüsse zwischen 1
und 2 cm. Länge schwankend, Petala weiss, das unterste wohl auch
violelt-aderig. Die Pflanze ist gewöhnlich kleiner und gedrungener als
beide vorbeschriebenen Formen, ihre Blüthen sind sehr lang gestielt
und ragen meist weit über das Laub hinaus. Sehr bemerkenswerth ist
auch der Wuchs, den ich an V. caspia typica und V. masenderana wohl
ähnlich, aber nie so kennzeichnend gefunden habe. Der Sämling bildet
nämlich einen nur + 1 cm. langen terminalen Stengel, der sich auch in
den folgenden Vegetationsepochen und zwar absatzweise bis um 2,5 cm.
verlängert und jedesmal mit einer Gipfelknospe abschliesst. Unterhalb
dieser Knospe wird jedesmal ein Paar -- gegenständiger, steifer, schliess-
lich am Boden liegender Zweige von 10-12 cm. Länge entwickelt, welche
reichlich beblättert sind und an ihrer Spitze innerhälb einer rosetten-
artigen Anhäufung von Blättern wieder mit einer Knospe abschliessen ;
unterhalb der Blattrosette sind diese Zweige abermals verzweigt. Diese
sekundären Zweige sind 7-10 cm. lang und, wie jene ersten Grades, zur
Zeit der vollen Entwicklung der Blattroseiten schon entlaubt. Alle
Zweige und Rosetten dauern mehrere Vegetations-Epochen (ob Jahre ?)
und die Blüthen stehen in den Achseln der aus dem Rosettenbereiche
sich entwickelten Seitenzweige. Solche ältere Exemplare sehen denn
auch sehr merkwürdig und fremdartig aus. Jedenfalls ist der hier als
V. caspia zusammengefasste Formenkreis durch die eigenthümlichen
Wuchsverhältnisse, die schmalen, selbst am Grunde nur etwa 1 mm.
breiten, sonst viel schmäleren, feinspitzigen Kelchblätter, sowie die
weissen Blüthen in erster Linie gekennzeichnet und sowohl von V. syl-
vatica Fr. als V. Riviniana Rchb. unterschieden. Eine gewisse Zu-
spitzung der Blätter findet man übrigens an V. Riviniana manchmal
auch.
Bender-Ges, im Granatäpfel-Gestrüpp, 24. IT. 1901 (1430 a, meist
rein weiss blühend), daselbst auch Stücke mit violetter Aderung des
untersten Petals (1430e) ; überall, auch auf Baumstämmen im Urwalde,
März 1901, weiss blühend (1430 4) und mit violetter Aderung, 24. II. 1901
(1430 f).
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n 10, 30 septembre 1902. 97
842 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (105
V. ALSINEÆ DC.
*1345, 2108. Stellaria media Cyr. Bender-Ges, in Hecken, 22. HI.
4901 (4445, die gewöhnliche Form mit + niederligenden Stengeln),
sowie im März ohne besonderer Datumangabe (2108, eine + aufrechte
Form, die aber senst nicht verschieden ist und insbesondere auch nicht
zu S. pallida Piré gehört).
*144%4. S. neglecta Weihe, Garcke fl. v. Deutschl., 18. Aufl., S. 104.
Bender-Ges, in Getreidesaaten, %. II. 1901.
*1467. Cerastium sphærophyllum Haussk. in Sintenis exsice. itin. orient.
1890, n° 2054! (sine descript). Bender-Ges, auf Weideplätzen,
31. III. 1901. Diese, meines Wissens, noch nicht beschiebene Form ist
ein C. pumilum Curt. mit fast kreisrunden Blättern und Fruchistielen
von kaum Kelchlänge.
1509. Spergularia marginata Kittel. Bender-Ges, am Meeres-
strande, 31. III. 1901. Die Pflanze ist erst im Aufblühen und daher nur
nach den vegetativen Merkmalen bestimmt.
VI. PARONYCHIACEZ St. Hil.
#— Polycarpon tetraphyllum L. var. caspium C. A. Mey. Bender-
Ges, auf Weideplätzen, März 1901.
VII. TAMARICACEZ Desv.
#1494. Tamarix Meyeri Boiss. Bender-Ges, am Meeresstrande,
30. II. 1901, zwar noch nicht aufgeblüht, aber verhältnismässig gross-
blättrig und auch sonst mit der cyprischen Form übereinstimmend.
1534. T. Pullasii Desv. £. pycnostachya Bunge. Bender-Ges, am
Meeresstrande, 25. XI. 1900. Die vorliegende Form gehört sicher in
den von Boissier unter T. Pallasü vereinten Formenkreis. Bunge’s
Beschreibung konnte ich zwar nicht vergleichen, aber Buhse giebt
in Boiss. et Buhse, Aufzählung der in Transkaukasien und Persien gesam-
melten Pflanzen, Seite 90, die Var. pycnostachya für die Küste des Kaspi-
Meeres bei Asterabad an, also unsere von Bender-Ges.
IE)
(il) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 8%
VII. MALVACEZÆ R. Br.
1349. Abutilon Avicennæ Gærtn. — Bender-Ges, auf Culturland,
24. XI. 1900.
"IX. OXALIDEÆ DC.
#19354b. Oxalis corniculata L., Bender-Ges, in Hecken, 25. XI. 1900,
die gewöhnliche, schlaffe, grossblättrige, schwach behaarte Form mit
Fruchtstielen, welche kürzer als die Blattstiele sind.
*1354 a. O. villosa M. B. flor. taur. cauc. I, 355. Bender-Ges, in
Hecken, 7. III. 1902, eine kriechende, sehr kleinblättrige, überraus rauh-
haarige Form, deren Blüthenstiele länger sind als die Blattstiele.
X. GERANIACEZÆ DC.
1518. Geranium dissectum L. Bender-Ges, auf Schutt, 22. TL. 1901.
1479. G. molle L., ebendort, 22. IH. 1901.
2109. Erodium cicutarium L'Hér. Bender-Ges, auf Weideplätzen,
18. III. 1901, mit Blüthen und reifenden Früchten (2109); sowie in
Getreidesaaten, IV. 1901 (ohne No).
XI. ACERACEÆ DC.
#1523. Acer insigne Boiss. et Buhse Aufzähl., p. 46 var. glabrescens
Pax in Engl. bot. Jahrb. VII (1886), p. 194. Bender-Ges, im Urwalde,,
3. IV. 1901, nur belaubte Zweige ohne Blüthen oder Früchte.
*1355, 1524. A. insigne (2) 8. obtusiloba Freyn et Sint. foliis usque
sub-7-lobis vix discoloribus, lobis subquadratis ovatis obovatis oblusis-
simis vel oblusis grosse irregulariter crenatis a typo diversa. Fructus
ignotus et tunc affinitas subdubia.
Bender-Ges, beim Dorfe Ges im Walde, 29. XI. 1906, voll ent-
wickelte Blätter (1355) und in Wäldern bei Bender-Ges selbst, 3.1V.1901,
Junge, aber gut entwickelte Blätter (1524).
Die kleineren Blätter der No 1355 sehen just so aus und sind auch
ebenso gross, wie jene des schweizerischen A. opulifolium Vill. Sie sind
84% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (12)
aber nicht so dicklich und namentlich auch kaum zweifarbig. Das grösste
mir vorliegende Blatt ist 17,5 cm. hoch bei 20 cm. Breite und gehört
der No 1524 an, welche nur junge, noch ganz besonders dünne Blätter
besitzt. Die Blätter beider Nummern sind ziemlich geschlossen herz-
förmig, beiderseits kahl, nur in den Achseln der Blattnerven mehr oder
weniger bärlig, doch schwinden diese Haare mit dem Alter. Beide
Nummern gehören sicher zur selben Art. Diese ist aber nicht ganz
verlässlich bestimmbar, da weder Blüthen noch Früchte vorliegen. In
Ansehung der geographischen Verbreitung können aber nur A. insigne
Boiss. Buhse und A. italum Lauth in Betracht kommen, von denen
wegen der Blatt-Consistenz und des Indumentes nur die ersigenannie
nächstverwandt ist. Da nun die vorliegende Form aus dem eigentlichen
Verbreitungs-Gebiete des A. insigne stammt und auch andere Ahorne
mit spitzen und stumpfen Blättern abändern, so brachte ich die fragliche
Form zu A. insigne.
XIl. MELIACEÆ Juss.
1325. Melia Azedarach L. Bender-Ges, in Wäldern beim Dorfe,
25. XI. 1900, mit reifen Früchten.
XIII. RHAMNACEÆ R. Br.
1356. Paliurus australis Gärtn. bei Bender-Ges, 3. XIL 1900, mit
reifen Früchten.
XIV. PAPILIONACEZÆ L.
#1519. Medicago denticulata Willd. à. genuina Boiss. fl. or. II, 102.
Bender-Ges, in Getreidesaaten, 22. Ill. 1901, blühend und schon
mit jungen Hülsen.
1500. Trifolium subterraneum L. Bender-Ges, in Weiden, 31. III.
1901, in Blüthenfülle.
137%. T. tumens Stev., Boiss. 1. c., p. 136. Bender-Ges, am Bach-
ufer, 47. III. 1901, mit Blüthen und reifenden Früchten (1374) und am
westlichen Strande, 2. IV. 1901 (ohne No).
. 1459. T. repens L. Bender-Ges, in Triften bei Nokendi, 2. IV. 1901.
(13) J. FREYN. PLANTE NOVA ORIENTALES, 845
1464. T. campestre Schreb. Bender-Ges, an grasigen Stellen,
2, IV. 1901. Die Blüthen sind, wenigstens getrocknet, blassgelb. T. pro-
cumbens Buhse fl. Alb., p. 11 wird wohl dasselbe sein.
1343. Glycyrrhiza echinata L. Bender-Ges, in Triften, 25. XI. 1900,
nur mit Früchten ; die Blätter sind schon abgefallen.
*140%. Vicia Faba L. Bender-Ges, 29. XI. 1900, ganz junge, noch
nicht blühende Exemplare.
4520. Orobus hirsutus L. Bender-Ges, in Wäldern bei Istenowö,
5. IV. 1901, blühend.
XV. MIMOSACEA R. Br.
1347. Albizzia Julibrissin Wild. Bender-Ges, in Wäldern, 29. XI.
1900, fast fruchtreif.
XVI. AMYGDALACEÆ Juss.
1451. Persica vulgaris Mill. Bender-Ges, in Wäldern bei Istenow,
19. III. 1901, in Blüthenfülle. Ob die Pfirsich hier wirklich wild ist, ist
eine offene Frage ; sie kann, wie so viele andere sonst kultivirte Arten
auch nur verwildert sein. Zur Blüthezeit bietet sie im Vereine mit den
Pflaumen-Arten, besonders an den Waldrändern, einen prachtvollen
Anblick.
*1440. Prunus insilitia L. bei Bender-Ges selbst, 8. II. 1901, in
Blüthenfülle, auch schon Zweige mit vollentwickelten Blättern.
Schon durch die verhältnismässig grossen Blüthen (2,5-2,5 cm. im
Durchmesser) und die langen (1 cm.) Blüthenstiele, auch abgesehen von
der Behaarung, von P. divaricata Led. (P. cerasifera Ehrh.) sicher zu
unterscheiden. Die Blätter der masenderanischen P. insititia sind beim
Oeffnen der Knospe von dichten, weissen, pelzigen Haaren unterseits
fast schneeweiss, werden aber bald grün und bleiben auch im Alter an
den Nerven der Unterseite reichlich rauhhaarig. Die Blattoberseite ist
mit weissen, mehr oder weniger anliegenden, zerstreuten Börstchen
ziemlich reichlich besetzt. Die jungen Zweige sind nicht eigentlich
sammtig, sondern mehr oder weniger dicht kurzhaarig. Die Blüthen-
stiele sind nur in ihrer unleren Hälfte sehr schwach weichhaarig. Die
Früchte der vorliegenden Pflanze sind unbekannt.
840 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m sÉR.). (14)
1435 b. Prunus divaricata Led., Boiss. l.or.II, 651. Bender-Ges, in
Wäldern bei Istenowö, 19. III. 1901, blühende Zweige, welche zugleich
junges, eben hervorgebrochenes Laub tragen. Die jungen Blätter sind
beiderseits kahl, nur unterseits in der Mitte des Blattgrundes dicht
pelzig-weisshaarig. Blüthen, wie bei P. insitilia, rein weiss, aber nur
1,5 cm. weil, meist einzeln auf nur 0,8 cm. langen Stielen. Die jungen
Zweige sind kahl. Gut entwickeltes Laub und Früchte fehlen.
1427, 1435 a. P. spec. Bender-Ges, in Wäldern, bei Hassar-
Tschurip, 26. II. 1901, hohe Bäume (1427) und im Punica-Gestrüppe,
5. III. 1901 (1435 a).
Diese Art liegt nur blühend vor. Die Blüthen stehen zu 1 (-2) aber
gruppenweise, dicht gehäuft; sie sind schneeweiss, manchmal verhält-
nismässig klein (1,3-1.8 cm.) auf nur 6-8 mm. langen Stielen, welche
zerstreut- aber deutlich kurz-haarig sind, die Zweige sind ganz kahl,
aschgrau. Beide Nummern halte ich für identisch ohne sie bei irgend
einer Art verlässlich unterbringen zu können, so dass ich diesen Baum
für unbeschrieben halte. P. divaricata Led. scheint zwar wegen der
Behaarung der Blüthenstiele ausgeschlossen, könnte aber in dieser
Hinsicht abändern. Jedenfalls ist die Form wegen Unvollständigkeit des
Materials nicht beschreibbar.
XVII. POMACEZÆ Lindl.
1353. Mespilus germanica L. Bender-Ges, in Wäldern, 25. XI. 1900,
mit Früchten und 3. IV. 1901, mit jungen, beblätterten Zweigen.
Die Mispel ändert ganz ausserordentlich in Blattgestalt und -Bezah-
nung. Breite Blatt-Formen herrschen vor. Diese sind bald fast ganz-
randig, nur mil einzelnen, unregelmässig vertheilten Zähnen versehen,
bald fast lappig-gekerbt. bald rundum reichlich und scharf gesägt. Das
mir vorliegende Frühlings- Exemplar ist nun verhältnismässig klein-
und sehr schmal-blälirig ; die Blätter sind kurz-lanzettlich, reich gesägt
und unterseits sammt den heurigen Trieben überaus rauhhaarig ; so
sehen sie viel eher wie Blälter irgend einer Pflaume aus. Allein ich
selbst habe bei Prag eine Form gesammelt, welche eine vollkommene
Mittelstellung zwischen der gewöhnlichen breitblättrigen und der schmal-
blättrigen, masenderanischen einnimmt, so dass letztere, mangels alles
Uebrigen nicht gesondert werden kann.
*1495. Cratæqus orientalis Pal. Bender-Ges, auf bewaldeten
(15) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 847
Hügeln, 31. [IL 1901 (eine stärker behaarte Form, deren Blatigrund
spitz-keilig vorgezogen ist) und 7. IV. 1901 (eine schwächer behaarte
Form mit fast gestutztem oder sehr stumpf-keiligem Blatigrund) — beide
mit Blüthen und Blüthenknospen.
1379. Cratæqus melanocarpa M.B. Bender-Ges, in Wäldern bei
Tschefä Keneli, 7. XII. 1900, mit reifen Früchten und ausgewachsenen
Blättern, letztere unmittelbar vor dem Abfallen.
1321. C. pectinata C. A. Mey., Boiss. fl. or. I, 663. Bender-Ges,
in Wäldern, 25. XI. 1900, belaubte Zweige ohne Früchte und zwar eine
Form deren Blatigrund gestutzt ist, plötzlich absetzt und schmalkeilig
in den Blattstiel zuläuft.
1578, 148%. C. monogyna Jacq. Bender-Ges, in Wäldern bei Tschefä
Keneli, 7. XII. 1900, entlaubt, aber mit reifen Früchten (1378) und in
Wäldern bei Ges, 3. IV. 4901, belaubte Zweige in Blüthenfülle (1484).
XVII. ROSACEZÆ Juss.
2217. Geum urbanum L. in Wäldern bei Istenowö, 7. XII. 4900, nur
Basalblätter und Stengelreste.
#2110. Rubus spec. Bender-Ges, an den Ufern des Baches im
Walde ober Istenowö, 49. II. 1901. — Eine sehr zarte, niederliegende
Brombeere noch ohne Blüthen oder Früchte und daher unbestimmbar.
Die Schôsslingsblätier sind dreitheilig, beiderseits abstehend behaart,
hellgrün und haben sehr lang gestielle Mittel- und kurzstielige Seiten-
Segmenle. Die Theilblättchen sind klein, verkehrt-eiförmig, zum Grunde
keilig und besonders vorne lief und unregelmässig eingeschnitten. Die
Bestachelung ist sehr schwach, auf den ersten Blick kaum merklich.
Drüsenhaare fehlen. Die Pflanze gehört in die Verwandtschaft des
R. cæsius L. oder des mir unbekannten À. niveus Wall.
*1417. Rubus spec. altera. Bender-Ges, im Bergwalde Wonisch-
tepe, 7. 1. 1901. — Eine ganz ausgezeichnete, mir noch nie vorgekom-
mene, gracile und in Boissier’s Flora Orientalis entschieden nicht
aufgenommene Art, von der leider nur der Schössling vorliegt. Er ist
dünn, stumpfkantig, zerstreut- und kurz-büschelhaarig, rothbraun, mit
ebensolchen, schwachgekrümmten, gleichförmigen, am Grunde verbrei-
terten Stacheln besetzt, stieldrüsenlos und zerstreut beblättert. Die
Blätter sind lang gestielt, fussförmig-fünftheilig (einzelne dreitheilig), oben
gelblich-grün, fast kahl, unten dicht angedrückt grünlich-graufilzig und
848 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (16)
an den Mittelnerven krummstachelig ; auch die sehr langen Stiele der
Theilblättchen sind krummstachelig. Letztere sind verkehrl-eifürmig-
länglich, schmal, + zugespitzt, mit schmalem, gestutztem oder etwas
schiefem Grunde und reichlich, fast dornig-gekerbt-gesägtem Rande.
1336a. Rubus dalmatinus Guss., sallim Freyn Nachtrag zur Flora von
Süd-Istrien in Verh. Zoolog.-Botan. Ges.in Wien XXXI,p.11.Bei Bender-
Ges, 25. XI. 1900, fruchtreif. Jedenfalls liegt eine Form des R. ulmi-
folius Schott vor und zwar, wegen der verhältnismässig reichlichen und
+- abstehenden Behaarung des Blüthenstandes, wohl R. dalmatimus Guss.
Blüthen konnte ich allerdings nicht vergleichen. R. discolor Buhse
Aufz., p. 15 mag wohl dasselbe sein.
*1336 bd. R. spec. terlia bei Bender-Ges, 20. I. 1900, am Boden
hingestreckte Schösslinge, von denen Sintenis meinte, dass sie
zum Vorigen gehören. Das trifft aber bestimmt nicht zu, da der Schöss-
ling rund ist, an der Spitze wurzelt, sowie rundum dicht und abstehend
behaart ist. Die Blätter ähneln jenen im Blüthenstand von R. tomentosus
X R. ulmifolius, so wie ich diesen Bastard I. c. beschrieben habe, doch
ist R. tomentosus, wenn die masenderanische Pflanze überhaupt hybrid
ist, daran nicht betheiligt.
1415. Potentilla micrantha Ram. Bender-Ges, im Walde Wonisch-
tepe, 24. III. 1901, abgeblüht.
2216. P. reptans L. Bender-Ges, in Triften und Hecken III. 4901.
— Flagellen und Basalblätter.
*1462. Alchemilla arvensis Scop. Bender-Ges, in Triften, 30. IM.
1904, noch nicht blühend.
XIX. GRANATACEZÆ Don.
1533. Punica Granatum L. Bender-Ges, Gestrüppe bildend,
22. XI. 1900, beblätterte Zweige und 31. Ili. 1901, Zweige mil jungem
Laube.
XX. LYTHRACEÆ Juss.
1338. Lythrum Salicara L. +. tomentosum DC. Bender-Ges, in
feuchten Gebüschen, 25. XI. 4900, in Frucht. Wird 2-3 m. hoch (Sin-
tenis in litt.).
(17) 3. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 819
XXI. HAMAMELIDEA RR. Dr.
1389 a, 1389 D, 2120. Parrotia persica DC. Bender-Ges, Bestand-
theil des Urwaldes, insbesondere bei Istenowö, 7. XIL 1900, Blattzweige
(2120) und belaubte Fruchtzweige; Ges, bei Hassar Tschuje, 26. II. 1901,
unbelaubte, reichblühende Zweige (1389 b) und 3. IV. 1901, abblühend
mit jungem Laube, sowie Keimpflanzen (1389 a).
Parrotia sieht riesigen Buchen habituell ähnlich und ist ein Haupt-
bestandtheil des Urwaldes.
XXH. UMBELLIFERÆ Juss.
1366. Eryngium ceruleum M.B. Bender-Ges, in Triften, 3. XH.
1900, reife Stücke mit jungen Grundblättern. °
1474. Sanicula europza L. Bender-Ges, im Walde Wonischtepe,
24. 111. 1901, nur Blattrosetten.
2250. Pimpinella affinis Led. Bender-Ges, in Gebüschen, 25. XI.
1900, mit Früchten.
2112. Froriepa nuda C. Koch? Bender-Ges, in Gebüschen, 30.11.
1901, nur Blattrosetten und deshalb die Bestimmung zweifelhaft.
XXI. ARALIACEZÆ Juss.
1399 a, 1599 d. Hedera Helix L. Bender-Ges, an den Bäumen des
Urwaldes, 7. XII. 4900, mit Früchten (1399 a), insbesonders im Walde
Wonischtepe, 7. I. 1901, sterile Zweige mit Blättern, deren Mittellappen
lang vorgezogen ist (1399 b).
XXIV. CORNACEÆ DC.
1460, 1526. Cornus australis. C. A. Mev. Bender-Ges, an Wald-
rändern, 29. 111. 1901, belaubte Zweige mit noch ganz jungendlichen
Blüthenständen (1460) und auf bewaldeten Hügeln, 7. IV. 1901, mit voll-
kommen ausgewachsenen Blättern und Blüthenknospen (1526).
u, LS SEE ce
850 BULLETIN DE L'HERBIER- BOISSIER (2m sÉR.). (18)
XXV. CAPRIFOLIACEZÆ Juss.
1351. Sambucus Ebulus L. Bender-Ges, in Gebüschen, 25. XI. 1300,
nach Abfall der Früchte, noch voll belaubt.
"2113. Lonicera Caprifolium L.? Bender-Ges, im Walde bei Iste-
nowö, 19. III. 1901, nur beblätterle Zweige einer anscheinend windenden
Art. Ganz kalıl.
XXVI. RÜUBIACEÆ Juss.
1476. Asperula odorata L. Bender-Ges. im Walde Wonischtepe,
2%. II. 1904, in Blüthenfülle. Der Cumarin-Geruch ist Sintenis
nicht aufgefallen. Die Pflanze scheint selten zu sein.
1468. Galum ghilanicum Stapf in Denkschr. math.-naturw. Classe
k. k. Akad. Wissensch. in Wien L (1885), p. 53. Bender-Ges, in
Triften, 31. III. 4801, in bester Entwicklung. Einem armblüthigen
G. parisiense L. ganz ähnlich und diesem, nicht dem @. spurium L.,
näher stehend.
XXYVI. COMPOSITE Vaill.
1397. Aster Tripolium L. Bender-Ges, am Meeresstrande, 5. und
22. XII. 1900, mit Blüthen und fruchtreif.
"2115. Erigeron canadense L. bei Bender-Ges, ohne nähere
Angabe.
*1337. Pulicaria uliginosa Stev. Bender-Ges, in Triften 10.1.1901,
fruchtreif. Die Pedunkuli sind erheblich länger und dünner als an der
central-miedilerranen (i. e. istrischen) Form und nur mit zwei winzigen
Brakteen besetzt.
1383. Carpesium abrotanoides L. Bender-Ges, am Bache im Walde
bei Istenowö, 7. XIL 1900, in bester Entwicklung.
*2951. C. cernuum. L.? im Urwalde Wonischtepe, 7. I. 1901, nur
Ueberreste.
1359. Siegesbeckia orientalis L. Ges, in Triften beim Dorfe, 29. XL.
1900.
1357. Xanthium Strumarium L. Bender-Ges, in Triften, 3. XI.
1900, überreif, heerdenweise und bis 2 m. hoch.
(19) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 851
329. Artemisia annua L. Ebendort, 25. XI. 1900, heerdenweise,
2 m. hoch, stark wohlriechend. Oft mit Vorigem vergesellschaflet.
*1478. Petasites ochroleucus Boiss. et Huet in Boiss. diag. plant. orient.
sér. 2, n° 3, p.3. Bender-Ges, am Bache im Walde ober Istenowö,
19. IT. 1901, blühend.
Boissier flor. or. UI. 377 zieht diese ganz charakteristische, abge-
sehen vom indumente und der Narbenbeschaffenheit dem P. albus Gärtn.
ähnliche Art, meiner Ansicht nach mit Unrecht zu P. officinalis Mcench,
von dem sie, nebst den von Boissier selbst in den Diagnosen her-
vorgehobenen Merkmalen, besonders durch die Blatiform und die grös-
seren, breiten Hochblätter unterschieden ist.
1446. Senecio vernalis W. K. Bender-Ges bei Tschefa Kendi,
49. II. 1901, eine überwinterle, robuste Form mit schon meist ver-
dorrtem Stengel, der am Grunde reichlich blühendeZweige entwickelt hat.
“1529. Carduus arabicus Jacq. — C. pyenocephalus x. arabieus Boiss.
fl. or. II, 521, an Zäunen bei Bender-Ges, 7. IV. 1901.
1335 a. Cirsium lanceolatum Scop., in Triften bei Bender-Ges,
22. XI. 1900, abgeblüht.
1335 b. C. incanum M. B.? mit dem vorigen, März 1901, ohne Blüthen
oder Früchte; nur dicht belaubte Stengel, deren Blätter nicht herab-
laufen, buehtig-rundlappig, zerstreut gelb-dornig. oben grün und kahl,
unlerseits graufilzig, verkahlend sind. Wenn diese Distel wirklich zu
C. incanum gehört, so weicht sie davon doch durch die bis zur Mitte
unregelmässig rundlappigen Blätter ab.
2116. Centaurea iberica Trev. Bender-Ges, am sandigen Meeres-
strande, 30. IM. 1901, nur Blattrosetten.
1433, 2117. Taraxacum officinale Wigg. «. genuinum Boiss. dl. or. IIE,
787, in Triften bei Bender-Ges, 7. II. und 31. ill. 1991 (1433, eine
kleine, an T. corniculatum DC. erinnernde Form, aber mit schmalen
äusseren und sämmtlich ungehörnten Hüllschuppen), sowie an Bächen,
2. IV. 1901 (2117, die gewöhnliche Form). Die in der Flora orientalis
stark zusammengezogenen Formen des 7°. offieinaie sens. latiss. bedürfen
neuer Bearbeitung auf Grund vollständigen Materials, das blühend und
mit reifen Früchten vorliegen muss.
1426. Willemetia tuberosa Fisch. Mey., in Gebüschen und an Bächen
bei Bender-Ges, 19. II. 1901, in Blüthenfülle und mit jungen
Früchten.
”2254. Sonchus oleraceus L. Bender-Ges, an Ackerrändern, 4. I.
4901, nur Laubtriebe einer abnormen Winterform.
(Fortsetzung folgt.)
Ergebnisse einer Revision
der
VIOL Æ pes HEerBarIUM BARBEY-BOISSIER
von
Wilhelm BECKER.
Es dürfte von Interesse sein, wenn ich die notwendig gewordenen
Berichtigungen der Violæ des Herb. Barbey-Boissier zusammenstelle,
weiche unter einer bestimmten Nummer zur Verteilung gelangt sind.
Wie aus den vielen Verbesserungen hervorgeht, sind von den bestim-
menden Botanikern sehr oft grobe Fehler begangen worden, welche
verraten, dass sie in der Systematik des Genus Viola wenig Bescheid
wissen. Ich darf aber nicht vergessen zu bemerken, dass, wenn auch
zum geringen Teile, die Möglichkeit einer Verwechslung resp. Ver-
mischung zweier Formen von Seite der Herausgeber vorliegen kann.
In der Anordnung richte ich mich nach der Reihenfolge im Herb. Barbey-
Boissier.
V. Armena Boiss., P. Sintenis: iter orient. 1892, No 3643 ist V. odo-
rata L.
V. arvensis Murr.. Callier : iter laur. 1896, No 33 ist V. Kitaibeliana
R. S., ebenfalls auch V. arvensis Sintenis et Bornmüller : iter turc. 1891,
No 485 und Sintenis : iter thessal. 1896, No 546. -
V. canina L., Alboff : pl. d’Imeritie, recelt. p. A. Lomakin, 1893, No 287
ist V. acuminata Ledeb., sine dubio spec. propria !
V. canina L., Callier : fl. siles. exs. 4 ist V. stagnina Kit.
V. canina L. var. ericetorum Sintenis : iler trojan. 1883, No 688,
M. Jda ist V. Sieheana W. Becker in Bull. de l’'herb. Boiss. (1902).
(2) W. BECKER. REVISION DER VIOLÆ DES HERR. BARBEY-BOISSIER. 855
Dabei liegen auch zwei Exempl. von V. canina oder montana; dem
Gebiete nach wahrscheinlich die letztere.
V. canina X Riviniana, Schultz : herb. norm. cent. 28. No 2711 ist
V. Riviniana Rehb. (Rosettenblätter vorhanden).
V. cinerea Boiss., J. Bornmüller : iter pers.-turc. 1892-93, N° 24,
sin. pers., in insula Karrak, entspricht nicht ganz der Beschreibung
Boissiers und verdient als Varietät hervorgehoben zu werden. Ich
bezeichne sie als var. Bornmuelleri m.; a typo differt foliis Jate
ovalis, obtusis, mucronulatis, in petiolum attenuatis ; stipulis lanceolatis,
selaceo-acuminalis, superioribus fimbriüs earum diametrum transversum
subæquantibus vel superantibus. Die Originalexemplare der V. cinerea
im Herb. Boiss. zeigen übrigens auch eine, wenn auch ganz geringe
Marginalion der Stipul«.
V. Clementiana Boiss., J. Bornmüller : pl. Anatol. orient. 1890, No 165
ist V. calycina Boiss., ebenfalls auch V. Clementiana, P. Sintenis : iter
orient 1892, No 4763 (Paphlagon.) und V. olympica ß lutea Freyn, Manis-
sadjian : pl. orient. No 828 (Akdagh). V. olympica und calycina sind
sicher phylogenetisch verwandt. Letztere unterscheidet sich von der
ersteren durch breitere, kürzere Blätter, Nebenblätter und Stipulæ.
Doch muss man zu diesen Kennzeichen « plusminusve » hinzusetzen.
Die ausgeprägtesten Formen sammelten Heldreich (m. Davros Dagh,
Pisid. loc. cl.) und Sintenis 1892 (Kure Nahas, Paphlagon.). Sie hat gelbe
Blüten, V. olympica dagegen violette.
V. declinata W. Kit., Soc. Dauph., 2me ser., 1892, No 582 ist V. bosniaca
(Forman. pr. var. V. declin.) f. roseola, f. violascens et f. lutea ; ebenso
Dörfler : herb. norm. 3107 und Beck : pl. Bosn. et Herceg., ser. 2,
No 172a et b.
V. Dehnhardtii Ten., Sint. : iter thess. 1896, No 127 ist V. odorata L..
V. Dehnhardtii Ten., J. Bornmüller : pl. exs. Anatol. orient. 1880,
No 169 ist V. Thessala Boiss. et Spr.
V. Fontanisii Cosson, leg. Duhamel in Algeria 1875 ist V. nebrodensis
Presl. Diese Angabe für Algier ist wohl neu; sonst in Süd-ltalien (Sicil.).
V. Foucaudi Savatier, Soc. Dauph. 1885, No 4467 ; 1886, No 4836 ;
1892, 2ne sér., No 583, gehört in den Formenkreis der mediterranen
V. Kitaibeliana R. S.
V. gracilis S. S., P. Sintenis : iter thess. 1896, No 888 ist V. alpestris:
(DC.) = V. macedonica B. H.
V. hirta L., Sintenis : iter trojan. 1883, N° 257 ist V. Thessala Boiss.
el Spr.
854 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (3}
V. macedonica B. H., Sintenis et Bornmüller : iter turc. 1891, No 830
(M. Athos) gehört in den umfangreichen Formenkreis der V. gracilis
s.]., wie an den fingerig geteilten nicht gefiederten Nebenblätter leicht
zu erkennen ist. Sie verhält sich in ihren Merkmalen zur V. gracilis
S. S. der peloponnesischen Flora wie die oben erwähnte V. calyeina zur
V. olympica. Ich bezeichne sie als Viola Athois m.
Viola Athois ad sect. Melan. DC. perlinens. 10-15 cm. alta, brevissime
papillari hirta ; folia inferiora orbiculala, superiora ovata vel oblonga, in
petiolum atlenuata, subcrenata ; stipuiæ in lacinias oblongas partitæ ;
laciniæ laterales stipularum sæpe brevissimæ ; petala magna, violacea ;
calcar corolle subæquilongum ; sepala lata, oblonga vel ovata, integra. —
Peninsula Hagion Oros Macedoniæ in monte Athos, ubi Sintenis et Born-
müller Junio legerunt. |
V. maderensis Lowe: pl. de Madère 1830, No 692 scheint mit V. Dehn-
hardtii Tenore identisch zu sein.
V. nana (DC.) prodr. I, p. 30%, Soc. Dauph., 2me sér., 1892, No 584,
584 bis gehört in den Formenkreis der V. Kitaibeliana ; ebenso V. nemau-
sensis Jord. C. Magnier, S. E. F. F. 1892, No 17.
V. nemoralis Külz., Fl. exs. austr.-hung. 2869 ist V. montana X Rivi-
niana. V. nemoralis Külzing plant. vera ist var. der V. montana L. (non
Borb.).
V. nemoralis Jord. Soc. Dauph. 1884, No 4045 ist V. silvestris (Lam.
p. p.) Rehb.
V. occulta Lehm., W. Siehe : bot. Reise nach Cilicien 1895-96, No 4%
ist V. ebracteolata Fenzl.
V. occulta Lehm. forma, Manissadjian : pl. orient. No 470 ist V. hy-
mettia B. H.
V. odorata fl. alb., Aug. Favrat : herborisat. à Madère 1887-1888 ist
V. Dehnhardtü Ten. |
V. odorata ß Dehnhardtii Boiss., Orphanides : fl. græc. exs. No 402 ist
V. Thessala Boiss. et Sprun.
V. parvula Tineo, A. Warion, pl. atlant. sel. 1876, No 29 ist V. Kitai-
beliana R. S.
V. pindicola Forman., Sintenis : iter thessal. 1896, No 615 ist weiter
nichts als V. alpestris (DC.).
V. Riviniana Rchb., Fl. exs. austr.-hung. No 2873 ist V. montana L.
> Riviniana (zweiachsig, Blattform ! 1).
V. Riviniana Rchh., P. Sintenis : iter orient 189%, No 5649 ist
V. Sieheana W. Becker, ebenfalls Sintenis : it. orient. 1892, No 3765
(4) W. BECRER. REVISION DER VIOLÆ DES HERB. BARBEY-BOISSIER. 855
und Bornmüller : pl. exs. Anatol. orient. 1889, No 168, auch Prof. Urumoff,
fl. bulgar. No 76 (bei Tirnowo).
V. rupestris Schm. var. protensa G. Beck ist V. canina (L. p. p.) Rehb.
X rupestris o, arenaria (DC.).
V. Schultzii Bill. Fl. exs. austr.-hung. No 2868 ist V. montana L.
f. minor.
V. segetalis Jord., P. Sintenis : iler orient. 1890, No 2232 ist V. mo-
desta Fenzl.
V. Sieheana VW. Becker in Bull. Herb. Boiss., 2me ser., vol. II, 751.
— Für die V. Sieheana kann ich noch vier neue Standorte angehen.
1. Fl. Bulgariæ : Tirnowo, leg. Prof. Urumoff.
2. Fl. Asiæ minoris: Amasia in umbrosis, leg. J. Bornmüller, IV. 1889.
3. Fl. Asiæ minoris : Paphlagonia, Wilajet Kastambuli, Kure Nahas
in silvat. ad Tschopi Chan, leg. P. Sintenis, ». V. 1892.
4. Fl. Armeniæ ture: Szanschak Gümüschkhane, Omale, leg. Paul
Sintenis, 13. V. 1894.
V. spectabilis C. Richer, Fl. austr.-hung. 2875 — V. permixta Jord.
V. stagnina Kit., Fl. exs. austr.-hung. 2867 ist V. canina X pumila
oder V. montana X pumila ; dem Gebiete nach die letztere. Alsdann ist
V. commutata Wiesb. nicht V. canina X pumila. Ich habe V. canin«
noch nie aus Oesterreich gesehen. Sie wird daselbst durch V. montana
L. vertrelen.
V. siricta Horn., Magnier fl. select. exs. No 2655 ist V. pumita Chaix,
vermischt mit V. canina X pumila oder montana X pumila.
V. suavis M. B., W. Siehe : bot. Reise n. Cilicien No 43 ist V. Thes-
sala Boiss. et Spr. und V. Sieheana VW. Becker.
V. tricolor (L.) var. bella G. G., Callier fl. siles. exs. No 317 ist
V. alpestris (DC.).
V. Orphanidis Boiss., Baldacci : iter cret. 1900, planta culla est in
Cultures de la Pierrière, leg. G. Beauverd, ist V. ætolica B. H. Von
Baldacci ausgegebene Exemplare habe ich nicht gesehen.
V. tricolor L., Sintenis et Bornmüller : iter ture. 1894, No 348, insula
Thasos, steht der V. Hymettia B. H. am nächsten. Sie lässt sich aber
mit dieser nicht identifizieren, sondern verdient als Art aufgestellt zu
werden. Ich nenne sie Viola Thasia nm.
Ad sect. Melanii DC. pertinens ; annua (et perennans ?), 12 cm. alta,
papilloso-hirta ; folia inferiora ovato-rotunda in peliolum longum subito
altenuata, superioribus oblongis in petiolum sensim attenuata, omnia
plane crenata obtusa ; stipulæ profunde pinnatipartitæ subdigitatæ lacinia
856 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (5)
terminali longa foliacea subcrenata, quæ laciniæ laterales in parte infima
insertæ sunt; flores magni, violacei (et flavi?); petala calyce subduplo
longiora ; calcar appendicibus calycis duplo longius; sepala lanceolata,
acula.
Hab. in insula Thasos prope Limenas in campis, ubi P. Sintenis et
J. Bornmüller Maj. 1891 legerunt.
Diese Form gehört samt V. Hymettia infolge des blatligen Mittelzipfels
der Stipule in den Formenkreis der V. Kitaibeliana s. 1. Hierzu rechne
ich auch V. Mercurü, Deimetria, olyssiponensis, nemausensis und andere
beschriebene Formen, über welche erst nach Feststellung des geogra-
phischen Areals ein befriedigendes Urteil gefällt werden kann. Viola
Thasia weist durch die grossen blauen Blüten und den längeren Sporn
darauf hin, dass sie im Vergleich mit ihren Verwandten in der Entwick-
lung am weitesten vorgeschrilten und für höher entwickelte Bienen
organisiert ist.
Violæ indeterminalæ :
J. M. Hildebrandt : Fl. v. Madagaskar No 5652 und 3942 ist V. abys-
sinica Steud.
Soc. pour l’etude de la flore franco-helvet. (1897) N° 708 ist V. odorata
L. fl. alb.
Herb. Le Jolis 12, Chine, Matson 188% ist V. verecunda A. Gray.
Magnier fl. sel. No 2426 (V. Munbyana fl. Alger.) enthielt auch V. bos-
niaca (Forman.). V. bosniaca (Form.) kann in Alg. kaum vorkommen.
Es handelt sich augenscheinlich um eine Vermischung.
Franchet 100 (1888), Hikoyama, Bungo, Japan ist V. chærophylloides
(Regel pr. var. V. pinnatæ) ; sine dubio spec. propria.
Wettelrode, den 25. Juli 1902.
857
SPEGIES HEPATICARUM
AUCTORE
Franz STEPHANI
(Suite.)
53. P. tenuis Ldbg. Spec. Hep., p. 50.
Syn.: Plagiochila negrensis Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885, p. 466.
Dioica, minor, gracillima, rigidula, olivacea vel rufescens. Caulis ad
6 em. longus (vulgo 4 cm.) tenuis, fuscus et rigidus, a basi multiramosus,
ramis simplicibus, sub fiore geminatim innovatus. Folia in sicco homo-
malla, parva, caulina 1 mm. longa, remotiuscula, oblique patula, angulo
56°, utrinque anguste decurrenlia, concava, e basi parum angustala
anguste oblonga, subtriplo longiora quam lata, marginibus parum cur-
valis, apice emarginato-bispinosa, sæpe terlio dente parvo interjecto,
spinis validis subæqualibus oblique porrectis vel anteriore majore ut
folia quasi acuminata appareant, margine antico nudo, poslico superne
3-4 spinuloso. Folia ramulina sublinearia, apice interdum irregulariter
quadrispinosa, normaliler caulinis vix diversa nisi minora. Cellulæ api-
cales 18 X 27 y trigonis magnis bene distinctis, basales 18 X 45 w
rectangulatæ, trigonis magnis subnodulosis, interdum parietibus longe
trabeculatis. Folia floralia caulinis multoties majora, ovato-oblonga, apice
el margine poslico grosse spinosa, spinis omnibus oblique patulis sub-
æqualibus, apice tamen 2 multo validioribus. Perianthia pro planta
magna, longe exserla, compresso-pyriformia, ore truncato irregulariter
brevilerque spinoso. Andrecia mediana, angustissima, bracteis 10 jugis,
medio supero patulo bidentulo.
Hab. Insula St. Vincent (G. W. Smith), Insula St. Christoph (Breutel),
Venezuela (Moritz, Fendler), Trinidad (Crüger), Guadeloupe (Duchas-
saing, l’'Herminier, Duss), Martinique (Duss), Rio Negro (Spruce), Domi-
nica (Elliott).
54. P. bidens G. Ann. sc. nat., 1857, p. 322.
Dioica, minor, gracillima, flavo-rufescens, dense intricatim cæspitosa.
Caulis ad 5 cm. longus, superne pinnatim longiramosus, capillaceus
fuscus. Folia parva, 1,2 mm. longa, remota oblique patula, angulo 56°,
vix decurrentia, subrectangulata, lata basi inserta, marginibus parum
curvatis vel parallelis, omnino nudis vel postico dente parvo subapicali
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n9 A0, 30 septembre 1902. 98
858 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Que sär.).. Plagiochila.
armato, apice recte truncato vel leviter emarginato, angulis apiculatis.
Cellulæ apicales 18 X 27 y, trigonis majusculis subnodulosis, basales
vix longiores trigonis maximis ovali-nodulosis. Folia floralia caulinis
simillima, majora, patula. Perianthia terminalia, haud innovata (semper ?)
longe compresso-obconica longeque exsertla, ore truncato-rotundato, irre-
gulariter spinoso, spinis validis e lala basi acuminatis, pro planta magnis,
minoribus mixtis. Andræcia terminalia, parva, angusta, bracteis laxis
4-5 jugis, superne appressis emarginato-bidentulis.
Hab. Guadeloupe (Marie, l’Herminier, Duss), Portorico (Schwanecke),
Dominica (Elliott).
55. P. Dussiana St. n. sp.
Dioica, mediocris, gracillima, rigidissima et fragilis, rufo-brunnea,
corticola. Caulis ad 4 cm. longus, tenuis, fuscus et durus, pauciramosus.
Folia 2 mm. longa, remota, subrecte palula vel squarrose recurva, vix
decurrentia, in plano oblongo-linearia, triplo longiora quam lata (basi
parum angustata) integerrima, apice inciso-bifida, sinu subrecto obtuso
vel aculo, laciniis parum divergentibus, lanceolatis. Cellulæ apicales
27 y, trigonis maximis sæpe confluentibus, basales 27 X 45 y parietibus
maxime trabeculatim incrassatis. Andræcia mediana, longe spicata,
bracteis laxe insertis ad 1% jugis, ex inflata basi angustatis, apice oblique
porreclis, inciso-bispinosis.
Hab. Martinique (Duss).
56. P. æquifolia St. n. sp.
Sterilis, mediocris parvifolia et gracilis, dilute virens. Caulis ad 5 cm.
longus, tenuis, rigidus, repelito-furcatus, furcis divergentibus. Folia vix
1 mm. longa, ubique æqualia, contigua, oblique patula, utrinque parum
decurrentia, plano-disticha, anguste ligulata, leniter curvata, marginibus
parallelis, antico nudo, postico superne tridentato, apice truncato-rotun-
dato, quadridentalo, dentibus ubique æqualibus, brevibus, acutis. Cellulæ
apicales 48 y, trigonis majusculis acutis, basales 18 X 26 y, trigonis
magnis aculis sepe attenuatim confluentibus.
Hab. Cuba (Wright).
57. P. Trichomanes Spr. Soc. bot. franc., 1889., pag. CC.
Sterilis, mediocris, tenera, flaccida, dilute viridis. Cawis ad % cm.
longus, simplex vel parum ramosus, capillaceus, viridis. Folia 2 mm.
longa, contigua, oblique palula, angulo 67°, vix decurrentia, e basi
parum angustata ligulata, subsymmetrica, margine antico nudo vel
dente subapicali armato, postico e basi parum curvato stricto sub apice
bidentato, ipso apice truncato tridentato, dentibus ubique majusculis
227
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 359
€ lata basi aculis attenuatis. Cellulæ apicales 27 X 33 y. trigonis magnis
acutis, basales 27 X 45 y trigonis magnis subnodulosis.
Hab. Brasilia, Rio Janeiro (Glaziou).
58. P. Perrottetiana Mont. Ann. sc. nat., 1856, p. 195.
Dioica, magna, rigida, olivacea, vel flavo-virens, interdum flavo-rubes-
cens, laxe cæspitosa et longe lateque expansa. Caulis ad 11 cm. longus
(vulgo 7-8 cm.) fuscus et rigidus, pauciramosus, ramis longis arcualis
apice parvifoliis. Folia caulina ad 4,5 mm. longa, remotiuscula, leviter
arcuatim palula, disticha, ventre parum decurrentia, margine recurvula et
dein concava, in plano anguste oblonga, plus 3plo longiora quam lata
subsymmetrica, marginibus substrictis superne parum angustata, 'apice
breviter acuminata, utrinque argute dentata, dentibus majusculis, approxi-
malis, oblique porrectis pungentibus, in margine antico 3-4, postico 6-7.
Cellulæ apicales 36 y. trigonis majusculis, basales 27 X 5% u, trigonis
trabeculatim elongatis, haud tamen confluentibus. Folia floralia caulinis
similia parum grossius dentata. Perianthia parum exserta, pyriformia,
compresso-inflata, ore angusialo setuloso. Ala longissima, infra basin
perlanthii decurrens, sat lata, integerrima, superne altenuatim excurrens.
Hab. Guadeloupe (Perrottet, l’Herminier), Dominica (Elliot).
59. P. macrifolia Tayl. J. of Bot., 1846, p. 270.
Dioica, mediocris, gracilis, rigidiuscula, flavo-virens. Caulis ad 5 cm.
longus, inferne validus, durus et fuscus, in ramis valde attenuatus, capil-
laceus, superne parum ramosus, ramis longiusculis oblique patulis.
Folia caulina 3,5 mm. longa, remotiuscula, oblique patula, angulo 67°,
postice angusle decurrentia ibidemque recurva, valde concava, asym-
metrica, oblonga, subtriplo longiora quam lata, margine antico sub-
stricto nudo, postico leniter curvato, sub apice bidentato, ipso apice
oblique truncato, 3-4 dentato, omnibus dentibus æqualibus, brevibus
angustis pungentibus. Folia ramulina inferiora minora similia, superiora
minima, linearia, apice emarginato-bispinosa. Cellulæ apicales 25 x 36 u,
trigonis parvis distinctis, basales 22 X 5% w subrectangulares trigonis
magnis acutis.
Hab. Peruvia (leg. ?).
60. P. quitensis St.n. sp.
Syn. : Plagiochila rutilans var. æquatorialis Spruce. Edinb. Bot. Soc.
1885, p. 469.
Dioica, mediocris rigidiuscula, gracilis, rufescens. Caulis ad 6 cm.
iongus, superne vage pauciramosus, tenuis, fuscus, rigidus, superne
capillaceus. Folia caulina remola, ad 35 mm. longa, oblique patula,
228
860 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). Plagiochila.
angulo 56°, haud decurrentia, plano-disticha, late linearia, subsymme-
trica, parietibus substrictis parallelis, apice vix angustata, profunde inciso-
bifida, laciniis parum divergentibus æquilongis vel antico minore. longe
cuspidatis, margine antico nudo, postico sub apice remote longeque
bispinoso, spinis quam apicales multo angustioribus. Folia ramulina
minora simillima. Cellulæ superiores 18 X 36 y basales 18 X 54 w,
omnes maxime incrassatæ, {rigonis magnis, Sæpe grosse trabeculatim
confluentibus.
Hab. Peru, Tunguragua (Spruce).
Die Pflanze weicht schon durch den Zellbau völlig von P. rutilans ab ;
aber auch die Form der Blätter ist sehr verschieden, so dass die Pflanze
weit eher mil P. bursata zu vergleichen ist, der sie offenbar sehr nahe
steht.
61. P. Macvicarii St. n. sp.
Sterilis, mediocris, gracilis, rigida, flavo-rufescens. Caulis ad 5 cm.
longus, strietus et rigidus, tenuis, rufus, superne parum longeque,
ramosus. Folia remota, ad 2,5 mm. longa subrecte patula, vix decur-
rentia, plano-disticha, e basi cuneata semiovata, asymmetrica, margine
antico leniler arcuato, nudo, postico substricto superne 2-3 spinoso,
spinis angustis longis oblique porrectis, apice oblique emarginato-bifido,
laciniis inæqualibus (antico minore) e lata basi longe acuminatis oblique
porrectis, spina terlia minore interdum interjecta. Cellulæ apicales 18
X 36 u, trigonis magnis sæpe trabeculatim confluentibus, medio basis
27 X 63 y, trigonis magnis nodulosis.
Hab. Nova Granada (Lindig).
Die Pflanze ähnelt manchen Formen von P. rutilans, der Bau der Blalt-
zellen ist aber ein sehr abweichender; sie trägt den Namen des uner-
müdlichen und erfolgreichen Forschers der schottischen Lebermoosflora.
62. P. Sprucei St.n. sp.
Syn.: Plagiochila macrifolia Spruce (non Taylor) Hep. Exsiccatæ.
Dioica, mediocris, rigida, gracilis, fragillima, flavo virens, effuse cæs-
pitans. Caulis ad 6 cm. longus tenuis, superne pauciramosus, ramis
divergentibus. Folia caulina ad 2,5 mm. longa, oblique patula, angulo
67°, postice breviter decurrentia ibidemque recurva et valde concava,
in plano semiovala, subtriplo longiora quam lata, margine antico stricto,
sub apice unidentato, poslico arcualo 4-6 spinoso, spinis æquimagnis,
oblique porrectis, e lata basi longe attenuatis, apice oblique truncato
bispinoso, spinis magnis porreclis vel divergentibus, dente minuto
interdum interjecto. Folia ramulina parum minora, similia, margine
| 229
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 861
postico vulgo remote trispinoso. Cellulæ apicales 25 X 36 y, trigonis
nullis, basales 22 X 5% y, parietibus longioribus valide trabeculatis.
Folia floralia caulinis simillima, vix magis valide spinosa, patula. Perian-
thia in ramis terminalia, haud innovata (semper ?) longe exserla, oplime
clavala, parum compressa, ore Lruncato-rotundalo longe spinoso, spinis
anguslis, longe acuminalis, minoribus mixtis ; ala nulla. Capsula parva,
ovalis, ad basin 4 valvis, valvulis 4 cellulas crassis. Spore 22 y, læves,
pallidie. Elateres 480 y, tenues, spiris geminatis angusti$, laxe torlis,
in apices parum attenualos excurrentibus. Adsunt eliam elateres affi.ci
breves et crassi, spiris duplicalis arclissime torts. Andrecia mediana,
longe spicata, bracteis ad 20 jugis remotiusculis, apice aculis parum
patulis, integerrimis vel paucidenticulatis.
Hab. Chimborazo (Spruce).
Die basalen Blattzellen unterscheiden diese Pflanze sofort von der
ächten P. macrifolia Taylor.
63. P. aërea Taylor J. of Bot., 1846, p. 265.
Dioica, minor sed longa et gracillima, pallide Navicans. Caulis ad
8 cm. longus, capillaceus, flaccidus, parum ramosus. Folia caulina remota,
subrecte patula (angulo 80°) ad 4,5 mm. longa, plano-disticha, vix
decurrentia, breviter linearia, apice longissime emarginato-bifida, laci-
niis divergentibus lanceolalis apice longe atlenuatis, 0,6 mm. longis,
æqualibus vel antica breviore el angustiore, sæpe lacinia parva interjecta
auctis; margine antico substricto nudo vel sub apice 1-2 ciliato, poslico
remote 9 ciliato, ciliis longis strictis oblique porrectis vel hamatis. Folia
ramulina breviora similia. Cellulæ 22 X 36 y, parielibus longioribus
valde trabeculatis. Folia floralia caulinis vix majoräa simillima. Perianthia
terminalia innovatione simpliei suffulta, compresso-obconica, ore rotun-
dato crebre spinoso-cilialo, ciliis porrectis longis, minoribus mixtis.
Hab. Venezuela (Jameson), Quito (Jameson), Costa Rica (Pittier).
64. P. Arnelliana St. n. sp.
Dioica, mediocris, longa tamen et gracillima, rigida. Caulis ad 6 cm.
longus, superne sparsim ramosus, pro more simplex, sub flore © gemi-
nalim innovalus, ceterum fuscus et rigidus. Folia ubique æqualia, anguste
oblonga, squarrose recurva, anguste decurrenlia, apice angustiore longis-
sime bifida, laciniis lanceolatis divergentibus, margine anlico nudo,
postico 6-7 laciniato, laciniis longis anguste lanceolalis, hamatim decurvis.
Cellulæ 18 X 36 y, trigonis maximis trabeculatim confluentibus, basales
18 X 45 y, trigonis maximis nodulosis sæpe longe attenuatis. Folia
floralia maxima, trijuga, conferta, intima late ovata ubique crebre et
230
862 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). Plagiochila.
longissime jaciniala, lacinulis anticis tamen minus numerosis. Perianthia
vix exserla, late obconica, medio valde gibbosa, 4 mm. longa, ore rotun-
dato grosse lacinialo, laciniis longissimis, inæqualibus, varie curvalis ;
ala lata sed brevis, apice lacinulato. Calyptra crassa, maxima.
Hab. Chimborazo (Spruce).
Die Pflanze trägt ihren Namen nach dem verdienstvollen Kenner
nordischer Hepaticæ H. W. Arnell.
65. P. bursata (Desv.) Ldbg. Spec. Hep., p. 88.
Syn. : Jungermannia bursata Desv. Journ. de Bot. IV, 1824, p. 59.
Dioica, mediocris sed longa et longissima, viridis vel brunnea, superne
sæpe flavo-rufescens, dense cæspitosa pendula. Caulis ad 15 cm. longus,
parum longeque ramosus, sub flore geminatim innovatus ubique fuscus,
tenuis sed rigidus. Folia caulina inferiora (sæpissime destructa) sub-
contigua, oblique patula (angulo 67°) plano-disticha, vix decurrentia, ovato-
oblonga, ad A mm. longa, plus duplo longiora quam lata, apice rotundalo
longe bispinoso, spinis e lala basi longe atlenuatis, superne selaceis
porrectis, marginibus folii æqualiter curvalis nudis sub apice tantum
spinosis, spinis in margine antico 2- postico 4-5, angustis porrectis.
Folia caulina superiora angustiora, lanceolata, ad 5 mm. longa, remo-
tiuseula, recte palula haud decurrentia, in plano sublinearia, apice angus-
tata longe angusteque bifida, laciniis vulgo inæqualibus postica validiore
et longiore (ad 1,5 mm.) marginibus ceterum substriclis, nudis, postico
tantum in terlio suo supero longe triciliato. Cellulæ apicales 22 X 36 y,
basales 18x54 u, parielibus longioribus valide basique grosse trabeculatis.
Folia floralia plurijuga magna, intima reniformia vel subrotunda, apice et
margine poslico longe lacinialis, laciniis lanceolatis apice plus minus longe
selaceis, apicalibus 2 multo majoribus. Perianthia magna, mm. longa, 3 mm.
lata,compresso-cupulata, basi valdeinflata, ore truncato grosse laciniato, laci-
niis lanceolatis longe acuminatis,spinisbrevibus mixtis. Andræcia mediana,
bracteis 10 jugis contiguis apice acuminatis integris (vel ciliatis) recurvis.
Hab. America tropica, in montosis communis.
66. P. tabinensis St. n. sp.
Sterilis, frustulum inter alias hepaticas invenlum. Folia in caule tenu
remotiuscula, oblique patula, breviter inserta el haud decurrentia, ad
*/s inciso bifida, laciniis anguste lanceolatis, porrectis vel curvatis, apice
selaceis, antica vulgo breviore et angustiore, postica in margine poslico
2 Jaciniis parvis remotisque aucta. Cellulæ ubique fere æquales, 17
x 70 y, parietibus longioribus maxime trabeculatim incrassalis.
Hab. Peruvia, Tabina (W. Lechler).
231
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 863
IV. Trigonifolie.
67. P. tarapotensis St.n. sp.
Dioica, major, robusta, dendroidea, rigida, flavo-rufescens, ad rivulos
rupicola. Caulis 5 em. longus, inferne simplex, validus, fuscus, superne
mulliramosus, ramis parum divergentibus attenuatis, superne parvifoliis.
Folia caulina contigua vel parum imbricala, 2,5 mm. longa, oblique
patula, angulo 45° utrinque longius decurrentia, plano disticha (margine
postico basi recurvulo), lata basi inserta, in plano trigono-ovata, omnino
integerrima. Folia ramulina parum angustiora, ovato-ligulata, ultima
similia, parva, remotiuscula. Cellulæ apicales 18 u, basales 18 X 36 u,
parietibus parum zqualilerque incrassatis, trigonis nullis. Folia floralia
caulinis haud diversa, æquimagna, palula. Perianthia exserla, com-
presso-ovata, utrinque inflata, ore angustato, fere rostrato truncalo,
compresso, repando.
Hab. Peruvia, propo Tarapoto (Spruce), Venezuela, ad flum. Cassi-
quiari (Spruce).
Die normale Pflanze wächst nicht untergetaucht und ich kann daher nicht,
wie Spruce in Exsiccatis vorschlägt, diese Pflanze P. fluitans benennen,
nur weil sie bei hohem Wasserstande einmal überfluthet wurde.
68. P. Beskeana St. n. sp.
Syn. : Plagiochila Martiana Nees, ex parte.
Dioica, mediocris, rigida, flavo-virens vel flavo-rufescens. Caulis ad
3 cm. longus, validus fuscus, superne bipinnatus, ramis numerosis diver-
gentibus late flabellatus. Folia caulina vix 1 mm. longa, confertissima,
oblique patula, angulo 80° haud decurrentia, postice late inserta, lata
basi accreta, lale ovato-conica, sparsissime denticulata vel integerrima,
asymmetrica, margine antico stricto, postico leniter curvato, apice obluso,
dentibus parvis. Folio ramulina parum longiora, oblongo-conica, apice
acute vel obtuse angulata, margine postico 2-3 dentibus armata vel
omnino integerrima. Cellulæ apicales 18 X 18 u, basales 18 X 36 y,
trigonis magnis aculis optime definitis. Folia floralia caulinis multo
longiora, longe ligulata, validius dentata. Perianthia (sterilia) ore anguste
Spinoso.
Hab. Guiana, Aquapim (leg. ?). Brasilia (Beske, Ule).
69. P. trigonifolia St. n. Sp.
Dioiea, mediocris sed grandifclia, valida, olivacea, inferne rufescens.
232
864 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Zee séR.). Plagiochilu.
Caulis ad 5 cm. longus, validus fuscus, simplex vel pauciramosus, interdum
superne magis ramosus et subdendroideus. Folia caulina vix # mm.
longa, imbricata, oblique patula, angulo 56° marginibus basi recurvis
concava, lala basi inserta, parum decurrentia, in plano sublrigona, supra
basin amplissima, apice fere 4 plo angustiora, margine antico substricto,
postico e basi valide arcuala stricte excurrente, medio supero 3-4 dentato,
apice truncato-rotundato quadridentato, dentibus ubique brevibus acutis
recte patulis. Folia ramulina caulinis æquilonga, plus duplo angustiora,
ovato oblonga, basi amplissima, apice duplo angustiora truncata triden-
tata, margine antico et postico sub apice remote bidentatis, dentibus
longiusculis acutis oblique porrectis. Cellulæ apicales 18 X 27 y. trigonis
acutis majusculis, basales 18 36 y, trigonis subnodulosis bene distinctis.
Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari).
70. P. subsimplex Si. n. sp.
Sterilis, mediocris, rigida, rufescens. Caulis ad 6 cm. longus, crassus,
fuscus et strictus parum ramosus. Folia caulina 4,6 mm. longa, imbri-
cala, oblique palula, angulo 56° plano disticha. postice longius decur-
renlia, trigono-ovala, basi amplissima, apice triplo angusliora, margine
anlico stricto sub apice bidentato, poslico e basi nuda arcuata substricto,
sexdentato, dentibus brevibus late triangulatis, apice truncalo quinque-
dentato, dentibus parum validioribus, minoribus mixtlis. Folia ramulina
oblongo-ligulata caulinis æquilonga, similiter dentata. Cellulæ apicales
18 x 27 y, trigonis magnis acutis distinctis, basales 27 X 36 w trigonis
maximis.
Hab. Galapagos Insulæ (Andersson).
71. P. bogotensis G. Ann. sc. nat. 1864, p. 4.
Dioica, mediocris sed longa et gracilis, rigida, flavo-virens. Caulis
ad 10 cm. longus, vage multiramosus, ramis longis simplicibus hic
illie instructus, sub flore innovatione simplici continuatus. Folia 2 mm.
longa, ubique fere æqualia, remota, oblique patula, angulo 45°. concava,
in plano trigono-ovata, utrinque breviter decurrentia, lata basi inserta,
apice parum angustata, emarginato-bidentula, marginibus superne den-
talis, inferne nudis, dentibus validis acutis, majusculis, irregularibus
(magnis minoribus alternantibus). Cellulæ 22 X 27 y. trigonis majus-
culis, sepe trabeculatim confluentibus, basales 18 X 36 y longe trabe-
culatæ. Folia floralia caulinis multo majora, apice et poslice grosse
irregulariter spinosa, antice nuda. Perianthia compresso-obconica. ore trun-
cato, dentalo-ciliato, ala latiuscula integerrima, longe sub apice desinente.
Hab. Nova Granada (Lindig).
5°
233
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 865
72. P. multiramosa St. n. sp.
Dioica, parvifolia et angusta sed longa vel longissima, brunneola, apice
olivacea, pendula. Caulis ad 8 cm. longus, capillaceus. innovationibus
numerosis geminalis effuse multiramosus (planta mascula mullo simpli-
ciore). Folia parva, caulina 1,2 mm. longa, imbricata, oblique patula,
angulo 56°, haud decurrentia, plano-disticha, lata basi inserta, apice
parum angusliora, trigono-ovala, margine antico substricto, sub apice
unidentato, postico subparallelo, leniter quidem arcualo, remote 4-5 den-
talo, apice oblique truncalo (basi parallelo) 3-4 dentato, dentibus ubique
brevibus acutis oblique porrectis. Folia ramulina sublongiora, oblique
ovala, similiter armata, apice sæpe irregulariter dentala, dente ante-
riore majore quasi acuta, vulgo anguste truncata 3 dentala dentibus
validioribus. Cellulæ apicales 18 X 27 y, lrigonis majusculis subno-
dulosis distinctissimis, basales 18 X 36 y trigonis acutis. Folia floralia
caulinis multo majora, similia validius dentata. Perianthia magna semi-
exserla breviter obconica, valde inflata, ore compresso truncalo-rotun-
dato, irregulariter spinoso, ala angusta integerrima longe sub apice
desinente. Andrecia mediana subglobosa, bracteis 3-4 jugis, laxe inserlis
superne longe recurvo-patulis, valide spinosis.
Hab. Brasilia (Glaziou, Ule, Puiggari).
73. P. scissifolia St. n. sp.
Dioica, mediocris, pallide virens, tenera flaccida. Caulis ad 5 cm. longus,
inferne validus fuscus, superne valde atlenuatus viridis, parum ramosus,
ramis parvifoliis. Folia caulina ad 2,5 mm. longa, contigua, oblique
patula, angulo 56°, marginibus recurvis concava, vix decurrentia, lata
basi inserla, apice duplo angustiora, {rigono-ovata, subsymmelrica,
margine anlico striclo, superne remote bispinuloso, postico e basi
parum curvala substriclo remote 7 spinuloso, spinis superis irregularibus
longis el parvis mixtis, sinubus subplanis vel profunde rolundalis, apice
oblique truncato, 4 dentalo, dentibus medianis parvis, angularibus multo
majoribus anleriore vulgo maximo. Folia ramulina oblongo-linearia,
simililer spinosa, apice maxime irregularia, acula vel truncata vel emar-
ginato-bispinosa spinis majoribus parvis interjeclis semper quidem
validis. Cellulæ apicales 18 X 27 y. trigonis parvis, basales, 27 X 36 m
parietibus æqualiter incrassatis. Andræcia terminalia, bracteis 6 jugis
conferlis superne squarrose palulis spinulosis.
Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari).
74. P. interjecta G. Ann. sc. nat., 1864, p. >.
Dioiea, mediocris, rigidiuseula, olivacea. Caulis ad 5 cm. longus, inferne
23%
Pie en Le a u
866 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). Plagiochila.
simplex, superne bipinnalim ramosus, ramis brevibus floriferis. Folia
caulina imbricata 2,5 mm. longa, oblique patula, angulo 45° utrinque
anguste decurrentia, margine postico recurvo concava, lata basi inserla,
trigono-ovata, tertio infero amplissima, apice plus duplo angustiora, mar-
gine anlico leniter curvato, sub apice bidentato, postico magis curvato,
medio supero 4-5 dentato. dentibus validis e lata basi breviter attenualis,
apice oblique truncato tridentalo, dentibus in»qualibus, anteriore vulgo
majore, oblique porrecto. Folia ramulina multo minora, oblongo-ovata,
marginibus nudis vel postice sub apice unidentato, apice ipso 3 dentato,
dentibus validis acutis. Cellulæ apicales 18 X 27 y, basales 27 X 45 u
trigonis magnis sæpe (rabeculatim confluentibus. Folia floralia caulinis
parum majora, marginibus inferne nudis superne apiceque valide remo-
teque dentato-spinosis. Perianthia magna semiexserta, ovalo-ohconica,
compressa, ore late truncalo creberrime spinuloso, ala angusla integer-
rima sub apice desinente.
Hab. Bogota (Lindig).
75. P. brevipinnata Si. n. sp.
Sterilis, mediocris, rigidiuscula, flavo-rufescens. Caulis ad 6 em. longus,
tenuis, rigidus, rufo-brunneus, regulariter pinnalus, pinnis brevibus
recte patulis, suboppositis vel per paria approximalis, simplieibus, infe-
rioribus interdum ramulo parvo auclis. Folia caulina 2,5 mm. longa,
remotiuscula, oblique patula. angulo 56° parum decurrentia, basi poslica
late recurva (fere conduplicala) in plano ovato-triangularia, asymmetrica,
supra basin amplissima, apice duplo angusliora, margine anlico sub-
striclo. sub apice unidentato, postico e basi nuda et valde arcuata sub-
striclo, regulariter 7 dentalo, dentibus majusculis, e lata basi breviter
altenualis, recte patentibus, apice truncalo grosse tridentato, dentibus
oblique porrectis æquimagnis. Cellulæ spicales 18 X 36 w parietibus
validissimis, basales 18 X 45 w parietibus irregulariter nodulosis. Folia
ramulina parum minora simillima.
Hab. Peruvia (leg. ?).
V. Ovitoliæ.
76. P. simulans St. n. sp.
Dioica, major, rigida, ramosissima, flavo-virens. Caulis ad 8 cm. longus,
crassus, fuscus et tenax, remote paucipinnatus, ramis patulis dense
jinnatim mulliramosis. Folia caulina 2,5 mm. longa, remota, oblique
235
> A De
d
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 867
palula, angulo 56° parum decurrentia, marginibus recurvis concava,
ovata, supra basin amplissima, apice subduplo angustiora, margine anlico
nudo, parum curvalo, postico similiter arcuato, superne remote bispi-
n0so, spinis validis longis recte patulis, apice subtruncato 3-4 spinoso,
spinis validis valde irregularibus. Folia ramulina duplo angusliora, ovato-
oblonga, apice emarginalo-bispinosa, spinis magnis, oblique porreclis,
sinu profundo obtuso discrelis, margine postico in medio suo supero
4 dentato, dentibus remotiusculis oblique porreclis, acutis. Folia floralia
caulinis latiora, apice grosse bispinosa, margine antico et poslico irre-
gulariter valideque dentala, dentibus oblique porrectis, in margine anlico
minus numerosis. Cellulæ apicales 18 X 27 y, basales 18 X 36 y, parie-
bus validissimis. Perianthia (sterilia) ore late rotundato, labiis grosse
irregularilerque spinosis.
Hab. Brasilia (Herb. Gottsche).
77. P. desciscens St. n. sp.
Dioica, minor, humilis, flavo-brunneola, rigidula, dense depresso-cæs-
pitosa, corlicola. Caulis ad 3 cm. longus, tenuis, brunneus, parum ramosus,
vulgo simplex. Folia ad 1 mm. longa, remotiuscula, decurvo-pendula,
utrinque parum decurrentia, caulina basi parum anguslata, ovala, apice
valde angusto oblique truncato-bidentalo, dente anteriore validiore,
margine antico leniter curvalo nudo, postico valde curvato medio supero
quatridentalo, dentibus parvis oblique porrectis. Folia ramulina sub-
longiora, duplo angustiora, similiter armala dentibus tamen in spinas
validas longiusculas mulatis. Cellulæ apicales 18 X 27 u, trigonis magnis
acutis, basales 18 X 45 y irigonis grosse ovali-nodulosis. Folia floralia
bijuga, intima caulinis multo majora, late ovala, apice angustata, emar-
ginato-bispinosa, spinis maximis divergentibus, anteriore majore, postico
usque ad basin fere irregulariter 10 spinoso, spinis varie patulis, magnis
et parvis mixiis. Perianthia semiexserta, e collo longiusculo anguste
obconica, compresso-inflata, ore subtruncato, valide spinoso, spinis remo-
tiusculis anguslis striclis. Ala angusta integerrima in medio infero
perianthii.
Hab. Guadeloupe (l’Herminier).
Die Pflanze erhielt den Namen wegen der auffallend verschiedenen
Form der Stamm- und Astblätter.
78. P. tunguraguensis Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885, p. 464.
Dioica, magna, robusta, badia, in arborum corlice pendula vel pros-
irata. Caulis ad 10 cm. longus, longe et pauciramosus, fuscus validus.
a
Folia caulina contigua vel parum imbricata, 3 mm. longa, recte patula,
236
858 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m seR.).. Plagiochila.
=
decurvula, utrinque parum decurrentia, concava, e basi anguslata oblongo-
ovala, asymmeirica, margine antico substricto nudo, poslico curvato,
medio infero nudo, supero remote quadridentato, dentibus brevibus
validis aculis, apice angusto oblique truncato bispinoso, spinis brevibus
angustis recte patulis. Folia ramulina sublongiora superne sensim
anguslata, ceterum simillima. Cellulæ 27 X 45 p. grosse trabeculatæ,
basales 27 X 72 y. trigonis grosse stellatis, hic illic trabeculatim con-
fluentibus. Folia floralia trijuga, caulinis similia multo majora, margine
postico magis curvalo superne et apice grosse dentato-spinosa. Perian-
thia parum emersa, late compresso-campanulala, ore spinoso-dentato,
subexalata.
Hab. Andes quitenses (Spruce).
79. P. tambillensis Loitl. in Szyszylowiez. Ba Malp322.
Dioica, parva, gracilis, rigidiuscula, pallide-virens. Caulis ad 4 cm.
longus, tenuis, fuscus, sub flore innovalus, vix aliter ramosus. Folia
caulina A mm. longa, remota, oblique patula, angulo 67° plano-disticha,
utrinque anguste decurrentia, antice longius attenuala, ambitu oblongo-
ovatu, basi leniter angustala, asymmetrica, margine anlico parum arcualo
nudo, postico magis eurvato, basi nudo, ceterum remote 7 spinoso, apice
quam basis triplo angustiore, emarginato-bispinoso, spinis ubique sub-
æquimagnis, validis, angustis, oblique porreclis. Folia ramulina minora,
simillima. Cellulæ apicales 13 y, basales 18 X 36 y, trigonis magnis
optime nodulosis. Folia floralia caulinis simillima, parum majora, vali-
dius spinosa. Perianthia juvenilia ore rotundato valide remoteque spinoso,
spinis anguslis recte patulis longiuseulis.
Hab. Peruvia (Jelski).
80. P. Uleana St.n. sp.
Dioica, magna et robusta, grandifolia, viridis vel flavo-virens. Caulrs
ad 7 cm. longus, æqualiler foliatus, strictus, simplex vel superne longe
furcatus, validus, fuscus. Folia caulina 4 mm. longa, remotiuscula, oblique
patula, angulo 67° vix decurrentia, postice late inserta, subplano-disticha,
terlio infero amplissima, apice subtriplo angustiora, in plano falcats-
ovala, lata basi accreta, margine antico leviter curvalo, nudo, superne
2 dentibus remotis brevibus armato, postico magis curvato, lertio infero
nudo, superne 8-9 dentibus brevibus instructo, apice oblique truncato
3-4 dentato, dentibus oblique porrectis validis aculıs. Folia ramulına
parum minora, simillima, dentipus magis validis irregularibus. Cellule
apicales 36 X 36 y, basales 36 X 72 y trigonis magnis acutis. Folia
floralia caulinis vix majora, similia, valide et irregulariter dentato-
237
4 Bee
‘%3
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 869
spinosa. Perianthia fertilia haud exserta, brevia, late obovato-obeuneala,
exalala, medio valde gibbosa, ore truncato-rotundato spinuloso. Andræcia
terminalia, geminata vel terna, bracteis 8 jugis contiguis, apice breviter
palulis, obtusatis denticulatis.
Hab. Brasitia (Ule).
81. P. truncatella G. Hep. Mex, p. 132.
Syn. : Plagiochila xanthochroma Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885, p 489.
Dioica, major, rigida, flavescens vel brunneola, laxe cæspilosa. Caulis
ad 6 cm. longus, superne remote bipinnalus, ramis et ramulis strietis,
late divergentibus (sub angulo 67°) fuscis et rigidis attenuatis. Folia ad
3 mm. longa, oblique patula (angulo 45°) remotiuscula utrinque parum
decurrentia, e basi angustiore ovato-oblonga, marginibus recurvis valde
concava, subtriplo longiora quam lata, asymmetrica, margine antico
stricto, superne 2-3 dentato, postico leniter arcualo, terlio infero nudo
saperne irregulariter 7-8 spinoso, spinis recte patulis angustis remotius-
culis, apice emarginato-bispinoso, spinis magnis porreclis, sepe parum
divergentibus, sinu paucidentato. Cellulæ ubique fere æquales, 18 X 36 y,
parielibus longioribus valide trabeculatis. Folia floralia caulinis parum
majora, simillima longius spinosa. Perianthia chlongo-ovata, ore amplo
recte truncato sat regulariter et confertim spinoso, spinis e lala basi
altenualis, sepe curvalis majusculis. Capsula magna, ovalis. Calyptra
crassa pluristrata. Spore fiavescentes, leves 18 u. Elateres tenuissimi,
spiris duplicatis. capillaceis, laxe torlis parum atlenuatis, ad 220 w.
Andræcia in planta graciliore anguste spicata, numerosa, in ramis ter-
minalia, a basi furcata vel simplicia, ex apice vegelativa vel iterum
fertilia bracteis ad 8 jugis superne squarrose palulis, aculis, minule den-
tieulalis.
Hab. Bolivia, Yungas (Rusby), Quito (Jameson), Venezuela, Carabobo
(Funk et Schlim).
82. P. xalapensis G. Hep. Mex., p. 117.
Sterilis, mediocris, flaccidissima, tenerrima, pallide-virens. Caulis ad
4 em. longus, rufescens tenuis, flaccidus, repetito furcatus, furcis late
divergentibus, longiusculis. Folia caulina 2'/2 mm. longa, imbricata,
chlique patula, angulo 56° utrinque longe angusteque decurrentia
plano disticha, oblique ovata, asymmetrica, margine antico stricto, sub
apice bidentato, postico, inferne nudo arcualo, superne stricto remote
quadrispino, spinis brevibus oblique porrectis, apice angusto oblique
truncato bispinoso, spinis validis oblique porreclis vulgo dente parvo
interjecto. Folia ramulina contigua, multo angustiora, sublinearia,
238
S70 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% séR.). Plagiochila.
antice longissime decurrentia, denticulalione vix diversa, folia ultima
minula, oblongo-linearia, integerrima, apice bidenlula. Cellulæ apicales
18 X 27 y. basales 27 X 45 u, trigonis ubique magnis, acutis, in parie-
tibus tenuibus bene distinctis.
Hab. Mexico (Xalapa) Liebman.
83. P. binominis G. Ann. sc. nat., 1864. p. 9.
Dioica, mediocris, rigidiuscula, pallide-virens. Caulis ad Sem. longus,
irregulariter bipinnatim ramosus, ramis late divergentibus remotis. Folia
caulina contigua, 3 mm. longa, utrinque decurrentia, oblique patula,
angulo 45° marginibus recurvis valde concava, in plano ovata, lala basi
inserla, margine antico parum curvalo vel stricto, nudo vel dente sub-
apicali armalo, poslico magis curvato superne 5-6 denticulato, dentibus
brevissimis sepe ad angulum reductis, apice quam basis duplo angus-
tiore. oblique vel recte truncato, irregulariter denticulalo, dentibus
brevibus acutis. Folia ramulina parum breviora sed multo angustiora,
oblongo-ovata, similiter denticulata. Cellulæ apicales 18 X 27 y trigonis
magnis acutis, basales 18 X 45 u trigonis magnis plus minus trabe-
culatim confluentibus. Folia floralia caulinis majora, marginibus superne
spinulosis apice late truncato quadrispinoso, spinis e lata basi longe
attenuatis. Perianthia parum exserla, compresso-obovata, ore rotundalo-
{runcato, spinoso-dentalo, ala longa angusta nuda.
Hab. Nova Granada (Lindig).
84. P. diffusa St. n. sp.
Dioica, mediocris sed longissima et gracillima, pallide-virens vel flavi-
cans, flaceida, pendula et effuse cæspilans. Caulis ad 45 cm. longus,
fuscus tenuis, repetito multifurcatus, fureis late divergentibus, æqualiter
foliosis. Folia 1 mm. longa remotiuscula, oblique patula, angulo 45°,
haud decurrentia, dorso et ventre brevissime inserta ideoque plano-
disticha, ovato-oblonga, subtriplo longiora quam lata, basi apiceque parum
angustata, subsymmetrica, apice emarginato-bi- vel tridentata, margine
antico nudo, postico sub apice remote bidenticulato. Cellulæ apicales
18 X 36 y, trigonis subnullis, parietibus longioribus æqualiter incras-
satis, basales parum longiores, trigonis magnis aculis, hie illic trabe-
culatim confluentibus. Folia floralia caulinis simillima, multo majora,
apice grosse bispinosa, margine postico valide irregulariterque 6-7 spi-
nosa. Perianthia in ramulis ultimis terminalia, late ovato-obconica,
compressa, ore truncalo breviter spinoso, spinis angus{is subæquimagnis
ala angusta integerrima, in medio perianthii evanida.
Hab. Cuba (Wright).
239
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 871
Ich bemerke hier, dass ich die alten Manuscript-Namen Gottsche’s
wie bisher, nicht mit seinem Autornamen publizire, da in sehr vielen
Fällen mehr als eine Art mit ein und demselben Namen von ihm be-
zeichnet worden ist.
8. P. contigua G. Hep. Mex., p. 126.
Dioica, minor, elongata, rigidula, gracilis olivacea vel rufescens. Caulis
ad 10 cm. longus, superne fasciculalim ramosus, tenuis, fuscus. Folta
caulina 2 mm. longa, imbricata, oblique patula, angulo 56° utrinque
longe decurrentia (anlice sæpe longissime atlenuata) plano-disticha
oblique ovata margine antico substricto, nudo, postico e basi curvata
superne substriclo, remote 4 dentalo, dentibus brevibus validis recte
patulis, apice oblique truncata quinquedentata, dentibus validioribus
plus minus æquimagnis. Folia ramulina angustiora oblonga, denticu-
latione simillima. Cellulæ apicales 18 X 27 u, basales 18 X 36 u. tri-
gonis magnis, basi interdum trabeculatim confluentibus. Folia floralia
caulinis latiora, margine postico apiceque crebre irregulariterque spi-
nulosæ. Perianthia sterilia ore rotundato, dentato-spinuloso.
Hab. Mexico (Fr. Müller), Puertorico (Sintenis).
86. P. pulchella St. n. sp.
Dioica, mediocris, parvifolia, rigidiuscula, flavo-brunneola. Caulis ad
4 cm. longus, parum ramosus, ramis longiusculis, parum divergentibus.
Folio caulina 1,8 mm. longa, oblique patula, angulo 45°, contigua, parum
decurrentia, plano-disticha, ætate decurvula, basi angustata, ambitu
anguste ovala, apice emarginato-bispinosa, spinis validis oblique porrectis,
margine antico nudo, arcte recurvo, postico usque ad basin fere 6-7
spinoso, spinis validis anguslis, pro plania magnis, recte palulis æqui-
magnis remotiusculis. Folia ramulina minora similia. Cellule apicales
27 y, basales 27 X 36 y, trigonis magnis optime nodulosis. Folia floralia
caulinis parum majora, simillima parum validius spinosa. Perianthia
juvenilia ore rotundato breviter setuloso.
Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), Caracas (Funck et Schlim.).
87. P. facallonia St. n. sp.
Dioica, minor, rigidiuscula, subdendroidea, olivacea. Caulis ad 3 cm.
longus, inferne validus, rufo-brunneus, simplex superne remote bipin-
natus, ramis parum divergentibus parvifoliis. Folia caulina contigua,
4 mm. longa, oblique patula, angulo 56° utrinque decurrentia, plano-
disticha, in plano subovata, basi amplissima, apice parum angustiora,
margine antico substricto, sub apice abrupte curvato et tridentato (apice
dein quasi nutante) margine postico e basi leniter arcuata strieto, medio
240
872 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2%e séR.). Plagiochila.
supero quadridentato, apice oblique truncato 4 dentato, dentibus ubique
validis brevibus acutis subæqualibus. Folia ramulina sensim minora,
apice minus distincte nutantia, sæpe subrecte truncala, celerum similia.
Cellulæ apicales 18 X 36 u, basales 27 X 36 u, trigonis majusculis,
bene distinctis. Folia floralia caulinis parum majora, margine postico
apiceque grosse spinoso, spinis oblique porrectis subequimagnis. Perian-
thia (sterilia) ore late rotundato regulariter spinoso spinis majusculis
validis, ala latiuscula perianthio æquilonga, apice dilatata paucidentata.
Hab. Cuba (Wright), Mexico (Leibold).
85. P. distinctifolia Ldbg. Spec. Hep., p. 17.
Dioica, mediocris, gracilis, pallide-virens, ætate favicans, rigida, effuse
cæspitans. Caulis ad 10 cm. longus (vulgo 6-8 cm.) tenuis, rigidus, bası
fuscus, superne rufescens, pauciramosus, ramis remolis longis diver-
genlibus. Folia caulina remotiuseula, oblique patula, angulo 45° utrinque
parum decurrentia, margine poslico basi recurvulo, ceterum plano-
disticha, in sicco convoluta, in plano e basi angusta ovala leviter asym-
melrica, margine postico quam anticus magis arcuato, medio supero
4-5 dentato, denlibus validis oblique porrectis, apice angustato trun-
cato quadridentato, dentibus validioribus minoribus mixtis, margine
antico nudo. Folia ramulina sublongiora sed angusliora, oblonga, remota,
similiter dentata, in ramulis ullimis parva, subligulata apice truncato
tridentato. Cellulæ apicales 18 X 36 y, basales 27 X 54 u parietibus
tenuibus, trigonis maximis aculis optime definilis. Folia floralia intima
caulinis majora, apice truncata, grosse 4 spinosa, marginibus basi nudis
medio supero remote valideque spinosis, spinis inæqualibus, in margine
anlico brevibus vel ad dentes reductis. Perianthia decurva, longe exserla,
2 plo longiora quam lala, ex angusla basi (obconica) ampliata, ore triplo
laliore, truncato-spinoso, spinis irregularibus porrectis, longis et parvis
alternantibus; ala angusla integra sub ore desinente. Andræcia in ramis
terminalia bracteis ad 6 jugis, contiguis, superne longe patulis, acumi-
nalis integris vel denticulatis.
Hab. Jamaica (Swartz, Wullschlägel), Guatemala (Türkheim), Costa-
rica (Pittier).
Das Original dieser Pflanze stammt aus Jamaica ; sie ist, nach den vor-
stehend genannten Standorten zu schliessen, keineswegs so verbreitet,
wie man bisher allgemein annahm ; die alten Autoren haben eine ganze
Anzahl anderer Arten mit unserer Pflanze verwechselt und zwar weil
sie lediglich nach der Blattform urtheilten und die Verzweigung sowie
den Bau der Blattzellen ohne jede Berücksichtigung liessen. Einen
241
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 873
Beweis dafür liefert die von Gottsche und Rabenhorst in den Lebermoos-
Dekaden ausgegebene P. distinctifolia, welche mit der wahren Pflanze
hinsichtlich ihrer Verzweigung auch nicht die entfernteste Aehnlichkeit
hat und schon den mit der Materie ganz Unbekannten stutzig machen würde.
89. P. erronea St. n. sp.
Syn.: Plagiochila simplex Ldbg. Species Hepat., p. 54, quoad plantam
Martianam.
Dioica, mediocris, gracilis, rigida, rufescens vel brunneola. Caulis ad
4 cm. longus, sub flore ramo simplici innovalus, tenuis, fuscus et
rigidus, a basi vage ramosus, ramis curvalis nutantibus. Folia caulina
2,5 mm. longa, remota, oblique palula, angulo 56°, sæpe decurvo-
pendula, vix decurrentia, ovato-elliplica, 1. e. basi apiceque angustata,
apice tamen duplo angustiore, asymmetrica, margine antico nudo, e
basi sinuala superne arcuato, postico curvato, tertio infero nudo, superne
10-12 dentato, apice oblique (runcalo, quadridentalo, dentibus ubique
validis triangulatis acutis, regulariter consecutivis. Folia ramulina fere
duplo angustiora ceterum simillima. Cellulæ apicales 27 X 38 y, parie-
tibus validissimis, basales 27 X 63 u, parietibus longe et valide trabe-
culatis. Folia floralia caulinis similia majora, longius spinosa, spinis
angustis, dente apicali anteriore maximo. Perianthia longe exserla, e
basi clavata obconica, ore truncato breviter spinuloso. Andrecia termi-
nalia, angustissima, bracteis 8 jugis contiguis medio supero patulis
emarginato-bidentulis.
Hab. Brasilia (Martius), Guadeloupe (l’Herminier), Puertorico (Sintenis).
90. P. Sprengeliana St. n. sp.
Dioica, minor et humilis, gracilis, flaccida, dilute olivacea. Caulis ad
3 cm. longus, simplex, sub flore geminalim innovalus. Folia caulina
2 mm. longa, remota, oblique patula, angulo 45°, vix decurrentia, plano-
disticha, e basi parum angustiore ovato-ohlonga, duplo longiora quam
lala, asymmetrica, margine anlico nudo, stricto, poslico arcuato basi
nudo superne 8-9 spinoso, apice oblique truncato quinque spinoso, spinis
ubique porreclis, majusculis, apice confertis. Folia ramulina inferiora
parum angustliora, superiora sensim minora, ullima parva (l mm. longa)
e basi cuneala oblonga, marginibus striclis, anlico nudo, postico remote
bispinoso, apice rotundato 4 spinoso. Folia floralia caulinis subaequalia.
Perianthia (juvenilia) ore setuloso. Andræcia mediana, anguste amenti-
formia, bracteis contiguis, 10 jugis, e bası longe saccala breviter patulis
apice 3-4 spinosis.
Hab. Trinidad (Crüger). Herb. Sprengel.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 40, 30 septembre 1902. 59
: ; Ï
874 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). Plagiochila.
91. P. itatiajensis St. n. sp.
Dioica, parva, rigidula, brunneola. Caulis ad 2 cm. longus, fuscus,
rigidus, capillaceus, sub flore sterili ramo simplici innovatus. Folia cau-
lina A mm. longa, remoliuscula, oblique patula, angulo 34°, haud decur-
rentia, decurvula, in sicco homomalla, ovata, brevissima basi inserta,
fere semiamplexicaulia, asymmetrica, margine antico parum eurvato arcte
recurvo nudo, postico magis arcuato, fere ad basin usque denliculato,
dentibus 6-7, remotis, parvis, apice oblique breviterque truncato, tri-
dentato, dentibus validis aculis porrectis, medio minore vel deficiente.
Folia ramulina simillima minora, parum angustiora, basi cuneata, mar-
gine postico inferne nudo. Folia floralia caulinis majora, dentibus
parum validioribus. Perianthia longe exserla, e collo longiusculo bene
definito subcylindrica, ore compresso, lateribus fissis profunde bilabiato,
labiis breviter dentato-spinosis.
Hab. Brasilia, Serra Itatiaja (Ule).
92. P. chinantlana G. Hep. Mex., p. 108.
Dioica, mediocris, humilis fragillima, optime rufescens, Caulis ad 4 cm.
longus, tenuis, rigidus, rufus, parum longeque ramosus. Folia caulina
imbricala, vix 3 mm. longa, oblique patula, angulo 67° vix decurrentia,
rigida, parum concava et leviter decurva, in plano late ovata, asymme-
trica, basi postica ampliata caulem vix tegentia, margine antico stricto
superne trispinoso, spinis oblique porrectis, margine poslico valde
arcualo, usque ad basin fere spinoso, spinis ad 14, inferioribus angustis,
superioribus validis, e lata basi attenuatis oblique porrectis, apice valde
angustato emarginato-bispinoso, spinis porrectis magnis attenualis mar-
gine spinulosis. Folia ramulina minora similia, apice haud duplicatim
spinosa. Cellulæ apicales 18 X 27 u trigonis magnis, basales 27 X 5% u.
trigonis maximis elongatis. Folia floralia caulinis majora similia densius
spinosa. Perianthia sterilia ore rotundato dentaio-spinoso, ala subnulla
integerrima. Andrecia mediana, repetita, bracleis 6 jugis, confertis,
medio supero recurvo-patulo denticulato.
Hab. Mexico (Liebman, G. Karsten).
93. P. equatorialis G. Ann. sc. nat., 1857, p. 334.
Dioica, mediocris sed longa, olivacea, robusta et tenax. Caulis ad
3 em. longus, fuscus, validus, superne pauciramosus, ramis brevibus
late divergentibus. Folia caulina brevia, pro planta parva, 3 mm. longa,
remota, utrinque breviter angusteque decurrentia, marginibus recurvis
valde concava, subconvoluta, oblique patula, angulo 45°, subovata,
asymmelrica, margine antico substricto, nudo, postico arcuato, medio
243
4
‘2
Plagiochila. FRANZ STEPHAN]. SPECIES HEPATICARUM. 875
infero nudo, superne 6 spinoso, spinis brevibus, validis, angustis, oblique
porrectis, apice oblique truncato (in folio soluto plano basi parallelo)
à Spinoso spinis magnis subæqualibus porrectis. Folia ramulina (auctore
loco citato delineata) minora, ovato-oblonga, minus armata, apice trun-
cato 3-4 spinosa, margine postico nudo vel superne 1-3 spinuloso. Cellulæ
apicales 20 X 36 y, trigonis majusculis acutis, basales 27 X 45 y,
trigonis parum validioribus (in parielibus subtrabeculatim incrassatis)
minus distincts. Folia floralia caulinis majora, basi postica ampliala,
apice truncata, grosse 4 spinosa, margine postico fere ad basin usque
grosse 12-14 dentalo. Perianthia elongato-obconica, ala lata sub apice
desinente denticulata, ore compresso late truncato, fere campanulatim
aperto, dense lacinulato, laciniis anguste lanceolatis, longe attenuatis,
minoribus mixtis.
Hab. Andes æquator. (Bonpland).
94. P. granatensis G. Ann. sc. nat., 1864, p. 17.
Dioica, mediocris, flaccida, olivacea. Caulis ad 6 cm. longus, tenuis,
fuscescens, sub flore geminatim sæpe fasciculatim innovatus. Folia
2,5 mm. longa, remota, oblique patula, angulo 67°, plano disticha,
utringe angusie decurrentia, ovata, asymmetrica, margine antico sub-
stricto vel leniter curvato superne 3 spinoso, postico magis arcuato
dense longeque spinoso, spinis inæqualibus, vulgo minoribus regulariter
alternantibus, strictis hic illic hamatis, e lata basi longe altenuatis,
apice emarginato-bidentato, dentibus latioribus acuminatis, minore inter-
jecto. Cellulæ apicales 22 X 36 w trigonis parvis stellatis, basales 36
x 54 y, trigonis magnis ovalibus. Folia floralia caulinis parum majora,
similiter armata, spinis longioribus longeque setaceis. Perianthia semi-
exseria clavata, utrinque gibbosa, ore compresso truncato dense longeque
dentato-ciliato.
Hab. Bogota (Lindig).
95. P. Miqueliana Ldbg. Spec. Hep., p. 95.
Dioica, mediocris, humilis, pallide olivacea, rigidiuscula. Caulis ad
3 cm. longus (in planta Z simplex) pauciramosus, fuscus et durus, ramis
atlenuatis divergenlibus, apice parvifoliis. Folia inferiora remotiuscula,
2 mm. longa, oblique patula, angulo 56° leniter decurva, marginibus
recurvis valde concava, in plano subovata, antice longe decurrentia, pos-
tice breviter inserta, ceterum subsymmetrica, marginibus subæqualiter
curvatis, antico sub apice bidentulo, postico basi nudo, medio supero
tridentato, dentibus validis, apice oblique 3-4 dentato, dentibus 2 semper,
majoribus, oblique porrectis, quam reliqui multo minoribus. Folia supe-
244
876 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Plagiochila.
riora sensim minora, simillima. Cellulæ "apicales 18 X 27 y, trigonis
majusculis, basales 27 X 45 y trigonis magnis, interdum late confluen-
tibus. Andrecia mediana, conspicua, bracteis 10 jugis, medio supero
ovalo palulo, apice spinuloso.
Hab. Mexico (Miquel), Columbia (Moritz).
96. P. discreta G. Ann. sc. nat., 1864, p. 5.
Dioica, mediocris, rigida, pallide virens vel flavescens. Caulis ad 7 cm.
longus, validus, fuscus, superne irregulariter pauciramosus, ramis patulis,
sub flore innovalione simplici continuatus. Folia caulina ad 25 mm.
longa, remotiuscula, oblique patula, utrinque parum decurrentia, basi
postica breviter recurva, ceterum plano-disticha, e basi parum angustata
ovato-oblonga, duplo longiora quam lata, apice parum angustiora, truncata,
irregulariter 4-5 spinosa, spinis e lala basi attenuatis porreclis, vulgo
duabus majoribus, margine antico nudo, postico regulariter 8-9 dentato,
dentibus ab apice ad basin decrescentibus, interdum medio infero defi-
cientibus. Folia ramulina parum minora, simillima. Cellulæ 18 X 27 y.
valde irregulares, majores minoribus mixtæ, trigonis magnis aculis, hie
illic trabeculatim confluentibus. Folia floralia caulinis majora similia,
margine postico irregulariler grosseque dentato-spinoso. Perianthia
magna, longe exserla, anguste obconica, ore truncato, grosse laciniato,
laciniis lanceolatis porrectis. Gapsula parva fusco-rufa vel brunnea ad
basin quadrivalvala, valvulis 4 stratis, stralum intimum semiannulariter
incrassatum. Elateres 240 y, parum attenuati, spiris 2, angustis laxe
torlis. Spore 18 u. minute asperæ, flavescenles. Andræcia brevia, mediana,
bracteis confertis acuminatis, apice recurvo integerrimo vel denticulato.
Hab. Nova Granada (Lindig).
97. P. symmetrica St. n. sp.
Dioica, mediocris, gracilis, rigida, fragillima, rufo-virens. Caulis ad
5 cm. longus, parum ramosus, strictus, tenuis, rigidus, sub flore ramulo
simplici innovatus. Foliu caulina plus 3 mm. longa, remotiuscula vel
subcontigua, oblique patula, angulo 45°, vix decurrentia, plano-disticha,
parum angustata, ovata, marginibus nudis, postico quam anticus magis
curvato, apice subtruncalo 5 spinoso, spina media maxima, reliquæ
angustiores exacte oppositæ (utrinque 2), folii apex dein optime sym-
metricus. Folia in caule sterili superne sensim decrescentia, ceterum
haud diversa. Folia floralia caulinis similia vix majora, anguste obconica,
superne similiter spinosa, spinis minus regulariter distributis. Perianthia
(sterilia) ore rotundato setuloso, setulis 8 cellulas longis, remotiusculis.
Hab. Dominica (Eliott).
<
sk
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 877
98. P. patentispina SI. n. sp.
Sterilis, minor, rigida, rufo-virens. Caulis ad 2 cm. longus, parum
ramosus. Folia caulina À mm. longa, contigua, oblique patula, angulo 67°,
anlice decurrentia, plano-disticha, postice breviler inserta, ovala, basi
amplissima, apice duplo angusliora, subsymmetrica, margine antico
parum curvato, nudo, superne breviler bidentato, postico similiter cur-
valo, 6-7 spinoso, spinis angustis subrecte palulis longiusculis, apice
subrecte truncato 3-4 spinoso, spinis validioribus, e lata basi acuminatis
porrectis, media vulgo breviore. Folia ramulina breviora, haud angus-
liora similia. Cellulæ apicales 27 X 36 u, basales 27 X 5%, trigonis
magnis aculis.
Hab. Peruvia, St. Gavan (Lechler).
99. P. hypantra Spruce Ed. Bot. Soc., 1885, p. 465.
Dioica, minor, rigidiuseula, rufescens vel virescens, prostrata. Caulis
ad 8 cm. longus, capillaceus, rufus, æquifoliatus, vage pinnatim ramosus,
pinnis brevibus patulis. Folia caulina vix A mm. longa, parum imbricata,
oblique patula, angulo 56°, haud decurrentia, plano-disticha, oblique
ovala, apice quam basi duplo angustiora, marginibus subæqualiter cur-
valis, anlico nudo, postico superne magna spina solitaria armato, apice
oblique truncato, basi parallelo, normaliter trispinoso, spinis externis
divergentibus, medio minore porrecto. Folia ramulina angustiora, ovato-
ligulata, similiter armala. Cellulæ apicales 27 X 56 w parietibus vali-
dissimis, basales 18 X 56 y plus minus late trabeculatis.
Hab. Andes quitenses (Spruce).
100. P. surinamensis Molk. in Sande. Syn. Hep. Jav., p. 103.
Dieica, minor sed longa et gracilis, rufo-brunnea, rigidiuscula. Caulis
ad 6 cm. longus, tenuis et fuscus, pauciramosus, sæpe simplex, inno-
vatione subflorali simplici. Folia caulina ad 2 mm. longa, remotiuscula,
oblique patula (angulo 56°) vix decurrentia, plano-disticha, optime ovata,
subsymmetrica, marginibus subæqualiter curvatis, apice rolundato, mar-
gine anlico nudo vel sub apice unidentalo, postico usque ad basin fere
longe fimbriato, laciniis sub 10, æquilongis et varie curvalis, medio infero
2 cellulas latis, superne selaceis, apice similiter fimbriato, laciniis 3-4,
vix longioribus porrectis. Folia ramulina sæpe decurvo-homomalla
sensim minora el angusliora, similiter fimbriata, laciniis æquilongis
sed minus numerosis apice 3, sub apice 2 vel 5, varie curvalis. Cellulæ
27 X 36 », parietibus longioribus trabeculatis, trigonis parum distincüs,
basales 27 X 5% y parietibus grosse trabeculatis, ipsa basi trigonis
grosse nodulosis. Folia floralia caulinis parum majora simillima. Perian-
246
878 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me ser... Plagiochila.
thia oblongo-campanulata, parum compressa, ore amplo crebre et longe
fimbriato, laciniis simplicibus, capillaceis, flaccidis. Andræcia ignota.
Hab. Surinam (Dozy et M. Wullschlägel), India occid. (leg. ?).
Die Abbildung in der Syn. Hep. Javan. zeigt Blätter mit sehr unregel-
mässiger Contur ; Spruce hielt das für Keimkôrnerbildung ; das ist aber
nicht der Fall und die sonderbare Contur ist nur durch Abbrechen der
Cilien hervorgerufen ; in der Terminalknospe findet man sie unversehrt.
101. P. Lansbergii G. Hep. Mex., p. 109.
Dioica, major, dendroidea, flaccida, olivacea. Caulis ad 7 cm. longus,
inferne validissimus subater, superne furcatim multiramosus, furcis
brevibus divergentibus. Folia caulina et ramulina subæquimagna, con-
tigua vel remotiuscula, ad 4 mm. longa, oblique patula, angulo 67°
utrinque anguste decurrentia, plano-disticha, late ovato-deltoidea, basi
vix angustiora, margine antico nudo, postico fere ad basin irregulariter
spinoso, spinis varie patulis, magnis minoribus mixtis, apice grosse
bifido, lacinüs hamatim porrectis basi plus minus spinulosis. Cellulæ
apicales 27 X 36 y, basales 27 X 45 y trigonis nullis, parietibus
validis. Foha floralia caulinis similia, multo tamen majora, longius
spinosa, spinis poslicis in plano hamatis. Perianthia semiexserta, magna
compresso-obovata, ore late rotundato dense spinuloso, spinulis angustis
superne setaceis, 8 cellulas longis, strictis, equimagnis.
Hab. Venezuela (Korthals).
VI. Oblongifolie.
102. P. confertifolia Tayl. J. of. Bot., 1846, p. 270.
Dioica, minor, valida, rigida, fusco-olivacea. Caulis ad 6 cm. longus,
furcatim ramosus, strictus, subniger, rigidus, ramis divergentibus stric-
tissimis. Folia 2,5 mm. longa, confertissima, oblique patula, angulo 56°
vix decurrentia, plano-disticha, strictissima, lata basi inserla, oblongo-
ligulata, margine antico substricto, sub apice bidenticulato, postico sub-
parallelo vel leniter curvato, sub apice remote tridentato, dentibus
brevibus validis recte patulis, apice oblique truncato, emarginalo triden-
tato, dentibus validioribus e lata basi acutis mæqualibus, anteriore vulgo
majore. Cellulæ 18 x 27 y basales 13 X 45 y trigonis ubique maximis.
« Folia floralia erecta, elongata ; perianthia ex ovata basi ligulata den-
Lata. »
Hab. Brasilia (Sellow).
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 879
103. P. caldana St. n. sp.
Dioica, minor, gracilis, rigida, flavescens. Caulis ad 3 cm. longus
(semper ?) tenuis, rufescens, repetito furcatus. Folia caulina ad 3 mm.
longa, remotiuscula, oblique patula, angulo 45°, utrinque breviter decur-
rentia, plano-disticha, basi concava, oblonga leniter curvata et asym-
metrica, margine antico substricto nudo, poslico magis curvato, tertio
infero nudo, superne irregulariter 10-12 denticulato, apice late truncato,
similiter denticulato, dentibus brevibus vel brevissimis. Folia ramulina
angustiora, semi-ovata, apice duplo angustiora quam basi, margine antico
remote quadridentato, poslico irregulariter 42 spinuloso, spinulis valde
irregularibus et varie patulis, apice oblique truncato similiter spinuloso,
spinis sub 6, porrectis. Cellulæ apicales 18 X 27 y trigonis majusculis,
sæpe trabeculatim confluentibus, basales 18 X 54 y. valide trabeculatæ.
Folia floralia caulinis æquimagna, postice ampliata ubique grosse irre-
gulariterque spinosa, spinis anticis 5, apicalibus 3-4. Perianthia nondum
evolula.
Hab. Brasilia, Caldas (G. A. Lindberg).
104. P. falcata St. n. sp.
Dioica, minor, viridis vel flavo-virens. Caulis ad 3 cm. longus, fuscus
strictus et validus, superne irregulariter pauciramosus, ramis parum
patulis, ubique æquifoliatis. Folia flaccidissima, caulina remoliuscula,
vix 3 mm. longa, oblique patula, angulo 56°, utrinque parum decur-
rentia, basi concava, ceterum plano-disticha, ambitu late liqulata, in
plano parum falcata duplo longiora quam lata, subsymmetrica, 1. e.
margine antico leniter curvalo sub apice paucidenticulato, postico magis
curvato fere ad basin usque valide crenato-dentato, apice rotundalo vix
angustato similiter armalo. Folia ramulina magis remota, angustiora et
magis falcata, caulinis ceterum simillima. Cellulæ apicales 18 X 27 u
parietibus tenerrimis, basales 27 X 54 y, trigonis majusculis. Andrecia
in ramis terminalia, e basi innovata, bracteis 44 jugis, confertis, apice
brevissime patulis, obtusatis, denticulatis.
Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari).
105. P. patula (Swartz) Dum. Rec. d’obs., p. 15.
Syn. : Jungermannia patula SW. Prodr. Fl. Ind., p. 184%.
Dioica, major et elata, dendroidea, flavo-virens. Caulis ad 10 cm.
longus (vulgo 6 cm.) superne irregulariter bipinnatim ramosus, ramis
divergentibus, ceterum crassus rigidus, fuscus. Folia caulina 3 mm.
ionga, vix imbricata, oblique patula, angulo 56°, utrinque longius decur-
rentia, concava (in sicco convoluta) oblique ovato-oblonga, margine antico
248
880 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22€ sen... Plagiochila.
substricto nudo vel sub apice unidentato, postico, e basi arcuala nuda
caulemque legente, stricto, quadridentato, dentibus brevibus remotis,
acutis recle patulis, apice oblique vel subrecte truncato, 3-4 dentato,
dentibus brevibus anteriore majore. Folia ramulina valde aberrantia, e
basi parum latiore subligulata, margine postico 6-7 denlalo, inferne
nudo, apice truncalo rolundato quinque dentalo, dentibus ubique vali-
dioribus recte palulis. Cellulæ apicales 18 X 27 u, basales 18 X 45 u,
trigonis majusculis bene distinctis, ‚hie illic trabeculatim confluenlibus.
Folia floralia caulinis vix majora, grosse dentala, basi antica solum
nuda. Perianthia parum exserla, late obcuneata, ore truncalo valide
spinoso, spinis majusculis, porrectis subæqualibus, ala magna superne
desinente, integerrima vel apice spinulosa. Andrecia in ramulis ultimis
terminalia, bracteis confertis 8 jugis, medio supero ligulato, patulo
denticulato.
Hab. Jamaica (Swartz), Mexico (Leibold, Liebman), Cuba (Wright),
Brasilia (Puiggari, G. A. Lindberg).
106. P. flabelliflora St. n. sp.
Dioica, major, sed humilis, dilute olivacea, in sieco fusco-virens. Caulis
ad 5 cm. longus, simplex vel pauciramosus, subater, rigidus et validus.
Folia ad 4 mm. longa, recte patula, remota, oblonga, apice duplo angus-
tiora quam basi, asymmetrica, margine anlico stricto nudo, poslico e
basi nuda leniter curvata stricto, denticulato subspinuloso, spinulis sub
12 confertis, e lala basi abrupte attenualis, apice truncato rotundato,
4-5 Spinoso, spinis validis, breviusculis porrectis. Cellulæ apicales 27
x 36 y, trigonis parvis acutis, basales 36 X 90 y, trigonis magnis
aculis in parietibus validis, interdum late trabeculalis. Andrecia termi-
nalia, plus minus fasciculatim ramosa, ramis ad 6, fiabellam brevem
effusam formantibus. Bracteæ ad 12 jugæ, laxe inserlæ, superne longe
palulæ, apice rotundalo denticulato.
Hab. Brasilia (Glaziou).
107. P. tristis SL n. sp.
Sterilis, mediocris, humilis, rigidiuscula fusco-virens. Caulis ad 2 em.
longus, repetito-furcatus. furcis divergentibus, flabellulam dendroideam
formantibus. Folia 4 mm. longa, basibus imbricatis, oblique patula,
angulo 56°, plano-disticha, postice longius decurrentia, subligulata,
basi parum latiora quam apice, asymmetrica, margine antico striclo
nudo, postico inferne leviler arcuato, medio supero stricto, basi nuda
excepla dentato, dentibus remotiusculis, brevibus, irregularibus, recte
vel oblique patulis, validis el minutis mixtis, apice late truncato, 4-5 den-
249
Plagiochila. FRANZ SYEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 881
tato, dentibus validioribus majusculis porrectis. Celluiæ apicales 13
X 27 y, basales 18 X 36 y parietibus validis.
Hab. Mexico, Mirador (Berendt).
108. P. rutilans Ldbg. Spec. Hep., p. 47.
Syn. : Plagiochila gymnocalycina M. et N. Spec. Hep., p. 48.
Plagiochila remotifolia Hpe. et G. Linnæa, 1852, p. 340.
Plagiochila portoricensis Hpe. et G., ibidem.
Dioica. mediocris, rigida, laxe et squarrose cæspilans. Caulis ad 10 cm.
longus (vulgo 5-6 em.) rigidus, inferne fuscus, superne sanguineus vel
rufescens, parum et irregulariter ramosus, sub flore innovatus. Folia
caulina remotiuscula, vix 3 mm. longa, oblique patula (angulo 56°)
interdum decurva. normaliter disticha, utrinque decurrentia, marginibus
recurvis, basi valde concava, in sicco convolula et difficile emollitura,
ambitu ex angusla basi oblonga, asymmelrica, margine antico parum
curvalo nudo, postico valide arcuato, tertio infero nudo superne septem-
dentalo, dentibus validis oblique porrectis e lata basi aculis rarius acu-
minatis, apice vulgo bidentato dentibus brevibus, quam reliqui vix
majoribus. Folia ramulina minora, angustiora similiter dentata. Cellulæ
27 X 36 y, parietibus anguste trabeculatis, basaies 27 X 45 w vel
parum longiores, trabeculis validissimis poro late inlerruptis. Folia
floralia caulinis simillima, majora. Perianthia longe exserta compressc-
clavala utrinque gibbose infiata, ore leviter rolundato, fenuissime setu-
loso, ala nulla. Capsula in pedicello perbrevi et tenui magna ovalis ad
basin usque quadrivalvis, valvulis 8 cellulas crassis. Sporæ 22 u. flaves-
cenles, asperæ. Ælateres parum flexuosi, altenuali, spiris geminatis
anguslis laxe lortis. Andræcia in planta multo minore terminalia, sæpe
geminala, bracteis 6-8 jugis, ex appressa basi longe et squarrose patulis,
apice 3-4 denlatis vel spinulosis.
Hab. Brasilia (Puiggari, Wainio), Venezuela (Funck et Schlim, Fendler,
Moritz), Guiana (Quelch), Guadeloupe (l'Herminier), Costa-Rica (Tonduz),
Trinidad (Crüger), Portorico (Schwaneke, Sintenis), Dominica (Elliott),
Cuba (Wright).
109. P. Lambertina G. Hep. Mex.. p. 117.
Dioica. Caulis adscendens subsimplex, ramis palentibus apice curvalis.
Folia remota ereclo-patula vel patenli recurva, basi cuneala, margine
antico arcualo longe decurrente, postico e basi nuda reflexa grosse
spinoso-dentato, apice angustato subaculo vel subtruncato dentato.
Perianthia ovala basi contracta, haud alala, ore rotundato dGentalo. Folia
B 2 2
floralia ereclo-patula confornuia.
882 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° SER.). Plagiochila.
Hab. Jamaica (Comes de Lambert).
Ich habe die Pflanze nicht erhalten können und gebe die Diagnose
Gotische’s (nach dem Text in seiner Fussnote 1. c.) dem Sinne, nicht
dem Wortlaut nach.
Die daselbst cilirte Abbildung aus Lindenberg, Spec. Hep., tab. XI
scheint mir eine sehr robuste Form von P. rutilans zu sein; da aber
vom Zellbau gar nichts erwähnt wird, muss die Aufklärung warten, bis
die Originalpflanze zum Vorschein kommt.
110. P. rigidula L. et G. Syn. Hep., p. 655.
Sterilis, majuscula, rigida, rufo-brunnea. Caulis ad 6 cm. longus,
fuscus, strictus et durus, superne remote pluriramosus, ramis strictis-
simis parallelis nusquam divergentibus. Folia caulina contigua, disticha,
oblique patula, angulo 56°, ad 2,5 mm. longa, oblongo-falcata, plus duplo
longiora quam lata, utrinque decurrentia, basi ilague concava, superne
plana, apice oblique truncato, quadridentato, dentibus magnis et parvis
alternantibus, margine antico arcuato nudo, postico magis curvalo, medio
infero nudo, superne 5 dentato, dentibus brevibus acutis. Folia ramulina
minora, remotiuscula, haud falcata, apice 4-6 dentato, dentibus porrectis
subæquimagnis, marginibus nudis vel margine poslico dente subapicali
armato. Cellulæ 18 X 36 u, basales 27 X 5% w, trigenis majusculis,
parietibus longioribus (præsertim in cellulis basalibus) valide trabeeulatis.
Hab. Merida (Moritz).
111. P. unduavensis St.n. sp.
Dioica, magna, flaccida, olivacea, pendula. Caulis ad 30 cm. longus,
validus et fuscus, sepe simplex, interdum ramo longiusculo præditus,
æqualiter foliosus. Folia contigua 2,5 mm. longa, disticha, parum concava,
oblique patula, angulo 45°, parum decurrentia, lala basi inserta, supra
basin amplissima, apice triplo angustiora, ambitu oblongo-conica, margine
antico stricto nudo sub apice bidentato, postico e basi curvata et dense lon-
geque spinosa striclo, 5-6 dentato, dentibus parvis remotis, apice oblique
truncato trispinoso, spinis validis oblique porrectis, longiusculis, medio
minore. Cellulæ apicales 18 X 36 u, trigonis parvis, basales 27 X 45 u
trigonis majusculis. Andrecia parva, mediana, sæpe in caule repelita, brac-
teis 5 jugis, medio supero longius el squarrose patulo, apice denticulato.
Hab. Bolivia, Unduavi (Pearce).
112. P. simplex (Sw.) Dum. Rec. d’obs., p. 15.
Syn: Jung. simplex Sw. Prodr. Fl. Ind. oce., p. 143.
Dioica, medioeris, rigidiuscula, flavo-virens vel brunneola. Caulis
tenuis, ad 7 cm. longus, sub flore geminatim innovalus, furcis late diver-
251
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 885
genlibus, vix aliter ramosus. Folia caulina vix imbricala, 2,5 mm. longa,
oblique patula, angulo 67° interdum decurvo-pendula, remota, utrinque
breviter decurrentia, ovalo-oblonga, apice 4 plo angustiore quam basi,
asymmetrica, margine antico substricto superne unispino, postico e basi
nuda el valde arcuata (sed caulem haud tegente) substricto, 6-8 spinoso,
spinis validis brevibus, apice trispinoso (spina media majore) omnibus
spinis oblique porrectis. Folia ramulina angustiora oblonga ceterum
simillima. Cellulæ apicales 27 y, trigonis majusculis, medianæ 27 X 36 y
trigonis stellatis, basales 27 X 45 y, valide trabeculatæ. Folia floralia
caulinis vix longiora, multo latiora tamen, postice valde ampliata, spinis
vix magis numerosis sed irregularibus. Perianthia semiexserta, com-
presso obovata, ore subsemicireulari, labiis crebre spinosis, spinis e
lata basi attenuatis, irregularibus. AndrϾcia in planta minore terminalia,
ex apice vegelativa, angustissima, bracteis ad 16 jugis, confertis superne
breviter patulis, apice truncato-denticulato.
Hab. Jamaica (Swartz), Merida (Funck et Schlim), Brasilia (Puiggari),
Guatemala (leg ?).
Die von Lindenberg zu dieser Art gestellten Pflanzen gehören nicht
hieher ; das Swartz’sche Original ist sebr verschieden von den von
Martius gesammelten Exemplaren.
Auch Gotische hat stets letztere zur Richtschnur genommen, so dass
unter dem Namen P. simplex überall eine falsche Pflanze liegt ; ich habe
diese daher P. erronea genannt.
113. P. intermedia L. et G. Syn. Hep., p. 629.
Dioica, mediocris, gracilis, flaccida, interdum longissima, flavo-virens.
Caulis ad 10 cm. longus (vulgo 7 cm.) tenuis, rigidus, fuscus, inferne
simplex, superne repetilo furcatus, ramis divergentibus dendroideus.
Folia parva, 2 mm. longa, basi parum imbricata, apicibus liberis optime
peclinata, utrinque breviter decurrentia, basi postica recurvula, plano-
disticha, lala basi inserta, semiovata, margine antico substricto, sub
apice dente parvo armato, poslico e basi arcuata substricto, tertio infero
nudo, superne remote 4-5 denticulato, dentibus æquimagnis, parvis
validis acutis, oblique porrectis, apice quam basi duplo angustiore oblique
truncato 4-5 denticulato. Cellulæ apicales 13 X 27 y, basales 18 X 45 y,
trigonis magnis aculis bene distinctis. Folia floralia caulinis vix majora
validius dentata. Perianthia compresso-obconica, ore rotundato breviter
spinuloso, spinis subæqualibus. Andræcia mediana fusiformia, bracteis
ad 16 jugis, confertis, medio supero ligulato late patulo, apice rotundato
denticulato.
884 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me <ÉR.). Plagiochila.
Hab. Mexico (Liebman, G. Karsten), Cuba (Wright, Eggers), Brasilia
(Sellow).
114. P. Martiana Nees et Ldbg. Spec. Hep., p. 12.
Syn. : Plagiochila thamniopsis Spruce Soc. bot. XI, 1889, p. CC.
Dioica, mediocris sed longa et gracilis, flaccida, dilute olivacea. Caulis
ad 10 cm. longus, vage el longe ramosus, interdum effuse dendroideus,
sub flore innovalus, celerum tenuis, rufescens inferne fuscus. Folia
caulina conferla, 2 mm. longa, imbricala, oblique pâtula, angulo 56°
ulrinque parum decurrentia, concava, in plano oblonga, e basi ampliore
sensim angustata, apice duplo angustiora quam basi, margine anlico
stricto nudo, sub apice bidentato, poslico mferne curvato (caulem haud
tegente) superne stricto sub apice tridentato, apice truncato 3-4 dentato,
dentibus ubique parvis acutis equimagnis. Folia ramulina parum minora
et minus conferta. Cellulæ apicales 18 X 27 u, basales 27 X 45 w tri-
gonis ubique magnis acutis bene definitis. Folia floralia caulinis multo
majora, similia, inlima crispata, valide spinosa, spinis apiealibus 5,
anlicis remolis, posticis superne validis, basalibus angustioribus creber-
rinus. Perianthia compresso-campanulala, ore lacinulato laciniis longe
acuminatis porreclis, ala nulla. Andrœcia mediana, bracteis 12 jugis
superne patulis obtusis denlieulalis.
Hab. Brasilia (Martius, Sellow, Rudolph, Langsdorff, Diedrichsen,
Puiggari, Glaziou, Ule, Lindberg).
115. P. aurea St.n. sp.
Dicica, magna, valde robusta, olivacea, superne sæpe flavo-rufescens
dense depresso cæspitosa. Caulis ad 10 cm. longus, crassus, superne san-
guineus, basi fuscus, longe procumbens, apice adscendens et vage pauci-
ramosus, in planta © innovationibus magis divisus, ramis parum diver-
gentibus, sterilibus attenualis, angustifoliis gracilibus. Folia caulina
adulla conferta, haud imbricala, # mm. longa, ob.ique patula, angulo
67° leniter decurva (in ramulis juvenilibus subhomomalla), postice parum
decurrentia, marginibus recurvis valde concava, subconvoluta, e’lata basi
sensim angustala, apice duplo angustliora quam basi, marginibus sub-
strielis nudis, apice truncalo quadrispinoso, spina media validissima
triangulata breviter acuminata, spinis reliquis angustis brevibus. Folia
caulina superiora oblonga marginibus æqualiter curvatis, antico nudo,
poslico superne remote 4-5 spinoso, spinis sat longis, angustis oblique
porreclis apice truncato trispinoso, spinis obliquis validioribus. Folia
ramulina lanceolata, apice triplo angustiora, inæqualiter bifidula, mar-
gine postico quadrispinoso. Cellulæ irregulares apicales + 27 u, trigonis
253
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 885
magnis in parietibus trabeculatim incrassalis, basales 18 X 54 cm. fere
reclangulares, parietibus maxime irregulariterque incrassatis, superne
longe in aliis interrupte trabeculatis. Amphig. longe acuminala, magna
ad ‘2 bifida, integra vel denticulata. Folia floralia magna, inferiora
valde ampliata, medio supero abrupte angustata, margine anlico nudo,
postico erebre spinuloso vel lacinulato, apice truncato 5-6 spinoso, spina
angulari sæpe multo majore. Perianthia late pyriformia, parum exserta,
medio valde gibbosa, ore late truncato-rolundato, labiis dense longeque
lacinulatis, laciniis anguste lanceolatis porrectis. Ala sat lata, integra,
apice truncalo, angulo spiniformi. Capsula magna, ovalis, rufa, valvulis
6 cell. crassis. Elaleres 540 y, spiris 2, teretibus laxissime tortis. Spore
30 u, virides, asperæ. Andræcia mediana, repelita, bracteis ad 10 jugis,
apice acuminalis patulis + spinulosis.
Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), S. Francisco (Ule), Caraca (Weinio).
116. P. glaucescens St. n. sp.
Syn.: Plagiochila diversifolia G. (haud Ldbg. et G.) Ann. sc. nat., 1864,
quoad plantam Lindigii.
Dioica, magna, flaccidissima, effuse dendroidea, glaucescens. Caulis ad
8 cm. longus, inferne fuscus et validus, a basi pinnatim ramosus, pinnis
remotis remoleque pinnulatis, pinnulis late divergentibus, viridibus.
Folia caulina remotiuscula, plus 5 mm. longa, oblique patula, angulo
67°, antice longissime decurrentia, postice breviter inserla, plano-
disticha, ovato-oblonga, tertio infero amplissima, apice duplo angustiora,
margine antico (ala decurrente excepta) stricto, sub apice bispinoso,
poslico usque ad basin fere spinoso, spinis ad 10, angustis, longe attenuatis
(basalibus brevioribus) oblique porreclis, apice truncalo 4-5 spinoso,
spinis 2 multo longioribus et validioribus, ex angusta basi attenuatis,
subrecte patulis. Folia ramulina parum minora, simillima. Cellulæ api-
cales 27 X 45 y, trigonis majusculis bene distinctis, basales 27 X 54 y
parielibus longioribus leniter trabeculatis. Folia floralia caulinis breviora
sed mullo latiora, ex angusta basi late ovata, postice valde ampliata,
margine anlico subnudo, sub apice grosse spinoso, margine postico
apice longe laciniato, laciniis lanceolatis sæpe hamatis, aliis minoribus
interjectis. Perianthia (sterilia) ore late rotundato remote lacinulato,
laciniis sub 24 æquilongis, e lala basi longe attenualis, remotiusculis.
Andrecia mediana in planta multo minore et graciliore, bracteis ad
10 jugis, laxe insertis contiguis, medio supero palulo, apice obtusato
paucispinuloso,
Hab. Nova Granada (Lindig), Peruvia (Lechler).
54
886 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2%e sÉR.). Plagiochila.
117. P. Kunertiana St. n. sp.
Dioica, major, rigidula, olivacea, superne flavo-virens, laxe c#spilosa.
Caulis ad 6 cm. longus, basi fuscus et rigidus, repetito-furcatus, ramis
late divergentibus. Folia caulina vix 3 mm. longa remotiuscula, oblique
patula, angulo 56° parum decurrentia, marginibus recurvis valde con-
cava, ovato-oblonga, lata basi inserla, apice subduplo angustiora, vix
asymmetrica, margine antico substrieio nudo, postico parum curvalo,
superne bidentato, apice oblique Lruncato, quadridentato, dentibus
ubique validis anguste triangulatis, oblique porrectis. Folia ramulina
multo minora (ultima exigua) oblongo-ligulata, apice late truncata,
4 dentata, dentibus angularibus majoribus, mediis exiguis. Cellulæ api-
cales 18 y, basales duplo longiores, trigonis ubique parvis. Folia floralia
caulinis vix majora, similiter dentata, dentibus multo validioribus. Perian-
ihia immersa, campanulata, valde inflata, exalata, ore truncato valide
el longius spinoso. Andrecia terminalia, simplicia vel geminala, pallide
flavescentia, fusiformia, bracteis 8 jugis, medio supero patulis, {runcatis,
denticulatis.
Hab. Brasilia, Rio Grande (Kunert).
118. P. longitexta St. n. sp.
Syn.: Plagiochila binominis G. ex parte. Ann. sc. nat., 186%, p. 9.
Dioica, mediocris, flaccida, pallide-virens. Caulis ad 5 cm. longus,
tenuis, fuscus, superne paucipinnatus, ramis remolis repelito-furcalis.
Folia caulina parum imbricata, 3 mm. longa, oblique patula, angulo 45°,
utrinque parum decurrentia, marginibus recurvis concava, oblique ovato-
oblonga, lata basi inserta, margine anlıco stricto. dente subapicali armato,
postico valde curvato (folii medio amplissimo) superne quadridentato,
dentibus validis et majusculis, e lata basi acutis oblique porrectis, apice
truncato tridentato, dentibus magnis validis porrectis, quarlo minore
interdum interjecto. Folia ramulina minora et duplo angustiora, anguste
ligulata, apice irregulariter {rispinosa, margine postico sub apice biden-
tato. Cellulæ ubique fere æquimagnæ 18 X 27 u, parielibus longioribus
leniter trabeculatis. Folia floralia caulinis simillima, haud majora, vali-
dius dentata vel spinoso-denlata. Perianthia magna, semiexserta, com-
presso-obconica ore late truncato spinoso, spinis breviusculis validis, ala
longa angusta integra.
Hab. N. Granada, Cipacon (Lindig). Merida (Moritz).
119. P. argentina St. n. sp.
Dioica, elata, flaccida, fusco-viridis, laxe cæspitosa. Caulis ad 12 cm.
longus, validus fuscus superne viridis, irregulariter mulüramosus, ramis
255
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 887
primariis longis, irregulariter paucipinnatis, pinnulis ultimis floriferis,
geminatim innovatis. Folia caulina plus 3 mm. longa, contigua, oblique
patula, angulo 45°, utrinque breviter decurrentia, plano-disticha, lata
basi inserta, ovato-oblonga, si alam excipis subsymmetrica, marginibus
æqualiter curvatis, antico nudo sub apice trideniato, dentibus parvis
remotis subappressis, poslico ad basin usque 6-7 dentato, dentibus
majuseulis acutis oblique porreclis, apice rotundalo 3-4 spinoso, spinis
validis plus minus æquimagnis oblique porrectis. Folia ramulina angus-
liora ovato-oblonga, antice longissime decurrentia ceterum simillima
similiterque armata. Cellulæ apicales 27 X 36 u, basales 27 X 54 u,
trigonis parvis hyalinis bene distinetis. Folia floralia caulinis simillima,
validius spinosa. Perianthia desunt.
Hab. Argentina, Cordoba (Lorentz).
120. P. variedentata St.n. sp.
Syn. : Plagiochila chinantlana G. var. y Hep. Mex., p. 108.
Sterilis, mediocris, humilis, rufescens, rigidula. Caulis ad 3 cm. longus,
tenuis, rufescens, simplex. Folia inferiora plus 3 mm. longa, oblique
patula, angulo 56°, contigua, utrinque breviter decurrentia, subplano-
disticha, basi angusiata, ovato-oblonga, asymmeirica, apice quam basis
duplo angustiore, oblique truncato, bispinoso, spinis validis atienuatis
oblique porrectis, dente parvo vulgo interjecto, margine antico parum
eurvato, sub apice breviter remoteque bidentato, postico magis arcualo,
basi nudo, superne irregulariter 10-12 dentato, dentibus validis et parvis
varie alternantibus, haud regulariter conseculivis et spatio nudo ampliore
hie illie interruplis. Folia superiora duplo angustiora sublinearia ceterum
simillima, terminalia parva, oblonga, margine postico remote tridentato,
apice grosse bispinoso. Cellulæ apicales 27 X 36 y, trigonis magnis
acutis, interdum late confluentibus, basales 27 X 54 y longe et valide
trabeculatæ.
Hab. Mexico, Sempoaltepec (Liebman).
P. chinantlana var. « hat ganz abweichende Blattzellen und die Blätter
selbst sind ventral so verbreitert, dass sie den Stengel decken.
121. P. Gœbheliana St. n. sp.
Dioica, major, gracilis, rigida, olivacea. Caulis ad 8 cm. longus, sim-
plex, sub flore geminatim innovatus, vix aliter ramosus. Folia caulina
3.5 mm. longa, contigua, oblique patula, angulo 45°, antice parum decur-
rentia, postice late inserta, in plano falcato-elliptica, medio amplissima,
apice plus duplo angustiora, basi parum angustata, lala basi inserta,
margine antico nudo, parum curvato, postico magis curvato nudo, sub
256
838 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me ser). Plagiochila.
apice 4 spinoso, Spinis angustis, reclte palulis, apice oblique truncalo,
4-5 spinoso, spinis valde irregularibus, 2 vel 3 longis, angustis, hamalis,
reliquis dentiformibus. Folia ramulina minora et duplo angustiora, supe-
riora falcato-linearia, nuda, apice tantum trispinosa, spinis tenuibus
oblique porreclis. Cellulæ apicales 18 X 36 w trigonis subnodulosis,
parietibus sæpe trabeculatim incrassatis, basales 27 X 72 y trabeculis
crassis late interruptis. Folia floralia caulinis majora, postice apiceque
spinis validis strictis vel longe hamatis armata. Perianthia (slerilia) ore
spinuloso, spinis angustis subsetiformibus.
Hab. Mexico (Fr. Müller).
Unbekannt geblieben sind mir folgende zwei Arten innerhalb dieser
Gruppe:
P. atrovirens Taylor J. of Bot., 1846, p. 266. Peruvia.
Die Pflanze ist in Kew nicht vorhanden und auch in Taylor’s Herbarium
in Boston war sie nicht zu finden.
P. concava Ldbg. Spec. Hep., p. 70. Amer. tropica.
Beide Arten sind so unvollkommen beschrieben dass Niemand die
Pflanzen wiederzuerkennen vermag.
P. exesa L.et G. Syn. Hep., p. 629
ist ganz zu cassiren, da die Blätter am Rande sämmilich zerstört sind
welche Eigenschaft auch in der Diagnose zum Ausdruck gekommen
ist.
257
889
COMPTE RENDU DE LA SÉANCE
DE LA
NOCIETE HELYÉTIQUE DEN SCIENCES NATURELLE
SECTION DE BOTANIQUE
tenue au laboratoire de Institut BOTANIQUE de Genève, le mardi 9 sep-
tembre 1902, à 8 h. ‘2 du matin, sous la présidence de M. le
Dr Curisr.
PAR
le Dr Alfred LENDNER
M. C. De Candolle fonctionne comme introducteur et ouvre la séance
en offrant la présidence à M. le Dr Christ et les fonctions de secrétaire
à M. le D' Lendner. Sur la proposition de M. Christ, M. le D" Treub, de
Java, est acclamé président d'honneur.
L’eminent directeur du Jardin de Buitenzorg prend ensuite la parole
pour exposer les résultats de son travail sur l’Embryogénèse du Ficus
hirta. Il rappelle que la biologie florale du genre Ficus a été l’objet
d'une étude très approfondie de la part du comte de Solms Laubach.
M. Treub a repris et étendu ces recherches sur le Ficus hirta de Java,
dans le but de déterminer de quelle facon s’operaient la fécondation de
l'œuf et le développement de l'embryon. L'examen des coupes de plus
d'un milliers d’ovaires l'amène à la constatation de faits fort inattendus,
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 10, 30 septembre 1902. 60
890 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2)
c'est-à-dire, l'absence de fécondation et le développement parthénogéné-
tique de l'embryon. L’insecte auquel on attribuait la pollinisation ne ferait
que produire une excitation particulière de l’inflorescence femelle qui
provoquerait la pathénogénèse. Si en dépit des difficultés qu’il rencontre
à l'entrée de l’inflorescence, l’insecte parvient à y introduire du pollen,
celui-ci, quoiqu'il puisse commencer à germer n’opère jamais la féconda-
tion. Cette dernière, du reste, est rendue doublement impossible par l’oc-
clusion du micropyle qui est encore recouvert d’une sorte de coiffe
produite par l’épiderme du nucelle.
M. le Président, à la suite de la très intéressante communication de
M. Treub, fait observer que la parthénogénèse est peut-être plus géné-
rale qu’on ne le croit, ce qui pourrait bien expliquer le maintien de types
intermédiaires qui ont été jusqu’à présent considérés comme hybrides,
l’Alchemilla splendens, par exemple.
2° M. G. De Candolle (Genève) présente un exemplaire d'un Ficus
à hypoascidies. La plante est une bouture d’un arbre du Jardin royal de
Calcutta d’où il a été envoyé à l’auteur. On n’en connaît pas encore les
fleurs, de sorte qu'il est impossible pour le moment de déterminer l’es-
pèce à laquelle il appartient. L’exemplaire de Calcutta provient lui-même
d’un arbre d’une propriété privée des environs de cette ville où il est
l’objet d’une sorte de vénération. Dans de nombreux cas de formations
anormales d’ascidies, M. De Candolle n'avait jusqu'alors rencontré que
des épiascidies, dans lesquelles c’est la surface interne du cornet qui cor-
respond à la face supérieure de la feuille. Au contraire, dans le Ficus
observé par l’auteur, c'est la surface inférieure de la feuille qui se trouve
être la partie interne de l’organe. Nous sommes en présence d’une hypo-
ascidie et ce cas est le premier qui ait été signalé en tératologie.
3° M. le Prof. Schröter (Zurich) (Notices floristiques et phytogéogra-
phiques) parle tout d’abord des formes et stations nouvelles de plantes
ligneuses en Suisse. Il cite: Juniperus communis L. var. intermedia Sanio
trouvée aux Planchettes près de La Chaux-de-Fonds; Picea excelsa Link.,
lusus columnaris, Carrière, dans les stations des Bans près de la Brévine;
à Haut-Ferrens, ‘commune de Villeneuve, aux Pelites-Crosettes et au
Creux du Dôme près de La Chaux-de-Fonds. — Picea excelsa Link, lusus
(3) SOCIÉTÉ HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES. SECT. DE BOTANIQUE. 891
eorlicata Schreter, a Essert-Fourgon sur Montreux ; près de Thusis et
au col de Kurkels, Grisons. Abies alba Mill., lusus pendula, Carrière,
dans une forêt près d’Aarberg. Il cite encore de nombreuses stations
nouvelles pour les différentes variétés du Pinus montana Mill., puis un
Larix europea DC. lusus alba à cônes verts blanchâtres trouvé au-dessus
de Chandolin (Anniviers) et au col de Fluela. Le Fagus sylvatica L. var.
dite «fayard à gerbes», près des Ponts. Dryas octopetala L.var.vestita Buch.
sur un contrefort du Piz Madlen. L'auteur cite enfin quelques plantes
rares trouvées lors d’une excursion dans la Basse-Engadine : Festuca
ovina L. var. valesiaca, Pinus silvestris var. Engadiniensis, Æthionema
saxatilis R. B., Carex baldensis, Saxifraga aizoides X cæsia, Draba
Thomasü. M. le Prof. Schræter illustre sa conférence de projections fort
réussies et termine en faisant passer encore quelques clichés repré-
sentant des plantes alpines très artistiquement coloriées.
4° M. le D" F. Porchet (Lausanne) donne les résultats d’un travail
fait en collaboration avec M. le Prof. Chuard sur l'Action des sels de
cuivre sur les végétaux. Les recherches poursuivies pendant quatre ans
sur des groseillers à gros fruits et groseillers à grappes, ont démontré
d’une facon très nette que le traitement aux boullies à base de cuivre,
augmente la proportion du sucre et diminue celle de l’acidite totale
dans les fruits provenant d’arbustes sulfatés. Les auteurs étendant leurs
recherches sur d’autres plantes arrivent aux conclusions suivantes :
1° Par les traitements cupriques, on introduit dans le végétal de
petites quantités de cuivre.
2° Ce métal produit une excitation de toutes les cellules de l’organisme,
3° Cette excitation est un degré d'intoxication.
4° Le cuivre partage cette propriélé avec d’autres métaux, fer, cad-
mium, par exemple.
5° La coloration spéciale acquise par le feuillage de certaines plantes
sous l'influence des traitements cupriques n'est pas une conséquence de
cette excitation.
50 M. le Prof. P. Jaccard (Lausanne) communique le résultat d’un
travail sur les Lois de distribution florale dans la zone alpine. L'étude
minutieuse de la distribution florale dans la prairie alpine supérieure
892 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.), (4)
a permis à l’auteur de constater entre la distribution et le caractère
œcologique d’un territoire déterminé, certaines relations constantes ayant
le caractère de lois, et démontre que le nombre des espèces d'une portion
déterminée de la zone alpine, est étroitement proportionnel à la diversité
de ses conditions œcologiques. Celle notion numérique est complétée
par la considération du coefficient générique, c'est-à-dire le nombre de
genres représenté par cent espèces dans un territoire donné. Ce coeffi-
cient est inversément proportionnel à la diversité des conditions ceco-
logiques. Au fur et à mesure qu'une stalion s’uniformise, elle s’appau-
vrit plus rapidement en espèces qu’en genres et finalement lorsque
l'uniformité biologique est maximum, les espèces qui restent associées
appartiennent toutes à des genres différents. L'auteur rapproche ce
phénomène à celui que l’on observe dans la flore des îles où les genres
monotypes prédominent.
6° M. le D' A. Ernst (Zurich) entretien la société sur un nouveau
genre et une nouvelle espèce d’algue du groupe des Siphonées, le Dicho-
tomosiphon tuberosus, qu'il a trouvé, il y a une année, dans l'étang de
Crevin près Genève. L’algue présente l’aspect général d’une Vaucheria.
Les organes de reproduction sexués des deux genres ont quelques points
de ressemblance, mais la nouvelle algue se différencie nettement par
ses ramificalions dichotomiques et son contenu cellulaire. Les goutelettes
d'huile que l’on rencontre dans la cellule des Vaucheria sont rem-
placées chez elle par de l’amidon. En outre le Dichotomosiphon a la
propriété de former des sortes de propagules allongées et renflées de
forme curieuse. L'auteur rapproche cette plante des Udotea.
70 M. le Prof. Chodat (Genève) expose le résultat des recherches
entreprise en collaboration avec M. le D' Bach sur le rôle des peroxydes
dans l’économie de la cellule vivante. Comme le commencement de ce
travail a déjà été l’objet d’un résumé dans le Bulletin de l'herbier Boissier',
nous n’y revenons pas. Ajoutons seulement que les auteurs ont réussi
depuis lors à déceler des peroxydes dans le tissu vivant. En traitant des
cellules de pomme de terre par une solution de iodure de potassium ils
11]. e., 2me sér., vol. 2, no 6, p. 563 et seq.
(D) SOCIÉTÉ HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES. SECT, DE BOTANIQUE. 893
ont obtenu la réaction caractéristique des peroxydes, c’est-à-dire que le
iodure décomposé dégage de l’iode libre qui colore en bleu l’amidon
contenu dans les cellules, Celle réaction est surtout intense à la partie
périphérique du tubercule. Il est bon de remarquer que l’iode, dans cette
expérience, est tout d’abord sans influence nuisible sur la cellule qui
ne meurt pas, mais reste pendant un temps encore capable de plas-
molyser, L’iode, par sa combinaison immédiate avec l’amidon, est évi-
demment dans l'impossibilité de nuire. M. Chodat annonce, en outre,
qu’il a isolé de Russula fetens un ferment qui se comporte à la fois
comme une oxydase et comme un péroxyde. Par conséquent la théorie
des auteurs selon laquelle les oxydases sont des peroxydes, se trouve
justifiée.
8° M!!e D' A. Rodrigue (Genève) résume les très nombreuses obser-
valions qu'elle a faites depuis plusieurs années sur l’anatomie et le mou-
vement de Porliera hygrometrica. Cette plante de la famille des
Zygophyllées a élé laissée de côté par tous ceux qui se sont occupés des
mouvements des plantes sensibles. Cependant les mouvements de Por-
liera sont très particuliers, ils varient d’un jour à l’autre sous l'influence
de la lumière seule, L’humidite de l’air, en dépit du nom de la plante,
ne joue aucun rôle. Porliera hygrometrica dort de six heures du soir à
huit heures du matin et souvent encore dans le milieu du jour. Elle ne
possède pas de renflement moteur. Les assises palissadiques que l’on
observe sur les deux faces de la feuille permettent l'assimilation pendant
le sommeil de la journée. Les courbures s'expliquent par des sillons
développés surtout d’un côté de l'écorce de la base des feuilles. Toutes
les parties motrices ont un développement considérable de collenchyme.
90 M. le D' J. Briquet (Genève) communique à la Société quelques
parties de ses recherches sur la cause et le rôle de la dissymétrie foliaire.
La feuille de Heracleum sphondylium qui a été prise comme exemple est
symétrique par un plan dans son ensemble, mais possède des segments
dissymétriques. Outre la dissymétrie basiscope déjà connue, dans laquelle
c’est l’un des segments tourné vers la base de la feuille qui est favorisé,
M.Briquet a constaté l'existence d’une dissymelrie acroscopedans laquelle,
au contraire, c’est la partie des segments tournée vers le sommet de la
kr
894 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). (6)
feuille qui est favorisée, dans ces deux cas la dissymétrie est homogene.
Un cas beaucoup plus rare, nouveau pour la famille des ombellifères, est
celui de la symétrie hétérogène dans lequel les paires de segments offrent
des dissymelries de sens contraires. L'auteur fait l'historique des causes
physiologiques de la dissymétrie des segments foliaires et montre que
dans le cas dont il s’agit les agents extérieurs tels que pesanteur et
lumière ne peuvent rendre compte de la production des organes dissy-
métriques. M. Briquet pense que le phénomène est dû à des causes inté-
rieures. Le caractère rationnel de la position des segments qui est de se
recouvrir le moins possible réside uniquement dans l'allongement des
segments « des pétiolules « et dans les variations de l’angle d'ouverture
de ces derniers.
10° M. le D' G. Hochreutiner (Genève) parle de la biologie du fruit
des Malvacées. Cette famille possède une très grande variété dans les
fruits, à tel point que la plupart des adaptations énumérées par Ludwig y
sont représentées. Néanmoins ces fruits sont tous construits sur un
mème plan, à Savoir : une série de carpelles plus ou moins soudés entre
eux et rangés en cercle autour d’une columelle centrale. D'une part, sui-
vant une tendance évolutive de la famille, nous voyons le nombre des
carpelles se réduire et se fixer tout en conservant à leur intérieur plu-
sieurs semences pourvues d'appareils de dissémination les plus divers.
D'autre part, suivant une autre direction d'adaptation, nous voyons au
contraire le nombre des graines se réduire et les méricarpes devenir des
akènes qui eux portent les organes de transport. L'auteur attire particu-
lièrement l'attention sur un nouveau genre, les Briquetia, caractérisé par
un fruit à crochets d’une forme très particulière et rentrant dans la caté-
gorie des « Kletten » de Ludwig.
11° M. le prof. Martin (Genève) présente à la société une soixantaine
d’aquarelles représentant les nombreuses variations qu'il a observées
dans le Boletus sublomentosus. Le conférencier qui, à son grand talent
de dessinateur joint une scrupuleuse exactitude, fait voir le polymor-
phisme extraordinaire de ce champignon. Il ressort de ce travail : 4° que
toutes les parties du bolet : chapeau, tubes, pores, pied, chair, peuvent
présenter des variations assez étendues; 2° que l'élément le plus stable
(7) SOCIÉTÉ HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES, SECT. DE BOTANIQUE. 895
est la couleur fondamentale, jaune au début, des tubes, des pores et de
la chair; 3° qu'il y a une relation assez étroite entre l'habitat du
bolet et la forme particulière qu'il présente. 4° que, faute d’avoir
examiné un assez grand nombre d'individus, il est à craindre que
plus d’un mycologue n'ait considéré comme bonnes espèces, de
simples formes très divergentes du B. subtomentosus qui en fait,
se rattachent les unes aux autres par une série de formes intermé-
diaires.
120 M. le D’ A. Lendner (Genève) fait part de ses recherches sur la
selection des levures du vignoble genevois. La selection a été faite pour
six vins : Jussy, Carre, Berney, Crépy, Bossey et Dardagny. Sans entrer
dans les détails techniques et expérimentaux qui feront l’objet d’une
publication ultérieure, l’auteur donne brièvement le résultat des expé-
riences de l’un des vins cilés, celui de Dardagny. Sur quinze espèces
selectionnées, trois ont produit une fermentation incomplète, un vin
trouble, d’un goût désagréable, dû à un Saccharomyces cerevisiæ.
Huit autres, appartenant aux espèces S. ellipsoideus et S. Pasteurianus
ont donné les unes des vins clairs et d’un goût agréable, les autres des
vins de qualité un peu moindre, mais elles n’ont pas fourni un °/o
d'alcool suffisant. Enfin quatre espèces (S. ellipsoideus) réunissent les
conditions de bonnes levures (maximum d'alcool, fermentation rapide,
vin clair, goût agréable). Des essais en grand ont été tentés et ont donné
des résultats satisfaisants.
13° M. le D' Nicoloff (Bulgarie) résume ses recherches sur la Famille
des Juglandées. Comme la structure et le développement des appareils
reproducteurs est très discutée, l’auteur en a repris l'étude. Il conclut que:
1° L'on doit considérer le type floral comme tétramère ; la fleur placée
à l’aisselle d’une bractée est pourvue de deux préfeuilles.
2° Il constate, en outre, que l’ovule de Juglans regia est exactement
terminal et innervé symétriquement, contrairement aux opinions de
certains auteurs ; il ne possède pas l’archespore décrit pour cette plante.
Le sac embryonnaire se forme aux dépens d’une cellule différenciée
tardivement ; il ne s’en produit que très rarement deux. M. Nicoloff
termine son exposé en décrivant le développement de l'embryon et du
4 a En Va a À -;
MR
Pr EE mp ae 464 =
896 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (8)
tégument séminal qui possède dessous son épiderme externe un tissu
sécréleur sous forme de poches irrégulières.
M. Christ clôt la séance à midi et demi en remerciant les conférenciers
ainsi que les auditeurs et rappelle que les membres de la société sont
cordialement invités à venir visiter le parc et l’herbier Barbey-
Boissier.
Assistaient a la séance :
M. Adjareff (Bulgarie): M. le D' Bachmann (Lucerne); M. Bader (Genève);
M. Barbey (Vaud); M. Bay (Bâle); M. le chanoine Besse (Martigny);
M. le Dr Briquet (Genève); M. C. De Candolle (Genève); M. A. De Can-
dolle (Genève); Mlle Cretier (Hollande); M. Chenevard (Genève); M. le
Prof. Chodat (Genève); M. le Dr Christ (Bâle); M. Correvon (Genève);
Mie Custer (Aarau); M. le D' Durand (Bruxelles); M. le D: Ernst (Zurich);
M. le Dr Goudet (Genève); M. le Dr Hochreutiner (Genève); M: le Dr Jac-
card (Lausanne); M. Kniep (Allemagne); M. le D' Lendner (Genève);
M. le Prof. Marlin (Genève); M. Nicoloff (Bulgarie); M. Nontcheff (Bul-
garie); M. le Dr Porchet (Lausanne); Mile Dse Rodrigue {Genève); M. le
Prof. Schroeter (Zurich); M. le Dr Treub (Java); M. le Dr Wezelin (Frauen-
feld); M. le Prof. Wilczek (Lausanne).
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Tome II.
1902.
N° 11.
Ce N° a paru le 4 novembre 1902.
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BULLETIN DE L’ HRRBIER a non
SECONDE SERIE
SOMMAIRE DU N° 11. — NOVEMBRE 1902.
Pages
l. — Joseph Frey n. — PLANTE NOV.E ORIENT ALES (suite |
set AN ae MR NI 897
II. — Edouard-Gabriel Paris. — MUSCI JAPONICI a
RP: FauRtE anno 1900 leeır (a sımore) Eee 918
III. — Hans Schinz. — BEITREGE ZUR KENNTNIS DER.
AFRIKANISCHEN FLORA (Neue Folge.) MINES EEE 934
IV. - Edouard Fischer. — BEITREGE ZUR KENNTNIS
DER SCHWEIZER ROSTPILZE (Fortsetzung) (avec une
gravure dans le texte)... 2... Se 950
Y. — Charles Meylan. — DOCUMENTS. CRYPTOGA-
MIQUES DU JURA... a2 ORNE Re 959
VI. — Jules Goffart. SUR QUELQUES GYROPHORA
récoltés à Zermatt (Valais.) (Planche X).............. 960
VII. — John Briquet. — NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR
LES COLONIES VEGETALES XEROTHERMIQUES du
fond de la valleede l’Arye,.....e.2 022 2er Era 962
VII. — Gustave Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE
GENEVE. Compte rendu de la séance du 12 octobre 1902. 963
INDEX BOTANIQUE’ UNIVERSE 005 Nos 2446 à 2745 |
PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON :
Praxene 10. — Fig. 1, Gyrophora anthracina: fig. 2, Gyrophora anthracina
var. mier ophylla : fie. 3, Gyrophora rugifera: fig. 4, Gyrophora reticu-
lata.
OBSERVATIONS
Les auleurs des travaux insérés dans le Bulletin de ’Herbier Boissier
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part.
Aucune livraison n’est vendue séparément.
Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois
où le numéro a paru.
——— HOIIRTI—
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER
SECONDE SERIE
N° 41.
PLANTE NOVÆ ORIENTALES
VON
JF. FREEN (Smichow)
(Suite et fin.)
XXVIH. PRIMULACEÆ Vent.
1517. Anagallis arvensis L., bei Bender-Ges, 22. III. 1901, blühend.
1407. Cyclamen ibericum Slev. Bender-Ges, im Walde Istenowö,
Jäner 1901, in Blüthenfülle.
1415. Primula acanlis Jacq. Bender-Ges, im Walde Hassar Tschurip,
26. IL 1901, in Blüthenfülle.
XXIX. EBENACEÆ Vent.
136%. Diospyros Lotus L. Bender-Ges, in Wäldern, als hoher
Baum, 29. XI. 1900, Zweige (nach Abfallen der Früchte) mit den stern-
förmig ausgebreiteten Kelchen und belaubte Zweige.
XXX. ASCLEPIACEZÆ R. Br.
1403. Periploca græca L., in Gebüschen bei Bender-Ges, ent-
laubte Zweige mit Früchten, 12. XII. 1900.
1405. Cynanchum acutum L. Bender-Ges, in Gebüschen am Mee-
res-Ufer, 22. XII. 1900, entlaubte Zweige mit Früchten.
*1969. Asclepias curasavica L. Bender-Ges, in Gärten gepflanzt,
29. XI. 1900, blühend und fruchtend.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 Al, % novembre 1902. 61
08 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SsER.). (21)
XXXI CONVOLVULACEÆ Juss.
"15375. Ipomzea purpurea Roth. in Gärten bei Ges, in Blülhen und
Früchten, 29. XL 1900.
XXX BORRAGINEZÆ Juss.
"1508. Tournefortia Arguzia R. Br. o. latifolia Turez. Il. baic-dahur.
I. 29%; T. Arguzia Led. fl. alt. I, 236; T. latifolia Freyn herb. —
Bender-Ges, am Meeresstrand, 30. II. 1901, aufblühend.
Dieses dürfte eine Form centralasiatisch-wesichinesischer Verbreitung
und « spizifisch zu sondern » sein. Von T. Arguzia $. angustifoha Turcz.,
das ist die bekannte osteuropäisch-caspische Form, durch die gedrängt
stehenden, breit eiförmig-elliptischen Blätter, die längs der Nerven stark
gefalzte Kronenröhre und die steife, beiderseits des Mittelnerven fast
bis zur Spitze der Kronenlappen in ‘einem breiten Streifen vorhandene,
stark angedrückte Behaarung ausgezeichnet. Erinnert ganz an gewisse
Heliotropien.
1439. Nonnea lutea Rchb. Bender-Ges, überall an Zäunen, im
Gebüsch und in Wäldern. März 1901. mit Blüthen und gut entwickelten
Früchten.
#1506. Myosotis propingua Fisch. Mey. ap. Boiss. fl. or. IV, 241.
Bender-Ges,in Wäldern ober dem Dorfe Ges, 5. IV. 1901, mit Blü-
then und ganz jungen Früchten, nach denen die Seklion noch nicht
bestimmt werden kann. — Die vorliegende Pflanze erinnert an die
breitblättrigen Formen der M. sylvatica Hoffm., ist aber durch erheblich
grössere, langgestielte, zuletzt zurückgeschlagene Kelche und kleinere
Blüthen leicht zu unterscheiden. Die Blätler sind abgerundet-stumpf,
erheblich grösser und namentlich breiter, als an M. sylvatica.
XXXIIE SOLANACEZÆ Juss.
"1350. Nicandra physaloides Gärtn., in Gebüschen bei Bender-Ges,
29. XI. 1900, fruchtreif.
“1362. Nicotiana glauca Grah., in Gärten in Bender-Ges ange-
pflanzt, XI. 1900, blühend und fruchtend.
22 J. FREYN. PLANTÆ NOVA ORIENTALES. 899
#1371. Datura Stramonium L. Bender-Ges, in Triften am Meere,
3. XIL 1900. mit jungen und reifen Früchten.
XXXIV. SCROPHULARIACEÆ Lindl.
1510. Scrophularia Clausu Boiss. Buhse Aufzähl., p. 165. — Bender-
(res, in Wäldern beim Dorfe, 5. IV. 1901, mit Blüthen und Früchten.
2119. Veronica Anagallis L.? am Flusse bei Bender-Ges, nur
junge, kriechende, belaubte Stengel.
1447, 1448 a. V. Tournefortii Gmel. Bender-Ges, in Wäldern am
Meeresstrande, 23. III. 1901. mit kaum entwickelten Früchten (1447) ;
im Walde Istenowö am Bache, 19. IL 1901, blühend und mit gut ent-
wickelten Früchten (1448 «).
1457. V. polita Fries.. in Feldern und Triften bei Bender-Ges,
mit Blüthen und Früchten, 4. III. 1901.
1448 b, 1470. V. Crista Gaili Stev. Bender-Ges, in Meerstrand-
Wäldern mit V. Tournefortii; an den breiten, verwachsenen, gezähnten
Kelchblättern gleich kenntlich, 23. II. 1901, blühend (1448 b) und in
&ebüschen, 30. IH. 1901, blühend und fruchtend (1470).
1463. Eufragia latifolia Gris., in waldigen Triften, 2. IV. 1901, blühend.
1449. Rhynchocoris maxima C. Richter in Denkschr. mathem.-naturw.
Classe k. k. Akad. der Wissensch. in Wien L (1885), p. 25-26. an einem
Bache im Walde Istonowo, 1-1.5 m. hoch, 19. II. 1901, in bester Blüthen-
Entfaltung.
XXXV. VERBENACEZÆ Juss.
1528. Verbena officinalis L. Bender-Ges, in Triften, 25. XI. 1900,
in bestem Zustande.
XXXVI LABIATÆ Juss.
1526. Origanum vulgare L. 8. viride Boiss. fl. or. IV, 551. Bender-
Ges, in Feldern und Triften, 25. XI. 1900, fast verblüht und stark ent-
laubte, theils einfache, theils weitschweifig-rispige Stücke.
“1384, Calamintha officinalis Mönch, salt. Boiss. fl. or. — Bender-
Ges, im Gebüsch, 7. XII. 1900, fruchtend mit nur mehr ganz verein-
zelnten Blüthen.
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900 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SR.) (23
1432. Lamium album L.. an Zäunen und in Gebüschen bei Bender-
Ges, Ill. 1901, blühend.
*2258. Marrubium vulgare L., an wüsten Stellen bei Bender-Ges,
XI. 1900, Ueberreste.
1581. Teucrium hyrcanicum L., in Meerstrands-Wäldern bei Bender-
Ges, 3. XIE 1900, nach schon ausgefallenen Früchten.
XXXVIE PLUMBAGINEÆ Endl.
*2107. Statice sisymbrifolia Jaub. Spach. Illustr. fl. or. I, tab. 87.
3ender-Ges, auf Hügeln, 23. II. 1901, nur Blaltrosetten, theilweise
mit noch wenig entwickelten Schäften und Blüthenständen.
XXXVII. PHYTOLACCACEZÆ Endl.
1472. Phytolacca decandra L.? Bender-Ges, im Walde Istenowö,
19. III. 1901, nur junge, kaum 20 cm. hohe, reich beblätterte Stengel
ohne Blüthen oder Früchte — die Bestimmung daher unsicher. P. prui-
nosa Fenzl ist wegen der Kahlheit der vorliegenden Pflanze ausge-
schlossen.
XXXIX. SALSOLACEÆ Mog.
*1377. Chenopodium album L. Bender-Ges, in Baumwollfeldern,
29. XI. 1900, in bester Entwicklung.
398. C. murale L., auf Schutt in Bender-Ges, 10. XI. 1900, in
bester Entwicklung.
*1368. Salicornia herbacea L., am Meeresufer bei Bender-Ges,
3. XII. 1900, mit Früchten. Eine über 40 cm. hohe Form mit parallelen,
fast aufrechten Aesten, welche sehr verschieden aussieht und weiterer
Untersuchung bedarf.
XL. AMARANTACEZ Juss.
1572. Euxolus viridis Moq. Tand. Bender-Ges, im Flussgerölle
beim Dorfe, 29. XI. 1900, reichlich fruchtend, sehr kleinblättrig und in
(24) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 901
dieser Hinsicht völlig dem E. crispus Lep. et Thev. gleichend, aber die
Blätter nicht Kraus, sondern flach, ausgrandet, nicht Spitz, und die
Früchte etwas kleiner. Eine ähnliche, freilich nur Zwerglorm des
E. viridis besitze ich, von Uechtritz gesammelt. aus Preussisch
Schlesien.
— Alternanthera sessilis R. Br. Im Urwalde Istenowö, 7. XIE. 1900.
XLI. POLYGONEZÆ Juss.
*1515. Rumezx erispus L.? an Bachufern bei Bender-Ges, 22. HE
1901. Die putate Form einer perennen Art mit jungem, stark durch-
blättertem Blüthenstande und wellrandigen, länglichen, etwas geigen-
förmigen, am Grunde kurzkeiligen Blättern. Da noch nicht einmal die
Knospen geöffnet sind, so ist die Pflanze nicht genauer bestimmbar.
"1541. Polygonum Hydropiper L.. in feuchten Gebüschen bei Bender-
Ges, 25. XI. 1900, in bester Entwicklung. Die Tuten sind langwimperig
und nicht, wie in der Flora orientalis verlangt ist. kurz gewimpert.
"2955. P. mite Schrank. Im Bachkiese bei Ges. 29. XI. 1900.
1360. P. aviculare L. Ebendort, 29. XI. 1900, mit Früchten.
XL. NYCTAGINEZÆ Lindl.
*1570. Allionia nyctaginea Michx.. Britt. et Brown fl. of North. Unit.
States I, 595, fig. 1416. — Zierslaude in den Gärten des Dorfes Ges,
3. XII. 1900, in Frucht.
XLII. LORANTHACEÆ Lindl.
"141%. Viscum laxum Boiss. Reut. Bender-Ges, im Urwalde auf
Parrotia schmarotzend, 4. I. 4901, mit Früchten. Da diese letzteren
gelblich-weiss, die Internodien sehr lang (noch die vorletzten 8-10 cm.)
und dünn, und die Blätter auffallend schmal, länglich (meist schief-
grundig), ganz stumpf sind, so ist die vorliegende Form am besten mit
dem in der Flora orientalis nicht angeführten süd-spanischen V. laxum
zu vereinen. Die grössten Blätter sind 50 X 8,5. 60 X 10, 65 X 15 mm.
die kleinsten 35 X 5 mm. lang und breit, alle aber 5-nervig.
992 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (25}
XLIV. EUPHORBIACEZÆ Juss.
"1483. Euphorbia Helioscopia L. Bender-Ges, auf Schutt, 26. II. 1901,
mit Blüthen und auch schon einzelnen reifen Samen.
*1450, 1507. E. peploides Gouan. Bender-Ges, in Gebüschen,
50. JE 1901, blühend und fruchtend (1507) ; an kiesigen Stellen im
Walde Istenowö. 19. HE 1901, eine fast zur Gänze purpurrothe Form
— forma purpurascens Freyn herb. (1450).
1412. E. amygdaloides L. Bender-Ges, im Walde Wonischtepe,
2%. I. 1901. blühend und mit gut entwickelten Früchten.
XLV. URTICACEÆ Endl.
*1358. Urtica urens L. Bender-Ges. im Getreide, 4. III. 1901,
blühend und mit jungen Früchten.
*1382. U. dioica L. Bender-Ges, beim Dorfe Ges, 29. XI. 1900,
fruchtend.
1402 b. Parietariu officinalis L. Bender-Ges, im Walde oberhalb
des Dorfes, 5. IV. 1901. junge Stengel noch ohne Blüthen, sondern nur
mit lang gestielten, elliptischen, in eine schmale Spitze plötzlich zuge-
schweiften Blättern.
”1402a. P. ramiflora Mönch ? Bender-Ges, auf Baumstämmen
im Walde Tschefa-Kendi, 7. XII. 1900 ; eine nur 20-55 cm. hohe Pflanze,
wie es scheint, ausdauernd, am Grunde jedoch nicht verholzend, mit
aufsteigenden. dünnen, einfachen oder pyramidenförmig-äsligen, reich
beblätterten Stengeln, lang gestielten, länglich-eiförmigen, rasch zuge-
spilzten, ganzrandigen, beiderseits zerstreut-, besonders aber unterseits
an den Nerven dicht-steifhaarıgen, kleinen Blättern (die grössten von
sur gesehenen : 3,5 em. lang und 1,55 cm. im unteren Drittel breit).
Die zahlreichen Blüthenknäule sind armblüthig, doch entbehren sie
schon der Blüthen und Früchte. Vielleicht eine noch unbeschriebene
Art, keinesfalls aber eine der von Stapf 1. c. beschriebenen.
XLVI. CANNABACEÆ Endl.
1532. Humulus Lupulus L. Bender-Ges, in Hecken, 25. XI. 1900,
fruchtend.
(25) J. FREYN. PLANTE NOV.E ORIENTALES. 90:
1531. Cannabis saliva L. Bender-Ges, an bebauten Stellen,
25. XI, 1900, wohl nur verwildert.
XLVIT. MORACEÆ Endl.
1352. Morus alba L. Bender-Ges, 25. XL 1900. beblätierte Zweige;
1%. I. 1901, mit aufbrechenden Hauptknospen und 30. HE 1901, mit
voll entwickelten Kälzchen, die Blüthenknospen aber noch geschlossen.
1419. Ficus Carica L. a. genuina Boiss. Il. or. IV, 115%. Bender-Ges,
in Wäldern, 4. I. 1901, mit Knospen und 3. IV. 1901, belaubt. Die
heceplakeln riechen stark nach Cumarin.
XLVUI. CEETIDEÆ Endl.
1588. Celtis australis L. Bender-Ges, im Walde Istenowö, 7. XI
1900, beblätterte Zweige.
XLIX. ULMACEZÆ Mirbel.
1409, 1424 a, 1424 b. Ulmus campestris L., saltim Boiss. fl. or. IV,
1157-8. Bender-Ges, überall, hohe Bäume ; besonders im Walde
Wonischtepe, 7.1. 1901, Zweige (vielleicht Wurzelboden) mit bis 20,5 cm.
langen und 11,5 cm. im oberen Drittel breiten Blättern (1409); in
Wäldern überhaupt, 25. II. 1901, in Blüthenfülle ; #. II. 1901, mit voll
ausgewachsenen Früchten, aber noch geschlossenen Blattknospen und
30. II. 1901, mit Früchten und 10 cm. langen, dicht belaubten neuen
Trieben (142% 5): am 1%. TE 1901, mit blatllosen Fruchtzweigen und
reich beblätterten sterilen Zweigen (142% b).
Die masenderanische Ulme gehört nach dem vorliegenden Material
sicher in den Formenkreis des U. campestris sens. lat, ist aber mit
meinem europäischen Vergleichs-Material nicht identisch. Die Blätter
sind beiderseits geradezu schärflich rauh, ausserdem zerstreut Näum-
lich und in den Achseln der Nerven mit dichten, weissen Haarbüscheln
bekleidet, welches Indument aber im Alter undeutlich wird. Der Band
ist ungleich doppelt gesägt, aber die Blätter der Zweige sind ausneh-
mend ungleichgrundig und die Blüthen verhältnismässig lang gestielt
904 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (27)
(bis 3 mm.), die Früchte länglich-verkehrt-eiförmig, 16 mm. lang, vorne
11,5 mm. breit mit sehr kurzem Griffelkanal. Jedenfalls ist dieser Baum
weiter zu untersuchen.
L. JUGLANDEÆ Lindl.
1527. Juglans regia L. Bender-Ges., in der unteren Waldregion
gemein und sicher wild, 3. IV. 1901, mit jungem Laub und 4 Kätzchen.
1348. Pterocarya caucasica G. A. Mey. Bender-Ges, in Wäldern,
29. XI. 1900, Blattzweige mit Knospen und reifen Früchten; 15. 11. 1901.
entlaubte Zweige mit Knospen ; 3. IV. 1901, junges Laub und 4 voll
erblühte Kätzchen. Die jungen Bläller erinnern nicht wenig an solche
von Sum latifolium.
LI. GUPULIFER& Rich.
1484 a. Quercus castaneifolia C. A. Mey.. Jaub. Spach Ill. fl. orient. I,
108 (excl. icon.) Bender-Ges. 3. IV. 1901, in Wäldern, mit jungem
Laub uud Z Kätzchen. Diese durch länglich-lanzettliche. buchtig-scharf-
gesägte Blälter, die zerstreut behaart sind und oberseits verkahlen,
unten aber graufilzig sind, ausgezeichnete Form, halte ich für die {ypi-
sche. Ihre neuen Zweige sind grausammtig und führen ausserdem
einzelne Steifhaare : die Blätter sind verhältnismässig lang gestielt, die
Slipeln, wie bei allen Arten der Sektion Cerris, bleibend, schmal lineal,
lang und fein zugespitzt, hier länger wie der Blatistiel. 0. castanei-
folia ist von Q. Cerris L. durch die langen. scharfspitzigen, nach vorne
gerichteten. zahlreichen Blattzähne und die nebst dem Tomente der
Blattunterseiten daselbst angedrückt-steifhaarigen Nerven auch zur
Biüthezeit zu unterscheiden. Die Becherschuppen beider Arten sind
sehr verschieden : an (0. castaneifolia lineal, an der Spitze abgerundet
stumpf und weissfilzig, schief abstehend, von der Mitte an abgebogen
und vorne wieder aufwärts gerichtet — nach Boissier zur Reifezeit
jedoch alle zurückgeschlagen. Die Becherschuppen von (0. Cerris L.
sind lang-pfriemlich, fein spilzig, dünn, graufilzig, ganz zurückge-
schlagen. Uebrigens sind beide Arten ungemein formenreich.
"1585. eadem, forma macrophylla. Die Blätter sind elliptisch-läng-
lich bis 16 em. lang, in der Mitte 8-8,5 cm. breit. in kurze, schiefeifür-
mige und wie beim Typus mueronate Lappen getheilt, oben glänzend,
(28) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 905
unten malt und besonders an den Nerven, weichhaarig : die Blälter der
Sommertriebe sind viel kleiner und graufilzig. Es giebt auch Zweige,
deren Grossblätter bei 13.5 cm. Länge nur 6,3 em. in der Mitte breit
und in zwar kurze, aber schiefdreieckige. spitze Lappen getheilt sind.
Die jungen Zweige sind sammlig.
Bender-Ges. in Wäldern am Meeresstrande. 3. XI. 1900. reich-
beblätterte Fruchtzweige.
#1323 a. eadem, forma obtusiloba subtus cana. Die mittleren Blätter
12 X 3.8 em. lang und breit. von länglicher Gestalt. oben matlgrün,
unten graufilzig. in meistens abstehende, sehr stumpfe. kreis- oder
ellipsensegmentige, mueronate Lappen getheilt. Die untersten Blätter
sind manchmal bis zur Mitte buchtig-lappig und viel grösser, bis 17
X 4 cm. lang und breit.
Bender-Ges, in Wäldern. 22. XI. 1900, beblätterte Zweige.
"1323 5b. eadem, forma obtusiloba subtus initidula, mit länglichen
Blättern von 15 X 5 em. Länge und Breite. deren breiteste Stelle im
vorderen Drittel liegt; sie sind unregelmässig stumpflappig mil mucro-
naten Lappen. unterseits fast kahl und schwach glänzend.
Bender-Ges. in Wäldern, 28. XL 1900, Blattzweige.
=1485b. 0. persica Jaub. Spach 1. ce. I. p. 109. tab. 55 var. glabrescens
Freyn et Sint. Junge Zweige zerstreut rauhhaarig, Stipeln zahlreich,
rostbraun. spalelig-lanzettlich bis löffelförmig und schmal gestielt.
stumpf. 25-35 mal länger als der kurze Blattstiel: sonst durch beider-
seits grüne. zerstreut kurzhaarige Blätter unterschieden. Da jedoch
Blüthen und Früchte nicht vorliegen. so ist die Zugehörigkeit zu (). per-
sica zweifelhaft. Q. castaneifolia C. A. Mey. ist durch Blatt- und Stipel-
form ausgeschlossen. Die Blätter der vorliegenden Form entsprechen
in Gestalt. Bezahnung und der mukronaten Endigung der letzeren ganz
der I. €. enthaltenen Abbildung der Q. persica.
1586, 1495. Carpinus Betulus L. Bender-Ges. im Walde Istenowo,
7. XI. 1900, belaubte Zweige und abgefallene Früchte (1386) und in
Wäldern überhaupt. 3. IV. 1901, mit jungem Laube und Stipeln, aber
ohne Blüthen oder Früchten (1495).
Lil. BETULAGEA Endl.
1587. 2123 a u. b. Alnus subcordala G.M. Mey. Bender-Ges, an
Ufern. 7. XII. 1900. die Form mit kleineren Blättern (1387, belaubte
906 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Me sÉR.). (29)
Zweige mit schon länger werdenden, sowie auch mit voll erblühten
Kätzchen und reifen Früchten), ferner am 28. XI. 1900, ebenfalls die
kleinblättrige Form mit Früchten (2125 d), endlich in feuchten Wäldern,
29. XI. 1900. die Form mit sehr grossen Blättern (12-13 cm. lang bei
5.5 cm. Breite ober dem Grunde), belaubt und mit jungen g' Kätzchen
(2123 a).
"1344 a bis d, 2123 ce. A. barbata C. A. Mey. = A. glulinosa x. barbata
Ledeb. fl. ross. IH, p. 657. Bender-Ges, an Ufern, 29. XL 1900, die
Form mit kleineren Blättern, belaubt, mit reifen 2 und jungen g’ Kätz-
chen. Blattgrösse : 85 X 5,8 bis 10,5 X 7 em. oder kleiner; Blatt-
oberseite und Blattstiele kahl: © Kätzchen 1,7 X 1.2 em. lang und in
der Mitte dick (1344 a); ebendort am selben Tage die grosshlättrige
Form, belaubt mit jungen g' Kätzchen. Blattgrösse 15,6 X 11.2-11,5 cm.
lang und breit, oberseits und an den Stielen kahl (15440); in Wäldern
am Meeresstrande 15. IH. und 30. HE 1901 mit sich entfaltenden,
kleinen Blättern und jungen © Kätzchen, sowie jung belaubt mit läng-
lieh-verkehrt-eilörmigen, seltener elliptischen Blättern, mit jungen und
alten © Kätzchen, letzter 1,5 cm. lang und 0,82 cm. im Durchmesser.
Blätter 6,5 X 3.8 em. lang und im oberen Drittel breit. Alle Blätter am
Stiele ziemlich reichlich, auf der Oberseite sehr zerstreut weichhaarig
(154% d) ; an Ufern, 30. XIE. 1900, mit ebenso kleinen Blätlern wie
1544 d, diese aber ausgereift noch länger, 7 X 3,8 cm. lang und im
vorderen Drittel breit, bis 7.5 X 4.6 em. lang und in der Mitte breit —
oder erheblich kleiner, viele zum Grunde auffallend keilig verschmälert.
alle oberseits sammt den Blattstielen kahl; Früchte wie bei 1544 d, nur
an einem nicht belaubten Zweige wie bei 1544 «a (1344 c); endlich an
feuchten Stellen des Waldes Istenowö, 19. III. 1901, mit jungen Blättern
(2123 c).
Alle hier als A. barbata bezeichneten Formen sind unterseits in den
Achseln der Blaltnerven, sowie entlang dieser letzteren dieht bärlig-
zotlig, die Samen sind genau wie bei A. glutinosa L., weshalb ich
A.orientalis Decaisne für ausgeschlossen halte. — Die Blattform schwankt
zwischen jener der A. denticulata C. A. Mey. und jener von A. barbata
C. A. Mey. mannigfach, oft am selben Zweige ; das Indument des jungen
Laubes entspricht der letzteren, jenes des ausgereiften Laubes der
A. denticulata, so dass nach den Beschreibungen allein, die vorliegenden
Formen nicht auseinander zu halten sind. Original-Exemplare kann ich
leider nicht vergleichen.
(30) J. FREYN. PLANTE NOVE ORIENTALES. 907
LIIT. SALICACEÆ Rich.
#1546, 1452, 1488, 2122. Salix (sect. Fragiles Koch) variifolia Freyn
et Sint, Arbor ramis glabris tandem fuscis subnitentibus, amentis mas-
culinis densifloris areualo-porreetis eylindrieis peduneulo brevissmo
albo-hirsulo basi foliato insidentibus axi albo-hirsutissimis sublanatis,
amentis femineis laxiuseulis arcualo-recurvis eylindrieis pedunculo foliato
pubescenti suffultis axi breviter albo-lanatis, squamis fulvis latiusculis
deciduis florum masculorum truncato-obovalis vel oblongis oblusis mani-
feste 5-Snervüis glabris margine a basi usque ad medium hirsuto-lanalis,
squamis florum feminorum oblongis infra medium 5-5nerviis extus
slabris intus sparse hirsutis margine a basi ad medium albo-lanatis,
staminibus 2 squamula duplo saltım longioribus, filamentis a basi ad
medium dense hirsulissimis superne glabris. antheris longe exsertis
fulvis, ovariis glabris ovalo-conicis elongalis squama ipsis quarlam partem
breviorem angustioribus pediceilo nectario triplo longiorem suffultis,
stylo manifesto ad medium bifido, stigmatibus profunde biparüitis tandem
recurvis. /oliis manifeste petiolalis pedunenlorum concoloribus obovalo-
elliptieis emarginalis subtruncalis vel obtusissime-rotundatis brevissime
apiculaus integerrimis supra glabris vel glabrinsceulis vel subsericeis
subtus nune glaberrimis margine tantunr sericeis nunc dense albo-sericeis
micantibus glabrescentibus, fotiis ramealibus vernalibus majoribus oblongo-
elliplicis brevissime apieulalis margine tenuiter incumbenti-serralis
supra sparse sericeis sublus argenteis tandem glabrescentibus, æstivalibus
coriaceis discoloribus Janceolato-oblongis plus minus ineumbente den-
lato-serralis supra glabris vel parcissime adpresse pilosis sublus adpresse
pubescentibus, slipulis ignotis (an nullis 2) gemmis conicis glabris fuseis.
h. Martio.
Bender-Ges, in sylvis humidis. 17. HE 1901 5 (1452), ad ripas
4. IV. 1901, capsulis juvenilibus (1488) et prope pagum ipsum 7. IV. 1901,
capsulis fere maturis (2122), insuper in sylvis humidıs prope pagum Ges,
29. XI. 1900, folia (1346).
Maasse: Höhe unbekannt, g Kätzchen zur Zeit der Biüthenfülle
40 mm. lang, 10,5 mm. im Durchmesser, auf nur 6-10 mm. langen
Zweiglein ; © Kätzchen auf 8-15 mm. langen Zweiglein bei noch anhaf-
tenden Kätzchen-Schuppen 35-40 mm. lang, 6,5-8,5 im Durchmesser ;
Schuppen der g’ Blüthen 1,5 mm. breit bei 2,2 mm. oder etwas mehr
Länge; jene der weiblichen Blüthen 1.7 mm. breit bei 4 mm. Länge;
908 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Que SER.). (52)
Filamente 4 mm.. Anthere 0,5 mm. lang; junge Früchte 1,2 mm. dick
und einschliesslich der Narbe 4,5 mm. lang. Blätter der 4 Blüthen-
zweiglein 1.4 x 0,7 bis 1,4 x 0,9 em. lang und breit, in der Mehrzahl
aber nur bis halb so gross; Blätter der © Blüthenzweiglein 3,5 X 1,8 cm.
lang und breit oder (meistens) wenig kleiner — die grösste Blattbreile
im oberen Drittel; Frühlingsblätter der Zweige einer 4 Weide 2,5
X 1.2 cm., die grösste Breite wenig ober der Mitte, jene der ® Weide
6.5 X 2,7 cm. oder kleiner ; Sommerblätter 9.5 x 2,1 bis 5,5 X 1.4 cm.
lang und in der Mitte breit.
S. varüfolia hat zur Blüthezeit und insolange noch keine Sommer-
blätter vorhanden sind, ganz die Tracht der S. pentandra L. und
insbesondere auch deren breite und lange, deutlich mehrnervige Kätz-
chenschuppen, ist aber durch die reichliche Behaarung und die nur
zweimännigen Blüthen davon leicht zu unterscheiden. Nächst verwandt
ist S. /ragilis L., von der aber S. varüifolia durch das Indument. die
breiten, ganzrandigen Frühlingsbiätter und die grossen, deutlich mehr-
nervigen (nicht fast nervenlosen) Schuppen ebenfalls leicht zu unter-
scheiden ist. 8. viridis Fries nähert sich der 8. varüfolia wohl im
Indumente, wenn dieses auch nie so dicht seidig ist, hat aber anders
gestaltete Frühlingsblätter, eine weit schwächere Zahnung auch der
Sommerblätter. feinere, dünnere Kätzchen und fast nervenlose Kätzchen-
schuppen. 8. Daviesit Boiss.. endlich, ist ganz kahl. hat unmerklich
gesägte Blätter und 2-3, nur am Grunde behaarte Filamente.
Ob S. varu/olia ein Bastard ist oder nicht. ist ohne Kenntnis eines
elwa vorhandenen CGonsorliums nicht leicht zu behaupten : jedenfalls
gehört sie zu keiner der mir vorliegenden Gombinationen des Bastards
S. alba x S. fragilis, eher könnte sie noch eine 8. alba X S. pentandra
sein. Dann wäre es aber doch sehr merkwürdig, dass Sintenis den
Bastard gleich von vier Standorten, aber keine der muthmasslichen
löltern-Arten milgebracht hal. zudem er doch auf das Sammeln aller
Formen bedacht war.
"1434 & und b. S. Medemi Boiss. Bender-Ges, in feuchten Gebü-
schen. 4. HE 1901. © blühend und 17. DI. 1901 mit © eben aufblühenden
Kätzchen (145% a) und in feuchten Wäldern. 30.11. 1901, mit reifen
Früchten und jungen Sommerblättern (145% 0).
32% a bis d, 1187. Populus alba L., bei Bender-Ges, 25. XL 1900,
init meist dreilappigen, unten schneeweiss-filzigen Blättern (152% «) und
XI. 1900, grauzweigig, aber die Blätter, wenn auch zweifarbig, beider-
seits kahl. nur jene der Sommertriebe unten weissfilzig (15245). in Meer-
(32) J, FREYN. PLANTÆ NOVA ORIENTALES. 909
strands-Wäldern, HF. 1901, mit jungen Früchten und beiderseits dicht
filzigen, unterseits ausserdem seidenhaarigen jungen Blättern (152% ce);
ebendort, 30. III. 1901, junge Früchte und junges, oberseits bereits ver-
kahltes Laub (1324 d); endlich ebendort, 2. IV. 1901. junges, bereits gut
entwickeltes Laub (1487).
“2121. P. canescens Sm. (nicht P. hybrida M. B., welche nach der
Originalbeschreibung durch beidendig zugespitzte Blätter sofort zu
unterscheiden ist) ; Bender-Ges, am Eichberg, 23. II. und 31. It. 1901,
S Blüthen und vollkommen entwickeltes junges Laub.
LIV. POTAMEZÆ Juss.
=1375, 1420. Zunichellia pedicellata Wahlb. Bender-Ges, in
salzigen Wässern, 9. XIL 1900, mit vereinzelnten © Blüthen (1375); an
seichten Meeresstellen, I. 1901, noch ohne Blüthen oder Früchte, aber
sonst mit der vorigen Nummer völlig übereinstimmend (1720).
LV. LEMNACEÆ Link.
*1361. Lemna minor L. Bender-Ges, in stehenden Gewässern,
29. XI. 1900.
LVI. ARACEÆ. Meisn.
1421. Arum elongatum M. B. Bender-Ges, im Walde Wonisch-
tepe, 2%. III. 1901, blühend. Dabei liegen viel kleinere, sonst vollständige,
jedoch nicht blühende Exemplare eines am 7. I. 1901 gesammelten
Arum’s, das viel kleinere Blätter hat, deren Lappen nicht horizontal
divergiren, sondern parallel mit dem Blatistiel abwärts gerichtet sind.
Diese Pflanze gehört jedenfalls unter die Discotuberosa, ist ohne Blü-
then nicht bestimmbar, aber wahrscheinlich nur Jugendzustand von
A. elongatum.
LVII. ORCHIDEÆ Juss.
*1516. Orchis pieta Lois. Bender-Ges, in Gebüschen, 2. IV. 1901,
selten. — Diese Pflanze stimmt in der hauptsächlich durch den arm-
910 BULLETIN DE L'HEMBIER BOISSIER (2m SÉR.). (33)
blüthigen, lockeren Blüthenstand bedingten Tracht mit 0. piela Lois.
ausgesprochen überein und hat auch deren kurze, nur die halbe Länge
des Fruchtknotens erreichende Brakteen. doch sind die masendera-
nischen Exemplare grösser (20-28 em. hoch) und ihre Blüthen theils
nur so gross. wie bei richtiger 0. picta, theils fast anderthalbmal
grösser; auch sind die Sporne ausgesprochen kürzer als die Frucht-
knoten — worin O. pieta übrigens variirt. Alles in Allem genommen,
steht die masenderanische Form der 0. picta viel näher als der O. Morio L.
151%. Ophrys estrifera M. B. Bender-Ges. auf mit Eichen
bestandenen Hügeln, 7. IV. 1901. — Der Grund des Labellums ist ganz
ungebuckelt, die Form der beiden schmalen innern Perigonzipfel sehr
verschieden : sie schwankt zwischen rein « lineal-länglich» und «aus
rundlich-eiförmigem Grunde plötzlich Imeal ». ©. estrifera erinnert
lebhaft, insbesondere auch in der Zeichnung der Lippe an 0. aranifera
Huds., hat aber grössere Blüthen, sammlige (nicht kahle) innere Peri-
gonblätter. eine zwar ebenfalis nach unten umgebogene und oberseits
sammlig-wollige Lippe — aber diese ist lief dreispaltig (nicht ganz-
randig) und an der Spitze von einem + quadratischen, kahlen Läppchen
geendigt (nicht ausgerandel). ausserdem am Grunde bleich und mit
dunklen Adern durchzogen (nicht gleichfarbig braun). Die Farben sind
nach den Trocken-Exemplaren nicht festzustellen.
*1513. Platanthera bifola Rich. Bender-Ges, in Bergwäldern.
3. IV. 4901. in Blühebeginn.
*1521. Cephalanthera ensifolia Murr. Bender-Ges, im Walde ober
Istenowö. 7. IV. 1901. in Blüthenfülle.
LVIIE. IRIDACEÆ Lindl.
"1512. Iris pallida Lam. Bender-Ges. im Dorfe Nokendi gepflanzt,
2. IV. 1901, in Blüthenfülle.
(e
LIX. AMARYLLIDEÆ R: Br.
1565. Galanthus Redoutei Kegel = G. nivalis ß. Redoutei Reg., Boiss.
N. or. V, p. 144. Bender-Ges, im Walde ober Istenowo schon am
7. XI. 1900 und durch den ganzen Winter bis März 4901 blühend ;
zuletzt auch schon ausgewachsene Früchte.
(3%) J. PREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 9
*1408. Sternbergia Fischeriana Herb. Bender-Ges. in Triften,
im Dorfe selbst (alter türkischer Friedhof), A. L 1901, blühend und
27. I. 1901, Blätter.
*1495, Narcissus Tazella L. 0. Iypieus Boiss. Bender-Ges, im
armenischen Friedhof. 6. 1. 1901. wohl nur verwildert. Die Exemplare
sind nur zweiblüthig, das Perigon deutlich gelblich und die Nebenkrone
halb so lang wie letzteres.
"4505. N. papyraceus Gawl. Bender-Ges, im Dorfe. wohl nur
eultivirt; von Sintenis nicht selbst gefunden, sondern von Ein-
wohnern zu Markte gebracht. 19. II. 1901. in Blüthenfülle. Weicht von
der in Parlal. fl. ital. IH, 125 enthaltenen Beschreibung durch weil
offene, absolut nicht constrikle Nebenkrone und von fast sämmtlichen
mir vorliegenden Exsiceaten dieses Namens durch breitere Blätter ab.
Auch von Boissier’s Beschreibung flor. orient. V, 151 ist die masen-
deranische Pflanze durch offene, beckenförmige, nicht eingeschnittene
Nebenkrone, die nicht dreimal, sondern viermal kürzer ist als das
Perigon, etwas verschieden. Indessen besitze ich N. papyraceus Gawl.
aus Italien einmal ebenso breitblättrig — 1,5 cm. Blatibreite. — In
Betracht kämen sonst auch nur N. polyanthus Lois., dessen Nebenkrone
aber ganzrandig ist und nicht seicht gelappt mit grobkerbigen Lappen,
wie an der vorliegenden Pflanze.
LX. LILIACEÆ DC.
*14929 b. Ornithogalum tenuifolium Guss. Bender-Ges, in Gebü-
schen, 2%. If. 1901, in Blüthenfülle, ganz mit den italienischen Exem-
plaren meines Herbars übereinstimmend. Die Blätter sind gleichmässig
erün, ohne weissen Miltelstreif. (Es ist also kein 0. Kochii Parl.).
*14929 a. O. Sintenisi Freyn n. sp. Glaberrimum, bwlbo solido ovato-
eloboso tunicis griseis obtecto, folüs senis plus minus recurvis lan-
ceolato-linearibus ulrinque viridibus haud albo-fasciatis scapum bre-
vissimum vel manifestum crassiusculum 2-4plove superantibus apice
cueculalo-acutalis, racemo abbreviato corymboso floribus (3-) 5-9 constante
bractealo, bracteis scariosis nervis viridibus percursis e basi latiore
naviculare-lanceolatis acuminatis accutissimis tandem reflexis, pedicellis
patulis vel areuato-adscendentibus tandem reflexis bractea nunc bre-
vioribus nunc plus duplo longioribus, floribus majusculis, perigoni
phyllis lanceolato-oblongis obtusiusculis sed breviter cuceulatis albis
92 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze <éR.). (35)
dorso stria lala viridi percursis exlerioribus majoribus, staminibus
omnibus fere æquilongis lanceolatis, antheris oblongis Juteis, ovario
ellipsoideo filamentorum dimidium allingente, slylo recto ovarium
adaquante, capsula jenola &. Martio.
Bender-Ges, in pascuis et frulicelis die FE Martio 1901, florentem
leg. P. Sintenis.
Maasse: Zwiebel 1,5 em. hoch, 1.3 im unteren Drittel oder in der
Mitte diek ; Blätter 16-20 cm. lang bei 3 mm. Breite, wohl auch kleiner
bis zu 13 cm. X 2 mm. herab; Schaft bis zum Blüthenstande 1-5 cm.
hoch (1.75-) 25-3 mm. dick; Blüthenstand #-li cm. hoch: Brakleen :
die unterste 20 X 4 mm. bis 54 X 7,5 mm. lang und, ausgebreitet
gemessen, breit, den Grund des Blüthenstieles oder diesen ganz um-
hüllend ; unterste Blüthenstiele 15-65 mm. nach dem Abblühen lang ;
äussere Perigonblätter 24 X 4,5 mm., innere 21 xX 4 mm. lang und breit.
0. Sintenisi kann, da seine Früchte unbekannt sind, vorerst keiner
Untergruppe zugetheilt werden. Es hat die Tracht der grossen Formen
des 0. nanım 8. S.. des O. refractum Wild. und 0. erscapum Ten.
Es kommen so niedrige Formen vor, wie bei allen drei genannten Arten
und ebenso hohe, wie bei OÖ. refractum ; dieses letztere ist aber sofort
durch die aus Brutzwiebeln zusammengese{zte Zwiebel und Blätter mit
weissem Mitlelstreif zu unterscheiden. 0. exscapım hat zwar ebenfalls
solide Zwiebeln, ist aber doch niedriger und hat vor Allem Blätter mit
weissem Mittelstreif. So sind auch die Blälter von 0. nanmm beschaffen,
ausserdem haben auch dessen grösste Formen viel kürzere Blüthen
und Fruchtstiele — alle drei Arten haben ferner traubige, nicht schirm-
förmige Fruchtstände. Freilich ist von ©. Sintenisi zwar sicher, dass
sich die Fruchtstücke zurückbiegen — aber nicht bis zu welchem Grade
und inwieweit sie sich dabei verlängern ; es ist daher auch nicht aus-
geschlossen, dass der Fruchtstand auch dieser” Form zuletzt traubig
wird, so wie es bei dem anfänglich ebenfalls corymbosen 0. refractum
der Fall ist. Da auch die Kapseln des 0. Sintenisi unbekannt sind, so
muss man es auch mit noch anderen Formen vergleichen, mit denen
es allenfalls verwechselt werden könnte. So älıneln dessen grosse
Formen vor Allem dem 0. divergens Boreau, sınd aber davon durch
solide Zwiebel und gleichfarbig grüne Blätter ohne weissem Mittelstreif
auch im blühenden Zustande sicher zu unterscheiden. Solche Blätter
hat auch ©. Kochü Parl. und dazu einen verhältnismässig hohen,
dünnen, erst ganz oben schirmförmig verzweigten Schaft, auch nur
etwa halb so grosse Blüthen wie 0. Sintenisi. Endlich ist O. tenuifolium
(36) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 91
Guss.. das wohl gleichfarbig grüne Blälter hat, durch deren Schmalheit,
im Uebrigen wie 0. Kochi zu unterscheiden. Sonst kämen nur Arten
in Betracht, welche alle schon durch breite, fast spatelig-lanzettliche
Blätter ohnehin so auffallend abweichen, dass weilere Vergleiche unter-
bleiben können.
145%. Scilla Hohenackeri Fisch. Mey. Bender-Ges. im Walde
Wonischtepe, 24. III. 1901, mit Blüthen und jungen Früchten.
1455. Allium paradoxwum Don. Bender-Ges, im Walde ober Iste-
nowö, 19. III. 1901. blühend.
LXI ASPARAGACEZÆ Juss.
1542. Asparagus verticillaris L.. Bender-Ges, in Gebüschen,
25. XI. 1900, ohne Blüthen oder Früchte, aber an den deutlich drei-
kantigen Gladodien vom ähnlichen A. persicus Bak. trotzdem mit Sicher-
heit unterscheidbar.
1401. Ruseus aculeatus L. Bender-Ges. im Walde ober Istenowö,
7. XII. 1900 und 3. IV. 1901.
1400. Danaë racemosa Mönch. Bender-Ges. ebendort, 7. XII. 1900,
mit reifen Früchten.
LXIT. SMILACEÆ Lindl.
1586. Smilar excelsa L. Bender-Ges, in Wäldern, 25. XL 1900.
LXII. JUNCACEÆ Bartl.
1475. Luzula Forsteri DC. Bender-Ges, im Walde Wonischtepe,
2’. II. 1901, mit gut entwickellen Früchten.
"1367. Juncus aculus L. ß. longibractealus Buchenau in Boiss. fl. or.
V, p. 354. Bender-Ges. am Meeresufer, 3. XII. 1900. mit reifen
Früchten.
LXIV. CYPERACEÆ Juss.
*1501. Heleocharis uniglumis Lk. Bender-Ges, an feuchten Stellen
am Meere, 2. IV. 1901, voll erblüht.
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 41, 4 novembre 1902. 62
91% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (37)
*1456. Carex Chaberti F. Schultz. t. Freyn fl. von Süd-Istrien in Verh.
k. k. zool.-botan. Gesellschaft XXVII, p. 455. Bender-Ges, in Triften.
26. III. 1901, abblühend.
1466. C. divulsa Good. Bender-Ges, in Gebüschen, 30. II. 1901.
llühend.
1457. C. digitata L. 8. C. albida Freyn et Sint. spiculorum feminorum
glunis obovatis fere truncatis albis nervo viridi excurrenti mucronalis
a typo differt. Bender-Ges. in sylvo Wonischlepe, 2%. IT. 1901.
deflorala.
1455. C. pendula Huds. = C. maxima Scop.. Boiss fl. or. Bender-
(es, im Walde Wonischlepe, 2%. Il. 1901, bereits mit wohl ent-
wickelten Früchten.
1442. 1458, 150%. C. sylcatica Huds. Bender-Ges, im Walde ober
Istenowö, 19. IH. 1901, in Blüthenfülle (1442); im Walde Wonischtepe,
24. HE 1901, abblühend (1458) und im Walde oberhalb des Dorfes.
>. IV. 1901, mit gut entwickelten Früchten (150%).
1489. €. dilutaM.B. Bender-Ges, in feuchten Wiesen am Meere,
2. IV. 1901, im Blühebeginn. Früchte konnten also nicht verglichen
werden; aber die Ligulæ der Blätter sind gestutzt quadratisch (nicht
überhöht-rechteckig-länglich) und die Stiele der Aehrchen treten aus
den Scheiden deutlich hervor; die Blät!er sind starr, seegrün, breitlich
(zweimal breiter, wie bei C. distans), die Brakteen ragen weit über die
Halme hinaus, beiderlei Aehrehen sind schmal-cylindrisch, die Glumæ
grünstreifig, alle erheblich grösser als bei C. distans L.; die Z ellip-
tisch, stumpf, von unten bis zur Mitte weiss, am Rande, von dessen Mitte
an bis zur Spilze, fuchsig und zwischen den Randlinien trüb karminrolh;
die © Glumæ sind kleiner als die g‘. lanzeltlich-länglich, stumpf, in der
unteren Hälfte weiss, in der oberen fuchsig.
LXV. GRAMINEÆ Juss.
1492. Oplismenus undulatifolius R. S. Bender-Ges, im Walde
ober dem Dorfe, 5. IV. 1901, überreif.
15358. Setaria glauca P. B. Bender-Ges, in Gebüschen, 29. XI. 1900,
fast überreif.
1339. Erianthus Ravennæ P. BB Bender-Ges, in Triften und
Granaläpfel-Gestrüpp, 4-5 m. hoch, 25, XI. 1900, reif.
(38) J. FREYN. PLANTÆ NOVE ORIENTALES, 315
1469. Alopecurus agrestis L. Bender-Ges, in Wiesen, 2. IV. 1901,
blühend.
1431. Pou annua L. Bender-Ges, in Triften, 4. HE 1904, blühend.
"1486. P. (Eupoa) masenderana Freyn et Sint. latevirens, perennis,
laxe cæspitosa, rhizomate sobolifero, foliorum fasciculis florendi tempore
nullis, eulmis e basi breviter adscendente erectis flaccidis lævibus fere
(ota longitudine vaginalis, vaginis (videtur cylindricis) lævibus inter-
nodia plus minus æquantibus lamina 2-Aplo brevioribus, ligula alba
breviler-truncata, foliorum lamina erecla flaccida latiuscule-linearis
acuminala acula D-13nervis margine et ad nervos scabra, paniculæ
nutantis ovalo-oblongw angustæ folia parum superantis laxæ ramis 2 (-1)
filiformibus flexuosis scabris inæqualibus (2-)5-dspiculosis, infimis erecto-
patentibus summis axi accumbentibus, spiculis sparsis ovatis à floris
cum rudimento pedunculo ipsis sesqui-triplo breviore subincrassato
scabro suffultis, rhachide lævi, flosculis subremotis lana tenuissima vix
eonspicua cohærentibus, glumis carinatis parvis lanceolalis acuminatis
aculis Snerviis viridibus angustissimæ albo-marginalis dorso mar-
gineque scabris infima minore, glumellis obsolete 5nerviis glumæ saltim
sesqui longioribus læte viridibus luteo-albo marginatis lanceolatis acumi-
nalis acutis carina el margine scabris cæterum glabris, palea naviculari-
oblonga obtusa albida dorso viridi glumallæ duplo cireiter angustiore
et manifeste breviore, semine ignoto. %. Aprili.
Bender-Ges, in sylva supra pagum Ges, die 3 Aprili 1901, florens.
Maasse: Höhe bis 43 cm. kürzester von mir gesehener blühender
Halm 25 em. hoch, an diesem jedoch nur wenige Blüthen offen. Brei-
teste Blätter der blühenden Halme 2,5 mm. breit, längstes der mittleren
Stengelblätter 18,5 em. lang; Rispe 15,5 cm. lang, nur zollbreit; längster
Rispenast bis zur Spitze des obersten Aehrchens 5 cm. lang und nicht
einmal 0.25 mm. dick. Aehrchen 5,5 mm. lang, 3,5 mm. breit ; Gluma
(Deckspelze) 3,5 em. lang und, ausgebreitet gedacht, 1 mm. etwas unter
der Mitte breit, untere Gluma nur 2 mm. lang und 0,75 mm. im unteren
Viertel breit; untere Glumella (Spelze) # mm. lang und, ausgebreitet
gedacht, 1,5 mm. etwas unterhalb der Mitte breit; Palea (obere Spelze(
3 mm. lang und, ausgebreitet, kaum i mm. breit.
Die mir vorliegenden Stücke dürften kaum ihre volle Höhe erreicht
haben, gar zu viel wird aber daran kaum fehlen. Nach der von Boissier
in der Flora orientalis gegebenen Eintheilung gehört P. masenderan«a
entschieden unter ÆEu-Pou und darin, wegen der selten sämmtlich
bemerkbaren fünf Nerven der unteren Spelze, sowie des ausläufertrei-
916 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (206 SÉR.). (39)
benden Rhizoms. in die Verwandischaft der P. cenisia All., wo sie in
P. caucasica Trin ihre nächste Verwandte hat. Diese letztere ist aber
eine niedrige, bis fast in die Alpenregion hinauf verbreitete Gebirgs-
pflanze West-Kaukasiens mit sterilen Blattbüscheln, welche so lang oder
länger sind, wie die Halme, länglichem Blatthäutchen, kürzerer, abste-
hend ästiger Rispe und glatten Rispenzweigen. Die ebenfalls verwandle
P. Peronini Boiss. ist hochwüchsig, hat eine ausgebreitele Rispe, deren
Aeste zu 4-5 in Wirteln stehen, Blattspreiten. die kürzer sind als ihre
Scheide. glatte, nicht raube, untere Spelze, etc.
LXVI. OPHIOGLOSSACEZÆ R. Br.
1461. Ophioglossum vulgatum L. Bender-Ges, zwischen dem zur
Zeit noch dürren Pteris-Gesirüppe oft ganze Plätze bedeckend und so
an junge Spinat-Pflanzungen erinnernd, 29. III. 1901, mit jungen Frucht-
sländen.
LXVI. POLYPODIACEZÆ R. Br.
1596. Polypodium vulgare L. Bender-Ges, auf Baumslämmen im
Urwalde ober Istenowö, 7. XII. 1900, im besten Zustande.
“139%. Onoclea Struthiopteris Hoffm. Bender-Ges, in Wäldern
bei Istenowö, 7. XI. 1900 und 24. III. 1901 mit Rhizomen, allem und
neuem Laube, aber ohne Fruchtstände.
1591. Pteris cretica L. Bender-Ges, im Urwalde ober Istenowö,
7. 12. 1900, mit sterilen und fertilen, einander sehr unähnlichen Wedeln.
1355. P. aquilina L. Bender-Ges, in Feldern, 12. XU. 1900, fast
reif; die Unterseite der Wedel reichlich zottig. Heisst persisch Schamass.
"1345 b. eadem forma pumila Freyn et Sint. Eine niedrige, nur
10-13 cm. hohe an Phegopteris Dryopteris erinnernde rasige Form mit
spärlicher Bekleidung von Gliederhaaren. Wahrscheinlich nur Mager-
form, die auf den Standort zurückzuführen ist.
Bender-Ges, auf Mauern, 22. XI. 1900, steril.
1545 4. eadem var. scandens l'reyn et Sint. Eine sehr auffallende
Pflanze, die Wedeln mehrere Meter hoch, theilweise fast vierfach getheilt,
wobei einzelne Haupt-Abschnitte schwächer als der gegenständige ent-
wickelt sind und eine weitere, unregelmässige Theilung in sehr kleine,
längliche, wieder gefiderte Fiedern aufweisen. Mit den Fiedern erster
Ordnung haftet die Pflanze am stützenden Gesträuche und klimmt
(windet) zwischen dessen Gezweige hoch hinauf,
(40) J, FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 917
Bender-Ges, in Gebüschen, 25. XI. 1900, in bestem Zustande, die
fjedertheiligen Segmente jedoch ohne Fruktifikation.
1392. Scolopendrinm vulgare Sm. Bender-Ges, in den Urwäldern,
auch auf den Bäumen selbst. 7. 1. 1901, in bestem Zustande.
1340. Adiantum Capillus Veneris L. Bender-Ges, an Ufern, in
Wäldern, ete., 29. XI. 1900, in bestem Zustande.
1411. Asplenium Trichomanes L. Bender-Ges, im Walde Wonisch-
tepe, 7. 1. 1901, in bestem Zustande.
1410. A. Adiantum nigrum L. Bender-Ges, wie vorige.
“1491. Athyrium Fier femina Roth. Bender-Ges, im Walde
oberhalb des Ortes, 3. IV. 1901. bereits ausgewachsene Wedel, zwar noch
ohne Sori, aber unverkennbar.
*1423. Aspidium lobatum SN. Bender-Ges, ebendort, 8. IL 1901,
im besten Zustande.
1393, 1418. A. aculealum SW. (= 8. Swartzianum Koch, Boiss. Il. or.
V, p. 736). Bender-Ges, im Walde ober Istenowö, 7. XII. 1900,
jung, noch nicht fruchtend (1395) und 21. 1. 1901, in bestem Zustände
(1415).
Unter diesen Nummern sind zwei Formen vertheilt, die sich nur
durch die Grösse unterscheiden. Die kräftigere mit etwa 60-65 em.
langen Wedeln und mehr oder weniger lanzettlichen Fiedern, deren
untersier der längste ist: etwa 11 X 5 em. lang und breit. Die grössten
Fiederchen stehen in der Mitte des Fieders und sind 15 X 8 mm. lang
und breit. Die andere der beiden unter N° 1393 und 1418 vertheilten
Formen ist nur bis 45 em. hoch ; ihre untersten Fiedern sind am selben
Wedel entweder die grössten oder etwas kürzer als der vorletzte — bis
5,5 X 1.8 em. lang und vom Grunde bis zur Mitte ziemlich gleich breit,
die grössten Fiederchen etwa 10 x 6 mm. lang und breit. Sonst sind
beide Formen identisch und gegen A. lobatım SW. durch die auffallend
veslielten, + rechtwinklig abstehenden Fiederchen ausgezeichnet, deren
basales nicht oder kaum grösser ist, als die übrigen.
*212%. Cystopteris fragilis Bernh. u. genuina Boiss. Bender-Ges,
im Walde oberhalb des Ortes, 8. IL 1904, junges Laub. noch ohne Sori.
LXVIIL. EQUISETACEÆ DC.
1498. Equisetum arcense L. Bender-Ges, im Walde oberhalb
des Ortes, 3. IV. 1901, nur sterile Pflanzen.
— ni
913
MUSCI JAPONICI
A
R. P. FAURIE ANNO 4900 LECTI
M. l'abbé Faurie, dont M. Bescherelle a fail connaître (Annales des
sciences naturelles, 1893 : Journal de botanique, 1898 et 1899) les belles
récolles bryologiques, principalement dans le Yeso et le Nippon sep-
tentrional, a continué en 1900 ses explorations dans le Nippon méri-
dional. les îles Shikoku, Kiu-Siu et Farchipel Liou-Kiou. Ses nouvelles
récoltes ont été faites à :
Nippon Sud : Ibaraki. au N. de Tokio ; Tokio, et le Fusijama ; mai.
Ne Shikoku : Tsurugi-zan (2200 m. alt. }!, Tokushima.
Ile Kiu-Siu : Ichifusa (1800 m. alt.)!. Hitayoshi, Kamamoto. Yatsu-
shiro, Kagosima et Sakoura-Sima (ile renfermant une population de
10.000 âmes. constituée par un seul volcan. et située dans la baie la plus
méridionale de Kiu-Siu : juin-juillet.
1 J'ai fait observer à M. l'abbé Faurie que ses alliludes me paraissent exa-
gérées : que d’après Elisée Reclus (Nouvelle géographie universelle VII, p. 722),
la chaine de montagnes qui traverse du N.-E. au S.-W. l'ile de Shikoku ne
dépassait nulle part 1400 m., el que d’après l’atlas de Schrader le point culmi-
nant de l’île Kiu-Siu était le Kirisima Yama. coté seulement 1672 m.
Voici ses réponses :
« D'après les cartes de I’Elat major japonais, le Tsurugi et une autre mon-
tagne plus au S., dans File de Shikoku, dépassent 2000 m.
« Dans l'ile Kiu-Siu, la plus haute montagne est le Sibô, boisé jusqu'au sommet:
le Kuju est presque aussi élevé, mais déboisé complètement : ces montagnes on!
environ 1800 11. Après le Kuju vient l’Ichifusa, boisé jusqu'au sommet, 17-
1800 m. Enfin l’Azo qui a % ou 500 m. de moins : mais c’est un beau volcan
au centre d'un vieux cratère de 12 lieues de tour... »
M. l'abbé Faurie maintenant ses chiffres d'une façon aussi calegorique, je me
suis décidé à consulter M. le général Bassot, sous-chef d'État major général de
l'armée et directeur de son service géographique, où je savais que l'on préparait
(2) EDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCI JAPONICH. 919
Archipel de Liou-Kiou : Yakou-Sima, Oho-Sima : juillet.
infin a Aomori, a Hakkoda, etc. ; septembre et octobre.
Ces contrées n’elaient pas aussi vierges de recherches bryologiques
que celles qui ont été le théâtre de ses précédentes investigations. D'une
part, en effet, le R. P. Ferrié, de la Compagnie de Jésus, avait déjà récolté
aux environs de Nagasakı et dans Oho-Sima, en 1897 el 1898, si je
ne me lrompe, des mousses qui ont élé déterminées par K. Müller
et M. Brotherus, et dont la liste complete, que je dois à l’obligeance de
M. le D' Em. Levier. figurera à la fin de cette étude. D'autre part,
comme en témoignent les notices déjà citées de M. Bescherelle dans le
Journal de botanique, et celle de M. Brotherus dans le Hedwigia de 1899.
les botanistes japonais se piquent d’émulation et ont envoyé à ces deux
maitres leurs récoltes. Mais M. l’abbe Faurie n'en a pas moins trouvé
un nombre très appréciable d'espèces nouvelles, et d’autres qui, sans
l'être pour la science. le sont pour le Japon, à la géographie botanique
duquel elles fournissent un appoint des plus intéressants.
Je manquerais à mon devoir si, avant de commencer l’énumération
des secondes el la description des premières, je ne disais que, bien
plus que la mienne, l’une et l’autre sont l'œuvre de mon savant
ami, M. Brotherus, sans la science profonde et l’inlassable obligeance
duquel je ne serais venu à bout de ce travail, et nécessairement avec
moins d’autorilé, qu'en y consacrant un temps infiniment plus long
que celui que me permettaient de lui donner mes autres occupa-
tions, el surtout la refonte complete de l’Index bryologicus conduit
jusqu’au 51 décembre 1900. Qu'il en recoive ici mes plus affectueux
remerciements !.
une carte du Japon. Ainsi qu'on va le voir, sa réponse confirme absolument les
renseignements de M. l'abbé Faurie.
« Tsourougi, colé 2242 m., porlé sur la feuille de Nagasaki au 1.000,000
publiée par le service géographique.
« Koudjou (Kuju de l'abbé) coté 1863 m., sur la même carte.
« Sobo (Sibô de l'abbé}, coté 1985 m. sur la carte du service géographique.
est le point culminant de la chaîne de montagnes au S. de Oushikoubitagé. Le
nom et l'altitude sont portés sur la carte japonaise au 400,000 (Tokio 1890).
Ichibusa (Ichifusa de l'abbé), 1820 m., est le point culminant de la chaîne de
Kiu-Siu. »
J'ai pensé que ces renseignements intéresseraient ceux de nos confrères qui
ne séparent pas l'étude des plantes de celle du milieu dans lequel elles existent.
1 Comme je ne prévois pas avoir, d'ici l'été prochain, le temps de publier les
descriplions des espèces nouvelles autres que celles qui suivent. je me décide à
920 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (3%
HYMENOSTYLIUM Brid.
H. curvirostre (Ehrh.) Mitt. — Tsurugi-zan, no 980, 1126.
WEISIA Hedw.
W. platyphylla Broth. — Tokio, n. 948.
W. viridula Brid. — Tsurugi-zan, n. 946 ; Sakoura-Sima, n. 917.
ONCHOPHORUS Brid.
O. crispifolius Mitt. — Ichifusa, n. 953.
O. Wahlenbergii Brid. — Ibaraki, n. 993; Tsurugi-zan, n. 978, 140% ;
Sakoura-Sima, n. 988, 1009-1011.
TREMATODON Mich.
T. campylopodinus Besch. — Tsurugi-zan, n. 98%, 989.
DICRANELLA W. P. Sch.
D. heteromalla (Hedw.) W. P. Sch. — Ibaraki, n. 97.
DICRANUM Hedw.
D. cylindrothecium Mill. — Ibaraki, n. 9685; Tsurugi-zan, n. 956, 965,
965, 966. ;
D. FAURIEI, Broth. el Pars. sp. nov. — Dioicum ? Cæspites congesli,
inferne nigricantes, superne rufescentes. Caulis 0,02-0,025 m. longus, e basi
prostrata adscendens, subsimplex, sub perichætio innovans, tomento rufo usque-
ad apicem obtectus. Folia eaulina 4-5 mm. longa, basi 0,5 mm. lata, secunda,
apice falcala, e basi angustiore lanceolala, marginibus medio subrevolulis,.
superne planis, tanlum ad apicem parce serralis, nervo crasso dorso levi per-
currente, cellulis inferne longe, superne breviler rectangularibus, ad auriculas
late quadralis parietibus fuseis ; folia perichætialia vaginantia, longius serrala,
cæterum caulinis similia. Capsula 1,5-2 mm. longa, cylindrico-ovata, castanea,
leptoderma, erecta, in pedicello lævi viridi 16-18 mm. alto suffulta ; vaginula
cylindrica paraphysibus destitula. Peristomium destructum.
Tsurugi-zan, n. 957, 959 et 967. i
Cette espèce ne saurait êlre confondue avec aucun des autres Dieranum japo-
nais. Elle diffère du D. rufescens W. P. Sch. (D. nipponense Besch.) par sa
couleur et sa capsule droite (D. orthocarpa) ; du D. cylindrothecium par la
capsule légèrement ovale, ses feuilles plus courtes, faiblement dentées, ete.
publier dès à présent, dans l'intérêt de M. l'abbé Faurie, ces dernières, afin de
lui assurer Ja priorité de ses découvertes.
(4) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS, MUSCI JAPONICH. 921
D. hamulosum Mill. — Ibaraki, 968 ; Tsurugi-zan, n. 965.
D. japonicum Mill. — Tsurugi-zan, n. 469.
D. rufescens W. P. Sch. (D. nipponense Besch.). — Æsurugi-zan, n. 960,
961 : Sakoura-Sima, n. 962, 964.
LEUCOLOMA Brid.
L. molle (C. M.) Mitt. — Oho-Sima, n. 962. — Genre nouveau pour le Japon.
DICRANODONTIUM Bryol. eur.
D. dictycion Mill. — Tsurugi-zan, n. 971. — Espèce de Sikkin el du
Bholan, nouvelle pour le Japon.
D. uncinatulum C. M. — Jharaki, n. 972; Tsurugi-zan, n. 970.
BROTHERA C. M.
B. Leana (Sull.) €. M. — Tsurugi-zan, n. 945.
GAMPYLOPUS Brid.
C. Blumii Br. jav. — Sakoura-Sima, n. 986 (var.).
C. japonicus Broth. — Ibaraki, n. 991: Yakou-Sima, n. 987.
C. nagasakinus Brolh. — Yakou-Sima, n. 1083.
LEUCOBRYUNM Hope.
L. scabrum Sande Lac. — Yakou-Sıma, n. 973.
FISSIDENS Hedw.
F. adelphinus Besch. — Tokio, n. 1005 ; Sakoura-Sima, n. 1006.
F. cristatus Wils. — Oho-Sima, n. 999.
F. gymnogynus Besch. — Ibaraki, n. 100%.
F. japonicus Dz. et Mk. — Yakou-Sima, n. 995, 996.
F. nagasanikus Besch. — Oho-Sima, n. 998 (typ.!); Tokou-Sima, n. 998
(forma), 1001 (vel. sp. nov. ?).
F. SAKOURZ brolh. el Par. sp. nov. — Dioicus ? Caules simplices vel e
basi gemelli sub apice innovantes, virides, 4,5-5 mm. alti, cum fol. 2 mm. lati.
Folia 10-12 juga, erecta, 1,5 min. longa, 0,5 min. lata, opaca, acuta, nervo
percurrente raro sub apice flexuoso, lamina vera paulo ultra medium producta,
lamina dorsalis angusta basi angusliore baud decurrens ; cellulis chlorophyllosis
minulissiimis, rotundalis vel breviter ovoideis, marginalibus pellucidioribus
4-6, paraphyses perpaucæ
exacle quadralis. Fl. femin. terminalis ; archegonia
filiformes. Cætera inquirenda.
Sakoura-Sima, n. 1007.
Cette espèce est voisine du F. adelphinus Besch. ; elle s'en dislingue par ses
feuilles plus étroiles, acumindes, par la lame dorsale non arrondie à la base, etc.
922 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER (2Me SER.).
GERATODON Brid.
C. purpurens Brid. — Aomori, n. 4491: Tsurugi-zan. n. 1120 : Ichifusa,
FE
n. 976.
DITRICHUM Timm.
D. pallidum (Schreb.) Hpe. — Tsurugi-zan, n. 1108 : Sakoura-Sima, n. 950.
BRYOXNIPHIUM Mill.
B. Savatieri (Ilusn.) Mitt. — Aomori. n. 1484.
GALYMPERES Sw.
C. japonicum Besch. — Yakou-Sima, n. 952.
GRIMMIA Ehrh.
G. apocarpa Hedw. — Aomori, n. 110%.
var. gracilis (Schl.) Schk. — Tsurugi-zan, n. 1052.
RHACOMITRIUM Brid.
R. canescens Brid. — Sakoura-Sima, n. 1057 ; Oho-Sima, n. 1129.
var. ericoides (Dicks.) Br. eur. — Tsurugi-zan, n. 1053-1055.
f. epilosa H. Müll. — Ichifusa, n. 1056.
R. fasciculare (Schrad) Brid. — Aomori, n. 1482: Tsurugi-zan, n. 1065,
1130: Ichifusa, n. 1058, 1240 ; Yakou-Sima, n. 1417.
R. heterostichum (Hedw.) Brid. — Ichifusa. n. 1061 (cum var. gracıl.).
var. gracilescens Bryol. eur. — Ichifusa, n. 1060. 1061.
R. lanuginosum (Hedw.) Brid. — Yakou-Sima, n. 1051.
R. sudeticum (Funk) Bryol. eur. — Tsurugi-zan, n. 1059.
PTYCHOMITRIUM Brvol. eur.
P. dentatum (Mitt.) Jäg. — Yakou-Sima, n. 101%.
P. Wilsoni Sull. el Lesq. — Iharaki. n. 1008.
HEDWIGIA Ehrh.
H. ciliata Il. var. viridis br. eur. — Ibaraki, n. 1031; Tsurugi-zan, n. 1032 ;
Yatsushiro, n, 1033; Ichifusa, n. 1029, 1030 : Sakoura-Sima, n. 1127.
DRUMMONDIA Hook.
D. clavellata Ilook. — Tokushima. n. 1012.
SCHLOTHEIMIA Web. et Mohr.
S. japonica Besch. — Kagou-Sima, n. 1019: Yakou-Sima, n. 1050.
(6) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCLE JAPONICH. 923
DASYMITRIUM Lindb.
D. gymnostomum (Sull.) Lindb. — Oho-Sima, n. 1017; Hitoyosho, n. 1018?
Kagou-Sima, n. 1023 ? Ibaraki, n. 1025 ? (Sterile, par conséquent douteux dans
ces trois dernières localités.)
D. incurvum Lindb. — Yakou-Sima, n. 1049.
ULOTA Brid.
U. nipponensis Besch. — Ibaraki, n. 1035 : Tsurugi-zan, nm. 1038, 1040,
10421,
PHYSCOMITRIUM Brid.
P. subacuminatum Brolh. — Aomori, n. 1478 : Ibaraki, n. 1169.
FUNARIA Schreb.
F. hygrometrica Hedw. — Ichifusa, n. 1107.
BRACHYMENIUM Hook.
B. japonense Besch. (b. cernuum W. P. Sch.). — Ichifusa. n. 1122.
B. scabridens (Mitt ) Broth. — Tsurugi-zan, n. 985; Yalsushiro, n. 1103 ;
château de Kagou-Sima, n. 1115.
WEBEHA Hedw.
W. albicans ? (Wahlenb.) W. P. Sch. — Tsurugi-zan, n. 112%, sier.
W. elongata (Dicks.). Schwiegr. — Tsurugi-zan, n. 990.
W, nutans (Schreb.) Hedw. — Aomori, n. 1472: Tsurugi-zan, n. 1089.
BRYUM Dill.
B. nagasakense Broth. — Malsu, n. 11114: Tsurugi-zan, n. 11127.
LEPTOBRYUM W. P. Sch.
L. piriforme (Hedw.) W. P. Sch. — Tsurugi-zan, n. 1148, 4119, 1125.
MNIUM Dill.
M. japonicum Lindb. — Ichifusa, n. 1102 ; absq. local, n. 1101.
M. punctatum Hedw. — Tsurugi-zan. n. 109%.
M. Trichomanes Milt. — Aomori, n. 1469.
M. Wichuræ Broth. — Ibaraki, n. 1092; Tsurugi-zan, n. 1093 ; Sakoura-
Sima, n. 1381.
! Restent à décrire : Orthotrichum laurier Broth. et Par. sp. nov. : Macro-
milvrium maerocladulum Br. et Par. sp. nov.
2 Restent à deerire: B. Faurver Broth. el Par. sp. nov.; B. nanoeespiticium
Broth. et Par. sp. nov.
924 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° SER.). (7)
BITTZOGONLUM
R. flagellare (S. el L.) Par. — Tsurugi-zan, n. 1095, 1097, 1098, 1132 ;
Takou-Sima, n. 1099 ; Sakoura-Sima, n. 1100.
R. microphyllum (Dz. et Mk.) Jäg. — Iharaki, n. 1091 ; Yalsushiro,
n. 1087.
R. spiniforme (L.} Br. — Ichifusa, n. 1082; Yakou-Sima, n. 1080, 1081.
BARTRANIA
B. crispata \V. P. Seh. — Tsurugi-zan, n. 1079.
PHILONOTIS
P. carinata Mill. — Aomori, n. 1470.
ATRICHUM P. B.
A. undulatum {L.) P. B. — Tsurugi-zan, n. 1175, 1086, 1096.
BARTRAMIOPSIS Kinob.
B. Lescurii (Sull.) Kindb. — Tsurugi-zan, n. 4066, 1159.
POGONATUM P. B.
P. infiexum Lindb. — Aomori, n. 1426, 1128; Tokio, n. 1071, 1088 ;
Tsurugi-zan, n. 1076 : Sakoura-Sima, n. 1067 ; Yakou-Sima, n. 1074.
P. japonicum Lindh. — Tokio, n. 1068 (forma) ; Ichifusa, n. 1070 (forma
P. urnigerum (L.) P. B. — Aomori, n. 1466, 4493: Tsurugi-han, n. 1069
1072, 1073.
POLYTRICHUM Dill.
P. commune L. — Aomorı, n. 146.
LEUCODON Schwagr.
L. DOZYOIDES Brolh. el Par. spec. nov. — Dioieus ? Rami erceli ve
arcualo adscendenles, 4-5 em. longi, simplices vel superne fasligialo-ramosi
et viridi-lulescentes, inferne fuscescentes. Folia sieca appressa, madida erecto-
patentia haud secunda, densissime imbricala, plicala, lanceolala, acula, inle-
gerrima, enervia, marginibus ereetis; cellulis basilaribus ad alas minutissime
quadralis vel ovoideis pulcherrime aureis, cæteris rhombeis, marginalibus
brevioribus. Fol. perich. foliis caulinis vix longiora, intimis tubulosis haud
convolulis longiuseule acuminalis, pellueidis. Capsula in pedicello cirea 1 em.
longo rubro flexuoso torlo, superne ruguloso erecta, 1,5-1,8 mm. longa, ovata
vel subpiriformis, sieca subglohosa, caslanea leptoderma, nitens. Peristomium
albescens velustius.
(8) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCLE JAPONICL. 925
Vsurugi-zan, n. 1168. — Relrouvé en 1891 par M. l'abbé Faurie à Mayasan,
S. W. Japon.
Plus robuste dans loules ses parties que le L. flewisetus (Besch.) Par., celle
espèce s'en distingue en outre par ses feuilles entières et non érodées au sommel,
par son pédicelle plus long et rugueux dans sa partie supérieure, ete,
L. flexisetus (Besch.) Par. — Ichifusa, n. 1171.
DOZYA Lac.
D. CHLOROCLADOS Par., spec. nov. — Dioica. Cæspiles imbricali,
inferne nigricantes. superne intense virides. Caulis primarius repens. denudatus,
filiformis : secundari erecli, 5-6 em. alli, fere e basi fastigiato-ramosi, ramis
ereclis 0.02-0.025 m. longis ilerum ramulosis, ramulis 0,04-0,045 m. longis,
apice allenualis. Folia sicca erecta subappressa, madida patentia, 2 min. longa
0.85 mm. lala, e bası amplexicauli lanceolata, acuminata, inlegerrima, longi-
tudinaliter 2-3 plicala, marginibus revolutis, nervo deplanalo concolori ultra
medium evanido ; cellulis marginalibus minute quadralis vel ovoideis, obscuris,
cæleris rhombeis anguslis, sparsım punctulalis. Folia perich. exteriora minima,
ovala, acumine obtuso, intima lanceolata sat longe acuminala, omnia enervia,
nellucida, integerrima. Capsula ovoidea 1,5 mm longa, erecta, brunnea, in
pedicello 2,5 mm. alto rubro lævi suffuila. Vaginula eylindrica, archegoniis
nonnulis e paraphysibus numerosis tenuissimis fere duplo longioribus vestila.
Opereulum planum, oblique e longiuscule rostratum. Calyptra ? Peristomium ?
Sporæ ?
Château de Hitoyoshi, n. 1178.
D'après M. Brotherus cette plante pourrait bien n'être qu'une variélé remar-
quable du Forsströmia trichomitria (Hedw.) Lindh. Toutefois, comme elle m’a
paru dioïque, que son port, sa couleur et aussi quelque peu les caractères indi-
qués pour ses feuilles diffèrent notablement de ceux du Forsstrümia, J'ai cru
devoir lui maintenir le rang d'espèce.
D. japonica Lac. — Tsurugi-zan, n. 1169, 1172, 1173, 1177.
GAROVAGLIA Endl.
G. FAURIEI Broth. et Par. spec. nov. — Dioica. Caulis primarius repens,
radiculosus, robustus, ater. Caules secundarii 3-6 cm, longi erecti, dense con-
ferli et foliosi, simplices, oblusi, inferne olivacei vel fuscescentes, superne læle
virides. Folia 2,75-3 mm. longa, 1,5 mm. lala, ovalia, subabrupte acuminata,
concava, plicis longitudinalibus irregulariter sulcata, marginibus involutis, e
medio ad apiceum confertius et argule dentala, nervis binis brevissimis vel
obsolelis ; cellulis basilaribus ovoideis fusco-aureis, cæteris fusiformibus angustis
punctulalis, pellueidis. Perichætii folia externa late ovato-acuminala vel cus-
pidata, intima convolula sublubulosa. enervia, apice truncato 2-4 lacerato,
enervia, ceilulis linearibus vel rectangulis elongatis. Archegonia numerosa,
eparaphysala. Cætera desunt,
926 BULLETIN DE L'HENBIER BOISSIER (2e SER.), (9)
Yakon-Sima. n. 1154-1155.
Voisine du @. elegans (Dz. et Mk.) Hpe., le @. Fauriei S'en distingue par sa
stature plus robuste, ses feuilles plus rapprochées, plus soudainement arislees
et profondément dentées, par les feuilles perichetiales échancrées au sommet,
l'absence de paraphyses dans la fleur femelle. ele.
Le genre Garovaglia est nouveau pour le Japon.
PAPILLARIA C. M.
P. Ferriei Broth. mss. — Oho-Sima. 1369.
P. helminthoclada C. M. — Ichifusa, n. 117%; Tsurugi-zan, n. 1175:
chäteau de Hitoyoshi, n. 1176. Espèce de la Chine orientale (prov. de Schen-Si),
nouvelle pour le Japon.
P. Wallichii (DC.) R. C. — Chäteau de Hitoyoshi, n. 1147 ; Sakoura-Sima,
n. 1182.
TRACHYPUS Reinw. et Hsch.
T. humilis Lindb. — Tsurugi-zan, n. 122%: Yakou-Sima, n. 1225.
T. RIGIDUS Broth. et Par. spec. nov. — Dioicus, inferne alro-fusens,
superne rufus. Caulis primarius repens. flexuosus, nudus vel e vesligiis foliorum
vetustorum obsitus. Caules secundarii ereeti ? 3-3,5 em. longi, inlerdum ut
ramı flagellos plus minus longos emittentes, irregulariter denseque pinnati.
rainis simplicibus 8-12 mm. longis ereclo-patentibus vel patentibus. Folia
2-2,5 min. longa, basi 0,5-0,7 nım. lata, dense erecla, e basi subeordala uno
vel rarius utroque latere inflexa, elongato-lanceolata, acuminata, acumine
hyalino fragili, inlegra, 2-3 longitudinaliter plieata, nervo crasso concolori
sub apice evanido ; cellulis basilaribus rectangulis elongatis subpellueidis
lævibus, cæteris anguslissimis obscuris perpapiltosis. Plura desiderantur.
Tsurugi-zan, n. 139%.
Voisine du T. humilis Lindb., celte espèce s’en distingue par son port beau-
coup plus robuste et plus raide, par sa couleur, par l’acumen hyalin qui termine
les feuilles, ete. ; la nervure va presque jusqu'au sommet, au lieu de disparailre
vers le milieu de la feuille comme dans le T. humilis.
ÆROBRYUM Dz. et Mk.
ZE. Ferriei Brolh. mss. — Oho-Sima, n. 1370.
METEORIUM Brid.
M. KIUSIUENSE Broth. et Par. spec. nov. — Dioicus. Caulis primarius
repens, secundarius 8-10 em. longus, pendulus, flexuosus, teres, fusco-aureus,
laxe inordinate pinnatus, ramis 18-20 mm. longis obtusis remotis patentibus,
simplieibus vel interum divisis, ramulis 4-6 mm, longis. Folia sieca crispata.
subsquarrosa, madida erecto-patentia, e basi cordata subundulata late ovato-
subtriangularia, acuminata, acumine torto piliformi, 1-2 irregulariter plicata,
(10) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCH JAPONICH. 927
nervo ullra medium continuo, Lolo ambilu minulissime denticulala ; cellulis
hasilaribus reclangulis, medioeribus, hyalinis, cæteris linearibus angustissimis.
Plura carent.
Ichifusa, n. 1679.
A quelque ressemblance avec le M. tumido-aureum G. M. (qui d'ailleurs est,
d’après M. Cardot, un Papillaria), dont il se distingue au premier coup d'œil
par les rameaux beaucoup moins rapprochés, les feuilles moins squarreuses,
moins longuement acuminees, par sa couleur moins brillante, ete.
PTEROBRYUM Hsch.
P. Arbuscula Mill. — Tsurugi-zan, n. 1280-81 ; Yakou-Sima, n. 1282.
PILOTRICHOPSIS Besch.
P. dentata (Mill). Besch. — Tsurugi-zan, n. 1146 ; Ichifusa, n. 1183.
var. filiformis Besch. — Ibaraki, n. 1198; Tsurugi-zan, n. 1181.
NECKERA Hedw.
N. Lepineana Mont. (forma) — Tsurugi-zan, n. 1158; Oho-Sima, n. 1157.
N. lingulata Mill. — Tsurugi-zan, n. 4151 ; Ichifusa 1450.
N. Yesoana Besch. (forma). — Tsurugi-zan, n. 1158: Oho-Sima, n. 1157.
HOMALIA Bryol. eur.
H. ligulæfolia (Mitt.) Br. jav. — Yakou-Sima, n. 1283. Espèce nouvelle
pour le Japon.
RB. nitidula Mitt. — Oho-Sima, n. 1163.
H. scalpellifolia (Mitt.) Br. jav. — Ibaraki, n. 1246; Oho-Sima, n. 1244-45.
POROTRICHUM Brid.
P. cymbifolium (Lindh.) Mitt. — Tsurugi-zan, n. 1249, 1250, 1252.
THAMNIUM Bryol. eur.
T. FAURIEI Booth. et Pars. spec. nov. — Dioicum ; caulis primarius repens
lignosus deorsum radieulosus, secundarius erectus 7-8 em. altus, e basi foliis
minulis Lriangularibus squamiformibus appressis remolis oblectus, ramosissimus
superne dendroideus dense bipinnalus, ramis 20-25 mm., ramulis 6-10 mm.
longis dense foliosis interdum flagelliferis. Folia caulis secundarii 1,5 mm.
longa, 0,7 min. lata, ovalo-lanceolala, acula, lantum ad apicem 3-5 dentata,
nervo crasso paulo anle apicem evanido, cellulis inferne rhombeis elongalis
superne ovoideis obscuris, ramealia complanata caulinis angustiora, pellueida,
concaviuscula, celerum similia. Ampliora carent.
Oho-Sima, n. 1247, 1251.
‚Cette espèce se dislingue à première vue du T. alleghaniense (C. M.) Br. eur.,
928 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (11)
alopeeurum (L.) Br. eur. el Sander Besch. par ses proportions plus grêles, ses
rameaux plus eflilés, etc.
LESKEA lledw.
L. obscura Hedw. — Aomori. n. 1497.
ANOMODON Hook. et Tayl.
A.abbreviatus Mitt. — Tsurugi-zan, n. 1186, 1189.
A. armatus bBroth. — Aomori, n. 1435 : Hakkoda, n. 1445.
A. acutifolius Mill. — Tsurugi-zan, n. 1192.
A. devolutus Mitt. — Kagou-Sima, n. 1196 : Oho-Sima, n. 1202.
A. ovicarpus Besch. — Hakkoda, n. 1442.
A.ramulosus Mill. — Aomori. n. 1444: Ibarakı. n. 1187 : Tsurugi-zan,
n. 1195 ; châleau de Hitovoshi, n. 1197.
A. tristis Sull. — Château de Hitoyoshi, n. 12281.
THUIDIUM
T. acicula Broth. ? — Tokio. n. 1377 (specimina mala !).
T. BANDAIENSE Broih. et Par. spec. nov. — Dioicum. Cæspites intri-
cali, depressi, fulvi. Caulis 5-6 cm. longus sinuosus, repens, laxe foliosus,
simpliciter pinnatim ramosus, ramis inæqualibus erecto-paiulis 2-4 mm. longis,
eurvatulis, hie ıllie 1-2 ramulosis, altenualis, latinscule foliosis. Folia sicca
arcle adpressa, quamobrem caulis ramique julacei, caulina amplexicaulia madida
erecla, trianguları ovata, angusle acuminala, marginibus ereclis, integris, nervo
crasso infra apicem evanido, paraphylliis nullis vel subnullis : ramealia caulinis
similia sed minora, angustiora, brevius acuminala : cellulis marginalibus exacte
quadralis, cæteris duplo majoribus rotundato-quadratis. in seriebus dispositis,
omnibus grosse papillosis. Flores utriusque sexus cauligeni, masculi gemmi
formes, fol. perigon. laxe reticulala, pellueida, enervia, antheridia 6-10 crassa,
paraphysata; feminei crebri, fol. perich. longe acuminata, enervia, archegonia
4-6 paraphysata. Capsula (unica et vetusla) castanea, eylindrica, asymmelrica,
in pedicello rubello 12-15 mm. allo subereela. Cætera ignota.
Bandai, n. 1446 (septembre 1898) ; Hakkoda, n. A441.
Très remarquable espèce que sa pelitesse, sa lige simplement pennée, ses
rameaux courts et funiformes à l’elat sec, la forme de ses feuilles distinguent
au premier coup d'œil de toules ses congénères.
T. capillatum (Mitt.) Jäg. — Aomori, n. 1451; Ibaraki, n. 994, 1345 :
Tokio, n, 1374-75 ; Tsurugi-zan, n. 1403.
T. FAURIEI? Broth. et Par. spec. nov. — Dioicum. Plant» laxe cæspilosæ,
! Restent à décrire : A. aculeatus Br. et Par. sp. nov.; P. Leskea attenuala
Broth. et Par. sp. nov. ; Fauriella albescens Br. et Par. sp. eur.
? M. Brotherus m'a fait observer que G. M. n’ayant pas décrit son T. mierop-.
Dur
FR
FE
(12) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCI JAPONICH. 929
fuscescentes. Caulis procumbens elongalus, paraphylliis minulissimis subinlegris
vel disseclis villosulus, bi-pinnatus, pinnis remolis, pinnulis regularibus con-
ferlis 9-5,5 mim. longis. Folia caulina dislanlia, erecto palenlia ovala subcor-
data 4 mm. longa basi 0,5 mm. lala, lale acuıninata, acumine subfalcato e
vellulis prominulis inconspieue denlieulato obluso, marginibus revolulis, nervo
crasso Juteo sub apice evanıdo; cellulis inferis el juxlacostalibus ovoideis,
superioribus minoribus rolundalo-quadralis, omnibus obseuris papillosis; folia
pinnarum similia, pinnularum minora, acula nec acuminala. Perichetium radi-
cans ; fol. perich. 8-10, exleriora brevia late ovala, abrupte longiusculeque cus-
pidata, inlima multo longiora, anguste lanceolala, acuminata, acumine filiformi,
omnia late coslata costa subpercurrente, cellulis inferis reclangulis elongatis,
superioribus rhombeis, omnibus lævibus. Capsula 1,75-2 mm. longa, 1 mm.
crassa, brunnescens, cylindrica, leviler curvata, levis, sicca sub ore vix cons-
trieta, basi sulcata, in pedicello 22-22 mm. allo rubello levi tortili inclinata.
Perist. dentes exlerni in conum conniventes, lutei trabeculati, linea divisu-
viali haud notali, angusle limbati, apice hyalino granulosi ; processus dentibus
æquilongi, carinali, inlegri rarius perlusi, ciliis filiformibus 2-3 nodulosis
papillosis eis æquilongis vel longioribus interjectis, in membrana basilari longe
exserla posilis. Spore minimæ, aureæ, læves. Calyptra ? Annulus ?
Ibarakı, n. 1215 ; Tsurugi-zan, n. 1216.
Les caracleres indiqués distinguent nellement celle espèce du T. japonicum
Dz. et Mk. avec lequel elle a, quant au port, de l’analogie.
T. Ferriei Broth. mss. — Yakou-Sima, n. 1238 : Oho-Sima, n. 1306.
T. glaucinum Mitt. — Yakou-Sima, n. 1208 : Oho-Sima, n. 1211, 1212.
T. japonicum Dz. et Mk. — Yakou-Sima, n. 1219 ; Oho-Sima, n. 1209.
T. letifolium (S. Læ.) Broth. — Tsurugi-zan, n. 1121; Yatsushiro, n. 1229.
T. Mittenii Broth. — Tsurugi-zan, n. 1180.
T. Molkenboöri Sande Lac. — Tsurugi-zan, n. 1207.
T. micropteris Besch. — Hakkoda, n. 1448 ; Ichifusa, n. 1206, 1408;
Sakoura-Sima, n. 1220 ; Oho-Sima, n. 1214.
T. SUBCAPILLATUM Broth. et Par. spec. nov. — Monoicum. Cæspites
intricali fuscescentes vel olivacei. Caulis repens, radiculosus, divisus, ramis
4-5 mm. longis conferlis simplicibus subpinnatus. Folia caulina 1 mm. longa
basi 0,30-0,35 mm. lala, subsecunda, e basi late lanceolato-acuminata longe
capillacea, marginibus basi subinvolutis integerrimis, nervo percurrente; cellulis
inferis quadratis vel rectangularibus ; superioribus rhombeis subpellucidis
levibus. Folia ramealia minora ereclo-patentia, acumine minus capillaceo
apice hyalino, cellulis obseuris. Flores utriusque sexus cauligeni, maseuli minu-
teris, il lui paraitrail régulier de conserver ce nom à l'espèce que M. Besche-
relle a décrite (Ann. des sc. nat., p. 367). Je me suis naturellement rangé à
celte opinion, et le nom de T. Fauriei par lequel je l'avais remplacé disparais-
sant, a élé donné à cette nouvelle espèce.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n9 11, 4 novembre 1902. 63
930 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Zt SER.). (13
Lissimi gemmiformes juxta perichætia ; antheridia 5-8, paraphyses paucæ,
crassæ, breves. Perichætium radicans ; fol. perich. intima 1,75-2 mm. longa,
lanceolata, longissime capillacea, pellucida subscariosa, nervo crasso pereurrente :
archegonia 5-7 paraphvsala, vaginula cylindrica. Capsula deoperculata 1.25 min.
longa, lutescens, cylindrica. leniter curvala, sub ore vix constricla, in pedi-
c:1lo 21-22 mm. allo lævi rubello tortili inclinata. Perist. dentes externi luteï.
dense trabeculali, intus lamellosi, apice hyalino granulosi linea divisuriali
haud notatis: processus »quilongi carinati, haud pertusi, eiliolis 4-3 filifor-
mibus nodosis haud vel vix papillosis inlerjeetis in membrana ad dimidium
dentium producla posilis. Sporæ parve, luleæ, læves. Calvptra ? Operculum ?
Tsurugi-zan, n. 1236.
Differe du T. capillatum (Mitt.) Jäg. par ses feuilles entières et lisses, sa
capsule beaucoup plus faiblement arquée, elc.
LESCURÆA Brvol eur.
L. LONGIPES Broth. et Par. spee. nov. — Dioica. Cæspiles rufescentes
intricati. Caulis inordinale ramosus, ramis remolis palentibus 10-12 mm.
simplicibus rarius 1-2 ramulosis, ramulis 2-3 mm. longis. Folia subsecunda,
angusle lanceolata, acuminala, nervo crasso lutescente longe ultra medium
continuo, integra marginibus recurvulis, cellulis marginalibus minute quadratis.
juxtamarginalibus breviter ovoideis, cæteris linearibus angustis, kevibus. Fol.
perich. exter. 3-4 late ovala subrectangularia, apiculata, inter. 8-10 lanceolala.
longe acuminata, enervia, integerrima ; antheridia 5-8 eparaphysata. Fructus
in ramis primarlis siti: capsula castanea 1.9-2 mm. longa in pedicello 15-18 mm.
alto, pallidiore, levi, in dimidio superiore torlili suffulta, erecta, ovalis, sub ore
leniter coarctata, vetusta ovoidea. Perist. d. externi basi eoalili sepius lanceo-
lati, obtusiusculi, grisei, valde trabeculati et papillosi. Perist. internum geminali,
maxime rudimentarium vel nullum. Sporæ brunneæ, læves. Cætera desunt.
Tsurugi-zan, ad arbores, n. 1203-1205, 1325 p. p.
Cette espèce diffère du L. robusta Lindb. par ses feuilles caulinaires non
décurrentes, rapprochées les unes des autres, et par ses feuilles périchetiales
dépourvues de nervure ; du L. rufescens Besch. par les feuilles caulinaires sub-
secondes, les périchetiales entières ; de tous les deux par la capsule et le pédi-
celle plus longs. Sur aucun des échantillons que j'ai vus je n’ai constaté de
flagellum.
ENTODON C. M.
E. abbreviatus Mill. — Tsurugi-zan, n. 1176-77 ; Hakinote, n. 1437 :
Sakoura-Sima, n. 1261-62.
E. attenuatus Mitt. — Ibaraki, n. 1269-71 : Sakoura-Sima, n. 1263-65.
? Reslent à décrire : T. miser Broth. et Par. sp. n.; T. macrostictum Broth.
et Par. spec. nov.
(14) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCH JAPONICL 951
E. chloroticus Besch. — Tsurugi-zan, n. 1260 ; Hakkoda, n. 1267 ; Kagou-
Sima, n. 4266 : Ichifusa, n. 1268.
E. ramulosus Mitt. — Tsurugi-zan, n. 1274-1275, 1278-79 ; Yakou-Sima,
a. 1975.
HOMALOTHECIUM Bryol. eur.
H. tokiadense Mill. — Tsurugi-zan, n. 1251 p. p., 1257-58.
BRACHYTHECIUM Bryol. eur.
B. eustegium Besch. — Aomori, n. 1455 (forma).
E. kuroishicum Besch. — Aomori, n. 1459.
B. noesicum Besch. — Tsurugi-zan, n. 1298,
B. ps.-plumosum (Brid.) Par. — Tokio, n. 1310; Tsurugi-zan, n. 1292.
B. rivulare (Br.) Brvol. eur. — Hakodate, n. 1433 ; Aomori, n. 1456.
B. rutabulum (l..) Bryol. eur. — Aomori, n. 1457.
B. salebrosum (Hoffin.) Br. eur. var. parvicarpum Besch. — Aomori, n. 1460,
B. Wichuræ Broth.? — Tsurugi-zan. n. 1397 (spee. mancum !) ?,
EURHYNCHIUM Brvol. eur.
E. polystictum (Mitt.) Par. ? — Tsurugi-zan, n. 1301 (spec. malum).
E. prælongum (L.) Brvol. eur. — Yalsushiro, n. 1311.
RIIYNCHOSTEGIUM Bryol. eur.
R. inclinatum (Mitt.) Jäg. — Takou-Sima, n. 1402.
R. pallidifolium (Mitt.) Jäg. — Ibaraki, n. 1382.
RHAPHIDOSTEGIUM W. P. Sch.
R. japonicum Brolh. — Oho-Sima, n. 1371.
R. LUTSCHIANUM Broth. el Par. spec. nov. — Monoicum. Cæspites
intrieali, depressi, sicei albicantes madidi fuscescentes. Caulis 5-6 em. longus,
repens, radiculosus, divisus, irregulariler confertimque subpinnatus, ramis
3-4 mm. longis congeslis erecto-palentibus, simplieibus. rarius ilterum divisis.
Folia caulina 1,5 min. longa, 0,25 mm. lala, erecto-palenlia madida patula,
anguste lanceolalo-acuminata, acumine longissimo tenui denticulalo tortili vel
subfalcato, concaviuseula, marginibus integris, enervia : cellulis alaribus 3-5
magnis, reelangulis, vesiculosis, hyalinis vel pallide aureis, cæteris linearibus
angustissimis 1-3 papillosis, pellucidis. Folia ramealia similia, vix minora. FI.
ınasc. minulissimi gemmiformes, in caule ? ramisque siti: fol. perigon. 4-6
ovala, acuminata ; antheridia perpauca (2-3) eparaphysala. Perichælium radi-
! Restent à décrire : B. pulchellum Br. et Par. sp. nov.: B. uncinifolium Br.
el Par. sp. nov.
932 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (15
eans ; fol. perich. iis ramulorum similia, archegonia subsolitaria, eparaphysata.
Fructus ereberrimi. Capsula 1,7 mm. longa 0,5 mm. crassa papillis minutissimis
pallide luteis obsita, olivacea ætate lutescens, oblongo-cylindracea sicca sub
ore rubro constrieta, in pedicello 15-16 mm. alto intense purpureo tortili
flexuoso, apice curvulo cernua vel pendula. Perist. d. ext. conniventes lati,
fusei, linea divisuriali notati, dense trabeculati, usque ad basin acuminis sat
longe filiforme-atienuati, nodulosi, hyalini, lamellis subcontiguis papillosis
latitudine dentis longioribus instructis ; processus dentibus æquilongi, ciliolo
filiformi noduloso in membrana ad dimidium dentium producta interjecto.
Annulus ? Operculum ? Calyptra ? Sporæ minimæ aureæ, læves.
Yakou-Sima, n. 1256, 1323, 1387 ; Oho-Sima, n. 1371.
Les très nombreux pédicelles pourpres de cette espèce et sa capsule papilleuse
la distinguent immédiatement de ses congénères.
ISOPTERYGIUM Mitt.
I. Textori (Sande Lac.) Mitt. — Ichifusa, n. 1162, 1415.
I. Teysmanni (Br. jav.) Jäg. — Yakou-Sima, n. 1159; Yatsushiro, n. 1167.
— Espèce de Sumatra, nouvelle pour le Japon.
PLAGIOTHECIUM Bryol. eur.
P. aomoriense Besch. — Tsurugi-zan, n. 1396.
P. denticulatum (L.) Bryol. eur. — Tsurugi-zan, n. 116%, 1398.
P. LUTSCHIANUM Booth. et Par. spec. nov. — Monoicum. Cæspites
sordide virides, corticolæ. Caulis repens, radiculosus, divisus, pinnatus, ramis
approximatis 4-2 min. longis, patentibus, simplicibus, altenualis. Folia caulina
vix I mm. longa, 0,25 mm. lata, ereclo-patentia vel subsecunda, anguste lan-
ceolata, longe acuminala acumine interdum subfalcato, fere e basi ad apicem
cellulis prominulis denticulata, nervo percurrente ; cellulis inferis quadratis
et rectangulis, superioribus rhombeis, omnibus papillosis ; folia ramealia minora.
paulo latiora, integra vel subintegra, pellucidiora, cæterum similia. Flores
utriusque sexus cauligeni ; masculi minuti-gemmiformes, elongati : fol. perigon.
ovala, integra, acuminala vel cuspidata, exteriora brevi-costata, antheridia 5-7
brevia, crassa, paraphysata. Perichætium radicans ; fol. perich. intima longis-
sime acuminala, remote denticulala, costa continua, cellulis rectangulis inferne
levibus, juxta costam et superne papillosis, hyalinis; archegonia 7-10 para-
physata. Capsula 1,5 mm. longa, 0,5 mm. crassa, lutescens, leptoderma, e collo
longiusculo oblongo-eylindracea, sub ore vix constricta. in pedicello 9-10 mm.
allo flexuoso levi pallidiore inclinata vel cernua. Perist. d. ext. lulei, apice
hyalino granulosi, dense trabeculati, linea divisuriali notaii, intus lamellosi ;
processus dentibus paulo breviores dense papillosi, ciliolis 4-2 filiformibus
noduloso-granulosis haud appendiculatis interjectis in membrana altiuscula
posilis. Sporæ majusculæ, globosæ, aureæ læves. Pluræ carent.
Yakou-Sima, n. 1338.
(16) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCI JAPONICH. 933
A quelque ressemblance avec le P. aomoriense Besch. : mais les cellules papil-
leuses l'en distinguent immédiatement comme de tous ses congénères.
P. neckeroideum Bryol. eur. — Tsurugi-zan, n. 1160-61, 1165.
P. nemorale (Mitt.) Jäg. — Sakoura-Sima, n. 138% p. p. ; Tokio, n. 1378.
P. silvaticum (Huds.) Bryol. eur. — Ichifusa, n. 1413.
TRICHOSTELEUM Milt.
T. MACROSTICTUM Broth. el Par. spec. nov. — Dioieum ? Cæspites
eommpaeti, tumiduli, aurescentes. Caulis repens, solidus, 20-25 mm. et ultra
longus, vage et densissime pinnatus, ramis 6-9 mm. longis erecto-patentibus
crassis oblusis simplieibus vel iterum divisis, ramulis brevissimis. Folia palentia
subeompressa 2-2,2 mm. longa 0,5-0,7 mm. lata, ligulata vel anguste lanceolata,
concava, eymbiformia, apiculata, marginibus integris, versus apicem triangu-
larem denticulata, nervo indislincto ; cellulis alaribus 3-5 magnis, reclangula-
vibus, diaphanis vel aurantiacis, superioribus anguslis longissimis levibus, mediis
brevioribus 4-raro 2-papillosis, apicalibus valde majoribus, rhombeis, hyalinis,
Fl. fem. in caule ramisque siti: perichætium oligophyllum, fol. lanceolato-
acuminata haud vel vix papillosa apice dentata. Capsula 1 mm. longa, olivacea,
e collo distineto piriformi-ovata sub ore constriela, ambitu papillis tuberculosa
in pedicello purpureo 12-14 mn. longo inferne levi, superne ruguloso sub-
flexuoso apice eurvulo inclinala vel cernua. Perist. d. ext. olivacei, linea divi-
suriali obsolete pertusa profunde exarati, obtusi, inflexi, intus lamellosi, apice
granulosi : ciliis lalis carinatis e membrana angusta pallida enatis dentibus
æquilongis, ciliolis rudimentariis (vel nullis) interjectis. Annulus ? Opereulum
altum, rostratum, rostro lenuissimo capsula æquilongo. Capsula straminea apice
ustulata, levis. Spore minimæ, virides, leves.
Yakou-Sima, n. 1389.
Espèce remarquable par sa belle couleur dorée el ses rameaux plus courts, et
cependant encore plus gros que ceux du T. turgidellum (CG. M. sub Thelidio) Par.
Général PARIS.
(A suivre.)
Sen —
93%
Mitteilungen aus dem Botanischen Museum der Universität Zürich.
SONEITT.
Beiträge
zur
Kenntnis der Afrikanischen Flora.
(Neue F'olge.)
Herausgegehen von H. Schinz (Zürich).
XIV.
Mit Beiträgen
von
Prof. D' Ed. HACKEL (St. Pölten). Prof. D' KRÆNZLIN (Ber-
DrB.P. Georges HOCHREUTINER lin).
(Genf). Emil SCHOCH (Zürich).
Prof. D' Hans SCHINZ (Zürich).
Datum der Publikation : 4. November 1902.
ke
(2) ». SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 935
GRAMENA.
E. HACKEL (St. Pölten).
Panicum (Sect. Brachiaria) Rautanenii HACK. nov. spec.
Perenne. Culmus erectus, ad S dm allus, compressus, glaberrimus,
4—5-nodus, simplex. Vaginæ internodiis breviores, compressæ, arctæ,
glaberrimæ ; Jigula margo membranaceus dorso pilis stipatus ; laminæ
e basi æquilala lineares, sensim acutalæ, ad 10 em Ig. et 5 mm It., plan
v. subcomplicatæ, rigidule, pallide virides, sublus glaberrimæ, supra
(saltem inferne) pilis adspersæ, in margine cartilagines remote aculeo-
late, suberassinerves. Racemi bini, aller terminalis, alter ipsius longi-
tudine inferius insertus, suberecli, ad 5 em Ig., crassiusculi, rhachi
angusta, margine puberula ; spiculæ biseriale sed omnes in ununı
latus speelantes contiguæ neque imbricalæ ilaque specie in seriem unamı
ordinatæ, pedicellis brevissimis (ce. 0,8 mm Ig.) setiferis fullæ, ovali-
oblongæ, 5 mm lg., pallide virides, hirtulæ. Gluma I spieula parum ("/e)
hrevior, oblonga, obtusa, 9-nervis, glabra ; IE spiculam æquans, ovato-
oblonga, obtusiuscula, 7-nervis, nervis reticulatim anastomosantibus,
toto dorso hirtula ; Ill. spieulam æquans, ovalis, oblusa, 5-nervis, nervis
dense anastomosantibus, in ?/2 superiore marginum hirtula, paleam
æquilongam bicarinatam glabram (floremque & ?) fovens; IV. reliquis
parum brevior, oblonga, apiculala, apiculo a latere compresso, parum
convexa, pallide virescens, transverse rugulosa.
Deutsch-Südwestafrika : Amboland, Ondonga, Raulanen.
Diese Art steht ohne nähere Verwandte da, und ist in ihrer Section
wohl die einzige bisher bekannte, deren Hüllspelzen (wenigstens die
I. und III.) nicht bloss von Längsnerven, sondern auch von zahlreichen,
deutlich vortretenden Quernerven durchzogen sind, so dass sie ein
Adernetz aufweisen. Am nächsten kommt ihr noch P. brisanthum
Hochst., das aber nicht nur in den vegetativen Organen (runder Halm,
lanzettlich-lineale breite Blätter), sondern auch in den Aehrchen ver-
schieden ist, die viel dichter (übergreifend) stehen. kahl sind, und eine
f. Hüllspelze von kaum halber Aehrchenlänge besitzen ; die Nerven der
Hüllspelzen anastomosiren nicht.
Elytrophorus globularis HACK. nov. spec.
Annuus, Culmi humiles (sine inflorescenlia vix 6 cm, cum infl. ad
936 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze géR.). (3)
20 cm alli), erecli, basi ramosi, uninodes, teretiusculi, minute scabro-
puberuli. Folia fere omnia basilaria (adjecto uno culmeo); vagimæ
laxæ, sepe a culmo solufæ, compressæ, internodiis longiores, minute
scaberulæ ; ligulæ brevissimæ, truncatæ, ciliolalæ ; laminæ e basi æqui-
lala lineares, sensim aculatæ, planæ v. siccitate laxe complicalæ, infe-
riores ad 12 cm Ig., ad 3 mm. It. (fere culmum florentem æquantes),
supra scabro-puberulæ, subtus scaberulæ, margine scabræ. Inflorescentia
e capitulis 4—8 secus rhachim comnumen sessilibus a se invicem inter-
nodiis nudis 1—2 cm longis separalis formala, rhachi recta, tereli,
scabro-puberula. Capitula globosa, 6—8 mm diametro, mullispiculata,
singula spathis 2 subulato-lanceolatis superne spiniformibus scabrisque
patentibus v. arcualo-deflexis cire. 7 mm longis fulta. Spiculæ in capi-
tulis sessiles, dense glomeratæ, late cuneato-ohovatæ, a latere compressæ
-floræ, 4—5 mm lg. viridulæ, pubescentes, rhachilla glabra, scaberula;
glumie sterilis subæqualis. lanceolatæ, in acumen subuliforme attenuatæ,
spiculam æquantes, membranaceæ (acumine rigidulo), I-nerves, sub-
carinal&, breviter parceque pilosæ, ciliatæ ; glumæ fertiles ovato-lanceo-
latæ, in acumen subuliforme scabrum gluma duplo breviorem constrictæ,
sursum decrescentes (ima cum subula 5 mm Ig.), carinal®, herbaceo-
membranaceæ, acumine rigidiore, »-nerves, Scabræ v. parce birtulæ ;
palea glumam fertilem sine mucrone æquans, ovato-oblonga, acute
bicarinata, carinis in ‘/2 inferiore ala membranacea, oblonga munitis, alio
laxe ciliatis, in '/s superiore bifida. Lodicula 1, late ovata, oblusa, minuta.
Stamen 1. anthera oblonga. 0,5 mm. Ig., ovarium ovalo-oblongum bre-
viter rostralum, stylis 2, stigmalibus anguste linearibus elongalis, ex
apice floris exsertis. Caryopsis (immatura) ovali-oblonga. caslanea,
rostro brevi, pallido.
Deutsch-Südwestafrika : Amboland, Olukonda, Rautanen.
Die einzige bisher bekannte Art dieser Gallung, E. articulatus Beauv.
besitzt ebenfalls zu Köpfchen vereinigte Aehrchen, aber diese Köpfchen
sind länglich-ellipsoidisch und schliessen wenigstens im oberen Teile
der Gesamt-Inflorescenz zu einer dichten. walzigen. elwas gelappten
Scheinähre zusammen, nur am Grunde bleiben sie manchmal getrennt.
während die weit grösseren, kugeligen Köpfchen des E. globularis durch
nackte Zwischenräume von doppelter Länge derselben getrennt sind.
Auch sind die Aehrchen von E. articulatus kleiner, ganz kahl, und ihre
Deckspelzen endigen plötzlich in eine Granne von doppelter Länge
der Spelze.
(4) U. SCHINZ. BEITR.EGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 937
LILIACEE.
HANS SCHINZ (Zürich).
Ornithogalum Rautanenii SCHINZ nov. spec,
Zwiebel länglich eilörmig. + 2'/z cm diek, mehr oder minder all-
mählich in einen + A4'/» cm langen Zwiebelhals übergehend ; äussere
Zwiebelblätter dünn, von graugelblicher Färbung. Die Laubblätter sind
-+ 7 em lang, schmal linealisch ; der traubige Blütenstand ist bis 4 cm
lang gestielt. von eifürmigem Umriss, wenig über 2 em lang. Die 6
bis 7 mm langen Blütenstiele entspringen den Achseln hyaliner, fein
zugespilzier, am Grunde bootförmiger Tragblätter, die ungefähr 5 mm
lang sind. Die Perigonblätter sind länglich spateiförmig. nach dem
Grunde zu allmählich verjüngt. stumpf, mehrnervig, weissgelb, mit
braungelber Mediane versehen, -+ 5 mm lang und + 2 mm breit.
Die + 2!/; mm langen Staubfäden sind im untern Drittel plötzlich
verbreitert und zweizähnig; die Staubbeutel sind dorsifix und intrors.
Der Griffel hat eine Länge von + 2 mm.
Deutsch-Südwestafrika : Nord-Hereroland, Otjovazandu, bl. 13, XI.
1900. Raulanen 359.
Anthericus cirrifolius SCHINZ nov. spec.
Der Wurzelstock ist verzweigt und zwar in wenig lange, rübenlörmige
Aeste. Die Laubblätter besitzen serpentinenarlig oder spiralig gewun-
dene Spreiten. sie sind linealisch lanzettlich. zugespitzt, flach. 10 em
lang und 2 mm breit, durchaus kahl und finden sich an einer Pflanze
zu 10 bis 12. Der Abstand der spiraligen Krümmungen der Spreite
beträgt von der innern Kante eines Wellentales zur äussern eines
Wellenberges 4 bis 5 mm, der horizontale Abstand zwischen zwei
Wellenbergen + 15 mm. Der Blütenstand ist + 9 cm lang gestielt : der
sogenannte Schaft ist am Grunde von einigen häutigen, weiten Blatt-
scheiden umgeben. die ausser dem blühenden Schaft in der Regel noch
ein oder zwei weitere, in der Entwicklung noch zurückgebliebene Schäfte
bergen. Der Blütenstand ist rispig verzweigt, die untersten Aesie messen
6 em Länge und sind einfach traubig. Die weissen Tragblätter sind
von breit lutenförmiger Gestalt, abgestuzt und werden von der rigiden
7
95: BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SER.). (5)
(
Mittelrippe überragt. Die % bis 5 mın langen Blütenstiele sind unmil-
telbar unterhalh des Perigones artikulirt. Das Perigon ist S mm lang;
die Mediane der Petalen ist braun. Die Staubfäden sind rauh, mit
kurzen abwärts gerichteten Papillen besetzt. Der Griffel ist kahl, die
Narbe abgestumpft pinselig.
Südafrika : Südwest. Kapkolonie, Piquenierskloof, 850”, Schlechter
492}, bl. 21. Il. 1894.
Verglichen mit den von Baker in der Flora Capensis (VI, p. 378)
beschriebenen Arten. gehört unsere Pflanze unzweifelhaft in die durch
an der Spitze artikulirte Pedicelli ausgezeichnete Section Trachyandra,
innerhalb derselben weiss ich ihr aber keinen Platz anzuweisen. Spiralig
gedrehte Laubbiätlter besitzen die Arten serpentinum, flexifolium, Puppei,
bei allen dreien ist aber der Blattquerschnitt kreisrund.
)
Bulbine mesembrianthemoides HAW.
in Phil. Mag. (1825), 51; Th. Dyer Fl. Cap. VI (1896). 369.
Ein schlankes, zartes Pflänzchen mit ausgezeichnet verkehrtei-spatel-
förmigen Laubblättern. Die Exemplare stimmen recht gut mit der Be-
schreibung, weniger gul indessen mit den Exemplaren Mac Owans (1755)
von Graaf Reinet. Die Blütenstiele messen an den Schlechter’schen
Pflanzen 6—7 mm, an denen von Mac Owan 11 mm, die Fruchtklappen
sind an unserer Nummer breit oval und eirca 5 mm lang, an der Pflanze
von Graaf Reinet sind sie oblong oval und eirca 5 mm lang. Schlechters
Exemplare haben grosse Aehnlichkeit mit Zeyher 4221, die aber leider
der Laubblätter entbehrt, unbenannt ist und auch Keine Aufnahme in
der Flora Gap. gefunden hat.
B. mesembrianthemoides ist aus dem Karroogebiet bekannt, Schlechters
Exemplare aber entstammen der südwestl. Kapkolonie.
Südafrika : Südwest. Kapkolonie, in colle pr. Riversdale, 4000”,
bl. 8. XI. 1895, Schlechter 1987.
Die Bestimmung der Schlechter’schen Nummer 1987 gab mir Veran-
lassung unsere Bulbinen überhaupt zu revidiren, eine Arbeit, die übri-
gens leichter geplant als durchgeführt ist, und diese Sichtung hat
schliesslich zur Aufstellung einer Reihe neuer Arten gegeben, deren
Beschreibungen folgen.
Bulbine Bachmanniana SCHINZ nov. spec.
Die Knolle ist rot gefärbt und scheibenförmig. Die fädlich linealischen
(6) 1. SCHINZ. BEITRASGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 9359
Laubblätter sind unterwärts zu schaftumfassenden, rôtlichen Scheiden
erweitert, so dass eine -- 2 cm hohe, aus häutigen. spreitenlosen, rosa
angehauchten Scheiden bestehende Hülle die Knolle krönt; die -- 1 mm
breiten Spreiten erreichen an den vorliegenden Exemplaren eine Länge
von 2 bis 3 em. Der Blütenstandsschaft misst + 30 em: die in die
Länge gestreckte Traube ist unterwärts locker, oberwärts diehtblütig ;
die Blütenstiele sind + 7 mm lang und sind viel grösser als die kleinen,
ımansehnlichen Tragblätter. Die Knospen sind — für Bulbine — auf-
fallend gedrungen, eiförmig, stumpf.
Südafrika: Südwest. Kapkolonie, Umgegend von Hopefield, bei Geel-
kuil, Bachmann 174%, bl. IV. 1887.
Bulbine longifolia SCHINZ nov. spec.
Die Pflanze ist von Schlechter unter der Bezeichnung B. laxiflora
verteilt worden, da aber bereits von Baker eine Bulbine diese Art-
bezeichnung erhalten hat, muss die Schlechter’sche Pflanze, die ich
mit dem Sammler für neu halte, umgelauft werden und ich schlage für
dieselbe den Namen longifolia vor, um dadurch gleich auf die im Ver-
hältnis zum Schaft auffallende Länge der Laubblätter hinzuweisen.
Der Grund des Schaftes ist nackt, d. h. er entbehrt der aus spreiten-
losen Blattscheiden bestehenden Umhüllung. Die Laubblätter sind
linealisch bandartig, flach, dünn, bis 15 em lang und 3 bis # mm breit,
abgerundet oder spitz. Der Schaft ist entweder so lang wie die Laub-
blätter oder kürzer, drei- bis vierblütig. Die Blüten sind zur Zeit der
Anthese von einander entfernt und sitzen auf his zu 15 mm langen
Blütenstielen. Die Tragblätter sind sehr kurz und nicht in eine Spilze
ausgezogen.
Südafrika: Südwestl. Kapkolonie, Hoeck, in umbros., 1500”, bl. 27. VII.
1896, Schlechter 8715.
Bulbine namaensis SCHINZ nov. spec.
Von einem, mehreren Schäften gemeinsamem, flach kuchenartigem
Grunde aus strahlen zahreiche, bindfadenartige Wurzeln. Die zu 2, 3 oder
mehr ein Individuum bildenden Schäfte sind vom Grunde an bis zu
einer Höhe von bis 8 cm dicht mit zahlreichen, unterwärls braunen,
oberwärls weisslichen, häutigen, sich leicht abiösenden Blattscheiden
umkleidet, so dass infolge dieser Schutzhülle die Schäfte am Grunde
970 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20° SER.). (7)
mindestens fingerdick sind. Die zahlreich vorhandenen Laubblätter
sind fädlich linealisch, 1 mm breit und & bis 15 em lang; einzelne
erreichen die untersten Blüten, andere, die Mehrzahl, überragen die-
selben. Der Blütenstandsschaft misst samt Traube 10 cm. die Traube
allein 5 bis 8 cm; der Blütenstand ist unterwärts locker-, oberwärts
dichtblütig und wird an der Spitze schopfartig von den zahlreichen, lang
zugespilzten Tragblättern überragt. Die Blüten scheinen von braun-
gelber Färbung gewesen zu sein. Die Blütenstiele führen während der
Entwicklung der Samenanlagen Bewegungen aus; zuerst sind sie auf-
vecht, dann wagrecht ausgestreckt um schliesslich abwärts geschlagen
zu sein, wobei aber das vordere Drittel des Stieles sich wieder aufwärts
biegt, so dass die Kapsel schliesslich nicht hängend, sondern aufrecht
ist.
Deutsch -Südwestafrika : Gi'oss- Namaland, \Aus. Februar blühend,
Schinz 95% und Grasport im Tschirubgebirge, Oklob. blühend, Dinter
1037.
Von Rehmann ist eine dieser Art sehr ähnliche Bulbine im Roggeveld
gesammelt worden (376), immerhin unterscheidet sie sich dadurch, dass
an dem einzigen mir vorliegenden Exemplare gar keine Knolle wahr-
nehmbar ist und des weiteren noch dadurch, dass die gestauchten
« Slämmchen » verzweigt sind.
Ich habe die Pflanze zuerst als PB. asphodeloides bestimmt ini unter
dieser Bezeichnung auch im entsprechenden Hefte meiner Pflanzenwelt
Deutsch-Südwestafrikas aufgenommen, nachdem ich nun aber in unseren
Herbarien eine Reihe von Baker bestimmter B. asphodeloides gesehen
habe. muss ich die Richtigkeit meiner ursprünglichen Bestimmung
bezweifeln und glaube sie nicht mehr aufrecht halten zu können.
Bulbine nigra SCHINZ nov. spec.
Knollen ? Zwei am Grunde verbundene Schäfte. deren Umhüllung aus
dicht aneinanderliegenden, auffallend rigiden, schwarzen, glänzenden
Blatischeiden besteht. Die Blatischeiden der spreitetragenden Laub-
blätter sind da. wo sie in die Spreite übergehen, abgestutzt und plötzlich
zur Lamina verjüngt; letztere selbst zieht sich als brauner Mittelstreifen
der Länge nach abwärts durch die Scheide. Die Blattspreite ist fädlich
linealisch, + 8 em lang. Der Schaft misst + 20 em; der Blütenstand
ist gedrungen, dichtblütig, dürfte sich aber späterhin noch strecken.
Die untersten Blütenstiele sind am vorliegenden Exemplare 2 bis 3 cm
(5) 1. SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 9
lang, überragen also zum Teil die Spitze des Blütenstandes, der an der
Spitze schopfartig von den zugespitzten Tragblättern überragt wird.
Südostafrika : Natal, Camperdown, Rehmann 756%.
Ausser der B. longifolia Schinz (alias laxiflora Schlechter) sind von
Schlechter noch weiter im Gebiete der Kapkolonte aufgefunden, benannt
und verteilt worden.
b. pusilla Schlechter, coneinna Schlechter, diphylla Schlechter, cir-
cinala Schlechter ; hiezu kommen noch : Bulbine flexuosa Schlechter
(in Journ. of Bot. 1898, p. 27), B. xanthobotrys Engler el Gilg (mse.)
Leider hat keine dieser Arten mehr von Baker bei Aufstellung seines
Schlüssels in der jüngst erschienenen Flora Capensis Aufnahme finden
können und wer sich weiter mit dieser Galtung beschäftigen will, wird
daher in allererster Linie eines reichlichen Herbarmaterials als Grund-
lage bedürfen. Die Aufstellung eines Schlüssels ist ausserordentlich
schwer, da im getrockneten Zustande die ursprüngliche Querschnitts-
form der Laubblätter verwischt ist und auch durch sorgfältiges Auf-
kochen nicht mehr erreicht wird, des weitern fehlen in manchen Fällen
die Knollen, die vielleicht mit ihrer Umhüllung neben der Länge der
Tragblätter und der Querschnittsform der Laubblätter die Hauptunter-
scheidungsmerkmale abgeben dürften. Dass uns die Abbildungen nach
kultivirten Pflanzen auch hier wiederum im Stiche lassen, beweist eine
Vergleichung der Bulbine asphodeloides in Rich. Fl. Abyss. und in Jacq.
Hort. vind. !
GRECHIDACER.
F. KRANZLEN (Berlin).
Habenaria Rautaneniana KRÄNZL. nov. spec. (Cultratæ).
Radicibus crebris tenuibus salis longis (20 cm et ultra), tuberidiis
nullis, caule cum inflorescentia 70 em alto gracili, foliis sub anthesi
destructis 3—% certe longis linearibus acuminalis longe vaginantibus,
spica 20 cm longa plurifiora (-20) salis laxiflora, bracteis lanceolatis
acuminatis aristatisve pedicellos tantum æquantibus, ovariis cum pedi-
cellis 4 cm longis. Sepalo dorsalı ambitu lanceolato acuto cucullato,
lateralibus ovatis-levius excavalis subilo aculatis, petalorum parlitionibus
912 BULLETIN DE L'HÉRBIER BOISSIER (2° SER.). (9)
linearibus. poslica paulo longiore et latiore quam anlica ulraque erecta,
poslica leviter reclinala, antica sub sepalo dorsali abscondita, labelli
lobis omnibus linearibus lateralibus duplo longioribus et latioribus
quam intermedius, disco omnino supra et infra piloso, calcari ovarium
necnon pedicellum æquante filiformi apicem versus incrassato v. clavato,
zynostemio alto */s sepali dorsalis æquante, antheræ canalibus bra-
chiisque rostelli minute trianguli brevibus, processubus stigmaticis ter
longioribus protensis apice deflexis excavalisque, slaminodiis brevibus
oblongis. — Sepal. dors. 1,5 em longum 3 mm latum. sep. lat. 1.2 cm
longa. basi 6—7 mm lata, petalorum pars. antica 1,4 em, postica 1,8 cm
longa utraque 1—1.5 mm lata, labelli partilio intermedia 1.2 em longa
vix 1 mm lata, laterales 1,8 cm longa, medio 2 mm lata, calcar 2 cm
longum. apice 2,5 mm crassum.
Deutsch-Südwestafrika : Amboland, Ondonga. Rautanen.
Die Pflanze hat eine durchaus behaarte Lippe und unterscheidet sich
durch dies Merkmal von allen anderen Arten der Gruppe der Gultral&
durch blosse Lupenuntersuchung. Da die Blüten breit ausgespreizt
sind, so ist es möglich, beinahe alle der oben angeführten Merkmale
ohne besondere Mühe aufzufinden. Die nächstverwandte Art ist H. Boi-
viniana Kränzl. von den Comoren. von welcher H. Rautaneniana gewis-
sermassen die Umkehrung ist.
Habenaria perfoliata KRÄNZL. nov. spec. (Chlorinæ)
Tuberidiis satis magnis clavatis 3—4 cm longis I—1.2 cm crassis,
radicibus salis crebris longisque, caule 30 cm alto basi præsertim folioso,
foliis 5—6 basi ample laxeque vaginanlibus triangulis longe acuminalis
6—10 cm longis basi 1—1,5 cm latis, additis supra foliolis non amplexi-
caulibus oblongis acutis multo minoribus mox in bracteas decrescentibus,
racemo brevi paucifloro (-10), floribus satis distantibus, bracteis oblongis
v. oblongo-lanceolalis acutis ovaria longe et tenui-pedicellala non æquan-
tibus (ovariis ad 3.5 cm bracteis ad 2 cm longis). Sepalo dorsali oblongo
obluso concavo, lateralibus ovato-oblongis acutis deflexis, petalis quam
illa plus duplo latioribus simplicibus late ovalis (quasi papilionaceis)
obluse aculatis margine antico obscure angulatis patentibus, labelli
lobis lateralibus minutis linearibus paulum ante basin orientibus vix
divergentibus, lobo intermedio protenso multoties majore lineari v.
ligulato apice obtuso, calcari ovarium haud æquante obscure sigmoideo
subeompresso apicem versus clavato obtuso, processubus stigmaticis
(10) u. SCHENZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA, Ns
brevibus pulvinatis, antheræ canalibus brevibus (margine rostelli tantum
reflexo caudiculas breves amplectantibus) rostello magno triangulo.
antheræ loculis magnis. — Flores salis conspicui patentes 1,5 em diam.
pallide flavi (eliam sieci), pelala 1,2 em longa basi 8 mm lala, sepala
quilonga, dorsale A«—5 min. lateralia 3 mm lata, labellum prolensum
1.2 cm longum 1—2 mm latum, lobuli laterales vix 2 mm longi vix
0.5 mm lati, calear 2 em longum.
Deutsch-Südwestafrika : Ambolund, Olukonda, Rautanen.
Die Pflanze ist neben H. polyphylla Kränzl. zu stellen, der sie in jeder
Hinsicht sehr ähnelt. Die Petalen sind hier beinahe wie bei Lissochilus
an Grösse den Sepalen überlegen, was in dieser extremen Form bei
keiner Habenaria beobachtet ist, auch nicht bei FH. polyphylla. Auffallend
ist, dass die Blüten weit gespreizt sind, wodurch die grossen Petalen
sehr zur Geltung kommen und das Aussehen der Blüle ein wesentlich
andres wird. — Es verdient bemerkt zu werden, dass ein ähnlicher
Habitus auch bei der capensischen H. Saundersiæ Harv. vorkommt,
welche im Bau der Blüte absolut verschieden ist, und welche annähernd
demselben Gebiet angehört.
IEMODORACE.
HANS SCHINZ (Zürich).
Cyanella amboensis SCHINZ nov. spec.
Ein zierliches Pflänzchen mit walnussgrossen Knollen, die mit rigiden,
braunen, netzartig verbundenen Fasern überkleidet sind. Das unterste
Laubblatt ist auf die im Erdboden steckende, bleiche, + 10 cm lange
röhrige Scheide reduzirt ; weitere Laubblätter kommen nur in geringer
Zahl vor, sie sind linealisch lanzettlich, kahl, getrocknet am Rande mehr
oder weniger schwach wellig, bis 10 cm lang und + 3 mm breit. Der
wenigblütige Blütenstand ist traubig und ist mit violetten, häuligen,
lanzettlichen, spitzen Tragblättern beseizt. Die + 6 mm lang gestielten
Blüten sind nickend und besitzen -- 11 mm lange, weisse (?) oder
rötliche (?) Perigonblätter. Die verschieden langen Staubbeutel öffnen
sich durch einen langen, apikalen Porus. Der + 5 mm Griffel weist
eine kopfige Narbe auf.
344 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (11)
Si
Deutsch-Südwestafrika : Ambolund, Ondonga. Rautanen 344.
Die Blüten sind leider sehr schlecht erhalten, nichtsdestoweniger
glaube ich der Pflanze die richlige Stellung zugewiesen zu haben.
SAMIFRAGACEE.
HANS SCHINZ (Zürich).
Vahlia Menyharthii SCHINZ nov. spec.
Eine einjährige, aufrechte Pflanze von circa 40 cm Höhe mit sliel-
rundem, abstehend drüsig behaartem Stengel, der an den Knoten um
ein Geringes verdickt ist. Die gegenständigen. rauh behaarten Laub-
blätter sind elliptisch oder eiförmig lanzetilich, ganzrandig, spitz oder
stumpf, namentlich die untern nach dem Grunde zu zusammengezogen,
+ 3 cm lang und + 7 cm breit, nach oben zu an Grösse allmählich
abnehmend. Die einzeln oder noch häufiger zu zweien den Achseln
blatlarüger Tragblätter entspringenden Blüten bilden lockere, unter-
brochen ährenförmige Blütenstände. Der Kelch ist kugelig und abste-
hend behaart ; die Kelchzipfel sind dreieckig lanzetilich, spitz, steif auf-
recht. bis 2 mm lang. Die violetten (?) Kronblälter sind sehr zart und
unscheinbar, eiförmig, zugespitzt. kleiner als die Kelchzipfel. Die Frucht
ist fünfrippig und zwar entspricht jede Rippe einem Kelchzipfelmittel-
nerven.
Südostafrika : Sambesigebiet, Boruma, Menyharth, 1069, bl. V, 1891.
Die Menyharth'sche Pflanze steht in der Nähe der V. viscosa Roxh..
unterscheidet sich aber von dieser durch die schwächere Behaarung und
die viel kleineren Petalen.
ROSACEE.
HANS SCHINZ (Zürich).
Grielum cuneifolium SCHINZ nov. spec.
Eine, jedenfalls kriechende, Kkrautartige Pflanze, die ausgezeichnet ist
(12) 1. SCHINZ. BEIFRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 945
durch ein alle ihre Teile, ausgenommen die Wurzeln und Staubblätter,
bekleidendes, wolliges, hellrotbraunes Indumeni. Die 5 min lang ge-
stiellen Laubblätter sind im Umriss verkehrteiförmig, nach dem Grunde
zu sehr regelmässig keilförmig verjüngt, stumpfliederspaltig mit ge-
kerbtem Endabschnitt : die Abschnitte der 2 em langen und bis 18 mu
breiten Spreiten sind 5 mm lang, 3 mm breit und stumpf. Die Nerven
sind auf der silbergrauen Oberseite in ihrem ganzen Verlaufe sehr
deutlich wahrnehmbar. Die Behaarung der Blattunterseite ist eine dicht
wollige von der schon erwähnten hellrotbraunen Färbung. Die einzeln
stehenden Blüten sind 22 mm lang gestielt; die Kelchabschnitte sind
eiförmig, lanzettlich, spitzlich bis ausgesprochen zugespitzt, 5 mm lang
und # mm breit, sie sind bis zu einer Länge von 3'/z mm zu einer Röhre
verwachsen. Die Kronblätier messen in der Länge 15 mm, in der Breite
15 mm, sie sind abgestulzt, gegen die Basis zu keilföürmig und wohl
{risch von gelber Farbe. Staub- und Fruchtblätter bieten keine beson-
deren Merkmale.
Südafrika: Transvaal, in arenosis pr. Houdrivier (Distr. Lydenburg).
1600’, Schlechter 3732 ; bl. 17. XI. 1893.
Die auffallende Färbung der Stengel und Blätter unterscheidet die
Pflanze auf den ersten Blick von den bereits beschriebenen, übrigen
Arten.
LEGUMINOSE.
HANS SCHINZ (Zürich).
_ Albizzia brevifolia SCHINZ nov. spec.
Baum oder Strauch, mit, dem Anschein nach, knorrigen Aesten und
zerstreut behaarten Zweigen. Die doppelt gefiederten, bis 15 jochigen
+ 6 cm langen Blätter sind circa 2 cm lang gestielt ; die Blallstieldrüse
sitzt elwas über der halben Länge des Blattstieles. Die Blattrhachis ist
an den Kanten mit goldgelben Haaren gleich den Fiedern zweiter Ord-
nung dicht bekleidet, während die 3 bis # mm langen, länglichen und
nach oben schwach säbelförmig gekrümmten, spitzen Blätichen ganz
kahl sind. Die Zahl der Blättchenpaare pflegt grösser als 20 zu sein.
Die kugeligen, blattachselständigen Blütenstände sind + 3'/2 cm lang
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n9 11, # novembre 1902. 6%
946 BULLETIN DE L'HERSIER BOISSER (29° SER.). (13
langen. kurz fünfzähnigen Kelein und eine fünfzipletige. -- 5 mm lange
Krone. deren Abschnitte circa + 2 mm lang und lanzettlich.sind. Die
Kronzipfel sind an der Spitze dicht goldgelb behaart. Die Staubfäden.
deren gemeinsame Röhre in der Krone verborgen bleibt, sind circa
15 mm lang. Hülse ?
Südostafrika : Sumbesigehiet, Boruma, am Nhasinde, Menyharth 99%.
Wenn die Reihenfolge der Albizzia-Arten in Oiiver’s Flora of tropical
Afr. IL p. 355. der natürlichen Verwandtschaft derselben entspricht.
so wäre die oben diagnosticirte Species in die Nähe der ostafrikanischen
A. amara Bois. zu stellen. deren Blältchen nach der Diagnose am auge-
gebenen Orte, seidenartig behaart sein sollen.
gestielt. Die 1 mm lang gestiellen Blüten besitzen einen + 1 mm
Albizzia versicolor WELW.
in Oliv. FL trop. Afr. IE (1871), 369
var. mossambicensis SCHINZ nos. var.
Die jungen Zweige dieses Baumes sind mit einem dichten, kurzen,
samtarlig anzufühlenden. reh- bis rostbraunen Indument bekleidet. Die
-+ 4 cm lang gestielten, anr Grunde des-Blattstieles mit einer sitzenden
Drüse versehenen. doppelt gefiederten Blätter erreichen eine Länge von
bis zu 25 cm. Die bis zu San den 4 bis 6. + 40 cm langen Fiedern
sitzenden Blältchen besilzen einen kurzen, verdickten Blattstiel ; die
unterseits dicht samtartig behaarte, oberseits zerstreut kurz behaarte
Blattspreite ist schief-verkehrteiförmig. 4 bis 5 cm lang und 2 ‘ bis
3 '/s cm breit: der Rand ist schwach nach unten gerollt.
Der Kelch der zu Köpfchen vereinigten Blüten besteht aus einem
schmal trichterförmigen. 4 mm langen Tubus und 5.2 mm langen,
schmal lanzettlichen. gleich der Kelchröhre aussen dicht mit kurzen,
soldgelben Haaren bekleideten Zipfeln. Die Krenröhre überragt die
Spitzen der Kelchzipfel noch um etwa 1 mm; die aussen ebenfalls
behaarlen, innenseits kahlen. lanzettlichen. mehr oder weniger spitzen
Zipfel sind 3 mm lang. Die zahlreichen Staubblätter erreichen eine
Länge von 35 mm. Früchte oder entwickeltere Fruchtknoten fehlen.
Südostafrika : Sambesigebiet. Boruma (Nhaondue), Menyharth 77 b.
11.9.9;
Unsere Pflanze ist unzweifelhaft mit A. versicolor Welw. verwandt;
bei der letztern ist aber die Kronröhre nur so lang wie der Kelch und
ar ee
(14) Mm. SCHINZ. BEIUREGE ZUR KENNENIS DER AFRIKANISCHEN FLORA, 9%7
«ie Behaarung des Kelches ist überdies eine reichlichere. Da ich keine
weileren Unterschiede aufzufinden vermag, wage ich es nicht, eine
besondere Art aufzustellen und glaube den Verhältnissen besser Rech-
uung zu tragen dadurch, dass ich die Menyharth’sche Nummer der
schon bekannten A. versicolor als Varietät angliedere.
Æschynomene Rehmannii SCHINZ nov. spec.
Ein Halbstrauch mit kahlen, rotbraunen Zweigen. Die Nebenblätter
sind säbellörmig lanzettlich, grannig zugespitzt und entfernt fein scharf
gesägt, ungespornt, am Grunde einseitig verbreitert, + 10 mm lang und
= 3 mm breit. Die bis # cm langen Laubblätter sind + 4 mm lang
gestielt ; die verschwindend kurzgestielten Blättchen sind über der
Mitte breiter als an der Basis, abgerundet, von einer kurzen Weich-
stachelspitze überragt, oblong, bis 14 mm lang und -+ 3 mm breit, kahl
und zu -- 12 Paaren an setoser Rhachis inserirt. Die Blütenstiele der
zu achselständigen, -- 10 cm langen Trauben vereinigten Blüten sind
zart und + 5 mm lang. Die Kelchlippen sind ungeteilt, -- 7 mm lang
und stumpf: die Krone misst eiwa 9 mm. Der am Grunde behaarte
Fruchtknoten scheint dreisamig zu sein.
Südafrika : Transvaal, Houtbosh, Rehmann 6285.
Vielleicht gehört zu dieser Art auch eine von Galpin um Barberton
1890 gesammelte und unter der Nummer 778 verteilte Pflanze ; trifft
die Vermutung zu, so müsste die obige Beschreibung insofern modifizirt
werden, als dann die Stipeln als « bald gezähnt, bald ungezähnt », die
Laubblätichen als « bis 18 mm lang und 4 mm breit » und die Laub-
blätter als « bis 7 cm. lang » bezeichnet werden müssten. Mein mir zur
Verfügung stehendes Material ist aber zu spärlich, als dass ich auch nur
init einiger Zuversicht einen Entscheid treffen könnte.
Zschynomene glutinosa SCHINZ nov. spec.
Gleich der Rehmann’schen Eschynomene ein Halbstrauch, dessen Zweige
aber zum Unterschied von jener stark drüsig sind. Die Drüsenhaare, die
sich auch in grosser Zahl an der jungen Laubblattrhachis, wie an den
Blütenstielen finden, besitzen zwiebelförmige Basis, die zum Teil auch
dann noch erhalten ist, nachdem die verjüngte, obere Haarpartie längst
geschrumpft und abgestossen ist. Die Nebenblätter sind gezähnt, grannig
zugespitzt und bis 45 mm lang. Die Laubblätter messen in der Länge
948 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (27e SER.). (15)
-+ 8 em ; die entfernt stehenden Blättchen (+ 20-jochig) sind -- 17 mm
lang und + A mm breit und zwar ist die Spreite gegen den Grund zu
auch verschmälert und ebenfalls kahl, die Rhachis dagegen setos.
Südafrika: Transvaal, Houtbosh, Rehmann 62854 mit Nummer 6285
(siehe oben) auf einem Bogen.
Æschynomene Newtonii SCHINZ nov. spec,
Ein verzweigter Halbstrauch von vermutlieh etwa 4 m Höhe mit
steifen, oberwärts setosen Zweigen. Die säbelförmig lanzettlichen, zugc-
spitzten Nebenblätter sind am Grunde einseitig verbreitert, ungespornt,
kahl, steif, + 7 mm lang und 1/2 mm breit. Die + > mm lang
gestielten Laubblätter sind 3 bis 3'/s cm lang; die zu 25 Paaren an der
setosen Rhachis inserirten Blätichen sind schmal oblong, verschwindend
kurz gestielt, abgerundet oder abgestutzt, mukronat, am obern Ende
breiter als am entgegengeselzlen unlern, + 5 mm lang und 172 mm
breit. Die Blüten sind zu einfachen, lockerblüligen, endständigen trau-
bigen Infloreszenzen vereinigt und + 3 mm lang gestielt. Der Kelch ist
dreilippig, von den fünf Abschnitten sind zwei höher hinauf ver-
wachsen, breiter als die drei übrigen, stumpf, wogegen die letziern
spitz sind. Die Krone hat eine Länge von 5 bis 6 mm. Der im Kelche
zeslielte Fruchiknoten ist schwach behaart und scheint nur zweisamig
zu sein.
Portugiesisch -Südwestafrika : Mossamedes, margens do rio Hum-
pala, Robert Scott Newton 80.
Sieht der Æschynomene tenuirama Welw. läuschend ähnlich, unter-
scheidet sich aber durch die geteilten Kelchlippen.
Tephrosia mossambicensis SCHINZ nov. spec.
Ein Halbstrauch mit kanligen, zum Teil anliegend-, zum Teil abstehend
behaarten Zweigen. Die von bis 7 mm langen, pfriemlichen, braunen
Nebenblättern begleiteten Laubblätter sind 1 bis 2 cm lang gestielt und
unpaarig gefiedert. Die Zahl der Blättchen varlirt zwischen 7 und 9; die
einzelnen Blättchen sind sehr kurz gestiell ; die dieht behaarte Rhachis
ist noch um eirca 4 mm über das letzte Blattpaar hinaus verlängert.
Die oberseils durchaus kahlen, unterseits seidenartig behaarten Spreiten
sind von Jänglich spatelförmigem bis länglich verkehrteiförmigem
Umriss, abgerundet oder schwach ausgerandet und von einer deutlichen
Be. Re Ren +
Nuls 7 r
(16) u. SCHINZ. BEITRAGE ZUR KENNENIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. JA
Weichstachelspilze überragt, am entgegengeseizten Ende keilfürmig-
spilz auslaufend. Die Blüten entspringen zu mehreren der Achsel der
Laubblätter ; die gemeinsame Blütenstandssachse ist so sehr gestaucht,
dass von einer solchen kaum gesprochen werden kann; ein einzelnes
Exemplar unter den mir vorliegenden Belegstücken lässt vermuten,
dass neben diesen sitzenden. achselständigen Blüten auch terminale
Blütenstände vorkommen. Die Kelchzipfel sind aussen dicht und lang
behaart, pfriemlich und bis 8'/; min lang, am Grunde 1 bis 1 '/: mm
breit; die zwei vorderen sind eLwas höher hinauf mit einander ver-
wachsen, als die übrigen drei. Die Kelchröhre ist durchnittlich 2% mm
lang. Die Spreite der aussen behaarten Fahne ist von nahezu kreis-
fürmigem Umriss. circa 7 mm lang und breit: auf den Nagel fallen
2 mm breit. Flügel und Kiel sind kahl und so lang wie die Fahne. Die
Kielblätichen sind fein gestrichelt, was durch zahlreiche im Blattgewebe
vorkommende Idioblasten mit dunkelm. teilweise schaumigem Inhalt
hervorgerufen wird. Der Staubblatttubus erreicht eme Länge von 7 mm,
die freien Teile der Staubfäden sind 1'/z bis ‚1 mm lang. Der Griffel
trägt eine kopfförmige Narbe, die von wenigen Fegehaaren begleitet
ist. Die sitzende Hülse wird bis 6 cm lang und bis A'/ mm breit, sie
ist am vordern Ende stets elwas säbelförmig gekrümmt, im Uebrigeu
dicht mit gelblichen Seidenhaaren bekleidet, die jedenfalls auch an der
ausgereiften Hülse noch in reichlichem Maasse vorhanden sein müssen.
Südostafrika : Sambesigebiet, Boruma, auf trockenen Hügeln, Meny-
harth 682, bi. III. 92.
Diese neue Art erinnert habituell einerseils an T. elegans Schum. und
anderseits an T. incana Grah., die schon mehrfach im Sambesigebiete
aufgefunden worden ist. T. elegans unterscheidet sich durch. kurze,
nur ein- oder zweipaarige Blätter, wogegen T. incana seilen- und end-
ständige Blütentrauben von bis zu 50 em Länge besitzt, auch sind bei
«dieser letztern Art die Blättchen, die in 5 bis zu 6 Paaren an der gemein
samen Rhachis sitzen, oberseits spärlich behaart, was für unsere Pflanze
nicht zutrifft.
In naher Beziehung steht jedenfalls auch T°. anthylloides Hochst. aus
Abessinien. sie weicht aber ab durch die nach dem Grunde zu weniger
keilförmig verschmälerten, und kaum abgestutzten Blättchen, die ober-
seits überdies elwas behaart sind. Des weitern trelen auf den Blätichen
oberseils die Secundannerven weniger deutlich wie bei 7. mossambi-
censis auf.
(Fortsetzung folgt.)
950
Beiträge
zur
Kenntniss der schweizerischen Rostpilze
von
Ed. FISCHER.
{Fortsetzung.) L
il. Weiterer Beitrag zur Kenntniss der Uromyces-
Arten der alpinen Primeln.
In No 5 dieser Beiträge halte ich unter den Uromyces-Arlen der alpinen
Primeln folgende drei Formen unterschieden :
1. Aut-Eu-Uromyces Primulæ auf Primula hirsuta All.
2. Uromycopsis Primule integrifolie auf Primula integrifolia L.
3. Mikro-Uromyces Primulæ minimæ auf Primula minima 1.
Seither hat sich Magnus? wieder mit diesen Pilzen beschäftigt :
dabei kommt er im Wesentlichen zu der gleichen Auffassung wie ich.
nur weist er nach, dass die Form auf Primula minima schon früher
von Hazslinsky als Uromyces apiosporus bezeichnet worden ist.
so dass diesem Namen die Priorität zukommt. Im Weitern weist er
darauf hin, dass ausser den genannten Arten noch ein Aecidium auf
Primula Auricula und Verwandten existirt, dem er den Namen Aecidiunr
Auriculæ beilegl ; er vermulhet dasselbe gehöre in den Entwicklungs-
kreis einer heteræcischen Uredinee.
Diesem Aecidium Auriculæ sollen die folgenden Zeilen gewiedmet
sein. Es kommt dasselbe auch in der Schweiz vor : Im Herbar Trog
(im botanischen Institut Bern) befindet sich, von Schærer am Stock-
1 Siebe diese Zeitschrift T. V, N° 5, p. 393-397; T. VI, N°4, p. 11-17:
T. VII, No 5, p. 419-422. — Diese Beiträge enthallen einige Ergebnisse meiner
wonographischen Bearbeitung der schweizerischen Uredineen, welche in den
« Beiträgen zur Kryptogamenflora der Schweiz » veröffentlicht werden soll.
2? Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, Bd. XVII, 4900, p. A51 ff.
(2) ED. FISCHER. ZUR KENNTNISS DER SCHWEIZERISCHEN ROSTPILZE. 951
horn gesammelt, ein Blatt von Primula Aurieula, das auf seiner ganzen
Fläche mit ziemlich weit auseinander stehenden Aecidien besetzt ist;
dasselbe trägt die Bezeichnung Aeeidium Primulæ DC. und wird auch unter
diesem Namen von Trog aufgezählt im ersten Nachtrag zum Verzeichniss
schweizerischer Schwämme'; Hieher gehört auch ein im Herbarium des
botanischen Instituts in Strassburg befindliches Aecidium, welches
de Bary am 5. Juni 1879 in Unter-Schächen, Gt. Uri, gefunden hatte.
Weder das eine noch das andere der beiden Exemplare weist Uredo-
oder Teleutosporen auf. Nähere Untersuehung dieser Aecidien ergalr
im Wesentlichen Uebereinstimmung mit dem Aecidium des Uromyces
Primulæ : die Peridienzellen haben eine stark verdickte Aussen- und
Innenwand (€. 5-7 ».) und letztere zeigt eine deutliche Stähchenstruktur,
die von der Fläche gesehen feinwarzig erscheint. Die Sporen dürften
etwas grösser sein als bei U. Primulæ : ihr Durchmesser beträgt 18-
2% y. (gegenüber 16-21 x. bei U. Prinmulæ).
Diesen Sommer gelang es mir nun über die Zugehörigkeit dieser
Aecidien Klarheit zu erhalten. Am 22. August fand ich auf dem Gebirgs-
zuge, der den Hintergrund des Diemtigenthales vom Ober-Simmenthale
trennt, am Fusswege, welcher von der Alp Frohmatt gegen den Spil-
gertenpass führt. bei c. 1800-1900 M. über Meer, eine Anzahl Exemplare
von Primula Auricula, deren Blätter vereinzelte, zerstreute schwärz-
liche Sporenlager trugen, von denen ich sofort vermuthete, sie könnten
die zu Aecidinm Auriceulse gehörigen Teleutosporenlager sein. Weiteres
Nachsuchen an derselben Stelle bestätigte diese Vermuthung : ich fand
nämlich zwei Stöcke von Primula Auricula, welche neben Teleutosporen-
lagern auch die oben beschriebenen Aecidien trugen. Dabei war die
Vertheilung der beiden Fruchtformen eine sehr charakteristische : die
jüngsten Blätter zeigten nur Aecidien, ältere Blätter trugen neben diesen
auch Teleutosporenlager und zwar traten letztere gewöhnlich auf der
‚ecidienfreien oder æcidienarmen Mittelpartie des Blattes auf. Die ganz
alten abgestorbenen Blätter liessen theils nur Aecidien, theils auch
schwarze Sporenlager erkennen. Dieses ganze Auftreten spricht aufs
Entschiedenste für die Zusammengehörigkeit der dunkeln Sporenlager
und der Aecidien :; man muss annehmen. dass an den æcidientragenden
Blättern das Mycel nachträglich auch Telentosporenlager bildet, dass
hingegen die auf den umstehenden Pflanzen auftretenden zerstreuten
? Mittheilungen der nalurforschenden Gesellschaft in Bern. No 66-67, Bern
1846, p. 81.
952 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° sie.) (>)
Sporenlager aus einer Neuinfection durch Aecidiosporen hervorge-
gangen sind.
Die dunkeln Sporenlager habe ich im bisherigen immer kurzweg als
Teleutosporenlager bezeichnet. Das ist insofern richtig, als dieselben
in der That meist ganz vorherrschend aus Teleutosporen bestehen;
aber neben ihnen findet man auch, bald nur vereinzelt, bald in grösserer
Zahl Uredosporen. Ausschliessliche Uredolager erinnere ich mich dagegen
nicht gesehen zu haben.
Mikroskopische Untersuchung der Uredo- und Teleutosporen ergab
vollständige Uebereinstimmung mit Uromyces Primulæ : Die Uredosporen
sind ellipsoidisch, eiförmig oder fast kugelig, ihre Länge beträgt 25-
28 ». der Durchmesser 21-24 „; die Membran ist sehr dick (3-4 y).
farblos oder blass bräunlich. von ziemlich locker stehenden Stacheln
besetzt. mit 2 (vereinzelt vielleicht auch 3) Keimporen. Die Teleuto-
sporen sind ellipsoidisch. verkehrt eilörmig oder fast kugelig; ihre
Länge beträgt 28-42 y. der Durchmesser 21-28 u; die Membran ist
braun und nimmt vom Grunde gegen den Scheitel hin allmählig an
Dicke zu. am Scheitel ist sie stark verdickt und hier von einer breiten.
niedrigen oder fast halbkugeligen. farblosen bis hellbräunlichen Papille
bedeckt; sie ist, besonders deutlich in der Scheitelgegend und oft auch
an der Papille, mit farblosen Wärzchen besetzt.
Wir haben es also. so weit dies ohne Experiment fesigestellt werden
kann, mit einem Aut-Eu-Uromyces zu ihun, der im Wesentlichen voll-
kommen übereinstimmt mit Uromyces Primulæ. Ob derselbe mit dieser
Art wirklich identisch ist. oder ob er eine besondere biologische Art
darstellt, das kann natürlich erst durch Infectionsversuche festgestellt
werden. Solange aber solche nicht vorliegen, haben wir keinen Grund
den Uromyces auf Prinula Auricula von demjenigen auf Primula hir-
sula zu trennen.
12. Uromyces valesiacus n. Sp.
In der systematischen Litteratur über die Uredineen figurirt als Nähr-
pflanze des Uromyces Fabæ (Pers.) auch Vicia onobrychioides L. In der
That wurde schon im Jahre 4872 von Morthier bei Branson ein
Aecidium auf dieser Pflanze gesammelt, ich fand dasselbe im Wallis eben-
falls und zwar am 17. Mai 1891 an der Folaterre und am 24. Mai 1899
sowie am 29. Mai 1901 am Ostabhang des llügels von Tourbillen bei
Sitten. Diesen Sommer erhielt ich dann durch die Güle des Herrn
(4) ED, FISCHER. ZUR KENNENISS DER SCHWEIZERISCHEN ROSTPILAE. 995
Em. von Riedmatten in Sitten auf meine Bitte von der letzt-
genannten Stelle stammendes Teleutosporenmaterial.
Bei der ersten Besichtigung der æcidientragenden Sprosse von Vicia
onobrychioides fällt uns auf, dass dieselben mehr oder weniger deut-
lich deformirt sind : sie erscheinen heller gefärbt als die normalen,
ihre Blätter sind kleiner, kürzer und blasser ; auf der Unterseite der
Spreite erscheinen die Aecidien gleichmässig vertheill, aber nicht sehr
dicht stehend; zwischen letztern, ebenfalls auf der Blattunterseite, findet
man die Pykniden. Dieses ganze Auftreten spricht dafür, dass das
Mycel die Triebe der Nährpflanze auf grössere Strecken durchzieht.
Darin steht nun aber der in Rede stehende Pilz in directem Gegensatz
zu demjenigen Uromyces Faber, welcher uns auf andern Nährpflanzen
entgegentrill; denn dort ist das Mycel immer lokalisirt. die Aecidien
treten zu einzelnen Gruppen vereinigt auf. Nun sind mir keine Fälle
sonst bekannt, bei, welchen eine Uredinee je nach ihrer Nährpflanze
bald lokalisirte bald weil verbreitete Mycelien besitzt: ich glaube daher,
es liege hier eine Verschiedenheit vor, welche die Aufstellung einer
besonderen Spezies nölhig macht, und bezeichne in Folge dessen die
Form auf Vieia onobrychioides als Urommpces valesiacus nov. spec.
In den Bauverhältnissen der Aecidien scheint diese neue Art aller-
dings keine wesentlichen Unterschiede gegenüber U. Fabæ aufzuweisen:
die Peridie ist becherförmig mit ausgebogenem, gelblich weissem.
gezähntem Rande; die Peridienzellen sind nicht in besonders deutlichen
Längsreihien angeordnet. ihre Aussenwand ist verdickt (5-7 »}, die
Innenwand dünner (incl. Skulptur etwa 3 p). und mit ziemlich locker
stehenden kräftigen Warzen resp. senkrecht stehenden Stäbchen besetzt.
Die Sporen bleiben nicht lange zu Reihen verbunden. sie sind stumpf
poly&drisch bis ellipsoidisch, ihr Durchmesser beträgt 18-24 n : die Mem-
bran ist dünn. dicht- und kleinwarzig.
Die Uredo- und Teleutosporen fand ich theils an den Blattspindeln
und Axen älterer æcidientragender Exemplare von Vicia onobrychioides,
theils auch auf den Blättern und Stengeln æcidienfreier Exemplare.
Die Uredosporen waren nur spärlich zwischen den Teleutosporen zu
finden ; sie sind meist kugelig ; ihr Durchmesser beträgt 24-28 y ; ihre
Membran ist gelbbraun. €. 3 ». dick und mit kleinen, locker gestellten
Warzen (Abstand 2-3 ) besetzt; Keimporen sind 4, vielleicht auch
öfters 3 vorhanden. — Die Teleutosporenlager sind anfänglich epider-
misbedeckt, ihre Farbe braun. Die Teleutosporen sind in ihrer Form
denen von U. Fabe ähnlich, im allgemeinen scheinen sie aber elwas
95% - BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (3)
kleiner zu sein; am Scheitel zeigen sie fast immer eine deutlich abge-
setzie, meist breite, seltener beinahe halbkugelige, farblose Papille,
während bei U. Fabæ in der Mehrzahl der Fälle eine starke Membran-
verdickung ohne abgesetzte Papille sichtbar ist. Hauptsächlich aber
unterscheiden sich die Teleutosporen von U. valesiacus von denen des
U. Fab: dadurch, dass sie zarte Stiele besitzen und daher leicht ablösbar
sind. In allen diesen Punkten besteht, wie man sieht, eine gewisse
Aehnlichkeit mit U. appendiculatus (Pers.), der dann allerdings durch
farblose Aecidiosporen und lokalisirles Aecidienmycel wieder scharf
verschieden ist.
Endlich sei bemerkt, dass irgend ein Anbaltspunkt für die Annahme
einer Wiederholung der Aecidiengeneralion bei den von mir unter-
suchten Exemplaren nicht vorlag.
15. Die Aecidien der Puccinien vom Typus
der Puccinia Hieracii.
Obwohl die Gruppe der Preeinia Hieracii in neuerer Zeit Gegenstand
sehr zahlreicher Untersuchungen gewesen ist, so ist doch in einem
Punkte dieselbe noch nicht vollständig durchgearbeitet, nämlich in
Bezug auf den Bau Ihrer Aecidien, speciell der Peridie. Für einige Arten
ist es freilich festgestellt worden, dass sie sich durch eine fehlende oder
rudimentäre Peridie auszeichnen ? : das gilt speciell für P. Cirsii-lanceo-
lati Schröter, P. Grsü-eriophori E. Jacky, P. Prenanthis purpureæ (DC.)
Lindr., P. Prenanthis (Pers.). P. Lactucarum Sydow. Für die übrigen
Formen dieses Typus beschränken sich die Beobachtungen meist auf
die äussere Beschreibung der Peridie, offenbar in der Annahme, dass
diese in den wesentlichen Punkten nicht von denjenigen anderer Aeci-
dien abweiche. Nur gelegentlich, da wo es sich um Feststellung der
Unterschiede zweier verschiedener aber auf derselben Nährpflanze
iebender Aecidien handelt, finden sich genauere Angaben : so hebt
1 Siehe E. Jacky : Die eompositenbewohnenden Puccinien vom Typus der
Puccinia Hieracii und deren Spezialisirung, Zeitschrift für Pflanzenkrankheilten,
3d. IX, 1899. — Bubäk, Fr. : Resullate der mycologischen Durchforschung
söhmens im Jahre 1898, Sitzungsherichle der künigl. böhmischen Gesellschaft der
Wissensch, Prag 1899. — Lindroth, J. J. : Mykologische Mittheilungen, Acta
Societalis pro Sauna et flora fennica XX, No 9. Helsingsfors 1901. — Bubäk, Fr.:
Ueber einige compositenbewolnende Puccinien, Oesterreichische botanisehe Zeil-
schrift, Jahrg. 1902, No 2 u. ff.
Pr >
(6) ED. FISCHER. ZUR KENNTNISS DER SCHWEIZERISCHEN NOSFPILZE. 955
juel? hervor, dass das Aecidium von P, variabilis von dem ebenfalls auf
Taraxacım oflicinale lebenden Aecidium der Precinia silvolica ver-
sehieden ist durch die nicht verdickten Aeeidienfiecke, die ziemlich
unregelmässig geordneten Peridienzellen, das niedrigere Hymenjum und
die nicht in deutlichen Reihen stehenden Aecidiosporen.
Bei meiner Durcharbeitung der schweizerischen Uredineen habe ich
num bei allen Arten, deren Aecidien mir zu Gebote standen, consequent
überall Längsschnitte durch die Peridie ausgeführt. Dabei stellte sich
heraus, dass die sämmtlichen von mir untersuchten zum Typus der
Puceinia Hieracii gehörigen peridienbesilzenden Aecidien eine Eigen-
ihümlichkeit aufweisen, die ich in den Gattungen Puceinia und Uromyces
sonst nirgends gefunden habe : bei ihren Peridienzellen
ist nämlich die Membran der Aussenseilte ganz
dünn, die der Innenseite stark verdiekt. während
b>kanntlich sonst in der Regel das umgekehrte Verhalten beobachtet
wird : die meisten Aecidien von Uromyces und Puccinia haben in ihren
Peridienzellen stark verdickie Aussenwände und dünnere Innenwände,
oder aber es ist die Aussen- und Innenwand ungefähr gleich diek. Zur
2 Mvkologische Beiträge V, Oefversigt af kongl. Velenskaps Akad. Förhand-
lingar Stockholm 3896, p. 213-224.
ln ner
er u Ha D ae Tele)
956 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (7)
Hlustration dieses Unterschiedes stelle ich in nebenstehender Figur die
Längsschnitte durch die Peridie von Precinia variabilis (a). welche zum
Typus der Puceinia Hieracii gehört. und durch die Peridie von Precinia
silvalica (b) in gleicher Stellung nebeneinander; die Aussenseite der
Peridie liegt in beiden Bildern rechts. die Innenseite links. Meine
Untersuchung über die Aciedien vom Typus der Puccinia Hieracir
erstreckt sich auf folgende Arten: P. variabiis (Grev.) Plowr.. P. Lamp-
san (Schultz) Fuckel, P. Podospermi DC. P. Crepidis Schröter, P. Intybi
(Juel) Sydow. P. Crepidis-aureæ Sydow. P. major Dietel. P. Tragopogi
(Pers.) Winter. Bei diesen allen war das Verhalten übereinstimmend.
allerdings mit kleinen Variationen in der Dicke der Innenwand : letztere
schwanxie zwischen 3 und 10 y, während die Aussenwand stets ganz
dünn war. Es ist anzunehmen, dass auch die nicht von mir unter-
suchten Arten dieses Typus die gleichen Verhältnisse aufweisen, dass
wir es also hier mit einem für die ganze Gruppe der P, Hieracii charak-
teristischen Verhalten zu thun haben.
Untersuchung der nicht zum Typus P. Hieracii gehörigen composilen-
bewohnenden Aecidien ergab dagegen überall- den gewöhnlichen Bau-
Ivpus. d. h. mehr oder weniger stark verdickle Aussenwand und dünne
Innenwand. Es gilt das zunächst für die Gruppe der Puccinit e.rpansu,
in welcher speciell P. Senecionis Lib. Aecidien besitzt. ferner für die
Gruppe der Puccini Tanaceti, in weicher P. Helianthi Schw. Aecidien
bildet. und endlich für die Aecidien heterœcischer Arten. unter denen
ich die folgenden untersucht habe: Uromyces Junci (Desmaz.). Puecinia
Poarum Niels. P. firma Dietel, P. Aecidü-Leucanthemi Kd. Fischer.
P. Gavieis-montane Kd. Fischer. P. dioice Magnus. P. Caricis-frigidée
Ed. Fischer. P. silvatica Schröter.
Diese Befunde sind im Weitern auch insofern von Werth. als sie uns
einen Anhaltspunkt für die Beurtheilung isolirter Aecidienformen auf
Gompositen geben. Ich habe unter diesen die bisher in der Schweiz beob-
achteten ebenfalls näher untersucht. Eine verdickte Innenwand der
Peridienzeilen besitzt das Aecidium auf Willemetia hieracioides. von dem
schon E. Jacky (l.e.) vermuthete es gehöre zum Typus der Puccinié
Hieraeii: es liegt sehr nahe anzunehmen, dass es mit Puccinia Wille-
metie Bubak im Zusammenhange steht. welche freilich Bubak für
eine Brachypuccinia zu halten geneigt war. Dagegen ist die Aussen-
wand der Peridienzellen verdickt bei : Aecidium Adenostylis Sydow auf
Adenostyles albifrons, Aecidium Petasitidis Sydow auf Petasites niveus und
P. albus, ferner bei einem Aecidimm. welches Herr Eugene Mayor bei
(8) ED. FISCHER. ZUR KENNINISS DER SCHWEIZERISCHEN ROSTPILZE. 957
Thronex (Annemasse, Savoyen), sowie bei Grandson und Auvernier auf
Senecio Jacobæa aufgefunden hat und das ich verläufig nieht zu Puceinia
Scheleriana Plowr. stellen kann, weil Carex arenaria in der Schweiz
fehlt, endlich bei Aecidium Lactweinum Lagerh. et Lindroth. Diese vier
Aecidien gehören also nicht zum Typus der Puccinia Hieracii, sondern
dürften, wie bisher schon vermuthet wurde, in den Entwicklungskreis
hetereeeischer Arten zu ziehen sein.
14. Aecidium Mayorii n. sp.
Unter den Uredineen, welebe mir Herr Eugene Mayor für meine
Bearbeitung der schweizerischen Uredineen zur Verfügung stellte, befand
sich auch eine interessante Aecidienform auf Sideritis hyssopifolia L.
Herr Mayor hatte dieselbe am 23. Juni 4901 im Vallon d’Ardran am
Reculet (Dep. de l'Ain, Grenzgebiet der Schweiz} gesammelt. Die Triebe
der Nährpflanze erscheinen durch den Pilz etwas deformirt und die
Aecidien Llreten auf der ganzen Blattunterseile gleichmässig vertheilt
auf, in geringer Zahl findet man sie auch an der Blattoberseite. Es ist
daher anzunehmen, dass das Mycel auf grössere Strecken die Sprosse
von Sideritis durchzieht. Die Peridie ist gelblichweiss, schüssellörmig,
in der Reife mit schmalem, nach aussen gebogenem Saume geöffnet.
Die Peridienzellen greifen an der Aussenseite nach unten übereinander,
ihre Aussenwand ist nur wenig stärker verdickt als die Innenwand,
erstere €. 5 m, lelztere c. # w dick ; die Innenwand ist mit ziemlich dicht-
stehenden kleinen. aber kräftigen Warzen beselzt. Die Aecidiosporen
sind stumpf polyédrisch bis ellipsoidisch, ihre Länge beträgt 24-32 n..
der Durchmesser 12-21 m; ihre Membran ist dünn und äusserst fein-
und dichtwarzig. — Neben den Aecidien findet man auch Pykniden und
zwar auf beiden Blattseiten zerstreut ; sie zeichnen sich durch sehr stark
vorspringende, convergirende Mündungshaare aus.
'Wenn wir uns nun nach andern Labiatenbewohnenden Uredineen
umsehen, mil denen das vorliegende Aecidium identificirt werden:
könnte, so kommt vor allen in Betracht Puccinia Harioti Lagerh. auf
Stachys selifera. Magnus, dem wir nähere Angaben ' über diese Art
verdanken, sagt darüber: « die Aecidien treten auf der ganzen Spreile
der Blätter der ergriffenen Sprosse auf; das die Aecidien bildende Mycel
durchzieht daber die ganzen Sprosse und fruchtet auf deren Blättern, die
1 Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, Band XVE 1898, p. 377 8.
BR D _—
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058 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (ZU SÉR.). (9}
dadurch kleiner bleiben, so dass die Sprosse zarler erscheinen. Doch
scheint der befallene Spross häufig, nachdem auf einer Anzahl seiner
blätter Aecidien gebildet worden sind, an der Spitze freibleibende
Blätter zu tragen. Die Accidien traten... auf der Unterseite der Blätter
hervor und sind nicht von Spermogonien begleitel, was mir recht
bemerkenswerth erscheint. Die Aecidien haben eine nur niedrige
Peridie. Die Aecidiumsporen zeigen. wie die der meisten Aecidien,
keine Keimporen und haben eine ziemlich dünne Membran, die den
bekannten Bau aus Stäbchen- von abwechselnder Lichtbrechung zeigt.
Sie sind durchschnittlich 22.5 » lang und 18 y breit.» Wie man aus
diesem Citale ersieht, weicht unser Aecidium auf Sideritis von dem-
jenigen der Puccinia Harioti dadurch ab, dass es von Pykniden begleitet
ist. Es kann daher mit letzterem nicht identificirt werden und ich
benenne es desshalh zu Ehren seines Entdeckers, Herrn Eugene Mayor,
dem wir bereits eine Reihe interessanter Uredineenfunde aus der
Schweiz verdanken '. als Aecidium Mayorit.
Ueber die mutlimasslich zugehörigen Feleulosporen gibt uns die grosse
Uebereinstimmung mil Puceinia Harioti einen Anhaltspunkt. Wie
Magnus |. ce. auseinandersetzt. gehören die Teleutosporen der tetztern
zum Typus der Puccinia Vossit Körn. und es dürfte wohl anzunehmen
sein, dass das auch in: unserem Falle zutrifft. Freilich gelang es
Ilerrn Mayor trotz genauer Nachforschung an derselben Stelle bisher
nicht diese Teleutosporen aufzufinden.
15. Aecidium leucospermum DC. und Aecidium
punctatum Pers.
In der Beschreibung dieser beiden Arten. wie man sie in den Pilz-
floren findet, wird meist als Unterschied zwischen denselben angegeben.
dass bei Aecidium punctatum die Peridie einen breit umgeschlagenen.
-5 lappigen Saum besitzt und dass die Sporen braunviolett sind, wäh-
rend Aecidium punclatum kurz eylindrische Aecidien und weisse Sporen
hat". Bei meiner Bearbeitung der schweizerischen Uredineen habe ich
diese beiden Aecidien einer genaueren vergleichenden Untersuchung
unterzogen und dabei noch eine Reihe weiterer Unterscheidungsmerk-
1 Mayor, E. : Contribution à l'étude des Urédinées de la Suisse, Bulletin de
la Société neuchäteloise des sciences nalurelles, T. XXIX, Année 1900-1904.
p. 67-74.
? So Schröter in der schlesischen Kryplogamenflora.
(10) Ep, FISCUER. ZUR KENNUNISS DER SCHWEIZERISCHEN ROSTPILZE. 959
male aufgefunden. Was zunächst die Pykuiden anbelangt, welche die
Aecidien begleiten. so ist ihre Vertheilung auf beiden Blattilächen der
Nährpflanze für beide Arten in allen von mir untersuchten Exemplaren
constant verschieden : bei Aecidium leucospermum fand ich dieselben
stets nur blattoberseits, bei Aecidium pmetatum dagegen auf beiden
Blattseiten, zudem hatten sie bei letzterer Art bei makroskopischer
Untersuehung getrockneter Exemplare braune bis schwarzbraune Farbe,
während sie bei Aecidium leucospermum weiss sind. Im Bau der Aeci-
dien zeigte sich, abgesehen von den obenerwähnten, noch ein Unter-
schied darin. dass bei Aecidium punctatum die Innenwand der Peridien
zellen bedeutend dünner ist als die Aussenwand, während bei Aecidium
leucospermum dieser Dickenunterschied viel kleiner ist. Endlich ist bei
Aecidium punctatum die Sporenmembran am untern Ende der Spore
stärker verdickt als im obern Theil, während sie bei Aecidium leuco-
spermum gleichmässige Dicke aufweist.
Bern, Anfangs October 1902.
DOCUMENTS CRYPTOGAMIQUES
DU JURA
Se n EYLAN
10 MOUSSES
Archidium phascoides Bridel. — Près de l'Auberson (Sainte-Croix),
1180 ım., juin 1902.
Hypnum Wilsoni Schimper. — Bords du lac de Joux, à 1010 m., sep-
tembre 1902. Ù
Physcomitrella patens Schimper, Bryol. eur. — La Chaux (Sainte-Croix),
1080 ın., sur sable vasenx, août 1902.
Pottia minutula 8 rulescens Schimper, Bryol. europ. — Sainte-Croix,
1060 m.. octobre 1902.
Trematodon ambiguus [oruschuch. — Tourbieres de la Vraconnaz, sur
la tourbe. 1100 m.. septembre 1902.
90 HÉPATIQUES
Jungermannia marchica Nees. — Tourbiere de la Sagne (Sainte-Croix).
1000 m., octobre 1902.
Scapauia Bartlingii Nees. — Pouela Raisse (Jura neuchätelois), A150 m.,
seplembre 1902. Sur-trone pourri.
3° LYCOPODIACEES
Lycopodium alpinum Liune. — Counu dans le Jura au Chasseron (Vaud)
et au Reculet (Ain), et découvert en 1902 au Mont-d’Or (frontière française) et à
la Tele de Ran (Jura neuchätelöis, 1350 m., septembre 1902).
Oo
0
SUR QUELQUES GYROPHORA
récoltés à ee (Valais)
PAR
Jules GOFFART
Docteur en Sciences naturelles
{Avee une planche.)
L'été dernier, j’eus l'occasion de faire quelques belles excursions dans
les Alpes, en compagnie de MM. O0. Leroy et G. Lochenies, membres de
la Société royale de botanique de Belgique.
Nous avions choisi comme centre d'exploration, le ae village
de Zermatt. Grâce à l'extrême obligeance de M. A. Seiler qui fut pour
nous d’une amabilite à laquelle je me plais à rendre hommage, le séjour
Zermatt nous fut particulièrement agréable.
Nous avons récolié, dans ce délicieux petit coin des Alpes, de nom-
breux matériaux d'études, plus spécialement des Lichens qui sont sur-
tout extrêmement répandus el variés au Gornergrat, au Schwarzsee el à
Staffelwald.
Le genre Gyrophora, par exemple, y est très bien représenté, en indi-
<
vidus et en espèces.
Gyrophora anthracina € mierophylla Schær.?
» vellea Ach.
» spodochrow# Ach.
» hirsuta Th. Fr.
» nurina Ach.
, cylindrica Ach.
» eylindriea b fimbriata Ach.
» tornata Ach.
Ù proboscidea Ach.
» corrugala Ach.
) reliculata Nyl.
Toutes ces espèces el variétés sont signalées par Stizenberger in
« Lichenes Helvetici eorumque stationes et distributio, 1882, » Toutes ont
élé récoltées soit au Schwarzsee, soit au Gornergrat, soit dans les deux
siations à Ja fois, sauf les Gyrophora vellea el murina qui proviennent
ı Cfr. Jalta, Sylloge Lichenum Italicorum. Trani 1900,
(2) JULES GOFFART, SUR QUELQUES GYROPHORA RÉCOLTÉS A ZERMATT, 961
des gorges du Gorner. Toutes les déterminations ont été vérifiées par
M. G. Lindau, le savant lichenologue de Berlin.
Il faut ajouter à la liste précédente, une dernière espèce que M. Lindau
croit pouvoir rattacher au G. anthracina, type (2). mais qui me parait
devoir se rapporter plutôt au @. rugifera (Nyl) Th. Fr. Lich. Scand.,
p. 156 :
« Thallus crassiusculus. rigidus, Supra luberculoso-rugosus el centro
«rugis elevatis flexuosis pereursus, fuscescenti-cinereus v. cénereus, sub-
«tus sublavis, pallide einerascens v. roseolo-albus, fibrillis pallidis v.
« cinereo-fuscescentibus plus minus dense obsitus: apolhecia simplicia
« adnala, disco plano, margine tenui subpersistente.
. Sporæ ellipsoidew. 0.011-14 mm. longæ et 0,007-8 mm. crassie... »
Cette espèce non mentionnée dans Stizenberger. serait donc nouvelle
pour la flore suisse. Elle ne n'a pas paru très répandue. Je lai trouvée
sur les coteaux du lac Noir, ca et la, non loin de l'hôtel Schwarzsee.
C'est un Gyrophora à apothécies non gyrophorées. II fait partie du
groupe des Ayyrophora avec le G. anthracina et ses variétés. J'ai étudié
de très près la variété mucrophylla. J'ai comparé sa structure avec celle
du type. Malgré leur aspect extérieur si different, il n’est pas douteux que
ce sont bien deux variétés, l’une macrophylle, l'autre microphylle d’une
méme espèce. La coupe transversale du thalle (fig. I et 2) présente un
facies absolument identique. Il en est de même des apothecies. des spores,
des paraphyses, des thèques dont les membranes sont très épaisses.
Le Gyrophora rugifera, au contraire, présente des caractères enliere-
ment différents : la structure de son thalle (fig. 5) où le plectenchyme !
medullre est à parois minces et très bien développées. le rapproche plu-
(öl du G. reticulata (fig. 4), espèce rangée par certains auteurs dans les
Agyrophora ; ses apothécies ne sont pas pédicellées, les membranes des
thèques sont très minces et les spores sont largement elliptiques.
Leuze (Belgique), août 1902.
1 Ce Lerme a été créé recemment par M. G. Lindau in Beiträge zur Kennlurss
der Gattung Gyrophora (S. Schwendener, botanische Untersuchungen, Berlin 1899,
p. 28). II comble une lacune et est fort heureusement choisi. Tous les botanisles
qui s'occupent de l'anatomie des champignons lui réserveront bon accueil.
Pour des raisons que je développera dans un prochain travail, je trouve néan-
moins que l'étendue de ce terme, lel que le conçoit le lichénoloyue berlinois, est
trop considérable. Il y a lieu, à mon avis, de la restreindre et de la limiter à ce
que nous désignons généralement sous le nom de simple feutrage. Partant de là.
il y aura moven de mettre un peu d'ordre dans les divers modes d’ agencement
des hyphes dans les champignons et les lichens.
© — — —
(1
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 11, 4 novembre 1902. 6
62
NOTE COMPLÉMENTAIRE
SUR LES
COLONIES VEGETALES XÉROTHERMIQUES
DU FOND DE LA VALLÉE DE L’ARVE
John BRIQUET
Ces quelques lignes sont destinées à reclifier el compléter ce que nous
avons dit. il y a deux ans, des colonies xérothermiques situées sur Ja
rive droile de la vallée de l’Arve, de Sallanches à Servoz!.
Tout d'abord, lHyssopus offieinalis (Payot. Fl. du Mont-Blanc, p. 204)
doit être supprimé, un examen personnel des lieux nous ayant montré
qu'il s'agissait près de Servoz de plantes échappées des jardins de
pafsans.
En revanche. nous pouvons ajouter les espèces méridionales suivantes
lrouvees en ces deux dernières années :
Trifolium scakrum L. — Replats des rochers de Villy et Cha-
rousse près de Saint-Martin !
Colutea arborescens L. — Taillis près de Passy (Guineb) !
Astragalus monspessulanus L. — Replats des rochers et
pentes rocailleuses de Villy, de Charousse et de Bay, près Saint-Martin,
très abondant !
Hieracium farinulentum Jord. — Rochers de Villy, de Cha-
rousse el de Bay, près Saint-Martin !
Eragrostis pilosa Beauv. — Près de Passy!
En outre, nous avons retrouvé en plusieurs localités nouvelles les:
Arabis muralis Bert. Helianthemum Fumana Mill.. H. canum Dun.,
Medicago minima Bert. Ononis natrix L., O. rotundifolia L., Anthyllis
montana L., Centranthus angustifolius DG., Lilium eroceum Chaix, Carex
Halleriana Asso et Stipa pennata L.
Cette partie de la vallée de l’Arve ne le cède maintenant que de peu,
en Lypes méridionaux d'origine xérothermique, à la partie inférieure du
bassin de l’Arve (Côte d’Hyot et rochers d’Aïse).
1 Briquel, Les colonies végétales xérothermiques des Alpes lémaniennes, p. 12°
4 (Bull. Soc. Murith. KXXXVU-XXVIH, ann. 1900).
PR Er
SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE
Compte renclı des séances
PAR
Gustave BEAUVERD
Séance du lundi 413 octobre 1902. — Ouverte à Sh. 2 du
soir dans la salle de bibliothèque de l'institut botanique de l'Université de
Genève, sous la présidence de M. le prof. Ch.-Ed. Martin, qui propose,
pour gagner dorénavant du temps, de supprimer la formalité de la lec-
ture des procès-verbaux de séances, l'impression de ceux-ci par le Bul-
letin de l'Herbier Boissier étant adressée à tous les membres assez tôt
avant la séance pour qu'à celle-ci ils puissent, le cas échéant, présenter
leurs observations. Celle proposilion, appuyée par M. le D' Henri Goudet,
sous réserve d'indiquer en lele de ces procès-verbaux les erreurs qui
auraient pu être relevées à la séance précédente, est mise aux voix el
adoptée à Funanimité. En raison de ces nouvelles dispositions, M. Gus-
tave Beauverd signale un lapsus à la premiere ligne du compte rendu
de la précédente séance, qui a eu lieu le 46 juin et non le 76 mai
comme le porte l'impression: celte erreur a d'ailleurs été corrigée par
M. le Dr Boubier, secrétaire de la Société, sur tous les exemplaires distri-
buës aux membres. Un autre erralum est signalé par M. Beauverd à
propos du résumé de la communication de M. Nicoloff: la dernière phrase
du premier alinéa de ce résumé (p. 69% du Bulletin de 1902, ou 52 du
liré à part) doit être’lue comme suit : Des erreurs analoques ont élé rele-
oées au sujet du diagramme de la fleur femelle, et M. Nicoloff est en
parfait accord avec ledit diagramme du travail de M. de Candolle.
M. Auguste Schmidely fait également remarquer à la onzième ligne en
remontant du bas de la p. 652 (p. 50 du lirage à part), un Sedum alpinum
964 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze gÉR.). (55)
qui n'existe pas dans notre flore; il s'agit effectivement du Sedum album.
Après ces corrections, le procès-verbal de la séance du 16 juin est adopté.
Depuis cette dernière séance, la Société a recu les ouvrages suivants :
ALLEMAGNE : Mittheilungen des Thüringischen botan. Vereins. X\ el
XVI Heft, 1901, 1 livr.; BELGIQUE: Bull. de la Soc. royale de Belgique, 2e
fase..annee 1902; CHILE: Revue chilienne d'histoire naturelle,an.\I.num.1;
COSTA-RICA : Bulletin de la Société pliysico-geographique de Costa-Rica,
n°s 15, 16, 17, 18 et 19, 5 livr.; DANEMARK : Journal de botanique de
Copenhaque, tome 2%, fase. 3; ÉTATS-UNIS : Bull. de la station d'agricul-
ture de l'Université de Tennessee, avril 1902: Journal de la Société des
Sciences nat. de Cincinnati, janv. 1902, vol. XX, n° 2; FRANCE : Archives
de la Flore jurassienne, n® de 22-27, 4 livr.; Procès-verbaux de la
Société linnéenne de Bordeaux, 1901. 1 livr.: Gustave Niederlein. Jtes-
sources végétules des colonies francaises, Paris 1902; Revue scientif. du
Bourbonnais, n° 17%, juin 1902: ITALIE : Ant. Borzi. Contribution à la
biologie végétale, vol. HT, fase. 1; Nouveau journal de la Société italienne
de Florence, vol. IX. 1901, n° 3; PORTUGAL : Bull. Socieli Broteriana,
XVII, fase. 3-%, 1901; RUSSIE : Bull. du Club alpin de Crimée, nos A, 5.
6.7, 8, 1902; SUISSE : Bull. Société d'Horticullure, mai, juin, juillet.
août, septembre, 5 livr.; Bull. de la Société vaudoise des Sc. nat.
v. XXXUIIE, n° 143. 1902; Bull. de Herbier Beissier, vol. II. n° 6, 7, 8, 9.
10, 5 vol.
Dans une causerie familière lout émaillée d’apercus nouveaux sur les
manières d’herboriser dans les Alpes, M. le Prof. D' R. Chodat nous
expose le résullal botanique de ses Lrois mois de vacances dans le Val
Ferret valaisan, grande vallée latérale parcourue par la Dranse et offrant
les éléments de toutes les grandes subdivisions floristiques des régions
altitudinaires du massif des Alpes.
Commencant par la région nivale, M. Chodat n'a pu, malgré toutes ses
recherches, y trouver de «neige rouge » (Sph:erella nivalis) ; en revanche,
la «neige noire» —- qu'il ne faut pas confondre avec la neige sale du voisi-
nage des éboulis — a été rencontrée en plusieurs stations par le savant
professeur qui y a reconnu, outre les organismes décomposés ou masqués
de vieille neige rouge, de nombreuses colonies d’une algue nouvelle
pour les Alpes, le Pteromonas nivalis Chod.. qui jusqu'alors n'avait été
rencontré par l'auteur de sa description que dans les neiges de Sondine
(56) 6. BEAUVERD. SOCIÈTÉ BOTANIQUE DE GENEVE. 965
(préalpes d'Annecy) et du Reculet (haut Jura francais). et qu'une récente
exploration des régions eireumpolaires en été 1902 par notre compatriote
M. le professeur A. Brun a également retrouvée dans les neiges arcliques!
Quant aux torrents et aux lacs alpins, les conditions biologiques y
sont trop défavorables pour lPexistence d'un plankton ; toutefois, entre
2000-2400 m. d'altitude. vers Fémissaire des petits laes qui ornent plu-
sieurs points de celle region. se trouvent déjà les premiers représentants
d'une algue rousse saumälre, l'AHydrurus penicillala, qui recouvre éga-
lement d'une croûte jaunätre les pierres du lit de quelques torrents (la
Dranse en est dépourvue !), et sur laquelle le conférencier donne d’inle-
ressants détails biologiques et fait circuler une aquarelle rendant avec
sincérité l'aspect sous bois d'un lit de torrent, dont les pierres sont
peuplées de ces petils. végétaux. Une Volvocacée, l'Eudorina elegans,
remonte jusqu'à 2700 m.:; une autre Volvocacée, le Stephanosphera plu-
vialis a été trouvée dans ceile région qui constitue ainsi la premiere
station suisse de celle plante. — Dans la région forestière. les pierres
sont rougies par les lapis d’une pelite algue d'un magnifique rouge
einabre, le Trentepohlia Jolithus ; comme particularilé intéressante,
M. Chodat signale sur ce Trentepohlia un lichen incomplet analogue à
ceux qui se forment dans les tropiques sur d'autres Trentepohlia (Ceno-
gonium).
Abordant la région des forêts de Conifères, a substralum lantôt calcaire.
tantôt silicieux, M. Chodat nous fait partager l'admiration qu'il a éprouvée
vis-à-vis de la végétation eryplogamique décorant principalement les
vieux {roncs pourris : mousses rares, hépaliques, myxomycèles mulli-
colores el autres champignons font tour à tour objet de descriptions
enthousiastes ; de belles planches dues à l'habile talent de l'auteur nous
permettent de constater tantôt les différentes phases de déformation
d’un Vaceinium Vitis-Idea allaque par un champignon ou d'un Abies
peclinala réagissant contre l'atteinte d’une Galie, tantôt les details des
organes reproducteurs chez les Gentiana lutea el G. purpurea et leur
hybride le G. Thomasitna, très abondant aux environs de Praz-de-Fort.
— Dans la forêt de Saleinaz. ce sont encore les eryplogames qui font les
frais de cet entretien botanique : outre l'énumération de divers cham-
pignons intéressants, M. Chodat signale le cas de parasilisme curieux
d'un Ascomyeele sur un Gasteromycète, Ces deux végélanx conservés
966 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (97
dans l'alcool sont présentés à l'assistance à la suile d'autres préparations
analogues d’hybrides intéressants de fougères (Asplenium septentrionale
X A. Trichomanes el A. viride X A. rula muraria).
Passant à la flore phanérogamique, M. Chodat, en se rendant sur les
arèles qui séparent le Val Ferret de celui d'Entremont n'y a récollé que
le Saxifraga cæsia, tandis qu'il n'a vu aucun spécimen de S. diapen-
siodes, annoncé comme abondant dans ces mêmes parages. — Le Pedi-
cularis Gyroflexa se lrouve également en immenses quantités sur les
pentes herbeuses du versant de Ferret (Revedin) de ces hautes arêtes. —
Dans les aulnes vertes les Hugueninia tanacetifolia, Aquilegia alpina,
Alchillea macrophylla et autres belles plantes des régions sylvatiques
supérieures caractérisent le sous-bois de ces formalions intéressantes,
que M. Chodat voudrait pouvoir caractériser du nom de « vernées »
lorsqu'il s'agit plus parlieulierement de l’Alnus eiridis, réservant pour
les associations de l’Alnus glutinosa le terme d’ « aulnee » qui jus-
qua present a été appliqué sans disünelion à lous les groupes
d’aulnes.
Les revélements calcaires du Val Ferret abritent jusqu'à 1800 m.
environ une très interessante flore à éléments méridionaux (Ononis
Natrir el 0. rolundifolia, Lactuca perennis, Achillea nobilis, Anthyltis
rulneraria à variétés diverses. elc.) qui ne se distingue de celle des
régions inférieures de la vallée du Rhône que par l'époque beaucoup
plus tardive de sa floraison. — Le versant E. et les régions granitiques.
au contraire, se distinguent par leur flore essentiellement alpine ou à
éléments seplentrionaux. — Cet entrelien. vivement applaudi, a été
termine par une enumeralion des principales plantes du Val Ferret.
Après avoir oblenu quelques explications complémentaires sur le
Pteromonas nivalis de M. Chodat, M. le D' Eugène Penard nous entre-
üent du Paulinella chromatophora, un rhizopode décrit en 189% par
Lauterborn qui l'avait découvert au bord du Rhin à Neuhofen et que
les patientes recherches de notre collègue ont permis de retrouver au
fond du Léman d'abord. puis dans les bas-fonds de la Pointe à la Bise,
près Genève.
Ce que cet organisme possède de particulièrement intéressant est la
présence constante d'un chromalophore d'un magnifique vert émeraude
qui croit dans Finterienr de Fanimal et. lorsqu'il est trop grand. se
(8) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 967
coupe en deux fragments qui s’entrelacent. Comme ce rhizopode n'a
jamais el& vu dépourvu de chromatophore et que d'autre part on ne lui
a pas vu capter de nourriture, M. Penard émet l'hypothèse qu'il pourrait
s'agir d'un cas de symbiose entre le rhizopode et une algue.
M. Chodat partage celle manière de voir et voudrait pouvoir isoler
les deux éléments pour la culture; si ce chromatophore apparlient à une
Cyanophycée, tout le canal se colorera en bleu foncé par un traitement
au bleu de méthylène. Peut-être s'agit-il d'un genre nouveau ou d'une
espèce voisine du Chlorella vulgaris ?
M. le Prof. Ch.-Edouard Martin rend comple de l'exposition myco-
logique du Sau 11 septembre 1902, organisée par notre Société à Focca-
sion de la réunion de la Société helvétique des sciences naturelles à
Genève,
Celte exposition était offerte comme surprise aux membres de la
Société suisse de botanique, et a pu réussir grâce au concours dévoué de
MM. Chodat, Lendner, Martin, Nicoloff, Penard et Schimeck.
Le nombre des espèces exposées est de 108. réparties entre 35 genres,
nombre assez élevé si l'on tient compte du fait qu'une exposilion de
champignons vivants doit nécessairement être improvisée, puisque le
champignon pourrit el se flétrit très vite, et aussi du nombre relalive-
ment faible des membres de la société qui y ont pris part.
Ce sont: Anantopsis vaginata B. — Amanita muscaria Lin. — A. phal-
loides Fr. — A. rubescens Fr. — A. pantherina DC. — Armillaria impe-
rialis Fr. — A. mellea Vahl. — A. rhagadiosa Fr. — Lepiota aristala A.
ets. — L. carcharias Pers. — L. acutesquamosa Wein. — L. procera Scop.
— L. granulosa Bat. — EL. lenticularis Lasch. — Clitocybe laccala Scop.
— Tricholoma Lejunctum S. — T. corylobatum Nil. — T. terreum Schum.
— T. Saponaceum Fr. — T. albobrunneum Pers. — T. ustale Fr. —
Mycena tenellu Fr. — Murasmius androsaceus L. — M. orcades Bolt. —
Collybia velutipes Gust. — C. fusipes B. — C. butyracea 1. — Hygro-
phorus pumceus Fr. — U. melizeus Fr. — Russula virescens Schum. —
R. Intea Huds. — R. depallens Pers. — R. cuanoxantha Sch. — R. fetens
Pers. — R. integra Lin. — R. emelica Sch. — R. helerophylla Fr. —
Ft. Queletii Fr. — R. nauseosa Pers. — R. chamaæleontina Fr. — R. so-
roria Fr. — R. nigricans B. — Lactarius pyrogalus B. — L. bleunius
Fr. — L. volemus Fr. — L. deliciosus L. — L. trivialis Fr. — L. milis-
368 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze si.) (59)
simus Fr. — L. aurantiacus Fr. — L. azoniles B. — L. ichoratus Batsch.
— 1. lilacinus v. spinulosus Queb. — L. scrobiculatus Scop. — L. pipe-
rulus Scop. — L. vellereus Fr. — L. serifluus Fr. — Cantharellus cibu-
rius Fr. — C, lutescens B. — Craterellus clavatus Pers. — Corlinarins
culochrous Pers. — C. collinitus Sow. — C. varius Sch. — Ü. cinnamor--
meus L. — C. multiformis Fr. — C. largus Fr. — C. malachius Fr. —
C. sublanatus Sow. — Tubaria furfuracea Pers. — Paxillus involutus
Balsch. var. — Inocybe hiulca Kalch. — Pholiota ægerita Fr. — P. cu-
perala Pers. — Hebeloma crustuliniforme B. — Clitopilus prunulus Scop.
— Hypholoma fasciculare Huds. — Coprinus micaceus B. — Boletus sub-
lomentosus L. — B. edulis B. — B. luridus Sch. — B. scaber B. —
B. spadiceus Sch. — BD. rubescens Trog. — B. piperatus B. — B. pachypus
Fr. — BD. Satanas Lenz. — R. granulatus L. — Fistulina hepalica Huds.
— Polyporus ovinus Sch. — Deedalea confragosa Bolt. — Hydnum velu-
Iinum Fr. — IH. aurantiacum A. el S. — H. repandum L. — H. flori-
forme Sch. — I. imbrieatum L. IH. cyathyforme var. flabelliforme Qu.
— Clacaria flava Sch. — €. aureu Sch. — Calocera viscosa Pers. —
Guepinia helvelloides DC. — Lycoperdon gemmatum Fl. D. — Peziza
mucropus Pers. — P. succosa Berk. — P. leporina Batsch. — Helvellu
elastica B. — Tuba æsticum Nil — Exobasidium Vaceinü. — Lycogala
minialum Pers. — Didymium effusum Link.
Ce resume consciencieux dù à l’activité de notre président termine la
séance, qui est levée à 10 h. ‘/4 15 assistants : MM. Martin, Dr Boubier,
Dr Lendner, Beauverd, Prof. Dr Chodat, D' Goudet, Guinet, D’ Hassler
(Paraguay), Hausser, Kampmann. Nicoloff, Penard, Schmidely, X. et Y.
SN ———-
Ménage
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N nr it Gmbes Man
jhora anthraeina, Ach. ; 2. G. anthraeina,var. microphyllina, Schaer
ee engiters, Dh Pr, 2 G Reticulatalyi, Eeheller 0.0.2
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et les 11 premières feuilles parues du vol. 2 seront immédiatement
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BULLETIN
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SOUS LA DIRECTION DE
Be”. GUSTAVE BEAUVERD
; er | CONSERVATEUR DE L'HERBIER
Br Chaque Collaborateur est responsable de ses lravaur.
LAN SECONDE SERIE
Tome II. 1902.
N°:12:;
Ce N° a paru le 5 décembre 1902.
Prix de l’Abonnement
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STATS PARIS BERLIN
PAUL KLINCKSIECK | R. FRIEDLENDER & SOHN
3, rne Corneille. | | 41, Carlstrasse.
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Z 1902
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MA) FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 2 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER.
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BULLETIN DE L'HERBIER BOI
SECONDE SÉRIE
SOMMAIRE DU N° 12. — DÉCEMBRE 1902.
Pages
L — Franz Stephani. — SPECIES HEPATICARUM (suite). 969
IL — Edouard-Gabriel Paris. — MUSCI JAPONICI a
B. P. Faurıe anno 4900. 1ech Te: 2 era ee _988
Il — L. Radlkofer. — EINE ZWEITE VALENZUELIA.. 99%
IV. — Hans Schinz. — BEITREGE ZUR KENNTNIS DER
AFRIKANISCHEN FLORA (Neue Folge.) XIV.......... 997
V. — G. Kükenthal.— CARICES NOVE in Corea et Japonia
collerie: +... 2 ra 21 Tree ee ee 1017
\L — Frederie-N. Williams. — ON ABASOLOA a Men. we
can Genus of Composite... .:.. Kran en 1019
VI. — Gustave Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE
GENEVE. Compterendude la séance du 10 novembre 1902. 102
INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. ....... Nos 2746 à 3045
Table des travaux par noms d'auteurs contenus dans ce volume. 8
H, Qwe serie; 57 2,3 RES Sell
Table des planches contenues dans ce volume. II, 2me serie...... 1050
Table des travaux par ordre de matières contenus dans ce volume Il.
. "... Ye Série. 18202 a Be ee ne LUN RSS
Index des noms de_plantes cités dans ce volume. IL we serie.... 1033
OBSERVA' FIOXS
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Pour
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part.
Aucune livraison n’est vendue séparément.
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* où le numéro a paru.
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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER
SECONDE SERIE
N° 12.
SPECIES HEPATICARUM
AUCTORE
Franz SYEPHANI
(Suite.)
PLAGIOCHILA Dim: 1855.
B. Patulze. Africa.
Folia vulgo angusta, in paucis latiora, margine postico stricte patule.
I. Obeuneate.
122. Plagiochila fissicalyx St. Madagascar.
123. Plagiochila nudicaulis St. Usambara.
12%. Plagiochila radieans St. Madagascar.
II. Vastifolie.
125. Plagiochila clavæflora St. Kamerun.
126. Plagiochila heterostipa St. Africa austr.
427. Plagiochila africana St. Liberia.
128. Plagiochila premorsa St. Kamerun.
129. Plagiochila bomanensis St. Kamerun.
130. Plagiochila terebrans Nees Africa orient.
431. Plagiochila Richardiana St. Mascareignes.
II. Angustifolie.
132. Plagiochila angustissima St. Madagascar.
133. Plagiochila laxifolia G. Madagascar.
134. Plagiochila strietifolia St. Kamerun.
135. Plagiochila angustitexta St. Usambara.
BULLETIN DE L’BERBIER BOISSIER, n°0 12, 5 décembre 1902. 66
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sur). Plagiochila.
3. Plagiochila salvadorica St. Congo.
137. Plagiochila curvatifolia St. Kamerun.
IV. Ovifolie.
. Plagiochila infuscala Mitt. Tristan d’Acunha.
. Plagiochila furcata St. Madagascar.
V. Oblongifolie.
. Plagiochila angusta Ldbg. Bourbon.
. Plagiochila repanda (Schwägr.) Mascareignes.
. Plagiochila Büttneriana St. Togo.
. Plagiochila Tholloni Sr. Congo.
. Plagiochila usambarana St. Usambara.
. Plagiochila Winteri St. Kamerun.
. Plagiochila Gentiliana St. Congo, Madagascar.
. Plagiochila rubricaulis St. Runssoro.
. Plagiochila Hildebrandtii St. Madagascar.
. Plagiochila replicatula St. Madagascar.
. Plagiochila Johannensis St. Comoren.
1. Plagiochila pectinata (Willd.) Maurice.
. Plagiochila multiflora St. Usambara.
3. Plagiochila Jollyana St. Liberia.
. Plagiochila borbonica Mont. Mascareignes.
. Plagiochila comorensis St. Comoren.
. Plagiochila camerunensis St. Kamerun.
. Plagiochila Boivini St. Bourbon.
©
l. Obcuneatæ.
122. P. fissicalyx Si. n. sp.
Dioica, mediocris, rigidula, flavicans. Caulis ad % cm. longus, tenuis,
basi fuscus, simplex, superne repetito furcatus, sub flore geminatim
innovatus. Folia caulina vix 3 mm. longa, imbricala, concava, oblique
patula, angulo 45° vix decurrentia, medio amplissima, apice basique
duplo angustiora ideoque subovalia margine antico stricto, sub apice
bidentato, postico bene arcuato, tertio infero nudo superne 9 dentato,
dentibus brevibus validis oblique porrectis acutis apice grosse emargi-
nato-bispinoso. Folia vramulina parum angustiora, obovato-oblonga, tertio
infero amplissima, ceterum simillima, dentibus apicalibus reliquis haud
diversis. Cellulæ apicales 18 y, basales 27 X 45 p., trigonis magnis acutis
basi sepe maximis et nodulosis. Folia floralia caulinis vix majora ligu-
260
Plagiochila. FRANZ STEPHANL SPECIES HEPATICARUM. 971
lala, apice el margine postico irregulariter grosseque lacinulata, laciniis
lanceolatis varie curvatis. Perianthia (Sterilia) ore maxime fisso longissime
laciniato, laciniis minus numerosis. varie curvalis vel sirietis quoad
longitudinem valde inæqualibus.
Hab. Madagascar (Forsyth Major).
123. P. nudicaulis St. Engler, Bot. Jahrb. 1895, p. >11.
Dioica, mediocris, flaceida, fusco-viridis, superne flavo-virens, terricola.
Caulis ad 6 cm. longus, sæpe simplex, interdum superne ramis longis
simplicibus dense pinnalus. Folia caulina adulla contigua (superiora
remotiuscula) vix 3 mm. longa, oblique patula, angulo 58°, haud decur-
rentia, plano-disticha, optime peclinata, e basi anguslala spathulatım
ligulata, fere duplo longiora quam lala, symmetrica, marginibus strictis,
apice rotundato dentato, dentibus parvis validis oblique porrectis. Ampht-
gastria caulina minuta, sepe ad filum reducta vel ad basin usque 3-4 fida,
segmentis curvalis capillaceis. Cellulæ apicales 18 w trigonis parvis,
basales 18 X 36 », parietibus æqualiter incrassatis. Andræcia in ramis
terminalia, anguste spicata, apice vegetaliva, bracteis ad 8 jugis confertis,
medio supero patulo acuto vel denticulato.
Hab. Africa, Usambara (Holst).
Die Pflanze steht der P. clavæflora St. sehr nahe; der Unterschied in
der Grösse der Blattzellen ist aber bedeutend.
124. P. radicans St. n. sp.
Sterilis, mediocris, flaceida, pallide virens. prostrata. Caulis ad 6 cm.
longus, validus, inferne fuscus, superne pallide-virens, vage ramosus,
ramis longis superne parvifoliis sepe radicantibus et novam frondem
gerentibus. Folia caulina remota, 2,5 mm. longa, oblique patula, angulo
67° plano-disticha, vix decurrentia, oblique spathulata 1. e. basi cuneatim
angustala, apice plus duplo latiora, late rotundata valide dentata, mar-
gine anlico stricto nudo, poslico leniter curvato inferne nudo, superne
remote 3-4 dentato, dentibus ubique validis, brevibus acutis. Folia ramu-
lina similia minora. Cellulæ apicales 18 y, trigonis nullis, basales 27
X 45 p, trigonis majusculis.
Hab. Madagascar (Perrot).
Il. Vastifoliæ.
125. P. clavæfîflora St. Hedwigia 1891, p. 211.
Dioica, magna el robusta, terricola vel rupicola, dense depresso cæs-
pilosa, flavo-virens vel olivacea. Caulis ad 7 cm. longus, in planta steril
261
972 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze sER.). Plagiochila.
simplex apiceque flagellatim attenuatus, parvifolius, in planta fertili
superne multiramosus, persæpe subfasciculatim dendroideus. Folia caulina
5 mm. longa, contigua vel parum imbricata, oblique patula, angulo 67°,
parum decurrentia margine poslico basi parum recurvo, celerum plano-
disticha, late ligulata, subsymmetrica apice rotundato vel oblique trun-
calo-rotundato, medio supero crebre minuteque denticulato, dentibus
oblique porrectis 2 cellulas longis, acutis. Folia flagellarum sensim
minora, remotiuscula, minus dense armata. Cellulæ apicales 27 1, basales
27 X 54 y parietibus validis, trigonis nullis. Folia floralia caulinis similia
eireumeirca armata. Perianthia longe exserta anguste clavata, 7plo
longiora quam lata, cylindrica, superne parum compressa, ore truncato
repando denticulato. Andrœcia mediana, anguste spicata, bracteis ad
15 jugis vix imbricalis, medio supero recurvo oblusato integerrimo vel
paucidenticulato.
Hab. Africa trop. occ. Kamerun (Dusén, Jungner, Staudt, Schrau,
Zenker, Deistel), Fernando Po (Mönkemeyer), Congo (Leconte), San
Thomé (Möller, Quintas) Insula Principe (Newton), Loango (Micholitz).
a) forma arguta. Flavescens, lenax, minor, folia eircumeirca argute
denticulata (in locis minus humidis). (P. rupicola St. Engler, Bot. Jahrb.,
1895, p. 312.)
b) forma integerrima. Viridis, flaccida, minor, folia remotiuscula, plana,
breviora et integerrima : caulis nusquam flagellatim attenuatus (in rupibus
irroratis.) (P. integerrima St. Engler, Bot. Jahrb. VII, p. 85.)
126. P. heterostipa St. Hedwigia 1892, p. 129.
Dioica, minor, debilis, pallide-virens. Caulis ad 5 cm. longus, rigidulus,
fuscus, tenuis, superne pauciramosus, ramis brevibus remotis subrecte
patulis sub flore simplieiter innovatus. Folia caulina 2,5 mm. longa
subcontigua, oblique patula, angulo 58° vix decurrentia, basi postica
anguste reflexa, ceterum plano-disticha, asymmetrica, in plano late ovata,
margine anlico substricto vel parum arcuato, nudo, dente subapicali
valido, postico basi nudo ceterum grosse irregulariterque dentato, den-
Libus sub 6, validis, minoribus mixtis oblique vel recte patulis, apice sub-
recte truncalo sub 6 dentato dentibus oblique porrectis validis minoribus
mixtis. Folia ramulina duplo angustiora, similiter dentata, margine
postico 3 dentato, medio infero nudo. Cellulæ apicales 18 y, trigonis
majusculis, basales 18 X 45 y, trigonis magnis attenuatis, interdum
confluentibus. Amphigastria numerosa, maxime irregularia, linearia vel
lanceolata, integerrima vel longe bifida, interdum brevia plurifida vel
maxima margineque remote irregulariterque lacinulata. Folia floralia
262
Plagiochila. FRANZ STEPHANL SPECIES HEPATICARUM. 973
bijuga, intima caulinis æquimagna et simillima, dentibus parum vali-
«dioribus. Perianthia (sterilia) ala angusta nuda sub ore attenuatim desi-
nente, ore lale rotundato anguste spinoso spinis creberrimis.
Hab. Africa austr. Towriver (Rehmann).
127. P. africana SL. n. sp.
Slerilis, major sed humilis, flaccida, flavo-rufescens, corticola. Caulis
simplex vel pauciramosus, ad 2 cm. longus, validus, carnosus. Folia cau-
lina dense imbricata, 2 mm. longa, subrecte-patula (angulo 79°) plano
disticha, postice brevissime inserta, antice longius decurrentia, in plano
subrectangulata, subsymmetrica, margine antico inferne leniter sinuato,
superne stricto, postico e basi brevissime rotundata parum arcuato et
illo parallelo, usque ad basin ipsam argute spinoso spinis superis bre-
vioribus, omnes subrecte patulis, apice late truncato-rotundato 7-8 den-
{ato, dentibus magnis e lata basi breviter acuminatis, recte patulis.
Folia ramulina simillima, minora. Cellulæ apicales 27 y, basales
27 X 45 y, trigonis magnis acutis bene discretis.
Hab. Africa trop. occ., Liberia (Jolly).
128. P. præmorsa Si. in Engler Bot. Jahrb., vol. 8, p. 92.
Dioica, mediocris, flaccidissima, pallide virens, effuse cæspitans. Caulis
ad 5 cm. longus, repelito-furcatus, furcis longis, late divergentibus, apice
floriferis et simplieiter innovalis; planta Z minor regulariter longeque
ramosa. Folia caulina 2 mm. longa, parum imbricata, subplano disticha,
oblique patula, angulo 58°, vix decurrentia, subsymmetrica, in plano fere
quadrata vel parum rhomboidea, margine antico stricto, sub apice biden-
ticulato, postico parum arcuato, 10-12 denticulato, apice late recteque
truncalo dentibus 7-8, ubique ceterum æquimagnis, validis, brevibus
recteque patulis. Folia ramulina minora rectangulata i. e. parum longiora
quam lata similiter dentata, basi postica sæpe longius recurva ideoque
concava. Cellulæ apice 27 y, trigonis magnis aculis, basi 27 X 54 p,
trigonis magnis nodulosis. Folia floralia caulinis majora, similia, postice
quidem ampliala, circumeirca valide spinosa, dentibus validis interjectis.
Perianthia semiexserla anguste obconica, ore truncalo, anguste longeque
Spinoso, spinis subæquimagnis, porreclis vel curvalis. Andrecia mediana,
bracteis 12 jugis, confertis, apice lale rotundatis, longe et squarrose
recurvis denticulalis.
Hab. Fernanda Po (Mönkemeyer), Angola (Welwitsch), Kamerum
{Schrau, Lehnbach, Dinklage). _
129. P. bomanensis St. Hedwigia 1891, p. 212.
Dioica, major, rigida, olivacea, superne pallide-virens vel flavescens
263
974 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ séR.). Plagiochila.
in corlice laxe cæspitosa. Caulis ad 12 cm. longus (vulgo 8-10 cm.)
superne vage longeque ramosus ramis late divergentibus, repetilo fur-
ealis, fureis ultimis apice floriferis (Z et ©). Folia caulina 25 mm.
longa, subcontigua sæpe remotiuseula, oblique patula, angulo 58° parum
decurrenlia, plano-disticha, ovato-rectangularia, duplo longiora quan
lata, asymmetrica, margine antico basi sinuato superne leniler arcuato, sub
apice 1-2 denticulalo, postico stricto sub apice bidentato, apice subrecte
truncato 5-6 dentato, dentibus brevibus acutis subrecte patulis. Fol«
ramulina parum minora, similia, dentato-spinosa. Folia ultima caulinis
multoties minora, subquadrata, similiter dentata. Cellulæ apicales 18 w,
trigonis parvis, basi 18x36 ». trigonis majusculis. Folia floralia caulinis
multo latiora margine ubique grosse lacinulala. Perianthia terminalia,
geminatim innovala, compresso obconica, ore late truncato crebre den-
talo-ciliato. Andrœ@cia in ramulis ultimis terminalia,anguste spicata, bracteis
6 jugis, contiguis, medio supero angusto squarrose patulo, apice tridentalo.
Hab. Kamerun, Bomana (Dusen), Angola (Welwitsch).
130. P. terebrans Nees in Ldb. Spec. Hepat., p. 98.
Dioica, spectabilis, robusta, rigida, gracilis, dilute olivacea vel rufes-
cens superne expallescens, effuse cæspitosa. Caulis ad 12 em. longus, à
bası ramosus, ramis primariis genuflexis, longis validis, fusco-brunneis,
remote pinnatis, pinnis recte patulis, apice sæpe furcalis floriferis. Folia
caulina remotiuseula, eurvalim patula, angulo 58°, parum decurrentia,
basi poslica breviter recurva, ceterum plano disticha, curvatim ligulat«
asymmetrica, margine antico nudo leniter sinuato, postico arcuato, inferne
nudo, medio supero à spinoso, spinis e lata basi abrupte attenualis,
longiuseulis recte patentibus, apice oblique truncalo 5 spinoso, spinis
valde irregularibus, magnis et parvis mixtis varie patulis, sinu levi vel
profundo discretis. Folia ramulina mullo minora, similia, margine
postico quidem sub apice remote bidentato, Folia ullima exigua apice
longe angusteque bi-tricornuta, cornubus varie curvatis. Cellulæ apice
18 X 27 y, parielibus validis, basales 27 X 45 y parietibus valide trabe-
eulatis. Folia floralia caulinis similia, majora, apice et margine postico
grosse laciniala. Perianthia matura parva, innovata, vix exserla, late
compresso-ohconica, ala angusta sub apice denticulata, ore late truncato-
rotundato dense longeque lacinulato. Sporæ rufe, minute asperæ 18 m,
Elateres 370 y, valde altenuati, spiris 2 angustis laxe torlis. Andrei
in ramulis ultimis fusiformia, bracteis 10 jugis confertis apice patulis
Jigulatis tortis, subintegris.
Hab. Insule Mascareignes (de l'Isle, Boivin, Valentin, Rodriguez), Mada-
264
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 975
gascar (Borgen, Besson, Campenon, Camboué, Kiær, Talazac), Kiliman-
dscharo (Hans Meyer), Nyassa (Whyte), Cape (Rehmann).
131. P. Richardiana St. n. sp.
Dioica, flavo-rufescens, apicibus roseis, major, robusta et rigida. Caulis
ad 7 cm. longus, validissimus, basi fuseus, medio purpureus superne
flavescens, simplex, medio supero longius ramosus, bipinnatus, ramis
remolis divergentibus dendroideus. Folia caulina adulta, ad % mm.
longa, conferta, maxima, late ligulata, asymmetrica, duplo longiora quam
lata, margine antico parum sinuato, remote paucidentalo vel nudo,
postico magis arcualo, medio supero # dentato, dentibus magnis validis
oblique porreclis, apice late truncato irregulariter grosse lacerato, lacinns
2-3 maximis, reliquis spiniformibus dentibusque interjectis : folia caulina
superiora contigua oblique patula, angulo 58° parum decurrentia, leniter
concava, in plano ovato-oblonga subsymmetrica, apice duplo angustiora
quam basi (terlio infero amplissimo) marginibus leniter arcuatis, antico
nudo, postico dente magno solitario in tertio supero, apice subrecte
truncalo exciso-bispinoso, spinis longis curvalis subcornuto, sæpe spina
terlia parva angusta interjecta. Folia ramulina vix diversa, nisi minora
et sub apice utrinque 1-2 spinosa. Cellulæ apice 27 X 36 y, trigonis
magnis, basi 27 X 54 m trigonis maximis, persæpe trabeculatim con-
fluentibus. Folia floralia caulinis adultis subminora, inferne obconica,
superne abrupte ligulata, apice el margine postico dense grosseque laci-
nulatis. Perianthia adulta vix exserta, late compresso-obconica, ore trun-
calo regulariter lacinulato, ala latiuscula integerrima duplo breviore.
Capsula parva. Andræcia mediana, bracteis 8 jugis, conferlis, superne
squarrose palulis, ligulatis denticulatis vel solum angulatis.
Hab. Insule Mascareignes (Richard, Frappier).
Il. Angustifolie.
132. P. angustissima Si. n. sp.
Dioica, minor, gracillima, rigida et fragilis flavo-virens, laxe cæspitans,
Caulis ad 3 cm. longus, rigidus, rufo-brunneus, tenuis, vage paucira-
mosus, ramis longiusculis divergentibus capillaceis. Folia caulina ad
2 mm. longa, remola, oblique patula, angulo 58°, postice breviter inserta,
antice sat longe decurrentia, plano-disticha el optime pectinala, linearia,
_fere quintuplo longiora quam lata, superne in plano curvata ji. e. versus
apicem caulis leniter nutantia, apice truncato-bidentata, sæpe denticulis
265
976 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Amt sER.). Plagiochila.
interjectis pluridenlala, marginibus ceterum omnino nudis vel sub apice
paucidenticulatis. Folia ramulina minora, ullima exigua integerrima,
emarginato-bidentula. Cellulæ apicales 18 X 27 1, basales 18 X 45 y,
parietibus validis trigonis nullis. Andrecia in ramis terminalia ovata,
ex apice vegetativa, bracteis ferlilibus bijugis, e basi saccala abrupte
ligulatis, longius squarroseque patulis apice bidentulis.
Hab. Madagascar (Hildebrand, Chenagon).
135. P. laxifolia G. Reliqu. Rutenb., p. 342.
Dioica, mediocris sed longa, debilis, flavo-virens, longe procumbens
vel pendula. Caulis ad 8 cm. longus (vulge 5-6 cm.) superne multira-
mosus, tenuis fuscus. Folia caulina 2,5 mm. ‚longa, remota, oblique
patula, angulo 58°, vix decurrentia, marginibus recurvis valde concava
oplimeque canaliculata, in plano linearia integerrima, apice emarginato
vel truncato bidentula, rarius tridenticulata. Folia ramulina similia,
minora, minus concava sæpe acuta vel dentibus ad angulos reductis
mutica. Cellulæ AS y, trigonis magnis in parielibus validis minus cons-
picuis, basi 18 X 45 y, trigonis magnis acutis. Folia floralia caulinis
similia majora, margine postico quidem remote dentato dentibus 3-%
validis. Perianthia sterilia, late obconica, inflato-compressa, ore late
rotundato, labiis grosse lacinulatis. Andræcia mediana parva ovata,
bracteis 5 jugis apice longe palulis, squarrose recurvis lruncato-biden-
tulis.
Hab. Madagascar (Rutenberg, Croll, Montant).
134. P. strictifolia St. Hedwigia 1891, p. 210.
Dioica, mediocris, rigidula, olivacea, effuse cæspitans, corlicola et
rupicola. Caulis ad 5 cm. longus, simplex, superne repetito-furcatus,
furcis brevibus, recte divergentibus, sub flore haud innovatis Folia cau-
lina 2,5 mm. longa, contigua, marginibus recurvis canaliculata, oblique
patula, angulo 58°, postice breviter inserla, antice longe angusteque
decurrentia, in plano ligulata, duplo longiora quam lata, marginibus
parallelis substriclis, superne paucidentatis, apice rotundo 6 dentato,
dentibus ubique validis acutis sabæquimagnis. Folia ramulina simillima,
parum minora, ullima multo angustiora, apice 3-4. dentata ceterum sub-
nuda. Cellulæ apicales 18 y. basi 18 X 45 y trigonis magnis basi sæpe
trabeculatim confluentibus. Folia floralia caulinis parum majora intima
apice late truncata, basi ampliata circumeirca grosse irregulariterque
spinosa spinis longioribus curvalis. Perianthia compresso-obconica, ore
late truncato anguste spinoso, spinis confertis longe acuminatis, sæpe
curvalis ; ala lata, integerrima sub apice attenuatim desinente.
266
Plagiochila. FRANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 977
Hab. Africa, Kamerun (Dusen, Staudt), Fernando Po (Dusen), Angola
(Welwitsch), Insula Principe (Newton).
155. P. angustitexta St. n. sp.
Sterilis, parva ei gracillima, flaccida dilute olivacea, aliis hepaticis
consociala. Caulis ad 3 cm. longus, fuscus, capillaceus, superne pauci-
ramosus, ramis longiusculis divergentibus. Folia caulina adulta vix
1 mm. longa, anguste ovala subsymmetrica, lata basi inserta integerrima,
apice acula utrinque bidenticulata, margine anlıco stricto, poslico parum
curvalo. Folia caulina superiora longiora antice decurrenlia, basibus
imbricatis, apieibus liberis, in plano optime falcata, anguste oblonga,
marginibus æqualiter curvatis, parallelis, apice sensim angustala, acula
rarius bidentula. utrinque remote tridenlieulata. Cellulæ apicales 9
X 18 u, trigonis nullis, basales 13 X 27 y parietibus modice et irre-
gulariter incrassalis.
Hab. Usambara, Lutindi (Liebusch), Nyassa (A. Whyte).
156. P. salvadorica St. Bot. Verein Brandbg., vol. 31. p. 66.
Dioica, major, rigidiuscula olivacea. Caulis ad 5 cm. longus, validus,
fuscus, superne plus minus ramosus, sub flore fem. geminalim innovatus
ideoque magis ramosus, interdum optime dendroideus. Folia ubique
æqualia, 3 mm. longa, conferta, plano-disticha, subrecte patula, postice
breviler inserta, antice longissime decurrentia, in plano anguste semi-
ovata, leniter falcata, basi amplissima, apice quintuplo angustiora, mar-
gine antico leniter sinuato, integerrimo, postico e basi acute curvata
et caulem breviler tegente parum arcualo, regulariter denticulato, den-
übus sub 16 basi confertis, reliquis remotiusculis vel subnullis, apice
normaliter truncalo tridenticulato. interdum oblique bidentulo vel obtuso
el integerrimo. Cellulæ apicales 18 27 u, trigonis magnis subnodulosis,
basi 15 X 45 y, trigonis magnis in parielibus trabeculatim incrassalis.
Folia floralia caulinis laliora, similia, validius dentata. Perianthia magna,
valde inflata, anguste campanulala. duplo longiora quam lala, ore trun-
calo breviter spinoso, spinis recte patulis subæquimagnis.
Hab. Congo, Salvador (Büttner, Demeuse), Kamerun (Dusén).
137. P. curvatifolia St. Engler Bot. Jahrb. VII, p. 192, c. icone.
Sterilis, major, flaccida, olivacea, apice flavo-virens, in corlice dense
cæspilosa, spongiosa. Caulis ad 7 cm. longus, inferne simplex. superne
pauciramosus, ramis longiusculis recte divergenlibus. Folia conferta,
plano-disticha, 2 mm. longa, oblique patula, angulo 58°, postice breviter
inserla basique parum recurva, antice longe decurrentia, in plano
angusie falcato-oblonga, basi triplo latiora quam apice, margine antico
267
978 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sÉR.). Plagiochla.
nudo vel dente subapicali armalo, postico quadridentato, dentibus remolis,
brevibus, sepe ad angulum reduelis, apice bi- vel tridendato, dentibus
validis irregularibus, medio vulgo majore. Folia ramulina similia, minora.
Cellulæ apicales 15 X 27 w, basales IS X 5% w, trigonis majuseulis,
basi sæpe trabeculalim elongalis.
Hab. Africa oce. trop., Calabar (Mönkemeyer), Kamerun (Busen,
Staudt), San Thome (Moller). Liberia (Jolly).
IV. Ovifolie.
158. P. infuscata Mill. J. Linn. Soc. 1877.
Sterilis minor sed elongala el graciliima, rufo-brunnea rigidula. Caulis ad
7 cm. longus, parum ramosus, ramis sæpe valde elongatis simplieibus et
parum divergentibus. Folia parva, 1.6 mm. longa, remotiuscula, oblique
patula, angulo 58°, haud decurrentia, ovata, tertio infero amplissima, apice
quadruplo angustiora, asymmetrica, margine anlico parum arcualo nudo,
poslico magis curvalo, lertio infero nudo, superne quadrispinoso, Spinis
remotiuseulis e lata basi abruple longeque atlenuatis, reele patubs,
apice emarginalo-bispinoso, spinis oblique porreclis parum validioribus.
Cellulæ apicales 18 y, basales 18 X 36 w trigonis majuseulis.
Hab. Insula Tristan d’Acunha (Challenger Expedition).
139. P. furcata Si. Soc. bot. belge 1892, p. 120.
Dioica, minor sel longa et gracillima, rigidinseula, olivacea vel flavo-
rufescens. Caulis ad 6 em. longus, lenuis, fuscus, repelito-furcatus, furcis
irregularibus, sepe longis simplieibus sub flore simpliciter innovatis.
Folia caulina parva, 2 mm. longa, imbricata, oblique patula, angulo 45°
utrinque Jongius decurrentia, marginibus recurvis valde concava, in
piano ovala subinlegerrima, ipsa apice lantum minute paucidenticulata.
Folia ramulina minora, ligulala, magis concava, ceterum caulmis simil-
lima. Cellulæ apicales 18 w, basales 18 X 27 y, trigonis majusculis basi
magnis. Folia floralia caulinis æquilonga, latiora, cireumcirca grosse den-
tala, hie illie subspinosa. Perianthia sterilia compresso obconica, ala
angusla sub apice desinente, inlegerrima apice acula, ore late rotundato
irregulariter grosseque spinoso. Andrecia mediana, repelila, ovata, brac-
teis ad 4 jugis, apice brevissime patulis acutis.
Hab. Madagascar (Besson, Perrot., Forsyth Major), Usambara (Holst),
Mascareignes (de l'Isle, Rodriguez),
268
Plagiochila. FRANZ STEPHANL SPECIES HEPATICARUM. 979
V. Oblongifolie.
140. P. angusta Ldbg. Spec. Hep., p. 145.
Dioica, longa sed parvifolia ideoque gracillima, flacecida, pallide favi-
cans. Caulis ad 12 em. longus, vage longe ramosus, tenuis pallidus.
Folia A mm. longa, contigua, oblique patula, angulo 34°, postice breviter
inserta, antice longe decurrentia, parum concava, subplano-disticha, in
plano ligulata, duplo longiora quam lata, apice rolundala ubique inte-
gerrima. Celiulæ apicales 18 „, parielibus validis, basales 18 X 36 y
trigonis magnis aculis. Andrecia mediana, angusie spicala, bracleis
6-8 jugis, laxe imbricatis, apice breviter patulis, integerrimis.
Hab. Africa, Insula Bourbon (Commerson). Cum P. repanda Ldbg.
comparanda.
111. P. repanda (Schwägr.) Dum. Rec. d’obs., p. 15.
Syn. : Jungermannia repanda Schwägr. Prodr., p. 26.
Dioica, magna, robusta et spectabilis, olivacea vel brunneola, corlicola,
pendula vel longe prostrata. Caulis ad 12 cm. longus, validus et fuscus, sim-
plex, superne pinnatim pauciramosus, ramis femineis sub flore geminatim
innovalis ideoque repelito furcatis. Folia caulina adulla 5 mm. longa,
confertissima, subrecte patula, plano-disticha, postice breviter inserla,
antice longe decurrentia, subsymmetrica, ovalo-oblonga, quarto infero
ampliora apice rotundalo-truneaia plus triplo angustiora, margine anlico
inferne strielo, superne parum arcuato, postico magis curvato, ceterum
ommino inlegerrima. Cellulæ apicales 18 y, basales 22 X 5% y, trigonis
majusenlis, aculis, basi minoribus. Folia floralia caulinis multo majora,
obionga, inferne ampliora, apice duplo angustiora, truncalo 6-7 spinosa,
spinis æquilongis anguslis, margine postico similiter spinoso spinis remo-
tiuseulis inferne nullis. Perianthia magna semiexserta, anguste obconica.
valde inflata, ore truncalo crebre spinoso, spinis breviuseulis angustis
subæquimagnis. Andræcia valida, bracteis 10 jugis confertis, apice obtuso
integerrimo, oblique patulo vel recurvo.
Hab. Mascareignes (Dupetit-Thouars, Lepervanche, Delessert, Robil-
lard, Rodriguez), Madagascar (Pelletier. Borgen, Kiær, Hildebrandt,
Forsyth Major).
442. P. Büttneriana St. Engler Bot. Jahrb. 1895, p. 309.
Dioica, medioeris, pallide-virens, rigidiuscula, laxe cæspitans. Caulis ad
8 cm. longus, (vulgo 5-6 cm.) superne parum ramosus, in planta feminea
sub flore innovatus magisque ramosus, irregulariter flabellatus. Folia
269
980 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e ser). Plagiochila.
caulina vix 5 mm. longa, conligua, oblique patula, angulo 45°, utrin-
que decurrentia, basi postica recurva conduplicata, concava, in plano
e basi laliore ligulata, apice obtusa paucidenticulata, denticulis 8-10,
parvis, 2 cellulas longis utrinque in margine parum descendentibus,
æquimagnis interdum obsolelis. Cellulæ 14 y trigonis nullis, basales
18 X 36 p trigonis majusculis. Folia floralia caulinis multo majora,
bijuga, inlima margine grosse irregulariterque spinosa. Perianthia (juve-
nilia) compresso-campanulata, ala æquilonga angusla integerrima, ore
late truncalo denseque spinoso, spinis longe atlenuatis.
Hab. Africa, Togo (Büttner).
145. P. Tholloni St. n. sp.
Dioica, mediocris, gracilis et parvifolia, flaccida, flavo-virens. Caulis ad
% cm. longus, superne irregulariter pauciramosus, interdum repetito-
furcalus, tenuis, fuscus. Folia caulina 2 mm. longa, remotiuseula, oblique
palula, angulo 58° utrinque longius decurrentia, basi postica anguste
recurva, oblonga, basi amplissima, apice duplo angustiora, margine antico
substricto, superne tridenliculalo, postico leniler arcuato, basi nudo,
superne 6 dentaio, dentibus validis acutis subrecte patulis, apice oblique
truncato 4 dentato, dentibus irregularibus, anteriore semper multo majore
ut folium sæpe oblique acuminatum appareat ; folia ramulina simillima
minora. Cellulæ apicales 18 y, basales 18 X 36 w trigonis majusculis.
Folia floralia caulinis parum majora, recte truncala, basi postica ampliata
eircumcirca grosse dentato-spinosa, spinis sat regularibus regulariterque
consecutivis. Perianthia (juvenilia) ore crebre lacinulato laciniis lanceo-
latis longe altenuatis subæquimagnis.
Hab. Congo, Brazzaville (Thollon).
144. P. usambarana SI. n. sp.
Dioica, parva, rigidula, pallide-olivacea. saxicola. Caulis ad 4 em. longus,
tenuis, fuscus, simplex, superne bipinnatus, ramis breviusculis divergen-
tibus, interdum subdendroideus, sub flore geminatim innovatus. Folio
caulina imbricata, 2 mm. longa, oblique patula, angulo 67°, vix decur-
rentia, plano-disticha, asymmetrica, ovato-oblonga, lertio inferio amplis-
sima, apice 2plo angustiora, margine anlico substricto nudo, sub apice
dente parvo armalo, postico e basi leniter curvata substricto, tertio
infero nudo, superne remote denticulato, dentibus sub 5, apice oblique
truncato 5 dentalo, dentibus vix validioribus oblique porrectis. Foli«
ramulina simillima minora. Cellulæ apicales 18 y trigonis nullis, basales
18 X 36 y. trigonis majusculis. Folia floralia bijuga, inlima caulinis
subæquilonga, basi postica ampliala longe spinosa, superne apiceque
270
Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. : 981
grosse dentala. Perianthia matura semiexserla, obovalo-cuneala, ore
truncalo dense lacinulato, laciniis anguste lanceolatis varie curvatis
subæquimagnis, ala completa angusta, integerrima, apice allenualim
evanida.
Hab. Africa orient., Usambara (Holst).
145. P. Winteri St. n. sp.
Dioica, major, robusta, rigidula, pallide ‘flavo-virens, laxe cæspitosa.
Caulis ad 10 cm. longus, crassus et durus, subniger, superne longe
pinnatus, pinnis alternantibus vel oppositis vel unilateralibus, remotis.
superne brevioribus late divergentibus, flabellam effusam valde irregu-
gularem formantibus. Folia caulina contigua 3 mm. longa, oblique patula,
angulo 45°, poslice breviter inserta, antice longe decurrentia, plano
disticha, ovato-rhomboidea, medio amplissima, basi apiceque parum
angustiora, margine anlico parum curvato nudo, postico magis arcuato,
tertio infero nudo, superne 7 dentato, apice oblique truncalo (insertionis
lineæ basali parallelo) quinquedentalo, dentibus ubique validis, pungen-
tibus, remotiuseulis et oblique porrectis, dente apicali anteriore multo
majore. Folia ramulina magis symmetrica fere elliptica, medio amplis-
sima, similiter dentata. Cellulæ apice 18 y trigonis majusculis, basales
22 X 45 u parietibus longioribus validissimis subtrabeculalis. Folia
floralia bijuga, caulinis majora, intima postice maxime ampliata latiora
quam longa, margine poslico et apice remote spinulosa. Perianthia e collo
longiusculo angusto abrupte obconica, ore late rotundalo-truncato, labiis
grosse spinosis vel fere lacinulatis, ala angusta integerrima perianthio
æquilonga. Andrecia parva, in ramulis ullimis terminalia subinde
mediana bracteis 10 jugis confertis apice breviter recurvis, aculis den-
ticulatis.
Hab. Africa occid., San Thomé (Moller), Kamerun (Preuss.).
Die Pflanze wurde von D' G. Winter, dem hervorragenden Mycologen,
mitgetheilt und zu seinem Andenken nach ihm benannt.
146. P. Gentiliana St. n. sp.
Sterilis, mediocris, flaceida, flavo-virens, corticola. Caulis ad 3 cm.
longus, simplex, pallidus, rigidulus. Folia vix 2 mm. longa, parum imbri-
cata, oblique patula, angulo 67°, vix decurrentia, plano-disticha, oblonga,
basi amplissima, apice plus duplo angustiora, margine anlico stricto,
postico leniter arcuato, utrinque nudi, apice recte truncato, 3-4 dentato,
dentibus parvis validis recte patulis. Cellulæ apicales 18 y, basales 27
X 96 y, trigonis magnis acuminalis.
Hab. Congo belg., Momhogo, Losofe (Gentil), Madagascar (Forsyth Major).
: 271
382 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Plagiochile.
147. P. rubricaulis St. Engler Bot. Jahrb. 1895, p. 511.
Dioica. mediocris, flaceidissima, pallide flavo-virens, corticola. Caulis ad
5 cm. longus, validus, ruber, superne pallidus, pinnatim ramosus. ramis
longiusculis subrecte patentibus. Folia caulina parum imbricata, plus
3 mm. longa, oblique patula, angulo 58°, utrinque breviter decurrentia,
parum concava subsymmetrica, in plano ovato-oblonga margine antico
leniter arcualo sub apice tridentato, poslico magis curvalo, superne
stricto. 6-7 dentato, dentibus brevibus validis. apice recte truncato vel
rotundato-truncato. 5-6 dentalo. dentibus valde variabilibus, normaliter
validis, breviusculis, subaqualibus. sæpe uno alterove in spinam mutato.
rarius sinubus magis minusque profundis maxime irregularıbus. Folia
ramulina vix conligua decurvo-pendula simillima, parum minora, den-
üibus augustioribus. Cellulæ apicales 18 y. basales 27 X 54 y trigonis
majusculis. in foliis juvenilibus minus distinctis. Andrecia mediana,
anguste spicata, bracteis ad 8 jugis, confertis, apice breviter patulis
spinulosis.
Hab. Africa orient. in Monte Runssoro (Stuhlmann, 2700 m.).
148. P. Hildebrandtii St. n. sp.
Dioiea. mediocris, rigida, pallide brunneola. Caulis ad 6 cm. longus
rigidus, fuscus, tenuis, superne pauciramosus, ramis remotis, brevius-
culis, subrecte palulis. Folia caulina vix 3 mm. longa, remota, oblique
palula. angulo 58° parum decurrentia, basi postica anguste recurva,
ceterum plano-disticha, subsymmetrica, late linearia, interdum basi
parum angustala et spalhulatim linearia, marginibus substrietis inferne
nudis, superne paucidentatis, apice truncalo-rotundato, leniler anguslato,
quadrispinoso, spinis irregularibus, vulgo 2 multo majoribus porreetis.
Folia ramulina duplo angustiora, nuda, apice tantum irregulariter 3 spi-
nosa. Cellulæ apicales 27 y, parietibus validis, basi 18 X 45 y», parie-
tibus longioribus valide trabeculatis. Folia floralia caulinis multo majora,
> juga, intima late ovato rectangulata, apice late truncata, eircumeirca
denlala, dentibus posticis longioribus subspiniformibus hamatis ceterum
ubique remotiusculis validis. Perianthia in ramis ullimis terminalia haud
innovala, vix exserta, angusie compresso-obconica, ore truncato breviter
spinuloso, ala perianthio duplo breviore angusta apice spinulosa. Andreci«
desunt.
Hab. Madagascar (Hildebrandt, Camboué), Bourbon (Rodriguez).
119. P. replicatula St. n. sp.
Dioica, mediocris, flaccidissima, pallide-virens. Caulis ad 410 cm. longus
- (vulgo 6-7 cm.) fuscus et durus, simplex, superne regulariter pinnatus,
272
Plagiochila. FRANZ STEPHAN. SPECLES HEPATICARUM. 383
pinnis remotiusculis, alternantibus, simplieibus, apice floriferis. Folia
caulina 3 mm. longa, parum imbricata, oblique patula. angulo 58° parum
decurrentia, basi postica replicata, celerum plano-disticha, asymmetrica,
semiovala, Lerlio infero amplissima, apice triplo angustiora, margine
anlico substriclo, sub apice bispinoso, poslico arcuato sed caulem non
tegente, superne 5 dentalo, denlibus validissimis breviler triangulatis
aculis, recle patulis, apice truncato 3-4 spinoso, spinis longiusculis
angustis, valde variabilibus, haud raro ad 3 vel 2 reduclis. varie patulis.
Folia ramulina multo minora, similia. marginibus subnudis, apice
maxime variabili, truncalo 3 dentato, vel bidentulo vel acuto, interdum
subnudo, basi poslica longius replicala (unde nomen plantæ). Cellule
apicales 18 y: trigonis magnis, basales 18 X 32 y parietibus validis,
trigonis ilaque minus dislinclis. Folia floralia 5 juga, caulinis multo
majora, eircumeirca grosse irregulariterque denlalo-spinosa, basi antica
tantum nuda. Perianthia (juvenilia) ore late rotundalo, labiis spinoso-
ciliolatis, eiliis laxiuseulis, superne setiformibus; ala perianthio 2 plo
brevior, lata, apice truncato-ciliolato.
Hab. Madagascar (Hildebrandt. Campenon, Montant, Borgen).
150. P. Johannensis SI. n. sp.
Dioica, major, rigida, gracilis, fusco-virens vel flavescens, effuse cæs-
pitans. Caulis ad 10 cm. longus, rufus, pellucidus, simplex superne
longe remoteque ramosus, ramis repetito-furcatis Jate flabellatus, planta
mascula minus ramosa. Folia caulina remota, 2 mm. longa, oblique
patula, angulo 58° breviter decurrentia, peclinatim disticha, marginibus
recurvis leniter concava. in plano subligulata, basi apiceque parum
angusliora 1. e marginibus parum curvalis, antico nudo, postico superne
remote 4 dentato, apice oblique Iruncato vel truncato-rotundato, quadri-
dentalo, dentibus ubique parvis, validis acutis oblique porrectis. Folia
ramulinæ similia, in ramis ramulisque sensim minora. Cellulæ apice
15 ». trigonis parvis, basi 18 X 45 y rectangulares, trigonis majusculis.
Folia floralia caulinis vix majora, similia apice et margine postico irre-
gulariter denlata, dentibus confertis validis majoribus minoribus mixtis.
Perianthia late obconica, compressa, ore rotundato irregulariter lacinulato.
- Hab. Insula comorensis, St. Johanna (Hildebrandt), Bourbon (Rodriguez).
151. P. pectinata (Willd.) Ldbg. Spec. Hepat., p. 14.
Syn. : Jungermannia pectinata Willd. in Weber. Prodr., p. 70.
Dioca, parva, gracilis, rigida, rufescens. Caulis ad 5 cm. longus, tenuis,
rigidissimus et fragilis, simplex vel pauciramosus, ramis remotis longe
patentibus. Folia ad 1 mm. louga, remotiuscula, oblique patula, angulo
273
954 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.), Plagiochila.
58° oplime pectinatim disticha, subplana, in sicco haud mutata, parum
decurrentia, oblonga, subsymmetrica, medio amplissima, apice duplo vel
triplo angusliora, integerrima apice solum emarginata, bi- vel tridentata.
dentibus parvis recte palulis vel oblique porrectis. Cellulæ apice 27 »
basales 27 X 45 w trigonis ubique magnis ipsa basi nodulosis. Folie
floralia caulinis vix majora, simillima, apiee longius dentata, paucis
dentibus magnis in margine poslico. Perianthia (juvenilia) compresso-
obcuneata, innovatione simplici suffulta, ore rotundato æqualiter lacinu-
lato. Andrecia mediana fusiformia bractis 6-10 jugis superne breviter
patulis denticulalis.
Hab. Africa, Insula Maurice (Grateloup). Adhuc haud reperta.
Die Pflanze ist von Lindenberg 1. e. in Figur 1 viel zu gross abgebildet,
wie denn alle Abbildungen dieses Autors von sehr geringer Zuverlässig-
keit sind.
152. P. multiflora St. in Engler, Ostafr. V, p. 64.
Dioica, magna et robusta, rigidula, olivacea, in arborum ramis pendula
vel longe procumbens. Caulis ad 10 cm. longus, tenuis, fuscus, simplex,
superne innovalionibus geminalis repetilo furcatus. Folia caulina plus
> mm. longa, parum imbricata, oblique patula, angulo 58° subplano-
disticha, poslice breviter inserla, antice longe angusteque decurrenlia,
in plano ovato-oblonga, terlio infero ampliora, apice duplo-angustiora,
subsymmetrica, margine antico e basi leviter sinuala parum areuato nudo,
postico parum curvalo sub 10 dentato, dentibus validis remotiusculis,
oblique porrectis. apice truncato irregulariler dentalo. dentibus 4-5,
oblique porrectis vel varie patulis, magnis minoribus mixtis. Folia ra-
inulina minora (2 mm. longa) similia, dentibus ubique æquimagnis
obiique porrectis, remotiusculis. Cellulæ apicales 27 u, trigonis majuscu-
lis, basales 27 X 45 u, trigonis magnis subnodulosis. Folia floralia 4
juga, caulinis majora sed angustiora intima margine irregulariter laci-
niata, laciniis lanceolatis vel spiniformibus vel capillaceis, apice validiori-
bus. margine antico solum subapice armato. Perianthia (steril.) ore late
rotundato dense longeque lacinulato, laciniis lanceolatis, fere acquimagnis.
Hab. Africa orient. trop., Usambara (Holst), Shire (Scott Elliott).
155. P. Jollyana St. n. sp.
Dioica, minor, rigidiuseula, optime rufescens, corticola. Caulis ad 3 em.
longus, strietus tenuis, rufescens, basi fuscus et validus, superne paucira-
mosus, ramis brevibus divergentibus. Folia caulina 2/2 mm. longa, imbri-
cata, oblique patula, angulo 58° postice brevissime inserta, antice longe
decurrentia, plano disticha, subsymmetrica, anguste oblonga apice sub-
274
3
2:
À
x
Plagiochila. FRANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 985
duplo angustiora quam basi, margine postico basi parum arcualo, cete-
rum stricto, remote 7-8 denticulalo, antico stricto nudo, apice truncato vel
oblique truncato 4-5 dentieulato, rarius emarginalo tridentulo dentibus
subæquimagnis sed sinubus valde inæqualibus discretis, Folia ramulina
irregulariter bi-vel tridenticulata, versus apicem sensim minora ullima
exigua. Cellulæ apice 18 y, basi 1SX36 y, Lrigonis majusculis optime
nodulosis. Andræcia mediana, pro planta valida, bracteis 8-10 jugis, con-
fertis superne breviter patulis truncatis argute denticulatis.
Hab. Africa occid. trop., Liberia (Jolly).
154. P. borbonica Mont. Ann. sc. nat. 1856, p. 190.
Syn. : P. tenax. Steph. Botan. Gazette 1890, p. 290.
Dioica, magna, fusco-olivacea, sæpe omnino rufa, tenax el robusla.
Caulis ad 10 cm. longus, superne pauciramosus rufus, pellucidus, validus
et tenax, ramis irregularibus sæpe recte patulis parvifoliis. Folia caulina
vix £ mm. longa, remotiuscula, oblique patula, angulo 67°, haud decur-
rentia, concava et fasligalim declivia, in plano anguste oblonga, asymme-
trica, e basi cunealim angustala lerlıo infero latissima, superne sensim
anguslala apice quadruplo angustiora, normaliter emarginato bidentata,
sæpe quidem irregulariter tridentala, dentibus magnis validis aculis, mar-
gine antico stricto nudo vel sub apice 2 dentibus parvis remotis armato,
poslico inferne arcuato superne stricto, lertio supero quadridentato, den-
tibus parvis validis. Folia vamulina vix diversa nisi minora. Cellulæ api-
cales 18 X 36 1, basales 27 X 60 u omnes trabeculatim (basi maxime),
incrassatæ. Folia floralia caulinis vix majora, simillima, margine postico
apiceque remote denlato-spinosa. Perianthia compresso-pyriformia, ore
truncato dense irregulariterque spinoso el lacinialo. Andraeia mediana,
oblonga, bracteis ad 6 jugis, confertis, medio supero libero ovalo, apice
subintegerrimo vel paucispinoso.
Hab. Insulæ Mascareignes, Bourbon, Réunion (Rodriguez, Lepervanche),
Insula Comora, St. Johanna (Hildebrandt), Madagascar (Forsyth Major).
155. P. Comorensis St. Hedwigia 1888, p. 5.
Dioica, spectabilis, rigida, fusco-virens vel flavicans vel rufescens,
effuse-cæspitans. Caulis ad 40 cm. longus, validus, rigidus, purpureus, pel-
lucidus, mferne simplex ramisque descendentibus radicantibus, superne
longe pinnatus, pinnis subrecte patulis furcalis; planla mascula simpli-
cior. Folia caulina remotiuseula, utrinque decurrentia, 4 mm. longa, obli-
que patula, angulo 58° sæpe squarrose decurva, ovalo-oblonga, medio am-
plissima, apice subtriplo angustiora, asymmelrica, margine antico strieto
sub apice bidentato, postico bene arcuato, sub apice remote tridentato,
BULLETIN DE .L'HERBIER BOISSIER, n9 42, 5 décembre 1902. 67
936 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e Ség.). Plagiochile.
apice ipso tridentato, dente medio vulgo multo majore, sepe quidem irre-
gulariter dentato, dentibus ubique validis porrectis acutis. Folia ramulina
similia, duplo angustiora, spe decurvo-pendula. Cellulæ apicales 18x36 y,
basales 18 XX 5% y, parielibus Jongioribus validis, medio basique valide
trabeculalis. Andrecia mediana. magna, fusiformia purpurea, bracteis
ad 10 jugis. conferlis, apice longe patulis, recurvis, denticulatis.
Hab. Iusula comorensis St. Johanna (Hildebrandt)
Unsere Pflanze ist im Habitus der P. terebrans sehr ähnlich und Gott-
sche wie ich haben eine Zeit lang beide für identisch gehalten, bis bessere
Exemplare von P. terebrans eingingen : der Name P. comorensis wurde
ursprünglich gewählt, weil man die südamerican. Pflanze von P. tere-
brans als Original betrachtete; das ist aber ein Irrthum, da Bourbon
das Original lieferte und die amerik. Pflanze erst später irrthümlich
dazugestellt wurde.
156. P. camerunensis St. n. sp.
Dioica, mediocris. flaccida, rufa. in arborum ramis laxe cæspitosa vel
pendula. Caulis ad 10 cm. longus (vulgo 5-6 cm.), brunneus simplex, su-
perne repelito-furcatus optimeque flabellatus, furcis recte divergentibus.
Folia dense imbricata, ad 25 mm. longa, recte patula, plano disticha,
antice parum decurrentia. postice brevissime inserta, asymmetrica, basi
latissima, medio supero 2 plo angustiore, ligulalo, margine antico e basi
sinuata superne striclo, apice truncato-rotundato, 8-10 dentato, dentibus
brevibus validis aculis recte patulis, margine postico substricto grosse spi-
noso maxime crispalô. i. e. spinis patulis et recurvis alternantibus,
ipsa basi foliorum longissmis angustis hamatis. Cellulæ apicales 27 y.
basales 27 X 45 y, trigonis magnis acutis. Amphigastria magna, imbricata,
profundissime bifida, laciniis quinquefidis anguste lanceolatis vel setaceis
hamatis. Flores feminei in ramulis ultimis terminales, innovatione sin-
gula suffulti. Folia floralia caulinis majora et magis spinoso-crispata.
Perianthia ignola.
Hab. Kamerun (Dusén, Dinklage, Staudt).
Diese Art und die folgende gehôren einer Gruppe an. welche im trop.
Asien eine grosse und arlenreiche Verbreitung hat; die meisten tragen
an der ventralen Blattbasis einen Wasserbeutel (Auriculum); bei manchen
fehlt letzterer und weil ich nicht durch eine irreführende Ueberschrift
— ich werde diese Gruppe später Cucullatæ nennen — diese zwei
Arten absondern wollte, die beide keine Wassersäcke besitzen, habe ich
sie, der Blattform entsprechend, der Gruppe Oblongifoliæ ange-
schlossen.
276
Plagiochila. URANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 987
157. P. Boivini St. n. sp.
Dioica, major, robusta, rigidiuscula, plus minus fusco-olivacea. Caulis
ad 10 cm. longus (vulgo 6-8 cm.) vage longe ramosus, ramis divergentibus,
ultimis parvifoliis. Folia caulina parum imbricata, 2,5 mm. longa, oblique
patula, angulo 58°, vix decurrentia, plano-disticha, basi subtriplo-latiora
quam apice ideoque subtrigona vel trigono-liqulata, subsymmelrica, mar-
gine antico nudo substricto, postico e basi abrupte breviterque rotundatim
ampliata caulique parum incumbente substricto, valide spinoso, spinis
sub 16, medio supero 4-5, remotiusculis angustis, strictis, medio infero
usque ad ipsam basin descendentibus, ereberrimis longioribus et varie ha-
malis, apice truncalo-rotundato quinquespinoso, spinis minus longis
recle patulis. Folia ramulina minora similia, minus longe spinosa, basi
postica minime ampliata. Cellulæ apicales 27 y, basales 27 X 45 y, trigonis
parvis. Amph. rudimentaria vel nulla. Folia floralia caulinis multo lon-
giora, e basi parum latiore linearia, apice angusta, truncata, 3-4 spinosa,
margine postico longe spinosa, spinis angustis remotis hamatim patulis,
antico nudo. Perianthia (sterilia) ore late roduntato, laciniis lanceolatis
hispidissimo, ala postica latiuscula, apice longe soluta ibidemque spinoso-
ciliata.
Hab. Africa. Insula Bourbon (Boivin).
Siehe die Bemerkung am Schluss der vorhergehenden Art.
988
MUSCI JAPONICI
A
R. PF FAURIE’TANNO’ZIOOTEEETT
(Suite.)
T. PARVULUM Broih. et Par. spec. nov. — Monoicum, minutulum. Cæs-
pituli depressi. Caulis repens, radiculosus, 16-20 mm. longus, vage denseque
pinnatus ramis 5-6 mm. longis attenuatis patentibus iterum divisis. Folia
anguste-lanceolata, acuta, patula, 0,7 mm. longa, 0,2 mm. lata, concaviuscula,
enervia vel obsolete costata, toto ambitu minutissime ad apicem grossius denti-
culata ; cellulis alarıbus 3-5 sat magnis, quadratis vel rectangularibus, vesiculosis,
hyalinis, superioribus linearibus angustis 3-4 papillosis, apicalibus majoribus,
rhombeis, hyalinis, levibus vel 1-papillosis. Flores utriusque sexus cauligeni ;
il. masc. pro magnitudine plante crassiuseulus ; fol. perigon. ovalo-lanceolata,
acuminata, dentata ; archegonia 10-15 paraphysibus breviora ; fol. perich. 5-7,
exteriora minuta, ovata, intima multo longiora, acuminata, acumine argute
serrato sæpe patulo. Capsula 1 mm. longa atro-fusca, eylindracea, curvata,
subapophysata, sub ore valde strangulata, in pedicello rubro subflexuoso levi
11-12 mm. longo cernua. Perist. (vetusti!) d. ext. fusci, densius articulati,
intus lamellosi ?, pertusi, apice granulosi, eiliis brevibus? e membrana basilari
carinata tessellata pallida tertiam partem dentium æquante enalis. Cætera desunt!.
Tsurugi-zan, n. 1400.
Probablement la plus petite espèce du genre. Voisine du T. Lindbergii (Bryol.
jav.) Jäg., elle s’en distingue par ses feuilles dentées sur tout leur pourtour et
non seulement au sommet, les cellules alaires plus grandes, etc.
Le genre Trichosteleum est nouveau pour le Japon.
ECTROPOTHECIUM Mitt.
E. LEPTOBLASTUM Broth. el Par. spec. nov. — Monoicum. Cæspites
minuti imbricati depressi molles, pallide virides vel flavescentes. Caulis repens
radiculis longis purpureis insiructus, vage ramosus dense pinnalus, ramis sim-
1 Reste à décrire : T. aculeatum Broth. et Par. spec. nov.
ns
(18) ÉDOUARD-GAARIEL PARIS. MUSCE JAPONICH. 989
plicibus 3-4 mm. longis atlenualis palentissimis. Folia laxe conferla erecto-
patentia, 1,75-2 min. longa 0,5 mm. lata, e basi multo angustiore amplexicauli
obcordato-lanceolala longe acuminala, acumine filiformi, toto ambitu præsertim
ad basin confertim denticulala, nervis binis vel obsoletis ; cellulis alarıbus et
basilaribus mediocribus numerosis ovoideis, parietibus crassiusculis, cæteris
linearibus tenuissimis, omnibus nitidis levibus ; folia ramealia paulo minora
angusliora, caviuscula, cælerum similia. Fl. mase. in caule ramisque minuli
gemmiformes, fol. perigon. laxissime reticulala, enervia, concava, acuminata,
integra ; antheridia numerosa paraphysata. Fl. femin. cauligeni, ramulus peri-
chætialis brevissimus valde radiculosus ; fol. perich. 7-9, inlima longe acumi-
nala, integra, archegonia pauca paraphysata. Vagina cylindrico-ovata. Capsula
viridis ætate brunnescens minuta, 0,5 mm. cum operculo A mm. longa, basi
attenuala, cylindrica, curvala, sicca sub ore strangulata ambilu papillis magnis
mammosa, in pedicello pallido apice rubescente levi 12-13 mm. allo inclinata.
Perist. d. ext. conniventes, aurantiaci, pallide limbati, apice hyalini papillosi,
trabeculati, linea divisuriali haud vel vix nolati, elamellosi ? Processus e mem-
brana dimidium dentium æquante vel paulo superanle aurei, carinati, dentibus
æquilongi, ciliolis plus minus interjeclis papiliosis interjectis. Annulus ? Oper-
culum conieum breviter rostratum. Capsula (junior) straminea. Spore luteæ,
minimæ, leves.
Takou-Sima, n. 1418,
Très pelile espèce, que les asperites qui recouvrent sa capsule permettent de
reconnaitre au premier coup d'œil.
AMBLYSTEGIUM Bryol eur.
A. ENTODONTOIDES Broth. el Par. spec. nor. — Dioicum. Cæspiles
nitenles e rubescente-viridi variegati. Caulis primarius 5-6 cm. longus, crassus,
pareissime radiculosus, inordinale ramosus, ramis simplicibus 0,015-0,002 m.
longis sæpe curvalis, apice attenualis aculis. Folia sicca divaricato-patula et
reflexa, madida patenlia 4,5 mm. longa, eymbiformia, integerrima, enervia vel
obsoletissime costata, cellulis alaribus 10-15 rectangularibus hyalinis, parietibus
crassis chlorophyllosis, cæteris linearibus tenuissimis. Fol. perich. pauca lan-
ceolata, acuminala, enervia, hyalina. Capsula atro-fusca in pedicello 16-18 mm.
alto rubello levi apice curvulo inclinata, curvata, gibbosula, sicea sub ore
eonstrieta. Annulus ? Perist. d. ext. inflexi, brunnei, linea divisuriali percursi,
intus valde lamellosi, int. in membrana ad medios dentes producla, processus
eis paulo breviores, inlegri vel apice bifidi. Operculum planum longiuscule
recteque roslralum. Calyptra ? Spore minimæ, luteæ, leves.
Yakou-Sima, n. 1141-43, 1303, 130%.
Espèce remarquable par le chatoiement de ses toufles, ses feuilles plus ou
moins réfléchies, le grand nombre des cellules claires, sa capsule gibbeuse, etc.
A. filicinum (L.) de Not. — Ibaraki, n. 1380.
990 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (19)
A. PAPILLOSUM Broth. et Par. spec. nov. — Dioieum. Caulis primarius
0.02-0,025 m. longus, repens, valde radiculosus, subpinnato-ramosus, ramis
simplieibus patulis 3-5 mm. longis. Folia 1,5 mm. longa, 0,25 mm. lata,
erecto-patentia, subfalcatula, lanceolata, acuminala, toto ambitu cellulis pro-
minulis minutissime denticulata, nervo percurrente, cellulis alaribus paueis
rectangularibus, cæteris linearibus angustissimis dorso papillosis obscuris. Fol.
perich. pauca, intima crasse costata, Jongius acuminata integerrima, cellulis
majoribus minus papillosis et obseuris. Capsula in pedicello 18-20 mm. allo
rubro levi lortili suberecla sulcatula, atro-fusca, jeploderma. Perist. d. ext.
brunnei apice hyalini, trabeculati, linea divisurali percursi : int. in membrana
altiuscula tessellata positi, ext. æquilongi ut cilia filiformia nodosa papillosa
interjecta. Vaginula archegonis e paraphysibus destituta. Annulus ? Operculum ?
Calyptra (junior) pallide straminea. Spore minimæ, luteæ, leves.
Takou-Sima, n. 1401 et 1410, ad terram arenosam et folia emortua.
Les feuilles couvertes de papilles de celte espèce ne permettent de la con-
fondre avec aucune de ses congénères.
A. riparium (L.) Bryol. eur. — Yatsushiro, n. 1145.
STEREODON Brid.
S. arcuatiformis Broth. — Tsurugi-zan, n. 1329, 1360.
var. longipes Broth. — Ibidem, n. 1330.
S. BRACHYTHECIELLA Broth. et Par. spec. nov. — Dioicus. Cæspites
intricati albicantes vel pallide aurei. Caulis repens, radiculosus, ramosus, irre-
gulariter pinnatus, ramis simplicibus rarissime divisis, attenuatis, 16-18 mm.
longis, patulis. Folia sieca subseeunda, madida erecta subappressa, caulina
1,5 mm. longa 0,5 main. lata, ovato-lanceolata, longe acuminata, marginibus
sub acumine piliformi involutis, concaviuscula, integerrima vel ad apicem
obsolete denticulata, 3-4 plicata, nervis binis subdistinctis ante medium
evanidis; cellulis basilaribus numerosis, exacte quadratis. hyalinis, cæteris
linearibus vel anguste rhombeis levibus ; ramealia angustiora, subfaleiformia,
profandius plicata, nervis minus distinelis, cæterum similia. Perich. in ramis
oligophylla ; fol. perich. parva ovalo-lanceolata, acuminata, ad apicem cellulis
prominulis denticulala, omnino enervia, laxissime areolata; archegonia 7-10
eparaphysala. Capsula (una!) pallide lutea piriformis ovata, ore minulo, 2,5 mm.
longa in pedicello rubro levi 20 mm. allo inclinala. Perist. d. ext. (ut videtur)
albescentes. Cætera desunt. |
Ichifusa, n. 1412.
Celle espèce a tont à fait l'aspect des pelils échantillons des Brachytheeium
glareosum ou salebrosum avec lesquels Jes caractères qui viennent d’être indiqués
ne permettent pas de la confondre.
S. capillifolius (Mitt.) Broih. — Oho-Sima, n. 1308.
S. circinatulus (W. P. Sch.) Broth. — Oho-Sima, n. 1315; Aomori, n. 1452.
(20) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCI JAPONICI. 991
S. Ctenium (W. P. Sch.) Broth. — Oho-Sima, ». 1317, 1318 (forma).
S. fertilis (Sendin.) Lindb. — Tsurugi-zan, n. 1341, 1345, 1363.
S. Fusijamæ Broth. — Tsurugi-zan, n. 1326-28, 1332, 1339.
S. Haldanianus (Grev.) Lindb. — Tsurugi-zan. n. 1340: Aomori, n. 1446,
1447.
S. hastilis Mitt. — Tsurugi-zan, n. 129%, 1295: Yakou-Sima, n. 1140, 1324 ;
Oho-Sima, n. 1368 ; Hakkoda, n. 1450.
S. longipes (Besch.) Broth. — Tsurugi-zan, n. 1331 : Ichifusa, n. 1346°.
S. Oldhami Mitt. — Oho-Sima, n. 1316 (forma).
S. PINNATUS Broih. ei Par. spee. now. — Dioicus. Cæspiles extensi, con-
densati, læte vel e lutescente virides. Caulis prostratus vel adscendens pecti-
nalim conferlimque pinnalus, ramis interdum Nagelliferis. Folia caulina squar-
rosa e basi amplexicauli latissime obeordato-acuminata, I mm. longa 0,8 mm.
lata, falcata, e medio ad apicem argute serrata, nervo nullo vel obsoleto :
cellulis alaribus medioeribus rectangularibus, cæteris linearibus, omnibus hya-
linis levibus ; paraphyllia anguste lanceolata ; folia ramealia patula, angustiora,
baud vel vix falcata, concaviuscula, 2-3 plicata, serrata. Fl. femin. copiosi :
perich. in ramo peculiari crasso brevissimo terminale; fol. perich. longe acumi-
nala, dentata : archegonia 15-25, paraphysala. Plura carent.
Miniature du Hypnum Ctenium W. P. Sch. dont il diffère indépendamment
de la taille beaucoup plus petite, par ses feuilles raméales peu ou point falei-
formes, dentées, ses cellules claires, carrées, ele.
S. PLANIFRONS Brolh. el Par. spec. nov. — Monoicus. Habitus isop-
ierygioideus. Caulis prostraius filiformis denudatus stolonifer, vage ramosus,
irregulariler pinnatus et bi-pinnalus, ramis erecto-patentibus 10-12 min. longis.
Folia 1 mm. longa 0,5 mm. lata suberispata appressa, madida erecto-patentia,
complanata, disticha, lanceolala, e medio ad apicem argute serrala, concavius-
eula, nervis binis plus minus conspicuis ; cellulis alaribus mediocribus rectan-
gularibus, cæleris linearibus angustis, omnibus diaphanis levibus. Fl. mase. et
femin. in ramis intermixli ; fl. masc. gemmiformes, antheridia 4-7 paraphysala.
Fol. perich. longe acuminata, enervia, integra vel ad apicem obsolete dentieu-
lala; archegonia pauca, paraphysata. Capsula 0,5 min. cum operenlo 4 mm.
longa, olivacea, ætate brunnea, cylindrica curvala, basi attenuala, in pedieello
rubello tenui levi 40-14 mm. alto inclinala. Perist. d. ext. breviusculi, lutei,
papillosi, dense trabeculati, linea divisuriali haud motati, intus in dimidio
superiore longe lamellosi. Processus e membrana basilari carinati, in medio
plus minus hiantes, dentibus æquilongi, ciliis filiformibus interpositis. Annulus
triplex. Operculum conicum, reete salque longe rostralum. Calvptra (junior)
straminea. Sporæ minimæ, luteæ, leves.
Château de Kagou-Sima, n. 1547.
1 Resle à décrire : S. neckeroides Br. et Par. sp. nov.
*
LA
3
y.
se
992 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (24)
Voisine du S. areuatiformis Broth., celte espèce s'en distingue par sa stature
plus petite, ses feuilles non ou à peine falciformes, l'absence de cellules claires
vésiculeuses. etc.
S. rhynchothecius (C. M.) Broth. — Ibarakı, n. 1353; Tsurugi-zan,
n. 1338.
S. tristo-viridis Broth. — Tsurugi-zan, n. 1334, 1561-62, 1564 (forma);
Ichifusa, n. 1356.
HYLOCOMIUM Bryol. eur.
H. brevirostre (Ehrh.) Br. eur. — Tsurugi-zan, n. 1287, Takou-Sima,
n. 1289.
var. lutschiana Broth. et Par. — Yakou-Sima, n. 1286.
H. himalayanum (Mitt.) Jäg. — Yakou-Sima, n. 1242.
H. splendens (Hedw.) Bryol. eur. — Tsurugi-zan, n. 1245.
H. varians Mitt. — Tsurugi-zan. n. 1337.
RHACOPILUM P. B.
R. aristatum Mitt. — Tsurugi-zan, n. 1085 : Ichifusa, n. A444 ; Yakou-
Sima, n. 1446: Oho-Sima, n. 1453, 11437. 1352, 1379. 1405, 1496.
HYPOPTERYGIUM Brid,
H. japonicum Mitt. — Ichifusa, n. 14201.
(A suivre.) :
Général PARIS.
1 LISTE DES ESPÈCES RÉCOLTÉES PAR R. P. FERRIE
(Les espèces nouvelles sont précédées d'un astérisque.)
* Ærobrium Ferriei Broth. (Oho-Sima).
Barbula emarginala Mitt. (Nagasakı).
» unguiculata Hedw. (Nagasaki).
Brachymenium scabridens Mitt. (Nagasaki).
Bryum Fusijamæ C. M. (Nagasaki).
Brachythecium Buchanani (Hook.) Jäg. (Nagasaki).
* Campylopus Ferriei Broth. (Nagasaki).
F1» nagasakiisus Broth. (Nagasaki).
Dasymitrium japonieum Lindb. (Oho-Sima).
» incurvum Lindb. (Nagasaki).
nn molliculum Broth. (Omura).
» rupestre Lindb. (Nagasaki).
* Dieranella Ferriei Broth. (Oho-Sima).
RS Oshimæ G. M. (Oho-Sima).
Diphyseium fulvifolium Mitt. (Nagasaki).
Ditrichum pallidum (Schreb.) Hpe. (Nagasaki).
* Ectropothecium leueomioides Broth. (Oho-Sima).
ED perretienlalum Broth. (Oho-Sima).
(22) ÉDOUARD-GABRIEL . PARIS. MUSCI JAPONICH. 993
* Entosthodon lutschianus G. M. (Oho-Sima).
* Fissidens Perriei Broth. (Oho-Sima).
» japonicus Dz. Mk. (Oho-Sima).
A, limbato-marginalus C. M. (Oho-Sima).
Haplohymenium triste (Ces.) Besch. (Omura).
Hedwigia albicans (Web..) Lindb. (Nagasaki).
* Hyocomium seabrifolium Broth. (Nagasaki).
* Hypopterygium brevipes broth. (Oho-Sima).
» japonieum Mrtt. (Nagasaki).
LR Levieri Broth. (Oho-Sima).
Isopterygium albescens (Schww.) Jäg. (Oho-Sima).
re) lutschianum (C. M.) Broth. (Oho-Sima).
ÉD pallidutwn (&. M.) Broth. (Oho-Sima).
a) steieitfoltum Broth. (Oho-Sima).
» subalbidum (8. et L.) Mitt. (Nagasaki).
» Textori (5. Lac.) Mitt. (Omura).
Isothecium subaiversiforme Breth. (Oho-Sima).
* Leucobryum lutschianum €. A. (Oho-Sima).
* Mniadelphus tener €. M. (Gho-Sima).
Mnium Maximoviezit Lindb. (Nagasaki).
» vesicalum Besch. (Cho-Sima).
Neckera japonica (Besch.) Breih. (Ono-Sima).
D) lutschiana Broth. (Gho-Sima).
» nitidula (Bitt.) broih. (Nagasaki, Oho-Sima).
* Papiliaria Ferriei &. M. (Oho-Sima).
He subtilis ©. M. (Oho-Sima).
Philonotis socia Mitt. (Nagasaki).
* Philonotula tatschiana €. M. (Oho-Sima).
Pogcnatum inilexum Lindb. (Nagasakı).
» rufinotum C. M. (Oho-Sima).
* Porotricaum Ferriei C. M. (Oho-Sima).
Pottia intermedia Furnr. (Nagasaki).
Pterygophyilum japonieum Besch. (Oho-Sima).
Rhacopilum arislatum Mitt. (Oho-Sima).
Rhaphidostegium japonieum Broth. (Nagasaki).
* Rhynchostegium brevieuspis ©. M. (Oho-Sima).
» pallidifolium (Mil£.) Jäg. (Nagasaki, Oho-Sima).
D) Ferriei Broth. (Nagasaki).
rs proserpens C. M. (Oho-Sima).
Rhizogonium spiniforme Brid. (Oho-Sima).-
Stereodon Fraucheti (Besch.) Broth. (Nagasaki).
» longipes (Besch.) Broth. (Onura, Nagasaki).
N Oshime (©. M.) Broth. (Cho-Sima).
Thuidium capillatum (Mitt.) Broth. (Omura, Nagasaki).
» Ferriei Broth. (Oho-Sima).
» iloripundarioides Broth. (Oho-Sima).
» japonieum Dz. Mk. (Gho-Sima).
» latifolium (S. Lac.) Broth. (Nagasaki).
» glaucinum Mitt. (Oho-Sima).
ETS) Levieri Broth. (Oho-Sima).
Trachyeystis radiata (Wils.) Lindb. (Omura, Nagasaki).
Weisia japonica Broth. (Nagasaki).
——13—
994
EINE ZWEITE VALENZUELIA
VON
L. RADLKOFER
Die Sapindaceen-Gattung Valenzuelia Bert., welche durch ihre gegen-
ständigen Blätter nicht nur von den verwandten Gatlungen der gleichen
Tribus in auffälliger Weise abweicht, sondern innerhalb der ganzen
Familie der Sapindaceen eine hervorsiechende Ausnahme bildet, stellte
bisher eine monotypische Gattung dar, gleichwie die ihr zunächst ver-
wandte und die gleiche Heimat in den chilenischen Anden mit ihr thei-
lende Gattung Bridgesia Bert. i
In dem gegenwärtigen Jahre nun ist der schon seit 1828 durch Bertero
bekannt gewordenen Valenzuelia trinervis Bert. eine Schwesterart er-
wachsen in einer von Professor Bodenbender auf der Ostseite der Anden
aufgefundenen Pflanze, welche mir von dessen Collegen, Herren Pro-
tessor F. Kurtz in Cordoba, in dankenswerthester Weise zur Unter-
suchung überantwortet wurde.
Diese Pflanze ist in der Gestaltung der Frucht und in der Beschaffen-
heit ihrer Infiorescenz so eigenthümlich, dass man sie im ersten Augen-
blicke für eine besondere, neben Valenzuelia zu stellende Gattung halten
möchte. Bei näherer Betrachtung jedoch stellen sich die so auffallenden
Eigenthümlichkeiten doch nur als gradweise Verschiedenheiten dar,
und die generelle Uebereinstimmung mit Valenzuelia erweist sich
namentlich unter Rücksichtnahme auf die anatomischen Verhältnisse als
eine zweifellose.
In letzterer Hinsicht ist namentlich der innerhalb der Familie der
Sapindaceen nur ganz ausnahmsweise auftretende, eben der Gattung Valen-
zuelia (wie weiter der Gattung Xanthoceras, sieh Radlk. in Sitzungsber.
k. bayer. Acad. XX, 1890, p. 17%, 30%) eigenthümliche, nicht continuir-
(2) L. RADLKOFER. EINE ZWEITE VALENZUELIA. 995
liche Sklerenchymring in der Axe hervorzuheben und das Vorkommen
auffallend grosser, von einer saponinartigen Substanz erlüllter Zellen
in dem concentrisch gebauten Blatte; ausserdem der analoge Bau des
Pericarpes. Dazu kommt die vollständige Uebereinstimmung in den
Blüthentheilen.
Was dem gegenüber die Eigenthümlichkeit der neuen Pflanze betrifft,
so besteht sie hinsichtlich der Frucht darin, dass jeder der drei, nur
durch die Fruchtaxe miteinander verbundenen Fruchtknôpfe mit kamm-
artigen, membranösen Auswüchsen am Rücken und an den Seiten-
rändern versehen ist, welche sich an der Spitze begegnen und gleichsam
kreuzweise durchsetzen, während bei V. trinervis die Fruchtknôpfe
eine vollständig abgerundele Oberfläche besitzen. Es erscheint ange-
messen, diesen wesentlichsten Unterschied in dem Namen der Pflanze
hervorzuheben und sie dem entsprechend als V. eristata zu bezeichnen.
Die Inflorescenz weiler besteht bei V. trinervis aus kleinen, in der
Achsel der oberen (gegenständigen) Blätter kleiner Seilenzweige oder
auch der Endiriebe auftretenden, im günstigsten Falle 3-blüthigen,
gewöhnlich aber nur 2-blüthigen Wickeln, welche sogar auch auf
Einzelblüthen reducırt sein können. Bei V. cristata dagegen sind die
entsprechenden Wickeln 6—15-blüthig, auf mehr als 3 cm verlängert
und an der Spitze gestreckter Zweige zu etwa 8 in decussirten Paaren
mit nur bracteenartigen Stützbläitern in eine thyrsusartige Gesamint-
inflorescenz von ungefähr 6 cm Länge vereinigt.
Aus diesen und den weiter zu berücksichtigenden Verhältnissen ergibt
sich, die Gattungscharaktere von Valenzuelia (namentlich rücksichtlich
des schief symmetrischen Blüthenbaues) als bekannt vorausgeselzl,
folgende Charakteristik der neuen Art:
Valenzuelia cristata Radik. : Frutex parvus, parce ramosus; ramı
oppositi, virgali, tereliusculi, apice parce puberuli, cortice transversim
et longitudinaliter dirupto et dejecto mox subere pallide rubieundo
obtecli ; folia opposita, sublinearia, bası euneala, apice subtruncato
3-dentala, I-nervia, coriacea, sicca fragilia, flavide viridia, pilis raris
adspersa, cellulis magnis substantia saponino affini fœtis pellucide
punctata (celerum generis); cincinni ad apices ramorum elongalorum
complures decussali, in inflorescentiam thyrsiformem congesti, ad folia
floralia sursum decrescentia et in bracteas commutala axillares, elongati,
6—13-flori, stipitati, sublus bracteolis biseriatis lineari-lanceolatis pube-
rulis instrucli ; flores (generis) minores, cincinnorum inferiores d,
superiores parbm vel inlerdum ultimi 9; petala oblonga, glandulis
T
er ET
996 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (3)
crebris adspersa, squama bifida eristata margine dense lanosa ; fructus
(immaturus tanlum visus) subglobosus, 3-coccus, coccis trigono-obovoiï-
deis, lateraliter contiguis, tola longiludine cum axe in stylum subæqui-
longum desinente connalis, crislis membranaceis e dorso marginibusque
exsurgentibus apicem versus accrescentibus ibique eruciatim connexis
purpureis instructis, undique pilis laxe adspersis: semen obovoideum
(maturum non visum).
Frutex ad 1,5 m altus. Rami florigeri 1.5 mm crassi. Folia vix 2 cm
longa, apice 3—5 mm lata. Cincinni ca. 8, decussali, in inflorescenliam
thyrsiformem 8-centrimetralem congesti. stipite 0.5—1 cm longo adjecto
2,5—3,5 cm longi ; pedicelli 5 mm longi. Flores 2 mm vix superantes;
slamina exserta subduplo longiora. Fructus (immalurus) 6 mm allus,
Ss mm latus, stylo 4 mm longo coronatus.
In Argentinæ prov. San Juan : Dr W. Bodenbender ! («al oriente de
la Quebrada Deheza. Dep. Ullun », altit. 1200 m, m. Febr. 1902, flor. et
fr. immat. ; ex Hb. F. Kurtz comm. sub n. 14,900).
997
Beiträge zum Keminis der Alrikanischen-Flora
Neue Folge.)
von Hans SCHINZ
(Suite.)
Psoralea glaucina HARV.
in Harv. et Sond. Fl. Cap. II (1561-62), 147.
Psoralea axillaris E. et Z. non L. Enum. (1856), 225.
Eine aufrechte Staude (?) mit rutenartigen, seegrünen, gerillten
Zweigen, kahl oder mit sehr zerstreuten, langen, anliegenden Borsten-
haaren besetzt. Die 15 bis 20 mm lang gestielten Laukblätier werden
von pfriemlich lanzeitlichen, schwach behaarten, + 5 mm langen Neben-
blättern, die dem Grunde des Blaitstieles angewachsen sind, begleitet.
Die Blätichen der dreizähligen Laubblätter sind linealisch ianzettlich,
stechend zugespitzt, mit Drüsenborsien beselzt und mit unterseits her-
vortretendem Mitielnerven versehen ; das Endblätichen ist + 50 mm,
die seitlichen sind + 30 mm lang, beide, bezw. alle drei + 4 mm breit.
Die langgestielten Blüten entspringen zu zweien den Achseln der Laub-
blätter; am Grunde des Blütenstieles befinden sich, verborgen von den
Nebenblättern, einige Hochblätter, in einer Höhe von + 43 mm dann
die zu emem kurzen Becher verwachsenen Vorbläiter. Die Becher-
zipfel sind bewimpert. Der Kelch ist drüsig, länglich glockig ; die Röhre
misst + 4 mm in der Länge, auf die bewimperten, stumpflichen Kelch-
zipfel fallen + 3'/;ımm. Krone? Die kurzen Hülsen sind einsamig.
Südafrika : Südwesil. Kapkolonie, Umgegend von Hopefield, Bach-
mann, Mai 1857.
Ich hatte die Pflanze zuerst mit einem neuen Namen belegt, finde
aber. nachdem ich die Beschreibung niedergeschrieben, keine erheb-
lichen Unterschiede zwischen ihr und der mir allerdings nur aus der
kurzen Diagnose in der Flora capensis bekannten Psoralea glaueina
Harv. Abweichend verhalten sich, nach der Bescheibung zu urteilen,
eigentlich nur die Nebenblätter, die nach Harvey pfriemlich sein sollen,
das ist indessen ein Unterschied, der kaum in Betracht kommt. Ich
habe die Art ausführlich beschrieben, namentlich um die allzu kurze
Beschreibung Harveys zu ergänzen.
398 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (18)
Lonchocarpus Menyharthii SCHINZ nov. spec.
Die Laubblätter dieses Baumes sind 2 bis 5'/2 cm lang gestielt, sie
sind einpaarig gefiedert und zwar finden sich an einer Rhachis neben
einem Endblätichen je fünf Joche. Der Blattstiel ist gleich der Rhachis
dicht mit fahlgelben seidenartigen Haaren bekleidet. Die je zu zweien
auf gleicher Höhe inserirten Blättchen sind von schmal elliptischem,
spatelförmigem oder sogar länglich verkehrteiförmigem Umriss, von
lederiger Gonsistenz bei zum Teil nach unten umgerolltem Blattrand ;
sie sind 2 bis 7 cm lang und 1 bis 3 cm breit, nach der Basis zu durch-
gehends keilfürmig verschmälert, am entgegengesetzten Ende spitz.
stumpf oder breit abgerundet. Die unterseits dicht mit fahlgelben
Seidenhaaren bekleideten. 3 bis 5 mm lang gestielten Spreilen haben
oberseils ein elwas dünneres Indument. Die Rhachis ist über das letzte
Blatipaar hinaus noch um 7 bis 10 mm verlängert. Die Blüten sind zu
lockerblütigen. + 14 cm langen Trauben vereinigt und 3 bis 5 mm
lang gestielt. Der sehr dicht mit kurzen Seidenhaaren bekleidete Kelch
ist glockenförmig und + 5 mm hoch, die Zipfel sind eirca À mm lang
und zwar ist von den vier Zipfeln einer sehr breit, abgerundet und
kurz ausgerandet. die übrigen drei sind eiförmig und gleichfalls abge-
rundel. Die Blumenkrone, die keine besonderen Merkmale bietet, ist
+ 9 mm lang: die einzelnen Blumenblätter sind mit Ausnahme der
zwei Kielblätter, die auf der untern Kante gegen den Nagel zu kurz
bewimpert erscheinen, kahl. Früchte fehlen. :
Südostafrika : Sumbesigebiet, in Gebirgswäldern um Boruma verein-
zelt, Menyharth 854, bl. II. 92.
Unsere Pflanze ist jedenfalls mit Lonchocarpus laxiflorus Guill. et
Perr. nahe verwandt, ja kann sogar vielleicht nur den Rang einer
Varielät derselben oder noch eher vielleicht der L. capassa Rolfe, dieser
offenbar sehr polymorphen Art, beanspruchen. Gegen eine Vereinigung
spricht die grosse Zahl der Blätichen pro Laubblatt, auch sollen die
Blättchen von L. laxiflorus nach Oliver kahl sein.
Dalbergia sambesiaca SCHINZ nov. spec.
Nach Angabe des Sammlers ein Baum. Die Rhachis der circa 2 cm
lang gestielten Blätter ist mit ziemlich langen, dicht stehenden rost-
braunen Haaren besetzt und erreicht eine Länge von 6 cm; die sehr
(19) u. SCHINZ. BEITR.EGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 990
kurz gestiellen, alternirenden Blättchen sind von länglichem Umriss,
am Grunde schwach —, aber deutlich herzförmig ausgerandet, am entge-
gengeselzten Ende breit lanzettlich, spitzlich oder stumpf und dann von
einer kleinen Weichstachelspitze überragt. Die Spreite erreicht eine
Länge von 4 cm und eine Breite von 1'/2 cm, der Rand ist etwas nach
unten gekrümmt und gleich dem ziemlich dicht rostbraun behaarten Mittel-
nerven mit einzelnen Rosthaaren besetzt. Die Blüten stehen in dichten,
gedrungenen. vielblütigen Rispen, die kürzer als die Blätter sind. Die
Zipfel des pubescirenden. von zwei länglichen, hinfälligen Hochblättern
begleiteten Kelches sind spitzlich oder abgerundet, sie sind länger als
die Nägel der Blütenblätter, von denen das Schiffehen kürzer als die
übrigen ist. Die Blüten erinnern überhaupt an jene von D. pubescens
Hook., nur sind sie um die Hälfte grösser. Die in der Mitte verdickte
Hülse ist beiderends verjüngt, am Grunde spitz, oben abgerundet, 9 cm
lang und. mindestens in der Jugend, von einem rostbraunen Sammet
bekleidet. Der eigentliche Hülsenstiel ist circa 3 mm lang, d. h. ebenso
lang wie der Blütenstiel.
Südostafrika : Sumbesigebiet, Boruma, Menyharth, bl. II 91.
D. sambesiaca scheint der D. pubescens Hook. sehr nahe zu stehen,
die letztere unterscheidet sich aber doch durch einige wesentliche
Punkte. Bei der westafrikanischen Pflanze sind die Blätter auffallend
abgesiutzt, laufen aber am Grunde etwas spitz, oder wenigstens breit-
lanzettlich zu, die Behaarung der Mitteinerven fehlt entweder ganz
oder ist doch sehr spärlich und endlich sind, wie bereits angedeutet,
die Blüten um ein Wesentliches kleiner als bei den Menyharth’schen
Exemplaren.
Baker berichtet in der Flora of tropical Africa II, p. 254 gleichfalls von
einer Dalbergia vom Sambesi, die mit D. pubescens nahe verwandt sei;
da die ihm vorgelegten Exemplare unvollständig waren, hat er ihr
keinen Namen gegeben. Mit unserer Pflanze werden sie übrigens wohl
kaum identisch sein, wenn wenigstens Bakers Angabe : « young leaves
and branches densely grey velvety » den Tatsachen Rechnung trägt.
je ie
7
1000 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (20)
MELFACEE.
HANS SCHINZ (Zürich).
Wulfhorstia spicata
Cas. de Candolle in Mém. Herb. Boiss., n° 10 (1900), 53
var. viridiflora SCHINZ nov. var.
Ein Baum der zur Blütezeit blattlos ist. Die Blätter scheinen beson-
ders am Ende der Zweige gedrängt zu stehen, und sind, soweit nach
den ganz jungen. dicht samtarlig behaarten Knospen geurteilt werden
kann, unpaarig gefiedert, und hinterlassen nach dem Abfallen querge-
stellte breit elliptische, blutrot gefärbte Narben. Blüten geknäuelt an
unterbrochenen Aehren, diese gedrängt am Ende der Zweige. Kelch und
Krone sind aussenseits dicht samtartig behaart; der Kelch ist 5- bis
7-zähnig, die Zähne sind sehr kurz, breit dreieckig, ungleich, bald
spitz, bald stumpf. Auf der Innenseite ist der tellerförmige Kelch kahl.
Die 5 bis 7 Kronblätter sind von breit elliplischem Umriss, stumpf,
+ 6 mm lang und + 3 mm breit. Die Staubfäden sind + 4 mm lang
und bis zu einer Länge von 3 mm zu einer mit dem Fruchtknoten am
Grunde verwachsenen Staubfadenrönre verbunden; die breiten, flachen,
freien Teile sind von einer kleinen Spitze überragt auf der die mtrorsen
Staubbeutel inserirt sind. Die Staubfadenröhre ist auf der Innenseite
mehlig bestäubt. Die Zahl der Staubblälter ist doppelt so gross wie die
der Kelch- und Kronblätter.
Der eiförmige Fruchtknoten ist in seiner untern Hälfle ebenfalls
mehlig bestäubt (das Indument besteht aus einzelligen, spitzen Borsten-
haaren und mehrzelligen, bedeutend kürzeren, oberwärts keulenförmigen
Drüsenhaaren), mindestens 5-, selten 6- bis 7-fächerig ; in jedem Fache
sind bis sechs Samenanlagen geborgen. Der Griffel endet in eine flache,
in der Mitte etwas verliefte, role Narbe.
Deutsch - Südwest - Afrika: Amboland, Omupanda in Uukuanjama,
Sandboden, Raulanen 323, bl. 23. Sept. 1900.
Von der von G. de Candolle beschriebenen W. spicala verschieden
durch grössere, grünliche Blüten und längeres Androeceum. Der Typus
heisst Ohafi im Otjikuanjama und hat weisse, stark riechende Blüten.
(21) u. SCHINZ. BEITRÄGE ZUR KENNTNS DER AFRIKANISCHEN FLORA. A004
MALVACEE.
B.-P.-GEORGES HOCHREUTINER (Gent).
Abutilon pycnodon HOCHR. sp. nov.
Caules erecli, simplices, vel ramulis axillaribus mature evolutis
+ ramosi, luteo-grisei, tomentelli, vix pulverulenti, eylindrici. Folia
mediocria vel parva ; stipulæ longæ, subulatæ, tomentos®; mox caducæ ;
petioli tomentosi, sulcali; lamina ovala, cordala, acuminata, interdum
obsolete triioba, margine grosse, irregulariter atque profunde dentata,
dentibus majoribus sæpe dentes ferentibus, palmati-7—9 nervia, subtus
dense tomentosa, grisea, nervis prominulis, Supra parce pubescens,
griseo-viridis, nervis haud prominulis sed luteis. Flores axillares,
apice ramorum conferti, solitarii; pedunculi tomentosi. parte supe-
riore articulati; calyx extus lomentosus, intus pilosus, 5-lobatus,
lobis profundis, acuminatis, trinervibus ; petala aurea et basi violacea,
calyce non mullo longiora; columna staminalis petalis brevior ; stig-
mata capilala, capile minimo violaceo. Fructus globosus. apice umbi-
licatus ca. 26-carpidialus, calyce minor, tomentosus, junior viridis, senior
nigresceus. Semen in quoque loculo unum evolutum, nigrum et granulis
vel pilis minutis albis rugosum.
Petioli 1—3,5 cm longi; lamina 2,5—% cm longa et 2—A cm lata ;
pedunculi floriferi 1—1,5 cm longi, fructiferi 41,7—-4 cm longi; calyx
ca. 4,2 cm longus ; petala ca. 1,5 cm. longa ; columna stamin. ca. 0,5 cm
longa; fructus ca. 0,6 cm longus et 0,9—1,3 cm in diam. latus.
Deutsch - Südwest-Afrika : Hereroland, Gam-Korchas. Dinter 1464,
19. Febr.
Cette espèce est fort curieuse, elle est très voisine de PA. angulatum
Mast. Comme lui, elle ne possède, en général, qu'une graine par méricarpe
et ces graines sont de forme identique. Elle diffère cependant de l'espèce
de Masters par son inflorescence qui n’est pas en panicule aphylle, par
ses feuilles beaucoup plus petites et profondément dentées et enfin par
son fruit bien plus petit et dépassé de beaucoup par les lobes du calice.
On pourrait donc placer celte espèce à côté et immédiatement avant
l'A. angulatum.
Sida Dinteriana HOCHR. sp. nov.
Sufirutex basi lignosus, intricatus ; rami erecti, simplices, griseo-
EU
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 12, 5 décembre 1902, 68
1002 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (22)
virides, tomentosi, cylindrici, parte superiore paulo compressi. Folia
minora ; stipulæ longæ, lineares ; petioli longi, ut caules griseo-virides
tomentosi ; lamina lanceolato-ovata, basi rotundata, apice obtusa vel vix
mueronata, margine irregulariter dentata, utrinque viridis, tomentosa,
sed supra, nervis pennatis impressis el sublus, nervis ochroleucis pro-
minulis, reliculata. Flores axillares, solitarii, sed apice caulium nume-
rosiores, longe pedunculati, pedunculi ut caules griseo-virides et tomen-
tosi, parle superiore articulati; calyx angulatus, 5-lobus, lobis triangu-
laribus, extus tomentosus, basi ochroleucus et parte superiore saturatior
viridis, intus usque ad loborum sinus glaberrimus, lobis tomentosis ; petala
magna, lutea ; columna staminalis petalis brevior; stigmata capitellala.
Fructus 12-carpidiatus, apice umbilicatus ; carpidia subreniformia, apice
regulariter rotundata, dorso parte inferiore rugulosa et parte superiore
canellata ut in Sida rhombifolia sed nunquam arislata. Semen in quoque
carpidio unum, pendulum, læve.
Caules quos vidi 6—20 cm longi; stipulæ 5—6 mm longæ et ca. 0,5 mm
latæ ; petioli 8—1% mm longi; lamina 15—30 mm longa et 6—11 mm
lala; pedunculi 20—25 mm longi vel breviores ; calyx ca. 10 mm longus,
lobis 5 mm longis et basi totidem latis ; corolla expansa ca. 25 mm in
diam. lata ; columna stamin. ca. 7 mm longa ; fructus ca. « mm longus
et 5 mm latus ; semen ca. 2 mm longum.
Deutsch-Südwest-Afrika: Hereroland, Eliro, Dinter 1442, 12. Febr.
Celte espèce est extrêmement remarquable à cause de son fruit dont
la forme nous ouvre des vues tout à fait intéressantes sur les affinités
du genre Sida.
Notre espèce est certainement voisine du S. capensis Ekl. et Z. dont
elle a un peu le port, mais elle diffère au premier coup d'œil par la
forme de ses feuilles et par le nombre el la forme de ses carpelles.
Elle est voisine également du Sida rhombifolia L., mais elle en diffère
très nettement par ses feuilles longuement pétiolées et par la forme des
carpelles dont la partie supérieure est arrondie en forme de demi-
cercle déhiscent et constituant alors deux ailes. Dans cet état le méri-
carpe ressemble singulièrement à celui des Cristaria.
Pavonia vespertilionacea HOCHR. sp. nov.
Fruticulus; caules novi cylindrici, glandulosi et insuper pilis raris
longissimis, simplicibus, erectis præditi. Folia petiolata ; stipulæ lineares
lorge; pelioli lamina ca. æquilongi, ut caules glandulosi et villosi ;
(23) H. SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 1003
lamina ovala, cordata, acula (in foliis infer. fere circularis), margine
grossissime serrata, supra glabra, subtus pilis stellatis rigidioribus præ-
dita. Flores axillares, solitarii, pedunculati, pedunculi petiolis ca. duplo
longiores, ut caules glandulosi et villosi; involucri bracteæ 13-—16, liberæ,
longissimæ, lineares, angustissimæ, margine ciliatæ ; calyx profunde
lobatus, lobis longe atlenualis, acutis, trinervibus, fere glabris sed quam
bracteæ multo minoribus ; petala sulphurea, bracteis fere æquilonga ;
stamina pauca; styli 10, capilati. Fructus 10-carpidiatus, magnus, car-
pidium quodque uniovulatum et alis binis latissimis præditum. Hæc
ala reniformes, nervis radiantibus et nervi marginali præditæ sunt, ita
ut mericarpum vespertilionem æmulat. Semen magnum pilosiusculum
brunneum.
Caules quos vidi ad 25 em longi; stipulæ 3—7 mm longæ et vix
0,5 mm latæ; petioli 1—2,5 cm longi ; lamina 1—2,5 em longa, basi
ad 1,4 cm lata ; pedunculi floriferi ca. 2,5 cm longi, fructiferi ad 5 cm
longi. Involueri bracteæ sub anthesi ca. 2 cm longæ, sed accrescentes,
ad 3 cm longæ et 0,5 mm latæ; calyx ca. 1 cm longus et fere ad basin
lobatus, lobis basi ca. 0,2 cm latis; corolla ca. 2,3 cm longa ; columna
staminalis vix 1 cm longa. Fructus ca. 1 cm longus et ad 2,2 cm in
diam. latus; ale 0,8 cm latæ ; semen 0,4 cm longum et 0,25 cm latum.
Deutsch-Südwest-Afrika: Gross-Namaland, Inachab, Sandsteinplateau
Dinter 985 ; fl. Dez.
Cette espèce est fort intéressante et constitue le terme extrême de la
série des Pavonia à fruits ailés, tels que P. Kotschyi Hochst. et P. cla-
thrata Mast. C’est une espèce de premier ordre et le renforcement des
bords des ailes carpellaires est intéressant à noter comme adaptation au
milieu; la nervure circulaire marginale empêche en effet les déchi-
rures.
Hibiscus Elliottiæ HARV.
in Harv. et Sond. Fl. Cap. Il, 587.
var. subciliatus HOCHR. var. nov.
A typo differt : caulibus tomentoso-pulverulentis, sed insuper villis
rigidis, longis strigoso-setosis; foliis majoribus, rugosis.
Caulis quem vidi 36 cm longus; petioli 1—1,5 em. longi, lamın® ovatæ
ad 38 mm longæ et 34 mm latæ, laminæ interdum subeirculares
19 mm longæ et latæ; pedunculi ad. 3,6 em longi.
100% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (24)
Deutsch-Südwest-Afrika : Amboland, Omupanda in Unknanjama,
leg. Wulfhorst.
Obs. Celle variété est très distincte à cause de ses longs poils rigides,
ınais elle se rattache de si près à l'H. Elliottice que l’on ne saurait la consi-
derer comme espèce. Nous avons énuméré les caractères qui la séparent
de la forme lype : var. Pechuelii Hochr. in Ann. bot. Genève 1900 p. 77 à
laqueile notre plante ressemble le plus. Voici les caractères qui la distin-
guent de la var. ebracteatus Hochr. L c. = H. ebracteatus Mast. : il ya,
outre les longs poils rigides et les grandes feuilles, les sépales ui sont
très longs comme chez la var. Pechuelü.
Gossypium anomalum WAWRA el PEYR.
Sert. beng. 22 — Gienfuegosia anomala Gürke in Engler bot. Jahrb. XIX
Beibl. 48, 1 (1895) = C. pentaphylla Schum. in Engl. bei. Jahrb. X,
LS — Gossypium senarense Fenzl in sched. Kolschy ter æthiop.
Gossypium triphyllum HOCHR. comb. nov.
— Fugosia triphylla Harv. in Harv. et Sond. Fl. Cap. IL 585 — Cienfue-
gosia triphylla Hochr. in Ann. Cons. et Jurd. bot. Genève bw: ann., 59
(1902).
Quoiqu’en dise Gürke à propos du G. anomalım, il faut reconnaître que,
si l’on veut séparer le genre Gossypium du genre Cienfuegosia et même
du genre Hibiscus, il faut recourir à la forme des bractées involucrales.
0. Kuntze (Rev. 1, 69) réunit ces trois genres et il est de fait, comme on
va le voir, que les différences sont assez minimes. Néanmoins il est pra-
tique de les maintenir distincts puisqu'on peut le faire si l’on range par
principe dans le genre Gossypium loutes les espèces présentant des brac-
iées découpées et dans le genre Cienfuegosia les espèces qui les ont
entières.
Dès lors il devient nécessaire de classer dans le genre Gossypium les
deux espèces précitées. La première (G. anomaluin) présente des bractées
presque toujours laciniées et non pas entières, comme l’indique Mast.
(in Oliver Fl. trop. Afr. 1, 211). Elle a en outre le port d’un Gossypium ei
ses feuilles rappellent, en plus petit, celles du cotonnier. Quand à la
seconde espèce (G. triphyllum) son port est certainement celui d’un
Cienfuegosia et, nous fiant à la description de Harv., (in Harv. et Sond. F1.
Cap.) nous l’avions classée dans ce dernier genre sans avoir examiné un
25) u. SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 1005
spécimen de cette plante fort rare, Or sur les irois parts de lHerbier de
Zurich nous avons pu observer quelque variation. Certaines fleurs
présentent des bractées découpées au sommet. Mais, s'il est rare de trou-
ver des braclees entières chez le G. anomalum, ici c'est l'inverse qui à
lieu. Le cas des bractées découpées est rare et la plupart des fleurs ont
des bractées entières. On peul remarquer également que le port de la
plante ressemble beaucoup plus à celui d'un Cienfuegosia. Néanmoins si
nous voulons être logique, il convient de rat{acher aussi cette espèce au
genre Gossypium puisqu'elle a des bractées entières ou decoupees-Iaciniees
STERCULHACEE.
HANS SCHINZ (Zürich).
Dombeya Dinteri SCHINZ nov. spec.
Ich habe die Exemplare, die ich jetzt als besondere, wohl charak-
terisirte Art abgetrennt habe, bis anhin zu Dombeya damarana K. Schum.
gestellt, denn die Uebereinstimmung ist bis auf die Behaarung der
Laubblätter und der Kelche eine überaus grosse. Beide Arten, D. dama-
rana und D. Dinteri blühen aus den beblätterten Zweigen und unter-
scheiden sich durch dieses Verhalten von der nahe stehenden D. rotun-
difolia Harv., während aber D. damarana ein kurz filziges Indument
besitzt, ist die Haarbekleidung meiner D. Dinteri eine etwas rauhere ;
die einzelnen Sternhaare sind sowohl auf den Laubblattflächen als auf
den Kelchen bei Lupenbetrachtung deutlich unterscheidbar, sodass
der Unterschied schon bei blossem Belasten der Laubblätler, die im
Uebrigen in der Form, Unregelmässigkeit in der Bezahnung etc., durch-
aus mit denen von D. damarana übereinstimmen, zu konstatiren ist.
An den sämtlichen mir vorliegenden Exemplaren ist die Blütenrisne im
Vergleich zu D. damarana und rotundifolia auffallend locker und bis
zu 5 1/2 cm lang gestielt, doch lege ich hierauf wenig oder kein Gewicht,
da nicht nur bei D. rotundifolia, sondern augenscheinlich auch bei
D, damarana die Blütenstände bald mehr, bald weniger dichtblütig sind.
Der Baum erreicht nach Angabe des Sammlers eine Höhe von 8 bis
9 Meter.
1006 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (26)
Deutsch-Südwest-Afrika : Hereroland, Waterberg, Dinter 592, bl. im
März ; Ondjombaranga-Kette, Dinter 392. bl. im April.
Wenn mich meine Notizen nicht irre leiten, so gehört hieher auch
eines der beiden von Marloth seiner Zeit gesammelten Exemplare ;
Schumann hat sie zuerst zu D. rotundifolia Harv., neuerdings aber, in
dessen Bearbeitung der Sterculiaceen (Monographien afrikanischer Pflan-
zenfamilien etc., 1900, p. 37) zu D. damarana gestellt.
Harmsia emarginata SCHINZ nov. spec.
Die Laubblätter dieser holzigen Pflanze sind länglich- bis breit ellip-
lisch verkehrteiförmig, gegen den Grund zu vielfach schwach keilförmig
zusammengezogen, am Grunde überdies schwach herzförmig ausge-
buchtet, oben seicht ausgerandel und von einem kleinem Spitzchen
überragt, ganzrandig bis seicht stumpf oder spitz gesägt, ober- und
unterseits mit Sternhaaren besetzt, immerhin locker behaart und daher
bei flüchtiger Betrachtung scheinbar kahl, ‘getrocknet unterseits heller
gefärbt als oberseits, + 3 cm lang, am Grunde + 5 mm, unterhalb des
obern Endes + 2 cm breit. mit einem Hauptnerven und je 2 bis 5
seitlichen, am Grunde entspringenden schwächern Längsnerven versehen.
Der Blatistiel misst 6 bis 7 mm. Die Nebenblätter sind pfriemlich und +
5 mm lang. Die Blüten sind zu meist 4- bis 3-blüligen, + 15 mm
lang gestielten Blütenständen vereinigt. Die Vorblätter entsprechen in
sestalt und Länge den Nebenblättern. Die nach der Anthese zurück-
geschlagenen Blütenstiele messen + 15 mm. Die Kelchblätter sind
lanzettlich, lang zugespitzt, kurz filzig behaart, + 8 mm lang und
+ 2 mm breit; die stark unsymetrischen Kronblätter sind oben wag-
recht abgestutzt, kahl, kurz benagelt, + 7 mm lang und + 7 mm breit.
Die zungenförmigen Staminodien messen 4 mm; die Staminodialröhre
hat eine Höhe von 1'/ bis 2 mm. Die Staubfäden sind '/ bis 1 mm,
die Staubbeutel 4 bis 1'/ mm lang. Die Staminodien sind mit kurzen
Papillen besetzt. Das Gynæceum besteht aus zwei Fruchtblättern und
ist zur Zeit der Fruchtreife höckerig. :
Ostafrika : Somalland, Abdallah, Prof. Keller, 1891.
Die von Professor K. Schumann aufgestelle Gattung Harmsia umfasste
bis jetzt nur die eine, gleichfalls aus dem Lande der Somali stammende
Il. sidoides ; diese unterscheidet sich der zu Ehren des Entdeckers,
Professor Dr. Conrad Keller, benannten H. Kelleri durch kürzer gestielte,
oblonge oder fast eiförmige, nicht ausgerandete Laubblätter, sowie durch
bewimperte Staminodien.
(27) u. SCHINZ. BELTRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 1007
Melhania serrata SCHINZ nov. spec.
Offenbar ein Zwergstrauch von niedrigem Wuchse. Die an filzig behaar-
ten fahlgelben Zweigen inserirlen, -- 2 cm lang gestiellen Laubblätter
sind von lanzettförmigem Umriss. Die seicht entfernt grobgesägte Spreite
ist am Grunde abgerundet oder in den Blattstiel keillöürmig zusammenge-
zogen, ober- und unterseits kurzfilzig und schmuziggrau, unterseits übri-
gens elwas heller gefärbt als oberseits und mit einem hervortretenden
Adernetz versehen, -+ 12 cm lang und 20 bis 25 mm breit. Die zweiblü-
tigen Blütenstandstiele sind kürzer als die Laubblattstiele. Die Bracteen
sind lanzetilich und durchaus nicht herzförmig am Grunde, gleich den
Kelchblättern mit Sternhaaren dicht beselzi, zugespitzt, 10 bis 11 mm
lang und am Grunde 2 ‘> bis 3 mm breit. Die lanzettlichen, zugespitzten
Kelchzipfel sind + 12 mm lang und + 4 mm breit. Die schief
breit verkehrteiförmigen Kronblätter sind + 7 mm breit und + 8 mm
lang. Die mit den Staminodien am Grunde etwa bis zu einer Höhe von
+ 2 mm vereinigten Staubfäden sind in freien Teile 3 mm lang; die
Staubbeutel messen + 2 mm, die Staminodien + 5 mm in der Länge,die
letztern sind schmal bandförmig, daher etwa ‘/2 mm breit. Die kapselige
Frucht ist filzig behaart und 2-bis mehrsamig. So enthält bei einer und
derselben Kapsel das eine Fach 2, ein weiteres 3 und das dritie 5 Samen.
Deutsch-Südwest-Afrika : Hereroland, Okahena, Dinter 499, fl. März.
Bei der Vergleichung mit den schon bekannten Arten kommen nament-
lich M. prostrata DC. und M. ovata (Cav.) Spreng. var. oblongata (Hochst.)
K. Schum. in Betracht; die erst genannte Art hat ganzrandige, höchstens
an der Spitze gezähnie (Harvey) Laubblätter, dabei % bis 8 mm lange
Blattstiele, die Pedunculi überragen demnach die Blatistiele um eine
ansehnliche Länge. Schumann zieht in seiner verdienstlichen Monographie
der afrikanischen Sterculiaceen M. Burchellii zu M. prostrata und zitirt
Szyszyl. als Autor, was ein Irrtum ist, denn DC. hat M. Burchellii auf-
gestellt. Melhania ovata hat kürzere Laubblätter und 6 bis 8 Samen pro
Fach. Auf letzteren Umstand möchte ich weniger Gewicht legen und es
scheint mir nicht ganz ausgeschlossen, dass die oben diagnostizirte Art
vielleicht doch nur eine Spielart der ovata sein könnte. Schumann
schreibt Szyszylowiez eine M. didyma var. linüfolia zu, doch hat Szyszylo-
wicz meines wissens eine Varietät unter diesem Namen gar nicht
beschriebon, wohl aber eine linearifolia.
1008 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SER.). (28}
Melhania Kelleri SCHINZ nov. spec.
Ein Halbstrauch mit gelbfilzigen Zweigen. Die bis 2 ‘/2 cm lang gestiel-
ten Laubblätter sind von eiförmigem oder verkehrleiförmigem Umriss>
entweder beiderends abgerundet oder doch mindestens stumpf, beider-
seits fahlgrünfilzig, + 3 ‘/2 cm lang und -+ 2 ‘2 cm breit, gesägt gekerbt.
Die pfriemlichen Nebenblätter erreichen eine Länge von bis 9 mm. Die
+ 5 mm langgestielten Blütenstände sind gedrungen traubig-armblütig ;
die Blütenstiele messen 4 bis 5 mm. Die mit der ausreifenden Kapsel
sich vergrössernden Bracteolen sind zur Zeit der Samenreife häulig und
von zahlreichen anastomosirenden, rötlichen Nerven durchzogen, dabei
allmählich verkahlend, im Umriss sehr breit eiförmig, am Grunde herz-
förmig ausgerandet, von einem ganz kleinen Spitzchen überragt; bis 2 cm
breit und + 1 cm lang. Die Kelchblätter sind schlank lanzettlich, lang
behaart, dünnhäutig, zugespitzt, auffallend länger als der Fruchtknoten,
+ 9 mm lang und 2 bis 2 '/ mm breit. Die schiefeiförmigen Kronblätter
sind häutig, + 3 ‘/2 mm breit und + 5 mm lang. Die mit den I '/; mm
langen Staubbfäden zu einer -- 1 mm hohen Röhre verwachsenen Stami-
nodien sind + 3 mm lang und + °/ mm breit, die Staubbeutel zeigen
eine Länge von Imm. Der kahle Griffel misst 1 !/: mm. Der Frucht-
knoten ist 3 */; mm hoch und einsamig pro Fach. Die Samen sind kantig
und kahl.
Ost-Afrika : Somalland, Dscherats, Prof. Dr C. Keller.
Die Art ist sicherlich mit M. Denhamii R. Br., die ich allerdings nur
aus der Beschreibung kenne, verwandt, letztere unterscheidet sich indes-
sen dadurch, dass die Nebenblätter nur £ mm,die Kelchzipfel I nur 5 mm
und die Laubblattstiele nur 10 min lang sind. Uebereinstimmung herrscht
hinsichtlich der Einsamigkeit der Kapselfächer.
Melhania rupestris SCHINZ nov. spec.
Die 5 bis 15 mm langgestielten Laubblätter dieser weilern Art sind bei
auffallend grob gesägtem Rande breit lanzeitlich oder elliplisch im
Umriss, gegen die Basis zu häufig keilförmig, nicht selten auch abge-
rundet, stumpf, unterseits mattsilbergraufilzig, oberseils schmuzigbraun-
grün, + # cm lang und 4- 2 cm breit. Die Nebenblätter sind pfriemlich,
abfallend und + % mm lang. Die Blüten sind entweder einzeln blatt-
achselständig oder locker traubig bei # bis 5 mm langen Blütenstielen.
u ar)
Er:
(29) M. SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNENIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 10049
Die breit eiförmigen Bracteolen haben zum Teil zurückgeschlagene
Ränder; sie sind spitz. graufilzig. 1-6 '/zmm breit und +6 mm '/z lang. Die
lanzettlichen, spitzen, filzigbehaarten Kelchblätter haben eine Länge von
9 bis 10 mm bei einer Breite von +3 mm.Die Staminodien sind +5 mm
lang und ®/ı mm breit, die Staubfäden --2 mm und die Staubbeutel +
imm lang, dabei sind Staubfäden und Staminodien zu einer { ‘mm hohen
Röhre verwachsen. Der + 3 mm lange Griffel ist gleich den Narben kahl.
Der + 8 mm hohe, filzig behaarte Fruchtknoten birgt in jedem Fache
4 Samen.
Deutsch-Südwest-Afrika: Gross-Numaland, am Oanop bei Rehboth,
an Felsen, Fleck 19 «a. 11. 1.92.
Erinnert an M. griquensis Bolus, bei welcher Art aber die Bracteolen
linealisch sind und der Fruchtknoten pro Fach nur 2 Samen führen soll.
Melhania amboensis SCHINZ nov. spec.
Ein Halbstrauch, dessen Zweige mit kurzem, graugelbem Filz bekleidet
sind. Die 1 bis 2 cm lang gestielten Laubblätter besitzen eine länglich -
bis elliplisch eiförmige, unregelmässig gesägle, unterseits, bei hervor
tretender Nervalur graufilzige. oberseits getrocknet gelbgrüne Spreite von
+ 7 cm Länge und +5 cm Breite. Die zu lockern. traubigen, wenig blüli-
gen Inflorescenzen vereinigten, + 5 mm lang gestielten Blüten besitzen
eiförmig lanzettliche, kurz zugespitzte, + 15 mm lange und 6 bis 7 mm
breite Bracteoien, lanzetiliche. spitze, sehr rigide, wollig filzig behaarte
Kelchblätter von + 15 mm Länge und + 5!/ m Breite. Die Kronblätter
sind schiefeilörmig, am Grunde ganz kurz benagelt. Die am Grunde mit
den Staubblättern zu einer 2 bis 2 !/2 mm hohen Röhre vereinigten Siami-
nodien sind schmal zungenförmig, gegen den Grund zu etwas verjüngt
und sodann wiederum gegen die Verwachsungsstelie mit den Staubfäden
zu verbreilert, sie sind + 2 mm breit und + S mm lang. wogegen die
Staubfäden + 2 mm. die Staubbeutel -+ 3 mm messen. Der Fruchtknoten
ist filzig behaart una + 9 mm hoch: der Griffel ist bei kahlen Narben
behaart. Die Fruchtknotenfächer bergen je 6 mit kleinen, länglichen
sehwärzlichen Erhöhungen versehene braune Samen.
Deutsch-Südwest-Afrika : Amboland, Omatope. Schinz. 596, N.
2. Febr. 1886. |
Die oben diagnostizirte Pflanze scheint mir sowohl verschieden von
- M, ferruginea Rich.,wie auch von M. acuminataMast.zu sein; von der erst
genannten unterscheidet sie sich ganz sicher durch die kleinere Zahl von
1010 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 sER.). (30)
Samen pro Fruchtfach, von M. acuminata durch die auffallend starkgraue
Behaarung der Blattunterseite und das wolligere Indument der Bracteolen
und desKelch.K. Schumann, dem die Pflanze gleichfalls vorgelegen hatte
fasst sie « als gegen ferruginea neigend » auf.
GENTIANACEA.
EMAIL SCHOCH (Zürich).
Chironia Schlechteri SCHOCH nov. spec.
Suffrutex (Herba perennis ?) decumbens ; ramis palentibus, rigidis
dense foliosis ; foliis elliptico-lanceolatis, aculissimis ; peduneulis elon-
gatis ; calyce robusto profunde inciso ; sepalis oblongo-lanceolatis, sub-
imbricats ; tubo coroll® in medio ampliato tenui; corollæ lobis ellip-
tico-lanceoialis acuminalis, filamentis infra faucem inserlis ; ovario
ellipsoideo ; stylo erecto, stigmate clavato.
Südostafrika : Natal, Bashee, in saxos., 2800”, Schlechter 6282 ; 11.
Januar 1895.
Chironia Schlechteri ist ein niederliegender, buschiger, circa 20—30 cm
hoher Halbstrauch. Der braun berindete Slamm ist vom Grunde an
unregelmässig verästelt. Die Aeste sind steif, sparrig ausgebreitet und
ziemlich dicht beblättert. Die Stengelinternodien sind von unten nach
oben verlängert, unten + 14 mm. oben -= 20 mm lang. Die Blätter
sind elliptisch-lanzettlich mit scharfer Spitze und hervortretendem
Mitielnerv. Länge + 26 mm, Breite + 3 mm. Der glatte Blattrand ist
etwas zurückgebogen. Die Blüten sitzen endständig auf schlanken
Blütenstielen. Der Kelch ist verhälinissmässig derb. und tief einge-
schnitten. Die Kelchzipfel sind lang lanzettlich mit mässig feiner Spitze.
Die Buchten zwischen den Kelchzipfeln sind scharf. Am Grunde sind
die Kelchzipfel schwach imbricat. Die Zipfel selbst sind ungekielt,
dagegen ziehen sich von den Buchten aus Kiele nach dem Stengel
hinunter. Die Länge des Kelches ist + 6 mm. Die Kelchzipfel sind
+ A mm lang und am Grunde -- 1 mm breit. Die dünnwandige Kron-
röhre ist langeylindrisch, in der Mitte ausgebaucht und im oberen Teile
verengerl. Länge + 7 mm. Die Kronlappen sind elliptisch-lanzettlich
(31) u. SCHINZ. BELTREGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. AOL
mit scharfer Spitze, + 40 mm lang und + 5 mm breit. Die + 4 mm
langen Staubbeutel sind am Grunde befestigt und springen mit von der
Spitze ausgehenden Seitenrissen auf. Die 2 mm langen Staubfäden sind
innerhalb der Verengerung der Kronröhre inseriert und zeigen an der
Insertionsstelle keine nennenswerte Verbreiterung. Der Fruchtknoten
ist einfächerig, elliptisch + 5 mm lang. Der Griffel ist gerade, steif,
+ 8 mm lang. Die Narbe ist dünn, keulenförmig.
Chironia mediocris SCHOCH nov. spec.
Herba perennis (Suffrutex ?) mediocris ; caule sesquiangulari; foliis
æqualibus, elliptico-spathulalis, duris, coriaceis, calyce profunde inciso ;
sepalis late ovalo-lanceolatis imbricatis; tubo corolle breviter infundi-
buliformi, tenui ; corollæ lobis lato-spaihulatis, obtusissimis; filamentis
brevibus, filiformibus. tubo medio inserlis; antheris non contortis ;
ovario, elliplico-ovato, viscoso; stylo tenui, declinato, stigmato parvo-clavato.
Südafrika: Südwest. Kapkolonie, Sandhöhe zwischen Pikenierskloof
und Markuskraal 1000— 1500’, Drege 3058.
Chironia mediocris ist ein mittelgrosser, ca. 25 cm hoher Halbstrauch.
Der krautartige Stengel ist deutlich sechskantig. Die Stengelinternodien
sind ungleichmässig + 20 mm lang. Die Aeste sind gerade, spärlich
beblättert, beisammen bleibend. Die in Form und Grösse gleichmäs-
sigen Blätter sind elliptisch-spatelförmig, + 16 mm lang und +5 mm
breit, von derber, lederiger Consistenz. Die Blüten sind gross und
ansehnlich. Sie sitzen einzeln, terminal an blattachselständigen, schlanken
Blütenstielen. Der Kelch ist tief geleilt Æ 5 mm hoch. Die = 4 mm
langen und 4->mm breiten Kelchzipfel sind breiteilörmig lanzettlich mit
stumpfer Spitze, am Grunde schwach dachziegelig übereinander gelegt.
Die Buchten zwischen den Kelchzipfeln sind abgerundet, der Rand ist
scharf. Die Kronröhre ist kurz, trichterförmig, dünnwandig, kürzer als
die Kelchzipfel, Länge = 3.5 mm. Die Kronlappen sind breit spatel-
förmig, & 9 mm lang und := 9 mm breit mit abgerundetem, glattem
Rand. ohne Spitze. Die + 3 mm langen, dünnen und verhälinissmässig
kurzen Staubfäden sind in der Mitte der Kronröhre inseriert. Die Staub-
beutel sind 5,5 mm lang, am Grunde befestigt und nicht gedreht. Die
Entlassung der Pollen geschieht durch Seitenrisse. Der elliptisch eiför-
mige Fruchtknoten ist + 5 mm lang, seine Oberfläche ist ziemlich
klebrig. Der dünne, schwache & 6 mm lange Griffel ist an der Spitze
gebogen und trägt eine kleine keulenförmige Narbe.
1012 BULLETIN DE LBERBIER BOISSIER (20e SER.). (32)
Die vorliegende neue Species wird in den Herbarien der Art C. are-
naria E. Mey., der sie in einigen Punkten ähnlich ist, zugewiesen. Die
genauere Untersuchung zeigt, dass die beiden Pflanzen wesentlich
verschieden sind. Chironia arenaria wächst niedergedrückt, der Stengel
ist mehr oder weniger gebogen. C. mediocris wächst aufrecht, ferner
sind die Stengelinternodien bei C. arenaria viel kürzer als bei C. medioeris.
Die Form der Blätter ist bei C. arenaria schmal elliptisch linear, bei
C. medioeris breit elliptisch spatelförmig. Stark hervortretend ist der
Unterschied in der Form der Kronlappen. Bei C. arenaria ist dem oberen
Rande der Lappen eine kleine Spitze aufgesetzt, bei C. medioeris ist der
Rand glatt abgerundet.
Chironia Schinzii SCHOCH nov. spec.
Suffrutex parvus squarrosus ; ramis robustis ligneis valde patentibus ;
foliis elliptico-linearibus, obtusis ; calyce duro coriaceo ; sepalis breviter,
ovato-lanceolatis, carinatis, patentibus ; tubo corollæ infundibulariformi,
tenui (sepalis longiore), corollæ, lobis elliptico-lanceolatis; filamentis
decurrentibus ; antheris non contorlis; ovario ellipsoideo ; stylo decli-
nato ; stigmalo capilalo.
Südafrika : Südiestliche Kapkolonie, Umgegend von Hopefield, Sand-
velt, Bachmann 990 ; fl. Dez. 1885.
Chironia Schinzit isl eine kurze, sparrige Pflanze (Halbstrauch) von
ca. 20 cm Höhe. Der kräftige Stengel ist ca. 5 cm hoch, stark holzig und
braun berindet. Die Aeste sind weit abstehend und ziemlich spärlich
beblättert. Die elliplisch linearen Blätter sind = 17 mm lang und
Æ 2 mm breit, mit stumpfer Spitze und knorpeligem Rande. Die zahl-
reichen Blüten sind einzeln, terminal, an fast wagrecht abstehenden,
kurzen Blütenstielen. Der Kelch ist & 5 mm lang, derb und lederig.
Die einförmig lanzettlichen Kelchzipfel sind + 25 mm lang und am
Grunde = 1,5 mm breit. Sie zeigen einen Kielartig hervortretenden
Haupnerv und stehen steif von der Kronröhre ab. Die Kelchzipfel
sind dunkler gefärbt als der Grund des Kelches. Die Kronrönre, durch
ihre helle Farbe hervortretend, ist trichterförmig E26 mm lang und=E 3mm
im Durchmesser, sie ist + 2 mm länger als die Kelchzipfel. Die
Wandung der kurz gedrungenen Kronröhre ist dünn und zeigt keine
discusartigen Verdickungen wie die, der vorliegenden Art in einigen
Punkten ähnliche Chironia tetragona. Die elliplisch lanzettlichen Kron-
lappen sind zart. Die Länge derselben ist = 10 mm, die Breite + 3 mm.
(33) H. SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER AURIKANISCHEN ELORA. A013
Die Staubfäden sind & 3 mm lang und & 2 mm unter dem Sinus
der Kronröhre inseriert und an der Wandung derselben hinablaufend.
Drüsen sind keine vorhanden. Die am Grunde befestigten Staubbeutel
sind = 4 mm lang und nicht gedreht. Der Fruchknoten ist = 5 mm
lang, ellipsoidisch. Der Griffel ist = 7 mm lang und an der Spitze
zurückgebogen. Die Narbe ist kopfig.
Diese äusserlich gut gekennzeichnete Art ist unzweifelhaft mit Chi-
ronia linoides verwandl.
Chironia Ecklonii SCHOCH nov. spec.
Syn. : Chironia linoides L. var. longifolia Griseb. Grisebach, Gen. et
spee. Gent. (1839), p. 10%: Grisebach in DC. Prodrom. Pars.
IX (1845), p. 41.
Suffrutex (herba perennis ?) elongatus erectus ; ramis dense foliosis :
foliis lato-linearibus aculissimis coriaceis : calyce parvo non profunde
inciso, sepalis lanceolatis margine membranaceo ; tubo corollæ breviter
eylindraceo, corollæ lobis lato-elliplicis obtusissimis ; filamentis filifor-
mibus ; antberis non contortis ; stylo tenui, stigmale capitalo.
Südafrika : Südwestliche Kapkolonie, Humida mont. diaboli, Ecklon ;
Caput bonæ spei, Brogniard ; Cape Town. Capeflats, Rehmann 4971;
Newlands in paludosis, Schlechter 179; in arenosis Hex Rivervally, 1500”,
Tyson 7553; Baines Kloof, Wawra ; Umgegend von Hopefield, Naskraal-
hoek, am Bergsirom, Bachmann 995, fl. Jan. 1887. Kapländisches
Uebergangsgebiet, George. Verreaux 1831.
Der nähern Standortsbezeichnungen enibehren folgende. hieher gehö-
rende Nummern : Schlechter 279 (Herb. British Museum): Harvey 40%
(Herb. British. Museum); A. H. Wolley Dod. 503 (Herb. British Museum).
Chironia Ecklonii ist ein mehrjähriger Halbstrauch mit starker und
langer, braun berindeter Wurzel, die bei ausgewachsenen Exemplaren
bis 30 em lang und 5 mm dick werden kann. Der Stengel ist sehr
schlank, oft über 1 m lang, mehr oder weniger aufrecht, im unteren
Teile unverästelt, schwach beblättert. im mittleren Teile und nach oben
hin regelmässig dichotomisch geteilt und ziemlich dicht beblättert. Die
obersten Verzweigungen tragen an kürzen Blütenstielen zahlreiche mit-
telgrosse Blüten. Die Stengelinternodien sind von wechselnder Länge.
Die Blätter sind + 30 mm lang und Æ 2 mm breit, linear, scharf
zugespitzt, ledrig. Sie entspringen zu zweien oder vieren den Stengel-
knoten. Der Kelch ist +5 mm lang, klein, schwach ausgebildet, wenig
1014 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21e SER.). (34)
über die Hälfte eingeschnitten, oberhalb zusammengedrängt. Die Kelch-
zipfel sind schmal lanzettlich mit schwach hervortretendem Mittelnerv
und = 3 mm lang. Breite an der Verwachsungstelle Æ 2 mm. Der
Rand der Kelchzipfel ist membranartig, durchscheinend. Die Buchten
zwischen den Letzteren sind scharf. Die = # mm lange Kronröhre ist
kurz eylindrisch und ziemlich dünnwandig. Die Kronlappen sind breit
eliptisch abgestumpft + 10 mm lang und + 7 mm breit. Die Staub-
blätter sind im Grunde inseriert, Länge + 3 mm. Die + 6 mm langen
Staubbeutel springen mit Löchern an der Spitze und seitlich herablau-
fenden Rissen auf. Sie bleiben auch nach dem Aufblühen ungedreht.
Der Fruchtknoten ist eiförmig und Æ 5 mm lang. Der Griffel ist lang
(+ 10 mm) und dünn. Die Narbe ist kopfig.
Die vorliegende Art glaubte ich von der durch die Form ihrer Blätter
gut charakterisierten C. linoides abtrennen zu müssen. Die habituelle
Verschiedenheit in Grösse und Form, nicht nur der Blätter sondern der
ganzen Pflanze, ist meines Erachtens zu gross, als dass eine Zusammen-
stellung mit C. linoides, auch nicht als Varielät, zu rechtfertigen wäre.
is scheint das auch schon früher erkannt worden zu sein ; denn, alle
Ecklon’schen Exemplare und auch solche anderer Provenienz sind stets
nicht als linoides, sondern als lychnoidea oder Iychnoides bezeichnet.
Nun lag die Vermutung nahe, diese Art möchte identisch sein mit der
C. lychnoides L. Durch Vergleichung mit dem Exemplar im Linne’schen
Herbarium in London habe ich mich aber davon überzeugt, dass dies
nicht der Fall ist. Dort findet sich das Exemplar der vorliegenden Art
mit den linoides Exemplaren auf dem gleichen Blatie mit gemein-
samer Bezeichnung.
Chironia maxima SCHOCH nov. spec.
Herba (suffrutex ?) elongata erecta; caule tereti glabro; foliis grandibus
æqualibus lato-ovatis, 3 nervis; calyce parvo sepalis lanceolatis-acutissi-
mis subearinalis, margine membranaceis, tubo corollæ infundibuliformi ;
corolle maxima, lobis lato-ellipticis ; filamentis basi valde dilatatis,
antheris valde contortis ; ovario oblongo-ovato. stylo erecto ; stigmate
capitato.
Südost-Afrika : Natal, Tugela River, 500’, Wood ; fl. April 1888.
Chironia maxima ist eine schlanke, regelmässig gebaute Pflanze mit
fast glattem stielrundem Stengel. Die Stengelinternodien sind in der
Länge sehr wechselnd und messen 6—18 em. Die breit-eiförmigen Blätter
(35) u. SCHINZ. BEITRÄGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 1015
sind ungestielt fast stengelumfassend, unten und oben von gleichmässiger
Form und Grösse. Länge bis 67 mm, Breite bis 26 mm. Drei Hauptnerven
treten deutlich hervor. Der Rand ist glatt. Die Blütenstiele sind + 15 mm
lang und verhältnissmässig sehr dünn. Der Kelch ist + 5 mm lang. Die
Kelchzipfel sind lanzettlich + 3 mm lang, scharf zugespitzt schwach
gekielt, mit membranartigem Rand. Es ist für diese Art characteristisch,
dass der Kelch im Verhältniss zur Kronröhre sehr klein und unansehn-
lich erscheint. Die Kronröhre ist trichterförmig und + 7 mm lang.
Die breit elliptischen Kronlappen sind + 18 mm lang und + 7 mm
breit. Die Staubfäden sind + 2 mm lang, an der Insertionsstelle stark
verbreitert und von da an bandförmig nach dem Grunde der Kronröhre zu
verlaufend. Die Staubbeutel sind + 5 mm lang uud nach dem Aufblühen
stark gedreht. Sie öffnen sich mit Seitenrissen. Der Fruchtknoten ist
+8 mm lang.Der Griffel ist gerade, gestreckt, er erreicht eine Länge von
+ 7 mm. Die Narbe ist kopfig.
RUBIACEA.
HANS SCHINZ (Zürich).
Randia sambesiaca SCHINZ nov. spec.
Eine strauchartige Pflanze mit über den Laubblaltpaaren stehenden,
kurzen, geraden, kahlen Dornen und lanzettlichen oder lanzettlich eiför-
migen oder elliptischen, am Grunde keilförmigen und in den Blait-
stiel zusammengezogenen, stumpfen oder zugespitzien, + 4 mm lang
geslielten Laubblättern,deren Spreite unterseits auffallend hellgefärbt und
+5 cm lang und + 15 mm breit ist. Die kleinen, unscheinbaren Blüten
sind zu wenigblütigen, traubigen, achselständigen ganz, kurzen Blüten-
ständen vereinigt ; die Einzelblüte ist & 6 mm lang gestielt. Die Kelch-
zipfel sind = 1 mm lang, spitz. Die freien Teile der unterwärts zu einer
1 bis 1'/’; mm hohen Röhre verwachsenen Kronblätter messen in der
Länge 2 bis 2 '/ mm, in der Breite & I mm, sie sind spitz und an
den Rändern einwärls gekrümmt. Der Griffel erreicht eine Länge von
+1 ‘2 mm.
1016 BULLETIN DE L'HÉBBIER BOISSIER (208 SÉR.). (36)
Südost-Aîrika: Sunbesibassin, Boruma, in Wäldern, Menyharth 747,
HARD.
Unterscheidet sich von At. rudis E. Mey. in Harv. et Sond. Fi. Cap. HE,
pag. 7 durch die mehrblütigen Infloreszenzen, von R. Krauss Harv.
Thes. Cap. I, 1.35 durch die spitzen Kronsaumlappen und von A. dumeto-
rum Lam Hi. t. 456 fig. % durch die gestielten Blüten.
CONPOSITA.
HAAS SCHINZ (Zürich).
Chrysocoma coma aurea L.
Spec. plant. ed. 1 (1753), 840
var. setosociliata SCHINZ nov. var.
Süd-Afrika: Kupkolonie, Umgegend von Hopefield, Carbonatjekraal
(Buschfeld), Bachmann 2190. Oktober 1887.
Schon Harvey (Flora Gap. III, pg. 93) hat darauf aufmerksam gemacht,
dass C. coma aurea ab und zu behaarte Blälter besitze und vermutlich
haben ihm Exemplare vorgelegen, die den meinigen entsprechen. Die
borstenartige Bewimperung im Verein mit der starken Harzabsonderung
an den jungen und jüngsten Trieben ist so_charakterislisch, dass es ange-
zeigt erscheint, diese dadurch ausgezeichneten Exemplare mindesiens als
Spielart vom Typus. mit dem sie im Uebrigen übereinstimmen, abzu-
trennen.
Berichtigung.
In Band 1901 des Bull. de l’herb. Boiss. beschreibt Baker eine Anıphofia
Schlechteri; sowohl Baker wie ıch haben indessen übersehen, dass ich
selbst ein Jahr vordem (in Mémoires de l’Herb. Boiss., No. 20, pag. 10)
eine Schlechtersche Natalpllanze Kniphofia Schlechteri benannt hatte.
Bakers Exemplare (Schlechter 6602) müssen daher umgetauft werden
und erhalten die Benennung Kriphofia ichopensis Baker (benannt nach
dem Fundort Ichopo in Natal). s
(Fortsetzung folgt.)
1017
CARICES NOVÆ
COREA ET JAPONIA COLLECTÆ
PAR
G. KÜKENTHAL
ad
1. Carex explens Kükenthal sp. nov.
Rhizoma cæspitosum.Culmus 30-50 cm. allus gracilis obsolete triqueter
lævis vaginis basilaribus vetustis fuscis dissolutis comose circumdatus.
Folia culmo breviora 3-4 mm. lala plana flaccida supra nervis 2 prominen-
libus asperis percursa. Spiculæ 6-8 lincares inferiores remotæ, terminalis
mere pedunculata, laterales mere © eæ laxifloræ 3-4 cm. longæ brevi-
pedunculatæ, summa interdum basi ramulo ex utriculo fertili enato flores
® eos 1-2 gerente instructa. Bracteæ setaceæ vaginantes, ima foliacea brevis.
Squamæ © eæ lanceolatæ acuminatæ ferrugineæ dorso viridi-carinatæ
marginibus hyalinæ. Utriculi squamas superantes erecli lineari-lanceolati
6 mm. longi trigoni pallide virentes glabri tenuiter plurinervosi basi atte-
auati in rostrum æquilongum ore hyalino oblique sectum et demum biden-
tulum sensimattenuati. Achænium utriculum explens (inde nomen !lineari-
oblongum breviter stipitatum. Styli basis cylindrica. Stigmata 3 longia.
Ex affinitate Caricis dissifloræ Franch., differt spiculis sexu distinctis,
squamis lanceolatis acuminatis, utriculis et achænio angustis, stigmatibus
longis.
Habitat: Corea : Seöul in herbidis humidis communis (leg. U. Faurie
n° 938).
2. Carex cinerascens Kükenthal sp. nov.
Culmus tripedalis rigidus acutangulus lævis a basi foliatus. Folia cul-
mum subæquantia 3 mm. lata plana marginibus revoluta longe acuminata
rigida glauca, vaginæ basilares fusco-brunneæ vix lacerantes. Spiculæ
% subapproximatæ, terminalis 4 linearis pedunculata, reliquæ © eæ cylin-
dricæ densifloræ 2-4 cm. longæ,3 mm.latæ subsessiles erectæ.Bracteæ folia-
ceæ évaginantes, ima inflorescentiam superans. Squamæ © eæ lanceolato-
oblongæ acutæ vel subacutæ fuscæ dorso flavo-virente trinerviæ. Utriculi
æquilongi sed multo latiores 3 mm. longi ovato-elliptiei concavo-convexi
cinerascentes enervii dense punctulati brevissime stipitati suberostres.
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 12, 5 décembre 1902. 69
1018 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (20° SER.). (2)
Achænium laxe inclusum obovato-oblongum. Stylus basi cylindricus. Stig-
mata deficiunt, sed absque dubio 2. Affinis C. gracili Gurt.
Habitat : Japonia, insula Nippon in planitie Kashimadai prope Sendai
(legit U. Faurie n° 1122).
3. Carex micrantha, Kükenthal sp. nov.
Culmus 50 cm. altus gracilis aculangulus lævis ad basin vaginis fuscis
parce reticulatim fissis obtectus. Folia culmum subæquantia 2 mm. lala
plana carinata marginibus revoluta rigida. Spiculæ %, terminalis Z
linearis pedunculata, cæteræ © eæ anguste cylindricæ densifloræ 1'/:-
2 cm. longæ 2/2 mm. latæ superiores approximatæ subsessiles, ima
remola longe pedunculala. Bracteæ foliacee evaginantes, ima culmum
subsuperans. Squamæ © eæ parvulæ ovatæ obtusiusculæ vel truncatæ ei
e dorso stramineo trinervi brevissime mucronatæ fuscæ marginibus
hyalinæ. Utrieuli longiores latioresque 2 mm. longi plano-convexi late
ovati vel obovati stramineo-ferruginei subrugosi enervii minute punctati
subsessiles rostro brevissimo integro apiculati. Achænium arcte inclusum
ovale. Stigmata 2. — Hæc sicut sequens in gregem C. Buekii Wimmer,
C. forsiculæ Franch., etc,. pertinet.
Habitat : Corea in ripis rivorum Kan-ouen-to (Faurie n° 919 partim).
4. Garex semiplena Kükenthal spec. nov.
Rhizoma valide stoloniferum. Culmus bipedalis rigidulus acutangulus
superne scabriusculus ad basin vaginis brunneo-fuscis parce lacerantibus
obtectus. Folia culmum subæquantia 2-3 mm. lata plana longe acuminata
rigidula. Spiculæ 3-4 subapproximatæ, terminalis À (rarius 2) 4 linearis
pedunculata, sequentes 2-3 © eæ apice sæpe dd cylindricæ densifloræ
2-4 cm. longæ 5 mm. latæ erectæ, ima brevipedunculata. Bracteæ
foliaceæ evaginantes, ima inflorescentiam æquans vel brevior. Squamæ
© ex oblongo-ovatæ obtusæ flavo-carinatæ marginibus hyalinæ. Utrieuli
multo longiores lalioresque membranacei late ovati 5'/2 mm. longi
plano-convexi straminei pluricostati dense punctulati stipitati acuti in
rostrum breve ore integrum subsensim attenuati. Achænium duplo
brevius late obovatum. Stylus basi æqualis. Stigmata 2.
Habitat : Japonia, in insula Riishiri (leg. U. Faurie n° 2755).
Hujus forsan var. 8 fenuinervis Kükenthal, culmo graciliore, spiculis
brevioribus, utriculis compressis nonnisi obsoleto nervosis, est Faurie
n° 919 partim, planta coreana, in ripis rivorum Kan-ouen-to reperta.
Grub a/F. bei Coburg, October 1902.
N EEE
1019
A MEXICAN GENUS OF COMPOSITE
l'rederic N. WILLIAMS
From time to time, in revising groups of the larger natural families,
it is desirable to try and solve the generic enigmas scatlered through bota-
nical literature, especially when the available material renders such solu-
tion possible. By this means systemalic lists are once for all rid of redun-
dant genera industriously perpetuated by successive compilers, and the
burden of useless names is lightened.
The object of the present note is to clear up the identity of a genus of
doubtful status, which has been admitted without dispute by every writer
on the Mexican flora ; none of whom, however, has supplemented the
fragmentary information afforded by the original authority.
#7 ABASOLOA. — Llave et Lexarza Novorum Vegelabilium Des-
eriptiones fasc. 1, p. 11 (1824), reimpr. in La Naturaleza [Mejico], v.
p. 15 (1880), et sep. p. 17 (1881) ; Cand. Prodr. VI, p. 253 (1838): Endl.
Gen. Plant. p. 502 (1838) ; Meissn. Pl. Vasc. Gen., p. 201 (1839); Reichb.
Nomencl., p. 82, n. 3146 (1841) ; Orb. Diet. I, p. 2 (1841); Lindl. Veg.
Kingd., p. 715 (1846); Pfeiff. Nomencl. Bot. I, p. 1 (1873); Benth. et
Hook. f. Gen. Plant. II, p. 362 (1873); Hemsley in Biol. Gent. Amer.
Bot. II, p. 159 (1881) ; Bail. Hist. Pl. VIII, p. 210 (1886); Dur. Ind. Gen.
Phanerog., p. 208, n. 3792 (1888) ; Engl. et Prantl Natürl. Pflanzenf.
IV, abt. 5, p. 233 (1890), Jacks Ind. Kew. I, p. 1(1895).
The peculiar character of Llave and Lexarza’s work lies in the fact
that the genera proposed were mostly named after persons of local noto-
riety and political adventurers, who were not concerned or interested
- either in botany or in any other science. The descriptive characters of the
genus and of the single species by which it is represented were drawn
A
1020 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (2)
up by Lexarza; who was a resident at Morelia in the province of Michoa-
can, where he died in the year of publication of the work cited. This geo-
graphical fact has an important bearing on the means of identifying the
plant he essayed to describe ; and which was placed among the Anthemi-
deæ, as defined by Cassini in Bull. Soc. Philom. 1815. The one species of
the genus, Abasoloa Taboarda, was named after Emmanuela Taboarda,
the worthy and accomplished wife of Mariano Abasolo, with whom
Lexarza seems to have been on terms of platonic friendship. It is doubt-
ful whether authentic specimens exist which might throw light on the
genera proposed by these authors. In the comprehensive list given in
Alph. de Candolle’s Phytographie, their names are not mentioned, neither
does Colmeiro vouchsafe any information in La Botanica y los Botanicos
de la Peninsula Hispano-Lusitana. In the most recent work on the Mexi-
can flora, Sinonimia Vulgar y Cientifica de las Plantas Mexicanas (1902),
by José Ramirez, the name of Abasoloa does not occur.
The only thing therefore was to go through the maierial of allied
genera in the collections at Kew ‘and at the Natural History Museum,
to compare Lexarza’s description with one or more specimens. This
identification I believe I have found, in a plant collected in 1891 by
Pringle in the mountains near Patzcuaro, in the province of Michoacan
(n. 4099), and also with another collected in 1894 by Pringle on Sierra
di San Felipe, in the province of Oaxaca (n. 4921), at 3000 metres. Both
of these specimens, according to Mr. B. L. Robinson, belong to the same
species, which was founded on the first of these as — Sabazia Michoa-
cana Robinson, in Proc. Amer. Acad. XXVI, p. 173 (1892). There
seems lo be less discrepancy between Lexarza’s original description and
Pringle’s plants than there is between specimens of Sabazia microglossa
Cand. and its variety puberula Cand. On the other hand, in S. glabra
the plant is very much branched. but the leaves are entire and glabrous.
The description given by Baillon is clearer than that of Bentham and
Hooker. Baillon follows the original description in staling that the ligules
are disposed in two or three rows, wile the other authors, without
adequate reason, give them as multiseriate, which is misleading. Baillon
points out its affinity with Eelipta, while these say that it differs from
Gymnolomia and Sabazia in the narrower ligules disposed in more than
one row. In Pringle’s n. 4921 the ligules are pale rose-colored or. pink,
while in n. 4099 they are yellowish, as white flowers often become
in the dried state. Lexarza states that his specimens were collected at
S. Jose del Corral, on the banks of the R. Huehueapa, and that the
(3) E, N. WILLIAMS. ON ABASOLOA A MEXICAN GENUS OF COMPOSITÆ. 1021
ligules were white and numerous. In Pringle’s specimens there are
about ten ray-florets. If, then, it be assumed, as the evidence seems to
warrant, (hat Lexarza drew up his description from dried and somewhat
shrivelled specimens, laid in after collection, his characters of narrow
leaves, and linear ligules in two or three rows, may be somewhat dis-
counted, when one considers the withdrawal of moisture and shrinkage
in the process of drying. Apart from the color of the ligules, Lexarza’s
description fits n. 4921 from Oaxaca better than n. 4099 from Michoacan.
From fuller material than was available when Mr. B. L. Robinson drew
up his English description, I give the following description, drawn up
in Latin, in which certain minor points in the character of the species
are noted, and omitting all generic characters. \
(Abasoloa Taboarda Llave et Lexarza —) Sabazia Michoa-
cana Robinson. — Herba perennis, 6-9 dem. Caulis gracilis purpuras-
cens hirsutus dichotome perramosus, rhizomate brevi transverso edens.
Folia lanceolato-ovata serrata, serraturis paucis, apice acuta, basi obtu-
siuscula, trinervia, Supra pubescentia, subtus canescenti -tomentosa,
petiolis brevibus pubescentibus. Calathia numerosa laxe cymosa minus-
cula, basi truncata, radio expanso 6-8 mm. diam., longe pedunculata :
peduneuli pilosi sub calathio hirsuti, bracteolati, bracteolis lanceolatis
exiguis. Periclinii squamæ 12-16, ovatæ acutæ, interiores paullum lon-
giores angustiores oblongiores et magis acutæ sed vix acuminate. Ligulæ
elliptico-Hngulatæ, albæ vel pallide roseæ, tubo hirsuto. Flosculi disci
lutescenti-albidi. limbo 4-5-dentato, tubo parce hirsutello. Antheræ basi
integr&. Styli apicibus breviter obtuseque appendiculati. Cypselæ parvæ
nigræ oblanceolalæ hispidulæ. Pappus nullus.
7
——yj
1022
SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE
Compte rendu des séances
PAR
Gustave BEAUVERD
Séance du lundi 10 novembre 1902. — Ouverte à 8 h. °/:
dans la salle de la bibliothèque de l’Institut botanique, Université, sous
la présidence de M. le Prof. Ch.-Ed. Martin. — Avant d'adopter le
procès-verbal de la séance du 13 octobre, M. le D' Chodat signale une
rectification au second alinéa de la page 967 (= p. 58 du tiré à part)
où le signe ? doit être placé après les mots « Genre nouveau », tandis
que le reste de la phrase « ou d’une espèce voisine du Chlorella vul-
garis » doit être supprimé. D’autre part, la liste des champignons donnée
par M. Marlin contient quelques erreurs typographiques que nous
publions à la fin de cet article (voir. p. 1027).
La candidature de M. Viret, portée à l’ordre du jour, est adoptée à
l'unanimité.
Les publications suivantes, recues par la Société, sont annoncées :
ÉTATS-UNIS D’AMERIQUE, Bull. of the Lloyd Library, Pharm., ser. ],
n° 4 (1902) et Mycoi., ser. 2, n° 5 (1902); Mycological Notes (Cincinnati,
1902). — FRANCE, Archives Fl. Jurass. nos 28-29 (oct.-nov. 1902); Bull.
Soc. Bot. de Lyon XV et XVI (1900 et 1901); Bull. Soc. Bot. des Deux-
Sèvres XIII (1901). — SUISSE, Bull. Herb. Boissier, n° 11 (nov. 1902);
Bull. Soc. suisse de bot., vol. XII (Berne, 1902). — URUGUAY, Anales de
Mus. Nacion. de Montevideo (1902).
Ouvrant la serie des communications, M. Paul Chenevard fait part,
d’après les déterminations de feu le Prof. Klinge, d’un certain nombre
de localités d’Orchidees des environs de Genève. Ce sont : Orchis Traun-
steineri Saut., O. latifolia X Traunsteineri et O. maculata X Traunstei-
neria Archamp; Orchis incarnata X latifolia et O. incarnata X maculata
aux marais de Lossy ; Orchis latifolia >< maculata à Saint-Cergues (Jura
vaudois) et O. incarnata X Traunsteineri au Sentier, Vallée de Joux
(61) 6. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 1023
(Vaud); enfin un hybride terné : Orchis incarnata X latifoha X macu-
lata, des marais de Lossy et des prairies près Chancy que la détermi-
nation manuscrite de Klinge nommait Orchis incarnata L. var. Gene-
vensis Klinge (inéd.)
Pour faire suite à ses précédentes contributions à la flore du Tessin,
M. Chenevard annonce encore les nouvelles stations d’espèces suivantes :
Aspidium Braunii Spenn., signalé autrefois par Franzoni près Locarno et
retrouvé par notre collègue au Ghiridone avec Aspidium Filix-mas var.
paleaceum, signalé jusqu’à présent aux seules îles de Wight et de
Madère en 1902 ; enfin, le Gymnogramme leptophylla L., nouveau pour
la Flore helvétique. — Cette dernière plante est répandue dans la
région méditerranéenne, d’où ses stations sont de plus en plus rares
en se rapprochant des Alpes : ses derniers jalons, vers notre frontière,
paraissent fixés à Aoste (Piémont) et Albertville (Savoie). Tout en admet-
tant la dispersion facile de ces fougères en raison de l'extrême légèrelé
de leurs spores, M. Chenevard se demande si leur présence dans notre
pays, ainsi que celle de nombreuses autres phanérogames méridionales
(l’Armeria plantaginea en Valais, par exemple) ne doit pas être attribuée
à d’autres causes que celles provoquées par les agents atmosphé-
riques ?
Répondant à M. Chenevard, M. le Prof. D' Chodat admet sans doute
de nombreuses combinaisons pour la propagation des espèces ; mais s’en
référant, d’autre part, à la thèse de M. le Dr Vogler (Zürich 1901), il
démontre par l'exposé de plusieurs faits bien constatés que la dispersion
des graines par le vent est certainement un puissant auxiliaire pour
l'extension de l'aire chez toute une catégorie de végélaux. Cette inté-
ressante communication ainsi que la discussion qui en a découlé méritent
les remerciements que M. le Président adresse à leurs auteurs au nom
de l'assistance.
Dans une courte note sur Geheebia cataractarum Schimper, M. Auguste
Guinet donne d’inleressantes indications sur la dispersion générale
de cette espèce, dont il a dressé la liste suivante des localités qui inté-
ressent plus particulièrement notre flore locale :
Vallée de Joux : prairies marécageuses près du Sentier, le long de
l’Orbe, sous les Bioux (Colomb-Duplan).
Ain : Mont Reculet (Charles Meylan); bancs de rochers humides exposés
au N.-E. dans les embranchements N. et S. du vallon d’Ardran, sur le
chalet de Thoiry, altitude 1500-1600 m. (Guinet).
Haute-Savoie : Pointe de Surcou (1800 m.); Mont Soudine (Préalpes
1024 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SÉR.). (62)
d'Annecy). Pointe de Rovagne ; forêt de sapins sous les chalets de
Véron-sur-Sallanches ; Combe de Sixt (Alpes lémaniennes) (Guinet).
La présentation de nombreux et beaux échantillons termine la com-
munication de M. Guinet.
Le rapport de M. le Prof. Ch.-Ed. Martin permet de constater que
si les courses collectives officielles de l’année n’ont été ni nombreuses
ni particulièrement brillantes, l’activité personnelle de notre sympa-
thique président y a largement suppléé : outre les listes déjà publiées
dans deux précédents comptes rendus (voir séances du 16 juin 1902,
p. 653 et du 13 octobre, p. 967-968), M. Martin nous donne le résultat
de six herborisations mycologiques se décomposant comme suit :
31 août 1902, Bois de Veyrier. — Mycena galopus Fr. et Mycena
cruenta Fr. (sous des pins). Clitocybe sp.? Cette espèce intéressante, qu'il
n'a pas été possible de déterminer, croît en touffes sur les souches de
chêne. Sa couleur est à peu près celle du Cantharellus cibarius, pour
laquelle on pourrait la prendre de loin. Son port général est celui du
Collybia fusipes, dont elle a le pied fusiforme et fibreux à l’intérieur,
mais, outre que la couleur est toute différente, elle a les lames nettement
décurrentes d’une Clitocybe, el son chapeau, légèrement creusé en coupe,
est mamelonné. Le chapeau parait finement ponciué-squameux, mais au
microscope tes granulations sont absolument anhistes!.
14 septembre 1902, pres des Pitons, lisière des bois de sapins, —
Une intéressante espèce de bolet qui paraît être le B. miniatoporus Secr.
pores rouge sanguin du B. Satanas, mais pied non renflé, et chapeau du
B. luridus, mais plus foncé.
47 septembre 1902, au-dessus de Villars-les-Moines, bois de sapins.
! Au sujet de cette espèce, M. Martin a l’obligeante amabilité de nous com-
muniquer les nouveaux renseignements que voici : « Il y aurait un joli problème
de synonymie à résoudre sur la Clitocybe que je n'ai pu déterminer. En exami-
nant de nouveau la question, je suis arrivé à la quasi-conviction que c’est l’Aga-
ricus gymnopodius de Bulliard (planche 601, fig. 1). Cet agaric est évidemment
resté une énigme pour les mycologues ; en voici la preuve.
« Fries en fait une Flammula (à spores ferrugineuses). /Costantin et Dufour
en font une Clitocybe (à spores blanches). Quélet en fait une variété sans anneau
d’Armillaria mellea (à spores blanches), et pour lui c’est un synonyme d’Aga-
ricus socialis DC.
«Seulement, on ne sait guère mieux ce qu'est l’Agaricus socialis DC. Costantin
(63) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 1025
Amanila porphyira Fr., Boletus fusipes Rab., B. felleus B. Ces trois espèces
n'ont jamais été récoltées dans les bois de sapins de nos environs lors de
nos herborisations.
12 octobre 1902, Signal de Bougy et bois de hêtres de Pizy. —
Entre les Granges et le Signal de Bougy : Tricholoma melaleucum
Pers. (commun partout). — T. grammopodium Bull. (récolté, mais rare-
ment, dans notre région). — Coprinus plicatilis Gurt. — Stropharia
æruginosa Curt.
Dans le bois de sapins du Signal de Bougy: Lepiota granulosa
Bat., jolie forme à surface du chapeau plissée. — Clitocybe laccata Scop.
— Tricholoma portentosum Fr. (très abondant). — T. saponaceum Fr. —
T. nudum Bull. (en troupe). — Collybia butyracea Bull. — Mycena gale-
riculata Scop. — M. pura Pers. — Hygrophorus nitidus Fr. — Rus-
sula ceyanoxantha Sch. — R. depallens Pers. — R. fetens Pers. —
R. emetica Harz. — Lactarius vellereus Fr. — Pluteus cervinus Sch. —
Hypholoma fasciculare Huds. — Geaster hygrometricus Pers. (abondant).
— Aylaria hypoxylon Lin. — Crucibulum vulgare Tulasn. — Lycogale
mimatum Pers. — Ceratiomyxa mucida Schr.
Dans le pré voisin du pavillon du Signal et dans la haie
qui le borde: Clitocybe gilva Fr. — Tricholoma sulfureum Bull. —
Lactarius turpis Weinm. — Entoloma clypeatum Linn. — Boletus luteus
Lin. (en troupe). — Polyporus hirsutus Wulf. — P. spec. (petite espèce
coriace, à pied subcentral, qui n’a pu être déterminée ; voisin du P. bru-
mals). — Cyathus striatus Huds. — Lycogala miniatum Pers. (magni-
fique récolte sur une souche de la haie).
et Dufour en font une variété à chapeau non écailleux de Clitocybe gymnopodia.
Pour Fries, A. socialis DC. est synonyme de Collybia tabescens Scop. — Pour
Costantin et Dufour et pour Quélet, C. tabescens n'existe pas. Pour de Seynes,
C. tabescens (soit donc A. socialis DC) est très voisin de Collybia contorta.
Pour Quélet, C. contorla n'existe pas. Pour Costantin et Dufour, c'est Lentinus
contortus. Pour Duby, A. socialis est une Flammula. — Depuis que je fais de la
mycologie dans les bois de chênes, c’est la première fois que je rencontre cette
belle espèce, ce qui prouve bien qu'elle est très rare; d'autre part, elle résiste
à la détermination, et je ne suis arrivé que par hasard, en voyant la figure de
Costantin et Dufour pour C. gymnopodia, à la supposition que j'expose plus haut:
autre preuve de la rareté de l'espèce.
«Conclusion : personne ne sait au juste ce que c'est que A. gymnopodius et
A. socialis. Toutefois, Costantin et Dufour me paraissent ici avoir touché le vrai :
_ mon champignon serait l’Agaricus socialis DC. qui n’est qu’une simple variété
à chapeau non écailleux d’Agaricus gymnopodrus Bull., lequel est une Chtocybe
et non une Armillaria, ni une Collybia, ni une Flammula. »
1026 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.) (64)
Dans le bois de sapins à l'Est du pavillon du Signal: Ama-
nita muscaria Lin. (abondante). — Armillaria bulbigera A. et S. — CHh-
tocybe odora Bull. — €. pityophila Sur. — Tricholoma imbricatum Fr. —
Russula lepida Fr. — Lactarius milissimus Fr. (abondant). — L. deliciosus
Lin. Stropharia æruginosa Gurt. — Dermocybe cinnamomea Lin. —
Gomphidius glulinosus Sch. — Hydnum imbricatum Lin. — H. repan-
Clavaria eristata Holmsk. — Calocera viscosa Pers. — Tremel-
lodon gelatinosum Scop. (abondant). — Lycoperdon gemmatum Flor. Dan.
— Peziza onotica Pers. — Spathularia flavida Pers. — Cudonia cir-
cinans Karst. — Chondrioderma reticulatum Rost. ?
Dans le bois de hetres de Pizy: Amanita phalloides Fr. — Cly-
tocybe phyllophila Fr. — Tricholoma resplendens Fr. —T. portentosum Fr.
T. terreum Sch. — T. miculatum Fr. — Collybia radicata Behl. — Lac-
tarus blennius Fr. — Cantharellus cibarius Fr. (un seul exemplaire). —
Cantharellus lutescens Pers. — Craterellus cornucopioides Lin. — Panus
stypticus Pers. — Stropharia æruginosa Gurt. — Inocybe Trinii Weinm.
— Boletus subtomentosus Lin. — Polyporus ovinus Sch. — Hydnum
repandum Lin. — Clavaria cinerea Bull. — Clavariu aurea Sch. —
Myxomycetes très abondants, mais appartenant à un pelit nombre
d'espèces, surtout des Trichia, savoir : Trichia persimilis Karst. —
T. fallax Pers. — T. varia Pers. — T. Botrytis Pers. — Physarum ? —
Stemonitis ferruginea Ehrenb.
dum L.
19 octobre 1902, Pian-les-Ouates. — Nolanea mammosa Fr. récoltée
pour la première fois avec son mamelon bien caractérisé.
2 novembre 1902, Bois de Veyrier. — Arcyria albida Pers. — Chon-
drioderma Michel Rost. — Trichia Botrytis Pers. Dans cette dernière
espèce, les élatères de certains individus, mis en boîte avant parfaite
maturité, sans doute, el dont le développement s'était achevé dans des
conditions anormales, offraient une grande variété de formes mons-
trueuses ; chez toutes il y avait malformation et forte réduction de la
longueur de la partie spiralée et souvent multiplication des pointes lisses
allongees, caractéristiques de cette espèce. Le même phénomène s'était
produit chez un échantillon du Trichia persimilis récolté à Pizy, mais
avec moins d'intensité ; les élatères étaient fortement tortueuses, et les
épines étaient plus nombreuses et plus robustes.
Comme conclusion d'ensemble tirée de ces résultats. M. Martin fait
remarquer que bien peu des espèces signalées se sont rencontrées en
abondance celte année, et que ce déficit était particulièrement sensible
(65) G. BEAUVERD, SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 1027
pour les espèces comestibles ; à remarquer, en revanche, la quantité
relativement considérable d'espèces de Myxomycetes des bois de Pizy
(Vaud).
M. Casimir de Candolle signale ensuile quelques cas de monstruo-
sites taxinomiques (progressives) observés par M. Nicoloff sur le Poten-
tilla fruticosa : les fleurs de cette plante présentaient des pédales hypo-
peltés, c'est-à-dire munis à l'intérieur d’un petit rebord analogue aux
ligules des fleurs de Lychuis, par exemple, ou des onglets de pétales de
certaines Renonculacées. — Les monstruosites laxinomiques florales
sont toujours rares, et sont d’autant plus intéressantes à constater que
les caractères qu’elles produisent sont utilisables en classification : la
plupart des cas de monstruosiles sont d’un caractère régressif.
Un autre cas de monstruosil® taxinomique progressive est constaté
par M. de Candolle sur une feuille de Laurelle à hypoascidie, dont la
coupe transversale présente également des vaisseaux surnuméraires !
Après la présentation de quelques belles plantes du Paraguay de la
collection de M. le D' Hassler, la séance est levée à 10 h. 1/4. 15 assis-
tants : MM. Ch.-Ed. Martin, Dr Boubier, Dr Lendner, Beauverd, Bouchard,
C. de Candolle, P. Chenevard, D' Chodat, Guinet, Haury, D' Hassler,
Schmidely et Viret.
Quelques fautes d'impression (séance du 13 octobre 1902).
Page 967.
Ligne ire de la liste : Amanitopsis.
ae » Lepiota cristala.
» & » L. Carcharias.
» 6 » Tricholoma sejunctum. T. conglobatum.
RT » T. saponaceum.
» 8 > M. oreades.
Page 968.
Ligne 3 de la liste: Cantharellus.
» bet6 » cinnamomeus.
» 46 » H. cyathiforme.
» 20 » Tuber æstivum.
1028
SUR UN CAS DE DISPERSION ACCIDENTELLE
DU AIT
Cynoglossum officinale L.
IC,
PAR
Gustave BEAUVERD
Cette Borraginée à fruits couverts d’aiguillons est généralement répandue le
long des chemins ou dans les lieux pierreux de la plaine. Voici en quels termes
Michalet, un excellent observateur, définit l'habitat de cette plante dans ie Jura :
«A. C. dans les vignobles et sur les caleaires de l'arrondissement de Döle; ca et
la sur le premier plateau et dans la région des sapins.» (Hist. nat. du Jura, I:
236 (1864).
Or au cours d’une herborisation effectuée à la Faucille, le 29 juin 1902, j'ai
rencontré en pleine floraison de nombreuses touffes de Cynoglosses le long du
sentier qui de la bergerie du Pailly gagne la ligne de faîte au col du Mont-Rond,
donc au-dessus de la limite supérieure du sapin et auprès des derniers hêtres
rabougris qui s’accrochent aux parois en soulignant par leur aspect convulsé le
caractère désolé de cette muraille naturelle. Le reste de la flore offrant, quelque
dix mètres plus haut, un caractère franchement alpin (Soldanella, Viola calca-
rata, Thlaspi alpestre, Salix retusa, etc., ete.), il y aurait lieu de s'étonner de la
présence du Cynoglosse en cette station si des restes de laine tondue ainsi que
d’autres traces de la fréquentation du sentier par les moutons n’eussent expliqué
à cette altitude (1500 m.) les causes de la présence d’un végétal qui, laissé à lui-
même, ne s'élève guère au-dessus de 900 à 1000 m. au plus dans le Jura.
Rapprochant ce fait d'autres analogues évoqués par mes souvenirs d’herborisa-
tions, je relève de mes notes les stations suivantes du Cynoglosse, en remarquant
que, sans parti-pris, toutes se rapportent à des lieux très fréquentés par les mou-
tons : HAUTE-SAVOIE. Sentier du Petit-Bornand à Cenise, jusqu'à 1400 m. ;
de Servoz aux Allières (1500 m. env.) ; de Sixt à Salles, jusqu'à 1680 m.; du
champ de foire de Thorens à la Fillière (plaine).
VALAIS. Route du Simplon, sous Bérisal ; val de Nendaz, jusqu'à 1400 m. ;
chemin de la Derborence, sur Ardon, jusqu'à 1400 m.; val Ferret, jusqu’au-
dessous des chalets de la Folly (env. 1550 m.); montée d’Outre-Rhöne, au Haut-
d’Arbignon, vers 1400 m.
Dans les stations valaisannes, le Cynoglosse accompagne presque toujours
l’Artemisia Absinthium pour ne parler: que de l’une des plus saillantes de ces
espèces dépaysées; puis, non seulement en Valais, mais aussi en Savoie et même
dans le Jura, le nom du Cynoglossum se trouve, dans mes notes, involontairement
lié à celui du Gorydalis fabacea, qui, à la vérité, habite des stalions très voisines
sans se rencontrer cöle à côte avec notre Borraginée; il serait intéressant de véri-
fier exactement si c’est à l'influence des troupeaux que nous devons l'existence du
Corudalis à Brenvaux et Lavattay pour la Faucille, Salles et les Allières pour le
Plate, Simplon, val Ferret, Alpes de Folly en Valais: dans chacune d'elles, en
tout cas, nous y avons constaté soit la présence de chèvres, soit celle de mou-
tons bergamasques ou indigènes.
1029
Table des travaux par noms d'auteurs contenus dans ce volume.
BEXUVERD (G.). — Index-botanique........24 nennen. Nos 1 à 3045
Pages
BEAUVERD (G.). — Quelques stations nouvelles des Alpes françaises, ..... 111
BEAUVERD (G.). — Société botanique de Genève. Compte rendu de la séance
3518) COTE CID RSR RE RER PNR RE NE 11%
BEAUVERD (G.). — Société botanique de Genève. Compte rendu des séances
Je HER Re RE 180, 354, 480, 495, 562, 651, 963, 1022
ERAUVERBA(GE)— NLiHerbier Conti... MEN AP 403
EENDSERD ES, RN OR REC LU à RL ne RAR 432
BEAUVERD (G.). — Un cas de dissociation d’hybhride chez le Primula brevi-
SID De RE oui are NE OS 567
BEAUVERD (G.). — Notice sur l’Index botanique universel. Tableau des
légendes employées dans l'index botanique universel de l’Herbier
RICH STO RER RARE ne SE TER eee 656
BEAUVERD (G.). — Notes sur les caractères extérieurs du Chærophyllum
hirsutum L., d’après les matériaux des Herbiers Boissier, Barbey-
Boissier et Reuter (avec 11 gravures dans le texte)................. 709
JEAUVERD (G.). — Sur un cas de dispersion accidentelle de Cynoglossum
YPO LE se Br TR OO a PE et RER 1025
Becker (W.). — Viola splendida ei Viola Sieheana spec. nov. 1902. ..... 750
3ECKER (W.). — Ergebnisse einer Revision der Violæ des Herb. Barbey-
LCHÉSIQR NE ee a na meine oe 852
Brane (L.). — Projet de cartographie botanique... .................... 24
BoissiEU (H. de), — Un nouveau Viola de Chine...................... 333
Boıssieu (H. de). — Note sur quelques Ombellifères de Chine, d’après les
collections du Museum d’Histoire naturelle de Paris................ 801
BORNMÜLLER (J.).— Ueber die systematische Stellung der Nigella elata Boiss. 329
Briquer (J.). — Bibliographie : Vegetation der Erde, IV............... 112
BRIQUET (J.). — Notice biographique sur Joseph Timothée, collecteur de
HIÉREE ST SAVOIS TO mA SE der een Ne ne Ne 491
Baiquer (J.). — Note complémentaire sur les colonies végétales xérother-
miques:durfond de. la vallee’de L'ATVe. re 6e ME OR 962
Camus (J.). — Sociélé pour l'étude de la flore franco-helvétique. Société
pour l'étude de la flore francaise (transformée)... ................... 61%
CANDOLLE (C. de). — Nouvelle étude des hypoascidies de Freus (planches 8 23
EN a RE NA 75:
CHABERT (A.). — La destruction des rosiers en Savoie.................. 109
CHABERT (A.). — Les Euphrasia de la France. ............... 121, 265, 497
CHENEVARD (P.). — Contributions à la flore du Tessin.................. 763
Caopar (R.) et Wizczer (E.). — Contributions à la flore de la République
Argentine. Enumération critique des plantes récoltées par E. Wilezek
à Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel, avec gravures dans le
RE er ER OR M A du as ne VAN AS Re NA 281, 475, 921
Caopar (R.). — Plantæ Hasslerianæ soil énumération des plantes récoltées
au Paraguay par le Dr Emile Hassler, d’Aarau (Suisse), de 1885 à 1895
CROSS AMOO0 TA SuÎvPe) 2 sen RER. 297, 382, 733, 811
-Carist (H.). — Spicilesium pteridologicum austro-brasiliense. 313, 361, 545,
633, 689
CHRIST (MH) a Kilicesnova.: ae de es er 564
Gant) Rilices Faurieand LS re ee 825
Coenraux (A.). — Une Orchidee nouvelle de Costa-Rica (avec une gravure). 337
1030 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me süR.).
Comer (A. de). — Un Echium méconnu de la flore des Canaries... ...... 718
FEDTSCHENKO (0. el B.). — Matériaux pour la flore de la Crimee....... 1, 783
FEDTSCHENKO (0. et B.). — Matériaux pour la flore du Caucase. ......... 383
Fischer (E.). — Beiträge zur Kenntnis der Schweizer Rostpilze (Fortset-
zung). (avec. une gravure (ans le.texte)... ....... Nee 950
FREyN (J)"Planté novæ orientales... ue RS 833, 897
GOrFART (J.). Sur quelques Gyrophora récollés à Zermait (Valais)
(Planche) ent te REN EN 960
Geintzusco (J.}. — Recherches expérimentales sur la morphologie et la phy-
siologie de Scenedesmus acutus Meyen, avec gravures dans le texte.
planches LANCIA NS RER 217, 406
Her (G.). — Das obere Tüsstal und die angrenzenden Gebiete floristisch
und Pflanzengeographisch dargestellt......................... 19, 185
Herzos (Th.). — Racomıtrium tortuloides nov. spec. (avec une gravure). 404
LENDNER (A.). — Compte rendu de la séance de la Société helvétique des
Sciences-naturelles et; CAE Ne 889
Maipen (J.-H.). — On ÆEucalyplus tereticornis Smith and ÆEucalyptus ros-
trata, -Sthlectendal X... 2.2.2 ame RERO RP EEE 909
Mevran (C.). — Recherches sur les Neckera Menziesii Hook. et turgida Jur. 153
Meyran (C.). — Stations nouvelles ou intéressantes pour la flore cryptoga-
mique:du Jura. 2.2. ET RE ANNEE RE 39
Parıs (E.-G.). — Musci Japonici a R.-P. Faurie anno 1900 lecti 918, 983
RADLXOFER (L.), — Eine zweite Valenzuelia. ................ 99%
Rexausn (F.) et Carnot (J.). — Mousses des Canaries récoltées par
M. A. Tullgren et coup d’eil sur la flore bryologique des îles atlan-
tiques (planches MIT NID) EL PE OR RE (SE)
Scamz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der Schweizerflora : 1. Die sch wei-
eh Vertreter der Gattung Alectorolophus. — 2. Floristische Bei-
träge zusammengestellt von Hans Schinz. — 3. Carex baldensis L.
und Aethionema saxatile (L.) R. Br. von Stephan Brunies..... 339
Scxinz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora (Neue Folge)
AIN ES A a SE 934, 997
SOLEREDER (H.). — Ueber die systematische Stellung von Lebeckia? reta-
mordes Baker u EC AE REC LEE CRE 117
STEPHANT (F.). — Species Hepaticarum (swite).... 35, 157, 454, 657, 857, 969
Wizztams (F.-N.). — Note synoptique sur le genre Menchia. >... 602
\Vizciams (F.-N.). — On Abasoloa, a Mexican genus of Compositæ. ...... 1019
Table des planches contenues dans ce volume.
PLANCHE 1. — Développement du Scenedesmus acutus Meyen.
Pranche 2. — Développement du Scenedesmus acutus stade Dactylococcus.
PLANCHE 3. — Polymorphisme du Scenedesmus acutus Meyen.
PLancHe 4. — Cultures du Scenedesmus acutus Meyen.
PLANCHE D. — » » » »
PLANCHE 6. — Mousses des Canaries.
PLANCHE 7. — » »
PLANCHE 8. — Ficus à hypoascidies.
PLANCHE 9. — Hypoascidies de Focus
Pranene 10. — Fig. 1. Gyrophora anthracina.
Fig. 2. Gyrophora anthracina var. microphylla.
Fig. 3. Gyrophora rugifera.
Fig. 4. Gyrophora reticulata
Table des travaux par ordre de matières contenus dans ce tome Il, 22 série.
Compte rendûs. Bibliographie.
BEAUVERD, G. Soc. bot. Genève.
Compte rendu des séances. 114, 180,
334, 436, 495, 562, 651. 963, 1022
BEAUVERD, G. Notice sur l’Index
botanique universel ......... 968
BeauverD, G. L’Herbier Conti.. 403
Briquer, J. Veget. der Erde, IV. 112
Briquer, J. Notice biographique
sur Joseph Timothee......... 191
Lexpner, A. Compte rendu de la
séance Soc. helv. sc. n.Genève. 880
Biologie, Morphologie
et Physiologie générales.
BERNARD, Dr Ch. Recherches sur
l’embryog£nie des pl. parasites. 431
Caopar, Prof. Dr R. Sur le déve-
loppement foliaire........... 116
Caopar et BacH. Rech. sur rôle
des peroxydes d. végétaux. 863, 892
Porcxer, D.-F. et Cauarp, Prof.
Action d. sels cuivre sur végét. 891
Biologie. Morphologie
et Physiologie spéciales.
Briouer. J. Becherches sur la dis-
symétrie foliaire chez Hera-
cleum sphondylium.......... 895
BEAUVERD. G. — Dissém. accident.
chez Gynoglossum oficinale. 40
CANDoLLE. C. de. Nouvelle étude
des hypoascidies de Fieus. 753, 890
Canporue, C. de. Quelques feuilles
ROSES m. 2. et 339
Canpozce, C. de. Sur une orange
CIEL RER ER 432
GANDOLLE, C. de. Monstruosités
taxinomiques progressives.... 1027
GRINTZESCO, J. Recherches expér.
sur la morphol. et la physiol.
de Scenedesmus acutus Meyen,
avec grav.d.le texte, pl. LIL et
UNE A EE 217, 406
HocHREUTINER, B.-P.-G. Biologie
du fruit des Malvacees....... 894
LENDNER, A. Recherches s. la sé-
lect. des levures du vign.genev. 895
NicoLorr, Recherches s. les orga-
nes flor.d. Juglandees. 694, 865, 963
RooRIGUE, A. Anatomie et mouve-
ment de Porliera hygrometrica. 893
TREUB, Dr. Embryogénèse du Fr-
TON CN TR CRETE 889
Systématique,
Géographie botanique.
a) Phanérogames.
BEauverp, G. Quelques stations
nouv. des Alpes françaises... 111
BeauverD, G. Herborisalion à la
Pilliérer se: Mer ne Rene 181
Beauveen. G. Gherophyllum Gr-
cularia Nill var. Sabaudum
VAL NON re a Keen 196
JEAUVERD, G. Dissoc. d’hybride
chez X Primula brevistyla DC. 567
Brauverp. G. Notes sur Chero-
phyllum hivsutum........... 709
2 1 re Z
Becker, W. Viola splendida et
Viola Sreheana ee 750
Becker, W. Ergebnisse einer Re-
vis. d. Vrole d. Herb. Barbey-
Boissier > 32... D ee 852
Brasc, L. Projet de eartogr. bot. 2%
Borssreu, H. de. Un nouv. Frola
de Chine. LP Re 393
Boissıeu, H. de. Quelques Ombel-
hfères de Chine creer 801
Borxuüzzer, J. Ueber die syst.
Stellungder Nigella elata Boiss. 32
Beiquer, J. Complément sur les
colonies xérotherm. de l’Arve. 962
Bruntes, S. Carex baldensis et
Aethionema sazatile in Graub. 353
Camus, J. Soc. pour l’etude de la
fl. franco-helvetique......... 61%
CHABERT, A. La destruction des
FOSIETS en Savole an 109
CHABERT, A. Les Euphrasia de la
France Age 121, 265, 497
CHENEVARD, P.Contrib. à la fl. du
Tessiner ee 114, 763, 1023
ÜHENEvARD, P. Orchis hybrides
des environs de Genève...... 1022
CHonar. Prof. Dr R. Deux Sca-
biosa nouv. p. fl. Hte-Savoie.. 116
Cuonar. R. Plante Hasslarianæ. 297,
382. 733, 811
Cuopar, R. Fruit du Melocanna
bambusoidesa Re er CE 496
CHooat, R. Sur la fl. du val Ferret. 96%
CHonat et Pampanısı. Distrib.
des plantes dans les Alpes.... 653
Caopar. R. et Wırczer E. Con-
trib. à la fl. de la République Ar-
gentinesr,.. En: 381,475,521
Cosstaux, A. Une Orchidee nou-
velle de Costa-Rica.......... 337
Coiscy, A. de. Un Echium de la
flore desi@ananles. 2 743
FEDTSCHENKO, ©. et B. Matériaux
pour la flore du Caucase...... 383
FEDTSCHENKO, O. et B. Matériaux
pour la flore de la Crimée.. 1, 783
FREYN, J. Plantæ novæ orien-
(als A nr
833, 895
1032
Hecr. G. Das obere Tösstal.. 49, 187
Jaccarp, D: P. Lois de distrib.
flor. dans la zone alpine... ... 891
LENDNER, A. Plant. d. |. Faucille. 651
Maıpen, J.-H.On Eucalyptus tere-
ticornisa. Eucalyptus rostrata. 569
RADLKOFER, L. Eine zweite Va-
lenzuelamn Ana Se à 994
Scainz, H. Die schweiz. Vertreter
der Gattung Alectorolophus... 339
Schmz, H. Florist. Beitr. zur
Kenntnis der Schweizerfl..... 347
Scrinz, H. Beitr. z. Kenntnis d.
Afrik. Flora (Neue Folge),
RIVER een 934, 997
ScHMIDELY, A. Rubus du bassin
dubemant a an 115
ScHRÖTER, Prof. Dr C. Notices
florist. et phytogéographiques. 890
SOLEREDER, H. Ueber d. system.
Stellung v. Lebeckia? relamoi-
destbak este a a mr 117
Wıruıams, F.-N. Note synoptique
sur le genre Mwnchia........
Wizzraus, F.-N. On Abasoloa...
b) Cryptogames vasculaires.
CHeNEvARD, P. Fougèresnouvelles
pouzlenkessine nen a 1023
Hecr, Dr G. Obere Tösstal. 349, 390,
393, 395, 396, 403, 405
Carisr, H. Spicil. pteridol. aus-
tro-brasil. 313, 361, 545, 633, 689
Carisr, H. Filices novæ........ 661
Carist, H. Filices Faurieanæ... 825
LENDNER, D' A. Quelques crypto-
games vase. de la Faucille.... 693
CHopar, Prof. D'R. Fougères hy-
brides du val Ferret......... 966
c) Muscinees.
GUuINET, À. Mousses du Salève. .
GUINET, A. Dispers. de Geheebia
cataractum aux env. d. Genève. 1023
Hyer, G. Das obere Tösstal. 428, 434
1019
562
BULLETIN DE L’HERBIER
BOISSIER (20° SER.),
Herzog, T. Racomitrium tortu-
loides nov. spec. (avec 1 grav.).
Lexpxen, A. Enumér. quelques
mousses de la Faucille....... 653
MeyLan, C. Recherches sur Nec-
kera Menziesii Hook. et tur-
gta Tun N RR 155
MEyLan, C. Contrib. à la flore
cryptog. du Jura............ 959
Paris, E.-G. Musei japonici a R.
P. Faurie an. 1900 lecti.. 918,988
Rexauzp, F. et Carnor, J. Mous-
ses des Canaries............. 433
STEPHANI, F. Speéies hepatica-
rum.. 39, 157, 454, 657, 857, 969
d) Algues.
CnoparT, Dr R. Quelques algues
du val Perret er ER 964
Ernst, Dr A. Dicholomosiphon
tuberosus Ernst n. spec. et gen. 892
PEnARD, Dr E. A propos du Pau-
linella chromatophora. ...... 966
e) Lichens.
GOFFART, J. Sur quelques Gyro-
phora récoltés à Zermatt..... 960
J) Champignons.
CHopart, Prof. Dr R. Quelques
champignons du val Ferret... 965
Fischer, E. Beitr. z. Kenntnis d.
Schweizer Rostpilze......... 950
LENDNER, Dr A. Quelques cham-
pignons de la Faucille... 652, 659
LENDNER, A. Culture des Myxo-
myceles,.. ua ne NES 336
Marrın, Prof. Dr C.-E. Champi-
gnons de Genève et Vaud. 182,
335, 967, 102%
MArrın, Prof. Dr C.-E. Varia-
tion du Boletus subiomentosus. 89%
Technique.
Bıanc, L. Cartogr. botanique... 2%
Manrın, Prof. C.-E. Procédés p.
collections de champignons... 334
DATES DE LA PUBLICATION DE CHAQUE NUMÉRO
Le numéro À a paru le 31 decemhre 1901.
9
» 2 » le 31 janvier 1902.
» 3 » le 28 février 1902.
» k » Je 27 mars 1902.
» 5 » le 30 avril 1902.
» 6 » le 31 mai 1902.
> 7 » le 30 juin 1902.
» 8 » le 31 juillet 1902.
» 9 » Je 31 août 1902.
» 10 » le 30 septembre 1902.
» A1 » le 4 novembre 1902.
5 décembre 1902.
1033
INDEX DES NOMS DE PLANTES
CITES DANS CE VOLUME
Les noms des espèces nouvelles sont imprimés en zfalique.
pes Taboarda 1020, 4021. — Abies alba 55, 56, 891: pectinata 965.
— Abutilon angulatum 1001 : pyenodon 1001. — Acæna Hystrix 295 ; macros-
temon 295: multifida 295 ; Pœppigiana 295. — Acanthospermum hispidum
396. — Acaulon muticum 210. — Acer campestre 56, 651 ; insigne 843, 844 :
insigne var. glabrescens 843 ; insigne 8 obtusiloba 843 : italum 844 ; opulifolium
652, 843; platanoides 56, 202; pseudo-platanus 55, 74, 9%. — Achillea albi-
caulis 587 : biserrata 587 ; cartilaginea 587; dentifera 771; filipendulina 587 :
grandiflora 587 : hvbrida 771; macrophylla 966 : micrantha 587; millefolium
586, 652, 771, 786; millefolium var. alpestris 771; millefolium var. lanata 586:
millefolium var. setacea 786 ; moschata X nana 771: nobilis 586, 786, 966 ; nobilis
var. ochroleuca 586 : ptarmica 78, 79, 208; setacea 586, 771, 786; strieta 771:
strieta f. intermedia 771. — Achnantes obliqua 237. — Achyrocline alata 389 ;
satureoides 389: satureoides , albicans 389; Vaulhierana 389. — Aconitum
lycoctonum 196, 626 ; Iycoctum 616 ; napellus 78, 91, 100, 103, 196 ; paniculatum
764; Steerkianum 73; variegatum 78. — Acrobolbus bilobus 456, 460 ; bispi-
nosus 456, 459; campylodontus 456, 499: ciliatus 456: cinerascens 456, 457:
exeisus 456, 498; lophocoleoides 456, 461: Madagascariensis 456, 460 ; Mittenii
456, 460 : unguiculatus 456, 457; Wilsonii 456, 458. — Acroptilon Picris
995, 792. — Acrostichum angustissimum 361 : aureonitens 362 ; chrysolepis
328; omphalodes 328. — Actæa spicata 55. 56, 101. — Adenophora liliifolia
145. — Adenostemma Brasilianum 306. — Adenostyles albifrons 55, 95, 652.
956 ; alpina 55, 208. — Adesmia compacta 483 ; corymbosa 480 : obovata 481 :
oligophylla 483 ; pinnifolia 484 ; trijuga 481. — Adiantopsis obtusissima 380. —
Adiantum Brasiliense 376 ; Capillus-Veneris 378, 917 ; cristatum 377 ; cuneatum
378, 379: curvatum 376, 377; dioganum 377; fovearum 379; gracile 377:
internodium 377, 379 ; Kaulfusii 376 ; lunulatum 378 ; lunulatum var. flagellum
378: nigrum 917; obliquum 376; obtusum 377; parvifolium 378; pectinatum
377; platyphyllum 376, 379; Seemanni 376, 379; serratodentatum 377 : sinuosum
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 12, 5 décembre 1902. 70
1034 INDEX.
316, 378; subcordatum 317, 379; subcordatum var. latius 379; tenuissimum
317, 378; trapeziforme 317, 376; trapeziforme var. pentadactylon 376. —
Adonis æstivalis 79, 836; cristata 836. — Adoxa moschatellina 99, 103, 207.
— Æchmea pulchra 824. — Æcidium Adenostylis 956; Auriculæ 950, 951 ; Lac-
tucinum 957 ; leucospermum 958, 959; Mayorii 957; Petasitidis 956 ; Primulæ
951 ; punctatum 958-959. — Ægiphila glomerata 821 ; Sellowiana 821. —
Ægopodium podagraria 55, 769. — Ærobrium Ferriei 926, 99%. — Æschy-
nomene glutinosa 947: Newtonii 948 ; Rehmanni 947; tenuirama 948. —
Æthionema saxatilis 353-360, 891. — Æthusa cynapium 67. — Agaricus
symnopodius 1024, 1025; socialis 1024, 1025. — Agrimonia Eupatoria 7. —
Agropyrum caninum 189 ; repens 60, 62; repens var. aristatum 62, 189. —
Agrostemma githago 63, 196. — Agrostis alpina 132; vulgaris 132. — Ajonea
Hassleri 823. — Ajuga genevensis 205; reptans 55, 652. — Albizzia amara
946 ; brevifolia 945; Julibrissin 845 ; versicolor 946, 947 ; versicolor var.“mos-
sambicensis 946. — Alchimilla acuminatidens 616, 617, 624; acutidens 624.
625 ; alpestris 626; alpigena 95, 99, 103, 199, 616, 617, 622; alpigena f. sili-
cicola 617, 621; alpina 622, 652, 693; amphisericea 616, 617, 693 : arvensis
848; colorata 768; conjuncta 624; cuneata 623; fallax 768; flexicaulis 624 :
gemmia 622; glaberrima 621; Glomerulans 621; grossidens 622; Jaquetiana
616, 617, 619; leptoclada 616, 617, 624; longiuscula 616, 617; pentaphylla
622; pratensis 55; pubescens 768; saxatilis 622, 768; Schmidelyana 621:
splendens 890 ; strigulosa 768 ; subsericea 622, 768 ; superpentaphylla > grossi-
dens 622; transiens 622: vulgaris 8; vulgaris var. subsericea 8. — Alectoro-
iophus angustifolius 206, 344, 345, 776; Facchinii 341; gracilis 345 ; hirsutus
342, 652 ; Kerneri 342; lanceolatus 344, 345 ; lanceolatus var. subalpinus 776:
major 206, 343, 344; major subsp. apterus 343 ; major subsp. eumajor 3/43 :
minor 206, 346, 776; minor var. genevensis 346 ; minor var. vittulatus 346:
montanus 343; patulus 342, 776; serotinus 776; simplex 344; stenophyllus
346 ; subalpinus 343, 344. — Aleuria cerea 325; succosa 335. — Alliaria offi-
cinalis 65, 651, 838. — Allionia nyctaginea 901. — Allium acutangulum 780:
ascalonicum 76; cepa 76; oleraceum 780; paradoxum 913; porrum 76 ; pul-
chellum 780 ; sativum 76; scaberrimum 615, 618; sphærocephalum f. gracilis
780 ; ursinum 55, 56, 57, 192, 653. — Allosurus crispus 781. — Alnus bar-
bata 906 ; denticulata 906 ; glutinosa 906, 966 ; glutinosa y barbata 906; orien-
talis 906 ; subcordata 905; viridis 94, 966. — Aloina rigida 212. — Alope-
curus agrestris 61, 187, 915; pratensis 187. — Aloysia lycioides 819; urti-
coides 819. — Alsine tenuifolia 766; verna 724. — Alsophila aculeata 650:
aperta 645; aquilina 649; arbuscula 644; armata 317, 650, 689; atrovirens
644%; bicrenata 650; compta 647; contracta 689; Corcovadensis 644; crenata
643 ; dichromatolepis 643 ; dorsalis 648 ; elegans 643 ; elongata 649, 650 ; ferox
650.; frigida 315, 648; glabrata 645 ; Glaziovii 644, 645; glumacea 646:
Goyazensis 317, 646 ; Guimaraënsis 645 ; hirta 650; impressa 647 ; infesta 317,
INDEX. 1035
647 ; leptoclada 650; leucolepsis 646 ; Ludoviciana 647 ; Miersii 643 ; nigrescens
646; paleolata 317, 645, 646 ; peclinata 646 ; phalerata 647 ; procera 644: prui-
nata 647, 648 ; rufa 646, 650 : scrobiculata 645 ; scrobiculata var. eriocarpa
646; Tænitis 317, 642; Tijucensis 649 ; Tussacii 648 ; Unguis 646; villosa 548.
— Alternanthera sessilis 901. — Althæa officinalis 79; rosea 79. — Alyssum
arcticum 287 ; calycium 66, 198; marilimum 350: mendocinense 284; mendo-
cinum 288 ; montanum 614, 616. — Amanita mappa 182, 183 ; muscaria 183,
967, 1026 ; pantherina 183, 967 ; phalloides 967, 1026 ; porphyria 1025 ; rubes-
cens 967. — Amanitopsis vaginata 183, 967. — Amarantus Blitum 60, 63,
195, 540 ; Blitum var. Græcizans 540 ; candatus 79; chlorostachys 540 ; panicu-
latus var. Sanguineus 349 : retroflexus 349, 778 ; sylvestris 195, 778. — Amblys-
tegium ontodontordes 989; filicinum 989: macilentum 440, 441, 444, 448:
Maderense 443, 448 ; papillosum 990 : riparium 448, 990 ; serpens 441 ; subtile
215; varium 441, 448. — Ambrosia artemisiifolia 75, 614, 618; tenuifolia
390. — Amelanchier ovalis 101 ; vulgaris 652. — Amphicosmia riparia 642.
— Amphilochia cordata 736. — Amphoridium curvipes 437, 443, 448. —
Amsinckia angustifolia 615, 618. — Amygdalus nana 1. — Anacamptis pyra-
midalis 779. — Anacolia Webbii 437, 448. — Anagallis arvensis 897. — Anar-
trophyllum Andicolum 486, 524; Andicolum var. Bridgesii 524; Andinum
488 ; Beaufilsii 487; Bergii 487 ; Cumingii 488, 52%; Cumingii var. angustifolia
924 ; desideratum 487-489, 523 : elegans 487, 522, 524; Juniperinum 486, 524:
Morenonis 487 ; Negeri 487, 489 ; pungens 487, 521, 924 ; rigidum 486, 487,
488-490 ; Tonini 487; umbellatum 488, 524. — Anastrepta bifida 472, 474;
longissima 474 ; Orcadensis 472, 473 ; ciliatum 175 ; longissimum 474; recurvi-
folium 162 ; sundaicum 162. — Anchusa officinalis 67. — Andromeda polifolia
182, 61%, 618; polifolia f. latifolia 111 ; polifolia f. revoluta 111. — Androsace
Charpentier: 115 ; glacilis f. pedunculata 778; helvetica 284. — Aneimia adian-
tifolia 697 ; ahenobarba 317, 696; caudata 69%; cicutaria 697 ; collina 693, 695;
dichotoma 316, 695, 696, 697 ; dimorphostachys 697 ; Dregeana 692; elegans
316 ; eximia 317, 697; filiformis 69%, 695; Gardneriana 316, 317, 694 ; glareosa
319, 695 ; Gloziovii 693 ; heterodoxa 696; hirsula var. Schwackeana 695 ; hir-
sula var. subfilöformis 695 ; Langsdorffiana 693 ; Mandioccana 694; millefolia
316, 319, 695, 697; oblongifolia 694; Ouropretana 693 ; pilosa 695 ; Phylli-
tidis 693 ; Phyllitidis var. caryotidea 692 ; Pyrenea 697; rotundifolia 693; rufa
696 ; tenuifolia 316, 696 ; tomentosa 692, 695, 696; tomentosa var. subsimplex
695; trichorhiza 316, 317, 698: Ulei 694. — Anemone hepatica 79; major
286 ; nemorosa 55, 56, 97, 653 ; Pulsatilla 614, 616. — Anetum graveolens 76.
Annularia lævis 335. — Anœctangium angustifolium 434, 443, 448; com-
pactum 448 ; Knyi 448 ; Madeirense 448 ; Paivanum 448. — Anogramme pilosa
36%. — Anomobrym concinnatum 213. — Anomodon abbreviatus 928; acu-
leatus 928 ; acutifolius 928 ; armatus 928; devolutus 928; ovicarpus 998 ; ramu-
losus 928 ; tristis 928; viticulosus 563. — Antennaria dioica 93, 585, 785. —
1036 INDEX.
Anthemis albissima 588; arvensis 771 ; Biebersteiniana var. Marschalliana 588 :
Biebersteiniana var. Rudolphiana 588; Cotula 69, 588, 771, 787; nobilis 79:
rigescens 587, 786 ; ruthenica 588, 787 ; tincloria 587, 771, 786 ; tinetoria var.
rigescens 786. — Anthemis Triumfetti 786. — Anthericum ramosum 192,
780. — Anthericus cirvifolius 937. — Anthoxanthum odoratum 132. —
Anthriscus cerefolium var. trichosperma 13 ; nemorosa 810 ; sylvestris 13, 769,
810; vulgaris 13. — Anthyllis montana 181, 962; vulneraria 652, 966; vulne-
raria var. alpestris 767 ; Weldelniana 615, 617. — Antigramme subsessile 557.
Antiphytum tetraquelrum 817. — Antirrhinum majus 79. — Antitrichia
curtipendula 214, 448. — Apium Ammi 526; Ammi var. lepiophyllum 526 ;
Chilense 527 ; graveolens 12, 76, 805; petrosilenum 76. — Aplopappus sca-
posus 312. — Aposeris fœtida 772. — Aquilegia alpina 966 ; Kitaibelii 615.
616 ; Reuteri 61%, 616; vulgaris 56, 78, 79. — Arabidopsis Thaliana 838. —
Arabis alpina 198, 652; hirsuta 9%, 198, 652; muralis 962; perfoliata 838;
verna 614, 616. — Archidium phascoides 959. — Arcyria albida 335, 336.
1026 ; punicea 335 ; Arenaria andicola 29% ; leptoclados 766 ; serpyllifolia 63 ;
serpylloides 294 ; serpylloides var. andicola 29%. — Aristolochia sipho 79. —
Armeria plantaginea 1023. — Armillaria bulbigera 1025 ; imperialis 967 ; mellea
182, 967, 102% ; rhagadiosa 967. — Arrhenatherum elatius 95, 652 ; elatius
var. tuberosum 188. — Artemisia Absinthium 79, 590, 788, 1028; annua 835,
851 ; Austriaca 590, 788; campestris 590: Caucasica 590, 788 ; maritima 788 :
scoparia 788 ; splendens 591 ; vulgaris 69, 208, 788. — Arthrodesmus acutus
257. — Arum elongatum 909; maculatum 192. — Aruncus silvestris 55. —
Asarum europæum 101, 195. — Asclepias curasavica 897. — Asparagus offi-
cinalis 349 ; persicus 913 ; verticillaris 913. — Asperula arvensis 18; cynan-
chica 19; cynanchica var. supina 19; galioides 19 ; glauca 19; humifusa var.
conferta 19; odorata 19, 55, 56, 653, 850 ; Taurica 19. — Asphodelus albus
777. — Aspidium aculeatum 558, 559, 835, 917; aculeatum £ Swartzianum
917 ; amplissimum 559, 317 ; aristatum 825, 828; biforme 559; Braunii 1023 ;
Capense 318, 559; conterminum 633 ; craspedosorum 827 ; crenulans 560 ; cris-
tatum 826, 827, 829; cystolepidotum 829 ; decursive-pinnalum 828 ; denticu-
latum 63% ; denticulatum var. gracilipes 634; dilatatum 782 ; Dryopteris 59.
826, 830 ; Dryopteris var. longulum 830 ; elegans 559 ; eriosorum 633 ; euspinu-
losum 826 ; Filix mas 55, 560, 653, 826, 829; Filix mas var. commune 560:
Filix mas var. crenatum 782: Filix mas var. deorsolobatum 826, 828 ; Filix
mas. var. palaceum 1023; Filix mas var. parallelogrammum 560; Filix mas var.
subintegrum 560, 782; flexuosum 633 ; flexuosum var. Melleri 633 ; Glaziovii
633 ; Goldieanum 826, 828 ; Isabellianum 560 ; lacerum 828 ; latissimum 559 ;
lobatum 835, 917 ; longicuspis 558 ; lugubre 634; macrum 559; Mohrioides
559; monlanum 185, 782; nephrodioides 635; oligocarpum 633 ; oppositum
633 ; paleacum 560 ; patens 634; phegopteris 185 ; platylepis 558 ; pubescens
633; remotum 559; Rochaleanum 316, 558 ; spinulosum 782, 829; subspinu-
INDEX. 1037
losum 826, 829 ; subtripinnalum 829 ; tetragonum 634; Thelypteris 185, 826,
828 ; transitorium 826, 829; triste 634; varium 829 ; villosum 560, 635. —
Aspilia Clausseniana 392; foliacea 391, 392; Hassleriana 391, 392 ; Hassleriana
var. scaberrima 392; Leucanthemum 391 ; leucoglossa 391, 392; setosa 391 ;
sylphioides 391; sylphioides f. major 391 ; sylphioides f. parvifolia 391. —
Asplenium Adiantum nigrum 782; Adiantum nigrum var. argutum 782:
Adiantum nigrum var. laneifolium 782: Adianlum nigrum var. obtusum 782:
affine 556 ; anisophyllum 555 ; auriculatum 556 ; auriculatum var. incisuratum
596 ; Breynii 629 ; camptocarpum 555; eirrhalum 556; cuneatum 597; Escra-
snollei 556; germanicum 782; jucundum 555; lætum 556; lobatum 653:
Lonchitis 185, 653, 782: lunulatum 554. 555; mucronatum 318 ; myrio-
phyllum 556; Neogranatense 555; normale 638; oligophyllum 555, 556:
ovalescens 557 , pimpinellifolium 556 ; premorsum 556 ; pseudo-nitidum 556,
557 ; pulchellum 554, 555; rachirhizon 556; rhizophorum 556 ; Ruta-muraria
652; Ruta-muraria var. Brunfelsii 782 ; Ruta-ınuraria var. heterophyllum 782 ;
Ruta-muraria var. longilobatum 615, 619, 629 ; salicifolium 555 ; Schwackei
996 ; septentrionale 807; septentrionale X Trichomanes 966 ; Serronii 555 ;
squamosum 317, 997; stenocarpon 999; Trichomanes 379, 652, 781, 917:
Trichomanes var. microphyllum 782 ; viride 96, 102, 185 ; viride f. nana 782 ;
viride X. Ruta-muraria 966. — Aster alpinus 583 ; alpinus var. Wolfii 616,
617, 771; Amellus 583, 783 : divaricatus 382 ; divaricatus var. graminifolius
382 ; linifolius 382; novæ anglice 352; parviflorus 75, 80, 208, 771; parvi-
folius 352 ; Tripolium 83%, 850. — Astericium argentinum 526. — Astragalus
alopecuroides 616, 617 ; alpinus 767 ; aristalus 521, 767; Atuelii 477; Cruck-
shanksii 478; Cruckshanksii var. glabrescens 478: glycyphyllus 201, 767:
macrocarpus 477, 478; monspessulanus 962 ; nubigenus 477 ; nubigenus var.
Arnoitianus 477 ; Oreophilus 478 ; sesameus var. ambiguus 615, 617, 631. —
Astrantia major 769; major f. involucrata 769 ; ‘minor f. lenuisecta 769. —
Astrodontium Canariense 437, 438, 449, 443, 448 ; Treleasi 438, 443, 448. —
Atamisquea emarginala 282, 292. — Athyrium Coreanum 827 ; Filix femina
55, 917; Filix femina var. fissidens 781 ; Filix fæmina var. dentatum 781 :
lastreoides 826 ; pterorachis 826 ; pynosorum 827 ; thelypteroides 827. — Atri-
chum undulatatum 448, 563, 924. — Atriplex crenalifolius 537: hastatum 349;
hortense 73, 196 ; Lampa 537 ; patula 62 ; retusa 537 ; undulata 537. — Aula-
comnium palustre 563. — Avena distichophylla 357 ; fatua 348; orientalis 348 :
pubescens 93 ; sativa 72; versicolor 616, 619. — Azorella bryoides 526 :
Gilliesii 283, 525 ; Glebaria 525 ; monanthos 526 ; trifurcata 925.
Bien: anomala 385; aphylla 282; articulata 383; articulata var.
Gaudichaudianum 383 ; camporum 385 ; cognata 381 ; cylindrica 383 ; dracun-
eulifolia 385 : eleagnoides 385 ; !genistelloides 383 ; genistelloides var. eylin-
1038 INDEX.
drica 383 ; helychrysoides 385 ; leptophylla 383; macrophylla 383; megapota-
mica 385 ; microcephala 383 : multisulcata 38% ; orgyalis 384 ; oxyodonta 384 ;
paueidentata 384: pauciflosculosa 383 ; Pingræa 384; platensis 385 ; recurvata
385: recurvata var. integrifolia 385 : retusa 384; rotundifolia 384; rufescens
383; serrulata 384; serrulata var. Pingræa 38%; subopposita 384: tenuifolia
383, 384 : tridentata 384 ; irimera 383 ; trinervis 385. — Badhamia macrocarpa
385. — Barbarea stricta 652: vulgaris 65, 764. — Barbula aloides 448:
chlorotonos 448: convoluta 212, 448; cuneifolia 448; eylindrica 436-448 :
emarginata 992; fallax 448 ; lævipila 448 : marginata 448; muralis 448, 563 ;
muralis var. ætiva 448 : paludosa 212: perlimbata 444, 448 ; reflexa 212:
revoluta 448 : squarrosa 448 : subulata 448: unguiculata 992; Vahliana 448 :
vinealis 448. — Barkhausia setosa 773. — Barneondia major 286. —
Bartramia crispala 92%; Halleriana 21%; ithyphylla 21%; Oederi 563, 653 ;
stricta 437, 448. — Bartramiopsis Lescurii 924. — Bartsia alpina 98, 103. —
Bassovia pyraster 814: pyraster & glabrusculum 814. — Bellidiastrum
Michelii 653, 771. — Bellis perennis 80, 78%; perennis var. alpina 771. —
Berberis communis 116: empetrifolia 286. — Berteroa incana 66, 350 :
orbiculala 66; procumbens 66. — Beta vaigaris var. cicla 76. — Betonica
Jacquini 777; officinalis var. latifolia 777. — Betula Murithii 616, 618. —
Bidens albus 39% ; dichotomus 394; Gardneri 394; graveolens 394 ; graveolens
var. comosa 39%; pilosus 394; Riedelii 395: Riedelii var. Hasseleriana 395 :
iriparila var. indivisa 615, 617. — Bifora radinus 1%. — Biscutella cichoriifolia
114, 115, 185, 765, — Biackstonia perfoliata 93, 204. — Blainvillea brevia-
ristata 391 ; rhomboidea 391. — Blechnum acutum 315, 353 ; attenuatum 353 ;
Capense 318, 55%; diplotaxicum 553;, Germanii 319, 554; Glaziovii 55%;
imperiale 553 ; Lastatum 318; Lanceola 317, 552 ; longifolium 553 ; minutulum
317, 552; onocleoides 553; Perma Marina 318: sociale 315, 553; spicans 99,
185 ; Tabulare 553, 55%. — Blindia Madeirensis 444, 448. — Blysmus com-
pressus 190. — Boletus badius 182, 183, 184; edulis 183, 184, 968; felleus
1025 ; flavus 183; fusipes 1025: granulatus 968 ; luridus 968, 1024; lutens
1025 ; miniatoporus 102% ; pachypus 768; piperatus 968 : porphyrosporus 183,
184 ; rubescens 968 ; Satanas 968, 102% ; scaber 968 ; spadiceus 968 ; subtomen-
tosus 182, 894, 895, 968. 1026. — Boopis gracilis 541 ; gracilis var. decumbens
DA ; rigidula 541 ; scapigera 542 ; viridiflora 541. — Borrago officinalis 351. —
Botrichium lunaria 94, 99, 102, 186; ternatum 699 ; virginianum 699. —
Bougainvillea palagonica 538 ; spinosa 282, 538 ; spinosa var. conferta 538. —
Bowlesia tropæolifolia 526. — Brachymenium cernuum 923 ; japonense 923;
scabridens 923, 992. — Brachythecium Buchanani 992 ; eustegium 931:
glaciale 404: glareosum 215, 990 ; kuroishicum 931; nœsicum 931 ; plumosum
148; pseudo-plumosum 931; pulchellum 931 ; rivulare 448, 931; rutabulum 931 ;
salebresum 215, 448, 990 ; salebrosum var. parvicarpum 931 ; uneinifolium 931 :
Wichuræ 931. — Brassica campestris 181 ; lanceolata 350; napus 65, 350;
INDEX. 1039
nigra 350 ; oleracea 65, 73, 77; rapa 350. — Breutelia Azorica 443, 147, 48.
— Brisegnoa Chilensis 534. — Bromus arvensis 61, 188; asper 189: asper
var. Benekein 189; asper var. ramosus 189; commutalus 61, 188; commutatus
var. velutinus 189 : mollis 61 ; secalinus 61: secalinus var. velutinus 61 ; sterilis
61, 189 ; tectorum 61, 189. — Brothera Leana 921. — Brunella alba X gran-
diflora 778 ; bicolor 778; grandiflora 778; vulgaris 652; vulgaris var. parviflora
778. — Bryonia dioica 9. — Bryoxiphium Savalieri 922. — Bryum alpinum
213, 448 ; alpinum var. meridionale 448 : argenleum 213, 448; atropurpureum
448 ; cæspiticum 213 ; Canariense 437, 442, 448; capilare 437, 449 ; cespititium
:49 ; cespiticium var Atlanticum 445, 449: cirralum 213; Donianum 449:
elegans 213: ervthrocarpum 213; Fauriei 933 ; filiforme 449 ; Fusijamæ 992;
inclinatum 213 ; juliforme 449 ; Mildeanum 213 ; murale 449 ; nagasakense 993 :
nanocespiticium 923 ; Notarisii 44%, 449 ; obovatum 444, 449: pachyloma 443 :
pallens 214; palleseens 213; pendulum £ compactum 213; platyloma 449:
pseudotriquetrum 449 ; serrulatum 44%, 449 ; Teneriffæ 44%, 449 ; torquescens
449. — Buda grandis 294. — Buddlleia augustata 822: Brasiliensis 822:
cestrifiora 822; elegans 822 ; Paraguariensis 822 ; tubiflora 822; vetula 822:
velula var. 8 augustaia 822. — Bulbine asphodeloides 940, 941 ; Bachmanniana
938; circinata 944 ; concinna 941 ; diphylla 941 ; flexuosa 941 ; laxiflora 939,
JA ; longifolia 939, 9h ; mesembrianthemoides 938: namensis 939; nigra
940; pusilla 941; xanthobotrys 941. — Bunias orientalis 349. — Bunium
majus 12. — Buphthalmum salicifolium 208. — Bupleurum affine 11:
baldense 41 ; Candollei 805; Chinense 80% : Commelynoideum 805 ; exaltatum
11; falcatum 11, 80%; falcatum var. longepeduncalatum 804; Gerardi 11;
gramineum 41; Himalayense 805 ; longeradiatum 805 ; longicaule 805 ; ranun-
culoides 493 ; ranunculoides var. elatius769 ; rotundifolium 10 ; scorzonerifolium
804. — Buxbaumia indusiata 214. — Buxus sempervirens 778.
ei nagasakiisus 992 ; nagasakinus 921. — Cæsalpinia Gilliesii
476. — Calamagrostis epigeios 187 ; varia 187. — Galamintha Nepeta 777;
nepetoides 777 ; officinalis 899. — Calandrinia acaulis 540 ; affinis 540 ; andi-
cola 540 ; brevifolia 540 ; canescens 539; demissa 539; denticulata 540 ; dian-
thoides 540; hispida 539 ; leucotricha 540 ; picta 540 ; potentilloides 539 :
rupestris 539 ; saxifraga 540 ; sericea 539; sessiliflora 539; setosa 539, 540;
splendens 539. — Calceolaria rugosa 80. — Calea acaulis 395 ; acaulis f. major
395 ; Bakeriana 395; elematidea 395; cuneifolia 395; cuneifolia var. dentata
395 ; cuneifolia var. paraguariensis 395 ; cymosa 395; Formosa 396; nitida
996: pinnatifida 396 ; platylepis 395 ; platylepis var. mollis 395 ; platylepis
var. scabra 395; uniflora 395. — Calendula officinalis 75, 80, 209, 352. —
Gailicephalus nitens 597. — Galliopsis bicolor 80. — Callitriche stagnalis
769. — Calocera cornea 183 ; viscosa 183, 968, 1026. — Caltha andicola 285;
1040 INDEX.
palustris 55, 286. -— Calycera spinulosa 541. — Calymperes japonicum 922.
— Camelina fœtida 65, 197 ; mierocarpa 65 ; sativa 65, 350. — Campanula
barbata 775; barbata var. pusilla 775; bononiensis 775; latifolia 99, 103:
patula 775: patula var. flaccida 775 ; pusilla 93, 208 ; rapunculoides 69; rapun-
culus 208, 775 ; Scheuchzeri 99, 103, 208, 775; spicata 775; Trachelium £ urti-
cæfolium 775. — Gampoclinium palustre 309. — Camptothecium lutescens
149, 563; nitens 215. — Gampyloneuron fallax 375. — Campylopus Azoricus
443, 449 ; Blumii 921 ; calvus 435 ; Ferriei 992 ; flexuosus var. Fayalensis 443.
449 ; fragilis 449; japonicus 991 ; lætevirens 444, 449 : polytrichoides 435, 449 :
polytrichoides var. sublævipilus 443, 449: setaceus 443, 447, 449; subintroflexus
443, 449 : subulatus 211; Tullgreni 435, 444, k49. — Campilostelium saxicola
211. — Cannabis sativa 72, 195, 903. — Cantharellus cibarius 182, 968,
1024, 1026 ; lutescens 183, 968, 1026. — Capparis aculeata 735 ; affine 735
cynophallophora 735 ; cynophallophora f. lætevirens 735 ; Malmeana 735
spinosa 766. — Gapsella Bursa pastoris 61, 65, 288, 838. — Capsicum campy-
lopodium 815; microcarpon 814. — Cardamine amara 76%; cordata 289 :
Cymbalaria 289 ; hirsuta 65, 764, 838; impatiens 764, 838; nasturtioides 288 :
peetinata 838 ; pratensis 653 ; rostrata 288 : rostrata var. alpina 288 ; silvatica
197. — Cardanoglyphos nana 290, — Carduus albidus 790 ; arabicus 851:
cinereus 593 ; crispus 69 ; defloratus 97 : defloratus X Personata 772; defloratus
var. rhæticus 772; defloratus var. subacaulis 772: defloraius var. summanus
772 ; defloratus var. tenuifolius 772; defloratus var. tenuifolius 772; defloratus
var. transalpinus 772; hamulosus 593, 790 : medius 615, 617 ; nutans 772, 790:
nutans subvar. albiflorus 61%, 617, 629; personala 103, 209; pyenocephalus
var. albidus 790; pycnocephalus , arabicus 851; pyenocephalus var. cinereus
993 ; tenuiflorus 790 ; uncinatus 790. — Garex adulierina 784 ; alba 132, 191:
«lbida 914; arenaria 957 ; baldensis 353-360, 891 ; brizoides 780 ; Buekii 1018:
Buxbaumii 102; capillaris 781; Chaberti 914; cönerascens 1017; clavæiformis
1il, 181; contigua 190 ; curvula 356 ; digitala 56. 91%; diluta 914: dioica 190:
dissitiflora 1017 : distans 191, 914; divulsa 780, 914; echinata 191, 780 : echi-
nata 8 grypus 780; explens 1017; ferruginea 98, 102, 191 ; filiformis 91, 102.
192; flava 781; fœtida 780: forficula 1018 : frigida 781: Goodenoughii 191:
gracilis 1018; Halleriana 962; hispidula 615, 619; Hornschuchiana 491 ; irrigua
780; leporina 9%, 190, 780; limosa 91, 191; maxima 9A; micrantha 1018 :
montana 56 ; mucronala 780; muricata £ virens 780: OEderi X punctata 781:
Pairæi 780; Pairæi var. capitata 780; pallescens 191, 781; paludosa 781:
panicea 780 ; paniculata 190 : paradoxa 102: pauciflora 181, 614, 619; pendula
191, 914; pilosa 56; pilulifera 191 ; pseudocyperus 191: -pulicaris 190; remota
190, 780; rostrata 192 ; semiplena 1018 ; semiplena var. tenuinervis 1018 ; sem-
pervirens 101, 102, 491, 781: silvatica 55, 56, 57, 619, 781, 914; tenuis 97.
181, 191; teretiuscula 190 : verna 56, 780; verna var. umbrosa 780; vesicaria
781. — Carica quercifolia 745. — Carlina acaulis 100, 652; vulgaris 790. —
TT
INDEX. 1041
Carpesium abrolanoides 850 ; cernuum 850. — Carpinus Belulus 905. — Car-
thamus glaucus 597 ; lanatus 597 ; 79%. — Carum Burialicum 805; Carvi 806:
ferulæfolium 12; filieinum 806 ; loloense 809; Tanakæ 806 ; trichomanifolium
807. — Cassebeera microphylla 546; triphylla 546. — Cassia aphylla 282,
175 ; aphylla var. trichosepala 475 ;. Arnottiana 475 ; crassiramea 475. — Gau-
calis anthriscus 16: daneoides 17 ; leptophylla 17; xanthotricha 17. — CGeci-
domya rola 631. -- Celtis australis 903. — Gentaurea alpestris var. subacaulis
772: arenaria 596, 793; axillaris 114, 595, 793 ; axilllaris var. ochroleuca 595 :
bella 595 ; Caleitrapa 794: cyanus 70; Cyanus var. parviflora 792; declinata
792 ; depressa 595; diffusa 793 ; Ferdinandi 772; Glehni var. purpurea 596 ;
Iberica 597, 794, 851 : Jacea 792; Jacea var. amara 792; Jacea var. Badensi
772: Jacea var. transalpina 772 ; Jacea var. vochinensis 772 ; leptocephala
996: maculosa 595, 793; montana 90 ; montana var. axillaris 793 ; nervosa
772: orientalis 596, 793: ovina 596, 793; phrygia 772; pseudophrygia 772:
pseudophrygia var. melanolepis 772, pseudoscabiosa 596 : reflexa 596 ; salicifolia
595; Salonitana 596: Salonitana var. macrantha 794: Salonitana var. sub-
inermis 79%: scabiosa 596, 793: scabiosa var. spinulosa 772 ; sessilis 596 ;
solstitialis 352, 597, 79%; sterilis 792: sterilis var. Paczoskii 792 : Triumfetti
var. calvescens 772; uniflora 772: virgata 596. — Centella asiatica 802. —
Gentranthus angustifolius 962. — Gentratherum brachylepis 297 ; punctatum
297 ; punetatum var. foliosa 298. — Cephalanthera ensifolia 910 ; grandiflora
779. — Cephalaria centauroides 23; transylvanica 22, 615, 617; uralensis
23. — Gephalorrhynchus hispidus 798. — Cephalozia heterostipa 45 : Helleri
166 ; scabrella 170. — Cerastium arvense 63, 196, 29%, 651, 766 ; arvense var.
arvensiforme 294; arvense var. arvensiforme b. glandulosum 294 ; arvense var.
lineare 766: arvense var. Soleirolii f. viscosa 766 ; arvense var. suffruticosum
766: cæspitosum 63; campanulatum 615, 616; chilense var. mendocinense
294 : glomeratum 63, 196, 766: glutinosum 63; laricifolium 766 ; lineare 766 :
manticun 115; mendocinense 294 ; nervosum 29%, 295 ; nervosum var. glareosum
295; pumilum 842; sphærophyllum 842: strietum 29% ; tomentosum 80 :
trigynum 766: triviale 63: viscidulum 295. — Gerasus avium 1. — Ceratio-
myxa mucida 182, 183, 335, 1025. — Ceratodon purpureus 449, 563, 922.
Ceratophyllum demersum 769. — Cercidium Andicolum 475. —. Gestrum
calyeinum 746; lævigatum 746: Parqui 746. — Ceterach officinarum 115.
782 : polypodioides 368. — Chærophyllum alpestre 712, 716, 718, 732:
aureum 91, 71%, bulbosum 12 : Calabricum 713, 723; Calabricum var. alpinum
724; Cicutaria 55, 95, 114, 496, 711-731, 770; Cicutaria y Calabricum 719,
723: Cicutaria var. lucidum 770: Cicutaria var. Sabaudum 496, 720, 724;
Cicutaria = typicum 719, 722; Cicutaria 8 umbrosum 719, 722; elegans 711-
727; hirsutum 496, 709-732; hirsutum 3 Cicutaria 731 ; hirsutum var. elegans
725; hirsutum 2 verticillatum 725 : humile 729: lucidum 414, 722, 770:
Magellense 712, 716, 729, 732; minimum 729; nodosum 13; palustre 721 ; pal-
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 12, 5 décembre 1902. 71
1042 INDEX.
lustre » glabrum 722; rigidum 731 ; rivulare 722-723; Sabaudum 723 ; temulum
13, 714; Villarsii 99, 103, 711-732, 770 ; Villarsii y alpestre 717, 720, 729:
Villarsii var. Briqueti 770; Villarsii à edcutarieformis 717, 718, 720, 730,
731; Villarsii 8 glabrum 720, 729; Villarsii 3 Magellense 717, 718, 720, 731;
Villarsii « éypicum 717, 720, 727. — Chamæmelum Caucasicum 588; inodorum
588, 787 ; præcox 588 ; Szovitzii 589. — Chaptalia integrifolia 400 ; nutans
400 ; piloselloides 400. — Chara polyacantha 615, 619. — Cheilanthes chlo-
rophylla 379, 380 ; dichotoma 316, 318, 379 ; flexuosa 316, 379; glaberrima
380 ; glandulifera 364; globulifera 380; incisa 317, 380; micropteris 316 :
monticola 379 ; paupercula 380 ; Pohliana 379; radiata 379 ; regularis 380. —
Cheiranthus cheiri 78, 80. — Chelinodium majus 838. — Chenopodium album
60, 62, 900 ; album var. striatum 778; ambrosioides 534; Anthelminticum
53%; bonus Henricus 62, 95 ; glaucum 349, 534 ; hybridum 349 ; murale 900 ;
opulifolium 349 ; pappulosum 535 ; polyspermum 60, 62 ; Rafaelense 534. —
Chevreulia stolonifera 389. — Chiloscyphus mancus 464. — Chironia arenaria
1012; Ecklonis 1013 ; linoides 1013, 101% ; linoides var. longifolia 1013 ;
lycnoides 101%; maxima 101%; mediocris 1011 ; Schinzii 1012 ; Schlechter:
1010 ; tetragona 1012. — Chlorella vulgaris 220, 931, 233, 253, 255, 407-
423, 967, 1022. — Ghondrilla juncea 599, 797. — Chondrioderma difformis
336; Michelii 1026, reticulatum 1026; Sauteri 335; spumarioides 335. —
Chrysanthemum coronarium 352; inodorum 69, 787; leucanthemum 589,
787; Parthenium 75, 80, 208, 352. — Chrysocoma coma aurea 1016; coma
aurea var. setosociliata 1016. — Chrysodium aureum 362; lomarioides 362.
— Chuquiraga glabra 398. — Cichorium Intybus 70; Intybus var. divari-
catum 795. — Cienfuegosia anomala 100% ; pentaphylla 1004; triphylla 100%.
— Cineraria maritima 80. — Circæa intermedia 100, 103 ; Lutetiana 9, 55.
116, 203, 769. — Cirsium Acarna 593, 791 ; acaule 100; aduncum 593 :
arachnoideum f. incana 791; arvense 594: arvense var. incanum 594, 791:
echinocephalum 594, 791; fallax 593 ; incanum 861 ; lanceolatum 851 ; lappa-
ceum var. Cosmelii 593; obvallatum 593 ; oleraceum 56, 96; oleraceum X lan-
ceolatum 209; oleraceum X palustre 209; palustre var. glomeratum 772;
scleranthum 593 ; serrulatum 790; spinosissimum 100, 102, 209. — Cissus
sicyoides 743. — Cistus laurifolius « ovatus 615, 616. — Citharexylon
myrianthum 821. — Cladochæta candidissima 585. — Clavaria abietina
183 ; aurea 968, 1026 ; cinerea 182, 1026 ; cinerea var. liliascens 183 :
corniculata 335; cristata 1026 ; flava 968; Kunzei 182, 183 ; rugosa 183. —
Clematis Hilairiana 286; Vitalba 651. — Cleome diffusa 735; diffusa var.
macrocarpa 735. — Glerodendron sp. 822. — Clibadium rotundifolium 389. —
Clinopodium vulgare 777. — Glitocybe dealbata 335 ; flaccida 18% ; geotropa
182; gilva 1025; gymnopodia 1025; inversa 183, 18%; laccata 182, 967, 1025;
mortuosa 182, 183 ; neburalis 182; odora 182, 1026 ; phyllophila 1026 ; pityo-
phylla 183, 1026 ; zizyphina 182, 183, 18%. — Clitopilus Prunulus 335, 968.
INDEX. 1043
— Cochlearia armoracia 80. — Cœloglossum albidum 779; albidum var.
tricuspis 779; viride 94, 99, 102, 193, 779. — Colchicum aulumnale 496, 653.
— Colletia Doniana 529. — Collignaya integerrima 533. — Gollybia butyracea
182, 967, 1025; contorta 1025; fusipes 967, 1024 ; hariolorum 182, 183 :
radicata 335, 1026 ; tabescens 1025; velutipes 967.— Colobanthus cherlerioides
294. — Colutea arborescens 962; cruenta 390. — Condalia microphylla 539 ;
microphylla var. lineata 529. — Conium maculatum 14. — Cavallaria majalis
96, 80, 99, 192, 653. — Convolvulus arvensis 67; tricolor 80. — Conyza
albida 382 ; alopecuroides 386; ambigua X Erigeron Canadensis 615, 617;
argula 382, 383; chilensis 382 ; X mixta 615, 617; Notobellidiastrum 383 :
serrulata 384: spicala 386; s{raminea 383. — Goprinus micaceus 968; plicatilis
1025. — Corallorhiza innata 19%. — Cordia Cujabensis 815. — glabrata 815;
Hassleriana 815; hypoleuca 815; hypoleuca f. minor 815. — Coreopsis tinctoria
392. — Coriandrum sativum 14, 76, 80, 527. — Cornus australis 17, 849:
mas. 17, 80; mascula 17; sanguinéa 651. — Coronilla Emerus 114, 652;
emerus var. repens 767 ; pentaphylloides 61%, 617. — Coronoria tomentosa 80.
— Cortinarius calochrous 968 ; cinnamommeus 968 ; collinitus 968; largus 968 ;
malachius 968 ; multiformis 968 ; sublanatus 968 ; varıus 968. — Corydalis cava
197; fabacea 1028 ; lutea 349; ochroleuca 764.— Corylus Avellana 651.— Cota altis-
sima 616, 617, 626. — Cotoneaster pyracantha 3 ; tomentosa 103, 199, 769 ;
vulgaris 3, 769. — Craspedaria grandis 374. — Cratægus melanocarpa 3, 847 ;
monogyna 768, 847 ; orientalis 846 ; Oxyacantha 3, 56, 80, 651; pectinata 847 :
pentagyna 3; tanacetifolia 2. — Craterellus clavatus 968 ; cornucopioides 182,
1026 ; crispus 182. — Crepis alpina 799 ; aurea 94, 103, 210 ; biennis 651 ;
fœtida 352, 600 ; foetida var. rhœadifolia 600, 799; paludosa 56; parviiflora 798 :
præmorsa 600; pulchra 798; rigida 600, 798; setosa 600, 799; taraxacifolia 210;
virens 70; Grithmum maritimum 15. — Crocus lutens 81 ; vernus 102, 779. —
Crucianella augustifolia 18; latifolia 18. — Crucibulum vulgare 183, 1025. —
Crumenaria polygaloides 739. — Crupina vulgaris 597, 79%. — Cryphæa
heteromalla 449. — Cryptotænia Canadensis 810 ; Japonica 810. — Cryptotæ-
niopsis Asplenioides 807 ; filicina 806, 807 ; Tanakæ 806, 807; trichomanifolia
807; vulgaris 806. — Cudonia circinans 1026. — Cuminum cyminum 76. —
Guphea Balsamona 402; confertiflora 402; ferruginea 402; Hassleri A0 ;
inœliquafolia 402; longiflora 403; longiflora f. x major 403; longiflora f. 8 minor
403 ; lysimachioides 402; mesostemon 403 ; mesostemon f. angustifolia 401 :
mesostemon var. ovalifolia 401; origanifolia 403; origanifolia à gracillima
403 ; ovalifolia 401 ; polymorpha 402; polymorpha var. vincoides 402; pteros-
perma 402; sessiliflora 401 ; stenopetala #02 ; trichopetala 401. — Guscuta
epithymum var. trifolii 67, 205 ; Sarothamni 775. — Gyanella ambensis 943. —
Cyathea abrupte-caudata 642; acanthomelas 641 ; arborea 640 ; altenuata 639 :
Capensis 324, 640, 642 ; Feei 641 ; Gardneri 317, 639, 649 ; leucostita 640 ;
Schauschin 317, 640, 641, 647; var. Brasiliensis; Schenckii 641 ; Serra 641 ;
1044 INDEX.
Taunaysiana 639 ; vestita 689. — Cyatus striatus 1025. — Gyclamen europeum
335 ; ibericum 897. — Cylindrothecium Schleicheri 215. — Gynanchum acu-
tum 897. — Gynara Cardunculus 791. — Gynodon dactylon 348. — Cynoglos-
sum officinale 775, 1028. — Cynosurus cristatus 95. — Cyperus flavescens 189 :
Cypripedilum calceolus 99. — Cyrtomium falcatum var. caryotidum 692. —
Cystopteris fragilis 96, 101, 185, 561, 637; fragilis var. acutidentata 782 :
fragilis var. anthriscifolia 782: fragilis var. cynapifolia 782; fragilis var. dentata
782 ; fragilis x genuina 917 ; regia 782 ; Ulei 317, 637. — Cytisus alpinus 652.
Laburnum 81; Laburnum var. Alschingeri 767 ; Laburnum var. Jacquinianum
767 ; nigricans var. nana 767 ; nigricans v. sericea 767 ; supinus 767.
D glomerata var. abbreviata 616, 619. — Dactylococcus infu-
sionum 221, 238, 243, 245, 251. — Dædalea confragosa 968. — Dalbergia
pubescens 999; sambesiaca 998. — Dahlia variabilis 81. — Danæa cordata
698 ; elliptica 698 ; racemosa 835, 913; stenophylla 698. — Danthonia
decumbens 188; Daphne Mezereum 56, 652. — Dasymitrium gymnostomum
923 ; incurvum 923, 992; japonicum 992 ; molliculum 992; rupestre 992. —
Datura fastuosa 746 ; Metel 747 ; stramonium 60, 68, 352, 747, 899. — Daucus
carota 16, 76; pulcherrimus 16. — Davallia bullata 825, 830 : inæqualis 638.
Delphinium Ajacis 614, 616 : consolida 60, 64, 359. — Drendropanax
cuneatum 743.-— Dentaria digitata 197, 653; pinnata 653: polyphylla 55,
95, 103, 197 ; polyphylla X digitata 197; quinquefolia 838. — Dermocybe
cinnamonea 182, 1026 ; sanguinea 183. — Desmatodon nervosus 449. —
Dianthus Armeria % virescens 615, 616 ; barbatus 81; cæsius 73; Carthusia-
norum 652; caryophyllus 81 ; monspessulanus var. controversus 766 ; plumarius
81; prolifer 766; prolifer var. uniflorus 766; saxicola 766 ; Seguieri 766 :
superbus 196; vaginatus 766. — Dicentra spectabilis 81. — Dichiton calycu-
latum 454; perpusillum 454. — Dichodontium pellucidum 211. — Dichotc-
mosiphon tuberosus 892. — Dichrocephala latifolia 584. — Dicksonia
apiifolia 638 ; coniifolia 31%, 638. — Dicranella curvata 211; Ferriei 992;
heteromalla 920 ; Oshimæ 992 ; rufescens 211 ; Schreberi 211. — Dicranodon-
tium dictycion 921; uncinatulum 921. — Dicranoweisia Bruntoni 43%, 449 :
compacta 404. — Dicranum Canariense 434, 435, 442, 449 ; cylindrothecium
920 ; erythrodontium 44%, 449 : Fauriei 920 ; flagellare 449 ; hamulosum 921 :
japonicum 921; longifolium 211; nipponense 920, 921; orthocarpa 920:
rufescens 920, 921 ; scoparium 449, 563 ; Scotlianum 434, 435, 449 : undulatum
563, 653. — Didymium effusum 968. — Didymodon giganteus 212 ; rubellus
var. intermedius 212. — Didymoglossum sociale 325 — Didymopanax Clausse-
nianum 743 ; Morototoni 743. — Diervilla florida 81. — Digitalis ambigua 206.
— Diospyros Lotus 897. — Diphyscium foliosum 449: fulvifolium 992. —
Diplazium crenulatum 557 ; grandifolium 558 ; intercalatum 558 ; leptocarpon 558:
INDEX. 1045
longipes 558 ; radicans 317, 358 ; radicans var latedecurrens 598 ; remolum 558 :
rostratum 598 ; Sheperdi 558; silvaticum 558 ; striratum 317, 357. — Diplo-
taxis muralis 65, 197, 350 ; tenuifolia 350. — Dipsacus ferox 614, 617;
laciniatus 22: pilosus 181 : silvesiris 22. — Dipterigya capilata 525. —
Discaria articulata 529 ; prostrala 529 ; prostrala var. inermis 529 ; trinervis
529. — Distichum capillaceum 211 — Ditrichum flexicaule 211; homomallum
211 ; pallidum 922, 992. — Dolichondeira tubiflora 823. — Dombeya damarana
1005 ; Dinteri 1005 ; rotundifolia 1005. — Doronicum macrophyllum 591. —
Dorycnium germanicum 356. — Doryopteris alcicornis 547 ; angularis ?
549 ; argentea 831 ; arıfolia 548 ; crenulans 549 ; elegans 318, 547; hastata :
Itatiaiensis 549 ; lonchophora 317, 548 ; microphylla 546; ornithopus 548 :
Le Le
paradoxa 546 ; patula 957 ; pedatifida 546 ; quinquelobata 547 ; sagittifolia 548 :
subsimplex 548; triphylla 546. — Dozya chloroclados 925 ; japonica 925. — :
Draba andina 290 ; atuelica 289; Gilliesii 290; pusilla 290; rosularis 290 :
Thomasii 891. -— Dracæna Draco 446. — Dracocephalum Ruyschiana 493. —
Drosera anglica 92, 198; intermedia 766 ; rotundifolia 92, 766. — Drummondia
clavellata 922, — Dryas octopetala 98, 103; octopetala var. vestita 891. —
Drynaria iteophylla 375. — Dyckia floribunda 824 ; Hassleri 82%. —
Dyctiosphærium pulchellum 233.
Em Elaterium 9. — Eccilia carneo-alba 335 ; Mougeotii 335. —
Echinocephalum angustifolium 390. — Echinodium Madeirense 453. —
Echinops Ritro 789 ; sphærocephalus 81, 115, 592, 789. — Echium arenarium
748; Barrattei 749; Bonnetii 748; confusum var. decipiens 749; ereticum
614, 618; setosum 748; trygorrhizum 749 ; vulgare 67. — Eclipta alba 390.
— Ectropothecium leptoblastum 988; leucomioides 992 ; perreticulatum 992.
— Elæagnus angustifolius 615, 618. — Elaphoglossum amplissimum 528 :
angustum 361 ; Aubertii 361; conforme 361; decoratum 317, 328 ; erinaceum
328; Gayanum 316; gracile 361; horridulum 361; Lindeni 316, 327, 328:
muscosum 316 ; ornatum 398 ; ovalifolium 361 ; Plumieri 361; plumosum 328 :
Schiedeanum 361 ; scolopendrifolium 362; scolopendrifolium var. insigne 362 :
spathulatum 327, 361; spatulinum 361; squamipes 315; squamosum 328:
Ulei 327; viscidum 328, 361. — Elephantopus angustifolius 305; palustris
305; scaber 305; scaber var. tomentosus 305. — Elymus europæus 55, 57,
93, 189. — Elytrophorus articulatus 935, 936; globularis 935, 936. — End-
licheria hirsuta 823. — Enhydra anagallis 390. — Entodon abbreviatus 930:
attenuatus 930; chloroticus 931; ramulosus 951. — Entoloma clypeatum
1025. — Entosthodon Krausei 444, 449 ; lutschianus 993 ; Templetoni 449. —
Epilobium alsinæfolium X collinum 769; anagallidifolium 769; angustifolium
8, 55, 78. 95; glaucum 542 ; hirsutum 8, 93, 203; montanum 9, 55, 95, 769:
nivale 542 ; obscurum 769 ; palustre 181 ; parviflorum 9; parviflorum X roseum
1046 INDEX.
769 ; roseum 9, 203 ; trigonum 55, 95, 96, 108, 203. — Epidendrum biflorum
337, 338; florijugum 337. — Equisetum arvense 917 ; heleocharis 186 :
hıemale 186; maximum 55 ; silvaticum 96, 186; variegatum 186. — Era-
grostis Barrelieri 615, 619 ; minor 348, 615, 619 ; pilosa 348, 962. — Erech-
thites hieracifolia 397 ; valerianifolia 397. — Erianthus Ravennæ 834, 914.
— Erica carnea 99, 105, 204, 358; Tetralix var. anandra 615, 618. — Erigeron
acris 69, 583, 771, 784; alpinus 584 ; alpinus f. elongata 771: alpinus var.
exaltatus 182; alpinus f. gracilis 771 ; alpinus var. intermedius 771; annuus
70, 75, 97, 208 ; bonariensis 382; Canadense 75, 583, 783, 850; linifolius
382 ; Schleicheri 771; Tweedii 312; uniflorum 58%. — Erinus alpinus 652.
— Eriophorum alpinum 92; gracile 780. — Eritrichium nanum 775. —
Erodium cicutarium 293, 351, 843 ; cicutarium var. chærophyllum 767 ; litto-
reum 645, 617 ; moschatum 74, 81, 202. — Erophila verna 66, 197. — Eruca
sativa 81. — Erucastrum Pollichii 65, 197. — Eryngium alpinum 110, 358;
cæruleum 849; campestre 10 ; maritimum 10. — Erysimum cheiranlhoides
66, 350 ; dubium 14%, 18%, 754 ; helveticum 184, 765 ; orientale 66; rhæticum
114, 18%, 765 ; rheticum var. alpinum 765 ; rhæticum var. dubium 764, 765 ;
rhæticum var. typicum 763, 764, 765. — Erythræa centaurium 93 ; ramosis-
sima 204. — Erythroxylon Hasslerianum 736 ; microphyllum 737; Myrsinites
736; nitidum 736; Pelleterianum 737 ; suberosum 737 ; subrotundum 736.
— Esysimum orientale 73. — Eucalypta rhabdocarpa 213. — Eucalyptus
acuminata 580 ; alba 572: brachypoda 580; Camaldulensis 580, 581 ; cimicina
570, 571; coronata 570 ; dealbata 570, 571-573; exserla 580, 581; Foeld-Bay
570, 571 ; longirostris 571, 580 ; longirostris f. brevirostris 580; occidentalis
570; oleosa 573; piperita 570 ; panctata 572; resinifera 570 ; rostrata 569-
582; rostrata var. brevirostris 981 ; semisupera 570 ; squamosa 574; subulata
570, 580, 581; tectifica 572; tereticornis 569-582 ; tereticornis var. ambly-
corys 574; tereticornis var. angustifolia 570 ; tereticornis var. brevifolia 571,
97% ; tereticornis var. dealbata 571 ; tereticornis var. latifolia 571 ; tereticornis
var. sphærocalyx 57%; lereticornis var. squamosa 571, 574; triplinervis 570 ;
viminalis 572, 574. — Eucladium verticillatum 434, 449; verticillatum var.
angustifolium 434, 449 ; verticillatum var. setaceum 449. — Eudorina elegans
965. — Eufragia latifolia 899. — Eupatorium Achillea 309 ; adscendens 306 ;
alternifolium f. Paraguariensis 309; amphidictyum 308 ; aureo-viride 309 :
bartsiefolium 310; Bupleurifolium 308 ; Caaguazuense 306 ; Caaguazuense var.
crassifolium 306 ; Caaguazuense var. nervosum 306 ; cannabinum 783; clema-
tideum 310; conyzoides var. Maximiliani 307 ; conyzoides var. y pauciden-
tatum 306 ; dendroides 306 ; denudatum 311; ensifolium 308; Glaziowii 311:
graciliflorum 306 ; hecatanthum 308 ; ivæfolium 307; ivæfolium var. foliosum
307 ; læve 310; var. macrophylla 310 ; Kleinii 311; kleinioides 307 ; klei-
nioides var. latifolia 307; lævigatum 308; liatrideum 307; luquense 307:
lystmachioide 310 ; macrocephalum 312 ; macrophyllum 307 ; Maximiliani 307;
DT € -
INDEX. 1047
Maximiliani var. hispidulum 307: myriocephalum 307; oblongifolium 309 :
oblongifolium var. Paraguariensis 309 ; orgyale 308 ; pallescens 307 : palustre
309; palustre var. verbenaceum 310 ; Paraguariense 307 ; Paraguariense var.
angustifolia 307 ; Paraguariense var. nervosum 307 ; psidiefolium 308; pur-
purascens 311 ; pycnocephalum 310 : pyenocephalum var. macrocephala 310:
Radula 311 ; rhinantaceum 309 ; rhinantaceum f. elegantior 309; Ridelii
311; steviefolum 308, 309 ; stigmalosum 311 ; subhastatum 310 : subhastatum
var. 8 lanuginosa 310 : tozziæfolium 306 ; Tweedianum 309; urticifolium 310;
verbenaceum 307 ; vitalbæ 306: vitalbæ var. serratifolium 306. — Euphorbia
aculifolia 532 ; amygdaloides 653, 778, 902; chamæsyce 778 ; cyparissias 692 ;
dulcis 651, 653 ; Engelmanni 351 ; exigua 67 ; Evonymicarpa 532; Helioscopia
67, 902 ; lathyris 7%, 201, 778; ovalifolia 532 ; peploides 902; peploides var.
purpurascens 902 ; peplus 67 ; platyphylla 56; portulacoides 532, 538; portu-
lacoides var. glaucescens 532 ; portulacoides var. spathulata 532. — Euphrasia
agrestis 151 : Alboffit 133, 517 ; alpina 122, 133, 505-507, 516, 517 : alpina
Vidali 507 ; Bicknelli 127, 503 : brevipila 127, 148, 267, 498 ; brevipila tenuis
499 ; Campestris 131, 133, 148, 149, 150, 265. 266; Cantalensis 130, 131,
269, 266 ; capitulata 141: cebennensis 128, 130, 268, 500; condensata 277 :
ceerulea 127 : corsica 513; cupræa 509, 510, 512; curta 127, 134, 273; curta
imbricata 267 ; curta occidentalis 267; curta var. officinalis 273; cuspidata
137 ; drosocalyx 140 ; ericetorum 277, 279 : exigua 137; gracilis 134, 139,
279, 276, 916; grandiflora 517 ; gyroflexa 131, 267: Heribaudi 134, 497:
Himalayica 517; hirtella 127, 132, 133, 143, 145, 146, 267, 776; hirlella
var. eglandulosa 143 ; hirtella lepida 127, 145 ; hirtella polyadena 145 :
hirtella var. subglabra 143 ; Javalambrensis 142: Labusquettei 272; majalis
269, 500 ; micrantha 275 ; minima 131-134, 136-140, 146, 269, 277, 509, 513,
517, 518; minima capitulata 141: minima var. elatior 137 ; minima gymnan-
thera 138, 141 ; minima X hirtella 434; minima var. hispidula 137 ; minima
var. maxima 137 ; minima 3 minor 138; minima pallida 140 ; minima f. pur-
purascens 139; minima var. Schleicheri 136, 137; minima var. subaristala
137; minima Willkommii 142; minor 132, 137, 138, 139. 515; minor var.
minor 138: montana 125, 127, 129, 131, 150, 152, 265, 266; montana
x suecica 134 ; nebulosa 134, 267 ; nemorosa 49, 122, 127, 134, 269, 270,
276, 277, 516; nemorosa curta 273; nemorosa Labusquettei 272: nemorosa
occidenlalis 27%, 275 ; nemorosa var. officinalis 270; nemorosa var. tetraquetra
271 ; nemorosa vernalis 127, 273: nitidula 270; nivalis 513 : oblecta 134 :
oceidentalis 27%; odontites 60, 69 ; odontites var. serotina 206 : officinalis
122, 147, 275 ; officinalis f. campestris 149; offieinalis f. montana 150; offi-
cinalis var. tenuis 499 ; officinalis tetraquetra 271 ; palæo-alpina 126; palæo-
nemorosa 126 ; palwo-peclinata 126; palæo-Rostkoviana 126 ; palæo-tatarica
126 ; palæo-tricuspidata 126 ; pecorina 499, 50% : pectinata 133, 269, 499, 500,
904, 505, 516; pectinata Bicknelli 503 ; pectinata obtecta 501 ; pectinata var.
1048 INDEX. H
puberula 500; pectinala tatarica 502; Perrieri 127, 508: picla 128, 269 :
polyadena 145 ; puberula 502; pumila 280 : rigidula 276, 277, 279; Rosiko-
viana 127, 129, 131, 132, 133, 140, 146-149, 150, 265, 266 ; Rostkoviana Can-
talensis 131. 265 ; Rostkoviana Cebennensis 268-269 ; Rostkoviana var. cam-
pestris 149; Rostkoviana gyroflexa 131, 267 : Rostkoviana X hirtella 515:
Rostkoviana var. laxiuscula 148; Rostkoviana var. 8 minuta 148, 776; Rost-
koviana montana 131, 150, 269 : Rostkoviana nebulosa 266 ; Rostkoviana picta
269 ; Rostkoviana versicolor 126, 148; salisburgensis 127, 131, 132, 134.
277, 280, 509, 516: salisburgensis var. alpicola 510 ; salisburgensis var. atro-
purpurea 510 ; salisburgensis var. aurea 512 : salisburgensis var. cœrulans 510 :
salisburgensis var. cœrulescens 510: salisburgensis var. cupræa 510: salis-
burgensis var. elongata 510 ; salisburgensis var. grandiflora 510 ; salisburgensis
var. hispidula 512; salisburgensis var. laxa 510 : salisburgensis var. macro-
donta 510 : salisburgensis f. major 510 ; salisburgensis var. minuta 509: salis-
burgensis var. nivalis 510, 513 : salisburgensis var. parvula 509; salisburgensis
var. permixta 510; salisburgensis var. pumila 513: salisburgensis var. purpu-
rascens 510; salisburgensis var. ramosissima 510 ; salisburgensis var. subalpina
510 ; salisburgensis corsica 513; salisburgensis X minima 516; salisburgensis
Senneni 133, 51’: Schlagintweitii 129. 134 ; scotica 13%; semicalcarata 122,
12% ; Songeoni 517 : Soyeri 515; stricta 127, 131, 132-276, 277, 279, 499.
905. 516 : strieta Heribaudi 271, 497, 498 : stricta f. latifolia 280 ; stricta var.
pseudo-cærulæa 280: strieia pumila 280, 514; strieta X salisburgensis 515 :
stricta suecica 280 ; suecica 127, 279 ; tatarica 127, 499, 502, 503, 505: tenuis
127, 499; telraquetra 271, 274: Tholeyriana 149 : trieuspidata 122; uliginosa
148; variabilis 437; versicolor 130, 131; Willkommii 142, 143. -— Eurhyn-
chium Bornmuelleri 444, 449 : Canariense 438, 450; circinatum 440, 449 :
fontium 44%, 450: meridionale 438, 439, 450; myosuroides 450 ; Orotavense
439, 44h, 450; Perraldieri 438, 450; piliferum 215; polystictum 931; præ-
longum 215, 439, 450, 931: prælongum var. atrovirens 450; prælongum var.
laxwirete 439, 444, 450 ; pumilum 450; speciosum 439, 450; strigosum 450:
Stokesii 439, 450; Stokesii var. Teneriffæ 439. 444, 450; Tommasinii 215.
— Euxolus crispus 901; viridis 900, 901. — Evonymus Europæus 651 :
latifolius 201. — Exobasidium Vaccinii 968.
Fapronia pusilla 450. — Facelis apiculata 389. — Fagus silvestris 355:
svlvatica 891. — Falcaria Rivini 12. — Fauriella albescens 928. — Fedia
dasycarpa 21; tridentata 22. — Ferula caspica 15 ; ferulago 15. — Ferulago
galbanifera 15. — Festuca amethystina 100, 102, 188; gigantea 96; ovina
var. duriuscula 188 ; ovina var. valesiaca 891 ; silvatica 95, 102, 188; violacea
132. — Ficus Bengalensis 755-761 ; Carica 762, 778; Carica > genuina 903 ;
hirla 889 ; tomentosa 761. — Filago arvensis 586, 785; arvensis var. lagopus
INDEX. 1049
986: dasycarpa 389; germanica 986, 785. — Filipendula hexapelala 5. —
Fissidens adelphinus 921 ; asplenioides 443, 450; Attanlicus 443, 447, 450 ;
bryoides 211 ; cristatus 921; Ferriei 993; gymnogynus 921 ; japonicus 924,
993; limbato-marginatus 993; nagasakinus 921 ; pallidicaulis 435, 443, 450;
Sakource 921 ; serrulatus 435, 450 ; laxifolius 450; Teneriffæ 444, 450; viri-
dulus 450. — Fistulina hepatica 968. — Flammula gummosa 182. — Flotowia
glabra 398. — Foeniculum capillaceum 351; officinale 15, 76. — Fontinalis
anlipyrelica A50; antipyretica var. Azorica 443, 450. — Forsstromia tricho-
mitria 925. — Fragaria collina 5; indica 351 ; vesca 5, 651. — Frangula
polymorpha 739. — Fraxinus excelsior 56. — Fritillaria imperialis 81. —
Froriepa nuda 849. — Fuchsia coccinea 81. — Fugosia triphylla 100%. —
Fuirena pubescens 615, 619. — Fumana procumbens 181. — Fumaria oflici-
nalis 64; Vaillantii 6%: curviseta; 450; Fontanesii 450 ; hygrometrica 437,
450, 923 ; hygrometrica var. calvescens 437, 450.
Cases lutea 192. — Galanthus nivalis 72; nivalis £& Redoutei 910.
edoutei 910. — Galatella punctata 783. — Galeobdolon luteum 651. —
Galeopsis augustifolia 60; bifida 60, 68; intermedia 777; ladanum subsp.
angustifolia 68 ; pubescens var. tristis 777; Tetrahit 68; Tetrahit var. præcox
777; Tetrahit var. sylvestris 777. — Galinsoga parviflora 771. — Galium
anisophyllum 770 ; Aparine 20, 69, 651 : aristatum 8 levigatum 770; aristatum
æ scabriuscula 770; asperum var. Gaudini 770; asperum var. glabratum 770;
asperum var. rhodanthum 770; coronatum 21; eruciata 651; dumetorum var:
levicaule 770; elatum > procurens 770; elongatum 20 ; Gerardi 770; ghilanicum
850 ; molle 612 ; Mollugo 20 ; palustre 20; parisiense 850; pedemontanum 21:
rotundifolium 207 ; rubioides 20 ; rubrum 770; rubrum var. nana 770 ; ruthe-
nicum 20 ; saturejifolium 20 ; silvaticum 207; spurium 850 ; spurium £ Vaillantii
770 ; tauricum 21 ; tenue 770 ; tennuissimum 21 ; tricorne 20, 352 ; uliginosun
207 ; vernum var Halleri 770; vernum var. hirticaule 770 ; verticillatum 20;
veruum 8 lasiocarpum 20; verum = leiocarpum 20. — Gamocarpha Gilliesii
542. — Gardoquia chilensis 544; Gilliesii 544. — Garovaglia elegans 926 ;
Fauriei 925, 926. — Gasparinia murorum 419. — Gayophytum humile 542. —
Geaster hygrometicus 1025.— Geheebia cataractarum 1023.— Genista andicola
486; Cumingii 486 ; Delphinensis 615, 617 : desiderata 486, 523 ; elegans 486,
524; germanica 767; juniperina 486; sagittalis 652; umbellata 486.
Gentiana amarella 615, 618; asclepiadea 94, 493; baltica 52, 54; campestris
51, 52, 53, 5%; campestris var. germanica 53; campestris var. suecica 52, 53,
5%; cruciata 86, 100, 20%. — Geranium dissectum 843. — Gentiana excisa
775; hypericifolia 52, 5%; islandica 52, 5% ; latifolia 98, 103 ; lutea 100, 103,
652, 653, 965 ; pneumonanthe 92, 204 ; purpurea 965 ; Thomasiana 965 ; verna
95, 204, 652 ; verna var. angulosa 20% ; vulgaris 100, 103, 205. — Geoglossum
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n°0 12, 5 décembre 1902. 72
1050 INDEX.
glabrum 182, 183, 335. — Geranium columbinum 66 : dissectum 66, 651 ;
molle 843 ; nodosum 767 ; palustre 201; phæum var. fuscum 201 ; pusillum
767: Pyrenaicum 66, 201, 651; Pyrenaicum var. trilobum 644-617, 630;
Robertianum 55, 651; Robertianum var. albiflorum 181 ; rotundifolium 766 ;
sessiliflorum 293 ; silvaticum 98, 103, 201; silvaticum var. brachystemon 181 ;
strigulosum 293. — Gesnera allagophylla ; rutila 822 ; Sceptrum 822 —
Geum rivale 55; rivale X urbanum 615-617; X umbrosum 615-617;
urbanum 5,55, 847. — Gilibertia cuneata 743 ; Pavonia 743. — Gladiolus
communis 81; palustris 779 : segetum 779. — Glechoma hederacea 652;
hederacea var. major 777. — Gleichenia bifida 691 ; furcata 690 ; lanosa 691 ;
linearis var. grandis 691 ; longipes 690 ; nervosa 691 ; pedalis 690; pruinosa
316, 690 ; revoluta 325, 690; trifurcans 691. — Globularia cordifolia 99, 101,
103, 358, 652 ; nudicaulis 103, 207, 355; Willkommii 652; Willkommii var.
elongata 778. — Gloxinia tubiflora 823. — Glyceria distans 275 ; maritima 275:
plicata 91. — Glycyrrhiza echinata 845 ; glabra 616, 617. — Glyphomitrium
Azoricum %43, 450; nigricans 436, 442, 450; nigricans var. pulvinare 443, 450;
polyphyllum 450 ; polyphyllum var. procerum 444, 450; pulvinare 451. —
Gnaphalium purpureum 389 ; purpureum var. filagineum 389 ; purpureum var.
spathulatum 389; silvaticum 585, 771; uliginosum 208. — Gomphia olive-
formis 740. — Gomphidius glutinosus 182, 1026. — Gonium pectorale 251 >
sociale 251. — Goodyera repens 102, 19%. — Gossypianthus australis 541:
tomentosus 541. — Gossypium anomalum 1004 ; herbaceum 834 : senarense
100% ; triphyllum 104; Gourliea decorticans 282. 476. — Gratiola officinalis
776. — Grielum cuneifolium 94%. — Grimmia apocarpa 563, 922; apocarpa
var. gracilis 922; Azorica 443, 450 ; Canariensis 444, 450; commutata 450 :
decipiens 436 ; decipiens forma 450 ; fragilis 436, 450 ; funalis 450 ; Hartmanı
563; leucophæa 436, 450 : pulvinata 212, 436, 450, 563; trichophylla 436,
450 ; trichophylla var. Teneriffæ 436, "Ah, 450. — Guepinia helvelloides 182,
968. — Guizotia oleifera 352. — Gymnadenia albida 102, 193 ; Conopea
f. gracilis 779 ; odoratissima 193, 779. — Gymnanthe biloba 460 ; ciliata 456 >
cinerascens 457 ; eristallina 458 ; lophocoleoides 461 ; unguiculata 457: Wilsonii
558. — Gymnogramme Biardi 367; Caracasana 366 ; Fauriei 561: flexuosa
315, 367; glandulosa 364; grandis 557; hirta 366 ; insignis 316, 366 ; lepto-
phylla 561, 1023; longifolia 316, 367; Makinoi 561; microphylla 561;
myriophylla 364; Regnelliana 365, 380; scandens 366; Schwackeana 365 ;
Sellowiana 317, 365. — Gymnomitrium ochrophyllum 165. — Gymnopteris
contaminans 636 ; serratifolia 636. — Gymnospermum tremelloides 653. —
Gymnostomum calcareum 434, 451 ; rupestre 210, 451. — Gypsophila muralis
73, 74, 196. — Gyrophora anthracina 961 ; anthracina var. microphylla 960,
961 ; corrugata 960 ; cylindrica 960 ; cylindrica b. fimbriata 960 ; hirsuta 960 ;
nurina 960 ; proboscidea 960 ; reticulata 960, 961 ; rugifera 961 : spodochroa
960; tornata 960 ; vellea 960. — Gyroweisia reflexa 451.
INDEX. 1051
1 Boiviniana 942; perfoliata 942; polyphylla 943; Rautane-
niana 944 ; Saundersiæ 943. — Hæmatococcus lacustris 233. — Haplohy-
menium triste 993. — Harmsia emarginata 1006; Kelleri 1006 ; sidoides
1006. — Hebeloma crustuliniforıne 968. — Hecistopteris pumila 317, 363.
— Hedera helix 17, 55, 56, 849. — Hedwigia albicans 436, 451, 993 ; ciliata
563; ciliata var. viridis 922. — Hedysarum obscurum 724. — Heimia salici-
folia 401 ; salicifolia var. « 401. — Heleocharis pauciflora 190 ; uniglumis
190, 913. — Helianthemum canum 652, 962 ; fumana 766, 962; vulgare 652 ;
vulgare var. angustifolium 766. — Helianthus annuus 82. — Helichrysum
arenarium 585, 785 ; arenarium var. roseum 585; bractealum 82 ; graveolens "
785 ; plicatum 585. — Heliotropium Clausseni 816, 817 ; Clausseni f. robustior
816 ; Curassavicum 817 ; filiforme 817 ; Hasslerianum 817 , hispidum 816 ; indicum
816; inundatum 816 ; leiocarpum 816 ; leiocarpum f. minor 816 ; monostachyum
816 ; monostachyum var. tiaridiordes 816 ; peruvianum 82; riparium 817. —
Helleborus fœlidus 651, 652 ; niger 76%; viridis 91, 103, 196, 76%. — Helminthia
echioides 352, 796. — Helosciadum Heyneanum 809. — Helvella crispa
183, 335 ; elastica 968. — Hemerocallis fulva 72, 82, 91. — Hemitelia apicu-
Jata 317, 639 ; grandiflora 639 ; horrida 639. — Hepatica triloba 78. — Hera-
cleum alpinum 615, 617 ; juranum 615 ; sibiricum 15 ; sphondylium 55, 893;
sphondylium var. elegans 203; sphondylium var. stenophyllum 769; villosum
15. — Herminium monorchis 91, 193. — Hesperis malronalis 78, 82, 350 ;
runeinata 838. — Henchera sanguinea 82. — Hexaptera cicatricosa 289 ;
pinnatifida 289 ; spathulata 289. — Hibiscus ebracteatus 1004; Elliottiæ 1004;
Elliottiæ var. ebractealus 1004 ; Elliottiæ var. subciliatus 1003 ; Elliottiæ var.
Pechuelii 1004; trionum 351. — Hieracium alpinum var. Halleri 774; amphi-
genum 774; asterinum 773 ; aurantiacum 210 ; Balbisianum 774; Berardianum
774; bifurcum 600, 799 ; boreale 800 ; chondrilloides 774; cinerascens 774 ;
Delasoiei 773 ; dentatum 773 ; dentatum var. subvillosum 773; echioides 601,
799 ; elongatum 773 ; farinulentum 181, 962; florentinum 773; furcatum 773;
glaciale 773 ; glanduliferum 77% ; glandulifera X piliferum 774; Gremlii var.
glabrescens 774; Hoppeanum 773; incisum 77% ; intybaceum 775 ; lævigatum
775; Langanum 774; macrorhizum 615, 618; murorum 56, 601, 652, 799;
murorum var. alpestre 77%; murorum var. virescens 774; orthoglossum 615,
618 ; paragayense 400 ; Peleterianum var. depilatum 773; præaltum 601, 799 ;
pratense 601 ; pulmonarioides 774; scorzonerifolium var. pilosum 773; sixtinum
774 ; sphærocephalum 773 ; subcæsium 774; subincisam 774; tenuiflorum 774,
775; tridentatum 601; villosum 98, 99, 103, 210; villosum f. elata 773;
Virga-aurea 615, 618; virosum 800; vulgatum 210, 601 ; Xatardium 615, 618.
— Hilocomium splendens 653. — Hippocratea verrucosa 742. — Hippomara-
thrum crispum 14. — Hippophaë rhamnoides 202. — Hippuris vulgaris 702.
— Hoffmannseggia falcaria 476; gracilis 476; nana 476. — Holcus mollis
1052 INDEX.
187. — Homalia ligulæfolia 927 ; nitidula 927; scalpellifolia 927; subreeta 444,
451: Webbiana 444, 451. — Homalothecium Mandoni 438, 451; sericeum
138, 451. 463 ; sericeum var. Madeirense 451; sericeum var. Mandoni 438,
443, 451: sericeum var. meridionale 451 : tokiadense 931. — Homogyne alpina
04, 98, 101, 209, 653. — Hookeria lætevirens 451. — Hordeum distichum
var. nutans 59. — Hugueninia tanacetifolia 966. — Humulus lupulus 72, 195,
902. — Hutschinsia alpina 72%. — Hyacinthus orientalis 82. — Hydnum
aurantiacum 968: eyathyforme var. flabelliforme 968 ; floriforme 968 ; imbri-
catum 183, 968, 1026; repandum 183, 968, 1026 ; velutinum 968. — Hydro-
cotyle Javanica 802. — Hydrolea glabra 737; Paraguayensis 737; spinosa
737 ; spinosa var. inermis 737. — Hydrurus penicillata 965. — Hygrocybe
conica 182. — Hygrophorus chrysodon 183: coccineus 182: melizeus 967 ;
miniatus 482; nitidus 1025; niveus 182; pudorinus 483; puniceus 967;
virgineus 182. — Hylocomium brevirostre 216: Berthelotianum 442, A51;
brevirostre 992; brevirostre var. lutschiana 992; Himalayanum 992; loreum
216: pyrenaicum 215, 216: splendens 451, 562, 992 ; squarrosum 451 ; trique-
irum 562; varians 992. — Hymenophyllum æruginosum 321 ; asplenioides
var. palmalum 323 ; candiculatum 317 ; ciliatum 316, 317, 319, 320; crispum
316. 323; delicatissimum 321: elatius 319 ; elegans 317, 321; elegantulum
321; interruptum 321: lineare 320, 321: Magellanicum 318; microcarpunmı
319, 322 ; notabile 322 ; organense 322 ; polyanthos 317, 322, 323; pulchellum
321 : pusillum 323, 325: rufum 321; rupestre 323, 324; sericeum 317 ; Silverre
317, 320; subdeltoideum 322 ; tenellum 321; Tunbridgense 315, 321; Ulei
316, 320; undulatum 323: vacillans 321; viridissimum 322. — Hymenos-
tomum microstomum 210. — Hymenostylium curvirostre 210, 920; curvi-
rostre 8 scabrum 211. — Hyocomium Madeirense 451; scabrifolium 000. —
Hyophila contorta 44h, 451; Treleasei 443. 451. — Hypericum hirsutum
55. 95. 202; humifusum 202: montanum 202; perforatum X tetrapterum
202 ; quadrangulum 99, 202. — Hypholoma fasciculare 182, 968, 1025; pyro-
trichum 335. — Hypnum Canariense 441, 442, 451: chrysophyllum 216:
commutalum 216 ; crista-castrensis 216; Ctenium 991: cupressiforme var.
brevisetum 000; cupressiforme var. ericelorum 451 : cupressiforme var. Lauri.
442, 451, cupressiforme var. ovatum A41, 4h44, 451; cupressiforme var. resu-
pinatum 451 ; cuspidatum 451, 563; falcatum 216; fluitans 451 ; fontium 439 ;
Halleri 216; Hochstetteri 451; incurvatum 216; Lindbergii 216; Maderense
441 : molluscum 216, 563, 653; Paivanum 452; procerrimum 216; protensum
216 ; pseudocupressiforme 441, 443, 451, 563; purum 451, 562; rugosum
562 : Sauteri 216; Schreberi 562; subcupressiforme 451; Teneriffe 452, 453 ;
unginatum 216; uncinulatum 451; Wilsoni 959. — Hypochæris Brasiliensis
400 ; glabra 115; glabra var. erostris 773. — Hypolepis aquilinaris 636. —
Hypopterygium brevipes 993; japonicum 992, 993 ; Levier: 993. — Hyssopus
officinalis 962,
INDEX. 1053
Es Violeti 615, 616. — Ilex aftinis 741 ; affinis var. » genuina 741 ;
affinis f. 8 latifolia 741 ; aquifolium 56, 101; Brasiliensis 740; Caaguazuensis 744 ;
dumosa 740 ; dumosa var. b. Guaranina 740 ; Paraguariensis 741: Paraguariensis
var. « genuina 741; Paraguariensis f. parvifolia 741; pubiflora 740: pubiflora
f, 8 Balansa 740 ; pubiflora var. + pubiflora 740. — Impatiens noli me langere
55, 202. — Inocybe destrieta 182, 183; hiulca 968; lucifuga 335 ; Trinii 1026.
Inula Britanica 585; Conyza 78%: ensifolia 585, 78%; Germanica 584, 784 ;
slandulosa 584 ; Helenium 81, 78%; hirta 771 ; Oculus Christi 585, 785; salicina
92, 208, 58%, 784; vulgaris 208, 784. — Inulopsis scaposa 312. — Ionidium
bigibbosum 73%; commune 733 ; commune var. circwoide 733, commune var.
glabrifolium 733 ; commune var. typicum 733 ; glaucum 734; glutinosum 754;
slutinosum 7 angustifolium 734: glutinosum var. Paraguayense 73%: gramini-
folium 735 ; Hasslerianum 733, 734: Ipecacuanha 73%; Paraguariense 73%;
Paraguariense var. Balanse 734; Poaya 733; sylvaticum 733. — Ipomæa
purpurea 898. — Iresine tomentosa 540. — Iris germanica 76, SL; pallida 910 ;
pseudacorus 91, 102; squalens 81. — Isetes lacustris 615, 619. — Isoptery-
gium albescens 993 ; lutschianum 993 ; pallidulum 993: strietifolium 993 ;
subalbidum 993 ; Textori 932; 993; Teysmanni 931. — Isostigma acaule 39%;
dissitifollum 39%: Riedelii 39%: speciosum 39%. — Isothecium myurum 563;
subdiversiforme 995.
Ms dodecaphylla 735; dodecaphylla var. lueida 745. — Jamesonia
Brasiliensis 316, 367; rotundifolia 367, 368; scalaris 368. — Jasminum
nudicaule 336. — Jægeria hirta 390; hirta var. 8 glabra 390. — Juglans
regia 72, 652, 655, 835, 902. — Juncus acutus 3 longibracteatus 915 :
alpinus 91; anceps 615, 618 ; balticus 615, 619; compressus 780; effusus X
slaueus 192; filiformis 780; Jacquini 780; striatus 615, 619; sylvalicus 780;
tenuis 348; trifidus var. foliatus 780.— Jungermannia achroa 174: alpestris 35;
anacampta 172; arenaria 36; atlenuata 47, 157; barbata 157; barbata var.
attenuata 47 ; barbata var. dentata 158 : barbata var Fleerkei 159, 160 : barbata
var. schreberi 157; bursata 862 ; calveulala 454, 455: campylodonta 459;
capitata 36 ; cinerascens 457 : colpodes 169 ; compacta 166 ; concreta 470 :
contigua 470: curvula 35; cylindriformis 43: decolorans 47: densa 172;
dichotoma 677; elongata 41 ; excisa 36, 37 ; exsecta 178; fertilis 172 ; Fiærkei
160 ; gelida 36; geminifolia 467 ; Gillmani 45; gracilis 47; grandiretis 160 ;
srœnlandica 172; gultulata 40 ; Hatcheri 139: Helleriana 166 : ineisa 160;
incompleta 173; intermedia 36 ; intricata 167 : lelskii 467 ; Kunzeana 168 ; laxa
48 : leucorhiza 170 ; Limprichtii 37 ; longidens 40 ; longiflora 40 ; lycopodoides
158; Lyoni 457; macrocalyx 463: marchiea 48, 959: medelpadica 177:
Mildeana 48 : minuta 165: Naumannii 160: Moræ-Cæsareæ 161: obtusa 38 :
1054 INDEX.
ochrophylla 165 ; opacula 46 ; oppositifolia 468 ; Orcadensis 473; parca hs;
parcæformis 44: patula 879; pectinata 983 ; perfoliata 468; perigonialis 171 ;
Pigalettoana 42 : plicata 169 ; polita 177 ; porphyroleuca 40 ; propagulifera 39 ;
quadriloba 176; quinquedentata 158 ; recurvifolia 162 : repanda 979; rigide
169 ; rubricaulis 468 ; saccatula 165 ; saxicola 168; shristophila 46 ; seitula
176 ; setosa 159 ; sicca 35 ; simplex 882; socia 36, 37; subdichotoma 165 ;
subinflata 165 ; tumidula 35 ; uinguiculata 457 ; Vahliana 169 ; ventricosa 40 ;
verrucosa 42 : verruculosa 166 ; viridissima 160 ; Wenzelii 35; Wilsoni 458.
— Jungia floribunda 406. — Juniperus brevifolia 445 ; cedrus 446 ; communis
var. intermedia 890 ; nana 287; Sabina 283, 287. — Jurinea alata 594;
arachnoidea 594, 792 ; mollis; 594, 792 ; polyclonos 594 : stœchadifolia 791.
Ki crategifolia 295 ; crategoides 295; oblonga 295. — Kerria
japonica 82. — Kirchneriella lunaris 233. — Knautia arvensis 23, 652;
pannonica 770. — Kniphofia ichopensis 1046 ; Schlechteri 1016; Kæleria
cristata 95. — Kælpinia linearis 597.
Bee aurantiacus 968 ; azonites 968; blennius 967, 1026 ; deliciesus
182, 967, 1026 ; ichoratus 968; lignyotus 182, 183, 184; lilacinus var. spinu-
losus 968 ; milissimus 182, 967, 1026 : picinus 182, 183, 184; piperatus 968 ;
pyrogalus 967 ; serifinus 968 ; scrobiculatus 183, 968 ; trivialis 185; turpis
1095 : uvidus 182 ; vellereus 183, 968, 1025; volemus 967. — Lactuca muralis
56. 600, 798 ; perennis 966 ; sagittata 600 ; sativa 77 ; Scariola 352, 600, 798.
strieta 600 : tuberosa 798 ; viminea 798. — Lafænsia emarginata 401; Pacari
01: Pacari f. angustifolia 404; Pacari hemisphærica 401; petiolata 401. —
Lagascea mollis 389. — Lagoseris orientalis 601, 800 ; purpurea 800, —
Lamium album 900; purpureum 60, 68. — Lamproderma violacea 335. —
Lampsana grandiflora 795; grandiflora var. intermedia 597, 795. — Lantana
Brasiliensis 820 ; camara 820 ; lasiocalycina 820; lilacina 820; Ludiana 820;
Sellowiana 819; irifolia 820. — Lappa major 790; minor 593; nemorosa
97, 103: tomentosa 209, 790. — Larix europea 891. — Larrea cuneifolia
929: divaricata 530; nitida 530. — Laserpitium hispidum 16; lalifolium
98, 203, 652 ; latifolium var. scabrum 769 ; Panax 769; Pruthenicum 769. —
Lathræa squamaria 431, 563. — Lathyrus aphaca 351; eryophilus ATT;
hirsutus 351; macropus 477 ; montanus 201; odoratus 82; pratensis var.
Lusseri 768; silvestris 291, 768 ; subandinus 477; subulatus 477; vernus 56,
652, 768 ; Volckmanni 477. — Lavandula spica 82. — Lebeckia retamoides
117-120. — Lemna minor 909; polyrrhiza 778. — Lentinus contortus 1025.
— Lenzites sepiaria 183. — Leontodon asperrimum 598 ; asperum var.
biscutellefolium 795; autumnalis 445 ; autumnalis var, alpina f. tenuisecta
INDEX. 1055
772 ; hastile 597 ; hastile var. glabratum 597 ; hastile var. hispidum 598, 795;
hispidus 795 ; hispidus var. alpina 773: hispidus var. hyoserioides 773; pro-
teiformis 773 ; Pyrenaicus 773. — Leottia lubrica 183. — Lepidium apetalum
349 ; Draba 65, 197, 349: racemosum 288; ruderale 349; sativum 73, 350;
virginicum 390. — Lepidopilum fontanum 443, 447, 451, — Lepiota acute-
squamosa 967; arislata 967; carcharias 967 ; elypeolaria 183; cristata 182;
sranulosa 182, 967, 1025; lenticularis 967 ; procera 183, 967. — Leptobryum
piriforme 923. — Leptodon longiselus 437, 44%, 451: Smithii 451. —
Leptonia anatina 335. — Leptospermum umbellatum 570. — Lescuræa
longipes 930 ; robusta 930 ; rufescens 930 ; striata 215, 451. — Leskea atte-
nuata 928 ; calenulata 214; nervosa 21%; obscura 928. — Lesquerella arctica
288; arenaria 284, 288; Ludoviciana 288; Ludoviciana var. arenaria 288;
Ludoviciana var. arenosa 288 ; mendocina 284, 287, 288. — Leucanthemum
alpinum var. minimum 771; heterophyllum 771; Parthenium 771; vulgare
589, 652, 787: vulgare var. atratum 771; vulgare var. lobatum 771. — Leu-
cobryum glaucum 211, 451; glaucum var. albidum 443, 451: Juniperoideum
442, 451 : lutschianum 993 ; Madeirense 444, 451 ; scabrum 000. — Leucodon
dozyoides 924 ; flexisetus 925 ; sciuroides 437, 438, 451, 563; sciuroides var.
Morense 437, 4dl ; sciuroides var. Teneriffe 437, 444, 451. — Leucoloma
molle 921. — Leucopsis gnaphaloides 382; macrocephala 382; scaposa 312:
Tweedii 312. — Levisticum officinale 76; paludapifolium 82, 97, 351. —
Lieberkuhnia bracteata 400. — Ligularia sibirica 591. — Ligustrum vulgare
56, 691. — Lilium candidum 76, 77, 82; croceum 82, 779, 962; martagon
56, 192, 653. — Linaria cymbalaria 75, 82; elatine 68, 206; minor 60, 68:
spuria 68, 206; vulgaris 68. — Lindsaya botrychioides 638; dentata 638;
Gulanensis 638 ; ovoidea 638; pendula 637 ; striela 638. — Linosyris villosa
383. 783; vulgaris 783. — Linum catharticum 67; usilalissimum 351. —
Lippia angustifolia 819 ; betulæfolia 821; geminata 819, 821: glabrescens
821 ; Hassleriana 821 ; hirla 821; juncea 544 ; lantanifolia 544 ; ligustrina 282,
54h ; lippioides 819; lupulina 820; lupulina var. Paraguariensis 820 : lycioides
819: purpurea 819: Recollelæ 820; Recollete var. Balansæ 820 ; remifolia
820 ; seriphioides 544; Turneræfolia 820 ; urticoides 819 ; urticoides var. laxa
819. — Lithospermum arvense 67, 205. — Litrobrochia præalta 551. —
Lobelia erinus 352; urens 618. — Lolium multiflorum 189 ; speciosum 62;
tenulentum 57, 62. — Lomaria Boryana 553; danæacea 55%; Fialhoi 553.
— Lonchitis Lindeniana 315, 552. — Lonchocarpus capassa 998; laxiflorus
998; Menyharthii 998. — Lonicera alpigena 55, 96, 207, 652; caprifolium
82, 850; nigra 55, 96, 99; perichymenum 207, 770; tatarica 82; Xylosteum
56, 651, 652. — Lophosoria affinis 648: cæsia 648. — Lophozia alpestris
39; antarctica 42 ; barbata 197 ; bicrenata 163 ; bidens Al; cylindriformis 43;
decolorans 47; dubia 36; elongata Al; excisa 36, 38; exsectæformis 178 ;
Flerkei 160; gedena ka; gelida 36; gracilis 47, 157; guttulata 40; Hahnii
4056 INDEX.
37; Hatcheri 159; incisa 160; inflata 43, 45; inflata var. heterostipa 45 ;
Jamaicensis 163; Limprichtii 37; lycopodioides 158; Lyoni 157; marchica
418; Novæ-Cæsareæ 161 ; oblusa 38; opacula 46 ; parea 43 ; parceformis 4k :
propagulifera 39; pumicicola 42 ; recurvifolia 162 ; rhodina 39; schistophila
KG ; setosa 159; (?) sumatrana 162; trifida 48; ventricosa 40, 42; Wagner:
163; Wattiana 163; Wenzelii 35. — Lotus corniculatus 651, 767 ; cornicu-
latus var. ciliatus 767 ; corniculatus var. hirsutus 767 ; tenuis 767 ; uliginosus
201, 767. — Lucilia nitens 389. — Lunaria annua 82; rediviva 96, 103.
— Luzula campestris var. multiflora 192 ; campestris var. sudetica 780 ; cam-
pestris var. vulgaris 780 ; flavescens 56 ; Forsteri 913; nemorosa 192; pilosa
56 ; silvatica 55, 96, 97; spadicea var. Allionii 780. — Lychnis chalcedonica
82. — Lycogala miniatum 968, 1025. — Lycoperdon gemmatum 183, 968,
4026. — Lycopodium affine 702; alopecuroides 706; alopecuroides var. con-
textum 706; alopecuroides var. nettoanum 706 ; alopecuroides var. pseudo-
reflexum 706 ; alpinum 959 ; annotinum 102, 186 ; assurgens 707 ; assurgens
var. Schwackei 707 ; Brongniartii 705 ; carinatum 705; carnosum 708 ; Caro-
linianum 708; Carolinianum var. paradoxum 708; Catharinæ 700; cernuum 708 ;
cernuum var. pendulum 708; Chamæcyparissus 707, 781 ; Christii 699, 700;
clavatum 94, 186, 706 : clavatum var. Minarum 707 ; clavalum var. trichiatum
706 ; comans 703 ; complanatum 103, 707 ; complanatum var. Thujoides 707 ;
dichotomum 703 ; Eichleri 708 ; erythrocaulon 316, 705; firmum 701 ; flexi-
bile 705 ; fontinaloides 70% ; funiforme 703 ; heterocarpon 70% ; heterocaulon
706 ; inflexum 700 ; intermedium 701 ; Jussiæi 316, 708: Ladislavii 706 ;
linifolium 70%, 705 ; linifolium var. subaristatum 705 ; longearistatum 703 ;
Mandioccanum 703 ; Martii 706 ; mollicomum 703 ; Myrsinites 704; obscurum
707 ; Ouroprelanum 316, 702; paniculatum 707 ; passerinoides 70% ; pungenti-
folium 701 ; quadrangulare 704; reflexum 700, 701, 702, 706; rostrifolium 700 ;
rubrum 316, 700 : Saururus 316, 700 ; Selago 102, 181, 186, 699, 700; Selago
var. recurvum 781; serpyllifolium 70% ; serratum 700 ; spurium 707 ; subu-
latum 705; taxifolium 702, 705 ; tetragonum 70% ; Treitubense 316, 699 ;
verticillatum 702, 703 ; verticillatum var. filiforme 703. — Lyellia Azorica
143, 447, "51. — Lysimachia Ephemerum 615, 618: nemorum 55, 95; num-
mularia 310 ; thyrsiflora 102 ; vulgaris 92, 778. — Lythrum hyssopifolium 8;
salicaria 8, 92 ; salicaria 7 tomentosum 848.
Macromitrium macrocladulum 923. — Malus communis 2. — Malva
alcea 202; borealis 351; crispa 83; moschata 67, 202 ; neglecta 67 ; silvestris
71, 83, 97; verticillata 83. — Marasmius androsaceus 967 ; orcades 182, 967.
— Marattia alata 317 ; cicutæfolia 317 ; Kaulfussii 317. — Marrubium vulgare
67, 544, 900. — Marsupidium crystallinum 458 ; excisum 458. — Matricaria
chamomilla 69, 83, 208, 588, 787 ; inodora 787 ; inodora var. præcox 588 ;
INDEX. 1057
suaveolens 35%. — Matthiola incana 83 ; odoralissima 42. — Maytenus
aquifolium 744 ; Boaria 529 ; ilicifolia 742. — Medicago apiculala 66: denti-
eulata & genuina 844 ; falcala 200: Inpulina 652; lupulina var polystachya 200 ;
lapulina var. Willdenowiana 200 : minima 962. — Meesea Lrichodes 21%
Melampyrum arvense 58, 60, 68 ; sylvaticum 776. — Melandrium album 63 ;
diurnum 766; noeliflorum 55, 63, 196 ; rubrum 55. — Melanosciadum
pimpinelloideum 80%. — Melhania acuminala 1009 ; ambensis 1009: Burchelhi
1007; Denhamii 1008; didyma var. linearifolia 1007 ; didyma var. linifolia
1007 ; ferruginea 1009 : Kelleri 1008 ; ovala 1007 ; ovala var. oblongata 1007;
prostrata 1007; rupestris 1008: serrata 1007. — Nelia Azedarach Sir. —
Melilotus albus 66; allissimas 200; officinalis 66, 200: parviflora 477. —
Melissa officinalis 351. — Melittis melissophyllum 652. — Melocanna
bambusioides 496. — Meniscium longifolium 636: reliculatum 636. —
Mentha aqualica X arvensis 205; longifolia 55, 100: piperita 76, 83;
pulegium 76, 777 ; verticillita 205 : verticillala var. ovalifolia 205 ; viridis var,
erispata 83. — Menyanthes irifoliata 20%. — Mercurialis perennis 55, 692.
Mertensia decurrens 691. — Mespilus germanica 2, 769, 816. — Meteorium
Kiusiuense 9926 ; lumido-aureum 927. — Metrosideros salicifolia 570. —
Microlepia hirsutt 831; Wilfordii 830. — Micropus erectus 585, 785. —
Mielichhoferia crassinervia 449. — Mikania laxa 312; laxa var. euryanthela
312; penstemonioides 312; scandens 312; scandens var. eynanchifolia 512 :
es var. opifera 312. — Mirabilis ovata 538. — Mniadelphus éener
933. — Mniobryum albicans 213. — Mnium affine 437, A51 : australe Al,
447, 351; japonieum 923; Maximoviezii 993 ; orthorhynehum 21% ; punctatum
923 ; rostratum 451 ; serratum 214; spinosum 214; stellare 214: Trichomanes
423; undulatum 451, 653; vesieatum 993 ; ae 923. — Mohringia
polygonoides 48%. — Molinia cœrulea 90; cœrnlea var. arundinacea 188. —
Monnina dicivocarpa 532; Wilezekiana 531. — Monotropa zlahra 775;
Hypopitiys 20%. — Monstera deliciosa 565. — Montia rivularis 769. —
Moquinia polymorpha 398. — Morus alba 9053. — Moschopsis Leyboldii
542. — Mulgedium Albanum 599; alpinum 99, 103: cacaliæfolium 9599 :
prenanthoides 599 ; Tataricum 599, 798. — Mulinum angulatum 526;
eryplanthum 525 ; eryplanthum var. pulvinaris 525 ; Diplerigya 525 ; spinosum
525 ; spinosum var Lrispinescens 525; ulicinum 525. — Mundulea suherosa
118. — Muscari comosum 652. — Mutisia coceinea 399: dealbala 399:
speciosa 398, 399. — Myagrium perfolialum 115, 766. — Mycena cruenta
582, 483, 1024; epipterygia 182; galericulala 182, 1025 : galopus 335, 1024 ;
gypsea 335 ; lactea 335 ; pura 182, 1025 ; stannea 355 ; teneila 967. — Myosotis
me
alpestris 724; alpida 653; hispina 775: intermedia 67, 651: palustris 775;
propinqua 888 ; sylvatica 898. — Myrica Fava 445. — Myriophyllum
spicatum 769. — Myrrhis hirsuta 721; odorala 7%, 205, 720, 728, 730. —
Myrsine airicana 445: Myurium Hebridarum 442, 451. — Myxacium
vihratile 183.
BULLETIN DE L'ERBIER BOISSIER, n° 42, 5 décembre 1292.
I
LT
1053 INDEX.
A: major 778. — Narcissus Grenieri 615, 618; papyraceus 911;
poetico-Tazetta 615. 618: poeticus 72, 73, 83, 193 ; polyanihus 911 ; pseudo-
narcissus 72. 78, 83: radiiflorus 653 : Tazelta > typicus MA. — Nardus siricla
95, 189. — Nastanthus agglomeratus 541; laciniatus 542: scapiger 542. —
Nasturtium amphibium var. variifolium 764: nanum 290: palustre 764. —
Naucoria sobria 335. — Neckera Cephalonica 451; complanata 214, 452;
crispa 452. 563: elegans 452; elegans var. levifolia 452: intermedia 438,
4143, 452: intermedia var. lævigata 444, 452: japonica 993 : Jurassica 156 ;
Lepineana 927: lingulata 927; lutschiana 993; Mediterranea 156 : Menziesii
153-156: nilidula #93; pennata 154,492: pumila 452; turgida 153-156;
Yesoana 927. — Nectandra lauceolala 823 : megapotanica 824 : saligna 824. —
Neosparton ephedroides 543. — Neottia nidus avis 56, 779. — Nepeta
catarica 60. — Nephrodium chinense $26. — Nephrolepis cordifolia 320 ;
iuberosa 316. — Neslea paniculata 350. — Nicandra physaloides 898. —
Nicotiana glauca 746. 898: longiflora 746. — Nigella Bithynica 329-332 ;
Damascena 83. 329-332: Damascena f. minor 331: elata 329-332 : elata f.
depauperata 332: sativa 77, 329-332. — Nigritella angustifolia 402, 193. —
Nipholobus linearifolius 831: petiolosus 831. — Nitrophila australis 285,
535 : occidentalis 535, 536. — Nolanea mammosa 1026. — Nonnea lutea 898.
— Noteleæa excelsa 445. — Notholæna Capilus 381: eriophora 316, 381;
Govyazensis 316, 381 : nivea 381. — Nothosmyrnium Japonicum 897.
D corymbosa 823 : minarum 823 : puberula 825; Urbaniana 823. —
Ocymum basilicum 83. — Odontites divergens 615, 618. — Œnanthe
Foucaudi 615, 617 ; pimpinelloides 44. — Œnothera biennis 74: mollissima
542: stricta 542. — Oleandra nodosa 317. 656 ; nodosa var. Magalhæsi 636. —
Oligocladus 527 : Andinus 528. — Omphalia hepatica 335: pseudo-andro-
sacea 335. — Omphalodes verna 83. — Onchophorus crispifolius 920 ;
Wahlenbergii 920. — Onobrychis sativa 652. — Onoclea Struthiopteris 835,
916. — Ononis Arragonensis 615, 617: Natrix 962, 966 ; procurrens 767;
rotundifolia 962, 966 ; spinosa 652, 767. — Onopordon Acanthium 69, 594,
736: illsricum 70: tauricum 70, 791. — Oocystis elliptica 233. — Ophio-
glossum macrorhizon 698: nudicaule 698: palmatum 698; reticulatum 699 ;
vulgatum 916. — Ophrys apifera 193 ; arachnites 193 : aranifera 910 : aranifera
var. fucilera 779: œstrifera 910. — Oplismenus undulatifolius 914. — Orchis
coriophora £ flagrans 778; globosa 193, 779; incarnata 195, 779; incarnata var.
Genevensis A023 : incarnata X latifolia 1022: incarnata X latifolia X maculata
1023 ; incarnala X maculata 4022 ; incarnata X Traunsteineri 1022 ; latifolia X
maculata 779, 1022; latifolia X sambueina 779: latifolia X Traunsteineri
1022; latifolia f. versus 779: laxiflora 779; maculata 779; maculata f. alpina
INDEX. 1059
779; maculala var. helodes 779; maculata var. Meyeri 779; maculala var.
saceigera 779; maculata X Traunsteineri 779, 1022 ; mascula 652; mascula var.
acutiflora 779 : mascula var. speciosa 779; mascula var. Stabiana 779 : militaris
X tridentata 778; Morio 779, 910: pallens 193; picta 909, 910; Simia 653 ;
Trauensteineri 102, 779, 1022; ustulata 193, 778. — Oreodaphne fietens
445. — Origanum majorana 83; vulgare 652; vulgare 8 viride 899. — Orlaya
platycarpos 16. — Ornithogalum divergens 912; exscapum 912; Kochii 944,
912, 913; nanum 912; pyrenaicum 780; Rautanenri 937; refractum 942:
Sintenisi 911-913 ; tenuifolium 911, 912. — Orobanche carvophyllacea 652;
cruenta 776: eruenta var. citrina 777 ; minor 69, 206 ; Rapum 777 ; reticulata
47; Teucrü 777. — Orobus hirsutus 845. — Orthothecium intricatum 215;
rufescens 215. — Orthotrichum diaphanum 452: Fauriei 993: nudum 243 :
Paivanum 444, 452 : pallens 213 ; pumilum 452 : rupestre 563; saxatile 213;
stramineum 215; Sturmii 452 ; tenellum 452. — Osmorrhiza longistylis 810. —
Osmunda gracilis 317, 689; regalis 690. — Ostrya carpinifolia 778. —
Ouratea olivæformis 740: castaneifolia 740; Hassleriana 740. — Oxalis
acetosella 55, 96, 653; arliculata 739; bryoides 293 ; Bustillosii 293 ; chry-
santha 739: eormieulata 843 ; corymbosa 738; corymbosa f. umbella simplie?
738; erythrorhiza 292: Gayana 292; hirsutissima 738 ; hirsulissima 3 reni-
formis 738: linearis 737, 739; linearis var. alba 738 : linearis var. rosea 737 ;
Navieri 615, 617; nigrescens 8 linearifolia 737; palustris 739: Para-
L 22)
quayensis 758, 739; platypila 292; sericea 292; sericea f. pedunculata 292 ;
Sternbergii 738; stricta 202 : strigulosa 738 ; triangularis 738 ; triangularis f
glabrifolia 738 ; villosa 843. — Oxybaphus bracteosus 539 ; campestris 538 ;
eretaceus 938. — Oxycoccos palustris 111. — Oxytheca dendroides 33%. —
-
Oxytropis campestris 767.
Pe. edulis 297. — Pæonia oflicinalis 83. — Paliurus australis
81%. — Pallenis spinosa 784. — Panicum brizanthum 935; crus gallı 61,
187; miliaceum 348: Rautanenii 935: sanguinale 61. — Pans conchatus
335 ; stipticus 182, 1026. — Papaver apulum 838; dubium 6%; Lecoqui 64;
Rhæas 64, 651 ; somniferum 73, 76. — Papillaria Ferrier 926, 993 ; helmin-
thoclada 926 : subtilis 993 ; Wallichii 926. — Parietaria officinalis 902 ; rami-
flora 902. — Paris quadrifolia 56, 653. — Paronychia chilensis 537 ; chilensis
var. penicillata 537. — Passitlora ausiralis 745 ; capsularis 744: chrysophylla
745; chrysophylla var. hastata 745: chrysophylla var. sericea 745 ; chryso-
phylla var. typica 745 ; circinata 744: ecerulea 743: fœtida 744: fœtida var.
Balanse Th ; fœtida & vitacea 744 : Giberti 745; Maximiliana 744 ; organensis
745; Paraguariensis 744; rotundifolia 745; tricuspis 74%: violacea 744. —
Pastinaca sativa 15. 77. — Patagonium compactum 483: corymbosum 479,
481: glareosum 285, 483: humifusum 480; inconspiuum 480 ; nanım ASS ;
2,
7
1060 INDEX.
obovatum 481: oligophyilum 483; pauciflorum 484, 485; pinifolium 4884 ;
pinifolium var. dentatum 485 ; polygaloides 482; Rafælense 485 ; retrofractum
381: retrofraclum var. rectirostris 481: Schneideri 481; subsericeum 479,
481: subterraneum 485; trijugum 481, 485; triste 478, 480. — Paulinella
chromatophora 966. — Pavonia Clathrata 1003: Kotschyi 1003 ; vesperti-
lionacea 1002. — Paxillus atromenlosus 183 ; involutus 182, 968. — Pedias-
trum Boryanum 22%, 413 : letras 233. — Pedicularis Gyroflexa 966 ; palustris
0. 206: verlicillata 724. — Pelargonium inquinans 83 ; pellatum 83;
zonale 83. — Pellæa atropurpurea 545, 550; Bongardiana 549 ; Brasiliensis
549 : concolor 549 ; flavescens 549, 550 ; gleichenioides 545; hastata 550 ; intra-
marginalis 545 : pinnata 545; subsimplex 548 ; viridis 550. — Pentapanax
angelicifolium 743. — Periploca græca 897. — Persea Azorica 445; indica
145. — Persica vulgaris 815. — Petasites albus 851, 956 : niveus 653, 956:
ochroleueus 851 : officinalis 6%, 90, 209, 591, 771, 778, 851. — Peucedanum
Alsalicum 15: cervariæ 203 ; Oreoselinum 769 ; ostruthium 85, 769. — Peziza
leporina 968; macropus 968 ; onotica 182, 1026 ; succosa 968. — Phægopteris
dryopteris 782; polypodioides 782; polypodioides var. obtusidentatum 782.
— Phalangium Liliago 618. — Phalaris arundinacea 78, 92; arundinacea
var. picta 71, 83, 92 : cærulescens 615, 619; Canariensis 71, 348. — Phegop-
teris caudala 635; decussata 317, 560; Dryopteris 916; flavopunctata 63%,
635: pilosa 316, 317: splendens 317: splendida 635; subincisa 317, 695;
Fijuccana 635: Ulei 63%. — Philadelphus coronarius 83. — Philonotis
carinata 92%: fontana 452: marchica 452; oblusata 452; rigida 452; socia
495. — Philonotula lutschiana 993. — Phlegmacium variecolor 183. —
Phleum alpinum 72%. — Phlox Drummondi 84. — Pholiota ægerita 968 ;
caperata 968. — Phragmites communis 90. — Physalis Alkekengi 84;
pubescens 716; viscosa 746. — Physcomitrella patens 959. — Physcomi-
trium pyriforme 437, 452; subacuminatum 923. — Physocaulos nodosus 15.
— Physospermum aquilegifolium 14. — Phyteuma betonicifolium 775 ;
charmelioides 775; corniculatum 775; Halleri 775; Michelii f. corniculaia
115: orbiculare 97: scorzonerifolium 775; spicatum 55, 57, 652. — Phyto-
lacca decandra 900: pruinosa 900. —— Picea excelsa 55; excelsa lusus colum-
naris 890; excelsa lusus corticala 890. — Picnomon Acarna 59, 791. —
Picridium dicholomum 600. — Picris hieracioides 598, 795; pauciflora 796.
— Picrosia longifolia 400. — Pilotrichopsis dentala 927 ; dentata var. fili-
formis 927. — Pimpinella affinis 849 : arguta 807 ; bella 808; calycina 807,
808: capillifolia 810 ; cretica 810; diversifolia 809; Fargesii 808; heloscia-
doidea 809; Henryi 807 ; Heyneana 809 ; Hookeri 810 ; loloensis 809, 810 ;
nagna 769: peregrina 12: puberula 810 ; rhomboidea 807 ; saxifraga 769 :
Sılarfolia 809; Souliei 810 : Sutchuensis 808 ; lenera 810 ; Tragium 12;
triternata 807; Wallichii 808. — Pinguicula 98, 101. 103, 207, 355 : Reuteri
us
614, 6IS ; vulgaris var. grandiflora 266. — Pinus abies 355 ; Canariensis 446 ;
INDEX. 1061
montana 187, 891; sylvestris 141. 116; sylvestris var. Engatliniensts 891.
— Pirola chlorantha 203; media 97, 103; minor 203: secunda 618; uniflora
98, 103, 203. — Pisum arvense 351. — Plagiochila æquatorialis 665, 874:
equrfolia 664, 858; aërea 66%, S6l; africana 969, 973; alpina 662, 666 ;
alternans 663, 676; amazonica 663, 684: angusta 970, 979; angustispica 662,
669 ; angustispina 662, 671; angustissima 969, 975; anqustitexta 969, 977 ;
anomala 471; argentina 666, 886; Arnelliana 664, 861; alrovirens 888;
aurea 665, 884; Beskeana 664, 863: bicuspidata 662, 667; bidens 664, 857:
bifida 474 ; binominis 664, 870, 886: Bogotensis 664, 864; Boivin: 970, 987:
bomanensis 969, 973; borbonica 970, 985; brevipinnata 664, 866; bursata
66%, 860, 862; Bültneriana 970, 979; caldana 665, 879: Camerunensis 970,
986 ; campylodonta 459; chinantlana 665, 874; chinantlana var. = et 7 887;
choachina 662, 668 ; clavæflora 969, 971; clavtlora f. arguta 972 ; clavætlora
f. integerrima 972; Columbica 663, 676; Comorensis 970, 985, 986 ; concava
888; confertifolia 665, 878; confundens 662, 670 : contigua 665, 871; eris-
pabilis 663, 688 ; cuneata 662, 667 ; curvatifolia 970, 977 ; demissa 662, 666 ;
desciscens 664, 867; dichotoma 663, 677; dichotoma var. rivicola 679;
diffusa 665, 870 ; discreta 665, 876; distinclifolia 655, 685, 872: divaricats
662, 669, 673 ; diversifolia 668, 683, 885 ; diversispina 662, 675; Dussian«
664, 858; erronea 665, 873, 883: exesa 888 ; facallonia 665, 871; falcata
665, 879; Fendleri 662, 676; filicaulis 668; fissicalyx 969, 970; flabelliflor«
665, 830 ; fluitans 863 ; furcata 970, 978; Gentiliana 970, 981 ; germana 662,
672; glaucescens 666, 885; Gebeliana 666, 887; granatensis 665, 875 ; Grate-
loupii 662, 67%; gymnocalycina 881; heterostipa 969, 972; Hildebrandtii 979,
982 ; hypantra 665, 877 ; infuscata 970, 978 ; Itatiajensis 665, 87% ; integerrima
972; interjecla 664, 865; intermedia 665, 883; intricata 663, 678; Johan-
nensis 970, 983 ; Jollyana 970, 984; Jovoënsis 663, 687; Kegeliana 663, 685;
Kroneana 663, 678; Kunertiana 666, 886; Lambertiana 665, 881: Lansbergii
655. 878 ; laxifolia 969, 976; Lindigiana 663, 680; lingua 663, 677; longi-
spina 665, 685; longitexta 666, 886; macrifolia 664, 859, 860, 861: Macvi-
carii 66%, 860 ; Martiana 665, 883, 88%; meridana 665, 683 ; Miqueliana 665.
875; multiflora 970, 98%; multiramosa 664, 865; Naranjoënsis 663, 687;
negrensis 857 ; nudicalycina 662, 674; nudicaulis 969, 971; oblita 663, 68%;
parallela 663, 686, 688 ; parviterta 662, 674; patentispina 665, 877; paten-
lissima 663, 687; patula 665. 879; pectinata 970, 983; Perrottetiana 664,
858 ; Pittieri 662, 673: Pohliana 663, 682 ; portoricensis 881; præmorsa 969,
973; pretermissa 663, 683 ; prostrala 662, 668; pulchella 665, 871; Quitensis
664, 859 : radicans 969, 971 ; rara 662, 667 : Regeliana 662, 675; Regnelliana
663, 681 ; remotifolia 881 : repanda 970, 979; replicatula 970, 982; rhombi-
folia 663, 682; Richardiana 969, 975; rigidula 665, 882; rubricaulis 970,
982 ; rupicola 972; rutilans 665, 666, 688, 860, 881; rutilans var. æquatorialis
859; rutilans var. 8 Liebmaniana 687 ; sachapatensis 663, 679; salvadorica
1062 INDEX.
970, 977; scissifolia 664, 865; simplex 669, 873, 882; simulans 664, 866;
socia 663, 679 : Sprengeliana 665, 873; Sprucei 66%, 860; strictifolia 969,
976: subdenudata 662, 673: subedentata 663, 679 ; subsimplex 664. 864;
subtenuis 662, 672; surinamensis 665, 877 ; symmetrica 665, 876; Tabinensis
664, 862; tamariscina 663, 685; Tambillensis 66%, 868; Tarapotensis 664,
863: tenax 985 ; tenuis 663, 857; terebrans 969, 97%, 986; thamniopsis 88% ;
Tholloni 970, 980; tovarina 662, 669: Trichomanes 664, 858; Irigonifolia
664, 863; tristis 669, 880; truncatella 664, 869; Tunguraguensis 664, 867 ;
Uleana 66%, 868; Unduavensis 665, 882: usambarana 960, 980; variabilis
463; variedentata 666, 887 ; variegata 462 ; vastifolia 663, 680 ; vulcanica
662, 671. — Winteri 970, 981; Wrightii 663, 681; Xalapensis 664, 869;
Xanthochroma 869; Zacuapana 662, 670. — Plagiogyria semicordata 315,
553. — Plagiopus OEderi 21%. — Plagiothecium aomoriense 932, 933:
denticulatum 215, 932 ; depressum 215 ; Lutschianum 932; Müllerianum 215 ;
neckeroideum 933; nemorale 933 ; Silesiacum 215 ; silvaticum 452, 933. —
Plantago lanceolata var. capitata 207; major 70: media 652; montana 693;
serpentina var bidendata 778. — Palanthera bifolia 56, 910. — Plenckia
popuinea 742 ; populnea var. microphulla 7%2. — Pleuridium subulatum 563.
— Pleurogramme seminuda 368. — Pleurophora saccocarpa 401. — Pleuro-
spermum austriacum 49, 97, 103; uralense 49. — Pleurotus conchatus 335 ;
salignus 339. — Pluchea macrocephala 388 ; Quitoe 385. — Pluteus cervinus
1025. — Poa alpina 93, 72%; alpina var. vivipara 102, 188; annua 61, 132,
915 : Caucasica 96 ; cenisia 111, 181, 916 ; compressa 61, 188 ; distichophylla
111 ; masenderana 915; nemoralis 132; Peronini 916: pratensis var. angusli-
folia 188. — Pogonatum aloides 437, 452, 563 ; inflexum 92%, 993 ; japonicum
924; nanum 452; rufinotum 993 ; subaloides 443, 452 ; urnigerum 214, 452,
924. — Polemonium cœruleum 84. — Polycarpon tetraphyllum var. caspium
842. — Polygala acutiappendiculala 284, 530; alpestris 652, 766 ; bicarun-
culata 284, 530 ; comosa 652; comosa var. pedemonlana 766; vulgaris var.
palustris 766 ; vulgaris var. rosulata 766. — Polygonatum multiflorum 56;
officinale 653 ; verticillatum 55, 95, 101, 192, 653 ; amphibium 92; aviculare
60, 62, 901 ; bistorta 92, 195; convolvulus 62; cuspidatum 84; dumetorum
778 ; Hydropiper 62, 195, 901 ; lapathifolium 60, 62; maritimum 615, 618;
mite 195, 778, 901; persicaria 60, 62; viviparum 98, 103. — Polymnia
silphoides 390 ; sonchifolia 390. — Polypodium acrodontium ; 374; adnatum
376 ; albidulum 370 ; angustifolium 375 ; angustissimum 369 ; apiculatum 372 ;
argyratum 370; argyratum var. Brasiliana 370; brachycladon 375; brevi-
stipes 371 ; calcareum 616; Catharinæ 372; Catharinæ var. rotundatum 372;
Celebicum 372; ciliare 373; confluens 372: connexum 635; cubense 375;
cultratum 373; decipiens 372; Dryopteris 8 calcareum 619; elasticum 371;
ellipticum 832; ellipticum var. simplicifrons 832; exiguum 369; Filicula
371 ; filipes 370; fraxinifolium 376; furcatum 368; furfuraceum 373; gemi-
INDEX. 1063
natum 275; Glaziovii 371; herbaceum 375; heteroclitun 371; immersum
372 ; Jubæforme 372; Kasyanum 372 ; lævigatum 375; lepidopteris 316, 373 ;
leuconeuron 374 ; lineare 831; longipes 317, 370, 372; lucidum 375 ; lycopo-
dioides 374, 375; macrocarpum 372, 635; macropterum 635 ; minus 375;
moniliforme 315, 369, 370, 373 ; moniliforme var. Peruvianum 369; monili-
forme var. rigescens 369; möniliforme var. subdicarpum 369; muscosum 368 ;
Ouæi 831; Organense 368, 369; ovalescens 373; Paradisiæ 317 ; peclinatum
371, 372; percussum 375; Peruvianum 369; Phyllitidis 374; piloselloides
374; pilosissimum 315, 374; plebejum 370, 374; pleopeltidis 374; recur-
valum 371; repens 374, 375; Restinge 374; vhizocaulon 376; rigescens
369; rufulum 373 ; Schwackei 370 ; serratum 781; serrulatum 368 : setosum
368, 369 ; subdicarpum 369; superficiale 825, 831; suspensum 372; tricho-
manoides 369 ; typieum 372; vexillare 317, 373; vulgare 100, 102, 186, 335,
372, 916 ; vulgare var. attenuatum 781; vulgare f. platylobum 781; vulgare
var. rotundalum 781; Wittigianum 368. — Polypogon subspathaceus 615, 619.
— Polyporus brumalis 1025; hirsutus 1025; ignaricus 652; ovinus 968,
1026 ; pinicola 182 ; versicolor 183. — Polytrichum alpinum 214; commune
452, 924; commune var. minus 452; commune var. perigoniale 452; For-
mosum 214, 452 ; juniperinum 214, 437, 452, 563; piliferum 437, 452, 563 ;
sexangulare 40%. — Populus alba 72, 908; canescens 909; hybrida 909;
pyramidalis 72; lremula 195, 653. — Porliera hygrometica 893. — Poro-
phyllum lineare 397; lineare var. corymbosum 397; lineare f. latifolia 397 ;
lineare f. viridescens 397; linearifolium 397; platyphyllum ; ruderale 396,
397. — Porotrichum cymbifolium 927 ; Ferriei 993 ; lopidioides 440 ; oblongi-
frondeum 440. — Portulaca oleracea 539. — Potamogeton alpinus 187 ;
lucens 778; Iucens var. longifolius 778 ; natans 778; pusillus 187. — Poten-
tilla anserina 66 ; argentea 7 ; atrosanguinea 8%; aurea 99, 103, 768; Bithy-
nica 7; canescens 7, 350 ; caulescens 96, 101, 103, 768 ; erecta var. strictissima
199; fissidens 7; fruticosa 1026; geoides 6; hirta 7 stricta 617; intermedia
var. canescens 7%; lanuginosa 6; micrantha 5, 768, 848; Norwegica 350 ;
obseura 6; opaca 7; pilosa 6; Pindicola 6; Pseudo-Taurica 6; recta 350,
615; reptans 848; reptans var. microphylla 768; replans var. subpedala 7 ;
rupestris 768 ; ruthenica 351 ; semiargentea 7 ; subpedata 7; supina 7; Taurica
6 ; Taurica var. lanuginosa 6; umbrosa 7; verna 7, 652. — Poterium Sangui-
sorba 8, 652. — Pottia intermedia 993 ; minutula & rufescens 959 ; Starkeana
452 ; truncata 452; truncatula 211. — Pozea hydrocotylifolia 526 ; rotundi-
folia 526 ; subpeltata 526. — Pratia repens 542. — Prenanthes purpurea 56,
653, 773 ; purpurea var. tenuifolia 773. — Primula acaulis 897; Auricula 84,
96, 99, 100, 101, 103, 204, 950, 951, 952; brevistyla 567 ; eliator 55, 56, 57,
84, 653; farinosa 103, 20%, 355; hirsuta 950, 952; integrifolia 778, 950 ;
minima 950 ; officinalis 78, 652 ; verna 336 ; vulgaris 567 ; vulgaris X offici-
nalis 567. — Prosopis Benthami 296; fruticosa 296; striata 296. — Prunus
1064 INDEX.
avium L: cerasifera 845 ; cerasus 7%; divaricata 845, 846 ; insititia 1845, 846;
lusitanica 445; Mahaleb 1: spinosa 4, 692. — Psalliota hemorrhoidaria 182,
185. — Psephellus dealbatus 594; hypoleucus 595 ; leucophyllus 595; leuco-
phyllus var. declinatus 792; salviæfolius 595. — Psilocybe cernua 182. —
Psilogramme hispidula 366. — Psoralea axillaris 997 ; glaucina 997. —
Ptarmica vulgaris var. cartilaginea 587. — Pteridium aquilinum 552, 650.
— Pterigynandrum filiforme 215, 452, 563, 653. — Pteris aquilina 652, 835,
916 ; aquilina f. pumela 916; aquilina var. scandens 916 ; caudata 552; cretica
835, 916 : decurrens 551 ; deflexa 552 ; deflexa var. Silveire 552 ; denticulata
590 ; lomariacea 549; lomariacea var. actinophylla 549 ; leptophylla 550 ;
rostrala 592; Schwackeana 551: sericea 551; splendens 551, 552: splendens
var. Miersii 952; undulata 550; viscosa 366. — Pternopetalum Davidi 806.
— Pterobryum arbuscula 927. — Pterocarya caucasica 904. — Pterocaulon
alopecuroideum 386, 387, 388 ; alopecuroideum = glabrescens 387 ; alopecu-
roideum 8 mollis 387 ; alopecuroideum 8 polystachyum 386, 387; alopecuroi-
deum 7 salicifolium 387 ; angustifolium 386, 387; Balanse 388; Hassleri 387 ;
interruptum 386, 387: Lorentzii 388; Malmeanum 386, 388; polystachyum
586, 387; purpurascens 388; pycenoslachyum 386 ; spicatum 386; spicatum
« brachystachyum 386, 387; spicatum 8 cylindricum 386; subspicatum 388;
subvirgatum 388; virgatum 386, 387. — Pterocephalus plumosus 23. —
Pterogonium gracile 438, 452. — Pteromonas nivalis 964, 966. — Ptero-
theca bifida 800. — Pterygophyllum japonicum 993 ; lucens 452. — Pty-
chodium plicatum 215, 216. — Ptychomitrium denlatum 922; procerum
450 ; Wilsoni 922. — Puccinia Æcidi-Leucanthemi 956 ; Caricis-frigidæ 956 ;
Caricis-montanæ 956; Cirsii-eriophori 954; Cirsii-lanceolati 95%; Crepidis
956 ; Crepidis-aureæ 956 ; dioicæ 956; expansa 956 ; firma 956; Harioti 957,
958 ; Helianthi 956; Hieracii 954-957 ; Intybi 956; Lactucarum 95%; Lamp-
sanæ 956; major 956; Poarum 956; Podospermi 956; Prenanthis 954; Pre-
nanthis purpuræ 95%; Scheeleriana 957; Senecionis 956 ; silvatica 955, 956 ;
Tanaceti 956 : Tragopogi 956; variabilis 956 ; Vossii 958 ; Willemetiæ 956. —
Pulicaria dysenterica 771, 785; dysenterica var. microcephala 785; uligi-
ginosa 850. — Punica Granatum 616, 617, 848. — Pycnothecium Mandoni
453. — Pyrethrum achilleæfolium 590; Balsamita 590 ; carneum 589 ; Cau-
casicum var. Szovitzii 589 ; corymbosum 589, 787; millefoliatum 590, 788 ;
myriophyllum 590; niveum 590 ; parthenifolium 589; parthenifolium var.
canescens 590; Parthenium 689, 787; roseum 589; sericeum 589. — Pyrola
media 653. — Pyrus aria 2: communis 2; elæagrifolia 2; malus 2; sorbus 2;
torminalis 2. u
ualea cordata 736; grandiflora 736; parviflora 736. — Quercus
castaneifolia 904, 905; castaneifolia f. macrophylla 904; castaneifolia f.
obtusiloba subtus cana 905; castaneifolia f. obtusiloba subtus nitidula 905;
Cerris 90% ; sessiliflora 195 ; persica 905 ; persica var. glabrescens 905.
INDEX. 1065
an: dumetorum 1016 ; Kraussii 1016 ; rudis 1016 ; sambesiaca A015.
— Ranunculus acer 6%; aconitifolius 90, 197, 653 ; acris var. Boreanus 763 ;
acris var. Steveni 76%; alpestris 98, 103; aquatilis 836; arvensis 60, 64 ;
auricomus 78; Baudotii 836; bulbosus var. albonœus 76% ; bulbosus f. minima
765; Canuti 614%, 616; cieularius 837; cymbalaria var. tridentatus 285 ;
Flammula 763 ; glacialis var. minimus 763; humilis 724; lanuginosus 55, 95,
197, 76% , Mandonianus 286 ; minutus 285 ; montanus 102, 103, 652 ; muricatus
2 græcus 837 ; parviflorus var. subpelalus 615, 616; paucistamineus 836 ; pedun-
cularis 286 ; peltatus 836 ; platanifolius 197, 763; polyanthemus 76% ; pseudo-
caltha 285 ; repens 6%; sceleratus 837 ; sceleratus @ subglobus 837 ; silvatieus 55,
95 ; trichophyllus 91, 836 : tridentatus 285 ; triphylius 836, 837 ; triphyllus var.
z heterophyllus 837; triphyllus £ submersus 836, 837; triphyllus f. succulenta
837 : uniflorus 286 ; villosus 837. — Rapanea letevirens 823. — Raphanus
raphanistrum 65 ; sativus 73, 76, 198, 350, 839. — Raphidium polymorphum
233. — Raphidostegium japonicum 931,993; Luischianum 931 ; Welwitschii
452. — Rapistrum orientale 765; rugosum 350. — Reseda lutea 66 ;
odorata 84, 350: Phyteuma 615, 616. — Rhacomitrium aciculare
452; canescens 452, 563, 922; canescens var. ericoides 212, 452, 9922;
canescens f. epilosa 922; fasciculare 452, 922; heterostichum 452, 992:
beterostichum var. gracilescens 922; lanuginosum 452, 922; sudeticum 922;
tortuloides 404. — Rhacopilum aristatum 992, 993. — Rhagadiolus stellatus
195 ; Rhamnidium eleocarpum 739. —*Rhamnus alpina 552; cathartica 202,
615, 617 ; Frangula 651 ; hydriensis 615, 617 ; pumila 181. — Rhamphidium
purpuratum 443, 447, 452. — Rhizogonium flagellare 924; microphyllum 924 :
spiniforme 993. — Rhodobryum roseum 214. — Rhododendron ferrugineum
100, 103; hirsutum 99, 20%. — Rhus Cotinus 616, 617. — Rhynchocoris
maxima 899. — Rhynchospora alba 92, 102, 190. — Rhynchostegium
Bourgeanum 444, 452; brevicuspis 993 ; confertum 440, 453 ; curvisetum 453 ;
Ferriei 993; inclinatum 931; megapolitanum 453; murale 215; pallidifolium
931, 993; proserpens 993 ; rusciforme 440, 453; rusciforme f. minor 440;
surrectum 44%, 453 ; tenellum 453. — Ribes alpinum 199, 652 ; aureum 84;
cucullatum 528 ; cucullatum var. Andicola 528 ; nigrum 74, 198 ; rubrum 74;
uva-crispa 652. — Ricinus communis 116. — Robinia pseudacacia 74, 201. —
Rosa abietina 199, 768; alpina 50, 56, 93; alpina f. curtidens 50; alpina f.
laevis 50; alpina f. latifolia 50, 768; alpina f. pyrenaica 50; alpina f. typica
200 ; alpina X tomentosa 200 ; arvensis 56, 768 ; arvensis var. transalpina 768;
arvensis f. umbellata 51 ; canina 3, 4, 199; canina f. Andegavensis 51, 768 ;
canina f. biserrata 51, 199; canina f. dumalis 51; canina f. hispidula 51 :
canina f. lutetiana 51. 199: cinnamonea 50; cinnamonea f. fecundissima 7%;
eoriifolia f. frutetorum 51; coriıfolia f. subeollina 51: damascena 84:
Deseglisei 3; dumalis 4; dumetorum 3; dumetorum f. platyphylla 51;
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, ne 42, 5 décembre 1902, 74
1066 INDEX.
dumetorum f. trichoneura 51: dumetorum f. urbica 51 : ferox %; florinbunda
4 ; gallica 3, 199 ; glauca 199 : glauca f. biserrata 768 ; glauca f. complicata 51:
glauca f. myriodonta 199: glauca f. pilosula 51: glauca f. subeanina 51 : glauca
f. typica 51; graveolens 110: X involuta 615, 617, Tundzilliana 49, 51:
lutetiana 4; micrantha 4; muscosa 84: pimpinellifolia 4, 110; pimpinellifolia
var. spinosissima %; pomifera var. Grenieri 768 : pomifera var. Murithii 768;
pomifera var. recondita 768 ; rubiginosa 199 : rubiginösa f. comosa 50, 768 ;
salævensis 50; sepium f. pubescens 51; spinosissima 4, 110, 181 ; tomentella
4, 51, 768: tomentella f. hispida 768 : tomentosa 50, 199 : tomentosa var. 4 :
tomentosa f. scabriuscula 51: tomentosa f. subglobosa 50. 200 ; lomentosa f.
typica 50; vestita 50. 51, 200 ; villosa 50. — Rosmarinus officinalis 76. 84. —
Rostkoviana cantalensis 128. — Roubieva multifida 534. — Rubus apricus
115; Bayeri 115; Bayeri X flexuosus 115: Bellardi 200 : bifrons X Menkei
115; cæsius 5, 200, 847: cæsius X allobrogicus 115: cæsius X Bregensiensis
115; cæsius X pilocarpus 115 ; candieans X ulmifolius 115 : dalmatinus 848 :
discolor 5, 848: erythrostemus 115: Guentheri X Villarsianus 145: idæus
55; macrophyllus 115 : macrophyllus X flexuosus 115; Menkei 115: niveus
847: odoratus 84, 351: pilocarpus 115: pilocarpus X Villarsianus 115:
pseudo-flezuosus 115: rubicondus subsp. obscurus 115 : saxatilis 96 : subcordi-
formis 115: subviscosus 115: teretiusculus 113 : tomentosus à. 200, 848 :
tomentosus X ulmifolius 848; lomentosus X vestitus 115: ulmifolius 768,
848. — Rudbeckia hirta 75. 352. — Rumex acelosa 651; acelosella 778 :
x acutus forma 615-618; alpinus %, 100; arifolius 55, 95. 105, 195:
crispus 534: Magellanieus 53%; obtusifolius X nemorosus 615-618 ; pulcher‘
778; scutalus var. glaucus 778; scutalus var. hastifolius 778 ; erispus 901. —
Rumia taurica 11. — Ruscus aculealus 835. 913. — Russula adusta 183;
aurata 183 ; chamæleontina 967 : eyanoxantha 967, 1025 : delica 183 ; depallens
967, 1025 ; emetica 182, 967, 1025 ; fœtens 893, 967, 1095 ; heterophylla 967:
integra 183, 967: lepida 1026; lutea 967: nauseosa 967: nigricans 967 :
Queletti 182, 967 : sororia 967 : virescens 967. — Ruta graveolens 76.
Sie, glabra 1020 : Michoana 1020, 1021 ; microglossa var. puberula
1020. — Saccharomyces cerevisiæ 895 ; ellipsoideus 895 ; Pasteurianus 895 ;
Saccoloma elegans 317; Lindeni 638: Plumieri 317. — Sageretia elegans 742 :
trinervis 529. — Sagina apetala 349; Linnæi 766: procumbens 63, 766. —
Salacia campestris 742 : crassifolia 742 ; panieulata 742. — Salicornia herbacea
900 ; Peruviana 537. — Salix alba X fragilis 195, 908; alba X pentandra
908; Arnaudæ 632; aurila 194: aurita X repens 195: cinerea 91, 652, 653 ;
Daviesii 908; Faureana 615, 618, 632 ; fragilis 72, 349, 351, 908; fragilis var.
decipiens 616, 618; glauca 632; glauca X nigricans 615, 618; grandifolia
193, 653, 683 ; grandifolia Xincana 195 : grandifolia X purpurea 194 ; herbacea
INDEX. 1067
185: X hippophæfolia 615, 618, 630; incana 19%; Medemi 908; nigricans
632: nigricans X glauca 632; pentandra 72, 908 ; purpurea 19% ; repens 19%
repens X aurila 181: reticulala 105, 19%; retusa 98, 102, 19%, 1028 ; serpyl-
lifolia 28%, 543 ; triandra 19%; triandra + discolor 778 ; variifolia 907-909 ;
viminalis 19%, 630 : viridis 908 ; Waldsteniana 19%. — Salpichroa rhomboi-
deum 815. — Salvia Gilliesii 282, 54% : glulinosa 93 ; offieinalis 76, 84; patens
84, pralensis 692; verticillila 99, 205, 351, 616, 618, 777. — Sambucus
Ebulus 18, 835, 850: nigra 652 : racemosa 652. — Sanguisorba dodecandra
616, 619; dychtiocarpa 769: dychtiocarpa var. glaucescens 769 ; officinalis
91, 199. — Sanicula Europæa 10, 55, 56, 802, 849 ; Europæa var. elata 802;
graveolens 527 ; lamelligera 802 ; orthacantha 802; Yunnanensis 802, —
Santolina chamæcyparissus 84, 771. — Saponaria ocymoides 357, 61%, 616. —
Sarcoscyphus perigonialis 171. — Sarothamnus scoparius 498. — Satureia
acinos 205 ; calamintha var. silvalica 205 ; chilensis 544 ; hortensis 75, 76, 77,
84, 205, 551. — Sauvagesia erecla 740 ; racemosa 739. — Saxifraga aizoides
97, 198, 724 ; aizoides X cæsia 891 ; aizoides X mutata 198 : aizoon 96, 103,
198 : aizoon var. intacla 769 ; aspera 769 : cæsia 966 ; decipiens 84; diapen-
siodes 966 ; irrigua 10 ; ligulata 756; mulata 97, 103, 198 ; oppositifolia 724 :
rotundifolia 55, 95, 198, 653, 724, 769 ; tridactylites 10, 198; umbrosa 8% ;
varians 72%. — Scabiosa agrestis 770 ; columbaria 23 ; lucida 207 ; micrantha
23; pachyphylla 116 ; patens 116 ; suaveolens 116: ucranica 25. — Scandix
cerefolium 76; falcata 1% ; grandiflora 14 ; hirsula 727 ; Pecten Veneris et var.
13, 67, pinnatifida 43. — Scapania Bartlingii 959. — Scenedesmus aculus
217-564, 406-429 ; apiculalus 237: caudatus 222, 245; dimorphus 237;
fusiformis 237; obliguus 237 : pectinatus 237; quadricauda 253 ; Schinus
crenatus 930: dependens 530 ; dependens var. Andina 530; dependens »
subintegra 530. — Schistidium apocarpa 212; longidens 212. — Schizæa
dichotoma 692: Pæppigiana 692. — Schizanthus pinnatu2 85. — Schizo-
phyllum commune 183, 652. — Schkuhria Abrotanoides 396.— Schlotheimia
japonica 922. — Schenus ferrugineus 190. — Schwenkia americana 745. —
Sciadophyllum paniculatum 743: Sciaromium prolixum 455 : Renauldi 455 ;
setigerum 444, 453 : spinosum 443, 453. — Scilla bifolia 653 ; Hohenakeri
913. — Scirpus cæspitosus 181, 780 ; compressus 780; lacustris 780 ; pauciflorus
780: pungens 615, 619. — Scleranthus annuus 64, 196, 769; fasciculatus
615-617. — Scleromnium Knyi 153. — Scleropodium cespitosum 453 ;
illecebrum 438, 453. — Scolopendrium Brasiliense 557; rhizophyllum 826 ;
Sibiricum 826; vulgare 96, 101, 102, 917. — Scolymus hispanicus 794.
— Scorzonera Austriaca 797; crispa 615, 618; eriosperma 899; his-
panica 998, 797; humilis 773; Jacquiniana 598, 796; laciniata 598, 796:
parviflora 598. — Scrophularia Balbisii 776; canina 392, 776; Clausii
899 ; Neesii 206. — Scutellaria galericulala var. glaberrima 777. — Secale
cereale 72. — Sedum acre 9, 769; album 73, 86, 193, 964; alpinum
1068 INDEX.
652, 923; atratum 103, 198; dasyphyllum 181; glaucum 9; hispanicum 9;
mite 66; pallidum 10; purpureum 198; sexangulare 969; spectabile 85. —
Selaginella apus 320; helvetica 781 ; involvens 832; Mongholica 831 ; Rossii
831 ; selaginoides 95, 102, 187 ; spinulosa 781 ; Stountoniana 831. — Seligera
Doniana 211: recurvala 211. — Selinum curvifolia 203, 769. — Semato-
phyllum auricomum 452. — Sempervivum arachnoideum var. Dællianum
769: teclorum 85. — Seneoicio aquaticus 209 ; aquaticus var. pennatifidus
ae:
772; auranliacus 992 ; Balansæ 398 ; barbareæfolius 771 ; Benthami 398;
Brasiliensis 398 : cacaliæfolius 591 ; campestris 592, 789; Caucasicus 592 ;
cordatus 111, 182; cordifolius 96, 100, 108, 111, 209; cordifolius X Jacobæa
209 ; erraticus 771; erucæfolius 789; erucifolius 209; flagellisectus 398 ;
Fuchsii 56, 85; Jacobæa 592, 789, 957: lampsanoides 992 ; macrophyllus
992 ; nebrodensis 71; nemorensis 592 ; peregrinus 398; renifolius 592;
sagittifolius 756; sarracenicus & graniticus 772; silvaticus 209; vernalis 591,
789, 851; vernalis var. Caucasicus 591 ; vernalis var. nanus 591 ; vulgaris
69, 591, 652, 789. — Serapias longipetala 779. — Serratula quinque-
folia 594 ; radiata 59% ; trinctoria var. Vulpii 772. — Seseli dichotomum 15 ;
srummiferum 14; libanotis 49, 100, 105. — Sesleria cœrulea 101, 132, 188.
— Setaria glauca 60, 61, 187, 914; italica 348 : italica var. brevisetum 71;
verticillata 348; viridis 60, 61, 71, 187. — Sherardia arvensis 18, 69, 207.
— Sibbaldia procumbens 768. — Sida capensis 1002; Dinteriana 1001 :
rhombifolia 1002. — Sideritis hyssopifolia 957. — Siegesbeckia orientalis
850. — Sieversi montana 103. — Silene cretica 57; inflata 651 ; nutans
651; nutans var. livida 766; quadrifida 724; saxifraga v. 7. viscidula 615,
616. — Siler trilobum 15. — Silphium perfoliatum 565. — Sylibum Marianum
392. — Sinapis arvensis 65-652, 839; arvensis y. mesopotamica 839. —
Sisymbrium andinum 291, 292; andinum var. latifolium 292; canescens
291; canescens f. brachysiliqua 291; canescens f. longisiliqua 291; Cumin-
gianum 292 ; Gayanum 291; Irio 764; Lechleri 291; Leselii 838; Leselii
838 ; Lœselii f. procumbens 838; Morenoanum 291 ; Morenoanum var. robusla
291 ; nanum 283 ; officinale 65, 76; robustum 290 ; sinapistrum 349 ; Sophia
838; stenophyllum 291 ; Thalianum 764. — Sisyrinchium anceps 628 ; angus-
tifolium 349, 628; Bermudiana 616, 618, 627, 629; geniculatum 628 ; grami-
neus 628; iridioides 628; mucronatum 627, 628. — Sium lancifolium 12;
latifolium 90%. — Smilacina bifolia 116. — Smilax excelsa 915. —
Smyrnium perfoliatum 14. — Solanum argiticolum 812; asterophorum 814 ;
alro-purpureum 813 ; auriculatum 813 ; Bœrhaviæfolium 813 ; brown 747 ;
Caavurana 811 ; Caavurana f. pauciflora 812 ; capsicastrum 812 ; Caripense 814 ;
Commersonii 812; Commersonii 8 pubescens 812; crinitipes 747, 81%;
diphyllum 811; diphyllum var. pulverulentum 811; dulcamara 206, 775;
gracilimum 812 ; granulosa-leprosum 813 ; Hasslerianum 747 ; hebecarpum 813;
inæquale 812 ; incarceratum 814 ; Jasminoides 813 ; lycioides 747 ; lycopersicum
INDEX. 1069
352; malacoxylon 813; mammosum 813; mullispinum 747: nigrum 60, 68,
206, 747; nigrum var. humile 775 ; nigrum var. minialum 618; nigrum var.
Pilcomayense 747; nodiflorum 811: palinacanthum 812; pallidum 811;
paniculatum 813; paniculatum var, elliplicum 815; Paraguariense 81%;
Pilcomayense 811; Pilcomayense var, brevipeliolare 811 ; platanifolium 812;
ramulosum 813 ; Reineckii 812; Santæ-Catharinæ 812 ; sisymbriifolium 813 :
sisymbriifolium var. 3813; turneroides 814: villosum var. miniatum 775. —
Soldanella alpina 98, 103, 20%, 70%, 1028 ; pusilla 778. — Solidago Cana-
densis 70, 75, 771; virga aurea 583: virga-aurea var. minula 771. — Soliva
anthemidifolia 397 ; sessilis 397. — Sonchus arvensis 70, 209 ; arvensis var.
uliginosus 797 ; asper 70, 797 ; oleraceus 70, 400 851. — Sorbus aria 2, 56,
101 ; aucuparia 55, 56, 692 ; chamæmespilus 199, 653 : domestica 2; hybrida
103, 199 ; torminalis 2. — Sparganium Borderi 615, 618: minimum 187. —
Spathularia flavida 1026. — Specularia speculum 69. — Spergula arvensis
63, 196. — Spergularia diandra 615, 617 ; grandis 29% ; Heldreichii 615, 617 ;
marginala 615, 616, 842 ; nicæensis 615, 617. — Sphærella nivalis 96%. —
Sphagnum aculifolim 453 ; centrale 453; cymbifolium 453; cymbifolium var.
glaucescens 453 ; cymbifolium var. pallescens 453 ; Godmanii 443, 455 ; nitidulum
443, 453 ; rigidum 453 ; squarrosum 453 ; subnitens453. — Sphenolobus achrous
16%, 174 ; argentinus 164, 166; celiatus 16%, 175; Dusenti 17%, 165 ; exsectæ-
formis 16%, 178 ; exsectus 164, 178 ; grenlandicus 16%, 172 ; Hellerianus 16%, 166;
incompletus 16%, 173; intricatus 16%, 167; japonicus 164, 168; Kunzeanus
164, 168, 176 ; laceratus 16%, 173; leucorhizus 16%, 170 ; medelpadicus 164,
176, 177; Michauxii 16%, 172; minulus 16%, 165; ochrophyllus 164, 165,
170 ; Pearcei 164, 171 ; Pearsoni 16%, 171 ; perigonialis 16%, 171 ; politus 164 :
176, 177 ; quadrilobus 164, 176; saxicolus 164, 168; scabrellus 164, 170;
scitulus 16%, 176 ; subinflatus 16%, 165 ; trilobatus 16%, 175 ; Vahlianus 16%,
169. — Spigelia Humboldtiana 822. — Spilanthes arnicoides 393 ; stolonifera
393 ; urens 393. — Spinacia oleracea 349 : Spiræa Aruncus 653 ; filipendula
> ; hypericifolia 5. — Spiranthes æstivalis 193; autumnalis 194. — Stachys
alpina 55, 95, 205; palustris 68, 205; selifera 957; silvalica 55, 205. —
Stachytarpha dichotoma 819; Cayenensis 819. — Statice bahusiensis 615,
618; sisymbrifolia 900. — Stellaria graminea 95, 766; lanuginosa 29% ; media
61, 63, 842 ; media var. apetala 766; media var. neglecta 766; media var.
Saxicola 724; neglecta 842; nemorum 55, 95, 103, 196; pallida 842;
uliginosa 196, 766; æxanthospora 293. — Stemonitis ferruginea 1026. —
Stenachenium megapotamicum 388; megapotamicum var. pedunculata 388 ;
Riedelii 388. — Stenactis pilosa 382. — Stephanosphera pluvialis 965. —
Stereodon arcuatiformis 990, 992: arcuatiformis var. longipes 990; brachy-
theciella 990 ; capillifolius 990 ; circinatulus 990 ; Ctenium 991 ; fertilis 991; Fran-
cheti 993 ; Fusijamæ 991 ; Haldanianus 991 ; hastilis 991 ; longipes 991, 993; Old-
hami 991 ; Oshime 993 ; neckeroides 991; pinnatus 991; planifrons 991 ; rhyn-
1070 INDEX.
chothecius 992; tristo-viridis 992.— Sterigmatocystis nigra 564. — Sternbergia
Fischeriana 911. — Stevia affinis 305 : Balansæ 306 ; entreriensis 305 ;
Hassleriana 505 : laxa 306: oxvlæna 305; salureifolia 306 ; vernonica 305. —
Stipa pennala 962. — Stitzolophus coronopifolus 595. — Stopharia æruginosa
1025. — Sweertia perennis 105. — Symphoricarpus racemosus 85. —
Symphytum bulbosum 775: officinale 85. — Synedrella nodiflora 394. —
Syringa persica 85; vulgaris 73, 7%, 85; Syzygiella anomala 462, A71:
concrela 462, 470: contigua 462, 470 : geminifolia 462, 467: lelskir 462, 467,
470 ; lævigata 462, 466, 467, 470 : macrocalyx 462, 463 : manca 462, 46%, 466,
mucronata 462, 464: opposilifolia 462, 468 : pectiniformis 462, 465 ; perfoliata
162, 468; perfoliata var. lævigala 466 : plagiochiloides 464, 466: Quelchii 462,
466 : rubricaulis 472, 468 ; selulosa 462, 469; variabilis 462, 463: variegala
162. 463 : virescens 462, 469.
L]
1: minuta 396; palalus 85. — Tamarix Meyeri 842; Pallasiı
£ pyenoslachya 842. — Tamus communis 56, 192; communis f. creticus 779.
— Tanacetum balsamita 76; vulgare 75, 85, 208. — Taraxacum corniculatum
891 ; erepidiforme 599 : officinale 599, 797, 851, 955; officinale » genuinum
851: oflicinale var. lævigatum 399: serotinum 797. — Taxus haccata 187,
446. — Tecoma grandifolia 336. — Telekia speciosa 58%. — Tephrosia
anthylloides 949: elegans 949: incana 949; interrupta 120; mossambicensis
948, 949; retamoides 118-120. — Tessaria integrifolia 386. — Tetragono-
lobus siliquosus 652. — Teucrium botrys 68, 205; chamædrys 205, 651, 652:
hyrcanicum 900: scorodonia 93. — Thalictrum aquilegifolium 55, 95, 98:
collinum 763: exaltatum 763: exaltatum f. glabra 763; Jacquinianum 763 ;
minus 763; minus forma ? 763 ; saxatile 181. — Thamnium alleghaniense 927 ;
alopecurum 440, 453, 998 ; Canariense AAO, Ahh, 453 ; Fauriei 927; Holzingeri
440 ; Sandei 928. — Thelephora anthocephala 335 ; caryophylla 335 ; intybacea
335; palmata 183 ; spieulosa 335. — Thesium alpinum 98, 195; intermedium
61%, 618: montanum 778; pratense 93, 103; lenuifolium 98, 102, 195. —
Thlaspi arvense 65, 197 ; glaucophylla 289; perfoliatum 65, 197. — Thrincia
hirta var. psilocalyx 772. — Thuidium abielinum 562; acicula 928; Ban-
daiense 928 , capıllatum 928, 950, 995 ; Fauriei 928; Ferriei 929, 993: flori-
bundarioides 993; glaucinum 929, 993 : japonicum 929, 995 ; lætifolium
929 ; latifolium 993; Levieri 995 ; macrostictum 930 ; micropteris 929; minu-
tulum 453; miser 930: Mittenii 929; Molkenboëri 929: recoguilum 963 ; sub-
capillatum 929 ; tamariscinum 453, 562: triquetrum 653. — Thymus serpyllum
86; serpyllum var. carniolicus 777 ; serpyllum var. ovalus 777: serpyllum var.
præcox 777; serpyllum var. subeitralus 777: serpyllum var. licinensis 777. —
Tillandsia Duratii 824. — Tofieldia calyculata var. glacialis 192. — Tordy-
Hum maximum 15. — Torilis Anthriscus 16. 67; helvetica 16; helvelica var.
INDEX. 1071
anthriscoides 769; helerophylla. 16 : infesta 16; nodosa 17. — Tortula ruralis
212. — Tournefortia Arguzia 898; Arguzia 8 anguslifolia 898; Arguzia var.
« Jatifolia 898 : elegans 815; lævigala 816; latifolia 898; psilostachya 816;
psilostachya var. rubieunda 816 ; Salzmanni 816. — Tozzia alpina 109.
Trachycystis radiata 995. — Trachydium Delavayi 803; novemjugum
803: novemjugum var. Tongolense 802, 803: Roylei 803. — Trachypteris
aureonitens 315, 362. — Trachypus humilis 926: rigidus 926. — Trades-
cantia virginica 85. — Tragopogon hrevirostre 796; elalius 796; gramini-
folium 598 ; majus 598. 796 : orientale 598, 652, 796 ; porrifolius 352 ; pratensis
209, 796 ; pusillum 598. — Trematodon ambiguus 959 ; campylopodinus 920.
— Tremella rubiformis 183. — Tremellodon celalinosum 182, 1026. -- Tren-
tepohlia Jolithus 965. — Tribulus terrestris 530. — Trichia affinis 335:
Bolrytis 1026; fallax 335, 1026: persimilis 1026; varia 182, 185, 18%, 335,
1026. — Trichocline collina 399 ; speciosa 399. — Trichodon cylindricus 211.
— Trichogonia salviefolia 312. — Tricholoma albobrunneum 967: corylo-
batum 967 ; equestre 182 : grammopodium 1025; imbrieatum 4026 ; Lejunctum
967 ; melaleueum 1025; miculatum 183, 1026: nudum 183, 1026; portentosum
1025, 1026 : resplendens 182, 183, 1026 ; Saponaceum 182, 967, 1025 ; sulfureum
183, 1095 : lerreum 182, 339, 967, 1026 ; ustale 967: vaccinum 183. — Tri-
chomanes auratum 325; capillare 317: cellulosum 326; erispum 916, 325:
ericoides 326; frondosum 323; gemmalum 326; lucens 317, 325; orbiculare
326 ; peltatum 327 ; pilosum 316, 325; Prieuri 317: pusillum 324, 325; pusillum
var. macropus 324: pyxidiferum 327; radicans 323 : rigidum 526 : sinuosum
317, 325 ; sinuosum var. pinnalifidum 325: speciosum 323, 324: tenerum 317;
Tranninense 327: Ulei 326 : venustum 317, 323, 324. — Trichophorum alpinum
102, 190; cæspilosum 190. — Trichosteleum aculeatum 988 ; Lindbergii 988 :
macrostictum 935 : parvulum 988 : turgidellum 935. — Trichostomum Azo-
ricum 443, 44%, 453; Barbula 436, 453: cirrhifolium 444, 453; crispulum
212 : eylindrieum 212; flavovirens 453 : mucronalulum 443, 444, 453: mutabile
436, 453 ; mutabile var. nigroviride 436, Alk, 453: mutabile var. robustum
436, 44%, 453 ; viridulum 212. — Tricycla spinosa 538. — Trifolium agrarium
93, 200 ; arvense 74, 201 ; badium 103, 200, 767 ; campestre 845 ; elegans 351 ;
hybridum 200, 351 : medium 767; minus 651 ; procumbens 845 : repens 651,
844 ; scabrum 962 : spadiceum 181; subterraneum 844 ; lumens 844. — Tri-
glochin marilimum 275: palustre 90, 187. — Trigonella fœnum græcum
76 ; monspeliaca 615. 617. — Trinia Henningii 11: Kitaibelii 11; Lessingii
11. — Trisetum dislichophyllum 132. — Trixis Brasiliensis 399: divaricata
399 ; illustris 399 ; Lessingii 399 : mollissima 399 ; ochroleuca 399 : ochroleuca
f. minor 399; Sellowii 399 ; verbasciformis 399. — Trochopteris elegans 317.
— Trollius europæus 92, 196, 653. — Tropæolum majus 75, 85: polyphyllum
293 ; polyphyllum var. myriophyllum 295. — Tuba æstivum 968. — Tubaria
furfuracea 968. — Tulipa Gessneriana 85. — Tunica saxifraga 766. — Turgenia
1072 INDEX.
latifolia 17. — Turritis glabra 198, 76%. — Tussilago Farfara 591, 653, 788.
— Typha latifolia 91.
LS campestris 903 ; glabra 778; montana 195. — Ulota Bruchii 212:
calvescens 444, 453: crispa 453 : erispula 212; Ludwigii 212; nipponensis
923 ; vittala 453. — Ulothrix flaccida 249. — Uromyces apiosporus 950;
appendiculatus 95%; Fabæ 952, 953, 954; Junci 956; Primulæ 951, 952;
valesiacus 952. — Urtica dioica 902 ; urens 902.
Ba parviflora 63. — Vaccinium Myrtillus 56; Oxycoccos 1114,
182, 614, 618 ; Vitis-Idæa 20%, 965. — Vahlia Menyharthii 94% ; viscosa 944. —
Valenzuelia cristata 995; trinervis 994. — Valeriana montana 97, 103, 207,
652 ; offieinalis 55, 86, 691, 770; officinalis var. angustifolia 615, 617 : tripteris
55, 95, 207. — Valerianella auricula var. Bessarabica 22: Bessarabica 22:
coronota 22; coronola var. £& intermedia 22; echinata 21; incrassata 392:
lasiocarpa 22 ; Morisoni 69, 207 ; Morisoni var. lasiocarpa 21 ; olitoria 60, 69,
207, 651: pumila 22; rimosa 69, 207; turgida 22. — Vallisneria spiralis
778. — Veratrum album 55, 91, 102, 192, 653. — Verbascum austriacum
776; blattaria 352 ; Chaixii 115, 632, 763, 776; Chaixii X Lychnitis 615,
618, 631, 632; Lychnitis 632, 775; Lychnitis X Chaixii 631, 632; Lychnilis
x nigrum 776; nigrum 206, 775; nigrum var. parisiense 776; X Parisii
615, 618, 631; schiedeanum 776. — Verbena asparagoides 543 ; bonariensis
943, 817 ; bonarieniis f. robustior 817 ; bonariensis var. venosa 817 ; chamædry-
folia 818; chamædryfolia f. foliosa 818; chamædryfolia f. sirigosa 818;
crinoides 818; crinoides f. foliorum 818; dissecta 818; erinoides 544:
glutinosa 544; hystrix 543; incisa 818; inconcinna 543; intricata 543 ;
ligustrina 44; littoralis 543, 817; littoralis 543, 817 ; littoralis f. augustifglia
818: marubioides 818; officinalis 58, 67, 817, 899; officinalis f. albiflora
615, 618, 629 ; officinalis var £ gracilescens 817 ; Ourostachya 544 ; phlogiflora
818; ribifolia 543 ; spathulata 543; supina 67 ; teucrioides 818; thymoides
818; Tweediana 818; uniflora 543; Wilezekii 545. — Verbesina myrtifolia
393; rugosa 393 ; sordescens 39% ; Viguieroides 393, 39%. — Vernonia
abbattobiana 299 ; assans 301 ; asteriflora 299 ; asteriflora var. mollissima 299 ;
barbata 303 ; bardanoides 302 ; brevifolia 300, 301 ; campestris 300 ; candela-
brum 301 ; cichoriifolia 300; cognata 303, 30%: conyzordes 303 ; corymbosa
302; cupularis 299; cupularis var. oligocephala 300; desertorum 300;
desertorum var. macrocephalum 300 ; desertorum var. campestris 300: deser-
torum var. polycephalum 300; dorsiventralis 302; echitifolia 303; eremophila
303; flexuosa 30%; foliosa 299; glabrata 30%; glabrala var. lanata 304;
glahrata var. linearifolia 30%; glabrata var. (?) parvifolia 304; glabrata var.
INDEX. 1073
puberula 30%; grandiflora 301 ; Hassleriana 302: hexantha 298, 299; hexantha
var Balansæ 298; hexantha var. eleagnoides 298 ; hexanlha var. paraguariensis
298; Hypochæris 302; Hystrix 298 ; Ilex 501: imbricata 299; incana 302;
Itapensis 301; lepidifera 304; lingua 298: linosyrifolia 300: linosyrifolia
f. major 301 ; lithospermifolia 303 ; lucida 301 ; megapotamica 298 ; megapo-
lamica var. eriocephala 298; mollissima 299; oligactoides var. soroscaba 303 :
platensis 304: plalyphylla 299 : pseudo-linearifolia 300; remotiflora 303 ;
rubricaulis 302 ; salviæfolia 301 ; scabra 301 ; Sceptrum 303 ; scorpioides 303 ;
scorpioides var. mollis 30% ; scorpioides var. sororia 303 ; Sellowiana 302;
sessilifolia 300 ; soroscaba 303: Spixiana 303; tricholepis 303: Tweediana
305; virens 30%. — Veronica Anagallis 206, 899 ; aphylla 102; arvensis 68,
206 ; Chamædrys 301, 651, 776 ; Chamædrys & pilosa 776; Crista Galli 899;
fruticans 403; fruticulosa 102, 103: hederifolia 68; latifolia 55: offieinalis -
776 ; opaca 68, 206; persica 776 ; polita 899 ; saxatalis 99, 776; spicata 776 :
teucrium 103; Tournefortii 68, 206, 899. — Vesicaria andicola 288; arctica
287, 288; arenosa 287 ; australis 287 ; Ludoviciana 288 ; montevidensis 288 ;
sinuala 287. — Viburnum Laniana 18, 56, 651, 652; opulus 18; opulus
f. sterile 85. — Vicia angustifolia 351 ; dumetorum 89, 201 ; Faba 845 ; hirsuta
66 ; onobrychioides 952, 953 ; sativa 60, 66 ; sepium 768; tetrasperma 66, 201 ;
varia 391; Viguiera bracteata 392: densifolia 392; filifolia 392; grandi-
flora 392 : linearifolia 392: macrorhiza 392 ; tuberosa 393. — Vinca
major 181 ; minor 73, 74, 652. — Vincetoxicum officinale 102,
205 : offieinale var. laxum 775 ; officinale var. puberulum 775. —
Viola abyssinica 856 ; acuminata 859 : ætolica 855 : alba 839; alba x suavis ?
839; alpestris 853, 854, 855 ; Armena 892; arvensis 892; Athois 000 : biflora
97, 103 ; bosniaca 853, 856 ; bosniaca f. lutea 853 : bosniaca f. roseola 853 :
bosniaca f. violascens 853 ; cæspitosa 751 : calcarala 751 ; calycına 853, 854 ;
canescens 333 ; canına 208, 852, 853, 855 ; canina var. ericetorum 892; canına
x pumila 859 ; canina X Riviniana 853; canina X rupestris z arenaria 855;
caspia 840, 841 ; caspia 8 Masenderana 840 : caspia y obtusa 840, 841; caspia
x typica 840; Cenisia 285, 484: chærophylloides 856 ; cinerea 853; cinerea
var. Bornmuelleri 853; Clementiana 853: commutata 855 ; declinata 853 :
Dehnhardtii 853-854 ; Demetria 856 ; diffusa 333 ; distans 333 ; ebracteolata 85% ;
elatior 840 ; Fargesii 333 ; Fontanisii 853; Foucaudi 853; gracilis 751, 853,
854; hirta 359, 853 : Hymettia 854, 855, 856 ; Kitaibeliana 852, 853, 854,
856 ; macedonica 853. 854: Maderensis 85% ; Masenderana 840, 841; Mercurii
856 ; microphylla 292 ; montana 853, 855 ; montana f. minor 855; montana
X pumila 855 ; montana X Riviniana 85%; Munbyana 751, 856; nana 854:
nebrodensis 751, 853 ; nebrodensis grandiflora 751; nemasensis 836 : nemo-
ralis 854; obtusa 841; occulta 854; odorata 85, 839, 852, 853, 854, 856 ;
odorata £ Dehnhardtii 854: odorala suavis 839 : olympica 854 ; olympica
£ lutea 853 ; olyssiponensis 856 ; Orphanidis 855 ; parvula 85% ; permixta 855;
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 J2, 5 décembre 1902. 79
107% INDEX.
Philippii 292: pindieola 85%: piunata 856: pseudo-gracilis 751: pumila 855 ;
Riviniana 56, 840, 841. 853, 854: rupestris var. protensa 855 : Schultzii 855 ;
segetalis 855; sempervivum 292; serpens var. canescens 333 : Sieheana 751,
852. 85%. 855 ; silvestris 752. 854: spectabilis 855 : splendida 750: stagnina
852. 855: suavis 839. 855: sylvatica 653, 841: sylvatica var. caspia 840 :
Thasia 855 : Thessala 853. 855 : Thomasiana 766 : tricolor 67, 85. 855 ; tricolor
var. bella 855 : tricolor var. gracilescens 766 : iricolor var. Sagoti 766 ; valderia
751: verecunda 856 : Wightiana 333. — Viscum laxum 901. — Vitex cymosa
821. — Vitis gongylodes 742 : pterophora 742: sicvoides 743 : subrhomboidea
743: vinifera 111. — Vittaria elongata 363 : Gardneriana 363: scabrida 363.
Wa albicans 923: annotina 213: cruda 213; elongata 213. 923;
nutans 215. 925 : proligera var. tenella 444, 453 : Tozeri 437, 453. — Wedelia
subvelutina 391: subvelutina var. linearifolia 391. — Weisia crispata 211:
japonica 993; platyphylla 920; viridula 211, 434, 453, 920: viridula var.
eylindriea 444. 453. — Weigelia rosea 81. — Willemetia hieracioides 209,
356: tuberosa 851. — Woodsia Manchuriensis 830 : polystichoides 830; sinuata
830. — Wulifia haccata 390: stenoglossa 390. — Wulfhorstia spicata var.
viridifiora 4000.
re spinosum 390, 786 ; strumarium 390, 586. 786, 850. — Xan-
toria parietina 419. — Xeranthemum annuum 592, 789; eylindraceum 790;
radiatum 592, 789. — Xylaria hypoxylon 185. 1025.
ee pedicellata 909. — Zea mais 71. — Zinnia elesans 85. —
Zuccagnia punctata 476. — Zygodon viridissimus 212, 437, 45%.
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Complément au Card Inder américain. SRE ET
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En 1893 paraissait à Oxford le premier des quatre volumes constituant
l « Index Kewensis». Le quatrième et dernier volume de cette œuvre sortait
également des presses d'Oxford en 1895. “us m
C’est vers cette époque que Miss Josephine A. Clark, à Washington, dans le: Br
but de renseigner le plus-promptement possible les Dotanistes américains sur Re
les nouveautés relatives à la flore du Nouveau Continent, publia dès 1894 son
« Card Index of Genera. Species and Varieties of Plants published since 1885 ».
Ce nouvel Inder, sous la forme pratique des fiches mobiles et intercalables;
devenait ainsi pour la flore de l'Amérique une «suite à l'Index de Kew » en
même temps qu'il le completait par l’adjonction des Cryptogames.
D'autre part, M. Théophile Durand, Directeur du Jardin botanique de l'Etat à
Bruxelles, d'accord avec les éditeurs de l'{ndex Kewensis, reprit la publication 5
de la suite de cet ouvrage sous le litre de « Indicis Kewensis Supplementum
primum, nomina plantarum phanerogamarum omnia annis 1886-1895. edita
complectens » ; le premier fascicule de ce supplément publié à Bruxelles est sorti
de presse en 1901 et comporte les nouveautés par ordre alphabétique allant de®
Aalius au genre Cymbidium ; la publication des lettres de D à Z est annoncée
comme très prochaine, ainsi qu'un nouveau «Supplementum Secundum» édilé
de nouveau par Kew et contenant l'énumération des phanérogames ue dans À
le monde entier jusqu'au 31 décembre 1900. VOA
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« Card Index » que Miss Clark publie à Washington pour les plantes exclusive |
ment américaines, VHerbier Boissier édile sous forme de fiches detachables un Mr
Inder botanique de toutes les plantes extra-américaines publiées à partir.du …
ler janvier 1901 comprenant les genres, espèces, variétés el noms nouveaux {
tant phanérogamiques que cryplogamiques. EN
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quent le nom de la famille à laquelle appartient la plante signalée. La classi-
lication adoptée pour cette partie du travail est celle du système naturel qui a
sert de base aux Natürlichen Pflanzenfamilien d’Engler et Prant] ; tontefois. >20
pour assurer à celle œuvre le caractère d’ impartialilé qui lui est indispensable, “PS
l'Index de l'Herbier Boissier énumérera les nouveautés botaniques sans aucun
esprit critique, laissant en cela aux auteurs l'entière ’TesPonmuaLE de leur BE
publication. EN VOR
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