Skip to main content

Full text of "Bulletin de l'Herbier Boissier"

See other formats


CRT Mar 


e 


D NET AT ÇA OPERA APTE TOI TETE ES er 


ren nen nn en a ET 


3 
"C2 


A — = 


97 


mn 


NT 
VAS 


DE 


/HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


GUSTAVE BEAUVERD 


CONSERVATEUR DE L'HERBIE R 


jr er 


Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux. 


4 


SECONDE SERIE 
Tome EE. 1902. 
et 

Ce N° a paru le 31 décembre 1901. 


Prix de l’Abonnement 


20 FRANGS PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. | 


/ 


Les abonnements nn reçus 


x L'HERBIER BOISSIER 
CHAMBEZY (Suisse). 


PARIS | RAR BERLIN 
PA UL KLINCKSIECK | - R. FRIEDLÆNDER & SOHN 


3, rue Corneille. 14, Carlstrasse. 


| 
1902 


N BR a er | as 
BULLETIN DE L HERBIER Bon 


SECONDE SERIE 


SOMMAIRE DU N° 1. — JANVIER 1902. 
INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. : en : 
NT — Olga Kedtschenko et Boris Fedtschenko. — Dr 
MATERIAUX POUR LA FLORE DE LA CRIMEE....... 
IL — L. Blanc. — PROJET DE CARTOGRAPHIE BOTA- 


Sa — Franz Stephani. —_ SPRCIES HEPATICARUM (suite). 


_ IV. — Gustav Hegi. — DAS OBERE TOESSTAL UND DIE 
_ ANGRENZENDEN GEBIETE FLORISTISCH UND PFLAN- 
 BENGEOGRAPHISCH DARGESTELLT (à suivre)... A9 à 108 


+ Y. — Alfred Chabert. — LA DESTRUCTION DES ROSIERS 


| ENSSAVOIRSL NN Ne er 109 
VL. — Gustave Beauverd. — QUELQUES STATIONS NOU- 
| VELLES DES ALPES FRANCAISES......... ee 


je UE Briquet. SS BIBDIOGRSPRIE. 0 À EN 2 


SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE. 
Compte rendu de la séance du 9 décembre 1901... “ . 14 


OBSERVATIONS 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Her bi Boissier os 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part 


Aucune livraison n’esi vendue séparément. 


où le numéro a paru. 


OR — 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 


SECONDE SERIE 
N° 1. 


MATERIAUX POUR LA FLORE DE LA CRIMÉE 


PAR 
Mne Olga FEDTSCHENKO et M. Boris FEDTSCHENKO 


(Suite.) 


ROSACEÆ 


310. Amygdalus nana L. 


Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin: village Saraily- 
Kiate, pres de Simphéropol, au commencement du mois d'avril 97, en fleurs 
(Tsébrikoff). 

311. Prunus avium L. 
(= Cerasus avium Mench.) 


Vers. du nord : près de Tollé, le 7 juin, et entre Tollé et Katchikalène, dans la 
vallée de la Katcha, le 8 juin, en fruits; entre Ourkousta et Jénissala, dans un 
bois, près de la route (spont.), le der août; Skelia, le 31 juillet. 


312. Prunus Mahaleb L. 


Reg. des steppes : Simpheropol (Tsebrikoff), en fl. 
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fr.; dans la vallée de Katcha, entre Tolle 
et Katchikalene, le 27 juillet, en fr.; Skelia, le 31 juillet. 


313. Prunus spinosa L. 


Vers. du nord : montagnes au nord de la vallée de Baidar, le 5 avril 1900, en 
fl. (Ars.); vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 27 juillet, en fr. et 
le 8 juin; porte de Baidar, le 27 juin; Tavel, le 13 juin, en fr. 

Côte merid. : Oriande, le er juillet, en fr.; Aloupka, le 5 avril 98, en fl. 
(Ars.); montagne de la Croix, près d’Aloupka, le 9 avril, en fl. (Ars.). 

Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Tchatal-kaïa, le 3 avril 98, en fl. (Ars.) 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° À, 31 décembre 1901. 1 


1© 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (48) 


314. Pyrus communis L. 
Vers. du nord : entre Tollé et Katchikalène, dans la vallée de Katcha, le 
8 juin ; Tavel, le 13 juin. | 
Côte mérid. : entre Alouchta et le monastère Kosma Démiane, le 7 juillet. 
315. Pyrus elaeagrifolia Pall. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Toll& et Katchikalene, le 
8 juin, en fr.; Tiberti le 7, Tavel le 13 juin: bois entre Merdvène et Skélia, le 
17 avril 1898, en fleurs (Ars.). 

Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin. 

Côte merid. : Alouchta, le 11 juillet, en fr. 


316. Pyrus Malus L. 


(= Malus communis Desf.). 


Côte mérid. : entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, en fr. 


317. Sorbus domestica L. 
(= Pyrus Sorbus Gærtn.) 


Vers. du nord : pres de la station Tchatal-kaïa, le 25 juin, en fr.; dans la 
vallée de Katcha, le 26 juillet; à Tiberti, le 7 juin. 

Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, enfr. 

Env. de Sebastopol : a Balaklawa, le 20 juin. 


318. Sorbus Aria Crantz. 
(= Pyrus: Aria L.) 
Vers. du nord : sur les rochers, pres de la porte de Baidar, le 26 juin. 
Soudak et mont Altchak-kaïa, le 21 juillet, en fr. 
319. Sorbus torminalis (L.) Cr. 
(= Pyrus Torminalis Ehrh.) 
Vers. du nord : Baidary, le 25 juin; entre Ourkousta et Jénissala, le 1er août. 
Côte merid. : entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, en fr. 
Env. de Sebastopol : Balaklawa, le 20 juin. 
320. Mespilus germanica L. 


Côte merid. : Livadie, le 4er et Alouchta, le 11 juillet, en fr. 


321. Cratægus tanacetifolia (Poir.) Pers. 


Côte merid, : Tchatyrdag, le 9 juillet; Laspi, le 28 juin. 
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, jeunes fr. 


(49) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 3 


322. Cratægus melanocarpa M. B. 
(= Cratægus pentagyna C. Koch.) 


Vers. du nord : Porte de Baidar, le 26 juin, en fl. 


323. Cratægus Oxyacantha L. 

Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin; Tavel, le 13 juin, jeunes fr.; Taouchane- 
basar, le 14 juillet, fr. 

324. Cotoneaster pyracantha (L.) Spach. 

Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le 
8 juin, en fl. ; vallée de Jossafate, le 10 juin, en fl.; Tehatal-kaia, le 25 juin, en 
fr. ; Baidary, le 25 juin, en fl. 

325. Cotoneaster vulgaris Lindl. 


Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fr.; monastère Saint-Georges, 
le 19 juin, en fr. 
La laila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fr. 
Soudak, le 20 juillet, en fr. 
326. Rosa gallica L.'! 


Vers. du nord : aux environs de Simphéropol et à Tavel, le 13 juin, en fl. 


veris. Rosa gallica L. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 8 juin. 


327. Rosa canina L. 
du groupe,R. dumetorum Thuill. 


Reg, des steppes : Jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, en fl. 
Côte mérid. : Alouchta, le 43 juillet, en fr. 
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin. 


du groupe R. Deseglisei Bor. 


Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Saint-Georges, le 19 juin, en il. ; 
Balaklawa, le 20 juin. 

Vers. du nord : dans la vallée de Kalcha, entre Tolle et Katchikalène, le 
8 juin, en fl. 


1 Nous redevons la détermination des espèces du genre Rosa à M. François 
Crépin, à Bruxelles. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (50) 


vw 


du groupe R. lutetiana Lam. 
Reg. des steppes : jardin Worontsoff & Simpheropol, le 6 juin, en fl. 
Env. de Sebastopol : entre Sébastopol et Saint-Georges, le 19 juin, en fl. 
du groupe R. dumalis Bechst, 
Vers. du nord : entre Tollé et Katchikalène, dans la vallée de Katcha, le 
8 juin, en fl.; vallée de Jossafate, le 10 juin, en fl., Tolle, le 6 juin, en fl. 
328. Rosa tomentella Lam. var. 
(Espèce subordonnée du R. canina L.) 
Soudak, le 20 juillet, en fr. 
Vers. du nord : porte de Baïdar, le 27 juin. en fr.; Karassou-bachi, près de 
Karassou-basar, le 24 juillet, en fr. 
329. Rosa ferox M. B. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 
8 juin, en fl. ; porte de Baïdar, le 29 juir, en fr. 
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin, 
en fr. 
330. veris. Rosa micrantha Sm. 


(= Rosa floribunda Stev.) 
Var. no 1, folioles glanduleuses en dessus. 


Reg. des steppes : Simphéropol, montagne Petrovskaïa, le 5 juin, en fl. 


Var. no 2, folioles glanduleuses en dessus. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 


8 juin, en fl. 
An Rosa micrantha Sm. var.? folioles glanduleuses en dessous. Pédicelles 
lisses. e 


Cöte merid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en fl. 


331. Rosa tomentosa Sm. var. 


Vers. du nord : près de la porte de Baïdar, le 27 juin, en fl. 
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin. 


332. Rosa pimpinellifolia DC. 
La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fl. ; même localité, le 18 juin 95, en fleurs 
(Ars.). 
var. spinosissima (R. spinosissima L.) 


Lo Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fl. 


(51) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 5 


333. Spiræa hypericifolia 1. 


Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet, en fr. 


334. Filipendula hexapetala Gilib. 
(= Spiræa filipendula L.) 
Vers. du nord : à Tiberti, le 7 juin, en fl. 
Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin, en fl. 
335. Rubus cæsius |. 


Vers. du nord : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 2% juillet, en fr. 
et fl. 
336. Rubus tomentosus Borkh. 


Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvene, le 26 juin, en fl. 


Rubus tomentosus Borkh. (ou discolor W. et N.)? 


Vers. du nord : entre Ourkousta et Jenissala, le {er août, en fr. 
Côte merid.: Alouchta, le 13 juillet, en fruits. 


337. Rubus discolor W. et N. 
Côte merid. : près d’Ali-Sarai, le 13 juin 95, en fl. (Ars.); Aloupka, le 
1er juillet, en fl. 
338. Geum urbanum |. > 
Vers. du nord : Mangoup-kale, le 29 juillet, en ir. 
Env. de Sebastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fr. 


339. Fragaria vesca |. 


Vers. du nord . vallée de Jossafate, le 10 juin, fl. et fr. : bois de hetres entre 
Chaitane Merdvene et Skelia, le 26 juin, fr. 
Côte merid. : monastère Kosma-Demiane, 7 juillet, fr. 

Env. de Sébastopol : Balaklawa. 20 juin. 


340. Fragaria collina Ehrh. 


La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, fl.; Tchatyrdag, le 9 juillet, fr. 
Côte mérid. : Aloupka, le 12 avril 1900, en fleurs et forêt au pied de la laila, 
le 29 avril 99, en fleurs (Arsénieff). 


341. Potentilla micrantha Ramond. 


Côte mérid. : Ai-Petri, forêt, le 11 avril 98, en fl. (Ars.). 


6 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (52) 


342. Potentilla geoides M. B.! 


Côte merid.: entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, 
en fr. ; versant occidental de l’Aiou-dag, rochers, le 21 avril 98, en fl. (Ars.). 
Soudak, le 20 juillet, en fruits. 
La Iaila: Ai-Petri, le 2 juillet, en fr. : près de la Porte de Baïdar, le 28 juin, 
en fr. 
343. Potentilla pilosa L. non Auct. al. 


Reg. des steppes : près de la station Biiouk Onlar, le 16 juin: montagne 


Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin ; environs de Simpheropol, le 13 juin. 
Vers. du nord. : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalene, le 8 juin. 
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin ; 

Balaklawa, le 20 juin ; Inkermann, le 23 juin, en fleurs. 

La Iaila : Tchatyrdag, le 9 juillet. 
Soudak : montagne Altchak-kaïa, le 21 juillet. 


344. Potentilla taurica Willd. non Zimmeter. 


Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fleurs. 

Env. de Sébastopol : cimetière Bratskoïé, le 23 juin, en fl. ; Balaklawa, le 
20 juin, en fl. 

La Taila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, en fl.; Ai-Petri, le 2 juillet, 
en fl. ; Tchatyrdag, le 9 juillet, en fl.; Aï-Petri, le 18 juin 95, en fl. (Ars.). 


345. Potentilla Pseudo-Taurica Siegfried. 


Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 
8 juin, en fl. 
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fl. 


346. Potentilla Pindicola Hausknecht ? 
Vers. du nord : Skélia, les 30 et 31 juillet, en fr. 


347. Potentilla obscura Willd. non Auct. al. 


Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, en fl. 
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fl. 
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin, 
en fl. 
348. Potentilla lanuginosa Fischer. 
(= P. Taurica Willd. var. lanuginosa Lehm.) 


Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin ; 
Balaklawa, le 20 juin, en fi. 


? Nous redevons la détermination de la plupart des espèces du genre Potentilla 
à M. Siegfried, à Winterthur. 


(53) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 7 


349. Potentilla canescens Bess. non Auct. al. 


Reg. des steppes: montagne Petrovskaia à Simphéropol, le 5 juin, en fl.; 
près de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fruits. 


350. Potentilla fissidens Borbäs. 


Reg. des steppes : pres de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fl. 


351. Potentilla semiargentea Borbàs. 


Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, en fl. 


352. Potentilla argentea LL. non Willdenow. 


Vers. du nord : Skélia, le 31 juillet, en fruits. 


353. Potentilla verra L. 


La Taila : Ai-Petri, le 11 avril 1900, en fl. (Ars.). 


394. Potentilla opaca L. 


La Iaila : sommet de la iaila au-dessus de lalta, le 29 avril 1899, en fleurs 
(Ars.) ; Tchatyrdag, le 9 juillet, en fleurs (exemplaire insuffisant, déterminé 
par M. Siegfried comme P. Bithynica Hornemann ?). 


355. Potentilla umbrosa Stev. 


La Taïla : Tehatyrdag, le 9 juillet, en fleurs. 


396. Potentilla subpedata C. Koch. 
(=P. reptans L. var. subpedata Lehmann.) 


Vers. du nord: Tiberti le 7 juin ; {Katcha, jardin de M. Koulakoff, le 8 juin, 
en fl. ; dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, en fl. 
Côte mérid. : Miskhor, le 16 juin 95, en fl. (Ars.). 


397. Potentilla supina L. non Michx. 
Reg. des steppes : pres de la station Djankoi, le 15 juillet. 


398. Agrimonia Eupatoria L. 


Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Saint-Georges, le 19 juillet, en fl.; 
Inkermann, le 23 juin, fl. et fr. 

Vers. du nord : Taouchane basar, le 14 juillet, fl. et fr. ; Skélia, le 30 juillet, 
fl. et fr. 

Côte mérid. : Miskhor, les 20 juin et 14 août 95, en fleurs (Ars.). 


je 2) 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (54) 


359. Alchemilla vulgaris L. 
Côte mérid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet. 
La Taïla : Ai-Petri, le 18 juin 95, en fl. (Ars.). 
var. subsericea Koch. 


La Taïla : Tehatyrdag (Mile Bauer). 


360. Poterium Sanguisorba L. 


Reg. des steppes : Simphéropol, montagne Petrovskaia, le 5 juin, en fl., et 
jardin Worontsoff, le 6 juin, fl. et fr. ; Biiouk Onlar, le 16 juin, en fr. 

Vers. du nord: Tavel, le 13 juin, en fr. 

Côte merid.: Aloupka, le 30 avril, en fl., et Miskhor, le 20 juin, en fr. 
(Ars.). 


LYTHRARIEÆ 


361. Lythrum salicaria 1. 


Vers. du nord: Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, en fl. 

Côte mérid.: Biouk-Lombate, le 5 juillet, en fl.; Miskhor, les 16 juin et 
8 août, en fl. (Ars.). 

Env. de Sébastopol : Inkermann, le 23 juin, en fl. 


362. Lythrum hyssopifolium L. 


Vers. du nord: Tiberti, le 9 juin, en fl. ; Skelia, le 31 juillet, fl. et fr. a 
Côte merid.: Laspi, le 28 juin, en fl. 
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr. 


ONAGRARIEE 


363. Epilobium angustifolium L. 


Vers. du nord. : Taouchane basar, le 1% juillet, en fl. et fr. 


364. Epilobium hirsutum L. 


Vers. du nord : entre Toll& et Katchikalène dans la vallée de Katcha, le 
27 juillet, fr. et dernières fl. 

Soudak : montagne Altchak-kaia, le 21 juillet, fl. et fr. 

Côte mérid. : Miskhor, le 16 juin, en fl., et le 6 août, en fr. (Ars.). 


(55) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDISCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE, 9 


365. Epilobium parviflorum Schreb. 
Vers. du nord : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, fr. et fl. 
Côte mérid. : Miskhor, le 11 août, fl. et fr. (Ars.). 
366. Epilobium montanum L. 


Vers. du nord: Skélia, le 31 juillet, fr. et dernières 1. 

Côte mérid. : bois de hêtres près du monastère Kosma-Démiane, le 7 Juillet, 
fl. et fr. ; même localité, le 27 juin 95, fl. et fr. (Ars.) ; Tehatyrdag, le 9 juillet, 
fleurs. 


367. Epilobium roseum Schreb. 


Vers. du nord : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl. et fr. 


368. Circæa Lutetiana L. 


Vers. du nord : bois de hetres entre Chaitane Merdvène et Skelia, le 26 juin, 
premières fl. 
Côte mérid.: monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fl. et fr. 


CUCURBITACEÆ 


369. Ecbalium Elaterium Rich. 


Côte mérid. : Alouchta, le 12 juillet, fl. et fr. 


370. Bryonia dioica Jacq. 


Vers. du nord: Mangoup-kalé, le 29 juin ; entre le village Karalèse et Mangoup- 
kale, le 29 juillet, en fr. 


CRASSULACEÆ 


371. Sedum acre \.. 


Reg. des steppes : Simphéropol, montagne Petrovskaïa, le 5 juin, en fr. 

Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juillet, en fl. 

Côte mérid.: entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvene, le 26 juin, en fr. 
La Iaila: Ai-Petri, le 16 juin 95, en fl. (Ars.). 


372. Sedum glaucum VW. K. 


(= S. hispanicum L.) 


Côte mérid. : entre Chaïtane Merdvène et la porte de Baïdar, le 26 juin, en 
fr. ; Tehatyrdag, en fl. (Mlle Bauer). 


10 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (56). 


Env. de Sebastopol: monastere Saint-Georges, le 19 juin, fl. et fr.; Balaklawa, 
le 20 juin, fr. 
La laila : Ai-Petri, le 18 juin, en fl. (Ars.). 


373. Sedum pallidum M. B. 


Vers. du nord : Mangoup-kale, le 29 juillet, fr. 
Côte merid.: entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, fr. 
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr. 


SAXIFRAGEÆ 


374. Saxifraga irrigua M. B. 


Vers. du nord: Baïdary, le 26 juin; bois de hêtre entre Chaïtane Merd- 
vene et Skélia, le 26 juin; même localité, le 17 avril 98, en fl. (Ars.); 
monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet. 

La Taïla: Ai-Petri, le 2 juillet ; même localité, le 18 juin 95, en fl. (Ars.). 


375. Saxifraga tridactylites L. 


Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin. 
La Taïla : Aï-Petri, le 2 juillet. 


UMBELLIFERÆ 


376. Eryngium campestre L. 


Vers. du nord: Alma, le 6 juin; dans la vallée de Katcha, entre Tolle et 
Katchikalène, le 8 juin, en boutons. 

Côte mérid. : entre Alouchia et le monastère Kosma- Démiane, le 7 juillet, en 
boutons ; Laspi, le 28 juin. 


377. Eryngium maritimum L. 


Côle mérid.: au bord de la mer à Alouchta, le 8 juillet, en fl. 


378. Sanicula europæa L. 


Vers. du nord: dans un bois de hötres entre Chaïtane Merdvène et Skélia, 
le 26 juin, en fl. 
Côte mérid.: entre Alouchta et le monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, 
en fl. 
379. Bupleurum rotundifolium L. 


Reg. des steppes : près de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fl. 


TT u 2 2, 1 DU a ld PER ann EU NN nl nn aa NE PEN 


(57) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 11 


Vers. sept. : dans la vallée de Katcha près de Tiberti et de Tollé, le 7, et entre 
Tollé et Katchikalène, le 8 juin, en fl. 

Env. de Sébastopol : monastère de Saint-Georges, le 19 juin, en fl.; Balaklawa, 
le 20 juin, en fr. 


380. Bupleurum Gerardi Jacq. 


Vers. du nord: Skelia, les 30 et 31 juillet, en fr. ; Mangoup-kale, le 29 juillet, 
jeunes fr. 
381. Bupleurum affine Sadl. 


Vers. du nord: Skélia, les 30 et 31 juillet, fr. 
Soudak, montagne Altchak-kaia, le 21 juillet, jeunes fr. 
382. Bupleurum baldense Host. 
(= B. gramineum Vill. = B. exaltatum M. B.) 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 juillet, en fr. et entre Tollé et 
Katchikalène, le 27 juillet, en fl.; entre Mangoup-kalé et le village Choulia, le 
29 juillet, en fl. 

Soudak, montagne Altchak-kaïa, le 21 juin, en fl. 


383. Bupleurum falcatum L. 


La Taïla : Ai-Petri, le 2 juillet. 


384. Trinia Henningii Hoffm. 


Reg. des steppes : Djankoi, le 15 juillet, en fr.: jardin Worontsoff à Sim- 
phéropol, le 6 juin, fl. et fr. ; aux environs de Simpheropol, le 13 juin, en fr. 


385. Trinia Lessingii Rchb. fil. 
(= T. Kitaibelii M. B. var. £.) 


Reg. des steppes : pres de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fr. 


386. Trinia Kitaibelii M. B. 


Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin, en fl. 

Vers. dn nord : Tiberti, le 7 juin, en fl. 

Côte merid. : Taouchane basar, le 14 juillet, en fl. 

La Iaila : près de la porte de Baïdar, le 26 juin, en fr. 

Env. de Sebastopol : entre Sebastopol et le monastere Saint-Georges, le19 juin, 
en fl.; Balaklawa, le 20 juin, en fl. 


387. Rumia taurica (Willd.) Hoffm. 


- 


Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fl.: dans la vallée de Katcha, le 
26 juillet, fr. 


12 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (58) 


Env. de Sebastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fr. 
La Iaila : porte de Baidar, le 28 juin, jeunes fr. 


388. Apium graveolens L. 


Côte merid. : au bord d'un ruisseau, pres de Massandra, le 27 juillet, en fl. 
(Prof. Kaufman). 


389. Pimpinella peregrina L. 


Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, en fl.; 
Oriande, le 1er juillet, en fl.; Alouchta, le 13 juillet, en fl. 


3%. Pimpinella Tragium Vill. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simpheropol, le 5 juin, fl. 

Vers. du nord : Taxel, le 13 juin. 

Côte merid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, en fl. 

Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin. 

Soudak, sur des rochers, avec Matthiola odoratissima M. B. et au bord de la 
mer, le 20 juillet. 


391. Carum ferulæfolium (Desf.) Boiss. 
(= Bunium majus M. B.) 


Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet, en fr.; porte de Baidar, le 26 et 27 juin, 
fl.zebrtr. 
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, en fr. 
La laila : pres de la porte de Baïdar, le 28 juin. en fr. : Ai-Petri, le 2 juillet, 
en fr. 
392. Sium lancifolium M. B. 


Vers. du nord : entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, en fl.; Karassou- 
bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl. et jeunes fr. ; dans la vallée de 
Katcha, entre Tolle et Katchikalene, le 27 juillet, fl. et jeunes fr. 


393. Falcaria Rivini Host. 


Reg. des steppes : Simphéropol (Tsebrikoff). 
Vers. du nord : entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, jeunes fr. 
Côte merid. : Alouchta, le 13 juillet, fl.; Taouchane basar, le 14 juillet, fi. 


394. Chærophyllum bulbosum |. 


Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr. 
Côte mérid. : Laspi, le 28 juin, fl. et fr. 


(59) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 13 


395. Chærophyllum temulum L. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le 8 juin, 


en fr. 
Côte merid. : Laspi, le 28 juin, fl. ; monastère Kosma-Démiane, 7 juillet, fl. et 


jeunes fr. 
396. Physocaulos nodosus (L.) Tausch. 
(— Chærophyllum nodosum Lam.) 

Côte merid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en 
fr. ; Laspi, le 28 juin, en fr.; Livadie, le 1er juillet, en fr.; Oriande, le 
1er juillet. 

397. Anthriscus silvestris (L.) Hoffm. 

Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, fl. et fr. 

Côle mérid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, en fr. 

Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 
8 juin, en fr. 

Côte mérid. : Laspi, le 28 juin, en fr. 

398. Anthriscus vulgaris Pers. 
Vers. du nord: vallée de Katcha, entre Tolle el Katchikalène, le 8 juin, en fr. 
Côte merid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en fr. 
399. Anthriscus cerefolium Hoffm. 
var. trichosperma Schult. 

Vers. du nord : vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, en fr.; 
vallée de Jossafate, le 10 juin, en fr. 

400. Scandix Pecten Veneris L. 


Vers. du nord : Tchatal-kaïa, le 25 juin, fr. 

Env. de Sébastopol : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fr. 

Côte mérid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet; Aloupka, le 5 avril, en 
fl. et Ai-Todor, le 7 avril, fl. et fr. (Ars.). 


var. 8. Led. Fl. Ross. II, p. 345. 
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, en fr. ; ruines de Khersones, le _ 
23 juin, en fr. 
Côte merid. : Aloupka, le 4er juillet, en fr. 
401. Scandix pinnatifida Vent. 


Soudak, le 20 juillet, en fr. 


14 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m® SÉR.). (60) 


402. Scandix grandiflora L. 
(= Scandix falcata Lond.) 
Env. de Sebastopol : monastere de Saint-Georges, le 19; Balaklawa, le 20 juin, 
en fruits; steppe entre Sebastopol et Tchatal-kaïa, le 4 avril, en fl. (Ars.). 
403. Coriandrum sativum L. 


Env. de Sebastopol : monastere de Saint-Georges, le 19 juin, fl. et fr. 


40%. Bifora radians M. B. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa, le 5 juin, en fl.: jardin Worontsoff, 
le 6 et environs de Simphéropol, le 13 juin, fl. et fr. 
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. et fr.; Taouchane basar, le 14 juillet, fr. 


405. Conium maculatum L. 


Vers. du nord : station Elbouzly, le 19 juillet, fl. et fr. 
Env. de Sébastopol : pres du monastère Saint-Georges, le 19 juin. fl. et fr. 


406. Physospermum aquilegifolium (All.) Koch. 


Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fl. ; station Tchatal-kaïa, le 25 juin, en 
fr.; vallée de Katcha, le 26 juillet, fr.: entre Stary Krym et Elbouzly, le 
19 juillet, fr.: Taouchane-basar, le 14 juillet, fr. 

Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr. 


407. Smyrnium perfoliatum L. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolléet Katchikalène, le 8 juin, 
eu fr. 


Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en fr.; 
Laspi, le 28 juin, en fr. 
408. Hippomarathrum crispum (Pers.) Koch. 


Vers. du nord : Skélia, le 31 juillet. 


109. Oenanthe pimpinelloides L. 


Côte merid. : entre le village Chouma et Taouchane-basar, le 14 juillet, fl. 
et fr. 


410. Seseli gummiferum Pall. 


Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, en boutons. 
Côte mérid. : Oriande, le {er juillet, en fl. 
Soudak, le 20 juillet, en fl. 


(61) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 19 


144. Seseli dichotomum Pall. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 et Skelia, le 30 juillet, en fl. 
Côte merid. : entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, en 


boutons. 
442. Foeniculum officinale All. 


Reg. des steppes : entre Zouia et Simpheropol, le 25, et entre Théodosie et 
Stary-Krym, le 19 juillet, en fl. 
413. Crithmum maritimum L. 


Côte merid.: au bord de la mer à Aloupka, le 1er juillet. 


414. Siler trilobum (L.) Scop. 
Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin. 
Vers. du nord : Tavel, bois de hêtres, le 13 juin, fl. et jeunes fr. 
Côte mérid. : Oriande, le 4er juillet, fr. s 
145. Ferula caspica M. B. 


Reg. des steppes : pres de la station Sivache, le 4 juin, en fl. 


416. Ferulago galbanifera Koch. 
(= Ferula Ferulago L.) 


Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin, en fl. 


417. Peucedanum Alsaticum L. 


Vers. du nord : Taouchane basar, le 14 juillet, en fl. 


418. Tordylium maximum L. 
Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, jeunes fr. 
Sébastopol, cimetière Bratskoïé, le 23 juin, fl. et jeunes fr. 
Côte mérid. : Massandra, le 3 juillet, fr. 
419. Heracleum villosum Fisch. 


Côte merid.: entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, fr. 


4120. Heracleum sibiricum L. 


Vers. du nord : près de la porte de Baidar, le 27 juin, fl. et jeunes fr. 


421. Pastinaca sativa L. 


Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le 
27 juillet, fl. et fr. 


16 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (62) 


Côte mérid. : Taouchane basar, le 14 juillet, fl. ; monastère Kosma-Démiane, 
le 7 juillet, fr. 

422. Laserpitium hispidum M. B. 

Côte mérid. : Mohabi, le 12 août, en fl. (Prof. Kaufman) ; entre la porte de 
Baïdar et Kikinéis, le 29 juin, en fl. ; Chaïtane Merdvène, le 26 juin, en bou- 
tons ; Alouchta, le 11 juillet, en fl. et fr. 

Vers. du nord : Taouchane basar, le 14 juillet, fl. et jeunes fr. 


123. Orlaya platycarpos Koch. 


Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvene, le 26 juin, fr. 
La Taïla : près de la porte de Baidar, le 28 juin, fr. 


42%. Daucus pulcherrimus (Willd.) Koch. 


Soudak, au bord de la mer, le 20 juillet, en fr. 


4925. Daucus Carota L. 


Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouia et entre Zouia et Simphé- 
ropol, le 25 juillet, en fl. 

Vers. du nord : Katcha, jardin de M. Koulakoff, le 27 juillet, fl. et fr. ; dans 
la vallée de Katcha, entre Toll& et Katchikalène, le 28 juillet, en fl. 

Côte merid.: entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, 
en fl. ; Alouchta, le 8 juillet, en fl. 


426. Torilis Anthriscus (L.) Gærtn. 
(= Caucalis Anthriscus Scop.) 


Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le 
27 juillet, en fr. 

4127. Torilis infesta (L.) Hoffm. 
(= Torilis helvetica Gmel.) 

Vers. du nord: porte de Baïdar, le 26 juin, fr. ; Karassou-bachi près de 
Karassou-basar, le 2% juillet, fl. et fr. ; entre les stations Saly et Elbouzly, le 
19 juillet, fl. et fr. ; Skélia, le 30 juillet, fr. 

Sebastopol, boulevard historique, le 18 juin, fl.; Balaklawa, le 20 juin, fl. 
et fr. ; monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. 

Côte mérid. : Aloupka, le 4er juillet, fl. et fr. ; Alouchta, le 13 juillet, fr. ; 
entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvene, le 26 juin, fr. ; Miskhor, le 
20 juin 95, fl. et fr. 


428. Torilis heterophylla Guss. 


Côte mérid. : Oriande, le 4er juillet, fr. 


(63) 


OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMEE. 17 


>» 


429. Torilis nodosa (L.) Gertn. 


Côte merid.: entre la porte de Baidar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, en fr. 


430. Caucalis daucoides L. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaia à Simpheropol, le 5 juin, fl. et fr. 


Env. de Sebastopol: entre Sébastopol et le monastère Saint-Georges, le 19 juin, 
en fr. ; Balaklawa, le 20 juin, fr. 


Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fr.; dans la vallée de Katcha, entre 
Tollé et Katchikalène, le 8 juin, en fr. ; Taouchane basar, le 1% juillet, en fr. 


131. Caucalis leptophylla L. 


(C. xanthotricha Stev.) 


Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin. 


432. Turgenia latifolia (L.) Hoffm. 
Vers. du nord: près de la station Alma, le 6 juin, fr.; dans la vallée de 
Katcha pres de Tolle, le 7 juin, fr. ; Tiberti, le 7 juin, fr. 
Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, fr. 


Côte mérid.: entre Alouchta et le monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, 
fl. et fr. 


ARALIACEÆ 


133. Hedera Helix L. 
Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 
8 juin ; Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet. 
Env. de Sebastopol : monastère Saint-Georges, le 19 juin. 
Côte mérid. : Oriande, le 1°r juillet. 


434. Cornus mas L. (Boiss. Fl. Or. II, p. 1092). 
(Cornus mascula L. (Led. Fl. Ross II, p. 378.) 


Vers. du nord : vallée de Jossafate, le 10 juin ; porte de Baidar, le 27 juin, 
fr. ; Mangoup-kale, le 29 juillet, fr. ; près de la station Tchatal-kaïa, le 5 avril, 
en fl. (Ars.) : porte de Baidar, le 4 avril, fl. (Ars.). 


Côte mérid. : Miskhor, le 5, Aloupka, les 5 et 12 avril, en fl. (Ars.). 


435. Cornus australis C. A. M. 
Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, fl. 
Vers. du nord: Tiberti, le 7 juin, fl. ; vallée de Katcha, entre Tolle et Katchi- 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 1, 34 décembre 1901. 2 


18 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (64) 


kalène, le 27 juillet, fr. ; Tavel, le 13 juin, fl.; entre Ourkousta et Jenissala, 
le 1er août, fr. ; près de la porte de Baidar, le 27 juin, fl. : près de Tolle, le 
7 juin. 

Côte mérid. : cataracte Outchane-sou, le 2 juillet. 


CAPRIFOLIACEÆ 


436. Sambucus Ebulus L. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalene, le 
8 juin, en boutons. 

Côte mérid. : Gourzouf, en fl. (Mlle Bauer) ; entre la porte de Baïdar et Chai- 
tane Merdvène, le 26 juin, en fl. ; monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, en fl. 


437. Viburnum Opulus L. 


Vers. du nord. : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, en fr. 


438. Viburnum Lantana L. 


Vers. du nord: Tiberti, le 7 juillet, fr. ; vallée de Katcha, le 26 juillet, fr.; 
Skelia, le 31 juillet, fr. 


RUBIACEE 


439. Sherardia arvensis L. 
Env. de Sebastopol : Balaklawa, le 20 juillet, fr. 
Côte mérid. : Miskhor, le 16 juin, en fl. (Ars.). 

440. Crucianella latifolia L. 


Côte mérid. : Oriande, le 4er juillet. 


441. Crucianeila angustifolia L. 


Vers. du nord. : Skelia, le 30 juillet. 

La laila : près de la porte de Baidar, le 28 juin. 
Côle mérid. : Alouchta, le 13 juillet. 

Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin. 


442. Asperula arvensis L. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin, fl. 
Vers. du nord: Tiberti, les 7 et 9 juin, en fl. en fr. 
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, fr. 


aid 


(65) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 19 


443. Asperula cynanchica L. 


Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin, fl., et jardin 
Worontsoff, à Simphéropol, le 6 juin. 

Vers. du nord: Tiberti, les 7 et 9 juin, fl. : dans la vallée de Katcha, le 
26 juillet, fl. ; entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin ; Tavel, le 13 juin, fl. ; 
Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl. ; entre Mangoup-kalé et le village Choulia, le 
29 juillet; Skelia, le 30 juillet, fr. ; Tehoufoute-kale, le 10 juin ; entre Stary 
Krym et Elbouzly. le 19 juillet, fr. 

Env. de Sébastopol : Inkermann, le 23 juin, fl. 

Côte merid. : Oriande, le Ler juillet, fl.; Ai-Todor, le 13 juin, en fl. (Ars.). 


var. supina (M. B.). 
Crimée : 1865 (Bertoldi). 
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin. 
Côte mérid. : Chaitane Merdvène, le 26 juin ; Tchatyrdag, le 9 juillet, en fl. 
La Jaila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fl. : même localité, le 18 juin, en fl. (Ars.). 


k4h. Asperula Taurica Pacz. 


Côte mérid.: sur les rochers près de la cataracte Outchane-sou, le 2 juillet, 
en fl. 


445. Asperula odorata L. 


Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr. ; bois de hötres entre Chaïtane 
Merdvène et Skélia, le 26 juin. 

Côte merid. : monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, fr. ; Aï-Petri, le 18 juin, 
en fl. (Ars.). 


446. Asperula galioides M. B. 
(= A. glauca Bess.) 


Reg. des steppes: aux environs de Simpheropol, le 13 juin, en fl. 
Env. de Sebastopol: monastère Saint-Georges, le 19 juin, en fi. 
La Iaila : pres de la porte de Baidar, le 28 juin, fl. 

Entre Soudak et Nowy Swète, le 22 juillet, fr. 

Côte mérid. : Ai-Todor, le 13 juin, en fi. (Ars.). 


447. Asperula humifusa M. B. 


var. conferta C. Koch. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, les 5 et 15 juin, en 
fl. ; station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fl. 

Vers. du nord: Tiberti, le 9 juin, fl. ; Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl. 

Côte mérid. : monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, fl. 


20 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22e SÉR.). (66) 


448. Galium rubioides L. 


Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. ; Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr. 


449. Galium Mollugo L. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simpheropol, le 5 juin, en fl. 

Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. ; bois de hetres entre Chaïtane Merdvène 
ei Skélia, le 26 juin, fr. 

Env. de Sébastopol: monastère Saint-Georges, 19 juin, fl. ; Balaklawa, 20 juin, 
fr. ; Inkermann, 23 juin, fr. 

Côte mérid. : Tchatyrdag (Mlle Bauer). 

La Iaila : pres de la porte de Baidar, le 28 juin, fl. ; Ai-Petri, 2 juillet, fl. 

450. Galium elongatum Pres]. 


= G. palustre L. b. elongatum Rchb., tab. 144 — G. saturejifolium Trevir. 
Led. Fl. Ross. IT, p. 409.) 


Env. de Sebastopol : Inkermann, le 23 juin, fl. 
Vers. du nord : Taouchane basar, le 14 juillet, fr. 
451. Galium verticillatum Danth. 


Env. de Sebastopol: Balaklawa, le 20 juin, fr. ; Inkermann, le 23 juin. 


452. Galium verum L. 
«. leiocarpum Led. 
Vers. du nord. : Taouchane basar, le 14 juillet, fl. et fr. 
La Iaila : porte de Baidar, le 28 juin, fl. 
?. lasiocarpum Led. 
(= Galium ruthenicum M. B.) 
Vers. du nord. : Ak-kaia près de Karassou-basar, le 24 juillet. 
Env. de Sébastopol : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. 
Côte mérid. : Ai-Todor, le 13 juin, en fl. (Ars.). 
453. Galium tricorne With. 


Vers. du nord: Tiberti, le 7 juin, en fr. ; entre Tolle et Katchikalene, dans 
la vallée de Katcha, le 8 juin, en fr. 
154. Galium Aparine L. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaia à Simphéropol, le 5 juin; jardin 


Worontsoff, le 6 juin, fr. 


(67) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CHIMÉE. 21 


Vers. du nord : Tiberli, le 9 juin, fl.; près de la porte de Baidar, le 26 juin, fr. 

Env. de Sébastopol : monastère de Saint-Georges, le 19, et Balaklawa, le 
20 juin, en fr. 

La Taila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, en fr. 

Côte mérid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fr. 


455. Galium tenuissimum M. B. 
Reg. des steppes : près de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, fl. 
Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet, fr. 
La Taila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, fr. 
456. Galium coronatum Sibth. et Sm. 
(= G. tauricum R. et Sch.) 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simpheropol, les 5 et 15 juin, 
dernières fleurs et fruits mûrs ; Simphéropol, en fleurs (Tsebrikoff). 

Vers. du nord. : montagnes Mekkensi, le 17 juin ; Mangoup-kalé, le 12 avril, 
en fl. (Ars.) ; vallée de Baidar, le 17 avril, en fl. (Ars.). 

Côte mérid. : Tchatyrdag, le 9 juillet: Aoutka et Mohabi (Prof. Kaufman) ; 
Aloupka, les 10-20 et montagne de la Croix, le 26 avril, en fl. (Ars.) ; montagne 
Kochka près de Siméis, le 17, Ai-Todor, le 7, et versant méridional de l’Aïou- 
dag, le 21 avril, en fleurs (Arsénieff). 

La Taïla : Ai-Petri, le 2 juillet, en fleurs. 

Env. de Sebastopol : Inkermann, le A avril. en fl. (Ars.). 


457. Galium pedemontanum All. 


Crimée, le 20 mai 1843 (anonyme) 


VALERIANEÆ 


158. Valerianella echinata DC.! 
Env. de Sébastopol : entre Sébastopol et Balaklawa, sur une pente pierreuse, 
le 49 juin, fr. 
459. Valerianella Morisoni Spreng. 
var. lasiocarpa Boiss. 
(= Fedia dasycarpa Stev.) 


La Iaila: près de la porte de Baidar, le 28 juin, fr. 


1 Nous sommes redevables de la détermination des espèces du genre Fale- 
rianella à M. Lipsky, à Saint-Pétersbourg. 


Lo 
LR? 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (68) 


460. Valerianella turgida (Stev.) Betcke. 


Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fruits. 


Valerianella turgida (Stev.) petite forme. 


Côte mérid. : Aloupka, les 15-20 avril 1897, en fl. (Arsenieff). 


461. Valerianella Bessarabica Lipsky. 
(= V. auricula DC, v. Bessarabica Schmalh.) 


La laila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, fr. 


162. Valerianella pumila (Willd.) DC. 
(= Fedia tridentala Stev.) 

Reg. des steppes : pres de la station Biiouk Onlar, le 16 juin, fr. 

Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalene, le 
8 juin, fr. 

"63. Valerianella coronata (W.) DC. 

Reg. des steppes : station Biiouk Onlar, le 16 juin, en fr. (forme typique et 
forme intermédiaire entre cette espèce et V. lasiocarpa et très proche de la 
variété 8. intermedia Lipsky). 

Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fr. ; dans la vallée de Katcha, entre Tolle 
et Katchikalène, le 8 juin, fr. 

Env. de Sébastopol : Balaklawa, le 20 juin, fr. 

La laila : près de la porte de Baïdar, le 28 juin, fr. et fl. 


DIPSACEÆ 


164. Dipsacus silvestris L. 
Env. de Sébastopol : Inkermann, le 23 juin, en boutons. 
Côle mérid. : entre Alouchta et Taouchane basar, le 14 juillet, en boutons. 
465. Dipsacus laciniatus L. 
Vers. du nord : entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, en fl. ; Skélia, le 
31 juillet, en fl.; Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet, en fl. 
466. Cephalaria transylvanica (L.) Schrad. 


Reg. des steppes : Entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, en fleurs. 
Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, en 
boutons ; Alouchta, le 13 juillet, en boutons. 


gi it 


as 


NO 
ww 


(69) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE, 2% 


:67. Cephalaria uralensis (Murr.) Röm. et Sch. 
pP 
(= Cephalaria centauroides Coult.) 


Crimée, en fl. (Bertoldi). 

Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 juillet, fl. 

Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, bou- 
tons; Gourzouf, en fleurs (Mlle Bauer). 

Soudak, montagne Altchak kaia, le 21 juillet, en fl. 


468. Knautia arvensis (L.) Coult. 


Reg. des steppes : entre Zouia et Simpheropol, le 25 juillet, fl. 
Vers. du nord : Tavel, le 13 juillet, fl. 


469. Scabiosa columbaria L. 


Reg. des steppes : entre Zouia et Simpheropol, le 25 juillet, fl. et fr. 

Vers. du nord : Tiberti, le 41 juin. boutons; vallée de Katcha, le 26 juillet, 
fl. et fr.; Tavel, le 13 juin, fl. ; Skelia, le 34 juillet, fl. et fr. 

Env. de Sebastopol : Inkermann, le 23 juin, fl. 

Côte merid. : Laspi, le 28 juin, fl.: Tchatyrdag, en fl. (Mlle Bauer). 


470. Scabiosa ucranica L. 


Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, en fl. et le Aer août, en fr.; Taouchane 
basar, le 14 juillet, fl. 

Env. de Sebastopol : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. 

Soudak, le 20 juillet, fl. et fr. 


471. Scabiosa micrantha Desf. 
Reg. des steppes : Biiouk Onlar, le 16 juin, fr. 
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. et fr.; dans la vallée de Katcha, entre 
Tolle et Katchikalène, le 8 juin, fl. et fr.; Skelia, le 31 juillet, fr. 


472. Pterocephalus plumosus (L.) Coult. 


Vers. du nord : Skelia, le 30 juillet, il. et fr. 
Env. de Sebastopol : monastere Saint-Georges, le 19 juin; Balaklawa, le 20 juin, 
fl. et fr. 

Côte mérid. : entre la porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin> 
fl. et fr. 


1© 
= 


PROJETS 


DE 


CARTOGRAPHIE BOTANIQUE 


PAR 


L. BLANC 


Le Congrès international de Botanique de 1900 a mis à l'étude, entre 
autres questions, celle de la cartographie appliquée à la Géographie 
botanique. Nous croyons répondre aux vœux du Congrès en engageant 
la discussion sur ce point spécial. 

On n’a plus à démontrer l’importance des procédés graphiques. Leur 
but est d'exprimer, sous la forme la plus simple et la plus condensee, ce 
qu’il importe avant tout de connaître; leurs avantages immédiats sont 
de révéler aussitôt les lacunes, et de donner des choses une notion plus 
exacte et plus rapide que les meilleurs développements. 

La critique des botanistes a rarement porté sur les questions de 
cartographie. Il devait en être ainsi : une science ne peut adopter des 
moyens d'expression exacte, que lorsqu'elle est devenue précise. La 
Géographie botanique est parvenue à ce point: ses progrès rapides ont 
rendu nécessaire une entente, dont l'importance n’a pas échappé au 
Congrès de 1900. Il convient, pour que les remarquables travaux déjà 
publiés portent leurs fruits, que les phytogéographes aient une méthode 
éprouvée: leurs efforts individuels convergeront sûrement ainsi vers le 
but commun. 

I semble à première vue que l’on doive dresser une carte botanique 
du globe, comme on a dressé des cartes géologiques. Les faits géolo- 
giques intéressant la surface du globe, peuvent être représentés sur une 
carte, à une échelle d’autant plus grande que l’on prétend y introduire 
plus de détails. Il n’en est pas de même en géographie botanique. En 
sa qualité de science biologique, elle reconnaît dès ses débuts, la 
nécessité de considérer la végétation du globe sous des aspects mul- 
tiples; 


(2) L. BLANC. PROJETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE. 25 


1° Au point de vue systématique : la distribution géographique d’une 
famille, d’un genre, d’une espèce, nous renseigne sur les migrations 
antérieures et actuelles des groupes naturels : 

2° Au point de vue géographique, c’est-à-dire dans les rapports 
généraux de la végétation avec la surface du globe: 

3° Au point de vue biologique, c’est-à-dire dans les rapports de la 
végétation avec le milieu très varié qui constitue des stations multiples. 

Ces trois points de vue se complètent, et sont aussi nécessaires pour 
nous faire connaître la végétation, que les trois dimensions d’un corps 
le sont pour nous renseigner sur sa forme exacte. 

Le premier jettera sûrement de la lumière sur l’histoire du dévelop- 
pement des flores. Le second conduit à diviser la surface de la terre en 
Régions et en groupes géographiques de moindre étendue, caractérisés 
par des conditions climatériques définies, en rapport avec la latitude, 
lorographie, ete... On dit région méditerranéenne, région des steppes, 
région glaciale, domaine atlantique, domaine des îles tyrrhéniennes, 
ete. Ces groupes sont le plus souvent aisément définis, sans excepter les 
divisions extrêmes, témoins ces territoires naturels dont le bon sens 
vulgaire a si bien discerné l’unité, qu'il les a distingués sous le nom de 
pays. Le troisième enfin permet d'établir des relations entre les 
végétaux et les conditions du milieu où ils vivent, de connaître les 
associatıons qu'il forment entre eux. On dira par exemple groupes 
d'associations de végétaux halophiles, hydrophiles, etc... On commence 
à peine à les connaître, et la distribution géographique de ces grou- 
pements d'espèces unies par un lien biologique, contribuera beaucoup 
à nous dévoiler leurs secrets. 

L'expression géographique de trois lordres de faits si différents ne 
saurait être superposée sous peine de confusion. Ce n’est donc pas d’une 
carte botanique du globe, c’est de trois sortes de cartes qu'il s’agit. 
Tout effort tendant à superposer des données aussi diverses ne saurait 
amener que de la confusion. 

La distribution géographique des familles, des genres. des espèces, a 
peu de rapports avec la division du globe en régions naturelles, et les 
associations elles-mêmes sont composées de plantes étrangères les unes 
aux autres au point de vue systématique. La nécessité de cartes spé- 
ciales à la distribution géographique des familles est donc évidente. 

Quant aux régions et aux associations, il est impossible d'en super- 
poser l’expression graphique pour les raisons que voici. A chaque 
station Correspond une association différente; un rocher, ou une mare, 


26 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SER.). (3) 


ou une elairière au milieu d’une forêt, un torrent qui la traverse, 
représentent à eux seuls tout le domaine d’une association: la forêt 
elle-même où les premiers sont des accidents de détail, en représente 
une autre. Les stations peuvent donc être nombreuses sur un territoire 
restreint. D'autre part les mêmes groupes d’associations peuvent être 
représentés dans des régions naturelles différentes. Dans son projet de 
nomenclature phytogéographique ' M. Flahault cite comme groupe 
d'associations tropophiles : celles du hêtre, du chêne pédonculé et les 
futaies mélangées de nos plaines: comme groupe d’associations d'arbres 
résineux à feuilles persistantes, celles du Pin maritime, du Pin d’Alep, du 
Pin Sylvestre, du Pin Cembro, de l’Epicea, du Sapin ; comme groupe d’as- 
sociations d'arbres et arbrisseaux à feuilles persistantes, les associations 
des garigues, des maquis, etc... Or, on trouve des arbres résineux à 
feuille persistante depuis le bord de la mer jusqu'à la haute montagne, 
et depuis les régions chaudes jusqu'aux regions boréales froides. Les 
arbres et arbrisseaux buissonnants sont représentés à la fois dans nos 
garigues et à la limite de la végétation forestière dans les montagnes. 
La région méditerranéenne possède des associations d'arbres résineux 
à feuilles persistantes, comme la région forestière de l'Europe occiden- 
tale et comme la zone subalpine, et des xérophiles non résineux, comme 
les régions chaudes. Il ya done, dans une même région, des associations 
n’appartenant pas au même groupe. Cela est bien plus vrai encore pour 
les Hydrophytes qui sont distribuées très largement dans toutes les 
régions du globe. 

Il paraît inutile de multiplier les exemples. Nous pensons done qu’on 
ne doit pas hésiter à représenter séparément la distribution géogra- 
phique des familles, les groupes d’associations et les régions. La elarte 
est indispensable en cartographie ; il ne faut pas prétendre figurer trop 
de choses à la fois, si l’on ne veut faire perdre aux procédés graphiques 
tous leurs avantages; le défaut de simplicité est souvent un obstacle au 
progrès de nos connaissances. Il est possible de tourner cet obstacle à 
la condition d'opérer avec méthode, de classer les difficultés suivant 
leur: importance et de les étudier successivement, mais ici une question 
préalable se présente. 


SYSTÈMES DE PROJECTION CARTOGRAPHIQUE 


La première préoccupation d’un cartographe doit être de choisir une 


1 Ch. Flahault, Projet de nomenclature phylogéographique, Compte rendu des 
Actes du Congrès international de botanique, p. 427-450 (1900). 


PAT TON 


a 


#2 


dite. es ns ile de à à) 


PRE 1 4 Ka aa 


4 
BE 


(4) L. BLANC, PROIETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE. 27 


échelle et un système de projection qui répondent aux exigences aux- 
quelles on veut satisfaire. Ces exigences sont de plusieurs sortes. Toute 
carte doit être maniable, et doit donner une impression exacte et claire 
des objets à représenter. La premiere condition dépend de l'échelle; les 
deux autres seront remplies grâce à l'emploi d’un système de projection, 
et d’une gamme de couleurs appropriées aux besoins de la géographie 
botanique. 

Le système de projection intéressant au même degré les trois sortes 
de cartes dont nous avons parlé, nous devons dès à présent arrêter 
notre choix parmi ceux qui sont à la disposition des géographes. 

Bien qu'il ne soit pas possible de développer une sphère sur un plan 
sans la déformer, on peut se maintenir dans des limites telles que la 
figure de la terre sur ce plan soit aussi peu altérée que possible. Il 
importe surtout aux botanistes que les surfaces relatives soient con- 
servées, que l'importance superficielle de tel ou tel groupe d’asso- 
elations ne soit pas amoindrie par celle d’un autre groupe, que l’aire 
d’une famille, que la surface d’une région soient comparables en tous 
les points du globe. 

D'autre part il faut choisir un système de projection différent, suivant 
que l’on veut représenter la terre entière ou l’une de ses parties. Chacun 
a ses avantages, et aussi ses inconvénients; l’un respecte les surfaces, 
l’autre la forme, aucun n’est parfait. 

Les plus employés pour représenter les deux hémisphères sont la pro- 
jection stéréographique, la projection de Mercator et les projections 
zénithales. M. Germain, dans son Traité des Projections, après avoir 
discuté les avantages de chacun, arrive à cette conclusion que ' les 
projections zenithales « se prêtent mieux que toutes les autres à la 
« représentation de la surface entière du globe. » Les altérations 
d’angles de distances ou de surfaces y sont bien moindres que dans la 
projection stéréographique, puisque * « les surfaces élémentaires de la 
« carte et de la sphère sont entre elles dans le rapport de 1,57 à 1, au 
« lieu de 4 à 1, sur la circonférence de l’hémisphère, » c’est-à-dire à 
l'endroit le plus déformé. La projection stéréographique est souvent 
employée dans les atlas pour représenter la sphère; la projection de 
Mercator, qui altère bien plus la forme, l’est aussi, même en géographie 
botanique ; c’est elle qui nous montre les régions florales du nord de 
 J’Amérique occupant une surface trois fois plus grande que les régions 


1 Germain, Traité des Projections des cartes geogr., p. 171. 
AOC ci... p. 226: 


28 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20€ SÉR.). 5) 


tropicales, alors qu'en réalité elles sont à peu pres équivalentes. En 
écartant ce système de projection, nous verrons les régions circum- 
polaires, les moins intéressantes à cause de l’uniformité des conditions 
climatériques, réduites à leur juste valeur par rapport aux régions 
chaudes et tempérées. Il suffit (nous en avons fait l'essai) de repré- 
senter les mêmes faits sur un planisphère de Mercator et sur une carte 
dressée dans le système zénithal, pour juger immédiatement de la supé- 
riorité de ce dernier comme moyen d'appliquer la géographie à la 
botanique. Pour ces raisons le système de projection zénithale équi- 
valente de Lambert nous semble remplir les conditions exigées pour 
une carte botanique du monde entier. 


I. Distribution géographique des familles, genres... 


La cartographie appliquée à la systématique, tel est le premier point 
de vue auquel nous nous sommes placé. La question de méthode a été 
traitée ailleurs ' et si nous y revenons, c’est parce qu'elle a sa place 
marquée dans un exposé des procédés cartographiques. Nous avons 
seulement à faire ressortir que la méthode à suivre diffère de celle que 
nous développons plus loin, en ce que le besoin de synthèse est plus 
impérieux. 

Les éléments de la distribution géographique sont ici les espèces, 
ailleurs ce sont les régions ou les associations. Les espèces sont très 
nombreuses parfois dans une famille, mais quel que soit leur nombre, 
les difficultés matérielles d'expression sont les mêmes. D’autre part il 
est intéressant de figurer à la même échelle l’aire de toutes les familles, 
de facon à rendre possible la comparaison de leurs aires. Il en résulte 
qu'une échelle petite, le ‘/s0 000 000, suffit pour représenter l’aire de n’im- 
porte quel groupe systématique: nous verrons qu'il en est autrement 
pour les associations. 

Nous n’insistons pas sur le système de projection, mais on com- 
prendra l’avantage de figurer le monde entier sur chacune des cartes, 
pour que la surface occupée par le groupe d’espèces considéré et son 
importance relative soient immédiatement visibles. Une gamme de 
couleurs permet en outre d'exprimer la densité de la population en 
espèces. Tout cela est réalisable par des moyens simples: les appli- 


1J,. Blanc, Les procédés graphiques appliqués à la géographie botanique. 
Bull. Soc. bot., Fr. t. XLIV, p. 33 (1897). 


(6) L. BLANC. PROJETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE. 29 


cations que nous en avons faites ' nous donnent toute certitude à cet 
égard. 


Il. Cartographie des régions. 


Depuis le commencement du siècle, la division du globe en régions 
de végétation a été l’objet de recherches attentives. Les essais carto- 
graphiques ont été timides au début, et il faut arriver jusqu’en 1872 
pour voir appliquer par Grisebach à la surface entière du globe des 
notions laborieusement acquises. 

1° Echelle des longueurs. Or la première question qui se pose est de 
savoir à quelle échelle on doit représenter les régions; les travaux déjà 
publiés nous donneront à cet égard des indications précises. La feuille 
48 de l’atlas physique de Berghaus est au ‘/s0 000 000; c’est une carte 
d'ensemble, M. Drude l’a fait suivre d’un certain nombre d’autres à 
une échelle double. 

L’esquisse de la distribution géographique des végétaux en France ? 
de M. Ch. Flahault est au ‘/s 000 000. On a pu y indiquer les régions avec 
leurs subdivisions, domaines, secteurs et districts. Pour qu’une carte 
des régions soit plus qu’une carte d’ensemble sans cesser d’être 
maniable, pour que l’on puisse, sans nuire à la clarté, y introduire plus 
de détails, pour ne pas tomber dans l’excès contraire et n’avoir pas une 
carte trop grande eu égard à l'importance superficielle des petites 
subdivisions de region, nous pensons qu'on doit adopter l’echelle 
du "le 000 000. 

Cela nous impose l’obligation de diviser la carte en feuilles. Chaque 
hémisphère ayant à cette échelle 6 m. 40 de diamètre, si l’on donne à 
chaque feuille les dimensions de O0 m. 33 sur O m. 42 (format de l'Atlas 
de Stieler), on trouve que 106 feuilles suffiraient à représenter les sur- 
faces continentales: il y en aurait 384 à l'échelle du !/ı 000 000. 

Les grandes régions occuperaient, en général, plus d’une feuille de 
cette carte : or, nous le verrons dans un instant, l'emploi des couleurs 
est indispensable en cartographie. Certaines feuilles en porteront très 
peu, parce que les pays qu'elles comprennent présentent une grande 
uniformité géographique. Le tirage de ces feuilles en sera d’autant 


! L. Blanc et E. Decrock. Distribution geogr. des Primulacées. Bull. de !’Herb. 


‚Boissier, t. VI, p. 681 (1898). 


? Ch. Flahault, La flore et la végétation de la France (Introduction a la flore 
de France, par l’abbe H. Coste, 1901). 


30 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). ( 


1) 
plus facile, et l’on aura l’avantage de pouvoir y inscrire les sous-dis- 
tricts, les noms locaux des petites régions naturelles, ete. Enfin 
si nous voulons que nos projets soient applicables à toutes les régions 
du globe, et qu'ils revêtent un caractère international, ainsi que le 
souhaite le Congrès auquel ces questions sont soumises, nous sommes 
bien forcé de ne pas choisir une échelle trop grande et de synthétiser 
autant qu'il est possible. 

2° Gamme des couleurs représentatives. Rien ne peut remplacer 
les couleurs pour introduire de la clarté dans un diagramme ou une 
carte; leur emploi est inévitable. M. Drude a divisé le globe terrestre ' 
en 136 régions de végétation; ce serait donc 136 couleurs représen- 
tatives à trouver pour les distinguer. Mais le classement des couleurs 
permet d'introduire de l’ordre dans le sujet: on peut en constater les 
heureux résultats dans la carte des zones de culture (n° 51) de l’atlas 
Berghaus. 

Supposons que l’on ait représenté par des gris et des violets les 
groupes de régions froides, par des verts et des jaunes les régions 
tempérées, et par de la terre de Sienne et du rouge les régions 
chaudes. Le nombre des couleurs nécessaires peut d’abord être réduit, 
en appliquant les mêmes respectivement aux régions froides et tem- 
pérées des hémisphères N. et S.; on exprimera ainsi les analogies 
qui existent entre elles, sans avoir à redouter la confusion. Une lettre 
ou un signe quelconque suffiront pour établir les différences. Il en sera 
de même pour les régions des hautes montagnes; les Alpes, l'Himalaya, 
les hautes montagnes tropicales, les Andes, se distinguent assez par 
leur isolement, pour qu’une lettre ou une légère différence de teinte 
permettent de les reconnaître; plusieurs régions du Cap et des îles 
aptarctiques trouveraient leur équivalent dans l'hémisphère N. On pour- 
rait même pousser la simplification plus loin, en donnant les mêmes 
couleurs aux régions correspondantes des deux continents. Ce serait 
pourtant une question de mesure; il arriverait aussi que certaines 
régions australes n'auraient pas d’equivalent dans l’hémisphère nord. 

Mais les possibilités dont nous venons de donner une esquisse rapide, 
réduiraient aux deux tiers, c’est-à-dire à 85 ou 90 environ le nombre 
des régions qu'il serait indispensable de distinguer par des couleurs 
différentes, 

Un fait important peut être mis en évidence sans augmenter les dif- 


1 (). Drude, Manuel de géographie botanique (1893). 


(8) L. BLANC. PROJETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE, 31 


fieultes matérielles. La dénomination de régions froides, temperees ou 
chaudes, semble attribuer à la température un rôle prépondérant; il est 
facile de tenir compte du rôle non moins important de l’eau, en 
classant les régions et leurs subdivisions suivant la moyenne annuelle 
des pluies. Les teintes seraient d’autant plus foncées que la moyenne 
annuelle des pluies est plus élevée. Les sous-groupes ainsi déterminés 
reproduiraient à peu près les trente-deux provinces climatiques de 
Supan, dans l’atlas physique de Berghaus. C’est ainsi que la région de 
l’Europe occidentale et la région forestière du Pont seraient exprimés 
par les verts les plus foncés, et l'Amérique centrale, la côte de Guinée, 
l'Himalaya, les îles de ia Sonde, par le rouge le plus vif, etc. 

Enfin au point de vue des difficultés pratiques de tirage, nous 
n'avons qu'à nous rappeler les résultats obtenus: soit dans l’essai de 
carte botanique et forestière de la France de M. Ch. Flahault pour 
laquelle on a pu obtenir vingt-deux teintes, soit dans l’atlas physique 
de Berghaus, soit dans la carte géologique détaillée de la France, où 
lon peut compter plus de trente teintes sur une même feuille, et mieux 
encore dans le Physical Bartholomow’s atlas (Meteorology). Dans ce 
dernier, on trouve sur une même carte jusqu’à six jaunes ou six bleus 
distincts; or les combinaisons de ces couleurs avec le rouge, emploi 
des pointillés, blancs ou colorés, permettent de dire que les jaunes, 
bleus, gris, violets, bistres, rouges et verts, à raison de cinq teintes 
chacun, donneraient aisément trente teintes plates et par suite soixante 
combinaisons au moins avec des pointillés, soit en tout quatre-vingt-dix 
éléments. 

Quant à trouver une carte du monde entier sur laquelle on n'aurait 
qu’à reporter les indications botaniques, il n’y faut pas songer, l'échelle 
et le système de projection diffèrent suivant les Etats qui les ont 
dressées ; il faut done l’établir de toutes pieces; c’est une simple question 
de dessin. 

En résumé il nous semble qu’une carte détaillée des régions du 
globe à l'échelle de 1/2 000 000 est réalisable sans difficultés d'exécution ; 
il n’est pas nécessaire d’insister sur l'influence qu’une telle carte 
pourrait avoir sur les progrès de la géographie botanique. 


IL. Cartographie des groupes d'associations. 


En prenant comme base de la cartographie les groupes d'associations, 
nous avons été guidé par les nécessités de la synthèse. Les associations 


32 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (9) 


occupent des surfaces très inegales, i! faudrait des cartes topogra- 
phiques à grande échelle pour les figurer, et des procédés si minutieux, 
si on n’employait que ceux-là, éloigneraient bientôt du but désirable, 
qui est de les condenser en un petit espace afin de permettre la com- 
paraison graphique. Les groupes d’associations échappent en partie à 
cette critique: en partie seulement, les groupes d’associations d’eau 
douce occupent le plus souvent des surfaces très faibles. On peut 
aisément tourner cette difficulté d'exécution; d’ailleurs la grande 
majorité des groupes d'associations occupe des surfaces importantes. 
Le groupe des forêts mésophiles toujours vertes couvre dans les 
contrées tropicales et subtropicales du monde d’énormes étendues: 
de même les groupes xérophiles dans les régions chaudes ou 
froides. 

Il peut sembler prématuré de faire des projets de cartographie 
applicables à toute la surface du globe, alors qu’on commence à peine 
à tracer les limites des groupes d’associations. Nous pensons au con- 
traire qu'on évitera des tâtonnements en se préoccupant dès à présent 
de les réaliser, et qu’il y a tout avantage à ce que les données du pro- 
blème soient fixées d’avance, pour que la synthèse graphique soit, à son 
heure, aussi parfaite que possible. 

1° Echelle des longueurs. L’échelle d’une carte des groupes d’asso- 
cations ne doit être ni trop grande ni trop petite. Trop grande, parce 
que les groupes d’association mésophiles, ou les xérophytes extrêmes 
occuperaient des feuilles entières, trop petite parce que certains 
groupes d’hydrophytes, ceux des eaux douces, sont limités par la 
largeur des cours d’eau qu’ils habitent, d’autres encore par l’exiguite 
des stations qui leur sont propres (rochers, mares...). Il en serait à peu 
près de même pour les groupes d’association de la haute montagne, à 
cause de la déclivité. Il y a done des limites à ne pas dépasser. Les 
nombreux essais de cartographie réalisés à l’Institut de Botanique de 
Montpellier nous permettent de dire que le plus grand nombre des 
groupes d'associations peuvent être exprimés à l'échelle du ‘/2 000 000. A 
cette échelle, 1 kilomètre est représenté par un demi millimètre; c’est 
peu, mais il est possible d’exagérer les surfaces trop restreintes, comme 
on exagere la largeur des routes sur toutes les cartes. D'ailleurs il ne 
faut pas tomber dans l'excès contraire, et adopter une échelle trop 
grande. Enfin en dressant à la même échelle la carte des régions et la 
carte des groupes d’associations, on aurait un moyen de comparer uti- 
lement les résultats fournis par ces deux aspects de la végétation. 


(10) L. BLANC. PROJETS DE CARTOGRAPHIE BOTANIQUE. 39 


2° Gamme des couleurs représentatives. M. Warming' a déterminé 
cinquante groupes d'associations dans le monde entier, et ce nombre 
est un minimum. Il les décompose en quatorze groupes d’Hydrophytes, 
vingt et un de Xérophytes, neuf d’Halophytes et six de Mésophytes. 
Chacun d’eux se subdivise en un nombre d’associations plus ou moins 
grand. On en peut compter plus de trente pour les seuls mesophytes 
qui ne comprennent que six groupes; les xérophytes en contiendraient 
bien davantage. On peut assurer qu’il y en a plus que les possibilités 
typographiques ne permettent d’en exprimer. Pratiquement, on ne 
peut pas obtenir des couleurs représentatives de 100 ou 150 asso- 
ciations dont quelques-unes à l'échelle de la carte n'auraient pas 
1 millimètre de largeur; on est donc bien forcé d’en revenir aux 
groupes d'associations. 

Représentons les Hydrophytes par du bleu et du gris, les Xérophytes 
par des jaunes, terre de Sienne et brun, les Halophytes par du rouge, 
et les Mésophytes par des verts et des violets, nous aurons tout de suite 
la possibilité de distinguer à première vue ces quatre grandes séries. 
On reconnaîtra les Hydrophytes à leur couleur terne, les Xérophytes à 
la teinte jaune dominante. Dans chaque série nous avons choisi des 
teintes de valeur égale, et on pourra les classer de façon à mettre en 
évidence les caractères plus ou moins accusés des groupes d’asso- 
ciations. Ainsi en prenant le jaune pour les xérophytes moyens le brun 
serait réservé pour les xérophytes à tendance mésophile, et la terre de 
Sienne pure pour les xérophytes extrêmes, les groupes d'associations 
des déserts; de cette manière les contrées où les radiations lumineuses 
sont le plus intenses seraient les plus rutilantes. 

La gamme de couleurs que nous proposons laisserait encore le champ 
libre à des subdivisions plus petites ou à de nouveaux groupes d’asso- 
ciations ; il importe en effet de ne pas se renfermer dans des limites 
trop étroites, il suffit pour cela d’adopter les pointillés blanes ou colorés 
pour tripler le nombre d'éléments disponibles. Mais l'examen de la 
carte géologique détaillée de la France permet d’espérer qu'on n'aura 
pas besoin d’en généraliser l'emploi. Sur une seule de ces feuilles et 
non des plus chargées, nous avons relevé trente couleurs distinctes et 
pourtant les rouges, les bleus et les violets y étaient à peine représentés. 
Dans un coloriage à la main nous avons pu obtenir facilement vingt- 
deux teintes dont sept verts, nous aurions pu trouver des bleus et des 


! Warming, Lehrbuch der ökologischen Pflanzengeographie (1896). 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 À, 31 décembre 1901. 3 


34 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (11) 


jaunes plus nombreux, à plus forte raison les procédés typographiques 
permettront-ils d’nn obtenir davantage. Il est done certain qu'il est 
possible de représenter par des couleurs distinctes tous les groupes 
d'associations. 

Il y a cependant quelques difficultés pratiques. La végétation des 
cours d’eau n’est pas la même près de la source et à leur embouchure, 
or à l'échelle de la carte un cours d’eau sera bien étroit; il faudrait 
alors, pour représenter la végétation qu’il recouvre, figurer le cours 
d’eau lui-même en gris ou en bleu plus ou moins foncé, ou le border 
d’une bande colorée correspondante. Même dans la végétation terrestre, 
il peut se faire qu’un groupe d'association occupe très peu de place; 
dans ce cas un point coloré, une lettre, un signe quelconque suffiront. 

Ces menus détails d'exécution ne doivent pas être négligés, et nous 
les donnons pour montrer que même dans les cas les plus défavorables, 
on peut dresser, avec toutes les garanties de clarté et d’exactitude, une 
carte des groupes d’associations au ‘/2000000. 

Nous n’exeluons pas les cartes à plus grande échelle, bien au contraire, 
elles seront indispensables pour des études de détail; nous espérons 
même en publier prochainement un essai. Mais nous croyons nécessaire 
de réduire ces détails en les synthetisant, chacun occupant sa place 
naturelle dans l’ensemble, dont les cartes à grande échelle auraient 
fourni les éléments. De cette manière on ne perdrait jamais de vue le 
but à attendre, on s’y dirigerait sûrement, et des notions nouvelles ne 
tarderaient pas ainsi à se faire jour. 

Nous avons essayé de montrer dans quelles conditions la cartographie 
peut venir en aide à la géographie botanique. Il nous semble qu'on 
peut en déduire la nécessité d'établir une série de signes conventionnels, 
compris de tous et facilement applicables. Nous en avons démontré la 
possibilité, nous en espérons maintenant la critique, certain que les 
difncultés du sujet envisagées dès à présent, seront bientôt surmontées 
de la façon la plus rationnelle. 


Septembre 1901. 


Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUN. 3) 


12. L. Wenzelii (Nees). St. 

Syn. : Jungermannia Wenzelu Nees. Hep. Eur. Il, p. 58. 

Dioica, minor, gracilis, rigida. brunnea, paludicola. Caulis ad 35 mm. 
longus, pallidus, ventre rubro-brunneus, radicellis brevibus pallidis, sub- 
simplex, sub flore innovatus. Folia caulina laxa et tenera, dissita, 
concava, obovato-ovalia (basi angustiora) asymmetrica, ad '/s excisa, sinu 
subrecto obtuso vel lunato, lobis ovato-triangularibus obtusis vel acutis. 
incurvis, antico minore. Cell. 28 y, basales 28 X 45 u, parietibus validis, 
trigonis magnis ilaque minus distinclis. Amphigastria caulina nulla. 
Folia floralia erecto-patentia, conduplicatim concava, ad '/ı biloba, lobis 
magis obtusis et incurvis. Amphig. flor. parvum, ovatum, obtusum vel 
subacutum, s&pe cum folio proximo connatum. Perianthia pallida, longe 
exserla, oblongo-cylindrica, sub apice pluriplicata, ore angusto breviler 
lobulat®, lobis irregulariler spinulosis. Capsula brunnea, ovali-elliptica. 
Elateres 50 y., flexuosi, crassi, obtusi, spiris duplicatis. Sporæ 10 y, fusco- 
brunneæ, muriculatæ. Andræcia in planta minore densiusque foliosa, 
bracteis 3-4 jugis erecto patentibus, saccatulis, lobis longioribus magisque 
ineurvis. Antheridia 1-2. magna, brevissime pedicellata. Gonidia latissime 
obconica, 4-8 cornula. 

Hab. Europa borealis. Sibiria (Arnell): Silesia. Alpes Austriæ. 

13. L. alpestris (Schleicher) St. 

Syn. : Jungermannia alpestris Schleich in Web. Prodr. p. 80. 
Jungermannia curvula Nees Hep. europ. IL p. 117. 

Jungermannia sicca Nees Hep. eur. II, p. 118. 
Jungermannia tumidula Nees Hep. eur. Il, p. 235. 

Dioica, mediocris, brunnea vel flavo-rufescens, in umbrosis viridis, 
rigida et fragilis, terricola, dense cæspitosa. Caulis ad 2 cm. longus, 
flexuosus, teres, brunneus, radicellis longis fuscidulis repens, parum 
ramosus, sub flore geminatim innovatis. Folia conferta, concava, semi- 
erecta, quadrato-rotundala, apice sæpe angustiora, acute incisa vel 
lunatim emarginata lobisque acutis vel retusa truncataque angulis 
obtusis. Cellulæ apice 18 y, medio 27 y, basi 27 X 5%, trigonis majus- 
eulis, cuticula lævis. Amphig. nulla. Floria flor. bijuga, caulinis majora, 
appressa apice recurvo-patula, intima late ovata, ad '/s anguste incisa, 
sinu obtuso, lobis 2 vel 3 obtusis crispatulis. Amph. florale intimum 
magnum, foliis uno vel utroque latere coalitum, obovatum ad medium 
obtuse bilobum. Perianthia ad ‘/: exserta, basi tristrata oblongo cylin- 
drica, obtusa, superne leniter pluriplicata, ore contracto 4-5 dentato. 
Capsula ovali-rotunda, fusco-brunnea. Elateres crassi, attenuati, parum 

135 


36 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). Lophozia. 


flexuosi, spiris geminatis laxe tortis. Spore parvæ 12 y. rufo-brunneæ. 
dense papillatæ. Andræcia mediana, bracteis ad 8 jugis. confertis trans- 
verse insertis. lobis acutis. Antheridia 1-3. globosa, stipite æquilongo. 
Gonidia terminalia, purpurea, 3,45 angulata uni-bicellularia. 

Hab. Europa, Amer. sept. White Ms. Canada (Macoun); Asia, Sibiria 
(Arnell); Japonia (Faurie). 

Die Pflanze ist keineswegs eine alpine Form, sondern gedeiht fruch- 
tend in ganz niedrigen Lagen. 

14. L. gelida (Taylor) St. 

Syn. : Jungermannia gelida Taylor. J. of Bot. 1845, p. 277. 

Sterilis. minor sed longa et gracilis, brunnea dense depresso-cæspilosa. 
intricata. Caulis ad 2 em. longus, simplex. strietus et rigidus, fusco- 
brunneus. tenuis, basi capillaceus, radicellis pallidis brevibus repens vel 
arhizus et longe procumbens. Folia conferta, oblique inserta, antice vix 
decurrentia. adscendentia, concava, in plano oblique subrotunda vel 
latiora quam longa. margine postico magis arcualo, ad ’/e inciso biloba, 
sinu subreeto aculo vel obtuso, in foliis inferioribus lunato in superio- 
ribus leniter gibboso, lobis late triangulatis incurvis inæqualibus, antico 
parum minore acuto, postico obtuso. Cellulæ 18 y, basales parum lon- 
giores, parietibus validissimis, superne trigonis majusculis melius 
distinetis. Cuticula lævis. Amphig. parva, linearia vel setiformia. 

Hab. Scotland (Drummond, Macvicar). 

15. L. dubia Schffn. Acad. Vindob. vol. 67, p. 202. 

Sterilis, mediocris. pallide viridis, aliis hepaticis consociata. Caulis ad 
2 cm. longus parum ramosus, fuscus, radicellis longis pallidis repens. 
Folia conferta, oblique inserta, antice vix decurrentia, adscendentia, 
superiora suberecta, inferiora subexplanata, ceterum valde concava vel 
subcanaliculata, in plano late ovata, ad '/s biloba (interdum triloba) sinu 
subrecto obluso vel lunato, lobis triangularibus acutisinæqualibus(anticoan- 
gusliore). Cellulæ apicales 22 y. medio 18x37 y. trigonis majuseulis aculis; 
cuticula striolata. Amphigastria nulla. Gonidia pallida unicellularia, globosa ? 

Hab. Java, Sumatra (Schiffner), 1760-2700m, 

16. L. excisa (Dicks.) Dum. Rec. d’obs. 1835, p. 17. 

Syn. : Jungermannia excisa Dicks. Pl. erypt. HE, p. 44. 

Jungermannia capitata Hook. Br. Jung. tab. 80. 
Jungermannia arenaria Nees. Hep. Eur. II, p. 132. 
Jungermannia socia Nees Hep. Eur. II, p. 72. 
Jungermannia intermedia Limp. in Cohn. Cr. Fl. v. Schles. 1, 
p. 283. 
136 


Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 37 


Paroica, mediocris, pulvinatim cæspitosa vel gregaria, intense vel 
fusco-viridis. Caulis repens, longe radiculosus, parum ramosus. Folia 
caulina imbricata, subhorizontaliter patentia, plus minus undulata vel 
fere crispala, bifida, sinu lunato vel subrecto obtuso, lobis acutis vel 
obtusis. Amphig. caulina nulla. Cellulæ 18 y, basi 18 X 36 y, trigonis 
magnis. Folia flor. majora erecta, parum patula, undulata acute 3-5 fida, 
margine drregulariter obtuseque dentata. Amphig. flor. magnum, lanceo- 
latum similiter dentatum, acutum vel bifidulum. Perianthia semiexserta, 
inflato-ovala. superne obtuse plicala, ore contracto breviter lobulato, 
spinoso vel setuloso. Gapsula ovali-globosa, brunrea, sporæ brunneæ 
15 y muriculatæ. Andræcia hypogyna, bracteis paucijugis, transverse 
insertis, conduplicatim-concavis, breviter acuteque bilobis vel trilobis., 
oblique patulis, antice obtuse dentatis. Antheridia solitaria. breviter 
stipitata. Gonidia quadricornuta, purpurea. 

Hab. Europa, Amer. sept. (Austin); Sibiria (Arnell). 

Jungermannia socia Nees halle ich für eine etiohrte Form unserer 
Pflanze und bin der Meinung, dass sich Jung. excisa Dickson und Jung. 
Limprichtii Lindb. bereits so nahe siehen, dass sich eine dritte beiden 
sehr nahe stehende Form überhaupt nicht mehr aufstellen lässt; die 
Diagnosen Limprichts 1. €. von J. excisa Dicks. und J. socia Nees decken 
sich in allen wesentlichen Theilen. 

17. L. Hahnii St. Hedwigia 1895. p. 50 (sub Jungermannia). 

Dioica, pusilla, brunnea, dense cæspilosa. Caulis 10 mm. longus, basi 
pauciramosus, sparsim radiculosus. Folia imbricata, oblique inserta, 
antice haud decurrentia, valde concava, assurgentia, inferiora squarrose 
patula, in plano quadrato-rotunda, ad ‘/: biloba, sinu obtuso, lobis inæ- 
qualibus obtusis, incurvis, antico angustiore sæpe subacuto. Cellulæ 
apicales 17 u. medio 25 y. basi 17 X 35 y, trigonis minulis solum in 
folii terlio supero. Folia floralia caulinis majora. ceterum similia, valde 
concava, perianthio laxe accumbentia. Amphig. nulla. Perianthia termi- 
nalia ad medium exserta (innovatione subflorali nulla) oblongo-cylindrica 
vel subelavata, obtusa sub ore pauciplicata, plicis obtusis, profundis, ore 
5-6 lobato, lobis conniventibus crenato-dentatis. Capsula in pedicello 
longiore brunnea ovalis. 

Hab. Chile, Valdivia (Hahn). 

18. L. Limprichtii (Lindb.) St. 

Syn. : Jungermannia Limprichtit Lindb. Musci scand.. p. 7. 

Jungermannia excisa Nees. Hepat. Eur. II, p. 28. 
Paroica parva et humillima, gregaria vel parvicæspitosa, viridis vel 
137 


38 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (26 SÉR.). Lophozia. 


purpurea. Caulis radicellis longis arcte repens, simplex, sub floræ inno- 
vatus, sepe purpureus. Folia caulina adscendentia, concava, quadrato- 
rotundata, acute biloba, sinu lunato, lobis inæqualibus interdum obtusis. 
Cellulæ 27 y, basales 27 X 36 y. parietibus validis trigonis itaque parum 
distinetis. Cuticula lævis. Folia floralia 2, caulinis majora et latiora, unum 
pro more subrotundum minime lobatum, crispatum, alterum irregula- 
riter 3-5 lobatum, lobis acutis, sinubus recurvis, lobo postico (amphi- 
gastrium florale !) longius soluto. Perianthia erecta, alte emersa, oblongo- 
ovala, inflata, superne sæpe purpurea, obtuse plicala, ore truncalo 
lobulalo contracto, cellulis digiliformibus crenato vel setuloso. Capsula 
globosa, brunnea. Sporæ brunneæ dense muriculatæ. Gonidia purpurea, 
tetragona. Andrecia hypogyna, paucifolia, bracteis transverse inserlis, 
sæpe carinatis, basiantica unidentata. Antheridia solitaria, breviter stipitata. 

Hab. Europa, Asia, Caucasus (Brotherus); Sibiria (Arnell). 

Unsere Pflanze lässt sich am leichtesten durch die © Hüllblätter von 
L. excisa Dicks. unterscheiden und Nees I. c. hat sie vorzüglich be- 
schrieben; ich halte sie für eine gute constante Art, die allerdings jener 
sehr nahe steht. 

19. L. obtusa (Lindb.) Evans. Wash. Acad. II, p. 303. 

Syn. : Jungermannia obtusa Lind. Musc. scand.. p. 7. 

Dioica. mediocris, viridis vel flavo-virens, laxe cæspitosa. Caulis ad 6 cm. 
longus, crassus, flexuosus, viridis, ætate fuscus, pauciramosus, dense 
radicellosus. Folia caulina remotiuscula, superne magis conferta, con- 
tigua, oblique inserta, antice vix decurrentia, distiche patula vel concava 
el fere conduplicata, in plano rotundato-quadrata, ad '/s biloba, rarius 
triloba, sinu subrecto obtuso gibboso, lobis late triangulatis obtusis sæpe 
rotundatis subæqualibus. Cellulæ apicales 20 y, trigonis minimis, medio 
27 1, basi 27 X 45 y, trigonis majusculis. Cuticula striolata. Amphig. 
caulina parva, lanceolata vel subulata interdum bifida. Folia floralia 
caulinis subæquimagna, irregulariter 2-4 loba. lobis acutis vel obtusis. 
lanceolatis vel ovalis apiceque bifidulis, marginibus interrupte reflexis, 
crispatulis. Amphig. flor. variabilia, integra vel inæqualiter bi-triloba, 
lobis acutis vel obtusis porreclis vel squarrose divergentibus. Perianthia 
emersa, viridia, late cylindrica vel obovata, plus minus longe obtuseque 
plicata, ore parum angustato, parvilobulato, lobis irregulariter spinulosis. 
Andreeia in planta graciliore mediana, bracteis quam folia multo mino- 
ribus, saccalis, obtuse bilobis. Antheridia 2-3, globosa, breviter pedicellata. 

Hab. Fennia (Lindberg); Norvegia, Suecia, Alpes Austriæ (Breidler); 
Helvetia (Bernet); Alaska (Brewer et Coe). 

138 


Lophozia. FRANZ STAPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 39 


20. L. rhodina Spruce ms. 

Dioica, mediocris. flavovirens, dense depresso-cæspilosa, terricola. 
Caulis ad 10 mm. longus, teres, parum ramosus. sub flore innovatus, 
radicellis fuscidulis arcte repens, crassus et validus. Folia conferta, 
oblique inserta, antice haud decurrentia, erecta vel adscendentia, basi 
postica cilium singulum gerentia, ambitu subquadrata, apice ad !/r emargi- 
nala, e sinu gibboso subcarinata basique concava, lobis obtusis vel rotun- 
datis recurvo-aperlis. Gellule 35 u, basi 17 X 45 y angulis medioque 
parielum incrassatæ, cuticula striolatim verrucosa. Amphig. magna. 
profunde bifida, disco integro subrotundo utrinque ciliolato laciniis 
setaceis divergentibus. Folia flor. 2, e basi longe vaginante recurva, apice 
conduplicatim concava, breviter biloba. lobis inæqualibus, postico rotun- 
dato, antico longe cuspidato. Amphig. flor. liberum, lineare, apice inæ- 
qualiter bifidulum, utrinque lacinia accedente armatum. Perianthia 
oblonga, superne obtuse pauciplicata, ore vix contracto paucilobato, lobis 
valde laceratis vel longe selaceis. Andrecia mediana, bracteis 3-4 jugis, 
subtransverse inserlis, caulinis simillimis et æquimagnis, magis tamen 
concavis. Antheridia geminata, breviter stipata. 

Hab. Rio Janeiro (Glaziou). 

21. L. propagulifera (6) St. 

Syn. : Jungermannia propagulifera G in Deutsche Pol. Exp. II, 

tab 1. 

Dioica, mediocris, e viride brunneola, dense cæspitosa vel muscicola. 
Caulis ad 15 mm. longus, plus minus ramosus, radicellis pallidis arcte 
repens vel inter muscos adscendens et fere arhizus, celerum crassus, 
fuscus et fragilis. Folia caulina magna, imbricata, oblique inserta, adscen- 
denlia, in plano oblique rotundata i. e. margine postico mullo magis 
arcuato, antice haud decurrentia, breviter biloba, lobis latissime trian- 
gulalis, acutis, interdum obtusis, sinu late lunato rarissime profundiore 
et acuto, in foliis superioribus gibboso. Cellulæ 36 u, trigonis majusculis, 
basi parum longiores trigonis parvis. Cuticula lævis. Amphig. nulla. Folia 
floralia paucijuga, conferta, intima caulinis minora, transverse inserta, 
amplectentia, subquadrata, ad '/s incisa biloba, e sinu angusto obtuso 
gibhoso plicata vel fere carinata, lobis breviter ligulatis, irregulariter 
repando-lobulatis, margine plicatim crispalis. Amph. flor. intimum 
parvum, ovatum integrum vel breviter bilobum, foliis suis alte coalitum. 
Amph. subfloralia magna, libera e basi ligulata varie divisa, quasi ramosa, 
torta. Perianthia anguste clavala, superne obtuse pauciplicata, ore angus- 
tato truneato, spinulis conniventibus clauso. Andrecia mediana in planta 

139 


17 


40 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). Lophozia. 


valde robusta, bracteis magnis ad 6 jugis, conduplicatim concavis. Anthe- 
ridia magna solitaria obovata stipite æquilongo. Gonidia angulata. 

Hab. Ins. Georgia merid. (Will); Terra antarctica (Voyage de la 
Belgica): Patagonia (Hatcher). 

22. L. guttulata (Lindb. et Arn.) Evans. Wash. Acad. 1900, p. 302. 

Syn. : Jungermannia quitulata Lindb. Arn. Musci asiat. 1889. Vetensk 

Acad. p. 51. 

Dioica, minor, viridis vel brunneola, in cortice dense humiliterque 
cæspitans. Caulis ad 10 mm. longus, fusco-brunneus, tenuis, radicellis 
longis densissimis repens. Folia parum imbricata, leniter ad anticum 
vergentia, anlice parum decurrentia, concava, in plano subquadrata vel 
apice latiora, normaliter ad '/ı excisa, sinu obtuso gibboso, sæpe lunato, 
laciniis triangulatis acutis incurvis. Cellulæ apice 47 x 20 w, medio 
20 X 27 y. basi 27 X 45 y, trigonis magnis subnodulosis. Amph. nulla. 
Folia floralia caulinis multo majora, bijuga, transverse inserta, distincte 
conduplicata, e basi longe vaginante apicibus patulis, longius biloba, sinu 
angusto aculo, lobis apertis acutis vel apiculatis. Perianthia ad '/s exserla, 
cylindrica. ad anticum curvatula. obtusa. superne 7-10 plicatula. ore parvo 
brevissime inciso, setuloso. Capsula brunnea, elliptica. Elateres flexuosi 
spiris geminalis brunneis. Sporæ concolores vix muriculatæ. Andrecia 
longissima, totam plantam tengentia, bracteis brevissimis saceulatis. 
amphig. nullis. Antheridia solitaria vel geminata, globosa. 

Hab. Norvegia, Sibiria (Arnell); Alaska. 

23. L. ventricosa (Dicks.) Dum. Rec. d’obs.. p. 17. 

Syn : Jungermannia ventricosa Dickson Pl. cr. Il, p. 14. 
Jungermannia porphyroleuca Ness. Hep. Eur. II, p. 78. 
Jungermannia longiflora Ness. Hep. Eur. II, p. 95. 
Jungermannia longidens Lindb. Musci scand., p. 7. 

Dioica, mediocris, normaliter viridis vel rufescens dense depresso 
cæspilosa. Caulis ad 3 cm. longus. radicellis arcte repens. viridis vel 
postice purpureus, ætate fuscus, parum ramosus, flexuosus, sub flore 
innovatus. Folia caulina imbricata, inferiora sæpe remotiuscula, oblique 
inserla. antice fere transversa, caulis medium superantia basibus anticis 
ilaque oplime alternantia. ceterum distiche patula. quadrato-rotunda. 
late lunatim excisa (interdum retusa vel fere truncata) lobis acutis. 
antico sæpe minore vel angustiore. Cellulæ apicales 48 y, medio 18 
X 27 y, basi 27 X 45 y, trigonis distinctis, in locis minus humidis 
sæpe maximis. Cuticula lævis. Folia floralia bijuga, caulinis majora 
et similia, intima supra basin perianthii inserta, vaginalim amplectentia, 

140 


RE L 


N We. 


Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 41 


erecta, normaliter 3loba, lobis profunde discretis erectis eblongis, acu- 
minatis, sinubus plicatis, postice cum amphig. florali breviore sed magno 
bifidoque in excipulum altum coalita, interdum libera et amphig. uno 
latere solum connato i. e. ad quartam folii laciniam mutato. Perian- 
thia longe exserta, oblonga vel cylindrica, obtusa, plus minus longe 
plicata, ore contracto breviter lobato, lobis setulosis et denticulatis. 
Capsula longe pedicellata, ovati-globosa, brunnea; Spore minute asperæ. 
Elateres flexuosi, attenuali, spiris duplicatis arcte tortis. Andræcia 
mediana longe spicata, bracteis confertis, transverse insertis basi saccatis, 
superne bilobis squarrose recurvis. Antheridia geminala breviter pedi- 
cellata. Gonidia sulphurea, aggregata tri- vel quadrangula. 

Hab. Europa, America sept., Canada (Macoun), Alaska, Sibiria (Arnell). 

24. L. bidens Mitt. n. sp. 

Dioica, minor, rigida, fragillima, rufescens, terricola, depresso-cæspi- 
tans. Caulis ad 10 mm. longus, teres, cellulis maxime incrassatis fragilis, 
e caudice repente multiramosus, ramis sæpe in flagellam longissimam 
nudam radicantem abeuntibus. Folia contigua, oblique inserta, subrecte 
patula, antice parum decurrentia, basi angustiora quam apice. in plano 
oblongo-rotundata, ad '/s lunatim emarginata, lobis triangulatis apicu- 
latis vel cuspidatis. Cellulæ 27 u. basi 18 X 27 y, trigonis ubique 
maximis. nodulosis, parietibus marginalibus maxime æqualiterque incras- 
satis. Amphigastria nulla. Perianthia terminalia, simpliciter innovala, 
oblonga, superne vix plicala, ore contracto inciso, lobulis grosse spinosis. 
Folia floralia trijuga. inferiora caulinis similia, longiora tamen et profun- 
dius biloba. lobo antico duplo angustiore; folia intima ex angusta basi 
subrotunda, transverse inserla, conduplicatim concava et semierecta, fere 
ad medium biloba, lobis in plano divergentibus acutis, grosse obtuseque 
dentatis. Amphig. flor. nulla. Andrecia mediana, sæpe repelila, parva, 
bracteis 2-3 jugis transverse inserlis, basi inflatis, ad medium bilobis, 
lobis cuspidatis postico plano porrecto. antico reflexo, lobulo basali denti- 
formi aucto. Anther. ? 

Hab. Java, in monte Pangerango (Motley). 

25. L. elongata (Lindb.) St. 

Syn. : Jungermannia elongata Lindb. Soc. F. Fl. fenn. IX, p. 162. 

Dioica (?) gracillima, maxime etiolata, dilule viridis, spongiose cæspi- 
tosa vel muscis consociata. Caulis ad 2 cm. longus capillaceus, tenax, 
radicellis longis pallidis. parum ramosus, ramis remote parvifoliis, sub 
flore innovatus. Folia caulina tenera, dissita, sub flore magis approximata 
et majora, oblique inserta, semiverticalia vel flaccide explanata, quadrato- 

144 


42 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (27e SÉR.). Lophozia. 


rotundata. plus minus profunde biloba, interdum triloba, sinu lunato vel 
recto. obtuso. lobis triangulatis acutis vel obtusis, margine antico vel 
etiam postico magno dente armato. Cellulæ 27 y. basales 18 X 36 y, tri- 
gonis nullis. Amphig. caulina minima, lanceolata vel bifida, utroque latere 
dente munita. Folia floralia erecio-appressa, superne patula, caulinis 
majora, 3-4 fida, profundius lobata, lobis angustioribus. Amph. florale 
intimum magnum foliis suis coalitum vel uno latere liberum, quam folia 
floralia brevius, apice truncatum et grosse breviterque laciniatum. Perian- 
thia longe exserta, oblonga, superne plicata, obtusa, ore parvo lobulaio, 
lobis denticulatis vel subsetulosis. Reliqua desunt. 

Hab. Norvegia Hedemarken (Lindberg). 

Die Pflanze ist kelchtragend nur einmal bisher gefunden worden; sie 
steht der Z. ventricosa sehr nahe und bedarf der weiteren Beobachtung; 
ich habe an dem Originalexemplar hypogyne Antheridien ebenso wenig 
finden können wie Lindberg selbst; auch Kaalaas sagt dasselbe; ich halte 
die Pflanze daher für dioecisch; sie könnte sehr wohl eine sehr etio- 
lirte Form von L. ventricosa sein. 

26. L. pumicicola Berggr. N. Zeal. Hep. 1898, p. 21. 

Dioica, minuta, luteo-purpurascens, gregaria, terricola. Caulis ad 3 mm. 
longus simplex. radicellis numerosis arcte repens. Folia conferta, oblique 
sed prærupte inserta. suberecta. valde concava. ambitu late ovata, ad 
‘/ acute incisa, lobis triangularibus acutis incurvis integerrimis. Cellulæ 
18 y. basi 18 X 36 u. parietibus validissimis, trigonis magnis, ad basin 
subnullis. Amphigastria minuta. linearia vel subulata, facile evanida. 
Folia floralia caulinis majora, transverse inserta, valde concava. basi 
subappressa superne laxe erecto-amplectentia et leniter recurva. oblique 
ovata, apice ad '/ı biloba, sinu acuto vel obtuso, angusto, lobis acutis vel 
cuspidatis inæqualibus, infra medium utrinque lobulo acuto armata. 
Amphig. florale parvum, liberum, oblongum vel lanceolatum acutum, 
integerrimum. Perianthia terminalia, oblonga, superne obluse quinque- 
plicata, ore constricto denticulato. Pistillidia 5-6. 

Hab. New Zealand, ad lacum Taupo (Berggren). 

27. L. antarctica (Angstr.) Evans. Torrey B. Cl. 1898, p. 416. 

Syn. : Jungermannia Pigafettoana Mass. Diar. bot. 1885, p. 217. 

Jungermannia verrucosa St. Hedwigia 1895, p. 51. 

Dioica, major, robusta, superne glauco-virens, inferne rufescens, dense 
cæspitosa, corlicola. Caulis ad 3 cm. longus, sparsim sed longe ramosus, 
radicellis pallidis repens, crassus, leres. Folia caulina ex appressa basi 
squarrose patula, medio antico convexa, postico concava, antice usque ad 

142 


Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 13 


medium caulis oblique inserta, postice vix decurrentia, in plano oblique 
subrotunda. ad '/s acute incisa, rarius lunata, sinu ipso obtuso gibboso, 
lobis inæqualibus, late triangulatis, obtusis interdum acutis, erectis vel 
incurvis. Cellulæ apicales 17 u, medio 25 y, basales 25 X 35 y, trigonis 
minus distinctis, parietibus validissimis, cuticula grosse verrucosa (ver- 
rucis usque ad 8 w in diam.). Amphig. caulina magna, basi radicellifera, 
ex ovala basi 3-4 fida, laciniis lanceolatis longe setaceis. flexuosis, por- 
reclis vel varie patulis. Folia floralia A-juga, caulinis majora, conferta, 
basi vaginantia superne recurva. superiora spalhulata. marginibus latera- 
libus varie breviterque lacinulatis, ad '/s biloba, sinu angusto gibboso 
recurvo, lobis late ovatis, rotundatis vel obtusis integerrimis, intima 
multo breviora ad basin fere multifida, laciniis lanceolatis, flexuosis longe | 
setaceis. Amph. florale intimum simillimum. Perianthia magna ad medium 
exserta. oblonga, acuminata, profunde 4-6 plicaia, plus minus torta, ore 
truncalo integerrimo ob plicas contractas obtuso. Calyptra pluristrata, 
bası pistillis eineta. Capsula oblongo-ovalis in pedicello perbrevi. rufo- 
brunnea, strato interno grosse semiannulata. Sporæ 18 y. rufo-brunneæ 
dense papillatæ. Elateres longi, vermiculares, vix atlenuati, spiris dupli- 
catis, validis laxe tortis. Planta 5 gracilior, foliis multo minoribus, acuti- 
lobis. Andrecia parva mediana, bracteis 2-3 jugis saccatis bilobis, lobulo 
tertio antico basali auctis. Antheridia? 

Hab. Fretum magellan. pluribus locis (Anderson, Wawra, Dusén, Cun- 
ningham); Fuegia (Spegazzini, Dusen); Chile australis (Dusen, Neger). 

28. L. cylindriformis (Mitten) St. 

Syn. : Jungermannia cylindriformis Mitt. Linn. Soc. 1877. 

Dioica, exiqua, brunneola. Caulis ad 2-3 mm. longus. fuscus, tenuis, 
subsimplex, radicellis longis arcte repens. Folia oblique inserta, suberecla, 
parum concava, in plano late ovata, ad ‘/4 incisa, sinu subrecto obtuso, 
laciniis triangulatis subacutis incurvis. Cellulæ apicales 18 „, reliquæ 
18 x 27 „u, parietibus validis, trigonis nullis. Amphig. nulla. Folia flo- 
ralia caulinis vix majora, perianthii basi appressa, breviter acuteque 
incisa, unum trilobatum, lobo tertio (amphig. florale) profundius soluto, 
lanceolato integerrimo. Perianthia pro planta maxima, clavata, longissime 
exserta, superne brunnea, sub apice plicatula, ore angustato breviter 
lobulato et cellulis digitiformibus oplime crenato. 

Hab. insule Kerguelen (Eaton). 

Cum L. inflata (Huds.) comparanda. 

29. L. parca (G.) St. 

Syn. : Jungermannia parca G. Hep. Mexic.. p. 190. 

143 


« 


44 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). Lophozia. - 


Sterilis. parva, flaccida, aliis hepaticis consociata. Caulis repens. 
flexuosus, parce ramosus. Folia caulina contigua, oblique inserta, distiche 
patula, ambitu obovata, parum concava, fere ad medium biloba, interdum 
triloba, sinu obtuso vel lunato, lobis porrectis vel divergentibus, triangu- 
latis, acuminatis acutis, subæqualibus antico incurvo. Cellulæ haud incras- 
salæ. Amphig. magna, remotiuscula, parum patula, profunde bifida, laci- 
niis lanceolalis acutis. 

Hab. Mexico (Liebmann). 

Die Pflanze habe ich nirgends erhalten können ; ob sie wirklich hierher 
gehört würde aber bei dem Fehlen des Kelchs ohnehin nicht zu sagen 
sein. 

30. L. parcæîormis (Mass.). St. 

Syn. : Jungermanuia parcæformis Mass. Giorn. Bot. XVIL, p. 218. 

Monoica ? parva et gracilis, pallida, dense et sæpe pulvinalim cæspitosa 
vel muscis consociata. Caulis ad 3 cm. longus, parum ramosus, sat 
validus, dilute brunneus, radicellis sparsis pallidis repens. Folia caulina 
remotiuscula, oblique inserla, antice caulis medium superanlia, erecto- 
vaginantia, subcarinato-concava, superne squarrose refracta, ad medium 
biloba, lobis divergentibus triangulatis longe acuminatis, inæqualibus, 
poslico sæpe majore margineque recurvo. Cellulæ apicales 27 y. medio 
18 X 36 p, basi 18 X 45 y, trigonis magnis, ob parietes validas minus 
distinctis, basi nullis. Ampk. caulina magna, lanceolata, cauli appressa, 
basi sepe parum ciliolata. Folia floralia caulinis parum majora, sub- 
transverse inserta, Caulinis similia, Sæpe trilobata e basi vaginante 
patula, lobis integerrimis, margine anguste recurvo. Amphig. flor. intimum 
iberum, foliis suis fere equimagnum bi- vel trilobatum. Perianthia ter- 
minalia, parum exserta, late inflato-ovala, pluriplicata, ore amplissimo 
truncato, breviter lobulato, dentato-ciliato (in icone auctoris crenato?). 
Andræcia pro planta magna, bracteis transverse insertis. e basi ventri- 
cosa parum patulis, inæqualiter acuteque bilobis, lobo antico breviore. 
Antheridia solitaria, magna, globosa, breviter stipitata. 

Hab. Fuegia (Spegazzini, Dusén). 

31. L. gedena St. n. sp. 

Dioica, minor, gracilis, fusco-virens, laxe c#spilosa, terricola. Caulis ad 
2 cm. longus. fuscus, valde ramosus, ramis ex axilla interna foliorum 
orlis, remote parvifoliosis, capillaceis, longe attenuatis, superne squamas 
minulas dissilas, e basi radicantes gerentibus. Folia caulina subelliptica, 
basi apiceque æqualiter angustata, imbricata et plano-dislicha, oblique 
inserta, antice parum decurrentia, postice breviter inserta apice levi sinu 

144 


Lophoziu. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 45 


emarginala, dentibus triangulatis acutis vel obtusis leniter divergentibus. 
Cellulæ 18 y, basi duplo longiores, trigonis magnis aculis. Cuticula lævis. 
Amphig. nulla. Folia floralia plurijuga, conferta, caulinis majora, sub- 
Iransverse inserta, dein valde concava, intima e basi amplectente recurva, 
subrotunda vel magis lata quam longa, integerrima, lunatim excisa, lobis 
triangulatis acutis. supremum amphigastrio obtuso longe accreto quasi 
trilobum. Perianthia terminalia innovata, obovata vel oblonga, superne 
obtuse 6-7-plicata, ore parvo breviter lobulato, lobis contractis irregula- 
riter spinulosis. Planta mascula gracillima. caule capillaceo bracteis 
minulis, totum caulem fere tenentibus, subrecte patulis, conduplicatis, 
basi inflatis, superne angustatis, subtruncatis, acute biangulatis. Anthe- 
ridia solitaria, breviter stipitata. 

Hab. Java, in monte Gedeh (Solms). 

Folioaum forma optime distincta. 

32. L. inflata (Huds.) Howe. Torrey B. Cl. VI, p. 110. 

Syn. : 2 Jungermannia Gillmani Aust. Torrey Bull. III, p. 12. 

Dioica, minor, gracilis, fusco-virens, vulgo fusco-rubra vel subnigra, 
optime nilida, dense depresso-cæspitosa, sæpe late expansa rupicola vel 
paludicola, subalpina et borealis, rarius in paludibus planitiei. Caulis ad 
% cm. longus, tenuis sparsim breviterque radicellosus longeque procum- 
bens, parum ramosus, sub flore geminatim innovatus. Folia caulina infe- 
riora oblique inserta, remota et distiche explanata, superiora magis con- 
ferta et majera, antice breviter transverse inserta, dein concava, squarrose 
palula, in plano cuneato-oblonga vel late ovata vel subrotunda, interdum 
asymmelrica (margine postico magis arcuato) ad ‘/s acute incisa, sinu 1pso 
obtuso, lobis anguste triangulatis apice rotundatis. Cellulæ apice 18 ı. 
medio 18 X 36 u. basi 27 X 63 y, parietibus validis, trigonis majusculis. 
Amphig. caulina normaliter nulla. Folia floralia 2, caulinis similia, minora, 
transverse inserta, basi amplectentia squarrose recurva. Perianthia 
omnino exserta, optime clavata eplicata obtusa, breviter lobulata, lobis 
spinulosis. Capsula parva in pedicello breviusculo, oblongo- ovalis, 
brunnea. Sporæ 18 u, asperæ. Elateres 180 y atlenuati. Androecia termi- 
nalia vel mediana, bracteis parvis imbricatis. saccatis. Antheridia ovalia, 
brevissime pedicellata. 

Hab. Europa. Amer. sept. Islandia, Sibiria, Greenlandia, Alaska, Cali- 
fornia, Canada. 

Var. heterostipa Lindh. Acad. suec. Vol. 23, p. 47. 

Syn. : Cephalozia heterostipa Spruce. On Cephalozia 1882, p. 55. 

Differt amphigastriis in caule sparsis, in planta fruclifera sat crebris, 

145 


46 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). Lophozia. 


parvis vel maximis, valde variabilibus, folüs similiter diversiformibus lo- 
bulis sæpe valde inæqualibus, altero par vo obtuso, altero fere duplo longiore. 

Europa. Insulæ Canariæ (Webb. et Berthelot), Carelia rossica 
(Angström), Sibiria (Arnell). 

39. L. schistophila (Spruce) St. 

Syn. : Jungermannia schistophila Spruce Edinb. Bot. Soc. XV, p. 515. 

Dioica, pusilla, pallide viridis, terricola, dense pulvinata, stolonifera. 
Caulis ad 10 mm. longus, simplex, tenuis, pallidus, radicellis longis 
sparsim repens, superne procumbens, e facie postica stolones rhiziferos 
numerosos proferens, haud aliter ramosus nisi in caule decapitato e 
ventre innovans. Folia caulina remotiuscula oblique inserta, antice parum 
decurrentia, inferiora minora, distiche explanata, superiora parum den- 
siora adscendentia, omnia ex angusta basi optime obcuneata vel cuneato- 
obovata, ad medium anguste excisa, lobis ovatis vel lingusformibus, 
apice rotundatis leniter divergentibus. Cellulæ apice 9 y, medio 18 1, basi 
parum longiores, incrassatio nulla. Amphig. caulina nulla. Caulis © multo 
magis crassus; folia floralia multo majora, trijuga, plus minus conferta, 
intima transverse inserta, ex angusta basi subrotunda ad ‘2 biloba, sinu 
recto obtuso, lobis late triangularibus obtusis. Amphig. florale nullum. 
Perianthia terminalia ad ?/s exserla, oblonga, obtusa. triplicata (plica 
terlia antica) ore lobulato, cellulis digitiformibus optime crenulato. Cap- 
sula ovalis, rufa, semiannulifera in stralo interno. Spore 18 y, rufe, 
minute asperæ. Elateres 180 y, valde attenuati, spiris duplicatis angustis 
et laxe torlis, Andrecia fusiformia in medio caulis plantæ gracilioris, 
bracteis quadrijugis, transverse insertis, conduplicalim concavis, breviter 
bilobis. Antheridia À vel 2 breviter stipitata. { 

Hab. Andes Peruvi& (Spruce) , Dominica (Elliott), Brasihasubtropica (Ule). 

34. L. opacula (Spruce) St. 

Syn. : Jungermannia opacula Spruce Ed. Bot. Soc. 1885, p. 514. 

Sterilis, pusilla, diffusa, fragillima, luride-viridis, tenera. Caulis pro 
planta validus pallidus et rigidus, ad 6 mm. longus, multiramosus, spe 
pinnatus vel bipinnatus, ramis brevibus subrecte patulis, ex axilla interna 
folii ortis. Folia remotiuscula oblique et brevi basi inserta, plano disticha 
vel leniter carinata, subrecte a caule patula, obcuneata vel obovata, ad 
medium biloba, sinu acuto vel obtuso, lobis inæqualibus (antico angus- 
tiore) divergentibus, ovatis obtusis (rarius acutis) vulgo apice late rotun- 
dalis. Cellulæ apicales 9 y medio 13 u, basi 13 X 27 p, trigonis nullis. 
Amphig. nulla. 

Hab. Andes quitenses (Spruce), 2600 m. 

140 


Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 47 


35. L. decolorans (Limp.) St. 
Syn. : Jungermannia decolorans Limp. Schles. Ges. f. val. Cultur. 
1880, p. 316. 

Dioica, minor, crassa et robusta, flavo-rufescens vel flavo-virens. api- 
cibus decoloratis, gregaria vel dense aggregata in fissuris rupium. Caulis 
ad 10 mm. longus, simplex. radicellis longis densissimis arcte repens. 
Folia caulina confertissima, oblique inserta, erecto-conniventia, caulem 
omnino obvelantia. ambitu late ovata, asymmetrica margine postico magis 
arcuato, apice ad ‘/: acute incisa, lobis triangulatis, apice rotundalis vel 
apiculatis. superiora late lunatim excisa vel subtruncata, angulis apicu- 
latis. Cellule 18 X 27 y. parietibus validis, trigonis magnis confluentibus. 
basi 27 X 36 y trigonis nullis. Amphig. caulina nulla. Folia floralia plu- 
rijuga, confertissima, suprema ovalia, apice truncata, eroso-denticulata. 
Amphig. florale foliis suis æquimagnum utroque latere alte coalitum. 
apice bilobum, lobis irregulariter grosseque paucispinosis. Perianthia 
parum emersa, sepe omnino occulta, oblonga vel ovala, superne plicala 
ore irregulariter inciso-lobato, lobis crenulatis vel sparsim denticulalis 
valde variabilibus. Calyptra pallida. Capsula rufo-brunnea, ovalis in pedi- 
cello longiusculo. Sporæ 13 y, rufo-brunneæ, asperæ. Elateres 170 y. 
haud attenuati. Andrecia in planta graciliore, bracteis plurijugis, trans- 
verse inserlis. Antheridia magna, solitaria, breviter slipilata. Gonidia 
flavo-rufescentia, radialiter 3-4 angulata. 

Hab. Alpes Austriæ (Breidler), Norvegia (Lindberg). 

36. L. gracilis (Schleich) St 

Syn. : Jungermannia gracilis Schleich. Pl. er. Gent. 3. N° 60. 

Jungermannia attenuata Ldbg. Hepat. Eur., p. 48. 
Jungermannia barbata var. attenuata Nees. Hep. Eur. II, p. 156. 

Dioica, parva, gracilis, brunnea, sæpe erecto-c#spilosa. Caulis tenuis. 
ad 25 mm. longus, s@pe mulliramosus, dense breviterque radicellosus in 
forma deeumbente, vel fere arhizus in forma erecto-cæspitante. Folia 
caulina contigua vel remotiuscula, squarrose patula et leniter ad anticum 
vergentia, antice’fere transverse inserta, in plano obovato-rotunda, apice 
quam basi latiora, normaliter ad !/s trilobata, sinubus aculis, rectis, lobis 
triangulatis acutis, medio sæpe majore, in ramis innovanlibus parva, sub- 
semiamplexicaulia, arcte appressa, in plano subquadrata, apice truncata el 
erosa (propagulifera). Cellulæ apice 12 y, medio 18 y basi 18 X 27 y 
parietibus validis, trigonis dein minus distinctis. Cuticula lævis. Folia flo- 
ralia transverse inserta, semiamplectentia, patula, caulinis majora, acute 
triloba. Amph. floralia parva, ad ?/s bifida, laciniis angustis obtusis acu- 

147 


48 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). Lophozia. 


tisque. Perianthia longe exserta, cylindrica, obtusa, superne plicata, ore 
setuloso. Capsula breviter pedicellata ovalis. Spore brunneæ. Elateres 
concolores, spiris duplicatis laxe tortis. Andræcia mediana longe spicata, 
bracteis saccatis maxime inflatis, transverse insertis, superne squarrose 
patulis, lobis incurvis, lobo tertio antico valde concavo brevissime soluto. 
basi sæpe dente angusto aucto. Antheridia 1-2. 

Hab. Europa. Amer. sept. New Foundland (Wayhome); Sibiria (Arnell). 
Canada (Macoun), Alaska. 

37. L. marchica (Nees) St. 

Syn. : Jungermannia marchica Nees Hep. Eur. IL p. 77. 
Jungermannia Mildeana G. Zool. bot. Ges. Wien XVII, p. 626. 
Jungermannia laxa Lindb. Soc. F. Fl. fenn. 1875, p. 529. 

Dioica, mediocris viridis et purpurascens, sæpe fusco-purpurea, laxe 
cæspitosa vel muscis consociata. Caulis ad 2 cm. longus, pallidus, car- 
nosus, longe pallideque radicellosus, inferne remote foliosus, parum 
ramosus, sub flore geminatim innovatus. Folia caulina adscendentia 
rotundato-quadrata, oblique inserta, inferne minora, inæqualiter breviter- 
que biloba. superiora erecta, sensim majora, conferta et capitatim aggre- 
gata, ceterum transverse inserta, concava undulata vel crispata, inæqua- 
liter 3-5 loba, lobis ovatis obtusis, in sinu gibbosis vel reflexis. Cellulæ 
36 u, basales 45 X 72», papulosæ, trigonis subnullis, cuticnla lævis. 
Amphig. caulina nulla. Folia floralia maxima, caulinis majora, conferta 
magisque crispata, 4-5 loba, lobis inæqualibus repandis hie illie denticu- 
latis. Amph. florale intimum maxime varians, lanceolatum vel spathu- 
latum vel late obovatum et bilobum. Perianthia longe exserta, inflato- 
ovata vel oblongo-cylindrica, superne 8-9 plicata, ore truncato, parum 
angustato, breviter lobaio, lobulis spinosis paucidenticulatis. Capsula? 
Planta mascula gracilis, bracteis transverse insertis, concavis bilobis. 
Antheridia 1-2 breviter stipitata. 

Hab. Europa. Amer. sept. 

Jungermannia marchica ist die etiolirte Form dieser Pflanze. Junger- 
mannia laxa ist aber von Jungermannia Mildeana gar nicht verschieden; 
nur die Farbe ist heller. 

38. L. trifida St. Bull. Herb. Boiss. 1897, p. 93 sub Jungermannia. 

Sterilis, mediocris, gracilis, fiavicans, inter muscos adscendens. Caulis 
ad 3 cm. longus, simplex vel pauciramosus, radicellis pallidis longis 
instructus, validus tenax, fusco-brunneus et teres. Folia caulina imbri- 
cala, oblique inserta, ambitu obovato-rotunda, basi obcuneata, antice 
parum decurrentia, distiche explanata, leniter decurva, margine antico 

118 


(343) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 49 


Verbreitet ist sie auch im benachbarten St. Gallen, Appenzell, Lichten- 
steig, Vorarlberg, Tirol, Bayern etc. Einwanderung zweifelsohne von 
Osten her. Verbreituugsareal : Siebenbürgen - Kärnthen - Bayern-Lom- 
bardei-Savoyen. 

Pleurospermum austriacum Hoffm. an einigen Stellen im Tössstock- 
gebiet, im übrigen im Nordosten der Schweiz nur noch in den Appen- 
zellerkalkalpen, von wo aus die Art der Thur und der Sitter entlang bis 
in den Thurgau hinab gewandert ist. Der übrigen Nordostschweiz, sowie 
dem Jura und der ganzen welschen Schweiz fehlt die Species vollständig. 
Nur am Südrande der Schweiz dringt sie noch an zwei Stellen, am 
Monte Generoso und am Simplon, in unser Land von Süden her hinein. 
Sehr verbreitet ist sie aber östlich der Schweiz, von Bayern bis nach 
Russland, wo sich auch noch die zweite europäische Art des Genus (Pleu- 
rospermum uralense Hoffm.) vorfindet. Nach einem im Herbarium gene- 
rale der Universität Zürich liegenden Exemplare von Koliwane (à 
265 versies au sud de Barnaul, leg. Sophie Mehrlen) zu schliessen, 
kommt Pl. austriacum auch noch in Sibirien vor. 

Von Westen her sind in unser Gebiet eingewandert : 

Seseli libanotis (L.) Koch einzig an der Rothen, daselbst aber in Menge. 
Auffallender Weise fehlt die Art den benachbarten Kantonen Thurgau, 
Appenzell und St. Gallen (sollte zwar schon bei Pfäfers beobachtet worden 
sein) vollständig. Auch dem übrigen Kanton Zürich geht sie mit Aus- 
nahme der Lägern vollständig ab. Dort ist die nächste Station dieser Art. 
Auch im benachbarten Lichtensteig und Vorarlberg scheint sie zu fehlen. 
Spärlich tritt die Art im Kanton Glarus auf: dagegen sehr häufig im 
ganzen Jura, ferner im Westen der Schweiz und vereinzelt auch in den 
Alpen; Tessin besitzt sie wiederum nicht. Einwanderung {schwerlich 
westlich, wahrscheinlich vom Jura (Lägern) her. 

Euphrasia nemorosa Persoon wird von Nägeli und Wehrli vom Hörnli 
(Nordwestabhang) erwähnt. In der Schweiz kommt die Art sonst nur 
im Jura vor und fehlt nach R. von Wettstein in den übrigen Gebieten. 
Verbreitungsareal der Art: Dänemark, England, Irland, mittleres, nörd- 
liches und ôstliches Frankreich, Belgien, Elsass, Baden, Württemberg, 
Nord-Bayern, Hannover eic., Sachsen und im nordwestlichen Teile von 
Böhmen. Einwanderung zweifelsohne von Westen her. 

Rosa Jundzilliana Besser scheint ebenfalls vom Jura her, speciell vom 
Schaffhauserjura, zu uns gekommen zu sein. Ueberhaupt besitzt diese 
Species in der Schweiz nur im Kanton Schaffhausen Standorte, nebst 
einem einzigen im Norden des Kantons Zürich, im Brand bei Benken. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 1, 31 décembre 1901. [3 


30 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20 SÉR.). (344) 


In unserm Gebiete wurde sie von Dr. Fries auf dem Bachtel und von 
Buser auf der Gehrenalp am Schnebelhorn gesammelt. 

Auch verschiedene andere Species des Genus Rosa scheinen dem 
Jura anzugehören. Keller, gewiss der beste Kenner der zürcherischen 
Rosenflora, schreibt nämlich!: « Dass auch unsere Berge im obern 
Tösstal, wenigstens vom rhodologischen Standpunkte aus, zum Gebiete 
des Jura gehören, geht daraus hervor, dass gerade dort die dicht- 
drüsigen Modificationen der AR. alpina ungleich häufiger sind als die 
f. lævis u. s. w. Hier aber beginnt auch die alpine Rosenflora ihr Recht 
geltend zu machen ; denn die f. curtidens, die wir am Schnebelhorn und 
am Hörnli beobachteten, gehört in den alpinen Formenkreis der R. alpina. 
Das gleiche lehren uns die verschiedenen Formen der R. tomentosa. 
Ueber ihre Verbreitung schreibt Christ: Die tomentosæ fehlen zwar 
nicht (in den Schweizeralpen), treten aber vielmehr zurück als im Jura 
und machen, besonders in den Centralalpen, den villose Platz. Die 
Umkehrung dieses Satzes findet auf die Rosenflora unseres Gebietes 
(Winterthur) ebenso treffliche Anwendung wie auf den Jura. Vom 
Rhein bis zu den Bergen des obern Tösstales ist die AR. tomentosa ver- 
breitet, bald als f. iypica, bald als f. subglobosa, d. h. in den gleichen 
Formen, die auch im Jura häufig sind.» Als Beispiel der letztern Gruppe 
erwähne ich die AR. vestita, die am Hörnli vorkommt. In der Schweiz 
wurde sie bis jetzt bei Bouveret, am Salève, Chaumont, Grändelflub, 
Albis etc. nachgewiesen, scheint also den jurassischen Rosen anzu- 
gehören. 

Ueber die gegenwärtige Beziehung der Rosenarten unseres Gebietes 
zu dem jurassischen und alpinen Florengebiete gibt uns die folgende 
Tabelle nähern Aufschluss : 


Vertreten: 


cé 
Species : Forma: im Jura: in den Alpen: 
Rosa cinnamonea 


wien s se re gene ale, Be ulers les iele nie nee 


— 
Rosa alpina f. pyrenaica ................. == 
Rosa alpina f. levis Sr 
Rosa alpina f. latifolia Sn 
Rosa alpina f. curtidens 
Rosa salævensis 


CCC rer.rnene 
ae orole erehe le életela ns") 17e 
sa udle ao anne in‘ mleriefe jean 


end u nos, e ose nn ins min/als sin nn 


Rosa tomentosa f. subglobosa 
Rosa tomentosa f. typica 


re A OR 


+++++++ 


! Keller. Die wilden Rosen des Kantons Zürich, p. 314. 


(345) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 51 


Vertreten: 
Tr 


Species: Forma: im Jura: in den Alpen: 
Rosa tomentosa f. scabriuscula — == 


Rosa rubiginosa f. comosa ................ — + 
Rosa sepium f. pubescens. ................. == — 
Basalundzilliana LE ee waste: + 
Rosa canina fi. Lutetiana + ............... _ 
Rosaeanzna te aumalıs...... 03:2. nn + 
Rosa canina f. hispidula — 

SE 


eielahe/e tes ene, sie = en a che le 


Rosa canina f. biserrata . 


Rosa canina f. Andegavensis = 


RSA AMÉLONUML L: UFDECA. 0.220 nn. == 
Rosa dumetorum f. platyphylla ............ = 
Rosa dumentorum f. trichoneura .......... = 
Rosa cortifolia f. frutetorum.............. 
Rosa coritfolia f. subeollina ............... 


Rosa glauca f. typica 


+++: 


saisie) Dial olelatela leer. nie ee 


I 

Ne 
Rosanglauca.s. complicata. 4.42. 2a. == 
Rosa glauca f. subcanina ................. ns 
Rosa glauca f. prlosula <= 
Rosa tomentella - 


sons see 


“an sualelelleicejieo elels eee select + eee 


ns sms 


CROP CC ECC CC 


+ — vorhanden ; . — fehlend. 


Es erübrigt uns noch kurz die Frage zu prüfen, ob die tertiären Arten 
sich durch die Gletscherzeit hindurch bis zur Gegenwart unverändert 
erhalten haben oder aber, ob und auf welche Weise sie allmälig Seiten- 
zweige haben entstehen lassen. Wetistein hat in seiner interessanten 
Arbeit über den entwicklungsgeschichtlichen Zusammenhang der Section 
Endotricha Fröl. der Gattung Gentiana in anschaulicher Weise dar- 
getan, wie seit der Terliärzeil aus wenigen ursprünglichen Typen eine 
ganze Reihe von heute lebenden, gut charakterisirbaren Arten zumeist 
postglacial sich ausgebildet haben. Diesen entwicklungsgeschichtlichen 
Vorgang will ich an einem Beispiele kurz erläutern: 

Der der mitteleuropäischen Tertiärflora angehörende Typus Gentiana 
campestris verbreitete sich, nachdem er im Süden des Gontinenles die 
Eiszeit überdauert hatte, nach Norden. Zunächst spaltete sich vom 


52 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (346) 


Typus wohl die Gentiana hypericifolia Murbeck ab, die sich nur im 
centralen und westlichen Teile der Pyrenäen ausbildete,und dann später 
in Mitteleuropa die Gentiana baltica. Der eigentliche Typus @. campestris 
bevölkerte postglacial einerseits den Norden und andrerseits den Süden 
von Europa. Durch das Verbreitungsgebiet der @. baltica hat der Typus 
gegenwärtig zwei gänzlich ‚von einander getrennte Areale inne. Das- 
jenige im Norden erstreckt sich über Island, Nord-Britannien, Skandi- 
navien, Dänemark und über das westliche Finnland, während das süd- 
liche die Gebirge von Süd-Deutschland, die Alpen und den nördlichen 
Apennin umfasst und ferner noch einen Seitenarm in die östlichen 
Pyrenäen hinübersendet. Vom ursprünglichen terliären Typus G. cam- 
pestris haben sich also bis jetzt drei geographisch völlig gelrennte Arten 
ausgebildet, welche auch morphologisch einander getrennt gegenüber- 
stehen. Keineswegs hat nun aber mit dieser Gliederung die Fortent- 
wicklung der Gruppe schon ihren Abschluss gefunden. Zunächst spaltete 
sich @. campestris, die noch recht eigentlich den ursprünglich tertiären 
Typus repräsentirt, in zwei einander parallel gehende Formenreihen, in 
eine ungegliederte, nicht saisondimorphe und in eine gegliederte, saison- 
dimorphe mit Sommer- und Herbstform. Schon hier soll zum voraus 
hervorgehoben werden, dass letztere Spaltung sich in Anpassung an die 
in unsern Alp- und Bergwiesen herrschenden landwirtschaftlichen Ver- 
hältnisse vollzogen hat. In der Schweiz bewohnt G. campestris die 
alpine und subalpine Region ; seltener wird sie auch in der montanen 
Region und vereinzelt auch ganz in der Ebene (z. B. Vouilleret bei Lau- 
sanne) angelroffen. Die eine Formenreihe, G. islandica Murbek, die es zu 
keinem Saisondimorphismus gebracht hat, bewohnt vornehmlich unsere 
Hochalpentäler und ist eine verbreitete Hochgebirgspflanze unserer 
Aipen. In dem Habitus steht G. islandica dem Typus noch sehr nahe. 
Den Veränderungen auf den Wiesen (Heumahd) ist sie in dieser Region 
nicht unterworfen, da sie, entweder überhaupt nicht auf geschlossenen 
Wiesen vorkommt, oder aber auf Wiesen, welche in Folge der durch 
die Höhenlage bedingten Kürze der Vegetationszeit nur eine Genera- 
tions im Jahre zulassen. An relativ niedern Standorten der Alpen (z. B. 
Chäteau d’Oex) ist die gegliederte Formenreihe vertreten. Morpholo- 
gisch und auch hinsichtlich ihrer Blütenzeit verhalten sich die beiden 
saisondimorphen Formen sehr verschieden. Die eine, die Aestival- oder 
Sommerform, var. suecica Fröl., zeigt stumpfe, mittlere Stengelblätter 
und wenige (3 bis 5) lange Stengelglieder, welche viel länger als die 
Laubblätter sind. Ihre Blütezeit erstreckt sich von Mitte Mai bis Anfang 


(347) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOÜSSTAL. 53 


August, also vor der alpinen Heuernte. Die andere, die Autumnal- oder 
Herbstform. var. germanica Fröl., besitzt dagegen spitze, mittlere Sten- 
gelblätter und mehrere, jedoch kürzere Stengelglieder, welch’ letztere 
beinahe kürzer als die Stengelblätter sind. In jeder Beziehung erscheint 
sie kürzer und gedrängter als die Aestivalform. Ihre Blütezeit reicht 
von Anfang August bis October. Fragen wir uns nach der Ursache der 
Bildung dieser beiden Parallelformen (var. suecica und germanica). die 
beide schon eine gewisse Constanz erworben haben! Wetistein gibt 
uns darüber folgende, einleuchtende Erklärung : Dieselbe stützt sich 
aui den Umstand, dass die hier in Betracht kommenden Arten Wiesen- 
pflanzen sind und geht im wesentlichen dahin, dass die eigentümlichen 
Verhältnisse auf unsern Wiesen (Höhe der umgebenden Wiesen, Heu- 
mahd etc.) nur solche Pflanzen zu vollkommener Blütenentfattung und 
zur Fruchtreife gelangen lassen, welche entweder vor dem sommer- 
lichen Höhepunkt in der Entwieklung der Wiesen oder nach demselben 
die Fruchtreife vollenden, respective mit der Blüte beginnen. In der 
Tat trifft diese Erklärung auch für unsere schweizerischen Verhältnisse 
zu. Die erste Form, die var. swecica, hat ihren Lebencyklus bereits 

schon abgeschlossen, d. h. ihre Samen zur Reife gebracht. wenn die 
Heuernte in unsern Alpen beginnt; sie ist es auch, die stark in die 
Höhe wächst, d. h. lange Internodien entwickelt und so nicht im Grunde 
der Pflanzendecke versteckt bleibt, sondern ihre Blüten frei über den 
Rasen hinausragen lässt. Die Autumnalform dagegen, var. germanica, 
erscheint erst. wenn die Heuernte bereits vorüber ist und ein zweites 
Mähen der Berg- und subalpinen Wiesen nicht bevorsteht. Aus diesem 
Grunde bleibt sie am Boden, bleibt klein und entwickelt nur kurze 
Internodien. Resümiren wir nochmals kurz den Entwicklungsgang des 
terliären Typus Gentiana campestris : Zuerst erfolgte in postglacialer 
Zeit eine Gliederung in drei geographisch getrennte Sippen. Späler 
spaltete sich dann der beinahe unveränderlich erhalten gebliebene Typus 
in zwei Formenreihen, in eine ungegliederte (nicht saisondimorphe). 
Bewohnerin der Hochtäler und in eine gegliederte (saisondimorphe), 
welche die Wiesen der subalpinen und montanen Begion bewohnt. 
Bildlich können wir uns den Entwicklungsgang durch folgendes Schema 
veranschaulichen : 


54 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). (348) 
G. campestris. 
Tertiärzeit 
Eiszeit 
Gegen- 
wart PPT TE TP D ECS D CECI CCC PO CPE ET ECC CEE DEP CEE E CCE LEE D EE COTE CII CI PL T IL ECO TO LEO CO CP LCD SD hun Re tee 


SUECICA . . 
. germanica .. 


G. baltica ..... 


G. hypericifolia 
7. islandica 

G. 

G 


Anschliessend an die Betrachtung der postglacialen Florenelemente 
dürfte es am Platze sein die Frage zu discutiren, ob die Pflanzen, welche 
gegenwärtig eine natürliche Gesellschaft bilden, gemeinsam in unser 
Gebiet eingewandert sind, oder ob diese Gesellschaft heterogenen Ur- 
sprungs ist. Bereits hat früher schon einmal Dr. Rob. Keller diese 
Frage in ausführlicher Weise behandelt!, so dass es für uns in ersier 
Linie von Interesse sein kann, einen Vergleich zwischen den natürlichen 
Pflanzengesellschaften aus der Umgegend von Winterthur mit den- 


1 Keller, Rob. Flora von Winterthur, II. Teil, p. 46-50. 


De 


(349) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. D) 


jenigen aus unserm Gebiete zu ziehen. Als Beispiel wählen wir die 
Pflanzenformation « Fagus ». In der nachfolgenden Tabelle wollen wir 
die Begleitpflanzen der Buche aus dem fast reinen Buchenbestande 
am Nordabhange der Scheidegg zwischen Oberegg und Ueberzütt, ca, 
1150 m denjenigen vom Ebnet ob der Töss und aus dem Brühlbachtobel 
ob Sennhof bei Winterthur gegenüberstellen : 


Nordabhang der Scheidegg. Alchimilla pratensis Schmidt 
Rubus idæus L. 
Athyrium filix femina Roth Geranium Robertianum L. 
Aspidium filix mas Sw. #0xalis acetosella L. 
Aspidium dryopteris Baumg. Mercurialis perennis L. 

* Equisetum maximum Lam. Acer pseudoplatanus L. 
Abies alba Mill. Impatiens noli me tangere L. 
Picea excelsa Link Hypericum hirsutum L. 
Elymus europæus L. Epilobium angustifolium L. 

*Carex silvatica Huds. Epilobium montanum L. 

*Luzula silvatica (Huds.) Gaud. Epilobium trigonum Schrk. 
Veratrum album (L.) Scop. Circæa lutetiana L. 

*Allium ursinum L. *Hedera helix L. 
Polygonatum verticillatum (L.) Sanicula europa L. 

All. Chærophyllum cicutaria Nul. 
Rumex arifolius AI. Ægopodium podagraria L. 


Melandrium noctiflorum (L.) Fries  Heracleum sphondyleum L. 
Melandriumrubrum(Weig.)Garcke  Primula elatior L. 


Stellaria nemorum L. Lysimachia nemorum L. 
Caltha palustris L. Ajuga reptans L. 

*Actxa spicata L. Stachys sılvativa L. 
Anemone nemorosa L. Stachys alpina L. 
Ranuneulus silvaticus Thuill. Mentha longifolia Hudson 
Ranunculus lanuginosus L. (in Veronica latifolia Koch 

Menge). * Asperula odorata L. 
Thalietrum aquilegifolium L. Lonicera alpigena L. 
Dentaria polyphylla W. K. Lonicera nigra L. 
Saxıfraga rotundifola L. Valeriana officinalis L. 

*Sorbus aucuparia L. Valeriana tripteris L. 
Aruncus silvestris Kosteletzky *Phyteuma spicatum L. 
Geum urbunum L. Adenosiyles albifrons Rchb. 


Geum rivale L. Adenostyles alpina Bluff. et Fing. 


56 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (350) 


Senecio Fuchsü Gmel. 
Cirsium oleraceum L. 
Lactuca muralis (L.) Mey. 
#Prenanthes purpurea L. 
Crepis paludosa L. 
Hieracium murorum L. 


Ebnet. 


Carex digitata L. 
Carex pilosa Scop. 
Carex montana L. 
Carex verna Nill. 
*Allium ursinum L. 
Lilium martagon L. 


Polygonatum multiflorum All. 


Convallaria majalis L. 
Paris quadrifolia L. 
Tamus communis L. 
*Actæa spicata L. 
Asperula odorata L. 
Aquilegia vulgaris L. 
*Anemone nemorosa L. 
Lathyrus vernus (L.) Bernh. 
*Oxalis acetosella L. 
Euphorbia platyphylla L. 
Iles aquifolium L. 
Viola Riviniana Rehb. 
Daphne mezereum L. 
*Hedera helix L. 
Sanicula europa L. 
Primula elatior L. 
Fraxinus excelsior L. 
Ligustrum vulgare 1. 
* Asperula odorata L. 
Viburnum lantana L. 
Lonicera xylosteum L. 


*Phyteuma spicatum L. 
Bellidiastrum Micheli Cass. 
Lactuca muralis (L.) Cass. 


Brühlbachtobel. 


* Abies alba Mill. 
Carex digitata L. 
*Carex silvatica Huds. 
Luzula flavescens (Hort.) Gaud. 
Luzula pilosa (L.) Willd. 
*Luzula silvatica (Huds.) Gaud. 
Tamus communis L. 
Platanthera bifolia (L.) Reichb. 
Neottia nidus avis (L.) Rich. 
"Acta spicata L. 
Cratæqus oxyacantha L. 
Sorbus aria Crantz 
*Sorbus aucuparia L. 
Rosa alpina L. 
Rosa arvensis Huds. 
*Oxalis acetosella L. 
Ilex aquifolium L. 
Acer plantanoides L. 
Acer campestre L. 
Viola Riviniana Rchp. 
Daphne mezereum L. 
*Hedera helix L. 
Sanicula europa L. 
Frasinus excelsior L. 
Vaccinium Myrtillus L. 
* Asperula odorata L. 
Viburnum lantana L. 
Lonicera xylosteum L. 
*Phyteuma spicatum L. 
*Prenanthes purpurea L. 


Aus dieser vergleichenden Gegenüberstellung sehen wir, dass 12 Specis 
— die mit * bezeichneten — sowohl in der Gegend von Winterthur als 


(351) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 57 


auch in unserm Gebiete in den Buchenbeständen wiederkehren. Weitere 
20 Species — die fettgedruckten —- werden auch von Höck in seiner 
Tabelle über die Begleitpflanzen der Buche erwähnt. Wir können nun 
ohne weiteres erkennen, dass eine grössere Anzahl von Pflanzen auf 
grosse Strecken hin in den Buchenbeständen wiederkehrt, d. h. eine 
gewisse Anpassung an die Buche erlangt hat. Dahin zählen etwa Elymus 
europæus L., Carex silvatica Huds., Luzula silvatica (Huds.) Gaud., 
Allium ursinum L., Actæa, Anemone nemorosa L., Oxalis, Hedera, Primula 
elatior L. und Phyteuma spicatum L. Daneben aber begegnen wir in 
unsern Buchenbeständen zufälligen Beimischungen, welche uns sofort 
sagen, dass sie einen ganz andern geographischen Ursprung haben als 
die Begleitpflanzen der Winterthurer Buchenbestände Es sind dies 
unsere alt bekannten glacialen Relictpflanzen, welche schon vor der 
Eiszeit den Standort Ueberzütt-Oberegg eingenommen haben, um dann 
erst secundär der postglacial entstandenen Buchenformation sich unter- 
zuordnen. Wir sehen also deutlich, dass die natürliche Pflanzengesell- 
schaft « Buchenformation » heterogenen Ursprungs ist und sich höchst 
wahrscheinlich erst nach der Eiszeit ausgebildet und ihre gegenwärtige 
Zusammensetzung erhalten hat. 


Ackerunkräuter und Ruderalpflanzen. 


Neben den bis jetzt behandelten Florenreichen nehmen an der bunten 
Zusammensetzung unseres Florenkleides noch zwei Vegetationsformen 
teil, die erst in historischer Zeit mit dem Auftreten des Menschen sich 
in unserm Lande eingefunden haben. Meist ohne Wissen und Willen 
des Menschen sind sie mit unsern Geireidepilanzen, mit Ballast, mit 
fremden Sämereien elc. zu uns gekommen, um sich entweder völlig 
mit unserer Flora zu assimiliren oder aber. um nur rasch und vor- 
übergehend bei uns aufzutreten und nach wenigen Jahren wiederum 
voliständig zu verschwinden. Verschiedene dieser Species sind schon 
in den ältesten Zeiten bei uns eingetroffen und haben sich bei uns ein- 
heimisch gemacht. während andere neue Arten, besonders unter dem 
Einfiusse des stets sich steigernden Eisenbahnverkehrs sich fast jähr- 
lich in unsern Vorbahnhöfen zum ersten Male nachweisen lassen. So 
waren schon in den Getreidefeldern der Pfahlbauer der Taumellolch 
 (Lolium temulentum), die brennend blaue Kornblume und die trübvio- 
lette Kornrade, begleitet von der jetzt aus unserer Flora verschwun- 
denen südlichen Silene cretica L. als Unkräuter vorhanden. Vergleichen 


58 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). - (352) 


wir unsere Ackerunkräuter und Ruderalpflanzen mit der übrigen Flora 
unseres Landes, so fällt uns sogleich auf, dass dieselben eine isolirte 
Stellung bei uns einnehmen. Auch durch ihren eigenartigen Bau, sowie 
durch ihre auffallenden Farben (Delphinium, Adonis, Papaver, Glaucium, 
Linaria, Melampyrum arvense, Specularia), die in lebhaftem Contraste 
zu den Blütenfarben unserer Ebenenflora stehen, weisen sie auf eine 
fremdländische Herkunft hin. Verschiedene von ihnen stehen fast als 
einzige Repräsentanten in unsern Familien (z. B. Verbena officinalis) und 
Sectionen da; ihre nächsten Verwandten sind nicht in unserm Lande, 
sondern im weiterer Entfernung zu suchen, woselbst sie dann in grös- 
serer Individuenzahl auftreten und im Vereine mit andern Arten ihres 
Geschlechtes spontane Arten vorstellen. Da die Gebiete ihrer sponlanen 
Standorte und die Gebiete ihrer nächsten Verwandten im allgemeinen 
ihre Heimat repräsentiren, so ist es mit Hilfe der geographischen Ver- 
breitung der Unkräuter möglich geworden, die ursprüngliche Heimat, 
von der aus die Auswanderung sich vollzog, zu bestimmen. Und in der 
Tat weist die Pflanzengeographie deutlich nach, dass der überwiegend 
grösste Teil unserer Ackerunkräuter und Ruderalpflanzen, wie wir aus 
der nachfolgenden Tabelle erkennen können, aus dem östlichen Teile 
des Mediterrangebietes stammt. Den gleichen Weg wie die Völker- 
schaften, die Cultur, die Getreidearten etc. haben also auch sie ein- 
geschlagen. 

Suchen wir die Zahl der Ackerunkräuter in unserm Gebiete zu be- 
stimmen, so sehen wir sogleich, dass ihre Zahl keine gar grosse ist; 
besonders in der Bergregion, von ca. 700 m an aufwärts reducirt sie sich 
auf ein Minimum. Die Ursache davon ist die in jüngster Zeit spärliche 
Belreibung des Acker-, vor allem aber auch die des Getreidebaues in 
den höhern Lagen. Denn, wie auch an andern Orten, so ist auch hier 
die Beobachtung zu machen, dass mit zunehmender Höhe der Getreide- 
und Ackerbau zu Gunsten des Wiesenlandes abnimmt. Während früher 
auch noch im obersten Tösstale Getreideäcker bis in die höchstgele- 
genen Gehôfte hinauf zu verfolgen waren, sind sie daselbst vielerorts zur 
Seltenheit geworden oder schon vollständig verschwunden. Schon 1846 
äussert sich Gerold Meyer von Knonau folgendermassen : « In der Ge- 
meinde Fischenthal finden sich nicht mehr als vier oder fünf Pflüge, 
eine sechsfache Ernte ist der höchste Ertrag, und ein Acker von der 
Grösse einer Juchart elwas ungewöhnliches; doch sieht man seit längerer 
Zeit bis hoch in die Berge eine Menge kleiner Feldchen, die mit Kar- 
toffeln, Hafer, etwas Gerste und Spelt bepflanzt sind. so dass viele Haus- 


(355) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. D) 


haltungen, die vor 25 Jahren alle Lebensmittel anzukaufen gewohnt 
waren, jetzt für den grössten Teil des Winters durch ihre Anpflanzungen 
mit Vorräten versehen sind. Die Aufbrüche geschehen in den Weiden, 
werden zwei, höchstens drei Jahre lang benutzt und dann wieder dem 
Graswuchse überlassen. Auf den Höhen und wo der Dünger mangelt, 
wird der Boden, nachdem er mit Erdäpfeln besteckt ist, mit ausgero- 
detem Gestrüppe und Tannästen belegt, beides. wenn es dürre geworden 
ist, angezündet und so durch die Asche und die angebrannte Erde die 
Pflanzung gedüngt. Im Tale, wo der Wiesenbau sehr ergiebig ist, zieht 
man ihn jeder andern Culturart vor; auch wurde der Bau der Espar- 
sette und des Klees in neuerer Zeit eingeführt. Die Stallfülterung wäh- 
rend des Sommers fängt allmälig an Beifall zu finden, nicht nur wegen 
des Düngers, sondern weil dadurch die kostbaren hölzernen Zäune 
erspart werden.» Einige mir gütigst von Herrn Keller-Gujer in Fischen- 
thal zugekommene Aufzeichnungen geben uns über die gegenwärlige 
Bepflanzung in unserm Gebiete nähern Aufschluss. Im nördlichsten 
Teile, im Murgtale, werden gegenwärtig vorherrschend Roggen, Weizen, 
Korn und Hafer angebaut, früher bedeutend Hanf und Flachs. Gersten- 
äcker mit der zweizeiligen Gerste (Hordeum distichum L. var. nutans 
Schübeler) beobachtete ich im alten Thurlaufe bei Neubrunn. Ebenso 
wird nach Knecht um Bichelsee hie und da die italienische Kolben 
hirse (Belegexemplar im H. H. der Universität Zürich) gepflanzt. Im 
Hinterthurgau (Fischingen und Schurtengebirge) wird von den vorhin 
erwähnten Getreidearten der Hafer in reichlichem Masse gebaut ; 
immerhin erweist sich schon hier in etwas hochgelegenen Gegenden 
die Getreidepflanzung nicht mehr als rentabel. Nur ganz vereinzelt 
traf ich im Sommer 1896 zwischen Rotbühl und Ahorn bei 850 m 
noch einen Flachsacker an. Im Bezirk Alt-Toggenburg wird gegen- 
wärlig noch Weizen und Hafer, früher daneben auch sehr viel Hanf 
und Flachs angebaut. Im Zürcheroberland wird noch vereinzelt Weizen, 
Roggen und Hafer gepflanzt ; letzterer reicht noch bis zu den Höhen 
von Sternenberg und Hörnli hinauf. Bis vor ca. 30 Jahren waren im 
Tösstal von Lipperschwendi-Bauma an abwärts auch Mohnfelder nicht 
selten zu sehen. Mais wurde versuchsweise auch schon angebaut. 
Aber auch diese unbedeutenden Pflanzenungen, welche nur für die 
eigenen, häuslichen Bedürfnisse genügen, sind in stetem Rückgange- 
begriffen. Denn immer mehr macht in den höher gelegenen Teilen des 
Zürcheroberlandes die Umgestaltung von Getreide- in Wiesland sich 
geltend und dann noch mehr : das Privateigentum muss dem Genossen- 


60 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (35%) 


schaftseigentum Platz machen. Denn in den letzten zwei Jahrzehnten 
haben wir im Zürcheroberlande verfolgen können, wie einzelne kleine 
Bauerngehöfte von Genossenschaften gekauft, zusammengeschmolzen 
und zu grösseren Alpenweiden vereinigt wurden. 

Aus dem Zurückgehen der Getreidecultur und des Ackerbaues in 
unserer Gegend erklärt sich nun auch leicht das spärliche Auftreten und 
die geringe Verbreitung der Ackerunkräuter. Eine grössere Zahl von 
ihnen hat die montane Region über ca. 700-760 m gar nicht mehr 
erreicht ; dahin zählen beispielsweise eiwa : Delphinium consolida, 
Ranunculus arvensis, Vicia sativa, Melampyrum arvense, Euphrasia 
odondites, Valerianella olitoria etc. Daneben treten andere nur zufällig 
und gleichsam als Ueberbleibsel der frühern Cultur gelegentlich auf, 
am Hörnli wurde vor Jahren der Nadelkerbel und am Rande eines 
Ackers beim Schwandelbach-Bauma der früher daselbst eultivirle Garten- 
mohn beobachtet. 

Ganz in ähnlicher Weise ist die Zahl der Ruderalpflanzen, wenigstens 
der echten Vertreier derselben, welche sich fast ausschliesslich in der 
Nähe der menschlichen Wohnungen, auf Schuttplätzen, Düngerhaufen etc. 
vorfinden, keine grosse. Als reine Ruderalpflanze dürfen wir wohl 
aus unserer Flora nur Amarantus Blitum L. erwähnen. Fragen wir 
uns nach den Ursachen, welche die Ruderalpflanzen an die Nähe der 
Menschen knüpft, so ist es vor allem der reichliche Stickstoffgehalt 
und die zahlreichen stickstoffhaltigen Salze. welche von den verschie- 
denen Abfallstoffen aus den Haushaltungen in den Boden gelangen. 
Datura stramonium, der giftige Stechapfel, der gelegentlich sich Ruder- 
alplätze als Standorte wählt, dürfen wir nach Hellwig nicht zu den 
echten Ruderalpflanzen rechnen, da er ähnlich wie Nepeia catarıca frü- 
her in Gärten gebaut wurde und dann er später vor hier aus in Freie 
gelangte. Ebenso finden sich Setaria viridis und glauca, Agropyrum 
repens, Polygonum persicaria, aviculare und lapathifolium, Chenopodium 
album und polyspermam, Solanum nigrum, Linaria minor, Veronica hede- 
rifolia, Lamium purpureum, Galeopsis angustifolia und bifida ete. nicht 
selten auch an Acker- und Wegrändern und sogar in Sümpfen, während 
umgekehrt Ackerunkräuter auch Schutt- und Composthaufen, Weg- 
ränder elc. besiedeln können. Aus diesem Grunde ist eine scharfe Tren- 
nung von Ackerunkräutern und Ruderalpflanzen nicht möglich und auch 
in der nachfolgenden Tabelle sämmtlicher Ackerunkräuter und Ruderal- 
pfianzen, die schon in unseren Gebiete beobachtet wurden, nicht durch 
geführt worden. 


(355) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 61 


rd! Panicum crus galli L. selten; Misthaufen bei der Schmiede Hin- 
weil, Tann-Dürnten. Heimat : Süd- und Mitteleuropa. Kommt mit Aus- 
nahme der aretischen Gegenden in der ganzen Welt vor. 

a Panicum sanguinale L. selten in unserm Gebiet; bis jetzt nur in 
Hinweil beobachtet. Gegenwärtig in den wärmern und gemässiglen 
Zonen beider Hemisphæren verbreitet; die Heimat scheint das Mediter- 
rangebiet zu sein. 

rd Setaria glauca Pal. nicht sehr häufig (Spiegelberg- und Looren- 
Hinweil, bei Wyla). Ist gegenwärtig in den wärmern und gemässiglen 
Zone beider Hemisphären verbreitet. 

rd Setaria viridis Pal. nicht häufig; Pfarrhaus Wyla, Adetsweil, um 
Hinweil häufig. Gegenwärtig mit Ausnahme des nördlichsten Teiles 
durch ganz Europa verbreitet, ebenfalls durch Ostasien und Nordafrika. 

a Alopecurus agrestis L.. nicht häufig; Bohnenfeld-Hinweil. Kosmo- 
politisch. 

a rd Poa annua L., sehr verbreitetes und lästiges Unkraut. Verbrei- 
tung : Mit Ausnahme der eigentlichen Tropen fast auf der ganzen Welt, 
ähnlich wie Siellaria media und Capsella bursa pastoris. 

a rd Poa compressa L., nicht häufig. Verbreitung : Fast ganz Europa 
(fehlt im aretischen Gebiet, in Portugal, Süd-Spanien und auf Corsica); 
Kleinasien. Libanon ; Kaukasusländer und Nordamerika. 

a Bromus arvensis L. selten; Bettsweil-Bäretsweil. Verbreitung 
Nord- und Mittel-Europa. 

a Bromus secalinus L., nicht sehr häufig in Getreideäckern; findet sich 
in ganz Europa mit Ausnahme des äussersten Südens und in Ostsibirien ; 
ist jedenfalls bei uns einheimisch (Hellwig). Zweimal wurde auch die var. 
velutinus Schrad. beobachtet. 

a rd Promus commutatus Schrad., nicht sehr häufig (Hochsteig bei 
Wattwil, Hörnli und Töbeli-Hörnli). Hat eine ähnliche Verbreitung wie 
die vorangehende Species ; geht aber weiter nach Süden (Euboea), 
dafür aber nicht so weit nach Norden, nämlich nur bis Südschweden. 

rd Bromus mollis L., häufig sehr oft auch Ackerunkraut. Bei uns ein- 
heimisch. 

rd Bromus sterilis L., sehr zerstreut in der Tiefe, auf Miststöcken und 
an Mauern. Einheimisch. 

rd Bromus tectorum L. Einmal (1890) von Benz auf einer Miststock- 
mauer in Wernetshausen beobachtet worden. Einheimisch. 


! a—= Ackerunkraut; rd — Ruderalpflanze. 


62 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (356) 


-a Lolium temulentum L. selten (Acker gegen Gyrenbad-Hinweil, hin- 
terer Bachtel einmal [L. speciosum] und Ried Bichelsee). Hie und da 
unter dem Getreide, besonders unter Hafer: verbreitet durch fast ganz 
Europa und durch Westasien bis Afghanistan. Ist offenbar schon sehr 
lange in Mitteleuropa eingewandert, da diese Art schon in den Pfahl- 
bauten der Schweiz vorhanden war. 

rd Lolium multiflorum Lam. nicht häufig (beim Lungensanatorium- 
Wald); stammt aus Südeuropa. 

rd a Agropyrum repens Pal. häufig und bei uns einheimisch; die var. 
aristatum Neilr. beim Pilgersteg-Wald. Verbreitet in der ganzen gemäs- 
sigten alten Welt; in Nordamerika eingeschleppt. In Sibirien wird diese 
Art immer kleiner und schwindet zuleizt ganz, wenn ein Feld lange 
Zeit ruht (Höck). 

rd Polygonum aviculare L. sehr häufig. Gegenwärtig ist der Vogel- 
knölerich in der ganzen alten Welt verbreitet, da er, selbst mit 
demihärtesten Strassenpflaster Vorlieb nehmend, beinahe keine Conkur- 
renten hat. Einheimisch ist er nach Hellwig im gemässigten Europa 
und Asien. 

rd Polygonum persicaria L. ist häufig auch Ruderalpflanze. Ist in der 
ganzen gemässigten alten Welt verbreitet; bei uns ist er einheimisch. 

rd Polygonum lapathifolium L., in unserem Gebiete nur in tiefer 
liegenden Gegenden verbreitet; verhält sich im übrigen wie die vorige 
Species, 

a Polygonum hydropiper L. selten, z. B. im Hasenstrick-Dürnten. 

a Polygonum convolvulus L. häufig. Heimat : Gemässigtes Europa und 
Asien; ist zu einer ubiquilären Pflanze geworden. 

rd Chenopodium bonus Henricus L. häufig in der Nähe von Wohn- 
stätten. Heimat : Gebirge Süd-Europas. Wanderte bei uns mit der Cultur 
von Westen her ein. In früherer Zeit wurde er nicht selten als Garten- 
pflanze angebaut und ersetzte den Spinat, der von den Arabern aus dem 
Oriente nach Spanien gebracht wurde und sich von hier aus über die 
ganze Erde verbreilete. 

rd Chenopodium polyspermum L. nicht sehr häufig. Heimat : Gemäs- 
sigtes Europa ; bei uns einhemisch. 

rd Chenopodium album L., sehr häufig. Kosmopolit; fehlt nur dem 
antarktischen und wahrscheinlich auch dem südafrikanischen Pflanzen- 
reich. Heimat : Europa, West- und Centralasien ; bei uns einheimisch. 

rd Atriplex patula L., nicht sehr häufig. Fast überall in der bewohnten 
Welt verbreitet. Heimat : Europa, West- und Centralasien; bei uns ein- 


(357) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 63 


heimisch. War wahrscheinlich, wie auch die übrigen Chenopodiumarten 
ursprünglich Halophyt. 

rd Amarantus Blitum L. selten (Wernetshausen). Verbreitet in der 
Nähe von Wohnungen durch Süd- und Mitteleuropa, Nordafrika und 
Westasien. Heimat : Medilerrangebiet. 

a rc Agrostemma githago L. in unserm Gebiete fast nur Ruderal- 
pflanze. Durch ganz Europa und durch das gemässigte Asien auf Gultur- 
land verbreitet. Schon in Aegypten fehlt die Kornrade jedoch, ist aber 
aus Algier bekannt. Ueberhaupt fehlt sie den Tropen jedenfalls gänzlich, 
tritt dann aber wiederum in Australien (Südaustralien. Victoria und Neu- 
seeland) auf. Heimat : unbekannt (Mediterrangebiet?). 

a rd Melandrium noctiflorum (L.) Fries nicht häufig. Heimat : Südost- 
europa. Ist schon im östlichen Mediterrangebiet (Lycien, Galatien, Gili- 
cien) Waldpflanze. 

rd Melandrium album (Mill.) Garcke selten und vorübergehend. 

a rd Vaccaria parviflora Mönch selten und nur vorübergehend. Kommt 
gegenwärüg in allen 5 nordländischen (nordisches, mittelländisches, 
mittelasiatisches, ostasiatisches und nordamerikanisches) Pflanzenrei- 
chen vor. Ausserdem wurde Vaccaria in Australien und Neu-Seeland 
beobachtet. Heimat : Süd- und Westeuropa (nach Hellwig). 

a rd Stellaria media (L:) Vill. sehr gemein. Kosmopolit; fehlt vielleicht 
einzig dem echt arctischen Gebiet und den höchsten Gebirgen. Auch auf 
keiner der polynesischen Inselgruppen wurde die Art bis jetzt gefunden. 
Nach Höck hat sie bereits ?/s des Erdraums erobert. Ist schon in den 
schweizerischen Pfahlbauten vorhanden gewesen. Heimat : ? 

rd Cerastium glomeratum Thuill. hie und da (Pooalp. Torfsumpf- 
Bichelsee). Ist aus allen 5 Erdteilen bekannt. 

rd Cerastium cæspitosum Gilib. (= triviale Link) sehr häufig und ver- 
breitet. Ist ebenfalls in allen 5 Erdteilen nachgewiesen worden, 

rd Cerastium glutinosum Fries selten (um Wattwil). Kommt wahr- 
scheinlich in allen 5 Erdteilen vor. 

rd Cerastium arvense L. sehr selten in unserm Gebiet. Einzig bis 
1890 in den Kalkgruben-Hinweil. Fast kosmopolitische Ruderalpflanze; 
in Spanien und in Dalmatien z. T. Felsenpflanze. 

rd Sagina procumbens L. ziemlich häufig. Verbreitung : fast kosmo- 
politisch. 

rd a Arenaria serpyllifolia L. sehr häufig. Heimat : Mediterrangebiet? 
Ist schon in den Pfahlbauten der Schweiz vorhanden gewesen. 

a Spergula arvensis L. in einigen Aeckern und Pflanzschulen. Heimat: 


64 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (358) 


Europa. Wurde jedenfalls schon lange in Europa ceultivirt, um Mont- 
belliard schon im 16. Jahrhundert. « Probablement elle a pris naissance 
dans le midi de l'Europe à l’époque de l’empire romain et dans le nord 
peut-être plus tôt (De Candolle). Im Capitulare Karls des Grossen über 
anzubauende Pflanzen wird die Art noch nicht erwähnt (Höck). 

a Scleranthus annuus L. selten in tiefer gelegenen Aeckern, in der 
Höhe selten (z. B. Blegi-Wald). Kommt in andern Gebieten häufig auf 
sandigen Haiden vor. 

a Delphinium consolida L. selten (Bichelsee). Kommt in Europa mit 
Ausnahme des nördlichsten Teiles, Englands und Griechenlands in allen 
Ländern unter dem Getreide vor. Heimat : Oestliches Mediterrangebiet 
und Südosteuropa. 

a Ranunculus arvensis L. nicht selten bis ca. 750 m. Bis nach Belud- 
schistan Ackerunkraul, spontan im Himalaya. Ist ähnlich wie Ranunculus 
acer und repens aus allen 5 Erdteilen erwiesen. 

a rd Papaver rheas L. in Liefer liegenden Gebieten a, in höhern 
zuweilen rd (verwildert). In den Mittelmeergebieten berührt diese Art 
sämmtliche Erdteile der alten Welt, dringt auch his Madeira vor und 
trilt ferner in Ostasien auf. Eingeschleppt ist sie in Neu-Seeiand und 
Nordamerika. Heimat: Oestliches Mediterrangebiet; ist schon in Griechen- 
land spontan. Kam wohl von Gallien her mit dem Getreidebau zu uns. 

a Papaver Lecoquii Lamotte selten (am Bachtel bei Bernegg, 750 m 
und bei Ringweil). Heimat :? Stamm! vielleicht wie der nahe verwandte 
P. dubium L. aus den untern Donauländern bis Nieder-Oestreich. 

rd Chelidonium majus L. in liefern Lagen gemein, in den höhern 
seltner. Kommt neben dem ruderalen Vorkommen in Dalmatien, im 
östlichen Mediterrangebiet und in Sibirien spontan vor. Höck ' will 
C. majus ähnlich wie Petasites officinalis und vielleicht auch einige Klet- 
tenarten wegen ihrer Standorte in der Nähe von einstigen und jetzigen 
menschlichen Wohnungen als alte Culturpflanzen betrachten (?). 

a rd Fumaria officinalis L. nicht häufig (Hörnli, Wyla etc.). Verbreitet 
in Europa (mit Ausnahme des polaren Teiles), in Westasien, im nordi- 
schen, tropischen und südlichen Afrika, in Nordamerika (nordwärts bis 
Neu-Fundland), in Chile und in Australien. Soll in Deutschland um die 
Mitte des 16. Jahrhunderts noch unbekannt gewesen sein. Heimat : ? 
(Gemässigles Europa?). 

a rd Fumaria Vaillantü Loisl. selten (Bichelsee). Heimat : Mediterran- 
gebiet nördlich bis Oestreich. 


? Höck. Pflanzen der Kunstbestände Nordeutschlands, p. 103. 


(359) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 65 


rd Lepidium Draba L. selten Friedhofmauer-Hinweil, Gibswil, bei 
Wattwil). Verbreitet in Europa (wird nach Norden seltener), in Asien bis 
Indien und in Nordafrika, ebenso ist die Art aus Nordamerika und Aus- 
tralien bekannt. Heimat : Südeuropa bis Mähren und Böhmen. 

a Thlaspi arvense L. bis jetzt nur um Hinweil und im nördlichen Teile 
unseres Gebietes beobachtet worden. Heimat : ? (Orient ?). 

a Thlaspi perfoliatum L. nur in tiefer liegenden Regionen. 

rd Sisymbrium officinale Scop. nicht häufig und nur in der Tiefe. 
Heimat : Mediterrangebiet. Sein Vorkommen ist gegenwärtig in allen 
5 Erdieilen erwiesen; ausserhalb der Tropen ist diese Art jedenfalls 
ziemlich allgemein verbreitet. Fand sich schon im Jahre 820 im Arznei- 
garten des Klosters St. Gallen. 

a rd Sinapis arvensis L. überall ziemlich häufig. Verbreitung : Europa, 
Westasien, Nordafrika. Nord- bis Mittelamerika und Australien. Heimat: 
vielleicht Sicilien. 

a Diplotaxis muralis (L.) DC. selten. Station Gibswil (1901). Heimat : 
West-Europa: wurde mit Ballast und Getreide eingeführt. 

rd Alliaria officinalis Andrz. sellen. Heimat : höchst wahrscheinlich 
das Mediterrangebiet. 

rd Erucastrum Pollichii Schimp. et Spenn. selten (Station Hinweil, 
Bahnhof Gibswil, 1899 und 1900 beobachtet), mit Ballast eingeführt. 
Heimat : Westeuropa. 

a rd Brassica napus L. hie und da; nicht verwilderte Culturpflanze 
wie B. oleracea. Heimat : Südeuropa? 

a Raphanus raphanistrum L. ziemlich häufig und verbreitet. Heimat : 
wahrscheinlich das Mittelmeergebiet; kommt in Spanien und Dalmatien 
spontan vor. Ist aus allen 5 Erdieilen erwiesen. 

rd Barbarea vulgaris R. Br. ziemlich häufig. Heimat : wahrscheinlich 
das Mitielmeerländer, wo auch die meisten Arten dieser Gatiung auf- 
treten. 

a rd Cardamine hirsuta L. ziemlich häufig in den tiefer liegenden 
Gegenden. Wahrscheinlich hat diese Art alle Erdteile erreicht. 

rd Capsella bursa pastoris Mönch gemein. Ist Allerweltspflanze; spär- 
lich wird sein Auftreten nur in den Tropen, wo es auf höher gelegene 
Gebiete beschränkt bleibt. 

a Camelina fœtida Fr. selten. 1842 in einem Leinacker bei Güntisberg- 
Wald. Ist an den Lein gebunden! Kommt ähnlich wie C. sativa Crantz 
und C. microcarpa Andrz. durch ganz Europa mit Ausnahme des Nor- 
dens und des südlichen mediterranen Teiles von Italien bis zur Türkei 


= 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° À, 31 décembre 4901. 5) 


66 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (360) 


vor. Ist im Osten häufiger als im Westen. Wurde früher zuweilen als 
Oel liefernde Pflanze angebaut. 

a rd Erophila verna (L.) E. Mey. nicht häufig und fast nur in der Tiefe 
(Hinweil. Gibswil, Wyla). 

rd Erysimum cheiranthoides L. selten (Station Gibswil). Wurde 1601 
unter den Gartenpflanzen genannt, besass also früher jedenfalls noch 
nicht die heutige Verbreitung. 

rd Erysimum orientale R. Br. selten (Schulhaus Gibswil). Heimat: 
Südeuropa und Westasien. 

rd Alyssum calycinum L. selten (Kiesgrube-Bernegg und Spritzenhaus- 
Wernetshausen, Gibswil, Wyla). Heimat : wahrscheinlich die Mittelmeer- 
länder, wo eine grössere Zahl von Verwandten vorkommt. 

rd Berteroa incana DC., selten und nur vorübergehend (Scheidegg- 
strasse). Heimat Mittelmeergebiet; daselbst auch die 2 andern Species des 
Genus, Berteroa procumbens Port. und orbiculata DC. 

rd Reseda lutea L., nicht häufig (Wattwil und zwischen Sitzberg und 
Bichelsee). Heimat : Mittelmeerländer, wo die meisten Species des Genus 
auftreten. 

rd Sedum mite Gilib. selien und zerstreut. Einheimisch. 

rd Potentilla anserina L. in den tieferliegenden Partien sehr häufig, in 
der Höhe seltener. Einheimisch. 

rd Melilotus albus Desr. hie und da unter 800 m. Einheimisch. 

rd Melilotus officinalis Desr. ziemlich häufig im ganzen Gebiet. 

rd a Vicia hirsuta (L.) Koch nicht häufig (Zelgli-Hinweil, Gibswil, 
Tannegg-Dussnang). Spontanes Vorkommen : Nördliches Indien. 

a rd Vicia tetrasperma (L.) Mönch nicht häufig (Wernetshausen, Sta- 
tion-Gibswil, Hörnli). Spontanes Vorkommen : Oestliches Sibirien, Indien; 
im Altai Wiesenpflanze. 

a Vicia sativa L. bis jetzt nur in der Tiefe bis ca. 650 m beobachtet. 
Spontan in ganz Europa, Algier und im Kaukasus. Wurde schon von den 
Römern zur Zeit Cato’s als Futterpflanze gebaut. 

a Medicago apiculata Willd. wurde in den Jahren 1839-40 bei Hin- 
weil im Menge verzeichnet; ist gegenwärtig verschwunden. Heimat: 
wahrscheinlich in den Mittelmeerländern. 

rd Geranium pyrenaicum L. zerstreut (Lichtensteig, Fischenthal, Hin- 
terburg- bis Stollen-Bäretsweil, Wyla). Heimat : Mediterrangebiet. 

rd a Geranium dissectum L. hie und da (Baurenboden am Schnebel- 
horn, Gibswil, Hörnli u. s. w.). Ist aus allen Erdteilen bekannt. 

rd a Geranium columbinum L. hie und da. Einheimisch. - 


(361) GUSTAY HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 67 


rd Linum catharticum L. sehr verbreitet. Heimat : wahrscheinlich das 
Mediterrangebiet. 

a rd Euphorbia helioscopa L. verbreitet. Heimat : Südeuropa. 

rd a Euphorbia exigua L. nicht sehr häufig, aber verbreilel bis ca. 
760 m (Stalion Gibswil, Breitenmatt-Vischenthal, Wyla, Burghalden- 
Bichelsee). Heimat : westliches Mediterrangebiet. 

rd a Euphorbia peplus L. nicht selten. Heimat : Südost-Europa, West- 
asien, im Osten oft Strandpflanze. Wurde wohl mit Gemüse eingeführt. 

rd Malva moschata L. selten (Hasel nördlich Hittnau). Heimat : West- 
europa. 

rd Malva neglecta Wallr. hie und da. Einheimisch. 

a Viola tricolor L. ziemlich häufig. Heimat: Mediterrangebiet, wo auch 
die meisten Verwandten auftreten. 

a Scandic pecten Veneris L. (einmal am Hörnli beobachtet). Heimat : 
Süd-Europa. Ist bis Persien Ackerunkrant, 

rd Torilis anthriscus Gmel. hie und da in der Tiefe (Lenz bei Hinweil, 
Wyla, Dorfbrücke-Bichelsee). Heimat : Oestliches Europa. 

rd a Aethusa cynapium L. hie und da (Wald, Gibswil. Bichelsee u. s. w.). 
Heimat : wohl östliches Mediterrangebiet, wo/die Art Waldpflanze ist. 

rd a Convolvulus arvensis L. in der Tiefe häufig, in der Bergregion 
aber nur vereinzelt und nicht beständig. 

a Cuscuta epithymum L. var. trifolii Babingt. et Gibs. In tiefern Lagen 
(Hitinau, Wyla, um Hinweil) nicht selten; in der Höhe dagegen seltener. 
Heimat : Süd- und Mitteleuropa. 

rd a Myosotis intermedia Link häufig in ganzen Gebiet. Kommt in 
Sibirien spontan als Waldpflanze vor. 

rd Lithospermum arvense L. nicht häufig (Hinweil, Station Gibswil, 
Wyla, Bichelsee). Die nächsten Verwandten im Mittelmeergebiet. 

rd Anchusa officinalis L. nicht häufig (Grütacker-Wald). Die Gattungen 
Anchusa und Lycopsis haben ihre höchste Entwicklung im östli- 
chen Mediterrangebiet, in den untern Donauländern und in Süd-Russ- 
land. 

rd Echium vulgare L. bis zu 800 m nicht selten. Heimat : Mittelmeer- 
länder. 

rd Verbena officinalis L. zerstreut in den Tälern (Goldingen, Wyla, 
beim Kirchhof-Bichelsee). Höck nimmt für Norddeutschland an, dass das 
Eisenkraut höchst wahrscheinlich, ähnlich wie Marrubium vulgare, als 
Heilpflanze eingeführt wurde. Der zweite Vertreter des Genus Verbena 
(V. supina L.), sowie auch die zwei andern Gattungen der Familie der 


68 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (362) 


Verbenaceen in Europa (Vitex und Lippia) sind ausgesprochene Medi- 
terranpflanzen. 

rd a Teucrium botrys L. sehr zerstreut: Ornberg-Dürnten, ob Hub- 
Hadlikon, Hinweil, Station Fischenthal, Gampf-Bichelsee). Einheimisch. 

a rd Galeopsis ladanum L. subsp. angustifolia Gaud. nicht selten. Ver- 
breitet mit Ausnahme des Nordens durch ganz Europa und durch Sibi- 
rien. Heimat : Gemässigtes Europa. 

rd a Galeopsis tetrahit L. sehr gemein. Heimat: Gemässigtes Europa. 

rd a Galeopsis bifida Bönngh. sehr sporadisch (Wyla). Heimal : Gemäs- 
sigtes Europa. 

rd a Lamium purpureum L. häufig und verbreitet. Heimat: Gemäs- 
sigles Europa. 

a Stachys palustris L. ist nicht 'ausgesprochenes Ackerunkrant. Ein- 
heimisch. 

rd Solanum nigrum L. selten in der Tiefe (Unterholz bei Hinweil, 
Bichelsee). Fast Kosmopolit. Heimat:? jedenfalls in einem wärmern Klima. 

rd Datura stramonium L. selten und unbeständig (Gibswil, Bichelsee, 
Fägswil). War jedenfalls früher auch in unsern Gebiet Gartenpflanze; 
Knecht erwähnt die Art z. B. noch aus einem Garten bei Bichelsee. Hei- 
mat : Kaukasusländer, Südrussland. Von hier aus gelangte die Art, vorab 
durch die Zigeuner, in relativ später Zeit nach Westeuropa. In Deutschland 
wird sie 1542 zuerst von Fuchs erwähnt; in der Schweiz war sie zur Zeit 
Bauhin’s (1622) um Basel Gartenpflanze. 

a Linaria spuria Mill. zerstreut, nur im nördlichen Gebiete (Hittnau, 
Wyla und Burghalden-Bichelsee). Heimat : Medirerrangebiet. 

a Linaria elatine Mill. selten (Balm- Wernetshausen). Heimat : Medi- 
terrangebiet. 

rd a Linaria vulgaris Mill. zerstreut im ganzen Gebiet. Einheimisch. 

rd a Linaria minor Desf. ziemlich überall verbreitet. Heimat : Medi- 
terrangebiet und Mitteleuropa. 

rd Veronica arvensis L. ziemlich häufig. Kommt spontan im westlichen 
Himalaya vor; ist auch schon im östlichen Mediterrangebiet Felsenpflanze. 

a Veronica Tournefortii Gmel. hie und da. Heimat: Oestliches Mediter- 
rangebiet. Diese Art erorberte erst im Anfange des 19. Jarhunderts die 
Schweiz. (Vide p. 938 [88]). 

a rd Veronica hederifolia L. nicht selten im ganzen Gebiet. Verbrei- 
lung: Ganz Europa, Nordafrika und Westasien, und wohl überall spontan. 

a Veronica opaca Fries selten (Fischingen). Heimat : Central-Europa. 

a Melampyrum arvense L. ausschliesslich aus Mangel an Getreidefel- 


(363) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 69 


dern nur in den tiefer gelegenen Gegenden um Hinweil, Hiltnau, Bichelsee 
und im Bezirke Alt-Toggenburg. Heimat : Süd- und Mitteleuropa. 

a Euphrasia odontites L. selten in tief liegenden Getreidefeldern 
(Oberdürnten, Hitinau, Bichelsee). 

a Orobanche minor Sutton sehr zerstreut in der Tiefe. Heimat : West- 
und Südeuropa. ; 

a rd Sherardia arvensis L. zerstreut im ganzen Gebiet (Station-Gibs- 
wil [dort rd], um Hinweil, Hörnli, Bichelsee). Verbreitet mit Ausnahme 
des Nordens durch ganz Europa und durch Asien bis Persien. Scheint 
überall a zu sein. 

a rd Galium aparine L. ziemlich verbreitet. Fast Kosmopolit. 

a Valerianella olitoria (L.) Poll. hie und da bis ca. 700 m Höhe (Hör- 
nen-Bauma, Bichelsee, um Hinweil und Hittnau). Heimat: Oestliches Mit- 
telmeergebiet? 

a Valerianella rimosa Bastard selten (Hinweil). Heimat : West-Europa. 

a Valerianella Morisontü DC. selten (früher hinter dem StampfWernets- 
hausen). 

rd Campanula rapunculoides L. selten im Gebiet (Bahnlinie Gibswil, 
Roswiesli-Fischenthal). Einheimisch. 

rd Specularia speculum L. selten (Station Gibswil). Heimat: Oestliches 
Mediterrangebiet. 

rd Erigeron acre L. zerstreut im ganzen Gebiet. Ist im östlichen Medi- 
terrangebiet Berg- und Alpenpflanze. 

rd Anthemis cotula L. selten im nördlichen Gebiete. Verbreitet vom 
Ural bis zu den Canaren, aber überall rd; nahe Verwandte in den Mittel- 
meerländern. 

rd a Mairicaria chamonilla L. zerstreut und oft nur verwildert. 
Heimat : wahrscheinlich die Mitielmeerländer. 

rd a Chrysanthemum inodorum L. selten (Gibswil). Sehr wahrscheinlich 
einheimisch. 

rd Artemisia vulgaris L. selten. 

rd a Senecio vulgaris L. sehr gemein. Kosmopolil. Haine wahrschein- 
lich das Mediterrangebiet, wo auch das nahe verwandte S. vernalis W.K. 
etc. zu Hause ist. 

rd Carduus crispus L. nicht häufig (um Bichelsee). Spontan in Sibirien; 
auch ım Kaukasus z. T. spontan. 

rd Onopordon acanthium L. selten und vorübergehend (Wernets- 
hausen, Hinweil, Fischingen, Bichelsee). Heimat: wahrscheinlich die Mittel- 
meerländer. Auch die übrigen 7 europæischen Vertreter des Genus haben 


70 BULLETIN DE L'HERBIERBOISSIER (2e SER.). (564) 


ihre Heimat, wie z. T. schon ihre Speciesnamen sagen (0. tauricum W., 
illyricum L.) in dieser Mediterranzone. 

a rd Centaurea cyanus L. selten. Als a bis jetzt nur im Toggenburg 
beobachtet, sonst nur rd (Lungensanatorium-Wald, Wyla); fehlt als a, 
wie überhaupt. um Bichelsee. Heimat : Oestliches Mediterrangebiet bis 
Sicilien. War schon in den Pfahlbauten der Schweiz bekannt. 

rd Cichorium intybus L. nicht selten. Alte Culturpflanze und kaum 
einheimisch. 

a rd Sonchus oleraceus L. verbreitet. Heimat: Gemässigtes Europa und 
Asien. Kosmopolit. 

a rd Sonchus asper L. verbreitet. Heimat : wie vorige Species. Kosmo- 
polit. 

a rd Sonchus arvensis L. hie und da. Heimat: Nord- und Mitteleuropa. 

rd Crepis virens Vill. zerstreut. Spontan in Kleinasien. 

An diese schon seit langer Zeit in unsere Flora gekommenen Acker- 
unkräuter und Ruderalpflanzen schliesst sich noch eine geringe Zahl von 
Pflanzen an, welche nachweisbar erst in historischer Zeit in unser Gebiet 
eingewandert sind. Verschiedene von ihnen waren frühere oder sind 
noch heutige Culturpflanzen und haben sich verwildert, während andere 
als Zierpflanzen aus unsern Gärten entfiohen sind und sich nun im Freien 
angesiedelt haben. Eine ganze Anzahl von Pflanzen folgt den grossen 
Heereszügen und den Verkehrswegen des Menschen; sie wandern haupt- 
sächlich mit Sämereien, mit Ballast etc. und sind deshalb in erster Linie 
in der Umgebung der Bahnhöfe und in der Nachbarschaft der Schienen- 
stränge anzutreffen. Seit der Entdeckung der beiden Continente Amerika 
und Australien sind eine Menge von Arten aus Europa dahin aus- 
gewandert, während in umgekehrter Richtung, besonders von Amerika 
aus, zahlreiche Vertreter zu uns herübergekommen sind. Eine unserer 
gemeinsten, einheimischen Wegetrittarten, Plantago major, welcher den 
Europäern nach Nordamerika folgte, wird von den Indianern daselbst 
in bezeichnender Weise der Fusstritt der Weissen genannt. — Viele 
von diesen sog. » Adventivpflanzen » treten ganz plötzlich und nur 
vorübergehend auf, während andere, meist mit Erfolg mit den einhei- 
mischen Arten in Concurrenz treten und sich nicht selten zur Plage 
der Bewohner in kürzester Zeit sehr rasch ausbreiten. Einige wenige 
von unsern Ärten haben sich bereits schon so stark verbreitet, dass 
sie den Charakter einer eingewanderten Species beinahe vollständig 
verloren haben (z. B. Erigeron annuus und Solidago cannadensis) und 
im Begriffe sind, sich mit der einheimischen Flora vollständig zu assi- 


(365) GUSTAV HEGL DAS OBERE TOSSTAL, 71 


miliren. Nur in wenigen Fällen ist die Zeit und der Ort der Einwan- 
derung genau bestimmbar, da diese Adventivpflanzen in der Regel erst 
beobachtet werden, nachdem sie sich schon längere Zeit angesiedelt 
und sich auf grössere Strecken hin schon ausgedehnt haben. Interes- 
sant ist die Einwanderungsgeschichte des südlichen Kreuzkrautes (Sene- 
cio nebrodensis L.) in Bünden. Diese im Süden von Europa von Ungarn 
bis Sardinien verbreitete Art wird 1837 zuerst von H. Muret bei Worms 
im Veltlin und in der Schweiz zwischen Zernetz und dem Ofen bei 
Schäferhülten und im Scarltal erwähnt. Aellere Botaniker, wie vor 
allem Gaudin und Heer, erwähnen die Art noch nicht; auch Hegelsch- 
weiler citirt (1840) noch keinen bündnerischen Standort. In den 80ziger 
Jahren schreibt dann aber Killias. dass S. nebrodensis im Unterengadin 
vom Tal bis in die alpine Region verbreitet sei. Er bemerkt auch noch 
dazu, dass es früher seltener gewesen sei und sich erst seit der Anlage 
der neuen Strasse im Unterengadin weiter ausgebreitet habe. 1877 
wurde die Art von Masson schon im Oberengadin, am See von Campfèr 
beobachtet und gegenwärtig lässt sie sich im Münstertal, auf dem Ofen- 
berg (1800 m), ferner im Unter- und ganzen Oberengadin in fast un- 
untrochener Linie überall nachweisen. Im Sommer 1900 konnte ich 
sie sogar schon in der obersten Talstufe des Bergells, oberhalb Casaccia 
bei ca. 1650 m constatiren. Zweifelsohne erfolgte also die Einwanderung 
des S. nebrodensis in die Schweiz erst im 19. Jahrhundert, und zwar 
unternahm es seinen Eroberungszug höchst wahrscheinlich vom Veltlin 
aus und erreichte durch das Münsterlal und über den Ofenpass das 
Unterengadin bei Zernetz. Auf einige ähnliche Vorkomnisse werde ich 
in der nachstehenden Tabelle über das jüngste Element unserer Flora 
gelegentlich noch zu sprechen kommen. 

Zea mais L. wurde früher hie und da gebaut; verwildert wurde 1897 
ein Exemplar hinter der Blume Fischenthal angetroffen. Heimat : tropi- 
sches Amerika (vide p. 196 [18)). 

Setaria italica Pal. var. brevisetum Döll um Bichelsee selten gebaut 
und ab und zu verwildert. Auch bekanntes Vogelfutter. Nach Ascherson, 
Gräbner und Körnike ist die Pflanze nur eine durch Cultur entstandene, 
kräftigere Form von Setaria viridis. 

Phalaris canariensis L. bekanntes Vogelfulter, selten verwildert (Gibs- 
wil). Spontan auf den kanarischen Inseln, in Nordamerika und im 
Orient. Bei uns bekanntes Vogelfutter. 

Phalaris arundinacea L. var. picta L. Gartenflüchtling. Einmal beim 
Weiher ausserhalb Fischenthal angetroffen. Die Art bei uns einheimisch. 


72 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (366) 


Avena sativa L. stellenweise gebaut und nicht selten verwildert. Hei- 
mat: wahrscheinlich das südöstliche Europa oder das westliche Asien. 

Secale cereale L. um Hittnau verwildert. Stammt wahrscheinlich aus 
dem östlichen Europa oder aus dem westlichen Asien. 

Hemerocallis fulva L. selten aus Gärten verwildert (Fröschau-Gibswil). 
Heimat : Von Oberitalien bis zu den untern Donauländern. 

Galanthus nivalis L. in unserm Gebiete sicher nicht wild, sondern Gar- 
tenflüchtling. Wenigstens sollen die in den Baumgärten Hinweils ver- 
einzelt auftretenden Exemplare nach Benz vermutlich ursprünglich aus 
dem Pfarrgarten Hinweil herstammen. 

Narcissus poeticus L. hie und da in Baumgärten verwildert. In der 
Schweiz nur im Tessin wildwachsend (vide p. [46] 348). 

Nareissus pseudo-narcissus L. hie und da in Baumgärten, einfach und 
gefüllt; höchst wahrscheinlich in unserm Gebiet auch nur Garten- 
flüchtling (vide p. [47] 349). 

Saliz pentandra L. wird am Bach beim Farn in Wernetshausen und 
im Loorentobel bei Dürnten cultivirt. 

Salix fragilis L. beim Hubweier ob Hadlikon, wahrscheinlich nur an- 
gepflanzt. 

Populus alba L. Ufergebüsch der Töss bei Blitterswil-Bauma, am Hasel- 
berg und bei Bichelsee, aber sicherlich nur verwildert oder angepflanzt. 
Die Silberpappel gehört mehr dem Süden an. 

Populus pyramidalis Rozier wird nicht selten als Alleebaum ange- 
pflanzt, z. B. an der Strasse von Bütschwil nach Mosnang. Stammi aus 
dem Orient. 

Juglans regia L. wird ab und zu angepflanzt, nirgends verwildert. 
Heimat : Orieni. 

Humulus lupulus L. wird bei uns nirgends cultivirt; dagegen wird der 
Hopfen ab und zu verwildert angetroffen. Die Ausdehnung der Hopfen- 
cultur begann erst im Mittelalter. La premiere mention d’une hou- 
blonniere (= Hopfencultur ; le houblon — der -Hopfen) est dans l’acte 
d'une donation faite par Pépin, père de Charlemagne, en 768. Au 
XIVe siècle, c'était une culture importante en Allemagne, mais en Angle- 
terre, elle a commencé seulement sous Henri VIII (A. De Candolle). Schon 
im 15. und 16. Jahrhundert waren Bayern und Böhmen durch ihren 
Hopfenbau bekannt. 

Cannabis sativa L. wird gegenwärtig noch hie und da im Bezirke 
Alt-Toggenburg gebaut, früher auch im nördlichen Teile unseres Ge- 
bietes. Verwildert wird der Hanf nur selten und nur vorübergehend 


hr ar; 


(367) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 73 


beobachtet (Boden-Fischenthal, beim Schulhaus-Hörnli, Gibswil). Stammt 
aus Indien. 

Rumezx alpinus L. sehr verbreitet um die Sennhütten in unsern Alpen, 
kommt auf mehrerern Wiesen in der Schnebelhorngruppe (zahlreich in 
einer Wiese in Vorder-Strahlegg, 1060 m, im Niederhaustobel- und auf 
der Alp Schnebelhorn) vor ; ist aber sicherlich angepflanzt worden. 

Atriplex hortense L. zuweilen auf Schutthaufen (nach Benz) verwildert. 
Heimat: Südost-Europa bis Böhmen, gemässigles Asien. Aus Gärten 
verwildert und von Südosten her eingewandert. 

Gypsophila muralis L. einmal ob der Kirche-Hinweil verschleppt. 

Dianthus cæsius Smith wird von Bamberger vom Iberg bei Wattwil 
erwähnt. Ist aber ursprünglich daselbst jedenfalls angepflanzt worden 
oder aus den Gärten verwildert. Am Schlosshügel Iberg traf ich unter 
anderm auch Syringa vulgaris und Vinca minor flore roseo, sicherlich 
zwei lypische Gartenflüchtlinge. Spontan kommt Dianthus cæsius im 
schweiz. Jura vor (vide p. [73] 643). 

Aconitum Sterkianum Reh. wurde 1872 von Bamberger bei Ulisbach 
bei Wattwil verwildert angetroffen. Wird in Gärten cultivirt; selten 
kommt diese Art wild in den Alpen vor. 

Papaver somniferum L. selten verwildert (Gibswil, Schwandelbach- 
Bauma); wurde früher, bis vor ca. 20 Jahren, im mittlern Tösstale an- 
gebaut. 

Lepidium sativum L. wird bei Hiltnau cultivirt und verwildert angetroffen. 
Ueber die Heimat dieser Culturpflanze äussert sich De Candolle folgender- 
massen : « Je suis porté à croire que la plante est originaire de Perse, 
d’ou elle à pu se répandre, après l’époque du sanscrit, dans les jardins 
de l’Inde, de la Syrie, de la Grèce, de l'Egypte et jusqu’en Abyssinie. » 

Tropæolum majus L. einmal hinter der Blume-Fischenthal verwildert. 
Heimat: Peru ; 1684 in Europa eingeführt. 

brassica oleracea L. nicht selten aus Gärten verwildert. Heimat: 
Küsten Westeuropas (?). 

Esysimum orientale R. Brown verwildert beim Schulhaus Gibswil ; 
wurde mit Ballast oder mit Vogelfutler eingeschleppt. Heimat: Südost- 
europa und Westasien. 

Raphanus sativus L. bei der Mühle Balchenstall-Hitinau verwildert. 

Sedum album L. wird in unserm Gebiet fast ausschliesslich nur in der 
Umgebung von Wohnstätten und Viehhütten angetroffen; scheint überall 
(Viehhütten beim Gross-Rothstein und Tweralp, ob der Sennhütte 
Hinter-Strahlegg, in Vorder-Strahlegg, beim Burgstall-Fischenthal, in 


74 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (20e SER.). (368) 


Hittenberg-Wald) angepflanzt worden zu sein. Sehr verbreitet ist diese 
Art in unsern Alpentälern. 

Ribes rubrum L. selten aus Gärten verwildert (hinter dem Bärloch- 
Fischenthal). Kommt wild im nördlichen und mittlern Europa, in Asien 
und in Nordamerika vor. 

Ribes nigrum L. verwildert am Neubrunnenbach-Wernetshausen. 

Potentilla intermedia L. var. canescens Ruprecht verwildert bei der 
Dachsegg-Wald. Heimat: Nord-Russland und Finnland. 

Rosa cinnamonea L. f. fecundissima Koch (Tössstock) verwilderte 
Gartenpflanze. Spontan in unsern Alpen. 

Trifolium arvense L. einmal (1882) ob der Kirche Hinweil in der Nähe 
der Fischbachstrasse zusammen mil Gypsophila muralis L. ; später nicht 
mehr beobachtet. Nach Benz mit Tännchen eingeschleppt. 

Robinia pseudacacia L. verwildert an der Strasse von Rüti nach Wald. 
Bekannter Zierstrauen aus Nordamerika. 

Prunus cerasus L. hie und da gebaut, sellen verwildert. Heimat: 
Kleinasien und Kaukasien. 

Euphorbia lathyris L. einmal in einem Acker bei Hadlikon verwildert. 
Heimat: (2). Wird in Gärten gezogen und verwildert daraus. 

Erodium moschatum L’Herit. im Schulgarten Wernetshausen ver- 
wildert. Heimat : Mediterrangebiet ; aus Gärten verwildert. 

Acer pseudo-platanus L. wird ab und zu, z. B. auf dem Hörnlikulm, 
angepflanzt. Einheimisch. 

Malva silvestris L. hie und da aus Bauerngärten verwildert. 

OEnothera biennis L. nicht häufig in den Tälern. Heimat: Gemässigles 
Nordamerika. Nach Treviranus wurde sie 1612 im botanischen Garten 
zu Padua aus virginischem Samen gezogen, 1619 erhielt Caspar Bauhin 
Samen aus Italien und Prosper Alpinus 1625 solchen aus England. Ihrer 
schmackhaften Wurzel wegen wurde sie allgemein gebaut. verwilderte 
aus der Gultur und breitete sich sehr schnell aus, so dass sie ein voll- 
ständiger Bürger unserer Flora geworden ist (Hellwig). 

Myrrhis odorata L. selten in Baumgärten (Wernetshausen, Güntisberg- 
Wald); sicherlich aber nur verwildert, da die Art ab und zu in Bauern- 
gärten gehalten wird. Heimat: Verbreitet auf den Gebirgen von den 
Pyrenäen bis zur nördlichen Balkanhalbinsel. In Güntisberg-Wald wurde 
die Pflanze nachweislich vom Säntis her importirt. 

Syringa vulgaris L. verwildert bei der Ruine Iberg bei Wattwil. Ein- 
heimisch in Süd-Ungarn. 

Vinca minor L. ist an einigen Stellen sicherlich angepflanzt oder ver- 


(369) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 75 


wildert, so hinter der Kirche Fischenthal, hinter Kopfrein-Goldingen und 
bei der Ruine Iberg hinter Wattwil (an letzierm Orle mit roten Blüten). 

Satureia hortensis L. in Bettsweil-Bäretsweil völlig verwildert. Be- 
kannte Gewürzpflanze aus dem Süden von Europa. 

Linaria eymbalaria Mill. selten an Mauern, z. B. bei Bauma. Heimat: 
Südabhänge der Mittelmeeralpen (Gardasee) und in den istrisch-croa- 
tischen Gebirgen. Bauhin kannte die Pflanze für die Schweiz noch 
nicht. Gegenwärtig hat sie sich in der Schweiz an Mauern, besonders 
in der Nähe von Gewässern, eingebürgert. Ist auch eine verbreitete Zier- 
pflanze. 

Soldigo canadensis L. an der Töss an einigen Stellen von Bodmen- 
Fischenthal bis nach Turbenthal. Ist wahrscheinlich ein Gartenflücht- 
ling oder auch mit Sämereien eingeschleppt worden. Stammt aus Nord- 
amerika. 

Aster parviflorus Nees verwildert bei Adetsweil. Heimat: Nordamerika. 

Erigeron annua (L.) Persoon in Holzschlägen, an Flussufern, hie und 
da im ganzen Gebiete. Heimat: Nordamerika. Wird 1763 von Linné 
als kanadische Gartenpflanze erwähnt. In der Schweiz besass sie ihren 
ersten Standort im Jahre 1839 bei Güttighausen an der Thur ; gegen- 
wärlig hat sie sich an vielen Orten vollständig eingebürgert. 

Erigeron canadensis L. auf Brachäcker, Schutt hie und da. Heimat: 
Nordamerika. War Bauhin ebenfalls noch unbekannt. Wird zuerst 
im Gartenkatalog von Blois durch Brunyer im Jahre 1655 erwähnt. 

Chrysanthemum parthenium Pers. angeblich (nach Benz) zuweilen 
verwildert. Heimat: Südeuropa. 

Tanacetum vulgare L. hie und da an Mauern und Rainen, aber wahr- 
scheinlich nur aus Gärten verwildert. 

Rudbeckia hirta L. vorübergehend im Kirchentobel-Fischenthal. Wurde 
mit Kunstsamen eingeführt. Heimat: Nordamerika. 

Ambrosia artemisüfolia L. beim Schulhaus-Gibswil mit Vogelfutter ein- 
geschleppt. Heimat : Nordamerika. 

Calendula officinalis L. bei Hittnau cultivirt und verwildert. Heimat: 
Südeuropa. 


Die Zierpflanzen unserer Bauerngärten. 


Die ältesten Gärten, von denen uns noch heute nähere Beschrei- 
bungen vorliegen, sind wohl — sofern wir von den römischen Ansie- 
delungen absehen — die Klostergärten des Mittelalters. Zwar wurden 


76 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (222 SÉR.). (370) 


in diesen fast ausschliesslich nur Küchenkräuter und Arzneipflanzen, 
die directen Nutzpflanzen einbrachten, gehalten ; Zierpflanzen scheinen 
damals noch keine gepflegt worden zu sein. So besass das Kloster 
St. Gallen 820, wie aus einem noch erhalten gebliebenen Plane des 
Klosters hervorgeht, einen Arzneigarten neben der Apotheke und Woh- 
nung des Arztes, worin in 16 Beeten, von denen ein jedes zur Aufnahme 
einer bestimmten Pflanzenart berechnet war, folgende Heilkräuter, von 
denen einige zum Teil jetzt noch in unsern Bauerngärten gehalten 
werden, gepflanzt wurden !. 

Fenicolum. Fenchel (Feniculum officinale). 

Lubestico. Liebstöckel (Levisticum officinale). 

Cumino. Gartenkümmel (Cuminum cyminum). 

Sisimbria. Ranke (Sisymbrium officinale). 

Pulegium. Poleimünze (Mentha pulegium). 

Gladiola. Siegwurz (Iris germanica), 

Ruta. Raula (Ruta graveolens). 

Salvia. Gartensalba (Salvia officinalis). 

Costo. (Tanacetum balsamita 2). 

Satareja. Bohnen- oder Pfefferkraut (Satureja hortensis). 

Fasiole. Vietzhohne. 

Rosa. Die Art ist unbekannt. 

Lilium. Weisse Lilie (Lilum candidum). 

Mentha. Pfeffermünze (Mentha piperita). 

Rosmarino. Rosmarin (Rosmarinus officinalis). 

Fena greca. Griechisch Heu (Trigonella fenum græcum). 

In dem Gemüsegarten des Klosters St. Gallen, der in der Südostecke 
der Klosteranlagen, neben dem Friedhofe sich befand, wurden in 18 
Beeten folgende 18 Gewächse cultivirt : 

1. Cepas (Allium cepa), unsere Gartenzwiebel (Bölle). 2. Porros (Allium 
porrum) Perllauch. 3. Apium (Apium graveolens) Sellerie. 4. Corian- 
drum (Coriandrum sativum) Koriander. 5. Anetum (Anetum graveolens) 
Dill. 6. Papaver (Papaver sommiferum) Gartenmohn. 7. Radices (Raphanus 
sativus) Rettiche. 8. Magones (Daucus carota 2). 9. Beta (Beta vulgaris 
var. cicla) Garten-Mangold. 10. Alias (Allium sativum) Knoblauch. 
11. Ascalonias (Allium ascalonicum) Schalotte. 12. Petrosilenum (Apium 
petrosilenum) Petersilie. 13. Cerefolium (Scandix cerefolium) Kerbel. 


1 Aus Wirz, Die Veränderungen in der Pflanzenwelt unseres Landes unter der 
Einwirkung des Menschen. 


(371) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 77 


14. Lactucas (Lactuca sativa) Lattich, Salat. 15. Sata regia (Satureja 
hortensis) Bohnenkraut. 16. Pastenaccas (Pastinaca sativa) Pastinak. 
17. Caula (Brassica oleracea) Kohl. 18. Gitto (Nigella sativa) Schwarz- 
kümmel. 

Der Umstand, dass verschiedene dieser Gewächse Volksnamen Lragen, 
die eine lateinische oder griechische Abstammung durchblicken lassen, 
deutet darauf hin, dass diese Kräuter aus fremden Landen gebürlig sind. 
« Und in der Tat finden wir in der erwähnten Gartenflora nur das 
getreue Spiegeibild der Gärten griechischer und römischer Landbauer ; 
fast alle Pflanzen unserer Bauerngärlen finden wir schon von Theo- 
phrast als eultivirt angeführt und aus den Schriften von Virgilius, Colum- 
mella, Dioscorides, Galenus und Plinius sind wir im Stande, uns eine 
deutliche Vorstellung der Gärten ihrer Zeit zu verschaffen und ersehen, 
dass die Römer die meisten Obstbäume, Gemüse und heilkräfligen 
Gewächse in ihren Gärten gepflanzt, die noch heutzutage in unsern 
Bauerngärten gezogen werden '». Vor allem waren es wohl die Mönche 
(Benediktiner) und Klosterknechte, welche auf ihren Fahrten nach dem 
Süden neben allerlei kostbaren und heiligen Reliquien die Sämereien 
in unser Land hineinbrachten. Vom Klostergarten aus verbreitelen sie 
sich dann allmählig in die umliegenden Meyereien. Zusammen mit den 
Samen wanderien aber auch ıhre lateinischen und griechischen Bezeich- 
nungen ein, die dann nicht nur vom Landmanne, sondern auch von den 
Abschreibern, teils aus Nachlässigkeit, teils aus Unkenninis der Sprachen 
oft ins Fabelhafte umgemodelt und mundgerecht gemacht wurden. So 
stammt beispielsweise der noch jetzt bei uns geläufige Name Lieb- 
stöckel vom lat. Libysticum oder Ligusticum ab und Borrätsch von 
Borrago ; Kohl wird abgeleitet vom lat. caulis, Kabis von Caput, Kohlrabi 
von caulo-rapa u. S. W. 

Auch in den 812 erschienenen CGapiiularie, in welchen Carl der 
Grosse seinen Untertanen genaue, nach römischem Muster zugeschnit- 
tene Vorschriften über den Ackerbau, Viehzucht, Bienenpflege, Gar- 
tenbau etc. gab, werden zwar zahlreiche Gartenpflanzen genannt, die 
aber sämmilich, ähnlich wie in den Klostergärten, entweder in der Küche 
oder in der Volksmedizin Verwendung fanden; vier Pflanzen aber finden 
darin keine Berücksichtigung. Allerdings werden auch im Klostergarien 
von St. Gallen zwei Arten (Lilium candidum und Rosa) erwähnt, welche 
eventuell als Zierpflanzen aufgefasst werden könnten. Beide aber spielen 


! Kerner, A., Die Flora der Bauerngärlen in Deutschland. 


78 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (372) 


zum Teil heute noch in der Volksmedizin eine grosse Rolle. Die 
Blätter der ersten Art werden zu einem schmerzstillenden Oele (Ilgenöl 
im Kt. Thurgau) verarbeitet und bei Verwundungen und Entzündungen 
angewendet, während die Rose vielerorts von Alters her Verwendung zu 
Rosenwasser und Rosensalbe fand. Dann kommt noch hinzu, dass beide, 
weisse Lilie und Rose von alten Zeiten her von der Kirche verehrt 
wurde. Die Rose galt als Sinnbild der Anmut und Milde der heiligen 
Jungfrau: die Lilie war das Symbol der himmlischen Reinheit (Wirz). 
Nichts desto trotz aber dürfen wir annehmen, dass schon aus jener Zeil, 
aus welcher das Capitulare stammt, viele Pflanze in den Gärten gezogen 
wurden, welche noch gegenwärtig die Zierde unserer Bauerngärten sind. 
Auch finden wir in den Initialen alter Handschriften häufig Blumen 
abgebildet. die noch heute als Zierpflanzen in den Gärten prangen und 
wahrscheinlich auch schon damals gezogen wurden, wie die Nelke, die 
Narzisse, das Sinngrün ete. Während die oben erwähnten Nutzpflanzen 
durch ihren lateinischen oder griechischen Namen ihre Heimat aus dem 
Süden documentiren, besitzen die Zierpflanzen aus dem 10-12. Jahr- 
hundert fast ausnahmslos deutsche Namen, was also darauf hindeutet, 
dass die ältesten Zierpflanzen aus dem Freien geholt und in die Gärten 
eingepflanzt wurden. Durch längere Zucht erhielten dann viele von ihnen 
ein von der wildwachsenden Art etwas verändertes Aussehen, gefüllte 
und verschiedene farbige Blüten bildeten sich aus. In unserm Alpen- 
tälern begegnet man gelegentlich weissblühenden Exemplaren von Epi- 
lobium angustifotium (z. B. im Garten hinter der Brasserie in Süs); viel- 
leicht waren es eben die ausnahmsweise weiss gefärbten Blüten, welche 
einen aufmerksamen Pflanzenfreund bewogen, diese sonderbare Exem- 
plare mit nach Hause zu nehmen und in den Garten einzupflanzen. Zu 
den ältesten deutschen Zierpflanzen, von denen eine grössere Zahl auch 
bei uns in der Schweiz vertreten sind, zählt Kerner unter andern die 
folgenden Arten : den gefüllten Hahnenfuss (Ranunculus auricomus L.), 
das edle Leberkraut oder blaue Windröschen (Hepatica triloba DC.), die 
Aglei (Aquilegia vulgaris L.), den Rittersporn (Delphinium ajacis L.), den 
blauen Eisenhut (Aconitum napellus L. und variegatum L.), den Goldlack 
(Cheiranthus cheiri L.), die Mondviole (Hesperis matronalıs L.) den wilden 
Bertram (Achillea ptarmica L.), die Schlüsselblume (Primula offci- 
nalis Jacq.). die beiden Narzissen (Narcissus poeticus L. und pseudo - nar- 
cissus L.), das Bandgras (Phalaris arundinacea L.) etc. Diese Zier- 
planzen sind es auch, welche von den ältesten deutschen botan. 
Schriftstellern als solche beschrieben werden, « welche die Jungfrauen 


(373) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 79 


ziehen in ihren Kräntzgärten und mit denen die junge Töchter ihr 
kurtzweil haben.» Erst bedeutend später nach der Entdeckung neuer 
Weltteile traten neue Arten in den Gartenflor ein; zunächst pranglen 
sie in den Gärten der Vornehmen, um von hier aus dann nach und 
nach in die entlegensten Provinzen zu gelangen. 

Diese kurze historische Einleitung unserer Bauerngärten lehrt uns 
also, dass die ältesten Bewohner unserer Gärten Arzneipflanzen und 
Küchenkräuter gewesen sind. Erst später gesellten sich dann diesen 
die Zierpflanzen bei, die sich zunächst aus der Umgebung rekrutirten, 
nach und nach aber aus allen Herrenländer eingeführt wurden und 
die heimatlichen, trotzdem sie diesen an Schönheit oft weit nach stehen. 
aus den Beeten zu verlreiben suchen. 

In der nachfolgenden Uebersicht habe ich eine grössere Zahl der 
typischen Vertreter unserer Bauerngärten zusammengestellt und gleich- 
zeitig die Heimat derselben anzugeben versucht. 

Achillea ptarmica L. Niess-Schafgarbe, « Schneebälleli. » Kommt zer- 
streut auch wild bei uns vor, z. B. am Bichelsee, im Riet Bernegg und 
bei Vorderschür am Schnebelhorn (am letzten Orte wohl verwildert). 

Adonis æstivalis L. Sommeradonis. In Europa einheimisch; an ver- 
schiedenen Stellen in der Schweiz Getreideunkraut. 

Althæa officinalis L. gebräuchlicher Eibisch. Zu Heilzwecken gepflanzt. 
In Europa einheimisch ; in der Schweiz aber nirgends wild. 

Althæa rosea Cav. meist gefüllt. Steckrose. Stammt aus dem Orient 
(China). 

Amarantus caudatus L. roter Fuchsschwanz. Zierpflanze aus Ostindien 
und Abyssinien. 

Anemone hepatica L. Leberblümchen, einfach und gefüllt; sehr oft 
auch mit roten Blüten. Kommt in unserm Gebiete nur an einer ein- 
zigen Stelle im Vettigerwald, daselbst dann aber in Unmenge, wild vor. 
Wird daselbst jedes Jahr zu Heilzwecken gesammelt. Früher war das 
Leberkraut ein bekanntes Heilmittel für Leberleiden. 

Anthemis nobilis L. römische Kamille. In Südeuropa einheimisch. 

Antirrhinum majus L. grosses Löwenmaul, « Leuemüli». Häufige Zier- 
pflanze aus Südeuropa. 

Aquilegia vulgaris L. Gemeine Akelei, « Aglei». In Gärten weiss und 
gefüllt. Einheimisch. 

Aristolocha sipho L’Her. Osterluzei. Selten (am Bachtel) an Lauben 
gezogen. Zierpflanze aus Nordamerika, 

Artemisia absinthium L. Wermut, » Wurmet ». Alte Heilpflanze. Wird 


80 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (21€ SÉR.). (374) 


bei Kindern zum Wurmabtreiben benützt. In der Schweiz in vielen 
Kantonen einheimisch. 

Aster parviflorus Gray. Kleinblütiger Herbstaster. Stammt wie noch 
verschiedene unserer Gartenaster aus Nordamerika ; bei Adetsweil auch 
verwildert. 

Bellis perennis L. Massliebchen, meist gefüllt und mit rosaroten 
Röhrenblüten. Aus dem Freien ursprünglich eingepflanzt. 

Calceolaria rugosa Hook. Pantoffelblume, nicht häufig gehalten, ein- 
mal in einem Garten in Felmis-Wald. Stammt aus Chile. 

Calendula officinalis L. Ringelblume. In Südeuropa einheimisch, stel- 
lenweise in der Schweiz aus Gärten verwildert (Hittnau) und vielerorts 
beständig. ; 

Calliopsis bicolor Reichb. zweifarbiges Schôngesicht, « Jumpfere- 
gsichtli ». In den Flusstälern der südlichen Prairien Nordamerikas ein- 
heimisch. | 

Cerastium tomentosum L. filziges Hornkraut, häufig in Gärten und auf 
Friedhöfen gehalten. Aus Südeuropa bei uns eingewanderl; an ver- 
schiedenen Stellen in der Schweiz verwildert, so bei Bevieux, Vevey, 
Ponte Tresa. 

Cheiranthus cheiri L. Goldlack, « Maieägeli». Stammt aus Südeuropa. 

Chrysanthemum parthenium (L.) Pers. Jungfrauen-Winterblume. In 
Südeuropa einheimisch ; war früher auch Arzneipflanze. Hie und da 
auch bei uns verwildert. 

Cineraria maritima L. Meer-Aschenpflanze, « Jakobé ». Heimat: Mit- 
telmeergebiet. 

Cochlearia armoracia L. Meerretich. Heilmittel; soll, wenn in Wein 
gebracht, die Lunge reinigen. In West-(?) und Südeuropa einheimisch. 

Convallaria majalis L. Maiglöckchen, « Maieriesli ». Einheimisch. 

Convolvulus tricolor L. dreifarbige Winde, « Winde ». Stammt aus dem 
Mittelmeergebiet. 

Coriandrum sativum L. Koriander. Wird zuweilen noch in Gärten 
gepflanzt, z. B. in Gibswil ; verwildert auch in Wernetshausen. Stammt 
aus dem Mittelmeergebiet. Fand sich schon 820 im Gemüsegarten des 
Klosters St. Gallen vor. 

Cornus mas L. Kornelkirsche, « Tierlibaum ». Selten und erst in 
neuerer Zeit angepflanzt. Wild im Süden und Westen der Schweiz. 

Coronaria tomentosa R. Br. Filzige Lichtnelke. Bekannte Zierpflanze 
aus Südeuropa. 

Cralæqus oxyacantha L. flore pleno roseo gefüllter Weissdorn. Nicht 


(575) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 81 


häufig (Gehretsweil am Schauenberg). Wohl Culturform unseres einhei- 
mischen Weissdorns. 

Crocus luteus Lam. Gelber Safran, « Kroküssli ». Häufige Zierpflanze, 
wohl aus Südosteuropa gebürtig. 

Cytisus laburnum L. Goldregen, nicht häufig (Neuthal-Bäretsweil). 
Zum Teil in der Schweiz einheimisch. 

Dahlia variabilis DC. veränderliche Dahlie, meist gefüllt, in zahlreichen 
Spielfarben. Stammt aus Mexiko; zuerst 1789 durch Less&. Mocino und 
Cervantes in Europa eingeführt. 

Delphinium ajacis L. Gartenrittersporn. Zierpflanze aus Südeuropa. 

Dianthus barbatus L. Bartnelke, « Butschnägeli ». Sehr verbreitet in 
Südeuropa ; auch in Süddeutschland (Bayern) spontan vorkommend. 

Dianthus caryophyllus L. Gartennelke, « Nägeli », einfach und gefüllt. 
Bekannte und beliebte Zierpflanze aus Südeuropa. 

Dianthus plumarius L. Federnelke, « Grasnägeli », häufig auf Gräbern 
gehalten. Stammt aus Oestreich (schon in Böhmen). 

Dicentra spectabilis Bork. « Frauenherz ». Schon seit langer Zeit bei 
uns beliebte Zierpflanze. Heimat: nördliches China. 

Diervilla florida Sieb. Zuce. (= Weigelia rosea Lindl.) Weigelie. Selten 
(Gehretsweil am Schauenberg). Stammi aus Nordchina. 

Echinops sphærocephalus L. Kugeldistel, nicht häufig. Heimat: Mittel- 
und Südeuropa und Sibirien. 

Eruca sativa Lam. gebauter Ruke. Wird neuerdings von Italienern 
im Alpli ob Gibswil gebaut. Heimat: Von Spanien bis Griechenland. In der 
Schweiz nur im Rhonetal, von St. Maurice bis Loueche, 450-1180 m. 

Erodium moschatum L’Herit. Moschus-Reiherschnabel. In vielen Län- 
dern von Europa einheimisch. 

Fritillaria imperialis L. Kaiserkrone. Angeblich in Persien einhei- 
misch ; nach Dodens 1576 aus Constantinopel nach Wien gebracht. 

Fuchsia coccinea Aït. scharlachrote Fuchsie. In vielen Spielarten und 
Bastarden cultivirt. Heimat: Chile und Magelhänküste. 

Gladiolus communis L. gemeine Siegwurz, nicht häufig (Hittenberg- 
Wald). Wild in Südeuropa. 

Inula helenium L. echter Alant. Heimat: Südost-Europa, West-Sibirien 
bis zum Altai. Wild bereits im östlichen und südlichen Ungarn. 

Iris germanica L. deutsche Schwerililie, nicht sehr häufig. An Felsen 
Süddeutschlands einheimisch ; verbreitet in wärmern Gegenden. 

Iris squalens L. nicht häufig ; nach Bucher im Garten auf Seelisberg- 
Gibswil. Wild im Tyrol, Serbien etc. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 À, 31 décembre 1901. 6 


82 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (376) 


Helianthus annuus L. einjährige Sonnenblume, « Sunneblueme ». All- 
bekannte Zierpflanze aus Amerika ; seit dem 16. Jahrhundert eingeführt. 

Helichrysum bracteatum (Vent.) Willd. Gold-Immortelle, « Strau- 
blüemli ». Zierpflanze aus Neuholland. 

Heliotropium peruvianum L. Peruanische Sonnenwende, « Vanille », 
weil nach Vanille duftend. Stammt aus Peru. 

Hemerocallis fulva L. Braunrote Taglilie; selten auch verwildert, so 
bei der Fröschau-Fischenthal. Stammt aus Südeuropa (Oberitalien bis 
untere Donauländer). 

Hesperis matronalis L. rote Nachtviole. Alte Zierpflanze; in vielen 
Teilen Europas, namentlich im Süden und Osten spontan auftretend. 

Heuchera sanguinea Englm. blutrote Heuchera. Nicht häufig (Fistel- 
Fischenthal). Heimat: Nordamerika. 

Hyacinthus orientalis L. morgenländische Hyacinthe, «Gläsli». Stammt 
aus Südeuropa. 

Kerria japonica DC. japanische Goldnessel, «Wunderrösli », nicht häufig 
(Gehretsweil am Schauenberg, Alt-Toggenburg). Zierstrauch aus Japan. 

Lathyrus odoratus L. wohlriechende Wicke, nicht häufig (Fischingen). 
Bekannte Zierpflanze aus Sicilien. 

Lavandula spica L. gemeiner Lavendel, häufig gepfllanztes Garten- 
gewächs. Stammt aus Südeuropa. 

Levisticum paludapifolium Aschers. sellerieblättriger Liebstöckel. Ver- 
breitete Heilpflanze. Angeblich in den Alpen Süd-Frankreichs und in 
den Pyrenäen einheimisch. 

Lilium candidum L. weisse Lilie, früher als Heilpflanze gebaut. Zier- 
pflanze aus Südeuropa. Vide auch p. 77 (371). 

Lilium croceum Chaix. Feuerlilie, « Goldille » im untern Tösstal. Ein- 
heimisch in unsern Alpen. 

Linaria cymbalaria Mill. beckenblättriges Leimkraut. Heimat: Süd- 
abhänge der Mittelmeeralpen (Gardasee) und in den istrisch-croatischen 
Gebirgen. 

Lonicera caprifolium L. gemeines Geissblatt, « Rose vo Jericho » (Geh- 
relsweil). Zierstrauch. Bei uns nicht wild, aber z. B. in Süddeutschland. 

Lonicera tatarica L. tartarisches Geissblatt, nicht häufig (Gibswil). 
Zierstrauch aus Osteuropa. 

Lunaria annua L. einjährige Mondviole. » Mondschie » (Gehrelsweil.) 
Stammt aus Westeuropa. Die Scheidewand der flach und breit elliptischen 
Schoten wird beim Trocknen seidenglänzend. 

Lychnis chalcedonica L. chalcedonische Lichtnelke. Nicht häufig. 
Früher bekannte Zierpflanze aus Russland. 


(377) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 83 


Malva silvestris L. Waldmalve, « Käslichrut ». Alte Heilpflanze. 

Malva crispa L. krause Malve, früher häufige Arznei- und Zierpflanze; 
wohl nur Culturform der Malva verticillata, die in Südost-Asien und in 
Abyssinien einheimisch ist (Ascherson und Græbner). 

Matricaria chamonilla L. echte Kamille. Heimat : wahrscheinlich die 
Mittelmeerländer. 

Matthiola incana R. Br. Winterlevkoje, « Strassburger ». Heimat : Mit- 
telmeergebiet. 

Mentha piperita Huds. Pfeffermünze, « Pfeffermünz ». Die Blätter 
werden zu Thee verwendet. In England und Süddeutschland (?) ein- 
heimisch. 

Mentha viridis L. var. crispata Koch grüne Münze. « Wohlgemut », hie 
und da (Baurenboden-Fischenthal). Die Pflanze verleiht den Blutwürsten 
einen angenehmen Geschmack. Mentha viridis kommt im Westen der 
Schweiz bis Aarau wild vor; die var. crispata wird cultivirt. 

Narcissus poeticus L. weisse Narzisse, « Sterneblueme, Zizzirose ». In 
der Schweiz nur im Tessin wildwachsend (vide p. [46] 348). 

Narcissus pseudo-narcissus L. Bastard-Narzisse, « Merzeblueme, wildes 
Mazisli », einfach und gefüllt. Wohl nicht einheimisch in unserm Gebiet. 

Nigella damascena L. Damascener Schwarzkümmel, « Spillmugge, Jum- 
pfern im Grün ». Zierpflanze aus Südeuropa. 

Ocymum basilicum L. Gemeines Basilienkraut. Heimat : Südasien. 

Omphalodes verna Mönch Gartenvergissmeinnicht, gegenwärtig aus den 
Gärten fast verschwunden. Einheimisch in der Krain. 

Origanum majorana L. Majoran. Küchenkraut. In Nordafrika und im 
Orient einheimisch. 

Pæonia officinalis L. gebräuchliche Pfingstrose, « Bueberose ». Zier- 
pflanze aus Südeuropa. 

Pelargonium zonale W., Pelargonium inquinans Aït. und Pelargonium 
peltatum Ait. (Epheugranium) werden in vielen Spielarten nnd Bastarden 
gehalten. Heimat : Südafrika. 

Peucedanum ostruthium (L.) Koch « Meisterwurz », nicht selten als 
Heilpflanze in den Bauerngärten (Fröschau-und Baurenboden-Fischenthal). 
Wurzeln in Stücke zerschnitten und als «Kralle » um den Hals getragen, 
heilen in kürzester Zeit den Scharbock. In unsern Alpen sehr verbreitet. 

Phalaris arundinacea L. var. picta panachirtes Bandgras, nicht sehr 
häufig. Die Art bei uns einheimisch. 

Philadelphus coronarius L. Pfeifenstrauch, « Zimmetrösli ». Die Gattung 
Philadelphus ist vorzugsweise im östlichen Asien und in Nordamerika 
vertreten. Diese Art stammt wahrscheinlich aus dem Kaukasus. 


>= » 2 Er Keen 


84 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (378) 


Phlox Drummondi Hook. Sommerflox ; stammt aus Texas. 

Physalis Alkekengi L. gemeine Judenkirsche, « Judechriesi », hie und 
da. An vielen Orten in der Schweiz einheimisch. 

Polemonium cœruleum L., himmelblaues Sperrkraut, « Glögglistock », 
häufig auch weiss blühend. Einheimisch in den Alpen, im Neuenburger- 
und Bernerjura. 

Polygonum cuspidatum Sieb. und Zuec. zugespitzter Knöterich, nicht 
häufig. Stammt aus Japan. 

Potentilla atrosanguinea Lodd. dunkelrotes Fingerkraut, « Erdbeeri- 
chrut. » Heimat : angeblich Nepal. 

Primula auricula L. Aurikel, wilde und Gartenform. 

Primula elatior Hort. grosse Schlüsselblume. Einheimisch. | 

Primula acaulis Jacq. stengellose Primel, in verschiedenen Garten- 
formen. Im grössten Teil der Schweiz einheimisch. 

Reseda odorata L. wohlriechende Resede. Bekannte Zierpflanze. als 
deren Vaterland Aegypten und Syrien angegeben wird; doch ist sie noch 
nirgends sicher wild bekannt. 

Ribes aureum Pursh Goldtraube, nicht häufig (Schmittenbach-Fischen- 
thal. Prächtig blühender Zierstrauch aus Nordamerika. 


Rosa damascena L. und Rosa muscosa Serr. (Monatsrose) sind zwei der. 


bekanntesten Gartenrosen. Beide stammen aus Südeuropa und aus dem 
Orient. 

Rosmarinus officinalis L. Rosmarin. Heimat : Mittelmeergebiet. 

Rubus odoratus L. wohlriechender Brombeerstrauch. nicht selten. 
Stammt aus Nordamerika. 

Salvia patens Benth. offenblütige Salbei, ziemlich selten, z. B. in Hin- 
weil (leg. Emma Fürst). Ist aus Mexiko gebürtig. 

Salvia officinalis L. Gartenalbei, « Müsli». Alt bekanntes Küchenkraut. 
War schon 820 im Arzneigarten des Klosters St.Gallen vertreten. Heimat: 
Südeuropa. 

Santolina chamæcyparissus L. cypressenartige Heïligenpflanze. nicht 
häufig (Seelisberg ob Gibswil). Stammt aus Südeuropa. 

Satureja hortensis L. Bohnenkraut. Gewürzpflanze aus dem Süden von 
Europa. 

Saxifraga decipiens Ehrh. Trug- oder Rasen-Steinbrech, wird häufig auf 
Gräbern gepflanzt. Wild in den Gebirgen von Mitteldeutschland (z. B. in 
Menge im Bodetal im Harz, und in Nordeuropa. 

Saxifraga umbrosa L. schattenliebender Steinbrech, « Jesusträne’ 
(Gehreisweil); ziemlich verbreitete Zierpflanze aus Irland. - 


De 7 
En 


(379) GUSTAV HEGI. DAS OBEBE TÖSSTAL. 39 


Schizanthus pünmatus Ruiz et Pav. selten. Heimat: Chile, unter Saat. 

Sedum spectabile Borean ansehnliche Fetthenne, « Oktöberli » ; stammt 
aus Japan. 

Sempervivum tectorum L.. Hauswurz. Wird oft auf die Dächer als 
Schulz gegen Blitzschlag gepflanzt. Einheimisch in unsern Alpen. 

Senecio Fuchsii Gmel. Fuchsens Kreuzkraul, « heidnisch Wundchrut ». 
Gesuchtes Arzneikraut; heilt offene Wunden. Wird nicht selten auch in 
die Gärten eingepflanzt, z. B. an einigen Stellen auf dem Rickenpass. Bei 
uns in der Bergregion einheimisch. 

Syringa vulgaris L. Flieder. In Ungarn einheimisch. 

Syringa persica L. persischer Flieder, selten (Gibswil). Zierstrauch aus 
Persien (?). 

Symphytum officinale L. gebräuchliche Bein- oder Wallwurz. Wird 
häufig in Gärten angetroffen; ist Heilpflanze. Die stark schleimführende 
Wurzel liefert ein vernarbendes, überwallendes Heilmittel. 

Symphoricarpus racemosus Michx. « Schneeberi ». Häufig angepflanzier 
Strauch aus Nordamerika. 

Tagetes palulus L. gemeine Sammiblume, « stinckendi Hoffert », ab 
und zu. Zierpflanze aus Mexico. 

Tanacetum vulgare L. gemeiner Rainfarn, eine krausblättrige Form 
sehr häufig in Gärten, « Refa ». Einheimisch ? Die Blätter werden ähnlich 
wie diejenigen der Gartensalbei im Pfannenteig gebacken. 

Tradescantia virginica nicht häufig (Tännler-Wald). Heimat: Nordame- 
rika. 

Tropæolum majus L. grosse Kapuzinerkresse, « Chapuzinerli ». Be- 
kannte Zierpflanze aus Peru; 1684 in Europa eingeführt. 

Tulipa Gessneriana 1. Gartentulpe, « Tulipane ». Stammt aus Süd- 
europa. 

Viburnum opulus L. f. sierile DC. Gartenschneeball, hie und da (Neuhof- 
Fischenthal). Die Art bei uns einheimisch. 

Viola tricolor L. dreifarbiges Veilchen. Einheimisch. 

Viola odorata L. wohlriechendes Veilchen. Einheimisch. 

Zinnia elegans Jacq. Schmuckzinnie. Heimat: Mexiko. 

Wohlriechende Kräuter wie Refa, Schmöckgranium, Majoran, Rosmarin, 
Käslichrut etc. werden häufig von ältern Frauen auf dem Gesangbuch 
zur Kirche getragen als schützende Waffe gegen allfällig erscheinende 
Ohnmachtanfälle. 

Von andern in der Volksmedizin verwendeten wildwachsenden Pflanzen 
mögen noch folgenden erwähnt werden : Alpenrosenblätier liefern einen 


86 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (380) 


vorzüglichen Thee gegen die Müdigkeit, während der aus dem Baldrian 
(Valeriana officinalis) bereitete Thee das Blut reinigen soll. Ein bekanntes 
Kraut zur Theebereitung ist ferner der kleine Costez (Thymus serpyllum). 
Blätter vom Modelger (Gentiana cruciata) heilen bei Kälbern den Durch- 
fall. Sedum album, der Steinroggen, spielt in der Viehzucht eine bedeu- 
tende Rolle und wird deshalb nicht selten in grössern, weissen Plätzchen 
in der Umgebung von Viehställen angetroffen u. s. w. 


Botanische Excursion ins Zürcher-Oberland. 


Am Schlusse unserer Arbeit wollen wir es nicht unterlassen eine von 
der zürcherischen Metropole im Laufe eines Tages leicht auszuführende 
botanische Excursion in den landschaftlich wie auch botanisch sehr inte- 
ressanten Teil des Kantons, ins Zürcheroberland näher zu beschreiben, 
wie diese Excursion schon mehrmals mit Erfolg von Studenten der Uni- 
versilät Zürich unter Leitung von Herrn Prof. Schinz durchgeführt wurde. 

Morgens 7 Uhr fahren wir von Zürich weg. Durch das etwas monotone 
Glatital bringt uns der Zug nach einer stündigen Fahrt hinaufins Zürcher- 
oberland, nach Rüti. Es mag wohl am Platze sein, bevor wir direct mit der 
Skizzirung der Excursion beginnen, ein kurzes Bild über diese land- 
schaftlich interessante, doch viel zu wenig bekannte und von Touristen 
nur spärlich besuchte Berggegend vorauszuschicken. Ist auch dieses 
Zürcheroberland nicht im Besitze von aussergewöhnlichen, landschaft- 
lichen Schönheiten, von grandiosen, überwältigenden Gebirgskolossen. 
von riesigen Wasserfällen und schwindlichten Abgründen, die mit dem 
Schrecken und dem Reize der Hochgebirgswelt wie eine magnetische Feder 
tausende von Reiselustigen mit dem ersten Blicke zu bezaubern und hin- 
zureissen vermögen, so entbehrt es doch nicht einer stattlichen Reihe 
landschaftlicher Vorzüge, welche allerdings nur den weniger verwöhnten 
und den, der ein tieferes Verständnis für die Naturschönheiten im All- 
gemeinen besitzt, erquicken können. Vor allem sind es einige Berg- 
spitzen, welche mit ihren umfangreichen Panoramen dem Zürcherober- 
land schon seit Jahren, begünstigt auch durch ihre leichte Zugänglichkeit. 
Berühmbheit! verschafft haben. Der bevorzugte Berg, der Lieblingshügel der 
Umgebung, ist der Bachtel. 1119 m; er ist der Rigi der Zürcheroberländer. 
Als weil vorgeschobener Posten der Allmannkette gewährt er einen 
prächtigen Ueberblick über das weite, mit Dörfern reich besegnete Glatttal. 
sowie über den obern Teil des glänzenden Zürichsees mit seinen 2 lieb- 
lichen Perlen, die Ufenau und die Lützelau. Man blickt hinein in die 


(381) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 87 


Gelände des Linthkanals und ins düstere Wäggital, während der ganze 
nördliche Alpenkranz vom Säntis bis zur Jungfrau mit unvergleich- 
lichem Reize das Auge bezaubert. Doch 


Kein Adler ist die Wachtel, 
Kein Tödi der Bachlel! 


soll einst ein launiger Gelegenheitsdichter an einem schweiz. Alpenclub- 
fesle gesungen haben ! um damit anzudeuten, dass der Bachtel den 
stolzen Berghäuptern unserer Alpen doch nicht gleichzustellen sei. Bis 
zum Jahre 1832 bezeichnete eine gewallige, dreistämmige Wettertanne 
den Gipfel. Da erschlug sie in einer Gewitternacht der Blitz und als mäch- 
tige role Feuersäule leuchtete sie untergehend ins Tal. Leicht lässt sich 
der Bachtel aus den Wirrwar der miltelschweizerischen Bergkuppen von 
weitem schon an seinem Turm erkennen. Früher. bis 1889, erhob sich 
auf dem Gipfel ein 27 m hoher, geschindelter Aussichtsturm, der dann 
in November des genannten Jahres, nachdem er jahrelang Wetter, 
Sturm und Graus tapfer Stand gehalten, ächzend und stöhnend zusam- 
menstürzte. Auf Initiative von Herrn Nationalrat Keller in Gibswil wurde 
dann in der Januarréunion des Section Bachtel des S. A. C. beschlossen 
einen neuen eisernen Turm von ca. 30 m. Höhe zu erstellen, auf welchem 
man besonders nach Norden hin einen viel freiern. Ueberblick geniesst 
als unten beim einfachen, bürgerlich gehaltenen Gasthause des Bachlel- 
wirts. Neben dem Bachtel hat das Hörnli, 1136 m, einen anerkannten 
Ruf eines vorzüglichen Aussichtspunktes. Im Allgemeinen ist das Pano- 
rama auf beiden Gipfel das nämliche; während aber dem Bachtel der 
reizende Zürichsee zu Füssen liegt, erblickt man auf dem Hörnli nur 
ein winziges Stück, davon. Dafür aber wird man auf dem Hörnligipfel 
durch ein ausgedehntes Landschaftsbild nach Norden, Westen und 
Osten reichlich entschädigt. Man überblickt einen grosssen Teil der Kan- 
tone SI. Gallen, Thurgau und Zürich. Bis zum Bodensee und zur schwä- 
bischen Alp dringt das Auge bei klarem Weiter vor, währen der Alpen- 
kranz sich noch mehr denn auf dem Bachtel vervollständigt hat. Vom 
Pfändler bei Bregenz bis zur Stockhornketie im Bernergebiet steht die 
ganze nördliche Alpenzone wie eine einheitliche, majeslätische Krystall- 
gruppe vor uns. Auch der Jura sendet von der Lägern bis zum Chasseron 
seine Grüsse hinüber zum Hörnli. Von dem prächtigen Rundgemälde, 
welches man auf den beiden bevorzugten Kuppen des Zürcheroberlandes 
geniesst, geben zwei in jüngster Zeil geschaffene Panoramen glänzendes 
Zeugnis: 1. Das Panorama vom Bachtel. ausgeführt von Wilhelm Honegger 


et 


88 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (21€ SÉR.). (382) 


und Xaver Imfeld und 2. das Panorama vom Hörnli. gezeichnet von 
Albert Bosshard. Beide Panoramen wurden als arlistische Beilagen dem 
Jahrbuch des S. A. C. (1892 und 1395) beigegeben. Auch die andern 
zahlreichen Höhenpunkte unseres Gebietes. das Schnebeihorn. der Hütt- 
kopf, die Scheidegg, die Kreuzegg. der Tweralpspitz, der Schwarzenberg, 
der Allmann, der Stoffel u. s. w. sind alle, wenn sie auch weniger besucht 
werden. lohnende Aussichispunkte. Wenn auch den sämmtlichen Berg- 
gipfeln im grossen Ganzen beinahe das nämliche Gebirgsbild in die Ferne 
zukommt. so besitzt doch jeder, vorab durch die lebhaften und pitto- 
resken Scenerien seiner Umgebung. besondere Eigentümlichkeiten. 
Neben den verschiedenen prächtigen Aussichtspunkten ist aber die 
Gegend selbst in reichlichem Besitze landschaftlicher Vorzüge. Aehnlich 
wie im benachbarten Toggenburg und Appenzellerland ist das Zürcher- 
oberland ein abwechslungsreiches. hügeliges Terrain. eine iypische Ero- 
sionslandschaft. Mit dunkeln Wäldern und grünen Wiesen und Weiden 
wechseln tiefe und schattige Schluchten und düstere Felspartien ab. 
Muntere, von Fels zu Fels stürzende Bergwasser, treffen wir in besonders 
schönen Maasse ausgebildet im obersten Tössgebiet. Zeugen früherer, 
mächtiger Feisrutschungen finden wir auf der Tweralp und Kreuzegg; 
tiefe Runsen und typische Erosionskessel überraschen uns fast in allen 
Schluchten, die dann in ihrem Hintergrunde nicht selten eine kleine 
Höhle, die von Füchsen in Beschlag genommen worden ist, aufweisen, 
Siotzigen. hohen und glatten Felswänden begegnen wir auf der 
Südseite des Schwarzenbergs. der Tweralp und des Rothsieins. welche 
ein Passiren des Grates sehr beschwerlich machen. Weit ins Land hinaus 
leuchten, besonders bei klarer Luft und bei eingetretener Abendbeleuch- 
tung, die Rothengübel und die 200-300 m hohen Felswände am Nord- 
wesiabhang des Hörnli. Ueberall tritt uns ein lebhaftes Relief, von 
tiefen Schluchten und Tobeln durchfurcht, entgegen, von denen aus bis 
500 ın hohe Erhebungen direct hinaufsteigen, an ihren Gehängen grü- 
nende Matien und dunkle Waldpartien tragend, die nur selten durch das 
Colorit eines Ackers oder eines mehlspendenden Getreidefeldes unter- 
brochen werden. Und wer würde gar vermuten, dass in des Waldes 
tiefsten Gründen des schwarzen Tössstockes gelegentlich ein Grattier sich 
blicken lässt oder. dass im Gebiete des Schnebelhorns weisse Alpenhasen 
vereinzelt beobachtet werden. In den stillen einsamen Wäldern zwischen 
der Hulftegg und dem Schnebelhorn wird man ab und zu von einem 
muntern Schwarm Wildtauben erschreckt, die plötzlich vor uns aus der 
kleinen Waldwiese emporfliegen! Früher sollen sich daselbst sogar noch 
Birk- und Auerhähne, sowie Haselhühner aufgehalten haben. Zu diesen 


(383) GUSTAV HUGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 59 


zahlreichen landschaftlichen Reizen tritt nun noch die uns hier näher 
interessirende liebliche Pflanzenwelt hinzu, welche — wenigstens nach 
unserm Gefühl — dem ganzen Zürcheroberlande erst recht die Krone der 
Schöpfung aufsetzt ! 

In Rüti, dem gewerbereichen Orte, haben wir den Glatttalzug verlassen 
und fahren, zunächst wiederum nordwärts, der Jona entlang, nach dem auf- 
blühenden, statt!ichen Dorfe Wald. Rechts sieht man auf der Fahrt hinunter 
in die tiefe, von der Jona selbst erzeugten Schlucht und hinüber an die 
steilen Nageliluhfelsen, die noch deutlich Kennzeichen der Auswaschung 
an sich tragen. Unten in der Schlucht beim Pilgersteg bildet die Jona einen 
hübschen, 24 m hohen Wasserfall, der in ein weites amphitheatralisches 
Becken hinabschiesst, Die Benennung Pilgersteg erinnert noch an die 
frühere, bis vor wenige Jahrzehnte herrschende Sitte, wo alljährlich 
Schaaren frommer Pilger aus Schwaben und aus dem Thurgau mit den 
slels sie begleitenden, monotonen Gebeten ihren Weg über Fischingen, 
das Hôrnii, « den Steg », Wald, Rüti nach Rapperswil nahmen, um von 
hier über die alte hölzerne Brücke und über die schattige Anhöhe des 
Etzels nach dem Wallfahrtsorte Einsiedeln zu wandern. Wald! Alles aus- 
steigen! Wir setzen uns in den bereitstehenden Tösstalzug und lassen 
uns auf der linken Talrampe, in welche das Trace zum grössenteil einge- 
sprengt ist oder die Vorsprünge derselben in zwei kleinern Tunnels 
durchbricht, hinauf nach Gibswil führen. Haben wir uns auf einen Silz 
des obern Stockwerkes eines zweistöckigen Wagens gefreut, wie solche 
gegenwärtig noch auf der Bödelibahn zu sehen sind, so sind wir in 
unserer Hoffnung getäuscht. Denn die Bahngesellschaft hat diese schwer- 
fälligen, unnötigen Vehikel, die bei der Eröffnung der Bahn allgemeines 
Erstaunen erweckten, seit längerer Zeit abgeschaft und sie sogar zu 
ganz gewöhnlichen Wagen degradirt. Gibswil, 760 m, die heutige Wasser- 
scheide zwischen Töss und Jona ist erreicht! 

Unsere Schritte wenden wir der grossen Riedfläche zu, welche zwischen 
Gibswil und Fischenthal in dem ebenem Talboden sich ausdehnt. Der 
Boden zeigt hier einen übergrossen Wassergehalt und liefert in der 
getreidearmen Gegend eine vortreffliche Streue. Rechts an der Strasse 
unlerhalb der Station rankt sich in der grünen Hecke eine purpurrote 
Wicke (Vicia dumetorum) und wenige Schritte weiter vorwärts begegnen 
wir den braunroten Blütenköpfen ! der officinellen Pestilenzwurz (Peta- 


! Auf der am Schluss der Arbeit heigegebenen Standortskarte ist der Weg 
unserer Excursion mit blauem Siriche, wie auch die seltenern Standorte mit ent- 
sprechenden blauen Ziffern, eingezeichnet. 


90 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20€ SÉR.). (384) 


sites officinalis). die wahrscheinlich eine alte Arzneipflanze vorstellt. 
Aehnlich wie noch einige wenige andere Erstlingsblumen der Ebene 
(Leberblümchen nnd Seidelbast), bringt diese Pflanze zuerst ihre dicken, 
fleischigen Blütenschäfte zur Entwicklung, um dann erst später ihre 
grossen, huflaltichartigen Blätter zu erzeugen. Interessant ist sie auch 
noch dadurch, dass sie zweierlei Arten von Individuen erzeugt, Zwilter- 
pflanzen und rein weibliche. Hinten aus dem Gebüsch heraus leuchten 
die himmelblauen Blütenköpfe der Bergflockenblume (Centaurea mon- 
tana). hier im Zürcheroberlande ein weit verbreiteter Genosse! Aber 
nun hinein ın die weite Riedfläche, die uns durch ihr buntfarbiges Co- 
lorit schon von weitem manch interessantes verraten lässt. Nicht so ein- 
farbig, so monoton, wie viele Torfrieter in der Ebene, welche aus ihrem 
düstern Grün fast nur auf Sauergräser und Simsen schliessen lassen, liegt 
diese Riedfläche vor uns. sondern in blauen, gelben und weissen Farben 
schimmernd. Gleich rechts neben der Landstrasse erscheint in Dutzenden 
von Exemplaren ein mächtiges. weissblühendes, scharfschmeckendes 
Kraut, der eisenhuttblättrige Hahnenfuss (Ranunculus aconitifolius). Hier 
. an dieser Stelle war es auch, wo wir am 18. Juli 1897 ein verein- 
zelles Exemplar unserer ausdauernden, trübviolett blühenden Sweertie 
(60) entdecken konnten. Seither hat sich dieser Neuling in der Zürcher- 
flora leider nie mehr zeigen lassen '. Wir folgen dem kleinen Strässchen. 
das beim Hubrain von der Hauptstrasse nach rechts abzweigt auf ca. 100 m 
Rechts vom Strässchen suchen wir nach einen unscheinbaren, grasartigen 
Blumenbinsengewächs mit verlängerter, deckblattloser Blütentraube; es 
ist unser Sumpfdreizack (Triglochin pzlustre). Daneben sammeln wir die 
Brunelle, den dem Landmanne so verwünschten Streueteufel (Pedicularis 
palusiris) und das blaue Pfeifengras (Molinia cerulea), dessen hohe, 
knotenlose Halme zu den bekannten Riedbesen verarbeitet werden. Seinen 
Namen hat das Pfeifengras davon erhalten, dass man mit seinen langen 
Halmen in ungestörter Weise das Pfeifenrohr reinigen kann. In wald- 
arligen Beständen tritt das gemeine Schilfrohr (Phragmites communis) 
auf, welches im obern Teile des Riedes den Haupthestandteil der Streue 
bildet. An der gleichen Stelle sammeln wir den zierlich gefransten Bitter- 
oder Fieberklee, hier in passender Weise « Wasserglesli » geheissen. mit 
dreizähligen, langgeslieten Blättern, dessen ausgepresster, bittere Saft als 
Arznei gegen Wechselfieber angewandt wurde. Auf der kleinen Brücke 
passiren wir das Riedgewässer; da! rings um einen Busch der grauen 


! Erst ganz kürzlich wurde Sweertia auch beim Hüttensee beobachtet. 


(385) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 91 


Weide (Salix cinerea) gruppirt. ist ein grüner Teppisch der grünen Niess- 
wurz (Helleborus viridis,27) ausgebreitet, die durch ihren Habitus ein wenig 
an den Süden erinnert. Innerhalb der grossen, grünen Perigonblätter 
treffen wir in der Blumenkrone kurze, gestielte, trichterförmige Gebilde, 
die sich als Honigblätter zu erkennen geben. Aus dem Riedbache selbst 
fischen wir mit Zuhülfenahme des Spazierstockes den kleinen, weiss- 
blütigen, haarblättrigen Wasserhahnenfuss (Ranunculus trichophyllus) und 
den æstigen Igelkolben heraus, der hier in einer kleinfrüchtigen Form 
auftritt. Leichter zu erhaschen ist das gefallele Süssgrass (Glyceria plicata). 
Ganz zu oberst, hart am Strässchen, steht gar ein ganz vereinzelter Busch 
des breitblättrigen Kanonenputzers (Typha latifolia). Erlaubt es uns die 
Zeit. so steuern wir dem Hofe Fröschau zu, wo die gelbrote Taglilie 
(Hemerocallis fulva) — hier scheinbar verwildert — aus dem Gebüsch 
herausleuchtet. Etwas südlich vom Hause. beim Ausgange desKriesitobels. 
beobachten wir den im obern Tösstal äusserst sporadisch auftretenden 
grossen, blutroten Wiesenknopf (Sanguisorba officinalis) und hinter dem 
Eisenbahndamme, im sog. Schlemmpen, die ebenfalls hier sehr seltene, 
gelbe Schwertlilie (Iris pseudacorus, 16). Doch kehren wir wiederum auf 
die Hauptstrasse zurück und wandern wir auf derselben vorwärts. Rechts 
und links am Strassenrande stehen kräftige, wasserliebende Pflanzen: 
in Unmenge voran der gelbfrüchtige Kälberkropf (Chærophyllum aureum). 
leicht kenntlich an seinem gelbgefleckten Stengel und etwas im Hinter- 
treffen zwei stattliche Zierden unserer subalpinen und alpinen Flora, der 
strausshlütige weisse Germer (Veratrum album, 15), der die sehr giftige, 
das Alkaloi dlervin enthaltende weisse Niesswurz der Apotheken gibt, und 
der blaue, wahre Eisenbut (Aconitum napellus, 28). der hier in hunderten 
von Stücken durch seine intensiv blaue Farbe Anfangs August dem 
ganzen Ried einen prächtigen Anstrich verleiht. Dieses stattliche, peren- 
nirende und sehr giftige Gewächs besitzt zwei Knollen. von welchen im 
Herbst die eine zu Grunde geht. während die andere im folgenden Jahre 
in ähnlicher Weise, wie dies auch bei unsern einheimischen Orchideen 
der Fall ist. eine neue Pflanze erzeugt. Giftig sind auch bei ihm die 
Knollen (fubera), welche das bekannte Alkaloid Aconitin liefern. Elwas 
weiter unten, nach dem Ueberschreiten des Riedhaches. suchen wir Imks 
im Grase ein winzig kleines, gelbblühendes Knabenkraut (Herminium 
monorchis). Unten bei der Strassenumbiegung treten wir hinaus auf den 
kurzbegrasten Riedboden, mit seinen zahlreichen Carex- und Juncus- 
Arten, von welchen wir besonders Carex filiformis und limosa und Juncus 
alpinus hervorheben möchten. Zwei zierliche Wollgräser, darunter auch 


99 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (386) 


das kleine Eriophorum alpinuin, 11, und eine weisse, niedliche Cyperacee 
(Rhynchospora alba, 12) nehmen unser Interesse zunächst in Anspruch. 
An den zierlichen Schleimtröpfchen an ihren Blättchen leicht kenntlich, 
bedecken die beiden Insekten fangenden Sonnentauarten, das langblät- 
trige (Drosera anglica) und das rundblättrige (Drosera rotundifolia), den 
Sumpfboden auf eine grössere Strecke hin. Im August erscheinen an 
dieser Stelle der liefblau blühende Lungen-Enzian (Gentiana pneumo- 
nanthe) und der gelbe, weidenblätirige Alant (Inula salicina). Am 
Strassenbord beim Riedtli stehen wenige Exemplare unseres ziemlich 
seltenen Wiesenleinblattes (Thesium pratense). Reichlicher vertrelen da- 
gegen sind die dottergelbe Trollblume (Trollius europæus), hier Schwa- 
benrolle genannt, das gemeine Friedlos (Lysimachia vulgaris). der Wei- 
derich (Lythrum salicaria) und beim Weiher vor Fischenthal das Glanz- 
gras (Phalaris arundinacea), von welchem eine Spielart mit panachirten 
Blättern (var. picta) zuweilen in unsern Gärten gezogen wird. Auf dem 
Wasser selbst fiuten die Blätter von Polygonum amphibium, ein naher 
Verwandter des in den Wiesen vor Fischenthal überall sich zeigenden 
Polygonum bistorta mit fleischrotem, gedrehtem (inde nomen) Wurzel- 
stock und mit rosa gefärbler Blülenähre. — Rechts zu unserer Seite ragt 
die kahle, nur mit einer einzigen grossen Tanne beselztenu Pyramide des 
Hüttkopfs, die besonders zur Winterszeit sich hübsch präsentirt, aus der 
Längsreihe heraus, während im Nerden gleichsam als Abschluss des Tales 
das aussichtsreiche Hörnli vor uns tritt. Fischenthal steht vor uns! Im 
grossen, gut gehaltenen Gasthofe zur Blume, früher zum Hauptmann 
genannt, wo einst die Einsiedler Pilger ihre Einkehr hielten, wird für 
wenige Minulen gerastel. Fischenthal ist die ausgedehnlesie Gemeinde 
des Kantons; sie besteht aus 1419 Weilern und Höfen, von denen ein jeder 
seinen eigenen Namen besilzt. Die das Tal begleitenden Bergzüge, welche 
dem Tale jeden Morgen und Abend einige Stunden lang die Sonne ent- 
ziehen, sowie der fast nie aufhörende Luftzug, bewirken eine relativ kalte 
Temperatur; feinere Obstsorten gedeihen in Fischenthal nicht mehr und 
die Vegetation ist hier in der Regel einen Monat hinter der an den Ufern 
des Zürichsees zurück. Viele Bezeichnung der Höfe etc., wie Bärloch, Stier- 
weid, Fressenegg, Fuchsloch, Thierhag, Stutz, Rechboden, sowie auch die 
sehr oft vorkommenden Benennungen Brand, Schwendi und Rüli etc. 
zeugen noch von dem rauhen Zustande der ursprünglichen Ansiedelungen, 
Doch wiederum vorwärts! Wenige Minuten folgen wir dem kleinen 
Seitensträsschen nach dem Weiler Fistel, der wohl ursprünglich dem 
Fischenthal den Namen gegeben hat, steigen dann gleich nach dem Pas- 


(387) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL, 93 


siren des Tösstalbahngeleises beim Hofe Gehren wie der Name des Hofes 
selbst verrät, eine schief ansteigende Höhe hinan. Bald begegnen wir einem 
ersien echten alpinen Genossen, der zierlichen Glockenblume (Canpanula 
pusilla), die hier auf einem vorspringenden Nagelfluhfelsen einen weil ins 
Hauptal vorgeschobenen Posten besitzt. In den Wiesen zu beiden Seiten 
des Strässchens stehen in kräftigen Exemplaren das kammförmige 
Schillergras (Koleria cristata) und der hohe Glatthafer (Arrhenatherum 
elatius); letzterer auffallend ähnlich unserm Wiesenhafer (Avena pubes- 
cens), doch leicht durch die einzige Granne und die untere männliche 
Blüte von ihm zu unterscheiden. Rosa alpina und Inula vulgaris werden 
rechts beobachtet und beim Hofe Langenberg auf etwas lehmigen Boden 
ab und zu ein blaubereiftes Kräutlein, das sich beim nähern Zusehen 
als Durchwachs (Blackstonia perfoliata) herausstellt. Vor dem Gehöfte 
Tannen zeigen sich rechts Kräftige Exemplare der gelbblühenden., kle- 
brigen Salbei (Salvia glutinosa) und des grossblüligen, behaarten Wei- 
denröschens (Zpilobium hirsutum). Anstatt dem in die gegenüberliegende, 
tiefe Tössschlucht hinunterführenden Flurwege zu folgen, schwenken wir 
bei Tannen links ab, um bis zum Hüttkopf fortwährend auf dem etwas 
holprigen Bergkamme vorwärts zu pilgern. Wiederum ein Kind der 
Alpen, gleich oberhalb Tannen! Poa alpina, das alpine Rispengras (8), in 
seiner lebendgebärenden Form tônts neben uns! In der Tat erkennen 
wir das Gras sogleich wieder. Auf dem schlanken, zur Erde niedergebo- 
genen Halme sitzt ein dichter Büschel von Blüten — nein kleiner 
Sprosse ! Denn diese Art entwickelt hier im Zürcheroberlande, wie 
auch an vielen Stellen in unsern Alpen, an Stelle der Blüten kleine 
Laubsprosse, welche frühzeitig sich vom Mutterindividuum loslösen. zur 
Erde niederfallen und zu neuen Pflänzchen heranwachsen. Die Pilanze 
umgeht also die mühsame Arbeit der Samenbildung vollständig. Von 
andern auffallenden Typen wollen wir das europäische Haargras (Elymus 
europæus) hervorheben, ein naher Verwandter unserer Gerste, ferner 
die glänzend weisse Immortelle, auch Katzenpfötchen bezeichnet (Anten- 
naria dioica), hier stellenweise grössere, trockene Flächen fast ganz 
allein bedeckend, daneben überall in Menge den salbeiblättrigen Ga- 
mander (Teucrium scorodonia). Etwas unter dem Flurweg leuchten uns 
am Abhang die hübsch roten Sternchen des Tausenguldenkrauts (Ery- 
thræa cenlaurium) und die goldgelben Köpfe des Ackerklees (Tri/olium 
agrarium) entgegen. Endlich, nachdem wir auch den leizten hölzernen 
Zaun — nicht immer ohne kleine Sorgen — überwunden haben, steht 
direct vor uns der kahle Rasenhügel des Hüttkopfs, 123% m. Schon unten 


9% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (388) 


im Tale haben wir vernommen, dass derselbe an versieckten Plätzchen 
als Kleinod Männertreu beherberge, drum frisch hinan! Erst jetzt hat 
die Gegend einen echt alpinen Charakter erlangt. Ausgedehnte unbe- 
waldete, nur mit einigen wenigen Exemplaren der alpinen Grünerle 
(Alnus viridis) besetzte Weiden liegen vor uns; von unten herauf dringt 
munteres Heerdengeläute an unser Ohr und rechts an der Ecke präsen- 
tirt sich eine mächtige Viehkaserne. Von alpinen Pflänzchen stellen sich 
mit jedem Schritte immer neue Arten ein. Beim Aufsteige zum Gipfel 
begegnen wir in Menge dem goldgelben Pippau (Crepis aurea, 81), ganz 
in der Tracht eines Leoniodon, dem elwas unscheinbaren, rötlich blü- 
henden Alplattich (Homogyne alpina), Scheuchzer’s grossglockiger Campa- 
nula (75). vereinzelt auch der grünen Hohlzunge (Celoglossum viride, 
17). einem kleinen, im Grase versteckten Knabenkraut und ab und zu 
auch einem Exemplare der alpinen Mondraule (Botrychium lunaria). 
Alles sind Zierden unserer Alpenwelt: sie weisen auf die südlich vor uns 
liegenden Gebirgsstöcke hin, dort ist ihr rechtmässiger Heimatsort! Von 
nicht alpinen Vertretern sammeln wir am Hüttkopf die grasartige Stern- 
miere (Stellaria graminea), die rauhhaarige Gänsekresse (Arabis hirsuta), 
den keulenförmigen Bärlapp (Lycopodium clavatum), der den Knaben das 
beliebte. funkenerzeugende Hexenmehl liefert, die Hasensegge (Care. 
leporina) und gegen den Herbst zu die vom Vieh niemals berührten, 
stattlichen Exemplare der scharf schmeckenden Gentiana asclepiadea. 
Die Aussicht in die Ferne ist auf dem Hütikopf ein wenig beschränkt; 
dafür wird man aber durch die abwechsiungsreiche Umgebung mehr als 
entschädigt. Direct gegenüber die spitzige Warte, in ihrer Hut die zer- 
streuten Häuser von Strahlegg haltend, und weiter hinten mit beflaggtem 
Gipfel das Schnebelhorn; rechts davon präsentirt sich die Schindlenber- 
gerhöhe und weiter draussen im angrenzenden Toggenburg die Kreuzegg, 
uns ihre Westseite mit der graulichen Trümmerhalde zukehrend. Hart 
zu unsern Füssen aber liegt das Liefe, schattige Tobel der vordern Töss, 
die in einer Verlicaldistanz von 440 m das relativ junge Erosionstal 
zwischen dem Hüttkopf und gegenüberliegenden, dicht bewaldeten Töss- 
stock rauschend durchströmt. In der Tat verspürt man nicht gerade grosse 
Lust in die tiefe Schlucht hinunter zu steigen und unten bei der Bach- 
scheide wiederum 500 m auf dem steilen, sonnigen Abhange empor zu 
klimmen. Wenige, rasche Sprünge und wir sind unten auf dem Wege 
zur Scheidegg angekommen. Prächtige Bergahorne (Acer pseudoplatanus), 
hier in Baumform, von den andern einheimischen Ahornarten durch 
ihren traubigen, überhängenden Blütenstand sich auszeichnend, stehn 


(389) GUSTAV HEGI, DAS OBERE TÖSSTAL. 95 


am Wege. Bei der Hütte Ueberzütt. wo in dem ammoniakhaltigen Boden 
der gute Heinrich (Chenopodium bonus Henricus) in üppigen Exemplaren 
vegelirt. machen wir einen kleinen, botanischen Seitensprung nach 
rechis. In den saftigen Wiesen sammein wir das Kammgras (Cynosurus 
cristatus), die stattliche Wiesenraute (Thalictrum aquilegifolium) und 
das im obern Tösstal weit verbreitete, in den Wiesen stellenweise den 
Wiesenkerbel ersetzende Chærophyllum cicutaria; dann etwas weiter 
hinten im feuchten Gebüsch zwei Weidenröschen (Epilobium montanum 
und irigonum, 46), die gelbe, für das Toggenburg und das obere Tôsstal 
so charaklerislische vielblättrige Zahnwurz (Dentaria polyphylla, 31), das 
wirtelblättrige Salomonssigel (Polygonatum verticillatum), hier Geiss- 
leitern geheissen, den dreiflügeligen Baldrian (Valeriana tripteris), den 
aronblättrigen Sauerampfer (Rumex arifolius), die feuchtigkeitsliebende 
Hain-Sternmiere (Stellaria nemorum), den graublättrigen alpinen Drüsen- 
oriffel (Adenostyles albifrons), in Menge den rundblättrigen Steinbrech 
(Saxifraga rotundifolia), den hohen, kräftigen, stark behaarten Ranun- 
culus lanuginosus, sowie seinen nahe verwandten Vetter, den Ranun- 
culus silvaticus und noch zahlreiche andere interessante Typen. Doch 
uns drängst vorwärts zur Scheidegg ! Am Wege dorthin begegnen wir 
an vereinzelten Stellen einem selten Schwingel (Festuca silvatica, 10) ; 
überall wird die zarte Waldeinsamkeit (Lysimachia nemorum), in den 
Holzschlägen der stark behaarte Alpenzist (Stachys alpina), das behaarte 
Johanniskraut (Hypericum hirsutum), massenhaft das fleichrote schmal- 
blättrige Weidenröschen (Epilobium angustifolium) und vor der Scheidegg 
die zierliche Silberglätti (Alchimilla alpigena, 41) angetroffen. Ob dem 
Gasthause, ganz im Rasen geborgen, lebt ziemlich sicher vor Nachstel- 
lungen der selagoähnliche Moosfarn (Selaginella selaginoides, 7), ein un- 
scheinbares, wenigäsliges, nur wenige cm hohes Pflänzchen unserer 
Alpen und Voralpen; zahlreicher dagegen ist wiederum der Goldpippau 
(81), die grüne Hohlzunge (17) und im Frühjahr die brennend blaue 
Gentiana verna vertreten. Sehr häufig ist in den trockenen Wiesen das 
dichte Rasen bildende, borstige und steife Blätier tragende Nardgras 
(Nardus stricta), welches zuweilen auf weite Strecken hin den Boden 
überkleidet und die Weide an Gehalt entwertet. Dünger und Bewäs- 
serung vernichten allmälig die Pflanze. Wie der Volkswitz an verschie- 
denen Orten sagt, muss sich das Vieh, um die alten, drahtfesten Pflanzen 
fressen zu können, auf die Vorderfüsse stellen und mit den Hinterbeinen 
ausschlagen! 

Aehnlich dem Bachtel, doch noch mehr als 100 m höher, bietet die 


96 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (390) 


Scheidegg ein angenehmes Landschaftsbild und ausgedehntes Gebirgs- 
panorama. Günstiger als auf dem Bachtel präsentirt sich das vor uns 
liegende Gasterland und die mächtige Säntisgruppe; dafür ist die Aussicht 
nach Norden und Westen weniger lohnend. Vom gut gehaltenen Gasthause 
schlagen wir rechts den kleinen, directen Fussweg zur unlern Scheidegg 
ein. Wenige Schritte rechts in den Wald! Dort in den Felsenrissen der 
Nagelfluh prangen an schattigen Stellen die smaragdgrünen Blätter der 
Hirschzunge (Scolopendrium vulgare, 1), der zerbrechliche Streifenfarn 
(Cystopteris fragilis) und die bis meter hohe, kräftige Mondviole (Lunaria 
rediviva, 32). mit ihren grossen, bohnenartigen Früchtchen, eine wahre 
Zierde unserer Bergwälder. Wiederum auf die Scheideggstrasse zurück- 
kehrend. steuern wir, vorbei an einigen erratischen Blöcken, welche die 
Jahreszahl 1869 tragen und im Besitze der naturforschenden Gesellschaft 
Zürich sind, hinab nach der Wolfsgrub, 975 m. Hier steht der Grenzstein 
zwischen den beiden Kantonen Zürich und St. Gallen; hier ist auch die 
Wasserscheide zwischen Jona und Töss. Südwestlich gehts hinunter nach 
dem schönen Dorfe Wald, östlich hinauf zur ausgedehnten Pooalp, west- 
lich hinauf zum stattlichen Gasthause Scheidegg und nördlich hinunter 
in die kühle, schattige Schlucht der vordern Töss. Von den sich hier 
schneidenden Wegen wählen wir den leiziern. Gleich beim Markstein 
sammeln wir das fein beblätierle Equisetum silvaticum. während rechts 
am Wege zwei Geissblatisträucher als Unterholz im Walde stehen. Den 
einen mit seinen langestielten, kirschroten Beeren erkennen wir unschwer 
als die Alpen-Lonicere (Lonicera alpigena), der andere mit beinahe 
schwarzen Beeren verrät sich als die schwarze Lonicera (Lonicera nigra). 
Beide sind in unsern Bergwäldern häufig anzutreffen. Links schauen 
aus dem mastigen Graswuchse die provocirenden Köpfe der Kohldistel 
(Cirsium oleraceum) in Menge heraus! Die Steinbeere (Rubus saxatilis). 
der Riesenschwingel (Festuca gigantea) und der kleine Streifenfarn 
(Asplenum viride, 2) sind auch vertreten. Folgen wir nun rückwärts der 
vordern Töss, so treffen wir am Wasser Triglochin, vereinzelte, herunter- 
geschwemmte Exemplare von Senecio cordifolius (77) und das dreikantige 
Weidenröschen (Epilobium trigonum, 46). Rechts oben an der glatten 
Felswand kleben das weissblühende, stengelige Fingerkraut (Potentilla 
caulescens, 37), der traubenblülige Steinbrech (Saxifraga aizoon, 34). 
gemischt mit einigen Exemplaren der gelben Frühblume (Primula auri- 
cula, 57). Die Rosettenblättchen von Saxifraga aizoon sind am Rande 
reichlich mit weissen Kalkschüppchen bedeckt, welche nach Kerner als 
Deckventile für darunter liegende wasserdurchlassende Stellen dienen. 


(391) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 97 


In der einsamen, verlassenen Gegend, die reich an malerischen Reizen ist, 
erreichen wir, stets dem Wasser entlang wandernd, dessen Bett mit 
einem orangegelben Blütenteppich der Saxıfraga aizoides belegt ist, in 
wenigen Minuten den pflanzengeographisch höchst interessanten Standort 
des östereichischen Rippensamens (Pleurospermum austriacum, 49), eine 
mächtige bis 2 m hohe Dolde, welche hier und am Tössstock in zahl- 
reichen Exemplaren vertreten ist. Pleurospermum ist eine osteuropäische 
Art, welche innerhalb der Schweiz am Tössstock nördlich der Alpen ihre 
Westgrenze findet. Vereinzelt wurde in der Nähe in ganz versteckten 
Plätzchen die krautige, gelbblühende alpine Tozzie (69), der Berg-Bal- 
drian (Valeriana montana, 74), das zweiblütige, gelbe Alpenveilchen 
(Viola biflora, 45) und ein seltenes Wintergrün (Pirola media) gelegentlich 
schon angetroffen. Ueberall auf der Nagelfluh blüht der bis fusshohe, 
wunderschön orange blühende, veränderliche Steinbrech (Saxifraga mu- 
tata, 35), die zierliche Campanula, der grüne Streifenfarn und an den über- 
hängenden, nassen Felsen eine schmächtige Segge (Carex tenuis). Am Weg- 
rande sammeln wir eine Kratzdistel (Carduus defloratus), die durch ihre 
leicht anhäckelnden Früchte berüchtigle Hain-Klette (Lappa nemorosa, 78), 
eine Schmarotzerplanze ohne grüne Laubblätter (Orobanche reticulata), 
zu denen sich in neuester Zeit, seit Erstellung der neuen Tössstockstrasse, 
das aus Nordamerika gebürtige Erigeron annuus hinzugesellt hat. Früher 
befand sich links oben am Ostabhange der Scheidegg eine grössere 
Höhle mit labyrintartigen Gängen, in welcher Mondmilch gefunden 
wurde; gegenwärtig ist sie aber vollständig zugeschüttet. Bei der neuen 
Brücke an der Bachscheide nehmen wir Abschied von dieser wildroman- 
tischen Gegend, die leider durch die neuerdings vorgenommene Tösscor- 
rection an Reiz nicht unerheblich eingebüsst hat. Unter manch’stillem 
Seufzer und zahlreichen schweren Schweisstropfen geht’s nun im Zickack 
den steilen Abhang hinauf. Botanische Ausbeute gibt’s hier nicht viel! 
Nur den kugeligen Rapunzel (Phyteuma orbiculare) wollen wir im Vorbei- 
gehen aufspiessen. Beim Bauernhause Thierhag liegt die etwas ansiren- 
gende Partie bereits hinter uns. Im Bauerngarten daselbst wachsen zwei 
bewährte und oft gehaltene Heilpflanzen, das « Chäslichrut » (Malva sil- 
vestris) und der sellerieblättrige Liebstöckel (Levisticum paludapifolium). 
Statt direct, wie der als Kilometermesser die Gebirgsstrassen alsolvirende 
Tourist, dem gerade über uns liegenden Gipfel des Schnebelhorns zu 
zusteuern, schwenken wir beim Thierhag nach rechts und beim verlas- 
senen Hause Schnebelhorn vorbei, hinüber zu der kleinen Spitze der 
Schindlenbergerhöhe. Schon vor derselben werden wir auf der kleinen 


= 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 1, 31 décembre 1901. 7 


98 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SER.). (392) 


Einsattelung zwischen Schnebelhorn und Schindlenbergerhöhevon einigen 
hübschen Alpinisten begrüsst, die wir sonst nicht auf so niedern Stand- ® 
orten anzulreffen gewohnt sind. Den niedern Rasen schmückt die intensiv 
blaue Glocke des breitblättrigen Enzians (Gentiana latifolia, 63), die 
kupferrote Alpenbartschie (Bartsia alpina, 68), leicht kenntlich an dem 
glänzenden Violett der obersten Laubblätter, zwei unscheinbar blühende 
Halbparasiten (Thesium alpinum und tenuifolium) und in tausend nied- 
lichen Exemplaren die ersten Boten des alpinen Frühlings, das zierliche 
Alpenglöcklein mit dem geschlitzten Röcklein (Soldanella alpina, 59). 
Und nun hinüber zu der botanisch reichhaltigsten Stelle unseres Gebietes, 
wo auf wenige hundert m°. Fläche nicht weniger als 13 typische Alpen- 
pflanzen im Vereine mit einigen andern, ebenfalls charakteristischen 
Typen, zu erbeuten sind. Diese bevorzugte Localität liegt auf der schat- 
tigen Ostseite der Schindlenbergerhöhe, 1237 m, gleich hinter der Spitze. 
Da hier der Schnee sehr lange, oft bis gegen den Juni, liegen bleibt, ist 
der Boden stets etwas durchnässt und von einer feuchten Luftschicht 
überlagert. Diese Factoren sind es deshalb, die für die Vegetation der 
Alpenpflänzchen äusserst günstige Bedingungen schaffen. Einen wirklich 
prächtigen, in vielen Farben schimmernden Anblick gewährt diese steil- 
abfallende Halde, die unten in hohe Nagelfluhwände übergeht, Mitte Mai. 
Gleich beim Eingang zur Halde begegnen wir dem zwiebeltragenden 
Knöterich (Polygonum viviparum, 25), dessen weissliche Blütenähre im 
untern Teile als vegetative Fortpflanzungsmittel kleine Brutzwiebelchen 
trägt. Daneben überzieht die S-kronenblättrige Silberwurz (Dryas octo- 
peiala, 40) mit einem grünen, spalierartigen Rasen die niedern Felsblöcke. 
Sie ist eine Rosenblütlerin mit kleinen, am Rande gekerbten, umgerollten 
und unterseits weissfilzigen Blätichen und ähnlich wie die nahe ver- 
wandten Sieversiaarten durch Pinselfrüchte ausgezeichnet. Die seltensten 
Arten an der Halde stellen der Älpenranunkel (Ranunculus alpestris, 30) 
und das zottige Habichtskraut (Hieracium villosum, 82) dar. Ersterer ist 
ein 5-15 cm hohes, ganz kahles Pflänzchen mit meist einblütigem Stengel 
und milchweissen Perigonblättern, während letzteres an seinen langen 
weisslichen Haaren, die die ganze Pflanze mit einem Pelz überziehen, 
leicht kenntlich ist. Von den andern interessanten Arten an der Halde 
erwähne ich noch : Salix retusa, Laserpitium latifolium, hier Hirsche- 
sprüng genannt, das einblütige Wintergrün (Pirola uniflora, 51), Thalic- 
trum aquilegifolium, Homogyne alpina, Pinguicula alpina, Geranium sil- 
vaticum, Carex ferruginea u.s.w. Folgen wir weiter abwärts dem Zickzack- 
weg, so werden wir plötzlich durch ein prächtiges Feld des fleischroten 


(393) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 99 


Brüsch (Erica carnea, 56) überrascht. Im Heidelbergesträuch wächst der 
rauchhaarige Villars’sche Kälberkropf (Chærophyllum Villarsi, 48) und 
in stattlichen Exemplaren daneben der Frauenschuh (Cypripedilum cal- 
ceolus), letzterer ab und zu als Curiosität mit 2 (« Stogele ») oder sogar 
3 Blüten (« Dreifuss »), ferner der glänzende Rippenfarn (Blechnum spi- 
cans). das anmutige Maieriesli (Convallaria majalis), die schwarze Loni- 
cere (Lonicera nigra) u. s. w. Ein frischer, ein wenig gewagler Schritt 
und wir sind mitten in den Nagelfluhfelsen drin! Ueberall an den Felsen 
blüht die gefranste Alpenrose (Rhododendron hirsutum, 53). während 
von oben Primula auricula (57), Hieracium villosum (82) und die zier- 
lichen, blauvioletten Kugeln der Globularia cordifolia (72) zu uns herab 
winken. Nur ungern kehren wir wiederum auf den Kamm zurück, der 
das liebliche Libingertal vom Tösstale abtrennt. Beim Aufstieg auf's 
Schnebelhon verdienen Botrychium lunaria (4), Cœloglossum viride (AT) 
und Salvia verticillaia wiederum Beachtung. Der Gipfel, 1295 m, die 
höchste Erhebung des Kantons Zürich, besitzt eine reizende Umgebung; 
prächtig gruppiren sich vor uns das obere Tösstal, das ganze hügelige 
Toggenburg und Appenzellerland, während im Osten der Säntis sich in 
besonderer Grösse präsentirt. In der gutgeführten Sommerwirtschaft von 
Spörri wird Rast gemacht! Gerade unier dem eigentlichen Gipfel findet 
sich der blaue alpine Milchlattich (Mulgedium alpinum, 80), der im 
Excursionsgebiete nur noch am Schindelberg und im Trümmerfelde der 
Kreuzegg auftritt. Im einem hohlen Buchenstamme vegetirt als unbe- 
deutendes, Kronblattloses kräutlein mit grünlichgelben, auf spiralig 
gewundenem Stiele sitzenden Früchtchen das Bisamkraut (Adoxa 
moschatellina, 73). Der Schnebelhorngipfel beherbergt daneben noch 
die grossglockige Campanula Scheuchzeri, den tiefblauen Ehrenpreis 
(Veronica saxatilis), das goldgelbe Fingerkraut (Potentilla aurea, 38), das 
vierkantige Johanniskraut (Aypericum quadrangulum), die breitblättrige 
Glockenblume (Campanula latifolia, 76), Alchimilla alpigena, Bartsia 
u.s. w. als Eigentümlichkeiten. 

Der Abstieg vom Schnebelhorn nach der Bahnstation Steg lässt sich 
auf zwei botanisch sehr ausgibigen Wegen ausführen. 


a) Variante Schnebelhorn-Rothengübel-Steg (1°/ı Sid.) 


Nicht weil unter dem Gipfel verlassen wir den Berggrat und steigen 
durch das Gebüsch hinunter auf den Flurweg, der vom Bauernhause 
Bauernboden zur Viehhütte Grossegg hinausführt. Nördlich von dieser 


100 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (394) 


Hütte bildet das herzblättrige Kreuzkraut (Senecio cordifolius #77) im 
sumpfigen Terrain einen kräftigen Bestand. Auch hier wird das Kraut, 
wie überall in den Alpen, vom Vieh nicht angerührt. Es bevorzugt gut 
gedüngten Boden und wird daher immer in der Umgebung von Senn- 
hütten und auf Lagerstätten des Viehes angetroffen. Diese den Sennen 
so sehr verwünschte Pflanze bildet zusammen mit dem straussblütigen 
Sauerampfer (Rumex alpinus), der Brennessel, dem äusserst stacheligen 
Cirsium spinosissimum und dem blauen, echten Eisenhut (Aconitum napel- 
lus) die sog. Lägerflora. Südlich vom Schnebelhorn wird Senecio cor- 
difolius auf allen Alpweiden in reichen Beständen angetroffen, welche 
sich schon von weitem als grosse gelbe Flächen zu erkennen geben. 
Bei uns ist die langblättrige Waldmünze (Mentha longifolia) meistens 
mit ihm verein. Im nahen Buchenwalde wächst auf trockenem 
Laube das mittlere Hexenkraut (Circea intermedia, 47). Statt dem 
Grenzgrate nun noch weiter zu folgen, biegen wir bei der kleinen, 
beschindelten Hütte links ab und umgehen den Rasenhügel Hirzegg. 
Zahlreich verireten sind hier der Kreuzenzian (Gentiana cruciata), die 
stengellose Distel (Cirsium acaule) und die weisse Silberdistel (Carlina 
acaulis). Letztere ist wegen ihrer glänzenden, sternförmigen Hülle, die 
als extrafloraler Schauapparat auftritt, eine beliebte Zierpflanze im 
Trockenbouquet. Die Hülle ist hygroscopiseh, d. h. sie schliesst sich 
beim feuchten Wetter und öffnet sich beim erwärmenden Sonnenstrahl. 
Etwas im Walde versteckt, am stark durchfurchten Abhange, stehen 
ca. fünf kräftige Stöcke der rotbraunen Alpenrose (Rhododendron ferru- 
gineum, 5%), die erst in jüngster Zeit — hier an dieser Stelle — für 
den Kanton Zürich festgestellt wurde. Ein ähnliches, interessantes Vor- 
komnis stellt in der Nähe, in den Rothengübeln, der gelbe Enzian (Gen- 
tiana lutea, 61) dar, der auch längere Zeit im Zürcheroberlande als 
vollständig verschwunden galt. In den Alpen ist der gelbe Enzian seiner 
Wurzeln wegen sehr gesucht und durch unsinniges Ausgraben vieler- 
orts sehr decimirt worden. Leicht könnte er mit dem weissen Germer 
verwechselt werden, von dem er sich aber sofort durch die gegen- 
ständigen Blätter unterscheiden lässt. Zahlreich vertreten ist in den 
Rothengübeln eine jurassische Dolde (Seseli libanotis, 50), die ihren 
nächsten Standort erst auf der Lägern besitzt, und auch den Kantonen 
St. Gallen, Appenzell und Thurgau vollständig abgeht. Am Gipfel der 
Rothen zeigen sich Gentiana vulgaris, 62, Primula auricula, 57 und 
beim Uebergang nach Waldberg der seltene, amethystfarbene Schwingel 
(Festuca amethystina, 9). Auf einem gut im Stande gehaltenen Flur- 


(395) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 101 


wege gelangen wir über Burgstall und Hintergrund in dreiviertel Stunden 
hinunter nach dem Weiler Steg. 


b) Variante Schnebelhorn-Ragenbuch-Ohrüti-Steg (1'/ı Std.). 


Dieser bedeutend nähere Abstieg bringt uns in die wiesenreiche 
Schlucht von Vorderschür hinab. Ganz in der Nähe wachsen in einer 
kleinen Runse der gemeine Tüpfelfarn (Polypodium vulgare, 3), der 
wegen seiner süsslich schmeckenden Wurzel geschätzt ist, die Hirsch- 
zunge (Scolopendrium vulgare, 1), der zerbrechliche Blasenfarn (Cystop- 
teris fragilis) und die rot blühende Mondviole. Oberhalb Bärloch, welcher 
Name noch recht eigentlich an die einstige Zeit der Bären erinnert — in 
der Tat wurde auch hier in der Nähe bei Steg im Jahre 1532 von drei 
ehemaligen Conventualen des Klosters Rüli der letzte Bär im Kanton 
Zürich erlegt (vide p. 1188 [262]) — sind in den Bergwiesen wiederum 
reichlich vertreien : Pinguicula alpina (70), Homogyne alpina und in 
der Nähe Polygonatum verticillatum. In einer Hecke oberhalb Fülli- 
weid vegetirl die europäische Haselwurz (Asarum europæum). die jeden- 
falls früher officinell war, das Christophskraut (Acta spicata), das 
Maienriesli u. s. w. In weitem Bogen führt die Strasse über dem wild 
zerklüfteten Frühtobel hin, an dessen Rande wir wiederum Primula 
auricula (37), Carex sempervirens (13), Globularia cordifolia (71) und 
Potentilla caulescens (37) antreffen. Von Sträuchern frappirt uns die 
Stechpalme (Jlex aquifolium), die hier in anssehnlichen Bäumen, mit 
Früchten und mit lorbeerartigen, ganzrandigen Blättern behangen, vor- 
kommt. Aehnlich dem Maulbeerbaum (Sorbus aria) wird Ilex im Zür- 
cheroberlande auch als Weihnachtsbaum benützt. Vereinzelt erscheint 
an den felsigen Abhängen die eiblättrige Felsenbirne (Amelanchier 
ovalis) und auf den trockenen, felsigen Strassenrändern überall das 
zierliche Blaugras (Sesleria cerulea). Von Ohrüti weg folgen wir der 
Talstrasse bis Steg, ohne noch viel neues, noch nicht bekanntes zu 
entdecken. 

Reichlich mit Beute beladen verlassen wir um 8 Uhr in Steg das lieb- 
liche Zürcheroberland, um auf den gleichen Wege wie auf der Hinfahrt 
frohgemut die Capitale Zürich zu erreichen. 

Am besten wird die oben erwähnte Excursion Ende Juni oder Anfangs 
Juli ausgeführt; will man nur rein alpine Vertreter sammeln, so bota- 
nisirt man am günstigsten Ende Mai. 

Von andern botanisch lohnerden Excursionen darf die folgende auch 


102 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SÉR.). ® (396) 


empfohlen werden : Gibswil (oder Wald)-Oberegg (etwas steil)-Scheid- 
egg, dann hinunter nach der Wolfsgrub, über die Pooalp zur Hand und 
hinauf durch das Trümmerfeld des abgebrochenen Berges zur Kreuzegg, 
welche dem Schnebelhorn noch zahlreiche alpine Typen (Veronica fruti- 
culosa und aphylla, Ranunculus montanus, Crocus vernus, Salix reticu- 
lata, Cirsium spinosissimum) voraus hat. Der Abstieg kann durch’s 
Goldingertal nach Wald (2 Stunden) oder durch’s Steinthal nach Wattwil 
(1’/s Stunden) genommen werden. — Das Hörnli, weniger reichhaltig, 
besitzt an der Nordwestseite an etwas schwer zugänglichen Orlen seine 
alpinen Kinder. Von der Station Steg aus lässt sich das Hörnli leicht 
in einer Stunde ersteigen. — Interessant ist auch die Umgebung des 
Bichelsees, sowie der Haselberg, weniger dagegen der Schauenberg. Am 
Bi.helsee wächst unter anderm Orchis Trauensteineri, Lysimachia thyrsi- 
flora, Carex paradosa, filiformis und Buxbaumü u. Ss. w. 


Standortsverzeichnis. 


In dieses Verzeichnis sind in erster Linie glaciale Relictpflanzen mit 
beschränkter Verbreitung aufgenommen worden. Nebenbei fanden auch 
noch einige sellenere postglacial eingewanderte Species Berücksichti- 
gung. Die in dem Verzeichnis jeweils der Art beigegebene Nummero 
stimmt mit den Zahlen auf der am Schlusse der Arbeit beigegebenen 
Standortskarte überein. 


1. Scolopendrium vulgare Sm. 12. Rhynchospora alba Vahl 

2. Asplenum viride Hudson 13. Carex sempervirens Vill. 

3. Polypodium vulgare L. 14. Carex ferrüginea Scop. 

%. Botrychium lunaria Sw. 15. Veratrum album L, 

5. Lycopodinm selago L. 16. Iris pseudacorus L. 

6. Lycopodium annotinum L. 17. Cœloglossum viride (L.) Hartm. 
7. Selaginella selaginoides Link 18. Gymnadenia albida (L.) Rich. 
8. Poa alpina L. var. vivipara L. 19. Nigritella angustifolia Rich. 
9. Festuca amethystina L. 20. Goodyera repens R. Br. 

10. Festuca siloatica Vill. 21. Salix retusa L. 
41. Trichophorum alpinum (L.) Pers. 22. Thesium tenuifolium Sauter 


(397) 
93. 
24. 
25. 
). Stellaria nemorum L. 
. Helleborus viridis L. 
. Aconitum napellus L, 


Thesium pratense Ehrh. 
Rumex arifolius All. 
Polygonum vipiparum L. 


Ranunculus montanus Willd. 


. Ranunculus alpestris L, 

. Dentaria polyphylla W. et K. 
. Lunaria rediviva L. 

3. Sedum atratum L. 

4. Saxifraga aizoon Jacq. 

5. Saxifraga mutata L. 

. Sorbus hybrida L. 

. Potentilla eaulescens L. 

. Potentilla aurea L. 

. Sieversia montana KR. Br. 

. Dryas octopetala L. 

. Alchimilla alpigena Buser 

. Cotoneaster tomentosa (Ait.) Lindl. 
3. Trifolium badium Schreb. 

. Geranium silvaticum L. 

. Viola biflora L. 

. Epilobrum trigonum Schrank 
. Circea intermedia Ehrh. 

. Cherophyllum Villarsii Koch 
. Pleurospermum austriacum Hoffm. 
. Seseli libanotis Koch 

. Pirola uniflora L. 

. Pirola media Sw. 

. Rhododendron hirsutum L. 


GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 


SI SI SI SI SI SI ST ST NS SI 
S FR & D D D IS DE À Ne © 


103 


)%. Rhododendron ferrugineum L. 

. Vaccinium vitis idea L. 

. Erica carnea L. 

. Primula auricula L. 

. Primula farinosa L. 

. Soldanella atpina L. 

. Sweertia perennis L. 

. Gentiana lutea L. 

. Gentiana vulgaris (Neilr.) Beck 

. Gentiana latifolia (Gren. et Godr.) 


Beck 


. Vincetoxicum offieinale Mönch 
. Veronica teuerium L. 

. Veronica fruticulosa Jacq. 

. Veronica fruticans Jacq. 

. Bartsia alpina L. 

69. 
. Pinguicula alpina L. 

1. Globularia nudicaulis L. 
. Globularia cordifolia L. 
. Adoxa moschatellina L. 
. Valeriana montana L. 


Tozz1a alpina L. 


Campanula Scheuchzeri Vill. 


. Campanula latifolia L. 

. Senecio cordifolius Clairv. 

. Lappa nemorosa (Lej.) Körnike 
. Carduus personata Jacq. 

. Mulgedium alpinum (L.) Cass. 
. Crepis aurea (L.) Cass. 

. Hieracium villosum Jacq. 

. Lycopodium complanatum L. 


104 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22° SER.). (398) 


Litteraturverzeichnis. 


Aeppli, Aug. Erosionsterrassen und Glacialschotter in ihrer Beziehung zur Ent- 
stehung des Zürichsees. Beiträge zur geolog. Karte der Schweiz. XXXIV. Lie- 
ferung. Bern 1894. 

Ascherson, Paul. Synopsis der mitteleuropäischen Flora. 1.-12. Lieferung. 

1896-1900. 

Ascherson P. und Grebner, P. Flora des nordostdeutschen Flachlandes (ausser 
Ostpreussen). Berlin 1898. 

Beck, Günther, Ritter von Mannagetta. Flora von Nieder-Oestreich. Wien 1890 
und 1892. 

Benz, Ed. Aus Natur und Heimat. Schweiz. Lehrerzeitung, 44. Jahrgang 1899. 
No. 18, 19, 24, 27, 28, 33, 3%, 38, 41, 48 und 49. 

Berichte der schweizer. botanischen Gesellschaft. Heft I-X. 

Bosshard, A. Das zürcherische Oberland. Jahrbuch des S.A.C. 1895. Bd. XXXI. 

Bernoulli, Carl Gustav. Die Gefässkryptogamen der Schweiz. Basel 1857. 

Beyer, R. Ergebnisse der bisherigen Arbeiten bezüglich der Ueberpflanzen aus- 
serhalb der Tropen. Separatabdruck aus den Abhandlungen des botan. 
Vereins der Provinz Brandenburg. Bd. XXX VII. 

Beyer, R. Europäische Ueberpflanzen. Naturwissenschaftliche Wochenschrift. 
Bd. XII, No. 3. 1897. 

Buser, R. Notes sur plusieurs Alchimilles critiques ou nouvelles. Distribuées en 
1892 et 1893 dans la Flora selecta de M. Ch. Magnier. 

Buser, R. Alchimilles nouvelles françaises. Genève 1893. 

Buser, M. Notes sur quelques Alchimilles critiques ou nouvelles. Grenoble 1891. 

Buser, R. Alchimilles valaisannes. Zurich 1894. 

Buser, R. Zur Kenntnis der schweizerischen Alchimillen. Berichte der schweiz. 
botan. Gesellschaft. Heft IV. Bern 1894. 

Briquet, John. Les colonies végétales xerothermiques des Alpes lémaniennes. 
Extrait du Bulletin de la Société murithienne, fascicule XX VIII. Lausanne 
1900. 

Briquet, John. Monographie du genre Galeopsis. Bruxelles 1893. 

Christ, H. Das Pflanzenleben der Schweiz. Zürich 1882. 

Christ, H. Ueber afrikanische Bestandteile in der Schweizer Flora. Bern 1896. 

Christ, H. Die Alpenflora. Jahrbuch des S. A. C. Zweiter Jahrgang 1865. 

Christ, H. Die Rosen der Schweiz. Basel 1873. 

Christ, H. Beiträge zur Krytogamenflora der Schweiz. Bd. I, Heft2. Die Farn- 
kräuter der Schweiz. Bern 1900. 

Cottet, Michel et Castella, Francois. Guide du botaniste dans le canton de Fri- 
bourg. Fribourg 1891. 

Culmann, Paul. Verzeichnis der Laubmoose des Kantons Zürich. Mitteilungen 
der naturwissenschaftlichen Gesellschaft Winterthur. Heft II. 1901. 


(399) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 105 


De Gandolle, Alph. Origine des plantes cultivées. Paris 1886. 

Dietrich, Kaspar. Beitrag zur Kenntnis der Insektenfauna des Kantons Zürich. 
(Käfer.) Neue Denkschriften der allgemeinen schweiz. Gesellschaft für die 
gesammten Naturwissenschaften. Bd. XXI (1865). 

Ducommun, J. C. Taschenbuch für den schweizerischen Botaniker. Solothurn 
1869. 

Durand, Th. et Pittier, H. Catalogue de la Flore vaudoise. 1882. 

Dörfler, J. Herbarium normale. Schedæ ad Centuriam XXXVH. Vindobonæ 
1898. 

Egli, J.J. Nomina geographica. Zweite Auflage. Leipzig 1892. 

Engler, A. Monographie der Gattung Saxifraga L. Breslau 1872. 

Escher, von G. Memorabilia tigurina. Heft VI. Zürich 1870. 

Fankhauser, J. Die Kolonie von Alpenpflanzen auf dem Napf. Mitteilungen der 
naturforschenden Gesellschaft in Bern aus dem Jahre 1891. 

Favre. Carte des anciens glaciers de la Suisse. Feuille IN. 

Focke, W. O0. Synopsis Ruborum Germaniæ. Bremen 1877. 

Franzoni, Alberto. Le piante fanerogame della Svizzera insubrica. Zurigo. 

Früh, J. Der postglaciale Löss im St. Galler Rheintal mit Berücksichtigung der 
Lössfrage im Allgemeinen. Vierteljahrschrift der naturforschenden Gesell- 
schaft in Zürich. 1899. 

Fischer, L. Verzeichniss der Phanerogamen und Gefässkryptogamen des Berner- 
Oberlandes und der Umgebungen von Thun. Bern 1862. 

Fischer, L. Flora von Bern. Bern 1897. 

Fesischrift der Sektion Bachtel des S. A. C., 1872-1896 ; herausgegeben zur 
Feier ihres 25jährigen Bestandes. Rüti 1897, 

Gander, P. Martin. Flora Einsiedlensis. Einsiedeln 1888. 

Garcke, Aug. Illustrirte Flora von Deutschland. Berlin 1895. 

Geologische Karte der Schweiz. Bl. IV und IX. 

Geilfuss, G. Das Tösstal. Europäische Wanderbilder No. 14. 

Geikie, James. The Great ice Age. 1894. 

Gremli, Aug. Excursionsflora für die Schweiz. Aarau 1896. 

Gremli, Aug. Neue Beiträge zur Flora der Schweiz. Heft I-V. 1880-1890. 

Gutzwiller, A. Beiträge zur geologischen Karte der Schweiz. XIV. Lieferung. 
Bern 1877. 

Gutzwiller, A. Das Verbreilungsgebiet des Säntisgletschers zur Eiszeit. Bericht 
über die Tätigkeit der st. gallischen naturwissenschaftlichen Gesellschaft 
während des Vereinsjahres 1871-72. St. Gallen 1873. 

Godet, Ch. H. Flore du Jura. Neuchätel 1852. 

Gaudin, J. Synopsis Floræ Helveticæ. Turici 1836. 

Heer, J. C. Der Bachtel. Zweite Auflage. 1893. 

Heer, Oswald. Die Urwelt der Schweiz. Zürich 1883. 

Heer, Oswald. Die Käfer der Schweiz. Neue Denkschriften der allgemeinen 
schweiz. Gesellschaft für die gesammten Naturwissenschaften. Bd. II (1838) ; 
Bd. IV (1840) ; Bd. V (1844). 


» 
106 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (400) 


Heer, Oswald. Eröffnungsrede bei der 48. Jahresversammlung der schweiz. 
naturforschenden Gesellschaft in Zürich. 186%. 

Hegetschweiler, Joh. Flora der Schweiz. Zürich 1840. 

Heim, Alb. Handbuch der Gletscherkunde. Stuttgart 1885. 

Heim, Alb. Die Geologie der Umgebung von Zürich. 

Hellwig, Franz. Ueber den Ursprung der Ackerunkräuter und der Ruderalflora 
Deutschlands. I. und IT. Teil. In Engler’s botan. Jahrbüchern. Bd. VII. 
Leipzig 1886. 

Henne-Am Rhyn, Otto. Orts-Lexikon der Kantone St. Gallen und Appenzell. 
St. Gallen 1868. 

Höck, Fr. Begleitpflanzen der Buche. Separatabdruck. Botan. Centralblatt 1892, 
No. 50. 

Höck, Fr. Die Allerweltspflanzen in unserer heimischen Phanerogamen-Flora. 
Deutsche botanische Monatschrift. 1899. 

Höck, Fr. Die Pflanzen der Kunstbestände Norddeutschlands als Zeugen für die 
Verkehrsgeschichte unserer Heimat. Stuttgart 1900. 

Höck, Fr. Kräuter Norddeutschlands. Engler’s botan. Jahrbücher. Bd. XXI. 
1896. 

Jaccard, Henri. Catalogue de la Flore valaisanne. Zurich 1895. 

Jakowatz, A. Die Arten der Gattung Gentiana, Sect. Thylacites Ren. und ihr 
entwicklungsgeschichtlicher Zusammenhang. Wien 1899. 

Keller, Rob. Aus der Urwelt Winterthurs. Heimatskunde von Winterthur und 
Umgebung. Winterthur 1887. 

Keller, Rob. Flora von Winterthur. I. Teil, Winterthur 1891. II. Teil, Win- 
terthur 1896. 

Keller, Rob. Wilde Rosen des Kantons Zürich. Botan. Centralblatt. Bd. XXXV. 
1888. 

Keller, Rob. Die wilden Rosen der Kantone St. Gallen und Appenzell. St. Gallen 
1897. 

Kerner, Ant. Pflanzenleben II. 1898. 

Kerner, A. Der Einfluss der Winde auf die Verbreitung der Samen im Hoch- 
gebirge. Zeitschrift des deutschen Alpenvereins. Bd. II. Jahrgang 1870-71. 
München 1871. 

Killias, Ed. Die Flora des Unterengadins. Chur 1887, 1888. 

Knecht, S. Beiträge zu einer Flora des Kantons Thurgau. Mitteilungen der 
thurg. naturforsch. Gesellschaft. Heft IV. Frauenfeld 1879. 

Koch, Wilh. Dan. Jos. Taschenbuch der deutschen und schweizer. Flora. 
Leipzig 1896. 

Kölliker, Albert. Verzeichnis der phanerogamischen Gewächse des Kantons 
Zürich. Zürich 1839. 

Kollbrunner, E. Erhebungen über die Fischfauna und die hierauf bezüglichen 
Verhältnisse der Gewässer des Kantons Thurgau. Mitteilungen der thurg. 
naturforsch. Gesellschaft. Heft. IV. Frauenfeld 1879. 

Letsch, Emil. Die schweiz. Molassekohlen östlich der Reuss. Zürich 1899. 


(401) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 107 


Massart, Jean. La dissémination des plantes alpines. Bulletin de la Société 
royale de botanique de Belgique. Bruxelles 1898. 

Messikommer, J. Die Fundorte der erratischen Blöcke und die alten Seen im 
Bezirk Hinweil und angrenzenden Gemeinden. Manuscript. 

Messikommer, J. Die erratischen Blöcke im Zürcher-Oberland. Neue Zürcher- 
Zeilung. 1892, No. 45. 

Meyer, H. Die Orisnamen des Kantons Zürich. Mitteilungen der antiquarischen 
Gesellschaft in Zürich. Bd. VI. Zürich 1849. 

Meyer von Knonau, Gerold. Der Kanton Zürich. Bd. I und II. St. Gallen und 
Bern 1844. 

Moritzi, Alex. Die Flora der Schweiz. Zürich und Winterthur 1844. 

Moritzi, Alex. Die Pflanzen Graubündens. Neue Denkschriften der allgemeinen- 
schweiz. Gesellschaft für die gesammten Naturwissensckaften. Neuchâtel 
1839. 

Meister, Fr. Beiträge zur Kenntnis der europäischen Arten von Uiricularia. 
Genève et Bâle 1900. 

Nägeli, C. v. und Peter, A. Die Hieracien Mittel-Europas. München 1885. 

Nägeli, O. und Wehrli, E. Beitrag zu einer Flora des Kantons Thurgau. Mit- 
teilungen der thurg. naturforsch. Gesellschaft. Frauenfeld 1890. 

Nägeli, Otto und Wehrli, Eugen. Neue Beiträge zur Flora des Kantons Thur- 
gau. Sonderabdruck aus Heft XI der Mitteilungen der thurg. naturforsch. 
Gesellschaft. 

Nägeli, O. Ueber die Flora von Nord-Zürich. Berichte der schweiz. botanischen 
Gesellschaft. Heft IX. Bern 1899. 

Nägeli, Otto. Ueber die Pflanzengeographie des Thurgau. Mitteilungen der thurg. 
naturforsch. Gesellschaft. Heft XIII (1898) und Heft XIV (1899). 

Neujahrsblait der natur forschenden Gesellschaft Zürich. LV. Stück. 1853. 

Overton, E. Notizen über Wassergewächse des Oberengadins. Vierteljahrs- 
schrift der naturforschenden Gesellschaft Zürich. 44. Jahrgang. 1899. 

Pupikofer, J. A. Der Kanton Thurgau, historisch, geographisch, statistisch- 
geschildert. St. Gallen und Bern 1837. 

Rhiner, Jos. Tabellarische Flora der Schweizer Kantone. Schwyz 1897. 

Rhiner, Jos, Abrisse zur Flora der Schweizer Kantone. Dritte Serie. Berichte 
über die Tätigkeit der st. gallischen naturwissenschaftlichen Gesellschaft 
während des Vereinsjahres 1897-98. St. Gallen 1899. 

Rhiner, Jos. Abrissezurzweiten tabellarischen Flora der Schweizerkantone. Jahres- 
bericht der st. gallischen naturwissenschaftlichen Gesellschaft. 1890-1891. 

Rhiner, Jos. Erster Nachtrag zu den Waldstätter Gefässpflanzen. Schwyz 1872. 

Rickli, M. Die schweizerischen Doryenien. Berichte der schweiz. botan. Gesell- 
schaft. Heft X. 1900. 

Schröter, C. Die Alpenflora. Vortrag. Basel 1883. 

Schröter, ©. Die Flora der Eiszeit. Zürich 1883. 

Schulze, Max. Die Orchidaceen Deutschlands, Deutsch-Oesterreichs und der 
Schweiz. Gera-Untermhaus 189. 


108 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (402) 


Schinz, Haus und Keller, Robert. Flora der Schweiz. Zürich 1900. 

Siegfriedatlas. 1:25.000. Blatt 68 Turbenthal, 71 Bichelsee, 72 Wil, 211 Rus- 
sikon, 214 Sternenberg, 215 Kirchberg, 213 Pfäffikon, 216 Fischenthal, 
217 Lichtensteig, 227 Hinweil, 230 Wald, 231 Wattwil, 229 Rapperswil, 
232 Schmerikon, 233 Uznach. 

Stebler, F. G. und Schröter, C. Die besten Futterpflanzen. III. Teil. Bern 1889. 

Steiger, von Büron, Jak. Rob. Die Flora des Kantons Luzern, der Rigi und des 
Pilatus. Luzern 4860. 

Stierlin und von Gautard. Die Käferfauna der Schweiz. I. und II. Teil. Neue 
Denkschriften der allgemeinen schweiz. Gesellschaft für die gesammte Natur- 
wissenschaften. Bd. XXI (1869) und XXIV (1871). 

Studer, Julius. Schweizer Ortsnamen, ein historisch-etymologischer Versuch. 
Zürich 1896. 

Studer, B. und Escher von der Linth, A. Carte géologique de la Suisse. 

Tissiere, M. P.@. Guide du Botaniste sur le Grand Saint-Bernard. Aigle 1868. 

Troll, Joh. Conrad. Geschichte der Stadt Winterthur. Winterthur 1843. 

Walser, Hermann. Veränderungen der Erdoberfläche im Umkreis des Kantons 
Zürich seit der Mitte des 17. Jahrhunderts. Bern 1896. 

Wartmann, B. und Schlatter Th. Kritische Uebersicht über die Gefässpflanzen 
der Kantone St. Gallen und Appenzell. St. Gallen 4881-1888. 

Weber, Julius. Geologie von Winterthur und Umgebung. Winterthur in Wort 
und Bild. 1895. 

Wegelin, H. Die alten Zierpflanzen der thurgauischen Bauerngärten. Mittei- 
lungen der thurg. naturforsch. Gesellschaft. Heft XIII. 1898. 

Wehrli, Leon. Ueber den Kalktuff von Flurlingen bei Schaffhausen. Zürich 189%. 

Wettstein, Alexander. Geologie von Zürich und Umgebung. Zürich, 1885. 

Wettstein v.,. R. Die Geschichte unserer Alpenflora. Schriften des naturwissen- 
schaftlichen Vereins in Wien. Wien 1896. 

Wettstein v., R. Rhododendron Ponticum L. Sitzungsberichte der mathematisch- 
naturwissenschaftlichen Klasse der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. 
Wien 1889. 

Wettstein v., R. Die europäischen Arten der Gattung Gentiana aus der Section 
Endotricha Frel. und ihr entwicklungsgeschichtlicher Zusammenhang. Wien 
1896. 

Wetistein v., R. Untersuchungen über die Pflanzen der östreich.-ungar. Monar- 
chie. II. Die Arten der Gattung Euphrasia. Wien 1895. 

Wettsiein v., R. Monographie der Gattung Euphrasia. Leipzig 1896. 

Wirz, Joh. Die Veränderungen in der Pflanzenwelt unseres Landes unter der 
Einwirkung des Menschen. Neujahrsblatt der naturforschenden Gesellschaft 
des Kantons Glarus. Heft I. Glarus 1898. 

Wünsche, Otto. Schulflora von Deutschland. Leipzig 1892. 

Vilmorin’s Blumengärtnerei. Bd. I. und II. Berlin 1896, 


m —— ———— 


109 


LA DESTRUCTION DES ROSIERS 
EN SAVOIE 


PAR 


Alfred CHABERT 


Les rosiers sauvages, autrefois si abondants sur les coteaux et les 
montagnes des environs de Chambéry, d’Aix-les-Bains, d'Annecy, 
deviennent de plus en plus rares depuis quelques années. Si l’on y 
trouve encore les formes malingres et de petite taille qui n’émettent que 
des rameaux courts et grêles ou très épineux, en revanche on ne voit 
plus que de loin en loin les plantes à forte tige, à végétation puissante. 
Telle région qui produisait de celles-ci de nombreux buissons, n’en offre 
plus aujourd'hui que des individus rares et clairsemés. 

J'ai longtemps cherché à m'expliquer cette disparition sans pouvoir en 
distinguer la cause. La saturation du sol, comme on l’observe pour les 
Rubus devenant tout à coup très fréquents après le passage des armées 
en campagne, dans les pays qu’elles ont dévastés, puis disparaissant ou 
du moins devenant rares après quelques années, n’était pas une explica- 
tion suffisante. Le sol de nos coteaux et de nos montagnes n’a subi 
aucune altération. Les maladies parasitaires ne peuvent être incriminées 
davantage, nos rosiers sauvages n’en présentent que bien peu souvent 
dans nos pays; alors que les rosiers de nos jardins en sont fréquemment 
les victimes, et que l’on est obligé, pour les sauver, de les traiter comme 
la vigne, par le soufre et le sulfatage, et pas toujours avec succès. 

L’enigme restait indéchiffrable pour moi qui m’obstinais à la résoudre 
par la voie scientifique. La solution pourtant était bien simple ; le hasard 
me la fit connaître. Nos rosiers sauvages disparaissent parce qu'on les 
arrache pour les vendre aux horticulteurs. Dans une commune que je 
crois inulile de citer, un de ceux-ci envoyait un jeune homme de sa 
famille passer le mois d'octobre; et le jeune homme ne faisait autre 
chose que parcourir la montagne pour en rapporter les tiges susceptibles 
d’être transplantées et greffées. Il en expédia à son parent huit cents la 
première année, quatre cent cinquante la seconde, puis de moins en 
moins les années suivantes où les paysans ayant appris le bénéfice à en 
retirer, se mirent à lui faire concurrence. Mais la chose fut vite connue 
dans les communes voisines et dans toute la région. Et c’est ainsi que 


110 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (222 SÉR.). (2) 


notre flore, si riche en rosiers, il y a un demi-siècle, en est maintenant 
fort appauvrie. 

Est-ce un bien? Est-ce un mal? 

« Un mal très cerlainement, » répondront M. Crépin. M. Burnat, 
M. l'abbé Coste, M. le Docteur Pons. et avec eux tous les Rhodophiles. et 
avec eux toutes les personnes que charme la vue des fleurs d’églantine, 
c'est-à-dire presque tout le monde. 

Oui, un mal et un grand mal! comme la destruction, heureusement 
inachevée, de nos belles tulipes de la Maurienne et de la Tarentaise par 
les soins d'un grand horticulteur. 

« C’est un bien et un grand bien! » s’est écrié un de mes amis grand 
amateur des roses naturelles, mais exaspéré par la création à jet continu 
de roms nouveaux d'espèces et d’hybrides, surtout des hybrides qui 
seraient produits par plusieurs ascendants. » C’est un bien; car plus rares 
seront les rosiers, plus rares seront leurs variations, et plus restreinte 
par conséquent la fabrication de ces noms qui ne font qu’encombrer la 
science et en rendre l'étude inabordable. » 

Quoi qu'il en soit, le point important est de trouver le moyen sinon 
d’empecher.au moins de limiter la destruction de ces belles plantes. Agir 
sur les horticulteurs est impossible. Il n'en est pas un, même doublé d’un 
botaniste. que l’on pourra persuader de résister ici à l’appât du gain. là 
au désir de faire connaître ei de répandre dans les jardins de plus belles 
plantes ou des formes encore inconnues. Voyez plutôt ce qui s'est passé 
pour les tulipes de la Maurienne. 

Pourtant le moyen existe. Ce serait de donner aux gardes-forestiers la 
consigne d’empecher l’arrachement des rosiers dans les communaux et 
les bois soumis à leur surveillance. Mais cette consigne, l’observeront-ils 
el la feroni-ils observer ? 

« Peut-être, » disait Montaigne. 

Oui, peut-être! Comme la consigne relative au Cyclamen, à V Eryngium 
alpinum ei à d’autres plantes rares. Comme tant d’autres consignes 
que l’on observe rigoureusement... sur le papier et quelquefois aussi ...... 
sur le terrain. 

Les collines sèches et pierreuses des environs de Chambéry, telles que 
Bellecombetie, Saint-Baldoph, etc. étaient couvertes autrefois des buis- 
sons bas et louffus de diverses formes du Rosa graveolens dédaignées par 
les pepinieristes. Aujourd'hui ils sont devenus de plus en plus clair- 
semes. Les paysans accusent leurs épines fortes et crochues d’arracher 
la laine des brebis et ils détruisent par le feu tous ces buissons pendant 
l'hiver. C'est le même grief qui les détermine à arracher les buissons des 
R. pimpinellifolia ei spinosissima dans les pälures à moutons de la région 
montagneuse. 


111 


QUELQUES STATIONS NOUVELLES 


DES 
ae Te RME MANN GG ATS BD 
PAR 
Gustave BEAUVERD 


Carex clavæiformis Hoppe. — [Clairière des Collets, vers 
1600 m. environ, massif de la Fillière. Entièrement nouveau pour les 
Alpes d’Annecy et observé jusqu'alors sur territoire francais dans les 
Alpes Lémaniennes seulement (Dr Briquet). — 10 août 1901, leg. Beau- 
verd! 

Vitis vinifera L. — Entierement spontane dans les gorges du 
Borne, à la limite intérieure de pénétration du Pinus sylvestris, entre 
Saint-Pierre de Rumilly et le Petit Bornand (700 m. d'altitude environ), 
Alpes d'Annecy. — 22 juin 1901, Beauverd! 

Vaccinium Oxycoccos L. =- Oxycoccos palustris Pers. — 
Tourbieres des Glières, entre 1400-1500 m. environ. Nouveau pour les 
Alpes d’Annecy, et seconde station connue de cette plante dans la Haute- 
Savoie, où elle a été trouvée pour la premiere fois par M. le Dr Briquet 
aux tourbières de Somman (Alpes L&maniennes). — 3 août 1900 et 
23 juin 1901, Beauverd! 

Andromeda polifolia L. formæ latifolia Lodd. Bot. Cab. VI, 
p. 546 et revoluta Lodd. (Bot. Cab. XVII, fig. 1725). — Les deux formes 
dans les tourbières des Glières (1500 m. environ), massif de la Fil- 
liere. Nouveau pour les Alpes d’Annecy! Tres rare dans les Alpes, oü 
elle n’a été observée sur territoire francais que dans les tourbieres de 
Somman, sur Mieussy (Alpes Lémaniennes). — 23 juin 1901, Beauverd! 

Senecio cordifolius Clairv.(— S. cordatus Koch). — Val d’Ablon, 
a l’est du Mont Parmelan, massif de la Filliere (Alpes d’Annecy, Haute- 
Savoie). Station la plus austro-occidentale des Alpes françaises! 10 août 
1901, Beauverd! 

Poa cenisia All. (= P. distichophylla Gaudin). — Sentier du Freux, 
vers 1700 m. environ, Mont Soudine, massif de la Filliere. Nouveau pour 
le massif, et observé jusqu’alors dans les Alpes d’Annecy au seul massif 
des Vergys. — 24 août 1901, leg. Beauverd ! 


112 


BIBLIOGRAPHIE 


Dr G. Beck v. Mannagetta, Die Vegetationsverhältnisse der 
illyrischen Länder, begreifend Südkroatien, die Quarnero-Inseln, 
Dalmatien, Bosnien und die Herzegovina, Montenegro, Nordalbanien, 
den Sandzak Novipazar und Serbien. Un vol. grand in-8° de xv et 
536 pages avec 6 planches hors texte, 18 vignettes et 2 cartes en 
couleur (formant le volume IV de la collection de monographie 
phytogéographique Die Vegetation der Erde, de MM. Ad. Engler et 
0. Drude, Leipzig, Engelmann édit. 1901). 


La collection de monographies phytogéographiques de MM. Engler et 
Drude vient de s’enrichir d’un nouveau et superbe volume traitant de la 
végétation de l’Illyrie. L’auteur entend sous ce dernier nom, emprunté à 
la géographie antique, toute la partie nord-est de la péninsule balkani- 
que comprise entre l’Adriatique, l’Istrie, la Serbie et l’Albanie. Si un bo- 
taniste était préparé pour fournir de cette région une description exacte 
et à la hauteur de la phytogéographie moderne, c'était à coup sur le pro- 
fesseur Beck, dont les nombreux mémoires sur la flore de la Dalmatie, 
de la Bosnie et de l'Herzégovine sont universellement connus et appéciés. 
L'auteur a apporté à l'exposé de son sujet une expérience personnelle 
approfondie du terrain, une préparation scientifique de premier ordre et 
un talent d'écrivain peu commun. C’est dire que son livre doit être entre 
les mains, non seulement de tous ceux qui s’interessent à la flore de la 
péninsule balkanique en particulier, mais aussi de tous ceux qui, en gé- 
néral, s'occupent des phytogéographies méditerranéenne et alpine. Une 
première partie traite de l’histoire des recherches botaniques en Illyrie, 
avec un index bibliographique détaillé comportant plusieurs centaines de 
numéros. La seconde partie contient un abrégé de la géographie physique 
de l'Ilyrie, base de tout le reste de l’exposé. La troisième partie, de beau- 
coup la plus étendue (p. 70-417), analyse la végétation et les associations 
végétales du territoire étudié. Enfin, dans une dernière partie, nous trou- 
vons une classification systématique des flores illyriennes (p. 419-476). 

L'étude de la végétation et des associations nous paraît étre la portion 
capitale de ce volume. On y passe en revue successivement la végétation 


(2) J. BRIQUET, BIBLIOGRAPHIE. 113 


des côtes de l’Adriatique (importante source de documents sur la flore 
méditerranéenne), la végétation de la plaine et des regions montagneuses 
de l’intérieur (sérieuses contributions à la connaissance des forêts), enfin 
la végétation des hautes montagnes (étude remarquable des forêts alpes- 
tres et des associations alpines). Un chapitre peu banal se rapporte à la 
végétation sous-marine de la mer Adriatique. 

Toute cette analyse des associations est faite avec le plus grand soin et 
restera pour longtemps la source de renseignements phytogéographiques 
par excellence pour cette partie de l’Europe. Les botanistes qui ont jadis 
perdu des heures à chercher des renseignements à propos de la distribu- 
tion de groupes d’espèces dans les montagnes balkaniques sauront à 
M. Beck un gré infini d’avoir ainsi digéré et mis à leur portée le produit 
de sa vaste érudition. Les illustrations, faites d’après des photographies 
ou des dessins originaux de l’auteur, sont en général instructives et réus- 
sies. 

Les problèmes relatifs à l’origine des divers éléments de flore sont 
_ traités avec clarté mais, à notre avis, peut-être un peu sommairement et 
les solutions données par l’auteur auraient mérité d’être motivées par 
une discussion plus serrée. Mais les points dont il s’agit (rapports des 
flores orophiles illyriennes avec celles d’autres montagnes de l’Europe) 
sont de ceux sur lesquels on discute et on discutera encore longtemps, 
et cette petite remarque n’enlève rien à la grande valeur du livre de 
M. Beck que nous recommandons vivement à la lecture de tous les phy- 
togéographes. J. BRIQUET. 


Genève, 23 décembre 1901. 


3x 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 4, 31 décembre 1901. 8 


114 


SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE 


Compte remdu des séances 
PAR 


Gustave BEAUVERD 


Séance du lundi 9 décembre 1904. — Ouverte à 8 h. 35 
par M. le Prof. Ch.-Ed. Martin, Président. — Après l’énumération des 
périodiques et divers travaux d'auteurs reçu, suivi de la lecture du 
procès-verbal de la précédente séance par M. le D' Boubier, secrétaire, 
la parole est donnée à M. Paul Chenevard pour. une communication sur 
la flore du Tessin, où notre collègue a trouvé, au cours de ses herbo- 
risations de 1901, plusieurs nouveautés pour la flore de ce canton et 
parfois pour la flore suisse : 

1° Erysimum dubium DC.. plante litigieuse récoltée aux environs de 
Mendrisio, versant sud du Generoso. Sur l’un des échantillons préparés, 
M. Chenevard a noté un bon caractère différenciant les pétales de cette 
plante de ceux de l’Erysimum rhæticum, type auquel il faut rattacher 
comme variété l'E. dubium, qui en diffère surtout par la forme et la 
disposition des siliques. 

20 Biscutella cichorüfolia Lois. nouveau pour le Tessin et pour la 
Suisse, abonde dans les rochers escarpés du Generoso, près de la partie 
supérieure de la ligne du chemin de fer. 

3° A la Denta della Vecchia, notre vaillant collègue a récolté une 
variété naine et rampante de Coronilla Emerus, bien distincte du type 
par son facies réduit, ses rhizomes plus courts, ses tiges rampantes 
hautes de 10-15 centimètres seulement et ses fleurs différemment dis- 
posées ; nombreux échantillons. 

4° Sous le nom de Chærophyllum lucidum, Moretti a décrit une variété 
très vigoureuse de Ch. Cicutaria Villars ; les échantillons de cette plante 
récoltés par M. Chenevard, proviennent des chalets de Fusio, à 1200 m. 
environ, dans la Val Lavizzara, Tessin. 

5° Beaux spécimens lessinois de Centaurea axillaris, d’un aspect tout 
différent de ceux provenant du Simplon et présentés pour la comparaison. 


(29) G. BEAUVERD. SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE, 115 


6° Hypochæris glabra L., nouveau pour le territoire suisse; cette com- 
posée annuelle a toutefois été mentionnée avec doute aux environs de 
Bâle dans l’appendice de la flore suisse de Gremli (5e édition française, 
1886). 

7° Phyteuma Michelii All., forma corniculata, du Tessin. 

80 Adenophora lilüfohia, de Meride, seule station suisse de cette jolie 
Campanulacée. 

90 Leontodon autumnalis, jolie forme alpine à feuilles pennatifides. 

100 Verbascum Chaixiü, des environs de Melide, nouveau pour la Suisse ! 

11° Ceterach officinarum trifurqué (lasus). 

120 Androsace Charpentieri du Camoghé, station classique, où cette 
plante était très rare en 1901 : retrouvée. en dehors de la frontière, sur 
trois sommités de la province de Côme. 

130 Cerastium manticum, très compromis au Salvatore, se relrouve en 
abondance près de Locarno, à Taverne et à Ceneri. — 14° Myagrium 
perfoliatum, nouveau pour le Tessin. — 15° Echinops sphærocephalum, 
nouveau pour le Tessin (station du Biscutella cichorü/folia). 

Pour terminer, M. Chenevard fait cireuler un bel échantillon de Cap- 
sella Bursa-pastoris à silicules ovales, découverte récente de M. le comte 
de Solms-Laubach, de l’Université de Strasbourg. 

— Au sujel de quelques-unes des plantes présentées et plus parti- 
culièrement du Biscutella cichorüfolia, M. Casimir de Candolle se demande 
si leur présence dans ces nouvelles stations ne serait pas due à une 
cause accidentelle ? — Se basant sur la topographie de la station et sur 
le fait que la même plante se retrouve dans les montagnes du Milanais, 
M. Chenevard conclut à la spontanéité de cette espèce au Salvatore. 

M. Auguste Schmidely nous entretient de ses récoltes batologiques 
de 1901, dont il fait circuler de beaux échantillons : Rubus macrophyllus 
du Bois d’Yvres, seconde station, après celle de Pérignier, dans la Haute- 
Savoie ; — Rubus macrophyllus X flexuosus ? Bois d’Yvres; — R. cau- 
dicans X ulmifolius, Douvaine; — R. tomentosus X vestitus, les Allinges ; 
— cinq formes appartenant au Rubus teretiusculus Focke : 19 R. Menkei, 
20 R. subviscosus, 3° R. bifrons X Menkei, 4o R. apricus et 5° R. Bregen- 
siensis; — Rubus rubicondus Focke. subsp. obscurus ; — R. erythros- 
temus (nouvelle localité du canton de Fribourg !); R. pilocarpus ; — 
R. apricus du Gibloux ; Rubus pseudo flexuosus Schmidely, spec. nov. ! 
— R. Bayeri; — R. Bayeri X flexuosus ; — R. Guentheri X Villar- 
sianus ; Rubus subcordiformis Schmidely, spec. nov. ! (les Allinges): 
R. pilocarpus X Villarsianus (Aizery); — R. cæsius X allobrogicus ? 
Schmidely ; R. cæsius X pilocarpus et R. cæsius X Bregensiensis ? 


116 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (30) 


M. le Président remercie vivement l’infaligable batologue qu'est 
M. Schmidely, auquel la flore de notre région est redevable de nom- 
breuses et intéressantes découvertes. | 

M. le Prof. Dr Chodat, en présentant deux Scabiosa nouveaux pour 
la flore de la Haute-Savoie, les pachyphylla Gaud. (= 8. patens Jord.) 
el S. suaveolens Desf. — tous deux provenant des dunes de Sciez, près 
Yvoire (lac L&man) — fait remarquer, au sujet de la derniere des ces 
plantes, que les stations les plus proches de la nouvelle localité se 
trouvent soit beaucoup plus au nord (environs de Bâle) soit bien au 
sud, dans les départements de l'Isère et la rive opposée du Rhône (Ain). 
Si l’on considère d’une part la préférence exclusive du Scabiosa suaveo- 
lens pour les terrains sablonneux et d'autre part la conformation de ses 
graines pourvues de merveilleux appareils de transport par le vent, 
quoi de plus naturel que de concilier ces deux éléments du problème 
pour expliquer la présence d’une plante en des stations si éloignées les 
unes des autres dans notre pays ? 

— Passant à un autre sujet, le savant professeur nous entretient du 
développement foliaire chez Pinus silvestris, Gingko, Zea, Smilacina bifoha, 
Arum, Iris, Ricinus communis, Onobrychis, CGircæa lutetiana et les feuilles 
épineuses du Berberis communis. D’habiles dessins sur la planche noire 
ainsi qu'une belle serie de lavis illustrent ces études morphologiques 
qui aboutissent à établir que le développement des feuilles, dès l’origine, 
est en harmonie avec leur forme définitive, conclusion opposée à celle 
de la théorie admettant que la forme définitive des feuilles résulte de 
l'influence de causes extérieures. 

L'auteur de cette communication attentivement écoutée manifeste, en 
terminant, son désir de voir la science biologique se baser davantage 
sur l’étude du développement des organes et opposer aux théories com- 
pliquées la simple expression du fait, aboutissant à la loi. 

M. Casimir De Candolle ajoute encore quelques mots sur le Ricin, 
puis sur la possibilité de l’existence de deux ou plusieurs espèces de pro- 
toplasmes correspondant à autant de types primitifs de feuilles. 

Sur d’autres points, M. De Candolle n’est pas en complet accord avec 
les idées de M. Chodat, qui de son côté désirerait voir quelque lumière 
résulter de discussions contradictoires sur ce sujet. 

Vu l'heure avancée, le compte rendu mycologiqne de M. Martin est 
remis à la prochaine séance, ainsi que les communications individuelles. 

Séance levée à 10 h. 35 ; assistance : 16 membres et 2 invités. 


—0<— 


FLORA SICULA 
Deserizione delle piante vascolari sponlanee el indigenale 
in Sieilia 
PAR 


Dr M. LOJACONO POJERO 


Les volumes Ill (Calycifloræ-Gamopetalæ) et IV (Corolli- 
floræ et Monochlamydeæ) de cet ouvrage sont sous presse ; 
Messieurs les Botanistes qui désirent souscrire à ces deux 
volumes sont priés de faire parvenir leur adhésion le plus 
tôt possible à l'auteur soussigne. 
 Chacun de ces volumes est du même format que les deux 
premiers et contiendra comme eux vingt planches noires ; 
le prix de vente en est fixé à fr. 25.— et 30.— selon leur 
importance. | 


Le cinquième et dernier volume (Monocotyledonæ et 


 Cryptogamæ) paraîtra dans le courant de l’année 1902. 


D' M. LOJACONO POJERO, 
Ligre DOcENT DE BOTANIQUE A L'UNIVERSITÉ, 


Ancien Assistant au Jardin botanique de Palerme (Sicile), 
Piazza Santo Spirilo, 9. 


BULLETIN DE 4. “HERBIER BC 


SECONDE SÉRIE. 


SOMMAIRE DU N° 2. — FÉVRIER 1902. 


INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL....... 1.1.0 Nos 43 à 420 
sé Pages 
L — H. Solereder. — UEBER DIE SYSTEMATISCHE STEL- 
LUNG VON LEBECKIA? RETAMOIDES BAR........ 117 
IL — Alfred Chabert. — LES EUPHRASIA DE LA 
FRANCE (à suivre)......... N RON PRE rt 
Il. — Ch. Meylan. — RECHERCHES SUR LES NECKERA 
MENZIESII HOOK. ET. TURGIDA JUR............. 153 


IN. — Franz Stephani. —. SPECIES HEPATICARUM u 157 


V. — &@. Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 
Compte rendu de la séance du 13 janvier 1902. ........ __ 180 

\I. — Gustav Hegi. — DAS OBERE TOESSTAL UND DIE 
ANGRENZENDEN GEBIETE FLORISTISCH UND PFLAN- 
ZENGEOGRAPHISCH DARGESTELLT (suite et fin). 185 à 216 


OBSERVATIONS 
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier 
ont droit graluilement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Les abonnes sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois 
où le numéro a paru. 


RI — 


BULLETIN DE U’HERBIER BOISSIER 


SECONDE SERIE 
N° 2. 


Ueber die 


Dystemalische Stellung von Lebeokla ? Tetamoldes Ba. 


Von 


H. SOLEREDER, Erlangen. 


Gelegentlich der anatomischen Untersuchung des Blaltes bei den 
Genisteen, welche ich in letzter Zeit durch einige meiner Schüler im 
hiesigen botanischen Institute ausführen liess ', gelangte unter den 
Lebeckia-Arten des Herbarium Monacense auch das von Baillon (im 
Bulletin de la Société Linnéenne de Paris n. 56, séance du 7 janv. 1885, 
p. 445) als Lebeckia ? retamoides Bak. bestimmte Exemplar von Hilde- 
brandt n. 3534 aus Centralmadagaskar (« Nord -Betsiléo : Sirabé ; auf 
sonnigen Hügeln, August 1880 ») zur anatomischen Prüfung und erwies 
sich durch dieselbe als nicht zu Lebeckia gehörig. Der Vergleich des- 
selben mit dem Originale der genannten Art, dem gleichfalls im Central- 
madagaskar gesammelten Materiale von Baron n. 1827 (s. Baker, Con- 
tributions to the Flora of Madagascar, Part I, read Nov. 26, 1882, in 
Journal of the Linnean Society, Vol. XX, 1883, p. 123), welcher durch 
die Güte des Direktors des Kew-Herbariums. Herrn Thiselton Dyer er- 
möglicht wurde, zeigte des weiteren, dass die Exemplare von Baron und 
Hildebrandt wirklich zu derselben Art gehören und somit, dass die 


1 Eine Zusammenfassung der Ergebnisse dieser Arbeiten wird demnächst im 
Botanischen Centralblatte erscheinen. S. im übrigen G. Cohn, Vergleich. anat. 
Untersuchungen von Blatt und Axe einiger Genisteen-Gattungen aus der Sub- 
tribus der Grotalarieen, in Bot. Centralbl., Beihefie, Bd. X, 1901, p. 527 und 
p. 59% sqq. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 2, 31 janvier 1902. 9 


118 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SR.) (2) 


schon von Baker fragweise zu Lebeckia gezogene Art aus der Gattung 
Lebeckia auszuscheiden habe. Dieser Befund hat auch pflanzengeogra- 
phisches Interesse, da die Lebeckia-Arten ausser der in Rede stehenden 
und irrtümlich zu Lebeckia gezählten ausschliesslich im Kapgebiete ihre 
Heimat haben. Sohin ist nun Lebeckia wieder als eine für das Kap 
endemische Gattung anzusehen. 

Dass eine xerophile Pflanze, wie die Lebeckia retamoides, welche in 
ihrem Habitus an Saroihamnus erinnert, unter blosser Würdigung der 
exomorphen Verhältnisse rücksichtlich ihrer systematischen Stellung 
bisher nicht richtig fixiert werden konnte, darf bei dem Umstande, 
dass dieselbe « blatllos» ist oder, richliger gesagt, nur rudimentäre, 
niederblattartige Blatlorgane trägt und die Blattform bei den Papilio- 
naceen schon für die Bestimmung der Tribus von grosser Bedeutung 
ist, nicht verwundern. Es zeigte sich nun hier wiederum der Wert 
der anatomischen Untersuchung, indem es nicht unschwer war, mit 
Hilfe derselben in der Lebeckia retamoides eine neue Art der Gattung 
Tephrosia festzustellen, welche den Namen Tephrosia retamoides m. zu 
erhalten hat. 

In erster linie waren es die rundlichen, mit gelblichem, in Alkohol 
löslichem Inhalte erfüllten Sekretzellen von Mark und Rinde der Zweige!, 
dann das Auftreten kleiner keulenförmiger, meist einzellreihiger Aussen- 
drüsen in den Furchen der wie bei anderen blattlosen oder blattarmen 
Pflanzen gerillten Zweige und schliesslich auch die Ausscheidungs- 
weise des oxalsauren Kalkes, welche den Anstoss zur Versetzung gaben 
und zugleich auch den Fingerzeig, dass L. retamoides zu Tephrosia 
gehöre. Sekretzellen, wie bei L. retamoides, sind weder bei einer zu 
Lebeckia wirklich gehörigen Art, noch bei einer anderen Angehörigen 
der Genisteen-Tribus? beobachtet worden. Aussendrüsen sind nur für 
die Gattungen Adenocarpus und Melolobium aus der Tribus der Genisteen 


1 Die Sekretzellen finden sich auch in den Blüthenteilen der Pflanze, so in 
den Kelchblättern, der Staubfadenröhre und dem Fruchtknoten. Hier ist das 
Sekret in ähnlicher Weise, wie bei den Sekretzellen des Blattes von Mundulea 
suberosa Benth. (s. Weyland, Beiträge zur anatomischen Charakteristik der 
Galegeen, Diss. München, 1893, p. 51, S.-A. aus Bulletin de l’Herbier Boissier 
1893, Appendix n. 3) in Form von Harzkörnern ausgeschieden. 

? Bei den Genisteen fehlen, wie nebenbei angeführt sein mag, im Gegensatz 
zu anderen Paprlionaceen-Triben, wie z. B. den Phaseoleen, Hedysareen und 
Galegeen, auch die stets gerbstoffhaltigen und oft eiweissführenden, im getrock- 
neten Maleriale mit braunem Inhalt erfüllten Gerbstoffdioblasten fast ganz, 
nämlich abgesehen von der anomalen Gattung Goodia. 


(3) _ H. SOLEREDER. SYST. STELLUNG VON LEBECKIA? RETAMOIDES BAK. 149 


bekannt und bei diesen von ganz anderer Beschaffenheit, wie bei 
L. retamoides. Die Aussendrüsen von Adenocarpus, welche auf die 
Frucht- bezw. Fruchtknotenoberfläche beschränkt sind, bilden nämlich 
kegelförmige und vielzellige Erhebungen mit einer Drüsenzelle an 
ihrer Spitze, — die Aussendrüsen von Melolobium, welche an den 
meisten Organen auftreten, einzellige kurzgestielte Körper mit annä- 
hernd kugeligem Köpfchen, welche direkt zwischen den gewöhnlichen 
Epidermiszellen eingesetzt sind oder vielzelligen Postamenten aufsitzen. 
Der oxalsaure Kalk ist bei den zu Lebeckia gehörigen Arten und den 
mit Lebeckia nächst verwandten Genera nur in Form von kleinen nadel- 
förmigen oder prismatischen Krystallen abgelagert, während die bei 
L. retamoides angetroffenen gewöhnlichen grossen Einzelkrystalle 
fehlen :. 

Des weiteren zeigt die Zusammenstellung der bisherigen Untersu- 
chungen über die innere Struktur der Papilionaceen in meiner syste- 
matischen Anatomie der Dicotyledonen sofort, dass keulenförmige mehr- 
zellige Aussendrüsen und Sekreizellen mit harzigem Inhalte neben 
einander bei den beiden nahe verwandten Galegeen-Genera Tephrosia 
und Mundulea vorkommen, bei welchen nach Weyland (l. c.) der oxal- 
saure Kalk auch in Form der gewöhnlichen grossen Einzelkrystalle aus- 
geschieden ist. Von den beiden Gattungen ist es, wie oben schon 
gesagt wurde, Tephrosia, zu welcher die in Rede stehende Art unter 
Berücksichtigung ihrer exomorphen Verhältnisse, namentlich der Frucht- 
beschaffenheit, und zwar als Vertreter einer neuen Sektion, Sarotham- 
nopsis, zu verbringen ist. 

Der Bau der Blüthen von Tephrosia retamoides verhält sich, wie bei 
den übrigen Tephrosia-Arten : so der verwachsenblätterige Kelch, dessen 
obere zwei kleine Zähne höher als mit den übrigen verwachsen sind, 
die Form der Kronenteile und die seidenarlige Behaarung derselben, 
die Beschaffenheit des Fruchtknotens, welcher bei T. retamoides sieben 
Samenanlagen einschliesst, und auch das AndrϾcium. Dieses ist fast 
monodelphisch ; doch ist das hintere Staubblatt an der Basis etwas 
abgelöst von der Staubfadenröhre, so dass es von dieser leicht abge- 
trennt werden kann, wodurch kein allzu grosser Unterschied den 
anderen Tephrosia-Arten gegenüber besteht, für welche noch Bentham- 


! Die letzteren, von stäbchenförmiger Gestalt und genau genommen Hemitro- 
pieen, finden sich nur bei den Genisteen-Gattungen aus der Subtribus der Bossiee, 
nämlich bei Platylobium, Bossiea, Templetonia, Hovea und Goodia. 


120 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (4) 


Hooker Genera I, p. 496 ein «stamen vexillare ima basi liberum, medio 
cum cæteris ineunte anthesi plus minusve connatum, demum sæpe 
omnino solutum » angegeben wird. Auch bezüglich des Blüthenstandes 
besteht keine Verschiedenheit. Die Gesammtinflorescenzen sind traubig'; 
die Blüthen stehen zu wenigen in Büscheln beisammen. Die Uebereinstim- 
mung von Blüthe und Blüthenstand demonstriert am besten ein Vergleich 
unserer Pflanze mit der mir zur Hand gewesenen Tephrosia interrupta 
Hochst. et Steud. (Schimper n. 1546 und 34% aus Abyssinien), bei welcher 
die Blüthen nur grösser sind. Was die Frucht von Tephrosia retamoides 
anlangt, so ist zunächst anzuführen, dass dieselbe aufspringt und sep- 
tiert, sowie 5-6-samig ist, und gefächerte Hülsen auch für andere 
Tephrosia-Arten bekannt sind. Doch sind die Klappen viel derber, als 
sonst bei Tephrosia und die Scheidewände häutig. 

Mit Rücksicht auf die abweichenden Merkmale, den besonderen 
Habitus der Pflanze, der durch die Reduktion der Blätter auf starre 
linienförmige niederblatiartige Gebilde bedingt ist, das monodelphische 
Androecium und die derbe Beschaffenheit der Fruchtwandung erscheint 
es angezeigt, T. retamoides als Repräsentanten einer besonderen Sektion 
anzusehen, die den Namen Sarothamnopsis führen soll. 


Erlangen, botanisches Institut, im Oktober 1901. 


LES EUPHRASIA DE LA FRANCE 


PAR 


Alfred CHABERT 


Ces plantes ont été décrites d’apres ma collection particulière et 
d’après les nombreux herbiers qui m'ont été confiés, et aux propriétaires 
desquels je suis heureux de pouvoir exprimer ici ma vive gratitude. 
Parmi eux, ceux dont les collections m’ont fourni des documents relatifs 
aux Euphraises de la flore française sont MM. Adams, de Londres; 
Albert, de la Farlède (Var); Audigier, de Clermont-Ferrand: Barbey. de 
Valleyres, les herbiers Boissier, Reuter et Barbey ; Mlle Belèze. de Mont- 
fort-"Amaury (Seine-et-Oise); Mme B., de Wien; MM. Beauverd, de 
Genève; Berton, de Paris; Brachet, de Remollon (Hautes-Alpes); Burnat, 
de Nant-sur-Vevey (Suisse); Chodat, de Genève, herbier de l'Université 
de Genève; Coste, de Marseille; Claudin, de Paris; Davin, de Marseille, 
l’herbier de Roux, l’auteur du catalogue des plantes de Provence; 
A. Faure, de Gap; Flahault, de Montpellier, l’herbier de la Faculté des 
sciences de cette ville; Gadeceau, de Nantes: Gaillard, d’Angers, l’herbier 
de Lloyd; Gave, de Contamines-sur-Arve (Haute-Savoie); Giraudias, d’Or- 
léans; Héribaud, de Clermont-Ferrand; Hervier, de Saint-Etienne; 
Mie Humphreys, de Lyon; MM. B. de Labusquette, de Chambéry: Legré, 
de Marseille: Le Grand, de Bourges: Molinis, de Naples: Paiche, de 
Genève ; Perrier de la Bathie, d’Albertville ; Sennen, de la Nouvelle 
(Aude); Songeon, de Chambéry; Vidal, de Plascassiers (Alpes Maritimes); 
Zeppel, de Paris. 

Je dois encore des remerciements à MM. Barbey et Burnat pour les 
ouvrages qu'ils m'ont communiqués; à Mmes de S. et Wiener; à Mlles Crewe, 
F.-H., et Zoltan; à MM. Bernoulli, Daveau, Daudel, Forster, Jamiez, 
Jummet, Labat, Meles, Morice, Moritz, Pasero, Regasco, pour certaines 
plantes de France, pour les documents ou les observations dont ils 
m'ont fait part. 

Les régions sur lesquelles j’ai pu donner le plus de détails sont : la 


122 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21€ SÉR.). (2) 


Savoie que j'ai explorée pendant vingt-cinq ans, et dont mes amis, 
MM. Songeon et Perrier de la Bathie ont étudié les Euphraises d’une 
manière spéciale ; le Dauphiné, où j’ai beaucoup herborisé, et pour lequel 
j'ai pu consulter, grâce à M. Vidal son propriétaire actuel, l’herbier du 
chanoine P. Faure, le directeur de la Sociéte dauphinoise; l'Auvergne où 
M. le Frère Héribaud a fait d’abondantes récoltes; enfin les Alpes Mari- 
times, grâce à M. Vidal et grâce surtout à M. Burnat qui a bien voulu 
mettre à ma disposition les riches collections qu’il y a réunies depuis 
1872. L’abondance des matériaux amassés par lui pendant ces trente 
années fait de cette partie de la France une des mieux connues sous le 
rapport des plantes que nous étudions. 

Les Euphraises décrites dans ce travail appartiennent aux Euphrasie 
semicalcaratæ Benth. 

Après avoir été longtemps regardées comme de simples modifications 
d’un type unique l’E. officinalis L. ', leurs formes les plus accentuées en 
ont été peu à peu séparées comme espèces ou comme variétés par des 
botanistes de différents pays. Parmi eux nous comptons en France, dès 
1786, Lamarck ? qui décrivit l'E. alpina; en 1807, Persoon?, l'E. nemorosa; 
en 1815, De Candolle { qui, sans signaler aucune nouveauté, écrivit à leur 
sujet : « Il est probable qu'il y a dans ce groupe des espèces à établir, 
mais dont nous ne connaissons pas encore les véritables caractères. » 
Dix-huit ans plus tard, en 1833, Soyer-Willemet °, dont le travail a servi 
de base, pendant les deux tiers du siècle écoulé, à la plupart des flores 
de notre pays, distingua les E. officinalis, nemorosa et alpina avec de 
nombreuses variétés; mais ce fut à regret, car il termina en disant : 
« Peut-être serait-il plus sage de... ne considérer ces trois espèces que 
comme trois races de l’Officinalis avec leurs variétés el sous-variétés. » 
Vint en 1852 Jordan ‘ qui bouleversa toutes les idées recues parmi les 
botanistes français, fit école et dont les adeptes les plus connus furent, 
pour les plantes qui nous occupent: Reuter” en 1854-61, Martin en 1855, 


! V’E. trieuspidata L. a été aussi rapporté à l’officrnalıs. 

2 De Lamarck, Encyclopédie II, p. 400. 

3 Persoon, Synopsis plantarum 1, p. 358. 

* De Candolle, Flore française, Supplément, p. 390. 

5 Soyer-Willemet, Sur l’Euphrasia officinalis et les espèces voisines. 

5 Jordan, Pugillus plantarum novarum, Paris 1852. 

7 Reuter, Bulletin de la Société Hallerienne et Catalogue des plantes des envi- 
rons de Genève. Je cite Reuter parmi les auteurs francais, parce que son cata- 
an embrasse une partie de la flore de la Haute-Savoie. 

8 Martin in Billot, Annotations à la flore de France et d’ Allemagne; p- 147. 


(3) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 123 


Timbal-Lagrave ' en 1856, Boreau ? en 1857, Arrondeau * en 1862-63-67, 
Grenier * en 1865, Arvet-Touvet ° en 1871, pour citer ceux dont les 
diagnoses ont élé assez détaillées pour faire bien reconnaitre les formes 
qu'ils ont eu en vue. Le vague des descriptions d’autres auteurs el 
parfois leur défaut de concordance avec les échantillons distribués par 
eux ne m'ont pas permis de les citer en synonymes. Je dirai la même 
chose de Soyer-Villemet, dont plusieurs variétés ou sous-varieles me pa- 
raissent appartenir à d’autres entités que celles à quielles ont été attribuées. 

Bien peu de travaux spéciaux ont été publiés sur les Euphraises jusqu’à 
la monographie ° de M. de Wettstein parue en 1896. Cette monographie 
qui constitue un modèle en son genre par l'abondance des recherches, la 
masse des matériaux examinés, par l'originalité et la clarté des idées, 
doit être consultée par tous les botanistes qui voudront étudier ces 
micromorphes. L'année suivante, M. Townsend a publié aussi une mono- 
graphie des Euphraises des Iles britanniques *. 


L’espece chez les Euphrasia. 


Le souvenir de Jordan amène forcément une question. Toules les 
formes d’Euphrasia décrites comme espèces par lui, el avant et après lui, 
par Tenore®, Host?, Fries'°, Freyn!, Kerner'?, Townsend '*, Weit- 
stein, etc. * constituent-elles vraiment autant de types spécifiques ? 


! Timbal-Lagrave, Diagnoses. (Il m'a été impossible de consulter ce travail). 

2 Boreau, Flore du centre de la France, éd. 3. 

8 Arrondeau, Bulletin de la Société polymathique. — Notes sur les plantes 
critiques du Morbihan. — Catalogue des plantes phanérogames du Morbihan. 

# Grenier, Flore jurassique. 

> Arvet-Touvet, Essai sur les plantes du Dauphine. 

5 v. Wettstein, Monographie der Gattung Euphrasia. — Un résumé en a été 
publié, pour les plantes de France, par M. Malinvaud, dans le Bulletin de la 
Société botanique de France, 1896, p. 721. 

7 Townsend, Monograph of the british species of Euphrasia. 

3 Tenore, Flore Napol. Prodromus, 1811. 

9 Host, Flora austriaca, 1801. 

10 Fries, Floræ Suecicæ Mantissa, 1842. — Summa veg. Scandin. 1846. 

H Freyn, in Flora, 188%. — Catalogue de la Societe helvétique pour l’echange 
des plantes, 1885. — Sched® ad Floram exsiec. austro-hungaricam, passim. — 
Verhandl. zool.-bot. Gesellsch. 1888. 

12 Kerner, in Oesterr. bot. Zeitschrift, 187%. — Schede ad Fl. exsice. austro- 
hungaricam, passim. 

1 Townsend, in Journal of Botany, 1884-90-91. — Monograph of the british 
species of Euphrasia, 1897. 

#4 Wetistein, in Oesterr. bot. Zeitschr. 1893-9%. — Monographie der Gattung 
Euphrasia, 1896. 


124 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (4) 


Je ne le crois pas. A mon avis, il n’y a pas actuellement d'espèces dans 
le sens linnéen parmi les Euphrasiæ semicalcaratæ. n’y a que des formes 
ou des races, ou pour employer un mot qui ne préjuge rien, des micro- 
morphes, dont les uns sont répandus sur une vaste surface du globe, les 
autres n’en occupent que des aires restreintes; et qui, fort différents les 
uns des autres dans certaines régions ou dans certains massifs mon- 
tagneux où ils se reproduisent sans altération, sont et se perpétuent moins 
fixes et moins distincts sur d’autres points. 

Le botaniste qui, commençant à étudier un genre à micromorphes (Rosa, 
Rubus, Hieracium, etc.), croit ne devoir rencontrer que des formes bien 
tranchées, se décourage souvent lorsqu'il constate que les diagnoses ne 
s'appliquent qu'à peu près aux individus qu'il examine. Il faut qu'il sache 
que ce cas n’est pas rare chez les Euphraises, et qu’à moins de multiplier 
presque à l'infini les noms des micromorphes, comme on le fait pour les 
roses, les ronces, etc., il se trouvera maintes fois en présence d'individus 
dont la détermination restera douteuse. Parfois ces individus seront 
imparfailement développés; parfois ce seront des hybrides; mais dans 
bien des cas le doute sera dü à la variabilité qui est l’attribut caractéris- 
iique du genre à micromorphes. Les collections faites par les botanistes 
qui n'ont pas encore étudié le genre sont fort instructives à cet égard, 
car ils recueillent tout ce qu'ils trouvent et conservent tout sans idées 
préconçues; tandis que ceux qui s’en sont occupés choisissent avec soin 
et ne rapportent le plus souvent de leurs herberisations que les échan- 
tillons conformes à l’idée qu'ils se sont faites du type. ou les échantillons 
qui s’en écartent par un caractère saillant, et non point ceux qui en 
différent par des nuances. Or ce sont les nuances qui constituent la 
grande difficulté de l’étude des micromorphes en général et des Euphraises 
en parliculier. 

Lorsque j’etudiai les Euphraises dans une région relativement res- 
treinte et que chaque année je voyais reparaître les mêmes formes sans 
modifications appréciables, lorsque j’eus réuni en herbier la presque totalité 
des soi-disant espèces européennes représentées par des individus bien 
caractérisés, je pensais avoir affaire, pour la plupart, à des espèces véri- 
tables, très voisines les unes des autres et restant distinctes dans leurs 
générations successives. Aujourd’hui après avoir passé plusieurs années 
à examiner des milliers d'individus provenant de tous les points de la 
France et de l’Europe, et des contrées du globe les plus diverses, mon 
opinion n'est plus la même. Telle plante qui reste invariable dans un 
pays. se montre plus ou moins variable dans d’autres et y présente des 


[9 DEN 


(5) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 125 


transitions vers d’autres formes. L’E. montana Jord. en est un exemple. 
La mème plante peut donc très logiquement être nommée espèce par les 
botanistes d'un pays, et sous-espèce, race on variélé par ceux d’un pays 
différent; et tous seront dans le vrai, chacun pour son pays respectif. 

« Mais. me dira-t-on, ces intermédiaires prouvent le contraire de votre 
théorie ! Ces intermédiaires sont des hybrides et par conséquent les 
témoins vivants de la fixité des types qui résistent, sans étre alteres, à 
toutes les influences extérieures en dehors de l’hybridation. » 

Il est certain que l’hybridation est aujourd’hui fort à la mode, sinon sur 
le terrain, au moins dans le monde botanique. Elle l’est tellement en 
France qu'il n’est pas rare, dans les comptes rendus des travaux publiés 
ou dans les conversations, de voir applaudir à la description d’hybrides 
nouveaux, comme à une œuvre très mériloire. Or beaucoup de soi-disant 
hybrides ne sont que des variations et pas autre chose. 

Autrefois on attribuait à l'espèce une flexibilité, une variabilité exa- 
gérée. Aujourd'hui on la lui refuse. « Cherchez la femme » disait un 
magistrat célèbre, dans les causes criminelles, sans se douter que plus 
tard il ferait école parmi les botanistes. EL de fait maintenant à la moindre 
modification que l’on observe dans une plante, beaucoup de nos confrères 
et non des moins savants, l’attribuent à une intervention adulterine, en 
cherchent l’auteur. et l’autosuggestion aidant finissent par croire l’avoir 
trouvé. 

Un des phénomènes les plus curieux de lautosuggestion en botanique 
se constate chez les auteurs qui décrivent un hybride dont l’un des 
parents n’exisie pas dans le pays. Schultz est le premier qui a ouvert la 
voie. Il détermina hybride un Epilobe de Savoie dont un seul des parents 
présumés existait dans la contrée. L'autre devait sûrement y être observé 
plus tard. Un demi siècle s’est écoulé. Le soi-disant hybride existe 
toujours, et le parent présumé fait constamment défaut. Mais ce qui ne 
fait pas défaut, ce sont les imitateurs de Schultz pour certains prétendus 
hybrides de roses et d’orchidées. 

L'on se tromperait fort si lon croyait que je nie les hybrides chez les 
Euphrasia. Leur existence ne peut être mise en doute; mais je les crois 
moins fréquents qu'on ne le dit, et j'estime que dans la plupart des cas 
la plante a varié sans aucune intervention étrangère. 

Pour se mettre à l’abri de l'erreur, MM. Townsend, Murbech, Beck. 
Wettstein qui ont fait connaitre plusieurs hybrides d’Euphrasia, ont pris 
soin de ne décrire comme tels que les individus croissant au milieu des 
parents. Cette précaution n’a pas suffi; car il est tel de ces hybrides qui à 


126 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22e SER.). (6) 


élé retrouvé plus tard avec un seul d'entre eux. l'E. Rostkoviana X versi- 
color, par exemple, etc. 

Divers botanisles, après Jordan, admettent que la culture par les semis 
est un moyen de reconnaitre la valeur spécifique d'une plante, et une 
culture de deux ou trois ans leur suffit pour cela. Que ce mode de cul- 
ture soit un bon critérium, je ne le nie pas: mais à la condition que les 
semis se fassent sur une large échelle, que la culture soit répétée pendant 
un nombre d'années bien plus grand, sur des terrains variés, sous des 
latitudes et des altitudes différentes. avec des fumures et des exposilions 
diverses ', et lorsqu'il s’agit de plantes transitoirement parasiles comme 
celles-ci, avec des espèces nourricières variées. Or cela n’a jamais été fait. 
Sans cela on arrive parfois, sans s’en douter et en se trompant soi-même 
de la meilleure foi du monde, à fixer par une culture toujours uniforme 
une variation ou une variété. comme cela se fait si souvent en horti- 
culture. 

L'espèce de Wetistein diffère de celle de Jordan, par ceci que Jordan 
croyait que l’espèce existe toujours telle qu’elle a été créée, tandis qu'il 
n'en est rien pour Wetistein. Pour lui les Euphraises actuelles dérivent 
d'espèces anciennes : Euphrasia palæo-tatarica, C. palæo-pectinata, 
C. palæo-nemorosa, C. palæo-Rostkoviana, E. palæo-alpina, E. palæo- 
tricuspidata, qui par leurs modifications successives, par leur adaptation 
aux circonstances extérieures du sol. de l'altitude, de climat, de l'exposition, 
etc. par leurs croisements fertiles et répétés, auraient donné et don- 
neraient naissance aux formes existant de nos jours. Parmi ces formes, 
les unes seraient en voie de développement, d’autres dans leur période 
d'état, d’autres enfin en voie d'extinction. Les unes et les autres seraient, 
non pas des espèces linnéennes, des espèces de premier ordre, puisque 
de celles-ci, chez les Euphraises, nous ne pouvons que supposer, mais 
non démontrer l'existence; mais des espèces dérivées. des espèces de 
deuxième ou de troisième ordre, c'est-à-dire ce que les anciens botanistes. 
suivis en cela par beaucoup de nos contemporains, nommaient des variétés. 


! Les expériences culturales de Thuret et Bornet sur un certain nombre d’Ero- 
phila de Jordan, dont les caractères ont persisté pendant plusieurs années chez 
ces plantes reproduites par semis, n’ont pas la valeur qui leur a été attribuée; 
car les conditions biologiques restaient toujours les mêmes. Ces expériences 
auraient prouvé bien davantage, si les graines de ces Erophila se reproduisant 
en Provence sans variation avaient été envoyées et cultivées dans d’autres pays 
de latitude et d'altitude diverses; et si partout les plantes auxquelles elles 
auraient donné naissance s'étaient montrées identiques. | 


(7) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 127 


Au nombre de ces espèces de deuxième ou de Lroisieme ordre de 
Wettstein, se trouvent les micromorphes résultant du dimorphisme saison- 
nier, phénomène qui n’est qu'une des variations parallèles de Duval- 
Jouve ‘. Les Euphraises soumises au dimorphisme se divisent chacune 
en deux espèces distinguées en précoce ou estivale et tardive ou aulom- 
nale. Les Euphraises précoces ont pour caractères une tige simple ou 
peu rameuse el alors seulement dans sa partie supérieure, des entre- 
nœuds plus longs que les feuilles, celles-ci plus larges, obtuses et à 
dents obtuses ou subaiguës. Les tardives, au contraire, se reconnaissent 
à leur tige ordinairement rameuse dès la base ou dans la partie infé- 
rieure, à leurs entrenœuds courts, à leurs feuilles aiguës et à dents 
aiguës. Or comme les Rhinanthus, les Euphraises de ces deux séries paral- 
lèles n’ont pas des caractères bien fixes. Sous des influences diverses de 
sécheresse, d'humidité, d'altitude, de chaleur, de gène par la végétation 
ambiante, où d’autres causes non déterminées, les individus d’une série 
se modifient dans le sens de l’autre série, et les transitions de l’une à 
l’autre ne sont pas rares. Les E. montana et Rosikoviana en sont des 
exemples, comme les suecica et stricta, etc. 

Les Euphraises de France soumises au dimorphisme saisonnier sont : 
E. Rosikoviana Hayne dont la forme précoce est. E. montana Jord. 


E. hirtella Jord. » » » . E. hirtella lepida A. 
Chab. 
E. stricta Host. ) » » . E. suecica ” Murb. et 
4 Wettst. 
E. tatarica Fisch. » » » . E. Bicknelli Wettst. 
E. brevipila Burn. et Greml. » » . E. tenuis (Brenn.) 
E. curta Fr. ) » . E. cœrulea* Tausch. 
E. nemorosa Pers. » » . E. nemorosa vernalis 
A. Chab. 


et peut être aussi : 

E. salisburgensis Funck. RES » E. Perrieri A. Chab. 
Par leur tige simple ou rameuse dans la nö supérieure, leurs entre- 

nœuds plus longs que les feuilles, celles-ci à dents obtuses, les Euphraises 

précoces ont entre elles une grande ressemblance, comme aussi avec 

certains individus des formes constituant une troisième série caractérisée 


1 Duval-Jouve, Les variations parallèles des types congénères, in Bulletin de 
la Société botanique de France, 1865, p. 196. 
? et ?® Les E. suecica et cœrulea n'ont pas été observées en France. 


128 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (8) 


par les tiges simples ou rameuses tantôt au-dessous tantôt au-dessus du 
milieu, et par les feuilles caulinaires à dents obtuses, ou les moyennes 
à dents obtuses, les supérieures à dents subaiguës, telles que les C. picta 
Wimm., cebennensis Mari. Rosikoviana cantalensis A. Chab., etc. 

Les caractères distinctifs des Euphraises précoces et des tardives sont 
trop peu stables pour mériter de les distinguer comme espèces. Elles figu- 
reront donc l’une auprès de l’autre pour chaque type dans mes diagnoses. 

À chacune de ses espèces d’Euphrasia de deuxième et de troisième 
ordre, M. de Wetistem donne un nom spécifique, conformément à la 
tendance qui tend à se répandre de plus en plus parmi les botanistes de 
l'époque actuelle et qui consister à nommer spécifiquement chaque forme 
pouvant être distinguée. Les uns, considérant les micromorphes comme 
étant d’egale valeur, les affublent tous d’un nom d’espèce: ce sont pour 
les Euphraises, Jordan, Reuter, Timbal-Lagrave, Grenier, Kerner, Freyn. 
Wettstein, etc. Les autres, croyant à la subordination des formes, admet- 
tent peu d'espèces et rangent les formes au-dessous d'elles dans un ordre 
hiérarchique, dont les différents degrés sont désignés, selon les auteurs, 
par les mois de sous-espèces, de variétés, races, sous-variétés, formes, etc. 
Soyer-Willemet, Gaudin, Gremli, Favrat, Wimmer. Tausch, Wallroth. 
Koch, Gareke, Cosson, de Brébisson et un grand nombre des auteurs 
français sont plus ou moins partisans de cette méthode. 

Le nombre des formes à admeltre comme distinctes varie selon la tour- 
nure d'esprit de chaque botaniste, selon les plantes qu'il a pu observer. 
et d’après le sens diagnostique de chacun '. Les uns ont un esprit analy- 
tique. grâce auquel ils apprécient les moindres détails: les autres, un 


? Il varie aussi d’après l'état de la vision. Le botaniste herborisant qui FL 
modérément myope et ne se sert pas de lunettes, distingue mal les nuances à 
distance sur le terrain et est ordinairement linnéen, de même que le botaniste de 
cabinet atieint de presbytie ou d’hypermetropie et qui n’emploie pas de verres 
grossissants. Au contraire, la myopie permettant de percevoir avec les yeux 
seuls de fins détails anatomiques, leur fait attribuer une importance plus grande, 
et peut inspirer au savant de cabinet des opinions polymorphistes. 

Durant ma longue période d’excursionniste, J'ai maintes fois fait cette 
remarque sur mes compagnons d’herborisations; et ces années dernières, j'ai pu 
à diverses reprises diagnostiquer à distance l’état de la vision chez plusieurs de 
mes correspondants ayant cessé d’herboriser, d’après leurs opinions sur les 
Euphraises de leurs herbiers. Il est certain que l’emploi des verres grossissanls 
remet les choses au point. Mais combien de botanistes habitant de petites loca- 
lités répugnent à en faire un usage constant, croyant que l'emploi de ces verres 
fatigue les yeux, et ne sachant pas qu'il leur suffirait d’en changer les numéros 
pour pouvoir s’en servir sans dommage. 


(9) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 129 


esprit synthétique qui ne leur laisse voir que les traits généraux, l’en- 
semble de la physionomie. Il est certain que Jordan possédait à un haut 
degré la faculté de reconnaître des diflérences entre des plantes dont Gay 
et Cosson ne voyaient que les ressemblances. MM. Arvet-Touvet et Buser 
savent distinguer le premier parmi les Hieracium, le second parmi les 
Alchemilla, des formes qui à d’autres botanistes et à moi paraissent iden- 
tiques, si nous en jugeons par les échantillons nommés et envoyés par 
ces auteurs. Nous ne possédons donc pas un sens diagnoslique aussi 
raffiné que le leur à l’égard de ces deux genres. Ce sens diagnostique est 
susceptible d'éducation et de perfectionnement par l'étude analytique. 
Tel botaniste qui, examinant pour la première fois un genre à micro- 
morphes, en réduit toutes les formes à un petit nombre d’entités, arrivera 
bientôt à en discerner un nombre bien plus considérable, s’il en fait une 
étude approfondie. Il en saisira mieux les différences, et suivant la 
pente naturelle de son esprit, leur attribuera une importance plus ou 
moins grande. Les uns passeront outre, n’y voyant que les effets d’une 
variabilité exagérée; les autres accepteront ces différences comme carac- 
tères distinctifs de tout autant de types spécifiques ou de tout autant de 
formes dérivées. 

Quelle que soit la manière d'apprécier ces formes multiples, on est 
obligé, chez les Euphraises, de reconnaître que cette multiplicité, qui 
semble confuse et désordonnée au premier abord, le paraît moins à 
mesure qu’on avance dans leur étude. On finit par comprendre qu'elle ne 
l’est pas, qu’elle obéit à une loi inhérente à l’organisation du genre, loi 
en vertu de laquelle telles ou telles parties de la plante ont, dans ce genre, 
une flexibilité qu'elles n’ont pas chez d’autres genres. Cette loi a été 
formulée par Duval-Jouve dans ses Variations parallèles des types congé- 
nères. Nous en avons une manifestation, chez les Rhinanthus et les 
Euphrasia, dans les deux séries parallèles de plantes précoces et tardives; 
nous en avons une autre dans celles des plantes glanduleuses et non 
glanduleuses. J’ai cherché à classer les autres manifestations ; mes 
recherches sont encore trop incomplètes pour pouvoir être publiées. Mais 
je ne saurai trop insister pour que les études sur les micromorphes 
soient dirigées dans cette voie. 

Pour les Euphraises comme pour eux tous, la méthode de classification 
la plus naturelle serait bien la classification hiérarchique d’après la filia- 
tion, si cette filiation pouvait être établie d’une manière certaine; mais 
dans l’immense majorité des cas, c’est impossible. Ainsi on reconnait 
sans peine que les E. Rostkoviana Hayne, Schlagintweitii Weltst., mon- 


130 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (10) 


tana Jord., cantalensis A. Chab., cebennensis Mart., versicolor Kern., etc. 
dérivent d’un type unique. Mais quel est ce type? Est-il encore existant, 
ou a-t-il disparu dans la suite des âges? S’il existe encore, est-il représenté 
par une des formes citées ou par une autre non encore décrite? Nous 
en sommes pour cela réduits à des hypothèses. Aussi ces classifications 
hiérarchiques, toutes établies dans le cabinet sur la vue d'échantillons 
plus ou moins nombreux, plus ou moins complets, plus ou moins bien 
préparés et conservés, sont-elles fréquemment en désaccord avec la 
réalité des faits. Ce qui le prouve, c’est le défaut d'entente qui existe 
entre les auteurs sur l’étal civil de quantité de plantes classées successi- 
vement au gré de chacun comme espèces, sous-espèces, variétés, races, 
formes, etc. Et pourtant beaucoup de ces auteurs sont tellement con- 
vaincus d’avoir fait une œuvre méritoire, qu’ils n'hésitent pas à faire 
suivre de leurs propres noms, comme noms d’auteurs, le nom qualificatif 
de la plante, tout simplement parce qu’ils auront nommé sous-espèce ou 
forme, etc., ce qu’un autre aura désigné comme espèce, race ou variété! 

Chez les Euphraises, je ne vois la possibilité de reconnaitre la filiation 
que : 1° pour les variations, sous-variétés, lusus, etc., constitués tantôt 
par des déviations accidentelles ou individuelles, locales ou saisonnières, 
dues parfois à la nature du terrain riche ou pauvre en humus, sec ou 
humide, ombragé ou non, batlu ou non par les vents, etc., tantôt par des 
malformations, des insuffisances de développement, etc.; et 2° pour les 
variétés qui sont les formes se rattachent au type par de nombreux inter- 
médiaires et ne se reproduisant pas avec uniformité. 

Les variations, lusus, etc., ne me paraissent pas mériter d'être 
nommés. Je les indiquerai en reproduisant les noms qui leur ont été 
donnés, mais sans en créer de nouveaux, quand 1ls n’en auront pas reçu; 
car si je les reproduis, c’est pour être complet et non que j'y attache la 
moindre importance !, ces noms ne servant, à mon avis, qu'à encombrer 
la synonymie. Les variétés seront citées dans la forme habituelle. Quant 
aux micromorphes se reproduisant par les semences, présentant une 
certaine fixité au moins sur certains points de l’aire géographique qu’ils 
occupent, el correspondant pour la plupart aux espèces de deuxième ou 
de troisième ordre de Wettstein, aux sous-espèces, races, formes ou 
variétés d’autres auteurs, je me trouve dans l'impossibilité de résoudre à 


! Cette opinion n'est pas celle de tous les auteurs. Ainsi M. Christ, Fougères 
des Alpes maritimes, 1900, p. 6, dit : « Ces groupes (variétés et lusus) ont d’ail- 
leurs une grande imporlance. Ce sont probablement des points de départ pour 
des sous-espèces et espèces fulures. » | 


(11) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 131 


leur sujet la question de filiation. Je crois que, dans le plus grand nombre 
des cas, il n’y a pas de filiation entre eux, mais qu'ils derivent plus ou 
moins directement du type ancestral. Je me conformerai pourtant à l’ha- 
bitude prise de les rapporter à celui d’entre eux qui a été le plus ancien- 
nement décrit, ce rapport indiquant dans ma pensée quelquefois une 
filiation, le plus souvent une parenté plus rapprochée, une affinité plus 
grande entre eux qu'avec les autres Euphraises. Comme parmi ces micro- 
morphes, la plupart sont variables dans certaines régions et paraissent 
invariables dans d’autres, comme je manque des documents nécessaires 
pour établir le degré de fixité d’autres formes qui occupent des circon- 
scriptions bien délimitées, comme en outre je répugne autant à créer un 
vocable nouveau qu’à employer les vocables en usage et dont l'expression 
n'est pas la même pour tout le monde, je n’en emploierai aucun, et je 
resterai ainsi dans le domaine des faits en laissant les hypothèses de côté. 

Ainsi les E. Rostkoviana Hayne, campestris Jord., montana Jord, gyro- 
flexa Arv.-Touv., Schlagintweitii Wettst., cantalensis A. Chab., nebulosa 
A. Chab., versicolor Kern., constituent pour moi autant de micromorphes 
d’inegale valeur, derivant d’un même type ancestral. Ne sachant quel il 
est, jadmets pour le designer le nom le plus ancien qui est Rostkoviana 
et je décris sous ce nom le micromorphe auquel il a été attribué tout 
d’abord par Hayne, puis sous les noms d’E. Rostk. montana (Jord.), 
E. Rostk. giroflexa (Arv.-T.), E. Rosik. cantalensis A.Chab., etc., les autres 
micromorphes du même groupe, mais sans prétendre pour autant qu’ils 
soient des modifications de la plante de Hayne. La chose est certaine 
pour les montana et campestris, du moins dans quelques régions; elle est 
douteuse pour les autres formes ; mais je n’ai pas le moyen d’éclaircir ce 
doute et je n’y vois aucun intérêt pour la science. 

Quant aux types ancestraux, qui, dans les temps anciens, auraient en 
France donné naissance à nos formes actuelles, ils me paraissent avoir 
été les L. minima, Rostkoviana, stricta et salisburgensis; mais c’est là 
une hypothèse que je ne fais qu’indiquer, car il est trop facile en déve- 
loppant une hypothèse, de tomber dans le domaine de la fantaisie. 


Biologie et Morphologie. 


Elles ont été exposées avec détail par M. Wettstein dans sa Mono- 


graphie; je me bornerai donc à appeler l'attention des botanistes sur 


quelques particularités utiles à connaître, ou sur certains points où mes 
recherches m'ont mis en désaccord avec lui. 


132 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me sÉR.). (12) 


On sait que, comme les Rhinanthus, les Euphrasia sont parasites 
pendant la première partie de leur existence. Ce parasitisme, sur lequel je 
n'ai fait aucune observation spéciale, s’exerce sur les graminées, les cypéra- 
cées et peut-être aussi sur les joncées. L’E. Rostkoviana a été cultivé avec 
succès par M. de Wettstein sur les Poa annua et nemoralis et sur l’Agrostis 
vulgaris, VE. salisburgensis sur le Carex alba; Mercier a constaté le para- 
silisme de l’E. minima sur le Festuca violacea; M. Townsend a retrouvé les ; 
sucoirs de l'E. scotica sur les racines de divers Carex, au milieu desquels 
il croit; M. Regasco me dit avoir constaté le parasitisme de l’E. salisbur- 
gensis sur le Sesleria cærulæa, de l’E. hirtella sur l’Agrostis alpina ; 
Mlle Crewe. de l'E. minor sur le Trisetum distichophyllum; M. Meles, de 
VE. stricta sur un Kæleria; M. Moritz, d’une variété du Rostkoviana sur 
l'Anthozanthum odoratum. 

Tige. On a vu, page 127, que les Euphraises dites précoces ont la lige 
simple ou rameuse seulement dans la partie moyenne ou supérieure et 
les entrenœuds allongés et plus longs que les feuilles; tandis que la tige 
des Euphraises tardives ou automnales est le plus souvent rameuse dans 
la partie inférieure et ses entrenœuds courts et moins longs que les 
feuilles. Mais ces caractères n'ont rien d’absolu, pas plus chez les 
Euphrasia que chez les Rhinanthus, et l'on trouve bien des transitions. 

FeuiLzes. Chez toutes les Euphraises. les feuilles caulinaires inférieures 
ont une forme différente de la forme des moyennes et des supérieures. 
Elles sont presque toujours opposées; les colyledonaires sont arrondies 
entières et obluses, les autres spathulees, entières ou le plus souvent 
crénelées. et obtuses avec une, ou moins fréquemment deux crénelures 
de chaque côté. Les moyennes et les supérieures, qui seules offrent des 
caractères pour la systématique, sont subopposées ou alternes, obtuses et 
crénelées ou dentées à dents subaiguës chez les Euphraises dites pré- 
coces, el aiguës dentées à dents aiguës chez les tardives; quelques-unes 
de ces dernières ont les feuilles moyennes à dents obtuses ou subaiguës, 
les supérieures à denis aiguës. 

Dans toutes nos espèces, la dent terminale des feuilles et des bractées 
est moins aiguë que les dents latérales; on outre elle peut n’avoir pas 
d’arete et celles-ci en être pourvues. Dans les plantes insuffisamment 
comprimées par la dessication, il arrive parfois que les arêtes des dents 
des feuilles et des bractées se recroquevillent et se brisent. Le fait est 
facile à constater avec un verre grossissant. 

Les feuilles de toutes nos Euphraises de France sont pourvues de 
glandes sessiles siégeant entre les nervures de la face inférieure. Il n’est 


9* 


(15) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 133 


pas fait mention de ces glandes dans les diagnoses. et il importe d’en 
connaitre l’existence pour ne pas les confondre avec les poils glanduleux 
décrits. 

FLeurs. Les dernières fleurs, c’est-à-dire les fleurs les plus haut placées 
sur l’épi, sont plus petites que les autres, moins normales et sont laissées 
de côté par les diagnoses. 

Cauice. Dans la plupart des Euphraises de France, il est peu modifié 
pendant la fructification ; chez d’autres telles que l’E. pectinata, il 
s’accroit d’une manière sensible, et alors l'accroissement du tube et des 
dents est proportionnel. Il n’en est pas de même chez une espèce irans- 
caucasique : E. Alboffü A. Chab., dont les dents des calices fructifères 
s’allongent beaucoup tandis que le tube s’accroit très peu. 

CoRoLLE. Il résulte de mes observations que. chez toutes nos 
Euphraises, le tube de la corolle s’allonge pendant le temps qui s'écoule 
entre l’epanouissement et la fécondation. Cet allongement, ordinairement 
peu appréciable chez la plupart des Parvifloræ de Wetistein, est très 
évident chez ses Grandifloræ et la plupart de ses Angustifoliæ. Je dis 
« peu appréciable chez la plupart des Parvifloræ, » car plusieurs d’entre 
eux. « E. hirtella, minima, etc., ont une forme à corolle notablement 
accrescente, et les pectinata et tatarica sont décrits par lui « corolla fine 
anthesis cca. 10 mm. longa ». Chez presque toutes nos Euphraises, la 
lèvre inférieure de la corolle, lorsqu'elle est bien épanouïie, est plus on 
moins déjetée en bas; elle reste porrigée chez l'E. alpina et chez 
VE. salisburgensis Senneni. 

Poizs GLANDULEUX. On à attribué une grande importance dans la systé- 
matique des Euphraises à leur présence ou à leur absence, à tel point 
que l’on a distingué comme espèces des plantes absolument semblables. 
mais dont les unes portaient des poils glanduleux, les autres non. Les 
intermédiaires peu glanduleux ont été regardés comme hybrides. Les 
faits apportés en faveur de cette thèse me paraissent prouver tout le 
contraire. Du reste en France l'E. Rosikoviana est quelquefois presque 
complètement dépourvu de poils glanduleux et on n'arrive à en cons- 
tater de très rares qu'après un long et minutieux examen. L’E. campes- 
tris se trouve parfois aussi dans le même cas, et ces individus presque 
anadéniques croissent au milieu des individus normalement glanduleux 
auxquels ils ressemblent de tous points. 

L’hybridation aurait-elle pour effet de diminuer la longueur du stipe 
des poils glanduleux ? Quelques faits le donneraient à croire. Ainsi 
M. Murbeck, dont le talent d’observateur est connu, a nommé un 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 2, 31 janvier 4902. 10 


134 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2n€ SÉR.). (14) 


E. montana X suecica qui diffère du montana par l’indument glanduleux 
des feuilles, des bractées et des calices plus rare et surtout très court. Or 
le montana a les poils glanduleux longuement stipites et le suecica en est 
totalement dépourvu. L’E. minima X hirtella, du Fl. exsicc. austro-hung. 
n. 2617, de l’'herbier Burnat, a les feuilles et les calices couverts de poils 
glanduleux courts et non pas longs comme dans l’hirtella. 

La coloration de la corolle varie quelquefois par la dessication; il en 
est de violettes ou lilas qui deviennent bleues. Le papier employé pour 
faire sécher la plante peut être incriminé, mais pas toujours. 

La longueur de la corolle se mesure sur la région dorsale, de l’extré- 
milé inférieure du tube à l'extrémité de la lèvre supérieure. 

Nanisue. Il est fréquemment une cause d’erreur dans la determination 
des Euphraises, lorsque, arrivant en altitude à leur extrême limite de 
végélation, leur tige émet des fleurs avant d’avoir pris tout son dévelop- 
. pement et sans avoir émis ses feuilles moyennes et supérieures qui 
seules sont caractéristiques. La tige ne possède alors que les feuilles 
caulinaires inférieures qui, ainsi qu'il a été dit, sont, chez toutes nos 
espèces, arrondies ou spathulées, entières ou plus souvent crénelées avec 
une ou deux crénelures de chaque côté, et par conséquent plus ou moins 
semblables aux feuilles de l'E. minima. Les fleurs, dans ces cas, pourront 
quelquefois faire reconnaître la plante; mais on ne la distinguera bien 
qu'en examinant les individus des régions inférieures et en reconnaissant 
les transitions qui existent entre elle et eux. En herbier, la vue des 
individus nains seuls ne suffit pas pour empécher l'erreur. C’est ainsi que 
les E. nemorosa, gracilis, curta, Heribaudi, obtecta, salisburgensis ont pu 
être confondus avec le minima, plus particulièrement avec ses formes à 
fleurs blanches ou rosées. 


Diagnoses. 


Les localités citées sont celles dont j'ai vu les plantes; j’ai reproduit 
aussi, en les faisant suivre de (W.) les localités françaises indiquées 
par M. de Wettstein lorsque je n’en ai pas vu les échantillons. Les plantes 
des localités des Alpes Maritimes suivies des noms de MM. Burnat, 
Briquet, Cavillier, Thuret, Consolat, Gremli et Reuter ont été étudiées 
dans l'herbier Burnat. Lorsqu'une forme a élé aussi recueillie par l’un de 
ces botanistes sur les versants italiens des Alpes Maritimes, je la signale 
au bas de la page; on aura ainsi le tableau des Euphraises pour toute la 
région dont M. Burnat publie la flore. | 


(15) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 135 


Mes citations d’exsiccatas ne sont pas toujours conformes à celles de 
Wettstein; cela tient à ce que deux ou plusieurs formes ont été quel- 
quefois distribuées sous le même nom, et à ce que lui et moi n’avons pas 
examiné les exsiccatas dans les mêmes herbiers. 

Tantôt les formes subordonnées ont été décrites avec détail, tantôt les 
caractères ou plutôt les nuances qui les distinguent du type ont seuls été 
indiqués. Dans le premier cas, les différences ont toujours été répétées 
après la diagnose !. 


EUPHRASIA Linné Gen. plant. ed. 1, p. 184, n. 512 partim, — 
Bentham in DC. Prodr. X, p. 552-555. — Wettstein in Engler und Prantl 
Natürl. Pflanzenfam. IV Teil, Abt. 3 b. s. 100. — Wettstein Monogr. der 
Gatt. Euphrasia, p. 9. 

Herbes parasites annuelles ou vivaces à tiges simples ou rameuses. 
Feuilles opposées ou alternes, plus ou moins profondément dentées se 
transformant insensiblement en bractées. Fleurs axillaires, solitaires, 
réunies en épis ou grappes terminales. Calice tubuleux ou campanulé, 
quadrifide, à dents soudées par paire plus ou moins haut et formant ainsi 
deux lèvres latérales. Corolle à tube étroit plus ou moins rapidement di- 
laté, à limbe bilabie ; lèvre supérieure galéiforme et bilobée, à lobes plus ou 
moins réfléchis, plus rarement porrigés; lèvre inférieure trilobée. 
Etamines 4, didynames, convergeant sous le casque; anthères à loges 
distinctes, parallèles, égales et mucronées à la base, ou ayant une loge plus 
longuement mucronee, Style poilu à stigmate capité et papilleux; ovaire 
à deux loges égales ordinairement multi-ovulées. Capsule plus ou moins 
oblongue, comprimée, à déhiscence loculicide. Graines pendantes longi- 
tudinalement sillonnées. 

SECTION. Eueuphrasia Wettst. Monogr., p. 68. Feuilles crénelées ou 


1 Pendant le cours des trois dernières années, j'ai examiné les Euphraises de 
plus de quatre-vingts herbiers, et les ai renvoyées presque toutes aussitôt après 
à leurs propriétaires. On comprendra sans peine que mes idées se soient modi- 
fiées à mesure que je voyais des individus provenant de localités et de régions 
diverses, et que mes déterminations ne soient pas toujours uniformes, comme 
elles l’auraient été si j'avais pu conserver toutes ces collections jusqu'au dernier 
jour. Telle forme qui m'avait semblé différente à première vue, n’a été plus tard 
à mes yeux qu'une variation ne méritant pas d’être notée, lorsque j'ai eu cons- 
taté qu'elle n'avait aucune fixité. Telle autre forme, que des échantillons impar- 
faits ne m’avaient pas permis de reconnaître, m'a paru ensuite digne d’être dis- 
tinguée. Je ne maintiens donc que les noms et les localités citées dans ce tra- 
vail. 


136 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (16) 


dentées, à dents 1-10 de chaque côté. Anthères poilues, très rarement 
glabres. 

_ Sous-secrion. Semicalcarate Bentham in DC. Prodr. X, p. 552. — 
Wettst. Monogr., p. 68. Planies annuelles; anthères mucronées; une 
des loges des deux étamines postérieures toujours plus longuement 
mucronée. 


1. E. minima Jacq. in Schleich. Cat. helv. (1800), p. 22. — Lam. et 
DC. Fl. fr. III. p. 473. — Reut. Cat. Gen. ed. II, p. 170. — Gren. Fl. Jurass., 
p. 570. — Bor. Fl. Centre ed. III, p. 49%. — Wettst. Monogr., p. 151, 
pl. IV, fig. 223-255, pl. VII, fig. 10-14. 

Exsicc. Billot Fl. G. et G. exs. n°s 708, 708 bis, 708 ter part. — Michalet 
PI. Jura, fasc. 3, n° 114. — Schultz Herb. norm., n° 931. — Soc. dauph. 
nos 2201, 2205 part., 3832. — Magnier Fl. sel. exs. n° 3078. — Soc. 
Rochel. 564°. 

Tige dressée simple ou rameuse dans sa partie inférieure, rarement 
dans sa partie moyenne, à rameaux simples peu nombreux, verte, brune 
ou rougeälre. Feuilles et bractées tantôt glabres et couvertes sur les 
bords de soies très petites (var. Schleicheri Weltst.), tantôt plus ou moins 
couvertes de ces soies sur les deux faces. Feuilles caulinaires persistant 
ordinairement au moment de la floraison; les inférieures cunéiformes 
obovales entières ou à une crénelure de chaque côté, les autres 
obovales ou ovales à 2-4 dents de chaque côté, obtuses ou aiguës, mais 
non aristées, la terminale toujours obtuse, plus grande. Bractées ovales 
ou ovales oblongues, tantôt obtuses avec 1-3 crénelures de chaque côté, 
tantôt à 3-5 dents de chaque côté aiguës acuminées rarement aristées, la 
terminale obluse ou aiguë acuminee. Epi condensé s’allongeant peu. 
Calice non ou très peu accrescent, quelquefois enflé à la maturité, tantôt 
glabre à bords sétuleux. tantôt sétuleux sur toute sa surface, à dents 
atténuées acuminées égalant le tube. 

Corolle petite, entièrement jaune ', ou jaune avec la lèvre supérieure 
violette ou rougeätre *, ou entièrement blanche *, ou toute d’un rouge 


violet *. Capsule obovale ou ovale cunéiforme émarginée, glabrescente ou 


poilue, ciliée, dépassant ordinairement les dents du calice, quelquefois 
plus courte. 


Forma flava Gremli. 

Forma bicolor Gremli. 
Forma alba Favrat. 

Forma purpurascens Wetist. 


dm © 1 dm 


(17) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 137 


Tige haute de 1-30 cm.; calice long de rarement 3, habituellemen! 
4-5 mm.; longueur dorsale de la corolle rarement 3, plus souvent de 
6 mm.; capsule longue de 4-5 mm. 

Varıarıons. Par suite de sa dispersion sur toute l’étendue des Alpes el 
sur les chaînes de montagnes de l’Europe méridionale et de l’Europe 
moyenne ainsi que dans le nord-ouest de l’Europe et d’autre part en 
Asie mineure, l'E. minima a subi de nombreuses modifications consti- 
tuant des variations ou des variétés, et parfois dans certains massifs 
montagneux, des races qui semblent fixées. L'examen d’une foule d’indi- 
vidus de toute provenance m'a montré des transitions entre toutes, et 
j'en vois peu qui puissent être décrites à part du minima. Ses variations 
les plus fréquemment observées sont : 

1° Sous le rapport de la taille. Reuter a distingué un E. exigua 
différent du minima « par les fleurs d’un lilas-violet, les feuilles d’un vert 
noirâtre ou cuivré, les capsules dépassant le calice » selon la note 
inscrite par lui sur l'étiquette de la plante du Col de Bellino (Piemont), 
conservée dans son herbier et reproduite dans le sien par M. Burnat. 
Mais cette spécification était tellement vague dans l'esprit de Reuter qu'il 
a distribué sous ce nom d’E. exigua des individus nains des E. minima, 
salisburgensis et cuspidata. Une autre variation est I’E. minima var. 
elatior Favrat, var. maxima Schröt. 

2° Pour la forme des feuilles et des bractées : 

A. Feuilles et bractées crénelées et obtuses : E. minor Jord. — 
E. minor Favrat in herbariis pluribus. — Wettst. Monogr., p. 160. 

B. Feuilles crénelées et obtuses, bractées à dents aiguës : E. variabilis 
Freyn in sched. ad Floram exsice. austro-hungar. IV, p. 55 et sec. 
specim. orig. in H. plur. 

C. Feuilles inférieures et moyennes crénelées et obtuses, les supé- 
rieures subaiguës ou aiguës; bractées aiguës, ou aiguës acuminées : 
E. minima var. subaristata Greml. Neue Beitr. IV, p. 26. 

3° Sous le rapport de l’indument : 

A. Feuilles et bractées glabres et couvertes sur les bords de soies très 
petites : E. minima var. Schleicheri Wettst. Monogr., p. 161. 

B. Tige plus fortement pubescente; feuilles et bractées hérissées sur 
les deux faces, ainsi que les calices, de courtes soies raides et 
blanchätres: E. minima var. hispidula Favrat in Greml. Neue Beitr. IV, 
p. 126. 

Lo Sous le rapport de l’épi. Dans nos plantes de France, l’épi reste 
presque toujours court et compact; je ne l'ai jamais vu devenir lâche et 


138 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (18) 


long de 15 à 20 cm., comme dans la plante récoltée sur le mont Jaufen, 
Tyrol, que j'ai recue de M. Huter. | 

50 Sous le rapport du calice. Il est ordinairement vert ou verdâtre; 
dans les hautes régions, son tube est parfois blanc avec les nervures et 
le bord des dents verts ou purpurins ou d’un brun foncé. Le plus souvent 
il n’est pas accru par la fructification ; d’autres fois il est plus ou moins 
enflé et cela dans les plantes alpines. 

6° La corolle n’est pas ou est très peu accrescente dans les formes à 
fleurs jaunes ou chez lesquelles domine le jaune ou le pourpre. Elle est 
au contraire presque toujours manifestement accrescente dans les formes 
à fleurs blanches ou chez lesquelles la couleur blanche est prépon- 
dérante. 

7° Les élamines de l'E. minima ont le plus souvent leurs anthères 
poilues comme les autres espèces de la section Æueuphrasia. Rarement 
elles sont glabrescentes, ce qui s’observe quelquefois chez l’E. minor 
Jord. des moraines glaciaires. Plus rarement elles sont glabres, ce qui 
caractérise l’Æ. minima gymnanthera que je décris plus bas. 

8° La longueur de la capsule müre relativement à celle des dents du 
calice varie beaucoup dans nos Alpes de France, dans celles de Piémont 
ei dans les Pyrénées. La capsule est habituellement plus longue que les 
dents, quelquefois égale ou plus courte. Ces variations s’observent parfois 
parmi les plantes d’une même localité. telle que Valmeinier en Savoie, le 
Canigou dans les Pyrénées orientales. 

J'ai rangé l’E. minor Jord. parmi les variations de l'E. minima Jacq. 
En effet, d’après les échantillons de l’Herbier Perrier déterminés par 
Jordan, le minor de cet auteur est bien tel qu'il a été décrit par Grenier, 
Fl. Jurass., p. 570. « E. minima B minor, tige de 3-5 cm. filiforme, simple, 
feuilles très petites paucidentées et à dents toutes obtuses. Æ. minor 
Jord. ined.», et par Gremli Exc. fl. ed. VII,p. 319 «an einer sehr kleinen 
Hochalpinen form (v. minor Jord.) alle Blattzähne stumpf. » Or, d’apres 
les recherches que j’ai poursuivies durant plusieurs années sur les Alpes 
du Dauphiné, de la Savoie, de la Suisse et du Piémont, les individus 
pains ainsi constitués sont tantôt le premier état de la plante non encore 
complètement développée, mais possédant des bourgeons pour un accrois- 
sement ultérieur, tantôt l’ebauche en partie avortée d’une des formes du 
minima; et ce qui le prouve, c’est que l’on en trouve souvent des échan- 
tillons au milieu des leurs, lorsqu'ils croissent en touffes. La grandeur de 
la fleur varie par conséquent chez le minor Jord. Celle de ses formes où 
elle est la plus petite (longueur dorsale de la corolle 3-4 mm.), a la tige 


(19) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 139 


haute de 1-3 cm. émettant des la base plusieurs rameaux très courts, 
les feuilles et les bractées obtuses à 1-2 crénelures, 1-3 fleurs d’un blanc 
lilas et les anthères souvent glabrescentes; elle est exactement figurée 
par Wettstein Monogr., pl. VII, fig. 14, et se trouve sur les régions 
élevées des Alpes : Savoie. Haute-Savoie : Lieux rocailleux au Col du 
Four, où il était commun en 1858 (Perrier). 

Divers botanistes après Favrat, laissant la stature de côté et ne s’atla- 
chant qu’au caractère des feuilles et des bractées à dents toutes obtuses, 
donnent aussi ce nom d’E. minor Jord. aux E. minima des lieux humides 
de la région subalpine qui les ont ainsi conformées, bien que les indi- 
vidus qui les portent soient souvent luxuriants, hauts de 20-30 cm. 
fortement rameux, etc. Mais les transitions entre les minima ayant les 
dents des feuilles et des bractées obtuses et ceux chez qui elles sont 
aiguës, sont si nombreuses et si variées qu'il me paraît inutile de dis- 
tinguer par des noms particuliers les deux formes extrêmes. Du reste le 
nom de minor a été créé pour le minima par Link Handb. 3 Erk. d. 
Gew. 4, p. 514, en 1829, par conséquent trente-six ans avant Jordan. 
Il existe aussi un E. minor Dillenius Cat. pl. spont. circa Gissam nascent., 
p. 121 et App., p. 53 (1719), qui, d’après Wettstein, ne serait autre que 
l'E. gracilis Fries. 

F1. de juillet en septembre. Hab. les gazons et les rochers herbeux des 
régions alpine et subalpine, descend rarement au-dessous de 1400 mètres 
d'altitude, s’eleve jusqu’au-dessus de 3000 mètres. tout au moins dans 
les Alpes de la Savoie, du Piémont et du Dauphiné. 

Les plantes qui descendent le plus bas sont celles dont les fleurs sont 
plus ou moins colorées en jaune; tandis que, dans les grandes altitudes, 
on remarque surtout celles dont les fleurssontblanches en toutouen partie. 

L’E. minima se trouve sur toute l'étendue des Alpes francaises, sur les 
sommités du Jura, les hautes montagnes de l'Auvergne et sur les 
Pyrénées !. Il est commun sur les Alpes de la Savoie et du Dauphiné. 

Franche-Comté. Jura : Le Noirmont (Michalet). — La Döle (Reuter). 

Auvergne. Puy-de-Dôme : Puy Violent, vers 1600 m.; Mont-Dores, au 
Puy de la Perdrix et dans la vallée de Chaudefour vers 1450 m. (Heri- 
baud). Puy-de-Dôme (Héribaud, Tisseur). — Pentes du Sancy vers 1460 
(Billiet). — Cantal : Sommet du Cantalou vers 1750 m. (Héribaud) 
Sommet du Cantal (Letourneux). 


1 D’E. minima n’est pas rare dans les Alpes maritimes italiennes : la forme 
purpurascens sur les monts Scandai (Herb. Burnat). 


140 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (20) 


Provence : Basses-Alpes, Colmar (Legre), Allos (Legre, Davin), Col de 
Marinet, Col de la Noire (Vidal). — Alpes Maritimes : Val de Thorenc, 
sommet de la Selle d’Andon. entre ie Val d’Andon et le Val de Thorenc 
(Burnat), Entraunes, Gol de Sanguinieres, lac de Rabuons, la Portiolette 
(Vidal), Lac Rabuons, Alpes de Saint-Dalmas-le-Selvage, Sestrieres infé- 
rieur {Burnal). 

Roussillon. Pyrénées Orientales : Le Canigou (Sennen). 

Gascogne. Hautes-Pyrénées : Pic d’Ereslid (Jordan), Pic du Midi (Phi- 
lippe), Pic blanc, Héas, Troumouse, Gavarnie (Bordere). — Gedre (Bor- 
dere). — Barèges (Gonnet). 

Béarn. Basses-Pyrénées : Eaux Bonnes à Québotte de Balouz (Patouil- 
lard et Doassans). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : Pyrénées, Alpes, Apennins. Balkans, Norvège, 
Suède, Laponie, Asie-Mineure. 


E. minima pallida Gremli Exeurs. fl. ed. IV, p. 523, ed. VII, 
p. 319, sec. Favrat in H. B. B. 

Tige de 5-15 cm. verte, simple, débile à entrenœuds très allongés : 
feuilles caulinaires crénelées ou crénelées-dentées à 1-3 dents obtuses ou 
subaiguës, la terminale plus large obtuse; bractées à dents larges aiguës ou 
cuspidees; épi pauciflore; corolle accrescente à longueur dorsale mesurant 
tantôt 4-5 mm. au début, 6 mm. à la fin de l’anthèse, tantôt 4-6 au début 
7-9 à la fin. ayant la coloration de la corolle du Rostkoviana, c'est-à-dire : 
blanche avec la lèvre supérieure violette et striée, la gorge jaunätre et la 
lèvre inférieure tachée de jaune. Quelquefois la corolle est de couleur 
rose (Perrier in sched.) 

Fl. juillet, août. Hab. les gazons de la région alpine. Savoie. Haute- 
Savoie : Les Vaugnesins sur Thônes (Perrier). Mont Saxonnet, Mont 
Méry (Gave). — Savoie : Mont Bellachat (Songeon et Perrier).— Dauphiné. 
Hautes-Alpes : Lautaret à Prat-Brunet (A. Faure). — Provence. Alpes 
Maritimes : sur Saint-Etienne (Favrat), Sestrières inférieur (Burnat). 

Je ne sais si Gremli en a publié quelque part une description plus dé- 
taillée que dans l'ouvrage cité, où il dit simplement : «Krone ähnlich wie 
an officinalis gefärbt », et j'accepte le nom de pallida sur la foi de Favrat 
(sched. in H. B. B.). — Cette plante me paraït devoir être citée en dehors 
des variations du minima; car elle a la corolle manifestement accrescente. 


E. minima drosocalyx (Freyn). 
E. drosocalyx Freyn in Catal. Soc. Helv. pour l'échange des pl. 1885, 


(21) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 141 


p. 9, sect. specim. origin. in H. Ad., Burn., Le G., Herv., Gir. etc. — 
Wettst. Monogr., p. 169. 

Differe du pallida par les bractees et les calices hérissés de poils glan- 
duleux plus ou moins longs. 

Fl. août. Hab. gazons de la région alpine. Provence. Alpes Maritimes ’: 
pâturages sous les Aiguilles de Pelens (Briquet et Cavillier). 

La plante de cette localité a les tiges plus raides que celles du pallida 
et hérissées de longs poils blancs flexueux; l’épi est aussi plus lâche. 


E. minima gymnanthera A. Chab. 

Tige haute de 4-8 cm., rameuse dès la partie inférieure à rameaux 
étalés dressés; feuilles et bractées obtuses à 1-2 dents obtuses couvertes 
sur les deux faces de petites soies raides. Fleurs et fruits plus longs que 
les bractées. Calice fructifère enflé, à tube blanc verdâtre, à nervures 
saillantes colorées en noir ainsi que le bord des dents, tube nu dans son 
tiers inférieur, couvert de soies dans ses deux tiers supérieurs et sur les 
dents ; dents triangulaires aiguës, plus courtes que le tube. Corolle un 
peu accrescenle, mesurant à la fin de l’anthère 5-6 mm. de longueur 
dorsale; tube et lèvre inférieure jaunes; lèvre supérieure violette; 
anthères complètement glabres. Capsule égalant le calice. 

Fl. août. Hab. la région alpine. Savoie : sur une montagne de la fron- 
tiere franco-italienne, entre le Mont-Blanc et le Mont-Cenis. mais seule- 
ment sur le versant savoyard. (Mlles Crewe, F.-H. et Zoltan ?). 

J'ai décrit cetie variété avec détails, quoiqu’elle ne se distingue en 
réalité que par ses anthères glabres; mais j’ai cru devoir appeler l’attention 
sur ce fait qui est exceptionnel chez les Euphrasia de la section Eueu- 
phrasia Wetist.. toutes caractérisées, selon cet auteur, par les anthères 
poilues (Wetist. Monogr., p. 68). 


E. minima capitulata (Towns). 
E. capitulata Townsend in Journ. of. Botany, 1890, p. 19%, et mss. in 
herb. Burnat, et sec. specim. orig. in H. Burn., H. B. B., H. Le G. etc. 


! Alpes maritimes italiennes : La Rascaira, col de Druos, pres Valdieri 
(Burnat) ; Alpes de Vinadio (Regasco). 

2? Mlles Crewe, F.-H. et Zoltan, alpinistes intrépides, ont traversé onze fois en 
. 1900 cette frontière entre le Mont-Blanc et le Mont-Cenis, et chaque fois par une 
ascension differente. Des plantes recueillies par elles, cette Euphraise est la plus 
interessante. Elle avait déjà été trouvée avant elles par MM. Burnat et Cavillier 
en Suisse : Valais, descente de Chanrion sur Lancet ; août 1895. 


2. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (22) 


Tige épaisse, simple, courte, 2-5 cm. feuilles et bractées à dents obtuses. 
bractées imbriquées cachant en partie les fleurs; grappe courte et dense. 
bractées et calices couverts de poils glanduleux {res brièvement stipites, 
plante ressemblant à un petit hirtella, mais en differant par la tige et les 
feuilles dépourvues de poils glanduleux, les feuilles à dents obtuses, les 
bractées ovales en coin à la base, etc. 

Fl. août. Hab. la région alpine. Provence. Alpes Maritimes : Col de 
Jallorgues. Lac de Reculage, Col de Sautron (Vidal). La plante de 
cette dernière localité a très peu de poils glanduleux croissant parmi des 
soies courtes et nombreuses et marque la transition au minima. 

Var: Estenc à Roches grandes (Reverchon), forme présentant sur le 
dos et les bords des braclees et parfois sur les calices des poils glan- 
duleux très courts, tantôt nombreux tantôt très rares ou même manquant 
complètement. 

Bien qu'il ait été dit que, si Townsend a trouvé des différences entre 
son capitulata et VE. drosocalyx Freyn, c'est qu'il n’avait vu que peu 
d'échantillons de celui-ci, je persiste à croire différentes ces deux formes 
du minima. J'ai vu de nombreux échantillons originaux de Freyn dans 
divers herbiers : H. Burn.. H. Le G., H. Herv., H. Gir., etc., et j'ai constaté 
qu'il a donné le nom de drosocalyx au minima pallida glanduleux tel 
que je l'ai décrit. 

L’E Javalambrensis Pau Not. bot. Fl. esp. IL p. 35, sec. Willkomm 
Suppl. Prodr. Fl. hisp., p. 185, qui le rapporte au minima, est un hirtella. 
d'après les échantillons originaux de Pau conservés dans l’herbier 
Giraudias. 


E. minima Willkommii (Freyn). 

E. Willkommii Freyn in Flora 1844, p. 681. — Willkomm Suppl. Prodr. 
Fl. hisp.. p. 185. — Weltst. Monog., p. 165, pl. IV. fig. 262-265, pl. VII, 
fig. 15. 

Tige naine simple ou rameuse des la base. Feuilles caulinaires infé- 
rieures crenelees. les supérieures à 2-3 dents aiguës aristées. Braclees 
ovales arrondies profondément dentées subpinnatifides à lobes triangu- 
laires lancéolés subsétacés (Freyn). Grappe courte, dense. Corolle petite 
à lèvre supérieure violette ou lilas, à lèvre inférieure jaune striée. 

Fl. juillet, août. Hab. la haute région alpine des Pyrénées françaises et 
espagnoles. Hautes-Pyrénées : Gèdre et Pic blanc (Bordère). 

Cet E. Willkommii est une forme du minima parallèle au gyroflexa du 
Rostkoviana. ; 


(23) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 143 


Parmi les &chantillons recueillis par Boissier sur la Sierra Nevada, 
conservés dans son herbier et déterminés E. Willkommiü par Wettstein, 
il s’en trouve deux dont les bractées portent de courts poils glanduleux. 


2, E. hirtella Jord. in Reuter Comptes rendus de la Soc. Haller, IV 
p. 120 (1854-56). — Reut. Cat. Gen. ed. II, p. 169. — Gren. Fl. Jur, p. 565. 
— Wetist. Mon. p. 175, pl. IV, fig. 278-290, pl. VII, fig. 4-7. 

Exsiccatas. Billot Fl. G. et G. exs. n° 2333 ter. — Soc. Dauph. n° 530, 
part., 530 bis. | 

Tige dressée, le plus souvent raide et robuste, simple ou peu rameuse 
à rameaux partant de la partie inférieure rarement vers le milieu, à 
rameaux étalés ascendants, grisätre ou brune rarement verte, couverte de 
poils courts, crépus, réfléchis, meles de poils blancs polycellulaires allongés, 
glanduleux ou non. Feuilles et bractées d’un vert grisâtre densément 
couvertes de pelites soies blanchätres non glanduleuses et de poils glan- 
duleux longuement stipités brillants. Feuilles caulinaires opposées. les 
inférieures ovales cunéiformes, obtuses et obtusément crénelées, les autres 
largement ovales ou suborbiculaires dentées à 3-6 dents de chaque côté 
larges et subaiguës, à dent terminale aiguë. Bractées larges. plus ou moins 
imbriquées et recouvrant les calices, ovales, arrondies ou suborbiculaires 
à 4-7 dents de chaque côté aiguës plus rarement acuminées, à nervures 
de la face inférieure saillantes sur le sec. Epi d’abord condensé, s’allon- 
geant peu et restant épais et condensé au sommet. Calice peu accrescent, 
à dents ovales aiguës presque égales au tube, couvert des mêmes soies et 
des mêmes poils glanduleux que les bractées. Corolle petite, non ou peu 
accrescente, blanche striée de violet. à tube inclus, à gorge jaunâtre. à lobes 
de la lèvre supérieure denticulés, à lobes de la lèvre inférieure émarginés, 
étroits. Capsule ovale ou ovale allongée à partie supérieure parsemee de 
soies courles, à bord longuement cilié, ne dépassant pas les dents du calice. 

Tige haute de 4-20 cm.; calice long de 4-5 mm.; longueur dorsale de 
la corolle 5-7 mm.; capsule longue de 4-5 mm. 

Varıatıons. L’E. hirtella varie à feuilles et bractées vertes et parse- 
mées de soies et de poils glanduleux peu nombreux (var. subglabra Towns). 
ou dépourvu de ces poils glanduleux (var. eglandulosa Towns). Il varie 
très rarement, à poils glanduleux les uns longuement, les autres brieve- 
ment stipités ; très rarement aussi à fleurs plus grandes, la longueur dor- 

sale de la corolle mesurant 10-11 mm '. 


1 Cetle variation à grandes fleurs n’a pas été observée en France. L’herbier de 


144 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (2%) 


Fl. de juin en septembre. Hab. les prairies de montagnes où il s’eleve 
en Auvergne jusqu'a 1750 m. (Héribaud) et dans les grandes Alpes de la 
Savoie jusqu'à 3000 m. (A. Chabert). 

Savoie. Haute-Savoie : Mont-Charvin (Songeon, Perrier). Saint-Nicolas 
(Thomas). Savoie : Col de Pelouze, Pic de Scolette, vers 2900-3000 m. 
(A. Chabert), Otherant, Mont Grenier (Songeon), L’Arménaz (Chabert), 
Pralancon près les Allues, le Couard, le Col de la Lauze, entre Tignes et le 
lac de Tignes, Lanches de Belleville près Hauteluce, Mont-Drizon (Perrier). 

Dauphiné. Isère : Mont Séneppe près la Mure (Sauze), Col de l'Arc 
(Faure), Taillefer (Arvet-Touvet). — Hautes-Alpes: Lautaret (Jordan, Faure, 
Pellat, Verlot, Arvet-Touvet), Le Lauzet (Brachet), Col de Vars (Arvet- 
Touvet). Mont Morgon (Girod), La Traversette, La Grave (Mathonnet). — 
Hautes-Alpes : Monétier-les-Bains, près du Refuge Chancel (Faure). 

Auvergne. Puy-de-Dôme : Pente Est du Pic de Sancy vers 1750 mètres 
(Héribaud). — Haute-Loire : Saugnès (Bordère). 

Provence. Basses-Alpes : Allos (Legré), Col de Larche (Derbez). — Alpes 
Maritimes !: Vallon de la Madone de Fenêtre; Tête de Siruol pres St-Marlin 
Vésubie (Burnat), Sucisse (sic) sur Saint-Martin d’Entraunes (Reverchon). 
Entraunes; Saint-Etienne de Tinée à Roya et à la Pignatelle (Vidal) 
Prairies d’Esteng aux sources du Var (Burnat). 

Languedoc. Aude : montagne près du Camuzac (André). 

Gascogne. Hautes-Pyrénées : entre Luz et Cauteret (Endress). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : des montagnes du centre de l'Espagne aux Pyrénées, 
a l'Auvergne, aux Alpes de France, de Suisse, d'Italie, du Tyrol. Se 
retrouve d'après Wettstein, en Sibérie, dans la Transcaucasie, le Lazistan, 
l’Afganistan, les monts Ourals. la Mongolie chinoise et peut-être dans 
l'Amérique septentrionale. 

L’E. hirtella se distingue du minima par l’indument glanduleux, par la 
forme différente des feuilles et des bractées. elc. 


l’Université de Genève en contient un échantillon recueilli avec d’autres à fleurs 
petites, par Ayasse, à Pradaz, Val d'Aoste, Italie. J'ai encore revu dans un autre 
herbier que j'ai oublié de noter, plusieurs individus grandiflores récoltés dans 
une autre localité du Val d'Aoste. 

1 Dans les Alpes maritimes italiennes où l’hirtella se rencontre ca et là, 
M. Burnat a rapporté de la région montagneuse entre Chionea et le Col del Pizzo 
la forme glanduleuse typique et la forme non glanduleuse mélangées, et du Val 
di Pesio entre la Chartreuse et les sources du Pesio, une forme à poils glandu- 
leux longuement stipiles sur la partie supérieure de la tige près des nœuds. et 
courts et même très courts sur les bractées. 


(25) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 145 


E. hirtella polyadena (Grenier et Roux). 

E. polyadena Gr. et Roux in Gr. Fl. Jurass. p. 566 (1865). secundum 
specim. origin. in herb. Roux. 

Exsiccatas : Billot, Fl. G. et G., exsic. 2332 bis. — Soc. Rochel. 4156. 

Plante plus petite dans toutes ses parties, excepté la fleur. Tige faible, 
grêle, dressée el souvent flexueuse, simple ou pourvue tantôt d’un ou 
deux rameaux alternes, tantôt de 2-4 rameaux opposés (rarement davan- 
tage) naissant au dessous du milieu; feuilles et bractées petites, moins 
largement ovales à dents souvent moins subaiguës, les bractées moins 
densément imbriquées et les inférieures parfois pétiolulées; épi moins 
dense, plus allongé relativement à la grandeur de la plante et interrompu; 
corolle manifestement accrescente, ayant tantôt 6-8 mm. de longueur 
dorsale, tantôt vers la fin de l’anthèse 10-11 mm. et ayant alors le tube 
un peu saillant au dessus des dents du calice. 

Fl. juin septembre. Hab. les prairies marécageuses de la Provence, les 
prés boisés, les coteaux, les bois de pins des collines et des basses mon- 
tagnes du Languedoc, du Roussillon et de la Gascogne. 

Provence. Bouches-du-Rhône : Prairies marécageuses de Berre (Roux). 
Basses-Alpes : La Condamine près Barcelonnette, Taillefeu dans les prairies 
marécageuses du vallon de Sagnas, Digne (Roux). 

Roussillon. Pyrénées orientales : Prades, bois du Drazet (Guilhot et 
Foucaud), Bolquère (Sennen). — Ariège : Clot de Bayard (Guilhot). 

Gascogne. Hautes-Pyrénées : Barège (Le Grand), Arreau (Boutigny), 
Peyresoude (De Franqueville). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : France méridionale; Piémont dans le Val d'Aoste. 
à Saint-Jean (Wolf). 

La plante des prairies marécageuses est parfois un peu différente de 
celle des collines par sa tige plus dressée et rameuse à rameaux opposés, 
ses fleurs ordinairement petites; mais l’on y trouve aussi des individus à 
tige flexueuse simple ou pourvue de petits rameaux alternes et à corolles 
accrescentes, avec tous les intermédiaires. 

Ce ne peut être que par erreur que Grenier, loc. cit., dit que le C. polya- 
dena Gr. et Roux a la tige plus grosse que l'E. hirtella. J'ai vu dans divers 
herbiers plus de cent échantillons distribués par Roux, de la localité 
classique de Berre, et tous avaient la tige plus fine et plus grêle. 


E. hirtella lepida A. Chabert. 
Tige de 8-10 cm., faible, grêle, flexueuse, simple ou plus rarement 
pourvue d’un ou deux rameaux courts, naissant vers le milieu ; entre- 


146 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (26) 


nœuds très allongés et bien plus longs que les feuilles. Celles-ci petites, 
ovales-oblongues ou oblongues à 2-3 dents de chaque côté, obtuses, la 
terminale obtuse. Bractées non imbriquées au moment de la floraison, 
oblongues ou ovales-oblongues, plus courtes que les calices, à 2-3 dents 
aiguës non acuminées, Epi peu dense au début, s’allongeant, lâche et 
interrompu. Corolle blanche (sur le sec) accrescente, à longueur dorsale 
mesurant 9-10 mm. à la fin de l’anthèse, à tube dépassant longuement 
les dents du calice, à lèvre inférieure grande et notablement plus longue 
que la supérieure. Capsule finement hérissée, longuement ciliée au bord. 
dépassant les dents du calice. 

Fl. mai-juin. Hab. les marais de la région méridionale. 

Provence. Bouches-du-Rhône : Marais de Mollèges près Saint-Rémy 
(Autheman). 

L’E. lepida constitue peut-être la forme précoce de l’hirtella et s’en 
distingue au même titre que le montana du Rostkoviana, le tenuis du 
brevipila, le cærulæa du curta, etc., par la fleuraison plus précoce, la tige 
plus faible, simple ou rameuse à partir du milieu ou au-dessus, les entre- 
nœuds plus longs que les feuilles, les dents de celles-ci obtuses. Il se dis 
tingue en outre du type par les feuilles et les bractées oblongues ou 
ovales-oblongues, par le moins grand nombre des dents des feuilles et 
des bractées. par la fleur plus grande et par l’indument moins épais. 

Une quatrième forme d’E. hirtella a été recueillie par M. Vidal, dans 
les pâturages des montagnes de Beuil au Quartier, à l'altitude de 1400 m. 
(Alpes Maritimes). Tige verte, grêle, débile, haute de 10-15 cm. à entre- 
nœuds très longs dépassant plusieurs fois la feuille, couverte de longs 
poils blancs, flexueux, polycellulaires glanduleux ou non. Feuilles petites, 
peu nombreuses, ciliées sur les bords de soies raides, ovales obtuses à 
2 dents de chaque côté obtuses. Bractées non imbriquées largement 
ovales, ciliés au bord, glanduleuses à la base et sur les nervures de la 
face inférieure, à 3 dents de chaque côté, l’inferieure aiguë, les autres 
subaiguës ou obtuses. Calice à dents plus atténuées que dans V’hirtella. 
Corolle petite, de couleur citrine, avec la lèvre supérieure teintée de 
violet. Les individus recueillis sont trop peu nombreux et trop jeunes 
pour fournir les éléments d’une description complète. La couleur citrine 
de la fleur n’est pas due à une hybridation avec I’E. minima qui ne croît 
pas sur cette montagne (Vidal in litt.). Peut-être dépend-elle de l’in- 
fluence du sol. 


3. E. Rostkoviana Hayne Arzneikunde Gewächse IX Bd. Taf. 7 
(1823). — Wettst. Mon. p. 163, pl. V, fig. 301-313, pl. IX. fig. 1. — Towns. 


IN. SE Ne 
5 DRE à 


(27) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 147 


Mon. p. 37, pl. 377. — E. officinalis L. sp. 841 partim. — Auct. gallic. 
partim. — Jordan Pugillus, p. 132. — Boreau Fl. du Centre. ed. III, p. 492. 
— Reuter Cat. Genève, ed. II, p. 168. — Grenier, Fl. Jurass., p. 563. 

Exsicc. Billot Fl. Gall. et Germann. exsicc. nos 62, 2723 bis parlim, 
3871 part. — Société dauphinoise nos 1778, 1778 bis, 2983, 4990 part., 
5461 ; serie II, n° 17% part. — Fl. Sequaniæ exsice. n° 655. — Schultz 
Herb. norm. nov. ser. n° 1839. — Magnier Fl. selecta exsicc. n° 3077 
part. — Soc. Rochelaise, ns 220%, 2205 part., 3330. — Fl. exsicc. austro- 
hung, n° 150. 

Tige dressée ou ascendante, rarement simple. le plus souvent rameuse 
dans sa partie inférieure, à rameaux subopposés ascendants, parfois divisés, 
à entrenœuds courts; verte, brune ou rougeätre, couverte de petits poils 
blancs crépus renversés, et auprès de l'insertion des feuilles et des brac- 
i6es et parfois aussi sur les entrenœuds, de poils glanduleux longuement 
stipités et + flexueux. Feuilles et bractées vertes, ayant les nervures 
saillantes à la face inférieure, couvertes de petites soies raides, blanchäires, 
non glanduleuses et de poils glanduleux longuement stipités tantôt plus 
ou moins abondants, tantôt n’existant qu’à la base des bractées. Feuilles 
caulinaires inférieures cunéiformes, obtuses, à 1-2 crénelures de chaque 
côté, les autres ovales à 3-6 dents de chaque côté, aiguës, non aristées, la 
terminale aiguë acuminée. Bractées subopposées plus largement et plus 
brièvement ovales que les feuilles, à dents plus aiguës et briévement 
mucronées mais non arislees. Epi bientôt allongé et assez lâche. Calice 
non ou très peu accrescent, toujours couvert des petites soies et des longs 
poils glanduleux décrits sur les feuilles, à dents de longueur variable, 
aiguës ou aiguës acuminées. Corolle grande, accrescente, blanche ou 
rarement violette, à tube dépassant notablement le calice, à gorge jau- 
nätre, à lèvre supérieure violacée plus rarement blanche, bilobée à lobes 
émarginés ou échancrés réfléchis, à lèvre inférieure tachée de jaune, 
striée de violet, trilobée à lobes échancrés. Capsule elliptique échancrée 
egaiant ou dépassant à peine les dents du calice, briévement poilue, à 
bord ciliés de longs poils dressés. 

Tige haute de 3-35 cm. ; calice long de 5-6 mm.; corolle, longueur dor- 
sale 9-11 mm. au début de l’anthèse, 11-16 à la fin; capsule longue de 
3-6 mm. 

Variarions. L’E. Rostkoviana Hayne présente plusieurs variations sans 
fixité produites par le sol, l’altitude, etc. Ainsi chez certains individus, la 
üge et les feuilles sont dépourvues de poils glanduleux et les bractées 
n'en présentent qu'auprès de leur base; parfois ils sont très rares sur toute 


148 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (28) 


la plante, constituant ainsi la transition vers la forme qui en est com- 
plètement privée : E. Roskoviana versicolor (Kern.). Chez d’autres indi- 
vidus (Dauphiné, Alpes Maritimes) les poils glanduleux longuement 
stipités sont mélangés d’autres qui le sont brièvement. Chez d’autres 
enfin les poils glanduleux sont tous brièvement stipités. Celte variation 
a été trouvée dans les Alpes maritimes (Burnat); elle se retrouve d’autre 
part dans les Balkans (Wettst.), Serbie, localité illisible, (Adams, H. Ad.) 
et en Pologne (Wettst). Elle ne doit pas être confondue avec l'E. brevi- 
pila Burn et Gr. caractérisée par ses feuilles et ses bractées à dents 
aristées, elc. L’E. campestris Jord. variété du Rostkoviana offre aussi 
tantôt des poils glanduleux courts, tantôt des longs et des courts mélangés; 
nous verrons plus bas ses caractères. 

Dans la haute région alpine, les feuilles et les bractées et quelquefois 
aussi les calices sont bordés de noir ; on y trouve aussi ca et la des indi- 
vidus à tige naine simple, à épi court et épais, à fleurs et feuilles plus 
petites ; parfois leurs bractées supérieures sont cunéiformes. Beck, Fl. 
N. Oest. II. p. 1059, a décrit un E. Rostkoviana B. minuta auquel il 
attribue des poils glanduleux plus courts et des bractées souvent créne- 
lees; je ne l’ai pas vu de France. 

Assez rarement on observe dans les lieux marécageux une variation 
dont la tige et les rameaux sont flexueux, les fleurs moins grandes, la 
capsule plus courte que le calice : E. uliginosa Ducommun in Reut. Bull. 
Soc. Haller. p.121. Lasch a donné le nom d’E. Rostkoviana var. laxius- 
cula à la même variation pauvre en poils glanduleux. 

FI. de juillet en octobre. Hab. les prairies après la fenaison, les prés 
humides, les bruyeres, les bords des bois et les clairieres dans la plaine, 
les prairies et les lieux boisés de la région subalpine, les gazons de la 
region alpine où elle s'élève en Auvergne jusqu’à l'altitude de 1600 mètres 
(Héribaud), en Savoie et en Dauphiné jusqu’à 2400 mètres (A. Chabert). 

Commune dans le Nord, l'Est et le Centre de la France, rare dans le 
midi. 

Les localités du midi, dont j’ai vu les échantillons sont: 

Provence. Basses-Alpes: Allos (Legré), Ravins de Riou (Coste). — Alpes 
maritimes? : Les Lattes (Pons). Entre Margheria de Roure et la Sorbiera 


! La forme du Rostkoviana à poils glanduleux tous brièvement stipités a été 
observée par M. Burnat dans les Alpes maritimes italiennes, à Saint-Dalmas de 
Tende, où se trouve aussi la forme à poils glanduleux longs et courts mélangés. 
Il a aussi recueilli à San Bartolomeo di Val Pesio une forme passant au montana, 


(29) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 149 


(Burnat), Saint-Martin d’Entraunes : E. Rostkov. et E. Rostkov. vergens 
ad montanam (Reverchon). 

Languedor. Lozere: Grandrieux (Gonnet). — Gard : le Vigan (Diomede). 
— Hérault : Le Caroux (Sennen). — Aude : Belcaire (André). 

Guyenne. Aveyron : Aubrac (Sennen). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE étendue de la haute Italie et de la France jusqu’en 
Angleterre, en Danemark, en Norvège, en Suède, en Russie, dans le nord 
de la péninsule des Balkans. — Canada. 

L’E Rostkoviana diffère de l’hirtella par le port, par l’indument glan- 
duleux qui n’est pas brillant, par la forme des feuilles et des bractées, par 
la grandeur de la fleur ; du minima par les poils glanduleux, la forme des 
feuilles et des bractées, la grandeur de la fleur, etc. 


E. Rostkoviana var. campestris (Jord.). 

E. campestris Jord. Pug.. p. 131. (1852) secundum specimina originalia 
in H. Lloyd et in H. Vidal. — Boreau Fl. Centre ed. III, p. 492. — Reuter 
Cat. Gen. ed. II, p. 168. — Grenier, Fl. Jurass., p. 563. — Wettst. Monogr.., 
p. 195, pl. XI, fig. 1. — E. officinalis f. campestris. Griseb. et Schk. in 
Linnæa XXV p. 603. — Gremli Excurs. fi. ed. VIT, p. 318. 

Exsiccatas : Billot Fl. G. et G. exs. n° 3671 part. — Soc. Dauph. n. 174 
part. — Schultz Herb. norm. nov. ser. n° 930 bis part. — Soc. Rochel, 
n° 2205 part. — Magnier Fl. sel. exs., n° 3077 part. 

Differe du type par la tige ordinairement plus élancée, plus raide, 
rameuse dans la partie inférieure et moyenne, les rameaux plus dressés, 
par les bractées bien plus petites que les feuilles et bien plus courtes et 
moins larges que dans le type, par les poils glanduleux plus briévement 
stipités et par la floraison plus tardive. 

Fl. de la mi-aoüt en octobre. Hab. dans les bruyères, les châtaigneraies, 
sousles buissons, au bord des bois, sur les coteaux de la plaine et de la région 
montagneuse; ne m'a pas paru s'élever au-dessusde 1000 mètres d'altitude. 

Picardie. Aisne : Saint-Quentin (Magnier). 

Franche-Comié. Doubs : Besancon (Grenier). 

Bourgogne. Saône et Loire : Pruzilly (Boullu). 

Berry. Cher : Marmagne (Ripart), Coutres (Le Grand), Bourges (Ripart). 

Lyonnais. Rhône : Lyon (Jordan. Pug.), Tassin (Jordan), Arnas (Gan- 
doger, sub. E. Tholeyriana). 


à poils glanduleux courts. L’E. Rostkoviana parait êlre rare dans cette partie de 
l'Italie. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, NO 2, 31 janvier 1902. 11 


150 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2we SÉR.). (30) 


Savoie. Haute-Savoie : Pringy, au bord des bois du Barioz, Mont Her- 
mante (Puget!), Compesieres (Chavin), Petit-Saleve (Chavin). 

Savoie: Chambery, Verel-Pragondran, Mont Bazin (A. Chabert), L’Epine, 
Les Charmettes, Bellecombetie (Songeon), Montagnes de Tours (Perrier). 
AIRE GÉOGRAPHIQUE : France orientale, Genève, Suède??, Angleterre. 

L’E. campestris vit mélangé à l'E. Rostkoviana et lui est toujours réuni 
par de nombreux intermédiaires. L’on est obligé de bien choisir les échan- 
tillons si l’on veut avoir exactement la plante décrite par Jordan. Aucun 
des exsiccatas que j'ai vus ne l’a publié sans mélange. 

La petitesse et la brièveté relatives des bractées ne constituent qu’un 
caractère peu fixe que l’on observe aussi chez le type. M. Perrier de la 
Bathie l’a constaté, il y a près de quarante ans, dans les lieux sablonneux 
au-dessus du pont de Navarrin près la Bathie (Savoie), où croît une forme 
d’E. Rostkoviana à bractées petites et courtes. 

La longueur des poils glanduleux est variable, elle aussi, dans le cam- 
pestris. Les échantillons distribués autrefois par Jordan oni les poils glan- 
duleux brièvement stipités (in herb. Vidal et Lloyd). Ceux des environs de 
Chambéry et de Tours, près Albertville, qu’il a déterminés ainsi vers la 
même époque à MM. Songeon et Perrier ont des poils glanduleux tantôt 
coutrs, tantôt longs et courts mélangés. Enfin l’on en trouve, rarement 
il est vrai, qui sont presque dépourvus de poils glanduleux. 


E. Rostkoviana montana (Jord.). 

E. montana Jord. Pug., p. 132 (1852) sec. specim. origin. in H. Chab.., 
H. Lloyd, H. R. B., H. Perr., etc. — Boreau FI. Centre, ed. III, p. 493. — 
Reuter, Cat. Gen., ed. II, p. 168. Grenier Fl. Jur., p. 564. — Wettst. 
Monogr., p. 194, pl. V, fig. 314-330, pl. IX, fig. 2-4. — E. officinalis 
f. montana Gris. et Schk. in Linnea XXV, p. 603. 

Exsiccatas. Billot Fl. G. et G. exs. n° 2723 part. — Soc. Dauph. n° 4990 
part. — Magnier Fl. sel. exs. n°s 629, 3820 part. 

Différe du Rostkoviana par la tige dressée a entrenœuds allongés et 
bien plus longs que les feuilles, simple ou plus rarement émettant de sa 
partie supérieure quelques rameaux peu nombreux simples: par les 


! Sur cinq échantillons du Mont Hermante conservés dans l’herbier Songeon, 
quatre ont l’indument classique, le cinquième est presque complètement dépourvu 
de poils glanduleux. 

2 L’herbier Songeon contient plusieurs individus recueillis à Benestad, sur les 
collines calcaires, par M. Otto Holmberg, qui sont très voisins du campestris, 
sinon identiques. 


+ XP 
A 


(31) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 151 


feuilles obtuses et à dents obtuses, par la floraison plus précoce; ses poils 
glanduleux sont aussi longuement stipités que ceux du Rostkoviana. 

Fi. d'avril à juin. Hab. les prés humides, les prairies marécageuses, les 
lieux herbeux du bord des rivières et des ruisseaux dans la plaine el la 
région montagneuse, s'élève peu dans la région subalpine. 

Picardie. Aisne : marais de Rouvroy près Saint-Quentin (Martin, pour 
une partie des échantillons, les autres se rapportent au Rostkoviana. 

Bretagne. Finistère : Brest (Boreau). — Morbihan : Le Favoinet : (?), 
Arrondeau, sub E. agrestis Arr. inédit); Loire-Inferieure : Oudon 
(Gadeceau). 

Anjou. Maine et Loire : Pruniers (Bouvet). 

Berry. Indre : entre Eguzon et Crozent (Le Grand). — Cher : Saint- 
Germain du Puy (Le Grand). 

Limousin. Corrèze : Ussel (Gonod d’Artemarre). 

Auvergne. Puy-de-Dôme : monts Dores, sommet du Val de la Cour 
(Héribaud). Pentes du mont Dore (Echavidre). — Cantal: Ydes (Héri- 
baud). 

Lyonnais. Rhône : montagnes du Vivarais (Jordan Pugillus). — Loire : 
mont Pilat (Jordan). Plemfoy, Saint-Etienne (W.). 

Savoie. Haute-Savoie : bords du lac d'Annecy (Granet). Marais de la 
Prairie près d'Annecy (Puget). Avusy près Compesières. Bossy (Chavin). 
Saxonnet (Ayasse). — Savoie: marais du Bourget (Songeon). Mont Galopaz 
(A. Chabert). Cléry, Vallée de Tamié. Blay, La Roziere près les Allues, 
Conflans, Facholaz (Perrier). 

Dauphiné. Isère : La Motte d’Aveillans (Moutin). 

Provence. Basses-Alpes : Col de Larche (Derbez). Saint-Rémy (W.). — 
Alpes maritimes : Saint-Martin d’Entraunes (Reverchon). 

Languedoc. Tarn : Castres (De Larambergue). 

Guyenne. Aveyron : Coupiac (Sennen). 

Gascogne. Hautes-Pyrénées : Gèdre (Bordère). Saugué (Bordère). 

Foix. Ariège : Becq (Sudre). 

Roussillon. Pyrénées orientales : Matte malle (W.). 

AIRE GÉOORAPHIQUE : France, Alpes italiennes, Suisse, Belgique, Alle- 
magne, Suède, Autriche-Hongrie, Balkans. 

M. de Wettstein regarde l’E. montana comme une espèce, parce qu'il 


Ya cultivé au Jardin botanique de Prague pendant deux ans et qu'il a 


constaté la persistance de ses caractères; mais c’est, à mon avis, une 


! M. Gadeceau m'écrit que la localité est probablement le Folgoët. 


152 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (32) 


période trop courte pour que l’on puisse affirmer qu’ils ne seront pas 
modifiés par une culture plus prolongée et plus variée. L’E. montana 
paraît êre invariable dans certains pays, les environs d’Albertville ?, 
Savoie, par exemple, et y constituer une race fixe; dans d’autres, tels que 
le Berry”, il se relie au Rostkoviana par de nombreux intermédiaires qu'il 
est difficile de rapporter à l’un plutôt qu’à l’autre. 

Parmi ces intermédiaires nous citerons : les plantes des marais de 
Rouvroy près Saint-Quentin (Aisne) publiées par Magnier dans le Flora 
selecta sous le n° 3820 et par la Société Dauphinoise, 2ne série, sous le 
n° 17%, et dont quelques-unes on! le port, la tige, les poils glanduleux, les 
feuilles inférieures et moyennes du montana, mais dont les feuilles supé- 
rieures, tout en ayant la dent terminale obtuse, ont les dents latérales 
aiguës ou suhaiguës. Telle est aussi la plante des marais du Bourget, 
Savoie (Songeon), dont la tige est rameuse tantôt dès la partie inférieure, 
tantôt dans la partie supérieure seulement, et dont les feuilles infé- 
rieures et moyennes ont les dents obtuses, les supérieures les dents 
acutiuscules : telle encore la plante des marais de Blay, Savoie (Perrier) 
déterminée par Jordan. L’E, montana de ce savant botaniste n’avait pas 
une acception aussi restreinte que celle qui lui est attribuée par 
Wettsiein. Celui-ci ne reconnaît comme appartenant au montana que les 
individus à tige simple ou plus rarement rameuse dans la partie supé- 
rieure; Jordan dit : « caule erecto flexuoso parce ramoso ». Car ce n’est 
que bien après lui que l’on a distingué les Euphraises précoces des tardives, 
par la tige rameuse supérieurement et par les feuilles à dents 
obtuses. 

Une autre plante, qui paraît être le montana des lieux secs, a été 
recueillie en juillet par M. Songeon dans les prés secs au Pas de la Fosse 
près Chambéry, Savoie, vers 900 mètres d'altitude. Sa tige, haute de 
8-10 cm. et dépourvue de poils glanduleux, est le plus souvent rameuse 
vers le milieu ou au-dessus; les feuilles petites, obtuses et à dents 
obtuses, bien plus courtes que les entrenœuds, ne présentent que vers 
leur base de rares poils glanduleux brièvement ou longuement stipités :; 
les bractées courtes sont ainsi que les calices couvertes de poils glan- 
duleux, les uns longs les autres courts; l’épi est court. Cette plante a 
donc les feuilles du montana et la glandulosité du campestris. 


1 Localités citées de M. Perrier de la Bâthie. 
2 Localités citées de M. Le Grand. 


(A suivre.) 


155 


RECHERCHES 


Neckera Menziesu Hook. et turgida JUR. 


PAR 


Ch. MEYLAN 


Lorsque, il y a quelques années, je découvris ici des fruits du Neckera 
turgida, je dus renoncer, par suite du manque de matériaux de compa- 
raison. à l’idée de rechercher les affinités et les différences exactes 
entre cette espèce et le N. Menziesii. Aujourd’hui, mieux outille, j'ai pu 
donner suite à mon désir, et dans le travail suivant, j’exposerai les résul- 
tats auxquels je suis arrivé en comparant : 

1° de nombreux exemplaires stériles des deux espèces, provenant pour 
le N. turgida : du Jura, du Rhoen, du Grand Duché de Bade, du Valais, de 
l’île de Crête; pour le N. Menziesü : des Montagnes Rocheuses, de l’Oré- 
gon, de Vancouver et de Virginie. 

20 les exemplaires fertiles du N. turgida de mon herbier, avec des dits 
du N. Menziesu récoltés par Bolander. 

Je donnerai premièrement la diagnose d’un exemplaire typique et fertile 
du N. turgida. 

Touffes denses ou lâches, tiges de 3 à 12 cm., nombre des rameaux pro- 
portionnel à la longueur de la tige, rameaux flagelliformes principalement 
au bord des touffes. Couleur des touffes vert foncé ou brun suivant le 
degré de sécheresse et la quantité de lumière, l’intérieur étant jaune ocre. 

Feuilles arrondies au sommet ou apiculées, denticulées sur le contour 
de la moitié supérieure; nervure atteignant les ?/s ou les */ de la lon- 
gueur totale, simpie ou bifurquée à l'extrémité. Cellules du sommet 
rhomboidales, un peu plus longues que larges, de 14 sur 20 y à 18 sur 
24 p, quelques-unes ayant leurs dimensions égales. A mesure qu’on 
s'approche du '/ı inférieur de la feuille, elles deviennent de plus en plus 
longues. excepté les marginales qui ressemblent à celles du sommet; les 


15% BULLETIN DE L’HERBIERBOISSIER (2 SER.). (2) 


basilaires internes sont plus larges el les externes hexagonales. car- 
rées ou brièvement rectangulaires. 

Fleurs femelles naissant à la face inférieure des liges comme chez 
N. pennata; feuilles périchétiales très longues et insensiblement rétrécies. 
dentées dans la partie supérieure, avec une nervure alteignant presque 
le sommet, et des cellules très allongées, celles du sommet étant 6 à 10 
fois plus longues que larges: archégones avec un col très long; paraphyses 
également très allongées, le tout formant une-pointe verte atteignant de 
4 à 8 mm. Capsule ovale ou presque cylindrique, de longueur variable, 
incluse et complètement cachée dans les feuilles périchétiales ou attei- 
gnant le sommet de ces dernières et même parfois le dépassant, le sela 
étant donc fort variable comme longueur: coiffe descendant un peu au 
dessous de la base de l’opercule, lequel est obliquement rostré. 

Dents du peristome externe rapidement rétrécies au-dessus de la base 
et diminuant ensuite insensiblement jusqn’a l'extrémité: articles dorsaux 
inférieurs très nettement stries transversalement, ceux du milleu étant 
très légèment papilleux ou striés; articles ventraux fortement bombés. 

Membrane du périsiome interne atteignant 15 à 18 y, cils nuls; lanières 
avec des ouvertures assez rapprochées, lisses ou, ici et là, très légèrement 
papilleuses, atteignant le sommet des dents ou les dépassant. Spores de 
18 à 25 y. grossièrement verruqueuses. 

Examinons maintenant les variations que subit le N. turgida. 

Dans les stations très sèches et bien éclairées la plante se rabougrit et 
prend une teinte brune, les tiges n’ont que 3 à 5 cm, ne sont divisées 
qu’à la base, et les rameaux deviennent plus épais, parfois presque julacés. 
Le système cellulaire est très variable comme je vais le faire voir. 

Ex. du Jura. — Les cellules du sommet de la feuille le plus souvent 
identique aux correspondantes du N. Menziesü, varient de 12 sur 18 y à 
20 sur 25 y le nombre des cellules ayant de 12 sur 12 w à 20 sur 20 m 
étant très variable. 

Ex. du Rhoen. — Système cellulaire identique à celui du N. Menziesü, 
les cellules étant en moyenne plus petites dans certaines feuilles. 

Ex. de Hollenthal (Baden). Comme le précédent. 

Ex. du Valais. Cellules du sommet de la feuille plus allongées, 2 à 3 fois 
plus longues que larges, pas de carrées, parois plus fortement et plus sou- 
vent étranglées; varie également en se rapprochant du type. 

Ex: de Crête. Identique au précédent. 

Si nous comparons maintenant aux différentes formes du N. turgida 
celles du N. Menziesii, nous avons deux séries parallèles et identiques, 


(3) ©. MEYLAN. NECKERA MENZIESI HOOK. ET TURGIDA JUR. 155 


soumises aux mêmes variations, {ant au point de vue de l'aspect général 
qu'à celui du système cellulaire. Limpricht indique comme caractère diffé- 
rentiel, que les cellules du sommet de la feuille chez N. Menziesii sont beau- 
coup plus étroites soit 2 à 3 ‘/2 fois plus longues que larges. Dans tous les 
exemplaires que j'ai éxaminés ces cellules sont en général 1 '/s fois plus 
longues que larges avec d’autres beaucoup moins nombreuses dont les 
dimensions sont égales. Comme je ne puis mettre en doute la valeur des 
observations de Limpricht, j'en conclus que ces cellules sont très varia- 
bles, et que les exemplaires de Crête et du valais sont pour le N. turgida 
les termes correspondants à celui ou à ceux que Limpricht a vus dans la 
série du N. Menziesü. Chez les deux espèces, la nervure est variable. plus 
ou moins longue et large, restant simple ou se bifurquant. C’est dans 
l’exemplaire de Crête qu’elle varie le plus. 

Il reste maintenant à comparer les exemplaires fertiles du N. Menziesi 
à ceux du N. turgida. Les feuilles périchétiales sont identiques dans les 
deux espèces; les capsules sont de part et d’autre généralement incluses, 
avec un seta très variable chez N. turgida. La capsule du N. Menziesü est 
plus eylindrique et m’a paru un peu plus longue que celle du N. turgidu. 
mais il est probable qu’avec de nombreux exemplaires au même état de 
développement, ces légères différences disparaitraient ou s’atténueraient. 

Nous arrivons à la partie essentielle soit le péristome. 

PERISTOME EXTERNE. Les dents sont un peu plus larges à la base et plus 
rapidement rétrécies chez N. Menziesü; les articles dorsaux inférieurs 
sont un peu plus fortement striés ; les moyens sont presque lisses dans 
les deux espèces, et ce n’est qu'avec un fort grossissement, et la lumière 
oblique, que l’on peut apercevoir ici et là, chez l’une et chez l’autre espèce, 
soit des papilles soit des stries transversales ou longitudinales. 

PERISTOME INTERNE. Identique comme forme dans les deux espèces: 
lanières un peu plus longues chez N. Menziesii, lisses. ou paraissant très 
légèrement papilleuses par places, sous un fort grossissement; cils nuls 
ou seulements quelques pointes très courtes et obtuses, formant comme 
des rudiments de cils. 

SPORES. Egales comme grosseur, un peu plus fortement verruqueuses 
chez N. turgida. 

Si nous résumons maintenanl le tout. nous aurons: 

Appareil vegetatif identique. 

Système cellulaire indentique et soumis aux memes variations. 

Feuilles périchétiales semblables en tous points. 

Capsule paraissant plus longue et plus cylindrique chez N. Menziesü, 
le sela étant variable comme longueur, surtout chez N. turgida. 


156 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (4) 


Dents du peristome externe plus insensiblement rétrécies chez N. tur- 
gida; articles dorsaux inférieurs un peu plus fortement striés chez 
N. Menziesi. 

Périsione interne identique comme forme générale, les lanières étant 
un peu plus longues chez N. Menziesü, lisses ou presque lisses dans les 
deux espèces. 

Spores un peu plus fortement verruqueuses chez la plante d'Amérique. 
. Ces caractères différentiels sont-ils maintenant suffisants pour séparer 
ces deux plantes? Pour mon compte personnel, je suis certain que ces 
deux Neckera ne sont que des formes d’une seule et même espèce, d'autant 
plus que les différences, peu importanies d’ailleurs, résidant dans l’appa- 
reil de fructification, s’effaceraient sûrement au lieu d'augmenter s’il 
étail possible d'examiner de nombreuses capsules et par conséquent de 
nombreux péristomes. 

Quand au nom de N. Méditerranea Phil. je le considère avec Boulay et 
Husno! comme simple synonyme de N. turgida Jur., la longueur du seta 
ne pouvant plus être invoquée comme caractère distinctif, et le péristome 
mutilé par la vetuste, des capsules trouvée par Philibert, ne pouvant ser- 
vir de terme de comparaison. Le système végétatif est d’ailleurs iden- 
tique chez les deux plantes. 

Le N. Jurassica Amann n’est qu'une curieuse forme alpine du N. iur- 
gida produite par trois causes : une station singulière, une grande séche- 
resse et l'altitude. 3 

La Chaux (Ste-Croix), le 15 novembre 1901. 


Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 157 


suberecto et dein leniter canaliculata, apice ad '/s trifida, lacıniis anguste 
triangulatis acuminatis acutis, margine angusie recurvis, concavis vel 
planis, subæquimagnis vel anlıco majore, sinubus obtusis, arcte recurvis. 
Cellulæ apicales 17 y, reliquæ 17 X 25 p, trigonis parvis. Cuticula Iævis. 
Amphig. nulla. Gonidia oblonga uni- vel bicellularia in foliorum apice 
terminalium valde aberrantium, arcte appressorum et truncatorum, 
exacte ut in Lophozia gracili sed majora, in caule elongato et robustiore. 

Hab. Japonia, Hakusan (Faurie). 

Die Pflanze gehört zur Barbata Gruppe und ist von allen verwandten 
dadurch ausgezeichnet, dass der lobulus folii anticus der grössere ist, 
während, bei allen sonstigen hierher gehörigen Pflanzen, entweder der 
hintere lobus der grössere, jedenfalls aber immer der lobus anticus 
kleiner ist. Die Gonidien führenden Aeste sind drehrund beblättert, ganz 
wie bei Jungermannia attenuata (Lophozia gracilis). 

39. L. barbata (Schmidel) Dum. Rec. d’obs.. p. 17. 

Syn. : Jungermannia barbata Schmidel. Diss. de Jungermannia, 1760, 

p. 20. 
Jungermannia barbata var. Schreberi Nees. Hep. Eur., p. 189. 

Dioica. magna vel maxima, robusta, viridis vel flavo-virens, laxe cæs- 
pilosa, sæpe supra muscos expansa. Caulis ad 6 cm. longus, validus, 
fuscus, parum longeque ramosus, radicellis densis brevibus repens, varie 
curvalus, sub flore innovatus. Folia caulina vix imbricata, sepe remotius- 
cula, valde oblique inserta, distiche explanata, apice ipso conferta recli- 
nata, subplana, subquadrata vel apice laliora, normaliter quadriloba 
(2-5 loba) lobis brevibus ovato-triangulatis, acutis, sinubus undulatis; 
lobi omnino apicales, margines folii laterales integerrimi stricii. Cellulæ 
27 y, basales 18 X 36 u, trigonis magnis. Cuticula lævis. Amphig. cau- 
lina nulla vel minuta setiformia. Folia floralia plurijuga, caulinis similia, 
versus perianthium sensim profundius divisa lobisque magis acuminatis. 
marginibus posticis lacinulis longis armatis. Amphig. floralia maxima 
plurifida et maxime dissecta, lacinlis setaceis circinatis vel varie tortis. 
Perianthia ovalia, superne plicata, ore minute denticulato vel setuloso. 
Capsula in pedicello longiore subglobosa, brunnea. Sporæ brunneæ dense 
verrucosæ. Andrecia anguste spicata, bracteis ventricosis superne squar- 
rosis. antice paucidentalis. Antheridia 2-5. ovalia, breviter pedicellata. 
Gonidia flavo-rufa, 3-6 angulata stellæformia. 

Hab. Europa. Amer. sept. Canada (Macoun), Sibiria (Arnell). 

40. L. Lyoni (Tayl.) St. 

Syn. : Jungermannia Lyon Tayl. Bot. Soc. Ed. T, p. 116. 

149 


158 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). Lophozia. 


Syn. : Jungermannia quinquedentata Thed. Musci suec. exs. 144. 
Jungermannia barbaia var. 5 dentata Nees Hep. Eur. II, p. 157. 

Dioica. magna, viridis vel flavo-virens, laxe depresso cæspilans vel late 
expansa. Caulis ad 5 cm. longus, parum ramosus, fuscus, dense radicu- 
losus. Folia caulina conferta oblique — antice subtransverse — inserta 
distiche patula. parum concava, undulata vel suberispata. asymmelrica, 
trilobata. lobo postico omnium maximo, margine ventrali late rotundato; 
lobi antici minores, breves, late triangulali, omnes apiculati, vix incurvi 
sinubus acutis obtusisque. Cellulæ 18 y, basales duplo longiores, irigonis 
magnis. Cuticula lævis. Amph. caulina nulla. Folia floralia bijuga, trans- 
verse inserta, caulinis Sæpe minora vel æquimagna, erecto appressa, 
superne palula, suprema æqualiter 3-4 loba, lobis acuminatis repandis 
vel paucidentatis e sinubus inflato-plicatis. Amphig. flor. folio supremo 
alte coalitum et brevius bifidum. Perianthia longe exserta, oblonga, 
obtuse pluriplicata, ore parvo contracto, breviter lobulato setuloso. Cap- 
sula globosa, longe pedicellata, rufo-brunnea. Spore 13 y, brunneæ, 
asperæ. Elaieres valde attenuati, spiris duplicatis laxe tortis. Andrecia 
longe spicata, bracteis caulinis similia, minora, saccata. superne squarrose 
patula, lobo tertio antico inflato. Antheridia 2-3, breviler stipitata. Gonidia 
flava vel brunneola, rotundata. 

Hab. Europa, Caucasus (Brotherus), Grenland (Dusen), Baffinsland, 
Seseralik (D' Boas). Canada (Macoun), Alaska, Sibiria (Arnell). 

Da die Blätter der Pflanze niemals fünfzähnig sind, so ist der Name 
des Thedenius zu cassiren, der jedenfalls mehrere Arten verwechselt 
haben wird. 

41. L. Ilycopodioides (Wallr.) St. 

Syn. : Jungermannia lycopodioides Wallr. Comp. Fl. germ. Il, p. 76. 

Dioica, magna et robusla, viridis vel brunnescens, dense depresso 
cæspitosa. Caulis ad % cm. longus, viridis, strictus et validus, parum 
ramosus, sub flore innovatus, breviter denseque radicellosus. Folia con- 
ferta, oblique inserta (antice subtransversa) distiche explanata, antice 
cauli late incurrentia et optime alternantia, concava in plano subrotunda, 
basi poslica longe et pauciciliata, basi antica auriculatim ampliala et lobo 
parvo quinto interdum armata, e sinubus radialiter plicata, quadrilobata, 
sinubus levissimis, lobis subæquimagnis, latis et obtusis. quarum tres 
apicales, quartus lamen anticus, omnibus optime apiculatis. Cellule 25 I, 
basales 27 X 5% u, trigonis magnis, basi minoribus; cuticula laevis. 
Amphig. caulina magna, profunde bifida, longe lacerato-fimbriata. Folia 
floralia transverse inserla. perianthio appressa, caulinis similia, profun- 

150 


Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 159 


dius incisa, lobis 4-5 magis acutis. Amph. flor. caulinis similia, majora et 
magis ciliata. Perianthia longe exserta, ovala vel clavala, 7-9 plicata, 
obtusa, ore lobulato setuloso. Capsula subglobosa fusco-brunnea, longe 
pedicellala. Sporæ asperæ 14 y. Elateres 150 y, brunneæ. Andrecia den- 
sifolia, ventricosa, profunde quadriloba, lobis incurvis. Antheridia 4-9, 
longe pedicellata. 

Hab. Europa. Caucasus (Brotherus), Amer. urctica, Baffinsland 
(Dr. Boas), Amer. sept. britann. (Drummond), Labrador (Dr. Ahles), 
Grenland (Dr. Vanhôffen), Canada (Macoun). Sibiria (Arnell). 

12. L. setosa (Mitt.) St. 

Syn. : Jungermannia setosa Mitt. Linn. Soc. V, p. 92. 

Dioica, major, valida, fusco-brunnea. Caulis ad 2 cm. longus, parum 
ramosus, ramis lenuibus parvifoliis, latissimus, fuscus, carnosus tamen et 
fragilis, valde applanatus (in seclione longe elliplicus). Folia caulina con- 
ferta, oblique inserta. plano-disticha, antice haud decurrentia, basi pos- 
tica el antica rolundata, ceterum ambitu subrotunda vel magis lata quam 
longa, ad medium quadriloba, sinubus angustis obtusis, arcte angusteque 
recurvis, spinosis, Jobis æquilongis ceterum inæqualibus, mediis late 
ovatis latioribus, reliquis anguste triangulatis, omnibus regulariter remo- 
teque spinosis, spinis longis, validis, sat regulariter et sæpe pinnatim 
distributis. Cellulæ 27 y. basi duplo longiores, trigonis majuseulis; cuti- 
vula leevis. Folia floralia conferta, majora. intima subtransverse inserta, 
laxe amplectentia, caulinis simillima, Amphig. flor. maximum, folio 
proximo coalilum, profunde bilobum, sinu lobisque ut in folio. Perianthia 
terminalia, haud innovala, pyriformia, fusco-brunnea et validissima, ore 
late aperto, truncato, grosse spinoso vel duplicatim spinoso. 

Hab. Himalaya, Sikkim (Hooker). 

43. L. Hatcheri (Evans) St. 

Syn. : Jungermannia Haicheri Evans. Torrey Bot. Cl. XXV, p. 417. 

Jungermannia barbata var. Flerkü G. in Leberm. Süd-Geor- 
giens, p. 490. 

Sterilis, major, fragilis, viridis vel flavo-brunnea. Caulis ad 2 cm. 
longus, parum ramosus, crassus, viridis, dense breviterque radiculosus. 
Folia caulina conferta, oblique inserta, suberecta, valde concava, in plano 
subrotunda vel latiora quam longa, basi postica longe pauciciliata, nor- 
maliter ad '/s inciso quadriloba (sæpe trilobata), sinubus rectis obtusis, 
lobis valde inæqualibus, medianis late triangulatis abrupte acuminatis, 
reliquis minoribus antico spiniformi; folia ceterum e sinubus plicata 
lobisque plus minus incurvis crispata. Cellulæ apicales 17 y, medio 25 u, 

151 


160 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Lophozia. 


basi 25 X 3% y, trigonis magnis aculis. Cuticula lævis. Amphigastria 
caulina magna, usque ad basin fere bifida, laciniis setaceis, plus minus 
piliferis. Gonidia rufo-brunnea, angulala. 

Hab. Insula Georgia merid. (Deutsche Polar Exped. leg. Dr. Will), Pata- 
gonia (Hatcher), Terra antarctica. Canal de la « Belgica » (Voy. de la 
Beigica, leg. Dr. Racovitza). 

Die Pflanze steht der Lophozia Fleerkei in jeder Beziehung sehr nahe; 
leider fehlt an allen Exemplaren das Perianth; die Pflanze scheint sich 
nur vegetaliv zu vermehren, da sie wiederholt und reichlich gesammelt 
worden ist. 

44. L. Floerkei (W. et M.) St. 

Syn. : Jungermannia Fleerkei W. et M. Taschenb.. p. 410. 
Jungermannia Naumannii Nees. Hep. Eur. II, p. 170. 
Jungermannia barbata var. Flærkei Nees. I. c., p. 168. 

Dioica, mediocris, brunnea dense et sæpe spongiose cæspitosa vel 
muscis consociata. Gaulis validus, breviter radicellosus. parum ramosus, 
ad 20 mm. longus, sub flore innovatus. Folia conferta. oblique inserta. 
antice subtransversa, celerum adscendentia, concava. in plano quadrato- 
rotunda, apice sæpe latiora, basi postica pauciciliata, apice tri- vel qua- 
driloba, lobis ovatis. obtusis vel aculis vel apiculatis. arcte incurvis. 
æquimagnis vel antico minore. Cellulæ 18 y, basales duplo longiores, 
trigonis magnis. Amphigastria caulina magna, profunde bifida. plus 
minus longe ciliata. Folia floralia plurijuga, subtransverse inserla, semi- 
ampleetentia, appressa, 4-7-fida, undulata vel erispatula, inferne pluricari- 
nala, laciniis ovalo-acuminatis inæqualibus. Amphig. florale caulinis 
simile, majus et magis laceratum. Perianthia longe exserta, oblonga, pro- 
funde plicata, ore contracto setuloso. Capsula in pedicello longiusculo 
subglobosa, brunnea. Sporæ et elateres concolores. Andrecia spicata. 
bracteis 5-7 jugis foliiis caulinis simillimis. Antheridia 2-3. Gonidia rufo- 
brunnea, angulata. 

Hab. Europa in montosis editioribus. Sibiria (Arnell). Caucasus (Bro- 
therus), Acores (Simroth in Pico de Garväo), Grenland (Spindler, Dusén), 
Amer. sept. Washington Terr. (Röll). Canada (Macoun). Alaska. 

45. L. incisa (Schrad.) Dum. Rec. d’obs.. p. 17. 

Syn. : Jungermannia incisa Schrader. Diar. bot. I. p. 67 
Jungermannia viridissima Nees. Hep. Eur. Il, p. 134. 
Jungermannia grandiretis Lindb. Meddel. F. Fl. fenn. IX, p. 158. 

Dioica. minor, fragilissima, intense viridis, gregaria, in ligno putrido 
vel supra muscos sæpe late expansa. Caulis ad 10 mm. longus, pro 

152 


Lophozia. FRANZ STEPHANI. SEPCIES HEPATICARUM. 161 


planta crassus, depressus, viridis, radicellis pallidis arcte repens, parum 
ramosus, sub flore innovatus. Folia caulina conferta, prærupte inserla, 
suberecta, antice vix decurrentia, in plano quadrato-rotundata vel laliora 
quam Jonga, ad '/s quadri- vel quinqueloba, lobis inæqualibus (anticis 
minoribus) triangulatis et spina magna terminali armalis, ob margines 
recurvos canalieulatis, sinubus angustis, ceterum undulata vel e sinu 
loborum plicata et grosse remoteque exciso-spinosa. Cellulæ 27 y. basales 
27 X 54 y, exincrassatæ maxime chlorophylliferæ, cuticula lævi. Folia 
floralia caulinis simillima, majora et profundius crispato-lobata. Amphig. 
florale vulgo nullum. Perianthia juvenilia viridia adulta subhyalina. 
erecta, grosse breviterque cylindrica, superne obtuse pauciplicata, obtusa, 
ore parvo setuloso, setulis plano conniventibus. Capsula in pedicello bre- 
viusculo subglobosa, rufo-brunnea. Sporæ 13 y. Elateres laxe bispiri con- 
colores. Andrecia in planta graciliore terminalia, bracteis ventricosis Lri- 
lobatis, lobis aculis incurvis. Antheridia solitaria. maxima, globosa. bre- 
viter pedicellata. Gonidia parva, flava, varie angulata. 

Hab. Europa. Amec. sept. New Foundland. Miquelon (Langlade), Alaska 
pluribus locis. Caucasus (Brotherus, Levier), Sibiria (Arnell), Canada 
(Macoun). 

16. L. Novæ-Cæsareæ (Evans) St. 

Syn. : Jungermannia Novæ-Cæsareæ Evans. Torrey Bot. Cl. XX, p. 308. 

Dioica, mediocris carnosa et fragillima, pallide-virens, hic illie roseo 
picta, laxe cæspitosa, paludicola. Caulis ad 10 mm. longus pauciramosus. 
tenuis, in planta feminea crassus, viridis fragillimus. radicellis longis 
pallidis repens, superne longe procumbeus. Folia tenerrima, caulina 
remotiuscula, distiche patula. oblique breviterque inserta, ambitu late 
obovala, antice vix decurrentia, ad medium inciso-biloba, sinu recto 
acuto vel obtuso, lobis triangulatis divergentibus cuspidatis, antico sæpe 
duplo angustiore. basi pro more spina brevi patente armato. Cellulæ api- 
cales 36 y, medio 36 X 54 y, basi 45 X 72 y. trigonis nullis. Amphig. 
caulina nulla; folia caulina in planta feminea multo majora, conferta. 
minus oblique inserta, profunde triloba, lobis ovatis aculis medio majore, 
antico sæpe lacinia quarta basali aucto, amphigastria in caule femineo 
lanceolata vel ovato-lanceolata, liberauvel folio adjacente coalita. Folia flo- 
ralia suberecta. maxima, irregulariter 3 vel quadriloba, lobis anlicis 
semper angustis subligulatis, acutis vel truncatis, posticis ovalis aculis, 
sinubus ubique angustis profundis obtusis. Amphigastr. flor. suüpremum 
ad ?/s bilobum, lobis oblongis acutis vel apiculatis, folio supremo coalitum 
vel utroque folio alte connatum. Perianthia terminalia, ramulo capillaceo 

153 


162 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Lophozia. 


innovata, longe exserta, viridia et fragillima, oblongo-cylindrica, superne 
obtuse 5 plicata, obtusa, ore breviter lobulato, lobis spinulosis contractis 
vel incurvis. Capsula parva ovalis. Spore 14 p., rufo-brunneæ, muricu- 
late. Elateres ad 100 y. Andrecia mediana, sæpe purpurea hracteis 
5 jugis confertis, transverse inserlis, oblique patulis conduplicatim con- 
cavis, apice bilobis. Antheridia magna geminala, breviter pedicellata. 

Hab. Amer. sept. New Jersey. Connecticut (Evans). 

Die Pflanze ist sehr etiolirt und befindet sich in ganz abnormen 
Zustande; sie steht der L. incisa sehr nahe. 

47. L. recurvifolia (Nees) St. 

Syn. : Jungermannia recurvifolia Nees Hep. Javan., p. 32. 
Anastrophyllum recurvifolium St. Hedwigia, 1895, p. 140. 
Anastrophyllum sundaicum Schffn. Acad. Vindob. 1898, p. 202. 

Dioica, minor, flavescens, rigida, terricola. Caulis e caudice repente 
ramoso et rigido ortus, simplex subarhizus et procumbens, e facie postica 
flagella nuda emittens, superne paucis radicellis pallidis repens, sub flore 
innovalus, ramis ex axilla foliorum nascentibus rarissimis. Folia caulina 
inferiora remotiuscula, oblique inserta, plano disticha vel squarrose 
recurva, late ovata, interdum quadrato-rotundata, basi angustata, apice 
leniter excisa vel fere truncata, lobis vel angulis breviter acuminatis vel 
apiculatis; folia superiora ad !/s biloba, sinu lunato, lobis triangulatis, 
longe acuminalis, mæqualibus (postico latissimo, antico grosse spiniformi 
inflexo) varie obtuseque spinosis et denlatis, interdum regulariter sub- 
pinnatim armatis, spinis inferioribus semper longioribus. Cellulæ 27 u, 
trigonis magnis nodulosis, basi parum longiores et minus valide incras- 
sale. Folia floralia caulinis simillima, transverse inserta, laxe amplec- 
tentia, sæpe caulinis minora, trilobata, lobis pinnatim spinosis, medio 
majore. Amph. florale majusculum, subquadratum, irregulariter spinosum, 
hinc coalitum. Per. adulta clavata, eplicata, ore amplo vel contracto bre- 
viter lobato, lobis longe irregulariterque setaceis. Capsula parva, ovalis in 
pedicello breviusculo tenui. 

Hab. Java (Blume, Paterson, Schiffner). 

48. Lophozia? sumatrana Schffn. Acad. Vindob. Vol. LAXVII, 
p. 203. 

Sterilis, major, carnosa, fragillima, pallide viridis, ut videtur laxe cæs- 
pitosa. Caulis ad 2 cm. longus, e caudice repente rhizifero ortus, postice 
ramosus, erectus, subcarnosus, pallidus, sepe fere arhizus. Folia caulina 
conferta, lata basi oblique inserta, erecto-patentia, subplana, antice decur- 
rentia,in plano subquadrata, ad '/» biloba, sinu lunato, lobis acute trian- 

154 


6 


Lophozia. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 163 


gulatis, postico majore, optime apiculatis marginibus undulato repandis, 
postico sæpe repando-dentato. Cellulæ magnæ, subquadratæ, 32 X 36 u, 
parietibus æqualiter incrassalis, trigonis nullis. Amphig. nulla. 

Hab. Sumatra, in monte Merapi (Schffn.). 

Die Pflanze erinnert sehr an einen Tylimanthus. Wozu werden solche 
sterile Exemplare beschrieben? es ist ein unnützer Ballast. 

49. ? L. jamaicensis (Nees) Syn. Hepat., p. 105. 

« Pallida. Caulis innovalionibus divisus, procumbens. Folia remotius- 
cula, semiverlicalia, patenti-recurva, ovalo-subquadrata, emarginalo- 
bifida, sinu pro’undo obtuso, laciniis acutis divergentibus mæqualibus, 
lobo postico ovato, antico triangulari-lanceolato, in foliis superioribus 
utraque lacinia ovata, anlica parum minore. Cellulæ papuloso-promi- 
nulæ. » 

Hab. Jamaica. 

Die Pflanze fehlt in in Herb. Nees;,ob sie hierhergehört ist ganz frag- 
lich : die Beschreibung passt eher auf ein Anasirophyllum, wo aber papu- 
lose Zellen bisher nicht beobachtet wurden. 

50. ?L. Wattiana (Austin) Torrey Bull. IN, p. 11. 

Caulis ad 8 mm. longus, fragilis, subflexuosus, validus, dense radicu- 
losus. Folia suberecta vel parum divergenti-patula, subovata, concava. 
emarginato-biloba, lobo postico acuto, antico interdum obtuso, incurvo, 
sinu lunato vel angulato. Amphig. subulata, margine interdum ciliata, 
apice incurva. Folia flor. caulinis parum majora, undulata, minus pro- 
funde biloba. Perianthia terminalia, parva inflata, lageniformi-ovata, 
apice contracta. ore expallescente ciliato. 

Hab. Canada (Macoun). 

Die Pflanze scheint ganz verloren gegangen zu sein. 

1. L. Wagneri Svesch. J. de Bot. 1898, p. 61. 

Parva, quam Z. bicrenata minor, aurantiaca. Caulis repens, simplex. 
2-5 mm. longus, rigidus. Folia imbricata, semiverlicalia vel recurva, 
biloba, sinu acuto. Folia involucralia 2 vel 3, lobis aculis denticulatis, 
magis longis quam latis. Perianthia purpurea, ovalia, parum plicata, ore 
denticulato. 

Hab. Russia meridion. (Sveschnikow). 

Wie ist der Blüthenstand der Pflanze, wie die Form des ausgebreiteten 
‚Blattes? sind die Blätter hohl oder gekielt, wie gross sind die Zellen 
und wie ist die Eckenverdickung derselben, die Spitze der Blattlappen ? 
u. s. w. Es fehlt Alles, um die Pflanze zu erkennen und zu vergleichen. 


155 


164 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SÉR.). Sphenolobus. 


SPHENOLOBUS (Lindb.). 


Muse. scand., p. 7. 


Plantæ foliifere parvæ vel spectabiles, Lophoziis simillimæ, bene dis- 
inet lamen insertione foliorum transversa, foliis itaque semiamplexicau- 
libus, bası breviter vaginantibus, plus minus conduplicatim concavis. 


ww RQ + 


so nı an VG 


Sphenolobus. 


. Sphenolobus subinflatus (Spruce). 

. Sphenolobus ochrophyllus (Taylor). 
. Sphenolobus minutus (Crantz). 

. Sphenolobus argentinus St. 

. Sphenolobus Hellerianus (Nees). 

. Sphenolobus intricatus (L. et G.). 

. Sphenolobus japonicus St. 

. Sphenolobus saxicolus (Schrader). 

. Sphenolobus Kunzeanus (Hüben). 

. Sphenolobus Vahlianus (Nees). 

. Sphenolobus leucorhizus (Mitten). 
. Sphenolobus scabrellus (Mass.). 

. Sphenolobus Pearsoni (Spruce). 

. Sphenolobus perigonialis (Taylor). 
. Sphenolobus Pearcei St. 

. Sphenolobus Michauxii (Weber). 

. Sphenolobus grœnlandicus (Nees). 
. Sphenolobus laceratus St. 

. Sphenolobus incompletus (G.). 

20. Sphenolobus Dusenii St. 

. Sphenolobus achrous (Spruce). 

. Sphenolobus ciliatus St. 

. Sphenolobus trilobatus St. 

. Sphenolobus scitulus (Taylor). 

. Sphenolobus quadrilobus (Lindb.). 
). Sphenolobus politus (Nees). 

. Sphenolobus medelpadicus (Arnell). 
. Sphnolobus exsectus (Schmidel). 

. Sphenolobus exsectæformis (Breidler). 


156 


Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 165 


1. S. subinflatus. (Spruce) St. 

Syn : Jungermannia subinflata Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885, p. 513. 

Dioica parva, flavo-viridis, superne rufescens, dense, lateque cæspitans. 
Caulis ad 15 mm. longus e caudice repente erectus, stoloniferus, parum 
ramosus. Folia caulina transverse inserta, squarrose patula, inferne remo- 
tiuscula, superne magis conferta, conduplicatim concava, ambitu ovato- 
rotunda, ad '/ı inciso-biloba, sinu recto obluso, lobis triangulatis acutis 
vel obtusis, antico sæpe minore. Cellulæ 18 y, basales 28 X 47, trigonis 
magnis, versus basin minoribus. Amphig. nulla. Folia flor. caulinis 
majora, erecto-amplectentia, vulgo biloba, rarius triloba. Amph. florale 
parvum, ovale, folio proximo alte coalitum. Perianthia longe exserla, 
obiongo-cylindrica, superne obtuse 5-8 plicata, ore constricto dentalo- 
ciliato. Capsula oblonga. Andrecia in caule mediana, bracteis plurijugis 
quam folia caulina minoribus confertis. 

Hab. Andes quitenses (Spruce) 2500 ın. 

2. S. ochrophyllus (Taylor) St. 

Syn. : Jungermannia ochrophylla Taylor J. of. Bot. 1844, p. 368. 

Gymnomitrium ochrophyllum T. et H. Syn. Hep., p. 617. 

Sterilis minor, gracilis, pallide virens, laxe cæspitosa. Caulis ad 45 mm. 
longus, e caudice repente ortus, procumbens, pauciramosus ex axilla 
interna foliorum, postice longe stoloniferus, tenuissimus pallidus, 
superne sensim incrassatus, subteres grosse verrucosus, e bası foliorum 
radicans. Folia caulina remota transverse inserta, oblique vel fere squar- 
rose patula, conduplicatim concava, breviter (ad '/ı) biloba, in plano late 
oblique ovata i. e margine postico magis arcuato, lobis inæqualibus, 
postico multo latiore acuto incurvo, antico duplo angustiore sæpe obtuso. 
Cellulæ apice 18 y, medio 27 y basi 27 X 37 y, trigonis magnis, apice 
trabeculatim confluentibus, cuticula verrueis magnis hyalinis grosse 
aspera. Amphig. brevissima, appressa, 5-6 cellulas lata. triangulata vel 
truncata. 

Hab. Lord Aucklands Islands (Hooker). 

3. S. minutus (Crantz), St. 

Syn. : Jungermannia minuta Crantz ex Dickson. PI. erypt II. p. 13. 

Jungermannia rigida Lindb. Musci scand., p. 8. 
Jungermannia saccatula Lindb. Soc. F. Fl. fenn. 1885. 
Jungermannia subdichotoma Lindb. ibidem. 

Dioica, parva sed longa et gracilis, rigida, rufo-brunnea, dense cæspi- 
tosa, vulgo museis consociata. Caulis ad 2 cm. longus, plus minus ramosus 
(planta J sæpe fasciculatim ramosa), parum radicellosus nisi basi repente. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, NO 2, 31 janvier 1902. 12 


166 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). Sphenolobus. 


Folia parva valde regulariter approximala et æquimagna, transverse 
inserta, conduplicatim concava, e basi breviter vaginante recurva, oblique 
patula ad anticum vergentia, normaliter ad '/s biloba, sinu acuto vel 
obtuso, lobis late triangulatis acutis vel apiculatis, subæqualibus vel 
antico minore. Cellulæ apice 18 y, medio 18 X 27 y, basi 18 X 36 y, 
parietibus subæqualiter incrassatis, trigonis dein parum conspicuis. Cuti- 
cula lævis. Amphig. nulla. Folia floralia recurvo-patula, paucijuga, cau- 
linis mullo majora, intima breviter acuteque incisa lobis late ovatis 
abrupte acuminatis integerrimis. Amphig. florale magnum, foliis suis 
utrinque alte coalitum similiter bilobum. Perianthia pro planta maxima, 
omnino exserta, optime cylindrica, sub ore pauciplicata, ipso ore breviter 
lobulato, lobulis setulosis incurvis. Capsula parva, ovalis, brunnea, in 
pedicello longiusculo. Spores et Elaiere brunneæ. Andrecia longe spicata, 
bracteis ad 12 jugis, confertis, foliis simillimis, magis tantum inflatis et 
basi antica s@pe spina valida armatis. Antheridia solitaria magna ovalia 
breviter stipitata. Gonidia brunnea angulata. 

Hab. Europa. Am. septentr. Sibiria (Arnell), Alaska. Greenland (Vahl), 
Spitsbergen (Vahl). 

4. S. argentinus St. n. sp. 

Dioica. mediocris, brunnea. flaccida, dense intricata. Caulis e caudice 
ramoso el longissimo ortus, ad 10 mm. longus, simplex sub flore tantum 
innovatus, fere arhizus longeque procumbens, pro planta validus brun- 
neus, a dorso compressus, in sectione late ellipticus. Folia inferiora remo- 
tiuscula, superne imbricata, subtransverse inserta, oblique patula, ad 
anticum nutantia, adulta concava, juniora conduplicata, in plano quadrato- 
rotundata, ad '/: biloba, sinu lunato lobis obtusis vel rotundatis incurvis, 
antico duplo minore. Cellulæ 18 y æquimagnæ, medio basique hic illie 
longiores, trigonis magnis, basi minoribus. Amphig. nulla. Foiia floralia 
bijuga, caulinis multo majora, ceterum simillima, erecto-amplectentia. 
Ampl. florale nullum. Perianthia obovata, vix emersa, superne obtuse 
> plicata, apice truncato-rotundata, ore constricto plurilobato, lobi cellulis 
digitiformibus irregulariter crenati, hic illic setulosi. 

Hab. Argentina (Lorentz). 

5. S. Hellerianus (Nees) St. | 
Syn. : Jungermannia Helleriana Nees Hep. Eur. I, p. 262. 
Jungermannia verruculosa Lindb. Musci scand., p. 8. 
Cephalozia Helleri Lindb. Soc. F. Fl. fenn. 1887, p. 65. 
Jungermannia compacta Lindb. I. c., p. 8. 
; Dioica, parva, flavo-viridis vel brunneola, dense humiliter cæspilosa. 
158 


Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 167 


Caulis ad 5 mm. longus, superne sæpe fasciculatim ramosus, ramis ex 
axilla foliorum ortis i. e. lateralibus. Folia caulina remotiuscula, trans- 
verse inserta e basi vaginante recurvo-patula, ambitu late obovata, condu- 
plicatim concava, margine antico interdum spina acuta armata, ad ‘/s 
biloba, sinu normaliter acuto, lobis late triangulatis, acutis vel cuspidatis. 
Cellule apice 18 u, medio 18 x 27 y basi 27 X 5% y, papulosæ, cuticula 
verrucosa. Amphig. parva subulata vel lanceolata, cauli appressa. Folia et 
amph. floralia trijuga, erecto-amplectentia, caulinis multo majora, margine 
dense irregulariter spinosa, intima profundius incisa, sæpe triloba. 
Amph. flor. intimum utrinque connatum ad ‘/2 bilobum, lobis spinosis. 
Perianthia normaliter ad medium exserta, oblonga, superne 5 plicata, 
plieis inflatis humilibus, obtusa, profunde lobata, lobis longe setiferis 
incurvis. Capsula exigua, globosa, in pedicello pro planta longissimo. 
Sporæ 11 u, asperæ brunneæ. Elateres 140 y anguste vermiculares, haud 
attenuati. spiris duplicatis dense tortis. Andræcia « terminalia utrinque 
innovala, capitata, bracteis 3-4, ventricosis, confertis. ad ‘/s bilobis, 
serralis. Antheridia solitaria, ovalia, stipite tenui. » (Nees.) 

Hab. Europa. Am. sept. 

Limpricht beschreibt die Planze als einhäusig und hypogyn; ich habe 
nur zweihäusige gesehen. 

6. S intricatus (Ldbheg. et G.) St. 

Syn. : Jungermannia intricata Ldbg. et G. Syn. Hepat., p. 679. 

Dioica, minor, gracillima, fusco-brunnea, muscicola. Caulis ad 20 mm. 
- longus, parum ramosus, pro planta crassus, fuscus et rigidus subteres, 
verrucis magnis hyalinis obtectus. Folia remotiuscula, ubique æquimagna, 
parva, transverse inserta, semi-amplexicaulia. conduplicatim concava, e 
basi breviter vaginante oblique a eaule patentia, leniter ad anticum 
nutantia vel fere omnino lateraliter pectinato-patula, ad ?/4 inciso biloba, 
in plano late ovata, parum obliqua ob marginem magis arcuatum pos- 
ticum, sinu recto acuto, lobis late triangulatis acutis, margine sæpe deco- 
loratis, antico parum minore. Cellulæ apice 9 y, medio 9 X 15 y, basi 
11 X 18 y. trigonis magnis sæpe confluentibus. Cuticula plus minus 
grosse verrucosa. Amphig. nulla. Folia floralia 2, caulinis multo majora 
simillima et similiter patula. Amph. flor. nullum. Perianthia longe 
exserta, late cylindrica, superne pluriplicata, ore parum contracto trun- 
cato denticulato. Andrecia ignola. 

Hab. Mexio (Liebmann). 

Das Perianth habe ich nicht gesehen; was ich sonst zur Origin. Dia- 
gnose hinzufügte, entspringt zum Theil einer guten Zeichnung Gottsches. 

159 


- 


168 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). Sphenolobus. 


7. S. japonicus St. Bull. Herb. Boiss. 1897, p. 85 sub Anastro- 
phyllum. 

Dioica, mediocris, gracilis, flavicans, muscicola. Caulis ad 3 cm. longus, 
simplex vel parum ramosus. sub flore innovatus, ramis lateralibus ex 
axilia interna foliorum ortis. Folia conferta, subtransverse inserla, e basi 
vaginante subrecte patula, ad anticum vergentia, conduplicatim concava, 
ad '/s inciso biloba, sinu acuto, lobis late ovatis, subæquimagnis, postico 
cucullatim inflexo, acuto vel obtuso, antico acuto vel apiculato. Cellulæ 
parvæ, apice 8 X 12 u, medio 12 X 17 u, basi 17 X 25 u trigonis 
majusculis, ob parietes crassas minus distinctis. Folia floralia caulinis 
majora, similia, ad medium biloba, lobis acuminatis integerrimis. Amphig. 
florale magnum, ellipticum obtusum, liberum, interdum nullum. Perian- 
thia longe exserta, compresso-clavata, superne pluriplicata, ore contracto 
spinoso. Andrecia in planta graciliore mediana, bracteæ ad 4 jugæ, cau- 
linis minores, basi sacculatæ, inæqualiter bilobæ, lobo antico subquadrato 
acuto, postico longiore obluso incurvo. Antheridia? 

Hab. Japonia (Faurie). 

Nachdem neuerdings bessere Exemplare eingegangen sind, stelle ich 
die Pflanze wegen ihrer lateralen Verzweigung zu Sphenolobns. 

8. S. saxicolus (Schrader) St. 

Syn. : Jungermannia saxicola Schrad.,Sammilg. No 97. 

Dioica, major, robusta et rigida, rufo-brunnea, depresso cæspitosa, ter- 
ricola. Caulis ad 35 mm. longus, parum ramosus, crassus, fuscus et 
rigidus, basi solum radicans, superne longe procumbens, flexuosus. 
Folia caulina approximata, imbricata, conduplicatim concava, carina 
arcuatim a caule patula, profunde acuteque biloba, sinu gibboso, 
lobis ovatis, antico minore transverse inserlo erecto-patente vel leniter 
decurvo, postico majore, oblique inserto, valde concavo ereclo incurvo 
sæpe obtuso. Cellulæ 27 y, medio 27 X 36 y, basales 27 X 45 y parie- 
tibus validis, trigonis magnis. Cuticula aspera. Amphig. nulla. Folia flo- 
ralia caulinis similia, parum majora, 2-4 loba, lobis denticulatis. Perian- 
thia terminalia, ad medium exserta, ovala, superne plicata, ore lobulato, 
lobulis contractis setulosis. Andrecia in planta graciliore terminalia capi- 
tala, bracteis paucijugis basi ventricosis, ad '/s bilobis, lobis inæqualibus 
acutis incurvis, antico minore. Antheridia 1-3, ovalia, breviter pedicellata. 

Hab. Europa, in regione subalpina et boreali. Amer. sept. Baffinsland 
(Dr. Boas), Alaska (Krause), Sibiria (Arnell). 

9. S. Kunzeanus (Hüben.) St. 

Syn. : Jungermannia Kunzeana Hüb. Hep. Germ., p. 445. 

160 


Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 169 


Syn. : Jungermannia colpodes Tayl. J. of Bot. 1846, p. 280. 
Jungermannia plicata Hartm. Fl. scand. Edit. 3. Ill, p. 329. 

Dioica. mediocris, gracilis, rigidus et fragillimus, sat profunde cæspi- 
tosus. Caulis ad 4 cm. longus, parum ramosus, radicellis longis pallidis 
repens vel erectus et fere arhizus, lenuis, rigidus fuscus et strictus sub 
flore innovatus. Folia conferta transverse inserta et optime semiam- 
plexicaulia, e basi breviter vaginanle oblique patula, conduplicatim con- 
cava. Carina oblusa areuata in sinu gibboso loborum desinente, norma- 
liter ad '/s inciso-biloba (interdum hic illie triloba) in plano subrotunda 
vel laliora quam longa, basi cuneatim angustata sinu subrecto obtuso gin- 
boso, lobis late triangulatis obtusis integerrimis incurvis. Cellulæ 18 y, 
basales 18 X 36 y trigonis magnis acutis. Cuticula papulosa. Amphigas- 
tria magna, oblique patula, profunde bifida, laciniis lanceolatis utrinque 
paucifidis. « Folia flor. quadrifida cum amphig. bifido a basi dentibus 
paueis spinosis armata. Perianthium terminale, obovato-oblongum sub- 
compressum, superne plicatum, ore subtruncalo denticulato. Capsula in 
pedicello longiusculo oblongo-ovata » (Nees). Andrœæcia mediana, bracteis 
ad 6-jugis, parvis, basi ventricosis, trilobatis, lobulis valde incurvis antico 
minore. Antheridia solitaria, magna. 

Hab. Europa. Amer. septentr. Sibiria (Arnell). 

10. S. Vahlianus (Nees) St. 

Syn. : Jungermannia Vahliana Ness mscr. Vide etiam Lindb. Revue 

bryol. 1883, p. 105. 

Dioica, magna, robusta et tenax, rufo-brunnea. Caulis ad 2 em. longus, 
validissimus, fuscus sparsim radicelliferus stoloniferus, repetito-furcatus. 
Folia imbricata, inferiora dissita, subrecte inserta, antice haud decur- 
rentia basique rotundata, leniter ad anticum nutantia, squarrose patula, 
in plano quadrato-rotundata vel latiora quam longa. carinatim condupli- 
cata, carina curvala sub sinu gibbosa, ad medium biloba (rarius triloba) 
sinu subrecto obtuso, lobis divergenti-apertis, ceterum ovato-triangulatis, 
sub apice sæpe leniter constrictis, apice ipso obtusis vel acutis incurvis. 
Cellulæ apice 18 u, medio 27 y, basi 27 X 45 y trigonis magnis, Cuticula 
lævis. Amphig. magna lanceolata vel profunde bifida, basi pauciciliala. 
« Folia floralia (in icone Gottschei) caulinis æquimagna, profunde biloba, 
sinu angusto acuto, lobis ovatis, irregulariter obtuseque dentatis vel sub- 
lobulatis. Amphig. flor. magnum, late obovatum, foliis suis æquilongum, 
ad ‘2 bi- vel trilobatum, lobis acutis integerrimis vel similiter den- 
tatis. » 

Hab. Grenlandia Baals Revier (Vahl), Canada (Macoun). 

161 


170 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sER.). Sphenolobus. 


11. S. leucorhizus (Mitt.) St. 

Syn. : Jungermannia leucorhiza Mitt. Linn. Soc. 1877. 

Dioica, major et robusta, flaccida, flavo-virens, laxe cæspitans. Caulis 
ad 25 mm. longus, parum ramosus, superne pallide viridis, inferne brun- 
neus. celerum crassus subteres radicellis longis pallidis repens. Folia 
caulina parum imbricata. transverse inserta, e basi breviter vaginante 
oblique patula, conduplicatim concava, in plano magis lata quam longa, 
inæqualiter bi- vel triloba. lobis incurvis acutis. postico majore, ubi tres 
adsunt lobus anticus omnium minimus. omnes late ovato-triangulati 
sinubus obtusis vel acutis. Cellulæ apice 18 X 27 y medio 18 X 36 y. 
basi 27 X 45 y. trigonis ubique magnis acutis, cuticula lævis. Amphigas- 
tria Magna, cauli appressa. basi utrinque lacinia magna aucta. ad '/e biloha. 
Andrecia mediana. bracteæ foliis caulinis simillim&, basi magis con- 
cavæ. semper trilobatæ. lobis magis incurvis. Antheridia solilaria, maxima, 
globosa. longissime stipilata. paraphyllis magnis foliiformibus varie lace- 
ratis. 

Hab. Insulæ Kerquelen (Challenger Exped.). 

12. S. scabrellus (Mass.) St. 

Syn. : Cephalozia scabrella Mass. N. Giorn. bot. XVII, p. 233. 

Monoica? pusilla, fusco-olivacea, muscis consociata. Caulis pro planta 
crassus, fuscus, subteres. dense et grosse verrucosus, radicellis longis 
pallidis repens. parum ramosus, ramis lateralibus. ex axilla interna 
foliorum ortis. sub flore innovatus. Folia remotiuscula, parva, caulis dia- 
metrum vix superantia transverse inserta, semiamplexicaulia. condupli- 
catim concava. oblique sæpe curvalim patula. ambitu late ovata, ad ‘/s 
inciso-biloba, sinu acuto vel obtuso. lobis triangulatis porrectis acutis vel 
apiculatis. Cellulæ 13 y. basi 13 X 18 y. parietibus æqualiter incrassatis. 
trigonis magnis ilaque minus distinetis. Culicula verrucis magnis hya- 
linis hemisphæricis grosse aspera. Amphig. caulina minuta, integra vel 
bidentula. Folia subfloralia caulinis similia majora basi antica dente 
accessorio aucla (bracteæ masculæ?). Folia floralia 2, caulinis similia, 
multo majora, 2-3 loba, lobis inæqualibus acutiusculis, undulatis. irregu- 
lariter paucidentatis. Amph. florale magnum bi- trilobatum utrinque plus 
minus alte coalitum. Perianthia late ovala, medio supero 6-9 plicata, 
plicis angustis profundis. ore contracto ciliolato. 

Hab. Fuegia (Spegazzini). 

Diese Pflanze steht dem S. ochrophyllus sehr nahe und ist vielleicht 
nur eine Form des letzteren. der aber nur steril bekannt ist. 


162 


Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 171 


13. S. Pearsoni (Spruce) St. 

Dioica, pusilla, fusco-brunnea, intricatim, Cæspitosa. Caulis paucira- 
mosus, capillaris, e latere ramosus. Folia parva, transverse inserta, 
oblique patula, conduplicatim concava, ad medium vel magis profunde 
biloba, lobis ovato-oblongis aculis vel acuminatis, sepe hamatim-incurvis. 
Cellulæ 4 X A8 u. rectangulares, medianæ et basales parum majores, 
cellula terminalis loborum sæpe major, hyalina et pungens; cellularum 
parietes æqualiter incrassatæ, valide. Andracia mediana, bracteis pauci- 
jugis, quam folia caulina multo majoribus ceterum simillimis. Antheridia 
haud vidi. 

Hab. Scotland (Mac Andrew), Wales (Pearson). 

14. S. perigonialis (Taylor). 

Syn : Jungermannia perigonialis Tayl. J. of Bot. 1844, p. 368. 

Sarcoscyphus perigonialis T. et H. Syn. Hep., p. 618. 

Dioica, minor sed longa et gracillima, fusco-brunnea rubella. superne 
dilutior, muscis consociata vel intricate cæspitosa. Caulis ad 3 cm. longus, 
fuseus et tenax. e caudice repente ortus, fere arhizus plus minus ramosus, 
ramis sæpe longe flagellatim attenuatis radicantibus, ex axilla interna 
foliorum ortis. Folia caulina remotiuscula. transverse inserta, e basi bre- 
viier vaginante conduplicatim concava, squarrose patula, ad anticum 
vergentia. in plano ovala ad '/s inciso biloba. sinu acuto vel obtuso, 
lobis subæquimagnis triangulatis acutis. Cellule 18 y, medio basique 
parum longiores, parietibus validissimis subæqualiter incrassatis tri- 
gonisque parum distinelis. Amph. caulina nulla. Folia floralia bijuga, 
valde concava. ereclo-amplectentia, irregulariter 2-4 fida. vel breviter 
oblique bifida margineque unidentata. Amphig. floralia oblonga obtusa 
integerrima vel obsolete quadridentata. Perianthia ad ?/s exserta, oblonga, 
superne quinqueplicata, ore constricto denticulato. Andrecia in planta 
graciliore remoteque parvifolia optime distincla. sæpe foliis caulinis 
interjeclis repetila, bracteis multo majoribus. confertis et intricalis, 
cucullatis parum patulis, apice brevissime emarginato-bilobis. lobis 
obtusis. Antheridia solitaria globosa breviter pedicellata. 

Hab. Lord Auklands Island, Tasmania (Hooker), New Zealand(Berggren). 

15. S. Pearcei Si. n. sp. 

Dioica, minor sed longa ei gracilis, purpurea, inter muscos adscendens. 
Caulis ad 2 cm. longus. capillaceus tenax, fuscus, simplex, sub flore, 
haud raro ex ipso flore innovatus, radicellis longis pallidis repens. 
Folia transverse inserta, caule multoties latiora, basi itaque angustis- 
sima, inferne parva ei remola, superne imbricata, a basi squarrose 

163 


172 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.). Sphenolobus. 


patula, leniter ad anticum vergentia, parum concava, in plano quadrato- 
rotunda, ad medium biloba, sinu acuto, lobis late ovato-triangulatis acu- 
minatis, acutis divergentihus. Cellulæ 18 y, medio 18 X 17 y, basi 18 
X 45 y. trigonis magnis sæpe confluentibus ; cuticula verrucis magnis 
densissime aspera. Folia floralia multo majora bijuga, intima valde con- 
cava, amplectentia, longius et abrupte acuminata, lobis repandis superne 
fere erosis, maxime grosseque verrucosis, hyalinis. Perianthü (juvenilis) 
os longe fimbriatum, setulis ad 6 cellulas longis, porrectis. 

Hab. Andes Boliviæ (Pearce). 

16. S. Michauxii (Web.) St. 

Syn. : Jungermannia Michauxü Web. Prodr., p. 76. 

Jungermannia densa Nees. Hep. Eur. II, p. 143. 
Jungermannia anacampta Tayl. J. of Bot., 1846. p. 273. 
Jungermannia fertilis Lindb. Contr. Fl. As. bor.. p. 61. 

Dioica, mediocris vel majuscula, subrigida, brunnea, dense cæspitosa, 
rupicola vel corlicola. Caulis ad 2 cm. longus, fusco-brunneus, a dorso 
compressus (in sectione ellipticus) superne fasciculatim ramosus. Folia 
caulina conferla, transverse inserla (antice ultra medium caulis) postice 
dense imbricata, basi breviter vaginantia, conduplicatim concava, superne 
sæpe late aperta, apice hamatim recurva, ceterum squarrose patula 
vel recurva, ad ‘/2 inciso-biloba, sinu acutissimo, lobis ovato-triangulatis 
acutis sæpe apiculatis et incurvis. Cellulæ apicales 13 y, medianæ 14 
x 22 y, basales 18 X 36 w, trigonis magnis sæpe confluentibus. Guti- 
cula sublævis. Amphig. nulla. Folia floralia 2, caulinis similia, interdum 
triloba, similiter patula, parum majora et longius apiculata, minute cre- 
nulata. Amphig. florale parvum, bifidum, vulgo nullum. Perianthia longe 
exserta, clavala, superne pluriplicala, ore parvo setuloso. Capsula ovalis. 
Spore 13 u, rufo-brunneæ, asperæ. Elateres 110 y vermiculares et vix 
attenuali, spiris geminatis angustis laxe tortis. Andrecia mediana, 
bracteis ad 8 jugis, e basi valde saccata recurvis, inæqualiter bilobis, lobo 
postico majore aculo incurvo, antico multo angustiore et breviore, acuto 
recurvo basi antica lacinulis ramosis, parce cauligenis. armato. Anther. 
solitaria (interdum 2) magna, late ovalia, breviter pedicellata. Gonidia 
ignota. 

Hab. Europa, Amer. sept., Japonia (Faurie), Sibiria, Amur (Maximo- 
viez), Jenisei (Arnell), Canada. 

17. S. groenlandicus (Nees) St. 

Syn. : Jungermannia grenlandica Nees. Syn. Hep., p. 114. 

Dioica, major, flaccida, superne pallide flavovirens, inferne brunnes- 

164 


Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 173 


cens, inter muscos adscendens. Caulis ad 25 mm. longus, fusco-brun- 
neus, parum ramosus, radicelllis pallidis. Folia caulina conferta, trans- 
verse inserta et semiamplexicaulia, antice vix decurrentia, recto angulo 
patula, ad anlicum nutantia, conduplicatim concava, in plano late ovala, 
ad '/; emarginalo-biloba (rarissime triloba) lobis acutis vel apieulatis, 
inæqualibus, antico duplo angustiore sed parum |breviore. Cellulæ api- 
cules 19 y, medio 28 y. basi 28 X 47 u, lrigonis majusculis, apice 
minoribus. Amphig. nulla. Folia floralia 2, antice libera, e basi vaginanle 
breviter recurvo-patula, superne subcarinata, breviter biloba, lobis 
apertis late triangulatis acutis; amphig. florale folis suis alte coalitum 
superne lantum breviter liberum, late excisum, lobis acutis. 

« Capsula ovato-subrotunda, valvulis oblongis; pedicellus perianthio 
duplo vel triplo longior » (Nees). 

Hab. Grenlandia (Breutel, Dusen). 

18. S. laceratus St. n. sp. 

Dioica, parva, humillima, pallide virens vel rufescens, dense pulvinata, 
terricola. Caulis ad 10 mm. longus, e caudice subterraneo valdeque 
ramoso ortus, ereclus. simplex, sub fiore vel ex flore innovatus, sub- 
teres, pro planta crassus, fuscus et rigidus, postice stoloniferus. Folia 
caulina remotiuseula, transverse inserta, semiamplexicaulia, e basi bre- 
viter vaginante oblique patula, conduplicatim concava, vix ad anticum 
vergentia et vulgo pectinatim patentia, in plano late ovata, ad '/« biloba, 
sinu lato, in fundo abrupte ad rimam acutam angustato, lobis divergen- 
tibus longe apiculatis, interdum acutis. Cellulæ apicales 12 », medio 181, 
basi 18 X 27 u, cuticula lævis, trigonis magnis sæpe nodulose confluen- 
tibus. Folia floralia quadrijuga, capitata, caulinis multo majora, biloba, 
margine erosa et irregulariter spinosa, intima cum calyptra coalita, 
maxime profundeque lacerala, cum amphigastrio magno et similiter lace- 
rato alle coalıta. Calyptra crassa, pistillis sterilibus obsita. Spore rufe, 
11 y, asperæ. Blateres 155 y. attenuati, spiris 2 laxe tortis. Cetera 
desunt. 

Hab. Andes novogranatenses (Lindig). 

19. S. incompletus (G.) St. 

Syn. : Jungermannia incompleta G. Linnæa XXVII, p. 551. 

Dioica, mediocris, rigidus pallide flavo-virens, muscis consociata. Caulis 
ad 15 mm. longus, subteres, fuscus et validus, radicellis pallidis repens, 
sub flore innovatus, remote pluriramosus præcipue superne ramis diver- 
gentibus subfasciculatus. Folia remotiuscula, transverse inserta, semi- 
amplexicaulia, ad anticum vergentia, conduplicatim concava. oblique 

165 


174 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (20€ séR.). Sphenolobus. 


palula, in plano late ovata, ad medium biloba, sinu lato in fundo ad rimam 
parvam aculam abrupte angustato. Cellulæ 15 u, medio 18 X 22 y, basi 
18 X 27 y trigonis magnis sæpe confluentibus. Amphig. nulla. Folia flo- 
ralia quadrijuga, capilatim aggregata. confertissima, intima subrotunda 
maxima, brevius biloba, antice lobo tertio angusto aucta. Amphig. flor. 
nullum. Pistilla numerosa. 

Hab. Australia, in alpibus australibus (F. von Müller). 

20. S. Dusenii St. Acad. suec. V, 26, p. 14 sub Lophozia. 

Dioica, parva. fusco-viridis. terricola, gregaria. Caulis teres. e caudice 
ramoso sublerraneo adscendens. ad 5 mm. longus, validus, pauciramosus, 
postice stoloniferus. Folia caulina transverse inserta oblique patula. 
remotiuseula. conduplicatim concava, in plano subrotunda ad '/s inciso 
biloba, sinu subrecto aculo vel obtuso. lobis acutis. asymmetricis (mar- 
gine externo curvato, interno stricto). Cellulæ 20 y, basi dimidium lon- 
giores, marginales æqualiter incrassatæ, reliquæ teneræ. Amphig. caulina 
nulla. Folia floralia trijuga, caulinis multo majora. obovata, erecta, laxe 
amplectentia, subcarinata, ad '/« biloba, sinu acuto, interdum gibboso. 
lobis conniventibus acutis. Amphig. florale parvum, bidentulum, folio 
proximo coalitum vel nullum. Perianthia longe exserla, cylindrica, dilute 
el intense viridia, superne brunneola et profunde 5-6 plicata, ore con- 
tracto. breviter lobalo, lobis obtusis conniventibus fimbriatis. Capsula 
ovalis. Andrecia mediana. bracteis ventricosis. caulinis ceterum simil- 
limis. Antheridia? 

Hab. Patagonia occid. Chile australis (Dusén). 

21. S. achrous (Spruce) St. 

Syn. : Jungermannia achroa Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885. p. 514. 

Dioica et monoica (teste Sprucei) pusilla, rigida, pallide virens. terri- 
cola, laxe intricala. Caulis ad 2 cm. longus. e caudice repente aphyllo 
ortus. radicellis fuscidulis repens. interdum arcuatim adscendens et 
ramosus. apice flagellatim attenuatus. parvifolius et radicans, postice 
ramos aphyllos descendentes proferens, ceterum strictus, brunneus et 
tenax. a dorso leniter compressus. in sectione late ellipticus. Folia cau- 
lina remoliuscula vel imbricata. transverse inserta, ab ipsa basi squarrose 
palula. superiora ad anticum nulantia. conduplicatim concava. carina 
arcuala, ambitu obovata. ad ‘/2 biloba, margine repanda, sinu angusto 
obtuso, lobis inæqualibus, postico ovato apiculato, antico breviore et 
multo angustiore, triangulato longe acuminato. Cellulæ apicales 18 X 
27 y. reliquæ parum longiores trigonis magnis, basi minoribus, spina 
terminalis loborum magna et valde incrassata. Cuticula distincte verrucu- 

166 


Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 175 


losa. Amphig. nulla. Folia floralia trijuga, recurvo patula, caulinis similia 
intima duplo majora, ambitu subrotunda, spinosa. Amph. floralia foliis 
flor. minora, quadrato-oblonga, spinulosa, interdum bifida, libera ve 
folio proximo coalita, Perianthia pyriformi-oblonga, obtusa, 4-5-plicata, 
ore inciso-lobulato, lobis spinosis vel selulosis. Andræcia mediana, brac- 
teis plurijugis, quam folia minoribus, confertis, basi ventricosis, lobis 
brevibus magis serrulatis basi antica magno dente auctis. Antheridia 
maxima, brevipedicellata. 

Hab. Andes. Tunguragua (Spruce). 

22. S. ciliatus St. 

Syn. : Anastrophyllum ciliatum St. Hedwigia 1895, p. 139. 

Sterilis. minor, brunnea, muscicola. Caulis ad 2 cm. longus, parum 
ramosus, ramis lateralibus ex axilla interna foliorum ortis. Folia remo- 
tiuseula, optime homomalla, semiamplexicaulia, ambitu ovata, basi cor- 
data et crebre dentata vel dentato-ciliata, cauli vaginatim appressa, 
superne acute carinala, carina arcuata, ad medium biloba, sinu acuto, 
lobis subæqualibus, hiantibus, ovatis longeque attenuatis. Gellulæ 8 X 
12 p. basi parum longiores, trigonis majusculis, sæpe trabeculatim 
confluentibus. 

Hab. Fuegia Slatenland (Spegazzini). 

Ich stelle diese sterile aber höchst ausgezeichnete Pflanze zu Spheno- 
lobus, da sie wegen der lateralen Verzweigung dieser Gattung am 
nächsten steht. 

23. S. trilobatus St. Hedwigia 1895, p. 50 sub Jungermannia. 

Dioica, magna sed flaceida, viridis, apice flavo-rufescens, muscis con- 
sociata. Caulis ad 4 cm. longus, superne ramosus. sub flore innovatus, 
fusco-brunneus, radicellis longis pallidis repens. subteres. Folia caulina 
transverse inserta, subrecte patula, conduplicatim concava, ambitu qua- 
drato-rotundata, vel latiora quam longa, asymmetrica, postice cauli 
appressa, margine postico magis rotundato, antice a caule recte patula 
alque profunde e sinubus plicata. ceterum breviter triloba lobis, quorum 
2 in margine antico, triangulatis breviter cuspidatis vel in spinam abeun- 
tibus, valde incurvis. Cellulæ 18 y, basi duplo longiores, (rigonis magnis, 
cuticula verrucis magnis globosis vel oblongis grosse aspera. Amphig. 
caulina nulla. Folia floralia trijuga, caulinis parum majora, simillima, 
laxe amplectentia intima asymmetrica, magis plicata longiusque cuspi- 
data. Amphig. florale nullum. Perianthia longe exserta, oblongo, superne 
profunde pluriplicata, ore amplo parum contracto breviter lobulato lobis 
longe ciliatis. Andræcia mediana, bracteis 2-3 jugis, basi antica ventri- 

167 


176 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). Sphenolobus. 


cosis, apice profundius bilobis. lobis cuspidatis, tertio antico incurvo, 
inflato, parvo, acuto. Antheridia solitaria, globosa, breviter pedicellata. 

Hab. China. Baltistan (Duthie), Schensi (Giraldi). 

24. S. scitulus (Tayl.) St. 

Syn, : Jungermannia scitula Tayl. J. of bot. 1846, p. 274. 

Dioica? major, rigida et robusta, flavo-brunnea laxe cæspitosa. Cuulis 
ad 2 cm. longus, rigidus, fuscus, radicellis fuscidulis villosus. Folia con- 
ferla, subtransverse inserta, normaliter conduplicatim concava (vetusta 
distiche explanata) oblique vel squarrose patula, ‘ad anticum vergentia, 
in plano late ovata, ad '/ı bi- vel trilobata, lobis anguste triangulatis 
acutis, mæqualibus, postico latiore, antico sæpe longius soluto ideoque 
longiore et margini antico quasi insidente, sinubus obtusis vel lunalis. 
Cellulæ apice 18 y, medio 18 X 36 y, basi 18 X 45 y, trigonis magnis 
nodulosis. Amphig. nulla. Perianthia et Androecia ignota. 

Hab. Amer. sept. (Drummond). 

S. politus differt foliorum sinubus gibbosis, lobis obtusis, cellulis multo 
majoribus. 

S. medelpadicus mullo major est et bene distincta trigonis grosse nodu- 
losis foliorum. 

S. Kunzeanus, mullo minor est et stipulifera. 

25. S. quadrilobus (Lindb.) St. 

Syn. : Jungermannia quadriloba \indb. Soc. F. Fl. fenn., 1883. 

Dioica, major sed gracilis, robusta et tenax, olivacea vel fusco-brunnea, 
dense et profunde cæspitosa. Caulis ad 6 cm. longus, erassus, brunneus, 
teres, erectus vel adscendens, simplex vel furcatus, sub flore innovatus, 
dense longeque radicellosus. Folia caulina approximata, subtransverse 
inserta el semiamplexicaulia, leniter ad anticum nutantia, in plano sub- 
rolunda vel magis lata quam longa, basi angustata et breviter obcuneata. 
basi antica et postica 1-2 lacinias angustas gerentia, ceterum valde con- 
cava ad medium tri- vel quadriloba, lobis oblongis acutis vel acuminatis, 
incurvis, integerrimis, sinubus maxime recurvis. ut lobuli ad basin 
quasi consiricti appareant. Cellulæ apicales 18 y, medio 18 X 36 y, 
basi 18 x 50 y, trigonis magnis, cuticula grosse hyaline verrucosa. 
Amphig. caulina magna, cauli appressa vel curvalim approximata, usque 
ad basin bifida, laciniis lanceolatis, basi utrinque spinis geminatis 
hastata. Folia floralia 2, caulinis majora, erecto-patentia, subrotunda, 
ad '/. quadri- vel quinqueloba, lobis minus incurvis et dentibus basi- 
laribus longioribus. Amphig. floralia caulinis simillima, majora. Perianthia 
obovato-cylindrica, obtusa, superne quinqueplicala, plicis obtusis ore 

168 


Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 177 


magno irregulariter lobulato, lobulis brevissimis incurvis acutis serratis. 
Andrecia spicala, bracteis ad 10 jugis, confertis, quam folia majoribus, 
basi saccatis, superne ad medium quadrilobis. Antheridia 2-3 magna. 
ovalia breviter stipitata. 

Hab. Scandinavia, Fennia, Sibiria (Arnell), Groenlandia (Bauer, Dusen), 
Scotland (Macvicar), Alaska. 

26. S. politus (Nees) St. 

Syn. : Jungermannia polita Nees. Hep. Eur. II, p. 145. 

Dioica, major, nitida, viridis vel brunnea vel ferruginea, sepe profunde 
ei spongiose cæspilosa. Caulis normaliter ad 2 cm. longus, parum 
ramosus, crassus, brunneus, rigidus, radicellis basalibus fuscidulis repens, 
superne fere arhizus longeque procumbens. Folia transverse inserta, 
remotiuscula, e basi vaginante squarrose patula, conduplicatim concava, 
basi antica in caule oblique incurrente, in plano ovata vel ovato-rodun- 
data, apice fere truncata, breviter triloba, lobis obtusis vel aculis sinubus 
gibbosis vel carinatis, carina in folium plus minus longe decurrente. 
Cellulæ 27 y, medio basique 36 X 5% y trigonis magnis. Amphig. nulla. 
Andræcia mediana, spicala, bracteis ad 6 jugis parvis. conferlis, e basi 
valde saccata oblique patulis, breviter trilobatis. 

Hab. Alpes Europ, Scotland (Macvicar). 

27. L. medelpadicus (Arnell) St. 

Syn. : Jungermannia medelpadica Arnell in Rev. bryol. 1891, p. 12. 

Dioica, major, flavo-virens vel rubescens, laxe depresso cæspitosa vel 
muscis consociata. Caulis ad 2 cm longus, teres, parum ramosus, sub 
flore innovatus, strietus, validus, rubro-brunneus, rigidus. hic illic longe 
radicellosus. Folia approximata, inferiora dissila, transverse inserta, 
leniter ad anticum vergentia, conduplicatim concava, squarrose patula, 
in plano subquadrata, apice late truncata, ad '/s trilobata, sinubus obtusis, 
gibbosis, lobis late triangulatis obtusis. subæqualibus, antico sæpe 
acutiusculo. Cellulæ 25 y, basales 35 X 50 u, trigonis maximis nodu- 
losis. Amphig. nulla. Folia floralia caulinis parum majora, irregulariter 
trilobata, sinubus valde gibbosis. Amphig. floralia oblonga, apice rotun- 
data integerrima. Perianthia (sterilia) parum emersa, viridia, obevato- 
cylindrica, obtusa, superne 5 plicata. ore minimo irregulariterque 
dentato vel mamillato. Andræcia in planta graciliore rufescente termi- 
nalia, spicata bracteis confertis quam folia minoribus saccatis. Anthe- 
ridia 2, stipite æquilongo. 

Hab. Suecia (Arnell, Collinder, Persson). 


169 


178 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). Sphenolobus. 


28. S. exsectus (Schmid.) St. 

Syn. : Junger mannia exsecta Schmid. Icon. et Anal. pl., p. 241. 

Dioica, majuscula, fusco-virides vel flavo-brunnea, dense depresso 
cæspitosa, corlicola vel terricola. Caulis ad 35 mm. longus plus minus 
ramosus, debilis vel rigidus in planta normali fructifera, radicellis longis 
pallidis repens, superne sæpe arhizus et longe procumbens in planta 
sterili. Folia conferta, e basibus erecto vaginantibus denseque imbricatis 
eurvalim patula, conduplicatim concava, ad anticum nutantia, dimidio 
folii antico pro more duplo angustiore, apice emarginato-biloba, antice 
terlio lobulo aucta, in plano ambitu late oblique ovato, margine postico 
magis arcuato, lobis late triangularibus acutis vel acuminatis. Cellulæ 
parvæ, apice 9 1, medio IX 18 y, basi 14 X 27 u, parietibus validis, 
trigonis plus minus distincts, basi subnullis, cuticula sublævis. Amphig. 
nulla. Folia floralia caulinis similia, magis tamen erecto-vaginantia, ad '/: 
lobata, lobis longe acuminatis ; folium flor. intimum maximum, oblique 
rodundatum, 5 lobatum, lobis tres terminalibus, reliquis multo minoribus 
ad basin folii anticam. Perianthia ad medium exserta, ovata vel oblonga, 
pallide-viridia, superne obtuse 4-5 plicata, obtusa, ore contracto scarioso 
breviter lobulato, lobulis dentato-ciliatis facillime destructis. Capsula 
in pedicello breviusculo subglobosa. Spor&. brunneæ. Elateres bispiri. 
Andrecia in planta graciliore mediana, bracteis paucijugis, basi valde 
saccalis, superne curvalim patulis, acutis, lobulo antico duplo breviore 
inflato, apice exciso unispinoso. Antheridia magna solitaria vel geminata 
breviter pedicellata. Gonidia oblonga vel angulata bicellularia plus minus 
flavida vel rubescentia. 

Hab. Europa, Asia, China, Schensi (Giraldi) c. per. Japonia (Faurie), 
Sibiria (Arnell), Himalaya, Canada. 

29. S. exsectæformis (Breidler) St. 

Syn. : Lophozia exsectæformis Breidler ms. 

Dioico. minor, viridis et Lenera, lerricola vel corticola. Caulis ad 10 mm. 
longus, viridis, ætate fusco-brunneus, radicellis pallidis repens, superne 
ramosus, ramis ex axilla foliorum superiorum orlis, lateralibus, perian- 
thia itaque re vera haud innovata. Folia caulina inferiora breviter bifida, 
superiora sensim majora, tertio lobo antico aucta ut in A. exsecto, omnia 
transverse inserta e basi minus vaginante curvatim patula, ad anticum 
nutantia, conduplicatim concava, lobo postico valde concavo. Cellulæ 
multo majores quam in foliis S. exsecti, apicales 14 X 22 u (in folio 
gonidiis carente) medianæ 22 X 36 1, basales 27 X 45 y trigonis majus- 
culis, ob parietes validas minus conspicuis, basi nullis. Amphig. nulla. 

170 


Sphenolobus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 179 


Folia floralia majora, caulinis simillima, intimum tamen minus asym- 
metricum, subrotundum trilobatum, lobis lateralibus minoribus acutis, 
lobus medius multoties major, rotundatus bifidulus et sparsim denti- 
eulatus. Amphig. flor. nullum. Perianthia ovata, pallide viridia, superne 
5-6 plicala, plicis obtusis, ore contracto breviter lobulato, lobis longe 
setulosis, hic illic denticulatis conniventibus. Calyptra magna, tenera, 
capsula dein certe spectabilis. Andræcia haud vidi. 
Hab. Austria, Salzburg (Breidler) Caucasus (Levier) €. per. 


180 


SCCIETE BOTANIQUE DE GENEVE 


Compte rendu des séances 
PAR 


Gustave BEAUVERD 


Séance du lundi 13 janvier 4902. — Ouverte à 8 h. 45 
à la Salle du Senat de l’Université par M. le prof. Ch.-Ed. Martin, prési- 
dent. 

Après la lecture du procès-verbal de la séance du 9 décembre 1904, 
par M. le Dr M.-A. Boubier, secrétaire, M. le prof. Chodat désire faire 
observer, au sujet de la communication relative à la découverte du Sco- 
biosa suaveolens Desf. à Yvoire, que la plante de la Haute-Savoie pré- 
sente, avec les échantillons d’autres contrées examinés pour la compa- 
raison, une différence qui mérite plus ample vérification: les rejets sté- 
riles à feuilles entières qui caractérisent la plante de Desfontaines ne se 
rencontrent pas sur les deux échantillons récoltés par M. Chodat; il 
faudra toutefois attendre les résultats d’une prochaine campagne d’her- 
borisation avant de se prononcer définitivement. 

Il est ensuite donné lecture d’une lettre de M. Nitzschner, trésorier, 
qui prie le Comité d’excuser son absence et de remettre à une prochaine 
séance le rapport de sa gestion financière, celui-ci ne pouvant être présenté 
avant le règlement de deux points détaillés dans sa lettre. La demande 
de M. Nitzchner est accordée et la lecture du rapport financier remise à 
l’ordre du jour de la séance de février, ainsi que la nomination des véri- 
ficateurs des comptes. 

M. le prof. Martin, president, donne alors lecture d’un remarquable 
el consciencieux rapport sur la marche de la Société durant l’année 1901. 

Si ce rapport conslate divers points réjouissants, tels que l’augmenta- 
tion de la participation des membres aux séances et la variété des travaux 
présentés, il signale aussi un point noir... pour l’avenir ; depuis un cer- 
tain temps la Société n’a plus eu le plaisir de voir s’infuser en elle le 
« sang nouveau » sans lequel tout être organisé est condamné à un anéan- 
lissement plus ou moins éloigné. En outre, le Bulletin publié assez régu- 


(32) G. BEAUVERD. SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE. 151 


lierement autrefois, n'a plus paru depuis 1899; ces diverses questions 
devront être mises à l'étude par le futur Comité. 

A l'unanimité des membres présents, l'assemblée décide ensuite de 
réélire intégralement le Comité sortant de charge, qui remercie par l’or- 
gane de son dévoué président. 

M. Casimir de Candolle a la parole pour rapporter sur la premiere ses- 
sion de l'Association internationale des Botanistes, tenue à Genève les 
6-8 août 1901, à laquelle M. de Candolle assistait en qualité de délégué 
officiel de la Société botanique de Genève. S'en référant, pour les détails 
de cette assemblée constitutive, au compte rendu publié dans le n° de 
septembre du Bulletin de l’Herbier Boissier, notre éminent ancien prési- 
dent lient à ajouter ses remerciements à ceux qui ont été adressés à la So- 
ciété botanique pour la part qu’elle a prise à la réception des botanistes 
éirangers et contribuer ainsi à la parfaite réussite d’une œuvre utile pour 
la science qui nous est chère. 

Après cette communication, M. Gustave Beauverd donne lecture d’un 
compte rendu détaillé sur l’Herborisation de la Société au vallon de la 
Fillière, Haute-Savoie, où quatre collègues se rendirent le 2 juin 1901 et 
eurent la bonne fortune de trouver une espèce entièrement nouvelle pour 
les Alpes d'Annecy, le Hieracium farinulentum Jord., et sept espèces 
nouvelles pour la florule du Mont-Soudine : Thalictrum saxatile, Fumana 
procumbens, Rosa spinossissima, Anthyllis montana, Sedum dasyphyllum, 
Dipsacus pilosus et Vinca major. De plus, la presence de Rhkamnus 
pumila au-dessous de 650 m. d’altitude à la Chapelle de Pierre-Taillée 
constitue aussi un fait digne de remarque pour la flore de cette contrée 
qui offre ainsi dans une même station le curieux contraste d'éléments 
bien montagnards vivant côle à côte avec des éléments méridionaux 
caractérisés et tous abondamment représentés ! 

À noter aussi le Geranium silvaticum var. brachgstemon Godei et le 
G. Robertianum var. albiflorum, tous deux aux environs des Jourdils, rive 
gauche de la Filière. 

En terminant son rapport, M. Beauverd présente quelques plantes de 
la même région récoltées en d’autres courses et constituant des nouveautés 
interessantes soit pour le massif de la Fillière, soit pour les Alpes d'Annecy : 
Lycopodium Selago, forma (Les Auges); Carex claviformis (Collets); 
Carex tenuis (Les Auges); Carex pauciflora (Glieres); Scirpus cæspi- 
tosus (tourbières des Glieres); Poa cenisia (Soudine); Salix repens X 
aurita (tourbieres des Glières); Brassica campestris (les Glieres); Trifo- 
um spadiceum (abondant aux Glieres); Epilobium palustre (Glieres); 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 2, 31 janvier 1902. 15 


182 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2We SéR.). (33) 


Vaceinium Oxycoccus (Glières); Andromeda polifolia, deux formes 
(Glieres); Senecio cordatus (Parmelan) et Erigeron alpinus var. exaltatus 
Briquet (Les Auges). 

Le rapport de l’excursion mycologique au Chalet-à-Gobet (Vaud) est 
présenté par notre président M. Ch.-Ed. Martin, qui d’entre les 103 
espèces récoltées en cetle excursion, a dessiné avec habileté et précision 
les 18 espèces suivantes dont 13 n'avaient jamais été rencontrées jus- 
qu’alors dans les excursions officielles de la Société : Amanita mappa, Clito- 
cybe mortuosa, C. zizyphina, Collybia hariolorum, Mycena eruenta, Psalliota 
hemorrhoidaria, Lactarius lignyotus, L. picinus, Clavaria Kunzei, Geoglos- 
sum glabrum, Hygrophorus virgineus, Cerathomyxa mucida, Trichia var. 
varia, T. varia var., Inocybe destricta, Tricholoma resplendens et Boletus 
badius. — Nous devons à l’obligeante amabilité de l’auteur de ce rap- 
port de pourvoir publier in-extenso la liste complète des récoltes faites 
en celte herborisation bien réussie, à laquelle avaient pris part MM. Paiche, 
Lendner, Grintzesco et Martin, membres de la Société. et MM. les phar- 
maciens Mundorff et Schimeck. 

1° ENTRE LA SALLAZ ET Rovereaz. Au bord de la route : Aygrocybe 
conica Scop., Marasmius oreades Fr., Clitocybe geotropa Bull., Hypholoma 
fasciculare Huds., Psilocybe cernua Flora dan. 

Dans un petit ravin. Sur une souche pourrissante : Ceratiomyxæa 
mucida Schr., Tricha varia Pers., variété à spores ocellées et élatères 
relativement plus courtes, Polyporus pinicola Swartz, Guepinia helvel- 
loides DC. 

20 Entee Roviéréaz er MonrBLesson. Au bord de la route : Flam- 
mula gummosa Lasch, Armillaria mellea Flor. dan., Paxillus involutus 
Batsch., Lepiota cristata Alb. et Schw., Mycen« galericulata Scop., Gom- 
phidius glutinosus Schæf., Russula emetica Fr.. Tricholoma terreum 
Schæff., Hygrophorus niveus Scop., Hygrophorus miniatus Fr., Hygro- 
phorus coccineus Sch., Geoglossum glabrum Pers. 

30 ENTRE MONTBLESSON ET CHaLer-A-MarrHey, Dans les sapinières : 
Chitocybe odora Bull., Mycena pura Pers., Collybia butyracea Bull., Lepiota 
granulosa Batsch., Panus stipticus Bull., Tricholoma saponaceum Fr., 
Clitocybe laccata Scop., Boletus subtomentosus Lin., Russula Queleti Fr., 


Tricholoma equestre Linn., Cantharellus cibarius Fr., Lactarius mitis- 


simus Fr., Dermocybe cinnamomea Linn., Craterellus crispus Sow., Cra- 
terellus cornucopioides Lin., Mycena epipterygia Scop.. Clavaria cinerea 
Bull. Tremellodon gelatinosum Scop., Mycena cruenta Fr., Lactarius 
uvidus Fr., Lactarius deliciosus Fr., Peziza onotica Pers., Clytocybe nebu- 


(3%) G. BEAUVERD, SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE, 183 


laris Batsch., Amanitopsis vaginata Bull.. Clitocybe inversa Scop., Tre- 
mella rubiformis Er. Hydnum repandum Linn., Lactarius lignyotus Fr., 
Calocera viscosa Pas., Tricholoma sulfureum Bull.. Paxillus atromentosus 
Batsch., Boletus edulis Bull., Amanita pantherina DC. Glitocybe mor- 
tuosa Fr., Clitocybe zizyphina \iv. (2), Dermocybe sanguinea Wulf., 
Russula integra Linne, Hygrophorus chrysodon Batsch., Myxacium vibra- 
tile Fr., Hygrophorus pudorinus Fr., Tricholoma resplendens Fr., Lacta- 
rius vellereus Fr., Lepiota clypeolaria Bull., Clavaria cinerea Bull. var. 
lilascens Quél., Phlegmacium variecolor Pers., Cantharellus lutescens Fr., 
Tricholoma miculatum Fr. 

4° Enrre CHALET-A-MATHEY er CHaLer-a-Go8er : Lepiota procera Scop. 

50 AUTOUR DU CHALET-A-GO8ET : Clitocybe pityophylla Fr.. Boletus badius 
Fr., Xylaria hypoxylon Linné. Boletus porphyrosporus Fr., Clavaria abie- 
tina Pers. Boletus flavus With., Russula adusta Pers., Russula delica Fr., 
Amanita mappa Fr. Trichia varia Pers.. Polyporus versicolor Lin.. Ino- 
cybe destricta Fr., Lenzites sepiaria Wulf, Psalliota hemorrhoidaria Fr., 
Leottia lubrica Pers.. Calocera cornea Batsch. 

6° ENTRE LE GHALET-A-GOBET ET LA GROISETIE : Crucibulum vulgare 
Tul., Thelephora palmata Scop.. Lactarius scrobiculatus Scop.. Tricholoma 
nudum Bull., Hydnum imbricatum Linn., Russula aurata With. Clavaria 
Kunzei Fr.. Helvella erispa Kr., Clavaria rugosa Bull., Collybia hariolorum 
DC.. Lactarius picinus Fr., Lactarius trivialis Fr., Tricholoma vaccinum 
Pers.. Lycoperdon gemmatum Batsch., Amanita muscaria Lin. Schizo- 
phyllum commune Fr. 

RÉCAPITULATION : 69 Agaricinées, 8 Polyporées, 7 Clavariées. 5 Asco- 
myceles, 3 Hydnacées, 2 Myxomycetes, 2 Théléphorées, 2 Tremellinees, 
2 Gastéromycètes, soit 100 espèces différentes. 7 

Quinze espèces n’avalent pas encore été rencontrées dans les herborisa- 
tions précédentes, savoir : Amanita mappa Fr., Glitocybe mortuosa Fr., 
Clitocybe zizyphina Viv. (?), Collybia hariolorum DC., Mycena cruenta Fr., 
Psalliota hemorrhoidaria Fr., Paxillus atrotomentosus Batsch., Lactarius 
lignyotus Fr., Lactarius picinus Fr., Lactarius trivialis Fr. Boletus por- 
phyrosporus Fr., Clavaria Kunzei Fr., Geoglossum glabrum Pers., Ceratio- 
myxa mucida Schr., Trichia varia Pers. 

L'identification de Chitocybe zizyphina Viv. est plus que douteuse, cette 
espèce n'ayant été signalée que dans les forêts feuillées d'Italie et de 
Sclavonie. L’unique individu trouvé, dont le pied était excentrique, pré- 
sentait des lames fourchues dichotomiquement presque à partir du pied 
et jusqu’à la marge, deux. trois. quatre ou cinq fois, caractère qui n’est 


184 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (35) 


signalé, sauf erreur, pour aucun Agaric. Cette espèce est en tout cas 
proche voisine de €. inversa Scop., flaccida Sow. et zizyphina Viv. 

C’est dans les environs immédiats du Chalet-à-Gobet que M. Martin a 
trouvé ces trois espèces, et il les y a récollées toutes les fois qu’il a eu 
l’occasion d’herboriser dans la région. Il a recu le L. lignyotus du Valais 
et des Grisons, le L. picinus du Valais, le B. porphyrosporus des Grisons. 

Le B. badius a été trouvé en un seul exemplaire. Cette espèce, que 
Fries dit assez fréquente dans les sapinières, semble plutôt rare chez 
nous. Secrétan l'identifie bien avec une de ses formes du B. edulis, mais 
je doute que ce soit le vrai B. badius, espèce très distincte, dit Fries. 
Dans tous les cas, M. Martin n’en a dans ses herborisations trouvé en 
tout que trois exemplaires, dont deux aux Allinges et la troisième au 
Chalet-a-Gobet. 

Les deux Trichia, d’aspect extérieur identique, présentent au micros- 
cope des différences qui ne paraissent toutefois pas spécifiques. Chez 
l’un, les spores ont toutes une grande scelle dont le diamètre est approxi- 
malivement la moitié de celui de la spore; en outre les élatères y sont 
d’un tiers plus courtes que chez l’autre, mais le nombre des rubans spi- 
ralés est le même, deux, nombre qui, sauf erreur, ne se rencontre que 
chez Trichia varia. 

ll est très remarquable que Lactarius lignyotus Fr., Lactarius picinus 
Fr. et Boletus porphyrosporus Fr., caractéristiques des sapinières monta- 
gneuses vaudoises et valaisannes, n’aient jamais été rencontrés dans les 
sapinières de la Savoie voisines de notre canton explorées par la Société; 
il y a lieu de les y chercher. 

Cette très intéressante communication termine la séance à 10 h. 55 ; 
assistance, 11 membres. 


Rectification. — Dans notre dernier compte rendu (v. Bulletin, t. Il, 1902, 
n° 4, p. 00) se sont glissées deux erreurs regrettables sur lesquelles nous atti- 
rons l'attention de nos lecteurs en les priant de bien vouloir corriger comme 
suit : 

10 Ce n’est pas entre Erysimum rheticum et E. dubium que M. Chenevard a 
trouvé une difference dans la forme des pétales, mais bien entre Æ. helveticum et 
E. dubium. Du reste, cette observation est à poursuivre sur un plus grand 
nombre d’exemplaires. 

20 Biscutella cichortifolia récolté par M. Chenevard au Mte Generoso n’a 
pas élé présenté comme une découverte de notre collègue, mais bien comme une 
trouvaille de M. le Prof. Tripet, de Neuchâtel, qui avait déjà signalé cette plante 
l’année précédente. 


Genève, 24 janvier 1902. 


(403) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 135 


Nachträge zum ersten Teil. 


Wie vorauszusehen war, haben sich im Laufe der Publication eine 
Reihe von interessanten neuen Beobachtungen und Standorisangaben 
ergeben, welche ich anhangsweise hier noch anführe. Soweit wie 
immer möglich, haben dieselben auch im zweiten Teile der Arbeit 
Beachtung gefunden. Neben zahlreichen, verdankenswerlen Mitteilungen 
der Herren Lehrer Benz, Lehrer Bucher, Dr. Otto Nägeli, Prof. Dr. Hans 
Schinz und stud. phil. Thellung, wurden noch die Cataloge des Her- 
barium helveticum des eidgenöss. Polytechnikums, ein Standortsver- 
zeichnis von + Dr. C. Hegetschweiler in Riffersweil und Rhiner’s Abrisse 
zur zweiten labellarischen Flora der Schweizerkantone durchgesehen 
und berücksichtigt. 

2. Cystopteris fragilis Milde 

Im Wald zwischen Bärloch und Vorderschür, 1040 m (Nägeli); an der 
vordern Töss am Fusse des Tössstockes, in den Böden unterhalb Scheid- 
egg, Egg-Hinweil, Auenberg, Schwendihöhe am Bachtel etc. (Benz) ; um 
Hittnau (Thellung). 

3. Aspidium phegopteris Baumg. 

Zwischen Burri- und Tannen-Fischenthal (Hegi) ; Hohlweg übers 
Bachtel, 960 m, unter der Looren-Wernetshausen und ob der Hub- 
Hadlikon (Benz). 

6. Aspidium montanum Aschers. 

Grossegg-Fischenthal, Nordabhang des Bachtels, Fischbachwaldstrasse- 
Hinweil (Benz) ; Bachtel (Dr. C. Hegetschweiler). 

838. Aspidium thelypteris Sw. Sumpf-Schildfarn. 

In Torfsümpfen ; zerstreut. 

Bernegg-Hinweil (Benz) ; um Hittnau (Thellung). 

9. Aspidium lonchitis L. 

Ob dem Gammetsweil-Hinweil, sparsam (Benz). 

11. Blechnum spicant With. 

Unterhalb Niederhausers gegen die hintere Töss bei ca. 900 m und 
beim Marchstein am Hörnli (Nägeli); im Wildholz am Bachtel, im hintern 
Bachtel, ob der Bachtelweid, Balm-Wernetshausen (Benz). 

14. Asplenum viride Huds. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 2, 31 janvier 1902. 14 


186 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (404) 


Zwischen Bärloch und Vorder-Strahlegg (Nägeli); von der Bachscheide 
bis zur Wolfsgrub (Nägeli, Hegi); Waldweg unterhalb Schwamm am 
Schnebelhorn, beim untern Baurenboden, Kamm zwischen Alp Schne- 
belhorn und Spitze, ca. 1230 m, Meienwald am Hörnli (Nägeli); auf erra- 
tischem Gestein am Bachlel (Benz). 

18. Polypodium vulgare L. 

Am Moränenwall von Weber’s Weier, 810 m, ob dem Gammetsweil- 
Hinweil und unter der Looren-Wernetshausen, am südlichen Bachufer 
(Benz) ; Waldabhang bei Rothbüel (Nägeli). 

19. Botrychium lunaria SW. 

Schindelberg, 1200 m, Scheidegg-Wald, 1240 m, Niederhauser-Egg- 
weid, ca. 990 m, Egg-Hinweil, 1000 m, ob der Langmatt-Hinweil, 860 m 
(Benz) ; Farnweid ob dem Bodenholz-Hinweil, ca. 640 m (Weber); Lee- 
berg-Fischenthal (Weber). 

20. Equisetum silvaticum L. 

Oberegg-Wald (Benz); zwischen Burri- und Tannen-Fischenthal (Schinz 
und Hegi) ; hinteres Bachtel am Hubweg, 970 m, am Stelzen, am Allmann 
ob Gyrenbad, Egg-Hinweil (Benz); Paschlis-Gipfel und Stoffel (Thellung). 

24. Equisetum variegatum Schleicher 

An der vordern Töss, 860 m (Schinz, Nägeli, Hegi) ; Jonabett vor der 
Betischwendihôhle, Bachufer hinter dem Tobel-Hinweil (Benz) ; Hinwei- 
lertobel (C. Hegetschweïler). 

839. Equisetum heleocharis Ehrh. 

Teiche, Gräben; nicht häufig. 

Am Teich an der Strasse von Hitinau gegen Süden (Thellung). 

25. Equisetum hiemale L. 

Nach Benz « in vielen Bachtobeln schaarenweise : Tannertobel-Rüti, 
Tobel-Hinweil, Ringweilertobel (Refugium), Loorentobel-Dürnten ». 

26. Lycopodium selago L. 

Kreuzegg, in den Brüchen (Bucher); Hüttkopf, 1200 m, Risiholz unter- 
halb Lee-Fischenthal, ca. 870 m, Heiterenholz am Ostabhang des Bachtels, 
ca. 880 m, ob dem Bachleltürli ob der Bachtelweid, ca. 900 m, Nord- 
abhang vom Stüssel gegen Bettsweil (Benz). 

27. Lycopodium clavatum L. 

Amseln-Wald, Farnweide, 880 m, ob der Bachtelweide, 880 m (Benz). 

28. Lycopodium annotinum L. 

Westseite des Dägelsberg bei 1250 m (Nägeli) ; Wildholz im Bachtel, 

960 m, ob der Schwendihöhe-Hinweil, 900 m, im hintern Bachtel an 
etlichen Stellen, 1000 m, ob der Bachtelweid (Benz); Wald (Egli); ob 
Seelisberg-Gibswil, 860 m (Schinz und Hegi). 


(405) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 187 


30. Selaginella selaginoides Link 

Kreuzegg (Bucher !). 

Pinus montana Mill. wird vom Hörnli erwähnt ; doch bedarf die An- 
gabe nach Aussage der Herren Nägeli und Wehrli noch weiterer Unter- 
suchung ! 

35. Taxus baccata L. 

Ringweil-, Sack- und Auenberg-Hinweil, Hohlenstein-Bäretsweil (Benz). 

840. Sparganium minimum Fries. Kleinster Igelkolben. 

Torfsümpfe, Gräben ; selten. 

Im Teich an der Strasse von Hittnau nach Süden (Thellung): Riet 
zwischen Hinterburg- und Hofscheuer-Bäretsweil (Kägi). 

40. Potamogeton alpinus Balbis 

Hinweil (Volkart). 

841. Potamogeton pusillus L. Kleines Laichkraut. 

Teiche und Gräben ; nicht häufig. 

Weiher an der Strasse Rüti-Wald (Benz); Bach ob Luppmen gegen 
den Stoffel (Thellung). 

4%. Triglochin palustre L. 

Grund-Wernetshausen, 800 m, Riet ob dem Stampf-Wernetshausen, 
750 m, Strassengraben gegen Gyrenbad, 740 m, Riet-Bernegg, 730 m 
(Benz) ; Hinweil (Schröter). 

842. Panicum crus galli L. Hahnenschenkel-Hirse. 

Wegränder, Schutthaufen ; selten. 

Misthaufen bei der Schmiede-Hinweil (Benz, 189%) ; auch in Tann- 
Dürnten (Benz). 

LS. Setaria glauca Pal. und 49. Setaria viridis Pal. 

Nach Benz um Hinweil häufig, z. B. in Aeckern bei Spiegelberg und 
Looren. S. viridis auch bei Adetsweil (Thellung). 

56. Alopecurus pratensis L. 

Felsenhof-Pürnten (Benz) ; zwischen Hurnen und Wietzikon, am Murg- 
rand bei Fischingen (Nägeli). 

843. Alopecurus agrestis L. Acker-Fuchsschwanz. 

Nicht häufig ; Bohnenfeld-Hinweil (Benz). 

60. Calamagrostis epigeios Roth 

Stoffel und südlich von Hittnau gegen Balm (Thellung). 

61. Calamagrostis varia Host. 

Unterhalb Niederhausers-, Hüslipühl- und zwischen Eggweg- und Ra- 
genbuch-Fischenthal, an der Eisenbahnlinie zwischen Wald und Rüti 
(Nägeli) ; im hintern Bachtel (Benz) ; um Hitinau (Thellung). 

844. Holcus mollis L. Weiches Honiggras. 


188 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me sÉR.). (406) 


Wälder, Aecker ; selten. 

Weg über’s Bachtel, 960 m (Benz, 1885) ; ob dem Gyrriet-Gyrenbad 
(Benz, 1886) ; Stoffel (Thellung). 

67. Arrhenatherum elatius Mert. et Koch 
— — var. tuberosum Gilib. 

Aecker an der Ornstrasse-Hinweil, 780 m (Benz, 1884). 

68. Danthonia decumbens Lam. u. DC. 

Rotengübel, Silberbühl und Kaltenbrunnen ob !Allenwinden, ‚Weiden 
am Hörnli, unterhalb Ragenbuch-Fischenthal, ob der Wolfsgrub gegen die 
Scheidegg, obere Scheidegg nahe dem Wirtshaus, auf dem Scheidegg- 
kamm, Dürrspitz, zwischen Oberegg und Schlossersegg (Nägeli) ; Hütt- 
kopf (Schinz !, Nägeli) ; ob der Bachtelweid, 890 m (Benz). 

69. Sesleria cerulea Ard. 

An der Bahnlinie zwischen Wald und Gibswil, zwischen Vorderegg- 
und Eggweid-Fischenthal, 880 m, von Breitenmatt- bis Ohrrüti-Fischen- 
thal, Kleines Hörnli u. s. w. (Nägeli) ; Wald (Brügger, Lehmann). 

71. Molinia cœrulea Mönch var. arundinacea Schrank 

Nach Benz zerstreut in nassen Hohlgassen. 

77. Poa compressa L. 

Zwischen Wolfsgrub und unterer Scheidegg (Nägeli) ; Dachsegg-Wald, 
Hub-Hadlikon, Kalkgruben- und Bühl-Hinweil (Benz). 

78. Poa alpina L. var. vivipara L. 

Schindlenbergerhöhe und in Weiden zwischen Thierhag und Hinter- 
Strahlegg, Westseite des Dägelsberges (Nägeli) ; Wolfsschlucht (Hasler). 

82. Poa pratensis L. var. angustifolia Sm. 

Greifenberg-Bäretsweil (Benz). 

34. Festuca amethystina L. 

Hörnli (Heer !); Waldstrasse zwischen Strickboden und Ragenbuch, 
zwischen Fülliweid und Rütiwies, 900 m, ob Rütiwies, 930 m, Aufstieg 
zur Grosseggalp [von der Hirzegg aus], Fussweg von Eggweg nach Ragen- 
buch, 950 m, Kaltenbrunnen, an der Rothen (Nägeli). 

85. Festuca ovina L. var. duriuscula L. 

Nach Benz nicht selten in Weiden. 

37. Festuca silvatica Vill. 

Böden und Scheideggkamm, Aufstieg von der vordern Töss zur Wolis- 
grub, Tössscheide, Abhänge der Warte beim Bärloch (Nägeli). 

845. Bromus arvensis L. Acker-Trespe. 

Wüste Plätze, Felder ; selten. 

Bettsweil-Bäretsweil (Thellung, 1901). 

92. Bromus commulatus Schrad. 


(407) GUSTAV HEGI DAS OBERE TÖSSTAL. 159 


Esperfeld im Sack-Hinweil, Haberfeld im Tarn-Wernelshausen und 
am Strassenrand ob Wernetshausen (Benz) ; Hinweil (Schröter). 
— — var. velutinus Schrad. 

Roggenfeld Hinweil (Benz, 1883) ; Kornfeld am Ornberg, 750 m (Benz, 
1385, nicht mehr vorhanden). 

346. Bromus sterilis L. Taube Trespe. 

Nach Benz zerstreut auf Schutthaufen und an Mauern. 

847. Bromus tectorum L. Dach-Trespe. 

Auf einer Misistockmauer in Wernetshausen einmal (Benz, VII. 1890). 

94, Bromus asper Murr. 

Hinter dem Stampf-Wernetshausen, Ornberg-Dürnten, Allmann, Boden- 
mühble-Wald (Benz). 

— — var. Benekeni Syme 

Um Hittnau (Thellung). 

— — var. ramosus Hudson 

Abstieg von Niederhausers zur hintern Töss (Nägeli) : Fülliweid- 
Fischenthal (Benz); Waldschlucht Höll hinter Wald (Nägeli); um Hittnau 
(Thellung). 

98. Nardus stricta L. 

Schindlenbergerhöhe, Dägelsberg, Hirzegg. Grosseggalp. Kaltenbrun- 
nen beim Hörnli (Nägeli) ; ob der Bachtelweid, 880 m. Auenberg, 
Allmannhöhe, Egg-Hinweil, 950 m, Amseln-Wald, 940 m, hinteres (öst- 
liches) Bachtel ob dem Sennenberg, ca. 950 m, Ostabhang des Allmann 
gegen Lee-Fischenthal in Massen (Benz). 

99. Lolium multiflorum Lam. 

Nach Benz hie und da verwildert. 

102. Agropyrum repens Pal. var. aristatum Neilr. 

Pilgersteg-Wald (Benz). 

848. Agropyrum caninum Schreb. Hunds-Quecke. 

Schattige Orte, Hecken ; selten. 

Gstalden bis Grimmenstall-Hinweil (Benz). 

103. Elymus europæus L. 

Wald (Hasler) ; Höll hinter Wald, bei 650 m, Dürrspitz. Strasse von 
Kaltenbrunnen nach Gfell (Nägeli); am Bachtel vielerorts in Masse, 
900-1000 m, z. B. am Weg über’s Bachtels, im Schwenditobel-Hinweil 
u. s. w. (Benz) ; Stoffel (Thellung). 

850. Cyperus flavescens L. Gelbliches Cypergras. 

Rieter, nasse Flurwege ; hie und da. 

Sack- und Balm-Wernetshausen, 750 m, Lettentobelstrasse-Hinweil. 
Katzentobel-Dürnten u. s. w. (Benz). 


190 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (408) 


106. Trichophorum alpinum (L.) Persoon 

Bernegg-Hinweil (Benz). 

849. Trichophorum cæspitosum (L.) Hartm. Rasiges Haargras. 

Feuchte Triften ; selten. 

Leeriet und Moosfarn ob Gibswil, 870 m (Benz, Bucher, Werndli, 
Schinz, Hegi) ; Bussenthal-Bäretsweil (Benz). 

108. Blysmus compressus Panzer 

Bei Ragenbuch-Fischenthal und bei Dussnang in der Morgenweid 
(Nägeli). 

111. Heleocharis uniglumis (Link) Schult. 

Bernegg-Hinweil, 740 m (Benz); an der Strasse von Hitinau gegen 
Süden (Thellung). 

851. Heleocharis pauciflora (Lightf.) Link. Wenigblütige Teichbinse. 

Sumpfwiesen, Rietwege ; zerstreut. 

Tarn-Wernetshausen, Bernegg, Kiesgrube ob dem Letten-Hinweil 
(Benz). 

113. Schenus ferrugineus L. 

Riet-Bernegg (Benz). 

11%. Rhynchospora alba Vahl 

Leeriet ob Gibswil, 870 m (Bucher !). 

852. Carex pulicaris L. Floh-Segge. 

Sümpfe ; selten. 

Wiesen in Weier-Wald (Benz) ; um Hittnau (Thellung). 

853. Carex dioica L. 

Sumpfwiesen ; selten. 

Looren-Wernetshausen und ob Bernegg (Benz) ; feuchte Waldwiesen 
im Tobel zwischen Allenwinden und Spitzegg (Nägeli). 

854. Carex contigua Hoppe Ununterbrochene Segge. 

Wegränder, Raine : nach Benz nicht selten ; auch um Hittnau (Thel- 
lung). 

855. Carex teretiuscula Good. Rundliche Segge. 

Sümpfe ; selten. 

Im Gibswilerriet (Schinz). 

116. Carex paniculata L. 

Wald (Hasler) ; beim Weier im Hübli-Wald, Aufstieg zur Wolfsgrube, 
vordere Töss, Fischingen [Strasse nach Au] u. s. w. (Nägeli) : um Hittnau 
(Thellung). 

119. Carex remota L. 

Nach Benz nicht selten ; Wald (Hasler). 

120. Carex leporina L. 


(409) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 191 


Hinteres Bachtel, 1000 m, Bernegg- und Fischbach-Hinweil, unteres 
Bachtel, 950 m u. s. w. (Benz); Hinweil (Schröter) ; östlich von Kalten- 
brunnen am Hörnli (Nägeli) ; um Hittnau (Thellung). 

356. Carex echinata Murr. 

Sumpfwiesen ; selten; z. B. auf einer sumpfigen Waldwiese östlich 
von Kaltenbrunnen am Hörnli (Nägeli). 

8357. Carex Goodenoughü Gay. Goodenough's Segge. 

Sumpfwiesen ; « nicht selten, z. B. bei Bernegg-Hinweil » (Benz). 

123. Carex pilulifera L. 

Zwischen Rothen und Hirzegg, Hüttkopf und zwischen Oberegg und 
Schlossersegg (Nägeli) ; hinteres Bachtel, 1050 m, im untern Bachtel, 
950 m und ob der Bachtelweid, unteres Heiterenholz in Menge. ca. 880 m, 
ob Amseln-Wald, ca. 910 m (Benz). 

130. Carex alba Scop. 

Tannertobel bei Rüti, Loorentobel-Dürnten und Tobel-Wald (Benz). 

358. Carex limosa L. Schlauch-Segge. 

Sümpfe ; selten, im Gibswilerriet, 758 m (Schinz und Thellung). 

153. Carex pallescens L. 

Um Hittnau (Thellung) ; Bachtel (Brügger). 

154. Carex pendula Hudson 

Neubrunnenbach-Wernetshausen, ob der Hub-Hadlikon, ain Fischbach- 
Hinweil, am Weg über’s Bachtel, Bodenmühle-Wald (Benz); Höll bei 
Wald, Talsohle der hintern Töss, Tössscheide, bei Vorderschür und 
Nordseite des Hackenberges (Nägeli). 

859. Carex pseudocyperus L. 

Sümpfe ; selten, z. B. im Loch-Hinweil (Benz). 

156. Carex distans L. 

Tarn-Wernetshausen, 680 m (Benz) ; Gyrenbad am Bachtel (Brügger). 

137. Carex Hornschuchiana Hoppe 

Nach Benz häufig, wenigstens am Bachtel; im Gibswilerriet, 758 m 
(Schinz). 

860. Carex tenuis Host Schmächtige Segge. 

Feuchte Felsen am Fusse des Tôssstockes. am untern Ende der vor- 
dern Töss, 794 m (Schinz, Nägeli und Hegi). 

139. Carex sempervirens Vill. 

Schindlenbergerböhe und Neurüti, in der Rüti beim Baurenboden, 
zwischen Strickboden und Ragenbuch, Anstieg zur Grosseggalp von der 
Hirzegg aus, Kaltenbrunnen (Nägeli) ; Rothengübel (Benz. Nägeli). 

140. Carex ferruginea Scop. 

Tössscheide, Abhänge des Tössstocks an der hintern und vordern 


192 BULLETIN DR L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (410) 


Töss in Menge, zwischen Baurenboden-und Thierhag-Fischenthal (Nägeli); 
Frühtobel (Benz). 

141. Carex filiformis L. 

Gibswilerriet, 758 m (Schinz und Thellung !). 

145. Carex rostrata With. 

Um Hittnau (Thellung) ; nach Benz in nassen Jahrgängen oft massen- 
haft. 

146. Arum maculatum L. 

Wälder beim Baurenboden-Fischenthal, reichlich (Nägel). 

Juncus efjusus L. X glaucus Ehrh. 

Im Gibswilerriet, 758 m (Schinz und Thellung!) [teste Buchenau]. Vide 
p- (40) 342. 

157. Luzula nemorosa E. Mey. 

Oben an der Honwachi [Hinweil] ob der Tannweid, ca. 910 m (Benz). 

159. Luzula campestris DC. var. multiflora Celak. 

Stampf und ob der Bachtelweid (Benz). 

160. Tofieldia calyculata L. 

— — var. glacialis Gaudin 

In typischer Form auf dem Hüttkopf (Nägeli). 

161. Verairum album L. 

Leeriet ob Gibswil, 870 m (Hegi). 

163. Anthericum ramosum L. 

Hörnligübel (Kägi), Brunner’s Angabe p. (45) 345 also bestätigt! Früh- 
tobel-Fischenthal, ca. 990 m (Kägi). 

165. Gagea lutea L. 

Baumgärten in Wernetshausen (Benz). 

166. Allıum ursinum L. 

Bärloch-Fischenthal (Nägeli) ; Nordabhang des Bachtels, 960 m, Bett- 
schwendihöhle-Hinweil u. s. w. (Benz). 

167. Lilium martagon L. 

Am Bachtel selten: Ornberg-Dürnten (Benz); Ostseite des Allmann 
(Benz). 

169. Polygonatum verticillatum All. 

Lichtensteig (Siegfried) ; Wald (Schröter); am Bachtel, spärlich ; 
Schwendihöhe und Ostabhang des Bachtelkopfes, 1050 m, Nordabhang 
des Stelzen, 930 m, auf dem kleinen Hörnli, ca. 1040 m (Benz) ; linkes 
Tössufer bei der Station Steg (Benz). 

170. Convallaria majalis L. 

Strahlegg, Rothengübel- bis Hirzegg-Fischenthal (Benz). 

172. Tamus communis L. 


(411) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 193 


Ringweil-Hinweil, Hasenstrick, 740 m, Loorentobel-Wernetshausen, 
660 m, Tannertobel-Rüti, Greifenberg-Bäretsweil (Benz); Wald (Hasler). 

175. Narcissus poeticus L. 

Dachsegg-Wald (Hasler). 

861. Orchis globosa L. Kugeliges Knabenkraut. 

Weiden und Abhänge der Bergregion; sehr selten. Neu für das Gebiet ! 

Westabhang der Schindlenbergerhöhe, 1 Exemplar (Nägeli). 

182. Orchis ustulata L. 

Nach Benz zerstreut bis 1050 m, z. B. Allmanngrat bis Stüssel. 

862. Orchis pallens L. Blasses Knabenkraut. Neu für das Gebiet ! 

Güntisberg über Wald (Egli). 

186. Orchis incarnata L. 

Gibswilerriet, 758 m (Schinz): Bachtelwiesli. 950 m und ob der Kirche 
Hinweil, 610 m (Benz). 

803. Ophrys apifera Hudson Bienenähnlicher Insek tenständel. 

Steinige Bergwiese an der Hochwacht ob dem Hasenstrick-Dürnten, 
ca. 810 m (Benz). 

190. Ophrys arachnites L. 

Ob der Schwendi-Wernetshausen und ob dem Gyrenbad (Benz). 

192. Herminium monorchis R. Br. 

Oberegg (Nägeli); Tarn- und Looren- Wernetshausen, Wydenriet-, 
ca. 660 m und ob Blegi-Wald, ca. 860 m, Allmanngrat, 1050 m, Bussen- 
thal-Bäretsweil (Benz); Batzberg bei Wald (Hasler). 

195. Geloglossum viride Harim. 

Schindelberg 1200-1270 m (Benz): Neurüti und Schindlenbergerhöhe 
reichlich zwischen Rothen und der Hirzegg (Nägeli); Egg-Hinweil, 1010 m 
(Benz). 

194. Gymnadenia albida (L.) Richard 

Kreuzegg (Bucher); Tössstock (Hasler): Schindelberg und Dägelsberg, 
1200 m, Farnweid ob der Amseln-Wald. 940 m und früher auch auf 
der Bachtelweid-Hinweil, 880 m (Benz). 

195. Gymnadenia odoratissima (L.) Richard 

Schindlenbergerböhe, Felmis- und vor Hübli-Wald (Nägeli}: Leeriet ob 
Gibswil, 870 m (Bucher !); Buchegg ob Au. oberhalb Thal bei Dussnang, 
Hackenberg [Nordseite gegen Wallenwil und Südseite gegen Ithaslen 
(Nägeli). 

197. Nigritella angustifolia Rich. 

Auf dem Rücken von Ober-Stein. nördlich von Libingen. 1000 m, 
1 Exemplar (Alb. Bosshard !, 1901). 

206. Spiranthes æstivalis Rich. 


194 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (412) 


Zerstreut in den Rietern Weissenbach-, 720 m, Bernegg-, 740 m, 
Stampf-Hinweil und Balm-Wernetshausen (Benz). 

864. Spiranthes autumnalis Rich. 

Feuchte Wiesen und Triften; selten. 

Gubel ob Gibswil (Bucher!); Riet Bernegg, 740 m und ob dem Felsen- 
hof-Dürnten (Benz). 

209. Goodyera repens R. Br. 

Wald (Hasler); Föhrenwald am Ornberg, 790 m (Benz); Tannenwald 
hinterm Rosinli ob Adetsweil (Thellung). 

865. Corallorhiza innata R. Br. Eingewachsene Korallenwurz. 

Auf moderndem Holz, faulendem Laub; selten. 

In den Brüchen auf der Kreuzegg (Bucher!); im Wald ob Wernetshausen, 
840 m, starkgelichtet (Benz). 

214. Salix triandra L. 

Mühle-Hinweil, 590 m und Tannertobel (Benz). 

215. Salix retusa L. 

Ostabhang der Schindlenbergerhöhe (Schinz!). 

866. Salix reticulata L. Netzadrige Weide. 

Weiden der Berggegenden; sehr selten. Neu für das Gebiet! 

Auf der Kreuzegg, 1307 m (Bucher! 1901). 

216. Salix incana Schrank 

Tannertobel und Hinweilertobel (Benz). 

867. Salix viminalis L. Korb-Weide. 

Ufer, meist cultivirt; nach Benz « wohl verbreitet », z. B. in der Neu- 
schwendi-Fischenthal. 

217. Salix purpurea L. 

Weissenbach - Hinweil, Schwendi-Wernetshausen,  Tannertobel, 
Schwendi-Fischenthal u..s. w. (Benz). ® 

219. Salix repens L. 

Bernegg-Hinweil (Benz). 

221. Salix aurita L. 

Riet Bernegg-Hinweil (Benz). 

223. Salix grandifolia Seringe 
- Schnebelhorn (Brügger); Wernetshausen [etliche Stellen] und Bärets- 
weil (Benz). 

868. Salix Waldsteiniana Willd. Waldsteins Weide. 
_ Steile Halden der Bergregion; selten. 

Auf Molasse der Kreuzegg, im Sturzgebiet der Nagelfluhfelsen auf Seite 
der Rossfalle (0. Buser!). | 

Salix grandifolia Ser. X purpurea L. 


(413) GUSTAV HEGI. DAS OBEBE TÖSSTAL. 195 


Wactwil und Pilgersteg zwischen Wald und Rüti (0. Buser). 

Salix grandifolia Ser. X incana Schrank 

Wattwil, Libingertobel, Dietfurt, Bütschwil, Goldingen, Pilgersteg und 
Tobel bei Wald (0. Buser). 

Salix aurita L. X repens L. 

Goldingen, Bildhaus bei Ricken (0. Buser). 

Salix alba L. X fragilis L. 

Wald (Benz). 
. 225. Populus tremula L. 

Weibliche Bäume nach Benz selten. 

237. Quercus sessiliflora Salisb. 

Rosinli ob Adetsweil (Thellung). 

238. Ulmus montana With. 

Waldstrasse zwischen Kaltenbrunnen und Gfeli (Nägeli). 

239. Humulus lupulus L. 

Looren-Wernetshausen, 650 m, Letten-Hinweil, Pilgersteg-Dürnten, 
Tobel-Wald (Benz). 

240. Cannabis sativa L. 

Gibswil (Bucher). 

243. Thesium alpinum L. 

Stalion Steg, 705 m (Benz). 

24%. Thesium tenuifolium Sauter 

An der vordern Töss, unterhalb Thierhag-Fischenthal (Nägeli); Fuss- 
weg vom Kläger bis Strahlegg (Benz); Kaltenbrunnen, Rothengübel, 
Boden und Buchegg in der Gemeinde Au (Nägeli). 

246. Asarum europæum L. 

Neubrunnenbach-Wernetshausen, 720 m, Tannertobel, 490 m (Benz); 
Hinweilertobel (Dr. C. Hegetschweiler, Benz). 

251. Rumezx arifolius All. 

Rütialp (Heer); Tössstock (Heer, Benz, Kägi). 

253. Polygonum bistorta L. 

Um Hittnau (Thellung). 

869. Polygonum hydropiper L. Pfeffer-Knöterich. 

Kartoffelacker bei der Breite Hasenstrick-Dürnten, ca. 760 m (Benz, 
1901). 

870. Polygonum mite Schrank Milder Knöterich. 

In Masse im Strassengraben zwischen Felsenhof- und Unterdorf-Dürnten 
(Benz, 1901); « überhaupt kaum selten im Oberland ». 

263. Amarantus silvesier Desf. ist Amarantus Blitum L. 

Weiterer Standort : Aberen bei Tann-Dürnten (Benz). 


En ES OPEN DAT Tes © 
4 COME-WOTRE se 


196 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (414) 


871. Atriplex hortense L. Garten-Melde. 

Nach Benz zuweilen auf Schutthaufen verwildert. 
264. Agrostemma githago L. 

Nauen-Dürnten (Benz); Vorderegg-Fischenthal, 856 m (Nägeli): Hitinau 
(Thellung). 

872. Gypsophila muralis L. 

Ob der Kirche Hinweil einmal (Benz). 

268. Melandrium noctiflorum Fries 

Bernegg-Hin weil, 750 m und Neubrunnen-Wernetshausen, 720 m (Benz). 

269. Melandrium album Garcke 

Beim Schulhaus Riet-Wald (Werndli). 

274. Dianthus superbus L. 

Bernegg-Hinweil, 780 m (Benz); um Hitinau häufig (Thellung). 

276. Stellaria nemorum L. 

Oberes Heiterholz beim Niederhaus-Hinweil, 880 m, am Auenberg ob 
der Amseln-Wald, ca. 970 m (Benz). 

873. Stellaria uliginosa Murr. Sumpf-Sternmiere. 

Nasse Waldwege, an Quellen; nicht häufig oder übersehen! 

Bachtel, 970 m und Rütiwies- bis Rothengübel-Fischenthal (Benz). 

278. Cerastium glomeratum Thuill. 

Strassenrand vor Gyrenbad-Hinweil, Wernetshausen (Benz). 

574. Cerastium arvense L. Acker-Hornkraut. 

Wegränder, Hügel; sehr selten. 

Bis 1890 in den Kalkgruben-Hinweil (Benz). 

285. Spergula arvensis L. 

Batzberg bei Wald (Hasler); an der Eggstrasse-Hinweil, 900 m, Forst- 
schule im Bachtel (Benz); zwischen Rosinli und Stoffel (Thellung). 

286. Scleranthus annuus L. 

Nach Benz in Aeckern verbreitet; zwischen Stoffel und Rosinli. (Thel- 
lung). 

290. Trollius europæus L. 

Egg-Hinweil, 1010 m, Rieter in Bernegg, Kilchriet, hinterm Bachtel 
(Benz). 

291. Helleborus viridis L. 

Bernegg-Hinweil, sparsam, 720 m, Bachtobel-Gyrenbad (Benz). 

295. Aconitum napellus L. 
_ Leeriet ob Gibswil, 870 m (Bucher, Schinz, Hegi); Hütten bei Klein- 
Bäretsweil (Bucher). 

296. Aconitum lycoctonum L. 

Bach oberhalb Luppmen gegen den Stoffel (Thellung). 


(415) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 197 


304. Ranunculus lanuginosus L. 

Abstieg von Niederhausers zur hintern Töss, Abhänge des Tössstocks 
an der hintern und vordern Töss (Nägeli). 

308. Ranunculus aconitifolius L. 

Dägelsberg, Westseite des Schnebelhorns, Aurüti-Fischenthal (Nägeli); 
vom Riet-Hinweil, 540 m bis auf die Egg-Hinweil, 1000 m (Benz); am 
Bach in der Balmweid bei Fischingen (Nägeli); am Bach bei der Mühle 
Balchenstall und oberhalb Luppmen gegen den Stoffel (Thellung). 

875. Ranunculus platanifolius L. Platanenblätteriger Hahnenfuss 

Weiden und Wälder der Bergregion; zerstreut oder übersehen? 

Schindlenbergerhöhe, Waldweg unterhalb Schwamm und Aufstieg 
vom Baurenboden zur Alp Schnebelhorn, zwischen vorderer Töss und 
Wolfsgrub (Nägeli); Schnebelhorn (Brügger!). 

318. Corydalis cava Schweigg. 

Im hintern Bachtel, 980 m (Benz). 

321. Lepidium Draba L. 

Bahnhofstrasse Hinweil gegen die Kirche, 580 m, bei der Mühle im 
Raad-Wald, 770 m (Benz, 1901). 

323. Thlaspi arvense L. 

Strassenrand vor dem Gyrenbad und beim Balzenbühl-Hinweil (Benz). 

324. Thlaspi perfoliatum L. 

Felsenhof-Dürnten (Benz, 1901). 

876. Diplotaxis muralis (L.) DC. 

Schuit, Kiesplätze; selten. 

Station Gibswil (Bucher! 1901). 

877. Camelina fœtida Fr. Stinkender Leindotier. 

In einem Leinacker bei Günlisberg-Wald oberhalb des Schulhauses 
(Hasler! 1842). 

328. Erucastrum Pollichii Schimp. et Spenn. 

Station Hinweil (Benz). 

339. Cardamine silvatica Link 

Wolfsgrub (Nägeli); Waldwege am Bachtel (Benz). 

339. Dentaria digitata Lam. 

Fröschautobel bei Gibswil (Bucher); am Hörnli in fast allen Schluchten, 
Waldstrasse zwischen Kaltenbrunnen und Gfell (Nägeli). 

340. Dentaria polyphylla W. et K. 

Güntisberg-Wald (Hasler!). 

Dentaria polyphylla W. et K. X digitata Lam. 

Am Bachtel Tännler bei Bäretsweil (Käser, Kägi). Vide p. 700 (94). 

342. Erophila verna (L.) E. Mey. 


198 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me Sfr.) (416) 


Station Gibswil, 760 m (Bucher, 16. V. 1901). 

878. Turritis glabra L. Turmkraut. 

Greifenberg-Bäretsweil (Benz). 

344. Arabis hirsuta Scop. 

Scheideggkamm (Nägeli); Bernegg-Hinweil (Benz). 

879. Arabis alpina L. Alpen-Gänsekraut. Neu für das Gebiet! 

Passhöhe der Egg-Hinweil, 1000 m (Benz). 

347. Alyssum calycinum L. 

Spritzenhaus-Wernetshausen und Kiesgrabe-Bernegg (Benz). 

880. Raphanus sativus L. Rettig. 

Bei der Mühle Balchenstall zwischen Hittnau und Pfäffikon verwildert 
(Thellung). 

351. Drosera anglica Hudson 

Bernegg-Hinweil, 740 m und Grimm’s Riet ob Wernetshausen, 810 m 
(Benz). 

352. Sedum purpureum (L.) Link 

Grimmenstall-Hinweil, 580 m, Haselholz-Wernetshausen. 785 m, 
Tanne-Bäretsweil, 760 m u. s. w. (Benz). 

394. Sedum atratum L. à 

Güntisberg (Egli!); zwischen Wald und Laupen auf Nagelfluhblöcken 
(Egli!). 

394. Sedum album L. 

Benklen- und Gstalden-Hinweil; Mettlen-Wald (Benz); Dürrspitz (Nägeli). 

397. Saxijraga aizoon Jacq. 

Abhang der Warte ob Bärloch (Nägeli); Hohe Warte, 1200 m (Benz). 

398. Saxifraga mutata L. 

Tannertobel-Rüti (Benz); Felsen an der Bahnlinie zwischen Rüti und 
Wald; Abstieg vom Dägelsberg nach Niederhausers (Nägeli); an der 
obern Töss bis nach Bauma hinunter (Benz); Brüttental (Nägeli). 

399. Saxifraga aizoides L. 

Tobel-Hinweil, 590 m und Ornbergfelsen-Dürnten, 830 m (Benz). 

Saxifraga aizoides L. X mutata L. 

Felsen der Rothengübel (Nägeli). 

851. Saxifraga tridactylites L. 

Grasplätze, kiesige, sandige Orte; selten und nur in der Tiefe. 

Grimmenstall-Hinweil, 580 m (Benz). 

360. Saxifraga rotundijolia L. 

Böden unterhalb Scheidegg, Wolfsgrub, unterhalb Schwemmi, zwischen 
Bärloch und Vorderschür, Abhänge der Warte u. s. w. (Nägeli). 

882. Ribes nigrum L. Schwarze Johannisbeere. 


(417) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÜSSTAL. 199 


Verwildert am Neubrunnenbach-Wernetshausen. selten mit Früchten 
(Benz). 

883. Ribes alpinum 1. Gebirgs-Johannisbeere. 

Gebüsche der Bergregion; nicht häufig. 

Kreuzegg (0. Buser!); in den Büchen, 1250 m (Hegi); Schwemmi am 
Tössstock, 960 m (Hegi); Fahrner ob Wald (Hasler!). 

365. Cotoneaster tomentosa (Ait.) Lindl. 

Örnberg-Hinweil, 2 Büsche, 800 m, ob der Ghangetwies-Dürnten, 
ca. 790 (Benz). 

371. Sorbus hybrida L. 

Schwämmlialp bei der Kreuzegg, zwischen Wald und Rüti (0. Buser). 

884. Sorous chamæmespilus L. Zwergmispel. 

Felsige Orte der Bergregion; selten. 

Schwämmlialp (0. Buser). 

379. Potentilla erecta L. 
— — var. siriclissima Zimmeter 

Wald zwischen Vorderegg- und Eggweid-Fischenthal (Nägeli). 

398. Alchimilla alpigena Buser 

Wolfsgrub (Nägeli). 

404. Sanguisorba officinalis L. 

Wiesen zwischen Wald und Gibswil (Nägeli). 

884. Rosa gallica L. Gallische Rose. 

Bei Sitzberg (Fisch). 

407. Rosa canina L. 
— — Î. lutetiana Baker (teste Rob. Keller). 

Ob Fischenthal am Hüttkopfweg (Schinz). 
— — Î. biserrata Baker (teste Rob. Keller). 

Ob Fischenthal am Hütikopfweg (Schinz). 

409. Rosa glauca Vill. 

Gehrenalp beim Schnebelhorn (0. Buser). 
— — fÎ. myriodonta Christ (teste Rob. Keller). 

Ob Fischenthal am Hüttkopfweg (Schinz). 

412. Rosa abietina Grenier 

Gehrenalp beim Schnebelhorn [armdrüsig und wenig behaart] (O.Buser). 

413. Rosa rubiginosa L. 
- Gehrenalp (9. Buser); unterhalb Ragenbuch-Fischenthal an der Strahl- 

eggstrasse (Bucher). 

415. Rosa tomentosa Smith 

Hüttkopf, alte Strahleggstrasse (Benz); Scheideggkamm, Wolfsgrub, 
Abslieg von Dägelsberg nach Niederhausers, ob dem Strickboden (Nägeli); 


200 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (418) 


Vorder-Strahlegg (Bucher!); Rothbüel, Buchegg, Gebüsche ob Au, Strasse 
von Fischingen nach Oberwangen (Nägeli). 
— — Î. subglobosa Smith (teste Rob. Keller). 

Ob Fischenthal am Hüttkopfweg (Schinz). 

416. Rosa alpinu L. 
— — fÎ. typica (teste Rob. Keller). 

Ob Fischenthal am Hüttkopfweg (Schinz). 

418. Rosa vestita Godet 

Gehrenalp beim Schnebelhorn (Buser). 

Rosa alpina L. X tomentosa Sm. 

Zwischen Strickboden- und Ragenbuch-Fischenthal, Anderwil am 
Hörnli (Nägeli). 

425. Rubus tomentosus Borkh. 

Ob dem Strickboden- und Bleiche-Fischenthal, im Hörnligebiet vielfach 
(Nägeli) ; Hulfteggsirasse (Bucher). 

886. Rubus Bellardi Weihe et Nees Bellard’s Brombeere. 

Fischingen (Nägeli). 

387. Rubus cæsius L. Steinbeere. 

Nach Benz nicht selten. 

888. Medicago falcata L. Sichel-Schneckenklee. 

Bis jetzt einzig um Hittnau beobachtet worden (rbellune 

436. Medicago lupulina L. 
— — var. Willdenowiana Koch 

Werneishausen. «Ein Exemplar ist von besonderem Interesse, indem 
aus einzelnen Deckblättchen der Blütentraube 3 secundäre Blütenköpf- 
chen entspringen. Die Form dürfte sich der var. polystachya Sw. nähern 
[Penzig, I, 382] (Benz).» Nach dem Catalog des eidgenöss. Polytechnikums. 

138. Melilotus altissimus Thuillier prol. eualtissimus 0. E. Schulz 

Laupen-Wald (Hegi) ; Gibswil (Hegi) ; Wald-Bichelsee (Knecht !). 

439. Melilotus officinalis Desr. 

Zwischen Ober- und Unter-Moos ob Gibswil (Bucher !). 

445. Trifolium hybridum L. 

Waldsaum zwischen dem Letten- und der alten Sackgasse bei Wer- 
netshausen, 650 m (Benz, 1896). 

+46. Trifolium badium Schreb. 

Obermatt an der Scheidegg (Benz, Nägeli). 

4148. Trifolium agrarium L. 

Dürrspitz, am Strassenbord bei Hübli-Wald (Nägeli) ; Niederhaus- und 
Ornstrasse-Hinweil, Stampf-Wernetshausen, 750 m (Benz); Paschlis- 
Gipfel, von Hitinau gegen das Rosinli und gegen Balm (Thellung). 


(449) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 201 


889. Trifolium arvense L. 

Einmal ob der Kirche Hinweil (Benz, 1882). 

451. Lotus uliginosus Schkuhr 

Grund- und Looren-Wernetshausen (Benz) ; Hübli-Wald (Nägeli) ; 
zwischen Rüti und Wald, ca. 600. m (Brugger); um Hittnau (Thellung) ; 
Nordseite des Hackenberges (Nägeli). 

890. Robinia pseudacacia L. Falsche Akazie. 

Verwildert an der Strasse Rüti-Wald (Benz). 

454. Astragalus glycyphyllus L. 

Dachsegg-Wald, Strasse Wald-Rüti, Hasenstrick-Dürnten, 750 m, Ring- 
weilertobel, Stelzen ob Gyrenbad, 930 m (Benz); Wolfsgrub (Nägeli). 

458. Vicia dumetorum L. 

Gschwemm-Wernetshausen, 650 m, Schwenditöbeli-Hinweil, 880 m, 
Grossbachtobel-Hinweil, 800 m, Oberegg-Wald, 1100 m (Benz); Hilten- 
berg-Wald, ca. 900 m (Hasler) ; Nordseite des Hackenberges (Nägeli). 

460. Vieia tetrasperma (L.) Mönch 

Hinter dem Stampf-Hinweil (Benz). 

465. Lathyrus silvestris L. 

Burghügel-Bernegg, 780 m, Tobel-Hinweil, 600 m, Tobel Tann, 500 m, 
Ringweilertobel, 780 m, Kalkgruben-Hinweil, Strasse Wald-Rüti (Benz). 

466. Lathyrus montanus Bernh. 

Schnebelhorn, 1200 m (Benz) ; Täusi-Rüti-Dachsegg-Wald, 470-660 m 
(Benz). 

469. Geranium palustre L. 

Oberdürnten bis Tann, Tannertobel etc. (Benz). 

470. Geranium silvaticum L. 

Neurüti (Nägeli) ; Sattel zwischen Schnebelhorn und Schindlenberger- 
höhe (Nägeli. Hegi); Weiden unterhalb Thierhag (Nägeli); Hüslibühl-Strahl- 
egg. 1010 m (Benz) ; zwischen Boden- und Eggweid-Fischenthal (Nägeli). 

471. Geranium pyrenaicum Burmann 

Hinterburg bis Stollen-Bäretsweil (Benz). 

891. Geranium phæum L. Rotbrauner-Storchenschnabel. 

— — var. fuscum L. 

Güntisberg-Wald (Hasler !). 

892. Euphorbia lathyris L. Springwurz-Wolfsmilch. 

Einmal verwildert in einem Garten in Hadlikon (Benz). 

491. Euonymus latifolius L. 

Dachsegg-Wald, Oberorn-Hinweil, Ringweil. Loorentobel-Dürnten 
(Benz) ; Hinweilertobel (Dr. C. Hegetschweiler). 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 2, 31 janvier 1902. 15 


202 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (420) 


493. Acer platanoides L. 

Abhänge der Warte beim Bärloch (Nägeli). 

495. Impatiens noli me tangere L. 

Tobel-Hinweil, 600 m, Oberdürnten (Benz); Thal-Bäretsweil (Thellung); 
Wald (Hasler). 

893. Erodium moschatum L’Herit. Moschus-Reiherschnabel. 

Im Schulgarten-Wernetshausen ganz verwildert (Benz). 

894. Oxalis stricta L. Steifer Sauerklee. 

Bei der Fabrik im Tannertobel-Rüti, 480 m (Benz, 1901). 

895. Rhamnus cathartica L. Purgier-Kreuzdorn. 

Steinige, waldige Abhänge ; zerstreul. 

Alte Walderstrasse im Neubrunnen-Hinweil, Hecke im Grund-Wernets- 
hausen (Benz). 

896. Malva alcea L. Spitzblättrige Malve. 

Einmal (VI. 1869) 2 Exemplare am Waldweg gegen den Burghügel- 
Oberdürnten (Benz) ; bei der Looren-Dürnten (Hasler, 1843). 

897. Malva moschata L. Bisam-Malve. 

— fofloreralbo 

Hasel nördlich von Hittnau (Thellung). 

898. Hypericum humifusum L. Niederliegendes Johanniskraut. 

Ob dem Totenbühl-Hinweil, hinter dem Stampf-Wernetshausen (Benz); 
unterhalb Bettschwendi ob Gibswil, in Menge (Bucher ! 1901). 

500. Hypericum hirsutum L. 

Schwendi-Wernetshausen (Benz); Paschlis-Gipfel, gegen das Rosinli 
ob Adetsweil (Thellung). | 

501. Hypericum montanum L. 

Wolfsgrub gegen die Scheidegg (Nägeli) ; Tannertobel bei Rüti, Ring- 
weilertobel (Benz) ; Rütschwil-Bäretsweil (Thellung). 

502. Hypericum quadrangulum L. 

Hüttkopf, Scheideggkamm, ob der Wolfsgrub und Neuweg gegen die 
Scheidegg, Strickboden-Fischenthal (Nägeli) ; Paschlis-Gipfel und Stoffel 
(Thellung). 

Hypericum per foratum L. X tetrapterum Fries? 

Nördlich von Hittnau gegen Isikon, ganze Sumpfwiesen erfüllend 
(Thellung). 

313. Viola canina L. 

Riet Bernegg-Hinweil (Benz). 

399. Hippophaë rhamnoides L. Sanddorn. 

Flussufer ; selten. 

In der Allmannkette (J. Messikommer ! 1891). 


(421) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 203 


519. Epilobium hirsutum L. 

Weg von Oberdürnten gegen den Hasenstrick (Benz); Thierhag-Fischen- 
thal (Nägeli) ; Hittnau (Thellung). 

522. Epilobium roseum Schreb. 

Hinter dem Fabrikgebäude Gibswil (Bucher). 

523. Epilobium trigonum Schrank 

Waldweg unterhalb Schwamm, zwischen Wolfsgrub und vorderer Töss, 
zwischen Ueberzütt und Dürrspitz (Nägeli) ; Dürrspitz bis Scheidegg, 
1100 m (Benz); oberste Terrasse unter dem Bachtelgipfel, spärlich, 
1080 m (Benz). 

528. Circæa lutetiana L. 

Kreuzegg und an der vordern Töss (Hegi). 

5339. Myrrhis odorata Scop. 

Wurde 1894 auch in Güntisberg-Wald beobachtet, wo die Pflanze 
aber nachweislich vom Säntis her importirt wurde. Der Bestand in Wer- 
netshausen wurde 1893 durch Anlage einer neuen Dorfstrasse sehr 
decimirt (Benz). 

550. Peucedanum cervariæ Cusson 

Haselberg, Südseite des Hackenberges, ob Ithaslen und zwischen 
Ithaslen und Bäretsriet, Waldrand bei Oberwangen (Nägeli). 

900. Selinum carvifolia L. 

An der obern Töss, spärlich und bei Hinweil (Benz). 

993. Heracleum sphondylium L. var. elegans Jacq. 

Wolfsgrub, Strickboden- und Ragenbuch-Fischenthal, beim Dorf Au 
(Nägeli). 

954. Laserpitium latifolium L. 

Zwischen Strickboden- und Ragenbuch-Fischenthal, von der Rothen 
über Rütiwies, Burgstall etc. gegen Steg sehr verbreitet (Nägeli). 

997. Pirola uniflora L. 

Moos-Wernetshausen, ob dem Boden-Gyrenbad, 850 m, Bachtelgipfel, 
1110 m, Allmanngipfel, 1080 m u. s. w. (Benz) ; Wald (Hasler !). 

960. Pirola chlorantha Sw. 

Lettenhölzchen unterhalb Wernetshausen (Benz !); ob dem Bodenholz- 
Hinweil (Weber) ; Morgenweid bei Dussnang (Nägeli). 

962. Pirola minor L. 

Günlisberg-Wald (Hasler !); Schnebelhorn (Brügger !) ; Neurüti beim 
Schnebelhorn, Abstieg vom Dägelsberg nach Niederhausers (Nägeli) ; 
Wolfsgrub, ob Gibswil, hinteres Bachtel, Lettenholz-Hinweil, Moos-Wer- 
netshausen (Benz); Tobel ob Luppmen (Thellung) ; Morgenweid bei 
Dussnang (Nägeli). 


204 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (422) 


563. Monotropa Hypopitiys L. 

Zwischen Burri- und Tannen-Fischenthal, ca. 850 m (Schinz und Hegi); 
Stutz-Wernetshausen und Fischbach-Hinweil (Benz); Be (Thel- 
lung) ; Haselberg (K. Ziegler). 

564. Rhododendron hirsutum L. 

Dägelsberg (Kägi) ; unterhalb Thierhag-Fischenthal, spärlich (Nägeli) ; 
Allmann (Heer). 

567. Vaccinium vitis idæa L. 

Hüslibühl-Strahlegg (Nägeli); Bachtelweid ob dem Gyrenbad, ca. 870 m, 
spärlich (Benz). 

572. Erica carnea L. 

Stoffel-Bäretsweil (Benz); am Batzberg bei Wald, stellenweise in Menge 
(Hasler, 1843). 

573. Primula auricula L. 

Hohes Verch (Simler) ; Hohe Warte, 1200 m (Benz); Allmann unter- 
halb Karoll (Kägi). 

574. Primula farinosa L. 

Hub-Hadlikon, 620 m, Trimen Hinweil, 810 m in Menge (Benz). 

577. Soldanella alpina L. 

Rüti unterhalb Thierhag-Fischenthal (Wolfensberger, Kägi). 

586. Menyanthes trifoliata L. 

Bernegg-Hinweil, 740 m, Sack-Hinweil, 660 m, Looren-Wernetshausen, 
680 m (Benz) ; um Hittnau (Thellung) ; Turbenthal (Heer). 

587. Blackstonia perfoliata L. 

Neubrunnen-, Looren-, Sack-, Gametsweil-Hinweil etc. (Benz) ; nörd- 
lichster Ausläufer der Scheidegg, Breitenmatt-Fischenthal (Nägeli) ; 
Paschlis-Gipfel, zwischen Isikon und Schönau (Thellung). 

901. Erythræa ramosissima Persoon Reichverzweigtes Tausendgulden- 
kraut. 

Nach Benz in feuchten Flurwegen und Karrengeleisen nicht selten ; 
um Hittnau (Thellung). 

593. Gentiana verna L. 

Balm-Wernetshausen, 780 m, spärlich und untere Scheidegg, ca. 1100 m 
(Benz) ; Turbenthal (Heer). 

— — var. angulosa Bieb. 

Schnebelhorn (Schinz). 

394. Gentiana cruciata L. 

Sackstrasse- und Grimm’s Weid-Hinweil etc. (Benz) ; Hasel-Hitinau 
(Thellung). 

995. Gentiana pneumonanthe L. 


Re — 


(423) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 205 


Um Hitinau (Thellung) ; nach Benz in Rietern häufig. 

597. Gentiana vulgaris Beck 

Zwischen Allenwinden und Au vereinzelt (Nägeli, 1896). 

601. Vincetoxicum officinale Mönch 

Hochwachtabhang-Wernetshausen, 900 m, Felsenhoftöbeli-Dürnten, 
ın Menge am Grenzgrat bei Wydenriet-Wald, 640 m (Benz). 

604. Cuscuta epithymum L. var. trifolii Bab. 

Sennweid und Farnboden bei Gibswil (Bucher); um Hittnau (Thel-lung). 

611. Lithospermum arvense L. 

Hinweil (Benz). 

616. Ajuga genevensis L. 

Vorderegg-Fischenthal, 856 m, zwischen Vorderegg und Eggweid, bei 
Rothbüel, Hohenstein, Gentenegg und Allenwinden (Nägeli) ; abgeholzte 
Sellen verbreitet von 600 bis 1050 m [Allmann] (Benz). 

617. Teucrium chamædrys L. 

Bühl-, Weinhalde-, Holzweid-, Loch-Hinweil, massenhaft von der 
Dachsegg- bis Hiltisberg-Wald, 600 m (Benz). 

619. Teucrium botrys L. 

Ornberg-Dürnten, ob der Hub-Hadlikon (Benz). 

633. Stachys alpina L. 

Strickboden-Fischenthal (Nägeli); Grossegg, hinteres Bachtel, 990 m, 
Auenberg, 1050 m (Benz). 

634. Stachys silvatica Franchet 

Um Hittnau (Thellung). 

635. Stachys palustris L. 

Güntisberg-Wald (Hasler); um Hinweil häufig (Benz); um Hittnau 
(Thellung). 

639. Salvia verticillata L. 

Weissenbach-Hinweil, spärlich, 710 m (Benz). 

641. Satureia acinos Scheele 

Ornberg, 780 m, Hasenstrick-Dürnten, 750 ‘m. Bühl-Hinweil, 600 m, 
Greifenberg-Bäretsweil, 850 m (Benz). 

902. Satureia calamintha Scheele Bergthymian. 

— — var, silvatica Briq. 

Pilgersteg-Wald, kümmerlich (Benz). 

903. Satureia hortensis L.“Bohnenkraut. 

In Betisweil-Bäretsweil verwildert (Thellung). 

904. Mentha verticillata L. = M. aquatica L. X arvensis L. 

— — var. ovalifolia Briq. 

Bodenweier-Wyla (Schinz!) 


206 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2° SER.). (424) 


648. Solanum dulcamara L. 

Hinweiler-Wald (Benz). 

649. Solanum nigrum L. 

Ober-Dürnten (Benz). 

651. Verbascum nigrum L. 

Bahnhof-Wald (Nägeli). 

905. Scrofularia Neesii Wirtg. 

Wurde von Benz am Kanal im Tannertobel bei Rüti beobachtet. 

655. Linaria spuria L. 

Hittnau gegen Isikon (Thellung). 

906. Linaria elatine Mill. Pfeilblätteriges Leinkraut. 

Feuchte Aecker ; selten. 

Balm-Wernetshausen (Benz). 

660. Veronica anagallıs L. 

Bühl-Hinweil (Benz) ; Wald (Hasler). 

670. Veronica arvensis L. 

Oft häufig, z. B. Bühl-Hinweil, Tarn-Wernetshausen (Benz). 

671. Veronica Tournefortü Gmel. 

Bäretsweil (Thellung) ; nach Benz in Aeckern nicht selten. 

907. Veronica opaca Fries Glanzloser Ehrenpreis. 

Fischingen (Huguenin). 

673. Digitalis ambigua Murray 

Am Ornberg ob der Ghangetwies-Dürnten. 740 m und Felsen im 
Wydenriet-Wald, 620 m (Benz). 

678. Euphrasia odontites L. 

— — var. serotina Lam. 

Hinweil, in Strassengräben und auf Rietern oft massenhaft (Benz). 

684. Alectorolophus angustifolius Heynh. 

Rütiwies-Waldberg-Fischenthal, 1000 m(Benz);Sennhof-Mühlrüti(Benz). 

686. Alectorolophus major Rchpb. 

Nach Benz wie A. minor Wimm. Grab. häufig. 

689. Pedicularis palustris L. 

Nach Benz in den meisten Talrietern, seltener in der Höhe (Bernegg- 
Hinweil, 740 m); am Teich an der Strasse von Hitinau gegen Süden 
(Thellung). 

692. Orobanche minor Sutton 

Nach Benz in Kleefeldern und in Wiesen verbreitet ; 'Adetsweil (Thel- 
lung) ; Wald (Brügger). 

693. Pinguicula vulgaris L. 

— — var. grandiflora Lam. 


(425) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 207 


Am Chringelbach ob dem Stampf-Wernetshausen (Benz). 

694. Pinguicula alpina L. 

Auf Rietwiesen am Bachtel häufig (Benz): Rosinliberg (Dr. C. Heget- 
schweiler). 

697. Globularıa nudicaulis L. 

Schwarzenberg, Güntisberg über Wald (Heer, Hasler!) ; Fägswil (Has- 
ler !) ; Tobel ob dem Weissenbach -Wernetshausen, 770 m (Benz). 

701. Plantago lanceolata L. 
— — var. capilata Ten. 

Ragenbuch-Fischenthal (Nägeli). 

702. Sherardia arvensis L. 

Nach Benz nicht selten in Aeckern. 

706. Galium uliginosum L. 

Riet-Bernegg, 740 m, Looren-Wernetshausen, 680 m, ob der Kirche- 
Hinweil, 600 m, auf der Egg-Hinweil, 1010 m (Benz). 

708. Galium silvaticum L. 

Töbeli-Dürnten, Tannertobel und Dachsegg-Wald (Benz). 

711. Galium rotundifolium L. 

In lichten Hochwäldern nach Benz häufig; südlich von Hittnau gegen 
Balm häufig (Thellung). 

719. Lonicera alpigena L. 

Tobel ob Luppmen bei Hitinau (Thellung). 

908. Lonicera periclymenum L. Umschlingendes Geissblatt. 

Gebüsche ; nicht häufig. 

Bei der Dachsegg, 600 m und bei Mettlen-Wald, 680 m (Benz); 
Schauenberg beim Gyrenbad (0. Hug). 

721. Adoxa moschatellina L. 

Hinteres Bachtel, 980 m, neuer Weg im Bachtelwiesli, 900 m (Benz). 

124. Valeriana tripteris L. 

Am Bachtel, selten ; Schwenditobel-Hinweil, 890 m, Stutz-Wernets- 
hausen, 780 m. (Benz). 

725. Valeriana montana L. 

Schnebelhorn, 1285 m, spärlich (Benz). 

726. Valerianella olitoria Mönch 

Zerstreut um Hinweil (Benz) ; um Hittnau (Thellung). 

909. Valerianella rimosa Bastard Gefurchter Ackersalat. 

Ackerfeld-Hinweil (Benz). 

910. Valerianella Morisonii DC. Morisons Ackersalat. 

Früher im Ackerfeld hinter dem Stampf-Wernetshausen (Benz). 

911. Scabiosa lucida Vill. Glänzendes Krätzkraut. 


208 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SÉR.). (426) 


Dägelsberg (nach Nägeli). 

735. Campanula pusilla Hänke 

Tannertobel bei Rüti, Strasse von Wald nach Rüti (Brügger 1, Benz); an 
der obern Töss auch weissblühend (Benz) ; Stoffel (Thellung). 

737. Campanula Scheuchzeri \ill. 

Allmeind-Goldingen, 1100 m und Dürrspitz, 1150 m (Benz). 

738. Campanula rapunculus L. 

Oberdürnten, Töbeli-Dürnten (Benz) : um Hittnau (Thellung). 

745. Adenostyles alpina Bluff et Fingerhuth 

Dägelsberg. Dürrspitz, Hüttkopf, Auenberg, 1000 m, Bettschwendihöhle, 
780 m. Täuferhöhle-Bäreisweil, 900 m, Schwendihöhle-Wernetshausen, 
970 m (Benz). 

912. Aster parviflorus Nees kleinblütiger Aster. 

Verwildert bei Adetsweil (Thellung). 

752. Erigeron annuus (L.) Persoon 

Im untern Bachtel, 1000 m, Unterholz-Hinweil, Wildbach- und Gablen- 
riet-Hinweil (Benz) ; an der obern Töss hinter Stierweid-Fischenthal 
(Hegi, 1901): um Hitinau (Thellung) ; Turbenthal (Schlth.). 

756. Gnaphalium uliginosum L. 

Balm-Wernetshausen, Halden-Hinweil, Aecker im Haselholz-Wernets- 
hausen (Benz). 

758. Inula salicina L. 

Schlucht zwischen Rütiund Wald (Huguenin und Brügger!); Tarn-Wer- 
netshausen, Wildbach-Hinweil, ob der Hub-Hinweil, Riet-Bernegg (Benz). 

759. Inula vulgaris G. Beck 

Auenberg, Töbel-Hinweil etc. (Benz); Güntisberg-Wald (Hasler) ; ob 
Fischenthal gegen den Hütikopf (Schinz !); um Hittnau (Thellung). 

761. Buphthalmum salicifolium L. 

Brüttental (Benz); Breitenmatt-Fischenthal (Nägeli). 

765. Achillea ptarmica L. 

Riet Bernegg, sparsam (Benz); Vorderschür am Schnebelhorn, um die 
Hütte herum (Nägeli). 

767. Matricaria chamomilla L. 

Grimmenstall-Hinweil, verwildert (Benz); Steg (Nägeli): um Hittnau 
häufig cultivirt und verwildert (Thellung). 

913. Chrysanthemum parthenium Pers. Jungfrauen-Winterblume. 

Nach Benz zuweilen verwildert. 

770. Tanacetum vulgare L. 

Althaus-Bernegg (Benz). 

771. Artemisia vulgaris L. 


(427) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TOSSTAL. 209 


Bei Hittnau (Thellung, wohl nur cultivirt); früher auch am Strassen- 
bord in Tann-Dürnten (Benz). 

774. Petasites officinalis Mönch 

An der Jona im Tobel-Wald, 610 m, Beitsweil-Bäretsweil, 800 m, 
Balchenstall-Hittnau, 630 m (Benz); an der Murg in Fischingen (Nägeli). 

776. Homogyne alpina Cass. 

Am Bachtel selten : Bachtelweid an der neuen Eggstrasse, 870 m, und 
Farnweid ob Amseln-Wald, ca. 950 m, Hüslibühl-Strahlegg (Benz!). 

777. Senecio cordifolius Clairville 

Zerstreut am Bachtel, aber je in Menge: Weg über den Bachtel, 970 m, 
südwestlich unter dem Bachtelgipfel, 1050 m (Benz); Bachtel-Gyrenbad 
(Dr. C. Hegeischweiler). 

780. Senecio silvatieus L. 

Stampf-Wernetshausen, im vorderen Bachtel, Bachielweid (Benz); 
Wald (Hasler). 

781. Bei Senecio erucifolius L. berichtige : mehr in tiefern Lagen, 
häufig z. B. um Hittnau, Turbenthal u. s. w. _ 

S. cordifolius Clairville X Jacobea L. 

Wenige Exemplare in der Bachtelweid (Benz); Schnebelhorn (Heer). 

783. Senecio aquaticus Hudson 

Looren-Hinweil (Benz). 

914. Calendula officinalis L. Gebräuchliche Ringelblume. 

Bei Hittnau cultivirt und verwildert (Thellung). 

915. Lappa tomentosa Lam. 

Güntisberg-Wald ; wurde v. Tavel als L. minor DC. bestimmt. 

790. Carduus personata Jacq. 

Hörnli (Heer). 

916. Cirsium spinosissimum (L.) Scop. Stacheligste Kratzdistel. 

Weiden der Bergregion; sehr selten. Neu für das Gebiet! 

Auf der Kreuzegg, 1300 m (Bucher! 1901). 

Cirsium oleraceum Scop. X palustre Scop. 

Paschlis-Gipfel und Rütschwil-Bäretsweil (Thellung). 

Cirsium oleraceum Scop. X lanceolatum Scop. 

Abhang der Warte beim Bärloch und Abstieg vom Dägelsberg nach 
Niederhausers (Nägeli). 

917. Tragopogon pratensis L. Wiesen-Bocksbart. 

Zwischen Dürnten und Hinweil (Brügger!). 

812. Willemetia hieracioides Monnier 

Sumpfwiese in der Blegi-Wald, ca. 870 m (Benz). 

817. Sonchus arvensis L. 


210 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (428) 


Aecker bei Felmis-Wald (Nägeli); nach Benz und Thellung häufig. 

819. Crepis aurea Cass. 

Dägelsberg, Abstieg vom Dägelsberg nach Niederhausers, Schindlen- 
bergerhöhe (Nägeli); Schwemme gegen die Töss (Hasler!); in den Böden 
unterhalb Scheidegg, ca. 1040 m (Benz). 

820. Crepis taraxacifolia Thuillier 

Letten-Hinweil (Benz). 

831. Hieracium villosum Jacq. 

Zwischen Ragenbuch- und Bärloch-Fischenthal vereinzelt (Nägel). 

836. Hieracium vulgatum Fries 

Ob der Bachtelweid-Hinweil, Schlossersegg-Fischenthal (Benz); Wolfs- 
grub und untere Scheidegg, Schindlenbergerhöhe, Westseite des Schnebel- 
horns, Ragenbuch-Fischenthal, Kalberwegbüel bei Allenwinden (Nägeli). 

918. Hieracium aurantiacum L. Orangerotes Habichtskraut. 

Dachsegg-Wald, ca. 660 m (Benz). 


Der Vollständigkeit halber lasse ich noch die interessanteren Funde 
von Laubmoosen folgen, welche ausschliesslich dem Verzeichnis der 
Laubmoose des Kantons Zürich von Dr. Paul Culmann, in den Mitteilungen 
der Naturwissenschaftlichen Gesellschaft in Winterthur, Heft II, 1901 
entnommen sind. Wie der Verfasser p. 4 seiner Arbeit mitteilt, fanden 
sich auf dem Massiv der Scheidegg und des Hütikopfs, weniger auf dem 
Schnebelhorn, alpine Moose in grösster Zahl vor, ein neuer Beweis für 
den alpinen Anstrich unserer Höhen. 


Sphagnales. 


Bis jetzt keine Fundorte bekannt! 


Bryales. 


Acaulon muticum (Schreb.) C. Müller 

Baurenboden, Schnebelhorn, nur zwei Früchte zwischen Pottia trun- 
catula bei 1100 m, freilich in sehr geschützter Lage (Culmann). 

Hymenostomum microstomum (Hedw.) R. Brown 

Bei Wald, 650 m (Culmann). 

Gymnostomum rupestre Schleich. 

Bärloch am Schnebelhorn, 1080 m, Scheidegg, 1220 m, im vordern 
Tösstal, 800-850 m in Menge, Wildbachtobel bei Hinweil, 700 m (Culmann). 

Hymenostylium curvirostre (Ehrh.) Lindb. 

Zwischen Wald und Rüti (Weber). 


(429) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 211 


ß. scabrum Lindb. 

Nagelfluhfelsen bei der Scheidegg, 1230 m (Culmann). 

Weisia erispata (Bryol. germ.) Jur. 

Hüttkopf auf Nagelfluh, 1150 m mit gefalteter Kapsel, von Amann und 
Philibert bestägtigt (Culmann)); Strahlegg, 1050 m, auf Nagelfluh, mit 
glatter Kapsel, aber doch wohl dieselbe Species (Culmann). 

Weisia viridula (L.) Hedw. 

Ueberall häufig im Kanton Zürich, auf dem Hüttkopf noch bei 1230 m 
(Culmann). 

Dichodontium pellucidum L. Schimp. 

Hüttkopf, 1150-1200 m, Scheidegg, 1210 m, Hübschegg am Dägelsberg, 
1085 m (Cullmann). 

Dicranella Schreberi (Swartz.) Schimp. 

Hüttkopf, 1200 m (Culmann). 

Dicranella rufescens (Dicks.) Schimp. 

Hüttkopf, 1200 m (Culmann). 

Dicranella curvata (Hedw.) Schimp. 

Bachtel, 1000 m (Culmann). 

Dicranum longifolium Ehrh. 

Am Schnebelhorn und auf der Scheidegg, 1200 m, an Bäumen immer 
steril (Gulmann). 

Campylopus subulatus Schimp. 

Auf dem Gipfel der Scheidegg, 1220 m (Culmann). 

Leucobryum glaucum (L.) Schimp. 

Bei Lipperschwendi-Bauma (Keller). 

Fissidens bryoides (L.) Hedw. 

Noch bei 1050 m auf der Scheidegg (Culmann). 

Seligera Doniana (Smith) C. M. 

Vorderes Tösstal, 850 m. Tobel bei Hinweil (Culmann). 

Seligera recurvata (Hedw.) Bryol. eur. 

Scheidegg, 1150 m, Warte, 1150 m (Culmann). 

Campylostelium saxicola (Web. u. Mohr) Bryol. Eur. 

Wildbachtobel bei Hinweil, 620 m, spärlich (Culmann, det. Warnstorf). 

Trichodon cylindricus (Hedw.) Schimp. 

Gipfel des Dägelsberges, 1240 m (Culmann). 

Ditrichum homomallum (Hedw.) Hampe 

Bei Eggwegwald ob Steg, 830 m und Hüttkopf, 1200 m (Culmann). 

Ditrichum flexicaule (Schleich.) Hampe 

Tobel bei Lipperschwendi-Bauma (Keller). 

Distichum capillaceum (Sw.) Eur. 

Bärloch, 1080 m, vorderes Tösstal gegen die Wolfsgrube, 900 m, 
Gipfel des Hüttkopfs, 1220 m, Wildbach bei Hinweil, 620 m (Culmann). 

Pottia trumcatula (L.) Lindb. 


212 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (430) 


Baurenboden, Schnebelhorn, 1100 m (Culmann). 

Didymodon rubellus (Hoffm.) Bryol. eur. 

Als var. intermedius Limpr. noch auf dem Schnebelhorn, 1290 m 
(Culmann). 

Didymodon giganteus (Funck) Jur. 

Abhang des Hörnli, 1000 m, vorderes Tösstal, 820 m (Culmann). 

Trichostomum cylindricum [Bruch] C. M. 
‚. Tössscheide, 800 m (Culmann). 

Trichostomum crispulum Bruch. 

Bärloch, 1080 m, im vordern Tösstal, 850 m, bei Hübli ob Wald, 
800 m (Culmann). | 

Trichostomum viridulum Bruch. 

Strick ob Steg, 910 m (Culmann). 

Barbula reflexa Brid. 

Hübli bei Wald, 800 m, Schnebelhorn, 1290 m, Tobel bei Hinweil, 
600 m (Culmann), 

Barbula convoluta Hedw. 

Dägelsberg, 1200 m (Culmann). 

Barbula paludosa Schleich. 

Im ganzen Tössgebiet von Winterthur an aufwärts häulig, von 500- 
1240 m (Culmann). 

Aloina rigida (Hedw.) Kindb. 

Bei Hübli ob Wald, 660 m (Culmann). 

Tortula ruralis (L.) Ehrh. 

Bärloch, 1080, m, Wolfsgrube ob Wald, 980 m (Culmann). 

Schistidium longidens (Philibert) 

Bärloch ob Steg, an Nagelfluh in Menge mit apocarpa (L.) Bryol. eur., 
1080 m (Culmann). 

Grimmia pulvinata (L.) Smith 

Ueberall, am Schnebelhorn noch bei 1040 m (Culmann). 

Racomitrium canescens (Weis, Tim.) Brid. 
— — var. ericoides (Web.), Bryol. eur. 

Hüttkopf, 1160 m (Cullmann). 

Zygodon viridissimus (Dicks.) Brown 

Hinter-Ehrli ob Wald, 780 m (Culmann). 

Ulota Ludwigii Brid. 

Tösstal, 800 m (Culmann). 

Ulota Bruchiü Hornsch. 

Zwischen Obrrüti und Eggweg bei Steg, 800 m, Hüttkopf, 1200 m 
(Culmann). 

Ulota crispula Bruch. 

Baurenboden, Schnebelhorn, 1056 m, an den vordern Töss, 850 m, 
Hüttkopf, 1250 m (Culmann). 


(431) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 213 


Orthotrichum saxatile Schimp. 

Wolfsgrub ob Wald, 980 m (Culmann). 

Orthotrichum nudum Dicks. 

Beim Wirtshaus’auf der Scheidegg, 1200 m (Culmann). 

Orthotrichum pallens Bruch. 

Hörnli, 1130 m, Hüttkopf, 1130 m (Culmann). 

Orthotrichum stramineum Hornsch. 

Auf den Bergen des oberen Tösstales, Schnebelhorn, Dägelsberg, 
Scheidegg von 800-1200 m ziemlich häufig (Culmann). 

Eucalypta rhabdocarpa Schwagr. 

Am Hüttkopf auf Nagelfluh. an mehreren Stellen, 1050 m (Gulmann). 

Anomobryum concinnatum (Spruce) Lindb. 

Bei Strahlegg und Hübschegg am Schnebelhorn, 1050 m, Wolfsgrube 
ob Wald, 1000 m, Ueberzütt am Hüttkopf, 1170 m (Culmann). 

Webera elongata (Hedw.) Schwægr. 

Scheidegg, 1040 m, eine robustere Form (Culmann). 

Webera cruda (L.) Bruch. 

Warte, 1100 m, auf Nagelfluh (Gulmann). 

Webera nutans (Schreb.) Hedw. 

Schnebelhorn, 1270 m, Warte, 1150 m (Culmann). 

Webera annotina Hedw. Correns. 

Unterhalb Eggwegwald bei Steg, 830 m (Culmann). 

Mniobryum albicans (Wallenb.) Limpr. 

Bei Eggwegwald ob Steg, 800 m. Schnebelhorn, Hüttkopf, Scheidegg, 
1100-1200 m (Culmann). 

Bryum pendulum [Hornsch.] Schimp. ß. compactum (Hornsch.) Schimp. 

In der Nähe der Wolfsgrube ob Wald am Boden über Felsen, 1000 m 
(Culmann). 

Bryum inclinatum (Sw.) Bryol. eur. 

Bärloch, auf Nagelfluh, 1080 m, Hüttkopf, 1140 m (Culmann). 

Bryum cirratum Hoppe u. Hornsch. 

Nagelfluhfelsen, Scheidegg, 1040 m (Culmann). 

Bryum pallescens Schleich. 

Hüttkopfgipfel, 1230 m (Culmann). 

Bryum cæspiticum (L.) 

Mauern in Wald, 620 m (Culmann). 

Bryum elegans N. v. E. 

Scheidegg, auf Nagelfluh, 1220 m (Culmann). 

Bryum alpinum Huds. 

Scheidegg, auf Felsen mit Bryum Mildeanum Jur. und argenteum L., 
1200 m (Culmann). 

Bryum erythrocarpum Schwægr. 

Hüttkopf, 1200 m, Dägelsberg, 1250 m (Culmann). 


214 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M€ SÉR.). (432) 


Bryum pallens Swartz 

Ob Ohrrüti bei Steg, 800 m (Culmann). 

Rhodobryum roseum (Weis.) Limpr. 

Wildbachtobel bei Hinweil, 630 m (Culmann). 

Mnium orthorhynchum Brid. 

Hüttkopf, 1150 m, Höll bei Wald, 670 m (Culmann). 

Mnium serratum Schrad. 

Bärloch, 1080 m, Tössscheide, 800 m, Scheidegg, 1220 m (Cul- 
mann). 

Mnium spinosum (Voit.) Schwægr. 

Auf Holz, Gipfel des Hüttkopfes, 1230 m (Culmann). 

Mnium stellare Reich. 

Bärloch, 1080 m (Culmann). 

Meesea trichodes (L.) Spruce 

Scheidegg, auf Nagelfluh, 1220 m (Culmann). 

Bartramia ithyphylla (Haller) Brid. 

Hüttkopf, 1200 m (Culmann). 

Bartramia Halleriana (Hedw.) Hedw. 

Bachtel, Schnebelhorn (Gulmann). 

Plagiopus Oederi {Gunn.) Limpr. 

Hörnli. Lipperschwendi (Keller) ; Bärloch und Hübschegg, 1100 m, am 
Schnebelhorn, vorderes Tôssial, 850 m, Wildbachlobel bei Hinweil, 
630 m (Culmann). 

Pogonathum urnigerum (L) P. Beauv. 

Scheidegg ob Ehrli, 900 m (Gulmann). 

Polytrichum alpinum L. 

Eine einzige Frucht auf dem Hüttkopf, 1220 m (Culmann). 

Polytrichum formosum Hedw. 

Gemein auf dem Hüttkopf noch bei 1220 m (Culmann). 

Polytrichum juniperinum Willd. 

Hüttkopf, 1230 m, Wolfsgrub bei Wald, 1000 m (Culmann). 

Buxbaumia indusiata Brid. 

Lipperschwendi (Frau Rector Keller); Bauernboden, Schnebelhorn, 
1100 m (Culmann). 

Antitrichia curtipendula (Hedw.) Brid. 

Schnebelhorn, 1230 m, hinteres Tösstal, 810 m, Scheidegg, 780 m 
(Culmann). 

Neckera complanata (L.) Hüb. 

Noch auf der Scheidegg bei 1220 m (Culmann). 

Leskea nervosa (Schwægr.) Myr. 

Auf allen Gipfeln des obern Tösstales über 1000 m häufig, bei der 
Wolfsgrub auf Stein, sonst auf Holz (Culmann). 

Leskea catenulata (Brid.) Mitt. 


(433) GUSTAV HEGI. DAS OBERE TÖSSTAL. 215 


Strahlegg, auf Nagelfluh, 1080 m, Scheidegg, Wildbachtobel bei Hin- 
weil (Culmann). 

Pterigynandrum filiforme (Timm.) Hedw. 

Im obern Tösstal über 800 m häufig und oft fruchtend (Culmann). 

Lescuræa striata (Schwægr.) Bryol. eur. 

Warte, 1200 m, Schnebelhorn, 1290 m, Dägelsberg, 1250 m, Scheid- 
egg, 1240 m, Hüttkopf, 1170 m, auf Nagelfluh und Holz (Culmann). 

Ptychodium plicatum (Schleich.) Schimp. 

Auf dem Gipfel des Hüttkopf, 1250 m, mit Hylocomium pyrenaicum 
(Culmann). 

Orthothecium rufescens (Dicks.) Bryol eur. 

Lipperschwenditobel, 750 m (Keller), im obern Tössgebiet. 800-1250 m 
häufig, auch hie und da fruchtend (Culmann). 

Orthothecium intricatum (Hartm.) Bryol. eur. 

Im obern Tössgebiet von 800-1250 m ziemlich häufig, oft mit dem 
vorigen, auf der Scheidegg, 1220 m beide, Wildbachtobel bei Hinweil 
(Gulmann). 

Cylindrothecium Schleicheri Bryol. eur. 

Nagelfluh bei Strahlegg am Schnebelhorn, 1050 m (Culmann). 

Camptothecium nitens (Schreb.) Schimp. 

Bachtel, 1100 m (Culmann). 

brachythecium salebrosum (Hoffm.) Bryol. europ. 

Dägelsberg, 1250 m (Culmann). 

Brachythecium glareosum (Bruch.) Bryol. eur. 

Hübschegg am Schnebelhorn, 1085 m, Scheidegg. 1200 m (Culmann). 

Eurhynchium Tommasinü (Sendt.) R. Ruthe 

Bei Bärloch, 1080 m, auf Wurzeln (Culmann). 

Eurhynchium piliferum (Schreb.) Bryol. eur. 

Bärloch, 1080 m (Culmann). 

Eurhynchium pr&longum (L., Hedw.) Bryol. eur. 

Gemein, noch auf der Scheidegg bei 1220 m (Culmann). 

Rhynchostegium murale (Neck.) Bryol. eur. 

Häufig noch bei Hübschegg am Schnebelhorn, 1080 m (Culmann). 

Plagiothecium denticulatum (L.) Bryol. eur. 

Dägelsberg, 1250 m, Hüttkopf, 1200 m (Culmann). 

Plagiothecium depressum (Bruch.) Dixon 

Wildbachtobel bei Hinweil (Culmann). 

Plagiothecium Müllerianum Schimp. 

Auf morschem Holz, vorderes Tösstal, 800 m, spärlich (Gulmann). 

Plagiothecium silesiacum (Seliger.) Bryol. eur. 

Vorderes Tösstal, 860 m, Hürtkopfgipfel, 1200 m (Culmann). 

Amblystegium subtile (Hedw.) Bryol. eur. 

Hörnli, 1050 m, vorderes Tösstal, Scheidegg, 1150 m (Culmann). 


216 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Qme sÉR.). (434) 


Hypnum Halleri Sw. 

Hörnli, 1000 m, Bärloch, 1080 m in Menge, vorderes Tösstal, 800- 
850 m, Wildbach bei Hinweil (Culmann). 

Hypnum chrysophyllum Brid. 

Wildbach bei Hinweil (Gulmann). 

Hypnum protensum Brid. 

Wildbachtobel bei Hinweil (Gulmann). 

Hypnum uncinatum Hedw. 

Im oberen Tössgebiet von etwa 1100 m an häufig auf Holz und Nagel- 
fluh (Culmann). 

Hypnum commutatum Hedw. 

Vorderes Tösstal, 850 m, Scheidegg, 1050 m (Culmann). 

Hypnum falcatum Brid. 

Schnebelhorn, 1000-1100 m, Scheidegg, 1200 m, mit var. gracilescens, 
Bachtel, 1100 m (Culmann). 

Hypnum crista-castrensis L. 

Auf den Bergen des Tösstales ein gewöhnliches Moos (Gulmann). 

Hypnum procerrimum Mdv. 

Auf Nagelfluh auf der Scheidegg, 1245 m zusammen mit Hypnum mol- 
luscum Hedw. 

Hypnum incurvatum Schrader 

Hüttkopf. 1100 m, Schnebelhorn, 1150 m (Culmann). 

Hypnum Sauteri (Bryol. eur.) 

Bei Bärloch, 1080 m, spärlich, Gipfel des Schnebelhorns, 1290 m, etwas 
reichlicher. Seitental des vorderen Tösstales, 840 m, Scheidegg 1220 m 
(Culmann). 

Hypnum Lindbergü Mitt. 

Schnebelhorn, 1270 m, Hüttkopf, 1200 m, Scheidegg, 1200 m (Cul- 
mann). En 

Hylocomium pyrenaicum (Spruce) Lindb. 

Gipfel des Hüttkopfs jmit Piychodium plicatum, 1240 m, Dägelsberg, 
1260 m (Culmann). 

Hylocomium brevirostre (Ehrh.) Schimp. 

Wildbach bei Hinweil (Culmann). 

Hylocomium loreum (L.) Schimp. 

Lipperschwenditobel (Keller), Schnebelhorn, 1100 m, vorderes Töss- 
tal, 850 m, Hüttkopf, in Menge, 1200 m, Bachtel (Culmann). 


u  — 


Fe 


FLORA SICULA 


= Deserizione delle piante vascolari sponlanee et indigenale 


in Sicilia 
PAR 


Dr M. LOJACONO POJERO 


Les volumes III (Calycifloræ-Gamopetalæ) et IV (Corolli- 


floræ et Monochlamydeæ) de cet ouvrage sont sous presse; 


Messieurs les Botanistes qui désirent souscrire à ces deux 


_ volumes sont priés de faire parvenir leur adhésion le plus 


tôt possible à l'auteur soussigné. 

Chacun de ces volumes est du mème format que les deux 
: premiers et contiendra comme eux vingt planches noires: 
le prix de vente en est fixé à fr. 23.— et 30.— selon leur 


importance. 


Le cinquième et dernier volume (Monocotyledonæ et 


Cryptogamæ) paraitra dans le courant de l’année 1902. 


i 


D' M. LOJACONO POJERO, 
Ligre DOcENT DE BOTANIQUE A L'Univeusiré, 


Ancien Assistant au Jardin botanique de Palerme (Sicile), 
Piazza Santo Spirilo. 9. 


Bulletin de l'Herbier Boissier (1'e serie). le volume ................. 20 fr 
Tome 1 (1893). 715 pages. 28 planches el 2 appendices. 
p., ASIA) I Fo 9 el 4 » 
» Il (1895). 706 » 18 » et À » 
» IV (1896). 96% » ME) et 3 » 
DA (1897). 1435») 095: 5 et 2 » 
» VI (4898). 1031 » 49 » et 3 » et 1% planches. 
DONS 0) Ar et> » et 3 » 
BOISSIER. EDM. Flora orientalis sive enumeralio plantarum in Oriente a Gracia 
el Ægyplo ad India fines hucusque observatarum. — 5 vol. el Supplément. 
10-00: 41007-10885 221 Lu a PARTS NE PER 140 fr. 


— ‚Voyage botanique dans le midi de l’Espagne pendant l’année 1837. — 2 vol. 
grand in-80. 4839-1845. 


Prix reduit. colorıe, au lien der L00 fr ee ge 230 fr. 
— ÉD NONE LE ee CIN NES AN. TE: 
— Icones Euphorbiarum ou figures de — pe du genre Euphorbia. — 1 vol. 
grand in-folio, 24 pages de lexie et 221 planches. Genève, 1866 .. 70 fr. 
= Diagnoses plantarum orientalium. L'e série, 13 fascicules : 2me série, 6 fasci- 
cules. — [n-80. sue 1842- 1859, le fascicule DEN EME RIRES 3. fr: 

Les fascicules 1, 3, 6 el 7 sont épuisés. 
— Description de deux re Crucifères des Alpes et du Piemont. — In-40, avec 
2:plänches.:... 2. 2. PARENT VAT re RE SE EE EE à fr. 
— Centuria Euphorbiarum. Genève, 1860 .................,....... Ar. 
— Pugillus plantarum novarum Africæ borealis Hispaniæque australis. — In-80 
Genever ASE ee Re ESS AIS PEN AE Sk: 


BOISSIER. EDM. sr BUHSE. Aufzæhlung der in einer Reise durch Transkaukasien 
und Persien gesammelten Pflanzen. — In-4° avec 10 planches et 1 carte. 


Môskans 48002: 5% ze cm u es ne Eee 10 fr. 
BARBEY. C. er W. Herborisations au Levant : Egyple. Syrie el Medilerranee. 
Février-mai 1880. Avec 11 planches et I carte. — 1880 ......... 20 fr. 


BARBEY. W. Floræ Sardoæ compendium. Lalalogue raisonné des végélaux observés 
dans l’île de Sardaigne. Avec suppl. par MM. AscHerson el E. Levier. Avec 


7-Blanches:— 1885... Er re N 25 fr. 

— Epilobium genus, a el. Cu. Cuisix ill. Avec 24 planches. — Lausanne, 1885. 
25 fr. 

— Lydie, Lycie, Carie, 1842, 1883, 1887. Éludes botaniques. In-40, avec 5 pl. — 
1390 5 2 2e et de Ne MOSS MS | el 15 fr. 

— Cypripedium Calceolus X macranthos Barbev. — In-40, avec une planche double 
coloriée. A VON a a a 3 fr. 
STEFANI. C. oe, C. J. FORSYTH MAJOR er W. BARBEY. Samos. Étude géolo- 


sique, Et et botanique. A vec 13 pl., par CH. Cuisin. 1892. 20 fr. 
— — — Karpathos, Élude géologique, paléontologique et botanique. — In-40. 


avec 13 pl.= par ‚Cuutbbisen. 180975 4.2 2. 2.2 ee 20 fr. 
MAJOR. C.-J. Fonsvrr er BARBEY, W. Halki. Étude bolanique. — In-40 avec 
I planche double, par CH: Cuisix. Lausanne, 1894.............. 3 fr. 
AUTRAN. E. er DURAND. TH. — Hortus Boissierianus. Enumeralion des 
plantes cultivées en 1895 a Vallevres el à Chambésv, avec préface de 

M. F. Crépin. — In-80, xı et 572 pages, avec 3 planches. Genève, 1896. 

12 fr. 

STEPHANI, FRANZ. Species hepaticarum. Vol. I.................. 30 fr. 
PARIS. E -G. Indez Bryologicus. Supplementum primum......... 12 fr. 50 


Geneve. — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26, 


‚HERBIER BOISS 


SOUS LA DIRECTION DE 


 _GUSTAVE BEAUVERD 


CONSERVATEUR DE L'HER BIER 


BO … Chaque Collaboratenr est responsable de ses Iravanır. 


SECONDE SERIE 


Tome II. 1902. 


N° 3. 


vi + re Ce N° a paru le 28 février 1902. 


Prix de PA bonnement 


. 2) FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


- | Les abonnements sont reçus 


A L’HERBIER BOISSIER 
CHAMBÉZY (Suisse). 


PARIS BERLIN 
PAUL KLINCKSIECK RB. FRIEDLÆNDER & SOHN 
E 3, rue Corneille. | 44, Carlstrasse. 


BULLETIN DE L'HERBIER BO 


SECONDE SÉRIE 


SOMMAIRE DU N° 3. — MARS 1902. 


. INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL... ..... Nos 121 à 347 
Fes I Pages 

L — Jean Grintzesco. — RECHERCHES EXPERIMEN- 

TALES SUR LA MORPHOLOGIE ET LA PHYSIOLOGIE 

DE SCENEDESMUS ACUTUS Meven, avec gravures 


dans le texte, planches I. I et III (a swvre)............ 217 
I. — Alfred Chabert. — LES EUPHRASIA DE LA ; 
FRANCE: (aSMDrE) 2. 7.22: ae RER 265 . 


IL. — R. Chodat et E. Wilezek. — CONTRIBUTIONS A 
LA FLORE DE LA REPUBLIQUE ARGENTINE. Enume- 
ralion critique des plantes récoltées par M. E. Wilczek à 
Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel. avec gravures 
dans le texte (@ sure): „2 2 Pe 281: : 

IN. — R. Chodat: — PLANTE HASSLERIANE soit ÉNU- ; 
MERATION DES PLANTES RECOLTEES AU PARAGUAY 
par le D' Emile HassterR, d’Aarau (Suisse). de 1885 à 1895 


et de 4898 à 1900 (asuiere)..... 2... 008 297 
Y. — H. Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUS- 

TRO-BRASILIENSE” (@ suivre): 4 man 313 
VE — 3. Bornmüller. — UEBER DIE SY STEMATISCHE ne 

STELLUNG DER NIGELLA ELATA Boiss........... 329 


VI. — H. de Boissieu. — UN NOUVEAU VIOLA DE CHINE. 333 
VII. — G. Beauverd. — SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE. 
Compte rendu de la séance du 10 février 1902.......... 3a 


OBSERVATIONS 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de PHerbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


4 Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois 
34 où le numéro a paru. LE 
| = E % 


BULLETIN DE L'HERBIRR BOISSIER 


SECONDE SERIE 
N°3. 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES 


SUR 


LA MORPHOLOGIE ET LA PHYSIOLOGIE 


DE 


Scenedesmus acutus MEYEN 


PAR 


Jean GRINTZESCO 
de Pıarra N. (Roumanie) 


INTRODUCTION ! 


Depuis bien longtemps, et à divers titres, le Scenedesmus acutus 
Meyen attire l’attention des algologues. Nous l’avons étudié à notre tour 
aux points de vue suivants : 

1° Nous avons recherché quelles sont les modifications morphologiques 
ei biologiques de cette algue selon les milieux dans lesquels elle vit. 
Elle est connue, en effet, par son polymorphisme et il suffit de la trans- 
porter sur un substratum autre que son milieu habituel, pour qu’elle 
devienne méconnaissable. Étant doué de cette plasticité le Scenedesmus 


! Le présent travail a été fait dans le laboratoire de l’Institut botanique de l’Uni- 
versité de Genève sous la bienveillante direction de M. le professeur R. Chodat. 

Puisse-t-il voir dans notre travail même l'expression de notre profonde recon- 
naissance. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 16 


218 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m s£R.). (2) 


acutus Meyen est capable de s'adapter aux divers changements qui peuvent 
survenir dans le milieu ambiant. 

Il était important de rechercher dans quelle mesure le milieu extérieur 
modifie l'aspect et la structure de celte algue, c'est pourquoi nous l'avons 
soumise à des conditions physiques et chimiques diverses : lumière, 
chaleur, sels minéraux, sels organiques. Nous l’avons vue, par exemple, 
donner des cellules isolées, semblables à celles d’un Celasirum ou d’un 
Pleurococcus. Mais il n’en résulte pas que ces cellules isolées soient un 

stade de développement d’un Celasirum ou d’un Pleurococeus et que ces 
trois algues soient identiques. 

Le polymorphisme, d’ailleurs très fréquent chez les ares vertes, jette 
une lumière nouvelle sur la notion de l’espèce. D'autre part, la tendance 
que présentent certaines algues à donner dans divers milieux des formes 
rappelant telle ou telle autre algue, a une grande importance pour l’his- 
toire de la formalion des espèces chez ces organismes inférieurs. 

Les modifications du Scenedesmus acutus sont donc liées à des ques- 
tions du plus haut intérêt. 

2° Nous n'avons pas la prétention de résoudre toutes les questions 
concernant la nutrition de celte espèce. Nous nous proposons simplement 
de déterminer à l’aide de cultures pures quels sont parmi les aliments 
mis à sa disposition ceux qu'elle préfère, quels sont les produits qu’elle 
secrète et les modifications diverses qu'elle apporte dans les milieux 
nutritifs. 

30 La classification actuelle des algues vertes doit être complètement 
revisée. Un grand nombre d'espèces douteuses y sont placées au hasard ; 
beaucoup de ces soi-disant espèces ne sont que des stades de dévelop- 
pement. Mais la classification ne pourra être modifiée que le jour où nous 
posséderons des connaissances précises sur le cycle de développement 
d’un grand nombre d'espèces, c’est-à-dire lorsque les monographies sys- 
tématiques pourront nous fournir toutes les données concernant la bio- 
logie des espèces. 

4° Pour arriver à des résultats précis, l'isolement des espèces s'impose 
et les cultures pures, dans le sens le plus absolu du terme, sont le 
moyen rationnel pour atteindre ce bul. Aussi avons-nous donné tous 
nos soins à cette parlie de nos recherches et nous avons réussi non seu- 
lement à isoler mais encore à cultiver le Scenedesmus acutus loin de 
tout autre organisme. 

En résumé, le travail que nous présentons est conçu d’après le plan 
suivant : 


(3) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 219 


PARTIE GENERALE 


Nous passons d’abord en revue les ouvrages qui se sont occupés spé- 
cialement du Scenedesmus acutus. 

Nous traitons d’une façon aussi complète que possible l’histoire de son 
développement. 

Puis, sans entrer toutefois dans les détails, nous traitons de la tech- 
nique des cultures pures dans un chapitre qui nous semble remplir une 
lacune. 


PARTIE SPÉCIALE 


Etude du polymorphisme, 

de l'influence des divers milieux, 

de l'influence des diverses radiations lumineuses, 

de l’influence de la chaleur. 

Nous espérons que nos recherches intéresseront tous ceux qui s’oc- 
cupent de la biologie des algues. 


Genève, juin 1901. 


PREMIÈRE PARTIE 


HISTORIQUE 


Voyons d’abord quelles sont les données que nous possédons sur 
notre sujet. 

En général, il y a très peu d'algues vertes, et en particulier de Proto- 
coccoidees, sur l’histoire desquelles nous ayons des connaissances très 
précises et, quoique très commun, nous n’avons sur le Scenedesmus acutus 
Meyen que des notions incomplètes. La plupart des algologues l’ont exa- 
mine au point de vue morphologique et quelques-uns l’ont étudié au 
point de vue physiologique. Aussi, en ce qui concerne l'influence du mi- 
lieu sur cette plante, n’a-t-on que des données obscures. Quant à l’action 


220 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (4) 


de la chaleur et des différentes radiations lumineuses il n’a été publié, à 
notre connaissance du moins, aucune recherche antérieure aux nôtres. 

Meyen!, en 1829, établit le genre Scenedesmus renfermant plusieurs 
espèces, parmi lesquelles le Scenedesmus acutus. En parlant des quelques 
genres et espèces qu'il avait découverts, l’auteur dit que « chez ces plantes 
les genres ne paraissent pas être complètement indépendants ». Il pré- 
tend. en outre, avoir constaté des melamorphoses d’un genre dans un 
autre pour les Protococcus, les Palmella, etc. etc. Comme les moyens 
d'observation étaient encore très rudimentaires à son époque, il n’est 
pas étonnant que de telles idées aient surgi dans l'esprit de Meyen. 
Ce qui est plus regrettable, c’est que jusqu’à ces dernières années les 
méthodes n'aient pas été perfectionnées et que même, à l'heure actuelle, 
il y ait des algologues qui nient l'indépendance de l’espece chez ces orga- 
nismes inférieurs. 

Nous trouvons décrit ou indiqué le Scenedesmus acutus dans les sys- 
temes de Nægeli*, de Braun®, de Reinsch* de Rabenhorst*, de Wolle®, 
de de Toni’, de Wille®. 

C’est à Beyerinck ® que nous devons les premiers essais d'isolement de 
l'espèce par la méthode bactériologique. Il a touché aux questions les plus 
importantes concernant la morphologie et la physiologie du Chlorella 
vulgaris, du Scenedesmus acutus et de quelques gonidies de lichens. 
Beyerinck a surtout montré que sur la gélatine Scenedesmus acutus vit 
à l’état unicellulaire. 

Il a en outre établi : 

a) que Scenedesmus acutus liquéfie la gélatine ; 

b) qu'il se nourrit de substances organiques ; 

c) que si la proportion des substances organiques nutritives dépasse 
dans les liquides de culture une certaine limite, les cellules du Scene- 


1 Meyen, Beobachtungen über niedere Algen, Nuova acta Acad., Leop. Carol, 


2 Nzgeli, Gattungen einzelliger Algen. 1848. 

# Braun, Algarum unicellularum. Leipzig 1855. 

* Reinsch, Die Algenflora des mittleren Theils von Franken. 1867. 

5 Rabenhorst, Flora Europea Algarum. 1868. 

5 Wolle, Fresh water alge of Unit. St. 1887. 

7 De Toni, Sylloge algarum. 1889. 

8 Wille, Chlorophyceen, Engl. und Pranil, Natürl. Pflanzenfam., Pleurococ- 
cacées. 1890. 

® Beyerinck, Culturversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien und anderen 
niederen Algen, Botan. Zeit., no 46, 1890. 


(5) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 221 


desmus acutus perdent leurs pointes et deviennent arrondies ou ellip- 
tiques. 

Nous enregistrons, pour le moment, les résultats obtenus par cet auteur 
et nous y reviendrons dans la seconde partie de notre travail. Evidem- 
ment, depuis Beyerinck, la technique de séparation des espèces a été 
beaucoup perfectionnée et par là les causes d’erreur ont été écartées. 

Artari', cultivant des Protococcoïdées, touche involontairement à la ques- 
tion du polymorphisme du Scenedesmus acutus. Ses observations sur 
Dactylococcus infusionum Nægeli sont très justes. L'auteur n’avait plus 
qu'un pas à faire pour s’apercevoir que le Dactylococcus n’est qu'un 
stade de développement du Scenedesmus acutus Meyen. Cependant, 
frappé de la ressemblance de ces deux formes, il proposa d’enlever le 
genre Dactylococcus de la famille des Tétrasporacées, ou Wille l’avait 
place, pour le mettre dans les Pleurococcacées et tout près des genres 
Scenedesmus et Raphidium. 

Artari reproche à Beyerinck de ne pas avoir suivi au microscope les 
différentes modifications que présente le Scenedesmus, et de ne pas avoir 
montré que les cellules isolées de cette algue, obtenues sur gélatine, 
étaient capables de donner des cénobes. 

_Les choses en étaient là lorsque Chodat et Malinesco? ont repris la 
question. Ce sont eux qui les premiers, par des cultures entreprises 
dans des conditions exceptionnelles, ont constaté la grande variation du 
Scenedesmus acutus. Transportée dans divers milieux tels que la solution 
nutritive de Nægeli, les solutions de maltose, de sel ammoniaque et de fer, 
d’eau alcaline de Vichy, cette algue est capable de subir toutes les modi- 
fications possibles. C’est ainsi que les auteurs ont obtenu des formes 
rappelant le Pleurococcus, le Raphidium, le Dactylococcus. De plus, ils 
ont constaté plusieurs fois la mise en liberté de cénobes scénedesmiques 
aux dépens du stade Dactylococcus. Chodat et Malinesco ont tiré de ces 
faits les conclusions suivantes : « le Scenedesmus acutus présente une 
phase Dactylococcus ». 

« Nous considérons maintenant, disent-il-, Scenedesmus et Dactylo- 
coccus comme un seul et même genre présentant des phases Pleuro- 
coccus, Gleocystis, Raphidium, etc., ce qui ne veut pas dire que nous 


‘ 1 Ariari, Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger Proto- 
coccoïdeen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, n° 2, 1892. 

2 Chodat R. et Malinesco O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus, 
Bull. Herb. Boissier, vol. I. 1893. 


Lo 


22 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (6) 


envisageons ces trois derniers genres comme devant dans tous les cas 
être identifiés avec Scenedesmus ». 

La constatation de ces divers états morphologiques du Sondes 
acutus ainsi que d’autres modifications constatées par De Wildeman ? 
pour une autre espèce : le Scenedesmus caudatus, avait rendu la systé- 
malique du genre Scenedesmus passablement embrouillée. Que doivent 
devenir dès lors les nombreuses variétés que les auteurs ont rapportées 
à ces espèces ? 

De Wildeman? mit lui-même un peu d'ordre dans la question. Cet 
auteur s’est occupé surtout de la description spécifique et a cherché à 
établir quelles sont les espèces que l’on doit conserver et quelles sont 
les formes qu'il faut abandonner. Par suite le nombre des espèces 
du genre Scenedesmus s’est notablement réduit et parlant de ces espèces, 
De Wildeman ajoute encore: «Il n’est pas impossible, que par de nou- 
velles recherches, l’on arrive à en supprimer encore d’autres ». 

Klebs, dans son travail: Die Bedingungen der Foripflanzung bei einigen 
Algen und Pilzen (Jena, 1896), attaque vivement les travaux de Borzi 
et de Chodat. Nous ne le comprenons pas quand il dit: « Chodat prétend 
qu'une algue comme Raphidium varie beaucoup selon les circonstances 
et se comporte tantôt comme un Scenedesmus, tantôt comme un Proto- 
coccus, un Characium, un Dactylococcus ». Dans son mémoire, Chodat 
n’a pas émis de doutes sur l’individualit& des Raphidium, des Scene- 
desmus, etc. Je ne vois donc pas comment les conclusions de Chodat 
peuvent être mises sur le même plan que celles de Borzi. 

Klebs admet bien que certaines algues sont très influencables par les 
conditions extérieures et constate aussi les homologies morphologiques, 
entre les stades de deux algues totalement différentes : « Certains stades 
d’une des algues rappellent tellement ceux de l’autre, dit-il à la page 171, 
que l’idée qu’elles vont ensemble est claire, d’aulant plus que toutes 
deux vivent dans le même milieu ». 

Pour nous, nous sommes d'accord avec Artari”, Gay * et Chodat°® 


! De Wildeman, E., Note sur Scenedesmus caudatus, Société botanique de 
Belgique. 1888. 

? De Wildeman, E., Le genre Scenedesmus or La Notarisia, no 4. 1893. 
Venezia. 

5 Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger 
Protococcoïdeen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, n° 2, 1892. 

* Gay, F., Algues vertes. Paris 1891. 

5 Chodat, R., The Polymorphism, Read before the Botanical Section of the 
British on at the Liverpool Meeting. 1896. 


(7) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 223 


et nous admettons que les algues inférieures sont aussi spécifiquement 
définies que n’importe quelle plante supérieure, à condition que l’on 
ait affaire à de véritables espèces et non à des stades de développement. 

Dans: un récent article sur quelques algues formant des colonies, 
Senn!s’est proposé de déterminer les conditions extérieures qui per- 
mettent à ces plantes de vivre à l’élat de cellules séparées. Cet auteur 
a observé que les cellules du Scenedesmus acutus, dans des solutions 
nutritives de 0,5 à 1°, deviennent plus grosses et ovales, et que leurs 
pointes apicales disparaissent presque. De la sorte ces cellules rappellent 
les formes que Beyerinck avait obtenues sur gélatine. Selon Senn, des 
cultures dans des gouttes pendantes d’agar montrent que Scenedesmus 
acutus peut vivre à l’état unicellulaire tout en présentant cà et là des 
cellules réunies par leurs extrémités et constituant des formes Dacty- 
lococcus. Malgré toutes ces observations, Senn n’est pas encore au clair 
sur la question du Scenedesmus et ne sachant si les formes qu’il a obtenues 
sont identiques au Dactylococcus décrit par Nageli?, il croit prudent de 
maintenir encore les deux genres. 

De ce coup d'œil rapide sur la bibliographie du Scenedesmus acutus, 
nous pouvons tirer les quelques conclusions qui suivent: 

Les différentes formes sous lesquelles l'espèce se présente ont été 
réparties dans deux genres : 

a) Dactylococcus (infusionum), constitué de cellules libres ou dis- 
posées en chainetles ; b) Scenedesmus acutus dont les cellules forment 
des cénobes. Ces deux genres ont même été placés dans des familles 
complètement différentes. 

Arlari, se basant sur la structure et la division des cellules, constate 
la parenté entre le Scenedesmus et le Dactylococcus. Plus récemment 
Chodal a établi que les diverses formes : cellules libres, chainettes, 
cénobes, sont les conséquences directes des milieux et doivent être rap- 
portées à une seule espèce. 

Il reste encore à préciser dans quelles conditions ces formes se pré- 
sentent el quelle est la physiologie de cette espèce. C’est ce que nous 


ferons dans ce travail. 


* 
= * 


Nous n’avons donné le compte rendu que des travaux qui nous ont 
paru les plus importants. Nous allons maintenant, pour terminer cette 


! Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen. Bot. Zeitung. 1899- 
2 Nægeli, C., Einzellige Algen. Zürich 1848. 


224 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (8) 


partie bibliographique, donner la liste complète des ouvrages que nous 
avons lus, au sujet du Scenedesmus acutus : 


1820. Agardh, Dissertatio de Metamorphosi Algarum. 1820. 

1829. Meyen, Beobachtungen über niedere Algenformen, Nuov. Act. Leop. 
Carol., Tom. Decimi quarti. 

1841. Kützing, Die Umwandlung der niederen Algenformen in höhere, Haar- 
lem 1841. 

1848. Nægeli. C., Gattungen einzelliger Algen. Zürich 1848. 

1855. Braun, Al., Algarum unicellularum. Leipzig 1855. 

1863. Rabenhorst, L., Kryptogamen-Flora von Sachsen. Leipzig 1863. 

1867. Reinsch, P., Die Algenflora des mittleren Theils von Franken. 1867. 

1868. Rabenhorst, L., Flora Europea Algarum Ag. duleis. 1868. 

1878. Reinsch, P., Gontributiones ad floram alg. aq. dulcis Promont, Bone 
Sp.; Linnean Soc., vol. XVI. Londres 1878. 

1882-84. Cooke, M. C., British Fresh Water Alge. 1882-84. 

1885. Hansgirg, A., Ueber den Polymorphismus der Alg., Botan. Central- 
blatt. 1885. 

1887. Wolle, F., Fresh Water Alge of Unit. St. 1887. 

1888. De Wildeman, E., Notes sur le Scenedesmus caudatus, Bull. Soc. botan. 
de Belgique. 1888. 

1889. De Toni, G. B., Sylloge algarum. 1889. 

1890. Wille, N., Chlorophyceen, Engler und Pranil Natürl. N 
Pleurococcacées. 1890. 

1890. Beyerinck, M. W., Culturversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien 
und anderen niederen Algen, Bot. Zeit., no 45. 1890. 

1890. Borzi, A., Note algologiche, Nuovo Giornale Botan. italiano. 1890. 

1891. Borzi, A., Noterelle algologiche, Nuova Notarisia. 1891. 

1891. Gay, F., Recherches sur le développement et la classification de quelques 
algues vertes, Paris 1891. 

1892. Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger 
Protococcoïdeen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, no 2. 1892. 

1893. Chodat, R. et Malinesco, O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus 
acutus Meyen, Bull. Herb. Boissier, vol I. 1893. 

1893. De Wildeman, E., Le genre Scenedesmus Meyen, La Notarisia, n° A. 
Venezia 1893. 

189%. Chodat, R., Matériaux pour servir à l’histoire des Protococcoidees, 
Bull. Herb. Boissier, no 9. 189%. 

1895. Chodat, R. et Huber, J., Recherches expérimentales sur le Pediastrum 
boryanum. 

1896. Chodat, R., The Polymorphism, Read before the Botanical Section of 
the British Association at the Liverpool Meeting. 1896, Annals of Bot. 1896. 


(9) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 225 


1896. Klebs, G., Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und 
Pilzen. Jena 1896. 

1897. Chodat, R. et Goldflus, M., Note sur la culture des Cyanophycées, Bull. 
Herb. Boissier. 1897. 

1897. Chodat, R., A propos du polymorphisme des algues vertes. Reponse 
provisoire à M. Klebs, Archives des sciences physiques et naturelles. Genève, 1897. 

1897. Knut-Bohlin. Die Algen der ersten Regnell'schen Expedition. Stock- 
holm 1897. 

1897. Chodat, R. Études de biologie lacustre, Bull. Herb. Borssier. 1897. 

1898. Chodat, R., Etudes de biologie lacustre. Nouvelles remarques sur la 
flore pélagique superficielle des lacs suisses et français, Bull. Herb. Boissier. 1898. 

1899. Artari, A, Ueber die Entwickelung der grünen Algen unter Ausschluss 
der Bedingungen der Kohlensäure-Assimilation, Bull. Soc. Imper. des Natur. 
de Moscou, no À. 1899. 

1899. Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen, Bot. Zeitung, 
Heft, III, 5. 1899. 

1900. Chodat, R. et Grintzesco, J., Sur les méthodes de culture pure des alques 
vertes. Comptes rendus du Congrès de botanique de Paris. 1900. 

1900. Radais, M., Sur la culture des alques a l’état de pureté. Comptes rendus 
du Congrès international de botanique de Paris. 1900. 

1900. Radais, R., Sur la culture d’une alque verte. Formation de chlorophylle 
à l’obscurité. Comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris. 


CHAPITRE PREMIER 
Cultures d'algues. 
s 1. Généralités. 


Pour bien étudier une espèce, des cultures strictement pures sont 
indispensables. Certains auteurs appellent cultures pures celles qui ne 
contiennent, il est vrai, qu’une seule espèce d’algues, mais qui ren- 
ferment aussi des bactéries, des champignons, voire même des infusoires. 
Ces auteurs-là n’attachent que peu d'importance aux organismes qui 
accompagnent l’espèce qu'ils étudient parce que, disent-ils, une algue 
ne saurait jamais être confondue avec ces organismes. Il est probable 
en effet que. malgré le polymorphisme, les formes seront toujours recon- 


bo 


26 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me séR.). (10) 


naissables, mais les organismes étrangers dans une culture pure sont une 
grave cause d'erreur. Ils apportent dans les milieux nutritifs des modi- 
fications profondes qui peuvent empêcher le développement normal de 
l’algue et conduire à des déductions fausses. Toutes les constatations 
morphologiques et physiologiques faites dans de telles conditions ne 
peuvent soutenir une sérieuse critique. 

Aussi, quant à nous, appelons-nous cultures pures seulement celles qui 
ne contiennent qu'une espèce d’algue, sans adjonction d'aucun autre orga- 
nisme vivant. 

Les cultures pures n’existent pas naturellement; il faut, pour les obte- 
nir, employer des moyens spéciaux, ce qui est parfois assez difficile. 

Il faut en effet, non seulement isoler complètement l’espèce, mais 
encore déterminer quelles sont les conditions biologiques qui lui per- 
mettent de vivre et de se multiplier. Il faut procéder à de délicates et 
patientes expériences, lutter contre les champignons et les bactéries 
qui envahissent les cultures, assurer à celles-ci une lumière convenable, 
trouver des milieux artificiels se rapprochant le plus possible des subs- 
tratums naturels, etc. 

Cette dernière condition doit être déterminée pour chaque espèce que 
l’on veut étudier, étant donné qu’un même milieu peut être favorable 
à une espèce et défavorable à une autre. 

L'espèce qui persiste reste alors isolée dans un espace très limité, 
comme le sont nos milieux de culture ; les individus en se multipliant 
épuisent le substratum qu’ils chargent en outre de produits d’excrétion, 
nuisibles à l’algue, ce qui peut contribuer, plus ou moins rapidement, à 
rendre la reproduction impossible dans ce milieu-là. 


$ 2. Technique. 


SOMMAIRE. A. Ustensiles employés. — B. Milieux de culture : milieux consis- 
tants, milieux liquides, cultures sur plaques. — C. Isolement des espèces. 
— D. Soins à donner aux cultures. — E. Leur conservation. 


Notre intention n’est pas de décrire en détail toutes les manipu- 
lations relatives aux cultures, cependant nous croyons utile de donner 
quelques indications techniques sur nos milieux de culture et la sépa- 
ration des espèces. Des details à ce sujet ont été’ publiés par nous dans 
les comptes rendus du Congrès de botanique de Paris‘. 


1 Chodat, R. et Grintzesco, J., Sur les méthodes de culture pure des algues 
vertes. Congrès international de botanique. Paris 1900. 


(AA) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 227 


A. USTENSILES EMPLOYÉS. 


Les ustensiles employés pour les cultures varieront selon que l’on 
désire observer directement la culture sous le microscope ou selon qu'il 
s’agit de cultures à conserver pendant longtemps, en les entourant de 
toutes les précautions possibles pour les maintenir dans une pureté absolue. 

1° Les cultures sous le microscope s'imposent chaque fois qu’on veut 
suivre pas à pas toutes les phases de développement d’une algue. 
Ce sont les cellules à culture (chambres humides) de Ranvier, em- 
ployées en bactériologie, qui se prêtent le mieux à ce genre de recherches. 
Stérilisées préalablement, les cellules à culture reçoivent sur leur lamelle, 
à l’aide d’une pipette à pointe effilée, une goutte de culture pure très 
diluée, de facon que la goulle ne puisse renfermer que deux ou trois 
organismes. Les endroits où se trouvent les algues étant marqués, il est 
facile de suivre tout le développement; nous avons pu de la sorie 
constater pour le Scenedesmus acutus bien des choses intéressantes 
sur les stades de division, la mise en liberté des cénobes fils, etc. 

20 Pour les cultures qui doivent être conservées pendant longtemps et 
à l’état de pureté parfaite, les vases à culture doivent être commodes, 
contenir de l’air en suffisance, laisser pénétrer difficilement les germes 
étrangers, présenter une faible surface d’évaporation et pouvoir être 
facilement stérilisés. 

Les flacons Erlenmeyer, les cristallisoirs bas en verre de Bohême 
(boîte de Pétri) et les tubes à essais réalisent le mieux ces diverses 
conditions. 

Pour toute technique de stérilisation nous renvoyons le lecteur aux 
traités spéciaux de la bactéorologie. 


B. MILIEUX DE CULTURE. 


I. Nous résumerons d’abord quel sont les milieux de culture utilisés 
par nos devanciers. 

Brefeld fut le premier qui imagina les milieux artificiels à la gélatine 
pour la culture des champignons ; cette découverte a beaucoup simplifié 
la technique de séparation des espèces. 

Beyerinck ' s’est servi le premier des milieux gélatinisés pour la culture 
des algues. 


1 Beyerinck, M. W., Culturversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien und 
anderen niederen Algen, Bot. Zeitung, no 45. 1890. 


228 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (12) 


Miquel à son tour introduit dans la culture des bactéries les milieux à 
la gélose végétale : Agar-agar. 

Borzi! et plus tard Artari? se sont servis de diverses solutions nutri- 
tives naturelles et artificielles. 

Chodat et Malinesco ® dans leurs cultures de Scenedesmus se sont éga- 
lement servis de solutions nutritives telles que les eaux alcalines de 
Vichy, la solution Knop, la solution Nægeli, etc. 

Klebs* critique les cultures liquides de Chodat; il insiste sur l’utilité 
des milieux solides. 

Cependant les insuccès que Klebs a eus avec les cultures liquides ne sont 
pas une raison pour qu'on renonce définitivement à cette méthode, qui est 
excellente si l’on prend les précautions que la technique moderne met à la 
disposition des expérimentateurs. Ces précautions permettent d'obtenir 
dans des milieux liquides des cultures tout aussi pures que celles obtenues 
dans des milieux agarisés ou gélatinisés. Aussi dernièrement, Senn pour 
ses cultures emploie-t-il des solutions nutritives et des milieux agarisés. 

II. Quant à nous, les milieux nutritifs que nous utilisons sont presque 
tous artificiels, car si l’on prend l’eau d’un étang ou d’un lac, c’est-à-dire 
un milieu naturel, cela présente un double inconvénient : Si ces milieux 
ne sont pas renouvelés, les algues s’y développent d’abord bien mais ne 
tardent pas à dépérir faute de nourriture ; si ces milieux sont renouvelés 
on s'expose à introduire des organismes coute dans les cultures. 

Nos milieux sont de trois sortes : 

a) Milieux consistants. 
b) Milieux liquides. 
c) Cultures sur plaques. 


a) Milieux consistants. 


Les milieux consistants sont préférables pour le premier triage des 
espèces car ils s'opposent à l’éparpillement des individus, les forcent à 
vivre en colonies et permettent l'élimination des organismes étrangers. 


! Borzi, A., Note algologiche, Nuovo Giornale Botan. ital. 1890. 

? Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger Pro- 
tococcoïdeen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, no 2. 1892. 

® Chodat, R. ei Malinesco O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus 
Meyen, Bull. Herb. Boissier, vol. I, 1893. 

* Klebs, G., Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und Pelzen. 
Jena 1896. 


(13) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 229 


Ces milieux se préparent avec de la gélatine ou mieux encore pour 
les premiers triages, avec de la gélose (agar-agar). 

Nous n’insisterons pas sur les procédés de préparation de ces milieux 
qui se trouvent dans tout traité élémentaire de bacteriologie. 

On rend nutritives la gélose ou la gélatine en y ajoutant les subs- 
tances voulues avant de les filtrer. La solution dont nous nous sommes 
servis pour rendre nutrilifs la gélatine et l’agar est la suivante : 


Arotiterde:calcitmte te {te trs 1,65 
Chlorure de potassium............. 0,50 

Sulfate de magnésie............... 0,50 
Phosphate de potassium ........... 0,50 
Sesquichlorure de fer........... des traces 
Bardıstilleen. an mans 1000 grammes. 


Cette solution a été diluée selon les besoins. 


b) Milieux liquides. 


Comme milieu liquide naturel nous avons employé l’eau ordinaire, 
sterilisee à 120°. Ce milieu ne convient que pour des cultures de courte 
durée ; les algues s’y développent d’abord bien, mais très vite elles 
épuisent les substances nutritives qui se trouvent à leur disposition. 

L'eau ordinaire stérilisée est un moyen de contrôle précieux, car elle 
offre aux espèces cultivées sur d’autres substratums un milieu se rap- 
prochant beaucoup de leur milieu naturel et les ramène par conséquent 
à leurs formes et à leur grandeur primitives, à condition qu’elles soient 
toutefois aérées. 

Comme milieu liquide artificiel nous avons pris une solution nutritive 
identique à celle qui a servi pour la préparation des milieux gélatinisés 
et agarisés, et nous la diluons selon les besoins. 


c) Cultures sur plaques. 


Certaines algues ayant besoin d'oxygène ne sauraient vivre immergées 
et se développeraient mal dans des milieux consistants ou liquides. 

La méthode des cultures sur plaques poreuses de gypse a été employée 
par Hansen et d’autres pour la culture des levures. Chodat et Goldflus* 


1 Chodat, R. et Goldflus, M., Note sur la culture des Cyanophycées, Bull. 
Herb. Boissier. 1897. 


230 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (1%) 


ont employé des plaques de porcelaine poreuse non vernie, de préférence 
aux plaques d'argile ou de tourbe. Les plaques d'argile se fissurent par la 
dessiccation, de là la difficulté de les stériliser; la tourbe présente l’incon- 
vénient que les colonies sont peu visibles sur un fond si foncé et que 
l'acide humique que la tourbe renferme ne convient pas à toutes les 
algues. Par contre, étant donné son pouvoir d'absorption considérable, 
la facilité de stérilisation et son insolubilité, la terre de pipe ou por- 
celaine poreuse est préférable. Les plaques de cette substance présentent 
en outre l'avantage d’être plus ou moins poreuses selon la durée de 
cuisson, ce qui rend possible d’en choisir de perméabililés diverses. Ces 
propriétés ne sont pas sans importance dans la culture des algues. 

Les plaques employées par Chodat et Goldflus ont °/s cm. de surface et 
1 cm. d'épaisseur; elles ont été conservées dans des boîtes de Petri pour 
les préserver de l'invasion d'organismes étrangers (planche IV, fig. 1). Ce 
procédé permet que le triage s'effectue avec une assez grande facilité, et 
par des cultures répétées on arrive à ne plus reproduire sur la plaque 
que des colonies d’une seule espèce. | 

Chodat et Goldflus ont indiqué les précautions qu'il faut prendre pour 
la méthode des cultures sur plaques poreuses'. Cette méthode présente 
aussi des désavantages. D’abord le développement s’y fait très lente- 
ment ; il faut environ 30 à 40 jours pour obtenir des colonies visibles à 
l'œil nu. Puis, la grande surface d’évaporation oblige parfois à ajouter de 
l'eau, ce qui multiplie les chances de contamination. Enfin, les boîtes 
de Pétri offrent peu de garanties pour la conservation indéfinie des 
cultures. L'emploi d’un second cristallisoir peut diminuer beaucoup 
l’evaporation rapide des solutions nutritives, tout en étant un bon moyen 
pour la conservation des cultures. M. Chodat et moi, nous avons en outre 
modifié le système comme suit : de petites plaques rectangulaires, décou- 
pées dans des assiettes poreuses, ont été préparées ainsi que des éprou- 
vettes (planche IV, fig. 2) à étranglement, bien connues pour les cultures 
sur tranches de pomme de terre. Puis nous avons rempli les éprouvettes 
jusqu'aux °/4 du réservoir inférieur avec du liquide nutritif. Nous avons 
alors bouché l’étranglement avec un tampon de coton qui trempe dans 
le liquide et forme une mèche capillaire. Enfin nous avons introduit les 


! Je ne crois pas inutile cependant d'ajouter qu’il est nécessaire d’envelopper 
de papier buvard les boîtes de Pétri renfermant les plaques poreuses, avant de 
les mettre dans l’étuve à stérilisation. Les plaques peuvent se refroidir tran- 
quillement et les chances de contamination sont beaucoup diminuées pendant 
les manipulations d’ensemencement. 


(15) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 231 


plaques rectangulaires en prcelaione poreuse dans les. &prouveties où 
elles reposent sur le coton humide. Après une stérilisation suffisante, 
les tubes sont preis à être ensemencés. 

Le même dispositif peut être employé pour des cultures sur écorce, 
méthode qui ne sera employée que dans des cas spéciaux. 

Les deux appareils proposés par Radais! paraissent parfaits en prin- 
cipe, mais on peut leur reprocher d’être dispendieux et surtout diffi- 
ciles à manipuler lorsqu'il s’agit de travaux de physiologie comparée 
qui demandent un grand nombre du cultures à la fois. En particulier 
l'appareil destiné à des cultures sur bougies filtrantes a l’inconvénient 
d'être beaucoup trop compliqué et d'offrir justement par la peu de 
garanties pour la conservation des cultures à l’état pur. 

Nos cultures de Chlorella vulgaris Beyerinck nous ont montré que 
cette algue se développe dans l’intérieur de l’agar ou de la gélatine tout 
aussi bien qu'à la surface de ces substances ; de plus cette algue peut 
se développer même dans le vide. Si donc les complications des appa- 
reils de Radais sont destinés à assurer l’aération des cultures, il est des 
algues et en particulier Chlorella vulgaris pour lesquelles elles n'ont 
pas leur raison d’être. 


C. ISOLEMENT DES Espèces. 


Les procédés utilisés en bactériologie pour le triage des genres ne 
sont pas toujours applicables aux algues. S'il s’agit d'isoler par exemple 
un Pleurococcus qui vit sur l'écorce des arbres ou un Hæmatococcus qui 
vit dans les creux des rochers au bord des lacs, l’une et l’autre de ces 
espèces vivant à l’état presque pur, un ou deux triages suffisent pour 
les isoler. Certaines algues comme les Desmidiees et les Pleurococcus 
ne supportant pas toujours un brusque changement de substratum, il 
faudra non seulement les isoler mais encore les habituer à vivre dans 
des solutions nutritives diluées avant de les ensemencer. 

Enfin pour des algues de grosse taille comme certaines Volvocinees, 
l'isolement est des plus simples puisque les individus sont assez gros 
pour être vus avec une forte loupe. 

Mäis autrement plus longs et plus délicats sont les procédés qui s’ap- 
pliquent aux dépôts contenant de nombreuses espèces d’algues de petite 
taille. La meilleure méthode consiste à fractionner le liquide contenant 


! Radais, M., Comptes rendus du Congrès international de botanique. Paris 
1900. 


232 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (16) 


le mélange, après dilution. On procède de la manière suivante : on prend 
cinq tubes stérilisés. Dans le tube n° A on introduit 10 cm? d’eau et une 
goulte du mélange naturel ou arüficiel qui contient les algues. On agite 
pour séparer les agglomérations puis, avec une pipette stérilisée on intro- 
duit 5 cm° de ce mélange dans le tube n° 2 en y ajoutant en même 
temps 5 cm? d’eau pour le diluer. On opère de la même façon pour les 
tübes 3, 4 et 5. De sorte qu’on a cinq degrés de dilution et l’on peut 
procéder aux ensemencements dans cinq séries de flacons Erlenmeyer 
contenant le milieu nutritif agarisé ou gélatinisé, sur le point de se refroi- 
dir '. Dans chaque flacon de la première série on introduit une goutte 
du tube n° 4, dans chaque flacon de la deuxième série, une goutte du 
tube n° 2 et ainsi de suite. Au bout de 15 à 30 jours on observe que les 
flacons de la première série contiennent de nombreuses colonies d'algues, 
mais aussi des bactéries et des champignons. 

Il est généralement difficile de trier les colonies de cette première 
série. Les flacons de la deuxième série renferment moins de cham- 
pignons ; aussi le nombre total des colonies a-t-il beaucoup diminué. 
Les flacons des trois dernières séries montrent des colonies d’algues et 
de bactéries suffisamment éloignées les unes des autres pour permettre 
le triage sans difficulté. 

Il arrive aussi que les flacons de la cinquième série ne renferment pas 
de germes étrangers. 

Dans les mélanges naturels, le nombre des bactéries peut varier selon 
l'endroit qui fournit le matériel et selon l’époque de la récolte. Il est 
facile de comprendre que plus ce nombre est grand, plus nous mettrons 
de temps pour l'isolement des espèces. Les colonies d’algues ne ren- 
ferment généralement qu'une seule espèce. Elles fournissent la base 
de nouvelles dilutions suivant la marche indiquée plus haut. Après une 
répélition de ces opérations on arrive au triage définitif des espèces. 
Toutes ces opérations, quoique simples et pratiques, sont longues et 
peuvent décourager les algologues peu habitués aux manipulations bac- 
tériologiques. Ainsi pour arriver à séparer d'un mélange une algue à 
l’état de pureté absolue, il faut environ 2 ou 3 mois. Les espèces, une 
fois isolées, peuvent être conservées indéfiniment en employant des 
précautions semblables à celles utilisées en bactériologie pour la conser- 


‘ Il est indispensable de faire les premiers triages sur l’agar et non sur la 
gélatine, car dans ce milieu l’opération devient difficile, si le mélange ensemencé 
renferme des bactéries ayant la propriété de liquéfier la gélatine. 


(17) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 233 


valion des microbes à l’état de pureté. La méthode des dilutions est la 
seule qui permette ensuite d'étudier sûrement la morphologie et la phy- 
siologie des algues unicellulaires *. 

Nous avons réussi à isoler à l’état de pureté absolue, un nombre rela- 
tivement considérable d’algues vertes unicellulaires : ' 

Scenedesmus acutus Meyen. 
Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb. 
Dyctiosphærium pulchellum Wood. 
Kirchneriella lunaris (Kirch.) Mob. 
Raphidium polymorphum Fresen. 
Pediastrum tetras (Ehrb.) Ralfs. 
Pleurococcus Sp. 

Oocystis elliptica West. 

Coelastrum sp. 

Hæmatococcus lacustris (Girod) Rostaf. 
Chlorella vulgaris Beyer. 

Stichococcus SP., etc. 

Nous avons fait des observalions quant au nombre, à la grandeur et à 
la forme des colonies chez les algues que nous venons d’énumérer. Une 
première constatation intéressante est que les dimensions des colonies 
sont en rapport inverse avec leur nombre dans une culture : en d’autres 
termes, plus le nombre des colonies est petit, plus celles-ci sont grosses. 
Ainsi dans des flacons renfermant le même milieu et la même espèce 
d’algue la grandeur des colonies est variable. Lorsque la culture ren- 
ferme beaucoup de colonies, celles-ci arrêtent leur accroissement au 
bout de quelque temps. D’où proviennent ces différences de dimen- 
sions? Sans doute des mêmes causes qui agissent dans les milieux 
naturels. Rien n’est plus commun dans la nature que de voir les milieux 
sans cesse modifiés par l’activité même des organismes qu’ils contien- 
nent. Quand le milieu est épuisé, les organismes qui y vivent se trouvent 
dans des conditions éminemment défavorables à leur développement. 

Quant à la forme des colonies, nous en avons observé de parfaitement 
sphériques, et de lenticulaires: bien souvent nous avons trouvé des mâcles 
-plus ou moins compliqués. Il nous avait semblé au début qu'il y avait 
certaines relations entre la forme de la colonie et l’espece d’algue. Mais 
de longues observations nous ont montré qu'il n’en est rien et toutes 
les formes que les colonies revêtent dépendent simplement du milieu. 


! Voir Chodat et Grintzesco, Congrès international de botanique, Paris, 1. e. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. AUT 


234 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (18) 


La même espèce cultivée dans l’agar peut prendre des formes coloniales 
très variables ; la forme lenticulaire et les mâcles sont dues aux fentes 
qui se produisent dans le milieu nutritif. Il n’en est pas de même pour 
les colonies obtenues dans les milieux gélatinisés : ici toutes les colonies, 
au moins pour les espèces que nous avons cultivées, sont parfaitement 
sphériques. Donc les formes coloniales ne nous offrent aucun indice carac- 
téristique pour la séparation des espèces. Maïs les algues possèdent des 
caractères physiologiques qui nous permettront de les distinguer. Nous 
reviendrons sur ces particularités dans un autre chapitre. 


D. SoINS A DONNER AUX CULTURES. 


I. Lumière. Si dans la nature les algues peuvent fuir les radiations 
lumineuses défavorables, elles en sont naturellement incapables lors- 
qu'elles se trouvent emprisonnées dans des milieux consistants tels que 
l’agar et la gélatine. Il faut donc régler sans cesse l'éclairage des cultures. 

Les rayons directs très puissants de l’été sont défavorables au déve- 
loppement des algues et il est nécessaire de tamiser la lumière qui arrive 
directement, ou ce qui est plus commode, de placer les cultures, au moins 
pendant cette saison, devant une fenêtre donnant au nord. En hiver. au 
contraire, le faible développement des colonies s’explique par la quantité 
insuffisante de lumière qu’elles recoivent pendant les journées courtes 
de cette saison. 

II. Chaleur. Une trop grande chaleur nuit aux cultures d’algues. Les 
vifs rayons lumineux de l'été entretiennent une température relalive- 
ment grande à l’intérieur des flacons. Cette température dans les flacons 
de culture exposés en été à la lumière dépasse souvent 50°. Or, à cette 
température-là nos algues ne peuvent se développer. 

IL. Evaporation. Pour les cultures sur plaques de porcelaine poreuse 
on doit remplacer soigneusement l’eau évaporée par une nouvelle quantité 
d’eau stérilisée. L’inconvénient qu'ont les plaques d’offrir une trop grande 
surface d’evaporation peut être diminué si l’on couvre la cullure d’une 
petite cloche de verre ou mieux encore si l’on emploie un second cristal- 
lisoir. D'ailleurs l'emploi des cloches de verre comme moyen préser- 
vatif contre les poussières atmosphériques est tout naturellement indiqué. 
Cependant pour des recherches physiologiques, quand il s’agit d’un grand 
nombre de cultures, les petites cloches consistuent un matériel trop 
encombrant. La grande serre de laboratoire, en verre, fermant hermé- 
üiquement, de l’Institut de botanique nous a rendu de grands services 
pendant nos recherches. 


(19) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 235 


E, CONSERVATION DES CULTURES. 


Les cultures sur des milieux agarisés ou gélatinisés pourraient se con- 
server indéfiniment en parfait état dans les flacons Erlenmeyer bien 
bouchés, à condition de ne plus les ouvrir. Mais l’eau que les milieux 
renferment s’&vaporant, assez lentement il est vrai, au bout d’un an le 
flacon de culture finit par ne plus contenir qu’un milieu complètement 
solide. 

Si les colonies ne sont pas trop nombreuses, on peut conserver les 
cultures pendant très longtemps, dans des tubes à essais, fermés à la 
lampe. Ce moyen excellent permet l’envoi des cultures à n’importe 
quelle distance. 

Les cultures d'algues peuvent se conserver aussi à l’état sec. On n’a 
qu'à mettre de tout petits flacons renfermant les cultures dans des dessi- 
cateurs à Ca Cle ou à Hz SO.. L’agar et la gélatine abandonnent leur 
eau en quelques heures et il ne reste qu’une mince membrane trans- 
parente enveloppant les colonies qu’il suffit d’humecter ensuite avec de 
l’eau stérilisée quand on veut s’en servir. 

A l’aide d’une pointe stérilisée, on détache alors les colonies soit pour 
les transporter sous le microscope, soit pour procéder à de nouveaux 
ensemencements. 

Cette conservation des colonies à l’état sec n’est qu’une application 
d’une propriété naturelle : dans la nature beaucoup d'algues vertes infé- 
rieures supportent la sécheresse pendant de longs mois, attendant que 
de nouvelles conditions d'humidité viennent favoriser leur développement. 


CHAPITRE II 


Développement du Scenedesmus acutus Meyen. 
(Planches I et II.) 


SOMMAIRE. $ 1. Apparence. — $ 2. Membrane, chromatophore, pyrénoïde, noyau. 
— $ 3. Division. — $ 4. Formation des cénobes. 


$ 1. Apparence. 


On sait maintenant que le Scenedesmus acutus Meyen se présente 
sous plusieurs aspects : 


236 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (20) 


a) sous forme de cénobes constitués par 2, 4, 8 cellules fusiformes 
réunies en série simple ou double. dans un même plan. Nous n'avons 
jamais vu dans nos cultures de cénobes formés d’un plus grand nombre 
de cellules. Les dimensions d’un cénobe varient selon l’âge et le nombre 
des cellules dont il est composé ; 

b) dans d’autres conditions l’algue vit à l’état de cellules séparées simu- 
lant un court Raphidium et enfin 

c) nous la voyons former des chaînettes de cellules dont le nombre 
et la disposition peuvent varier dans de larges limites. 


Dernièrement encore, ces deux dernières formes, c’est-à-dire les cel- 
lules libres et les chaîneltes étaient considérées comme constituant un 
genre à part sous le nom de Dactylococcus ‘. Nous avons indiqué dans 
notre bibliographie qu’Artari? proposa d’öter le genre Dactylococcus de 
la famille des Tétrasporacées pour le mettre tout près de Scenedesmus 


! Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen, Botan. Zeitung, 
Heft III, 5. 1899. 
2? Artari, A., Untersuchungen. 1892. 


(21) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 237 


et de Raphidium. Par leurs recherchers expérimentales, Chodat et Mali- 
nesco! sont arrivés à prouver que le genre Dactylococcus de Nægeli 
n’est qu'un stade du développement du Scenedesmus acutus Meyen et ils 
l'ont incorporé à ce dernier genre. 

Les noms que cette algue et ses formes ont reçu des algologues du 
siècle passé rempliraient toute une page. Ainsi elle a porté les noms 
d’Achnantes obliqua Turp., Arthrodesmus acutus Ehrenb. Le Scene- 
desmus acutus Meyen s'appelait Sc. obliquus (Turp.) Kütz. quand son cénobe 
était formé de huit cellules. Suivant que les cellules étaient plus ou 
moins pointues, l’algue s'appelait tantôt Sc. fusiformis Menegh. tantôt | 
Sc. apiculatus Corda. Du Sc. pectinatus on a fait plus tard une variété 
du Sc. acutus nommée Sc. dimorphus Rabenh., mais qui n’est en somme 
qu'une forme du Sc. acutus. 

Beaucoup de ces noms sont tombés au rang de synonymes ou de 
variétés. 

Lorsque l’algue forme des cénobes les cellules sont disposées en ligne 
horizontale, droite, oblique ou zigzaguëée ; lorsque le cénobe est formé 
de deux séries, les cellules alternent entre elles (fig. 19). Dans les deux 
cas on observe que les cellules de bordure prennent souvent la forme 
de croissant. Les cellules fusiformes en cénobes, libres ou en chainettes, 
ont en moyenne à l’état adulle les mêmes dimensions dans les trois cas. 
Ces dimensions ne dépassent pas au maximum 12 y. de longueur et 6 w 
de diamètre, ni au minimum 6 y de longueur et 3 y. de diamètre. 


$ 2. Membrane, chromatophore, pyrénoïde, noyau. 


Chodat? a montré que Scenedesmus acutus ainsi que toutes les Proto- 
coccoïdées possèdent une membrane formée de deux parties: l’une interne, 
cellulosique, l’autre externe et pectosique. Traitée par les colorants de la 
cellulose et de la pectose, la membrane du Scenedesmus montre dans sa 
partie extérieure une coloration différant de celle produite par les réactifs 
dans la couche intérieure. 

Par le bleu de méthylène nous avons pu observer des traînées dans 
la couche externe, après la mise en liberté d’un cénobe. Ces trainées 
se colorent distinctement en bleu. Nous avons également observé que 


1 Chodat, R et Malinesco, O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus. 
1893. 

2 Chodat, R., Matériaux pour servir à l’histoire des Protococcoïdées. Bull. 
Herb. Boissier. 1894. 


238 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (22) 


la couche externe présente des épaississements très rapprochés qui se 
colorent facilement par les colorants de la pectose. 

Le chromatophore se présente au début sous forme d’une plaque verte 
à bords plus ou moins échancrés. Il tapisse la paroi interne de la cellule 
de façon à laisser incolores les pointes et une partie au milieu de la 
cellule. 

Ce chromatophore est accompagné d’un pyrenoide‘ toujours visible, 
sauf généralement quand la cellule se prépare à la division. A ce moment 
le pyrenoide peut se dissoudre pour réapparaître après dans chaque cel- 
lule fille. ù 

Le noyau, suffisamment gros, peut être rendu visible après la décolo- 
ration du chromatophore. Quelquefois des goutteletles d’huile sont dis- 
tribuées sans ordre dans l’intérieur de la cellule et dans certaines con- 
ditions les cellules renferment aussi des granulations d’amidon. 


$ 3. Division. 


Pour suivre les phases de la division du Scenedesmus acutus, nous 
avons pris une chambre humide de Ranvier et à l’aide d’un pipette à 
pointe très effilée nous y avons introduit une goutte contenant 2 à 
3 cellules d’une culture pure diluée. Il est à désirer que la dilution soit 
assez forte pour que l’observation ne soit pas gênée par le rapprochement 
des germes. 

La division se fait par 2, par 4 ou par 8. La division par 2 ne s’observe 
que dans des conditions spéciales de culture ; par contre la division par 
% et par 8 est celle qui se rencontre le plus souvent dans les milieux 
naturels. 

Il est à remarquer que dans les cultures en chambres humides con- 
tenant de l’eau ordinaire stérilisée, la tendance des produits de division 
à se grouper en cénobes est très peu marquée, aussi les individus se 
séparent-ils au bout de peu de temps. On reconnaît facilement quand 
une cellule se prépare à se diviser : le chromatophore devient alors 
granuleux, le pyrénoïde devient indistinct ou se dissout complètement (pl. I, 
fig. 2). Cependant il n’est pas rare de voir le pyrénoïde persister dans 


1 Une comparaison entre les fig. 30 et 36, pl. VII d’Artari (Untersuchungen 
über Entwickelung und Systematik einiger Protococcoïdeen, Bull. Soc Impér. 
des natur. de Moscou, n° 2, 1892) et les nôtres (pl. I, fig. A. 2) suffit pour 
démontrer une fois de plus l'identité du Scenedesmus acutus avec le Dactylococcus 
infusionum de Nægeli. 


(23) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 239 


une partie de la cellule pendant la formation du premier cloisonnement. 
Au bout de deux jours le phénomène de la division commence. Wille! 
prétend que la division se fait par des cloisons parallèles au grand axe 
de la cellule et que si la division se fait par huit, il apparaît avant ou 
après les divisions parallèles au grand axe, une cloison perpendiculaire. 
De Wildeman croit que la division peut se faire par des cloisons tantôt 
perpendiculaires, tantôt obliques par rapport au grand axe. L'observation 
directe nous a montré, d'accord avec Chodat, que l’assertion de Wille est 
fausse et que la première cloison apparaît perpendiculairement au grand 
axe de la cellule. Mais par l'accroissement de deux cellules filles la pre- 
mière cloison devient de plus en plus oblique, lorsque apparaissent, 
presque simultanément, les deux autres cloisons (pl. I, fig. 3, 4, 5). Les 
quatre cellules filles, en s’allongeant, prennent aussi une disposition 
de plus en plus oblique dans l’intérieur de la cellule mère qui ne tardera 
pas à s'ouvrir en deux valves par une ou deux fentes latérales (pl. I, 
fig. 6, 7, 8, 9, 10). Il n’est pas rare de voir quelquefois les cellules filles 
occuper toute la longueur de la cellule mère. — Les déplacements seront 
d'autant plus grands que l’ouverture de la cellule mère, pour laisser sortir 
les cellules filles, se fera plus tardivement ?. 

Les cellules provenant d’une culture sur agar présentent des mem- 
branes très minces, ce qui explique leur ouverture rapide lorsqu'on les 
transporte dans un milieu liquide. C’est dans les cultures faites à l’aide 
de milieux liquides, et exposées à une lumière suffisante, qu’on observe 
des membranes plus épaisses et une forte obliquité des cellules filles 
dans l’intérieur des cellules mères. 

Quand la division se fait par huit (fig. 1, page 236), il est difficile de 
suivre l'apparition de chaque cloison ; la marche de la division parail 
plus compliquée, toutefois elle doit se faire probablement d’après les 
mêmes lois. 

Les produits de division paraissent inégaux pendant qu'ils sont encore 
enfermés dans la cellule mère, mais lorsqu'ils sont mis en liberté on 
voit qu'ils sont tous à peu près de même dimension (la figure 3 montre 
le développement complet d’une cellule qui s’est divisée en huit). Il peut 
se faire cependant que par des causes mécaniques, certaines cellules 


? Wille, N., Chlorophycées, Engler und Prantl Natürl. Pflanzenfam., Pleu- 
rococcacées. 1890. 

? Voir, à ce sujet, la théorie de l’autospore de Chodat in Evolution of the 
green Alg&, 1. c., p. 


240 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (20€ SER.). (24) 


prennent des formes tellement bizarres qu'on croit quelquefois se trouver 
en présence d'organismes autres que le Scenedesmus. 

L’obscurite active la division et nous avons remarqué que le pheno- 
mène se produit pendant la nuit. Des cas ont cependant été notés de 
divisions effectuées pendant le jour. 

La membrane de cellule mère se déchire toujours après la division et 
les produits de cette division sont poussés légèrement au dehors (planche, 
fig. 9, 10, 11). Le jeune cénobe est accompagné pendant quelques temps 
des débris de la membrane maternelle, sous forme de deux valves inco- 
lores rétrécies (pl. I. fig. 14). 


A ce moment les éléments de la même génération, tous de la même 
grandeur, se disposent dans un même plan, au moins pendant quelque 
temps et constituent des cénobes de quatre (fig. 11, 12, 13, 14, pl. D ou 
de huit cellules (fig. 1 f, 9, h). 

Je le répète, dans ces conditions particulières d'observation, les 
cénobes ne sont que temporaires et le groupement des cellules filles ne 
dure que peu de temps; bientôt les individus s’écartent les uns des 
autres pour vivre isolés. 

La division en huit est très active pendant les premiers jours de 
culture en chambre humide, mais bientôt la multiplication se ralentit et 
l’on n’observe plus que des divisions par quatre. A partir du quinzième jour 
la division se ralentit davantage encore et on ne voit plus à cette époque 


(25) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 241 


que des divisions par deux (fig. 2). Finalement la division s’arrete tout 
à fait et il est très intéressant d’observer alors des cas de rajeunissement, 
c’est-à-dire que le contenu de la cellule mère s’entoure d’une nouvelle 
membrane, C’est un cas de rénovation totale ou aplanospore (fig. 2 /, m). 

Senn, cultivant des Scenedesmus acutus a observé que le manque d’air 
arrête la division. C’est bien la, nous semble-t-il aussi, une des causes 
qui, unie à celle de l’appauvrissement du milieu de culture, influe sur 
la multiplication des cellules. Mais comme, selon les recherches de cet 
auteur, le manque d'oxygène favoriserait la formation des cénobes, nous 
nous attendions à obtenir des colonies. Or, comme nous allons le voir, 
nos cultures dans le vide prouvent le contraire. 

Selon nos observalions, dans les milieux naturels la division peut se 
faire simultanément dans toutes les cellules du cénobe. Cependant nous 
avons aussi observé un retard de la division dans les cellules latérales du 
cénobe. Les produits des cellules médianes sont mis en liberté. 


$ 4. Du cénobe scénedesmique. 


Presque toutes les Protococcoïdées sont caractérisées par la mise en 
liberté d’autocolonies ou cénobes. Cette formation est déterminée à 
l'avance, mais des causes extérieures peuvent s’y opposer et alors les 
produits de la division, au lieu de rester unis après leur mise en liberté, 
se séparent et vivent libres, 

Contrairement à ce que Senn pense pour le Scenedesmus acutus, la 
formation des cénobes est empêéchée par les milieux pauvres en oxygène. 
Ainsi, dans nos chambres humides, où l’air ne pénètre que difficilement, 
nous constatons plutôt une tendance à la desagregalion des cénobes. 
Dans nos cultures sur l’agar ou sur la gélatine le cénobe n’est qu’une 
exception, les cellules sont ordinairement libres. 

Pour nous assurer d’une façon certaine de l'influence de l'air sur la 
formation des cénobes, nous avons fait des expériences dans le vide. Nous 
avons introduit dans de petites cloches pneumatiques, vides d’air, plu- 
sieurs flacons contenant de l’eau ordinaire stérilisée et l’algue à l’état de 
cellules séparées sortie d’une culture sur agar. Au bout de quatre jours 
nous examinons les flacons qui ne contiennent aucun cénobe. Cependant 
nous avons constaté que la division s’est continuée dans le vide et que les 
cellules filles au lieu de se disposer en cénobes se sont complètement sépa- 


1 Senn, M., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen, Bot. Zeitung. 1899. 


242 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (26) 


rées les unes des autres ou ont formé les petites chainetles connues sous 
le nom de stade Dactylococcus. Pour plus de sûreté, cette expérience 
a été répétée. Nous aurions pu laisser les flacons sous la cloche pneuma- 
tique plus longtemps, mais alors une autre cause empêchant la formation 
des cénobes serait intervenue : la concentration du milieu de culture. 
Par contre, il suffit d'introduire une colonie obtenue sur agar ou sur 
gélatine, dans de l’eau ordinaire stérilisée pour voir se développer des 
cenobes dès le troisième jour. Au bout de fort peu de temps il n’y a 
plus dans cette eau que des cénobes de 4 ou de 8 individus. Or ce milieu 
est beaucoup plus riche en air. 

La formation du cénobe rskemm: peut avoir lieu de plusieurs 
facons : 

a) Généralement après le déchirement de la membrane de la cellule 
mère, les individus (en forme de massue) s’ecartent légèrement tout en 
restant unis par la gelée qui les entoure. Quand ils sont suffisamment 
écartés ils finissent par se disposer sur un même plan (fig. 9, 10, 14, 
pl. 1). L’alternance qui s’observe bien souvent entre les individus du 
cénobe (fig. 12, 13) n’est que la conséquence directe du retard plus ou 
moins grand que la cellule mère apporte à s’ouvrir et à laisser échapper 
le jeune cenobe; plus le retard sera grand, moins l’alternance sera 
marquée. 

b) les individus bien serrés les uns contre les autres peuvent aussi 
sortir ensemble par la large déchirure qui se produit dans la paroi de la 
cellule mère, et alors par un simple déroulement les individus se dis- 
posent en cénobes. Les deux modes de formation que nous venons d’in- 
diquer s’observent aussi bien pour les cénobes à quatre cellules que 
pour ceux à huit cellules. Nous ne sommes pas de l’avis de Wille! lors- 
qu'il dit (page 56) « die Colonien entstehen durch Theilung in einer 
Richtung des Raumes ». L’observation directe montre que toutes les fois 
qu’il se forme un cénobe de quatre ou de huit cellules il provient de la 
division dans les trois directions de l’espace du contenu entier de la 
cellule mère (fig. 1 c, d, f et pl. I, fig. 4-10). Nous avons également tou- 
jours constaté que le cénobe est accompagné d’une seule paire de valves 
représentant la membrane d’une Sie cellule mère, déchirée pour laisser 
sortir le jeune cénobe. 

En résumé, les milieux solides, tels que l’agar et la gélatine, ainsi que 
les milieux liquides concentrés, s'opposent à la formation des cénobes. Si 


! Wille, Chlorophyceen, Engler und Prantl Natürl. Pflanzenfam. 1890. 


(27) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 243 


le phénomène s’observe encore dans ces conditions-là ce n’est que pour 
peu de temps. Les traînées de gelée qui relient encore les individus ont 
si peu de résistance que la moindre pression sur les cénobes observés 
au microscope suffit pour en déranger les cellules. 

Puis, si l’on transporte le Scenedesmus acutus d’une culture pure dans 
un cristallisoir ou un tube à essais contenant de l’eau, les cénobes par 
quatre ou par huit se forment avec une grande rapidité pendant les 
dix premiers jours. Par suite de cette prolifération abondante le milieu 
se modifie, la formation des cénobes se ralentit pour cesser complète- 
ment. Il n’y a plus alors que des cellules libres. 


CHAPITRE Ill 


Le stade Dactylococcus 
du Scenedesmus acutus Meyen. 
(Planche II.) 


SOMMAIRE. — $ 1. Morphologie. — $ 2. Valeur systématique du genre Dactylo- 
coccus. — $ 3. Conditions de développement du stade Dactylococcus. — 
$ 4. Développement de ce stade. 


$ 1. Morphologie. 


Dans des conditions que nous allons maintenant préciser, le Scene- 
desmus acutus Meyen peut vivre à l’état de cellules libres et réaliser les 
formes que Nægeli a décrites sous le nom spécifique de Dactylococcus 
infusionum. Tantôt les cellules sont tout à fait libres, tantôt elles restent 
fixées par leurs extrémités, de facon à constituer des chainettes simples 
ou ramifiées. Lorsqu'on agite les flacons de culture, ces chainettes se 
détachent et flottent librement dans l’eau. 

Le nombre des cellules qui composent les chaînettes ou les amas de 
cellules fixées n’est pas déterminé. Quant à leur arrangement, il varie 
dans de grandes limites et nous avons observé une multitude de formes, 
dont la planche IT qui ne montre que quelques dispositions principales, 
peut donner une idée. 


244 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (28) 


Nous n’avons rien à ajouter pour la forme des cellules car elles réali- 
sent toutes les formes que le Scenedesmus présente : cellules fusiformes, 
cellules elliptiques, cellules pointues aux deux extrémités, cellules pointues 
à l’une de leurs extrémités seulement, elc., etc. 

Le chromatophore de ces cellules est d’un vert clair; il est rejeté contre 
la membrane mince et forme une plaque. Chaque cellule possède un 
pyrenoide qui se détache nettement sur le fond vert du chromatophore. 
Enfin tous les phénomènes qui accompagnent la division des cellules des 
cénobes scénedesmiques se répètent chez les cellules des chainetles a un 
détail pres: tandis que dans la forme habituelle du Scenedesmus les divi- 
sions se font en général simultanément, dans le stade Dactyloroccus il peut 
arriver que seules une ou deux cellules se divisent. Nous avons même 
souvent vu la mise en liberté de produits de division de ceilules dont les 
voisines ne montraient aucune indice de ce phénomène (pl. II, fig. 8). 


$ 2. Valeur systématique du Dactylococcus. 


Le Dactylococcus a été considéré comme un genre et il passe encore 
pour tel aux yeux de quelques botanistes. Les principales indications à ce 
sujet sont les suivanles : 

Nægeli 'altribua certains mouvements aux produits de division, au moins 
au moment de leur mise en liberté, mais ce fut en vain qu'il chercha à 
démontrer la présence de cils. Les auteurs qui prétendent avoir vu en 
mouvement les cellules filles de Dactylococcus ont été certainement vic- 
times d’une illusion; pour notre part nous les avons toujours vues immo- 
biles. | 

Nægeli a constaté que le Dactylococcus peut vivre en familles de 2, 4, 
8 individus. 

Reinsch ? partageant les vues de Nægeli a proposé de mettre le genre 
Dactylococcus parmi les Palmellacées, à côté de Cystococcus. 

Dans son « Flora europæa algarum », Rabenhorst? donne des indica- 
tions accompagnées de dessins sur les deux espèces du genre Dactylo- 
coccus, que cet auteur place dans les Palmellacées à côté du genre Raphi- 
dium, tandis qu'il place le Scenedesmus parmi les Protacoccacées. 

Wolle‘ ne fait pas figurer le Dactylococcus dans son système. 


1 


Nægeli, C., Gattungen einzelliger Algen. Zürich 1848. 

2 Reinsch, P., Die Algenflora des mittleren Theils von Franken. 1867, 
® Rabenhorst, L., Flora Europea Algarum Ag. dulcis. 1868. . 

* Wolle, F., Fresh Water Alge of Unit. St. 1887. 


(29) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 245 


De Toni! et Wille? portent à trois le nombre des espèces de ce genre, 
mais les indications qu'ils donnent au point de vue de leur développement 
sont trop insuffisantes. De la toutes sortes de confusions. 

C'est à Artari * que nous devons des notions plus complètes sur la ques- 
üon du Dactylococcus. Après avoir donné la description de cette forme à 
laquelle il maintient le titre de genre, l’auteur constate l’absence de z00s- 
pores et montre la parenté qui existe entre Scenedesmus et Dactylococcus. 
Mais il fallut les expériences de Chodat et Malinesco“ pour établir que le 
Dactylococcus infusionum n’est qu’un stade de développement du Scene- 
desmus acutus, et les observations de De Wildeman ’ sur le Scenedesmus 
caudatus pour établir qu'il existe aussi pour cette espèce un stade Dacty- 
lococcus. Senn° déclare avoir constaté que les formes décrites par Chodat 
sont semblables à celles décrites par Nægeli sous le nom de Dactylococcus 
infusionum, mais il croit qu’elles n’ont rien à faire avec le vrai genre 
Dactylococcus. Si nous avons bien compris l’auteur, il prétend que les cel- 
lutes du vrai genre Dactylococcus sont arrondies à un bout, tandis que 
l’autre est apiculé. Nous allons démontrer dans les paragraphes suivants : 
1° que nous avons obtenu, aux dépens du Scenedesmus, des formes Dac- 
tylococcus, 2° que nous pouvons déterminer dans quelles conditions ces 
formes s’obtiennent. A notre tour nous admettons que le Dactylococcus 
est un stade de développement du Scenedesmus. 


$ 3. Gonditions de développement du stade Dactylococcus. 


Le stade Dactylococcus peut être obtenu : 

a) dans des milieux solides : agar, gélatine et cultures sur plaques. 

b) dans des milieux liquides. 

Milieux solides. Si nous écrasons sur un porte-objet une de nos colo- 
nies scénedesmiques obtenues sur l’agar ou sur la gélatine, nous obser- 
vons des cellules fusiformes, elliptiques ou ovales, libres ou formant des 


! De Toni, G. B., Sylloge algarum, vol. I, Chlorophyceæ. 1889. 

® Wille, N., Chlorophyceen, Engler und Prantl Natürl. Pflanzenfam. 1890. 

® Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger Pro- 
tococcoideen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, no 2, 4892. 

* Chodat, R. et Malinesco, O., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus 
Meyen, Bull. Herb. Boissier, vol. I, 1893. | 

5 De Wildeman, E., Notes sur le Scenedesmus acutus. Bull. Soc. botan. de 
Belgique. 1888. 


5 Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen, Bot. Zeitung, 
Heft III, 5. 1899. à 


246 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (30) 


chainettes et dont les dimensions et le mode de division montrent une 
analogie parfaite avec le genre Dactylococcus de Nægeli. 

Milieux liquides. Si nous cultivons une colonie de Scenedesmus acutus 
Meyen obtenue sur Agar dans un flacon contenant une solution nutritive 
saline de 0,25 °/o, les cellules deviennent légèrement plus grosses et con- 
tinuent à se multiplier pour donner des cellules séparées ou réunies en 
chainettes. Ga et là on voit aussi des cénobes, mais cette forme est plutôt 
rare dans ces conditions. 

Si maintenant au lieu de transporter notre Scenedesmus dans un milieu 
artificiel nous le transportons dans de l’eau ordinaire stérilisée les obser- 
vations montrent que les produits de la division au lieu de se séparer à 
la sortie de la cellule mère restent au contraire réunis pour former des 
cénobes scénedesmiques typiques. Mais au bout de 15 jours les produits de 
division montrent plutôt une tendance à s’isoler et c’est alors que nous 
nous trouvons en face d’une multitude de formes : cellules fusiformes, 
elliptiques, etc. dont le nombre et la disposition en chaînettes simples ou 
ramifiées varient à tel point qu’on se croirait en présence de plusieurs 
espèces. 

Les formes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, planche II, sont obtenues dans la 
même culture !. La figure 4, de la même planche montre une chaïînette 
comme on en rencontre dans l’agar; ici les cellules sont généralement 
plus arrondies. La figure 8, pl. II, montre une chainette dont les cellules 
du milieu sont en {rain d’expulser leurs produits de division. 

Si l’on transporte ces chaineties dans de l’eau fraichement stérilisée 
les produits de division au lieu de se désagréger, restent unis ou forment 
des cénobes. D'ailleurs ce phénomène a dejà été constaté par Chodat et 
Malinesco. 


$ 4. Developpement du stade Dactylococcus. 


Les chaînettes se forment de la façon suivante : les produits de la divi- 
sion s’écartent légèrement en sortant de la cellule mère puis les cellules 
glissent les unes sur les autres jusqu’à ce qu’elles arrivent à se placer 
bout à bout. C’est la forme la plus fréquente fig. 1, pl. II. Cependant on 


1 Si nous comparons Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und 
Systematik einiger Protococcoideen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, 
pl. VII, fig. 38, 39, 40 avec nos figures 1, 3, 8, pl. I, il ne reste plus le moindre 
doute sur l’identite de ces formes. 


(31) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 247 


rencontre souvent des chainettes ramifiees ; celles-ci proviennent généra- 
lement d’une division de la cellule mère en huit cellules filles (fig. 2, 3, 
%, pl. I). 

Il peut aussi arriver que les cellules filles restent attachées par un de 
leurs pôles tout en écartant les unes des autres leurs extrémités opposées 
de facon à prendre la disposition des cellules d’un Actinastrum (pl. Il, 
figures 7 et 9 :). 

Les trainees de gelée qui relient les cellules entre elles proviennent de 
la substance intercellulaire, c’est-à-dire de la substance qui se trouvait 
encore entre les cellules filles pendant qu’elles étaient enfermées dans 
la membrane maternelle. Cette substance est naturellement identique à 
celle qui relie les cellules d’un cénobe. 

Nous avons essayé de rendre visibles au moyen des colorants les fila- 
ments de gelée qui relient les cellules du stade Dactylococcus, mais ces 
filaments fixent difficilement les colorants. Le bleu de méthylène les 
colore légèrement en bleu. 

Nous pensons que l’on peut donner au stade Dactylococcus l'interpré- 
tation suivante : par la vie à l’état unicellulaire, sorte de désagrégation, 
le Scenedesmus réalise une forte augmentation de surface en vue de la 
respiration et de l'assimilation, car moins la culture est aérée plus les 
individus tendent à vivre complètement libres. Les colonies développées 
dans des milieux agarises ou gélatinisés ont peu d’air à leur diposition; 
c’est ce qui nous explique l’absence de cénobes. Dès que ces colonies 
sont transportées dans de l’eau, les raisons qui ont amené l'isolement 
n’existant plus, les cénobes ne lardent pas à se former en grande abon- 
dance. 

Donc pour nous Dactylococcus n’est qu’un stade de développement de 
Scenedesmus ei un stade par lequel l'espèce ne doit pas forcément passer. 
La forme Dactylococcus est une simple adaptation qui permet à l’alque de 
vivre et de se multiplier dans des milieux concentrés et pauvres en oxy- 
gène. 


1 La figure 7 est une forme qui provient de la division par 4; tandis que la 
figure 9 indique une forme provenant de la division par 8. Artari loc. cit. pré- 
sente pl. VII, fig. 39 une forme identique aux nôtres. 


248 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (32) 


DEUXIEME PARTIE 


CHAPITRE IV 


Le poiymorphisme. 


Il nous semble logique de faire suivre notre exposé des variations 
morphologiques du Scenedesmus acutus d’un chapitre sur le polymor- 
phisme des algues en général, ce même chapitre servant aussi d’intro- 
duction à nos expériences sur les conditions dans lesquelles le polymor- 
phisme se produit. 


$ 1. Aperçu historique du polymorphisme. 


Depuis fort longtemps la variation de l’espèce chez les algues vertes 
inférieures a été l’objet d'observations nombreuses, mais pas assez 
suivies pour nous avoir fait connaître les conditions qui déterminent 
cette variation, souvent si considérable. Certains algologues, faute d’une 
méthode expérimentale rationnelle, sont tombés dans des conclusions 
fausses; souvent le polymorphisme a été confondu avec le métamor- 
phisme et enfin plus d’une fois la notion de l’espèce elle-même a été 
mise en doute. Disons tout de suite que nous n’allons pas nous occuper 
ici de la métamorphose et de l’immutabilité des espèces en général, ces 
questions étant selon nous insolubles : les lentes et progressives trans- 
formations, en d’autres termes l’évolution des algues vertes nous échappe 
jusqu’à ce que, dans le cours des âges la main du temps les ait mar- 
quées. Par conséquent, puisque l’expérience est impossible l’immutabilité 
de l'espèce ne peut être ni prouvée, ni réfutée. 

L'expérience nous prouve que la variation morphologique est intimement 
liée aux conditions extérieures : nourriture, lumière, chaleur. Toute cause 
qui amène un changement de ces conditions peut avoir un retentisse- 
ment sur la forme, la grandeur, la rapidité ou l’arrêt de développement 
de l’organisation en question. 

Voyons comment les anciens algologues entendaient les variations : 


(33) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 249 


Au commencement du siècle passé, Agardh ' constate déjà toutes sortes 
de transformations chez les algues et il prétend a voir vu des Protococcus 
se transformer en Vauchéries, en Conferves et même en prolon&mas de 
mousses. 

Plus tard, dans son mémoire sur les algues, Meyen ? fait bien ressortir 
l’idée qu’au cours de ses recherches certaines formes disparaissaient 
subitement pour en laisser apparaître d’autres. Cet auteur nie non seule- 
ment la notion de l’espece, mais il croit que les genres mêmes se trans- 
forment les uns dans les autres. La disparition d’une espèce et l’appa- 
rition d’une autre étaient à cette époque des choses courantes"! 

Kutzing * parle dans le même sens que ses prédécesseurs. 

Nægeli ‘ fut frappé le premier de la variation du Scenedesmus acutus 
et qualifie de formes de passage d’une espèce à l’autre, toutes les formes 
que cette algue présente. 

Dans son travail sur le polymorphisme des algues, Hansgirg ° donne 
pour le genre et l’espèce chez les algues inférieures une interprétation 
autre que pour les végétaux supérieurs, et il nie l’existence de l’espèce. 

Wille croit que Palmella, Gleocystis, Protococcus, Zoochlorella et 
d’autres sont probablement des stades de développement de différentes 
algues vertes et se demande où il faut les placer dans la classification. 

Borzi ‘croit constater que le Scenedesmus ainsi que d’autres chlorophycées 
comme Raphidium, Stichococcus, Dactylococcus, etc. ne sont que des états 
unicellulaires qu’il appelle « Stadi anamorfici » de différentes algues déjà 
connues. Dans ses cultures d’Ulothrix flaccida dans l’eau, l’auteur observe 
qu'après trois à quatre jours il apparaît des stades de développement, 
provenant de la fusion de zoospores, ayant tout à fait la forme et le deve- 
loppement d’un Raphidium. Ce stade Raphidium se perpétue ainsi indé- 
finiment, car après trois années l’auteur les retrouve dans son aquarium. 
Dans des cultures pauvres en air et en substances nutritrives (à cause de 


1 Agardh, Dissertatio de Metamorphosi Algarum. 1820. 

3 Meyen, Beobachtungen über niedere Algenformen, Nuov. Act. Leop. Carol. 
1829. 

® Kützing, Die Umwandlung der niederen Algenformen in höhere, Harlem 1841. 

* Nægeli, C., Gattungen einzelliger Algen. Zürich 1848. 

5 Hansgirg, A., Ueber den Polymorphismus der Algen, Botan. Centralblatt. 
1885. 

® Wille, N., Chlorophyceen, Engler und Prantl Natürl. Pflanzenfam, Pleu- 
rococcacées. 1890. 

7 Borzi, A., Note algologiche, Nuovo Giornale Botan. ilaliano. 1890. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 18 


250 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (34) 


l’envahissement par des organismes étrangers), Borzi constate que les 
Ulothrix donnent des formes dégénérées, qu’il appelle « Stichococcoides ». 
En variant les conditions du substratum, ces formes sont susceptibles de 
se transformer directement en cellules pleurococcoïdes. Dans une autre 
note * Borzi revient sur le polymorphisme et se demande si Porphyri- 
dium doit être aussi inscrit parmi ces formes à développement aberrant. 
Les affirmations de Borzi ne me semblent pas suffisamment appuyées, 
car l’auteur ne donne aucune explication ni sur la facon dont il obtient 
ses cultures, ni sur les conditions dans lesquelles ces formes se pro- 
duisent. | 

Par ses recherches devenues désormais classiques, Beyerinck ? déter- 
mina d’une facon précise les condilions dans lesquelles Scenedesmus 
acutus Meyen peut vivre à l’état unicellulaire. 

Artarı * partage la manière de voir de ceux qui défendent l’indépen- 
dance de l'espèce; il constate que les Glæocystis cultivés dans l’eau 
perdent leurs membranes emboîlées et prennent des formes rappelant 
Palmella, mais qu'ils reviennent à leur état normal dès qu’on les trans- 
porte sur des plaques d’argile imbibées de solutions nutritives. 

Cooke * considère les différentes formes de Scenedesmus comme des 
variétés et Lagerheim  abonde dans ce sens. 

Les constatations de la plupart de ces auteurs n’ont plus qu’une impor- 
tance historique, car l’expérience démontre que l’espèce chez les algues, 
comme chez toutes les plantes, est susceptible d’une certaine plasticité. 
Mais les modifications ne sont pas de telle sorte qu’on puisse les élever 
au rang des véritables espèces ou même de variétés. Souvent les condi- 
tions du milieu qui déterminent justement ces modifications ont été trop 
superficiellement étudiées et beaucoup de savants les ont considérées dans 
leur ensemble sans les analyser. 

Actuellement, la littérature des algues est envahie par tant d'espèces, 
de variétés, de formes, que leur détermination devient fort difficile, mais 
il faudra admettre sans doute un jour que sur l’énorme quantité d'espèces 


1 Borzi, A., Noterelle algologiche, Nuova Notarisia. 1891. 

? Beyerinck, M. W., Culiurversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien und 
anderen niederen Algen, Bot. Zeitung, no 45. 1890. 

® Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger 
Protococcoïdeen, Bull., Soc. Imper. des Natur. de Moscou, no 2. 4892. 

* Cooke, M. C., British Fresh Water Alge. 1882-84. 

5 Lagerheim, Bidrag till Kämerdomen am Stockholmstachens Pediaster Pro- 
tococcacer och Pallmellacer. 


(35) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 291 


décrites, il y en a certainement un grand nombre qui ne sont que des 
formes appartenant à des types bien définis. C’est dans cette voie que 
conduit le travail de Chodat et Malinesco ' touchant directement la 
question du polymorphisme du Scenedesmus acutus. L’algue se trouvait 
accidentellement dans un flacon de culture contenant une solution nutri- 
tive de Nægeli et ils ont pu en obtenir des cultures. Transporlee dans 
différents milieux nutritifs, ils ont vu l’espèce subir de grandes modifi- 
cations. Tantôt elle rappelle un Glæocystis, tantôt elle simule un Raphi- 
dium. Les auteurs ont trouvé en outre que toutes les formes décrites par 
Nægeli sous le nom de Dactylococcus infusionum appartiennent au cycle 
de développement du Scenedesmus acutus. Après avoir prouvé expéri- 
mentalement que le genre de Nægeli peut former des cénobes scénedes- 
miques, ils concluent à la réunion du Scenedesmus et du Dactylococcus 
infusionum en un seul et même genre : Scenedesmus. Le genre Dacty- 
lococcus ne doit pas cependant disparaître encore, car aussi d’autres 
formes dont l’évolution est inconnue ont été comptées comme appar- 
tenant à ce genre. Nous n’avons donc pas le droit de prétendre que les 
autres formes qui ont élé incorporées à ce genre ne soient pas des formes 
autonomes. 

Dans un autre travail sur le polymorphisme des algues vertes, Chodat ? 
constate que Gonium sociale peut prendre des formes unicellulaires et 
peut passer à un état glæocystis par suite d’une concentration graduelle 
de la solution nutritive. De plus Gonium pectorale qui a normalement 
seize cellules peut par la culture former des colonies de quatre cellules 
rappelant celles de Gonium sociale. Enfin beaucoup de Protococcoidees 
peuvent être réduiles à un état unicellulaire rappelant Palmella ou Dacty- 
lococcus. 

Enfin dernièrement, Senn * étudiant les particularités de certaines 
algues : Cœlastrum, Dictyosphærium, Scenedesmus, etc., qui vivent tantôt 
à l’état de colonies, tantôt à l’état libre, se proposa de préciser les con- 
ditions qui influent sur ces deux états. L'auteur croit constater que la 
concentration des solutions n’a aucune influence sur la formation des 


? Chodat, R. et Malinesco, H., Sur le polymorphisme du Scenedesmus acutus 
Meyen, Bull. Herb. Boissier, vol. I, 1893. 

2 Chodat, R., The Polymorphism, Read before the Botanical Section of the 
British Association of ihe Liverpool Meeting. 1896. 


® Senn, G., Ueber einige colonienbildende einzellige Algen., Bot. Zeitung. 
1899. 


252 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (36) 


colonies chez Scenedesmus acutus, mais que cette influence se manifeste 
sur la formule des cellules '. 

La culture de cette algue dans des solutions minérales concentrées de 
0,5 °% à 1 °% fait devenir les cellules plus grosses et ovales. Leurs 
pointes apicales ayant presque disparu elles rappellent exactement les 
formes obtenues par Beyerinck sur la gélatine. Senn attribue ces change- 
ments de forme à un retard de la division cellulaire, le développement 
se faisant beaucoup plus lentement dans les solutions concentrées que 
dans les solutions diluées. Senn n'obtient des cellules libres de Scenedes- 
mns acutus que sur l’agar et il a pu voir aussi des cellules semblables 
aux formes décrites par Nægeli sous le nom de Dactylococcus. 

Senn semble avoir peu compris Chodat dans la question du polymor- 
phisme des algues vertes. Cependant lorsqu'il parle de la ressemblance 
qui existe quelquefois entre les stades de développement chez ces plantes 
il dit (p. 90) : « Je suis d’accord avec Chodat sur ce point pour les Cæla- 
strum, car malgré la différence qui existe entre les cellules des cénobes 
des trois catégories de ce genre, il est absolument impossible lorqu’elles 
vivent à l’état isolé de les distinguer d’une cellule arrondie de Proto- 
coccoldees. » 

Pourquoi Senn ne veut-il admettre que l'influence directe du milieu 
est une source morphogène importante? Quand il attaque les conclusions 
de Chodat est-il sûr de l’avoir bien compris ou d’avoir des informations 
suffisantes sur ses travaux ? 

Du reste toute constatation tant qu’elle n’aura pas comme point de 
départ des observations faites dans les mêmes conditions d’expérimen- 
{ation n’aura que la valeur d’une critique sans appui solide. 

Voici maintenant sommairement quelques idées que nous pensons 
pouvoir émettre au sujet du polymorphisme en nous basant sur la longue 
étude bibliographique que nous venons de résumer et surtout sur nos 
propres observations : 

1. Les milieux divers modifient profondément la vie et la morphologıe 
du Scenedesmus aculus. 

2. Experimentalement les conditions extérieures ne modifient pas cette 


? Il me semble difficile que Senn ait vu des cénobes se maintenir dans une 
solution concentrée. 


(37) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 253 


algue d’une facon hereditaire ou elles ne le font qu’apparemment quand 
les conditions ambiantes sont analogues pour les cellules filles. Si nous 
voyons ces cellules filles se developper dans des conditions absolument 
identiques à celles dans lesquelles la cellule mère s’est développée nous 
devons forcément nous Attendre à les voir répéter les variations de la 
cellule mère. Si le milieu se maintient encore pendant plusieurs géné- 
rations les variations paraitront héréditaires. C’est précisément ce qui 
n'arrive jamais dans nos expériences, étant donnée la courte durée du 
fonctionnement de nos milieux de culture et leur manque d’homogénéité 
(les organismes en s’y développant déterminent des changements en 
divers points du milieu). 

3. Toute modification d’une espèce résulte de la lutte entre deux fac- 
teurs : a) la persistance des caractères spécifiques; b) le milieu extérieur 
auquel l'espèce doit s'adapter. Il est certain que les modifications appor- 
tées par le milieu sont morphologiquement moins saillantes que les 
caractères spécifiques. Quelles que soient les conditions dans lesquelles 
un Scenedesmus s’est développé, il ressemble toujours plus à un Scene- 
desmus qu’à n'importe quelle autre Protococcoïdée obtenue dans les mêmes 
conditions. Ces variations ne franchissent pas les bornes de l'espèce bien qu'il 
soit quelquefois difficile de se prononcer lorsqu'on a affaire à des algues 
très peu parentes, présentant beaucoup d’analogies quant à leurs formes. 

%. Pendant son développement dans certains milieux, une espèce peut 
présenter des förmes adultes rappelant des espèces tout autres, mais 
produites dans des milieux identiques. Le même genre de vie pouvant 
produire sur des organismes très différents des modifications semblables, 
quand ces organismes arrivent à présenter entre eux, au moins extérieu- 
rement, une ressemblance suffisante, on a cru y voir les signes d’une 
étroite parenté. Ces faits peuvent se produire dans la nature et les con- 
fusions alors deviennent faciles. 

5. Cela nous fait comprendre davantage l’importance considérable de 
l’isolement des espèces. Les cultures pures sont) le seul moyen d'étudier 
d’une façon précise le cycle de développement d'une algue. 

6. Certaines algues arrivent cependant à un état d'évolution suffisam- 
ment élevé; leur forme se fixe de plus en plus et devient peu capable de 
subir des modifications. Tel est le cas de Chlorella vulgaris Beyer, proto- 
coccoidee dont les cultures ont été souvent l’objet de nos observations. 
Les modifications morphologiques que cette espèce présente dans diffé- 
rents milieux sont presque négligeables, et, à part quelques petites diffe- 
rences de dimension, cette algue est un bel exemple de stabilité. 


254 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (38) 


Normalement une espèce ne varie pas dans un milieu auquel elle est 
complètement adaptée. Il n’en est pas de même quand le milieu réalise 
des conditions nouvelles; l’algue s’adapte alors à ces conditions en acqué- 
rant des caractères nouveaux. Nous allons déterminer l'influence de 
milieux très divers sur le Scenedesmus acutus en nous basant toujours 
sur des cultures pures. | 


CHAPITRE V 


Cultures sur agar. 


SOMMAIRE. — $ 1. Cultures sur agar-agar. — $ 2. Cultures sur agar additionne 
de diverses solutions nutritives. — $ 3. Cultures sur agar nutritif et glucose. 
— $ 4. Cultures sur agar nutritif additionné de glycérine (2%). — $ 5. Cul- 
tures sur agar nutritif peptonisé. — $ 6. Cultures sur agar nutritif peptonisé 
et additionné de glucose. — $ 7. Cultures sur agar nutritif dont l’azote 
combiné est donné sous forme de peptone seulement. 


si. Cultures sur agar-agar. 


Formule du milieu employé. 


Agar 15 grammes. Après lavage l’agar est dissout dans la solution 
suivante : : 


ab distillée 0. STE een ES 1000 
Azotate, dezcaleium san. re ARE ARS 1,65 
Chlorure de potassium ................... 0,50 
Sulf, de MAICNÉSTÉ RCA ASE REC REVERS 0,50 
Phosphxrde,ppfassum etes cree 0,50 
Sesquichlorure de fer .................x des traces 


L’agar rendu nutritif par la solution minérale que nous venons de 
décrire fournit un excellent milieu pour le développement du Scenedes- 
mus acutus. 


1 Il est nécessaire avant la dissolution de purifier l’agar par macération dans 
une solution de ?/200 de HC] et par des lavages à l’eau répétés jusqu’à dispari- 
tion complète de l'acide. 


(39) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 255 


La rapidité du développement des colonies dans un tel milieu dépend : 
1° de l'espèce d’algue qu’on y introduit; 2° de l’état des semences; 3° de 
la quantité de chaleur et de lumière que reçoivent les cullures. Nous 
avons comparé la rapidité du développement de Scenedesmus à celui de 
Chlorella vulgaris Bey. et nous avons constaté que ces deux algues se 
comportent tout à fait différemment. Les colonies de Chlorella vulgaris 
se développent beaucoup plus rapidement que celles de Scenedesmus. 

L’algue provenant d’une culture abandonnée pendant longtemps se 
développe beaucoup plus lentement qu’une autre que nous retirons d’une 
culture récente. 

En été, au bout de 8 à 10 jours, les colonies sont déjà visibles à l’œil 
nu. La petite quantité des radiations lumineuses et la température rela- 
tivement basse en hiver, retardent beaucoup le développement de l’algue. 

Les colonies, d’abord microscopiques et d’un vert pâle, ne tardent pas à 
prendre une coloration vert foncé. De forme sphérique au début, ces 
colonies deviennent lenticulaires puis simulent des mâcles plus ou moins 
compliqués. Enfin leur forme devient quelquefois tout à fait irrégulière 
à cause de petites fissures produites dans le milieu par l’accroissement de 
l’algue. 

L’accroissement des colonies se fail par la division des cellules, active 
surtout pendant les premiers jours de culture mais qui s'arrête au bout 
de quelque temps. Cet arrêt varie selon le milieu ei l’espèce considérée. 

Les colonies sont constituées par des cellules libres ou formant des 
paquets, mais rarement des cénobes, pourtant si caractéristiques pour 
cette espèce !. Quand les cénobes se montrent ca et la dans les cullures, 
ils ne sont qu’éphémères et ne S’observent qu’au moment de l'ouverture 
de la cellule mère. (pl. I, fig. 9, 10, 11, 12). Tous les individus d’une colo- 
nie sont issus d’une cellule mère unique par divisions répétées ; la colo- 
nie constitue donc une réunion de plusieurs générations ayant un ancelre 
commun. Cependant, malgré leur communauté d’origine, ces individus 
sont de formes très diverses, ce qui s'explique probablement par la pré- 
sence simultanée de plusieurs générations. Certains individus sont fusi- 
formes tandis que d’autres sont ellipsoides, arrondis ou polyédriques par 
entassement. Dans ce dernier cas les deux pointes apicales sont très peu 
distinctes. 


1 Les individus restent quelquefois unis par leurs extrémités et forment les 
chaînettes sur lesquelles nous avons longuement insisté dans la première partie 
de notre travail. 


256 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (40) 


Il y a aussi des differences dans l'épaisseur de la membrane selon que 
les individus se développent dans l’intérieur de l’agar ou à la surface de 
ce substratum. Les premiers possèdent une membrane très mince qui 
n'est observable qu’au moment de la mise en liberté des produits de 
division. 

Le chromatophore d’un vert gai et le pyrénoïde ne présentent rien de 
particulier dans ces conditions de culture. 

Nous rencontrons tous les stades de division observés en chambre 
humide. Pendant les 20 premiers jours la division, fort active, se fait 
fréquemment par quatre et par huit. Au bout d’un mois l’activité des 
cellules se relâche; elles deviennent ellipsoïdes et leurs pointes apicales 
sont difficilement visibles. Elles sont aussi légèrement plus grosses el 
leurs dimensions varient entre 8-12 y de longueur et 3-6 y de diamètre. 
Au bout de deux mois les variations des dimensions et des formes sont 
encore plus grandes : à côté des cellules fusiformes ou ellipsoïdes, il y en 
a même d’arrondies, Les figures A, 2, 3, 4, 5, 6, pl. IH, montrent 
quelques formes obtenues dans une même colonie. 

Quelques cellules prennent des formes extrêmement bizarres, fig. 7. 
9 A0 114,42; plul: 

Le nombre des cellules au stade de division est de beaucoup diminué et 
elles ne se divisent plus qu’en deux ou quatre cellules filles. Les produits 
de division sont tellement obliques que les cloisons paraissent presque 
longitudinales. 

Toutes ces formes transportées dans de l’eau ordinaire stérilisée se 
divisent activement et finissent par donner des cénobes. 


$ 2. Cultures dans l’agar, additionne de diverses solutions nutritives. 


Pour nous rendre compte de la valeur nutritive des divers sels que 
contiennent nos milieux de culture nous avons commencé, le 12 février 
1900, un certain nombre d'expériences portant chacune sur deux séries 
de cultures. 


PREMIÈRE EXPÉRIENCE. 


Première série : Six flacons Erlenmeyer renferment de l’agar et la solu- 
tion nutrilive que voici : 


Azplate: depasse: 5 leere À gr. 
sulfate de -mignesies:.....223). 14.25 Um 0,50 
Piiosplalede Dotasse 3... 2 0,50 


DT RAR D CESR TOR Re PT CARE 1000 


(41) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 257 


Les flacons une fois inocules sont placés à une lumière conve- 
nable. 

Deuxième série. Six flacons témoins renferment de l’agar préparé avec 
la solution nutritive mère. 

Résultats : Les cultures de la première série examinées au bout d’un 
mois contiennent des colonies plus petites que celles obtenues dans les 
flacons de la deuxième série. Il y a donc un retard de développement. 
Quant à la couleur des colonies, elles sont d’un vert foncé. identiques 
pour les deux séries. 

Au microscope, on voit les individus de la série 1, plus allongés et à 
pointes apicales plus marquées que les individus de la série 2. On remar- 
que en outre très souvent des cellules disposées en chaînettes. (Stade 
Dactylococcus). 

Les colonies se maintiennent pendant plusieurs mois en parfait état. 


DEUXIÈME EXPÉRIENCE. 


Première série : Six flacons Erlenmeyer renferment l’agar préparé avec 
la solution nutrilive suivante : 


Azotaleidespofasses sr... van 1 
Ehosphate de potasseru 2. aa RUE 1 
Sesqnichlerure,de fer. 2... 2 20.82.20: des traces 
LÉ QI ES I ECM EN en el ade 1000 


Ici nous avons supprimé le sulfate de magnésie, mais par contre la quan- 
title de phosphate est augmentée. 

Seconde série : Six flacons témoins identiques à ceux que nous avons 
employés pour l'expérience précédente. 

Résultats identiques à ceux obtenus dans la première expérience mais 
les cellules montrent une grande variation de dimensions. 


TROISIÈME EXPÉRIENCE. 


Premiere série. Six flacons Erlenmeyer renfermant de l’agar préparé 
avec une solution nutritive qui ne se compose que de 


Azotaterde alaumn TN RNA ae 2 
Bandistllees.. 5323 DER Mae 1000 gr 
Traces de fer. 


258 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (42) 


Séconde série. Cinq flacons Erlenmeyer témoins renfermant de l’agar 
préparé avec la solution nutritive mère. 
Résultats. Les colonies obtenues dans la première série de flacons mon- 
trent un beau développement, mais toutefois chaque colonie est plus petite 
que celle de la seconde série et le polymorphisme y est peu accentué. Il 
y a donc un retard de développement comme dans la seconde expérience. 


QUATRIÈME EXPÉRIENCE. 


Première série : Six flacons Erlenmeyer renfermant de l’agar préparé 
avec une solution nutritive qui ne contient plus que : 


Azotate de polassıum !. 2... 2 SR RTE 2 
Baudistillee 2. 22:2 RTE ee 1000 


Seconde série. Comme précédemment, flacons témoins renfermant de 
l’agar el la solution nutritive mère. 

Résultats. J y a un très fort retard dans le développement des colonies 
de la série I et les colonies vertes. à peine visibles, s'arrêtent dans leur 
développement faute d’une nourriture assez abondante. 


CINQUIÈME EXPERIENCE. 


Première série. Six flacons ne contenant que de l’agar et de l’eau distillée. 

Deuxième série. Meme milieu que dans les essais précédents. 

Cette expérience est du plus haut intérêt car elle nous indique que 
l’agar constitue à lui seul un milieu suffisant pour le développement du 
Scenedesmus acutus. Des colonies vertes se produisent dans l’agar au 
bout de 25 à 28 jours et sont formées de cellules fusiformes en très bon 
état, tantôt libres, tantôt constituant des chainettes. 


CONCLUSIONS 


I. Pour que l’algue se développe, il lui suffit d'une très petite quantité de 
substances nutritives. 

II. L’agar fournit par lui-même, sans adjonction d’aucune autre subs- 
tance, le matériel nécessaire au développement du Scenedesmus. 

II. Puisque Vagar est lui-méme une substance nutritive nous ne sommes 
pas en droit, dans les conditions de culture de ces cinq expériences, de 


(43) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 259 


tirer des conclusions définitives sur la valeur des sels de polassium, de 
magnésium, de calcium, pour la nourriture de Valgue. 


$ 3. Cultures sur agar nutritif et glucose. 


Le milieu nutritif est complété par du glucose, dans la proportion de 1 
à 2 °/o. Au début le glucose semble activer le développement des algues: 
sous l'influence de ce composé hydrocarboné les colonies se développent 
avec beaucoup de vigueur et la rapidité de leur développement est même 
telle qu’à partir du sixième jour de l’ensemencement, les colonies sont 
déjà visibles à l'œil nu. 

L'expérience suivante a été mise en marche le 2 août 1900. 

Premiere série. Six flacons Erlenmeyer contiennent l’agar nutritif et 
1 °/o de glucose. 

Douze tubes à essais renferment ce même milieu au point de refroidis- 
sement. 

Enfin douze autres tubes à essais renferment de l’agar, glucose à 1 °/o 
mais solidifié de facon à pouvoir être inoculé par le moyen des stries et 
des piqûres profondes. 

Deuxième série. Six flacons Erlenmeyer et 24 tubes (dont 12 préparés 
pour tracer des stries et des piqûres) renferment du milieu agarisé sans 
glucose. 

Après l’ensemencement les cultures des deux séries ont été naturelle- 
ment placées dans les mêmes conditions de chaleur et de lumière. 

Resultat : Le développement des colonies, des stries et des piqüres est 
beaucoup plus rapide pour les cultures glucosées. 

Au bout de 40 jours nous avons mesuré les colonies des deux séries 
et nous avons trouvé qu'en moyenne les colonies des milieux nntritifs 
glucosés sont trois fois plus grosses que celles des milieux non glucosés 
(les premières mesurant 100 y. les deuxièmes 200 1). La figure 3, pl. IV, 
montre à gauche un flacon Erlenmeyer dont le milieu nutritif est glucosé 
et à droite un flacon dont le milieu nutritif est dépourvu de glucose. La 
figure 4, pl. IV, représente des cultures par dilutions et par stries sur 
de l’agar nutritif glucose et sans glucose ‘. 

Les cultures par piqûres dans l’agar nutritif glucose ont attiré notre 
attention sur un autre phénomène. Le Scenedesmus acutus se développe 


1 Les cultures par stries et par piqüres se prêtent mal à des mensurations 
exactes. 


260 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (44) 


mieux dans la profondeur de la piqûre qu’au contact de l'air d’où nous 
concluons que cette espèce est plutôt anaérobie dans ces conditions de 
culture. Cette constatation se vérifie pour les cultures par stries : les 
stries superficielles s'arrêtent très tôt dans leur développement et la cul- 
ture prend une coloration brunâtre caractéristique, tandis que les stries 
plus profondes, mises en marche en même temps montrent, au moins 
dans la profondeur, une couleur verte. Des essais nous ont montré que 
dans les milieux sans glucose l’algue se développe indifféremment à la 
surface ou dans la profondeur du milieu. 

L’examen microscopique montre que les colonies des cultures de la 
première série sont formées d'individus isolés! dont la forme est ellip- 
soide et les pointes apicales complètement disparues. Le chromatophore 
esten forme de plaque, d’un vert peu foncé, et il possède un pyrénoïde plus 
petit que les pyr&noides des individus cultivés dans les milieux non glu- 
cosés. Le chromatophore présente en outre beaucoup de corpuscules bril- 
lants qui masquent quelquefois le pyrénoïde. Les réactifs montrent qu’une 
partie de ces corpuscules ont des réactions semblables à celles de l’ami- 
don. Nous avons aussi pu mettre en évidence de fines gouttelettes d'huile. 

La grandeur des cellules est de 6 à 10 y; elles se divisent avec une 
grande activité. Il y a aussi des formes aberrantes, dont nous donnons 
quelques exemples dans la planche II, fig. 43, 14 et 15, dont les dimen- 
sions et l’aspect varient beaucoup. 

Si le glucose favorise beaucoup le développement du Scenedesmus acu- 
tus, malheureusement la luxuriance de la végétation ne dure pas long- 
temps. Au bout de 50 à 60 jours la division s’arrete et les colonies com- 
mencent à changer de couleur. La teinte vert foncé passe insensiblement 
au vert jaunâtre, ou au vert brunâtre et même au brun. Le chromato- 
phore se désorganise, devient granuleux ; le pyrénoïde n’est plus visible 
que dans les cellules jeunes. La forme des cellules réalise à ce moment 
tous les passages de la forme elliptique à la forme sphérique et l’algue 
prend tout à fait l'apparence d’un Protococcus. La couleur brune des co- 
lonies est l’indice que l’algue se trouve dans de mauvaises conditions. En 
effet si l'expérience se prolonge les colonies succombent; mais sorties à 
temps et transportées dans une bonne solution nutritive, les cellules re- 
prennent leur vigueur et leurs produits de division ont des formes nor- 
males : ils sont fusiformes. 


1 Les cellules peuvent aussi former des chainettes et il n’est même pas rare de 
rencontrer des cénobes. 


(45) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 261 


L'influence du glucose est donc très nette et peut être résumée en deux 
mols : 

a) exuberance de végétation au début. 

b) influence mortelle au bout de quelque temps. 

c) dans les milieux glucoses l'alque préfère l’anaérobiose. 


$ 4. Cultures sur agar nutritif additionné de glycérine (2°/o). 


Si dans le milieu nutritif nous remplacons le glucose par la glycérine, 
le polymorphisme de Scenedesmus acutus atteint son comble. On rencontre 
dans les colonies, à côté de cellules de dimensions normales, d'énormes 
cellules possédant un chromatophore avec un, deux et même plusieurs 
pyrenoides. Ces cellules mesurent 10 à 48 y de longueur, sur 8 à 12 de 
largeur. 

Outre les cellules libres, on rencontre çà et là des cénobes dont 
les individus sont disposés en alternance ou sur un plan oblique. 
Il n’est pas rare de rencontrer aussi des cellules disposées en chaï- 
netles. 

La planche III, figures 16, 17, 18, 19, montre quelques-unes des formes 
obtenues dans cette expérience. 

Quelle explication pouvons-nous donner aux formes aberrantes obte- 
nues dans nos milieux nutritifs additionnés ou non de glucose ou de 
glycerine? 

L’experience nous montre que dans les milieux artificiels utilisés par 
nous, l’assimilation ne peut durer indéfiniment. La multiplication s’arrete 
donc au bout de quelque temps, non seulement en certains points du 
milieu, mais dans l’intérieur d’une même colonie : la modification d’un 
seul individu retentissant sur ceux qui l’avoisinent. Même, nous avons 
constaté des variations de développement entre les produits de division 
pendant qu’ils sont encore enfermés dans la cellule mère. Il est des cel- 
lules filles qui continuent à s’aceroitre, tandis que d’autres ne s’accrois- 
sent plus; les premières manquant de place dans l’intérieur de la cellule 
mère vont se mouler sur les secondes (pl. II, fig, 7, 8, 16) et prennent 
des formes anormales. 

C’est ainsi que lorsque les produits de division sont mis en liberté, 
nous trouvons des formes normales qui accompagnent des formes aber- 
rantes issues de la même famille. Ceci est facile à vérifier dans la plan- 
che III, fig. 9, 10 et 18, plus difficile à voir dans la même planche, fig. 11, 
12, 13, 14, 145, 17, 19, quand les cellules se sont complètement séparées. 


19 
© 
19 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (46) 


$ 5. Cultures sur agar nutritif peptonise. 


L’agar nutritif, additionné de 0,50°0 de peptone permet d’oblenir de 
belles cultures du Scenedesmus acutus'. L’algue cultivée dans ce milieu 
montre, comme dans des expériences antérieures, des cellules fusiformes, 
elliptiques ou ovales. Les chromatophores, en forme de plaques unies, 
peu échancrées, laissent distinguer le pyrenoide avec beaucoup de net- 
teté. 

Le polymorphisme est peu accentué : les dimensions des cellules sont 
normales et les formes aberrantes sont rares. 

Le développement des colonies se fait presque avec la même lenteur 
que dans un milieu agarisé sans peptone. La peptone n’accélère donc 
pas le développement des colonies. 


$ 6. Cultures sur agar nutritif peptonise 
et additionné de glucose. 


Le glucose additionnée est dans la proportion de A °. Le milieu est 
excellent pour la culture du Scenedesmus acutus; les colonies se déve- 
loppent suffisamment vite pour qu’on puisse les apercevoir à l’œil nu à 
partir du huitième jour. 

Nous avons expérimenté comparativement sur deux séries, la pre- 
miere série avec un milieu glucose, la deuxième série avec un milieu 
semblable, mais sans glucose. Les expériences ont été mises en marche 
le 15 novembre 1900. 

Première série : Six flacons renferment de l’agar nutritif peptonisé à 
0,50 °/ et glucose à À °/o. 

Seconde série : Six autres flacons renferment de l’agar nutritif pepto- 
tinisé à 0,50 °%o. 

De suite après l’ensemencement les cultures ont été placées dans les 
mêmes conditions de lumière et de chaleur. 

Résultats : Au bout de 32 jours les colonies d’un vert foncé se deve- 
loppent plus rapidement dans le milieu glucose. Les individus des colo- 
nies de ce milieu sont ellipsoïdes et parfois parfaitement arrondis. Leur 
chromatophore n’est plus formé d’une seule plaque et les cellules se rem- 


1 Pour la préparation de ce milieu, il est nécessaire de le neutraliser avec du 
bicarbonate de soude, le peptone ayant une réaction acide, empêche la solidi- 
fication de l’agar. 


(47) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 263 


plissent de granulalions dont la plupart sont de petites gouttelettes d’huile. 
Nous observons des chaïînettes de cellules et toutes sortes de formes 
aberrantes. 

Au bout de quelque temps la végétation s'arrête; la couleur verte des 
colonies passe au vert olive puis au vert brunâtre ce qui est un indice de 
mauvaises conditions. 

L'expérience a été répétée; deux flacons de la première série et trois 
de la seconde qui n'avaient pas recu des semences sont restés stériles. 
Nous discuterons plus loin l'influence du glucose sur le développement 
du Scenedesmus. 


$ 7. Cultures dans l’agar nutritif dont l'azote est donné 
sous forme de peptone seulement. 


Dans ces expériences la plante n’aura à sa disposition comme source 
d'azote combiné que de la peptone à 0,50 °/o. 


EXPÉRIENCE. 


Premiere série. Dix fiacons de culture renferment de l’agar préparé 
avec une solution nutritive dont nous avons supprimé toute combinaison 
azotée, mais à laquelle nous avons ajouté de la peptone. 

Deuxième série. Dix autres flacons renferment une solution nutritive 
complete sans pepione. 

Pour activer le développement des cellules il a été ajouté dans les deux 
séries 1 ° de glucose. Les cultures ont été commencées le 20 décem- 
bre 1900. 

Résultats : Au bout de 32 jours, il y a dans les flacons de la premiere 
série des colonies vertes plus petites que celles obtenues dans l’agar sans 
peptone : un quart des flacons de la première série n’ont montré aucun 
développement, mais cela provient sans doute d’un défaut d’ensemence- 
ment, car nous avons aussi des flacons stériles dans la seconde série. 

Il en résulle que la peptone peut fonctionner comme source d'azote que 
l’algue assimile dans ces conditions. Cependant la peptone ne fournit pas 
l’azole plus facilement qu'un sel inorganique. 

Nous enregistrons simplement du reste le résultat de cette expérience 
sans prétendre résoudre la question de la valeur nutritive du peptone, ce 
que nous ne pourrions faire que par des analyses quantitatives. 


264 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (48) 


CONCLUSIONS GÉNÉRALES 


De toutes les expériences qui précèdent, nous tirons les conclusions 
suivantes : 

I. L’agar nutritif constitue un bon milieu de culture pour le Scenedesmus 
acutus. 

II. Dans ce milieu Palgue n'a besoin pour se développer que d’une 
minime quantité de substances nutritives; toutefois la proportion de ces 
substances ne doit pas descendre au dessous d’un certain minimum. 

III. Le glucose active au début le développement des colonies mais Par- 
rête au bout de quelque temps. Si l’on veut conserver des cultures pen- 
dant longtemps, il ne faut donc pas leur donner de glucose. 

IV. D’addition de la glycérine aux milieux nutritifs a pour conséquence 
un polymorphisme maximum du Scenedesmus. 

V. La peptone peut être une source d'azote pour cette alque. 


CHAPITRE VI 


Cultures sur gélatine. 


SOMMAIRE. — $ 1. Cultures sur gélatine nutritive. — $ 2. Cultures sur gélatine 
nutritive additionnée de glucose. — $ 3. Cultures sur gélatine nutritive 
peptonisée. — $ 4. Cultures sur gélatine nutritive peptonisée et additionnée 
de glucose. — $ 5. Cultures sur gélatine nutritive dont l'azote est donné 
sous forme de peptone seulement. 


INTRODUCTION 


C’est Beyerinck qui a introduit la methode des cultures sur gélatine 
dans l’étude des algues et des lichens, mais il admettait dans ces cultures 
(et c'est ce qu’on peut lui reprocher) la présence d’organismes étran- 
gers. Non seulemenl, dit-il, ils ne sont pas nuisibles mais ils favorisent 
la croissance des Chlorella et des autres algues. Nous avons déjà eu 
l’occasion de dire que nous ne sommes pas de cet avis et les vertus que 
l’auteur attribue aux bactéries nous inspirent peu de confiance. 

(A suivre.) 


»” 


265 


ERS EUPHRASIA DE LA FRANCE 


Alfred CHABERT 


(Suite.) 


E. Rostkoviana cantalensis A. Chab. 

Tige flexueuse, ascendante, rarement simple, le plus souvent rameuse 
des la partie inférieure, à rameaux greles ascendants, verte ou devenant 
brune plus tard, couverte de poils courts crépus et de longs poils flexueux, 
les uns simples et réfléchis, les autres plus longs polycellulaires glan- 
duleux. Feuilles et bractées couvertes de soies courtes raides et de poils 
glanduleux. Feuilles caulinaires petiles, ovales oblongues, obtuses, pétio- 
lulées, crénelées à 3-5 crénelures de chaque côté ou rarement les 
deux crénelures inférieures remplacées par deux dents aiguës. Bractées 
subopposées, les inférieures ovales oblongues pétiolulées, les supérieures 
ovales arrondies, dentees à dents 3-5 de chaque côté grosses aiguës 
non acuminées, la dent terminale plus grande obtuse, ou chez les brac- 
tées les plus élevées aiguë. Epi lâche, allongé, interrompu. Fleurs médio- 
cres. Calice accrescent, le fructifère enflé, couvert de soies et de poils 
glanduleux. Corolle accrescente à tube blanc dépassant les dents du 
calice, à gorge orangée, à lèvre supérieure violette, à lèvre inférieure 
blanche tachée de jaune, les deux striées de lignes violacées. Capsule 
elliptique, tronquée ou subémarginée, bien plus courte que le calice, 
poilue, ciliée au bord de longs poils blancs. 

Tige haute de 8-15 cm. Calice long de 5-6 mm.; corolle, longueur 
dorsale 5-6 mm. au début de l’anthèse, 8-10 à la fin; capsule longue de 
4-5 mm. 

Fl. fin août, septembre. Hab. en Auvergne dans les prairies humides 
de la région inférieure et de la région subalpine. Puy-de-Dôme : prairies 
humides auprès de l'étang de Fleurac, 500 m. s. m., Col de Neronne, 
1250 m. s. m. environ (Heribaud). 

L’E. cantalensis diffère du Rostkoviana par la tige et les rameaux 
flexueux, les feuilles obtuses crénelées et non dentées, les bractées 
pétiolulées, les inférieures à dent terminale obtuse et non aiguë, par la 
corolle bien plus petite. Ces mêmes caractères ainsi que la tige rameuse 


dans sa partie inférieure et la pubescence glanduleuse plus longue et 


plus abondante le distinguent du campestris Jord. Il se rapproche du 
montana Jord. par ses feuilles obtuses crénelées, et s’en éloigne par le 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 19 


266 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (34) 


port, la tige rameuse dans la partie inférieure, la tige et les rameaux 
flexueux, les feuilles et les bractées plus petites, les bractées pétio- 
lulées à dents moins longues et moins acuminées, la corolle plus petite 
et la floraison tardive. 


E. Rostkoviana nebulosa A. Chab. 

Tige naine épaisse raide dressée, rarement simple, le plus souvent 
rameuse dès la partie inférieure, à rameaux opposés étalés ascendants, 
brune ou rougeäire rarement verte, hérissée de longs poils blancs poly- 
cellulaires simples ou glanduleux, flexueux, horizontaux ou inflechis; 
entrenœuds très courts. Feuilles et bractées vertes, à nervures de la face 
inférieure saillantes et à nervures et bords teintés de noir, densément 
couvertes de courtes soies raides et de poils glanduleux blanes longue- 
ment stipités. Feuilles caulinaires inférieures, habituellement tombées 
au moment de l’anthèse, cunéiformes obovales obtuses crénelées, les 
autres cunéiformes ovales dentées à 3-5 dents aiguës de chaque côté et à 
dent terminale aiguë. Bractées densément imbriquées ovales atiénuées à 
ia base en forme de pétiole, dentées à 4-5 dents de chaque côté aiguës 
acuminées, la terminale aiguë. Epi très dense el restant condensé 
Calice non ou peu accrescent, couvert surtout au bord et sur les nervures 
de courtes soies raides et de longs poils glanduleux blanes, à dents 
lancéolées acuminées. Corolle accrescente médiocre, blanchatre striee de 
lignes violacées, à tube dépassant à peine le calice, à lèvre supérieure 
bilobée à lobes à peine réfléchis bidentés dont une dent plus longue, 
lèvre inférieure trilobée à lobes échancrés. Capsule cunéiforme obovale 
émarginée poilue, ciliée de longs poils, plus courte que les dents du 
calice. 

Tige haute de 2-6 cm. Calice long de 5-6 mm. Corolle, longueur 
dorsale 7 mm. au début de l’anthese, 10 mm. à la fin. Capsule longue 
de 4 mm. 

Fl. août, septembre. Hab. les rochers herbeux de la région alpine 
supérieure, vers 2800-3000 m. s. m. Savoie. La Grande Chéble au-dessus 
de Valloires (A. Chabert). 

Il se distingue des E. Rostkoviana, campestris, montana et cantalensis 
par sa taille naine, par le port, par les poils de la tige longs et non crépus, 
les feuilles et les bractées en coin à la base, les bractées densément 
imbriquées; des trois premières par les corolles plus petites à tube 
inclus et en outre du cantalensis dont la corolle est d’égale grandeur, par 
son tube inclus et non exsert, ses feuilles à dents aiguës et non obluses; 


(35) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 267 


des campestris et montana par sa tige rameuse des la partie inférieure, 
et du montana par ses feuilles à dents aiguës et non obtuses. Il diffère de 
VE. hirtella par sa taille naine, son port, l’indument de sa tige, la forme 
de ses feuilles et de ses bractées, la briéveté et la densité persistante de 
l’epi. La forme naine de l’hirtella que j'ai récoltée vers 2500-3000 m. 
sur le Pic de Scolette (Savoie et Piémont) a la tige simple. débile, presque 
nue, à épi pauciflore, lâche. 

L’E. nebulosa ressemble aux petits individus de l’Æ. curta imbri- 
cata Lge, mais s’en distingue facilement par ses poils glanduleux, ses 
feuilles à dents aiguës, ses bractées en coin à la base et dressées, son épi 
toujours très condensé, sa corolle plus longue et plus accrescenle, sa cap- 
sule plus courte que les dents du calice. 

Les mêmes caractères, et en particulier ses poils glanduleux longue- 
ment stipités, la différencient de l’E. curta occidentalis (Wetist.). 


E. Rostkoviana gyroflexa (Arvei.-Touvet). 

E. gyroflexa Arv.-T. Essai sur les plantes du Dauphiné, 1871, p. 56, et 
secundum specimina origin. in herb. Vidal et herb. Claudin. 

Plante recouverte d’un indument épais seluleux et glanduleux; feuilles 
inférieures grandes ovales oblongues, longues de 15 mm., larges de 8, à 
dents larges subaiguës, couvertes d’un duvet fin, et sur les bords et sur 
les nervures de soies rigides; feuilles moyennes el supérieures conformes 
mais moins grandes, sétuleuses et glanduleuses, à poils glanduleux lon- 
guement stipités, profondément dentées presque pinnatifides à dents 
longues étroites atténuées mucronées par un mucron dur et épais; 
bractées semblables mais à dents plus longuement mucronées; calice à 
dents linéaires longuement atténuées acuminées. Corolle blanche. 

Fl. août. Hab. Prairies humides de la région montagneuse. Savoie. 
Haute-Savoie : Contamines-sur-Arve (Gave). Dauphiné. Hautes-Alpes : 
Entre la Garde et Huez; Cervières en montant au Col Isoard (Arvet- 
Touvet). 

Les caractères spécifiques indiqués par Arvet-Touvet : « Caule arcuato 
vel flexuoso erecto ramosissimo, ramis gracilibus elongatis, arcuato- 
flexuosissimis, racemis..... interruplo-laxissimis » faisaient défaut sur 
plusieurs des individus que j'ai examinés. Ce qui caractérise ce micro- 
morphe, ce sont ses feuilles ei ses bractées profondément divisées et 
leurs dents terminées par un mucron dur et épais. L’E. gyroflexa cons- 
titue donc la transition du Rostkoviana au brevipila Burn. et Grml. dont il 
diffère du reste à première vue par la forme des feuilles et des brac- 


268 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Mme SÉR.). (36) 


iées, leurs dents fortement mucronées et non aristées, les poils glan- 
duleux longuement stipités. 


E. Rostkoviana cebennensis (Martin). 

E. cebennensis Martin in Billot Annot. à la Fl. de Fr. et d’Allem., p. 147 
(1855) secundum specim. orig. in H. Lloyd, etc. — Lamotte, Fl. du PI. 
central II, p. 568. — Wettst. Monogr., p. 135. 

Exsiccatas : Billot Fl. G. et G., exsice. n° 3170. — Magnier Fl. sel. 
exsicc. n° 3326. — Soc. Rochel, n° 3331. 

Tige dressée simple ou plus rarement rameuse à rameaux étalés 
dressés, naissant dans la partie moyenne ou plus rarement dans la partie 
inférieure, à entrenœuds allongés, verte brune ou rougeälre, + cou- 
verte de poils courts crépus non glanduleux, ordinairement non dénudée 
par la chute des feuilles inférieures. Feuilles et bractées larges, vertes, 
minces, couvertes de petites soies courtes et raides sur la face supérieure 
el sur les bords et les nervures de la face inférieure, ou glabres et ne 
portant que sur les bords quelques soies rares et disséminées. Feuilles 
caulinaires inférieures cunéiformes obtuses à crénelures rares, les autres 
ovales à 3-5 dents de chaque côté obtuses ou subobtuses, à dent termi- 
pale obtuse. Bractées ovales à 3-7 dents de chaque côté aiguës non aris- 
t6es et à dent terminale courte, large et subaigu& ou aiguë mais non 
acuminée. Épi lâche et allongé. Calice très accrescent, finement sétuleux 
ou presque glabre, à dents lancéolées aristées égalant le tube. Corolle 
petite très peu accrescente, blanche ou violette à tube inclus, à lèvre 
supérieure courte bilobée, l’inferieure striée de lignes violettes ou lilas, 
trilobée à lobes échancrés. Capsule étroitement elliptique émarginée 
poilue, ciliée de longs poils, égalant ou dépassant le calice. 

Tige haute de 6-25 cm.; calice fructifère long de 6 mm.; longueur 
dorsale de la corolle 6-7 mm.; capsule longue de 6 mm. environ. 

Fl. mai-juin. Hab. les prés, les chätaigneraies, le bord des bois, dans le 
centre et le Sud-Est de la France. 

Maine. Sarthe : Mamers (Chevallier). 

Berry. Cher : Presles (Le Grand), feuilles, bractées et calice presque 
glabres. 

Auvergne. Puy-de-Dôme : Monts-Dores, sur les pentes du ravin de la 
Grande-Cascade et au sommet de la Vallée de Chaudefour ; Piollet près de 
Charensat (Héribaud). 

Cantal. Salers (Heribaud). 

Languedoc. Gard : Aumessas (Martin), Le Vigan (Diomède, Twezkie- 
wiez, Anthouard), Aulas (Diomède), Le Pont d’Andon (Anthouard). 


(37) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 269 


L’E. Rostkoviana cebennensis se distingue facilement des micromorphes 
glanduleux précédemment décrits par l'absence complète de poils glan- 
duleux et la fleur plus petite. Sa forme à tige simple ou rameuse dans la 
partie moyenne ou supérieure a élé confondue, dans les montagnes d’Au- 
vergne, avec l’E. Rostkoviana montana qui y croit également et dont elle 
diffère par l’absence de poils glanduleux, par la fleur plus petite et le calice 
fruclifère fortement accru. J’ai vu des individus qui m'ont paru établir une 
transition de l’un à l’autre, mais dont l’état imparfait m’a empêché d'établir 
un jugement définitif. Sont-ce des hybrides ? 

L’E. cebennensis constitue en France le micromorphe parallèle à l'E. 
Rostkoviana picta (Wim.). E. picta Wimmer Fl. Schlesien ed. III. p. 407, 
Wettst. Monogr., p. 204, de l’Europe centrale, auquel je l’avais d’abord 
réuni et dont les différences sont les suivantes : feuilles caulinaires 
moyennes et supérieures plus brièvement ovales ou arrondies, à dents 
parfois aiguës; bractées à dents brièvement acuminees; corolle plus grande, 
plus accrescente, à longueur dorsale 9-11 mm. au début de l’anthèse, 
10-13 à la fin, blanche à lèvre supérieure violette, tachée de jaune sur la 
gorge et la lèvre inférieure, et ca et là tachée de violet sur toute son 
étendue ; fleuraison se prolongeant jusqu’en septembre. Ces différences 
ne sont pas toujours bien évidentes, et les individus en fruits dont le lieu 
natal serait inconnu ne pourront pas être déterminés avec certitude. 

L’E. Rostkoviana cebennensis a été rapporté à tort par Grenier. FI. 
Jurass., p. 567, puis à son exemple par Wettstein in Oest. bot. Zeitschr., 
1894, p. 6, à l'E. pectinata Tenore, E. majalis Jord. qui en est comple- 
tement différent par le port, les entrenœuds courts, par les feuilles cauli- 
naires supérieures aiguës à dents aristées, les bractées en coin à la base 
el de forme différente, très aiguës à longues dents aristées, la corolle 
plus grande, etc. Cette confusion, que le monographe autrichien a corrigée 
dans sa Monographie, p. 136, a été causée parce que l'E. pectinata croît 
parfois dans les mêmes localités, et que les échantillons des deux ont été 
plusieurs fois mélangés et distribués ensemble par les botanistes du Gard. 
ainsi que je l’ai constaté dans plusieurs herbiers. 

Les petits individus du cebennensis sont faciles à confondre avec l'E. 
minima Jacq. On tâchera de les reconnaître par la couleur de la fleur, par 
la tige simple ou peu rameuse, par le calice fructifère accru et par les 
dents plus nombreuses des feuilles. 

Wettstein rapproche l’E. cebennensis de l’E. nemorosa Pers. à cause 
de ses petites fleurs et de ses feuilles non brillantes et d’un vert grisä- 
tre ; je n’ai jamais constaté cette teinte grise (« folia omnia griseo-viridia » 
Wettst. in diagn. E. cebennensis) sur ses feuilles; je les ai toujours vu 


270 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (38) 


vertes et à nervures peu saillantes et par conséquent bien différentes de 
celles du nemorosa qui s'en distingue en outre par sa tige fortement 
ramifiee, son calice non accrescent, elc. 


4. E. nemorosa Pers. Synopsis pl.,E, p.149. pro var. o/ficinalis (1807). 
— Wettst. Monogr., p. 118, pl. IV, fig. 169-177, pl. VIII fig. 1. — Towns. 
Monogr., p.25. — E. nitidula Reuter in Comptes rendus de la Soc. Haller, 
1854-56, p. 122. — Catal. Gen. ed. II, p. 169. — Grenier Fl. Jur., p. 568. 

Exsiccatas : Billot, Fl. G. et G. exs. n° 2724 ter part.; — Magnier Fl. sel. 
exs. n° 653. 

Tige forte dressée très rarement simple, le plus souvent rameuse dans 
sa partie inférieure ou dans sa partie moyenne, à rameaux opposés ascen- 
dants ou dressés, souvent divisés, brune ou rougeätre, plus ou moins cou- 
verte de petits poils crépus renversés, ou n’en ayant que sur deux lignes, 
ou d’autres fois presque glabre. Feuilles et bractées vertes très glabres 
non brillantes à nervures saillantes en dessous. Feuilles caulinaires bien- 
töl caduques, les inférieures obluses à 1-3 crénelures de chaque côté, les 
autres opposées ovales ou ovales-lancéolées, plus larges dans leur partie 
moyenne, à 4-6 dents de chaque côté, aiguës et non aristées, la terminale 
aiguë. Bractées étalées ou un peu arquées en dehors, ovales-oblongues ou 
ovales arrondies, plus larges et plus courtes que les feuilles et plus larges 
dans leur partie inférieure, à 4-6 dents de chaque côté très aiguës ou 
brièvement aristées, la terminale très aiguë. Epi bientôt allongé. Calice 
peu accrescent, un peu enflé à la maturité, glabre, à dents courtes ovales 
aiguës égalant la moitié ou les deux tiers du tube. Corolle petite, bleue 
ou blanche, à lèvre supérieure bleuätre bilobée à lobes denticulés, à 
lèvre inférieure striée de bleu et tachée de jaune, bilobée à lobes émar- 
ginés. Capsule obovale cunéiforme, émarginée, glabrescente ou poilue, 
ciliée de longs poils et dépassant habituellement les dents du calice. 

Tige haute de 6-40 cm., calice long de 4-5 mm. ; longueur dorsale de 
la corolle 5-6 mm.; capsule longue de 5-6 mm. 

Fl. des la fin de juin en Bretagne, ailleurs d'août en octobre. Hab. les 
prés ombragés, les lieux herbeux des bois, les landes, les prairies mon- 
tueuses. 

Bretagne. Finistère : Landes Saint-Herbot près Helgoat, Saint-Julien de 
Vouvantes, Landes de la Forêt de Cellier, Landes de Pornichet à Escoublac, 
Belle-Ile-en-mer à Val an Dro, à Donant, à Herlin (Gadeceau); Pleyben, 
Plougastel (Lloyd). — Morbihan : Les Armelles près le Palais, de Saint- 
Jean de Prévelay à Plumelec (Gadeceau). — [le-et-Vilaine : Montfort-sur- 
Meu, Mielles de Saint-Malo (Lloyd). — Loire-Inferieure : Saint-Aignan, 


(39) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 271 


Saint-Etienne de Mont Luc. Dunes d’Escoublac au nord de la route du 
Pouliguen (Bureau, Lloyd). 

Poitou. Deux-Sèvres : Landes d’Amailloux (Lloyd), Coteau de Veluché 
(Guyon), Chignolé (Lloyd). 

Berry. Cher : Asnières (Le Grand). 

lle-de-France. Forêt de Fontainebleau (Tribout). — Seine-et-Oise; Ver- 
sailles (W.). — Seine : Paris (W.). 

Lorraine. Vosges : Planois, Basse-sur-le-Rupt (Pierret) 

Franche-Comté. Doubs : Besancon (Grenier), La Grande Combe, Mon- 
teau, Pontarlier (Grenier). 

Auvergne. Puy-de-Dôme : Mont Dore (Boissier). 

Guyenne. Aveyron : Cénomes (Coste). 

Foix. Ariège : Le Calmil, Mont Gaillard (Giraudias). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : France, Suisse, Belgique, sud-ouest de l'Allemagne, 
nord de la Bohême, Danemark, Norvège, Suède? [les Britanniques, Islande. 

L’E. nemorosa se distingue du minima par la taille et le port, par la 
glabréité des feuilles et des bractées, par les feuilles à dents aiguës et non 
obtuses et des formes de minima à fleurs jaunes, par la couleur des fleurs; 
des hirtella et Rostkoviana par la glabréité eic.; du stricta par la tige sou- 
vent plus fortement rameuse, par les feuilles à dents aiguës non aristées, 
par les bractées élalées ou arquées en dehors, les fleurs plus petites, le 
calice glabre à dents courtes; les caractères qui le séparent du siricta Heri- 
baudi seront indiqués plus bas. Il diffère du gracilis par la üige moins grêle, 
les rameaux moins dressés, les feuilles et les bractées plus grandes étalées 
ou arquees; du curta par la glabréité complete des feuilles, des bractées 
et du calice. 


E. nemorosa var. tetraquetra Arrondeau sec. Wettst. monogr. 
p. 126, et sec. specim. origin. in Herb. Lloyd. — E. tetraquetra Arron- 
deau in Bull. Soc. polym. 1862, p. 96 et Notes pl. crit. Morbihan, 1863, 
p. 9. — Grenier Fl. Jurass., p. 568. — E. officinalis tetraquetra Breb. 
Fi. Norm. ed. II, p. 183. 

Exsiccalas : Soc. Rochel n° 3382. 

Tige naine, très feuillée, rameuse des la base, à rameaux courts; feuilles 
rapprochées à dents moins nombreuses que dans le type; épi court com- 
pact, quadrangulaire, occupant presque toute la longueur de la tige au- 
dessus des branches et des rameaux. Calice glabre ou portant sur les bords 
et les nervures quelques rares poils glanduleux! (Grenier). 


1 Je n’ai jamais vu ces poils glanduleux signalés par Grenier, loc. eit., p. 569. 


272 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2€ SÉR.). (40) 


F1, de fin juin en septembre. Hab. les dunes de la Manche, les côtes 
de Bretagne. 

Normandie. Calvados : Dunes entre Courseuilles et Asnelles (Bertot). 
Dunes de Biville (leg.? Herb. Vidal). 

Bretagne. Finistère : Argentan, Belle-Ile-en-Mer à Donan (Lloyd) à 
Wazen, Saint-Eudes (Giraudias). — Morbihan : Falaises de Quiberon 
(Arrondeau). — Ile-et-Vilaine : Pointe de Rochebonne près Paramé 
(De Marcilly), Mielle de Saint-Malo (Lloyd). 


E. nemorosa Labusquettei, A. Chab. 

E. Labusquettei, A. Chab. in litt. 

Tige dressée raide, rameuse à rameaux opposés partant de la partie 
moyenne ou supérieure, peu nombreux et + horizontalement étalés; 
verte, bruue ou rougeälre, couverte de petits poils blancs, crépus, réfléchis; 
entrenœuds habituellement plus longs que les feuilles. Feuilles et brac- 
tées petites, glabres, non brillantes, à nervures saillantes en dessous. 
Feuilles caulinaires tantôt tombées tantôt persistantes au moment de la 
fleuraison,les inferieures oblongues, obtuses, crénelées à 2-3 crénelures 
de chaque côté, les autres ovales elliptiques à 2-3 dents de chaque côté, 
obtuses ou subaiguës, la terminale subaigu& ou aiguë. Bractées étalées. 
ovales à 2-3 dents de chaque côté aiguës non acuminées, la terminale 
plus large, aiguë. Epi allongé, lâche, interrompu. Fleurs brièvement pédi- 
cellées. Calice accrescent glabre, à dents lancéolées très aiguës un peu 
plus courtes que le tube et dépassant les bractées. Corolle accrescente, 
blanchâtre, à tube dépassant les dents du calice, à gorge jaune, à lèvre 
supérieure violette bilobée à lobes échancrés et un peu renversés, à 
lèvre inférieure tachée de jaune à la base, trilobée à lobes profondément 
émarginés, les deux lévres striées de lignes violacées ou noirälres. Capsule 
pédicellée, ovale oblongue, émarginée, glabriuscule, ciliée de poils dressés, 
égalant presque les dents du calice. 

Tige haute de 15-45 cm.; calice long de 4-5 mm.; longueur dorsale de 
la corolle 5-6 mm. au début de l’anthese, 8-10 à la fin; capsule longue de 
4-5 mm. R 

Fl. fin aoüt, septembre. Hab. dans les landes du sud-ouest. 

Béarn. Basses-Pyrénées : dans les Touya ' aux environs de Sauveterre 
de Béarn (De Labusquette). 

L’E Labusquettei diffère du nemorosa par la tige rameuse dans sa partie 


! Touya, mol du patois béarnais qui signifie lieu planté d’ajones (Ulex). 


(41) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 273 


moyenne ou supérieure, les rameaux étalés, les feuilles à dents moins 
nombreuses et obtuses ou subaiguës, par les bractées à dents moins nom- 
breuses et aiguës el non trés aiguës, par les fleurs pédicellées, le calice 
accrescent à dents plus allongées et dépassant les bractées, la corolle 
plus accrescente et plus grande. 

Elle est la forme méridionale du nemorosa. 


E. nemorosa vernalis, A. Chab. 

Tige simple, haute de 5-10 cm.; feuilles persistant pendant la fleurai- 
son et bractées un peu et finement sétuleuses sur les bords et sur les 
nervures de la face inferieure; feuilles caulinaires ordinairement plus 
courtes que les entrenœuds, à 2-3 dents obtuses de chaque côté, la termi- 
nale plus grande obluse; bractées à dents subaiguës ou aiguës, la termi- 
nale plus grande obtuse ou subaiguë; épi court; fleurs petites, calice 
fruclifere grossi à dents égalant le tube. 

Fl. mai. Habite les prairies lourbeuses du nord et de l’ouest. 

Lle-de-France. Lieux tourbeux près de Paris (Claudin). — La plante 
récoltée dans les prés Jaunot à Gambeseuil, forêt de Rambouillet, par 
Mlle Beleze. me paraîl appartenir à cette forme. 

Bretagne. Loire-Inferieure : Prairies de Riaille (Gadeceau). 

L’E. vernalis est la forme précoce du nemorosa, comme le montana 
l’est du Rostkoviana, le lepida de l’hirtella. etc. 


E. nemorosa curta (Fries). 

E. curta Fries Novit. Fl. suec. ed. II, p. 198, pro var. officinalis (1828). 
— Wettst. Monogr., p. 128, pl. IV, fig. 185-193, pl. VII fig, 2. — Towns. 
Monogr.. p. 27, pl. 378, pl. 375, fig. 185-193. 

Exsicc. Dörfler Herb. norm. n° 3357. 

Tige épaisse, dressée, rarement simple, le plus souvent rameuse dans 
sa partie inférieure, à rameaux dressés ou étalés dressés. parfois divisés, 
d’un vert grisâtre, brune ou rougeätre couverte d’une courte pubescence 
crépue renversée. Feuilles et bractées grisätres ou d’un gris verdâtre, à 
nervures saillantes en dessous sur le sec, couvertes d’une pubescence 
blanchâtre courte et épaisse, ou tout au moins de soies courtes sur les 
bords des feuilles et sur les nervures de leur face inférieure. Feuilles 
caulinaires inférieures crénelées à 1-3 crénelures de chaque côté, les 
autres opposées ovales, ayant leur plus grande largeur vers la base, à 
4-7 dents de chaque côté aiguës et non aristees, la terminale aiguë. Brac- 
tees subopposées. étalées ou arquées en dehors, se redressant souvent à 


274 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (42) 


la maturité, plus larges et plus courtes que les feuilles et souvent pres- 
que orbiculaires à 4-7 dents de chaque côté aiguës ou brièvement aristees, 
la terminale aiguë. Epi peu allongé. Calice un peu enflé à la maturité, 
couvert en entier ou tout au moins sur les nervures et sur les bords 
d’une courte et épaisse pubescence sétuleuse blanchâtre, à dents courtes 
ovales aiguës ou acuminées égalant le tube ou ses deux tiers. Corolle 
petite. très peu accrescente, dépassant peu le calice, blanche striée de rose 
ou de bleu avec la lèvre inférieure tachée de jaune, ou rose ou rarement 
toute bleue. Capsule cunéiforme obovale, tronquée ou subémarginée, 
poilue, rarement glabre, longuement ciliée, égalant ou dépassant peu le 
calice. 

Tige haute de 3-15 cm. (en France); calice long de 4-5 mm.; longueur 
dorsale de la corolle 4-5 mm.; capsule longue de 4-5 mm. 

FI. de juillet en octobre. Hab. dans la région maritime, sur les dunes et 
les falaises de l’ouest. 

Bretagne. Sur les sables entre Guilvinec et Penmarch (Lloyd, in 
H. Lloyd sub E. teiraquetra, avec lequel il a la plus grande ressem- 
blance). 

Genevier a distribué autrefois dans de nombreux herbiers une forme 
glabrescente intermédiaire entre les curta et nemorosa, récoltée à Saint- 
Hilaire, Saint-Hilaire de Mortagne et Saint-Hilaire de Vendée (Vendée) 
et ayant les feuilles inférieures persistant pendant T’anthese et le calice 
fructifère notablement grossi. 

Quelques individus sont presque complétement glabres. 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : Europe septentrionale, nord et est de l'Allemagne, 
Bohême, Tatra, France occidentale. — Amérique septentrionale, Islande 
(W.), Ile Miquelon (lg.? Herb. Lloyd). 

L’E. nemorosa curta se distingue du type par la pubescence blanchâtre, 
courte et épaisse qui recouvre ses feuilles, ses bractees et ses calices. Sa 
forme glabrescente n’en diffère guère que par la pubescence de la face 
supérieure et du bord des feuilles et du calice. Ses feuilles non aristées, 
ses fleurs plus petites la font distinguer du fatarica. 


E. nemorosa occidentalis (Wettst). 

E. occidentalis Wettst. Monogr., p. 135, pl. IX, fig. 13.— Towns. Monogr., 
p. 29, pl. 375 et 378, fig. A. 1-8. 

Tige haute de 4-7 em., rameuse dans sa partie inférieure; feuilles el 
bractées couvertes ainsi que les calices de courtes soies raides et de poils 
glanduleux brièvement stipités; bractées densément imbriquées ; épi 
court condensé; calice à dents lancéolées acuminées. 


(43) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 275 


Fl. (2). Hab. la region maritime de l’Ouest. Bretagne. Loire-Inferieure : 
Ile d’Ouessant (W.) 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : Angleterre, Irlande. 

M. Héribaud a trouvé en Auvergne, sur les pelouses salées de Saint- 
Nectaire-les-bains, Puy-de-Dôme, un E. qui a exactement l'aspect de 
VE. occidentalis figuré par Wetistein, et a comme lui les feuilles, les 
bractées et les calices couverts de courtes soies et de poils glanduleux 
brièvement stipites; il en diffère par les bractées inférieures non large- 
ment ovales. mais plutôt atténuées à la base; les autres bractées sont 
celles de l’occidentalis. Les échantillons que j'ai vus étaient dans un état 
fructifère trop avancé pour permettre d’en juger sûrement. La plante 
croit avec Glyceria maritima, Glyceria distans, Triglochin maritimum. 

L’E. nemorosa occidentalis est très voisin du tetraquetra et n’en est 
peut-être que la forme sétuleuse et glanduleuse. 


5. E. gracilis Fries Fl. Hall. p. 104 (1818) pro var. E. officinalis. — 
Nov. fl. suec. III, p. 62. — Grenier Fl. Jurass., p. 568. — Wetist. Monogr., 
p. 143, pl. IV, fig. 216-222, pl. VIII, fig. 2-3. — Townsend Monogr., p. 33, 
pl. 376 et 379. — E. micrantha Bchb. Fl. germ. exc., p. 358. 

Exsiccatas. Billot Fl. G. et G. exsice. n° 1127. — Magnier Fl. select. 
n° 631 bis, 632. — Fl. exsicc. Austro-hung., n° 636. — Dörfler Herb. norm. 
n° 3360, 3361. 

Tige raide äressée fine, simple ou émettant dans sa partie moyenne 
des rameaux greles, raides, dressés, filiformes. glabre ou revêtue de fins 
poils courts crépus renversés. brune ou rougeêtre, à entrenœuds bien 
plus longs que les feuilles. Feuilles et braciées dressées, vertes ou rou- 
geälres, très glabres ou quelquefois très finement sétuieuses sur la face 
supérieure et sur les nervures de la face inférieure, luisantes sur le sec 
et souvent noircissant par la dessication, à nervures non saillantes. Feuilles 
caulinaires petites, les inférieures cunéiformes, obluses à 1-3 crénelures 
de chaque côté, les autres ovales, ordinairement plus larges vers la base, 
à 3-4 dents de chaque côté aiguës non aristées, la terminale aigue. 
Bractées subopposées plus largement et plus brièvement ovales que les 
feuilles et ayant à la base leur plus grande largeur, à 3-5 dents de chaque 
côté, aiguës rarement mucronées, la terminale aiguë, Épi grêle raide s’allon- 
geant beaucoup. Calice non ou peu accrescent, à tube s’enflant un peu à 

la maturité, glabre à dents triangulaires lancéolées très aiguës, presque 
égales au tube. Corolle petite très peu accrescente, glabrescente en dehors, 
tantôt bleue ou violette, tantôt blanche siriee de bleu et à lèvre inférieure 


“ ’r È « ET A ee Cane Te 
| SES EEE Se 
ae A rx = tps AS ss 


276 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (&4) 


tachée de jaune; lèvre supérieure bilobée à lobes entiers ou à peine den- 
ticulés, lèvre inférieure trilobée à lobes étroits émarginés. Capsule longue- 

* ment obovale subémarginée, glabre, ciliée au bord, égalant ou dépassant 
les dents du calice et plus longue que la bractée. 

Tige de 5-30 cm. Calice long de 3-4 mm.; longueur dorsale de la 
corolle 4-6 mm.: capsule longue de 4 mm. 

FI. de juin en septembre. Hab. les clairieres, le bord des bois. 

Bretagne. Finistère : Saint-Michel de Brasparts, Tréguennec (Lloyd). — 
Morbihan : Vannes (Arrondeau). — Loire-Inferieure :Séverac (Lloyd, Dela- 
lande). 

Ile-de-France. Seine : Paris (Delavaux). 

Lorraine. Vosges : Granges (Gérard), Remiremont (Boulay). 

Poitou. Vienne : Vaux en Couhé (Guyon). 

Lyonnais. Loire : Couneau vers 1200 m. s. m. (Le Grand). 

Auvergne. Puy-de-Dôme : Vallée de Villars près Clermont-Ferrand 
vers 600 m. d'altitude (Héribaud). — Cantal: Yirac; Marcolès vers 650 m.; 
Le Rouget; Vallée de la Bruyère en aval du Pont de Garabit (Héribaud). 
— Haute-Loire : Saint-Ferréol (Tisseur). 

Guyenne. Aveyron : Le Levezon à Salles-Curan (Coste). 

Roussillon. Pyrénées-Orientales : Prats de Mollo (Le Grand). 

On ne peut juger de l’aire occupée en France par l’E. gracilis, d’après 
les localités que j'ai citées; car j’en ai laissé de côté un certain nombre 
dont les échantillons étaient imparfaits et ne présentaient pas assez de 
certitude. On rencontre en outre sur le Plateau Central des individus 
voisins des E. nemorosa, gracilis et stricta que je n’ai su à quoi rapporter 
et dont la nature hybride me paraît douteuse. 

L’E. rigidula Grenier, Fl. Jurass., p. 566, rapportés par quelques bota- 
nistes au gracilis, est le stricta, d’après les échantillons originaux de Gre- 
nier que j'ai vus; il en est de même pour ceux de Loret; quant à la plante 
de Boreau, Fl. Centre ed. III, p. 193, je n’en puis rien dire, ne l’ayant 
trouvée dans aucun herbier. 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : Centre et Nord-Ouest de l’Europe. 

Le port, la gracilité de la tige et des rameaux dressés du gracilis, ses 
petites fleurs, lui donnent une physionomie spéciale facile à reconnaître. 

Il a été confondu avec les individus greles du nemorosa, du curta, du 
stricta, du minima, du salisburgensis. 

L’E. gracilis s'en distingue par sa tige grêle à rameaux greles raides 
dressés, et du nemorosa par ses feuilles plus petites, luisantes sur le sec, 
à nervures non saillantes; par ses bractées dressées à dents moins aiguës ; 


(45) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 7) 


du curta, par les feuilles, les bractées et les calices glabres. Ses feuilles 
quelquefois finement sétuleuses sur la face supérieure ei les nervures de 
la face inférieure sont bien différentes des feuilles du curta recouvertes 
d'une pubescence courte et épaisse. La forme glabrescente du curta s’en 
distinguera toujours par le port. 

L’E. stricta a la tige et les rameaux plus robustes, ceux-ci moins 
dressés, les feuilles, les bractées et les fleurs plus grandes, les feuilles et 
les bractées à dents aristées, elc. 

L’E. minima a les feuilles caulinaires obtuses et à dents obtuses et en 
outre couvertes de soies fines, tout au moins sur les bords et sur la partie 
de la face supérieure qui avoisine ces bords. 

L’E. salisburgensis a les feuilles à dents écartées, étalées, aristées, la 
fleur plus grande, la capsule glabre, etc. 


6. E. stricta Host Fl. Austr. I, p. 185 (1831).— Wettst. Monog., p. 96, 
pl. I, fig. 135-146, pl. VII, fig. 5-6. — Towns Monogr.. p. 20, pl. 374 et 378. 
— E.nemorosa Rchb. Fl. excurs., p. 358, part. — E. condensata Jord. 
Pug., p. 135 (non Lebel) nom remplacé deux ans plus tard par E. erice- 
forum Jord. in Reut. Comptes rendus Soc. Haller., 1854-56, p. 120. — 
Boreau Fl. Centre ed. III, p. 494. — Reuter Cat. Gen. ed. IT, p. 168. — 
Grenier Fl. Jurass., p. 567. — E. rigidula Jord. Pug., p. 134. — Boreau 
Fl. Centre ed. II, p. 493. — Gren. Fl. Jur., p. 566. 

Exsiccatas. Billot Fl. G. et G. exs. Nos 62 (part.) 62 bis, 2724, 2724 bis, 
3672, 3672:bis part. — Soc. Dauph., nos 904 part., n° 1777. — Fl. Seq. exs. 
n° 656. — Magnier Fl. Sel. exs., n°s 631, 633 bis. — Soc. Rochel, n° 302 a. 
— Fl. Austro-hung. exs. n° 147, 2614. 

Tige dressée raide rarement simple, le plus souvent émettant dès sa 
partie inférieure des rameaux ordinairement peu nombreux subopposés 
ascendants, brune ou rougeälre, couverte d’une courte pubescence 
réfléchie blanchätre. Feuilles et hbractées vertes, noircissant souvent par 
la dessicalion, tantôt planes et brillantes en dessous, tantôt à nervures 
saillantes, très glabres ou parfois très brièvement sétuleuses en dessus 
et sur les bords. Feuilles caulinaires opposées, les inférieures plus ou 
moins caduques pendant la floraison, les inférieures cunéiformes obtuses 
crénélées à 1-2 crénelures de chaque côté, les autres ovales ou ovales 
lancéolées plus larges dans leur partie moyenne, à 3-5 dents de chaque 
côté aristées, à dent terminale aiguë. Bractées alternes plus larges que 
les feuilles et ayant leur plus grande largeur au tiers inférieur, briève- 
ment cunéiformes ovales à 4-7 dents de chaque côté longuement aristées 


278 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (46) 


plus rarement simplement aiguës, à dent terminale très aiguë. Epi s’al- 
longeant beaucoup, à bractées inférieures rapidement caduques. Calice 
non ou très peu accrescent, glabre ou très finement sétuleux. Corolle 
médiocre, très peu accrescente, rarement blanche ou bleuâtre, le plus 
souvent d'un violet pâle, striée de bleu ou de rouge, à lèvre supérieure 
bilobée à lobes le plus souvent denticulés, à lèvre inférieure tachée de 
jaune, trilobée à lobes émarginés. Capsule étroitement obovale cunéi- 
forme, tronquée ou subémarginée, glabrescente ou poilue, ciliée de longs 
poils, subégale aux dents du calice. 

Tige haute de 5-40 cm.; calice long de 5 mm.; longueur dorsale de la 
corolle 7-10 mm.; capsule longue de 5 mm. 

Fl. de juin en octobre. Hab. les prés secs, les bruyères, les berges des 
torrents, les bois de la région montagneuse; s'élève en Auvergne jusqu’à 
1500 m. d'altitude (Heribaud); paraît être répandu dans toute la France. 

Picardie. Aisne : Forêt de Retz (Marcilly). 

Normandie. Seine-Inferieure : Rouen (De Schoenefeld). 

Bretagne. Finistère : Morlaix (Miciol); île d’Ouessant (De la Pylaie). — 
Loire-Inferieure : Nantes, Maisons-Blanches (Lloyd), Pornichet, (Genevier). 

Poitou. Deux-Sèvres : Veluché, Saint-Pompain (Guyon). 

Anjou. Maine-et-Loire : Angoulême (Lloyd). 

Touraine. Indre-et-Loire : Tours, Lagné (Perrier). 

Berry. Cher: Marmagne (Ripart); Bourges (Ripart). — Indre : Chateau- 
roux, Henrichemont (Le Grand). 

Nivernais. Nièvre : Nevers (Boreau). 

Bourbonnais. Allier : Cusset (Genevier). 

Champagne. Seine-et-Marne : Chalentre (Boreau); Provins (Malin- 
vaud ). 

Lorraine. Vosges : Rambervillers (Gérard), Remiremont (Michalet, 
Boulay); Hoheneck (Boulay), Gatey (Michalet), Granges (Gérard). — 
Meurthe : Hendemont (Ayasse). 

Franche-Comté. Haute-Saône : Demangeville (Madiot). -— Doubs: La 
Grand’Gombe (Grenier), Besancon (Paillot). — Jura : Gatey (Michalet). 

Bourgogne. Ain : La Cape (Micioz), Poncin (Granet). 

Assez commun en Savoie : Haute-Savoie : Le Salève (Chavin), Roc de 
Chère, Les Voirons, Thonon, Annecy (Puget); Chamounix (Caruel), etc. 
Savoie : Mont Lémenc près Chambéry, Col du Mont de l’Epine (Son- 
geon); Le Montcel (A. Chabert); Tours (Songeon); entre Pralognan et la 
Gliere, Pont de Navarrin, Roselin, etc. (Perrier). 

Dauphiné. Isère : Villard de Lans (Ravaud), La Motte d’Aveilland 
(Moulin), etc. — Hautes-Alpes : Rabou (Borel). 


(47) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 279 


Lyonnais. Rhône : Lyon (Jordan); Arnas, Frontenas (Gandoger). — 
Loire : Mont Pilat (Jordan Pug.). Veauche, Saint-Galmier (Hervier); La 
Prat, montagne près de Montbrizon, Pierre-sur-haute (Le Grand). 

Auvergne. Puy-de-Dôme : Mont Dore (Reuter); Mont Dore au sommet 
de la vallée de Chaudefour, bruyères à la base du Puy-de-Dôme (Héri- 
baud). —- Cantal : Boisset, Saint-Mamet, Calvinet, Courbelimagne, loca- 
lités située entre 450 et 700 m. s. m., Le Lioran, au sommet de la Croix, 
vers 1500 m. s. m.. Cayrol, Aurillac (Héribaud). 

Guyenne. Aveyron : Montclar, Le Levezon à Salle Curan (Coste); Vei- 
zins (Ivolas). 

Languedoc. Gard : Le Vigan, Aumessas (Diomède). — Hérault : L’Es- 
candoyre (Loret), Saint-Amand, La Salvelat (W.) — Tarn : Saint- 
Benoît (Sudre). 

Provence. Var : Bois de Bolma (W.). — Basses-Alpes : Annot (Rever- 
chon). Alpes-Maritimes : Berre (Ayasse) '. 

Roussillon. Pyrénées orientales : Bois de Nohèdes (Sennen, forme à 
tiges basses et à petites fleurs); Fontpedrouse (Sennen); Mont Louis 
(W.). 

Gascogne. Hautes-Pyrénées : Mont Rion, Lourdes (W.). — Lot-el- 
Garonne : Saint-Maurin (W.). 

Bearn. Basses-Pyrenees : Saint-Jean Pied de Port (W.). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : Europe méridionale et centrale, Suède et Norvège, 
Nord des Balkans, Russie occidentale et méridionale. 

C’est avec raison que les E. rigidula et ericetorum (Jord.) n’ont pas été 
conservés; car ils n’expriment que les formes extrêmes d’un même 
type qui sont réunies par une foule de transitions. L’ericetorum, d'après 
les échantillons originaux de Jordan que j'ai vus, a les bractées plus 
largement ovales à la base. L’E. stricta est parfois confondu avec le salis- 
burgensis qui s’en distingue par la capsule glabre etc.; il se différencie du 
pectinata par ses bractées non en coin à la base, la forme des feuilles, et 
sa tige plus rameuse; du tatarica par l'absence d’indument sétuleux 
et par les bractées; du nemorosa par les feuilles à dents aristées, les 
bractées non étalées ni arquées en dehors, le calice souvent sétuleux. 

La forme précoce de l’E stricta dénommée par Murbeck et Wettstein 
E. suecica, in Wetistein Mon., p. 297, se distingue du type par la tige 
simple ou rameuse dans sa partie supérieure, les entrenœuds allonges, 
les dents des feuilles moins aiguës et la fleuraison plus précoce, de mai 


1 Alpes maritimes italiennes (Herb. Burnat). 


280 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m sÉR.). (48) 


en juin. L’E. strieta suecica, plante suédoise, n’a pas encore été cons- 
tatée en France. 

M. Songeon a trouvé sur la montagne d’Aiguebeletie (Savoie) la forme 
robuste à feuilles et bractées larges, que Freyn in Sag. et Schn. Fl. Cen- 
tral-Karp., p. 421, a désignée sous le nom de E. stricta f. latifolia. 


E. stricta pumila (Kerner). 

E. pumila Kern. in Sched. ad Fl. Austro-hung. exs. I, p. 43, sec. specim. 
origin. in H. Burn., H. B. B., etc. — Wettst. Monogr., p. 107, pl. VIT. fig. 7. 

Tige courte, habituellement simple ou peu rameuse; feuilles et bractées 
petites, celles-ci à dents subulées; grappe dense; corolle petite, longueur 
dorsale 6-7 mm., capsule plus courte que les dents du calice. FI. août, 
septembre. Hab. les gazons des montagnes. Languedoc. Gard : L’Esperou 
(1g..? H. Montp.) 


E. stricta pseudo-cœrulæa Sagorski mss., sec. specim. origin. 
in H. Chabert. 

Tige grele simple ou peu rameuse; feuilles caulinaires persistant habi- 
tuellement pendant la fleuraison, les moyennes et les supérieures à ner- 
vures non ou peu saillantes en dessous, étroites, ovales oblongues à 
2-4 dents de chaque côté aiguës, écartées, étalées, la terminale plus large 
obtuse ou subaiguë, bractées à dents longuement sétacées; corolle plus 
petite à longueur dorsale 7-8 mm.; calice très accrescent, le fructifère 
long de 7 mm. dépassant notablement la capsule longue de 6 mm. 

FI. en septembre. Hab. la region subalpine. Auvergne. Puy-de-Dôme : 
entre le Col de Néronne et le Col de Merle (Héribaud). 

La plante d'Auvergne ne diffère de celle du Schwartzthal, Thuringe 
(Sagorski legit et comm.) que par la dent terminale des feuilles non 
aussi aiguë et par la fleur moins grande. Elle peut être facilement con- 
fondue avec l'E. salisburgensis qui s’en distingue par les dents moyennes 
des feuilles à sinus très ouvert, la terminale étroite très aiguë, la capsule 
glabre, etc. 


(A suivre.) 


281 


ON FTREBUTEONS 


LA 


FLORE DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE 


Énumération critique des plantes récoltées par M. E. WiLczex 
à Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel 


PAR 


R. CHODAT ei E. WILCZEK 


Les plantes énumérées ci-après ont été récoltées pendant une rapide 
traversée des Andes effectuée en janvier et février 1897 par l’un de 
nous. 

A part quelques espèces provenant de la Cumbre d’Uspallata sur le 
trajet du Transandin de Santiago à Mendoza, presque toutes les plantes 
ont été cueillies dans les environs immédiats de Saint-Raphaël et dans la 
vallée de l’Atuel. Les principales stations de notre itinéraire ont été les 
suivantes : Saint-Raphaël 34° 35’ lat. S., Alt. 830 m. au-dessus de la mer, 
situé sur la rive gauche du Rio Diamante (conf. Mappa partial de la pro- 
vince de Mendoza in Revista del Museo de la Plata VII, 7.). Les régions 
basses sont irrigables et présentent des cultures fourragères florissantes, 
dues à l’engrais minéral fourni par les eaux troubles du fleuve qui a tout 
a fait le caractère d’un torrent alpin. Dès qu’on s'élève au-dessus du 
Thalweg, c'est-à-dire de la zone irrigable, les cultures disparaissent et 
font place à la steppe à « Chanar » de Grisebach', à la formation des 
« Montes » de Lorentz ?. Les principales stations explorées ont été les 


1 Grisebach, Vegetation dn Globe, traduction française de TchihatchefF, II, 678. 

2 G. Lorentz, Die Vegetationsverhältnisse der Argentinischen Republik. 
Buenos-Ayres, 1876, cité d’après Engler, Entwickelungsgeschichte des südlichen 
Florenreiches, 258. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902, 20 


282 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (2) 


collines caillouteuses au N.-E. de Saint-Raphaël (anciennes moraines 
remaniees?), dépourvues de graminées mais couvertes de nombreux 
buissons, Zuccagnia, Larrea, Bulnesia, Cassia aphylla, etc. 

Les ilots pierreux et les bords sablonneux du Rio Diamante nour- 
rissent des Baccharis, des Patagoniums, quelques touffes isolées de 
Gynerium. 

La Pampa plate el sablonneuse au N.-E. de Saint-Raphaël est couverte 
de buissons épineux, de Verbénacées à feuilles normales, de Graminées 
dispersées, de Cereus et d’Opuntia, de Senecio subligneux, etc. 

Le Rio Salado à quelques kilomètres au N.-E. de Saint-Raphaël avec 
des Atriplex et autres halophytes. 


Le séjour à Saint-Raphaël dura dix jours, le temps nécessaire pour 


préparer l’expédition dans les Andes. 

De Saint-Raphaël notre itinéraire franchit le Rio Diamante et traverse 
par la vallée du Tigré la Sierra Pintada, chaîne volcanique aux couleurs 
extraordinaires dont les sommets, tantôt arrondis tantôt extraordinai- 
rement découpés, atteignent 1900 m. d'altitude. Les principales stations 
de cette partie de la route, stations explorées ainsi que les suivantes 
grâce à la halte pour le dîner ou pour le campement, sont : « Tigré » 
1130 m. et « Jaguel Colorado » 1400 m. environ. Le col franchi entre ces 
deux points peut avoir 1600 m. d'altitude. 

Dans le fond sablonneux ou caillouteux des vallées de la Sierra Pintada 
croissent des associations analogues à celles qui forment les « Montes », 
buissons épineux de Bougainvillea spinosa, Atamisquea emarginata, 
Gourliea decorticans, etc., alternent avec Salvia Gilliesü, Lippia ligus- 
trina, Baccharis aphylla et de nombreuses Cactacées, élevées en colonnes 
massives. Nous n’avons pu étudier que fort incomplètement la flore des 
rochers en place. 

En suivant toujours la direction S.-0. on redescend de la Sierra 
Pintada dans la « Gran Pampa del Sur », immense cuvette, dont le fond 
est occupé par une surface éblouissante de sel marin de plusieurs kilo- 
mètres de largeur. 

Les bords supérieurs de la cuvette sont occupés, du côté de la Sierra 
Pintada, par des Cæsalpinia, des Prosopis, des Verbénacées jonciformes 
qui en font un véritable parc naturel. En descendant on traverse une 
steppe à graminées sans buissons pour trouver au centre, autour du 
marais salant des halophytes. Du côté des Andes le tableau change com- 
plètement. Le sol conserve une certaine humidité qui permet à une 
végétation compacte de Gynerium d’alteindre plus de 2 m. de hauteur, si 


+ Ce 4 
+ à 


MY, 


(3)  R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 283 


bien, qu’on y chevauche pendant près d’une journée sans même voir 
l'horizon. Le terrain remonte ensuite insensiblement; les touffes de 
Gynerium deviennent plus rares. s’isolent et dès qu’on aborde de 
nouveau les cailloutis des Andes, au pied desquelles on est maintenant 
arrivé, la steppe à « Chanar » devient le faciès dominant. De « Las 
Juntas » on atteint rapidement au N.-0., l'immense cône de déjection du 
Rio Atuel dans lequel le fleuve aux eaux bourbeuses s’est creusé un lit 
profond encadré de « barrancas » (rives escarpées taillées à pic dans le 
sable ou dans les graviers) hautes de près de 20 m. C’est là qu’à 1800 m. 
nous voyons pour la première fois les gazons compacts de l’Azorella 
Gilliesü descendu des hauteurs avec les eaux. L'entrée de la vallée que 
nous comparerons à celle du Rhône valaisan dans ses parties arides, est 
flanquée de collines allongées, grises. arides, derrière lesquelles sur- 
gissent d’autres toujours plus hautes. C’est dire que la vallée est flanquée 
de nombreux vallons latéraux. Sur les collines qui paraissent dénudées, 
vêgèle une formation d’arbustes rabougris, couchés sur le sol, que nous 
comparerions volontiers à celle du Juniperus Sabina telle qu’on l’observe 
sur les pentes brül&es des montagnes de Cogne ou de certains endroits 
du Valais, mais moins fertile, plus caillouteuse, plus nue encore. Ce sont 
des Asclépiadées, des Verbénacées subligneuses et piquantes, des Chu- 
quiragua, des Nassauvia de la section Strongyloma, des Senecons, des Culci- 
tium à tomentum dense et blanchätre qui forment le fond de la végéta- 
tion. Dans le thalweg sablonneux prédominent des Lycium épineux, deux 
espèces d’Anarthrophyllum, des Schinus et dans les endroits humides, 
près du fleuve, des Baccharis et un Eupatorium. Une station importante à 
quelques kilomètres de l’entrée de la vallée de l’Atuel est « Manga, » 
au confluent de l’Arroyo Manga et de l’Atuel à 1800. Plus haut, la végé- 
{ation ne change guère jusqu’à une barre transversale derrière laquelle 
se trouve un vrai lac alpin aux eaux d’un bleu d’azur, la « Laguna del 
Sosneao » ou « Laguna blanca », nettement séparée du Rio Aluel profon- 
dément encaissé par des moraines et dominé au N.-E. par les imposants 
glaciers suspendus du Sosneao (5000 m.). C’est là que nous avons vu la 
seule prairie qui mérite ce nom pendant tout notre trajet andin. prairie 
bordée à sa périphérie par des sables et passant vers le lac à une 
formation qne nous caractérisions chez nous par le terme de « Molineto- 
Caricetum ». De curieuses Joncacées. des Graminées, des Carex forment 
cette prairie marécageuse qui devient insensiblement une grève dénudée 
ou inondée par le lac. La partie inondable de la grève est tapissée du 
Sisymbrium nanum, d'un Littorella, d'une renoncule. Des Characées. des 


284 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m€ SÉR.). (4) 


Myriophyllum, de nombreuses algues vertes font aux eaux bleues du lac 
une ceinture verte caractéristique. Plus haut à l’endroit dit « Pasto 
Mollar » la vallée se bifurque (2200). Nous passons à grand peine l’Atuel 
puis son principal affluent, l’Arroyo-Lagrimas dont nous suivons la rive 
droite fort escarpée. On quitte à ce moment la zone subandine : plus de 
Verveines jonciformes, plus d’Anarthrophyllum, de Schinus, d’Ephedra, 
de Solanées. A 2800 m. nous trouvons les premiers Acaena, des Fétuques 
piquantes, des Nassauvia nivales, des Epilobes, des Cerastium, des 
Azorella. Toutes ces plantes se rapetissent, forment des coussinets ou 
au moins des rosettes. 

C'est le pays des Senecons des graviers, des Viola, des Draba et autres 
crucifères fort semblables à celles de nos Alpes, des Oxalis annuels ou 
ligneux qui font souvenir à notre Androsace helvetica, de petites ver- 
veines subligneuses aux fleurs blanches, des Patagonium qui cachent 
leurs troncs sous le sol tout comme le Salix serpyllifolia des Alpes. 
La vallée se dirige vers le Sud et à travers des grandes flaques de neige 
nous arrivens vers 3200 m. au Cajon del Burro et par un second col à la 
Piedra del Burrero, dans la vallée du Rio Tordillo. Après avoir visité les 
mines de cuivre Las Choicas, situées au moins à 3200 m. nous gagnons 
le col et le val Tinguiririca (Chili) par lequel nous arrivons au bout de 
quelques jours à San Fernando. Des circonstances indépendantes de 
notre volonté ne nous ont par permis d'explorer cette merveilleuse 
vallée qui est, dès qu'on a quitté les hautes régions, aussi verte et boisée 
que le versant argentin est gris et désolé. 

Parmi les plantes que nous avons étudiées jusqu'ici, plusieurs pré- 
sentent un grand intérêt au point de vue de la géographie botanique. 
Nous avons étudié d’une manière comparative le Lesquerella mendo- 
cina dont on a dit souvent qu'il se retrouvait au delà du cercle 
arctique. Par la comparaison d’échantillons originaux nous avons pu 
montrer les différences qui séparent cette plante andine de ses con- 
génères du nord de l’Amérique. Il n’en reste pas moins certain que 
l’Alyssum mendocinense est très voisin du Lesquerella arenaria dont il ne 
diffère que par des caractères de minime importance. Le parallélisme 
que présentent des formes platéennes ou andines avec des plantes 
mexicaines est fort remarquable. L’un de nous a signalé autre part que 
la sous-seclion des Hemipterocarpæ du genre Polygala de la République 
Argentine, qui fait défaut aux territoires intermédiaires, réapparaît au 
Mexique en plusieurs espèces. Le Polygala bicarunculata et P. acutiap- 
pendiculata appartiennent à cette sous-section et n'avaient pas été 


(5) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 285 


retrouvés jusqu’à présent. Mais de toutes les plantes étudiées, la plus 
importante est sans contredit le Nitrophila australis, nouvelle espèce 
d’un genre monotype de l'Amérique du Nord (Californie, Oregon, Nevada) 
el qui diffère de son congénère par des caractères suffisants pour justi- 
fier pleinement l'établissement d’un nouveau type, mais qui s’en rap- 
proche si fort qu'on ne saurait la considérer que comme une forme 
vicariante. Un certain nombre de nos plantes n’ayant pu être identifiées 
avec des espèces déjà décrites, nous les avons dénommées. Parmi elles 
se trouve une ombellifère qui nous a paru assez différente pour constituer 
le type d’un genre nouveau. Des Patagonium décrits, le plus curieux est 
le P. glareosum nob., plante d’éboulis à tiges filiformes qui rappelle par 
sa végétation le Viola cenisia des Alpes. 

Nous reviendrons plus tard sur les particularités biologiques si inté- 
ressantes de ces plantes andines. Ce sera l’objet de nos conclusions. 


RENONCULACÉES 


Caltha andicola Gay. 

Fl. Chil. 1. 49; Reiche Fl. chil. I, 14. 

Piedra del Burrero, haute vallée de l’Aluel, Rio Tordillo, dans les 
dépressions humides, 3900 m. n° 275 — Jameson, Antiana 14000 p. in 
herb. Barbey-Boisser. 


Ranunculus tridentatus Kunth. 

Nov. gen. et spec., V. 42; Griseb. Plant. Lorentzian., 20; R. cymbalaria 
Pursh, in herbariis, non Pursh; var tridentatus Kunth in herb. Pavon; 
DC. Prodr. I, 33; R. minutus Gay, Fl. Chil. 1, 38; Reiche, Flor. Chil. I, 13. 

Ruiseaux à Saint-Raphæl, 800 m.; ruisseaux à Las Juntas, à l’ouest de 
la Sierra Pintada, 1400 m; bords de lagune du Sosneao, vallée de l’Atuel, 
2200 m., nos 273, 272, 271. 


Ÿ  Ranunculus pseudo-caltha spec. nov. 

Radix fascicularis comosa; caules cæspilosi; folia spathulata, longe 
petiolata, petiolo 1-6 cm. longo, 25 mm. crasso, limbo subtriangulari, late 
ovato basi interdum subcordato glabro, integro vel levissime subtrilobo, 
nervis flabellatis, pagina inferiori sub lente leviter reticulata. 18/18, 16/16, 
10/17 mm.; pedunculi 15-40 mm. longi 1,5 mm. crassi uniflori nudi; 
flores lutei subglobosi cc. À cm. diam.; sepala 3-4, exterioribus cucullatis 
glabris majoribus late ovatis irregulariter repandis, 6/5 5,5/4 3,5/3 mm. 
petala spathulata cc. 7,5/2 mm. unguiculo 2 mm. lato uninerviato limbo 


286 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (6) 


elliptico obtuso basi fovea nectarifera mediana, labio anteriore nectarit 
brevissimo retuso vix prominulo e quo oriuntur nervi tres subsimplices; 
antheræ ellipsoideæ latæ filamento crasso subbreviores; carpidia sub- 
falcata matura obovata subquadrangulata leviter sulcata oblique truncata 
lateraliter stylo persistente brevissime rostrata. 

A. R. unifloro Phil. (Reichel. c. 16) cui est affinis differt floribus petio- 
lis, duplo longioribus minoribus; similis est fructu sulcato; a. R. Man- 
doniano Wedd. (Chlor. and. II. 299) differt foliis magis orbicularibus bast 
subcordatis petiolo crassiore habitu minus flexuoso, carpidiis distincte 
striatis floribus pedicellatis in anthesi globosis sepalis latioribus, brevio- 
ribus. nervis distincte parallelibus 3-8 subsimplicibus vel pauciramosis 
haud anastomosantibus. 


Forma minor. 


Radice subsimplici habitu minore. 
Dans les lieux humides, Laguna del Sosneao, 2000 m., no 274-b. 
minor, n° 274 a.” À 


Ranunculus peduncularis Sm. 

Cyclop. XXIX, n° 49; 1. c. 43; Reiche L. c. 19. 

Piedra del Burrero au bord du Rio Tordillo, vers 2700 m. dans des 
stations analogues a celles que préfère chez nous le Caltha palustris,n° 270. 


Anemone major Reiche. 
Flor. chil. 1.8; Barneoudia major Phil., Linnæa XXXIN, 4 et XXVIII, 609. 
Vallée de l’Atuel au Cajon del Burro, de 2700 à 3000 m., n° 276. 


Delphinium Ajacis L. 
Spec. 1, 531; Huth Monograph., 374. 
Saint-Raphaël, dans les décombres, n° 277. 


Clematis Hilairiana Spr. 
Syst. V. 177 (ex Eichler) Flor. Bras. XII, 1. 146, Tab. XXXV, II. 
Dans les haies pres de Saint-Raphaël, 800 m., n° 278. 


BERBÉRIDACÉES 


Berberis empetrifolia Lam. 
Illustr. tab. 253, fig. 4; Gay, l. c. I, 39; Reiche 1. c. I, 6. 


(7)  R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 287 


Cajon del Burro, sur les pentes arides, de 2400 a 2700 m.. n° 420. 
Constitue des formations analogues à celles du Juniperus nana ou du 
J. sabina dans les Alpes. 


CRUCIFÈRES 


E Keonmerella mendocina (Phil.) Kurtz. 

Cette plante est citée pour la première fois dans le Flora Boreali-ame- 
ricana de Hooker, I, 48, qui dit l’avoir recue de Gillies et de Cruikschank 
qui l’ont récoltée dans la plaine de Mendoza et les collines autour de 
Cordoba. Cet auteur l’identifie au Vesicaria arctica Richardson b. floribus 
minoribus, etc. du Greenland (Vesicaria arctica Hooker in Bot. Mag. 
tab. 2882 — Vesicaria arenosa Richardson in Append. Voy. Capt. 
Franklin Ed. II, p. 26; DC Pr.odr. I. 160). Hooker fait cependant remarquer 
que les feuilles de l’espèce argentine sont légèrement sinuées dentées, 
ce qui la rapprocherait du Vesicaria sinuata de l'Europe. Les tiges, dit-il, 
sont en outre dressées et plus ou moins feuillées. Cette opinion est par- 
tagée par Barneoud (in Gay Fl. Chil., I, 161) qui par conséquent appelle 
cette plante Vesicaria arctica. Hook. 

Philippi doute que l’espèce andine soit identique à la forme arctique; 
il insiste surtout sur ce fait que les feuilles sont dentées ainsi que l'avait 
déjà remarqué Hooker et la tige dressée, les corymbes multiflores et 
grandiflores, les sépales linéaires non ovales. Il faut cependant remarquer 
que Philippi ne connaît du V. arctica que la planche du Bot. Mag. 

Or déjà Hooker distingue deux variétés du V. arctica. L’une qui ne 
correspond nullement au Vesicaria arctica (Alyssum arcticum Worms- 
kiceld décrit par Hornemann dans la Flora Danica. tab. 1520 et reproduit 
par De Candolle (Syst. II,324). Cette plante a l'ovaire glabre, tandis que la 
plante figurée a, d’après nos observations, des poils éloilés sur toute la 
surface de l’ovaire comme d’ailleurs la plante argentine. Philippi n’a donc 
pu établir une diagnose différentielle puisque la plante comparée s’éloigne 
beaucoup de la Vesicaire australe et en même temps de la Vesicaria 
arctica (Wormsk.) Richardson. 

Il faut, en effet, distinguer dans les Vesicaria arctiques deux espèces 
décrites par Richardson et réunies par Hooker, le Vesicaria arenaria et le 
V. arctica. Ces deux espèces peuvent être facilement distinguées: V. arctica 
a l'ovaire glabre par conséquent les silicules nues, les pétales brièvement 
onguiculés à onglet large et glanduleux, tandis que le V. arenosa Rich. 
(d’après un exemplaire authentique de Bourgeau : Saskatchawan in Herb. 


288 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (8) 


Boissier) a l'ovaire couvert de poils étoilés non pas simplement pubescent 
comme le dit Hooker, les pétales plus onguiculés, le filet amincei des le 
tiers inférieur, l’anthere oblongue et plus ou moins sagittée. Watson qui 
a établi pour ces Vesicaria américains le genre Lesquerella (Proceedings 
Amer. Acad. XXIII, 249) range la plante de Bourgeau sous le nom de 
L. Ludoviciana Watson, var. arenosa Wats. (voir Asa Gray et Watson 
Synoptical Fl. of N. A., Vol. I, 1,11). 

Eichler (Martius Flor. Bras. XIII, 1. 302) décrit la plante australe sous 
le nom de Vesicaria montevidensis Eichl., qu'il rapproche du V. Ludovi- 
ciana in As. Gr. Gener., I, tab. 70 (non Ill ut indicatur). O. Kuntze (Revi- 
sio III) en fait un Alyssum mendocinum 0. K., sans indiquer de diagnose 
differentielle. 

Kurtz reconnaît le genre proposé par Watson et applique à notre plante 
la désignation de Lesquerella mendocina (Phil.) Kurtz. 

Grisebach (Symb. ad Fl. arg.) rappelle que Gillies avait donné le nom 
de V. andicola mss. 

Il résulte de ce qui précède que le Lesquerella mendocina (Phil.) Kurtz 
n’est pas identique au Lesquerella arctica (Wormsk) Wats. qu'il est plus 
voisin du L. arenaria (Richds.) nob. = L. Ludoviciana Wats, var. arenaria 
Wats., dont il diffère cependant par les fleurs deux fois plus grandes, les 
tiges raides, les grappes multiflores moins corymbiformes. “# 


Lepidium racemosum Griseb. 
Gœtt. Abhandl. VI, 1854, 116; Reiche l. c. I, 66. 
Decombres à Saint-Raphaël, 800 m., n. 446. 


Capsella Bursa pastoris L. 
Cumbre d’Uspallata, 3000 m., n. 443. 


Cardamine nasturtioides Bertero. 
In Merc. Chil. 1829; Barneoud in Gay 1. c., I, 113. 
Cajon del Burro, près des sources, 2700 m., n. 445. 


Cardamine rostrata Griseb. 

In Gœtting. Abhandl. VI, 445; Phil. Ann. Univ. Santiago. 1893, 7. 

Var. ALPINA nob. 

A spec. genuina differt habitu minore foliis carnosulis siliquis brevius 
rostralis. 

Cajon del Burro, près des sources, vers 3000 m., n. 431. 


(9)  R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 289 


U Cardamine Cymbalaria nov. spec. 

Fluitans caulibus flexuosis longissimis nodis radiciferis ad apicem 
regulariter foliosis; folia inferiora ternata, petiolo ad 6 cm. longo.; foliola 
inferiora opposita breviter peliolulata ovata leviter repanda obtusa, termi- 
nale longe petiolulatum (15 mm.), limbo subdeltoideo cc. 19/20 mm. basi 
subcordato, angulis rotundatis; alia subsimplicia vel superiora integra 
rhomboidalia subrepanda vel subtriloba petiolo 3 mm. long., limbo 19/15 
mm.; racemi foliosi bracteis foliaceis pedicellis ad 3 mm. longis fructi- 
feris subareuatis; siliquæ 1,8-2-1,5 cm., rostro angustiore ad 1 mm. longo 
apice obtuso; semina fulva anguste alata. 

Affinis C. cordatæ Barn. (Gay, 1. c. I, 109) differt foliis basi nec cor- - 
datis caulibus fluitantibus floribus minoribus. 

Las Juntas, à l'entrée de la vallée de l’Atuel, dans le canal d’irriga- 
tion, 447. + 


Thlaspi glaucophylla Barn. 
Gay 1. c. 1.168; Reiche, 1. c., 68. 
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2700-3000 m., n. 434. 


Hexaptera cicatricosa Phil. 
Linn. XXXII, 14; Reiche, 1. c. I, 59. 
Val Tinguiririca, Chili, dans les rocailles, rare. 2000 m., n. 429. 


Hexaptera pinnatifida Gill. et Hook. 
Bot. Misc. I, 350; Gay, 1. c., I. 181 ; Reiche, I, 57. 
Arroyo Manga, Vallée de l’Atuel, sur les pentes arides, 1900 m., n. 428. 


Hexaptera spatulatha Gill. et Hooker. 

Bot. Mise. I., 351; Tab. LXXII; Gay, 1. c., I, 180. 

Cajon del Burro et Cajon del Burrero, 2700-2900 m., dans les moraines 
et éboulis graveleux, commun, n. 432. 


D Draba atuelica nov. spec. 

Perennis; radix ramosa crassa ; folia rosulata linearia vel anguste lan- 
ceolata 0,6 cm. longa, uninervia pube stellata induta. 

Caules plures 3-5-foliosi, foliis quam internodia sublongioribus, stel- 
lato-puberulis; inflorescentia corymbose capitata ; flores breviter pedicel- 
lati, pedicello quam calix duplo breviore ut sepala hirsuto; sepala ovata, 
albo-marginata dorso late viridia crassiuscula; petala alba oblonga obtusa 
basin versus sensim angustata 3-4-plo longiora quam lata, sepalis fere 
duplo longiora; antheræ ovatæ; ovarium dense stellato-villosum, stylo 
brevi glabro, stigmate retuso levissime depresso. 

Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2800 m.. n. 426. + 


290 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (10) 


Draba rosularis nov. spec. 

Perennis cæspitosa, multiceps rosulans radice simplici; folia radicalia 
oblongo lanceolata uninervia utrinque pube stellata ut tota planta tomen- 
tosa; racemi fructiferi ex eadem radice ad 3 cm. alti uni vel bifolii in 
racemum corymbosum subrotundum abeuntes; fructus pedicellati, pedi- 
cellis ad 0,5 cm. longis; siliculæ ellipticæ planæ 0,7 em., long. 0,4 cm. 
late, stylo 1 mm. longo superatæ; semina fusco-nigrescentia oblonga ; 
flores desunt. 

Col Tinguiririca, 3000 m., n. 449. [ 


Draba Gilliesii Hook. et Arnott. 
Bot. Misc. III, 137 ; Gay. 1. c., I, 134 ; Reiche, 1. c., I, 112. 
Cumbre d’Uspallata, 3500 m., n. 440. 


Draba pusilla Phil. 
Annales Univ. Santiago, 1893, vol. 81, 329; Reiche 1. c., I, 113. 
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2900 m., n. 424. 


Draba andina Phil. 

Linnæa XXXVII, 669; Reiche I. c., I, 114. 

Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, dans les pierres humides, 2700 m., 
n. 439. 


Nasturtium nanum Wedell. 

Annales Sc. nat. ser. V, vol. I, 1864; Cardanoglyphos nana Schlech- 
tendal in Linnæa XVII, 472. 

Grèves submergées de la Laguna del Sosneao, 2000, n. 433, fleurs d’un 
jaune pâle. 


Sisymbrium robustum nov. spec. 

Multiceps, basi suffrutescens, lignosum, radice valida lignosa bienni; 
rami erecti vel adscendentes a basi ramosi rigidi sinuati, sicei striati, 20-30 
cm. alti, foliosi; folia radicalia in planta fructifera desunt; caulinia e nodis 
inflatis sessilia numerosa lanceolata crassa glaucescentia, integerrima 
apice obtusa basi sensim attenuata internodiis longiora 3-4/0,4-0,6 cm. 
versus apicem decrescentia; siliquæ racemos&, racemo brevi ovato, pedi- 
cellis arcualis deflex&; pedicelli crassi curvali ce. 4 cm. longi; siliquæ 
subsinuatæ, subtorulosæ, 2,5-5 cm. long&, 1,5-2 mm. crassæ, valvis dis- 
lincte {rinerviis; semina oblonga fulva. 

Affinis S. andino Phil. differt foliis haud amplexicaulibus crassis, siliquæ 
valvis 3-nervis. Planta fructifera ob caules crassos sinuatos siliquas rigi- 
das sinuatas patenti deflexas et folia glaucescentia crassa valde peculiaris. 


(11) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 291 


Habitu similis S. stenophyllo Gill., differt statura humiliori, caulibus 
crassis foliis integerrimis, pedicellis siliquarum deflexis, siliquis haud 
falciformibus, brevioribus, crassioribus. +7 


Sisymbrium Lechleri Fourn. 

These Crucifères, Paris, 1865, 129. 

Tigre, Sierra Pintada, près San Raphaël, 1400 m., n. 
— Lechler, 3080, in Herb. Boissier. 


7 Sisymbrium Morenoanum nov. spec. 

Radix valida sublignosa multiceps; caules elati ascendentes ad 20 cm., 
circiter À mm. crassi foliosi; folia radicalia sub anthesi deficientia, cau- 
linia glabra hastata auriculata auriculis acutis, integra vel utrinque 1-3- 
dentata, 1-2,5 cm. longa internodiis subbreviora vel æquilonga versus 
racemum sensim decrescentia; inflorescentia breviter corymbosa ; fruc- 
tifera distincte corymbosa; flores ad 5 mm. longa ; sepala dorso ciliata 
leviter albo-marginata oblongo-acuta ; petala alba spathulata limbo ellip- 
tico, 1,2 mm. lata 4-5 mm. longa, staminibus longiora ; filamenta angusta ; 
-antheræ oblongæ basi leviter saggitalæ; stylus brevis; stigma retusum 
quam stylus latius; siliquæ subpatulæ corymbosæ pedicellis ad 0,5 mm. 
longis reclis apice leviter incrassatis ; siliquæ turgidæ scorpioideæ haud 
4 mm. latæ ad 2,5 cm. longæ, 6-10 articulatæ, valvis trinervis subcoria- 
ceis; semina utrinque subacuta elliptica fulva ; radicula accumbens. 

Habitu affinis S. Gayano (ex descriptione) sed fructus omnino dissimilis; 
fructu affinis S. andino differt foliis sessilibus stigmate umbilicari aliisque 
notis. 

Cajon del Burro, dans les lieux humides, 2600 m., n. 438. + 

Var. ROBUSTA nob. 

Foliis radicalibus petiolatis limbo subdeltoideo basi reluso margine 
repando multidentato petiolum longitudine æquante, caulibus ad 2 mm. 
crassis rigidis ramosis, foliis caulinis glaucescentibus 15/13 mm. 


Sisymbrium canescens Nutt. 

Flor. N. Am. II, 68; Gay 1,128. 

Forma BRACHYSILIQUA. 

Siliquis brevioribus patulis pedunculo 5-6 mm. longo, siliquis 0,7 cm., 
1,5 mm. latis. 

Sables de Saint-Raphaël, 800 m., n. 448. 

Forma LONGISILIQUA. 

Pedunculis ad 10 mm., siliquis 15-18/1 mm. 

Arrayo Manga, vallée de l’Atuel, dans les sables, 1900 m., n. 427. 


292 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SER.). (12) 


Sisymbrium Cumingianum Gay. 
Flor. Chil. I, 128. 
Las Cuevas, station de chemin de fer transandin, 2500 m., n. 441. 


Sisymbrium andinum Phil. 

Var. LATIFOLIUM Phil. 

Linnaea XX VII, 655; Reiche L. c., 77. 

Thalweg du Rio Atuel, sous les buissons de Lycium, 1900-2100 m., 
n. 430. 


CAPPARIDACÉES 


Atamisquea emarginata®Miers. 
Trav. Chil. II, 529; Hook. bot. Misc., III, 142. 
Sierra Pintada, près Saint-Raphaël, 1200 m., n. 310. 


VIOLARIEES 


Viola Sempervivum Gay. 

Flor. Chil. I, 226; Reiche I, 157, 

Col del Burro, entre le vallon de l’Atuel et celui du Tordillo, 3200 m., 
n. 311 (dernière plante observée), 


Viola Philippii Leybold. 
Annales Univ. Santiago, 1859: Viola microphylla Phil. in Linnæa, 
XXVII, 611 haud Poiret. | 

Cajon del Burro, 2900 m., rare, n. 14. 


OXALIDEES 
Oxalis sericea Phil. 
 Linn&a XXVII, 678; Reiche in Englers Jahrb. 1894. 278; Reiche, 1. c., 
I. 334. 
Forma PEDUNCULATA, floribus longius pedicellatis. 
Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2900 m., n. 286. 


Oxalis erythrorhiza Gill. 
Hooker Bot. Misc. II, 162: Gay, L c. 1430; Reiche 1. c., I, 333. 
Col Tinguiririca, versant chilien, 3000 m., dans les graviers arides. 


Oxalis platypila Gill. 

Hoker Bot. Misc. 163; Gay, L. c., I. 428; Oxalis Gayana Phil., Linnæa 
XX VIII, 615. | 

Cajon del Burro, 2700-3000 m., n. 285. 


(13) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 293 


Oxalis Bustillosii Phil. 

Linnæa XXVIIL 61%; Reiche, 1. c., I. 310. 

Col Tinguiririca, col chilien, dans les pierriers, 2900, fleurs violet 
roses, n. 287. 


Oxalis bryoides Phil. 

Linnæa XXVII, 678; Reiche I. c., in Engl. Bot Jahrb. XVII, 1894, 290; 
Reiche 1. c. I, 325. 

Col entre le Cajon del Burro (vallée de l’Atuel) et la Piedra del Burrero 
(vallée du Rio Tordillo), 3000 m., dans les rochers, n. 282. 


TROPEOLEES 


Tropæolum polyphyllum Cav. 

Icones, IV, 65, Tab. 395; Gay, I, 416; Reiche, I, 299. 
Pierriers sur la Laguna du Sosseano, 2300 m., 456. 

Var. MYRIOPHYLLUM Poepp. et Endl. 

Nov. Gen. I, 23. 

Piedra del Burrero, val du Tordillo, 2300-2700 m., n. 457. 


GERANIACEES 


Geranium sessiliflorum Cav. 

Gay, 1. 381 ; Reiche, 1. c., I, 281; Diss., IV, 198. 

Piedra del Burrero, vallee du Tordillo, dans les sables, vers 2600 m., 
n. 453. 


Geranium strigulosum Ruprecht. 
Mss. in Herb. Boiss. 
Tigre, Sierra Pintada, pres de Saint-Raphaël, 1300 m., n. 452. 


Erodium cicutarium L’Herit. 

In Ait Hort. Kew. Ed. I, II, 414. 

Pasto Mollar, vallée de l’Atuel, dans les sables, 2200 m., n. 414 (?); 
Las Quevas, vallée de Rio Mendoza, à la gare du Transandin, 2500 m., 
n. 455. 


CARYOPHYLLACEES 


\/ Stellaria xanthospora nov. spec. 
Caules debiles ad 15 cm. longi; folia internodiis subduplo breviora vel 


294 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (14) 


in caulis parte superiori æquilonga, demum longiora, lineari-oblonga 
utrinque leviter acuta glabra ad 15/2,5 mm. vel minora; flores axillares ; 
pedicellis folio longioribus demum sub apice recurvatis; corolla sepalis 
membranaceis trinervis brevior; capsula calyce fere duplo brevior ; semina 
fulva, inflata, lenticularia. 

Affinis S. lanuginosæ Rohrb. Monogr. in Linnæa XXXVIN, 260, differt 
pedicellis fructiferis apice non basi curvalis, calicis segmentis acutis, nec 
viride carinatis, carina pilis brevibus scabriuscula, seminibus fulvis. 

Bords herbeux de la laguna del Sosneao, vallée de l’Atuel, 2200 m. 


Cerastium arvense L. 

Sp. Ed. Il, 628. 

Var. ARVENSIFORME (Wedd.) Rohrb. Linn. XXXVIL 628. 

b. glandulosum Rohrb. I. c. 

Dans l’herbe humide, au bord des ruisseaux en montant au Cajon del 
Burro, 2600 m., n° 266. 


Cerastium nervosum Naud. 
Cajon del Burro, 2700 m.. n° 267. 


Cerastium arvense L. 


Cerastium mendocinense Gill. 

Ex Griseb. Symb. ad flor. argentinam, 28; C. strictum Hooker, Bot. 
Miscell. III, 148; C. chilense Bartl. var. mendocinense nob. 

Dans l’herbe humide, au bord des ruisseaux en montant au Burro, 
2600 m., n° 266. 


Colobanthus cherlerioides Hook. 
Flor. Antarctica I, 249 = Cuming. 1249 — Bridges (1842). 
Col del Burro, n° 389. 


Spergularia grandis Camb. 

Saint-Hil. Flor. Bras. mer. II, 177; Buda grandis 0. K., Revisio Gen. III, 
II, 13. 

Jaguel Colorado, à 1’O. de la Sierra Pintada, 1400 m., n° 314. 


Arenaria serpylloides Naudin. 

Gay, 1. c., 1, 271: A: andicola (Reiche) Gillies Bot. Misc. III, 148. 
Sables humides de la vallée de l’Atuel, 2000., no 262. 

Var. anpıcoLA Reiche 1. c., I, 192, n° 263. 

Pasto Mollar, vallée de l’Atuel, dans les sables humides, n° 262. 


(15) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 295 


Cerastium nervosum Naud. 

Gay, 1. c. I, 277. 

Var. GLAREOSUM nob. 

Differt caulibus prostratis stolonantibus (facies €. visciduli Grml.) 

Piedra del Burrero sur le Rio Tordillo, 3000 m., n° 265; Cajon del 
Burro, vallée de l’Atuel, 2700 m., n° 267. 


ROSACEES 


Acaena Hystrix nov. spec. 

Ancistrum. Adscendens, scapo parte superiore nudo vel bracteoso ; 
folia cinereo-sericea, condensata, imparipenna 4-5 juga, 4-5 cm. long., 
foliolis ellipticis utrinque 4-5 grosse dentatis, inferioribus interdum 
reductis, 6-7 mm., longis, 5 mm. latis, supra glabrescentibus, inferne 
pilosis, petiolo basi sensim dilatato, stipulis triangularibus acutis integris; 
caulis floriferus 12-20 cm. longus, distincte striatus ad 2 mm. crassus, 
pubescens; capitulum sphæricum 28 mm. diam.; flores brevissime pedi- 
cellati; calix breviter alatus alis sinuosis in spinas 4 inæquales productis; 
spinæ rigidæ flavide 8 mm. longæ apice glochidiatæ basi alatæ et pilis 
rigidis circumdat&; sepala lanceolata acuta dorso et apice hirsuta; stigma 
inæquilateraliter cristatum. Affinis A. macrostemom Hook. f.. Voy. antart. 
269; Gay, II, 301, foliolis minus sericeis, griseis pubescentibus, nec 
nitidis, no 05. 7 


Acaena multifida Hook. 
Flor. antarctica, 265; Gay, L. c., Il, 287. 
Cajon del Burro, 2700 m. n° 403. 


Acæna Pœppigiana Clos. 
Gay, 1. c. II, 285; Reiche 1. c., II, 228. 
Cajon del Burro, 2600 m., nos 402, 401. 


Kageneckia crategifolia Lindl. 

Bot. Reg. 1836 (non K. oblonga R. et Pav. ut ind. Kew. Ind. et 
Reiche I. c. 

Speciminis Pavoniani fructus villosus vel villoso-sericeus dum est in 
nostra specie brevissime sed dense puberulus. (Hb. Boiss.) 


Kageneckia crategoides Don. 
Edinb. Philos. Journ., 1832, Coll. Pl. chil. rarior, c. tab. 
Val Tinguiririca, Chili, 464, zone forestière ‘supérieure, 2000 m., n° 461, 


296 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M€ SÉR.). (16) 


LÉGUMINEUSES 


Prosopis fruticosa Meyen. 
Reise, I, 376; Gay, L. c., Il, 247. 
Pampa de Saint-Raphaël, 800 m., n° 95. 


Prosopis Benthami nov. spec. 

Frutex ramosus fastigiatus ephedroides; rami rigidi fere aphylli flave- 
scentes 8 striati, glabri, in spinas subinduratas obtusiusculas desinentes; 
folia paripennia parva 0,5 longa, 1-3 juga, foliolis ellipticis parce pilosis 
ad 1,5 mm. longis basi paulo inæquilateralibus, rhachi in dentem herba- 
ceam desinente, stipulis linearibus herbaceis; inflorescentia globulosa 


R, C: Dot. 


Fig. 1. — Prosopis Benthami nob — ov, ovaire; p, section longitudinale de 
l'ovaire; t, pétale; v, sommet du petale, vu de profil; st, sommet dune 
étamine, vue de côté; g, anthère, vue de dos. 


staminibus exceptis 0,7-0,8 cm. crassa ; pedunculi 1,5-2,5 cm. longi erecti; 
calix turbinatus 5-nervius, 5-dentatus, 2,5 mm. longus; dentes breves 
late triangulares obtusæ, 0,5 mm. longæ, margine ciliatæ; petala glabra 
0,8-0,9 cm. longa lanceolata apice subcucullata et incrassata, nervo unico- 
ramoso; ovarium leviter stipitatum ; glandulæ staminales sessiles. 

Sect. Algarobiæ Benth. (?) sed petala apice non pilosa. Affinis P. striatæ 
Benth. (Lod. Journ. Bot. V, 83) differt foliis brevioribus stipulis subnullis 
vel deficientibus, calyce 5 dentato. 

Pampa de San Raphaël, 800 m., n° 90. Arbuste de 2 m. “1 


(A suivre.) 


RO 
© 
1 


PLANTÆ HASSLERIANE 


SOIT 


ENUMERATION DES PLANTES RECOLTEES AU PARAGUAY 


PAR LE 
D’ Émize HASSLER, D'AARAU (SUISSE) 
de 1885-1895 et de 1898-1900 
ET DÉTERMINÉES PAR 


le Prof. D' R. CHODAT 


AVEC L’AIDE DE PLUSIEURS COLLABORATEURS 


(Suite). 


COMPOSEES! (Chodat). 
(Collections Hassler et Balansa.) 


VERNONIÉES 


Pacourina edulis Aubl. 
Guian II, 800, t. 316 ; DC., Prodr. V, 14; Baker I. c., 8. 

Herba 0,5-1 m., coroll. roseo-violaceæ, ad ripam lacus Ypacaray, Aug., 3139; 
B. Balansa : racines renflées au collet. Bords fangeux du Rio-Paraguay à l’Assomp- 
tion, Mai, 862. 

Centratherum brachylepis (Schultz) Baker. 
Baker 1.’e: Vlr, 12. 


Suffrutex 0,3-0,5, petala violacea, in campo Cordill. de Altos, Janv. 3723; 
B. Balansa : fleurs d’un rouge-violet. Grande forêt de Caaguazu, sur le bord des 
chemins, Nov., 797. 


Centratherum punctalum Cass. 
Dict. VII, 384 ; Prodr. V, 70; Baker in Mart. Fl. bras. VI, ı. 


Suffrutex 0,3-0,5, petala violacea sicca rosea, ad ripam fl. Corrientes, Dec., 
5881 ; suffrutex 0,4-0,6, petala rosea, in dumetis p. Igatimi, Sept., 4768. 


1 Voir Bull. Herb. Boiss., 2me serie, p. 408. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 21 


| we 


298 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (138) 


Var. foliosa phyllis involucris exterioribus spathulatis sat magnis. 
Suffrutex 0,2-0,4, petala violacea, in arenosis p. Vaquerios Capibuy, Aug., 


Vernonia lingua nov. spec. 


Caulis erectus robustus basi ad 5 mm. crassus, supra 3 mm., profunde A0-sul- 
catus subscaber, pauciramosus, ramis erectis, glaber, oculo armato verrucis 
acutis erectis brevissimis scabriusculus, ad 1 m. altus vel altior ; folia oblonga 
subcoriacea, superiora oblongo-linearia vel linearia, marginibus anguste revo- 
lutis, in inferioribus patentibus et minute remoteque denticulatis, subtus incons- 
picue glandulosa 200/38, 180/24, 200/17, 250/19, 200/5 mm. ultima minora, basi 
late adnata et decurrentia glaberrima, nervo medio robusto solum conspicuo; 
inflorescentia paniculate subscorpioidea haud ampla, capitulis fero omnibus 
sessilibus, ramis dorsiventralibus capitula 3-10 approximata ferentibus ; invo- 
lucrum latum phyllis junioribus tenuibus cc. 18, rubescentibus, ec. 3 seriatis, 
oblongis, obtusiusculis vel interioribus interdum apiculatis, margine et apice 
pallidioribus, dorso maculis irregularibus nigris tenuibus et glandulis sessilibus 
nitentibus conspersis; capitula paulo latiora quam longa (11/10 mm.), ce. 20- 
25 flora; achænia leviter costata in costis pilis brevibus erectis pilosa, in valle- 
eulis glandulis numerosis nitentibus conspersa. 

Fleurs roses, dans les campos un peu humides, Avril, 786, Balansa. HB. DC. 


Vernonia hexantha. 


Var. Balanse nob., panicula amplissima, corymbosa, subsordida, foliis longis 
lanceolatis vel oblongo-lanceolatis sensim apicem versus attenuatis marginibus 
ut videtur plicato-subserratis. 

Fleurs d’un blanc rose, Caaguazu, dans les campos, 13 Nov. 1874, 921. 

Hæc species sæpe est confusa cum V. megapotamica Spr. a qua involucro haud 
squarroso sed phyllis adpressis sat differt. 

Huc pertinet verisimiliter V. megapotamica var. eriocephala Malme, Die 
Composit. der 4. Regnell’schen Exped. in k. Svensk. Vetensk-Akad. Handl., 23, 
tab. I, 1, cujus involucra haud squarrosa simillima sunt V. hexanthe S. Bip. 


Vernonia hexantha Schultz. Bip. 
Mss.; Baker |. c., VI, u, 27. 
Var. paraguariensis nob., foliis latioribus ellipticis, panicula minus ampla. 
Suffrutex 0,5-0,8, corolla violacea, in campo p. Igatimi, Nov., 5443. 


Var. eleagnoides nob., foliis oblongis haud acuminatis, angustis, paniculæ 
ramis divaricatis, inflorescentia foliosa, 


Suffrutex 0,5-1 m., corolla violacea, in dumeto p. f. Jejui-guazu, Déc., 5729. 


Vernonia Hystrix nov. spec. 


Suffrutex 0,5-1 m. caulibus simplieibus (?), striatis 3 mm. crassis, glabres- 
centibus ; folia numerosa linearia sessilia acula basi rotundata haud angustata, 
supra nitida, tenuissime et crebre sub lente albo-argenteo punctulata marginibus 
valde revolutis, subtus pilis longis tenuiter niveo lanata, nervo medio supra 
impresso subtus exsculpto glabro sæpe solum visibile, 80/3, 60/2,6, 70/2,5, 
40/2,2 mm.; inflorescentia spiciformis densa 15/2 cm., 5/2 cm.; glomeruli 
capitulorum vel capitula singula axillaria sessilia, inferiora interdum subver- 
ticillata vel alterna bracteis foliaceis linearibus duplo vel triplo superata, bracteis 
patentibus versus apicem sensim decrescentibus; capitula ovata vel oblonga ad 
10-12 mm. longa, involucro ad 4 mm. lato, phyllis 4-5 seriatis, imbricatis ovatis 
subscariosis vel ex viridi purpurascentibus in acumen spinosum cc. 2 mm. 
longum prolongatis squarroso ; flores 6-7 violacei, ovario piloso, pappo apice 
sordide albido. | 


Miles. 


(139) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 299 


Species V. abbattobianæ nob. vel V. hexanthæ affinis a quibus differt glabrie- 
tate, involucris spinosis, glabrescentibus, distinetissima. 
In campo Nandurucay, Sierra Maracayu, Oct., 4927. 


Vernonia imbricata Chod. 
PI. Hassler I. c., p. 409. 


Paraguari, .dans les pâturages, 25 Mars 1875, 963, B. Balansa. 
Tiges ligneuses à la base, fleurs roses, Caaguazu, dans les campos, Avril 1876, 
B. Balansa. 


Vernonia asteriflora Mart. 
In DC. Prodr. V, 29 ; Baker]. e. (v. s. in Hb. DC. Prodr.), VI, ı, 39. 


Var. mollissima (Don.); V. mollissima Don. Mss., Hooker et Arn. Comp. Bot. 
Mag. 1, 237 ; Baker Fl. brasil. VI, 11, 54. 


Magis lanuginosa, foliorum pagina inferiore magis nervosa. 


Suffrutex 0,5-0,8 petala rosea, in campo pr. San Bernardino (Yeruti), Dee., 
5763. Suffrutex, corolla violacea, in campo pr. Igatimi, Sept., 4775. — B. Ba- 
lansa, Caaguazu, dans les campos, Avril 1876, n. 875. 


L Vernonia platyphylla nov. spec. 


Suffrutex 0,3-0,5; caules simplices basi sublignosi, ad 2 mm. crassi; folia 
conferta sessilia vel subsessilia, chartacea, basi rotundata, late elliptica vel 
superiora ovata, subacuta superiora subapiculata, 55/26 mm, 45/23, 30/20, 
20/16, superne setulosa setis brevissimis vix scrabriuscula, margine scaber- 
rima, penninervia, nervis secundariis adscendentibus cc. 9 jugis, subtus magis 
conspicue nervosa dorso pubescentia nec scabra, marginibus levissime sed distincte 
revolutis; capitula pauca axillaria, inferiora pedunculata, superiora subsessilia 
folio 1/3 longiora ; involucrum turbinatum ce. 41 mm. longum, 10 mm. latum, 
phyllis 4 seriatis, inferioribus latioribus brevioribus ovatis apice recurvis, 
intimis tantum erectis lineari-lanceolatis breviter acutis erectis, omnibus dorso 
medio et pr&sertim in parte superiore incanis margine et apice rubentibus ; 
flores cc. 34, violaceo-purpurei ; achænia breviter conica sub pappo annulifor- 
miter leviter constricta secus lineas plures adpresse leviterque sericea, alia parte 
glabra. 

Species ex affinitate V. asterifloræ sed nulli speciei arcte affinis. 

In campo p. Igatimi, Sept., 4777. 


D'Vernonia cupularis nov. spec. 


Suffruticosa ramis erectis 1-1,5 m., leviter striatis ad 4 mm. crassis glabris, 
pallidis sursum corymbose ramosis ; folia linearia numerosa suberecta, supra 
nitida, subtus incana, uninervia, nervo supra visibili inferne glabrescente ; 
pagina superior sub lente pallide multiglandulosa, pagina inferior nervo medio 
excepto breviter araneosa, marginibus conspicue revolutis, 70/%,5, 50/3,5 mm., 
ramorum minora; inflorescentia paniculata foliosa ; capitula axillaria vel sæpius 
2-4 glomerulata breviter pedicellata, pedunculo 5-15 (rar. 20) mm. longo erecto 
quam folium lineare breviore i. e. glomeruli (1-) 2-4 cephali peduneulati in 
ramis racemosi, paniculam corymbosam amplam deltoideam 30-15-20 cm. latam 
formantes. Capitula involucro campanulato, conico, 10-15 mm. longo, 7-8 mm. 
lato, squamis 5-6 seriatis, inferioribus brevissimis, interioribus sensim augen- 
tibus, omnibus acutis acuminatis erectis dorso rubescentibus margine strami- 
neis, interioribus magis rubellis ; flores ad 27-30, roseo-violacei ; achænia oblonga 
angulosa, pilis brevibus mollibus tenuibus puberula glandulis suboceultis paucis 
intermixtis. 

- Species aflinis V. foliose. 
In campo pr. Itacurubi, Jan., 3756. 


300 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (140) 


Var. oligocephala nob. 


Foliis latioribus, inflorescentiis magis foliosis, bracteis foliis conformibus ; 
capitulis solitariis folio duplo brevioribus. 
Suffrutex 0,5-0,8, corolla rosea, in dumeto, Cordill. de Altos, Febr., 6050. 


Vernonia desertorum. 
Mart. in DC. V, 43; Baker L. c., VI, 1, 48, tab. XII, fig. I. 


Var. polycephala nob., inflorescentia sæpius scorpioidea, corymbosa, foliis 
integris, sublinearibus. Affinis var. campestri Baker (V. campestris DC. ex herb. 
Prodr. v. s.) differt capitulis numerosioribus habitu elatiore. 

Suffrutex (Herba perennis) 0,3-0,5 subsimplex ; corolla violacea, in arenosis 
pr. fl. Capibary, 4467; in campo pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5001; in 
campo pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, 5283. 


Var. macrocephala nob. capitulis fere duplo maioribus. 
Herba 0,3-0,5, petala violacea, in campo p. fl. Corymbatay, Sept., 4559. 


Vernonia pseudo-linearifolia Hier. 
In Engl. Jahrb., Band XXII, 1897, p. 679; Chodat, PI. Hassl., Bull. 
Herb. Boiss. 1. c., 409. 
Suffrutex 1-2 m., corolla rosea, in campo pr. San Bernardino, Dec., 365%; 


B. Balansa, Fleurs d’un rose violet, Yaguaron, dans les päturages, 27 Janv. 1877, 
764. 


Vernonia cichortiflora nov. spec. 


Suffruticosa 2-3 m., caulibus pulchre striatis, costis nitentibus, ad 4 mm. 
crassis, glaberrimis ; folia longissime linearia, acicularia 10-42 cm. longa, 
1,5 mm. lata, marginibus revolutis, nervo unico inferne solum visibili, sub lente 
superne pulchre et crebre glanduloso-punctatis, flexuosis subrigidis, retrorsum 
scabris ; panicula corymbosa 20 cm. lata, 15 cm. longa, ramis strictis erectis 
ramis secundariis ramulisque plus minus fasciatis : capitula axillaria bracteam 
filiformem multo superantia, pedunculata, pedurculo ad 0,5-2 cm. longo pluri- 
bracteato bracteis filiformibus suberectis phyllis inferioribus in volucri foliis simi- 
libus decurrentibus versus apicem sensim crassiore et subalato; involucrum 
phyllis angustis longe acuminatis apice filiformibus comosum 15/16 mm., cam- 
panulatum ; squamæ inferiores bracteolares sublaxæ haud adpressæ, cc. 3 serial 
dorso incanæ ; achænia oblonga, leviter striata sudense puberula. 

Affinis V. pseudo-linearifolie Hier. foliorum structura et forma, differt. forma 
capitulorum, phyllis-involueri apice filiformibus et dorso incanis, inflorescentia 
paniculata corymbosa. In VW. ps.-linearifolia achænia sunt profunde striata et 
hispidula, dum in V. cichoriiflora minus striata et pilosa. 

Suffrulex 2-3 m., corolla violacea, in campo pr. fl. Capibary, Dec., 5928. 


Vernonia sessilifolia Less. 
Linn. 1831, 699 ; DC. Prodr. V, 44; Baker 1. c., VI, ıı, 40. 


Suffrutex 1-2 m., petala alba, in campo p. fl. Jejui-guazu, Déc., 5682. — 
Descriptio in Fl. Brasil. haud bona vid. Linnæa, 1831. 


Vernonia linosyrifolia nov. spec. 


E caudice incrassato oriuntur caules plures sæpe fastigiati interdum basi 
adscendentes vel erecti subflexuosi, foliorum decurrentia distincte striati, tenues 
vel crassiores, simplices sæpe monocephali, 0,3-0,5 m. alti; folia numerosa 
angustissime linearıa haud rigida sed flexuosa marginibus revolutis, ut sulei 
caulis levissime et inconspicue sericea 15/0,6 mm. vel minora. Capitula simil- 
lima V. brevifoliæ ; achænia breviter conica ut in spec. præcedente dense 
pilis cum pappo confusis villosa sericea. | 


‘) 


(141) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 901 


Affinis V. brevifoliæ Less. (ex. exempl. origin. Less.) differt capitulis majo- 
ribus caule debiliori, foliis flexuosis nec ericoideis, indumento. 

Variat caulibus oligocephalis. E 

Suffrutie. 0,3-0,5, corolla violacea, in campis Cordill. de Altos, Jan., 2957 ; 
in campo pr. Carolinas, San Estanislao, 4120 ; in campo pr. Igatimi, Nov., 
5551 ; forma major capitulis fere duplo majoribus, in campo p. Carimbatay, 
Sept., 4538. 


Vernonia brevifolia Less. 
Caaguazu, dans les campos, Nov. 1874, 887. B. Balansa. 


I Vernonia candelabrum nov. spec. 

Caules laxe hirsuti erecti ad 40 cm. alti, striati sulcati ad 3 mm. crassi, subri- 
gidi vel flexuosi ; foliace. 8elliptica vel obovata, sessilia, coriacea, marginala, nervis 
æque supra et inferne exsculptis pulchre pennatis adscendentibus arcuatis, basi 
et margine dense tomentoso-hirsuta, supra et inferne setosa vel leviter et laxe 
tomentosa, vel laxe hirsuta, breviter acuta vel breviter acuminata, margine 
integra vel vix serrata, 65/35, 60/30, 70/30, 65/27, 50/20 mm. ; caulis capitulo 
terminatus; ex axilla folii proximi oritur ramus adscendens vel subpatulus 
scorpioide capitulatus, 2-4 capitula ferens vel unum tantum; haud procul a capi- 
tulo terminali oriuntur rami florescentes quorum unus vel bini e basi capituli 
terminalis exeunt, præcedenti similes bi- 5 capituligeri ; pars ramorum inter 
capitula unilateralia curvata ut folia suprema et rami molliter hirsuta; capitula 
47 fl. late campanulata ad 30 mm. lata, 20 mm. longa ; involucrum e phyllis 
subæquilongis lanceolato-linearibus sensim acutissimis parte superiori filifor- 
mibus rubellis dorso molliter hirsulis interioribus glabrescentibus ; achænia 
conica ad 3 mm., basi glandulosa dein pilis adpressis vestita, pappo ad 12 mm. 
longo albo. 

Caaguazu, dans les campos, Nov., Balansa, 891. 


Vernonia grandiflora Less. 
Linnæa, 1831, 660; DC. Prodr. V, 44; Baker I. c., 45. 
Suffrutex 0,3-0,6, corolla violacea, in campo Apepu (Tapiraguay), Aug., A341 ; 
in campo pr. Igatimi, Sept., 4765 (0,5-1 m.). 
Vernonia salviæfolia Chod. 


Tiges de 1 m. 50, fleurs blanchâtres exhalant une odeur rappelant celle de la 
vanille. L'Assomption, dans les bas-fonds argilleux un peu humides, Juill. 1874: 
ex affinitate V. scabræ, proxima V. assans Mart. ex herb. Prodr. 


Vernonia lucida Less. 


Linnæa, 1829, p. 260; DC. Prodr. V, 28; Baker L. c. VI, 11, 145. 


Suffrutex 0,5-1 m., corolla violacea, in campo pr. Igatimi, Sept., 4778; 
4-1,2 m., in campo pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Dec., 5598 (forma major, 
robustior). B. Balansa, Caaguazu, dans les campos, Mars 1876, 728, 


Vernonia Ilex Chod. 
PI. Hasslerianæ in Bull. Herb. Boiss. 1. e., 410. 


Suffrutex 1-1,5, corolla violacea, in campo montano Cordill. de Altos, Jan., 
3800. B. Balansa, arbuste très rameux, atteignant 1 m, corolle rouge, l’Assomp- 
tion, sur les collines incultes, Février 1874, 966. Species valde affinis V. chame- 
dri Less. 


7 Vernonia Itapensis nov. spec. 
Frutex 1-1,5 m; caules validi striati sublignosi ad 4-5 mm. crassi puberuli 


V4 


302 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (142) 


valde foliosi erecti ; folia obovata basi cuneata obtusa apice rotundata 
brevissime mucronata, subcoriacea, leviter serrata supra glabra haud scabra, 
subtus incano-virentia indumento molli denso brevissimo adpresso haud nitida, 
65/36, 38/30, 45/23, 52/23, 35/17 mm. ; inflorescentia paniculata corymbosa 
subdensa in centro plus minus foliosa , inflorescentiæ partiales etiam corym- 
bosæ capitulis breviter pedunculatis, pedunculis inflorescentiarum canescentibus 
longioribus ; involuerum 6/5 mm. cc. % seriale phyllis stramineis brunneo-luteis, 
glabris dorso sub apice sæpe glandulis conspersis cc. decemflorum; achænia dense 
glandulosa. 

Corolla violacea, in campo p. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5142 ; petala 
alba, in campo humido p. Tucangua, Oct., 340%. 

Tiges hautes de { m. à 1 m. 50, Itape, dans les prés marécageux, Sept., 187%, 
B. Balansa, 967. 

Affinis V. corymbosæ africanæ. 


Vernonia bardanoides Less. 
Linnæa, 1831, 669 ; DC. Prodr. V, 51 ; Baker L. c., VI, 1, 36. 


Suffrutex 0,5-1 m., corolla violacea, in campo p. Igatimi, Nov., 55957 ; in 
campo Yeruti, Déc., 5796. 


Vernonia Hypochæris DC. 
Prodr. V, 45; Baker I. c., VI, 11, 44. 
Herba 0,3-0,5, petala violacea. In campo Ipé-hu, Sierra de Maracayu, 5277. 


Vernonia Hassleriana nov. spec. 


Folia basilaria cc. 7, maxima, rosulantia terræ incumbentes more Plantaginis 
mediæ, lanceolato-elliptica, vix acuta supra scabra, subtus viridia glabra, mar- 
gine obscure serrata vel subintegra 10/4 cm., 8/3 cm. basi cuneata, breviter 
petiolata ; folia caulinia multo angustiora sed vix breviora, breviter petiolata 
cc. 12/1 em. supra scabra subtus pennata nervosa patula ; caulis subsimplex 
vel pauciramosus cc. 3 mm. crass. cylindricus, estriatus, canus, paucifoliosus 
ad 0,5 m. altus ; capitula pauca. valde distantia pedunculo cum caule maxima 
parte connato inde extraaxillari ; pars connata pedunculi 4-5 em. vel longior 
pars libera 3-7 mm. longa inde inflorescentia longa, laxissime pseudo-spicata ; 
involuerum late campanulatum, basi phyllis longioribus foliaceis patulis ec. 3, 
uno longiore, aliis numerosis subæquilongis purpurascentibus acutis, exterio- 
ribus dorso canis, interioribus pulchre roseis; capitulum ce. 15 mm. longum, 
20 mm. latum ; achænia striata secus nervos adpresse sericea. 

Affinis Vernonia Sellowianæ differt caule lanuginoso robustiore, capitulis sub- 
spicatis nec longe pedunculatis, foliorum nervis secundariis subtus magis 
exsculptis. 

In alto planitie Yeruti, Sierra de Maracayu, Dec., 5774. 


Vernonia incana Less. 


Linnæa, 1829, 277, DC. Prodr. V, 136; Baker 1. c., VI, x, II. 
Paraguari, dans les mares desséchées, Jan., 771, B. Balansa. 


Vernonia rubricaulis H. B. K. 
Pl. Equinox, 66, tab. 99 ; DC. Prodr. V, 46; Baker I. e. VI, 11, 80. 
Suffrutex 0,5-1 m., corolla rosea, in dumeto pr. San Bernardino, Febr., 6044 ; 
B. Balansa, fleurs roses, l’Assomption, Jan., 770 ; id. campos au sud-est d’Ibitimi, 
Déc., 769. 
Vernonia dorsiventralis Chod. 
Pl. Hasslerianæ, in Hb. Boiss. 1. e., 410. 


(143) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 303 


Frutex vel suffrutex 2-4 m, corolla alba, in silva P- Caraguatay, Aug., 3127; 
Balansa : tiges un peu grimpantes, fleurs blanches, bords de la route traversant 
la forêt de Caaguazu, Août, 769. 


F Vernonia Sceptrum nov. spec. 


Caules erecti 0,5-1 m. griseo-subhispidi eleganter columnares, foliis erectis 
oblongis vel sublinearibus confertis sensim decrescentibus et versus inflorescen- 
tiam laxioribus ; folia inferiora conferta sessilia 80/5,5 mm., 60/3,8 mm., uni- 
nervia, marginibus revolutis superne et inferne subadpresse setosis capitula 
sessilia rarius solitaria sæpius glomerata, glomeruli partiales sessiles bractea 
longiores in inflorescentiam spiciformem vel anguste paniculato-scorpioideam 
disposita ; rami inferiores inflorescentiæ maxima parte nudi tomentosi divari- 
cati; capitula V. cognatæ vel V. Spixiane : bracteæ apice squarrosæ ; flores ce. 11. 

Aîffinis V. cognate differt numero florum, foliorum forma et indumento, pani- 
cula haud subcorymbosa ; a V. Spixiana differt involucri bracteis dense velutinis 
haud purpurascentibus nee pallide brunreis et forma foliorum. A V. lithosper- 
mifolia Hier. cui est etiam affinis differt forma inflorescentiæ, numero florum 
et involuro. 

In campo pr. fl. Carimbatay, Déc., 5828. 


U Vernonia conyzoides nov. spec. 

Suffrutex 1-2 m., caulibus subsimplicibus validis ad 7 mm. crassis leviter 
angulosis dense griseo pubescentibus : folia oblonga, lanceolata basi angustala 
cuneata vel oblonge elliptica utrinque attenuata, 130/45, 140/48, 140/40, 120/25, 
95/23 mm. vel superiora minora, coriacea, margine distincte serrata, supra 
glabrescentia scabriuscula, inferne breviter sed dense fulvo, tomentosa, nervis 
paginæ superioris tenuiter areolata, inferne pennata, nervo medio valido; inflores- 
centia similis V. soroscabæ, foliosa griseo-fulva ; involucrum pauciseriatum 
(3-4) brevi bracteatum phyllis scariosis haud squarrosis brunneolis apice brunneo- 
lanalis; achænia villosa, pappus exterior quam interior quadruplo brevior ; pappi 
set crassiusculæ. 

Affinis V. soroscabæ (V. oligactoidei Less. var. soroscabæ Baker) differt invo- 
luero prorsum diverso haud 7-8 seriato, pappi exterioris setis duplo longioribus, 
indumento haud brunneo-fulvo breviori, a V. barbata differt foliis supra scabris 
haud pilosis, indumento fusco foliis numquam cordatis. 

In uliginosis Ipe-hu, Sierra Maracayu, Nov., 5289. 


Vernonia tricholepis DC. 

Prodr. V (v. in herb.), 54; Baker I. c., 70, sub. V. remotiflora Rich. 
Suffrutex 0,8-1 m., corolla roseo-violacea, in campis p. Igatimi, Déc., 5651. 
Fleurs rouges ; Patino-cué, dans les pâturages, Février 1875, B. Balansa, 1123. 

Vernonia echitifolia Mart. 
In DC. Prodr. V, 60; Baker 1. c., VI, 11, 72 = V. eremophila Chod. I. c., 
102 (408). 


Suffrutex 1-1,5 m.; petala alba, inter rupes pr. San Bernardino, Febr., 6043; 
ad marginem silvæ, Cordill. de Altos, Jan., 3824: petala luride alba, in uligi- 
nosis pr. Igatimi, Nov., 5448: B Balansa : tiges de 1 m. 50; fleurs d’un blane 
sale. Caaguazu, dans les marais, Mars 1876, 878. 


Vernonia scorpioides Pers. 
Enchirid. I, 40% ; DC. Prodr. V, 41 ; Baker I. c., VI, 11, 101. 
Var. sororia (DC. sub spec.). 


Sufirutex 0,3-0,5, petala roseo-violacea, in dumeto p. Cordillera de Altos, 
Febr., 3838. 


30% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (184) 


Var. mollis H. B. K. (subspec. ex Hb. DC. Prodr.). 


Tiges de 1 m. 50, ligneuses à la base; fleurs blanchätres, base de Cerro Peron, 
pr. Paraguari, 25 Août 1874, B. Balansa, 879 ; tiges un peu grimpantes, fleurs 
roses, l’Assomption, 18 Août 1874, 880, B. Balansa. 


Vernonia flexuosa Sims. 
Bot. Mag. tab. 2477 ; DC. Prodr. V, 52 ; Baker I. c., 9. 


Herba 0,2-0,6, petata rosea, in campo p. San Bernardino, Nov., 3450 ; suffrutex 
0,4-1 m., corolla violacea, in campo pr. Yeruti, Dec., 5787 (forma magis elata 
foliis rigidioribus) ; fleurs d’un rose tendre, plaine de Dona-Juana, dans les 
prairies, Sept., 768, B. Balansa. 


Vernonia glabrata Less. 
Linnæa, 1829, 29% ; DC. Prodr. V, 45; Baker Fl. bras. VI, ı1, 76. 


Suffrutex 0,5-1 m., petala rosea, in campo pr. Cordill. de Altos, Febr., 6046 ; 
in campo silvatico C. d. A., 3847 ; plaine d’Aregua, 18 Jan. 1875, 779, B. Balansa. 


Var. lanata nob. caulibus et pagina inferiore foliorum tomentosis. 
Cerro-Pelado, près de Villa Rica, Avril, 774, B. Balansa. 


Var. puberula nob. folior. pagina inferior dense pubescens subvelutina. 

Caaguazu, dans les prairies marécageuses, Avril 1876, 780, B. Balansa ; tige 
souvent ligneuse à la base, l’Assomption, dans les champs en friche, Février, 
Id. 778. 


Var (?) parvifolia nob. foliis numerosissimis subimbricatis 20/6 mm., gla- 
brescentibus. 
Paraguari, 777, B. Balansa. 


Var. linearifolia nob. foliis linearibus acutis, marginibus revolutis, nervis 
secundariis a nervo medio perpendiculariter patentibus conspicuis. 
Caaguazu, dans les campos, Mars 1876. 


Vernonia platensis Lessing. 
Linn., 1829, 312; DC. Prodr. V, 52; Baker l. c., VI, 11, 95. J 


ee collectiva valde variabilis et polymorpha de qua alio loco disserta- 
imus. 

Huc pertinent formæ : 

In campo p. Cordill. de Altos, Jan., 81 (V. virens nob.) ; id. 1742 ; suffrutex 
0,5-1 m., petala violaceo-purpurea, in campo p. Cordillera de Altos, Jan., 3727 ; 
in campo pr. San Estanislao, Jan., 5995. 

Fleurs d'un rose clair, Paraguari, dans les lieux humides : Paraguari, 772. 
B. Balansa (forma foliis subtus reticulatis) ; 775, B. Balansa, l’Assomption, dans 
les champs en friche. 


Vernonia lepidifera nov. spec. 

Herba perennis basi folia rosulantia ferens ; folia sat corriacea basilaria late 
obovata oblusa basin versus cuneata, margine leviter incrassata et scrabriuscula, 
supra leviter rugosa, nervis pennatis adscendentibus cc. 4-5 jugis, subtus magis 
exculptis, 90/55, 90/60, 90/45 mm., caulinia sensim angustiora pauca, spathu- 
lata, subtus distinctissime nervosa nervis 4-5 jugis erectis albicantibus exsculptis 
60/10, 60/9, 50/8 subtus et superne pilosa ; inflorescentia paniculata scorpioidea, 
floribus, vel glomerulis sessilibus iıs V. platensis vel. V. cognatæ similibus, 
involueri phyllis rubellis acerosis erectis dorso vix puberulis ; capitulum ce. 14- 
17 fl. ; achænia conica villosa pilis erectis. 

Species affinis V. platensi, differt habitu, foliis radicalibus, indumento etc. 

Herba 0,3-0,8, corolla violacea ; in campo p. S. Blas (Yeruti), Déc., 5784. 


(145) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 305 


Vernonia Tweediana Baker. 
Mart. F1. bras. VI, u, 99. 


Suffrutex 4-3 m., corolla alba, in dumelo p. San Bernardino, Febr., 6078; 
B. Balansa, tiges de 1 m. 50; fleurs d’un blanc sale, Luque, 12 mars 1875, 751 a. 
Sec. cl. A. Malme huc pertinet Balansa, Asuncion, dans les terrain vagues, 1874, 
Avril, 2, 751, fleurs d’un blanc teinté de blanc (v. s.). 


Elephantopus palustris Gardn. 
In Hook. Lond. Journ. V, 237 ; Baker L. c., VI, 1, 176. 
Herba 0,3-0,8, corolla alba, in palude pr. Igatimi, Nov., 5493. 


Elephantopus angustifolius Sw. 
Prodr., 115, DC. Prodr. V, 87; Baker I. c., VI, 11, 176. 


Herba 0,5-1,5 m., corolla lilacina, in campo San Bernardino, Déc., 3679. 
Herba 0,6-1 m., corolla alba, in campo p. Igatimi, Oct., 4801 : l’Assomption, 
dans les champs incultes, Avril, 821, B. Balansa. 


Elephantopus scaber L. 
Sp. 814. 


Var. tomentosus (L.) Sch. Bip. Linn. XX, 516; Baker I. c., VI, ır, 173. 
Suffrutex 0,3-0,8, corolla coerulea, in campo Cordillera de Altos, Febr., 6045 ; 
l’Assomption, dans les champs incultes, Février, 825, Balansa. 


EUPATORIÉES 


| Séevia affinis St. entreriensi Hier. 


Foliis alternis oblongis serratis, supra et inferne glandulis immersis minutis- 
sime punctatis, sessilibus 32/7 mm. vel minoribus, superioribus pilis raris flexuosis 
albis ciliatis; caulis in sicco fulvus, superne laxe molliter hirsutus; squamæ 
involueri pilis brevibus pubescentes et glandulosæ, acutissimæ ; setæ 18-19 quam 
flores longe exsert&, vix breviores ; involucrum 6 mm, capitulum 10 mm. 

A St. oxylæna DC. differt foliis alternis, a St. entreriensi Hier. acheniis minus 
glandulosis. 

Suffr. 0,3-0,5, petala alba, in campo Tacuaral. Jan., 3812. 


% Stevia Hassleriana nob. 


Basi lignosa, caule ad 2 mm. erasso, pilis mollibus crispis subrobustis paten- 
tibus breviter hirsuto, ramis erectis simplicibus apice corymbose ramosis ut 
folia sublanata ; folia inferiora elliptica ütrinque breviter acuta, trinervia, serrata 
utrinque subvelutina 38/22 mm. ; ramorum imbricata internodiis longiora 
rhomboidalia vel ovata basin versus cuneata 18/10, 15/9 vel superiora etiam 
breviora dentibus sæpe apice callosis et fuscis; corymbi densi sæpe foliis superio- 
ribus suffulti : pedicelli tennuissimi pilis longis mollibus hirsuti ; involuerum 
cc. 5-phyllum, squamis lanceolato-oblongis, acutis trinervis dorso et margine 
hirsutis cc. 7/1,6 mm; flores ec. 9-10 mm. longi; ovarıum oblongum pauci 
costatum ; setæ cc. 18 breviter pilosæ corolla in anthesi paulo breviores ; seg- 
menla corollæ subobovata, obtusiuscula extus ut tubus pilosa nervo a margine 
distante. 

Species affinis S£. vernonice, facile distinguitur indumento foliorum, nume- 
roque eorum et imbricatione, caule lignoso etc. ; affinis etiam Sf. entreriensi 
Hier. differt indumento, involucro cano. 

Suffrutex 0,3-0,5, petala luride alba, in campo Apépu, Tapiraguay, Aug., 
4353 ; id. 5955 ; id. in campis Cordillera de Altos, Febr., 2991. 


306 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (146) 


Stevia satureifolia Sch. Bip. 

In campis pr. fl. Carimbatay, Sept., 468, fl. alb. ; Cordill.. de. Alt., 6049. 
Suffrutex 0,3-0,6; petala alba, in campo silvatico, Cordill. de Altos, Febr., 
3910 (ad St. laxam. DC. acced.) ; Balansa 752, Caaguazu, dans les campos; in 
rupestribus, Jan., Cordill. de Altos, 3782. 


Stevia Balanse Hier. in Engl. Jahrb., 1897, 739. 
Dissothrix Hassleriana Chod. 1. c., 411 (105). 

Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Balansa, 753 a; eod. loc. 75%; 
(forma minor minus grisea) ; ’Assomption, sur les collines incultes, Mars, 753. 
Adnostemma Brasilianum. 

Cass. Diet. XXV, 363. 
Fleurs blanches ; grande picada de Caaguazu, sur le bord des ruisseaux, Avril, 
865, B. Balansa. 
Eupatorium vitalbæ DC. 
Prodr. V, 163 ; Baker 1. c., VI, m1. 305. 
Var. serratifolium nob. differt foliis conspicue serratis. 


Suffrutex 0,5-1 m., petala rosea, in dumeto pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct , 
5110; in dumetis p. fl. Tapiraguay, 4128. 

Tiges un peu grimpantes, fleurs jaunes, Villa-Rica, dans les halliers, 876, 
B. Balansa. 


Eupatorium graciliflorum DC. 
Prodr. V, in herbario. E. conyzoides, var. y. paucidendatum Baker. 
Suffrutex 0,5-1 m., petala lilacino-cœrulea, ad ripam lac. Ypacaray, 3936; 
fleurs bleuätres, l’Assomption, dans les haies, avril, 948 a. — Species distincta 


diff. ab E. conuzoide capitulis angustis subcylindricis nec campanulatis; tiges 
grimpantes, forêts d’Ibitimi, 94. 


Eupatorium conyzoides Vahl. 
Symb. III, 96. 
Var. paucidentatum Baker 1. c., VI, 11, 278. 
DC. Pr. V, 143. 


Fleurs d’un bleu pâle, forêts du Cerro Peron, près de Paraguari, Avril, 938 
(forma sylvatica tenuifolia nob.). 


Eupatorium caaguazuense Hier. 
In Engl. Jahrb. f. Syst. und Pflz. g., 1897, 760. 


Suffrutex 1-2 m., corolla alba, in dumeto p. San Bernardino, Febr., 6077; 
B. Balansa, fl. d’un bleu päle, Caaguazu, dans les campos, 20 Mars, 951. — 
Spee. affınis E. tozziefolio nisi eadem (ex Hb. Prodromi). 


Eupatorium caaguazuense Hier. 


Var. crassifolium nob. foliis paulo majoribus magis coriaceis, tota planta 
robustiore (E. adscendens S. B. ?). 

Suffrutex 0,5-1 m., petala cœrulea-lilacina, in dumeto Cordill. de Altos, Febr., 
3912 p. p. 

Var. nervosum nob. foliorum dentes magis acutæ, lamina robustiore inferne 
distincte reticulato-nervosa cymis magis densis, caulibus interdum adscenden- 
tibus 3912 p. p. ; B. Balansa, fleurs d’un bleu pâle, Caaguazu, dans les campos, 
942, 0,2-0,4, in campos p. Carimbatay, 4567. 


(147) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 307 


Eupatorium verbenaceum DC. 
Prodr. V, 146 ; Baker VI, 11, 292. 

Suffrutex 0,5-0.8, petala rosea, in campo p. Igatimi, Nov., 5520 ; radicelles 
pourvues de renflements oblongs, fleurs bleues, Caaguazu, dans les campos, Mars, 
950, Balansa. 

Eupatorium Maximiliani Schrader. 
In DC. Prodr. V, 143 (v. s. in Hb. Prodr.). 

E. conyzoides Vahl. var. Maximiliani Baker |. c., VI, u, 277. 

E. conyzoides Britt. in Morong. = E. myriocephalum Gardner. 

Fleurs d’un bleu päle, Paraguari, dans les päturages, 25 Avril 1875, Balansa 940. 

Var. hispidulum DC. 

L’Assomption, sur les collines incultes, 45 Avril 187%, Balansa. 


Eupatorium paraguariense Hier. 
In Engl. Jahrb., 1897, 752. 


Suffrutex 1-2 m., petala cœrulea, in dumeto pr. Igatimi, 3652. 

Caaguazu, dans les campos, Mars, 935, Balansa ; fleurs d’un bleu pâle, Para- 
guari, dans les pâturages, Mars, Id. 934. 

Var. angustifolia nob. foliis angustioribus lanceolatis vel lanceolato-linearibus. 

Suffrutex 0,5-1 m., petala cœrulea, in campo p. San Bernardino, Jan., 3831; 
B. Balansa, tiges ligneuses à la base, 1 m., fleurs d’un bleu pâle, l’Assomption, 
dans les champs incultes, Avril, 933. 


Var. nervosum nob. foliis subtus reticulato-nervosis. 

Suffrutex 0,5-0,8, petala cœrulea, in campo Igatimi, Jan., 3771. 
Eupatorium luquense Chod. Bull. herb. Boiss. 1. c., 413. 

Suffrutex 0,5-1 m., corolla violacea, in campo p. Atira, Mars, 4027 ; fleurs 
d’un bleu pâle, l’Assomption, dans les collines incultes, Avril 1875, Balansa, 937. 
Eupatorium ivæfolium L. 

Amenit. Akad. V, 405 ; DC. V, 146 ; Baker 1. e., VI, 11, 290. — E. ivæ- 
folium Britt. ]. i. 

Var. foliosum nob. foliis latioribus, inferioribus rhombeis, distincte petiolatis, 
Luque, dans les pâturages, Mars, Balansa, 939. 

Eupatorium liatrideum DC. 
Prodr. V, 143 ; Baker 1. c., VII, 11, 284. 
Fleurs roses, dans les pâturages, Jan., 944, B. Balansa. 


Eupatorium kleinioides H. B. K. 
Nov. Gen. IV, 120 ; DC. Prodr. V, 137. 
Var. latifolia nob. foliis inferioribus rhombeo-lanceolatis ciliatis, setosis. 
Herba 0,3-0,5 petala alba, in campo pr. fl. Corrientes. Dec., 5844. 


Eupatorium pallescens DC. 
Prodr. V, 154 ; Baker 1. c., VI, 11, 324 (ex Hb. Prodr.). 
Suffrutex 4-1,5 m., petala alba, in campo Cordillera de Altos, Febr., 3943. 


Eupatorium macrophyllum L. 
Sp. 1175 ; DC. Prodr. V, 136 ; Baker I. c., VI, 11, 345. 


308 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (148) 


Suffrutex 0,5-1 m., petala alba, in campo Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5209; 
environs de l’Assomption, Juillet 1874, 923 ; suffrutex 1-2 m., in silva Cara- 
gualay, 3420 ; tiges hautes de 1-2 m., fleurs blanches, feuilles opposées dans le 
bas, alternes dans le haut, forêt située à la base du Cerro de Paraguari, Juin, 923. 


Eupatorium (Hebeclinum) hecatanthum (DC.). 
Prodr. 5, 136 (Hebeclinum) ; Baker 1. c., VI, 11, 365. 


Suffrutex 0,5-1 m., petala rosea, in dumetis Cordill. de Altos, Déc., 3682 ; 
B. Balansa, fleurs d’un beau violet rose, Villa occidendal, dans les champs en 
friche, Mai, 795; id. Luque, 795c. 


Eupatorium Bupleurifolium. 
DC. Prodr. V, 149 ; Baker I. c., VI, 11, 332. 


Frutex 2-3 ped., petala lilacina rosea, in uliginosis p, Igatimi, Oct., 4877; 
fleurs d’un rose pâle, Caaguazu, dans les campos, Oct., 1874, 959, B. Balansa. 


Eupatorium levigatum Lam. 
Encyclop. Il, 408 ; Baker 1. c., VI, ı1, 286 ; E. psidiæfolium DC. (ex Hb. 
Prodromi). 


4-1,5, in campo humido p. Tucangua, Aug., 3156. 
Ping, 0,5 ; petala violacea, in campo pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Nov., 
5268. 


Eupatorium orgyale DC. 
Prodr. V, 174 (v. s. in Hb. DC. Prodr.); Baker L. c., VI, 11. 318. 


B. Balansa, tiges de 2 m., Luque, dans les bois, Août, 919; ? 953. Caaguazu, 
dans les terrains un peu marécageux, B. B., an spec. distincta ? 


Eupatorium dendroides Sp. 
Syst. veg. III, 466 ; DC. V, 414 ; Baker VI, 11, 321. 


Suffrutex 1-1,5, petala alba, in dumeto Cordill. de Altos, Febr., 3945 ; in 
dumeto p. Cordillera de Altos, April, 4058 ; arbrisseau de 1 m. à 4 m. 50, 
fleurs blanches, l’Assomption, dans les champs incultes, Juin, 1874, 756, 
B. Balansa ; id. tiges de À m. à 1 m. 50, ligneuses à la base, fleurs blanches, 
Caaguazu, dans les campos un peu humides, 1er avril, 757. 


Eupatorium amphidictyum DC. 
Prodr. V, 163 ; Baker]. c., VI, 11, 309. 
Fleurs roses, Caaguazu, dans les campos, 814, B. Balansa. 


Eupatorium steviæfolium DC. 
DC. Prodr. V, 158 ; Baker 1. c., VI, 11, 309. 
In dumeto Atira, Mart., 4023. 


Suffrutex 4-1,5 m., petala alba, in campo p. San Bernardino, Febr., 3915; 
B. Balansa, bords de l’Arroyo-Jejui, au N. de Caaguazu, Avril, 749; Para- 
guari, dans les päturages, n. 735. 


Eupatorium ensifolium Griseb. 


Symb. ad. fl. argent., p. 170. 


Frutex 1-3 m., petala alba, in campo pr. Ipé-hu. Sierra Maracayu, Oci., 5148; 
tiges de 1 m., ligneuses à la base, fleurs d'un blanc sale, Villa-Rica, Nov., 738. 


(149) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 309 


Eupatorium rhinantaceum DC. 
Prodr. V, 146; Baker I. c., VI, 11, 296. 


Herba 0,2-0,5. Corolla cæsia, in campo pr. Carimbatay, Sept., 4567 a. — 
Forma elegantior ; in campo pr. Igatimi, Déc., 5615. — B. Balansa, fleurs d’un 
bleu pâle, Paraguari, dans les pâturages, 25 Mars 1875, 943. 


Eupatorium Achillea Chodat. 
Pl. Hasslerianæ, Bull. Herb. Boissier, 1. c., 411, p. 


Suffrutex 1-2,5 m., petala rosea, in campis sylvaticis, Cordillera de Altos, 
Jan., 3829; B. Balansa, Caaguazu, dans les campos, 29 mars, 958 a. 


Eupatorium oblongifolium Baker. 
Fl. bras. VI, 1, 333. 
Var. paraguariensis nov. var. 


Suffrutex 0,3-0,6, corolla roseo-lilacina, in campo San Blas (Yeruti), Déc., 
5778, fleurs d’un rose pâle ; Caaguazu, dans les campos, Mars 1876, 961, 
B. Balansa. 


Eupatorium alternifolium (Sch. Bip.) Baker. 
Baker I. c., VI, 11, 333. 
Forma paraguariensis nov. var. differt foliis, inflorescentia minore. 


Suffrutex 0,4-0,5, corolla rosea, in uliginosis pr. Igatimi, Déc., 5635 ; 
B. Balansa, fleurs blanchâtres, pâturages d’Itangu, près de Villa-Rica, Febr. 1876, 
956. 


Eupatorium aureo-viride nov. spec. 


Caulis basi robustus striatus, pube crispulo vix rugosulo brevissime subto- 
mentosus ; folia alterna oblonga breviter acuta superiora oblongo-linearia e 
quorum axilla nascuntur ramuseuli foliosi ; limbus versus basin sensim angus- 
tatus haud petiolatus a medio remote subserratus, æque subtus et supra pilis 
sat robustis sed brevissimis robustis, et glandulis numerosissimis aureo-nitentibus 
e griseo aureo-viridibus, nervis pennatis, secundariis erectis, 70/18, 65/14 mm. 
vel minor: pars superiorior caulis haud nuda sed ad inflorescentiam foliosa ; 
inflorescentia dense corymbosa similis Eupatorei oblongifolii, ramis crassiusculis 
capitulis in ramis extremis iterum corymbosis subsessilibus haud rubescentibus ; 
invoiucrum conicum e phyllis ce. 8 valde inæqualibus ut pedunculus extus 
pilis crispulis tota superficie villosis breviter apice haud dilatatis sed ut in spe- 
ciebus aliis hujus subsectionis magis villosis, lanceolato-linearibus 21/2-5 mm. 
longis, 0,7 mm. latis ; flores cc. 8, corolla apice pulchre rosea, acheniis parce 
pilosis. 

Affinis E. oblongifoliæ, differt forma foliorum et indumento, involucri phyllis 
dorso magis villosis. 

In campo pr. fl. Corrientes, Déc., 5870 (unicum). 


Eupatorium palustre Baker. 
Fl. brasil. VI, 11, 363 ; Campoclinium palustre DC., Prodr. V. 137. 


Fleurs blanches, bords de l’Arroyo Pona, à l'Est de Paraguari, avril 1876, 
866, Balansa. 


 Eupalorium Tweedianum Hook. et Arn. 
Comp. Bot. Mag. I, 242 ; Baker I. c., VI, ı, 319, sub E. steviefolia. 
Fleures blanches, Paraguari, dans les päturages, 24 avril 1875, 736, B. Balansa. 


310 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (150) 


Eupatorium palustre. 

Var. verbenaceum nob. 

Suffrutex 0,5-1, petata dilute rosea, in uliginosis pr. Igatimi, Déc., 5668 ; 
campo p. Cordillera de Altos, Febr., 3906 ; 0,3-0,6 petala incarnata, in En 


pr. San Bernardino, Déc., 3597 : petala alba, ad ripam, lacus Ypacaray, April, 
406%. — B. Balansa, fleurs roses, Paraguari, dans les päturages, mai, 794. 


Eupatorium subhastatum Hook. et Arnott. 
Comp. Bot. Mag. I, 239; Baker, sub E. bartsiæfolium DC. 

Suffrutex 0,8-1 m., petala alba, in campo San Blas (Yeruti), Dec., 5750; 
B. Balansa, fleurs d’un bleu pâle, Caaguazu, dans les campos, 7 mars 1876, 952 : 
petala cœruleo- lilacina, suffrutex 0,5-1 m., in dumeto Cordill. de Altos, Febr.. 
3911. 


B. var. lanuginosa, tota planta pilis mollioribus longioribus lamina foliorum 
haud scabriuscula sed molli. — Huc pertinet 5750. 


Eupatorium urticifolium L. 
L. fil. Suppl. 354 ; DC. V, 137; Baker 1. c., VI, nu, 343. 
Suffrutex 0,5-1 m., petala a) in campis p. Igatimi, Déc., 5675; in 


palude p. Tucangua, 0,2-0,5, corolla cœrulea, 3842, — forma; suffrut. 0,3-0,8, 
corolla lilacina, in campo Tucangua, Jul., 3201. — B. Balansa. 


Eupatorium Glematideum Griseb. 
Symb. ad. fl. arg. 172, non Less. mss. ; Eupatorium urticifolium Britt. 
in Morong. 1. c., 138. 


Fleurs d’un bleu clair, l’Assomption, sur les collines incultes, Avril 1875, 936. 
Species valde affinis E. urticifolio, nisi varietas tantum. 


Eupatorium pycnocephalum Griseb. 


Symb. ad. fl. argent., 1714 ; in Engl. Jahrb. XXII, 768 ; ex Grisb. Symbol. 
Fleurs blanchâtres, Picada, dans la grande forêt de Caaguazu, 820, Balansa. 


Var. macrocephala. 


Suffrutex volubilis 4-5 m., petala alba, in silva p. Tapiraguay, Aug., 4375 ; 
fleurs blanches, l’Assomption, dans les lieux ombragés, Jan., 946. 


Eupatorium læve DC. 
Prodr. V, 169 ; Baker VI, 1, 352 (v. s. in herb. DC.). 


Tiges ligneuses 2-3 m. de hauteur, fleurs blanchâtres en panicules penchées ; 
plante indigofère appelée en guarani Urübu-retima, Villa occidental, dans les 
bois. 

Arbor 4-6 m., 0,1-0,3, corollæ albæ, in silva Cordillera de Altos, Déc., 3585 
(var. macrophylla nob.). 


Eupatorium lysimachioide nov. spec. (Campuloclinium). 


Caulibus tenuibus, adultioribus crassioribus decumbentibus radicantibus, 
stolonantibus, dein adscendentibus, ramis erectis tenuibus capitulum unicum 
ferens vel apice bifidis; habitus Lysimachiæ nummularie ; folia surculorum 
repentium petiolata opposita, ovata vel ovato-elliptica, crenata, crassiuscula, 
in caulis parte adscendente sensim decrescentia et remotiora, inferiora 27/12,5. 
20/9,5 mm., petiolo ad 2 mm. longo, dentibus 4-5 ; internodia inferiora foliis 
longiora, superiora 3-6 plo longiora : limbo superne nitido et paululum areolate 
rugoso, subtus pallidior nervis tribus vix conspicuis ; superiora 8/4 mm., 
reducta, inde rami floriferi sub nudi ; pedunculi tenues flexuosi, 5-9 cm. longi ; 


> lee 
4 - 


(151) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANE. 311 


involucrum campanulatum ad 40 mm. longum vix angustius e phyllis ce. 15 
tenuibus subuni-vel biseriatis oblongis apice nee acutis nec dilatatis, rotundatis 
interioribus magis angustis et tenuioribus omnibus rubescentibus vix puberulis 
exterioribus 2,7 mm. latis; capitula pro genere sat magna ; achænia cc. 5 coslata 
vix pilosa oblongo-fusiformia ; antheræ apice appendiculatæ, appendice elliptico. 

Species affinis E. Riedelii et affinibus, differt ab obmibus habitu, caulibus 
prostrato-adscendentibus, haud dissimilis E. Kleinii sed involucro diverso alisque 
sat diversa. 

Caaguazu, dans les prairies marécageuses, Mars, Balansa, 810. 


C7 Eupatorium Radula nov. spec. 


Suffrutex 1-1,5 m., caule simplici ad 5 mm. crasso obscure striato subtereli 
breviter et sub laxe tomentoso ; folia numerosa brevissime petiolata, petiolo 
3 mm. lato, 4 mm. longo, limbo oblongo sublanceolato basi leviter cordato 
integro vel crebre serrulato sensim acuto, valde coriaceo erecto, supra vix 
nervoso, subtus nervo medio conspicuo basin versus in petiolum dilatato, nervis 
secundariis anastomosantibus haud valde exsculptis, supra et subtus epidermale 
ruguloso incrassata minutissime sub lente reticulato, reticulo cristulato porosa 
minute valde scaberrima, griseo viridia glabra, 60/12, 45/11, 65/14, 32/8 mm. 
vel minora ; inflorescentia corymbosa 4-14 cm. lata ramis primariis paucis 
ec. 4-5 araneose lanatis corymbosis; capitula breviter pedicellata, ce. 9 mm. 
longa, 8-10 m. lata, involucri phyllis sabæquilongis, exterioribus ce. 6 oblongis 
obtusis dorso subtomentosis persistentibus, interioribus late linearibus apice 
subdeltoideis haud dilatatis, medio distinete nervosis supra subtomentosis, 
caducis cc. 6 ; flores cc. 14. 

Species distinctissima affinis E. Riedelii, forma foliorum rugositate capitulis 
sat distincta. 

Suffrutex 1-1,5 m., corolla rosea ; in uliginosis pr. fl. Corrientes, Déc., 5880 ; 
Re dun rose pâle, Caaguazu, dans les prairies marécageuses, Nov. 1874, 957, 

. Balansa. 


Eupatorium stigmatosum Chod. 
PI. Hassl.]. c. 


Suffrutex herbaceus 1-1,5, m. petala rosea, ad marginem silvæ, Cordill. de 
Altos, 3737. Suffrutex 0,8-1,5, petala roseo-violacea, in campo Ipé-hu, Sierra 
Maracayu, Oct., 4961 ; fleurs d’un rose violet, Paraguari, dans les pâturages, 


Mars., 817, Balansa. 
Eupatorium Riedelii Baker. 
Flora Bras. VI, 11, 355 — E. R. Schulz. Bip. in herb. 
Suffrutex 1-1,5, petala violacea, in campo p. Igatimi, Déc., 5269. 


Eupatorium denudatum Chod. 
PI. Hasslerian. 1. c., 413. 
Fleurs roses, sur les collines incultes, Février, 818, B. Balansa. 


Eupatorium glaziowii Baker. 
Fl. bras. VI, ı1, 357 (ex descriptione): Eupatorium purpurascens Hier. 
non Baker. 

Suffrutex 1-1,5 m., petala livida, in palude Tucangua, Mart., 3955 ; fleurs 
d'un blanc rosé, Paraguari, dans les lieux marécageux, Avril, 815, B. Balansa. 
Eupatorium purpurascens (S. Bip.) Baker. 

Linn. XXX, 182, nom. nud. ex descriptione ; Fl. bras. VI, ır, 356. 


312 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (152) 


Herba 1-2 m., petala rosea, in palude Ipé-hu, Sierra Maracayu, Nov., 5340; - 
B. Balansa, campos de Caaguazu, dans les parties humides, Mars, 816. 
Eupatorium macrocephalum Less. 

mn 1830, 836 ; DC. Prodr. V. 137; Baker I. c., VI, 11, 358. 
Herba 0,5-1 m., corolla vinosa, in campo p. Cordillera de Altos, Febr., 6047. 


Mikania penstemonioides DC. 
Prodr. V, 189 ; Baker 1. c., VI, 11, 221. 


Balansa : Herba 0,5-0,8, petala alba, in palude pr. Tucangua, Déc., 3691 ; fleurs 
blanches, Plaines de Dona-juana près de Villa-Rica, Avril, 955. 


Mikania scandens Willd. 
L. Sp. pl., 1171; Willdn. III, 1743; DC. Prodr. V, 199; Baker L. c., 
VI, ı, 248. 
Var. cynanchifolia (Hook.) Baker |. c., 249. 


Tiges grimpantes, fleurs blanches, l’Assomption, dans les haies, Juin, 763, 
B. Balansa. 


Var. opifera Mart. 


Tiges grimpantes, haies, l’Assomption, Avril, Balansa, 762. 
Suffrutex volubilis 2-3 m., fl. albo, in campo pr. Igatimi, Oct., 4849 ; in silva 
Caraguatay, 3385. 


Mikania laxa DC. 
Prodr. V, 200 ; Baker 1. c., VI, ı1, 250 = M. larca v. euryanthela Malme. 


Herba volubilis 2-4 m., petala alba, ad marginem silvæ Cordill. de Aitos, 
Déc., 3579 ; suffrutex volubilis 6-8 m., petala alba, in silva San Esianislao, 
Aug., 4142; in silva San Bernardino, Oct., 3422. 


Trichogonia salviefolia Gardn. 


In Hook. Lond. Journ. V, 460 ; Baker I. c. VI, 11, 217. 
Suffrutex 0,5-1, petala rosea, in campo San Blas (Yeruti), Dec., 5780. 


ASTEREES 


Inulopsis scaposa O. Hoffm. 5 
Engl. u. Prantl Nat. Pflanzenfam. IV, 1v, 149 ; Leucopsis scaposa Baker. 
in Mart. fl. bras. VI, 101, 6; Aplopappus scaposus DC. Prodr. V, 350 (in 
Hb. Prodr.). 


0,3-0,5, fl. flavescentes, in campis pr. Igatimi, Sept., 4770. Herba 0,1-0,2, 
petala alba, in campo pr. San Estanislao, Aug., 427%, 0,25-0,6, petala alba, in 
palude p. Vaqueria Capibary, Sept., 4445. — Fleurs blanches, Itape, dans les 
prairies, Sept., 899. — B. Balansa. 


Leucopsis Tweedii Baker. 
In Mart. Fl. Brasil. VI, mi, 9, tab. IV ; Erigeron Tweedii Hook. et Arnott, 


in Comp. Bot. Mag. II, 50. 


Suffrutex 1-1,5, petala citrina, in uliginosis pr. fl. Corrientes, Dec., 5882; 
in uliginosis, Igatimi, 5623; in palude Tucangua, Febr., 3845. - 


(A suivre.) 


313 


SPICILEGIUM FTERIDOLOGICUM 
AUSTRO-BRASILIENSE 


PAR 


H. CHRIST, Bäle. 


INTRODUCTION 


Avec une libéralité à toute épreuve, quelques botanistes fixés au 
Brésil méridional ainsi que quelques amis qui y ont fait des séjours plus 
ou moins prolongés m'ont fourni leurs récoltes de fougères et de Lyco- 
podes de ce pays. Ce sont Messieurs W. Schwacke, Directeur de l’Ecole 
de pharmacie d’Ouro Preto, E. Ule, dont on connaît le beau travail sur la 
végétation du plateau intérieur dans Engler Jahrb. 1896 et qui a exploré 
surtout l’Etat de St. Catharina; Francisco et Carlos Thomas de Magalhaes 
Gomes, Alvaro da Silveira, chef de la commission géographique et géolo- 
gique de Minas Geraes ‘, Moeller, le mycologue et forestier, actuellement 
retourné en Allemagne, le professeur H. Schenck à Darmstadt qui a déjà 
publié une liste de ses trouvailles dans le Hedwigia Tome 35, 1896. 141; 
Eugène Meyer et son jardinier Werner qui ont herborisé aux environs 
de la Colonie Alpina près de Petropolis, le pasteur Kunert à Farromeco, 
Etat de Rio Grande do Sul, A. Viereck et — last not least — le doyen des 
botanistes brésiliens A. Glaziou, qui a bien voulu m'envoyer une col- 
lection faite au plateau de Goyaz, région si riche en formes xérophiles. 
Il a eu la bonté, depuis son retour en Europe, de m'adresser plus de 300 
spécimens puisés dans ses collections antérieures des alentours de Rio- 
de-Janeiro et d’autres régions du pays, en grande partie les types numé- 
rotes et identiques sur lesquels Fée a fondé bon nombre de ses espèces. 
En outre je dois à la gracieuse entremise de Mr. E. Ule des doubles du 


? Auquel nous devons les Novæ species Lycopodiacearum civitatis Minas 
Geraes, dans le Boletim no 5 de cette commission 1893, p. 117 avec 12 planches. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 22 


314 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (2) 


Musée National de Rio obtenus en échange, contenant beaucoup de 
plantes du Matto-Grosso recueillies par les frères Smith. et à mon regretté 
ami M. Gibelli la communication d’une collection faite par Casaretto en 
1839 qui se trouve au musée botanique de Turin. M. John Briquet m'a 
communiqué une collection faite par M. Glaziou et appartenant à l’Herb. 
Delessert. 

Ces contributions précieuses m’imposent en quelque sorte le devoir 
d’en énumérer les formes nouvelles et peu connues qu’elles renferment 
en quantité notable. En établissant cette liste, il m’importait surtout de 
tirer de l'oubli un certain nombre d'espèces et sous-espèces que A. L. 
A. Fée a publiées il y a trente ans et plus dans ses travaux : Crypto- 
games vasculaires du Brésil, Paris 1869 et 2me partie Paris 1873 avec 
108 planches. 

La littérature postérieure, surtout celle d'Angleterre, a tiré très peu 
de parti de ces recherches de Fée, illustrées par des dessins fort exacts. 
— Ces dessins facilitent singulièrement l'identification des espèces et 
donnent aux ouvrages de Fée une importance très grande, car comme 
M. Charles Oberthur l’a si bien exposé pour les Lépidoptères, pour les 
fougères aussi les diagnoses sans dessins ne suffisent souvent pas pour 
reconnaître sûrement l'espèce. Les fougères offrent peu de prise aux 
efforts du descripteur à cause de leur grande uniformité de constitution 
générale. Les travaux de Fée comblent cette lacune, pour le Brésil en 
particulier, d’une manière si heureuse qu'il m'était facile d'identifier un 
certain nombre de formes qu’on ne trouve pas citées dans le Synopsis 
fil. de Hooker et Baker. 

La liste qui va suivre ne contient donc pas les espèces connues et géné- 
ralement admises. Son but est d’énumérer et de caractériser celles que 
les ouvrages récents ne mentionnent pas; elle ne veut être qu’un spici- 
legium contenant les formes nouvelles ou critiques que j’ai pu recon- 
naître dans les collections des botanistes cités ci-haut. J’y ai ajouté quel- 
qnes autres déjà connues, mais qui se pr&taient à des observations soit 
géographiques, soit morphologiques ou taxinomiques que je crois dignes 
d'intérêt. J'ai donné en outre une liste complète des Lycopodes du Brésil 
méridional qui m'étaient accessibles, puisque mes amis fixés au Brésil 
s'occupent spécialement de ce groupe-lä. J’ai fait la même chose pour les 
Cyathéacées, qui offrent des difficultée particulières, et qui, en leur qua- 
lité de végétaux grands et marquants, attirent aussi de préférence l’atten- 
tion du botaniste. 

Je dédie ce modeste travail à mes collaborateurs nommés ci-haut qui 


LEE NY A 


(3) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 315 


en ont la part du lion quant aux fatigues et aux peines des excursions qui 
leur ont procuré ces beaux vègétaux. Puissent-ils en tirer quelque profit 
pour leur études ultérieures. 


Bâle, Décembre 1898. 


P. S. — Mon ami M. W. Schwacke a inséré ce travail, sous une forme 
moins étendue, dans sa publication: Plantas Novas Mineiras fasc. II, Cidade 
de Minas 1900. Mais. comme l'impression faite au Brésil laissait beaucoup 
à désirer, et comme je suis à même d'ajouter, en remaniant le tout, bien 
des formes nouvelles, nous avons préféré faire paraître ce travail, con- 
sidérablement augmenté et revu dans le présent Bulletin. 


Bäle, Août 1901. 


Je veux consigner ici, avant d’entrer en matiere, quelques remarques 
concernant la Géographie botanique de notre region pour ce qui touche 
les fougères. 

Cette région comprend en particulier l'Etat de Minas Geraës, les loca- 
litées des étais voisins représentées dans nos collections étant trop peu 
_ nombreuses pour entrer ici en considération. 

Comme les belles cartes de Minas Geraes que nous devons à M. Alvaro 
da Silveira le démontrent fort bien, l’intérieur du Brésil méridional se 
rapprochant du tropique est un pays assez élevé, formant un haut-plateau 
à chainons innombrables de montagnes, sans direction générale, mais 
s'étendant vers tous les points cardinaux et séparés par des plaines en 
pente, les Campos, sillonnées de toutes parts par des ravins plus ou moins 
profonds dans lesquels coulent les fleuves et les rivières. Tout ce pays a 
un climat relativement sec, donnant lieu à une flore décidément xéro- 
phile, qui consiste en buissons et plantes basses à caractère souvent pres- 
que désertique, et à petits massifs d'arbre à feuilles minces et souvent 
caduques. 

Ce plateau s’elöve dans les chaînes de montagnes qu'il porte, jusqu’à 
des hauteurs de 2400 et 2600 mètres, ce qui veut dire, à cette latitude, à 
une altitude tout à fait alpestre. C’est là qu’une assez forte proportion de 
fougères Andines se retrouvent, quelquefois absolument les mêmes 
espèces comme sur la Puna du Pérou ou les Paramos de l’Ecuador : 
Dicksonia conüfolia, Plagiogyria semicordata. Hymenophyllum Tunbrid- 
gense, Gleichenia revoluta; Blechnum acutum et sociale, Polypodium moni- 
liforme et pilosissimum; Alsophila frigida, Gymnogramme flexuosa, Tra- 
chypteris aureonitens, Lonchitis Lindeniana; Elaphoglossum squamipes, 


316 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (4) 


Lindeni, muscosum, Gayanum ; Cheilanthes micropteris ; Lycopodium 
Jussiæi, erythrocaulon, Saururus, etc., quelquefois aussi des formes 
homologues, comme le Jamesonia Brasiliensis, Gymnogramme insignis et 
longifolia, Aspidium Rochaleanum, Gleichenia pruinosa, Lycopodium 
rubrum, Ouropretanum et Treitubense. 

Sur les Campos élevés, le caractère xérophile des fougères est des plus 
accentués, et ne le cède en rien aux formes les plus désertiques du Mexi- 
que ou de l’Afrique du Sud. Témoins Cheilanthes dichotoma et flezuosa, 
Notholæna eriophora et Goyazensis, beaucoup d’Aneimia très poilus: 
A.tenuifolia, dichotoma, millefolia, elegans, Gardneri, trichorhiza, les durs 
Doryopteris; le Phegopteris pilosa, Polypodium lepidopteris et tant d’autres 
qui, pour la réduction des segments, par leur duvet écailleux ou poilu, 
par leur forme trapue et leur tissu dur et résistant, sont tout à fait à 
légal des espèces xérophiles de ces deux autres pays que je viens de 
nommer. 

Dans notre région, des espèces hygrophiles s’accommodent à la séche- 
resse et forment des variétés et sous-espèces xérophiles : exemple le 
Trichomanes pilosum Raddi qui est si près de T. crispum mais s’en distin- 
gue par une économie excessivement xérophile. Le même cas se présente 
pour Adiantum sinuosum Grdn. qui est une espèce des Campos ouverts 
à tissu résistant, douée de la faculté de se crisper et de se dérider tour à 
tour. 

Mais le plus bel exemple d’adaption xérophile c’est le Hymenophyllum 
Ulei, du type de H. ciliatum. La plante ne diffère guère de ce dernier et 
a le tissu tendre des espèces hygrophiles de ce genre éminemment 
humide, mais est munie de réservoirs énormes pour la petitesse du 
rhizome, qui sont protégés par une toison d’écailles et contiennent un 
vide considérable pour emmagasiner l’eau. La paroi de cet appareil est 
dure, presque ligneuse, plus robuste que les réservoirs des stolons de 
Nephrolepis tuberosa. Il n’y a rien d’aussi remarquable en fait d'engins 
xérophiles dans le domaine des fougères que cet Hymenophyllum. 

Il faut citer encore comme plante xérophile d’un groupe très hygro- 
phile, l’Hymenophyllum crispum. Cette petite espèce, croissant en gazons 
fort serrés, a la faculté de se contracter et de se crisper au point de res- 
sembler à une mousse très enchevétrée. Ainsi, elle reste durant toute la 
saison sèche, Sous l'influence de l'humidité renaissante, elle étale et dresse 
ses frondes qui, alors seulement, font voir qu'il s’agit d’une espèce 
d’Hymenophyllum très partagé et des plus délicats. C’est sans doute le 
maximum de contractilité dans les fougères. 


< 


(5) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 317 


Il y a, en outre, un caractère qui ne se trouve nulle part aussi pro- 
noncé qu’au Brésil : c’est la crinière épaisse de poils roux et luisants 
dont le col du rhizome est protégé. Ce sont surtout les nombreux 
Aneimia des Campos qui montrent ce caractère spécial et xérophile au 
plus haut degré : je rappelle A. eximia Taub., A. Gardneriana Hook., 
A. trichorhiza Gardn.. A. ahenobarba Chr. Polypodium longipes, Phegop- 
teris pilosa, elc. 

Il ya plus : un nanisme plus fréquent qu'ailleurs distingue cette flore. 

Les Doryopteris lonchophora, Adiantum tenuissimum Taub., Gymno- 
gramme Sellowiana, Polypodium vexillare, Blechnum Lanceola et minu- 
tulum, Cystopteris Ulei, Osmunda gracilis, Cheilanthes incisa Metten., une 
série d’Aneimia liliputiens, y compris le Trochopteris elegans, réduit à 
une petite rosette de 2 à 3 cm. de diamètre, Hymenophyllum Silveiræ ei 
pusillum en sont témoins, et on n’a pas tort peut-être d'attribuer ce 
nanisme aux exigences d’un climat rigoureux et de stations énormément 
desséchées et grillées. 

Mais on est étonné de voir dans chaque collection qui nous arrive de 
ce pays, à côté de ces formes excessivement xérophiles, des représentants 
d’une flore exuberante de vigueur végétale : de grandes fougères à fron- 
dosité développée, des fougères en arbre, à feuilles puissantes et infini- 
ment décomposées, des espèces nombreuses qui se retrouvent dans les 
parties les plus humides de l'Amérique équatoriale : Asplenium squamo- 
sum, un des géants du genre, Phegopteris subincisa et decussata, Dipla- 
zium radicans et striatum, Hemitelia apiculata, Cyathea Schanschin, 
Alsophila infesta, armata, Oleandra nodosa, Saccoloma elegans et Plu- 
mieri, Adiantum trapeziforme, Elaphoglossum decoratum, Marattia cicu- 
iæfoha, Kaulfussi, alata, Danæa sp., et même les Hyménophyllacées les 
plus délicates : Trichomanes tenerum, capillare et sinuosum, &piphyles des 
fougères arborescentes, T. lucens Sw., une des formes les plus transpa- 
rentes et les plus tendres du genre, les grand et beaux T. venustum Desv. 
et T. Prieuri; Hymenophyllum polyanthos. ciliatum, elegans, sericeum et 
tant d’autres jusqu’à cet Hecistopteris pumila des forêts vierges de la 
Guyane. 

A côté des grandes fougères de l'Amérique tropicale, se retrouvant au 
Brésil du sud vers la limite du tropique, il y a une assez grande quantité 
de formes endémiques de ce pays qui ne le cèdent en rien à ces espèces 
pour l'ampleur des formes. Aspidium amplissimum, Phegopteris splendens, 
Adiantum subcordatum, . Hymenophyllum caudiculatum,  Polypodium 
Paradisiæ, Cyathea Gardneri, Alsophila Tænitis, paleolata et Goyazensis, 


318 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (6) 


Aspidium flexuosum Fée, Doryopteris elegans en sont quelques exemples, 
mais aussi le petit Asplenium mucronatum, l'espèce la plus délicate du 
genre, épiphyte des troncs des Alsophila de notre région. - 

Comment expliquer ce contraste si frappant entre les plantes du même 
pays? Simplement parce que les gorges et vallées qui coupent le plateau 
ont un climat local qui est « toto cœlo » différent du climat général du 
pays. Dans ces vallons il y a de l'humidité qui se conserve à l’ombre des 
pentes et des parois, il ya de l’eau courante, il y a une foule de coins 
abrités où l'humidité de l’air, du détritus végétal et du terrain suffisent, 
avec la chaleur tropicale accumulée dans ces dépressions, pour donner 
asile aux représentants de la flore « dryadique » du nord du Brésil, de la 
flore des grands bois toujours humides. 

En effet, le long de toutes les vallées du plateau on constate une galerie 
continue de bois qui suit les cours d’eaux; les cartes de l’instilut physico- 
géographique de Minas les indiquent comme un réseau vert parcourant 
l’espace blanc du plateau. C’est la où toutes ces fougères luxuriantes sont 
confinées et se sont conservées depuis un temps immémorial. 

Il y a donc dans cette partie du Brésil une juxtaposition fort nelte et 
fort tranchée de deux flores l’une à côté de l’autre, quelques pas suffi- 
sent à les atteindre : 

1. la flore xérophile (Oreas) du plateau et 
2. la flore hygrophile (Dryas) des ravins. 

La premiere est la flore originale endémique, où des types très curieux 
se sont formés en quantité, portant l'empreinte du climat sec et des sta- 
tions ensoleillées. La seconde est une flore beaucoup plus banale : c’est 
c'est celle des bois humides de l’Amerique tropicale. 

La présence de deux flores : l’une xérophile et l’autre hygrophile dans 
le même pays et que nous venons de constater pour le Brésil est du reste 
un phénomène fortgénéral. Le Mexique, le plateau de l’Inde méridionale, 
la Chine méridionale, l'Afrique tropicale en sont des exemples. Au Mexique 
par exemple ce ne sont que les innombrables ravins (Barrancas) sillon- 
nant le haut plateau qui offrent ce nombre étonnant de plantes « tropi- 
cales » tandis que le plateau est riche en plantes xérophiles des plus 
prononcées, comme les Cheilanthes, les Notholæna, les Pellæa, les Ela- 
phoglosses, etc. 

La voie par laquelle la flore des bois humides est arrivée au centre du 
Brésil est multiple : c’est du nord au sud, par la côte orientale, par la 
Serra dos Orgâos et la Serra do Mar d’un côté, mais c’est par les affluents 
tributaires des grands fleuves aussi qui nourrissent le bassin de l’Ama- 


(7) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 9319 


zone. et c’est en partie aussi de l’occident, du pied de la chaine Andine. 
Cette dernière direction est accusée par une série de plantes communes 
au Brésil et aux régions subandines de l’Ecuador et de la Colombie, et il 
paraît que quelques espèces ont fait ce chemin dans le sens opposé : 
témoin les Aneimia glareosa et millefolia, plantes des plus caractéristiques 
des Campos du Brésil central que M. Lehmann a trouvées en Colombie: 
témoin aussi Cheilanthes dichotoma que l’on indique dans l’Ecuador. 

3. A ces deux flores principales de notre région, il faut ajouter la flore 

Andine, provenant de l’immense épine dorsale qui longe la côte occiden- 
tale du continent, et dont on trouve de nombreux vestiges sur les som- 
miles des Serras centrales du Brésil. Cette flore est immigrée, malgré la 
grande distance, malgré une discontinuité, une séparation par des terres 
basses considérables. Nulle part, à ce que je sache, il n'y a un chainon 
qui relie directement les grandes Andes avec les montagnes du sud du 
Brésil. 
Y avait-il autrefois un tel chainon intermédiaire ? Est-ce que ce chainon 
s’est effondré lentement, avec tout le plateau du S. du Brésil qui fut 
autrefois un système de montagne {res élevé, comme John Ball a voulu 
admettre ? La question n’est pas encore résolue. 

4. Pour compléter notre tableau, il faut y ajouter enfin l'élément extra- 
tropical ou antarctique provenant de l’extrême sud du continent. 

Quelques rares représentants de la flore du Chili méridional et du 
détroit de Magellan, en effet, se donnent rendez-vous au sud du Brésil 
sans descendre plus bas vers les latitudes chaudes. Je cite comme exemples 
Hymenophyllum Magellanicum W., Blechnum Penna Marina (Poir.), 
Germaini (Hook.) et B. hastatum Klfs. Je n’ose guère y ajouter Blechnum 
capense et Aspidium capense qui, quoique si communs dans l’Amérique 
antarctique, suivent les Andes jusque dans l'Amérique centrale et se 
retrouvent dans l’hémisphère oriental. 


Hymenophyllum Sm. 


Hymenophyllum ciliatum Sw. 

Ce type offre, dans le sud du Brésil, des variations fort remarquables. 
Une forme petite à segments étroits a élé figurée par Fée C. V. Bres. I, 
tab. 69, 3 sous le nom de H. microcarpum. 

_J’appelle une des sous-espèces de ce type 
El: Hymenophyllum elatius n. sp. 
Differt a typo Antillarum el Americæ æquatorialis statura duplo majore, 


320 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (8) 


frondibus sterilibus latissime ovatis egregie tripinnatifidis, stipite 6 cm. 
fronde ultra 9 cm., longi 6 em. lata, pinnis ultimis 4% ‘/2 cm. longis pin- 
nulis 5, iterum partilis; frondibus sterilibus elongatis usque ad 17 cm., 
longis 6 cm., latis attenuato-acuminatis margine frondis valte stellatim 
ciliato sinuato ciliisque sæpius dentibus impositis, soris creberrimis in 
loborum apice per partem superiorem frondis. 

Hab. Santa-Catharina, S. Antonio 1. Ule n. 206. 

V 2. Hymenophyilum Ulei Christ et Giesenhagen in Flora 1899. Heft 1. 

La forme la plus remarquable du genre par ses excroissances ou réser- 
voirs en formes de tubercules qui partent du rhizome et qui sont en tout 
point semblables à ceux de Nephrolepis cordifolia Sw. 

Differt a typo H. ciliati tuberibus turbinatis pisi aut minoris nucis avel- 
lanæ magnitudine subsessilibus rhizomati affixis subglobosis cavis pariete 
crassa lignosa squamis fulvis linearibus ciliatis */s cm. longis dense tec- 
tis; aliter vix diversa nisi apice frondis valde elongato et valvis sori æqua- 
libus. 

Hab. Santa-Catharina 1., Ule, n. 4150. 

M. Ule, dans un travail publié dans le Bull. Deutsch. bot. Ges. 1897, XV. 
Cahier de l'assemblée générale, page 68, a le premier fait mention de ces 
curieux receplacles ou magasins attachés au rhizome même de cette 
plante qui, du iype éminemment hygrophile de H. ciliatum, s’est trans- 
formé en une plante à appareil xérophile spécial. 

Hymenophyllum lineare Sw. 

Les quatre plantes suivantes se rattachent comme sous-espèces à ce type 
qui embrasse une pluralité de formes assez tranchées. 

V 3. Hymenophyllum Silveiræ n. Sp. 

Espèce formant une miniature du type H. lineare, presque lisse, très 
petit, gazonnant, croissant en touffes rondes, basses et serrées, rappelant 
de loin Selaginella apus Spring. 

—— Epigæum, dense cæspitosum, 2 à 2 Ya cm. altum, stipitibus caudicibus 
intertextis, filformibus puberulis capillaceis 1 cent. longis, flexuosis 
haud alatis, fronde 1, 1 ‘/2 cm,, longa A cm. lata, oblonga, versus basin 
attenuata rachi alata bipinnatisecta pinnis ovatis profunde ad alam incisis 
laciniis flabellatim dispositis simplicibus linearibus 1 ‘/2 mm. latis versus 
apicem soluin eiliatis, ciliis longis tenuibus subsimplicibus, textura tenera 
colore late viridi, soris in apice loborum positis raris rotundis, lobis 
infra soros contractis ideirco soris latioribus quam lobi, longe denseque 
ciljatis-eiliis rufis. 

Celle plante comme toutes les sous-espèces du type lineare, se distin- 


(9) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 321 


gue moins par des caractères que par le port qui est fort original et par 
la station non épiphyte, mais ras de terre sur le sol sablonneux. 

Hab. in humo silvarum, Serra do Campestre 1. Alv. Silveira, n. 2332; 
Serra das Camarinhas, rochers, 1. Schwacke n. 11,085, Itacolumi, 1750 m. 
fentes de rochers, n. 12,528. 

4. Hymenophyllum elegans Spreng. 

Espèce à tort réunie par Hooker et Baker Synops. Ed. II 66 à H. lineare 
Sw. se distinguant nettement par ses dimensions fort petites, ses frondes 
rarement de 1 dm. de longueur, rarement partagées, larges d’un '/s cm. 
ai cm., pinnalifides ou rarement bipennées, à divisions ovales, à 2 lobes 
latéraux ne pénétrant que rarement jusqu’au rachis, longs de 3 mm., 
relativement larges, obtus, arrondis; les sores sont très fréquents, placés 
à la pointe des lobes, larges d’un mm., grossièrement crénelés; toute la 
plante est faiblement ciliée, presque nue, quelquefois crispée. 

Hab. Semble commun dans le sud du Brésil; par ex. Santa-Catharina 
herb. Ule, n. 80. 

5. Hymenophyllum rufum Fée crypt. vasc. Bras. Tab. 70,4. 

Voisin de H. lineare Sw., mais c’est une plante à stipe plus prononcé, 
plus long, plus raide, et à fronde moins allongée, à pinnæ inférieures plus 
longues et fournies de 6 à 8 paires de pinnules, richement pinnatifides. 
La villosité est plus grande et provoque à la pointe des frondes un duvet 
blanc-roussâtre. Forme une transition entre le H. lineare Sw. et ærugi- 
nosum Carmichael dont elle a à peu pres la villosité, mais la plante est 
plus allongée et sans doute pendante. 

Hab. Serra dos Orgäos 1900 m., I., Ule, n. 4509. Santa-Catharina, bois 
d’Auracaria de la Serra Geral. l., Ule, n. 3223. 

6. Hymenophylium pulchellum Schechtend. 

Hook. spec. I Tab. 33. A. syn. A. elegantulum v. d. Bosch. in Hook. 
Bak. syn. Ed. IT, 65. 

C'est la sous-espèce du type linéaire qui a les pinnæ plus développées, 
étalées-dressées, longues de 4/2 dec. plus, à pinnules écartées, à lobes 
allongés et élargis. Port se rapprochant de H. interruptum Kze. 

Hab. Arêtes de la Serra dos Orgaos I. H. Schenk, n° 2838. 

7. Hymenophyllum delicatissimum Fée I, 86, Tab. 105-1 n’est 
qu’une forme très effilée, petite et réduite de H. lineare Sw. 

Hab. Geaz. s. n. tout à fait semblable à A. tenellum Bory de la Réunion 
1. Cordemoy. 

Les trois plantes suivantes appartiennent plus ou moins au groupe 
Leptocionium. 


322 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (10) 


8. Hymenophyllum Tunbridgense Sm. 
est au Brésil merid. une espèce alpestre : Hab. dans les tourbieres, sous 
les broussailles des Agulhas Negras, à 2200 m. 1. Ule no 3782. 

C’est une plante Andine aussi, trouvée par G. Mandon en Bolivie, à 
Sorata, entre 3000 et 3400 m. (1598) et par M. Pitlier au Costa Rica. 
Barba 1930. Il paraît commune dans l'Amérique antarctique : Valdivia 
Conception (1. Neger) Terre de Feu (1. Dusen). 

9. Hymenophyllun vacillans n. sp. 

Forme petite, à stipe court. fronde très partagée, pinnæ un peu flabel- 
lées. segments très étroits, sores allongés, terminaux, valves dentées, 
quelques cils épineux vers le sommet des segments, 4 cm. alt. rhizomate 
filiformi, stipite vix 1 cm. longo, sæpe usque ad basin alato, nudo, atro, 
fronde, deltoideo-ovato 4 cm. longa 2'/s cm. lata obscure brunnea 
rachibus alatis subtripinnatifida pinnis sessilibus pinnulis subflabellatim 
incisis adbasin frondis latioribus versus apicem fructiferum angustis 
1 °/s mill. latis integris subobtusis. versus apicem parce spinoso-ciliatis 
aliter glabris, soris terminalibus ovato-oblongis lobis paulum latioribus 
valvis profunde dentatis rarius spinosocilialis. 

C'est une forme appartenant à peine à la section Leptocionium, vu ses 
cils épineux très rares. 

Hab. Sta Catharina. Sao Francisco. rochers du Pao d’Assucar. Herb. Ule. 

10. Hymenophyllum notabile Fée I. 195, Tab. 69. 

Une des formes les plus amples et les plus robustes du genre. Stipe 
15 cm... fronde 15 cm. sur au mions 10 cm., largement ovale, tripennée. 

Semblable à H. organense Hook spec. I, Tab. 32 B mais beaucoup moins 
dentelé. Il n'y a que quelques rares vestiges de dentelures, de sorte que 
la plante peul à peine se ranger sous les Leptocionium de van den Bosch. 
Méme les valves de l'involucre sont à peine dentelées et non aristées. 

Le H. microcorpum Desv., comme Hooker l'entend, est une espèce 
collective qui comprend le Æ. notabile et le H. organense. 

Hymenophyllum polyanthos Sw. 

Comme partout, ce type présente au Brésil aussi des formes très 
variées : 

La forme 

11. Hymenophyllum subdeltoideum (Fée II, 86) 3351 
est très grande, à fronde largement ovale, subdeltoide, tripennee, à pinnæ 
inférieures de 5 cm. Le stipe est raide, 5 cm. de long. Mais il y a aussi 
des formes fort allongées, greles, à stipe flasque et pendant comme le 
H. viridissimum Fée I, 194, Tab. 493, 5236, à fronde oblongue, atté- 


(11) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 32 


nuée vers la base, lipinnatifide, rachis d’ébène, stipe fort court, épaisseur 
d’un cheveu. 

La différence de ces formes extrêmes est grande en apparence mais il 
n’y a pas de caractères distinctifs. 

12. Hymenophyllum pusillum Schott in Bak. fl. Brasil. 
est une plante voisine de H. polyanthos Sw., mais d’un nanisme très 
prononcé : le slipe, assez épais, raide et droit, a 4 cm. à 13 mm. de lon- 
gueur, est étroitement ailé presque à la base, la fronde est ovale-deltoide, 
1'2 cm. dans les deux directions, à 3 ou 4 pinnæ de chaque côté qui 
sont partagées au rachis en 2 ou 3 pinnules divisées en plusieurs lanières 
de À mm. de longueur, obtus, à bord entier, portant à leur sommet le 
sore dont les valves sont très étalées, arrondies, non dentelées, brun 
foncé de 1'/2 mm. de diamètre. Réceptacle non prolongé. 

Hab. Biribiry près Diamantina, rochers humides, I. Schwacke, n° 8023. 

13. Hymenophyllum undulatum Sw. 

Cette belle espèce, intermédiaire entre A. crispum H. H. Kth. et 
H. polyanthos Sw., figurée un peu grossièrement dans Hook. Icon. (1 cm. 
967) et trouvee des Antilles jusqu’au Perou, se rencontre aussi au S. du 
Bresil. 

Hab. Morro de S. Sebastiao pr. Ouro Preto, rochers, I. Schwacke, 
n° 10,565. 

14. Hymenophyllum asplenioides Sw. 

Var. pALMATUM Kloszch ex Fée I, Tab. 70-2. 

Forme très notable, à fronde largement ovale, large de 6 à 8 cm., 
bipinnatifide, pinnæ inférieures partagées jusqu’à la costa, en lanières 
lancéolées, longues jusqu’à 5 cm. et profondément incisées. Port totale- 
ment différent. 

Hab. Glaz, s. n. 


Trichomanes Sm. 


15. Trichomanes venustum Desv. 

T. frondosum Fée Crypt. vasc. Bras. Tab. 68, 7. 

Le dimorphisme si prononcé de cette espèce est des plus curieux. 
Raddi Tab. 80 a pris l’état stérile de cette plante pour une espèce à part: 
son Hymenophyllum rupestre et ne connaissait pas encore l’état fertile. 
Il a été réservé à la sagacité de Fée de découvrir et de bien interpréter 
ce dernier. Le synopsis de Hooker et de Baker n’admet et ne nomme pas 
même le T. venustum qui, à l’état fertile, diffère de T. speciosum Sw. 
(T. radicans auct. non Sw.) par ses frondes presque sessiles, ses segments 


324 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (12) 


plus courts, ses urcéoles à limbes très dilatés et horizontalement étalés, 
el son rhizome plus faible, longuement traçcant ou pendant, à frondes 
très nombreuses, très régulièrement alternantes et étalées horizontale- 
ment. Il est très bien figuré par Fée cit. dans ses deux états. 

La plante stérile a des frondes linéaires-lancéolées, démesurément 
allongées en pointe en queue, longues de 30 à 40 cm. à pinnæ largement 
soudées au rachis, pinnatifides mais à lobes peu profonds, et à tissu 
très mince, diaphane, d’un gris verdâtre, absolument comme un Hyme- 
nophyllum. 

La plante fertile est bien plus développée, franchement bipennée, à 
frondes ovales, à pointe allongée : pinnæ séparées jusqu’au rachis, étroi- 
tement ail&e en pinnules profondément pinnatifides et à nombreux sores 
à la base supérieure des lobes; urcéoles en cloche à bord étalé horizon- 
talement et à réceptacle un peu saillant. 

Le dimorphisme de ce Trichomanes a une portée très grande pour la 
phylogénie des Hyménophyllacées, car on ne saurait méconnaître que 
l'état stérile est un degré de développement inférieur d’un Hymeno- 
phyllum, tandis que l’état fertile s’eleve sur l’échelle et atteint le degré 
d’un Trichomanes. Les aphlébes des Asplenium, des Lomariopsis (Tera- 
tophyllum Metten) et de Cyathea Capensis ont une signification semblable. 

C’est une des plus belles espèces qui va du Mexique au S. du Brésil 
où elle semble très fréquente. 

Hab. Sta. Catharina. Itajahy herb. Ule n° 163, Serra de Jaragua I. Schwa- 
cke n° 13.288, Blumenau, J. Meller, n° 106; Rio de Janeiro I. Meyer, 
rochers du Corcovado I. H. Schenck, n° 1745. 

J'ai la même plante de Costa Rica, Llanos de S. Clara, 650 m. I. Don- 
nell-Smith, ne 5071, Tuis 650 I. Pittier, nos 11,330, 11,329 ; Mexique I. 
Linden, n° 1508; Guatemala Costa Grande et S. Cruz Almor I. Bernoulli, 
n° 257, 385; Ile de Cocos I. Pittier, n° 12,362. 

Des échantillons collectés par Glaz. 2254 forment des transitions de 
l’ Hymenophyllum rupestre à frondes simplement pennées jusqu’au Tricho- 
manes venustum à fronde vert foncé et très composée, à urcéoles rares 
mais très grandes et pédonculées. 

Le T. speciosum du Brésil a des rhizômes forts, presque ligneux, des 
stipes forts. de plus de 1 dec. de longueur, dressés et irrégulièrement 
groupés. 

16. Trichomanes pusillum Sw. 

Var. MACROPUS D. V. 

Var. ou sous-espèce se distinguant par toutes les parties agrandies, 


(13)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 325 


fortes, raides, une couleur vert-noir et une fronde très partagée en 
lanières larges. Plante à gazons larges, touffus, rhizöme très entrelacé, 
de 2 mm. d'épaisseur, à radicelles nombreuses formant un duvet noir et 
épais, stipes raides, noirs, de 3 à 4 cm., tomenteux, frondes de 5 cm. sur 
3 CM., à aile large, à pinnæ d’un ‘/2 cm. de large, profondément découpées, 
vert foncé (d’obsidien) élastiques, s’enroulant dans la sécheresse. 

Herb. Alto Amazonas à Manaos I. Schwacke, n° 4102, même plante 
d’Ocana, Colombie I. Schlim, n° 650 et de Costa Rica : S. Rosa de Copey 
1800 m. |. Tonduz, n° 12250. 

Didymoglossum sociale Fée 85, Tab. 85, 3. est un T. pusillum Sw. 
à frondes flabellées fort partagées, d’un tissu très délicat, autrement 
typique. 

s7 17. Trichomanes sinuosum Desw. 

Var. PINNATIFIDUM v. d. Bosch. pro spec. 

Forme à fronde plus large, deltoide, 5 cm. de largeur, pinnæ profondé- 
ment pinnatifides, à sores nombreux. Très différent du type linéaire, 
mais passant dans le type! 

Hab. Blumenau I. Meeller, Col. Alpina I. Werner, n° 833. 

Type et variété sont des épiphytes exclusifs des fougères arborescentes. 

18. Trichomanes lucens Sw. 

Syn. T. auratum Fée C. vase Br. Tab. 671. 

Cette splendide espèce, la plus belle du genre, transparente, entourée 
d’un duvet cuivré à lustre métallique, qu’on a cru spéciale à l'Amérique 
équatoriale, existe aussi au Brésil méridional. Déjà Fée l’a figurée sur un 
échantillon de Glaziou. 

Hab. Sao Paulo Serra da Bocayna I. Schwacke, Blumenau I. Meeller, 
n° 104. 

19. Trichomanes pilosum Raddi Tab. 79. 

Sous-espèce xérophile de T. crispum L. hygrophile, bien caractérisée 
par sa croissance en gazon serré, élalé, son rhizôme très entrelacé, ses 
stipes très courtes (1 cm.), ses frondes petites : 7 cm. sur 1 ?/s cm., à 
pinnæ imbriquées, non diaphanes, mais souvent totalement recouvertes 
de poils roux et gris très raides. Sores nombreux, indusie recouvert des 
mêmes poils, à orifice large et à réceptacle épais et saillant. Il y a des 
forues plus glabres et plus allongées mais qui conservent le rhizôme 
gazonnant et les stipes courts. 

Hab. Commun au S. du Brésil, à des stations très xérophiles : Serra do 
Lenheiro, rochers, I. Alv. Silveira, n° 889, S. Anna pr. Ouro Preto I. 
Magalhaes Gomes, nos 3014, 3118. Serra de Ouro Preto, rochers I. 


326 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (14) 


H. Schenck, n° 3594. Serra de Biribiry, roches humides I. Schwacke, 
n° 8024; Goyaz I. Glaziou, nos 22,617, 22618. Des formes plus allongées 
et plus glabres sont de : Serra de ciedade I. Schwacke, n° 9776, Manaos, 
Alto Amazonas I. Schwacke, n° 4099 et une forme semblable de l'Afrique 
occidentale : Camerun I. Dusén. 

20. Trichomanes cellulosum Sturm. in Bak. Fl. Brasil 23. 

Reuni par Hook. Bak. à T. gemmatum J. Sm. des Iles Philippines, en 
est différent par les segments plus larges, nettement ailés le long de la 
costa, et s’elargissant d’une manière cunéiforme vers la pointe qui est 
obtuse ou courtement acuminée. Les urcéoles ne sont point élargis à 
l’orifice. 

Le T. gemmatum que j’ai de Luzon I. Loher a les segments excessive- 
ment étroits, presque cylindriques, non ailés, allongés en pointe et lori- 
fice des urcéoles étendu horizontalement. 

Hab. La plante semble rare au Brésil : je ne l’ai vue que de Rio de 
Janeiro 1. Glaziou, n° 12389, herb. Delessert. 

Elle est remarquable comme seule forme américaine d’un groupe malais 
assez nombreux, dont l’espèce la plus anciennement connue est le 
T. ericoides Hedw. 

21. Trichomanes Ulei n. sp. 

Groupe de T. rigidum Sw. mais beaucoup plus petit, remarquable par 
une fronde presque lancéolée et les stipes fasciculés gazonnants sur un 
rhizôme ascendant. 

Rhizomate brevi ascendente sublignescente calvo brunneo, radices fortes 
emittente, stipitibus numerosis arcte fasciculatis 3 mm. longis atroviri- 
dibus opacis tenuibus sed firmis basi pilis tenuissimis paucis 3 mm. longis 
patentibus obsitis, fronde 6 ad 8 cm., longa 3 cm. lata ovato-elongata 
acuminata basi paululum attenuata, tripinnatifida, rachi viridi supra 
anguste alata pinnis sessilibus ovato-lanceolatis obtusis rachi anguste 
alata, pinnulis cuneato-lanceolatis profunde incisis lobis acute dentatis, 
textura firmula subcoriacea opaca, nervis furcatis; soris ad lobos latera- 
libus apice lobi superatis elevato-campanulatis basi insertis brevibus 
urceoli ore subaperto receptaculo longius exserto. 

Hab. Alto da Serra Nova Friburgo I. Ule, n° 4671. 

Serra negra I. H. Magalhaes, n° 2919. 

22. Trichomanes orbiculare Christ Engler Bot. Jahrb. 1894. 

E grege Hemiphlebii v. d. Bosch., nervo centrali completo destituto. 
Rhizomate ramoso repente tenui, tomentoso, frondibus subdiaphanis 
membranaceis solitariis sed approximalis et contiguis, subsessilibus sive 


(15)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTBO-BRASILIENSE. 327 


breviter (long. 2 mm.), petiolatis orbiculari-reniformibus petiolo latera- 
liter i. e. in sinu profundo inserto, frondis lamina 1 cm. diametro 
metiente, sinu clauso marginibus imbricatis id circo lamina fera infundi- 
buliformi, ambi irregulariter usque ad quarlam et lerliam partem laci- 
niato, laciniis rotundatis, nervis ex insertione petioli flabellatim versus 
marginem radiantibus, furcatis prominulis, venulis spuriis interruptis 
inter nervos hic illic conspicuis, margine parce fimbriato-ciliato, ob steri- 
litatem speciminum sori ignoti, 

Cette espèce se distingue de toutes les autres de l’Amerique par sa 
fronde orbiculaire et ses nervures radiées-flabellées; elle diffère de 
T. peltatum Hook. de la Malaisie par l'insertion latérale et non centrale 
du stipe et les lobes plus profonds. 

C’est là la description que j’ai donnée en 189% sur des échantillons 
stériles. Les échantillons fertiles offrent un facies bien différent, de 
sorte qu'on peut ranger cette espèce dans les Trichomanes dimorphes. 
Voici la diagnose de la plante fertile collectée par M. Ule, qui passe gra- 
duellement dans la forme stérile : 

Fronde brevissime stipitata, stipite nigro 2 ad 4 mm. longo, lamina 
late flabellata ambitu triangulari-rotundata circa 1 em. longa et lata basi 
late cuneata magine lævi irregulariter lobato lobis brevibus ovatis et lan- 
ceolatis obtusis, costa jam ultra tertiam laminæ partem evanida in nervos 
furcatos flabellatos distinctos partita nervuis spuriis fere nullis, textura 
diaphana colore dilute flavo-viridi; soris raris basi insertis cylindricis 
1 !/s mm. longis labiis brevibus horizontaliter dilatatis, receptaculo 
exserto. 

Il y a, comme chez tous les Trichomanes de ce groupe, des difformités 
allongées et presque linéaires. 

Hab. Couvre les branches minces d’un duvet épais vert et appliqué. 
Blumenau I. Meeller, S. Francisco, Santa Catharina I. Ule, n° 82. 

Trichomanes Tranninense Fee I, Tab. 69, 1, ne saurait être sé- 
paré du T. pyxidiferum L. dont les formes ou variétés sont innom- 
brables. 


Elaphoglossum Schott. 


23. Elaphoglossum Ulei Christ Monogr. Elaph. 1899, p. 114. 
Très belle espèce nouvelle, du groupe des Setosa; port entre E. spa- 


thulatum et E. Lindeni, caractérisé par ses slipes très minces et ses 


feuilles relativement grandes (presque 1 dec.), ovales, un peu pointues, à 


328 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). (16) 


faces presque nues mais à bords et stipe richement ciliés de poils noirs 
étalés. 

Hab. Santa Catharina, parois de rochers près Minas, I. Ule, n° 327. 

24. Elaphoglossum erinaceum Fée Bras. I. Append. 237. 

Très voisin du précédent, mais les feuilles sont très pointues, à pointe 
effilée. 

Hab. Glaz, 3320. 

25. Elaphoglossum decoratum (Kze. sub Acrosticho). 

Cette espèce, la plus belle du genre, qu’on connaît des Antilles, des 
Guyanes, du Pérou, a été trouvée au S. du Brésil par M. Schwacke, mais 
les pieds fructifères sont très rares. 

Hab. Serra das Camarinhas I. Schwacke, 11,596, Magalhæs Gomes, 
n° 296. 

26. Elaphoglossum plumosum (Fée Arr. Tab. 2, sub Acrost.) 

Représent au Brésil en partie I’E. squamosum (Sw.) de l'Amérique 
tropicale. 

Acr. chrysolepis Fée Bras. I, 10, Tab. 21. Glaz. 4353, 2435 ne peut 
être séparé. 

Hab. Santa-Catherina, Joinville, troncs des bois, 1., Ule. 

27. Elaphoglossum ornatum (Mett. sub Acrost.). 

Hab. Ile de Santa-Catharina, parois de la montagne de l’Etendard. ]., 
Ule, n. 229. 

28. Elaphoglossum Lindeni (Bory sub Acrost.). 

C’est la forme figurée par Fée Crypt. vasc. Bras., Tab. 81, 2 comme 
Acrostichum omphalodes Fée : très poilue, à nervures renforcées en 
crosse avant le bord de la fronde. 

Hab. Gorges des Agulhas negras, 2400 m., herb. Ule., n. 249. Glaz. 5369. 

Cette espèce est connue des Andes du Costa-Rica à l’Ecuador. 

29. Elaphoglossum amplissimum Fée, Bras. 5. Tab. 6. 

Plante fort voisine d’E. ornatum, mais à dimensions triples. Stipe 25 cm. 
fronde 73 cm. sur 10 cm. Ecailles de rhizome rousses, en crinière épaisse, 
lancéelées pointues, 1 cm., celles de la costa et du bord triangulaires, 
ovales, brun clair, 2 à 3 mm., larges d’un mm. à la base, à marge entière. 
Bord de la fronde très cilié. Tissu très mince. 

Hab. Prov. de Rio de Janeiro, Glaz. 12281. 

30. Elaphoglossum viscidum (Fée Crypt. vasc. Bras., Tab 86. 1, sub 
Acrost). 

Stipe 8 cm., fronde 12 cm. 

Hab. Rochers des Aguilhas negras, 2300 m., l., Ule, n. 247, 5515. 
Glaz. 5372. (A suivre.) 


329 


Ueber die systematische Stellung 
der 


NIGEILLA ELATA. Boiss. 


von 


J. BORNMÜLLER, Berka a. J. 


Auf einer im Jahre 1899 nach Bithynien und Phrygien unternom- 
menen botanischen Reise wurde ich durch das Auffinden einer mir 
bisher im Orient noch nicht begegneten Nigella-Arl umsomehr über- 
rascht, als mich diese auf den ersien Blick lebhaft an eine kurz vorher 
von Aznavour erhaltene neu beschriebene Art aus der Flora Constan- 
tinopels erinnerte. 

Nach meiner Rückkehr ergab ein genauer Vergleich beider Pflanzen, 
d. h. der Nigella Bithynica Aznav. von Kartal am Bosporus (asiatischer 
Seite) und meiner am Fusse des Sultandaghs bei Akscheher gesam- 
melten Art, dass beide ein und derselben Species angehörten, ja dass 
sie völlig übereinstimmten mit einem von Freund Sintenis bei Assos in 
der Troas gesammelten Blütenexemplare einer als Nigella elata Boiss. 
bestimmten Pflanze. 

Der Verfasser der Nigella Bithynica Aznav. war wohl berechtigt, in 
seiner Pflanze, die er alsdann im 1897er Jahrgang des Bulletin de la 
Société botanique de France (tom. XLIV) veröffentlichte, eine neue Art zu 
erblicken, denn seine Nigella konnte trotz aller Aehnlichkeit mit N. Da- 
mascena L. der A-fächerigen bei der Reife sich nicht öffnenden Carpelle 
halber nicht der Gruppe Erobatos DC. angehören, welche durch 10- 
kammerige Kapseln, bezw. 2-fächerige Carpelle, gekennzeichnet ist, 
andererseits hatte die Section Nigellaria DC. keine Art aufzuweisen, 
die nur annähernd in Vergleich zu ziehen war. Der nicht aufspringenden 
Carpelle halber musste der Autor seiner N. Bithynica Aznav. einen Platz 
neben Nigella sativa L. zuerteilen. 

Wenn ich trotzdem meine Pflanze als Nigella elata Boiss., von welcher 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 3, 28 février 1902. 23 


390 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2) 


mir nur ein Blütenexemplar zum Vergleich vorlag, bestimmte und sie 
nicht als N. Bithynica Aznav., mit welcher sie sich in Blüten- und Fruchi- 
beschaffenheit deckte, ausgab (Jier Anatolicum tertium, 1899, no 4095 et 
4028), so war für mich entscheidend gewesen : einesteils dass die sehr 
characteristische Form der Petalen der Nigella elata Boiss. (nach Be- 
schreibung und Befunden der Troaspflanze) sowohl auf N. Bithynica 
Aznav. (nach Originalpflanze und Diagnose) als auf meine Pflanze ganz 
genau passte, anderenteils dass mit Anschluss der inneren Beschaffen- 
heit der Kapsel auch sonst nicht die geringsten Wiedersprüche vorlagen, 
und schliesslich (!) dass die Boissier’sche Diagnose in der Originalbeschrei- 
bung (Diagnoses orientales I, 1, p. 66, 1842) nichts über das Innere der 
Kapsel erwähnt, von welcher der Autor nur sagt « carpellis usque ad 
apicem in capsulam stylis rectis coronatam coalitis ». 

Der Freundlichkeit Herrn W. Barbey’s verdanke ich es nun in zuvor- 
kommenster Weise aus dem Herbar Boissier die Originalpflanze, welche 
Boissier selbst im Jahre 1842 in Lydien (« Buissons à la base du Tmolus 
et du Mesopis ») entdeckt und im gleichen Jahre beschrieben hat, zur 
Einsicht zu erhalten und auf meine Vermutung hin prüfen zu können. 

Hier ergab sich in der That das überraschende Resultat, dass der 
Querschnitt der (aufgekochten) halbreifen Kapsel klar und deutlich eine 
5-fächerige Kapsel ohne Querwand, also ohne leere Aussenkammern. 
aufweist, und dass somit Nigella elata Boiss. nicht, wie bisher allgemein 
angenommen worden ist, der Section Erobatos DC. sondern der Section 
Nigellaria DC. angehört. — Zweifellos hatlen Boissier reife Kapseln zur 
Untersuchung nicht vorgelegen oder die untersuchten halbreifen Kapseln 
hatten ein trügerisches Bild der der Nigella Damascena L. so ähnlichen 
Art gegeben, bei welcher von vorne herein eine andere Verwandtschaft 
ausgeschlossen schien. Befremdend ist es aber, dass die später öfters 
wieder gesammelte Pflanze darauf hin nicht wieder untersucht worden 
ist, und dass dieser Fehler auch dem Monographen der Gattung Nigella 
(Brand, in Engler’s botan. Jahrb., 1895) verborgen geblieben ist. 

Mithin ist Nigella Bithynica Aznav. als Synonym der Nigella elata zu 
betrachten. 

Wenn Aznavour bei seiner Pflanze die kleinen Kapseln hervorhebi, 
so ist zu bemerken, dass analog dem Formenkreis der Nigella Dasmas- 
cena L., aber auch vieler anderer Arten der Gattung, gerade in dieser 
Hinsicht je nach dem Standorte grösste Mannigfaltigkeil herrscht. Auch 
Nigella elata Boiss. tritt in Phrygien bald gross- bald kleinblumig, bald 
mit grossen bald mit kleinen Kapseln auf; sie bewohnt daselbst steinige 


(3) J. BORNMÜLLER. NIGELLA ELATA BOISS. 331 


mit Paliurus besetzie Berglehnen, genau so wie sie Boissier in Lydien 
und Aznavour bei Constantinopel (« lieux pierreux ») antrafen. Ein 
Teil meiner Exemplare entspricht der f. minor Willk. von N. Damas- 
cena L., der Form steriler trockener Plätze. Nigella Bithynica Aznav. 
auch nur als Varietät bestehen zu lassen, ist nicht zulässig. 

Das Verbreitungsgebiet der Nigella elata Boiss. erfährt mit dieser 
Identifizierung kaum eine Erweiterung. Diese Art ist bekannt aus 
Lydien, Galatien, Bithynien, Mysien und der Troas, ferner von Cypern. 
Aznavour fand also seine Pflanze in einem Gebiet, wo in erster Linie 
Nigella elata Boiss. zu erwarten stand. 

Brand’s Monographie der Gattung Nigella, zu welcher die Gattung 
Garidella einschliesslich Komaroffia als Subgenus herangezogen wird. 
bringt gegenüber der bisherigen Einteilung eine sehr wesentliche Ab- 
änderung. Da die Früchte der Nigella sativa L. wie bei N. Damascena 
und N. elata Boiss. bis zur Spitze verwachsen sind und nur in der Ver- 
längerung des Griffels aufspringen, so weist Brand diese Art, die bis 
jetzt zur Section Nigellaria DC. (= Eunigella Willk.) gehörig betrachtet 
wurde, einem neuen Subgenus Nigellina zu, welches die genannten drei 
Arten umfasst und in zwei Sectionen zerfällt : 

1. Sectio Git Brand, Früchten 1-fächerig ; Typus der N. sativa L. 

2. Sectio Erobatos DC., Früchten 2-fächerig mit Scheinwand, das äus- 
sere leer ; Typus der N. Damascena L. 

Nach obigen Ausführungen ist somit Nigella elata Boiss. aus der Section 
Erobatos DC. auszuscheiden und neben Nigella sativa L. der Section 
Git Brand zuzuweisen, vorausgesetzt, dass der Monograph es nicht für 
natürlicher erachtet, in Anbetracht der in vieler Hinsicht nahen Bezie- 
hungen von Nigella DamascenaL. zu Nigella elata Boiss., letzterer einen 
Platz einzuräumen, wo dieselbe gleichwertig neben Nigella sativa L. und 
N. Damascena L. zu stehen kommt. 


Zur Frage, ob im Gebiet der Nigella elata Boiss. auch Nigella Damas- 
cena L. spontan auftritt und ob letztere überhaupt asiatischen Ursprungs 
ist, wie der Monograph (Sep., p. 20) annimmt, möchte ich bemerken, 
dass mir auf meinen vielen Reisen in Vorderasien Nigella Damascena L. 
niemals begegnet ist, und dass weder Boissier’s Flora noch neuere 
Specialfloren (Post, Flora of Syria, Palestina und Sinai, 1896) und 
Publikationen asiatische Fundplätze von N. Damascena L. anführen. 


332 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (4) 


Gerade mit Ausschluss der asiatischen Küste ist N. Dasmascena L. im 
ganzen Mittelmeergebiet weit verbreitet und ihr Auftreten heutigen 
Tages weist auf eine westliche Heimat aber nicht asiatische hin; selbst 
auf den Canarischen Inseln machte mir ihr Vorkommen an steinigen, 
sterilen Berglehnen durchaus nicht den Eindruck, dort später einge- 
schleppt zu sein. 

Nur ein einziger sicherer Standort von Nigella Damascena L. ist aus 
Asien ' bekannt, doch dieser liegt am Hellespont, also hart an den 
Grenzen Europas. Freund Sintenis, welcher die Pflanze dort im Jahre 
1883, entdeckte (« Dardanelli, prope pagum Saradschik, in campis, in 
fruticetis, etc. spont. — P. Sintenis : [ter Trojanum, n° 882 »), bemerkt 
der mir freundlichst übersandten, übrigens typisch ausgeprägten Pflanze 
brieflich hinzu: « Die Pflanze ist dort völlig spontan, liebt pflanzenreiche 
Orte, Hecken etc. Es kommen neben der grossblumigen Form schlanke, 
kleinblumige Individuen (dürftige Stücke) vor». Genau so, fährt er 
fort, sei ihr Auftreten in Thessalien, wo sie auch an felsigen Hängen 
durchaus spontan anzutreffen war. 

Noch eine spätere Angabe über das Vorkommen von Nigella Damas- 
cena L. in Kleinasien mit der Bermerkung « neu für Anatolien » liegt 
vor. Formanek nennt in seinem Beitrag z. Fl. des Balkans, Bosporus 
und Kleinasien, 1891 (in Verh. d. naturforsch. Ver. Brünn, XXIX, Sep. 
p. 10) einige Plätze aus der nächsten Umgebung Constantinopels asia- 
tischerseits, so Skutari, Haidar Pascha und Brussa und Umgebung, da 
aber die gerade dort vorkommende Nigella elata Boiss. (= N. Bithynica 
Aznav.) nicht von ihm angeführt wird, so ist eine Verwechslung nur zu 
wahrscheinlich und die Angabe bedarf zunächst einer Bestätigung. 


Berka a. J., 26. Januar 1901. 


1 Dem Festlande ! Auf Cypern sammelte sie Sintenis «an Bächen im Gebirge 
zwischen Kalorgha und Lefkonico, 6, V, 1880, exs. no 537 » (typisch!) ; doch - 
ist der Standort in Boiss. fl. Or. suppl. nicht angeführt. Die von der gleichen 
Insel von Boissier angegebene N. elata Boiss. f. depauperata (leg. Kotschy) 
habe ich nicht prüfen können. 


333 


C 
UN NOUVEAU VIOLA DE CHINE 


PAR 


H. DE BOISSIEU 


L'examen d’une interessante collection de Viola faisant partie de 
l’Herbier de l’Académie internationale de géographique botanique, col- 
lection à laquelle nous consacrerons incessamment une Note dans le bulle- 
tin de cette Académie, a attiré de nouveau notre attention sur les Viola 
chinois du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, spécialement sur les 
échantillons recueillis par M. l'abbé Farges, à Tchen-Kéou-Tin, dans le 
Su-tchuen (n° 490). 

Ces échantillons où, dans une Note précédente (Bull. Herb. Bois. 1901, 
no 41), nous n'avons signalé qu’une seule espèce, le V. diffusa, en ren- 
ferment en réalité trois, complètement distinctes. 

D'abord, le V. diffusa Ging. bien caractérisé. 

Puis le V. canescens Wall. cat. 1447 (V. Wightiana Wall. cat. 4021 part. 
V. serpens var. canescens Hook. Fl. Ind. 184). 

Cette espèce souvent confondue, comme en témoignent de fautives 
étiquettes dans l’Herbier du Muséum, avec le V. diffusa dont elle a la 
villosité, s’en écarte absolument par ses feuilles franchement cordées et 
non atténuées ou subatténuées à la base, son stigmate oblique et non 
terminal, etc. 

‚Le troisième Viola est une espèce nouvelle dont voici la diagnose : 

V. Fargesii sp. nova. 

Acaulis plerumque villosissima, interdum glabella, estolonosa vel rarius 
stolonosa. Folia lanato-hispida vel hirtella rarius glabella, basi cordata, 
sinu aperto, ovato-acuta, circumeirca regulariter et leviter crenata (nec 
denlala); stipulæ ciliatæ villosissimæ. Pedunculi elongati villosi, foliis 
multo longiores, bracteis suboppositis basi dilaliusculis longe’acuminatis, 
hirtis muniti. Flores mediocres. Sepala angusta acuta, hirtella, albo 
marginata. Petala angusta, sepalis 3-plo longiora, præter inferum ele- 
ganter basi violaceo striatum alba. Ovarium oblongum subpubescens in 
stylum eurvum attenuatum. Stylus subpubescens, crassiusculus, a basi ad 
apicem dilatatus, ovario subbrevior. Stigma terminale, dilatatum, mucrone 
distincto. Calcar appendicibus sepalinis 4-plo longius. Capsula (a nobis 
tantum junior visa), ut videtur, abbreviata, paucisperma. 

Aspect du V. diffusa dont le V. Fargesiü s’ecarte absolument par les 
feuilles cordées à la base, etc. Diffère du V. canescens Wall, dont notre 
espèce a la pubescence, les feuilles et la capsule, par la forme du stigmate 
et la couleur des fleurs, du V.distans Wall, dont elle a le stigmate, par la 
capsule, la pubescence, la couleur des fleurs, etc. Le coloris des pétales 
est remarquable et absolument constant. 

Tchon-Kéou-tin (Su-tchuen) (Farges. Herb. Mus. Par.) Retrouvé à Gan- 
pin, sous la grosse roche à Hé-ché-téou. Mars 1898 (Bodinier. Herb. Acad. 
intern. de géog. botan.) 


re 


394 


SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE 


Compte rendu des séances 


PAR 
Gustave BEAUVERD 


Séance du lundi 10 février 41902. — Ouverte à 8 h. ‘2, 
dans la salle de bibliothèque de l’Institut botanique, Université, prési- 
dence de M. le professeur Ch.-Ed. Martin. 

Apres la lecture du dernier procès-verbal et l’énumération des publi- 
cations reçues, M. Guillaume Nitzschner, trésorier, lit son rapport 
financier sur l’exercice de 1901, duquel il résulte que la fortune nette de 
la Société s'élève à 702 fr. 20. Les cotisations ont été régulièrement 
encaissées à une exception près, et les grosses dépenses nécessitées par 
la reliure des anciens volumes de la Société touchent à leur fin, la mise 
en ordre de la bibliothèque étant bien près d’être achevée. Sur un vœu 
exprimé par M. Casimir de Candolle, M. Nitzschner est délégué auprès 
des dépositaires-éditeurs du Bulletin de la Société botanique pour faire 
un rapport sur la vente de ces volumes et en obtenir un compte détaillé. 
MM. D: Penard et G. Beauverd sont nommés vérificateurs des comptes. 

M. le professeur Ch.-Ed. Martin nous communique le résultat de ses 
très intéressantes expériences et innovations pour la détermination 
certaine des Champignons. Frappé de la difficulté de la détermination 
des champignons, M. Martin s’est appliqué, dans le dessin des espèces 
qu'il rencontre, à réunir un nombre de caractères macroscopiques et 
microscopiques suffisant pour que l’espèce représentée ne puisse étre 
confondue avec aucune autre. Ainsi, pour les Agaricinées, à côté de la 
plante représentée aussi fidèlement que possible à ses différents âges 
et sous ses divers aspects, chaque planche donne 1° la coupe rigoureu- 
sement exacte quant aux proportions et aux couleurs de chaque indi- 
vidu ; 2° un dessin figurant les lames à leur point d’aboutissement à la 
marge et permetlant de voir si et dans quelle mesure elles sont serrées 
ou espacées ; 3° un autre dessin représentant une coupe tangentielle du 
chapeau passant par le milieu de la longueur des lames et montrant le 
plus grand espacement ainsi que l'épaisseur de celles-ci; 4° un dessin 
microscopique de la marge des lames, où, à côté des basides fertiles, se 
trouvent fréquemment des cystides de forme caractéristique pour chaque 
espece ; 5° si les cystides trop nombreuses empêchent la présence des 
basides, une coupe de lame montre l’hyménium avec ses basides (et ses 
cystides s’il s’en trouve); 6° le dessin des spores telles qu’elles appa- 
raissent nageant dans l’eau de la préparation ; 7° enfin, surtout quand 


L 


(38) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 330 


les spores sont colorées. des spores en nature, prises sur les lames au 
moyen d’un pinceau mouillé et étalées ensuite sur le papier, où elles 
adhèrent fort bien, même sans colle. 

Pour les Ascomycètes, à côté du dessin de la plante entière se trouve 
toujours 1° une coupe médiane permettant pour les Pézizes de repré- 
senter exactement d’une part l’aspect et la couleur de l’hyménium, de 
l’autre, l'épaisseur de la chair ; 2° une coupe microscopique vue à un 
faible grossissement et montrant la proportion exacte entre l'épaisseur 
de l’hyménium et celle de la partie stérile, ainsi que les éléments consti- 
tutifs de l’un et de l’autre et la nature de la surface extérieure (lisse. 
farineuse, poilue) ; 3° la même coupe à un grossissement plus fort mon- 
trant les aspus, les spores et les paraphyses ; 4° les spores telles qu’elles 
apparaissent nageant dans l’eau de la préparation. Ainsi dessinés et 
accompagnés de leurs préparations de spores, M. Martin nous présente 
les espèces suivantes de ses récoltes de 1901 (environs de Genève et 
Lausanne) en nombreuses planches dessinées et coloriées de sa main, 
autant de chefs-d’euvre constituant de précieux matériaux pour la flore 
mycologique de notre région : Omphalia hepatica, Clitocybe dealbata, 
Tricholoma terreum, Panus conchatus, Pleurotus conchatus, Pleurotus 
salignus, Mycena stannea, Mycena gypsea, Mycena galopus, Omphaha 
pseudo-androsacea, Mycena lactea, Collybia radicata, Naucoria sobria, 
Inocybe lucifuga, Annularia lævis, Hypholoma pyrotrichum?, Clitopilus 
Prunulus, Eccilia carneo-alba, Eccilia Mougeotü, Leptonia anatina, Clito- 
cybe Spec.?, Thelophora intybacea, Thelephora caryophyllea, Thelephora 
spiculosa, Thelophora anthocephala,? (bois d’Humilly). Clavaria spec.?. 
Clavaria corniculata, Typhula spec.. Aleuria succosa (avec suc de la 
plante fixé sur papier), Aleuria cerea, Helvella crispa, Geoglossum 
glabrum, Trichia varia, Ceratiomyxa mucida, Trichia affinis, Chondrio- 
derma spumarioides (sur Polypodium vulgare), Badhamia macrocarpa, 
Arcyria punicea, Arcyria albida, Chondrioderma Sauteri, Trichia fallax 
et Lamproderma violacea. Cette magnifique exhibition mérite les cha- 
leureux remerciements et les vives félicitations de l’assistance exprimées 
par M. Casimir de Candolle. 

Pour faire suite à ses intéressantes communications des années précé- 
dentes sur les feuilles et folioles à ascidies, M. Casimir de Candolle 
présente différents échantillons d’herbier comprenant : 4° une magni- 
fique feuille peltée en godet, ou ascidie, de Cyclamen europæum récoltée 
par M. Renato Pampanini aux environs de Vittorio (Vénétie); c’est la 


1 Sauf les Ascomycètes, les Théléphorées, les Clavariées et les Agaricinées à 
spores blanches; outre qu'elles sont incolores, ces dernières se déforment et 
s’agglutinent le plus souvent entre elles, et il n'y a pas grande ulilité à les 
conserver. 


336 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (37) 


premiere fois qu'un cas semblable est dûment constaté, les ascidies 
signalées par M. Penzig, de Gênes, reposant sur la foi d’un rapport 
manquant de vérification. 2° Feuilles composées de frêne provenant du 
Vallon (près de Chêne, Genève) et portant plusieurs folioles en ascidies. 
Cette trouvaille due à la sagacité de M. Lullin, gendre de M. de Candolle, 
est une nouveauté des plus intéressantes, le frêne n’ayant jamais été 
mentionné parmi les espèces présentant des cas de ce genre. Selon notre 
distingué ancien président, le cas ne serait pas rare chez les frênes de 
nos haies; à rechercher surtout dans la partie inférieure de l’arbre; 
3° Feuille de Tecoma grandifolia avec une foliole ascidienne, jamais 
signalé ! 4° Folioles latérales ascidiennes dans la Vigne de Canada; le cas 
se présente beaucoup plus rarement chez les folioles terminales, où il 
a cependant été également observé chez certaines Potentilles. 

Jusqu’alors, tous les cas signalés se rapportent à des faits constatés 
sur la page supérieure de la feuille (épiascidie G. DC.); mais un nouveau 
cas, plus curieux que tous les autres et signalé dans un récent article de 
M. de Candolle ', a été constaté sur la page inférieure de toutes les 
feuilles d’un Ficus provenant de Calcutta, cas nommé hypoascidie par 
notre savant conférencier. L’exhibition d'échantillons de ce remarquable 
végétal clôt la serie des communications très écoutées de M. de Candolle. 

Enfin M. le D' Alfred Lendner présente des essais de cultures de 
Myxomycètes : trois espèces différentes, les Chondrioderma difformis, 
Arcyria albida et un Physarum, ont été ensemencées et principalement 
cultivées en cellules sur des tiges de fèves de deux à huit jours ont par- 
faitement réussi; toutefois l’experimentaleur n’est pas encore parvenu à 
obtenir le Chondrioderma en cultures pures, et poursuit ses recherches 
pour y arriver. Avec d’interessantes explications sur les phases de cette 
culture, M. le Dr Lendner fait circuler quelques dessins dus à son crayon 
et complétant le sens de cette communication appréciée. 

Pour terminer, MM. Nitzschner, Guinet, C. de Candolle, Martin et 
Beauverd font part de leurs observations sur des exemples de précocité 
de notre flore pendant l'hiver courant. Il en résulte que les cas de flo- 
raison du Primula verna, en particulier, ont été fréquemment observés 
dès le mois de novembre. Le Jasminum nudicaule a fleuri sans disconti- 
nuer, mais non en abondance. 

La séance est levée à 10 h. ‘2; assistance, huit membres : MM. prof. 
Martin, Dr Boubier, Nitzschner, Dr Lendner, Casimir de Candolle, Guimet, 
Dr Penard et Beauverd. 


1 Voir Archives des Sciences physiques et naturelles, XII, p. 623 : C. de Can- 
dolle, Sur un Ficus a hypoascidies, avec planche V. Genève 1901. 


= DEORA SICELA 
Deserizione delle pianle vascolari sponlanee et indigenate 
| | in Sicilia 

PAR 


D: M. LOJACONO POJERO 


Les volumes III (Calvcifloræ-Gamopetalæ) et IV (Corolli- 


,  floræ et Monochlamydeæ) de cet ouvrage sont sous presse; 


Messieurs les Botanistes qui désirent souscrire à ces deux 
volumes sont priés de faire parvenir leur adhésion le plus 
tôt possible à l'auteur soussigné. 


_ Chacun de ces volumes est du mème format que les deux 


le prix de vente en est fixé à fr. 25.— et 30.— selon leur 


importance. 


Le cinquième et dernier volume (Monocotyledonæ et 


Cryptogamæ) paraitra dans le courant de l'année 1902. 


D' M. LOJACONO POJERO, 
Liëre Docevr DE Boranique A L'Universrré, 


Ancien Assistant au Jardin botanique de Palerme (Sicile), 
Piazza Santo Spirito, 9. 


premiers et contiendra comme eux vingt planches noires : 


PUBLICATIONS DE L'HERBIER BOIS 


Bulletin de l'Herbier Boissier (1'e série). Jésolume ea ne 20 fr 
Tome | eee 715 pages. 28 planches el 2 Abnendices. £ 

EZ er Pr) el L » 

(4895), 706 » 18  » et 1 » 

[ (4896). 963 » QUES et 3 » 

(4897). MS D 25 u» el 2 » | 

D NE 14898): 1031 9:52.19 ©» et 3 » et 14 planches. 

MENT. (1890) 10157 DA 5 et à Si BE Te » 
BOISSIER. EDM. Flora orientalis sive enumeralio planlarum in Oriente a Græcia 


et Ægvpto ad Indie fines hucusque-observatarum. — 5 vol. el Sun 
1500, AS6T-ASBE 4... 50 4 nn ie A ee PRES fr. 


» 


ganze 
A ee 


 — Voyage hotanique dans le midi de l'Espagne pendant l’année 1837. — 2 vol. 


grand in-80. 1839-1845. 
Prix réduit:colorié au lien de 400 BR See eee DURE 
— EN NOE 1 NER DE 150 fr. 
— Icones Euphorbiarum ou figures de 122 RR du genre Euphorbia. — 1 vol. 
grand in-folio, 24 pages de lexie et 221 planches, Genève, 1866 .. 70 fr. 
_ Diagnoses plantarum orientalium. Ire serie, 13 fascicules : 2me serie, 6 fasei- 


cules. — [n-80. cote 1849-1859. le fascicule. 2:40 0 ME DE 1 2 
Les fascicules 1, 3, 6 et 7 sont épuisés. 
— Description de deuz none: Cruciferes des Alpes et du Piémont. — In-40, avec 
Spläniches ses Tr EE nes Se NE AS PSE ee > fr. 
— Centuria Euphorbiarum. Genève, 1860 .............. PME à Ste AAC 
— Pugillus planlarım novarum Africa borealis Hispaniæque australis. — In-80 
BEDEVEABIZ. EL NU mc ee USM Sr: 


BOISSIER. EDM. wr BUHSE. Aufzæhlung der in einer Reise durch Transkaukasien 
und Persien gesammelten Pflanzen. — In-40 avec 10 planches et 1 carte. 


Modan. 1800 2... N RE PS Re RER 10 fr. 
BARBEY,. C. er W. Herborisations au Levant : Egyple. Svrie el Médilerranée. 
Février-mai 1880. Avec 11 planches et 1 carte. — 1880 ......... 20 fr. 


BARBEY. W. Floræ Sardoæ compendium. Calalogue raisonné des végélaux observés 
dans l'île de Sardaigne. Avec suppl. par MM. ASCHEESON el E. Levis. Avec 


7 planches. — PE PR N ue Le 25 fr. 

— Epilobium genus, a cl. Un. Cuisin ill. Avec 24 planches. -— Lausanne, 1885. 
29 fr. 

— Lydie, Lycie, Carie, 1842, 1883, 1887. Éludes bolaniques. In-40, avec 5 pl. — 
ADO 2:2 ae UE A LE AR ER SRE 15 fr. 

— Cypripedium Calceolus X macranthos Barbey. — In-40, avec une planche double 
coloriee.T,ansanne; 189402... 22.28 SSL a 3 fr. 


STEFANI. C. pr. C. J. FORSYTH MAJOR er W. BARBEY. Samos. Étude géolo- 
gique, paléontologique et botanique. A vec 13 pl., par Cu. Cuisin. 4892. 20 fr. 
— — — Karpathos. Étude géologique, paléontologique el botanique. — In-40, 


avec 13 pl, par Crus 1895 1 EE RO RER 20 fr. 
MAJOR. C.-J. Forsyru er BARBEY, W. Halki. Étude bolanique. — In-40 avec 
| planche double, par CH. CuisiN. Lausanne. I89%.............. 3 fr. 
AUTRAN. E. wer DURAND. TH. — Hertus Boissierianus. Enumeralion des 
plantes cultivées en 1895 à Valleyres et à Chambesy, avec préface de 

M. F. Créprx. — In-80, xı et 572 pages, avec 3 planches. Genève, 1896. 

12 fr. 

STEPHANI, FRANZ. Species hevaticarum. Vol. I.................. 30 fr. 
PARIS. E -G. Index Bryologicus. Supplementum primum......... AR No 


ie TR Roots na de Plainpalais, 26, 


DE 


 EUHERBIER BOISSIE 


ET SOUS LA DIRECTION DE 


GUSTAVE BEAUYERD 


N, CONSERVATEUR DE L'HERBIER 


Chaque Collaborateur est responsable de ses Iravann. 


BR: st SECONDE SERIE 
Tome II. 1902. 
N° 4. 
Ce N° a paru le 27 mars 1902. 


Prix de l’Abonnement 


20 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 9 RRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


A | 


Les abonnements sont reçus 


ALLÉE RBTE R"BOISSTER 
CHAMBÉZY (Suisse). 


PARIS BERLIN 
PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLENDER & SOHN 


3, rue Corneille. 44, Carlsirasse. 


CORRE 


1902 


gesuodsa« ano} SUiSÿp unajıng np uonessiumupe,) “29/0000 Juawasnaußios jue} 


9 oıywnu anbeyo ap uoripadxe,7 


25 
à 


7 


a 


oagwnu ınod 9 


2, 


7 


“sara S 


eg 


BULLETIN DE L'HERBIE 


SECONDE SÉRIE 


140 ER, de E 
Ts SOMMAIRE DU N° 4. — AVRIL 1902. 3 
u INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL........... No 348 à 648 
“al Pages 
l. — Alfred Cogniaux. — UNE ORCHIDÉE NOUVELLE DE 
COSTA- RICA. (avec une Rare D ee N 337 
IL — Hans Schinz. — BEITREGE ZUR KENNTNIS BER | 
SCHWEIZERFLORA : 1. Die schweizerischen Vertreter 


der Gallung Alectorolophus. — 2. Floristische Beiträge zu- 

sammengestellt von Hans Schinz. — 3. Carex baldensis L. 

und Aethionema saxatile (L.) R. Br. von Stephan Brunies. 339 
II. — H. Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUS- 

TRO-BRASILIENSE (@:suipre) 2 2 m zer 361 
IV. — R. Chodat. — PLANTE HASSLERIANE soit ENU- 5 

MERATION DES PLANTES RECOLTEES AU PARAGUAY 

par le D' Emile Hasster, d’Aarau (Suisse), de 1885 à 1895 


ei. de 1898 à 1900:6 suiore). ER 382 
V. — &. Beauverd. — L'HERBIER CONPE no 403 
\VL — Th. Herzog. — RACOMITRIUM TORTULOIDES Ir 

SPEC. (avec une’gravüre). ...2. COCO 40% 


VI. — Jean Grintzesco. — RECHERCHES EXPERIMEN- 
TALES SUR LA MORPHOLOGIE ET LA.PHYSIOLOGIE 
DE SCENEDESMUS ACUTUS Meven, avec gravures 


dans le texte et planches I à V (suite et fin)............ 406 
VII. — &. Beauverd. — SOCIETÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 
Compte rendu de la séance du 10 mars 1902............ 430 
AVIS, Eee ee 432 
PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : 
PLANCHE 1. — Développement du Scenedesmus acutus Meyen. 
PLANGHE 2. — Développement du Scenedesmus acutus stade Dactylococeus. 
PLANCHE 3. — Polymorphisme du Scenedesmus acutus Meyen. 
PLANCHE 4. — Cultures de Scenedesmus acutus Meyen. 
PLANCHE D. — » » » » 


OBSERVA Li IONS 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier: boisiter 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois 
où le numéro a paru. 


rn ME 
ÈS 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


SECONDE SÉRIE 
N° &. 


UNE ORCHIDÉE NOUVELLE 


DE 
COSTA-RICA 
PAR 


Alfred COGNIAUX 


” Epidendrum biflorum Cogn. sp. nov. (Euepidendrum $ Sessi- 
liflora Benth. pro parte sensu Cogn. in Fl. Bras.). Caulibus pluribus, 
fasciculalis, breviusculis, robustiuseulis, teretibus, superne paulo ramosis, 
usque ad basin multifoliatis; foliis distichis, patulis, parvis, crassiuscule 
carnosis rigidisque, ligulato-oblongis, obtusis, longitudinaliter canalicu- 
latis, basi subrotundatis articulatis et breviuscule vaginantibus; spathis 
duabus, oppositis, submembranaceis, conduplicatis, elliptico-ovatis, obtusis, 
dorso acute carinatis, ovario longioribus; bracteis spathis paulo brevio- 
ribus et multo angustioribus; florıbus satis parvis, terminalibus, subses- 
sılibus, geminalis vel interdum solitariis; sepalis satis coriaceis, æqui- 
longis, iriangulari-linearibus, acutis vel breviter acuminatis: petalis 
anguste lanceolatis, acutis, sepalo dorsali subæquilongis; labello crasse 
coriaceo, plus minusve concavo, indiviso, anguste ovato vel ovato- 
oblongo. acuto, basi subcordato, margine integerrimo vel prope basin 
undulato-subcrenulato, petalis æquilongo, disco basi bilamellato deinde 
tricostato superne unicostato; columna brevi, crassa, usque ad apicem 
cum labello connata, clinandrio acute tridentato. 

Caules erecti, superne plus minusve nutantes, virides. ad nodos obscure 
geniculati et interdum radicantes, circiter 25 cm. longi et 4 mm. crassi, 
ramis brevibus, patulis, simplicibus. Folia supra nilida et intense viridia, 
subtus paulo pallidiora, margine subrevoluta, 4-6 cm. longa, 8-12 mm. 
lata; vaginæ carnosulæ, læves, 1-2 cm. longæ. Spathæ fere 2 cm. long, 
inferne intense purpureo-fuscæ, superne flavescentes. Flores erecti, sor- 
dide flavescentes. Ovarium lineari-oblongum, læve, tenuiter plurisul- 
catum, albidum, antice inferne leviter gibbosum, 8-9 mm. longum. 
Sepala erecta vel plus minusve patula, demum convexa, 14 mm. longa, 
inferne 3 mm. lata, lateralia vix obliqua. Pelala subcoriacea, erecto- 
patula, 13 mm. longa, 3 mm. lata. Labellum plus minusve patulum, 
rigidum, 13 mm. longum, inferne 6-7 mm. latum. Columna teretiuscula, 
4 mm. longa. 

Cette espèce ne me paraît avoir une certaine affinité qu'avec l'E. flori- 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, NO 4, 27 mars 1902. 2% 


338 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (2) 


jugum Barb. Rodr. (voir Cogn. in Fl. Bras. IN, pars V, 179, tab. 3, fig. I); 
mais ce dernier s’en distigue facilement, surtoul par ses tiges très com- 
primées dans la partie supérieure, nues dans la partie inférieure. ses 


£pıidendrum_6ıflorum, Cocy., Spec.nov. 

Fig 1, Aspect general avec À :rameau terminal biflore; B:rameau 
latéral uniflore._Fig.2, Fleur: B; profil; B’ face. Fi$.3, a.o. : labelle 
et ovaire, profil ;a? : labelle étalé (face); b: pétale lateral (vu de dessous);c: 
sépale (dessous); d: rostelle (profil et face). — € : racine aérienne (saudee) 


feuilles elliptiques-ovales, émarginées au sommet, ses sépales et ses 
pétales un peu obtus, et son labelle distinctement trilobe. 

WE. biflorum est originaire de Costa-Rica, où il a été découvert par 
M. Ad. Tonduz, qui en envoya des plantes vivantes à M. W. Barbey, chez 
qui elles fleurirent pour la premiere fois, dans ses serres de la Pierrière 
(Chambézy), sur la fin de décembre 1901. 

Verviers, le 23 février 1902. 


LL eek CE 
cr Far r 


339 


Mitteilungen aus dem Botanischen Museum der Universität Zürich. 


XVI 
(1902.) 


BELTRAGE 


zur 


KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA 


Die schwreizerischen Vertreter 


der z 


EI UNG ALECTOROLOFHUGS 


der Herbarien des botanischen Museums der Universität Zürich 


nach Dr. von Sternecks Monographie der Gattung Alectorolophus 
von 
Hans SCHINZ. 


Bei der Bearbeitung der Scrophulariaceen für die von Rektor Keller 
in Winterthur und mir herausgegebene Flora der Schweiz haben wir uns 
der Mitarbeiterschaft des Herrn Dr. Jakob von Sterneck zu erfreuen 
gehabt, insofern, als uns Herr von Sterneck die notwendigen Notizen 
für den Schlüssel und die Beschreibungen zustellte und das gesamte 
Alectorolophus-Material unseres botanischen Museums einer Sichtung 
unterwarf. Inzwischen ist nun die Monographie! der Gattung von dem 
Genannten erschienen, die unsere Kenntnisse ganz erheblich bereichert 
und eine Umarbeitung unserer Darstellung am genannien Orte mit sich 
führen muss. Ich ziehe es nun aber vor, damit nicht bis zur Heraus- 


1 Vergleiche auch Berichte der schweizer. botanischen Gesellschaft, X (1900) 
p- 101. 


340 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). (2) 


gabe einer zweiten Auflage der Flora zuzuwarten, sondern mit Er- 
laubnis des Verfassers der Monographie schon heute mindestens an 
dieser Stelle die Revision vorzunehmen und zwar in der Absicht, 
dadurch unsere Floristen zu ermuntern, dieser interessanten Gattung 
erneute Aufmerksamkeit zu schenken, eine Aufmerksamkeit, die sich 
als eine sehr lohnende erweisen wird, denn das Studium der Stern- 
eckschen Monographie zwingt dem Leser die Ueberzeugung auf, dass 
die Schweiz hinsichtlich der Alectorolophi noch recht ungenügend 
erforscht. mindestens die in den Herbarien liegenden Materialien noch 
allzuwenig revidirt sind. Nicht nur wird die Zahl der Standorte dadurch 
vergrössert, die geographische Umschreibung der Sippen eine klarere 
werden, sondern auch die Zahl der bei uns vertretenen Sippen selbst 
dürfte eine Bereicherung erfahren. Von diesem Gesichispunkte aus 
möchte ich den kurzen Auszug beurteilt wissen. 

Anderseits dürfte dies auch ein Mittel sein, die Richtigkeit der Stern- 
eckschen Auffassung an unserem eigenen Material zu erproben, denn, 
das dürfte dem Leser der berührten Monographie kaum entgehen : der 
Begriff der « Art » weicht nicht unerheblich von dem in unserer Flora 
vertretenen ab. Anstatt aber nach « Verbindungsgliedern » und « glei- 
tenden Reihen » in unsern Herbarien zu fahnden, dürfte es fruchtbrin- 
gender sein, der Sache im Felde am lebenden Material nachzugehen und 
nachzuspüren. 

Bei der Redaktion der Flora der Schweiz haben wir, mein Freund 
Rektor Keller und ich, uns im Grossen und Ganzen hinsichtlich der 
geographischen Angaben an Gremlÿs Excursionsflora, Auflage ge- 
halten, obschon wir uns selbst sagen mussten, dass eine zweckmässigere 
und sorgfältigere Anordnung höchst wünschenswert wäre, indessen 
sahen wir uns doch gezwungen, angesichts der grossen Schwierigkeiten, 
die Ausführung dieses Gedankens einer nächsten Auflage vorzube- 
halten. Wie richtig wir gefühlt haben, bewiesen uns zahlreiche Zu- 
schriften befreundeter Botaniker und Besprechungen in Fachschriften 
(vergl. z. B. die sehr richtigen Bemerkungen des vorzüglichen Kenners 
der jurassischen Flora, Magnin, in den Archives de la flore jurassienne, 
1901, No. 15/16, und wir haben daher auch nicht gezögert, uns mit 
massgebenden Fachgenossen in Verbindung zu setzen, um deren Vor- 
schläge entgegen zu nehmen. 

Den uns zur Kenntnis gelangten Wünschen entspricht in erster Linie 
die Einteilung unseres Gebietes in die drei grossen natürlichen Bezirke: 
Jura (J.), Plateau (Pl.) und Alpen. Nach dem Vorschlage unseres 


(3) HANS SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 941 


Kollegen Schröter lassen wir das Plateau nach Süden begrenzen durch 
die Linie des Anfangs der Schichtenaufrichtung, d. h. die Linie Vevey, 
Bulle, Guggisberg, Gurnigel, Steffisburg, Schangnau, Escholzmatt, die 
Flusslinien der Kleinen Emme und der Reuss, Luzern, Küsnach, Zug, 
Wädensweil. Rappersweil. Wattwil. Trogen und Rheineck. (Vergl. die 
orographische Karte der Schweiz von Aeppli im Geographischen Lexikon 
der Schweiz, Artikel Alpen). 

Beraten von Schröter, gliedern wir die Alpen mit Christ (vergl. Christ, 
Pflanzenleben der Schweiz, Taf. IV) in Nordalpen (Na.) und Südalpen 
(Sa.), wobei für die Nordalpen auch die Föhnzonen soweit möglich 
besonders berücksichtigt werden sollen. 

Dieses Einteilungsprinzip ist auch den nachstehenden Standorisan- 
gaben zu Grunde gelegt. wir werden dankbar sein, wenn uns die Fach- 
genossen ihre Ansicht kund lun und uns so Gelegenheit geben, eine 
zweite Auflage der Flora auch nach dieser Seite hin zu erweitern. 


Schlüssel zur Bestimmung der Arten: 


1. Zahn der Oberlippe mindestens 1 mm lang. 

2. Tragbl. bis zur Spitze mit nahezu gleich grossen Zähnen gesägt. 

3. Unterlippe abstehend, der Kr. schlund' offen, Zahn der Oberlippe 
schräg nach aufwärts gerichtet, Kr. röhre stark nach aufwärts 
gebogen. 

A. Facchinii (Chab.) Stern., Facchinis Kl. 15 bis 20 cm. Stgl. 
stets einfach, nicht schwarz gestrichelt, mit sehr langen Gliedern. Stgl. 
bl. kürzer als die Glieder, untere eifg.. obere länglich, gekerht gezähnt. 
Tragbl. eiförmig dreieckig. K. mit langen Gliederhaaren dicht wollig 
behaart. Zähne der Oberlippe violett, kegelfg.. spitzlich. — VII. — 

3*, Unterlippe der Oberlippe anliegend, den Kr. schlund verschlies- 
send. Zahn der Oberlippe wagrecht gestreckt. Kr. röhre schwach 
nach aufwärts gebogen. 

4. Sigl. kräftig entwickelt, mindestens 20 cm hoch. meist ästig ; 
Fr. k. lichtgrün bleibend. (Talform.) 


1 Abkürzungen wie in der « Flora » : Stgl. = Stengel, bl. = Blatt, Lb. bl: 
— Laubblatt, Bie. = Blüte, K. = Kelch. Kr. = Krone, Sam. = Samen. 
Na. : Be. (Isenfiuh, Berneroberland), Schw. (Mythen). 


942 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (4) 


5. Stgl. mit wenigen, gestreckten Internodien, die stets länger 
sind als die korrespondirenden Lb. bl.; oberhalb der letzten 
Seitenäste finden sich bis zur Btn. traube keine weitern 
Stgl. internodien und somit auch keine Lb. bl. (Frühsommer.) 

A. hirsutus (Lam.) All., behaarter Kl. 30 bis 80 cm. Stgl. nicht 
schwarz gestrichelt, allseitig, namentlich im obern Teile oft fast zottig 
behaart, selten verzweigt. Untere Stgl. bl. eifg., obere länglich lanzett- 
lich, gekerbt gezähnt. Tragbl. bleich, breit rhombisch dreieckig, die 
untersten zwei Paare den Stgl. bl. gleich. K. mit langen Gliederhaaren 
dicht wollig behaart, Zähne der Oberlippe violett, seltener weiss, kegelfg., 
stumpflich. Zerfällt in zwei Unterarten : subsp. medius Stern., Sam. 
mit häutigem Rande (auf Wiesen) und subsp. buccalis Stern.. Sam. 
ohne Randflügel (auf Roggenfeldern). — VI, VII. — J., Pl., Na., Sa.’ 

5*, Stgl. mit zahlreichen, kurzen, gestauchten Internodien, die 
im untern Stgl. teile stets mindestens zweimal kürzer sind 
als die korrespondirenden Lb. bl. Oberhalb der letzten 
Seitenäste entwickelt der Hauptstgl. noch mehrere Inter- 
nodien, die wesentlich länger als die untern Internodien, 
ja selbst länger als die zugehörigen Lb. bl. sind. (Spätsom- 
mer.) 

A. patulus Stern. offener Kl. 30 bis 60 cm. Stgl. nicht schwarz 
gestrichelt, allseitig behaart. Stgl. bl. länglich lanzettlich, gekerbt ge- 
zähnt, die untern zur Bte. zeit oft abgestorben. Tragbl. bleich, breit, 
rhombisch dreieckig, nicht in eine Spitze ausgezogen. K. mit langen 
Gliederhaaren dicht wollig behaart. Zähne der Oberlippe violett, kegelfg., 
stumpflich. — VIII. — Na., Sa.’ 

4*, Stgl. stets niedrig bleibend, selten höher als 15 cm, meist un- 
‚verzweigt, Fr. k. trübviolett bis schwärzlich überlaufen. (Hoch- 
gebirgsform.) 

A. Kerneri Stern., Kerners Kl. 10 bis 20 cm. Stgl. bl. linealisch 


1 J.: Schaff. (Schleitheim). Ba. (Ramsach), Aa. (Küttingen). 

Pl. : Ge., V. (Bex, Vevey, Aubonne), Be. (Bern), Zü. (ob dem Dolder bei 
Zürich, Affoltern bei Zürich, Dietikon, Andelfingen, Schauenberg, Hittnau, 
Gibswil), Lu. (Nebikon, Sempach), St. G. (Libingen). 

Na.: Schw. (Mythen, Etzel), Gl. (Gäsi ob Weesen). 

Sa.: W. (Simplon, Liddes), Gr. (Fextal), T. (Solduno bei Locarno, Ponte 
Brolla). 

2 Na.: V.(Ayerne, les Plans), Uw. (Seelisbergerkulm). 

Sa.: T. (Alp Melano am Generoso). 


(5) HANS SCHINZ. BEITRÄGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 943 


lanzettlich oder linealisch. Bin. kleiner als bei der vor. Art. — IX. 
— Na. ! 
2*, Die untern Zähne der Tragbl. mindestens doppelt so lang als die 
obern. 


6. Unterlippe der Oberlippe anliegend, den Kr. schlund ver- 
schliessend, Zahn der Oberlippe wagrecht gestreckt. Kr. 
röhre schwach nach aufwärts gebogen. 

A. major (Ehrh.) Rehb.. grösster Kl. 20 bis 50 cm. Sigl. schwarz 
gestrichelt, kahl oder behaart, Internodien lang, einfach od. verzweigt, 
die Internodien stets länger als die korrespondirenden Lb. bl. Lb. bl. 
eifg. od. länglich lanzettlich, gekerbt gezähnt. Tragbl. breit dreieckig, 
zugespitzt. Zähne schmal dreieckig, nicht grannig. K. kahl, Zähne am 
Rande schwach drüsig. Zähne der Oberlippe violett, kegelfg. stumpf- 
lich. Spaltet sich in zwei Unterarten : subsp. eumajor Stern., Sam. mit 
häutigem Randflügel (bis jetzt nur um Zürich nachgewiesen in unserem 
Gebiet) und subsp. apterus (Fries) Stern., Sam. ungeflügelt, nur aus 
Schottland, Dänemark und Schweden bekannt. — V, VI. — PI.° 

6*. Unterlippe abstehend, Kr. schlund offen, Zahn der Ober- 
lippe schräg nach aufwärts gerichtet, Kr. röhre stark nach 
aufwärts gerichtet. 

7. Internodien länger als die Stgl. bl. 
8. Stgl. mit mehreren Seitenästen. 

A. subalpinus Stern. Voralpen-Kl. 15 bis 30 em. Stengel schwarz 
gestrichelt, nahezu kahl. Stgl. bl. breit lanzettlich, gekerbt gezähnt. 
Tragbl. dreieckig. Zähne pfriemlich und langbegrannt. K. kahl, am Rande 


' Na. : Schw. (Grosser Mythen). Gr. (Flimserslein bei Flims). 

Sterneck gibt irrlümlicherweise als weitern schweizerischen Standort den 
Monte Campione bei Lecco an, irrtümlicherweise, denn es handelt sich offenbar 
um die auf italienischem Boden gelegene Grigna di Mandello (= Monte Cam- 
pione), der Fundort wird sich wohl nahezu decken mit dem unter « Italien » 
angegebenen. 

Ebenso ist zu streichen der Mont Reculet, da auch dieser Berg ausserhalb der 
Schweiz gelegen ist. 

2 Pl.: Zü. (Wiesen um Zürich, Küsnach bei Zürich). 

Die autumnale Parallelsippe zu A. major, A. montanus ist bis jetzt für die 
Schweiz noch nicht nachgewiesen worden, ich zweifle aber nicht, dass sie sich 
bei Durchsicht der Herbarien und weiterer Durchforschung noch wird nach- 
weisen lassen. Die Unterscheidung ist nicht schwierig : A. montanus hat Stel. mit 
zahlreichen, kurzen, gestauchten Internodien, die im untern Stgl. teil stets min- 
destens doppelt kürzer sind als die korrespondirenden Laubbl., ferner entwickelt 


344 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (6) 


schwach rauh. Zähne der Oberlippe violett, schmal kegelfg., spitzlich. 
— VII, VII. — J., Pl., Na., Sa. ' 
8*, Stgl. unverzweigt. 

A. simplex Stern. unverzweigter Kl. 15 bis 30 cm. Unterscheidet 
sich von A. subalpinus durch die im Schlüssel zum Ausdrucke gekom- 
menen Merkmale: die Sigl. bl. sind viel kürzer als die Stgl. glieder 
stumpf und die Btn. stände kopfig. — VIT, VII. — Pl., Na., S.® 

7*. Internodien kürzer als die Stgl. 
9. Sigl. mit mehreren Seitenästen. 
10. Stgl. 10 bis 15 cm. hoch. Interkalarbl.* fehlend 
oder ein einziges. 

A. lanceolatus Stern., lanzettblätteriger Kl. 10 bis 15 cm. Stgl. 
schwarz gestrichelt, nahezu kahl, Stgl. bl. lanzettlich, gegen das obere 
Ende verjüngt, fast spitz. Tragbl. kahl, dreieckig, untere Zähne pfriem- 
lich und langbegrannt. K. kahl, am Rande schwach rauh, zur Fr. zeit 
häufig dunkelviolett. Zähne der Oberlippe violett, schmal kegelfg., spilz- 
lich. — VII. — Na.. Sa.‘ 

10*. Sigl. 30 bis 50 cm hoch, Interkalarbl. 3 bis viele. 

A. angustifolius (Gmel.) Heynh., schmalblätieriger Kl. 30 bis 
50 cm. Stgl. schwarz gestrichelt, nahezu kahl. Stgl. bl. linealisch lan- 
zeitlich bis linealisch, spitzlich, gekerbt gezähnt, untere zur Blütezeit 
bereits verwelkt. Tragbl. schmaldreieckig, Zähne pfriemlich und lang- 
grannig. -K. klein, kahl. am Rande schwach rauh. Zähne der Oberlippe 


der Hauptsigl. oberhalb der letzien Seitenäste noch mehrere Internodien, die 
wesentlich länger als die untern Internodien, ja selbst länger als die zugehörigen 
Lb. bl. sind. A. major dagegen hat Stgl. mit wenigen, gestreckten Internodien, 
die slets länger als die korrespondirenden Lb. bl. sind, ferner finden sich ober- 
halb der letzten Seitenäste bis zur Blütentraube keine weiteren Stgl. internodien 
und somit auch keine Lb. bl. 

1 J.: V. (Route de Marchairuz). 

Pl.: V. (Montreux). 

Na.:V.(Alpes deBex), Ur. (Andermatt), Gr. (Sta.Maria am Lukmanier, Albula). 

Sa.: W. (Saltin à Berisal), T. (Val Sambuco, Fusio). 

? Pl.: V. (Nombireux bei Bex, Bex). 

Na.: Be. (Steinalp im Gadmental). 

Sa.: W. (Simplon), Gr. (Val Fain). 

3 Interkalarblätter nennt Sterneck die Laubblätter, die den über den letzten 
Seitenästen gelegenen Internodien angehören. Der Ausdruck rührt von Chabert her. 

* Na.: V. (Rochers de Naye), Fr. (Dent de Lys), Ur. (St. Gotthard), Schw. 
(Mythen). Gl. (Glärnisch), Gr. (Julierstrasse, Avers). 

Sa.: W. (Col de Simplon, Furka, Rhonegletscher, Kl. St. Bernhard), Gr. 
(Fexial, Piz Padella). 


Pal 


7 HANS SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERTLORA. 34) 
( 


violett, schmal kegelfg., spitzlich. — VII, IX. — Von der Ebene bis in 
die Na., Sa. und den Jura !. 
9*, Stgl. unverzweigt. 

A. gracilis Stern., schlanker Kl. 5 bis 10 cm. Weicht von A. lan- 
ceolotus durch stets unverzweigten, niedrigen, wenigblütigen Sigl., klei- 
nere. kurz begrannte Tragbl. ab. Die Stgl. internodien sind auffallend 
kurz. — VIII. — PI. Na.. Sa.” 

1”. Zahn der Oberlippe nur eine kleine Kerbe bildend, Kr. röhre gerade. 
11. Stgl. mit wenigen, gestreckten Internodien, 
die stets länger sind als die korrespondiren- 
den Lb. bl. Oberhalb der letzten Seitenäste 
finden sich bis zur Btn. traube keine wei- 
teren Sigl. internodien und somit auch keine 
Lb. bl. (Frühsommer.) 


1 J.: V. (Vallorbe, Route de Marchairuz), N. (Val de Travers), Be. (Münster). 
Schafl. (Schleitheim). 

Pl.: V. (Lausanne, Mont Jorat, Montreux), Fr. (Freiburg), Ba. (Basel), Zü. 
(Zürichberg, Uto, Küsnachertobel, Albis ob Langnau, Dietikon, Hoh-Wülf- 
lingen, Wald, Gibswil, Hörnli), Th. (Burgholz). 

Na.: Be. (Berneroberland), Gr. (Feldis). 

Sa.: W. (sur Saviese, Gletsch). T. (Airolo, Val Sambuco). 

Sterneck unterscheidet von A. angustifolius fünf Formen, die er, ohne sie mit 
besondern Namen zu belegen. folgendermassen charakterisirt : 

#. die gewöhnliche Form mit langen rulenförmigen Aeslen, relativ grössern 
Blüten und breiteren Blättern, die besonders im ganzen westlichen und 
nordwestlichen Teile des Gebietes (Frankreich, Lothringen, Baden, West- 
schweiz) die herrschende zu sein scheint. aber auch z. B. in Südtirol vor- 
kommt; 

8. Kleine, an Hochgebirgsformen mahnende Individuen, mit vom Grunde an 
verzweiglem Stengel, in Norditalien und der Südschweiz : 

7. Sehr hohe, bäumehenförmige Individuen, die relativ breitblätterig sind. und 
denen typisch die Interkalarblätter fehlen. Dabei kann aber wegen der über- 
aus starken Verzweigung, des buschigen Wuchses und besonders wegen 
der sehr zahlreichen und sehr kurzen Internodien ein Zweifel über die Zu- 
gehöriekeil zu A. angustifolius nicht entstehen. Verbreitet besonders im 
Salzkammergut, vielleicht überhaupt in den nördlichen Kalkalpen : auch 
um Zürich; 

°. Der vorigen ähnlich, auch bäumchenfôrmig, aber sehr schmalblätterig, mit 
vielen !nlerkalarblättern und auffallend kleinblülig : in Nordtirol und im 
Salzkammergut. 

CN JAN EE 

Na. : Gr. (Sta. Maria am Lukmanier). 

Sa. : Gr. (Bernina Hospiz, Fornogletseher). 


346 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (8) 


A. minor (Ehrh.) Wimm. et Grabowski, kleinster Kl. 10 bis 50 cm. 
Stgl. grün od. schwarz gestrichelt, mitunter behaart. Lb. bl. länglich 
lanzettlich od. lanzettlich, stumpflich, die obern mitunter zu einer Spitze 
verschmälert, gekerbt gezähnt. Tragbl. kahl schwärzlich grün, dreieckig, 
länger als der K. K. klein. kahl mit Ausnahme des schwach rauhen 
Randes. Zähne der Oberlippe klein. abgerundet, weisslich od. selten 
violett (var. vittulatus Gremli‘). — \. VI. — Feuchte Niederungen und 
trockene Wiesen und Matten des J.. Pl., der Na. und Sa.° 

11*. Stel. mit zahlreichen, kurzen, gestauchien In- 
ternodien, die im untern Stel. teil steis min- 
destens doppelt kürzer sind als die korres- 
pondirenden Lb. bl. Oberhalb der letzten 
Seitenäste entwickelt der Hauptstgl. noch 
mehrere Internodien, die wesentlich länger 
als die untern Internodien, ja selbst länger 
als die zugehörigen Lb. bl. sind. (Spätsom- 
mer.) 

À. stenophylius Stern. schmalblätteriger Kl. 20 bis 50 cm. Slgl. 
grün oder schwarz gestrichelt, mitunter behaart, Lb. bl. linealisch lan- 
zetilich, spitz, gekerbt gezähnt, untere Lb. bl. zur Blütezeit meist ver- 
welkt. Tragbl. kahl, schwärzlich grün, Zähne unbegrannt. K. klein, kahl, 
am Rande schwach rauh. Zähne der Oberlippe weisslich, selten violett. 
— VIT, VII. — Jura, und Tiefland.’ 


? Albinismus des Oberlippenzahnes wird nicht selten beobachtet und scheint 
bei A. minor sogar die Regel zu bilden (Stern. Monogr., p. 27). 

Alectorolophus minor var. genevensis Chab. (in Bull. Herb. Boiss. 1899, p. 513) 
wird von Sterneck eingezogen. 

? J.: V. (Prairies au-dessous de Ste. Croix, Mt. Suchei). 

Pl.: Ge. (Genf), V. (Vevey, Aubonne, marais de Bavais près Orbe, Bex, Nant 
sur Vevey), Be. (Dalmazi bei Bern, Station Tägertschi, Bietschwyl), Aa. (Aarau, 
Zofingen), Zü. (Zürichsee, Katzensee, Seegräben, Dietikon, Ober-Hittnau, Hörnli). 

Na.: Schw. (Mythen), Gr. (Sergtigtal). 

Sa.: W. (Gletsch). 

® J. : V. (Trelotte), Schaff. (Schleitheim). 

Pl.: V. (Aubonne), Zü. (Oerlikon, Gibswil). 


u 
an 
1 


EROTLLISTISCHE BEITRAGE 
zusammengestellt von Hans SCHINZ 
UNTER MITWIRKUNG DER 


Herren Dr. 6. HEGI, Alb. THELLUNG und Sekundariehrer Emil WEBER 


Auf Veranlassung der zürcherischen botanischen Gesellschaft hat das 
botanische Museum unserer Universität ein besonderes Herbarium des 
Kantons Zürich angelegt, das zur Zeit 71 Faszikel umfasst; die Aeufnung 
dieses Herbars (cf. die Jahresberichte des bot. Gartens und Museums pro 
1900 und 1901), namentlich aber die zum Zwecke der Herausgabe 
einer zweiten Auflage der « Flora der Schweiz von Schinz und Keller » 
notwendigen fortwährenden Registrirungen der neuen Funde und neuen 
Standorte, der Veränderungen im Pflanzenbestand überhaupt, des Auf- 
tauchens von erst an vereinzelten Lokalitälen beobachteten Adventiv- 
pflanzen oder des Verschwindens solcher, hat zu der nachfolgenden Auf- 
stellung gewissermassen gedrängt. Hiezu kommt, dass die eingangs 
Genannten seit dem Erscheinen der « Flora » ein ganz besonderes Augen- 
merk den Pflanzenbesländen der Aufschüttungs- und Schuttstellen 
geschenkt haben, nicht nur um ein möglichst vollständiges Bild der all- 
mählichen Besilzname und teilweisen spätern Preisgabe solcher Lokali- 
täten seitens der Erstankömmlinge unter den Pflanzen zu gewinnen, 
sondern namentlich auch um die dabei mitspielenden Faktoren kennen 
zu lernen. Diese Beobachtungen werden allerdings erst nach Jahren ein 
zur Publikation sich eignendes Resultat gezeitigt haben. Vorbildlich in 
mancher Hinsicht ist die vortreffliche, auf die Aufschüttung im Belvoir 
(Zürich IT) beschränkte Untersuchung von Ingenieur Keller. über die der 
Jahresbericht der zürcherischen botanischen Gesellschaft von Jahre 1900 
Aufschluss erteilt. 

In der nachfolgenden Aufzählung sind nun blos die wichtigeren 
Erscheinungen notirt und mit ganz vereinzelten Ausnahmen nur die 
nennenswerten Funde innerhalb der stadtzürcherischen Grenzen berück- 


940 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2) 


sichtigt worden. Die zahlreichen, vorletzt- und letztjährigen Eingänge 
aus dem zürcherischen Oberlande haben Aufnahme gefunden in Dr. Hegi’s 
« Das obere Tösstal und die angrenzenden Gebiete florislisch und pflan- 
zengeographisch dargestellt » (Heft XIII dieser Mitteilungen), diejenigen 
des Engadins, des Bergells etc. werden Gegenstand besonderer Publika- 
kationen bilden, wie auch beabsichtigt ist, in Zukunft auf Grund der 
Herbareingänge und spezieller Untersuchungen von Zeit zu Zeit diesen 
ersten floristischen Beiträgen weitere folgen zu lassen. 

Die Mehrzahl der nachfolgenden Eingänge verdankt unser Museum 
Herrn A. Thellung, stud. rer. nat. (Th.); weitere Zuweisungen machten 
uns die Herren Dr. Gustav Hegi (H.) und Sekundarlehrer Emil Weber 
(W.). Den Grad der Häufigkeit des Vorkommens haben wir durch 
eine Skala von 1 bis 10 auszudrücken gesucht, wobei À «sehr selten », 
10 « sehr häufig » entsprechen würde. 

Funde, die ausserhalb der stadizürcherischen Grenze liegen, sind 
kursiv gedruckt, ausserkantonale haben wir in dieser ersten Zusammen- 
stellung ganz ausser Betracht gelassen. 


Panicum miliaceum L. Utoquai (Th., Sch.'); Tiefenbrunnen (Th., 
Sch.); Sandgrube in Aussersihl (Th.). 

Setaria italica Pal. Utoquai (Th., Sch.) ; Enge (Th.) ; Aussersihl 
zwischen Friedhof und Bahnlinie (Th.). 

Setaria verticillata (L.) Pal. Tiefenbrunnen (Th. : 1, Sch. : 1). 

Phalaris canariensis L. Utoquai (Th., Sch.); Enge (Th.); Aussersihl 
(Th.), Heuriet (W.). 

Avena fatua L. Utoquai (Th. : 1); Tiefenbrunnen (Th. : 1). 

Avena orientalis Schreb. Utoquai (Th.). 

Cynodon dactylon (L.) Rich. Auf dem alten Tonhalleplatz (Th. : 3; 
Sch. :3,H.: 3); beim Panorama am Utoquai (Th.: 5, Sch. : 1); Ilgen- 
strasse-Schulhäuser (Sch. : 1). 

Eragrostis minor Host — Pflaster im Hofe Pelikanstrasse 33 (Th.); 
Kiesgrube östlich vom Zentralfriedhof (Th.). 

Eragrostis pilosa (L.) Pal. Pflaster der Schönbergstrasse hinter dem 
Physikgebäude (Th. : 6). | 

Juncus tenuis Willd. Utoquai (Th., 1898 ziemlich häufig : 7), 1901 
sehr spärlich : 2). 


1 Sch. = Schinz. 


(3) HANS SCHINZ. BEITRÄGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 349 


Asparagus officinalis L. Tiefenbrunnen (Sch. : 1), Belvoir (Th. : 5, 
Sch.: 1). 

Sisyrinchium angustifolium Mill. Auf dem alten Tonhalleplatz (Th.:3). 

Salix fragilis L. Zwischen Milchbuck und Käferhölzli (Th. : 3). 

Chenopodium glaucum L. Utoquai, auf allen Schuttplätzen, jedoch 
immer vereinzelt (Th., Sch) ; Bahnhof Tiefenbrunnen (Th. : 10, Sch. : 10); 
Hirslanden an mehreren Stellen (Th.); beim Bahnhof Enge (Th.:%); 
Aussersihl etc. Scheint sich einzubürgern. 

Chenopodium hybridum L. Utoquai, Flerastrasse (Th. : 1); Stauf- 
facherbrücke (Th. : 1). 

Chenopodium opulifolium Schrad. Dufourstrasse (Th. : 3), Hösch- 
gasse (Th. : %), Fluntern, Gloriastrasse (Th. : 2). Güterbahnhof (Th. : 3). 

Atriplex hastatum L. Tiefenbrunnen (Sch.); bei der Tonhalle in Enge 
(Th. : 2), Belvoir (Th.); massenhaft in Sandgruben zwischen dem Fried- 
hof Aussersihl und der Bahnlinie (Th.); zwischen Heuriet und Friesen- 
berg (Th. : 10); Friesenberg (Th. : 3). 

Spinacia oleracea L. Beim Kantonsspital Zürich (Th.); in einer Kies- 
grube in Affoltern bei Zürich (Sch. : 3). 

Amarantus paniculatus Moq. var. sanguineus (L.) Moq. Tiefen- 
brunnen (Th. : 3); Kiesgrube östlich vom Zentralfriedhof (Th. : 2). 

Amarantus retroflexus L. Bahnhof Tiefenbrunnen (Th., Sch.); Vor- 
bahnhof Zürich (Th.), Belvoir (H.); Glattfelden (Sch.). 

Sagina apetala L. Westmauer des Polytechnikums (Th.); Pflaster 
hinter dem kantonalen Physikgebäude (Th. : 5); Hof 44 Zeltweg (Th.). 

Corydalis lutea DC. Ziegelhütte Binzikon bei Grüningen (Sch., Pesta- 
lozzi). 

Bunias orientalis L. Dufourstrasse zwischen Zürichhorn und Tiefen- 
brunnen (Th. : 4). 

Sisymbrium sinapistrum Crtz. Utoquai (Th. : 1). 

Lepidium apetalum Willd. Utoquai (Th. : 4). 

Lepidium draba L. Zürichhorn (Th.: 5); Sihl, beim Sihlhôlzh (Th.: 6); 
Güterbahnhof (Th. : 10); beim Albisgütli (Th. : 10). Kann heute als ein- 
gebürgert bezeichnet werden. Professor Huguenin hat es schon 1865 am 
Bahnhof Zürich beobachtet. 

Lepidium ruderale L. Utoquai, auf mehreren Schuttsiellen (Th., Sch.); 
Bahnhof Tiefenbrunnen (Th. : 10, Sch.); Dolderhotel, Sihl, beim Sihl- 
hölzii (Th.); massenhaft beim Güterbahnhof (Th.) und im Sandgruben 
zwischen dem Friedhof Aussersihl und der Bahnlinie (Th.); Bahnhof 
Pfäffikon (Ct. Zürich) (Th.). 


390 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SÉR.). (4) 


Lepidium sativum L. Zwischen dem Bahnhof Enge und dem Belvoir 
(Th. : 2); Hitinau, kultivirt und verwildert (Th.). 

Lepidium virginicum L. Utoquai (1898 Th. : 2); Neue Mühlebachstr. 
(Th. : 1); Güterbahnhof am Hardplatz (Th. : 1). 

Dipiotaxis muralis DC. Tiefenbrunnen (Th. : 10); Utoquai (Th. : 3); 
Hohe Promenade (Th. : 4): beim Künstlergütli (Th.); Allmend Fluntern 
(Th. : 6); Schanzengraben, bei der Badeanstalt (H.). 

Diplotaxis tenuifolia (L.) DC. Güterbahnhof beim Hardplatz (Th. : 4). 

Brassica lanceolata Lange — Tiefenbrunnen (Th. seit 1897 : 2); Bel- 
voir (Th.: 1); Sihl, beim Sihlhözli (Th. : 2): Hardplatz beim Güterbahnhof 
(Th.: 5); in Aeckern bei Wiedikon (Th. : 5), an letzterm Orte nicht sehr 
typisch. 

Brassica napus L. Wiedikon (Th.). 

Brassica nigra (L.) Koch Tiefenbrunnen (Th. : 1): Sandgrube zwi- 
schen dem Zentralfriedhof und der Bahnlinie Aussersihl (Th. : 2). 

Brassica rapa L. Utoquai (Th.). 

Raphanus sativus L. In Sandgruben beim Friedhof Aussersihl (Th.); 
zwischen Pfäffikon und Hitinau bei der Mühle Balchenstall (Th.). 

Rapistrum rugosum All. Utoquai (Th. : 3); Tiefenbrunnen (Th. : 1): 
beim Dolder (Th. : 1): Güterbahnhof (Th. : 5). 

Alyssum maritimum Lam. Utoquai (Th. : 4). 

Camelina sativa Crantz — Dübendorf (Meister). 

Neslea paniculata (L.) Desv. Dübendorf (Meister). 

Erysimum cheiranthoides L. Utoquai und Tiefenbrunnen vereinzelt 
(Th.), Forchstrasse in Hirslanden (Th. : 3). 

Berteroa incana DC. Panorama Utoquai (Sch. : 1); Allmend Fluntern 
(Th.); in Enge bei der Tonhalle (Th. : 1): Schanzengraben (H.); Leimbach 
(v. Tavel), Pfäffikon (Ct. Zürich) (Th. : 1). 

Hesperis matronalis L. Schlieren (H.). 

Reseda odorata L. Zwischen Tiefenbrunnen und Zollikon (Th.. Sch.); 
zwischen Römerhof und Dolder (Th.). 

Potentilla canescens Besser var. polyodonta Borbas. Von dieser für 
« Eglisau » bereits angegebenen Pflunze finden sich kräftige Exemplare ob 
dem rechten Rheinufer unter den Eisenbahnbrückenbogen bei Eglisau 
(Sch., H.). 

Potentilla norvegica L. Belvoir (Th. und hier schon früher von 
Herrn Ingenieur Keller), beim Güterbahnhof, Hardplatz (Th. : 6). 

Potentilla recta 1. Seit vielen Jahren bei der Kantonsschule (Prof. 
Huguenin, Th., Sch.). 


QC 
jan 


(5) HANS SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 98 


Potentilla ruthenica Willd. Allmend Fluntern (Th., anno 1899:2). 

Fragaria indica And. Auf Schutt beim Römerhof (Th. anno 1898 : 1). 

Rubus odoratus L. Verwildert am Bach beim Schulhaus in Oberhinttnau 
(Th.). 

Trifolium elegans Savi — Zürichhorn (Th. : 2). 

Trifolium hybridum L. Tiefenbrunnen (Th. : 5); Utoquai (Th. : 2); 
Hohe Promenade (Th. : 1). Hirslanden Th. : 5), Allmend Fluntern (Th. : 
8); Wytikon (Th.); zwischen Höngg und Affoltern bei Zürich (Th., Sch.), 
Bahnhof Oerlikon (Th. : 5), bei der Kirche Wetzikon (Th. : 3) ; Ueber- 
gänge zu T. elegans Savi beim Tiefenbrunnen, beim Belvoir, etc. 

Pisum arvense L. Unter Getreide bei Wiedikon (Th.). 

Vicia angustifolia All. Tiefenbrunnen (Th. : 3), Belvoir (Th. : 2). 

Vicia varia Host — Utoquai (Th. : 1), Belvoir (Th. : 1), an letzterm 
Orte bereits von Ingenieur Keller und Dr Nägeli nachgewiesen. 

Lathyrus aphaca I. Tiefenbrunnen (Th. : 2). 

Lathyrus hirsutus L. Tiefenbrunnen (Th. : 2). 

Erodium cicutarium (L.) L’Herit. Utoquai (Th. : 1); Wiese beim 
Dampfschiffsteg Neumünster (Th. : 5). 

Linum usitatissimum L. Utoquai (Th.); Belvoir (Th.). 

Euphorbia Engelmanni Boiss. Festgasse, als nicht auszurottendes 
Gartenunkraut (Th. : 6) teste Pax. Ist mir auch von Linthal (Lüscher) 
und Lugano zugekommen. An leiztgenanntem Orte sammelte sie in Gärten 
zwischen Pflastersteinen und Kies mein Freund Schwingruber und zwar 
soll sie dort massenhaft vorkommen. 

Hibiscus trionum L. Dufourstrasse (Th.: 1); Römerhof (Th. : 2); 
Stauffacherbrück (Th. : 1). 

Malva borealis Wallm. Zwischen der Mittelstrasse und dem Seefeld- 
quai, in einem Acker (Th. : 3). 

Levisticum paludapifolium Aschers. Am Katzensee verwildert (H.). 

Feniculum capillaceum Gilib. Tiefenbrunnen (Th.: 2, Sch.:1); zwi- 
schen Römerhof und Dolder (Th.); Kiesgrube östlich vom Zentral- 
friedhof Aussersihl (Th.). 

Borrago officinalis L. Zwischen Tiefenbrunnen und Zollikon (Th., 
Sch.). 

Salvia verticillata L. Utoquai (Th., seit 1897 : 4). 

Melissa officinalis L. Beim Bahnhof Enge, 1898 blühend, seitdem 
nur noch steril (Th. : 4). 

Satureja hortensis L. Utoquai (Th.); Stauffacherbrücke ( W.); Bärets- 
weil (Th.). 


392 BULLETIN DE WHERBIER BOISSIER (27e SÉR.). (6) 


Solanum lycopersicum L. Tiefenbrunnen (Th.); Aussersihl (Th.). 

Datura stramonium L. Utoquai (Festgasse) (Th. : 1); zwischen Römer- 
hof und Dolder, an der Klosbachstrasse (Th. : 1); hei der Tonhalle in 
Enge (Th., 1899); Kiesgrube östlich vom Zentralfriedhof (Th. : 1). 

Verbascum blattaria L. Zwischen dem Hafen und dem Zürichhorn 
(Th. : 3). j 

Scrophularia canina L. Utoquai, untere Fesigasse (Th. : 1). 

Galium tricorne Stok. Tiefenbrunnen (Th. : 1). 

Valerianella incrassata Chaub. Bahnhof Tiefenbrunnen (Th., 1899:3). 

Lobelia erinus L. Utoquai (Th., 1898). 

Coreopsis tinctoria Nutt. Tiefenbrunnen (Th. : 5, Sch. : 2, H.: 1), 
Reethel (H.). 

Helminthia echioides (L.) Gärtn. Allmend Fluntern (Th., 1899 : 4). 

Rudbeckia hirta L. Zwischen dem Engebahnhof und dem Belvoir 
(7b.:2): 

Guizotia oleifera DC. Zwischen Dufourstrasse und Zürichhorn, im 
Hornbach (Th. : 4); Kiesgrube östlich vom Zeniralfriedhof (Th. : 3). 

Tragopogon porrifolius L. Beim Kantonsspital (Th., 1900 : 1). 

Aster parvifolius Nees Adeiswil (Th.). 

Aster novæ anglicæ L. var. Stöckentobel ob der Schleife (Th. : 3). 

Matricaria suaveolens Koch Bahnhof Tiefenbrunnen (Th. : 5). 

Chrysanthemum coronarium L. Güterbahnhof Hardplatz (Th. : 1). 

Chrysanthemum parthenium L. Zwischen Tiefenbrunnen und Zol- 
likon (Th.); Oberstrass (Th.). 

Calendula officinalis L. Albisgütli bei Zürich (H.). 

Silybum Marianum (L.) Gärtn. Neue Mühlebachstrasse (Th. : 1); 
Strassenböschung an der Steinwiesstrasse (H.). 

Lactuca scariola L. Tiefenbrunnen (Th. : 3, Sch. : 6); zwischen dem 
Römerhof und Dolder (Th. : 3), Belvoir (Th. : 4, Sch. : 4); Güterbahnhof 
(Th. : häufig); Stauffacherbrücke (H., Sch.); Albisgütli (H.). 

Centaurea solstitialis L. Utoquai (Th. : 1), Klossbachstrasse zwischen 
Römerhof und Dolder (Th. : 3); Allmend Fluntern (Th., 1899 : 1). 

Crepis fœtida L. Güterbahnhof Hardplatz (Th. : 5). Wird für den 
«Bahnhof» auch schon in den Berichten der schweiz. bot. Gesellschaft 
(1901) angegeben. 


Mitteilungen aus dem Botanischen Museum der Universität Zürich. 
SET. 


Carex baldensis L. 


und 


Æthionema sazxatıle (L.) R. Br. 


im Kanton Graubünden 
von 
Stephan BRUNIES. 


Privatassistent am botanischen Museum der Universität Zürich. 


Einer pflanzengeographischen Studie über die Ofenpassgruppe, welche 
einen Teil der im Botanischen Garten der Universität Zürich in Verbin- 
dung mit Prof. Dr C. Schröter in Angriff- genommenen Bearbeitung der 
Flora einzelner Kantonsteile Graubündens bilden soll, mögen hier fol- 
gende kurze Notizen über die Entdeckung der in der Ueberschrift 
genannten zwei Pflanzen vorausgeschickt werden. 

An die Reihe der floristischen Seltenheiten der südöstlichen Ecke 
Graubündens, welche auch in botanischer Hinsicht unverkennbar den 
Typus der Ostalpen trägt, gliedern sich folgende zwei seltene Pflanzen 
neu an, deren eine für die ganze Schweiz, die andere hingegen nur für 
Graubünden bisher unbekannt war. 

Carex baldensis L., nach ihrem Hauptvorkommen am Monte Baido 
benannt, war bisher für das schweizerische Gebiet nicht mit Sicherheit 
nachgewiesen. Vergebens suchte ich in den verschiedenen Floren der 
älteren und neueren schweizerischen Autoren nach Standortsangaben, 
welche sich auf das Gebiet innerhalb der Schweizergrenze beziehen. 
Gaudin’ und Hegetschweiler ? führen nur die Vorkomnisse in Südtirol 
an. Letzierer bemerkt in seiner Flora der Schweiz (1840) über Carex bal- 


! Gaudin. Flora helvetica. 1830. 
? Hegetschweiler, Flora der Schweiz. 1840. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 4, 27 mars 1902. 


LO 
© 


39% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2) 


densis : «...auf dem Monte Baldo ; wurde aber nie innerhalb der Schwei- 
zergrenze gefunden ». Rhiner hingegen gibt in seiner tabellarischen 
Flora der Schweizerkantone (1869), dieselbe für Graubünden und Tessin 
an. In den Brüggerschen Manuskripten, die im Besitze des botanischen 
Museums sind. findet sie sich nicht verzeichnet! Von deutschen Bota- 
nikern nennt Koch’ folgende schweizerische Standorte von Carex bal- 
densis: « in der Egina ; Zehnden-Gombs. Lagger ». 

An dieser Stelle sei gleich bemerkt, dass Jaccard * dieselbe unter den 
« Plantes à rayer de la flore valaisanne » anführt und auf eine darauf 
bezügliche schriftliche Anfrage gütigst mitteilte, dass weder er, noch 
Favrat aufihren zahlreichen Wanderungen im Wallis sie jemals gefunden 
haben. 

Die Tatsache, dass vorliegende Pflanze in keiner neueren Flora der 
Schweiz Erwähnung findet, berechtigt hinsichtlich der obigen Angaben 
zu folgendem Schlusse : 

Entweder sind die schweizer. Standortsangaben Koch’s und Rhiner’s 
haltlos oder beziehen sich auf Lokalitäten, die nahe, aber ausserhalb der 
Schweizergrenze liegen ; wenn C. baldensis doch im Wallis und Tessin 
vorhanden war, ist sie jetzt dort verschwunden oder findet sich an 
unzugänglichen Orten ; denn es wäre kaum anzunehmen, dass die grosse 
Schaar von Botanikern und Pflanzenfreunden, welche jedes Jahr diese 
Gebiete durchstreift, eine so auffällige Pflanze nicht gefunden hätte. 

Es war daher für mich die Auffindung dieser schönsten der Carex- 
Arten in den steilen Dolomiten des Ofenberges (in Val Nüglia und 
Chaschlot) am 2. Juli 1901 und ihre Einreihung in unsere einheimische 
Flora eine ganz besondere Freude. 

Die Diagnose dieser neuen schweiz. Art, welche unzweifelhaft zu den 
prächtigsten Vertretern unserer alpinen Flora gezählt werden muss, mag 
etwa folgendermassen lauten : 

Ein aus weisslichen, androgynen Aehrchen zusammengeseizies Köpf- 
chen wird von zwei bis drei an der Spitze des nach oben nackten 
Blütenstandsstieles horizontal oder schräg aufwärts gerichteten blatt- 
arligen Hüllblättern eingefasst, deren eines die Länge des Köpfchens 
und der anderen um das Zwei- bis Dreifache überragt. Die weissen bis 
schwachgrünen, ovalen, zugespitzten Tragblätter verdecken den ebenfalls 
weisslichen, kurzgeschnäbelten Fruchtschlauch, aus welchem drei Narben 


! Koch, Taschenbuch der deutschen und Schweizer Flora 1856, p. 512. 
2 Jaccard, Catalogue de la flore valaisanne. 1895, p. XLIX. 


er À 


À bis 


BE 


(3) HANS SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 9399 


hervortreten. Die Blätter, welche sämtlich grundständig sind und von 
den abgestorbenen vorjährigen am Grunde umhüllt werden, können 
mitunter den 15—25 cm hohen Blütenstandstiel an Länge übertreffen. 

In Folgendem soll versucht werden, an Hand der darauf bezüglichen 
Literatur das Verbreitungsareal von C. baldensis kurz zu skizzieren und 
für das disjunkte Auftreten derselben eine Erklärung zu finden. 

Wie der Name — baldensische Segge — andeutet, liegt ihre Haupt- 
verbreitung in der Gruppe des Monte Baldo in Südtirol und im 
Gebiet der oberitalienischen Seen, wo sie auf Hochplateaus und an 
Abhängen der voralpinen und montanen Region in so grosser Häufigkeit 
auftritt, dass man von einer Wiesenformation der C. baldensis sprechen 
kann‘. Als ihre häufigsten Begleiter nennt Engler I. c. Globularia nudi- 
caulis, Primula farinosa, Pinguicula alpina. 

Unter die ältesten Angaben über ihr Vorkommen in Südtirol gehört 
ein Bericht Th. Hilsenberg’s ?, in welchem der Entdeckung dieser Seggen- 
art zwischen Dare und Preor im Tale di Dalgone * am Fusse des Spinals 
durch Sieber Erwähnung gethan wird. Seinen Ausführungen entnehme 
ich folgende Bemerkungen : «… die Flora Deutschlands findet sich 
dadurch um eine der seltensten Seggenarten — unstreilig die schönste 
der bekannten — bereichert ». 

Fernere interessante Notizen über die « Geographie der Carex bal- 
densis » (v. Welden) entnehme ich der gleichen Fachschrift *, wovon 
nur folgende Stellen hier Platz finden mögen : « Diese Pflanze kömmt 
auf der südlichen Seite der grossen Alpen vor, die sich vom Simplon 
über den Gotthard nach Tirol ziehen, aber nicht auf der Hauptkette, 
sondern blos auf ihren Ausläufern, unter diesen habe ich sie vom Lago 
di Como an bis in die Gegend von Bassano am Ausgang der Val Sugana 
angetroffen... Sein Hauptstandort bleibt längs dem Monte Baldo, den 
er auf allen Seiten bewohnt ; in den brescianischen Gebirgen ist er 
ebenfalls häufig... Sein eigentlicher Standort ist die Region des Fagus 
silvestris und Pinus abies ; er steigt äussert selten höher hinauf, aber 
oft tiefer herab » u. s. w. 


1 A. Engler, Die Pflanzenformationen und die pflanzengeographische Gliede- 
rung der Alpenkette erläutert an den Alpenanlagen des neuen kgl. botanischen 
Gartens zu Dahlem — Steglitz bei Berlin. 1901. 

2 Flora. 1820, II, p. 630. 

5 Wohl ein Versehen Hilsenberg’s ; denn die Strecke Dare-Preor findet sich 
in Valle Rendana. 

* Flora. 1823, VI. Bd., p. 510—513. 


396 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (4) 


Pas Hauptareal dieser neuen schweiz. Art mag auf Grund der mir 
zugänglichen Literatur und der Standortsangaben in den hiesigen Her- 
barien etwa durch folgende Linien annähernd umgrenzt werden : 

im Norden, Westen und Osten durch die Sireke oberes Ende des 
Coinersees-Breno (Val Camonica)-Trient-Bassano (am Ausgang der Val 
Sugana). Die südliche Verbreitungsgrenze scheint längs des Südrandes 
der insubrischen Alpen zu verlaufen. Neben diesem Hauptvorkommen 
findet sich C. baldensis sporadisch ausser in der Ofenpassgruppe erstens 
in der Solsteinkette' bei Innsbruck und zweitens in Oberbayern, in der 
Umgebung von Garmisch und des Plansees u.a. 0.? 

Die vertikale Verbreitung dieser Art scheint in der Umgebung des 
Gardasees von der ungefähr 300 m hohen Thalsohle bis zu einer Höhe 
von 1500 m ü. M. zu reichen, mit dem Hauptvorkommen in der Buchen- 
region. 

Um so auffallender muss ihr Auftreten in einem vom Massencentrum 
um ca. 80—90 km. nördlich gelegenen Standort (am Ofenberg) erscheinen, 
welcher sogar über der oberen Coniferengrenze in einer Höhe von 
2300— 2400 m ü. M. liegt. 

In Bezug auf ihre Verbreitung zeigt C. baldensis ein analoges Ver- 
halten wie Dorycnium germanicum*, welches wie jene im Süden Europas 
ihr Massencentrum hat und ebenfalls bis zur nördlichen Abdachung der 
Alpen überspringt bei Hinterlassung eines sehr beschränkten Verbrei- 
tungsbezirkes in Graubünden. 

Christ zählt sie nebst C. curvula und einigen Verlretern aus der 
Gruppe der Sempervirens zu den rein alpinen Felsencarices im Gegen- 
satz zu den vielen bei uns verbreiteten Seggenarten nordisch-alpinen 
Ursprungs. 

Eine Erklärung für das sporadische Auftreten dieses seltenen Ried- 
grases in Nordtirol gibt Murr in seiner Untersuchung über die Ver- 
hältnisse, die eine Einschleppung von im Süden vorkommenden Arten 
in das mittlere Nordtirol bewirken °. Nach ihm soll der Sirocco. jener 
heisse, feuchte Südostwind, welcher besonders im Frühjahr und Herbst 


1 A. Kerner, Botanische Streifzüge durch Nordtirol (Oesterr. Wochenschr. f. 
Wissenschaft, Kunst und öffentliches Leben). 186%, II. Bd., p. 781. 

? Prantl’s Excursionsflora für das Königreich Bayern. 188%, p. 78. 

® Rickli, Die Gattung Doryenium Vill. Leizpig 1901, p. 391—393. 

4 Ueber die Verbreitung der Pflanzen der alpinen Region der europ. Alpen- 
kette. 1866. | 

5 Bot. Centr. bl. Bd. XXXIIT, 1888, p..121. 


PA AUS É 


(5) HANS SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNINIS DER SCHWEIZERFLORA. 397 


sehr heftig ist und bis 30—40 Stunden anhält. neben Saponaria ocy- 
moides, Avena distichophylla u. a. m., auch C. baldensis nach Nordtirol 
herüber gebracht haben — übrigens eine Idee, weiche Kerner' schon 
1869 ausgesprochen hat. Letzterer Forscher neigt sich der Ansicht zu, 
dass durch die Lücke des Brennerpasses die Einführung dieser südlichen 
Art nach der Solsteinkette erfolgte. 

Ob nun das vereinzelle Vorkommen am Ofenberg der gleichen oder 
einer ähnlichen Ursache zuzuschreiben ist, dürfte vorderhand schwer 
zu entscheiden sein, da meteorologische Beobachtungen über dieses 
Gebiet leider so gut als vollständig fehlen. Mühry” hat jedoch gezeigt, 
dass der Sirocco bei uns in der Höhe nicht wehen kann. Wenn nun 
nicht der Sirocco, so können hier möglicherweise andere südöstliche 
Winde in Betracht fallen. 

Dass auch für das Gebiet des Ofenberges — wenn die Hypothese Murrs 
richtig ist — der Annahme eines Windtransporles nichts im Wege 
steht. liegt auf der Hand. und da frägt es sich in diesem Falle nur 
noch, welchen Weg diese floristische Seltenheit zur Besetzung des 
Ofenberges eingeschlagen haben dürfte. 

Zwei Möglichkeiten : 

Entweder ist C. baldensis von ihrem Massencentrum der oberen 
Gegend des Gardasees der Etsch hinauf ins Vintschgau gewandert und 
hat sich von hier nach der südöstlichen Ecke Graubündens herüber- 
gesetzt, wie dies Christ für eine Reihe ostalpiner Vertreter unserer 
Flora nachgewiesen hal; 

oder wir können ihren Ausgangspunkt in die bergamaskischen Alpen, 
speciell die Umgebung des Lago di Iseo, versetzen. von wo aus sie 
nordwärts durch Val Camonica ins obere Addathal und von hier, die 
nämliche Richtung einhaltend, direkt nach dem Ofenberg herüber ge- 
kommen sein mag. 

Weder für die eine, noch für die andere Reiseroute finden sich sichere 
Belege. 

Ein Umstand, welcher anscheinend eher für die leiziere Annahme 
spricht, liegt in folgender Betrachtung : 

Ist C. baldensis das Etschthal hinaufgewanderl. so solite man doch 
annehmen, dass in diesem von Botanikern so stark besuchten Gebiet 
ihre Spuren auch im oberen Teil des Tales (im Vintschgau) gefunden 


erg 


? In Christ’s Pflanzenleben der Schweiz, p. 124. 


398 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (6) 


worden sein müssten, was jedoch nicht der Fall ist; denn ihr Auftreten 
längs der Etsch reicht nich weit über Trient hinauf. 

In geringerem Masse jedoch gilt derselbe Einwand für die Strecke 
Val Camonica-Bormio-Ofenberg, welche die Botaniker bis jetzt weniger 
stark angezogen hat, so dass es nicht unwahrscheinlich ist, dass einer 
intensiveren floristischen Exploitalion dieses Gebietes die Auffindung 
von Zwischenstationen gelingen wird. Das Vorkommen vorliegender 
Pflanze in Val di Rou im Veltlin, sowie ein von Brügger (in seinen 
Manuskripten) angegebener, jedoch nicht näher bezeichneter Standort 
im Veltlin, zeugen zu Gunsten dieser Annahme. 

Es möge mir an dieser Stelle gestattet sein, noch auf eine weitere 
vorderhand unabweisbare Möglichkeit hinzuweisen. 

Das disjuncte Auftreten von C. baldensis in Südbayern und Nordtirol. 
dann in Graubünden, in so weiter Entfernung vom Massencentrum, 
ferner der Mangel an Zwischenstationen berechtigen vollauf den Ge- 
danken an ein in früherer Zeit ausgedehnteres Areal, das sich jetzt 
mit Zurücklassung einiger wenigen Colonien auf das oben geschilderte 
Hauptgebiet zurückgezogen hat. Denn, wenn die Annahme des Wind- 
transportes Kerner’s und Murr’s richtig ist, warum finden sich zwischen 
dem Hauptvorkommen in Südtirol einerseits und Südbayern und Nord- 
tirol anderseits keine Zwischenstationen im mittleren Tirol, das ja dieser 
anscheinend kalkliebenden Pflanze trotz der sich hier mächtig ausbrei- 
tenden Urgestein-Zone an zwar relativ beschränkten Stellen nur die 
nötigen Existenzbedingungen bieten könnte. 

Indem ich mich für diese letzte Möglichkeit entscheide, stütze ich 
mich auf die Ausführungen Engler’s', nach welchen das vereinzelte 
Auftreten südlicher Wiesen- und Waldpflanzen in den nördlichen und 
Gentral-Alpen auf eine Einwanderung während der Interglazialzeit und 
ihre Abtrennung vom Massenzentrum durch die darauffolgende Glazial- 
periode zurückzuführen ist. 

Æthionema saxatile (L.) R. Br.. eine zwar nicht für die Schweiz, aber 
für Graubünden neue Pflanze. welche ich im Sommer 1901 im Flusskies 
des Ofenbaches beim Ofenwirtshaus fand, ist ebenfalls wie C. baldensis aus 
dem Süden, wo ihre Hauptverbreitung liegt. zu uns herübergekommen. 

Sie gehört nach Christ? neben Erica carnea, Globularia cordifolia, 
Eryngium alpinum u. a. m. zu den mediterranen Elementen unserer 


! Ueber die Verbreitung der Pflanzen in der alpinen Region der europ. Alpen- 
kette. 
2 Vergl. Rouy et Foucaud : Flore de France, 1895, T. II, p. 97. 


(7) HANS SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER SCHWEIZERFLORA. 399 


einheimischen Flora und hat im gebirgigen Teil Südeuropas ihre Haupt- 
verbreitung. Ihr Areal erstreckt sich nach genanntem Forscher 1. c. 
über die ganze Alpenkette, Pyrenäen. Garpathen, Zentralfrankreich', 
Spanien, Rumelien, Kleinasien und Cypern (?). 

Nach Arcangeli? kommt sie auch in Sicilien vor. 

Poli? fand sie am Vultur, im Norden der Provinz Basilicata (Calabrien) 
unter Delphinium consolida und Viola hirta. 

Focke* führt sie für Oberitalien und Tessin auf. 

Hofmann ° zählt unter seinen in Bosnien gesammelten Pflanzen auch 
Ælhionema saxatile auf. welche er bei Serajewo, an den nördlichen und 
westlichen Abhängen des Trebewitj-Gebirges fand. Nach Goste® gehört 
sie zu den seltensten Pflanzen um Rochefort. 

Wie bei Carex baldensis, so reicht auch bei ihr die Verbreitung nach 
Norden nur bis Südbayern. wo sie an der Weissach zwischen Tegernsee 
und Kreuth”, am Karwandel°, dann im Isarkies bei München vorkommt. 

Aus der Schweiz kennen wir mit Sicherheit A. saxatile von folgenden 
Standorten : 

PI. : zwischen Vevey und Rivaz. 

Na. : Be. (Gasterental und Mündung der Kander, Simmental). 

Sa. : W. (Simplon ; Gantertal; unterhalb Schalberg ; unterhalb Binn ; 
beim Eingang ins Binnental) ; T. (am Salvatore, namentlich vom Cap Mar- 
tino bis Melide ; am Fusse des Mte. Bré gegen Pregassona ; in Val Blegno). 

Christ führt sie in seinem Pflanzenleben der Schweiz, p. 132 auch für 
Graubünden auf, gibt aber keine nähere Standortsbezeichnung an und 
auch im Herbarium des Bot. Museums der Universität Zürich findet sich, 
aus dem Herbar Baur stammend, ein Exemplar mit dem Vermerk 
« Graubünden », doch ist kein Sammler angegeben. — Diese Angabe 
Christ’s ist wahrscheinlich der tabellarischen Flora der Schweizerkan- 
tone von Rhiner (1869) entnommen. 

Wenn Æ. saxatile für Graubünden bekannt gewesen wäre, hätte 
sie Brügger sicherlich in seinen Manuskripten über die Flora des Kantons 


si Ets 

Arcangeli, Flora italiana. 1894. 

Nuovo giorn. bot. ital. vol. XVII, 1885, p. 144-146. 
desterr. bot. Zeitschr. XXXITIT, Jahrg. 1883, p. 67. 
Oesterr. bot. Zeitschr. XXXI, Jahrg. 1882, p. 76 und 79. 
Just’s Jahrbuch. 1886, II, p. 446. 

Nach Angaben in den hiesigen Herbarien. 

Prantl's Flora des Königreichs Bayern. 1884, p. 239. 
Nach Angaben in den hiesigen Herbarien. 


o @ “1 œ ot = w LE 


360 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (8) 


Graubünden verzeichnet. was aber, wie ich mich überzeugen konnte, 
nicht der Fall ist. 

Der Umstand, dass diese Pflanze nahe an die Schweizergrenze heran- 
tritt, wird wohl zu obigem Irrtum Anlass gegeben haben. 

Der Versuch, diesen neuen Standort am Cfenberg mit den nächstlie- 
genden schweizerischen in Beziehung zu bringen, erscheint schon bei 
flüchtiger Betrachtung fruchtlos. 

Wir müssen unsere Aufmerksamkeit auf die uns näher liegenden 
Standorte im Süden und Südosten richten. 

Die Verbreitung in den Östalpen ist oben schon gestreift worden. 
Sie erstreckt sich bis nach Steiermark und Kärnthen !. 

Nach Hausmann? scheint Æ. saxatile ebenfalls in Südtirol verbreitet 
zu sein. 

Im übrigen Teil von Tirol ist sie dem Oberinnthal (am Isarufer bei 
Scharnitz und im Hinterauthal), dem Pustertal und der Gegend von 
Bozen und Neumarkt eigen. Von Osten und Südosten rückt sie bis nahe 
an die Schweizergrenze heran (ilalienische Seite des Umbrails). 

In den Brüggerschen Manuskripten sind folgende in der Nähe der 
Schweizergrenze befindlichen Standorte verzeichnet : Stelvio, Fraele- 
und Livignotal°. 

Nach Vulpius* kommt sie am Alpisellapass zwischen Fraele und 
Livigno vor. 

Aus diesen letzten Angaben und ferner gestützt auf genaue Kenntnis 
der orographischen Verhältnisse des Ofenberges, glaube ich mit aller 
Sicherheit den Schluss ziehen zu dürfen, dass #thionema saxatile, 
welche sich anscheinend mit Vorliebe auf Geröll ansiedelt, längs des 
Spöls bis zur Vereinigung mit dem Ofenbach hinunter und von hier 
längs des letzteren hinaufgewandert ist. 

Die andere Möglichkeit nämlich, dass die Früchte oder Samen durch 
den Wind vom Umbrail her über das ganze Münstertal (hier ist sie 
noch nie aufgefunden worden) oder von Fraele-Livigno über den Ge- 
birgsstock von Buffalora herübertransportiert worden sei, ist, wenn 
nicht ganz ausgeschlossen, so doch sehr unwahrscheinlich. 


' Beck von Managelta, Flora von Niederösterreich, 1892, p. 496. 

2 Hausmann, Flora von Tirol, 185%, A, p. 88. 

# Siehe Moritzi, Die Pflanzen Graubündens, p. 41. 

# In Oestr. bot. Zeitschrift, XIX. Jahrg. 1869. (Dieser Standort ist wohl von 
Muret aufgefunden worden.) i 


I  — 


361 


DPICILEGIUM PTERIDOLOGICON 
AUSTRO-BRASILIENSE 


PAR 
H. CHRIST. Bale. 


(Suite.) 


91. Elaphoglossum angustum Fee II, 12, Tab. 86, >. 

Voisin d’E. viscidum, mais plus pelit, et le stipe recouvert d’écailles 
très grandes, ramifiées, brunes, très raides. Glaz, 9:04. 

32. Elaphoglossum Schiedeanum (Kze. sub. Acrosticho). 

Semble répandu au sud du Brésil. 

Hab. Forêt de Theresopolis 800 m., L., Ule n. 4515 ; rochers de la Serra 
de Ouro Prete, l., Ule, n. 3233; Serra de Laranjeira Sao Francisco, 1., Ule. 

393. Blaphoglossum gracile (Fée II, 8, Tab. 83, 2, sub Acrost). 

Très ou trop voisin d’E. Aubert Desv.. commun dans l’Amerique tro- 
picale, mais plus glabre et plus étroit. 

Hab. Glaz. 537%. Bord de la Serra Geral. Santa-Catharina ; Itacolumi 
gorges, herb. Ule, n. 3236: Theresopolis, sur des troncs. 100 m., L., Ule, 
n. A514. 

34. Elaphoglossum horridulum (Klfs. sub Acrost.). E. spatulinum 
Raddi. 

Est une sous-espèce de l’E. spathulatum (Bory) caractérisée par des 
feuilles très allongées et un duvet plus raide. 

Hab. Pentes à Teraba, copieux, I. Ule n. 238. 3225. 

35. Elaphoglossum Plumieri Fée Acr. 50, sub Acrosticho. identique 
à la plante des Antilles. Glaz, 4361. 

Acrostichum angustissimum Fee Bras. I, 7, Tab. 2. 3, est semblable au 
précédent, mais à stipes plus longs (10 à 14 cm.) et à fronde plus grande 
(2 dec. sur 3 cm.) Le tissu est excesivement mince et la fronde longue- 
ment pointue. Glaz. 5298. 

36. Elaphoglossum ovalifolium Fée Bras. T, 3, Tab. 4, 6 Acr. 
appartenant au groupe d’E. conforme, mais à tissu beaucoup plus mince, 
papyracé. Rhizöme mince, longuement rampant, stipe allongé, avec la 
costa muni d’ecailles grandes, ovales, pointues. Limbe ovale, rhomboï- 
dal, atténué vers la base et vers le haut. très obtus. Glaz, 3156. 


V 


362 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (18) 


37. Elaphoglossum scolopendrifolium Raddi. 

Var. ınsisne Fee II, 6, Tab. 82, 1, pro specie sub Acrosticho. 

Une forme énorme du type : stipe 35 cm., fronde 55 cm. sur 8 ‘/2 cm. 
Les cils brun foncé, non noir d’ebene. Glaz, 5367. 


Trachypteris E. Andre mss. 
(Voir Christ Monogr. Elaphogloss. 1899.) 


38. T. aureonitens (Acrostichum Hooker Icon. Plant. 933). 

Syn. Acrostichum Gileanum (Glaziou) Baker in Hook. Icon. Plant., Ill 
cent. ferns 1693. 

Cette curieuse espèce, découverte par M. Glaziou, n. 13341, a été 
retrouvée par M. Ignacio Murta à son endroit classique : près Arassuahy. 
Minas Geræs. 

A non avis, il faut réunir cette espèce spécifiquement avec lAcrosti- 
chum aureonitens Hook. Icon. Plant. 933, qui ne diffère de la plante du 
Brésil que par une fronde fructifère un peu plus développée. Elle est 
franchement pennée, tandis que la nôtre n’a qu’une paire de pinnæ et 
et une pinna terminale. Le reste est identique. La plante pennée a été 
trouvée, mais non publiée, déjà en 1876 par M. Ed. André dans l’Ecuador, 
près Riobamba, à 3800 m. On sait que À. aureonitens a été rapporté 
des Îles Galapagos par Cuming. Il semble donc que nous avons, ici aussi, 
à faire à une espèce andine rayonnante vers l’est jusqu'au Brésil et vers 
l’ouest, jusqu’au dit archipel. 

Le nouveau genre Trachypteris, proposé par M. Ed. André, me semble 
bien fondé. Cette plante ne saurait rester plus longtemps réunie au genre 
Chrysodium dont elle diffère par ses feuilles stériles simples et ramassées 
en rosetle, couverte d’un duvet d’écailles imbriquees; elle forme un 
passage exactement intermédiaire entre les Chrysodium et les Elapho- 
glossum dont elle a les écailles et le port quant aux parties stériles, mais 
dont elle diffère par la feuille fertile pennée et des nervures anastomo- 
santes formant des mailles longitudinales. C’est à mon avis une forme 
ancestrale entre ces genres aujourd’hui très tranchés, conservée à quel- 
ques rares points isolés d’une aire anciennement plus vaste. 


Chrysodium Fee 


39. Chrysodium lomarioides Jenman Bull. hort. bot. Jamaic. 5, 7, 153. 
Sous-espece ou forme marquée de C. aureum (L.), très reconnaissable 


(19) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 363 


par ses pinnæ plus courtes, plus obtuses, très rapprochées et surtoul par 
les frondes fertiles dont les pinnæ, longues de 10 cm. sur 2 cm., longue- 
ment ellipsoides sont imbriquees, dressées en angle de 30 degrés et en 
même temps tournées sur leur pétiole, de manière à présenter non une 
plaine, mais une fronde plissée fortement vers la rachis. La pinna termi- 
nale est plus petite que les autres et les aréoles de la nervure très petites 
el très serrées, longues d’un mm. 

Forme très disséminée dans l'Amérique méridonale. 

Hab. Marais salants evposés à la marée haute, à Joinville. herb. Ule, 
n. 17; Rio de Janeiro, 1. Meyer. 


Hecistopteris J. Sm. 


40. Hecistopteris pumila J. Sm. 

Cette petite Vittariée, découverte dans l’Amerique équatoriale. a été 
trouvée au sud du Brésil par M. Ule. à Joinville, n. 20 et M. Schwacke aux 
bois de l’Itapocü. Santa-Catharina. entre les mousses des troncs. n. 12.919. 

Il ya des échantillons fort allongés jusqu’à 4 cent. 


Vittaria Sw. 


41. Vittaria Gardneriana Fée 3 mem. 15, Tab. 3, 1. 

Espèce remarquable pour être le représentant au Brésil du type asia- 
tique de V. elongata Sw. auquel il ressemble beaucoup par le tissus très 
coriace, la feuille fortement stipitée d’un stipe de 1 dec. de long, lan- 
céolée jusqu’à 2 cm. de large, longuement pointue. à sores larges et 
manifestement imtramarginaux. Giaz. 4371. 

42. Vittaria scabrida Klotzsch ex Fée 3 mem. 20. Bres. I, 27. 

Petite espèce, feuilles peu fasciculées, peu nombreuses. 1 !/» dec. sur 
3 à 4 mm., tendres, flasques, opaques, rudes. d’une pubescence très 
cour!e, noires, à stipe de À cm.. à sores non immergés, étroits. continus, 
submarginaux. Glaz. 2307. 


Gymnogramme Desv. 


Les Gymnogramme glanduleux (Anogramme Fee et Psilogramme Kuhn) 
du Brésil forment un groupe très intéressant, attendu que le type s’est 
développé en une pluralité de sous-espèces rayonnantes et fort affines 
au point de se prêter mal à la diagnose; les unes sont assez grandes, 


36% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). (20) 


d’autres sont atteintes de nanisme. Le tout fait l’impression, comme les 
Aneimia, d’un développement sur place très continu et très régulier. La 
forme la plus connue est 

43. Gymnogramme myriophylla Desv. 

Syn. Anogramme pilosa Fée Crypt. vasc. Bras. 60. 

Elte est grande, franchement tripennée, à slipes de 3 cm. et à frondes 
de 4. dm. au moins, à rachis trés flexueuses, « s'appuyant sur les plantes 
voisines pour se soutenir » mais non grimpantes et d’une certaine épais- 
seur (au moins 1 mm. de diamètre) rougeätre, glanduleuse-pubescente 
comme toule Ja plante; les pinnæ sont allongées (8 cm.), très écartées, 
le pourtour de la fronde est ovale-allongé. Les pinnules sont longues de 
4 em., très étroites (?/ı em. à peine), les segments très nombreux, rap- 
proches, largements ovales ou ronds. profondéments incises, mais conser- 
vant un centre entier, à lobes presque flabellés, nombreux, courts, lan- 
céolés, pointus, souvent bifides, enroulés dans la plante müre. Nervures 
flabell&es, sores massés dans le centre des segments, suivant le dos des 
nervures, brun grisätre. Tissu très délicat, diaphane se fanant vite, plante 
giuante. rougeälre ou jaunâtre. 

Les jeunes plantes offrent un aspect moins typique; les pinnæ sont 
moins rapprochées, les segments très élalés. 

Hab. Serra Geral, 1. Ule, n. 2550; Ouro Preto, I. Magalhäes Gomes, 
n. 342; Cerro largo, Rep. Uruguay. Arechavaleta n. 2015. 

44. Gymnogramme giandulosa (Sm. sub Cheilanthe, Mett. Cheil. 
Tab. Ill. 36; Cheilanthes glandulifera Fee Crypt. vasc. Bras. Tab, I, 88, 2.) 

Forme plus réduite. Plante a peine bipennee, ä.slipe et rachis plus 
faibles, a fronde linéaire-lancéolée, allongée (40 cm. sur 2 ‘/2 em.), bien 
plus étroite, couleur pâle, pinnules non incisées jusqu’à la base mais pin- 
natiséquées seulement, pinnæ très rapprochée vers le sommet. 

Stipite et rachis castaneis, sed rachi superiore viridi, pinnis sessilibus 
ovalo-lanceolatis, breviter acuminatis, lobis infimis usque ad rachim 
incisis, 3 ad % utroque costulæ latere, profunde bifidis. Textura tenuiter 
herbacea, planta pilis brevibus albis aut rufidulis glandulosis puberula, 
margine pinnarum crispato-reflexo, sporangiis albidis paucis irregulariter 
per loborum centrum sparsis, nervis furcalis. 

On a placé cette plante à tort parmi les Cheilanthes. Les bords des 
pinnæ sont plus ou moins retrousses, mais sans constituer de vrais 
indusies; les sores, très petits, occupent franchement l’intérieur et non 
le bord des segments, en suivant le bord des nervures. 

Hab. Minas Geræs, Serra de Ouro Preto, rochers humides, rare, avec 


(21) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 369 


G. Regnelliana, I. Schwacke, n. 12,745, eodem I. Ule, n. 3246: Rio de 
Janeiro, Serra dos Orgâos, assez rare « s’attachant au papier durant la 
dessication » 800 m. I, Werner, n. 824. 

“ 45. Gymnogramme Regnelliana (Mett. sub Cheilanthe). 

Cette plante doit être rangée dans les Gymnogramme et a au fond peu 
d’affinité avec le groupe Physapteris Prsl. de Cheilanthes, où Mettenius et 
Hooh. Bak. synops. 138 l’ont placée. Les segments sont, dans l’état déve- 
loppé de la plante, profondément incisés, on ne peut pas parler d’un véri- 
table iudusie, car les bords quand même il sont réfléchis, ne sont point 
scarieux el les sporanges ne sont point terminaux, mais remplissent 
l'intérieur du segment et suivent les nervures. De plus, le rhizome est 
un rhizome traçant à stolons fort peu ressemblant au rhizome court, droit 
ou faiblement rampant des Cheilanthes. J’ai devant moi un échantillon 
où le stipe même, à 1 dm. de sa base forme un nœud et émet des stolons 
et un autre où le stipe, au-dessus de sa base, se partage en une fronde 
développée et un stolon. En effet c’est un membre du iype G. myriophylla 
dont nous parlons ici, se distinguant par un port trapu, ramassé, stipe et 
rachis épais. raides, quoique flexueux, couleur foncée. lie de vin, à fronde 
linéaire, 3 cm. de largeur, bipennée. pinnæ très rapprochées, horizon- 
tales, courtes, à rachis verdâtre, ferme, pinnules nombreuses. rapprochees, 
arrondies ou ovales, peu incisées, {issus coriace ou charnu. bords con- 
vexes et enroulés; sores au centre, occupant Je dos des nervures. Pilosité 
générale, courte, glanduleuse. 

Hab. Stations élevées et alpestres : Serra de Ouro Preto, rochers 
humides, en masse à 1450 m.. I, Schwacke n. 12.745 

46. Gymnogramme Sellowiana Mett. Kuhn Linn., 36, 69. 

Nanisme de la forme précédente : du triple plus petit, plante d’un dm. 
à peine, à pinnæ courtes, à 2 ou 3 lobes de chaque côté, ceux-ci arrondies, 
incisées, à bord enroulés ; à peine digne d’être considéré comme different! 

Hab. Serra de Pidade, sommet, dans les fentes, I. Schwacke, n. 9,777 
(endroit classique). 

ÿ 47. Gymnogramme Schwackeana n. sp. 

Très bien à reconnaître par les stipes et rachis filiformes et les frondes 
couchées ou suspendues, les segments vert-gai, dilates, à lobes bien plus 
longs. Plante très tendre, gazonnanle. 

Rhizomate brevi, fibroso, slipitibus numerosis cæspitosis filiformibus 
flaccidis viridibus aut subtus pallide rufis, glabris, vix 4 dm. longis rachi 
flexuosa capillari straminea dense puberula, fronde elongato-lanceolata, 
1 ad 1 ‘/2 dm. longa 2 cent. lala, bipinnatifida, pinnis sepe retrorsis sessi- 


366 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (22) 


libus late ovatis cm. longis °/ı em. latis, ad basin usque ad rachim incisis 
aliter usque ad medium aut minus incisis, segmentis rotundatis dense 
lobatis lobis obtusis, apice serrulato-dentatis, numerosis, 2 mill. longis 
textura diaphana delicatissima colore late viridi, pubescentia brevi 
patente. 

Se rapproche beaucoup de G. Caracasana Klotzsch, Psilogramme hispi- 
dula Kuhn. 

Hab. Serra de Ouro Preto, I. Schwacke, n. 7564, 9389, 11,302, Serra de 
Ibitipoca, n. 12,304 ; Rio Preto 1. Magalhaes Gomes, n. 2811. 

48. Gymnogramme scandens Fée sub Nevrogramme Crypt. vasc. 
Bres., II, 39, Tab. 92. 

Cette magnifique espèce, connue seulement jusqu’ici de Rio de Janeiro, 
1. Glaziou, n. 3552, a été retrouvée ailleurs : 

Hab. Minas Geraes Serra de Ibitipoca, lieux humides et ombrages à 
1070 m., 1. Schwacke, n. 12,310. 

49. Gymnogramme insignis Meti. Kuhn Linn. 36, p. 70. 

Cette rare espèce, qu'on n’a guère revue depuis Saint-Hilaire, a été 
retrouvée par M. Schwacke aussi. Elle appartient au groupe Andin, dont 
le type est G. hirta Desv., elle est trapue, rigide, très pubescente, assez 
coriace, à slipe el rachis dressés mais flexueux, couleur rouge foncé, 
la fronde d’un vert ocré el rougeätre. C’est un des nombreux représen- 
tants de ce genre tout à fait Andin qui sont si malaisés à définir par 
une diagnose, landis que l'œil et la mémoire sont plus capables à en 
saisir les particularités. La diagnose, du reste, est parfaitement établie 
par Kuhn |. cit., voir aussi Hook. Bak. Synops éd. II, Append. 616. 

Le rhizöme, décrit par ces auteurs comme court, est dans mon échan- 
tillon au contraire longuement traçant, couvert de poils roux, les stipes 
solitaires, non fasciculés, les pinnæ supérieures du rachis sont oblique- 
ment ascendanles et ont la particularité, a la manière de Pteris (Pæsia) 
viscosa (Saint-Hilaire) des mêmes régions, de s’allonger beaucoup, au 
point de dominer la pointe de la fronde qui est raccourcie et semble 
être d’un développement lent ou indéfini à l'instar des Jamesonia. 

Par ses pinnæ très allongées, munies d’un grand nombre (15 à 20) 
de pinnules serrées de chaque côté. qui ont à leur tour beaucoup de 
pinnules de troisième ordre bien serrées et décroissant régulièrement 
vers le haut, la plante a beaucoup de ressemblance avec le Pteris que 
je viens de nommer. La fronde, se rétrécissant beaucoup vers la base, 
peut étre comparée à un triangle dont la base est en haut et la pointe 
en bas. 


(23)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 367 


Hab. Serra das Camarinhas, parmi les débris de rocher, en abondance. 
Nov. 1899, Schwacke. 

50. Gymnogramme flexuosa Desv. 

Espèce Andine, trouvée dans la Prov. de Rio de Janeiro, Glaz., n. 15,739. 

51. Gymnogramme Biardi Fée Bras. I, Append. 241, Tab. 77, 1 sub 
Anagramme. Hook. III Cent., 168%. 

Très voisin de G. flexuosa Desv. dont il a les lobes étroits et obtus, 
mais le rachis est moins grimpant, plus dressé, noir d’ébène ou brun 
foncé. et les pinnæ plus courtes, plus ramassées. La plante est glabre 
comme G. flexuosa. Glaz., n. 3331. 

92. Gymnogramme longifolia Baker Summary, 101. 

Appartient aux espèces qui se rapprochent des Jamesonia, à feuilles 
linéaires à cause des pinnæ très courtes trilobées, rarement à une paire 
de pinnules basilaires, et à pointe de la fronde s’amincissant à faire 
supposer un développement à peu près indéfini. Espèce délicate, fragile, 
sans doute alpine. Glaz., n. 7017. 


Jamesonia Hook. Grev. 


v 53. Jamesonia Brasiliensis Christ Farnkr. der Erde, 75. 

Diffère de J. rotundifolia Kée dont il est voisin par des pinnæ plus 
petites, fortement imbriquées et horizontales dans la partie supérieure 
de la fronde, très espacées dans la partie inférieure, par un duvet très 
dense, blanc rougeätre, des parties supérieures du rachis; par un rachis 
très mince, flexueux ; le port est très léger. les tiges sont très enche- 
vêtrées, très nombreuses. 

Fronde 6-7 dm. longa rachi filiformi et tenui valde flexuosa sed rigi- 
dula, versis basin calva, rufa, nitida : pinnis numerosissimis, versus basin 
racheos verticalibus remotis, breviter petiolatis, orbicularibus, profunde 
sulcato-crenalis, supra lævibus viridibus, infra parce lanatis, in parte 
racheos superiori sessilibus, confertis, imbricatis, horizontalibus, cum 
rachi lana longa albido-rufa dense vestitis, ‘/2 mm. latis margine late 
reflexo, nervis subflabellatis. 

Hab. Ce genre est un jalon de la flore des hautes Andes, conservé 
dans le centre du Brésil sous des conditions bien différentes. L'espèce 
est particulière au Brésil. Serra de Itatiaia 2200 m. sous les rochers, 
1. Ule, Mars 1894, n. 251, 3547. 


368 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2W® SER.). (24) 


Découvert par Glaziou et publié par Fée Crypt. vasc. Brés. IH, 38 sous 
le nom de J. scalaris Fée non Kunze suppl. Tab. 74 A. 

Le J. scalaris des Andes d’Ecuador est une plante beaucoup plus 
pelite. Fée Crypt. vasc. Brés. I. 55 cite la même plante comme collectée 
aussi par Blanchet, sans indication de l'endroit, ce qui semble fort éton- 
nant attendu que Blanchet n’a pas herborisé à ce que sache dans le 
massif où se trouve le Jamesonia. Mes amis du Brésil ont pris la plante 
pour J. rotundifolia Fée. plante bien plus robuste et à pinnæ toutes 
verticales. Voyez Fée 6 mem. 41. Tab. 10, 5. 


Polypodium L. 


54. Polypodium furcatum Mett. 

Cette espèce de la Guyane et du bassin de l’Amazone, existe dans 
l'herb. Delessert collectee par Glaziou. 1881. sous n. 12.360. Provient- 
elle du Sud du Brésil ? 

55. Polypodium muscosum Fée sub Grammiti Crypt. vasc. Tab., 95, 2. 

Espèce {res intéressante comme un des vrais Polypodes de la section 
Grammitis du Nouveau-Monde. 

Petite plante à feuilles simples. linéaires. crénelées. à nervures laté- 
rales manifestes, terminées en pointe renforcée, et à sores confluentes 
en une masse allongée. 

Pori de Pleurogramme seminuda, mais feuilles à stipe filiforme, non 
coriace. 

Hab. S. Catharina, herb. Ule, n. 252, 3548. 

56. Polypodium setosum Mett. Ceterach polypodioides Raddi fil. Bras. 
Tab.:22,.3. 

Reuni à tort dans le Synops. fil. par Hooker et Baker éd. II, 323 au 
P. serrulatum Mett. Il diffère de ce dernier par des segments moins 
serrés, plus allernants et des sores solitaires par segments, et se {rou- 
vant à leur base, jamais réunis en masse dans la parte supérieure de 
la fronde. 

Hab. Serra de Caraca, 1. Ule, n. 3249 ; Joinville, I. H. Schenck, n. 1278. 

57. Polypodium Wittigianum Fée et Glaz. sub Grammili Crypt. vasc. 
Brés. Tab., 95, 1. | 

Se rattache à P. Organense Mett. mais est plus petit, a crenelures 


1 Je possède des spécimens de Glaziou sous n. 5327. 


était one. à 0. 


(25)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTBO-BRASILIENSE. 369 


moins profondes, plus pointues. C’est exactement l'intermédiaire entre 
P. setosum et Organense. La couleur est pâle, un peu glauque. 

Hab. S. Catharina, I. Ule, n. 4519; Paranä, Carambehy. 1. Schwacke, 
n. 839. 

58. Polypodium exiguum Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 37, 1 non Griseb. 
West. Ind., 701. 

Miniature de P. trichomanoides, frondes 4 cm. sur 4 mm., segments 
lancéolés triangulaires, pointus, munis de quelques poils raides, longs, 
sores solitaires à la base des segments. Port de P. setosum, caractères de 
P. trichomanoides. 

Hab. Bras. boreal. 1. Schwacke. n. 5001. 

59. Polypodium moniliforme Lagasca. 

Cette espèce Andine semble largement représentée dans les montagnes 
du S. du Brésil. C’est une plante polymorphe dont les différentes formes 
sont très bien exposées par Sodiro Crypt. vasc. Quit., 316, qui considère 
à juste titre le P. Peruvianum Desv. et le P. rigescens de Bory comme 
de simples variétés du type. En effet, il est impossible de maintenir ces 
formes, y compris les P. subdicarpum et angustissimum (Glaz., 5298) 
de Fée Crypt. vase. Brés. Tab. 96, 3 et 4, attendu que les transitions sont 
incontestables. 

Voici les variétés que j'ai constatées du Brésil : 

Le type, caractérisé par des segments arrondis, à bords réfléchis, à 
sores peu nombreux : À à 4. 

Hab. Minas Geraes, I. Magalhaes Gomes, n. 1793, Morro de S. Sebastiao, 
id. n. 2431, Itacolumi sommet, 1. Schwacke, n. 9060. 

Var. PERUVIANUM (Desv. sub spec.) Sodiro cit. 

C’est la variété la plus remarquable, car il y a diminution des dimen- 
sions au moins pour le double ou le triple: Plante très gazonnante, à 
feuilles d’un demi-décimètre, à segments triangulaires très serrés, res 
nombreux. vraiment « moniliformes » de 2 à 3 mm. de diamètre, à bords 
enroulés, à 2 ou 4 sores. 

Hab. blocs de rocher de la Serra de Itatiaia, 2200 m., 1. Ule, n. 3785. 

Var. RIGESGENS (Bory pro sp.) Sodiro cit. 

C’est la plante très développée et effilée : à segments écartés, linéaires- 
oblongs, jusqu’à 1 cm., et à 6 à 8 sores. 

Hab. Indiqué au Brésil par Baker; je l’ai de la Réunion ]. Richard et 
Cordemoy et de Costa Rica : El Paramo, 1. Pittier, n. 10,464. 

Var. suBpicarpuM Fée Crypt. vase. Bres. Tab. 96 pro sp. y compris le 
P. angustissimum Fée I. cit. 


LO 
(or) 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n9 4, 27 mars 1902. 


eh 


370 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (26) 


Plante flasque, à segments larges, arrondis, étalés, à bords planes. non 
retroussés, à sores peu nombreux. Semble une forme ombragée. 

Hab. S. Catharina, 1. Ule, n. 2000. Une forme voisine de la Serra do 
Papagaio, I. Alv. Silveira, n. 2614. 

60. Polypodium Schwackei n. sp. 

Tres voisin de P. moniliforme Lag. dont il differe par des frondes dont 
les segments n’atteignent pas le rachis, mais laissent une aile assez 
large ; surtout la pointe de la fronde est seulement crénelée et allongée. 
Le tissu est herbacé, le rachis faible, non raide, vert foncé, non couleur 
d’ebene, les segments triangulaires obtus, non arrondis. le stipe presque 
nul, les sores à 3 ou 4 par lobe et atteignant sa pointe. 

Hab. Serra de Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 9488. 

61. Polypodium filipes n. sp. 

Voisin de P. longipes quant au port des frondes, mais différent nola- 
blemeni par le rhizôme longuement traçant, recouvert non d’une crinière 
d’ecailles sétiformes rouge cuivreux, mais d’écailles lancéolées subulées 
appliquées d’un brun jaunâtre. Stipes écartés, très grêles, plus longs que 
la fronde (12 cm.) couleur paille roussätre, mais noirs vers le haut 
comme le rachis, frondes deltoides allongées, 8 cm. sur 4 cm., longue- 
ment pointues, pinnæ lanceolées dilatées et soudées à la base, la paire 
basilaire la plus grande, très coriace, 10 à 11 paires, rapproch&es, à 
sinus arrondis, crénelées, pointues, nervures libres, cachées, fourchues ; 
frondes fertiles contractées à pinnæ presque linéaires, à sores près du 
bord et le dépassant, en chapelet, gros, ronds, bruns. 

Plante parsemée de rares écailles lancéolées, brunes de À '/. mm. 

Affinité de P. plebejum Schlecht. mains sans points calcifères. 

Hab. Epiphyte des bois au-dessous des Agulhas Negras, 2200 m., herb. Ule. 

62. Polypodium albidulum Baker fil. Bras., 598, Synops, éd. H, 
Append. 509. 

J'identifie avec cette petite plante le Polypodium argyratum Fee (non 
Bory apud Willd. filic., 175) var. Brasiliana Fée Crypt. vasc. Bres. IL 53. 

C'est une espèce alpestre, ne ressemblant à la plante de Bory de la 
Réunion que par la couche blanchâtre et farineuse dont la face inférieure 
el surtout les jeunes sores sont recouverts. 

Elle est bien plus petite que cette dernière, à stipe très court, à seg- 
ments crénelés, longs pour la petitesse de la fronde qui avec le stipe 
ne dépasse pas A cm. P. argyratum a des stypes de plus d’un decimetre 
et des frondes plus longues encore, lancéolées allongées, des pinnæ 
nombreuses, aiguës, écartées, très pointues, à bords entiers. 


(27)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 971 


Rhizomate brevi, non repente, stipilibus fasciculatis, ad basin setis 
mollibus longis rufis dense vestitis brunneis, '/ ad 2 cm. longis tenuibus 
fronde ovato-oblonga, pinnata breviter acuminata, versus basin attenuata 
pinnis basilaribus valde reductis auriculasque formantibus, 8 cm. longa, 
21/2 cm. lata, pinnis patentibus confertis, sinu angusto subaculo, lineari- 
lanceolatis late adnatis basi sese tangentibus, 12 ad 15 utroque racheos 
latere obtusis manifeste crenatis, 2'/2 ad 3 mm. latis glabris coriaceis 
supra atroviridibus infra pruinoso-albidis nervis occultis soris obliquis 
subrotundis uniseriatis (4 ad 5) submarginalibus haud immersis, junio- 
ribus albo-pruinosis, aldultis turgidis brunneis 11/2 mm. latis. 

Hab. Semble une plante rare et isolée des hautes montagnes : Sommet 
de l’Itacolumi, 1. Schwacke, n. 10,252, Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 9533 ; 
Serra dos Orgaos, 1. H. Schenck (P. brevistipes Mett. déterm. Kuhn). 

Ce dernier échantillon à stipe ailé. 

63. Polypodium heteroclitum Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 26, 4. 

Différent de P. pectinatum L. par les dimensions petites, les pinnæ 
très étroites, très serrées, très nombreuses, étroitement pectinées. Fronde 
de 18 sur 3 cm., à 60 ou 80 pinnæ de chaque côté du rachis, horizon- 
tales, très rapprochées, à base non dilatée, larges de 1'/s mm., courte- 
ment apiculées ou se rétrécissant un peu brusquement vers le sommet. 
Nervures cachées. C’est au P. pectinatum L. ce que P. Filicula Kaulfs. 
est au P. elasticum Rich. 

Hab. Semble repandu au S. du Brésil; je l'ai de Colombie aussi, 
l. Lehmann. 

64. Polypodium Glaziovii Baker Fl. Bras. 49, Tab. 64. 

Est une sous-espèce de P. pectinatum L., plus petit, beaucoup plus 
délicat, jaunälre, les segments se rétrécissant d’une base très large vers 
la pointe effilée el souvent assez écartés l’un de l’autre vers leurs 
pointes, les sores sont très près de la pointe des nervures et du bord 
des segments, les nervures se détachant nettement en noir. 

Hab. Joinville, I. Ule, n. 27 ; Blumenau, 1. H. Schenck. n. 95; Colonia 
Alpina, I. Werner. 

65. Polypodium recurvatum Klis. 

Sous-espèce de P. pectinatum, a stipes et rachis très velus de poils 
étalés, crispés, à stipe allongé de 1 à 1 ‘2 dm.. et à pinnæ très écartés. 

Hab. Rio, !. Glaziou Mus. Seb. 

66. Polypodiun Filicula Kaulfs. 

Minialure de P. elasticum Rich.. mais très fructifère. Semble commun 
au S. du Brésil. j 


372 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (28) 


Hab. Cachoeira do Campo, |. Schwacke, n. 10,050 ; Rio de Janeiro, 
I. Meyer; Blumenau, 1. Mceller, n. 80; Farromeco, Rio Grande do Sul, 
l. Kunert. 

67. Polypodium confluens Fée I, Tab. 26, 1 
est une petite espèce du groupe de P. pectinaium L., assez petit, slipe 
de 1 dm., un peu velu, fronde 3 dm. sur 5 cm., glabre, segments peu 
nombreux (35 de chaque côté), assez écartés, atténués vers le sommeil, 
tissu épais. coriace, nervures simples, noires, sores 20 environ, distants. 
submarginaux, brun foncé. 

Ressemble à P. celebicum Blume et semble voisin de P. apiculatum 
Kunze qui est une espèce bien douteuse. Glaz. s. n. 

68. Polypodium Catharinæ Langsd. Fisch. 
se rencontre au S. du Brésil bien souvent sous la forme de 

Var. ROTUNDATUM à segments obtus arrondis. Glaz. 5651. 

69. Polypodium typicum Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 96, 2. 

Plante évidemment, comme dit Fée cit. 52, du type de P. vulgare L., 
voisine de P. macrocarpum Prsl. qui est le représentant du type de 
P. vulgare dans l'Amérique du Sud. Plus grele que ce dernier, à seg- 
ments plus écartés, moins nombreux, horizontalement étalés; sores 
immergés, écailles des faces assez semblables à celles de P. macrocarpum. 

Hab. Serra do Oratorio, herb. Ule. 

70. Polypodium immersum Fee Crypt. vasc. Bres. Tab. 27, 1. 

Espèce très remarquable comme représentant des Polypodes sect. 
Cryptosorus Fée à laquelle appartiennent plusieurs espèces de la flore 
malaise comme P. Kasyanum Hook. et P. decipiens Mett. à nervures 
libres et à sores encaissés dans une fossetie profonde des segments 
munie d’un orifice renforcé. Le port est celui d’un petit P. suspensum L. 
mais glabre. D’après Fée Crypt. vasc. Brés. II, 55, cette plante est rap- 
portée par Mettenius au P. jubæforme Klfs., mais mes échantillons de 
ce dernier du Mexique et des Antilles sont différents : la fronde bien 
plus allongée, plus étroite, à segments plus nombreux, non crénelés. à 
sores moins encaisses et occupant le bout des segments. 

Hab. Itacolumi, 1. Ule, n. 269, 3242; Morro de S. Sebastiao, 1. Alv. 
Silveira, n. 931 ; Serra de Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 9489 ; Thereso- 
polis, 1200 m., I. Werner, n. 855 ; Glaz., n. 1721 

71. Polypodium longipes Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 95, 2. 

Plante très fortement caractérisée, parente de P. suspensum L. mais 
coriace, à stipe très long, à segments allongés pointus, à rhizôme court. 
très chevelu de poils roux et longs, communs à tant de plantes xéro- 


he 


(29)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 573 


philes de cette région et à stipes fasciculés ensemble, non écartés le 
long du rhizôme. Le stipe est plus long que la fronde, la plante raide, 
coriace, brune, un peu poilue, les sores gros. roux, marginaux, les bords 
dentelés. 

Hab. Serra das Camarinhas, |. Schwacke, n. 11.000 et herb. Ule. 

72. Polypodium ciliare Fée Crypt. vasc. Bres. Tab. 27, 2. 

Sous-espèce de P. cultratum W. mais très reconnaissable à sa fronde 
presque sessile, à ses pinnæ plus grandes, plus larges, non cultriformes 
ni inégales ni courbees en faux, mais largement elliptiques très obtuses 
et irès sessiles, très serrées imbriquées, et sa pubescence lâche et 
longue. 

Hab. S. Catharina, S. Antonio. herb. Ule, n. 295. 

Je ne sépare pas spécifiquement le P. ovalescens Fée Crypt. vasc. Brés. 
Tab. 27, 5, qui ne diffère de la forme précédente que par ses pinnæ plus 
läches, plus allongées ovales et atiénuées vers la base. 

Hab. S. Catharina, Il. Ule, n. 4526 ; Blumenau, 1. Meeller, n. 105. 

Polypodium lepidopteris Knze. 

Ce (ype est variable au S. du Brésil. 

Une forme à poils roux, plus courts, rares, mais à écailles petites, 
appliquées, terminées en pointe courte, rousses, semble très différente, 
mais se lie au type par des transitions. 

La forme la plus développée est 

73. Polypodium rufulum Prsl. 

Très grand. à segments larges d'un centimètre, à duvet très long. 
blanc. poils longs d’un ‘/2 cm. et plus. 

Hab. Restinga de l’Île de Sao Francisco. en grande quantité, 1. Schwacke, 
n. 12,888. 

. Une autre sous-espèce me semble assez caractérisée : 
Y 7%. Polypodium vexillare n. sp. 

Nanum, rhizomate longe repente, pilis erispatis rufis dense tecto. 
foliis aproximatis, I dm. longis, À cm. latis ad basin attenuatis breviter 
acuminalis, lineari-lanceolatis, breviter petiolatis, rachi dense, folio par- 
cius pilis rufis cilialis, fronde squamis parvis rufis strigosa, segmentis 
confertis oblusissimis 3 mm. latis, ‘/2 em. longis, soris minutis rotundis 
medialibus. 

Port de P. moniliforme ou d'un très petit P. furfuraceum, couleur 
rousse. 

Hab. S. Catharina, I. Fritz Müller, Mus. national. 

S. Catharina, montagne du Signal, 1. Ule. 


374 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (30) 


75. Polypodium Restingæ n. sp. 

Sous-espèce de piloselloides Wild. 

Differt ab isto rhizomate validiore, corvi pennæ crassitie et ultra setis 
longioribus rigidioribus magis patentibus late ferrugineis vestito, foliis 
uti videlur monomorphis lineari-lanceolatis glaberrimis £ cm. longis. 
3 mm. latis stipite bevi æque nudo suffultis dure coriaceis, sicce atratis, 
soris ochreo-rufis uniseriatis statu maturo marginem folii vix tangentibus. 

L'aspect et la taille de la plante sont intermédiaires entre l’état fertile 
de P. piloselloides et celui de P. Iycopodioides. 

Hab. Restinga près de l'Ile Alvarenga. Golfe de Sao Francisco. I. Schwacke, 
u. 13,061. 

76. Polypodium pleopeltidis Fée Bras. I, 86, Tab. 26.1. 

C'est la forme alpestre sous laquelle le type P. plebejum Schechtend. 
se rencontre sur les sommiles du Brésil central : Ilacolumi, Itatiaja, etc. 
Elle diffère du type du Mexique par le rhizöme très grêle, les stipes 
longs (1'/2 dm.), très minces aussi. une fronde raccourcie (1 dm.) à 
pinnæ peu nombreuses (4 à 7 de chaque côté du rhachis), très écartées,. 
très étroites : à à 6 mm., pointues, el à sores grands, jaunes ocré, dépas- 
sant de beaucoup les pinn&. Elle a du reste les efflorescences calcaires 
du type qui est beaucoup plus large. Glaz. 7025. 

77. Polypodium lycopodioides L. 

Craspedaria grandis Fée I, 119, Tab. 37, 2 est une forme grande, très 
allongée de cette espèce, à feuille stérile ovale allongée, et à feuille fertile 
à peu près identique à la feuille stérile en dimensions. 

78. Polypodium pilosissimum Mart. Galeot. 

Une des plantes les plus communes des montagnes du Brésil méri- 
dional, appelée par Fée Bras. II, Tab. 97, 2 Polypodium acrodontium. 

Au Brésil, le type 

Polypodium Phyllitidis L. 
se fond en quelques sous-espèces plus petites. Ces formes se distinguent 
de celles de P. repens par le tissu fortement coriace, le rhizöme plus 
court, non longuement tracant et les feuilles fasciculées. De ce nombre est: 

79. Polypodium leuconeuron Fée sub. Campyloneuro Crypt. vase. 
Bres. Tab. 35, 1. 

Miniature de P. Phyllitidis. 

. Costa et nervure très prononcées, sores très gros pour la taille de la 
plante. Fronde en pointe très allongée (2 dm. sur 2 cm.). 

Hab. Minas Geraes, Serra das Camarinhas, rochers, 1. Schwacke, 
n. 12,452. 


= PT Ten sr 
SH 


oh NE set 
PUS 


/ 


(31)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 375 


Je ne puis séparer le Campyloneuron fallax de Fée Crypl. vasc. Brés. 
Tab. 35, 2 qui a les frondes un peu plus étroites. 

Hab. Morro de Sao Sebastiao, Min. Ger., I. Schwacke, n. 12,444. 

Au même groupe et non à celui de P. angustifolium L. appartient le 
P. lucidum Beyrich, caractérisé par ses feuilles très coriaces à face supé- 
rieure vernissée et polie et ses sores très petits, puncliformes et encaissés. 

80. Polypodium herbaceum n. sp. 

Appartient au groupe de P. repens L. ; c’est une forme naine à bords 
onduleux-crénelés. 

Rhizomale repente foliis glabris approximatis numerosis I dm. longis 
vix, 2 cm. latis. lanceolatis longe in stipitem 1 ad 2 cm. longum decur- 
rentibus acuminatis margine crispato-crenatis textura tenuiter herbacea 
colore obscure viridi costa nervisque valde conspicuis ebeneis, nervis 
lateralibus flexuosis pinnato-furcatis, usque ad marginem protensis 
3 areolas transverse oblongas formantibus, soris pallide ochraceis rotundis 
1 mm. latis irregulariter triseriatis. 

Diffère des formes petites de P. repens (P. levigatum Cav., P. minus 
Fee, P. cubense Fée) par ses bords franchement crénelés, ses nervures 
noires, allant jusqu’au bord. 

Hab. Rio de Janeiro, Paineiras, rochers, I. Schwacke, n. 5384. 

S1. Polypodium geminatum Schrader syn. P. brachycladon Casaretto 
mss., Drynaria iteophylla Fée Grypt. vasc. Bres. Tab. 95, 4. 

Excellente espèce, à ce qu'il paraît rare. Caractérisée par un rhizöme 
ligneux, noirätre, longuement rampant, 3 mm. diam., munie d'’écailles 
lancéolées subulées, diaphanes, blanchätres, appliquées, tombant bientôt 
et laissant une surface très rugueuse à nombreux points saillants ; ce 
rhizöme émet en distances assez régulières de 2 cm. des bourgeons 
recouverts d’écailles blanchâtres, très courts (de là le nom très signi- 
fiealif de Casaretto) dont le tiers ou le quart émettent une feuille ou 
souvent une paire de feuilles absolument glabres, lancéolées, coriaces, 
longuement atténuées des deux côtés, à une rangée de gros sores au 
milieu du limbe, immergés de manière à former du côté supérieur des 
saillies en verrue. Nervures cachées dans le tissu. Port entre P. per- 
cussum (qui est bien plus grand, plus dur, à pointe fort effilée et à sores 
brusquement encaissés) et P. lycopodioides qui est dimorphe, à nervures 
très visibles et à sores non encaissés. 

Hab. Ile de S. Sebastiao, 1. Casaretio. n. 150 bis: entre Ouro Preto 
et Tripuhy, enlacant le tronc d'un grand figuier à l'instar du lierre, 
1. Schwacke, n. 12,434. 


376 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (32) 


82. Polypodium rhizocaulon Willd. 

Reuni dans le synops. fil., 316 à P. fraxinifolium Jacq. est une bonne 
espèce, beaucoup plus petite, plus longuement stipitée, à rhizôme grêle, 
longuement tracant, à écailles largement ovales, pointues, brun noirätre 
à bord pâle et scarieux, à pinnæ peu nombreuses : rarement plus de 
4 à 5 paires, à tissu herbacé tendre, assez brusquement pointues. 

La plante est bien plus voisine de P. adnatum Kunze, mais plus petite 
et à pinnæ non connexes avec le rachis, mais sessiles et atténuées ou un 
peu arrondies. 

Hab. Semble spécial au S. du Brésil : Serra dos Orgaos, 1. Casaretto, 
n. 1133 ; 1. Schenck, n. 2740. Lieux ombragés du ruisseau entre Ouro 
Preto et Tripuhy. 1. Schwacke. n. 12.430 ; Blumenau. 1. Ule, n. 291. 


Adiantum L. 


83. Adiantum trapeziforme I. 

Dans le Sud du Brésil, cette plante constitue une variété. 

Var. PENTADACrYLON (Langsd. Fisch.). 
moins glauque, à lissu mince et à segments lobes plus qu'à la moitié, à 
lobes nombreux (6 à 7 de chaque côté) et souvent bifurques, obtus. Cette 
variété est en partie fertile. 

Hab. S. Catharina, Itajahy. herb. Ule. n. 195 ; Sao Francisco. pao 
d’assucar, herb. Ule, n. 51. 

34. Adiantum platyphyllum Sw. K. vetensc. Acad. handl., 1817, V, 22. 

est une plante rare et très méconnue, attendu que Baker Fl. Bras. 
l'a identifiée avec A. obliquum Willd. et A. Kaulfusü Kze., landis que 
Schimek in Bullet. labor. Univ. Iowa IV, n. 2147. l’a réunie à A. Seemanni 
Hook. Elle est admirablement figurée dans les Analecta de Kunze, 
Tab. 20, et diffère toto cœlo d’A. obliquum et d’A. Kaulfusu, tandis que 
A. Seemanni ne peut en être séparé que comme variété. 

Le type du Brésil a les segments plus petits, étroits. à base très 
oblique et moins en cœur. et la dentelure des bords est à peine visible. 

Hab. Goyaz, Mossamedes, les bois, herb. Ule, n. 528, 3213. 

85. Adiantum Brasiliense Raddi fil. Bras., 76 
ne peut être considéré comme une variété d’A. curvatum Klfs. comme 
Hook. Bak. synops. éd. II, 474 estiment. C’est une plante à dimensions 
triples, à ramification entre celle du groupe Pedata et du groupe Pinnata. 
à pinnæ très allongées, à pinnules bien plus nombreuses, plus grandes. 


(33)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 9377 


très obtuses. imbriquees, et loute la plante est pubescente, d’une couleur 
brune foncée très caractéristique. 

Hab. Semble commun au Sud du Brésil : Corcovado, 1. Casaretto, 1839, 
n. 1989; Rodeio pr. Rio de Janeiro, l. Schenck, n. 2388 ; Painerias, 
1. Ule : Soledade pr. Rio Novo, ]. Schwacke. 

86. Adiantum curvatum Klfs. 
est une petite plante, des dimensions de 1’A. intermedium, a ramificalion 
plus pédatiforme, quoique le sommet soit penné aussi, à pourtour général 
plus flabelliforme et presqu’aussi large que long, à rameaux courts, ne 
portant que 10 à 12 paires de pinnules qui sont écartées et assez poin- 
tues. La plante est glabre, un peu glauque. 

Hab. Cette plante semble plus rare. Je ne l’ai que de Blumenau. I. A. 
Viereck. n. 68. 

V 87. Adiantum dioganum Glaziou Baker Journ. Bot. 1882, 310. 

Si mon identification est juste, c’est une très belle et grande espèce 
pennee, du port de l’A. serratodentatum Willd. (obtusum Desv.) mais à 
pinnules voisines d’A. eristatum Sw. dans leur rigidité et leur dentelure 
fort aiguë. 

Stipe et rachis sont brun-foncé, opaques, rudes et pubescents, les 
pinnæ sont nombreuses (7 à 12 paires) très écartées, horizontales et 
même un peu courbées en arrière, un échantillon stérile a la pinna la 
plus basse ramifiée: les pinnules de la plante stérile diffèrent assez de la 
plante fertile: elles sont nombreuses, petites, à peine I cm. sur ‘2 cm., 
triangulaires-acuminées, très raides el coriaces, très inégales, le côté 
inférieur élant obliquement coupé et entier, le côté supérieur avec une 
petile portion de la pointe du côté inférieur étant incisé; les pinnules 
stériles sont profondément coupées en # ou 6 lobes aigus lancéolés, les 
4 à 7 lobes des pinnules fertiles sont horizontalement ironqués portant 
chacun un sore horizontal à peine évasé brun-noir à indusie étroit. 

I y a. en dehors du côté supérieur de la pinna. encore un ou deux sores 
à la pointe du côté extérieur, 

La plante se rapproche le plus de l’A. cristatum des Antilles et se 
distingue des autres espèces du Brésil par son tissu raide. 

Hab. Goyaz. I. Glaziou n. 22656. 

SS. Adiantum pectinatum Kze. 

Plante de l'Amérique Andine. a élé trouvée à Cuyaba, Matto Grosso, 

comm. Schwacke n. 4572, Rio de Janeiro, 1. Glaziou n. 7483 
84. Adiantum gracile Fée 6° mémoire Tab. 11.1. 
Espèce très caractérisée par ses dimensions petites : Stipe 15 cm., 


x{ 


378 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (34) 


fronde 18 cm. et ses pinnules de 1 cm. sur 4 mm., glauques, longuement 
et étroitement cunéiformes. obtuses ou pointues, à angle supérieur très 
prononcé, à sores rares, par pinnule, jaune clair, peu évasés. 

Hab. Rio de Janeiro 1. Meyer; Blumenau, 1. Moeller. 

90. Adiantum tenuissimum Taubert Engl. Jahrb. 1896. 421. 

C’est le nanisme le plus accentué du genre Adiantum. 

Cæspitosum, rhizomate brevi squamis raris lanceolatis ferrugineis 
vestilo, stipitibus fasciculatis numerosis capillaceis À ‘/2 em. longis, 


‘ rufis politis, fronde 5 cm. longa lineari-lanceolata, rachi flexuosa infra 


rufa supra viridi lenuissime trichoidea sed rigidula, pinnis alternis 
remotis ‘2 cm. longis, 2 ad % pinnulis fere sessilibus obovato-cuneatis 
>» mm. longis 2 mm. latis integris aut subtrilobatis pallide viridibus 
herhaceis bi- aut trinerviis soris minimis puncliformibus haud sinuatis 
solitariis indusio semirotundo aut subreniformi lævi integro '/s mm. lato. 

L’A. parvifolium Fée 8 mem. Tab. 23, est très voisin, mais a frondes 
plus partagées, deltoides. 

Hab. Goyaz, Serra de Santa Barbara, fentes des rochers, herb. Ule, 
n. 389. 3-216, anno 1895. 

91. Adiantum lunulatum Burm. 

Var. FLAGELLUM Fee pro spec. gen. fil. 117. 

L’A. lunulatum, Si commun dans l’ancien monde, est plutôt rare en 
Amérique, et prend, au Brésil, des allures différentes : les segments sont 
plus cunéiformes jusqu’à devenir lout à fait allongés triangulaires, et le 
tissu est plus raide. 

Hab. Rio de Janeiro, morro cavallao 1. Schwacke, n. 5179; Piauhy, 
Oeiras 1. Schwacke, n. 194. Glaz., 4383. 

92. Adiantum sinuosum Gardner. 

elle espèce est remarquable par son caractère décidément xérophile 
dans un genre si éminemment hygrophile. Son rhizome est court, renflé, 
charnu, à la base du stipe se trouve la mèche de poils fins, laineux et 
rouges, si commune dans les fougères de notre région; la plante est 
trapue, basse, les ramifications sont dressées, les pinnules, assez grandes 
pour la plante, sont disposées plus ou moins horizontalement le long des 
rachis, et le Lissu semble, quoique mince, plus résistant que dans les 
autres espèces et capable de se faner et de se remettre tour à tour. 

Hab. Espèce endémique des Campos du Sud du Brésil : I. Claussen ; 
Goyaz. 1. Glaziou 22,638; Serra do Carrapato 1. A. Silveira 723. 

95. Adiantum cuneatum Langsd. et Fisch. 

Parait représenter l'A. Capillus Veneris L. qui semble manquer au 
Sud du Continent Américain. Commun partout dans le Sud du Brésil. 


(35)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 379 


Hab. S. Antonio da Ponte Nova I. ©. Rabello c. Alvaro Silveira. Ad 
parietes ad Ouro Preto 1. Magalhaes Gomes 103; Parois de terre glaise à 
Congonhas do Campo I. H. Schenck 3503; Rio de Janeiro 1. E. Meyer; 
Farromeco, Rio Grande do Sul. I. Kunert, vernac. Avenca. Je l'ai aussi de 
Concepcion del Uruguay et de Saint-Miquelito 1. Lorentz; Mercedes, 
Rio Negro de Uruguay 1. Osten. 

Des plantes nommées A. cunealum de Caracas 1. Ernst, de Yungas, 
Bolivie, 1. Bang et de Pondolane, S. E. Afrique, I. Bachmann me parais- 
sent d’une identité critique. 

94. Adiantum intermedium Sw. 

Glaz., 5354, type. 

Glaz., 13546, à segments plus grands, convient bien avec l'A. fovearum 
Raddi. 

95. Adiatum subcordatum Sw. 

Var. Larıus Pohl ex Fée Bras. I, 33. 

Tres remarquable par les dimensions fortes : les segments steriles 
atteignent à peu près ceux de l'A. platyphyllum Sw. (A. Seemanni Hook.) 
Les segments fertiles sont moins grands, mais sont toujours encore bien 
plus grands que ceux du type. 

Glaz., s. n. 


Cheilanthes Sw. 


96. Cheilanthes monticola Gardn. 

Espèce généralement à frondes simplement pennées de l’aspect d’As- 
plenium Trichomanes, mais souvent tripartite et par ci par là même à une 
quatrième ramification descendante. 

Ces échantillons partagés révèlent alors la vraie affinité de l'espèce 
qui est avec Ch. radiata. Le plateau central du Brésil est la patrie de tant 
de sous-espèces qui sont une miniature d’espèces plus grandes. 

Hab. Plateau de Goyaz 1. Glaziou, n. 22537. 

97. Cheilanthes flexuosa Kze Fl. Bras. 49, Tab. 57. 

Cette rare et belle espèce, tenant le milieu entre Ch. chlorophylla et 
Ch. dichotoma, a été retrouvée par M. Schwacke. 

Hab. Rochers de la Serra de S. José, n. 7879, I. Magalhaes Gomes, 
n. 1545. 

98. Cheilanthes Pohliana (Kunze sub Nothochlæna). 

Cetie rarissime plante, qui a, malgré sa villosite, plus de rapport avec 
les Cheilanthes du groupe de Ch. chlorophylla qu'avec les Notholaena 
du Brésil, a été retrouvée par M. Ule. 

Hab. Rochers de la Serra dos Pyreneos, n. 385. 


380 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 me SER.). (36) 


99. Cheilanthes incisa Mett. Cheil. Tab. 3, 28-31. 

Cette petite espèce, assez isolée dans son genre, a dans le Ch. glaber- 
rima Fée Crypt. vasc. Bras. Tab. 13, 2, une variété ne différant guère que 
par les rachis ailes et les segments largement décurrents. J'ai des spé- 
cimens assez semblables de M. Ule, mais qui passent dans la forme ordi- 
naire. 

Hab. Serra dos Orgaos, I. Ule, Schwacke. 

L'espèce a été trouvée aussi par Lorentz dans la Sierra del Chaco. Rép. 
Argentine, n. 708. 

100. Cheilanthes globuligera Christ in Annuaire conserv. Jard. Bot. 
Genève, 3 ann. 1899. 40. 

Port de Gymnogramme Regnelliana (Cheilanthes Mett.. Hock. Bak. 
synops. fil. ed. II, 138), mais la plante absolument glabre. les rachis 
noirs, pourpres, très minces, les pinnules écartées. globuleuses, et à 
indusie fort prononcé. 

Rhizomate.... stipite basi setis atris rigidis suffulto, flexuoso, dein 
recto rigido nudo tenui atropurpureo supra sulcato 12 cm. longo, fronde 
16 cm. longa 4 ';e cm. lata, ovata acuminata versus basin parum atte- 
nuata, pinnis patentissimis numerosis (ultra 30) remotis 2 */2 cm. longis » 
ad 4 mm. latis rachi filiformi sed rigida nigra, pinnulis alternis sessilibus. 
1 */2 mm. latis spatio separatis 7 ad 8 utroque racheos latere, orbicula- 
ribus aut globosis coriaceis brunneoviridibfus, nervis occultis. margi- 
nibus revolutis indusium latum firmun griseum undulatum formantibus. 
soris sub indusio oceultis brunneis, tota planta rigida glaberrima opaca. 

Le Gymnogramme Regnelliana a les frondes plus allongees, plus 
étroiles, le rachis plus épais rouge foncé, couvert avec les pinnæ, d’un 
duvet court de poils glanduleux, et les pinnules sont un peu allongees, 
contiguës et soudées ensemble vers la pointe de la pinna dont le rachis 
est jaunâtre et dilaté, il n’y a pas d’indusie. mais le port général est très 
semblable. 

Hab. Environs de Rio de Janeiro 1. Glaziou, n. 17958, herb. Delessert. 

Le Cheilanthes paupercula Kunze, des Antilles (rubal Linden) est assez 
voisin de notre plante, mais a des pinnules herbacées ovales, égales. 
arrondies des deux bouts, et une rachis bien plus effilee. 

101. Cheilanthes regularis Mett. Cheilanth. 41, n. 56. Adiantopsis 
obtusissima Fée Crypt. Brasil, Tab. 131. 

M. Schwacke a retrouvé cette rarissime plante de l’affinité de Ch. chlo- 
rophylla Sw., mais plus petite, à rachis assez épais, raide, noir, poli, mais 
floconneux, à pinnæ assez courtes (6 cm.), horizontales (7 à 10 cm. de 


(37) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 381 


chaque côté du rachis) et à pinnules plus larges, serrées, peu nombreuses 
(6 à 7 cm. de chaque côté), rhomboidales, inégales, à base cunéiforme en 
bas. un peu auriculée en haut, très obtuses, légèrement crénelées, ten- 
drement herbacées, de 1 sur '/s cm. ; sores petits, # à 5 cm. de chaque 
côté, arrondis à indusie arrondi, persistant, gris. 

La fronde se termine en une pointe assez longue non ramifiée, munie 
de pinnules et ressemblant à une pinna latérale. 

Les stipes, fasciculés sur un rhizome court et droit, ont 2 ‘/2 dm. ainsi 
que la fronde qui est ovale-allongée, un peu rétrécie vers la base. La 
pinnule terminale des pinnæ est cunéiforme allongée. les parties feuillues 
sont lisses. 

Hab. Serra de Ouro Preto, à 1400 m., au bord des ruisseaux, à l'ombre 
des bambous, rare. Nerv. 1899. Schwacke. 


Notholæna R. Br. 


102. Notholæna eriophora Fee gen. fil. 159. Tab. 13 f. 3; Fl. Bras. 49. 
Tab. 66. 

Cette élégante espèce, connue depuis Gardner, figurée aussi (peu bien) 
dans Hook. Cent fil. 1 18 sous le nom de Polypodium, se distingue par 
ses stipes presque filiformes, noirs, à peine pubescents, et la fronde 
petite, couverte des deux côtés par un duvet très long, cotonneux, 
très mou, cachant le pourtour des lobes qui sont très obtus. 

Hab. Je trouve cette piante dans l’herbier Cosson, récoltée par Auguste 
de Saint-Hilaire à N. Senhora da Penha et nommée par lui mss. N. Capil- 
lus. Je Vai de l’Itacolumi, 1. Schwacke, n. 9906 et de la Serra de Ibiti- 
poca I. Henrique de Magalhaes Gomes, n. 1099, 1502. Glaziou, 14408. 

103. Notholæna Goyazensis Taubert in Engler Jahrb., 1896, 421. 

Il se distingue par des tiges de 1 dec., raides, plus épaisses, à duvet plus 
épais, se détachant par flocons, et une fronde beaucoup plus grande, 
large de 1 ‘/: dm., à lobes allongés, lancéolés, incisés crénelés, assez 
pointus, à duvet court, blanchâtre au-dessus et roux au-dessous. 

Hab. Planteau central de Goyaz 1. Glaziou, n. 22625. Serra dourada 
herb., Ule, n. 531, 3222, forme plus petite. 

104. Notholæna nivea Desv. 

Cette plante se trouve très fréquente, mais dans sa forme à farine 
jaune d’or sur les rochers des campos de Sao Juliao, Minas Geraes, 1. 
Schwacke, n. 12764. 

(A suivre.) 


382 
PLANTÆ HASSLERTAN Æ 
ENUMERATION DES PLANTES RÉCOLTÉES AU PARAGUAY 


D' Emıre HASSLER, D’AaArau (SUISSE) 


de 1885-1895 et de 1898-1900 
ET DÉTERMINÉES PAR 


le Profi. D' R. CHODAT 
AVEC L'AIDE DE PLUSIEURS COLLABORATEURS 


(Suite). 


Leucopsis macrocephala Baker. 
(0. Hoffmann sub Aster sect. Noticastrum). 
Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril, 886, Balansa. 


Leucopsis gnaphaloides Baker. 
Caaguazu, dans les campos, Avril, 885, Balansa. 


Aster divaricatus Torr. et Gray. 
Flor. Amer. II, 163 ; Aster linifolius Griseb. Symb. Arg. 178. 


Suffrutex 4-1,2, pelala alba, in campo Cordill. de Altos, Mart., 3954: petala 
flavo-virentia, ad rıpam lacus Ypacaray, Febr., 3940. 

Balansa, 729, 730, 732, fleurs d’un blanc bleuätre, l’Assomption, dans les 
marais, 730; Paraguari, dans les flaques d’eau desséchées, Avril, 732. 


Var, graminifolius Baker ad Tripolium conspicuum Lindl. chilense arcte 

accedens. 
Erigeron bonariensis Linn. 
Sp. 1211 ; Conyza albida Willdn. Less. in Linn. VI, 136. 

Suffrutex 1-1,5 m., coroll. lurida alba, in arvis San Bernardino, Jan., 3784 ; 
herba 1-1,2, fl. flavo, in campo p. San Blas (Yeruti), Dec., 5767; suffrutex 
0,5-2 m., fl. flavo-virens., in campo p. fl. Corrientes, Déc., 5885 : B. Balansa, 
798. 

Erigeron linifolius Willdn. 
Sp. pl. III, 1955 ; Stenactis pilosa DC. Prodr. V, 299. 

Balansa, 890 (ex Baker 1. c.). 2 


Conyza chilensis Spr. 
Nov. Prov., 1818, 14; Lessing in Linn., 1831, 136 ; DC. Prodr. V, 378; 
Baker 1. c., 35 ; DC. Prodr. V, 378 (in herb. Prodr.). 

Suffrutex 0,5-1 m., petala rosea, in campo San Blas (Yeruti), Dec., 5775; 
petala incarnato-virescentia, in campo Cordillera de Altos, Febr., 3864; fleurs 
jaunätres, Caaguazu, dans les campos, Avril, 804, Balansa. 

Corynza argula 
Herba 1-1,5, petala alba, in campo pr. Cordillera de Altos, Febr., 3944. 


(15%) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIAN.E. 383 


Conyza straminen nov. spec. 


Ad i m. alta; caulibus lignosis, siceis strialis, ramis lignescentibus : folia 
oblonga vel oblongo-lanceolata 75/14, 65/11,5, 45/6 mm., glabra herbacea 
leviter viscosa (Balansa) 8-14 dentata vel serrata, nervo pennato, nervis sub- 
erectis, internodiis longiora, acuta, basin nervus sensim in petiolum attenuata : 
corymbi foliis eireumdati, capitulis solitariis vel binis in ramusculis subsessi- 
libus, ce. 7 mm. longis, supra ad 5 mm. latis; involueri squamæ ad 5 serial, 
exteriores breves ovato-acutæ medianæ oblongo-obtusiusculæ vel breviter acute: 
interiores lineares angustissimæ ce. 6 mm. longæ, 0,8 mm. lalæ, apice ciliatæ 
omnibus demum stramineis ; flores hermaphroditi interiores cc. A: fœminei 
numerosi, Corolla filiformi stigmatibus superata. 

Affinis Conyze argute differt, capitulis duplo majoribus, forma squamarum 
capitulorum, foliis sat distincta. 

Plaine argileuse au N. du Cerro-Lambare. Nov., 748. 


Conyza Notobellidiastrum Griseb. 
Symbol. argent., 177 : Baker |. e., 34. 


Herba 0,5-0,8, petala alba, in silva, San Bernardino, Febr., 6042 ; B. Balansa, 
fleurs jaunätres, forêts vierges pres de l’Arroyo-Guazu, à l'Est de la Gordill. de 
Villa-Rica, Sept., 80%. 


Baccharis articulata. 
Pers. Ench. II, 495. 
Var. Gaudichaudianum. 


Frutex 3-4 m., fl. alb., in dumeto p. S. Estanislao, Aug., 4255. B. Balansa, 
tiges de 1 m., ligneuses à la base, fleurs jaunes, Paraguari, sur les collines 
incultes, 829: plaine de Capintindu à l'Est de la Cordiilière de Villa-Rica, 
Sept., 830. 


Baccharis genistelloides Pers. 


Enchirid. I, 425 ; DC. Proûr. V, 424. 
Var. 2. cylindrica Baker : B. eylindrica DC. Prodr. V, 426: B. trimera DC. 
Herba 0,4-1, petala alba, in dumeto, Cordill. de Altos, Nov., 3458 : in dumetis 
pr. Igatimi, Nov., 5525. 
Baccharis mierocephala DC. 
Prodr. V, 425, Baker |. c.. 40 ; B. macrophylla nob. 1. ce. (erratum), 
v.s. in herb. Prodromi. 


Suffrutex 0,8-1 m., petala alba, in campo p. San Estanislao, Jan., 5998; 
Balansa, arbrisseau de 2 m., plaine d’Aregua, Janv., 828. 


Baccharis pauciflosculosa DC. 
Prodr. V, 413 : Baker |. c., 95. 
Dioïque, fl. blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril, Balansa, 977. 


Baccharis rufescens Spr. 
Syst. III, 464 ; DC. Prodr. V, 428. 


Dioïque, Caaguazu, dans les campos, Avril, 974, B. Balansa; id. 973; Para- 
guari, dans les pâturages, Mars, 974 b — B. tenuifolia DC. ex herb. Prodromi ! ; 
l’Assomption, sur les collines incultes, Février, 974a — B. leptophylla DC. ex 
herb. Prodr. — Hassler, 3876, in campo p. Itacurubi, Febr., Balansa, 739, 
Août, ’Assomption. 


384 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). (155) 


Baccharis paucidentata DC. 
Prodr. V, 420 = B. tenuifolia p. p. (Gardn., 3839). 
Dioique, fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril, 972, B. Balansa. 


Baccharis multisulcata Baker. 
Fl. bras., 45. 


Suffrutex 0,4-0,6, petala alba. ad ripam lacus Ypacaray, Fehr., 3941. 


Baccharis cognata DC. 
Prodr. V, 413 ; Baker 1. c., 98; v. s. in Hb. Prodr. 


Frutex 1-1,5 m., petala alba, in campo Cordillera de Altos, Febr., 3913. 
Dioïque, tiges de 75 cm., ligneuses à la base, Caaguazu, dans les campos, Avril, 
1876, B. Balansa 975 ; dans les campos, 975 a. 


Baccharis subopposita DC. 
Prodr. V, 413; Baker I. c., 91: B. retusa nob. 1. c. — B. retusa DC. p. p. 


Suffrutex 0,3-0,5, petala alba, in dumetis p. Curuguatay, Sept., 4610. In 
campo p. San Bernardino, Jul., 356 ; id. lag. Ipacaray, 361 ; B. Balansa, campos 
au N.-E. de Caaguazu, Mars, 969. Dioique, tiges de 75 cm. de hauteur, ligneuses 
à la base, Caaguazu, dans les campos, avril, 974, B. Balansa. — 0,5-1, in campo 
p. Igatimi, Nov., 5438. 


Baccharis rotundifolia Spr. 
Syst. III, 465 ; DC. Prodr. V, 410. 
Dioïque, fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril, 976, B. Balansa. 


Baccharis tridentata Nahl. 
Symb. III, 98; DC. Prodr. V, 409 ex parte. 


Dioique, tiges de 1 m. de hauteur, ligneuses à la base, 977 «a, B. Balansa, 
Paraguari, dans les päturages, Mars. 


Baccharis serrulata Pers. 
Pers. Ench. II, 423 ; Conyza serrulata Lam. 
Suffrutex 1-2 m., corolla alba, in campo p. Itacurubi, Jan., 3828. 
Var. Pingrea Baker Baccharis Pingrea DC. V, 420. 
San Cosmé, dans les marais, Mars, 803, B. Balansa. 


Baccharis oxyodonta DC. 
Prodr. V, 404: Baker 1. c., 76 ; B. serrulata DC. ex Prodr. herb. 


Tiges ligneuses à la base, fleurs blanchätres, l’Assomption, Balansa, 746 ; 
tiges un peu grimpantes, Villa-Rica, dans les haies, Février, 747; plante un 
peu visqueuse, fleurs blanchätres, Luque, sur les collines incultes, 802, B. Balansa. 


Baccharis orgyalis DC. 
Prodr, V, 416 ; Baker 1. c., 85; v. s. in herb. Prodromi. 


Tiges de 2 m., ligneuses à la base, fleurs d’un blanc jaunätre. Forêts entre 
Pastoréo-mi et la plaine de Capitindu, à l’est de la Cordillière de Villa-Rica, 
Sept., B. Balansa, 745. 


(156) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 385 


Baccharis eleaynoides. 
Baker |. c., 53. 


Arbuste 2-3 m., Caaguazu, à la lisière des forêts, Balansa, 744. 


Baccharis anomala DC. 
Prodr. V, 403 non 463 ; Baker I. c.. 77; v. s. in herb. Prodr. 
Dioique, tiges un peu grimpantes, Villa-Rica, dans les haies, Février, 881. 


Baccharis trinervis Pers. 
Ench. I, 423 ; DC. Prodr. V, 399. 

Suffrutex volubilis 6-8 m., fl. albo, in silva p. San Estanislao Aug., 4215 ; 
2-5 m., in silva Caraguatay, Sept., 3225; B. Balansa : Dioique, plante un peu 
grimpante, fleurs blanchätres, Juill., 877 a: id. l’Assomption, 877. 
baccharis dracunculifolia DC. 

Prodr. V, 421 ; Baker 1. c., 71: v. s. in herb. Prodr. 

Frutex 2-4 m., petala alba, in dumetis Cordillera de Altos, Jan., 3799; 
dioïque, en guarani «chirca », tiges ligneuses à la base, l’Assomption sur les col- 
lines incultes, Avril, B. Balansa, 737 ; id. 737 a. 

Baccharis recurvata Gardn. 

Tiges de 2 m. de hauteur, ligneuses à la base, fleurs d’un jaune pâle, Plaine 
de Capitindu, à l’est de la Cordillière de Villa-Rica, Sept.. 743. 

Var. integrifolia nob. (an species nova?) a præcedente differt foliis bre- 
vioribus obovalo-cuneatis subintegris vel minus serratis, textura foliorum magis 
coriacea. 

Frutex 1-1,5. Corolla alba, in dumeto pr. fl. Tapiraguay, Aug., 4315. 
Baccharis camporum DC. 

Prodr. V, 399 : Baker I. c., 80. 

Campos, au N.-E. de Caaguazu, Mars, 884. 


Baccharis platensis Spr. 
Syst. III, 465 ; DC. Prodr. V, 413. 
Fleurs blanchätres, Paraguari, dans les pâturages, Avril, 740, Balansa : id. 
Balansa, 968. 
Baccharis megapotamica Spreng. 
Syst. III, 461 ; DC. Prodr. V, 422. 
Fleurs d’un blanc sale, dioique, arbuste de 75 cm. de hauteur, Caaguazu, dans 
les campos, Mars, 741, B. Balansa. 
Baccharis helychrysoides DC. 
Prodr. V, 415 ; Baker 1. c., 51 ; v. s. in Hb. Prodr. 
Tiges ligneuses à la base, Caaguazu, dans les campos, Balansa 742. 


INULEES 
Pluchea Quitoc DC. 
Prodr. V, 450 ; Baker, 1. c., 106. 
Herba vel suffrutex, 0,5-1 m., petala alba, in palude Tucangua, Febr., 3937. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 %, 27 mars 1902. 27 


380 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (157) 


Fleurs blanches, Bords du Rio Paraguari à l’Assomption, Janvier, 759, Balansa ; 
fleurs blanchâtres, Luque, dans les lieux humides, Mars, 758 a, B. Balansa : id. 
l’Assomption, dans les marais, Avril, 758. 


Tessaria integrifolia R. et P. 
Syst. 213 ; Baker 1. e., 108. 
Abrisseau de 2 à 3 m. de hauteur, à écorce lisse d’un brun rougeätre, pétales 
roses, feuilles aromatiques, Bords du Rio-Paraguay, l’Assomption, Mars 1874, 
863. 


Pterocaulon. 

Baker (Fl. bras.) ne reconnait pour le sud de l'Amérique que deux espèces 
de Pterocaulon : P. virgatum et P. polystachyum. Il s'exprime en effet de la 
manière suivante : 

Stirps valde mutabilis formæ numerosæ intermediis arcte conjunctæ P. pyenos- 
tachyum et P. alopecuroides sunt varietates spieis oblongis vel solitariis, capitulis 
majoribus, pappo elongato, P. interruptum DC., spieis angustioribus elongatis 
cylindricis deorsum interruptis, capitulis minoribus, pappo breviori, P. angusti- 
folium DC., foliis linearibus elongatis, spieis paucis crassis subglobosis apice 
paniculæ ramis elongatis dispositis. 

On ne saurait douter après un examen sans préventions que les diverses formes 
auxquelles on a donné la valeur spécifique ne soient fort voisines et ne soient 
liées par des intermédiaires. Les espèces énumérées dans le Prodrome de De Can- 
dolle sont les suivantes : 


1. Pterocaulon pyenostachyum DC., de la Caroline. 


Cette une espèce que Baker ferait entrer dans le P. virgatum à cause de son 
inflorescence spiciforme, le tomentum des tiges et de la face inférieure des feuilles 
qui est continu; on n'y apercoit pas de nervures ; les feuilles sont entières. 
L’apparence générale est celle de P. Malmeanum (Balansa, 836 b). 


2. Pterocaulon alopecuroideum (Lam.). 


Les echantillons du Prodrome sont de la Guadeloupe (ind. Bertero) et de la 
Martinique. C’est le Conyza alopecuroides de Lam. (ex herb.). C’est la même 
plante que Balansa, 837 et Hassler, 6079. Les inflorescences spiciformes plus 
ou moins en corymbe étroit, les tiges ailees, et le tomentum médiocre laissant 
voir un réseau de nervures assez épaisses à la face inférieure des feuilles ; la 
face supérieure est foncée, glabrescente ou peu poilue, ridee, réticulée, bosselée, 
le bord un peu crépu-denté. 

A. P. De Candolle distinguait une variété : 

£. polystachyum DC. (Lambert insul. Carib.). 

Cette plante a les feuilles un peu plus étroites et les inflorescences moins 
simples. C’est la plante que nous avions nommée P. polystachyum (Hassler, 1285). 


3. Pterocaulon spicatum DC. 
2. brachystachyum DC. (Saint-Paul, in campis, Lund, 1080). 
C'est la plante récoltée par Balansa sous le n. 83% et par Hassler, 3765 et 


9491, mais à feuilles un peu plus larges. 
Les tiges peu ou pas ailées, ramifiées en corymbe, un peu ligneuses à la base, 
les feuilles étroites et à tomentum court, les épis capituliformes. 


8. cylindricum (Conyza spicata Lam. sp. orig., 89). 


Ceci est la plante que Morong a distribuée sous le n. 958 A sous le nom de 
P. polystachyum. Dans l’Herbier du Prodromus on trouve également un exem- 
plaire de Lund, n. 616, circa R. de Janeiro frequens, fl. Mars-Jul., c’est la même 
plante que le P. alopecuroides, elle est absolument différente du Péerocaulon 
enumere sous la lettre «. 


wu. 


(158) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 387 


%. Pterocaulom interruptum DC. 


est le P. alopecuroides DC. ; on y voit les mêmes feuilles, les capitules iden- 
tiques mais disposés en épi interrompu (Blanchet, Bahia, 73; Salzmann Campos ; 
Gaudichaud Rio de Janeiro, 181). 


D. Pterocaulon angustifolium DC. 


Il n’y a qu'un rameau conservé dans l’herbier du Prodrome, mais {la descrip- 
tion complète suffisamment l'échantillon pour qu’on puisse affirmer que cette 
plante n’est autre que le P. spicatum +. brachystachyum à feuilles un peu plus 
étroites. L’échantillon conservé correspond exactement aux plantes de Hassler, 
3765, 5491 et en particulier aux rameaux appauvris. Il y a donc lieu de ramener 
la var. «. brachystachyum du Pterocaulon spicatum DC., au P. angustifolium DC. 


6. Pterocaulon virgatum DC. 


D'après les plantes conservées dans l’herbier du Prodrome, cette espèce serait 
distincte des précédentes, les feuilles sont aranéuses en dessous sans réseau 
proéminent ou visible, les feuilles sont linéaires ou lancéolées et toute la plante 
flagelliforme et presque simple. Il n’y a pas lieu de la confondre avec le P. alo- 
pecuroideum. Je n’ai pas vu de plante du Brésil ou du Paraguay qui lui ressemble. 


Enumération des espèces du Paraguay. 


Pterocanlon alopecuroidum DC. 
Prodr. V, 454; P. virgatum (DC.) Baker p. p.; P. alopecuroideum DC., 
8- polystachyum DC. ; P. spicatum DC., exels. var. «. brachystachyum |. c., 
454 ; P. interruptum DC. 1. c. 
a. glabrescens. 


Suffrutex 0,5-1,2 m, capitula argentea, in dumeto San Bernardino, Feb., 6079; 
l’Assomption, dans les champs incultes, Avril, 837 (= P. spicatum Griseh. 
Symbol.). 


2. mollis. 


Foliis superne haud subcalvatis sed alis ut caulis subtomentosis, subtus et 
secus paginam inferiorem alarum ochracee dense velutinis. 

Vix diff. a præcedente. 

Morong : Pilcomayo River, Paraguay, 958s, ‘sub P. polystachyum Morong 
non DC. ; 


7. salicifolium. 


Foliis longioribus, caulibus latius alatis, spica sæpe interrupta (P. interruptum 
DEP. Pp.)- 


Pterocaulon Hassleri Chod. 


Caules breviter alati foliis decurrentibus, lana æquali in sicca rosea mollis- 
sima secus valleculas farcti; folia sessilia discoloria, superne viridia subtus 
roseo-lutea, utrinque mollissime et flocculose lanata, ovato-oblonga acuta crebre 
serrato denticulata, nervo medio pennato lanato, 70/29, 60/19 mm. ; capitula 
in inflorescentias spiciformes sat densas haud interruptas disposita 400/16 mm., 
40/13 ; paleæ involucri exterioris ovato-lanceolatæ sensim acutæ dorso lanugi- 
nosæ, interioribus hneari acicularibus acutissimis ad 7 mm. longis, 0,5-0,6 mm. 
latis : achænia cylindrica elongata sericea 

Affinis præcedenti differt indumento lanato-floccoso foliis ochraceo-roseis supra 
et subtus mollissimis, paleis involueri longioribus. 

a rupes, suffrutex subsimplex 0,5-0,8, petalis albis, San Bernardino, Febr., 

LA. 


sé 


mn 


388 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (159) 


Pterocaulon Malmeanum nob. (an P. subvirgatum Mlme. mss. ete. P. Lorentzri 
Malme ?). 


Simplex, caule breviter alato, alis planta sicca reduplicatis superne glabris, 
subtus griseis tomento dense brevique haud floccoso ; folia 50/7, 50/6, 70/8, 
70/9,1 mm. marginibus revolutis supra glabra, nervis, nervillisque impressis 
areolata, subtus incanis vel subfloccosis, nervo medio distincte pennato obscure 
reticulata : spicastrum densum 5-10 em. longum, 12-15 mm. latum, basi vix vel 
haud interruptum ; capıtula magis quam 70 flora, bracteis involueri exterioribus 
lanatis, interioribus longioribus glabris, angustissimis. 

A. Pterocaulon alopecuroideo differt foliis supra magis calvalis minus rugosis, 
subtus haud reticulato nervosis. caulium alis reduplicatis haud patentibus. An 
satis distineta ? 

Specimina Hassleriana magis ad P. alopecuroideum verlant quam Balansæ. 

Suffrutex 0,5-1,2 m.. flores argentei, in campo montano, Cordill. de Altos, 
April, 4051 ; B. Balansa, Plaine d’Aregua, 836 b, Janvier. 


Pterocaulon subspicatum Malme mss., vix differt nisi spicastro interrupto, foliis 
magis canescentibus. 

B. Balansa, Cerro-Peron, 830 (vid. Malme, Die Gomposit. der ersten Regnell- 
schen Exped. |. c., 89). 


Pterocaulon purpurascens Malme. 
Mss. in Composit. der ersten Regnellschen Exped. 


Caules superne corymbose ramosi, flexuosi, versus apicem latiuscule alatis ; 
folia lanceolata, subtus leviter incana nec floccosa nec tomentosa, superiora sub 
-ealvata, nervis glabris pulchre areolata, 80/14, 40/8, herbacea, supra sublævia 
nec rugosa nec nervosa; spicastra brevia, subpyramidalia, squamis involueri 
glabrescentibus imbricatis, interioribus latiusculis a medio ad apicem macula 
rubra pictis; pappi setæ quam in aliis speciebus generis validiores rigidiores, 
distincte denticulatæ. 
Plaine d’Aregua, dans les argiles imperméables, Janv., Balansa, 838. 


Pterocaulon Balansæ nov. spec. 


Folia P. Malmeani nob., sed. latiora 60/28, 70/27 vel folia minora : caules 
ramosissimi ; panicula multiflora, corymbosa similis P. polystachyii sed rami 
incano-grisei ; spicastra interrupta ; capitula 4-5 mm. longa: pappus sericeus 
setis haud denticulatis. 

Affinis P. Malmeano Nob., differt, habitu, foliis, latioribus, capitulis mino- 
Ads: — P. subvirgatum Malme intermedium P. Balansæ Nob. et P. Malmeani 
Nob. 

un Balansa, tiges de 4 m., Bociati, près de Villa-Rica, dans les prairies humides, 
832. 


Stenachenium Riedelii Baker. 


Fl. brasil. VI, ut, 104. 


Herba 1-1,5, corolla viridis rubescens, folia basilaria rosulata, in campo 
San Blas, Déc., 577 a, in silva Cordill. de Altos, petala aurantiaca, Oct.. 3406. 
— Huc pertinet, Balansa, 890, 888. 


Stenachenium megapotamieum Baker. | 
Fl. bras. VI, ım, 105 ; Pluchea macrocephala DC. Prodr. V. 450. 
Var. pedunculata nob. 


Differt pedunculis longioribus, involucro minus villoso, acheniis magis ros- 
iratis. 
Herba 0,1-0,3, petala albo-rosea, in campo p. S. Estanislao, Aug., 4277. 


L. 


UE 


PN 


(160) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 38) 


Filago dasycarpa Griseb. : 
Symb. ad fl. argent., 185 ; Baker I. e., 121. 
Herba 0,1-0,15, flores albi, ad ripam lacus Yparacay, Nov., 3532; B. Balansa, 
Paraguari, dans les pelouses, 843 a; Campo-grande, près de la Trinitad, Oct. 
843, B. Balansa. 


Chevreulia stoloni fera Cass. 
Diet. VII, 516 ; Baker |. c., 120. 
Paraguari, sur les pelouses, Balansa, 844. 


Facelis apieulata (ass. 
Diet. XVI, 104 ; Baker |. e.. 118. 
L'Assomption, sur les pelouses, les talus herbeux des chemins, Balansa, 840. 


Achyrocline satureoides DC. 
Prodr. VI, 220; Baker lc, VI, 115. 
Suffrutex 0,5-1, petala aureo-nitida, in rupestribus, Cordillera de Altos, Febr., 


y. albicans Griseb. 
Symbol., 187. 

Suffrutex 0,5-1,5, petala argentea, in campo Cordill. de Altos, Déc., 3677: 
in dumetis p. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct.. 4963 : B. Balansa, Caaguazu, dans 
les campos, Mars, 824. 

Achyrocline alatu DC. 
Prodr. VI, 221 ; Baker |. e.. 117. VI, m, 117: A. Vauthieriana Baker ; 
A. Vauthieriana DC. (ex Herb. Prodromi) DC. Prodr. VI, 220. 

Herba vel suffruticosa 0,2-0,5, involuer. aureo-nitido, in dumeto vice. Tobaty, 
Mari. 4024 : B. Balansa, l’Assomption, sur les collines sèches, Avril, 823. 
Lueilia nitens Less. 

Linn. V. 363 ; Prodr. VII, 46. 
Paraguari, sur les collines incultes. Balansa, 839. 


Gnaphalium purpureum L. 
Sp. 1200. 
Var. filagineum Baker |. e., 124. 
L'Assomption, dans les lieux incultes, Balansa, 842. 
Var. :. spathulatam BK. 
L’Assomption, dans les jardins, les champs en friche, Juin, 841. 


HELIANTHEES 
Lagascea mollis Cav. 
In Ann. Sc. Nat., VIL, 333, t. 44 ; Baker 1. c., 
Fleurs blanches, berges rocailleuses du Rio Paraguay, à l’Assomption, Janvier, 
78%. — Huc pertinet Bal., 1741, sec. Baker (non vidi). 
Clibadium rotundifolium DC. 
Prodr. V, 104 ; Baker 1. c., 152 ; vid. in Hb. DC. 
Suffrutex 2-2,5, petala alba, in uliginosis Igatimi, Dee., 5625; fleurs blanches. 


390 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m sÉR.). (161) 


Anthères noirätres, un peu charnues, Campo de Caaguazu. dans les lieux humides, 
917. Balansa. 
Polymnia sonchifolia Griseb. 

Symbol. Argent., 188 non P. et E. : Baker I. c., 159. 

Tiges de 1 m. 50. creuses. Fleurs ligulées jaunâtres. les tubuleuses d’un rouge 
vineux ; bords de la route conduisant de Paraguari à Yaguaron, B. Balansa. 
Polymnia silphioides DC. 

Prodr. V, 506 (v. s. in Hb. Prodr.) ; Baker 1. c., 159. 

Suffrutex 2-3 m., petala ext. flava, int. flavo-virentia, in dumeto Ipe-hu, Sierra 

Maracayu, Nov., 5341. 
Xanthium spinosum L. 
Sp. plantar., 1400 ; Baker 1. c., VI, 148. 

Villa-Rica, dans les décombres. Decembre, 2323. 


Xanthium strumarium L. 
Sp. plantar., 1400; Baker |. c., VI, 447. 
Villa-Rica, dans les décombres, Déc. 1874, 2322. 


Ambrosia tenuifolia Spr. 
II, 851: DC. Prodr. V, 527. 
B. Balansa, Paraguay, 2324. 


Echinocephalum angustifolium Gardn. 
In Hook. Lond. Journ. VII, 295 : Baker 1. c., VI, ıv, 230. 

Herba 0.5-0,8, corolla alba, in silva Sierra Maracayu. Nov., 5389 : 0,3-0,8, 
fl. flavescente, in arvis, San Bernardino, Oct.. 3296. 

Enhydra anagallis Gardn. 
In Hook. Lond. Journ. VIT, 409 : Baker I. c.. Fl. bras. II, x, 169. 

Balansa. Tiges radicantes, fleurs blanchâtres, Villa-Rica, dans les flaques 
d’eau. Oct.. 870. 

Jegeria hirta Less. 
Syn. Comp. 223: DC. Prodr. V, 544 ; Baker |. c., VI, 167 

Var. £. glabra Baker. 

Herba 0,15-0,5, fl. citrinus, in palude Igatimi, Nov., 5510. Herba 0,3-0,6. 
petala flava, in palude Cordill. de Altos (differt foliis integris glabris), 3901 ; 
fleurs jaunes, Caaguazu, dans les prairies humides, Mars, 781, Balansa. 

Eclipta alba Hassk. | 
Pl. Jav. rav. 528; Baker I. e., 170. 

Herba 0,1-0,5, petala flava, ad ripam lac. Ypacaray. Jun., 3040 ; B. Balansa, 
bords des marais longeant le Rio Paraguay à l’Assomption, 18 Février, 783. 
Wulffia stenoglossa DC. 

Prodr. V, 563 ; Baker I. e., VI. 173. 


Wulffia baccata (L. f.) O. K. 
Frulex 1-2 m., petala aurantiaca, ad marginem silvæ Cordill. de Altos, Jan., 


(162) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ, 391 


3734 : fleurs radiées, jaunes : fruits charnus, Caaguazu, à la lisière des forêts, 
Avril, 796, B. Balansa. 


Blainvillea rhomboidea Cass. 
Diet. XXIX, 493; Baker I. c.. VI, 175. 
Suffrutex 0,3-0,8, pelala flava. ad marginem silvæ pr. Igalimi, Déc., 5657. 


Blainvillea breviaristata DC. 
Prodr. V, 492 ; Baker L. c., VI, 174. 


Herba 0,3-0,5, petala flava, in uliginosis p. S. Estanislao, Aug., 4220 : B. Ba- 
lansa, Yaguaron, liges couchées, bords de la route, 785. 


Wedelia subvelutina DC. 
Prodr. V, 540 ; Baker 1. c.. 184. 


Suftrutex 0,2-0,5, petala lutea, in campo pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct., 
4942. 


Var. linearifolia nob.. foliis angustioribus, magis scabris, minus petiolalis, 
indumento scabriore. 

Suffrutex 0,3-0,6, pese lutea, in campo p. Curugualay, Sept., 4642; in silva, 
Sierra Maracay u, Nov., 5383 : 0.3-0,5. in campis San Blas (Yeruti), Déc., 5770. 


Asprlia sylphioides. 
Gen. Plantar. Il, 372 ; Baker 1. c.. 197. 


Suffrutex, in dumeto Cordill. de Altos, Dee., 3710. Suffrutex 2-3 m., ligulis 
aurantiaceis, ad marginem silvæ Cordillera de Altos, Déc., 3574 : suffrutex 0,3- 
0,5, in campo Cordillera de Altos, 3232 ; B. Balansa, bords souvent submergés 
du Rio Paraguari à l’Assomption, 856. forma major : forma parvifolia : 0,3-0,6, 
in campo San Bernardino, Déc.. 3587. 


Aspilia Leucanthemuin nov. spec. 


Habitus et folia Aspiliæ foliaceæ ; involuerum e foliis3-seriatis lineari-lanceolatis, 
haud plane adpressis, haud prorsum foliaceis sed basi stramineis 2/3 p. super. 
tantum viridibus, setosis; ligule albæ, steriles ; ovarium earum pilosum, aristis 
basi adscendentibus acutissimis setosis, lamellis intermediis fimbriatis 1/3 bre- 
vioribus ; achænia fl. disci triquetra, aristis inconspicuis quam s uamellæ haud 
longiores acutis duris seeus dorsum leviter alatis et angustissime decurrentibus ; 
squamella reluso-fimbriatæ. 

Affinis A. Hasslerianæ Nob. et A. leucoglossæ Malme. differt capitulis 1/3 
winoribus, involucro haud prorsum foliaceo sed partim scarioso, et pappo. 

Suffrutex 0.3-0.5, petala alba, in campo Ipé-hu. Sierra Maracayu, Oel., 4988. 


Aspilia setosa Griseb. 
Symbol. Argent., 192 : Baker I. c., 196. 
Vid. Pl. Hassler nob., 416. 


Aspilia foliacea Baker |. e., 193. 


Suffrutex 0,5-1 m., petala lutea, in alto planitie, pr. fl. Corrientes, Déc” 
5859: suffr. 0,3-0.6, Motte lutea, in dumeto pr. fl. Corr., Sept., 4492: in campo 
pr. Apépu, Tapiraguay, Aug., 4361 ; in Campo p. fl. Corrientes, Déc., 5851 ; 
formæ plus minus coriaceæ, scaberrima (4361), involucro plus minus “folioso. 
variabillimæ. — Souche ligneuse, Caaguazu, dans les campos. Nov., 846, Balansa. 


UV Aspilia Hassleriana nob. 


Suffrutex ad 0,5 m. altus, basi lignosus, caulibus pluribus erectis simplicibus 


392 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21€ SÉR.). (165) 


vel basi pauciramosis, striatis, pilis patentibus scabris : folia opposita ce. 7-juga 
erecto-patentia, subsessilia lanceolata iis A. foliaceæ similia, setis subadpressis 
sat scabra, crassiuscula, acuta, serrata, obscure trinervia vel subpenninervia, vel 
ovato-lanceolata : pedunculus brevis, 1. e. quam folia superiora brevior, hirsutus, 
ec. 3 cm. longus : eapitulum heterogamum ; involueri squamæ 15-20, foliaceæ. 
lanceolatæ, acutæ ut folia setosæ : ligulæ aibæ cum ovario ad 21 mm. longæ, ad 
7,5 mm. late apice haud profunde sed irrægulariter emarginat®, ovario sterili 
3 costato in arista 3 manifesta, acutissima, pilosa prolongata; paleæ basi navi- 
culares distincte equitantes, limbo angusto lanceolato bası substipulato, tubum 
angustatum fl. disci superantes, glabræ : aristæ ov. fertilis breviores, dorso basi- 
que alatæ subserrat&. e media parte subintegr&, tubo angustato duplo breviores; 
squamellæ intermediæ fimbriatæ : tubus cylindricus, parte dilatata brevior. 

Affinis À. leucoglossæ Malme, differt indumento, numero aristarum. forma 
palearum receplaculi ; convenit ligulis albis, magnitudine ligularum. 

Suffrutex 0,3-0,5, petala alba. in campo Ipé-hu, Sierra Maracayu, Nov.. 5295. 


Aspilia Hassleriana nob. 


Var. scaberrima nob. differt foliis magis coriaceis, nervis magis exsculptis, 
indumento magis setoso, setis basi bulbosis. 


Suffrutex 0,3-0,5; petala alba, in campo p. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oect., 
5195. 


Aspilia Clausseniana Baker. 


Flor. bras. VI, ur, 202. 


Frutex 1-1,5, petala lutea, in colla Tobaty, Mars, 4026. 


Viguiera bracteata Gardner. 
In Hook. L. J. VIF, 404 — Gardner 4234 ; Baker 1. c., VI, mm, 221. 


Suffrutex 1-2 m., corolla lutea, in campos San Blas (Yeruti), 5765 ; in campo 
Ipe-hu, 5160. 


Viguiera linearifolia. 

Caules sublignosi teretes, leviter striati glabri ad & mm. crassi ; folıa acicu- 
laria flexuosa numerosissima patentia ad 20 em. longa, 1-1,5 mm. lata mar- 
ginibus revolutis subnitidis, haud scabris, subtus nervus medius solus visi- 
bilis, inflorescentia corymbosa, pedunculis subnudis vel foliis 3-4 em. longis 
ad 4,5 mm. crassis, acicularibus patentibus instructis; capitula submagna ad 
6 em. diam. ; involucrum late campanulatum basi umbilicate depressum e 
qua depressione oritur peduneulus: squamæ exteriores angustæ lineares plus 
minus divergentes, interiores subæquilongæ lanceolatæ acuminatæ laterıbus 
subincanis vitta media glabrescente; lamina florum ligulaceorum 6-8 mm. lata 
ad 3,5 mm. longa. 

Suffrutex 1-1,5 m., pelala citrina, in campo pr. Ipe-hu, Oct., 4959. 

Affinis V. densifoliæ Baker (1. e., VI, ıı, 219) differt foliis multo longioribus, 
haud scabris, pedunculo haud dense folioso, involueri phyllis acuminatis. affinis 
V. filifolie Baker, differt capitulis multo majoribus. 


Viquiera macrorhiza Baker. 
Fl. bras. VI, m, 225. 
Fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, Avril, 848, B. Balansa. 


Viquiera grandiflora Gardn. 
Hook. L. J. IV, 10% ; Baker 1. c., VI, ıv. 


rt 


&/ 


(164) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ, 393 


Suffrutex 1-1,5 m., diam. floris ad 18 em., in Campo Apépu (Tapiraguay), 
Aug.. 4367. 


Vigwiera tuberosa Griseb. 
Symbol. 192 (= Lorentz Concept. del Urug.). 


Herba 0,5-0,7, petala lutea, in campo p. fl. Tapiraguay, Aug., 4295; in campo 
p. Igatimi, Nov., 5459. 


Spilanthes arnicoides DC. 
Prodr. V, 620 ; Baker I. c., 234. 


Herba 0,3-0,5, petala lutea, in campo pr. Igatimi. Sept., #756. — B. Balansa, 
Ibitimi. dans les prés humides, 792 a. 


Spilanches urens DC. 
Prodr. V, 625 ; Baker 1. c., VI, ıu, 233. 
JL. 


Suffrutex 0,2-04, petala lutea, in campo p. fl. Capibarv, Sept., #4 


x, 


T8) 


Spilanthes stolonifera DC. 
Prodr 1621 Baker l. &, VI, m, 235. 


Herba repens 0,5-0,15, petala lutea, in campo San Bernardino, Oct., 3370 ; 
B. Balansa, tiges couchées radicantes, dans les sables humides. Janvier, 789 ; 
sur le bord des chemins, l’Assomption, 790 (var.). 


Verbesina rugosa nov. spec. 


Frutex 0,5-1 m. Caules lignosi 4,5 mm. valde foliosi ; folia alterna ovata 
coriacea 70/40 mm., 65/37 mm., 55/27 mm., 40/20 mm., serrala, supra setis 
adpressis brevibus sparsis rugosa scabra, inferne {rinervia, mediano nervo 
pennato, nervillisque conspicue et repetite areolate nervosa, supra nervis 
inconspicuis ; capitulum %-5 cm. diam., pedunculo tomentoso ; involuerum ad 
17 mm. longum phyllis ad 3,5 mm. latis vel interioribus anguslioribus apiculatis. 
dorso breviter tomentosis, dorso uninervato, nervo pennato ; ligule limbo ad 
19 mm. longo, acheniis tri-aristatis ; flores disci achænio adjuneto 9-10 mm., 
acheniis compressis, aristis duabus basi alatis squamellis intermediis apice fim- 
briatis brevissimis ; bracteæ naviculares flores æquantes vel sæpius superantes 
apice rubescentes acutissimæ. 

Frutex 0,5-1 m., fl. luteo, in campo pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct.. 4960. 


Verbesina Viguieroides Baker. 
lc 215: 


Suffrutex 1-3 ın., pelala citrina, in silva Caraguatay. Oeci., 3297. 


Verbesina myrlifolia nov. spec. 


Achænia fl. ligul. fertil. (riaristata, aristis plus minus alatis, fl. tubulos. 2 
robustis, integris. 

Caules cylindrici, striati, ad 3 mm. erassi ; folia numerosa sæpius alterna, 
coriacea scabra erecta subimbricata ; petiolo robusto discolore 2-3 mm. longo, 
1,5-2 m. lato, limbo elliptico-lanceolato, glabro acuminato, basi integerrimo 
supra medium leviter serrulato, 30/13, 25/8, 25/9 mm. ; nervus medius basi 
late et crasse exsulptus, vix remote a basi trifido, inde limbus distinetissime 
trinervio, nervillis vix reticulate prominulis ; pedunculus nudus, striatus glaber 
scaber, 3-6 cm. lg. ; involucrum ad 25-30 mm. latum, phyllis subæqualibus 
anguste lanceolatis 12-15 mm. longis, ad 5 mm. latis, basi leviter pilosis cetera 
parte glaberrimis scabriusculis, coriaceis, vix serratis, nervis tribus subparallelis, 
nervillis levissime conspicuis. 

Der 1-1,5 m., petala aurea, in campo pr. Ipe hu, Sierra Maracayu, Oct., 
1991. 


39% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (165) 


Verbesina sordescens DC. 
Prodr. V, 613 ; Baker I. c., VI, ıv, 244. 

In dumeto p. fl. Jejui-guazu, Déc., 5735. 

Suffrutex 1-2 m., petala lutea, in campo Apépé (Tapiraguay), Dec., 5962 ; 
in silva, Cordill. de Altos, 3722, fleurs jaunes, l’Assomption, sur les collines 
incultes, Mai, 860, B. Balansa ; id., tiges un peu ramifiées de 2-3 m. de hauteur, 
fl. jaunes, Cerro-Peron, près de Paraguari, Déc., 859. 

Verbesina Viguieroides Baker. 

Baker 1. c., VI, 1x, 215. 
_ Suffrutex 0,5-1 m., petala flava, in uliginosis p. Igatimi, Déc., 5647 ; Balansa, 
fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, 852 a: id. 851. Yaguaron, sur les 
collines incultes, Juin, 850. 
Synedrella nodiflora Gærtn. 

Fruct. II, 456, t. 171 ; DC. Prodr. V. 629; Baker 1. c., 236. 

L'Assomption, sur le bord des chemins, Avril, 1874. 


Isostigma Riedelii (Sch. Bip.) nob. 
Isostigma speciosum Less. var. ß., Baker Fl. bras. VI, 242. 
Sufirutex 4-1,5 m., petala lutea, in alto planitie p. fl. Tapiraguay, 5978. 


Isostigma speciosum Less. 
In Linn., 1831, 515 ; DC. Prodr., 634 ; Baker 1. c., 240. 
Suffrutex 1-1,5, in campo Ipé-hu, Sierra Maracayu, Déc., 5586. _ 


Isostigma dissitifolium Baker. 
9629239: 


Suffrutex 0,5-1 m., petala atro-purpurea, in campo Cordillera de Altos, Febr., 
3944 ; souche ligneuse émettant un grand nombre de tiges, fleurs d'un rouge 
foncé. — Guarapi (commune de Yaguaron), sur les collines ineultes, 907, Baker. 


Isostigma acaule (Baker), Chodat. 
Herba 0,1-0,3, petala atro-purpurea, in campo Tacuaral, Jan., 3811 ; B. Ba- 
lansa, fleurs d’un pourpre foncé, plaine d'argile, Arégua, Jan., 943. 
bidens pilosus L. ! 
Sp. 1166 ; Bidens albus DC. Prodr. V, 605 = B. dichotomus Desf. 


Suffrutex 0,6-0,8, petala atro-purpurea vel in eadem ‘plania obscure aurantiaca 
in campis p. San Estanislao, Aug., 4253. 


Bidens graveolens Mart. aff. ? sp. div. 
Isis, 1824, 590 ; DC. Prodr. V, 604 ; Baker fl. bras. VI, ıu, 247. 
Var. comosa nob., involueri phyllis exterioribus longioribus sublinearibus. 
Herba 1-2 m., petala flava, in rupestribus, Gordill. de Altos, Jan., 3757. 


Bidens Gardneri Baker. 
I. c., 246. 
Herba 0,5-1,2 m., petala flava, in arvis San Bernardino, Déc., 3623; l’Assomp- 
tion, dans les champs en friche, Balansa, 914 ; fleurs d’un rouge foncé, Caaguazu, 
dans les campos, 906 ; dans la grande forêt de Caaguazu, Baker, B. Balansa, 908. 


p Luis 


(166) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 395 


Bidens Riedelii Baker. 
l. c., 246. 
Suffrutex 1-1,5, pelala atro-purpurea, in campo p. fl. Jejui-guazu, Dec., 5707. 


Var. Hassleriana nob., foliis omnibus pennisectis lobis linearibus ineisis, 
floribus majoribus. 

In campo pr. fl Jejui-guazu, Dee., 5708 ; in campo Ipe-hu, Sierra Maracayu, 
Dee., 5580. 


Calea cymosa Less. 
Linn., 1830, 158 : DC. Prodr. V, 67%; ex. sp. orig. Less. ex herb. Berol. 
in Hb. DC. Prodr. asservatis. 
Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Avril 1876, 805, B. Balansa : 
herba 0,2-0,6. petala alba, in campo pr. San Estanislao, Aug., 4282. 
Calea Bakeriana Chod. 
Calea cuneifolia DC. var. paraguariensis Baker. 


A GC. eunerfolia DC. (ex Herb. Prodr.) differt foliis omnibus sessilibus, duplo 
majoribus leviter hirsutis nec scabris, foliaceis nec subcoriaceis, habitu majore. 
— In campo pr. Itacurubi, 1086. 

Souche ligneuse, Caaguazu, dans les campos, 11 Nov. 187%, 813, B. Balansa. 


Var. dentata nob. foliis anguste serratis, acute dentatis. 
Herba 0,3-0,5, petala alba, in campo p. San Bernardino, Nov., 3557. 


Calea platylepis Schulz Bip. 
Baker in Mart. Fl. bras. VI. ıı, 268. 


Var. mollis, caule foliisque molliter hirsutis haud scabris, involucro canescente. 
Herba 0,3-0,5, petala lutea, in campo Apépu (Tapiraguay), Aug., 4349. 


Var. scabra, laxe hirsuta, foliis leviter scabris subtus magis nervosis. 
Fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, Nov., 806: Caaguazu, dans les 
campos, Août 1875, 806 c. 


Calea uniflora Less. 
In Linn., 1830, 159; DC. Prodr. V, 674 = typ. ex Hb. Berol. in DC. 
Prodr. Hb. 
Suffrutex 0,2-0,%. ligulis luteis, Inter rupes collis Tobaty, Mart., 3979. 


Calea euneifolia DC. 
Prodr. V. 674. ex herb. Prodromi DC. 
Suffrutex 0,3-0,5. In campo p. Yeruti, Déc., 580%. 


Calea clematidea Baker. 
Pc 2062 
Suffrutex 1-2 m., ligulæ luteæ, disco ochroleuco, in dumelis San Bernardino, 
Oct. 3410 : B. Balansa, l’Assomption, sur les collines inculles, Août 1874, 845. 
Calea acaulis Baker. 
l. c.. 266. 


Herba 0,5-0,8, coroll. lutea, in palude p. Jejui-guazu, Sept.. 4660 : forma 
major, foliis radie. ad 40 cm. — Caaguazu, dans les campos, Avril 1876, 807 a. 
— Itape, dans les prairies, Sept. 1874. 807. 


Y 


396 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (167) 


Calea pinnatifida Less. 
Linn., 1830, 158: DC. Prodr. V. 674. 


Suffrutex volubilis 8-10 m., floribus aureis, in dumeto pr. fl. Tapiraguay, 
Aug., 4152. 


Calea formosa nov. spec. 


Caulibus flexuosis molliter hirsutissimis ; folia trijuga herbacea ovata sessilia 
serrata trinervia, nervillis anastomosantibus supra dense et sublonge velutinis 
nervis inconspicuiis, subtus velum niveum velutinum nervis tribus nervillis 
pulchre interruptum, 65/42, 55/48, 10/38 : pedunculus flexuosus monocephalus 
3-3.9 mm. crassus molliter hirsutus, 15-20 cm. longus; capitulum ad 6 cm. 
diam. ; involueri phylla exteriora magna foliacea ovata vel orbicularia integra 
vel serrata velutina interioribus tenuibus paulo breviora ; paleæ achænii magnæ 
elongatæ anguste lanceolatæ corolla tubulosa paulo breviores. 

Spec ies affinis ©. Pohlianæ differt, foliis acutis, indumento. 

Herba 0,3-0,5, corolla citrina, in campo p. Ipé- "hu, Oct., 4943. 


Calea nilida nov. spec. (Sect. Meyeria). 


Sufirutex 0,4-1 m., basi lignoso, ramis erectis nitidis ut vernicosis basi ad 
2,5-3 mm. Crassis ; folia numerosa, opposita ovata sessilia, serrata, apice del- 
toideo integra, marginibus versus apicem leviter recurvis, 'zlabra, haud scabra 
supra nitida, subtus pallidiora, subcoriacea vel coriacea a basi quinquenervia, 
nervis nervillisque vix exsulptis areolata, 41/28, 50/28, 33/20, 32/16; ex 
axilla foliorum oppositorum superiorum oriuntur pedunculi solitarii elongati, 
monocephali, inter quos surgitur pedunculus tricephalus terminalis ec. 8 em. Ig. 
alios superans ; hujus inflorescentiæ bibracteatæ terminalis capitulum medianum 
sessile majus, lateralia duo 1,2-1,5 em. pedicellata; capitula singula involucro 
foliaceo, phyllis ovalibus subserratis glabris, 10/7 mm., 12/10 m., subcoriaceis, 
obtusiuseulis, internis stramineis, longioribus vel vix brevioribus : achenii 
paleæ breves flore multoties breviores. 

In campis p. fl. Tapiraguay, Aug., 4314 : in palude Tucangua, Sept., 3279. 


HELENIEES 


Tagetes minuta L. 
. 1250 ; DC. Prodr. V, 64% ; Baker 1. c., ur, 273. 
Nu jaunes, l’Assomption, où il est cultivé dans les jardins, Balansa, Avril, 
Schkuhria abrotanordes Roth. 
Cat. I, 116 ; DC. Prodr. V, 654 
Herba 0,2-0,3, fl. flavo, in arvo p. Vaq. Capibary. 
Fleurs jaunes, en espagnol : Causalagua del Chile, Villa-Rica, dans les jardins, 
Dec., 826, B. Balansa. 
Acanthospermum hispidum DC. 
Prodr. V, 522 ; Baker 1. c., 163. 
B. Balansa, Paraguay, 874. 


Porophyllum ruderale Cass. 
Diet. XLIIT, 56 ; Baker 1. c., VI, nr, 282. 
Suffrutex 1-2 m.. flore flavo-virente, in dumetis pr. Igatimi, Nov., 5523. 


dd 


(163) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIAN.E. 397. 


Porophyllum linearifolium DC. 
Prodr. V, 649 ; Baker |. c.. 283. 


Fleurs d’un rouge vineux. Campo-Grande, entre Luque et la Trinidad, dans 
les terrains argilleux, Mars, 911, Balansa. 


Porophyllum lineare DC. 
Prodr. V, 649 ; Baker 1. c., VI, ıv, 285, tab. LX XX, fig. 3. 


Suffruticosa A-1,5, flore flavo-virente, in campo pr. fl. Capibary, Dee., 5897; 
herba 0,2-0,5, f. vi idescente in campo Apépu (Tapıraguay), Aug., 4366. 

Forma latifolia : foliis ellipticis glaucis, in campo San Blas (Yeruti). 

Var. corymbosum nob., Déc., 5772. 

Dense fastigiato-corymbosum, inflorescentia foliis linearibus intermixta densa 
1-1,5, petala olivacea, in colle Tobaty, Mart., 4029. 


Porophyllum platyphullum nov. spec. 

1-1,5 m., Caulibus robustis fistulosis multistriatis glabris glaucescenlibus ad 
6 mm. crassis : internodia cc. 8 cm. longa ; folia sessilia basi cum ramo axillari 
connata, oblique breviter decurrenti- semiamplexicaulia haud auriculata, fere 
connata, late elliptica breviter acuta 62/43, 60/35, 50/26 mm. subpapyracea nec 
herbacea, glaberrima, nervo medio tantum conspieuo; ex axilla jugum supe- 
riorum oriuntur inflorescentiæ umbelliformes breviter vel longius pedunculatæ 
semel vel bis bibracteatæ, bracteis foliaceis foliis minoribus : pedicelli capi- 
tulorum 4-6 cm. longi striati apicem versus incrassati, sub capitulo 1,8-2 mm. 
crassis ; involucrum ce. 15 mm. longum, phyll. 5 demum glumaceis lineis 
4-6 fuscis notatis breviter acutis, ad 2,8-3 mm. latis: flores ce. 75, acheniis 
linearibus ad 9 mm. longis, pappo albo ad 8 mm. longo. 

Species foliorum insertione et structura peculiaris, nulli arcte affinis. 
en 1-1,5 m., petala flavo-virentia, in dumeto Cordillera de Altos, Febr., 
3907. 


Porophyllum sp., foliis petiolatis affinis P. ruderali. 


Suffrutex 0,3-0,5, flores desunt. 
Les feuilles ont une odeur fétide tellement intense qu'un animal qui en a 
mangé devient immangeable, in campis pr. Vaqueria Capibary, Sept.. 4459. 


ANTHEMIDÉES 
Soliva sessilis R. et P. 
Prodr. Fl. Peruv., 113, t. 24, et Syst., 215 ; DC. Prodr. VI, 143. 
B. Balansa, 872. 


Soliva anthemidifolia R. Br. 
Obs. Camp., 104 ; DC. Prodr. VI, 142. 


SENECIONIDEES 
Erechthites hieracifolia. 
Rafin. in DC. Prodr. VI, 294 ; Baker, Comp. 1. c., VI, ıv, 298. 
. Fleurs jaunätres, Grande forêt de Caaguazu, sur les bords de la Picada, Nov., 
930, B. Balansa, id. 927. 
Erechthites valerianifolia Wolf. (DC.). 
Prodr. V, 295 ; Baker 1. c., VI, ıv. 300. 


398 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (169) 


Suffrutex 0,3-0,5, petala rosea, im campo Ipe-hu, Sierra Maracayu, Nov., 
527% ; in silva San Bernardino, Déc., 3625. 
Senecio Balansæ Baker. 
Fl. bras VI, ıv, 317. 
Sur les collines incultes à Assomption, B. Balansa, 924. 


Senecio brasiliensis Less. 
Linnæa VI, 249 ; DC. Prodr. VI, 48. 
Dans les forêts, Caaguazu, B. Balansa, 923. 


Senecio Benthami Griseb. 
Baker I. e., 318. 

Volubilis 10-12 m., petala aurantiaca-rubra, in silva p. Estanislao, 6000. 
Suffrutex volubilis 6-8 m., petala extus aurantiaca intus ferruginea, in silva 
p. Caraguatay, Aug., 3118; B. Balansa, tiges grimpantes, fleurs pourpres, 
l’Assomption, sur les berges ombragees du Rio Paraguary, Août 902. 

Senecio flagellisectus Griseb. 
Symb. ad. fl. argent., 205 ; Senecio brasiliensis Baker 1. c., VI, ıv, 322. 

Sufirutex 2-3 m., petala lutea, in campo p. Igatimi, Sept., 4729 ; fleurs jaunes, 
Grande forêt de Caaguazu, près du bord de la Picada, Nov., Balansa, 925. 
Senecio Balansæ Baker. 

In Mart. Fl. bras. VI, ıv, 318. 

Herba 1-1,5, petala lutea, in silva p. Vuaquerios, Capibary, Sept., 4450 ; 
San Bernardino, in campo, Oct., 3409 ; B. Balansa, l’Assomption, sur les col- 
lines incultes, 924 ; in campo p. Ipe-hu, 5052. 

Senecicio peregrinus Griseb. 
Symboi. ad fl. argent. 205 ; Baker 1. c., VI, ıv, 320. 


Tiges de 1-2 m., fleurs jaunes, Bords de l’Arroyo-guazu à l'Est de la Cor- 
dillère de Villa-Rica, 931, Balansa. 


MUTISIEES 

Chuquiraga glabra Baker. 

In Mart. fl. bras. VI, ıv, 363 ; Flotowia glabra Spr. Less. in Hb. DC. 

Liana fruticosa 5-6 m., petala flavescentia, in silva pr. fl. Tapiraguay, Aug., 

4132 ; B. Balansa, tiges grimpantes épineuses, l’Assomption, dans les haies, 
Août, 822. — Malme |. e.: Paraguari (in silva ad radices montes Cerro Negro, 
loco sat aperto). 
Moquinia polymorpha (Less.) DC. 

Prodr. VII, 23 ; Baker in Mart. fl. bras. !. c., 345. 


Tronc de 3-4 m. de hauteur, fleurs blanches, Caaguazu, dans les broussailles, 
Avril, 882. 


Mutisia speciosa Hook. 
Bot. Mag. 2705. 
Herba cirrhosa 1-3 m.; corolla rosea, in dumeto pr. fl. Curuguatay, Sept., 


1»: a 
ei d'odt F 


(170) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 399 


4596 ; herba volubilis 4-5 m., corolla albo-nigra et rubra, in silva Caraguatay, 
3372 ; tiges grimpantes ; fleurs ligulées roses, Pastoréo-mi, à l'Est de la Cor- 
dillère de Villa-Rica, Oct., 892, B. Balansa. 


Mutisia dealbata DC. 
Prodr. VII, 6; M. coccinea St-Hil.; Voy. Dianı. J, 386; M. speciosa nob. 
in Pl. Hassler. 


In silva p. Cordillera de Altos, Aug., 685 ; fleurs poupres, Paraguari, Août, 
1142, B. Balansa. 


Trichocline speciosa Less. 
Syn., 147: DC. Prodr. VII, 20; T. collina Baker Fl. bras. VI, ıv, 374. 


Herba 0,5-1 m., petala lutea, in campo p. San Blas, Yeruti, Dee., 5777 ; 
B. Balansa, fleurs jaunes, Villa-Rica, sur les collines incultes, Février, 915. 


Trixis mollissima D. Don. 
Transact. Linn. Soc. XVI, 299 ; DC. Prodr. VII, 69 ex DC. Hb. Prodr. 


Suffrutex 1-2 m., in campo p. Cordill. de Altos, Febr., 6048. Fleurs jaunätres, 
Caaguazu, dans les campos, 16 Nov., 726, B. Balansa ; herba 0,3-0,6, petala 
alba, in campo p. Cordill. de Altos, Dee., 3673 (Hassler) ; flore luteo, 0,5-1 m., 
in campo p. Igatimi, Sept., 4757. 


Trixis verbasciformis Less. 
Linn., 1830, 29; DC. Prodr. VI, 70; Baker in Mart. fl. bras. VI, nr, 387. 


Herba 1-1,5 m., coroll. aurantiaca, in campo Cordill. de Altos, Jan., 3797 : 
Villa-Rica, sur les collines incultes, Fevrier, 727, B. Balansa. 


Trixis divaricata Sp. 
Syst. III, 501 ; DC. Prodr. VII, 69 ; Baker VI, ıv, 384. 


Balansa : Fleurs d’un jaune pâle ; forêts situées à la base du Cerro de Para- 
guari, Janv. 1875, 904 ; tiges volubiles, fleurs d’un blanc jaunätre, La Trinidad, 
Août, 903. — Suffrut. 0,5-1 m., in dumeto p. Cordill. de Altos, 3967 ; suffrutex 
semi-volubilis 0,5-2 m., ad ripam fl. Paraguay Limpio., 3188. 


Trixis Sellowii (DC.) Less. 
Mss. in Herb. DC. ex Herb. DC. Prodr.; T. brasiliensis DC. p. p. 


Caaguazu, dans les campos, Avril, 787, Balansa. 
Affinis præcedenti differt capitulis densius glomeratis foliis magis obovalis. 


Trixis Lessingii DC. 
Prodr. VII, 70 ; Baker I. c., 390. 


Herba 0,5-1 m., corolla citrina, in palude p. Igatimi, Sept., 4708 ; Caaguazu, 
dans le marais. Nov. 1874, 733, B. Balansa. 


Trixis ochroleuca Hook. et Arn. 
Comp. bot. Mag. 1, 33; Prodr. VII, 71; Baker I. e., 391 — T. brasi- 
liensis, 
Herba 0,5-0,8, petala alba, in campis p. fl. Tapiraguay, Aug., 4301. 


Forma minor (T. illustris Britton I. c.). 
Ad ripam fl. Limpio, Aug., 3197. 


400 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SER.). (171) 


Lieberkuhnia bracteata Uass. 
Diet. XXVI, 286 (Hb. Prodr.); Baker I. c., VI, mı-ıv, 378; Prodr. 
VII. 43. Chaptalia piloselloides Baker. 


Herba 0,1-0,2, in campo p. San Bernardino, San Estanislao, Aug., 4113; 
0,1-0.2, petala alba, in palude Tucangua, Sept.. 3280 (forma minor); fleurs 
blanches, Pirayu, dans les päturages, Juin, 898. 


Chaptalia integrifolia Baker. 
In Mart. Fl. Bras. VI, ıu, 377. 
Herba 0,2-0,3, petala dilute rosea, in silva San Bernardino, Jan.. 3726. 


Chaptalia nutans Hemsl. 
Biolog. Centr. Amer. Bot. IL, 255 ; Baker 1. c., VI, 1v, 377. 


Herba 0,2-0,5, peiala ochroleuca, in silva pr. Caraguatay, Aug., 3128 : fleurs 
roses, Luque, sur les collines herbeuses, Août, 897. 


Jungia floribunda Less. 
ex Hb. Prodromi DC. 


Suffrutex 0,5-2 m. fl. albo, in campo San Bernardino, Oct., 3382; herba 
0,5-1 m., fl. flavescens, in paludibus p. Igatimi, Oct., 4822; racines assez 
grosses, charnues, fleurs blanchätres. Paraguari, dans les prairies marécageuses, 
Avril, 827. Balansa. 


CICHORIÉES 


Hypocheris brasiliensis Griseb. 
Symb. ad. fl. arg., 217 ; Baker 1. c., VI, ıv, 334. 


Herba 0,3-0,8, petala flava, in campo Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5127 : 
B. Balansa : Fleurs blanches, La Trinidad, dans les lieux herbeux, Oct.. 901 a : 
Villa-Rica, sur les collines incultes. Oct., 900. 


Sonchus oleraceus L. 
Spec. 1116; Baker I. c., VI, 111, 335. 


In campis p. Corrientes fl., 586%. Herba 0,5-0,8, petala alba, iu uliginosis 
S. Bernardirio, Febr., 6051 ; in palude p. Igatimi, Sept., 4705 : l"Assomption, 
dans les terrains vagues, fl. d’un jaune pâle, 927, B. Balansa. 


Picrosia longifolia Don. 


Transact. Linn. Soc. XVI, 183 ; Baker in Marti. FI. bras. VI, ıv, 340. 


Herba 0,5-1,5, petala dilute rosea, caulis roseus, in palude p. Igatimi, Sept. 
4760 ; petala alba, in dumeto Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5111. 
Fleurs blanchätres, l’Assomption, dans les lieux herbeux, Oct.. 867. Balansa. 


Hieracium paragayense Arv.-T. 
Spicileg., 9, 1881 ; Hieracium paraguense Baker Fl. bras. VI. ıv, 337. 
Fleurs jaunätres, Caaguazu, dans les campos, Avril, 893. 


a RSA TER SAS 


(172) R, CHODAT. PLANTÆ HASSLERIAN.E. 401 


LYTHRACÉES (E. Kohne) 


Heimia salicifolia Link. 
Enum. plant. I, 3 (1822); Lk. et Otto, pl. rar. h. Berol, 1, tab. 28. 
Var. «. Kœhne, Monograph in Engl. Jahrb. III, 340 (1882). 


Suffrutex 0,3-0,8 m., pbtala lutea, ad marginem silvæ, Cordillera de Altos, 
Sept., 3260 ; suffrutex 0,5-1,5, in campo pr. Igalimi, Sept., 4744. 


Lafensia Pacari St. Hil. 
Fl. Bras. mer. III, 159, tab. 191. 
Subspec. L. petiolata Koehne Monograph. in Engl. Jahrb. III, 151 (1882). 
Var. hemispherica Koehne Monograph. in Engl. Jahrb. Ill, 151 (1882). 
Forma angustifolia Koehne Monograph. in Engl. Jahrb. II, 151 (1882). 


Arbor, 8-12 m., 0,2-0,5, petala citrina, in campo silvestre, Cordillera de Altos, 
Aug. 3159. 

(Foliorum forma ut in Z. emarginata sed ovarii stipes brevissimus an forte 
species nova.) 


Pleurophora saccocarpa Koehne. 
Monograph. in Engl. Jahrb. II, 426 (1882). 
Suffrutex 0,5-0,8, petala violacea, ad ripam flum., Paraguay, Jan., 6024. 


£  Cuphea ovalifolia (Chod.) Koshne (Sect. Pseudocircea). 
C. mesostemon var. ovalifolia Chod. in Bull. Herb. Boiss. VII (1899), 72. 
An etiam C. mesostemon f. angustifolia Chod. ibid. ? 


Suffrutex v. fruticulus 30-80 cm. alt. ; caulis ramique laxe pubescentes, insuper 
patentim hirsuti. Petioli 4-3 mm. longi; folia decussata, 12-24 mm. longa, 
5-18 mm. lata, basi rotundata v. vix acuta, rotundato-ovalia v. ovata v. ovato- 
oblonga, acuta v. brevissime subacuminata, strigulosa setulisque plus minus 
conspersa, nervis utrinsecus cire. 5-7 percursa. Inflorescentiæ foliatæ, cujusvis 
paris folio altero manifeste minore, ramulis alternis pauci-plurifloris compo- 
site; pedicelli cire. 1,5 mm. longi, prope apicem bracteolati. Calyx 8-10 mm. 
longus, basi gibbus, e nervis plus minus violascentibus hispidulus, pilis pro 
parte glanduliferis, intus infra stamina parce villosus ; vesiculæ infrastaminales 
nullæ. Petala alba v. rosea, dimidio calyce vix longiora, angustissime cuneato- 
oblonga, vix inæqualia, subtus in costa pilosa, persistentia. Stamina ad calyeis 
duas terlias partes inserta, longiora lobos paullo superantia. Ovarium glaber- 
rimum; stylus villosus; discus semi-erectus, subtus crasse carinatus ; ovula 9. 
Semina cire. 2,25 mm. longa lataque, margine obtusa. 

Paraguay : Tucangua, Hassler, 383%: Cordillera de Altos, id. 3681; veri- 
similiter etiam ad lagunam Ypacaray, id. 874. 

Species non C. mesostemoni Koehne sed C. érichopetalæ Rusby et Koehne, indu- 
mento foliorumque forma diverse, et GC. sessiliflore St. Hil., petalis glabris 
foliorumque forma diversæ affinis. 


V Cuphea Hassleri Kehne n. sp. (Subs. Ordemation). 


Verisimiliter herba perennis v. ima basi suffruticosa ; rhizoma ignotum sed 
verisimiliter tuberosum; caules 40-50 em. longi, erecti, simplices (an semper?), 
longe, patentim albicanterque hirsuti; insuper præsertim laxe apice brevissimeque 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 4, 27 mars 1902. 28 


402 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.), (173) 


vetrorsum hirtelli. Petioli 1-1,5 mm. longi ; folia 3 natim verticillata, media 
33-47 mm. longa, 6-10 mm. lata, basi obtusissima, oblonga ad anguste lanceo- 
lata, apice acula, laxissime hirtello-strigosa, subtus in costa præsertim versus 
basin hispido-hirsuta, margine scabra, nonnulla setis paueissimis v. solitariis 
ciliala nervis utrinsecus circ. 6 percursa ; floralia 30-22 mm. longa, 3-1 mm. 
lata, linearia. Flores 3 ni; pedicelli 2-4 mm. longi, apice bracteolati. Calyx 
10-i1 mm longus, breviter ac subcochleatim calcaratus, hirtello-strigosus et e 
nervis laxiuscule hirsutus, intus infra stamina laxe villosus ; vesiculæ infra- 
staminales nullæ. Petala alba, 2 dorsalia cuneato-oblonga. calyci fere æquilonga, 
A ventralia paullo breviora ac quarta parte angustiora. Stamina 11, paullo infra 
tubi duas tertias parles inserta, longiora tubum calycinum æquantia v. vix 
superantia. Ovarium ut stylus glaberrimum : discus valde deflexus, crassus ; 
ovula 8. 
Paraguay : prope Igatimi, Hassler, 4802. 


Species G. ferrugineæ Kuehne affinis, quæ differt imprimis hirsutie rufa ovu- 
lisque plerumque 3-6. 
Cuphea inequalifolia Kœhne. 
Mart. Bras. XIII, x, 286, tab. 51, f. 6 (1877); Kœhne Monograph. in 
Engl. Jahrb. II, 165 (1882). 
Herba vel suïfrutex 0,2-0,%, petala rosea, in campis pr. flum. Carimbatay, 
Sept., 4543 : id. 4566. 
Cuphea lysimachioides Cham. et Schlecht. 
Linnæa II, 374 (1827). 


Forma >. Kœhne Monograph. in Engl. Jahrb. I, 151 (1882) (sed semina 
videntur alata ut in C. pterosperma maxime affini). 


Suffrutex 0,3-0,5, petala alba, in dumeto Atira, Déc., 3683. 


Cuphea pterosperma Kœhne. 
Mart. FI. Bras. XII, 11, 264 (1877); Koehne Monograph. in Engl, Jahrb. 
JL, 151 (1882). © 
Herba vel suffrutex 0,1-0,5. patala roseo-albicantia, in campo pr. fl. Esia- 
nislao, Aug., 4262. 
Cuphea stenopetala Kœhne. 
Monograph. in Engl. Jahrb. II, 150 (1882). 
Species maxime affinis C. confertifloræ St. Hil. 
Suffrutex 1,5-2, petala albo-lilacina, in dumeto pr. Ipe-hu, Dee., 5578. 
Cuphea polymorpha St. Hil. 
Flor. Bras. Mer. III, 103. 


Var. vincoides St. Hil. Koehne Monogr. in Engl. Jahrb. Il, 155 (1882). Spe- 
cimen pedicellis paulo brevioribus. 


Suffrutex 0,3-0,5, petala roseo-lilacina, ad ripam fl. Tapiraguay, Aug., 4149 ; 
ad ripam fl. Gapibary, Sept., 4471. 


Cuphea Balsamona Cham. et Schlecht. 
Linnæa Il, 363 (1827) ; Kœhne Monograph. in Engl. Jahrb. II, 143 (1882). 


Se 


(17%) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANE. 403 


Suffrutex 0,3-0,5, pelala roseo-violacea, in campo pr. San Bernardino, Jun,, 
3030. 
Cuphea mesostemon Kæhne. 
Mart. Flor. Bras. XII, n, 252 (1877); Kohne Monograph. in Engl. 
Jabrb. II, 139 (1882). 
Suffrutex 0,2-0,%, petala violacea, in campo Cordillera de Altos, Febr., 6066 ; 
. in campo pr. Igatimi, Nov., 5549. 
Cuphea longiflora Kahne. 
Mart. #1. Bras. XIII, 11, 246 (1877) ; Monograph. in Engl. Jahrb. I, 451 
(1881). 


Forma «. major Kehne Monograph. in Engl. Jahrhb. I, 451 (1881) (ad formam 
8. minorem Koehne accedens). 


Sufirutex 1-1,5, petala alba, in silva San Bernardino, Mart., 4047. 


Guphea origanifolia Cham. et Schlecht. 
Linnæa II, 373 (1827) : Keehne Monograph. in Engl. Jahrh. I, 450 (1881). 
Var. à. gracillima St. Hil. Keehne Monograph. in Engl. Jahrb. I, 450 (1881). 
Suffrutex 0.2-0,%, petala rosea, in campo humido, Caraguatay, Oct., 3388. 


vis 


IIERBRRBIHE PASOUALrE CONTE: 


PAR 


Gustave BEAUVERD 


Le jeune botaniste d’avenir, dont nous avons eu à déplorer la mort en août 1898, 
avait commencé de former, soit par ses récoltes personnelles, soit par voie 
d'échanges, une collection de plantes européennes et principalement alpines qui a 
été acquise par l'Herbier Boissier en juin 1901, sur la demande des parents de Conti. 

Des trente-cinq paquets que comporte cette collection, douze fascicules de pha- 
nérogames ont été déterminés et classés par l’auteur, ainsi que trois paquets de 
Muscinées et un de Cryptogames vasculaires. Tout le reste, déterminé partielle- 
ment ou d'une facon provisoire, contient le résultat des dernières excursions 
botaniques du collecteur dans les montagnes du Tessin, du Valais et des envi- 
rons de Genève; plusieurs de ces paquets, encore pourvus de leurs matelas de 
papier gris, semblent être tels que le regretté Conti les avait déposés à domicile 
au retour de ses herborisations : un titre général d’excursion en tête du paquet?, 
avec quelques indications de localités et nature du sous-sol sur étiquettes provi- 
soires jalonnent cette dernière partie des consciencieuses récoltes de notre compa- 
triote, dont la facon active et intelligente avec laquelle il herborisait nous fait 
d'autant plus regretter sa perte prématurée. 

Les plantes de ces paquets vont être l’objet d’une revision minutieuse de la 
part de deux de nos collaborateurs* avant d’être incorporees dans l’Herbier de 
Chambézy, où les botanistes intéressés pourront les consulter. 


Genève, 21 mars 1902. 


1 Voir à ce sujet les articles de M. le prof. Chodat dans le Bull. Herb. Boiss. vol. VI 
(1898) : 840 et dans les Mémoires de l’Herb. Boiss. n° 18 (1900) : 5. 

? Un fascicule que nous avons aisément reconnu comme provenant du Simplon ne 
portait aucun titre! 

> MM. J. Veiter, à Orbe, et G. Colomb-Duplan, à Lausanne. 


m — m 


Racomitrium tortuloides nov. spec. 


von 


Th. HERZOG. 


Bei einer Ueberschreitung des Kistenpasses zwischen Linth- und 
Rheinthal, am 30. Juni 1900, fand ich in der Nähe des in Gesteins- 
trümmern versickernden Abfiusses des Muttensees, ca. 2450 m., ein mir 
sofort auffallendes, merkwürdiges Moos, welches in wenigen Räschen 
an von Schmelzwasser befeuchteten Kalkschieferfragmenten wuchs (die 
Moosvegetalion der nächsten Umgebung, wo eocäne Sandsteine anstehen, 
besteht vorzüglich aus Polytrichum sexangulare, Brachythecium glaciale 
und Dicranoweisia compacta). Dasselbe erinnerte halb an Tortula, halb 
an Racomitrium, und bei meiner ersten Untersuchung glaubte ich auch, 
es als Toriula ansprechen zu müssen. Eine genauere Analyse ergab 
jedoch so gewichtige anatomische Unterschiede, dass es unmöglich war, 
weiterhin an eine nähere Verwandschaft mit Tortula zu denken. Viel- 
mehr drängten verschiedene Punkte immer mehr zu Racomitrium hin, 
mit dem sich indessen auch keine völlige Uebereinstimmung nachweisen 
lässt. Auf rein vegetativen Merkmalen jedoch eine neue Gattung zu 
begründen, die allem Anschein nach eine Verknüpfung zwischen Poitia- 
ceen und Grimmiaceen herzustellen geeignet wäre, schien zu gewagt, 
weshalb ich vorderhand, allerdings nur mit grôsster Reserve, unsre Art 
als ziemlich fremdes Element bei Racomitrium unterbringe. Vor allem 
spricht gegen letztere Gattung das verhältnismässig lockere Gewebe der 
Lamina und die Form der Papillen, während andrerseits die Verflachung 
der nur zweischichtigen, vor dem Haar endenden Rippe vielmehr an 
den Bau der Blattrippe bei Racomitrium als bei Tortula gemahnt ; gegen 
letztere Gatlung spricht ausserdem die buchtig-knotige Verdickung der 
Blattzellwände und die Form, sowie Papillenbesetzung des Haares. Es 
folgt hier die ausführliche Diagnose unserer Species. 


Racomitrium tortuloides nov. spec. 


Rasen wenig ausgedehnt, 2-3 cm. hoch, schwarzgrün, schwach gewölbt, 
elwas starr. Stengel aufrecht, fast ungeteilt oder schwach dichotomisch, 
dicht beblättert ; Centralstrang fehlend, Grundgewebe locker, Rinde aus 
1-2 Reihen kleiner, derbwandiger Zellen gebildet. Blätter trocken 
locker schuppig anliegend, feucht abstehend, hohl, 1,5-1,8 mm. im Mittel 
lang, aus breiter Basis verkehrt eilänglich, die oberen mıt mehr oder 
weniger kurzem, die unteren mit sehr kurzem, hyalinem, grob papil- 
lösem, zuweilem ästigem Haar. Blattränder beiderseits zurückgerollt. 
Rippe sehr flach, zweischichtig, */s-°/1 des Blattes durchlaufend und all- 
mählig verlöschend ; Bäuchzellen mit stark verdicklen Aussenwänden, 
Zellen der Rückenseite papillös, mit kleinerem Lumen. Lamina ein- 
schichtig, Blaltzellen nächst der Rippe etwas gestreckt, 0,014 X 0,05- 
0,045 mm., sonst unregelmässig, rundlich bis quadratisch oder kurz 
rectangulär, 0,012-0,01% X 0,014 mm. mit oft stark knotig verdickten 


- 


(2) TH. HERZOG. RACOMITRIUM TORTULOIDES NOV. SPEC. 405 


Wänden, sehr chlorophyllreich. mit 1-3 spitzen Papillen über der Mitte 
des Lumens. am Blattgrund weiter und gelblich bis gebräunt, mit dün- 
neren Wänden, hier in der Mitte 0.018 X 0.045-0,055 mm., am Rande 
3-3 Reihen 0.02 X 0.042-0.045 mm. Blüten und Sporogone fehlen. 


IN 


Kr 


5 

GS S 

a 
NS 


ft 
EN 
KA 
NAHE 


Sr 
ES 


S 


\ k 
& get SS 
à 


A, Habitusbild, ca. # mal vergr. — B, Blatt. — (, Blalispitze. — D, Teil der 
Blattrippe mit anstossender Lamina (v. d. Fläche). — E, Blattquerschnitt (stark 
vergr.). — F, Querschnitt durch die Blätter in Knospenlage (stark vergr.). — 
G, Stück eines Stämmchen-Querschnitts, — H, Mehrmals geteiltes Blatthaar. 


Zweck der Notiz ist, auf diese kritische Art aufmerksam zu machen 
und eiwa in den Alpen sammelnde Bryologen zu weiteren Beobach- 
tungen und Untersuchungen anzuregen, die vielleicht Klarheit über die 
Stellung der Art im System verschaffen könnten. 


D — — 


406 


RECHERCHES EXPERIMENTALES 


LA MORPHOLOGIE ET LA PHYSIOLOGIE 
Scenedesmus ee MEYEN 


Jean GRINTZESCO 
de Prarra N. (Roumanie) 


(Suite et fin.) 


Après avoir essayé des cultures de Scenedesmus acutus sur agar-agar 
rendu nutritif par de l’eau de fossé, Beyerinck obtient de meilleurs résul- 
tals avec des cultures sur gélatine. L'auteur croit avoir constaté la liqué- 
faction de ce milieu sous l'influence du développement de l’algue. Celte 
interprélation du phénomène ne peut résister à une critique sérieuse puis- 
que les cultures renfermaient aussi des bactéries, organismes doués quel- 
quefois de la propriété de liquéfier la gélatine. Nous faisons cependant 
tout de suite des réserves au sujet des deux opinions de Beyerinck, à 
savoir : a) que la gélatine ne se liquéfie que lorsque le milieu est {pauvre 
en substances nutritives ; b) que Scenedesmus acutus se nourrit exelusi- 
vement de substances organiques. 

Selon nos expériences : 

1° Scenedesmus acutus cultivé à l’état de pureté absolue peut liquefier 
la gélatine. 

2° Les substances inorganiques sont tout aussi capables d'entretenir 
le développement du Scenedesmus acutus que les substances orga- 
niques. 

3° La gélatine fournit par elle-même un milieu nutritif au Scenedesmus 
acutus. 

Nous préciserons par des expériences l'influence du glucose sur le 
développement du Scenedesmus acutus dans les milieux gélalinisés. 


S 1. A. Cultures sur gélatine nutritive. 


Formule du milieu employé : 
150 grammes de gélatine ont été dissous dans la solution suivante : 


(49) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 407 


HAS Ie FREE FAIR I IR ER 1000 
Azotaterderealeumei nt I 1.65 
Chloruredepotasstum 2.2. 0,50 
SU A TE QUES CRM NE ET 0,50 
Rhesphaterde potasser a EURE 0,60 
Sesguichlorure denter. 2.2.2.0. 7. des traces. 


Il est nécessaire de filtrer le milieu. La gélatine ainsi préparée est un 
bon milieu de culture pour Scenedesmus acutus. 

Développement. L'apparition des colonies dépend des conditions exle- 
rieures (lumière, chaleur). Au printemps, elles sont visibles au bout de 
10 à 15 jours et quelquefois plus tôt encore si l’algue est déjà habituée 
au milieu par une série de culture. 

Contrairement à ce que nous avons noté pour les cultures sur agar le 
Scenedesmus se développe plus rapidement sur la gélatine que Chlorella 
vulgaris Beyer. 

L’aceroissement des colonies se fait rapidement surtout pendant les 
premiers jours de culture, mais la croissance s’arrête plus ou moins vite 
selon que les milieux sont plus ou moins riches en substances nutritives. 

Les colonies obtenues sur gélatine nutritive sont parfaitement sphé- 
riques, le milieu étant plus plastique que l’agar et ne se fissurant pas 
comme lui. 

Un phénomène qui mérite d’être assez longuement signalé est la liqué- 
faction de la gélatine sous l'influence du Scenedesmus acutus. Le pheno- 
mène ne s’observe pas dans d’autres cultures d'algues : Chlorella vulgaris 
Beyer. ne produit aucune liquefaction de la gélatine. Il est donc facile de 
distinguer au premier coup d’eil une cullure de Scenedesmus d'une cul- 
ture de Chlorella. La liquéfaction de la gélatine paraît due à une enzyme 
que le Scenedesmus excréterait dans le milieu ambiant; l’algue se nour- 
rit ensuite des produits de la liquéfaction. 

C’est surtout dans les tubes où l’on a pratiqué des ensemencements par 
piqüres profondes que le phénomène s’observe le mieux. La liquéfaction 
part de la surface pour se continuer vers l’intérieur; c’est d’abord une 
petite dépression qui se transforme en un cône de plus en plus grand et 
dont le fond est occupé par les colonies qui s’y sont précipitées. La liqué- 
faction continuant et les algues se frayant un chemin de la sorte, elles 
finissent par atteindre le fond du tube ou du flacon de culture. 

Les cultures par dilution dans les flacons Erlenmeyer montrent une 
liquéfaction semblable : chaque colonie donne son cône de liquéfaction. 

Les cultures par dilution, dans les tubes. donnent une couche liquide 


408 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (50) 


transparente. à la surface de la gélatine. les cônes de liquéfaction s'étant 
fusionnés par suite de leur rapprochement. Les colonies finissent par 
tomber au fond du tube et sont recouvertes d’une colonne liquide trans- 
parente. 

Examinées au microscope on voit les colonies formées de cellules fusi- 
formes libres. de cellules ellipsoides. de cellules arrondies à un bout et 
apiculées à l’autre et de cellules à formes aberrantes, assez fréquentes 
dans ce milieu. La variété des dimensions est aussi très grande. Un chro- 
matophore en plaque, d’un vert gai, est rejeté contre la membrane mince 
de la cellule. Le pyrénoïde est facilement observable. 

Nous observons tous les stades de division notés dans les cultures pré- 
cédentes. Au bout de 2 mois, le nombre des cellules qui se divisent diminue 
beaucoup et la variété dans les dimensions des cellules .est encore plus 
grande qu'au début des cultures. 


B. CULTURES SUR GELATINE SEULE. 


La gélatine. sans adjonction d'aucune substance nutritive, peut-elle per- 
mettre le développement du Scenedesmus acutus ? 

Pour résoudre cette question, nous avons commencé le 10 février 1901 
l'expérience suivante : 

Une première série de tubes a réaction renferme le milieu gelatinise 
préparé simplement avec de l’eau distillée. Des ensemencements sont 
pratiqués dans ce milieu par dilution. stries et piqûres. 

Une seconde série composée de 12 tubes renferme le milieu gélatinisé 
nutritif tel que nous l’avons employé dans les essais précédents. Ce milieu 
est ensemencé comme celui de la première série. 

Résultats : Au bout de 15 à 18 jours il y a de petites colonies vertes visi- 
bles à l'œil nu dans les tubes de la première serie. Ces colonies, au point 
de vue du développement. sont en retard sur celles de la seconde série. 
mais elles sont formées de cellules identiques et en très bon état. 

La liquefaction de la gélatine se produit également, mais elle est plus 
lente * dans le milieu non additionné de substances nutritives. La gélatine 
permet donc à elle seule le développement du Scenedesmus acutus; mais il 
va sans dire que ce milieu ne suffit pas quand il s’agit de cultures conti- 
nuées pendant longtemps. 


$ 2. Cultures sur gélatine nutritive additionnée de glucose. 


L'expérience a été entreprise le 10 février 1901, dans des tubes à 


! Contrairement à ce que prétend Beyerinck. 


(51) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 409 


réaction qui, étant donné leur facilité de manipulation et leur volume 
restreint, se prêtent fort bien aux recherches. 

Première série. 12 tubes renfermant de la gélatine nutritive addi- 
tionnée de 1 °/ de glucose. 

Seconde serie, 12 tubes renfermant de la gelaline nutrilive sans glu- 
cose. 

Les ensemencements sont pratiqués au moyen de stries. de piqüres el 
de dilutions. 

I. Les colonies sont visibles, dans la premiere série, des le huitième ou 
le dixième jour. La serie des tubes témoins montre un retard de dévelop- 
pement de 5 à 6 jours sur la première série. Donc, dans les milieux géla- 
linises, comme dans les milieux agarises. le glucose active le développement 
du Scenedesmus acutus. 

Les colonies obtenues dans la gelaline glucosee sont formées de cel- 
lules isolées tantôt ellipsoides. tantôt plus ou moins allongées et presque 
sans pointes apicales. Le chromatophore est granuleux. ce qui rend diffi- 
cile l’observation du pyrenoide. 

Les cellules sont légèrement plus grandes que celles des tubes témoins. 

II. La liquéfaction se fait plus activement dans les tubes renfermant du 
glucose. 

III. En somme, si le glucose favorise le développement du Scenedesmus 
acutus au début, la luxuriance de la végétation s'arrête dès que les colo- 
nies se trouvent au fond des tubes de culture. Ces colonies prennent une 
teinte vert olive, puis brunâtre; les chromatophores de leurs cellules sont 
d'un vert pâle et des gouttelettes d'huile empêchent de distinguer le 
pyrenoide. Les cellules deviennent ovoides ei même arrondies. Tous ces 
caractères prouvent que l’algue se trouve dans de mauvaises conditions 
d'existence. 


x 3. Cultures sur gélatine nutritive peptonisée. 


Arlari, eultivant sur gélatine des algues et des gonidies de lichen. 
avait reconnu que pour ces organismes la peptone est une des meilleures 
source d’azote. Aussi. pour augmenter le pouvoir nulritif de la gélatine, 
lui avons-nous ajouté 1 °/ de peptone. 

Les premiers essais de culture nous ont donné un résultat négatif: 
seule Chlorella vulgaris a pu se développer. La peptone. dans la propor- 
tion de 1 °/o. devient donc nuisible au Scenedesmus acutus el empêche 
complètement son développement lorsqu'il est ensemencé par dilution. 

Quand l’ensemencement a élé fait par stries, il ya un faible dévelop- 
pement et la culture devient brunâtre au bout de peu de temps. 


410 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (52) 
- 


Mais si l’on réduit de moitié la quantité de peptone, il se produit de 
très belles cultures, quel que soil le mode d’ensemencement : stries, dilu- 
tions, piqüres. Toutefois le développement dans le milieu peptonisé ne se fait 
pas plus rapidement que dans la gélatine nutritive sans peptone. 

Les cellules, fusiformes et elliptiques, ont des pointes apicales bien 
marquées et un chromatophore en forme de plaque unie, d’un vert foncé. 

Comme le développement des colonies se fait avec beaucoup de vigueur, 
la liquéfaction du milieu est rapide. 


S 4. Cultures sur gélatine nutritive peptonisee 
et additionnée de glucose. 


Le glucose peut-il être assimilé en présence de la peptone ? Expérience 
commencée le 18 février 1901. 

Première série. 12 tubes à réaction remplis de gélatine nutritive favec 
0,50 °% de peptone et 1 °/o de glucose, ont été ensemencés par stries, 
piqûres el dilutions. 

Deuxième série. 12 tubes à réaction remplis de gélatine nutritive, avec 
0,50 °/ de peptone, mais sans glucose, sont ensemencés dans les mêmes 
conditions. 

Troisième série. 12 tubes à réaction remplis de gélatine nutrilive, sans 
peplone et sans glucose constituent une deuxième catégorie de tubes 
témoins. 

Résultats : Le développement des colonies dans la premiere série se 
fait plus rapidement que dans les deux autres et la liquéfaction est beau- 
coup plus grande dans le milieu glucose. Le développement des colonies 
est à peu près le même dans les deux dernières séries. 

Le glucose est donc assimilé en la présence comme en l'absence de la 
peptone. 

La marche du developpement ainsi que les formes rencontrees dans 
les cultures sur gélatine nutritive se répètent ici. 


$S ». Cultures sur gélatine nutritive dont l’azote n’est donné 
que sous forme de peptone. 


Pour démontrer si la peptone seul peut fonctionner comme source 
d'azote dans les cultures sur gélatine, nous avons commencé le 18 février 
1901, l'expérience que voici : 

Première série. 12 tubes à réaction ont été remplis d’un milieu nutritif 
préparé à la gélatine mais dont nous avons remplacé l’azotate de calcium 


> sil 


(53) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 441 
par le chlorure de calcium et auquel nous avons ajouté de la peptone 
(0,50 °/o). 

Deuxieme série. 12 tubes témoins sont remplis de la gélatine nutritive 
habituelle. 

De plus les milieux nutritifs des deux séries ont été additionnés de 
1 °/ de glucose pour activer le développement; l’ensemencement a été 
fait par stries, piqûres et dilutions. 

Résultats : Beau développement dans la première comme dans la 
seconde série : la différence de grandeur des colonies est presque insi- 
gmifiante. Cependant au bout de 31 jours le développement de la seconde 
série dépasse légèrement celui de la première. Quant aux dimensions et 
aux formes des cellules l'examen microspopique ne nous montre aucune 
différence sensible. 

La peptone peut donc fonctionner comme source d'azote et remplacer, 
quoique incompletement, les nitrates. 


« 


CONCLUSIONS 


I. Les milieux agarisés ou gélatinisés, préparés avec des substances inor- 
ganiques, constituent de bons milieux de culture pour le Scenedesmus 
acutus. 

II. Cette alque provoque la liquéfacion des milieux gélatinisés probable- 
ment par un ferment qu'elle excrète; le degré de cette liquéfaction est en 
rapport avec le développement plus ou moins rapide de l’alque. 

NT. Le glucose active partout au début le développement du Scenedesmus 
si la proportion ne dépasse pas un certain maximum; elle est nuisible aux 
cultures prolongées. 

IV. Contrairement a l'opinion de Beyerinck, les sucres peuvent étre assi- 
miles indépendamment de la presence de la peptone. 

V. La peptone n’est pas une meilleure source d'azote que les nitrates. 

VI. Les formes arrondies de Scenedesmus acutus, obtenues par Beye- 
rinck, sont tout à fait indépendantes de la presence ou de l'absence de 
substances organiques dans les milieux de culture. Ces formes sont un 
indice de mauvaises conditions pour l’alque et elles se produisent en par- 
tieulier toutes les fois que l’on ajoute du sucre aux substances nutritives. 


442 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (55) 


CHAPITRE VII 


Cultures sur plaque de porcelaine poreuse. 


La solution nutritive employée ici est la même que pour la prépa- 
ration de l’agar et de la gélatine; cette solution est diluée de moitié. 

I. Les colonies se développent très lentement sur les plaques de por- 
celaine poreuse, mais elles s’y maintiennent en bon état. 


Fig. 3. 


II. Le polymorphisme du Scenedesmus acutus sur ce substratum est 
intéressant à constater. L'examen microscopique nous montre au début les 
cellules en fuseaux caractéristiques pour l’espece puis tous les stades de 
passage jusqu’à la forme sphérique (fig. 3 a-b) (fréquente au bout de 
quelques mois de culture). 

II. La membrane des cellules est beaucoup plus épaisse que dans les 
cultures sur agar et sur gélatine, ce qui est peut-être dû au fait que les 


(56) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 413 


cultures sur plaques recoivent plus de lumière. Chodat et Huber ' ont 
montré que la lumière favorise le développement et l’Epaississement des 
membranes chez Pediastrum Boryanum. 

IV. Dans les cellules, le chromatophore en plaque présente beaucoup 
de grauulations incolores, ce qui rend quelquefois le pyrénoïde assez 
difficile à voir. Les réactifs nous ont montré des gouttelettes d’huile dans 
le contenu de ces cellules. 

V. La dimension des cellules varie selon qu'elles sont ou non en état 
de division (10, 12, 14 y). Les cellules sphériques ont en moyenne 10 u, 
de diamètre (fig. 3 b). Nous retrouvons ici tous les stades de division 
connus pour Scenedesmus acutus (fig. 3 c). Quand la division se continue 
la cloison devient oblique lorsque de nouvelles cloisons apparaissent 
(fig. 3 d, h. i). Souvent la division s'arrête à un premier cloisonnement. 
Les fig. 3 e, f. 9, montrent tous les stades jusqu’à l'ouverture de la cellule 
mère et la mise en liberté de deux cellules filles. 

Lorsque la division a lieu dans des cellules parfaitement sphériques, 
les produits de cette division se disposent en tétraèdre (fig. 3 %, I, m). 
Enfin ca et là il y a des cellules qui se divisent en huit quand elles 
atteignent 12 à 14 y de diamètre. 

Nous enregistrons que le Scenedesmus acutus a une grande tendance à 
présenter sur plaques poreuses les formes sphériques, rencontrées déjà 
il est vrai sur agar et sur gélatine. Si nous transportons ces cellules dans 
de l’eau stérilisée elles se divisent pour revenir à la forme typique et 
former des cénobes. 


CHAPITRE VII 


Influence des divers sucres. 


Pour nous rendre compte du rôle que jouent les sucres sur le dévelop- 
pement des algues, nous avons entrepris diverses expériences consistant 
en cultures d'algues dans un milieu nutritif déterminé et additionné 
d’une quantité connue de divers hydrates de carbone. 


1 Chodat, R., et Huber, J., Recherches expérimentales sur Pediastrum Borya- 
num, Bull. de la Soc. bot. suisse, vol. V, 1895. 


41% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (57) 


Nous avons employé la solution nutritive que voici : 


AD EU OM LATE LIEN LR RSC ee 1.65 
Chlorure de potassium." -... 42.2... 0,50 
SALUE MAR ÉSIBEE en DONE 0,50 
Phosphate de potasse.................. 0,50 
Sesquichlorure de fer. ................. des traces 
HaU ISOLER ET ar Re TT SERRE 1000 


À cette solution nous avons ajouté exactement 1 ° des sucres sur 
lesquels portait l'expérience. 

La solution préalablement titrée par la liqueur de Fehling est dis- 
tribuée, à la burette graduée, dans des flacons Erlenmeyer de 25 cm?’ de 
contenance. Après stérilisation suffisante et répétée, à la vapeur sous 
pression, ces flacons sont ensemencés et installés dans des conditions 
semblables de chaleur et de lumière. 

Des flacons identiques sont gardés sans ensemencement pour servir de 
témoins. 

Après un certain temps de culture. variant de 28 à 40 jours. les 
liquides sont analysés !. 

Le Scenedesmus acutus a été soumis à l'influence des sucres suivants : 


1° glucose ; 
20 galaclose; 
30 lactose: 
4o maltose; 
5° saccharose. 


Il était interessant de savoir : 

a) Si ces sucres sont absorbes par l’algue en l'absence d’autres 
substances organiques; 

b) Quel rapport existe entre la quantité des sucres assimilés et leur 
pouvoir réducteur ; 

c) Quel est le sucre le plus favorable au développement de Scene- 
desmus acutus ; 

d) Le saccharose est-il interverti avant d’être assimilé ? 

Nous avons eu soin avant d'analyser les liquides de les ramener 
exactement au volume primitif de 25 cm?, car soit pendant la stérili- 


‘ Une partie des flacons ensemencés sont analysés au bout de 28 à 30 jours: 
les autres le sont plus tardivement : de 36 à 40 jours. 


(38) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 415 


sation, soit pendant la durée des cultures une partie de l'eau a pu 
s’evaporer. 

Les différents sucres ont été dosés, non à l’état de glucose, mais sous 
forme des sucres qu'ils représentent réellement, tout en tenant compte 
de leur pouvoir réducteur variable. Ainsi le pouvoir réducteur étan 
de 100 pour le glucose, sera de 93 pour le galactose, 70 pour le lactose, 
66 pour le maltose et 95 pour le saccharose interverti. 

Nous resumons dans le tableau suivant les résultats de ces différentes 
analyses ce qui permet de voir d’un rapide coup d'œil comment l'algue 
se comporte à l'égard de ces divers sucres : 


| | | 
Pouvoir | = Quantité | Durée | Sucres |  Sucres 
ucres | N 
reducteur | ‘ primitive | de la culture | restants détruits 
sa | | | 
| WW Agr. | 98 jours BITTE nat à 
/ | Da | al Î > © / 
100 | Glucose Te SES 0.66 » | 3,0% 
| | | | | 
| Er Mar 28 jours 0,96 gr. le 9/0 
93 Galaclose |! 1 ; | 36 5 0.90 > ; 10 °, 
| = = | 2 | 
— | BR I) Agr. | 30jours | 0,968r. | 1 0j 
70 | Lactose U Fire AU: » | 0,92 > i 8 % 
| | | 
Kk Agr. | 30 jours 0,98 sr. | 2% 
Ë | 22 | J S > SE | Z 7/0 
66 | Maltose | 1 S | 40 5 0,95 ” 5 0/0 
95 | Saccharose |. Auor. | 30 jours 0,95 gr. | 5 °/o 


Voici ce qu'il résulte de l’examen de ce tableau : 

I. Les sucres sont assimilés par Scenedesmus acutus en l'absence de 
toute autre substance organique. 

II. La quantité de sucre assimilé est en rapport avec son pouvoir réduc- 
teur. 

III. Le saccharose n'est pas interverti avant d’etre assimilé; il semble 
être interverti à mesure qu'il est absorbé par l’alque, car la solution 
de Fehling ne montre aucune trace de sucre interverti dans les cultures 
renfermant du saccharose. Pour doser la quantité de saccharose absorbée 
par l’algue il a donc fallu procéder à l’interversion de ce sucre. 


416 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (59) 


CHAPITRE IX 


Cultures a la lumiere. 


SOMMAIRE. — $ I. Cultures à la lumière artificielle. — $ 2. Influence des diverses 
radiations lumineuses. 


INTRODUCTION 


Il va sans dire que la lumière influe sur le développement du Scene- 
desmus acutus comme sur celui de toute autre plante verte. Une trop 
vive lumière, produite par les rayons directs du soleil en été, est défa- 
vorable aux cultures, surtout si le milieu nutritif est glucosé. 

Toutes nos expériences précédentes ayant été faites à la lumière totale, 
nous connaissons ainsi l'influence de ce facteur sur la forme et le deve- 
loppement des cellules. Il serait donc inutile d’y revenir. 


$ 1. Cultures à la lumière artificielle (électricité). 


Nous avons utilisé, comme source de lumière artificielle, une lampe 
à incandescence du cabinet noir pour la photographie, au laboratoire de 
botanique. La lampe a fonctionné sans interruption. 

Les cultures ont été installées sur un plateau au-dessous de la lampe 
même, à une distance de 20 à 25 centimètres. L'expérience a été com- 
mencée le 13 octobre 1900. 

Première série. 12 tubes à réaction contenant de l’agar nutritif ont été 
ensemencés par stries ou par dilution et placés dans la chambre noire 
au-dessous de la lampe électrique. Un thermomètre placé dans une des 
cultures marquait 20° ; cette température s’est maintenue pendant toute 
la durée des observations. La chaleur était due à la lampe elle-même, 
étant donnée la petite distance à laquelle les cultures étaient placées. 

Deuxième serie: 12 tubes à réactions identiques à ceux de la première 
série sont placés le même jour à la lumière intermittente du jour, dans 
un thermostat, de façon à réaliser les mêmes conditions de température. 

Résultats : Les colonies, dans les cultures de la première série, sont 
déjà visibles à l'œil nu à partir du quatrième jour, tandis que celles de .la 
seconde série ne s’aperçoivent qu’à partir du 8° ou du 10e jour. 

Nous avons répété l'expérience après avoir additionné l’agar nutritif 


(60) JEAN GRINTZESCO, PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS AGUTUS MEYEN, 447 


de 1°/ de glucose et comme précédemment nous avons observé que le 
glucose favorise le développement à la lumière électrique et à la lumière 
solaire. 

Examinées au microscope, au bout d’un mois de culture, les colonies 
obtenues à la lumière électrique présentent un polymorphisme très accentué. 
Les cellules fusiformes caractéristiques v font presque complètement 
défaut, par contre on voit des cellules elliptiques’ dont les dimensions 
varient dans de larges limites. Le chromatophore granuleux rend difficile 
l'examen du pyrenoide. 

Nous avons observé des cellules géantes de 12 à 1% y de longueur 
sur 10 à 12 y. de largeur. 

Beaucoup de cellules se divisent en 2. en 4, en 8: mais ces cellules 
sont libres et nous ne rencontrons pas ici de chainettes (Dactylococcus) 
comme cela se produit dans les cultures à la lumière solaire totale. Ces 
dernières, du reste, ne présentent comparativement jamais un pareil 
degré de polymorphisme. 

Si l’on rapproche trop les cultures de la source de lumière le déve- 
loppement est arrêté à cause de la trop forte élévation de chaleur dans 
les tubes à culture : à une distance de 15 centimètres, le thermomètre 
placé dans les cultures indique 30 degrés, température difficile à sup- 
porter puisqu'elle est constante. 


$ 2. Influence des diverses radiations lumineuses. 


Pour ces recherches nous nous sommes servis de solutions colorées 
et de tubes à réaction s’emboitant les uns dans les autres. Le tube 
externe était suffisamment large pour être séparé du tube interne, par 
un espace d’un centimètre, rempli de solution colorée. Nous nous sommes 
apercu que ces tubes présentent des désavantages quand il faut expé- 
rimenter avec des solutions cupro-ammoniacales, dont l'ammoniaque 
se dégage et empêche le développement des cultures. 

Aussi avons-nous utilisé, pour répéter nos expériences. les cloches 
classiques de Senebier à double paroi. 

Les solutions colorantes utilisées sont : 

1° Le bichromate de potasse (5°/). qui absorbe la moitié la moins 


_réfringente du spectre, de l’infra-rouge au bleu. 


2 Le sulfate de cuivre ammoniacal (5°/o). qui absorbe la partie la 


! Les formes bizarres sont aussi très fréquentes. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 4, 28 mars 1902. 


AO 
© 


418 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m€ SER.). (61) 


plus refrangible du spectre lumineux, c’est-à-dire les rayons bleus et 
une partie des rayons violets à condition que la couche colorée soit 
épaisse de 2 à 3 cm. au moins. 

3° Une solution du quinine sulfurique (1 °/), qui absorbe une partie 
des rayons violets et les rayons ultra-violets. 

Pour nous assurer de la concentration des solutions, de leur épaisseur, 
el pour préciser quels sont les rayons absorbés, chaque solution a été 
examinée au spectroscope avant et après chaque expérience. Les faibles 
décompositions produites dans la solution de quinine, pendant un mais 
d'exposition à la lumière, sont négligeables. 

Nos expériences. commencées le 3 avril 1901, ont été disposées 
comme suit : 

Première série. 48 tubes renfermant de l’agar nutritif ont été ense- 
mencés par stries et par dilution. Chacune des cloches à solution absor- 
bante, ainsi qu'une quatrième cloche à eau ordinaire a reçu 12 tubes 
dont 6 ensemencés par stries et 6 par dilution. 

Deuxième série. 12 tubes témoins préparés de la même façon que les 
précédents sont placés à côté ; toutes les cultures sans exception étant 
suffisamment éclairées. Après 30 jours nous enregistrons les résultats 
suivants : 

La différence du développement entre les cultures en pleine lumière 
et celles qui recoivent la lumière à travers une couche d’eau est presque 
négligeable. Mais il n’est pas de même des cultures couvertes par les 
trois cloches à solution colorée : le développement des colonies varie 
d’une cloche à l’autre. 

Pour avoir des résultats très exacts et simples en même temps, nous 
avons procédé à des mensurations. Les voici : 

I. A travers la couche d'eau ordinaire les colonies ont en moyenne 
180-200 », de diamètre. 

IL. A travers la solution de bichromate de potasse elles ne mesurent 
que 110-120 y. 

III. A travers la solution cupro-ammoniacale leur diamètre est de 
120-130 y. 

IV. A travers la solulion de quinine les colonies atteignent 170-200 y. 

Donc le développement le plus actif se fait en lumière totale, puis 
viennent les cultures privées des rayons violels et ultra-violets. En troi- 
sième rang viennent les cultures qui ont recu seulement la partie la 
moins réfrangible du spectre. 

Le développement des cultures ensemencées par stries concorde avec 


(62) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 419 


celui des cultures ensemencées par dilution. Nous n'avons pu mesurer 
les dimensions des stries, car elles se prêtent difficilement à cette opé- 
ration. 

Les observations microscopiques sont en rapport avec le développe- 
ment des colonies : plus le développement est actif, plus est grand le 
nombre des cellules en voie de division. 

Nous avons répété celte expérience sur les radiations lumineuses en 
changeant le milieu nutritif par l’adjonction de 1°% de glucose. 

Au bout de 35 jours de culture nous enregistrons les mensurations 
que voici : 


I. Tubes placés sous la cloche à eau ordinaire ......... 500-600 u. 
II. Tubes sous la solution de bichromate de potasse .... 200-300 u. 
Ill. Tubes sous la cloche à sulfate de cuivre ammoniacal. 350-400 y. 
IV. Tubes sous la cloche à sulfate de quinine .......... 400-500 u. 


Done, ici encore, le glucose active le développement des colonies, mais 
ce développement suit les mêmes lois que dans notre premiere expé- 
rience quant aux diverses radiations lumineuses. 


CHAPITRE X 


Cultures à l'obscurité. 


Dernièrement Artari' a constaté pour les gonidies de Xantoria parie- 
tina et de Gasparinia murorum que leur développement peut très bien 
se produire à l'obscurité, pourvu qu'on leur donne un milieu riche en 
substances nutritives. Les photographies qui accompagnent son travail 
montrent même que ces organismes se développent mieux à l’obscurite 
qu’à la lumière. 

Dans une culture pure de Chlorella vulgaris Beyer., Radais? a obtenu 
la formation de chlorophylle dans l’obscurité également et ses analyses 


À Artari, A., Untersuchungen über Entwickelung und Systematik einiger Pro- 
tococcoideen, Bull. Soc. Imper. des Natur. de Moscou, n° 2, 1892. 
? Radais, M., Sur la culture d’une algue verte; formation de chlorophylle à 
l'obscurité, Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, ler semestre, 
1900. 


420 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (63) 


spectrales lui ont prouvé que le spectre du pigment produit à l'obscurité 
est le même que celui du pigment produit à la lumière. 

Le Scenedesmus acutus peut-il lui aussi trouver, ailleurs que dans l’at- 
mosphère, une source de carbone et verdir? C’est à quoi répond l’expé- 
rience qui Suil : 

Première série. 12 tubes à réaction renfermant de l'agar nutritif glu- 
cosé à 2 °/o! sont ensemencées par stries et par dilution, puis immédiate- 
ment enfermés dans une boîte noire, placée pour plus de sûreté dans la 
chambre noire de photographie de l’Institut. 

Deuxième serie. 12 autres tubes témoins, préparés et ensemencés de la 
même facon, sont placés à la lumière totale. Au bout de 40 jours, voici 
quels sont les résultals : 

Scenedesmus acutus se développe et verdit à l'obscurité en utilisant le 
glucose comme source de carbone, mais il y a toujours un retard dans le 
développement des colonies placées à l’obscurite. Ges colonies sont aussi 
trois à quatre fois plus petites que celles placées à la lumière. 

Nous enregistrons ces résultats comme des faits isolés, car d’autres 
algues doivent se comporter autrement si on les cultive à l'obscurité. 
Ainsi Chlorella vulgaris, placé en même temps que Scenedesmus à l’obscu- 
rité, montre, dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, qu’elle réagit 
tout à fait différemment de lui, dans des conditions extérieures sem- 
blables. A l'obscurité, Chlorella donne de très belles cultures. dont le 
développement paraît même plus grand que dans la lumière totale. 


CHAPITRE XI 


Influence de la température sur le 
Scenedesmus acutus. 


= 


SOMMAIRE. — $ 1. Cultures au thermostat. —$ 2. Cultures à de basses températures. 


$ 1. Cultures au thermostat. 


Beyerinck® indique que pour Scenedesmus acutus il ne faut pas 


1 [l est préférable d'ajouter moins de glucose; 1°/o suffit. La proportion de 
29/0 est trop forte et s'oppose au développement des cultures en stries. 

? Beyerinck, M. W., Culturversuche mit Zoochlorellen, Lichengonidien und 
anderen niederen Algen, Bot. Zeitung, n° 45. 1890. 


(6%) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 421 


dépasser 20°. Toutes nos expériences confirment jusqu’à present que 
cette température est en effet la plus favorable pour notre espèce (quant à 
Chlorella nous pouvons dire en passant qu’elle se comporte un peu autre- 
ment puisque c’est à près de 25° qu’elle donne les plus belles cultures). 

Pour déterminer le maximum de température que supporte le Scene- 
desmus voici quelques expériences : 


PREMIÈRE EXPÉRIENCE. 


Première série. 12 tubes à réaction renfermant de l’agar nutriüf sans 
glucose, ont été ensemencés et placés dans une étuve à la température 
de 25°, Les cultures sont placées à la lumière du jour. 

Deuxième série. 12 tubes témoins sont placés dans une autre éluve 
à 20 degrés. 

Dans les deux cas nous avons évité les rayons directs du soleil qui 
provoquent des oscillations de température dépassant quelquefois plu- 
sieurs degrés. 

Résultat : Le développement des colonies se fail presque en mème 
temps dans les deux séries, mais tandis que le développement des colonies 
dans les tubes témoins continue, le développement s’attarde, puis s'arrête 
au bout de 50 à 40 jours dans les tubes placés à 25 degrés. 


DEUXIÈME EXPÉRIENCE. 


Première série. L’étuve est réglée à 30 degrés et nous y introduisons 
douze tubes contenant le même milieu que dans l'expérience précédente. 

Deuxième série. 12 autres tubes témoins renfermant un milieu iden- 
tique ont été placés dans l’étuve à 20 degrés. Les deux séries sont ense- 
mencées en même temps et dans les mêmes conditions. 

Résultats : Au bout de 30 jours le développement de la première série 
est en retard sur la seconde. Les colonies sont très petites et bientôt ne 
se développent plus; cependant elles se maintiennent vertes pendant quel- 
que temps encore, puis elles prennent une coloration brune, indice de 
mauvaises conditions. 

Quelques tubes de la premiere série ne montrent aucun développement. 


TROISIÈME EXPÉRIENCE. 


Quel est l'effet du glucose quand la température est élevée ? 


rn 


422 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (65) 


Premiere serie. 12 tubes à réaction renfermant de l’agar nutritif addi- 
tionne de 1 ° de glucose. Les ensemencements sont faits par stries et 
par dilution. Les tubes de cette série sont placés dans l’étuve à une tem- 
péralure constante de 30°. 

Deuxième série. 12 tubes, renfermant un milieu identique, sont placés 
dans une étuve à 20 degrés. 

Resultat. Pour les deux séries le développement des colonies est beau- 
coup plus rapide que dans l'expérience précédente. 

Cependant le retard de développement, entre la première et la deuxième 
série, se maintient. De plus quatre des tubes de la première série ense- 
mencés par stries, ne montrent aucun développement. Les deux autres 
tubes ne montrent que des traces de développement et les cellules sont 
jaunes brunätres. Ë 

Les pelites colonies des six tubes ensemencés par dilution sont d’abord 
vertes, mais elles ne lardent pas à devenir brunes. 

Comme terme de comparaison nous avons ajouté à cette expérience 
une double série renfermant Chlorella vulgaris ensemencée dans les 
mêmes conditions. Pour cette algue la limite supérieure de température 
se trouve bien plus haut que celle de Scenedesmus acutus car à 30° on 
observe un développement, maigre il est vrai, mais qui se voit dans tous 
ies tubes de culture. 

En résumé : le glucose montre une fois de plus son action finalement 
défavorable sur les cuitures et la limite maximale de température qui per:- 
met le développement de Scenedesmus acutus dans les milieux solides se 
trouve certainement aux environs de 30 degrés. 


$ 2. Cultures à de basses températures. 


Pour déterminer le minimum de température que Scenedesmus aculus 
demande pour son développement nous avons installé des cultures dans 
des chambres frigorifiques ! le 4er avril 1901. 

Ces cultures comprenaient plusieurs séries sur agar ensemencées par 
siries el par dilution. 

Premiere série. 12 tubes renfermant de l’agar nulritif sans glucose. 

Deuxième serie. 12 tubes renfermant de l’agar nutritif glucose à A %. 


1 L'expérience a élé faile dans les appareils frigorifiques des abattoirs de la 
ville de Genève. Nous exprimons à M. Dentand, directeur, tous nos remercie- 
ments. 


(66) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 1423 


Deux autres series de tubes préparés dans les mêmes conditions ont 
élé ensemencées avec Chlorella vulgaris Beyer. Les quatre séries ont été 
disposées en face d’une fenêtre, pour leur assurer un éclairage convenable, 
au moins pendant une partie du jour. Enfin une cinquième série de tubes 
témoins a été gardée à l'Institut. Un thermomètre à maxima ei à minima 
était installé avec les cultures dans les frigorifiques. Au bout d’un mois 
l'expérience a été interrompue. Le thermomètre à maxima indiquait un 
maximum de 1.8°; le thermomètre à minima, un minimum de 0°, 

Résultats. Pour Scenedesmus acutus nous n'avons obtenu aucun déve- 
loppement: pour Chlorella nous enregistrons quelques traces de dévelop- 
pement. dans les ensemencements par stries sur les milieux glucosés. Les 
quatre premières séries ramenées à l’Institut, ayant retrouvé les condi- 
tions favorables. reprennent après quelques jours la marche normale des 
cultures. 

Nous pensons donc que la température minima nécessaire au dévelop- 
pement des colonies de Scenedesmus se trouve au-dessus de 2 degrés à 
moins que la basse température n’influe que pour retarder le développe- 
ment. Celui-ci, si nos expérience avaient duré plus longtemps, se serait- 
il produit à la longue? C’est possible, étant donné le développement 
ulterieur des cultures soumises à une basse température. 


CHAPITRE XII 


Cultures dans le vide. 


SOMMAIRE. — $ 1. Cultures dans le vide et à la lumière totale. — $ 2. Cultures 
dans le vide et à l’obseurite. 


S 1. Cultures dans le vide et à la lumière. 


Puisque Scenedesmus acutus peut vivre en saprophyte en présence des 
substances ternaires. pourquoi ne pourrait-il pas se développer dans le 
vide et puiser ailleurs que dans l'air l'énergie nécessaire à sa respi- 
ration ? Une grande cloche pneumatique qui avait servi à la culture de 
bactéries anaérobies était à notre disposition. Nous y avons établi des 


D) 


AR BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21 SER.). (67) 


cultures, mais pour maintenir le vide dans une si grande cloche il fallut 
le continuel fonctionnement d’une trompe aspirante. 


Fig. à. 


Première série : 12 flacons Erlenmeyer. renfermant de l’agar nutritif 


(65) JEAN GRINTZESCO, PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 425 


glucose à 2 °/ sont ensemencés el introduits sous la cloche pneumatique 
le 26 février 1901. 

Deuxième série : 12 autres flacons témoms renferment exactement le 
même milieu et sont ensemencés de la même facon. 

Résultats : 1° L’algue se développe dans le vide mais son dévelop- 
pement est de beaucoup en retard sur celui de la serie qui est à l'air. 
Toutefois au bout de 23 à 25 jours les colonies commencent à devenir 
visibles dans les flacons de la première série. Après un mois de culture 
sous la cloche pneumatique l’algue, examinée au microscope, ne montre 
pas de grands changements. La fig. 4 donne l'apparence générale d’une 
culture à l'air : cellules petites (8 à 10 y), chromatophore*se détachant 
nettement, stades de division nombreux et fréquemment stade Dactylo- 
coccus. La fig. 5 montre l'apparence générale d’une culture dans le vide 
et à la lumière. Les cellules sont légèrement plus grosses que dans les 
cultures à l'air puisque leurs dimensions oscillent de 8 à 12 1. 

La dessiccation des milieux de culture sous une grande cloche pneu- 
malique est un grave inconvénient auquel nous avons remedie en 
répélant l'expérience sous de petites cloches de la capacité d’un litre 
et vidées à l’aide d’une trompe. Chaque petite cloche renferme un 
réservoir à acide pyrogallique en poudre et un manometre placé sous 
chaque cloche également indique lorsque le vide est complet. On 
introduit par le tube aspirateur la quantité voulue de soude caustique en 
solution pour qu'il indique la présence de l'oxygène. Le vide peut étre 
maintenu indéfiniment dans certaines cloches. 

Le resullat est le même qu'avec la grande cloche pneumatique. Mais 
pour démontrer si vraiment Scenedesmus acutus est anaerobie, d’autres 
expériences ont été mises en marche. 


x 2. Cultures dans le vide et à l'obscurité. 


Première série : 12 flacons Erlenmeyer, renfermant le même milieu 
que pour les cultures dans le vide et à la lumière, ont été mis dans une 
étuve Roux pour les cultures anaérobies et sont ainsi dans une complète 
obscurité. 

Deuxième série : 12 flacons de contrôle sont placés à l'air. 

L'expérience s’est prolongée pendant 3% jours. Après ce long séjour 
dans l’obseurite et le vide les colonies sont à peine visibles et on ne les 
distingue bien qu’à la loupe; elles sont d’un vert pâle. L'examen micros- 
copique révèle de fortes variations de formes et de dimensions (fig. 6) : 


426 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SER.) (69) 


ces dernières oscillent entre 8 et 14 pu. Les formes sont généralement 
arrondies ; le chromatophore granuleux est dépourvu de pyrénoïde dans 


la plupart des cas; les divisions s’observent rarement. Enfin l’algue 
témoigne qu’elle se trouve dans des conditions défavorables. 

Si l'expérience se prolonge, tout développement s'arrête et Scenedesmus 
finit par succomber. 


CHAPITRE XII 


Extension géographique 
du Scenedesmus acutus Meyen. 


Cette algue, quoique assez commune, est peu connue dans les lacs de 
grande profondeur !, comme le sont les lacs suisses jurassiques et les lacs 
insubriens (Majeur, Lugano, Côme, etc) Brun? mentionne il est vrai Scene- 


1 Chodat, R., Etudes de biologie lacustre. Recherches sur les algues péla- 
giques de quelques lacs suisses et francais, Bull. Herb. Boissier. 1898. 
o14 q E 

° Brun, J., Archives des Sciences physiques et naturelles. Genève 1880. 


(70) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 127 


desmus acutus pour le lac de Genève, mais il doit y être accidentel et y 
avoir” été trouvé probablement dans les endroits tranquilles, pres du 
rivage ou dans le port. Par contre cette espèce se trouve en grande 
abondance dans les lacs et les étangs de faible profondeur et de peu 
d’etendue. La teneur en substances nutritives ainsi que la profondeur 
sont d’une grande importance pour le développement de toutes les Chlo- 
rophycées en général. La fréquence de Scenedesmus acutus dans les étangs 
et les marécages semble indépendante des circonstances climatériques: 
il est ausssi commun en hiver qu’en été. 

On doit s'attendre cependant, que par suite de la concentration des 
eaux d’etang, en été, à la suite de longues périodes de sécheresse, l'espèce 
se rencontre sous forme de cellules libres, en chainetles (stade Dactylo- 
coccus) tandis que les cénobes sont moins fréquents. C’est ainsi du reste 
que Nægeli a recueilli son Dactylococcus à Zurich, dans une terrine aban- 
donnée contenant de l’eau. Par contre il sera difficile de rencontrer le 
stade Dactylococcus pendant les périodes de pluie, en automne el au 
printemps. 

Ceci dit. voyons quelle est l’extension de cette petite Prolococcoldee à 
la surface du globe. C’est une espèce ubiquiste des plus connues, men- 
tionnée nombre de fois. 

I. Sous sa forme Scenedesmus acutus elle est citée. 

1° En Suisse : Par Nægeli à Zurich dans « Einzell. Algen » 1848. Par 
Chodat pour les bassins et les étangs des environs de Genêve ainsi que 
pour les petits lacs de Sylans dans le Jura et de Muzzano au nord de lftalie 
(I. Recherches sur les algues pélagiques de quelques lacs suisses et fran- 
cais. 4e serie, 5e fascicule. — II. Etudes de biologie lacustre. Bull. Herb. 
Boissier, vol. VI, 1898). Par Klebs à Bâle. 

20 En Belgique, de Wildeman indique Scenedesmus à Bruxelles. 

3° en Fionie. en Danemark. en Suède. en Norwege, Chodat décrit cette 
algue à propos de trois genres nouveaux de Protococcoïdées et de la 
fiorule planktonique d’un étang du Danemark. 

4° En Allemagne, Meyen, Braun, Reinsch, Rabenhorst. Wille, Schröter 
et Kirchner l’ont indiqué à plusieurs reprises. 

5° En Angleterre, Cooke la trouve également. 

6° En Russie, Goroschankin et Artarı la citent pour Moscou. 

7° En Italie, Borzi l'indique à Palerme et de Toni résume son habitat 
de la facon suivante : « In stagnis limpidis, aquariis fere ubique passim ». 

Hors d'Europe. Scenedesmus acutus est aussi connu : 


428 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21€ SER.). (74) 


8° Aux États-Unis ou Wolle l'indique. 

9» Knut Bohlin la trouve en Paraguay et dans les provinces de Matto 
Grosso et Rio Grande do Sul. 

10° De Wildeman aux Indes Néerlandaises. 

II. Scenedesmus acutus a été plus rarement indiqué sous son stade 
Dactylococcus. Il nous faut citer : 

Nægeli à Zurich en 1848, 

Reinsch indique Dactylococcus comme très fréquent dans les fossés 
en 1867. 

Rabenhorst fait une place à ce stade dans son Flora Europa en 1868. 

Enfin Artari l'indique à Bâle en 1895. 

Il a été trouvé en Silésie par Kirchner, en Suède par Lagerheim. en 
Bohème par Hansgirg; en Asie (Afghanistan) par Istwanfi Wille j'in- 
dique en Océanie. 

Nous avons démontré expérimentalement dans quelles larges limites 
de température Scenedesmus peut se développer ; nous avons vu aussi 
avec quelle plasticité il s'adapte aux milieux les plus divers. Son énorme 
extension géographique ne doit done pas surprendre d'autant plus qu'il 
est connu que toutes les plantes aquatiques sont favorisées par plusieurs 
moyens de dissémination. 

Le moyen de dissémination principal pour les algues est sans con- 
tredit le vent et les oiseaux aquatiques dont la plupart son migrateurs et 
transportent les organismes microscopiques à des distances énormes. 


CONCLUSIONS GÉNÉRALES 


1. Cette algue se présente sous deux états principaux : le cénobe et le 
stade Dactylococcus (caractérisé par des cellules libres ou en chaïînettes). 

2. Au moyen de cultures pures nous avons pu déterminer dans quelles 
conditions apparaissent ces deux formes. 

3. Scenedesmus acutus se développe aussi bien sur agar-agar que sur 
gélatine nutritive. 

4. Nos recherches démontrent d’une façon claire que celte algue 
possède une propriété physiologique importante : la liquéfaction de la 
gélatine. 

». Le glucose active au début le développement des colonies, mais il 
l’arrête au bout de quelque temps. 


21 04 sé LE PERS 

NU Der 
Nur 
> 


(72) JEAN GRINTZESCO. PHYSIOLOGIE DE SCENEDESMUS ACUTUS MEYEN. 429 


6. L’algue montre un grand polymorphisme. Les déformations les plus 
remarquables que subit cette espèce se produisent quand on emploie 
comme milieu nutritif l’agar additionné de glucose. Les formes proto- 
coccoïdes se produisent fréquemment dans les cultures sur plaques de 
de porcelaine poreuse. 

7. La peptone, contrairement à l'opinion de Beyerinck. n'est pas une 
meilleure source d’azote que les nitrates. 

8. Cette algue peut se développer à l’obscurile, mais ses colonies 
montrent dans ce cas un certain retard sur celles qui se développent à 
la lumière. 

9. Dans le vide, Scenedesmus actutus se développe également. 

10. Les minima et maxima de température sont 2 et 30° environ. Au 
delà de ces limites l’algue témoigne qu’elle est dans de mauvaises con- 
ditions. 

A1. La température qui convient le mieux pour le développement de 
cette algue se trouve entre 48-20 °. 

12. La grande plasticité de Scenedesmus pour s'adapter aux milieux 
et les températures qu'il peut supporter font comprendre sa grande 
extension géographique. 


ro 


La comparaison des formes obtenues dans les milieux artificiels avec 
celles qui se développent normalement dans les milieux naturels met en 
relief les tendances à la variation chez cette espèce. 

Le polymorphisme de l’espece est un phénomène tout aussi fréquent 
chez les êtres inférieurs que chez les êtres supérieurs : tout le monde 
connait le polymorphisme de l’espèce chez les bactéries. les champignons, 
les lichens, etc. 

Chez les bactéries, l'aspect se modifie à un tel degré, qu'on a presque 
toujours pris pour des espèces et bien souvent pour des genres différents 

h des formes dont rien n’indiquait en apparence l’intime parenté. 

Chez les champignons une même espèce possède jusqu'à quatre formes 
susceptibles de vivre comme individus isolés ; chez quelques-uns de ces 
organismes le polymorphisme est accompagné de changements d'hôtes 
pour achever le complet développement. 

Enfin, on connaît la plasticité remarquable de certains types phanéro- 
games : Sagittaria, Alisma plantago, Ranunculus aquatilis, etc. 

La plasticité dans l’espèce est donc un fait normal dont la méthode 
expérimentale seule pourra préciser la généralité et la valeur. 


> ne — 


430 


SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE 


Comdpte rendu des séances 
PAR 


Gustave BEAUVERD 


Séance du 10 mars 1902. — Ouverte à 8 h. ‘/1 sous la prési- 
dence de M. le professeur Ch.-Ed. Martin qui, après la lecture du procès- 
verbal par M. le Dr M. Boubier et l’énumération des périodiques recus, 
fait part à l'assistance de quelques propositions du comité en vue du 
développement futur de la société. 

La première de ces propositions a rapport au recrutement des nou- 
veaux membres; le comité pense que l'admission des étudiants, par 
exemple, serait facilitée en une certaine mesure si le taux de la cotisation 
annuelle était abaissé en leur faveur tant que dureraient leurs études. 
Après une discussion à laquelle prennent part MM. Casimir de Candolle, 
Penard, Prof. Martin, Hausser et Schmidely, l'assistance décide de 
renvoyer la solution de cette question à la prochaine séance en l’annon- 
canl à l’ordre du jour. 

La seconde proposition du comité a été inspirée par le vœu de quel- 
ques membres de voir les comptes rendus de la Société botanique de 
Genève que publie le Bulletin de l’Herbier Boissier distribués en tirages 
à part aux membres et sociétés correspondantes aux frais de la société. 
Après quelques renseignements sur les frais éventuels qu’entrainerait 
cette innovation, le vœu est adopté en principe par l’unanimité de l’as- 
semblée, le comité se mettra en rapport sur ce sujet avec la direction 
du Bulletin de l’'Herbier Boissier. 

Enfin, comme complément à la décision précédente, M. Aug. Schmi- 
dely propose à la société de s’inscrire comme abonné au Bulletin de 
l’Herbier Boissier. Le comité se montre d’autant plus favorable à celle 
proposition qu'il avait pensé l’inscrire à l’ordre du jour d’une prochaine 
séance. Le caissier, consulté, expose l’état des finances, à la suite de 
quoi la proposition, discutée et mise aux voix, est adoptée à l’unanimité. 
— Nous sommes heureux de saisir cette occasion pour réitérer publi- 
quement nos remerciement à la Société botanique de Genève pour ses 
marques de précieux encouragement. 

La parole est ensuite donnée à M. le D' Eugène Penand pour son 


(40) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE. 31 


rapport sur la vérification des comptes. Ceux-ci, reconnus exacts, sont 
approuvés avec remerciements au caissier, M. G. Nitzschner, pour sa 
bonne gestion. 

M. Charles Bernard présente à la Sociélé botanique le résultat de 
ses recherches sur l’embryogenie des plantes parasites. Il rappeile sa 
dernière communicalion au sujet de Lathræa squamaria dont lalbumen 
présente de très curieuses anomalies. En effet, le noyau secondaire de 
ce sac après s'être divisé constitue deux cellules superposées dont la 
supérieure se divisera ultérieurement pour donner les tissus de l’albumen. 
L’inferieure, au contraire, restera indivise ; elle poussera latéralement 
un prolongement en forme de cæcum qui s’avancera dans les tissus de 
l’ovule en les digérant. Ce «hauslorium latéral» se prolonge jusque dans 
le voisinage du placenta, mais là son activité s'arrête et il est remplacé 
par um autre sucoir qui se forme au dépens de la cellule supérieure de 
l’albumen. Cette cellule forme en effet un « haustorium micropylaire » 
qui digère les téguments, peut même sortir de l’ovule et pénétrer quelque 
peu dans les tissus du placenta. Ces deux haustoriums sont caractérisés 
par leur plasma dense et leurs noyaux déformés (indice de la suractivité 
cellulaire). 

M. Bernard a comparé cel albumen anormal très évidemment parasite 
avec celui du Cytinus et il a vu que de semblables anomalies ne se répètent 
pas. Seul un tissu né aux dépens du nucelle entoure la base du sac et 
peut jouer le rôle d’un élément conducteur de nourriture. Dans cette 
plante comme dans Lathræa et dans les autres parasites (Helosis, Oro- 
banche, Pheligea), le seul caractère commun qui ait pu être relevé est la 
réduction très nette des antipodes et la petitesse de l'embryon, qui n’est 
un peu différencié que chez Lathræa. 

Les Orobanchées ont un sac à peu près normal, M. Bernard à pu cons- 
taler cependant chez Pheligea une a deux cellules d’albumen qui, par 
leur développement assez considérable, pouvaient être considérées comme 
des indications de formations haustoriales. 

Le fait que ces plantes très parasites ont des albumens normaux ou 
anormaux, et le fait qu'on a constaté chez des plantes non parasites des 
suçoirs typiques de l’albumen permettent à M. Bernard de tirer la conclu- 
sion suivante : L’albumen et indirectement l’embryon sont toujours para- 
sites sur la plante qui leur a donné naissance; ils le sont à des degrés 
divers, mais le parasitisme de l'embryon n’est pas influencé par le para- 
sitisme de la plante. 

Cette communication très attentivement écoutée fut suivie de la pré- 


432 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (41) 


sentation de préparations microscopiques et d’illustrations détaillées dues 
au crayon habile de l’auteur. 

M. Casimir de Candolle présente une orange double, c’est-à-dire 
pourvue d'un second verticille de carpelles protégé par une écorce inté- 
rieure. Ce cas leratologique, quoique connu et décrit par M. le Prof. 
Penzig, de Gênes. est intéressant à plusieurs points de vue; le cas de 
l'écorce intérieure jaunissant sans lumière est à remarquer. M. de Can- 
dolle ajoute quelques mots sur la fréquence de semblables anomalies 
signalées de toutes parts cette année : il paraît qu’elles ont été observées 
plus spécialement sur des fruits originaires d'Algérie. M. Lendner pré- 
sente un cas analogue d’oranges concentriques conservées dans l'alcool 
à l’Institut botanique de l'Université. puis de magnifiques préparations 
de Myxomicètes admirablement conservés au laboratoire de botanique. 
Après quelques renseignements et observations de MM. Martin et C. de 
Candolle, la séance est levée à 10 '/ı heures. 

Assistance. douze membres : MM. Prof. Martin. Boubier, Nitzschner. 
Lendner. Beauverd, Bernard. Bouchard, C. de Candolle. Guinet. Hausser. 
Penard et Schmidely. 


9 


AVIS 


Pour répondre aux demandes de plusieurs correspondants, nous portions 
à la connaissance des lecteurs du Bulletin de ’ Herbier Boissier que nous 
sommes disposés à leur servir en tirés à part des abonnements spéciaux 
au SPECIES HEPATICAR U M de notre collaborateur 
M. Fr. Stephani. 

Ces abonnements seront servis au prix de A fr. 25 la feuille (16 pages) 
et seront expédiés franco au fur et à mesure de la publication de l’ou- 
vrage. — Le 1er volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 30 fr. 
et les 11 premières feuilles parues du vol. 2 seront immédiatement 
envoyées aux abonnés. 

S’adresser à l’Herbier Boissier, Chambézy, Suisse. 


SO LAHMALI AJ A0 AOMADAT: 


l mar 


ane zoll zob usb 2otrna)do zollso ab sqyi ‚supimesbänss- slulla) — A me 
#binpil étiihu xvoilin zab zusb 39 avilinino otisläs sl 1698 : ° 18 0 
à HAUTES j29 sroiqolsmouts sl: noizivib sl 8 Iasısqdrg 98 alla) — € WA | 

LIRE Haileih voq sbiouërya al lo si 
WER a sr MOiabvib 9h iorsq asdimesq sl ab KON RE 2.5 ps 
is) änplanp sb vod ns ioisg s1$imoq gl buasq amp noilisoT © js x Ÿ 
te ni. Ænoziol orne Zuob esl Insaeisinggs busp à 
D y us de ssivih 92 sb Insiv np olniles sax h 199424 — À 


nr lé Insoynolls’z Is Supillo noilizog ser inssıg all lud — „N 


% ; .97507 3luliao ouh warn 
4 Aie org sh opv Aisın Iasnmabrsärg 9Hp Sinai ara SI — 8 og 
Sana; wir Insılilznon soft zolllsn 29h diodil 59 seiM — Ir is OX m 


Lu. allanssisen susıdınam sl sh zrıdab .esrlsv zırab ah örgsgmosss don 
HE 1896 a 2915) zal 206b gros 98 10 sp Is} sdonès suuol — SX 4 

| 2sbivpif étiitun zusilin 29! 2n8b to svilirion Snideläg 

mals ah 2usqèh re ailrète 1691 zush agsido z3dona) — Er is EX 
| ABBR-IBBK DO suileldg tue Jussamsbayarg Söll. 


R = LÉGENDE DE LA PLANCHE 


SP ; 
Fig. 1. — Cellule scénédesmique, type de celles obtenues dans des cultures sur 
agar, la gélatine nutritive et dans des milieux nutritifs liquides. 
Fig. 2. — Cellule se préparant à la division : le chromatophore est granuleux 
Nr: et le pyrénoïde peu distinct. h 
Fig. 3. — Apparition de la première paroi de division. k 
2% Kg. 4 el 5. — Position que prend la premiere paroi au bout de quelque temps. 
Be, quand apparaissent les deux autres cloisons. 
Fig. 6. — Aspect d'une cellule qui vient de se diviser. 
Fig. 7. — Cellules filles prenant une position oblique et s’allongeant à l'inté- 
2 rieur d’une cellule mere. } 
Br - Fig. 8. — La même figure que précédemment, mais vue de profil. 
Fig. 9. 10 et 11. — Mise en liberté des cellules filles constituant un jeune ; 
pr cénobe accompagné de deux valves. débris de la membrane maternelle, | 
Be. A Fig. 12. — Jeune cénobe tel qu'on en rencontre dans les cultures sur agar, sur 


gélatine nulrilive et dans les milieux nutritifs liquides. 
Fig. 13 et 14. — Cénobes obtenus dans l’eau sterilisee aux dépens d'une algue 
; cultivée précédemment sur gélatine ou agar-agar. 


Montpellier 


pertes dee Icon edesmeues ‚acttlts Meyer 


41 30 aaanäd 


nano aut u spiele) sans 19 närogailı zaımimesbsnsse zalmliad 2 
NE AL PORN HA 5 Bart, { i , « x » D x 
san slullés El Inob tsntib atrrbcion reilulos anıı aueh 
# | Hide vo sallslay 02 


> einer 2608 us 33a — 6, 
ulins 20h ziel tac #0] wo’ Ballast zulnklon 9h 2iteniyl) ti 
Ge Be RSA PART 
Da) nortvihoh Aubong zit aa ab mia na 29166) -- * m .9 À 
- Inot „röldgg #rra ak au 160 aaa Fnaleor 10 zollanisdh 9 fns2oqerts bi 
& non ab Asbrongo za) zu Anal as 25h ron 291 Iaatısaa 03 
BR. : ang ose noitiaigeih 6 arbre 
die il sb ainssäflih 2obste ah uam balnHanzal Taahı lsntei) 
ab al ap bas) eff Se on, soleninrst zallles zuoh 290 ÿ 


UE gl. zalullss ash Weingzs’b miss) no Inoz zsukibam zoll. 0 


Vs 


SMS sau D: ouai isn 7 Sagt st aha 5 aldsrsdinos Sud 2% 


he dr À le  ‚jiinl aù sB2ivih 


ete: otiebte part as b éeéaastegdlo": 2miot 24881107 88 


SOLS arsbnpibui 2n0vs'1 zuon sup ide, 


_ BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER | 


a 

BEN LEGENDE DE LA PLANCHE II 

\ Fig. 1. — Cellules scénédesmiques disposées en chainettes telles qu'on les obtient 

En dans une solution minérale diluée et dont la cellule mère a été cultivée 

Bu sur gelaline ou sur agar nutritif. | : 
Fig. 2et 3. — Cellules en chaîneltes ramifiées. à 
Fig. 4. — Chainettes de cellules telles qu'on les rencontre dans des cultures 
ER 3 SR agarisées. 


Fig. 5, 6 et 7. — Cellules en train de libérer leurs produits de division qui se 
disposent en chainettes ou restent atlachées par un de leurs pôles. tout 


en écartant les unes des autres leurs extrémités opposées de facon à 
u. prendre la disposition représentée par la figure 7. 


Fig. 8. — Chainette dont les cellules montrent des stades différents de division. 


ei Les deux cellules terminales ne se divisent pas, tandis que les deux Ei 
DA. cellules médianes sont en train d’expulser des cellules filles. 
Fig. 9. -— Forme comparable à celle de la figure 7, mais issue d'une cellule 
N divisée en huit. 
5; Toutes ces formes s’obtiennent aussi dans l’eau ordinaire sterilisee, 
ER ainsi que nous l’avons indiqué dans le texte. 
2 
+4 
Pa 


Veyen- 


Stade dachylococeus. 


= 
S 
: 
à 
À 
R 
È 
\ 
I 
È 
R 


Tan 


or. e 8 2 
“re nchèné zog ER a sup RER and 2% 


DA 


unortitihus PR: 52 eswasido zalknftons za] — at LA 


E 2 20e 
anothbs 1656-1008 qe zannaldo zsiterssds zaııoH — OL 84 TE OX 


3159712 ah 0 °€5h 


LEGENDE DE LA PLANCHE III 


Fig. 1, 2, 3, 4, 5, 6. — Cellules de dimensions et de formes normales obser- 
vées dans une même colonie, cultivée sur gélatine ou sur agar-agar. 

Fig. 7,8, 9, 10, 11. 12. — Cellules de formes anormales PRENTES dans les 
mêmes conditions que les formes précédentes. | 

Fiy. 13, 14, 15. — Formes anormales pen sur agar-agar additionne de 
glucose. 


Fig. 16, 17, 18, 19. — Formes aberrantes obtenues sur agar-agar additionne 


de 20/0 de glycérine. 


D 


bes Montpellier, 


# 


YEIL. 


Le 


acuilus We 


772€£LS 


lymorchisne ait Scenedes 


Lo 


15° 


a rait en foncé. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE IV*# 


Li 
: . 


Fig. 1. — Boîte de Petri contenant une plaque de porcelaine poreuse qui a 


été ensemencée et sur Jaquelle on voit les taches plus ou ‚moins isolées 


qui correspondent aux colonies de l’algue. 
Le bloc de porcelaine repose sur un morceau de papier à filtrer. 


Fig. 2. — Deux éprouvettes à réservoir, dans lequel plonge une meche de coton 
sur laquelle repose une plaque rectangulaire de porcelaine poreuse. 


On voit sur la porcelaine l'étendue de la culture de l'algue | qui appa- 


* Voir en ce qui concerne l'indication de la page 259 la planche suivante! 


Tone II (2me ser.) PLANCHE 4. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 


2/3 -1900 


ET D L'S vet ss : 


STE gras A 


ı 


fout. Delueus à 


= RU TER ee + Far .r 


Bulletin de l'Herbier Boissier (1re serie). le volume ................. 20 fr. 


Tome 1 (4893). 715 pages. 28 planches el 2 appendices. 

Delle age 769 en: O2 0 et A » 

» I sg) 200 ne la > et 1 
ee 363 9 das el 3 » 
1897). M5 3, 2000 2 et ? » 

1218981, 1032.09. 49212 el 3 » el 14 planches. 
FE Ne vn (SR R UNE Sr RD el ne » 


BOISSIER. EDM. Flora orientalis sive enumeralio planlarum in Oriente à Græcia 


et Æevplo ad Indie fines hucusque observalarum. — 5 vol. el Supplement, 

SL SO SOS ee TR Re RATE" 140 fr. 

— Voyage botanique dans le midi de l'Espagne al l’année 1837. — 9 vol. 
gran in-80. 1839-1843. ° 

Prix reduit, colorie, au lieu de. Keen 230 Ir. 

_ En lo a a a 150 fr. 

— Icones Euphorbiarum ou figures de 122 espèces du genre Euphorbia. — I vol. 

grand in-folio, 24 pages de Lexle el 221 planches, Genève. 1866 . 70 Fr. 

— Diagnoses plantarum orientalium. Ire série, 13 l'ascicules : 2me Séries 6 lasci- 

eules. — In-80. Genève, 1849-1859, le fascieule................ BI. 


Les fascicules 1, 3, 6 el 7 sont épursés. 
— Description de deux nouvelles Crucifères des Alpes et du Piémont. — In-A0, avec 


EU ES LA de en ee nue AR sn ae > fr. 
= Centuria Buphorblarum. Genève: 1860.46 0... | a LAS 
— Pugillus plantarum novarum Africæ horealis Hispaniæque australis. — In-80 

Beneme ATOS SERA ER an ANS ee où NE. 


BOISSIER. EDM. wer BUHSE. Aufzæhlung der in einer Reise durch Transkaukasien 
und Persien gesammelten Pflanzen. — In-40 avec 10 planches el | carte. 


Moskau Ob Se ne en ee 10 fr 
BARBEY. C. wr W. Herborisations au Levant : Euyple. Svrie el Médilerranée. 
Fevrier-mai 1880. Avec 11 planches et 1 carte. — 1880 ......... 20 fr. 


BARBEY. W. Floræ Sardoæ compendium. Calalogue raisonné des végélaux observés 
Jans l'ile de Sardaigne. Avec suppl. par MM. Asengnson el I. Lrvisr. Avec 


7. Nlaneihose ob en nn ca. 20 1. 
— Epilobium genus, a cl. Cu. Gussin ill. Avec 2% planches. -— Lausanne, 1885. 
25 fr. 

— Lydie, Lycie, Carie, 1812, 1883, 1887. Rlnes bolaniques. In-40, avec à pl. — 
SOUS RSS A A N ae 15 fr. 
— Cypripedium Calceolus x macranthos Barbey. — In-40, avec une planche double 
eolon ee lausanne BEI 3. en ey Sell 


STEFANI. C. ve, C. J. FORSYTH MAJOR ı gr W. BARBEY. Samos. Étude uéolo- 
gique, paléontologique et botanique. À vec 13 pl., par CH. Cuisin. 1892. 20 fr. 
— — — Karpathos. Étude géologique, paléontologique et botanique. — [n-40, 


avec 19 pl, par Ca CUISINES EE ee 20 ir. 
MAJOR, C.-J. Forsyrx er BARBEY, W. Halki. Elude bolanique. — In-40 avec 
I planche double, par CH. Cuisin. en HORS. een 3 fr. 


AUTRAN, E. er DURAND. TH. — Hortus Boissierianus. Énuméralion des 
plantes cullivées en 1895 à Vallevres el à Chambésy, avec préface de 


M. F. Crépin. — In-80, xı et 572 pages, avec 3 planches. Genève. 1896. 
12 fr. 

STEPHANI, FRANZ. Species hepaticarum. Vol. 1.................. 30 fr. 
PARIS. E -G. Index SIR U Supplemenlum primum......... 12. 50 


encres — imp. Romet, end de Ennelele 26. 


DEN BRYOLOBICES 


NUMERO NOSGORU HOCOSQUE CONDOR 


SYNONYMIA DISTRIBUTIONEQUE BEDERAPHICA 
LOGUPLETISSIMIS 
QUEM CONSCRIPSIT 


E. G, PARIS 


OFFICIER) DE EINSTRUCTION PUBLARAUE 


LL nn: 


SUPPLEMENTUM PRIMUM. 


334 pages. 
1900 


Po ee 


En vente à l’Herbier Boissier, Cuamsezy (Suisse) 


Prix : Fr. 12,50. 


SOUS LA DIRECTION DE 


VASE | GUSTAVE BEAUYERD 
a : : CONSERVATEUR DE L'HERBIER 


Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux. 


SECONDE SÉRIE 
Tome IL. 1902. 

f À # Er No 5. 

| Ce N° a paru le 30 a 1902. 


Prix de Abonnement 


a: 20 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Ho | Les abonnements sont reçus 


A L'HERBIER BOISSIER 
CHAMBÉZY (Suisse). 


PARIS S _ BERLIN 
PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLÆNDER & SOHN 
3, rue Corneille. 44, Carlstrasse. 


| pee 1902 


ERBIER BOISSIER 


où ano} 9 


Ed 


an 


_‘saue6g Ssosgunu anod auiqesuods 


Bun, LETIN DEL HERBIER Bo 


Ban 7 SECONDE SERIE 


> | SOMMAIRE DU N° 5. — MAI 1902. 


De - INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL........... Nos 646 à 945 
I. — F. Renauld et J. Cardot. — MOUSSES DES CANA- Er 
RIES récoltées par M. A. Turısren el coup d'œil sur la 
flore bryologique des îles atlantiques (planches Viet VID. 433 
I. — Franz Stephani. — SPECIES HEPATICARUN (suite). 454 
Ill. — R. Chodat ei E. Wilezek. — CONTRIBUTIONS A 
LA FLORE DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE. Enume- 


Br, ralion critique des plantes récoltées par M. E. Wilczek à a 
Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel, avec gravures 
dans'le texte (Suivre)... ae iS 

IV. — John Briquet. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR JOSEPH À 
Br TIMOTHÉE, collecteur de plantes SAVOISIGN . mare le AE. 
Du. _ X... Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE 
Br Compte rendu de la séance du 14 avril 1902......... RS 
Br: : | PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : 
Er PrancHhe 6. — Mousses des Canaries. 
PLANCHE 7. — » » » 

$ 7 OBSERVATIONS 

: Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’ Herbier Boissier 
a . ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part. 
D < Aucune livraison n’est vendue séparément. 

4 : ; 

Br: Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois 
Ba. où le numéro a paru. 
— OR ——— 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


SECONDE SERIE 
N25, 


MOUSSES DES CANARIES 


récoltées par M. A. TULLGREN 


Conp Keil sur La dore bryologique des iles atlantiques 


PAR 
F. Renauld et J. Cardot. 


(Avec planches VI et VII.) 


La petite collection qui fait l’objet de la première partie de celte 
notice a été récollée en juin et juillet 1896 dans l’île de Ténériffe par 
M. Albert Tullgren, qui nous en a confié la détermination. Sur les 
50 espèces qu’elle renferme, 4 espèces et 7 variétés sont nouvelles pour 
la science ; de plus, elle enrichit de 12 autres espèces la flore des Cana- 
ries et de 5 celle des iles atlantiques. 

Nous indiquons ci-dessous les ouvrages et les mémoires divers que 
nous avons pu consulter pour la seconde partie de notre travail : 


Hedwig el Schwægrichen, Species Muscorum frondosorum, cum Supplementis. 
1801-1842. 

Bridel, Bryologia universa. 1826-1827. 

C. Müller, Synopsis Muscorum frondosorum. 1849-1851. 

Mitten, Contributions to the eryptogamie Flora of the atlantic islands. (Journ. 
of the Linn. Soc., vol. VII, 1864.) 

Godman, Natural History of the Azores. 1870. 

Jæger et Sauerbeck, Adumbratio floræ Muscorum. 1871-1879. 

Schimper, Synopsis Muscorum europæorum, ed. 2. 1876. 

Geheeh, Bryologische Fragmente, III. (Flora, 1886, no 22.) 

Warnstorf, Beiträge zur Kenntniss exotischer Sphagna. (Hedwigia, 1890, no 4.) 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 5, 30 avril 1902. rl 


43% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Zme sÉR.). (2) 


Paris, Index brvologicus. 1894-1898. 

Paris, Index bryologicus, suppl. I. 1900. 

Cardot, The Mosses of the Azores. (Eight annual Report of the Missouri bota- 
nical Garden, 1897.) 

Cardot, On some Mosses collected in Madeira by William Trelease. (loc. cit.) 

Trelease, Botanical observations on the Azores. (loc. cit.) 

Cardot, Répertoire sphagnologique. 1897. 

Kindberg, Contributions à la flore du Portugal et des Açores. (Revue bryolo- 
gique, 1898, no 6.) 

Renauld et Cardot, Musci exotici novi vel minus cogniti, fase. IX. (Bull. de 
la Soc. royale de bot. de Belgique, t. XXX VIII, 1899, 1re partie.) 

Schiffner, Ein Beitrag zur Flora von Madeira, Teneriffa und Gran-Canaria. 
(Oesterr. bot. Zeitschr., 1901.) 


I. Mousses récoltées dans l’île de Ténériffe par M. Albert Tullgren. 


1. Gymnostomum calcareum Nees et Hornsch. Bryol. germ. I, p. 153. 
— Agua Manza (n° 31); Agua Garcia (n° 80). — Espèce nouvelle pour 
les Canaries. 

2. Anœctangium angustifolium Mitt. in Journ. Linn. Soc. vol. VIII, 
p. 2. — Agua Manza (nos 90, 102, 130, 135). 

3. Weisia viridula (Linn.) Hedw. Fund. II, p. 90. — Agua Garcia 
(nos 77, 85); Agua Manza (n° 136 in parte). 

Le no 77 contient une forme à feuilles presque toutes brisées dans le 
haut, à bords parfois presque plans ou peu involutés. 

4. Eucladium verticillatum (Linn.) Br. eur. fasc. 53-36, var. angus- 
tifolium Jur. Laub. Oesterr.-Ungarn, p. 17. — Barranco Garranato (ns 34, 
116, 137). 

Nervure excurrente ; cellules plus grandes que dans le type, à peine 
papilleuses ou presque lisses. 

5. Dieranoweisia Bruntoni (Sm.) Sch. Syn. ed. 2, p. 56. — Agua 
Manza (nos 10, 16). — Espèce nouvelle pour les îles atlantiques. 

6. Dicranum canariense Hpe. in Bot. Zeit., 1862, p. 41. — Agua 
Garcia (nos 4%, 58, 75). 

Tous les échantillons que nous avons vus des iles atlantiques sous le 
nom de D. Scottianum Turn. appartiennent au D. canariense Hpe., et 
M. Geheeb avait déjà fait la même observation; mais il nous paraît fort 
probable que le D. canariense n’est en réalité qu’une race méridionale 
du D. Scottianum, caractérisée par ses feuilles distinctement denticulées, 


(3 F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 435 


au moins les supérieures. Nous n’avons pu trouver aucun autre carac- 
ère. M. Schiffner, en signalant le D. Scottianum parmi les espèces 
récoltées à Madère par M. J. Bornmüller, fait observer que, sur ces 
échantillons. la pointe des feuilles est distinctement denticulée ; il s’agit 
donc également ici du D. canariense. M. Schiffner ajoute qu'il a observé 
aussi des feuilles denticulées sur des échantillons français provenant du 
Finistère, d’où l’on doit conclure que le D. canariense existe également 
en France. 

7. Campylopus polytrichoides De Not. Syll. Musc., p. 222 et Epil.. 
p. 654. — Prope La Paz (n° 50). 

8 Campylopus Tullgreni Ren. et Card. (sp. nova). — Dense 
cespitosus. fusco-lutescens, usque 9 cm. altus. Caulis erectus, innova- 
tionibus clavalis parce ramosus. Folia sièca imbricata. madida erecto- 
patentia, ad apicem innovalionum sensim majora magisque conferta. 
4-6 mm. longa, striela, anguste lanceolato-subulata, canaliculata, superne 
subtubulosa, integerrima, pilo hyalino denticulato brevi, in foliis coma- 
libus longiore terminata, costa lata, circa ?/s basis occupante. in dimidio 
inferiore dorso lævi, superne lamellis humilibus sæpe obsoletis prædita, 
in seclione transversali e 3 vel 4 stratis cellularum composita. quorum 
ventrali e cellulis magnis, laxis, parietibus angustis, sequente e cellulis 
minoribus magis incrassatis, celeris e slereidis et substereidis formalis; 
cellulæ alares fuscæ. plus minus distineti®, interdum fere nullæ, 
sequentes lineari-rectangulares, marginales teneræ, angusiæ, hyalinæ, 
wediæ superioresque irregulares, ovatæ, oblongæ, vel breviter lineares 
et subflexuosæ. Celera desunt. — Pl. VI, fig. 4 à 10. 

Barranco Garranalo (n° 401). 

Cette espèce, très voisine du €. polytrichoides De Not., en diffère par 
ses feuilles dépourvues de lamelles sur ie dos dans toute la moitié infé- 
rieure et présentant seulement dans le haut des lamelles souvent rudi- 
mentaires, en toul cas toujours bien moins élevées que celles de l'espèce 
voisine et formées seulement, en section transversale, d’une ou de 
deux celluies. Elle se rapproche aussi, par son tissu et les caractères de 
ia nervure, du G. calvus Ren. et Card. de Madagascar, mais s’en distingue 
au premier abord par sa taille beaucoup plus grande et par ses feuilles 
nettement pilifères. 

9. Fissidens serrulatus Brid. Mant., p. 190 et Bryol. univ. IT, p. 704. 
— Agua Garcia (nos 26, 56) ; Barranco Garranato (n° 121). 

10. Fissidens pallidicaulis Mitt. in Godman, Nat. Hist. of Ihe Azores, 
p. 314. — Agua Manza (n° 128). 


DE De 16 #2 
PR: bd Ci" AU 


436 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me ser.) - (4) 


11. Trichostomum Barbula Schw. Suppl. I, 1, p. 144, tab. XXXVI. — 
Agua Manza (n° 136). 

12. Trichostomum mutabile Bruch mss.; De Not: Syll., p. 192. — 
Agua Manza (n° 66) ; Barranco Dornaito (n° 11%); Barranco Ruiz (no 126). 

Var. robustum Ren. et Car. (var. nova). — A forma typica differt : 
habitu robustiore foliisque olivaceo-viridibus, majoribus (4 mm. longis), 
minus conferlis, magis palulis, siccitate laxe crispatis. — Pl. VI, fig. 20. 

Agua Garcia (n° 73); Agua Manza (n° 92). 

Var. nigroviride Ren. et Card. (var. nova). — Cespites robusti, 
superne atro-virides, intus nigricantes ; folia pro more medium versus 
paululum contracta. — PI. VII, fig. 21. 

Agua Garcia (ns 74, 78). 

13. Barbula cylindrica (Tayl.) Sch. in Hedwigia, 1873, p. 47. — Agua 
Manza (sub n° 66 parcissime). — Espèce nouvelle pour les îles atlantiques. 

14. Grimmia ieucophæa Grev. in Wern. Trans. VI, p. 87, tab 6. — 
Agua Manza (ns 8, 18). 

15. Grimmia pulvinata (Linn.) Sm. Engl. Bot., tab. 1728. — Agua 
Manza (n° 133). — Espèce nouvelle pour les Canaries. 

16. Grimmia fragilis Sch. Syn., ed 2, p. 257. — Las Cafadas (mo 54). 
— Espèce nouvelle pour les îles atlantiques. 

Échantillon stérile, mais cadrant bien avec la description de cette 
espèce, et correspondant assez exactement à un petit spécimen que nous 
possédons de la plante portugaise. 

17. Grimmia trichophylla Grev. Fl. edin., p. 235. — Agua.Manza 
(no 40 in parte, 65); Agua Garcia (n° 81 in parte) ; Barranco Garranato 
(no 144). — Espèce nouvelle pour les Canaries. 

Var. Teneriffæ Ren. et Card. (var. nova). — A forma typica differt : 
puivinis densioribus, ramis erectis fastigiatis foliisque minoribus, brevio- 
ribus, siccitate erectis, imbricatis, haud flexuosis. 

Las Canadas (n° 52). 

18. Grimmia decipiens (Schultz) Lindb. in Hartm. Skand. Fl., ed 8, 
p. 386 ; forma. — Agua Manza (n° Al). — Espèce nouvelle pour les îles 
atlantiques. 

Le tissu basilaire est formé ici de cellules plus allongées et à parois 
plus épaisses que dans le type ; des formes des Pyrénées nous ont pré- 
senlé un tissu basilaire analogue. 

19. Hedwigia albicans (Web.) Lindb. Musci scand., p. 40. — Agua 
Manza (nos 9 in parte, 20). i 

20. Glyphomitrium nigricans (Br. eur.) Mitt. in Godman, Nat. Hist. 


[6) F, RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 437 


of the Azores, p, 29%. — Agua Garcia (n° SI in parte) ; Barranco Garra- 
nato (n° 98). 

21. Amphoridium curvipes (C. Müll.) Jæg. Adumbr. Fl. Musc., p. 386. 

- Agua Manza (nos 10 in parte, 22). — Espèce nouvelle pour les Canaries. 

22. Zygodon viridissimus (Dicks.) Brown. in Trans. Linn. Soc. XII, 1. 
p. 575. — Agua Garcia (n° 76 in parte). — Espèce nouvelle pour les iles 
atlantiques. 

23. Physcomitrium pyriforme (Linn.) Brid. Bryol. univ. II, p. 815. — 
Barranco Ruiz (n° 127). 

24. Funaria hygrometrica (Linn.) Sibth. Fl. oxon., p. 288 var. cal- 
vescens (Schw.) Br. eur., fasc. 11, p. 8. — Agua Manza (n° 132). 

25. Bartramia stricta Brid. Muse. recent. II, m. p. 132, tab. 1, fig. 5. 
— Agua Manza (nos 23, 91, 104). 

26. Anacolia Webbii (Mont.) Sch. Syn., ed. 2, p. 513. — Agua Manza 
(nos 17, 19, 107). 

27. Webera Tozeri (Grev.) Sch. Coroll., p. 67. — Barranco Dornaito 
(no 113). 

28. Bryum canariense Brid. Mant., p. 118 et Bryol. univ. I, p. 672. — 
Prope La Paz (n° 50 in parte): Agua Manza (n° 37). 

29. Bryum capillare Linn. Sp. plant., p. 1121. — Barranco Garranato 
(n° 97). — Espèce nouvelle pour les Canaries. 

30. Mnium affine Bland. Musc. frond. exsicc., fasc. III, no 133. — 
Agua Manza (n° 88). 

31. Pogonatum aloides (Hedw.) Pal. Beauv. Prodr., p. 84. — Agua 
Manza (nos 36, 71). 

32. Polytrichum juniperinum Willd. Fl. berol. Prodr.. p. 305. — Agua 
Manza (n° 24). 

33. Polytrichum piliferum Schreb. Spicil. Fl. Lips., p. 74 — Las 
Cañadas (n° 53). 

34. Leptodon longisetus Mont. Hist. nat. des îles Canaries, p. 20 et 
Syll., p. 25. — Agua Garcia (ns 76, 84). 

35. Leucodon sciuroides (Linn.) Schw. Suppl. I. n, p. 1 et IL 1, p. 82, 
tab. CXXV, fig. x, var. Teneriffæ Ren. et Card. (var. nova). — A forma 
typica stalura validiore, etiam robustiore quam in var. morensi, foliisque 
majoribus, longioribus, plerumque superne sinuato-denticulatis distincta. 
Habitu staturaque Astrodontio canariensi simillima. 

Agua Manza (n° 9%). 

En l’absence de la fructification, nous avons cru devoir rattacher cette 
mousse au Leucodon sciuroides, malgré l’analogie frappante qu’elle pré- 


138 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (6) 


sente avec l’Astrodontium canariense Schw. Mais dans ce dernier, le Lissu 
basilaire marginal est different : jusque très près de la base, les cellules 
marginales restent un peu allongées, tandis que dans la mousse récoltée 
par M. Tullgren à Agua Manza, les cellules marginales sont carrées ou 
arrondies depuis la base jusque vers le tiers de la longueur de la feuille, 
ce qui s’observe également dans le Leucodon sciuroides et nous a décidés 
à y rattacher cette forme. L’Astrodontium Treleasi Card., des Acores, 
présente aussi le même tissu des angles de la feuille, mais il est beau- 
coup moins robuste que la plante d’Agua Manza, et a les feuilles plus 
courtes et très entières. | | 

36. Pterogonium gracile (Dill.) Sw. Muse. Suec., p. 26. — Agua Manza 
(n° 9) ; Barranco Garranato (n° 31). 

37. Neckera intermedia Brid. Mant., p. 137. — Agua Garcia (no 87). 

38. Homalothecium sericeum (Linn.) Br. eur., fasc. 46-47, p. 3, lab. }. 
— Barranco Garranato (n° 30). 

Var. Mandoni (Mitl.) Ren. et Card. (Homalothecium Mandoni Mitt. in 
Godman, Nat. Hist. of the Azores, p. 311). — Agua Garcia (n° 27); Bar- 
ranco Garranato (n° 140). — Variété nouvelle pour les Canaries. 

Ainsi que l’a déjà fait remarquer avec raison M. Schiffner, les carac- 
tères indiqués par M. Mitten n’ont pas grande importance, el nous pen- 
sons qu'il est impossible de séparer spécifiquement l’'H. Mandoni de 
l’H. sericeum, dont il ne diffère que par ses feuilles plus brièvement et 
moins finement acuminées. Nous possédons du Midi de l'Europe des 
spécimens à peu près identiques à la forme de Madère et de Téné- 
riffe. 

39. Scieropodium illecebrum (Schw.) Br. eur., fase. 45-46; Mon., p. 5, 
tab. 2. — Agua Manza (nos 6% in parte, 93 in parte); Agua Garcia (n° 85). 

40. Eurhynchium meridionale (Sch.) De Not. in Piccon. Elenco Muschi 
ligur. no 32, — Barranco Garranato (nos 39, 142); Agua Garcia (n° 46). 

D’après un petit échantillon de Ténériffe communiqué par le Musée 
royal de botanique de Berlin et provenant de l’herbier de C. Müller, par 
conséquent authentique, l'E. canariense (Hpe. et C. Müll.) Jæg. et Sauerb. 
est la même chose que l’E. Perraldieri Sch. in Mus. Paris, dont nous 
possédons également des échantillons originaux. Mais il nous est impos- 
sible d’y voir une espèce distincte de l’E. meridionale : c'est simplement 
une forme robuste, à rameaux moins nombreux, épais, dressés et à 
pédicelle assez long (15-20 mm.). Le n° 142 de M. Tullgren se rapporte 
à celte forme. Nous avons des échantillons à peu près semblables du 
Midi de la France. — Un autre spécimen, récolté à Madère par Fritze, 


(7) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES, 439 


et qui nous a été communiqué également par le Musée de Berlin, ne 
diffère en rien des petites formes ordinaires de VE, meridionale, 

L1, Eurhynchium orotavense Ren. et Card. (sp. nova). — 
Laxe depresso-cespitosum, viride vel lutescenti-viride, nitore destitutum. 
Caulis mollis, elongatus, 7-14 cm. tongus, superne subregulariter pinnatus, 
ramis numerosis patentibus patulisve attenuatis. Folia undique patula, 
remotiuseula, caulina e basi anguste decurrente late ovato-lanceola{a, 
1,50-2 mm. longa, acule acuminata, marginibus planis vel basin versus 
reflexis fere ubique serrulatis, costa viridi sensim attenuala, in acumine 
evanida, cellulis linearibus subflexuosis, parietibus teneris, alaribus paulo 
laxioribus; folia ramea angustiora, oblongo-lanceolata, longius acuminata. 
Cetera desunt. — Pl. VIL fig. 1 à 8. 

Puerto Orotava (ns 2, 3). 

Espèce très voisine de l'E. speciosum Sch., s'en distinguant par sa 
teinte plus terne, ses tiges plus allongées, plus régulièrement pennees, 
ses feuilles plus espacées, très étalées, son tissu foliaire moins serré, à 
parois plus minces, et probablement par le mode d’infiorescence, les 
espèces synoiques manquant rarement de fleurs, tandis que la mousse 
d’Orotava est complètement stérile. 

D'un autre côté, Bridel a décrit sous le nom d’Aypnum fontium une 
mousse récoltée à Ténériffe par Bory de Saint-Vincent, qui paraît avoir 
beaucoup d’analogie avec notre espèce, notamment en ce qui concerne 
la longueur des tiges, et la forme ainsi que la denticulation des feuilles. 
mais qui en diffère toutefois, d’après la description, par son port trés 
grele, confervoide, et par ses feuilles distiques. fl est fort possible que ce 
soit une forme inondée du même type. 

42. Eurhynchium Stokesii (Turn.) Bryol. eur., fase. 57-61; Mon., p. 19, 
lab. 8, var. Teneriffæ Ren. et Card. (var. nova). — A forma typica dif- 
fert : habitu rigido, robustiore, caule crassiore, foliis majoribus, densio- 
ribus, rameis strictis subimbricatis, costaque pro more validiore. — Pl. VI}, 
fig. 15 à 17. 

Agua Garcia (n° 69); Agua Manza (n° 129). 

Cette mousse présente un aspect tellement particulier, que nous avions 
cru d’abord à une espèce nouvelle. Mais un examen plus attentif nous a 
montré qu’elle ne diffère de l'E. Stokesiüi par aucun caractère décisif, et 
nous possédons des échantillons d'Algérie et du Maroc qui établissent la 
transition entre le type d'Europe et la forme de Ténériffe. 

%3. Eurnynchium prælongum (Hedw.) Br. eur., fasc. 57-61 ; Mon., p.8, 
tab. 6, var. laxirete Ren. et Card. (var. nova). — A forma lypica ramis 
plerumque subcomplanatis et rete laxiore distincta. 


440 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (8) 


Puerto Orotava (n° 4). Barranco Garranato (n° 124). — L’espece est 
nouvelle pour les Canaries. 

44. Eurhynchium circinatum (Brid.) Br. eur., fase. 57-61; Mon., p. 5, 
tab. 3. — Puerto Orotava (n° 4). — Espèce nouvelle pour les Canaries. 

45. Rhynchostegium rusciforme (Neck.) Br. eur., fasc. 49-51; Mon. 
p. 11, tab. 9. — Barranco Garranato (n° 49). 

Forma minor. À peine plus robuste que le Rh. confertum Br. eur. — 
Agua Manza (n° 93). 

46. Thamnium alopecurum (Linn.) Br. eur., fasc. 49-51; Mon., p. 4. 
tab. 1. — Agua Garcia (ns 70, 86). 

Deformation aquatique, à rameaux fins, nombreux, très allonges, garnis 
de petites feuilles dont le limbe se détruit de bonne heure et dont il ne 
resie que la nervure. — Agua Manza (n° 6). 

47. Thamnium canariense Ren. et Card. (sp. nova). — Tenellum, 
lutescens, aliis muscis intermixtum. Caulis primarius filiformis, repens. 
nudus, stoloniformis, secundarius erectus, 40-40 mm. longus, apice sæpe 
flagelliformis, subpinnatus. ramis inæqualibus erecto-patentibus, sæpe 
curvatis, obtusis vel attenuatis. Folia erecto-imbricata, 1-1,20 mm. longa. 
caviuscula, late ovata, breviter acuminata, supra basin pro more lenissime 
constricta, marginibus ubique planis vel inferne subreflexis, superne 
minute serrulatis, costa depressa longe ab apice evanida, superne sæpe 
inæqualiter furcata, cellulis incrassatis, alaribus minutis, margines versus 
transverse dilatatis, mediis linearibus, ceteris ovatis oblongisve, superio- 
ribus pro more dorso apice prominulis; folia ramea minora, 0,75-0,80 mm. 
longa, angustiora, oblongo-lanceolata. Cetera ignota. — PI. VI, fig. 11 à 19. 

Agua Manza (nos 16 in parte, 64 in parte). 

Singuliere petite espèce, dont nous n’avons trouvé que quelques tiges 
en mélange parmi d’autres mousses. et qu'il nous est impossible de rap- 
procher d'aucun des Thamnium ou des Porotrichum que nous connais- 
sons. Par ses pelites dimensions, elle rappelle un peu le Thamnium Hol- 
zingeri Ren. et Card., de l'Amérique du Nord, ou encore les Porotrichum 
oblongifrondeum Broth. et lopidioides C. Müll., de l'Afrique équatoriale. 
mais elle en diffère complètement par la forme et le tissu des feuilles. 

48. Amblystegium macilentum Ren. et Card. (sp. nova). — 
Gracile, intricato-cespitosum, atroviride. Caulis strigosus, rigidus, irregu- 
lariter pinnatim ramosus, ramis patulis. tenuibus, attenuatis. Folia stricta, 
remota, difficiliter a caule soluta, patenti-divergentia, 0,50-0,60 mm. longa, 
e basi sensim lanceolato-subulala, integerrima vel superne subdenticulata, 
apıce aculo obtusiusculove, costa latissima, depressa, '/s basis occupante, 


un LE N I TN KA ne? 


(9) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 444 


percurrente vel excurrente, cellulis firmis, chlorophyllosis, linearibus, 
inferioribus paulo brevioribus. Cetera ignota. — PI. VII, fig. 9 à 44. 

Agua Manza (nos 7, 89). 

Espèce de la taille de l'A. serpens Br. eur., facile à reconnaître à son 
port raide, à ses feuilles espacées, lancéolées-subulées et à sa nervure 
très large. M. Mitten a décrit un Hypnum maderense (in Journ. Linn. 
Soc. VII, p. 6), qu'il signale également aux Canaries, et qui semble se 
rapprocher de notre mousse par son port raide; mais il lui attribue une 
taille beaucoup plus grande que celle de l’A. serpens, des feuilles à base 
subovale et un tissu formé de cellules oblongues-ellipliques, tenant le 
milieu entre celui de l’A. serpens Br. eur. et celui de l'A. varıum Lindb.. 
caractères qui ne conviennent pas à notre À. macilentum. De plus. 
M. Mitten ne dit rien de la largeur de la nervure, qui constitue précisé- 
ment l’un des caractères les plus frappants de notre mousse. Il est donc 
probable que l’espece de M. Mitten est bien différente de la nôtre, et 
appartient au groupe de l’A. serpens et de l'A. varium, dans lequel il est 
impossible de placer l'A. macilentum, qui, jusqu'ici, nous semble consti- 
tuer un type très distinct de toutes les espèces actuellement décriles. 


49. Hypnum cupressiforme Linn. Sp. plant. p. 1592. — Barranco 
Garranato (nos 31 in parte, 35, 143). Agua Manza (nos 63, 64). 
Var. ovatum Ren. et Card. (var. nova). — Folia erecta, concava. 


julaceo-imbricata, interdum tanlum apice subsecunda. ovata, subito in 
acumine breviusculo contracta, integerrima. Capsula in pedicello 10-12 mm. 
longo suberecta. — Pl. VII. fig. 18 et 19. 

Agua Manza (n° 12). 

Cette forme est voisine de la var. brevisetum Sch., dont elle diffère par 
ses feuilles plus larges, plus courtes et plus brièvement acuminées. 

50. Hypnum pseudocupressiforme C. Müll. in Bot. Zeit. 1862, p. 13. 
— Agua Garcia (n° 79). 

D'après un échantillon fertile, récolié par C. Trümpi à Tenerifie, et 
communiqué par le Musée roya! de botanique de Berlin, cette espèce est 
excessivement voisine de l'A. canariense (Mitt.) Jæg. et Sauerb., notam- 
ment par la forme de la capsule: elle en diffère par ses feuilles plus 
larges, à acumen plus court et moins fin et par ses cellules plus chloro- 
phylleuses. Le no 79 de M. Tullgren, qui ne porte que des débris de pédi- 
_ celles. diffère de la plante de Trümpf par ses tiges ei ses rameaux plus 
allongés, mais il concorde bien par la forme, la denticulation et le tissu 
des feuilles. 


442 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (10) 


N. Coup d'œil sur la flore bryologique des îles atlantiques, 


On désigne généralement sous le nom d'îles atlantiques les trois 
petits archipels situés au large des côtes de la péninsule ibérique et de 
l'Afrique septentrionale, entre le 40me ei le 25me parallèle, c’est-à-dire 
les Açores, Madère avec les îlots de Porto Santo et Deserlas, ei les 
Canaries. Ce sont des iles montagneuses, formées de laves et de rochers 
volcaniques, avec quelques dépôts de calcaire. 

Par l’ensemble de leur végétation bryologique, ces trois groupes d’iles 
semblent presque faire partie du domaine méditerranéen : sur un total 
d'environ 210 espèces qui y ont Ele signalées jusqu'ici, les deux liers 
sont des mousses répandues dans le Midi de l’Europe et en Algérie. 
Mais une soixantaine d’espèces et quelques variétés spéciales donnent à 
la végétation muscinale de ces archipels un cachet particulier, qui la 
sépare nettement de la flore méditerranéenne. Nous allons donner la 
liste de ces espèces atlantiques, en commencant par celles qui sont 
communes aux {rois groupes. 

A. Mousses atlantiques, communes aux trois groupes d’lles (8 espèces, 
I variété) : 


Astrodontium canariense. Hypnum canariense. 

Bryum canariense. Hypnum cupressiforme var. Lauri. 
Dicranum canariense. Leucobryum juniperoideun. 
Glyphomitrium nigricans. Myurium Hebridarum. 


Hylocomium Berthelotianum. 


Le Bryum canariense a élé trouvé en Portugal et aux environs de 
Cherbourg ; le Glyphomitrium nigricans existe dans quelques rares 
localités portugaises ; le Myurium Hebridarum se trouve aux Hébrides, 
où, ainsi que l'indique son nom, il a même élé d’abord découvert, el 
"Hypnum canariense croît aussi en Irlande; enfin, d’après l'observation 
de M. Schiffner rappelée plus haut, il paraît probable que le Dieranum 
canariense existe en France, dans le Finistère. Ces espèces n’en ont pas 
moins leur centre de végétation dans les îles atlantiques et doivent être, 
par conséquent, considérées comme caractéristiques de leur fiore, au 
même litre que l’Astrodontium camariense et l’Hylocomium Berthelo- 
hanum. Quand au Leucobryum juniperoideum, c’est une espèce fort 
douteuse. Bridel l’indiquait aussi à la Reunion, mais il est possible que 
cette indication ail trait à une autre espèce, Un pelit échantillon récollé 


CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 43 


(11) F. 


par Riedle aux Canaries, provenant de l’herbier Richard, el qui nous a 
été communiqué par M. F. Camus, ne parait être qu'une petite forme 
du L. glaucum, identique ou du moins très analogue à la var. albidum. 


RENAULD ET J. 


B. Mousses atlantiques, signalées seulement aux Acores et à Madere, 


manquant jusqu'ici aux Canaries (6 espèces, 2 variétés) : 
I 


Astrodontium Treleaser. 

Bryum cespititium var. atlanticum. 

Campylopus azoricus. 

Glyphomitrium nigricans var. pul- 
vinare. 


Lepidopilum fontanum. 
Rhamphidium purpuratum. 
Sciaromium prolicum. 
Sciaromium spinosum. 


C. Mousses attantiques, signalées seulement à Madere et aux Canaries, 
manquant jusqu'ici aux Acores (7 espèces, 1 variété) : 


Amblystegium maderense. 
Amphoridium curvipes. 
Anectangium angustifolium. 
Fissidens pallidicaulis. 


Homalothecium sericeum var. Man- 
dont. 

Hypnum pseudocupressiforme. 

Neckera intermedia. 

Pogonatum subaloides. 


D’après M. Schiffner, le Fissidens pallidicaulis se retrouverait dans le 


Midi de l'Europe. 


D. Mousses atlantiques, signalées seulement aux Acores (14 espèces, 


3 variélés) : 


Breutelia azorica. 

bryum pachyloma. 

Campylopus flexuosus var. faya- 
lensis. 

Campylopus polytrichoides var. sub- 
lævipilus. 

Campylopus setaceus. 

Campylopus subintroflexus. 

Fissidens atlanticus. 

Fontinalis antipyretica var. azorica. 


Glyphomitrium azoricum. 
Grimmia azorica. 

Hyophila Treleasei. 

Lyellia azorica. 

Sciaromium Renauldi. 
Sphagnum Godmanii. 
Sphagnum nitidulum. 
Trichosiomum azoricum. 
Trichostomum mucronatulum. 


Il est probable, toutefois, que le Fissidens signalé à Madère et aux 
Canaries sous le nom de F. asplenioides est le même que notre F. atlan- 
ficus, qui serait ainsi commun aux trois groupes. Suivant M. Kindberg, 


ul BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (12) 


les Trichostomum azoricum et mucronatulum existeraient en Por- 
Lugal'!. 


E. Mousses atlantiques, signalées seulement à Madère (14 espèces, 
% variétés) : 


Barbula perlimbata. Mnium australe. 

Blindia madeirensis. Neckera intermedia var. lævigata. 

Bryum Notarisü. Orthotrichum Paivanum. 

Bryum obovatum. Rhynchostegium surrectum. 

Bryum serrulatum. Sciaromium setiger um. 

Glyphomitrium polyphyllum var. Trichostomum cirrhifolium. 
procerum. Ulota calvescens. 

Homalia subrecta. Webera proligera var. tenella. 

Hyophila contorta Weisia viridula var. cylindrica. 


Leucobryum madeirense. 
L’Ulota calvescens croît aussi dans les îles britanniques, et le Mnium 
australe à la Réunion. 


F. Mousses atlantiques signalées seulement aux Canaries (15 espèces, 
7 variétés) : 


Amblysiegium macilentum. Fissidens Tenerife. 

Bryum Tenerife. Grimmia canariensis. 

Campylopus lætevirens. Grimmia trichophylla var. Tenerife. 

Campylopus Tullgreni. Homalia Webbiana. 

Dicranum erythrodontium. Hypnum cupressiforme var. ovatum. 

Entosthodon Krausei. Leptodon longisetus. 

Eurhynchium Bornmuelleri. Leucodon sciuroides var. Tenerifjæ. 

Eurhynchium fontium. Rhynchostegium Bourgeanum. 

Eurhynchium orotavense. Thamnium canariense. 

Eurhynchium prælongum var. laxi-  Trichostomum mutabile var. robus- 
rele. tum. 

Eurhynchium Stokesii var. Tene- Trichostomum mutabile var. nigro- 
rifj&. viride. 


Les Acores, le plus septentrional des trois groupes d'îles et le plus 
éloigné des cöles continentales, est aussi celui dont le climat est le plus 


' Additions to the North American and European Bryology, in Ottawa Natu- 
ralist, XIV, n° 5. 


ee a 
mn * 


y 


(13) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES GANARIES. 445 


humide et le plus franchement maritime. Ces îles sont soumises, comme 
l’Europe méridionale, aux alizés d’été ; les pluies y sont très abondantes 
en hiver et, même pendant la saison chaude, les régions élevées sont 
souvent enveloppées de nuages et reçoivent de fréquentes averses. La 
température moyenne annuelle est d'environ 17,5°, avec un écart de 10,5° 
entre le mois le plus froid et le mois le plus chaud. 

La végétation phanérogamique est analogue à celle du domaine médi- 
terranéen, mais, par suite d’une plus grande humidité, les fougères, au 
nombre d’une trentaine d'espèces, y croissent d’une manière plus luxu- 
riante. Les forêts, constituées par deux Lauracees, une Oléacée, une 
Myricacée et un Genevrier!, recouvraient autrefois les îles depuis les 
bords de la mer jusqu’au sommet des montagnes; seule, Pico dresse son 
cratère, haut de plus de 2300 mètres, au-dessus des limites de la végé- 
tation forestière, qui s'arrête vers 1700 mètres. Les forêts primitives sont 
d’ailleurs maintenant très réduites et ont cédé la place aux cultures et 
aussi, en cerlains endroits, aux plantations d'espèces arborescentes 
importées d'Europe et de l'Amérique du Nord. Les maquis sont formés 
d’arbustes appartenant à des espèces endémiques, atlantiques et euro- 
péennes, avec une seule espèce africaine, le Myrsine africana. La végé- 
tation herbacée est formée de plantes de l’Europe méridionale, avec une 
certaine proportion d'espèces endémiques et atlantiques. 

Les mousses signalées jusqu’à présent aux Acores atteignent le chiffre 
de 93 espèces. Sur ce nombre il y a 28 espèces atlantiques, soit environ 
30 °; les espèces endémiques sont au nombre de 14, soit 15°/. Grâce 
à l'humidité du climat, les sphaignes sont assez abondantes sur les 
pentes des montagnes : on en a trouvé 8 espèces, tandis que l’on n’en a 
encore récolté qu'une seule dans chacun des deux autres groupes. 

Le climat de Madère est un peu plus chaud et surtout beaucoup moins 
humide que celui des Açores. La température moyenne est de 48,3 ° à 
Funchal, mais l'écart entre le mois le plus froid et le mois le plus chaud 
est beaucoup moindre qu'aux Acores et n’atleint même pas 7° centigrades. 
La quantité de pluie annuelle est à peine la moitié de celle qui tombe 
dans l’archipel septentrional. Néanmoins, les deux flores ont beaucoup 
d’analogies. Les essences forestières des Acores se retrouvent toutes à 
Madère, mais il vient s’y adjoindre de nouvelles espèces, notamment 
une grande Lauracée, l’Oreodaphne fetens, une Rosacée, le Prunus lusi- 


1 Ces essences foreslières sont : Persea azorica et indica, Notelewa excelsa, 
Myrica Faya, Jun’perus brevifolia. 


446 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (14) 


tanica, et une Conilere, le Taxus baccata. La taille des arbres est ici 
plus élevée que dans les forêts des Acores. Les sous-bois et les maquis 
sont formés d’un plus grand nombre d’especes, el un iype africain, le 
Dragonnier (Dracæna Draco) vient s’associer aux formes atlantiques et 
méditerranéennes. | 

La flore bryologique de Madère compte actueliement 125 espèces, dont 
39, soll 28°, sont atlantiques et 13 endémiques. soit 10 à 44 °/o. 

Les Canaries possèdent un climat encore plus chaud et plus sec que 
celui de Madère. La moyenne thermométrique est de 21.7° à Santa Cruz 
et de 20.15° a Puerto de Orotava. mais l'écart annuel est plus conside- 
rable qu'à Madère : ii est de 8.4° pour la première localité et de 7.4° 
pour la seconde. Dans les régions basses. la physionomie de la végé- 
tation phanerogamique est nettement africaine. On y rencontre le 
Dattier, le Dragonnier et surtout des Euphorbes charnues et un grand 
nombre d’autres plantes grasses, appartenant à différentes familles ; 
dans les îles orientales de Fuerteventura et de Lanzarote. dont le relief 
est peu considérable, cette zone des plantes grasses occupe même toute 
la surface du sol. Dans les autres îles, beaucoup plus montagneuses, elle 
s'arrête à une allitude variant de 400 à 800 mètres. selon l'exposition. 
et fait place aux forêts de Lauracées, semblables à celles de Madère, 
et aux maquis, auxquels succèdent des forêts de Conifères (Pinus cana- 
riensis et Juniperus cedrus). Les formes du domaine méditerranéen ne 
se montrent guère que dans la zone des forêts de Lauracées et des 
maquis. 

Il est pronable que les mousses manquent presque complètement dans 
la zone des plantes grasses, ou du moins qu'elles y sont peu abondantes, 
de sorte qu'au point de vue bryologique. la flore des Canaries diffère 
beaucoup moins qu’au point de vue phanérogamique de la végétation des 
Acores et de Madère. D’après les données actuelles, les Canaries pos- 
sedent 133 mousses, sur lesquelles la proportion des espèces atlantiques 
(30) est de 22 à 23 °/o. et celle des espèces endémiques (15) de 41 à 12%. 

Il est intéressant de constater que, pour les mousses, contrairement à 
ce qui a lieu pour les plantes supérieures, la proportion des espèces 
atlantiques semble étre plus élevée aux Acores et à Madère qu'aux 
Canaries. En effet, tandis que, d’après les chiffres donnés par Grise- 
bach ', les plantes vasculaires atlantiques seraient dans la proportion de 
34% aux Canaries, 23 à 24°/ à Madère et 15 à 16° aux Acores, 


1 La végétation du globe, lrad. par P. de Tehihatchef, t. EL. 


(15) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 447 


c'est au contraine dans ce dernier archipel que nous trouvons la plus 
forte proportion de mousses atlantiques, soil 50 °/o; il y en a encore 
28°/ à Madère el seulement 22 à 23 °/o aux Canaries. [l est probable que 
l'explication de ce fait réside en partie dans la pauvreié bryologique de 
la zone des plantes grasses, qui n’existe que dans ces dernieres iles, 
et qui fournit précisément une forte proportion de phanérogames 
endémiques. Il y a lieu de remarquer aussi l’absence aux Canaries 
du type Sciaromium, qui est caractéristique pour les deux autres 
groupes. 

Si, dans son ensemble, la flore bryologique des îles atlantiques se ral- 
tache étroitement à celle du domaine méditerranéen. d'autre part, plu- 
sieurs de ses espèces endémiques établissent des relations avec des 
régions beaucoup plus éloignées. Le Lepidopilum fontanum, le Ramphi- 
dium purpuratum. les deux Hyophila, représentent des genres (tropicaux; 
le Breutelia azorica et le Fissidens atlanticus se rapprochent également 
d'espèces tropicales; le Campylopus setaceus rappelle beaucoup une mousse 
de la Reunion; le Mnium australe existe dans cette dernière île; un petil 
Philonotis, trouvé dans l’île de Flores, aux Acores. par M. Trelease, 
paraît bien identique à une espèce malgache. Les Sciaromium ont 
d’etroites affinités avec des espèces néo-zélandaises. Enfin, le Lyellia azo- 
rica appartient a un petit genre dont on ne connaissait jusqu'ici avec cer- 
titude qu’une seule espèce, propre à l'Himalaya. Les autres mousses 
atlantiques ont, pour la plupart, de grandes ressemblances avec des 
espèces européennes. 

L'existence de types tropicaux dans les îles atlantiques s'explique assez 
facilement par la douceur et l’uniformite relative du climat. Mais il est 
beaucoup plus difficile de trouver une explication satisfaisante des rela- 
tions avec des conirées aussi éloignées que l'Himalaya et la Nouvelle- 
Zélande. On ne peut guère admettre que des formes aussi voisines par 
leur organisation aient pris naissance séparément sur des points si dis- 
tants les uns des autres. Il paraît plus logique de supposer que les types 
en question, aujourd'hui très localisés, ont joui, à une certaine période. 
d’une très large dispersion, qui s’est peu à peu restreinte, el qu'ils n’ont 
pu se maintenir que sur quelques points, où ils ont trouvé des conditions 
spéciales, particulièrement favorables à leur existence. 


Nous donnons pour terminer la liste alphabétique de toutes les 
mousses qui ont été signalées jusqu’à présent dans les iles atlantiques. 
avec l'indication pour chaque espèce de son existence dans l’un ou 


448 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (16) 


l’autre archipel. Les noms des espèces et des variétés atlantiques sont 
imprimés en italiques. 


Açores. Madère. Canaries. 


1. Amblystegium macilentum R. et C............--... — 
2. » maderense (Mitt.) Jæg. et Sauerb. ......... == — 
3. » Hpariom (linn) Br NeuTE PA ee — — 
LL. » vacum:(Pal-Beauv-)liindb 2er 22 — 
5. Amphoridium eurvipes (C. Müll.) Jæg.............. = = 
6. Anacolıa.Webbir.(Mont.).sche .....,..2 22 20% — — 
7. Anœctangium angustifolium Mitt.t................ = — 
8. » compachumischwe.r.. MARIE PRE — — 
9: Antitziehrarcuxtipendula/Brid. 2. Er = — 
10. Astrodontium canariense Schw. .................. — — — 
11: » Preleuser Card... 25 RL ee ER PERS = = 
12. Atrichum undulatum (Linn.) Pal. Beauv. .......... = — 
18, Barbulasaloides“(Koch:);Burn. er er er ar 
14. » chloronetosiBr. A Pan ae — — 
15. » convolutasHedw. 2. mr. — 
16. » cuneitoha(Dicks:) Brid. 23... une — 
le » eylindriea’Sch. 2.2... ue.. e a — 
18. » tallax HEAR tn 0 ea — 
10 » levipila(Beid.)brveumn sr ee — — 
20. » marsinata Br Sen a ee — = 
21. » muralis!(Linn.)-Timm) Weser — = 
» muralis var. estiva Schum- „ur. 0er = 
22. » merlunbata.Geh.mss. nn EEE PE — 
2 » revoluta Schwan. 2. PORT. COMPOSER = 
24. » SQqUArFOSaNDEIdN 22. 200 PAR CPPPERREEE — = 
25. » subulata (Linn-) Pal Beauv.! eee — 
26. » Vahliana-Schullz. 0... EI Dee = 
27. » vinealis Bride ee nee ce = 
28.-Bariramia sicieta Bride „2.002. "EEE 7 = 
292 Blindıa madeörensis-Geh@mssı 2.02. 2.0.20 — 
30. Brachythecium plumosum (Sw.) Br. eur............ — 
31. » rivulare (BreBrNeur Are == 
32. » salebrosumy(Hofim.)Brijeun er 22 2 == = 
33. Breutelia azoricg (Mitt.). Card. 1 ne 2 = 
34. -Bryum alpinumAlann. 0... 0.2 2. 000000 ee = — 
» alpinum var. meridionale Sch............. = — = 
39. » argentenm: inner. een HSE — — 
36. » atropurpureum Wahl: Zimmer — — 
37. » canättenseBrid.... 27. ae — = — 


1 Syn.: A. Knyi Jur. ; A. madeirense et A. Paivanım Sch. 


(17) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES. 449 
Açores. Madére. Canaries. 

FE eanidllare Linn: 2.012,24. Len — — 

39. » CESR NIE) 20 AURA Le = 
» cespilitium var. atlantieum Card. ......... = = 

40. » Donsanumlgren. 22 0.1.0 ee. Se — — 

LA. » Elllorme PERS 2200 dan Le — — — 

#2. » julitorme (Solms SCD 2... en. — 

"3. » IIUTAler WIERS erg. NES en Ar -- 

Ah. » NOTONS ER SRE een le — 

45 » CDODA TUNNEL San nes — 

46. » DEchyloma bar. 2... 00er = 

47. » DAbIOmAESChNeE Er Ve Re - — — 

48. » pseudofriguelrum Scheme — 

h9. » SerT alt Gardena. en are en — 

d0. » ACTU) UE ONE ee Fer ue = 

3. » FOTOHESCENSIBE-SEUF N Pt ae = — 

52. Camptothecium Iutescens (Huds.) Br. eur. .......... — 

7a Bampylonus az0770us ME. 0e ne — — 

DA. » flexuosus (Linn.) Brid. var. fayalensis Card. — 

D). » kasilis(Dicks.)sBE. Le. 02.2.0. — 

36. » letentrens (Müller Ne — 

97. » polytrichoides De No." — — — 
» polytrichoides var. sublævipilus Kindn. ....  — 

DS. » SEIACBUS- CAR: nt ea — 

99. » SUDBONERONEBUS RındDa ER cr — 

60. » AMAR Mae en — 

61. Ceratodon purpureus (Linn.) Brid. ................ — — 

62. Cryphæa heleromalla (Hedw.) Brid. .........-....- — — 

63. Desmatodon nervosus (H. et T.) Br. eur. ........... _ 

6%. Dieranoweisia Bruntoni (Sm.) Sch................. = 

697 Bieranum canarsense pe. +4: 2h: 0. 

66. » eröhnodentrum per a2 2.2.08 = 

67. » agellareslledwa 2. welehe. _ 

68. » seoparium. (Bin) He u 2 nern. — 

69. Diphyscium foliosum (Linn.) Mohr. ............... — 

ae Eniosihodon Krauser.besch. =. ee Nr. _ 

DE » Templeton: (Hook.) Schw... re — — = 

72. Eucladium verticillatum (Linn.) Br. eur. .......... — —- 
» verticillatum var. angustifolium Jur. °..... — _ 

73. Eurhyuchium Bornmuelleri Schiffn................ — 

74. » srematum(Brid.) Brreur... Re = — 


1 Syn. : Mielichhoferia crassinervia Jur. 
2 Syn. : D. Scottianum Mitt. non Turn. 
3 D'après M. Geheeb (Flora, 1866, n° 22) c'est espèce n'est guère distincte de la précédente. 
Cette espèce a été indiquée à Ténériffe ; mais l'échantillon que nous possédons de cette prove- 
nance (leg. La Perraudière), appartient au D. canariense. 

5 C'est probablen:ent la même chose que la var. selaceum Sch. in Mandon, M. mad., n° 6. 


4 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, N9 5, 30 avril 1902. 31 


des ER 


450 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (18) 
Açores. Madère. Canaries. 
75. Eurhynchium fontium (Brid.) R. et C.1........... — 
76. » meridionale (Sch.) De Not.?............. a eig 
17: » myosuroides (Linn.),Sch.. re — 
78. » oroLavense RCD CALME RER — 
79. » prælongum (Hedw.) Br. eur. ............ — 
» pr&longum var. atrovirens (Sw.) Br. eur.. — — 
» prælongum var. laxirete R. et C. ........ == 
80. » puni (Nils) Scheuer era RE — 
8. » strigesum (Hoffm.) Br. eur. ............. — 
82. » Siokesi (Turn) Br eur nr. 020 — = = 
» Stokesii var. Teneriffe R. et C. .......... — 
89. Eabronia/pusilla haddı.... 000 00 es Ara; 
84. Fissidens asplenioides (Sw.) Hedw.5 .............. = — 
85. » atlantieus Rh. et G.mss. 2. en See — 
86. » pallidzcaulis Mita... er 2 een == — 
87. » serzulatus@Brid ne ee FRE En Re = 
88. » taxifolius (Linn.) Hedw................ — 
89. » Tenerife. ipe.. POSE ee = 
90. » Vindius (Se) Wahl. 2er N 
YA Eontinalissantıpyreiicakinn. nee = — 
» antipyretica var. azorica Card. .......... == 
92. Funaria curviseta (Schw.) Milde.................. Te 
93. » Kontanesii Schwer en. een = = 
94. » hygrometrica (Linn.) Hedw.............. — = = 
» hygrometrica var. calvescens (Schw.)Br. eur. — 
95. Glyphomitrium azoriceum Card. .................. — 
96. » migricuns (Br. eur.) Mitt. "OR — — = 
» nigricans var. pulvinare (Mitt.) Card.#.... — — 
ONE » polyphyllum (Dicks.) Mitt............... —— == == 


» polyphyllum var. procerum (Sch.) Card... = 
98. Grimmia azorica R. et C. mss — 


99. » eanariensis Sch: MIT RENE EEE Te 
100. » commutatastlüb.2 rn ERP ER = 
101. » decipiens Hindb former Sees = 
102. » frasilis SCH. a en ar 
103. » funalis (Schw.) Seh... An... ee =, 
104. » IEUCOPh EG AE AC RENTE COUR = 
105. » pulvmata Einno) sm ee a — = 
106. » trichaphyllaiftev. AC PER CRrE — = 


» trichophylla var. Teneriffæ R. et C. ...... — 


1 On a rapporté cette mousse avec doute à l'E. speciosum. D'après la description de Bridel, nous 
pensons que ce pourrait être une forme aquatique, complètement inondée, de notre E. orotavense. 

2 Syn.: E. canariense (Hpe. et C. Müll.) Jæg. et Sauerb., et E. Perraldieri Sch. 

8 J] est probable que la mousse indiquée sous ce nom est notre F. atlanticus. 

* Syn.: Glyphomitrium pulvinare Mitt. 

5 Syn. : Ptychomitrium procerum Sch. 


(19) F. RENAULD ET J. CARDOT, MOUSSES DES CANARIES. 451 
Acores. Madère. Canaries. 

107. Gymnostomum calcareum N. et H,............... = — 

108. » TIEBESTEBASONWE A mode: ee lemme = 

4097 Gyroweisia reflexa (Brid.) Sch. .. .-..-.......2.7. = 

110. Hedwigia albicans (Web.) Lindb. ................ — — 

MA Homalra sübreeta (Mitt.) Jag. -. se. ie — 

112. » Webbiana (Mont.) Sch. .......-..2....... = 

113. Homalothecium sericeum (L'nn.) Br. eur. ......... = = 
» sericeum var. Mandoni (Mitt.) R. et C.1... == = 

124% Hooker lxtevirens H. et BT... .........2....... 2%: — 

115. Hylocomium Berthelotianum (Mont.) Geh.?........ — — — 

116. » splendens (Hedw.) Br. eur............... — — 

117. » SUuarrosun (Kinn) BE. eur... = = 

#18. Hyophila contortaæ (Kze.) Iag. . 2e 12.77.02. — 

119, » Mrelenser Card. 2.8 wars see — 

120. Hypnum canariense (Mitt.) Jæg. et Sauerb.? ....... — — — 

121. » cupressiforme inner: 2. 2... 2.2. 20 — — — 
» cupressiforme var. ericetorum Br. eur. .... — — 
» cupressiforme var. Lauri (Brid.) Par...... — — — 
» cupressiforme var. ovatum R. et C. ....... = 
» cupressiforme var. resupinatum (Wils.) Sch. — 

122. » euspidatume Binn ee van —— 

193. » HuttanslLinun ae es — 

124. » pseudocupressiforme C. Müll. ............ — — 

125. » DOUANES SR eu = = 

126. Lepidopilum fontanum Mitt. .................... = 

127. Leptodon longisetus Mont. .............:.1:..... — 

128. » SOLE MONET. TRIER A ENS" = 

129. Lescurza’striata (Schw.) Br. eur. ..............-. — 

130. Leucobryum glaucum (Linn.) Sch. ............... Ze — 
» glaucum var. albidum (Brid.) Card. ...... = 

131. » juniperoideum (Brid.) C. Müll............ — == =. 

132. » HUTIETRENSESCIR m. Ne = 

133. Leucodon sciuroides (Linn.) Schw. ............... = — 
» sciuroides var. morensis (Schw.) Br. eur... — — 
» sciuroides var. Tenerife R. et Ü......... == 

eye durch: urn 2.90 en N == 

#7, Maımımarıne DANGER Bean nun. = = 

156. » autstralenBesch re ee — = 

497. » rostratum: (Schrad.) Schw. Le — — 

138. » undulatum (Linn.) Hedw................ — — — 

150% Myucum Hebridorum Sch... 2... na... = — — 

RW Neckerazcephaloniex fur... aan rer — — 


1 Syn.: H. Mandoni Mitt : H. sericeum var. madeirense et var. meridionale Sch. 

2 Syn. : Hypnum Mont. ; Eurhynchium Jæg. et Sauerb. : Ctenidium Mitt. ; Hyocomium madei- 
rense Sch. in Mandon, M. mad., n 40 ; Hypnum Hochstetteri Sch. in Seubert, Fl. azor., p. 14? 

3 Syn, : Stereodon Milt, ; H. subeupressiforme Hpe. ; H. uncinulatum Jur. 


Madère. Canaries. 


452 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21€ SER.). 
Açores. 
141. Neckera complanata (Linn.) Hüb................. 
122. » erispay(lainn.).Hedwet.....0.2. ee 
143. » intermedtaxBrid.” 2.3.2. Sa Ce 
» intermedia var. levigata Seh.%........... 
12%. » pennatas (Hall?) Hedw..r..... 2a. en 
145 » puma Hedwen a a ee Nes 
146. Orthotrichum diaphanum Schrad. ................ 
147 » Palvanum Sch SE. es Er 
148. » DUMAS WE Sr. EU Er ICRA 
149. » SEUL NOTÉE er RES 
150. Philonotis fonlana (Linn. Bud NEN SCENE - 
151. » marchica (Wild. Brida oe 
152. » oblusala,C. Müll. 2. 24.2. ee == 
153. » Diodes PE Mn ere RER 
154. Physcomitrium pyriforme (Linn.) Brid. ........... — 
155. Plagiothecium silvaticum (Huds.) Br. eur. ... ..... — 
156. Pogonatum aloides (Hedw.) Pal. Beauv............ 
157 » nanumı(Necks) Balbeauv... Seren 
158. » subalordes(G. Müll.) Jaeger 
159. » urnigerum (Linn.) Pal. Beauv............ 
E60. Bolylrichumscommune/linn. 2. zes — 
» COMMUNE ANAL TIMUS NV EISS 2. 0 — 
» commune var. perigoniale (Mich.) Br. eur... — 
161. » Tormosums Hedi ER RRRARE — 
162. » juniperinumehledw. re PE NREENEES 
162. » piliterum Schreb me... es == 
164. Pottia Starkeana (Hedw.) C. Müll. ............... 
165. » truneata (Hedw.).Hürne un meer Be 
166. Pterigynandrum filiforme (Timm.) Hedw. ......... 
167. Blerosonium Sracıle(Dill) Swan — 
168. Pterygophyllum lucens (Linn.) Brid. ............. 
169. Rhacomitrium aciculare (Linn.) Brid.............. 
170. » canescens(Hedw.) Brid. RECETTE TEE 
» canescens var. ericoides (Brid.) Br. eur. 
ul » fascieulare (Schrad.). Brig... en 2 = 
172 » heteroslichum (Hedw.) Brid. ............ — 
175 » lanuginosum (Ehrh.) Brid. .............. = 
174. Khamphidium purpuratum Mitt. .............. u = 
175. Rhaphidostegium Welwitschii Sch .............. 
176. 


Rhyuchostegium Bourgeanum (Mitt.) Par.®........ 


atläntiques pourraient bien se rapporter au N. intermedia. 
2 Syn.: N. elegans Jur. 


3 C'est probablement la même chose que le N. elegans var. lœvifolia Schifin. 


4 Syn.: O. tenellum Mitt. in Godman, Nat. Hist. of the Azores, non Br. 
5 Syn. : Hypnum Paivanum Sch. el Sematophyllum awricomum Mitt. 
6 Syn. : Hypnum Mitlt.; II. Tenerijfe Bourg. 


M. Schiffner pense que les indicalions relatives à l'existence de celle espèce dans les iles 


a) 


(21) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES DES CANARIES, 53 


Açores. Madère. Canaries. 


177. Rhynehostegium confertum (Dicks.) Br. eur... ..... = = 
178. » eunyisetums(Brid. Sch. 2... 0 ot — = 
179. » megapolilanum (Bland.) Br. eur. ........- == 
180, » ruseiforme (Weiss.) Br. eur. ............. = Le 
181. » surrectum (Mitt.) Jæg. et Sauerb. ........ = 
182. » tenellum (Dicks.) Jæg. et Sauerb. ........ — 
183. Sciaromium prolicum (Mitt.) Par.?............... — 
184. » RENAN Card ze ER EE. — 
185. » SELAGERUNE (MATE) A bar. RENE 2 ee — 
156. » spanosum. (Mitt.))Barssam nee nn. rn. — = 
187. Scleropodium cespitosum (Wils.) Br. eur. ......... = 
188. » illecebrum (Schw.) Br. eur. ............. — = = 
189. Sphagnum acutifolium (Ehrh.) Russ. et Warnst. ... — 
190. » Centrale Ann et, Jens. re ee cree — 
uk » eyınlı foltume ETES CRE — — 
» eymbifolium var. glaucescens Warnst. ....  — 
» eymbifolium var. pallescens Warnst. ..... = 
192. » COLMAR ARISTON as — 
133. » RARE ARRETE EU MER Pace — 
194. » DAME SCH Syn a AUS De en ar — — 
195. » SQUAELOSUINNDEISER ne a — 
196. » subnitens Russ et Warnst. .............. = 
197. Thamnium alopecurum (Linn.) Br. eur. ........... — — — 
198. » CHUANZENSE DIESEL HS ER ec + 
199. Thuidium minutulum (Hedw.) Br. eur. ........... — _ 
200. » tamariscinum (Hedw.) Br. eur. .......... — A 
LU OR NTM Card... ne. — 
202. » Barbula'Sschwi ern See rd. — 
203. » eirrhifolium' (Mitt) Card... 2........ — 
204. » HayoyirensibBruchs.. 21 m Fa — 
205. » macronalulum Card 3. u ma. EN — 
206. » mutablle,Br: 20 ee Can re ; = 
» mulabile var. nigroviride R. el. ....... an 
» mutabile var. robustum R. et. ......... — 
UNE Ülolakcalvescens Wis... AN ee = 
208. » CRISPA(HedNE)IBE dE RAS SRE — 
209. Webera proligera (Lindb.) Kindb. var. tenella Schiffn. _ 
210. » Hozerh (GTV SCENE ee u. sn 
Duo Weisiavimtaula.tinn-) He te ere ern. 
» viridula var. cylindrica Sch. ............ == 
212. Zygodon viridissimus (Dicks). Brown ............. a: 
1 Syn. : Hypnum Teneriffe Mont. 
? Syn. : Pycnothecium Mandoni Sch. et Selerommium Knyi Jur. 
3 Syn. : Echinodium madeirense Jur. 
4 


Syn. : U. vittata Mitt. 


SPECIES HEPATICARUM 


AUCTORE 


Franz STEPHANI 


(Suite.) 


DICHITON Mont. 1856. 


Plantz foluferæ, pusillæ. pallide flavo-rufescentes, in solo humoso gre- 
gariæ arcteque repentes. Caulis ad 3 mm. longus, radicellis hyalinis dense 
villosus. simplex. sub flore sine innovatione, teres. versus florem sensim 
incrassatus. Folia caulina alternantia, conferla. oblique inserla, succuba, 
erecto<onniventia, caulem obvelantia. antice vix decurrenlia. ex angusta 
basi quadrato-rotunda vel latiora quam longa. concava. apice leniter 
emarginata (inferiora profundius biloba) lobis obtusatis vel rotundatis. 
sinu sæpe gibboso. Cellule foliorum apicales 13 u. medianæ 18 y, basales 
duplo longiores, parietibus validissimis, trigonis itaque parum distinelis. 
Amphigastria nulla. Inflorescentia monoica ? Flores in caule terminales, 
pistillis ad 8-10. Folia floralia intima calyciformia, cum amphigastrio 
omnino confluentia, anliceque connata. vaginam obovatam formantia; 
vagina profunde quinque plicala, ore amplo late truncato breviterque 
inciso-trilobo. integerrimo. Folia subfloralia libera, caulinis mullo majora 
similia, interdum inciso triloba, lobis rotundatis. Amphig. subflorale ligu- 
latum integerrimum, folio proximo ad medium connatum. Perianthia 
erecia. obovato-oblonga, foliis supremis vaginantibus vix longiora, quin- 
queplieata. ore amplo truncato, repando. minute denticulato. « Andrecia 
in ramis hypogynis brevibus. Antheridia globosa, breviter pedicellata. » 
(teste Montagne). 

Species unica : 

1. D. calyculatum (Mont.) St. 

Syn. : Jungermannia calyculata M. et Dur. in Mont. Ann. sc. nat. 1848. 

Cent. VI, n° 23. 
Dichiton per pusillum Mont. Sylloge 1856, p. 52. 

Hab. Algeria, Philippeville (Durieu de Maisonneuve). 

173 


De 
__ Acrobolbus. FRANZ STEPHANI, SPECIES HEPATICARUM. 455 


Late. 


_ Ich habe die nämlichen Aeste, welche Montagne beschreibt, trotz aller 
Mühe überhaupt nicht finden können und muss es dahingestellt sein 
lassen, ob die Panze wirklich monücisch ist oder ein Irrthum vorliegt. 
Da dieselbe bereits 1848 als Jungermannia calyeulata beschrieben wurde, 
ist der nachträglich abgeänderte Name leider hinfällig. 


ACROBOLBUS Nees. 184. 


Plant foliifere, pusillæ, mediocres vel spectabiles. terricolæ et solum 
humosum diligentes vel musceis aliisque hepaticis consociaiæ. Caulis e 
caudice repente ortus, sæpe simplex, sub flore sterili innovaius, interdum 
ramosus. ramis semiposlicis. in una sterili et dubitabili lateralibus, 
ceterum viridis, carnosus, ob cellulas corticales parum inerassatas fragil- 
limus. Stolones plus minus numerosi. semper postici. rami sæpe flagel- 
latim attenuati apiceque radicantes. feminei arcte repentes. e basi amphi- 
gastriorum fasciculatim radicellosi, radicellis longis pallidis vel fuscidulis. 
Amphigastria minuta, caule multo angustiora, facile destructa vel omnino 
nulla. Folia succuba, alternantia, basi minora. superne vulgo sensim 
majora, oblique inserta, explanata vel adscendentia. in flore semper 
erecto-conniventia, apice biloba, lobis inæqualibus, anlico semper mincre. 
Cellulæ angulis distinele incrassatis, cuticula lævis vel plus minus grosse 
papillata. 

Inflorescentia dioica. Folia floralia plurijuga. caulinis similia, in eiliatis 
magis armata, semper crispata. Amphigasir. florale nullum. Pistilla parum 
numerosa S-10, foliolis parvis vel minutis circumdata. in facie antica 
caulis subterminalia, post fecundationem — eaule sacculatim sub flore 
increscente — immersa, sacculus itaque in caule lerminalis, pendulus, 
plus minus longus, obeonico-eylindrieus, vel longe clavatus, subterraneus, 
dense radicellosus, ore elliptico foholis parvis obvelato, parietibus crassis 
el lumine cellulis conceniricis varie eurvatis obliterato. Sporogonium fundo 
saceuli inserlum, involucello parvo laciniato basali cinetum. Calyptra acu- 
minata, prime libera, pistillis sterilibus basi eineta,. subinde a basi incres- 
cente elongata, pistillis sterilibus obsita et sacculo inferne coalila. Capsula 
oblongo-cylindrica. « Elateres bispiri. Antheridia in axilla foliorum supe- 
riorum geminata, pedicello 2 cellulas lato. » (leste Gottsche.) 

Diese Gattung enthält nur eine geringe Anzahl von Arten, von denen 
nicht wenige nur steril bekannt sind, andere leider auch nur mit steriler 
weiblicher Blüthe gesammelt wurden. Da die Pistille, wie oben gesagt 

174 


4.36 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze Sir.)  Acrobolbus. 


wurde, zwischen auffallend grossen Hüllblättern, vor der Spitze des 
Stengels, auf dessen dorsalen Seite, stehen, so ist in solchem Falle 
wenigstens zu erkennen, dass die Pflanze zu den marsupialen Leber- 
moosen gehört. Im Uebrigen sehen diese Pflanzen einer Lophozia sehr 
ähnlich; die Anwesenheit zahlreicher Stolonen ; die blassgrüne Farbe 
des fragilen Stengels, die oft peitschenartig verlängerten sterilen Aeste 
und die allmählige Grössenzunahme der weiblichen Stengel und Hüll- 
blätter (die den Pflanzen ein keulig verdicktes Aussehen verleiht) sind 
gute und in die Augen springende Merkmale, um diese Pflanzen von 
Lophozia zu trennen ; sterile Pflanzen sind aber von Tylimanthus. 
welche Gattung sehr ähnliche Blattformen enthält, nicht zu unter- 
scheiden und desshalb beruht die Einordnung der steril bekannten Arten 
unter die Gattung Acrobolbus auf reiner Vermuthung. Ich selbst habe 
nur eine Art und diese in ausgiebiger Weise auf die Blüthen- und 
Fruchtverhältnisse hin untersuchen können. 


Aecrobolbus. 
a) Folia ciliata. 
1. Acrobolbus eiliatus (Mitten). Himalaya. 
1. Acrobolbus unguiculatus (Taylor). Australia, etc. 
b) Folia papillata. 
3. Acrobolbus cinerascens (L. et L.) Tasmania. 
. Acrobolbus excisus (Mitt.) Schffn. Fretum magellan. 
>. Acrobolbus Wilsonii Nees. Hibernia. 
c) Folia inermia. 
6. Acrobolbus campylodontus (Taylor). St. Helena. 
7. Acroholbus bispinosus Jack. et St. N. Granada. 
8. Acrobolbus Mittenii St. Quito. 
9. Acrobolbus madagascariensis St. Madagascar. 
10. Acrobolbus bilobus (Mitten). Fernando Po. 
11. Acrobolbus lophocoleoides Mitten. New Zealand. 


1. A. ciliatus (Mitten) Schffn. in Engler et Pranti I, p. 56. 

Syn. : Gymnanthe eiliata Mitt. Proc. Linn. Soc. V, p. 100. 

Sterilis, mediocris. viridis, flaccida, museicola. Caulis ad 3 cm. longus, 
simplex (semper ?) tenuis, radicellis posticis longissimis repens. Stolones 
haud vidi. Folia remotiuscula plano disticha, subrecte patula, quadrato- 
rotundala, asymmetrica, margine antico substricto, postico arcualo, ad !/s 
vel magis profunde inciso biloba, sinu recto obtuso, lobis late ovato- 

175 


Acrobolbus. FRANZ STRPHANI SPROIES HEPATICARUM. 157 


Iriangulalis antico distincte minore, toto margine ciliis approximalis lon- 
gissime capillaceis instructo. Cellulæ foliorum apicales 27 y, medianæ 
27 X 36 p, basales 27 X 45 p, trigonis subnullis. Amphigastr'ia ? 

Hab. Himalaya, Sikkim (Hooker). 

Eine ganz merkwürdige Pflanze die ihr Analogon nur in Blepharozia 
findet, deren Blätter in gleicher Weise durch lange fädige Wimpern dem 
Wasserbedürfniss angepasst sind. Ob die Pflanze zu Acrobolbus gehört 
ist nach den offenbar etiolirten Exemplaren nicht zu beurtheilen. 

2. A. unguiculatus (Taylor) Mitten Handb. N. Z. FE. p. 753. 

Syn. : Jungermannia unguiculata Tayl. J. of Bot. 1846, p. 279. 

Gymnanthe unguiculata Mitt. FI. Nov. Zel. IL p. 14%. 

Dioica, major, robusta, pallide virens, marginibus purpureis, gregarie 
crescens vel dense depresso-cæspilosa. Caulis ad 4 em. longus, simplex, 
sub flore sterili innovatus, radicellis longis fasciculatis arcte repens. Folia 
caulina æquimagna, imbricata, plano-disticha vel leniter adscendentia, 
reniformia, symmetrica, basi postica rotundala caulique breviter inserta, 
anlice vix decurrentia. ad '/s emarginato-biloba, lobis truncatis, utroque 
angulo in spinam validam transeunte, spina quinta minor in medio mar- 
ginis poslici. Cellule foliorum 26 X 54 y. basales vix majores, omnes 
Lrigonis magnis subnodulosis incrassatæ. Amphigastria minuta rudimen- 
larıa, e basi radicellifera, purpurea. Folia plantæ femineæ versus apicem 
caulis accrescentia, minus profunde biloba, lobis magis spinosis. Folia 
floralia maxima, late reniformia, triloba. lobis parum solutis, margine — 
basis anlica excepla — eircumeirca spinosis. Amphig. floralia caulmis 
sımillima. Saceulus longissimus (ad 18 mm. longus) cylindricus radicel- 
losus. basi clavalim ampliatus; calyptra parieti sacculari ad ?/s coalita, 
pistillis aborlivis coronata, longe acuminala. /nvolucellum parvum ad 
basin fere fissum laciniis lanceolatis quam pistilla parum longioribus. 
« Andrecia in planta graciliore, bracteis diandris » (teste Gottsche). 

Hab. New Zealand (Hooker): Tasmania (Weymouth): Australia (Watts, 
Forsyth); Nova Caledonia (Balansa). en 

3. A. cinerascens (l. el L.) Schffn in Engler et Prantl. I, p. 86. 

Syn. : Jungermannia cinerascens L. et L. Pug. IV. p. 46. 

Gymnanthe cinerascens Mitt. Fl. Tasm. II, p. 229. 

Dioica. minor, fusco-virens, flaccida et fragillima, laxe cæspitosa. Gaulis 
ad 2 cm. longus, dense papillatus, parum ramosus, rami semiventraliter 
inserli. inferne radicellis longis radicantes, apice sæpe flagellalim atte- 
nuali aphylli radicantes. Folia remotiuscula, oblique inserla, basi angus- 
tata. juniora ob marginem anticum inflexum fere conduplicalim concava, 

176 


458 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Que sfR.).  Acrobolbus. 


adulta magis aperla, omnia squarrose patula, ambitu obovata, margine 
repanda, normaliter ad ‘/: inciso-biloba, sinu recto obtuso, lobis 
inæqualibus obiusis vel aculis, antico dupio angustiore; folia juvenilia 
remota, angustiora, ad medium biloba, lobo antico breviore angustissimo. 
Cuticula maxime aspera, papillis magnis conicis dense obtecta. Cellulæ 
36 y, basales duplo longiores, trigonis magnis aculis. Amphigastria 
minuta, triangularia. obtuse papillata. Andrecia parva, mediana, bracteis 
3-4, bası saccalis. superne patulis, lobulo antico terlio erecto late trian- 
gulari. Antheridia magna solilaria vel geminata. Folia floralia caulinis 
majora. Pistilla foliolo parvo vaginatim convoluto apice bifidulo tecla. 
Hab. Tasmania (Hooker. Macgregor, Moore, Weymouth). 
4. A. excisus (Mitten) Schffn. in Engler et Pranul. I, p. 86. 
Syn. : Marsupidium excisum Mitt. Linn. Soc. 1877. 
Gymnanthe erystallina Mass. Giorn. bot. ital. vol. 17, p. 238. 
Marsupidium erystallinum Mass. Miss. scient. 1889. V, p. 229. 
Dioica, major vel magna, valida. glaucescens, dense cæspitosa vel muscis 
consociala. Caulis papillatus, normaliter ad 3 cm. longus, parum ramosus, 
ramis fere lateralibus. apice interdum in flagellam redicantem attenuatis, 
inferne stoloniferus, sub flore sterili innovatus. Folia caulina contigua 
vel parum imbricala, subrecte patula. ad anticum vergenlia, valde concava, 
interdum fere conduplicalim concava, basi postica rotundata, antice 
longius decurrenlia, ambitu quadralo-rotunda, ad ‘/, anguste excisa, lobis 
porrectis obtusis inæqualibus, antico angusliore. Cellulæ apicales 27 u. 
medianæ 27 X 36 u, basales 27 X 45 u, trigonis magnis. cuticula papillis 
magnis clavalis (ex angusta basi globosis) dense obtecta. Amphig. minuta, 
squamæformia facile evanida. Flores © terminales, folia floralia caulinis 
similia, mulloties majora. Sacculus pendulus, obeonico-cylindrieus, radi- 
cellosus. Calyptra 2 Involucellum ete.? Andrecia 2 
Hab. Fretum magell. (Spegazzini, Exped. Gazelle. Savatier, Cunnin- 
gham, Dusén); Kerquelen (Challenger Exped.). 
5. À. Wilsonii (Taylor) Nees. Syn. Hep.. p. 5. 
Syn. : Jungermannia Wilsonii Taylor ms. 
Gymnanthe Wilsonii Nees. Syn. Hep.. p. 192. 
Dioica. mediocris, flaccida, pallide virens. in sicco brunneola. Caulıs 
e caudice repente ramosoque adscendens, ad 2 cm. longus, inferne stoloni- 
ferus, simplex vel parum ramosus, ramis semipostieis, sub flore sterili 
innovalus, radicellis pallidis fasciculatis repens. Folia caulina imbricata, 
plano-disticha vel leniter adscendentia, oblique inserta, basi postica 
rotundala, anlice vix decurrentia, ambitu quadrato-rotundala, asym- 
177 


Acrobolbus. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 459 


metrica, margine postico magis arcualo, sæpe unidentalo, antico sub- 
stricto repando, apice vix ad medium biloba, sinu subrecto obtuso, 
lobis acutis valde inæqualibus, antico breviore el triplo angustiore. 
Cellulæ foliorum apicales 27 u medio 27 X 56 y, basales 27 X 45 w 
trigonis majusculis acutis ; cuticula distincte striolalim papillata. Amph. 
minula, bidentula, vulgo ubique destructa. Folia floralia plurijuga, eau- 
linis sensim majora, suprema maxima, lobis grosse spinosis, crispatis. 
Sacculus conico-cylindricus, radicellosus, ore foliolo parvo spinoso tecto. 
Involucellum cupulatum, margine ırregulariter profundeque lobulatum. 
Capsula oblongo-cylindrica. Elateres bispiri. Andrecia 2 

Hab. Hibernia (Taylor). 

6. A. campylodontus (Taylor) St. 

Syn. : Jungermannia campylodonta Tayl. J. of Bot. 1845, p. 80. 

Plagiochila campylodonta. Syn. Hep., p. 639. 

Sterilis, major, rigida. brunnea, apice olivacea, laxe cæspitosa. Gaulis 
ad 15 mm. longus, strictus, validissimus, fusco-brunneus, parum ramosus. 
Folia rigida, fragillima. remotiuscula, oblique inserta, basi angustata, 
postice longe soluta, antice breviter decurrentia, interdum squarrose 
patula atque ob marginem anticum erectum canaliculatla basique pseudo- 
amplexicaulia, ambitu quadrato-rotundata, apice oblique lateque lunatim 
excisa, lobis apiculatis valde inæqualibus, antico mullo minore. Cellulæ 
27 u, basales 27 X 45 u trigonis parvis basi majusculis; cuticula lævis. 
Ampkig. parva, squamiformia, apice denticulala, patula. 

Hab. Insula St. Helena (Hooker). 

7. A. bispinosus. Jack et Steph. sub Tylimanthus, Hedwigia 1892, 
p. 26. 

Dioica, minor virescens, cæspitosa vel inter muscos erecla. Caulis 
e caudice repente adscendens, ad 2 cm. longus, plus minus ramosus, basi 
stoloniferus, breviter radicellosus. Folia caulina imbricata, versus apicem 
ramorum sensim majora, oblique inserta, parum oblique subrecte patula, 
apice leniter deflexo, margine postico recurvo, ambitu quadralo rotun- 
data, poslice angustala, breviter inserta, antice leviter decurrenlia, apice 
late lunatim excisa, lobis breviter cuspidatis inæqualibus, antico minore. 
Cellulæ foliorum valde chlorophylliferæ. 25 y, trigonis dislinctis, basi 
18% 36 u. Amphig. caulina nulla. Andrecia spicala, ex apice sæpe vege- 
tativa, bracteis monandris, ad 8 jugis, contiguis, erectis, sacculatis, apice 
recurvo-patulis, pro more trispinosis, lobulo inflato, .spina longa armato, 
interdum pluridentato. Antheridia magna, ovalia, longe pedicellata. 

Hab. Nova Granada (Wallis). 

178 


460 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.).  Acrobolbus. 


8 A. Mittenii St. n. sp. 

Sterilis, mediocris, rigidus, flavo-rufescens, muscis consociala. Caulis 
ad 15 mm. longus, simplex (semper ?) radicellis fuscidulis longe villosus. 
Folia oblique inserla, erecto connivenlia, postice rotundata caulemque 
superanlia, antice decurrentia, concava, valde oblique ad apicem plantæ 
nulantia, ambitu rhomboideo-rotundata, ad medium biloba, sinu recto 
obluso. lobis triangulatis aculis incurvis inæqualibus, anlico parum 
minore. Cellulæ magnæ 36 X 45 y, basi vix majores. trigonis ubique 
magnis acutis. Cuticula lævis. Folia floralia caulinis similia, multo 
majora, sinu gibboso prominente. Pistilla numerosa, foliolo parvo bidens 
tulo tecta. 

Hab. Quito (Jameson). 

9. A. madagascariensis SI.n. sp. 

Sterilis. pusilla, rigida, viridis, apice interdum purpurascens. musci- 
cola. Gaulis ad 5 mm. longus, maxime stoloniferus, viridis, subarhizus, 
pro planta crassus. strietus, simplex vel pauciramosus. ramis semiposticis. 
adscendentibus. Folia caulina inferiora remota rudimentaria, superne 
sensim majora, contigua, oblique inserla, oblique patula, plano-disticha 
vel leniter ad anticum nutantia, ex angusia basi ovata, postice breviter 
inserla, antice parum decurrentia, apice breviter emarginato-biloba, sinu 
angusto vel amplo, lobis obtusatis æqualibus vel antico minore. Cellulæ 
12 u, basales 18 X 27 p, parielibus validis, Ligonis nullis. Cuticula 1ævis: 
Amphigastria nulla. 

Hab. Madagascar, Tamatave (Perrot). 

10. A. bilobus Mitten in litt. 

Syn. : Gymnanthe biloba Mitt. Linn. Soc. 1864. 

Sterilis, medioeris, rufescens, rigida et fragilis, muscis consociata. Caulis 
e caudice valido repente adscendens. radicellis fasciculatis repens, apice 
interdum altenualo decurvo radicante, maxime stoloniferus, ad 2 cm. 
longus, simplex vel parum ramosus. ramis ex axilla interna foliorum 
ortis, adscendentibus, curvalis. Folia remotiuscula, oblique inserla, ex 
angusla basi late ovato-rotundata. subsymmetrica, interdum fere obcor- 
data, antice posticeque breviter inserla, subrecte palula, ad anticum ver- 
sentia, leniler concava vel plana, ad ‘/2 inciso biloba, sinu subrecto acuto 
vel obtusiusculo. lobis ovatis acutis vel subapiculatis margine repandis. 
Cellule foliorum 18 », basalis 18 X 27 y, trigonis majuseulis aculis, euli- 
cula lævis. 

Hab. Africa occid. Fernando Po (Man). 


179 


i 


> 


Syzygiella. FRANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 461 


11. A. lophocoleoides Nitten. Handb. N. Zeal. Fl. p.519 et 754. 

Syn. : Gymnanthe lophoc. Mitt. Flora Nov. Zel. II, p. 144. 

Dioica, major, pallide flavo-virens, laxe cæspitosa vel muscis conso- 
ciata. Caulis ad 3 cin. longus, validus. alterne geniculalus, pallide virens, 
earnosus et fragilis. radicellis longissimis pallidis, sape fasciculatis affixus. 
pauciramosus, sub flore sterili geminatim innovalus. Folia caulina remo- 
Uuseula, oblique patula, leniter convexa et decurva, ambilu late ovala, 
ad medium bifida, sinu obluso, lobis porreelis, anguste triangulatis 
acuminalis, apice longissime setaceis. Cellulæ foliorum 28 X 36 y basales 
36 X 5% y, lrigonis magnis acutis, culicula dense minuteque aspera. 
Amphig. nulla. Folia floralia plurijuga, caulinis similia, multolies tamen 
majora. margine sæpe crispata. Sacculus conico-cylindricus, dense radi- 
cellifer, ore paueis foliolis ovatis acutis vel bifidis cireumdato. 

Hab. New Zealand (Hooker. Kerr); Campbell Islands (Kirk). 


SYZYGIELEA,; Spruee 18706. 


Plantæ foliferæ, mediocres vel spectabiles, sæpe longissimæ et gra- 
eillim&, in arborum cortice cæspitosæ, sæpe pendulæ, in paludosis erect&'; 
celerum flavo-rufæ vel fusco-purpureæ, rare plus minus pallide vires- 
cenles. Caulis teres vel a dorso compressus (in seclione late eiliptieus) 
inferne pauciramosus, ramis poslicis, sub flore sterili innovatus. radicellis 
fasciculatim e basi foliorum ortis repens, superne arhizus, simplex et 
longe procumbens. Folia caulina succuba, oblique inserta. opposita, 
interdum alternantia sed per paria approximata, basibus oppositis dorso- 
ventreque conliguis vel breviter coalitis, plano disticha, superne vulgo ad 
anticum vergenlia vel homomalla caulique a latere appressa. Cellulæ 
mediocres, basi longiores. ubique trigonis magnis incrassatæ, cuticula 
semper minute aspera in una grosse verrucosa. Amphigastria caulina 
nulla. Inflorescentia forsan semper dioica. Flores in caule terminales, pis- 
tilla numerosa. Folia floralia caulinis parum majora, bi-vel trijuga, intima 
mediante amphigastrio plus minus alte coalita, iniegra vel varie lobulata 
et armata. Folia subfloralia minus armata, sublibera, amphigastrio hine 
connalo vel libero vel nullo. Perianthia magna longe exserta, basi libera, 
oblonga vel clavala. sepe purpurea. inferne cylindrica, superne profunde 
triplicata, plica terlia postica, plicis interiectis sepe pluriplicata, ore amplo 
parum contracto integro vel armalo. semper fere truncato, in paucis bre- 
viter lobulato. Capsula late ovalis in pedicelio breviusculo, quadrivalvaia, 

180 


462 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). Syzygiella. 


valvulis 4-6 stratosis, stratum intimum laxissime et amplissime semi- 
annulatum. Sporæ parvæ, asperæ. Elateres (in paucis solum cognitæ) ver- 
miculares. spira simplici laxe torta percursi, in unam spira in annulos 
numerosos dissoluta. Andrecia terminalia, ex apice vegetaliva dein 
mediana, sæpe repetila, fusiformia vel longe spicata, bracteis confertis 
e basi erecta saccata plus minus patulis, monandris. Antheridia magna 
longius pedicellata. 


1. 
2. 


Syzygiella. 


A. Angustifolie. 


Syzygiella variegata (Ldbg.). Java. 
Syzygiella variabilis (Sande). Java. 


B. Latifolie. 


a) Bidentate. 


Syzygiella macrocalyx (Mont.). India oceid. 
Syzygiella mucronata St. Guadeloupe. 


. Syzygiella manca (Mont.). Andes. 
. Syzygiella pectiniformis Spruce. Andes. 
. Syzygiella ‚Quelchii St. Guiana. 


b) Integrifolie. 
8. Syzygiella lævigata (Spruce). India oceid. 


9: 
10. 
142 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
AE 
18. 


Syzygiella Jelskii (Loitl.). Andes. 

Syzygiella geminifolia (Mitten). Africa oce. 
Syzygiella perfoliata (Swartz). India oceid. 
Syzygiella oppositifolia Spruce. Andes. 
Syzygiella rubricaulis (Nees). Amer. trop. 
Syzygiella virescens St. Brasilia. 

Syzygiella setulosa St. Guadeloupe. 

Syzygiella concreta (G.). Mexico Caracas. 
Syzygiella contigua (G.). Andes, Brasilia. 
Syzygiella anomala (L. et G.). Mexico, Andes. 


1. S. variegata (Ldbg.) Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885, p. 500. 

Syn. : Plagiochila variegata Ldbg. Spec. Hep. 1844, p. 153. 
_ Dioica, magna, robusta, rigida, sæpe etiolata et flaccida, flavescens vel 
rubescens, interdum fusco-viridis ramisque purpureis. Caulis ad 5 cm. 
longus, lævis, validus, in sectione ovalis, inferne radicellis numerosis 
arcte repens et pauciramosus, superne longe procumbens, pallide virens, 


181 


Syzygiella. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 463 


sub flore sterili innovatus. Folia caulina approximata (ramulina remota) 
prærupte inserla, oblique patula, leniter decurva, undulata, subopposita, 
persæpe alternantia, dorso ventreque attenuatim decurrentia, basi antica 
contigua postice sæpe coalita, in plano plus minus anguste ovata, in 
ramulis oblongo-linearia, marginibus recurvis, apice plana rolundala vel 
obtusa, interdum acuta. Cellulæ marginales sub 18 y, subapicales 27 y, 
medio 27 X 36 y, basi 27 X 45 p, trigonis magnis aculis; cuticula parum 
aspera, interdum lævis. Folia floralia bijuga, oblique patula, inferiora 
ovala repanda vel angulata, suprema obovata, spinulosa. Amphig. florale 
foliis suis duplo brevius, lineare, irregulariter spinulosum. Perianthia 
adulta oblonga, subcylindrica, medio infero lævia, superne profunde tri- 
plicata. ore amplo breviter lobato, lobis longe denseque ciliatis. Capsula ? 
Andræcia mediana fusiformia, bracteis ad 7 jugis, conferlis, basi antica 
transverse inserlis, inflatis, erectis superne patulis, lobulo ilaque haud 
definito. 

Hab. Java, Sumatra, haud rara. 

2. S. variabilis (Sande) Schffn. Acad. Vindob. vol. 70, p. 158. 

Syn. : Plagiochila variabilis Sande Ned. Kruidk. Arch. III, p. 416. 

Dioica, mediocris, gracilis. Caulis ad 4 cm. longus, parum ramosus, sub 
flore sterili innovatus. Folia alternantia, per paria approximata, prærupte 
inserta, basibus decurrentibus rare connatis, subrecte patula, margine 
postico recurvo, oblongo-ligulata, apice rotundata vel obtusa sæpe oblique 
truncata acuta vel emarginatulo-bi-tridentata. Flora floralia caulinis 
majora, similia apice denticulata. Amphig. florale 2 Perianthia longe 
exserta, clavata, superne inflato-triplicata, ore amplo crebre spinuloso. 
Andrecia mediana, breviter fusiformia, bracteis ad 4 jugis, confertis, 
antice transverse inserlis, e basi inflata erecta porrectis, ovato-lanceo- 
latis, apice truncato-bidentulis, lobulo antico apice dentatim attenuato, 
dente erecto vel incurvo. 

Hab, Java (Junghuhn, Miquel). 

Ich habe die Originalpflanze nicht gesehen und kann über die Zellen 
nichts berichten ; wenn die von Schiffner ausgegebene sterile Pflanze 
richtig bestimmt ist, so ist diese Art im sterilen Zustande von S. variegata 
nicht zu unterscheiden. Nach Sandes Abbildung ist diese Art aber viel 
kleiner als S. variegata ; der Lobulus 4 kennzeichnet sie als eine gute 
Art; auch die Kelchmündung ist abweichend. 

3. S. macrocalyx (Mont). Spruce. J. of Bot. 1876, p. 32. 

Syn. : Jungermannia macrocalyx Mont. Ann. sc. nat. 1843, p. 248. 

Dioica, major, rufo-brunnea, sæpe fusco-purpurascens, in cortice dense 

182 


LL se TO RUE 


464 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). Syzygiella. 


depresso intricata. Caulis ad 5 cm. longus, parum longeque ramosus. 
tenuis, validus et rigidus. Folia conferta, inferiora palula, ad anticum 
vergentia, superiora erecto-homomalla, concava, basibus oppositis 
utrinque contigua, celerum late ovato-lriangulata, asymmetrica, margine 
postico magis arcualo, caulem late superante, apice emarginalo-bidentula 
vel integra apice mucronata. Cellulæ 27 y, medio basis 27 X 54, trigonis 
maximis, basi trabeculatim confiuenlibus. Folia floralia trijuga, caulinis 
vix majora, cum amphigastrio bidentulo in excipulum alte connata, mar- 
gine irregulariter breviterque spinosa. Perianthia longe exserta, clavata. 
cylindrica, apice contracta plicatula. ore spinuloso. Andrecia longe spicala, 
bracteis ad 30 jugis confertis, oppositis, liberis, integris, basi saccatis 
superne patulis, lobo antico inflato dentifero. Antheridia magna, solilaria 
longius pedicellalta. 

Hab. Martinique (Belanger, Perrottet). Guadeloupe (Y Herminier). 

4. S. mucronata Si. n. sp. É 

Dioica, major, sanguinea, flaccida, fragillima, in corlice depresso- 
cæspitans. Caulis ad 6 mm. longus, parum breviterque ramosus, sub flore 
sterili innovatus. Folha caulina adulla conferta, oblique inserla, assur- 
gentia, subcordiformia, mucronata vel bidentula, inferiora ovata acuta, 
margine ant{ico late recurvo. postico caulem late superante plano, basibus 
oppositis utrinque breviter connalis. Cellulæ apicales 27 y, medio 36 u, 
basi 27 X 45 u, trigonis maximis aculis; culicula minute aspera. Folia 
floralia bijuga, intima alte connala, excipulum infundibulatum formantia. 
trilobata, lobis triangulatis acuminatis vel angustioribus et longe setaceis. 
squarrose patulis. Folia subfloralia breviler connata. integra, medio 
supero breviter dentata. Amphig. florale omnino nullum. Perianthia pro 
planta parva, sanguinea. longe exserta, subclavata, cylindrica, superne 
pluriplicata, ore lacinulato, laciniis breviter setigeris. Andre@cia longe 
spicata. bracteis parvis ad 25 jugis, confertis, basi breviter sacculatis. 
superne parum patulis, lobulo antico truncato, angulo dentiformi. 

Hab. Guadeloupe (Duss.). 

5. S manca (Mont.) SL. 

Syn. : Chiloscyphus mancus Mont. Sylloge, p. 65. 

Syzyg. plagiochiloides Spr. Ed. Bot. Soc. 1885, p. 500. 

Dioica, magna vel maxima, flavo-viridis vel purpurea, in corlice cæs- 
pitosa. Caulis ad 10 cm. longus, arcualim adscendens vel pendulus, parum 
longeque ramosus, sub flore sterili innovatus, ad basin foliorum longe 
radicellosus. Folia caulina magna, imbricata, distiche patula vel decurva, 
postice cum folio opposilo connata, basibus anticis contiguis, ceterum late 

185 


Syzygiella. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 465 


oblique ovalo-triangularia, postice ampliata et in cristam conniventia. 
apice oblique emarginato bifidula, ceterum integerrima repandula. Cellulæ 
apicales 18 y, medio 36 y,basales 36 X 72 y trigonis magnis subnodu- 
losis. Cuticula minute aspera. Folia floralia bijuga, foliis caulinis latiora. 
plicatula, mediante amphigastrio parvulo alle connata, antice libera. 
utrinque plurilaciniala, laciniis integerrimis vel spinosis. Perianthia 
maxima, alle emersa, pallida, late ovata, valde inflata. apice contracta 
pluriplicala, ore amplo truncato, lobulato, lobulis spinulosis. Capsula 
maxima, late ovalis, pedicello longiusculo. Spore maturæ maximæ 
ad 92 y, in diam, viridulæ, dense minuteque papillatæ, aliæ mixtæ mullo 
minores 27-47 vel 72 y, siniliter asperæ. Elateres breves, vermiculares. 
ubique fere æquilatæ. spiris duplieatis validis teretibus laxe tortis. 
Andrecia mediana, bracteis confertis, quam folia minoribus, paucijugis. 
basi erecto-ventricosis, lobo antico dentifero. 

Hab. Andes (uitenses (Jameson, Spruce); Nova Granada (Wallis). 

Die Kapsel enthielt Sporen in allen Grössen ; sie war einem Perianth 
entnommen, in welchem sie. noch eingeschlossen. bereits geplatzt war; 
diese Ruptur war aber wahrscheinlich eine Folge des Pressens der 
Pflanze, denn die Sporen waren noch nicht ganz reif, die Guticula aber 
überall bereits völlig ausgebildet, was die zahlreichen Papillen beweisen ; 
sind nun auch die Sporen noch unreif, so bleibt ihre ausserordentlich 
variable Grösse doch unaufgeklärt und selbst wenn die kleinsten Sporen. 
«ie deutliche Tetrædenform hatten, einer parasitären Pflanze angehören 
sollten. so sind die übrigen Grössen, die nach Form. Farbe und Cuticula 
offenbar zur Pflanze gehören, doch immer noch sehr verschieden und 
variren innerhalb der weiten Grenzen von 47-92 ». Wo die kleineren 
Sporen innerhalb der Kapsel gelagert waren. konnte leider nicht mehr 
conslatirt werden ; auch besitze ich eine zweite Kapsel zum Vergleich 
nicht. 

6. S. pectiniformis Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885. p. 501. 

Dioica, major, gracilis, flavo-rufescens vel rosea superne purpurea. in 
stillieidiis profunde cæspitosa. Caulis ad 6 cm. longus. simplex vel fur- 
catus. sub flore sterili innovalus. novellis binis vel ternis. Folia caulina 
conferta. pectinatim disticha. in planum subrecte patula vel decurvula. 
opposita vel persæpe per paria approximala, basibus anticis itaque parum 
alternantibus et haud connatis, postice vulgo distincte coalilis, ceterum 
longe semicordalo-triangularia, e basi prælata sensim ad apicem truncato 
— vel exciso — bidentalum angustala, laeiniis breviter setaceis, ceterum 
integerrima vel repanda et angulata, postice ampliala ad cristam erectam 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 5, 30 avril 1902. 32 


466 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Syzygiella. 


conniventia. Cellulæ 30-36 y, basi vix majores, ubique sat irregulares, 
longiores et angustiores latioribus brevioribusque mixtæ, trigonis 
maximis subnodulosis. Cuticula grosse papillata. Folia floralia bijuga, 
intima maxima, ad ?/s grosse trilaciniata, laciniis irregularibus margine 
integro recurvo canaliculatis, acutissimis vel bifidulis, amphigastrio simi- 
liter bifido utrinque coalito. 

Hab. Andes peruviani (Spruce). 

Spruce war im Zweifel (siehe die Anmerkung 1. ce.) ob diese Art nicht 
in den Formenkreis von S. manca (seiner $. plagiochiloides) gehöre ; 
das ist aber nicht der Fall, da die Bekleidung der Blätter mit grossen 
hyalinen Papillen sie sofort von letzterer unterscheidet; übrigens sind 
auch die Hüllblätter beider Arten ganz verschieden (bei S. manca wesent- 
lich kleiner. in viele schmale Abschnitte getheilt, die grösseren am 
Rande regelmässig gezähnt). 

7. S. Quelchii St. Trans. Linn. Soc. 1901. VI, p. 96. 

Sterilis, Magna, lenera et flaccida, fusco-purpurea, muscis consociala. 
Caulis ad 8 cm. longus, simplex (semper), validus. Folia caulina opposita, 
conferla, assurgentia, si alam decurrentem anticam excipis oblique 
falcalo-ovata, apice duplo angustiora quam basi, oblique truncata vel 
levissime emarginata, omnino integerrima, angulis apicalibus solum 
dentiformibus, margine postico valde arcuato, basi folii oppositi bre- 
vissime coalito ibidemque hamatim auriculato, margine antico substricto 
breviter recurvo longeque decurrente, ala decurrens lamen haud atte- 
nualim excurrens sed oblique truncata atque abrupte desinens, alæ 
oppositæ minime coalitæ. Cellulæ foliorum apicales 25 y, medianæ 35 y, 
basales 35 X 50 y nodulose incrassatæ, nodulis maximis, nusquam 
confluentibus et multo robustioribus quam in S. manca. 

Hab. Guiana britannica, in monte Roraima (Quelch). 

8. S. levigata (Spruce) St. Hedwigia 1895, p. 239. 

Syn. : S. perfoliata var. lævigata Spruce J. Linn. Soc. Vol. XXX, 

p. 362. 

Dioica, olivacea, gracillima, cæspitosa. Caulis ad 8 cm. longus, sæpe 
arcualus, sub flore innovatus, inferne ramosus, ramis fasligiatis longe 
simplieibus æquifoliatis. Folia caulina patentia vel subsecunda, inferiora 
dissita, superiora imbricalula, basi contigua vel breviter connata, ovato- 
ovalia, plana vel subconvexa, repanda. Cellulæ apicales 27 w, medio 
27 x 36 y, trigonis magnis subnodulosis, basales 27 X 45 y, trigonis 
trabeculatim confluentibus. Cuticula minute aspera. Folia floralia caulinis 
parum majora, profunde laciniata, laciniis acuminatis, cum amphigastrio 

185 


Syzygiella. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 467 


simillimo æquimagno coalita. Perianthia % plicata ovato-oblonga, ore 
contracto truncato, cellulis prominulis armato. Calyptra matura chartacea, 
longe pedicellata, basi pistillis sterilibus cincta. Capsula breviter pedi- 
cellata, late elliptica. Spore 27 y, asperæ. Elateres tenues, vermiculares, 
incrassatio annuliformis, nusquam spiralis, annulis leniter incrassatis; 
valvulæ quadristratæ, stratum intimum fibris semiannulalis maximis 
incrassatum. Andrecia ? 

Hab. India oceidentalis, Dominica (Elliott); Portorico (Sintenis); Gua- 
deloupe (Duss.). 

9. S. Jelskii (Loill.) St. 

Syn. : Jungermannia Jelskiti Loitl. in Szyszylowiez. Diagn. pl. nov. 1894. 

Pars. I, p. 258. 

Dioica, pallide-rufula, rigida et fragillima, aliis hepaticis consociala. 
Caulis ad 8 cm. longus, carnosus, semipellucidus, radicelliferus, pauci- 
ramosus, ramis poslicis, sub flore sterili innovatus. Folia caulina 
dissita, raro contigua, opposita, oblonga vel ovalia, subpatentissima, 
paulum erecto-patentia, apice late rotundata vel subtruncata, pro more 
integerrima, infima nonnunquam emarginata, antice limbo angusto 
paulum decurrente connexa, margine decurvulo, postice limbo latiore 
gibbose recurvulo connata. Cellulæ 27 y, basales 27 X 36 y, trigonis 
magnis aculis; culicula distincte papillata. Folia floralia caulinis sub- 
breviora, magis recurva, irregulariter obtuseque laciniata, cum amphi- 
gastrio bipartito connata; folia subfloralia inflata, amphigastrio denli- 
formi. Perianthia adulta emersa, late clavato-cylindrica superne obtuse 
plicata; ore inciso-lobato, lobis numerosis brevibus, truncatis vel rotun- 
datis, margine cellulis parvis remote impositis denticulato. Andrecia 
mediana bracteis 3-5 jugis imbricatis basi erecta tumidis. 

Hab. Peruvia (Jelski); Bogota (Weir). 

S. lævigata Spruce differt foliis acutatis oblusis vel acutis, magis alte 
carinatim connatis, carina oblique a caule patula, foliis per paria condu- 
plicatim homomallis, involucro perianthii valde diverso. 

10. S. geminifolia (Mitten) St. 

Syn. : Jungermannia geminifolia Mitt. Linn. Soc. 1864. 

Sterilis, minor, gracilis. flavo-rufescens. Caulis pro planta validus, 
strietus, subleres, ad 15 mm. longus, parum ramosus, inferne radicellis 
pallidis arcle repens, superne adscendens et arhizus, apice decurvus. 
Folia caulina dense imbricata, valde concava, superne adscendentia’ 
ætate explanata, falcato-decurva, in plano optime ovato-triangularia” 
leviter asymmetrica, margine antico substricto, poslico parum arcualo 

186 


468 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). Syzygiella. 


ubique opposita, basi anlica vix connata, anguste attenuatim concur- 
renlia, postice limbo angusto, gibboso-prominente distincte coalita. 
Cellulæ magnæ, 36 y, basales parum longiores, trigonis maximis basi 
parum minoribus incrassatæ. Cuticula sublævis. 

Hab. Insula St. Thomé (Africa occ. tropica) (Man). 

11. S. perfoliata (Sw.) Spruce J. of Bot. 1876, p. 32. 

Syn. : Jungermannia perfoliata Sw. Fl. Ind. occ. III, p. 1849. 

Dioica, minor, sæpe tamen longissima el gracilis, rufescens vel sub- 
purpurascens, dense cæspitosa. Caulis ad 10 cm. longus, remote longeque 
ramosus, sub flore sterili innovatus. Folia caulina contigua, assurgenti- 
secunda, concava, subrotunda, basibus opposilis breviter decurrentibus 
contiguis vel postice breviter coalitis. Cellulæ apicales 18 y, medio 27 y, 
basales 18 X 36 y trigonis magnis grosse nodulosis, medio basique 
sæpe trabeculatim confluentibus. Cuticula minute papillata. Folia floralia 
caulinis parum majora, bijuga. intima dorso ventreque coalita, ad medium 
regulariter inciso-multifida, laciniis lanceolatis contiguis æquimagnis, 
nusquam armalis. Amphig. florale magnum, foliis utrinque coalitum 
oblongum, ad medium bifidum, lobis lanceolatis, canaliculatis vel tortis, 
integerrimis. Perianthium (juvenile) obovatum, pluriplicatum, ore trun- 
calo subintegerrimo. 

Hab. Jamaica (Swartz), Portorico (Sintenis). 

12. S. oppositifolia Spruce in Gepp. Hep. Domin. J. of Bot. 1895, 
p- 362. 

Syn. : Jungermannia oppositifolia Spruce Torrey Bot. Cl. 1890, p. 135. 

Dioica, mediocris, gracilis, virescens, apice rosea vel flavo-rufula, dense 
cæspitosa. Caulis ad 7 cm. longus, parum longeque ramosus, sub flore 
sterili innovatus. Folia caulina subimbricata (inferiora remota), subor- 
biculata, assurgenti-secunda, laxe accumbentia, basibus utrinque conti- 
guis, rarissime poslice connatis. Cellulæ 27 p, basi duplo longiores, 
trigonis magnis acutis. Cuticula grosse papillata. Folia floralia caulinis 
majora. cum amphigastrio florali in excipulum antice ad basin usque 
fissum alte connata, sat regulariter inciso-plurilobata, lobis ovato-oblongis 
acutis integerrimis, hie illic angulatis ; amphig. florale vix definitum. 
Perianthia quadriplicata, sub apice constricta, apice subtubulosa, ore 
truncato repando subintegerrimo. 

Hab. Bolivia (Mandon, Rusby). 

13. S. rubricaulis (Nees) St. 

Syn. : Jungermannia rubricaulis Nees in Mart. Flor. bras. I, p. 344. 

Dioica, major, sepe longissima, flavo-rufescens, apice interdum pur- 

187 


Syzygiella. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 46% 


purascens, in cortice dense depresso-cæspilosa, pendula, in paludosis 
erecla. Caubs ad 1% cm. longus, validus, fuseus, cuticula grosse papillata, 
parum longeque ramosus, sub flore sterili innovatus, æquifoliatus. Folia 
caulina imbricala, a lalere appressa. late ovala vel subrotunda, postice 
caulem late superantia, opposila, persæpe alternantia, basibus attenuatis 
utrinque liberis, inferiora sepe emarginato-biloba, lobis obtusatis. Cellulæ 
apicales 18 y, medio 27 y, basi 27 X 45 y, Irigonis magnis angulatim 
nodulosis. Cuticula utrinque grosse papillata. Folia floralia bijuga, 
libera, inlima caulinis parum majora, ad medium vel magis profunde 
laciniata, laciniis repandis vel angulatis vel constieto-artieulatis, utrinque 
lacinulatis. Amph. florale intimum folio proximo coalitum, similiter 
fissum. Perianthia obovata, pluriplielata, ore contracto truncalo subinte- 
tegerrimo. 

Hab. Brasilia (Martius, Puiggari), Caracas (Funk et Schlim), Costarica 
(Pittier). 

14. S. virescens SI. n. sp. 

Dioica, major, pallide-virens, flaccida, in cortice arborum dense 
depresso-cæspitans. Caulis ad % cm. longus, sub flore sterili innovalus, 
vix aliter ramosus, e basi procumbente adscendens. Folia caulina imbri- 
cata, oblique inserla, inferlora distiche explanata, superiora conferta 
semierecta vel fere homomalla, optime ovata, basi antica contigua vel 
minime connala, postice limbo tenui coalita. Celiulæ apicales 18 y, medio 
18 X 27 y, basi 27 X 45 y, trigonis magnis acutis. Cuticula minute 
aspera. Folia floralia bijuga, normaliter cum anphigastrio haud definito 
in excipulum breviter campanulatum integerrimum conllata; folia sub- 
floralia similiter conjuncta, profunde bivaloata, valvulhs regulariter 
spinulosis ; adsunt involucra eliam amphigastrio ligulatim prominente 
instrucla margine repanda vel breviter incisa, alia postice alte coalita 
anliceque ad basin usque fissa vel involucra foliis floralibus omnino 
liberis profunde trilobis, lobis integerrimis canaliculalis. Perianthia 
magna, pallide-viridia, late clavato-oblonga, profunde plicala, ore trun- 
cato torto, cellulis prominulis minule erenulalo. Andrecia purpuras- 
centia, mediana. fusiformia, bracteis ad 8 jugis, e basi saccala erecto- 
appressis, margine anlico inflexo, lobulo itaque haud definito. Antheridia 
solitaria, maxima, globosa, pedicello tenu: æquilongo. 

Hab. Brasilia (Puiggari). 

15. S. setulosa SL n. sp. 

Dioica, mediocris, rigida, purpurascens, laxe cæspilosa. Caulis ad 3 cm. 
longus, sub flore sterili innovalus, vix aliter ramosus, fuseus et durus. 

188 


470 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). Syzygiella. 


Folia caulina approximata, opposita, prærupte inserta, oblique patula, 
basi antica contigua, postica brevissime connata, ambitu oblique cordi- 
formia vel subrotunda, margine antico parum recurvo. Cellule 27 y, 
basales 27 X 36 u. trigonis magnis acutis contiguis ; cuticula parum 
aspera, in apice foliorum magis dislincta. Folie floralia in excipulum 
alte connata, paucis spinulis remotis armata. Amphigastrium florale 
breviter ligulatum vel omnino cum foliis suis confluens et haud defi- 
nitum. Folia subfloralia bijuga, caulinis æquimagna sublibera, eircum- 
circa valide breviterque spinosa. Perianthia purpurea, clavato-cylindrica, 
apice pluriplicata breviter lobata, lobis setigeris. 

Hab. Guadeloupe (Duss.) 

16. S. concreta (G.) Spruce J. of Bot. 1876. p. 32. 

Syn. : Jungermannia concreta G. Hep. Mex.. p. 178. 

Dioica, mediocris. Caulis ad 3 cm. longus. parce ramosus, adscendens. 
strictus. parum radicellifer. Folia caulina contigua vel remotiuseula, 
ovala. opposila, basi postica limbo sat lato coalita, antice contigua, 
ceterum integerrima. leniter decurva, patentissima, versus apicem tantum 
erecio-palula. Folia floralia caulinis parum majora, basi antica libera 
ibidemque interdum lacinula aucta. postice cum amphigastrio alte con- 
nata. Amphig. florale apice liberum bifidulum, laciniis lanceolatis acutis. 
Amph. subflorale lanceolatum uno latere coalitum. Perianthia (juvenilia) 
campanulata, pluriplicata ore amplo truncato denticulato. 

Hab. Venezuela (Fendler), Mexico (Liebmann). 

Ich habe die Pflanze nicht erhalten können ; sie ist aber an den 
ventral breit verwachsenen Stengelblättern leicht zu erkennen und 
insofern nur mit S. Jelski und 5. Izvigata zu vergleichen. 

17. S. contigua (G.) St. 

Syn. : Jungermannia contigua G. Ann. sc. nat. 1864, p. 24. 

Dioica, major, fusco-rubra. flaceida. cæspitosa. Caulis ad 4 cm. longus, 
simplex vel parum ramosus, sub flore sterili geminatim innovatus. Folia 
imbricata ovalia. adscendentia vel explanata. apice decurva, postice 
aınpliata, cristalim conniventia. utraque basi folio opposito contigua. 
Cellulæ 27 y. basales 27 X 54 y trigonis maximis contiguis. Cuticula 
minute papillata. Folia floralia caulinis parum majora, crispata. margine 
repanda, angulis acutis, hie illie in spinam mutalis. Amphig. florale 
oblongum, obtusum vel angulatum, foliis utrinque ad medium coalitum. 
Perianthia magna. oblonga, profunde obtuseque plicata, superne angus- 
tata. ore truncalo contracto paucidenticulato. Capsula late ovalis, in 
pedicello 10 mm. longo, valvulis spongiosis i. e parum incrassatis, 6 stra- 

189 


Anastrepta. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 4TA 


tosis, stratum inlernum cellulis magnis prosenchymaticis et semi-annu- 
latim incrassatis formatum. Elaters 220 y, tenues, vermiculares, mono- 
spiri, spiris arclissime torlis. Spore 25 y, dense papillatæ. 

Hab. Nova Granada (Lindig), Brasilia (Ule). 

18. S. anomala (L. et G.) St. 

Syn. : Plagiochila anomala L. et G. Syn. Hepat., p. 646. 

Dioica, magna, fusco-purpurea, superne flavo-rufescens, dense de- 
prfesso cæspilosa. Caulis ad 5 cm. longus, crassus et carnosus, simplex 
vel parum longeque ramosus. radicellis brevibus repens, superne arhizus. 
Folia caulina magna, 3 mm. longa, conferta, per paria approximata, 
rarius opposita, dorso ventreque vulgo libera rarissime coalita, vix 
decurrentia, marginibus recurvis valde concava vel profunde canali- 
culata, parum patula (angulo 23°) in plano late ovato-trigona (apice 
quadruplo angustiora), postice ampliala et cristatim conniventia, integer- 
rima vel apice acute obtuseque angulata. Cellulæ 36 y. regulariter hexa- 
gonæ, ubique trigonis giganteis incrassalæ; cuticula [ævis. Andrecia 
mediana, repelita, bracteis 5-6 jugis, antice lobulatis, lobulo saccato 
antice accreto, apice emarginato, dente angulari parvo. Antheridia 2-5, 
magna, breviter pedicellata. 

Hab. Mexico (Liebman), Andes in monte Sorata (Mandon). 


ANASTREPTA (Lindb.) Schffn. 1893. 


Plantæ foliferæ, elalæ et robustæ, parvifoliæ lamen et graciles. oli- 
vaceæ vel brunneæ. interdum rufescentes, in rupibus profunde cæspi- 
tosæ., Caulis erectus, inferne radicellosus, radicellis longis pallidis repens, 
superne subarhizus, sub flore sterili geminatim innovatus, vix aliter 
ramosus, ramis poslicis, a dorso compressus, in sectione late ellipticus, 
ceterum fuscus et tenax. Folia caulina succuba, alternantia, dimidiatim 
inserla i.e. dorso ventreque late inserta et plus minus decurrentia, valde 
concava, margine poslico recurvo, oblique patula decurvula, approximata 
vel imbricata, apice breviter biloba, lobis obtusis vel acutis. Cellulæ 
foliorum parvulæ, angulis incrassatis. Cuticula lævis. Amphig. vel nulla 
vel parva, folio proximo coalita, lanceolata. Inflorescentia dioica. Folia 
floralia plurijuga, intima amphigastrio lacerato coalita, irregulariter 
plurilobata, lobis obtusis vel acutis. Perianthia plus minus exserta, 
oblonga, a latere compressa, superne pluriplicata, ore amplo contracto 
integro vel setuloso, in una torto. Andræcia terminalia ex apice vege- 
taliva, fusiformia, bracteis confertis basi saccatis superne patulis bifidulis, 

190 


19 


47 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). Anastrepta. 


basi anlica dente plus minus valido armatis. Antheridia solilaria vel 
geminata, nuda vel paraphyllis circumdata. Sporogonium ovale, pede 
magno obconico insertum. Calyptra libera, crassa, basi pistillis sterilibus 
numerosis cincla. 

Diese Galtung, welche Lindberg als Subgenus von Jungermannia ab- 
zweigte und späler von Schiffner (1893 in Engler und Prantl natürl. 
Pflanzenfamilien) zu einem selbständigen Genus erhoben wurde, unter- 
scheidet sich von Jungermannia ganz wesentlich durch die Blaltinsertion, 
welche die Autoren der Synopsis Hepat. eine «Insertio dimidiata» nannten, 
insofern nehmlich das Blatt dorsal wie ventral fast bis zur Mediane des 
Stengels angeheftet ist und von letzterem quasi halbirt wird ; in beson- 
ders auffälliger Weise ist das bei der Gattung Plagiochila sichtbar und 
ich habe in Folge dieser Uebereinstimmung eine Art unserer Galtung, 
da nur männliche Pflanzen bekannt waren, 1886 auch zu Plagiochila 
gestellt ; denn auch die Andrecien gleichen denen von Plagiochila. 

Dagegen sind Perianth und die floralen 2 Hüllblätier unserer Gattung 
ganz abweichend von denen von Plagiochila und denen von Anastro- 
phyllum sehr ähnlich ; als ich daher vor einigen Jahren Kelch tragende 
Exemplare von Dusen erhielt, stellte ich beide patagonische Arten zur 
letzgenannien Gatlung, obwohl die Blattinsertion nicht ganz passte. 
Erst jetzt, nachdem es mir gelungen ist. ein Kelch tragendes Exemplar 
von Anastrepta orcadensis zu erlangen, habe ich die Zugehörigkeit 
der nachfolgend beschriebenen Arten erkennen können; denn auch 
Anastrepta orcadensis ähnelt im Habitus der Gattung Plagiochila, wäh- 
rend ihre floralen Organe zu Anastrophyllum neigen. 

Die Amphigastrien, welche bei einer Art (A. bifida) sehr augenfällig 
sind, fehlen bei A. orcadensis nicht, fallen aber sehr bald ab; der 
dorsale Zahn der Blatthasis ist bei allen vorhanden, aber nur an männ- 
lichen Pflanzen und hier auch ausserhalb des Bereiches der männlichen 
Bracteen. 

Ob die Pflanzen ein primäres Rhizom besitzen, konnte ich nicht 
feststellen, da das Material nicht sorgfältig genug gesammelt war. Der 
Standort an Felsen lässt aber ein solches Rhizom vermuthen. Aus dem 
Gesagten ist zu entnehmen dass diese Gattung den Uebergang zu Plagio- 
chila vermittelt und zwar um so mehr, als auch ihre Perianthien seit- 
lich zusammengedrückt sind. 

Diese zur Ebene des liegenden Sprosses vertical orienlirte Stellung 
des Perianths ist, wie bei Plagiochila, eine directe Folge der oben 
erwähnten Insertion der Blätter; bei Radula und Scapania, wo die 

191 


Anastrepta. FRANZ SPEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 473 


Perianthien flach zusammengedrückt in der Ebenedes Sprosses liegen, enl- 
spricht diese Orienlirung durchaus der Insertion der Blätter, welche kielig 
zweilappig flach zusainmengedrückt, zweizeilig vom Stengel abstehen. 

Spruce hat diese Beeinflussung des Perianths von Seiten der Blatt- 
insertion schon bei der Zusammenfassung der zwei grossen Abthei- 
lungen der Epigonianthee und Trigonantheæ erörtert; trotzdem wollte 
ich nicht unterlassen. hier noch ausführlicher auf diese Verhältnisse 
hinzuweisen und den Werth eines solchen Merkmals an vegetativen 
Organen für die Abgrenzung der Gattungen hervorzuheben. 

Natürlich ist auch der Habitus der Gattungen von der Blattinsertion 
nach dem Gesagten sehr abhängig ; denn der Zug, welchen die Basis 
des sitzenden Blattes auf das Blatt selbst ausübt, zwingt dasselbe zu 
einer bestimmten Lage, wie man das besonders gut bei Anastrophyllum 
sieht, wo die dorsale quergestellte Basis die aufrechte Stellung der 
Blätter zur Folge hat. 

Selbstverständlich resultirt die Blattinsertion aus dem Modus der 
Zelltheilung der jüngsten Entwicklungssladien und wenn wir von jeder 
Galtung die Entwicklungsgeschichte kennten, würden uns die letzten 
sründe klar sein, warum z. B. eine Plagiochila stets einen gleichen 
unverkennbaren Habitus zeigt. 

1. A. orcadensis (Hooker) Schffu. in Engler et Pr. II, p. 85. 

Syn. : Jungermannia orcadensis Hooker Brit. Jung., t. 71. 

Dioica, elata, robusta el lenax, fusco-rufa vel brunnea, in sphagnetis 
flavo-virens et longissima, dense profundeque cæspitosa. Caulis norma- 
liter ad 7 cm. longus, parum ramosus, ramis posticis, sub flore innovatus, 
crassus el fuscus, parum radicellosus, epidermide valde incrassala, a dorso 
compressus. in seclione late elliplieus. Folia caulina normaliter conferta, 
haud imbricala. oblique patula, ventre decurrentia, concava, sæpe squar- 
rose recurva, in plano oblique ovalo-reiundalta. margine postico late 
recurvo, apice angustala, truncala vel breviter emarginala sinu obtuso, 
lobis late triangulatis obtusis vel aculis, sepe inæqualibus, antico majore, 
celerum jrregulariter undulala, margine hie illie reflexa varieque decurva. 
Cellulæ pro planla parvæ, apicales 12-1% y. medio 18 u, basales 18 X 361, 
trigonis majusculis aculis, cuticula levis. Amphig. parva, lanceolata. folio 
breviter coalita vel libera, facile decidua. Folia floralia 3. caulinis majora. 
recurva, irregulariter inciso-trilobala, lobis acutis vei obtusis. Amph. flo- 
ralia 2, magna, varie breviterque lobata. inlerdum hine coalita. Perian- 
thia semiexserla, oblonga, a latere compressa, tertio supero profunde 
> plicata, plicis inflatis, inæqualibus, ore contracto, breviter setuloso. 

192 


474 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m ser).  Anastrepta. 


Andrecia mediana, bracteis parvis, ad 8 jugis, antice transverse insertis, 
e basi valde inflata squarrose patulis, apice bifidulis. Capsula ignota. 

Hab. Europa, Himalaya (Hooker), China (Delavay). Hawai (Baldwin). 

2. A. bifida St. 

Syn. : Plagiochila bifida St. Istit. bot. Roma 1886. 

Dioica, major et robusta, gracilis, rufescens, dense cæspitosa. Caulis 
ad 4 cm. longus, strictus et rigidus, crassus, in sectione late ovalis, sim- 
plex, sub flore geminatim innovatus, vix aliter ramosus, inferne radi- 
cellis longis pallidis repens. Folia caulina imbricata dorso ventreque 
decurrentia, dein valde concava, oblique patula et leniter decurva, in 
plano oblique ovato-oblonga, apice 6 plo angustiora, breviter angusteque 
excisa, lobis subæqualibus lanceolatis porrectis vel divergentibus. Cellulæ 
27 y trigonis nodulosis, basales 27 X 43 y, trigonis magnis acutis. Cuti- 
cula laevis. Amphig. caulina parva, folie proximo coalita, triangularia 
vel majora et lanceolata, interdum bifidula. Folia floralia caulinis majora, 
irijuga, intima cum amphigastrio florali breviter coalila, profunde inciso- 
lobata, lobis numerosis lanceolatis. utroque latere plus minus spinosis. 
Perianthia semiexserta, oblonga inferne pallida superne rufescentia et plu- 
riplicata, spiraliter torta, ore truncato subintegerrimo. Androecia mediania, 
fusiformia, bracteis ad 7 jugis, parvis ereclis, e basi saccata breviter acumi- 
nalis vix patulis bifidulis, basi antica lacinula lanceolata vel dentiformi auctis. 

Hab. Fretum magellan. (Amezaga, Cunningham, Dusen). 

3. A. longissima Si. 

Syn. : Anastrophyllum longissimum St. Acad. suec. vol. 26, Ill, n° 17. 

Dioica, magna et robusta, fusco-olivacea, profundissime cæspitosa. 
Caulis ad 18 cm. longus, subarhizus, superne parum ramosus, pro planta 
tenuis. a dorso compressus. Folia pro planta parva, contigua, antice usque 
ad medium caulis oblique inserta angusteque decurrentia postice late in- 
serta similiter decurrentia, caulem haud superantia margine postico 
late recurvo, medio antico gibboso, in plano late oblique ovata, mar- 
gine postico magis arcuato, apice ad ‘/; emarginato bifida, sinu parvo 
laciniis æquimagnis acutis vel cuspidatis. Cellulæ 27 y. basi duplo lon- 
giores, trigonis superne nodulosis, inferne sensim minoribusacutis. Amphig: 
caulina subnulla. Folia floralia trijuga, conferta, caulinis majora, intima 
ad medium plurilacerata, laciniis lanceolatis vel longe selaceo-acuminatis 
simplicibus vel furcatis, spinosis vel integerrimis. Amph. flor. intimum 
liberum ex angusta basi rotundatum similiter laceratum. Perianthia juve- 
nilia cupuliformia pluriplicata, ore amplo truncato minule crenulato. 

Hab. Fretum magellanicum. Insula Desolacion (Dusén). 

193 (Fortsetzung folgt.) 


475 


CONTRIBUTIONS 


FLORE DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE 


Énumération critique des plantes récoltées par M. E. Wirczek 
à Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel 
PAR 
R. CHODAT et E. WILCZEK 


(Suite.} 
Cassia Arnottiana Gill. 
Gill. et Hook. in Bot. Mise. II, 211; Gay, L. c.. I. 235; Reiche, 1. c., I, 40, 
Pasto Mollar, vallée de l’Atuel, dans les sables arides. de 1900 à 
2000 m., n° 85. Pieds isolés, hauts de 40-50 cm. 


/ / Cassia aphylla Cav. 

Cavanilles Icon. VI, 41, tab. 561. 

Var. TRICHOSEPALA Nob. 

Fruticosa ramosissima, ramis 30-40 cm. longis. ad 3 mm. crassis, 
more Genilarum fastigiatis teretibus rigide angulatis; ramuseuli ultimi 
Spinescentes ; racemi uniflori rarius biflori peduneulati fastigiati; pedun- 
culi ad S mm. longi apice incrassali; pedicelli paulo tenuiores æquilongi 
vel breviores: sepala ovata 8-10 mm. long. ut pedicelli et receptaculum 
extus longe sed laxe hirsuia: pelala majora ad 15 mm., longa; staminodia 
3 cylindrica apice retusa breviter et lateraliier mucronata; stamina 
minora 3 ad 5 mm. longa, antheris inzequilateralibus: stamına majora & 
adscendentia ad 12 mm. longa, antheris aculis curvalis; legumen com- 
pressum glabrum apice acutum longiuscule mucronatum (in legumine 
immaturo). 

A spec. genuina differt ramis magis spinescentibus, floribus majoribus 
calicis indumento; a Cassia crassiramea Benth. differt ramis multo 
tenuioribus, inflorescentia breviori, floribus minoribus. 

Buisson bas de 30-40 cm. étalé comme les Vaccinium, à port ephé- 
droide, Saint-Raphaël, 800 m., n° 93. 


f Cercidium andicolum Griseb. 

Gœtt. Abh. XXIV, 114. 

Flores corymbosi lutei foliis cireumdati iis vix longiores: pedunculi 
puberuli velglabrescenies; sepala acuta 6-7 mm. longa, 2 mm. lala margine 


476 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (18) 


vix ciliala; vexillum limbo deltoideo suborbiculari subcordato margine 
sinuoso, unguiculo æquilongo lato, i1/9,5 mm.; filamenta staminum 
basin versus sensim incrassala pilosa ; ovarium oblongum puberulum. 
Pampa de Saint-Raphaël, 800 m., n° 91. Arbuste de 2 m. épineux. 
E descriptione differt foliis peliolatis. 


Cæsalpinia Gilliesii Wall. 

Ex Hook. Bot. Misc. I, 129, tab. XXXIV (sub Poincinia). 

Nom. vern. Helejo campecino. Arbuste de 1 m. 50, anthères jaunes, 
fruits doux, fréquent. Pampa de Saint-Raphaël. 


Hoffmannseggia falcaria Cav. 
Icon. IV, tab. 392; Gay II, 233; Reiche IH, 46. 
Rues à Mendoza, Saint-Raphaël, abondant, n° 99. 


Hoffmanseggia nana nov. spec. 

Ad 15 em. alta basi lignosa leviter canescens, foliis bipinnalis ad 5 cm. 
longis, petiolis lateralibus oppositis ad 1 cm. longis, foliolis ad 9-jugis 
ovalibus subimbricatis, 1,5 mm. longis; stipulæ lanceolatæ, stipellæ 
parvæ sub lente purpurascentes; inflorescentia terminalis elongata fere 
8 cm. longa; bracteæ lanceolatæ parve; pedicelli ad 0,5 cm. longi apice 
sensim in calicis basin dilatati erecti post anthesin deflexi; flores ad 
0,6 em. longi. 

Affinis A. gracili Hook et Arnott, differt pubescentia, statura minori, 
rhachide foliorum dilapsorum persistente subspinescente, foliis 4-5 jugis 
foliolis minoribus (vid. tab. inedit. Flor. Peruv. IV. CCCLXX VIN). 

Nous saisissons celle occasion pour remercier bien vivement M. le 
Dr Stapf qui a copié pour nous la planche indiquée plus haut et dont il 
n'existe que l’exemplaire du Musée de Kew. 


Zuccagnia punctata Cav. 

Icon. \., Tab. 403; DC Prodr. II, 486. 

Grand arbuste rameux de 2 m., resinifere, glulineux ;anciennes moraines 
à Saint-Raphaël, 800 ım.. n. 92. 


Gourliæa decorticans Gill. 

In Hook. et Arnott. Contribut. FT, 208, tab. 106; Gay, L. c., 11, 218; Reiche, 
l..@, 11, 54. 

Grand buisson glauque de 2 m., vers 1100.. Tigré, Sierra Pintada, près 
de Saint-Rafael, n. 97. 


(19) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 7477 


Melilotus parviflora Desf, 
Flor. Atlant. I, 192. 
Décombres à Saint-Raphaël, n. 96. 


Lathyrus macropus Gill. 

Hooker Bot. Misc. III, 198; Gay, L c., 150; Reiche, I. c., 1. 201. 

Fleurs d’un bleu clair : legumen 5 cm./0,5-6 mm., velulinum demum 
glabrescens, valvis cartilagineis, leviter nervosis, seminibus ad 12, glabris 
oblongis. 

Sables et dunes de la Laguna du Sosneao, vallée l'Atuel, 2000 m., n. 101. 


-Lathyrus cryophilus nov. spec. 

Caules breves tenues subalati 0,6 mm. crassi glabri; fola internodiis 
breviora peliolata unijuga cyrrho simpliei apice spiraliter incurvo; petiolus 
4-9 mm. long.; foliola 1-2 cm./0,8-3 mm., cyrrho longiora ; racemi bi- vel 
triflori, pedunculo folium superante tenui; pedicelli brevissimi vel 4-7 mm. 
longi; flores 8-9 mm. longi, calyce breviter hirsuto quam corolla fere qua- 
druplo breviori, dentibus subæquilongis tubo quaduplo brevioribus late 
triangularibus aculis; vexillum alis 1/3 longior coeruleum latissime ungui- 
culatum i. e. subdeltoideum medio haud constrictum basin versus leviler 
atlenualum, apice lalissime emarginatum vel subretusum ; ale limbo quam 
unguiculum longiore obovato uno latere dentem recurvam ferente; 
unguiculum æquale leviter curvatum. 

Affinis L. subulato Lam. Encyclop. I, 707, differt floribus 3-plo mino- 
ribus, foliolis latioribus auriculis stipularum lalioribus et brevioribus, 
petiolo calyceque. Affinis L. subandino Ph. (Ann. Univ. Sant. Il, 206, 
1862), differt supulis brevioribus, foliis glabris minoribus, statura gracili. 

Proxima species L. Volckmanni Ph. differt foliis longius petiolatis, 
foliolis longioribus. 

Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, au bord des sources froides, fleurs 
bleues, n. 90. Remplace le L. macropus Gill. dans les hautes régions. 


Astragalus nubigenus (Reiche) Meyen. 

Reise in Nov. Act. XIX, Suppl, I, 18; Gay, 1. c., IT, 98; Reiche, 1. c., II, 
n. 103. 

Cajon del Burro, vallée de l’Atuel. 2900 m., n. 104, dans les pierriers, 
fleurs bleues. 

Var. ARNOTTIANUS Mey., L. c. 386. 

Piedra del Burrero, vallée du Rio Tordillo, 2900 m., dans les pier- 
riers, n. 105. 


Astragalus Atuelii nov. spec. 
Habitus et statura A. macrocarpi; caules et folia sparse et adpresse 


478 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Mme SÉR.). (20) 


puberula; stipulæ basi haud connatæ triangulares; folia ad 8 cm. longa, 
parte denudata 1,5 ad 2 cm.; foliola 5-10 juga, 14-16/4-6 mm. oblonga 
obtusa retusa nec acuminala distincte emarginata interdum minora vel 
paulo majora; racemi fructiferi folio longiores; calix adpresse pubescens 
haud nigrescens; fructus inflatus utrinque breviter acuminatus leviter et 
sparse adpresseque pilosus, 26/20 28/18 mm., transverse striatus. 

Affinis A. macrocarpo Phil.; differt foliis junioribus distincte petiolatis, 
cinerascentibus, foliolis adultis pilosis, distincte emarginatis, calice pilis 
albis hirto, dentibus acutioribus, bracteis minutis lanceolatis, fructu magis 
transversaliter striato. | 

Arroyo Manga, vallée de l’Atuel; pieds isolés dans les sables, vers 
900 m., n° 37 a. 


Astragalus Cruckshanksii Hook. et Arnott. 

Bot. Misc. IT, 18%; Reiche, 1. c., II, 101. 

Var. GLABREsCENS 0. Kunlze. 

Reviso gen. II, II, 73. 

Piedra del Burrero, dans les pierriers, 2900 m., n. 118; Cajon del 
Burro, vallée de l’Atuel, 2800-2900 m., n. 115. 


Astragalus macrocarpus (Reiche) Phil. 

Linnæa XXVII, 619; Reiche IT, 106. 

Val Tinguiririca, Chili, n. 87; un seul pied isolé sur les rives escarpées 
du fleuve. 


Astragulus oreophilus Reiche. 
Flor. chil. II, 104; Phil. (sub Phaca) Linn. XXVHI, 681. 
Cumbre d’Uspallata 3600 m., n. 103. 


Patagonium triste nov. spec. | 

I. Inermes $ 3 herbaceæ, Taubert in Engler et Pranil III, 3,322. 

C&spitosum, rhizomate lignoso crasso polycephalo ; caudiculi adscen- 
dentes ramosi ad 15 cm. alti, pilosi parte superiori pedunculis caliceque 
pilis basi bulbosis nigris instructi; folia 2 cm. longa, 5-6-juga foliolis 
cuneato-obovatis basin versus distincte cuneatis, obtusis vel leviter 
emarginalis, brevissime mucronatis 6-7/3 mm. ereclo-pilosis; stipulæ 
triangulari-lanceolatæ herbaceæ; inflorescentia racemosa demum elongata 
5-7 cm. longa pedicellis fructigeris patentibus 0,7-0,8 mm., bracteis ovatis 
acutis 1/1 mm.; calyx 9-95 mm. segmentis ad medium pertinentibus 
acutis sublinearibus lineis nigris destitutis, grosse glanduloso-nigro- 
punctatis; corolla dimidio longior, vexillo spatulate flabellato ; ovarium 
parcepilosum vel velutinum; fructus 13 mm. longus, ad medium 3-arli- 
culatus, facie pilis rubescentibus 4 mm. longis vestitus. 


{21) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 479 


Species habitu affinis P. subsericeo nob. et P. corymboso; differt calycis 
glandulis et inflorescentiæ, segmentis calicinis haud nigro-lineatis, vexillo 
haud cordato. 

Vallée de l’Atuel, 1800-2700 m., n. 113. 


y Patagonium subsericeum nov. spec. 
Sect. I, $ 3 Perennes (Taubert in Engl. et Prant I, 1. c., 322. 
Herbaceum breviter repens, rhizomate ad 1,5 mm. crasso, squamis dis- 
(antibus carnosis ad 0,5 mm. longis instructo; caudiculi ad 12 cm. alti 
adpresse pilosi, 1 mm. crassi, adscendentes, erecti, ramosi; folia inferiora 


Fig. 2. — Patayonium subsericeum. — c, portion du calice; x, carène, vue de côté; 
v, étendard ; 0, ovaire. 


ad 3 cm. longa, paripennia 7-8 juga, rhachidi per dimidium inferius denu- 
data, apice dente herbacea elongata terminata; foliola obovata, obtusa 
interdum leviter emarginata ad 5 mm. longa, 4 mm. lata, subtus adpresse 
et albide pilosa, superne glabrescenlia, virescentia; stipulæ lanceolatæ 
pilosæ; racemi pauciflori sub anthesi globosi, deinde elongati ad 4 cm. 
longi, folia superantes; flores bracteolali, bracteolae lanceolato-lineares 
ad 0,4 em. longæ. Pedicelli post anthesin ad 2 cm. longi, patentes; calyx 
(fructifer) nutans, dentibus subæqualibus lineari-acutis, vitla media 
nigrescente notatis, alia parte maculis destitutis [pilis dimorphis, unis 
æqualibus setiformibus, aliis basi bulbosis]; vexillum deltoideum, dis- 
tincte cordatum, unguiculo lato, carinato, limbo auriculis rotundatis 
8/8 mm.; alæ longe unguiculatæ vexillum æquantes, limbo ut in genere 
unilateraliter obtuse auriculato; carina paulo brevior dorso leviter pilosa, 
breviter navicularis, vix auriculata, unguiculo quam limbus paulo breviore; 


480 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22 SER.). (22) 


ovarium æquale oblongum, breviter sed dense hirsulum, stylo geniculato 
basi expanso et longe ciliato; stigma capilatum; fructus sub’alcatus ad 
4-artieulatus. artieulis luberculatis pilis crispis plumosisque, crassis, 
longis. 

Habitu affinis P. inconspicuo Phil. ei P. humifuso Phil. (ex herb. Bois.) 
a quibus differt floribus longius pedicellalis, racemo breviore. stipulis 
angustioribus. Valde affinis eliam P. corymbose (Adesmiæ corymbosæ 
Clos) (ex aulopsia) quam vidimus in herb. Delessert. spec. unicum 
Cumingii: differt foliolis paulo majoribus minus glandulosis, pilis ad- 
pressis subsericeis. caulibus haud erectis, adscendentibus, flexuosis bre- 
vioribus, sed optime congruit structura floris. 

Cajon del Burro, vallée de l’Atuel, 2700 m. dans les pierres. n. {14 Huc 
perlinet : Cuming 1157 (Herb. Boiss.). 


Patagonium triste nov. spec. 

I. Inermes. $ 3 herbaceæ Taub. in Engl. et Pril. II, 3, 322. 

Cespitosum; rhizoma lignosum crassum polycephalum; caudiculi 
adscendentes ramosi, ad 15 cm. alti. pilosi, parte superiore peduneulis 
calyce que pilis basi bulbosis nigris vestiti; folia 2 cm. longa, 5-6 juga. 


Fig. 3. — Patagonium triste. — 
ov, pistil; s, dent calicinale; 
p, base d’une aile soudee A un 
filer. 


foliolis cuneato-obovatis basin versus distincle cuneatis obtusis vel leviter 
emarginalis brevissime mucronatis, 6-7/3 mm.. erecto-pilosis: stipulæ 
triangulari-lanceolatæ herbaceæ; inflorescentia racemosa demum elongata 
5-7 cm. longa pedicellis fructigeris patentibus 0,7-0,8 mm. bracteis ovatis 
acutis 1/1 mm.; calyx 9-9,5 mm., segmentis ad medium pertinentibus, 
acutis sublinearibus grosse glanduloso-nigro-punctalis, lineis medianis 
nigrescentibus destitutis; corolla ‘2 longior, vexillo spathulate flabellato: 


(23) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL, ARGENTINE. A481 


ovarium parce pilosum vel velutinum; fructus 13 mm. longus ad medium 
3-articutatus, facie pilis plumosis rubescentibus. 

Species habitu affinis P. subsericeo nob et P. corymboso differt calycis 
glandulis et inflorescenlia, segmentis calycinis haud nigre vittatis, vexillo 
haud cordato. 

Vallée de l’Atuel, 1800-2700 m., n. 113. 


Y Patagonium retrofractum Hook. Arn. 

Bot. Misc. IV, 188; Reiche II, 165. 

Var. RECTIROSTRIS NOV. Var, 

Herbaceum; caules sesquipedales ramosi stricti...; folia hispide glan- 
dulosa paripennia ad 6 em. longa, 6-8-juga, jugis dislantibus; foliola obo- 
vala pilis brevibus rigidis ciliata vel subdentata, brevissime albida, petio- 
lulata; stipulæ triangulares elongatæ breviter hispidæ; racemi frutigeri 
ad 25 cm. longi, basi denudati; bracteolæ parvæ; pedicelli fructiferi 
patentes ce. 1,3 em. longi; flores 1-1,4 cm. longi; calix ad ‘/2 fissus ad 
0,3 cm. longus [dentibus lanceolatis acutis], venosus pilis brevibus sub- 
bulbosis; vexillum ad 1,5 cm. longum breviter unguiculatum; alæ ut 
calicis dentes pilosæ; ovarium hispidum stylo longo ensiformi. 

A. spec. Lyp. differt carina minus. arcuata, vexillo minus refraclo; a- 

1. 121 cui staminibus duobus vexillo adnatis convenit, floribus majoribus 
A dentibus lanceolatis acutisque nec ovalis, fructu minus Bro una 
sinuato longiore hirsutulo, foliis multo majoribus. 

Cerro Bola p. Saint-Raphaël, 1100 m., n. 120. 

»Patagonium trijugum. 

Adesmia trijuga Gill. in Hook. Bot. Misc. NT, 494, non Gay, non Reiche, 
in quibus dentes calicinæ sunt longiores (ex deser.) Valde similis plantis 
a. cl. Philippi in Cordillera de Mendoza. lectis, cum quibus convenit- 
floribus, calyceque, sed foliolis numerosioribus 

Berges arides du Rio Diamante près-Saint-Raphaël, buissons épineux 
de 30 cem.-I m.. n° 88. 


Patagonium obovatum Reiche. ; 

Sect. II, Spinescentes (Taub. 1. c.); Adesmiad’obovata Clos, in Gay, 11,199, 
vid. in herb. Prodr. DC. 

Fleur de 8 à 11 mm.; calice de 4-5 mm.. campanule; carène ''/s mm.; 
ailes °/z mm. — Vallée de l’Atuel, 2200-2700 m., sur les: coteaux le 
forme la limite supérieure de la végétation buissonnante, n° 102. 


'Patagonium Schneideri (Phil.) Reiche. 
Fl. chil. I, 122; Phil. (sub Adesmia), Linnæa.XXXIIE, 60. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 5, 30 avril 1902. 933 


482 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (24) 


Arroyo-Manga, Vallée de l’Atuel, dans les graviers arides, ver 1900 m.; 
buisson de 1 m., n° 109; dans les alluvions, arbuste de 1 m. 20, n° 108. 


re Patagonium polygaloides nov. spec. 

Sect. I, Inermes $ 3 Perennes. Taubert in Engl. et Prantl., Nat. Pfl. 
f. IL, 5, p. 322 (fig. nostr. 5). 

Fruticulosum sesquipedalis ramis basi lignosis denudatis virgatis 
flexuosis, basi pubescentibus, ramosis; folia imparipennia 4-9 juga ad 4 cm 
longa; stipulæ lanceolatæ 2 mm. longæ; rachis basi denudata; foliola 
opposita obovalo-cuneala brevissime peliolulata parce pilosa 2-3 mm. 
longa; racemi elongati laxiflori 10 cm. longi vel longiores ; bracteæ 
squamiformes pedicellis 4-5 plo breviores; pedicelli erecti filiformes 
apice curvali 4-8 mm. longi, ut rami superiores breviter puberuli; calix 
ad 4 mm. longus segmentis subinæqualibus superioribus brevioribus 


Fig. 5 — Patagonium polygaloides. — a, aile; c, partie supérieure étalée du calice; 
p, base du calice; {, carène. 


extus pubescentibus ; vexillum orbiculatum basi brevissime unguicu- 
latum 5 mm. longum, 6 mm. latum ; alæ inæquilaterales basi auriculatæ 
» mm. longæ, 2,5 mm. lat, unguiculo|sinuato ; carina brevissime ungui- 
culata, regularis obtusa nec apiculata 5,5 mm. longa, 2,5 mm. lata; 
stamina inæqualia, 5 breviora filamentis plus minus dilatatis, longiora 
filamentis basin versus sensim dilatatis; ovarium rectum stylo gracili, 
sigma capitatum ; fructus leviter falcatus sessilis sutura inferiori 3-8 arti- 
culata ad 2,5 cm. longus apice rostratus ; articuli medio convexi pilis 
setaceis muricati, 3 mm. lati. 
Cerro Bola pres de Saint-Raphaël, vers 1000 m., n° 89. 


(25) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. AB: 


ne 


Patagonium oligophyllum Reiche. 

Reiche II, 170; Adesmia oligophylla Phil., XXVIH, 635. 

Vallée de l’Atuel près de la Lagune du Sosneao, dans les terrains arides, 
2200 m., n° 112. 


Patagonium compactum (Phil.) Reiche. 

Fl. chil. II. 170; Adesmia compacta Phil. Linn. XXVII, 628. 

Forme de grands gazons au col qui descend du Cajon del Burro à la 
Piedra del Burrero, 3000 m.. n° 117; 3100 m., n° 116. 


-- Patagonium glareosum nov. spec. 

Ser. I, Inermes $ 3, perennes (Taub.) in Engl. u. Prantl. Nat. Pflz. 
fam. III, 3, 322 (fig. nostr. 6). 

Herbaceum stolonifer; stolones filiformes subterranei articulati squa- 
mali; squamæ breves obtusæ, amplexicaules; caudiculi filiformes adscen- 
dentes ramosi foliosi ad 5-8 cm. alti: folia longe petiolata ad 3 cm. longa 


Fig. 6. — Patagonium glareosum. — a, aile; c, carene; v, etendard: x, calice : on 
n’a indiqué les taches que sur le lobe à gauche; p, pistil. 


paripennia 4-7 juga, jugis ad apicem rhacheos approximatis, rhachi in 
dentem herbaceam simplicem desinente; stipulæ ad 3 mm. longæ her- 
baceæ, acutæ lanceolatæ basi vaginantes; Racemi corymbosi pauciflori 
vel interdum uniflori, axillares folio æquilongi vel longiores; pedicelli 
tenuissimi bractea squamiformi multoties longiores 1,5-2.5 cm. longi : 
ealix turbinatus 4,5-6 mm. longus ultra medium quinquefidus maculis 
numerosis purpureis pulchre marmoratus, laciniis late linearibus subob- 
tusis, parce pilosis, nervis nullis conspicuis, antice basi attenuato dein 
lanceolalo ; vexillum ad 8,5 mm. longum 5 ‘/4 mm. latum; limbo quam 
unguiculum fere duplo longiore æqualiter orbiculari glabro, carinam 


484 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (26) 


alasque superante ; unguiculo pro genere lato circiler 8-nervio; ale paulo 
breviores limbo spathulato obtuso, leviter inæquilaterales, uno margine 
recto alio curvalo quam unguiculum fere duplo longiore vix auriculato, 
uno latere leviter hastalo; carina alis ‘/: brevior subrostrata navicularis, 
antice profunde cucullala margine superiori libero haud recto sed sub- 
deflexo ; stamina subæqualia filamentis liberis apice incurvatis vittæ- 
formibus basi apiceque altenualis ; ovarium biarticulatum stylo curvato 
duplo brevius breviter pilosum; fructus brevis ad 28 mm. (coma adjuncta) 
clavato-compressus, coma pro genere longissima rubicunda flabellata vel 
pilis fasciculatis plumosisque penicillata, stylo geniculato persistente 
pilis superato. 

Piedro del Burrero en montant à la mine de « las Choicas » c. 3000 m. 
— plante stolonifère dans les pierriers qu’elle garnit à la facon du Viola 
cenisia All. ou du Mühringia polygonoides M. K., n° 116. 


VW Patagonium pinifolium (Gill.) 

Adesmia pinifolia in Hook. bot. Misc. IT, 192, non Reiche sub Patag. 
pinifolio in Fl. chil., II, 131. 

Ser. II, spinescentes (Taubert in Engl. Prtl.) nat., Pflz. fam. II, 3, 322. 

Fruticosum, ramis crassis superne dichotome spinosis; spinæ robustæ 
ad 1.5 cm. longæ; folia fasciculata ad 1,5 cm. longa paripennia 3 juga, 
rachide canaliculata usque ad mediam partem nuda mucronulo herbaceo 
dentiformi terminata; foliola opposita linearia, herbacea, 0,6-0.9 cm. longa, 
teretia, superne canaliculala brevissime apiculala; stipulæ scariosæ indu- 
ralæ breves triangulari-lanceolatæ ; racemi spinescentes; bracteolæ indu- 
ralæ anlice curval& aculæ, lanceolatæ persistentes, pedicellis ad 0,5 cm. 
longis quadruplo breviores; calix subobliquus ad 4 mm. longus segmenlis 
subæqualibus, vix 1 mm. longis basi membrana hyalina (ut in gentianis 
aliquis) margine ciliata connala; vexillum parce pilosum; alæ inæquila- 
terales unguiculatæ 6 mm. longæ 1,5-2 mm. lalæ; carina ad 0,6 cm. longa 
regularis obtusa nec apiculata pilosa; ovarium pilosum; fructus breviler 
pedicellatus falcatus ad 1,3 cm. longus sutura inferiori 2-3 articulatus; 
articuli complanati ad 0,3 cm. lali, facie pilis plumosis ad 1 cm. longis 
comati. ® 

Hæc planta a P. pinifolio Reiche calyce diverso sat distincta. Affinis 
P. paucifloro Reiche II, 169, Gay II, 193 (sub Adesmia); differt folis glabris 
foliolis filiformibus nec cuneatis longioribus, calyce turbinato dentibus 
brevissimis. 

Abondant dans la plaine caillouteuse de l’Atuel, 1900-2100 m., plante 
de I m. — 1m. 20, n° 107. j 


(27) R. CHODAT Er E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 485 


A P. paucifloro (Adesmia) Vogel-Germain Cordillère de Santiago, 
année 1836 et 1857 (Herb. DC.) = P. pinifoli var. dentatum, calycis 
dentibus tubum æquantibus. 


U Patagonium rafaelense nov. spec. 

Sect. I, Inermes, $ 3, perennes (Taubert) in Engl. Prantl. III, 3, 322. 

Caules basi lignosi crassiusculi ramosi; rami herbacei ad 25 cm. alli, 
glaucescenles. parce pilosi; folia plus minus fasciculala ad 2 cm. longa 
paripennia, rachide ab inferiore tertia parte foliolata superne leviter 
canaliculata pubescente; foliola 5-10-juga .obovata cc. 2 mm. longa, 
breviter sed distinclissime petiolulata adpresse pilosa; stipulæ lanceo- 
late acuminatæ; inflorescentia fructigera elongata dimidium fere lolius 
plantæ efficiens; flores cc. 1 cm. longi; calix fere ad medium cireiter 
fissus 3 mm. longus, adpresse pilosus lobis ovatis subacutis; vexillum 
0,9-1 cm. longum unguiculatum, unguiculo carinato basi ima cum stami- 
nibus duobus margine connato, intus basi pilosum flabelliforme nervis 
7, repetite bifidis percursus ; carina navicularis saccata, subrostrata, limbo 
ac longo ac lato; fructus distincte pedicellatus; pedicelli ad 0,7 cm. longi; 
fructus ad 2 cm. longus ad medium vél ?/s profunde 6-artisulatus articulis 
> mm. latis, levissime hispidulis. 

Pampa de Saint-Raphaël, c. 800 m., n° 121. 


v Patagonium nanum nov. spec. 

I, spinescentes Taub. in Engl. 1. c.,322 (fig. nostr. 7). 

Frutex parvulus subterraneus, trunco crasso lignoso corlicalo sympo- 
dialiter ramoso ramis secundariis crassis brevibus, junioribus spinescen- 
tibus albo-pilosis; folia fasciculala petiolata paripennia 1-2 cm. longa 
trijuga, foliolis in parle superiori rhacheos approximalis; petioli 0.6- 
1,2 cm., longi; foliola obovata ad 4 cm. longa, griseo-sericea; rhachis 
racemi spinescens brevis robusta; flores ad 0,5-0,7 cm., pedicellati, pedi- 
cellis lanato-pilosis; calix ad '/s fissus dentibus anguste triangularibus 
basi dilatatis. margine et apice longe hirsutis, sepalis tota longitudine 
vilta media fusca distincte notalis; vexillum longe unguiculatum. ungu- 
iculo carinato limbo late obovato vel suborbiculari basin versus cuneato 
vittis circiter 10 flabellate strialo, dorso piloso; ovarium æquale oblon- 
gum pilis erectis sublongis vestitum, stylo curvato basi dilatato glabro. 

Habitu affinis P. trijugo (Gill), Gay Il, 203; Reiche II, 121. 

Piedro del Burrero, vers 3200 m. — Vegetation du Salix herbacea de 
nos Alpes, tiges enfoncées dans le sol. n° 149. 

Habitu affinis P. subterraneo Clos, differt inflorescentia racemosa 


486 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2%€ SÉR.). (28) 


(flores non solitarii vel axillares vel fasciculati) calycis dentibus angustis, 


Fig. 7. — Petagonium nanum. — €, calice étalé; v, carène; t, etendard; p, ovaire. 


margine valde ciliatis basi subito dilatatis ; convenit nervis fuscis sepa- 
lorum vexilloque sed indumento exteriore vexilli differt. 


,/ Anarthrophyllum rigidum Hier. 

Bol. Ac. Nat. Cordoba Il, (1879) 340 (fig. nostr. 8-11). 

Repandu dans le thalweg du Rio Atuel de 1900-2100 m., n° 114. 

Nous avons été amenés à propos de la détermination des deux espèces 
de cette collection à faire une révision de ce genre assez mal connu, 
comme beaucoup d’autres de la région andine. Établi par Bentham pour 
le Genista desiderata DC., ce genre a donné asile aux espèces suivantes 
décrites précédemment sous le nom de Genista : 

Genista desiderata DC., Prodr. IF, 152. 

G. elegans Gill. et Hook. Arnott, in Hook. Bot. Misc. III (1833), 178, 
tab. 103. 

r. umbellata Clos., in Gay, Fl. chil. II, 56. 

G. juniperina Meyen, Reise I, 315, 1834. 

G. andicola Gill., in Hook. bot. Misc. III, 178. 

G. Cumingiüi Hook., I. c., 178. 

Or, il ressort clairement de la comparaison des textes el des plantes 
que le G. juniperina Mey. n’est autre que le G. andicola de Gill. publié 
une année avant, c'est-à-dire en 1833. 

Ce sont ces espèces qui ont été transférées par Philippi (Cat. pl. chil. 52) 
dans le genre Anarthrophyllum. Cet auteur conserve cependant comme 
espèces distinctes les A. juniperinum et A. andicolum. 


ep) 


(29) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 1487 


Depuis lors Hieronymus a décrit deux nouvelles espèces (Bol. Ac. 
nacion. Cordoba III, 1879, 340), l'A. rigidum qui constitue une espèce 
très distincte, et l'A. Bergü qui nous paraît identique à l’A. deside- 
ratum (DC.) Phil. dont il a les stipules (ex descr.). Enfin O0. Kuntz (Revi- 
sio IN, II, p. 50) enrichit la science de trois nouveaux noms: A. Morenonis, 


Fig. 8. — Anorthrophyllum rigidum. — 
Base des feuilles et stipules engainantes, 
sur un rameau. 


A. Tonini, A. Beuufilsü. Disons tout de suite que ces trois dernières 
espèces sont, de l’avis de Spegazzini, si incomplètement décrites, qu’on 
ne peut guère les considérer que comme nomina nuda. 

Nous avions à notre disposition les herbiers de Genève, nos propres 
collections et celles du Musée de Berlin !. 


A. Limbus trifoliatus, foliolis linearibus rigidis, canaliculatis pungentibus quam 
stipulæ conspicue longioribus, stipulas multo superantibus. 
Stipule haud patentes petiolo breviores vix longiores quam late vel 


æquilongæ. 
© nude, glabræ, siccæ luteæ caulem vaginantes ; foliola rigidis- 
STE ER TR ER TRE RE ET CIO A. rigidum Hier. 
© subsericeæ, siccæ haud luteæ ; foliola minora.. A. Negeri nob. 


Stipul® petiolum æquantes vel vix breviores. 
+ extus arcuatæ, foliola divaricata recta pungentia rigidissima. 
A. pungens nob. 
++ ereclæ, foliola flexuosa subrigida tantum, haud divaricata. 
A. elegans Phil. 


! Nous saisissons cette occasion pour remercier l'administration du Musée 
royal de botanique de Berlin pour l’obligeance avec laquelle elle a bien voulu 
mettre à notre disposition les matériaux qui y sont conservés. 


488 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2W® SÉR.). (30) 


Stipule petiolum superantes foliolis conformes, foliola haud rigidissima 
ansustissima Mexuosa.. u... a ee A. desideratum Benth. 
B. Limbus + profunde trifidus, interdum {subtrifoliatus stipulis latiuseulis con- 
formibus, omnibus distincte striatis, planis vel subplicatis supra haud 
anguste canalienlaisar. 02.200 lan A. Gumingii (Gay) Phil. 
A. umbellatum (Glos) Phil. 
A. andinum (Gill.) Phil. 


V A. rigidum Hier. (fig. 8-11). 

Petit arbrisseau à branches glabres, assez épaisses, vaginées par les 
stipules persistantes, jaunes à la dessication. Les stipules triangulaires 
sont connees en avant jusqu’au-dessus de la moitié; elles sont distincte- 
ment plus courtes (fig. 10) que le pétiole qui est oblique: les folioles 
sont subégales et dressées, peu ou pas divariquées, brièvement aiguës 
et (res courtement mucronées, un peu soyeuses ; elles ne sont nullement 


À. Cho). 3. 


Fig. 10. — Anarthrophyllum rigidum. — s, Feuille Fig. 11. — Anarthrophyllum rigidum. 
et stipule; 7, sommet d'une foliole, — Feuille et stipule. 


insensiblement acuminées. — La section transversale (fig. 9 et 9b) montre 
un sillon égal qui n’atteint pas le milieu du limbe ; les nervures de 7-9 
sont disposées en un arc; la moyenne est réunie à ’hypoderme par un 
cordon fibreux qui présente en section une apparence d’enclume et va 
par conséquent s’elargir vers l’epiderme; du côté du faisceau médian, 
il va également s’elargissant, mais au-dessus du liber dans sa partie 
moyenne il a des éléments moins épaissis (V. fig. 9); les cordons de 


(31) R. CHODAT ET E. WILCZER. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 489 


fibres latéraux présentent une section neltement triangulaire, l’une des 
faces élant tournée vers l’épiderme. Cette plante a été récoltée par Gillies, 
puis par Niederlein : Sandstein Hochland am Rio Neuquen, Aguada Cos- 
tedera (in Herb. Berol.) et Cordilleren Campos Trlqui et Anguineo (Herb. 
Berol.): Nadeln Anstatt nur 3, 4-5 (ce que nous avons vérifié) ; Spegazzini 


Anarthrophyllum rigidum (nob.). — Fig. 9b. — Anarthrophyllum rigidum (Rio 
Seetion d’une foliole. Nauquen). — Section transversale d’une 
foliole ; bs, bois; f, fibres. 


Fig. 9. 


Nov. Add. ad Fl. Patag.. p. 27 l'indique : in præruptis secus flum. St-Cruz 
et Rio Chico et in montibus centralibus Chubut. Notre plante en diffère 
par des folioles un peu plus courtes, moins robustes et plus soyeuses. 


ne hoilue Negeri nob. 
A. desideratum Neger mss. in herb. Berol. non (DC.) Benth. 
Cette plante est un petit arbrisseau qui n’est pas sans analogie avec 


Fig. 12. — Anarthrophyllum Negeri. — Por- 
tion de rameau, avec bases de folioles, 
petiole, stipules. 


EN TER TE N Re - 


490 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2We SER.). (32) 


VA. rigidum (Gill) dont elle a les stipules courtes et embrassantes 
(fig. 12), fortement connées en avant de manière à former une gaine; 
mais elles ne sont pas glabres ni jaunes à l’âge adulte ; la forme des 
feuilles est également celle de l’A. rigidum (fig. 13), mais ici elles sont 
presque deux fois plus petites tant en longueur qu’en section. Leur 
structure anatomique rappelle aussi l’A. rigidum (fig. 14). Les fleurs 
ont sur leur court pédicelle trois bractéoles aiguës et poilues. Le calice 
est bilobé, les deux lobes postérieurs plus gros, les trois inférieurs 
forment une lèvre assez épaisse à dents longues, étroites et parallèles, 
toutes terminées en un aiguillon allongé; l’etendard est à peine deux fois 


Anarthrophullum Fig., 14. — "Anarthrophyllum 


Fig. 13. 
Negeri. Feuille et sti- Negeri. — Section trans- 
pule. versale d’une foliole; f, 


fibres ; b, bois. 


plus long que la carène, celle-ci un peu plus longue que les ailes. 
L'étendard a un onglet court cunéiforme, un limbe largement ellip- 
tique, un peu échancré au sommet et couvert de poils courts sur 
le dos. Les ailes sont fortement auriculées et assez semblables aux 
pièces de la carène dont le limbe est proportionnellement plus 
large et l’oreillette beaucoup plus courte. L’ovaire est arqué, hé- 
rissé de longs poils dressés. Le style est glabre de même que 
le tube staminal, les folioles ont 8 mm. de longueur, 0.5-0,8 mm. 
de largeur, les rameaux feuillés jusqu'à 1,5 mm. d'épaisseur, sou- 
vent ne dépassant pas 1 mm. Les stipules ont au plus 2 mm. de 
longueur. | 

Cette plante a été trouvée par M. le Dr Neger, de Munich, en Patagonie : 
Flussthäler, Ostabhang der Anden, Hb. Berol. 


( A swivre.) 


191 


NOTICE BIOGRAPHIQUE 


Joseph TIMOTHÉE 
COLLECTEUR DE PLANTES SAVOISIEN! 
PAR 


John BRIQUET 


Avec Joseph Timothée a disparu une figure originale, familière depuis 
cinquante ans à tous les botanistes genevois. C'était le représentant 
savoisien d’une race particulière de montagnards, dont les Thomas de 
Bex ont été longtemps les dignes représentants suisses, race qui devient 
de plus en plus rare aujourd'hui, et qui unissait à la simplicité de l’agri- 
culteur, la résistance el le coup d'œil du guide, ainsi que la sagacité et 
l’ardeur du naturaliste. 

Le père de Joseph Timothée, Timothée Moenne-Loccoz (1786-1858), 
résidait déjà dans le hameau de Brizon, si piltoresquement situé au-dessus 
de la vallée de l’Arve, non loin de Bonneville. A l’âge de 14 ans, descen- 
dant un jour à Thuet, il fit la rencontre d’un naturaliste genevois : 
Wallner, de Plainpalais. Celui-ci lui demanda de le conduire à la mon- 
tagne et de le mener sur les pâturages non encore fauchés pour y chasser 
des papillons. Timothée accepta et, chemin faisant, son compagnon lui 
conseilla d'employer ses loisirs à porter à Genève des plantes alpines 
fraiches, lui donnant l'indication de personnes qui seraient sans doute 
disposées à les lui acheter. Le conseil de Wallner fut suivi et, peu après, 
Timothée venait offrir ses premières récoltes au professeur Augustin- 
Pyramus de Candolle, au professeur Colladon et au docteur Peschier. 

Ces savants aceueillirent Timothée avec bienveillance « non parce que 
les plantes étaient jolies, mais plutôt pour l’encourager ». En effet, parti 
de bonne heure de Brizon el ayant effectué le long trajet de Bonneville à 
Genève (environ 25 kilomètres) à pied, l’ardeur du soleil avait singu- 
lierement détérioré sa marchandise! On lui expliqua comment il fallait 
emballer les plantes dans la mousse pour les tenir au frais: on le ren- 


1 Rédigée d’après une notice aulobiographique de Joseph Timothée en date du 
23 octobre 1898, une lettre de M. Victor Timothée du 31 novembre 1901, et de 
nombreux renseignements verbaux du défunt. 


492 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (2) 


seigna sur les espèces intéressantes et la manière de les récolter. Des 
lors, Timothée Moenne-Loccoz employa régulièrement ses heures de 
loisir à chasser des plantes rares pour les botanistes et des plantes offi- 
cinales pour les pharmaciens de Genève. 

Joseph Moenne-Loccoz. fils du précédent, naquit à Brizon en 1823. On 
lui donna le surnom de Timothée. emprunté au prénom de son père, et 
c'est sous ce nom qu'il a {toujours été connu. Il commença de bonne heure 
à aider son pere dans ses fonctions de guide et de chasseur de plantes. 
À l’âge de 10 ans, il conduisit son premier touriste. un certain M. Metert!. 
a la glacière de Brizon. Quelques jours plus tard. Alphonse de Can- 
dolle arrivait à Brizon avec ses étudiants dans l'intention de faire une 
excursion botanique aux Vergys. En l’absence de son père, en course au 
col du Bonhomme, le jeune Timothée se chargea de conduire l'illustre 
savant el ses élèves. Il s’en tira à la satisfaction générale. 

Quelques années plus tard, G.-F. Reuter. occupé à réunir les matériaux 
de son Catalogue de la flore des environs de Genève, vint habiter pendant 
quelques jours chez les Moenne-Loccoz. Il s’intéressa vivement au jeune 
Joseph. le prit avec lui dans ses excursions au mont Brezon, aux rochers 
de Leschaux, aux cimes des Vergys, au mont Méry et dans la vallée du 
Reposoir. Il l’initia à une connaissance plus exacte des plantes alpines et 
lui apprit à préparer el sécher les échantillons destinés aux herbiers. 

Par l'intermédiaire de Reuter, Timothée fournit des plantes alpines à 
Edmond Boissier pour son jardin de Valleyres et des plantes sèches 
destinées aux échanges. Peu s’en fallut même une fois que Timothée 
n accompagnäl Boissier et Reuter en Espagne. Dés lors, la réputation de 
Timothée commenca à s'étendre. Il conduisit Pictet de la Rive et Alphonse 
Favre dans leurs voyages alpestres sur les montagnes du Faucigny à la 
recherche de fossiles et acceptait même de diriger les pas des entomo- 
logistes. Timothée, en effet, avait fait la connaissance du docteur Mayor. 
pére, qui lui donna mainte lecon sur la botanique, les fossiles, les 
papillons et les coléoplères. Quant aux botanistes genevois qui consti- 
tuerent l'éphémère Société Hallérienne, tous, à commencer par Alphonse 
de Candolle, recoururent souvent à sa connaissance des localités que 
Timothée explorait sans cesse. Citons parmi ses obligés d’antan, les noms 
de Dupin, Fauconnet, Michaud, Rapin et Reuter. 

Lors de la créalion des rocailles alpines du Jardin botanique de Genève, 


! Un certain nombre des récoltes botaniques de Métert données au docteur 
Faaconnet font maintenant partie de la collection d'Europe de l’Herbier Deles- 
ser. 


(3) JOHN BRIQUET. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR JOSEPH TIMOTHEE. 493 


Timothée rendit les plus grands services à Reuter, plus lard encore à 
Müller-Arg., en fournissant la plupart des espèces des Alpes de Savoie. 
Le chasseur de plantes procédait à ce point de vue avec une prudence 
louable et malheureusement trop rare. Timothée faisait, en effei, en 
automne des courses parfois pénibles pour semer à nouveau sur place 
les espèces dont il avait pris des individus el pour assurer ainsi la persis- 
tance des plantes rares sur les points mêmes qui fournissent l’en- 
semble des conditions nécessaires à leur existence. On peut citer Timothée 
comme le type d’un collecteur actif et en même temps protecteur intel- 
ligent de la flore alpine. 

Les innombrables excursions de Timothée l’amenerent à découvrir 
diverses plantes rares. Il conduisait ensuite Reuter sur place pour les lui 
montrer et c’est ainsi que la plupart de ses trouvailles passèrent dans le 
classique catalogue de ce dernier auteur. Cependant le modeste collecteur 
n'est cité que rarement par son nom (par exemple pour le Gentiana 
asclepiadea, p. 148), parfois d’une facon impersonnelle (par exemple pour 
le Bupleurum ranunculoides, p. 91). 

Après la mort de Reuter, Timothée se borna en général à herboriser 
dans les localités connues en vue de ses exsiccata, sans élargir son champ 
d'exploration. Il convient cependant de mentionner la découverte plus 
tardive qu'il fit du Dracocephalum Ruyschiana L. sur les arêtes qui relient 
la Pointe de Jalouvre à la Pointe Verte (chaine des Vergys). Cette belle 
Labiée alpine existe dans les Alpes Lémaniennes el sur un point du 
massif du Mont-Blanc. On ne la retrouve à l’ouest qu'en Tarentaise et en 
Maurienne. La localité nouvelle découverte par Timothée est la seule que 
nous connaissions dans les Alpes d'Annecy. Pendant les dernières années 
de sa vie, Timothée avait élargi ses connaissances et rectifié plusieurs 
anciennes erreurs de détermination grâce aux conseils d’un botaniste 
savoisien zélé, le R. P. Gave, de Contamines-sur-Arve, avec lequel il fit 
plusieurs excursions. 

Les exsiccata de Timcthée ont été expédiés par lui à de nombreux ama- 
teurs en Allemagne, en Autriche,en Angleterre, en France et en Suisse. Mal- 
heureusement, ses étiquettes étaient très défecitueusés (presque toujours 
sans Indication exacte de localité et sans signature, de sorte qu'elles ont 
généralement été supprimées dans les collections qu’il enrichissait. L’Her- 
bier Delessert possède dans sa collection d'Europe (série des Alpes d’An- 
necy) une collection complètedes plantes de Timothée. avec indication d’ori- 

-gine. Un certain nombre d’especes ont élé publiées dans les exsiccata de 
M. Magnier, à Saint-Quentin (Flora selecta exsiccata) et de M. Dôürfler. à 
Vienne (Herbarium europeum normale). C’est dans cette dernière collec- 


49% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (4) 


tion, que Timothée fournit récemment à M. K. Ronniger les matériaux à 
une étude détaillée sur les gentianes hybrides des groupes lutea X pur- 
purea el punctata X purpurea |. 

Timothée, avec ses yeux bleus et sa face glabre et hâlée de monta- 
gnard, avait un aspect plutôt sévère, mais celte écorce rude recouvrait 
un cœur généreux, et ses sois attentifs pour ceux qu'il guidait à la 
montagne lui gagnaient l'affection de tous. Ses concitoyens l’aimaient et 
l’estimaient. Il a été pendant près de trente ans conseiller municipal et 
plusieurs fois adjoint au maire de sa commune. 

La fin tragique de Timothée nous a été racontée par son fils Victor 
dans les termes suivants : 

« Bien qu’äge de 77 ans, il était toujours actif et valeureux; mais un 
accident funeste devait mettre fin à une“existence précieuse pour sa 
famille et ses amis. er 

« Le 27 novembre 1900, il dut se rendre à Bonneville pour des affaires 
de famille. Le soir, vers 8 heures, revenant chez lui et surpris par la 
nuit sur la route de Bouverat à Brizon, au lieu dit les Cés, il s’approcha 
trop du bord du chemin. Son pied glissa sur le flanc de la montagne et 
il fut précipité dans un couloir au fond duquel se trouve un rocher de 
60 mètres de haut. C’est au pied de ce rocher que son corps fut trouvé 
le lendemain. ; 

« Le soir, sa femme et son fils, allèrent à sa rencontre. mais ne le 
trouvant pas el croyant qu'il était resté à Bonneville, ils s’en revinrent. 
Le lendemain, ils partirent de bon matin à sa recherche et eurent la 
douleur de le trouver mort dans le chemin qui passe sous le rocher 
indiqué plus haut. » 

Timothée a été inhumé à Brizon, dans le petit cimetière du village 
el tous les habitants ont tenu par leur présence autour de sa tombe à 
manifester l'estime et l’affection qu’ils avaient pour lui. 

On sait que le village de Brizon à déjà fourni à la science un botaniste- 
voyageur, célèbre par ses explorations en Espagne, en Algérie, en Orient, 
aux Canaries et au Mexique : Bourgeau. Nous avons pensé que l’histoire 
du collecteur local dont nous venons de retracer le rôle plus modeste 
méritait, après celle de son illustre devancier, d’être conservée dans la 
mémoire des botanistes. 


12 mars 1902, 


1 Voy. K. Ronniger in Dörfler, Schedæ ad Herbarium normale XXX NII, 
p. 247-262, ann. 1898. 


495 


SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE 


PAR 


Gustave BEAUVERD 


Séance du 14 avril 1902. — Présidence de M. le Prof. 
Ch.-Ed. Martin, président. Ouverte à 8 h. 40 par la lecture du procès- 
verbal de la séance du 10 mars et l’enumeralion des ouvrages recus, 
parmi lesquels sont signalés deux dons de nos collègues, MM. Augustin 
de Candolle et D: Jacques Huber de Parà (Brésil). 

M. le président fait part des démarches ayant abouti : 1° à la cession. 
contre facture. d’un certain nombre de tirés à part des comptes rendus 
mensuels de la Société botanique de Genève, publiés par le Bulletin de 
l’Herbier Boissier ; 2 à l'abonnement de la Société au dit Bulletin, dont 
les numéros parus en 1902 sont mis en circulation. 

L'ordre du jour passe ensuite à la question d'admission, à cotisation 
réduite de moitié. des étudiants dans la Société. Présenté par M. Martin, 
ce projet est combattu par M. le D' Eugène Penard qui craint que par 
ce fait la Sotiété perde son ancien caractère, puis par M. le prof. Chodat, 
qui ne voit pas l'utilité de cette innovation, les sociétés scientifiques de 
Genève ayant loutes ouvert leurs portes aux étudiants, qui sont admis 
aux séances en qualité d’amis visitants. Sur la remarque de M!® Rodrigue 
que la Société de Botanique n'a pas été inscrite par le Comité de patro- 
nage académique sur la liste des Sociétés ouvertes aux étudiants, la 
Société émet le vœu de faire le nécessaire pour réparer cette omission. 
— En revanche, M. Chodat verrait avec plaisir la Société prendre un 
nouvel essor par l’organisation d’herborisations destinées à populariser 
le goût de la botanique à Genève, et principalement chez le personnel du 
corps enseignant. Cette idée, formulée en proposition et mise aux voix, 
est adoptée par l'unanimité des membres présents; il est décidé, en prin- 
cipe, d'organiser un certain nombre de courses botaniques sous la direc- 
tion de membres de la Société : la première de ces excursions aura lieu 
sous la direction de M. Guinet le 20 avril courant, avec l'exploration des 
bois d’Yvres pour objectif. 


x FL MR OR PE ET a te EE 
{ à ru EEE, NER Pet 
PE re EEE RS 


SEA 


496 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (45) 


La parole est donnée ensuite à M. Gustave Beauverd pour une com- 
munication sur une nouvelle variété de Chærophyllum à pétales cilies. 
Celie communication devant faire pour le Bulletin l’objet d’une note plus 
détaillée, nous la résumerons ici en distinguant le Chærophyllmm Cicu- 
taria Villars des autres espèces et variétés de l’ancien Chærophyllum 
hirsutum L. par des caractères nouveaux tirés de la forme du carpophore 
(flammuliforme) coincidant avec la présence dans la moilié inférieure de 
la tige de feuilles caulinaires longuement pétiolées. La nouvelle variété, 
que l’auteur de cette communication a récoltée sous les parois septen- 
trionales du Mont Soudine (Haute-Savoie), tout en réunissant les carac- 
tères généraux du type, s’en distingue par son port considérablement 
réduit, son carpophore minuscule, $a tige non fistuleuse et sa glabréité 
plus ou moins complète. Diagnose : Chærophyllum Cicutaria Vill., var. 
Sabaudum Beauverd, var. nov. differt a typo statura humilior, caule 
7-18 cm. alto, non fistuloso ; carpophoro 5-6 ‘/2 mm. alto. Des dessins el 
de nombreux echantillons d’herbier accompagnent cette communication, 
au sujet de laquelle M. le prof. Chodat présente quelques remarques 
tendant à envisager le nanisme remarquable de cette plante comme 
caractéristique d’une race distincte. 

M. Robert Chodat, lors de son récent séjour en Angleterre, a recu de 
M. le Dr Otto Stapf, à Kew, le fruit d’une Graminée de la tribu des Bam- 
businées, le Melocanna bambusioides Trinius, dont la structure extraordi- 
naire fait l’objet d’une très intéressante communication. Contrairement à 
la conception de M. van Tieghem sur le fruit des Graminées, celui que 
M. Chodat nous présente n’est pas un caryopse; c’est plutôt une baie 
n’ayant pas d’albumen et dont le péricarpe est rempli d’amidon; mais il 
possède en revanche un scutellum remplissant le sac embryonnaire. Les 
fruits sont vivipares et de grandeurs très diverses. Cette plante curieuse 
ne fleurit qu'une fois, puis disparaît après la frutification; elle est origi- 
naire des Indes orientales. 

Apres la présentation par M. le D' Alfred Lendner de nombreux et 
très beaux pieds de Colchicum autumnale récoltés en avril 1902 dans 
un pré humide au bas des Voirons (Haute-Savoie), la séance est levée à 
10 h. ‘2. Assistance, deux invités et quatorze membres : MM. Prof. Mar- 
tin, D' Boubier, G. Nitzschner, D' Lendner, G. Beauverd, Bouchard, 
.C. de Candolle, Prof. Dr Chodat, Guinet, Hausser, Kampmann, Dr Penard, 
Mie A. Rodrigue et M. A, Schmidely. Invites : MM. Nicoloff et X’**, 


ns 
rÿ je 


{ 


À 


9392 SUD 
à 
\ 


WA AA LT 
D 


Lie a 
ten 


" 


LRO) 


LIT 


a OM 
u ; 
u 


(ee 


% 


Er 


cr 
4 
tot 
x 


Mal, 
eur 


ANS ENS EME 


1 


DINAN 


fl 
LA > shi 


assure 


D 


Ps 


= 


Fig. 114 


LÉGENDE DE LA PLANCHE VI 


| Fig. 1 à 10. — Campylopus Tullgreni. — 1, plante grandeur naturelle. 2, 8 
et 4, feuilles X 13. 5, 6, tissu de la base de la feuille X 138. 7, tissu 


vers le milieu de la feuille X 138. 8, poil de la feuille x 138. 9, por- 


tion d’une section transversale de la feuille, dans la partie la plus large. 


x 270. 10, portion d'une section transversale de la feuille, dans le 
haut X 270. 

19. — Thamnium canariense. — 11, 12 , plante grandeur naturelle. 
13, 14, feuilles caulinaires X 39. 15, 16, feuilles raméales x 32. 


17, tissu basilaire de la feuille X 270. 18, tissu au milieu de la feuille 


PEOyTANTI 


NS 270. 19, tissu du sommet de la feuille X 970. 


RON NET TD 
| = A = at Er LEE KORB 
A ENEN op NE 
San UE AS QU N EEE 65 NER 
— Er = ON AN POL PAL NET EN Grp — S 
——— ON QI NN E D area)" 
= HE ù DE 


FN TT TS) 
ANA: D as 
à = ZONE 
2e CEE (en 


à UE JUS DOES 
er Bde) Bee 


EB 
_— 


LE 


— —. —ı 
nen Zee 


en 


l'Herbier Boissier 2° 5 


Bulletin de 


aaa 


ar 


= vr ; Lie 


‚sllausn aha Slnelg ti SEE CRTC LOST  mesulangiuut en, BAER 
* * j- c = 
var Rs) DE > x volt af) 
noi al atar Isıtiyisun mai) ’ 


3% sh dañtacs ph meer .A ME 


ni | i : A, + PR: ‚Fr 
landen boat sel RE wem spa h— Er In REA 


By 2 -sllımal El ah; righizsd yet TEA 


»- AIS: 
Eve = TE > oflivst al ah MES PL 
1 Chess EH TA. ARR ON à ER NAYAÔ — SAC 
SX ästaädten SE RR 
> 11: r x « N r Re 
Ati Mao Lis so zero nn — „Br 45 Sir 


\ + É FAT vo 
DIMAL-MUMANOTAONLI SEE "LS 48 


ton eve Et she DE = ai 


u > 5 À CAR we eo F} 
SMS SC = L'LBU EI OD HELD „A OL 


LEGENDE DE LA PLANCHE VII 


Fig. 1 à 8.— Eurhynchium orotavense. — 1, plante grandeur naturelle. 


2, 3, feuilles caulinaires X 26. 4, au rameales X 26. 6, tissu 
basilaire d’une feuille caulinaire X 2 , issu marginal vers le milieu 
de ıa longueur de la même feuille X 8, tissu du sommet de la 


même X 138. 


Fig. 9 a 14. — Amblystegium macilentum. — 9, plante grandeur naturelle. 


10, 11, 12, feuilles X 60. 13, tissu basilaire de la feuille X 270. 
B 44. tissu du sommet de la feuille X 270. 


> Fig. 15 à 17. — Eurhynchium Stokesii var. Teneriffe. — 15, le cauli- 


naire X 26. 16, 17, feuilles raméales X 26. 

Fig. 18 et 19. — Hypnum cupressiforme var. ovatum. — Feuilles X 26. 

Fig. 20 et 21. — Trichostomum mutabile. — 20, feuille de la var. robustum 
X 13. 21, feuille de la var. nigroviride X 13. 


à 

‘ A S, ER, 
55 6 3 ar SR ER 
an SI F ET 

n ER 7 ER 
eue A Dr 
SR e > 
0 Zi - 


> 


I 
Ge ==> 
> ED 


u 


f 


Bulletin de l'Herbier 


Sarder, del 


Bulletin de l'Herbier Boissier (Le serie), le volume’... 4402 20 fr 
1 


Tome I (1893). 715 pages. 28 planches el 2 appendices 
bu 311111894), 2769 70.7,32°, > el 4 » 
NH (4895);1706 25% 418: 5 et 1 » 
E09, LM (4090) 0b5 005 DT) et 3 » 
MARNE AS97) 418565 7:95. 5 et 2 » 
». VI (1898), 1031 » 149 » el 3 » et 14 planches. 


» VI (4899), 1045 » A1  » et > Dire 3 » 


BOISSIER. EDM. Flora orientalis sive enumeratio planlarum in Orienle a Græcia 
et ARgypto ad Indiæ fines hucusque observatarum. — 5 vol. et er 
BETON LOU DS N ne RR Nr ia ae et Ir. 

— Voyage botanique dans le midi de l’Espagne pendant l’année 1837. — 2 vol. 
grand in-80. 1839-1845. 


Prix réduit, colorié, au lieu de 400 fr........ À HP NN Re ARE 230 fr. 

= SEEN NEE RA 150 fr. 

— Icones Euphorbiarum ou figures de 122 espèces du genre Euphorbia. — 1 vol. 
grand in-folio, 24 pages de texte et 221 planches, Genève, 1866 . 70 fr. 

= Diagnoses plantarum orientalium. 1re serie, 13 fascicules : 2me série, 6 fasci- 
cules. — In-80. Genève, 1849-1859, le fascicule. ............... 3 fr. 


Les Jascicules 1, 3, 6 et 7 sont épuisés. 
— Description de deux nouvelles Cruciferes des Alpes et du Piémont. — In-40, avec 


LUTTE MER RS ae SE PR CNE CON 
— Centuria Euphorbiarum. Genève, 1860 ,........................ Re 
— Pugillus plantarum novarum Africæ borealis Hispaniæque australis. — In-80 : 
DIENEN BES SRE AR MAUR ER ur RQ An TES ne ee TR SE SEE 
BOISSIER. EDM. er BUHSE. Aufzæhlung der in einer Reise durch Transkaukasien 
und Persien gesammelten Pflanzen. — In-40o avec 10 planches el 1 carte. 
Moskau ARS GUERRE er a a U enr et E 10 fr. 
BARBEY.C. er W. Herborisations au Lors Egypte. Syrie et Méditerranée. 
Février-mai 1880. Avec 11 planches et I carte. — 1880 ......... 20 fr. 


BARBEY, WW. Floræ Sardoæ compendium. Catalogue raisonné des végélaux observés 
dans l'ile de Sardaigne. Avec suppl. par MM. sa et E. Levisr. A vec 


7 planches. — oe a ee du 25 fr. 

_ — Epilobium genus, a cl. CH. Cuisin ill. Avec 24 res: -— Lausanne, 1885. 
25 fr. 

— Lydie, Lycie, Carie, 1842, 1883, 1887. Éludes botaniques. In-4o, avec 5 pl. — 
MS RC EN ee les 15 fr. 

— Cypripedium Calceolus X macranthos Barbey. — In-40, avec une planche double 
KeBlariees ansanne, As TE EN Nr Re dE: 


STEFANI. C. oe, C. J. FORSYTH MAJOR er W. BARBEY. Samos. Étude géolo- 
gique, paléontologique et botanique. A vec 13 pl., par CH. Cuisin. 1892. 20 fr. 
— — — Karpathos. Étude géologique, paléontologique et botanique. — In-A0, 


AE DS Dar CL ISIN SID el lea gs 20 fr. 
MAJOR. C.-J. Forsvra er BARBEY. W. Halki. Étude botanique. — In-40 avec 
1 planche double, par CH. Cuisix. Lausanne, 1894.............. 3 fr. 


AUTRAN, E. er DURAND. TH. — Hortus Boissierianus. Enumeralion des 
à plantes cultivées en 1895 à Valleyres et à Chambésy, avec préface de 


M. F. CrépiN. — In-80, xı et 572 pages. avec 3 planches. Genève, 1896. 

12 fr. 

STEPHANI, FRANZ. Species hevaticarum. Vol: I.................. 30 fr. 
PARIS, E -G. Index Bryologicus. Supplementum su RER 12 fr. 50 


Genève. — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26. 


id x e . = & x RER À d BER 
En vente à l'Herbier Boissier, CHamBkzy (Suisse) : 


INDEX BRTOLOGIEEN 
ENUMERA TO MÜSCORUN HOGUSOUE COGNITORUM 


SYNONYMIA DISTRIBUTIONEQUE GEOGRAPHIGA 


LOCUPLETISSIEMMS 


QUEM CONSCRIPSIT 


ÿ 
EDOUARD-GABRIEL PARIS 


OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE 


SUPPLEMENTUM PRIMUM 


334 pages. 


19O0O 
Prix : Fr. 12,50. 


SPECIES HEPATICARUM 


Franz STEPHANI 


Pour ns aux demandes de plusieurs correspondants. nous por- 
tons à la connaissance des lecteurs du Bulletin de l'Herbier Boissier que 
nous sommes disposés à leur servir en tirés à part des abonnements 
spéciaux au SPECIES HEPATICARUM de notre collabo- 
rateur M. Franz Stephani. 

Ces abonnements seront livrés au prix de A fr. 25 la feuille (16 pages) 
et expédiés franco au fur el à mesure de la publication de l’ou- 
vrage. — Le fer volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 30 fr. 
et les 11 premières feuilles parues du vol. 2 seront immédiatement 
envoyées aux abonnés par l’Herbier Boissier. 


4 
es, À) 


LLETIN 


DE 


Eu BOISSIE 


SOUS LA DIRECTION DE 


= 


nıpadxo,T. 


p uo 


9 


oagunu anbeyo 


ik GUSTAVE BEAUVERD 


CONSERVATRUR DE L'HERBIER 


Bios jueya 


x 


nau 


Chaque Collaborateur est responsable de ses Iranan.r. 


juowas 
ne 


SECONDE SÉRIE 


u09 


3910. 


Tome II. 1902. 


HAE 


FEAR N° 6. | 
Ce N" a paru le-31 mai 1902. 


eusiunwupe,] ' 


( 
1! 
® 


Prix de FAbonnement 


ng np uo 


. 


20 FRANGS PAR AN POUR LA SUISSE. — 2 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


109p umall 


auı 


m 5 
= 
© 
& P 

., = 

u a ñ 

E =. 

Les abonnements sont reçus = 
| Es 
RES ERBTER BOISSIER 3 
= 
CHAMBEZY (Suisse). t — 
= 
; PARIS BERLIN = 

k n 

= PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLÆNDER & SOHN er 

| e 

% : i 3, rue Corneille. Ä 44, Carlstrasse. De 

| 2 


1902 


BULLETIN DE L'HERBIER 


SECONDE SÉRIE 


© SOMMAIRE DU N° 6. — JUIN 1909. 


INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL.......... : Nos 946 à 1245 
Pages 


— Alfred Chabert. — LES EUPHRASIA DE LA 
FRANCE (switeriet fin)" 2 ne = 497 


.— R. Chodat et E. Wilezek- — CONTRIBUTIONS A 


LA FLORE DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE. Enumé- 
ralion crilique des plantes recollees par M. E. Wilezek à 
Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel, avec gravures 


dans le texte (suite et fin)....... Er A M Rs 521 . 
Ill. — Hermann Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLO- 
GICUM AUSTRO-BRASILIENSE (à swivre)............ 545 
IV. — Hermann Christ. — FILICES NOVE............. 561 
V. — &. Beauverd. — SOCIETE BOTANIQUE DE GENÈVE. 
Compte rendu de la séance du 12 mai 1902............ 562 
VI, — G. Beauverd. — UN CAS DE DISSOCIATION DHY- 
BRIDE CHEZ LE PRIMULA BREVISTYLA DC....... 567 
\IL — &. Beauverd. NOTICE SUR L'INDEX BOTANIQUE 
UNIVERSEL, „au 5e Mr Er nr 
OBSERVATIONS 
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier 


ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Les abonnés sont inviles à présenter leurs réclumahions avant le 15 du mois 


où le numéro a paru. 


— RN —— 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 
SECONDE SERIE 
N° 6. 


Bis BUPHRASIA.DE LA-ERANCKE 


PAR 
Alfred CHABERT 


(Suite et fin.) NE 


E. stricta Heribaudi A. Chab. 

E. Heribaudi A. Chab. in litt. 

Tige dressee, rarement simple, plus souvent rameuse dans la partie 
inférieure ou moyenne à rameaux peu nombreux, subopposés, étalés ou 
étalés-dressés, verte, brune ou rougeälre, bientôt dénudée par la chüle 
des feuilles inférieures. Feuilles et bractées luisantes glabres ou par- 
semées sur les nervures de la face inférieure et sur les bords de soies 
très petites. Feuilles caulinaires inférieures arrondies, entières, obtuses, 
pétiolées ; les moyennes oblongues en coin à la base crénelées à 2-3 
crénelures de chaque côté, la terminale plus large; les supérieures à 
2-4 dents de chaque côté, aiguës, la terminale plus large, aiguë. Bractées 
élalées (les frucliferes très étalées ou arquées en dehors), alternes, plus 
larges que les feuilles et plus larges dans leur partie inférieure, ovales, 
brièvement en coin à la base, à 3-5 dents de chaque côté, profondes, 
aiguës, celles des bractées supérieures aristées, la dent terminale aiguë 
ou aristée. Epi s’allongeant bientôt, devenant lâche et interrompu. Calice 
finement séluleux, enflé et fortement accru par la fructification et 
dépassant alors la bractée, à dents lancéolées, atténuées, acuminées, égalant 
le tube. Corolle petite, très peu accrescenie, bleue ou violette à stries 
plus foncées, à gorge et à lèvre inférieure tachées de jaune (sur le sec, 
la corolle est d’un bleu vif). Capsule ovale rétrécie dans son tiers 
supérieur, lronquée, poilue. ciliée, plus courte que le calice. 

Tige haute de 3-12 cm.; calice fructifère long de 7 mm.; longueur 
dorsale de la corolle 7-8 mm.; capsule longue de 6 mm. 

Varıstıons. Dans la région alpine, la plante est quelquefois très petite, 
n’a que 3-4 cm. de haut, et a ses feuilles à dents obtuses. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 6, 31 mai 1902. 3% 


198 BULLETIN DE L’HEBBIER BOISSIER (2me SéR.). (50) 


F1. fin août, septembre. Hab. en Auvergne sur les scories volcaniques : 
dans les bruyeres, les prés secs, parmi les Sarothamnus scoparius; s'élève 
sur les gazons des montagnes jusqu'à 1400 m. d'altitude. 

Puy-de-Dôme : Vallée de Villars près Clermont, 600 m. s. m.; Sarcenat. 
650-700 m,; Fontaine du Berger sur les scories du Puy Parion, 950 m,; 
base du Puy-de-Dôme parmi les bruyeres et les genêts à balai, 950- 
1000 m.; sommet du Puy-de-Dôme, vers 1400 m. (Héribaud). 

L’E. stricta Heribaudi, spécial aux terrains volcaniques, se distingue 
du stricta par les feuilles caulinaires moyennes et supérieures oblongues 
en coin à la base, les moyennes à 2-3 dents obtuses de chaque côté, les 
supérieures à 2-4 dents aiguës non aristées; par les bractées étalées et 
souvent arquées en dehors à la fructification, les inférieures à dents 
aiguës, les supérieures à dents aigües aristées ; le calice fructifère accru, 
la corolle bleue ou violette, devenant d’un bleu vif par la dessiccation. 

N diffère du nemorosa par les feuilles et les bractées luisantes, les pre- 
mières oblongues en coin à la base, à dents moins nombreuses; les 
secondes ovales brièvement en coin à la base, à dents des bractées supé- 
rieures aristées; le calice très accrescent, la corolle d’un bleu vif sur le 
sec, la capsule plus courte que les dents du calice. 


7. E. brevipila Burnat et Gremli in Townsend in Journ. of Bot. 
1884, p. 167, sec. specim. origin. in Herb. Burnat. — Wettst. Monogr., 
p. 109, pl. IV. fig. 154-161, pl. VII, fig. 8. 

Exsice. Dörfler Herb. norm. n° 3356. — Magnier Fl. select. n° 3359. 

Tige dressée simple ou plus souvent rameuse dans la partie inférieure 
à rameaux dressés ou ascendants, verte ou brune, couverte de poils 
crépus renversés, bientôt dénudée par la chute des feuilles inférieures. 
Feuilles et bractées vertes. couvertes ou non de soies raides tantôt denses 
tantôt rares, et couvertes en outre surtout sur les nervures el les bords 
de poils glanduleux brièvement stipités. Feuilles caulinaires inférieures 
cunéiformes crénelées à 1-3 crénelures de chaque côté, les autres sub- 
opposées ovales ou ovales allongées à 3-5 dents de chaque côté aristées, 
la dent terminale aiguë. Bractées brièvement en coin à la base, plus 
largement et plus brièvement ovales que les feuilles, à 4-7 dents de 
chaque côté, acuminées ou aristées, la terminale aiguë. Epi s’allongeant 
beaucoup. Calice peu accrescent couvert aussi de soies courtes et de poils 
glanduleux brièvement stipités, à dents ovales lancéolées acuminées éga- 
lant le calice ou plus longues. Corolle médiocre très peu accrescente, 
bleuâtre ou d’un violet pâle, striée de rouge et de bleu, et tachée de 
jaune sur la lèvre inférieure, à lobes de la lèvre supérieure denti- 


(51) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 499 


culés, rarement échancrés, à lobes de la lèvre inférieure émarginés. 
Capsule étroitement obovale cunéiforme, tronquée ou subémarginée, 
poilue ou glabre, à bord longuement cilié, égalant ou dépassant les 
dents du calice. 

Tige haute de 5-30 cm., calice long de 5 mm., longueur dorsale de la 
corolle 6-10 mm., capsule longue de 5 mm. 

FI. de juillet en septembre. Hab. les prairies, le bord des bois. 

Savoie. Haute-Savoie : Chamounix (Caruel), La Mer de glace (Labat). 
Thonon (Chodat). — Savoie : La Croix de Pierre près Hauteluce (Perrier). 

Auvergne. Puy-de-Dôme : Bois près Leroux (Gonod d’Artemarre). 

Languedoc. Gard : Puech (Diomède). 

Provence. Alpes maritimes ' : Séranon (Pons). 

Cette plante étant très rare dans le N.-E. de la Savoie et dans les Alpes 
maritimes, se retrouvera peut-être dans les régions intermédiaires de la 
Savoie et du Dauphiné, quand on saura la distinguer des formes voisines. 
Ses feuilles plus longuement ovales que celles du Rostkoviana et pourvues 
de dents aristées, la font distinguer de cette forme, dont l’indument 
glanduleux constitué quelquefois par des poils glanduleux brièvement 
stipités, ou par des poils glanduleux longs et courts mélangés, a donné 
lieu à plusieurs méprises faciles à éviter par l'étude des feuilles. 

I diffère des E. stricta, pectinatu, tatarica, pecorina et des formes 
voisines par les poils glanduleux brièvement stipilés qui couvrent ses 
feuilles, ses bractées et ses calices, et qui chez les individus glabrescents 
se montrent tout au moins sur la base des bractées et des calices. 

AIRE GÉOGRAPHIQUE. Alpes méridionales de la Suisse, Alpes de France. 
Auvergne et Languedor, versants italiens des Alpes maritimes, Apennins, 
Europe centrale et Nord-occidentale. 


E. brevipila tenuis (Brenner). 

E. officinalis var. tenuis Brenner Florist. Handb., p. 145 (1886). 
E. tenuis Wetist. Monogr., p. 114, tab. XI, fig. 10. 

Tige dressee simple ou plus rarement rameuse dans sa partie moyenne 
ou dans la supérieure, non dénudée au moment de la fleuraison par la 
chüte des feuilles, a entrenœuds allonges et dépassant les feuilles, à 
rameaux simples et étalés dressés. Feuilles caulinaires moyennes et 
supérieures obluses à 3-5 dents de chaque côlé subaiguës: bractées 
aiguës à 3-6 dents de chaque côté, aiguës ou brièvement aristées ; calice 
fructifère tantôt peu, tantôt et plus rarement fortement accru: poils 


! Rare dans les Alpes maritimes italiennes (Burnat). 


500 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (ZMe SER.). (52) 


glanduleux aussi brièvement stipiles mais habituellement moins fré- 
quents que dans le brevipila, parfois même très rares (dans certaines 
plantes italiennes). 

FI. de mai en juillet. Hab. prairies, pälurages, châtaigneraies, paraît 
s'élever peu dans la région montagneuse. 

Provence : Alpes maritimes ‘: Sommet du Col de Braus (Burnat). 

L’ E. tenuis, forme précoce du brevipila, comme le montana l'est du 
Rostkoviana, etc. lui est relié par de fréquentes transilions. 


8. E. pectinata Ten. Fl. nap. I, p. 36 (1811) secundum specimina 
origin. in H. Montp., in H. Boiss. — Wettst., Monogr. p. 82, pl. Il, fig. 101- 
110, pl. VIL fig. 2-4. — E. majalis Jord. Pug., p. 134 (1852) sec. specim. 
orig. in H. Chab., H. Lloyd, H. Perr., H. U. Genev. — Boreau, Fl. Centre 
ed. II, p. 495. — Grenier Fl. Jurass. p. 567 excel. synon. E. cebennensis. 

Exsiec. Billot, Fl. Gal. et Germ. no 2896. — Soc. Rochel ne 3329. 

Tige dressée, raide, simple, ou très rarement émettant dans sa partie 
inférieure un ou deux rameaux Courts, dressés, raides, brune ou rougeûtre. 
rarement verte. couverle de poils courts, crépus, renverses. Feuilles et 
braclées vertes ou verdätres, noircissant parfois par la dessication, glabres 
ou ‘pubérulentes. Feuilles caulinaires inférieures opposées cunéiformes 
à 1-3 crénelures, les autres ovales à 4-6 dents de chaque côté aristées, 
la terminale aiguë. Bractées + imbriquées, cunéiformes, ovales ou ovales 
lancéolées à partie moyenne plus large, à 3-5 dents de chaque côté pro- 
fondes, dressées et longuement aristées, la dent terminale très aiguë. Epi 
très dense au début puis s’allongeant beaucoup. Calice très accrescent, 
séluleux et parfois parsemé vers la base de poils glanduleux courts (Wett- 
stein), à dents lancéolées subétalées. Corolle médiocre, peu acerescente, 
d’un lilas pâle, striée de lignes violettes. Capsule cunéiforme, allongée, 
tronquée, poilue, ciliée de longs poils, plus courte que les dents du calice. 

Tige haute de 8-35 cm. Calice fructifère 7-8. Corolle longueur dorsale 
7-10 mm. Capsule longue de 6-7 mm. 

Vartarıons: Sur les hautes montagnes on trouve des individus dont la 
tige est courte et dont les feuilles et le calice sont couverts d’une forte 
pubescence : var. puberula Wetist. loc. cit., p. 86. 

FI. de mai en septembre. Hab. les coteaux secs, les vignes, les châtai- 
taigneraies, et dans le midi les bois de pins ; remonte dans layregion alpine 
jusque vers 2300 mètres. 

Bourgogne. Ain : Néron (Jordan). 


! Il croît aussi dans les Alpes maritimes italiennes (H. Burnat). 


(53) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 501 


Lyonnais. Rhône : Lyon (Jordan). — Loire : Couzon (Le Grand). 

Dauphiné. Hautes-Alpes : Le Monta (Jordan). 

Languedoc. Gard : Châtaigneraies à Ponchouet près du Vigan (An- 
thouard). Bois de Salbouze près Campestre (Diomede), Le Vigan (Loret), 
Aumessas (Espagne). 

Provence. Basses-Alpes : Montagne de Lure (Legré). — Bouches-du- 
Rhône : Montagnes de Sainte-Victoire (Roux, Legré), Le Pilon du Roi 
(Roux). — Var: La Sainte-Beaume (Roux. Legré). Pignan. dans la chaine des 
Maures (Legré), Brouis à la Marthe (Albert). — Alpes maritimes ‘: Le Fuge- 
ret près Annot (Reverchon). Entre Saint-Sauveur et Vuols en montant 
au Lauvet d’Ilonse (Briquet et Cavillier). 

Roussillon. Pyrenees-Orientales: Rochers de Py (Flahault), Le Ganigou 
(Sennen). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : Région méditerranéenne d'Espagne en Grèce. Pro- 
vinces méditerranéennes de l’Asie mineure jusqu'en Arménie (W.). 

L’E. pectinata est très voisin du stricta, avec lequel il est relié par des 
intermédiaires el je ne serai pas étonné de les voir réunis plus tard. Ses 
bractées en coin à la base, leur imbrication, son calice sétuleux grossi par 
la fructification, ses rameaux peu nombreux le distinguent du stricta. Le 
brevipila a un port différent et est couvert de poils glanduleux briéve- 
ment slipités. 


E. pectinata obtecta A. Chab. 

Tige courte. raide. robuste. dressée, simple ou pourvue d’un à trois 
rameaux parlant de la partie inférieure non dénudée par la chute des 
feuilles. Feuilles et braclees grandes relativement à la taille de la plante, 
glabres ciliées de petites soies. planes. fermes. luisantes, noircissant 
parfois sur le sec; feuilles caulinaires ovales, atténuées en pétioles à 2-4 
dents de chaque côté, larges, ovales, élalées aiguës ou subaiguës, la ter- 
minale arrondie. obtuse ou subaiguë. Bractées imbriquees, bien plus larges 
que les feuilles. largement ovales ou semi-circulaires ayant leur plus 
grande largeur au-dessus de la base brusquement contractée en un court 
pétiole, à 4-5 dents de chaque côté, larges. ovales, étalées, longuement 
aristées, la terminale aiguë, et dans les braci&es supérieures aristée. 
Epi dense, s’allongeant peu. Calice accrescent, glabre, à angles sétuleux, à 
dents cihées de très petites soies, longuement alténuées acuminées, éga- 
lant le tube. Corolle très peu accrescente, petite.'blanche ou à tube blanc, à 
gorge jaune, à lèvres violettes, dépassant peu les dents du calice et 


! Alpes maritimes italiennes (Burnat). 


502 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.) (54) 


dépassée par les bractées qui la recouvrent. Capsule en coin à la base, 
oblongue finement poilue dans sa moitié supérieure et ciliée de longs 
poils, plus courte que les dents du calice. 

Tige haute de 3-15 cm.; bractées larges à la base de 12-16 mm. ; calice 
fructifere long de 8 mm.; longueur dorsale de la corolle 4-5 ınm.; capsule 
longue de 7 mm. 

Fl. août. Hab. les rochers herbeux de la region alpine des Pyrénées. 
Pyrénées orientales : Le Canigou (Berton). Le Canigou, sur les rochers 
près les Estagnols vers 2450 m. s. m., aux Courtalets, vers 2000 m.,ä Balatg 
vers 1500 m. (Sennen). 

L’E. obtecta est intermédiaire entre les pectinata et tatarica. La forme 
de ses bracl&es est d'autant plus caractérisée que les plantes sont plus 
luxuriantes; les individus débiles et chétifs croissant au milieu d’elles 
sont du pectinata type ayant les bractées en coin à la base. Les intermé- 
diaires ne sont pas rares. 


E. pectinata tatarica (Fisch). 

E. tatarica Fischer in Sprengel. Syst. veg. II, p. 777 (1825). — Wettst. 
Monogr.. p. 88, pl. III fig. 127-134, pl. VIT fig. 1. — E. puberula Jord. Pug. 
p. 135, sec. specim. orig. in H. Chab., H. Perr. — Grenier F1. Jurass.. p. 566. 

Exsiccala : Soc dauph. nes 2202, 2205. — Dôrfi. Herb. norm 3352. 

Tige dressée, simple ou rameuse dans sa parlie inférieure à rameaux 
dressés ou ascendants, brune ou rougeûtre, rarement verte. Feuilles el 
braciées vertes. noireissant souvent par la dessicalion, ayant les ner- 
vures saillantes sur le sec, couvertes de soies épaisses non glanduleuses. 
Feuilles caulinaires ovales à 4-7 dents de chaque côté acuminees, la termi- 
nale aiguë. Bractées ovales. les inférieures el les moyennes arrondies à 
la base et ayant leur plus grande largeur dans leur partie inférieure, les 
supérieures cunéiformes, dentées à 3-7 dents de chaque côté. aiguës, aris- 
tees. les inférieures étalées, les supérieures dressées. Epi s’allongeant 
rapidement et devenant interrompu. Calice peu accrescent, couvert de 
soies épaisses non glanduleuses melees vers sa base de poils glanduleux, 
à dents lancéolées. Corolle médiocre, un peu accrescente, rarement blanche 
ou violette, ordinairement lilas ou d’un lilas pâle, poilue extérieurement. 
Capsule cunéiforme, allongée, tronquée. poilue, ciliée de longs poils, égale 
aux dents du calice ou plus courte. Tige haute de 4-25 cm.; calice 4-6 mm.; 
corolle, longueur dorsale 8-10 mm.; capsule 4-6 mm. 

Vartarıoss : L’E, tatarica varie à pubescence sétuleuse moins épaisse, 
a calice dépourvu à la base de poils glanduleux, à calice fructifère très 
accrescent, à corolle peu poilue à l’extérieur. Les glandes sessiles siégeant 


(55) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 505 


sur la face inférieure des feuilles entre les nervures sont habituellement 
très accentuées. 

Fi. de juin en septembre. Hab. les prairies et les gazons des régions 
subalpine el alpine, s'élève au dessus de 2000 m. 

Savoie. Savoie : Bessans (A. Chabert), De Bonneval à la Lenta, col de 
la Lauze, Chamoceran (Perrier). 

Dauphiné. Isère : Mont Séneppe (Sauze). — Hautes-Alpes : Briançon 
(Jord.), Villard de Lans (Consolat). 

Provence. Basses-Alpes : Larche (Jord.), Larche à la Crête de la Lauze 
et à L’Escle (Vidal), Barcelonnette sur les bords du Riou, Bourdons (Legré). 
— Var: La Bastide (Reynier), Le Pas d’âne entre Bourriquaille et Seillans 
(Bertrand), Seillans (Albert). — Alpes Maritimes ! : Madonne de Fenêtre, 
Haute vallée de la Tinée (Burnat), Beuil au vallon de la Calandre (Vidal). 
Rochers au-dessus de Saint-Sauveur et rochers de Valabres (Briquet et 
Cavillier), Saint-Etienne de Tinée, Le Pra, calice très accrescent; Bou- 
zieyaz et Saint-Dalmas le Selvage, vallée de Thorens près Grasse, (Bur- 
nal), Annot (Reverchon). 

Languedoc. Gard : L’Esperou (lg. ?). 

Roussillon. Pyrénées-Orientales : Port de Carianca (Boissier et Reuter), 
Le Cauigou à Balatg, 1650 m., aux Courtalets, 1900 m., au dessus de Tau- 
rinya, 1200 m. (Sennen). 

Foix. Ariège : Quérigut (Loret). 

Gascogne. Port de Vénosque. (Boissier et Reuter). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : L’E. tatarica est une des Euphraises les plus 
répandues. France méridionale et orientale, Haute Italie, Suisse méridio- 
nale, Basse Autriche, Hongrie, Balkans, Russie méridionale, Caucase, Asie 
mineure jusqu'à la Mongolie chinoise et à l'Himalaya (W.) 

Il se distingue du pectinata et du stricta par la forme de ses bractées 
ainsi que par la pubescence épaisse qui recouvre ses feuilles, ses bractées 
el ses calices. 


E. pectinata Bicknelli (Welist). 

E. Bicknelli Wetist. secundum Bicknelil in litt. et sec. specimina a Bick- 
nell missa in herb. Chabert, H. Montpellier, H. Burnat, etc. 

Tige simple, rarement rameuse dans sa parlie moyenne ou superieure, 
res rarement dans sa partie inférieure; entrenœuds très allonges et 
dépassant beaucoup les feuilles dans les lieux humides, les dépassant peu 


? Est commun dans les Alpes maritimes italiennes (Herb. Burnat). 


504 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (56) 


dans les lieux secs: feuilles caulinaires supérieures ovales, à dents obtuses 
ou subaiguës non acuminées : bractées semblables à celles du tatarica, ou 
quelquefois + en coin à la base. à dents aiguës ou mucronées. plus rare- 
ement mucronées aristées. Pubescence sétuleuse des bractées et du calice 
ordinairement moins fournie que chez le tatarica, parfois assez clairsemée. 

Fl. avril-mai, juin-juiilet dans les montagnes. Hab. les prés, les prés 
marécageux. les gazons. s'élève dans la région alpine jusque vers 2300 m. 

Provence. Var : Pelouses à Margès près d’Aiguines (Albert). — Alpes 
Maritimes !: Nice, au roc Saint-Jeannet ; entre Gourdon et Cipières (Burn.). 

L’E. Bicknelli a été confondu avec le pectinata et le tatarica, et sa forme 
alpine avec le minima. La forme de ses bractées et des dents des feuilles 
le distingue du premier; celle des dents des feuilles et des bractées, du 
second: la grandeur des fleurs, la forme des feuilles et des bractées, du 
troisième. M. de Weitstein regarde le Bicknelli comme la forme précoce 
du tatarica, et c'est comme telle que je l’ai signalé page 127. Mais l’on 
trouve des individus dont les bractées inférieures et moyennes + cunéi- 
formes à la base ont leur plus grande largeur à leur partie moyenne 
comme le pectinata; ces individus ressemblent pour le reste parfaile- 
ment aux autres et il existe entre eux des transitions. 


9. E. pecorina A. Chab. 

Tige robuste, dressée, à entrenœuds courts, rameuse dans sa partie 
supérieure, à rameaux élalés dressés. souvent divisés, nue dans sa partie 
inférieure par la chute des feuilles n'ayant que peu de poils courts crépus 
renversés. Feuilles et bractées très glabres, luisantes. Feuilles cauli- 
naires inférieures (?). les moyennes et supérieures sessiles amplexicaules, 
ovales ou ovales oblongues, à 2-3 dents de chaque côlé étalées excepté 
les deux dents inférieures qui sont étroites aiguës. les autres dents ovales 
obtuses ou subaiguës, la terminale plus large conforme. Bractées bien plus 
larges que les feuilles, semi-circulaires, amplexicaules, très larges au- 
dessus de la base brusquement contractée en un trés court pétiole, à 
grosses dents 4-5 de chaque côté, étalées ovales aiguës acuminées, les 
supérieures aristées, la terminale plus large aiguë. Epi allongé. Calice 
pédicellé, très glabre, très accrescent. à dents linéaires atténuées acu- 
minées, étalées ou arquées en dehors, égalant le tube. Corolle médiocre, 
peu accrescente. blanche sur le sec. à tube inclus. Capsule ovale oblongue, 
émarginée, un peu plus courte que les dents du calice, glabre, ciliée de 
longs poils dressés. Graines fusiformes allongées. 


1 Alpes maritimes italiennes (Burnat). 


(57) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 505 


Tige haute de 35 em. ; calice fructifere très accru, long de 6 ‘/2-8 mm. 
à tube long de 2 ‘/2-3 mm., dents longues de 4-5 mm.: longueur dorsale 
de la corolle 7-9 mm.; capsule longue de 6 ‘/2-7 '/z mm.: graines longues 
de 1 !/; mm. 

FI. septembre. Hab. les prairies : Les Argus (?), Mont-Rouge (Montel). 

Celte plante se trouve depuis de longues années dans mon herbier, 
sans que je puisse me souvenir par qui elle m'a été communiquée. Le 
collecteur m'est inconnu de même que la localité. Huit départements en 
France ont des bourgs ou des villages nommés Montrouge. Du reste la 
manière dont le nom est écrit, indique une montagne plutôt qu'un lieu 
habité. 

L’E. pecorina se distingue des pectinata, tatarica et stricta, dont il 
est voisin, par sa tige rameuse dans sa partie supérieure. par ses feuilles 
el ses bractées plus ou moins embrassantes, celles-ci semi-circulaires à 
dents grosses, moins nombreuses, aiguës et n'étant pourvues d’une arele 
que chez les bractées supérieures, par le calice à dents longues, étalées 
et souvent recourbées en dehors; il diffère en outre du tatarica par sa 
glabréité, de lui et du stricta par le calice très accrescent, la capsule plus 
grande, du pectinata par ses feuilles et ses bractées luisantes, etc. 


10. E. alpina Lam. Encycl. II, p. 400, n° 2. — Lam. et DC. Fl. fr. III, 
p. 673. — Grenier, Fl. Jurass.. p. 56%. — Wettst. Monogr., p. 210, pl. V, 
fig. 349-360, pl. IX, fig. 8. 

Exsice., Soc. dauph. n° 903. — Magnier, Fl. sel. n° 650. — Schultz, 
Herb. norm. nov. ser. nos 1189, 2672 part. 

Tige dressée, raide, rarement simple, le plus souvent rameuse dans la 
partie inférieure, à rameaux opposés, étalés, dressés, à entrenœuds courts, 
brune ou rougeälre + couverte de poils courts crépus renversés. Feuilles 
et braciées minces, verles ou souvent rougeàtres. couvertes lantöl seu- 
lement sur les bords. tantôt sur les nervures et les bords. tantôt sur les 
deux faces de soies très fines. Feuilles caulinaires inférieures cunéi- 
formes obtuses, à 1-2 crénelures de chaque côté. les autres en coin à la 
base et oblongues ou ovales ou ovales lancéolées. à 2-6 dents de chaque 
côlé étalées aiguës ou subaiguës, la terminale subaiguë. Bractées cunéi- 
formes. ovales ou ovales lancéolées à 3-6 denis de chaque côté pro- 
fondes', longuement atténuées aristées ou simplement aiguës et longue- 
ment arislées, la terminale acuminée. Epi peu allongé. 


! Bractées « presque pinnalifides. » Lam. loc. cit. 


506 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉéR.). (58) 


Calice peu accrescent, glabrescent ou sétuleux sur les nervures et les 
dents, à dents ovales lancéolées, acuminées, égales au tube. Corolle accres- 
cente. grande, bleue ou blanche ou d’un pourpre bleuâtre, striée, à lèvre 
supérieure parfois violette, à lèvre inférieure tachée de jaune et bien plus 
longue que la supérieure et porrigée. Capsule obovale, cunéiforme, émar- 
ginee, brièvement poilue, ciliée, plus courte que le calice. 


Tige haute de 5-20 cm. Calice long de de 7-8 mm. Corolle, longueur dor- 


sale, 9-10 au début de l’anthèse, 14-15 à la fin. Capsule longue de 6-7 mm. 

Varie à lige naine et à fleurs plus petites, var. nana! Weltst., à 
pubescence épaisse de la tige et des feuilles, var. vestita Gremli. 

Fl. de mai en septembre. Hab. les prairies subalpines et alpines. 

Savoie. Haute-Savoie : Chamounix (Barbey). — Savoie : col de Fréjus, 
col de Pelouze, Petit Mont-Cenis (A. Chabert). 

Dauphiné. isère : Saint-Nizier (Faure). — Hautes-Alpes: vallon de Ségure, 
pres d’Abriès en Queyras (Faure), vallée du Guil, val Agnel (Faure). 
Mont Viso (Reverchon), Saint-Véran-la-Ville (Leresche). 

Provence. Basses-Alpes : Lauzannier, Lac de Ligny, Prairies de Soleille 
(Coste), montagne de Lure, Colmar, Allos, Larche (Legré), Col de Vars 
(Faure), Meyronnes à Saint-Ours, vallée de Maurin, col de Marinet, Lac de 
Paroir (Vidal), Faucon à Soleille-Bæœuf (Derbes). 

Alpes-maritimes”. Cime d’Anan sur Fontan (Reverchon), entre Merina 
et le col de Geva sur Fonlan (Burnat et Gremli), cime de l’Authion (Marcilly), 
Saint-Martin de Lantosque à la Trinité (Thuret); Madonne de Feneire, 
environs de Saint-Martin Vésubie, Mont Siruol (Burnat), Saint-Martin 
Vesubie a la Balma, Lac de Rabuons (Vidal), entre Vens et le Pra, Salzo 
Moreno et Col de Pouriac, vallon de Sestrieres inférieur près Saint-Dalmas 
de Selvage, Vallon de Sanguinieres sur Estene, lac Lausson (Burnat). 

Languedoc. Vaucluse : Mont-Venloux (Audibert, Requien, Roux). 

Gascogne : Hautes-Pyrénées : Mont-Louis (Huet du Pavillon). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : Pyrénées, Alpes de France, Alpes méridionales de 
la Suisse, Alpes d'Italie, du sud-ouest du Tyrol, Apennins. 

L’E. alpina se ditingue facilement des formes décrites ei de toutes 
les Euphraises de France par sa grande fleur dont la lèvre inférieure est 
porrigée et par les longues arêtes qui terminent les dents des bractées 
surtout des supérieures et qui forment comme un pinceau au-dessus de 
l’epi. 

? Corolle n'ayant quelquefois que 6-7 mm. de longueur dorsale au début de 
l’anthèse, 9-10 à la fin. 

? Assez comiminun dans les Alpes maritimes ilaliennes (Burnat). 


(59) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 507 


L’E. alpina à feuilles étroites peut être confondu avec le salisburgensis, 
il s’en distingue par la capsule brièvement poilue et non glabre, par ses 
bractées à dents plus longuement aristées, etc. La forme à petites fleurs 
et à feuilles larges diffère du stricta par sa corolle accrescente, son port 
moins raide, ses bractées à dents plus longuement aristées, etc. Les 
mêmes caractères feront distinguer sa variété vestita du tatarica. 


E. alpina Vidali A. Chab. 

Port de l'E. stricla; lige de 5-8 cm. raide, ordinairement rameuse 
dès la partie inférieure, à rameaux rigides, ascendants: feuilles et 
bractées vertes, fortement nerviées en dessous, tantôt toutes très 
glabres, lanlöt toutes densement sétuleuses, tantôt loutes très briève- 
ment glanduleuses par des poils glanduleux brillants jaunätres brie- 
vement slipites; chez quelques individus, ces poils glanduleux sont rares 
et disséminés. Feuilles moyennes et supérieures ovales lancéolées aiguës, 
à 9-4 dents de chaque côté élalées aiguës; bractées plus larges que 
les feuilles et plus larges au tiers inférieur, largement ovales et brie- 
vement en coin à la base, aiguës, à 4-5 dents de chaque côté aiguës et 
chez les bractées supérieures aristées, à arêtes courtes chez les plantes 
glanduleuses, plus longues chez les autres. Epi condensé; calice glabre ou 
sétuleux ou glanduleux comme les feuilles, le fructifère accru; corolle 
très accrescente, d’un bleu vif sur le sec, à tube blanchätre, avec une 
large tache jaune sur la lèvre inférieure qui est porrigee; capsule peu et 
finement poilue, ciliée, égale au calice ou plus courte. 

Calice fructifere 5-6 mm., corolle, longueur dorsale, 6-7 mm. au début 
de l’anthèse, 10-12 mm. à la fin; capsule 4-5 mm. 

Fl. en août. Hab. les gazons de la région alpine. Provence. Alpes 
Maritimes : Beuil à la Colle, 1450 m. (Vidal). 

Except& sous le rapport de l’indument, tous les individus ont entre 
eux la plus grande ressemblance; je les aurai cru hybrides des alpina et 
stricta; mais la glandulosité de certains d’entre eux exclut cette hypo- 
these, ainsi que l’absence du stricta. L’E. alpina Vidali est caractérisé 
par son port rigide, son calice et sa corolle plus acerescents que ceux du 
type, ses bractées plus largement ovales et plus brièvement cunéiformes, 
par l’état tantôt glabre, lantôt sétuleux, tantôt glanduleux des feuilles, des 
braciees et des calices des individus qui croissent pêle-mêle. Cet état 
variable prouve que la glandulosité de ces organes n’a, chez les Euphrasia, 
aucune valeur spécifique, contrairement à ce que croient plusieurs auteurs. 

Une autre forme curieuse de l'E. alpina a été aussi trouvée dans les 
Alpes Maritimes par M. Burnat. 


508 | BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (ZM SER.). (60) 


Elle est reconnaissable à ses fleurs purpurines pédicellées, à ses liges 
croissant en Louffes. courtes, 5-8 cm., simples ou peu rameuses, à ses 
feuilles caulinaires larges, elliptiques, arrondies. à dents courtes aiguës ou 
subaiguës. Elle croît sur les crêtes entre les lac d’Estrop et le vallon de 
Jallorgues près du Fort de Carra (Burnat), au milieu d'individus dont les 
feuilles sont normales où de forme intermédiaire entre celles des deux. 
Je ne lui donne pas de nom, car elle me paraît ne constituer qu'une 
variation accidentelle. 


11. E. Perrieri A. Chab. 

Tige grêle, simple. verte, à entrenœuds allonges, n’ayant que de rares 
poils crépus renversés très courts. Feuilles et bractées vertes glabres 
minces: feuilles caulinaires subopposées, beaucoup plus courtes que les 
entrenœuds, les inférieures persistant au moment de la floraison, en 
coin à Ja base, obtuses entières ou à 1-2 dents de chaque côté obtuses: les 
autres peu nombreuses. deux fois aussi longues que larges. en coin à la 
base, ovales ou oblongues à 2-3 dents de chaque côté rapprochées. subai- 
guës où aiguës, la terminale plus large, arrondie obtuse. Bractées ovales 
à 3-4 dents de chaque côté, grosses, ovales aiguës acuminées ou aristées: 
la terminale plus grande, obluse ou aiguë acuminée. Épi court à fleurs 
pédonculées. Calice glabre très peu accrescent, à dents ovales lancéo- 
lées, atténuées. acuminées. égalant le tube. Corolle peu accrescente. 
médiocre. d’un blanc lilas (Perrier) ponctuée de bleu, à tube dépassant 
peu les dents du calice, à lèvre supérieure, velue, bilobée à lobes denti- 
cules, à lèvre inférieure glabre, trilobée à lobes échancrés avec une dent 
au milieu de l’échancrure. Capsule (non mûre) linéaire elliptique émar- 
ginée, glabre ou glabrescente, ciliée au sommet de poils courts dresssés. 
plus courte que le calice (avant la maturité). 

Tige haute de 5-20 em. Calice long de 6 mm. Corolle, longueur dorsale. 
7-8 mm. au début de l’anthèse, 9-10 mm. à la fin. 

FI. juillet. Hab. les pâturages de la région alpine. Savoie : la Rozière 
près Saint-Bon (Perrier). 

Par sa capsule glabre ou glabrescente, l'Æ. Perrieri se rapproche du 
salisburgensis dont il est peut-être la forme précoce et dont il se dis- 
tingue par la tige simple, les entrenœuds très allongés et bien plus longs 
que les feuilles, celles-ci à dents grosses, courtes, rapprochées, subaiguës 
ou aiguës, les terminales obtuses, etc. Les échantillons que j'ai vus ne 
sont pas assez avancés pour que je puisse émettre sur lui un jugement 
définitif. 


(61) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 509 


12. E. salisburgensis Funck in Hoppe Bot. Tasch., p. 184 et 190 
(1794). — Grenier Fl. Jurass., p. 569. -— Wettst. Monogr., p. 218, pl. II, 
fig. 1-29, pl. X, fig. 6-10. — Towns. Monogr., p. #3, pl. 376. 

Exsicc. Société dauphinoise 1776 et 1776 bis (E. cupræa) 2205, 2204. 
— Billot Fl. G. et G. exsicc. 824, 824 bis. — Michalet Pl. Jura. 110. — 
Magnier Fl. select. 2017, 2266. — Fl. Sequaniæ exsicc. 10% bis, 499. 

Tige dressée, le plus souvent rameuse dans sa partie inférieure ou dans 
sa parlie moyenne, à rameaux dressés ou élalés-dressés, les inférieurs 
opposés, les supérieurs alternes, à entrenœuds courts, verte brune ou 
rougeätre, couverte de courts poils crépus renversés. Feuilles et bractées 
vertes, brunes ou cuivrées, très glabres ou parsemées de soies très fines 
sur les bords et les nervures. Feuilles caulinaires inférieures cunéiformes 
obtuses à 1-2 crénelures de chaque côté; les autres plus de deux fois plus 
longues que larges, allernes longuement lancéolées ou linéaires lan- 
céolées à 2-3 dents de chaque côté élalées aiguës ou aiguës-aristées. 
espacées et séparées, tout au moins la deuxième de la troisième, par un 
espace trilatéral, la dent terminale très aiguë. Bractées plus larges que 
les feuilles, à 2-5 dents de chaque côté, semblables à celles des feuilles 
mais plus allongées aristées, la terminale très aiguë. Épi allongé. Fleurs 
subsessiles ou pédonculées. Calice peu accrescent, glabre ou finement 
sétuleux, à dents lancéolées triangulaires égales au tube. Corolle peu 
accrescente, ordinairement petite, blanche avec la lèvre supérieure lilas 
ou bleuâtre, ou blanche, lilas, rouge ou bleue, la lèvre inférieure parfois 
teinte de jaune. Capsule cunéiforme oblongue tronquée ou subémarginée, 
glabre et ordinairement ciliée au sommet de poils courts inflechis, plus 
rarement de poils dressés, et plus courte ou plus longue que le 
calice. 

Tige haute de 2-20 cm.; calice de 4-6 mm.; longueur dorsale de la 
corolle 6-8 mm., rarement 4-5, plus rarement 10-11 mm.; capsule longue 
de 4-7 mm. 

Variarions. L’E. salisburgensis est une des Euphraises les plus varia- 
bles, en raison de la facilité avec laquelle elle s’adaple aux terrains, aux 
expositions et aux altitudes les plus différentes comprises entre 250 el 
9000 mètres. 

1. Taie. Les individus nains simples des régions les plus élevécs des 
Alpes ayant les feuilles petites, rares et à dents rares et obluses (au moins 
les inférieures et les moyennes) ont lé nommés par Gremli Neue 
Beitr. IV, p. 25, var. minuta, par Wettstein var. parvula, el sont souvent 
confondus dans les herbiers avec l’Æ. minima. Ces individus nains ne 


510 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (62) 


doivent pas être confondus avec la var. nivalis Beck, dont il sera question 
plus bas. 

2. Ramıricarıons. Les individus ramifies à rameaux nombreux et 2-3 
fois divisés constituent la var. raumosissima Schröter; ceux dont la lige 
svelte élancée atteint de 20 à 33 cm. et porte des rameaux nombreux, 
longs etgrêles étalés-dressés et des feuilles étroites, la var. elongata Burnat 
in Wettst. Mon., p. 228, secundum spec. orig. in H. Burnat. 

3. Feuinues. Dans les lieux boisés et humides de la région montagneuse, 
on trouve des individus à feuilles plus vertes, plus larges, à bractées 
ovales lancéolées ou presque ovales (Beck) que Grenier Fl. Jur.. p. 169, a 
baptisés var. subalpina, Gremli N. Beitr. 1-18, var. permixta, Beck Fl. N. 
Oe. II, p. 1061, var. alpicola, Reuter in herb. var. laxa, Arvet-Touvet, 
Chaboisseau el Faure in Soc. dauph. n° 2204, forma major. La forme des 
dents a donné lieu à la création de la var. macrodonta Gremli loc. cit. 

Fueurs Er Frurrs. La grandeur de la fleur varie suivant les régions, et 
un botaniste a distingué sous ce rapport plusieurs races locales inédites. 
C'est sur les basses montagnes de la Provence (dép. du Var, Albert) que 
VE. salisburgensis a les fleurs les plus petites. M. Paiche, Herbier Boissier. 
a nommé une var. grandiflora, des montagnes du Jura. D’après la couleur 
de la corolle ont été distinguées les var. purpurascens Favrat, atropur- 
purea Hut., cerulescens Favrat, cerulans Freyn, etc. Quelquefois le tube 
du calice fructifere est enflé. 


E. salisburgensis var. cupræa (Jord.) 

E. cuprea Jord. Pug., p. 136, 1892, sec. specim. orig. in H. Vid. — 
Boreau Fl. centre, éd. III, p. 494. — Exsicc. Soc. dauph. nos 1776 et 
1776 bis. 

Tige rougeätre ou cuivrée raide, droite, rameuse vers la partie moyenne, 
à rameaux étalés, à feuilles dures étroites, à dents étroites et subulées, 
à bractées étalées, souvent même arquées en dehors, à fleurs blanchâtres 
ou rougeàtres. 

Cette variété qui habite les coteaux secs et pierreux de la plaine et des 
basses montagnes du Lyonnais, de la Savoie, du Dauphiné et de la France 
austro-orientale, entre 250 et 1000 m. d'altitude, d’où elle s’avance 
dans le centre (Boreau, Le Grand), est très distincte du salisburgensis 
lorsqu’on l’observe dans la région inférieure, mais plus haut elle 
revient au type par une foule de transitions. C’est une de ces transi- 
tions recueillies par Martin, que représente la fig. 7 de la pl. X de 
la monographie de Weltstein, et non la plante distribuée par Jordan. 


(63) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 911 


L’epithete « crassis... crassioribus » attribuee par celui-ci aux feuilles 
a mal exprimé sa pensée; les feuilles ne sont pas plus épaisses que celles 
du salisburgensis, mais plus fermes, plus dures. souvent un peu brillantes 
et non pas molles et d’un vert terne. La plante distribuée par Jordan sous 
le nom de salisburgensis a la tige haute de 6-15 cm., rameuse dès la base, 
les rameaux dressés, les bractées à dents longuement aristées (Lautaret, 
Jordan in H. Perrier). 

LE. salisburgensis fleurit de juillet en octobre et habite les coteaux 
secs et pierreux de la plaine et des basses montagnes, depuis 250 m. 
d'altitude, les bois et les prairies de la région subalpine, les prairies, les 
gazons et les rochers herbeux de la région alpine jusqu’à 3000 m. 

Les localités du salisburgensis et du cupræa n’ont pas été distinguées 
dans l’enumeralion qui suit. 

Franche-Comté. Doubs : Pontarlier (Grenier), Mouthe (Vuez). Ornans 
(Flagay), Besancon (Paillot). — Jura : Noirmont, au-dessus des Rousses 
(Michalet). 

Bourgogne. Ain : Neyron (Jordan), Col de la Faucille (Genty). Le Reculet 
(Beauverd), Poncin (Vincent), Cézerieu (Déséglise). Mont Jura sur Thoiry 
(Ayasse), Le Colombier du Bugey (Beauverd). — Jura : Pailly (Beauverd), 
Ardran (Paiche), var. grandiflore. 

Berry. Cher : Coteaux de Marolles (Mathonnet), entre la Chapelle et 
Morthommiers, Coteaux de Vaugues (Le Grand). Cette plante du Berry 
est un cupræa à corolle rose plus grande, atteignant 11-12 mm. à la fin 
de l’anthèse. 

Lyonnais. Rhône : Lyon (Jordan, Pugillus). Charbonnières (Jordan), 
Couzon (Mlle Humphreys). 

Savoie. Très communes dans les deux départements, la forme cupræa 
sur les coteaux secs et pierreux de la région inférieure, aux environs de 
Chambéry, Moutiers, Albertville. Saint-Jean de Maurienne, Aix-les-Bains, 
Annecy, etc., le salisburgensis sur les montagnes. Je ne cite de celui-ci 
que les formes anormales. Savoie : La Neuve près les Chapieux (Perrier), 
calice fructifère notablement accru. Roselent près Beaufort (Perrier), 
feuilles caulinaires linéaires, à deux dents de chaque côté obtuses. Pesey 
entre les Vernettes et Rossais (Perrier), var. à grandes fleurs. Mont 
Drizon (Perrier), var. à dents du calice dépassant longuement la capsule 
mûre. — Haute-Savoie : Mont Charvin (Perrier et Songeon), lige, feuilles et 
bractées du type, fleurs et fruits petits, corolle à longueur dorsale égalant 
4 mm. et restant presque complètement incluse. 

Dauphiné, très répandue sur toutes les montagnes; la var. cupræa 


512 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (64) 


moins commune, s’observe, comme en Savoie, sur les coteaux secs et 
pierreux de la région inférieure. 

Provence. Basses-Alpes : Bléziers, Cousson près Digne, La Condamine, 
Bois de Taillefeu (Roux) Montagne de Lure. Revest-Enfanga, La Salle près 
Seyne (Legré). Maurin, Saint-Paul de Vars (Faure), Col du Sautron (Vidal). 
— Bouches-du-Rhône : Montagne de Sainte-Victoire au-dessus d’Aix 
(Legré). — Var: Montagne de Margès près d’Aiguines, Chäleauvieux, La 
Martre, forme à petites fleurs (Albert). — Alpes-Maritimes ! : assez com- 
mune dans les montagnes, Saint-Martin Vésubie (Thuret); vallée de la 
Tinée; rochers de Valabres, entre Saint-Sauveur et Robion; Lauvet 
d'Ilonse; Forêt de Robion (Briquet et Cavillier); environs de Beuil, 
Vignols, mont Demant, haut vallon de Salavieille (Vidal); pentes du 
mont Mounier; Col de la Croix sur Guillaumes, vallon de Sestriere 
inférieur, mont Saint-Honorat (Burnat); Saint-Etienne (Favrat); Tete de 
Sanguiniere, sources de la Tinée (Mus de S. et Wiener); entre Aurent et 
Braux près Annot (var. hispidula Burnat), elc. 

Limousin. Corrèze : Ayen sur le Puy de Pampelonne (Rupin). 

Auvergne. Puy-de-Dôme: Biollet près Charensat (Héribaud). — Cantal : 
Pas de Roland, vers 1600 m. (Héribaud). 

Guyenne. Aveyron : Vabres (Coste); Le Larzac (Sennen et Coste). 

Languedoc. Gard : La Rigolderie près Blancas (Espagne). — Hérault : 
Le Caylar (W.).— Haute-Garonne : Médassoles près Luchon (Fages). 

Roussillon. Pyrénées orientales : le Colonat. vers 1700 m. (Sennen). 

Gascogne. Hautes-Pyrénées : Gavarnie (Bordere); Pena blanca de 
Benasque (Soubeiran, Dufour, Guillon). 

AIRE GÉOGRAPHIQUE : Alpes et montagnes de l’Europe méridionale et 
centrale, coteaux de la France austro-orientale d’où elle s’avance 
jusque sur le plateau central par la var. cuprea, Scandinavie. 

L’E. salisburgensis se distingue des E. précédemment décrits par ses 
feuilles plus de deux fois plus longues que larges, a dents lalerales 
séparées, tout au moins la deuxième de la troisième, par un espace tri- 
latéral, la capsule glabre, etc. 

M. Boullu a signalé dans le Bulletin de la Société botanique de Lyon un 
E. salisburgensis var. aurea, des hautes montagnes du Dauphiné, qui ne 
m'est pas connu. L’herbier Perrier contient des échantillons de l'E. salis- 


1 N'est pas rare dans les Alpes maritimes ilaliennes (Herb. Burnat); la var. 
minula Grml., La Rascaira des Alpes de Mondovi (Burnat); la var. elongata 
Burn., Val di Pesio (Burnat). 


(65) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 513 


burgensis du Laularet, communiqués par Jordan, dont la corolle est en 
partie jaune et qui ne s’ecartent pas autrement du type. D'autre part 
l’herbier de M. Burnat renferme des E. salisburgensis recueillis par lui 
en août 1899 dans la Vallée de Bagnes (Valais, Suisse) entre Fionnay et 
Lourtier, et à Torembé au-dessus de Mauvoisin, dont la corolle est jaune, 
excepté la lèvre supérieure qui est violette. Les feuilles glabres sont 
celles du salisburgensis ainsi que les bractées et la capsule qui est glabre. 
La coloration de la corolle, dans tous ces cas, me paraît due plutôt à 
quelque influence du terrain nourricier qu'à une hybridation avec 
VE. minima. 


E. salisburgensis nivalis (Beck). 

E. nivalis Beck Fl. Nied.-Oester, p. 1061 et sec. specim. orig. in 
H. U. Genève, H. Giraudias, etc. 

Plante d’un vert obscur; tige basse de 3-8 cm., peu feuillée, simple ou 
rarement emetlant un rameau dans sa partie inférieure; feuilles et 
bractées épaisses, lernes, glabres, elliptiques; feuilles caulinaires per- 
sistant pendant la floraison, à longueur dépassant peu la largeur, à 2-4 
dents de chaque côlé, courtes, larges, obtuses, écartées; bractées presque 
imbriquées couvrant et cachant presque les fleurs; épi court. compact; 
fleurs petites à corolle mesurant 4-5 mm. de longueur dorsale, blanche à 
lèvre supérieure bleue ou violette. 

Fl. août, septembre. Hab. les gazons de la région alpine dans les lieux 
battus par les vents. Savoie : le Lavoir près Modane, le Col de la Roue 
(A. Chabert). Est quelquefois entrainé par les torrents jusqu’à l'altitude 
de 1200 mètres, ainsi que je l’ai observé à Rochemolle (Piémont). 


E. salisburgensis corsica (Towns.). 

E. salisburgensis var. pumila Coss. in Kralik Pl. Corses, n° 710 a., sec. 
specim. origin. in H. Lloyd. — E. corsica Towns. in Journ. of Botany 
XXII, p. 166 (188%) sec. specim. orig. in H. Lloyd, H. Burn. 

Tige de 2-10 cm., simple ou rameuse depuis la partie inferieure; 
feuilles caulinaires persistant pendant la floraison, ovales à 2-4 dents de 
chaque côté, courtes aiguës, la terminale plus large obluse ou subaiguë. 
Bractées plus larges, ovales ou arrondies à 5-6 dents de chaque côté 
étroites, allongées aristées, la terminale plus large aiguë. Epi court, 
condensé. Calice très finement scabre; corolle pelite, 4-5 mm.. violette 
ou blanche lavée de violet avec des stries d'un violet noirätre, à tube 
blanc, à gorge jaune ou blanche, à lèvre inférieure violette tachée de 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. n0 6. 31 mai 1902. 39 


514 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (66) 


jaune. Capsule arrondie au sommet ou chez les grands individus tronquée 
ou plus rarement émarginée. Quelques-uns présentent même les trois 
formes réunies sur le même pied. 

FI. juillet. août. Hab. les pâturages des hautes montagnes de la Corse : 
mont Renoso (Kralik, Reverchon); mont Rotundo (A. Chabert, Orzeszko); 
mont Cinto, Lac de Nino. Lago Maggiore. Capo al Bordato, Piano di Torrı 
Corscia. Capo Bacciosa, Capo Bianco (Audigier); mont Renoso à la 
Cagnone, à Vita l’acqua (Revelière). 

Ce micromorphe très bien étudié par M. Audigier, est voisin du nivalis 
et a été parfois confondu à tort avec la var. minuta Grml. Il est caractérisé 
par la forme de ses feuilles et surtout de ses bractées et par sa capsule 
habituellement arrondie au sommet; mais celte forme de la capsule qui 
s’observe fréquemment sur les petits individus, se rencontre plus rare- 
ment sur les grands. J'ai laissé de côté le nom de pumila Coss. quoiqu'il 
ait la priorité, pour éviter la confusion avec l'E. stricta pumila (Kern.). 


E. salisburgensis Senneni A. Chab. 

Tige de 8-20 cm. flexueuse, le plus souvent rameuse à sa parlie infé- 
rieure. rarement à sa parlie moyenne, à rameaux elales; feuilles et 
bractées vertes et glabres: feuilles caulinaires moyennes et supérieures 
ovales ou ovales lancéolées en coin à la base à longueur égalant 2-3 fois 
la largeur, quelquefois moins, à dents 3-4 de chaque côté. aiguës, écartées 
étalées: bractées semblables aux feuilles mais plus larges et plus courtes, 
a dents plus fines aristees; épi lâche allongé: fleurs pécicellées: calice 
glabre un peu accru par la fructificalion; corolle grande d’un beau bleu 
sur le sec, avec le tube blanchätre, la gorge jaune el une tache jaune sur 
la lèvre inférieure qui est bien plus longue que la supérieure et porrigee. 
Capsule glabre, ciliée de poils courts et rares à sa partie supérieure. plus 
courte que le calice. 

Calice fructifère 6 mm.; corolle, longueur dorsale, 7-8 mm. au début, 
13-15 mm. à la fin de l’anthèse; capsule 5 mm. 

FI. août. Hab. les gazons de la région alpine. Roussillon. Pyrénées 
Orientales : Le Canigou à Balatg, 1550-1800 m. (Sennen). 

Cette Euphraise, une des plus belles du genre, a été dédiée à 
M. Sennen, directeur de l'Ecole de la Nouvelle, qui me l’a fait connaître. 
Elle est habituellement confondue avec l’alpina, avec qui elle a de 
commun la grandeur de la fleur et la lèvre inférieure de la corolle bien 
plus longue que la supérieure et porrigée, mais dont elle diffère par la 
aille, le port moins raide, la forme des feuilles, les bractées à arêtes 
bien moins longues, la capsule glabre. 


(67) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 515 


Les herbiers Perrier, Lloyd et Claudin, contiennent sous le nom 
d’E. Soyeri Timb.-Lagr. une forme des Pyrénées centrales, naine, grêle, 
ou rarement à 1-2 rameaux courts, à feuilles caulinaires étroites, à 1-2 
dents obluses ou rarement subaiguës, la terminale subaiguë ou obtuse; 
bractees à dents très étroites aristées; fleurs petites, rougeälres à tube 
jaunätre (sur le sec); calice à dents larges, atténuées, subulées, égalant le 
tiers ou le quart du tube fructifere enflé. Cette plante qui me parait jouer 
vis-à-vis du salisburgensis le même rôle que l'E. minor Jord. vis-à-vis du 
minima, c'est-à-dire en être l’état imparfait ou incomplètement développé, 
présente cette particularité curieuse que, lorsque la plante fructifie, les 
bractées se redressent, s'appliquent contre l’épi et enveloppent les fruits 
dans leur concavité, de sorte que les épis frucliferes sont presque com- 
plètement recouverts par elles et protégés contre les vents et contre les 
varlalions atmosphériques. Je ne sais si cetle particularité a été signalée; 
car je n’ai pu me procurer le travail de Timbal-Lagrave. Ne l'ayant cons- 
statée que sur des échantillons d’herbier, je ne sais pas davantage si elle 
est constante chez cette forme, ou si elle est accidentelle. Peut-être n’est- 
elle qu'un phénomène hygrométrique. Quoiqu'il en soit, je ne l’ai jamais 
observée dans les Alpes. Les localités des Pyrénées où la plante a été 
recueillie sont (ou peut-être les deux n’en font qu’une) : Pena blanca de 
Benasque (Soubeyran), Pena blanca (Dufour, Guillon). J’en ai vu de nom- 
breux échantillons dans l’herbier Claudin provenant des « Pyrénées espa- 
gnoles » sans indication plus précise. 


Hybrides. 


Bien peu d’Euphraises m'ont paru ètre vraiment des hybrides parmi 
toutes celles que j'ai vues ainsi dénommées dans les collections. On ne 
peut du reste les reconnaître avec certitude que sur les plantes vivantes 
et au milieu des parents. Je crois d’autant plus inutile de les décrire que 
leurs caractères distinctifs ne consistent qu'en des nuances, des plus ou 
ou des moins, ainsi qu'on peut s'en assurer en lisant les diagnoses qui 
en ont été données. 

Les hybrides dont j'ai constaté la présence en France sont: 


E. Rostkoviana X hirtella. — Region subalpine. Savoie : 
Pentes du Mont Grenier, au-dessus d’Entremont (Songeon). 


E. stricta X salisburgensis. — Haule-Savoie : Alluvions de la 
Cenise, sur le Petit-Bornand (Paiche). 


>16 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22° SÉR.). (68) 


E. Salisburgensis X minima. — Région alpine. Hautes-Alpes : 
Le Monetier auprès du refuge Chancel (A. Faure). Des échantillons 
recueillis par M. Beauverd sur le Mont Soudine (Haute-Savoie) parmi les 
salisburgensis el minima paraissent aussi en être des hybrides. M. Perrier 
de la Bâthie a récolté, dans les mêmes conditions, sur la Roche Pourrie 
du Mont Mirantin (Savoie) des individus hybrides dont les rameaux infé- 
rieurs portent des fleurs blanches et les supérieurs des fleurs jaunes. 


Toutes les Euphraises de la France n’ont pas été signalées dans ce 
travail. Il en est quelques-unes que l'insuffisance des échantillons m'a 
empêché de reconnaître avec certitude, et d'autre part je n’en ai vu que 
très peu du Sud-Ouest. 

Elles ont été ramenées par moi à douze types facilement reconnais- 
sables dans leurs formes extrêmes. C’est là une classification toute sub- 
jective, car les E. nemorosa et gracilis, nemorosa et stricta, stricta et pec- 
tinata, stricta et salisburgensis, salisburgensis et alpina sont reliés par 
des transitions que je crois ne pas être des hybrides et qui doivent être 
étudiées vivantes sur le terrain; c'est là seulement que l’on peut se 
rendre compte de leur véritable nature. 

Plusieurs botanistes qui ont lu la première partie de mes diagnoses, se 
sont étonnés que je n’aie pas cité toutes les localités de leurs herbiers. 
La chose m'a paru inutile. Quelques localités par province suffisent pour 
indiquer la distribution géographique de la plante. Je m’empresse de 
reconnaître que cette indication est très incomplète encore, à cause des 
lacunes que présente, sous le rapport de l'étude des Euphraises. la carte 
de la France. 

Les plantes déterminées par M. de Wettstein dans les herbiers Bois- 
sier, Barbey-Boissier et d’autres collections m'ont fourni de précieux 
éléments de comparaison. 


APPENDICE 


il me reste à décrire deux Euphrasia nouveaux, l’un du Piémont, l’autre 
de la Transcaucasie et caractérisés le premier par la forme de sa capsule, 
le second par celle du calice. 


(69) ALFRED CHABERT. LES EUPHRASIA DE LA FRANCE. 517 


E. Songeoni, A. Chab. 

E. subsectione semi-calcaratæ Benth. 

Tige courte, raide, dressée, simple, brune ou rougeälre, à pubescence 
courte, blanche, renversée, non glanduleuse, à entrenœuds courts. Feuilles 
glabrescentes ou couvertes, ainsi que les bractées, sur les faces et sur 
les bords de petites soies raides. Feuilles caulinaires inférieures persis- 
tant au moment de la fleuraison, oblongues en coin à la base, à 1-2 cré- 
nelures de chaque côté la terminale plus grande, les moyennes et supé- 
rieures ovales-obtuses à 2-3 dents de chaque côlé obtuses ou subaiguës. 
Bractées inférieures ovales, les moyennes et supérieures ovales-arrondies 
et très larges à la base, aiguës, à 6-7 dents de chaque côté ovales aiguës 
chez les bractées inférieures, atténuées aristées à arêle longue et 
flexueuse et formant une houppe au-dessus de l’épi chez les bractées 
supérieures. Epi court, d’abord très condensé. Calice couvert de courtes 
soies non glanduleuses, à dents ovales-aiguës acuminees, Corolle accres- 
cente blanchätre à lèvre supérieure violette, à lèvres supérieure et infé- 
rieure marquées de siries noirâtres ; à lèvre supérieure bilobee à lobes 
dentés, à lèvre inférieure Lrilobee à lobes profondéments échancrés. 
Capsule subégale au calice, ovale-lancéolée acuminée, glabrescente, ciliée 
de longs poils blancs dressés. 

Tige haute de 5-10 cm; calice long de 5-6 mm.; corolle. longueur dor- 
sale 6-7 mm. au début, 9 mm. à la fin de l’anthese; capsule longue de 
5-6 mm. 

FI. juillet. Hab. en Piemont, sur les collines sèches el chaudes qui 
entourent la ville de Suza, où je l’ai récoltée pour la première fois en 1856. 

Des 54 micromorphes décrits par M. de Wettstein comme constituant 
la sous-section semi-calcaratæ Benth. à laquelle appartiennent toutes les 
Euphraises d'Europe, deux seulement ont la capsule acuminée : l’E. gran- 
diflora Hochst. des Acores et l’E. Himalayica Wetist. des Indes. Elles n’ont, 
ni l’une ni l’autre, aucun rapport avec l'E. Songeoni que l’on reconnaît 
sans peine aux longues arêtes flexueuses qui terminent les dents des 
bractées et qui, dans la jeune plante, forment comme une houppe au 
sommet de l’épi. Ce caractère lui est commun avec l’E. alpina Lam... auprès 
duquel il se place, mais dont le différencient la forme des braclees, la 
fleur moins grande, la forme acuminee de la capsule et la stalion dans la 
region de la vigne. 


E. Alboffii A. Chap. 
E. subsect. semi-caicaratæ Benth.: E. minima Alboff, Pl. de Transcau- 
casie, 1894, n, 302. 


518 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Ame SER.), (70) 


Tige courte, grêle, dressée, rameuse des sa partie inférieure, à rameaux 
élalés dressés, rougeätre ou brune, à pubescence rare formée de petits 
poils blancs crépus renversés, dénudée au moment de la fleuraison par 
la chute des feuilles inférieures. Feuilles et bractées glabres, celles-ci sé- 
tuleuses sur les bords. Feuilles caulinaires inférieures (?), les moyennes 
et les supérieures en coin à la base, obovales obtuses, crénelées à 1-2 
crénelures de chaque côté. Bractées inférieures semblables aux feuilles 
supérieures, les autres longuement atténuées en coin à la base, elliptiques 
plus larges dans leur partie moyenne, aiguës, à deux dents de chaque côté 
triangulaires, étalées, obtuses ou acutiuscules, non aristées. Epi lâche, à 
fleurs écartées notablement pédicellées. Calice accru par la fructificalion 
couvert de soies courtes et rigides surtout sur les nervures et les bords, 
à dents linéaires d’autant plus longues qu’elles appartiennent à des calices 
situés plus haut sur l’épi. Corolle accrescente, d’un violet blanchâtre, 
siriée de lignes violettes, à lèvre supérieure brièvement bilobée, a 
lèvre inférieure trilobée à lobes émarginés et ‘plus longue que la supé- 
rieure. Capsule ovale oblongue, tronquée, poilue et ciliée de longs poils, 
plus courte que les dents du calice. 

FI. août. Hab. dans les pâturages alpins des monts Kylzyrkha, Circassie 
(Alboff, 1894, no 302). 

Tige haute de 6-10 cm., pédicelles longs de 4-5 mm.; calices inférieurs 
de l’epi longs de 5 mm., tube 2 mm., dents 3 mm.; calices moyens 
longs de 8 mm., tube 3 mm., dents 5 mm.; calices supérieurs longs de 
12 mm., tnbe 3 mm., dents 9 mm.; corolle, longueur dorsale 6-7 mm. au 
début, 10-12 mm., à la fin de l’anthese. Capsule longue de 4,5-5 mm. 

Chez tous les autres semi-calcaratæ, les dents du calice ont une lon- 
gueur proportionnelle à celle du tube. Chez l'E. Alboffü il n’en est rien; 
le tube varie peu; mais les dents sont d’autant plus longues que le calice 
appartient à une fleur située plus haut sur l’épi. Ces fleurs supérieures 
paraissent être stériles. 

Par ses feuilles obtuses et crénelées et ses bractées à dents obtuses ou 
subaiguës, l'E. Alboffü se rapproche de l’E. minima Jacq. dont il se dis- 
tingue par la longueur des pédicelles, par le calice, par la grandeur et 
l’accrescence notable de la corolle, par la forme des bractées, etc. 


(71) 


ALFRED CHABERT. 


LES EUPHRASIA DE LA FRANCE, 


Index alphabétiqne des formes décrites on citées. 


519 


N. B. — Les caractères italiques indiquent les synonymes. — La première 
colonne de chiffres indique la pagination du Bulletin, la deuxième celle du tirage 


à part. 


Euphrasia Alboffii A. Chab. 
Bl alpina Lam... ...:... 
var. nana Lam. ...:.... 
var. vestita Grml. ...... 
E. alpina Vidali A. Chab. . 
E. Bicknelli Wetist. ...... 
E. brevipila Burn. et Gruul. 
— tenuis (Brenn.)....... 
E. campesiris Jord. ....... 
E. capitulata Towns. ..... 
2. cebennensis Mart. ...... 
. condensata Jord........ 
EORSICH ED WNS 06 2: 
POUDEEMIONA. 2 LL de 
HOUTTGRTES, EL. 
. drosocalyx Freyn....... 
ericetorum Jord...:.... 
Serigua, Beut: une: ne. 
SoracllissEries. eee 
. geroflexa Arv.-Touv. ... 
intel lord’. "Re 
— lepa A. CDaD EE 
— polyadena (Gr. et R.).. 
. Javalambrensis Pau..... 
IonnajalısJord.......:.. 
E. mierantha Rehb. ...... 
E. minima Alboff. ....... 
E. minima Jacq. . ........ 
f. hispidula Fav. ....... 

Î. purpurascens Welist.. 
f. Schleicheri Wettst. ... 
VAR MAT ON GER et 
var. subaristata Gr...... 
E. minima capitulata 
GROW JR Sr 

— drosocalyx (Freyn).... 


geskaskesussk 


=S 5 


917 
505 
306 
506 
807 
903 
198 
199 
149 
141 
266 


69 
57 
DO 
58 
59 
50 
51 
29 
21 
36 
45 
65 
62 
41 


E. minima Willkommii 


(OTHERS E 14127227 
— gymnanthera A.Chab.. 1441 91 
— pallidaGrml.......... 140 20 
Erminonlord ee re 137-8 17-8 
E.:mimer Ray mar 137-9 17-9 
Eomenor- linke a 199019 
HAN ORALE RES we 139 19 
E. montana Jord.......... 150 30 
E. nemorosa Rehb. ....... 277 45 
E. nemorosa Pers......... 270 38 
—— eurta (Rries,) nee Le 273 4 
— Labusquettei A.Chab.. 272 40 
— occidentalis (Wettst.).. 274 42 
— tetraquetra (Arr.)..... 271 39 
— vernalis A. Chab...... 273 4 
E. nitidula Beut......:... 270 38 
E. nivalis Beck........... 813 68 
E. occidentalis Westist. ... 27% 42 
EromemnalsıBe.: ...2.. 147 27 
var.campestris Gr. elSch. 149 29 
var. montana Griseb..... 150 30 
var. tenuis Brenn. ...... 130 30 
var. letraquetra Breb.... 271 39 
E. pecorina A. Chab. ..... 504 56 
E: pectinata Tente ten. 300 52 
var. puberula Wettst.... 500 52 
E. pectinata Bicknelli (Wett- 
STEIN) ERSTE 803 85 
— obtecta A. Uhiab. ..... 501 53 
— tatarica (Fischer) ..... 502 5% 
E. Perrieri A. Chab....... 508 60 
EA pichan\\amm ee 269 37 
E. polyadena Gr. et Roux.. 145 25 
E. puberula Jord. ........ 502 54 
ER numlakermı cn. 280 68 


320 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (72) 


E. rigidula Jord. ......... 277 45  E. salisburgensis var. aurea 
E. Rostkoviana Hayne..... 146 26 Bouliure Re 512 64 
var. minuta Beck. ...... 148 28 var. pumila Coss... ... 913 68 
var. lawiuscula Lasch. .. 148 28 E. salisburgensis X minima 516 68 
E. Rostkoviana campestris E. Songeoni A. Chab. ..... 517 69 
(ordre en 149 29 E. Soyeri Timb.-Lagr...... 515 67 
— canlalensis A. Chab... 265 33 E. strieta Host. .......... 277 45 
— cebennensis (Mart.) ... 268 36 — Heribaudi A. Chab.... 497 49 
— gyroflexa Arv.-Touv.). 267 35 — pseudo-cerulea Sag.... 280 48 
— montana (Jord.) ...... 150 50 — pumila (Kern.) ....... 280 48 
— nebulosa A. Chab. .... 266 3% — suecica(Murb.etWettst.) 279 47 
— pieta (Wimm.) ....... 269 37 E. strieta X salisburgensis. 515 67 
— versicolor (Kern.)..... 148 28 E. suecica Murb. et Wettst. 279 #7 
E. Rostkoviana X hirtella. 515 67 E. tatarica Fisch. ........ 502 5% 
E. salisburgensis Funck.... 509 61 E. tenuis (Brenn.)........ 199 51 
— corsica Tnsd.......... 5l3 65 E. fetraquetra Arr. ....... 271 39 
— cuprea (Jord.)........ 510 62 E. uliginosa Duc.......... 116 28 
— nivalis (Beck)........ 513 65 E variabilis Freyn. ...... 131 17 
— Senneni A. Chab...... 514 66 E. Willkommii Freyn. .... 142 22 


ADDENDA et ERRATA 


Page 126 (6), lignes 19 et 20, au lieu de « €. palæo », lire « E. palæo ». 

Page 127 (7), ligne 25, au lieu de « E. tatarica Fisch. », lire « E. pectinata Ten. ». 

Page 136 (16) ligne 17. après «rougeätre », ajoutez : + couverte de courts 
poils crépus ren versés. 

Page 143 (23), ligne 5, après 1854-56 ajoutez : « sec. specim. origin. in herb. 
Claudin ». 

Page 143 (23), ligne 24, au lieu de «non ou peu », lire « très peu ». 

Page 140 (20), ligne 2, effacer : Compesières. 

Page 151 (21), ligne 21, effacer Avusy et Bossy. Ces trois localités voisines de 
la frontière appartiennent au canton de Genève. 

Page 200 (48), ajoutez aux localités de I’E. stricta pumila : « Ardèche : La 
Roche de Gourdon (Revol). 


CONTRIBUTIONS 


FLORK DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE 


Énumération critique des plantes récoltées par M. E. WiLezek 
à Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel 
PAR 
KR. CHODAT el Æ. WILCZEK 


} (Suite et fin.) 
v Anarthrophyllum pungens nob. (fig. 15 et 16). 

Frutex pulvinaris ad 40 cm. diam. more Astragali aristati densus, spi- 
nosissimus; caules ramosissimi foliis longe persistentibus dessicalis haud 
caducis sed in situ tandem dissocialis et laceratis munili; folia variabilia 


plus minus rigida sæpius rigidissima, foliolis distincte divaricatis, trifur- 


Fig. 15. — Anarthrophyllum pungens. — a, stipules, petiole 
et base des folioles divergentes 


cata 15-25 mm. longa; stipulæ 1,9-2,5 mm. lat&, 3-5 mm. longæ ovato 
triangulares acutæ breviter spinescentes dense sericeæ, extus arcual® 
haud adpressæ, petiolo breviores; petiolus sericeus 5-7 mm.; foliola 
10-15 mm. longa, sæpius 12 mm. longa, subæqualia haud flexuosa lon- 
giuscule spinescentia, spina terminali 1,2-2 mm. longa ; calyx profunde 
bilabiatus labio anteriore apice trilobo, lobis linearibus. 

Cette plante diffère essentiellement des précédentes par les stipules 


522. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (34) 


qui sont déjà plus semblables au folioles, qui au lieu d’engainer la tige 
sont arquées vers l’exterieur (fig. 15) et par l’anatomie des folioles. 
Nous avons examiné tant nos plantes que celles de l’herbier de Berlin. 
La section transversale montre un sillon à la face supérieure qui va 


Fig. 16. — Anorthrophyllum pungens. — Section 
transversale d'une foliole. 


s’elargissant vers le fond; les cordons fibreux ont une section nettement 
arrondie et ne s’étalent pas du côté de l’épiderme (fig. 16). 

C'est cette plante qui est conservée dans l’herbier de Berlin sous le 
nom d’A. elegans. 


A. elegans (Gill.) Phil. (fig. 17-19). ° 
On a souvent confondu cette plante avec la précédente ou avec d’autres 
espèces: il faut avoir recours à la figure donnée par Hooker I. c. pour la 


Fig. 17. — Anarthrophyllum ele- Fig. 18. — Anarthrophyllum 
gans (Schiekendantz). — Sec- elegans. — Feuille et 
tion transversale d'une foliole; slipules. 


f, fibres: bs, bois; 1, liber. 


(35) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 523 


reconnaitre; on remarquera que les folioles sont arquées en dedans 
(fig. 18), un peu disposées en pinceau et que l'extrémité de ces der- 
nieres va s’allenuant insensiblement. Les stipules sont dressees et aiguës 
(fig. 19). — Nous estimons que la plante distribuée par Schickendantz 
(Hb. Prodr. DC.) Portezuelo del Atajo, prov. de Catamarca) est exacte- 
ment celle qui est figurée. 


Fig. 19. — Anartrophyllum elegans (Schickend). — Siipales 
et base des feuilles. 


Elle diffère de la précédente par son port; c’est un petit arbrisseau à 
rameaux dressés: ses feuilles sont beaucoup moins robustes, les stipules 
plus étroites el leur anatomie différente (fig. 17). Ici la nervure moyenne 
n'est point raccordée à l’epiderme par un cordon fibreux arrondi, le 
sillon dorsal ne se dilate point vers le fond et les feuilles sont plus 
flexueuses. 


Y A. desideratum (DC.) Benth. 

G. desiderata DC. (Herb. Prodr. DC.) 

On reconnaît facilement cette espèce à ses stipules très allongées qui 
dépassent toujours le pétiole et qui sont longuement et étroitement lan- 
céolées linéaires: elles sont si semblables aux folioles qu'on les confon- 
drail à première vue avec celles-ci. Comme les folioles elles sont longue- 
ment atténuées et terminées en une pointe épineuse; leurs bords sont 
(sur le sec) un peu repliées en dessus; les folioles sont comme cylin- 


D24 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sÉR.). (36) 


driques el enroulées en dessus. Stipules et folioles sont couvertes d’un 
indument subsoyeux assez caduc. En section transversale la feuille se 
présente comme suit : les cordons de faisceaux mécaniques ont une 
section arrondie, ce qui rapproche cette espèce de l’A. pungens, et la 
nervure moyenne vient s'appuyer par ses fibres à l’épiderme, ce qui 
l’eloigne de l’A. elegans avec lequel elle a d’autres affinités. Cette espèce 
est sans nul doute voisine de l’À. elegans dont elle a les feuilles un peu 
flexueuses. mais elle en diffère netiement par ses stipules beaucoup plus 
longues el la section des folioles. 


A. Cumingii (Gay) Phil. 

Celle espèce varie beaucoup quant à la dimension des feuilles, la 
découpure plus vu moins profonde du limbe, jusqu'à devenir presque 
semblable, par ses feuilles, aux espèces du premier groupe, en réduisant 
le limbe à des aiguillons subcanaliculés: mais alors les stipules et les 
tolioles glabres sont fortement nerviées, striées. 

Val del Jeso (Phil. in herb. Berol.); Santiago (Phil., 191), Cordillière 
de Santiago Phil. (sub. Genista elegans = A,-Cumingü (Gay) Phil, var. 
angustifolia nob.) — Chili, Gay ex Herb. Paris. 


A. umbellatum (Clos.) Phil. 

Il est facile de distinguer cette espèce par ses feuilles largement sti- 
pulées, arquées vers l'extérieur el assez fortement engainantes de 
manière à constituer autour des tiges qu’elles cachent une espèce de 
fourreau qui se maintient pendant longtemps. La couleur jaune verdâtre 
et l’aiguillon qui termine chacun des lobes, la plus grande largeur des 
feuilles, surtout des stipules, la font facilement reconnaitre. 

Cordill. de Santiago, Phil, no 192; Aconcagua, Exped. Güssfeldt, 
Mars. 83, VIII, vid. in herb. berol. 


À. andicolum (Gill.) Phil. 

A. juniperinum (Meyen) Phil. 

lei les feuilles sont toujours simples entières, un peu plus longues que 
les stipules avec lesquelles elles forment un organe en apparence trilohé. 
Comme dans les deux espèces précédentes stipules et folioles sont forte- 
ment nerviées. 

Col de San Fernando, Meyen ded. 1853 (herb. Berol.) 

Var. Briocesis nob. 

Cette variété diffère de la précédente par ses folioles et ses slipules 
proporlionnellement beaucoup plus longues et atteignant jusqu’à 8 mm. 
de longueur. Les rameaux flexueux, les feuilles plus distantes, les folioles 


IT Ba DEN. 
ä | : | ; | 
A 


(37) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 525 


plus étroites la caractérisent au premier coup d'œil. Les folioles ont la 

structure anatomique de la précédente, mais elles sont un peu repliées 

en forme de V étalé, tandis que la face supérieure est à peu près plane 

dans le type. L’imbrication des feuilles du type rend inutile la plicature 

qui apparaît dans la variété à feuilles plus longues et plus étalées. 
Bridges in herb. Berol. 


OMBELLIFÈRES 


Dipterigya capitata Presl. 

DC. Prodr. IV, 80; 0. Kize, Revisio ill, IT, 112. 

Mulinum Dipterigya DC. (ex autopsia fruct. in DC. herbar. Prodr.) 
Digue du chemin de fer transandin à « Las Vaccas » vers 2400 m. n° 64. 


Mulinum spinosum Pers. 

Cav. V, 1. 487; Griseb. PI. Lorentz. 106. 

Var. TRISPINESCENS O. Kuntze Rev. III, II, 114. 

Répandu dans les sables et graviers arides de l’Atuel. 1900-2500 m., 
n° 81. 


6 Malinum cryptanthum Clos. in Gay, III, 90. 

Var. Purvinarıs nob. 

Habitu similis Azorellæ trifurcatæ Gærtn., sed fructu oplime dis- 
tinctum. Differt a M. eryptantho (e descriptione), foliis brevioribus ei 
caulibus prostratis densissime intricatis resinosis; foliorum segmenta 
mucronala ad 0,5 cm. longa; petioli late amplexicaules persistentes ; 
habitus etiam similis Azorellæ Glebariæ Gray; A. Mulino ulicino differt 
statura et habitu. 

Cajon del Burro, Vallée du Rio Tordillo; forme des coussins très grands 
et très durs sur les pierres, 2900 m., n° 65. Huc pertinet Cuming, n° 1188 
(1842) et Bridges 1842 (in herb. Boiss.) 


Azorella Gilliesii Hook. et Arnott. 

Bot. Misc: II, 347, tab. LXIIT, 1. €, 1. 

Répandu dans la vallée de l’Atuel 1800-2500 m.; forme des gazons 
très durs et irès étendus plats. au bord des ruisseaux. Ces tapis frappent 
par leur couleur jaunâtre. Cette plante est la seule des espèces de cette 
region qui affectionne le voisinage des cours d’eau; elle descend avec 
l’Atuel jusqu’à la sortie de la vallée, n° 69. 


= 


326 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22€ SER.). (38) 


Azorella monanthos Clos. 
Gay. 3. 79. 
Cajon del Burro. Vallée de l’Atuel, 2600-3000 m., n° 79, A. 


Azorella bryoides Phil. 
Linnæa XXVIN, 695. 
Endroits rocheux et frais de la Vallée du Rio Atuel. 2200 m., n° 79. 


Pozoa hydrocotylifolia Fielding et Gardn. 
Sertum plantar. tab. XL.: Mulinum angulatum DC. (ex herb. Prodr.) 
Cajon del Burro 3000 m., dans les graviers mélangés d’humus, n° 66. 


Pozoa hydrocotylifolia Clos in Gay. Fl. chil.. II, 98, e speciminibus 
et descriptione differt follis minoribus, nec cordatis subpeltatis quinque 
nervis dentibus magis deltoideis, fruclibus magis inflatis et brevioribus 


— P. subpeltata noh. (P. rotundifolia Gay, in sched. DC. herb.) 


Astericium argentinum nov. spee. 

Secl. Eu-Asiericium, Drude in Engl. Pril., IH, 8, p. 134. 

Radix perpendicularis crassa : caudex elongalus perpendieularis foliorum 
basibus mortuorum squamosa crassa; folia plerumque basilaria e vagina 
pallida ad 2 cm. petiolala, limbo suborbiculari sat coriaceo margine argute 
denticulalo nervis 5-7 vix conspicuis flabellate notalo, glaucescente, 
5/15. °/zo mım. lato et longo; dentes limbi numerosissimæ maxima parie 
aculeiformes; caulis (in speciminibus nostris) 10-20 cm. ad 3 mm. crassus 
striatus folia cc. 2 aliis similia sed brevius petiolala ferens; umbellæ 
axillares vel terminales: involucri phylla ovato-lanceolala acutissima 
interdum versus apicem paucidentata vel integra; mericarpium luteum 
(sicc.) dorso profunde et latiuscule sulcatum, in sulco costa breviori 
mediana vittatum, laterales crassiores majores margine levissime margi- 
nal. 

Collines arides sur l’Arroyo-Manga, entrée de la vallée de l’Atuel, vers 
1800 m. n° 63. 


Bowlesia tropæolifolia Gill. 
Hook. et Arnott., Bot., Misc. I, 325; Gay, fl. chilens., II, 75. 
Pierriers sur la lagune du Sosneao, 2200 m., n° 


Apium Ammi (Jacq.) 
Urban (fl. Brasil. XI, I, 342). 
Var. LepropayzLux DC. sub. Heliosciadio; Gay, 1. c., III, 123, n° 72. 


(39) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 527 


Apium chilense Hook et Arn. 
Hook. bot. Mise. IE, 353; Gay, 1. e. III, 120. 
Sables à Saint-Raphaël près du Rio Diamante, c. 800 m., n° 71, 


Sanicula graveolens DC. 

Prodr. IV, 85; Pæœppig. diar., n° 22. 

Cumbre d’Uspallala, versant argentin, vers 3500 m.; plante à forte 
odeur de « punaises » comme le Coriandrum sativum, n° 62. 


{ Oligocladus nov. genus (fig. 20-22). 
(Sect. Peucedani). 
Umbellæ paucifloræ, bi- vel trifloræ, pedivellis duobus subæqualibus 
tertio si adest magis quam duplo breviore; involucrum oligophyllum 
(2-3) ; fructus leviter a latere compressus facie ellipticus costis 3 dorsa- 


Fig. 20. — Vue latérale du fruit de 
l'Oligocladus andinus. 


Fig. 21. — Oligocladus andinus. — Section du sommei d'un mericarpe; c, bandelelte; 
9 I 3 
a, aibumen; f, faisceau; e, épiderme; al, parois epaissies des cellules de l’albumen; 
?, papille; e, épiderme. 


528 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (40) 


libus ; marginalibus breviter aliformibus, apice nervosis. facie papillosus 
et verrucis aculis epidermidalibus conspersus ; valleculæ dorsales % 
3-viltatæ, viltis commissuralibus ce. 6: albumen orthospermum, parietes 
cellularum sat crassæ. 


Oligocladus andinus nov. spec. 

Radix perpendicularis æqualis ; caulis a basi corymbose ramosus 
glaber striatus, superne dichotome ramosus, ramis tenuibus strictis 
0,5 mm. crassis, internodiis 10-45 mm. longis; folia basi in varginam 
margine albam dilatala, pelioli 4-2 mm. longi, limbo trisecto lobis iterum 
trisectis vel subimplicibus vel bifidis, glabris, 5-12 mm. longis ad 1 mm. 
lalis angusie spathulatis vel sublinearibus, breviter acutis ; umbellæ 


R,. Cho). del, 


Fig. 22. — Oligocladus andinus. — Section transversale d'un méricarpe; c, bandelettes; 
f, faisceau; e, épiderme; p, papilles. 


paucifloræ numerosæ corymboso-paniculat&: involueri phylla 1-5, lineari- 
spathulata 2-4 mm. longa, pedicellis breviora ; pedicelli longiores 10- 
12 mm., brevior 3-4 mm ; fructus 5/2,5 mm., breviter bicuspidatus 
extus brunneo-fusco granulosus, facie commissurali albescente plana ; 
gynophorum apice tantum breviter fissum (fig. 20). 

Laguna, Rio Manga, s. n. 


RIBESIACEES 


Ribes cucullatum Hook., Arnott. 

‚Bot. misc. II, 340. 

Var. AnpıcoLA (Gay mss. in herb. DC. Prodr.) nob. A specimine Lechle- 
riano (n° 2901, e Cordillera de Ranco)? differt statura humiliori, trunco 
humili subprostrato a basi ramoso crassiori, cortice rugosa nec lucida, 


Pe 
} 
‘dl # 
; 


(Hl) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 529 


foliorum lobis apice subintegris, latioribus distantibus nec subimbricatis, 
limbo majore basi longius cunealo. 

Val Tinguiririca, Chili. 2500 m., n° 83. — Specimina Gayana in pro- 
vincia de Coquimbo lecta (1559). 


RHAMNACÉES 


Discaria trinervis (Pœpp.). 

Reiche 1. c.. I, 14; Sageretia trinervis Gill. in Hook. Bot. misc. II, 172; 
Colletia Doniana Glos in Gay, II, 56. 

Arroyo-Manga. Vallée de l’Atuel, 2,100 m., n° 308. 


Discaria prostrata Miers. 

Contrib. to Botany, vol. I, p. 282; Colletia nana, Clos in Gay, II, 37. 

Pentes rocheuses arides. Cajon del Burro, n° 10. Buissons déprimés 
formant des touffes de I m. de diamètre. 

Var. INERMIS nob. 

Cordillera de Maule (Germain 1855); Philippi sans station (in herb. 
Boiss.) 


Discaria affinis D. articulatæ 0. K. 

Revisio gener. LIT, 2, 38. 

Val Tinguiririca, Chili, n° 468; arbuste de I m. 50-2 m. 

Condalia microphylla Cav. 

Ann. de Hist. nat. I. p. 39; Gay II, 21; Reiche, IF, 7. 

Var. Linkara nob. (A. Gray, Bot. Un. St. Expl. Exped. I, 275 pro spec.) 


Pampa de San Raphaël, 800 m., buisson épineux de I m. 50-2 m., 
no 305. 


CELASTRACÉES 


Maytenus Boaria Mol. 
Sagg. Chile ed. I, 177; Gay, II, 7; Reiche II, 2. 
Val. Tinguiririca, Chili, n° 465. 


ZYGOPHYLLACÉES 


Larrea cuneifolia Cav. 
Jcon. tab. 560; DC. Prodr. I. 705. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 6, 31 mai 1902. 36 


£ "NS Zu RS a SES 
SES ren Sr 


330 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (42) 


Plante fortement héliotropique; les rameaux entiers se tournent vers 
le soleil (Wilczek). | 
Saint-Raphaël, fréquent vers 800 m.. n° 23. 


Larrea divaricata Cav. 

Icon. tab. 560, fig. 1; DC. Prodr. I, 705. 

Héliotropisme peu accentué, arbuste de 2 m., ramifié dès la base 
répandu dans les graviers arides de Saint-Raphaël et formant le fond de 
la végétation buissonnante de cette partie de la Pampa, n° 22. 


Larrea nitida Cav. 

Icon. tab. 559; DC. Prodr. I, 705. 

Heliotropique, fuit les sables ou elle est rare, devient fréquente dans 
les sables des torrents andins, sans cependant remonter dans les vallées. 

Sierra Pintada pres Tigré, 1300 m., n° 24. 

Tribulus terrestris L. 

Sp. 554. 

Pampa de Saint-Raphaël dans les sables, n° 325. 


ANACARDIACÉES 


Schinus (subgen, Duvaua) dependens Ortega. 

Dec. VIII, 1021. 

a subintegra Engl. in A et C. DC. 

Monogr. Vol. IV, 340. 

Jaguel Colorado, S. Pintada pres de St-Raphaël, 1400 m., nos 306 et 307. 
Var. Anpına Engl. loc. cit. 341 (S. crenatus). 

Engl. Fl. bras. 

Pasto Mollar, 2200 m., n° 28. 


POLYGALACEES 


P. bicarunculata Chod. 

In Bull. herb. Boiss. IV 1896, 236. 

Sables autour de Saint-Raphaël, 800 m., n° 423. — Huc pertinel. 
Kurtz 5498, al Rio Diamanto (Herb. Kew.) 


P. acutiappendiculata Chod. 
Bull. herb. Boiss. IV, 1896, 236. 
Arroyo-Manga, Vallée de l’Atuel, 1900 m., n° 422. 


(43) R. CHODAT ET E. WILCZER. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 531 


/ Monnina Wilczekiana Chod. nov. spec. 5 
Basi suffruticosa; caules indurati basi ramosi et lignescentes, cylindrici 
deinde simplices erecti, puberuli virgati, ad 30 cm. longi; folia numerosa 


Fig. 23. — Monnina Wilezekiana Chod. — 0, pislil jeune; s, stigmate jeune ; 
c, carene; sp, sepale; a, aile. 


Ce nee 


OV-= — | | 


7 


Fig. 24. — Monnina Wılezekiana Chod. — ov, oyaire; si, stigmale inférieur ; n, portion de 
l'androcée ; st2, deux filets soudés: on voit plus haut deux etamines à ülets distincts, au 
sommet de l’androcee une touffe de poils: ps, pétale supérieur avec la partie de l'androcée 
qui porte les deux etamines connées. 


internodio longiora vix petiolulata, lanceolato-linearia, acuta, crassius 
cula %/5,5 mm. /: mm.. stipulis destitutis sed in axilla foliola pauca 


592 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 SéR.). (44) 


sæpe evolula: racemus long pedunculatus virgatus, floribus fructubu 
mox caducis denudatus; bracteæ caducæ; flores breviler pedicellati ad 
5 mm. longi; sepala subæqualia ovalo-acula vix cıliala cc. 1 mm. longa; 
ale glabræ orbiculares basi haud unguiculalæ, nervis tribus ramosis 
anastomosanlibus %‘/:.7 mm.; antheræ 8, exteriores binæ filamentis 
usque ad apicem fere connalis, coma mediana parva; ovarium glabrum 
oblongum basi et apice obtusum; stylus dilatatus, sub stigmatibus leviter 
biauriculatus carnosulus; stigma superius dentiforme arcuatum pro 
genere majusculum; inferius carnosum in rostrum perpendiculariter 
pendens breve. apice capitatum papillosum prolongatum. 

Species affinis M. dictyocarpæ Griseb. et affinibus (vid. Chod. Monninæ 
Conspectus Bull. Herb. Boiss.) differt habitu forma stigmatum. alis, etc. 

Fructus glaber, ellipticus alatus samaroideus inæquilaleralis apice et 
basi emarginatus areolale nervosus, 9/6 mm. 

Speciem in honorem amiei prof. E. Wilezek. collectorem dieavi. 

Arroyo Manga, Vallée de l’Atuel. n° 421. 


EUPHORBIACÉES 


Euphorbia ovalifolia Boiss. 
Prod. XVII. 43, Sect. Anisophyllum. 
Tigré, Sierra Pintada, in arenosis c. 1200 m., n° 259. 


Euphorbia portulacoides Spreng. 

Syst. III. 792; Boiss. in DC. Prodr.. XV, II, 102. 

Pasto Mollar, sur les rochers, v. 2200 m., n° 374; n° 257; Jaguel Colc- 
rado à l’ouest de la Sierra Pintada, 1600 m. 

Var. GLAUCESCENS nob. 

Affinis E. acutifoliæ sed robustior, foliis crassioribus, duriuseulis 
subimbricatis glaucescentibus. 

Arroyo-Manga, Vallée de l’Atuel, sur les rochers, n° 258 et 255. 

Var. SPATHULATA DO. 

Foliis brevibus late spathulatis. 

Pasto Mollar, dans les lieux arides, vers 2500 m., n° 256. 


Euphorbia evonymicarpa nov. spec. 

Radix valida subtuberosa ad 1 cm. crassa apice polycephala; caules 
numerosi herbacei ad 20 cm. alti. foliosi supra medium dichotome ramosi 
vel subsimplices; folia numerosa glaucescentia, lanceolata basin versus 
sensim atlenuala apice obtusala internodiis subduplo longiora, inferiora 


(15) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 


1.5-1.7 m., superiora ad 2.5 cm. longa. 0,3-0.4 cm. lata, nervo medio 
prominulo lateralibus vix distinclis: cyathium subeylindricum demum 
campanulalum; glandulæ quatuor transverse elliplicæ nec emarginatæ 
nec apiculalæ lobis intermediis 3 dentatis longe ciliaus glandulis æqui- 


Fig. 25. — Euphorbia evonymicarna. — p, pistil (ll. femelle) dont le zynosphore est lermine par un petit 
perizone; s, étamine (fl. mäte) avec braelee: 0, jeune ovaire; v, bord du eyathium avec les glandes, 


el les écailles frangées. 


longis lalis; bracteolæ staminales longe cilialæ: pedicellus floris foeminei 
glaber apice calyculo tridentato coronalus; denles caliculi integræ vel 
bidentatæ angısle lanceolaiæ vel sublineares; cocci valvæ dorso acie- 
formes nec rotundaiæ glabræ: fructus ad % mm. longus: semina laevia 
ovoidea 2,5 mm. longa. 

Affinis E, portulacoidi 8. aculifolisee; differt follis multe angustioribus, 
cyalhis multo minoribus. glandulis transverse sublinearibus, fructu tri- 
quetro, cocei valvis haud ventricosis dorso acieformi. 

San Raphaël. dans les sables. 800 m.. n° 260. 


Colliguaya integerrima Hook et Gill. 

Bot. Misc. I, 40; Gay. I. c. V., 340. 

Val Tinguiririca, dans les alluvions du fleuve; descend jusque dans la 
. plaine. remplace nos Salices. n° 467. 


534 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (46) 


POLYGONACEES 


Rumex magellanicus Griseb. 
Get. Abhandl., VII. 118. 
Arroyo Manga, Vallée de l’Atuel. au bord des ruisseaux, 1900 m., n° 344. 


Rumex crispus 1.. 
Spec. PI. 335. 
Arroyo Manga. Vallée de l’Atuel, au bord des ruisseaux, 344 b. 


Oxytheca dendroides Nutt. 

Acad. Phil. N. S. 1847, 169; Brisegnoa chilensis Remy in Gay, Fl. 
chil.. V, 292. 

Lagune del Sosneao, Vallée de l’Atuel, dans les lieux arides, vers 
2100 m., n° 575. 


CHENOPODIACÉES 


Roubieva multifida Moq. 
Ann. Sc. nat. Il, ser. I, p. 292; Gay, V., 236. 
Décombres à Saint-Raphaël. 800 m.. n° 340. 


Chenopodium ambrosioides L. 
Sp. 320; Moq. DC. XII, 272. 
Jardins à Saint-Raphaël. n° 330. 


Chenopodium anthelminticum L. 
Spec. 320: Mog. in DC. Prodr. XIII, 2, 73. 
Cultures à Saint-Raphaël, n° 339. 


Chenopodium glaucum L. 
Sp. 320 (sensu lato). 
Jardins de Saint-Raphaël, n° 331. 


Chenopodium rafaelense nov. sp. 

Radix annua perpendicularis pauciramosa ; caulis basi induratus 
25-40 cm. altus ramosus vel ramosissimus, strüs flavis prominentibus 
cum aliis furfuraceis depressis alternanlibus obtuse angulosus, ad 4 mm. 
crassus; folia linearia utrinque acuta basi breviter petiolata interdum basi 
hastata uninervia facie inferiori furfuraceo-cristallina **/2.25 '”/ı,s, petiolo 
ad 3,5 mm. vel breviore; glomeruli interrupte spicali aureo-argentei 
3-4 mm. diam. globosi interdum ovali; flores foeminei tantum adsunt; 


(47) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA REPUBL. ARGENTINE. 939 


perigonii segmenta late obovala vel suborbicularia obtusa, pilis vesicu- 
losis dentibus brevibus insidentibus margine dorso munita leviter viride 
carinata et latissime membranacea; ovarium turbinatum depressum 
vesicis cristallinis ut perigonium conspersum; semen horizontale lenti- 
culare, leve et haud acute marginatum. 

Affinis Ch. pappuloso Moq. (ex descr.) differt seminibus haud acute 
marginalis, similis indumento pappuloso furfuraceo pulverulento punetis 
elevalis cristallinis albis, caule siriato foliis mtegrisque. 

Pampa de Saint-Raphaël, n° 354; Arroyo Manga. Vallée de lAtuel. 
1900 m., n° 329. 


F  Nitrophila australis nov. spec. 


Rhizoma ramosum, adullum corvi pennæ crassiludinis, corlice griseo- 
brunnea indutum, e basi foliorum reductorum radicans; internodia ejus 
ad 4 cm. longa vel breviora ad 4 mm. crassa; caules exteriores debiliores 


Fig. 26, en haut : Nitrophila australis. — n, pièce du périgone 
avec une eiamine; 9, ovaire dont on voit par transparence 
lovule; s, pièce da périgone avec la base de l'androcée. 

En bas : Nitrophila occidentalis. — m, pièce du périgene avec 
une étamine; £, pislil. 


2-4 cm. longi, 0,7 mm. crassi, internodiis inferioribus ce. 5 mm. longis. 
foliorum decurrentia pulchre alati, glabri; folia opposita basi levissime 
connata, oblonga vel oblongo subspathulata vel sublinearia breviter acuta 


936 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (48) 


vel subobtusa dorso basin versus leviter carinala, glabra carnosula 4-5 mm. 

longa, 0,6-1 mm. lala, superiora magis conferta spicam floriferam densam 
formantia; spica interdum fere basilaris vel in apice tantum ramorum 
elatiorum 1,5 cm. longa vel brevior: flores axillares, inferiores quam 
folium '/s-'/s breviores, superiores foliis reductis paulo breviores tantum 
subsessiles 1. e. pedicello crassiore conico mulloties longiores; bracteolæ 
in axilla bracteæ sitæ pedicellum floresque basin amplectantes flore 
‘/4 breviores el multo angustiores foliis similes ut bracteæ leviter mucro- 
nalæ ut folia et bracteæ albo-marginatæ vel maxima parte, albescentes 
carnosulæ; perigonii segmenta alba uninervia, ovala apice leviter 
cucullata obtusa vix 2 mm. longa, 3 interiora paulo angustiora sed vix 
breviora glabra; androceum foliis perigonii oppositum base more Aima- 
ranthacearum monadelphum; vagina staminalis brevis 10 plo brevior 
quam segmenla perigoniü; filamentorum staminum pars libera perigonio 
duplo brevior sub‘ antheris per dimidium longitudinis æqualis dein 
sensim dilatata; antheræ ellipsoideæ rimis duabus lateralibus dehis- 
centes; ovarium turbinatum in flore juvenili subpyramidatum parte 
inferiori longiori, in stylum brevem sensim desinens; stylus ovario 3-4 plo 
brevior; sligmala linearia stylo æquilonga e basi ad apicem papillosa 
arcualerecurva; ovu.um reniforme funiculo filiformierectolongo suffultum.. 


A. Nitrophylla occidentali Watson adhuc unica specie nota generis 
differt rhizomate perennante, statura humiliori foliis brevioribus. peri- 
gonii foliis oblusis nec acutis brevioribus et pro rate latioribus, parte 
libera filamentorum staminalium magis æquali i. e. haud ab apice sensim 
versus vaginam basilarem dilatata, stylo pro rate triplo breviori 1. e. 
numquam ovario æquilongo vel longiore ut in alia specie. — Habitus. 
ovulum et characteres generales conformes. 

Obs. Le genre Nitrophila a été détaché par Watson (King, Report of 
the geolog. Exped. of the fortieth Parallel, vol. V, p. 297), du genre 
Bunalia $ Idiopsis Moq. in DC. Prodr. XII, 2. 279. Comme Moquin, cet 
auleur range l’unique espèce connue dans les Amaranthacées. Les prin- 
cipaux caractères cités sont : les feuilies opposées, les fleurs bibractéolées 
chez le genre Nitrophila, les feuilles alternes et les fleurs tribracteolées 
chez le genre Banalia, Sect. Eubanalia el Anablia Moq. Nous ie saisissons 
pas les raisons qui ont guidé les auteurs dans Engl. et Prtl. Natpflz. fam.. en 
attribuant le Nitrophila aux Chénopodiacées et le Banalia aux Amaran- 
thacées. Ces deux genres sont si voisins qu'une séparation ne peut étre 
qu’arbitraire. 

Pasto Mollar, sables humides, 2100 m., n 12. 


Jr 


* 
Ds 
1 


(49) R. CUODAT ET E. WILCZER. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 


Atriplex retusa Gay. 
Fl. chil. Vol. V.. 240. 
Pampa de Saint-Raphaël. buissons étalés de I m. de haut, n° 353. 


Atriplex Lampa Gillies. 

ex Moq. DC. Prodr. 15. 110. 

Frutex ad I m. altus, corlice griseo brunneo induto ramusculis tantum 
albicantibus flexuosis. foliis sat conferlis ad apicem ramorum sæpe con- 
geslis, internodiis longioribus suboppositis vel superioribus allernis, 
dessicatione ut ramusculi sæpe transverse striati, leviter decurrentibus, 
integris vel lateraliter bi vel tridenlatis. a medio integerrimis. anguste 
et sensim cuneatis limbo oblongo vel sublineari anguste spathulatis et 
arcuatis sepius plicalis, ?°/ı 19/3 15/25 mm. 

Pampa à Saint-Raphaël. n° 337. 


: Âtriplex crenatifolius nov. spec. 

Frutex ad 4 m. altus a bas: ramosus ramis cylindricis haud sirialis vix 
nitentibus albicantibus 2.5-4 mm. crassis, ramis erectis fastigialis usque 
ad apicem et in inflorescentia foliatis. foliis albicantibus regulariter versus 
apicem decrescentibus breviter petiolatis. !'/ı2 '?/s 1/10 mm.. ramorum 
superiorum minoribus limbo deltoideo eleganter sinuato repando hic et 
inde reduplicato crispo, lobis inæqualibus obtusiuseulis: infiorescentiæ 
laxe spiciformes flexuosæ foliosæ. bracteis glomerulos inferiores 2-3 plo 
superantibus. superiores equanlibus vel paulo superantibus. 

Affinis A. undulatæ Diet. 

Pampa de Saint-Raphaël. au bord du Rio Salado. n° 338. 


Salicornia peruviana Kunih. 
Nov. gen. et spec. II, 155 non 193 ut false indicatur in Kew ind. 
Pasto Mollar. Vallée de l’Atuei. 2200 m.. sables humides. n° 


PARONYCHIACEES 


Paronychia chilensis DC. 

Prodr. IN, 370: Gay 1. c. IE 521; Reiche 1. ce. I. 209; Rohrbach in 
Linnæa 37, 205. 

Var. PENICILLATA nob. 

Sepala submueronata. mueronulo penicillato. 

Pasto Mollar, Vallée de l'Atuel. in arenosis. 2200 m.. n° 19. 


538 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (50) 


NYCTAGINACÉES 


Bougainvillea spinosa (Cav.) nob. 

Tricycla spinosa Cav. Ic. rar. VI, 79, tab. 598; DC., Prodr. XII, II, 436; 
Bougainvillea patagonica Decaisne in Orbigny, voy., t. 8. 

Var. CoNFERTA nob. 

Internodiis brevioribus, foliis paulo minoribus angustioribus. 

Pampa de Saint-Raphaël, buissons de 1 m. 50, no 30%; Sierra Pintada 
loco dict. Tigré, 1300 m., n° 303 a. : 


Oxybaphus (Mirabilis) campestris Griseb. 

Geett. Abhandl. XIX, 87 (ex herb. DC., Schickendanz pl. argt. n° 26). 
O. campestris Griseb. vix a Mirabili ovata Vahl differt (Heimerl in nota). 
Sables à Saint-Raphaël, 800 m. fleurs purpurines, n° 322. | 


Oxybaphus cretaceus nov. spec. 

Sect. Oxybaphoides Gray. (fig. 27). 

Radix lignosa, valida mulliceps ad 0,6 cm. crassa; caules basi indurati 
persistentes nodosi albicantes ; rami laterales erecti ad 25 cm. alti brevis- 


Fig. 27. — Oxybaphus erelaceus. — a, pistil; b, inflorescence munie de trois bractées; e, peri- 
gone ouvert portant les filets des étamines; s, involuere à limbe étalé : on voit iudiqué par 
un pointillé le rebord replié sur le see (1) et les cinq nervures principales. 


sime puberuli subsimplices apice subnudi; folia petiolata 1,5-2 cm. longa 
ovala basi rotundata vel subito in petiolum atlenuala cretaceo-albicantia 
rigida basin versus condensala superne distantia; inflorescentia laxa 


u 


(51) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 939 


angusie elongala; partiales axillares pedunculis filiformibus; inflores- 
centiæ speciales 3-5, unifloræ racemose congesiæ racemo ad À cm. longo; 
bracteæ lanceolatæ longe apiculatæ glanduloso brunneo-punctatæ margine 
ciliatæ involucri basin fere duplo superantes; involucrum albidum more 
oxybaphi basi turbinatum limbo campanulato quinquenervio nervis in 
dentem brevissimam abeuntibus, lateralibus ramosissimis pulchre anas- 
tomosantibus; margo limbi inter nervos citatos bifidus lobis deltoideis 
subobtusis, inde involucrum decemdentatum stellatum glabrum, 8 mm. 
diam.; anthocarpium breve obtuse et leviter quinquedentalum turbi- 
natum involucri parte basilari inclusum; inter dentes stamina 5 filamentis 
tenuibus longissimis antheris biscutellatis latioribus quam longis; ova- 
rium glabrum gynophoro longius; stylus longissimus: stigma hemisphæ- 
ricum. 

A. 0. bracteoso Griseb. argentino omnino differ!. 

Sierra Pintada p. Saint-Raphaël, 1400 m., dans les rochers, n° 323. 


PORTULACACEES 


Portulaca oleracea L. 
Spec. pl. 445; Gay. fl. chil. II, 473. 
Decombres a Saint-Raphaël. mauvaise herbe, 800 m., n° 17. 


Galandrinia demissa Phil. 
Linn. XXVIH, 644. 
Pasto Mollar, dans les rochers. rare et disséminé. 2200 m., n° 1. 


Calandrinia rupestris Barn. 

Gay, Fl. chil., II, 485; Reiche II, 335. 

Cajon del Burro, Vallée ‘de l’Atuel, dans les dépressions humides, 
2800-3000 m., n° 369. 


Calandrinia canescens Phil. 

Ann. Univ. Santiag. Vol. 85, 306, Reiche L. c. IL, 349. 

Vallée de l’Atuel, 2100-2800 m., dans les lieux arides, n° 364, a. Les 
C. sessiliflora Phil., C. potentilloides Barn., C. hispida Phil., C. sericea 
Hook.. C. setosa Phil. nous paraissent des formes d’une même espèce 
collective. 


Calandrinia splendens Barn. 
In Gay, 1. e., II, 499; Reiche. 1. c. II, 335. 
Cajon del Burro, 2300-2500 m.. n° 362. 


540 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SiR.). (52) 


Calandrinia dianthoides Phil. 

Ann. Univer. Santiago, 1872, 717. 

Cajon del Burro, 2400 m., n° 362, a. 

Calandrinia picta Gill. et Arnott. 

Edinbg. Journ. 1831, 355: Gay. 1. c. II, 49%; Reiche 1. c. IL. 343. 

Cajon del Burro, 2700 m., dans les lieux arides, n° 376. 

Calandrinia leucotricha Phil. 

Ann. Univer. Santiago.. 85, 310; C. setosa Phil. sec. spec. orig. Phil. 
in herb. Boiss. 

Cajon del Burro. 2500 m., n° 364. 

Calandrinia saxifraga Barn. 

Gay Il, 506; Reiche Il, 337. 

Pasto Mollar, Vallée de l’Aluel, dans les sables, 2200 m., n° 375. | 

C. denticulata, C. andicola, C. brevifolia nous paraissent constituer 
une seule espèce. 

Calandrinia acaulis H. B. K. 

C. ajfinis Gill. et Arnott. 

Edinbg. Journ. 1831, 355; Gay, ]. c., #79; Reiche L. c., II, 331. 

Cajon del Burro, Vallée de l’Atuel, dans les sables humides avec un 
Allium, Sisyrinchium, etc.; fleurs blanches, roses, bleues, etc., n° 367. 


AMARANTHACÉES 


Amaranthus chlorostachys Willdn. 

Ex Willkm. et Lange Prodr. fl. hispan. I, 275. 

Jardins de Saint-Raphaël, n° 336. 

Amaranthus Blitum Mod. 

DC. Prodr. XII, I, 263. 

Var. Gracızans Mog. 1. c. 

Saint-Raphaël. 

Iresine tomentosa nob. 

Herbacea procumbens; caules dichotome ramosi 1,5-2 mm. crassi pilis 
crispulis intrieatis lanuginosi, nodis inflatis, foliis opposilis basi in 
vaginam confluentibus; folia lanceolata ulrinque acula 1,7 cm. longa, 
media parte 0,6 cm. lata vel minora, pagina inferiore lanuginosa, superne 
adpresse pilosa incano-virescentia, trinervia nervis pagina inferiore 
prominulis, superiore depressis: flores glomerulati: elomeruli axillares 
vel terminales 0,4, 0,5-0,8 cm.. sessiles vel pedunculati; flores bibracteati 


(53) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE. 941 


bracteis flore hermaphrodito subduplo brevioribus; perigonium basi pilis 
erispulis circumdalum; sepala oblongo-spathulata, distincte unguiculata, 
limbo oblongo subaculo, unguiculo valde et longissime piloso, androceum 
superanlia, demum subbreviora; tubus staminalis quam antheræ in 
anthesi sublongior, glaber: staminodia nulla; filamentorum pars libera 
triangularis integra ; antheræ oblongæ triplo longiores quam lalæ ;ovarium 
elongatum, stylo æquilongo:; stigmala 2 erecta filiformia papillosa acuta. 

Flores masculi minores. tubo staminali breviori, pistillo reducto. 

Geile plante est sans doule identique au Gossypianlhus tomentosis 
Griseb. Gœtt. Abh. XXIX. 35. La descriplion donnée par l’auteur cadre 
assez bien avec notre planie. Par contre il dit de @. tomentosus : habilus 
sequenlis (@. australis Griseb. Pl. Lorentz, p. 35, n° 66.) sed indumento 
albido-obductus el stamina hypogyna. Or le @. australis a en plus des 
elamines perigynes des staminodes qui le distinguent du G. tomentotus. 
Grisebach n’indiquant pas l’absence de ces derniers dans cette dernière 
plante, le doute peut subsister. Si même les plantes étaient identiques 
le Gossypianthus tomentotus comme notre plante devraient sortir de ce 
genre pour entrer dans le genre Jresine. 


CALYCERACÉES 


Boopis rigidula Miers. 

Contribut. I, 1. c., 23. 

Arroyo Manga, à l'entrée de la Vallée de l’Atuel, 1800 m., dans les 
sables arides. n° 77. 


Boopis gracilis Phil. 

Arroyo Manga, 1. e.. 1800 m.. n° 78. 

Var. DECUMBENS noh. 

Gaulibuseireinalim terræ incumbentes robusliores, sed breviores.1.c. 78. 
Boopis viridiflora Miers. 

Contribut. il, 36. tab. L.; Reiche |. c.. p. 

Pasto Mollar, Vallée de l’Atuel. dans les sables, 2200 m.. n° 83. 
Galycera spinulosa Gill., Miers. 

Contribut. II, 36. tab. L. D. 

Sables à Saint-Raphaël, 800 m.. n° 70. 

Nastanthus agglomeratus Miers. 

Contrib. II, 43 : tab. 43. 

Cajon del Burro, 2600-3000 m., endroits humides. n° 74. 


D42 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° SER.). (54) 


L 


Nastanthus laciniatus Miers. 

Contribut. Il, 16; Boopis scapigera Remy, in Gay, 1. e., II, 200 non 
Nastanthus scapiger Miers 1. c. 

Col Tinguiririca, frontière chilienne, dans les graviers humides, n° 76. 

Gamocarpha Gilliesii Miers. 

Contr. 1. e., 20, tab. 45, B.; Reiche im Engl. bot. Jahrb. XXIX, p. 117. 

Piedra del Burro, dans les graviers humides, 3000 m., n° 67. 


Moschopsis Leyboldii Phil. 

Ann. Univer. Santiago, Vol., 27 (1865). 335. 

Col Tinguiririca, frontière chilienne. 3000 m., isolé. dans les cailloux, 
n° 61. 


ŒNOTHERACÉES 


Epilobium nivale Meyen. 

Reise I, 515; Gay, II, 349; Hausskn. Monogr. 251; Reiche 1. c. IL, 244. 

Las Choicas, Val Tordillo, 3000 m., n° 413; Cajon del Burro, Vallée de 
l’Atuel. 2800 m.. n° 414. 

Epilobium glaucum Phil. 

Linn. XXXIH, 71; Hausskn. Monogr. 275; Reiche, IT, 250. 

Cajon del Burro, vers les sources, n° 414, a. 

Onothera mollissima L. 

Sp. PI. 346; Reiche, 1. c. II, 258. 

Tigré, Sierra Pintada p. S. Raphaël, dans les sables, 1400 m., n° 410. 

Onothera stricta Leded. 

Nouv. Ann. Mus. IV, 343;  ? 

Tigre, Sierra Pintada p. San Raphaël, 1400 m., n° 409. Trop incom- 
plète pour pouvoir être déterminée avec certitude. 


Gayophytum humile A. Juss. 
Ann. sc. nat. Ser. I, vol. XXV, 18; Gay, Il, 324; Reiche II, 265. 
Cajon del Burro, Vallée de l’Atuel, in aridis, 2500 m., n° 370. 


CAMPANULACEÆ 


Pratia repens Gaud. 

Ann. Sc. nat. Ire série, V., 103, Gay, IV., 321, 

Lagune du Sosneao, endroits tourbeux, 2200-3000 m., fleurs bleues, 
n° 30, 


(95) R. CHODAT ET E. WILCZEK. FLORE DE LA RÉPUBL. ARGENTINE, 943 


VERBENACÉES : 


Verbena asparagoides Gill. et Hook. Bot. mise. I, 165. 

Coteaux arides, Arroyo Manga, entrée de la Vallée de l’Atuel, 1800- 
2200 m., n° 35. 

Verbena hystrix Briq. 

Ann. du Conserv. bot. de Genève. IV, 1900. 

Pampa de Saint-Raphaël, n° 45. 

Verbena intricata Briq. |. c. IV, 1900. 

Col qui mène aux mines de « las Ghoicas », partie supérieure du Rio 
Tordillo, 3200 m., fleurs blanches, n° 48. 

Verbena uniflora Phil. 

Linnæa XXIX, 20. 

Col du Cajon del Burro au Burrero, 3200 m., n° 36. 

Verbena ribifolia Walp. 

Rep. IV, 29. 

Talus du chemin de fer transandin à las Cuevas, sur Mendoza, alti- 
tude 2300 m.. n° 50. 

Verbena bonariensis Linn. 

Sp. plantar. 20. 

Sierra Pintada, 1600 m., n° 55. 

V. littoralis H. B. K. 

Gen. et Spec. II, 276, t. 137. 

Sierra Pintada, 1400 m., n° 56. 

V. spathulata Gill. et Hook. 

Bot. misc. I, 162. 

Coteaux arides de l’Atuel, 2200-2700, n° 38. 

V. Wilczekii Briq. L. c. 5. 

Vallée de l’Atuel, 2200-2700 m.. n° 37, rampe comme le Salix serpyl- 
lifolia ; fleurs bleues odorantes. 

V. inconcinna Briq., 1. c. 5. 

Aerroyo Manga, entrée de la Vallée de l’Atuel, 1800-2000 m., n° 49, 
petit arbuste de 50 cm. rabougri. 

Neosparton ephedroides Griseb., Gœtt, Abhd. XIX, 245. 

Couvre d’immenses espaces entre la Sierra Piniada et les Andes, 1200- 
1500 m., n° 40, buissons de 1 m., fleurs bleues, 


1 D’après les déterminations de M. le Dr J. Briquet, voir Ann. du Conservatoire 
botanique de la Ville de Genève, IV, 1900. 


D44 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ale SER.). (56) 


Verbena ourostachya Briq. 1. c. 7. 

Sur Mendoza, a une station du Transandin, 1400 m., ne 51; Pampa de 
Saint-Raphaël, arbuste de 1 m.. fleurs blanches, n° 51. 

V. erinoides Lamk. 

Illustr. I, 57. 

Arroyo Manga, à l'entrée de la vallée de l’Atuel, alt., 1700 m., no 44. 

V. glutinosa 0. Kuntze. 

Revisio II, 2, 256. 

Repandu dans la Pampa de Saint-Raphaël, fleurs jaunes, n° 54. 

Lippia ligustrina O0. Kuntze (1898). 

Revisio. III, IT. 252 ; — Verbena ligustrina Lag. 1832). 

Sierra Pintada, rochers volcaniques, toujours au N., 1400 m., no 42. 

Lippia lantanifolia Griseb. 

Geeit., Abh. XIX, 242. 

Pampa de Saint-Raphaël, le long du cours du Rio Diamanto, n° 46. 

L. seriphioides A. Gray. 

Proc. Am. Acad. VI, 49. 

Sables a Saint-Raphaël, 500 m., n° 43, petits buissons étendus de 
20-25 cm. de hauleur; sur Mendoza, à une station du Transandin, 
1400 m.. n° 52. 

L. juncea Schau. 

In DC. Prodr. XI, 573. 

Val Tinguiririca, près du Bagno del Flacco, sur le versant chilien des 
Andes. 1700 m., no 39. 


LABIATÆ (Briquet I. c.) 


Marrubium vulgare Linn. 
Sp. pl. 583. 
Pampa de Saint-Raphaël, alt. 800 m., n° 57. 
Salvia Gilliesii Benth., forma. 
Lab. Gen. et Sp. 265. 
Sierra Pintada, rochers volcaniques, alt. 1600 m., nos 59 et 60. 
Satureia chilensis Briq. (1898), 
Bull. herb. Boiss. V. 
" Gardoquia Gilliesii R. Grah.; G. chilensis Benth. in Hook et Anott. Bot. 
Beech. Voy. 58. | 
Val Tinguiririca, versant chilien des Andes, 1700 m. n° 58. 


t 


RE 


545 


SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUN 
AUSTRO-BRASILIENSE 


PAR 
H. CHRIST. Bâle. 


(Suite.) 


Doryopteris J. Sm. 
A. Groupe Gassebeera KIfs. ex parte. 


Le genre Cassebeera doit être démembré en deux groupes. dont l’un 
doit se ranger sous les Pellæa du voisinage de Pellæa atropurpurea Link, 
et dont l’autre ne peut être séparé des Doryopteris. Le caractère sur 
lequel on a fondé le genre Cassebeera est trop artificiel : c’est le sore 
qui n’est pas ou qu'on ne dit pas absolument marginal, mais devancé 
par un bord étroit de parenchyme. Or, le même caractère se ren- 
contre dans Pellæa intramarginalis sans qu'on ait pensé à le réunir à 
Cassebeera. 

Les Pellæa appelés jusqu'ici Cassebeera sont : 

Pellæa pinnata (Klfs.) et P. gleichenioides (Gardn.); tous les deux par- 
lageant toute la manière de végétation de P. atropurpurea ou d’un autre 
Pellæa de ce voisinage. II n’y a pas même lieu de faire de ces deux 
espèces un groupe séparé. 

Le P. pinnata semble assez répandu dans les montagnes du Sud 
brésilien, le P. gleichenioides doit être très rare. Je ne l'ai vu que du 
pied de la Sierra de Biribiry pres Diamantina dans les sables, 1. Schwacke, 
n. 8021. 

Les Doryopteris à détacher des Cassebeera sont unis par un tissu diffé- 
rent des autres Doryopteris. Ces derniers ont le tissu coriace, cassant 
sur le sec, cachant presque toujours les nervures, el une couleur verte 
très pâle, un peu glauque; en outre. un stipe assez épais, luisant, très 
cassant. 

Les espèces comprises jusqu'ici sous le genre Cassebeera peuvent être 
réunies dans un groupe pour lequel on peut garder la désignation Casse- 
beera ex parte ; elles sont petites, à stipes grêles, à fronde souvent par- 
lagée jusqu’à la base, à tissu souvent plus mince, de couleur vert-noirätre. 
Ce sont : 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 6, 31 mai 1902. D 


546 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (39) 


105. Doryopteris triphylla (Klfs.). 

Très bien caractérisé par la fronde triphylle, à trois segments com- 
plètement séparés, lancéolés, simples, crénelés. 

Hab. Cerro de Montevideo. 1. Arechavaleta, n. 2033. 

106. Doryopteris pedatifida n. sp. 

Taille de C. triphylla. Stipes de 1 ‘/2 à 2 dm. et plus, très mince, fronde 
de 4&5 cm. de diamètre, tripartite, mais à pinna centrale profonde 
ment tri-lobee et à pinnæ latérales très profondément bi- ou tri-lobées 
lobes pointus, lancéolés, simples, crénelés, tissu et couleur absolument 
comme dans C. triphylla, sores nombreux, occupant les bords des créne- 
lures qui sont assez larges, quelquefois presque continus, roux, bombés, 
indusie oblong, assez marginal. Les lobes des frondes stériles sont plus 
arrondis et plus fortement crénelés que ceux des stériles. Stipe et 
costæ sont couleur d’ébène. 

Hab. la pente du Capivare, 1. Ule, n. 2335; Farromeco, 1. Kunert, 
n. 29. 

107. Doryopteris microphylla Fée sub Pallæa Crypt. vasc. Brés., 
Tab. 4, 2. 

Petit. à rhizôme court, à stipes gazonnants, nombreux, étalés, fili- 
formes mais un peu raides, 3 à 4 cm., noirs, lisses, très minces, à 
frondes de 2 cm. en chaque dimension, palmées, à 5 segments presque 
égaux laissant un centre entier de 1 cm., obtus, crénelés, tissu mince. 
faces lisses, couleur noire, nervures simples, indusies très crispés, 
rugueux, gris, très étroits, continus ou très étroitement rapprochés. 

Hab. Serra de Ouro Preto, rochers, herb. Ule, n. 2369 ; Serra de 
Ouro Branco, rochers, 1270 m. 1. Schwacke, n. 12,191 ; Morro de S. Sebas- 
liao, 1. Magalhaes Gomes, n. 915 ; Glaz., n. 3158. 

108. Doryopteris paradoxa Fée sub Cassebeera 7. mémoire 30, Tab. 
20, 2 ; Cr. Bras. IL, 28. 

Plus robuste et plus grand que C. microphylla, slipes plus épais, raides, 
lisses ou parsemés de points rugueux et de poils raides, fronde franche- 
ment triparliie avec les pinnæ latérales et terminales de nouveau pro- 
fondément incisées-en lobes lancéolés, faiblement crénelés, durement 
coriaces, cassants, noirs, sore continu, indusie large de plus de 1 mm., 
gris, Strié, ferme, très rugueux. 

Hab. Minas Geraes, Serra do Papagaio, l. A. Silveira, n. 2618; Serra do 
Itatiaia. I. Ule. Ces deux formes élancées, stipe lisse, de plus de I dm. 

Serra dos Orgaos, rochers au-dessus des bois, aux Campos das Antas, 
1. Schenck, n. 2832. Celle forme naine à stipe rugueux. Glaz., n. 5347. 


(40) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE.  D47 


B. Groupe Doryopteris J. Sm. sensu proprio. 


109. Doryopteris angularis Fée Crypt. vasc. Bres. II, Tab. 88, 2 

Plante bien caractérisée par ses feuilles palmées peu profondément, à 
5 lobes ne pénétrant que vers la moitié ou encore moins, largement trian- 
gulaires, à sore non interrompu entourant toute la feuille, aussi bien les 
sinus et les pointes. Tissu modérément coriace mais ne laissant pas voir 
les mailles de la nervure sauf à une lumière intense pénétrant la feuille 
de part en part. Fée a exagéré les nervures dans sa figure. Angle basi- 
laire le plus souvent très ouvert, plus rarement étroit. Exceptionnelle- 
ment les lobes sont plus longs, plus étroits, et se divisent encore une 
fois. Semble commun au Brésil méridional. 

Hab. Pente du Pao d’Assucar, S. Francisco, 1. Ule, n. 11%; Rio de 
Janeiro, Acqueduc du Corcovado, rochers, 1. Ule, n. 255 ; Morro da 
Nova Cintra, |. Ule, n. 254; Rio de Janeiro, 1. nn Farromeco, Rio 
Grande do Sul, I. Kunert ; Parana, |. Schwacke, Glaz. s. n. 

110. Doryopteris quinquelobata Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 10, 1. 

Différent très fort de toutes les autres espèces par des nervures libres, 
fourchues, mais non anastomosanles. Port différent de la précédente par 
des lobes plus étroits, pénétrant plus profondément, et les nervures 
dessinées en fin relief sur la face. 

Hab. Parois rocheuses de la Tijuca, 1. Ule, n. 3614 ; rochers du Pico do 
Papagaio, |. Ule, n. 3253. 

111. Doryopteris aleicornis Kunze. 

Espèce de l'extrême sud du Brésil. 

Plus petit que D. angularis, stipes plus raides, plus épais, fronde 5 cm. 
en long et en large, lissu très épais, coriace, cassant, nervures absolu- 
ment cachées dans le tissu, les 3 à 5 lobes assez irréguliers, pénétrant 
au delà de la moitié, quelquefois bifurqués et alors bien plus étroits. 

Hab. Farromeco, Rio Grande do Sul, 1. Kunert. 

112. Doryopteris elegans Vell. Fl. Flumin, I, 86, syn. D. patula Fée 
Crypt. vase. Bres. Tab. 89, 2. 

Espèce gigantesque, comparée aux autres, bien caractérisée, à l’état 
développé, par ses 3 lobes de chaque côté du rachis dont les plus bas 
sont {rès développés et portent quelques lobes dont une paire est dir me 
en bas ; base de la fronde à sinus arrondi. 

Hab. Serra da Laranjeira, parois de rochers, 1. Ule, n. 139; Glaz., 
n. 4555. Semble commun au Brésil. se retrouve au Paraguay, |. 
Hassler. 


DAS BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Qme SÉR.). (41) 


\/ 115. Doryopteris arifolia n. sp. 

Caraclerise par une feuille stérile, finement dentelée, sagittiforme, 
non parlagée, ovale, très pointue, munie seulement de lobes plus courts, 
basilaires, descendants. ovales et également très pointus. La feuille fer- 
tile est semblable, mais pentagone, les lobes basilaires étant dressés 
et munis d’un angle descendant; sinus étroit. Costæ de la feuille et des 
lobes noires. 

De telles feuilles se présentent dans les étais jeunes et stériles de 
D. elegans, mais à dimensions bien plus fortes, la fronde de notre plante 
ne mesurant que 8 cm. sur 4 cm. 

Hab. Farromeco, Rio Grande do Sul, I. Kunert. | 

114. Doryopteris lonchophora Mett. sub Pieride Cheil. 4, Tab. 3, 
À, 2, 9. 

Pelite plante très curieuse, miniature de D. sagittifolia (Raddi sub 
Pteride) à bords et indusie fortement crispés, de sorte que le sore semble 
quelquefois partagé en nombreux sores cheilanthiformes. Stipes presque 
filiformes, noir d’ebene, fronde 6 cm. sur 2 cm., lancéolée, linéaire, 
sagilliforme ou à lobes arrondis. Texture herbacée, mince, couleur vert 
foncé. 

Fée identifie celte espèce à son Pellæa subsimplex Crypl. vasc. Bres. 
Tab. 4, 3, mais à tort. Ce dernier est une plante fort coriace. 

Hab. Rio de Janeiro, Serra dos Orgaos, I. Schwacke, n. 4358. 

115. Doryopteris hastata Raddi sub Pteride Bras. Tab. 63, 2. 

Cette curieuse plante, à lobes latéraux presqu’aussi longs que le lobe 
terminal et à 2 lobes petits et appendiculaires, dressés en bas, a été 
trouvée à Laranjeira, S. Catharina par M. Ule, n. 97. 

116. Doryopteris ornithopus Metten sub Pteride Fl. Bras. 49, Tab. 58. 

Cette plante si originale, à frondes ferliles de 7 lobes égaux en éven- 
tail, partagés presque jusqu’à la base, ressemblant en effet à une patte 
d'oiseau de proie, semble assez répandue dans la région xérophile de 
l'intérieur. 

Hab. Serra de Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 10,530; Alv. Silveira, n. 981 ; 
Magalhaes Gomes, n. 110; Serra do Lenheıro, Sao Jao d’El-Rey, 1.Schwacke, 
n. 10,150. | 

117. Doryopteris subsimplex Fee Crypl. vasc. Bres. Tab. 4, 3 sub 
Pellæa. 

Jidentifie mes plantes à cette espèce quoique la figure de Fée donne 
des échantillons simples ou à peine lobés, tandis que les frondes déve- 
loppées de mes spécimens sont sagittiformes, ayant des lobes basilaires. 


(42)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 944 


Ces lobes sont très obtus comme la fronde et ont même des rudiments 
de lobes accessoires. La plantule est pour le port une forte miniature de 
D. angularis, mais il y a des différences notables : elle est durement 
coriace, très cassante, l’indusie est très large, gris, marginal, onduleux 
et persistant et les nervures sont très cachées, mais à l'apparence libres, 
je remarque seulement dans les lobes un vestige d’anastomose. 

Hab. Plante excessivement xérophile et alpestre : Serra de Ibitipoca, 
fentes des rochers, 1200 m., 1. Schwacke, n. 12,308; Goyaz, I. Glaziou, 
n. 22,635 a. 

118. Doryopteris crenulans Fée sub Pellæa Crypt. vase. Bres. I, 27, 
Tab. 87, 3. Syn. Pteris lomariacea v. actinophylla Fl. Bras. Tab. 60. 

Espèce dont le port est entre Pellæu concolor Langs. et Fisch. et 
P. lomariacea Kze., à frondes assez peu parlagees; les segments ne sont 
guère incisés, seulement crénelés, la paire basilaire seulement est plus 
partagée en lanières dirigées en bas mais peu incisées. Les lobes sont 
très obtus, sauf dans la feuille fructifere où ils sont un peu pointus el 
très étroits. 

Hab. Glaz., n. 5343, S. Catharina, rochers du bord de la Serra Geral, 
herb. Ule, n. 2336. Une forme très petite : Serra do Papagaio, 1. Alv. 
Silveira, n. 2620. 

J'y rattache comme sous-espèce : 

119. Doryopteris Itatiaiensis Fée Crypl. vasc. Brés. Tab. 88, 1 sub 
Pellæa. 

Pinnæ plus nombreuses, 6 à 8 paires, plus incisées, à segments par- 
lag6es régulièrement en lobes triangulaires oblus, qui se retrouvent aussi 
le long du rachis principal et lui donnent l'aspect d’une aile parlielle- 
ment décurrente. 

Hab. Rochers des Agulhas Negras, Serra de Itatiaia, 2300 m., 1. Ule, 
n. 246, 3541. 


Pellæa Link. 


120. Pellæa Bongardiana Bak. Fl. Bras. 49, 397. 

Cette espèce a été rebaplisée par Baker qui lui a donné le nom de 
P. Brasiliensis in Engl. Jahrb. 1893, quoiqu'elle soit bien figurée dans la 
Fl. Bras. fase. 49, Tab. 55, 2. 

Elle est à peine bipennee, à pinnules linéaires allongées, et à tort 
confondue dans le synops. fil. par Baker avec P. flavescens Fée Crypt, 
vasc. Bras. Tab. 22, 2 qui est une grande plante très partagée. 


550 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (29° SER.). (43) 


Hab. Remplace au S. du Brésil P. atropurpurea Link des États-Unis et 
de Andes dont elle est fort voisine. 

Serra do Cipo, |. Schwacke, n. 8019. campos élevés de la Serra de 
S. Jose, n. 12105. 

121. Pellæa flavescens Fée Cr. Brés. I, 44, Tab. 22, 2. 

Cette curieuse espèce remplace au Brésil le type de P. viridis (Forsk. 
sub. Pteride, Pellæa hastata Link) de l'Afrique. dont elle a le port. la 
large fronde deltoide tripennée vers la base et les segments ovales, 
auriculés, pointus. Le tissu semble un peu plus raide que dans l'espèce 
africaine. 

Hab. Semble une plante rare : Glaz. s. n.; Tijuca, 1. Ule. 


Pteris L. 


122. Pteris denticulata Sw. 

Les plantes très jeunes ont des feuilles qui ne ressemblent nullement 
aux adultes. Ces dernières ont des segments larges, pointus, et des 
nervures fortement anastomosantes, tandis que les jeunes sont tripinna- 
tifides à base tripartite, à segments linéaires, obtus ou à peu pres; à 
nervures libres, et ressemblent fort à P. leptophylla Sw. 

Hab. S. Catharina, S. Francisco, herb. Ule. 

125. Pteris undulata nov. spec. Christ. 

Du groupe de P. denticulata, mais different par un tissu raide, coriace, 
épais. Juisant. à bords presque entiers et fortement ondulés, une fronde 
beaucoup moins partagée et les segments moins allongés. Port très 
différent. 

Stipe 3 dm.. fronde 2 à 3 dm.. largement ovale, le plus souvent sim- 
plement pennée, les pinnæ basilaires rarement à 1 jusqu’à 3 lobes. 

Feuilles stériles souvent à 3 pinnæ, celles-ci ovales-allongées, presque 


intègres, à peine serrulées vers la pointe qui est courte, les pinnæ ne 


sont point décurrentes ; tissu assez dur, épiderme pâle, luisant. un peu 
l'ULUEUX. 

Feuilles fertiles à segments plus étroits, plus allongés, un peu plus 
dentelés, un peu décurrentes dans le sommet des feuilles les plus déve- 
loppées. Indusie très large. raide, gris clair, persistant. 

Nervures cachées dans le tissu, aréoles allongées, très homogènes ; il 
n'y. a guère de nervures latérales principales. 

Le P. denticulata a un tissu mince, une couleur vert foncé, des pinnæ 
très décurrentes, très dentelées. l’indusie étroit, Lenu, des nervures laté- 


(44)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTÉRIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 991 


rales plus développées, les aréoles plus irrégulières, et la plante est 
plus élancée. 

Glaz., n. 14403. 

124. Pteris sericea Fée Bras. I, 48, Tab. 11, 3. 

Du groupe de P. decurrens, mais une plante très grande, pinnæ infé- 
rieures de 35 sur 44 cm., à segments linéaires, coupés en lobes jusque 
tout pres du rachis, lobes larges de ‘/2 à '/s cm. seulement, jusqu'à 25 
dans les pinnæ au-dessous de la pointe de la feuille qui est pinnatifide. 
Toute la plante, surtout le dessous et les costæ hérissés de poils raides, 
blancs, étalés, simples. 

Glaz., n. 2312. 

125. Pteris Schwackeana n. sp. 

Voisin de P. splendens Klfs. mais plus grand, à slipe et à rachis munis 
d’ecailles nombreuses et assez grandes, à pinnæ plus nombreuses, plus 
étroites, à tissu herbacé presque opaque et à aréoles moins nombreuses, 
plus allongées, moins saillantes. 

Maxima, stipite digiti crassilie firmo sulcato stramineo tuberculato, 
squamis patulis atrobrunneis ovalo-seu lanceolato-subulatis rigidis usque 
ad |'/s aut ‘/2 cm. longis vestito ultra 1 m. longo, rachi rufo-straminea 
sublævi cetera planta glabra; fronde oblonga I m. 25 longa pinnala, 
pinnis numerosis 20 et ultra utroque racheos parte remotis erecto-paten- 
übus, infimis haud abbreviatis alternis, inferioribus breviter petiolatis basi 
cunealis, superioribus adnatis pinna terminali solitaria, pinnis’ linearibus 
27 cm. longis 2 cm. latis acuminalis integris sive versus apicem crenu- 
latis herbaceis opacis aut supra aliquantulum vernicosis atroviridibus 
costa prominente, nervis Supra vix prominulis infra impressis lenuis- 
simis, areolarum 3 aut 4 raro 5 series formantibus, areolis inæqualibus, 
primis (costalibus) et-secundis latis, brevibus, tertiis et ulterioribus elon- 
galis angustis; soris et indusiis versus apicem conlinuis, À mm. latis, 
soro obscure brunneo, indusio brunneo firmo lenuissimo. 

Hab. Serra da Pedra Bonita, pro Rio Novo, l. Schwacke, n° 11,920. 

P. splendens diffère par des stipes presque nus, des pinnæ bien moins 
nombreuses, (6 de chaque côté) mais beaucoup plus larges (4 cm.), d’un 
tissu ferme, résistant, d’une couleur vert clair et d’une surface polie, 
luisante (dont le nom spécifique) mais surtout par un réseau de nervures 
fort égal, à aréoles de formes et de dimensions égales, largement ovales- 
hexagonales saillantes en mailles élevées, des deux côtés de la pinna en 
6 à 7 rangées. Les sores sont plus larges, d’un brun rougeûtre. 

Litobrochia præalta Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 9, 2 ne semble pas 


392 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (45) 


différer essentiellement du P. splendens et en constituer seulement une 
forme plus étroite. J’ai une telle forme des Capoeiras de Saramenha pr. 
Ouro Preto, I. Magalhaes Gomes, n. 2478. 

P. splendens v. Miersü Bak. summary new. f. 38 est trop brièvement 
décrile pour justifier une identification. 

Pteris rostrata Fée Bras. I, 41 et 10 Mem. 16, Tab. 23, 1, me paraît un 

126. Pteris deflexa Link. à segments très forlement dentés- 
aristés. 

Var. SILVEIRÆ N. Var. 

Une forme très curieuse a été envoyée par M. Alv. Silveira qui se 
rapproche par des segments oblus, singulièrement du Pteridium aqui- 
linum pour le port. Le Lissu est plus dur et plus épais que dans le 
P. deflexa type. 


Pteridium Kuhn 


127. Pteridium aquilinum Kuhn. 

Cette espèce se trouve au Brésil principalement dans sa forme déve- 
loppée, tropicale, appelée par Linné Pieris caudata; mais il y a aussi le 
type raccourci d'Europe. Glaz., 15730. 


Lonchitis L. 


128. Lonchitis Lindeniana Hook, Fée Bras. I, 51. 

Cette rareté Andine, découverte par Schlim, voyageur de Linden, dans 
les Paramos de la Colombie, est au Brésil un des jalons les plus remar- 
quables de la flore des Andes. 

Glaz.. n. 2513, Alto Macahe. 


Blechnum L. 


129. Blechnum minutulum n. sp. 

C’est une forme analogue de B. lanceola Sw., mais encore plus petite, 
à stipe filiforme, faible, long de 2 cm., et à laniere de 2 cm. sur °/ı cm., 
cordiforme à la base, très obtuse au sommet, papyracée diaphane, à sores 
appliqués le long de la costa, linéaires, étroits, allant de la base à la pointe, 
à indusie mince, couvrant le sore; à nervures obliques, nombreuses, 
fourchues, non ou rarement anastomosantes. 

On ne sait si ces formes naines mais régulièrement fertiles sont des 


(46) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 553 


espèces ou des variations de Blechnum plus grands à l’elat jeune ou 
arrêtées dans leur développement. 

Hab. Serra Dourada, herb. Ule, n. 348, 527. 

130. Blechnum onocleoides (Spreng. sub Lomariu). 

C’est la plante à long rhizome traçant, mais différent de celle des 
Antilles par des segments plus allongés et se rapprochant du B. atle- 
nuatum (Willd.) 

Hab. Entre Ouro Preto et Tripuhy, lieux ombragés. le long des ruis- 
seaux, I. Schwacke, n. 12445. Rhizomes d’un mètre et plus. 

131. Blechnum imperiale Fée sub Lomaria Grypt. vasc. Tab. 8. 

Cette plante est sans doute une sous-espèce de B. tabulare (Mett.), 
Lomaria Boryana Willd., mais sur une très grande échelle. La fronde 
stérile de notre échantillon a 1 m. 20 sans que le stipe soit complet; les 
pinnæ sont espacées, longues de 16 cm. et larges de 3 ‘/2 cm. 

Hab. Ruisseaux à l’Arraial de Ibilipoca, à 810 m., 1. Schwacke. 

132. Blechnum acutum (Desv. sub Lomaria). 

Très caractérisé par ses pinnæ peu nombreuses (8 paires) pétiolées, 
ires espacées, attenuées vers la base, très coriaces, à nervures très pro- 
noncées, slipe relativement très long. 

Hab. Ruisseaux au pied de la Serra de Ouro Preto, I. Schwacke, n. 1257 
À été trouvé aussi au Costa Rica, 1. Pillier. 


Plagiogyria Kze. 


133. Plagiogyria semicordata Presl. 

Comme Hooker Synops ed. Il a déjà remarqué, le Lomaria Fialhoi Fée 
Bras I, 239, Tab. 7, 2 se rattache à cette espèce Andine, jalon de la flore 
de la grande chaîne dans le massif du Brésil méridional. 

Glaz., n. 4376. 

134. Blechnum diplotaxicum Fée Bras. I, 25, Tab. 8, I, n’est pour 
moi un petit B. longifolium B. Kth. 

Glaz., 5362. Le même aussi .L. Alv. Gilveira. 

v 135. Blechnum sociale Sodiro Crypt. Quit. 12 29 sub Lomaria. 

J'ai été charmé de trouver cette plante hautement Andine, découverte 
par Sodiro dans les grandes altitudes de l'Ecuador, à 3000-4000 m., dans 
la collection de Glaz. s. n. 

Les pinnæ serrées, dressées, linéaires, à bords entiers, larges de '/2 cm. 
couvertes d'un duvet rouse en dessous qu'on prendrait de loin pour les 
sores, son rachis caché sous des écailles fauves et subulées font prendre 


V 


var 


D)4 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21e SÉR.). (47) 


celle plante pour l'état fertile de B. Tabulare ou mieux encore pour un 
Struthiopteris. Elle est munie d’une armature Andine au suprême degré. 

156. Blechnum Germanii (Hook sub Lomaria spec. fl. II. Tab. 152). 

Dans I’Herb. Delessert, il y a sous n. 11705, 1. Glaziou (dans la province 
de Rio de Janeiro ?) une plante qui correspond exactement à l’espèce du 
Chili, 1. Philippi; 1. Neger, etc., etc., représenté par Hooker, L. cit. Si 
l'indication est exacte, celte provenance d’une plante alpestre des Andes 
australes et antarctiques est fort remarquable et il serait désirable de 
retrouver la localité. 

157. Blechnum (Lomaria) Glaziovii. Christ in Ann. conserv. Jard. 
bot. Genève, 3 ann. 1899, n. 42. 

Espèce petite, tissu herbacé, stipe plus long que la fronde. glabre, 
pinnæ toutes pétiolées. à petite dentelure très fine et très serrée. écailles 
du rhizome jaunâtres, flaccides. 

Rhizomate ascendente, lignoso, angusto. squamis e basi ovala subulatis 
pallide fulvis 2 cm. longis, stipitibus paucis castaneis 15 ad 20 cm. longis 
glabris, fronde sterili 15 em. longa 10 cm. et ultra lata, versus basin vix 
attenuata. lalissime ovata, pinna terminali brevi prædita. pinnis latera- 
libus confertis 8 ad 40 utroque racheos latere, omnibus petiolulatis 
patulis 8 cm. longis vix 1 cm. latis elegantissime densissimeque serru- 
latis acutis basi anguste lanceolatis, costa manifesta cum rachi squamulis 
paucis puberula. nervis inconspicuis confertissimis infra furcatis, textura 
firme herbacea colore late virente; fronde fertili simili sed pinnis 2 ad 
3 mm. lalis supra viridibus nudis, infra soris duobus confluentibus costam 
tegentibus atrobrunneis usque ad marginem angusium viridem paginam 
pinnæ implentibus, indusio intramarginali lineari glabro undulalo griseo- 
brunneo angusto. 

Lomaria danæacea Kunze, sous-espèce ou forme réduite de B. Capense 
(L) diffère par le rachis et les costæ très écailleuses et un tissus dur et 
corlace. 

Hab. Brésil. Etat de Rio de Janeiro, 1. Glaziou 1885, n. 15717. 


Asplenium L. 


138. Asplenium pulchellum Raddi Tab. 52. 

Il y a au Brésil une pluralité de formes naines qu'on est tenté de 
prendre pour cette espèce; ce sont généralement des modifications de 
A. lunulatum Sw. à l’étal jeune. Ce que je prends pour la plante de 
Raddi, conforme à sa figure Tab. 52, 2, est une petite forme à pinnæ 


(48)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 99 


obluses, à moitié inférieure presque” supprimée, à sores courts, Inegaux, 
occupant presque exclusivement le côté supérieur de la pinna; s'il y en 
a un ou deux du côté inférieur, ils sont à peu pres parallèles à la costa. 

Hab. Rio de Janeiro, morro cavallao, I. Schwacke, n. 5196. 

139. Asplenium Serronii Fée |, 68. Tab. 17, 2. 

Une forme qui se rattache aussi à A. pulchellum, mais qui a des 
segments plus appliqués au rachis. plus courbés en haut, plus rhomboi- 
daux et plus obtus, à dents plus profondes; la pointe de la feuille est 
longuement effilée, les sores courts, ovales. quatre à la parlie supérieure 
el deux à la partie inférieure de la costa. 

Glaz., n. 419, 4393, Gavea, rochers. 

140. Asplenium jucundum Fée Crypt. vase. Brés. Tab. 17.1. 

Très belle espèce, du triple plus grande. differant de A. lunulatum 
par son rhizome muni d’une longue chevelure d’écailles subulées, rouge 
foncé d’un ‘ em., par son stipe plus ferme. plus long, 18 cm., sa fronde 
de 38 cm. sur 6 cm., ses pinnæ horizontales très nombreuses (36 de 
chaque côté) lancéolées en faux. plus étroites. plus allongées, acuminées, 
inégales à oreillette assez prononcée, fortement dentée des deux côtés, 
sauf un tiers vers la base du côté inférieur. Rachis et stipe rouge 
foncé. 

Hab. Minas Geraes, Ouro Preto, Corrego dos macacos 1020 m.. 1. 
Schwacke, n. 12468. 

141. Asplenium stenocarpon Fée Bras. I, 6%. Tab. 19, 1. 

Forme naine d’A. anisophyllum Kze., plante de 11/2 dm. à 5 ou 6 pinnæ 
de chaque côté du rachis et une pinna terminale semblable aux latérales; 
lissu épais, noirälre, sores petits, ovales, bombés. 

Glaz., s.n. 

142. Asplenium camptocarpum Fée Crypt. vase. Brés. Tab. 16, 1. 

C'est une forme se rattachant à A. salicifolium Sw. dans un sens large, 
quoique fort différente de la forme usitée de Rio de Janeiro à fronde 
courte et à pinnæ étroites et longuement acuminées. Notre plante est 
grande, à quatre paires de pinnæ très écartées, ovales-lancéolées, de : 
15 em. sur 33 mm., à base inégale, oblique, le côté supérieur dominant 
un peu l’autre, herbacée, à bords largement crénelés, à costa sail- 
iante, à nervures une ou deux fois fourchues, à sores restant du bord à 
1/2 em. de distance et n’atleignant non plus la costa, à indusie gris, persi- 
stant, plane. 

Port entre A. oligophyllum Kifs. et A. neogranatense Fee. 

Hab. S. Catharina, rochers de la Serra de Jaragua, I. Schwacke, n. 13239. 


356 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (ie SER.). (49) 


143. Asplenium Escragnollei Fee I, 62, Tab. 15, IL 42, 
n'est qu'une variel& d'A. oligophyllum: KIfs. comme Fée lui-même l'a 
constaté. 

Glaz., n. 5388. 

144. Asplenium auriculatum Sw. 

Var. ıncısuratum Fée pro specie Crypt. vasc. Brés. Tab. 94, 1. 

Une des formes naines du type à oreillette très tranchée et à dents 
irrégulières et très profondément incisées. 

Hab. Rio de Janeiro, Serra dos Orgaos, I. Schwacke, n. 4569. 

Une autre forme, peut-être sous-espèce, est A. pimpinellifolium 
Fée 7. mém. Tab. 25, 5, qui est une miniature du type à pinnæ fort 
obtuses. 

145. Asplenium rhizophorum L. 

II n'y a pas de doute aujourd’hui que, malgré la dissemblance si grande 
avec le type simplement penné, l’A. rachirhizon Raddi el A. myrio- 
phyllum, largement tripennés les deux, ne sont que des degrés de déve- 
loppement du type. Mais il est à remarquer que le A. rachirhizon Radd. 
(Glaz., n. 1691, 2337 Picada Trannin) a le rachis allongé en queue très 
longue et prolifere, tandis que le A. myriophyllum n'a pas de pointe 
prolifere. 

Il ya du reste aussi des A. rhizophorum tripennés à pinnæ raccourcies 
et de l’aspect général du type simple : Glaz., n. 3559. 

146. Asplenium cirrhatum Rich. ex Fée Bras. I, 64, 

Forme grande, voisine d’A. lætum, mais à pinn& bien plus grandes : 5 cm. 
sur ‘/2 cm., profondément bidentées, obtuses, pointe de la fronde non 
décurrente, souvent allongée et prolifère, sores réguliers, obliques, 
touchant presque la costa et le bord, très étroits, 12 de chaque côté. Tissu 
très mince. Glaz., s. n. 

147. Asplenium Schwackei n. sp. 

Très remarquable par sa grande affinité avec A. affine Sw. de l'Inde, 
d'autant plus que les grandes espéces du type A. præmorsum Sw. ne sont 
point américaines. ; 

Different de l’A. pseudo-nitidum de la même region par une fronde 
plus étroite, plus allongée, ovale à pointe étroite; pinnæ de la base de la 
fronde de la même longueur que les supérieures, pinnules étroitement 
cunéiformes, oblongues, obtuses-arrondies, non lobées, seulement den- 
telées, tissu raide, coriace, tous les rachis fortement hispides de poils 
étalés, bruns, de 1 ‘/; mm. de longueur, faces un peu pubescentes. Ner- 
vures parallèles, saillantes, flabellées, sans costa. Sores étroits, linéaires, 


det SD à | 
0 à Be 


n 


(50)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTBO-BRASILIENSE. 897 


suivant les nervures, 3 à 5 par pinnule, de longueur inégale, parallèles, 
indusie gris, persistant. 

Hab. Serra das Camarinhas, 1. Schwacke. n. 11580. 

148. Asplenium ovalescens Fée Crypt. vasc. Bres. Tab. 18. voisin 
d’A. pseudo-nitidum Raddi et appartenant au groupe de A. cuneatum 
Lam. 

Diffère d’A. pseudo-nitidum par des rachis verdâtres, non rouges, plus 
pales, des pinnules et lobes plus allongés, plus cunéiformes et atténués 
vers la base, tandis que les pinnules de l’autre espèce sont à base ovale 
jusqu’à cordiforme; par un tissu très lâche et flaccide. Le rhizome est 
muni d’une épaisse et longue crinière de filaments longs, gris foncé, 
provenant des vaissaux des anciennes feuilles macérées, la plante et 
surtout les pinnules sont plus grandes que celles de A. pseudo-nitidum, 
et le port est entre celui-ci et l'A. squamosum L. 

Hab. S. Catharina, forêt humide à Joinville, 1. Schwacke, n. 13312. 
Glaz., n. 2814. 

149. Asplenium squamosum L. 

Cette belle espèce puissante va de Costa Rica (1. Pittier) jusqu’au Sud 
du Brésil. 

Hab. Serra Geral, herb. Ule, n. 2346. 


Scolopendrium Sm. 


150. Scolopendrium Brasiliense Kze. 

Des échantillons sont presque sessiles, à fronde étroitement lancéolées, 
longuement décurrente, richement fructifère, à sores dédoublés. 

C’est l’Antigramme subsessile Fée Gen. fil. 210. 

Hab. Rio grande do Sul, Farromeco, 1. Kunert. Glaz.. n. 5643. 

Une autre forme est plus large, à stipes allongés et à sores écartés. 
Glaz.. n. 4660. Rio. 


Diplazium Sw. 


151. Diplazium striatum (L. sub Asplenio d'après Mett. Aspl. 186. 

D. crenulatum Liebm. ex Hook. Bak. syn. Ed. II, 236. 

C'est la plante sans indusies ou à peu près, que Baker a appelée Gymno- 
gramme grandis Synops. Ed. Il, 377, et qui semble ne pas être rare au 
Brésil. | 

Hab. Blumenau, herb. Ule n. 180, Colonie Alpina pres Petropolis, 1. 
Werner. 


398 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (51) 


152. Diplazium intercalatum n. sp. 

Exactement entre D. silvaticum (Prsl.) et D. Sheperdi (Spr.) 

Fronde longe stipilata, ovali elongata e basi latiore, infra apicem pinna- 
tifidum 10 pinnis utroque rachis lalere, remotis, alternis, inferioribus 
egregie peliolatis, e bası fere æquali laliore lanceolatis longe caudalis, 
grosse lobatis, lobis ad medium laminæ progredientibus obtusiusculis 
trigonis denticulatis, nervis 4 ad 5 in lobis utroque costulæ latere, soris 
pro lobo quinque aut paucioribus, uno longiore (/2 cm.) a costa in lobos 
sed haud ad marginem protenso, minoribus sæpe evanidis, indusio valde 
angus{o grise0. 

Hab. S. Catharina, bois d’Itajahy vers la mer, herb. Ule, n. 178. 

153. Diplazium radicans Schkuhr. 

Ce type prend, au Brésil, des dimensions très considérables, égalant 
presque la var. latedecurrens Chr. mss. de Trinidad. 

Il y a d’abord Diplazium leptocarpon Fée Bras. I, 80, Tab. 23, 2, qui a 
des pinnules de deuxième ordre de 8 cm. sur 2 cm., faiblement lobées, 
à sores faibles, peu développés. Glaz., s. n. 

Puis le Diplazium remotum Fée Bras. I, 82, Tab. 24, 1, à pinnules 
incisées profondément presque jusqu'au rachis, à sores serrés et très 
nombreux. Glaz., n. 2332. 

Diplazium rosiratum Fee I, 84, Tab. 24, 2, 
tient a peu près le milieu entre les deux formes précédentes. 

Diplazium longipes Fee |, 77, Tab. 21, 2, appartient au 

154 Diplazium grandifolium Sw. ce qui appert déjà de sa pointe qui 
ne se (ermine pas par une pinna semblable aux pinnæ latérales, mais 
qui est pinnatifide. C’est une forme très ample, à nervures trifurquées, 
dont la branche supérieure porte le sore qui va de la costa au bord. 

Glaz., n. 2346. Jacmeanga. 


Aspidium Sw. 


Aspidium (Polystichum) platylepis Fée Bras. I, 129, Tab. 40 est un 

155. Aspidium aculeatum Sw. à segments très auricules, peu dentés, 
presque à bords entiers, obtus, mais se terminant en soie aristée. 

Glaz., n. 2356. : 

Aspidium (Polystichum) longieuspis Fée Bras. I, 129, Tab. 40, 2, 
forme d’A. aculeatum fortement auriculee et très profondément dentée, 
à dents allongées, très pointues. 

Glaz., n. 2355. 

156. Aspidium (Polystichum) Rochaleanum Glaz. in Fée Bras. 1., 146, 
Tab. 49, 1. 


(32)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 999 


Une des espèces les plus intéressantes du genre, intermédiaire entre 
A. elegans Remy du Chile et A. aculeatum Sw., espèce alpestre des plus 
hautes sommités et, à ce qu'il parait, très rare. C’est un membre du 
groupe de A. Mohrioides qui s'étend de Californie à l'Amérique Antarc- 
tique. . 

Rhizome oblique, muni, comme la base du stipe, d’ecailles largement 
ovales, grandes, noires, opaques. Fronde longuement stipilee, stipe de 
1 ‘2 de.. grêle, fronde de 2 de. sur 1 de., de base ovale très acuminée, base 
un peu atlenuee, bipinnalifide, pinnules (de deuxième ordre) obliques, 
ovales-rhomboïdales, obtuses, */1 em., de long, peu dentées ou a peu près 
entières, les dents faiblement aristées. Les sores 4 à 5 par pinnule. 

Hab. Glaz., n. 5272. [latiaia, à 2200 m. Les collecteurs récents ne 
semblent plus avoir retrouvé cette plante. 

Aspidium amplissimum Hook. 

Cette espèce si remarquable par ses écailles longues, filandreuses, 
appliquées, rougeätres qui recouvrent plus ou moins toutes les parties 
el ses faces luisantes, comme huileuses, peut être démembrée en 
quelques formes assez distinctes. 

157. Le type est une plante puissante, tri- à quadripennée, à seg- 
ments lancéolés-linéaires à dents couchées. 

C'est là l’Aspidium latissinum de Fée. Bras. I, 142, Tab. 48, 2. 

Glaz., n. 2394. 

158. Aspidium macrum Fée Bras. I, 141, Tab. 48, 1, 
forme plus réduite que le type, moins partagée, les derniers segments 
plus larges, moins dentés, plus arrondis, les frondes moins développées, 
seulement bipinnatifides, à pinnules seulement crénelées très obtuses. 
Glaz., n. 2390. 

159. Aspidium biforme Fée Bras. I, 139, II, 75, 
forme encore plus réduite et xérophyte du même type. Plante de 3 de., 
fronde seulement bipinnatifide, port d'un petit Aspidium Gapense, slipe 
et rachis très écailleux et en même temps fibrilleux, toute la plante de 
couleur rousse, pinnæ peliolees, à base deltoide, pinnules très serrees, 
ovales-lancéolées, obtuses, crénelées, les inférieures seulement profondé- 
ment dentées. 

Je n'ai pas vu la plante fructifiée. 

Glaz., s. n. 

160. Aspidium remotum Fée sub Polysticho, Crypt. vase. Brés. 125, 
Tab. 39, 1. non A. Br. 

Groupe d'A. Capense Thunbg. mais bien plus partagé, pinnæ et pin- 
nules très pétiolées, tissu plus herbacé, lobes plus nombreux, plus étroits. 


560 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (53) 


Hab. Serra dos Orgaos 1. Ch. Erni. n. 51. in herb. Delessert. 

J'ai la même plante de Colombie I. Lehmann. 

161. Aspidium filix-mas Sw. 

Var. PARALLELOGRAMMUM Kunze Linn. 13. 146 pro specie. Fée Bras. 11,76. 

C'est-là le type le plus développé d’un petit groupe de formes d’Eu- 
rope, comprises sous les noms A. paleaceum Moore et A. fiix-mas. var. 
subintegrum Milde, caractérisé par les segments serrés, à bords paral- 
leles entiers, et tronqués brusquement à la pointe, et à rachis presque 
toujours très fortement écailleux, enfin, à sores petils recouverts d’in- 
dusies durs, convexes, couvrant le sore jusqu’à décomposition ou dechire- 
ment de l’indusie. En Europe déjà, celte variété est d’une taille forte, et 
se trouve dans le sud-ouest principalement. En Amérique tropicale, c’est 
l'unique forme de l’espece qui se trouve fréquemment du Mexique 
(Schumann, Münch) et du Costa Rica (Pittier) au Sud au Brésil. 

Elle paraît dans l'Inde (Nilgherries Mez. Célèbes Sarasin). 

Dans les Tropiques, elle acquiert des dimensions à peu près doubles. 

Hab. Glaz., n. 4432, Rio Capao, sur la Serra de Itatiaia, 2000 m., en 
abondance. 1. Ule 3786. 

Note. On peut très naturellement scinder les formes si nombreuses 
de l’Aspidium filix-mas à fronde bipinnatifide (à l'exclusion donc des 
formes tripinnalifides, etc.) en deux variétés principales formant sous- 
espèces, Savoir : 

La var. parallelogrammum (Kze pro spec.) dont je viens de parler et la 
var. COMMUNE caractérisée par des segments plus écartés, s’atlenuant à 
la pointe, dentés-incisés le long des bords, à rachis moins écailleux, et 
à indusie plus large, gris, assez fugace, à bords bientôt relevés. 

C’est la forme commune d'Europe qui se montre comme rareté aux 
Etats-Unis orientaux et en Chine, mais qui évite les Tropiques ou les 
variétés tripinnatifides abondent. 

Aspidium crenulans Fée Bras. I, 139, Tab. 47, 1, est un 

162. Aspidium villosum très grossièrement crénelé-denté. 

Glaz., n. 2351. F. Sa F. de Santa Anna. 

163. Aspidium Isabellianum Fee Bras. I, 139, Tab. 45, 2. 

Espèce semblable à Phegopteris decussata, mais les segments sont 
manifestement dentelés. Plante très grande, nervures 12 à 15 de chaque 
côlé de la costa du segment, non fourchues. Sores petits, non marginaux, 
sans indusie. Dans mon échantillon il n’y a pas les pinnæ inférieures 
rudimentaires de la figure de Fee, 1. cit. 

Glaz., n. 2368. 

(A suivre.) 


N 


)61 


FILICES NOVÆ 


PAR 


D' H. CHRIST, Bâle. 


A Gymnogramme Fauriei n. spec. Christ. 


Cæspitosa, rhizomalibus gregariis sed, brevissimis haud repentibus 
radicosis, radicibus filiformibus. foliis fasciculatis numerosis intertextis, 
stipitibus debilibus subfiliformibus ad basin squamis paueis subulatis 
munitis, 1 ad 4 cm. longis, cum rachi tenui haud alala stramineo-viri- 
dibus, lamina e basi ovala lanceolato-elongala, 3 ad 8 cm. longa el ad 
basin 1 ad 3 cm. lata, bipinnata ad subtripinnaüfida, pinnis petiolatis 
ovalis infra remolis Supra approximalis, infimis aut maximis, aut mediis 
æquilongis 1 ad 2 ‘2 cm. longis, pinnulis 2 ad 3 utroque pinnæ latere, 
infimis peliolatis superioribus sessilibus obovatis cunealis profunde bis 
aut ter crenato-incisis, laciniis ovatis obtusis sive subacutis, nervis nigris 
furcalis in dentium apicem protensis, soris nervum sequenlibus ovalis 
imo paginam pinnulæ implentibus rufobrunneis exindusiatis. 

Colore læte viridi, textura tenui flaccida pellucida, tota planta glaber- 
rima, cæspites delicatissimos in terra humida efformans. 

Hab. japonia : Rochers des cascades de Shiobora, 29 juin 1889. 1. 
Revd. Urbain Faurie. | 

Gymnogramme leptophylla Desv. foliis dimorphis, segmentis flabellatis. 
rhizomale annua, @. Makinoi Maxim. statura perpusilla, rhizomate cras- 
siusculo repente, folis glanduloso-pilosis diversa. 

G. Fauriei potius adiG. microphyllam Hook accedit, quæ lamina ovata, 
segmenlis inlegris ovatis minutis nec cunealo-incisis recedit. 

Le port d’une fronde détachée de @. Fauriei est celui d’un Cystopteris 
fragilis très petit et rabougri. G. microphylla de l'Himalaya oriental est 
un peu plus robuste, la fronde est plus large, ovale deltoide, le stipe plus 
long que la fronde qui est quadripinnatifide, les segments sont très 
petits, franchement ovales, non cunéiformes, non incisés, et le port par 
la très différent. Toutefois. l’affinité la plus rapprochée est de ce côté-là. 


ls 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 6, 31 mai 1902. 30 


SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE 


PAR 


Gustave BEAUVERD 


Séance du 4 2 mai 2902. — Ouverte à 8 h. 40 par le président 
M. le Prof. Gh.-Ed. Martin. — Après lecture du compte rendu de la 
séance du 1% avril par M. le D' Alfred Lendner, bibliothécaire, les 
ouvrages suivants sont annoncés et mis en circulation : COSTA-RICA, 


Boletin del Instituto fisico-geographico, no 14; ÉTATS-UNIS, University of 


Montana, bulletin n° 3; FRANCE, Archives de la flore jurassienne, n° 21; 
Revue scientifique du Bourbonnais, nos 171-172; RUSSIE, Bulletin du 
Club alpin de Crimée, nos 2-3, 1902; SUISSE, Dr J. Briquet, Monographie 
des Centaurées des Alpes Maritimes (don de l’auteur); Bulletin de l’Her- 
bier Boissier, n° 5. 1902 ; Bulletin de la Société d’horticulture de Genève, 
avril 1902; Bulletin de la Société neuchäteloise de Géographie, tome XIV, 
1991-1903; Dr A. Lendner, Vocabulaire des termes techniques usités dans 
la détermination des plantes supérieures (don de Fauteur). 

Il est ensuite donné lecture d’une lettre du Comité d'organisation 
pour la réception de la Société helvétique des sciences naturelles, dont 
l'assemblée annuelle se tiendra cette année à Genève en septembre 
prochain ; le programme de la réunion sera communiqué ullérieurement 
à la Société botanique, qui prendra les mesures nécessaires pour con- 
tribuer à la réussite de cette solennité. 

La parole est donnée à M. Auguste Guinet pour le rapport sur la 
course bryologique du dimanche 20 avril écoulé au bois d’Yvre et à 
Monnetier (Haute-Savoie) ; 14 personnes ont pris part à celie excursion 
réussie en tous points et sur laquelle son rapporteur donne d’inté- 
ressants détails tant sur la flore que sur la topographie et la climato- 
logie de la région visitée. Les espèces suivantes ont élé récoltées : 

Bois d’Yvre à Serre : Hylocomium triquelrum ; H. splendens ; Hypnum 
purum ; H. Schreberi; H. rugosum ; Thuidium tamariscimm ; Th. abie- 


(45) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENEVE, 563 


limum ; Th. recognitum ; Dieranum scoparium ; D. undulatum. — Sur les 
troncs : Isothecium myurum. — Dans les lieux humides : Hypnum cus- 
pidatum ; Aulacomnium palustre avec pseudopodes. — Environs de 
Césarge, blocs erratiques siliceux : Grimmia apocarpa ; G. puloinata ; 
(x. Hartmani ; Orthotrichum rupestre; Hedwigia ciliata ; Anomodon viti- 
culosus ; Plerigynandrum filiforme ; Camptothecium lutescens ; Homalo- 
thecium sericeum ; Hypnum cupressiforme. — A la surface du terrain 
glaciaire : Pleuridium subulatum ; Ceratodon purpureus ; Racomitrium 
canescens; Atrichum undulatum; Polytrichum juniperinum ; P. piliferum ; 
Pogonatum aloides. — Sur les arbres : Leucodon sciuroides. 
murs du village : Barbula muralis. 

Terrain calcaire sur Monnetier et le long du Pas de l'Échelle : Barbula 
muralis; Bartramia OEderi; Neckera crispa ; Hypnum molluscum. 

Après avoir fait ressortir la part active que M. le Prof. Chodat a prise 
pour contribuer à la réussite de celte excursion, M. Guinet fait circuler 
ceux des échantillons de son remarquable herbier qui avaient rapport 
aux récoltes de celte course, et en accompagne la présentation de 
diverses remarques sur plusieurs particularités de ces végétaux. — 
M. Chodat, à son tour, lient à remercier M. Guinel pour son zèle infa- 
tigable en espérant qu’il voudra bien conserver à la Société l'appui de 
son précieux Concours. 


Sur les 


M. Casimir de Candolle demande si l’on a observé des varations chez 
les Mousses des environs de Genève. — M. Guinet estime que les obser- 
valions sur notre flore bryologique sont d’origine relativement trop 
récente pour se prononcer avec certitude sur ce sujet ; toutefois. il lui 
semble que cette flore tendrait plutôt à s'appauvrir. 

Au sujet du Bulletin de l'Université de Montana (U. S. A.) dont nous 
avons recu le premier numéro, M. le Président donne lecture d’une 
lettre de la rédaction de cet organe demandant l'échange avec les publi- 
cations de la Société. Cette proposition, mise aux voix. est adoptée sans 
opposition. 

M. le Prof. Chodat communique les résultats des recherches qu'il a 
entreprises en collaboration avec M. le D' Bach, sur le rôle des peroxydes 
dans les végétaux. Ce travail fait connaître d’une façon plus précise le 
mécanisme des phénomènes d’oxydation qui ont lieu dans l'être vivant, 
el il contribue à éclairer certains côtés du problème si complexe de la 


564 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (46) 


respiration. M. Bach, avec d'autres chimistes, a conslate que les oxyda- 
lions lentes se font toujours par un stade de peroxydes. On nomme ainsi 
des corps capables de fixer l'oxygène de l’air et de former avec lui une 
combinaison instable abandonnant facilement de l’oxygène actif. La pré- 
sence de certains corps oxydants (oxydases) dans plusieurs êtres vivants 
avait été déjà indiquée par Scheenbein. Il les mettait en évidence au 
moyen de la teinture de gaïac, qui bleuil en présence d'oxygène actif. 
Cependant les biologistes ont toujours considéré les peroxydes, notam- 
ment le peroxyde d'hydrogène (H2 02) comme vénéneux pour les plantes 
el ils ont déclaré impossible l'existence de ces corps dans les tissus végé- 
taux. Pfeffer surtout s’est opposé à la théorie de la respiration faisant 
intervenir l'oxygène actif. Selon lui, les peroxydes, s'ils existaient, pro- 
duiraient une altéralion profonde se traduisant par des décolorations et 
des coloralions; il n’a pu du reste déceler leur présence même à l’état de 
traces. Cependant le fait suivant semble indiquer le contraire : le sue des 
plantes determine sur le papier iodure amidonné une tache bleue; or 
cette coloration due à l’action de l’iode libre sur l’amidon exige, pour se 
produire, la décomposition préalable de l’iodure de potassium imprégnant 
le papier. Le chlore, les nitrites et les peroxydes sont les seules sub- 
stances pouvant provoquer cette décomposition. Comme on est certain 
que le chlore et les nitrites ne se trouvent pas dans les sucs, on est obligé 
d'y admettre la présence des peroxydes. 

Pour vérifier la toxicité des peroxydes vis-à-vis des plantes, MM. Chodat 
et Bach ensemencerent différentes espèces de champignons dans du 
liquide de Raulin additionné de peroxyde d'hydrogène en proportions 
variables. Les résultats obtenus montrent que, contrairement à l'opinion 
de certains physiologisies, le peroxyde d'hydrogène n’est pas très toxique 
puisque certains champignons (par exemple Sferigmatocystis nigra) 
peuvent supporter plus de 2 °/ et fructifient dans ce milieu. Un phéno- 
mène intéressant a été observé au cours de ces expériences: la plante en 
croissance décompose le peroxyde qui dégage de l’oxygene, que lon voit 
s'échapper régulièrement par petites bulles et qui a été mesuré et ana- 
Iyse. 

Comment la plante arrivait-elle à décomposer le peroxyde? Lœw a 
montré que les végétaux et les animaux renferment des enzymes, qu'il à 
isolés de l’organisme et auxquels il a donné le nom de catalases. Ce fer- 


(47) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 969 


ment est capable de décomposer les peroxydes in vitro. Grâce à leur 
teneur en calalases, les champignons sont protégés contre les peroxydes, 
ils peuvent en régler la décomposition et ramener ainsi une quantité qui 
serail dangereuse pour eux à une dose supportable. 

Bertrand el d’autres ont isolé des végétaux des substances oxydanles 
qu'ils ont appelées oxydases el qui ne soni pour MM. Chodat et Bach 
autre chose que des peroxydes. MM. Chodat et Bach en faisant passer un 
courant d’air dans le suc de la plante Lathrea squammaria sont parvenus 
à précipiter par la baryte caustique une de ces oxydases qui possède 
également les propriétés des peroxydes, nolamment celle de metire 
en liberté l’iode de l’iodure de potassium. Ce n'est pas une substance 
postmortelle, puisque la même réaction peut se faire avec la plante 
fraiche. On s’en assure en appliquant la section fraîche de la tige sur un 
papier ioduré amidonne, ou imprégné de teinture de gaiac. Depuis 
lors, MM. Chodat et Bach ont mis en évidence les peroxydes dans 
la cellule non seclionnee et vivante, au moyen de l’iodure de potas- 
sium (jeunes pommes de terre). Les mêmes régions qui donnent avec 
la teinture de gaïac une vive coloration bleue, donnent également avec 
l'iodure de potassium un dégagement d’iode. Un assez grand nombre 
de plantes ont été expérimentées sous ce rapport; les unes réagissent 
plus fortement que les autres. Les plus actives sont Monstera deliciosa et 
Silphium perfoliatum. Cette réaction est surtout très intense dans les 
parties périphériques du végétal et dans le voisinage des faisceaux. 

Les peroxydes des plantes seraient liés à des albumines de la cel- 
lule, peu diffusibles, mais plutôt localisés comme le sont d’autres 
principes actifs. Pfeffer en refusant de croire à l'intervention des per- 
oxydes dans les phénomènes d’oxydation, avait en vue le peroxyde 
d'hydrogène, qui lui, est très diffusible, contrairement aux peroxydes 
mentionnés, MM. Chodat et Bach ont trouvé qu'il existe en outre dans les 
plantes expérimentées par eux (plus de cinquante espèces), des sub- 
stances qu'ils ont appelées peroxydases, ayant la propriété d'activer 
l’action du peroxyde d'hydrogène inactif à lui seul vis-à-vis de la tein- 
ture de gaïac et de l’iodure de potassium; ceci se vérifie en faisant des 
réactions comparatives en présence des réaclifs cités (iodure amidonné 
ou teinture de gaïac). 

En résumé, les plantes renferment des oxydases qui sont des per- 


ot 


66 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sin.) (48) 


oxydes, à côté des peroxydases, activant l’action des premiers. Ces sub- 
stances, à partir d’une certaine dose nuisent à la plante; le végétal. 
comme moyen de défense. emploie des catalases qui ont le pouvoir de 
décomposer les peroxydes et en atténuent l’action. 

M. le professeur Chodat. assisté de M. le Dr Bach, illustre ensuite son 
intéressant exposé en répétant devant MM. les membres de la Société les 
principales réactions citées à propos des peroxydes et des peroxy- 
dases. 

M. Casimir de Candolle demande si les expériences ont été répélées 
dans un autre milieu que l’air ambiant du laboratoire el, sinon, suggère 
l’idée de vérifier les résultats que l’on obtiendrait en opérant dans l'azote, 
par exemple. Cette objection est prise en considération par les auteurs de 
ces recherches, qui en tiendront compte lors de leurs expériences ulté- 
rieures. — Au nom de la Société, M. le Président félicite el remercie 
bien vivement MM. Chodat et Bach pour cetie captivante communica- 
tion. 

L'ordre du jour appelle l'attention de la Société sur la discussion du 
programme des courses pour 1902. Il est à ce sujet donné lecture d’une 
lettre de l’Herbier Boissier informant la Société botanique de Genève 
que c’est avec plaisir que M. Beauverd se met à la disposition de la Société 
pour organiser des promenades de démonstration botanique tous les jeudis 
après midi aux environs de Genève. A la suite d’une discussion à laquelle 
prennent part MM. Chodat et Marlin tendant tous deux à faire ressortir 
la nécessité d'établir d'avance le programme de chaque course’ et de 
le communiquer à la presse en temps utile, cette proposition, mise aux 
voix, est acceptée avec remerciements. M. Casimir de Candolle, en prévi- 
sion des grandes chaleurs. demande s'il ne serait pas plus avantageux 
d'organiser ces herborisalions le matin durant les mois d'été. Il sera 
tenu compte de cette observation lors de l'établissement des programmes. 
— Indépendamment des excursions locales, la Société décide, sur la 
recommandation de M. Chodat, l’organisation de courses botaniques 
d’une journée entière dont la prochaine aura lieu en juin prochain à la 
Faucille, sous la direction de M. le D' Lendner. Une course mycologique 
d’été dans les bois de nos environs sera annoncée ULORIENVenIeRnD par 
M. le Prof. Martin, qui en prendra la direction. 

M. G. Nitzschner, qui a dû quitter la séance avant sa clôture, a fait 


(49) G. BEAUVERD. SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE. 567 


adresser au Comilé quelques lignes par lesquelles il prie l’assistance de 
se servir des échantillons de la flore alpine exposée sur la table à cet 
effet : Anémones, Daphnés, Myrrhis, Iberis et autres brillants spécimens 
des diverses parties montagneuses de l'Europe sont rapidement reparlis 
entre les membres. 

Séance levée à 10 h. 40. — Étaient présents 10 membres : MM. Martin. 
Nitzschner, Lendner, Balavoine, Beauverd, Bouchard, Chodat. C. de Can- 
dolle, Guinet, Mike Rodrigue ; et 6 invités. 


UN CAN DE BINOCGHATION D'HXBRIE 
Primula vulgaris X P. offiinalis (P, brevisiyla DE.) 


Gustave BEAUVERD 


Au cours d'une herborisation aux environs d'Annecy (Haute-Savoie) le 
19 avril 1902, nous avons récolté, parmi les innombrables hybrides inter 
parentes des Primula vulgaris Huds. X P. officinalis Scop.. quelques 
beaux échantillons présentant sur le même pied une ou plusieurs fortes 
hampes à ombelles multiflores en même lemps que du collel s’elevaient 
des fleurs isolées comme celles du Primula vulgaris Huds. Ces deux 
espèces de fleurs étaient quant aux formes et rapports du calice el de la 
corolle entièrement semblables entre elles. Tout en présentant d’une 
facon évidente les caractères d’intermédiaires entre les parents, leurs 
dimensions et couleurs les rapprochaient davantage du P. vulgaris, dont 
elles avaient d’ailleurs les feuilles. 

Sans en attribuer la cause à un cas de dissociation d’hybride. Pyr. de 
Candolle avait, dès 1815, signalé la réunion de ces deux états sur un 
même individu dans sa description du P. brevistyla (in Flore fr. vol. 6, 
p. 38%). M. R. Beyer a confirmé cette description dans les Verhandl. des 
bot. Vereins der Prov. Brandenburg, vol. 29 (1888). p. 25. Il nous a paru 
intéressant d'en constater la présence dans notre flore locale. 

Les échantilions observés appartenaient tous à d'anciennes plantes 
aux racines très développées; nous en avons déposé trois spécimens 
provenant des vergers de Naves (500 m.. base du Mont Parmelan) à 
l'herbier Barbey-Boissier. 


INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL 


À 


GENRES, ESPÈCES, VARIÉTÉS ET NOMS NOUVEAUX 


DE 


CRYPTOGAMES zr PHANEROGAMES 


x 


publiés dans l’Ancien Monde à partir du 1er janvier 1901 


Complément au Card Index américain. 


En 1893 paraissait à Oxford le premier des quatre volumes constituant 
" « Index Kewensis plantarum phanerogamarum, nomina et synonyma ommium 
generum el specierum a Linnæo usque ad annum 1885 complectens nomine 
receplo auctore palria unicuique plante subjectis. Sumptibus beati Garoli Robert 
Darwin duelu et consilio Josephi D. Hooker confecit B. Daydon Jackson». Le 
quatrième et dernier volume de cette œuvre sortail également des presses 
d'Oxford en 1895. 

C'est vers cette époque que Miss Josephine A. Clark. à Washington, dans le 
but de renseigner le plus promptement possible les botanistes américains sur 
les nouveautés relatives à la flore du Nouveau-Continent, publia des 1894 son 
«Card Index of Genera, Species and Varieties of Plants published since 1885 ». 
Ce nouvel Index, sous la forme pratique de fiches mobiles et intercalables, 
devenait ainsi pour la flore de l'Amérique une «suite à l’Index de Kew » en 
même temps qu'il le completait par l’adjonction des Cryptogames. 

D'autre part, M. Théophile Durand, actuellement Directeur du Jardin bola- 
nique de l'État à Bruxelles, d'accord avec les éditeurs de Index Kewensis, reprit 
la publication de la suite de cet ouvrage sous le titre de « Indieis Kewensis 
Supplementum primum, nomina plantarum phanerogamarum omnia annis 1886- 
1895 edita complectens » ; le premier fascicule de ce supplément publié à 
Bruxelles est sorti de presse en 1901 et comporte les nouveautés par ordre 

“alphabétique allant de Aalius au genre Cymbidium ; la publication des lettres 
de D à Z est annoncée comme très prochaine, ainsi qu'un nouveau « Supple- 
mentum Secundum » édité de nouveau par Kew et contenant l’énuméralion des 
phanérogames publiés dans le monde entier jusqu'au 31 décembre 1900. 

Pour faire suite immédiate à l’œuvre de I’Index Kewensis, el d'accord avec 
le « Card Index» que Miss Clark publie a Washington pour les plantes ewelusi- 
vement américaines, l'Herbier Boissier édile sous forme de fiches détachables un 
Index botanique universel de toutes les plantes extra-américaines publiées à 
partir du der janvier 1901 comprenant les genres, espèces, variélés ei noms 
nouveaux tant phanérogamiques que cryplogamiques. ru 

Outre la synonymie des combinaisons ou noms nouveaux, ces fiches indi- 
queront le nom de la famille à laquelle appartient la plante signalée. La elassi- 
fication adoptée pour cette partie du travail est celle du système naturel qui 
sert de base aux Natürlichen Pflanzenfamilien d’Engler et Prantl ; toutefois, 
pour assurer à celle œuvre le caractère d'impartialité qui lui est indispensable, 
"Index de l’Herbier Boissier énumérera les nouveautés botaniques sans aucun 
esprit critique, laissant en cela aux auteurs l'entière responsabilité de leur 
publication. 

Pour Lous autres renseignements et abonnements, s'adresser à 


L’HERBIER BOISSIER 


Chambézy, Suisse. 


m — 


PUBLICATIONS DE L'HERBIER BOISSIER 


Bulletin de l'Herbier Boissier (L'e série), le volume ...........,.,... 20 fr 
Tome 1 (1893). 715 pages. 28 planches el 2 appendices. 
Mel LESIENN ZIG 2217 el 4 » 
» 111 (4895), 706 » 18  » et 1 » 
» IV (1896). 963 » Jen el 3 » 
»  V (1897), 1135 » 25 » et 2 » 
» VE (1898), 4034 » 419°» et 3 » et 14 planches. 
DAN AS MO nr» etd DES JUS NE 
BOISSIER. EDM. Flora orientalis sive enumeralio planlarum in Orienle à Græcia 
et Ægyplo ad Indie fines hucusque observalarum. — 5 vol. el Supplément. 
BEST OMIS SON NE IE RSA SE OS EEE A as De 140 fr. 


— Voyage botanique dans le midi de l'Espagne pendant l'année 1837. — 2 vol. 
grand in-80. 1839-1845. 


Prix yeduitcolories au.liende 100 re Inn AR er ee 230 fr. 

— BILL RE RE RER ASTRA OR RER ES a 

— Br Euphorbiarum ou ligures de 122 espèces du genre Euphorbia: — 1 vol. 
grand in-folio, 2% pages de Lexle el 221 planches, Genève, 4866 .. 70 fr. 

— Diagnoses plantarum orientalium. 1'e série, 13 fascienles : 2me serie, 6 fasei- 
cules. — In-80. Genève, 1842-1859. le fascicule. ............... SU 


Les faseicules 1, 3, 6 et 7 sont épuisés. 
— Description de deux nouvelles Cruciferes des Alpes et du Piémont. — ln-4°, avec 


BE EL SA RE SEEN REN TEE > fr. 
— Centuria Euphorbiarum. Genève, 1860 ............ Ds MUR VE 1 fe: 
— Pugillus plantarum novarum Africa borealis Hispaniæque australis, — In-8% 
VARIANTEN RE DR 


BOISSIER. EDM. er BULSE. Aufzæhlung der in einer Reise durch Transkaukasien 
und Persien gesammelten käanzen. — In-A0 avec 40 planches et 1 carte. 


MOSKAU SOON RS SU ee ee 0 OR REN 10 fr. 
BARBEY, C. er W. Herborisations au Levant : Euyple. Syrie el Médilerranée. 
Fevrier-mai 1880. Avec 11 planches et I carte. — 1880 ......... 20 3 


BARBEY, W. Flora Sardoæ compendium. Calalogue raisonné des \égélaux observés 
dans l'île de Sardaigne. Avec suppl. par MM. AscHerson el E. Levier. Avec 


7 planches. — ae 25 Ir. 

— Epilobium genus, a cl. Cu. Cuisin ill. Avec 2% planches. -—- ne 1885. 
25 fr 

— Lydie, Lycie, Carie, 1842, 1883, 1887. Éludes botaniques. In-40, avec 3 pl. — 
ROUE SE RE PAS RE NE LE De De AN RER 15 fr. 

— Cypripedium Calceolus N macranthos Barbey. — In-40, avec une planche double 
SUlARIEE, „Kausanme AS a I AE PRE RE Ce RS PE Bw 


STEFANI. C. pe, C. J. FORSYTI MAJOR vr W. BARBEY. Samos. Étude geolo- 
gique, paléontologique et botanique. A vec 13 pl., par CH. Cuisix. 1892. 20 fr. 
— — — Karpathos. Elude géologique, paléontologique et botanique. — In-40. 


AMC ADI Dar CH CDS ASUS 1.42. eee 20-02 
MAJOR, C.-J. Forsvra er BARBEY, W. Halki. Étude bolanique. — In-40 avec 
I planche double, par CH. Cuisin. Lausanne, 1894.............. 3 fr. 


AUTRAN. E. er DURAND. TH..— Hortus Boissierianus. Enumeralion des 
plantes cultivées en 1895 à Valleyres et à Chambésy, avec préface de 


M. F. Crépin. — In-8o, xı el 572 pages, avec 3 planches. Genève. 1896. 

| 42 fr: 

STEPHANI, FRANZ. Species hepaticarum. Vol. [...... SEE ONE 30 fr. 
PARIS. E -G. Index Bryologicus. Supplementum primum......... 12 "fr; 50 


Genève. — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26. 


En vente à ’Herbier Boissier, CHamsk; 


INDEX BRYOLOGICES : 
ENUMERAFIO MÜSCORUM HUCUSOUE COENTTORDN 
SYNONYMIA rm GEOGRAPHICA 


EDOUARD-GABRIEL PARIS 


OFFICIER DE L’'INSTRUCTION  PTIBLWQUr 


m 


SUPPLEMENTUM PRIMUM 


334 pages. 


19O0O 
Prix c Fr, 12,50. 


SPECIES HEPATICARUM 


Franz STEPHANI 


Pour répondre aux demandes de plusieurs correspondants. nous por- 
ons à la connaissance des lecteurs du Bulletin de l'Herbier Boissier que 


Xe nous sommes disposés à leur servir en res à part des abonnements 
700 spéciaux au SPECIES HEPATICARUM de notre collabo- 
il rateur M. Franz Stephani. 

De. Ces abonnements seront livrés au prix de I fr. 25 la feuille (16 pages) 
= el expédiés franco au fur el à mesure de la publication de l’ou- 
$ vrage. — Le 1e volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 30 fr. 
2 el les 11 premieres feuilles parues du vol. 2 seront immedialement 
28 envoyées aux abonnés par VHerbier Boissier. 

Dr 
4 


DE 


SOUS LA DIRECTION DE 


GUSTAVE BEAUVERD 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER 


Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux. 


SECONDE SÉRIE 
Tome IL. 1902. 
N° 7. 


Ce N° a paru le 30 juin 1902. 


Prix de lAbonnement 


. 20 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les abonnements sont reçus 


A L'HERBIER BOISSIER 
CHAMBÉZY (Suisse). 


PARIS BERLIN 


PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLENDER & SOHN 
3, rue Corneille. : 44, Carlstrasse. 


1902 . 


HERBIER BOISSIER 


u 


0S zuej9 o1gwnu anbeyo 2p uo 


. 


I ‘99]9.14uU09 juawasnau 


iigesuodsou ano} auo9p unayıng np uoneuystunupe 


"sauefo sorawnu anod 9} 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


SECONDE SÉRIE 


SOMMAIRE DU N° 7. — JUILLET 1902. 


Le H . 1 Pages 
E l. — J.-H. Maiden. — ON EUCALYPTUS TERETICORNIS 
4 SMITH AND EUCALYPTUS ROSTRATA SCHLEC- 
250 TENDATSS 2. 2 Le 20 ART 569 
ll. — Olga Fedtschenko et Boris Fedtschenko. — 
ne: MATÉRIAUX POUR LA FLORE DU CAUCASE... ... 583 
70 III. — Frédéric-N. Williams. — NOTE SYNOPTIQUE SUR 
= LE GENRE MOENCHIA.............. ee 2002 
Bi IV. — 3. Camus. — SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE 
Be FRANCO-HELVETIQUE. Société pour l'étude de la flore 
CE | française (transformée). +": 4 22.0: 2 614 
#4 Ÿ. — Hermann Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLO- 
GICUM AUSTRO-BRASILIENSE (à suivre)............ 633 
VI. — G. Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 
Compte rendu de la séance du 16 mai 1902............ 651 
E VII. — G. Beauverd. — TABLEAU DES LÉGENDES employees 
Br... dans l’Index botanique universel de l’Herbier Boissier... 656 
e | INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. ....... No 1246 à 4545 
‘OBSERVATIONS 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 
Aucune livraison n’est vendue séparément. 


à 

x 

J Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois 
3 où le numéro a paru. | 


— OR — 


BULLETIN DE UHERBIER BOISSIER 
SECONDE SERIE 
N° 7. 


ON 
Eucalyptus tereticornis SMITH 


and 


Eucalyptus rostrata SCHLECTENDAL 
by 


J.-H. MAIDEN 


Director of the Bolanie Gardens, Sydney, and Government Botanist of New South Wales. 


I am engaged in a eritieal examination of every described species of 
the protean genus Eucalyptus, prior to the publication of a compre- 
hensive monograph which will be illustrated by drawings of the types, 
and of selected aberrant forms. I beg to offer an account of two closely 
allied species. 

E. tereticornis Sn. 

Trans. Linn. Soc. II, 284 (1797). 

Bot. N. Holl. 41-2. 

The original description is as follows. 

« Eucalyptus tereticornis, opereulo conico tereti lævissimo calyce 
triplo longiori, umbellis lateralibus solitariis. 

Lid conieal, round, very smooth, thrice as long as the calyx. Umbels 
lateral, solitary. 

The lid of this species is remarkably smooth and polished, not 
wrinkled even in the dry specimen; it often breaks off a little above 
the base, leaving its thin lower part like a loose ring round the calyx. 
The leaves are lanceolate ». 

(Botany of New Holland, vol. I, p. 41-42). 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 7, 30 juin 1902. 39 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ame SÉR.). (2) 


© 
—1 
=> 


SYNONYMS 


E. subulata A. Gunn., Schauer in Walp. Rep. IL, 924. 

Leptospermum umbellatum Gærtner, de Fructibus, etc. I, 17%, tab. XXXV. 
Metrosideros salicifolia Solander (fide Gærtner); non Gartner. 

. semisupera R. Br. Mss. 

. cimicina R. Br. Mss. 

. dealbata A. Cunn. 

. terelicornis Sm. var. angustifolia Tausch. 

. triplinervis Tausch. 

. coronata Tausch. 

. Feld-Bay Naudin. 


ges ym 8 


SPECIMENS EXAMINED 


1. « Eucalyptus subulata C. (Cunningham) near E. resinifera. White 
Gum of Moreton Bay. 50-60 ft. 1818 ». The above label in Allan Cun- 
ningham’s handwriting in Herb. Cant., ex Herb. Lindl. ». 

2. « Eucalyptus resinifera H. B. C. from New Holland », in Herb. 
Cant., ex Herb. Lindl. 

In the above label « H. B. C. » probably indicates « Herb. Cunning- 
ham ». Loudon and other old authors depict E. tereticornis under the 
name Z. resinifera. 

3. A specimen labelled « Zucalyptus piperita Sm. Blue Gum, N. S. 
Wales, 1817. A. C. », by Allan Cunningham, is Z. tereticornis Sm. 

4. « Eucalyptus ocöidlenialıs Endl. East Australia, A. Cunn. »(in Allan 
Cunningham’s handwriting). 

There is also a specimen in Herb. Cant. labelled « Æ. occidentahs 
Swan River ? herb. Heward. » which is also tereticornis. 

5. « Eucalyptus semisupera R., Br. Mss. Keppel Bay. Shoalwater 
Bay ». Queensland (Herb. Kew). The above specimen is referable to 
E. tereticornis Sm. 

6. E. tereticornis Sm. var. angustifoha Tausch. « Coll. Ferd. Bauer. 
Sieber; n° 855 ? in Herb. Vindob. is normal tereticornis. 

7. E. triplinervis or triplinervia Tausch, «Herb. Bauer, Ferd. Bauer, 
del. 856 » in Herb. Vindob. is Æ. tereticornis Sm. It is a broad leaved 
form with two intramarginal veins at a distance from the edge, thus 
giving it a triplinerved appearance. 

8. E. coronata Tausch. «Herb. Bauer, Ferd. But in Herb. Vindob. 
is normal X. tereticornis Sm. 


ee 


(3) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA. 571 


9, E. keld-Bay Naudin, is Æ. tereticornis according to specimens 
received from MM. Vilmorin, Andrieux & C° of Paris and from M: J. 
Burtt Davy of Berkeley, California. 


VARIETIES 
Var. latifolia Benth. 


Var. brevifolia Benth. 
Var. squamosa var. NOV. 

© Bentham (B. Fl. III, 241) refers to a variety brrevirostris, which 
I have not seen. I presume it will be found to be identical with the 
interior forms with blunt operceulum referred to at p. 582 (14). A variety 
brevirostris, Mueller, of Æ. longirostris (rostrata) will be found refe- 
rred to under Æ. longirostris. 

1. Var. latifolia Benth. (B. Fl. III, 242). E. cimieina R. Br. Mss. 
herb. Brit. Mus. etc. 

« Leaves ovate to lanceolate. Flowers with a strong eimieine smell ». 
I have seen a broadleaved, ovoid budded tereticornis from Shoalwater 
Bay, which is typical of this variety. There is a note on this form in 
Proc. Linn. Soc. N. S. W. 1899, p. 469. 

The peculiar odour is not confined to this variety; the name « Stin- 
king Gum » is applied to this species because of the peculiar sour, sickly, 
offensive smell of its flowers. It flowers freely and hence the odour is 
marked. This smell is observable in the Sydney distriet, along the north 
coast, and at the foot of the tablelands. It is probably widely diffused 
in the species, but few records appear to have been made in regard to 
the odour in question. 

It is generally supposed that an important difference between X. tere- 
ticornis and E. rostrata lies in the fact that the former frequents dry 
and the latter moist situations. This is only partially true, for in New 
South Wales there is a form with broad leaves and small flowers and 
fruits which is found over enormous areas in swampy situations, and is 
hence sometimes called « Swamp Gum ». It could be fitly called variety 
latifohia, but it only resembles Bentham’s variety of that name in its 
broad leaves, the buds and fruits being more dissimilar to R. Brown’s 
Shoalwater Bay specimens than to the normal species. 

2, Var. dealbata Deane and Maiden (Proc. Linn. Soc. N. S. W. 1899, 
p. 466). Eucalyptus dealbata A. Cunn., ex Schauer in Walp. Rep. II, 924. 
See also Woolls’ Flora of Australia, p. 228. 


Pod m 


572 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (4) 


Bentham states that Mitchell’s speeimens (which I have not seen), 
referred by Black in Journ. Linn. Soc. II, 92, « to E. tectifica belong 
to E. dealbata, the leaves of which sometimes assume the form of those 
of E. alba, but with a different venation ». (B. Fl. III, 243, under Æ. alba). 

The variety dealbata is much more variable than is generally supposed. 
The following plants, geographically arranged, may be placed under 
this variety, but it is evident that the placing of them under one form is 
a matter of difficulty. All the localities given are from New South Wales. 
I expect that search will reveal it in south-western Queensland. 

a. Wagga-Wagga. 

b. «Red Gum » found in Box Forest, County Denison (near Murray). 
A similar form oceurs at Cowra. 

c. Jumut district (a. « A very drooping gum resembling a Weeping 
Willow ». Fruits available, n° 6. b. A White Gum, n° 4). 

d. Adelong Crossing. 

e. Albury. 

Al] the above specimens are near the typical variety, or tend thereto. 

J. Mt. Iyriga (Commonly called the centre of N. 5. W.), near Condo- 
bolin. This is a tree which, if growing in the Sydney distriet, would, as 
regards its bark, be judged to be Æ. punctata. There is no doubt that, 
in its fruits and in other respects, it shows the affinity of Z. tereticornis 
to E. punctata. 

g. Grenfell and Young, « Red Gum », « Cabbage Gum ». 

« This tree is called Cabbage Gum on account of its small size and 
crooked, stunted shape. It is most difficult to get a straight log (either 
{rom branch or trunk) of even four feet in length. The bark is smooth 
and grey, similar to the Red Gum (Z. rostrata) both on trunk and 
limbs, in fact the whole tree appears to be the Red Gum in miniature, 
except that it does not grow straight. It is sometimes used for posts for 
feneing when no other timber can be obtained, such as on rocky hills, 
where it is generally found, and where carting other kinds is diffieult. 
It makes good charcoal ». (F. R. Postlewaite, Grenfell.) Specimens from 
Grenfell, Wyalong (W.-S. Campbell), and other western localities have 
buds resembling those of variety brevifolia, a good deal. 

h. New England. « 30-40 ft. Bark corrugated and very hard, but not 
very rugose. Separating in small pieces ®/ı inch thick. (C. Stuart.) The 
specimens have small leaves, nearly sessile buds and are very glaucous. 
Labelled originally by Mueller « Z. dealbata A. Cunn. » and later, 
« E. viminalis var. » a species that has frequently been used to place 


1 
.) 


1 


(5) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA. > 


aberrant forms of allied species. That species badly requires revision, 
and I shall be glad of the loan of doubtful speeimens to that end. 

i. Similar specimens to those from New England, but with broadish 
leaves, Mudgee, (A.-G. Hamilton.) Stunted Gum, on hills near Mudgee 
(W. Woolls). 

k. In the Dubbo distriet we have specimens with broadish leaves, 
more or less glaucous, and near the type of X. dealbata A. Cunn. 

Sometimes the valves are very long, showing resemblance to E. oleosa 
in that respect. Western forms of E. tereticornis often show a good deal 
of resemblance to E. oleosa in texture and venation of leaves, in oper- 
eulum &e. 

Specimens from 

Stuart Town, 

Minore, 

Dubbo to Peak Hill., 

Are all glaucous and in other respeets representative of variety 
dealbata. 

!. Eremeran, Lachlan distriet (F. R. Kidston). Buds arranged in form 
of a rosette or star, like those from Mt. Boppy and some other western 
localities. M° Kidston, a very experienced observer, labels it « Stunted 
Gum, grows on stony ridges, allied to Mallee ». 

m. « Red Gum », Byrock (R. H. Cambage); the buds are arranged 
in the form of a star. 

On igneous hill near Mt. Boppy, the most North Western locality 
from which M° Cambage has collected it. 

n. « Red or Cabbage Gum », Narrabri (J. H. M.). 

o. Boggabri, very small fruits, smaller than those of the broad-leaved, 
Swamp Gum referred to at p. 6 and connecting with var. dealbata 
(J. H. M.). 

p. M° W. Forsyth has collected this variety from the plains near 
Baradine, and top of Nandi Hill, near Coonabarabran; also from a 
number of other localities in the Warrumbungle Ranges. 

The speeimens of variety dealbata from the Warrumbungle Ranges 
vary not a little amongst themselves. In some the leaves are short, the 
fruits are sometimes nearly sessile, and others have the valves scarcely 
exserted. One speeimen (found along creeks), has the fruits very similar 
to E. rostrata, but the opereula are rather those of Æ. tereticornis. 
Some of the fruits are pale brown and shining. 

The following specimens show transit to variety dealbata. 


574 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (6) 


g. Williams River. Very glaucous. Broad leaves. Coarse. (A. Rudder.) 

r. Identical specimens from near Mudgee (W. Woolls). Specimens 
with plump glaucous buds, Barrigan Ranges. (R. T. Baker). 

s. Similar specimens from Perth near Bathurst. (J. L. Boorman.) 

3. Var. brevifolia Benth. (B. Fl. III, 242.) 

E. tereticornis var. amblycorys F. v. M. (Herb. partim.) 

« From most exposed parts of mountains, 1200-2000’ : A straggling 
tree 20-30’ with very smooth white bark separating in thin seabs ». 
New England (C. Stuart, n° 127). 

Another specimen (n° 308) with larger and more niet leaves and 
larger buds but of the same shape, labelled by C. Stuart. « A large tree 
but frequently flowering very young ». The above are type specimens. 

M J. L. Boorman has also collected this variety in New England at 
Emmaville and Jennings (New South Wales-Queensland border). The 
specimens are typical and are the first I have seen in fruit. The valves 
are awl-shaped and much protruded. 

I have collected specimens under the name of « Orange Gum» from 
Port Macquarie, on the northern New South Wales coast. A note on 
the subject will be found in Proc. Linn. Soc. N. S. W. 1899, p. 467, 
where it is shown that the « Orange Gum » is intermediate in character 
between var. brevifolia and normal E. tereticornis. 

4. Var. squamosa var. nov. 

Synonyms : Eucalyptus squamosa Deane and Maiden. Pr OC. 
Linn. Soc. N. S. W. 1897, p. 561. Zbid., 1900, p. 629. 

E.tereticornis Sm. var. spheerocaly& F. v. M. Herb. 

E. tereticornis Sm. var. amblycorys F. v. M. Herb. (partim). 

E. viminalis Benth. non Labill. (Ineluded under this species in B. Fl. Ii, 
240 and distributed to a number of herbaria under that name). It well 
answers the descriptions of speeimens collected by Caley, « with a hemi- 
spherical calyx-tube, and broad, almost globular opereulum ». (B. Fl. UI, 
240.) I have, however, not seen Cayley’s specimens. 

I am of opinion that this is an extreme form of E. tereticornis Sm. It 
is certainly the most distinct form we have in the Sydney district and 
for many miles distant. I propose the name squamosa for this variety. 

Its closest affinity is with var. brevifolia and it will be observed that 
Mueller called both varieties var. amblycorys on herbarium labels at 
different times, but the fruits and opereula separate them readily. 

E. tereticornis is one of the most variable of our Eucalypts, it has 
an extensive range and exhibits much variation in its opereculum, which 


(7) 3.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TLRETICORNIS AND ROSTRATA. 575 


is usually considered its most characteristie organ. For example it will 
be seen that the operculum of var. squamosa is conical and even hemi- 
spherical, a similar tendeney is shown in var. dealbata and especially in 
those forms which extend into the far interior and which, I think, 
cannot be differentiated from E. rostrata growing in those regions. The 
variety has a peculiar glaucous appearance unique among the Eucalypts 
in the districts in which it grows; this appearance is also to be observed 
in interior forms of Æ. tereticornis. 

The timber of var. squamosa does not appear to differ in any respect 
from that of other swamp loving forms of Æ. tereticornis. 


RANGE 


The following localities where Æ. tereticornis is found range from 
Gippsland (eastern Vietoria) in the South, along New South Wales 
(extending several hundreds of miles into the interior), and Queensland, 
into New Guinea, being one of the few species of the genus which oceurs 
beyond Australia and Tasmania. These localities are of course not 
exhaustive, but they give a good idea of the distribution. Other loca- 
lities have been given under the respective varieties. Under some of the 
localities notes are given in regard to particular trees. 


VICTORIA 


Metung, Gippsland (A. W. Howitt). The Vietorian form of the species 
is quite normal. M° Howitt states that Æ. tereticornis is confined almost 
entirely to that part of Vietoria; he has only observed it elsewhere in 
the extreme north-eastern distriet. He also observes that the forests of 
this species in Gippsland have suffered for thirty years from the attacks 
of larvæ of amoth which devour the upper and under surfaces of the 
leaves and thus ultimately kill the tree. 

« Whole forests for instance at Nimbin and Lindenow have within 
my knowledge been thus killed ». 

Similar attacks on this species have been observed in coastal New 
South Wales. 


NEW SOUTH WALES 


a. Araluen. With broad leaves and showing transit to variety dealbata 
(J. H.M.). 


376 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (5) 


b. Queanbeyan (H. Deane). The small fruited broad-leaved swamp 
form referred to at p. 6. 

c. Diggers’ Creek, W. Forsyth. With large fruits and broad rim. 

d. Bega distriet and Colombo, Candelo (W. Bäuerlen) very close to 
variety dealbata. 

e. Moruya (W. Bäuerien). The normal form. 

f. Goulburn to Bowral (J. H. M.). The « Swamp’ Gum » form with 
long narrow, horned opercula, broad leaves and small fruit. Received 
also under the name « Broadleaf Blue Gum » from Marulan (A. Murphy). 

g. « Blue Gum », Crookwell, a glaucous form with broad leaves ten- 
ding to variety dealbata. A similar form has also been sent from Bow- 
ning by M° A. Murphy. 

h. « Blue Gum of Camden », exhibited by the late Sir William Mae- 
arthur with timber specimens under the numbers 19, 20, 21 at the 
Paris Exhibition of 1855. He gave the aboriginal names as « Tjellat » 
and « Barroulgoura » (Illawarra), and « Yarrah », Counties of Cumber- 
land and Camden, which are of archæologieal interest as the abori- 
gines of those distriets are now extinet. 

i. Denham Court (T. V. Alkin) with very oval buds. 

k. The smali-fruited Swamp Gum is very abundant in the Appin and 
Bankstown districts. The specimens preeisely match those from Tenter- 
field. The suckers have quadrangular stems and the buds are quite 
thin. 

l. The species was collected in Botany Bay about 1830 as the follo- 
wing speeimen shows: « Botany Bay. Herb. D’ Lhotsky, H. Goulburn », 
ex Mus. Henslow in herb. Cant. 

m. It was one of the commonest Eucalypts in the city of Sydney. 
Spontaneous specimens stil! exist in the Sydney Botanie Gardens and 
Domains. 

n, Richmond (W. Woolis). 

o. Kanimbla Valley (J. H. M.), the Swamp form; also a form with 

coarse, short operculum, forming a fair sized tree on sides of hills. 

p. From Sunny Corner, Capertee, and Gulgong we have the Swamp 
(Gum form with broad leaves and small fruits. 

g. Cassilis (W. Woolls) and Rylstone (R. T. Baker). 

r. From Bathurst we have three forms. One with long brown oper- 
culum and broadish leaves, another with plump puds, and a third the 
ordinary Swamp Gum form. Perth, near Bathurst var. dealbata. 

« Mountain Red Gum » Wiseman’s Creek, near Bathurst (R. H. Cam- 


(9) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA. 971 


bage) with broadish leaves and reputed the best timber in the dis- 
trict. 

s. Orange (W. S. Campbell). Ophir, near Orange (R. H. Cambage), a 
form with broad leaves, somewhat glaucous. 

u. The following localities are from the Hunter to the Hawkesburry 
rivers viz. Stewart's Brook and Scone (J. H. M.) with broadish leaves. 

Hawkesbury district, broad leaves small fruits (A. Murphy). « Swamp 
Gum », Cooranbong: large fruits with long pedicels. Mt. Vincent, 
County Northumberland. Broad leaves, and similar speeimens from 
Gosford (all three from Forest Ranger Martin). 

v. « Red Gum » Port Stephens, and Stroud to Gloucester (J. H. M.). 

The following loealities are from the 

w. Richmond to the Hastings Rivers. « Red Gum », Port Macquarie, 
« Orange Gum » of M° Hibbard of the same locality; called also in the 
same district « Stinking Gum », « Broad Leaf Gum». « Flat Gum » 
(because growing on flats), with conical opereula. not eylindrical, as in 
the preceding specimens and with very broad leaves. « Stinking Gum », 
Foot of ascent to Tableland (Hastings River to Walcha). with rather 
small, narrow leaves. 

x. « Grey Gum », Macleay River, resembles preceding; has small 
buds and verges towards variety brevifolia. Gloucester Road. Port 
Macquarie. Labelled « Slaty Gum ». Much the same as « Flat Gum » 
only leaves not so broad. 

y. New England, Glen Innes: Tenterfield, with broad sucker leaves 
and quadrangular stems, broad mature leaves and small fruits also 
Tenterfield to Sandy Flat, verv broad leaves, and some with glaucous 
buds. The same, Salisbury, Uralla (H. Deane). 

Following is testimony as to the durable quality of Zucalyptus tere- 
ticornis timber from New England. 

« Timber very hard, heavy and lasting, often quite unwedgeable, apt 
frequently to shell off when being split, pieces of the eurled butts often 
are very pretty when planed. Until very recently I have not known this 
timber touched by the white ant, but 12 months ago I noticed one or 
two cases on the Tableland. I have seen a little of both dry rot and white 
ants in this timber at Cunderang on the Eastern slopes. I saw about 
12 months ago some red gum posts lifted, they had been put up for a 
horse paddock when the place was first formed, I think by Hughes and 
Hoskins about 1842 or 1843. Although the posts could never have been 
more than about 2 inches at the upper end and say 4 inches at the 


378 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (10) 


ground; the post, except for sun eracks, was as sound as when first 
erected. At the new station there, a tree of this species was burnt down 
when preparing for eultivation paddock, it was 9 ft. in diameter, I saw 
it measured but did not see the height taken, it was said to be 50 feet 
to the first branch; it had no pipe in it ». 

(A Crawford, Moona Plains, Walcha 1x lité). 


QUEENSLAND 


a. Moreton Bay (Allan Cunningham). 

b. Rockhampton (var. latifolia Benth.). 

c. Robert Brown’s Zter australiense 1802-5. (N° 4737 « Northumber” 
land-Islands » and 4738 « Shoalwater Bay Passage ».) This is var. lati- 
folia Benth. with plump, oval buds. 

d. Herbert River. 

e. « Endeavour River from the Earl of Mount Morris, ex herb. Lam- 
bert », in herb. Cant. With very broad rims to fruits. 

f. Perey Island (Hooker) in herb. Cant. ex herb. Lindl. 

For some notes on its range in Queensland see Tenison-W oods. (Proc. 
Linn. Soc. N. S. W. VI, 331.) 


NEW GUINEA 
Astrolabe Range, this being one of the few species that extends out 


of Australia. 
AFFINITY 


The elosest affinity of Æ. tereticornis Sm. is to Æ. rostrata Schlecht., 
in fact they run into each other as do so many species in this genus; at 
the same time it would be highly inconvenient in practice not to sepa- 
rate them. 

The late Rev. J. E. Tenison-Woods expressed the opinion (Proc. 
Linn. Soc. N. S. W. VII, 331), that E. rostrata and E. tereticornis are 
specifically identical. Baron von Mueller (Eucalyptographia, under 
E. rostrata), says... « indeed from a strietly phytographie view it 
should be considered merely a variety of Æ. tereticornis, but for con- 
venience sake and practical purposes the specifie name may well be 
retained for so important a tree as this ». The species are undoubtedly 
closely related; E. tereticornis usually grows in drier situations than 
does E. rostrata, while the opereulum of E. tereticornis is usually suffi- 
ciently distinct in appearance from the pinched or beaked appearance 


(11) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA. 579 


of that of Æ. rostrata. E. tereticornis in one of its forms grows, as we 
have abready seen, in swampy localities, and sometimes the shape of 
the opereulum is not too safe a criterion to go by. For example the 
« Water Gum » or « Creek Gum » (E. rostrata) of the Burrowa dis- 
triet N. S. W., is not constant in form. We have (D). Comparatively 
large, nearly hemispherical fruits and the typieal opereula. (2) speci- 
mens scarcely difiering from the typical rostrata of the interior. Then 
we have, growing but a few yards from the preceding, trees whose 
fruits I find it impossible to separate from (2). Extreme forms of the 
fruits of Æ. rostrata and E. tereticorn’s ave sufficiently distinct, but 
these are identical. The pedicels are filiform and the opercula are 
pinched, but intermediate in form between typical tereticornis and 
typical rostrata. I have placed this with Æ. tereticornis as I have to 
place it somewhere, but it equally belongs to rostrata, and I repeat 
I cannot find any character in these specimens which shows that it 
belongs more to the one than the other. In other words, it is a link in 
the grand tereticornis-rostrata species. 

In a report to the Victorian Government M° A. W. Howitt says. 

« The Red Gum as I have noted is of two varieties which are distin- 
guishable by slight botanical differences and by the usually larger size of 
the leaves of seedlings and young saplings in the Gippsland form (E.tere- 
ticornis). I have placed this first because I have reason to believe that 
the timber is harder and denser than that of the Murray River Red 
Gum (E. rostrata). The Gippsland Red Gum is confined almost entirely 
to that part of the colony ; I have only observed it elsewhere in the 
extreme north-eastern distriet. The Murray River Red Gum is spread 
over the remainder of the colony excepting in the higher ranges and on 
certain coast tracts ». 

There is no doubt that in many cases where Z. tereticornis and 
E. rostrata grow in the same district, the timber of the former is 
superior to that of the latter. As a practical instance of this M A. C. 
Mountain informed me that he will not use Murray Red Gum for 
paving; he must have Gippsland Red Gum. This is in accordance with 
the law that very largely holds good, that timber grown in a moist 
loeality is inferior to that grown in a drier locality. Vice versa, in regard 
to the comparative value of the timber of Æ. tereticornis and E. ros- 
trata, those forms of Æ. tereticornis growing in damp situations (eg. the 
Swamp Gum with small fruits and broad leaves), have timber decidedly 
inferior in value to that of Æ. rostrata. 


990 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (12) 
Eucalyptus rostrata Schlecht.. Linnæa XX, 655. 


SYNONYMS 
a. E. acuminata Hook. 
E. brachypoda Turez. 
b. E. longérostris F. v. M. 
c. E. exserla E. v. M. 
d. E. camaldulensis Dennh. in Cat. Pl. Hort. Camald. Ed. II, 1820. 
e. E. subulala A. Gray, non A. Cuun. 


a. E. acıminata Hook. in Mitchell, Journ. Trop. Austral., 390. 

Description. — « Foliis alternis petiolatis lanceolatis longe acumi- 
natis subaristatis penninerviis glaueis retieulatis, nervis lateralibus a 
margine remotiuseulis, floribus umbellatis (4-6 floris), umbellis pedun- 
eulatis, calyeis tubo hemispherico inpedicellum gracilem attenuato, 
calyptra conico acuminato calyeis tubum superante ». 

Bentham (2. Fl. III, 241) states that this form approaches the variety 
brevirostris, F. v. M. of E. tereticornis (? of rostrata). 


SPECIMENS EXAMINED 


1. « Nov. 20. 1846. N° 455. « Yarrow'» of the blacks. Sub-tropical 
New Holland. Lieut. Col. Sir J. L. Mitchell. Zucalyptus acuminata 
Hooker. 472 ». Herb. Cant. ex herb. Lindl. 

2. Speeimen in Herb. Miquel. 

3. « D: Behr. N° 1376. Sud Australie, 1848 ». 

The two latter in Herb. Barbey-Boissier. 

b. Æ. longirostris F.v. M. ex Miq. in Ned. Krıidk. Arch. IV (1856), 125. 

Descriprion. — 5. E. longirostris Ferd. Müll. Herb. — E. rostrata 
Schlech., Linnæa. XX, p. 655, n. 176, haud Cavanilles. 

« Frequenter in planitiebus et montibus humilioribus v. e.? Mount 
3urke Range, Lofty Range, Beagle Range, Salt Creek. « Red Gum 
tree » colonorum. Fl. æstate. Folia 3-6 poll, longa ‘/2- fere 1 lata, haud 
erasse coriacea ». 

3. forma brevirostris, Müll. rostro breviore : see p. 571 (3). 

Ad Glenelg river (F. M.). ï 

c. E. exserta F. v. M., Journ. Linn. Soc. II (1859). B. Fl. II, 241. 

Some of Oldfields speeimens from Murchisou River, W. A. labelled 
E: rostrata Schlecht. by Mueller, altered by Bentham to Z. exserta, are 
in Herbier Barbey-Boissier. I have seen other specimens and cannot see 
how Z. exserta can be separated from Z: rostrata. I have seen speci- 


! « Yarra » is another spelling. 


(15) J.-H. MAIDEN. EUCALYPTUS TERETICORNIS AND ROSTRATA >81 


mens of Æ. exserta, labelled so by Bentham, from Cunnamulla, the 
Comet and Gilbert Rivers, all in Queensland. 

d. A speeimen in bud, communicated by Dehnhardt himself, of 
E. camaldulensis is in Herb. Vindob. and is X. rostrata. 

e. The specimen of Z. subulata A. Gray (Wilkes’ U. S. Esped. 
Botany 1, 553), is E. rostrata Schlecht. It is n° 25456 U. S. Nat. Herh. 
E. subulata A. Cunn. is of course X. tereticornis Sm. 


VARIETY 


Var. brevirostris Mueller, see p. 571 (3). 

Eucalyptus rostrata Sehlecht. is the tree which is most commonly 
known as « Red Gum » in Australia although other species (particularly 
À. tereticornis), also pass under that designation in certain areas. It is 
one of the most widely diffused species, being found in every State of 
the Commonwealth, Tasmania alone excepted. It prefers good soil and 
a moist bottom, hence it frequents the banks of rivers and it is to be 
found in depressions and along dry water-courses. It often grows in 
eountry which is submerged for a portion of the year, and hence 
unsuited for agrieultural purposes. The prineipal area of this kind is 
known as the Murray Red Gum Forest area, which yields a large 
annual revenue to the New South Wales Government for royalties and 
which forms one of our permanent natural forests. 

Following are a few notes in regard to the oceurrence of the species 
in various States. 

New South Wales. — It is very common over the Western and 
South-western portions of the State, where the rainfall is light. Neärly 
70 years ago, on the occasion of the exploration of the western country 
it was referred to in these words. 

« The Yarra grew here (Lachlan River) as on the Darling, to a 
gigantie size, the height sometimes exceeding 100 ft... The Yarra is 
certainly a pleasing object, in various respects: its shining bark and 
lofty height inform the traveller of water, or at least of the bed of a 
river or lake; and being visible over all other trees, it usually marks the 
eourse of rivers so well, that in travelling along the Darlingand Lachlan, 
leould witheasetracethe general course of the river, without approaching 
its banks, until Iwished to encamp ». (Mitchell, Three Eixpeditions I, 54). 

I may mention that I have collected Æ. rostrata with large fruits, as 
large perhaps as I have ever seen in ZÆ. tereticornis. 

A correspondentfrom Kerr’sCreek, Orange, writesasfollowsconcerning 
thisRedGum,and his views are those held by many people in regard to it. 


582 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (A°° SüR.). (14) 


« Found growing upon banks of rivers and creeks, likes moisture 
and good soil. Timber hard, brittle, difficult to split, when sawn will 
rend if exposed to great summer heat, Stands the ground well, used for 
posts for feneing and girders for Railway bridges ». 

It extends far away into the western interior of New South Wales. 
The name « Red Gum » is of course in allusion to the colour of the 
timber; it has been sent to me as « White Gum » on account of the 
appearance of the bark. Because of its habitat it is known as « River 
Gum» or « Creek Gum ». M" Forester Kidston states that it was for- 
merly known as « Gungwung » by the aborigines of the Lachlan; he 
also called it « Forest Gum ». From Moulamein in the south west of 
the State I have received specimens of two trees of this species which 
appear to be botanically identical, but I am informed that while sheep 
eat the leaves of the one, they will not eat the leaves of the other. The 
matter is worthy of further enquiry. Leichhardt early collected this 
species on the « Big River » (now known as the Maeintyre) on the 
Queensland border. In the Burrowa district a form of Æ. rostrata 
oceurs with large hemispherical fruits; also the normal form and also 
a form that can scarcely if at all be distinguished from #. tereticornis. 

Queensland. — E. rostrata is extensively distributed in Queensland in 
situations approximately identical with those under which it occurs in 
New South Wales. It would appear, according to M° F. M. Bailey, not 
to attain the same size in Queensland that it does further South. 

M° Walter R. Harper exhibited before the Linnean Society of New 
South Wales, August 1901, a necklet made by the aborigines of the 
Difmantina River, Queensland, of the opereula of Æ. rostrata. 

Victoria. — It is spread over the greater part of this State except 
that is rare in Gippsland, is not found on the higher ranges and on cer- 
tain coast tracts (Howitt). 

South Australia. — This speciesisfairly common in this State. As Cen- 
tral Australiaisapproached, e.g. Mt. Lyndhurst, and further north, Finke 
River, we have egg-shaped buds and the operculum scarcely pointed. The 
line between Æ. rostrata and E. tereticornis becomes obliterated in the 
interior. 

Northern Territory. — In this province we have egg-shaped buds, 
just as in Central Australia. 

Western Australia. — The range in this State is not yet well defined. 
It is found on banks of water-courses, as in other parts of Australia. 


nn #8—_—_—_— 


583 


MATERIAUX POUR LA 


Mme Olga FEDTSCHENKO et M. Boris Ll'EDTSCHENKO 


FLORE DU CAUCASE 


R 


(Suite.) 


COMPOSITE 
614. Solidago virga aurea L. 
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 28 juin, fl. 
615. Aster alpinus L. 


Vers. sept. : aoul Bate (Kapelkine), fl.; Tsminda-Sameuba, le 47 juin, en fl. 
(Arsénieff). 

Reg. alp. . près du glacier Tséi (Flerow), fl. 

Goktcha, environs du lac, le 8 juillet, fl. 

Reg. alp. d'Arménie : Grand Ararat, de 9000 à 11000”, fl. (Ivanovskı). 


616. Aster Amellus L. 


Arménie : côte orientale du lac Tchaldyr, les 24-26 août, fl. (Ivanovski). 


617. Linosyris villosa (L.) DC. 


Daghestan : Tarki, le 21 juin. 


618. Erigeron canadense L. 


Armenie : Grand Ararat, presque de son pied, jusqu’au premier campement 
(13336’), fr. (Ivanovski). 


619. Erigeron acre L. 


Vers. sept. : gorge de Darial, le 26 juin, fl; au chemin de guerre d'Ossétie 
(Flerow) ; de Saint-Nicolas au glacier Tséi sur les versants du Tséi-done (Flerow). 

Daghestan : col Koppinski, 4552”, le 4 juillet 1888 (Anissimow). 

Rég. alp. : près du glacier Tséi (Flerow). 

Borjome, le 22 juillet, fr. 

Gokteha : Azguibir, île basse et rocailleuse, le 12 juillet, fl. (Ivanovski) ; 


984 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21 SER.). (62) 


della de la rivière Adiamane-tchaï, rive sèche, sablonneuse, le 16 juillet, fi. 
({vanovski) ; embouchure de la rivière Zanga, rive rocailleuse, le 2 juillet, fl. 
(Ivanovski). 


620. Erigeron uniflerum L. 


Reg. alp. dArm.: Grand Ararat, à la hauteur de 12000” (Ivanovski). 


621. Erigeron alpinum !. 
Vers. sept. : Kobi, le 28 juin, fi. 
Feeg. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, 11. 
622. Dichrocephala latifolia Lam. 


Colchide : Akhalchéni pres de Batoum, le 14 juillet, fr. 


623. Telekia speciosa Schreh. 


Vers. sept. : lac aux environs de Wladikavkas, le 16 juin, boutons. 


624. Inula glandulosa Muss. Puschk. 


. Reg. alp. : mont Goud, versant du sud, le 19 juin, en fl. (Ars.). 

Vers. sept. : entre Kislowodsk et la cataracte dans ses environs, le 8 juin, fl.; 
entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin, fl: Kobi, le 28 juin 1897, premières 
fieurs. 

Goktcha : près de la station Semenovka, le 7 juillet, fl. 

Daghestan : Gounib supérieur, 7000”, le 24 juin (Anissimow). 


625. Inula salicina L. 


Vers. sept. : Kislowodsk, le 7 juin. 
Vers. merid. : Miskhete, le % juillet, 11. 
Goktcha : près du village Elenovka, le 8 juillet, fl. 


626. Inula Germanica |. 


Vers. sept. : Koltzo-gora, aux environs de Kislowodsk, le 16 juin, boutons ; 
station Tikhorelskaia, le 31 mai 1901, boutons. 

Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl. 

Noworossiisk, le 25 juillet, fleurs. 

Vers. mérid, : Miskhète, le 29 juin 1897, fl. et le 4 juillet 94, fl. 


Inula sp. 


Vers. sept. : montagne calcaire près de Koltzo-gora, le 10 juin. 


(63) OLGA FEDISCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 985 


627. Inula ensifolia L. 
Vers. sept. : Koltzo-gora. aux environs de Kislowodsk, le 10 juin, boutons. 
Piatigorsk, le 27 juillet 1888 (Anissimow). 
628. Inula Oculus Christi I. 
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl. 
Goktcha : près du village Elenovka, le 8 juillet, fl. 
629. Inula Britanica |. 


Arménie : cöle orientale du lac Tehaldyr, le 24-26 août, fl. (Ivanovski). 


630. Antennaria dioica (L.) Gærtn. 


Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin, fr. 


631. Gnaphalium silvaticum 1. 


Colchide : Akalchéni, près de Batoum, le 14 juillet, fl. 


632. Cladochæta candidissima (M. B.) DC. 


Vers. sept. : (Wdowieff), fl. 


633. Helichrysum plicatum DC. 


Gokteha : près du village Elenovka, le 8 juillet, fl. 


634. Helichrysum arenarium (L). DC. 


Vers. merid. : Saint-David à Tiflis, le 2 juillet, fl. 
Arménie : Grand Ararat, 8000-9000”, fl., et presque de son pied jusqu'au pre- 
mier campement (13336’), fl. ([vanovski). 


var. roseum Traulv. 
Goktcha : rive rocailleuse à l'embouchure de la rivière Zanga, le 24 juillet, fl. 
(Ivanovski). 
635. Micropus erectus |.. 


Casp. : au bord du lac salé pres de Petrovsk. le 19 juin. 
Daghestan : près de Tarki, le 21 juin. 
Vers. merid. : pres de la station Tsalkane, le 30 juin. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 7, 30 juin 1902. AN) 


586 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (6%) 


636. Filago germanica L. 


Colchide : Batoum, le 13 juillet, fl. et Akhalcheni, le 1% juillet, fl. 
Casp. : station Bouinak (chemin de fer Wladikavkas) entre Petrovsk et Bakou, 
le Ler juin 4901, fl. 


= 


637. Filago arvensis L. 
Vers. sept. : de Saint-Nicolas au glacier Tsei sur les versants du Tsei-done 
(Flerow); Kobi, le 28 juin 1897, fl. 
Gokicha : pres du village Elenovka, le 8 juillet, fr. 
var. lagopus DC. 


Vers. sept. : gorge de Darial, le 26 juin 1894. 


638. Xanthium strumarium L. 


Colchide : Baloum, le 18 juillet. 


639. Achillea Millefolium L. 


Reg. alp. : près du glacier Tséi (Flerow). 

Vers. sept. : Kislowodsk, le 5 juin, fl. 

Vers. mérid. : pres de la station Ananour, le 30 juin, fi.; Passanaour, le 
20 juin, en fl. (Ars.). 

Borjome, le 22 juillet, fl. 


var. lanata Koch. 


Vers. merid. : près de la station Tsalkane, le 30 juin, fl. 


640. Achillea setacea W.K. 


Daghestan : col Koppinski, 4552’, le % juillet et aux environs de Temir- 
Khane-Choura, le 20 juin (Anissimow). 


641. Achillea nobilis L. 


Vers. sept. : station Tikhoretskaïa, le 31 mai 4904, fl. 

Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 19 juin, fl. 

Daghestan : près de Tarki, le 21 juin, fl.; Gounib supérieur, 7000’, le 24 juin 
(Anissimow). 


var. ochroleuca Boiss. 


Vers. merid. : Tsalkane, le 30 juin, fl. 


(65) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO, FLORE DU CAUCASE. 587 


642. Achillea filipendulina Lam. 


Delijane : station Ousountala, le 7 juillet, fl. 


643. Achillea albicaulis C. A. M. 
Arménie : Grand Ararat, presque de sa base jusqu’au premier campement 
(13336”) (Ivanovski), fl. 
64%. Achillea micrantha M.B. 


Vers. mérid. : Tsalkane, le 30 juin, fl.; Mtskhete, le 27 juin 1897, fl.; pres 
de la station Ananour, le 30 juin 189%, fl.; à Passanaour et entre Passanaour et 
Ananour, le 20 juin 1897, en fl. (Ars.). 

Arménie : Grand Ararat, entre sa base et le premier campement (13336’) 
(Ivanovski); village Kalandja, pres d’Alexandropol, le 20 sept. (Gorochchenko). 

Vers. sept. : Piatigorsk, le 17 juillet (Anissimow). 

Casp. : au bord d’un lac salé, près de Petrovsk, le 19 juin, fl. 

645. Achillea cartilaginea Led. 


(= Ptarmica vulgaris Clus. var. cartilaginea DC.). 


Armenie : cöte orientale du lac Tehaldyr, le 24-26 aoüt (Ivanovski), fl. 


646. Achillea biserrata M. B. 


Colchide : Borjome, le 22 juillet, fl. 

Vers. sept. : entre Saint-Nicolas et le glacier Tséi, versants du Tséi-done 
(Flerow). 

Vers. merid. : Passanaour, le 20 juin, en fl. (Ars.). 


647. Achillea grandifiora M. B. 


Vers. sept. : versants du Tsei-done, de Saint-Nicolas au glacier Tséi, fl. 
(Flerow). 
Achillea sp. 


Goktcha : près du village Elenovka, le 8 juillet. 
648. Anthemis tinctoria L. 


Noworossiisk, le 25 juillet, fl. et fr. 


649. Anthemis rigescens Willd. 


Vers. sept. ; lac aux environs de Wladikavkas, le 16 juin, fl.; mont Machouk 
près de Piatigorsk, le 12 juin, fl. 


388 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (66) 


Vers. mérid.: entre Mlety et Passanaour, le 29 juin, fl.; Mtskhete, le 
& juillet, fl. 

Colchide : Batoum, le 18 juillet, fl. et fr. 

Entre Dél'jane et Semenovka, le 7 juillet, en fl. 


650. Anthemis altissima 1. 
Vers. mérid. : stalion Douchète, le 30 juin, fi. 
651. Anthemis Biebersteiniana Al. 
var. Marschailiana Boiss. 


Vers. sept. ; entre Wladikavkas et Balta, le 25 juin. fl.; Lars, le 25 juin, fl.; 
entre Saint-Nicolas et le glacier Tséi, versants du Tséi-done (Flerow). 


var. Rudolphiana C. A. M. 
Vers. sept. : entre Gvilély et Devdorak, le 26 juin, fl. | 
Reg. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, fl.; près du glacier Tséi, fl. (Flerow). 
652. Anthemis ruthenica M. B. 
Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 49 juin, fl. 
Noworossiisk, le 25 juillet, en fleurs. 
653. Anthemis Cotula L. 
Colchide : Akhalchéni, le 1% juillet, en fl. 
Vers. merid.: Ananour, le 30 juin, fl. 
654. Matricaria Chamomilla L. 
Vers. sept. : Kislowodsk, le 8 juin, fl. 
655. Chamæmelum præcox (M. B.) Vis. 
(= Matricaria inodora L. var. præcox). 


Rég. alp. : pres du glacier Tséi (Flerow), fl. 
Vers. sept. : de Saint-Nicolas jusqu'au glacier Tsei, sur les versants du Tséi- 
done (Flerow). 
656. Chamæmelum inodorum (L.) Vis. 
Vers. sept. : station Soultanovka (chemin de fer Wladikavkas), le 31 mai 
1901, 1. 
657. Chamæmelum caucasicum (Willd.) Boiss. 


Rég. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, fl.; Mont Goud, le 19 juin, fl. (Ars.). 


(67)  o1.GA FEDTSCHENKO ET BORIS PEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 989 


Vers. sept. : entre Gvilély et Devdorak, le 26 juin, 1. 
Reg. alp. d'Arm. : Grand Ararat, 11000 ” fl. (Ivanovski). 


658. Chamæmelum Szovitzii Boiss. 
(= Pyrethrum caucasicum Willd. var. Szovitsii DC.) 
Borjome, station Savanliskhövi, le 23 juillet, dernières fleurs. 


659. Leucanthemum vulgare Lam. 


(= Chrysantkemum leucanthemum L.) 
Vers. sept. : Kislowodsk, le 5 juin, fl. — De Saint-Nicolas au glacier Fséi, 
versants du Ts6i-done (Flerow). 
660. Pyrethrum sericeum M. B. 
Vers. merid. : Mtskhète, le % juillet, fl. — Tifis (Viahl) fl. 
661. Pyrethrum roseum M. B. 


Reg. alp. : Mont Goud, versant du sud, le 19 juin, fl. (Ars.). 
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin en fl.; Kobi, le 28 juin 1897, 


fleurs. 
662. Pyrethrum carneum \M. 5. 
Vers. sept. : Kislowodsk, les 5 et 7 juin, fl. — De Saint-Nicolas au glacier 
Tsei, versants au Tsei-done, en fl. (Flerow). 5 


Daghestan : environs de Gounib, 6500”, ie 2% juin (Anissimow). 
663. Pyrethrum corymbosum (l.) W. 


Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 Juin, fl. 
Daghestan : environs de Temir-Khane-Choura, le 20 juin (Anissimow). 


664. Pyrethrum Parthenium (L.) Sn. 


Vers. sept. : cataracte pres de Kislowodsk, les 8 et 10 juin, fl.: entre Wladi- 
kavkas et Balta, le 25 juin, fl. — De Bise à Saint-Nicolas, versants de l’Ardone 
(Flerow). 

Daghestan : Tarki, le 24 juin, fl. 

Entre Delijane et Semenovka, le 7 juillet, 1. 


665. Pyrethrum parthenifolium Willd. 
Vers sept. : slation Kasbek, le 18 juin, fl. (Ars.). — Kobi, le 28 juin 1897, N. 
Goktcha : île basse et rocailleuse Azguibir, le 12 juillet, fl. (Ivanovski). 
Vers. merid. : Passanaour, le 29 juin. en fi. (Ars.). 


390 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (68) 


var. canescens Boiss. 


(= Pyrethrum niveum Lag.) 


Reg. alp. : pres du glacier Tsei (Flerow). 


666. Pyrethrum Balsamita (L.) W. 


Goktcha : pres du village Elenovka, le 8 juillet, premières fleurs. — Prairie 
humide à l'embouchure de la rivière Tchoubokhlou-tchaï, le 23 juillet, fl. 
(Ivanovski). 


667. Pyrethrnm myriophyllum C. A. M. 
Arménie : versant méridional de l’Alaghès, près du village Ergow, le % août 
(Gorochchenko). 
668. Pyrethrum millefoliatum (L.) W. 


Goktcha : pres du village Elenovka, le 8 juillet, fl. 


669. Pyrethrum achilleæfolium M. B. 


Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl. 


670. Artemisia campestris L. 


Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin. 
Arménie: Grand Ararat, presque de sa base jusqu'au premier campement 
(13336”), fl: (Ivanovski). 


671. Artemisia austriaca Jacq. 


Casp. : lac salé pres de Petrovsk, le 19 juin. 

Daghestan : environs de Temir-Khane-Choura, le 20 juin (Anissimow). 
Vers. merid. : Saint-David à Tiflis, le 2 juillet. 

Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl. 


672. Artemisia Absinthium L. 
Noworossirsk, le 25 juillet, fl. 
Vers. sept. : de Saint-Nicolas au glacier Tséi, versants du Tséi-done (Flerow). 
Entre Delijane et Semenovka, le 7 juillet, fl. 
Goktcha : le 7 juillet, fl. — Rive escarpée et pierreuse du lac près du village 
Elenovka, le 9 juillet (Ivanovski) fl. 


673. Artemisia caucasica Willd. 


(soktcha, village Elenovka, le 8 juillet. 
Vers, merid.: Saint-David à Tiflis, le 2 juillet. 


(69) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO, FLORE DU CAUCASE.  D91 


674. Artemisia splendens Willd. 


Vers. sept. : gorge de Darial, le 26 juin, fl. ; entre Gvileiy et Devdorak, le 
27 juin, fl. 


675. Petasites officinalis Mœnch. 
Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 15 juin ; entre Gvilety et Dev- 
dorak, le 28 juin, fr. 
Reg. alp. : glacier Devdorak. le 27 juin, fr. 
676. Tussilago Farfara 1. 
Reg. alp. : entre Kobi et le col Krestovy, le 19 juin, fl. et fr. 
Vers. sept. : Kislowodsk, le 6 juin. 
677. Doronicum macrophyllum Fisch. 
Vers. sept. : Kislowodsk, le 7 juin, fl., et ses environs, le 40 juin, fl.; aux 
environs de Wladikavkas, le 15 juin. 
678. Ligularia sibirica (L.) DC. 
(= Senecio cacaliæfolius Schultz. Bip.) 


Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 15 juin, fl. 


679. Senecio vulgaris L. 


Vers. sept. : Kislowodsk, le 8 juin, fl. 


680. Senecio vernalis W. K. 


Casp.: dunes pres de Petrovsk, le 19 juin, fl. 

Vers. sept.: Lars, le 25 juin, fl. — Station Kasbek, le 18 juin 1897, fi. 
(Ars.) ; de Saint-Nicolas au glacier Tsei, versants du Tséi-done (Flerow). — 
Kobi, le 28 juin 1897, en fl.; station Tikhoretskaïa, le 31 mai 1901, en fl. 

Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, en fl. 


var. nanus Boiss. 
Reg. alp.: glacier Tsei (Kapelkine), fl. 
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, les 26 et 28 juin, fl. 
var. caucasicus DC. 


Vers. sept. : chemin de guerre d’Ossetie (Flerow). 


= 


592 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (26 SER.). (70) 


681. Senecio Jacobæa L. 


Vers. sept. : Kollzo-gora près de Kislowodsk, le 10 juin, fl. 


682. Senecio renifolius C. A. M. 
Vers. sept. : ealaracle aux environs de Kislowodsk, le 8 juin, en fl.:; entre 
Gviléty et Devdorak, le 26 et 28 juin, en fi. 
683. Senecio caucasicus M. B. 


Reg. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, ff. 
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 28 juin, fl. — Tsminda Sameuba, 
le 17 juin, en fl. (Ars.). 


68%. Senecio macrophyllus M. B. 


Vers. sept. : entre les stations Borokowo et Kotliarevskaia, le fer sept. 1901, 
MENU 
685. Senecio nemorensis L. 


Borjome. le 22 juillet, en f. 


686. Senecio lampsanoides DC. 
Vers. sept. : entre Gvilély et Devdorak, le 26 juin, fl. 


\ 


687. Senecio campestris (Relz.) DC. 
Reg. alp.: près du glacier Fséi (Flerow). 


688. Senecio aurantiacus Hoppe. 


Vers. sept. : Kislowodsk, le 7 juin, en fleurs. 


689. Echinops sphærocephalus L. 


Noworossiisk, le 25 juillet, fl. 

Daghestan : pres du village Tarki, le 24 juin, fl. 
Vers. mérid. : Tsalkane, le 30 juin, fl. 

Goktcha : Elenovka, le 8 juillet. 


690. Xeranthemum annuum L. 
(X. radiatum Lam.) 
Daghestan : près de Tarki, le 21 juin, fl. 


Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 49 juin, fl.: station Temirgoé (chemin 
de fer Wladikavkas), le fer juin 1901, fl. 


(13336), fl. (Ivanovski) : 


(71) 


Vers. mérid.: Station Tsalkane, le 30 juin, fl. 


OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FED'FSCHENKO, FLORE DU CAUCASE. 


Goktcha : Guilli, rive élevée, sèche et pierrense, le 49 juillet, fi. (Ivanovski). 
Arménie : Grand Ararat, presque de sa base jusqu'au premier campement 


(Gorochchenko). 


691. Lappa miror Schk. 


Noworosiisk, le 25 juillet, fl. 
Borjome, le 22 juillet, fl. 


692. Carduus hamulosus Ehrh. 
Vers. sept. : Essentonki, le 9 juin. en fl. 
695. Carduus pycnocephalus Jacq. 
var. cinereus Boiss. (— Carduus cinereus M. B.). 
Daghestan : montagne près de Tarki, le 21 juin, fr. 
694. Cirsium lappaceum (M. B.). 
var. Cosmelii. 
Gokteha, environs du lac, le 9 juillet, fl. 
695. Cirsium aduncum F. et M. 
(= Cirsium fallax F. et M.) 


Goktcha : près du village Elenovka, le 8 juillet. fl. 


695. Cirsium scleranthum M. B. 


Vers. sept.: entre Balta et Lars, le 25 juin, fl. 
Vers. mérid.: entre Ananour et Douchete, le 30 juin, fl. 
Goktcha : près du village Elenovka. le 8 juillet, fl. 


697. Cirsium obvallatum (M. B.) DE. 


village Kalandja, pres d’Alexandropol, le 20 sept., fl. 


Vers. sept. : entre Kislowodsk el la calaraeste dans ses environs, le 8 juin, fl. ; 


Kobi. le 28 juin 1897, fl. 


Vers. merid.: Lagodekhi, versants herbeux des montagnes, le 31 juillet 1897, 


en fl. (Romanovski). 


695. Cirsium Acarna (L.) Meench. 
(= Pienomon Acarna Cass.) 


Vers. merid.: station Tsalkane, le 30 juin, boutons. 


99% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (72) 


699. Cirsium echinocephalum (Willd.) Boiss. 


Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 juin, boutons. 


700. Cirsium arvense (l..) Scop. 
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 49 juin, fl. 
var. incanum (Fisch.). 
Vers. merid.: pres de Tsalkane, le 30 juin, fl. et fr. 
701. Onopordon Acanthium L. 
Casp. : lac salé pres de Petrovsk, le 19 juin, fl. 
702. Jurinea mollis Rchb. 
(= Jurinea arachnoidea Bge.) 


Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl. ; 
Daghestan : aux environs de Temir-Khane-Choura, le 20 juin (Anissimow). 


703. Jurinea polyclonos Willd. 
Vers. sept. : Kislowodsk, le 5 juin, en fl. ; Essentouki, le 9 juin, fl. et ir. 
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin, fl. 
704. Jurinea alata Desi. 
Vers. sept. : environs de Kislowodsk, le 10 juin, fl., presque épanouies. 
705. Serratula quinquefolia M. B. 

Vers. sept. : Geleznowodsk, le 27 juillet (Anissimow). 
Borjome, le 22 juillet, boutons. 

706. Serratula radiata M. B. 


Vers. sept. : Essentouki, le 9 juin, boutons. 
Daghestan : environs de Temir-Khane-Choura, ie 20 juin (Anissimow). 


707. Psephellus dealbatus Willd. 


Vers. sept. : Kislowodsk, les 5, 6 et 7 juin, fl.; Mont Machouk, le 12 juin, fl.; 
Essentouki, le 9 juin, fl.; aux environs de Wladikavkas, le 15 juin, fl. — Ver- 
sants du Tséi-done, entre Saint-Nicolas et le glacier Tséi (Flerow), fl. 

Vers. mérid. : Passanaour, le 20 juin, en fl. (Ars.). — Mtskhète, le 4 juil- 
let 1894 et le 29 juin 1897, fr. (foliis bipinnatisectis). 


(73) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 995 


708. Psephellus leucophyllus M. B. 


Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 juin, fl. 


709. Psephellus salviæfolius Boiss. 


Rey. alp.: pres du glacier Tséi, fl. (Flerow). 


710. Psephellus hypoleucus (DC.) Boiss. 


Vers. sept. : Koltzo-gora, pres de Kislowodsk, le 10 juin, fl. 


711. Stitzolophus coronopifolius (Lam.) Cass. 


Vers. merid.: steppe aux environs de Tiflis, le 10 juillet 4873, fl. (Sitovski). 


712. Acroptilon Picris Pall. 
Daghestan : pres de Tarki, le 21 juin, fl. 
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin, fl. 

713. Centaurea bella Trautv. 


Vers. merid. : Mtskhète, le % juillet, fr. 


714. Centaurea salicifolia M. B. 


Vers. mérid. : entre Passanaour et Mléty, le 6 septembre 1897. fl. 


715. Centaurea depressa M. B. 
Vers. merid.: entre Ananour et Douchète, le 30 juin, fl. — Douchète, le 
21 juin 1897, fl. et fr. (Ars.). 
716. Centaurea axillaris Willd. 


Reg. alp. : près du glacier Tséi (Flerow). 
Entre Délijane et Semenovka, le 7 juillet, fl. roses. 
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl. bleues et roses. 


var. ochroleuca Boiss. 


Vers. sept. : entre Dviléty ei Devdorak, le 26 juin, fl. — Station Kasbek, le 
18 juin 1897, fl. (Ars.). 
Arménie : Grand Ararat, pas au-dessus de 11000” (Ivanovski). 


717. Centaurea maculosa Lam. 


Vers. sept. : Piatigorsk, le 17 juillet (Anissimow). 
Vers. merid.: Saint-David à Tiflis, le 2 juillet, premières fl. 


596 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER (208 SER.). (74) 


718. Centaurea ovina Pall. 


Daghestan : Varki, le 24 juin, fl. 
719. Centaurca arenaria M. B. 
Casp. : dunes près de Petrovsk. le 19 juin, premières fi. 
720. Centaurea virgata Lam. 
Noworossiisk : le 25 juillet, fl. 
721. Centaurea leptocephala Boiss. ? 


Goklcha : Elenovka, le 8 juillet, boutons. Notre plante est trop jeune pour 
être déterminée avec cerlitude. 


722. Centaurea Scabiosa L. 
Gasp. : dunes pres de Petrovsk, le 19 juin, fl. et fr. 
723. Centaurea pseudoscabiosa Boiss. el Buhse. 


Daghestan : Tarki, le 21 juin, fi. 
Vers. merid.: Vsalkane, le 30 juin, 1. 


724. Centaurea Glehni Trautv. 
var. purpurea Traulv. 
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl. 


725. Centaurea orientalis L. 


Vers. sept.: Mont Machouk, le 42 juin, boutons. — Piatigorsk, le 17 juillet(Anis- 
simow). — Station Tikhoretskaia (chemin de fer Wladikavkas), le 31 mai 1900, 
fleurs. 


726. Centaurea Salonitana Visian. 


Noworossiisk : le 25 juillet, I. 


727. Centaurea reflexa Lam. 


Vers. merid.: Tsalkane, le 30 juin, fl. 


728. Centaurea sessilis \Willd. 


Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl. et fr. 


(75) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS PEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE, 997 


729. Centaurea solstitialis L. 
Gasp. : lac salé près de Pelrovsk, le 19 juin, 11. 
Vers. merid. : Douchète, le 21 juin, en fl. (Ars.). 
Délijane : station Akstafa, le 10 juillet, fl. 

730. Centaurea Iberica Trevir. 
Gasp.: lac salé près de Peirovsk, le 19 juin, 1. 
Vers. merid. : entre Ananour et Douchète, le 30 juin. boutons. 

731. Callicephalus nitens (M. B). C. A. Mey. 
Vers merid.: Tsalkane, le 30 juin, fl. ; Saint-David à Tiflis, le 2 juillet, fl. ; 
Miskhete, le 29 juin 1897, 1. 
732. Crupina vulgaris (ass. 


Vers. merid.: Tsalkane, le 30 juin, fr. 


733. Carthamus lanatus 1. 


Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 19 juin, fl. 


731. Carthamus glaucus M. B. 
Noworossiisk : le 25 juillet, N. 
739. Lampsana grandiflora A. B. 
var. intermedia M. B. 
Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 juin, fl.; Kislowodsk, le {4 juin, fl. 
Vers. merid. : entre Mléty et Passanaour, le 28 juin 1897, fl. 
Borjome : Likane, le 22 juillet. 
Colehide : Akhalchéni, le 1% juiliet. fl. et fr. 


736. Koeipinia linearis Pall. 


Vers. merid. : Tiflis 1877, fl. et fr. (Viahl). 


737. Leontodon hastile I. 
Daghestan : Gounib superieur, 7000’, le 24 juin (Anissimow). 
Vers. sept. : station Kasbek, le 18 juin, fl. (Ars.). 
var. glabratum Koch. 


Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 45 juin, fr. ; entre Gvilety et 
Devdorak, le 28 juin, fl. 


598 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.), (76) 


var. hispidum Boiss. 


Reg. alp. : pres du glacier Tséi (Flerow), fl. 
Vers. sept. : entre Wladikavkas et Balta, le 25 juin, fl. 


738. Leontodon asperrimum (\Willd.) Boiss. 


Daghestan : Tarki, le 21 juin, fr. 
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fl. 


739. Picris hieracioides L. 


Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl. 


740. Tragopogon majus Jacq. 


Vers. sept. : station Tikhoretskaïa, le 31 mai 19014, fr. 
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fr. 


744. Tragopogon orientale L. 


Reg. alp. : près du glacier Tséi, fl. (Flerow et Kapelkine). 
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin, fl. ; Kislowodsk, les 5 
et 7 juin, fl. : station Kasbek, le 18 juin, en fl. (Ars.). 


742. Tragopogon graminifolium DC. 


Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl. et fr. — Gounib supérieur, 6000”, et envi- 
rons de Gounib, 6500”, le 24 juin (Anissimow). 


743. Tragopogon pusillum M. B. 
Vers. sept. : entre Gviléty et Devdorak, les 26 et 28 juin, fl. 
744. Scorzonera laciniata L. 
Daghestan: station Tagada, près de Khoungah, 5000” le 3 juillet (Anissimow). 
745. Scorzonera Jacquiniana (Koch) Boiss. 
Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 19 juin, fr. 
746. Scorzonera hispanica L. 
Vers. sept. : Kislowodsk, les 5 et 6 juin. fl. ; Essentouki, le 9 juin, fl. 


747. Scorzonera parviflora Jacq. 


Casp. : lac salé près de Petrovsk, le 19 juin, fl. 


(77) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 599 
748. Scorzonera eriosperma M. B. 
Vers. sept.: Koltzo-gora, près de Kislowodsk, le 10 juin, fl.; entre Balla et 


Lars, le 25 juin, fr. 
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin, fl. et fr. 


749. Taraxanum officinale Wigg. 


Vers. sept. : chemin de guerre d'Ossétie (Flerow). 


Reg. alp. : glacier Devdorak, le 27 juin, fl. 
Arménie : village Kalandja, le 20 septembre 1894 (Gorochchenko). 


var. lævigatum Bisch. 
Vers. sept.: entre Gviléty et Devdorak, le 26 juin, fl. 


790. Taraxacum crepidiforme DC. 


Reg. alp. d'Arménie : au sommet de l’Alaghès, versant du sud, 90600-10000” 
(Gorochchenko), le 9 août ; Grand Ararat, prairies aux bords d’un ruisseau cou- 
lant du glacier, 12500” (Ivanovski). 

751. Chondrilla juncea L. 
Arménie : Grand Ararat, entre sa base el le premier campement, fl. (Ivanovski). 
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin. 
752. Mulgedium tataricum (L.) DC. 
Goktcha : delta de la rivière Adiamane-tchaï, rivage sec, sablonneux, le 
16 juillet, fl. (Ivanovski). 
793. Mulgedium Albanum (Stev.) DC. 


Vers. sept. : Kislovodsk, le 5 juin, fl. ; de Saint-Nicolas au glacier Tsei, ver- 
sants du Tsei-done (Flerow). — Gorge de Darial, le 26 juin, fl. — Wladikavkas, 


fl. (Kapelkine). 
75%. Mulgedium prenanthoides (M. B.) DC. 
Borjome, le 22 juillet, f1. 
755. Mulgedium cacaliæfolium (M. B.). 


Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 16 juin, fl. 


Borjome, le 22 juillet, fr. 


600 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (me siiR.). (78) 


fl. 


756. Lactuca sagittata W. K. 


Vers. mérid. : Tsalkane, le 30 juin, fr. 


797. Lactuca stricta W.K. 


Vers. sept. : Mont Machouk, le 12 juin, fl. et fr. 


758. Lactuca Scariola I. 


Borjome, le 22 juillet, fl. et fr. 


759. Lactuca muralis ([.) Fresen. 


Borjome, le 22 juillet, fr. 


760. Picridium dichotomum M. B. 
Vers. merid. : Saint-David à Tiflis, le 2 juillet, fl. 
borjome, monastère Likane, le 22 juillel, fl. 
761. Crepis rigida W.K. 


Vers. merid. : Miskhète, le 4 juillet, fl. et fr. ; Mikhailowo, le 23 juillet, 
et fr. 


762. Crepis præmorsa |. 


Vers. sept.: Kislowodsk, le 5 juin, fl. et fr. 
763. Crepis fœtida L. 
Casp. : dunes près de Petrovsk, le 19 juin, fl. et fr. 


var. rheadifolia. 


Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl. et fr. 
Vers. merid.: Tsalkane, le 30 juin, fl. et fr. 


764. Crepis setosa Hall. fil. 


Colchide : Akhalchéni, le 4% juillet, fl. et fr. 


765. Hieracium bifurcum M. B. 


Vers. sepl. : Kislowodsk, les 6 et A juin, fl. et fr. ; environs de Wiadikavkas, 


le 15 juin, fr. 


4 


(79) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DU CAUCASE. 601 


766. Hieracium pratense Tausch. 


Vers. merid.: Passanaour, le 20 juin, en fl. (Ars.). 


Hieracium pratense Tausch. ? 


Vers. merid.: Mtskhète, le 4 juillet. 


767. Hieracium pr&altum Vill. 


Vers. sept. : Kislowodsk, le 6 juin, fl.; environs de Wladikavkas, les 15 

et 16 juin, fl. 
768. Hieracium echioides Lumn. 

Vers. sept. : aux environs de Wladikavkas, le 23 juin, fl. 

Daghestan : Tarki, le 21 juin, fl. 

Goktcha : Elenovka, le 8 juillet. fl. 

Arménie : village Kalandja, à huit verstes d’Alexandropol, le 20 septembre 
(Gorochchenko). 


769. Hieracium murorum L. 


Borjome, le 22 juillet, fr. 


770. Hieracium vulgatum Koch. 


Vers. sept. : environs de Kislowodsk, le 10 juin, fl.; entre Gviléty et Dev- 
dorak, les 26 et 28 juin, fl. et fr. 


711. Hieracium tridentatum Fries. 


Vers. merid. : entre Mlety et Passanaour, le 28 juin 1897, fl. et fr. 


772. Lagoseris orientalis Boiss. 


Borjome, station Savanliskhevi, le 23 juillet, fl. et fr. (foliis glabris). 
Goktcha : Elenovka, le 8 juillet, fr. (foliis ciliatis). 

Casp. : lac salé pres de Petrovsk, le 19 juin, fr. (foliis et caul. hispidis). 
Daghestan : Tarki, le 21 juin, fr. (id.). 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 7, 30 juin 1902. 4 


NOTE SYNOPTIQUE 


SUR LE 


GENRE MCENCHIA 


PAR 


Frédéric-N. WILLIAMS. 


Moenchia : Ehrhart, Beitr. z. Naturk. Il, n. 16, p. 177 (seriplum 
Mart. 1783 ; editum April. 1788). — Pers., Syn. Pl. I, p. 152 (1805). — 
Smith, Engl. Flora I, p. 241 (1828). — Hook., Brit. Flora, p. 78 (1830). 
— Koch, Syn. fl. Germ. Helv., ed. 2, p. 131 (1843). — Benth., Handb. 
Brit. Flora, p. 124 (1858). — Oudem., Fl. Nederl. I, p. 415 (1859). — 
Boiss., Fl. Orient. I, p. 711 (1867). — Willk. et Lge., Prodr. fl. Hisp. II, 
p. 628 (1878). — Nyman, Consp. fl. Europ. p. 111 (1878). — Garcke, 
Fl. Deutschl., n. 322 (ed. 1885). — Engl. et Prantl, Natürl. Pflanzenf. III, 
abt. 4, p. 81 (1889). — Richt. et Gürke, Pl. Europ. II, p. 238 (1899). — 
Halacsy, Consp. fl. Græcæ I, p. 227 (1900). — Torre et Harms, Gen. 
Siphonog., n. 2432 (fasc. 2, 1900). — Thonner, Exk. fl. Eur... p. 100 (1901). 


Calyx 4-5-parlitus, laciniis conniventibus. Petala hypogyna, laciniis 
calycinis breviora, integra vel subrelusa. Stamina 4-8-10, corolla breviora, 
filamentis filiformibus adscendentibus ; antheræ subrotundæ biloculares 
incumbentes. Ovarium ovoideum : styli 4-5, breves; stigmala obtusa 
puberula. Capsula recta oblongo-cylindrica, calycem non superans vel 
rarius subexserta, unilocularis, evalvis sed apice 8-10 dentibus dehiscens, 
dentibus margine revolutis. Semina numerosa reniformia estrophiolata, 
ad columellam centralem placentariam per dimidiam capsulam æquantem 
ope funiculi umbilicalis adfixa. — Herbæ annuæ glabræ glaucæ, foliis 
parvis opposilis sessilibus. 

Moenchia est genus subtribûs Cerastioidearum {ribüs Stellariearum a 
Cerastio plusminus artificialiter separandum petalis subintegris aliter 
autem habitü, a subtribü Stellarioidearum separandum stylis 4-5 et cap- 
sula apice dentibus dehiscente, demum a Malachio stylis ad sepala oppo- 
sitis distinctum. 


(2) F.-N. WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 603 


SYNONYMA 
Quaternella Ehrh. Beitr. z. Naturk. IV, p. 149 (1789). 
Derriena Borkh. in Rhein. Mag. I, p. 528 (1793). 
Alsinella Moench Meth. pl. Marb., p. 222 (1794). 


Pentaple Reichb. Repert. Herb., p. 205, n. 7801; et Ic. fl. Germ. Helv. V, 
t. 37, f. 227 (1841). 


HOMONYMA 


Menchia Roth, Tent. Fl. Germ. I, p. 273 (1788) — Alyssum (Crucifloraceæ). 

Meenchia Medik. in Act. Acad. Theod. Palat. VI, Phys., p. 343 (1790) = Allium 
(Liliacee). 

Menchia Neck. Elem. Bot. II, p. 166 (1790) = Cucubalus (Garyophyllacee), 

Moœnchia Wender. ex Steud. Nomenel. Bot., ed. 2, II, p. 153 (4841) — Pas- 
palum (Graminacee). 


The genus Menchia was founded by Ehrhart in honor of Conrad Mönch, 
a professor at Marburg, and author of a Flora of Lower Hesse, upon the 
Sagina 'erecta of Linnzus, which be named Menchia quaternella. It is 
a small genus naturally separable from Cerastium, though by some 
authors united with it. In a critical note on the species Willkomm says, 
« M. octandra jam habitu a veris Cerastüs distinctissima, cum M. erecta 
et M. Mantica genus bonum naturale constituit ». 


SPECIES AND VARIETIES ADMITTED 


1. Mœnchia quaternella Ehrh. 
f. normalis. 
f. macrior. 
f. nana. 
2. Menchia octandra Perreym. 
3. Menchia Mantica Barth. 
f. violascens. 
var. 2. bulgarica Velen. 
var. 7. greca. 
var. à. serbica. 


SPECIES EXCLUDED 


Meenchia cerulea Boiss. Diagn. Pl. nov. or., ser. 1, VIII, p.104 (1849) — Mala- 
chium ceruleum Jaub. et Spach, Illustr. Plant. or. III, p. 41 (1847-49) !. 


! I have examined Boissier’s original specimens, in which the position of the 


604 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SER.). (3) 


1. M. quaternella : Ehrhart, Beitr. z. Naturk. II, p. 180 (1788). 

Radix albida tenuis, simplex vel ramosa, lateraliter fibrillosa. Caules 
3-10 rarius 15-20 cm., simplices erecli teretes, vel basi ramosi, ramisque 
adscendentibus subcæspitosis, inferne sæpe purpurascenles, internodiis 
elongatis. Folia infima approximata lineari-spathulala, relıqua lanceolato- 
linearia acuminata, basi connata, uninervia erecto-patenlia canaliculata. 
Flores tetrameri, 1-3 axillares et terminales in caule ramove, cernui 
demum erecti, pedunculis 12-20 mm. flore multo longioribus suffulti. 
Bracteæ foliis similes. Sepala 5-7 mm., uninervia late scariosa oblongo- 
lanceolata acuta dorso convexa. Petala oblonga calyce dimidio breviora. 
Stamina 4, basi glandula parva viridula instructa, petalis breviora. 
Ovarium ovato-globosum. Styli 4 recurvati ovario subduplo breviores, 
interne longe papillosi. Capsula subexserta oblongo-cylindriea, apice 
8 dentibus dehiscens. Semina lævia. 


Syn. : Sagina erecta L. Sp. Plant., p. 128 (1753). 

Alsine erecta Crantz, Instit. II, p. 405 (1766). 

Alsinella erecta Meench, Meth. Pl. Marb., p. 222 (1794). 

Monchia erecta Gerin. Mey. et Scherb. Fl. Wetterau I, p. 219 (1799). 

Menchia glauca Pers. Syn. Pl. I, p. 153 (1805). 

Cerastium quaternellum Fenzl, Verbr. Alsin. tab. ad p. 56 (1833). 

Malachium erectum Gren. in Acad. Sc. Besancon Seanc., p. 186 
(1839). 

Cerastium glaucum var. quaternellum Gren. (Monogr. Cerast.) in Mem. 
Soc. emul. Doubs I, p. 49 (1841). 

Cerastium erectum Coss. et Germ. Fl. env. Paris, ed. I, p. 39 (1845). 

Cerastium manticum var. quaternellum Ces. Pass. ei Gib. Comp. fl. 
ltal., p. 782. 

Cerastium manticum var. erectum Arcang. Comp. fl. Ital., ed. 1, p. 96 
(1882). 

Cerastium erectum var. quaternellum Baguet, in Bull. Soc. Bot. Belg., 
p. 53 (1883). 


leonogr. : Sagina erecta : Curlis, Fl. Londinens., ed. 1, t. 136 (1779) : Fl. 
Danica, t. 845 ; Engl. Botany, t. 609 (1799). 
Menchia glauca : Curtis, Fl. Londinens., ed. 2, vol. I, fase. 2, t. 12; 
Reichb. fe. fl. Germ. Helv. 4953. 
Menchia erecta : Baxter, Brit. Phænog. Bot. VI, t. 460 (1843). 
Cerastium quaternellum : Engl. Botany, ed. 3, t. 217. 


styles with regard to the sepals and petals shows that they should be referred 
to Malachium. 


(4) F.-N. WILLIAMS, NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 605 


f. normalis, 3-10 cm. 

f. macrior, 10-12 ad 20 cm. (= M. erecla var. major Petermann). 

There are specimens in Herb. Mus. Brit. from Burghausen near Leipzig. 

f. nana, 2 cm. 

This is a dwarf form, with small leaves crowded at the base, collected 
by Mr. I. H. Burkill on the cliffs of Guernsey, at Icart Point, in April 1891. 
Specimens in Herb. Kew. 

The species is met with in all the countries of Western, Southern, and 
Central Europe. and is absent from the northern and eastern parts of the 
Continent. It is by no means a common plant: though it occurs, perhaps 
more frequently than its records show, for being an early-flowering 
annual ‚it is easily overlooked. After flowering the plant dries up, and 
becomes even less conspicuous, as Ray pointed out in his first mention 
of the plant. It does not occur outside Europe, and the limits given below 
have been worked out from authentic specimens and records. The plant 
is found in England, Holland, Belgium, France, Spain, Portugal, Germany, 
Switzerland. and Italy, and in two provinces of Austria (Küstenland and 
Bohemia). 


LIMITS 


Northern, England, 59° 40°. — Specimens in H. C. Watson’s herbarium at 
Kew, from the Spindleston hills in Northumberland, collected by W. Richardson 
in 1850, and from the basaltie rocks at Howick by G. R. Tate in 1851. Found 
also on the basalt at Ratchwood, near Belford, and further south in the same 
county at Embleton (cf. Baker and Tait, Fl. Northumberland and Durham [1867], 
p. 135). 

Southern, Sieily, 37° 20’. — Todaro’s specimens from Valdemone (Pl. sic. 
exs. n. 655), and Tornabene’s from the base of Mt. Etna, near Catania (Fl. 
Ætnea I, [1889], p. 181). The plant occurs also on the Madonie hills in the 
Palermo distriet (Gussone), and other parts of the island, except in the Syracuse 
distriet. 


Eastern, Prussia, 17°, — At the village of Tarnast, near Breslau, in the 
province of Silesia (Garcke, Fl. Deutschl., ed. 1895, p. 103). 
Western, Portugal, 8° 40’. — Near Oporto (ex Boletim d. Soc. Broteriana, 


1887) ; near Coimbra, 1877 (Fl. Lusit., n. 284, ex herb. hort. Conimbricensi) ; 
Serra da Caveira, above Grandola (Daveau, 1880). 


The early history of the plant, and its distribution in England, are 
discussed in a recent paper in the Journal of Botany, 1901, p. 365. 
Dr. M. Gürke, in Richter’s Plantæ Europe, gives its range across Europe 


606 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (5) 


from Ireland to Greece, but the plant does not oceur in either of these 
countries. Neither is it found in Russia; the casual reference by Schmal- 
hausen as to its occurence in W. Russia not being satisfactory. The 
records of its occurence in Hungary, Galicia, Moravia, and Moldavia, are 
only as an obviously introduced plant. 

In France, it is found here and there in scattered localities, rare north 
of Paris. In specimens from St. Laurent in the Gironde (Motelay), the 
capsule is quite included and shorter than the calyx, an unusual varia- 
tion. In Portuguese specimens from the Serra da Caveira (mentioned 
above), the leaves are less crowded at the base than in typical specimens 
and are only slightly glaucous. In Germany recorded from only a few 
scattered stations : — Luckau and Jüterbog in the mark of Branden- 
burg (Garcke, Fl. Deutschl.); near Leipzig in Saxony (Reichenbach) ; 
Osterfeld In Prussian Saxony (Schliephacke) : Pomerania (Ascherson 
and Gr&bner), not mentioned in W. Müller’s recent Fl. v. Pommern ; 
the Ur Mins. in Bavaria (Fr. Petri, 1898). In Switzerland it is found only 
near Geneva (specimens in Herb. Kew., L. Favrat and Wm. Barbey, 
1869). Caruel enumerates several localities in Italy, and as to its range he 
says, « nei luoghi boschivi e nei prati della regione della Querce, e 
talvolta di quella dell'Olivo, segnatamente delle parti centrali e meri- 
dionali della penisola, delle grandi isole e di alcune delle piccole ; & 
piuttosto rara ». 

Smith, Caruel, and others who have copied their references without 
verifying them, quote Ehrhart’s Phytolacium as the earliest authority 
for the name of the species, unaware of the fact that it is not a book, 
but a series of dried specimens issued in sets lo purchasers, with a 
printed list of «nomina nuda » proposed as genera, only few of which 
were afterwards taken up. The list is dated from Hannover, 1780. 
Ehrhart, in an autobiographical fragment, states that he was not suc- 
cessful in disposing of many sets. One of them, an imperfect example 
from the herbarium of Bishop Goodenough, is in the library of Kew 
Herbarium. 


2. M. octandra : Perreymond, Cat. Pl. env. Fréjus, p. 55 (1833); 
Boiss., Fl. Orient. I, p. 711 (1867) ; Willk. et Lge., Prodr. fl. Hisp. Il, 
p. 629 (1878). 

‘Radix albida tenuis perpendicularis ramosa. Caules 1-2 dm. erecli 
teretes, simplices vel apice furcati. Folia virescenti-glauca acula nervo 
unico valido munita, inferiora lineari-lanceolata internodiis longiora, 


(6) F.-N. WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 607 


superiora ovali-lanceolata internodiis breviora. Flores tetrameri, 3-7, 
longe pedunculati cymam laxam formantes, pedunculis sub anthesi cer- 
nuis fructiferis erectis suffulti. Bracteæ ovali-lanceolatæ margine late 
scariosæ. Calyx sub anthesi campanulatus ; sepala 8 mm., ovato-lanceo- 
lata acuta patentia obsolete trinervia, margine late scariosa. Petala 
obovato-oblonga integra calyce '/s; breviora. Stamina 8 inæqualia, fila- 
mentis # brevioribus % duplo longioribus ; antheræ ellipticæ luteolæ. 
Slyli Æ recurvali. Capsula ventricoso - cylindrica inclusa, apice 8 
dentibus dehiscens. Semina fusca orbiculari-reniformia subtiliter rugu- 
losa. 

A præcedente diversa bracteis margine late scariosis, sepalis obsolete 
trinerviis, petalis longioribus, staminibus 8, et seminibus haud laevibus ; 
eliam caulibus elatioribus plures flores gerentibus. 


Syn. : Arenaria calycina Poir. Voy. Barb. II, p. 167 (1789). 

Sagina octandra Mert. et Koch Deutschl. Fl. I, p. 86% (1823). 

Cerastium tenue Viviani, Fl. Cors. sp. nov., p. 7 (1824). 

Monchia quaternella var. octandra Moris, Fl. Sardoa I, p. 269 
(1837). 

Malachium octandrum Gren. in Acad. Sc. Besancon Séanc., p. 186 
(1839). 

Cerastium glaucum var. octandrum Gren. (Monogr. Cerast.) in Mém. 
Soc. emul. Doubs I, p. 48 (1841). 

Monchia filiformis Risso, Fl. Nice, p. 71 (1844) 2. 

Cerastium manticum var. tenue Ces. Pass. et Gib. Comp. fl. Ital, 
p- 782. 

Cerastium manticum var. octandrum Arcang. Comp. fl. Ital., ed. 1, 
p. 96 (1882). 

Cerastium quaternellum var. octandrum Rouy et Foue. Fl. de France 
Il, p. 225 (1896). 

Monchia erecta var. octandra Gürke in Richt. Pl. Europ. II, p. 238 
(1899). 


Iconogr. : Willk. Ie. Deser. Plant. nov. rar. Hisp. I, p. 86, t. 57 (1853). 


The first account of the plant is that given by Mertens and Koch in 
1823, and is as follows : — « Da die Sagina erecta des südlichen Frank- 


1 Ina note attached to aN. African specimen in Herb. Kew., Gay says that 
he has examined the original type-specimens so-named in Desfontaines’ her- 
barium, and he finds them to be identical with his aulhentie specimens of Men- 
chia octandra. 

2 The var. subulata which Risso also describes here — Alsine rostrata. 


608 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (7) 


reichs acht Staubgefässe hat, und bei einer beträchtlichern Grösse mei- 
stens sechs Blüthen auf einem Stengel trägt, und weil dieser Botaniker 
(i. e. Ziz) vermuthet, dass letztere, welche er einstweilen Sagina octandra 
nennt, specifisch verschieden seyn möge. Da Schultes (in Oestr. Fl. 1. 
p. 324) einer Modification mit acht Staubgefässen gedenkt, so könnte 
diese Art oder Abart auch wohl im südlichen Deutschland zu Hause seyn, 
welches wir durch die Botaniker jener Gegend ausgemittelt zu sehen 
hoffen dürfen. » 

Geogr. area. — S. France, Spain, Portugal, Italy, Algeria, and Marocce, 
and Anatolia and Armenia in Asia Minor. 


LIMITS 


Northern, Italy ; environs of Turin (Perret, 4808 : specimens in Herb. Kew. 
ex Herb. Gay, on the label of which Gay has written, — «je suppose qu'il a 
aussi été récolté aux environs de Turin »). ; 

Southern, Marocco : Tangier und Tetuan (Hooker, 1871 : specimens in Herb. 
Kew.). 

Eastern, Trebizond, in Asia minor (Bourgeau). 

Western, S. Portugal (er Boletim d. Soc. Broteriana, 1887). 


GENERAL DISTRIBUTION 


France. — Departs. of Var and Alpes-Maritimes, near Fréjus and Nice (Gay 
in herb., June 1831 ; Risso, 1844); Toulon (Auzendre) ; Corsica (Reverchon, 
exs. 1879, n. 150; Viviani Fl. Cors. spec. nov., p. 7), on rising ground near 
Ajaccio (Bourgeau, n. 58). 

Spain. — Borders of fields in province of Calalonia, Lowards Osor, la Sellera, 
Santa Coloma de Varnés (Vayreda); Andalusia, pine-woods near Chielana (Will- 
komm, Pl. Hisp. exs. 1845, n. 553), near Cadiz (Fritze), Algeciras (Hooker, 
1871). 

Italy. — Tanfanı, in the ninth volume of Fl. Italiana, unites this plant with 
the preceding in the same species, and does not specify any localities. Besides 
Perret’s specimens (collected in 1808) mentioned above, Soyer-Willemet refers to 
specimens examined by him, collected by Maire near Genoa in 1830, and sent 
to him for identification. Arcangeli, in Comp. fl. Ital., ed. 4, p. 96, gives only 
one locality, — along the road from Fivizzano lo the lake of Sassalbo, in 
Tuscany. It is also recorded from Sardinia (Moris, 4837; E. Thomas), and 
Väldemone in Sicily (Todaro exs. n. 655). 

Algeria. — (Billot, n. 2637) : Philippeville (Choulelte, Fragm. fl. Alger., 1853, 
n. 213) ; in Kabylia (Letourneux, 1866) ; Forl National (Debeaux). 


(8) E.-N, WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 609 


Marocco. — Tangier (Salzmann, 1825; Duraudo, n. 90; Hooker, 1871): Tetuan 
(Hooker, 1871). 

Portugal. — Terrenos relvosos e cullivados, margens dos campos da regiao 
inferiore (Willkomm e Daveau). 


In the authority first cited for the name of the species, Perreymond 
does not give a description of the plant, but stales simply that it is very 
near the preceding, differing from it in its taller stems, and in its flowers 
having 8 stamens. 


3. M. Mantica : Bartl. Cat. sem. Hort. bot., Getting. 1839, p. 5; 
Koch, Syn. fl. Germ. Helv., ed. 2, p. 131 (1843); Boiss. Fl. Orient. I, 
p. 712 (1867); Velen. Fl. Bulgarica, p. 89 (1891): Koch. Syn. Deutsch. 
Schw. FL, Aufl. 3 (ed. Hallier et Wohlfarth) I, p. 305 (1892); Halacsy, 
Consp. fl. Græcæ I, p. 227 (1900). 


Radix albida gracilis ramosa fiexuosa potius brevis. Caules 1-3 dm.. 
simplices (rarius alterne ramosi) vel basi ramosi, erecti vel adscendentes, 
tereles, subinde inferne purpurascentes. Folia lineari-lanceolata acuta 
ereclo-patentia leviter canaliculata, basi conjuncta. Flores pentameri, 
5-9, suberecti, a pedicellis longis filiformibus alaribus suffulti, in pani- 
culam laxam trichotomam dispositi. Bracteæ erectæ vel erecto-patulæ 
late scarioso-marginalæ ovato-lanceolatæ aculæ. Sepala 5-10 mm., erecto- 
patentia lanceolata acula uninervia (obsolete trinervia), late scariosa, 
interdum apice erosulo-dentata. Petala retusa vel emarginata, obcordato- 
oblonga vel ovali-spathulala, calyce duplo longiora, supra lineolis 5 per- 
cursa. Stamina 10, calyce breviora ; filamenta interna 5 basi viridula 
incrassata ; antheræ ovali-orbiculares luteæ. Styli 5 recti, ovario in anthesi 
longiores, interne leviter papillosi. Capsula subglobosa inclusa, apice 
10 dentibus truncatis subemarginalis dehiscens. Semina opaca granulata 
atrerubentia anguloso-scabra. 


Syn. : Cerastium Manticum E. Torner, disserl. n. 63 (11 Junio 1756), in Liun. 

Amen. Acad. IV, p. 315 (1759) [reimpr. Cent. Plant. II, p. 18]; 
Linn. Sp. Plant., ed. 2, p. 629 (1762) ; Parl. Fl. Italiana IX, p. 510 
(1892). 

Stellaria Mantica Cand. Fl. Franc. IV, p. 794 (1805). 

Malachium Mantieum Reichb. Fl. Germ. excurs., p. 795 (1832). 

Cerastium glaucum var. Manticum Gren. (Monogr. Cerast.) in Meın. 
Soc. emul. Doubs I, p. 47 (1841) 

Pentaple Mantica Reichb. le. fl. Germ. Helv. V, p. 37, t. 227, f. 4953 
(1842). 


610 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (9) 


Syn. : Stellaria glauca var. tenuifolia Friv. ex Griseb. Fl. Rumel. Bithyn. I, 
p- 207 (1843). 
Cerastium quaternellum var. Manticum Rouy et Fouc. Fl. de France 
I, p. 225 (1896). 


Iconogr. : Seguier, Pl. Veronens. III, p. 178, t. %, f. 2 (1754). 
Waldst. et Kit., Pl. rar. Hung. I, t. 96 (1802). 
Reichb., Ic. fl. Germ. Helv., 4953. 

Sturm, Deutschl. fl. XV, h. 63. 


Geogr. range. — Switzerland, Austria, Italy, Montenegro, Servia, Bulgaria, 
Turkey, Greece, and Asia minor. 


LIMITS 


Northern, Austria ; Gleichenberg in the Alps of Lower Styria (ex Koch Syn. 
Deutsch. Schw. FL, Aufl. 3 [18927). 

Eastern, Asia minor ; Erzeroum in Armenia (Aucher-Eloy, n. 615). 

Southern, Greece ; plain below Ithome, in the nome of Messenia, lat. 37° 15” 
(C. C. Laeaita, 1883, specimens ın Herb. Kew.). 

Western, Italy ; near Susa, in the Cottian Alps of Piedmont (Re ex Parl. Fl. 
Italiana IX, p. 510). 


GENERAL DISTRIBUTION (forma typica). 


Switzerland. — Recorded only from the cantons of Tieino and Graubünden. 
From the latter the only locality seems io be the Valley of Mesoceo, mentioned 
in Hegetschweiler’s FT. d. Schweiz, p. 435 (1840), where the plant was found 
by Moritzi. In Herb. Mus. Brit. are specimens collected at Tändan! in 1835 by 
Moritzi, which is probably the locality intended in the distriet referred to. 
In ihe canton of Tieino, found at Locarno (Franzoni), and Lugano (Christ, 
Pflanzenl. d. Schweiz [1879]), also Mie. Cenere (Herb. Helvet., Favrat et Barbey 
[1868]). The locality given by Gaudin (Fl. Helvetica III, p. 182 [1828]) is in 
Lombardy. See also, G. Hegi in Bull. Herb. Boiss. 1901, p. 1286. 

France. — Rouy and Foucaud (Fl. de France III, p. 226 [1896]) write, 
« plante dès lors douteuse pour notre flore », and refer incidentally to specimens 
found in the dept. of Var, mentioned by Hanry and by Grenier and Godron, 
though not seen by the authors. In Herb. Mus. Brit. however, there are speci- 
mens collected near Vigan in the dept. of Gard by Abbé Letendre (1876). These 
casual records require further investigation and confirmation. 

Austria. — Styria (Maly). Croatia; Schultz exs. V, n. 445, Agram (Schlosser), 
Fuzine (Vukolinovie), without locality (Herb. Yalden, Herb. Jacquin, in Herb. 


? Localité inconnue en Suisse. (Rédaction du Bulletin.) 


(10) F.-N. WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 611 


Mus. Brit.). Dalmatia. S. Tirol. Herzegovina. Bosnia; Mt Travnik (Sendiner 
herb. n. 806). Carinthia. Küstenland. Carniola ; at Labaci fort (Fl. exs. Austr.- 
Hung., n. 53, Deschmann, 1884). Slavonia ; Essegg (Waldstein and Kitaibel). 
In the specimen figured by Waldstein and Kitaibel the petals are colored pale 
blue, and in the separate figure of the analysis of the flower, the petals have 
a reddish streak down the middle. The plant does not occur in Hungary proper : 
according to Simonkai, the Transsylvanian specimens referred to by Baumgarten 
belong to Cerastium trigynum. 

Italy. — In fields, meadows, and woods, as far south as Mt. Circello 
(Rolli). 

Montenegro. — At Billek (Pantocsek). 

Servia. — (llie, Fl. Serb. exs. 1890). 

Bulgaria. — Mt. Vrska Cuka (Pancic), throughout the district of Sofia (Vele- 
novsky), Mt. Etropol-Balkan (Velenovsky). Philippopolis (Stribrnv), Sofia 
(Skopil). 

Turkey. — Rumelia : near Constantinople (Clementi, 1850; Huet du Pavillon, 
1853 ; Noë, It. Orient., n. 560), Kiaat-Hané (R. du Parquet, 1845, Herb. Byzant., 
in Herb. Mus. Brit.), specimens from Rumelia in Herb. Kew. labelled « Stellaria 
glauca var. tenuifolia », 1837. 

Epirus : (Chodzes ex Heldreich, 1879) at Janina (Baldacci, It. Alban. IV, 
n.13), near Vulgarelion on Mt. Tsumerka (Halacsy). 

Turkish Thessaly : Mt. Pelion above Volo, pastures near Sophates, Karditza, 
and Trikkala, in the lower region of Mt. Pindus near the Korona monastery 
(Sintenis, It. Thessal., n. 352). 

A form, with larger flowers and purplish petals. has been described as a 
variety by Aznavour in Bull. Soc. bot. France, 1897, p. 166 (= M. Mantica 
var. violascens). Found near Constantinople, on both sides of the Bosporus. 

Greece. — Nome of Beotia; Cucura on Mt. Helicon (Orph. Fl. Græca, n. 740). 
Nome of Ætolia : near Ætolikon (Reis. ex Halacsy), Musinitza (Leon.); Corfu, 
near the town (Gerold) ; Santa-Maura, St. Georges monastery near Leucas 
(Spreitz.) ; Cephalonia, table-land of Omala (Heldr.). Nome of Elis, in the wood 
of Kapellis near Lala (Reis.): nome of Messenia, Pylos (Chaub.): nome of 
Laconia, near Xerocampos (Pichl.). Cf. also Dörfler, Fl. Græca, n. 275. 

Asiatie Turkey. — Vilayel of Anatolia : « Bithynia » (Aucher-Eloy, n. 618), 
at Yackamicklar-Keui, 9 !/2 kilomètres to the north of Ushak (Balansa, 1857, in 
Relig. Maill. n. 221), in meadows near Karadere-Devrendi in the mudirieh of 
Kastambuli (Sintenis, It. Orient., 4892, n. 4078), Renkixi on Mt. Ulu-dagh 
(Sintenis, It. Trojan., 1883, n. 102), near Brussa in rocky places of the lower 
slopes of Mt. Olympus (i. e. Mt. Keschish-dagh), at 200-600 metres (Bornmüller, 
It. Anatol. Ill, 1899, n. 4210): vilayet of Karamania (Balansa, «in Phrygia ») ; 
vilayet of Trebizond (Tchihatcheff, « in Ponlus») ; vilayet of Erzeroum (Aucher- 
Eloy, n. 615). 


612 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (LA) 


Var. $ bulgarica : Velen. Fl. Bulgarica, p. 89 (1891). 

Stalura robustiore elatiore, 20-32 cm. Caules simplices 4-6-flori. Flores 
tertia parte majores. pedicellis longis stricti suffulti. Sepala oblongo- 
lanceolata acuminata. Capsula oblonga. 

Hab. Bulgaria: Sliven, Sotira (Skorpil), Varna (Skorpil junr.), slopes 
of Mt. Motina (Adamovic, 1895. in Herb. Kew.), in grassy places near 
Haskovo (Stribrny in Herb. Kew.), Burgas and Haskovo (Fl. Bulgaricæ 
suppl. 189$). Servia : at Vranjska Banja (Adamovic, 1896). Turkey : in 
woods at Buyukdere, near Constantinople (Bornmüller, It. Anatol. I, 
1899. n. 4209). 


Var.  græca = M. græca Boiss. Diagn. PL or. nov., ser. I, I, p. 91 
(1853), et Fl. Orient. I, p. 511, Halacsy, Consp. fl. Græcæ I, p. 228 (1900). 

Formä typicä humilior, pumila ; sæpius a collo multicaulis. Folia 
oblongo-lanceolata acutiuscula. Pedicelli Nexuoso-arcuati apice incrassati, 
calyce 3-4-plo longiores. Sepala 6-8 mm., oblongo-lanceolata. Styli recur- 
vali sub anthesi ovario æquilonga. 

Hab. In rocky places in Greece, and the Turkish portion of Thes- 
saly (ef. Bænitz. herb. Europ. n. 4191). Nome of Attica : Mt. Pentelicon 
and Mt. Parnassus (Heldreich, Herb. norm., n. 661). grassy slopes of 
Mt. Hymettus (Hausknecht. 1885, Spruner, in Herb. Mus. Brit. M.octandra, 
Heldreich exs.. n. 2318, M. erecta, Aucher-Eloy, n. 653, Cerastium sagi- 
noides). Nome of Laconia : Hagios Petros (Boissier). Island of Tinos, 1869 
and 1889 (Heldreich, Herb. norm., n. 1017, Weiss). Thessaly : Mt. Pelion 
near Portaria (Heldreich). Island of Chio (ti. e. Sakys) in the Turkish 
Sporades (Orphanides. Fl. Gr&ca, n. 931). 


Var. à serbica Williams = M. græca var. serbica Adamovic in Alle. 
Bot. Zeitschr. II. p. 95 (1896); Richt. et Gürke, Pl. Europ. II, p. 258 
(1899). 

Omnibus partibus minor, gracilior. Caulis sæpe uniflorus, foliis tenuio- 
ribus quam in {ypo. Flores minores, bracteis sepalisque magis lanceo- 
lalis, hisce sub fructu in pedicellum valde incrassalum sensim abeuntibus 
(exsice. Bænitz, Herb. Europ., anno 1895 « Menchia serbica »). 

Hab. Sunny slopes near the base of Mt. Pljackavica, in Servia, and on 
grassy places at Balinovac near Vranja, at 600-900 metres. 

Quite different from the Servian specimens of var. ß collected by 
Mr. L. Adamovie in 1896, of which examples of both are in Herb. 
Kew. 


(12) F.-N. WILLIAMS. NOTE SYNOPTIQUE SUR LE GENRE MOENCHIA. 613 


The original description of Menchia Mantica by E. Torner, one of 
the pupils of Linnæus, is as follows : — «Caulis et statura Stellarie 
gramineæ ; lota glabra. Folia lineari-lanceolata. Gaulis erectus. Panicula 
dichotoma, bracteis parvis, lanceolatis : marginibus lateralibus membra- 
naceis, ul ovatæ evadant. Petala oblusa. Stamina 10. Styli 3». Linnaus, 
in the twelfth edition of his Systema (1767). says : — « Caulis erectus, 
simplex, pedalis; panicula trifida ». Seguier was the first botanist who 
noticed the plant, of which he published a long wordy descrption, and 
gave a good figure. The circumstances under which he found it in the 
vicinity of Mantua, he describes as follows : — « Cum Manticam silvulam 
aliquot passuum millibus ab urbe distantem, herbulas legendi causa 
aliquando vesligarem, forte in elegantem plantam annuam incidi, copiose 
sub Maio mensis finem illic provenientem, quam ad Alsinas refero, cujus 
descriplionem et iconem heic apponere libet ». Then follows a long des- 
eription of about a page and a half. 

On a sheet allached to authentic specimens in Herb. Kew., Gay has 
written a critical note on the plant, dated 14 January 1832 : — « Malgré 
son port plus analogue aux Stellaria, cette plante me paraît devoir rester 
avec les Cerastium. Comme les espèces de ce dernier genre, elle à 
5 sépales, autant de pétales, 10 étamines, un ovaire à 5 styles et une 
capsule à 5 dents. En cela elle diffère notablement des vrais Stellaria, 
dont l'ovaire porte 3 styles et dont la capsule s'ouvre en 6 valves séparées 
jusqu’au delà du milieu. Si le Cerastium Manticum diffère des vrais 
Cerastium, c'est uniquement par sa capsule moins membraneuse, de 
consistance un peu plus épaisse et dont les dents, quoique courtes, ont 
une tendance à se fendre en valves, tendance qui pourtant ne se mani- 
feste que par la pression artificielle ». 


614 


SOGCIBRTE 


POUR 


L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE 


SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANÇAISE (TRANSFORMEE) 


1901 


ONZIÈME BULLETIN. 


COMITÉ POUR 1901 : 
MM. Camus, Gillot, Malinvaud. 


SOCIÉTAIRES : 


Sociélaire honoraire : M. Hy. 

MM. Beawverd, Burnat, Camus, Corbière, Coste, Faure, Flahault, 
Foucaud, Gillot, Guilhot, Hariot, fr. Héribaud, Hervier, Jeanpert, Malin- 
vaud, H. Schinz, F.-0. Wolf. 


PLANTES PUBLIÉES EN 1901 


M. Brauvern. — Anemone Pulsatilla L.; Vaccinium Oxycoccos L.; 
Andromeda polifolia L.; Pinguicula Reuteri Genty; Thesium intermedium 
Schrad.; Carex pauciflora Lightf. 

M. Burnar. (Contingent 1902 par avance.) — Ranunculus Canuti Coss.; 
Aquilegia Reuteri Boiss.; Delphinium Ajacis L.; Arabis verna R. Br.; 
Alyssum montanum L.; Echium crelicum L. 

M. Camus. — Geranium pyrenaicum L. var. trilobum G. Cam. et fr. 
Adorateur-Henri ; Saponaria ocymoides L. ; Coronilla pentaphylloides 
Rouy; Carduus nutans var, albiflorus G. Cam.; Ambrosia artemisiæfolia L.; 


(2) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 615 


Erica Tetralix L. var. anandra Rich.; Elæagnus angustifolius L.; X Salix 
hippophaefolia Thuill. (Monstruosite). 

M. Cosre. — Aquilegia Kitaibelii Schott; Ononis arragonensis Asso; 
Scorzonera crispa Bieb.; Lysimachia Ephemerum L.; Juncus balticus 
Willd.; Fuirena pubescens Kunth; Polypogon subspathaceus Req. 

M. CorBıkre. — Dianthus Armeria L. B virescens Corb.; Cephalaria 
transsilvanica Schrad.; Amsinckia angustifolia Lehm.; Sparganium Bor- 
deri Focke; Phalaris cærulescens Desf. 

M. Faure. — Rhamnus cathartica L. f. (Rh. hydriensis Hack.); Astra- 
galus sesameus L. var. ambiguus Rouy; Anthyllis Weldeniana Reichb.; 
Potentilla recta L. X Verbascum Parisu Rouy (V. Chaixii X Lychnitis 
Paris); X Salix Faureana (S. glauca X nigricans Arv.-Touv.); Allium sca- 
berrimum Serres; Carex hispidula Gaud. 

M. Franaunt. — X Narcissus Grenieri K. Richter (N. poetico-Tazetta 
Loret); Juncus anceps Laharpe; J. striatus Schousboe; Eragrostis minor 
Host; E. Barrelieri Daveau. 

M. Foucaup. — Cistus laurifolius L. «. ovatus Rouy et Fouc.; Cerastium 
campanulatum Viv.; OEnanthe Foucaudi Tess.; X Conyza mixta Fouc. et 
Neyr. (C. ambigua X Eriger. canadensis); Hieracium Virga-aurea Coss. 

M. GiLLoTt. — X Geum umbrosum Dumort. (G. rivale X urbanum); 
Scleranthus fasciculatus Gillot et Coste; Heracleum alpinum L. juranum 
Genty; Dipsacus ferox Lois:; Carduus medius Gouan; Stalice bahu- 
siensis Fr. 

M. GumHor. — Ranunculus parviflorus L. var. subapetalus Gren.; 
Silene saxifraga var. viscidula Giraud.; Hieracium orthoglossum Arv.- 
Touv.; H. Xatardium Arv.-Touv.; H. macrorhizum Arv.-Touv. 

M. Harıor. — Iberis Violeti Soy.-Will.; Erodium littoreum Lem.; 
X Rosa involuta Sm.; Isoetes lacustris L.; Chara polyacantha H. Braun. 

M. le Fr. Hérigaup. — Reseda Phyteuma L.; Trigonella monspeliaca L.; 
Oxalis Navieri Jord.; Odontites divergens Jord. ; Verbena officinalis L. 
f. albiflora Fr. Herib.; Polygonum maritimum L.; Asplenium Ruta- 
muraria L. var. longilobatum Fr. Herib. - 

M. Hervier. — Genista delphinensis Verlot; Spergularia nicæensis 
Sarato; S. marginata Kitt.; S. Heldreichii Fouc.; S. diandra Heldr. et Sar- 
tori. 

M. JEanpeRT. — Valeriana officinalis L. var. angustifolia Koch; Bidens 
tripartita L. var. indivisa Corb.; Gentiana amarella L.; x Rumex acutus? 
forma (erispus X...?); R. (obtusifolius X nemorosus) Jeanpert; Scirpus 
pungens Vahl. 


616 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M€ SÉR.). (3) 


M. MaLınvaup. — Aconitum lycoctonum L. var. — Cola allissima Gay; 
S. fragilis L. var. decipiens Koch; Sisyrinchium Bermudiana; Polypodium 
calcareum Sm. 

M. H. Schinz. — Alchimilla acuminatidens Buser; A. longiuscula Buser; 
A. Jaquetiana Buser; A. leptoclada Buser; A. amphisericea Buser; A. alpi- 
gena Buser. 

M. F.-0. Worr. — Rhus Cotinus L.; Astragalus alopecuroides L.; Gly- 
cyrrhiza glabra L.; Sanguisorba dodecandra Moretti; Punica Granatum L;; 
Aster alpinus L. var. Wolfii Favrat; Salvia verticillata L.; Betula Muri- 
thii Gaud.; Avena versicoior Vill.; Dactylis glomerata var. abbreviata Drej. 


LISTE SYSTÉMATIQUE 


DES 


PLANTES DISTRIBUEES EN 1901. 


1150. Ranunculus Canuti Coss. (Alpes-Maritimes). 
1151. R. parviflorus L. var. subapetalus Gren. (Ariège). 
1152. Anemone Pulsatilla L. (Suisse, canton de Vaud). 
1153. Delphinium Ajacis L. (Alpes-Maritimes). 

1154. Aconilum lycoctonum L. var. (Lot). 

1155. Aquilegia Kitaibelii Schott (Aveyron). 

1156. A. Reuteri Boiss. (Alpes-Maritimes). 

1157. Arabis verna R. Br. (Alpes-Maritimes). 

1158. Alyssum montanum L. (Suisse). 

1159. Tberis Violeti Soy.-Will. (Meuse). 

4160. Cistus laurifolius L. ovatus Rouy et Fouc. (Corse). 
1161. Reseda Phyteuma L. (Puy-de-Dôme). 

1162. Silene saxifraga L. +. viscidula Giraud. (Ariège). 
1163. Saponaria ocymoides L. (Puy-de-Dôme). 

1164. Dianthus Armeria L. ß virescens Corb. (Manche). 
1165. Cerastium campanulatum Viv. (Corse). 

1166. Spergularia marginata Kitt. (Aude). 


(%) 


1467. 
1108. 
1169. 
1170. 
1171. 
1172. 
1173. 
1174. 
1175. 
1176. 
43.17. 
1178. 
1179. 
1180. 
1181. 
1182. 
1183. 
1184. 
1185. 
1186. 


SOCIETE POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 617 


S. niceensis Sarato (Aude). 

Heldreichi Fouc. (Aude). 

diandra Heldr. et Sartori (Aude). 

Geranium pyrenaicum L. var. trilobum (Seine-et-Oise). 
Erodium littoreum Lem. (Aude). 

Oxalis Navieri Jord. (Cantal). 

Rhamnus cathartica L. f. R. hydriensis Hack. (Hautes-Alpes). 
Rhus Cotinus L. (Valais, Suisse). 

Genista delphinensis Verlot (Pyrénées-Orientales). 

Ononis arragonensis Asso (Espagne). 

Anthyllis Vulneraria L. f. Weldeliana Reichb. (Hautes-Alpes). 
Trigonella monspeliaca L. (Puy-de-Döme). 

Astragalus sesameus L. var. ambiguus Rouy (Hautes-Alpes). 
A. alopecuroides L. (Italie, Pi&mont). 

Glycyrrhiza glabra L. (Suisse, Valais). 

Coronilla pentaphylloides Rouy (Var). 

X Geum umbrosum Dumt. (G. rivali-urbanum) (Saône-et-Loire). 
Potentilla hirta L. y. stricta Schloss. et Vukot. (Hautes-Alpes). 
Alchimilla acuminatidens Buser (Suisse). 

A. longiuscula Buser (Suisse). 


S. 
S. 


975bis. A. Jaqueliana Buser (Suisse). 


1187. 
1188. 
1189. 
119%, 
AO 
1192. 
1193. 
1194. 
1195. 
1196. 
1197. 
1198. 


1200. 
1201. 
1202. 
1203. 
1204. 


A. leptoclada Buser (Doubs). 

A. amphisericea Buser (Doubs). 

A. alpigena Buser f. silicicola Buser (Savoie). 

> Rosa involuta Sm. (Meuse). 

Punica Granatum L. (Suisse, Valais). 

Scleranthus fasciculatus Gill. et Coste (Saône-et-Loire). 

Heracleur alpinum L. (Aïn). 

OEnanthe Foucaudi Cess. (Gironde). - 

Valeriana officinalis L. var. angustifolia Koch (Seine-et-Oise). 

Dipsacus ferox Lois. Cultivé. 

Cephalaria transsilvanica Schrad. (Var). 

x Conyza mixta Fouc. et Neyr. (C. bonariensis X Erigeron cana- 
densis) (Charente-Inferieure). 

Aster alpinus L. var. Wolfii Favrat (Suisse, Valais). 

Cota altissima Gay (Lot). 

Bidens tripartita L. var..indivisa Corb. (Seine). 

Carduus medius Gouan (Ariège). 

Carduus nutans L. var. albiflorus G. Cam. (Seine). 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, 10 7, 30 juin 1902. 42 


618 

1205. 
1206. 
1207. 
1208. 
1209. 
1210. 
1211. 
1212. 
1213. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (5) 


Scorzonera crispa Bieb. (Aveyron). 

Hieracium macrorhizum Arv.-Touv. forma (Ariege). 
H. (Xalardianum) Xatartianum Arv.-Touv. (Ariège). 
H. orthoglossum Arv.-Touv. et Gauth. (Ariège). 

H. Virga-aurea Coss. (Corse). 

Ambrosia arlemisiæfolia L. (Puy-de-Döme). 

Lobelia urens L. (Cantal). 

Vaccinium Oxycoccos L. (Haute-Savoie). 
Andromeda polifolia L. (Haute-Savoie). 


61 bis. Erica Tetralix L. var. anandra Rich. (Seine-et-Oise). 


1214. 
1215. 
1216. 
1217. 
1218. 


1228. 
1229. 
1230. 
1231. 
1232. 


1233. 
1234. 


432 
1235. 
1236. 


1237. 
1238. 


1239. 


Pirola secunda L. (Puy-de-Döme). 

Pinguicula Reuteri Genty (Haute-Savoie). 

Lysimachia Ephemerum L. (Pyrénées-Orientales). 
Gentiana amarella L. (Pas-de-Calais). 

Echium creticum L. (Var). 

Amsinckia angustifolia Lehm. (Manche). 

Solanum nigrum L. var. miniatum Reichb. (Puy-de-Dôme). 
X Verbascum Parisii Rouy (V. Chaixii-Lychnitis) (Hautes-Alpes). 
Odontites divergens Jordan (Puy-de-Dôme). 

Salvia verticillata L. (Suisse, Vaud). 

Verbena officinalis f. albiflora fr. Hérib. (Puy-de-Dôme). 


D CARUILE Re re Ut (R. obtusifolius X nemorosus) (Seine- 
et-Oise). 
SR res Eu (Brerispus>@ 3, 3 ?) (Seine-et-Oise). 


Statice bahusiensis Fr. (Finistère). 

Polygonum maritimum L. (Alpes-Maritimes). 

Thesium intermedium Schrad. (Suisse, Genève). 

Elæagnus angustifolius L. (Puy-de-Dôme). 

Salix fragilis L. var. decipiens Koch (Seine-et-Oise). 

XS. Faureana Arv.-Touv. (S. nigricans X glauca) (Hautes-Alpes). 
X S. hippophaefolia Thuill. (monstruosité) (Seine-et-Oise). 


bis. Betula Murithii Gaud. (Suisse, Valais). 


Allium scaberrimum Serres (Hautes-Alpes). 

Phalangium Liliago Schreb. (Puy-de-Dôme). 

Sisyrinchium Bermudiana L. var. boreale de Boiss. (Ain). 

x Narcissus Grenieri K. Richter (N. poetico-Tazetta Loret) 
(Herault). 

Sparganium Borderi Focke (Basses-Pyrénées). 


12 bis. Juncus anceps Laharpe (Hérault). 


1245. 
1246. 
1247. 
1248. 
1249. 
1250. 
1251. 
1252. 
1253. 
1254. 
1255. 


1256. 
1257. 


SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVETIQUE. 619 


J. balticus Willd. (Pyrenees-Orientales). 

J. striatus Schousb. (Hérault). 

Fuirena pubescens Kunth (Corse). 

Scirpus pungens Vahl (Pas-de-Calais). 

Carex pauciflora Lighif. (Haute-Savoie). 

C. hispidula Gaud. (Hautes-Alpes). 

Phalaris cærulescens Desf. (Var). 

Polypogon subspathaceus Reg. (Corse). 

Avena versicolor Vill. (Suisse, Valais). 

Eragrostis minor Host (Hérault). 

E. Barrelieri Daveau (Hérault). 

Dactylis glomerata var. abbreviata Drej. (Suisse, Valais). 
Polypodium Dryopteris L. ß. calcareum Gr. et Godr. (Nievre). 
Asplenium Ruta-muraria L. var. longilobatum Fr. Herib. 
Isoetes lacustris L. (Vosges). 

Chara polyacantha A. Braun (Aude). 


Supplément. 


Sanguisorba dodecandra Moretti. Cult. à Zermatt. 
Carex silvatica Huds. (Puy-de-Dôme). 


Le n° 1227, mal représenté, sera distribué l’an prochain. 


NOTES 


sur les plantes distribuées, et diagnoses des espèces 


nouvelles ou peu connues. 


975 bis. Alchimilla Jaquetiana Buser, sp. n. 
Plante de dimensions moyennes, de port ramassé, peu élégant, d’une 
teinte obscure, se ternissant par la dessiccation. — Rhizome médiocre, 


620 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (7) 


selon toute apparence dur et fragile. Stipules basilaires assez larges, un 
peu läches, brunissant vite, terminées par des oreillettes assez courtes, 
subentières. Feuilles réniformes, à échancrure large (rétrécie en lacet 
seulement sur les feuilles supérieures), 9-lobées. Lobes peu profonds, 
ceux des feuilles inférieures périphériques ou tronqués, égalant ‘/e du 
rayon du limbe: ceux des feuilles moyennes déprimés-semiobovés, 
— !/s rayon; ceux des feuilles supérieures élargis-triangulaires, = ?/: 
rayon; {tous écartés et séparés les uns des autres par une incision légè- 
rement courbée. Dents 5 à 8 de chaque côté, assez inégales, écartées- 
porrigees, étroitement iriangulaires, + en scie, médiocrement ciliées. 
Feuilles coriaces, flexibles. pliées en carène sur le vif, à plis longtemps 
marqués, planes des deux côtés, à nervation étroitement réticulée, mais 
non saillante et opaque vue contre le jour; d’un vert bleuätre terne 
sur le vif, jaunissant facilement par la dessiccation ou l’âge, et glabres 
en dessus. plus rarement pubérulentes le long des plis; plus päles en 
dessous, d’un vert grisätre et faiblement pubescentes ou à peine sub- 
soyeuses à poils jaunâtres, lächement appliqués le long des plis, 
sur les lobes marginaux et les parlies antérieures des lobes. Pétioles 
droits ou flexueux, plus souvent que les tiges. Tiges dressées, droites, 
rarement subflexueuses, relativement assez grosses (surloul par rapport 
aux pétioles), mais s’amincissant vite dans l’inflorescence, s’aplatissant 
un peu par la dessiccation, d’un terne jaunâtre, ne brunissant au soleil 
que faiblement et difficilement, munies de poils peu nombreux + appliqués 
jusqu’à hauteur du premier ou deuxième rameau de l’ınflorescence qui 
commence en général au-dessous du niveau des feuilles, ne les dépassant 
que d’un tiers de leur longueur totale. Inflorescence formant un petit 
corymbe, rameaux supérieurs très courts, divariques ou s’ecartant de 
l'axe; inflorescences partielles peu distantes: scorpioides + multiflores, 
peu déroulés; les fleurs ainsi réunies en glomérules lâches, transparents. 
Feuilles caulinaires moyennes, à lobes écartés; stipuliums inégalement 
et assez profondément dentés. Fleurs plutôt petites, vert grisâtre. Urcéoles 
larges et coniques-campanulés, s’evasant en haut, les inférieurs faiblement 
poilus à poils écartés-dressés, les supérieurs glabres. Sépales relativement 
courts, triangulaires-ovés, obtusiuscules ou acuminés, glabres ou terminés 
par un poil, plus longs ou en fruit au moins égalant les urcéoles, étalés, 
presque en étoile, au soleil. Calicule moyen ou grand, à la façon des 
Calicinæ, + également les sépales et plus ouvert que ceux-ci. Etamines 
et styles courts. Ovaires mürs dépassant bien le disque étroit. Pédicelles 
inférieurs très allongés, greles, souvent capillaires, égalant 2 ou 3 fois les 


(8) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE ERANCO-HELVÉTIQUE. 621 


urcéoles, les supérieurs égalant les urcéoles, (ous divariqués-écartés et 
glabres. 

Tiges 8-30 cm. Pétioles 5-22 cm. Feuilles 30 — 87 X 24-60 mm. Fleurs 
larges de 3 à 4 min. Urcéoles I 1/4, sépales 1 ‘/2, pédicelles 2-5 !/2. 

Hab. Espèce rare de la région alpine des chaines calcaires antérieures 
des Alpes de la Suisse occidentale et des sommets du Jura vaudois septen- 
trional et doubsien limitrophe. — Découverte en trois endroits de la 
Gruyère par mon inestimable et zélé correspondant, M. Firmin Jaquet, 
instituteur à Châtel, qui emploie tous ses loisirs à compléter et étendre 
l’œuvre interrompue par la mort de M. l'abbé Cottet et à qui nous devrons 
sous peu l’Enumeration critique des Alchimilles fribourgeoises. Alpes de 
Charmey, peu abondant : alpe Bigitoz (Beau-gite) dans les myrtilles et 
fougères d’une forêt ombragee et sur les « vires herbeuses de l’alpe 
Andrey, sur le Revers des Mortays, à 2000 m., en société de l’A. incisa Sw. 
Alpes de Planfayon, dans le massif du Kraisereck (frontière bernoise), 
assez abondant sur le col le Küheboden (Jaquet). — Jura vaudois sept. : 
Mont-Foudre, 1600 m., creux frais du versant N. (Samuel Aubert, 1900). 
— Jura doubsien : Mont d'Or entre Vallorbe (Vaud) et Jougne (Doubs) 
RR, ! station (Gaillard, 1901, cf. Archives de la Fl. jurass. II, nov. 1901, 
p- 73). 

Je range l'A. Jaquetiana parmi les Splendentes, à côté de l'A. Schini- 
delyana, établissant une transition vers les Calicinæ, p. €. VA. flexicaulis. 
Les fleurs sont en général du iype de l’A. glaberrina Schmidt, mais 
petites. ternes, opaques et le plus semblables à celles de l'A. Schmidelyana. 
L’indument rappelle également vaguement celie espèce, quand il est plus 
abondant, quant à sa direction, sa couleur, il évoque aussi l'A. Glomerulans 
(sans qu'il y ait affinité réelle). L'aspect général de l'espèce est celle 
d’un plicata, fulgus, sinuata, etc., c'est-à-dire d’une de ces espèces, plutôt 
trapues, à feuilles réniformes, fortement pliées, à lobes très tronqués. En 
somme, forme très marquée, mais d'une originalité de second ordre. 

Cette espèce a été déjà distribuée sous le n° 975. R. Buse. 


i189. A. alpigena Bus. f. silicicola. — L’A. alpigena Bus. 
(Hoppeana Bus. olim max. p. p.. non Rehb.) est certainement une 
des plantes les plus communes des montagnes et des alpes calcaires. 
De là la conclusion semble naturelle qu'il est caractéristique pour ces 
terrains. qu'il est une espèce éminemment calcicole. J'ai, cependant, 


DIS a a EE 


622 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (9) 


à différentes reprises, recu des plantes que je ne suis pas arrivé à 
distinguer de l’alpigena, mais qui provenaient avec toute sûreté de 
terrains siliceux (Valais méridional : Val de Bagnes, Zermatt, Simplon, 
Haute-Savoie). En septembre 1900 j’eus l’occasion d'examiner de près 
une station pareille, le Col-des-Encombres (Savoie) et le résultat d’une 
comparaison minutieuse des matériaux rapportés de celte localité avec 
ceux de provenance calcaire ne m'a, à part un faciès un peu different, 
produit probable de l'altitude, donné aucune différence appréciable entre 
les plantes des deux provenances. Jusqu'à preuve du contraire nous 
devons donc aujourd’hui admettre que A. alpigena, ordinairement calci- 
cole, peut se retrouver sur terrain cristallin, que c'est donc plutôt une 
espèce indifférente. 

Ce Col des Encombres, qui conduit de Saint-Michel de Maurienne à 
Brides en Tarentaise, est une des stations les plus instruclives et les plus 
convaincantes pour l’e&lude des Alpines qu'il m’ait élé donné de voir. 
Quand le chemin muletier est sur le point d'atteindre la hauteur du 
Grand Col, les Alpines deviennent subitement très fréquentes et on a 
devant soi, sur pur terrain cristallin, toute la lyre des espèces silicicoles : 
l'A. saxatilis Bus. dans des fentes de rochers de gneiss. sur des blocs 
détachés; l’alpina L. plutôt dans le pâturage nu et sec; avec les deux une 
forme intermédiaire, non moins fréquente et que provisoirement j'ai 
rangée sous Iransiens quoique la plante de ce nom du Tyrol méridional 
et de l’Apennin semble différer; enfin le subsericea Reuter affectionnant 
de préférence les éboulis pierreux ou schisteux. Partout, sur les rochers, 
dans les pâturages, les éboulis se trouve mêlé avec les précédentes 
l'alpigena Bus. que je distribue ici et surtout là où le petit sentier con- 
duisant du Grand Col vers le Petit Col atteint le passage du dernier. Le 
mélange est souvent si intime qu'on a à la portée de la main toutes 
les espèces du groupe de saxatilis en même temps, l'A. subserisea côte à 
côte avec l’A. grossidens. Sur une pente pierreuse immédiatement derrière 
le Petit Col, le sentier traverse une riche station d’XA. gemmia Bus. (super- 
pentaphylla X grossidens). L'hybride s'étend sur un espace assez consi- 
dérable, émergeant partout entre la mousse et les pierres, mais en échan- 
üllons si semblables les uns aux autres que toute la station ne représente 
probablement qu'un seul individu, qui a lentement envahi et tapissé le 
terrain au moyen de ses stolons, travail qui a certainement demandé 
plusieurs siècles. Dans la même station le Dr A. Chabert, de Chambéry, à 
qui je suis reconnaissant de me lavoir signalée, a également récolté la 
forme intermédiaire de l'hybride entre l'A. pentaphylla et l'A. grossi- 


(10) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 623 


dens, soit l'A. cuneata Gaudin que je n’eus pas le bonheur de ren- 
contrer lors de ma visite par trop écourtée par les orages. 
R. Busee. 


1188. A. amphisericea Buser. — Grâce a un caractère d’ob- 
servation facile — feuilles soyeuses non seulement en dessous, mais 
conslamment aussi en dessus — l’A. amphisericea est une des 
espèces les plus faciles à reconnaitre dans le nombreux groupe des 
Alpines. J'en ai inséré une description détaillée dans les Schedæ de. 
l’Herbarium normale de mon ami Dörfler, article qu'aujourd'hui je 
voudrais modifier dans ce sens, que des comparaisons répélées et 
de nouveaux matériaux m'ont convaincu que les plantes de Bosnie 
et de l’Herzégovine englobees 1. c. sous le nom d’A. amphisericea, 
constituent plutôt une nouvelle forme s’écartant de l’ampthisericea type 
par une végétation plus robuste, l’mdument soyeux plus abondant, une 
dentelure plus évidente, plus profonde, les fleurs plutôt gloméru- 
lées, etc. (A. amphiargyrea Bus. ined.). 

Ainsi restreint l’A. amphisericea Bus, est très répandu el excessi- 
vement abondant par places, dans les chaines calcaires des Alpes suisses 
depuis le Rhin jusqu’au lac Léman. Au Sud du Léman, dans les Alpes 
chablaisiennes, l’espèce n’a pas encore été rencontrée, du moins Briquet 
qui poursuit avec une si belle persévérance l’exptoration méthodique de 
ces contrées, m’assure ne l'y avoir jamais observée. Une seconde aire 
détachée fut découverte par M. G. Gaillard, professeur à Orbe, qui a 
constaté la présence de l’amphisericea, sous des conditions de végétation 
absolument identiques à celles des Alpes, sur toutes les sommités du 
Jura vaudois septentrional et neuchâtelois limitrophe, depuis le Mont- 
Tendre jusqu'au Chasseron. De ce cöl&-ci la plante passe sur terriloire 
francais, et cela au Mont-d’Or, entre Vallorbe (Vaud) et Jougne (Doubs) : 
dans la partie Est de cette montagne, l’amphisericea est de toutes les 
Alpines la plus abondante, elle couvre des espaces considérables, à 
l'exclusion de toute autre Alpine et de la partie suisse, elle s’avance au 
delà de la frontière française de plus d’un kilomètre. Jusqu'ici c’est la 
seule station française qui soit venue à ma connaissance. 

R. Buser. 


624 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (41) 


1187. A. leptoclada Bus. — Dans les limites de la flore suisse 
A. conjuncta Bab. et A. leptoclada Bus. s'excluent localement l'une 
l’autre. Du côté des Alpes on ne connait que deux slalions suisses de 
l'A. conjuncta, les deux sur le versant bas-valaisan des alpes chablai- 
siennes, sur la rive gauche du Rhône. Toutes les nombreuses stations rele- 
vées sur la rive droite du Rhône et plus à l'Est, dans les Alpes vaudoises, 
fribourgeoises et bernoises, ainsi que les slations du Valais moyen, 
appartiennent à l'A. leptoclada. Je n'ai jamais vu de véritable A. con- 
juncta venant de ces cantons. 

Dans le Jura occidental c'est presque la même chose. L’A. conjuncta 
abonde dans les pâturages supérieurs depuis le Crêt-de-la-Goutte jus- 
qu'au Colombier de Gex (Ain) sans atteindre la frontière suisse. Dans le 
Jura vaudois méridional, à la Dôle, au Marchairuz, etc., ni l’une ni l'autre 
des deux espèces ne se trouvent. Mais dans le Jura vaudois seplentrional 
(Dent-de-Vaulion, Suchet) le type général fait son apparilion sous la 
forme leptoclada et au Mont-d’Or entre Vallorbe et Jougne (Doubs) il 
gagne l'indigénat francais. Toutes ces stations sont dues aux recherches 
infatigables du professeur Dr Gaillard à Orke (Vaud). 

Du côté de la Savoie, les deux espèces, A. conjuncta el leptoclada. se 
pénètrent muluellement, el d’après certaines feuilles de l'herbier Briquet, 
où je vis figurer les deux péle-méle avec la même éliquetle, il y aurait 
des stations où elles se trouvent côte à côte, phénomène que je n’ai pas 
encore eu l’occasion d'observer moi-même. R. Buser. 


1185. Alchimilla acuminatidens Buser sp. n. 

Quand l'A. acutidens Bus. est bien développé, c'est alors une des 
formes les plus faciles à saisir et à caractériser. Mais à côté de la forme 
typique, on recoit assez souvent des spécimens moins précis, embarras- 
sants par leur degré amoindri de différenciations. Ayant recu dernière- 
ment de M. Firmin Jaquet, mon précieux correspondant dans les Alpes 
fribourgeoises, un lot de pareilles plantes, dont le nombre et la parfaite 
identité garantissant la constance, je les ai soumises à une comparaison 
minulieuse avec le Iype du Jura et suis arrivé à la conviction que les 
deux formes sont à séparer spécifiquement. Au lieu de donner une des- 
criplion de la forme nouvelle qui, nécessairement, répéterait au long ce 
qui est commun aux deux. Je préfère les mettre en opposition pour leurs 
seules différences. 


(12) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVETIQUE. 625 


A. acutidens Buser (Bull. Herb. Boissier II. 1899, 102). — Feuilles 
fortement ondulées, à petits plis dans les angles des lobes sur le sec, à 
plis de vernalion à peine perceptibles, d’un vert luisant, glabres ou 
soyeuses le long des plis et sur les dents en dessus, plus päles en dessous 
ei + soyeuses le long des côtes, sur la partie antérieure des lobes et sur 
ceux avoisinant le pétiole. Nervation subopaque, légèrement saillante sur 
le dessus des feuilles estivales. Dents nombreuses, (6-) 7-9 de chaque 
côté, plus étroites et plus serrées, très égales, à ligne extérieure plus 
courbée, conniventes sur les feuilles inférieures, bien ciliées et péni- 
cillées; dent terminale presque égale aux latérales. Tiges dures, résis- 
lantes, ne s’aplatissant pas par la dessiccation. greles. Inflorescences 
laches et diffuses. Urcéoles ('/z mürs) turbinés, à base allongée. Styles 
presque de double longueur des filaments. Pédicelles alaires (2-5 mm.) 
egalant 2-2 ‘/ fois les urcécles, pédicelles supérieurs des scorpioides 
égalant l’urceole. 

A. acwminatidens Bus. sp. n. — Feuilles pliées en carène sur le vif, à 
plis de vernation longtemps perceptibles en lignes semi-transparentes, 
planes sur le sec et ne se plissant pas dans les angles des lobes, vert 
bleuätre et glabres en dessus, blanc verdâtre et faiblement soyeuses sur 
la partie antérieure des côtes en dessous, à nervation finement réticulée 
ei assez bien transparente, non saillante. Dents 5-7 de chaque côté, 
inégales, aiguës, à ligne extérieure plus droite et dents ainsi plus « en 
scie » et Ecarl&es, faiblement ciliées; dent terminale petite. Tiges plus 
grosses, s’aplalissant et se plissant un peu (ainsi que les pétioles, les 
pedicelles et les côtes des feuilles) par l'effet de la dessiceation, ordi- 
nairement moins flexueuses. Inflorescences plus compactes à cause des 
pedicelles plus courts et du raccourcissement de tous les axes des rameaux 
supérieurs. Feuilles caulinaires à lobes plus courts; stipuliums plus petits; 
dentelure des deux correspondant à celle des feuilles. Urcéoles campa- 
nulés ou turbinés, à base abrupte. Styles ne dépassant pas les filaments. 
Pedicelles alaires égalant 4 '/s-1 ?/2 fois les urcéoles, les supérieurs des 
scorpioides d'un '/s plus courts que l'urcéole. 

Tiges 7 — 26 cm. Pétioles 3—17 cm. Feuilles 40 — 80 x 32 — 55 mm. 
Fleurs larges de 4 — % ‘/2 mm. Urcéoles 1 ‘/2, sépales 1 ?/5 — 1 '/2 mnı., 
pédicelles 4 ?/3 — 3 mm. 

En général l’A. acuminatidens n’atleint pas ce degré d'élégance gracile 
qui distingue l’acutidens, la plante est plus ramassée, la dentelure plus 
inégale, plus grossière, les infiorescences plus condensees, les fleurs 
plus petites, plus raccourcies. La quantité de l’indument est de moitié 


626 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (15) 


plus faible et à peu pres celle d’un A. alpestris Schmidt avec lequel l’acu- 
minatidens a une certaine ressemblance superficielle. Des feuilles bien 
arrondies ou suborbiculaires me semblent se rencontrer plus rarement, 
les lobes être moins profonds que dans l'acutidens. R. Buser. 


1154. Aconitum lycoctonum L. — Nous avons à noter, à 
propos de cette plante montagnarde, la basse altitude de la station de 
Themines (Lot.) et l’époque avancée de la floraison. 

D'après Lamotte (Prod. I, 57) l’ Aconitum Iycocionum habite les bois 
et pentes herbeuses des montagnes, et descend rarement au-dessous de 
1000 m. d'altitude. Lecoq (Géogr. botanique, IV, 518) dit qu'il se développe 
surtout entre 1200 et 1500 m. Cet Aconit végète beaucoup plus bas dans 
l'Aveyron, où il est d’ailleurs assez fréquent. Il est plus rare dans la 
Corrèze, entre 500 et 600 m. !, et Puel ?, dans son Catalogue, le mentionne 
dans le Lot à une seule localité, Cahus près de Bretenoux, sur les limites 
de la Corrèze. On peut assigner environ 330 m. d'altitude aux prairies 
humides argilo-calcaires traversées, entre Themines et Rueyres (canton 
de Lacapelle-Marival). par un ruisseau le long duquel, sur une étendue 
d'environ 50 m., croit l’Aconit tue-loup. Cette plante, en 1901, y était en 
pleine floraison au commencement de juin et en fruit à la fin du mois. 
Dans les montagnes où elle se rencontre habituellement, elle est beau- 
coup moins précoce, aussi les auteurs prolongent de juin en août la 
période de floraison. Ern. MALINYAUD. 


1201. Cota altissima Gay. — (elte plante est disséminée, en 
Europe, dans le midi de la France, le nord de l’Espagne, l’Istrie. l'Italie, 
la Dalmatie et la Russie méridionale.Puel, dans son Catalogue des plantes 
du Lot, p. 194 (1852), l'indiquait comme « à rechercher dans ce départe- 
ment.» Elle y atteint la limite de son aire d'expansion au nord-ouest, ce 
qui ajoute à l'intérêt de la plante distribuée. Elle n’a pas été encore 
signalée, à notre connaissance, dans la Dordogne ni dans les Charentes, 
où il ne serait cependant! pas impossible qu’elle fût rencontrée acciden- 
tellement. | Ern. MALINYAUD. 


! Rupin, Catal. pl. vase. Corrèze, p. 54. 
2 Puel, Catal. des plantes croissant dans le département du Lot, p. 122. 


(14) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVETIQUE. 627 


1237. Sisyrinchium Bermudiana 'L. sp. 1353. — En 1899, 
M. Brunard, aujourd'hui instituteur a Ambléon (Ain), apprenait de 
M. Barbarin, son collègue à Passin (localité du Valromey, Jura bugey- 
sien), que, sur le terriloire de cette dernière commune, dans un pré 
marécageux situé à deux kilomètres de toute habitation, on voyait, 
depuis plus de dix ans, fleurir et se multiplier, parmi les joncs et les 
cypéracées, une gracieuse pelite plante à fleur bleuätre, offrant l'aspect 
d'une Iridee mais dont on ne pouvait trouver le nom dans les Flores 
françaises. M. Brunard, désireux de découvrir le secret de cette inconnue, 
se fit conduire à la station ou elle se montrait, la vit seulement en fruit 
le première fois, revint l’année suivante pour l’observer en fleur et nola 
sur le vif les caractères suivants : 

« Racine fibreuse; tige simple de 10 à 45 cm.. filiforme, raide, large- 
ment ailée, ce qui la fait paraître aplatie, terminée au sommel par une 
spathe formée de deux bractées foliacées embrassantes, inégales et 
mutiques, ayant l’apparence d’une gaine. du fond de laquelle sortent 
trois à quatre pédicelles flexueux, filiformes et portant chacun une fleur 
excessivement fugace, d’un charmant bleu de ciel, à périanthe à tube 
court, à six divisions égales, étalées, obovales. obtuses, échancrées au 
sommet avec un long mucron au fond de l’échancrure; trois étamines 
insérées à la base du périanthe, à filets soudés en tube, à anthères jaunes 
biloculaires; style inclus dans le tube des étamines et surmonté de trois 
stigmates aigus; fruit capsulaire à trois valves et trois loges, à petites 
graines noires. nombreuses. rappelant par la forme le fruit d’un ris, 
mais gros comme la tête d’une épingle; feuilles, toutes inférieures. ensi- 
formes. engainantes, linéaires ?, » 

M. Brunard reconnut dans cette plante la Bermudienne à petites fleurs, 
Sisyrinchium Bermudiana L., surnommée « l’Herbe aux yeux bleus », 
originaire de l'Amérique du Nord, du Canada aux Bermudes, et de plus 
signalée en Australie, à l’ile Maurice, en Europe sur différents points : en 
Islande (près de Galway), en Angleterre (aux environs de Hampshire), 
Allemagne (Hambourg), etc. 


! Bermudiana et non bermudianum comme on l’a écrit à tort. Le nom spéei- 
fique est un ancien nom de genre de Tournefort et doit prendre une grande 
lettre (voy, l’art. 34 des Lois de la nomenclature). Le nom de Bermudienne est 
resté dans la langue française. 

? Brunard, in Bulletin de la Sotielé des naturalistes de l'Ain, VII, Al (ann. 
1900). — Voy. aussi l’interessani article «Le Sisyrinchium mucronatum 
Mich. dans l'Ain» publié dans le Bulletin de la Société botanique de France, 


628 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (15) 


Le Sisyrinchium Bermudiana est une espèce polymorphe, à laquelle 
on rattache aujourd’hui de nombreuses variétés ou sous-espèces, dis- 
tinguées naguère spécifiquement par divers auteurs‘. D’après M. de Bois- 
sieu, qui a fait une étude particulière de la Bermudienne de Passin, 
celle-ci correspondrait à la forme décrite par Michaux (Flora boreali- 
americana) sous le nom de S. mucronatum. Nous ajouterons, à titre de 
renseignement, que Nyman identifie la Bermudienne indiquée en Angle- 
terre et en Allemagne avec le Sisyrinchium anceps Lamk?. L’Index 
Kewensis (Il, 921) rapporte la plante d'Islande au S. angustifolium Mill. 
(= anceps Cav.). Il y aurait peut-être lieu de reprendre l’examen des sous- 
espéces, qui se relient les unes aux autres et ne sont probablement que 
des variétés régionales. 

II n’est pas douteux, malgré l'opinion contraire de quelques auteurs, 
que l’Herbe aux yeux bleus ne soit seulement subspontanée en Europe *. 
On a remarqué que, partout où elle apparaissait, elle se multipliait très 
rapidement : en Islande, elle est en profusion sur un espace de plusieurs 
lieues; à Passin, d’après M. Brunard, « la station s'agrandit chaque 
année! » Quelle peut êlre sa provenance dans cette dernière localité ? 
Serait-elle échappée des jardins, où on la cultive fréquemment? M. de 
Boissieu écarte cette hypothèse, ainsi que celle de l’action volontaire ou 
involontaire de l'homme; il n’admet pas davantage l'introduction par le 
vent « à cause des distances considérables qu’aurait dû parcourir une 
graine qui n'a ni aile ni aigrelte. » Remarquant que la Bermudienne 
apparait généralement dans des prés marécageux éloignés des centres 
habités, il pense que la dispersion de cette plante peut être attribuée 
« aux Oiseaux aqualiques migrateurs transportant dans leurs plumes les 
graines de Sisyrinchium. » Il nous semble d’ailleurs que le transport 


(T. XEVIIL, p. 271) par M. H. de Boissieu, et dont la note ci-dessus est en 
grande parlie le résumé. 

! Vov. Baker, Systema Iridearum (in Journ. of the Linnean Society, XVI, 
p. 117). L'auteur de ce mémoire divise le Sisyrinchium Bermudiana (sensu 
amplo) en cinq sous-espèces : S. #ridioides Curt., S. gramineus Curt., S. genicu- 
latum Merb., S. anceps Cav., S. mucronatum Mich. (Fl. Amer. bor. II, 33). 
Cette dernière sous-espèce est caraclérisée par : tige simple, droite ou presque 
droile, graines à peine chagrinées. 

? Nyman, Consp., p. 699. 

. 3 «Genus hoece americanum nobis alienum esse et e flora europæa exclu- 
dendum perhibent aliqui, dubitantes an species, quæ in loco suo hibernico nunc 
copiose legitur, bi vere indigena sit. Sed monente A. More (Journal of Botany, 
1873), dubia lalia omnino temeraria videntur. » (Nyman, loc. eit.). 


Be 


(16) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 629 


pourrait être effectué à courte distance, par exemple d’une localité euro- 
péenne sur un point plus ou moins voisin !. Ern. ManınvauD. 


1255. Asplenium Ruta-Muraria L. var. longilobatum 
Fr. Hérib. — Cette variété se distingue du type linnéen par sa consis- 
tance plus molle, par ses frondes Jlancéolées-ovales dans leur pourtour, 
ei non triangulaires-ovales, par les lobes longuement cunéiformes et plus 
profondément dentés au sommet. Physionomie de l’A. Breynii Retz. 


1224. Verbena officinalis forma albiflora Fr. Herib. — 
Celle forme ne se distingue du type que par ses feuilles d’un vert plus 
pâle et ses fleurs d’un blanc pur. 


1204. Carduus nutans L.sous-var. albiflorus Camus.— Depuis 
plusieurs années nous avons observé au même endroit cette curieuse 
variation du C. nutans. Elle est caractérisée par sa taille peu élevée, par 
ses capitules plus petits à fleurs blanches. Cette variation à notre avis est 
le résultat de la nature du sol. Le calcaire grossier est presque enliere- 
ment à nu où se trouve la plante que nous distribuons. A une distance 
d'environ cent cinquante mètres, le terrain est recouvert de bonne terre 
el la sous-variélé disparaît, on ne rencontre que le type. Nous n’avons 
trouvé entre les deux plantes que trois ou quatre individus qui sont, 
croyons-nous, des mélis et non des formes de passage; ies fleurs étaient 
blanches avec des parties lavées de rose-päle. 


1 Nous apprenons par une Nolte publiée par M. Faure, instituteur à Gap, dans 
le Bulletin de l'Association française de Botanique, mars 1902, que le Sisyrın- 
chium Bermudiana a été récolté récemment dans les taillis humides, à trois 
kilomètres environ de Puget-Théniers, sur la route de Grasse (Alpes-Maritimes), 
altit. 450 m. C’est la seconde localité française de cette Iridse, en allendant la 
troisième. 


630 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (17) 


1170. Geranium pyrenaicum L. var. trilobum Camus et 
fr. Adorateur-Henri. — Celle curieuse variété a été découverte par le 
frère Adorateur-Henri, professeur d’arboricullure à l’école des frères 
d'Igny. Depuis deux années elle s’est maintenue dans la forme où elle 
avait été primilivement observée el les parts que nous distribuons pro- 
viennent de pieds issus de graines levées spontanément. Elle est surtout 
caraclérisée par ses feuilles caulinaires el supérieures triséquées, dont 
deux lobes perpendiculaires au pétiole semblent être sur le prolonge- 
ment l’un de l’autre et le troisième lobe suit la direction du pétiole.Ces 
trois lobes sont entiers ou munis d’une ou deux petites dents latérales. 


1234. Salix hippophaefolia Thuill. -- Monstruosité. — Tous les 
échantillons que nous distribuons de ce Saule ont été recueillis sur le 
même arbre, sur les bords de la Seine près de Maisons-Laffite. Malgré 
leur communauté d'origine ils sont loin de se ressembler tous. Nous 
n'avons pu, dans la même année, récolter une quantité suffisante de 
rameaux sans compromettre la vie de l’arbrisseau, mais nous espérons 
lan prochain pouvoir donner un complément des exemplaires de cette 
année, En attendant nous croyons utile de donner quelques renseigne- 
ments sur cette polymorphie d’un même individu. L’arbuste a la teinte 
plus pâle que les autres représentants de même origine. Ce n’est pas, 
eroyons-nous, autre chose que le résultat de l'immersion partielle que 
subissent les saules de cette localité recouverte par les eaux de la Seine 
pendant la plus grande partie de l’année. Les chatons sont peu nombreux 
ei beaucoup plus espacés que normalement. Les plus voisins de la forme 
typique se développent mal et sont à peu près semblables à ceux du type, 
mais de taille moins grande. Certains rameaux portent une deuxième 
forme de chatons très gros, longs, et ressemblent à ceux très développés 
que l’on observe dans le S. viminalis. Les stigmates sont sessiles ou 
subsessiles, les capsules grosses et longuement pédicellées, ne renfer- 
mant pas de fruits bien développés ou entièrement vides. Dans certains 
rameaux quelques chatons sont constitués par un axe caché par des 
feuilles nombreuses. Ces feuilles sont allongées, étroites, acuminées à 
dents courtes, fines et peu nombreuses. Il existe enfin une dernière 
modification dans laquelle les feuilles sont munies de dents très nom- 
breuses, très longues, leur longueur atteignant le tiers de la largeur de 
la feuilles. Les feuilles normales sont glabres à la face supérieure et 


(18) SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE. 631 


poilues brièvement à la face inférieure; les feuilles des chatons trans- 
formés sont au contraire très velues et rendues d'aspect grisälre par 
l'abondance des poils. Il reste à déterminer si toutes ces modificalions 
sont dues à l’action de parasites, si c'est le Cecidomya rota H. Ley. qui en 
est la cause. Les modifications si profoudes que nous venons de signaler 
permettent de soupconner que laclion pourrait être due à plusieurs 
espèces d'insectes. 


1179. Astragalus sesameus L. v. ambiguus Rouy. — Celte 
plante a élé récoltée sur la pente sud-est d’une moraine glaciaire entre 
Saint-Jean et la Celles, à 4 kilomètres de Gap : altitude 750 m. environ. 

Sa tige varie de 1 cm. à 2 dm. de hauteur : les pieds de pelite taille (de 
1 à 5 cm.) sont à tige simple, ne portant en général qu'un seul capitule 
sessile; les pieds de taille moyenne (de 8 à 12 cm.) ont des tiges peu 
ramifiées portant de 2 à 5 capitules, dont quelques-uns. ceux du bas, sont 
sessiles ou subsessiles et les autres assez longuement pédonculés: les 
spécimens bien développés (de 15 à 20 cm. et plus). ont des tiges assez 
ramifiées el portent des capitules plus nombreux, tous longuement 
pédonculés; leurs pédoncules dépassent la feuille et peuvent atleindre 
jusqu'à 12 cm.; dressés pendant la floraison ils sont étalés presque hori- 
zontalement à la maturité des gousses; celles-ci restent courtes el n’at- 
leignent pas 10 mm. 

Les fleurs d’un violet foncé, sont assez grandes et mesurent environ 
I cm. 

De l’observation de cette plante sur le vif, il semble résulter : 1° que 
les pieds à tige simple ou peu ramifiée n’atteignant pas 10 cm. et pré- 
sentant des capilules sessiles, sont ceux dont le développement n'a pas 
eu lieu normalement par suite de la sécheresse, de l'aridité du sol. du 
voisinage (rop immédiat d’autres pieds, etc. 

20 Que les pieds normalement développés, dont la tige ramifiée dépasse 
10 cm., ne présentent que des capilules dont les pédoncules atteignent 
au moins la longueur de la feuille et la dépassent généralement. 

GIRoD. 


1121. X Verbascum Parisii Rouy ap. Cam. Refer. Catal. hybr. 
spont. fl. Eur. V. Chaixii-Lychnitis Paris. V. Lychnitis X Chaixü. 
— Le Verbascum hybride récolté a la Plaine d’Alencon croissait en 


632 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (19) 


compagnie des V. Chairii Vill. et V. Lychnitis L. Il a tout le port du 
V. Lychnitis; mais les filets de ses étamines sont garnis de poils violets 
et dénotent ainsi l'influence du V. Chaixü Vill. — M. E.-G. Paris a décrit 
celle espèce dans le Bulletin de la Société botanique de France (séance 
du novembre 1860) sous le nom de V. Chaixü-Lychnitis Paris. La 
mère élant très probablement le V. Lychnitis L., il conviendrait, je crois, 
de i'appeler, d'après la nomenclature actuellement suivie, V. Lychnitis 
x Chaixii. 

1123. Salix Faureana Arv.-Touvei. — En juillet 1900, j’ai récolté 
au col de Vars, en compagnie des Salix glauca ei nigricans, un saule qui 
m'a paru être un hybride entre ces deux dernières espèces. Je le commu- 
niquai à M. Arvel-Touvet qui me répondit : « C’est un hybride fort inté- 
« ressant, Salix nigricans X glauca qui n’est pas exactement celui de 
« Anderson et de Wimmer, et auquel j'ai donné provisoirement votre 
« nom en l'appelant Salix Faureana. » 

M. le Dr Gillot, à qui je l’ai également soumis est du même avis que 
M. Arvet-Touvet : « Ce saule, dit-il, est certainement très différent du 
« 5. Arnaudæ Anders. in DC. Prodr. XVI, 2, p. 283 (d’après la descrip- 
« tion). pourrait bien être un hybride de S. nigricans Sm. et de 
« S. glauca L. du moins de nos formes alpines de ces espèces polr- 
« morphes. Il a du S. nigricans Sm., la forme des feuilles denticulées, 
« les capsules nettement pédicellées, la teinte noirâtre des jeunes 
« pousses par la dessication, etc.; du S. glauca 1... les chatons longue- 
« ment pédonculés et feuillés à la base, plus tardifs, le tomentum pro- 
« noncé et particulier des capsules, celles-ci plus courtes et moins acu- 
« minees que dans S. nigricans Sm., mais plus allongées que dans 
« 5. glauca L...... Ce saule a d’elroites affinités surtoul avec S. nigricans 
« Sm. qui est certainement un des parents. L’autre serait-il bien 
« 5. glauca L,? En ce cas, ce serait certainement S. nigricans X glauca. » 

Je suis retourné celte année au col de Vars pour observer à nouveau 
el d'une manière plus minulieuse les saules qui croissent aux environs 
de l'hybride. J'ai trouvé celui-ci en société étroite avec les S. glauca L. 
et nigricans Sm.; l'hybridité n’est donc pas douteuse, et comme il se 
rapproche le plus par ses caractères du $. nigricans Sm., ce dernier est 
très probablement la plante mère. 


635 


SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM 
AUSTRO-BRASILIENSE 


PAR 
I. CHRIST. Bâle. 


(Suite.) 


164. Aspidium flexuosum Fée Bras. 138, Tab. 47, 2 

Var. MOELLERI NOV. var. Christ. 

Se distinguant du type principalement par les rachis non flexueux et 
les pinnules non réfléchies. 

Hab. Blumenau, 1. MϾller! 

D'après une communication de M. Glaziou, l'A. flexuosum est une des 
rares espèces el n'a été trouvé qu'une seule fois. 

165. Aspidium eriosorum Fée Bras. II, 73, Tab. 10, 1. 

Plante pubescente et couverte de petites aspérités ; scaberulo-puberula, 
fronde à peine atténuée vers la base, munie à la base de quelques pinnæ 
rudimenlaires. Segments à bords presque entiers, incisés jusqu’au rachis, 
largement linéaires oblus. Nervures très prononcées, face supérieure 
couverte d’une légère couche grisâtre, calcaire. Sores presque marginaux, 
très nombreux. indusie d’après Fée consistant en une touffe de poils. 

Hab. Glaz.. n. 2551, haut de l'Itatiaia. 

166. Aspidium Glaziovii n. spec. Christ. 

Très voisin d’Amauropeltis Kze. des Antilles, mais la base du stipe 
unie de grandes écailles brun opaque, rachis pourpre clair, fronde 
ample, bipennée. pinnæ strictement opposées, sessiles, les segments 
basilaires recouvrant le rachis. Segments libres, largement linéaires, 
presque entiers au bord, obtus. Nervures 12 à 14 de chaque côté, simples. 
Tissu herbacé, couleur noire. plante glabre. Sores non marginaux, indusie 
gris-clair, chiffonne. 

Glaz., n. 5267. 

167. Aspidium pubescens Raddi Bras. 23, Tab. 5%, sub A. oligo- 
carpum Kunth Syn. P. Am. I, 78, Polypodium Fee Bras. II, 73, non Swartz. 

Plante comparee par les auteurs a A. oppositum (A. conterminum), 
mais à fronde non longuement atténuée vers la base par une pluralité 
de pinnæ de plus en plus rudimentaires, mais assez brusquement ter- 
minée par une ou deux pinnæ, presque de la même longueur que les 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, N0 7, 30 juin 1902. 43 


634 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Me SÉR.). (55) 


autres, réfléchies en bas, plus larges et moins pointues, par des segments 
plus longs, non triangulaires, mais largement linéaires à bords paral- 
lèles, trés obtus. Pinnæ environ 20, 8 cm. sur 2 cm., un peu espacées. 
Sores non marginaux. Nervures souvent fourchues en haut. Texture très 
tendre, plante finement pubérulente. Dimensions petites 3 à 4 dm. sur 
1 dm. Stipe I dm. et plus, très faible, muni de quelques grandes écailles 
ovales brunes. A le port d’une espèce de marais. 

La figure de Raddi n’est pas des plus concluantes, mais peut repre- 
sentier passablement la plante sur une échelle diminuée. A mon avis une 
bonne espèce ! 

Glaz., n. 4434. 

Aspidium neplu'odioides Fée Bras 1, 138, Tab. 46, n’est qu'une petite 
forme de 

168. A. patens Sw. à fronde largement deltoide. 

Glaz., s.n. 

169. Aspidium lugubre Mett. 

Doit être séparé de A. triste Melt. et de A. tetragonum Mett. 

Le tissu est herbacé, un peu charnu, les pinnæ inféreures sont petio- 
lées mais non atténuées vers la base, les lobes moins profondément 
incisés, les nervures ne sont qu’au nombre de 6 à 8 de chaque côté de la 
costule, et le rachis est fortement hispide par la présence de très nom- 
breuses écailles étalées, noirâtres, lancéolées, de 2 mm. 

Hab. S. Catharina, bois de l’Itapocu, 1. Schwacke, n. 12,955, Itajahy, 
vers la mer, herb. Ule, n. 190. 

170. Aspidium denticulatum Sw. 

Var. sracıLıpes Fée pro spec. Crypt. vasc. Brés. I, 146. Tab. 49, 1. 

Forme naine, à segments plus grands et plus cunéiformes allongés et 
moins pétiolées que le type, autrement non différente. 

Écailles du bas du stipe lancéolées-subulées, étroites, mais longues 
jusqu’à 2 cm., brun foncé. 

Hab. Glaziou, n. 5269. Minas Geraes, Serra de Ibitipoca, rochers 
humides, à 1200 m., 1. Schwacke, n. 12,334. 


Phegopteris Fée 
Ÿ 471. Phegopteris Ulei n. sp. Christ. 
Differt a Phegopteri flavopunctata (KIfs) cui magnitudine et textura 
simile, pinnis latioribus, infimis 4 cm. latis basi superiore non altenualis 
sed inferiore segmento uno breviori, pinnis profunde in segmenta incisis, 


(56) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 635 


ala 6 mm. solummodo superstite, segmentis infimis pinnarum inferiorum 
fere ad costam incisis; segmentis aculis linearibus numerosis, 20 et ultra 
utroque costæ latere, À ‘/2 cm. longis, 3 ad 4 mm. latis apice grosse 
denlalis, pinnis superioribus anguslioribus grosse lobatis apice frondis 
longe decurrenti pinnatifido; soris rotundis parvis medialibus unise- 
rialis. 

Rachis brun, à écailles brunes. Port de la plante exactement entre 
Ph. caudata et Ph. flavopunctata. On dirait un hybride. 

Hab. S. Catharina, Serra da Laranjeira, 1. Ule, n. 70. 

Je n’ai jamais recu du Brésil le Ph. Tijuccana (Raddi), si ce n’est une 
plante que je dois réunir au Ph. flavopunctata et qui ne diffère du type 
que par des lobes un peu plus profonds qu’à l'ordinaire. — La figure 
très imparfaite de Raddi ne nous apprend rien de précis, ni la figure trop 
académique de la Flor. Brasil. 

172. Phegopteris subincisa (Willd.) syn. Polypodium connexum Klfs. 
ex Hook. prend, au Sud du Brésil, des formes différentes. 

Le type à pinnules profondément et régulièrement incisées en lobes 
nombreux jusque tout près de la costa semble moins fréquent, tandis 
qu’il domine exclusivement aux Antilles, au Costa Rica, au Venezuela et 
jusqu'aux Iles Cocos. 

Il est si voisin de l’Aspidium villosum Prsl. qu'on est tenté de l’y rat- 
tacher comme forme sans indusie. 

Hab. ad fl. Itapocu, S. Catharina, 1. Schwacke, n. 12,995. 

La sous-espèce semble particulière au Brésil, c’est 

173. Phegopteris splendida (Kaulfuss sub Polypodio) 
qui se distingue par des pinnules incisées en lobes obtus seulement 
jusqu’à '/s ou tout au plus à la moitié des pinnules. 

Hab. Rio Janeiro, 1. Martius ; Campos au pied de la Serra de Ouro 
Preto I. Schwacke, n. 10,230; Colonia alpina 1. Werner. Plante de 2 m., 
à tronc de 20 à 30 cm. 

Cette forme se présente aussi avec des pinnules séparées et dentées 
seulement à la base des pinnæ. Le haut de celles-ci est pinnatifide seule- 
ment jusqu’à un limbe continu assez large, et les lobes sont à bords 
entiers, ce qui donne à la plante un aspect absolument différent (Polypo- 
dium macropterum Klfs.) Mais les transitions à la forme plus partagée 
sont manifestes. 

Hab. Rio de Janeiro, 1. Riedel, herb. Mus. Nac. 

Toutes ces plantes sont décrites par Hooker (Synops., Ed. IT, 312) 
comme ayant des stipes et rachis glabres ou légèrement villeux, tandis 


636 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (57) 


qu'en réalité ces parlies sont munies d’une forte pubescence d’ecailles 
brun foncé qui ont 1 cm. de longueur à la base des stipes. 


Oleandra Cav. 


17%. Oleandra nodosa Prsl. 

Celle plante indiquée d’abord aux Anülles et dans l’Amérique tropi- 
cale, plus rapprochée de l’Equateur se retrouve au sud du Brésil. 

Hab. Une forme très grande, large de 1 dc. est de S. Catharina, rochers 
des bords du Pirahy mirim, 1. Schwacke. 

La même Glaz., n. 2153. 

Var. MAGALHÆSI N. Var. 

Une forme très curieuse, presque sessile, à fronde courte, largement 
ovale, obtuse. à rachis velu d’écailles appliquées, à nervures dislantes 
d'un ‘/;: mm. seulement et à sores larges, à indusie pelté, en série irré- 
gulière. 

Hab. Serra do Itatiaia pr. Chapada, l. Magalhaes Gomes, n. 2259. 


Gymnopteris Bernh. 


175. Gymnopteris serratifolia Mert. Hook. syn. ed. II, n. 423. 

Plante se rapprochant, pour les nervures, du G. contaminans (Wall.) de 
l'inde. Les nervures latérales s'étendent jusqu’au bord, les aréoles sont 
étroiles, allongées. régulières; il n’y a pas de losanges triangulaires le 
long du bord. Les pinnæ de la fronde fertile sont très espacées, larges 
d'un */2 cm., très obluses. 

Hab. Serra da Estrella. Glaz.. s. n. 


Meniscium Schreb. 


176. Meniscium longifolium Fée Bras. IL, 8%, Tab. 25, 2. 

Plante très ample, pinnæ 27 cm. sur 3 ‘/2 cm. à bords à peu prés 
entiers. Sores à 9 séries. Une des nombreuses formes se rattachant à 
M. reticulatum SW. 

Glaz., n. 1747. 


Hypolepis Bernh. 


177. Hypolepis aquilinaris Fée Bras. II, 37, Tab. 91, 2, sub Chei- 
lauthes. 


(58) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 637 


La plus petite des espèces d'Amérique. Slipe 2 '/dm., plus long que 
la fronde, rachis jaune clair, fronde tripinnatifide, ovale-deltoide, 2 dm. 
sur I dm. Pinnæ très écartées, 4 à 6 seulement de chaque côté. Segments 
très petits, très minces, herbacés, noirâtres, enroulés, profondément 
incisés à lobes entiers, obtus mais apiculés, triangulaires. Un sore par 
lobe. 

Glaz., n. 5350. 


Cystopteris Bernh. 


% 178. Cystopteris Ulei n. sp. Christ. 

ll est risqué d'établir une nouvelle espèce de Cystopteris après tant 
d'essais qui presque tous ont avorle, ces nouvelles espèces ayant été 
reconnues comme autant de formes plus ou moins insignifiantes du 
C. fragilis. Il est différent pour notre plante qui a un caractère très spé- 
clal : une crinière quoique faible, mais très caractéristique d’écailles 
longues, étroites et rousses comme tant de plantes du plateau élevé et 
sec de Minas et de Goyaz. Du reste, le C. fragilis paraît sinon nul au 
moins fort rare dans notre région. 

Planta parvula, 5 ad 6 cm., alla, cæspitosa, rhizomatis brevis capite 
setis rufis vestito; stipite filiformi, viridi, brevi, fronde ovato-lanceolata 
infra vix atlenuala, apice frondis pinnatifido, pinnis inferioribus remous, 
pinnatifidis sed vix usque ad rachim ineisis lobis ovatis acutis, textura 
tenui, colore pallido, soris magnis, 3 ad 4 pro pinna, rotundis, indusio 
cilalo pallide griseo aut brunneo, globoso, magno, 2 mm. lato, sorum 
tegenle, basi lal® et punctiferæ inserto, adspectu indusii Woodsiarum e 
sectione Physematiorun. 

Plantula paueis pilis glanduligeris sparsa fera glabra, habitu Cyst. frag. 
formæ depauperatæ. 

Hab. Serra Dourada, herb. Ule n. 550, 3221. 

Je n'ai pas vu le C. fragilis du Brésil. Il semble rare dans l'Amérique 
du Sud, quoique si commun dans les autres parties du monde. 

Toutefois. je l’ai recu du Chili par le Dr Neger, et de la République 
Argentine. 


Lindsaya Dry. 


179. Lindsaya pendula Klotzsch Linn. 1844, 548, Hook. sp. I, Tab. 65 A 

Eespece des plus remarquables, jusqu'ici trouvée seulement dans le 
nord de l'Amérique équatoriale. 

Hab. 1. Glaziou 1881, n. 12351 in herb. Deless. 


638 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2We SÉR.). (59) 


180. Lindsaya botrychioides Aug. St. Hil. voy. Distr. Diam. I, 379, 
Hook. Bak. Synops. 105. 

Cette espèce, que les auteurs de la Synops. cit. soupconnent être une 
variété non ramifiée de L. Guianensis, en est pourlant distincte par ses 
stipes nombreux, gazonnants, très grêles, couleur pourpre noirâtre, el 
ses pinnæ écartées, plus grandes, très obtuses, arrondies, distinctement 
pétiolées, à bord inférieur très recourbé, à bords supérieurs très cré- 
nelés. Plante de l’aspect d’un Asplenium simple, à peu près d’A. normale 
Don. 

Han. S. Paulo, Serra da FRA l. Schwacke, entre Ouro Preto et 
Tripuhy, 1. Schwacke. 

181. Lindsaya dentata Fée Bras. Il, 20, Tab. 77, 2. 

Voisin de L. stricta Dry., mais à rachis souple, non élastique, et à 
pinnæ non dressées et parallèles au rachis principal, mais étalées presque 
horizontalement, à donner à la fronde un aspect flabelliforme. Segments 
très petits, ovales, légèrement creneles. Plusieurs sores mais se touchant 
et formant une seule ligne. 

Glaz., n. 15717. 

182. Lindsaya ovoidea Fée Bras. Il, 21, Tab. 87, 1. 

Espèce bien distincte, assez grande. très grêle, à 4 pinnæ latérales 
très longues, dressées et 1 pinna terminale, segments inégaux, ovales- 
allongees, distinctement cunéiformes à la base, grossièrement crénelés, 
les nervures sont fourchues, non anastomosées, les sores à 3 ou 4 le long 
du bord supérieur des segments; les rachis sont très effilés, noirâtres. 

Glaz., n. 3481. 


Dieksonia L’Herit. 


185. Dicksonia coniifolia Hook. 

D. apüfolia Fée Bras, II, 79 non Hook. 

J'ai été charmé de rencontrer cette espèce franchement Andine aussi 
dans la collection de M. Glaziou du S. du Brésil. 

Glaz., n. 5253. Itatiaia. 


Saccoloma Kaulf. 


184. Saccoloma Lindeni Hook. Spec. I. 72, Tab. 25. B., sub. Dicksonia. 

Désigné par Fée Bras. I, 152 comme Davallia inæqualis Kunze, mais 
à tort. | 

Glaz., n. 386. 


(a 


(60) u. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 639 


Hemitelia Br. 


185. Hemitelia apiculata Hook. 

C’est la seule espèce des Euhemileliæ à segments larges et décurrents 
de l'Amérique équatoriale, qui soil représentée dans les collections du 
Brésil méridional. Elle est pour le port, la grandeur des pinnæ, la 
largeur et la forme des segments assez intermédiaire entre les H. gran- 
difolia Spr. et H. horrida Br. Les nervures costales ne sont jointes 
qu'accidentellement, l'arc étant régulièrement, mais non pas loujours 
ouvert vers le sinus des lobes. Le stipe est à la base muni de piquants 
épais, durs, courts, et d’écailles linéaires subulées blanchâtres de 3 à 4 cm. 
de longueur qui font place plus haut à des écailles largement ovales, 
brunes, à bords scarieux et pâles. 
> Hab. in Geraes, bois du Corrego dos macacos pr. Ouro Preto, 
1020 m., 1. Schwacke. n. 12,476; Pied de la Serra de Ouro Preto, 1., 
n. 19136: mn l. Ule, n. 4667. 


Uyathea Sin. 


J’enumere ici toutes les espèces rencontrées dans les collections de 
mes amis. 

186. Cyathea Gardneri Hook. sp. 1, 21, Tab. 10 A. 

C’est l’espece endémique de notre region, el en même temps celle qui 
est facile à reconnaitre par ses segments à base large et décurrente 
surtout dans le sommet des frondes el pinnules, ses sores globuleux à 
indusie gris clair, et Dar la base de son stipe chargee d’une longue cri- 
nière de soies de 3 à 4 cm., étroits, un peu crispées, d’un jaune paille ou 
blanc rosé très luisant. 

Il y a des formes plus larges et des formes à segments très étroits. Je 
rallie à ces dernières les C. Taunaysiana Fee Crypt. vasc. Bres. I, 179, 
64,2 et C. attenuata Fee eod. 66, 1. 

Hab. Minas Geraes, bois des bords du Corrego dos macacos, 1000 m., 

. Ouro Preto, I. Schwacke, n. 12473; S. Joao d’EI-Rey, I. Alv. Silveira, 
il, a Morro de S. Anna, |. Magalhaes Gomes, n. 3084 ; Saramenha, 
l. id., n. 3055 ; Queluz, 1. H. Schenck, n. 3722; Barbacena, 1. Schwacke 
in herb. Mus. Nac. 

Glaz., n. 2282. 3 

La forme Taunaysiana, Glaz., 1701, Serra de Ouro Preto, 1200 m., 
1. Schwacke, n. 12513. 


640 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (64) 


Celle fougere est tantôt arborescente à lige élevée, 2 mêtres et plus, 
lantöt acaule, d'après les notes des collecteurs. 

187. Cyathea leucosticta Fée Crypt. vasc. Brés., Tab. 65. 

Affinité de C. arborea (L.). Segments à pointe courte. A la base du 
stipe des phyllômes analogues à ceux de C. Capensis. 

Hab. Fougere en arbre à Mossamedes, Goyaz, fréquent, 1. Ule, n. 526 
3223 ; la même plante du Paraguay. 1. Balansa, n. 303, herb. Delessert. 

J'y rallache maintenant la plante désignée C. arborea Sm. dans l'Hed- 
wigia, n. 35. 1893, 155, trouvée par H. Schenck, Serra do Mar près 
Joinville, n. 1252, et à Blumenau, n. 1031. Je dois à M. Schenck la pho- 
tographie d’un pied de Blumenau élancé à tige gréle de 6 à 7 em. de 
diamètre et haute de 3 m., recouverte d’un duvet de 1 à 2 cm. formé 
par des radicelles. 

188. Cyathea Schanschin Martius. 

Fougère établie par Marlius, retrouvée depuis dans toute l'Amérique 
tropicale, mais sans caractères très saillants. La base des slipes est 
munie d'écailles brunes, ovales, très pointues, longues de 2: cm., et 
d’aiguillons courts, noirätres, le reste des stipes et les rachis sont 
inermes. Les stipes et rachis. brun opaque, sont pubescents de soies 
brunes, linéaires et filamenteuses, les pinnules (2 ord.) sont écartées, 
les segments peu serrés, à peine crénelés. herbacés, plans. opaques, 
à peu près glabres, flasques, vert foncé en dessus. päles au-dessous, lan- 
céolés, un peu en faux, assez obtus, incisés jusqu’à 1 mm. du rachis : 
les sores, 6 à 8, sont souvent confinés dans la moitié inférieure des 
segments, grands, à indusie d’abord fermé globuleux, gris clair, mais très 
tôt déchiré, très tendre, dilaté et ne formant qu'une collerette rudimen- 
taire, à peu près couverte par les sporanges. 

Hab. Frequent : Serra de Ouro Preto, 1200 m., 1. Schwacke, n. 12504 : 
Blumenau, I. H. Schenck, n. 94, 111, 176; Matto Grosso. 1. H. Smith in 
herb. Mus. Nac. ; Rio de Janeiro, 1. Meyer. 

Glaz. s. n. Serra Estrella. 

Tige fertile 1 m. d'après Schwacke, de 6 cm. au diamètre d'après 
Schenck, munie en bas de radicelles qui l'entourent d’un feutre épais et 
forment souvent des piliers et des pieds pour soutenir l'arbre. 

Var. BRASILIENSIS nov, var. Christ. 

Il faut séparer du type de C. Schanschin cette plante qui a les stipes 
el rachis munis d’aiguillons coniques, courts, pointus, (res nombreux, 
la base des stipes en outre couverte d’une crinière d’ecailles raides, 
scarieuses, largement lancéolées, mais très effilées el crispées de 3 cm. 


. 
? 


(62) u. CHRIST. SPICHLEGIUM PTERIDOLOGIGCUM AUSTRO-BRASILIENSE. 6/1 


brun clair à bord pâle ; les rachis el costæ ont un duvet mince et brun ; 
les segments sont plus larges, plus courts, presque triangulaires et un 
peu pointus au sommel, à bords relroussäs, plutôt coriaces, et les sores 
mûrs emplissant la face inférieure ne laissant libre que la pointe. 

Hab. Morro de S. Sebastiao, I. Magalhaes Gomes, n. 3067; Morro de 
S. Anna, I. Magalhaes Gomes, n. 3068 ; Morro de Ouro Preto, 1. Schwacke, 
n. 12290 ; Serra dos Orgaos, I. Werner. 

Tige tantôt basse tantôt de 2, 3 à 4 m., frondes de 1 à 2 m. et plus. 

189. Cyatha acanthomelas Fée Bras. I, 177, Tab, 64, 1. 

Du groupe de C. Schanschin, mais très original. Très grand, stipe brun 
clair, muni d’un épais duvet d’écailles linéaires et de piquants longs, 
effilés, forts, couleur d’ébène. Rachis glabres, brun clair. Pinnæ 65 cm. 
sur 15 cm., sessiles ; pinnules très serrées, segments très serrés, incisés 
jusqu’à 1 mm. du rachis de la pinnule, obtus mais apiculés, à bords 
entiers, larges de 3 mm., herbacés, vert foncé en dessus, pâles au-dessous, 
glabres sauf les costæ qui sont rudes de saillies minimes. 

Diffère de C. Schanschin par les segments très serrés, beaucoup plus 
étroits, pointus, et les piquants longs du stipe. 

Glaz., n. 379. 

190. Cyathea Feei Glaz. apud Fée Bras. 179, Tab. 66, 2. 

Port de C. Serra des Anlilles, grand, glabre. Rachis brun verdätre ; 
pinnules sessiles, brièvement acuminees, 10 em. sur 2'/e cm. Segments 
libres, un peu espacés, a sinus étroit, brièvement dentés, élargis vers 
la pointe, oblus mais apiculés, glabres, sauf le dessous qui est un peu 
rude d’aspérités (mais sans écailles bombées). Tissu herbacé, couleur 
vert foncé en dessus, pâle et un pen glauque au-dessous. Les sores se 
trouvent dans la partie attenuée des segments au-dessous de la pointe 
élargie, 12 environ. brun roux. soudés ensemble. Indusie très mince, 
très irregulierement fendu. 

Glaz., n. 1701. 

191. Cyathea Schenckii Christ in Hedwigia 35, 1896, 155. 

Arborea. Caudice..., rachı superne inermi glabrescenle opaca atro- 
brunnea, rachibus, superioribus setulis sparsis notalis, frondibus her- 
baceis firmiusculis bipinnatis utrinque glabris atro-viridibus, infra vix 
pallidioribus. pinnis sessilibus oblongis 30 cm. longis, 8-10 cm. lalis 
acuminalis, pinnulis sessilibus ligulatis 5-7 em. longis. 8 mm. latis acutis 
breviter caudatis 3 mm. spatio separalis circa 25 utroque lalere, ultra 
mediam laminæ ineisis, 1. e. lamina 2 mm. lata intacta, lobis late ovatis 
obtusis vix falcatis millimetri spatio distantibus minutissime crenulatis 


642 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (65) 


15 ad 20 numero utroque pinnulæ latere, nervulis in pagina inferiore 
conspicuis supra occultis parlim furcalis paucis 4 ad 5, soris ereberrimis 
spissis 4 ad 5 utroque lobi latere, a costula fere ad lobi apicem paginam 
implentibus apice pinnulæ solo soris destitulo, soris rufis °/ı mm. diam. 
sese tangentibus, indusio ab initio undique clauso bullato pallide flavo 
tenero, cellulis valde undulatis composito, mox in lacinias irregulares 
abeunte. 

Se rapproche pour le port de C. abrupte-caudata Fée Crypt. vase. 
Brés. 182, Tab. 62, mais cette dernière espèce est tomenteuse. 

Hab. Serra de Ouro Preto, I. H. Schenck, n. 3551. 

N'a plus été retrouvé depuis, malgré les recherches actives de 
M. Schwacke. 

192. Cyathea Capensis (L.) Sm. Hemitelia R. Br. a été retrouvé à 
Ouro Preto par M. Schwacke. 

La forme du Brésil, appelée par Gardner Amphicosmia riparia (L. S. 
Bot. I, Tab. 12), est un peu plus ample que celle de l'Afrique, mais en 
tous points indentique. 

C’est une fougère des plus remarquables à cause de sa dispersion. Sa 
patrie est le Sud de l'Afrique, mais elle se trouve au Sud du Brésil et 
d’après Hooker à Java, d’où je ne l’ai jamais vue. 


Alsophila Br. 


Ce genre est d’une richesse embarassante au Sud du Brésil. 
J'ai pu constater les espèces suivantes : 


4° Espèces à pinnules entières ou incisées seulement jusqu’à la moitié 
de chaque côté du limbe. 


Trichopteris Prsl. 


195. Alsophila Tænitis Hook. 

ispece des plus tranchées, endémique de notre région où elle semble 
commune. C’est la seule à pinnæ entières, pétiolées, coriaces et à sores 
en deux rangées serrées, parallèles à la costa et au bord et exactement 
entre deux. Slipe à épines coniques et à écailles lancéolées. Pétiole des 
pinnules articulé, se détachant facilement à l’état sec. 

Hab. Fougère en arbre du Corcovado pres Rio de Janeiro, 1. Casaretto, 
1839 ; 1. H. Schenck, n. 1736 ; Tijuca, L Schwacke in herb. Mus. Nac. ; 


24] 


(64)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 643 


Joinville, 1. Ule, n. 2028 ; Blumenau, |. H. Schenk, Meeller, n. 61 ; Glaz., 
n. 3582. 

194. Alsophila elegans Mart. 

Plante très trapue, portant un cachet xérophile, également fort dis- 
tincte à pinn® horizontalement étalées, voir même recourbees, à pin- 
nules conniventes des deux côtés de la costa, obluses, sores à plusieurs 
rangées voisines de la costa. Pétiole des pinnules non articulé. 

Stipe très ruguleux-verruqueux à la base avec des écailles luisantes, 
lancéolées. 

Hab. Endémique également de notre région. Ouro Preto, 1. Magalhaes 
Gomes. n. 401, 3015 ; Itacolumi, 1. Alv. Silveira, n. 1569 ; Serra de Sara- 
menha, I. Schwacke, n. 9871. 

Tige 2 mètres, fronde 1 mètre d’après Schwacke. 

195. Alsophila crenata Kunze 

Sous-espèce de la précédente, en diffère par des pinnæ largement cré- 
nelées et un tissu moins raide. 

Hab. Serra do Bocayna, S. Paulo, Serra de Saramenha, I. Schwacke. Tige 
hauteur d'homme, fronde 2 mètres. 

Miersii. 

196. Alsophila Miersii Hook. Spec. I, 8. 

A pinnules peliolees, linéaires, &carl&es, longuement pointues en 
queue, irregulierement dentées ou lobées jusque vers la moitié de la 
laniere, à base tronquée, tissu herbace, sores grands, päles, occupant 
toute la face inférieure sauf les lobes, réceptacle très poilu. Tous les 
rhachis épineux. Espèce de premier ordre, impossible à méconnaitre. 

Hab. Arbre, Glaz., n. 1702, Tijuca, 1. H. Schenck, n. 2196. J'ai la même 
plante du Venezuela, I. Linden, 1842. 

197. Alsophila dichromatolepis Fée Crypt. vasc. Bres. 57, 2. 

Espèce très caractérisée par la base du stipe portant une criniere 
d’ecailles très grandes, lancéolées, acuminees, blanc argenté, mais munies 
d'un centre très tranché, brun noirâtre. 

Stipe peu aiguillonné. Pinnules lancéolées, aiguës, pétiolées, entières 
dans le sommet des pinnæ el lobées jusqu'à un tiers du limbe en bas 
en lobes obtus; nervures très saillantes, 5 de chaque côté, face inférieure 
munie d'écailles grandes, blanchies, gonflées, globuleuses ; sores petits. 
Tissu un peu coriace. Rachis päle, cosla noire. 

Hab. Bords du Corrego dos macacos, 1020 m., I. Schwacke. n. 12474 ; 
Serra dos Orgaos, l. H. Schenck. n. 2932. 


644 BULLETIN DE LÜHERBIER BOISSIER (2M€ SER.). (65) 


Proceræ. 


198. Alsophila procera KIfs. 

Pinnules courtes, relativement larges, très obtuses à lobes allant à 
peine à la moilié du limbe, obtus, face inférieure marquée de petites 
écailles gonflées. Le haut du rachis ailé. Tissus mince, herbacé, couleur 
noirâtre à l’état sec. Stipe et rachis à piquants forts. 

Hab. Blumenau. 1. Viereck, n. 141. Très répandu dans l’Am. Équatoriale. 

199. Alsophila atrovirens Prsl. 

Pinnules ä peu pres de la forme et du pourtour de He à précédente, 
mais à lobes un peu plus profonds, plus aigus, tissu plus ferme et face 
inférieure sans écailles gonflées. C’est un plante bien plus trapue, à 
frondes fournies. à pinnæ et pinnules rappochees, ces dernières pélic- 
lées. 

Hab. Itajahy, lieux ee l. H. Schenck. n. 1103: S. Francisco, 
lieux humides. 1. Schwacke, n. 13102 ; Joinville, lieux humides. id., 

3309 ; S. Catharina, herb. m n. 155. 

en Alsophila arbuscula Presl. 
apparlient aussi au groupe d’A. procera, mais se caractérise comme forme 
xerophile par le Lissu coriace. Les pinnules sont un peu pétiolées, 
courtes, brièvement pointues. les lobes sont larges, obtus, ereneles, la 
plante est noire. glabre. non aiguillonnée. Les sores sont grands, épais. 

Glaz:, n. 7832. 


Glabratæ. 


201. Aisophila Glaziovii Fee Crypl. vasc. Bres. I, 161, 55, 2, non 
Baker Fl. Bras. 49592 nec, Append. Synops 456. 

Très belle plante et excellente espèce, parfaitement figurée par Fée 
l. eit.. a cost» noires. à écailles de la face inférieure très petites, blanches, 
bombées. Plante autrement lisse. Pinnules sessiles en haut, péliolées 
en bas de la pinna, lobes oblus. un peu plus profonds que la moitié du 
limbe, finement crénelés. Écailles du stipe très grandes, brunes. Plante 
sans piquants. 

Hab. Glaz., n. 2159, 3167 ; Tijuca, 1. J. Day ce. Levinge. 

202. Alsophila Corcovadensis Fée Bras. I, 165, Tab. 56, 2; II, 80. 

Très (trop?) voisin d’Alsophila Glaziovu, mais à N sessiles 
partout, à segments très serrés et sans les écailles blanches et bombées 
de la face inférieure. | 

Glaz., n. 5248. 


A 
» 


(66)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 645 


203. Alsophila aperta Fée Bras. I, 158, Tab. 5%. 2. 

Très voisin d’Alsophila Glaziovii. Süpe à piquants et à écailles grandes, 
brunes, à bord pâle ; segments plus triangulaires. Autrement à peine 
distinct. 

Glaz., n. 2300. 

20%. Alsophila Guimaraënsis Fée et Glaz. in Fee Bras.If. SL, Tab. 103.2. 

Magnifique espèce, représentant d’Alsophila glabrata Hook. de l'Inde 
en Amérique, dont il a le port. 

Écailles du stipe inerme, très amples, 3 cm., pourpre noirâtre. à bord 
blanc. Stipe pourpre foncé avec le rachis. Pinnæ seulement pinnatifides 
vers la pointe, pinnules supérieures à bords entiers. Pinnules largement 
sessiles, peu profondément lobees. leur centre continu aussi large que 
les lobes, ceux-ci obtus, triangulaires, sans sinus. Plante glabre. sauf la 
face inférieure qui est recouverte, le long des nervures. d’ecailles globu- 
buleuses, blanches, enflées. Couleur vert foncé, pâle au-dessous. Tissu 
herbacé. Sores 8 à 10 par lobe. petits, séparés. brun foncé, submarginaux, 
ne se trouvant que dans les lobes et non pas vers la costa. 

Glaz., n. 5251. 

2° Espèces à pinnules lobées plus profondément que la moitié de 
chaque côté du limbe, et le plus souvent jusque pres de Ja costa. 


Paleolatæ. 


205. Alsophila paleolata Mart. A. scrobiculata Fée Bras. 1, 157, Tab. 534, 
11. 80, 

Splendide espèce, une des plus grandes, el reconnaissable de suite par 
ses lobes larges, profonds (le lobe basilaire étant presque libre), arrondis 
ou triangulaires, crénelés, couverts d’un duvet gris ou roussälre de poils 
combiné à des écailles appliquées et des écailles bombées., blanchätres 
qui couvrent toutes les nervures. 

Aspect gris foncé, surface veloutée au toucher. Stipe roux, rugueux à 
la base, muni d’épines coniques, fortes, et de longues écailles raides, 
linéaires. luisantes, brun de rouille. Sores très gros. confluents. récep- 
tacle poilu. La plus poilue de tous les Alsophila de notre région. 

Hab. Espèce endémique du Sud du Brésil où elle est répandue : Glaz., 
n. 1703, 5250, 3059, 22074 Tijuca, en arbre : Serra de Saramenha, 
1. Schwacke, n. 9862; Serra de Ouro Preto, I. Schwacke, n. 10064, 12425, 
hauteur d'homme, fronde 2 metres; eod. 1. Magalhaes Gomes, n. 2016 ; 
Matto Grosso, 1. Smith, n. 108 in herb. Mus. Nac. 

Je regarde comme variété : 


646 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (67) 


Var. krıocarpa Fée pro specie Crypt. vasc. Brés. 162, 61,1. 

Une plante à duvet el armature absolument semblables, mais à seg- 
ments écartés, beaucaup plus étroits, largement linéaires. arrondis, de 
2 à 5 mm. de diamelre seulement. 

Hab. Plateau de Goyaz, 1. Glaziou, n. 22628; Serra de Ouro Preto, 
l. Schwacke, n. 11410. Tige de 3 mètres, frondes de 2 mètres. 

206. Alsophila Unguis Cati Fee Bras. I, 165. Tab. 58, 2. 

Tres voisin d’Alsophila paleolata, mais encore plus grand, les segments 
séparés par des sinus plus grands. Le système des épines et des écailles 
le même, mais plus acentué encore. 

Glaz., n. 2297. 

207. Alsophila Goyazensis n. spec. 

Tout à fait du port d’un grand A. paleolata Marl. mais d’une vestiture 
différente. Les segments sont encore plus serrés imbriqués, plus obtus, 
entiers, à bord un peu retroussé, la face supérieure est entièrement 
glabre, un peu luisante, les nervures très saillantes, fourchues, à 5 ou 6, le 
dessous est à peine pubescent de poils excessivement petits, appliqués, et 
les nervures de ce côlé parsemées d’écailles ovales gonflées très petites. 
Les sores sont peu nombreux, à 2 ou 3 par segment, confinés à la costa, 
roux et le réceptacle poilu comme dans l’A. paleolata. Tissu plus coriace, 
couleur vert noirâtre. 

Hab. Plateau de Goyaz, I. Glaziou n. 22630. 


Leucolepis. 


208. Alsophila leucolepis Mart. Ic. Crypt. Tab. 46. 

Espèce très tranchée, à tissu mince, couleur vert foncé, segments 
étroits, écartés, fortement denteles, parsemés au-dessous d’écailles 
rondes, gonflées blanc de neige, et à sores noirs, très petits. Le stipe, à 
sa base, est hérissé d’épines coniques et muni d’écailles grandes, pointues, 
très tendres, d’un blanc luisant et immaculé, à la base de ces écailles, il 
y a souvent un point noir et saillant. Il y a une {orme à rachis noir 
d’ebene. 

Hab. Tijuca, L I. Day c. Levinge, Rio-de Janeiro, I. E. Meyer, H. Schenk 
n. 2117; Santa Catharina, Itapocü, I. Schwacke n. 12980. Tige de 2 à 3 
mètres. 

J'y rattache les A. glumacea Fée Cr. vasc. Br. 170, Tab. 61, 1. Glaz. 
3583, 2290, 111. A. nigrescens Fee eod. Tab. 54, 1. Glaz, 2289. A. rufa 
Fée eod. Tab. 59, 1. Glaz. 2292. A. pectinata Fée Bras. I, 168, Tab. 60. 1. 


(68)  H. CHRIST. SPIGILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 047 


Glaz 170%, Tijuca, en arbre; et l'A. Ludoviciana Fée eod. Tab. 60, I n'en 
sera pas loin non plus. 

209. Alsophila impressa Fee Bras. I, 167. Tab. 59, 2. 

Du groupe d’Alsophila leucolepis, mais rachis jaune paille, segments 
séparés par des sinus encore plus largement ouverts et plus arrondis, 
presque à bords entiers ou très minutieusement crénelés. oblus. Sores 
soudés-ensemble et couvrant toute la face inférieure. Plante glabre, sauf 
les nervures de la face inférieure qui sont munies de très pelites écailles 
farmeuses opaques brunes. 

Glaz. 2298. 

Infestæ. 


210. Alsophila infesta Kze. 
est le type d’un groupe de formes peu caractérisées, rappelant à ce point 
de vue le Cyathea Schanchin. Ce sont des plantes à lissu herbacé, à rachis 
glabres, à segments obtus, peu ou point crénelés, glabres en dessus et 
parsemés de rares et très petites écailles grisätres en dessous, à sores 
confinés plutôt à la base des segments, à réceptacle poilu, et à nervures 
tantôt simples, tantôt fourchues. Le stipe et le bas des rachis est muni de 
courtes épines ou verrues épineuses el en bas de très longues et de très 
étroites écailles raides, opaques, brunes. Je prends comme type la plante 
à nervures ramifiées, à segments étroits, écartés, presque entiers. 

Hab. Fougère arborescente au Corcovado, I]. H. Schenck, n. 1755; Santa 
Catharina, Itapocü, I. Schwake, n. 13003, tige 2 à 3 mètres, Blumenau, 1. 
Moeller; Serra de Ouro Preto à 1200 m., I. Schwacke, n. 12461, tige 
basse. 

Je prends comme sous-espece 

211. Alsophila phalerata Mari. 

A lobes serres, du double plus larges, plante ample, a nervures le plus 
souvent simples. 

Hab. Glaz., n. 9. Serra dos Orgaos, I. Werner, n. 841, tige d'un mètre, 
Parahyba, I. E. Meyer, Blumenau, I. Moeller. 

Je ne puis séparer de cette forme l’A. compta Mart. à nervures simples. 


Lophosoria Prsl. 


212. Alsophila pruinata Kifs. 

Ce type, constituant le genre Lophosoria de Presl, offre aussi quelques 
variations, quoiqu'il soit des plus tranchés : acaule ou à peu pres, base 
du stype inerme, entourée d’un coussin laineux de soies très fines, 


N ES 2 


648 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (69) 


longues, filiformes, enchevétrées, brun clair, fronde très coriace, tripin- 
nalifide, pinnæ pétiolées, segments profondément incisés, lobes aigus, à 
bords enroulés. dessous de la fronde le plus souvent très glauque. récep- 
tacle à poils. 

Comme partout dans l'Amérique tropicale depuis les Antilles au Sud du 
Chile, le type est commun au Brésil aussi : 

Hab. Morro de S. Anna, ]. Magalhäes Gomes. n. 3100. Morro de S. 
Sebastiao, I., id. n. 2035. 

Fée décrit et figure Crypt. vase. Br. Tab. 10% un Lophosoria cæsia qui 
me parait seulement une forme ample, très glauque, à bords non 
enroules. 

Hab. Ouro Preto, I. Magalhaes Gomes, n. 3071, à tige de plus d’un 
métre. 

Une forme trapue. non glauque au-dessous, mais fortement couverte 
d'une laine courte el ferrugineuse me parait l’A. frigida Karst. 

Hab. Serra de Ouro Preto, lieux pierreux. I. Schwacke. n. 12462. 

La même forme d'Ocaña, Colombie, I. Schlim. n. 438. 

Une plante très réduite, d’une montagne probablement très exposée, a 
des frondes excessivement dures de 25 cm. sur 15 cm. seulement. Fée 
Bras.. I, n. 174 l'identifie avec Lophosoria affinis Prsl. Gefässb. n. 37. 

Glaz.. n. 1692. Morro de Midozi, 1000 m. 

213. Alsophila dorsalis Fée Bras. I, 173. Tab. 71, 3. 

Espèce très marquante, très dislincle d’A. pruinata et la seule Lopho- 
soria bien caractérisée à côté de cetle dernière. 

Très ample. Base du stipe non laineuse, d’un duvet roux comme dans 
A. pruinata, mais munie d’ecailles subulées, raides, lancéolées, fauves. 
Segments seulement crénelés faiblement, non dentés-évasés (non undu- 
lato-serrala). Face inférieure non glauque cirée. mais seulement plus 
pale. Tissu non durement coriace mais herbacé. Sori non confluents, 
roux, mais brun foncé, isolés, petits. Plante glabre à points calcaires 
sur la face supérieure. 

Port d’Alsophila Tussacii des Antilles, mais sans son duvet écailleux. 

Glaz.. n. 2287. 


Chnoophora Klis. 


21%. Alsophila villosa Prsl. 

Type également fort tranché, constituant le genre Chnoophora de 
Kaulfuss. 

Plante naine en comparaison des autres Alsopkila d’Amerique, acaule 


Per 


(70) H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 649 


ou à peu pres, inerme, mais à slipe et rachis finement tuberculeux et la 
base munie d’ecailles raides, longues, linéaires, brun châtaigne, luisantes ; 
fronde bipinnatifide, à pinnæ très serrées, à segments lancéolés, obtus, 
profondément crénelés, lobes obtus, arrondis, tissu plutôt mince, couleur 
rouge vineux, surfaces glabres, mais recouvertes, dans la jeunesse, d'un 
duvet brun, laineux, se détachant par flocons. Sores roux, étendus, récep- 
tacle poilu. 

Hab. Ouro Preto, I. Magalhaes Gomes, n. 2573. Serra de Lavras Novas, I. 
Schwacke, n. 12259. 

La seule sous-espèce notable est : 

215. Alsophila aquilina Christ. in Engl. Jahrb.. 24, 1. 1897, 82. 

Differe d’A. villosa par une tige élevée, une fronde bien plus grande. 
dépassant 1 mètre sans compter le stipe, par un stipe muni de verrues 
fortes, se terminant en crochet piquant d’un ‘/2 cm., par des pinnæ et 
pinnules pétiolées, un tissu très coriace et épais, et surtout des lobes 
allongés, lancéolés, obtus, à sinus un peu ouvert et arrondi. Les sores 
sont plus petits, souvent agglutinés, ressemblant à ceux de Cyathea. 
Plante glabre, sans trace de duvet roux. 

Hab. Plateau sec de Goyaz, I. Glaziou, n. 22629, Rodrigo Silva, Minas 
Geraes, 1. Magalhaes Gomes, n. 400 et Glaziou. Même plante des Antilles : 
Cuba, 1. Eggers, n. 5117, 2 m. alla, spinosa. 


Elongatæ. 


216. Alsophila elongata Hook. Spec. I, n. 43, syn. A. Tigucensis Fée 
Crypt. vase. 171. Tab. 63, 1. 

Type très distinct. Grande espèce, très coriace, este. absolument 
glabre sauf les receplacles qui sont très poilus, pinnules sessiles, seg- 
ments de la base des pinnules séparés par des espaces, lancéolés, 
linéaires, en faux, très pointus, finement serrules, à bords un peu retrous- 
ses; rachis un peu épineux, rougeätres. Dans le sommet, les segments 
de la base inférieure des pinnules sont décurrents à la manière de 
Cyathea Gardneri. 

Les nervures sont fourchues, bi- ou trifurquées, 10 à 12 de chaque côté 
de la costule; les sores blanchälres à cause de la masse des paraphyses 
qui couvrent le réceptacle. Les deux faces de la fronde brun foncé, opaques. 

Hab. Rio de Janeiro, forêts, I. Casaretto, n. 1993. La même espèce a 
été collectée par M. Pittier au Costa Rica et par Spruce à Tarapota, 
Pérou ; elle semble disséminée à travers l'Amérique tropicale. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, NO 7, 30 juin 1902. LA 


650 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SER.). (71) 


217. Alsophila leptoclada Fée Bras. I, n. 161. Tab. 55. 1. 

Appartenant au groupe d’A.elongata Hook, port de Pteridium aquilinum. 

Rachis aciculé brun clair, stipe muni de longs piquants très forts. 
Plante glabre, coriace, couleur ocrée, grande. Pinnæ 35 cm. sur 12 cm. 
Pinnules étroites, sessiles, lobées seulement jusqu'à la moitié de la 
largeur de la pinnule, simplement dentées-crénelées vers leur pointe; 
lobes triangulaires, nombreux, aigus et apiculés. Sores soudés en une 
masse continue, remplissant la face inférieure des pinnules. 

Plante évidemment xérophile, singeant les Pteris de ces régions. 

Glaz., n. 2299. 


Armate. 


218. Alsophila armata Prsl. Pterid., 62. A. hürta Kaulf. apud Fee 
Bras., I, 168. 

Cette belle espèce, la plus molle et la plus planlureuse quant à ses 
parties herbacées, comme aussi la plus élancée quant à la tige, est com- 
mune dans notre region. 

Elle a une tige tout à fait arborescente, des écailles de la base du stipe 
raides, luisantes, très longues et très effilées, couleur rousse. des rachis 
jaune rougeäfre, munis de nombreux piquants très poinlus qui S’aceu- 
mulent à la base du stipe, des frondes amples, jusqu'à 3 mètres de 
longueur, pinnules sessiles à segments fort nombreux, très serrés, se 
touchant souvent, linéaires, étroits, 1 ‘/2 à 2 mill., tendres, herbacés, 
vert foncé, fort élégamment dentelés à dents aiguës, souvent bidentés, 
fort nombreux. La face supérieure est presque lisse, mais les costæ et 
costules fort poilues, munies de poils jaunâtres, écalés comme aussi les 
rachis secondaires, la primaire étant, avec l’âge, sans poils et un peu 
pruineuse. Les sores sont très fréquents, couvrant la face inférieure. 

On identifie à cette espèce l'A. ferox Prsl. et 1’A. aculeata J. Sm., et 
on en exclue l’A. armata Prsl. des Antilles, peut-être à tort, car il ne m’a 
pas été donné de voir dans cette dernière plante autre chose qu’une 
forme plus ample, un peu plus large dans toutes ses parties et un peu 
plus velue, de notre espèce brésilienne. 

A. bicrenata Fournier du Mexique et du Guatemala, 1. Türckheim, en 
semble une forme très grande et à poils très abondants sur tous les 
rachis. 

Il ya, au Brésil, aussi des plantes à rachis très velus, couverts d’un 
duvet roux (c’est là l’Alsophila rufa Fee. Bras. I. Tab. 59, 1), mais il est 
impossible de les séparer. (A suivre.) 


SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE 


Compte rendu des séances 
PAR 


Gustave BEAUVERD 


Séance du lundi 16 mai 41902. — Ouverte à 8 h. 40 dans la 
salle de la bibliothèque de l'Institut botanique de l’Université de Genève, 
sous la présidence de M. le prof. Ch.-Ed. Martin. Le procès-verbal de la 
séance du 12 mai est lu par M. le D' A.-Maurice Boubier, secrétaire, et 
adopté sans modification; les ouvrages suivants sont annoncés : ALLE- 
MAGNE : Mittheilungen des Thür. bot. Vereins, Weimar, 1901 (nos 15 et 
16); CHILI : Revista chilena de Historia natural, vol. VI, n° 1, Valparaiso 
1902; COSTA-RICA : Boletin del Istituto Fisico-Geogr., n° 15, San José 
1902; ETATS-UNIS : Journal of the Cincinnati Soc. of Nat. History XX, 
n° 2, Cincinnati 1902; FRANCE : Archives de la Flore jurassienne, n° 22, 
Besancon 1902: ITALIE : Contribuzione alla biol. veg. (Borzi) vol. TI, 
fasc. I, Palerme 1902; SUISSE : Bulletin de l'Herbier Boissier, 2me serie, 
vol. II, n° 6, Genève 1902; Bulletin de la Soc. d’Hortic. de Genève, 5me et 
Gme livraisons, mai et juin 1902. 

M. le D' Alfred Lendner rend compte de la course botanique à la 
Faucille du dimanche 8 juin 1902. Malgré le temps froid et pluvieux, 
quatre participants, dont deux membres de la Société, MM. Martin et 
Lendner, prirent part à cette excursion, au cours de laquelle les plantes 
suivantes furent récoltées : 

Au sortir de Gex, haies : Vibarnum Lantana; Lonicera Xylosteum; Cra- 
tæqus Oxyacantha; Acer campestre; Cornus sanquinea ; Corylus Avellana ; 
Clematis Vitalba; Salix fragilis; Evonymus euwropæus; Ligqustrum vul- 
gare; Rhamnus Frangula; — sous les haies et buissons : Galeobdolon 
luteum; Veronica Chamædrys; Geranium pyrenaicum; G. Robertianum ; 
Cerastium arvense; Crepis biennis; Euphorbia dulcis; Fragaria vesca; 
Galium cruciata; Rumex acetosa; Myosotis intermedia; Geranium dis- 
sectum; Silene nutans; S. inflata; Valeriana officinalis; Alliaria offici- 
nalis; Helleborus fœtidus; Galium Aparine. Endroits plus secs, au bord 
de la route : Trifolium repens ; T. minus; Lotus corniculatus; Cerastium 
arvense; Valerianella olitoria; Papaver Rhæas; Teucrinm Chamædrys ; 


652 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (50) 


Achillea millefolium; Salvia pratensis; Euphorbia cyparissias ; Alectoro- 
lophus hirsutus; Medicago Lupulina; Senecio vulgaris; Leucanthemum 
vulgare; Sinapis arvensis; Plantago media; Orobanche caryophyllacea 
(sur Gatlium molle). — Sur troncs coupés, quelques champignons : un 
Dedalea; Polyporus ignaricus; Schizophyllum commune. Prairies des décli- 
vités qui dominent la route: Anthyllis vulneraria et Onobrychys sativa 
(très abondants); Polygala comosa; Glechoma hederacea; Arrhenatherum 
elatius; Dianthus Carthusianorum; Ajuga replans; Muscari comosum; 
Knantia arvensis; Phyteuma spicata. Quelques bosquets de Sambucus 
nigra, de Corylus et de Lonicera Xylosteum abritent les Pleris aquilina 
et Mercurialis perennis. 

Au sujet des plantes récollées au bas du sentier de la Faucille, 
M. Lendner donne d’interessants détails biologiques sur la flore xérophile 
des eboulis calcaires des collines sèches du Jura. Elle se compose de 
plantes de pelite taille appliquées contre le sol, de facon à diminuer la 
surface de transpiration; leur ensemble, auquel on peut donner le nom 
de formation des garides, offre, en outre, des adaptations spéciales. Au 
nombre de celles qui ont des feuilles coriaces ont été récoltées : Globu- 
laria cordifolia; G. Wikommiü; Teucrium Chamædrys; Helianthemum 
vulgare; recouvertes de poils : Helianthemum canum; fonction d’assimi- 
lation dévolue aux tiges aplaties tenant lieu de feuilles : Genista sagittalis. 
— Helleborus fœtidus, quelques Rosa, Cratæqus et Corylus émergent de 
cette formation. Prés-bois de la région sylvatique : Achillea millefolium ; 
Gentiana lutea; Origanum vulgare; Ononis spinosa; Arabis hirsuta; Ono- 
brychis sativa ; Tetragonolobus siliquosus. A l'ombre des buissons : 
Melittis melissophyllum; Vinca minor: Coronilla Emerus. Rochers cal- 
caires aux abords de la route de la Faucille : Teucrium chamædrys; 
Potentilla verna; Globularia cordifolia; Genista sagittalis; Amelanchier 
vulgaris; Poterium sanguisorba; dans les fentes du rocher : Erinus 
alpinus; Sedum alpinum; Hieracium murorum; Asplenium trichomanes 
et À. Ruta-muraria; — au pied des rochers : Brunella vulgaris et Ribes 
uva-crispa. — Pälurages sous la Fontaine-Napoléon : Prunus spinosa; 
Corylus; Orchis mascula; Tragopogon orientale; Primula officinalis; Car- 
lina acaulis; Polygala alpestris; Gentiana verna,; Ranunculus montanus. 
— Au-dessus de la route, dans les pierriers : Laserpitium latifolium ; 
Valeriana montana; Adenostyles albifrons; Arabis alpina; Alchemilla 
ulpina; Barbarea stricta. — Dans les forêts de hêtres et de sapins: Ribes 
alpinum; Salix cinerea; Daphne Mezereum; Rhamnus alpina; Viburnum 
Lantana; Cytlisus alpinus; Acer opulifolium; Sorbus Aucuparia; Sam- 
bucus racemosa; Lonicera alpigena; — sous bois: Lathyrus vernus; 


(51) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 653 


Dentaria pinnata; D. digitata; Euphorbia dulcis ; E. amygdaloides ; Oxalis 
acetosella; Paris quadrifida; Aspidium Filix-Mas; Asplenium Lonchites ; 
Prenanthes purpurea; Viola sylvatica; Pyrola media; Asperula odorata 
(prédominante); Polygonalum verticillatum; Lilium Martagon; Allium 
ursinum; Spirea Aruncus; Saxifraga rolundifolia; Anemone nemorosa; 
Convallaria majalis; Primula elatior. — Prairies humides : Ranunculus 
aconilifolius; Veratrum album; Gentiana lutea; Cardamine pratensis; 
Trollius europseus; Colchium autumnale; Scilla bifolia. — Mousses : Hyp- 
num molluscum; Hilocomium splendens; Thuydium triquetrum; Bartramia 
OEderi; Dieranum undulatum; Mnium undulatum; Pterogynandrum fili- 
forme; bords de la route à la sortie de la forêt : Petasites niveus; Tussi- 
lago Farfara; Bellidiastrum Michelü; Alchemilla alpina; Plantago mon- 
tana. Forêts au col de la Faucille : un Myxomycele (Chondrioderma) ; 
Asplenium Lonchitis; A. lobatum; Homogyne alpina; Sorbus Chamæspilus. 
— En redescendant sur Gex : Populus tremula; Polygonatum officinale; 
Salıx grandifolia et S. cinerea. — Prairie du Pailly: Narcissus radüflorus; 
Trollius europæus; Myosotis alpina; Orchis Simia: — sous les genévriers : 
une Urédinée, le Gymnospermum tremelloides. 

En résumé, la liste des plantes récoltées dans celte journée atteint le 
chiffre de cent soixante espèces réparties principalement sur la flore syl- 
valique, puis sur la flore xérophile des éboulis calcaires. — Après avoir 
donné quelques détails sur les champignons récoltés durant cette course, 
M. Martin remercie M. Lendner pour son consciencieux compte rendu. 

Au nom de M. Renato Pampanini qui a dû s’absenter, M. le prof. 
Chodat présente le résumé d’un remarquable travail entrepris sous sa 
direction sur la distribution des plantes au sud des Alpes. Choisissant 
une région — les Alpes cadoriques, Vénétie — dont la glaciation évi- 
dente n’a pas été assez complète pour détruire tous les types de sa 
flore préglaciaire et pouvait, de ce fait, offrir les garanties nécessaires 
pour servir de base à un travail statistique, les auteurs en ont étudié 
deux cents espèces bien définies et faciles à reconnaître. Parmi les 
espèces éludiées, un certain nombre sont endémiques, d’autres arctiques, 
d’autres méditerranéennes, orientales ou occidentales. 

Pour saisir les lois qui régissent la distribution de ces plantes, les 
auteurs ont porté sur de grandes cartes d'Europe et des Alpes toutes 
les stations connues des espèces étudiées; de cette facon, l'aire réelle 
de chaque plante est exprimée naturellement. Par le moyen de projec- 
tions lumineuses, une quarantaine de ces diagrammes, choisis parmi les 
plus typiques, nous sont présentés, démontrant que les limites natu- 
relles qui semblent arrêter les migrations vers les Alpes occidentales 


654 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SÉR.). 


peuvent être assez facilement définies par les lacs de Garda, de Côme. 
Lugano et Majeur, avec la réserve que plusieurs des endémismes des 
Alpes orientales méridionales se retrouvent au sud du Mont Rose tout en 
évilant le Tessin. — Cette distribution des plantes dans les Alpes orien- 
tales correspond d'une manière frappante avec le facies géologique et 
orographique : c'est ainsi qu'il y aura des espèces calcicoles et calcifuges, 
dont les premières suivront fidèlement la bordure qui enserre les Alpes 
orientales au nord et au sud. Le massif du Steivio, qui forme un triangle 
dolomitique, se distingue nettement des aulres massifs des Alpes cen- 
trales par la quantité extraordinaire des plantes orientales qui l'habitent. 
Conclusions : le massif des Alpes offre deux grandes divisions comme 
l'avait indiqué le Dr Christ sans toutefois le démontrer : les Alpes orien- 
tales et les Alpes occidentales ; leur limite passe par le lac de Constance, 
le bassin du Rhin et les lacs italiens. Les Alpes occidentales s’avancent 
vers les orientales et s'arrêtent du bassin de la Reuss au Val Maggia en 
laissant une zone intermédiaire s'étendant du Tessin septentrional aux 
Alpes de Saint-Gall, zone remarquable par le caractère exceptionnel- 
lement pauvre de sa flore. Il est à remarquer qu'à partir de cetle limite 
les plantes occidentales qui s'avancent plus à l'Est abandonnent le revers 
septentrional des Alpes orientales pour n'établir leurs colonies qu’au sud 
de la ligne de faile de ces montagnes. Ces deux grandes divisions se 
décomposent en cinq subdivisions qui coincident d’une manière frap- 
pante avec celles que M. Haug a établies dans son étude géologique sur 
les régions naturelles des Alpes. — De vifs applaudissements accueillent 
la fin de cette communication, pour laquelle M. Martin félicite et remercie 
chaleureusement MM. Chodat et Pampanini. 

M. Théodore Nicoloff fait part du résultat de ses recherches sur les 
organes floraux des Juglandées. La place qu'occupe cette famille dans 
le système n'est pas déterminée, et les différents botanistes qui s’en 
sont occupés ne sont pas d'accord sur les diagrammes des fleurs tant 
mâles que femelles. L'examen attentif de ces fleurs confirme pleinement 
le résultat auquel est arrivé M. Casimir de Candolle (Mémoire sur les 
Juglandées, 1862) et manifeste l’erreur commise par Eichler et d’autres 
botanistes à sa suile, qui n’ont pas reconnu, par exemple, la présence 
de la pièce désignée par le n° 4 dans le diagramme de la fleur mâle du 
Juglans regia donné par M. de Candolle. — Des erreurs analogues ont 
été relevées relativement au sujet du diagramme de la fleur femelle, 
auquel M. Nicoloff est en parfait accord avec celui du travail de M. de 
Candolle. 

La structure de l'ovaire a été d'autre part l’objet de différentes dis- 


(53) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 655 


eussions. À l'encontre de ce qu’en disent les auteurs, M. Nicoloff trouve 
que l’ovule n'est pas supporté par une colonne, mais est sessile sur une 
cloison placée suivant un plan perpendiculaire à celui des stigmates. 
D'autre part, l’auteur de cette communication démontre que l’ovule du 
Juglans regia est bien une dépendance de l'axe et non du carpelle 
comme l’a soutenu M. van Tieghem (in Bull. Soc. bot. de France, 16, 
412 et sq., 1869) : cet ovule est innervé symétriquement des deux côtés 
comme le serait un organe terminal. — Sur la nature intime de l'éta- 
mine, M. Nicoloff estime que sauf certains détails, le développement des 
sacs poliniques est normal. 

Selon Karsten, la structure intime du nucelle des Juglandées offre 
beaucoup d’analogie avec celui des Casuarinées ; or cette analogie se 
réduirait à un seul fait: celui de la tendance des tissus nucellaires à 
donner naissance à plus d’un sac embryonnaire. Mais les préparations 
et dessins de M. Nicoloff démontrent qu'il n'y a pas chez les Juglandées 
de tissu sporigène bien délimité, comme c'est le cas chez les Casua- 
rinées ; le sac embryonnaire est assez normal. £ 

Le développement de l'embryon, chez les Juglandées. est caracleris- 
tique : dans la noix formée (quoique non müre), l'embryon est encore 
quasi microscopique du côté du micropyle; bientôt commence la forma- 
tion des cotylédons, et il est alors intéressant de remarquer que les lobes 
de ces cotylédons sont prévus, dans leurs grandes lignes, avant qu'il y 
ait contiguilé de l'embryon avec le l&gument séminal. Donc la forme 
cérébroïde definitive des cotylédons n’est pas due seulement au simple 
effet de résistance du tégument appuyant sur le tissu ovarien environ- 
nant, comme on le pense généralement. 

M. le Président remercie M. Nicoloff pour cette communication, et 
tandis que les dessins et préparations microscopiques qui l'illustrent 
cireulent, la Société discule la part qu'elle prendra à la réception de la 
Société helvétique des Sciences naturelles en septembre prochain, à 
Genève, et délègue MM. Chodat el Augustin de Candolle pour la repré- 
senter à celte réunion. 

Séance levée à onze heures. Dix-huit présences : MM. Prof. Martin. 
Dr Boubier, Nitzschner, Dr Lendner, Beauverd, Bouchard, P. Chenevard. 
Prof. D' Chodat, Dr Goudet, Guinet, Dr Hausser, Mlle Rodrigue. M. A. Schmi- 
dely (treize membres); Mile Crétier. MM. Adjaroff, X... père et fils et Nico- 
loff (cinq invités). 


Tahlean des Légendes employées dans l'index Botanique Universe] 


de l'HERBIER BOISSIER 


1. — Genre nouveau : 
a] 
SCLEROMELUM Schumann et Lauterbach 
2. — Espèce nouvelle (sans indication de synonymie, ou avec indication 


d'un nom porté sur l'étiquette lorsqu'il s'agit d’un échantillon d’herbier 
appartenant à une espèce 2nédite) : 


Chlorophytum strietum Baker 


3. — Variété nouvelle (avec ou sans indication desynonymie, comme pour 2) : 
Silene pauciflora Salzm. var. Burnati Briquet 
L. — Sous-espèce ou micromorphe nouveaux : 


a) Rubus furvus Sudre 
b) Euphrasia pectinata Ten. obtecta Chabert 


d. — Hybride nouveau (avec indication des parents à la synonymie) : 
Verbascum angulosum Tegber 
Noms nouveaux (toujours précédés d’un signe *) : 
6. — Espèce (ransportée dans un autre genre, ou détachée d’un ancien 


genre pour créer un genre nouveau : 
x Rouya polygama (Desf.) Coincy (avec indication de synonymie). 


7. — Variété élevée au rang d'espèce : 
* Hedicarya denticulata (A. Gray) Perkins et Gilg (avec synonymie). 
8. — Combinaison nouvelle d’un ancien genre monotype ou autre, rattaché à 


un autre genre; ancienne espèce transporlée dans un autre genre et dont 
le nom spécifique a dü être changé pour raison de synonymie existant 
dans le nouveau genre: variété inédite élevée au rang d'espèce ou 
ancienne variété transportée dans un autre genre en l’elevant au rang 
d'espèce (la synonymie indique les cas) : 


* Rhododendron Hymenanthes (Blume) Makino — Hyme- 
nanthes Japonica Blume 

9. — Ancienne espèce rattachée à une autre à titre de variété : 

* Eucalyptus Gunnü Hook. f. var. acervula (Miq.) Deane et Maiden 
(avec synonynie). 

10. — Ancien hybride publié sous le nom des deux parents et ramené à la nomen- 


clature binaire; ancienne espèce reconnue comme hybride nouveau (la 
synonymie indique les cas) : 


ie Saxifraga Borderi Rouy et Camus (avec synonymie). 


I1. — Nom publié comme nouveau à partir de 1901 et dont l’identil& avec un 
nom ancien a été reconnue. — Le nom auquel le droit de priorité doit 
être attribué est imprimé en caractère gras; ce cas peut se présenter pour 
chacune des combinaisons précédentes (la synonymie indique les cas) : 

* Saxifraga Laggeri Foucaud (1901) — S. mutata-aizoides Girlanner ap. 


Lagger — S. Girtanneri Bruegg (1880). 
(avec indications bibliogr.). 

Nota. — La mention « (ipse) » inscrite à la fin de quelques fiches indique 
que la synonymie entière en a élé établie par l'auteur du nom nouveau; en con- 
sidération des confusions auxquelles cette question ainsi conçue peut donner lieu, 
nous Ja supprimerons dorénavant en faisant observer que la synonymie citée est 
toujours celle qui a élé établie par l'auteur du nom nouveau; toute infraction à 
ce principe sera soigneusement notée s’il y a lieu. Gustave BEAUVERD. 


LIL 


Bulletin de l’Herbier Boissier (1re série). le volume ................. 20 fr 
Tome 1 (1893). 715 pages, 28 planches el 2 appendices. 


BSR 69 5 320) el 4 » 
» HI (4895), 706 » 18  » et 1 » 
» IV (189). 963 » MR et 3 » 
DEV 289 M 625 5» et 2 » 
DU 4898)210817, 5749 27 et 3 » et 14 planches. 


DENTS 00) MOUSE Or ON 0 et à eh 3 » 


BOISSIER, EDM. Flora orientalis sive enumeratio plantarum in Oriente a Græcia 
et Ægypio ad Indiæ fines hucusque observalarım. — 5 vol. et Supplément, 
RS EL Ef ee NER SER 140 fr. 

— Voyage botanique dans le midi de l'Espagne pendant l'année 1837. io: 
grand in-80. 1839-1845. 


Prix zelimt; colorie, antlien de A00:fr 22.2.0 ne. 230 fr. 

2 ER ERBEN UA SE RE N 150 fr. 

— Icones Euphorbiarum ou figures de 122 espèces du genre Euphorbia. — 1 vol. 
grand in-folio, 24 pages de lexie el 221 planches, Genève, 1866 .. 70 fr. 

— Diagnoses plantarum orientalium. Ire serie, 13 fascicules : 2me série, 6 fasci- 
cules. — In-80. Genève, 1812- 1859 Tertascieule se MO) VA 3 fr. 


Les fascicules 1, 3, 6 el 7 sont épuisés. 
— Description de deux nouvelles Cruciferes des Alpes et du Piémont. — In-40, avec 


OEM ESA RE A SO EE AE ET SR PRE 5 fr. 
— Centuria Euphorbiarum. Genève, 1860 ....................... ie 1 fr. 
— Pugillus plantarum novarum Africa borealis Hispaniæque australis. — In-80 
HENRI Ne EE RE N RR ER So 
BOISSIER. EDM. gr BUHSE. Aufzæhlung deri in einer Reise durch Transkaukasien 
und Persien gesammelten Pflanzen. — In-4o avec 10 planches et I carte. 
RU SE AR ARE u N LT 10 fr. 


BARBEY. C. er W. Herborisations au Levant : Egyple. Syrie el Méditerranée. 
Fevrier-mai 1880. Avec 11 planches el I carte. — 1880 ......... 20 fr 
BARBEY, W. Floræ Sardoæ compendium. Calalogue raisonné des végélaux observés 
dans l'ile de Sardaigne. Avec suppl. par MM. Ascerson el E. Levier. Avec 


3 EEE ES EE ER PR ANRT ARE NT Re Re En 25 fr. 
— Epilobium genus, a cl. Cu. Cuisin ill. Avec 24 planches. -— Lausanne, 1885. 
25 fr. 

= En Lycie, Garie, : 1842, 1883, 1887. Études botaniques. In-40, avec 5 pl. — : 
SELS RE RC Er REN RER CAR 15 fr. 
= radin Calceolus X macranthos Barbey. — In-40, avec une planche double 
Enlorreessausanınes LODEL OI MARGES a 3 Îr. 


: STEFANI. C. pe, C. J. FORSYTH MAJOR er W. BARBEY. Samos. Elude géolo- 
gique, paléontologique et botanique. Avec 13 pl., par Un: Cuisın. 1892. 30 fr. 
— — — Karpathos, Étude géologique, palsontologique et botanique. — In-40, 


aseeH3.HlE par CHAACUISINS 4899012 ee. 20 fr. 
MAJOR. C.-J. Forsve# er BARBEY, W. Halki. Élude bolanique. — In-40 avec 
1 planche double, par CH. Cussıv. Lausanne, I89%.............. 3 fr. 


AUTRAN, E. er DURAND, TH. — Hortus Boissierianus. Énuméralion des 
plantes cultivées en 1895 à Valleyres et à Chambésy, avec préface de 


M. F. CRÉPIN. — - In-80, xı et 572 pages, avec 3 planches. Genève. 1896. 
12 fr. 
STEPHANI, FRANZ. Species hepaticarum. Vol. [.................. 30 fr. 


PARIS. E -G. Index Bryologicus. Supplementum primum......... 12.150 


Geneve. — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26. 


EE — 


INDEN BRYOLOGIES 


SIVE 


ENUNERATIO MUSCORUN AUCUSQUE GOGNITORUN 


ADJUNCTIS _ 


SYNONYMIA DISTRIBUTIONEQUE REOGRAPHICA 


LOCUPLETISSIMIS 


QUEM CONSCRIPSIT 


EDOUARD-GABRIEL PARIS 


OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE 


SUPPLEMENTUM PRIMUM 


334 pages. 


1900 
Prix : Fr. 12,50. 


| SPECIES HEPATICARUM 


4 Franz STEPHANI 


Pour répondre aux demandes de plusieurs correspondants, nous por- 
tons à la connaissance des lecteurs du Bulletin de ’Herbier Boissier que 
nous sommes disposés à leur servir en tirés à part des abonnemenis 
spéciaux au SPECIES HEPATIERRUM de notre collabo- 

rateur M. Franz Stephani. 

Ces abonnements seront livrés au prix de 1 fr. 25 la feuille (16 na) 
et expédiés franco au fur et à mesure de la publication de l’ou- 
vrage. — Le Ile" volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 30 fr. 
el les 11 premières feuilles parues du vol. 2 seront immédiatement 
’ envoyées aux abonnés par l’Herbier Boissier. 


anbeyo ap uonpadxa,y | 


RK fr SOUS LA DIRECTION DE = 
À : = 


019 


GUSTAVE BEAUVERD 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER 


4uel9 


naublos 


Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux. 


SECONDE SÉRIE ee 
Ro Tome IL 1902. È 
Ron Pos _ N°8. 

ve Ce No a paru le 31 juillet 1902. > 
ER N ie g Prix de l’Abonnement 


20 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 9 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


“ 


EE 


“sauefa sosaunu Anod aujıqesuodsau 9 10} < 


a. Les abonnements sont reçus 
D | L'HERBIER BOISSIER 
DU | CHAMBÉZY (Suisse). 


RARES | BERLIN 
PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLÆNDER & SOHN à 
4 rue Corneille. 14, Carlstrasse. x ; 
1902 2. 


BUL LETIN DE L HERBIR R BOIS 


SECONDE SÉRIE 


SOMMAIRE DU N° 8. — AOÛT 1902. 
} x , Pages 
I. — Franz Stephani. — SPECIES HEPATICARUM (suite). 657 
I. — Hermann Christ. — SPICILEGIUM PTERIDOLO- 
GICUM AUSTRO-BRASILIENSE (suite et fin).......... 0897 


Ill. — Gustave;Beauverd. — NOTES SUR LES CARAC- 
TERES. EXTÉRIEURS DU CHÆROPHYLLUM HIR- 
SUTUM L.. d'après les matériaux des Herbiers Boissier. 
Barbey-Boissier et Reuter (avec 11 gravures dans le texte). 709 

IV. — Robert Chodat. — PLANTE HASSLERIANE soit 
ENUMERATION DES PLANTES RECOLTEES AU PARA- 
GUAY par le Dr Emile Hasster, d’Aarau (Suisse). de 1885 


à 1895 et de 1898 à 1900 (à swivre).................. 74138 
V. — Auguste de Coiney. — UN ECHIUM MÉCONNU DE 
LA FLORE DES’GANABIES2T. Per _ 748 
VI. — Wilhelm Becker. — VJOLA SPLENDIDA ET VIOLA 
SIEHEANA ne NOV. 19025: RARES 750 
- INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. 22.2... Nos 1546 à 1845 


OBSERVATIONS 
Les auleurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier 
ont droit graluitement à trente exemplaires en lirage a part, 
Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois 
où le numéro a paru. 


A ORI— 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 
SECONDE SÉRIE 
N° 8. 


SPECIES HEPATICARUM 


RAA CGTIOCELEN Dum. 185: 


Plantæ foliifere, majores, rare parvæ, sæpe elatæ el robuste, inter- 
dum giganteæ et quoad longitudinem omnium hepaticarum maximæ, 
terricolæ et corlicole, montanæ, in tropicis subalpine, /axe cæspitosæ, 
virides vel flavescentes vel rufescentes. Caulis e rhizomate valido ramoso 
rhizifero subterraneo (in cortice interdum foliifero) ortus, erectus vel 
procumbens, rarissime radicans, semper rigidus, inferne coloratus, 
superne sæpe rufescens, versus apicem expallescens et flaccidus, cellulis 
eorlicalibus valde incrassatis, a dorso compressus, in sectione itaque ellip- 
tieus, plus minus ramosus, ramis lateralibus ex angulo interno foliorum 
ortis, interdum repetito-furcatus et gracillimus, in aliis regulariter pin- 
natus, haud rare superne multiramosus et dendroideus, sub flore semper (2) 
innovatus, innovationibus ex angulo foliorum involucralium nalis, vulgo 
geminatis vel — una aborliva — simplicibus. Folia succuba, alternantia 
(in paucis opposita, basi utrinque coalita), caulina et ramulina sæpe 
simillima, in alüs valde diversa (illa semper majora sæpeque magis 
conferla el magis armata) plus minus oblique patula, wtrinque decur- 
rentia, basi cuneatim angustata vel postice ampliata et caulem legentia, 
in pluribus postice rolundata recurva vel in cristam conniventia, basi 
sæpe concava, margine antico semper anguste recurvo, superne vulgo 
plana et disticha, in paucis decurvo-homomalla, in aliis arrecla, margine 
rarissime integerrima, pro more dentata vel spinosa, margine antico 
quidem sæpissime nudo, subrecto. 

Cellulæ regulariter hexagonæ, basi semper elongatæ, angulis vulgo 
incrassatæ, incrassatio trigona vel nodulosa vel longe trabeculata. Amphi- 
gastria in paucis bene evoluta. Inflorescentia dioica, in paueis monoica. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n9 8, 31 juillet 1902. 45 


: ART £ 


658 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.).  Plagiochila. 


Folia floralia libera, bi- trijuga, caulinis similia, intima sæpe latiora et 
magis armala, perianthio appressa. Perianthia a latere compressa, medio 
gibhosa, ore truncato vel rotundato, varie — sæpe maxime — armato, 
carina postica (vel utrinque) interdum alata. Pistilla numerosa. Calyptra 
libera, valida, inferne interdum substipitata, pistillis slerilibus basi 
cincta. Capsula brevissime pedicellata, ovali-globosa, ad basin usque 
quadrivalvis, valvulis pluristratis, interdum maxime crassis et spongiosis, 
strato intimo fibris semiannulatis incrassato. Elateres bispiri interdum 
annulatim incrassati. Sporæ parvæ læves vel asperæ. Andrecia in ramis 
terminalia, ex apice innovata sæpe repelita, interdum a basi ramosa et 
subdigitata semper anguste spicata, bracteis parvis, confertis basi sac- 
catim ampliatis, vulgo diandris, superne recurvo patulis. Propagula e 
facie antica foliorum orta, sepe valde numerosa, brevi tempore caulem 
proferentia, caulibus elongatis parvifoliis, e folio materno caudatim pen- 
dulis, subsinde deciduis. 

Der auffällige Habitus dieser Pflanzen beruht auf der besonderen 
Anheftung des unterschlächtigen Blattes, welches auf der dorsalen Seite 
des Stengels in basiscoper Richtung lang zugespitzt herabläuft, während 
die ventrale Insertion quer zur Längsaxe des Stengels steht und von 
hier aus in ebenfalls basiscoper Richtung am Stengel mehr oder weniger 
herabgeführt ist; die Blätter sind daher in dorsaler Ansicht an der 
Basis stets convex, eine Folge der Zerrung, welche die Anheftungsweise 
auf die Ränder des abstehenden Blattes ausübt. Dieser Zug hat zur 
Folge, dass viele Arten in getrocknetem Zustande ihre Blätter ganz 
herabschlagen, die einseitswendig am Stengel fast hängend erscheinen, 
eine Erscheinung die aber auch an der lebenden Pflanze hin und wieder 
zu beobachten ist. 

Eine zweite Gruppe von Arten besitzt Blätter, welche wie die Flügel 
eines Schmetterlings derartig aufgerichtet sind, dass ihre dorsalen Ober- 
flächen sich berühren, während eine kleine dritte Gruppe gegenstän- 
dige Blätter besitzt, welche wie bei Syzygiella an der dorsalen und 
ventralen Basis mehr oder weniger verwachsen sind. 

Wenn man diese zwei letztgenannten leicht erkennbaren Gruppen 
ausscheidet, so bleibt eine ungeheure Anzahl Arten zurück, deren syste- 
matische Anordnung bisher in verschiedener und — wie wohl jeder 
Fachmann eingestehen wird — erfolgloser Weise versucht worden ist. 
Lindenberg, welcher nur etwa den achten Theil der jetzt bekannten 
Arten beschrieb, hat in seiner bekannten Monographie dieser Gattung 
eine Gruppirung nicht vorgenommen ; erst in der Synopsis Hepaticarum 

195 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 659 


suchte er diesem Mangel abzuhelfen ; von einer klaren Definition der 
einzelnen Abtheilungen kann aber keine Rede sein; Spruce sagt davon 
in seinen Hep. Amaz. et Andinæ, p. 453, dass er diese Lindenberg’sche 
Monogr. praktisch so wenig benutzbar fand, dass er eine andere Anord- 
nung des Materials vorgenommen habe. 

Dieselbe grüudete sich zunächst auf eine Zweitheilung der Gatlung in 
I. Cauliflore und II. Ramifloræ, ein für die Praxis ganz unglücklicher 
Gedanke, da die Gattung eine fast rein diöcische ist und die männlichen 
Pflanzen, die von den weiblichen meist ausserordentlich verschieden 
sind, sich nicht danach einordnen lassen ; dabei handelt es sich um 
800 Species ungefähr! 

Da nun ausserdem die © Blüthenorgane von einer derartigen Gleich- 
förmigkeit sind, dass sie eine Handhabe zur Gruppirung nicht bieten, 
so bleibt nichts übrig, als diejenigen vegetativen Merkmale zu benutzen, 
die eine (bei beiden Geschlechtern gleiche) constante Verschiedenheit 
jeder Art zum Ausdruck bringen und das sind allein die Blätter. 

Schiffner hat diesen Weg bei der Bearbeitung seiner javanischen Arten 
eingeschlagen und die näher Verwandten zusammengestellt, ohne aber 
immer eine zusammenfassende Abtheilungs-Diagnose zu geben, so dass 
eine Orientirung für das kleine behandelte Gebiet wohl möglich sein 
mag : für die gesammte Gattung ist dieser Weg nicht gangbar ; es giebt 
aber noch einen anderen, der die Arten jeder natürlichen Gruppe eo ipso 
zusammenführt und diesen Weg habe ich seit langen Jahren einge- 
schlagen, da er als der einzig praktisch durchführbare sich erwies. 

Diese Anordnung stützt sich auf die Ausbildung der ventralen Blatt- 
basıs der Stammblätter (nicht der Astblätter) ; dieselbe findet sich 1. bei 


vielen Arten wie in Fig. 1 abgebildet‘; das Blatt ist ventral kurz inserirt, 
und hat parallele Blattränder oder ist an der Basis conisch verschmälert, 
196 


660 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Zwe sÉR.).  Plagiochila. 


der ventrale Blatirand steht gradlienig vom Stengel ab; 2. die ventrale 
Blattbasis ist etwas erweitert und liegt dem Stengel auf, ihn theilweise 
deckend (Fig. 2), oder 3. die ventrale Basis des Blattes ist ohrartig 
erweitert, überragt den Stengel bei flacher Lage oder ist, wie in Fig. 3, 
hohl eingebogen oder bildet mit dem opponirten Blatt einen aufrecht 
stehenden Kamm. Innerhalb dieser drei grossen Abtheilungen ergeben 
sich dann weilere Gruppen, auf die hier nicht weiter eingegangen 
werden kann; ich füge nur hinzu, dass die Benutzung des oben Gesagten 
ermöglicht, jede Pflanze unterzubringen, wenn sie sonst wohlerhalten 
ist, weil es sich in der Praxis erwiesen hat, dass die Glieder der natür- 
lichen Gruppen unter sich ein gleichartiges Verhalten in dieser Hinsicht 
zeigen, so dass, wie bereits erwähnt, die verwandten Arten von selbst 
zusammengeführt werden. 

Erheblich erleichtert wird die Gruppirung durch den Umstand, dass 
die Florengebiete gar nicht ineinandergreifen, so dass es möglich ist, 
das gesammte Material zunächst rein geographisch zu (heilen ; die Ver- 
breitung der Arten ist eine so geringe, dass klimatisch ähnliche und 
benachbarte Gebiete oft nicht eine einzige gleiche Species besilzen. Die 
Antillen beherbergen eine grosse Anzahl von Arten, die sich schon in den 
Gebirgen Venezuelas oft nicht wiederfinden, obwohl diese Gebiete doch 
einst eine gemeinsame Landmasse bildeten. Auch die von Liebman in 
Mexico gesammelten zahlreichen Species unserer Gattung sind bisher in 
den benachbarten Gebieten meist nicht wieder gefunden worden ; überall 
treten uns neue Formen entgegen und jedes Thal scheint seine eigenen 
Arten zu besitzen ; die Folge dieses Verhaltens ist, dass viele Arten nur 
von einem Standorle bekannt sind und demzufolge das Erkennen einer 
elwa vorliegenden blossen Localform und die Richtigstellung der Dia- 
gnose nach der normalen Pflanze der Zukunft vorbehalten bleiben muss. 

Mit Bezug auf die Untersuchung dieser Pflanzen möchte ich nicht 
unterlassen zu bemerken, dass es unumgänglich nöthig ist, die Blätter 
vom Stengel zu trennen ; das Gegentheil ist bisher vielfach der Fall 
gewesen ; ein Habitusbild der Pflanze ohne Abbildung der abgetrennten 
Blätter hat gar keinen Werth; siehe die zahlreichen sonst schönen 
Tafeln in Gottsche, Hep. Mexicanæ, wo fortwährend dagegen gesündigt 
worden ist. Selbst der sorgfältige und ausgezeichnete Evans hat sich 
durch Raummangel dazu verleiten lassen (Bot. Gaz. 1896, tab. 15, 16) 
kein einziges Stengelblatt flach abzubilden. Ich fordere aber für eine 
gute Arbeit unbedingt die Abbildung von drei Blättern; die des Stammes, 
die des primären und die des secundären Astles ; bei nahe verwandten 

197 


Plagiochilu. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 661 


Arten wird sich dann eher ein deutlicher Unterschied ergeben; die 
Abbildungen sollten auch niemals eine geringere Vergrösserung als 
10 : 1 haben. weil die Zähne des Blattrandes sonst verschwindend klein 
werden. 

Da Stamm- und Astblätter oft wesentlich verschieden in der Form 
sind, haben beide in den nachfolgenden Diagnosen eine eingehende 
Berücksichtigung erfahren ; sollten die älteren Stammblätter einmal 
nicht mehr unbeschädigt vorhanden sein, so kann man die subfioralen 
unteren © Hüllblätter zu Hilfe nehmen, die nach Form und Zähnelung 
den untern Stengelblättern meist sehr ähnlich sind. 

Die innersten © Hüllblätier sind zwar meist ziemlich abweichend, sie 
folgen aber in ihrer Blatispitze dem Typus der Pflanze und zwar in ver- 
stärktem Maasse ; ist also ein Blatt derselben gestulzt zweizähnig, so 
wird man auch das Hüllblatt so finden, nur sind die Zähne grösser ; 
das ist ein sehr werthvolles Hilfsmittel für solche Fälle. wo man in 
Folge grosser Variabilität der Blattspitze schwer zu erkennen vermag, 
was eigentlich der Typus des Stengelblattes ist; das Hüllblatt weist es 
aus. Nur den Typus aber soll man abbilden. nicht alle existirenden Unre- 
gelmässigkeiten. 

Ein sehr wichtiges und constantes Merkmal ist die Grösse des Winkels, 
welchen das sitzende Blatt mit der Axe des Stengels bildet; diese Maasse 
sind in den Diagnosen überall angegeben und beziehen sich natürlich 


| 7 
vs 5 
| A / Fig.5. 


auf den der Vegetationsspitze zugewendelen Winkel; derselbe ist ganz 
constant, selbst bei etiolirten Exemplaren, und beeinflusst den Habitus 
der Pflanze in hohem Grade ; er ist leicht messbar und wurde schon von 
Spruce angegeben ; von Schiffner ist er leider nicht gemessen worden 
und seinen Diagnosen fehlt daher eines der sichersten und werthvollsten 
Merkmale. 

Da die Form der ventralen Blattbasis die Grundlage meiner Grup- 

198 


a ED Be 7 


662 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2%e sÉR.).  Plagiochila. 


pirung bildet, ist es nothwendig zu erwähnen, dass am abgetrennten 
Blatte (siehe Fig. 4, 5 und 6) die Lage des Stengels leicht zu ermitteln 
ist, wenn man die punctirte Linie construirt. welche eine Verlängerung 
der Blattbasis darstellt und stets klar und unzweideutig das Verhalten 
des ventralen Blatttheiles erkennen lässt. 

Die angegebenen Maasse der Blätter beziehen sich auf die mediane 
Längs-Axe einschliesslich etwaiger Zähne, also ohne den dorsalen herab- 
laufenden Blatitheil, der nicht mitgemessen ist. 


A. Patulz=ze. America tropica. 
Folia vulge angusta, in paucis laliora, margine postico stricte patulo. 


I. Obeuneate. 


a) Folia apice bispinosa vel bidentata. 

. Plagiochila alpina G. Columbia, Peruvia. 

. Plagiochila demissa G. Mexico, Peruvia. 

. Plagiochila cuneata L. et G. Mexieo. 

. Plagiochila bicuspidata G. Mexico. 

. Plagiochila rara G. N. Granada. 

. Plagiochila choachina G. Columbia, Peruvia. 


ww RO = 


©. 


er) 


b) Folia apice pluridentata. 

7. Plagiochila prostrata St. Costarica. 

8. Plagiochila tovarina G. Columbia. 

9. Plagiochila angustispica St. Guadeloupe. 
10. Plagiochila divaricata Ldbg. Ins. Antille. 
11. Plagiochila Zacuapana G. Mexico. 

12. Plagiochila confundens L. et G. Guiana, Venezuela, Costarica, Cuba, 
Portorico. 

13. Plagiochila vulcanica St. Costarica. 

1%. Plagiochila angustispina St. Mexico. 

15. Plagiochila germana G. Mexico. 

16. Plagiochila subtenuis St. Cuba. 

17. Plagiochila subdenudata St. Costarica. 

18. Plagiochila Pittieri St. Costarica. 

19. Plagiochila nudicalyeina Loitl. Peruvia. 

20. Plagiochila Grateloupii Mont. Guadeloupe. 

21. Plagiochila parvitexta St. Bolivia. 

22. Plagiochila Regeliana St. Columbia. 

23. Plagiochila diversispina SL. Venezuela. 

24. Plagiochila Fendleri St. Brasilia subtrop. 


199 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 663 


c) Folia apice late rotundata, crebre denticulata. 
25. Plagiochila alternans L. et G. Mexico, Venezuela. 
26. Plagiochila columbica G. Columbia, Mexico, Jamaica. 


II. Vastifolie. 
Folia adulta late ligulata. 


a) Folia integerrima. 
27. Plagiochila lingua St. Brasilia orient. 
b) Folia apice breviter dentata. 
28. Plagiochila dichotoma (Weber). Brasilia, Trinidad, Jamaica. 
29. Plagiochila intricata St. Peruvia. 
30. Plagiochila Kroneana St. Brasilia subtrop. 
31. Plagiochila socia L. et G. Mexico, Brasilia. 
32. Plagiochila sachapatensis St. Peruvia. 
33. Plagiochila subedentata St. Peruvia. 
34. Plagiochila vastifolia St. Brasilia subtrop. 
c) Folia apice spinosa. 
35. Plagiochila Lindigiana G. Bogota. 
36. Plagiochila Wrightii St. Cuba. 
37. Plagiochila Regnelliana St. Brasilia subtrop. 
38. Plagiochila Pohliana St. Brasilia subtrop. 
39. Plagiochila rhombifolia St. Costarica. 
40. Plagiochila meridana G. Merida. 
441. Plagiochila prætermissa St. Columbia. 
12. Plagiochila diversifolia L. et G. Mexico. 
43. Plagiochila amazonica Spr. Amazonas, Cuba. 
4%. Plagiochila oblita St. Andes quitenses. 
15. Plagiochila longispina L. et G. Mexico, Quito.- 
16. Plagiochila Kegeliana St. Surinam, Costarica, Rio Negro. 


IH. Angustifolie. 


17. Plagiochila tamariseina St. Insulæ Antillæ. 
48. Plagiochila parallela St. Brasilia, Venezuela. 
49. Plagiochila patentissima Ldbg. Brasilia. 

50. Plagiochila naranjoënsis St. Costarica. 

51. Plagiochila jovoënsis St. Costarica. 

52. Plagiochila crispabilis Ldbg. Brasilia. 

53. Plagiochila tenuis Ldbg. Insulæ Antille. 


200 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ame SéR.).  Plagiochila. 


. Plagiochila bidens G. Insulæ Antillæ. 

. Plagiochila Dussiana St. Martinique. 

. Plagiochila æquifolia St. Cuba. 

. Plagiochila Trichomanes Spr. Brasilia. 

. Plagiochila Perrottetiana Mont. Guadeloupe, Dominica. 
. Plagiochila macrifolia Tayl. Peruvia. 

. Plagiochila quilensis St. Peruvia. 

. Plagiochila Macvicarii St. N. Granada. 

62. 
3. Plagiochila aërea Tayl. Quito, Venezuela, Costarica. 
. Plagiochila Arnelliana St. Chimborazo. 

. Plagiochila bursata (Desv.). Amer. tropica. 

66. 


Plagiochila Sprucei St. Chimborazo. 


Plagiochila tabinensis St. Peruvia. 


IV. Trigonifolie. 


Folia adulta trigona. 


. Plagiochila tarapotensis St. Peruvia, Venezuela. 
. Plagiochila Beskeana St. Guiana, Brasilia. 

. Plagiochila trigonifolia St. Brasilia. 

. Plagiochila subsimplex St. Galapagos. 

. Plagiochila bogotensis G. N. Granada. 

. Plagiochila multiramosa St. Brasilia subtropica. 
. Plagiochila scissifolia St. Brasilia subtropica. 

. Plagiochila interjecta G. Bogota. 

. Plagiochila brevipinnata St. Peruvia. 


V. Ovifolie. 


Folia adulta ovala. 


a) Folia apice bidentala vel bispinosa. 


76. 
TE 
78. 
der 


Plagiochila simulans St. Brasilia. 
Plagiochila desciscens St. Guadeloupe. 
Plagiochila tunguraguensis Spr. Quito. 
Plagiochila tambillensis Loitl. Peruvia. 


b) Folia apice pluridentata. 


80. 
81. 
82. 
83. 


Plagiochila Uleana St. Brasilia. 

Plagiochila truncatella G. Andes Columbiæ et Boliviæ. 
Plagiochila xalapensis G. Mexico. 

Plagiochila binominis G. N. Granada. 


201 


Plagiochila. 


84. 
85. 
86. 
87. 
88. 
89. 
90. 
2 


FRANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 665 


Plagiochila diffusa St. Cuba. 

Plagiochila contigua G. Mexico, Porlorico. 

Plagiochila pulchella St. Brasilia, Caracas. 

Plagiochila facallonia St. Cuba, Mexico. 

Plagiochila distinetifolia Ldbg. Jamaica, Guatamala, Costarica. 
Plagiochila erronea St. Brasilia, Guadeloupe, Portorico. 
Plagiochila Sprengeliana St. Trinidad. 

Plagiochila itatiajensis St. Brasilia subtrop. 


c) Folia apice valide spinosa. 


92. 
93. 
9%. 
95. 
96. 
Je 
98. 
27 


Plagiochila chinantlana G. Mexico. 

Plagiochila æquatorialis G. Andes æquator. 
Plagiochila granatensis G. Bogota. 

Plagiochila Miqueliana Ldbg. Mexico, Columbia. 
Plagiochila discrela G. Nova Granada. 
Plagiochila symmetrica St. Dominica. 
Plagiochila patentispina St. Peruvia. 

Plagiochila hypantra Spruce. Quilo. 


d) Folia apice spinoso-ciliata. 


100. 
101. 


Plagiochila surinamensis (Molk.). Surinam, India oce. 
Plagiochila Lansbergii G. Venezuela. 


VI. Oblongifolie. 


Folia adulta oblonga. 


a) Folia apice parum angustata. 


102. 


103. 
104. 


105. 


106. 
107. 


Plagiochila confertifolia Tayl. Brasilia. 
Plagiochila caldana St. Brasilia subtrop. 
Plagiochila falcata St. Brasilia subtrop. 
Plagiochila patula (Swartz). Brasilia, Ind. oceid. 
Plagiochila flabelliflora St. Brasilia subtrop. 
Plagiochila trislis St. Mexico. 


b) Folia apice valde angustata. 


108. 


109. 


110. 


aa” 


112. 


113. 
11%. 
115. 


Plagiochila rutilans Ldbg. Amer. trop. 
Plagiochila Lambertina G. Jamaica. 
Plagiochila rigidula L. et G. Merida. 
Plagiochila unduavensis St. Bolivia. 
Plagiochila simplex (Swartz). Jamaica, Brasilia, Guatemala, Merida. 
Plagiochila intermedia L. et G. Brasilia, Mexico, Cuba. 
Plagiochila Martiana Nees et Ldbg. Brasilia. 
Plagiochila aurea St. Bras. orient. 
202 


666 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (25 sÉR.).  Plagiochila. 


116. Plagiochila glaucescens St. Columbia, Peruvia. 
117. Plagiochila Kunertiana St. Brasilia trop. 

c) Folia ovato-oblonga. 
118. Plagiochila longitexta Si. Nova Granada, Merida. 
419. Plagiochila argentina St. Argenlinia. 
120. Plagiochila variedentala St. Mexico. 
424. Plagiochila Gebeliana St. Mexico. 


I. Obcuneate. 


i. P. alpina G. Ann. sc. nat., 1864, p. 7. 

Dioica, parva vel mediocris vel maxima, gracilis, vulgo rufescens, rigida, 
Caulis ad 10 cm. longus, rufus, rigidus, pauciramosus, ramis longis atte- 
nualis, apice capillaceis. Folia caulina ad 3 mm. longa, oblique patula. 
angulo 67°, vix decurrenlia, rigidissima, parum concava, oblonga, apice 
quam basi duplo angustiora, inæqualiter bifida, laciniis magnis (antica 
minore) oblique porreclis, e lala basi longe atlenuatis, sinu obtuso, 
margine antico et postico leniter curvalis, nudis, postico solum sub 
apice remote longeque bispinoso. Folia ramulina parum minora simil- 
lima, lacinia apicali dominante quasi acuminata. Cellulæ apicales 27 
x 36 y, basales 27 X 63 u, parielibus maxime trabeculalis, ipsa basi 
nodulis giganteis incrassalis. Folia floralia caulinis majora, similia, mar- 
gine postico magis spinosa. Perianthia magna, semiexserta, compresso- 
campanulala, ore truncato breviter spinoso, spinis brevibus remolius- 
culis, angustis subseliformibus. 

Hab. Merida (Moritz), Nova Granada (Lindig, Triana, Cuervo), Peruvia, 
Tatanara (Lechler). 

Mit P. rutilans Ldbg. zu vergleichen. 

2. P. demissa G. Hep. Mex., p. 135. 

Dioica, minor et humilis, pallide-flavicans, rigidiuscula. Caulis ad 
3 cm. longus, simplex vel parum ramosus, capillaceus, flavescens. Folia 
caulina 2 mm. longa, conligua vel parum imbricala, oblique patula. 
angulo 67°, haud decurrentia, brevi basi inserta, ovalia, subsymmetrica, 
marginibus subæqualiter curvatis, antico nudo, postico sub apice bispi- 
noso, spinis remoliusculis, inferiore minore, apice angusto emarginalo- 
bispinoso, spinis oblique porrectis inæqualibus, anteriore vulgo duplo 
majore. Folia ramulina minora, ovato-obcuneala, trispinosa, spinis 
inæqualibus, media multo majore, e lala basi acuminata, lateralibus 

203 


Plagiochila. FRANZ STEPHANL SPECIES HEPATICARUM. 667 


angustis duplo brevioribus. Cellulæ apicales 27 X 36 y, basales 18 
x 45 y, trigonis magnis, sæpe Lrabeculatim confluentibus. Folia floralia 
caulinis multo majora, margine postico inferne nudo superne spinoso, 
apice angusto bi- trispinoso spinis caulinis simillimis. « Perianthia com- 
presso-obovata, medio gibba, ore rotundato, labiis dentatis ». 

Hab. Mexico (Fr. Müller, G. Karsten), Peruvia (Poeppig). 

Die peruanische Pflanze habe ich nicht gesehen. 

3. P. cuneata L. et G. Syn. Hep., p. 632. 

Dioica, parva, rigidula, olivacea. Caulis ad 3 em. longus, capillaceus, 
fuscus parum longeque ramosus, sub flore ramulo simplici innovalus. 
Folia decurvo-homomalla, vix 4 mm. longa, remotiuscula, haud decur- 
rentia, obconica, apice bi- vel trifida, laciniis inæqualibus, porrectis, media 
maxima, postica sepe multo minore spiniformi. Cellulæ apicales 18 
X 27 y, lrigonis magnis aculis, basales 18 X 36 y valide trabeculatæ. 
Folia floral. bijuga, caulinis multolies majora, intima oblonga, apice 
grosse 2-4 fida, laciniis medianis longissimis, lanceolatis margine postico 
basi nudo, superne inæqualiter % laciniato. Perianthia haud exserla, 
compresso-pyriformia, collo breviusculo dislinclo, ore truncato-rotun- 
dalo, sublobulato, lobulis inæqualibus, longe spinulosis vel setulosis. 

Hah. Mexico (Liebman). 

4. P. bicuspidata G. Hep. Mex., p. 159. 

Dioica, parva, gracillima, olivacea, flaccida. Caulis ad 3 em. longus, 
parum longeque ramosus, capillaceus. sub flore ramulo simplici vel 
geminalim innovatus. Folia parva, vix 1 mm. longa, remotiuscula, erecto- 
patentia, retroversa, ovalo-obcuneala, marginibus nudis substriclis, apice 
emarginalo-bicuspidala, margine poslico interdum unidentato. Folia 
floralia caulinis majora, palula, apice bicuspidata, lobis dentatis. Perian- 
thia exserta, obconica, ore compresso rotundato dentato. 

Hab. Mexico (Liebman, Fr. Müller). 

Ich habe die Pflanze nirgends erhalten können, bezweifle aber, dass 
sie mit P. cuneata identisch sei. 

5. P. rara G. Ann. sc. nat., 1864, p. 6. 

Dioica, mediocris, rigida, microphylla, pallide virens. Caulis ad 
% em. longus, tenuis, fuscus, sub flore geminatim innovalus, ramis 
divergentibus, vix aliter ramosus. Folia caulina parva, vix 2 mm. longa, 
remola, oblique patula, angulo 45°, haud decurrentia, concava, e basi 
parum anguslata, normaliter late ovala, subsymmetrica, ad '/s emar- 
ginato-bifida, lobis oblique porrectis inæqualibus, anteriore duplo latiore, 
marginibus ceterum nudis vel postico superne unidentalo. Folia ramu- 

204 


663 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m sr.)  Plagiochila. 


lina parum minora, caulinis similia, sæpe superne tridentata. dente 
medio maximo. Cellulæ apicales 27 „, trigonis magnis aculis, basales 
27 X 36 y. trigonis grosse nodulosis, ipsa basi vitla parva adest, cellulis 
rectangulatis grosseque trabeculatis formata. Folia floralin caulinis 
majora simillima. Perianthia pro planta maxima. compresso-obovata, ore 
amplo irregulariter laciniato, laciniis inæqualibus lanceolatis. 

Hab. N. Granada (Lindig). 

6. P. choachina G. Ann. sc. nat.. 1867. p. 1. 

Syn. : P. filicaulis Spruce. Edinb. Bot. Soc. 1885. p. 483. 

Dioica, parva sed longa et gracillima. flavo-rufescens, muscis consociata 
vel c»spilosa. Caulis ad 7 cm. longus. capillaceus, rigidus, rufus. pinnalim 
multiramosus. ramis simplicibus interdüm superne fascieulalis. Folia 
parva, caulina vix 1 mm. longa. remotiuscula. oblique patula, angulo 
45°, vix decurentia, concava et leniter decurva. e basi cuneala obovalo- 
rotunda. subsymmetriea. marginibus eurvalis. poslico bispinoso, apice 
late rolundato trispinoso, spinis pro planta magnis. e lata basi attenuatis 
pungentlibus. Folia ramulina obovata. apice inæqualiter bispinosa. mar- 
gine postico quinquespinoso. #ltima minuta apice emarginato-bidentula, 
nuda. Cellulæ 18 y, basales duplo longiores, trigonis magnis angulalim 
nodulosis, basi sæpe late confluentibus. Folia floralia bijuga. caulinis 
simillima multo tamen majora et magis spinosa. Perianthia (juvenilia) 
ore bilabiatio semicirculari. labiis valide irregulariterque spinosis, spinis 
e lata basi attenuatis. apice capillaceis. Ala lata. paucispinosa. 

Hab. Nova Granada (Lindig). Peruvia (Spruce). Columbia (Moritz). 

7. P. prostrata St. n. sp. 

Dioica. mediocris, flaccida, prostrala, pallide olivacea. Caulis ad 5 cm. 
longus. lenuis, fuscus, a basi irregulariter multiramosus. Folia remotius- 
cula, 2 mm. longa. oblique patula. angula 45°, haud decurrentia, plano 
disticha, angustissima basi inserla. celerum subovata, asymmetrica, tertio 
infero latissima, apice duplo angustiora, basi cuneatim angustala. margine 
anlico leviter curvato sub apice bidenticulato. margine poslico basi nudo 
superne arcuato 7-8 dentato, dentibus validis longiuseulis. e lata basi 
acuminatis recte patentibus, apice emarginato-bidentalo. dentibus multo 
validioribus, sæpe dente parvo interjecto. Cellulæ apicales 12 X 18 u 
parietibus validis, basales 12 X 36 y trigonis magnis acutis bene dis- 
tinetis. Folia floralia caulinis parum majora, simillima, dentibus magis 
argulis. Perianthia ad */s exserta, oplime ovala, valde inflala, vix com-. 
pressa, # angulala, ore truncato, longius et valide spinoso. 

Hab. Costarica (Pitlier). 

205 


| 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 669 


8. P. tovarina G. Ann. sc. nat., 1864, p. 8. 

Dioica, major, robusta, rigida, rufo-brunnea. Caulis ad 8 cm. longus, 
sub flore geminalim innovalus, vix aliter ramosus, validus, fuscus et 
durus. Folia ubique æquimagna, vix 5 mm. longa, remotiuscula, oblique 
patula, angulo 45° utrinque breviter decurrentia subplano-disticha, 
e basi cuneala ovala, asymmetrica, margine antico substricto, nudo, pos- 
tico valde arcualo in medio suo amplissimo fere angulato, medio supero 
3-4 Spinoso, spinis remotis, validis oblique porrectis, apice angustalo 
truncalo 3-4 Spinoso, spinis irregularibus, anteriore parum majore. 
Cellulæ apicales 18 X 27 y, trigonis grosse stellatis, basales 27 X 45 vw, 
grosse trabeculatæ, trabeculis late interruptis. Folia floralia bijuga, 
caulinis æquimagna vel angustiora, similiter spinosa, spinis validioribus, 
Perianthia parum exserta, late pyriformia, inflata, ore compresso oblique 
truncato, irregulariter lacinulato, laciniis lanceolatis, subæquilongis, 
angustis, validioribus mixtis. 

Hab. Venezuela, Tovar (Moritz), N. Granada (Triana). 

9. P. angustispica St.n. sp. 

Dioica. mediocris, olivacea, rigidiuscula. Caulis ad % em. longus, rigidus, 
fuseus, strictissimus simplex. Folia remoliuscula optime pectinatim 
patula, angulo 45°, plano disticha, 2,5 mm. longa, utrinque decurrentia, 
basi vix anguslata, oblongo-ligulata, fere triplo longiora quam lata, 
subsymmelrica, apice leniter angustalo bidentato, dentibus validis, sinu 
angusto obtuso discretis, parum oblique porrectis, e lata basi acumi- 
natis, margine antico nudo sub apice bidentulo, postico inferne nudo 
medio supero argute 6 dentato, dentibus quam apicales minoribus 
celerum haud diversis. Folia superiora in caule sterili sensim minora, 
decurvula. Cellulæ apicales 27 X 36 y, basales 36 X 63 y. trigonis 
nullis, parielibus parum et æqualiler incrassatis. Folia floralia bijuga, 
caulinis simillima multo majora validiusque denlala, sæpe spinosa. 
Perianthia Semiexserta e collo parvo clavato-obconica, medio valde 


inflata, ore truncalo regulariter lacinulato, laciniis sub 16 e lata basi 


sensim attenualis, 6 cellulas longis, porrectis. Andræcia terminalia angus- 
lissima, bracteis ad 16 jugis confertis superne breviter recurvis, apice 
obiuso inlegerrimo. 

Hab. Guadeloupe (l’Herminier). 

10. P. divaricata Ldbe. Spec. Hep., p. 147. 

Dioica, major sed humilis,. valida et tenax, in sicco fusco-brunnea, 
dense c#spilosa. Caulis ad 5 cm. longus, simplex, sub flore innovatione 
simplici continuatus, vix aliter ramosus, tenuis fuscus et durus. Folia 

206 


670 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.).  Plagiochila. 


inferiora vix 3 mm. longa, remola, oblique patula, angulo 56°, utrinque 
parum decurrentia, e basi parum angustata oblonga, 2 plo longiora 
quam lata, apice angusliora, truncata, tridentata. margine antico e basi 
sinuata superne leviter arcuato, celerum nudo, postico parum curvato, 
tertio infero nudo, superne remote tridenlalo. dentibus ubique validis 
oblique porreetis, parum acuminatis, subæquimagnis. Folia superiora 
sensim minora et angustiora, minus denlata, dente apicali majore 
interdum acuta. Cellulæ apicales 36 y. trigonis nullis, basales 27 
X 5% y trigonis trabeculatim confluentibus. Folia floralia caulinis vix 
majora. late ligulata vel basi parum angustata. apice truncata, longe 
3-4 Spinosa, margine postico 5 spinoso, spinis versus basim sensim 
minoribus. Perianthia magna, exseria, parum compressa, ovato-oblonga, 
ore {runcato regulariter denseque spinoso, spinis anguslis, porreclis 
longiusculis ; ala nulla. Andrecia in caule terminalia bina vel terna, 
interdum e latere ramulum masculum proferentia vel ex apice innovala. 
Bracteis ad 25 jugis, apice squarrose patulo, aculo spinuloso. 

Hab. St. Vincent, Dominica (Elliott). 

11. P. Zacuapana G. Hepat. Mex., p. 116. 

Sterilis, major, flaccida, dilute flavo-virens. Caulis ad 8 cm. longus, 
pro planta tenuis, superne longe pauciramosus, ramis attenuatis ob folia 
decrescentia. Folia caulina contigua, 3 mm. longa, oblique patula, angulo 
56°, utrinque breviter decurrentia, basi valde concava, ob margines 
recurvos in adspeciu valde angustata, in plano ex angusta basi ovata, 
asymmetrica, margine antico e basi sinuata leniter arcualo nudo, postico 
magis curvato superne remote bidentato, apice truncato 5-4 dentato, 
dentibus magnis triangulatis acutis vel acuminatis oblique vel recte 
patulis subæquimagnis. Folia ramulina caulinis equilonga, sæpe homo- 
malla duplo angustiora, oblonga apice valde angustiora, trispinosa, spinis 
æquimagnis angustis porrectis vel divergentibus, margine postico superne 
2-3 spinuloso. Cellule apicales 18 X 27 y parietibus æqualiter incras- 
satis, (rigonis minus distinctis, basales 18 X 54 u, longe et valide 
trabeculate. 

Hab. Mexico (läebman). 

Der Unterschied zwischen Stamm- und Astblättern ist so gross, dass 
man bei Betrachtung eines Rasens zwei verschiedene Pflanzen vermengt 
zu sehen glaubt. 

12. P. confundens L. et G. Linn&a, 1852, vol. 25. 

Dioica, mediocris, gracilis, flavo-virens vel flavo-rufescens. Caulis ad 
8 cm. longus, tenuis fuscus et rigidus, irregulariter pinnatim ramosus, 

207 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 671 


ramis brevibus capillaceis oblique patulis parvifoliis. Folia caulina remo- 
tiuscula, vix 3 mm. longa, basi parum decurrenlia, marginibus recur- 
vulis, oblique patula, angulo 67°, plano disticha, basi concava, cunealim 
angustala, ovato-oblonga, duplo longiora quam lata, apice anguslala, 
obtusa, irregulariter 4-5 spinosa, spinis porrectis validis parum attenuatis, 
margine anlico substricto, superne tridentato, postico leviter arcuato, 
tertio inferno nudo, superne remote 6-7 spinoso. Folia ramulina multo 
minora, 2 mm. longa (ultima minima) remota, oblongo-ligulata, similiter 
spinosa. Cellulæ apicales 18 X 27 y. trigonis magnis aculis bene dis- 
linclis, basales 27 X 45 y, parietibus longe trabeculatis. Andræcia 
mediana, bracleis ad 6 jugis, superne sat longe patulis, obtusis integer- 
rimis vel denticulalis. | 

Hab. Guiana (Herb. Montagne), Costa-Rica (Pittier), Cuba (Eggers), 
Puertorico (Sintenis), Valencia (Fendler). 

In Lindenberg Spec. Hep., tab. 3 ist zwar ein Perianth mit Hüllblättern 
abgebildet, da aber mehrfach solche von anderen Exemplaren resp. 
anderen Arten genommen worden sind, ist die Zugehörigkeit eine zwei- 
felhafte. 

13. P. vulcanica St. n. sp. 

Sterilis mediocris, gracilis, flaccida, dilute flavo-virens. Caulis ad % cm. 
longus, capillaceus, pauciramosus, ramis longiusculis simplicibus nutan- 
tibus. Folia caulina remotiuscula 2,5 mm. longa, oblique patula, angulo 
50°, interdum decurvula utrinque breviter decurrentia, angustissima 
basi inserla, medio amplissima, apice plus duplo angustiora, basi optime 
obcuneata, in plano late ovata, asymmetrica, margine antico nudo sub- 
stricto, postico superne curvato denlato, tertio infero stricto haud 
armato, spinis 10-12 subrecte patentibus irregularibus, majoribus mino- 
ribus mixtis sinubus angustis vel latis discretis, apice truncato-rotun- 
dato, 4-5 spinoso, spinis validis, longiusculis inæqualibus. Folia ramulina 
magis remola, minora, spinis longioribus et minus numerosis armaia, 
apice angustissima, bispinosa, spinis denticulo parvo interjecto. Cellulæ 
apicales 27 X 36, trigonis nullis, basales 18 X 47 u, rectangulares, parie- 
tibus validis æqualiter incrassatis. 

Hab. Costa-Rica, Rio del Volcan (Pittier). 

14. P. angustispina St. n. sp. 

Sterilis mediocris, gracilis, rufescens, rigida. Caulis ad 6 cm. longus, 
simplex vel pauciramosus, fuscus, capillaceus, rigidus. Folia caulina infe- 
riora 2,5 mm. longa, remotiuscula, vix decurrentia, concava, oblique 
patula, angulo 45°, ovalo-rectangulata, basi apiceque parum angustata, 

208 


672 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.).  Plagiochila. 


margine antico stricto nudo vel superne breviter bidentato, postico 
parum curvato, terlio supero quadriciliato, ciliis remotis inmæqualibus 
oblique porrectis, apice subtruncalo longe triciliato, ciliis recte palulis. 
Folia superiora æquilonga sed duplo angustiora, in plano oblonga, 
margine antico nudo, postico superne triciliato, apice oblique truncato 
trieiliato. Cellulæ apicales 18 X 27 w, parietibus validis, basales 18 
X 5% y, parietibus valide trabeculatis. 

Hab. Mexico, Hacienda del Mirador (Sartorius). 

15. P. germana G. Hep. Mex.. p. 130. 

Dioica, mediocris, rigida, flavo-rufescens. Caulis ad 6 cm. longus, 
fuscus et rigidus, sub flore geminatim innovalus, innovationibus late 
divergenlibus vix aliter ramosus. Folia caulina parva, 1 mm. longa, 
remota, oblique patula, angulo 56°. vix decurrenlia, plano-disticha, in 
sicco valde convoluta. e basi cuneata oblonga, duplo longiora quam lata, 
asymmetrica, margine antico stricto nudo, sub apice lantum dente 
armalo, postico leniter arcuato, medio supero 3 spinoso, apice truncato 
3-4 spinoso, spinis ubique validis, e lata basi acuminalis oblique por- 
reclis. Folia innovationum parum minora, simillima. Cellulæ apicales 
27 y, trigonis majusculis sæpe trabeculalim cenfluenlibus, basales 27 
X 36 y, trigonis magnis melius definitis. Folia floralia inlima caulinis 
mullo majora, oblique ovala, margine anlico parum curvalo subnudo, 
poslico valde arcuato (ul apex) grosse spinoso, spinis inæqualibus, por- 
reclis vel hamatis, basi postica nullis. Perianthia magna. parum exserta, 
breviter pyriformia, medio valde gibbosa. ore truncato-rolundalo. anguste 
spinoso, spinis remoliusculis æquimagnis. 

Hab. Mexico, Orizaba (Fr. Müller). 

Die Zeichnung des Autors I. c. ist nicht ganz zutreffend ; die Pflanze 
erreicht im Wasser allein nicht völlige Turgescenz, der Umriss der 
Blätter ist in der Zeichnung daher geschweift und zeigt eine krause 
Conlur, welche der Pflanze nicht eigen ist ; auch habe ich den ventralen 
Blaltrand niemals so weit herab gezähnt gesehen. 

16. P. subtenuis St. n. sp. 

Dioica, mediocris, rigida, gracilis, rufo-virens. Caulis ad 6 cm. longus, 
tenuis, rufus, rigidus, parum ramosus, sub flore ramo simplici innovatus, 
innovationibus floriferis repelitis. Folia caulina remotiuscula 2,5 mm 
longa, oblique patula, angulo 56° vix decurrentia, plano-disticha, e basi 
leniter angustata oblonga, superne ampliora et subspathulala, subsym- 
metrica, margine antico stricto superne curvalto, nudo, postico magis 
eurvato, superne remote bispinoso, apice truncato quadrispinoso, Spinis 

209 


LAS 
À" 
” 
Bi» 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 673 


omnibus subæqualibus, validis e lata basi attenuatis, oblique porrectis. 
Folia ramulina simillima, minora, in plane sublingulata. Cellulæ apicales 
18 X 27 y, trigonis majusculis, basales 18 X 36 y trigonis majoribus 
sæpe trabeculatis validis confluentibus. Folia floralia caulinis parum 
majora, latiora, apice emarginato-bifida, margine postico basi nudo 
superne grosse 5 lacinialo, laciniis lanceolatis oblique porrectis subæqui- 
magnis. Perianthia semiexserla, anguste obconica, compressa, medio 
alte gibbosa, ore rotundato breviter setuloso, setulis 4-5 cellulas 
longis. 

Hab. Cuba (Wright). 

Die Blattform erinnert sehr an P. divaricata welche aber eine ganz 
andere Verzweigung hat. 

17. P. subdenudata St. n. sp. 

Dioica, parva sed longa, rigida, pallide olivacea. Caulis ad 6 cm. longus, 
pro planta validus, superne vage pauciramosus strictus et fuscus. Folta 
caulina minima (unde nomen plantæ) vix 1 mm. longa, remota, oblique 
patula, angulo 45°, haud decurrentia, plano-disticha, e basi angusta 
obovato-oblonga, subsymmetrica, margine antico nudo arcte recurvo, 
postico (basis nuda excepta) sub 6 denticulalo, dentibus parvis, irregu- 
laribus brevibus acutis, longioribus acuminalis, apice truncato rotundato, 
4 dentato, dentibus 2 majoribus. Folia ramulina minora, similia, apice 
truncato-bidentata. Cellulæ apicales 13 X 27 y, parietibus validis, basales 
13 X 36 u, parietibus validioribus, trigonis acutis majusculis bene dis- 
linetis. Andrecia in ramis terminalia, apice vegetativa, subfasciculatim 
quadrifaria, amentis late divergentibus, fusiformibus, bracteis conferlis, 
apice vix liberis acutis. acumine tantum brevissime prominulo. 

Hab. Costa-Rica (Pittier). 

18. P. Pittieri St. n. sp. 

Dioica, mediocris, flaccida, dilute olivacea, humilis. Caulis ad 4 cm. 
longus, superne irregulariter mulliramosus, ramis late divergentibus, 
longis, sub flore masculo ramulo simplici innovatis. Folia caulina 2 mm. 
longa, remotiuscula, oblique patula, angulo 67° vix decurrentia, plano- 
disticha, e basi nuda cuneala ovalia, subsymmetrica, marginibus sub- 
æqualiter curvatulis, antico nudo, postico 8 dentato, dentibus parvis 
regularibus ; apice rotundato tridentato, dente anteriore majore. Folia 
ramulina vix minora, similiter dentata, dentibus omnibus validis æqui- 
magnis, postice sub 5, apice 2. Cellulæ apicales 12 X 18 y, trigonis 
parvis distinctis, basales 12 X 36 y. trigonis magnis, medio basis nullis 
parietibus trabeculatis. Andræcia terminalia et mediana, anguste spicata, 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 8, 31 juillet 4902. 46 


674 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sER.).  Plagiochila. 


bracteis conferlis 8 jugis, apice parum patulis, acutis vel denticulatis. 

Hab. Costa-Rica (Pittier). 

19. P. nudicalycina Loitl. in Szyszylowiez. Diagn. Pl. nov. I, p. 23. 

Dioica, mediocris, parvifolia, rigida, fusco-viridis. Caulis ad 6 cm. 
longus, nigrescens, rigidulus, sub flore innovatus, planta mascula vage 
ramosa subdendroidea, ramis divergentibus. Folia caulina 1,6 mm. 
longa, remotiuscula, decurvo-homomalla, e basi angustala obovata, 
utrinque parum decurrentia, marginibus substrictis superne curvatim 
in apicem rotundatum abeuntibus ibidemque remote paucidentatis, den- 
tibus 6-10 brevibus, acutis. Folia ramulina multo angustiora, celerum 
sımillima. Cellulæ apicales 18 y, trigonis majusculis, basales 18 X 60 y, 
grosse interrupteque trabeculatæ. Folia floralia caulinis similia, mullo 
majora, brevispinulosa, spinulis numerosis in apice et margine postico. 
Perianthia longe exserta, compresso-clavata, exalata, ore subtruncato 
valide spinoso, spinis brevibus porrectis subæquimagnis. Andrecia 
mediana, bracteis ad 10 jugis, acuminatis parum patulis bi- vel 3 dentatis. 

Hab. Peruvia (Jelski). 

20. P. Grateloupii Mont. Ann. sc. nat., 1856, p. 188. 

Dioica, mediocris, rigida, flavo-virens vel brunneola. Caulis ad 5 cm. 
longus, rigidus, tenuis, rufescens, simpiex vel pauciramosus, ramis 
areuatis divergentibus. Folia caulina remotiuscula, ad 2 mm. longa, leniter 
decurva, vix decurrentia, ex angusta basi ovata, subsymmetrica i. e. mar- 
ginibus subæqualiter curvalis, anlico nudo, postico superne trispinoso, 
apice oblique truncato inæqualiter 3 dentato (medio minore) dentibus 
e lata basi acutis, anteriore oblique porrecto longiore, reliquis recte : 
patulis. Folia ramulina valde aberrantia longiora (2,5 mm. longa) 
oblonga, plus duplo longiora quam lata, subsymmetrica, apice oblique 
emarginalo-bidentata, margine antico nudo, postico superne 3-4 dentato, 
dentibus remotiusculis ubique æquimagnis, e lata basi parum acumi- 
natis. Cellulæ apicales 27 X 36 y. trigonis majusculis, basales 27 X 45 ı., 
longe et valide trabeculatæ. Andrecia terminalia, apice vegetativa, 
anguslissima, bracteis ad 22 jugis, conliguis, apice brevissime patulis, 
aculis vel bidentulis. « Perianthia infundibulata, apice compressa, trun- 
cata, breviter dentato-ciliata » (Montagne). 

Hab. Guadeloupe (Grateloup, Perrottet). 

21. P. parvitexta St. n. sp. 

Dioica, minor vel elongala et gracillima, flaccida, flavo-virens. Caulis 
ad 5 cm. longus, superne repetito-furcatus, sub flore ramo simplici vel 
geminatim innovalus, tenuis basi fuscus. Folia remotiuscula 1,5 mm. 

211 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 675 


longa, oblique patula, angulo 45°, vix decurrentia, concava, leniter decur- 
vula, basi cuneala, ambitu obovala, asymmetrica, margine antico parum 
arcualo, sub apice paucidenticulato (dentibus 2-4) postico e basi stricta 
nuda bene areuato, irregulariter 8 dentato, dentibus majoribus minoribus 
mixlis, sepe regulariter alternantibus, apice oblique truncato bispinoso, 
spinis magnis oblique porrectis, sinu breviter bidentato. Folia ramulina 
simillima, minora, ultima exigua. Cellulæ apicales 9 y, basales 9 X 18 u, 
parietibus æqualiter incrassatis. Folia floralia caulinis similia, majora 
et validius dentata ; perianthia compresso-obconica, ore rotundato irre- 
gulariter dentato dentibus magnis et parvis alternantibus. 

Hab. Bolivia, Unduavi (Pearce). 

22. P. Regeliana St. n. sp. 

Dioica, pusilla, rigida, flavo-rufescens. Caulis 2 cm. longus, parum 
ramosus, sub flore ramulo simplici innovatus, fuscus, capillaceus, rigidus. 
Folia 1,6 mm. longa, remota, decurvo-homomalla, haud decurrentia, 
ovalo-obcuneala, marginibus substrictis, subsymmetrica, acula, utrinque 
magno dente subapicali armata ideoque quasi tridentata, dente medio 
multoties majore, sinubus 1-2 spinulis præditis, margine antico celerum 
nudo, poslico superne paucidenticulato. Cellulæ apicales 18 X 27 y, tri- 
gonis magnis, basales 18 X 45 w, trabeculis crassis late interruplis. 
Folia floralia caulinis parum majora, margine postico apiceque irregula- 
riler armalo, spinis magnis minoribus mixtis, denticulis interjectis. 
Perianthia exserla, e collo breviusculo compresso-ovata, ore anguslato 
longe setuloso, setulis porreclis. Andræcia pro planta maxima, termi- 
nalia. bracteis 8 jugis confertis, apice brevissime patulo spinuloso. 

Hab. Columbia (Regel). 

25. P. diversispina SI. n. sp. 

Sterilis, mediocris, humilis, flaccida, pallide-flavicans. Caulis ad 3 cm. 
longus superne repetito-furcatus, furcis brevibus late divergentibus, 
lenuis, rufescens. Folia caulina vix 3 mm longa, remota, oblique patula, 
angulo 56°, utrinque longius decurrenla, marginibus recurvis, basi 
concava, in plano ovala, vix asymmetrica, marginibus curvalis, anlico 
nudo, superne bispinoso, postico magis curvato, terlio infero nudo, 
superne 4-5 spinoso, apice rotundalo bispinoso, spinis ubique validis, 
angustis, longiuseulis, sæpe et præcipue in apice folii longissimis, mino- 
ribus interjectis. Folia ramulina duplo angustiora minus longe spinosa, 
nisi in apice folii. Cellulæ apicales 27 X 36 y, basales 27 X 45 w tri- 
gonis magnis, in parielibus sæpe valide æqualiterque incrassatis. 

Hab. Venezuela, Valencia (Fendler). 

212 


676 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.).  Plagiochila. 


Distinclissima species, foliis maxime irregulariter armatis, apice semper 
bicornutis, cornubus parallelis vel divergentibus. 

24. P. Fendleri St. n. sp. 

Dioica, parva, rigidula, brunneola, dense cæspitosa. Caulis ad 3 cm. 


longus, parum longeque ramosus, tenuis fuscus, rigidus. Folia 1,2 mm. 


longa, ubique æquimagna, remota, oblique patula, angulo 56°, vix decur- 
rentia, plano-disticha, basi cunealim angustata, obovata subsymmetrica 
apice emarginato-bispinosa, sinu oblique lunato, vulgo parvo dente armato, 
spinis e lata basi acuminalis, pro planta magnis, marginibus spinis 
minoribus armatis, antico superne 4-2, postico 3-4 spinas gerentibus. 
Cellulæ apicales 27 y trigonis magnis acutis, basales 27 X 36 y trigonis 
sæpe minus validis. Andrecia mediana, laxe bracteata, bracteis ad 6 
jugis, a foliis caulinis vix diversis, basi ut in Lejeuneis, lobulo parvo 
denticulato et parum inflato auclis. 

Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), Serra de Piedade (Schwacke). 

25. P. alternans Ldbg. et G. Syn. Hep., p. 648. 

Sterilis, major, flaccida, olivacea. Caulis ad 7 cm. longus, tenuis, sub- 
ater, a basi sparsim ramosus, ramis longissimis, divaricatis, attenuatis. 
Folia inferiora 3 mm. longa, remotiuscula, subrecte patula, utrinque 
parum angusteque decurrentia, plano-disticha, ex angusta basi optime 
ovala, subsymmetrica, margine antico minus curvato tertio supero spinu- 
loso, postico fere ad basim usque armato, apice similiter spinoso, spinis 
ubique æquimagnis, angustis, numerosis, remotiusculis, subrecte patulis, 
in margine antico solum oblique porrectis. Folia ramulina parum minora, 
versus apicem caulis decrescentia, apice minima, omnia caulinis simil- 
lima. Cellula apicales 27 X 36 y, basales duplo longiores, parietibus 
validiusculis, trigonis omnino nullis. 

Hab. Mexico (Liebman), Venezuela (Funck). 

26. P. columbica G. Ann. sc. nat., 1857, p. 324. 

Dioica, magna, robusta, flaccida, glauco-virens vel brunneola. Caulis 
ad 8 cm. longus, parum ramosus, vulgo simplex, validus, fuscus et tenax, 
superne attenuatus et parvifolius. Folia caulina magna, ad 4 mm. longa, 
remotiuscula oblique patula, angulo 67°, utrinque longius decurrentia, 
plano-disticha vel margine postico recurva, optime spathulata, subsym- 
metrica, apice late rotundata ei crebre spinulosa, margine postico 
superne similiter armato, antico nudo, spinis ubique brevibus subæqua- 
libus, e lata basi attenualis, oblique porrectis. Folia ramulina obovato- 
oblonga, remota, similiter spinulosa. Cellulæ apicales 27 p, trigonis 
parvis, basi 27 x 72 y trigonis nullis. Folia floralia caulinis multo 

213 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 677 


majora, 5 mm. longa, lrijuga, ex anguslissima basi ovato-rotundata, 
inlima eircumeirca spinosa, spinis anguslis 6 cell. longis pungentibus. 
Perianthia longissima, quadruplo longiora quam lala, compresso-cylin- 
drica, ore rotundato, inciso-bilabiato, labiis spinoso-ciliatis, spinis ad 
1% cellulas longis, subæqualibus. Andrecia in planta graciliore et angusti- 
folia magna, mediana, angusta, e basi innovala, longe attenuala, bracteis 
ad 18 jugis, conferlis, medio supero patulo-porrectis, apice obtusato 
denticulato. 

Hab. Merida (Moritz), Venezuela (Funck et Schlim), Mexico, Orizaba 
(G. Karsten), Jamaica (0. Hansen). 


il. Vastifolie. 


27. P. lingua St. n. sp. 

Sterilis, mediocris, flaccida, olivacea, dense cæspitosa. Cuulis ad 3 cm. 
longus, viridis, flaccidus, basi fuscus et tenax. pinnatim pauciramosus, 
ramis longiusculis divergentibus. Folia vix 3 mm. longa, contigua, oblique 
patula, angulo 56° vix decurrentia, convexa, lata basi inserta, late 
ligulata, subsymmetrica, margine poslico parum arcuato, antico substricto 
apice late rotundata, omnino integerrima. 

Cellulæ apicales 18 X 27 u, basales 27 X 54 u, parietibus validis, 
trigonis nullis. 

Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), Petropolis (Rudolph). 

28. P. dichotoma (Weber) Dum. Rec. d’obs., p. 15. 

Syn. : Jungermannia dichotoma Weber Prodr., p. 135. 

Sterilis, major, robusta, dilute olivacea. Caulis ad 8 cm. longus, validus, 
rufescens, parum longeque ramosus (nusquam dichotomus vel furcatus) 
ramis divergentibus, attenuatis, superne parvifoliis. Folia caulina magna, 
3,5 mm. longa, contigua, oblique patula, angulis 56°, utrinque longius 
decurrentia, plano-disticha, basi postica solum reflexa, falcalo-ligulata, 
ubique fere æquilata vel margine poslico magis arcuato, integerrima, 
apice rotundato tantum 8 denticulata, dentibus brevissimis acutis. Folia 
ramulina simillima, 3 mm. longa, ullima 1,6 mm., vix curvata. Cellulæ 
18 X 27 y parietibus tenuibus, basales 27 X 54 y, trigonis majusculis, 
parietibus validis. 

Hab. Trinidad, Brasilia, Silva amazonica (Spruce), Jamaica (0. Hansen, 
Sieber, Beyrich, Martius). 

214 


678 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SR).  Plagiochilu. 


Das von Lindenberg (Spec. Hepat.) abgebildete Perianth ist von seiner 
var. ß, einer Pflanze der Mascarenen Inseln, genommen und gehört 
desshalb nicht zu unserer Art. Die Sieber’sche Pflanze dagegen ist jeden- 
falls auf den Antillen und nicht in Afrika gesammelt und gehört zu den 
zahlreichen Lebermoosen, welche Sieber irrthümlich falsch etiquettirt 
hatte. 

29. P. intricata St. n. sp. 

Sterilis, mediocris, flaccida, viridis, dense intricatim cæspitosa. Caulis 
ad 11 em. longus, e basi simplici ramosissimus, fuscus, inferne validus, 
in ramis sensim altenuatus, apice capillaceus. Folia caulina 3 mm longa, 
contigua vel remotiuscula, utrinque longe decurrentia, plano-disticha, 
ovata, apice duplo angustiora quam basi, subsymmetrica, margine anlico 
nudo, poslico parum arcuato medio supero quadrident{ato, apice truncato 
5-6 dentato, dentibus ubique brevibus æquimagnis regulariterque conse- 
cutivis. Folia ramulina multo minora, ovato-oblonga, minus longe decur- 
rentia, margine antico magis arcuato, postico substriclo 4 dentato, 
dentibus majoribus usque ad basin fere descendentibus, apice validius 
& dentato. Cellulæ apicales 18 X 27 y. trigonis nullis, basales 27 X 45 u, 
trigonis magnis attenuatis. 

Hab. Peruvia in Monte Christi (Wallis). 

30. P. Kroneana St. n. sp. 

Dioica, mediocris, gracilis, rigida, olivacea. Caulis ad 7 cm. longus, 
basi crassus, ceterum strictus, fuscus, rigidissimus, superne allenuatus 
et pauciramosus, ramis divergentibus plus minus longis, irregularibus. 
Folia caulina 2,5 mm. longa, imbricata vel contigua, subrecte patula, 
vix decurrentia, ramulina remotiuscula, oblique patula angulo 67°, 
caulinis parum minora, omnia subrectangulata, vix asymmetrica, duplo 
longiora quam lata, marginibus subparallelis, postico tamen leviter 
arcuato, medio supero remote tridentato, antico nudo, apice recte trun- 
cato 4-5 dentato, dentibus ubique brevibus validis acutis. Cellulæ apicales 
27 y, basales 27 X 36 y, trigonis distinclissimis, magnis, superne sub- 
nodulosis vel omnibus acutis. Folia floraiia caulinis multo majora, ventre 
ampliata, apice late truncata ubique remote dentato-ciliata. Perianthia 
campanulata, profunde quadriplicata, ore amplo truncato, regulariter 
spinuloso, spinulis angustis brevibus. Andrecia in ramulis terminalia, 
bracteis 12 jugis conferlis, superne appressis integerrimis, vel angulatim 
repandis. | 

Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), Santa Catharina (Krone). 


| CT 
PT: \e 


( 


LA 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 679 


31. P. socia L. et G. Syn. Hep., p. 630. 

Dioica, mediocris, flavicans, rigidiuseula. Caulis ad 3 cm. longus rigidus 
tenuis rufus. sepe decumbens et apice radicans, vulgo erectus, superne 
irregulariter pluriramosus, ramis approximatis parum patulis brevibus, 
simplieibus vel ramulo parvo instructis. Folia caulina ad 3 mm. longa, 
oblique patula (angulo 67°) basi concava, superne plana, basi parum 
decurrentia, ambitu ovalo-oblonga, duplo longiora quam lata, asymme- 
trica, margine antico stricto nudo, postico arcuato, basi recurvulo, tertio 
infero nudo, superne 7-8 dentalo, dentibus brevibus acutis, oblique 
porrectis, apice truncato 5-6 dentato, dentibus vallidioribus, triangulatis, 
irregularibus, recte patulis. Folia ramulina caulinis parum breviora sed 
duplo angustiora, angusie oblonga, similiter denlata apice sæpe oblique 
truncata. Cellulæ 18 X 27 y, trigonis majusculis, basales 27 X 63 y, 
trigonis maximis. Folia floralia caulinis parum majora, medio postico 
magis ampliala, apice angustata, similiter sed densius denlala. Perian- 
thia (juvenilia) compresso-obconica, ala angusta integra ore rotundalo- 
truncato dense denticulato. 

Hab. Mexico (Liebman), Brasilia, Apiahy (Puiggari). 

32. P. sachapatensis St. n. sp. 

Sterilis, mediocris, rigida, dilute olivacea. Caulis ad 4 cm. longus, 
tenuis, fuscus, superne repetilo-furcalus, fureis strictis. late divergen- 
tibus attenuatis. Folia caulina ad 2,5 mm. longa, remola, obique patula, 
angulo 45°, utrinque parum decurrentia. e lata basi breviter ligulata, 
apice parum angustiora, basis anlica excepla subsymmetrica, marginibus 
æqualiter curvalis, antico nudo vel sub apice 1-2 dentato, postico ad 
10 dentato basi nudo. apice truncato-rotundato sexdentato. dentibus 
parvis aculis, apice solum validioribus porrectis equimagnis. Folia ramu- 
Iina valde aberrantia, anguste oblonga, fere triplo longiora quam lata, 
ob margines recurvos supra basin constricla, concava superne plana, 
leniter falcata, margine antico sub apice bidentato, postico superne 
irregulariter 5-6 dentato, dentibus inferioribus parvis, superioribus spi- 
niformibus, apice rotundato quadrispinoso. spinis angustis porreclis 
vel curvatis, dente interjecto. Cellulæ apicales 18 X 36 y, parietibus 
tenuibus, basales 18 X 45 u, parietibus validis. 

Hab. Peruvia, Sachapata (Lechler). 

33. P. subedentata St. n. sp. 

Syn. : Plagiochila dichotoma var. rivicola Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885, 

p. 490. 
Dioica, major, valida, rigida, rufescens. Caulis ad 5 cm. longus, inferne 
216 


680 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2ue séR.).  Plagiochila. 


longe simplex, superne pauciramosus, ramis divergentibus brevibus 
attenuatis et parvifoliis. Folia caulina vix 3 mm. longa, imbricata, oblique 
patula, angulo 45°, plano disticha, lata basi inserta, utrinque parum 
decurrentia, ovalo-rectangulata, asymmetrica, margine antico nudo sub- 
stricto, postico parum curvato sub apice tridenticulato, apice late trun- 
cato, quadridentato, dentibus minutis, 2 cellulas longis. Folia ramu- 
lina simillima, minora. Cellulæ apicales 18 X 27 y, basales 18 X 54 u, 
parietibus æqualiter incrassalis, trigonis nullis. Andrœæcia in ramulis 
parvis lateralibus terminalia, angusta, apice vegetaliva, bracteis ad 
20 jugis. laxe insertis, medio supero concavo patulo integerrimo. 

Hab. Peruvia, Tarapoto (Spruce). 

P. dichotoma hat völlig. symmetrische Blätter, deren breitgerundete 
Spitze mit 8-10 kurzen, breiten Zähnen besetzt ist. 

34. P. vastifolia St. n. sp. 

Dioica, major, robusta, subdendroidea, pallide virens, laxe cæspitosa. 
Caulis ad 8 cm. longus, basi crassus, superne attenuatus, furcatus, furcis 
irregulariter pinnatim ramosis, rarius bipinnatis, ramis oblique patulis, 
brevibus longioribusque mixtis, parvifoliis. Folia caulina plus 3 mm. 
longa, contigua, recte palula, utrinque anguste breviterque decurrentia, 
basi valde concava, superne plana, disticha vel parum devexa, in plano 
late ligulata, duplo longiora quam lata, subsymmetrica, marginibus 
apiceque æqualiter breviterque denticulatis, margine antico in medio 
suo infero nudo, postico basi haud armato, reflexo. Folia ramulina 
mediana duplo minora, ultima minima, omnia caulinis simillima. Cellulæ 
apicales 27 y, lrigonis majusculis acutis, basales 27 X 5% y, trigonis 
magnis. Andrecia in ramulis ultimis terminalia, oblongo-ovata, bracteis 
conferlis, superne squarrose recurvis, obtusatis denticulatis. Folia floralia 
caulinis multo majora, cireumeirca grosse spinosa, spinis posticis et 
apicalibus valde irregularibus recte patulis vel hamatis. Perianthia longe 
exserta, oblonga, medio valde inflata, apice truncata, ore spinuloso. 

Hab. Brasilia (Sellow, Ule, Puiggari). 

33. P. Lindigiana G. Ann. sc. nat., 1864, p. 11. 

Dioica, major, gracilis et parvifolia, dilute viridis, ætate rufo-virens. 
Caulis ad 10 cm. longus, tenuis, pinnatim ramosus, pinnis remolis, 
breviusculis, subrecte patentibus. Folia caulina 2,5 mm. longa, contigua, 
oblique patula, angulo 56°, parum decurrentia et parum concava, lata 
basi inserta, ovato-ligulata, marginibus vix curvatis, antico nudo sub 
apice lantum dente parvo armato, poslico magis curvalo superne remote 
tridentalo, apice normaliter emarginato-bispinoso (rarius 3-4 spinoso) 

217 


Sa 
Mr. 
É 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 681 


spinis validis, e lata basi acuminatis, porrectis vel parum divergentibus, 
dente parvo interjecto. Folia ramulina Similia, angustius spinosa. Cellulæ 
apicales 185 X 27 y parietibus validis, basales 27 X 45 w parielibus 
validissimis. Folia floralia caulinis latiora, margine postico apiceque 
longe denseque fimbriato, laciniis angustis longe acuminalis. Perianthia 
in pinnis terminalia. ramis geminalis innovala, ore rotundato dense 
dentato-ciljato, ciliis inæqualibus longiuseulis. 

Hab. Bogota (Lindig). 

36. P. Wrightii St. n. sp. 

Dioica, medioeris, rigidiuscula, rufescens. superne flavescens. Caulis 
ad 7 em. longus, pauciramosus, sub flore ramo simplici innovalus, tenuis, 
fuseus, superne valde attenualus el parvifolius. Folia caulina remolius- 
cula, sub flore brevi tractu imbricala, 3 mm. longa, oblique patula, 
angulo 67°, vix decurrentia, plano-dislicha, lata basi inserla, late ligu- 
lata, subsymmetrica, apice leniter angustata rolundala. trispinosa, mar- 
ginibus parum et subæqualiter curvatis, postico inferne nudo, medio 
supero > spinoso, spinis ubique magnis, e lala basi breviter acuminalis, 
oblique porreclis et parallelis, margine antico nudo, sub apice breviter 
bidentato. Folia ramulina sensim minora, ultima duplo minora, celerum 
caulinis similia. Cellulæ apicales 18 X 27 y, parietibus validis, basales 
27 X 45 y, lrigonis maximis ovalibus in parietibus interdum longe 
trabeculatis. Folia floralia 5-6 juga, imbricala, sensim majora, inlima 
Maxima, caulinis 2 plo majora et mullo latiora, margine poslico et 
apice grosse dentalo, dentibus aculis hic illie spina majore interjeclis. 
Perianthia (Steria) compresso obconica, utrinque longe gibbosa, ore 
semicirculari longius spinoso, sublaciniato ; spinis anguslis superne 
setaceis sal regularibus. Andrecia mediana, fusiformia, bracteis 7-8 
jugis, medio supero patulo subtruncato 2-3 spinuloso. 

Hab. Cuba (Wright). 

37. P. Regnelliana SL. n. sp. 

Dioica, mediocris. rigida, rufo-virens, superne dilute olivacea. Caulis 
ad % em. longus, validus, fuscus, superne vage pauciramosus, ramis 
sterilibus attenuatis parvifoliis, interdum decurvis el radicantibus. Folia 
caulina remotiuscula, breviter decurrentia, ad 2,5 mm. longa, plano- 
disticha, oblique patula (angulo 67°) oblongo-rectangulata, subsymme- 
trica, lala basi inserta, superne vix anguslala, apice recte truncalo 
5 Spinoso, spinis medianis minoribus, angularibus multo majoribus, 
marginibus nudis sub apice solum bidentatis. Folia ramulina similia, 
angusliora, ullima parva, 1.5 mm. longa, minus dentata, apice emargi- 

218 


632 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m sir.).  Plagiochila. 


nato-bispinosa. dente parvo interjecto, margine postico dente subapicali 
armalo antico nudo. Cellulæ apicales 22 y. basales 27 X 45 u trigonis 
magnis acuminatis, basi majoribus. Folia floralia caulinis vix diversa 
nisi parum majora. Perianthia (juvenilia) ore truncato-rotundato dense 
breviterque spinoso, spinis subsetaceis. 

Hab. Brasilia, Caldas (Regnell). 

38. P. Pohliana St. n. sp. 

Dioica, mediocris, humilis. dilute flavo-virens, flaccidissima. Gaulıs 
ad 3 cm. longus, superne pluriramosus. basi crassus, rigidus et fuscus, 
ramis divergentibus subdendroideus. superne capillaceus. Folia caulina 
vix 3 mm. longa. remotiuscula vel contigua, oblique patula, angulo 67°, 
parum decurrentia, plano disticha late ligulata. symmetrica, marginibus 
parallelis nudis, sub apice dente solitario armalis apice rotundato. qua- 
dridentato, dentibus validis brevibus acutis vel parum attenuatis. Folia 
ramulina valde aberrantia, asymmelrica, semiovala, margine anlico 
stricto superne remote 2 Spinoso. postico arcualo, remote trispinoso, 
medio infero nudo, apice truncato bispinoso, spinis ubique angustis 
longiusculis, oblique porrectis. Folia ultima parva, A mm. longa, cuneatim 
obovata margine postico et apice bispinosa, ceterum nuda. Cellulæ api- 
cales 36 y, regulariter hexagon, trigonis nullis, basales duplo longiores 
trigonis parvis. Andrecia magna, mediana, bracteis ad 12 jugis confertis, 
superne longe sed parum divergente palulis, trispinosis. 

Hab. Brasilia orient. subtrop. (Pohl). 

39. P. rhombifolia St. Soc. bot. belge, 1892, vol. 31, p. 181. 

Sterilis, major, flaccida, dilute viridis. in novellis flavo-virens, effuse 
cæspitans. Caulis ad 5 em. longus, fuscus et tenax, irregulariler ramosus, 
ramis divergentibus, seepe subrecte patentibus. longis. simplicibus. Folia 
caulina vix 3 mm. longa, subcontigua, plano-disticha, oblique patula, 
angulo 67°, utrinque anguste decurrentia, basi postica recurvula, ambitu 
rhomboidea, vix asymmetrica, ubique subæquilata, duplo longiora quam 
lala, apice oblique truncato basi parallelo, ceterum grosse irregulariterque 
spinoso. spinis sub 5, oblique porrectis, e lata basi breviter acuminatis, 
margine antico et poslico inferne nudo, medio supero dentato, dentibus 
valde oblique porrectis, in margine antico validioribus, in postico minutis 
versus apicem majoribus. Folia ramulina simillima, remotiuscula minora, 
dentibus longius acuminatis. Cellulæ 27 y, basales parum majores, parie- 
übus tenuibus, trigonis parvis aculis. 

Hab. Costa-Rica (Pittier). 


219 


Plagiochilu. FRANZ STEPHANT SPEGIES HEPATICARUM. 683 


40. P. meridana G. Ann. sc. nat., 1897, p. 328. 

Dioica, major sed parum elata, flavo rufescens, rigida. Caulis ad 10 cm. 
longus, parum ramosus sub flore geminalim innovatus, ramis late diver- 
gentibus sæpe recte patulis. Folia caulina vix 3 mm. longa, basibus 
imbricalis, oblique patula, angulo 56° vix decurrentia, ubique æquilata, 
duplo longiora quam lata, in plano parum curvala, quasi curvato-ligulata, 
plano-disticha, lata basi inserla. apice late truncata, 6 spinosa, marginibus 
eurvalis, parallelis. antico nudo sub apice bispinoso, postico fere ad 
basin usque dense spinoso spinis ad 18, æquimagnis, e lata basi longe 
acuminatis, majusculis. oblique porrectis, parallelis, apice paucis majo- 
ribus intermixtis. Folia ramulina valde desciscentia remotiuscula, minora, 
oblongo-ovata, apice parum angustala, margine postico supra basin 
magis arcualo, antico substriclo, spinis celerum similibus similiterque 
obliquatis. Cellulæ apicales 18 X 27 y trigonis majusculis, basales 
27 X 51 y, parietibus grosse Lrabeculatis, trabeculis late interruptis. 
Folia floralia caulinis majora, semicordata, similiter spinosa, spinis 
minus confertis et minus regularibus. Perianthia ad ‘/2 exserta, clavata, 
utrinque alte longeque gibbosa, ore rotundato haud ampliato, uno latere 
sæpe fisso, labiis breviter spinulosis, spinis confertis angustis porrectis. 
Andrecia mediana, robusta, bracteis ad 10 jugis, medio supero patulo, 
apice rotundalo spinuloso. 

Hab. Merida (Moritz, Funck et Schlim, Regel). 

41. P. prætermissa Si. n. sp. 

Sterilis, major, pallide virens, flaccida. Caulis ad 7 em. longus, crassus 
el fuscus superne pauciramosus, ramis longis attenuatis. Folia tenerrima, 
caulina plus 3 mm. longa, oblique patula (angulo 56°) duplo longiora 
quam lata, breviter ligulata, latissima basi inserta, utrinque parum decur- 
rentia, plano dislicha, parum imbricata, apice leniter angustata rotundata, 
marginibus parum curvatis antico nudo, postico (basis nuda excepta) 
8-9 dentato, dentibus majusculis angustis recte patulis, apice similiter 
dentato, dentibus sub 5. Folia ramulina parum angustiora, conligua, 
optime lingulata, symmetrica longius dentala subspinosa. Cellulæ 27 y, 
basales 27 X 5% p, parietibus validiusculis, trigonis nullis. Reliqua 
desunt. 

Hab. Columbia (Moritz). 

42. Plagiochila diversifolia L. et G. Syn. Hep., p. 640. 

Dioica, maxima, rigidula, dendroidea, flavo-brunnea. Caulis ad 15 cm. 
longus, subniger, validus, inferne simplex, superne repetilo-furcatus, 


furcis divergentibus, sensim attenuatis, sub flore ramulo simplici inno- 
220 


en 


684 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉR.).  Plagiochila. 


valus. Folia caulina maxima, plus 4 mm. longa, rotundato-quadrata, lala 
basi inserta, oblique patula, angulo 67°, contigua, parum decurrentia, 
marginibus vix curvalis, sub apice quadridentalis, dentibus remotis bre- 
vibus, oblique porrectis, apice late truncalo 6-7 dentato, dentibus vali- 
dioribus, subæquimagnis. Folia ramulina versus apicem plantæ sensim 
minora, superiora multo minora, subrhombea, apice oblique truncato 
(basi parallelo) quadrispinoso, spinis longiuseulis validis oblique porrectis, 
marginibus substriclis sub apice bispinosis. Cellulæ apicales 27 X 27 u, 
basales 27 45, trigonis magnis bene distinctis. Folia floralia caulinis si- 
millima et vix distinguenda. Perianthia (sterilia) ore Lruncato valide dentato. 

Hab. Mexico (Liebman). 

43. P. amazonica Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885, p. 485. 

Dioica, major, flaccida, olivacea, in arborum ramulis vel foliis laxe 
cæspitosa. Caulis ad 6 mm. longus, fuscus, validus, superne altenuatus, 
parvifolius, apice capillaceus, a basi multiramosus, ramis longiuseulis, 
late divergenlibus pauciramulosis. Folia caulina 4 mm. longa, remotius- 
cula, oblique patula, angulo 67°, vix decurrentia, plano disticha, basi 
postica solum recurvula, ex angusta basi ovato-reclangulala, asymmetrica, 
margine anlico striclo, superne paucispinoso, poslico arcuato, usque ad 
basin fere armalo, apice truncato-rotundalo, 5-6 spinoso spinis remotius- 
culis ubique fere equimagnis, validis, angustis sed parum altenuatis sub- 
recte patulis. Folia ramulina minora, superne minima, caulinis simillima. 
Cellulæ apicales 27 X 36 y, basales 36 X 72 y, trigonis omnino nullis. 
Fotia floralia bijuga, caulinis multo majora, pro planta gigantea, ex 
angusla basi subrectangulata, quoad spinas caulinis simillima. Perianthia 
(juvenilia) ore truncato breviter spinoso, spinis angustis subsetulosis. 

Hab. Sylva amazonica (Spruce), Cuba (Wright). 

4%. P. oblita St. n. sp. 

Sterilis, magna et robusta, grandifolia, olivacea, laxe cæspitosa. Caulis 
ad 10 cm. longus, pauciramosus, crassus et fuscus, tenax. Folia 4 mm. 
longa, remotiuseula vel parum imbricata, subrecte patula utrinque parum 
angusteque decurrentia, plano-disticha, late elliptica, subsymmetrica, 
margine postico quam anlieus magis arcualo, apice rolundata, medio 
amplissima, basi angustala postice caulem haud tegentia, ipsa basi nuda 
celerum ubique creberrime spinoso-ciliala, eiliis antieis brevioribus 
oblique porrectis, posticis et apicalibus longioribus, 3 cellulas longis, 
recle palulis strictissimis. Cellulæ apicales 36 X 45 y, basales 36 x 90 u, 
parietibus validis, incrassatio angulosa nulla. 

Hab. N. Granada (Wallis), Quito (Herb. De Nolaris). 

221 


u. 
4 
| u ’ 
eV 


2 


a 


Plagiochila. FRANZ STEPHAN. SPECIES HEPATICARUM. 685 


45. P. longispina L. et G. Hep. Mex., p. 146. 

Sterilis, major et longissima, flaceidissima, pallide-virens. Caulis ad 
1% cm. longus, parum longeque ramosus, sæpe simplex fuseus et validus. 
Folia caulina remotiuscula, fere 4 mm. longa, lata basi inserta, haud 
decurrentia, oblique patula, angulo 56°, plano disticha, ovato-rhombea, 
margine antico substricto, pos!ico breviter arcuato, apice (basi parallelo) 
late oblique truncato, ubique longe dentato-ciliata, ciliis recte patulis 
basi antica brevioribus. Folia ramulina simillima multo minora. Cellulæ 
apicales 27 X 36 y, basales 36 X 63 u, trigonis majusculis acuminatis. 

Hab. Mexico (Liebman), Andes quitenses (Spruce). 

46. P. Kegeliana St. n. sp. 

Dioica, brunnea, major, flaccida, in ramis arborum effuse cæspitans. 
Caulis ad 5 em. longus, rigidus fuscus parum et breviter ramosus, sub 
flore innovatus. Folia caulina parum imbricata, subrecte patula, plano 
disticha, vix decurrentia, e basi angustata fere rectangulata, plus duplo 
longiora quam lata, margine antico stricto nudo, sub apice 1-2 spinoso, 
postico leniter arcuato, tertio infero nudo, recurvo, ceterum 6 spinoso, 
spinis longissimis oblique porrectis e basi latiore longe setulosis, apice 
truncato 4-5 spinoso, spinis similibus recte patulis. Folia ramulina 
similia conligua, basi concava et magis angustata, subspathulata, oblique 
patula. Cellulæ 36 y, basales 36 X 5% y, trigonis parvis distinctis. Folia 
floralia bijuga, caulinis majora, intima falcata, ubique æquilata, circum- 
circa longissime lacinulata, laciniis anticis subcapillaceis brevioribus, 
apicalibus 3-4 e lata basi longissime attenuatis, ventralibus creberrimis, 
varie hamatis, lanceolatis longe setaceis interdum bifidis. Perianthia 
(juvenilia) ore longissime regularilerque setaceo, setis porrectis strictissi- 
mis. Andrecia in caule et ramis terminalia subinde ex apice vegetativa, 
bracteis confertis, basi appressis, superne parum patulis acutis vel bidentulis. 

Hab. Surinam (Kegel, Wullschlägel), Costa-Rica (Kegel), Rio Negro 
(Spruce), Cayenne (Naville). 

Diese Pflanze liegt in allen Herbarien unter dem Namen P. subplana; auch 
Spruce verwechselte sie damit; Perianth und Involucral-Blätter unterschei- 
den sie sofort ; aber auch die Stengelblätter sind ganz abweichend, da die 
Dornen am Rande viel länger sind und die halbe Breitedes Blattes erreichen. 


II. Angustifolie. 
47. P. tamariscina St. n. sp. 


Syn. : Plagiochila distinctifolia in G. et Rab. Exsice. 551. 
999 


686 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.).  Plagiochila. 


Dioica, magna, parvifolia el gracillima, flavo-virens, effuse cæspilosa. 
Caulis ad 10 cm. longus, tenuis, fuscus, irregulariter pinnalus, pinnis 
inferioribus interdum pinnulatis, superioribus simplicibus recte patulis 
remolis, capillaceis et parvifoliis. Folia caulina remola, diametro caulis 
æquilala, oblonga, vix triplo longiora quam jlata, 2,5 mm. longa, squar- 
rose palula, utrinque anguste decurrentia, marginibus recurvis cana- 
lieulala, oblique acuta, apice 6-7 dentata, margine antico nudo, postico 
superne 5-6 denticulato. Folia ramulina el pinnulina sensim minora, 
configuratione et denticulatione haud diversa, sed magis approxi- 
mata. Cellulæ apicales vulgo majores 18 X 36 y, reliquæ 12 x 36 u. 
parielibus validissimis, æqualiter incrassalis. Folia floralia 2, caulinis 
æquilonga sed duplo latiora, superne irregulariter grosse lacinulata. 
Perianthia in ramulis ullimis terminalia, obovato-obcuneala, gibboso- 
inflata, labiis compressis, arcualo-truncatis, regulariter spinosis, spinis 
subconfertis æquimagnis, majuseulis, e lata basi attenualis; ala angusla 
integerrima. 

Hab. Trinidad (Crüger), Guadeloupe (l'Herminier, Duss), Porto-Rico (Sin- 
tenis), Santo Domingo (Eggers), Dominica (Eggers, Elliott), Martinique 
(Duss). 

48. P. parallela St. n. sp. 

Dioica, mediocris, pallide virens vel flavicans, rigida. Caulis ad 6 cm. 
longus, strictus fusco-ruber, inferne simplex, superne repetito-furcatus, 
ramis paucis divergentibus breviusculis, sub flore innovatione simplici 
continualus. Folia ad 3 mm. longa, contigua vel parum imbricala, stric- 
lissima oplimeque parallela, disticha, concava, oblique patula, angulo 67°, 
postice anguste decurrentia, basi postica dein recurva, in plano late 
ligulala (basalia leviter falcala), marginibus integerrimis, sub apice 
1-2 spinosis, spinis latis validis oblique porrectis, apice late et oblique 
truncato, irregulariter 4-5 spinoso, spinis validis, vulgo 2 longioribus vel 
spina poslica multo majore, ut folia oblique acuminata appareant. Cellulæ 
17x 3% y, parietibus validis, trigonis subnullis, basales parum longiores, 
trigonis majusculis acutis, sæpe trabeculatim confluentibus. Folia floralia 
caulinis majora, basi postica ampliata, superne abrupte angustata, mar- 
gine anlico remote paucispinuloso, postico et apice grosse irregula- 
riterque lacinulato. Perianthia late obovato-campanulata, medio gibba, 
ore compresso late truncato, crebre lacinulato, laciniis anguste lanceolatis 
regularibus, porreclis; ala angusta integra. Capsula magna ovalis, fusco- 
brunnea. Sporæ 18 y, brunneæ, minute asperæ. Elateres longissimi, 
tenuissimi, vix attenuati, spiris 2 angustis dense tortis in apices excur- 

223 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 687 


rentibus. Andrœcia mediana, bracteis ad 16 jugis, confertis apice breviter 
patulis, spinulosis. 

Hab. Brasilia (Pabst, Puiggari, Glaziou, Jhering, Ule), Venezuela 
(leg. ?). 

419). P. patentissima Ldbg. Spec. Hep., p. 64. 

Dioica, mediocris, rigidiuscula, flavo-virens. Caulis ad 6 cm. longus, 
validus, fuscus, superne pluriramosus, ramis brevibus divergentibus. 
Folia caulina vix 5 mm. longa, remotiuscula vel contigua, disticha, ventre 
parum decurrentia ibidemque recurvula et concava, in plano angusle 
ligulata, stricta, oblique patula (angulo 56°) quadruplo longiora quam 
lata, marginibus nudis, sub apice paucidentatis, apice truncato-rotundato, 
5-6 dentato, omnibus dentibus brevibus acutis subæquimagnis Folia 
ramulina simillima, parum minora. Cellulæ 27 y, basales 27 X 45 y, 
trigonis ubique magnis, acutis, bene definitis in parietibus tenuibus.'Folia 
floralia caulinis similia majora postice parum ampliata, valide spinosa, 
spinis postieis usque ad basin fere insertis. Perianthia (juvenilia) ore 
rotundalo erebre spinoso-ciliato, ala angusta integerrima. Andræcia 
mediana bracteis ad 10 jugis, apice angustalis parum patulis denticulatis. 

Hab. Brasilia orient. (Pabst, Puiggari, Hantsch, Glaziou, Langsdorff, 
Lindmann). 

50. P. naranjoënsis Si. n. sp. 

Dioica, major, humilis, tenera et flaccida, dilute olivacea. Caulis ad 
5 em. longus, tenuis simplex vel pauci- et longiramosus, subater el 
rigidus, superne ramulis brevibus masculis pinnatus, pinnis recte patulis. 
Folia caulina plus 3 mm. longa, oblique patula, angulo 67° remota, 
oplime ligulata, symmetrica, vix decurrentia, plano-disticha, margine 
anlico nudo superne unidentato, postico e basi nuda remote quadri- 
spinoso, spinis oblique porrectis, apice (runcato 4-5 spinoso, spinis 
anguslis majusculis recte patulis. Folia ramulina vix diversa, parum 
angustiora. Andræcia angusta, bracteis ad 12 jugis, superne oblique 
patulis, angustatis denticulalis. 

Hab. Costa-Rica (Tonduz). 

51. P. jovoënsis Si. n. sp. 

Sm. : Plagiochila rutilans var. ß Liebmaniana G. in Hep. Mexic. 
Tab. VI, p. 136. 

Sterilis, mediocris, pallide virens vel flavo-rufescens, gracilis. Caulis 
ad 5 cm. longus, simplex, superne pauciramosus, ramis brevibus, late 
divergentibus, furcalis, fuscus et crassus, in ramis attenualus. Folia 
caulina vix 3 mm. longa, remotiuscula, disticha, oblique patula (angulo 

224 


685 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER (2me SÉR.).  Plagiochila. 


67°, infima subrecte patentia) parum decurrentia, optime ligulala, ubique 
æquilata, in plano leniter curvata, 3-plo longiora quam lata, postice late 
recurva, dein valde concava, margine antico nudo, postico superne 
remote 5-6 denticulalo, apice rotundata irregulariter 6-7 denlata, den- 
tibus brevibus, e lata basi breviter attenuatis. Folia ramulina simillima, 
minora, substricta, margine poslico sub apice tantum denticulato. Cellulæ 
18 X 27 y, basales 18 X 45 y, parietibus longioribus trabeculatim 
incrassalis. 

Hab. Mexico, Hacienda de Jovo (Liebmann), Rio Grande (leg. ?) 

Schon durch die Verzweignng von P. rutilans abweichend. 

52. P. crispabilis Ldbg. Sp. Hep., p. 15. 

Dioica, majuscula, dendroidea, pallide-virens vel flavicans. Cauhs ad 
8 cm. longus, fuscus, validus et rigidus, in ramis attenuatus, in ullimis 
capillaceus, inferne simplex, superne bipinnatim multiramosus, planta 
feminea simplicior, ramis oblique patulis, plus minus divergentibus. 
_Folia caulina (in sicco crispata) approximata vel contigua ad 2,5 mm. 
longa, oblique patula, angulo 56°, utrinque breviter decurrentia, basi 
postica recurva, plano-disticha, optime anguste ligulata, apice lantum 
leviter angustata, marginibus strictis parallelis nudis, postico sub apice 
2-3 denticulato, apice truncato-rotundato, 5-6 dentalo, dentibus sub- 
æqualibus brevibus acutis. Folia ramulina sensim sensimque minora, 
caulinis simillima validius dentata. Cellulæ apicales 18 y trigonis magnis 
acutis, basales 18 X 36 y, trigonis magnis nodulosis sæpe trabeculatim 
confluentibus. Folia floralia caulinis multo majora, medio infero ampliata, 
superne abrupte angustata, margine antico subnudo, poslico irregu- 
lariter spinoso, spinis sub 12, angustis, varie patulis, basi nullis, apice 
truncato 4-5 dentato, dentibus brevibus validis. Perianthia in ramis 
ultimis terminalia, subovata, quadriplicata, fere prismatica, ore trun- 
cato-rotundato, labiis breviter spinosis, spinis angustis subæqualibus. 
Andrecia in ramulis ultimis mediana, bracteis ad 8 jugis, confertis, 
apice truncatis denticulatis breviter recurvis. 

Hab. Brasilia (Martius, Pohl, Sellow, Glaziou, Puiggari, Horeau, 
Schenk). 

P. parallela unterscheidet sich durch Grösse und Bau der Blatt- 
zellen. 

(Fortsetzung folgt.) 


689 


DEICILEGIUM PTERIDOLOGICUN 
AUSTRO-BRASILIENSE 


H. CHRIST. Bâle. 


(Suite et fin.) 


Hab. Glaz.. n. 1708, 1709. Bois du versant sud du Corcovado, arbre très 
haut et très fluet : I. H. Schenck, n. 3761, Paineiras, I. Schwacke a 1876 
in herb. Mus. Nac., Serra des Orgaos, I. H. Schenck, n. 2933, Alto da 
Serra 1200 m. I. Werner, n. 830, Morro do Quitambo I. H. Schenck, 
n. 1854; Minas Geraes : Morro de S. Sebastiao I. Alvaro da Silveira. 
n. 1658, Corrego dos Macacos 1020 m., tige 6 mètres, fronde 2 mètres, I, 
Schwacke, n. 12472. 

Cet Alsophila parait répandu dans l'Amérique chaude. 

Le Cyathea vestita Martius ne se distingue de l’A. armata que par la 
présence d’un indusie mince, globuleux. et semble à peu près la même 
plante. Je ne l’ai vu du Brésil, mais bien du Paraguay, 1. D' Hassler. 

219. Alsophila contracta Fée Bras. I, 167. Tab. 59, 2. 

Sous-espèce d’Alsophila armata, à lobes relativement plus larges, 
presque intègres ou {res minutieusement crénelés, duvet très court et 
appliqué. Sores moins nombreux, n’atteignant pas la pointe des lobes. 

Glaz., n. 2284. 


Osmunda L. 


220. Osmunda gracilis Link. Kunze Suppl. Schk. Tab. 50. 

C’est une bonne espèce du sud du Brésil, à stipe faible, d’un ‘/2 mill. 
de diamelre, ni dressé ni raide, mais flexueux, à 2 à 3 paires de pinnæ 
courles, portant 2 à 3 paires de pinnules grandes, (3 à # cm. sur 12 mill.) 
finement dentelées, à tissu diaphane et à partie fertile de la fronde très 
maigre, longue de 4 cm., consistant en 3 à 4 paires de pinnæ dont la plus 
basse est partagée en quelques pinnules souvent mélées de rudiments de 
pinnules stériles. Les sporanges sont d’un ocré pâle. Toute la plante n’a 
que 25 cm. de hauteur. 

Hab. S. Catharina, Rio Verissimo, copieux, herb. Ule, n. 240, 3224, 
Goyaz 1. Glaziou, n. 22625. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 8, 31 juillet 1902. 47 


690 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SéR.). (73) 


On sait que 0. regalis L., exactement semblable à la plante d'Europe, 
est commune au Brésil. 


Gleichenia Sm. 


221. Gleichenia revoluta H. B. Kth. 

Cette plante Andine semble assez fréquente sur les montagnes du Sud 
du Brésil, et ne se distingue des échantillons de l’Equador I. Sodiro et du 
Costa Rica I. Pittier que par des écailles moins nombreuses de la face 
inférieure. 

Plante de dimensions moyennes, à segments obtus, coriaces, à bords 
largement relroussés. 

Hab. Serra do Picu I. Schenck, Serra do Papagaio I. Alv. Silveira. 
n. 2612, Serra de Ouro Preto, I. Schwacke, n. 11257, Serra do Itatiana 
1700-2200 m. I. Ule, n. 3783. 

222. Gleichenia furcata Willd. fil. 71. Fée Bras. II, 87. 

Une plante très grande, très partagée, à rachis fort et fronde de plus 
d’un mètre. Transition de @. longipes Fée, vers G. revoluta mais sans les 
écailles si développées de cette dernière espèce. 

Glaz., n. 4453. 

223. Gleichenia longipes Fée sub Mertensia Crypt. vase. Bras. 
Tab. 105 a. 

Entre G. revoluta H. B. Kth. et @. pedalis Klfs. Hook. sp. I Tab. 8 B. 

Plante petite, haute de 3 à 4 dm., stipe et rhizome greles, ce dernier 
à écailles ocreuses, linéaires, patentes, le centre de l’axe restant avorté, 
segments courts, lancéolés, aigus à base large, décurrents jusqu'à la 
base de la seconde dichotomie, qui est cinq fois répétée, tissu durement 
papyracé, fronde presque lisse, sores très petits à 3 sporanges blanchâtres 
entourés de quelques écailles brunes lancéolées. 

Hab. Serra das Camarinhas 1, Schwacke, n. 11570; pro Ouro Preto, I. 
Magalhaes Gomes, n. 113. 

224. Gleichenia pruinosa Mart. Je. crypt. Bras. 109. 

J’identifie avec cette espèce une plante très grande, deux fois des 
dimensions de @. revoluta, à stipe de la taille d’une plume de cygne, 
jusqu’à 1 mètre et plus, à fronde de plus de 6 dm. dans chaque dimen- 
sion, souvent à rachis développé et formant un second étage de dicho- 
tomies, à segments largement linéaires obtus, à duvet cotonneux d’écailles 
larges, blanchâtres ou rousses, à face inférieure des segments très 
glauque. 


N 


(74)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 691 


Hab. Rio Preto, 1. Alv. Silveira. n. 2338; Glaz.. n. 15786. J’ai la même 
plante des Andes du Vénézuela, l. Goebel. 

225. Gleichenia trifurcans Fée sub Mertensia Crypt. vasc. Brés. 
Tab. 74,1. 

Groupe de @. bifida Willd., mais plus glabre : seulement le rachis du 
côté inférieur est peu hispide d’écailles. Les segments sont plus étroits : 
3 mm., base un peu plus large, se rétrécissant vers la pointe souvent 
effilée; port different par le développement régulier du centre des dicho- 
tomies. de sorte que la plante est pennée à paires répétées de pinnæ 
bifurquées. 

Plante grêle. Sores irrégulièrement répandus sur la face inférieure, 
consistant le plus souvent de 3 sporanges blanchätres. 

Je crois pouvoir identifier avec cette espèce le Mertensia decurrens 
Raddi fil. Bras. Tab. 7. 

Hab. Serra de Ibitipoca, I. Schwacke, n. 12312. 

226. Gleichenia linearis Burm. 

Var. GRANDIS n. var. 

On trouve, très disséminée, cette plante a dimensions triples du type, 
au Brésil aussi, comme elle se trouve assez fréquemment dans les Indes, 
du Japon jusqu’en Malésie. 

Glaz., n. 4455. 

227. Gleichenia nervosa Klfs. 

Cette très bonne espèce qui n’a régulièrement que 2 pinnæ, est 
répandue dans notre région. Comme dans le G. linearis Burm. il ya 
souvent, à la base de laramification, une pairedesegments trés développés. 

Gleichenia nervosa KIfs offre une monstruosité consistant en segments 
non simples, mais irrégulièrement pinnatifides et enchevêtrés, recouverts 
d'un épais duvet roux velouté. M. Giesenbogen, auquel j'ai soumis la 
plante, n’y a pu découvrir de Taphrina ou autres microbes donnant lieu 
à la formation des « balais à sorcier » qui se rencontrent dans le Glei- 
chenia linearis au Brésil. 

Glaz., 5. n. 

Hab. Serra dos Orgaos, 1. Glaziou; Serra da Mantiqueira, Sao Paulo, 1. 
Magalhaes Gomes. n. 1431; Theresopolis, 1. H. Schenck, n. 2068; Serra 
do Picu, 1. H. Schenck, n. 1530; Farromeco, Pio Grande do Sul, Kunert. 
M. Ule a trouvé une forme à ramification plusieurs fois répétée et à axe 
continu : S. Catharina, Ilajahy, n. 167. Glaz., n. 5235. 

228. Gleichenia lanosa n. sp. 

Espèce très distincte, du groupe de @. bifida W., fort reconnaissable 


692 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (75) 


par la largeur inusitée des pinnæ el des segments et un duvet blanc 
floconneux plus fort et plus mou que dans aucune autre espèce. 

Maxima, 3 ad 4 met. altitudine, rachibus validis fulvis, infra squamis 
subulatis longis griseo-fuscis, centro obscuro margine pallido circumdatis, 
pinnis dichotomis decurrentibus ultimis 35 cm., longis 5 ‘/2 cm. latis 
longe acuminalis, segmentis horizontaliter patulis 4 em., longis obtusius- 
culis subtus squamis iisdem ac rachis dense tectis supra viridibus sed 
indumento albo floccoso detergibili hinc inde obsitis, apice pinnarum 
eodem indumento densissime obtecto, adspectu fere Polypodii lepidopte- 
ridis, nervis furcatis numerosissimis, soris ultra 30 utroque costulæ 
latere, magnis, 5 sporangiis brunneis compositis. 

Hab. Minas Geraes, rive du Corrego dos Macacos dans le bois, prés Ouro 
Preto, à 1020 m., I. Schwacke, n. 12475. Glaz., n. 395. 


Schizæa Sw. 


229. Schizæa Poeppigiana Sturm. Fl. Bras., n. 23181. 

Differe de Sch. dichotoma Sw. par les hampes peu partagées. ne porlant 
que 2 dichotomies et se terminant par quatre sections fructiferes en tout, 
plus grandes que dans S. dichotoma et ayant 12 à 15 épis à chaque cöte 
du rachis. Rhizome mince, allongé. 

Hab. Estado da Santa Catharina, 1. Ule, n. 113. 


Aneimia Sw. 


Les Aneimia du Brésil, déjà si nombreux, continuent à fournir toujours 
encore des formes nouvelles et très belles. Le plateau du Brésil central 
est le centre de création de ce genre qui s’etend de là sur le reste de 
l'Amérique tropicale et n’a qu’une seule espèce africaine (A. Dregeana 
Kze) tandis qu'une variété ou sous-espèce d’une espèce américaine 
(A. tomentosa Sw.) se retrouve en Afrique (Abyssinie) et dans l’Inde. 


Phyllitidis. 


230. Aneimia phyllitidis Sw. 

Var. CARYOTIDEA N. Var. : 

Se distingue du type par des dimensions très fortes, des segments 
moins nombreux (2 à 3 paires), très larges, ovales arrondis, courtement 
pointus et un segment terminal fort élargi irrégulièrement, lobé à lobes 
larges el pointus comme Cyrtomium falcatum v. caryotideum. 

Glaz., S. n. 


(76)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 693 


251. Aneimia Langsdorffiana Presl. 

Groupe d’A. Phyllitidis. Espèce très reconnaissable par son port grêle, ses 
stipes délicats, miniature d’A. Phyllitidis, toute la plante de 20 à 30 cm., 
fronde fertile triangulaire de 3 à 5 paires de pinnæ. la terminale a { ou 
2 lobes à la base, pinnæ étroitement lancéolées acuminées, à base un peu 
inégale, à peine denticulées. 3 cm. longues, ‘/2 em. larges; partie stérile 
de la fronde fertile sessile, épis 3 em. longs avec pétiole de 4 cm. Ner- 
vures par ci par là anastomosantes. 

Hab. Matto Grosso. I. Smith. n. 143, herb. Sebast. 

rw 232. Aneimia Ouropretana n. sp. 

La plus velue de toutes les grandes Aneimia, groupe A. Phyllitidis Sw., 
mais plus coriace, feuilles stériles plus courtes. épis dépassant peu les 
parties stériles. 

Rhizomate firmo, brevi, coma destituto, stipitibus fasciculatis 12 cm. 
longis, cum rachibus pilis luteo-ferrugineis horizontaliter patentibus 
3 ad 4 mm. longis densissime villosis, fronde radicali sterili parteque 
sterili frondium fertilium deltoideo-elongata, hac sesseli, 7 cm. longa, 
2 ad 4 pinnis utroque racheos latere fere sessilibus oblongis obtusis 
3 ‘/2 cm. longis À ‘2 cm. latis leviter erenulatis coriaceis rude pubescen- 
libus costa præditis. mediali nervis creberrimis furcatis hinc inde anas- 
tomosantibus pinna terminali hinc inde 2 aut 3 loba, spicis cum petiole 
Sad 9 cm. longis tenuibus. 

Hab. Rochers du Gamba. prés Ouro Preto, 1. Schwacke, n. 13407; Sao 
Joao d’EI-Rey, I. Alv. Silveira, n. 1271. 


Collinæ. 


233. Aneimia collina Raddi. 

Très bien figure par le vieux Raddi Tab. 12. 

Hab. Serra da Piedade, I. Claussen, Rio de Janeiro, rochers à Nicthe- 
roy, 1. Ule, n. 240. 

234. Aneima Gloziovii Fée Crypt. vasc. Brés. 74, 2. 

Très bonne espèce. tissu fort, coriace, nervure flabellée, excessivement 
serrée, libre, sans costa, entre À. collina Raddi et À. rotundifolia Schrad., 
pinnæ grandes, un peu cunéiformes. obtuses-arrondies, 7 paires presque 
entières et une pinna terminale quelquefois lobée-déchiquetée. 

Plante glabrescente. Rhizome fort à poils jaunâtres. 

Partie stérile 12 cm., courtement pétiolée. dépassant les épis très 
composés, &lales. Plante de 25 cm. 


694 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SER.). (77) 


Hab. Rochers du Pico do Papagaio, chaîne qui, avec celle des Pyreneos, 
semble le quartier général des Beaux Aneimia ]. Ule. 


Caudatæ. 


235. Aneimia caudata Sw. 

A. Mandioccana Raddi ne peut être séparé de cette espèce, qui est 
tantôt plus grande et alors souvent à pointe non prolifère, tantôt plus 
petite et abondamment prolifere. 

236. Aneimia Ulei n. sp. 

Espece du groupe d’A. caudata, entre celle et le groupe d’A. oblongi- 
folia Sw., port exactement entre ces deux. 

Rhizomate brevi erecto coma rufa prædito, frondibus sterilibus breviter 
stipitalis, stipite 1 cm. longo, fronde erecta 9 cm. longa 2 em. lata lineari- 
lanceolata obtusa pinna terminali lobata lateralibus 12 ad 15 utroque 
racheos latere conferlis inæqualiter obovatis obtusissimis supra subauri- 
culatis, nervis densissimis flabellatis, costa deficienle; fronde fertili 
steriles duplo et ultra superante, stipite firmo 10 cm. longo, parte foliaceo 
frondem sterilem imitante, spieis binis slipitibus tenuissimis sed erectis 
10 em. longis, suffultis, 5 cm. longis anguste linearibus, spiculis multis 
brevibus erectis. Tota planta pilis patentibus rufis dense veslita. 

Hab. Rochers de la Serra dos Pyreneos, copiose herb. Ule. n. 386, 3198. 


Oblongifolie. 


237. Aneimia filiformis Presl. 

Differe d’A. oblongifolia Sw. par des stipes greles. plus longs, par 
des segments plus écartés, un peu inégaux, moins arrondis, oblongs, 
souvent incisés-crénelés, surtout du côté supérieur, d’un tissu beaucoup 
moins coriace, par un port plus élancé, atteignant quelquefois 2 '/ dm. 

Hab. Biribiry près Diamantina, rochers, 1. Schwacke, n. 8025, aqueduc 
du Corcovado, I. H. Schenck, n. 16; Matto Grosso, I. H. Smith, herb. 
Mus. Sebast. Un échantillon plus coriace d’Ouro. Preto, 1. Magalhaes 
Gomes, n. 94. 

238. Aneimia Gardneriana Hook. 

Se distingue de toutes les formes d’A. oblongifolia Sw. dont elle est 
voisine par un rhizome vigoureux, orné d’une épaisse criniere de poils 
pourpres tirant sur le cuivre, luisants, de 2 cm. de longueur, couronné 
d’une masse filandreuse noir d’ébène et provenant des bases des tiges 
desséchées, c'est une vraie armature de plante excessivement xérophile. 
Tissu beaucoup plus dur et plus coriace que A. oblongifolia. 


H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 695 


La plus belle espèce du genre. On dirait le haut du rhizome rouge 
noirci par un incendie qui a passé par la. 

Hab. Une des gloires de la région la plus sèche du Brésil intérieur : 
Rochers de la Serra do Itatiaia près Chapada, I. Magalhaes Gomes, n. 2485; 
Serra da Caraca, rochers, 1. Ule, n. 2568. 

239. Aneimia glareosa Gardn. 

Hab. Goyaz, Serra de S. Barbara, rochers, 1. Ule, n. 588, 3206. 

Cette espèce a été trouvée par Lehmann en Colombie, n. 6402, comme 
aussi A. millefolia. On se demande si les deux appartiennent à une asso- 
ciation de plantes provoquée par un terrain semblable. 


Hirsute. 


240. Aneimia hirsuta Sw. 

Offre au Brésil, outre le type, deux formes curieuses : 

Var. SCHWACKEANA N. Var. 

Élancé, de 3 à 4 dm. à feuilles singulièrement partagées et à lanières 
longues," étroitement linéaires. larges de 1 ‘/2 à 2 mm., très pointues, 
rappelant presque À. dichotoma. Celte variété passe du reste à des formes 
plus larges. 

Hab. Santa Luzia do Rio das Velhas, I. Schwacke, S. Joao d’El-Rey |. 
Alv. Silveira, n. 403; Goyaz aux Chapadoes, en masse, |. Ule, n. 536, 
537, 3204, 3205. 

Var. SUBFILIFORMIS N. Var, 

Très grêle, à segments oblongs, seulement crénelés ou faiblement 
incisés. Rappelle A. filiformis Prsl. et pourrait bien être A. pilosa Raddi. 

Hab. Goyaz, la ville, rochers, 1. Ule, n. 535, 3203. 


Tomentosæ. 


241. Aneimia tomentosa Sw. 

Var. SUBSIMPLEX N. var. 

Port très éloigné à cause de la petitesse de la plante : 2 dm. et les 
frondes radicales et stériles ainsi que les parties des frondes fertiles sont 
simplement pennées à pinnæ faiblement incisées, oblongues, obtuses, de 
2 à 3 cm. de longueur. Seulement ca et là les pinnæ basilaires sont plus 
fortement incisées. A part ce port, qui rappelle À. collina sur une petite 


échelle, les caractères ne different pas. 


Hab. Campos élevés de la Serra do Picu, I. Schenk, n. 1562. 
La même plante de Tovar, Vénézuela, 1. Moritz. 


696 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SER.). (79) 


242. Aneimia ahenobarba n. spec. 

Sous-espèce très marquée de A. tomentosa Sw. se distinguant par une 
crinière cuivrée luisante du rhizome et du rachis. et des segments plus 
pelits, pointus et non cunéiformes. Dimensions et port d’A. tomentosa Sw. 

Je n'ose identifier cette forme d'A. rufa Sw. qui me semble un 
À. tomentosa peu modifié. 

Rhizomate erecto brevi pilis cupreo-rufis splendidis dense cOMOSO, 
stipite purpureo et pilis rigidis patentibus nigris aut atropurpureis stri- 
goso fronde sterili deltoideo-tripinnata 12 'pinnis utroque racheos latere 
instruclo, sessilibus, deltoideis. pinnulis ovato-acuminatis, lobis triangu- 
larıbus numerosissimis aculis infra "/ aut '/ı em. latis et longis, sed iis 
in pinnarum apice longioribus. Tota planta imprimis raches pubescentia 
glandulosa longa rufa sparsa et ciliata, frondis fertilis parte foliacea simili, 
sed minore. spicis binis aut singulis erectis valde partitis lanceolatis. 

Hab. Goyaz, montagnes, copiose, herb. Ule, n. 584, 3202. 

IIheos, 1. Silveira. n. 112; Carambehy, campos geräes. Prov. de Parana 
1874, Mus. Nac. Serra de Lenheiro pr. S. Jose d’El-Rey, 1. f. Magalhaes 
163%: S. Luzia do Rio das Velhas, I. Schwacke 1895. 


Dichotomz. 


243. Aneimia dichotoma Gardn. Fl. Bras. 23, Tab. 16, 4. 

C’est l’espece assez élancée figurée dans la Flore du Brésil. 

Hab. Serra Dourada, fentes des rochers, fréquent, herb. Ule, n. 392, 
3210; Goyaz, 1. Glaziou, n. 22627 a. 

244. Aneimia tenuifolia Prsl. Fl. Bras. 23, Tab. 16, 2. 

C'est parfaitement la plante naine figurée dans la Flore du Brésil à 
côté de l'A. dichotoma Gardn.. à dimensions dédoublées. 

Hab. Serra dos Pyreneos. 1. Ule, Dec. 1892, n. 388. 

245. Aneimia heterodoxa Christ. Annal. Conserv. Jard. bot. Genève 
1899, 45. 

Très curieux par la fronde fertile tripartite. à centre stérile repelant 
la fronde stérile basilaire, et ses frondes à lanières planes, cunéiformes 
el presque linéaires, à nervures nombreuses. parallèles, flabellées. Plante 
glabre. 

Parva, tenuis; rhizomate brevi, erecto, pilis paucis fulvis vestito, foliis 
sterilibus stipitatis, stipitibus 2 cm. longis, ovalicuneatis, bipinnatifidis, 
glabris, pinnis profunde (3 em. longis 2 cm. latis) laciniatis, lobis, cuneato- 
linearibus incisis acutis planis 2 ‘/ mm. latis ecostatis, nervis multis 
parallelis flabellatis; stipite frondis fertilis 40 cm. longo, filiformi sed 


(80)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 697 


firmulo, fronde tripartita, media parte sterili sessili deltoidea et frondi 
sterili simillima, partibus lateralibus fertilibus petiolatis ovalibus 2 cm. 
longis partem sterilem vix superantibus. 

Hab. Un seul échantillon à Uberaba, pente d’un ruisseau. |, Ule, s. n. 

Une plante semblable mais seulement bipinnatifide se trouve dans 
l'herb. Delessert. sous n. 17959. des environs de Rio do Janeiro, 1. Gla- 
ziou 1889. 

246. Aneimia Pyrenæa Taubert Engl. Jahrb. 1896, n. 422. 

Espèce des plus originales. qui joint les groupes d’A. adiantıfolia et 
d’A. dichotoma. Port d’A. cicutaria Kze. Analect. V. 2 des Antilles qui a 
les segments plus arrondis et plus denteles. 

Rhizomate brevi, erecto pilis rufis comato; dimorpha : foliis fascicu- 
latıs, ereclis; frondibus sterilibus et fertilibus separatis. fronde sterili 
longe stipilata, stipite 5 cm. longo tenuissimo fulvo, fronde 4 cm. longo 
deltoideo-ovala acuminata, bipinnalifida pinnis 4 ad 6 utroque latere infra 
apicem pinnatifidum, ovato-cuneatis, incisis lobis infimis iterum incisis 
cunealo-lanceolatis seu linearibus oblusis. rachi anguste alata. planta 
parce pilosula subcoriacea, nervis liberis numerosis flabellatis; fronde 
ferlili steriles superante. stipite 10 em. longa spica aphylla composita 
angusle lanceolata 5 em. longa. 1 cm. lata densa, spieulis '/s em. longis 
brunneis. 

Hab. Rochers de la Serra dos Pyreneos, herb. Ule, n. 3226. 

247. Aneimia dimorphostachys Baker Bot. Jahrb IV. 1893, n. 522. 

Espèce délicate, port d’A. dichotoma, mais segments plus étalés, plus 
larges, lancéolés-cunéiformes. longs de 3 mm. et larges de 1 '/’ mm.; 
épi court. sessile. dominé par une partie centrale stérile petiolée consi- 
dérable. longue de 7 cm. 

Hab. Biribiry pres Diamantina, rochers, I. Schwacke. n. 8020. 

248. Aneimia millefolia Gardn. 

Hab. Goyaz. Serra de Santa Barbara, rochers, I. Ule, Serra do Pyreneos, I. 
Ule. n. 360. 3212. Forme, d'après M. Ule, des rosettes étalées en étoile. 

Cette magnifique petite espèce a été retrouvée par Lehmann en 
Colombie, n. 6400. 


Trochopteris. 


249. Aneimia eximia Taubert Engler Jahrb. 1896. 422. syn. A. Schwa- 
ckeana Christ Farnkr. d. Erde 351 fig. 1109. 

Cette splendide découverte, vraie imitation d’un Geranium ou Erodium 
très velu du Cap. a été publié par Taubert avant moi. 


698 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (81) 


Hab. Goyaz, Serra Dourada, 1. Glaziou, n. 22626; Serra dos Pyreneos, 
rochers, 1. Ule, n. 540, 3,208. 

250. Aneimia trichorhiza Gardn. 

Le stipe, à sa base, décrit une courbe en demi-spirale qui projette les 
feuilles à terre pour former une roselte étalée. 

Hab. Matto Grosso. I. H. Smith, n. 442 herb. Sebast., Goyaz, 1. Ule, s. n. 


Banzea Sm. 


251. Danæa stenophylla Kunze. 

La plante récoltée par M. Schwacke dépasse les dimensions de la figure 
de Kunze Suppl. Schk. Tab. 28 de beaucoup, et semble une forme 
ombragee. Comme les pinnæ ont à peu près la même forme, je n’ose la 
séparer. 

Hab. Sur l'humus de la forêt de la Serra de Jaragua, rive du Rio da 
Cachoeira, très rare, 1. Schwacke, n. 13240. 

252. Danæa cordata Fée Crypt. vase. Brés. Tab. 74, 5. 

Difficile à séparer des grandes espèces voisines. Notre échantillon a 
des pinnæ fertiles bien plus étroites que D. elliptica, pétiolées, mais non 
à base cordiforme comme le veut Fée. p. 255. 

Hab. Santa Catharina, forêt de l’Itapocu, très nombreux. ]. Schwacke, 
n. 13005. 


Ophioglossum L. 


J'ai pu constater dans les collections du Sud du Brésil les formes 
(oserais-je dire les espèces ?) suivantes : 

255. Ophioglossum palmatum L. 

Hab. Santa Catharina, 1. Ule, n. 4506. 

I} semble que cette espèce &piphyle des palmiers traverse donc toute 
l'Amérique tropicale et va même un peu au delà : je l'ai de la Floride, 
Hummocks Caloora River, l. Garber, 1. A. Gray. Elle reparait à la Réunion, |. 
Bédier et Cordémoy. 

254. Ophioglossum macrorhizon Kze. 

Hab. Au Capivare de la Serra Geral, plaines pierreuses, 1. Ule, n. 2331. 

Forme très pelite, à racines singulièrement développées. 

255. Ophioglossum nudicaule L. fil. 

Gazonnant, partie stérile de la fronde fertile insérée très bas, frondes 
stériles fréquentes, très courtement pétiolées. | 

Hab. Goyaz, l., Glaziou, n. 22616. 


(32) u. CHRIST. SPICILEGIUM PIERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 699 


256. Ophioglossum reticulatum L. 

Grand, typique, partie stérile en cœur el à pelile pointe. Epis de 5 cm. 

Hab. Ouro Preto, lieux ombrageux, I. Magalhæs Gomes, n. 1752, 1. 
Schwacke eod. 


Botrychium Sw. 


La collection Glaziou s. n. contient le B. virginianum Sw. qui s'étend 
du haut Nord de l'Amérique jusqu’au Brésil, Mais aucune autre espèce de 
ce genre n'est représentée dans mes collections; ce n'est qu’accidentel, 
je pense, attendu que j'ai une forme du groupe B. ternatum Sw. du 
Sud du Chili, Concepcion, 1. Neger. 


Lycopodium L. 


Le Brésil est un des pays les plus riches en Lycopodes. il n’y a que la 
flore Andine proprement dite qui surpasse en espèces et formes variées 
les montagnes du Brésil central. 

Les collections que j'ai pu passer en revue contiennent les espèces 
suivantes : 


Groupe de L, Selago L. 


Il ya une pluralité de formes voisines, sous-espèces de L. Selago L., 
qu'on peut distinguer ainsi : 

257. Lycopodium Treitubense, Alv. Silveira in Bolet. Comm. Geogr. 
Geol. Est. Min. Ger. N° 5, vol. 2, pag. 118, Tab. 3. L. Selago Baker Fern. 
All. 9 et Ule mss. non L. 

Port et dimensions absolument comme Z. Selago, different par le 
manque des bourgeons dans l’aisselle des feuilles sur les branches supé- 
rieures, la couleur plus glauque et plus terne, sans lustre, les feuilles 
plus longuement pointues-arislees et la nervure médiane très visible 
dans les feuilles fanées. 

Il y à à côté de la forme serrée une forme plus lâche à feuilles non 
dressées, mais étalées-refléchies. 

Hab. Agulhas Negras, 2400 m., 1. Ule, n. 3534; Serra da Treituba, |. 
Al. Silveira, n. 2210. 

258. Lycopodium Christii, Alv. Silveira in Bolet. Commiss. Geogr. 
Geolog. Est. Min. Ger., n° 5, vol. 2, 117, Tab. 1. 

Plus petit. Feuilles très régulièrement imbriquees, à pointe courte, 


700 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (83) 


ascendante, plante peu partagée, le plus souvent à liges simples, couleur 
très pâle, nervure très manifeste. 

Hab. Serra do Papagaio, 1. Alv., n. 2600; Serra do Picu. rochers des 
Campos, |. Schwacke, n. 2593. 

Je n'ai pas vu le L. inflexum Alv. Silveira Bolet. p. 118. Tab. 2, 1. 
D'après la description, il doit être très près du L. Christu. 

259. Lypodium rostrifolium Alv. Silveira in Bolet. Commiss. Geogr. 
Geol. Est. Minas Ger. N. 5, vol. 2, p. 118. Tab. 2. 

Plus éloigné de L. Selago, vert plus foncé, plus petit, diamètre des 
branches 6 mm.. feuilles beaucoup plus étroites. à peine large de 1 mm., 
courtes, crochues, dresssées mais à pointe étalée. dures. très acuminées, 
à nervure manifeste; sporanges très petits, °/ı mm. 

Plante dressée ascendante 5 à 15 cm. Port entre L. reflexum et Selago. 

Hab. Serra do Papagaio, I. Alv. Silveira, 2605. 

Ces trois espèces sont voisines de L. Selago L. que Baker in Fern. All. 9, 
indique au Sud du Brésil. Mais il y a partout des différences qui ne per- 
mettent pas l’identification. Dans les plantes du Brésil. on ne trouve pas 
les bourgeons adventifs qui poussent aux rameaux du L. Selago de l’hé- 
misphère boréal, et la surface des formes du Brésil n’est pas luisante. 

De ce petit groupe de formes affines, le L. rostrifolium est la plus 
marquée et ne saurait jamais être confondue avec le L. Selago ; les autres 
sont plus rapprochées de lui. 

260. Lycopodium rubrum Cham. 

Hab. Serra de Capanema, rochers à 1800 m. I. Schwacke, n. 11997, 
Itacolumy. cime I. Schwacke, n. 7460, Serra do Caraca, I. Ule, n. 2534. 

La couleur de celte étrange espèce est rouge lie de vin. bien plus foncée 
que dans la figure de Kunze suppl. Schkubr. 

261. Lycopodium Saururus Lam. 

Hab. Serra de Ibitipoca 1000 m. : I. Schwacke, n. 12300. Agulhas 
Negras I. Ule. n. 3535, Serra do Papagaio I. A. Silveira, n. 2606; Rio das 
Contas, Serra Geral I. Ule, Campo do Capivari I. Ule n. 2382. 

Plante pâle qui a une tendance à devenir roussâtre. 


Groupe de L. serratum Thunberg. 


262. Lycopodium Catharinæ n. sp. 

Assez éloigné du type L. Selago, vers L. serratum Thunbg. 

Tiges dressées ou ascendantes, 10 à 15 cm., bifurquées dans leur 
moitié, raides, fortes de 2 mill., feuilles toutes étalées-réfléchies, à laisser 


(84)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 701 


voir la tige, peu serrées, longues de 6 à 7 mill., larges de la 1 ‘/2 mill., 
très étroitement lancéolées-spatulées, brièvement acuminées, minces, 
vert foncé, finement mais très distinctement serrulées, à nervure obscure ; 
Sporanges groupés en 2 ou 3 épis successifs très serrés mais interrompus 
par des interslices stériles, placés à l’aisselle de feuilles semblables aux 
autres. 

La pointe des rameaux se termine par une louffe de feuilles stériles. 

Hab. Sta. Catharina, bords de la Serra do Oratorio I. Ule, n. 313. 


Groupe de L. reflexum Lam. 


265. Lycopodium reflexum Lam. 

Hab. a ce qu'il semble très commun sur des pentes de terre glaise 
entre les Polytrichum de notre région : Serra dos Orgaos 1200 m. 1. 
Werner, n. 854, I. Schenck, n. 2566. Boa Vista Glaz. I. Ule n. 221, 
Orleans 1. Ule, n. 2226, Serra do Picu I. Schenck, n. 1518, Ouro Preto, 
partout commun, |. Schwacke, n. 11994 et Schenck, n. 3605. Plante d’un 
vert foncé. 

La forme ordinaire est assez dressée, peu allongée, peu partagée, de 1 
à 2 déc. les tiges faibles, les feuilles étroites et très réfléchies, ciliées aux 
bords. 

264. Lycopodium pungentifolium Alv. Silveira in Bulel. Commiss. 
Geogr. Geol. Est. Min. Ger. n. 5, vol. 2 pag. 119, Tab. 4, 
me parait une forme ou variété plus robuste de L. reflexum. 

M. Silveira en dit ceci : À L. reflexo differt caule valde robustiore et 
foliis integerrimis, albo-punelalis in pagina inferiore, apice pungentibus, 
corlaceis, nitentibus majoribusque. 

265. Lycopodium intermedium Spring. 

C’est une sous-espèce qui se distingue passablement du L. reflewum et 
de la précédente par ses tiges plus fortes, couchées ou pendantes, beau- 
coup plus partagées, de 2 à 4 déc., à dicholomies assez régulières d’un 
dm., à feuilles plus lâches, un peu plus longues. Port très différent, mais 
caractères à peu près identiques. 

Hab. Serra do Ouro Preto I. Ule, n. 2358, 1. Schenck, n. 3585, Orleans, 
rochers 1. Ule, n. 2221. Un échantillon de Blumenau I. Moeller, n. 70 qui 
est plus trapu et à feuilles très denses, peut être la var. densifolium Bak. 
Fern. all. 11. 

266. Lycopodium firmum Melt. 

Sous-espèce de L. reflewum a port de L. Selago : tige très courte 


702 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (85) 


partant d’une souche courte, à racines fortes et nombreuses, se divisant 
en un assez grand nombre de branches serrées. et presque toujours 
simples d'un dm., feuilles excessivement serrées. et par là horizonta- 
lement patentes, un peu relevées vers le haut des tiges. droites, plus 
longues : 11 mill. 

Hab. Une forme alpine : Serra do Cipo sur la terre, I. Schwacke, 
n. 8027. 

267. Lycopodium Ouropretanum n. sp. 

Espèce très grande entre L. reflexum Lam. et L. affine Hook. Grev.. à 
rameaux épais à l'instar des grandes espèces Andines; port des parties 
supérieures {res exactement celui de la forme terrestre de Hippuris 
vulgaris L. 

Magnum. funiforme, pendulum ad 55 cm. et ultra longum, ramis 
bifurcatis, ultimis ad 30 cm. longis, cum foliis 12 mill. diametro, 3 ad 
4 mil. sine foliis. basi lignoso, brunneo, ramis superioribus fulvo- 
viridibus. foliis omnibus, etiam in cacumine ramorum æqualibus. pallide 
viridibus numerosissimis, pseudo-verticillatis sed ramum haud occultan- 
tibus, supra horizontaliter, infra deflexopatentibus imo reflexis, basi 
incrassatis dein leviter attenuatis, lineari lanceolatis 10 ad 11 mill. longis 
1 mill. aut ultra latis margine integris fere aristato-acuminatis uninerviis 
carinatis sed planis, sporotheciis rotundis applanatis in parte superiore 
ramorum axillaribus 2 mill. latis albidis, foliis siceis ad basin plants 
stramineo-griseis permanentibus. 

L. affine des Andes de Quito TJ. Sodiro est plus petit, à feuilles étalées 
dressées. 

Diffère des formes de L. taxifolium par les feuilles qui ressemblent à 
L. reflezum sur une grande échelle. Ses rameaux très robustes, pâles, très 
visibles entre les feuilles läches et presque verticillées, à bases un peu 
renflées, sont très frappants. 

Hab. Serra de Ouro Preto I. Schwacke, n. 11995, 12737, Serra negra 
pres Rio Preto I. Magalhaes Gomes, n. 2917, Santa Catharina I. Ule, 
n. 4666. 


Groupe de L. verticillatum L. 


268. Lycopodium verticillatum L. 

Le type est à tige pendante mais assez courte, à feuilles serrées. 

Hab. Santo Antonio, Ilha da Santa Catharina I. Schenck, n. 86, I. Ule; 
S. Paulo, Serra da Bocayna I. Schwacke, n. 3970. 


(86)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 703 


Var. filiforme Spring pro specie. 

Ne diffère que par des tiges très grêles, très allongées et des feuilles 
plus läches, plus courtes, plus appliquées. 

Hab. Glaz., n. 331%. Serra do Papagaio 1. Alv. Silveira, n. 2601. 

269. Lycopodium mollicomum Mart. 

Très bien reconnaissable par des tiges allongées, peu partagées, et des 
feuilles du double plus longues (1 cm.) que celles de L. verticillatum, assez 
dressées, très minces et molles, filiformes. Sporanges gros. très fréquents. 

Hab. Caraca I. Ule, n. 2357. 

270. Lycopodium comans n. sp. 

Espèce nouvelle très distincte : branches à feuilles appliquées, rap- 
pelant L. fumiforme mais plus minces; plante res partagée, à k ou 5 
dichotomies régulières rectangulairement étalées, tiges assez raides, ce 
qui forme un buisson arrondi et lâche de 3 déc. de diamètre en chaque 
dimension. 

Planta fruticem globosum laxum 4 déc. metientem acaulem formante, 
divaricatim et repetite dichotoma, ramis patentibus rigidiusculis 1 déc. 
ad ‘2 et '/s déc. longis, cylindricis, foliatis 6 mill. diametro metientibus, 
foliis densis erectis subadpressis eurvulis, firmulis, lucidis, supra con- 
vexis, coriaceis, rigidis, acutis, '/ cm. longis '/» mill. latis, pallidissime 
viridibus, nervo haud conspicuo ; sporotheciis creberrimis, axillis foliorum 
convexe dilatatorum insidentibus, usque ad tertias dichotomias descen- 
dentibus, °/« mill. latis viridi-flavis sepe Uridine quodam inquinatis et 
atratis. 

Hab. Glaz., n. 5225. Serra de Itatiaia 2300 m. I. Ule, n. 255, 3537. 


Groupe de L. dichotomum Jacq. 


271. Lycopodium dichotomum Jacq. 

C’est la plante à feuilles très denses et très longues figurée par Raddi 
Bras. Tab. 4, comme L. Mandioccanum. 

Hab. Capivary I. Ule, n. 312, Blumenau I. Moeller, n. 282 I. Ule. I. 
Schenck, n. 877, Nova Venezia I. Ule, n. 2312; Serra do Henrique 600 m. 
pr. Rio Novo I. Schwacke, n. 11802. 

272. Lycopodium longearistatum n. sp. 

Espèce des plus marquées par ses feuilles convexes, raides, courbées, 
longues et atténuées presque depuis la base en pointe excessivement 
effilée, et par des épis courts, munis de feuilles peu raccourcies, aussi 
aristées que celles des tiges inférieures. 


70% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% SER.). (87) 


L. passerinoides H. B. Kth. diffère par des feuilles planes, plus serrées, 
longuement linéaires, terminées en pointe courte, et des épis fort longs 
à feuilles considérablement raccourcies en comparaison de celles des tiges. 

Caule 40 cm. longo pendulo sulcato repetite dichotomo, ramis elon- 
galis 15 ad 20 cm. longis 1 mill. erassis stramineis foliis modice spicis, 
ramos non omnino occullantibus, ereclis, falcato curvalis supra concavis 
subtus convexis firmis late virentibus lucidulis carina tenui sed mani- 
festa præditis e basi brevi lanceolata subulatis longissime arislatis, infra 
1,2 mill. latis 1 '/ cm. longis, spicis dicholomis 5 cm. longis, foliüs 1is 
caulium similibus vix dimidio brevioribus patentibus sporotheciis magnis 
albis 2 mill. latis applanatis apiculatis. 

Hab. Montagne du Signal de l'Ile Santa Catharina I. Ule, n. 203, San 
Francisco I. Ule, n. 78, Minas I. Ule, n. 322, Blumenau I. Viereck, n. 124. 

273. Lycopodium heterocarpon Fée Crypt. vasc. Bras. 93. 

Entre le dernier et L. linifolium, diffère de celui-ci par des tiges et des 
feuilles plus fermes. des feuilles bien plus étroites, subulées. un peu 
convexes, presque alternantes, des épis courts de 12 à 15 sporanges au 
bout des liges entre des feuilles très effilées. 

Hab. Ile de Santa Catharina, montagne du Signal I. Ule, n. 202. 


Groupe de L. tetragonum Hook. Gr. 


274. Lycopodium tetragonum Hook. Grev. 

Cette espèce des hautes Andes se trouve au Sud du Brésil, identique 
avec les spécimens de Quito I. Sodiro, à feuilles très dures. imbriquées, 
carimées-triangulaires, d’un ‘/2 cm. de longueur et donnant aux tiges 
une forme quadrangulaire, à angles aigus, d’un ‘/2 cm. de diamètre. La 
plante adulte est aussi partagée que le L. Myrsinites el les tiges supé- 
rieures sont beaucoup plus minces. 

Hab. Blumeneau I. Mceller, n. 75, Pedras grandes, Santa Catharina 1.Ule. 

275. Lycopodium Myrsinites Lam. 

C'est le L. quadrangulare Spr. in Fl. Bras. I. n. 112. Tab. 5, 1. 

Beaucoup plus grele que le précédent; les feuilles à peu près les 
memes, mais sur une plus petite échelle, souvent renflées d’une convexité 
bombée vers la pointe. 

Hab. Sao Francisco I. Ule, n. 1. Desterro vis-à-vis Estreita I. Ule, n. 201, 
Santa Catharina I. Ule, n. 4508, Serra Geral I. Ule, n. 2302. Glaz. sin. 

276. Lycopodium fontinaloides Spr. Fl. Bras. V. 112. Tab. Fl. Bras. 
Tab. 5. 2. Fée Bras. I, 222. 

C'est le L. serpyllifolium Fée Crypt. vasc. Bres. Tab. 73, #. 


I 


(55) H. CHRIST, SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE, 705 


ëspèce bien plus délicate, herbacée, mince dans toutes ses parties, le 
bas des tiges est muni à l'état jeune. de feuilles arrondies largement 
ovales transparentes. 

Toutes les espèces de ce groupe y compris le L. carinatum Desv. de 
l’Archipel indien commencent par des feuilles basilaires grandes, lan- 
céolées, planes. obtuses, el ne prennent qu'à leurs tiges adultes des 
feuilles appliquées et triquètres. 

Hab. [tacolumi EL Schenck, n. 3658, Sao Francisco ]. Ule, n. 159. Join- 
ville I. Ule. Glaz., n. 3315, orgues. 


Groupe de L. linifolium L. 


277. Lycopodium linifolium L., L. flexibile Fée Crypt. vasc. Bres. 
10373. 

Hab. Pirahy mirim Santa Catharina I. Schwacke, n. 13182, Nova 
Venezia I. Ule, Itajahy I. Ule, Itapocu T. Schwacke, n. 13003, Blumenau 1. 
Heischko, n. 208 in herb. Mus. Nac. 

Var. SUBARISTATUM NOV. Var. 

Variete très notable par la taille petite, de 2 dm., les tiges très nom- 
hreuses, étalées, les feuilles très serrées, plus étroites, mais surtout les 
feuilles fertiles, dans les aisselles desquelles se trouvent les sporanges, 
fort étroites, réduites vers le sommet à des pointes filiformes d’un em. 
de longueur. Epis des sporanges courts (3 em.) ovales. 

Hab. San Francisco I. Ule, n. 77, Blumenau 1. Meeller, n. 7%. 


Groupe de L. subulatum Desv. . 


278. Lycopodium erythrocaulon Fee Crypt. vasc. Bres. II, 95. Tab. 
106, 2. 

Hab. Serra Italiaia, 2300 m., I. Ule, n. 254, 5538. Glaz., n. 5221, 4470. 
Haut des orgues. Espèce Andine. 

279. Lycopodium subulatum Desv. 

Hab. Serra do Papageio I. Alv. Silveira, n. 2610, Blumenau 1]. Ule. 


Groupe de L. taxifolium Sw. 


280. Lycopodium Brongniartii Spring. 

Espèce (rapue, dressée. de 2 dm. au plus, à feuilles plus larges que 
L. ta.cifolium, planes, vert foncé, à nervure très prononcée, à pointe 
courte, effilée. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, 10 8, 34 juillet 1902. 48 


706 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (89) 


Hab. Itacolumi I. Schwacke, n. 9079, Serra do Papageio I. Alv. Silveira, 
n. 2607, Corcovado I. Ule, Serra da Larangeira I. Ule. 

Cette plante a été figurée par M. Silveira Bolet. cit.; Tab. 5 comme 
T. Martii Wawra. 

Ceci repose sur une détermination erronée de ma part. Le vrai 
L. Marti a de vrais épis à feuilles raccourcies; notre plante a des sporo- 
thèques dans les aisselles des feuilles conformes. 


Groupe de L. alopecuroides L. 


281. Lycopodium alopecuroides L. 

Forme petite, épi de 3 à 5 cm., comme celle de l'Amérique du Nord. 

Hab. Sao Francisco I. Ule, n. 76, Ouro Preto I. Schwacke, n. 11965, 
Cachoeira do Campo I. Schwacke, n. 11998. Forme tres basse : rameau 
fructifère de 9 cm. également. Glaz., n. 4441. 

Var. PSEUDO-REFLEXUM N. Var. 

Port de L. refleeum foliis confertissimis numerosis tenuibus erecto- 
patentibus apice reflexiusculis, ramo sub spica vix contracto, ideirco spica 
inconspicua. Bracteis spicæ palentissimis confertissimis cum foliis æqui- 
longis. Glaz. s. n. 

Var. CONTEXTUM Martius pro specie. 

Bien plus grand, épis souvent à 2 et à 3, d'un dm. sur À '/» cm., 
feuilles serrées, très longues. 

Hab. Semble très commun au Sud du Brésil : Marais tourbeux et res- 
tingas. Theresopolis I. Schenck, n. 2, 77, Restinga de Maua I. Schwacke, 
n. 2060. Serra dos Orgaos, Campo das Antat. I. Schenck, n. 3836, Coll. 
Alpina I. Werner, Goyaz I. Glaziou, Serra do Caraca I. Ule, n. 2356, Serra 
de Ouro Preto I. Schenck, n. 3596. Glaz., n. 2796 Jacu. Plantes de 5 dm. 

Var. nerroanum Glaz. Bak. Fern All. 19. L. Ladislavii Glaz. mss. in 
herb. Mus. Nac. 

A souches rampanles en arc, mais à ramifications ascendantes ou 
dressées, fasciculées, feuilles apprimees. Port de L. clavatum L. 

Hab. Serra de Saramenha I. Schwacke, n. 12000, Barbacena I. Schwacke, 
Col. Alpina I. Werner. 

Me parait identique avec L. heterocaulon Alv. Silveira Mss. 


Groupe de L. clavatum L. 


282. Lycopodium clavatum L. 
Var. TRICHIATUM Bory. 


(90)  H. CHRIST. SPICILEGIUM PTERIDOLOGICUM AUSTRO-BRASILIENSE. 707 


Fée Crypt. vasc. Brés. Tab. 107. 

Hab. commun. Serra de Ouro Preto I. Schwacke, n. 9516, Barbacena I. 
Glaziou, Therosopolis I. Ule, Col. Alpina I. Werner, Serra do Mar, Santa 
Catharina I. Schenck, n. 1266. Glaz., n. 4472. 

Var. MINARUM nov. var. 

Tiges plus fortes, feuilles larges de 1 '/» mill., dressées, conniventes, 
moins aristées, couleur roussâtre, épis nombreux. Une plante plus robuste 
et d’un aspect différent. 

Hab. Serra da Caparao 1800 m. I. Schwacke, n. 12001, Serra do Picu I. 
Schenck, n. 1522. 

283. Lycopodium assurgens Fée Crypt. vasc. II. 96. Bres. Tab. 106, 3. 

Var. ScHwackei nov. var. (Tab. IV). 

Differe du type qui est, d’après la figure de Fée, très grêle, peu ramifié, 
à épis à deux, par des tiges dressées, très robustes, richement ramifiées à 
l'instar des L. paniculatum Juss. et obscurum L. par des feuilles moins 
effilées, très serrées el à épis très nombreux en panicule au bout des 
tiges. Port de L. obscurum. 

Hab. Serra do Caparao 1900 m. I. Schwacke, n. 6205, Serra de Itatiaia 
2100 m. 2101 m. I. Ule, n. 300, 3536, Serra Geral I. Ule, n. 2332. Glaz., 
n. 5228. 

Cette plante se distingue nettement du L. spurium W. de l’Ecuador 1. 
Sodiro et du Perou I. Ielski, n. 1018 par les tiges dressées et paniculées, 
tandis que le L. spurium est rampant et émet de la souche de courts 
pédoncules qui portent les épis. 


Groupe de L. complanatum L. 


284. Lycopodium complanatum L. 

Type, qui est exactement celui de l'Europe, à rameaux étroits et à 
feuilles peu étalées. 

Hab. Serra de Ouro Preto I. Schwacke, n. 10517, Serra do Picu I. 
Glaziou. Serra do Mar, Joinville I. Schenck, n. 1260, Blumenau I. Moeller, 
Theresopolis I. Ule, Farromeco, Rio Grande do Sul I. Kunert. Glaz, s. m. 

Var. rHuJoIipes H. B. Kth. pro specie. 

La forme tropicale a rameaux larges de 4 mull. à feuilles grandes, étalées. 

Hab. Parait bien plus rare. Itacolumi I. Ule, Itajahy I. Ule, n. 158. Glaz., 
n. 5226. 

Je n’ai pas vu encore du Sud du Brésil le L. Chamæcyparissus A. Br. 
que je ne connais que de l’Amerique du Nord jusqu’à la Jamaïque 
C. Hansen Herb. Berol. 


PRET, 


708 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (me SÉR.). (91) 


285. Lycopodium Jussiæi Desv. 
Hab. Magnifiques échantillons de cette plante Andine. Glaz. [tatiaia 
rochers. n. 7056. 


Groupe de L. cernuum EL. 


286. Lycopodium cernuum L. 

Hab. San Antonio, Ins. Santa Catharina I. Schenck, n. 85. Joinville, T. 
Ule, n. 2, 3. 

Var. PENDULUM Hook L. Eichleri Glaziou in Fée Urypi. vasc. Bres. 
Tab. 106, 1. 

Hab. Rio de Janeiro I. Arechavaleta c. Jaeggı. 


Groupe de L. Carolinianum L. 


287. Lycopodium Carolinianum L. 

Hab. Commun dans les sphaignes : Ouro Preto I. Schwacke, n. 11955 
Cachoeira do Campo I. Schwacke, n. 10002, Itajahy I. Ule, n. 160, Join- 
ville I. Ule, n. 1, Botafogo I. Schenck, n. 279, Theresopolis I. Werner n. 95. 

Var. PARADOXUM Spring pro specie à feuilles tronquées, ovales. 

Hab. Goyaz ]. Glaziou, n. 22641. 

288. L. carnosum Alv. Silveira Bolet. Comiss. geogr. geol. Est. Min. 
Ger. N. 5 vol. 2 pag. 119. Tab. 7, 8. 

M. Alv. Silveira a récolté des plantes qui se distinguent du type de 
Carolinianum par un phénomène très curieux : savoir ses tiges couchées 
sont charnues, gonflées d’un cm. de largeur et d’un ‘/2 cm. d'épaisseur, 
formant un diagramme triangulaire, les feuilles latérales grandes, les 
feuilles centrales extrêmement petites, réduites à des écailles d’un mili., 
dressées verticalement. Ce renforcement des tiges est évidemment le 
caractère d’une plante xérophile, une adaptation à une station desséchée 
périodiquement qui engage la plante à emmagasiner de la nourriture, 
C'est un Lycopode « succulent » imilant les Cactées et autres espèces 
multiples des Campos du Brésil à réservoirs qui servent à conserver 
l'humidité pour la saison sèche. 

M. Ule à trouvé de ces organes dans les Hyménophylles; la trouvaille 
de M. Alv. Silveira est tout aussi remarquable. 

I! faut des recherches ultérieures pour prouver si c’est une espèce 
tranchée ou si elle passe dans l’état ordinaire de L. Carolimianum L. 

Hab. Inter Diogo et San Francisco da Onca prope San Joao d’EI-Rey et 
prope Curral Novo, Minas Geraes I. Alv. Silveira, n. 213. 


Pe 


709 


IE DEREN 
SUR LES CARACTÈRES EXTÉRIEURS 


DU 


PR OPHYLLUM-IRSUTUM.EE 


D'APRÈS LES MATÉPIAUX DES 
Herbiers BOISSIER, BARBEY-BOISSIER et REUTER 
PAR 


Gustave BEAUVERD 


I. Entroduction. 


Le genre Chærophyllum comprend une quarantaine d'espèces réparties 
selon M. Drude! en trois groupes d’inégale importance dont le premier 
se distingue par un fruit à style droit et très court (S ! brachystylis DC. 
in Prodr. IV : 225), le second par des fleurs à pétales jaunes ($ 2 xanthos- 
antha Drude in Engler et Prantl, natürl. Pflanzenf. VIII : 151) et le troi- 
sieme par des pétales blancs ou roses (S 3 leucaniha Drude 1. e.). — Ce 
troisième groupe, le plus important de lous. se subdivise à son tour en 
deux sous-groupes dont l’un est à pétales glabres (a. leiopetalon Neilreich 
in Fl. Nieder-Oßsterr. IT : 644) et l’autre à pétales ciliés (b. dasypetalon 
Neilr. |. c.. 245). 

Ce groupe à pétales ciliés est entièrement constitué par l’ancienne 
espèce linéenne Ch. hirsutum L. (Spec. plant. fre éd. I: 258), à laquelle 
ont été ajoutées par la suite les petites espèces ou variétés découvertes 
principalement dans la région des Alpes francaises ou suisses el les mon- 
tagnes de l'Ilalie continentale, C'est ainsi que de 1755 à nos jours une 


? In Engler und Prantl, Natürl. Pflanzenfam, me parlie, VII : 451 (Leipzig 
1898). 


710 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2 We SÉR.). (2) 


dizaine de diagnoses ont été données des différentes formes de ce groupe, 
diagnoses sur la signification desquelles les systématiciens sont fort loin 
d'être d'accord. Les uns, tels que Jordan, ont accordé une importance 
exagérée à de simples variétés élevées par eux au rang d'espèces, el 
d’autres, parmi lesquels Bertoloni! et surtout Caruel? paraissent avoir 
réagi avec excès contre les tendances à trop subdiviser : sans nier la 
valeur des arguments de ce dernier en faveur de la généralisation à 
outrance basée sur la déconcertante variabilité de presque tous les organes 
du C. hirsutum L.,il nous a semblé qu’en combinant les essais de culture 
el les observations faites sur les lieux à l’examen de nombreux échan- 
tillons d’herbier comprenant les formes locales des points les plus divers 
de l’aire des dispersions du groupe, l’on doit pouvoir arriver à déterminer 
un ou plusieurs caractères stables permettant de mieux établir — si elle 
existe — Ja limite rationnelle des espèces. 

La réalisation de la première partie de ce programme exige, on le 
conçoit, une longue période d'expériences que nous ne faisons qu’aborder 
au début de cette année. Quant à l'étude comparative des matériaux 
d’herbier, le résultat en est plus immédiat : l'examen attentif que nous 
venons d'entreprendre des riches collections de Chambézy et de Valleyres 
(Herbiers Boissier, Barbey-Boissier, Reuter, Thomas, Schleicher, Mercier, 
Fuckel et Conti) nous permet de proposer dès maintenant une solution 
qui, pour n’etre que générale, ne nous en parait pas moins suffisamment 
dessinée pour prendre date et tenir lieu de fil conducteur aux expériences 
proposées. — Sous réserve des modifications de détails que ces dernières 
pourraient entraîner par la suite, nous exposons ci-dessous l’analyse de 
nos recherches en insistant sur le fait qu’elles ne portent que sur des 
caractères extérieurs et, partant, faciles à vérifier sur les échantillons 
d’herbier. [lest vrai que ceux-ci, en raison même des dimensions habituelles 
du Chærophyllum, ne sont pas toujours des mieux représentés, et pour 
notre part nous avons expérimenté combien il est difficile de se pro- 
noncer dans bien des cas où des échantillons importants mais sans fruits 
ont été sacrifiés en partie pour pouvoir figurer dans le format des collec- 
tions. Les formes intermédiaires, d'autre part, sont très mal représentées 
en herbier et c’est grand dommage, car leur étude attentive pourra con- 
tribuer sans doute à élucider bien des points obscurs : les remarques que 
nous avons consignées à ce sujet au cours de nos herborisations de 1901 


? Bertoloni, Flora italiana III, 211 (Bologne 1838). 
? Caruel, in Parlatore, Fl. ital, VII, 371 (Florence 1888). 


(3) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 711 


nous ont déjà été d’un précieux secours pour l'établissement des notes 
préliminaires ci-dessous. 


II. Remarques et définitions relatives aux principaux 
caractères extérieurs. 


1. Entrenauds, feuilles et gaines. — Considérant comme 
entrenœud l’espace — si minime soit-il — qui sépare toutes les feuilles 
d’une tige florifère, l’on remarquera que leur distribution sur les diffé- 
rentes parties de cette tige correspond à trois catégories de feuilles que 
nous désignerons par : 


Fig. 1. — A. C. Cicutaria Viliars (schéma) : fd, feuilles basilaires; cp, feuille caulinaire 
pétiolée; cs, feuille caulinaire sessile; fr, feuilles raméales; oar, ombelle axillaire ramifiee, 
avee petite ombelle o’ naissant de la bractée b; oa, ombelle axillaire simple (avec bractee 
foliacée); ot, ombelle terminale (à pédoncule nu). — B. (. Villarsii Koch, dépourvu de 
feuille caulinaire petiolee; c’p’, feuille caulinaire petiolee de la variété alpestre (Jordan) Gr. 
et Godr. — C. Schéma du C. elegans Gaudin, avec ombelle raméale (bractéolée) en or et 
ombelles axillaires, verticillées et terminales {pédoncule nu) en oa, ov, et ot. 


1° basilaires celles dont les entrenœuds sont intimément rapprochés 
et complètement recouverts par les gaines au bas de la tige (voir fig. 1, fb); 

20 raméales celles à l’aisselle desquelles naissent les rameaux ou 
ombelles axillaires (voir fig. 1, fr); 


712 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). - - (4) 


et 3° caulinaires celles comprises entre les feuilles basilaires el la pre- 
mière feuille raméale (voir fig. 1, cpetcs). 

Les gaines des feuilles sont de formes très diverses, et variables quant 
à leur indument; plusieurs auteurs ont distingué les gaines très courtes 
du C. Villarsi Koch et les gaines pius longues du €. Cicutaria Villars: la 
statistique minutieuse que nons venons d'entreprendre sur plus de cent 
cinquante échantillons nous permet de préciser ces observalions par des 
chiffres : chez le C. Villars et ses variétés, les gaines n’atteignent que 
rarement 9-12 mm. de longueur (la moyenne est de 6-8 mm. et dans 
bien des cas 4-6 mm. seulement!) tandis qu’elles excèdent souvent 40 et 
même 50 mm. pour les C. elegans et C. Cicutaria ou ses variétés: chez 
ces derniers — exceplion faite des échantillons manifestement nains de 
notre variété Sabaudum — nous n'en avons jamais observé dont la lon- 
gueur fût inférieure à 1 cm. Ces chiffres ont été relevés sur tes feuilles 
caulinaires el la raméale inférieure. les raméales supérieures étant 
sujettes à de nombreuses modifications dans certains échantillons très 
rameux et les radicales manquant aux échantillons d’herbier dans la plu- 
part des cas où le format de la plante excède celui des feuilles mterca- 
laires de la collection. 

Un caractère nouveau qui doit entrer en ligne de compte pour la 
détermination des groupes est la présence de feuilles caulinaires pétio- 
lées sur gaine longue chez le C. Cicutaria Vill. et C. elegans Gaud.; les 
C. Villarsii Koch et ses variétés (à l'exception du C. alpestre Jord.. qui 
possède une feuille caulinaire peliolee sur gaine courte), n'offrent que 
rarement des feuilles caulinaires, et celles-ci toujours sessiles sur la gaine 
courte. Nous devons toutefois signaler, à titre de très rare exception. 
deux cas de /euille rameale inférieure pétiolée sur un C. Magellensee Ten. 
et un C. Villarsii Koch. ces deux échantillons très vigoureux et dépourvus 
de feuilles caulinaires proprement dites. 

Il ressort de ce qui précède que le caractère tré de la longueur des 
gaines est plus significatif que celui tiré de la présence de feuilles cauli- 
naires péliolées: la combinaison de ces deux caractères est toutefois 
importante pour la determination d'échantillons dont les fruits manquent 
ou sont insuffisamment développés pour l'analyse du carpophore. 

Quant aux caractères tirés de la forme même des feuilles. ils ne 
peuvent guère entrer en ligne de compte que pour la détermination 
des variétés, el le rôle trop important qu'ils ont joué chez les auteurs 
anciens peut être considéré comme la principale cause des confusions 
et fausses determinations qui pullulent dans les collections. Si, d'une 


(5) G. BEAUVERD, NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 713 


manière générale, il est vrai que le €. Vellarsü a les feuilles plus profon- 
dément divisées que le C. Cicutaria Vill.. nous pourrions citer maints 
cas particuliers où c'est le contraire qui a lieu et prendrons comme 
exemple des échantillons de Mercier (Zermalt) et Guérin (Briançon). 
classés parmi les C. Cicutaria et qui sont de par les caractères du car- 
pophore et des gaines de véritables C. Villarsi : leurs feuilles peu 
divisées et à segments élargis (voir fig. 10) sont reliées au type par de 
nombreuses transitions que nous avons personnellement constatées lors 
d'une herborisation dans la vallée de Saas en 1899: nous proposons 
plus loin le nom de var. Cicutariæformis pour cette forme extrême du 
C. Villarsu. 

Un autre cas intéressant où la forme de la feuille caractérise une 
variété est celui du Chærophyllum Calabrieum Gussone, remarquable par 
la constance de ses feuilles peu divisées et à segments terminaux lon- 
guement acuminés : les autres caractères de cette plante la relient 
franchement au C. Cicutaria Vi. (voir fig. 5). 

Les feuilles du C. elegans Gaudin, également typiques par leurs pro- 
fondes subdivisions et leurs segments terminaux élégamment dentés et 
trés acumines, offrent cependant trop d’analogie en bien des cas avec 
le €. Villarsu pour S'en dislinguer par la seule description de la forme : 
la véritable difference réside beaucoup plus dans l’indument et la lon- 
gueur des gaines, comme nous le verrons plus loin (p. 725 et seq.). 

2. Indument. — Les différentes espèces de Chærophyllum parais- 
sent généralement présenter deux séries parallèles de variation : une 
glabre et une hirsute, reliées entre elles par des intermédiaires qui 
versent plus ou moins vers l’un ou l’autre lype suivant l'exposition ou 
Phabitat : l'indument atteindra son maximum d'intensité chez les plantes 
des exposilions sèches et ensoleillées. el diminuera ou disparaîtra même 
complètement avec les stations humides et ombrées. surtout des lerrains 
calcaires : on peut le considérer comme une réponse «uw milieu. 

Chez les espèces à pétales cilies. cel indument consiste en soies ou 
cils raides. blancs et plus ou moins longs, distribués inégalement sur 
toutes les parties de la plante et principalement au bas de la tige autour 
des gaines ou sous les nervures des feuilles : aussi les caractères que 
l'on a lires ne sont-ils que d’un médiocre secours pour la détermination 
de la plupart des cas. Toutefois, une particularité propre au €. elegans 
Gaudin est la présence. sur les feuilles raméales principalement. de 
petits poils mous très courts qui rendent ces feuilles comme veloutées 
(Surtout sous la page inférieure) et sont particulièrement abondants de 


27 “ 7 nc S x 


71% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (22€ SÉR.). (6) 


chaque côté des nervures principales, que ces poils marquent d’une 
double ligne blanche accompagnant parfois des soies et cils longs qui 
caractérisent les autres espèces. Cel indument manque totalement aux 
autres espèces du groupe hirsutum,; dans le groupe à pétales glabres, 
nous l'avons observé entre autre chez les feuilles de certains échantil- 
lons du C. aureum L. et du €. temulum L. 

3. Inflorescence. — Üuire l’ombelle terminale qui dans bien des 
cas porte seule des fleurs fertiles, les Chærophyllums à pétales cilies 
possèdent une ou plusieurs ombelles axillaires généralement-alternes 
el munies vers le milieu de leur pédoncule d’ une bracteole foliacée* donnant 
parfois naissance à une petite ombelle subaxillaire?; elles peuvent être 
aussi opposées ou même verticillées par 3-4 dans les cimes des échan- 
tillons vigoureux. Celte disposition par verlicilles est exceptionnelle chez 
les C. Cicutaria et Villarsi, et ne peul être en aucune manière com- 
parée au mode d’inflorescence qui est la règle du €. elegans Gaudin : 
tandis que chez ce dernier les ombelles supérieures — tant solitaires 
que verticillées — se font remarquer par leur pédoncule absolument nu, 
c'est-à-dire dépourvu de toute bractée médiane, celles des deux autres 
espèces doivent étre assimilées à de véritables rameaux par la présence 
de la bractéole foliacée que nous venons de signaler. Ce caractère 
d’ombelles axillaires supérieures verticillées et à pédoncules nus est de 
toute importance pour la disünction du Cherophyllum  elegans 
Gaudin. 

4. Styles et stylopodes. — Caruel (in Parlatore, fl. it., vol. VII, 
374) a très justement fait observer que les caractères tirés de la forme 
des styles et de leur rapport avec les stylopodes sont trop variables pour 
leur accorder une valeur spécifique quelconque. Toutefois, il nous a 
semblé jusqu'à présent que l'angle d’ecarlement moyen des styles chez 
les fruits mürs peut contribuer à différencier certaines espèces affines 
telles que C. elegans et C. Villarsü, dont les carpophores sont assez 
semblables, mais dont la divergence des styles est très accentuée chez 
la première de ces espèces et + atténuée chez la seconde. Cependant, 
pour l'application de ces cas, il est bon de se meltre en garde contre 


1 Voir fig. 1, A, Bet C : b. — Cette bractéole est plus rarement située vers la 
base du rameau, où elle est parfois complètement masquée par la gaine qui la 
recouvre. — Nous l'avons dans d’autres cas observée près du sommet de l’ombelle. 

COVDIr DE, Ar: 0: 

3 Voir fig. 1, C : 0. v. et 0. a. 


(7) G. BEAUVERD, NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 715 


les déformations occasionnees par la pression à laquelle pourraient avoir 
été soumis les échantillons d’herbier. 

5. Fruits ; carpophores. — Le caractère tiré par Jordan (in 
Observ. fragm. 7 : 30) des rapports de dimensions — longueur et largeur 
— du fruit sont de bien faible importance; nous avons eu sous les 
yeux maints exemples de fruits mürs d’une ombelle qui, tout en étant 
de longueurs identiques, offraient des variations oscillant quant à la 
largeur entre le ‘/: et les 7/10 de la longueur ! 

Plus concluant est le résultat obtenu par la mesure de la longueur 
seule des mericarpes (stylopodes non compris) : la statistique faite, par 
exemple, sur les ombelles de 38 spécimens des provenances les plus 
diverses de l’aire du GC. Cicutaria Villars nous a donné pour les fruits 
mürs de cette espèce des longueurs variant entre 8 à 9 '/2 mm.; une 
seule ombelle, provenant des « Vosges granitiques » (exsiccala 875, 
Billot 1852) reslail au-dessous de celle moyenne avec une longueur 
totale de 7 mm., tandis que deux autres exsiccata, l’un de la Sierra 
Nevada (Bourgeau, n° 1206, Espagne 1851), l’autre du Sassenage (n° 3329, 
Société dauphinoise, 1882) la dépassaient avec des fruits longs de 10 mil- 
limètres exactement. — Nous exposerons ailleurs (voir tableau analy- 
tique, p. 720) le résultat des recherches statistiques analogues faites sur 
les autres espèces ou variétés de ce groupe. 

Quant au carpophore, nous avons été conduit à admettre son impor- 
tance comme capitale ; au moment actuel, les observations minulieuses 
faites sur tous les échantillons en fruits des collections cilées nous per- 
mettent de les classer sous deux dénominations distinctes, tirées de la 
forme el correspondant d’une manière générale aux divisions en car- 
pophores bifides et carpophores bipartits signalés par Koch dans son 
Synopsis flore Germanicæ et Helveticæ, {re éd., p. 317-5318, Francfort 
1837. 

1° Garpophores flammuliformes. -— Si l’on observe sous sa face la 
plus large (comprimee) le carpophore du GC. Cicutaria Vill., l'on verra 
que ses contours subissent un étranglement assez sensible immediale- 
ment au-dessus du point d'insertion sur le réceptacle, puis s’elargissent 
de nouveau pour diminuer insensiblement jusqu’au bec qui est déter- 
mine par une nouvelle contraction au '/ı ou au '/s supérieur de la piece 
totale. C’est ce bec seul qui, plus ou moins visiblement fendu par son 
profil, justifie la désignation de carpophore bifide donnée par Koch. — 
En raison de l’analogie que présentent les contours de cette organe avec 
ceux d’une flamme de bougie, et pour éviter toute confusion avec 


716 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (8) 


les carpophores plus ou moins profondément bifides de diverses varia- 
tions du €. Villursa Koch, nous proposons pour cette forme de carpo- 
phore le qualicatitif de flammudiforme. — Voir Ag. 2. a,b, €, d, e. 


| 


| LA A | 
d e 
Fig. 2. — Carpophores flammuliformes du €. Cicutaria et ses variétés: 
a et b, var. fypicum; €, var. umbrosun: d, var. Calabricum: 


e, var. Sabaudum. — Grossis trois fois 


2. Garpophores aciculaires non flammuiiformes. — Chez le Cheero- 
phyllum Villars, le carpophore se présente lantôt sous forme d’une 
lame appointie plus ou moins élargie-comprimée à la base el profonde- 
ment bifide par la moitié supérieure de son profil, tantôt filiforme-acieu- 
culaire et bipartite jusqu'à la base. Une forme excentrique quant aux 
dimensions est celle du C. alpestre Jordan qui atteint 1% à 16 mm. de 
longueur. tandis que l'écart des autres formes varie de 8 à 12 milli- 
mètres. (Voir fig. 3, g.) 

Un autre type intermédiaire quant à la forme et fort excentrique 
quant aux dimensions est le carpophore du C. Magellense Tenore : élargi- 
comprimé à la base. sa largeur va en diminuant régulièrement jusqu’au 
bec, d’ailleurs peu déterminé. dont le profil est plus ou moins distinete- 
ment bifide; nous en avons loutefois observé un bon échantillon qui 
était fendu dans toute sa moitié supérieure, jusqu'au milieu de la piece 
exactement (exsicc. 701, Iluter, Porta et Rigo, Monte Morrone, 1877). La 
largeur de cette pièce varie entre 13 à 17 millimètres. (Voir fig. », e.) 

Tous les Chærophyllum elegans Gaudin que nous avons vus ont leur 
carpophore étroitement filiforme-aciculaire el bipartil ; leur longueur 
présente les mêmes écarts que chez le C. Villars Koch. soit 8 à 
12 millimètres. | 

Aucun des types. lant bifides que bipartits, de cette seconde catégorie 
ne présente à la base l’etranglement caractéristique des carpophores du 


—1 


(9) G, BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 71 


C. Cicutaria. Celui que nous avons noté comme se rapprochant le plus 
de ce dernier type provient d’un échantillon d’Ossano (Tessin) récolté 
par P. Conti en juillet 189% et determine par Jui comme C. Villarsüi : 
malgré un fruit à styles fortement divariqués et son carpophore à peine 
bifide au sommet (voir fig. 3, /), nous n’hesitons pas à confirmer la déter- 


Fig. 3. Carpophores non flammuliformes des C. Villarsii et GC. ele- 
gans : a, G. Villarsii var. Cicutariæformis; bet c, var. typicum: 
e, var. Magellense; f, var.? (Tessin, Conti); g, var. alpestre: 
d, G. elegans. — Grossis trois fois. 


minalion de ce botaniste en constatant que la nullité de tout étrangle- 
ment à la base du carpophore coïncide avec la hrievel& des gaines el 
l'absence de feuille caulinaire pétiolée. 


718 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (10) 


De ce qui précède, ces caractères se combinent de trois manières diffe- 
rentes correspondant d’une manière assez générale aux types de feuilles 
qui jusqu'à Koch constituaient (avec l’indument, la forme des pétales et 
autres caractères de moindre importance) le principal criterium pour 
l’etablissement des espèces : 

1’e combinaison. — CARACTÈRES PRINCIPAUX : Carpophore flammu- 
hiforme + visiblement bifide au sommet, long de 5 à 10 mm. coincidant 
avec la présence de feuilles caulinaires pétiolées naissant d’une gaine 
longue de 1 à 5 centimètres. Ombelles axillaires supérieures générale- 
ment alternes, munies vers le milieu du pédoncule d’une bractée foliacée 
donnant naissance à une ombelle subaxillaire chez les échantillons vigou- 
reux ! — ÜARACTERES SECONDAIRES : Villosit& plus ou moins abondante 
ou nulle; feuilles à segments larges, peu subdivisés ; fleurs blanches ou 
roses à pétales peu échancrés; styles écartés sensiblement plus longs 
que le stylopode. 

Type du Chærophyllum Cicutaria Vil. et var. (Voir fig. 1, A et fig. 2.) 

2me combinaison. —CARACTÈRES PRINCIPAUX : Carpophore aciculaire 
non flammuliforme, élargi-comprimé à la base ou filiforme, + bifide 
supérieurement ou bipartit jusqu’à la base, long de 8 à 15 mm.; feuilles 
caulinaires nulles ou rares (excepté chez le C. alpestre Jordan qui posséde 
le plus souvent une feuille caulinaire supérieure pétiolée, voir schéma 
fig. 1, B, c’p') et dans ce dernier cas sessiles, ainsi que les raméales, sur 
une gaine très courte de 4 à 12 mm. Ombelles axillaires supérieures 
comme dans la combinaison précédente. — CARACTÈRES SECONDAIRES : 
Villosité très abondante (présente toutefois une variété glabre) ; feuilles 
à segments très divisés, à lobes étroits et profondément incisés chez le 
type et la var. alpestre Jordan, plus larges et moins dentés chez la var. 
Cicutariæformis Nob. et Magellense Ten.; fleurs blanches, beaucoup 
moins souvent roses, à pétales + profondément échancrés ; styles géné- 
ralement rapprochés, presque parallèles, à peine plus longs ou souvent 
même égalant le stylopode très développé. 

Type du C. Villarsü Koch. (Voir schéma fig. 1, B et fig, 5, a,b, c,e,f et q.) 

3e combinaison. — Présente des caractères d’entre les plus 
accusés des deux combinaisons précédentes, auxquels se joint celui d’un 
indument spécial. — CARACTÈRES PRINCIPAUX : Carpophore étroitement 
filiforme-aciculaire, souple, bipartit, long de 8 a 12 millimètres, coin- 
cidant fréquemment avec la présence d’une feuille caulinaire inférieure 
longuement pétiolée ; toutes les gaines sont longues de 15 à 20 mm.; 
feuilles raméales, souvent aussi les radicales, veloutées d'un indument 


(11) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 719 


de poils mous courts particulièrement abondants sur la page inférieure 
dont les nervures sont mises en évidence par une double rangée de ces 
poils plus serrés. Ombelles axillaires supérieures généralement opposées 
ou verlicillées, toujours portées sur un pédoncule nu, beaucoup moins 
vigoureux que celui de l’ombelle terminale. — CARACTÈRES SECONDAIRES : 
Feuilles inférieures très grandes, souvent friternées, à segments plus 
subdivisés et plus allongés que chez les combinaisons précédentes; fleurs 
roses, plus rarement blanches, à pétales ciliés seulement au sommet ; 
styles très divergents, plus longs que le stylopode. Chærophyllum elegans 
Gaudin. (Voir schéma fig. 1, C et fig. 3, d.) 

Sous réserve de la découverte éventuelle d’intermédiaires que nous 
n'avons pu rencontrer jusqu'à present, ces trois types de Chærophyllum 
à pétales ciliés nous paraissent présenter des caractères différentiels 
suffisamment accusés pour les admettre comme autant d'espèces auto- 
nomes {res voisines ; nous en proposons les descriptions ci-jointes pour 
résumer et compléter cette note. 


ill. Description des espèces et variétés, 


1° TABLEAU ANALYTIQUE 


1. — Carpophore à face flammuliforme (rétrécie à la base) et à profil plus ou 
moins visiblement bifide dans son tiers supérieur; feuilles caulinaires 1-3, 
dont les inférieures (1-2) longuement pétiolées : les supérieures et les raméales 
SSrlÉSSununes ane der CM aaa. 1. C. Cicutaria Villars 

A. — Plantes de 30-60 cm. à tiges fistuleuses heérissées surtout inférieure- 
ment; feuilles assez molles, grandes, + pourvues de cils raides principa- 
lement sur les nervures de la face inférieure ; fruits longs de 8-11 mm., 


à carpophore nettement flammuliforme........ z typicum Beck (1892). 
B. — Plantes -+ glabres, à feuilles luisantes biternées, moins subdivisées 


que celles du type, à cils de la face inférieure Æ rares, localisés sur les 
nervures où même absents. 

a) tiges de 40-120 cm., fistuleuses à l’époque de la floraison, à segments, 
des feuilles peu divisés, obtus, à cils rares ou nuls: carpophores de 
7-11 mm., étroitement flammuliformes.......................... 

8 umbrosum (Jordan) Beck. 

b) tiges de 20-50 cm., fistuleuses, à feuilles fout à fait glabres, peu 
divisées, à segments terminaux acumines-argus, carpophores de 
7-10 mm., étroitement flammuliformes.. 7 Galabricum (Gussone). 


720 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (42) 


c) plantes naines, de 6-20 cın., non fistuleuses à l'époque de la floraison, 

à feuilles petites, peu divisées, glabres où peu hirsutes, luisantes: 
carpophores de 4-6 1/2 mm., très nettement flammuliformes........ 

» Sabaudum Beauveri 

— ‚Garpophores.non flammuliformes.........0. 0 ee 2. 
2. Feuilles supérieures sessiles ou pétiolées sur une longue gaine de 12-50 mm.: 
les raméales recouvertes d’un ’ndument velouté de poils mous et courts, très 
abondants sur la face inférieure et bordant les nervures principales de deux 
lignes blanches, mélangés parfois de soies souples: ombelles axillaires supé- 
rienres généralement verticillées, {oujours dépouroues de bractées foliacées sur 
le pédoncule !; carpophores de 8-12 mm., fil/formes-aciculaires, très souples. 
DIPAËTIS ER LEUR Re 2. Chærophyllum elegans (Schl.) Gaudin. 
Feuilles raméales sessiles (exceplionnellement peliolees chez quelques échan- 
tillons vigoureux), sur une gaine très courte de 3-10 mm., à indument com- 
posé de sozes raides et de longs cils généralement très abondants sur toutes les 
parties de la plante et principalement sur les nervures des feuilles: ombelles 
axillaires à pédoncule muni d’une foliole vers le milieu; carpophores de 
8-20 mım., à face tantôt comprimée-élargie à la base, tantôt filiforme-acieu- 


laire, a profil + profondément-biäide ou biparut SR 
3. Chærophyllum Villarsii Koch 
A. — Feuilles bilernées (ou plus rarement triternées) à lobes élroils profon- 


dément divisés (rappelant les feuilles du Myrrhis odorata) (voir fig. 8 et 9). 
a) plantes très hirsutes, de 18-40 em., à feuille caulinaire nulle ou 
sessile au haut de la tige: carpophore de 8-12 mm., comprimés ou 


filiformes, Æ-bifides ou’biparlits 2 em wer z typica Nob. 
b) plante glabre dans toutes ses parties. ................... Rs 


£ glabra (Kerner sec. Boiss. in Herb.). 

c) plantes hirsules de 30-50 em., à feuille caulinaire supérieure 

petiolee sur gaine très courte: fruits vigoureux, à carpophores de 

13-20 mm., filiformes, très aciculaires, souples, profondément bifides 

ou DIPATIIS PRES RS RU RE ‚ alpestre (Jordan) Gr. et Godr. 

B. — Feuilles peu distinctement bilernées, paraissant pinnatiséquées par la 

réduction des segments primaires latéraux et de leur pétiole, à segments 

secondaires ovales-elargis dans leur pourtour, à lobes Æ profondément 
divisé (rappelant les feuilles du €. Cicutaria Vill.) (voir fig. 10 et 11): 

a) plantes peu hérissées, d'aspect grele, à carpophores de 8-12 mm. 

souples-filiformes, ws profondément bifides ou biparlits (fig. 10). ... 

 cicutariæformis Noh. 

b) plantés de port variable, généralement vigoureuses, à fruits très 

grands. portés par des pédicelles épais; carpophores de 13-18 mm , 

remarquablement rigides, à face fortement élargie à la base, à profil 

indivis ou + visiblement bifide, très rarement divisés jusque près du 

alien (BEA) u ee NEE £ Magellense (Ten.) 


Lo 
= 


(13) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 1 


2° DESCRIPTIONS 


I. Chærophyllum Cicutaria Villars, Histoire des plantes du Daupluné, 
vol. 1 :6%4(1787) ; GC. palustre Lamark, Eueyelop. Bot. 1: 683 (1785); —C, hir- 
sutum D. Spec. pl. Lre &d., p. 258 (p. p.); Koch, Syn. fl. Germ. et Helv. Are ed., 
p. 318; Rehb. in Icones XXI ; 87, tab. MMXXI sub «EC. hörsutum Vill. non 
L.» (1867): = Myrrhis hirsuta Spreng. pl. umb. prodr.. p. 28 (1813): Ascherson 
et Græbner, Fl. Nordostdeutsch Flachl., p. 536 (1899). 


Racine vivace, rugueuse, noire, plus ou moins oblique, ramifiée ou tra- 
cante: lige généralement fistuleuse, haute de 30-60 cm. (atteignant par- 
fois plus d’un mètre dans les terrains fertiles des expositions humides et 
ombragées et se réduisant à 6-20 cm. dans les variétés alpines), + hir- 
sule à la base et glabre au sommet; feuilles biternées, à segments 
amples, à lobes larges + profondément divisés-dentés, mucronulés, géné- 
ralement pourvus sur les nervures de la page inférieure de cils raides, 
épars; feuilles basilaires 2-3 longuement pétiolées, les caulinaires 1-4 
naissant de gaines longues de 10-50 mm. + hirsutes et ciliés sur les 
bords, l’inférieure longuement pétiolée, les supérieures ainsi que les 
raméales (florifères) sessiles sur la gaine ou plus rarement pétiolées. 
Ombelles longuement pédonculées. à involucre nul, à 8-20 rayons assez 
réguliers, un peu étalés, ceux du centre quelquefois stériles dans l’om- 
belle terminale; ombelles axillaires alternes dans la plupart des cas, rare- 
ment opposées ou verlicillees dans les échantillons vigoureux, plus fre- 
quemment stériles ou frucüfiant au détriment de l’ombelle terminale: 
munie d’une bractée foliacée vers le milieu ou plus rarement à la base 
du pédoncule; involucelles à 5-10 folioles inégales, membraneuses-colo- 
rées (roses ou blanches) à la base et sur les bords, vertes sur les ner- 
vures et à l'extrémité, acuminées, réfléchies après la floraison. Fleurs 
roses ou blanches, à pétales peu échancrés; fruits de grosseur et de lon- 
gueur variables, à styles généralement grêles. divergeant à angle droit. 
sensiblement plus long que le stylopode, à carpophore flammuliforme 
(rétréci à la base), long de £'/2-10 mm., plus ou moins visiblement bifide 
au sommet. Fleurit juim-août, fruct. août-octobre, &£. 

Hab. — Prairies. lieux frais. humides ou ombragés de la région sub- 
alpine dans les contrées montagneuses; plus rarement dansles clairieres 
de la plaine des pays du Nord. S’eleve jusqu'à 1800-2000 m. dans les 
Alpes. — Selon communication verbale de M. le Dr Briquet, cette plante 
serait essentiellement calcicole. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 8. 31 juillet 1902. 19 


722 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (14) 


Var. à typicum Beck, in Fl. Nieder-Oesterr., 2me partie, p. 630 (1892). 
Plante de 30-60 cm... à tiges hérissées, surtout à la base; feuilles et gaines 
+ hirsutes-ciliées; segments plus amples, à lobes plus profondément 
divisés que dans les autres variétés (fig. 4); fleurs blanches, rosées ou 


Fig. 4 —- Feuille caulinaire petiolee du 
C. Cicutaria Vill., réduite trois fois. 


souvent d’un rose intense; fruit de S-11 mm. — Prairies, bords des ruis- 
seaux alpesires, au soleil. 

Var. ß umbrosum (Jordan) Nyman, Consp. Fl. Eur., p. 300 (1879); 
Beck 1. c. (1892). = C. 'palustre à glabrum Lamk, Diet. Encyel. I, p. 683 
(1783). = C. lucidum Morettii?! = C. rivulare Dölliner ined., sec. sched. 
in Herb. Boissier. 


1 Sous le nom de C. lucidum Moretti, notre collègue, M. Paul Chenevard, a 
eu l’amabilité de nous remettre un échantillon de Chærophyllum provenant de 
Fusio, Val Maggia (Tessin), dont la description coïncide bien avec celle qu’en 
donne Gremli dans ses Neue Beiträge, 1. Heft, 13 : «No 202. C. Cicutaria. — 
C. lucidum Moretti, grösser, kahl, spiegelnd : Magno, Val Maggia : Christ in Br.» 
— Or, malgré toutes nos recherches et celles que M. le Dr Buser a bien voulu 
faire pour nous dans la riche bibliothèque de l'Herbier De Candolle, nous n'avons 


(15) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 723 


Plante vigoureuse atteignant parfois plus d’un mètre, rarement moins 
de 40 cm., très peu hirsute ou même entièrement glabre; feuilles -+ lui- 
sanles, à segments larges, peu divisés, aigus ou obtus; ombelles à rayons 
nombreux, les latérales souvent fertiles, sauf les rayons du centre, invo- 
lucelles à folioles plus courtes que les pédicelles; fleurs blanches (peut- 
être aussi roses ?); carpophores de 7-11 mm., étroitement flammuliformes. 

Reliée au type par de nombreux intermédiaires; paraît offrir des sous- 
variétés, telles que le C. rivulare Dölliner ined. (sources de l’Idria), qui 
relient également cette plante au C. calabricum Gussone et au C. Sabau- 
dum Nob. 

Var. Calabricum (Gussone ex DC. in Prodr. IV: 227 (1830), sub 
spec.). Plante de 25-60 em., remarquable par son port glabre et ses feuilles 


Fig. 5. -— Feuille caulinaire pétiolée du 
C. Calabricum Guss. Réduite trois fois. 


à segments très peu divisés, larges, à lobes terminaux acumines-aigus 
(fig. 5); ombelles axillaires stériles, la terminale seule fertile, à rayons du 


pu retrouver aucune autre indication sur la plante de Moretti, dont l’Index 
Kewensis n’a d’ailleurs pas relevé le nom. Nous sommes heureux de saisir cette 
occasion pour remercier bien vivement MM. de Candolle et Buser pour leur obli- 
geant concours. 


724 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (16) 


centre rarement avortés, à involucelles 6-9 folioles plus courtes ou égalant 
à peine les pedicelles; fleurs blanches; carpophores 7-10 mm. très étroite- 
ment flammuliformes. 

Observation. — Cette variélé présente une forme naine alpine que 
M. le Dr Levier a récoltée le 30 juillet 1880 « ad rivulos alpinus Appen- 
mini Pistoriensis, inter Alpe di Faidella et Monte delle 3 Potenze ad 
1500-1600 m. ut videtur rarissime ». In Herb. Boiss. sub C. Calabricum 
var. alpinum Levier. 

Cette forme présente quant au port une analogie frappanle avec notre 
var. Sabaudum, dont il se distingue cependant par ses feuilles à segments 
acuminés, plus entiers, et ses tiges fistuleuses à l’époque de la floraison ; 
nous ne la connaissons pas en fruits! 

à var. Sabaudum Beauverd, in Bull. Herb. Boiss. Zwe sér., t. 2, p. 496 
(Compte rendu de la Soc. bot. de Genève, p. 43, séance d’avril 1902.) 

Variété remarquable par son port nain et le développement excessif de 
ses organes souterrains : souche très rameuse, noire, rugueuse, produi- 
sant de nombreux bourgeons stériles. Rameaux fertiles 4-2, à tige glabre 
ou peu hirsute de 6-18 cm. de hauteur, non fistuleuse à l’époque de la 
floraison, plus ou moins sensiblement fistuleuse à la base lors de la matu- 
rité des fruits; feuilles petites, luisantes, + ciliées sous les nervures, à 
segments lobés-divisés, obtus, étroits, assez grossièrement dentés-mucro- 
nulés. Ombelles axillaires 1-3 stériles; la terminale fertile à 7-12 rayons 
presque égaux, assez étalés; fleurs blanches ou roses; fruits courts assez 
gros, à carpophore de A ‘/2-6 1/2 mm., très nettement flammuliforme. 
Voir fig. 2 e et fig. 6. 

Hab. — Sous les parois urgoniennes au nord du Mont-Soudine, entre 
1560-1700 m. d'altitude (Alpes d'Annecy, Haute-Savoie), où cette plante 
prospère en immenses plates-bandes sur des cônes d’eboulis qu’elle 
parait avoir fixés. Domine de beaucoup dans une formation spéciale com- 
posée de Ranunculus humilis DC.. Stellaria media var. saxicola Nob. (in 
Bull. Herb. Boiss. 2e ser. 1: 108, 1901), Silene quadrifida, Alsine vernu, 
Hutschinsia alpina, Saxifraga rotundijolia, aizoides, varians et oppositi- 
folia, Hedysarum obscurum, Myosotis alpestris, Soldanella alpina, Primula 
auricula, Pedicularis verticillata, Poa alpina, Phleum alpinum et autres 
plantes alpines des éboulis humides (juillet, août et novembre 4904, Nob.). 
— A rechercher dans les expositions analogues des montagnes calcaires! 

Nota. — La valeur des caractères variélaux chez le GC. Cicutaria Villars. 
nous parait des plus relatives lorsque l’on considère les innombrables 
intermédiaires qui les relient, soit entre elles, soit au type: les extrêmes 


(17) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 725 


seuls étudiés isolément, présentent une physionomie spéciale qui perd 
beaucoup de sa valeur dès que l’on observe allentivement les variations 
qui résultent des conditions d'existence de la plante dans ses différentes 
stations : cette physionomie paraît être celle d’une simple forme expri- 
mant la « réponse au milieu ». 

Le polymorphisme excessif des caractères de second ordre nous parail 
élablir d'autant mieux l'unité de l'espèce lorsqu'on le compare à la cons- 
tance des véritables caractères spéciaux : la forme typique du carpophore 


nr, 2% 
F5 erursnut ad Le FA 


Fig. 6. — Cherophyllum Cicutaria Villars var. Sabaudum Beauverd : A, aspect general de la 
plante (réduit de moitié); B, 2, ombelle en fruits, réduction de moitié; 2, ombellule et fruit 
mür, grandeur naturelle; 3, carpophore vu de profil et 4 vu de face, grandeur naturelle; 
C, fruit grossi trois fois : Z, aspect el coupe transversale prise en a’b’; 2, carpophore vu de 
face; 3, profil du carpophore. 


coimeldant avec la longueur des gaines et la présence de feuilles cauli- 
naires péliolées. 

2. Chzzrophyllum elegans (Schleicher) Gaudin Fl. Helv., vol. 2: 
36% (Zurich 1828) ; = C. hirsutum v. elegans Schleicher Cat. pl. helv., 
ed. # : 12 (Chambéry 1821); exsice. 40; — C. hirsutum 8 vertieillatum 
(nomen nudum) Schleicher 1. e., ed. 3:11 (1815). 

Souche vigoureuse-tortueuse, non tracante ni rameuse, donnant 


726 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (18) 


naissance à une tige robuste cannelée-sillonnée fistuleuse, haute de 35 
à 70 cm., rameuse, hérissée principalement à la base ou à la naissance 
des rameaux, nue inferieurement ou munie d'une feuille caulinaire lon- 
quement pétiolée. Feuilles basilaires très développées (30 à 80 em. de la 
naissance de la gaine à l’extrémité du segment central, voir fig. 7) lon- 
guement pétiolées, triternées, à segments primaires {res divisés, à 
segments secondaires étroits-lancéolés dans leur pourtour, distants, à 
lobes profondément incisés. variables quant à l’indument, à page infé- 


Fig. 7. — Feuille basilaire du C. elegans : 
a et b, segments primaires latéraux 
moins développés que c, segment pri- 
maire lerminal (reduction cinq fois). 


rieure glauque, à nervures principales généralement munies à leur base 
de longues soies réfléchies ; les raméales ou plus rarement la caulinaire 
supérieure sessiles sur la gaine, molles velues et plus particulièrement 
veloutées de poils courts et blanchâtres sur la page inférieure, à seg- 
ments étroitement lobés-incisés, aigus, le terminal longuement acuminé ; 


(19) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 727 


nervures bordées de deux lignes blanches de poils mous très courts, 
parfois mélangés de longues soies éparses. Gaines -+ ciliées-velues, 
longues de 15-50 mm., les supérieures souvent recouvertes d’une pubes- 
cence blanchätre visible également au-dessous des gaines raméales. 
Ombelles 12-32 rayons, les inférieures 1-3 alternes, totalement ou par- 
tiellement stériles, les axillaires supérieures plus fréquemment opposées 
ou verlicillees par 2-4, à pédoncules totalement dépourvus de foliole 
médiane, la terminale plus vigoureusement pédonculée, fertile, à rayons 
inegaux. Involucre nul; involucelles à 6-10 folioles colorées membra- 
neuses, ciliées-pubescentes, de la longueur des pédicelles, aiguës, réflé- 
chies. Fleurs roses ou blanches, à pétales ciliés au sommet. plus rarement 
tout autour; styles grêles, fortements divariqués (très rarement rappro- 
ches), plus longs que le stylopode ; carpophore filiforme, très souple, 
bipartit, long de 8-12 mm. (fig. 1 C et 3, d). 

Hab. — Hautes prairies humides des Alpes, notamment sur les deux 
versants suisse et italien du Grand Saint-Bernard. et à la Madona della 
Finestre, en Piémont. A rechercher ailleurs. 

Nota. — Plante remarquable par son port vigoureux, par ses ombelles 
axillaires supérieures verticillées à pédoncules nus, et l’élégante décou- 
pure de ses feuilles raméales, dont le fin indument velouté ne se retrouve 
à aucun degré chez les autres Chærophyllums à pétales ciliés. — Ses 
affinités avec le C. Villarsi Koch. se manifestent par son carpophore 
franchement filiforme et bipartit, tandis que la présence de feuilles 
caulinaires longuement pétiolées, la longueur remarquable des gaines, 
et ses styles grêles très divariqués la rapprochent davantage du GC. Cicu- 
taria Nillars. Malgré ces caractères empruntés aux côtés les plus saillants 
des deux espèces voisines, l'expression du C. elegans n’est nullement 
celle d’un intermédiaire, comme le démontrent d’ailleurs les pédoncules 
axillaires nus et l’indument qui lui est propre; deux caractères qui 
renforcent singulièrement l’opinion de Gaudin lorsqu'il en fit une espèce 
autonome. 

3. Chærophyllum Villarsii Koch, Synopsis Fl. Germ. et Helv., 
ed. 1, p. 317 (1825); = C. hirsutum L.-Spec. pl, ed. 1, p. 258 p. p. 
(1753); Vill. hist. pl. Dauph. 2 : 644 (1787): = Scandix hirsuta Scop. 
Fl. Carniolica, ed. 2, vol. I : 214 p. p. (1772); = C. Gircutaria Rchb. 
non Vill. 

Plante plus velue hérissée que chez les deux types précédents. à déve- 
loppement moins luxuriant. 

Souche verticale, cespiteuse, souvent très longue, d’un brun grisätre, non 


728 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (212€ <ÉR.). (20) 


tracante ni ramifiée, donnant naissance à 1-5 tiges florifères de 20-40 cn. 
plus ou moins rameuses superieurement, ou très rarement lerminées par 
une unique ombelle, hérissées de soies raides, très abondantes, rarement 
éparses ou + nulles dans la variété glabrum. Feuilles biternées (ou tri- 
ternées dans certaines formes à segments très étroits) généralement 


Fig. 8. — C. Villarsii Koch : a, feuille Fig. 9. — Feuille cau- Fig. 11. — Feuille basi- 
basilaire; b, feuille caulinaire (sessile linaire petiolee du C. laire du C. Villarsii var. 
sur gaine courte). Villarsii var. alpestris Magellense Ten. (réduite 

(Jordan) Gr. et Godr. trois fois). 


hérissées sur les deux faces, mais pricipalement sur la page inférieure, 
de soies raides et blanches; segments à lobes généralement étroits. 
-+ profondément divisés-dentés, rappelant ceux du Myrrhis odorata ; les 
basilaires longuement pétiolées, les caulinaires nulles, ou, si elles exis- 
tent, jamais pétiolées (sauf dans la variété alpestre Jord. qui en possède 
une vers le milieu de la tige), sessiles ainsi que les raméales sur des 
gaines hérissées, très courtes, de 5-9 mm., rarement plus longues dans 
les echantillons très vigoureux. Fleurs généralement blanches. plus 
rarement roses, à pélales + profondément échancrés et ciliés tout 
autour, en ombelles à 7-32 rayons -+ inégaux., rapprochés à maturilé, 
longuement pédonculées. les axillaires 1-3 alternes, très rarement oppo- 
sées ou verlicillées, le plus souvent stériles. à pédoncule muni vers le 
milieu d’une bractée foliacée ; la terminale plus robuste, fertile tout au 


(21) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 72) 


moins dans ses rayons exlerieurs; involucre nul ou plus rarement I- 
3 phylle ; involucelles à 5-7 folioles inegales, larges-scarieuses, ciliées, 
reflechies. égalant la longueur des pédicelles ; fruits plus vigoureux que 
dans les espèces précédentes, de 8-20 mm. longueur, à styles plus 
robustes et plus courts par rapport aux stylopodes. généralement moins 
écartés. souvent rapproches-paralleles; carpophores jamais flammuli- 
formes. le plus souvent souples-filiformes, parfois comprimes-aciculaires, 
à profil visiblement bifide au moins dans son Liers supérieur ou divisé 
jusqu'à la base. 

Hab. — Buissons, prairies, rochers des regions subalpines, dans les 
expositions plus sèches et chaudes que les deux types précédents. Serait 
caleifuge exclusive d’après communication verbale de M. le Dr Briquet et 
confirmée par toutes celles de stations que nous connaissons de cette 
plante. Espèce polymorphe dont nous avons examiné une centaine 
d'échantillons des provenances les plus diverses, ei qui se distingue très 
. nettement du C. Cicutaria Villars par son carpophore non flammuliforme, 
par la remarquable brièveté de ses gaines et l'absence générale (excep- 
tion faite de la var. alpestre) de feuilles caulinaires pétiolées. Il est à 
remarquer, à ce sujet, que {ous les Chærophyllum à souche vivace pes- 
sèdent une ou plusieurs feuilles caulinaires pétiolées; seuls le C. humile 
M. B. et le C. Villarsii Koch (ce dernier d’une facon moins exclusive, il 
est vrai) font exception à celte règle! 

Présente les variétés suivantes représentées dans l'Herbier Boissier : ‘ 

8 glabrum A. Kerner in sched. ex Herb. Boiss. — Diffère du type par 
son port glabre, ses feuilles glauques à segments moins divisés, à lobes 
grossièrement dentés, à très rares cils épars sous les nervures; carpo- 
phore de 9 mm. filiforme, profondément bifide. 

Hab. — « Tirolia centr. in pratis silvaticis monlanus supra Maders in 
valle Stubai, solo schistoso 4009 pd. », leg. A. Kerner. 

+ alpestre Jordan in Pugill. pl. nov., p. 75 (1852). sub species; Grenier 
et Godron. Flore de la chaîne des Monts Jura, p. 359 (1865). MM. Briquet 
(1900) et Rouy-Camus (1901) ont aussi identifié cette variété au €. Magel- 
lense Tenore. 

Souche cespiteuse, épaisse, produisant 1-2 tiges florifères, parfois 


1 Nous n'avons pas vu le C. minimum décrit par VANDELLI in Fasciculns plan- 
tar. cum novis gener. et species, p. 11 (1771), tombé dans l'oubli, quoique cité 
par I’Index Kewensis et que Comozzr in Prodr. Fl. Prov. Comensis : 56, n. 371 2, 
rapporte en 182% à une variété du ©. hirsutum. 


NA En OO EU ED CEA SS SAR 
RS ut tes pe lt 
i x 
à \ * 
v4 


730 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). - (22) 


oo 


rameuses, de 35-80 centimètres, à segments des feuilles élégamment 
découpés (comme dans le Myrrhis odorata), à feuilles caulinaires 1-3 
généralement situées dans la moitié supérieure de la tige, l’inferieure dis- 
tinctement pétiolée! (Fig. 1, B et fig. 9.) — Fruit très développé, à styles 
plus greles el plus longs par rapport aux stylopodes que chez les autres 
variétés du Lype. à carpophore de 13-20 mm., filiforme, souple, biparlit 
ou très profondément bifide. (Fig. 3, 9.). 

Hab. — Eboulis calcaires(?) du Mont-d’Or, sur Vallorbe (Jura vaudois). 
Découverte par Jordan dans le massif de la Grande-Chartreuse (Alpes 


Fig. 10. — C. Villarsii Koch var. Gicutarieformis 
Beauverd : a, feuille basilaire et b, feuille cauli- 
naire (sessile sur gaine courte) d'un échantillon du 
Riffel (Valais); c, feuille basilaire d'un échantillon 
de Briançon (Hautes-Alpes). Réduit trois fois. 


dauphinoises) et retrouvée depuis dans le Jura au Mont Suchet, sur Orbe. 
Stations à rechercher. 

Nota. — Plante remarquable qui se distingue à première vue du G. Vil- 
larsi par son port plus luxuriant et l'extraordinaire développement de 
son fruit; s’y rattache par la forme du carpophore et la brièveté des 
gaines. — Demande toutefois plus ample vérification quant aux intermé- 


(23) G. BEAUVERD. NOTES SUR LE CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM L. 731 


diaires qui la relieraient soit au lype, soil à la var. Magellense Ten.; à 
remarquer ausssi que l'habitat qu'on lui altribue en ferait une plante 
caleicole, contrairement à ce que l’on connait du €. Villarsii Koch! 

à Cicutariæformis Nob., var. nov. — Plante de 30-50 cm: differe du 
type par ses feuilles à segments primaires latéraux beaucoup plus briève- 
ment péliolés et plus courts que le médian, et ses segments secondaires à 
pourtour largement ovales, peu divisés, à lobes grossièrement dentés, 
donnant à la plante un aspect de C. Cicutaria Villars. (Voir fig. 10). 
Fleurs grandes, blanches, ombelles 8-20, rayons irréguliers, à pétales pro- 
fondément émarginés; carpophore de 10-12 mm. filiforme, très souple, 
bipartit ou très profondément bifide (fig. 3. a). — Reliée au type par des 
intermédiaires. 

Hab. — Fentes des rochers humides des terrains siliceux : Hautes- 
Alpes : Briancon (Guérin in Herb. Boiss.): Valais : Bas du Riffel, 
sur Zermatt, 2 échantillons (Mercier 1844, in Herb. Barbey-Boissier) : 
Barbey: Riffelberg, août 1871; Saas-Balen. dans les rochers humides 
(Beauverd 1899). Stations à rechercher. 

Nota. — La ressemblance frappante qu'offre l'aspect de cette plante 
avec les types les plus accusés du G. Cicutaria Vill. a induit en erreur la 
plupart des différents collecteurs des échantillons ci-dessus énumérés : 
celui de Guérin (Briançon) est classé dans l’Herbier Boissier au milieu 
du fascicule des C. Cicutaria types, et feu le Dr Mercier avait intercalé 
de la même manière dans son herbier suisse les échantillons du Ritfel 
sous éliquetle «GC. hirsutum L. 8 Cicutaria Gaud., se rapproche de €. hir- 
sutum. » — Cette plante n’est aucunement intermédiaire entre les deux 
espèces et appartient entièrement au C. Villars comme l’altestent : 
1° l'examen du carpophore non flammuliforme, bipartit; 2° la brièvelé 
excessive des gaines et 3° l'absence de toute feuille caulinaire pétiolée 
(voir fig. 10 bet 3 à). 

& Magellense Tenore (sub spec.) in Prodr. fl. Neap. app. IV : 15, 
var. B. (excl. var. A) (1825); fl. Neap. III, 150; Nyman Conspectus fl. 
Europ.; C. rigidum Huet du Pavillon ', Pl. Neap. n. 233. 

Port variable, tantôt grêle, tantôt très vigoureux; feuilles variables, à 
segments primaires latéraux moins longuement pétiolés el un peu plus 
petits que le médian, dont ils sont assez distants; segments secondaires à 
pourtour ovale-triangulaire. peu divisé, à lobes allongés, assez grossiere- 


1 Les exsiccata distribués par Porta et Rigo sous le nom de C. Magellense (iter 
ital. II, No 25, 23 juillet 1875) se rapportent au C. aureum 1. ! 


0 


132 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (228 SÉR.). (24) 


ment dentés-mucronulés, le terminal + brièvement acuminé. Ombelles 
7. 20 rayons allongés, réguliers, les axillaires stériles; involucelles à 
5-8 folioles vertes, à bords searleux-cilies, à peu près aussi longue que les 
pédicelles. Pédicelles des fleurs fertiles très forts, rigides, beaucoup plus 
gros que dans toutes les autres variétés; pétales blanes, grands, peu 
échancrés; styles robustes. rapprochés, de la longueur du stylopode ; car- 
pophore de 13-17 mm., à face comprimée-aciculaire, élargie à la base, à 
profil + visiblement rigide, bifide dans son fers supérieur. très rare- 
ment fendu jusque près du milieu. | 

Hab. Broussailles el graviers des montagnes de lllalie méridionale. — 
Slalions à rechercher. 

Nota. — Cette plante remarquable offre quant aux dimensions de ses 
fruits la plus grande analogie avec le C. ulnestre Jordan, auquel M. Bri- 
quet en 1899 et MM. Rouy el Camus en 1904 l’avaient identifiée. La seule 
comparaison des carpophores, élayée du résultat de l'examen des styles, 
des pédicelles et des feuilles de ces deux plantes ne nous permettent pas 
actuellement de partager celie manière de voir. Quant aux caractères 
généraux, le C. Magellense se rattache au type du C. Villars par son 
carpophore non flamnuliforme coincidant avec Pabsence de feuille cau- 
linaire pétiolée et la brièvelé des gaines: nous avons d’ailleurs signalé, 
de la collection Conti (in Herb. Barbey-Boissier), un échantillon ambigu 
à carpophore de 13 min., bifide dans sa moitié supérieure seulement et 
établissant le passage entre le type et la variété. Il serait toutefois impor- 
tant d'étudier cette dernière in loco et d'en mieux connaitre Paire de 
dispersion, ainsi que de l’observer en culture. 


31 juin 1902. 


mn — 


733 


PLANTÆ HASSLERIANÆE 


SOIT 


ENUMERATION DES PLANTES RÉCOLTÉES AU PARAGUAY 


PAR LE 
D' Émize HASSLER, D'AarAU (Svisske) 
de 1885-1895 et de 1898-1900 
ET DÉTERMINÉES PAR 


TezProf, DR CHODAT 


AVEC L’AIDE DE PLUSIEURS COLLABORATEURS 


(Suite). 


VIOLARIÉES (Chodat). 


lonidium commune St-Hil. 
El. bras. 1. c., 369, tab. LX XIII. 

Var. glabrifolium nob. Pl. Hassler, I. c. 

Suffrutex 0,8-1, pelala cæsia, in silva Sierra Maracayu, Nov., 5401 (an I. syl- 
vaticum St-Hil.?); petala alba, in silva, San Estanislao, Aug.; 4155. 

Var. éypicum. 

Suffrutex 0,3-1, pet. cœrulea, ad marginem silvæ Caraguatay, Aug., 3136. 

Var. circaeoide nob. 

‚ Foliis glabrescentibus tenuibus elliptieis apice obtusis vel subrotundatis mar- 
gine sinuato-dentatis. Suffrutex 0,3-0,5, petala cæsia, in silva p. San Estanislao, 
Aug., 41456. 

. Suffrutex 0,3-0,5, pelala alba (villosa) in silva p. San Estanislao, Aug., 4156a; 
in dumeto pr. Ipé-hu, Oct., 5018. 


Tonidium Hasslerianum Chod. 
PI. Hassler, L. c., p. 13, Bull. Herb. Boiss. VI, App. I. 


Ovario glabro magis affinis /. communi quam I. Poayae ut 1. c. indicavi ; 
labellum ad 19 mm. lg, antheræ superiores dorso parum villosæ obtuse calca- 
rate, calcare nudo, filamentis staminum glabris, unguiculo petalorum lateralium 
latissimo, limbo parvo piloso. 

Herba 0,2-0,5, petala cæsia luteo-limbata, basi violacea, in campo, Cordill. de 
Altos, Dec., 3622, id. 3833. 


73% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sER.). (176) 


Ionidium glutinosum Vent. 
Jard. Malmais. 27: Eichler Fl. bras., XII, 1, 374. 

Suffrutex 0,2-0,%, petala alba, in campo Limpio, Sept., 3247; herba procum- 
bens 0,3-0,5, petala alba, in arenosis pr. fl. Capıbary, Sept., 4418. 

7. angustifolium Eichl. 1. c.. 374. 

Herba 0,3-0.%, ad ripam rivi Salado, Dee., n. 3698: 0.1-0,2, petala lilacina, in 
campo pr. lacus Ypacaray. fehr.. 388%. 

Var. paraguayense nob. 

Foliis inferioribus elliptico-lanceolatis serralis, tenuibus, conspieue petiolatis 
apicem caulis versus sensim decreseentibus, caule elongato tenui. 

Herba 0,5-0,8, petala alba. in dumeto pr. fl. Jejui-Guazu, Sept., 4663. 


B. Balansa, fleurs blanches. Pastoreo-mi, à l’est de la Cordillière de Villa-Rica, 
192%. 


Jonidium paraguariense 

Basi suffrulicosum : caules plures simplices ereeti haud strieli, hirsuli, grisei, ad 
1-2 mm. erassi usque ad apicem foliati: folia sæpius internodiis breviora vel in 
aliis longiora, lanceolata, basi apiceque acuta breviter peliolata, denticulata 
subtus et superne plus minus molliter hirsuta subsetosa, grisea, 2/11, 2/8, 20/1, 
50/13 mm. vel minora: flores axillares vel apice caulis racemosi : pedicelli tenues 
folio duplo breviores apice recurvi, hirsuti, apice hirsutissimi 10-14 mm. longi 
diametrum pilis pedicellorum excedentibus ; flos ad 15 mm. longus; sepala 
5-6 mm., lanceolato-linearia acula angusta, trinervia, hirsutissima; petalum infe- 
rius apice parce pilosum limbo dilatato ; petala lateralia ad 6 mm. longa, ungui- 
eulo leviter curvato, leviter inæqualiter dilatato ad 4-5 nervio, sub limbo con- 
siricto, limbo angustiore reluso subdeltoideo, nervillis areolato, piloso : petala 
superiora ad 4 mm. ad 2 mm. lata, retusa leviter et obtuse mucronulata, medio 
leviter dilatata, nervo medio ad apicem excurrente, lateralibus brevioribus sim- 
plicibus: siamina calearata antheris dorso et facie hirsutis calcare cornuto, alia 
basi antherarum et filamentis hirsutis. Ovarium glabrum. 

Affinis I. Hassleriano differt forma siaminum calcaratorum, filamentis sta- 
minum pilosis, unguiculo petalorum lateralium multo minus dilatato, habıtu 
minore. Affinis I. {pecacuanhae Mart. 

Suffrutex 0,2-0,3, petala lilacino-violacea, in campo Carolinas, Aug., 441%; in 
campis Cordillera de Altos, Jan., 2961. — An huc pertinet : in campis pr. fl. 
Corrientes, Sept., 4635 : in campis Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oet., 5122?; in 
campo pr. San Estanislao, Aug., 4196 ; in campo Limpio, 3242 (unie.). 7” 


Var. Balansæ nob. 


Differt foliis latioribus %°/21, 1/32 mm. Fleurs bleues, à odeur rappelant celle 
de la violette. Villa Rica. sur les collines incultes, Balansa, Oct.. 187%, n. 1918. 


lonidium bigibbosum St-Hil. 
Pl. remarq. 315, t. 27 D: fl. bras. mer. II, 106; Eichl., Fl. bras. XII, 
I 371- 

Suffrut. 1-2, peiala alba basi violaceo-punctata, in silva pr. S. Estanislao 4217; 
in s. $. Bernardino, Jun., 3014; Suffrutex vel frulex 1-2 m., petala alba, in silva, 
Cordill. de Altos, Aug., 3153; in silva p. fl. Tapiraguay, 2-3 m., 4373; Balansa, 
arbrisseau rameux, 1-2 m., Paraguarı dans les bois, n. 1921. 


Ionidium glaucum nov. spec. 


Basi suffruticosum lignescens 0,2-0,3 cm.:; caules novi simplices subsulcati ; folia 
internodia superantia vel ïis !/2-!/3 longiora, opposita, subeoriacea, lanceolato- 
elliptica margine callosa inconspicue et remote denticulata, acuta, breviter petio- 


(177) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 735 


lata; 30/20, 35/17, 53/12 mm. vel minora; stipulæ ovato-lanceolatæ breves, limbus 
glaberrimus nervis secundariis erecto-adscendentibus in sieco albicantibus cons- 
pieuis regulariter delineatus nervillis haud conspicuis; flores axillares foliis 
obtecti: pedicellis erassiusculis 5-7 mm. longis curvalis; sepala ovato-acutissima 
apiculata 4-4,5 mm. longa, trinervia, glaberrima; flos evolutus ad 10 mm. longus 
vel brevior; petalum inferius longe unguiculatum, limbo canaliculato obluso 
retuso; lateralia limbo quam unguiculo duplo breviore; unguiculum late lineare 
trinervio, limbo subflabellato retuso ; superiora !/3 breviora oblonge lanceolato- 
linearia apice sursum recurva acuta; slamina subæqualia haud calcarata Jate 
apice appendiculata, antheris alia parte glabris; ovarium glabrum, stylo erecto 
ovario longiore. 1 ) 

Suffrutex 0,2-0,3, petala flava, in arenosis Vaquerio Capibary, Sept., Alk. À 


CTonidium graminifolium nov. sp. 


Radix valida sinuosa corlieala; e caudice parum incrassala oriuntur caules 
palmares tenues eylindriei haud lignescentes, 0,8 mm. crassi, 10-20 mm. longi; 
folia opposita subsessilia, erecta, internodiis mullo longiora; slipule breves 
angustæ acutissimæ 2-2,5 mm. longæ; limbus linearis vel lanceolato-linearis, 
glaberrimus, supra subnitidus, foliorum superiorum gramineus, 20/1,8, 35/3, 
40/2 mm. nervo medio supra et subtus visibilis: inflorescentia racemosa bracteis 
plus minus foliaceis vel subpaniculata: pedicelli 5-15 mm. longi supra medium 
arliculati ; flores parvi ad 6 mm. longi ; sepala ovalo-lanceolata acutissima uni- 
nervia glaberrima; petalum inferius carinatum unguiculo haud duplo longiore 
quam limbus deltoideus acutissimus revolutus ; petala lateralia oblonga, limbo 
quam unguiculum duplo breviore lanceolato haud multo latiore quam ung., 
superiora angustissima linearia (!) apice extus curvata ; stamina ecalcarata, 
antheræ basi tantum piligeræ subæquales ; ovarium glabrum, stylus rectus. Struc- 
tura florum valde peculiari et habitu gramineo sat distinctum. Balansa : Para- 
guari dans les pâturages maigres et sales, Nov,, n. 1995. 7° 


CAPPARIDACÉES (Chodat). 


Capparis cynophallophora L. 
Spec. 721; Eichl. El. bras. XII, 1, 282; DC. Prodr. I, 249. 
Forma letevirens (Regel.) Eichl. 
Fl. bras. 283,1. c. 
Te 1-2 m., petala alba, noctiflora, in silva Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct., 
5211. 
Capparis Malmeana Gilg. 
Engl. Bot. Jahrb. XXV, 1898. 
C’est une espèce toute différente, à feuilles presque sans nervures ou tout au 


moins invisibles en dessous. — Rio Apa, Malme 1000, à rechercher au Paraguay. 
Cleome diffusa DC. 
Prodr. I, 241; Eichl. Fl. bras. XII, ı, 258. 
Var. macrocarpa nob. 


A GC. diffusa differt fructu fere duplo longiore 4-5 em., a C. affin? spinis haud 
deficientibus, a Capp. aculeata fructu haud sessili ; an species nova? 

Suffrutex (spinosus) 0,3-0,6, petala alba, in arvis San Bernardino, Jan., 3725; 
id. = 367. Vid. Bull. Herb. Boiss. VI, p. 12, 1898. 


736 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° SER.). (178) 


VFOCHYSIAGÉES (Chodat). 
Qualea cordata Spr. 
Syst. I. 47: Warming fl. bras NIIT, u, 51. 
Mart. Nov. Gen. I, 429. 
Arbor 4-6 m., diam. trunci 0,1-0,3, petala lilacino-violacea punctala, in campo 
Cordill. de Altos, Nov., 3528, n. 3528 a fructifera, Jan. |. e. nom. vernac. 
Quebracho falsa; B. Bal. Arbre de 6-8 m. à écorce subéreuse blanchätre, riche 


en tanin, Paraguari dans les terrains rocailleux, Mars, 2044 a (en fruits), id., 
pétales d’un blanc mêlé de rouge, etamine 1, pistil 4, fleurs Dec., n. 2014. 


Amphilochia cordata 


Qualea grandiflora Mart. 
Nov. Gen. et Spec. I, 133, tab. 79; Warming, Fl. bras. XIIT, 1, #1. 
Arbor 8-10. diam. tr. 0,3-0,5, petala lulea, in silva pr. ipé-hu, Sierra Mara- 
cavu, Dec., 5583. 
Qualea parviflora Mart. 
Nov. Genera I, 135, tab. 81; DC. Prodr. I, 29: Warming in Fl. bras. 
XII, 17, 43. 
Arbor 8-10 m., trance. 0,3-0,5, petala lilacina, in silva pr. Ipé-hu, Dee., 5590. 


ERYTHROXYLEES (Chodat). 
Erythroxylon nitidum 
Spr. Syst. veg. II, 390; Mart Beiträge zur Kenntniss des Gatl. Erythrox. 
in Abhandl. d. Akad. d. Wiss. München, III, 2 (1843). 283. 


Arbor 2-3, diam. tr. 0,1-0,2, petala alba, in silva pr. Igatimi, Nov., 5540 
(unie.); arbrisseau de 3-4 m. de hauteur, fleurs blanches, fruits charnus rouges, 
fleurs 40 oct., fruits 8 décembre, Balansa, n. 2239. 


Erythroæylon Hasslerianum Chod. 


Plant. Hassler. Bull. Herb. Boiss. VI, App. 15. 


Frutex 0,3-0,5, petala alba, in campo silvatico, Cordill. de Altos, Oct., 3308. 
Differt a Æ. nitido fruclubus crassioribus minus elongatis %/s mm. foliis adultis 
magis oblongis 75/25, 110/33, 70/27 mm. medio minus dilatatis sed marginibus 
subparallelis; suffrutex 0,3-0,5, petala alba, in campis Cordiilera de Altos, Jan., 
2988. 


Eruthrosylon myrsiniles Marl. 
L. c., p. 65 (345), t. 4: Peyrilsch, 1. c., 137. 

Arbrisseau de 2 m. de hauteur; fleurs d’un jaune pâle; bords des ruisseaux, à 
l'est de la Cordillère de Villa Rica, n. 2237 ; 2-3 m., fruits charnus rouges, Villa- 
üca sur le bord des ruisseaux. 
Erythrosylon subrotundum St. Hil. 

El. bras amer. IL, 93; Peyr. 1. c. 441. 

E. nitidum nob. 1. e. | 

Frutex 4-5 m., corolla flava, ad ripam rivuli Carapegua, Oct., 1246; arbrisseau 
de 2-3 m., fleurs blanches, Paraguari, dans les bois, Oct., 22382 B. Balansa. A 
simili Æ. Mursinite distinguitur slipulis marginatis haud striatis. 


(179) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 737 


Erythroxylum mierophyllum St. Hil. 
FI. bras. mer. II, 100, t. 103; Peyritsch in Fl. bras. XII, ı, 13%. 

Frutex 1-2 m. petala albo-virentia, in arenosis pl. fl. Tapiraguay, Aug., 4291 ; 
0,2-0,4, petala flava, in arenosis pr. Vaqueria Capibary, Sept., 4398. 
Erythroxylon suberosum St. Hil. 

PI. Us. t. 69; Peyritsch in Mart. Fl. bras. XIE, 1, 170. 

Frutex 0,3-1 m. petala alba, in arenosis pr. Vaqueria Capibary, Sept., 4401 ; 
arbor. 1-2 m., trunco 0,5-0,1 m., rami florentes quasi aphylli, in campo p. Iga- 
timi, Oet., 4838. 

Erythrosylon Pelleterianum St. Hil. 
Fl. bras. mer. II, 100, t. 102; Peyritsch, Fl. bras. XII, 1, 139. 


Frutex 1-2, petala alba, in silva pr. Ipe-hu, Oct., 5158; arbor vel frutex 4-6 m., 
ad ripam fl. Piribebuy, p. Tobaty, Aug., 3212. 


HYDROPHYLLACÉES (Chodat.) 


Hydrolea paraguayensis Chod. 
PI. Hassler. 78, Bull. Herb. Boiss. VII. 


Fleurs bleues, Guarapi, dans les prairies marécageuses, 3135, B. Balansa; 
Villa-Rica dans les marais, Fevr. 2167. 


Hydrolea spinosa L. 
Sp. 328; DC. X, 181; Fl. bras. 1. c. 394. 
Var. inermis. 
Suffrutex 0,5-1 m., petala cyanea, in campo p. San Bernardino, Jan., 3720; in 


uliginosis p. fl. Tapiraguay, Dec., 5972; planta glutinosa subvillosa, p. Igatimi, 
5645? L’Assomption dans les lieux marécageux, Janv., 2166. B. Balansa. 


Hydrolea glabra Schumach. 
PI. Guian. 161; Choisy in DC Prodr. X, 181; Fl. brasil, VII, 396. 
Herba 0,5-0,8, petala cyanea, in colle Tobaty, Mart., 4039. 


OXALIDACÉES (Chodat) 


Oxalis linearis Zuce. 
Oxal. n. 57; Prog. Fl. bras. XII, 11, 497 ; O. nigrescens St. Hil. 8 lineari- 
folia St. Hil, Fl. bras. mer. I, 114. 


Herba vel suffrutex 0,1-0,3, petala aurantiaca, in campis Cordill. de Altos, 
Jan., 2958; suffrutex 0,2-0,5 petala lutea, in arenosis Cordillera de Altos, Jan., 
3807 ; 0,3-0,6 in campo Apépu (fl. Tapiraguay) Déc., 5958. 

Var. rosea. ù 


Herba 0,15-0,3, in campo p. San Estanislao, Aug., 4259; petala rosea, in 
campo p. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 4953; sufirutex 0,2-0,5, pet. rosea, 
fl. majores quam 4259, in campis pr. fl. Capibary, Sept., 4415; in campo Ipé-hu, 
Sierra Maracayu, Oct., 5105; 0,4-0,6 in campo pr. Igatimi, Nov., 5530. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 8, 31 juillet 1902. 50 


738 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Que SER.). (180) 


Var. alba. 


Suffrutex 0,4-0,6, petala alba, in campis p. fl. Tapiraguay. 

Species variabillima foliis elliptico-linearibus-filiformibus pubescentibus - cal- 
vatis, floribus minoribus et majoribus luteis, roseis, albis. 

An hujus speciei n. 4682 sp. incompletum haud accurate determinandum. 


Oxalis hirsutissima Mart. et Zuce. 
Oxal. n. 74; Progel. Fl. bras. XI, ır, 512. 


Suffrutex 0,3-0,6, petala aurantiaco-nitentia; folia glutinosa villosa, in campis 
pr. fl. Jejui-guazu, Dec., 5690; herba 0,2-0,8 petala roseo-flavescentia, in campo 
pr. Ipe-hu, Nov., 5336; herba vel suffrutex 0,3-0,5. petala rosea pr. fl. Carim- 
batay, Sept., 4548; petala aurantiaca, in campo pr. Yeruti, Dec.. 5788. 

Var. £ reniformis Zuee. |. c. 512. 

Herba 0,15-0,3, petala ochracea, in campo pr. Igatimi, Nov. 5550; 0,1-0,3, in 
campo pr. Caraguatay, 4631. 


Oxalis triangularis St. Hil. (lato sensu). 
Fl. bras. mer. I, 128, n. 34. 
Forma glabrifolia. 


Petala alba, in silva Caraguatay, 3114; herba 0,2-0,5 petala alba, in silva 
pr. Ipé-hu. 


Oxalis Sternbergii Zucc. 
Monogr. Oxalid. in Denkschr. Akad. Monac. 1825 et 1831. n. 32; F1. 
bras. XIL 11, 490. 


Herba 0,5-0,1, fl. luteo, in campis humidis pr. Cerro-hu; herba 0,05-0,1, 
petala citrina, in campis Cordill. de Altos, Jan., 2959; 0,1, corolla flava, in 
silva pr. Alte-Parana, Nov., 1462; 0,05-0,1 petala flava, in arenosis pr. fl. Capi- 
bary, Sept., 4419; fleurs jaunes, Paraguari, sur les collines incultes, Oct., 2247; 
Cordilliere de Peribebuy, dans les clairières et les broussailtes, Juin, 4619. 


Oxalis corymbosa DC. 
Prod. I, 696. 


Herba bulbo composito 0,2-0,5, petala lilacina, in silva pr. Caraguatay, Aug., 
3115; in campo pr. San Bernardino, Maj., 302; 0,2-0,5. in campo pr. Tobaty, 
Mart. 4010. 


Forma umbella simplici. 
Herba 0,1-02, petala rosea in umbrosis, Cordill. de Altos, Jun., 3027. 


Oxalis paraguayensis. 

Bulbus compositus parvus extus foliis laceratis fibrosis vel etiam glanduloso 
punctatis 5-12 mm. diam.; petioli graciles juniores pilis patentibus hirsutissimi 
40-50 mm. ; foliolis distincte cordatis rotundatis pilis longis sparsis vestitis 
11 mm. 1g./14-46 mm. latis vel minoribus. tenuissimis, ciliatis ; pedunculi 
uniflori vel biflori, breves vel elongati 5-15 cm. ; flores ad 16 mm. longi, rosei ; 
sepala lanceolata glabra, petala triplo longiora glabra; filamenta staminum 
longiorum pilosa ; styli hirsuti. x 

Affinis O. corymbose DC. differt foliis minoribus, bulbo, ab 0. strigulosa cui 
habitu est affinis differt forma foliorum, sepalis glabris. 


«. floribus singulis. 
Petala rosea, in umbrosis, Cordill. de Altos, Jun., 3027. 


(181) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 739 


8. scapo bifloro. 
Fleurs rouges, sur les pelouses, Mai, 2251. 


Oxalis palustris St. Hil. 
Fl. bras. mer. I, 127. 


Herba 0,3-0,5, petala pallide rosea, in campo humido, Cordill. de Altos, Nov,, 
3513: ad ripam lac. Ypacaray, April, 4049 ; in campis Cordill. de Altos, Jan,, 
2987. 


An ©. articulata Sav.? 


Oxalis chrysantha Prog. 
Fl. bras. XH, 11, 491. 


Herba 0,1-0,2, in campo Limpio, Sept., 3249; corolla citrina, in campo pr. 
Tacuaral, Oct., 1199; herba aquatica in paludibus p. Cordill. de Altos, 1099, 


Oxalis sp. 


Affinis O. lineari Zuce. sed unifoliata foliolo basi cordato, ovato-acuto, lato, 
Suffrutex 0,4. petala aurantiaca, in campo pr. Igatimi, 5436. 


RHAMNACEES (Chodat) 


Crumenaria polygaloides Reiss. 
Fl. bras. XI, 1, 143. 


Suffrutex 0,2-0,5, petala alba, in campis pr. Igatimi, Nov., 5764 ; herba 0,2- 
0,5 fl. albo, in campo pr. fl. Carimbaty, Sept.. 4549 ; suffrutex 0,3-0,5, fl. 
flavesc., in campo p. Ipe-hu, Oct., 5186. 


Frangula polymorpha Reiss. 
El. ıhrass. XL, 5, 94! 


Arbrisseau de 2-3 m. de hauteur — fleurs blanchätres, Caaguazu, sur le bord 
des ruisseaux, Nov., 2428. — Arbor 3-4 m., tr. 0,2-0,3, petala viridia, in 
dumetis humidis p. Igatimi, Nov., 5539. 


Rhamnidium eleocarpum Reïss. 
Fl. bras. XI, 1, 9%, tab. XXIV, 13 et XXXI. 


Arbor 10-12 m., trunco 0,2-0,5, fl. viridescente, in silva p. Caraguatay, Oct., 
3390 ; 6-8 m., 0,3-0,5 corolla lutea, in silva pr. Sapucay, Dec., 1721 ; 8-10 m., 
fl. flavescente, in silva pr. Cordill. de Altos, Sept., 1157; frutex 6-8 m., in 
dumeto pr. Itacurubi, Sept., 1108. 


OCHNACEES (Chodat). 


Sauvagesia racemosa St. Hil. 
Mem. Mus. XI, 98; id. Pl. remarq. 59, t. 1. 


Herba 0,4-0,8, petala albo lilacina; staminodia purpureo-violacea, in palude 
pr. Igatimi, Nov., 5487 ; 0,2-0,5, petala dilute rosea, anther. purpureo-viola- 
ceis, in uliginosis pr. Tucangua, Dec., 3615. 


740 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (182) 


Sauvagesia erecta L. 
Sp. I, 208; St. Hil. Mem. mus. XI, 44, 63, t. 3; Mart. Fl. bras., XII, 
1, 208. 


Herba procumbens 0,05-0,15, petala alba, stam. rosea, in palude pr. fl. Capi- 
bary, Sept., #409 (unic.), 0,2-0,3, petala alba, stamin. purpurea, in stagnis pr. 
San Estanislao, Aug., 4194 ; in campo humido, Tacuaral, Jan., petala alba, 3815. 


Ouratea oliveformis (St. Hil.) Engl. 
Fl. bras. XII, 11, 314; Gomphia olivæformis St. Hil. FI. bras. merid. I, 
67. — Hook. bot. Mag., 5262. 


Suffrutex 0,3-0,5, petala citrina, in campis pr. fl. Capibary, Dec., 5922 ; 
0.3-0,5 id. petala citrina (foliis tenioribus) in campo pr. Ipé-hu, Oct., 4987. 


Ouratea Hassleriana 


Suffrutex parvus 20-50 cm. altus, caulibus strictis e basi simplicibus vel 
subsimplieibus, lignescentibus 1,5-2 mm. crassis, superne angulosis et pauci- 
striatis ; folia inferiora caduca, minora, intermedia majora internodiis 3-4 plo 
longiora coriacea glabra ; stipulæ acutissimæ lineari aciculares vel angustissime 
sublanceolatæ subulatæ haud scariosæ 5-6 mm. longæ demum caducæ sed in 
superioribus persistentes ; petiolus crassiusculus ad 1,8-2 mm. longus, limbus 
oblongus, basi ovatus sensim versus apicem decrescens acutus, 60/19, 45/14, 
58/18, 36/13 mm. basi subinteger versus apicem magis denticulatus, dentibus 
callosis erectis parvis acerosis subpungentibus; nervus medianus subtus et superne 
exsculptus, lateralibus ce. 6-8 valde adscendentibus quam nervilli erassioribus, 
nervillis numerosissimis patentibus subparallelis diehotome ramosis conjunctis ; 
inflorescentia ut in O. olivæformi sed minor.; alabastra ovata subconica apice 
haud rotundata quam pedicelli fere triplo vel duplo breviora pedicelli ce. 1 cm. 
longi tenues ; flores ut in genere ; petala obovato-cuneata 10/5,5 mm. ; antheræ : 
ce. filamento 6 mm. Ig. vix transversim striatæ; stylus stamina paulo superans. 

Structura foliorum species monet O. castaneifoliam sed omnino differt. Affinis - 
0. oliveformi differt foliorum serratura floribus minoribus./Suffrutex 0,2-0,5, 
petala lutea, in arenosis pr. Vaqueria Capibary, Aug., 4377; suffrutex 0,3-04;: 
in campo pr. Jejui-guazu, Dec., 5726 (unicum). — B. Balansa : petit arbrisseau 
de 20-30 cm. à tronc bas et épais, fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, : 
Nov., 1998. + 


[lex pubiflora Reiss. 
Fl. bras. XI, 1, 53; Lœsen. Monogr. 309 sub Ilex brasiliensis (Spe.). Loes. 
Var. « pubiflora Loes. | 
Arbor 3-4 m., trunco 0,2-0,3, petala alba, in dumeto pr. Caraguatay, Sept., 
4532. — Arbrisseau à feuilles persistantes de 3-4 m. de hauteur, baies noirätres, 


Caaguazu, sur le bord des ruisseaux, Mars, 179%; 1794 à (forma 8 Balansa Loes. 
Monogr. 369). 


AQUIFOLIACÉES (Chodat) 


[lex dumosa Reiss. 
Fl. brasil. XI, 1, 64, fig. 19; Loes. Monogr. 197. 
Var. b. Guaranina Loess. 1. c., 198, 
Arbor vel frutex 1-3 m., petala alba, in dumeto pr. fl. Tapiraguay, Aug., 
4303; erbor vel frutex 2-3 m., tr. 0,05-0,1 fl. albo-virent. in silvis Yerbales 


dicta Ipé-hu, Oct.. 5037; en guarani Caa-chiri (herbe amère), arbrisseau de 
1-1,5, fruits charnus noirätres, Caaguazu, sur le bord des ruisseaux. 


(185) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 741 


[lex affinis Gardner 
In Hook. Icon. Plant. t. 465; Loes. Monogr. 442. 
Var. z genuina Loes. 


Arbor 2-3 m., trunco 0,05 petala alba, in uliginosis, p. Igatimi, Oct., 4865; 
in dumeto humido p. Igatimi, Nov., 5475. 


Forma 8 latifolia Reiss. 1. c., 70. 
Arbor vel frutex 3-4 m., petala alba, in uliginosis Igatimi, Nov., 5456. 


llex paraguariensis St. Hil. 
Mem. d. Mus. IX. 351; Loes. Monogr. 304. 
Var. « genuina Loes. |. c., 304. 


Foliis cuneatis vel obovato-cuneatis apicem versus denlatis. Caà eté (guaran.) 
Yerba (hispan.). Arbor 4-10 m., trunco 0,1-0,5, petala albo-virentia, in silvis 
Yerbales diet., Nov., Sierra Maracayu. C'est la forme la plus répandue dans les 
grandes forêts de Maracayu, avec le no 525%. elle forme la plus grande partie de 
la Yerba élaborée dans les Yerbales de Maracayu. — 5270. 

Forma foliis magis lucidis : on la distingue p. la préparation de la Yerba de la 
forme précédente dont elle a la morphologie foliaire. Les plantes distribuées sont 
des rameaux d'arbres vierges (Hassler), in silvis diet. Yerbales, Ipé-hu, Nov., 
D294. 

Forma foliis longius cuneatis, angustioribus; sæpe sensim in petiolum atte- 
nuatis 100/30 mm., 110/31 mm., 120/32 mm., non acuminatis. Arbor 4-8 m., 
0,2-0,4, in silvis Yerbal., Sierra Maracayu, Nov., 5247, moins répandue que 5270 
(Guarani), Caà. 

Forma latifolia : foliis basi breviler cuneatis elliplicis vel oblongo-elliptieis 
obtusiuseulis sæpe a tertia parte dentatis 120/40, 110/46, 90/36mm., etc. En gua- 
rani Caà-Caati. Arbor vel suffrutex 2-4 m., 0,1-0,2, in dumetis Yerbales, Caa-ti 
vocat., p. fl. Corrientes, Dec., n. 5886. C'est la forme qui croît dans les buissons 
de Myrtacées et autres arbustes; dans cette formation, la Yerba est plus dense 
que dans les formations de la grande forêt, mais elle atteint rarement une dimen- 
sion dépassant celle d’un arbuste moyen. Elle est aussi appréciée que les variétés 
précédentes pour la préparation de la Yerba Maté. — Id 5886a, feuilles adultes 
au moment de la récolte pour la préparation de la Yerba Maté. Pendant la flo- 
raison, la récolte cesse. 

Afbor 5-6 m., 0,3-0,5, petala albo-virentia, in silvis pr. Yerbales, Serra Mara- 

-cayu, Oct., 5120. Intermedia inter var. præcedentes, Caä eté (guarani). 

Forma parvifolia et magis dentata, 80/21, 57/24 mm., dentibus obtusis, arbor 

3-6 m., 0,1-0,4, in silvis Yerbales, Ipe-hu, Nov., 5246. Caä-panambi (guaranis). 


Ilex Caaguazuensis Loes. 


Monogr. 295. 


Arbre à feuilles caduques, de 8-10 m. de hauteur, fleurs blanches, fruits 
charnus noirs, forêts du N. E. de Caaguazu, Nov. 1793 (Loes.). 


CELASTRACÉES (Chodat) 


Maytenus aquifolium Mart. 
El. bras. X1, 1, 4. 


Arbor 6-8 m., 0,3-0,6 similis 569 sed folia albo-virentia : corolla sordide 
alba, in silvis pr. Cordillera de Altos, Aug., 678; folia obscure viridia, in silvis 
pr. Cordill. de Altos, n. 3438 fructif. 


(7 MA ir; ba Fe IN tft 
Lie RE TS A DEN Rs 


742 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M SÉR.). (184) 


Maytenus ilicifolia Mart. 
Flor. brasil. XI, 1, 8, tab. I, fig. 11 et tab. VI. 

Frutex 1-2 m., fl. flavo-virens, in dumeto lacus Ypacaray, Jun., 3058 ; arbris- 
seau de 1 m. de hauteur, fleurs d’un jaune verdätre, l’Assomption, dans les bois, 
Juillet, 2434, 

Plenckia populnea Reiss. 
FI. bras. XL ı, 31. 
Arbor 4-6 m., 0,3-0,6, fl. flavo-virent. in silva Nandurucay, 4923. 
Var. microphylla nob. foliis duplo minoribus coriaceis. 


Arbre de 5-8 m., versant oriental de Cerro-hu pres de Paraguari, Avril, 4477 ; 
fleurs blanchätres, dans les forêts, 1. c., 3079; id. 2419. 


HIPPOCRATEACEES (Chodat) 


Hippocratea verrucosa Griseb. 
In Geett. Abh. XXIV, 1879, 84. | 
Liana fruticosa 10-15 m., fructif., in silva Cordill. de Altos, Aug., 3099; 
suffrutex volub. 2-4 m., petala viridia, in dumetis Cordill. de Altos, 2992. 
Salacia crassifolia (Mart.) Peyr. 
Fl. bras. XI, ı, 160. 
Frutex 0,3-0,5, petala ochracea, in campis pr. Igatimi, Dec., 5637. 


Salacia paniculata (Mart.) Peyr.. 
Fl. bras. XI, ı, 155, tab. XLIX. 
Liana fruticosa 10-12 m., petala flava, in silva Caragualay, 3331 ; les pétales 
paraissent comme émaillés, in silva campo Yeruti. 
Salacia campestris Walp. 
Repertor. 1,°402; Peyritsch, Fl. bras. XI, 1, 151, 
Frutex 0,5-0,8, fl. flavo-virens, in campo pr. Igatimi, Dec., 5631. 


RHAMNACEES 
Sageretia elegans. 
Brongn. Ann. Se. nat., ser. I, vol. X, 1827, 359. 


Liana fruticosa 8-10 m., petala flava, in silvis pr. San Estanislao, Jun., 6010 ; 
frutex 1-2 m., fl. flavesc., in silva pr. Cordill. de Altos, Febr., 3875; arbris- 
seau épineux et un peu sarmenteux, fleurs blanchätres, fruits charnus, rouges, 
Paraguari, dans les bois, Févr., Balansa 2420. 


AMPÉLIDACÉES (Chodat) 


Vitis plerophora Baker. 
Fl. bras. IV, 213 ; V. gongylodes Baker, IV, 11, 209. 


Scandens 2-4 m., fl. albicante, in silva, Cordillera de Altos, Jan., 2975 ; tiges 
grimpantes, ailées, Guarapi, dans les haies, Balansa, n. 3176. 


(185) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 743 


Vitis sicyoides Baker. 
Fl. bras. XIV, 11, 202 ; Cissus sicyoides A. Rich., in Ramon de la Sagra 
Hist. Cuba, 309 ; DC. Prodr. I, 628. 


Liana fruticosa 10-12 m., fl. albo, in silva pr. Cordill. de Altos, Dec., 3630; 
fl. albo-virens, in silva Cordill. de Altos, Jun., 306%; Mart. 1. e., 3951. 
Vitis subrhomboidea Baker. 
Fl. brasil. XIV, 11, 208. 


Suffrutex 3-4, fl. luride albus, ad marginem silvæ pr. Igatimi, Nov., 5518 ; 
herba cirrhosa 3-4 m., in uliginosis Igatimi, Sept., 4727. 


ARALIACEES (Chodat) 


Pentapanax angelicifolium Griseb. 
Getth. Abh. XXIV, 1879, 144. 
En guarani : Chino, arbre de 15 m. Bois blanc, fruits charnus, noirs ; Posta 
Cue, près de Yaguaron, dans les forêts, Oct., Balansa 3158. 
Didymopanaz Claussenianum Dene et PI. 
Herb. Mus. Paris. ; Fl. Bras. XI, 1, 299. 
Arbre de 10 m. de hauteur, Caaguazu, dans les forêts, avril, 1876, Balansa 1106. 


Didymopanaz Morototoni Dene et PI. 
Rev. hort., 1854, 109 ; DC. Prodr. (Panax) IV, 254; Fl. bras., 240 ; 
Sciadophyllum paniculatum Britton Bull. Torr. bot. CI. XVII, 37. 
Arbor 15-20 m., trunco 0,3-0,6, fl. flavo-virens, in sılva pr. Ipe-hu, Sierra 
Maracayu, Dec., 5592. 


Dendropanaz cuneatum D. et P. 
Rev. hortic., 185%, p. 107; Gilibertia cuneata E. March. Fl. bras. XI, 
I, 290 ; G. Pavonia E. M. |. c. 

Arbrisseau, fleurs blanches, Cordillière de Peribebuy, sur le bord des ruis- 
seaux, Balansa, Juin, 3161. — Arbor 10-15 m., trunco 0,3-0,8, petala flava, in 
silva pr. lag. Ypacaray ; arb. 10-8, 0,4-0,6 corolla alba, in silvis pr. Cordill. 
de Altos, Jun., 412. 

Var. flore luteo. 


Arbor ut 412, in campis pr. Cordill. de Altos, Aug., 78% ; in silva pr. San 
Bernardino, Aug., 679; id., n. 732. 


PASSIFLORACEES (Chodat) 
Passiflora cerulea L. 
Sp. pl., 959. 

Herba 3-4 m., cirrhosa, petala flavescentia, corona violacea, in dumetis pr. 
San Estanislao, Aug., 4227; 2-5 m., petala flavo-virentia, albicantia, corona 
cœrulea basi violacea, antheræ luteæ, in dumeto pr. San Estanislao, Aug., 4268; 
Parana, Christie 1858 ; Coll. Gibert, 35; tiges grimpantes, fleurs d’un blanc jau- 
nâtre, La Trinidad, Balansa, 2204: suffrutex cirrh. 6-8 m., petala flavo-virentia, 
antheræ fllamentaque violacea, in dumeto Tucangua (forma minor). Sept., 3277. 


74% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SéR.). (186) 


Passiflora tricuspis Mast. 
Fl. brasil. XIII, ı, 587 (cum spec. orig. comparavi). 

Ad descriptionem Masters adde : pedicelli bracteis minimis filiformibus muniti ; 
diam. floris ad 30-35 mm.; sepala lanceolata vel longe triangularia integra vix 
acula; petala alba sepalis duplo breviora late linearia subretusa ; corona exterior 
filamentosa petalis longior, filamentis apice acutis, mediana filamentis apice dila- 
tatis retusis inde deltoideis parum incrassatis, interna monadelpha e lobis regu- 
lariter plicatis cucullatis formata; gynophorum filamentis exterioribus duplo 
brevis. 

Herba cirrhosa 2-3 m., petala alba, corona violacea, in silva pr. Igatimi, Nov., 
5569; 1-2 m., petala alba, corona rosea, in campo pr. Igatimi, Nov., 5428; petala 
alba, corona rosea, in silva pr. fl.Corrientes, Dec., 589%. | 


Passiflora Maximiliana Bory. 
Ann. Se. phys. Gen. II, 149, t. 24 (1819), DC. Prodr. III, 336; Masters 
1. c. XIII, 592. 
Herba cirrhosa 1-2 m. petala alba, in colle Tobaty, Mart., 4011, forma minor, 


in dumeto San Bernardino, Nov., 3512; tiges grimpantes; fruits charnus, noirs, 
insipides, plaine située à la base du Cerro Peron, près de Pirayu. Juin, Bal. 2205. 


Passiflora paraguariensis Chod. 
PI. Hassler. 7A. 

Herba cirrhosa 1-2 m.; petala alba, antheræ staminaque nigra, in silva Cor- 
dillera de Altos, 3166, Aug. ; id. Febr., 3863; in campo pr. Igatimi, 5639. 
Passiflora circinata Masters. 

Herba cirrhos. 6-8 m., petala violaceo-purpurea, in dumeto Cordill. de Altos, 
Och., 3339. 


Passiflora violacea Vell. 


Fl. Flum. IX, tab. 8%; Masters |. ce. 612, tab. CXXII. 
Herba cirrhos. A-2 m.. petala alba, in dumeto, Cordill. de Altos, 4064 ; 2-4 m., 
petala violacea, coronæ filamenta basi atro-purpurea apice violacea, in dumeto 
pr. Igatimi, Sept., 4739. 


Passıflora fetida Linn. 
Amen. Acad. I, 288, tab. 10: DC. Prodr. II, 331; Masters Fl. bras. XII, r, 
982. 
& vitacea Masters |. c. 583. 
Herba cirrhosa 0,6-1 m ; petala alba, corona cœrulea, in silva pr. Igatimi, Nov., 
5437; herba 0,5-1 m., corona lilacino-rosea, in silva pr. San Blas, Déc., 5791; 


ad ripas fluminis Parana circa La Paz, Gibert, Jan., 1873, n. 1044 Hb. Kew.; 
tiges volubiles, Grand Chaco en face de l’Assomption, Balansa, Févr. 2208. 


Var. Balansæ nob. 


Foliis molliter dense villosis iis var. præced. similibus sed lobis lateralibus 
breviter apiculatis lobo mediano magis acuminato. 
Tiges grimpantes, Cerro Peron, pres Paraguari, n. 2206 B. Balansa. 
Passiflora capsularis L. 
Sp. 234 a; DC. Prodr. III, 325 ; Masters I. c., 589. 


Herba cirrhosa 0,8-1, petala alba, corona rosea, in silva pr. San Blas (Yeruti), 
Dee., 5760. 


(187) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 745 


Passiflora organensis Gardn. 
in Hook. Lond. Journ. bot. IV, 10%; Master I. ec. 590. 

Herba cirrhosa 2-4 m., in silva pr. Igalimi, Oct., 4891 ; 0,8-1, petala albo- 
cæsia, in campo pr. Igatimi, Nov., 5488. 

Passiflora Giberti N.-E. Br. 
Transact. Bot. Soc. Edinburgh, V 20, p. 58. 

Tiges grimpantes, fleurs jaunâtres, l’Assomplion dans les haies, Avril, 2202, 
Balansa; Rio Pilcomayo Exped. Ken., Hb. Kew : lieux inondés, Grand Chaco, 
Juin 1858, Gibert n. 43, en guarani Curucuja (Hb. Kew). 

Passiflora chrysophylla Chod. 
PI. Hasslerian. 1. c., 75: P. australis Chod. p. p. 

Var. typica. 

Suffrutex procumbens, pelala alba, corona cæsia, in campo Apepü (fl. Tapi- 
raguay), Aug., 4329; in dumeto Cordill. de Altos, April, 4099. 

Var. hastata (P. australis Chod. p. p.). 


Foliis lobis magis hastatis, minus repandis, tomenlosis minoribus. 

Herba procumbens 0,5-1 m. petala alba, corona lilacina, antheræ cœruleæ, in 
arenosis pr. fl. Capibary, Déc., 5934; 0,8-1,5 m., in campo pr. San Estanislao, 
Jan., 600%. Id. in campis arid is pr. fl. Corrientes 1. e., 5874. 


Var. sericea Chod. 
Foliis minoribus, hastatis flavescenti-sericeis, nervis sublus inconspicuis. 
Gibert, Asuncion, Jan., 1873, n. 1031 (Hb. Kew). 
Passiflora rotundifolia L. 
Spec., 235; DC. Prodr. III, 338, exel. var. et syn.; Mast. 1. c., 587. 
Herba cirrhosa 2-3 m., pelala alba, corona flavo-virens, in dumelo pr. Igatimi, 
Nov., 5424. 
PAPAYAGEES (Chodat) 


Carica quereifolia (St. Hil.) Solms. 
Fl. bras., fase. GVI, 178, 

B. Balansa. En guarani : Yacaratia; dioique; arbre peu ramifié de 6-8 m. de 
hauteur à suc laiteux, fruits jaunätres, oblongs, comestibles, stationné dans les 
forêts, Sept., 2197; l’Assomption, n. 2197. 

Jacaratia dodecaphylla A. DC. 
Prodr. XV, 1, 420; H Solms Laubach. Fl. bras. XIII, ur, 190. 

Nom. vernacul. Nacaratea (selon Hassler, les noms indigènes donnés par 
Balansa sont souvent mal interprétés et leur prononciation fausse). 

Var. lucida Hassler. 


A. spec. typica differt foliis intense viridibus nitentibus! 
Arbor 6-8 m. trunc. 0,3-0,8, petala viridia, in silvis pr. [pé-hü, Sierra Mara- 
cayu, Oct., 5198. 


SOLANACÉES (Chodat) 


Schwenkia americana L. 
Syst. Nal., 62. 


746 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (188) 


 Berba basi suffruticosa 1-1,5 m., corolla cæsia, ad marginen silvæ pr. Yeruli, 
Oct., 1328 — Balansa 2171. 


Physalis viscosa L. 
Hort. Cliff. 496; Sendt., in Fl. bras. X, 129. 
Herba 0,25-0,%, corolla citrina, in rupestribus pr. Rio Apa. Maj., 1205; 
0.1-0,3, petala ochracea, in arvis, San Bernardino, Aug,, 3184; 0,2-0,35, corolla - 
ochracea, in dumetis pr. Itacangua, Aug., 741. 


Physalis pubescens L. 
Sp. I, 265; Dunal, Prodr. XII, ı, 446. 
Herba 0,3-0,5, petala viridescent. interne brunneo-punctata, ad ripam lacus 


Ypacaray, Déc., 3705; in silvis pr. Sapucay; in silva pr. San Estanislao, Aug., 
4166. 


Cestrum calycinum Willdn. 
in Rem. et Schulth. Syst. Veg., IV, 808; Sendt. FI. bras. X, 212. 


Frutex 1-2 m.. petala flavo-virentia, in dumeto pr. Igatimi, Oct., 4859 ; 2-4 m., 
suaveolens, petala alba, in silva pr. Pacoba, fl. Corrientes, Dec., 5829; in dumeto 
Cordillera de Altos. Febr., 6071 ; arbor vel frutex 2-6 m., 0,05-0.2 trunc. diam., 
petala virentia, in silva Atira, Nov.. 3559; frutex vel arbor 5-6 m., in silvis pr. 
laguà, Aug., 615; in campis pr. San Bernardino, Nov., 1449: in silva pr. Cerro- 
pyta, Jun., 315. 


Cestrum levigatum Schldl. 

Linnæa VIII, 58; Sendt. in Mast. Fl. bras. X, 216. 

Frutex 2-3 m., petala alba, in silva pr. Igatimi, Nov. 5572; in silva Ipe-hü, 
Sierra Maracayu, Oct., 5042; arbor 3-5 ın., in silva pr. lag, Ypacaray, Aug., 
3183; arbor 4-6 ın., trunco 0,15-0,25, cortice albicante lævi, corolla flavo- 
virente, in nemoribus pr. Itacurubi, Jun., 3057; in silvis pr. Caraguatay, Oct., 
1250: in silvis pr. fl. Juqueri, Dec., 1722. 

Cestrum Parqui L’Herit. 
L’Herit. Stirp. IV, p. 73, tab. 36; Sendt. Fl. bras. X, 223. 

Herba 0,2-04, corolla lutea, ad ripam rivi Juqueri, Nov., 1495; 0,3-0,5, fl. 
aurantiaco-luteo, ad lag., Ypacaray, Dec., 43: — suffrutex 2-3 m., fl. virent. 
corolla, in arvis pr. S. Estanislao, Jan., 6018; suffrutex, corolla ochroleuca. 
in dumeto, San Bernardino, Oct., 3303. 

Nicotiana longiflora Cav. 
Deser. Pl. 106. 

Herba 1-1,5, noctiflora corolla alba, in campo pr. San Bernardino, Sept., 
101% ; 0,5-0,8, petala alba, in campo pr. Igatimi, Nov., 5568. 

Nieotiana glauca Graham. 
Bot. Mag., t. 2837. 

Herba 1-2,5, corolla lutea, in rupestribus pr. Villa-Rica, Jan., 216: in dumeto 
pr. Paraguari, Febr., 1908 ; in ruderis Tobaty, Mars, 4018. 

Nom. vernac. : Palan-Palan. 

Datura fastuosa L. 
Sp. PI., ed. 2, 256, 

Suffruticosa, 1-2 m., corolla violacea, ad ripam riv. Paraguay-himpio, Aug., 
3199: corolla nivea, quasi spontanea, in campis pr. Acahé, Oct., 1262. 


(189) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANÆ. 747 


Datura Metel L. 
Spec. Pl., ed. 2, 256. 


Frutex 5-6 m., corolla nivea, quasi sponle ad ripam rivulorum pr. Cordill. de 
Altos, Jan., 222. 
Nom. vernac. : Flaripan. 


Datura stramonium L. 
Spec. PI. 179. 
Var. 


Suffrutex 0,8-1,2, petala alba, in arvis pr. Tobaty, quasi spontanea, Mart., 
3969. 


Solanum lycioides 
L. Mantiss., 45 ; Dal in DC. Prodr. XII, ı, 161. 


Corolla violacea, suffrutex 0,3-0,4, ad marginem silve pr. Sapucay, Dec., 
1614; frutex volubilis 3-4 m., petala alba, in silva pr. Arroyo Macay, 
1912. 


Solanum multispinum N. E. Br. ! 
Transaet. Bot. Soc. Edinb., v. 20, p. 65, 189%. 
Rio Pilcomayo Exped., 1890-91, sine n. Hb. Kew. 


„ Solanum Brownii Chodat. 


Caules stellato tomentosi basi sublignescentes, vel lignescentes ad 5-7 mm. 
erassi, adultiores demum ut pedicelli calicesque dense aculeati, aculeis tenuibus 
longis (7-8 mm.) aureis, cum glandulis stipitalis intermixtis ; folia subsessilia 
vel breviter petiolata penniloba, oblonga vel panduræformia vel Iyrata, obtusa, 
subtus et superne dense tomentosa aurata, haud plicata, nervis simpliciter 
pennatis basi in nervo medio subtus aculeis densis fulvis munita, superne 
aculeis sparsis; petioli 2-40 mm. longi: lobi utroque latere 2 (-3), pars termi- 
nalis folıi integra, 100/45, 95/50, 85/35 mm. ; calyx demum valde accrescens 
haccam amplectans 3 cm. longus, lobis deltoideis dorso aculeis numerosissimis 
fulvis armatus. 

Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Nov., 2115 

N. E. Br. I. c. different. cum S. multispino jam. indavit. # 


“ Solanum Hasslerianum n. sp. 


Basi breviter lignosum; caules plures herbacei 0,2-0.3 stellato dense tomentosi 
aurei, aculeis distantibus conspersi ; aculeæ fulveæ tenues ; folia ut in spec. præ- 
cedente sed longius petiolata et magis aureo-tomentosa ; calycis dentes hasi 
tantum aculeos robustos ferentes ; corolla alba ; inflorescentia longe pedunculata 
2-5 fl., pedicellis tomentosis et glandulosis. 

Affinis præcedenti et S. multispino N. E. Br. differt a præcedente caulibus 
multo minus aculeatis, calycis dentibus subcalvalis, à S. multispino forma 
foliorum nervis pennatis tantum, foliis magis aureis. 

Species tres affines cum $. erinitipede. 

Herba 0,2-0,3, petala alba, in campo pr. Apepu, Tapiraguay, Aug., 4369." 


Solanum nigrum L. 
Sp. PI., 186. 
Var. Pilcomayense (Morong.) nob. 
Pilcomayo River, Paraguay, Morong., 898. 


(A suivre.) 


1 
Pe 
Q0 


Un ECHIUM méconnu de la flore des Canaries 


PAR 


Auguste DE COINCY 


Bourgeau a récollé en 1855, le 27 février, dans les champs sablonneux 
de Candelaria (ile de Ténériffe), un Echium qui a été distribué sous le 
n° 1446 b. L’etiquelle lui applique le nom de arenarium Guss. et de 
setosum Del. Mais il est bien different de ces deux planles et doit former 
une espèce distincte dont je vais donner la description. 

Je saisis cette occasion pour rappeler que l'E. arenarium n'a été 
signalé jusqu’à présent d’ure facon certaine qu'en Tunisie, en Tripoli- 
taine, dans les îles de Chypre, de Crête, de Sicile, en Grèce, en Italie 
(Fl. ital. cont.), et enfin en France (Cette, la Nouvelle) où se trouve son 
extrême limite occidentale, et que l’Æ. setosum est particulier à la Tripo- 
litaine, à l'Egypte et à l'Arabie. 


Echium Bonneti sp. n.'. 


Gamolepis. Annuel. Tige herbacée, de 1 à 2 décimètres, un peu angu- 
leuse, portant des rameaux dès la base, et dans sa parlie supérieure 
quelques cymes florifères assez longuement pédonculées et s’allongeant 
beaucoup à la maturité; indument fin, hérissé, tuberculeux, simple, gri- 
sâtre. Feuilles radicales oblongues-lancéolées, de 6-7 cm. de long sur un 
de large, subaiguës, assez brusquement rétrécies en pétiole, à nervure 
médiane saillante en dessous; les caulinaires peu nombreuses, lancéolées, 
aiguës, loules rétrécies à là base, même les supérieures sessiles; bractées 
de même forme, mais devenant linéaires dans la parlie supérieure des 
cymes; l’indument des feuilles est tuberculeux, à poils inégaux, plus ou 
moins hérissés. Fleurs courtement pédonculées. Calice à divisions héris- 
sées de poils grisâtres étalés, lineaires, ne dépassant guère 3 mm. à la 


' Je demande à M. le Dr Ed. Bonnet, qui a bien mérité de la science par ses 
études sur la flore Atlantique, la permission de lui dédier cette espèce. 


(2) A. DE COINCY. UN ECHIUM MÉCONNU DE LA FLORE DES CANARIES. 749 


floraison, mais atteignant à la maturité 6-7 mm. et devenant lancéolées 
subobtuses. Corolle violette, de 10-12 mm., duvetée poilue, à limbe 
oblique peu étalé, à tube assez long et étroit; anneau du type des Gamo- 
lepis très franc, poilu en dessous. Elamines à filets glabres, les anté- 
rieures exserles ou subexsertes, les intermédiaires subexsertes ou 
incluses, la supérieure très courte; anthères jaunâtres, ovales oblongues, 
mesurant ‘/2 mm. à peine dans leur plus grand diamètre. Style velu jus- 
qu'un peu au-dessous de la bifurcation; les branches du style sont assez 
courtes. Sligmales petits, capités. Achaines de 2/2 mm., brunâtres, por- 
tant quelques tubercules, et rétrécis un peu au-dessous de leur sommet 
qui est muni d’un tubercule de chaque côté. 

Hab. Ne de Teneriffe. 

Je ne sais si je m’abuse, mais cet Echium me paraît un des mieux 
caractérisés du genre. Il est bien distinet de tous les Echium herbaces 
appartenant à la section des Gamolepis qui ont l'anneau velu en dessous. 
Ses petites corolles, ses calices très accrescents, ses styles exserts, son 
indument grisätre, homomorphe, très hérissé, ses feuilles caulinaires 
aiguës, rétrécies à la base, enfin son port diffus, lui assignent une place 
à part à côté de l’arenarium, du setosum, du trygorrhizum, du Barrattei, 
assez loin du confusum et de ses différentes formes. En effet, l’arena- 
rıum a le style inclus; le setosum a les feuilles supérieures et les bractées 
dilatées à la base avec l’indument de la tige dimorphe et l’inflorescence 
tout autre; le Barrattei a les poils des cymes florifères blanes argentés 
avec l’indument de la tige dimorphe, le calice et la corolle différemment 
fabriqués; le irygorrhizum a les feuilles inférieures spatulées avec le 
rachis vineux et la gorge de la corolle beaucoup plus développée; enfin te 
confusum a les fleurs plus grandes, les feuilles spatulées, l’indument sou- 
vent opprimé, l’anneau imparfaitement gamolepis, etc., et sa variété deci- 
piens a la tige très simple, munie seulement de trois ou quatre petites 
cymes florifères au sommet. 

Je ne trouve mentionné notre Echium ni dans le catalogue de Sauer, 
nı dans les Recuerdos botänicos de Tenerife de Masferrer. 

Outre les exsiccatas de Bourgeau (Herb. Muséum, Herb. Boissier), j'ai 
vu de cette plante, dans l’herbier du Muséum, un échantillon récolté à 
Ténériffe par Ledru! et provenant de l’herbier d'A. de Jussieu. 


1 On sait que c’est à Ledru que de Candolle a dédié le genre Drusa que Ben- 
tham a réuni au genre Bowlesia Ruiz et Pav. Le catalogue de Sauer maintient le 
genre Drusa. 


750 


VIOLA SPLENDIDA 


ET 


VIOLA SIEHEANA spec. Nov. 1902 


VON 


Wilhelm BECKER. 


Viola splendida n. sp., ad sect. Melanii DC. pertinens. 

Radice perenni, pluricipite. Caulibus puberulis, e basi aphylla elongala 
procumbente adscendentibus, sursum remote foliatis, cum pedunculis 
40-50 cm. longis ; internodiis 7-10 cm. longis, inferioribus brevioribus. 

Foliis infimis ovatis, obtusis, cum petiolo 4-5 cm. longis, À ‘2 cm. 
latis ; ceteris sursum angustioribus et acutioribus, 6 cm. longis, 1 cm. 
latis ; omnibus in petiolum alatum angustatis, evidenter obtuse crenatis, 
subpilosis. 

Stipulis foliis dimidio brevioribus, in lacinias 6-10 lanceolatas, oblu- 
siusculas partitis subpartitisve (vergentibus ad formam pinnatam, lacinia 
terminali integerrima), subpilosis. 

Peduneulis axillaribus, 1-2, longissimis, folia multo superantibus, 
gkahris, tertio superiore bibracteolatis ; bracteis suboppositis, ovatis, 
membranaceis. 

Floribus majusculis, solitariis, cernuis ; limbo 3-4 cm. lato. 

Sepalis late lanceolatis, acutis, margine plusminusve dentatis, appen- 
dice quadrato, subpilosis. 

Petalis luteolis, inæqualibus; lamina petali infimi late obcordata, striis 
nectareis 5; petalis supremis obovatis, lateralibus ovalibus minoribus ; 
apice rotundatis ; calcare pelalo inferiore subæquali vel paulo longiore, 
recto, subulato. 

Ovario glabro. 

Habitat in monte « Vergine » prope Amellino et in monte « Pizzo delle 
Tende » prope Amalfi, ubi legerunt Michele Guadagno (Monte Vergine, 
VI. 1899) ei GC, Chacaita (26. II. 1883, Pizzo delle Tende). Loca in flora 
Neapolitana sita sunt. 


(2) W. BECKER. VIOLA SPLENDIDA ET VIOLA SIEHEANA NOV. SPEC. 751 


Diese Art gehört in den Formenkreis der Viola gracilis S. S. sens. lat. 
Sie steht morphologisch der Viola cæspitosa Willk. und der V. Mun- 
byana Boissier et Reuter am nächsten. Von Viola gracilis S. S. unter- 
scheidet sie sich durch grösseres Mass aller Teile, durch die breiten, 
sehr tief gekerbten Blätter und die breitzipfeligen, zur Fiederform nei- 
genden Stipulæ. Viola cæspitosa Willk. hat kürzere, etwa halb so lange, 
stumpfe Blätter, oft völlig gefiederte Nebenblätter und blaue Blüten. 
Exs. M. Gandoger, fl. hispan. exs. 458 et 470 ; Cantabrien und Asturien, 
2000 m. Die dritte Art, V. Munbyana Boiss. et Reut., ist von V.splendida 
durch kürzere, breite und stumpfe Blätter verschieden. Der Mittelzipfel 
ihrer Nebenblätter ist blattartig, langgestielt und gekerbt. Exs. Battan- 
dier et Trabut, pl. d’Algerie, Nr. 222; Magnier fi. selecta, 2406 ; Rever- 
chon, pl. d’Alger., 1896, Nr. 192. 

Ich glaubte zuerst, in dem beschriebenen Veilchen die Viola pseudo- 
gracilis Strobl (in Oestr. bot. Z. [1877], p. 224) vor mir zu haben. Diese 
hat aber dicken Sporn und kurzzipfelige Nebenblätter. Im Vergleiche 
mit V. valderia All. bezeichnet sie Strobl als « kurze, dreiteilige ». 
Herr Michele Guadagno in Neapel war so freundlich, am Originalstand- 
orte Strobls, dem Monte San Angelo bei Castellamare, nach dem Veilchen 
zu suchen. Er fand es in grosser Zahl auf, so dass es in Lief. [IV meiner 
Violæ exsiccal® ausgegeben werden kann. Die Kennzeichen Strobls 
passen vollständig auf die mir vorliegenden Exemplare. Sein Veilchen 
ist identisch mit der Viola nebrodensis Presl y grandiflora Parl., fl. ital. 
1890, p. 183. Diese hat jedoch blaue Blüten. Da Strobls Pflanze zur 
V. nebrodensis gehört, ist sie nicht in den Formenkreis der Viola gracilis 
sens. lat., sondern in den der Viola calcarata s. |. zu stellen. Letzteres 
geht besonders aus den kurzen, dreiteiligen Stipulæ hervor. 

Schliesslich muss ich noch bemerken, dass die Exs. Huter, Porta, 
Rigo iter ilal. II, 1877 (supra Messina) und Rigo iter IV, 1898, Nr. 151 
nicht V. pseudogracilis, sondern Viola gracilis sind. 

Viola Sieheana n. sp., ad sectionem Nomimii Ging. pertinens. 

Radice perenni. Caulibus adscendentibus, suberectis, in florescentia 
usque ad 15 cm. allis. 

Foliis radicalibus reniformibus vel cordato-reniformibus, obtusis vel 
obtusiusculis, ad basin plane cordatis sinu plusminusve aperto, caulinis 
alternis, late ovatis, ad basin non profunde cordatis, acuminatis vel 
obtusiusculis, omnibus glabris vel glabrescentibus, erenatis, subtus 
sæpe violaceo-venosis, petiolatis. 

Stipulis foliaceis, oblongo-lanceolatis vel lanceolatis, superioribus 


752 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (3) 


10-12 mm. longis, 1-3 mm. latis, fimbrialis vel fimbriato-dentatis, 
fimbriis lalitudinem stipulæ æquantibus vel superanlibus. 

Pedunculis axillaribus. 

Floribus cernuis ; sepalis late lanceolalis, acutis ; pelalis calyce sub- 
duplo longioribus, subæqualibus, ovalibus vel ovali-oblongis, apice 
obtusis vel rotundatis, integris, inferiore emarginato, omnibus albidis 
vel dilute cœruleis ; calcare recliusculo vel sursum curvato, sepalorum 
appendicibus brevibus duplo longiore ; ovario ovalo, glabro. 

Dieses Veilchen ist bis jetzt immer als Viola silvestris (Lam. p. p.) 
Rchb. bestimmt worden. An Hand des mir vorliegenden zahlreichen 
Materials — von Herrn Walther Siehe (Mersina, Kleinasien) allein 
100 Bogen — kann ich konstatieren, dass diese Viola durch markante, 
vererbliche Eigenihümlichkeiten von der Viola silvestris verschieden 
ist, und dass ihre Areale sich ausschliessen, aber aneinandergrenzen. 
Bei der morphologischen Aehnlichkeit beider Arten unterliegt es keinem 
Zweifel, dass wir es hier mit zwei Typen gemeinsamen Ursprunges zu 
thun haben, die in Anpassung an klimalisch verschiedene Gebiete aus 
einem Typus entstanden sind, Viola Sieheana zweifellos als eine Folge 
des pontischen Klimas. Bei so nahe verwandten, aneinandergrenzenden 
Arten ist es selbstverständlich, dass sich in der Nähe ihrer gemein- 
samen Grenzgebiete Uebergangsformen finden. 

Viola Sieheana unterscheidet sich von V. silvestris durch nierenför- 
mige oder herznierenförmige untere Blätter, grössere, ofl gezähnte 
Nebenblätter, weisse oder ganz hellblaue Blüten, breitere Kelchblätter, 
und kürzeren, oft aufwärts gekrümmten Sporn. Die Kelchanhängsel 
sind bei V. Sieheana länger als bei V. silvestris. Auffallend ist die fast 
völlige Kahlheit und die flach herzförmige Basis des Blätter. 

Habitat in rLora ronrica : Cilicia, Kagiraki, ad ripas, 600 m., IV. 1895, 
Walther Siehe, botan. Reise nach Cilicien, Nr, 131 als V. silvestris var. ; 
Mersina in Anatolia leg. W. Siehe, 1902 ; J. Bornmüller, iter anatol. III, 
1899, Nr. 4118 : Bithynia, in reg. subalp. mt. Keschisch-dagh (Olympi), 
1400 m. s. m., 31. V; Bessarabia, pr. Kalaraschry, leg. Zelenetzky, 
2. VII. 1882 als V. Riviniana Rchb. ; Tauria prope Jalta (leg. N. Puring, 
27. IV. 1900) et prope Aluschta (leg. N. Zinger, 20. IV. 1900). 

Viola Sieheana kommt in Lief. IV meiner Violæ exsicc. zur Ausgabe. 

« Sieheana » nach Herrn Walther Siehe, Botaniker in Mersina, Klein- 
asien. 

Wettelrode am Harz, den 29. Juni 1902. 


m — 


‚Bulletin de l'Herbier Boissier (11e serie). le volume ................. 20 fr 


1 


Tome 1 (1893). 715 pages. 28 planches el 2 appendices. 
pe 11 (4894). .769 : » … 32,» el 4 » 
» 11 (4895), 706 » 18 » et 1 » 
» IV (1896), 963. » PD el 3 » 
DENIS) 2195179.) 25 >» el 2 » 
DAV ES MSOB 1031 5.198 5 el 3 » et 1% planches. 
D NI (1899),41045 79° 41.» et I Rec} » 


ne -BOISSIER. EDM. Flora orientalis sive enumeralio planlarum in Orienle a Græcia 

et Ægvyplo ad Indie fines huensque observalarım. — 5 vol. et Supplément. 

} Le ENTRE GR SRE RER ERA en PSS Ur 140 fr. 

BE. — Voyage botanique dans le midi de l'Espagne pendant l'année 1837. — 2 vol. 
grand in-80. 1839-1845. 

Prix ethuik cnlorie, au red der LOC fra See ie Ir meer es 230 fr. 

4 — BIST RE D De RE 150 fr. 


+ 
; 
ER 
8 
5 
L: 

E 


a 
Der 


— Icones Euphorbiarum ou figures de 122 espèces du genre Euphorbia. — 1 vol. 
grand in-folio, 24 pages de lexle et 221 planches, Genève, 4866 .. 70 fr. 

= Diagnoses plantarum orientalium. Ire serie, 13 fascicules : me série, 6 fasci- 
eules. — [n-80. Genève, 1849-1859. le fascicule. ............... sch 
Les Jascicules 1, 3, 6 et 7 sont épuisés. 

— Description de deux nouvelles Crucifères des Alpes et du Piémont. — In-40. avec 


LES Ra Pr SEE 5 fr. 
— Centuria Euphorbiarum. Genève, 1860 .............. ER IN 
— Pugillus plantarum novarum Africæ borealis Hispaniæque australis. — In-8o 
EDEN SEE CRE PARTS ARR Re POS RARE A Er RS re 3 Ir. 


BOISSIER. EDM. er BUHSE. Aufzæhlung der in einer Reise durch Transkaukasien 
und Persien gesammelten Pflanzen. — In-A0 avec 10 planches et I carte. 
SU DUREE er DE EN 10 fr. 


BARBEY. C. wer W. Herborisations au Levant : Egyple. Svrie el Médilerranée. 


Fevrier-mai 1880. Avec 11 planches et I carte. — 1880 ......... 20 fr: 
BARBEY. W. Floræ Sardoæ compendium. Lalalogue raisonné des végélaux observés 
dans l'ile de Sardaigne. Avee suppl. par MM. Ascupusox el BE. Levise. Avec 


7 planches. — ee ee 235 fr. 

=  Epilobium genus, a cl. Cu. Cvisı ill. Avec 24 planches. -— Lausanne, 1883. 
25 Ir. 

— si Lycie, Carie, 1842, 1883, 1887. Éludes botaniques. In-40, avec 5 pl. — 
NE RS EN PEU RC Re CA EC DT SNL OR RE EN 15 fr. 

= sue Calceolus X macranthos Barbev.— In-40, avec une planche double 
Rte a Sanno AS ESS EL Re ner 3 Ir. 


STEFANI. C. de, C. J. FORSYTH MAJOR er W. BARBEY. Samos. Élude geolo- 


gique, _paléontologique el botanique. Avee 13 pl., par Cm. Cuisin. 1892. 30 fr. 
— — — Karpathos. Élude géologique, paléontologique et botanique. — In-4o, 


Ro pl Harıc <CHISIN O9 near: 20 fr. 
MAJOR. C.-J. Forsvrn wr BARBEY. W. Halki. Étude botanique. — In-40 avec 
1 planche double, par CH. Cursix. Lausanne, 1894. ............. 3 fr. 


AUTRAN, E. er DURAND. TH. — Hortus Boissierianus. Énuméralion des 
plantes cultivées en 1895 à Vallevres el à Chambesy, avec préface de 


M. F. Crépin. — In-80, xı et 572 pages, avec 3 planches. Genève, 1896. 

| 12° {re 
STEPHANI, FRANZ. Species hepaticarum. Vol. 1.................. 30 fr. 
_ PARIS. E -G. Index Bryologicus. Supplementum primum......... 12 fr. 50 


Genève. — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26. 


— au — 


INDEX BRYOLOGICES 


SIVE 


ENUMERA'IO NOSCORUN ROCUSQUE DRIN 


ADJUNCTIS 


SYNONYMIA DISTRIBUTIONEQUE BEDBRAPHIEA 


LOCUPLETISSIMIS 


QUEM CONSCRIPSIT 


EDOUARD-GABRIEL PA RI S 


OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE 


SUPPLEMENTUM PRIMUM 


334 pages. 
1900 
Prix : Fr. 12,50. | 
SPECIES HEPATICARUM - 


Franz STEPHANI 


Pour repondre aux demandes de plusieurs correspondants, nous por- 
tons à la connaissance des lecteurs du Bulletin de l'Herbier Boissier que 
nous sommes disposés à leur servir en tirés à part des abonnements 


spéciaux au SPECIES REPARTI de notre collabo- 


raleur M. Franz Stephani. 

Ces abonnements seront livrés au prix de 1 fr. 25 la feuille (16 pages) 
el expédiés franco au fur el à mesure de la publication de l’ou- 
vrage. — Le 1e volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 30 fr. 
el:les 11 premières feuilles parues du vol, 2 seront ar 
envoyées aux abonnés par l’Herbier Boissier. 


ENT, 


Tiger a Mel 02 ui: er anche 


4 


© 
> 
= 
DI. 
Ed 
Ss 
OR; 
Ba 
ERBIER Bi [SSI 4 
©. 
pr =] 
, = 
SOUS LA DIRECTION DE = 
Sat 
cn 
=. 
CE 


GUSTAVE BEAUVERD 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER 


125) 


25 < 


Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux. 


SECONDE SÉRIE 


Tome II. 1902. 


‘a910.1u09 Juauasnaußios 


Br 


} | N° 9. 
Ce No a paru le 31 août 1902. 


pe 


yeujs 


+ 


Prix de l'Abonnement 


20 FRANGS PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


1 


|euulo3p unaııng np u 


Les abonnements sont regus 


3 AH RBTER. BOTSSEER 
Ber. CHAMBEZY (Suisse). 


x PARIS BERLIN 
PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLÆNDER & SOHN 


3, rue Corneille. = 41, Carlsirasse. 


1902 


SECONDE SÉRIE. 


SOMMAIRE DU N° 9. — SEPTEMBRE 1902. 


Pages 
l. — Casimir De Candolle. — NOUVELLE ÉTUDE DES 
HYPOASCIDIES DE FICUS (planches 8 et 9) ......... 753 
I. — Paul Chenevard. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE S 
DU -TESSIN 0008. 2. ee 763 
III. — Olga Fedtschenko et Boris Fedtschenko. — 
| MATERIAUX POUR LA FLORE DE LA CRIMEE........ 783 


IV. — Henri De Boissieu. — NOTE SUR QUELQUES OMBEL- 
LIFERES DE CHINE. d’après les collections du ne 
d'Histoire: naturelle.de Paris... m ar 801 


. — Robert Chodat. PLANTE HASSLERIANÆ soit 
ENUMERATION DES PLANTES RÉCOLTÉES AU PARA- 
GUAY par le Dr Emile Hasser, d’Aarau (Suisse), de 1885 
à 1895 et de 1898 à 1900... .. Ba Bene 811 


= 


INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. RE Nos 1846 à 2145 


PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : 


PrancHhe 8. — Ficus à hypoascidies. 
Pranche 9. — Hypoascidies de Ficus 


OBSERVAT 1085 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Her He Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


— 


Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois 
où le numéro a paru. ; 


—"HHORI— — 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 
SECONDE SERIE 
N° 9. 


NOUVELLE ÉTUDE BOT ANICA ; 


DES 


ERREOASEIDIES DEIFTENS 


PAR 


€. DE CANDOLLE 


J'ai déjà signalé, l'an dernier ;, l'existence d’une curieuse sorte de 
figuiers, ayant toutes leurs feuilles en hypoascidies, c’est-à-dire en forme 
d’ascidies dont la surface interne est constituée par la face inférieure 
soit dorsale de la feuille. 

La présence, dans le jardin botanique de Calcutta, de deux jeunes arbres 
offrant cette singularité m'avait été indiquée par le directeur de cet 
établissement, le Major Prain, qui avait eu l’obligeance de m'envoyer 
quelques-unes de leurs feuilles. Je rappellerai ici que ces arbres pro- 
viennent de boutures prises sur un autre figuier plus âgé, appartenant 
à un propriétaire des environs de Calcutta qui le tient pour le descen- 
dant d’un arbre sacré, dont les feuilles auraient été autrefois miracu- 
leusement transformées et je reviendrai plus loin sur cette légende. 

Depuis ma première publication sur ce sujet, le Major Prain a eu l’ama- 
bilité de m'envoyer la photographie de l’un des deux figuiers à hypoasci- 
dies du jardin botanique de Calcutta et je suis sûr d’intéresser les 
botanistes en la publiant ici (PI. VII). Cet arbre est actuellement haut de 
1 m.60. Le second exemplaire est un peu plus grand, mais il occupe un 


! Archives des Sciences phys. et nat., t. XII, déc. 4901. 
BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 9, 31 août 1902. 51 


754 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (2) 


emplacement où il n'est pas possible de le photographier. Ni l’un ni 
l’autre de ces arbres n’a encore fleuri. 

L'étude approfondie que j'avais faite des feuilles reçues l’an dernier, 
avait achevé de me démontrer qu’elles appartenaient bien à la catégorie 
des hypoascidies, ce qui se reconnaissait d’ailleurs facilement à première 
vue. Mais s’il ne pouvait plus s'élever aucun doute à cet égard, je n’en étais 
pas moins fort désireux d'étudier sur le vivant le développement de ces 
organes. Ce fut donc avec un extrême plaisir et une vive reconnaissance 
que je vis arriver chez moi, le printemps dernier, un envoi de plantes 
vivantes provenant du jardin de Calcutta et parmi lesquelles se trouvait 
un jeune pied de figuier à hypoascidies. Ce rejeton de l’un des deux arbres 
du jardin botanique était haut d'environ 65 centimètres. Il ne portait plus 
que quatre feuilles entièrement développées, réparties entre sa tige princi- 
pale et deux rameaux latéraux. Mais lige et rameaux se terminaient par des 
bourgeons d'assez bonne apparence pour me faire espérer de les voir 
bientôt s'ouvrir. Je n’eus, en effet, pas longtemps à attendre pour cela 
et la plante est maintenant en pleine végétation. J'ai donc pu suivre le 
développement de ses hypoascidies et il s’est trouvé étre tout à fait 
conforme à mes prévisions. 

C’est principalement le résultat de cette étude que je désire exposer 
ici. Cependant je profiterai aussi de l’occasion pour compléter ce que 
j'ai déjà dit de la structure des hypoascidies de Ficus. 

Deux des feuilles qui se trouvaient encore sur la plante, à son entrée 
en serre, présentaient une particularité les distinguant de toutes celles 
qui m’avaient été envoyées précédemment. En effet, leur rebord dorsal 
était concrescent avec la nervure médiane du limbe, de manière que 
leurs hypoascidies se trouvaient être formées de deux poches situées de 
part et d'autre de cette nervure (Pl. IX). Les feuilles nées plus tard 
sur la même plante, depuis son arrivée chez moi, n’ont pas offert cette 
duplication des hypoascidies, de sorte que je n’ai pas encore pu suivre 
les phases de son développement. Leur rebord inférieur est libre de 
toute adhérence avec la nervure et elles ressemblent tout à fait à celles 
dont j'avais publié, dans ma note préliminaire, une photographie qui 
est reproduite ici (Pl. IX). 

Aussitôt que je fus rassuré quant à la reprise de ma plante, j'en 
détachai quelques feuilles pour examiner leur structure. Elle est bien 
telle que je l’avais décrite d’après les premières feuilles desséchées, reçues 
de Calcutta. Comme je l’avais dit, les stomates abondent à la face interne 
de l’hypoascidie, tandis que la face externe de celle-ci en est partout 


(3) €. DE CANDOLLE. NOUVELLE ÉTUDE DES HYPOASCIDIES DE FICUS. 785 


dépourvue, même sur le rebord dorsal. Ces stomates ont la même struc- 
ture que ceux du Ficus Bengalensis, avec lesquels je les ai comparés. 
La face externe renferme le tissu palissadique. Elle diffère, en outre, de 
la face interne en ce qu'elle est pourvue d’un hypoderme interrompu, 
ca et la, par de grandes cellules renfermant des cystolithes, tandis qu'il 
n’y a ni hypoderme ni cystolithes à la face interne, Quant aux faisceaux 
fibro-vasculaires, ils sont disposés de la manière suivante : 

Le pétiole renferme un système principal dont la coupe transversale 
se compose de faisceaux distincts mais rapprochés les uns des autres 
et formant un anneau fermé en dedans duquel se trouvent de nombreux 
faisceaux intra-médullaires peu dévéloppés. A la base du pétiole ei jusqu’à 
un centimètre au-dessus de la base cet anneau est, comme le pétiole, 
un peu deprime du côté supérieur. Plus haut il s’arrondit en même 
temps que le pétiole devient cylindrique. La structure interne du pétiole 
se retrouve dans la trace foliaire qui présente le même système principal 
en forme d’ellipse un peu comprimée à son bord supérieur et en dedans 
de laquelle se voient aussi les faisceaux inira-medullaires du pétiole *, 

Le système principal du pétiole se prolonge directement dans la nervure 
médiane du limbe, dont la coupe transversale renferme un anneau fibro- 
vasculaire déprimé du côté de la face supérieure ainsi que des faisceaux 
intra-médullaires. Enfin, si l’on examine une coupe transversale pra- 
tiquée dans la région supérieure du pétiole, au-dessous de l’hypoascidie, 
on constate qu'il existe à ce niveau, en dehors du système ligneux prin- 
cipal et du côté de la face inférieure, ce que j’appellerai un système 
dorsal, composé de plusieurs masses fibro-vasculaires arrondies en forme 
d’arcs convexes vers l’intérieur de cet organe et plus ou moins ouvertes 
du côté de sa face inférieure. Leurs tissus sont donc orientés comme 
ceux de la portion supérieure du système principal. Elles correspondent 
aux grosses nervures du rebord inférieur de la feuille. dans lesquelles 
elles se prolongent. Elles se complétent en même temps du côté de la 
face externe du rebord, car la coupe transversale de ces nervures pré- 
sente, comme celle des nervures du limbe, un anneau ligneux fermé. 

La structure interne des diverses régions des feuilles en hypoascidies, 
telle que je viens de l’exposer, est indiquée dans une des planches qui 


1 Cette disposition des faisceaux dans la trace foliaire me paraît être un carac- 
tere constant dans le genre Ficus. Il en est de même de la présence, dans la 
coupe transversale de la nervure médiane et des nervures secondaires, d’un 
système ligneux en anneau fermé en dedans duquel se trouvent des faisceaux 
intra-médullaires plus ou moins nombreux et plus ou moins développés. 


756 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SER.), (4) 


suivent (Pl. IX), où j'ai fait figurer deux de ces feuilles. Celle de gauche 
est de la forme ordinaire, c’est-à-dire à une seule poche. Celle de droite 
représente une hypoascidie à deux poches, et les croquis qui l’accom- 
pagnent donnent une idée de sa structure interne à diverses hauteurs. 
Elle est la méme que dans les hypoascidies à une seule poche, sauf que 
le système dorsal du pétiole se prolonge, chez celle-là, jusque dans la 
portion de nervure médiane intercalée entre les deux poches. Cette région 
de concrescence est dépourvue de stomates comme toute la face externe 
de chaque poche. Mais on n’y trouve cependant ni hypoderme ni cysto- 
lithes et l’épiderme y recouvre directement le collenchyme. 

Il est interessant de comparer cette structure de la région de concres- 
cence avec celle qui existe dans la région correspondante des feuilles de 
certaines plantes dont la nervure médiane est pourvue, à la face supérieure, 
d’expansions latérales, ainsi que cela se voit à l’état normal chez le 
Senecio sagittifolius Baker ‘ et accidentellement chez beaucoup d’especes ?. 
Dans ces cas-là, que l’on peut considérer comme des ébauches d’épiasci- 
dies, on trouve que la face interne de l'expansion a la même structure que 
la face supérieure de la feuille et réciproquement, dans les hypoaseidies 
à deux poches la face interne des portions concrescentes du rebord a la 
même structure que la face inférieure de la feuille. 

Jl va de soi que les faisceaux du système dorsal se raccordent, dans le 
pétiole, avec ceux du système principal. Dans une jeune feuille j’ai trouvé 
ce raccord vers la base du pétiole qui n’avait encore que 1 ‘/2 millimètre 
de long. Mais ıl n’en est plus de même pour les feuilles adultes, lorsque 
leur pétiole a acquis une longueur de plusieurs centimètres. Ainsi chez 
celles représentées ci-après (PI. IX), le raccord se trouvait vers le milieu 
du pétiole. Cependant chez une autre feuille adulte et à double poche le 
raccord avait leu à 4 ou 5 millimètres seulement au-dessous de l’hypo- 
ascidie. La hauteur relative du raccord, au-dessus de la base du pétiole, 
varie donc pendant l'accroissement de celui-ci et son emplacement defi- 
nitif dépend de l’allongement relatif de la region inferieure du pétiole. 

Chez le figuier à hypoascidies, les stipules complètement développées 
ont jusqu'à 3 centimètres de long. Assez longuement acuminées, elles 
sont glabres à la face interne, tandis que leur face externe est revetue 
d’une pubescence courte mais dense formée, comme celle des autres par- 


1 Voir: Ed. André, dans Revue horticole, 1892, p. 53; C. de Candolle, dans 
Archives sc. phys. et nat. XX VII, p. 158. 
? Par exemple chez les Brassica, Saxifraga ligulata, diverses Gesnéracées, etc. 


(5) €. DE CANDOLLE. NOUVELLE ÉTUDE DES HYPOASCIDIES DE Ficus. 757 


ties de la feuille, de poils unicellulaires acumines. Elles sont dépourvues 
de stomates et de cystolithes. Un autre détail de leur structure mérite de 
fixer l’attention bien qu'il ne soit pas constant. C’est la présence assez fré- 
quenie, dans la région médiane de leur face externe, d’une ou deux 
émergences ordinairement inégales, en forme d’ellipses très allongées, 
circonscriles par un rebord saillant, 

Ces émergences, à surface moins pubescente que l’épiderme environ- 
nant, ont jusqu’à 6 millimètres de long et leur plus grande largeur ne 
dépasse pas 1 millimètre. Leur coupe transversale montre qu’elles sont 
parcourues par des faisceaux parallèles à ceux de la stipule. Les éléments 
de ces faisceaux étant orientés de manière que le phlæm est du côté de 
la face externe du rebord de l’émergence, celle-ci doit être considérée 
comme une formation de même nature que la parlie concrescente du 
rebord dorsal dans les hypoascidies à deux poches. En d’autres termes, 
on peut dire qu’elle constitue une ébauche d’hypoascidie stipulaire. 

Je n'ai pas trouvé de semblables émergences sur les stipules des 
autres espèces de Ficus que j'ai examinées et je ne sache pas qu'il en 
alt été fait mention jusqu'ici chez aucune d'elles. Il ne faut pas perdre 
de vue, d’ailleurs, qu’il ne s’agit probablement ici que d’une formation 
accidentelle et non d’un caractère spécifique. 

Voici maintenant ce que j'ai à dire au sujet du développement des 
hypoascidies. 

N'ayant encore pu disséquer qu’un petit nombre de bourgeons, il ne 
m'a pas été possible de voir la première apparition des protubérances 
foliaires sur le point végétatif. Mais cela n’est pas nécessaire pour se 
rendre compte de la manière dont elles s’accroissent en forme d’hypo- 
ascidies. J’ai, en effet, facilement trouvé dans ces bourgeons des feuilles 
assez jeunes pour être encore dépourvues de tout rebord du côté de leur 
face dorsale, bien qu’elles eussent déjà une longueur d’environ ‘/2 milli- 
mètre. Ces jeunes feuilles se composent d’un limbe ovale, obtus au som- 
met, à face ventrale concave, se rétrécissant un peu à la base en un pétiole 
long d'environ ‘/100 de millimètre. Elles sont glabres et formées d’un tissu 
homogène, dans lequel on n’apercoit pas de nervures. La face dorsale de 
leur limbe et de leur petiole est tout à fait lisse. C’est seulement chez des 
feuilles ayant déjà une longueur d’environ 1 '/z millimètre que j'ai trouvé 
la première indication de l’hypoascidie, sous forme d'un bourrelet par 
lequel la base du limbe se prolongeait latéralement sur la face dorsale du 
pétiole, sans atteindre la ligne médiane de celle-ci. A ce moment la feuille 
est encore glabre, mais ses nervures sont déjà nettement accusées. Une 


758 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M€ SER.). (6) 


feuille un peu plus âgée, longue d’environ 3 millimètres, avait ses ner- 
vures revêtues de poils et elle présentait un bourrelet continu reliant les 
deux bords opposés de la base du limbe, du côté de sa face dorsale. Enfin, 
les feuilles longues d'environ 4 millimètres étaient devenues de véri- 
tables hypoascidies en miniature. Leur rebord, long d’environ 1 millimètre, 
recouvrait la base de la face dorsale du limbe, contre lequel elle était her- 
metiquement appliquée. Cette face est abondamment velue, tandis que 
les poils sont plus rares sur la face ventrale de la feuille, ainsi que sur 
la face extérieure de son rebord dorsal. Chez ces jeunes hypoascidies 
la face supérieure, soit ventrale, de la feuille est encore concave du côté 
de l’axe, comme chez toutes les feuilles ordinaires à l’état jeune. Cette 
concavité persiste très longtemps, souvent même jusqu’à l’âge adulte 
de la feuille. 

D’après tout ce qui précède, il est donc hors de doute que les hypo- 
ascidies de Ficus se développent de la même facon que les épiascidies 
ordinaires, mais en sens inverse de celles-ci. Elles résultent, comme elles, 
de ce que la formation du limbe se propage tout autour du sommet du 
pétiole, seulement il s’y propage vers la face dorsale et non du côté de la 
face ventrale, ainsi que cela se passe pour les épiascidies et pour les 
feuilles peltées proprement dites, soit épipeltées. 

Ces hypoascidies de Ficus doivent évidemment être considérées comme 
des feuilles hypopeltées, dont la base serait redressée autour du sommet 
du pétiole. Elles rentrent par conséquent dans la catégorie des phyllomes 
hypopeltés, de même que les épiascidies ordinaires, c’est-à-dire celles 
qui ne sont pas dues à un recourbement du limbe, rentrent dans la caté- 
gorie des phyllomes épipeltés. Je viens du reste de voir se former sur 
ma plante une hypoascidie presque transformée en feuille hypopeltée, 
son rebord inférieur s'étant recourbe en dehors pendant son dévelop- 
pement. 

On ne connaissait encore aucun exemple de cette sorte de phyllomes 
parmi les feuilles proprement dites, tandis qu’ils sont nombreux parmi 
les bractées, les stipules, les cotylédons et les organes floraux de quelques 
plantes. 

D'autre part, il existe une autre sorte d’hypoascidies, depuis longtemps 
connue et dont la formation est différente. Ce sont les urnes des 
- Dischidia et les bractées des Marcgraviacées. Elles résultent d’un recour- 
bement de la feuille autour de sa face inférieure, recourbement qui est 
dû à un excès d’accroissement intercalaire des tissus de la face supé- 
rieure. Les hypoascidies de cette catégorie sont par conséquent le pro- 


(7) ©. DE CANDOLLE. NOUVELLE ÉTUDE DES HYPOASCIDIES DE FICUS. 759 


duit d’un developpement inverse de celui qui donne naissance aux urnes 
des Nepenthes qui leur correspondent dans la catégorie des épiascidies. 

On voit done qu'il y a réciprocité complète entre les formes résultant du 
développement de la face supérieure, soit ventrale, de la feuille et celles 
qui sont le produit du développement de sa face dorsale. Les unes et 
les autres se rencontrent comme caractéres normaux chez plusieurs 
plantes. En revanche, tandis que les premières sont très fréquentes 
comme cas tératologiques, on n’a jusqu'ici jamais signalé de phyllomes 
hypopeltés ni d’hypoaseidies parmi les monstruosités végétales. Il reste à 
savoir si celles des Ficus rentrent dans cette dernière catégorie, ce qui 
me semble douteux, ainsi que je l’expliquerai tout à lheure. 

À propos du développement des hypoascidies des Ficus, un autre point 
encore mérite de fixer l'attention. Il consiste en ce que, pendant presque 
toute la durée de leur accroissement, ces organes demeurent redressés 
parallèlement à l’axe du rameau sur lequel ils ont pris naissance, quelle 
que soit d’ailleurs l’inclinaison de celui-ci, qu'il s'agisse d’un rameau 
latéral fortement incliné à l'horizon ou de la tige principale et verticale 
de la plante. Plus tard, lorsque le pétiole a acquis sa dimension com- 
plète, et elle est considérable, l'hypoascidie s’abaisse et finit même par 
devenir pendante, comme cela se voit dans la photographie de l'arbre. 
(Pl. VID. 

Au cours de leur développement, les hypoascidies, qui étaient primiti- 
vement très velues, perdent graduellement la plus grande partie de leurs 
poils, sans devenir cependant tout à fait glabres comme le sont les 
feuilles du Ficus Bengalensis. Enfin elles finissent par tomber en laissant 
sur le rameau une cicatrice de forme elliptique. 

Une fois fixé sur la structure et sur le mode de développement des 
hypoascidies de Ficus, je me suis demandé ce qu'il faut penser des arbres 
qui les produisent. Doit-on les considérer comme les rares représentants 
d’un espèce distincte, ou bien comme une modification d’origine tératolo- 
gique d’une espèce à feuilles ordinaires et qu’il resterait à déterminer? 

Dans l’une et l’autre hypothèse il faut tenir compile de la grande 
ancienneté de la forme en question. Elle doit, en effet, être très ancienne 
pour avoir été considérée par les habitants du pays comme le résultat 
d’un miracle qui se serait passé dans une haute antiquité et puisqu'elle 
ne se reproduit plus aujourd’hui chez aucune espece connue. J'ai déjà 
relaté ailleurs l’une des légendes qui ont cours au sujet de l’arbre d’où est 
censé provenir le figuier à hypoascidie des environs de Calcutta. D’après 
ce récit cet arbre serait un antique Banyan (Ficus Bengalensis) dont 


760 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (22 SER.). (8) 


les feuilles auraient été transformées en godeis par Rama. D’après une 
autre légende, ce serait Krıcana! et non Rama qui aurait accompli ce 
miracle, et le fait est que les deux arbres du jardin royal sont désignés 
par les indigènes comme arbres de Krichna. Mais quelle que soit celle 
de ces deux incarnations de Vicanou à laquelle doive revenir l'honneur 
de la transformation, il me semble que ces légendes indiquent, du fait 
même de leur existence, que des figuiers à hypoascidies sont depuis fort 
longtemps connus aux Indes et qu'ils y ont toujours été regardés comme 
une grande rareté. Cela étant, s'ils représentent une déviation tératolo- 
gique du Ficus Bengalensis ou de toute autre espèce voisine, il est bien 
surprenant que celte monstruosité ne se reproduise jamais actuellement 
chez ces mêmes plantes. Or il n’en a encore été signalé aucun exemple. 
Pourtant le Ficus Bengalensis et beaucoup d’autres espèces du genre sont 
abondamment cultivés aux Indes ainsi que dans d’autres contrées orien- 
tales. Il serait, on en conviendra, assez étrange qu’une monstruosité si 
persistante chez les individus où elle se manifeste et si remarquable, ne 
se fût produite qu’à une époque très reculée, ou qu’elle ait échappé jus- 
qu'ici à toutes les observations. N’y a-t-il pas là un motif sérieux de douter 
de la nature tétarologique du phénomène? Le fait qui militerait le plus 
en faveur de cette hypothèse consislerait, à mon avis, dans la variabilité 
de la forme de ces hypoascidies de Ficus, dont le rebord inférieur est 
tantôt entier, tantôt échancré, ordinairement libre, mais quelquefois 
plus ou moins concrescent avec la nervure médiane. Et encore cette 


1 Voir: Archives des Sciences phys. et nat. l. c. Quant à la légende de Krichna, 
telle qu'elle m'a été récemment racontée, elle est pour le moins aussi naive que 
l'autre et se rapporte également au Banyan (Ficus Bengalensis). Elle peut se 
résumer de la manière suivante : 

Dès sa naissance, Krichna avait été envoyé en nourrice à la campagne par le 
roi Kansa, effrayé d’une prédiction lui annonçant que cet enfant le détrônerait 
plus tard. C’est ainsi que Krichna passa sa jeunesse au milieu des troupeaux, en 
compagnie des bergers, les Gopis. Ceux-ci lui apportaient chaque jour du beurre 
dans des feuilles de Banyan recourbées en cornets qu'ils fermaient en épinglant 
les bords de la feuille avec des brins d'herbe. Mais cela n’emp£chait pas le beurre 
de suinter au dehors, pendani les journées chaudes, au grand deplaisir de Krichna. 
Pour y remédier, il ordonna à un Banyan de produire dorénavant des feuilles en 
cornets hermétiques. 

On ne nous dit pas pourquoi les Gopis recourbaient leurs feuilles en dessous, 
alors qu'ils eussent obtenu une meilleure fermeture en les recourbant en sens 
inverse, les deux bords de la feuille étant plus rapprochés à la face supérieure 
qu'à la face inférieure du pétiole. 


er. +. 


(9) €. DE CANDOLLE. NOUVELLE ÉTUDE DES HYPOASCIDIES DE FIGUS. 764 


variabilité même ne devrait-elle pas rendre probable la production 
accidentelle, chez les espèces voisines, de formes analogues tout au 
moins à l’état rudimentaire? Un instant j'ai pu croire à l’existence d’un 
fait de ce genre. Il s'agissait d’un caractère fort curieux qu'offre la ner- 
vure médiane des feuilles du Ficus tomentosa. Ce caractère, qui n'avait pas 
encore été remarqué jusqu'ici m'a été communiqué récemment par le Major 
Prain. Il consiste en ce que, du côté de la face inférieure de la feuille et 
un peu au-dessus de sa base, la nervure médiane présente, à l’état adulte, 
une plage absolument glabre, tandis qu’elle est partout ailleurs revêtue 
d'une abondante villosité. Cette plage, dénudée sur une longueur de A 
à 6 millimètres, est très visible, même sur les échantillons d’herbier ou 
sa teinte rougeätre contraste avec la teinte différente et plus claire des 
autres parties de la nervure. C’est ce que j'ai fort bien vu moi-même dans 
mon herbier, sur les feuilles d’un spécimen de Ficus tomentosa récolté par 
Hooker et Thompson dans le Béhar. 

Au premier abord la présence constante de celte portion dénudée de 
la nervure m'avait paru devoir trahir quelque difference de structure 
interne qui aurait pu dénoter chez cette espèce une tendance à la forme 
hypoascidienne. Mais il n’en est rien, la disposition ainsi que la com- 
position des faisceaux et des autres tissus est la même dans cette région 
que dans les parties velues de la nervure. Toutefois cette dénudation 
mérite de fixer l'attention, non seulement comme un nouveau caractère 
spécifique du Ficus tomentosa, mais aussi parce qu’il se pourrait bien 
qu'elle fût parfois remplacée par quelque production accessoire plus 
accentuée. Un cas de ce genre serait du plus haut intérêt, car le Ficus 
tomentosa est une des espèces dont les feuilles se rapprochent le plus, 
quant à leur forme générale, de celles des Ficus à hypoascidies. Toutefois 
il est à remarquer qu’elles sont épicordées ! à la base, ce qui montre que 
leur développement a une tendance opposée à celle qui donne lieu aux 
hypoascidies. Elles en diffèrent en outre notablement par leur villosité 
beaucoup plus abondante. Il est vrai que ce dernier caractère est très 
variable dans la même espèce. Quant au Ficus Bengalensis, soit le Banyan, 
auquel la légende rattache les arbres à hypoascidies, ses feuilles diffèrent 
de ces dernières soil en ce qu’elles sont à tout âge presque totalement 
glabres, soit par leurs stipules plus courtes qui sont glabres et de con- 


1 J'appelle ainsi les feuilles cordées ordinaires, c’est-à-dire celles dont les lobes 
basilaires se raccordent avec la face supérieure du petiole. (Voir mon éerit : sur 
les Phyllomes hypopeltes dans : Bulletin de la Société botanique de Genève, n° 8.) 


762 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (10) 


sistance coriace, tandis que celles des hypoascidies sont membraneuses 
et revêtues exterieurement d’une villosité assez dense qu’elles conservent 
jusqu'à leur chute. Ces stipules sont en outre souvent pourvues, comme 
je l’ai expliqué, d’émergences spéciales qui n’ont pas été signalées chez 
d’autres espèces, bien que les caractères fournis par leurs stipuies soient 
toujours mentionnés dans les descriptions. Il est vrai que la production 
accidentelle de ces émergences pourrait aussi être invoquée comme l’in- 
dice d’un état tératologique. 

En résumé je suis, pour ma part, porté à croire que les figuiers à 
hypoascidies constituent une espece distincte plutôt qu'un cas térato- 
logique. Toutefois, il est clair que la question ne pourra être definitive- 
ment tranchée que le jour où l’on connaîtra leurs fleurs et leurs fruits, 
ce qui ne peut tarder encore longtemps. Mais si les caractères de ces 
organes venaient à confirmer l'hypothèse d’une espèce distincte, la 
grande rareté de celle-ci et sa haute antiquité devront la faire consi- 
derer comme un type depuis longtemps en voie d'extinction et qui 
n'aura été conservé jusqu'ici que grâce à la singularité de son feuil- 
lage et aux légendes auxquelles elie a donné lieu. 

Il n’est cependant pas dit que les hypoascidies soient sans utililé pour 
la plante. Il faut se rappeler qu’elles naissent parallèlement à l’axe qui 
les porte et, si celui-ci est peu incliné à l'horizon, elles conservent très 
longtemps cette posilion avec leur cavité dirigée en haut. D’autre part, 
ainsi que je l’ai constaté sur la plante vivante, ces feuilles semblent 
douées d’un héliotropisme et probablement aussi d’un géotropisme assez 
énergiques, en vertu desquels les hypoascidies des rameaux latéraux se 
redressent en même temps qu’elles se tournent du côté éclairé. 
Selon la position primitive de la feuille, il peut même en résulter 
une torsion du pétiole, torsion dont on trouvera des indices dans la photo- 
graphie de l'arbre de Calcutta (Pl. VII). Dans ces conditions, il n’est pas 
impossible que les hypoascidies retiennent l’eau de pluie d’une manière 
avantageuse pour la plante. C’est une supposition qui pourra être con- 
trôlée sur les arbres du jardin de Caleutta. Mais il est bien évident que le 
même avantage serait résulté pour la plante, d’un développement de ses 
feuilles en épiascidies, cette forme si fréquente chez les Phanérogames. 

A ce propos je rappellerai qu’une production accidentelle de feuille en 
épiascidie à été signalée, une seule fois il est vrai, chez le Ficus Carica'. 


1 Voir : Buchenau, dans Berichte d. deutsch. Bot. Ges. IX, p. 328. 


—0<— 


1 
on 
Co 


CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN 


PAR 


P. CEENEVARD! 


Thalictrum minus L. forma ? Bignasco ; Fusio. 

Thalietrum minus L. T. Jacquinianum K.? San Martino; Solduno; Gordola. 

Thalietrum minus L. T. collinum Waltr. Solduno ; Brugnosco. 

Thalictrum exaltatum Gaud. Marais de Casoro ; lac de Muzzano (Fav. in 
herb. Chen.). 

Thalictrum exaltatum Gaud. f. glabra Rickli. Valletta del Nebbiano pres 
Mendrisio ; Casoro. 

Ranuneulus glacialis L. v. minimus Gaud. Camoghé. 

Ranunculus platanifolius L. Generoso. 

Ranunculus Tlammula L. Casoro. 

Ranunculus acris L. v. Boreanus (Jord.). Gordola. 


t L’auteur de ces notes a mis beaucoup d’attention à en éliminer les indica- 

tions déjà fournies par le catalogue de Franzoni et les travaux de Lenticchia, 
Calloni, Gremli, Rhiner, Conti, Dr Christ, Luiset et Bornmüller, ainsi que ceux 
publiés dans le Bull. Soc. bot. suisse ; il pense avoir tenu compte de toutes. 

D’autre part, il lui a paru utile de consigner ici pour les espèces ubiquistes 
des localités appartenant à des districts non représentés dans le catalogue de 
Franzoni. 

Les espèces et variétés marquées en caractères gras sont nouvelles pour le 
Tessin. 

Dans tous les cas critiques, ainsi que dans le genre Hieracium et les Fougères 
que MM. Arvet-Touvet et Dr Christ ont bien voulu déterminer eux-mêmes, il a 
été fait appel aux connaissances spéciales de MM. Dr Briquet, Buser, Dr Rickli 
et Max Schulze auxquels l’auteur adresse ici ses sincères remerciements. 

P.-S. — M. Chenevard se trouvant au Tessin pendant l'impression de ces notes, 
nous prie d’y ajouter que : 

19 Erysimum rhæticum type est aussi sur Mendrisio dans les stations de la 
var. dubium. 

20 Verbasçum Chaixii Vill. est encore à Melide ; cette espèce est assez abon- 
dante dans le Val di Muggio. (Réd. du Bull.). 


764 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2) 


Ranunculus acris L. v. Stevini Gr. God. Tesserete. 

Ranuneulus polyanthemus L. Cette espèce, indiquée dans le catalogue de 
Franzoni comme croissant à Auressio, n’est représentée dans son her- 
bier que par trois tiges coupées et portant des carpelles à becs très 
courts, mais n’appartenant certainement pas à R. polyanthemus. 

Ranunculus lanuginosus L. Bellavista ; Mendrisio. 

Ranuneulus bulbosus L. f. minima. Bellavista. 

Ranunculus bulbosus L. v. albonœus (Jord.). Maroggia ; San Martinc. 

Helleborus niger L. M. le Dr Calloni (Bull. Soc. bot. genev. V, p. 244) 
dit que cette espèce n’existe pas au Generoso et cela contrairement à 
l'indication de Gremli. Il se trouve dans l’herbier du Polytechnicum un 
exemplaire de la collection Favrat, récolté par Papon sur cette mon- 
tagne. Y a-t-il eu confusion de localité ? 

Helleborus viridis L. Albonago. 

Aconilum paniculatum Lam. Fusio. 

Corydalis ochroleuca K. Denti della Vecchia. 

Nasturtium amphibium R. Br. v. variifolium DC. Mappo ; Casoro. 

Nasturtium palustre DC. Rivera. 

Barbarea vulgaris R. Br. Alpe di Melano. 

Turritis glabra L. Generoso. 

Cardamine impatiens. L. Mendrisio. 

Cardamine amara L. Camoghé. 

Cardamine hirsuta L. San Martino. 

Sisymbrium Irio L. Moscia pres Ascona ; Gordola. 

Sisymbrium Thalianum Gay et Monn. Sorengo. 

Erysimum rhæticum DC. v. typicum Rovio. 

Ceux des exemplaires que j’ai eus sous les yeux, provenant de Rovio 
et distribués par Favrat, correspondent de tous points au type de l'her- 
bier du Prodrome. 

Erysimum rhæticum DC. v. dubium (DC.) Systema II, p. 503, Prodr. I, 
p. 99. 

La diagnose a été établie sur un échantillon recu de Hornemann qui 
cultivait cette espèce au jardin de Copenhague et qui l'avait lui-même 
recue du jardin de Berlin sans indication de provenance. Cet exemplaire, 
unique dans l’herbier du Prodrome, est jeune: ses siliques ne sont 
pas entièrement développées ; elles n’en distinguent pas moins cette 
plante au premier coup d'œil de ses congénères par leur longueur et 
leur port. 

Dans l'E. dubium les siliques sont grêles (même à la maturité), éta- 


(3) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 765 


lées, flexueuses et diffuses dans leur jeunesse, plus tard fortement 
arquées et encore un peu flexueuses, les supérieures et les moyennes 
plus courtes, dirigées en avant, les inférieures plus longues (jusqu’à 
16 cm. dans les grandes exemplaires) et décombantes. De Candolle leur 
assigne des pédicelles de 2 lignes de long et un style crasso brevissimo 
(Systema) et subnullo (Prodrome). Ces indications se ressentent de 
l’état jeune de l’échantillon qu’il avait sous les yeux. A leur maturité 
les pédicelles ont jusqu’à 5 ‘/2 lignes et les styles souvent invisibles 
sur des siliques jeunes atteignent pourtant 1 ‘2 ligne. 

Dans l’herbier du Polytechnicum se trouvent sub nom. E. rhæticum 
deux exemplaires incomplets de Mendrisio, deux autres de Morbegno 
(Valteline) ın glareis torrenti Bitt (v. Salis) et deux encore cultivés à 
Lausanne par Muret de graines recueillies dans cette localité. L’herbier 
Boissier possède (également déterminés E. rhæticum) des échantillons 
pareils de Muret et de plus un autre de Leresche, récolté au Buco del 
Piombo, province de Côme. 

Cette plante paraît donc confinée dans les parties les plus chaudes 
du revers méridional des Alpes. Si, maintenant, on considère que la 
longueur et la flexuosité de ses siliques la séparent seules d’E. rhæ- 
ticum, il faut, semble-t-il, reconnaître que c’est une forme extrême 
de cette espèce qui, examinée sur un grand nombre d’échantillons, 
présente {rois variétés : 

1° Celle des vallées septentrionales des Alpes rhétiques, à siliques 
étalées dressées, plus épaisses et relativement courtes (6-10 cm.) .... 

v. alpinum. 

2° Celle des vallées alpines tessinoises (Misocco, Rovio) à siliques 

déjà plus longues, moins fortes et un peu courbees ascendantes...... 

v. typicum. 

3° Celle des stations plus méridionales et chaudes (Mendrisio, 

Morbegno, Buco del Piombo) à siliques très longues (10-16 em.) et 

MONTONSES ES HN. AT ar PMR ee US RU v. dubium'. 
Bisculella eichoriifolia Lois. Rochers sous S. Nicolao (Generoso). 

Rapistrum orientale DC. Bord d’un chemin à Moscia; plante de l'Italie 

centrale ; adventive ? 


! A signaler à cette occasion une observation faite sur un assez grand nombre 
d'échantillons d’Erysimum helveticum et rhæticum. Chez le premier le limbe 
des pétales est presque toujours orbiculaire, brusquement contracté en onglei : 
chez le rhæticum il est obové et insensiblement alténué. Ce serait un caractère 
à étudier sur une plus grande échelle. 


766 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). 


Myagrum perfoliatum L. Fusio. 

Capparis spinosa L. Murs de l’église à Morcote. 

Helianthemum fumana Mill. Val di Muggio. 

Helianthemum vulgare Gærtn. v. angustifolium Pers. Solduno. 

Viola Thomasiana Per. Song. Val Piora. 

Viola tricolor L. v. gracilescens (Jord.). Airolo. 

Viola tricolor L. v. Sagoti (Jord.). Brissago. 

Drosera rotundifolia L. Val Verzasca pres Lavertezzo; Fusio (Prof. Mariani). 

Drosera intermedia Hayn. Val Verzasca et Fusio (Prof. Mariani). 

Polygala vulgaris L. v. rosulata Fr. Summa vegetal. 1846, p. 34, Uecht. 
Jahresber. schel. Ges. 1883, p. 244, P. vulgaris L. v. palustris Chodat. 

Prés humides sous Gordola ; Mergoscia. 

Polygala comosa Schrh. v. pedemontana Verl. Ponte Brolla ; Bellavista. 

Polygala alpestris Rchb. Passo di Campolungo et Val Piora. 

Tunica saxifraga Scop. Monte, Val di Muggio. 

Dianthus prolifer L. Morcote. 

Dianthus prolifer L. v. uniflorus Gaud. Reazzino. 

Dianthus vaginatus Chaix. Forne, val Sambuco ; Figino. 

Dianthus Seguieri Chaix. Ponte Tresa ; Val Bavona. 

Dianthus saxicola Billot. Passo di Campolungo. 

Dianthus monspessulanus L. v. controversus Gaud. Generoso. 

Silene nutans L. v. livida Willd. Moscia. 

Melandrium diurnum Crep. Bellavista. 

Sagina procumbens L. Murs à Figino. 

Sagina Linnæi Presl. Fusio. 

Alsine tenuifolia Cr. San Martino. 

Arenaria leptoclados Guss. Carona, Mte S. Salvatore. 

Stellaria media L. v. apetala God. et v. neglecta Weihe. Paradiso. 

Stellaria graminea L. Taverne. 

Stellaria uliginosa Murr. Ponte Brolla. 

Cerastium trigynum Vill. Passo dell’Uomo. 

Cerastium glomeratum Thuill. Tesserete. 

Cerastium arvense L. Bignasco ; Val Sambuco. 

Cerastium arvense L. v. suffruticosum K. C. Iaricifolium Vill. Rochers 
sur Gapolago. 

Cerastium arvense L. v. lineare DC. C. lineare All. Generoso. 

Cerastium arvense L. f. viscosa ad v. Soleirolii Gr. God. Passo di Campo- 
lungo. 

Geranium rotundifolium L. S. Martino. 


(5) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 767 


Geranium pusillum L. Mendrisio. 

Geranium nodosum L. Mendrisio ; Mte San Giorgio. 

Erodium cieutarium L’Her. v. chærophyllum DC. Muralto. 

Genista germanica L. Airolo ; Ponte Brolla ; Mte S. Giorgio. 

Cytisus Laburnum L. v. Jacquinianum Bech. ? Consulté sur des formes 
douteuses, voici ce que m’&crit M. le Dr J. Briquet : 

Ces échantillons possèdent un calice à lèvres assez inégales (comme 
dans la var. Alschingeri), mais l’onglet de l’élendard atteint à peine le 
calice (ce qui est propre aux var. Jacquinianum et Alschingeri). Cer- 
taines folioles ont une tendance à s’atténuer à la base par deux lignes 
concaves, mais ce caractère est faiblement indiqué. Les caractères 
douteux de ces échantillons confirment pleinement mes observations 
antérieures sur les trois types admis par M. de Wetistein. Voyez à ce 
sujet Briquet, Cylises des Alpes marit., p. 124; Burnat, Fl. des Alpes 
marit. II, p. 67 et Beck, Fl. Nieder-Oester. I, 2. 831. 

Cytisus nigricans L. v. sericea Rochel. C. nigricans var. nana Favrat? 
San Salvatore. 

Cytisus supinus L. Mt S. Giorgio ; Val di Muggio. 

Ononis procurrens Wallr. S. Martino. 

Ononis spinosa L.! fl. albo. Pâturages au Mte S. Giorgio. 

Anthyllis Vulneraria L. v. alpestris Heg. Une grande forme à tige haute, 
jusqu’à 50 cm. Generoso. 

Trifolium medium L. Sur Altanca, Levantine. 

Trifolium badium L. Sur Altanca. 

Lotus corniculatus L. Fusio ; Mt S. Giorgio. 

Lotus corniculatus L. v. ciliatus God. Contra ; Gordola ; Val Broglio. 

Lotus corniculatus L. v. hirsutus K. Intragna ; Val Sambuco. 

Lotus tenuis Host. Casoro. 

Lotus uliginosus Schl. Casoro. 

Oxytropis campestris DC. Passo di Campolungo. 

Astragalus glycyphyllus L. S. Salvatore. 

Astragalus aristatus L’Her. Fusio. 

Astragalus alpinus L. Alpe di Naret. 

Coronilla emerus L. v. repens m. Denti della Vecchia. 

Un peu au-dessous de la cime principale sur un tertre rocailleux et 
herbeux, abrité de trois côtés par des rochers et ouvert au levant. En 
société d’Aisine, Hippocrepis et de quelques Rosiers nains, assez abon- 
dante sans que la forme typique y soit représentée. 

Le type est un arbrisseau à tige ligneuse, droite, de 50-120 cm. de 


768 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2% SÉR.). (6) 


haut, ei des fleurs réunies de 2-10 en ombelle, portée sur un long 
pédoncule. La variété repens pousse des rhizomes souterrains de 30 
à 50 cm. de long et la partie aérienne de la plante se compose des 
seuls rameaux annuels longs de 10 à 15 cm. La fleur en est d’un 
quart à un tiers plus petite que dans le type; elle est solitaire. Les 
feuilles sont aussi de dimensions moindres. 

Cette forme n’est pas sans intérêt, car il ne s’agit pas ici d’un pied 
isoié mais bien d’une petite colonie. Cette plante a changé son mode 
de végétation pour s'adapter à un autre milieu, ce qui n’est pas le cas 
pour d’autres Papillonacées naines qui croissent aussi sur ces hauteurs. 

Vicia Sepium L. Sur Melide. 

Lathyrus pratensis L. v. Lusseri Heer. Fusio. 
Lathyrus sylvestris L. Morcote. 

Lathyrus vernis Bernh. Aldesago. 

Potentilla reptans L. v. microphylla Tratt. Brissago. 
Potentilla rupestris L. Près Locarno. 

Potentilla aurea L. Camoghe. 

Potentilla caulescens L. Lugano. 

Potentilla micrantha Ram. Figino (Lüscher in herb. Chen.). 
Sibbaldia procumbens L. Forne ; Val Sambuco. 
Rubus ulmifolius Schott. f. Abondant à Bignasco. 
Rosa alpina L. v. latifolia Ser. Fusio. 

Rosa pomifera Herrm. v. recondita Puget. Val Broglio. 
Rosa pomifera Herrm. v. Grenieri Puget. Sur Fusio. 
Rosa pomifera Herrm. v. Murithii Chr. Altanca. 
Rosa rubiginosa L. v. comosa Ripart. Bignasco. 

Rosa tomentella Lehm. Val. Broglio. 

Rosa tomentella Lehm. f. hispida. Bignasco. 

Rosa abietina Gren. Bois sur Capolago. 

Rosa canina L. v. Andegavensis Bast. Mt 5. Giorgio. 
Rosa glauca Vill. f. biserrata. Fusio. 

Rosa arvensis Huds. Albonago. 

Rosa arvensis Huds. var. transalpina Chr. Bellavista. 
Alchemilla saxatilis R. Bus. Val Sambuco. 
Alchemilla subsericea Reut. Fusio. 

_ Alchemilla pubescens Lam. Generoso. 

Alchemilla colorata R. Bus. Generoso. 

Alchemilla fallax R. Bus. Generoso. 

Alchemilla strigosula R. Bus. Generoso. 


(7) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 769 


Cratægus monogyna Willd. Une forme à petites feuilles de 8 à 25 mm. 
de long. Alpe di Melano. 

Mespilus germanica L. Bois sous Rovio. 

Cotoneaster vulgaris Lindl. S. Martino. 

Cotoneaster tomentosa Lindl. Denti della Yecchia. 

Sanguisorba dychtiocarpa Spach. Melano. Mt S. Giorgio. 

Sanguisorba dychtiocarpa Spach. var. glaucescens Rchb. S. Martino. 

Epilobium alsinæfolium X collinum. Fusio. 

Epilobium parviflorum X roseum. Muralto. 

Epilobium montanum L. Castel S. Pietro. 

Epilobium obscurum Schreb. Brissago. 

Epilobium anagallidifolium Lam. Alpe di Naret. 

Circæa Lutetiana L. Bignasco. 

Myriophyllum spicatum L. Magadino ; Casoro. 

Callitriche stagnalis Scop. Fossés au bord du lac Muzzano. 

Ceratophyllum demersum L. Devant Capolago. 

Montia rivularis Gmel. Fossés près Agno. 

Scleranthus ammus C. Peccia. 

Sedum acre L. Fusio. 

Sedum sexangulare L. Valletta del Nebbiano près Mendrisio. 

Sempervivum arachnoideum. L. v. Dællianum Lehm. Val Piora. 

Saxifraga aizoon L. v. intacta Willd. Val Piora. 

Saxifraga aspera L. Fusio. 

Saxifraga rotundifolia L. Denti della Vecchia. 

Astrantia minor L. f. tenuisecta. Generoso. 

Astrantia major L. S. Giorgio et f. involucrata. 

Ægopodium Podagraria L, Val Lavizzara. 

Pimpinella magna L. Mte S. Giorgio. 

Pimpinella Saxifraga L. Mt S. Giorgio. 

Bupleurum ranunculoides L. v. elatius Gaud. Mt S. Giorgio. 

Selinum curvifolia L. Alpe di Melano au Generoso. 

Peucedanum Oreoselinum Meench. Fusio ; Mt S. Giorgio. 

Peucedanum Ostruthium K. Fusio. 

Heracleum sphondylium L. v. stenophyllum Gaud. Val Broglio. 

Laserpitium latifolium L. v. scabrum Gaud. Fusio. 

Laserpitium Panax Gouan. Sur Altanca. 

Laserpitium Pruthenicum Pru. Maroggia. 

Torylis helvetica Gmel. v. anthriscoides DC. Maroggia. 

Anthriscus sylvestris Hoffm. Val Lavizzara. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 9, 31 août 1902. 52 


770 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ SÉR.). (8) 


Chærophyllum Cicutaria Vill. v. lucidum Mor. Fusio. Déjà indiqué par Christ 
à Mogno. 

Chærophyllum Villarsii K. v. Briqueti m. Tige garnie dans le bas de poils 
épars, presque entièrement glabre dans le haut. Feuilles à segments 
allongés, à limbe glabre, papyracé et luisant. Pétioles et nervures par- 
semés de poils simples, blancs, courbés et dirigés en haut. Les autres 
caractères sont ceux du type. Cette plante est au Ch. Villarsii K. ce 
qu'est la Ch. lucidum Mor. au Ch. Cicutaria Vill. Mogno; Val. Lavizzara. 

Lonicerà periclymenum L. Gordola. 

Galium vernum Scop. var. Halleri DC. San Martino. 

Galium vernum Scop. v. hirticaule Briq. Madonna del Sasso. 

Galium spurium L. 8 Vaillantii DC. Mendrisio. 

Galium aristatum L. « scabriuscula K. Bellavista ; S. Salvatore. 

Galium aristatum L. 8 lævigatum K. Lugano; Rovio ; Mt S. Giorgio. 

Galium elatum Thuil. & procurrens Brig. Mendrisio. 

Galium dumetorum Briq. v. levicaule H. Braun. Gandria (Favrat sub insu- 
brium). 

Galium Gerardi Brig. Moscia. 

Galium rubrum L. f. nana. Val Sambuco. 

Galium asperum Schreb. v. rhodanthum Briq. Camoghé var. nov. 

Race naine ayant le port du G. anisophyllum Vill. et surtout du 
G. tenue Vill., à tiges couchées à la base, à rameaux érigés, hauts de 
7-8 mm., glabres ou presque glabres, d’un vert luisant. Feuilles glabres 
verticillées par 5-8, les inférieures linéaires-oblongues, acuminées 
au sommet, les supérieures linéaires. Fleurs nombreuses en pani- 
cules corymbiformes et denses. Corolle épanouie ayant un diamètre 
de 2 mm., à pétales blanchâtres en dessous, d’un rose vif en dessus, 
ovés, obtus ou faiblement apiculés au sommet. 

Cette plante remarquable rappelle par la couleur de ses fleurs la 
variété à fleurs rouges du G. rubrum L., mais elle s’en écarte immé- 
diatement par l’absence d’appendice filiforme au sommet des pétales ; 
son port et ses caractères foliaires la placent au voisinage des G. aspe- 
rum v. Gaudini et v. glabratum (Briquet in litt. Cf. Briquet in Schinz 
el Keller Fl. Schw., p. 490). 

Galium tenue Vill. Generoso, au sommet. 

_ Valeriana officinalis L. Une forme dont les feuilles basilaires ont le seg- 
ment terminal suborbiculaire. 

Knautia pannonica Wettst. S. Salvatore ; Mte S. Giorgio. 

Scabiosa agrestis W. K. Sm. Lugano. 


(9) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 771 


Petasites officinalis Moench. Albogano. 
Aster alpinus L. Wolfii Fav. Colla sur Fusio. 
Aster parviflorus Nees. Casoro. 
Bellidiastrum Michelii Cass. S. Salvatore. 
Bellis perennis L. v. alpina Heer. Airolo. 
Erigeron acris L. Altanca. 
Erigeron alpinus L. f. elongata Rickli. Sur Fusio. Tige haute de 25 cm. 
Erigeron alpinus L. f. gracilis de Tavel. Val Piora. 
Erigeron alpinus L. v. intermedius Schh. Mogno ; Val Lavizzara. 
Erigeron Schleicheri Grli. Colla sur Fusio. 
Solidago virga-aurea L. v. minuta DC. Val Piora. 
Solidago Canadensis L. ? A feuilles larges. Casoro. 
Inula hirta L. Mte S. Giorgio. 
Galinsoga parviflora Cav. Greves du lac Majeur a Magadino. 
Pulicaria dyssenterica Gærtn. Valletta del Nebbiano près Mendrisio. 
Gnaphalium sylvaticum L. Altanca ; Val Sambuco. 
Santolina Chamæcyparissus L. Vieux murs à Gandria. 
Achillea hybrida K. (A. moschuta X nana). Passo di Campolungo, ca. 
2100 m. 
Achillea millefolium v. alpestris K. Passo dell’Uomo. 
Achillea stricta Schl. Generoso, avec A. denlifera DC. 
Alchillea strieta Schl. f. intermedia. Generoso. 
Cette forme est intermédiaire du type et d’A. millefolium. Voir Notes 
fior. Bull. Soc. bot. gen. 9, p. 125. 
Achillea setacea. W. K. Bignasco. 
Anthemis tinctoria L. S. Nicolao et Bellavista au Generoso. 
Anthemis Cotula L. Figino. 
Anthemis arvensis L. S. Nicolao. 
Leucanthemum vulgare L. v. atratum DC. Val Piora. 
Leucanthemum vulgare L. v. lobatum Briquet. 
Conf. Nouv. notes flor. Alp. Léman. Annuaire Conserv. bot. Genève 
1899. Moscia ; abondant au Val Broglio. 
Leucanthemum heterophyllum DC. Generoso. 
Leucanthemum alpinum L. v. minimum Vill. Val Piora. 
Leucanthemum Parthenium Gr. God. Vieux murs à Morcote. 
Senecio erraticus Bertol. ? (S. barbareæfolius Rchb. non Kroch.). Casoro. 
Cette plante est conforme à un échantillon d’Uechtritz (Valle Viadri 
Silesia ?) in herb. Boissier. C’est un S. aquaticus à petits capitules et à 
rameaux élalés divariqués. 


772 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (10) 


Senecio aquaticus L. v. pinnatifidus Gr. God. Au Nebbiano. 

Senecio sarracenicus L. ß graniticus Bech. Maroggia. 

Cirsium palustre L. v. glomeratum Næg. Bellavista. 

Carduus defloratus L. v. rhæticus DC. Denti della Vecchia. 

Carduus defloratus L. v. subacaulis Heg. Val Piora. 

Carduus defloratus L. v. transalpinus DC. Fusio ; Melide. 

Carduus defloratus L. v. summanus DC. S. Salvatore. 

Carduus defloratus L. v. tenuifolius Gaud. (legit Thomas) in herb. Chen. 
Generoso. 

Carduus defloratus X Personata. Fusio. 

Carduus nutans L. Maroggia. 

Serratula trinctoria L. v. Vulpii Fisch. Ost. Generoso. 

Centaurea Jacea L. v. vochinensis Bernh. Mte S. Giorgio. 

Centaurea Jacea L. v. Vadensi K. Me S. Giorgio. 

Centaurea Jacea L. v. transalpina Brig. Fusio ; S. Salvatore ; Figino. 

Conf. Mon. Centaur. Alp. mar., J. Briquet, 1902, p. 77. 

Centaurea pseudophrygia C. A. Mey. v. melanolepis Brig. var. nov. 

Cette curieuse race présente les calathides grosses ei arrondies à 
appendices des écailles très foncés, presque d’un noir fuligineux du 
C. pseudophrygia. Elle est remarquable par sa taille naine (10-15 cm.), 
ses tiges procombentes + couchées à la base, à rameaux étalés-dressés. 
Les appendices des folioles involucrales sont acuminés, à base trian- 
gulaire, arqués et fléchis en dehors pendant l’anthèse. Elle joue à peu 
près dans le groupe des C. phrygia et pseudophrygia le rôle du C. Fer- 
dinandi dans le groupe des C. uniflora et nervosa. 

Centaurea nervosa Willd. Val Sambuco. 
Centaurea Triumfetti Alt. (C. axillaris Willd.) v. calvescens Brig. 

Cnf. Mon. Cent. Alp. mar., Briquet, 1902, p. 114. Gandria; Aldesago; 
Monte, Val di Muggia. 

Centaurea Scabiosa L. v. spinulosa Rochel. Locarno. 
Centaurea alpestris v. subacaulis Heg. Val. Piora. 
Aposeris foetida Less. Denti della Vecchia. 

Thrincia hirta L. v. psilocalyx DC. Locarno. 
Leontodon autumnalis L. v. alpina Gaud. f. tenuiscata. 

Hampe 8-13 cm., couchée ascendante, portant de nombreuses brac- 
tées, feuilles pinnatiséquées, à segments de 1-2 mm. de larges. Pâtu- 
rages, Val Piora. 

Le plus grand nombre des échantillons qu'on trouve dans les her- 
biers portent des feuilles grossièrement dentées ; quelques-uns, beau- 


P. CHENEVARD, CONI ONS A LA FLORE TESSIN, JR 
11 >, CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN 3 


coup plus rares, en ont des dentées-pinnatifides. Celle forme tenwisecta 
est à l’herbier Boissier qui en contient trois exemplaires de la Sierra 
Nevada (Reuter). M. Beauverd, son conservateur, a trouvé au Mont 
Soudine (Savoie), alt. 1500 m., un exemplaire dont la hampe est plus 
haute (20 cm.) et les segments des feuilles moins étroits ; à cela près 
ce serait bien la forme du Val Piora. 

Gaudin ajoute, comme observation et d’après Haller: « Foliis angus- 
tissimis pinnalifidis, caule summo stipulis toto obsito, in Alpibus gla- 
cialibus;; vallis Bagnes. C’est bien vraisemblablement cette forme qu'il 
à eu en vue. 

Leontodon pyrenaicus Gouan. Mt S. Giorgio. 

Leontodon hispidus L. v. hyoserioides Welv. à feuilles parsemées de 
quelques poils étalés. Conf. Bal. Fl. Nied. Oester. 1892, p. 1312. 

Leontodon hispidus L. v. alpina L. proteiformis Vill. Passo dell’ Ucmo. 

Scorzonera humilis L. S. Salvatore ! 

Hypochæris glabra L. v. erostris Coss. Germ. Marais de Cascro. 

Cette espèce a été considérée comme douteuse pour la Flore suisse ; 
Gremli la fait figurer comme telle dans l’Appendice de la 5me édition. 
Franzoni lindique a Locarno dans les alluvions de la Maggia et Penzig 
au Generoso. (Conf. Rhiner, Abrisse, 1592, p. 29.) 

Prenanthes purpurea L. Le type et la variété au Mte S. Giorgio. 

Prenanthes purpurea L. v. tenuifolia (L.). Bignasco. 

Barkhausia setosa Hull. f. Monte, val di Muggio. 

Hieracium sphærocephalum Fræl. Alpe de Fontanalba sur Fusio. 

Hieracium Peleterianum Mer. v. depilatum A. T. Fusio. 

Hieracium Hoppeanum Schult. Denti della Vecchia. 

Hieracium furcatum Hoppe. Alpe de Fontanalba sur Fusio. 

Hieracium glaciale Lach. Alpe de Fontanalba sur Fusio. 

Hieracium florentinum Alt. Val Lavizzara ; S. Martino. 

Hieracium Delasoiei Lagg. (Mari in herb. Chen.). Nella sabbia di un tor- 
rente presso Lugano. 

Hieracium villosum L.f. elata (tige 38 cm.) fol.lat.et subcordalis. Generoso. 

Hieracium elongatum Willd. Colla sur Fusio. 

Hieracium scorzonerifolium Vill. v. pilosum A. T. Colla sur Fusio. (Ap. 
Briq., Nouv. not. flor. Alp. Lem., p. 86, 1899). 

Hieracium dentatum Hoppe, grande forme. Generoso, au sommet. 

Hieracium dentatum Hoppe v. subvillosum A. T. Colla sur Fusio. 

Hieracium asterinum Arv.-Touv. et Briq. (Bull. Berb. Boiss. II, p. 622, 
an. 4894) Alpe di Fontanalba sur Fusio. 


774 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (12) 


Hieracium sixtinum Arv.-Touv. et Brig. (Ann. Cons. bot. Genève, 1897, 
p. 76). Colla sur Fusio. 

Hieracium glanduliferum Hoppe. Passo dell’Uomo. 

Hieracium amphigenum Arv.-Touv. H. glandulifera X piliferum. Alpe 
de Fontanalba sur Fusio. 

Hieracium Gremlii Arv.-Touv. v. glabrescens. Alpe de Fontanalba sur 
Fusio. 

Hieracium alpinum L. v. Halleri K. Val Sambuco ; alpe de Fontanalba. 

Hieracium Balbisianum Arv.-Touv. et Briq. Nouv. not. flor. Alp. Leman., 
p. 92 (1899). Generoso. 

Hieracium pulmonarioides Vill. Val Sambuco ; alpe di Rodi sur Fusio. 

Hieracium Berardianum Arv.-Touvet. Generoso. 

Hieracium subincisum Arv.-Touv. San Martino ; Ciona. 

Hieracium Langanum Arv.-Touv. el Belli. 

Sect. Pulmonarea ; Gr. Aurellina : Phyllopode, vert bleuâtre et sub- 
glaucescentes ; tige scapiforme ordinairement dure et rigide, 2-3 dm. 
de haut. env., mono-oligocéphale, subpubescente inferieurement, + 
étoilée, farineuse et poilue, subglanduleuse supérieurement (à poils 
noirätres à la base) ainsi que les pedoncules et le péricline qui est un 
peu velu, celui-ci médiocre (moins de 1 cm.) oveide, subarrondi ou 
subturbiné à la base, à écailles atténuées, obluses ou les plus inte- 
rieures seules atténuées, aiguës ; ligules à dents glabres; styles ordi- 
nairement bruns; akènes de 3 mm. env. (d’un bai rougeâtre ou 
brunätre à la maturité?) ; feuilles extérieures étroitement elliptiques 
lancéolées et obtuses mucronées, les intérieures étroitement lancéolées 
el subacuminees très entières ou + denticulées, courtement poilues 
pubescentes, souvent sur les deux faces, mais surtout sur les pétioles 
et en même temps + étoilées farineuses en dessous, surtout sur la 
nervure médiane ; les caulinairss 1-2 étroitement lancéolées ou même 
sublinéaires, espacées. Musci calcarei ai Motti dell’ Adda, alt. 1250 m., 
24 juin 1894, legit M. Longa in herb. Belli (sub nomine erroneo 
H. chondrilloides Vill.), Arv.-Touv. in litt. Bois sur Fusio. 

Hieracium cinerascens Jord. Altanca. 

Hieracium murorum L. v. virescens A. T. Denti della Vecchia. 

Hieracium murorum L. v. alpestre A. T. Generoso. 

Hieracium subcæsium Fr. Forné, Val Sambuco. 

Hieracium incisum Hoppe. Colla sur Fusio. 

Hieracium tenuiflorum Arv.-Touv. in Bichnell Flow. of Bondiskerd and 
S. Remo, p. 173. 


(13) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 775 


Mon opinion bien arrêtée maintenant est qu'il y a une variélé micro- 
céphale du H. murorum et une espèce distincte très répandue dans le 
Tessin, le Valais, le Piémont et une partie de l'Italie, à laquelle doit 
s'appliquer le nom de H. lenuiflorum. Arv.-Touv. in litt. 12 mai 1902. 
Locarno ; Rovio ; S. Salvatore. 

Hieracium intybaceum Wulf. Val Sambuco. 

Hieracium lævigatum Willd. Generoso ; S. Salvatore. 

Phyteuma charmelioides Biroli Mem. del. R. Acad. di Torino, 24 (1820), 
T. 10, p. 577. P. corniculatum II, Columnæ Gaud. Helv. II, 178 (1826). 
S. Salvatore. 

Phyteuma betonicifolium Vill. Val Piora ; Mognole sur Fusio. 

Phyteuma scorzonerifolium Vill. Rovio ; Castel S. Pietro. 

Phyteuma Halleri Alt. Alpe di Melano ; Mte S. Giorgio. 

Campanula Scheuchzeri Alt. Val Piora. 

Campanula bononiensis L. S. Martino. 

Campanula Trachelium S. 8 urlicefolium Gaud. Sous Rovio. 

Campanula patula L. Sonvico. 

Campanula patula L. v. flaccida K. Maggia ; Broglio. 

Campanula rapuneulus L. Melide. 

Campanula spicata L. Monte, Val di Muggio. 

Campanula barbata L. Altanca et Val Sambuco. 

Campanula barbata L. pusilla Gaud. Val Piora. 

Monotropa glabra Bernh. Fusio. 

Vincetoxicum officinale Mönch. v. laxum Barth. Val Bavona. Cette forme 
paraît assez répandue au Tessin. 

Vincetoxicum officinale Mönch. v. puberulum Bech. Fl. Nied. Oester. 
Rocailles sur Airolo. 

Gentiana excisa Presl fl. coeruleis pallidis. Camoghe. 

Cynoglossum officinale L. Ritorto, val Bavona. 

Symphytum bulbosum L. Sous Rovio ; Val Önsernone près Loco. 

Myosotis palustris With. Bellavista. 

Myosotis hispida Schlecht. Tesserete. 

Eritrichium nanum Schrad. Passo di Naret. 

Solanum Dulcamara L. Rovio. 

Solanum villosum Lam. v. miniatum Bernh. Casoro. 

Solanum nigrum L. v. humile Mill. Sous Rovio. 

Cuscuta Sarothamni Brügger. Sur Saroth. Val Broglio. 

Verbascum Lychnitis. L. fl. albo. Casoro ; Mendrisio. 

Verbascum nigrum L. Airolo et Val Bavona. 


Es: 


776 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (14) 


Verbascum nigrum L. v. parisiense (Thuil.). Melide. 

Verbascum Chaixii Vill. Melide. Un exemplaire derriere le village au 
pied du S. Salvatore. Cette espèce qui est indiquée dans la province 
de Côme, se distingue au premier coup d’eil du V. nigrum par ses 
feuilles radicales atténuées en pétiole, par son inflorescence en pani- 
cule à rameaux greles, flexueux, étalés et un peu courbés ascendants 
et par ses glomérules de fleurs bien plus espacés. 

Dans la forme rameuse du V. nigrum (V. parisiense Thuil.) les 
rameaux partent dès la base de la tige el sont longuement dépassés 
par elle; les glomérules de fleurs sont rapprochés. 

Confronté à l’herbier Delessert avec un type de Villars lui-même, 
cet exemplaire de Melide est, sauf une légère différence dans le dia- 
mètre de la corolle, de tous points conforme. 

M. Burnat, à l’obligeance de qui il a été fait appel, l’a trouvé entière- 
ment semblable au Y. Chaixii Vill., n° 4203 de l'Exsiccata Soc. Dauph. 
provenant du département de l'isère. 

Un autre exemplaire, récolté dans le Val di Muggio, à feuilles plus 
profondément crénelées, se rapprocherait du V. austriacum Rem. et 
Schultess que Franchet (Études sur les Verbascum de France et de 
l'Europe centrale) considère comme une variété du V. Chaixii Vill. 

Verbascum Schiedeanum K. V. Lychnitis X nigrum Rovio; S. Martino. 

Scrophularia Balbisii Horn. Mendrisio. 

Scrophularia canina L. Riva. S. Vitale. 

Gratiola officinalis L. Magadino. 

Veronica Chamædrys L. Mendrisio. 

Veronica Chamædrys L. 3 pilosa Benth. S. Martino. 

Veronica officinalis L. Sur Altanca. 

Veronica spicata L. Val Bavona. 

Veronica saxatile Jacq. Fusio ; Passo di Campolungo. 

Veronica persica Poir. Mendrisio. 

Melampyrum sylvaticum L. Fusio. 

Alectorolophus patulus Sternh. Generoso. 

Alectorolophus lanceolatus v. subalpinus Sternh. Fusio et Val Sambuco. 

Alectorolophus serotinus Sternh. Forné, Val Sambuco. 

Alectorolophus angustifolius Heynh. Val Sambuco. 

Alectorolophus minor Wimm. Val Sambuco. 

Euphrasia Rostkowiana Hayn. v. minuta Beck. Alpe di Lago, Val Lavizzara. 

Euphrasia hirtella Jord. Fusio. 

Orobanche cruenta Bertol. S. Genista ; Mt* S. Giorgio. 


1 
1 
u | 


(15) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 


Orobanche cruenta Bertol v. citrina Grli. Tegna pres Locarno. 

Orobanche Rapum Thuil. Sur Sarothamnus, fréquent à Ronco d’Ascona, 
San Bernardo. 

Orobanche Teucrii Sch. Bois sur Gandria. 

Mentha Pulegium L. Casoro. 

Salvia verticillata L. Locarno. 

Thymus serpyllum L. v. ovatus Briq. Fusio. 

Thymus serpyllum !}.. v. subeitratus Briq. Val di Muggio. 

Thymus serpyllum L. v. præcox Briq. Ponte Brolla. 

Thymus serpyllum L. v. carniolicus Brig. Maroggia. 

Thymus serpyllum L. v. ticinensis Briq. var. nov. 

Plante robuste, traçante. Rameaux ascendants, goniotriches, à poils 
étalés, nombreux et assez longs, localisés sur les faces opposées, alter- 
nativement d’un nœud à l’autre; sous l’inflorescence, les rameaux 
deviennent holotriches. Feuilles étroitement oblongues-elliptiques, 
obtuses ou oblusiuscules au sommet, à nervalion peu saillante en des- 
sous, d’un vert gai, parsemées de longs poils à la face supérieure, 
glabres ou presque glabres. a la face inférieure, mesurant 5-8 XX 2- 
3 mm. de surface. Inflorescense médiocrement spicastrée, mesurant 
env. 1.5-4 X 1,2 em. après l’anthèse. 

Par son inflorescence + spicastrée, la goniotrichie assez accusée des 
axes et l’étroitesse des feuilles, cette plante se rapproche beaucoup de 
la var. prælongus Brig. (Lab. Alp. marit., p. 548). Elle s’en écarte par 
lindument plus développé des axes sous l’inflorescence et les feuilles 
plus petiles, poilues en dessus, caractère très exceptionnel dans ce 
groupe. Dr J. Briq. in sched. 

Calamintha Nepeta Savix ! Muralto ; Morcote ; Mendrisio. Gremli, Beitr. 
1870, p. 83 l'indique dans le Tessin sans localité. 

Calamintha nepetoides Jord. Figino. 

Clinopodium vulgare L. Val di Maggio. 

Glechoma hederacea L. v. major K. Muralto 

Galeopsis intermedia Ehr. Maroggia ; Val Bavona. 

Galeopsis pubescens L. v. tristis Briq. Sous Boggio (Freson in herb. Chen.). 

Galeopsis Tetrahit L. v. sylvestris Schlecht. Maroggia ; Fusio ; Lugano. 

Galeopsis Tetrahit L. v. præcox Rap. Val Piora. 

Betonica officinalis L. v. latifolia K. Maroggia. 

Betonica Jacquini Gr. God. Alpes de Cadro (Favrat in herb. Chen.). 

Scutellaria galericulata L. v. glaberrima Benth. in DC. Prodr. XII, p. 425. 
Bords du lac Muzzano. 


778 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2° SÉR.). (16) 


Brunella vulgaris L. v. parviflora Poir. Bellavista. 

Brunella grandiflora Jacq. Mt S. Giorgio. 

Brunella bicolor Beck. B. alba X grandiflora. Sur Losone. 

Lysimachia vulgaris L. Vallon del Nebbiano pres Mendrisio. 

Androsace glacialis L. f. pedunculata. Alpe di Naret. 

Primula integrifolia L. Passo dell’Uomo ; Val Piora. 

Soldanella pusilla Baumg. Passo dell’Uomo ; Val Piora. 

Globularia Willkomii Nym. u. elongata Heg. Ruvigliana. 

Plantago serpentina Vill. v. bidentata Mur. Generoso. 

Amaranthus sylvestris Desf. Gordola ; Castagnola (Lüscher in herb. Chen.). 

Amaranthus retroflexus L. Locarno. 

Chenopodium album L. v. striatum (Krasan) (Conf. Mürr. Bot. Monatsch. 
1801, p. 3 et 4). Lugano. 

Rumex pulcher L. Fréquent a Mendrisio. 

Rumex scutatus L. v. hastifolius M. B. Val Önsernone. 

Rumex scutatus L. v. glaucus Jaeg. Reazzino. 

Rumex acelosella L. Ponte Capriasca. 

Polygonum mite Schrk. Magadino. 

Polygonum dumetorum L. Rovio. 

Thesium montanum Ehr. Ascona. 

Buxus sempervirens L. Sur Aldesago, en société de Ruscus aculeatus. 

Euphorbia Chamæsyce L. Gare de Melide, abondante en 1901. 

Euphorbia amygdaloides L. Denti della Vecchia. 

Euphorbia Lathyris L. Casoro. 

Ficus Carica L. Naturalisé dans les bois sous Rovio. 

Ulmus glabra Mill. San Martino. 

Ostrya carpinifolia Scop. Mt S. Giorgio. 

Salix triandra L. à discolor K. Casoro. 

Vallisneria spiralis L. Capolago. 

Potamogeton natans L. Plaine d’Agno. 

Potamogeton lucens L. Casoro. 

Potamogeton lucens L. v. longifolius Gay. Gasoro. 

Potamogeton perfoliatus L. Magadino ; Casoro. 

Najas major L. Magadino. 

Lemna polyrrhiza L. Mare pres Agno. 

Orchis militaris X tridentata. Inter parentes. Sur Riva S. Vitale. 

Orchis ustulata L. Fusio. 

Orchis coriophora L. ß fragrans Gr. God. Abondant à Tesserie ; Saleggi 
d’Ascona. 


(17) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 779 


Orchis globosa L. S. Giorgio. 

Orchis Morio L. fl. roseo pallid. Cavigliano ; fl. albo, Bellinzona. 

Orchis mascula L. v. acutiflora K. Mt Bre ; S. Salvatore. 

Orchis mascula L. v. speciosa K. Cavigliano. 

Orchis mascula L. v. Stabiana Rchb. fil. Airolo. 

Orchis laxiflora Lam. Lugano et Rovello (Lüscher in herb. Chen.). 

Orchis maculata L. Sur Airolo; sur Losone; Mogno; Val Sambuco ; Fusio ; 
Tesserete ; bois pres Ligornetto. 

Orchis maculata L. versus v. saccigeram Rchb. fil. Cette forme n’est pas 
rare au Tessin : Bois a Bignasco ; Mogno ; Val Sambuco ; Fusio; sur 
Losone ; Tesserete. 

Orchis maculata L. v. helodes Rchb. fil. Bignasco ; Ligornetto. 

Orchis maculata L. v. Meyeri Rchb. fil. Ligornetto. CR 

Orchis maculata L. f. alpina. Tige 14-19 cm.; fleurs plus petites que dans 
le type. Val Piora ; alpe del Lago sur Fusio ; Campo alla Torba; $. Sal- 
vatore. 

Orchis maculata X Traunsteineri. 1 pied à Ponte Brolla. 

Orchis latifolia L. f. versus 0. incarnatam. Sur Airolo. 

Orchis latifolia X sambucina. 1 pied sur Airolo. 

Orchis latifolia X maculata. Prairie sur Airolo; sur Losone; Fusio; Val 
Sambuco, 

Orchis Traunsteineri Sant. Ponte Brolla: 

Anacamptis pyramidalis Rich. Val di Muggio. 

Gymnademia conopea R. Br. f. gracilis. Mt S. Giorgio. 

Gymnademia odoratissima Rich. Colla sur Fusio ; S. Martino. 

Cæloglossum viride Hartm. Fusio. 

Cæloglossum albidum Hartm. Fusio. 

Cæloglossum albidum Hartm. v. tricuspis Beck. Generoso. 

Ophrys aranifera Heus. v. fucifera Rchb. fil. Ruvigliana près Lugano. 

Serapias longipetala Pollin. Tesserele. 

Cephalanthera grandiflora Babg. Bellavista | 

Neottia Nidusavis R. Br. Bois sous Albonago. 

Crocus vernus L. Camoghe. 

Gladiolus segetum L. Gandria. 

Gladiolus palustris Gaud. S. Salvatore. 

Tamus communis L. f. creticus. Moscia. 

Lilium croceum Chaix. S. Giorgio ; trouvé un pied en fleurs au Passo di 
Campolungo, a 2100 m. alt. 

Asphodelus albus L. Bellavista. 


LE 
e 


780 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (48) 


Anthericum ramosum L. Riva S. Vitale. 

Ornithogalum pyrenaicum L. Sonvico. 

Allium acutangulum Schrad. Alpe di Melano. 

Allium sphærocephalum L. f. gracilis. Generoso. 

Tige 35-40 cm., très grêle, à petites ombelles et à fleurs de moitié 

plus petites que dans le type. 

Allium oleraceum L. Melide ; Besacio près Mendrisio, en une forme 
robuste à tige épaisse, hauteur jusqu’à 77 cm. 

Allium pulchelium Don. Agno. 

Juncus Jacquimi L. Lago di Naret ; Campo alla Torba. 

Juncus filiformis L. Campo alla Torba. 

Juncus trifidus L. v. foliatus Neilr. (3. Hostii Tausch.). Sur Fusio. 

Juncus sylvaticus Reich. Reazzino ; Rivera. 

Juncus compressus Jacq. Casoro. 

Luzula spadicea L. v. Allionii Vill. Campo alla Torba. 

Luzula campestris DC. v. vulgaris Gaud. Albonago ; Viganello. 

Luzula campestris DC. v. sudelica Celak. Bironico ; Rovello. 

Seirpus cæspitosus L. Passo dell’Uomo. 

Seirpus pauciflorus Lighf. Val Sassina (Thom. in herb. Chen.). 

Seirpus lacustris L. Casoro. 

Scirpus compressus L. Yal Sambuco ; Trona ; S. Salvatore. 

Eriophorum gracile K. Sur Airolo. 

Carex fotida All. Naret. 

Carex muricata L. ß virens K. Castel S. Pietro. 

Carex Pairæi Schultz. Tesserete ; S. Marlino ; Rovio. 

Carex Pairei Schultz. v. capitata Chr. nov. var., tige 18-24 cm. portant 
au sommet 3-4 épillets agglomérés formant un épi compact. 

Carex divulsa Good. Sous Albonago. 

Carex brizoides L. Trevano ; Tessereie, 

Carex remota L. Albonago ; Moscia ; Capolago. 

Carex echinata Murr. Sur Airolo ; au Mt Ceneri une grande forme à tige 
de 45-60 cm. 

Carex echinata Murr. 8 grypus Schk. Campo alla Torba. 

Carex leporina L. Mt Ceneri. 

Carex mucronata All. Passo di Campolungo. 

Carex irrigua Sm. Campo alla Torba. 

Carex verna Vill. Tesserete. 

Carex verna Vill. v. umbrosa Host. Ponte Brolla. 

Carex panicea L. Tessereie. 


h Me 
+ 1 
BR 


(19) P. CHENEVARD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU TESSIN. 781 


Carex pallescens L. Paradiso. 

Carex capillaris L. Passo dell’Uomo. 

Carex frigida All. Campo alla Torba. 

Carex sempervirens Vill. Passo dell’Uomo. 

Carex flava L. Fusio. Mte Ceneri. 

Carex adulterina m. C. OEderi X punctata. Mte Generi. 

Souche cæspiteuse, tiges nombreuses, dressées, greles, glabres, tri- 
gones, hauteur 30-45 cm. Feuilles dressées, planes, linéaires, un peu 
rudes sur les bords. Épi mâle solitaire, oblong-linéaire, fauve ; 2 épis 
femelles, dressés, rapprochés, ovoides cylindriques d’un vert jaunâtre, 
3-10 X 3-4 mm., le supérieur brièvement pedoncuie, l’inférieur lon- 
guement ; pédoncules grêles. Bractée engainante, dressée, dépassant 
généralement un peu l’épi mâle. Écailles femelles de la longueur des 
fruits, fauves. 3 stigmates. Utricules fructifères, fauves, glabres, non 
ou obscurément ponctuées, nerviées, ovoides, à bec très court, obscu- 
rément bifide, en partie stériles. Akène fauve, apiculé au sommet non 
ponctué. 

Brügger (Beob. 1878-80) mentionne un C. OEderi X punctata au 
Mie Generi. Est-ce cette forme ? 

Carex sylvatica Huds. Ponte Brolla. 

Carex vesicaria L. Mte Ceneri. 

Carex paludosa Good. Mendrisio. 

Selaginella spinulosa A. Br. Fusio. 

Selaginella helvetica Sprgl. Broglio. 

Lycopodium Selago L. v. recurvum Milde. Tamaro (Favrat in herb. Chen.). 
Lycopodium Chamæcyparissus A. Br. Sur Losone. 

Station pourtant connue, mais qu’on ne trouve mentionnee nulle 
part. 

Polypodium vulgare L. v. rotundatum Milde. Sur Losone ; Fusio ; Ponte 
Capriasca. 

Polypodium vulgare L. v. attenuatum Milde. Melide ; Maroggia. 

Polypodium vulgare L. f. versus platylobum Chr. Rivera; Ponte Capriasca. 

Polypodium serratum Willd. Melide. 

Allosurus crispus Bernh. Mogno. 

Athyrium Filixfæmina Roth. v. dentatum Dæll. Val Bavona. 

Athyrium Filixfæmina Roth. v. fissidens Dell. Bignasco; Campo alla Torba; 
Tesserete. 

Asplenium Trichomanes L., grande forme à feuilles un peu dentées. 
Mendrisio. 


782 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). . (20) 


Asplenium Trichomanes L. v. microphyllum Milde. Isone. 

Asplenium viride Huds. f. nana. Passo di Campolungo. 

Asplenium germanicum Weiss. Ponte Capriasca. 

Asplenium Ruta-muraria L. v. Brunfelsii Heufl. Fusio. 

Asplenium Ruta-muraria L. v. heterophyllum Heufl. Maroggia. 

Asplenium Adiantum nigrum L. v. lancifolium Heufl. Sonvico ; Ponte 
Capriasca ; Rovio ; Melide ; Morcote. 

Asplenium Adiantum nigrum L. v. argutum Heufl. Sur Losone ; Sonvico. 

Asplenium Adiantum nigrum L, v. obtusum Milde. Locarno. 

Asplenium Adiantum nigrum L. lusus macrodon Moore. Ponte Capriasca. 

Ceterach officinarum R. Br. lusus 2-3 furcatum et cristatum. Murs à 
Aldesago. 

Phægopteris polypodioides Fée. Val Piora; Mogno; Fusio; Ponte Capriasca. 

Phægopteris polypodioides Fée v. obtusidentatum Chr. Bignasco. 

Phægopteris dryopteris Fée. Fusio ; Ponte Capriasca. 

Aspidium Lonchitis L. Altanca. 

Aspidium montanum Asch. Bignasco ; Fusio. 

Aspidium Filixmas Sw. v. crenatum Milde. Fusio; Mogno. 

Aspidium Filixmas Sw. v. subintegrum Dell. Val Broglio ; Brissago. 

Aspidium spinulosum Sw. Bellavista. 

Apsidium dilatatum Sw. Mogno. 

Cystopteris fragilis Bernh. v. anthriscifolia K. Val Broglio ; Fusio ; Ponte 
Capriasca. 

Cystopteris fragilis Bernh. v. acutidentata Dæll. Fusio. 

Cystopteris fragilis Bernh. v. cynapifolia K. Tegna ; Fusio ; Isone. 

Cystopteris fragilis Bernh. v. dentata K. Airolo. 

Cystopteris regia K. Presl. Fusio. 


(A suivre.) 


MATERIAUX POUR LA FLORE DE LA GRIMER 


PAR 
Mme Olga FEDTSCHENKO et M. Boris FEDTSCHENKO 


(Suite.) 


COMPOSITE ' 


473. Eupatorium cannabinum L. 


Vers. du nord. : Katcha, le 2 août ; Skelia, le 31 juillet, fr. 

Env. de Sebastopol : monastere Saint-Georges, le 19 juin. 

Côte merid. : Oriande, 1er juillet ; monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, fr. 
— Miskhor, au parc, pres de la chapelle catholique, le 11 août 1895, en fl. 
(Arsénieff). 

474. Aster Amellus L. 


Côte merid. : Tchatyrdag (Mlle Bauer), fl. 


475. Galatella punctata Cass. 
Vers. du nord: dans la vallée de Katcha, le 26 juillet, en boutons. 
Soudak : jardins dans la vallée de Soudak, le 21 juillet, en fl. 

476. Linosyris vulgaris Cass. 
Crimée (Mne ]liina). 

477. Linosyris villosa (L.) DC. 
Reg. des steppes : Dshankoi, le 15 juillet. 
Vers. du nord : Tavel, le 13 juin. 

478. Erigeron canadense L. 
Vers. du nord : Katcha, le 28 juillet, fr. ; Katcha, jardin de M. Koulakoff, le 

26 juin, fr. 


1 Dès cette famille, nous ajoutons aux noms des auteurs déjà cités celui de 
M. Transchel, qui a bien voulu nous communiquer ses récoltes récentes en Crimée. 


784 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (72) 


179. Erigeron acre L. 


Vers. du nord : Mangoup-kale, le 29 juillet, fl. et fr. 


180. Bellis perennis L. 


Vers. du nord : limites septentrionales de la vallée de Baidar, le 5 avril 1900, 
en fl. (Ars.). 

Côte mérid. : Massandra, le 10 août, en fl. et Oriande, le 15 août, en fl. (prof. 
Kaufman) ; Aloupka, le 5 mars 1895, en fl. et Miskhor, le 20 juin 1895, en fl. 
(Ars.). Doubki, pres de laita, le 10 mai 1901, en fl. (Transchel). 


481. Pallenis spinosa (L.) Cass. 
Côte merid. : Miskhor, le 20 juin, en fl. (Arsénieïf). 


482. Inula Helenium L. 
Vers. du nord. : Katcha, le 28 juillet, fl. et fr. 


483. Inula salicina L. 


Vers. du nord. : Tavel, le 13 juin, boutons ; Taouchane-basar, le 1% juillet, 
fr. ; Skelia, le 30 juillet, fl. 

Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. 

Côte mérid. : entre la Porte de Baidar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, fl. ; 
Oriande, le 4er juillet, fl. — Miskhor, le 25 juin 1895, en fl. (Ars.). Massandra, 
le 13 juin 1901, en fl. (Transchel). 


48%. Inula Germanica L.- 


Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin, boutons. 

Vers. du nord : Skélia, le 31 juillet, fl. 

Côte mérid. : Alouchta, le 13 juillet, fl.; jardin Nikita, le 3 juillet, fl. — Mas- 
sandra, le 21 juin 1901, en fl. (Tranchel). 

Soudak, le 20 juillet, fl. 


485. Inula ensifolia L. 


Côte mérid. : entre la Porte de Baïdar et Chaitane Merdvène, le 26 juin, fl. ; 
entre la cataracte Outchane-sou et Ai-Petri, le 2 juillet, fl. — Aux environs de 
Jalta, juin 1901, en fl. (Transchel). 

Soudak, montagne Altchak-kaïa, le 21 juillet, fl. 


486. Inula Conyza DC. 
(= IL. vulgaris Lam.) 


Vers. du nord : dans la vallée de la Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 
27 juillet, fl. ; Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl. 


(73) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 785 


487. Inula Oculus Christi L. 


Reg. des steppes : pres de la station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. 

Vers. du nord : Tiberti, les 7 et 9 juin, fl. ; Skelia, le 31 juillet, fl. 

Env. de Séb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. ; Balaklawa, le 20 juin, 
en fl. ; ruines de Khersones, le 22 juin, fl. — Tschorgoun, le 31 mai 1901, en fl. 
(Transchel). 

La Taïla : pres de la Porte de Baidar, le 28 juin, fl. 

Côte méred. : Ai-Todor, le 10 juin, en fl. (Ars.). 


188. Pulicaria dysenterica Gertn. 


Côte merid. : Aloupka, le Ler juillet, fl. — Miskhor, le 6 août 1895, fl. 


var. microcephala Boiss. 
(= Pulicaria uliginosa Stev.) 


Côte merid. : montagne pres de Ialta, en fl. (anonyme). 


489. Antennaria dioica (L.) Gærtn. 


La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, fr. 
Côte mérid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, fr. 


490. Helichrysum graveolens (M. B.) 
La Jaïla : Ai-Petri, le 2 juillet, fl. ; même localité, le-48 juin 1895, en fl. 
(Ars.). 
191. Helichrysum arenarium (L.) DC. 
Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. ; montagne Petrovskaia à Sim- 
phéropol, le 5 juin, boutons et aux environs de Simpheropol, le 13 juin, fl. 


Vers. du nord : Tiberti, les 7 et 9 juin, fl.; dans la vallée de Katcha, entre 
Tolle et Katchikalene, le 8 juin, boutons. 


492. Micropus erectus L. 


Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin. 
La lala : près de la Porte de Baidar, le 28 juin. 
Côte mérid. : Miskhor, le 20 juin (Arsénieff). Près de Ialta, le 14 juin 1901 
(Transchel). 
193. Filago germanica L. 


Côte mérid. : pres de Talta, le i% juin 1901 (Transchel). 


494. Filago arvensis L. 


Côte mérid. : Alouchta, le 13 juillet, fl. ; Tehatyrdag, le 9 juillet, fl. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 9, 31 août 1902. 53 


786 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2We SER.). (7%) 


495. Xanthium strumarium L. 


Soudak, au bord de la mer, le 21 juillet, en fl. 


496. Xanthium spinosum L. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin. 
Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet, en fr. 
Côte mérid. : Alouchta, le 10 juillet. 


497. Achillea Millefolium L. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaia à Simpheropol, le 5 juin, fl. ; entre 
Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, fl. 

Vers. du nord : Taouchane-basar, le 1% juillet, fl. 

Côte merid. : Aidanil, le 5 juillet, fl. 

Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. 


var. setacea. 
(A. setacea W. K.) 


Côte merid. : Eriklik, près de Ialta, le 17 mai 1901, en fl. (Transchel). 


498. Achillea nobilis L. 


Reg. des steppes : pres de la station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. 
Vers du nord : pres du village Tolle, le 6 juin, fl. 

La laila : au sommet d’Ai-Petri, le 41 juin 1895, fi. (Ars.). 
Côte merid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, fl. 


499. Anthemis tinctoria L. 


Reg. des steppes : environs de Simphéropol, le 13 juin, fl. ; près de la station 
Biiouk-Onlar, le 46 juin, fl. 

Vers. du nord : Skelia, le 31 juillet, fl. 

Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. 

Côte merid.: Miskhor, le 16 juin 1895, fl. (Ars.). Près de Ialta, le 29 juin 1901, 
en fl. (Transchel). 


500. Anthemis rigescens W. 
(= A. tinctoria L. var. rigescens (W.). — A. Triumfetti All.) 
Reg. des steppes : montagne Petrovskaia à Simphéropol, le 5 juin, fl.; envi- 
rons de Simphéropol, le 13 juin, fl. ; Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. 
Vers. du nord : près de la station Alma, le 6 juin, fl. ; Tiberti, le 7 juin, fl. ; 
dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 jnin, fl. 


(75) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 787 
Env. de Séb.: monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. 
Côte mérid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, fl. 
501. Anthemis ruthenica M. B. 


Reg. de steppes : Biiouk-Onlar, le 46 juin, fl.; Djankoi, le 15 juillet, fl. 

Vers du nord. : Près de la route, à Taouchane-basar, le 19 mai 1901, en fl. 
(Transchel). 

Côte merid.: Massandra, le 3 juillet, {. : monastère Kosma-Démiane, le 
7 juillet, fl. 

Théodosie, le 17 juillet, en fl. 


502. Anthemis Cotula L. 
Vers. du nord : station Bakhtchissaraï, le 11 juin, fl. 
Env. de Seb.: Balaklawa, le 20 juin, en fleurs. 
Côte mérid. : Aïdanil, le 5 juillet, fl. ; Alouchta, le 10 juillet, fl. 


503. Matricaria Chamomilla L. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin, fl. ; station 
Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. ; station Djankoi, le 15 juillet, fl. 
Env. de Séb. : ruines de Khersones, le 22 juin, fr. 


504. Chamæmelum inodorum (L.) Vis. 


(= Chrysanthemum inodorum L., Matricaria inodora L.) 


Vers. du nord : entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, fi. 


505. Leucanthemum vulgare Lam. 


(= Chrysanthemum leucanthemum L.) 
Vers. du nord : entre la station Tchatal-kaia et le village Baidary, le 20 juillet, 
fl. ; près de la Porte de Baïdar, le 27 juin, fl. 
Côte mérid. : Miskhor, le 20 juin, en fl. (Ars.). 
506. Pyrethrum corymbosum (L.) Willd. 

Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. ; Tavel, le 13 juin, fl. 
Côte merid. : Eriklik, pres de lalta, le 17 mai, en fl. (Transchel). 

507. Pyrethrum Parthenium (L.) Sm. 


Côte merid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fl, — même localité, 
le 27 juin 1895, en fl. (Ars.). 


788 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22e SER.). (76) 


508. Pyrethrum millefoliatum (L.) W. 


Reg. des steppes : station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl.; entre Karassou-basar 
et Zouia, le 25 juillet, fr. 

Vers. du nord : Tolle, le 6 juin, fl. ; Tiberti, le 9 juin, fl. 

Env. de Seb. : cimetière Bratskoïé près de Sebastopol, le 23 juin, fl. 


503. Artemisia scoparia W.K. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Toll& et Katchikalene, le 
27 juillet. 
510. Artemisia maritima L. 
Reg. des steppes : Djankoi, le 15 juillet. 
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin ; Inkermann, le 23 juin. 
Côte mérid. : Alouchta, le 13 juillet. 
Soudak, le 20 juillet. 


d11. Artemisia austriaca Jacq. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa à Simphéropol, le 5 juin; station 
Bouk-Onlar, le 16 juin. 

Vers. du nord : Karassou-bachi près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl. ; 
Katcha, le 26 juillet ; près de la station Alma, le 6 juin. 


512. Artemisia vulgaris L. 
Vers. du nord : Skelia, le 31 juillet, fl. 
Soudak, montagne Altchak-kaia, le 21 juillet. 
513. Artemisia Absinthium L. 


Vers. du nord : Taouchane-basar, le 14 juillet, fl. ; Mangoup-kale, le 24 juillet, 


fleurs. 
514. Artemisia caucasica W. 


Soudak, le 9 septembre 1860 (Tchistiakoff). 


515. Petasites officinalis Monch. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le 8 juin. 
Côte merid.: monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet. — Outchane-sou, presque 
dans l’eau, le 20 avril 1898, en fl. (Ars.). 


516. Tussilago Farfara L. 


Vers. du nord : près de la Porte de Baïdar, le 27 juin. 
Côte merid. : Outchane-sou, presque dans l’eau de la cataracte, le 20 avril 1898, 
en fl. (Ars.). 


(77) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 789 


517. Senecio vulgaris L. 


Côte mérid. : Aloupka, le 6 avril 1900, en fl. (Ars.) ; la plante, prise près 
d'une maison de campagne, sur un sol évidemment très fertile, est trop robuste 
poar être typique. 

518. Senecio vernalis W. K. 


Reg. des steppes : Simphéropol, jardin Worontzoff, le 6 juin, fl. ; station 
Biiouk-Onlar, le 16 juin, fr. — Environs de Simphéropol, le 13 mai, fl. (Tse- 
brikoft). 

Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 
8 juin, fr. 

Env. de Séb. : steppe entre Sébastopol et Tehotal-kaïa, les 4 et 5 avril 1900, 
en fl. (Ars.). 

519. Senecio erucæfolius L. 


Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, fl. 
520. Senecio Jacobæa L. 
Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. 
Vers. du nord : Taouchane-basar, le 14 juillet, fl. 
921. Senecio campestris (Retz.) DC. 


La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, fl. ; Tehatyrdag, le 9 juillet, fl. 


922. Echinops sphærocephalus L. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Toll& et Katchikalene, le 
27 juillet, fl. ; Skelia, le 31 juillet, fl. 

Côte merid. : Alouchta, le 11 juillet, fl. — Miskhor, le 11 août 1895, fl. 
(Ars.) ; Livadie, le 29 juillet et près d’Aoutka, le 26 juillet (prof. Kaufman). 


923. Echinops Ritro 1. 


Vers. du nord : Katcha, le 2 août, fl. 
Env. de Séb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin. 


524. Keranthemum annuum L. 
(= X. radiatum Lam.) 


Rey. des steppes : pres de la station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. ; Djankoi, le 
15 juillet, fl. ; entre Zouïa et Simphéropol, le 25 juillet, fl. 

Vers. du nord: montagne calcaire Ak-kaïa près de Karassou-basar, le 24 juillet, 
fi. ; dans la vallée de Katcha, entre Tolle et Katchikalène, le 8 juin, boutons, 
et le 27 juillet, fi. et fr. 


790 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (78) 


Côte merid. : entre Alouchta et Taouchane-basar, le 44 juillet, fl. 
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. — Tschorgoun, le 31 mai 1901, en 
fl. (Transchel). 


525. Xeranthemum cylindraceum Sibth. et Sm. 


Côte merid. : Laspi, le 28 juin, fl. — Miskhor, le 16 juin 1895 (Ars.). Ialta, 
le 44 juin 1901, fl. et fr. (Transchel). 


526. Carlina vulgaris L. 


Vers. du nord : entre Ourkousla et- Jenissala, le 4er août, fl.; Skelia, le 
31 juillet, fl. 


527. Lappa tomentosa Lam. 


Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, fl. 


528. Lappa major Gærtn. 


Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouïa, le 25 juillet, fl. 


529. Carduus nutans L. 


Reg. des steppes : Simphéropol, le 12 juin, fl. 


530. Carduus hamulosus Ehrh. 


Reg. des steppes : jardin Worontsoff à Simphéropol, le 6 juin, fl. ; près de la 
station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fr. 
Côte merid.: Miskhor, le 16 juin, en fl. (Ars.) 


531. Carduus uneinatus M.B. 


Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. 
Côte mérid. : sans indication de localité (prof. Kaufman), fr. 


532. Carduus pycnocephalus Jacq. 
var. albidus (M. B.), 
(= C. albidus M. B. = C. tenuiflorus DC.) 
Vers. du nord : station Bakhtchissaraï, le 11 juin, fr. ; dans la vallée de 
Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, fr. 


Côte mérid. : Aloupka, le 30 avril 1899, fl. et fr. (Ars.) 
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. 


533. Cirsium serrulatum (M. B.). 


Vers. du nord : Skélia, le 31 juillet, fl. 
Côte merid.: Miskhor, le 6 août, en fl. (Ars.). 


(79) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE, 791 
534. Cirsium arachnoideum (M. B.). 
f. incana Lipsky. 
Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl. et fr. 
535. Cirsium Acarna (L.) Mœnch. 
(= Pienomon Acarna Cass.) 


Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet. 
Côte mérid. : Alouchta, le 43 juillet, fl. ; Massandra, le 3 juillet. 


536. Cirsium echinocephalum (Willd.) Boiss. 


Vers. du nord : Tiberti, le 41 juin. 
Côte mérid. : Alouchta, le 43 juillet, fl. 
Soudak, le 22 juillet, fl. 


5937. Cirsium arvense (L.) Scop. 
var. incanum (Fisch.). 


Vers. du nord : montagnes Mekkenzi, le 4er juin, boutons. 
Soudak : entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fi. et fr. 


538. Cynara Cardunculus L. 


Côte mérid. : dans un jardin à Aloupka, le ler juillet, boutons. 


539. Onopordon Acanthium L. 


Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin, boutons ; pres de 
la station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. 
Env. de Seb. : cimetière Bratskoïé a Sebastopol, le 23 juin, fl. 


540. Onopordon Tauricum W. 


Reg. des steppes : entre Karassou-basar et Zouia, le 25 juillet, fl. 
Vers. du nord : Skelia, le Aer août, fl. 


544. Jurinea stoechadifolia (M. B.) DC. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le Aer août, fr. ; entre la rivière 
Katcha et le village Tiberti, le 29 juillet, fl.; entre Tolle et Katchikalene, le 
8 juin, boutons ; Tavel, le 13 juin. 

Soudak, le 20 juillet, fl, et montagne Altchak-kaïa, pres de Soudak, le 
21 juillet, fl. 


792 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (80) 


942. Jurinea mollis Rchb. 
(= J. arachnoidea Bge.) 

Reg. des steppes : jardin Worontzoff, à Simphéropol, le 6 juin, fl.; montagne 
Petrovskaïa, à Simphéropol, les 5 et 15 juin, fl. et fr. 

Vers. du nord : Tolle, le 6 juin, fl. ; Tiberti, le 7 juin, fl. 

Env. de Séb. : monastère de Saint-Georges, le 19 juin, fl. 

Côte mérid. : rochers au-dessus de la cataracte Ouichane-sou, le 20 avril 1898, 
en boutons (Ars.) ; sans date et localité, en fl. (Ars.) ; rocher Issar près de la 
montagne Kochka, à Siméis, le 18 avril 1899, fl. (Ars.). 

Soudak, le 20 juillet, fr. ; entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fr. 


543. Psephelius leucophyllus M. B. 
var. declinatus (M. B.) Boiss. 
(— Centaurea declinata M. B.) 


La Iaila : Aï-Petri, le 2 juillet, 4. — Même localité, le 26 avril 1904, en fl. 
(Transchel). 


Côte mérid. : aux environs de Ialta, le 3 mai 1901, en fl. (Tranchet). 


544. Acroptilon Picris Pall. 
Reg. des steppes : près de la station Djankoi, le 13 juillet, fl. 


545. Centaurea sterilis Stev. 


Reg. des steppes : entre Zouia et Simpheropol, le 25 juillet, fl. 


var. Paczoskii Schmalh. 


Vers. du nord.: montagne calcaire Ak-kaïa, près de Karassou-basar, le 24 juillet, 
fleurs. 
546. Centaurea Jacea L. 
Vers. du nord : Skélia, le 30 juillet. fl. : entre Chouma et Taouchane-basar, le 
1% juillet, fl. ; entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, fl. ; Mangoup-kalé, 
le 29 juillet, fl. ; Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl. 


- 


Côte merid. : monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fl. ; Tchatyrdag, le 
9 juillet, fl. — Miskhor, le 6 août 1895, en fl. (Ars.). 
var. amara (L.). 


Côte mérid. : Jalta, le 27 juillet 189%, en fleurs. 


547. Centaurea Cyanus L. 
var. parviflora (Stev.). 


Soudak : entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fr. et fl. 


(81) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 793 


548. Centaurea axillaris Willd. 


(= C. montana L. v. axillaris [Willd.].) 


La Iaila : Ai-Petri, le 2 juillet, en fl. — Même localité, le 48 juin 1895, en 
fl. (Ars.). — Tehatyrdag, le 9 juillet, en fl. — Au-dessus d’Aoutka (près de 
Ialta), le 13 mai 1901, en fl. (Transchel). 


549. Centaurea maculosa Lam. 


Vers. du nord : entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, fl. ; entre Our- 
kousta et Ienissala, le 4er août, fl. 
Soudak : entre Soudak et Novy Svèle, le 22 juillet, fl. 


550. Centaurea ovina Pall. 


Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. 
Vers. du nord : Skelia, le 30 juiilet, boutons. 
Soudak : entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fl. 


551. Centaurea arenaria M.B. 


Côte merid.: entre la Porte de Baidar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, 
premières fl. 


552. Centaurea diffusa Lam. 


Reg. des steppes : pres de la station Djankoï, le 15 juillet, fi.; entre Karassou- 
basar et Zouïa, le 25 juillet, fl. 

Vers. du nord : station Alma, le 6 juin (jeune plante). 

Côte merid.: entre Alouchta et Taouchane-basar, le 14 juillet, fl. — Aux 
environs de lalta, juin 1901, en fl. (Transchel). 


553. Centaurea Scabiosa L. 
Vers du nord : Théodosie et Stary Krym, le 19 juillet, fl. et fr. ; entre 
Chouma et Taouchane-basar, le 1% juillet, il. 
floribus albis. 


Vers. du nord : entre Chouma et Taouchane basar, le 14 juillet, fl. 


554. Centaurea orientalis L. 


Reg. des steppes : station Biiouk-Onlar, le 16 juin, fl. ; jardin Worontzoff, à 
Simpheropol, le 6 juin. 

Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalöne, le 
8 juin, boutons; entre Stary Krym et Elbouzly, le 19 juillet, fl. et fr. 

Côte merid. : entre Alouchta et Taouchane-basar, le 14 juillet, fi. 


ar BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (82) 


555. Centaurea Salonitana Visian. 


var. subinermis Boiss. 


Côte mérid. : Massandra, les 3 et 5 juillet, fl. — Même localité, le 13 juin 1904, 
en fl. (Transchel). 


var. macrantha Boiss. 


Côte mérid. : Alouchta, le 44 juillet, fl. 
Soudak : entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fl. 


556. Centaurea solstitialis L. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre ‚Tolle et Katchikalène, le 
8 juin, boutons. 

Env. de Séb. : Sébastopol, boulevard Historique, le 18 juin, boutons; Inker- 
man, le 23 juin, fl. 

Côte merid.: Alouchta, le 12 juillet, fl. — Entre Jalta et Nikita, le 21 juin 1901, 
en fl. (Transchel). 


357. Centaurea Iberica Trevir. 
(= C. Calcitrapa M. B.) 


Reg. des steppes : jardin Worontzoff, à Simpheropol, le 6 juin, boutons. 

Sébastopol, cimetière Bratskoïé, le 23 juin. 

Côte merid.: Alouchta, le 10 juillet, fl. — Près de lalta, le 17 juillet 1870 
(prof. Kaufman). 


958. Crupina vulgaris Cass. 


Reg. des steppes : aux environs de Simphéropol, le 13 juin, fl. et fr. 

Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. et fr. ; vallée de Katcha, entre Tolle et 
Katchikalene, le 8 juin, fl. et fr. 

Env. de Séb.: monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. et fr. 


559. Carthamus lanatus L. 


Reg. des steppes : station Biiouk-Onlar, le 16 juin. 

Vers. du nord : Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet, fl. 
Côte merid. : Alouchta, le 43 juillet, fl. 

Soudak, au bord de la mer, le 20 juillet, fl. 


560. Scolymus hispanicus L. 


Env. de Seb.: Balaklawa, le 20 juin, fl. 
Côte merid. : Alouchta, le 8 juillet, fl. 


(83) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDISCHENKO, FLORE DE LA CRIMÉE. 795 


561. Cichorium Intybus L. 
var. divaricatum. 
Vers. du nord : Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet. 
Env. de Séb. : cimetière Bratskoïé, à Sébastopol, le 23 juin, fl. 
Côte mérid. : près de lalta, le 14 juin 1901, en fl. (Transchel). 


562. Lampsana grandiflora M. B. 


Côte merid.: Laspi, le 28 juin, fr. ; entre la cataracte Outchane-sou et Aï- 
Petri, le 2 juillet, fl. ; monastère Kosma-Démiane, le 27 juin 1895, fl. (Ars.). 


var. intermedia M. B. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa, à Simphéropol, le 5 juin, fl. 

Côte mérid : Miskhor, les 16 et 20 juin, en fl. (Ars.); Aloupka, le 14 juin, 
fl. (Ars.); monastère Kosma-Démiane, le 7 juillet, fl. 

Vers. du nord : Tavel, le 13 juin, fl. 

Env. de Seb. : Balaklawa, le 20 juin, fr. 

La Jaila : Aï-Petri, le 2 juillet, fl. 


563. Rhagadiolus stellatus DC. 
Côte mérid. : Alouchta, le 12 juillet, fr. — Miskhor, le 7 avril 1898, fl. (Ars.); 


Aloupka, parc inférieur, le 12 avril 1898, fl., et parc supérieur, le 12 avril 1900, 
fr. (Ars.). 
564. Leontodon hastile L. 
Côte mérid. : près de la cataracte Outchane-sou, le 2 juillet, fl. 


var. hispidum Boiss. (= L. hispidum L.) 


Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fl. 


569. Leontodon asperum (W. K.) Boiss. 


var. biscutellæfolium (DC.). 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa, les 5 et 15 juin, fl. et fr., et jardin 
Worontzoff, à Simphéropol, le 6 juin, fr. 

Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, 
fl. ; Tchatal-kaïa, le 25 juin, fl. et fr. ; près de la Porte de Baidar, le 26 juin, 4. 

La Iaila : pres de la Porte de Baïdar, le 28 juin, fl. 

Entre Soudak et Novy Svete, le 22 juillet, fr. 


566. Picris hieracioides L. 


Vers. du nord : Tavel, le 43 juin, fl. ; Skelia, le 31 juillet, fr. 


I 
re) 
© 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (84) 


567. Picris pauciflora Willd. 


Env. de Séb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. et fr.; Balaklawa, le 
20 juin, fl. et fr. 
Côte merid. : pres de Ialta, le 20 juin A901, fl. et fr. (Transchel). 
Soudak, le 20 juillet, fr. 
568. Helminthia echioides (L.) Gertn. 


Côte mérid. : 1870, fl. et fr. (prof. Kaufman). — Miskhor, le 6 août 1895, fi. 
et fr. (Ars.). 


569. Tragopogon majus Jacq. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, 
fl. ei fr. ; Tiberti, le 7 juin, fr. 

Côte mérid. : Alouchta, le 13 juillet, fr. 

Sebastopol, boulevard Historique, le 18 juin, fr. 


570. Tragopogon pratense I. 


Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, Sl. 
Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, ii. 
Côte mérid. : Massandra, le 25 avril 1901, en fi. (Transchel). 


571. Tragopogon Orientale L. 


Reg. des steppes : jardin Worontzoff, à Simpheropol, le 6 juin, fl. et fr. 


572. Tragopogon brevirostre DC. 


Côte mérid.: montagnes pres de lalta, le 29 juin 1904, fr. (Transchel). 


973. Tragopogon elatius Stev. 


Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fr. 


574. Scorzonera laciniata L. 
Reg. des steppes : montagne Petrovskaïa, à Simpheropol, les 5 et 15 juin, fr. 
Vers. du nord : Taouchane-basar, le 19 mai 1901, en fl. (Transchel). 
975. Scorzonera Jacquiniana (Koch) Boiss. 


Rey. des steppes : jardin Worontzoff, à Simphéropol, le 6 jnin, fr., et envi- 
rons de la ville, le 13 juin, fr. ; Biiouk-Onlar, le 16 juin, fr. 


(85) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMEE. 797 


Vers. du nord : entre Tolle et Katchikalene, le 8 juin, fr. 
Env. de Seb.: Sebastopol, boulevard Historique, le 18 juin, fr. ; ruines de 
Khersonès, près de Sébastopol, le 22 juin, fr. 


576. Scorzonera hispanica L. 


Reg. des steppes : aux environs de Simpheropol, le 13 juin, fl. 
Vers. du nord : Tavel, le 13 juin, fl. 


577. Scorzonera Austriaca Willd. 


Vers. du nord: Tiberti, les 7 et 9 juin, fr. ; montagnes calcaires près de Tolle, 
le 6 juin, fr. 

La Iaïla : Aï-Petri, le 2 juillet, fr. — Même localité, le 26 avril 1901, en fl. 
(Transchel). 

Côte mérid. ; Chaïtane Merdvène, le 26 juin, fr. — Aloupka, sommet et ver- 
sant septentrional de la montagne Krestowaïa, le 26 avril 1899, en fl. (Ars.). — 
Montagnes près de lalta, le 3 mai 1901, en fl. (Transchel). 


978. Taraxacum serotinum (W.K.) Sadl. 


Reg. des steppes : montagne Petrovskaia, à Simpheropol, le 45 juin ; Djankoi, 
le 45 juillet, fr. 
Vers. du nord : Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr. 


579. Taraxacum officinale Wigg. 


Rég. des steppes : montagne Petrovskaïa, à Simphéropol, le 5 juin, fr. — 
Village Doubki, près de Simphéropol, les 15-17 avril, fr. (Tsébrikow). 

Côte mérid. : Aloupka, le 5 avril 4895, en fl., le 6 avril 1900, en fl. et les 
15-20 avril 1897, en fr. (Ars.) ; Ai-Panda, près de Siméis, le 13 avril 1898, fl. 
et fr. (Ars.). 

Env. de Seb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr. 


580. Chondrilla juncea L. 


Reg. des steppes : Djankoi, le 15 juillet, fr. 
Vers. du nord : Karassou-bachi, près de Karassou-basar, le 24 juillet. 


581. Sonchus asper Vill. 
Côte mérid. : entre la Porte de Baïdar et Chaïtane Merdvène, le 26 juin, fr. 
582. Sonchus arvensis L. 
var. uliginosus (M. B.). 


Vers. du nord. : Katcha, le 2 août, fl. 


798 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (86) 


583. Mulgedium Tataricum (L.) DC. 


Soudak, au bord de la mer, les 20 et 21 juillet, fl. et fr. 


584. Lactuca tuberosa L. 
Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. 
Côte mérid. : entre la Porte de Baïdar et Chaitane Merdvene, le 26 juin, fr. ; 
Oriande, le 4er juillet, fr. 
585. Lactuca Scariola L. 
Côte merid.: Alouchta, les 11 et 13 juillet, fl. et fr. 
Soudak, au bord de la mer, le 21 juillet, fi. et jeunes fr. (f. integrifolia). 
586. Lactuca muralis (L.) Fresen. 
La Iaila : pres de la Porte de Baidar, le 28 juin, fl. 
Côte mérid. : monastère Kosma-Demiane, le 7 juillet, fl. et fr. — Même loca- 
lité, le 27 juin 1895, en fl. (Ars.). 
587. Lactuca viminea (L.) 


Vers. du nord : Mangoup-kale, le 29 juillet, fl. et fr. ; Skelia, le 30 juillet, fr. 

Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin. 

Côte merid.: Alouchta, le 43 juillet, fl. — Miskhor, le 6 août 1895, en fl. (Ars.). 

Soudak, le 20 juillet, fl. et fr., et montagne Altchak-kaia, le 21 juillet, fl. 
588. Cephalorrhynchus hispidus (M. B.) Boiss. 


Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fr. 


58). Crepis rigida W.K. 


Vers. du nord : Tavel, le 13 juin, boutons. 


590. Crepis pulchra L. 


Vers. du nord : Taouchane-basar, le 14 juillet, fl. et fr. 

Env. de Séb. : boulevard Historique, à Sébastopol, le 48 juin, fr., et monas- 
tere Saint-Georges, dans ses environs, le 19 juin, fr. 

Côte mérid. : Aloupka le 4er juillet, fr. 


591. Crepis parviflora Desf. 


Côte mérid. : Aïdanil, le à juillet, fl. et fr. ; Alouchta, le 12 juillet, fr. 


(87) OLGA FEDTSCHENKO ET BORIS FEDTSCHENKO. FLORE DE LA CRIMÉE. 799 


992. Crepis fœtida (DC.) L. 
var. rhaadifolia (M. B.) 


Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, boutons. 
Vers. du nord : Skelia, le 30 juillet, fl. et fr. 

Côte mérid. : en fruits (prof. Kaufman). 

Entre Soudak et Novy Svète, le 22 juillet, fl. et fr. 


593. Crepis setosa Hall. fil. ? 


Vers. du nord : près de la Porte de Baïdar, le 26 juin, fl. 


994. Crepis alpina L. 


Env. de Seb. : monastère Saint-Georges, 19 juin, fr. ; Balaklawa, le 20 juin, 
fl. et fr. 


595. Hieracium bifurcum M.B. 


Vers. du nord : vallée de Josafate, le 10 juin, fl. 
La Taïla : Aï-Petri, le 2 juillet, fl. 
Côte merid. : Tchatyrdag, le 9 juillet, fl. 


596. Hieracium præaltum Vill. 


Reg. des steppes : environs de Simphéropol, le 43 juin, fr. ; montagne Petrovs- 
kaïa, à Simphéropol, le 5 juin, fl. 
‚Vers. du nord : Tiberti, le 7 juin, fl. 
Côte mérid. : Aï-Petri, le 18 juin, en fl. (Ars.). 
La Iaila : près de la Porte de Baïdar, le 28 juin, fr. 
Env. de Séb. : monastère Saint-Georges, le 19 juin, fl. 


597. Hieracium echioides Lumn. 


Vers. du nord : Porte de Baïdar, le 26 juin. 

La Iaila : près de la Porte de Baïdar, le 28 juin, fl. 
Env. de Séb. : Balaklawa, le 20 juin, fl. et fr. 
Soudak, montagne Altchak-kaïa, le 21 juillet, fl. et fr. 


598. Hieracium murorum L. 


Vers. du nord : vallée de Josafate, le 40 juin, fr. 

Côte merid. : Chaïtane Merdvene, le 26 juin, fl. et fr. ; près de la cataracte 
Outchane-sou, le 2 juillet, fl.; entre Outchane-sou et Ai-Petri, le 2 juillet, fl. 
et fr. — Ai-Petri, le 18 juin 1895, en fl. (Ars.). 

La laila : Ai-Petri, le 2 juillet, fl. et fr. 


800 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (88) 


599. Hieracium boreale Fries. 


Côte mérid. : Livadie, 1870, fl. (prof. Kaufman); Miskhor, 44 août, fl. 
(Ars.). 


600. Hieracium virosum L. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 juillet, fl. et fr., et entre Tolle 
et Katchikalene, le 27 juillet, fl. et fr. 
Soudak, le 20 juillet, fl. et fr. 


601. Lagoseris Orientalis Boiss. 
(= Pterotheca bifida F. et M.) 


Reg. des steppes : Biiouk-Onlar, le 16 juin, fr. 

Vers. du nord : vallée de Katcha, entre Tollé et Katchikalène, le 8 juin, fl. 
et fr. ; Tiberti, le 7 juin, fl. et fr.; vallée de Josafate, le 10 juin, fl. — Taou- 
chane-basar, le 19 mai 4901, fl. et fr. (Transchel). 

La Iaïla : pres de la Porte de Baidar, le 28 juin, fl. et fr. 

Côte mérid. : Aloupka, les 15-20 avril 1897, fl., et le 5 avril 4899, fl. 
(Ars.). 

Env. de Séb.: Inkerman, le 4 avril 1900, en fl. (Ars.). 


602. Lagoseris purpurea Willd. 


Vers. du nord : dans la vallée de Katcha, le 26 juillet et le 1er août, fr. ; 
entre Tolle et Katchikalène, le 8 juin, fl. ; Mangoup-kalé, le 29 juillet, fr. 

Env. de Séb.: montagne crétacée Tschorgoun (aux environs de Balaklawa, 
pres de Tschernaia Retschka), le 18 juillet 1904, fl. et fr. (Transchel). 


801 


NN AIME 


SUR 


QUELQUES OMBELLIFERES DE CHINE 


D'APRÈS LES COLLECTIONS DU 
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS 
PAR 


H. DE BOISSIEU 


Plusieurs botanistes, notamment Franchet (Bull. Soc. phil. Par. 3me ser. 
VI, p. 106) et plus récemment Diels (Die Flora von Central-China in 
Engl. Bot. Jahrb. XXIX, 490) ont constaté et fait observer à quel point la 
connaissance des Ombellifères de Chine avait été négligée jusqu’à nos 
jours et était encore incomplète. Il eût été surprenant qu'il en fût autre- 
ment. Impossible, en général, on le sait, d'identifier les échantillons de 
cette famille sans des fruits mürs et en bon état; aussi beaucoup d’exem- 
plaires d’herbiers demeurent-ils complètement indéterminables, 

Cependant, s’il est un groupe de végétaux dont l'identification scienti- 
fique ait un intérêt pratique, c’est bien celui des Ombellifères, tant à 
cause de la toxicité de plusieurs espèces, qu’en raison de la valeur com- 
merciale ou industrielle de certaines autres, sans compter, comme le fai- 
sait remarquer dernièrement Yabe dans le préambule de son excellente 
revision des Ombellifères du Japon !' que les racines, les feuilles, les 
tiges de plusieurs plantes de cetie famille sont depuis longtemps en hon- 
neur dans la « Materia medica » des Chinois. 

Nous avons commencé l’examen des Ombellifères chinoises du Muséum 

de Paris qui n'avaient pu être étudiées par notre regretté maitre M. Fran- 
 chet. Cette note n'est relative qu'aux premières tribus de la famille, mais 
nous pensons la compléter l’an prochain. Nous suivons pour l’ordre des 
tribus la classification de Bentham et Hooker. 


1 Journal of the college of science, Tokyo, vol. XV1, art. IV. 


BULLETIN DE L'EERBIER BOISSIER, 00 9, 31 août 1902. 


Lead 
Ka 


802 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (27€ SER.). 


HYDROCOTYLEZ 


HYDROCOTYLE L. 
4. H. savanıca Thunb. Diss. II, 415. 


Su-Tehuen oriental, district de Tchen-Kéou-Tin (Farges). 


CENTELLA L. 
2. C. ASIATICA Urb. in Mari. Pl. Bras. XI. 


Hong-Kong, 1883-1885 (Abbe Bon). 
Hong-Kong, mai 1893 (Bodinier, n. 632). 


SANICULEÆ 


SANICULA L. 
3. S. euroPÆA L. Sp. plant. I, 235. 


Thibet oriental, Ta-Tsien-Lou et Tongolo, 1892 (Soulié, 658). 
Ta-Tsien-Lou, 1898 (Mussot, 160). ; 


Var. elata Ham. (pro sp.). 
Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges). 
4. S. LAMELLIGERA Hance in Journ. Bot. 1878, II. 
Su-Tehuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges). 


5. S. ORTHACANTHA Moore Journ. Bot. 1875, 227. 


Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges). 


6. S. vunnanensıs Franch. Bull. Soc. phil. Par. 2me ser. VI, 108. 


Ichang et loc. voisin. (Herb. Kew). 


AMMINEZ 


TRACHYDIUM Lindl. 
7. T. novemsugum Clarke in Hook. Fl. of Brit. Ind. 


Var. Tongolense var. nova. 


Caulis procerus; foliorum pinnæ tantum apice crenatæ : umbellarum 


(3)  H. DE BOISSIEU. NOTE SUR QUELQUES OMBELLIFÈRES DE CHINE. 803 


radii elongali; involuerum et involucellum procera, polyphylla, foliolis 
pinnatisectis. 


Thibet oriental, Ta-Tsien-Lou, Tongolo, Tazou, etc. (Soulié et Mussot).- 


Obs. Cette plante nous semble intermédiaire entre le T°. novemjugum 
Clarke et une espèce du Yunnan, T. Delavayi Franch. Bull. Soc. phil. Par. 
1894, 110. < 

T. novemjugum. Tiges courtes, épaisses ; rayons des ombelles allongés; 
ombellules accompagnées d’un involucelle formé de cinq à six bractées 
pennatiséquées, côtes du fruil saillantes, spongieuses; divisions des 
feuilles erenelees sur tout leur pourtour. 

T. novemjugum var. Tongolense. Tiges élevées (plus même que dans le 
T. Delavayi); involucre et involucelles comme dans le type; côtes du 
fruit assez saillantes, spongieuses; divisions des feuilles crénelées au 
sommet seulement. 

T. Delavayi. Tiges greles, développées; involucre et involucelle nuls, 
côtes du fruit peu saillantes, peu spongieuses; divisions des feuilles cré- 
nelées au sommet seulement. 


8. T. royrei Lindl. in Royle Illust. Bot. Himal. 232. 


Tongolo (Kia-La, ete), juin 1888 (Soulie). 


L7 MELANOSCIADUM gen. nov. 


Calycis dentes obsoleti. Petala cucullala, costa superne impressa, apice 
integra acuta, in acumen longius inflexum atlenuata. Fructus ovatus, 
a latere vix compressus, ad commissuram constrictus; carpella tereti- 
5 gona. Juga primaria æqualia, sat prominula, parum undulata. Vittæ 
numerosæ, parum conspicuæ, undulate, in jugis lateralibus 4-5, in dorsa- 
libus 3, commissurales multæ. Styli breves divergentes. Stylopodia basi 
depressa, margine undulato cincta. Carpophorum ad basin bipartitum. 
Semen facie commissurali manifeste concavum. 

Diffère du genre Pimpinella par les côtes du fruit ondulées, rappelant 
un peu celles des Comium et par les stylopodes qui dans les Pimpinella 
sont coniques et entiers sur les bords. En outre, dans les Pimpinella 
typiques, le fruit est fortement comprimé, et la graine plane sur la face 
commissurale (cependant la graine est nettement concave dans beaucoup 
d'espèces chinoises de Pimpinella). 

Le genre Melanosciadum, tel que nous croyons devoir l’établir, doit 
prendre place dans la tribu des Amminées, sous-tribu des Smyrniées, à 


804 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (4) 


côté des Trachydium, Arracacia, Smyrnium el Astoma. Il diffère du genre 
Trachydium par les côtes du fruit filiformes et non spongieuses, les ban- 
delettes plus nombreuses, etc., du genre Arracacia par la graine moins 
profondément sillonnée et à sillon beaucoup plus large, du genre Smyr- 
nium par la graine nullement enroulée sur les bords, les côtes du fruit 
proéminentes, du genre Astoma par les pétales non bilobes, etc. 

Le port de notre plante est tout à fait celui d’un Pimpinella de forte 
taille. L'existence de nombreux Pimpinella à graines sillonnées sur la 
face commissurale montre d’ailleurs combien est précaire la distinction 
établie entre la sous-tribu des Smyrnées et celle des Enamminées. 


Q 


9. M. PIMPINELLOIDEUM Sp. nova. 


Elatum, 60-80 cm. altum, caulibus apice crispulo-pubescentibus. Folia 
petiolo elongato vaginante, lamina membranacea subtus pallidiore glau- 
cescente, parce setulosa, supra glabra; inferiora biternata, pinnulis 
latis, oblongo-obovatis, lateralibus basi subtruncatis inæquilateralibus, 
terminali e basi cuneata triangulari ovata, omnibus argute dentatis vel 
inciso-dentatis, dentibus mucronatis : folia superiora simplıciter ternata. 
Umbellæ radii 8-10 breves inæquales. Involucrum nullum. Involucellum 
multibracteatum, bracteis anguste linearibus floribus æquilongis vel sub- 
longioribus. Flores atropurpurei '. Fructus nigro-grisei ovati, basi et apice 
subæquilati, præsertim juniores hirtelli. 

Su-tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges). 

Nombreux et beaux échantillons. 


BUPLEURUM L. 


10. B. rarcarum L. Sp. plant. 237. Incl. B. Chinense DC. Prod. IV, 178, 
B. scorzoneri /olium Hance in Journ. bot. 1883, 371, etc. 


L’Index de plantes de Chine de Forbes et Hemsley, à la suite de Maxi- 
mowicz, donne comme possible l’assimilation au Bupleurum falcatum de 
tous les Bupleurum chinois. Sans aller aussi loin que nos predeces- 
seurs, nous nous permettrons de faire remarquer le polymorphisme du 
Bupleurum falcatum en Extrême-Orient. L’espece comprend un grand 
nombre de sous-espèces et formes dont on ne pourra guère se rendre un 
compte exact que par des études minutieuses sur le frais. 

Aux variétés déjà signalées nous ajouterons : var. longepedunculatum 
var. nov. 


1 De là vient le nom que nous avons donné au genre. 


(5) H. DE BOISSIEU, NOTE SUR QUELQUES OMBELLIFERES DE CHINE. 805 


Pedunculi primarü umbellulis 10-15 plo longiores. Cetera ut in var. 
scorzonerifolio. 

Provost, plantes de Pekin. 

District de Tchen-Keou-Tin (Su-Tchuen oriental) (Farges). 

Chine occidentale à Ta-Tsien-Lou (Mussot). 

Même localité (Pratt.). 

Tongolo, princip. de Kia-La (Soulié), etc. 


11. B. LonGIcauLEe Wall. Cat. 557. 


Su-Tchuen oriental à Tehen-Keou-Tin (Farges). 


12. B. canpozzer Wall. Cat. 552. 


Su-Tchuen oriental à Tchen-Keou-Tin (Farges). 


ww ; 13. B. COMMELYNOIDEUM Sp. nov. 


Sat humile, a basi ramosissimum. Folia inferiora anguste lanceolata, 
acuta, basi amplexicaulia, superiora dilatatiuscula, suprema multo latiora 
bası subamplexicaulia, supra basin dilatata, apice caudato-acuminata. 
Involuerum sæpissime nullum, rarius monophyllum, foliolo lato. Involu- 
celli bracteæ ovales mucronatæ in mucronem subito productæ, bracteolæ 
plerumque umbellulis floriferis el etiam fructiferis longiores; petala, 
umbellulæ, involucella nigro-violaceo tincta. 

Très voisin de B. himalayense Klotzsch (in Reis. Pr. Waldem, t. 51) 
mais, comme le remarque Franchet (in sched. herbarii Paris.), distinct 
par son involucre nul ou monophylle et en outre, à notre sens, par les 
bractéoles subitement mucronées et non atiénuées en mucron. 

Thibet oriental, prince. de Kiala, Ta-Tsien-Lou (Soulié). 

Ta-Tsien-Lou (Pratt.) 

Ta-Tsien-Lou (Mussot). 


14. B. LONGERADIATUM Turez. in Bull. sc. nat. Mose. XVII, 581. 


Su-Tchuen oriental, à Tchen-Kéou-Tin (Farges). 


APIUM L. 
15. A. GRAVEOLENS L. sp. 264. 


Hainan (Henry. Don musee Kew). 


CARUM L. 
16. C. BURIATICUM Turcz. Fl. Baïc, Dah. I, 472. 


Tongolo, princip. de Kia-La (Thibet 1893) (Soulie). 


806 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me- SER.). (6) 


17. G. carvi L. Sp. plant. 263. 


Thibet oriental, prince. de Kia-La, 1893 (Soulie). 
Chine occidentale à Ta-Tsien-Lou (Mussot). 
Localités nouvelles très intéressante pour la géographie botanique. — Cultivé? 


PTERNOPETALUM Franch. 


18. P. pavipr Franch. N. Arch. M. 4. N. P. VIII, 246. — Syn. Cryptolæmiopsts 
vulgaris Dünn. in Hook. Icon. plantarum. vol. VII, part. 2, 
2737. 


L'examen comparé des deux descriptions et figures de Franchet et de 
Dünn, des types de Franchet et des autres échantillons du Museum d'His- 
toire naturelle de Paris ne nous laisse pas de doute sur l'identité des deux 
plantes. Seulement Dünn a eu la bonne fortune de voir le fruit mür, qui 
n'avait pas été examiné par Franchet. Diels (in Engl. Bot. Jahrb. XXIX, 
indique déjà le Pternopetalum Davidi loin de sa localité classique en 
Chine centrale. L'espèce semble donc assez répandue. 

Cette remarque faite, nous ne pouvons qu’approuver la création opérée 
par Dünn du genre Cryptotæniopsis pour les si curieux Carum (ou Pimpi- 
nella) de la section Cryptotæniopsis Franch. D'autre part, bien que nous 
conservions dans cette note le genre Pternopetalum, nous n’oserions 
affirmer que ce genre doive être définitivement maintenu. Le seul carac- 
tere differenciant le Pternopetalum des Cryptotæniopsis, à savoir les 
pétales faiblement éperonnés à la base, nous semble secondaire et d’une 
observation délicate. Dans le cas où l’on rattacherait le Pternopetalum 
aux Cryptotæniopsis, la plante en question deviendrait le Cryptotæniopsis 
vulgaris Dünn. 

Plantes de Ta-Tsien-Lou (Pratt.). 

Ichang et lieux voisins (Dr Henry). 

Localités déjà signalées ainsi que d’autres, par Dünn (1. c.). 


CRYPTOTÆNIOPSIS Dünn. 


19. C. raxakæ Nob. — Syn. Carum Tanake Fr. Sav. Enum. Pl. Jap. II, 371. 
District de Tchen-Kéou-Tin (Su-Tchuen oriental) (Farges). 


20. C. rısıcına Nob. — Syn. Carum filicinum Franch. Bull. Soc. phil. Par. 
8me ser. VI, 121. 


Même localité que le précédent dont il est extrêmement voisin. 


(7) H. DE BOISSIEU. NOTE SUR QUELQUES OMBELLIFERES DE CHINE. 807 


D 21. C. AspLExIomes Sp. nov. 

Humilis, gracilis 30 cm. circa alta. Rhizoma tenue, gracile, ad nodos 
tuberiferum. Folia papyracea, homomorpha, inferiora longe, superiora 
brevius petiolata, omnia in lobos elongatos lineares integros secta. Umbel- 
lulæ bifloræ, floribus superpositis. Fructus cordato-ovati. 

Très voisin du C. Tanakæ ei du €. fiicina. Ne diffère du second que 
par les tubercules du rhizome (peut-être accidentels?) et par les feuilles 
toutes semblables. Le C. trichomanifoha (Carum trichomanifolium 
Franch. Bull. Mus. 1895, 64) s’ecarte davantage de notre plante par ses 
feuilles toutes radicales triternatiséquées et non partagées une seule fois en 
lanières étroites. Feuilles rappelant la fronde de !’ Asplenium septentrionale. 


Même localité que les deux précédents. 


NOTHOSMYRNIUM Mig. 
22. N. saponıcum Miq. in Ann. Mus. Bot. Lugd. Bat. III, 58. 
Su-Tchuen à Tehen-Keou-Tin (Farges). 


PIMPINELLA L. 
23. P. TRITERNATA Diels in Engl. Bot. Jahrb. XXIX, 496. 

Su-Tehuen à Tehen-Keou-Tin (Farges). 

Obs. Le P. Henryi et le P. rhomboidea présentent une forme triternée 
qu'il ne faut pas confondre avec l’espece ci-dessus. Dans le P. triternata 
(ef. Diels I. c.), les divisions de premier ordre sont inégalement subdivi- 
sées, à savoir, la latérale une fois. les terminales deux fois. Dans les 
P. Herryi et rhomboidea, les divisions de premier ordre sont également 
subdivisées, la feuille est biternée ou triternée. 


24. P. RxomsorDEA Diels |. c. 496. 
25. P. Henry Diels 1. c. 495. 
Espèces très voisines que nous avons peine à distinguer. Le P. rhom- 
boidea est douteux pour l’herbier du Museum. 


Même localité que le P. triternata. 


26. P. carycına Max Bull. Ac. Sc. Petersb. XXIX, 282. 


Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges;. 


27. P. areuta Diels in Engl. Bot. Jahrb. XXIX, 496. 


Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges) (mélé au précédent dont il est très voisin). 
Ichang, prov. Hupeh (Don Herb. Kew). 


808 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). 


v 28. P. SUTCHUENSIS Sp. nov. 


Elata, 60-80 cm. alta. Folia biternata ; petiolo vaginante elongato, pin- 
nulis membranaceis subtus pallidioribus glaucescentibus, ad petiolos 
costamque mediam crebre setulosa pilis stellatıs et præterea sublus et 
supra pilis sæprus stellatis conspersa; pinnulæ laterales basi subtruncatæ, 
terminales e basi cuneatæ triangqulari-ovatæ longe acuminaiæ, omnes 
grosse serratæ dentibus breviter mucronulatis. Umbellæ radii 15-20 inæ- 
quales scabridi; umbellulæ polygamæ. Petala alba, oblonga, apice integra. 
Carpophorum sæpius apice vix bifidum. Fructus glabri cordati, vix latere 
compressi. Semen valde concavum. 

Differe du groupe excellemment décrit par Diels, ainsi que du P. caly- 
cina Max. par les feuilles à pubescence étoilée. Les six espèces précé- 
dentes semblent d’ailleurs extrêmement voisines. 


Ichang, prov. Hupeh (Henry 7101. Don Mus. Kew). 


\/ 29. P. FARGESII sp. nov. 


Elata, 60-80 em. alta. Folia inferiora ternata, divisionibus primi ordinis 
pinnatis vel bipinnatis; pinnulæ laterales dentatæ, terminales sæpius 
medio sectæ, apice dentatæ, omnes anguste lanceolatæ basi cuneatæ ; 
dentes foliorum acutæ in mucronem attenuatæ. Folia superiora ternata, 
divisionibus secüs vel dentatis. Petioli basi dilatati. Involucrum nullum vel 
subnullum. Involucellum foliolis 4-2-linearibus umbellulis multo brevio- 
ribus. Umbellæ radii 15-20 parum inæquales stricti, scabrelli. Petala (an 
semper?) rosea, plana, costa parum prominula, apice breviter biloba, acu- 
mine nullo. Fructus glabri, ovati, basi cordati, a latere valde compressi, 
latiores quam longiores; styli elongali deflexi. Semen facie commissurali 
planiusculum. 

Diffère sensiblement du groupe des six espèces précédentes par le 
mode de partition des feuilles, les graines planes sur la face commissu- 
rale, etc. A rapprocher de certaines espèces de l’Inde que nous con- 
naissons seulement par descriptions, du P. Wallichi, mais dans 
cette plante les feuilles sont vraiment pennées, les fruits à peine com- 
primés, elc.; du P. bella qui a les fruits étroitement oblongs, subpenta- 
gonaux, etc. 


Su-Tchuen oriental à Tchen-Kéou-Tin (Farges). 
Wushan, mars 1889 (Henry). 


(9) H. DE BOISSIEU. NOTE SUR QUELQUES OMBELLIFÈRES DE CHINE. 809 


30. P. niverstrociA DC. Prod. IV, 122. 
Espèce extrêmement polymorphe! 
Su-Tchuen à Tehen-Keou-Tin (Farges), 


Graines et plante carminatives (note du collecteur). 


(31. P. HELOSCIADOIDEA Sp. NOV. 


Elata, ramosissima (69 em.-1 m. alla), glabella. Folia cuncta bipinnata, 
pinnis elongatis, ovato-lanceolatis, superiorum approximatis, inferiorum 
discretis. Foliola basi integra, ceterum serrato-dentala, terminalia basi 
longe crudato-attenuata. Involuerum nullum, involucellum paucifoliolatum, 
foliolis minimis linearibus. Umbelle rad rigidi, valde inæquales, fructi- 
feri patentes vel etiam subrefracti. Pedicelli abbreviali, tamen involucello 
longiores. Fructus ovati æquilongi ac lati. Carpophorum vix apice bifidum. 

Facies d’un Helosciadum, mais les bandelettes sont nombreuses, à 
peine visibles, et classent la plante parmi les Pimpinella (groupe Petro- 
sciadum ou Tragium?). Rappelle le P. Heyneana Wall. (Helosciadum 
Heyneanum DC.), espèce de l'Inde, dont les feuilles sont biternées et non 
bipinnées. En outre, les rayons de l’ombelle sont moins raides que dans 
notre plante, etc... 


Su-Tchuen, à Tehen-Keou-Tin (Farges). 


W 32. P. sILAIFOLIA sp. nov. 


Rhizoma inerassalum, lignosum, breve. Herba glabra. Caulis striatus 
ereclus, parce ramosus. Folia fere omnia basilaria, longissime petiolata ; 
folia superiora ad vaginam inflatam sæpius reducta. Limbus foliorum 
ambitu lanceolatus tripinnatipartitus, lobis ultimis lanceolato-linearibus 
mucronatis. Umbellæ longe pedunculatæ. Radii 8-15 angulosi, inæquales. 
Involueri bracteæ 1-3; bracteolæ paucæ subulatæ. Petala rubra, concava, 
apice involuta, integra. Stylopodia brevia, styli breves deflexi. Fructus a basi 
subcordata late ovales, breviler a latere compressi jugis primariis vix promi- 
nulis. Semen facie concavum.Carpophorum apice nonnunquam vix’bifidum. 

Très voisin du Carum loloense Franch. (Notes sur quelques Ombelli- 
fères du Yunnan, Bull. Soc. phil. Par. 1894, 21, Pimpinella loloensis 
Nob. '). En differe par le limbe des feuilles pinné et non ferne, en ce qui 
concerne les dimensions primaires, et, en ce qui regarde les divisions 
ultimes, parles lobes sensiblement moins larges, par les côtes du fruit bien 


1 Franchet, 1. e., tend, à tort selon nous, à faire des Pimpinella un simple 
groupe des Carum. Le Pimpinella loloensis a, comme le P. silaifolia des vallécules 
à bandelettes nombreuses. 


810 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (10) 


moins saillantes, par la fleur rouge et non blanche. Se rattache, ainsi que 
le P. loloensis au genre indien Vicatia, et à notre genre Melanosciadum. 


Su-Tchuen à Tchen-Keou-Tin (Farges). 


v 33. P. SOULIEL Sp. nov. 

(Sect. Tragium). Pumila brevissime pubescens vel tomentella. Radix 
elongata fusiformis. Caules tenues ramosi erecli. Folia euneta in lacinias 
lineares 1-2 pinnatipartita. Umbelle parvæ numerose, apice ramorum 
quodam modo racemum unilateralem formantes, inferiores breve, termi- 
nales longius peduneulatæ. Involucra et involucella nulla. Umbellæ 
3-5 radiat®. Petala ovata, lobulo inflexo. Fructus elongati, multo lon- 
giores quam latiores, brevissime hirtelli, pilis adpressis. Carpellorum 
costæ (pro genere) sat prominulæ, viltæ (pro genere) sat conspicuæ, in 
jugis lateralibus 3-4, in dorsalibus 2-3. Carpophorum bifidum. Styli longi 
erecto inflexi. Semen facie commissurali subsuleatum. 

S’eloigne complètement des espèces précédentes, el se rapproche des 
P. cretica Poir., P. puberula DC.. et encore plus d’une plante du Tur- 
kestan, P. capillifolia Reg et Schm. Tient aussi aux P. Hookeri Clarke et 
tenera Benth. (de la section Acronema); forme d’ailleurs une espèce très 
bien caractérisée, 


Su-Schuen oriental à Tongolo (Soulié). 


CRYPTOTÆNIA DC. 
3%. C. saponıca Hassk. Yabe Rev. Umb. Jap. 39. — C. canadensis Auct. mult. 


non DC. 


Su-Tehuen oriental, à Tchen-Kéou-Tin (Farges). 


OSMORRHIZA Nob. 
35. O. Loxastyris DC. Prod. IV, 232. 


Su-Tchuen à Tchen-Kéou-Tin (Farges). 


ANTHRISCUS Hoffm. 
36. A. svivesrris Hoffm. Umb., p. 40. 


Tchen-Kéou-Tin (Farges). 
Chine occidentale à Ta-Tsien-Lou (Mussot). 


37. A. NEMOROSA Spreng. Umb. prod. 27. 


Tongolo, prine. de Kia-La (Soulié). 


Sit 


PLANTÆ HASSLERIANA 


ENUMERATION DES PLANTES RÉCOLTÉES AU PARAGUAY 


PAR LE 
D' Emınze HASSLER, D'AARAU (SUISSE) 
de 1885-1895 et de 1898-1900 
ET DETERMINEES PAR 


lezProf-: DER CHO DAT 


AVEC L’AIDE DE PLUSIEURS COLLABORATEURS 


(Suite). 


Solanum nodiflorum Jacq. 
Ic. rarior. 2, tab., 326; Dunal Prodr. XII, ı, 46. 


Herba 0,3-1 m., petala alba, bace. nigra, in arvis San Bernardino, Aug., 3104; 
suffrutex herbaceus 0,8-1,5, in incultis pr. Aregua, Jun., 474. Fleurs blanches ; 
fruits blanchâtres, L'Assomption, dans les haies, avril, 2108, B. Balansa ; ad 
marginem silvæ pr. Altos. Jul., 622; herba 0,5-1 corolla dilute violacea, in 
prædiis incultis pr. Luque, Jun., 475; var. acuminatum (?) herba 0,3-0,5, petala 
alba, in campo humido Ipé-hu. — Foliis lanceolato linearibus parum dentatis, 
sepalis longioribus. 


Solanum pilcomayense Morong. 


S 


Var. brevipetiolare nob. (an varietas vel intermedia 8. pallidi Rusby Bol. 
Bang., 64). 

A spec. typ. differt foliis brevius petiolatis, foliis magis canescentibus, floribus 
paulo majoribus sed in omnibus charact. floris et inflorescentiæ conforme. 

Herba 0,3-0,6, corolla alba cœrulescens, fructus flavus, in insula Caprera, 
Maj., 2524. 


Solanum diphyllum L. 
Spec. I, 264 ; Sendt. Fl. bras. X, 18, tab. II, fig. 1-5. 
Suffrutex 0,5-0,6 ; petala alba, in silva pr. Jejui-guazu, Dec., 5711. 
Var. pulverulentum nob. caulibus, foliis, calyce pube stellata leviter leprosis. 


Frutex 1,5-2 m., corolla alba, in silva pr. Sapucay, Dec., 1653 ; in silva 
umbrosa pr. Cordill. de Altos, 1402 ; tiges de 50 cm. de hauteur, ligneuses à la 
base, fleurs blanches, étamines jaunes, Villa-Rica, dans les bois, Dec., 2099, 
B. Balansa. | 


Solanum Caavurana Velloso. 
Fl. ftumin. IL, t. 412 ; Sendt. Fl. bras. X, 20. 


812 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.). (191) 


Frulex 2-3 m., bacca cinnabarina, in silvis umbrosis pr. Encarnacion ; in 
silva, Cordilll. de Altos, Jan., 3793; in silva pr. Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct., 
5179; suffrutex, caule herbaceo, basi lignoso, 2-2,5 m., corolla nivea, in silva 
pr. Cordill. de Altos. 

Arbrisseau de 2-3 m. de hauteur. Corolle blanche, un peu charnue, divisée 
presque jusqu'à la base en cinq divisions conniventes. — Plaine de Pirayu, 
encre Villa-Rica et Paraguari, dans les bosquets, Février. 2122, B. Balansa. 


Forma pauciflora foliis tenuibus inflorescentiis paucifloris. 
Frutex 2-3 m., petala alba, in silva pr. Jejui-guazu, Dec., 5722. 


Solanum Commersontii Dunal. 
Syn., p. à, n: 2; DC. Prodr. XII, I, 35. 


Herba 0,3-0,6, corolla alba, in locis arenosis pr. Cordill. de Altos, Jul., 326 ; 
Herba 0,3-0,6, similis 326, differt corolla lilacino-cæsia, ad marginem silvæ pr. 
Villeta, Juli, #70. — Rhizomes produisant des tubercules gros comme des noix, 
fleurs blanches, l’Assomption, sur le bord des chemins, Juin, 2103. 


B. pubescens. 
Herba 0,3-0,4, petala alba, in campo San Bernardino, Dec., 3674. 


Solanum inequale Velloso. 
Fl. flumin., 2, t. 116; Dunal DC. Prodr. XIH, 1, 141. 
Frutex 3-4 m., petala alba in dumeto humido Ipé-hu, Oct., 5096. 


Solanum capsicastrum Link. 
In Cat. hort. Ber. e Sendtn., Dunal in DC. Prodr. XII, 1, 151. 


Arbuste de 50 cm. de hauteur. — Fruits charnus, rouges, Caaguazu, dans les 
forêts, Nov., 2097 ; var. arbuste 50 cm., fruits rouges, Arroyos y Esteros, dans 
les bois, Juill., Bal. 2100. 


Solanum gracillimum Sendt. 


Fl. bras. X, 36; Dunal |. e., 4121. 


Frutex 0,8-1,2, petala alba, ad ripam fl. Tapiraguay, Aug., 4129; frutex 
2-3 m., petala alba, in silva altoplanit. Yeruti, Dec., 574% ; arbrisseau de 2-3 m. 
de hauteur, fleurs blanches, Villa-Rica, dans les haies, Février, 2104 (2101). 


Solanum St. Catharinæ Dun. 
DC. Prodr. XII, 1, 109. 
Frutex 2-3 m., petala alba, in silva pr. Vaq. Capibary. Sept., 4429; ad 
marginem silvæ pr. Sapucay, Dec., 1652 ; arbrisseau de 2-3 m., fleurs blanches, 


Plaine de Pirayu, entre Villa-Rica et Paraguari, dans les bosquets, Février, 
2117, Balansa. 


Solanum argillicolum Dun. 


Prodr. XIIF 1, 236; an S. Reineckir Briq. ? 
Maldonado, Uruguay, Jan., Gibert, n. 992: rives de St. Lucia, Mars, n. 446. 


Solanum palinacanthum Dun. 
Prodr. XIII, ı, 245; S. platanifolium Sendt. nec Hook. 

Suffrutex 0,6-0,8, corolla albo-lilacina, in dumetis pr. Carapegua, Jul., 621; 
corolla violacea, in campis arenosis pr. Tacuaral, Sept., 1101 ; herba 0,5-1,5, 
petala alba, ad ripam, lacus Ypacaray, Aug., 3112; ın arvis Cordill. de Altos, 
Dec., 3603. 


(192) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIAN.E. 313 


Solanum mammosum auct. 


Affinis præcedenti sed lobi calicini longiores. — 8. mammosum in herbar 
nonnullis, an L.? (Kew. et Brit. Mus.). 

Herba suffrutie. 0,4-0,8, corolla alba, in dumetis pr. Sapucay, 1606; Suffrulex 
0,8-1,2, corolla ochracea in silvis pr. Sapucay, Dec., 1632. 


Solanum paniculatum St. 
Sp. I, 267; Dunal DC. Prodr. XII, ı, 278. 
Suffrutex 0,3-0,4, petala cœrulea, in campo pr. Igatimi, Sept., 4763; frutex 
2-4 m., in c. pr, Ig.. 4872; 1-2 m., petala cæsia, in campo pr. Igatimi, 4826. 


Var. ellipticum foliis minoribus subintegris vel integris. 
In alloplanitie pr. fl. Jejui-guazu, Sept., 4673. 


Solanum sisymbriifolium Lam. 
Ulustr. n. 2386. 

Herba 0,5-0,8, corolla cæsio-alba, in campis pr. lag. Ypacaray, Aug., 813; 
corolla violacea, in incultis vie. Ita, Jul., 473; corolla alba, 0,8-1,5, ad mar- 
ginem silvæ pr. Altos, 692, Aug. : id., San Bernardino, Jul., 3081. 

Var. 8 Dunal DC. Prodr. 13, I, 327. 


Herba 0,3-0,5, petala alba, in campo San Bernardino, Dec., 3647; 0,5-0,8, in 
arvis S. Bernard., Jul., 3074. 


Solanum atro-purpureum Schrank. 

Syll. pl. rar. nov. Ratisb., 1824, p. 200; Dunal, DC. Prodr. XII, ı, 242. 

Herba 1-2, in dumeto pr. fi. Tapiraguay, Aug., 4146; corolla cæsia, in silva 

pr. Ypacaray, Dec., 1680; 0,5-0,6. petala alba, in silva Ipe-hu, Sierra Mara- 
cayu, Nov., 5355; 0,8-1,2 corolla alba, ad marginem silvarum pr. Altos, Aug., 
823. 
Solanum ramulosum Sendt. 

Fl. bras. X, 1, 45; Dunal, DC. Prodr. XII, ı, 90. 


Suffrutex 1-1,5 m., corolla alba, ad marginem silvæ pr. Sapucay, 1618; tiges, 
de 1-2 m., ligneuses à la base, fleurs blanches, Villa Rica, dans les haies, fevr., 
2419, Balansa; id.. fruits charnus, noirs, bords de la route conduisant de Para- 
guari à Yaguaron, Nov., Bal. 2118. 


Solanum auriculatum Ait. 


Hori. Kew I, 246; 8. hebecarpum Salz., S. granuloso-leprosum Dun. 


Frutex 2-4 m., petala violacea, in silva aprica Ipe-hu, Nov., 5353; suffrut. 
4-1,5 petala eyanea. in arvis San Bernardino, Aug., 3170; frutex 1-3, corolla 
dilute violacea, in dumetis pr. Cordil. de A., 217. 


Solanum jasminoides Paxt. 
Mag. Bot. VII (1841), t. 5; Solanum berhaviefolium Sendtn. Fl. bras. 
VI, 48, i. II. 
Suffrutex volubilis 2-3 m., petala cœrulea, in silva pr. San Estanislao, Aug., 
4431; suffrutex volubilis, corolla azurea, in silva pr. Sapucay, Dec., 1608; fl. 
albo, in silva montana pr. Apa. Maj., 250%; bacc. ecerulea, in dumetis pr. 


Escobar, Dec., 1625; 2-3 m. petala violacea, in silva pr. Ipé-hu, Sierra Mara- 
cayu, Nov., 5342. 


Solanum malacoxylon Sendt. 
Fl. bras. X, 52; Dunal, I. c., 89. 


814 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (193) 


Tiges non grimpantes, ligneuses à la base peu ramifiées, hautes de { m., fleurs 
bleues, fruits charnus, d’un brun noirätre, plaine argileuse humide longeant le 
Rio-Paraguay à l’Assomption, Oct., Bal. 2105. 


Solanum incarceratum Ruiz et Pav. 
FI. peruv. 2, 40, t. 176, f. a.; Dunal, Prodr. XII, ı, 249. 
Suffrutex 2-2,5, petala alba, in silva pr. campo Yeruti, Dec., 5803. 


Solanum paraguariense 


Suffrutic. 1-2 m., petala alba: caulis aculeis tenuibus patentibus sat distan- 
tibus, acicularibus armatus ut in S. erinitiped., ad mm. erassus haud tomen- 
tosus; folia subdeltoidea longe petiolata basi cordata, margine sinuata, subacuta, 
papyracea, subrugosa, pilis stellatis brevissimis, subtus leviter pulverulenta, nervo 
medio superne regulariter et leviter impresso ut laterales pilis stellatis consperso, 
subtus exsculpto : nervi laterales validi utroque latere 3-5, patenter ramosi supra 
medium corymbosi ; nervatura haud conspicue areolata; petiolus 3-5 cm. Ig., ad 
2 min. lat.; limbus 13/10, 11/745, 10/12 cm, ; inflorescentia pauciflora termi- 
nalis; alabastra ovata 9-12 mm. longa, 7-8 mm. lata; sepala late ovata obtusius- 
cula puberula; corollæ diametr. ad 27 mm. 

Affinis S. asterophoro, differt aculeis caulium tenuibus, foliis spinis destitutis, 
fioribus majoribus. 

Suffrutex 1-2 m., petala alba, in dumetis pr. Curuguatay, Sept., 4593. 


Solanum turneroides. 


Basi leviter suffruticosum: caules 0,1-0,3 flexuosi vel strictiores simplices setis 
adpressis erectisve asperes ; folia solitaria breviter petiolata lanceolata vel ovata, 
breviter acula, setis supra et sublus æqualiter rugosa : partes juniores setoso- 
tomentosæ : nervus medianus ut 4-5 nervi laterales utroque latere magis pilosi 
subaureo-nitentes ; lamina 50/22, 46/19 mm. vel minor ; inflorescentiæ laterales 
vel suboppositifoliæ sessiles vel subpedunculatæ (1-) 5 flores; pedicelli demum 
deflexi setis erectis pilosi : calice dentes 4-5 mm., setosæ, tubo longiores duplo; 
corolla 5-lobata rotata, lobis late deltoideis haud profunde disseeta, 10 mm. 
longa ; lobi sæpius apice pilosi, quam corolla 4plo breviores : antheræ luteæ 
apice leviter attenuatæ poris latiusculis aperientes. 

An species nova? Habitus S. Caripensis sed omnino differt foliis simplieibus 
haud stipulatis aliisque. 

; Fructus ater, sepalis liberis accrescentibus dorso setosis superatus, ad 10 mm. 
ongus. 

Herba procumbens 0,1-0,2, corolla cœsia, in arenosis pr. Estero Troxler, 
1793 ; 0,2-0,4, corolla alba, in arenosis pr. Itacurubi, Dec., 1585 : petala alba 
vel cœsia, in arenosis pr. fl. Capibary, Sept., 4396; in campis pr. fl. Tapiraguay, 
Aug., 4293 ; in campo pr. Igatimi, Oct., 4841 ; in silva pr. Cordill. de Altos, 
1737 ; corolla ochroleuca, in campo pr. Cerrito, Sept., 1010; in dumetis et 
silvis pr. Sapucay, Dec., 1638. 


Bassovia pyraster Dun. 


Frutex 1,5-2,5 m., corolla externe brunnea, lilacina, intus violacea purpureo- 
punctata, in dumeto pr. Jaguaron, Jul., 538; id., n. 898 a. Corolla externe 
brunneo-lilacina, intus purpurascens, in silvis pr. Cordillera de Altos. 


8. glabriusculum Dunal I. c. 
Dans toutes les haies autour de l’Assomption, Gibert, 59. 


Capsicum microcarpon DC. 
Cat. hort. Monspel 1804, 86 ; Sendt. Fl. bras, X, 146. 
Herba 0,5-2 m., petala alba, in dumeto Cordillera de Altos, Febr., 6070: 


(19%) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 815 


corolla cϾsia, in arenosis pr. Itacurubi, Dec., 215; suffrut. 1-2 m., petala alba 
intus flavo-virentia, in dumeto Jejui-guazu, Dec., 5703 ; 1929. 


Capsicum campylopodium Sendt. 
Fl. brasil. I. e., p. 14%; Dunal Prodr. XII, 1, 416. 

Suffrutex 0,5-0,8, petala alba, in silva, Yeruti, Dec.. 5742. — Forma magis 
puberula : suffrutex corolla alba, in silvis pr. Sapucay, Dec., 1607 ; frutex petala 
alba, in silva Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5134. — Forma laurifolia, frutex 
1-2 m., petala alba, in silva pr. fl. Capibary. 


Salpichroa rhomboideum Miers. 
In Hook. Lond. Journ. of bot. IV, 326. 
Tiges décombantes, fleurs blanches, l'Assomption, dans les haies, Sept., 2124, 


B. Balansa. — Les enfants mangent les fruits qui ont le goût et le parfum de 
la pomme. — Parana, Christie, 32. 


CORDIACÉES (Chodat). 


Cordia hypoleuca DC. 
Prodr. IX, #72. 

Arbor 10-15 m., 0,3-0,9, petala alba, cortex nigrescens rugosa, in nemore 
pr. San Bernardino, Jun., 3050 ; 8-15 m., 0,4-0,8, cortex cinereo-brunneo squa- 
mosa, petala alba, in silva pr. S. Bernardino. 

Forma minor nob. 


Foliis magis coriaceis supra rugosis subtus tomentosis, floribus quam in præ- 
cedente "/s minoribus. 
Arbre de 8-10 m., Ibitimi, dans les bois, Sept., 2030 a, B. Balansa. 


Cordia glabrata A. DC. 
Prodr. IX, 473. 


Arbor 10-12 m., 0,4-0,6, petala alba, florifera aphylla, in campo pr. Ypacaray, 
Aug , 3222, vid. pl. Hassl. L. c. 

Verisimiliter huc pertinet n. 3227, foliis juvenilibus ejusdem formæ sed dorso 
pubescentibus et tenuibus — forsan demum calvatis. 

Arbor 10-15 m., 0,4-0,8, cortex grisea nigrescens, rugosa, petala alba, pl. 
florifera aphylla, in campo San Bernardino, Sept., 3227. 


d Cordia Hassleriana nob. 

Rami ut pagina inferior foliorum granuloso-pulverulenti, grisei; folia lanceo- 
lata utrinque cuneata ; petioli 10-17 mm. haud valde incrassati ; lamina 80/40, 
60/28, 43/17 mm. superne glabra subnitida, subtus granulosa demum subcalvata ; 
paniculæ amplæ iis C. Gujabensis A. DC. simillimæ sed rami grisei pulveru- 
lenti ; flores et pedicelli G. Gujabensis i. e. quam in C. glabrata minores. An 
var. tantum speciei præcedentis ? 

Arbor 6-8, 0,3-0,8, petala alba, in dumeto Cordillera de Altos, Mars, 3952. 


BORRAGINACÉES (Chodat) 


Tournefortia elegans Cham. - 
Linn, 1829, 496 ; DC. Prodr. IX, 523; Fl, bras. VIII, 50. 
Frutex 1-3 m., in silva Sierra Maracayu, Oct., 5180. 


S16 BULLETIN DE L'HERBIER ECISSIER (2% SÉR.). (495) 


Tournefortia Salzmanni A. DC. 
Prodr. IX, 524 ; Fl. bras. VII, ı, 49. 
Liana fruticosa 6-8 m., petala olivacea, in silva San Bernardino, Nov., 3460. 


Tournefortia levigata Lam. 
Ill. i. 416; DC. Prodr. IX, 519; Fl. bras. VII, ı, 49. 
Frutex volubilis 2-3 m., petala alba, in silva, Sierra Maracayu, Oct., 5185. 


Tournefortia psilostachya H. B. K. 
Nov. gen. III, 78; DC. Prodr. IX, 526. 

Var. rubicunda (Salzm.) nob. 

Frutex 4-3 m., petala ferruginea, in silva, San Bernardino, Nov., 3440 ; id. 
41119 ; id. 434. 

Heliotropium inundatum Sw. 
Fl. Ind. Occ., I, 347. 

Suffrutex 0,3-0,8, peiala alba. ad ripam lacus Ypacaray, Juin, 3036 ei n. 1437; 
Salines de Lambari, Juin, 2033, B. Balansa; fleurs blanches, Paraguari, dans 
les fosses, Aoüt, Id. 2032 a. 

Heliotropium indicum {DC.) L. 
Sp. 130, 
Suffrutex 0.5-1 m.. petala cœrulea, var. fl. violac. et foliis glaucis, in campo 


Cordill. de Altos, 3607 : fleurs blanches, bords du Rio Paraguay à l’Assomption, 
Janv., 1876, B. Balansa. 


Heliotropium monostachyum (Cham.) DC. 
DC. Prodr. IX, 556. 
Var. tiaridiodes (DC.) nob. 


Foliis sublus plus minus cinerascentibus nervis magis conspicuis. 

Frutex 1-3, petala albo-flavescentia, in silva pr. San Estanislao, Aug., 4126; 
petala alba, in silva, Cordill. de Altos, Jul., 3097; ın silva pr. fl. Jejui-guazu, 
Dec., 5721. Dans les bois, Assomption, Juin, Gibert, 16. 


Heliotropium leiocarpum Morong. 
Plants collect. in Parag. 1. c., 168. 

Suffrutex vel herba, petala dilute violacea, in silva, Cordill. de Altos, Juli, 
3087 ; fleurs bleues — Balansa : San Lorenzo de la Frontera, dans les champs 
en friche, Janv., 2039 ; forma minor, plaines à l'Est d’Ibitimi, Sept., 2037. 
Heliotropium Clausseni A. DC. 

Prodr. IX, 543 ; Fl. bras. 1. c., 38. 


Suffrutex 0,15-0,4, petala lutea, in campo pr. Ipé-hu, Nov., 5300 ; Oct., 1. c., 
4940. — Forma robustior, suffrutex 0,3-0,6, petala citrina, in campis pr. Igatimi, 
Dec., 5617 ; n. 5225. 


Heliotropium hispidium H. B. K. 
Nov. Gen. am., 3. 87 ; Fl. bras. I. c., 37 (e descriptione). 
Suffrutex 0,3-0,4, fl. eitrin., in campo Apepu, fl. Tapiraguay, Dec., 5954. 


(196) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 817 


Heliotropium filiforme H. B. K. 
Nov. Gen. americ. III, 86, t. 204; DC. Prodr. IX, 545: Fl. bras. |. e., 41. 
Suffrutex 0,2-0,5, petala alba, in campo pr. Igatimi, Nov., 5452. 


Heliotropium riparium Mart. 
In Hp. 
Suffrutex vel herba 0,3-0,5, petala alba, ad ripam lacus Ypacaray, Febr., 3893. 


Heliotropium curassavicum L. 
Sp. 488 ; Fl. bras. 1. c., 32. 
Suffrutex 0,1-0,3, petala alba, ad ripam rivi Salado, Sept., 3257. 


Antiphytum tetraquetrum DC. 
Prodr. X, 122; Fl. brasiliensis. 


Herba 0,3-0,8, petala dilute cœrulea, in uliginosis, pr. Ipe-hu, Nov., 
= J. Weir, n. 336, St. Paul et South Brasil ; id. 337, 


or 
159) 
Arc 
ji 


V4 Heliotropium Hasslerianum nob. 


Suffruticosa ramis pilis adpressis canis inferioribus lignescentibus duris ramo- 
sissimis 0,2-0,5 altis ; folia sæpe in parte superiori caulis opposita, lanceolata- 
elliptica, distinctissime petiolata, setis adpressis sublus ei superne leviter 
canescentia, internodiis sæpe breviora; petioli I mm. longi; limbus 45/5 mm. 
vel minor planus haud coriaceus ; racemi sæpius pedunculati haud densiflori ; 
lobi calicini foliacei extus pilis adpresssis leviter cani; calyx 5 mm. longus, 
lobi 1,5 mm. lati; corolla pro genere majuscula 6-7 mm. diam. lutea ; stamina 
apice attenuala glandulam retusam breviter pilosam ferentia, in medio tubi 
inserta. 

Affinis H. Glausseni sed folia manifeste petiolata haud hispida, flores majores. 
habitus diversus. 

Suffrutex 0,2-0,5, petala lutea, in campo pr. Igatimi, Sept., 4761. 


VERBENACEES (Chodat) 


Verbena officinalis 1. 
Cod. Ed. Richt. 35; DC. Prodr. XI, 547 ; Fl. bras. IV, 191. 
Var. % gracilescens (Cham. Linn. VII, 25%). 
Herba 0,5-1,2, petala cœruiea, in palude Curuguatay, Oct., 3391. 


Verbena bonariensis L. 
Sp. 28; Fl. brasil., 189. 
Var. venosa (Gill. et Hook.) nob. 
Bot. Misc. I, 167 — forma robustior nob. 


Suffrutex 1-1,5, petala violacea, in campis humidis Caraguatay. Oct., 3324 ; 
in palude pr. Igatimi, Sept., 4695: forma minus scaber : 0,5-0,9, petala cœruleo- 
grisea, in uliginosis Tucangua, Febr., 3852. 


Verbena littoralis H. B. K. 
Nov. Gen. et Spec. II, 276, t. 137. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 9, 31 août 1902. 59 


815 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Zme sÉR.). (197) 


Herba vel suffrutex 1,5-1, petala dilute violacea, in campo pr. Caraguatay, 
Aug., 3135; in silva pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct. 5203; in palude pr. 
Tucangua, Febr., 3855 (forma angustifolia) : herba 0,5-1 m., petala cæsia, in 
campis humidis, pr. Igatimi, Oct., 4887 ; suffr. 0,5-1,2, petala cyanea, in campo 
pr. Caraguatay. 


Verbena thymoides Cham. 
Linnæa VII, 257 ; Fl. bras. IX, 194. 


Herba basi suffruticosa 0,3-0,8, petala cœrulea, in campo pr. Ipé-hu, Oct., 
5157 ; 0,4-0,8, petala violacea, in campis pr. fl. Jejui-guazu, Sept. 4640: herba 
0,5, petala violacea, in campo pr. Ipe-hu, Oct., 4951; petala lilacina pr. San 
Estanislo, Aug., 4180; herba 0,3-0,5, petala cœrulea, in campis Apépu (fl. Tapi- 
raguay, Aug.), 4343; Balansa, fleurs bleues, Caaguazu dans les campos, 1028. 


Verbena crinoides Lam. 
nl. I, 57 ; Pl. brasil. IX, 194. 


Suffrutex 0,3-1 ın., petala violacea, ad ripam fl. Paraguay, pr. Limpio, 3192, 
forma foliorum segm. linearibus; petala rosea, ad ripam fl. Limpio, Aug., 3196 ; 
herba decumbens, 0,2-0,4, petala violacea, in campis pr. fl. Corrientes, Sept., 
4489. — Balansa, tiges couchées, fleurs bleues, La Trinidad, sur les chemins, 
1025 (V. dissecta sec. Morong). 


Verbena chamedryfolia Juss. 
Ann. Mus. d’hist. nat. VII, 73; Bot. Mag., 3333; Fl. bras. IX, 182. 
Suffrutex 0,3-0,8, petala violacea, in dumetis Caraguatay, Oct., 3293. 


Forma strigosa foliis oblanceolato-cuneatis subtus robustius nervosis, subtus 
et supra rugosis subeoriaceis, caulibus, subsimplieibus. 
Suffrutex 0,3-0,4, petata cerulea, in campo pr. Caraguatay, Dec., 5758. 


Formæ foliose i. e. foliis latioribus, tenuibus. 
Herba 0,3-0,5, petala violacea, in campo pr. fl. Capibary, Sept., 4428. 


Verbena phlogiflora Cham. 


Linn. VII, 266 ; Fl. bras IX, 182; V. Tweediana Niven in Hook. Bot. 
Mag., t. 354. 


Suffrutex 0,3-0,8, petala violacea, in dumeiis Caraguatay, Oct., 3293 : petala 
cœruleo-violacea (sicca rosea) in dumeto pr. San Estanislao, Aug. 4958 ; tiges 
dressées, fleurs bleues, plaine d’ibitimi, dans les champs en friche, Sept., 102%: 
Herba 0,2-0,6, in campo pr. Curuguatay, Sept., 4585 ; 0,3-0,5, petala cyanea, 
in palude Tucangua, Nov., 3550. 


Verbena incisa Hook. 
Bot. Mag., t. 3628. — Affinis, an diversa ? 


Suffrutex 0,3-0,5, pelala rosea, in dumeto Caraguatay, Oct., 3295. a V. ineisa 
Hook. differt foliis majoribus glabrescentibus vel minus pilosis spicis demum 
manifeste elongatis. 

Sp. typ. : Parana, Maj., Gibert, n. 39 ; eod. loco Christie, n. 74. 

Species V. chamedryfolia, V. phlogiflora, V. incisa, V. teucrioides, V. maru- 
bioides valde variabiles meo sensu ad unam et eandem speciem polymorpham 
pertinent. 


(198) R. CHODAT. PLANTE HASSLERIANA. 819 


Stachytarpha cayenensis Vahl. 
En. I, 208 ; Fl. bras. IX, 201. 


Suffrutex 0,4-1, petala violacea, in campo San Bernardino, Febr., 3889; 
suffrutex 4-1,5, petala cyanea, in colle Tobaty, Mart., 4040 : 0,4-1 m., petala 
violacea, in campo San Bernardino, Febr., 3889; Balansa, 50 em., ligneuse à la 
base, fleurs d’un bleu tendre, Plaines à Dona Juana, près de Villa-Rica, n. 1029. 
— Species variabilis vix a S. dichotoma diversa. — Suffrutex 0,3-0,6, petala 
alba vel cœrulea, in campis pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Nov., 5325. 


Lippia urticoides Steud. 
Nomenclat. ; DC. Prodr. XI, 573; Aloysia urticoides Cham. in Linn. 
VII, 238 ; Fl. bras. IX, 222. 


Frutex 2-4 m., petala alba, in dumeto San Bernardino, Apr., 4082: Balansa : 
arbrisseau de 2-3 m., fl. blanches odorantes, l’Assomption, Avril, 1016 ; Para- 
guari, dans les haies, 3116. 


Var. laxa spieis laxioribus foliis tenuioribus majoribus. 
Arbor vel frutex 4-5 m., 0,1-0,4, petala alba, in silva Ipé-hu, Oct., 5206. 


Lippia lycioides Steud. 
Aloysia lycioides Cham. Linn. VII, 237 ; Fl. bras. IX, 222. 


Balansa : Arbrisseau épineux 2-3 m., fl. blanches, feuilles exhalant une forte 
odeur de térébenthine, Paraguari, Janv., 1015 ; Gibert, Parana, 53. 


Lantana Sellowiana Link et Otto. 
Pl. Sel. hort. Berol. 107, t. 50 ; Fl. bras. IX, 261. 


Frutex 1-2, petala rosea, in dumeto pr. lacus Ypacaray, Jul., 3092 ; plains 
of Paraguay, Dr A. Dhorne, Naples, Hb. Kew. 


Lippia angustifolia Cham. 
Linn. VII, 377; Fl. bras. IX, 242. 
Suffrutex 0,2-0,3, petala flava, in campis pr. Igatimi, Nov., 5461. 


Lippia geminata H. B.K. 
Nov. Gen. II, 215: Fl. brasil. IX, 235. 


Suffrutex 4-2 m., ad ripam lacus Ypacaray, Jul.. 3089 ; tiges lixneuses à la 
base, fleurs roses, Villa-Occidental, Maj., Bal. 1035. — Forsan huc pertinet 
etiam n. 4608, in dumeto pr. Curuguatay, Sept., 4608. 


Lippia lippioides Herb. 


Suffrutex 2-3 m., petala alba, in silva pr. campo Yeruti, Dec., 5740 ; in silva 
Pacoba (fl. Corrientes) Dec., 5830. 


Lippia purpurea affinis Jacq. 
(Non accuratius determinanda) Eclog, I, 126, 85. 


Herba 0,5-1, flores exleriores albi, interiores lutei, in campo pr. fl. Jejui- 
guazu, Sept., 4619. Adhuc e Mexico e Venezuela tantum nota planta. 


820 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). (199) 


Lantana brasiliensis Link. 
Enumerat. hort. berol. II. 196 ; Fl. bras. IX, 254. 


Frutex 1-1,5, petala alba, in silva pr. Igatimi, Nov., 5491 ; suffrutex 0,5-1, 
petala flava, in silva pr. Ipé-hu, Oct., 5167 ; Balansa, 1023, Santa Barbara, dans 
les forêts, Févr. (L. lasiocalycina in Bb. Kew.). 


Lippia turnerefolia Cham. et Schl. 
Linn. VIL 217 ; Fl. bras. 233. 


Herba 0,2-0,%, petala lutea, in campo Cordill. de Altos, Jan., 3769 : suffrutex 
0,3-0,6, petala lutea in dumeto lacus Ypacaray, Jan., 3728 ; suffrutex 0,3-0,6, 
petala citrina, in campis pr. fl. Carimbatay, Sept., 4554. 


Lantana trifolia L. 
Sp. 873 ; Bot. Mag. 1022 ; Fl. brasil. IX, 264. 


Suffrutex 1-2, petala rosea, in silva Cordillera de Altos, Febr., 6069 : im 
dumeto pr. Igatimi, Oct., petala violacea, Oct., 4880 ; suffrutex 0,5-1 m., petala 
violacea, in dumeto Cordill. de Altos, Aug., 3151; suffrutex 0.5-1 m., petala 
rosea, in palude pr. Igatimi, Nov., 5429. 


Lantana camara L. 
Sp. 874 ; Lodd. B.-Cab., t. 1171 ; Fl. bras. IX, 256. 


Suffrutex 2-3 m., petala rosea intus flava, in arenosis pr. Tapiraguay, Aug., 
4292 ; 0,3-0,4, in dumeto pr. Igatimi, Nov., 5492, 


Lantana lilacina Desv. 
Hort. Paris, éd. III, 392 ; Fl. bras. IX, 262. 


Suffrutex 0,3-0,5 ; petala rosea, in campo Cordillera de Altos, Febr., 6075 ; 
petala rosea, in campo Curuguatay, Aug., 3177 ; in dumeto Cordill. de Altos, 
Febr., 3868. Formæ ad L. Lundianam vertant. 


Lippia lupulina Cham. et Schld. 
In Linn. VII, 222 ; Fl. bras. IX, 248. 


Racine ligneuse, napiforme. — Bractées et corolles rouges, collines pierreuses 
et incultes aux environs de Caacupa, Déc., 1882, Bal. 4554. 

Var. paraguariensis 

A spec. typica recedit, foliis distincte cordatis minus acutis sæpe latioribus 
limbo pendente nec suberecto vel patente, bracteis 1. e. foliis superioribus haud 
tomentosis sed scariosis, statura elatiore. 

An est L. renifolia Turez. ; = Gardner 4336 in Hb. Mus. Brit. Mus. 

Suffrutex 0,3-1, petala lilacina, in campo Ipe-hu, Sierra Maracayu, Oct, 5098 : 
in campis pr. fl. Carimbatay, Sept., 4557; in campo Apépu (fl. Tapiraguay) 
Aug., 4335. 


Lippia Recolletæ Morong. 
l. e., 196. 
Suffrutex 0,5-1 m., petala lutea, in dumeto pr. Caraguatay, Juli, 3138. 


Var. Balanse nob. differt caulibus robustioribus, foliis duplo triplove majo- 
ribus longe petiolatis; inflorescentia simili n. 3138 (an spec. nova). 
Fleurs d’un blanc jaunätre, Caaguazu dans les campos, Nov., 1041 a. 


(200) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 821 


Lippia betulæfolia H. B. K. 
Nov. Gen. et Spec. IT, 26% ; Fl. bras. IX, 237. 
Bords des marais, Rio Paraguari, à l’Assomption, 4014, Balansa. 


Lippia geminata H. B. K. 
Nov. Gen. II, 215 ; Fl. bras. IX, 235. 


Tiges ligneuses, fleurs roses, Villa-Occidental, 1035, Balansa. — Huc 
forsan pertinet, 5097, Hassler, specimen incompletum, unicum ? 


d Lippia Hassleriana. 


Suffruticosa erecta, caulibus lignescentibus setis sparsis sursum curvatis, scabris; 
diam. caulis 2,5-3 mm. ; folia coriacea supra nitida subtus pallidiora late elliptica 
opposita vel ternata, sessilia vel subsessilia 42/30, 33/26 mm. margine supra 
medium leviter serrata, superne rugosa subtus vix vel non rugosa; nervi basi 
folii 5, duo prorsum basilares margini folii approximati, tres haud procul a 
basi divergentes suberecti sirieti ut pagina inferior vix setosi ; folium sæpe 
apiculatum ; inflorescentiæ distincte paniculalæ, pedunculatæ, amplæ, partiales 
bracteis coriaceis valde squamatæ ; bracteæ dorso vix pilosæ glabrescentes ; 
calyx glandulosus alatus margine sed minus quam in L. hirta ciliatus. 

Species affinis L. hirtæ, differt foliis subtus et superne minus nervosis, minus 
plicalis, bracteis glabrescentibus pilis basi multo minus bulbosis, facie superiore 
foliorum levi minus rugosa. Suffrutex 0,3-1 m., petala alba, in campo pr. fl. 
Capibary, Dec., 5924 ; 0,8-1, petala albo-rosea, in campis pr. fl. Jejui-guazu, 
Dec., 5685. 

AL. glabrescente Cham. et Schdl. forma foliorum et eorum facie superiore 
nitida habituque sat distincta. 

Fleurs blanches, Caaguazu, dans les campos, Nov., 1030, Balansa. 


Citharexylon myrianthum Cham. 
In Linn. VII, 447 ; Fl. bras. IX, 269. 


Arbor 6-8, trunco 0,3-0,5, petala alba, in silva pr. Igatimi, Nov., 5457; 
pelala punicea, ad ripam lac. Ypacaray, Dec., 3590 ; B. Balansa, arbre de 
6-8 m., grappes pendantes, fruits charnus, rouges, Recoleta, près de l’Assomp- 
tion, dans les lieux humides, 2090. 


Ægiphila sp. 


Affinis A. glomeratæ, an species nova (Hb. Kew.). 

Eadem est planta Clausseni sino n. e Min. Geraes. 

Frutex 1-2 m., fl. flavescens, in silvis pr. Péribebuy, Febr., 1921. 

Arbor 2-3 m., tr. 0,03-0,05, petala albo-lilacina, in campo Ipe-hu, Sierra 
Maracayu, 5056, Oct. ; 1-3 m., tr. 0,03-0,01, petala alba, in campo pr. Capibary, 
Sept., 4498. R 

Affinis etiam A. Sellowianæ differt floribus majoribus cymis magis pauci- 
floris, etc. 


Vitex cymosa Bertero. 
Sp. Syst. Veget. II, 757 ; Fl. brasil IX, 296. 


Arbor 8-12 m., tr. 0,3-1 m. Cortex griseo-crenatus, corolla dilute violacea, 
in nemoribus pr. Cerro-pyta, Oct., 1252 ; 6-12 m., tr. 0,2-0,5, pelala violacea, 
in dumeto Cordillera de Altos, Nov., 3443 et 3443 a. 


822 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). 


Clerodendron sp. 


An sp. nova ? Specimina incompleta. 
Suffrutex 0,25. petala alba, in campo Cordill. de Altos, 2965. 


LOGANIACEES (Chodat) 


Buddleia vetula Cham. et Schld. 
In Linn. VII, 1833, 18. 
Var. £ angustata. 
B. angustata Benth. — B. elegans nob. 1. c. 


Frutex 2-3 m, petala alba, in silva Cordillera de Altos, Apr.. 4084: tiges 
de 2 m., ligneuses à la base, fleurs blanches, Pastoreo-mi, à l'Est de la Cordil- 
lière, de Villa-Rica, 1017, B. Balansa : id. 4017 a. 


Buddleia brasiliensis Jacq. 
Eclog., t. 158. 


Suffrutex 0,5-1,5, pelala aurantiaca, in dumeto Cordillera de Altos, Oct., 
3421. 


Buddleia paraguariensis Chod. 


Herba 0,5-1 m., petala auranliaca, in dumetis Cordill. de Altos, Dee., 3706. 
— Species iniermedia inter B. tubiflora et B. cestriflora. 


Spigelia Humboldtiana Cham. et Schld. 
Linnæa, 1833, 200. 
L’Assomption, dans les lieux ombragés, avril 1874, n. 1724. 


GESNERACEES (Chodat) 


Gesneria allagophylla Mart. 
Nov. Gen. III, 36. 

Herba 0,4-0,5, corolla alba, in campo pr. Itacumbi, Nov.,. 1452 ; suffrutex 
0,5-0,8, petala citrina, ad ripam Tapiraguay, Dec., 5976; herba 0,4-0,8, in 
campis humidis Ipe-hu, Oct., 4982 : in palude Tucangua, Nov., 3540 ; racine 
bulbeuse, fleurs jaunes, Caaguazu, dans les campos, Nov., 2139, Balansa. 


Gesnera Scepirum Mart. 
Nov. Gen. III, 32, t. 214; DC. Prodr. VII, 531; Hanst. Fl. bras. VII, 370. 


Herba 0,8-1 m., petala coecinea, in palude pr. fl. Corrientes, Sept., 4501 ; ad 
ripam fl. Paraguay pr. Rosario, Jan., 6022; in palustribus pr. Igatimi, Nov., 
5958; in palude Tucangua, Dec., 3613 ; in uliginosis pr. Cordillera de Altos, 
nn Dale bulbeuse, fleurs rouges, Villa-Rica, dans les prairies humides, 

ec., 2137. 


Gesnera rutila Lindl. 
Bot. Reg. XIV, t. 4158; DC. Prodr. VII, 529; Hanst. Fl. bras. VII, 372. 


(202) R. CHODAT. PLANTÆ HASSLERIANÆ. 823 


Herba 0,1-0,25, radice tuberosa, petala rubra, in colle pr. Tobaiy, Mart., 
4031 ; 0,15-0,25, corolla coccinea ; inter rupes pr. Péribebuy. 


Dolichondeira tubiflora Hanst. 
Fl. bras. VIII, ı, 38% ; Gloxinia tubiflora Hook. Bot. Mag., 3971. 


Herba 0,5-0,8, ad ripam fluvii Paraguay, pr. Rosario, Jan., 0,5-1 m., radix 
tuberosa, corolla nivea, in arenosis pr. Juqueri, Nov., 1476. Racine bulbeuse, 
fleurs blanches, Plaine d’Aregua, Jan., Balansa, 2136. — Planta d’Urugay, 
Gibert, 363. — Lorentz, Fl. Enter. 


LAURACEES (C. Mez. determ.) 


Ocotea puberula Nees. 


Arbor 10-15 m., 0,5-1 m., petala flavescentia, cortex nigrescens, sulcatus, in 
silva San Bernardino, Jun., 3028. 


Nectandra lanceolata Nees. 


Arbor 6-10 m., 0,3 0,5 tr., fl. alb., in silva pr. Curuguatay, Sept., 4590 ; 
2-3 m, trunco 0,1-0,15 fl. alb., in dumeto pr. Igatimi, Oct., 4876. 


Ocotea corymbosa Mez. 
Arbor 4-6 m., 0,3-0,%, petala alba, in silva, Sierra Maracayu, Nov., 5398. 


Endlicheria hirsuta Nees. 
Arbor 3-6 m., tr. 0,1-0,3, fl. luride albo, in silva pr. Igatimi, Dec., 5669. 


Rapanea letevirens Mez., nov. spec. 


Arbor 8-10 m., tr. 0,3-0,6, petala albo-virentia, in dumeto pr. San Bernar- 
dino, Jan., 3792. 


Ajonea Hassleri Mez. nov. spec. 
Frutex 1-2 m., flore viridi, in campo pr. Ipé-hu, Sierra Maracayu, Oct., 5004. 


Ocotea Urbaniana Mez. 

Frutex 1-2 m., fl. ochraceo, Apépu, 6362. Frutex 0,5-0,8, fl. albo, in campo 
pr. fl. Capibary, Dec., 5900 ; fl. lurid. alb., in campo pr. Ipe-hu, Sierra Mara- 
cayu, Oct., 4941 ; id. 4362 a, Apépu. 


Ocotea minarum Mart. 


Petala flava, cortice nigricante sulcata, in silv. pr. lac. Ypacaray, Jun., 302. 
Frutex 2-4 m., flore luride alba, in silva Sierra Maracayu, Nov., 5385 ; frutex 
0,6-0,8, flore albicante, in dumeto pr. Curuguatay, Sept., 4653 ; 4-6 m., fl. alb., 
in silva S. Bernardino, April, 4050. 


Nectandra lanceolata Nees. 


BL 6-8 m., tr. 0,3-0,5, petala alba, in silva pr. fl. Corrientes, Sept., 
448. 


ARE is a er 


824 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (203) 
Nectandra megapotanica (Spr.) Mz. 


Nectandra saligna Nees. 


Arbor 10-12 m., 0,4-0,8, petala ochracea, in silva pr. Atira, Aug, 3213: 
cortex griseo-fissa, petala alba, in silva Cordillera de Altos, Jul., 308%; in silva 
pr. S. Bernardino, 3378. 


BROMELIACEES (C. Mez. determ.) 


Dyckia floribunda Grieseb. 
Symbol 331; Mez. Monog., 512 ; Mez. Fl. brasil., 476. 


Herb. 1-1,5, fol. rosulant.. petala citrina, intes rupes, Cordill. de Altos, 
Jul., 3203. 


Æchmea pulchra Mez. 
Fl. brasil., 374: Mez. Monogr., 201. 


Herb. epiphyt. 0,3-0,6 fol. rosul., petala flavo-virentia, in arboribus San Ber- 
nardino, Oct.. 3413. 


Tillandsia Duratii Vis. 
Nuov. Sagg. Padov. V. 271 ; Mez. Monog., 851. 


Herba epiphytica 0,3-0,5, petala violacea, in arboribus pr. lac. Ypacaray, 
Aug., 3101. 


Dyckia Hassleri n. spec. Mez. 


Herba 1-1,2 folio rosulat., petala cinnabarina, inter rupes, Cordillera de Altos, 
Sept., 3261. 


# 


RE) ABO A 


u 


+ 


1 r 
nd) b 


"(m 


hsnpinsiod sh lei 


Fr 
A à AR CE EE RL. ; Ft: 
eh ASUS 9) SU LIO. 91190 ES + 91181198 

EN a 
M DB : LEARN. 
arm. | Slot hp ud HASSSQUL aim f ya A ji 
IX 4 5 . \ r 
| $ : \ 41 vert 
: 
mn x 
ù = 
u 1 
ES N 


inne ARR AE Lu 
le HORS A ONE in sie 


(Reproduction pholotypique d’une photographie, dans laquelle on a isolé l'arbre, 
en supprimant le paysage environnant.) chic de 47 


FAMEA 


LLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 2me série. Tome II. Planche VIN. 


Ficus à hypoascidies. 


BE RE EEE 
Da ER AO Arad 


P 1 RER D Et TEEN) RER 
BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). 


4 Pie LEFT 


\ 


LÉGENDE DE LA PLANCHE IX 


_ Figure de gauche. 


x 


Hypoascidie à à une seule poche. *%/s er. nat. (Reproduelion phototypique de la 
photographie publiée en décembre 1901 dans les Archives us sc. . Phys. ei nat. 
de Geneve.) 


x 


Figures de droite. 


Hypoascidie à deux poches (gr. nat.) et croquis représentant de bas en haut AE 
(sous faible grossissement) les coupes transversales du pétiole, de la zu IE 
concrescence, de la nervure médiane au-dessus de cette région. 5 


1 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 2me serie. Tome I. Planche IX. 


Hypoascidies de Ficus. 


RI nl vers TE 
: u > TA 


at 


” Bulletin de l’Herbier Boissier (1re série). le volume ................. 20 fr 


Tome 1 (1893). 715 pages. 28 planches et 2 appendices. 

» II (1894). 769 Ja D et 4 » 

» III (4895), 706. » 18  » et 1 » 

» Dé (1896). 963 » 9 et 3 » 

DIN (1897) 11495 ; 5 250» et 2 » y 

» VI (1898). 403.90... 49775 ei 3 » et 44 planches. 

» VII (1899), 113 5 es OR: EEE et > >= ch. » 
BOISSIER. EDM. Flora orientalis sive enumeralio plantarum in Orienle a Græcia 
el Agypto ad Indie fines huensque observatarnm. — 5 vol. et Supplément. 

ER er... ea 140 fr. 


= Voyage botanique dans le midi de l'Espagne pendant l'année 1837. — 2 vol. 
grand iu-80. 1839-1845. 


Prix réduit, colorié, au lieu de 400 fr.......... DAS U SRE 230 fr. 

— ER RE à Ha ee 150 fr. 

— Icones Euphorbiarum ou figures de 12 2 espèces du genre Euphorbia. — 1 vol. 
grand in-folio, 2% pages de lexie et 221 planches, Genève, 1866 .. 70 fr. 

= Diagnoses plantarım orientalium. {re série, 13 fascicules : 2me série, 6 fasci- 
cules. — In-8°. Genève, 1842-1859, le ÉStioule Re ae er fr: 


Les fascieules 1, 3, 6 et 7 sont épuisés. 
— Description de deux nouvelles Cruciferes des Alpes et du Piémont. — In-40, avec 


REES Ru 2 en ue ne me one à de 5 fr. 
— Centuria Eunha“hismmm (Genève. 1860 PRE AT EN SEE 1 fr. 
bi Hispaniæque australis. — In-80 

RETTET FENG 3 fr: 


in n einer Reise durch Transkaukasien 
n-4o avec 10 planches et I carte. 
Re EEE 10 fr. 


BARBE. C. er W. Herborisations au Levant : Egyple. Svrie et Médilerranée. 


Février-mai 1880. Avec 11 planches et 4 carte. — 1880 ......... 20 fr. 
BARBEY, W. Floræ Sardoæ compendium. Calalogue raisonné des végélaux observés 
en File de Sardaigne. Avec suppl. par MM. Ascaersox el E. Levier. Avec 


7 planches. — Be DNS MR tee nc 25 fr. 

— Epilobium genus, a el. CH. Cuisin ill. Avec 24 planches. -— Lausanne, 1885. 
25 fr. 

— Lydie, Lycie, Carie, 1842, 1883, 1887. Études botaniques. In-40, avec 5 pl. — 
RE a Du PT DNS Dao ER NE 15 fr. 

— Cypripedium Calceolus X macranthos Barbey. — Iu-40, avec une planche double 
Ellsirlee. Läusaune MSIE E N LE RARE ET ee 3 fr. 


STEFANI. C. oe, C. J. FORSYTH MAJOR er W. BARBEY. Samos. Élude géolo- 
gique, paleontologique et botanique. Avec 13 pl., par CH. Cuisix. 1892. 20 fr. 
— — — Karpathos. Elude géologique, paléontologique et botanique. — Iu-40. 


Mecs ul-par Ca. Cuisın: 489 m ne ae 20 fr. 
MAJOR. C.-J. Forsyr# er BARBEY. W. Halki. Étude botanique. — Îu-40 avec 
1 planche double, par CH. Cuisix. Lausanne, 1894. ............. 3 Îr. 


AUTRAN. E. er DURAND, TH. — Hortus Boissierianus. Énumération des 


plantes cultivées en 1895 à Valleyres et à Chambesy, avec préface de 


M. F. Créeiv. — In-80, xı et 572 pages, avec 3 planches. Genève. 1896. 
12 fr. 
STEPHANI, FRANZ. Species hevaticarum. Vol. I..................- 30 fr. 


PARIS. E.-G. Indez Bryologicus. Supplementum primum......... 12 fr. 50 


Genève. — imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26. 


or un Dr ee 


en 


—nna — 


INDEN BRYOLOGIEES 


SIVE 


ENUNERATIO MUSCORUN AUGUSQUE GOGNITORUN 


ADJUNCTIS 


SYNONYMIA DISTRIBUTIONEQUE GEOGRAPHICA 


LOCUPLETISSTMIS 


QUEM CONSCRIPSIT 


EDOUARD-GABRIEL PARIS 


OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE a 


SUPPLEMENTUM PRIMUM 


334 pages. 


1900 
Prix : Fr. 12,50. 


SPECIES HEPATICARUM 


Franz STEPHANI 


Pour répondre aux demandes de plusieurs correspondants, nous por- 
tons à la connaissance des lecteurs du Bulletin de l’Herbier Boissier que 
nous sommes disposés à leur servir en tirés à part des abonnements 
spéciaux au SPECIES HEPATICARUM de notre collabo- 
rateur M. Franz Stephani. 

Ces abonnements seront livrés au prix de 1 fr. 25 la feuille (16 pages) 
et expédiés franco au fur et à mesure de la publication de l’ou- 
vrage. — Le 1° volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 30 fr. 
et les 11 premières feuilles parues du vol. 2 seront immédiatement 
envoyées aux abonnés par l’Herbier Boissier. 


DE 


E BOISSI 


EM 

Re 

= 

..@® 

| f E 5 
IA SOUS LA DIRECTION DE BE 
3 

5 


De | GUSTAVE BEAUVERD 


N f } CONSERVATEUR DE L'HERBIER Fr 


Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux. 


108 ne 
un... SECONDE SÉRIE. | 

: Tome IH. 1902. 5 
rn. 2. Ne 80, | 5 
5 ER | à (ce Ne a paru le 30 septembre 1902. 
ve Prix de l'Abonnement 

20 FRANES PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 

LE _ Les abonnements sont reçus . 
en) À L'HERBIER BOISSIER = 
- N he Ye” B 4 -£ 
me Es TA CHAMBEZY (Suisse). Ss 
= A à =. 
rs PARIS: BERLIN. a 


PAUL KLINGKSIECK R. FRIEDLÆNDER & SOHN 


3, rue Corneille. À 15 44, Garlstrasse. 
h 1 


1902 


2 


_ "sauefo 


SECONDE SERIE 


BULLETIN DE L'HERBIE 


SOMMAIRE DU N° 10. 


— OCTOBRE 1902. 


2 & Pages 
I. — Hermann Christ. — FILICES FAURIEANÆ...... 03 
II. — Joseph Freyn. — PLANTE NOVE ORIENTALES. — = 833 
D | | Wilhelm Becker. — ERGEBNISSE EINER REVISION 
DER VIOLE DES HERB. BARBEY-BOISSIER.......... 852 


IV. — Franz Stephani. — SPECIES HEPATICARUM (suite). 857 
0.7. — Alfred Lendner. — COMPTE RENDU DE LA SEANCE 
BEE DE LA SOCIETE HELYÉTIQUE DES SCIENCES NATU- | 
pue: RELLES (Secriox pe Boranique), tenue au laboraloire de | 
l'Institut botanique, le mardi 9 septembre 1902, à 8 h. De | 
du matin, sous la présidence de M. le Dr Cnrisr........ 889 


INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. ....... Nos 2146 à 2445 : 


OBSERVAT IONS 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de Ü Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à Irente exemplaires en tirage à par her 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du “LM ES nn - 
où le numéro a paru. 


k 


FETT 1 LA LÀ eg 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


SECONDE SERIE 
N° 40. 


FILICES FAURIEANA 


PAR 


le Dr H. CHRIST, à Bâle. 


IV 


Le Rev. Père Urbain Faurie qui nous a fourni déjà des documents si 
nombreux concernant la flore de l'Extrême-Orient, a bien voulu m’en- 
voyer une collection de Fougères qu'il a recueillies en 1901 en Corée, et 
principalement dans la partie moyenne de ce royaume et au voisinage de 


„sa Capitale Séoul. Le Père Faurie, dans sa lettre, se plaint de la rareté 


des fougères dans ce pays, comparé au Japon, et me demande s’il vaut la 
peine de publier cette récolte. Mais bien au contraire cette collection est 
d'un grand intérêt et bien digne d'être décrite dans ce Bulletin. 
Consistant en 29 Fougères différentes et en trois Sélaginelles, elle repré- 
sente, imparfaitement sans doute, mais pourtant d’une manière significa- 
tive et caractéristique la flore de cette région, qui, située à peu près entre 
le 35 et le 36'/2°, donc sous la même latitude que le Shen-Si moyen et la 
parie centralede l’île de Hondo, possède un ensemble de formes plus boréales 
que ces deux régions voisines, ensemble moins xérophile et je dirai plus 
européen, ce qu'il faut attribuer je pense au relief montagneux de la 
Corée, et surtout au courant de mer froid qui vient du nord et qui longe 
sa côte orientale. En effet, à part le Polypodium super ficiale de l'ile Tsus- 
hima qui s’y trouve bien isolé, comme espèce du sud de la Chine et man- 
quant au Japon, le Davallia bullata et Y’Aspidium aristatum, espèces 
malaises, chinoises et indiennes qui remontent le long du Japon, l'un 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 10, 30 septembre 1902. 56 


826 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SER.). (23) 


jusqu’à Fusan, sur la côte méridionale de Corée, et l’autre jusqu’à Tsus- 
hima, tout pres de la dite côte, il n’y a que des espèces d’un port et d’une 
affinité tout à fait seplentrionaux, espèces qui se retrouvent pour la plu- 
part dans la Chine centrale et boréale et dans des pays plus éloignés, 
mais d’un climat froid. Les quatre espèces ou sous-espèces que j'ai dü 
distinguer appartiennent tout à fait au même rang. Il semble que la 
partie de la Corée que M. Faurie a visitée est un pays de bois et de tour- 
bières d’un caractère plutôt européen, sinon sibérien que japonais. 

La Corée, c’est le pays des Woodsia, dont M. Faurie a rapporté trois 
espèces, et le pays des Afhyrium dont sa collection en contient quatre. 
Le caractère un peu européen de sa flore est démontré par Aspidium 
filix mas var. deorsolobatum et Aspidium subspinulosum qui est singulie- 
rement voisin de notre A. euspinulosum Aschers., A. Dryopteris, 
A. Thelypteris, et A. transilorium, ce curieux intermédiaire entre 
A. filix mas et À. cristatum, rappelant des espèces européennes aussi, 

La présence en Corée d’A. Goldieanum, plante connue de l’est des 
Etats-Unis, est un document nouveau pour le fait indiqué par Asa Gray 
qu’il y a un groupe d'espèces de l’Extrême-Asie qui sautent l'Amérique 
occidentale pour se trouver du côté de l’Atlantique. Deux Niphobolus 
pénètrent jusqu’en Corée, et trois Sélaginelles assez grands indiquent un 
pays encore relalivement très tempéré. 

Voici la liste de ces plantes de Corée, auxquelles j'ai ajouté deux ou 
trois de Tsushima, à cause de la proximité de cette ile, quoique japo- 
naise, du continent Coréen. 


1. Scolopendrium Sibiricum Hook. 

Hab. In muris Seoul. Mai 1901, 717. 

Aire. Espèce de la Chine même méridionale (Kouy-Tcheou 1. Bodinier) 
et du Japon jusqu’en Siberie, au Kamtchatka. 

Fort voisin de S. rhizophyllum Hook. des Etats-Unis d'Amérique. 


2. Athyrium lastreoides Baker Journ. Bot. 1888, 227 sub 
Asplenio. 

Hab. In humidis montium Ouen-San, 1000 m. Août 1901, 704. In silvis 
basi montium Kan-ouen-to. 28 juin 1901, 719. 

Aire. Decouvert par Faber au Mont Omei dans le Sze-Tchouan mérid. 
trouvé par Bodinier dans le Kouy-Tcheou. 


3. Athyrium pterorachis Christ Bullet. Boissier IV, 10, 668. 
C'est exactement la plante découverte par M. Faurie au Japon, à 
Ivakai 8212, qui se reconnait si facilement par son stipe de l'épaisseur 


(24) H. CHRIST, FILICES FAURIEAN.E. 827 


d’un doigt, charnu, de ses pinnæ ailées le long de la costa, el ses sores 
courts et réguliers. 

Hab, In humidis sylvarum Ouen-San, supra 1000 m. Aoüt 1901, 
706. 

Aire. Découvert au Japon. 


PA 4, Athyrium Coreanum n. sp. Christ. 

Voisin de l’espece précédente mais beaucoup plus grêle. 

Stipite tenui fragili 42 cm. longo stramineo, cum rachi squamis tener- 
rimis brunneis filiformibus vix 1 mm. longis sparso, squamis aliquot 
latioribus majoribusque interjectis. 'Lamina 40 cm. longa ovalo-elongata 
12 cm. lala bipinnatifida pinnis 15 utroque latere infra apicem pinnali- 
fidum oblique patentibus remolis (inferioribus usque ad 6 cm. distantia 
remotis) infimis vix diminutis, 10 cm. longis, 2 ‘/2 cm. lalis basi lata ses- 
silibus acuminalis usque ad alam angustam incisis, lobis circa 15 infra 
apicem grosse dentatum, late adnatis oblongis oblusis grosse crenatis 
13 mm. longis ‘/2 cm. latis, nervis in lobis pinnatis furcatis, 6 utroque 
latere, unum sorum medialem reniformem (athyrioideum) rarius rectum 
4 !/s mm. longum linearem indusio pallido tectum gerentibus. Textura 
tenuiter herbacea, colore læte virente, faciebus glabris. 

Habitu Aspidü cristati SW. 

Hab. Kan Ouen to. 28 juin 1901. s. n. Specimen unicum. 


v 5. Athyrium pycnosorum n. sp. Christ. 

Voisin d’A. thelypteroides (Michaux). Une des nombreuses formes de 
l'Asie orientale qui se groupent autour de ce type. 

Diffère du type par les dimensions réduites : stipe 20 cm., fronde 
25 cm.; stipe et rachis pubescents d’écailles brunes, fines, filiformes, le 
slipe en outre vêtu de grandes écailles brunes, ovales, pointues, d’un cm. 
de long et de 4 mm. de large; pinnæ écartées, celles de la base non 
réduites, 3 ‘/2 cm. de long et ?/: cm. de large, sessiles, à base large, brus- 
quement pointues, à 15 pinnules très serrées de chaque côté, 4 mm. de 
long sur 2 mm. de large, crénelées, ovales, assez obtuses, nervures pen- 
nées dans les pinnules, obliques, simples, 4 de chaque côté, portant 
chacun 1 sore oblong, sores très serrés, se touchant, un peu bombés, à 
indusie gris-clair, non athyrioides. 

Hab. In herbidis humidis Ouen-san. Communis. Août 1901, 705. 

6. Aspidium (Polystichum) craspedosorum Maxim. 


Echantillons très peu écailleux, allongés. 
Hab. In rupibus montium Ouen san. Jul. Aug. 1901, 711. 


828 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (25} 


Aire. Asie orientale tempérée et subalpine : Chine du Kuy-Tcheou 
(L. Bodinier) au nord, Japon, Mandchourie. 


7. Aspidium (Polystichum) aristatum Sw. 

Hab. Tsushima in silvis. Mai 1901. 4879. 

Aire. Chine, Japon et Inde jusqu’en Australie et le sud de l’Afrique; 
a Tsushima certainement sur sa limite polaire. 


8. Aspidium (Hemestheum) Thelypteris Sw. 

Hab. In herbidis humidis Syou-ouen. 28 mai 1901, 723. 

Aire. Dispersé dans les régions tempérées des deux hémisphères : 
Japon, région de l’Amur, non encore indiqué en Chine, mais en Europe 
comme aux Etats-Unis de l'Amérique. Reparait dans l'hémisphère aus- 
tral : S. de l’Afrique et Nouvelle-Zélande. 


9. Aspidium (Lastrea) decursive-pinnatum van Hall. 
sub Polypodio. 

Hab. Fusan. & oct. 1901, 715. 

Aire. Commun en Chine, au Japon et à Formose. 


10. Aspidium (Filix mas) Filix mas Sw. 

Var. deorsolobatum Moore. 

C’est bien la plante d’Europe à pinnules un peu dilal&es-auriculees à la 
base et à bords fortement crénelés-incisés; elle se distingue en outre par 
un duvet roux d’ecailles très denses qui couvre le stipe, le rachis et les 
costæ. 

Hab. In silvis basi montium Kan Ouen to. 28 juin 1901, 720. 

Aire. La variété se trouve en Europe où elle est répandue, je ne l’ai 
pas vue auparavant de l’Extreme-Orient. En Chine, il y a un certain 
nombre de formes du type Filix mas qui se rapprochent de nos formes 
européennes, mais je n’en ai pas vu de parfaitement identiques encore. 


11. Aspidium (Filix mas) lacerum Thunbg. sub Poly- 
podio. 

Hab. In silvis Kan Ouen to. 28 juin 1901, 722. 

Aire. Plante essentiellement japonaise, indiquée à Tsus-Sima, sur les 
côtes de Corée. ; 


12. Aspidium (Filix mas) Goldieanum Hook, 

Je ne puis séparer l’échantillon de Corée de ceux des Etats-Unis de 
l'Amérique. C’est encore un exemple qui plaide pour le fait relevé d’abord 
par Asa Gray qu'il y a des plantes de l’Extr&me-Asie qui se retrouvent 
sur la côle orientale et non sur la côte occidentale de l'Amérique du 


« 
Le 2 


(26) H. CHRIST. FILICES FAURIEANZÆ. 829 


Nord. Cette plante, du reste, ne devrait probablement pas être séparée 
spécifiquement d’A. Filir mas sensu latiori; ce ne sont guere que les 
dimensions très fortes qui la font distinguer. Notre échantillon Coréen a 
les écailles noires à la base du stipe indiquées par Hooker. 

Hab. In silvis basi montium Kan ouen. 28 Jun. 1901. 721. 

Aire. Côte atlantique des Etats-Unis. 


15. Aspidium (Filix mas) transitorium Christ. 

Exactement la plante découverte par le Père Faurie au Japon, seule- 
ment à lobes un peu plus profonds. Je suis charmé de voir celte forme 
si curieuse, faisant jonction entre A. Filix mas et A. cristatum Sw. du 
continent d'Asie où elle est peut-être plus répandue, de manière à ce que 
sa station japonaise en serait l'extrême jalon. 

Hab. In turfosis silvarum Sgou Ouen prope sepulturam; hanc speciem 
non vidi alio in Corea. 28 mai 1901, 724. 

Aire. Trouvé par M. Faurie en sept. 1898 a Togakushi, Japon. 


14. Aspidium (Filix mas) varium Sw. 

Hab. In silvis Syon-Ouen. 28 mai 1901, 725. 

Un échanüllon se distingue par une fronde très allongée, à l'instar de 
ce qu’on appelle souvent A. cystolepidotum Franchet Savat. 

Aire. Plante répandue en Chine, au Japon et jusqu'aux Philippines 
{Loher in herb. Kew). | 


15. Aspidium (Spinulosa) subtripinnatum Miquel. Syn. 
Nephrodium Chinense Baker Synops. Ed. II, 278. 

Hab. In silvis Coreæ mediæ. 3 Sept. 1901, 729; in monte Nam San, 
Seoul. Mai 1901, 727. 

Aire. Chine tempérée (Faber) Japon. Déjà rapporté de Corée par 
Wilford. l 


V7 16. Aspidium (Spinulosa) subspinulosum n. spec. Christ. 


Sous-espece ou variété marquée d’A. spinulosum Sm. subspec. euspi- 
nulosum Aschers. var. elevatum A. Braun, mais différent par ses pin- 
nules très profondément incisées et sa fronde très étroite. Je n’ai jamais 
vu auparavant une forme aussi rapprochée d’A. spinulosum de l'Extrême- 
Orient où il est remplacé par des formes plus amples. 

Stipite 26 cm. longo stramineo crassiusculo basi squamis sicut longis 
subulatis pallide brunneis munito, lamina 22 cm. longa lanceolato-elon- 
gata, basi 8 cm. lata, subtripinnatifida, pinnis subsessilibus erecto-ascen- 
dentibus remotis (interstitiis inferioribus 4 et 3 cm. latis) infimis 7 cm. 


830 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (27) 


longis, 2'/s cm. latis longe acuminatis pinnatis pinnulis 40 ad 15 infra 
apicem inciso-serratum, ovalis inæqualibus latere superiore auriculato- 
productis, profunde lobatis infra pinnatifidis, lobis lanceolalis acutis, 
acute denticulatis, nervis in lobis pinnalis obliquis 3 ad 4 utroque cos- 
tulæ latere, soris in lobis solitariis medialibus parvis indusio suborbicu- 
ları pallido. Textura herbacea colore supra obscure infra pallide viridi. 
Facie glaberrima. 
Hab. Kan ouen to. Jul. 1901, 728. 


17. Aspidium (Dryopteris) Dryopteris (L. sub Polypodio) 
Aschers. 

Var. longulum n. var. Christ. 

C'est là une variété que j’ai déjà recue de Nertschinsk, Sibérie orien- 
tale. Elle se distingue du type d'Europe par des lobes plus allongés et 
moins incises, ce qui change le port. Un échantillon de Nertschinsk muni 
du rhizome à 6 stipes très rapprochés, presque fasciculés à la pointe du 
rhizome, tandis que le type a des stipes éloignés et solitaires. 

Hab. In montibus Coreæ mediæ. 4 Sept. 1901, 726. 

Aire. Le type habite l’Europe ainsi que le nord des Etats-Unis, le nord 
de l’Asie et va du Japon à l'Himalaya occidental. 


18. Woodsia Manchuriensis Hook. 
Hab. In rupibus Kon ouen to Juill. 1901, 713. 
Aire. Mandchourie et Japon. 


19. Woodsia sinuata Hook. Gord. Flor. Tab. 32, 2. 

Hab. In rupibus Seoul. Mai 1901, 718; in rupibus Ouen san. Aug. 1901, 
714. 

Aire. Nord de la Chine et Mandchourie. 


20. Woodsia polystichoides Maxim. 
Hab. S. ind. loc. 1901, s. n. 
Aire. Chine du Nord et Japon. 


21. Davallia bullata Wall. 

Hab. In rupibus Fusan. 4 Oct. 1901, 712. 

Aire. Espèce tropicale de l'Inde, remontant jusqu’au Japon et, comme 
notre échantillon nous l’apprend, jusqu'à l'extrémité méridionale de la 
Corée. 

22. Microlepia Wilfordii Moore. 


Hab. Habitat in Corea, s. ind. loc. 1901, s. n. 
Aire. Plante du Japon. 


(28) H. CHRIST. FILICES FAURIEANÆ. 851 


23. Microlepia hirsuta (Sw. sub Davallia). 
Hab. Habitat in Corea s. ind. loc., s. n. 
Aire. Japon. 


24. Doryopteris argentea (Pallas sub Pteride). 

Hab. In muris Seoul. Mai 1904, 716. 

Aire. Chine et nord de l’Asie jusqu’au Baikal et Kamtchatka, 
Japon. 


25. Polypodium superficiale Blume. 

Hab. Tsushima, in rupibus silvarum. Oct. 1901, 4878. Localité déjà 
indiquee dans le Synops. fil. La plante est singulierement petite, autre- 
ment typique. 

Aire. Inde et Chine méridionale, non indiqué au Japon: station très 
excentrique. 


26. Polypodium Onæi Franchet. 
Hab. In rupibus Fu San. 4 Oct. 1901, 709. 
Aire. Japon, Chine (Kouy Tcheou, Bodinier). 


27. Polypodium lineare Thunbg. 

Hab. In rupibus Nai psang. 

Aire. Chine, Japon et vers l’Asie tropicale, le long des mon- 
tagnes. 


28. Niphobolus petiolosus Christ. 
Hab. In rupibus communis : Pyeng yang. Juin 1901, 707. 
Aire. Commun en Chine, surtout dans les parties tempérées. 


29. Niphokolus linearifolius (Hook. sub Polypodio). 

Hab. In rupibus Coreæ mediæ. 4 Sept. 1901, 708. 

Aire. Chine tempérée et septentrionale et Formose. Japon : falaises à 
Mororan. 31 Juill. 1887, 1. Faurie. 


30. Selaginella Rossii (Baker fern-all. 37 sub. var. Selaginellæ 
mongholice Rupr.) Warburg. determ. Hieronymus. 

Hab. In rupibus Kan ouen to. 3 Juill. 4901, 702. 

Aire. Chine du nord. 


31. Selaginella Stountoniana Spring. determ. Hieronymus. 
- Hab. In siecis et rupibus Coreæ mediæ. 5 Sept. 1901, 700. 
Aire. Chine du nord. 


832 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (29) 


32. Selaginella involvens (L.) Spring. determ. Hieronymus. 

Hab. In rupibus Chinampo, 22 Sept. 1901, 703. 

Aire. Nord de la Chine jusqu’à l'Amour, au Japon, aux Philippines et 
dans le nord de l’Inde. 


Parmi quelques fougères japonaises que M. Faurie a ajoutées à son 
envoi de Corée, il y a une plante fort singulière que je ne puis attribuer 
qu'à 


Polypodium (Selliguea) ellipticum (Thunberg), quoique sa 
fronde soit simple, non pennée, mais à bord ondulé et irrégulièrement 
lobé dans sa partie décurrente vers le stipe, lobes courtes, à peine 1 cm., 
peu nombreux, obtus. Une des frondes est fertile et ne diffère guère, à 
part les caractères indiqués, du type. Je nomme cette forme provisoire- 
ment 

Var. simplicifrons n. v. Christ. 

Hab. Kiushu in humidis basi montium Nagasaki. 3 mai 1901, 4987. 


833 


PLANTE NOVÆ ORIENTALES 


J. FREYN (Smichow) 


YI 
Verzeichniss der von P. Sintenis in Ost-Masenderan gesammelten Pflanzen. 


F. Buhse’s nachgelassenes Werk « Die Flora des Alburs und 
der kaspischen Südküste » (Riga. 1899) fasst Alles zusammen, 
was über die Vegetalion der Gebirgs-Landschaften im Süden des kas- 
pischen Meeres bis zum Tode des Verfassers bekannt geworden war. 
Wie lückenhaft und unvollständig auch nach Erscheinen dieses ver- 
dienstvollen Buches unsere Kenntnisse der Pflanzenvorkommnisse ge- 
blieben sind, ist von Buhse selbst immer wieder hervorgehoben 
worden ; er selbst stellle als Zweck seines Werkes hin, jüngere Bota- 
niker auf die Pflanzenschätze dieses Theiles von Persien aufmerksam 
zu machen und so zu deren Hebung anzuregen. In der That ist zur Zeit, 
dass die vorliegende kleine Arbeit in den Druck geht, eine bewährte 
Kraft dabei thätig, Buhse's Anregung zu entsprechen: J. Bornmüller 
bereist das Gebiet von Gilan und wird, wie noch überall auf seinen 
Sammel-Reisen, auch hier vollen Erfolg als Lohn seines anstrengungs- 
reichen Unternehmens ernten, wenn ihn die örtlichen Verhältnisse 
nicht geradezu im Stich lassen. Vor ihm hatte jedoch P. Sintenis 
Gelegenheit einige Monate im östlichen Theile von Buhse’s Gebiet 
zuzubringen, indem er gelegentlich seiner transkaspischen Sammel- 
reise im östlichen Masenderan überwinterte und die Zeit von Ende 
November 1900 bis Anfang April 1901 in und um Ges (Radde schreibt 
Gäs) zubrachte und hier Pflanzen sammelte, soweit es die Jahreszeit 
zuliess. Diese Pflanzen hat er dann, nachdem sie von mir bestimmt 
worden waren, im Frühjahre 1902 vertheilt. Trotz der ungünstigen 
Sammelzeit, welche doch hauptsächlich den Winter umfasste, war das 


834 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (2) 


Ergebnis ein gules; es ergab sich nicht nur Manches zur Ausfüllung 
von Lücken in unserer Kenntnis der Vegelation Masenderan’s, sondern 
selbst Neues wurde gefunden. Da ausserdem aus der Gegend von Ges 
bisher fast gar nichts über die Vegetation bekannt geworden ist, so ist 
es im Geiste Buhse’s gehandelt, wenn im folgenden alle Arten auf- 
gezählt werden, welche Sintenis aufgenommen hat. Vorher möge 
jedoch eine Schilderung des Sammelgebietes selbst hier Platz finden, 
zu deren und des Weiteren besserem Verständnis einige geographische 
Angaben vorausgeschickt seien. 

Ges befindet sich im westlichen Theile der persischen Provinz Aster- 
abad, im Vorgebirge des Nordabhanges des Elburs-Gebirges. Es ist das 
Dorf der Bauern, während sich die Geschäfte in Bender-Ges, dem 
zwei Reitstunden nördlich von Ges, an der Bai von Asterabad gelegenen 
Hafen-Orle befinden. Die Verkaufs- «Gewölbe » dort sind aber fast alle 
aus Dauben von Zuckerfässern hergestellt. Die Strasse von Bender-Ges 
nach Asterabad führt über Ges. Betreffend die Vegetation möge nun 
Sintenis selbst das Wort haben. 

« Die kurzen Tage gestatleten leider keine grossen zweilägigen 
Touren : im Freien war wegen der doch niedrigen Temperatur nicht zu 
übernachten ; in den weil auseinander liegenden Ortschaften aber erhält 
man keine Unterkunft; die Bevölkerung ist im höchsten Grade fanatisch. 

« Auf dem Gebirgskamme lag beständig Schnee, zeitweilig auch tiefer 
herab an den Hängen. So war ich auf die niedere Region beschränkt 
und kam bis zu ungefähr 600 Meter Höhe. Vom Strand bis zum Gebirge 
hin beträgt die Entfernung 10 bis 15 Kilometer. Dieser breite Küsten- 
strich steigt allmählig an. Der Boden ist vorwiegend schwer (felt), 
seltener sandig. Am Strande wechselt tiefer Schlick, der von Salicornia, 
Aster Tripolium, Scirpus und Tamarix-Beständen bewachsen ist, mit 
Sand, dem Standorte der Tournefortia, etc. Stellenweise tritt Wald, 
gebildet aus Populus, Alnus, Ulmus, Quercus, Salix u. A. nahe an das 
Meer heran. 

« Die breite Küstenregion bedeckt vorwiegend Gestrüpp-Wald aus 
Punica (vorherrschend), Mespilus, Cratæqus, Paliurus u. A., die aber 
auch baumarlig werden. Als hohe Bäume ragen daraus auf: Morus, 
Ficus, Juglans, Prunus. Charakteristisch für diese Zone ist auch der 
schöne Erianthus Ravennz, dessen mächtiges Röhricht oft noch über 
Punica hinaufragt. 

« Angebaut wird zumeist Baumwolle (in einer hohen Sorte, aber 
doch Gossypium herbaceum) und Reis, dann Getreide (Gerste) und Sesaın. 


(3) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 835 


Die Culturen liegen oft inmitten des Gestrüpp-Waldes, aber auch in der 
Nähe der Ortschaften. 

« Sandige Flächen sind zumeist dicht bestanden, wie angesäet, mit 
Artemisia annua, Xanthium, die heide sehr hoch werden, Cannabis, 
Datura, Pulicaria uliginosa, Origanum und Pteris aquilina. 

« In den Bergen entspringen sehr viele Quellen, welche zu Bächen 
oder Flüsschen vereinigt, dem Meere zustreben. Zur Zeit der Schnee- 
schmelze und bei starkem Regen werden die niedergehenden Wasser- 
massen gewaltig, die Bäche zu Flüssen, die ganze untere Region wird 
Sumpf; der Verkehr hört auf. So ist es im Winter lehensgefährlich, 
ja meist unmöglich, von Asterabad nach Siaret zu gelangen. 

« Nach dem Gebirge zu rücken die hohen Bäume näher und näher 
zusammen, der eigentliche Wald beginnt. Anfänglich gleicht er einem 
riesigen Wildpark, in dem die Bäche mit breiten, geröllerfülllen Betten, 
von herrlichen Erlenbäumen umsäumt, die Wege verlegen. Smilax, 
Rubus, Hedera und Humulus winden hier bis in die höchsten Kronen 
und bilden grüne Uferwände. Nur im Flussbette können wir reiten und 
müssen uns meist tief auf den Hals des Pferdes herabbücken ; zu Fuss 
ist gar nicht fortzukommen : Albizzia, Pterocarya, Acer, Melia, Prunus, 
Diospyros, Celtis, Ficus, Quercus, Carpinus neben Pappeln, Weiden und 
Erlen stehen bunt durcheinander und Sambucus Ebulus bildet oft das 
Unterholz. Aber es geht höher. Wir können bei nächster günstiger 
Gelegenheit in den Urwald hineinreiten. Die riesigen Stämme in ihren 
verwunderlichen aber malerischen Formen, das Geäst hunderttausend- 
fach verwachsen, sich zu einem Dache schliessend, stehen weiter 
auseinander gerückt und lassen den Boden für den Wanderer offen. 
Grüner Dämmerschein umfängt uns : wir reiten unter Parrotia persica ! 
Hin und wieder ist die ebenso herrliche Pterocarya eingesprengt, die 
Stämme bis hoch hinauf dicht bedeckt mit Polypodium und Scolopen- 
drium, oft von Schlingern (Smilax, Hedera) ganz abenteuerlich um- 
woben und zu fabelhaften’ Gebilden gestaltet. Felsblöcke, grosse, wie 
kleine [Urgesteine], meist mit Moos bedeckt, lagern am Boden, um- 
standen von Farnkräutern, wie Pteris cretica, Aspidium aculeatam, A. lo- 
batum, Onoclea Struthiopteris u. s. w. Ruscus aculeatus und Danaë race- 
mosa stehen da in geschlossenen Gesellschaften. Bunte Blumen suchen 
wir aber vergeblich in dieser majestätischen Waldes-Wildniss. 

«Aber wenn das Laub sinkt, Anfangs Dezember, und mehr Licht 
durch das kahle Astgewirre fällt, wacht Schneeglöckchen und Cyclamen 
in zahlloser Menge auf, auch fröhlich der dünnen Schneedecke spottend, 


836 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (4) 


die sie wohl zuweilen auf Tage verhüllt. Dann aber, Ende Januar, wenn 
die Blüthenknospen der Parrotia schwellen und aufbrechen, wird es 
blumenbunt am Urwaldboden : Scilla, Primula, Viola, und wie sie alle 
heissen, schmücken ihn und ich habe nur schmerzliches Bedauern, 
die Frühlingspracht des Masenderan-Urwaldes nicht in seiner vollen 
Herrlichkeit kennen gelernt zu haben. » 

Die Anordnung der nun folgenden Pflanzen-Aufzählung geschieht 
nach Boissier’s Flora orientalis. Die in Buhse’s Flora des Alburs 
und der kaspischen Südküste nicht enthaltenen Formen (nicht weniger 
als 95, unter denen allerdings auch manche nur cultivirte mitgezählt 
sind) sind durch ein vorgesetztes Sternchen (*) ersichtlich gemacht ; 
Neues ist fett gedruckt. Was sonst noch im Besonderen zu bemerken 
ist, wird an zugehöriger Stelle ausgeführt. Die den einzelnen Arten 
verangesetzten Nummern sind jene, unter welchen sie von Sintenis 
vertheill sind. 


I. RANUNCULACEZÆ Juss. 


1525. Adonis stivalis L. in Getreidesaaten bei Bender-Ges, 
7. IV. 1901. Es scheint A. cristata Stev. vorzuliegen ; die Früchte sind 
aber zur Entscheidung der Frage noch zu jung. 

#1422. Ranunculus triphyllus Wallr.! ß. submersus Freyn herb. Glaber, 
foliis omnibus submersis capillaceis. — Bender-Ges, in fiuvio, 
4. 11. 1901. 

R. triphyllus Wallr. ist eine zu den halophilen Wasserranunkeln ge- 
hörende, dem gewöhnlichen A. peltatus Schrank (= AR. aquatilis L. p. p.) 
ganz ähnliche Form, also derbwüchsig mit grossen, langzipfeligen unter- 
gelauchten Blättern, deren unterste kurzstielig sind und mit verzweigten, 
lichtgrünen Stengeln — aber ganz kahl, kleinblüthig (Blüthendurch- 
messer bis 41 mm. herab), mit sehr kurzen, über die Ovarien nicht 
hinaufragenden, meist wenigen Staubblättern, schmalen, aufrechten 
Narben und eiförmigem, + reichlich, aber nie wie bei A. pellatus dicht 
behaartem Fruchtboden. So zeigt die Form also fast alle Merkmale von 
R. Baudotii Godr., ist aber von diesem durch die sehr kurzen, von den 
Blättern oft um ein Vielfaches überragten Blüthenstiele und nur halb 
so grosse Blüthen unterschieden. Auch von AR. trichophyllus Chaix (das 
ist die fast oder zur Gänze kahle Formenreihe, welche parallel zu 
R. paucistamineus Tsch. entwickelt ist und mit diesem oft verwechselt 


(5) J. FREYN. PLANTE NOV.E ORIENTALES. 837 


wird), der in habituell ganz identischen Formen vorkommt, ist R. tri- 
phyllus durch die Gestalt der Narben sicher zu unterscheiden. Er 
kommt, wie fast alle Wasser-Ranunkeln der Sekt. Batrachium in einer 
vollkommen ausgeslalteten, also normalen Form vor, welche durch die 
Entwicklung breitlappiger Schwimmblätter sowie untergetauchter, nur 
in haarförmige Zipfel getheilter Blätter ausgezeichnet ist — wobei die 
Schwimmblätter bald in + regelmässig verkehrt eiförmige, gekerbte, 
oder unregelmässig in schmal-keilige bis lanzettliche, oft pfriemlich 
‘bespitzte Zipfel getheilt sind [= var. &. heterophyllus Freyn herb.]. Die 
zweite Hauptform ist jene, die nur unlergetauchte, durchaus in fädliche 
Zipfel aufgelöste Blätter hervorbringt (= var. £. submersus Freyn). 
Beide Formen können sich zu Suceulentformen umbilden (mit kurzen, 
breitlichen, fleischigen Zipfeln), wenn sie im Uferschlamm oder Ufer- 
sand ohne Wasserbedeckung weiter wachsen müssen, oder wenn sie 
sich infolge dichten Standes selbst über die Wasseroberfläche hinauf- 
heben oder durch andere Wasserpflanzen, besonders Gräser, hinauf- 
gehoben werden. 

*1471. cadem ? forma succulenta. Bender-Ges, in dumetis humidis, 
30. HIT. 1901. 

Jedenfalls eine nach höherem Wasserstande im Gebüsche zurückge- 
bliebene Form, deren Zugehörigkeit zu A. triphyllus sehr wahrschein- 
lich aber nach dem vorliegenden Material nicht sicher zu entscheiden 
ist. Jedenfalls gehört die vorliegende nach den abgestorbenen Resten 
der submersen Blätter zu einer der ganz kahlen, also halophilen 
Formen. 

1465. Ranunculus sceleratus L., Bender-Ges, in feuchten Ge- 
büschen, 30. IH. 1891. 

#1481. eadem BG. subglobosus Freyn in Stapf bot. Ergebn. der 
Polak’schen Expedition ; Denkschr. Akad. Wissensch. in Wien, 
LI (1886), p. 292. Bender-Ges, in feuchten Gebüschen, 22. M. 
41901. 

1480. R. cicutarius Schlecht., Bender-Ges, in Gebüschen, III. IV. 
1901, blühend und mit jungen Früchten. 

1490. R. villosus DC. regni veget. syst. nat. I, p. 283 (non Boiss. fl. 
or.). Confer. Freyn in Stapf 1. c., p. 292. Bender-Ges, an Wald- 
rändern gegen Nikendi, 2. IV. 1901. 

*1502. R. muricatus L. ß. græcus Heldr. et Sart. in Boiss. fl. or I, 56, 
in Gebüschen, 30. HI. 1904. 


838 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2M® SER.). 


il. PAPAVERACEZÆ DC. 


1499. Papaver apulum Ten., Freyn FL von Süd-Istrien, p. 22. Ben- 
der-Ges, am Strande, 30. II. 1901. 
1497. Chelidonium majus L. Bender-Ges, an anne 4.1V. 1901. 


III. CRUCIFERÆ Juss. 


1443. Cardamine hirsuta L. Bender-Ges, an Waldrändern, 
17. III. 1901. 

1475. C. pectinata Pall. Bender-Ges, in Wäldern bei Wonischtepe, 
24. II. 1901, in einer üppigen Form mit grösseren breitzipfligen und 
einer schwächeren schmalzipfligen Form, welch’ letztere an C. impa- 
tiens L. erinnert. 

— Dentaria quinquefolia M. B., nur Basalblätter, im Walde Wonisch- 
tepe. 

— Arabis perfoliata Lam. Bender-Ges, auf waldigen Hügeln, 
31. II. 1901, noch ohne Blüthenstand, aber unverkennbar. 

*1505. Alliaria officinalis DC. Bender-Ges, in Wäldern, 3. IV. 1901, 
blühend. 

*1436. Arabidopsis Thaliana Schur. Bender-Ges, in Gebüschen, 
41. IV. 1901. 

*1522. Sisymbrium Sophia L. Bender-Ges, auf Schutt, 7. IV. 1901. 

*1390. S. Leselüüi L. Bender-Ges, auf Feldern, 7. XIE 1900, ganz 
typisch. 

*1320. eadem forma procumbens, foliis parce dissectis magis hirtulis. 
Bender-Ges, in Triften, 25. XI. 1900. Dieses ist offenbar eine Winter- 
form, wie sie auch bei anderen, nicht näher verwandten Phanerogamen 
vorkommt, nämlich mit niederliegendem, reich verzweigtem Stengel und 
dicht, + büschelig-beblätterten Seitenzweigen, wobei die kleineren 
Blätter meist nur ein oder kein Lappenpaar besitzen und dichter behaart 
sind. In Blüthen und Früchten besteht kein Unterschied. 

1528. Hesperis runcinata W. K., wenigstens im Sinne der Flora orien- 
talis. Bender-Ges, im Walde beim Dorfe selbst, 3. IV. 1901, im Blühe- 
beginn. 

1482. Capsella Bursa pastoris Mœnch. Bender-Ges, in Weiden, 
26. III. 1901, sehr typisch. 


(7) J. FREYN. PLANTE NOV.E ORIENTALES. 839 


#1496. Sinapis arvensis L. Bender-Ges, auf Schultplätzen, 
5. IV. 1901. Die Blüthen sind etwas grösser, als an der europäischen 
Pflanze, die noch ganz jungen Schoten sind auch kahl und erscheinen 
im gleichen Entwicklungs-Stadium kürzer als bei der europäischen 
Form. Vielleicht = 7. mesopotamica Boiss. 

*1477. Raphanus sativus L. bei Bender-Ges, verwildert, 
22. II. 1901, mit etwas rübenförmiger Wurzel, sehr schönen, grossen, 
rothvioletten Blüthen und ganz jungen Schoten. 


IV. VIOLACEÆ DC. 


14165, 1428, 2265. Viola suavis, an M. B.? nec Freyn fl. Süd-Istrien, 
p. 47. V. odorata L. y. suavis Buhse, saltim p.p. Bender-Ges, am 
8. II. 1901 (n° 2265) ; in Wäldern bei Hassar-Tschurip, 26. II. 1901 
(14165) und im Granatapfel-Gestrüpp, Feber 1901 (1428). Die Blumen- 
blätter sind nach Sintenis in sched. hellblau. Die vorliegende Form 
ist wohl sicher die in Masenderan und überhaupt im südlichen Küsten- 
striche des kaspischen Meeres angegebene V. odorata ; ich sah wenig- 
stens unter den Hunderten von mir durchgemusterten Veilchen dieser 
Herkunft auch nicht ein einziges zu V. odorata gehörendes Exemplar. 

*2263, 2264. V. alba X suavis? Bender-Ges, im Urwalde Hassar- 
Tschurip unter der Vorgenannten einige Stücke, 26. II. 1901 (n° 2263) ; 
ebendort im Punica-Gestrüpp unter V. suavis, Feber 1901 (no 2264). 

In einer Notiz gibt Sintenis die Blüthenfarbe der Veilchen, unter 
welchen ich die vorliegende herausgelesen hatte, als hellblau an, es ist 
daher wahrscheinlich, dass auch diese hellblau geblüht haben, denn sie 
wären sonst aufgefallen. Sie zeichnen sich von V. suavis durch viel 
grössere, eiförmig-dreieckige Blätter aus, die 7,5 cm. lang sind bei 
5,3 cm. Breite unterhalb der Mitte, deren Herzbucht tiefer und schmäler 
ist und durch gröbere Kerbung, sowie meist erheblich grössere Blüthen. 
Letztere messen 2,1 cm. von der Spitze des unteren Petalums bis zur 
Spitze des Sporns. Ausserdem sind die Fransen ihrer Stipeln vergleichs- 
weise kürzer. Von den grossblättrigen Formen der V. alba Bess. ist 
die vermutliche Hybride nur durch die schmale und tiefe (nicht weit 
offene stumpfe) Blattbucht und mehr angedrückte Kerbung unter- 
schieden — also eigentlich sehr wenig, so dass es sich vielleicht doch 
nur um eine Abänderung der V. alba handelt. 

*1416, 2262. V. alba Bess., salt. Boiss. fl. or. I, 458. — Bender-Ges, 


840 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (S} 


in Wäldern bei Wonischtepe, 7. L 1901 (1#16 ; hier grossblättrige, weit 
und breit umher kriechende Formen) und im Urwalde, 8. IL. 1901 (2262; 
hier kleinblättrige, weniger auslaufende Formen). Dies sind also die 
dermalen ôstlichsten Standorte der bekannten, durch ihre dreieckigen 
Blätter leicht kenntlichen, weiss oder violett blühenden Art. 

#1430 c, 14309 V. caspia [Rupr.] Freyn herb. o. typica Freyn et Sint. 
— Viola sylvatica var. caspia Rupr. fl. Cauc., p. 15%.— Ruprecht unter- 
scheidet die von ihm in Lenkoran, also im südwestlichen Küstenstrich 
des Kaspi-Meeres angegebene Form « diversa ab omnibus foliis caulinis 
superioribus apice magis prolraclo, attenualo-acuminalo, stylo apice 
scabro uneinato longius rostralo ». Das ist nun dieser Beschreibung 
nach genau die Form, welche unter n° 1450c und 1430g in + robusten 
Stücken vorliegt. Die schwächeren Stücke haben mehr dreieckige Blätter 
und sind deutliche Uebergänge zu der unten als var. oblusa beschrie- 
benen Form. V. caspia hal ausserdem weisse Blüthen von 2 cm. Länge, 
deren unteres Petalum violett geadert ist, scheint aber nur ein Theil 
eines in den Waldlandschaften an der Südküste des kaspischen Meeres 
verbreiteten Formenkreises zu sein und dazu, wenigstens in Ost-Masen- 
deran, eines der häufigsten Veilchen ; in der üppigen Form liegt sie 
indessen nicht zahlreich vor. 

Bender-Ges, in Urwäldern, im März 1901, auch auf Baumslämmen 
(1430 c) und im Granatäpfel-Gestrüpp, 24. II. 1901 (1430 9), an beiden 
Stellen in Gesellschaft der beiden folgenden Formen. Sie übergeht in 

#1430 b. V. caspia ß. masenderana Freyn et Sint. = V. masenderan« 
Freyn herb. et in litt. Ebenso kräftig, fast alle oder doch die meisten 
Stengelblätter erheblich länger als breit (4,8 cm. zu 2,4 cm. Breite im 
unteren Drittel), noch länger zugespitzt, die Kelchblätter schmäler, aber 
die Blüthe in Grösse und Farbe der V. caspia typica gleich; in der Tracht 
fast an V. elatior Fr. erinnernd, indessen der V. Riviniana Rchb. zunächst 
stehend, aber davon unterschieden durch die lange ausdauernden, zuletzt 
am Boden liegenden, 4- reich beblätterten, langen Stengel, weisse, 
etwas kleinere Blüthen, deren unteres Pelalum violett geadert ist; 
durch sehr lang gewimperte Nebenblätier, von denen die stengelstän- 
digen oft grösser sind; endlich durch breit lanzettliche und hoch über 
der Mitte des Blüthenstieles stehende Brakteen. — Die Fransen der 
unteren Nebenblätter sind 1,5- bis 5 mal länger als die Breite des Neben- 
blattes beträgt. Die Blüthen sind 2,1 cm. lang, wovon 5 mm. auf den 
Sporn entfallen, das längste Kelchblatt ist 1 em. lang, wovon 1 mm. dem 
Anhängsel zukommt. 


(9) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 841 


Bender-Ges, im Urwalde und in Hecken, im März 1901, mit der 
vor- und der nachbeschriebenen Form. 

#1430 a, d,e, f. Viola caspia y. obtusa Freyn et Sint. = V. oblusa 
Freyn herb. ; das ist die Form mit kleineren, herzeiförmigen, zugerundet- 
stumpfen, klein gekerbten Blättern, deren oberste nur seltener wohl 
auch eine Neigung zum Zuspilzen zeigen. Blüthengrüsse zwischen 1 
und 2 cm. Länge schwankend, Petala weiss, das unterste wohl auch 
violelt-aderig. Die Pflanze ist gewöhnlich kleiner und gedrungener als 
beide vorbeschriebenen Formen, ihre Blüthen sind sehr lang gestielt 
und ragen meist weit über das Laub hinaus. Sehr bemerkenswerth ist 
auch der Wuchs, den ich an V. caspia typica und V. masenderana wohl 
ähnlich, aber nie so kennzeichnend gefunden habe. Der Sämling bildet 
nämlich einen nur + 1 cm. langen terminalen Stengel, der sich auch in 
den folgenden Vegetationsepochen und zwar absatzweise bis um 2,5 cm. 
verlängert und jedesmal mit einer Gipfelknospe abschliesst. Unterhalb 
dieser Knospe wird jedesmal ein Paar -- gegenständiger, steifer, schliess- 
lich am Boden liegender Zweige von 10-12 cm. Länge entwickelt, welche 
reichlich beblättert sind und an ihrer Spitze innerhälb einer rosetten- 
artigen Anhäufung von Blättern wieder mit einer Knospe abschliessen ; 
unterhalb der Blattrosette sind diese Zweige abermals verzweigt. Diese 
sekundären Zweige sind 7-10 cm. lang und, wie jene ersten Grades, zur 
Zeit der vollen Entwicklung der Blattroseiten schon entlaubt. Alle 
Zweige und Rosetten dauern mehrere Vegetations-Epochen (ob Jahre ?) 
und die Blüthen stehen in den Achseln der aus dem Rosettenbereiche 
sich entwickelten Seitenzweige. Solche ältere Exemplare sehen denn 
auch sehr merkwürdig und fremdartig aus. Jedenfalls ist der hier als 
V. caspia zusammengefasste Formenkreis durch die eigenthümlichen 
Wuchsverhältnisse, die schmalen, selbst am Grunde nur etwa 1 mm. 
breiten, sonst viel schmäleren, feinspitzigen Kelchblätter, sowie die 
weissen Blüthen in erster Linie gekennzeichnet und sowohl von V. syl- 
vatica Fr. als V. Riviniana Rchb. unterschieden. Eine gewisse Zu- 
spitzung der Blätter findet man übrigens an V. Riviniana manchmal 
auch. 

Bender-Ges, im Granatäpfel-Gestrüpp, 24. IT. 1901 (1430 a, meist 
rein weiss blühend), daselbst auch Stücke mit violetter Aderung des 
untersten Petals (1430e) ; überall, auch auf Baumstämmen im Urwalde, 
März 1901, weiss blühend (1430 4) und mit violetter Aderung, 24. II. 1901 
(1430 f). 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n 10, 30 septembre 1902. 97 


842 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (105 


V. ALSINEÆ DC. 


*1345, 2108. Stellaria media Cyr. Bender-Ges, in Hecken, 22. HI. 
4901 (4445, die gewöhnliche Form mit + niederligenden Stengeln), 
sowie im März ohne besonderer Datumangabe (2108, eine + aufrechte 
Form, die aber senst nicht verschieden ist und insbesondere auch nicht 
zu S. pallida Piré gehört). 

*144%4. S. neglecta Weihe, Garcke fl. v. Deutschl., 18. Aufl., S. 104. 
Bender-Ges, in Getreidesaaten, %. II. 1901. 

*1467. Cerastium sphærophyllum Haussk. in Sintenis exsice. itin. orient. 
1890, n° 2054! (sine descript). Bender-Ges, auf Weideplätzen, 
31. III. 1901. Diese, meines Wissens, noch nicht beschiebene Form ist 
ein C. pumilum Curt. mit fast kreisrunden Blättern und Fruchistielen 
von kaum Kelchlänge. 

1509. Spergularia marginata Kittel. Bender-Ges, am Meeres- 
strande, 31. III. 1901. Die Pflanze ist erst im Aufblühen und daher nur 
nach den vegetativen Merkmalen bestimmt. 


VI. PARONYCHIACEZ St. Hil. 


#— Polycarpon tetraphyllum L. var. caspium C. A. Mey. Bender- 
Ges, auf Weideplätzen, März 1901. 


VII. TAMARICACEZ Desv. 


#1494. Tamarix Meyeri Boiss. Bender-Ges, am Meeresstrande, 
30. II. 1901, zwar noch nicht aufgeblüht, aber verhältnismässig gross- 
blättrig und auch sonst mit der cyprischen Form übereinstimmend. 

1534. T. Pullasii Desv. £. pycnostachya Bunge. Bender-Ges, am 
Meeresstrande, 25. XI. 1900. Die vorliegende Form gehört sicher in 
den von Boissier unter T. Pallasü vereinten Formenkreis. Bunge’s 
Beschreibung konnte ich zwar nicht vergleichen, aber Buhse giebt 
in Boiss. et Buhse, Aufzählung der in Transkaukasien und Persien gesam- 
melten Pflanzen, Seite 90, die Var. pycnostachya für die Küste des Kaspi- 
Meeres bei Asterabad an, also unsere von Bender-Ges. 


IE) 


(il) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 8% 


VII. MALVACEZÆ R. Br. 


1349. Abutilon Avicennæ Gærtn. — Bender-Ges, auf Culturland, 
24. XI. 1900. 


"IX. OXALIDEÆ DC. 


#19354b. Oxalis corniculata L., Bender-Ges, in Hecken, 25. XI. 1900, 
die gewöhnliche, schlaffe, grossblättrige, schwach behaarte Form mit 
Fruchtstielen, welche kürzer als die Blattstiele sind. 

*1354 a. O. villosa M. B. flor. taur. cauc. I, 355. Bender-Ges, in 
Hecken, 7. III. 1902, eine kriechende, sehr kleinblättrige, überraus rauh- 
haarige Form, deren Blüthenstiele länger sind als die Blattstiele. 


X. GERANIACEZÆ DC. 


1518. Geranium dissectum L. Bender-Ges, auf Schutt, 22. TL. 1901. 

1479. G. molle L., ebendort, 22. IH. 1901. 

2109. Erodium cicutarium L'Hér. Bender-Ges, auf Weideplätzen, 
18. III. 1901, mit Blüthen und reifenden Früchten (2109); sowie in 
Getreidesaaten, IV. 1901 (ohne No). 


XI. ACERACEÆ DC. 


#1523. Acer insigne Boiss. et Buhse Aufzähl., p. 46 var. glabrescens 
Pax in Engl. bot. Jahrb. VII (1886), p. 194. Bender-Ges, im Urwalde,, 
3. IV. 1901, nur belaubte Zweige ohne Blüthen oder Früchte. 

*1355, 1524. A. insigne (2) 8. obtusiloba Freyn et Sint. foliis usque 
sub-7-lobis vix discoloribus, lobis subquadratis ovatis obovatis oblusis- 
simis vel oblusis grosse irregulariter crenatis a typo diversa. Fructus 
ignotus et tunc affinitas subdubia. 

Bender-Ges, beim Dorfe Ges im Walde, 29. XI. 1906, voll ent- 
wickelte Blätter (1355) und in Wäldern bei Bender-Ges selbst, 3.1V.1901, 
Junge, aber gut entwickelte Blätter (1524). 

Die kleineren Blätter der No 1355 sehen just so aus und sind auch 
ebenso gross, wie jene des schweizerischen A. opulifolium Vill. Sie sind 


84% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SÉR.). (12) 


aber nicht so dicklich und namentlich auch kaum zweifarbig. Das grösste 
mir vorliegende Blatt ist 17,5 cm. hoch bei 20 cm. Breite und gehört 
der No 1524 an, welche nur junge, noch ganz besonders dünne Blätter 
besitzt. Die Blätter beider Nummern sind ziemlich geschlossen herz- 
förmig, beiderseits kahl, nur in den Achseln der Blattnerven mehr oder 
weniger bärlig, doch schwinden diese Haare mit dem Alter. Beide 
Nummern gehören sicher zur selben Art. Diese ist aber nicht ganz 
verlässlich bestimmbar, da weder Blüthen noch Früchte vorliegen. In 
Ansehung der geographischen Verbreitung können aber nur A. insigne 
Boiss. Buhse und A. italum Lauth in Betracht kommen, von denen 
wegen der Blatt-Consistenz und des Indumentes nur die ersigenannie 
nächstverwandt ist. Da nun die vorliegende Form aus dem eigentlichen 
Verbreitungs-Gebiete des A. insigne stammt und auch andere Ahorne 
mit spitzen und stumpfen Blättern abändern, so brachte ich die fragliche 
Form zu A. insigne. 


XIl. MELIACEÆ Juss. 


1325. Melia Azedarach L. Bender-Ges, in Wäldern beim Dorfe, 
25. XI. 1900, mit reifen Früchten. 


XIII. RHAMNACEÆ R. Br. 


1356. Paliurus australis Gärtn. bei Bender-Ges, 3. XIL 1900, mit 
reifen Früchten. 


XIV. PAPILIONACEZÆ L. 


#1519. Medicago denticulata Willd. à. genuina Boiss. fl. or. II, 102. 
Bender-Ges, in Getreidesaaten, 22. Ill. 1901, blühend und schon 
mit jungen Hülsen. 

1500. Trifolium subterraneum L. Bender-Ges, in Weiden, 31. III. 
1901, in Blüthenfülle. 

137%. T. tumens Stev., Boiss. 1. c., p. 136. Bender-Ges, am Bach- 
ufer, 47. III. 1901, mit Blüthen und reifenden Früchten (1374) und am 
westlichen Strande, 2. IV. 1901 (ohne No). 

. 1459. T. repens L. Bender-Ges, in Triften bei Nokendi, 2. IV. 1901. 


(13) J. FREYN. PLANTE NOVA ORIENTALES, 845 


1464. T. campestre Schreb. Bender-Ges, an grasigen Stellen, 
2, IV. 1901. Die Blüthen sind, wenigstens getrocknet, blassgelb. T. pro- 
cumbens Buhse fl. Alb., p. 11 wird wohl dasselbe sein. 

1343. Glycyrrhiza echinata L. Bender-Ges, in Triften, 25. XI. 1900, 
nur mit Früchten ; die Blätter sind schon abgefallen. 

*140%. Vicia Faba L. Bender-Ges, 29. XI. 1900, ganz junge, noch 
nicht blühende Exemplare. 

4520. Orobus hirsutus L. Bender-Ges, in Wäldern bei Istenowö, 
5. IV. 1901, blühend. 


XV. MIMOSACEA R. Br. 


1347. Albizzia Julibrissin Wild. Bender-Ges, in Wäldern, 29. XI. 
1900, fast fruchtreif. 


XVI. AMYGDALACEÆ Juss. 


1451. Persica vulgaris Mill. Bender-Ges, in Wäldern bei Istenow, 
19. III. 1901, in Blüthenfülle. Ob die Pfirsich hier wirklich wild ist, ist 
eine offene Frage ; sie kann, wie so viele andere sonst kultivirte Arten 
auch nur verwildert sein. Zur Blüthezeit bietet sie im Vereine mit den 
Pflaumen-Arten, besonders an den Waldrändern, einen prachtvollen 
Anblick. 

*1440. Prunus insilitia L. bei Bender-Ges selbst, 8. II. 1901, in 
Blüthenfülle, auch schon Zweige mit vollentwickelten Blättern. 

Schon durch die verhältnismässig grossen Blüthen (2,5-2,5 cm. im 
Durchmesser) und die langen (1 cm.) Blüthenstiele, auch abgesehen von 
der Behaarung, von P. divaricata Led. (P. cerasifera Ehrh.) sicher zu 
unterscheiden. Die Blätter der masenderanischen P. insititia sind beim 
Oeffnen der Knospe von dichten, weissen, pelzigen Haaren unterseits 
fast schneeweiss, werden aber bald grün und bleiben auch im Alter an 
den Nerven der Unterseite reichlich rauhhaarig. Die Blattoberseite ist 
mit weissen, mehr oder weniger anliegenden, zerstreuten Börstchen 
ziemlich reichlich besetzt. Die jungen Zweige sind nicht eigentlich 
sammtig, sondern mehr oder weniger dicht kurzhaarig. Die Blüthen- 
stiele sind nur in ihrer unleren Hälfte sehr schwach weichhaarig. Die 
Früchte der vorliegenden Pflanze sind unbekannt. 


840 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m sÉR.). (14) 


1435 b. Prunus divaricata Led., Boiss. l.or.II, 651. Bender-Ges, in 
Wäldern bei Istenowö, 19. III. 1901, blühende Zweige, welche zugleich 
junges, eben hervorgebrochenes Laub tragen. Die jungen Blätter sind 
beiderseits kahl, nur unterseits in der Mitte des Blattgrundes dicht 
pelzig-weisshaarig. Blüthen, wie bei P. insitilia, rein weiss, aber nur 
1,5 cm. weil, meist einzeln auf nur 0,8 cm. langen Stielen. Die jungen 
Zweige sind kahl. Gut entwickeltes Laub und Früchte fehlen. 

1427, 1435 a. P. spec. Bender-Ges, in Wäldern, bei Hassar- 
Tschurip, 26. II. 1901, hohe Bäume (1427) und im Punica-Gestrüppe, 
5. III. 1901 (1435 a). 

Diese Art liegt nur blühend vor. Die Blüthen stehen zu 1 (-2) aber 
gruppenweise, dicht gehäuft; sie sind schneeweiss, manchmal verhält- 
nismässig klein (1,3-1.8 cm.) auf nur 6-8 mm. langen Stielen, welche 
zerstreut- aber deutlich kurz-haarig sind, die Zweige sind ganz kahl, 
aschgrau. Beide Nummern halte ich für identisch ohne sie bei irgend 
einer Art verlässlich unterbringen zu können, so dass ich diesen Baum 
für unbeschrieben halte. P. divaricata Led. scheint zwar wegen der 
Behaarung der Blüthenstiele ausgeschlossen, könnte aber in dieser 
Hinsicht abändern. Jedenfalls ist die Form wegen Unvollständigkeit des 
Materials nicht beschreibbar. 


XVII. POMACEZÆ Lindl. 


1353. Mespilus germanica L. Bender-Ges, in Wäldern, 25. XI. 1900, 
mit Früchten und 3. IV. 1901, mit jungen, beblätterten Zweigen. 

Die Mispel ändert ganz ausserordentlich in Blattgestalt und -Bezah- 
nung. Breite Blatt-Formen herrschen vor. Diese sind bald fast ganz- 
randig, nur mil einzelnen, unregelmässig vertheilten Zähnen versehen, 
bald fast lappig-gekerbt. bald rundum reichlich und scharf gesägt. Das 
mir vorliegende Frühlings- Exemplar ist nun verhältnismässig klein- 
und sehr schmal-blälirig ; die Blätter sind kurz-lanzettlich, reich gesägt 
und unterseits sammt den heurigen Trieben überaus rauhhaarig ; so 
sehen sie viel eher wie Blälter irgend einer Pflaume aus. Allein ich 
selbst habe bei Prag eine Form gesammelt, welche eine vollkommene 
Mittelstellung zwischen der gewöhnlichen breitblättrigen und der schmal- 
blättrigen, masenderanischen einnimmt, so dass letztere, mangels alles 
Uebrigen nicht gesondert werden kann. 

*1495. Cratæqus orientalis Pal. Bender-Ges, auf bewaldeten 


(15) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 847 


Hügeln, 31. [IL 1901 (eine stärker behaarte Form, deren Blatigrund 
spitz-keilig vorgezogen ist) und 7. IV. 1901 (eine schwächer behaarte 
Form mit fast gestutztem oder sehr stumpf-keiligem Blatigrund) — beide 
mit Blüthen und Blüthenknospen. 

1379. Cratæqus melanocarpa M.B. Bender-Ges, in Wäldern bei 
Tschefä Keneli, 7. XII. 1900, mit reifen Früchten und ausgewachsenen 
Blättern, letztere unmittelbar vor dem Abfallen. 

1321. C. pectinata C. A. Mey., Boiss. fl. or. I, 663. Bender-Ges, 
in Wäldern, 25. XI. 1900, belaubte Zweige ohne Früchte und zwar eine 
Form deren Blatigrund gestutzt ist, plötzlich absetzt und schmalkeilig 
in den Blattstiel zuläuft. 

1578, 148%. C. monogyna Jacq. Bender-Ges, in Wäldern bei Tschefä 
Keneli, 7. XII. 1900, entlaubt, aber mit reifen Früchten (1378) und in 
Wäldern bei Ges, 3. IV. 4901, belaubte Zweige in Blüthenfülle (1484). 


XVII. ROSACEZÆ Juss. 


2217. Geum urbanum L. in Wäldern bei Istenowö, 7. XII. 4900, nur 
Basalblätter und Stengelreste. 

#2110. Rubus spec. Bender-Ges, an den Ufern des Baches im 
Walde ober Istenowö, 49. II. 1901. — Eine sehr zarte, niederliegende 
Brombeere noch ohne Blüthen oder Früchte und daher unbestimmbar. 
Die Schôsslingsblätier sind dreitheilig, beiderseits abstehend behaart, 
hellgrün und haben sehr lang gestielle Mittel- und kurzstielige Seiten- 
Segmenle. Die Theilblättchen sind klein, verkehrt-eiförmig, zum Grunde 
keilig und besonders vorne lief und unregelmässig eingeschnitten. Die 
Bestachelung ist sehr schwach, auf den ersten Blick kaum merklich. 
Drüsenhaare fehlen. Die Pflanze gehört in die Verwandtschaft des 
R. cæsius L. oder des mir unbekannten À. niveus Wall. 

*1417. Rubus spec. altera. Bender-Ges, im Bergwalde Wonisch- 
tepe, 7. 1. 1901. — Eine ganz ausgezeichnete, mir noch nie vorgekom- 
mene, gracile und in Boissier’s Flora Orientalis entschieden nicht 
aufgenommene Art, von der leider nur der Schössling vorliegt. Er ist 
dünn, stumpfkantig, zerstreut- und kurz-büschelhaarig, rothbraun, mit 
ebensolchen, schwachgekrümmten, gleichförmigen, am Grunde verbrei- 
terten Stacheln besetzt, stieldrüsenlos und zerstreut beblättert. Die 
Blätter sind lang gestielt, fussförmig-fünftheilig (einzelne dreitheilig), oben 
gelblich-grün, fast kahl, unten dicht angedrückt grünlich-graufilzig und 


848 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Ze SÉR.). (16) 


an den Mittelnerven krummstachelig ; auch die sehr langen Stiele der 
Theilblättchen sind krummstachelig. Letztere sind verkehrl-eifürmig- 
länglich, schmal, + zugespitzt, mit schmalem, gestutztem oder etwas 
schiefem Grunde und reichlich, fast dornig-gekerbt-gesägtem Rande. 

1336a. Rubus dalmatinus Guss., sallim Freyn Nachtrag zur Flora von 
Süd-Istrien in Verh. Zoolog.-Botan. Ges.in Wien XXXI,p.11.Bei Bender- 
Ges, 25. XI. 1900, fruchtreif. Jedenfalls liegt eine Form des R. ulmi- 
folius Schott vor und zwar, wegen der verhältnismässig reichlichen und 
+- abstehenden Behaarung des Blüthenstandes, wohl R. dalmatimus Guss. 
Blüthen konnte ich allerdings nicht vergleichen. R. discolor Buhse 
Aufz., p. 15 mag wohl dasselbe sein. 

*1336 bd. R. spec. terlia bei Bender-Ges, 20. I. 1900, am Boden 
hingestreckte Schösslinge, von denen Sintenis meinte, dass sie 
zum Vorigen gehören. Das trifft aber bestimmt nicht zu, da der Schöss- 
ling rund ist, an der Spitze wurzelt, sowie rundum dicht und abstehend 
behaart ist. Die Blätter ähneln jenen im Blüthenstand von R. tomentosus 
X R. ulmifolius, so wie ich diesen Bastard I. c. beschrieben habe, doch 
ist R. tomentosus, wenn die masenderanische Pflanze überhaupt hybrid 
ist, daran nicht betheiligt. 

1415. Potentilla micrantha Ram. Bender-Ges, im Walde Wonisch- 
tepe, 24. III. 1901, abgeblüht. 

2216. P. reptans L. Bender-Ges, in Triften und Hecken III. 4901. 
— Flagellen und Basalblätter. 

*1462. Alchemilla arvensis Scop. Bender-Ges, in Triften, 30. IM. 
1904, noch nicht blühend. 


XIX. GRANATACEZÆ Don. 


1533. Punica Granatum L. Bender-Ges, Gestrüppe bildend, 
22. XI. 1900, beblätterte Zweige und 31. Ili. 1901, Zweige mil jungem 
Laube. 


XX. LYTHRACEÆ Juss. 


1338. Lythrum Salicara L. +. tomentosum DC. Bender-Ges, in 
feuchten Gebüschen, 25. XI. 4900, in Frucht. Wird 2-3 m. hoch (Sin- 
tenis in litt.). 


(17) 3. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 819 


XXI. HAMAMELIDEA RR. Dr. 


1389 a, 1389 D, 2120. Parrotia persica DC. Bender-Ges, Bestand- 
theil des Urwaldes, insbesondere bei Istenowö, 7. XIL 1900, Blattzweige 
(2120) und belaubte Fruchtzweige; Ges, bei Hassar Tschuje, 26. II. 1901, 
unbelaubte, reichblühende Zweige (1389 b) und 3. IV. 1901, abblühend 
mit jungem Laube, sowie Keimpflanzen (1389 a). 

Parrotia sieht riesigen Buchen habituell ähnlich und ist ein Haupt- 
bestandtheil des Urwaldes. 


XXH. UMBELLIFERÆ Juss. 


1366. Eryngium ceruleum M.B. Bender-Ges, in Triften, 3. XH. 
1900, reife Stücke mit jungen Grundblättern. ° 

1474. Sanicula europza L. Bender-Ges, im Walde Wonischtepe, 
24. 111. 1901, nur Blattrosetten. 

2250. Pimpinella affinis Led. Bender-Ges, in Gebüschen, 25. XI. 
1900, mit Früchten. 

2112. Froriepa nuda C. Koch? Bender-Ges, in Gebüschen, 30.11. 
1901, nur Blattrosetten und deshalb die Bestimmung zweifelhaft. 


XXI. ARALIACEZÆ Juss. 


1399 a, 1599 d. Hedera Helix L. Bender-Ges, an den Bäumen des 
Urwaldes, 7. XII. 4900, mit Früchten (1399 a), insbesonders im Walde 
Wonischtepe, 7. I. 1901, sterile Zweige mit Blättern, deren Mittellappen 
lang vorgezogen ist (1399 b). 


XXIV. CORNACEÆ DC. 


1460, 1526. Cornus australis. C. A. Mev. Bender-Ges, an Wald- 
rändern, 29. 111. 1901, belaubte Zweige mit noch ganz jungendlichen 
Blüthenständen (1460) und auf bewaldeten Hügeln, 7. IV. 1901, mit voll- 
kommen ausgewachsenen Blättern und Blüthenknospen (1526). 


u, LS SEE ce 


850 BULLETIN DE L'HERBIER- BOISSIER (2m sÉR.). (18) 


XXV. CAPRIFOLIACEZÆ Juss. 


1351. Sambucus Ebulus L. Bender-Ges, in Gebüschen, 25. XI. 1300, 
nach Abfall der Früchte, noch voll belaubt. 

"2113. Lonicera Caprifolium L.? Bender-Ges, im Walde bei Iste- 
nowö, 19. III. 1901, nur beblätterle Zweige einer anscheinend windenden 
Art. Ganz kalıl. 


XXVI. RÜUBIACEÆ Juss. 


1476. Asperula odorata L. Bender-Ges. im Walde Wonischtepe, 
2%. II. 1904, in Blüthenfülle. Der Cumarin-Geruch ist Sintenis 
nicht aufgefallen. Die Pflanze scheint selten zu sein. 

1468. Galum ghilanicum Stapf in Denkschr. math.-naturw. Classe 
k. k. Akad. Wissensch. in Wien L (1885), p. 53. Bender-Ges, in 
Triften, 31. III. 4801, in bester Entwicklung. Einem armblüthigen 
G. parisiense L. ganz ähnlich und diesem, nicht dem @. spurium L., 
näher stehend. 


XXYVI. COMPOSITE Vaill. 


1397. Aster Tripolium L. Bender-Ges, am Meeresstrande, 5. und 
22. XII. 1900, mit Blüthen und fruchtreif. 

"2115. Erigeron canadense L. bei Bender-Ges, ohne nähere 
Angabe. 

*1337. Pulicaria uliginosa Stev. Bender-Ges, in Triften 10.1.1901, 
fruchtreif. Die Pedunkuli sind erheblich länger und dünner als an der 
central-miedilerranen (i. e. istrischen) Form und nur mit zwei winzigen 
Brakteen besetzt. 

1383. Carpesium abrotanoides L. Bender-Ges, am Bache im Walde 
bei Istenowö, 7. XIL 1900, in bester Entwicklung. 

*2951. C. cernuum. L.? im Urwalde Wonischtepe, 7. I. 1901, nur 
Ueberreste. 

1359. Siegesbeckia orientalis L. Ges, in Triften beim Dorfe, 29. XL. 
1900. 

1357. Xanthium Strumarium L. Bender-Ges, in Triften, 3. XI. 
1900, überreif, heerdenweise und bis 2 m. hoch. 


(19) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 851 


329. Artemisia annua L. Ebendort, 25. XI. 1900, heerdenweise, 
2 m. hoch, stark wohlriechend. Oft mit Vorigem vergesellschaflet. 

*1478. Petasites ochroleucus Boiss. et Huet in Boiss. diag. plant. orient. 
sér. 2, n° 3, p.3. Bender-Ges, am Bache im Walde ober Istenowö, 
19. IT. 1901, blühend. 

Boissier flor. or. UI. 377 zieht diese ganz charakteristische, abge- 
sehen vom indumente und der Narbenbeschaffenheit dem P. albus Gärtn. 
ähnliche Art, meiner Ansicht nach mit Unrecht zu P. officinalis Mcench, 
von dem sie, nebst den von Boissier selbst in den Diagnosen her- 
vorgehobenen Merkmalen, besonders durch die Blatiform und die grös- 
seren, breiten Hochblätter unterschieden ist. 

1446. Senecio vernalis W. K. Bender-Ges bei Tschefa Kendi, 
49. II. 1901, eine überwinterle, robuste Form mit schon meist ver- 
dorrtem Stengel, der am Grunde reichlich blühendeZweige entwickelt hat. 

“1529. Carduus arabicus Jacq. — C. pyenocephalus x. arabieus Boiss. 
fl. or. II, 521, an Zäunen bei Bender-Ges, 7. IV. 1901. 

1335 a. Cirsium lanceolatum Scop., in Triften bei Bender-Ges, 
22. XI. 1900, abgeblüht. 

1335 b. C. incanum M. B.? mit dem vorigen, März 1901, ohne Blüthen 
oder Früchte; nur dicht belaubte Stengel, deren Blätter nicht herab- 
laufen, buehtig-rundlappig, zerstreut gelb-dornig. oben grün und kahl, 
unlerseits graufilzig, verkahlend sind. Wenn diese Distel wirklich zu 
C. incanum gehört, so weicht sie davon doch durch die bis zur Mitte 
unregelmässig rundlappigen Blätter ab. 

2116. Centaurea iberica Trev. Bender-Ges, am sandigen Meeres- 
strande, 30. IM. 1901, nur Blattrosetten. 

1433, 2117. Taraxacum officinale Wigg. «. genuinum Boiss. dl. or. IIE, 
787, in Triften bei Bender-Ges, 7. II. und 31. ill. 1991 (1433, eine 
kleine, an T. corniculatum DC. erinnernde Form, aber mit schmalen 
äusseren und sämmtlich ungehörnten Hüllschuppen), sowie an Bächen, 
2. IV. 1901 (2117, die gewöhnliche Form). Die in der Flora orientalis 
stark zusammengezogenen Formen des 7°. offieinaie sens. latiss. bedürfen 
neuer Bearbeitung auf Grund vollständigen Materials, das blühend und 
mit reifen Früchten vorliegen muss. 

1426. Willemetia tuberosa Fisch. Mey., in Gebüschen und an Bächen 
bei Bender-Ges, 19. II. 1901, in Blüthenfülle und mit jungen 
Früchten. 

”2254. Sonchus oleraceus L. Bender-Ges, an Ackerrändern, 4. I. 
4901, nur Laubtriebe einer abnormen Winterform. 

(Fortsetzung folgt.) 


Ergebnisse einer Revision 


der 


VIOL Æ pes HEerBarIUM BARBEY-BOISSIER 


von 


Wilhelm BECKER. 


Es dürfte von Interesse sein, wenn ich die notwendig gewordenen 
Berichtigungen der Violæ des Herb. Barbey-Boissier zusammenstelle, 
weiche unter einer bestimmten Nummer zur Verteilung gelangt sind. 
Wie aus den vielen Verbesserungen hervorgeht, sind von den bestim- 
menden Botanikern sehr oft grobe Fehler begangen worden, welche 
verraten, dass sie in der Systematik des Genus Viola wenig Bescheid 
wissen. Ich darf aber nicht vergessen zu bemerken, dass, wenn auch 
zum geringen Teile, die Möglichkeit einer Verwechslung resp. Ver- 
mischung zweier Formen von Seite der Herausgeber vorliegen kann. 
In der Anordnung richte ich mich nach der Reihenfolge im Herb. Barbey- 
Boissier. 

V. Armena Boiss., P. Sintenis: iter orient. 1892, No 3643 ist V. odo- 
rata L. 

V. arvensis Murr.. Callier : iter laur. 1896, No 33 ist V. Kitaibeliana 
R. S., ebenfalls auch V. arvensis Sintenis et Bornmüller : iter turc. 1891, 
No 485 und Sintenis : iter thessal. 1896, No 546. - 

V. canina L., Alboff : pl. d’Imeritie, recelt. p. A. Lomakin, 1893, No 287 
ist V. acuminata Ledeb., sine dubio spec. propria ! 

V. canina L., Callier : fl. siles. exs. 4 ist V. stagnina Kit. 

V. canina L. var. ericetorum Sintenis : iler trojan. 1883, No 688, 
M. Jda ist V. Sieheana W. Becker in Bull. de l’'herb. Boiss. (1902). 


(2)  W. BECKER. REVISION DER VIOLÆ DES HERR. BARBEY-BOISSIER. 855 


Dabei liegen auch zwei Exempl. von V. canina oder montana; dem 
Gebiete nach wahrscheinlich die letztere. 

V. canina X Riviniana, Schultz : herb. norm. cent. 28. No 2711 ist 
V. Riviniana Rehb. (Rosettenblätter vorhanden). 

V. cinerea Boiss., J. Bornmüller : iter pers.-turc. 1892-93, N° 24, 
sin. pers., in insula Karrak, entspricht nicht ganz der Beschreibung 
Boissiers und verdient als Varietät hervorgehoben zu werden. Ich 
bezeichne sie als var. Bornmuelleri m.; a typo differt foliis Jate 
ovalis, obtusis, mucronulatis, in petiolum attenuatis ; stipulis lanceolatis, 
selaceo-acuminalis, superioribus fimbriüs earum diametrum transversum 
subæquantibus vel superantibus. Die Originalexemplare der V. cinerea 
im Herb. Boiss. zeigen übrigens auch eine, wenn auch ganz geringe 
Marginalion der Stipul«. 

V. Clementiana Boiss., J. Bornmüller : pl. Anatol. orient. 1890, No 165 
ist V. calycina Boiss., ebenfalls auch V. Clementiana, P. Sintenis : iter 
orient 1892, No 4763 (Paphlagon.) und V. olympica ß lutea Freyn, Manis- 
sadjian : pl. orient. No 828 (Akdagh). V. olympica und calycina sind 
sicher phylogenetisch verwandt. Letztere unterscheidet sich von der 
ersteren durch breitere, kürzere Blätter, Nebenblätter und Stipulæ. 
Doch muss man zu diesen Kennzeichen « plusminusve » hinzusetzen. 
Die ausgeprägtesten Formen sammelten Heldreich (m. Davros Dagh, 
Pisid. loc. cl.) und Sintenis 1892 (Kure Nahas, Paphlagon.). Sie hat gelbe 
Blüten, V. olympica dagegen violette. 

V. declinata W. Kit., Soc. Dauph., 2me ser., 1892, No 582 ist V. bosniaca 
(Forman. pr. var. V. declin.) f. roseola, f. violascens et f. lutea ; ebenso 
Dörfler : herb. norm. 3107 und Beck : pl. Bosn. et Herceg., ser. 2, 
No 172a et b. 

V. Dehnhardtii Ten., Sint. : iter thess. 1896, No 127 ist V. odorata L.. 

V. Dehnhardtii Ten., J. Bornmüller : pl. exs. Anatol. orient. 1880, 
No 169 ist V. Thessala Boiss. et Spr. 

V. Fontanisii Cosson, leg. Duhamel in Algeria 1875 ist V. nebrodensis 
Presl. Diese Angabe für Algier ist wohl neu; sonst in Süd-ltalien (Sicil.). 

V. Foucaudi Savatier, Soc. Dauph. 1885, No 4467 ; 1886, No 4836 ; 
1892, 2ne sér., No 583, gehört in den Formenkreis der mediterranen 
V. Kitaibeliana R. S. 

V. gracilis S. S., P. Sintenis : iter thess. 1896, No 888 ist V. alpestris: 
(DC.) = V. macedonica B. H. 

V. hirta L., Sintenis : iter trojan. 1883, N° 257 ist V. Thessala Boiss. 
el Spr. 


854 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (3} 


V. macedonica B. H., Sintenis et Bornmüller : iter turc. 1891, No 830 
(M. Athos) gehört in den umfangreichen Formenkreis der V. gracilis 
s.]., wie an den fingerig geteilten nicht gefiederten Nebenblätter leicht 
zu erkennen ist. Sie verhält sich in ihren Merkmalen zur V. gracilis 
S. S. der peloponnesischen Flora wie die oben erwähnte V. calyeina zur 
V. olympica. Ich bezeichne sie als Viola Athois m. 

Viola Athois ad sect. Melan. DC. perlinens. 10-15 cm. alta, brevissime 
papillari hirta ; folia inferiora orbiculala, superiora ovata vel oblonga, in 
petiolum atlenuata, subcrenata ; stipuiæ in lacinias oblongas partitæ ; 
laciniæ laterales stipularum sæpe brevissimæ ; petala magna, violacea ; 
calcar corolle subæquilongum ; sepala lata, oblonga vel ovata, integra. — 
Peninsula Hagion Oros Macedoniæ in monte Athos, ubi Sintenis et Born- 
müller Junio legerunt. | 

V. maderensis Lowe: pl. de Madère 1830, No 692 scheint mit V. Dehn- 
hardtii Tenore identisch zu sein. 

V. nana (DC.) prodr. I, p. 30%, Soc. Dauph., 2me sér., 1892, No 584, 
584 bis gehört in den Formenkreis der V. Kitaibeliana ; ebenso V. nemau- 
sensis Jord. C. Magnier, S. E. F. F. 1892, No 17. 

V. nemoralis Külz., Fl. exs. austr.-hung. 2869 ist V. montana X Rivi- 
niana. V. nemoralis Külzing plant. vera ist var. der V. montana L. (non 
Borb.). 

V. nemoralis Jord. Soc. Dauph. 1884, No 4045 ist V. silvestris (Lam. 
p. p.) Rehb. 

V. occulta Lehm., W. Siehe : bot. Reise nach Cilicien 1895-96, No 4% 
ist V. ebracteolata Fenzl. 

V. occulta Lehm. forma, Manissadjian : pl. orient. No 470 ist V. hy- 
mettia B. H. 

V. odorata fl. alb., Aug. Favrat : herborisat. à Madère 1887-1888 ist 
V. Dehnhardtü Ten. | 

V. odorata ß Dehnhardtii Boiss., Orphanides : fl. græc. exs. No 402 ist 
V. Thessala Boiss. et Sprun. 

V. parvula Tineo, A. Warion, pl. atlant. sel. 1876, No 29 ist V. Kitai- 
beliana R. S. 

V. pindicola Forman., Sintenis : iter thessal. 1896, No 615 ist weiter 
nichts als V. alpestris (DC.). 

V. Riviniana Rchb., Fl. exs. austr.-hung. No 2873 ist V. montana L. 
> Riviniana (zweiachsig, Blattform ! 1). 

V. Riviniana Rchh., P. Sintenis : iter orient 189%, No 5649 ist 
V. Sieheana W. Becker, ebenfalls Sintenis : it. orient. 1892, No 3765 


(4)  W. BECRER. REVISION DER VIOLÆ DES HERB. BARBEY-BOISSIER. 855 


und Bornmüller : pl. exs. Anatol. orient. 1889, No 168, auch Prof. Urumoff, 
fl. bulgar. No 76 (bei Tirnowo). 

V. rupestris Schm. var. protensa G. Beck ist V. canina (L. p. p.) Rehb. 
X rupestris o, arenaria (DC.). 

V. Schultzii Bill. Fl. exs. austr.-hung. No 2868 ist V. montana L. 
f. minor. 

V. segetalis Jord., P. Sintenis : iler orient. 1890, No 2232 ist V. mo- 
desta Fenzl. 

V. Sieheana VW. Becker in Bull. Herb. Boiss., 2me ser., vol. II, 751. 
— Für die V. Sieheana kann ich noch vier neue Standorte angehen. 

1. Fl. Bulgariæ : Tirnowo, leg. Prof. Urumoff. 

2. Fl. Asiæ minoris: Amasia in umbrosis, leg. J. Bornmüller, IV. 1889. 

3. Fl. Asiæ minoris : Paphlagonia, Wilajet Kastambuli, Kure Nahas 
in silvat. ad Tschopi Chan, leg. P. Sintenis, ». V. 1892. 

4. Fl. Armeniæ ture: Szanschak Gümüschkhane, Omale, leg. Paul 
Sintenis, 13. V. 1894. 

V. spectabilis C. Richer, Fl. austr.-hung. 2875 — V. permixta Jord. 

V. stagnina Kit., Fl. exs. austr.-hung. 2867 ist V. canina X pumila 
oder V. montana X pumila ; dem Gebiete nach die letztere. Alsdann ist 
V. commutata Wiesb. nicht V. canina X pumila. Ich habe V. canin« 
noch nie aus Oesterreich gesehen. Sie wird daselbst durch V. montana 
L. vertrelen. 

V. siricta Horn., Magnier fl. select. exs. No 2655 ist V. pumita Chaix, 
vermischt mit V. canina X pumila oder montana X pumila. 

V. suavis M. B., W. Siehe : bot. Reise n. Cilicien No 43 ist V. Thes- 
sala Boiss. et Spr. und V. Sieheana VW. Becker. 

V. tricolor (L.) var. bella G. G., Callier fl. siles. exs. No 317 ist 
V. alpestris (DC.). 

V. Orphanidis Boiss., Baldacci : iter cret. 1900, planta culla est in 
Cultures de la Pierrière, leg. G. Beauverd, ist V. ætolica B. H. Von 
Baldacci ausgegebene Exemplare habe ich nicht gesehen. 

V. tricolor L., Sintenis et Bornmüller : iter ture. 1894, No 348, insula 
Thasos, steht der V. Hymettia B. H. am nächsten. Sie lässt sich aber 
mit dieser nicht identifizieren, sondern verdient als Art aufgestellt zu 
werden. Ich nenne sie Viola Thasia nm. 

Ad sect. Melanii DC. pertinens ; annua (et perennans ?), 12 cm. alta, 
papilloso-hirta ; folia inferiora ovato-rotunda in peliolum longum subito 
altenuata, superioribus oblongis in petiolum sensim attenuata, omnia 
plane crenata obtusa ; stipulæ profunde pinnatipartitæ subdigitatæ lacinia 


856 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (5) 


terminali longa foliacea subcrenata, quæ laciniæ laterales in parte infima 
insertæ sunt; flores magni, violacei (et flavi?); petala calyce subduplo 
longiora ; calcar appendicibus calycis duplo longius; sepala lanceolata, 
acula. 

Hab. in insula Thasos prope Limenas in campis, ubi P. Sintenis et 
J. Bornmüller Maj. 1891 legerunt. 

Diese Form gehört samt V. Hymettia infolge des blatligen Mittelzipfels 
der Stipule in den Formenkreis der V. Kitaibeliana s. 1. Hierzu rechne 
ich auch V. Mercurü, Deimetria, olyssiponensis, nemausensis und andere 
beschriebene Formen, über welche erst nach Feststellung des geogra- 
phischen Areals ein befriedigendes Urteil gefällt werden kann. Viola 
Thasia weist durch die grossen blauen Blüten und den längeren Sporn 
darauf hin, dass sie im Vergleich mit ihren Verwandten in der Entwick- 
lung am weitesten vorgeschrilten und für höher entwickelte Bienen 
organisiert ist. 


Violæ indeterminalæ : 


J. M. Hildebrandt : Fl. v. Madagaskar No 5652 und 3942 ist V. abys- 
sinica Steud. 

Soc. pour l’etude de la flore franco-helvet. (1897) N° 708 ist V. odorata 
L. fl. alb. 

Herb. Le Jolis 12, Chine, Matson 188% ist V. verecunda A. Gray. 

Magnier fl. sel. No 2426 (V. Munbyana fl. Alger.) enthielt auch V. bos- 
niaca (Forman.). V. bosniaca (Form.) kann in Alg. kaum vorkommen. 
Es handelt sich augenscheinlich um eine Vermischung. 

Franchet 100 (1888), Hikoyama, Bungo, Japan ist V. chærophylloides 
(Regel pr. var. V. pinnatæ) ; sine dubio spec. propria. 


Wettelrode, den 25. Juli 1902. 


857 


SPEGIES HEPATICARUM 


AUCTORE 
Franz STEPHANI 
(Suite.) 


53. P. tenuis Ldbg. Spec. Hep., p. 50. 

Syn.: Plagiochila negrensis Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885, p. 466. 

Dioica, minor, gracillima, rigidula, olivacea vel rufescens. Caulis ad 
6 em. longus (vulgo 4 cm.) tenuis, fuscus et rigidus, a basi multiramosus, 
ramis simplicibus, sub fiore geminatim innovatus. Folia in sicco homo- 
malla, parva, caulina 1 mm. longa, remotiuscula, oblique patula, angulo 
56°, utrinque anguste decurrenlia, concava, e basi parum angustala 
anguste oblonga, subtriplo longiora quam lata, marginibus parum cur- 
valis, apice emarginato-bispinosa, sæpe terlio dente parvo interjecto, 
spinis validis subæqualibus oblique porrectis vel anteriore majore ut 
folia quasi acuminata appareant, margine antico nudo, poslico superne 
3-4 spinuloso. Folia ramulina sublinearia, apice interdum irregulariter 
quadrispinosa, normaliler caulinis vix diversa nisi minora. Cellulæ api- 
cales 18 X 27 y trigonis magnis bene distinctis, basales 18 X 45 w 
rectangulatæ, trigonis magnis subnodulosis, interdum parietibus longe 
trabeculatis. Folia floralia caulinis multoties majora, ovato-oblonga, apice 
el margine poslico grosse spinosa, spinis omnibus oblique patulis sub- 
æqualibus, apice tamen 2 multo validioribus. Perianthia pro planta 
magna, longe exserla, compresso-pyriformia, ore truncato irregulariter 
brevilerque spinoso. Andrecia mediana, angustissima, bracteis 10 jugis, 
medio supero patulo bidentulo. 

Hab. Insula St. Vincent (G. W. Smith), Insula St. Christoph (Breutel), 
Venezuela (Moritz, Fendler), Trinidad (Crüger), Guadeloupe (Duchas- 
saing, l’'Herminier, Duss), Martinique (Duss), Rio Negro (Spruce), Domi- 
nica (Elliott). 

54. P. bidens G. Ann. sc. nat., 1857, p. 322. 

Dioica, minor, gracillima, flavo-rufescens, dense intricatim cæspitosa. 
Caulis ad 5 cm. longus, superne pinnatim longiramosus, capillaceus 
fuscus. Folia parva, 1,2 mm. longa, remota oblique patula, angulo 56°, 
vix decurrentia, subrectangulata, lata basi inserta, marginibus parum 
curvatis vel parallelis, omnino nudis vel postico dente parvo subapicali 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n9 A0, 30 septembre 1902. 98 


858 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Que sär.)..  Plagiochila. 


armato, apice recte truncato vel leviter emarginato, angulis apiculatis. 
Cellulæ apicales 18 X 27 y, trigonis majusculis subnodulosis, basales 
vix longiores trigonis maximis ovali-nodulosis. Folia floralia caulinis 
simillima, majora, patula. Perianthia terminalia, haud innovata (semper ?) 
longe compresso-obconica longeque exsertla, ore truncato-rotundato, irre- 


gulariter spinoso, spinis validis e lala basi acuminatis, pro planta magnis, 


minoribus mixtis. Andræcia terminalia, parva, angusta, bracteis laxis 
4-5 jugis, superne appressis emarginato-bidentulis. 

Hab. Guadeloupe (Marie, l’Herminier, Duss), Portorico (Schwanecke), 
Dominica (Elliott). 

55. P. Dussiana St. n. sp. 

Dioica, mediocris, gracillima, rigidissima et fragilis, rufo-brunnea, 
corticola. Caulis ad 4 cm. longus, tenuis, fuscus et durus, pauciramosus. 
Folia 2 mm. longa, remota, subrecte palula vel squarrose recurva, vix 
decurrentia, in plano oblongo-linearia, triplo longiora quam lata (basi 
parum angustata) integerrima, apice inciso-bifida, sinu subrecto obtuso 
vel aculo, laciniis parum divergentibus, lanceolatis. Cellulæ apicales 
27 y, trigonis maximis sæpe confluentibus, basales 27 X 45 y parietibus 
maxime trabeculatim incrassatis. Andræcia mediana, longe spicata, 
bracteis laxe insertis ad 1% jugis, ex inflata basi angustatis, apice oblique 
porreclis, inciso-bispinosis. 

Hab. Martinique (Duss). 

56. P. æquifolia St. n. sp. 

Sterilis, mediocris parvifolia et gracilis, dilute virens. Caulis ad 5 cm. 
longus, tenuis, rigidus, repelito-furcatus, furcis divergentibus. Folia vix 
1 mm. longa, ubique æqualia, contigua, oblique patula, utrinque parum 
decurrentia, plano-disticha, anguste ligulata, leniter curvata, marginibus 
parallelis, antico nudo, postico superne tridentato, apice truncato-rotun- 
dato, quadridentalo, dentibus ubique æqualibus, brevibus, acutis. Cellulæ 
apicales 48 y, trigonis majusculis acutis, basales 18 X 26 y, trigonis 
magnis aculis sepe attenuatim confluentibus. 

Hab. Cuba (Wright). 

57. P. Trichomanes Spr. Soc. bot. franc., 1889., pag. CC. 

Sterilis, mediocris, tenera, flaccida, dilute viridis. Cawis ad % cm. 
longus, simplex vel parum ramosus, capillaceus, viridis. Folia 2 mm. 
longa, contigua, oblique palula, angulo 67°, vix decurrentia, e basi 
parum angustata ligulata, subsymmetrica, margine antico nudo vel 
dente subapicali armato, postico e basi parum curvato stricto sub apice 
bidentato, ipso apice truncato tridentato, dentibus ubique majusculis 

227 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 359 


€ lata basi aculis attenuatis. Cellulæ apicales 27 X 33 y. trigonis magnis 
acutis, basales 27 X 45 y trigonis magnis subnodulosis. 

Hab. Brasilia, Rio Janeiro (Glaziou). 

58. P. Perrottetiana Mont. Ann. sc. nat., 1856, p. 195. 

Dioica, magna, rigida, olivacea, vel flavo-virens, interdum flavo-rubes- 
cens, laxe cæspitosa et longe lateque expansa. Caulis ad 11 cm. longus 
(vulgo 7-8 cm.) fuscus et rigidus, pauciramosus, ramis longis arcualis 
apice parvifoliis. Folia caulina ad 4,5 mm. longa, remotiuscula, leviter 
arcuatim palula, disticha, ventre parum decurrentia, margine recurvula et 
dein concava, in plano anguste oblonga, plus 3plo longiora quam lata 
subsymmetrica, marginibus substrictis superne parum angustata, 'apice 
breviter acuminata, utrinque argute dentata, dentibus majusculis, approxi- 
malis, oblique porrectis pungentibus, in margine antico 3-4, postico 6-7. 
Cellulæ apicales 36 y. trigonis majusculis, basales 27 X 5% u, trigonis 
trabeculatim elongatis, haud tamen confluentibus. Folia floralia caulinis 
similia parum grossius dentata. Perianthia parum exserta, pyriformia, 
compresso-inflata, ore angusialo setuloso. Ala longissima, infra basin 
perlanthii decurrens, sat lata, integerrima, superne altenuatim excurrens. 

Hab. Guadeloupe (Perrottet, l’Herminier), Dominica (Elliot). 

59. P. macrifolia Tayl. J. of Bot., 1846, p. 270. 

Dioica, mediocris, gracilis, rigidiuscula, flavo-virens. Caulis ad 5 cm. 
longus, inferne validus, durus et fuscus, in ramis valde attenuatus, capil- 
laceus, superne parum ramosus, ramis longiusculis oblique patulis. 
Folia caulina 3,5 mm. longa, remotiuscula, oblique patula, angulo 67°, 
postice angusle decurrentia ibidemque recurva, valde concava, asym- 
metrica, oblonga, subtriplo longiora quam lata, margine antico sub- 
stricto nudo, postico leniter curvato, sub apice bidentato, ipso apice 
oblique truncato, 3-4 dentato, omnibus dentibus æqualibus, brevibus 
angustis pungentibus. Folia ramulina inferiora minora similia, superiora 
minima, linearia, apice emarginato-bispinosa. Cellulæ apicales 25 x 36 u, 
trigonis parvis distinctis, basales 22 X 5% w subrectangulares trigonis 
magnis acutis. 

Hab. Peruvia (leg. ?). 

60. P. quitensis St.n. sp. 

Syn. : Plagiochila rutilans var. æquatorialis Spruce. Edinb. Bot. Soc. 

1885, p. 469. 

Dioica, mediocris rigidiuscula, gracilis, rufescens. Caulis ad 6 cm. 
iongus, superne vage pauciramosus, tenuis, fuscus, rigidus, superne 
capillaceus. Folia caulina remola, ad 35 mm. longa, oblique patula, 

228 


860 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me sÉR.).  Plagiochila. 


angulo 56°, haud decurrentia, plano-disticha, late linearia, subsymme- 
trica, parietibus substrictis parallelis, apice vix angustata, profunde inciso- 
bifida, laciniis parum divergentibus æquilongis vel antico minore. longe 
cuspidatis, margine antico nudo, postico sub apice remote longeque 
bispinoso, spinis quam apicales multo angustioribus. Folia ramulina 
minora simillima. Cellulæ superiores 18 X 36 y basales 18 X 54 w, 
omnes maxime incrassatæ, {rigonis magnis, Sæpe grosse trabeculatim 
confluentibus. 

Hab. Peru, Tunguragua (Spruce). 

Die Pflanze weicht schon durch den Zellbau völlig von P. rutilans ab ; 
aber auch die Form der Blätter ist sehr verschieden, so dass die Pflanze 
weit eher mil P. bursata zu vergleichen ist, der sie offenbar sehr nahe 
steht. 

61. P. Macvicarii St. n. sp. 

Sterilis, mediocris, gracilis, rigida, flavo-rufescens. Caulis ad 5 cm. 
longus, strietus et rigidus, tenuis, rufus, superne parum longeque, 
ramosus. Folia remota, ad 2,5 mm. longa subrecte patula, vix decur- 
rentia, plano-disticha, e basi cuneata semiovata, asymmetrica, margine 
antico leniler arcuato, nudo, postico substricto superne 2-3 spinoso, 
spinis angustis longis oblique porrectis, apice oblique emarginato-bifido, 
laciniis inæqualibus (antico minore) e lata basi longe acuminatis oblique 
porrectis, spina terlia minore interdum interjecta. Cellulæ apicales 18 
X 36 u, trigonis magnis sæpe trabeculatim confluentibus, medio basis 
27 X 63 y, trigonis magnis nodulosis. 

Hab. Nova Granada (Lindig). 

Die Pflanze ähnelt manchen Formen von P. rutilans, der Bau der Blalt- 
zellen ist aber ein sehr abweichender; sie trägt den Namen des uner- 
müdlichen und erfolgreichen Forschers der schottischen Lebermoosflora. 

62. P. Sprucei St.n. sp. 

Syn.: Plagiochila macrifolia Spruce (non Taylor) Hep. Exsiccatæ. 

Dioica, mediocris, rigida, gracilis, fragillima, flavo virens, effuse cæs- 
pitans. Caulis ad 6 cm. longus tenuis, superne pauciramosus, ramis 
divergentibus. Folia caulina ad 2,5 mm. longa, oblique patula, angulo 
67°, postice breviter decurrentia ibidemque recurva et valde concava, 
in plano semiovala, subtriplo longiora quam lata, margine antico stricto, 
sub apice unidentato, poslico arcualo 4-6 spinoso, spinis æquimagnis, 
oblique porrectis, e lata basi longe attenuatis, apice oblique truncato 
bispinoso, spinis magnis porreclis vel divergentibus, dente minuto 
interdum interjecto. Folia ramulina parum minora, similia, margine 

| 229 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 861 


postico vulgo remote trispinoso. Cellulæ apicales 25 X 36 y, trigonis 
nullis, basales 22 X 5% y, parietibus longioribus valide trabeculatis. 
Folia floralia caulinis simillima, vix magis valide spinosa, patula. Perian- 
thia in ramis terminalia, haud innovata (semper ?) longe exserla, oplime 
clavala, parum compressa, ore Lruncato-rotundalo longe spinoso, spinis 
anguslis, longe acuminalis, minoribus mixtis ; ala nulla. Capsula parva, 
ovalis, ad basin 4 valvis, valvulis 4 cellulas crassis. Spore 22 y, læves, 
pallidie. Elateres 480 y, tenues, spiris geminatis angusti$, laxe torlis, 
in apices parum attenualos excurrentibus. Adsunt eliam elateres affi.ci 
breves et crassi, spiris duplicalis arclissime torts. Andrecia mediana, 
longe spicata, bracteis ad 20 jugis remotiusculis, apice aculis parum 
patulis, integerrimis vel paucidenticulatis. 

Hab. Chimborazo (Spruce). 

Die basalen Blattzellen unterscheiden diese Pflanze sofort von der 
ächten P. macrifolia Taylor. 

63. P. aërea Taylor J. of Bot., 1846, p. 265. 

Dioica, minor sed longa et gracillima, pallide Navicans. Caulis ad 
8 cm. longus, capillaceus, flaccidus, parum ramosus. Folia caulina remota, 
subrecte patula (angulo 80°) ad 4,5 mm. longa, plano-disticha, vix 
decurrentia, breviter linearia, apice longissime emarginato-bifida, laci- 
niis divergentibus lanceolalis apice longe atlenuatis, 0,6 mm. longis, 
æqualibus vel antica breviore el angustiore, sæpe lacinia parva interjecta 
auctis; margine antico substricto nudo vel sub apice 1-2 ciliato, poslico 
remote 9 ciliato, ciliis longis strictis oblique porrectis vel hamatis. Folia 
ramulina breviora similia. Cellulæ 22 X 36 y, parielibus longioribus 
valde trabeculatis. Folia floralia caulinis vix majoräa simillima. Perianthia 
terminalia innovatione simpliei suffulta, compresso-obconica, ore rotun- 
dato crebre spinoso-cilialo, ciliis porrectis longis, minoribus mixtis. 

Hab. Venezuela (Jameson), Quito (Jameson), Costa Rica (Pittier). 

64. P. Arnelliana St. n. sp. 

Dioica, mediocris, longa tamen et gracillima, rigida. Caulis ad 6 cm. 
longus, superne sparsim ramosus, pro more simplex, sub flore © gemi- 
nalim innovalus, ceterum fuscus et rigidus. Folia ubique æqualia, anguste 
oblonga, squarrose recurva, anguste decurrenlia, apice angustiore longis- 
sime bifida, laciniis lanceolatis divergentibus, margine anlico nudo, 
postico 6-7 laciniato, laciniis longis anguste lanceolalis, hamatim decurvis. 
Cellulæ 18 X 36 y, trigonis maximis trabeculatim confluentibus, basales 
18 X 45 y, trigonis maximis nodulosis sæpe longe attenuatis. Folia 
floralia maxima, trijuga, conferta, intima late ovata ubique crebre et 

230 


862 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉR.).  Plagiochila. 


longissime jaciniala, lacinulis anticis tamen minus numerosis. Perianthia 
vix exserla, late obconica, medio valde gibbosa, 4 mm. longa, ore rotun- 
dato grosse lacinialo, laciniis longissimis, inæqualibus, varie curvalis ; 
ala lata sed brevis, apice lacinulato. Calyptra crassa, maxima. 

Hab. Chimborazo (Spruce). 

Die Pflanze trägt ihren Namen nach dem verdienstvollen Kenner 
nordischer Hepaticæ H. W. Arnell. 

65. P. bursata (Desv.) Ldbg. Spec. Hep., p. 88. 

Syn. : Jungermannia bursata Desv. Journ. de Bot. IV, 1824, p. 59. 

Dioica, mediocris sed longa et longissima, viridis vel brunnea, superne 
sæpe flavo-rufescens, dense cæspitosa pendula. Caulis ad 15 cm. longus, 
parum longeque ramosus, sub flore geminatim innovatus ubique fuscus, 
tenuis sed rigidus. Folia caulina inferiora (sæpissime destructa) sub- 
contigua, oblique patula (angulo 67°) plano-disticha, vix decurrentia, ovato- 
oblonga, ad A mm. longa, plus duplo longiora quam lata, apice rotundalo 
longe bispinoso, spinis e lala basi longe atlenuatis, superne selaceis 
porrectis, marginibus folii æqualiter curvalis nudis sub apice tantum 
spinosis, spinis in margine antico 2- postico 4-5, angustis porrectis. 
Folia caulina superiora angustiora, lanceolata, ad 5 mm. longa, remo- 
tiuseula, recte palula haud decurrentia, in plano sublinearia, apice angus- 
tata longe angusteque bifida, laciniis vulgo inæqualibus postica validiore 
et longiore (ad 1,5 mm.) marginibus ceterum substriclis, nudis, postico 
tantum in terlio suo supero longe triciliato. Cellulæ apicales 22 X 36 y, 
basales 18x54 u, parielibus longioribus valide basique grosse trabeculatis. 
Folia floralia plurijuga magna, intima reniformia vel subrotunda, apice et 
margine poslico longe lacinialis, laciniis lanceolatis apice plus minus longe 
selaceis, apicalibus 2 multo majoribus. Perianthia magna, mm. longa, 3 mm. 
lata,compresso-cupulata, basi valdeinflata, ore truncato grosse laciniato, laci- 
niis lanceolatis longe acuminatis,spinisbrevibus mixtis. Andræcia mediana, 
bracteis 10 jugis contiguis apice acuminatis integris (vel ciliatis) recurvis. 

Hab. America tropica, in montosis communis. 

66. P. tabinensis St. n. sp. 

Sterilis, frustulum inter alias hepaticas invenlum. Folia in caule tenu 
remotiuscula, oblique patula, breviter inserta el haud decurrentia, ad 
*/s inciso bifida, laciniis anguste lanceolatis, porrectis vel curvatis, apice 
selaceis, antica vulgo breviore et angustiore, postica in margine poslico 
2 Jaciniis parvis remotisque aucta. Cellulæ ubique fere æquales, 17 
x 70 y, parietibus longioribus maxime trabeculatim incrassalis. 

Hab. Peruvia, Tabina (W. Lechler). 

231 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 863 


IV. Trigonifolie. 


67. P. tarapotensis St.n. sp. 

Dioica, major, robusta, dendroidea, rigida, flavo-rufescens, ad rivulos 
rupicola. Caulis 5 em. longus, inferne simplex, validus, fuscus, superne 
mulliramosus, ramis parum divergentibus attenuatis, superne parvifoliis. 
Folia caulina contigua vel parum imbricala, 2,5 mm. longa, oblique 
patula, angulo 45° utrinque longius decurrentia, plano disticha (margine 
postico basi recurvulo), lata basi inserta, in plano trigono-ovata, omnino 
integerrima. Folia ramulina parum angustiora, ovato-ligulata, ultima 
similia, parva, remotiuscula. Cellulæ apicales 18 u, basales 18 X 36 u, 
parietibus parum zqualilerque incrassatis, trigonis nullis. Folia floralia 
caulinis haud diversa, æquimagna, palula. Perianthia exserla, com- 
presso-ovata, utrinque inflata, ore angustato, fere rostrato truncalo, 
compresso, repando. 

Hab. Peruvia, propo Tarapoto (Spruce), Venezuela, ad flum. Cassi- 
quiari (Spruce). 

Die normale Pflanze wächst nicht untergetaucht und ich kann daher nicht, 
wie Spruce in Exsiccatis vorschlägt, diese Pflanze P. fluitans benennen, 
nur weil sie bei hohem Wasserstande einmal überfluthet wurde. 

68. P. Beskeana St. n. sp. 

Syn. : Plagiochila Martiana Nees, ex parte. 

Dioica, mediocris, rigida, flavo-virens vel flavo-rufescens. Caulis ad 
3 cm. longus, validus fuscus, superne bipinnatus, ramis numerosis diver- 
gentibus late flabellatus. Folia caulina vix 1 mm. longa, confertissima, 
oblique patula, angulo 80° haud decurrentia, postice late inserta, lata 
basi accreta, lale ovato-conica, sparsissime denticulata vel integerrima, 
asymmetrica, margine antico stricto, postico leniter curvato, apice obluso, 
dentibus parvis. Folio ramulina parum longiora, oblongo-conica, apice 
acute vel obtuse angulata, margine postico 2-3 dentibus armata vel 
omnino integerrima. Cellulæ apicales 18 X 18 u, basales 18 X 36 y, 
trigonis magnis aculis optime definitis. Folia floralia caulinis multo 
longiora, longe ligulata, validius dentata. Perianthia (sterilia) ore anguste 
Spinoso. 

Hab. Guiana, Aquapim (leg. ?). Brasilia (Beske, Ule). 

69. P. trigonifolia St. n. Sp. 

Dioiea, mediocris sed grandifclia, valida, olivacea, inferne rufescens. 

232 


864 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Zee séR.).  Plagiochilu. 


Caulis ad 5 cm. longus, validus fuscus, simplex vel pauciramosus, interdum 
superne magis ramosus et subdendroideus. Folia caulina vix # mm. 
longa, imbricata, oblique patula, angulo 56° marginibus basi recurvis 
concava, lala basi inserta, parum decurrentia, in plano sublrigona, supra 
basin amplissima, apice fere 4 plo angustiora, margine antico substricto, 
postico e basi valide arcuala stricte excurrente, medio supero 3-4 dentato, 
apice truncato-rotundato quadridentato, dentibus ubique brevibus acutis 
recte patulis. Folia ramulina caulinis æquilonga, plus duplo angustiora, 
ovato oblonga, basi amplissima, apice duplo angustiora truncata triden- 
tata, margine antico et postico sub apice remote bidentatis, dentibus 
longiusculis acutis oblique porrectis. Cellulæ apicales 18 X 27 y. trigonis 
acutis majusculis, basales 18 36 y, trigonis subnodulosis bene distinctis. 

Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari). 

70. P. subsimplex Si. n. sp. 

Sterilis, mediocris, rigida, rufescens. Caulis ad 6 cm. longus, crassus, 
fuscus et strictus parum ramosus. Folia caulina 4,6 mm. longa, imbri- 
cala, oblique palula, angulo 56° plano disticha. postice longius decur- 
renlia, trigono-ovala, basi amplissima, apice triplo angusliora, margine 
anlico stricto sub apice bidentato, poslico e basi nuda arcuata substricto, 
sexdentato, dentibus brevibus late triangulatis, apice truncalo quinque- 
dentato, dentibus parum validioribus, minoribus mixtlis. Folia ramulina 
oblongo-ligulata caulinis æquilonga, similiter dentata. Cellulæ apicales 
18 x 27 y, trigonis magnis acutis distinctis, basales 27 X 36 w trigonis 
maximis. 

Hab. Galapagos Insulæ (Andersson). 

71. P. bogotensis G. Ann. sc. nat. 1864, p. 4. 

Dioica, mediocris sed longa et gracilis, rigida, flavo-virens. Caulis 
ad 10 cm. longus, vage multiramosus, ramis longis simplicibus hic 
illie instructus, sub flore innovatione simplici continuatus. Folia 2 mm. 
longa, ubique fere æqualia, remota, oblique patula, angulo 45°. concava, 
in plano trigono-ovata, utrinque breviter decurrentia, lata basi inserta, 
apice parum angustata, emarginato-bidentula, marginibus superne den- 
talis, inferne nudis, dentibus validis acutis, majusculis, irregularibus 
(magnis minoribus alternantibus). Cellulæ 22 X 27 y. trigonis majus- 
culis, sepe trabeculatim confluentibus, basales 18 X 36 y longe trabe- 
culatæ. Folia floralia caulinis multo majora, apice et poslice grosse 
irregulariter spinosa, antice nuda. Perianthia compresso-obconica. ore trun- 
cato, dentalo-ciliato, ala latiuscula integerrima, longe sub apice desinente. 

Hab. Nova Granada (Lindig). 


5° 
233 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 865 


72. P. multiramosa St. n. sp. 

Dioica, parvifolia et angusta sed longa vel longissima, brunneola, apice 
olivacea, pendula. Caulis ad 8 cm. longus, capillaceus. innovationibus 
numerosis geminalis effuse multiramosus (planta mascula mullo simpli- 
ciore). Folia parva, caulina 1,2 mm. longa, imbricata, oblique patula, 
angulo 56°, haud decurrentia, plano-disticha, lata basi inserta, apice 
parum angusliora, trigono-ovala, margine antico substricto, sub apice 
unidentato, postico subparallelo, leniter quidem arcualo, remote 4-5 den- 
talo, apice oblique truncalo (basi parallelo) 3-4 dentato, dentibus ubique 
brevibus acutis oblique porrectis. Folia ramulina sublongiora, oblique 
ovala, similiter armata, apice sæpe irregulariter dentala, dente ante- 
riore majore quasi acuta, vulgo anguste truncata 3 dentala dentibus 
validioribus. Cellulæ apicales 18 X 27 y, lrigonis majusculis subno- 
dulosis distinctissimis, basales 18 X 36 y trigonis acutis. Folia floralia 
caulinis multo majora, similia validius dentata. Perianthia magna semi- 
exserla breviter obconica, valde inflata, ore compresso truncalo-rotun- 
dato, irregulariter spinoso, ala angusta integerrima longe sub apice 
desinente. Andrecia mediana subglobosa, bracteis 3-4 jugis, laxe inserlis 
superne longe recurvo-patulis, valide spinosis. 

Hab. Brasilia (Glaziou, Ule, Puiggari). 

73. P. scissifolia St. n. sp. 

Dioica, mediocris, pallide virens, tenera flaccida. Caulis ad 5 cm. longus, 
inferne validus fuscus, superne valde atlenuatus viridis, parum ramosus, 
ramis parvifoliis. Folia caulina ad 2,5 mm. longa, contigua, oblique 
patula, angulo 56°, marginibus recurvis concava, vix decurrentia, lata 
basi inserla, apice duplo angustiora, {rigono-ovata, subsymmelrica, 
margine anlico striclo, superne remote bispinuloso, postico e basi 
parum curvala substriclo remote 7 spinuloso, spinis superis irregularibus 
longis el parvis mixtis, sinubus subplanis vel profunde rolundalis, apice 
oblique truncato, 4 dentalo, dentibus medianis parvis, angularibus multo 
majoribus anleriore vulgo maximo. Folia ramulina oblongo-linearia, 
simililer spinosa, apice maxime irregularia, acula vel truncata vel emar- 
ginato-bispinosa spinis majoribus parvis interjeclis semper quidem 
validis. Cellulæ apicales 18 X 27 y. trigonis parvis, basales, 27 X 36 m 
parietibus æqualiter incrassatis. Andræcia terminalia, bracteis 6 jugis 
conferlis superne squarrose palulis spinulosis. 

Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari). 

74. P. interjecta G. Ann. sc. nat., 1864, p. >. 


Dioiea, mediocris, rigidiuseula, olivacea. Caulis ad 5 cm. longus, inferne 
23% 


Pie en Le a u 


866 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉR.).  Plagiochila. 


simplex, superne bipinnalim ramosus, ramis brevibus floriferis. Folia 
caulina imbricata 2,5 mm. longa, oblique patula, angulo 45° utrinque 
anguste decurrentia, margine postico recurvo concava, lata basi inserla, 
trigono-ovata, tertio infero amplissima, apice plus duplo angustiora, mar- 
gine anlico leniter curvato, sub apice bidentato, postico magis curvato, 
medio supero 4-5 dentato. dentibus validis e lata basi breviter attenualis, 
apice oblique truncato tridentalo, dentibus in»qualibus, anteriore vulgo 
majore, oblique porrecto. Folia ramulina multo minora, oblongo-ovata, 
marginibus nudis vel postice sub apice unidentato, apice ipso 3 dentato, 
dentibus validis acutis. Cellulæ apicales 18 X 27 y, basales 27 X 45 u 
trigonis magnis sæpe (rabeculatim confluentibus. Folia floralia caulinis 
parum majora, marginibus inferne nudis superne apiceque valide remo- 
teque dentato-spinosis. Perianthia magna semiexserta, ovalo-ohconica, 
compressa, ore late truncalo creberrime spinuloso, ala angusla integer- 
rima sub apice desinente. 

Hab. Bogota (Lindig). 

75. P. brevipinnata Si. n. sp. 

Sterilis, mediocris, rigidiuscula, flavo-rufescens. Caulis ad 6 em. longus, 
tenuis, rigidus, rufo-brunneus, regulariter pinnalus, pinnis brevibus 
recte patulis, suboppositis vel per paria approximalis, simplieibus, infe- 
rioribus interdum ramulo parvo auclis. Folia caulina 2,5 mm. longa, 
remotiuscula, oblique patula. angulo 56° parum decurrentia, basi poslica 
late recurva (fere conduplicala) in plano ovato-triangularia, asymmetrica, 
supra basin amplissima, apice duplo angusliora, margine anlico sub- 
striclo. sub apice unidentato, postico e basi nuda et valde arcuata sub- 
striclo, regulariter 7 dentalo, dentibus majusculis, e lata basi breviter 
altenualis, recte patentibus, apice truncalo grosse tridentato, dentibus 
oblique porrectis æquimagnis. Cellulæ spicales 18 X 36 w parietibus 
validissimis, basales 18 X 45 w parietibus irregulariter nodulosis. Folia 
ramulina parum minora simillima. 

Hab. Peruvia (leg. ?). 


V. Ovitoliæ. 


76. P. simulans St. n. sp. 

Dioica, major, rigida, ramosissima, flavo-virens. Caulis ad 8 cm. longus, 
crassus, fuscus et tenax, remote paucipinnatus, ramis patulis dense 
jinnatim mulliramosis. Folia caulina 2,5 mm. longa, remota, oblique 

235 


> A De 
d 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 867 


palula, angulo 56° parum decurrentia, marginibus recurvis concava, 
ovata, supra basin amplissima, apice subduplo angustiora, margine anlico 
nudo, parum curvalo, postico similiter arcuato, superne remote bispi- 
n0so, spinis validis longis recte patulis, apice subtruncato 3-4 spinoso, 
spinis validis valde irregularibus. Folia ramulina duplo angusliora, ovato- 
oblonga, apice emarginalo-bispinosa, spinis magnis, oblique porreclis, 
sinu profundo obtuso discrelis, margine postico in medio suo supero 
4 dentato, dentibus remotiusculis oblique porreclis, acutis. Folia floralia 
caulinis latiora, apice grosse bispinosa, margine antico et poslico irre- 
gulariter valideque dentala, dentibus oblique porrectis, in margine anlico 
minus numerosis. Cellulæ apicales 18 X 27 y, basales 18 X 36 y, parie- 
bus validissimis. Perianthia (sterilia) ore late rotundato, labiis grosse 
irregularilerque spinosis. 

Hab. Brasilia (Herb. Gottsche). 

77. P. desciscens St. n. sp. 

Dioica, minor, humilis, flavo-brunneola, rigidula, dense depresso-cæs- 
pitosa, corlicola. Caulis ad 3 cm. longus, tenuis, brunneus, parum ramosus, 
vulgo simplex. Folia ad 1 mm. longa, remotiuscula, decurvo-pendula, 
utrinque parum decurrentia, caulina basi parum anguslata, ovala, apice 
valde angusto oblique truncato-bidentalo, dente anteriore validiore, 
margine antico leniter curvalo nudo, postico valde curvato medio supero 
quatridentalo, dentibus parvis oblique porrectis. Folia ramulina sub- 
longiora, duplo angustiora, similiter armala dentibus tamen in spinas 
validas longiusculas mulatis. Cellulæ apicales 18 X 27 u, trigonis magnis 
acutis, basales 18 X 45 y irigonis grosse ovali-nodulosis. Folia floralia 
bijuga, intima caulinis multo majora, late ovala, apice angustata, emar- 
ginato-bispinosa, spinis maximis divergentibus, anteriore majore, postico 
usque ad basin fere irregulariter 10 spinoso, spinis varie patulis, magnis 
et parvis mixiis. Perianthia semiexserta, e collo longiusculo anguste 
obconica, compresso-inflata, ore subtruncato, valide spinoso, spinis remo- 
tiusculis anguslis striclis. Ala angusta integerrima in medio infero 
perianthii. 

Hab. Guadeloupe (l’Herminier). 

Die Pflanze erhielt den Namen wegen der auffallend verschiedenen 
Form der Stamm- und Astblätter. 

78. P. tunguraguensis Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885, p. 464. 

Dioica, magna, robusta, badia, in arborum corlice pendula vel pros- 


irata. Caulis ad 10 cm. longus, longe et pauciramosus, fuscus validus. 


a 


Folia caulina contigua vel parum imbricata, 3 mm. longa, recte patula, 
236 


858 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m seR.)..  Plagiochila. 


= 


decurvula, utrinque parum decurrentia, concava, e basi anguslata oblongo- 
ovala, asymmeirica, margine antico substricto nudo, poslico curvato, 
medio infero nudo, supero remote quadridentato, dentibus brevibus 
validis aculis, apice angusto oblique truncato bispinoso, spinis brevibus 
angustis recte patulis. Folia ramulina sublongiora superne sensim 
anguslata, ceterum simillima. Cellulæ 27 X 45 p. grosse trabeculatæ, 
basales 27 X 72 y. trigonis grosse stellatis, hic illic trabeculatim con- 
fluentibus. Folia floralia trijuga, caulinis similia multo majora, margine 
postico magis curvalo superne et apice grosse dentato-spinosa. Perian- 
thia parum emersa, late compresso-campanulala, ore spinoso-dentato, 
subexalata. 

Hab. Andes quitenses (Spruce). 

79. P. tambillensis Loitl. in Szyszylowiez. Ba Malp322. 

Dioica, parva, gracilis, rigidiuscula, pallide-virens. Caulis ad 4 cm. 
longus, tenuis, fuscus, sub flore innovalus, vix aliter ramosus. Folia 
caulina A mm. longa, remota, oblique patula, angulo 67° plano-disticha, 
utrinque anguste decurrentia, antice longius attenuala, ambitu oblongo- 
ovatu, basi leniter angustala, asymmetrica, margine anlico parum arcualo 
nudo, postico magis eurvato, basi nudo, ceterum remote 7 spinoso, apice 
quam basis triplo angustiore, emarginato-bispinoso, spinis ubique sub- 
æquimagnis, validis, angustis, oblique porreclis. Folia ramulina minora, 
simillima. Cellulæ apicales 13 y, basales 18 X 36 y, trigonis magnis 
optime nodulosis. Folia floralia caulinis simillima, parum majora, vali- 
dius spinosa. Perianthia juvenilia ore rotundato valide remoteque spinoso, 
spinis anguslis recte patulis longiuseulis. 

Hab. Peruvia (Jelski). 

80. P. Uleana St.n. sp. 

Dioica, magna et robusta, grandifolia, viridis vel flavo-virens. Caulrs 
ad 7 cm. longus, æqualiler foliatus, strictus, simplex vel superne longe 
furcatus, validus, fuscus. Folia caulina 4 mm. longa, remotiuscula, oblique 
patula, angulo 67° vix decurrentia, postice late inserta, subplano-disticha, 
terlio infero amplissima, apice subtriplo angustiora, in plano falcats- 
ovala, lata basi accreta, margine antico leviter curvalo, nudo, superne 
2 dentibus remotis brevibus armato, postico magis curvato, lertio infero 
nudo, superne 8-9 dentibus brevibus instructo, apice oblique truncato 
3-4 dentato, dentibus oblique porrectis validis aculıs. Folia ramulına 
parum minora, simillima, dentipus magis validis irregularibus. Cellule 
apicales 36 X 36 y, basales 36 X 72 y trigonis magnis acutis. Folia 
floralia caulinis vix majora, similia, valide et irregulariter dentato- 

237 


4 Bee 
‘%3 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 869 


spinosa. Perianthia fertilia haud exserta, brevia, late obovato-obeuneala, 
exalala, medio valde gibbosa, ore truncato-rotundato spinuloso. Andræcia 
terminalia, geminata vel terna, bracteis 8 jugis contiguis, apice breviter 
palulis, obtusatis denticulatis. 

Hab. Brasitia (Ule). 

81. P. truncatella G. Hep. Mex, p. 132. 

Syn. : Plagiochila xanthochroma Spruce Edinb. Bot. Soc., 1885, p 489. 

Dioica, major, rigida, flavescens vel brunneola, laxe cæspilosa. Caulis 
ad 6 cm. longus, superne remote bipinnalus, ramis et ramulis strietis, 
late divergentibus (sub angulo 67°) fuscis et rigidis attenuatis. Folia ad 
3 mm. longa, oblique patula (angulo 45°) remotiuscula utrinque parum 
decurrentia, e basi angustiore ovato-oblonga, marginibus recurvis valde 
concava, subtriplo longiora quam lata, asymmetrica, margine antico 
stricto, superne 2-3 dentato, postico leniter arcualo, terlio infero nudo 
saperne irregulariter 7-8 spinoso, spinis recte patulis angustis remotius- 
culis, apice emarginato-bispinoso, spinis magnis porreclis, sepe parum 
divergentibus, sinu paucidentato. Cellulæ ubique fere æquales, 18 X 36 y, 
parielibus longioribus valide trabeculatis. Folia floralia caulinis parum 
majora, simillima longius spinosa. Perianthia chlongo-ovata, ore amplo 
recte truncato sat regulariter et confertim spinoso, spinis e lala basi 
altenualis, sepe curvalis majusculis. Capsula magna, ovalis. Calyptra 
crassa pluristrata. Spore fiavescentes, leves 18 u. Elateres tenuissimi, 
spiris duplicatis. capillaceis, laxe torlis parum atlenuatis, ad 220 w. 
Andræcia in planta graciliore anguste spicata, numerosa, in ramis ter- 
minalia, a basi furcata vel simplicia, ex apice vegelativa vel iterum 
fertilia bracteis ad 8 jugis superne squarrose palulis, aculis, minule den- 
tieulalis. 

Hab. Bolivia, Yungas (Rusby), Quito (Jameson), Venezuela, Carabobo 
(Funk et Schlim). 

82. P. xalapensis G. Hep. Mex., p. 117. 

Sterilis, mediocris, flaccidissima, tenerrima, pallide-virens. Caulis ad 
4 em. longus, rufescens tenuis, flaccidus, repetito furcatus, furcis late 
divergentibus, longiusculis. Folia caulina 2'/2 mm. longa, imbricata, 
chlique patula, angulo 56° utrinque longe angusteque decurrentia 
plano disticha, oblique ovata, asymmetrica, margine antico stricto, sub 
apice bidentato, postico, inferne nudo arcualo, superne stricto remote 
quadrispino, spinis brevibus oblique porrectis, apice angusto oblique 
truncato bispinoso, spinis validis oblique porreclis vulgo dente parvo 
interjecto. Folia ramulina contigua, multo angustiora, sublinearia, 

238 


S70 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2% séR.). Plagiochila. 


antice longissime decurrentia, denticulalione vix diversa, folia ultima 
minula, oblongo-linearia, integerrima, apice bidenlula. Cellulæ apicales 
18 X 27 y. basales 27 X 45 u, trigonis ubique magnis, acutis, in parie- 
tibus tenuibus bene distinctis. 

Hab. Mexico (Xalapa) Liebman. 

83. P. binominis G. Ann. sc. nat., 1864. p. 9. 

Dioica, mediocris, rigidiuscula, pallide-virens. Caulis ad Sem. longus, 
irregulariter bipinnatim ramosus, ramis late divergentibus remotis. Folia 
caulina contigua, 3 mm. longa, utrinque decurrentia, oblique patula, 
angulo 45° marginibus recurvis valde concava, in plano ovata, lala basi 
inserla, margine antico parum curvalo vel stricto, nudo vel dente sub- 
apicali armalo, poslico magis curvato superne 5-6 denticulato, dentibus 
brevissimis sepe ad angulum reductis, apice quam basis duplo angus- 
tiore. oblique vel recte truncato, irregulariter denticulalo, dentibus 
brevibus acutis. Folia ramulina parum breviora sed multo angustiora, 
oblongo-ovata, similiter denticulata. Cellulæ apicales 18 X 27 y trigonis 
magnis acutis, basales 18 X 45 u trigonis magnis plus minus trabe- 
culatim confluentibus. Folia floralia caulinis majora, marginibus superne 
spinulosis apice late truncato quadrispinoso, spinis e lata basi longe 
attenuatis. Perianthia parum exserla, compresso-obovata, ore rotundalo- 
{runcato, spinoso-dentalo, ala longa angusta nuda. 

Hab. Nova Granada (Lindig). 

84. P. diffusa St. n. sp. 

Dioica, mediocris sed longissima et gracillima, pallide-virens vel flavi- 
cans, flaceida, pendula et effuse cæspilans. Caulis ad 45 cm. longus, 
fuscus tenuis, repetito multifurcatus, fureis late divergentibus, æqualiter 
foliosis. Folia 1 mm. longa remotiuscula, oblique patula, angulo 45°, 
haud decurrentia, dorso et ventre brevissime inserta ideoque plano- 
disticha, ovato-oblonga, subtriplo longiora quam lata, basi apiceque parum 
angustata, subsymmetrica, apice emarginato-bi- vel tridentata, margine 
antico nudo, postico sub apice remote bidenticulato. Cellulæ apicales 
18 X 36 y, trigonis subnullis, parietibus longioribus æqualiter incras- 
satis, basales parum longiores, trigonis magnis aculis, hie illic trabe- 
culatim confluentibus. Folia floralia caulinis simillima, multo majora, 
apice grosse bispinosa, margine postico valide irregulariterque 6-7 spi- 
nosa. Perianthia in ramulis ultimis terminalia, late ovato-obconica, 
compressa, ore truncalo breviter spinoso, spinis angus{is subæquimagnis 
ala angusta integerrima, in medio perianthii evanida. 

Hab. Cuba (Wright). 

239 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 871 


Ich bemerke hier, dass ich die alten Manuscript-Namen Gottsche’s 
wie bisher, nicht mit seinem Autornamen publizire, da in sehr vielen 
Fällen mehr als eine Art mit ein und demselben Namen von ihm be- 
zeichnet worden ist. 

8. P. contigua G. Hep. Mex., p. 126. 

Dioica, minor, elongata, rigidula, gracilis olivacea vel rufescens. Caulis 
ad 10 cm. longus, superne fasciculalim ramosus, tenuis, fuscus. Folta 
caulina 2 mm. longa, imbricata, oblique patula, angulo 56° utrinque 
longe decurrentia (anlice sæpe longissime atlenuata) plano-disticha 
oblique ovata margine antico substricto, nudo, postico e basi curvata 
superne substriclo, remote 4 dentalo, dentibus brevibus validis recte 
patulis, apice oblique truncata quinquedentata, dentibus validioribus 
plus minus æquimagnis. Folia ramulina angustiora oblonga, denticu- 
latione simillima. Cellulæ apicales 18 X 27 u, basales 18 X 36 u. tri- 
gonis magnis, basi interdum trabeculatim confluentibus. Folia floralia 
caulinis latiora, margine postico apiceque crebre irregulariterque spi- 
nulosæ. Perianthia sterilia ore rotundato, dentato-spinuloso. 

Hab. Mexico (Fr. Müller), Puertorico (Sintenis). 

86. P. pulchella St. n. sp. 

Dioica, mediocris, parvifolia, rigidiuscula, flavo-brunneola. Caulis ad 
4 cm. longus, parum ramosus, ramis longiusculis, parum divergentibus. 
Folio caulina 1,8 mm. longa, oblique patula, angulo 45°, contigua, parum 
decurrentia, plano-disticha, ætate decurvula, basi angustata, ambitu 
anguste ovala, apice emarginato-bispinosa, spinis validis oblique porrectis, 
margine antico nudo, arcte recurvo, postico usque ad basin fere 6-7 
spinoso, spinis validis anguslis, pro plania magnis, recte palulis æqui- 
magnis remotiusculis. Folia ramulina minora similia. Cellule apicales 
27 y, basales 27 X 36 y, trigonis magnis optime nodulosis. Folia floralia 
caulinis parum majora, simillima parum validius spinosa. Perianthia 
juvenilia ore rotundato breviter setuloso. 

Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), Caracas (Funck et Schlim.). 

87. P. facallonia St. n. sp. 

Dioica, minor, rigidiuscula, subdendroidea, olivacea. Caulis ad 3 cm. 
longus, inferne validus, rufo-brunneus, simplex superne remote bipin- 
natus, ramis parum divergentibus parvifoliis. Folia caulina contigua, 
4 mm. longa, oblique patula, angulo 56° utrinque decurrentia, plano- 
disticha, in plano subovata, basi amplissima, apice parum angustiora, 
margine antico substricto, sub apice abrupte curvato et tridentato (apice 
dein quasi nutante) margine postico e basi leniter arcuata strieto, medio 

240 


872 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2%e séR.).  Plagiochila. 


supero quadridentato, apice oblique truncato 4 dentato, dentibus ubique 
validis brevibus acutis subæqualibus. Folia ramulina sensim minora, 
apice minus distincte nutantia, sæpe subrecte truncala, celerum similia. 
Cellulæ apicales 18 X 36 u, basales 27 X 36 u, trigonis majusculis, 
bene distinctis. Folia floralia caulinis parum majora, margine postico 
apiceque grosse spinoso, spinis oblique porrectis subequimagnis. Perian- 
thia (sterilia) ore late rotundato regulariter spinoso spinis majusculis 
validis, ala latiuscula perianthio æquilonga, apice dilatata paucidentata. 

Hab. Cuba (Wright), Mexico (Leibold). 

85. P. distinctifolia Ldbg. Spec. Hep., p. 17. 

Dioica, mediocris, gracilis, pallide-virens, ætate favicans, rigida, effuse 
cæspitans. Caulis ad 10 cm. longus (vulgo 6-8 cm.) tenuis, rigidus, bası 
fuscus, superne rufescens, pauciramosus, ramis remolis longis diver- 
genlibus. Folia caulina remotiuseula, oblique patula, angulo 45° utrinque 
parum decurrentia, margine poslico basi recurvulo, ceterum plano- 
disticha, in sicco convoluta, in plano e basi angusta ovala leviter asym- 
melrica, margine postico quam anticus magis arcuato, medio supero 
4-5 dentato, denlibus validis oblique porrectis, apice angustato trun- 
cato quadridentato, dentibus validioribus minoribus mixtis, margine 
antico nudo. Folia ramulina sublongiora sed angusliora, oblonga, remota, 
similiter dentata, in ramulis ullimis parva, subligulata apice truncato 
tridentato. Cellulæ apicales 18 X 36 y, basales 27 X 54 u parietibus 
tenuibus, trigonis maximis aculis optime definilis. Folia floralia intima 
caulinis majora, apice truncata, grosse 4 spinosa, marginibus basi nudis 
medio supero remote valideque spinosis, spinis inæqualibus, in margine 
anlico brevibus vel ad dentes reductis. Perianthia decurva, longe exserla, 
2 plo longiora quam lala, ex angusla basi (obconica) ampliata, ore triplo 
laliore, truncato-spinoso, spinis irregularibus porrectis, longis et parvis 
alternantibus; ala angusla integra sub ore desinente. Andræcia in ramis 
terminalia bracteis ad 6 jugis, contiguis, superne longe patulis, acumi- 
nalis integris vel denticulatis. 

Hab. Jamaica (Swartz, Wullschlägel), Guatemala (Türkheim), Costa- 
rica (Pittier). 

Das Original dieser Pflanze stammt aus Jamaica ; sie ist, nach den vor- 
stehend genannten Standorten zu schliessen, keineswegs so verbreitet, 
wie man bisher allgemein annahm ; die alten Autoren haben eine ganze 
Anzahl anderer Arten mit unserer Pflanze verwechselt und zwar weil 
sie lediglich nach der Blattform urtheilten und die Verzweigung sowie 
den Bau der Blattzellen ohne jede Berücksichtigung liessen. Einen 

241 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 873 


Beweis dafür liefert die von Gottsche und Rabenhorst in den Lebermoos- 
Dekaden ausgegebene P. distinctifolia, welche mit der wahren Pflanze 
hinsichtlich ihrer Verzweigung auch nicht die entfernteste Aehnlichkeit 
hat und schon den mit der Materie ganz Unbekannten stutzig machen würde. 

89. P. erronea St. n. sp. 

Syn.: Plagiochila simplex Ldbg. Species Hepat., p. 54, quoad plantam 

Martianam. 

Dioica, mediocris, gracilis, rigida, rufescens vel brunneola. Caulis ad 
4 cm. longus, sub flore ramo simplici innovalus, tenuis, fuscus et 
rigidus, a basi vage ramosus, ramis curvalis nutantibus. Folia caulina 
2,5 mm. longa, remota, oblique palula, angulo 56°, sæpe decurvo- 
pendula, vix decurrentia, ovato-elliplica, 1. e. basi apiceque angustata, 
apice tamen duplo angustiore, asymmetrica, margine antico nudo, e 
basi sinuala superne arcuato, postico curvato, tertio infero nudo, superne 
10-12 dentato, apice oblique (runcalo, quadridentalo, dentibus ubique 
validis triangulatis acutis, regulariter consecutivis. Folia ramulina fere 
duplo angustiora ceterum simillima. Cellulæ apicales 27 X 38 y, parie- 
tibus validissimis, basales 27 X 63 u, parietibus longe et valide trabe- 
culatis. Folia floralia caulinis similia majora, longius spinosa, spinis 
angustis, dente apicali anteriore maximo. Perianthia longe exserla, e 
basi clavata obconica, ore truncato breviter spinuloso. Andrecia termi- 
nalia, angustissima, bracteis 8 jugis contiguis medio supero patulis 
emarginato-bidentulis. 

Hab. Brasilia (Martius), Guadeloupe (l’Herminier), Puertorico (Sintenis). 

90. P. Sprengeliana St. n. sp. 

Dioica, minor et humilis, gracilis, flaccida, dilute olivacea. Caulis ad 
3 cm. longus, simplex, sub flore geminalim innovalus. Folia caulina 
2 mm. longa, remota, oblique patula, angulo 45°, vix decurrentia, plano- 
disticha, e basi parum angustiore ovato-ohlonga, duplo longiora quam 
lala, asymmetrica, margine anlico nudo, stricto, poslico arcuato basi 
nudo superne 8-9 spinoso, apice oblique truncato quinque spinoso, spinis 
ubique porreclis, majusculis, apice confertis. Folia ramulina inferiora 
parum angustliora, superiora sensim minora, ullima parva (l mm. longa) 
e basi cuneala oblonga, marginibus striclis, anlico nudo, postico remote 
bispinoso, apice rotundato 4 spinoso. Folia floralia caulinis subaequalia. 
Perianthia (juvenilia) ore setuloso. Andræcia mediana, anguste amenti- 
formia, bracteis contiguis, 10 jugis, e bası longe saccala breviter patulis 
apice 3-4 spinosis. 

Hab. Trinidad (Crüger). Herb. Sprengel. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 40, 30 septembre 1902. 59 
: ; Ï 


874 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.).  Plagiochila. 


91. P. itatiajensis St. n. sp. 

Dioica, parva, rigidula, brunneola. Caulis ad 2 cm. longus, fuscus, 
rigidus, capillaceus, sub flore sterili ramo simplici innovatus. Folia cau- 
lina A mm. longa, remoliuscula, oblique patula, angulo 34°, haud decur- 
rentia, decurvula, in sicco homomalla, ovata, brevissima basi inserta, 
fere semiamplexicaulia, asymmetrica, margine antico parum eurvato arcte 
recurvo nudo, postico magis arcuato, fere ad basin usque denliculato, 
dentibus 6-7, remotis, parvis, apice oblique breviterque truncato, tri- 
dentato, dentibus validis aculis porrectis, medio minore vel deficiente. 
Folia ramulina simillima minora, parum angustiora, basi cuneata, mar- 
gine postico inferne nudo. Folia floralia caulinis majora, dentibus 
parum validioribus. Perianthia longe exserla, e collo longiusculo bene 
definito subcylindrica, ore compresso, lateribus fissis profunde bilabiato, 
labiis breviter dentato-spinosis. 

Hab. Brasilia, Serra Itatiaja (Ule). 

92. P. chinantlana G. Hep. Mex., p. 108. 

Dioica, mediocris, humilis fragillima, optime rufescens, Caulis ad 4 cm. 
longus, tenuis, rigidus, rufus, parum longeque ramosus. Folia caulina 
imbricala, vix 3 mm. longa, oblique patula, angulo 67° vix decurrentia, 
rigida, parum concava et leviter decurva, in plano late ovata, asymme- 
trica, basi postica ampliata caulem vix tegentia, margine antico stricto 
superne trispinoso, spinis oblique porrectis, margine poslico valde 
arcualo, usque ad basin fere spinoso, spinis ad 14, inferioribus angustis, 
superioribus validis, e lata basi attenuatis oblique porrectis, apice valde 
angustato emarginato-bispinoso, spinis porrectis magnis attenualis mar- 
gine spinulosis. Folia ramulina minora similia, apice haud duplicatim 
spinosa. Cellulæ apicales 18 X 27 u trigonis magnis, basales 27 X 5% u. 
trigonis maximis elongatis. Folia floralia caulinis majora similia densius 
spinosa. Perianthia sterilia ore rotundato dentaio-spinoso, ala subnulla 
integerrima. Andrecia mediana, repetita, bracleis 6 jugis, confertis, 
medio supero recurvo-patulo denticulato. 

Hab. Mexico (Liebman, G. Karsten). 

93. P. equatorialis G. Ann. sc. nat., 1857, p. 334. 

Dioica, mediocris sed longa, olivacea, robusta et tenax. Caulis ad 
3 em. longus, fuscus, validus, superne pauciramosus, ramis brevibus 
late divergentibus. Folia caulina brevia, pro planta parva, 3 mm. longa, 
remota, utrinque breviter angusteque decurrentia, marginibus recurvis 
valde concava, subconvoluta, oblique patula, angulo 45°, subovata, 
asymmelrica, margine antico substricto, nudo, postico arcuato, medio 

243 


4 
‘2 


Plagiochila. FRANZ STEPHAN]. SPECIES HEPATICARUM. 875 


infero nudo, superne 6 spinoso, spinis brevibus, validis, angustis, oblique 
porrectis, apice oblique truncato (in folio soluto plano basi parallelo) 
à Spinoso spinis magnis subæqualibus porrectis. Folia ramulina (auctore 
loco citato delineata) minora, ovato-oblonga, minus armata, apice trun- 
cato 3-4 spinosa, margine postico nudo vel superne 1-3 spinuloso. Cellulæ 
apicales 20 X 36 y, trigonis majusculis acutis, basales 27 X 45 y, 
trigonis parum validioribus (in parielibus subtrabeculatim incrassatis) 
minus distincts. Folia floralia caulinis majora, basi postica ampliala, 
apice truncata, grosse 4 spinosa, margine postico fere ad basin usque 
grosse 12-14 dentalo. Perianthia elongato-obconica, ala lata sub apice 
desinente denticulata, ore compresso late truncato, fere campanulatim 
aperto, dense lacinulato, laciniis anguste lanceolatis, longe attenuatis, 
minoribus mixtis. 

Hab. Andes æquator. (Bonpland). 

94. P. granatensis G. Ann. sc. nat., 1864, p. 17. 

Dioica, mediocris, flaccida, olivacea. Caulis ad 6 cm. longus, tenuis, 
fuscescens, sub flore geminatim sæpe fasciculatim innovatus. Folia 
2,5 mm. longa, remota, oblique patula, angulo 67°, plano disticha, 
utringe angusie decurrentia, ovata, asymmetrica, margine antico sub- 
stricto vel leniter curvato superne 3 spinoso, postico magis arcuato 
dense longeque spinoso, spinis inæqualibus, vulgo minoribus regulariter 
alternantibus, strictis hic illic hamatis, e lata basi longe altenuatis, 
apice emarginato-bidentato, dentibus latioribus acuminatis, minore inter- 
jecto. Cellulæ apicales 22 X 36 w trigonis parvis stellatis, basales 36 
x 54 y, trigonis magnis ovalibus. Folia floralia caulinis parum majora, 
similiter armata, spinis longioribus longeque setaceis. Perianthia semi- 
exseria clavata, utrinque gibbosa, ore compresso truncato dense longeque 
dentato-ciliato. 

Hab. Bogota (Lindig). 

95. P. Miqueliana Ldbg. Spec. Hep., p. 95. 

Dioica, mediocris, humilis, pallide olivacea, rigidiuscula. Caulis ad 
3 cm. longus (in planta Z simplex) pauciramosus, fuscus et durus, ramis 
atlenuatis divergenlibus, apice parvifoliis. Folia inferiora remotiuscula, 
2 mm. longa, oblique patula, angulo 56° leniter decurva, marginibus 
recurvis valde concava, in plano subovata, antice longe decurrentia, pos- 
tice breviter inserta, ceterum subsymmetrica, marginibus subæqualiter 
curvatis, antico sub apice bidentulo, postico basi nudo, medio supero 
tridentato, dentibus validis, apice oblique 3-4 dentato, dentibus 2 semper, 
majoribus, oblique porrectis, quam reliqui multo minoribus. Folia supe- 

244 


876 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SÉR.).  Plagiochila. 


riora sensim minora, simillima. Cellulæ "apicales 18 X 27 y, trigonis 
majusculis, basales 27 X 45 y trigonis magnis, interdum late confluen- 
tibus. Andrecia mediana, conspicua, bracteis 10 jugis, medio supero 
ovalo palulo, apice spinuloso. 

Hab. Mexico (Miquel), Columbia (Moritz). 

96. P. discreta G. Ann. sc. nat., 1864, p. 5. 

Dioica, mediocris, rigida, pallide virens vel flavescens. Caulis ad 7 cm. 
longus, validus, fuscus, superne irregulariter pauciramosus, ramis patulis, 
sub flore innovalione simplici continuatus. Folia caulina ad 25 mm. 
longa, remotiuscula, oblique patula, utrinque parum decurrentia, basi 
postica breviter recurva, ceterum plano-disticha, e basi parum angustata 
ovato-oblonga, duplo longiora quam lata, apice parum angustiora, truncata, 
irregulariter 4-5 spinosa, spinis e lala basi attenuatis porreclis, vulgo 
duabus majoribus, margine antico nudo, postico regulariter 8-9 dentato, 
dentibus ab apice ad basin decrescentibus, interdum medio infero defi- 
cientibus. Folia ramulina parum minora, simillima. Cellulæ 18 X 27 y. 
valde irregulares, majores minoribus mixtæ, trigonis magnis aculis, hie 
illic trabeculatim confluentibus. Folia floralia caulinis majora similia, 
margine postico irregulariler grosseque dentato-spinoso. Perianthia 
magna, longe exserla, anguste obconica, ore truncato, grosse laciniato, 
laciniis lanceolatis porrectis. Gapsula parva fusco-rufa vel brunnea ad 
basin quadrivalvala, valvulis 4 stratis, stralum intimum semiannulariter 
incrassatum. Elateres 240 y, parum attenuati, spiris 2, angustis laxe 
torlis. Spore 18 u. minute asperæ, flavescenles. Andræcia brevia, mediana, 
bracteis confertis acuminatis, apice recurvo integerrimo vel denticulato. 

Hab. Nova Granada (Lindig). 

97. P. symmetrica St. n. sp. 

Dioica, mediocris, gracilis, rigida, fragillima, rufo-virens. Caulis ad 
5 cm. longus, parum ramosus, strictus, tenuis, rigidus, sub flore ramulo 
simplici innovatus. Foliu caulina plus 3 mm. longa, remotiuscula vel 
subcontigua, oblique patula, angulo 45°, vix decurrentia, plano-disticha, 
parum angustata, ovata, marginibus nudis, postico quam anticus magis 
curvato, apice subtruncalo 5 spinoso, spina media maxima, reliquæ 
angustiores exacte oppositæ (utrinque 2), folii apex dein optime sym- 
metricus. Folia in caule sterili superne sensim decrescentia, ceterum 
haud diversa. Folia floralia caulinis similia vix majora, anguste obconica, 
superne similiter spinosa, spinis minus regulariter distributis. Perianthia 
(sterilia) ore rotundato setuloso, setulis 8 cellulas longis, remotiusculis. 

Hab. Dominica (Eliott). 


< 
sk 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 877 


98. P. patentispina SI. n. sp. 

Sterilis, minor, rigida, rufo-virens. Caulis ad 2 cm. longus, parum 
ramosus. Folia caulina À mm. longa, contigua, oblique patula, angulo 67°, 
anlice decurrentia, plano-disticha, postice breviler inserta, ovala, basi 
amplissima, apice duplo angusliora, subsymmetrica, margine antico 
parum curvato, nudo, superne breviler bidentato, postico similiter cur- 
valo, 6-7 spinoso, spinis angustis subrecte palulis longiusculis, apice 
subrecte truncato 3-4 spinoso, spinis validioribus, e lata basi acuminatis 
porrectis, media vulgo breviore. Folia ramulina breviora, haud angus- 
liora similia. Cellulæ apicales 27 X 36 u, basales 27 X 5%, trigonis 
magnis aculis. 

Hab. Peruvia, St. Gavan (Lechler). 

99. P. hypantra Spruce Ed. Bot. Soc., 1885, p. 465. 

Dioica, minor, rigidiuseula, rufescens vel virescens, prostrata. Caulis 
ad 8 cm. longus, capillaceus, rufus, æquifoliatus, vage pinnatim ramosus, 
pinnis brevibus patulis. Folia caulina vix A mm. longa, parum imbricata, 
oblique patula, angulo 56°, haud decurrentia, plano-disticha, oblique 
ovala, apice quam basi duplo angustiora, marginibus subæqualiter cur- 
valis, anlico nudo, postico superne magna spina solitaria armato, apice 
oblique truncato, basi parallelo, normaliter trispinoso, spinis externis 
divergentibus, medio minore porrecto. Folia ramulina angustiora, ovato- 
ligulata, similiter armala. Cellulæ apicales 27 X 56 w parietibus vali- 
dissimis, basales 18 X 56 y plus minus late trabeculatis. 

Hab. Andes quitenses (Spruce). 

100. P. surinamensis Molk. in Sande. Syn. Hep. Jav., p. 103. 

Dieica, minor sed longa et gracilis, rufo-brunnea, rigidiuscula. Caulis 
ad 6 cm. longus, tenuis et fuscus, pauciramosus, sæpe simplex, inno- 
vatione subflorali simplici. Folia caulina ad 2 mm. longa, remotiuscula, 
oblique patula (angulo 56°) vix decurrentia, plano-disticha, optime ovata, 
subsymmetrica, marginibus subæqualiter curvatis, apice rolundato, mar- 
gine anlico nudo vel sub apice unidentalo, postico usque ad basin fere 
longe fimbriato, laciniis sub 10, æquilongis et varie curvalis, medio infero 
2 cellulas latis, superne selaceis, apice similiter fimbriato, laciniis 3-4, 
vix longioribus porrectis. Folia ramulina sæpe decurvo-homomalla 
sensim minora el angusliora, similiter fimbriata, laciniis æquilongis 
sed minus numerosis apice 3, sub apice 2 vel 5, varie curvalis. Cellulæ 
27 X 36 », parietibus longioribus trabeculatis, trigonis parum distincüs, 
basales 27 X 5% y parietibus grosse trabeculatis, ipsa basi trigonis 
grosse nodulosis. Folia floralia caulinis parum majora simillima. Perian- 

246 


878 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me ser...  Plagiochila. 


thia oblongo-campanulata, parum compressa, ore amplo crebre et longe 
fimbriato, laciniis simplicibus, capillaceis, flaccidis. Andræcia ignota. 

Hab. Surinam (Dozy et M. Wullschlägel), India occid. (leg. ?). 

Die Abbildung in der Syn. Hep. Javan. zeigt Blätter mit sehr unregel- 
mässiger Contur ; Spruce hielt das für Keimkôrnerbildung ; das ist aber 
nicht der Fall und die sonderbare Contur ist nur durch Abbrechen der 
Cilien hervorgerufen ; in der Terminalknospe findet man sie unversehrt. 

101. P. Lansbergii G. Hep. Mex., p. 109. 

Dioica, major, dendroidea, flaccida, olivacea. Caulis ad 7 cm. longus, 
inferne validissimus subater, superne furcatim multiramosus, furcis 
brevibus divergentibus. Folia caulina et ramulina subæquimagna, con- 
tigua vel remotiuscula, ad 4 mm. longa, oblique patula, angulo 67° 
utrinque anguste decurrentia, plano-disticha, late ovato-deltoidea, basi 
vix angustiora, margine antico nudo, postico fere ad basin irregulariter 
spinoso, spinis varie patulis, magnis minoribus mixtis, apice grosse 
bifido, lacinüs hamatim porrectis basi plus minus spinulosis. Cellulæ 
apicales 27 X 36 y, basales 27 X 45 y trigonis nullis, parietibus 
validis. Foha floralia caulinis similia, multo tamen majora, longius 
spinosa, spinis poslicis in plano hamatis. Perianthia semiexserta, magna 
compresso-obovata, ore late rotundato dense spinuloso, spinulis angustis 
superne setaceis, 8 cellulas longis, strictis, equimagnis. 

Hab. Venezuela (Korthals). 


VI. Oblongifolie. 


102. P. confertifolia Tayl. J. of. Bot., 1846, p. 270. 

Dioica, minor, valida, rigida, fusco-olivacea. Caulis ad 6 cm. longus, 
furcatim ramosus, strictus, subniger, rigidus, ramis divergentibus stric- 
tissimis. Folia 2,5 mm. longa, confertissima, oblique patula, angulo 56° 
vix decurrentia, plano-disticha, strictissima, lata basi inserla, oblongo- 
ligulata, margine antico substricto, sub apice bidenticulato, postico sub- 
parallelo vel leniter curvato, sub apice remote tridentato, dentibus 
brevibus validis recte patulis, apice oblique truncato, emarginalo triden- 
tato, dentibus validioribus e lata basi acutis mæqualibus, anteriore vulgo 
majore. Cellulæ 18 x 27 y basales 13 X 45 y trigonis ubique maximis. 
« Folia floralia erecta, elongata ; perianthia ex ovata basi ligulata den- 
Lata. » 

Hab. Brasilia (Sellow). 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 879 


103. P. caldana St. n. sp. 

Dioica, minor, gracilis, rigida, flavescens. Caulis ad 3 cm. longus 
(semper ?) tenuis, rufescens, repetito furcatus. Folia caulina ad 3 mm. 
longa, remotiuscula, oblique patula, angulo 45°, utrinque breviter decur- 
rentia, plano-disticha, basi concava, oblonga leniter curvata et asym- 
metrica, margine antico substricto nudo, poslico magis curvato, tertio 
infero nudo, superne irregulariter 10-12 denticulato, apice late truncato, 
similiter denticulato, dentibus brevibus vel brevissimis. Folia ramulina 
angustiora, semi-ovata, apice duplo angustiora quam basi, margine antico 
remote quadridentato, poslico irregulariter 42 spinuloso, spinulis valde 
irregularibus et varie patulis, apice oblique truncato similiter spinuloso, 
spinis sub 6, porrectis. Cellulæ apicales 18 X 27 y trigonis majusculis, 
sæpe trabeculatim confluentibus, basales 18 X 54 y. valide trabeculatæ. 
Folia floralia caulinis æquimagna, postice ampliata ubique grosse irre- 
gulariterque spinosa, spinis anticis 5, apicalibus 3-4. Perianthia nondum 
evolula. 

Hab. Brasilia, Caldas (G. A. Lindberg). 

104. P. falcata St. n. sp. 

Dioica, minor, viridis vel flavo-virens. Caulis ad 3 cm. longus, fuscus 
strictus et validus, superne irregulariter pauciramosus, ramis parum 
patulis, ubique æquifoliatis. Folia flaccidissima, caulina remoliuscula, 
vix 3 mm. longa, oblique patula, angulo 56°, utrinque parum decur- 
rentia, basi concava, ceterum plano-disticha, ambitu late liqulata, in 
plano parum falcata duplo longiora quam lata, subsymmetrica, 1. e. 
margine antico leniter curvalo sub apice paucidenticulato, postico magis 
curvato fere ad basin usque valide crenato-dentato, apice rotundalo vix 
angustato similiter armalo. Folia ramulina magis remota, angustiora et 
magis falcata, caulinis ceterum simillima. Cellulæ apicales 18 X 27 u 
parietibus tenerrimis, basales 27 X 54 y, trigonis majusculis. Andrecia 
in ramis terminalia, e basi innovata, bracteis 44 jugis, confertis, apice 
brevissime patulis, obtusatis, denticulatis. 

Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari). 

105. P. patula (Swartz) Dum. Rec. d’obs., p. 15. 

Syn. : Jungermannia patula SW. Prodr. Fl. Ind., p. 184%. 

Dioica, major et elata, dendroidea, flavo-virens. Caulis ad 10 cm. 
longus (vulgo 6 cm.) superne irregulariter bipinnatim ramosus, ramis 
divergentibus, ceterum crassus rigidus, fuscus. Folia caulina 3 mm. 
ionga, vix imbricata, oblique patula, angulo 56°, utrinque longius decur- 
rentia, concava (in sicco convoluta) oblique ovato-oblonga, margine antico 

248 


880 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (22€ sen...  Plagiochila. 


substricto nudo vel sub apice unidentato, postico, e basi arcuala nuda 
caulemque legente, stricto, quadridentato, dentibus brevibus remotis, 
acutis recle patulis, apice oblique vel subrecte truncato, 3-4 dentato, 
dentibus brevibus anteriore majore. Folia ramulina valde aberrantia, e 
basi parum latiore subligulata, margine postico 6-7 denlalo, inferne 
nudo, apice truncalo rolundato quinque dentalo, dentibus ubique vali- 
dioribus recte palulis. Cellulæ apicales 18 X 27 u, basales 18 X 45 u, 
trigonis majusculis bene distinctis, ‚hie illic trabeculatim confluenlibus. 
Folia floralia caulinis vix majora, grosse dentala, basi antica solum 
nuda. Perianthia parum exserla, late obcuneata, ore truncalo valide 
spinoso, spinis majusculis, porrectis subæqualibus, ala magna superne 
desinente, integerrima vel apice spinulosa. Andrecia in ramulis ultimis 
terminalia, bracteis confertis 8 jugis, medio supero ligulato, patulo 
denticulato. 

Hab. Jamaica (Swartz), Mexico (Leibold, Liebman), Cuba (Wright), 
Brasilia (Puiggari, G. A. Lindberg). 

106. P. flabelliflora St. n. sp. 

Dioica, major, sed humilis, dilute olivacea, in sieco fusco-virens. Caulis 
ad 5 cm. longus, simplex vel pauciramosus, subater, rigidus et validus. 
Folia ad 4 mm. longa, recte patula, remota, oblonga, apice duplo angus- 
tiora quam basi, asymmetrica, margine anlico stricto nudo, poslico e 
basi nuda leniter curvata stricto, denticulato subspinuloso, spinulis sub 
12 confertis, e lala basi abrupte attenualis, apice truncato rotundato, 
4-5 Spinoso, spinis validis, breviusculis porrectis. Cellulæ apicales 27 
x 36 y, trigonis parvis acutis, basales 36 X 90 y, trigonis magnis 
aculis in parietibus validis, interdum late trabeculalis. Andrecia termi- 
nalia, plus minus fasciculatim ramosa, ramis ad 6, fiabellam brevem 
effusam formantibus. Bracteæ ad 12 jugæ, laxe inserlæ, superne longe 
palulæ, apice rotundalo denticulato. 

Hab. Brasilia (Glaziou). 

107. P. tristis SL n. sp. 

Sterilis, mediocris, humilis, rigidiuscula fusco-virens. Caulis ad 2 em. 
longus, repetito-furcatus. furcis divergentibus, flabellulam dendroideam 
formantibus. Folia 4 mm. longa, basibus imbricatis, oblique patula, 
angulo 56°, plano-disticha, postice longius decurrentia, subligulata, 
basi parum latiora quam apice, asymmetrica, margine antico striclo 
nudo, postico inferne leviler arcuato, medio supero stricto, basi nuda 
excepla dentato, dentibus remotiusculis, brevibus, irregularibus, recte 
vel oblique patulis, validis el minutis mixtis, apice late truncato, 4-5 den- 

249 


Plagiochila. FRANZ SYEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 881 


tato, dentibus validioribus majusculis porrectis. Celluiæ apicales 13 
X 27 y, basales 18 X 36 y parietibus validis. 

Hab. Mexico, Mirador (Berendt). 

108. P. rutilans Ldbg. Spec. Hep., p. 47. 

Syn. : Plagiochila gymnocalycina M. et N. Spec. Hep., p. 48. 
Plagiochila remotifolia Hpe. et G. Linnæa, 1852, p. 340. 
Plagiochila portoricensis Hpe. et G., ibidem. 

Dioica. mediocris, rigida, laxe et squarrose cæspilans. Caulis ad 10 cm. 
longus (vulgo 5-6 em.) rigidus, inferne fuscus, superne sanguineus vel 
rufescens, parum et irregulariter ramosus, sub flore innovatus. Folia 
caulina remotiuscula, vix 3 mm. longa, oblique patula (angulo 56°) 
interdum decurva. normaliter disticha, utrinque decurrentia, marginibus 
recurvis, basi valde concava, in sicco convolula et difficile emollitura, 
ambitu ex angusla basi oblonga, asymmelrica, margine antico parum 
curvalo nudo, postico valide arcuato, tertio infero nudo superne septem- 
dentalo, dentibus validis oblique porrectis e lata basi aculis rarius acu- 
minatis, apice vulgo bidentato dentibus brevibus, quam reliqui vix 
majoribus. Folia ramulina minora, angustiora similiter dentata. Cellulæ 
27 X 36 y, parietibus anguste trabeculatis, basaies 27 X 45 w vel 
parum longiores, trabeculis validissimis poro late inlerruptis. Folia 
floralia caulinis simillima, majora. Perianthia longe exserta compressc- 
clavala utrinque gibbose infiata, ore leviter rolundato, fenuissime setu- 
loso, ala nulla. Capsula in pedicello perbrevi et tenui magna ovalis ad 
basin usque quadrivalvis, valvulis 8 cellulas crassis. Sporæ 22 u. flaves- 
cenles, asperæ. Ælateres parum flexuosi, altenuali, spiris geminatis 
anguslis laxe lortis. Andræcia in planta multo minore terminalia, sæpe 
geminala, bracteis 6-8 jugis, ex appressa basi longe et squarrose patulis, 
apice 3-4 denlatis vel spinulosis. 

Hab. Brasilia (Puiggari, Wainio), Venezuela (Funck et Schlim, Fendler, 
Moritz), Guiana (Quelch), Guadeloupe (l'Herminier), Costa-Rica (Tonduz), 
Trinidad (Crüger), Portorico (Schwaneke, Sintenis), Dominica (Elliott), 
Cuba (Wright). 

109. P. Lambertina G. Hep. Mex.. p. 117. 

Dioica. Caulis adscendens subsimplex, ramis palentibus apice curvalis. 
Folia remota ereclo-patula vel patenli recurva, basi cuneala, margine 
antico arcualo longe decurrente, postico e basi nuda reflexa grosse 
spinoso-dentato, apice angustato subaculo vel subtruncato dentato. 


Perianthia ovala basi contracta, haud alala, ore rotundato dGentalo. Folia 
B 2 2 


floralia ereclo-patula confornuia. 


882 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° SER.). Plagiochila. 


Hab. Jamaica (Comes de Lambert). 

Ich habe die Pflanze nicht erhalten können und gebe die Diagnose 
Gotische’s (nach dem Text in seiner Fussnote 1. c.) dem Sinne, nicht 
dem Wortlaut nach. 

Die daselbst cilirte Abbildung aus Lindenberg, Spec. Hep., tab. XI 
scheint mir eine sehr robuste Form von P. rutilans zu sein; da aber 
vom Zellbau gar nichts erwähnt wird, muss die Aufklärung warten, bis 
die Originalpflanze zum Vorschein kommt. 

110. P. rigidula L. et G. Syn. Hep., p. 655. 

Sterilis, majuscula, rigida, rufo-brunnea. Caulis ad 6 cm. longus, 
fuscus, strictus et durus, superne remote pluriramosus, ramis strictis- 
simis parallelis nusquam divergentibus. Folia caulina contigua, disticha, 
oblique patula, angulo 56°, ad 2,5 mm. longa, oblongo-falcata, plus duplo 
longiora quam lata, utrinque decurrentia, basi ilague concava, superne 
plana, apice oblique truncato, quadridentato, dentibus magnis et parvis 
alternantibus, margine antico arcuato nudo, postico magis curvalo, medio 
infero nudo, superne 5 dentato, dentibus brevibus acutis. Folia ramulina 
minora, remotiuscula, haud falcata, apice 4-6 dentato, dentibus porrectis 
subæquimagnis, marginibus nudis vel margine poslico dente subapicali 
armato. Cellulæ 18 X 36 u, basales 27 X 5% w, trigenis majusculis, 
parietibus longioribus (præsertim in cellulis basalibus) valide trabeeulatis. 

Hab. Merida (Moritz). 

111. P. unduavensis St.n. sp. 

Dioica, magna, flaccida, olivacea, pendula. Caulis ad 30 cm. longus, 
validus et fuscus, sepe simplex, interdum ramo longiusculo præditus, 
æqualiter foliosus. Folia contigua 2,5 mm. longa, disticha, parum concava, 
oblique patula, angulo 45°, parum decurrentia, lala basi inserta, supra 
basin amplissima, apice triplo angustiora, ambitu oblongo-conica, margine 
antico stricto nudo sub apice bidentato, postico e basi curvata et dense lon- 
geque spinosa striclo, 5-6 dentato, dentibus parvis remotis, apice oblique 
truncato trispinoso, spinis validis oblique porrectis, longiusculis, medio 
minore. Cellulæ apicales 18 X 36 u, trigonis parvis, basales 27 X 45 u 
trigonis majusculis. Andrecia parva, mediana, sæpe in caule repelita, brac- 
teis 5 jugis, medio supero longius el squarrose patulo, apice denticulato. 

Hab. Bolivia, Unduavi (Pearce). 

112. P. simplex (Sw.) Dum. Rec. d’obs., p. 15. 

Syn: Jung. simplex Sw. Prodr. Fl. Ind. oce., p. 143. 

Dioica, medioeris, rigidiuscula, flavo-virens vel brunneola. Caulis 
tenuis, ad 7 cm. longus, sub flore geminatim innovalus, furcis late diver- 

251 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 885 


genlibus, vix aliter ramosus. Folia caulina vix imbricala, 2,5 mm. longa, 
oblique patula, angulo 67° interdum decurvo-pendula, remota, utrinque 
breviter decurrentia, ovalo-oblonga, apice 4 plo angustiore quam basi, 
asymmetrica, margine antico substricto superne unispino, postico e basi 
nuda el valde arcuata (sed caulem haud tegente) substricto, 6-8 spinoso, 
spinis validis brevibus, apice trispinoso (spina media majore) omnibus 
spinis oblique porrectis. Folia ramulina angustiora oblonga ceterum 
simillima. Cellulæ apicales 27 y, trigonis majusculis, medianæ 27 X 36 y 
trigonis stellatis, basales 27 X 45 y, valide trabeculatæ. Folia floralia 
caulinis vix longiora, multo latiora tamen, postice valde ampliata, spinis 
vix magis numerosis sed irregularibus. Perianthia semiexserta, com- 
presso obovata, ore subsemicireulari, labiis crebre spinosis, spinis e 
lata basi attenuatis, irregularibus. AndrϾcia in planta minore terminalia, 
ex apice vegelativa, angustissima, bracteis ad 16 jugis, confertis superne 
breviter patulis, apice truncato-denticulato. 

Hab. Jamaica (Swartz), Merida (Funck et Schlim), Brasilia (Puiggari), 
Guatemala (leg ?). 

Die von Lindenberg zu dieser Art gestellten Pflanzen gehören nicht 
hieher ; das Swartz’sche Original ist sebr verschieden von den von 
Martius gesammelten Exemplaren. 

Auch Gotische hat stets letztere zur Richtschnur genommen, so dass 
unter dem Namen P. simplex überall eine falsche Pflanze liegt ; ich habe 
diese daher P. erronea genannt. 

113. P. intermedia L. et G. Syn. Hep., p. 629. 

Dioica, mediocris, gracilis, flaccida, interdum longissima, flavo-virens. 
Caulis ad 10 cm. longus (vulgo 7 cm.) tenuis, rigidus, fuscus, inferne 
simplex, superne repetilo furcatus, ramis divergentibus dendroideus. 
Folia parva, 2 mm. longa, basi parum imbricata, apicibus liberis optime 
peclinata, utrinque breviter decurrentia, basi postica recurvula, plano- 
disticha, lala basi inserta, semiovata, margine antico substricto, sub 
apice dente parvo armato, poslico e basi arcuata substricto, tertio infero 
nudo, superne remote 4-5 denticulato, dentibus æquimagnis, parvis 
validis acutis, oblique porrectis, apice quam basi duplo angustiore oblique 
truncato 4-5 denticulato. Cellulæ apicales 13 X 27 y, basales 18 X 45 y, 
trigonis magnis aculis bene distinctis. Folia floralia caulinis vix majora 
validius dentata. Perianthia compresso-obconica, ore rotundato breviter 
spinuloso, spinis subæqualibus. Andræcia mediana fusiformia, bracteis 
ad 16 jugis, confertis, medio supero ligulato late patulo, apice rotundato 
denticulato. 


884 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me <ÉR.).  Plagiochila. 


Hab. Mexico (Liebman, G. Karsten), Cuba (Wright, Eggers), Brasilia 
(Sellow). 

114. P. Martiana Nees et Ldbg. Spec. Hep., p. 12. 

Syn. : Plagiochila thamniopsis Spruce Soc. bot. XI, 1889, p. CC. 

Dioica, mediocris sed longa et gracilis, flaccida, dilute olivacea. Caulis 
ad 10 cm. longus, vage el longe ramosus, interdum effuse dendroideus, 
sub flore innovalus, celerum tenuis, rufescens inferne fuscus. Folia 
caulina conferla, 2 mm. longa, imbricala, oblique pâtula, angulo 56° 
ulrinque parum decurrentia, concava, in plano oblonga, e basi ampliore 
sensim angustata, apice duplo angustiora quam basi, margine anlico 
stricto nudo, sub apice bidentato, poslico mferne curvato (caulem haud 
tegente) superne stricto sub apice tridentato, apice truncato 3-4 dentato, 
dentibus ubique parvis acutis equimagnis. Folia ramulina parum minora 
et minus conferta. Cellulæ apicales 18 X 27 u, basales 27 X 45 w tri- 
gonis ubique magnis acutis bene definitis. Folia floralia caulinis multo 
majora, similia, inlima crispata, valide spinosa, spinis apiealibus 5, 
anlicis remolis, posticis superne validis, basalibus angustioribus creber- 
rinus. Perianthia compresso-campanulala, ore lacinulato laciniis longe 
acuminatis porreclis, ala nulla. Andrœcia mediana, bracteis 12 jugis 
superne patulis obtusis denlieulalis. 

Hab. Brasilia (Martius, Sellow, Rudolph, Langsdorff, Diedrichsen, 
Puiggari, Glaziou, Ule, Lindberg). 

115. P. aurea St.n. sp. 

Dicica, magna, valde robusta, olivacea, superne sæpe flavo-rufescens 
dense depresso cæspitosa. Caulis ad 10 cm. longus, crassus, superne san- 
guineus, basi fuscus, longe procumbens, apice adscendens et vage pauci- 
ramosus, in planta © innovationibus magis divisus, ramis parum diver- 
gentibus, sterilibus attenualis, angustifoliis gracilibus. Folia caulina 
adulla conferta, haud imbricala, # mm. longa, ob.ique patula, angulo 
67° leniter decurva (in ramulis juvenilibus subhomomalla), postice parum 
decurrentia, marginibus recurvis valde concava, subconvoluta, e’lata basi 
sensim angustala, apice duplo angustliora quam basi, marginibus sub- 
strielis nudis, apice truncalo quadrispinoso, spina media validissima 
triangulata breviter acuminata, spinis reliquis angustis brevibus. Folia 
caulina superiora oblonga marginibus æqualiter curvatis, antico nudo, 
poslico superne remote 4-5 spinoso, spinis sat longis, angustis oblique 
porreclis apice truncato trispinoso, spinis obliquis validioribus. Folia 
ramulina lanceolata, apice triplo angustiora, inæqualiter bifidula, mar- 
gine postico quadrispinoso. Cellulæ irregulares apicales + 27 u, trigonis 

253 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 885 


magnis in parietibus trabeculatim incrassalis, basales 18 X 54 cm. fere 
reclangulares, parietibus maxime irregulariterque incrassatis, superne 
longe in aliis interrupte trabeculatis. Amphig. longe acuminala, magna 
ad ‘2 bifida, integra vel denticulata. Folia floralia magna, inferiora 
valde ampliata, medio supero abrupte angustata, margine anlico nudo, 
postico erebre spinuloso vel lacinulato, apice truncato 5-6 spinoso, spina 
angulari sæpe multo majore. Perianthia late pyriformia, parum exserta, 
medio valde gibbosa, ore late truncato-rolundato, labiis dense longeque 
lacinulatis, laciniis anguste lanceolatis porrectis. Ala sat lata, integra, 
apice truncalo, angulo spiniformi. Capsula magna, ovalis, rufa, valvulis 
6 cell. crassis. Elaleres 540 y, spiris 2, teretibus laxissime tortis. Spore 
30 u, virides, asperæ. Andræcia mediana, repelita, bracteis ad 10 jugis, 
apice acuminalis patulis + spinulosis. 

Hab. Brasilia, Apiahy (Puiggari), S. Francisco (Ule), Caraca (Weinio). 

116. P. glaucescens St. n. sp. 

Syn.: Plagiochila diversifolia G. (haud Ldbg. et G.) Ann. sc. nat., 1864, 

quoad plantam Lindigii. 

Dioica, magna, flaccidissima, effuse dendroidea, glaucescens. Caulis ad 
8 cm. longus, inferne fuscus et validus, a basi pinnatim ramosus, pinnis 
remotis remoleque pinnulatis, pinnulis late divergentibus, viridibus. 
Folia caulina remotiuscula, plus 5 mm. longa, oblique patula, angulo 
67°, antice longissime decurrentia, postice breviter inserla, plano- 
disticha, ovato-oblonga, tertio infero amplissima, apice duplo angustiora, 
margine antico (ala decurrente excepta) stricto, sub apice bispinoso, 
poslico usque ad basin fere spinoso, spinis ad 10, angustis, longe attenuatis 
(basalibus brevioribus) oblique porreclis, apice truncalo 4-5 spinoso, 
spinis 2 multo longioribus et validioribus, ex angusta basi attenuatis, 
subrecte patulis. Folia ramulina parum minora, simillima. Cellulæ api- 
cales 27 X 45 y, trigonis majusculis bene distinctis, basales 27 X 54 y 
parielibus longioribus leniter trabeculatis. Folia floralia caulinis breviora 
sed mullo latiora, ex angusta basi late ovata, postice valde ampliata, 
margine anlico subnudo, sub apice grosse spinoso, margine postico 
apice longe laciniato, laciniis lanceolatis sæpe hamatis, aliis minoribus 
interjectis. Perianthia (sterilia) ore late rotundato remote lacinulato, 
laciniis sub 24 æquilongis, e lala basi longe attenualis, remotiusculis. 
Andrecia mediana in planta multo minore et graciliore, bracteis ad 
10 jugis, laxe insertis contiguis, medio supero palulo, apice obtusato 
paucispinuloso, 

Hab. Nova Granada (Lindig), Peruvia (Lechler). 


54 


886 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2%e sÉR.).  Plagiochila. 


117. P. Kunertiana St. n. sp. 

Dioica, major, rigidula, olivacea, superne flavo-virens, laxe c#spilosa. 
Caulis ad 6 cm. longus, basi fuscus et rigidus, repetito-furcatus, ramis 
late divergentibus. Folia caulina vix 3 mm. longa remotiuscula, oblique 
patula, angulo 56° parum decurrentia, marginibus recurvis valde con- 
cava, ovato-oblonga, lata basi inserla, apice subduplo angustiora, vix 
asymmetrica, margine antico substrieio nudo, postico parum curvalo, 
superne bidentato, apice oblique Lruncato, quadridentato, dentibus 
ubique validis anguste triangulatis, oblique porrectis. Folia ramulina 
multo minora (ultima exigua) oblongo-ligulata, apice late truncata, 
4 dentata, dentibus angularibus majoribus, mediis exiguis. Cellulæ api- 
cales 18 y, basales duplo longiores, trigonis ubique parvis. Folia floralia 
caulinis vix majora, similiter dentata, dentibus multo validioribus. Perian- 
ihia immersa, campanulata, valde inflata, exalata, ore truncato valide 
el longius spinoso. Andrecia terminalia, simplicia vel geminala, pallide 
flavescentia, fusiformia, bracteis 8 jugis, medio supero patulis, {runcatis, 
denticulatis. 

Hab. Brasilia, Rio Grande (Kunert). 

118. P. longitexta St. n. sp. 

Syn.: Plagiochila binominis G. ex parte. Ann. sc. nat., 186%, p. 9. 

Dioica, mediocris, flaccida, pallide-virens. Caulis ad 5 cm. longus, 
tenuis, fuscus, superne paucipinnatus, ramis remolis repelito-furcalis. 
Folia caulina parum imbricata, 3 mm. longa, oblique patula, angulo 45°, 
utrinque parum decurrentia, marginibus recurvis concava, oblique ovato- 
oblonga, lata basi inserta, margine anlıco stricto. dente subapicali armato, 
postico valde curvato (folii medio amplissimo) superne quadridentato, 
dentibus validis et majusculis, e lata basi acutis oblique porrectis, apice 
truncato tridentato, dentibus magnis validis porrectis, quarlo minore 
interdum interjecto. Folia ramulina minora et duplo angustiora, anguste 
ligulata, apice irregulariter {rispinosa, margine postico sub apice biden- 
tato. Cellulæ ubique fere æquimagnæ 18 X 27 u, parielibus longioribus 
leniter trabeculatis. Folia floralia caulinis simillima, haud majora, vali- 
dius dentata vel spinoso-denlata. Perianthia magna, semiexserta, com- 
presso-obconica ore late truncato spinoso, spinis breviusculis validis, ala 
longa angusta integra. 

Hab. N. Granada, Cipacon (Lindig). Merida (Moritz). 

119. P. argentina St. n. sp. 

Dioica, elata, flaccida, fusco-viridis, laxe cæspitosa. Caulis ad 12 cm. 
longus, validus fuscus superne viridis, irregulariter mulüramosus, ramis 

255 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 887 


primariis longis, irregulariter paucipinnatis, pinnulis ultimis floriferis, 
geminatim innovatis. Folia caulina plus 3 mm. longa, contigua, oblique 
patula, angulo 45°, utrinque breviter decurrentia, plano-disticha, lata 
basi inserta, ovato-oblonga, si alam excipis subsymmetrica, marginibus 
æqualiter curvatis, antico nudo sub apice trideniato, dentibus parvis 
remotis subappressis, poslico ad basin usque 6-7 dentato, dentibus 
majuseulis acutis oblique porreclis, apice rotundalo 3-4 spinoso, spinis 
validis plus minus æquimagnis oblique porrectis. Folia ramulina angus- 
liora ovato-oblonga, antice longissime decurrentia ceterum simillima 
similiterque armata. Cellulæ apicales 27 X 36 u, basales 27 X 54 u, 
trigonis parvis hyalinis bene distinetis. Folia floralia caulinis simillima, 
validius spinosa. Perianthia desunt. 

Hab. Argentina, Cordoba (Lorentz). 

120. P. variedentata St.n. sp. 

Syn. : Plagiochila chinantlana G. var. y Hep. Mex., p. 108. 

Sterilis, mediocris, humilis, rufescens, rigidula. Caulis ad 3 cm. longus, 
tenuis, rufescens, simplex. Folia inferiora plus 3 mm. longa, oblique 
patula, angulo 56°, contigua, utrinque breviter decurrentia, subplano- 
disticha, basi angusiata, ovato-oblonga, asymmeirica, apice quam basis 
duplo angustiore, oblique truncato, bispinoso, spinis validis atienuatis 
oblique porrectis, dente parvo vulgo interjecto, margine antico parum 
eurvato, sub apice breviter remoteque bidentato, postico magis arcualo, 
basi nudo, superne irregulariter 10-12 dentato, dentibus validis et parvis 
varie alternantibus, haud regulariter conseculivis et spatio nudo ampliore 
hie illie interruplis. Folia superiora duplo angustiora sublinearia ceterum 
simillima, terminalia parva, oblonga, margine postico remote tridentato, 
apice grosse bispinoso. Cellulæ apicales 27 X 36 y, trigonis magnis 
acutis, interdum late confluentibus, basales 27 X 54 y longe et valide 
trabeculatæ. 

Hab. Mexico, Sempoaltepec (Liebman). 

P. chinantlana var. « hat ganz abweichende Blattzellen und die Blätter 
selbst sind ventral so verbreitert, dass sie den Stengel decken. 

121. P. Gœbheliana St. n. sp. 

Dioica, major, gracilis, rigida, olivacea. Caulis ad 8 cm. longus, sim- 
plex, sub flore geminatim innovatus, vix aliter ramosus. Folia caulina 
3.5 mm. longa, contigua, oblique patula, angulo 45°, antice parum decur- 
rentia, postice late inserta, in plano falcato-elliptica, medio amplissima, 
apice plus duplo angustiora, basi parum angustata, lala basi inserta, 
margine antico nudo, parum curvato, postico magis curvato nudo, sub 

256 


838 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me ser).  Plagiochila. 


apice 4 spinoso, Spinis angustis, reclte palulis, apice oblique truncalo, 
4-5 spinoso, spinis valde irregularibus, 2 vel 3 longis, angustis, hamalis, 
reliquis dentiformibus. Folia ramulina minora et duplo angustiora, supe- 
riora falcato-linearia, nuda, apice tantum trispinosa, spinis tenuibus 
oblique porreclis. Cellulæ apicales 18 X 36 w trigonis subnodulosis, 
parietibus sæpe trabeculatim incrassatis, basales 27 X 72 y trabeculis 
crassis late interruptis. Folia floralia caulinis majora, postice apiceque 
spinis validis strictis vel longe hamatis armata. Perianthia (slerilia) ore 
spinuloso, spinis angustis subsetiformibus. 

Hab. Mexico (Fr. Müller). 

Unbekannt geblieben sind mir folgende zwei Arten innerhalb dieser 
Gruppe: 

P. atrovirens Taylor J. of Bot., 1846, p. 266. Peruvia. 

Die Pflanze ist in Kew nicht vorhanden und auch in Taylor’s Herbarium 
in Boston war sie nicht zu finden. 

P. concava Ldbg. Spec. Hep., p. 70. Amer. tropica. 

Beide Arten sind so unvollkommen beschrieben dass Niemand die 
Pflanzen wiederzuerkennen vermag. 

P. exesa L.et G. Syn. Hep., p. 629 
ist ganz zu cassiren, da die Blätter am Rande sämmilich zerstört sind 
welche Eigenschaft auch in der Diagnose zum Ausdruck gekommen 
ist. 


257 


889 


COMPTE RENDU DE LA SÉANCE 


DE LA 


NOCIETE HELYÉTIQUE DEN SCIENCES NATURELLE 


SECTION DE BOTANIQUE 


tenue au laboratoire de Institut BOTANIQUE de Genève, le mardi 9 sep- 
tembre 1902, à 8 h. ‘2 du matin, sous la présidence de M. le 
Dr Curisr. 


PAR 


le Dr Alfred LENDNER 


M. C. De Candolle fonctionne comme introducteur et ouvre la séance 
en offrant la présidence à M. le Dr Christ et les fonctions de secrétaire 
à M. le D' Lendner. Sur la proposition de M. Christ, M. le D" Treub, de 
Java, est acclamé président d'honneur. 

L’eminent directeur du Jardin de Buitenzorg prend ensuite la parole 
pour exposer les résultats de son travail sur l’Embryogénèse du Ficus 
hirta. Il rappelle que la biologie florale du genre Ficus a été l’objet 
d'une étude très approfondie de la part du comte de Solms Laubach. 
M. Treub a repris et étendu ces recherches sur le Ficus hirta de Java, 
dans le but de déterminer de quelle facon s’operaient la fécondation de 
l'œuf et le développement de l'embryon. L'examen des coupes de plus 
d'un milliers d’ovaires l'amène à la constatation de faits fort inattendus, 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 10, 30 septembre 1902. 60 


890 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (2) 


c'est-à-dire, l'absence de fécondation et le développement parthénogéné- 
tique de l'embryon. L’insecte auquel on attribuait la pollinisation ne ferait 
que produire une excitation particulière de l’inflorescence femelle qui 
provoquerait la pathénogénèse. Si en dépit des difficultés qu’il rencontre 
à l'entrée de l’inflorescence, l’insecte parvient à y introduire du pollen, 
celui-ci, quoiqu'il puisse commencer à germer n’opère jamais la féconda- 
tion. Cette dernière, du reste, est rendue doublement impossible par l’oc- 
clusion du micropyle qui est encore recouvert d’une sorte de coiffe 
produite par l’épiderme du nucelle. 

M. le Président, à la suite de la très intéressante communication de 
M. Treub, fait observer que la parthénogénèse est peut-être plus géné- 
rale qu’on ne le croit, ce qui pourrait bien expliquer le maintien de types 
intermédiaires qui ont été jusqu’à présent considérés comme hybrides, 
l’Alchemilla splendens, par exemple. 


2° M. G. De Candolle (Genève) présente un exemplaire d'un Ficus 
à hypoascidies. La plante est une bouture d’un arbre du Jardin royal de 
Calcutta d’où il a été envoyé à l’auteur. On n’en connaît pas encore les 
fleurs, de sorte qu'il est impossible pour le moment de déterminer l’es- 
pèce à laquelle il appartient. L’exemplaire de Calcutta provient lui-même 
d’un arbre d’une propriété privée des environs de cette ville où il est 
l’objet d’une sorte de vénération. Dans de nombreux cas de formations 
anormales d’ascidies, M. De Candolle n'avait jusqu'alors rencontré que 
des épiascidies, dans lesquelles c’est la surface interne du cornet qui cor- 
respond à la face supérieure de la feuille. Au contraire, dans le Ficus 
observé par l’auteur, c'est la surface inférieure de la feuille qui se trouve 
être la partie interne de l’organe. Nous sommes en présence d’une hypo- 
ascidie et ce cas est le premier qui ait été signalé en tératologie. 


3° M. le Prof. Schröter (Zurich) (Notices floristiques et phytogéogra- 
phiques) parle tout d’abord des formes et stations nouvelles de plantes 
ligneuses en Suisse. Il cite: Juniperus communis L. var. intermedia Sanio 
trouvée aux Planchettes près de La Chaux-de-Fonds; Picea excelsa Link., 
lusus columnaris, Carrière, dans les stations des Bans près de la Brévine; 
à Haut-Ferrens, ‘commune de Villeneuve, aux Pelites-Crosettes et au 
Creux du Dôme près de La Chaux-de-Fonds. — Picea excelsa Link, lusus 


(3) SOCIÉTÉ HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES. SECT. DE BOTANIQUE. 891 


eorlicata Schreter, a Essert-Fourgon sur Montreux ; près de Thusis et 
au col de Kurkels, Grisons. Abies alba Mill., lusus pendula, Carrière, 
dans une forêt près d’Aarberg. Il cite encore de nombreuses stations 
nouvelles pour les différentes variétés du Pinus montana Mill., puis un 
Larix europea DC. lusus alba à cônes verts blanchâtres trouvé au-dessus 
de Chandolin (Anniviers) et au col de Fluela. Le Fagus sylvatica L. var. 
dite «fayard à gerbes», près des Ponts. Dryas octopetala L.var.vestita Buch. 
sur un contrefort du Piz Madlen. L'auteur cite enfin quelques plantes 
rares trouvées lors d’une excursion dans la Basse-Engadine : Festuca 
ovina L. var. valesiaca, Pinus silvestris var. Engadiniensis, Æthionema 
saxatilis R. B., Carex baldensis, Saxifraga aizoides X cæsia, Draba 
Thomasü. M. le Prof. Schræter illustre sa conférence de projections fort 
réussies et termine en faisant passer encore quelques clichés repré- 
sentant des plantes alpines très artistiquement coloriées. 


4° M. le D" F. Porchet (Lausanne) donne les résultats d’un travail 
fait en collaboration avec M. le Prof. Chuard sur l'Action des sels de 
cuivre sur les végétaux. Les recherches poursuivies pendant quatre ans 
sur des groseillers à gros fruits et groseillers à grappes, ont démontré 
d’une facon très nette que le traitement aux boullies à base de cuivre, 
augmente la proportion du sucre et diminue celle de l’acidite totale 
dans les fruits provenant d’arbustes sulfatés. Les auteurs étendant leurs 
recherches sur d’autres plantes arrivent aux conclusions suivantes : 

1° Par les traitements cupriques, on introduit dans le végétal de 
petites quantités de cuivre. 

2° Ce métal produit une excitation de toutes les cellules de l’organisme, 

3° Cette excitation est un degré d'intoxication. 

4° Le cuivre partage cette propriélé avec d’autres métaux, fer, cad- 
mium, par exemple. 

5° La coloration spéciale acquise par le feuillage de certaines plantes 
sous l'influence des traitements cupriques n'est pas une conséquence de 
cette excitation. 


50 M. le Prof. P. Jaccard (Lausanne) communique le résultat d’un 
travail sur les Lois de distribution florale dans la zone alpine. L'étude 
minutieuse de la distribution florale dans la prairie alpine supérieure 


892 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2me SER.), (4) 


a permis à l’auteur de constater entre la distribution et le caractère 
œcologique d’un territoire déterminé, certaines relations constantes ayant 
le caractère de lois, et démontre que le nombre des espèces d'une portion 
déterminée de la zone alpine, est étroitement proportionnel à la diversité 
de ses conditions œcologiques. Celle notion numérique est complétée 
par la considération du coefficient générique, c'est-à-dire le nombre de 
genres représenté par cent espèces dans un territoire donné. Ce coeffi- 
cient est inversément proportionnel à la diversité des conditions ceco- 
logiques. Au fur et à mesure qu'une stalion s’uniformise, elle s’appau- 
vrit plus rapidement en espèces qu’en genres et finalement lorsque 
l'uniformité biologique est maximum, les espèces qui restent associées 
appartiennent toutes à des genres différents. L'auteur rapproche ce 
phénomène à celui que l’on observe dans la flore des îles où les genres 
monotypes prédominent. 


6° M. le D' A. Ernst (Zurich) entretien la société sur un nouveau 
genre et une nouvelle espèce d’algue du groupe des Siphonées, le Dicho- 
tomosiphon tuberosus, qu'il a trouvé, il y a une année, dans l'étang de 
Crevin près Genève. L’algue présente l’aspect général d’une Vaucheria. 
Les organes de reproduction sexués des deux genres ont quelques points 
de ressemblance, mais la nouvelle algue se différencie nettement par 
ses ramificalions dichotomiques et son contenu cellulaire. Les goutelettes 
d'huile que l’on rencontre dans la cellule des Vaucheria sont rem- 
placées chez elle par de l’amidon. En outre le Dichotomosiphon a la 
propriété de former des sortes de propagules allongées et renflées de 
forme curieuse. L'auteur rapproche cette plante des Udotea. 


70 M. le Prof. Chodat (Genève) expose le résultat des recherches 
entreprise en collaboration avec M. le D' Bach sur le rôle des peroxydes 
dans l’économie de la cellule vivante. Comme le commencement de ce 
travail a déjà été l’objet d’un résumé dans le Bulletin de l'herbier Boissier', 
nous n’y revenons pas. Ajoutons seulement que les auteurs ont réussi 
depuis lors à déceler des peroxydes dans le tissu vivant. En traitant des 
cellules de pomme de terre par une solution de iodure de potassium ils 


11]. e., 2me sér., vol. 2, no 6, p. 563 et seq. 


(D) SOCIÉTÉ HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES. SECT, DE BOTANIQUE. 893 


ont obtenu la réaction caractéristique des peroxydes, c’est-à-dire que le 
iodure décomposé dégage de l’iode libre qui colore en bleu l’amidon 
contenu dans les cellules, Celle réaction est surtout intense à la partie 
périphérique du tubercule. Il est bon de remarquer que l’iode, dans cette 
expérience, est tout d’abord sans influence nuisible sur la cellule qui 
ne meurt pas, mais reste pendant un temps encore capable de plas- 
molyser, L’iode, par sa combinaison immédiate avec l’amidon, est évi- 
demment dans l'impossibilité de nuire. M. Chodat annonce, en outre, 
qu’il a isolé de Russula fetens un ferment qui se comporte à la fois 
comme une oxydase et comme un péroxyde. Par conséquent la théorie 
des auteurs selon laquelle les oxydases sont des peroxydes, se trouve 
justifiée. 


8° M!!e D' A. Rodrigue (Genève) résume les très nombreuses obser- 
valions qu'elle a faites depuis plusieurs années sur l’anatomie et le mou- 
vement de Porliera hygrometrica. Cette plante de la famille des 
Zygophyllées a élé laissée de côté par tous ceux qui se sont occupés des 
mouvements des plantes sensibles. Cependant les mouvements de Por- 
liera sont très particuliers, ils varient d’un jour à l’autre sous l'influence 
de la lumière seule, L’humidite de l’air, en dépit du nom de la plante, 
ne joue aucun rôle. Porliera hygrometrica dort de six heures du soir à 
huit heures du matin et souvent encore dans le milieu du jour. Elle ne 
possède pas de renflement moteur. Les assises palissadiques que l’on 
observe sur les deux faces de la feuille permettent l'assimilation pendant 
le sommeil de la journée. Les courbures s'expliquent par des sillons 
développés surtout d’un côté de l'écorce de la base des feuilles. Toutes 
les parties motrices ont un développement considérable de collenchyme. 


90 M. le D' J. Briquet (Genève) communique à la Société quelques 
parties de ses recherches sur la cause et le rôle de la dissymétrie foliaire. 
La feuille de Heracleum sphondylium qui a été prise comme exemple est 
symétrique par un plan dans son ensemble, mais possède des segments 
dissymétriques. Outre la dissymétrie basiscope déjà connue, dans laquelle 
c’est l’un des segments tourné vers la base de la feuille qui est favorisé, 
M.Briquet a constaté l'existence d’une dissymelrie acroscopedans laquelle, 
au contraire, c’est la partie des segments tournée vers le sommet de la 


kr 


894 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sÉR.). (6) 


feuille qui est favorisée, dans ces deux cas la dissymétrie est homogene. 
Un cas beaucoup plus rare, nouveau pour la famille des ombellifères, est 
celui de la symétrie hétérogène dans lequel les paires de segments offrent 
des dissymelries de sens contraires. L'auteur fait l'historique des causes 
physiologiques de la dissymétrie des segments foliaires et montre que 
dans le cas dont il s’agit les agents extérieurs tels que pesanteur et 
lumière ne peuvent rendre compte de la production des organes dissy- 
métriques. M. Briquet pense que le phénomène est dû à des causes inté- 
rieures. Le caractère rationnel de la position des segments qui est de se 
recouvrir le moins possible réside uniquement dans l'allongement des 
segments « des pétiolules « et dans les variations de l’angle d'ouverture 
de ces derniers. 


10° M. le D' G. Hochreutiner (Genève) parle de la biologie du fruit 
des Malvacées. Cette famille possède une très grande variété dans les 
fruits, à tel point que la plupart des adaptations énumérées par Ludwig y 
sont représentées. Néanmoins ces fruits sont tous construits sur un 
mème plan, à Savoir : une série de carpelles plus ou moins soudés entre 
eux et rangés en cercle autour d’une columelle centrale. D'une part, sui- 
vant une tendance évolutive de la famille, nous voyons le nombre des 
carpelles se réduire et se fixer tout en conservant à leur intérieur plu- 
sieurs semences pourvues d'appareils de dissémination les plus divers. 
D'autre part, suivant une autre direction d'adaptation, nous voyons au 
contraire le nombre des graines se réduire et les méricarpes devenir des 
akènes qui eux portent les organes de transport. L'auteur attire particu- 
lièrement l'attention sur un nouveau genre, les Briquetia, caractérisé par 
un fruit à crochets d’une forme très particulière et rentrant dans la caté- 
gorie des « Kletten » de Ludwig. 


11° M. le prof. Martin (Genève) présente à la société une soixantaine 
d’aquarelles représentant les nombreuses variations qu'il a observées 
dans le Boletus sublomentosus. Le conférencier qui, à son grand talent 
de dessinateur joint une scrupuleuse exactitude, fait voir le polymor- 
phisme extraordinaire de ce champignon. Il ressort de ce travail : 4° que 
toutes les parties du bolet : chapeau, tubes, pores, pied, chair, peuvent 
présenter des variations assez étendues; 2° que l'élément le plus stable 


(7) SOCIÉTÉ HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES, SECT. DE BOTANIQUE. 895 


est la couleur fondamentale, jaune au début, des tubes, des pores et de 
la chair; 3° qu'il y a une relation assez étroite entre l'habitat du 
bolet et la forme particulière qu'il présente. 4° que, faute d’avoir 
examiné un assez grand nombre d'individus, il est à craindre que 
plus d’un mycologue n'ait considéré comme bonnes espèces, de 
simples formes très divergentes du B. subtomentosus qui en fait, 
se rattachent les unes aux autres par une série de formes intermé- 
diaires. 


120 M. le D’ A. Lendner (Genève) fait part de ses recherches sur la 
selection des levures du vignoble genevois. La selection a été faite pour 
six vins : Jussy, Carre, Berney, Crépy, Bossey et Dardagny. Sans entrer 
dans les détails techniques et expérimentaux qui feront l’objet d’une 
publication ultérieure, l’auteur donne brièvement le résultat des expé- 
riences de l’un des vins cilés, celui de Dardagny. Sur quinze espèces 
selectionnées, trois ont produit une fermentation incomplète, un vin 
trouble, d’un goût désagréable, dû à un Saccharomyces cerevisiæ. 
Huit autres, appartenant aux espèces S. ellipsoideus et S. Pasteurianus 
ont donné les unes des vins clairs et d’un goût agréable, les autres des 
vins de qualité un peu moindre, mais elles n’ont pas fourni un °/o 
d'alcool suffisant. Enfin quatre espèces (S. ellipsoideus) réunissent les 
conditions de bonnes levures (maximum d'alcool, fermentation rapide, 
vin clair, goût agréable). Des essais en grand ont été tentés et ont donné 
des résultats satisfaisants. 


13° M. le D' Nicoloff (Bulgarie) résume ses recherches sur la Famille 
des Juglandées. Comme la structure et le développement des appareils 
reproducteurs est très discutée, l’auteur en a repris l'étude. Il conclut que: 

1° L'on doit considérer le type floral comme tétramère ; la fleur placée 
à l’aisselle d’une bractée est pourvue de deux préfeuilles. 

2° Il constate, en outre, que l’ovule de Juglans regia est exactement 
terminal et innervé symétriquement, contrairement aux opinions de 


certains auteurs ; il ne possède pas l’archespore décrit pour cette plante. 


Le sac embryonnaire se forme aux dépens d’une cellule différenciée 
tardivement ; il ne s’en produit que très rarement deux. M. Nicoloff 
termine son exposé en décrivant le développement de l'embryon et du 


4 a En Va a À -; 
MR 
Pr EE mp ae 464 = 


896 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2Me SER.). (8) 


tégument séminal qui possède dessous son épiderme externe un tissu 
sécréleur sous forme de poches irrégulières. 

M. Christ clôt la séance à midi et demi en remerciant les conférenciers 
ainsi que les auditeurs et rappelle que les membres de la société sont 
cordialement invités à venir visiter le parc et l’herbier Barbey- 
Boissier. 


Assistaient a la séance : 


M. Adjareff (Bulgarie): M. le D' Bachmann (Lucerne); M. Bader (Genève); 
M. Barbey (Vaud); M. Bay (Bâle); M. le chanoine Besse (Martigny); 
M. le Dr Briquet (Genève); M. C. De Candolle (Genève); M. A. De Can- 
dolle (Genève); Mlle Cretier (Hollande); M. Chenevard (Genève); M. le 
Prof. Chodat (Genève); M. le Dr Christ (Bâle); M. Correvon (Genève); 
Mie Custer (Aarau); M. le D' Durand (Bruxelles); M. le D: Ernst (Zurich); 
M. le Dr Goudet (Genève); M. le Dr Hochreutiner (Genève); M: le Dr Jac- 
card (Lausanne); M. Kniep (Allemagne); M. le D' Lendner (Genève); 
M. le Prof. Marlin (Genève); M. Nicoloff (Bulgarie); M. Nontcheff (Bul- 
garie); M. le Dr Porchet (Lausanne); Mile Dse Rodrigue {Genève); M. le 
Prof. Schroeter (Zurich); M. le Dr Treub (Java); M. le Dr Wezelin (Frauen- 
feld); M. le Prof. Wilczek (Lausanne). 


Bulletin de l’Herbier Boissier (1re Ne RTL COS SIM ARCS 20 ft 


Tome 1 (1895). 715 pages. 28 planches et 2 appendices. 
UE 4898), ,469 57:92 Un et 4 » 
u HE (LS SAR A0 0.7 18 50 et 1 » 
» IV (1896), 963% » ART el 3 » 
NE ROME 3,228 “0 et 2 » 
» VI (1898), 1031 » 49 » el 3 » et 1% planches: 
DENIL:(4899), A015. 0.41» -età HO vVel or En 
BOISSIER. EDM. Flora orientalis sive enumeralio plantarum in Oriente a Græcia 
et Ai dgvplo ad Indiæ fines hucusque observatarum. — 5 vol. et Supplément, 


TS LL ee ete me ee ds fr. 


REA Voyage botanique dans le midi de l'Espagne pendant l’année 1837. — 2 vol. 


grand in-80. 1839-1845. 


Prix zeimecnlorier-aualtenede A00-fR.: 2.2: re 230 fr. 
= ÉTÉ OS N ALES AGE LES 150 fr. 


— Icones Euphorbiarum ou figures de 122 espèces du genre Euphorbia. — A vol. 
grand in-folio, 24 pages de lexle el 221 planches, Genève, 1866 .. 70 fr. 
— Diagnoses plantarum orientalium. 1'° série, 13 lascicules ; 9me série, 6 fasci- 


cules. — In-80. nr 1842- 1859, le fascicule... DE 3 fr. 
Les fascicules 1, 3, 6 et 7 Sont épuisés. 
— Description de deux sole Cruciferes des Alpes et du Piémont. — In-40, avec 
CEE NE Per ae RE ANT Re? 5 fr. 
— Centuria Euphorbiarum. Genève, 1860 ......................... 1 fr. 
— Pugillus plantarum novarum Africa borealis Hispaniæque australis. — In-8° 
NEE OO PR A RE Me à ee OU SR 


BOISSIER. EDM. er BUHSE. Aufzæhlung der in einer Reise durch Transkaukasien 
und Persien gesammelten Pflanzen. — In-40 avec 10 planches et 1 carte. 


DEREN EN Re de LIE 10 fr. 
BARBEY. C. er W. Herborisations au Levant : Euvple. Syrie et Medilerranee. 
Fevrier-mai 1880. Avec 11 planches et 1 carte. — 1880 ......... 20 Tr. 


BARBEY. W. Floræ Sardoæ compendium. Calalogue raisonné des végélaux observés 
dans l'ile de Sardaigné. Avec suppl. par MM. Ascnersox el E. Levier. Avec 


BERHENESS ADO N en na dass 25 ft. 

— Epilobium genus, a cl. Cu. Guisin ill. Avec 2% planches. -— Lausanne, 1885. 
25 fr. 

—_ Hyûie. Lycie, Carie, 1842, 1883, 1887. Éludes botaniques. In-4o, avec 5 pl. — 
D RE EN RS De AO ee EU RER 15 fr. 

— “hrs Calceolus X macranthos Barbev. — In-40, avec une planche double 
coloriée. a PER Bee 3 Ir. 


SPERANI. C. ve. C. 4. FORSYTH MAJOR er W. BARBEY. Samos. Rinde géolo- 
gique. leohlalosione ei botanique. Avec 13 pl.. par CH. Cuisix. 1892. 20 fr. 
— — — Karpathos. Elude géologique, paléoniologique et botanique. — In-40, 


vec par OH CGuis 18991720 ON RS een 20: fr. 
MAJOR. C.-I. Forsvrn er BARBEY, W. Halki. Étude botanique. — In-40 avec 
1 planche double, par CH. C UISIN. Lausanne TS sen UE 3 fr. 


AUTRAN, E. er DURAND. TH. — Hortus Boissierianus. Énuméralion des 
plantes cultivées en 1895 à Valleyres et à Chambésv, avec préface de 


M. F. Crépin. — In-80, xı et 572 pages, avec 3 planches. Genève, 1896. 

12 fr. 

STEPHANI, FRANZ. Species hepaticarum. Vol. [...........,...... 30 fr. 
PARIS, E.-G. Index Bryologicus. Supplementum primum......... 12 fr. 50 


Genève, — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26. 


903 plier A 


rn 


Er un El 


à NN 8 


E u 
sr “ ” 


net 


INDEN HRVALOBIOS 
ENUMERATIO IISCORIM om bc MR 


SYNONYMIA DISTRIBUTIONEQUE BEORRAPHIER 


LOC UPLETISSIMIS 


QUEM CONSCRIPSIT 
Re GABRIEL PARIS 
- SUPPLEMENTUM PRIMUM 
334 pages. 
Prix : Fr. 12,50. ae 
SPECIES HEPATICARUM 
Franz STEPHANI ar SCIE 


Pour répondre aux demandes de plusieurs correspondants, nous por- - 
tons à la connaissance des lecteurs du Bulletin de l’Herbier Boissier que 
nous sommes disposés à leur servir en tirés à part des abonnements 
spéciaux au SPECIES HEPATICARUM. de noire Collabo- 
rateur M. Franz Stephan. 

Ces abonnements seront livrés au prix de A fr. 25 la feuille 16 ns 
el expédiés franco au fur et à mesure de la publication de lou- 
vrage. — Le {er volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 30 fr. 
et les 11 premières feuilles parues du vol. 2 seront immédiatement à 
envoyées aux abonnés par l'Herbier Boissier. Re UN 


7 


BULLETIN 


DE 


SOUS LA DIRECTION DE. 


GUSTAYE BEAUVERD 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER 


SECONDE SÉRIE 


Tome II. 


1902. 


N° 11. 


Ce N° a paru le 4 novembre 1902. 


. 


Prix de lFAbonnement 


‚3 


2H  — ep 


_ Les abonnements sont reçus 


A.EHERBIER BOISSIER 
CHAMBEZY (Suisse). 


PARIS 


PAUL KLINCKSIECK 


3, rue Corneille. 


R. FRIEDLÆNDER & SOHN 


BERLIN 


44, Carlstrasse. 


HERBIER BOISSIER 


Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux. 


A) FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 25 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


N 


ing np uoyens 


9 soagunu ınod 


ußios juejo ougunu anbeyo ap uoripadxa,7 


wuasna 


+ 


Ipe,| ‘29/01}U09 jua 


3 Il 


gyjiqesuodsa1 ano aUI199p un: 


7 


saueb 


BULLETIN DE L’ HRRBIER a non 


SECONDE SERIE 


SOMMAIRE DU N° 11. — NOVEMBRE 1902. 


Pages 
l. — Joseph Frey n. — PLANTE NOV.E ORIENT ALES (suite | 

set AN ae MR NI 897 

II. — Edouard-Gabriel Paris. — MUSCI JAPONICI a 
RP: FauRtE anno 1900 leeır (a sımore) Eee 918 

III. — Hans Schinz. — BEITREGE ZUR KENNTNIS DER. 
AFRIKANISCHEN FLORA (Neue Folge.) MINES EEE 934 

IV. - Edouard Fischer. — BEITREGE ZUR KENNTNIS 

DER SCHWEIZER ROSTPILZE (Fortsetzung) (avec une 
gravure dans le texte)... 2... Se 950 

Y. — Charles Meylan. — DOCUMENTS. CRYPTOGA- 
MIQUES DU JURA... a2 ORNE Re 959 
VI. — Jules Goffart. SUR QUELQUES GYROPHORA 
récoltés à Zermatt (Valais.) (Planche X).............. 960 


VII. — John Briquet. — NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR 
LES COLONIES VEGETALES XEROTHERMIQUES du 
fond de la valleede l’Arye,.....e.2 022 2er Era 962 
VII. — Gustave Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE 
GENEVE. Compte rendu de la séance du 12 octobre 1902. 963 


INDEX BOTANIQUE’ UNIVERSE 005 Nos 2446 à 2745 | 
PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : 

Praxene 10. — Fig. 1, Gyrophora anthracina: fig. 2, Gyrophora anthracina 
var. mier ophylla : fie. 3, Gyrophora rugifera: fig. 4, Gyrophora reticu- 
lata. 

OBSERVATIONS 


Les auleurs des travaux insérés dans le Bulletin de ’Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part. 
Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois 
où le numéro a paru. 


——— HOIIRTI— 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 
SECONDE SERIE 
N° 41. 


PLANTE NOVÆ ORIENTALES 


VON 
JF. FREEN (Smichow) 


(Suite et fin.) 


XXVIH. PRIMULACEÆ Vent. 


1517. Anagallis arvensis L., bei Bender-Ges, 22. III. 1901, blühend. 

1407. Cyclamen ibericum Slev. Bender-Ges, im Walde Istenowö, 
Jäner 1901, in Blüthenfülle. 

1415. Primula acanlis Jacq. Bender-Ges, im Walde Hassar Tschurip, 
26. IL 1901, in Blüthenfülle. 


XXIX. EBENACEÆ Vent. 


136%. Diospyros Lotus L. Bender-Ges, in Wäldern, als hoher 
Baum, 29. XI. 1900, Zweige (nach Abfallen der Früchte) mit den stern- 
förmig ausgebreiteten Kelchen und belaubte Zweige. 


XXX. ASCLEPIACEZÆ R. Br. 


1403. Periploca græca L., in Gebüschen bei Bender-Ges, ent- 
laubte Zweige mit Früchten, 12. XII. 1900. 

1405. Cynanchum acutum L. Bender-Ges, in Gebüschen am Mee- 
res-Ufer, 22. XII. 1900, entlaubte Zweige mit Früchten. 

*1969. Asclepias curasavica L. Bender-Ges, in Gärten gepflanzt, 
29. XI. 1900, blühend und fruchtend. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 Al, % novembre 1902. 61 


08 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SsER.). (21) 


XXXI CONVOLVULACEÆ Juss. 


"15375. Ipomzea purpurea Roth. in Gärten bei Ges, in Blülhen und 
Früchten, 29. XL 1900. 


XXX BORRAGINEZÆ Juss. 


"1508. Tournefortia Arguzia R. Br. o. latifolia Turez. Il. baic-dahur. 
I. 29%; T. Arguzia Led. fl. alt. I, 236; T. latifolia Freyn herb. — 
Bender-Ges, am Meeresstrand, 30. II. 1901, aufblühend. 

Dieses dürfte eine Form centralasiatisch-wesichinesischer Verbreitung 
und « spizifisch zu sondern » sein. Von T. Arguzia $. angustifoha Turcz., 
das ist die bekannte osteuropäisch-caspische Form, durch die gedrängt 
stehenden, breit eiförmig-elliptischen Blätter, die längs der Nerven stark 
gefalzte Kronenröhre und die steife, beiderseits des Mittelnerven fast 
bis zur Spitze der Kronenlappen in ‘einem breiten Streifen vorhandene, 
stark angedrückte Behaarung ausgezeichnet. Erinnert ganz an gewisse 
Heliotropien. 

1439. Nonnea lutea Rchb. Bender-Ges, überall an Zäunen, im 
Gebüsch und in Wäldern. März 1901. mit Blüthen und gut entwickelten 
Früchten. 

#1506. Myosotis propingua Fisch. Mey. ap. Boiss. fl. or. IV, 241. 
Bender-Ges,in Wäldern ober dem Dorfe Ges, 5. IV. 1901, mit Blü- 
then und ganz jungen Früchten, nach denen die Seklion noch nicht 
bestimmt werden kann. — Die vorliegende Pflanze erinnert an die 
breitblättrigen Formen der M. sylvatica Hoffm., ist aber durch erheblich 
grössere, langgestielte, zuletzt zurückgeschlagene Kelche und kleinere 
Blüthen leicht zu unterscheiden. Die Blätler sind abgerundet-stumpf, 
erheblich grösser und namentlich breiter, als an M. sylvatica. 


XXXIIE SOLANACEZÆ Juss. 


"1350. Nicandra physaloides Gärtn., in Gebüschen bei Bender-Ges, 
29. XI. 1900, fruchtreif. 

“1362. Nicotiana glauca Grah., in Gärten in Bender-Ges ange- 
pflanzt, XI. 1900, blühend und fruchtend. 


22 J. FREYN. PLANTÆ NOVA ORIENTALES. 899 


#1371. Datura Stramonium L. Bender-Ges, in Triften am Meere, 
3. XIL 1900. mit jungen und reifen Früchten. 


XXXIV. SCROPHULARIACEÆ Lindl. 


1510. Scrophularia Clausu Boiss. Buhse Aufzähl., p. 165. — Bender- 
(res, in Wäldern beim Dorfe, 5. IV. 1901, mit Blüthen und Früchten. 

2119. Veronica Anagallis L.? am Flusse bei Bender-Ges, nur 
junge, kriechende, belaubte Stengel. 

1447, 1448 a. V. Tournefortii Gmel. Bender-Ges, in Wäldern am 
Meeresstrande, 23. III. 1901. mit kaum entwickelten Früchten (1447) ; 
im Walde Istenowö am Bache, 19. IL 1901, blühend und mit gut ent- 
wickelten Früchten (1448 «). 

1457. V. polita Fries.. in Feldern und Triften bei Bender-Ges, 
mit Blüthen und Früchten, 4. III. 1901. 

1448 b, 1470. V. Crista Gaili Stev. Bender-Ges, in Meerstrand- 
Wäldern mit V. Tournefortii; an den breiten, verwachsenen, gezähnten 
Kelchblättern gleich kenntlich, 23. II. 1901, blühend (1448 b) und in 
&ebüschen, 30. IH. 1901, blühend und fruchtend (1470). 

1463. Eufragia latifolia Gris., in waldigen Triften, 2. IV. 1901, blühend. 

1449. Rhynchocoris maxima C. Richter in Denkschr. mathem.-naturw. 
Classe k. k. Akad. der Wissensch. in Wien L (1885), p. 25-26. an einem 
Bache im Walde Istonowo, 1-1.5 m. hoch, 19. II. 1901, in bester Blüthen- 
Entfaltung. 


XXXV. VERBENACEZÆ Juss. 


1528. Verbena officinalis L. Bender-Ges, in Triften, 25. XI. 1900, 
in bestem Zustande. 


XXXVI LABIATÆ Juss. 


1526. Origanum vulgare L. 8. viride Boiss. fl. or. IV, 551. Bender- 
Ges, in Feldern und Triften, 25. XI. 1900, fast verblüht und stark ent- 
laubte, theils einfache, theils weitschweifig-rispige Stücke. 

“1384, Calamintha officinalis Mönch, salt. Boiss. fl. or. — Bender- 
Ges, im Gebüsch, 7. XII. 1900, fruchtend mit nur mehr ganz verein- 
zelnten Blüthen. 


LR ANA re x 
\ OM DT 
ts 7 NOR er 
> > 


900 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SR.) (23 


1432. Lamium album L.. an Zäunen und in Gebüschen bei Bender- 
Ges, Ill. 1901, blühend. 

*2258. Marrubium vulgare L., an wüsten Stellen bei Bender-Ges, 
XI. 1900, Ueberreste. 

1581. Teucrium hyrcanicum L., in Meerstrands-Wäldern bei Bender- 
Ges, 3. XIE 1900, nach schon ausgefallenen Früchten. 


XXXVIE PLUMBAGINEÆ Endl. 


*2107. Statice sisymbrifolia Jaub. Spach. Illustr. fl. or. I, tab. 87. 
3ender-Ges, auf Hügeln, 23. II. 1901, nur Blaltrosetten, theilweise 
mit noch wenig entwickelten Schäften und Blüthenständen. 


XXXVII. PHYTOLACCACEZÆ Endl. 


1472. Phytolacca decandra L.? Bender-Ges, im Walde Istenowö, 
19. III. 1901, nur junge, kaum 20 cm. hohe, reich beblätterte Stengel 
ohne Blüthen oder Früchte — die Bestimmung daher unsicher. P. prui- 
nosa Fenzl ist wegen der Kahlheit der vorliegenden Pflanze ausge- 
schlossen. 


XXXIX. SALSOLACEÆ Mog. 


*1377. Chenopodium album L. Bender-Ges, in Baumwollfeldern, 
29. XI. 1900, in bester Entwicklung. 

398. C. murale L., auf Schutt in Bender-Ges, 10. XI. 1900, in 
bester Entwicklung. 

*1368. Salicornia herbacea L., am Meeresufer bei Bender-Ges, 
3. XII. 1900, mit Früchten. Eine über 40 cm. hohe Form mit parallelen, 
fast aufrechten Aesten, welche sehr verschieden aussieht und weiterer 
Untersuchung bedarf. 


XL. AMARANTACEZ Juss. 


1572. Euxolus viridis Moq. Tand. Bender-Ges, im Flussgerölle 
beim Dorfe, 29. XI. 1900, reichlich fruchtend, sehr kleinblättrig und in 


(24) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 901 


dieser Hinsicht völlig dem E. crispus Lep. et Thev. gleichend, aber die 
Blätter nicht Kraus, sondern flach, ausgrandet, nicht Spitz, und die 
Früchte etwas kleiner. Eine ähnliche, freilich nur Zwerglorm des 
E. viridis besitze ich, von Uechtritz gesammelt. aus Preussisch 
Schlesien. 

— Alternanthera sessilis R. Br. Im Urwalde Istenowö, 7. XIE. 1900. 


XLI. POLYGONEZÆ Juss. 


*1515. Rumezx erispus L.? an Bachufern bei Bender-Ges, 22. HE 
1901. Die putate Form einer perennen Art mit jungem, stark durch- 
blättertem Blüthenstande und wellrandigen, länglichen, etwas geigen- 
förmigen, am Grunde kurzkeiligen Blättern. Da noch nicht einmal die 
Knospen geöffnet sind, so ist die Pflanze nicht genauer bestimmbar. 

"1541. Polygonum Hydropiper L.. in feuchten Gebüschen bei Bender- 
Ges, 25. XI. 1900, in bester Entwicklung. Die Tuten sind langwimperig 
und nicht, wie in der Flora orientalis verlangt ist. kurz gewimpert. 

"2955. P. mite Schrank. Im Bachkiese bei Ges. 29. XI. 1900. 

1360. P. aviculare L. Ebendort, 29. XI. 1900, mit Früchten. 


XL. NYCTAGINEZÆ Lindl. 


*1570. Allionia nyctaginea Michx.. Britt. et Brown fl. of North. Unit. 
States I, 595, fig. 1416. — Zierslaude in den Gärten des Dorfes Ges, 
3. XII. 1900, in Frucht. 


XLII. LORANTHACEÆ Lindl. 


"141%. Viscum laxum Boiss. Reut. Bender-Ges, im Urwalde auf 
Parrotia schmarotzend, 4. I. 4901, mit Früchten. Da diese letzteren 
gelblich-weiss, die Internodien sehr lang (noch die vorletzten 8-10 cm.) 
und dünn, und die Blätter auffallend schmal, länglich (meist schief- 
grundig), ganz stumpf sind, so ist die vorliegende Form am besten mit 
dem in der Flora orientalis nicht angeführten süd-spanischen V. laxum 
zu vereinen. Die grössten Blätter sind 50 X 8,5. 60 X 10, 65 X 15 mm. 
die kleinsten 35 X 5 mm. lang und breit, alle aber 5-nervig. 


992 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (25} 


XLIV. EUPHORBIACEZÆ Juss. 


"1483. Euphorbia Helioscopia L. Bender-Ges, auf Schutt, 26. II. 1901, 
mit Blüthen und auch schon einzelnen reifen Samen. 

*1450, 1507. E. peploides Gouan. Bender-Ges, in Gebüschen, 
50. JE 1901, blühend und fruchtend (1507) ; an kiesigen Stellen im 
Walde Istenowö. 19. HE 1901, eine fast zur Gänze purpurrothe Form 
— forma purpurascens Freyn herb. (1450). 

1412. E. amygdaloides L. Bender-Ges, im Walde Wonischtepe, 
2%. I. 1901. blühend und mit gut entwickelten Früchten. 


XLV. URTICACEÆ Endl. 


*1358. Urtica urens L. Bender-Ges. im Getreide, 4. III. 1901, 
blühend und mit jungen Früchten. 

*1382. U. dioica L. Bender-Ges, beim Dorfe Ges, 29. XI. 1900, 
fruchtend. 

1402 b. Parietariu officinalis L. Bender-Ges, im Walde oberhalb 
des Dorfes, 5. IV. 1901. junge Stengel noch ohne Blüthen, sondern nur 
mit lang gestielten, elliptischen, in eine schmale Spitze plötzlich zuge- 
schweiften Blättern. 

”1402a. P. ramiflora Mönch ? Bender-Ges, auf Baumstämmen 
im Walde Tschefa-Kendi, 7. XII. 1900 ; eine nur 20-55 cm. hohe Pflanze, 
wie es scheint, ausdauernd, am Grunde jedoch nicht verholzend, mit 
aufsteigenden. dünnen, einfachen oder pyramidenförmig-äsligen, reich 
beblätterten Stengeln, lang gestielten, länglich-eiförmigen, rasch zuge- 
spilzten, ganzrandigen, beiderseits zerstreut-, besonders aber unterseits 
an den Nerven dicht-steifhaarıgen, kleinen Blättern (die grössten von 
sur gesehenen : 3,5 em. lang und 1,55 cm. im unteren Drittel breit). 
Die zahlreichen Blüthenknäule sind armblüthig, doch entbehren sie 
schon der Blüthen und Früchte. Vielleicht eine noch unbeschriebene 
Art, keinesfalls aber eine der von Stapf 1. c. beschriebenen. 


XLVI. CANNABACEÆ Endl. 


1532. Humulus Lupulus L. Bender-Ges, in Hecken, 25. XI. 1900, 
fruchtend. 


(25) J. FREYN. PLANTE NOV.E ORIENTALES. 90: 


1531. Cannabis saliva L. Bender-Ges, an bebauten Stellen, 
25. XI, 1900, wohl nur verwildert. 


XLVIT. MORACEÆ Endl. 


1352. Morus alba L. Bender-Ges, 25. XL 1900. beblätierte Zweige; 
1%. I. 1901, mit aufbrechenden Hauptknospen und 30. HE 1901, mit 
voll entwickelten Kälzchen, die Blüthenknospen aber noch geschlossen. 

1419. Ficus Carica L. a. genuina Boiss. Il. or. IV, 115%. Bender-Ges, 
in Wäldern, 4. I. 1901, mit Knospen und 3. IV. 1901, belaubt. Die 
heceplakeln riechen stark nach Cumarin. 


XLVUI. CEETIDEÆ Endl. 


1588. Celtis australis L. Bender-Ges, im Walde Istenowö, 7. XI 
1900, beblätterte Zweige. 


XLIX. ULMACEZÆ Mirbel. 


1409, 1424 a, 1424 b. Ulmus campestris L., saltim Boiss. fl. or. IV, 
1157-8. Bender-Ges, überall, hohe Bäume ; besonders im Walde 
Wonischtepe, 7.1. 1901, Zweige (vielleicht Wurzelboden) mit bis 20,5 cm. 
langen und 11,5 cm. im oberen Drittel breiten Blättern (1409); in 
Wäldern überhaupt, 25. II. 1901, in Blüthenfülle ; #. II. 1901, mit voll 
ausgewachsenen Früchten, aber noch geschlossenen Blattknospen und 
30. II. 1901, mit Früchten und 10 cm. langen, dicht belaubten neuen 
Trieben (142% 5): am 1%. TE 1901, mit blatllosen Fruchtzweigen und 
reich beblätterten sterilen Zweigen (142% b). 

Die masenderanische Ulme gehört nach dem vorliegenden Material 
sicher in den Formenkreis des U. campestris sens. lat, ist aber mit 
meinem europäischen Vergleichs-Material nicht identisch. Die Blätter 
sind beiderseits geradezu schärflich rauh, ausserdem zerstreut Näum- 
lich und in den Achseln der Nerven mit dichten, weissen Haarbüscheln 
bekleidet, welches Indument aber im Alter undeutlich wird. Der Band 
ist ungleich doppelt gesägt, aber die Blätter der Zweige sind ausneh- 
mend ungleichgrundig und die Blüthen verhältnismässig lang gestielt 


904 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (27) 


(bis 3 mm.), die Früchte länglich-verkehrt-eiförmig, 16 mm. lang, vorne 
11,5 mm. breit mit sehr kurzem Griffelkanal. Jedenfalls ist dieser Baum 
weiter zu untersuchen. 


L. JUGLANDEÆ Lindl. 


1527. Juglans regia L. Bender-Ges., in der unteren Waldregion 
gemein und sicher wild, 3. IV. 1901, mit jungem Laub und 4 Kätzchen. 

1348. Pterocarya caucasica G. A. Mey. Bender-Ges, in Wäldern, 
29. XI. 1900, Blattzweige mit Knospen und reifen Früchten; 15. 11. 1901. 
entlaubte Zweige mit Knospen ; 3. IV. 1901, junges Laub und 4 voll 
erblühte Kätzchen. Die jungen Bläller erinnern nicht wenig an solche 
von Sum latifolium. 


LI. GUPULIFER& Rich. 


1484 a. Quercus castaneifolia C. A. Mey.. Jaub. Spach Ill. fl. orient. I, 
108 (excl. icon.) Bender-Ges. 3. IV. 1901, in Wäldern, mit jungem 
Laub uud Z Kätzchen. Diese durch länglich-lanzettliche. buchtig-scharf- 
gesägte Blälter, die zerstreut behaart sind und oberseits verkahlen, 
unten aber graufilzig sind, ausgezeichnete Form, halte ich für die {ypi- 
sche. Ihre neuen Zweige sind grausammtig und führen ausserdem 
einzelne Steifhaare : die Blätter sind verhältnismässig lang gestielt, die 
Slipeln, wie bei allen Arten der Sektion Cerris, bleibend, schmal lineal, 
lang und fein zugespitzt, hier länger wie der Blatistiel. 0. castanei- 
folia ist von Q. Cerris L. durch die langen. scharfspitzigen, nach vorne 
gerichteten. zahlreichen Blattzähne und die nebst dem Tomente der 
Blattunterseiten daselbst angedrückt-steifhaarigen Nerven auch zur 
Biüthezeit zu unterscheiden. Die Becherschuppen beider Arten sind 
sehr verschieden : an (0. castaneifolia lineal, an der Spitze abgerundet 
stumpf und weissfilzig, schief abstehend, von der Mitte an abgebogen 
und vorne wieder aufwärts gerichtet — nach Boissier zur Reifezeit 
jedoch alle zurückgeschlagen. Die Becherschuppen von (0. Cerris L. 
sind lang-pfriemlich, fein spilzig, dünn, graufilzig, ganz zurückge- 
schlagen. Uebrigens sind beide Arten ungemein formenreich. 

"1585. eadem, forma macrophylla. Die Blätter sind elliptisch-läng- 
lich bis 16 em. lang, in der Mitte 8-8,5 cm. breit. in kurze, schiefeifür- 
mige und wie beim Typus mueronate Lappen getheilt, oben glänzend, 


(28) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 905 


unten malt und besonders an den Nerven, weichhaarig : die Blälter der 
Sommertriebe sind viel kleiner und graufilzig. Es giebt auch Zweige, 
deren Grossblätter bei 13.5 cm. Länge nur 6,3 em. in der Mitte breit 
und in zwar kurze, aber schiefdreieckige. spitze Lappen getheilt sind. 
Die jungen Zweige sind sammlig. 

Bender-Ges. in Wäldern am Meeresstrande. 3. XI. 1900. reich- 
beblätterte Fruchtzweige. 

#1323 a. eadem, forma obtusiloba subtus cana. Die mittleren Blätter 
12 X 3.8 em. lang und breit. von länglicher Gestalt. oben matlgrün, 
unten graufilzig. in meistens abstehende, sehr stumpfe. kreis- oder 
ellipsensegmentige, mueronate Lappen getheilt. Die untersten Blätter 
sind manchmal bis zur Mitte buchtig-lappig und viel grösser, bis 17 
X 4 cm. lang und breit. 

Bender-Ges, in Wäldern. 22. XI. 1900, beblätterte Zweige. 

"1323 5b. eadem, forma obtusiloba subtus initidula, mit länglichen 
Blättern von 15 X 5 em. Länge und Breite. deren breiteste Stelle im 
vorderen Drittel liegt; sie sind unregelmässig stumpflappig mil mucro- 
naten Lappen. unterseits fast kahl und schwach glänzend. 

Bender-Ges. in Wäldern, 28. XL 1900, Blattzweige. 

=1485b. 0. persica Jaub. Spach 1. ce. I. p. 109. tab. 55 var. glabrescens 
Freyn et Sint. Junge Zweige zerstreut rauhhaarig, Stipeln zahlreich, 
rostbraun. spalelig-lanzettlich bis löffelförmig und schmal gestielt. 
stumpf. 25-35 mal länger als der kurze Blattstiel: sonst durch beider- 
seits grüne. zerstreut kurzhaarige Blätter unterschieden. Da jedoch 
Blüthen und Früchte nicht vorliegen. so ist die Zugehörigkeit zu (). per- 
sica zweifelhaft. Q. castaneifolia C. A. Mey. ist durch Blatt- und Stipel- 
form ausgeschlossen. Die Blätter der vorliegenden Form entsprechen 
in Gestalt. Bezahnung und der mukronaten Endigung der letzeren ganz 
der I. €. enthaltenen Abbildung der Q. persica. 

1586, 1495. Carpinus Betulus L. Bender-Ges. im Walde Istenowo, 
7. XI. 1900, belaubte Zweige und abgefallene Früchte (1386) und in 
Wäldern überhaupt. 3. IV. 1901, mit jungem Laube und Stipeln, aber 
ohne Blüthen oder Früchten (1495). 


Lil. BETULAGEA Endl. 


1587. 2123 a u. b. Alnus subcordala G.M. Mey. Bender-Ges, an 
Ufern. 7. XII. 1900. die Form mit kleineren Blättern (1387, belaubte 


906 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Me sÉR.). (29) 


Zweige mit schon länger werdenden, sowie auch mit voll erblühten 
Kätzchen und reifen Früchten), ferner am 28. XI. 1900, ebenfalls die 
kleinblättrige Form mit Früchten (2125 d), endlich in feuchten Wäldern, 
29. XI. 1900. die Form mit sehr grossen Blättern (12-13 cm. lang bei 
5.5 cm. Breite ober dem Grunde), belaubt und mit jungen g' Kätzchen 
(2123 a). 

"1344 a bis d, 2123 ce. A. barbata C. A. Mey. = A. glulinosa x. barbata 
Ledeb. fl. ross. IH, p. 657. Bender-Ges, an Ufern, 29. XL 1900, die 
Form mit kleineren Blättern, belaubt, mit reifen 2 und jungen g’ Kätz- 
chen. Blattgrösse : 85 X 5,8 bis 10,5 X 7 em. oder kleiner; Blatt- 
oberseite und Blattstiele kahl: © Kätzchen 1,7 X 1.2 em. lang und in 
der Mitte dick (1344 a); ebendort am selben Tage die grosshlättrige 
Form, belaubt mit jungen g' Kätzchen. Blattgrösse 15,6 X 11.2-11,5 cm. 
lang und breit, oberseits und an den Stielen kahl (15440); in Wäldern 
am Meeresstrande 15. IH. und 30. HE 1901 mit sich entfaltenden, 
kleinen Blättern und jungen © Kätzchen, sowie jung belaubt mit läng- 
lieh-verkehrt-eilörmigen, seltener elliptischen Blättern, mit jungen und 
alten © Kätzchen, letzter 1,5 cm. lang und 0,82 cm. im Durchmesser. 
Blätter 6,5 X 3.8 em. lang und im oberen Drittel breit. Alle Blätter am 
Stiele ziemlich reichlich, auf der Oberseite sehr zerstreut weichhaarig 
(154% d) ; an Ufern, 30. XIE. 1900, mit ebenso kleinen Blätlern wie 
1544 d, diese aber ausgereift noch länger, 7 X 3,8 cm. lang und im 
vorderen Drittel breit, bis 7.5 X 4.6 em. lang und in der Mitte breit — 
oder erheblich kleiner, viele zum Grunde auffallend keilig verschmälert. 
alle oberseits sammt den Blattstielen kahl; Früchte wie bei 1544 d, nur 
an einem nicht belaubten Zweige wie bei 1544 «a (1344 c); endlich an 
feuchten Stellen des Waldes Istenowö, 19. III. 1901, mit jungen Blättern 
(2123 c). 

Alle hier als A. barbata bezeichneten Formen sind unterseits in den 
Achseln der Blaltnerven, sowie entlang dieser letzteren dieht bärlig- 
zotlig, die Samen sind genau wie bei A. glutinosa L., weshalb ich 
A.orientalis Decaisne für ausgeschlossen halte. — Die Blattform schwankt 
zwischen jener der A. denticulata C. A. Mey. und jener von A. barbata 
C. A. Mey. mannigfach, oft am selben Zweige ; das Indument des jungen 
Laubes entspricht der letzteren, jenes des ausgereiften Laubes der 
A. denticulata, so dass nach den Beschreibungen allein, die vorliegenden 
Formen nicht auseinander zu halten sind. Original-Exemplare kann ich 
leider nicht vergleichen. 


(30) J. FREYN. PLANTE NOVE ORIENTALES. 907 


LIIT. SALICACEÆ Rich. 


#1546, 1452, 1488, 2122. Salix (sect. Fragiles Koch) variifolia Freyn 
et Sint, Arbor ramis glabris tandem fuscis subnitentibus, amentis mas- 
culinis densifloris areualo-porreetis eylindrieis peduneulo brevissmo 
albo-hirsulo basi foliato insidentibus axi albo-hirsutissimis sublanatis, 
amentis femineis laxiuseulis arcualo-recurvis eylindrieis pedunculo foliato 
pubescenti suffultis axi breviter albo-lanatis, squamis fulvis latiusculis 
deciduis florum masculorum truncato-obovalis vel oblongis oblusis mani- 
feste 5-Snervüis glabris margine a basi usque ad medium hirsuto-lanalis, 
squamis florum feminorum oblongis infra medium 5-5nerviis extus 
slabris intus sparse hirsutis margine a basi ad medium albo-lanatis, 
staminibus 2 squamula duplo saltım longioribus, filamentis a basi ad 
medium dense hirsulissimis superne glabris. antheris longe exsertis 
fulvis, ovariis glabris ovalo-conicis elongalis squama ipsis quarlam partem 
breviorem angustioribus pediceilo nectario triplo longiorem suffultis, 
stylo manifesto ad medium bifido, stigmatibus profunde biparüitis tandem 
recurvis. /oliis manifeste petiolalis pedunenlorum concoloribus obovalo- 
elliptieis emarginalis subtruncalis vel obtusissime-rotundatis brevissime 
apiculaus integerrimis supra glabris vel glabrinsceulis vel subsericeis 
subtus nune glaberrimis margine tantunr sericeis nunc dense albo-sericeis 
micantibus glabrescentibus, fotiis ramealibus vernalibus majoribus oblongo- 
elliplicis brevissime apieulalis margine tenuiter incumbenti-serralis 
supra sparse sericeis sublus argenteis tandem glabrescentibus, æstivalibus 
coriaceis discoloribus Janceolato-oblongis plus minus ineumbente den- 
lato-serralis supra glabris vel parcissime adpresse pilosis sublus adpresse 
pubescentibus, slipulis ignotis (an nullis 2) gemmis conicis glabris fuseis. 
h. Martio. 

Bender-Ges, in sylvis humidis. 17. HE 1901 5 (1452), ad ripas 
4. IV. 1901, capsulis juvenilibus (1488) et prope pagum ipsum 7. IV. 1901, 
capsulis fere maturis (2122), insuper in sylvis humidıs prope pagum Ges, 
29. XI. 1900, folia (1346). 

Maasse: Höhe unbekannt, g Kätzchen zur Zeit der Biüthenfülle 
40 mm. lang, 10,5 mm. im Durchmesser, auf nur 6-10 mm. langen 
Zweiglein ; © Kätzchen auf 8-15 mm. langen Zweiglein bei noch anhaf- 
tenden Kätzchen-Schuppen 35-40 mm. lang, 6,5-8,5 im Durchmesser ; 
Schuppen der g’ Blüthen 1,5 mm. breit bei 2,2 mm. oder etwas mehr 
Länge; jene der weiblichen Blüthen 1.7 mm. breit bei 4 mm. Länge; 


908 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Que SER.). (52) 


Filamente 4 mm.. Anthere 0,5 mm. lang; junge Früchte 1,2 mm. dick 
und einschliesslich der Narbe 4,5 mm. lang. Blätter der 4 Blüthen- 
zweiglein 1.4 x 0,7 bis 1,4 x 0,9 em. lang und breit, in der Mehrzahl 
aber nur bis halb so gross; Blätter der © Blüthenzweiglein 3,5 X 1,8 cm. 
lang und breit oder (meistens) wenig kleiner — die grösste Blattbreile 
im oberen Drittel; Frühlingsblätter der Zweige einer 4 Weide 2,5 
X 1.2 cm., die grösste Breite wenig ober der Mitte, jene der ® Weide 
6.5 X 2,7 cm. oder kleiner ; Sommerblätter 9.5 x 2,1 bis 5,5 X 1.4 cm. 
lang und in der Mitte breit. 

S. varüfolia hat zur Blüthezeit und insolange noch keine Sommer- 
blätter vorhanden sind, ganz die Tracht der S. pentandra L. und 
insbesondere auch deren breite und lange, deutlich mehrnervige Kätz- 
chenschuppen, ist aber durch die reichliche Behaarung und die nur 
zweimännigen Blüthen davon leicht zu unterscheiden. Nächst verwandt 
ist S. /ragilis L., von der aber S. varüifolia durch das Indument. die 
breiten, ganzrandigen Frühlingsbiätter und die grossen, deutlich mehr- 
nervigen (nicht fast nervenlosen) Schuppen ebenfalls leicht zu unter- 
scheiden ist. 8. viridis Fries nähert sich der 8. varüfolia wohl im 
Indumente, wenn dieses auch nie so dicht seidig ist, hat aber anders 
gestaltete Frühlingsblätter, eine weit schwächere Zahnung auch der 
Sommerblätter. feinere, dünnere Kätzchen und fast nervenlose Kätzchen- 
schuppen. 8. Daviesit Boiss.. endlich, ist ganz kahl. hat unmerklich 
gesägte Blätter und 2-3, nur am Grunde behaarte Filamente. 

Ob S. varu/olia ein Bastard ist oder nicht. ist ohne Kenntnis eines 
elwa vorhandenen CGonsorliums nicht leicht zu behaupten : jedenfalls 
gehört sie zu keiner der mir vorliegenden Gombinationen des Bastards 
S. alba x S. fragilis, eher könnte sie noch eine 8. alba X S. pentandra 
sein. Dann wäre es aber doch sehr merkwürdig, dass Sintenis den 
Bastard gleich von vier Standorten, aber keine der muthmasslichen 
löltern-Arten milgebracht hal. zudem er doch auf das Sammeln aller 
Formen bedacht war. 

"1434 & und b. S. Medemi Boiss. Bender-Ges, in feuchten Gebü- 
schen. 4. HE 1901. © blühend und 17. DI. 1901 mit © eben aufblühenden 
Kätzchen (145% a) und in feuchten Wäldern. 30.11. 1901, mit reifen 
Früchten und jungen Sommerblättern (145% 0). 

32% a bis d, 1187. Populus alba L., bei Bender-Ges, 25. XL 1900, 
init meist dreilappigen, unten schneeweiss-filzigen Blättern (152% «) und 
XI. 1900, grauzweigig, aber die Blätter, wenn auch zweifarbig, beider- 
seits kahl. nur jene der Sommertriebe unten weissfilzig (15245). in Meer- 


(32) J, FREYN. PLANTÆ NOVA ORIENTALES. 909 


strands-Wäldern, HF. 1901, mit jungen Früchten und beiderseits dicht 
filzigen, unterseits ausserdem seidenhaarigen jungen Blättern (152% ce); 
ebendort, 30. III. 1901, junge Früchte und junges, oberseits bereits ver- 
kahltes Laub (1324 d); endlich ebendort, 2. IV. 1901. junges, bereits gut 
entwickeltes Laub (1487). 

“2121. P. canescens Sm. (nicht P. hybrida M. B., welche nach der 
Originalbeschreibung durch beidendig zugespitzte Blätter sofort zu 
unterscheiden ist) ; Bender-Ges, am Eichberg, 23. II. und 31. It. 1901, 
S Blüthen und vollkommen entwickeltes junges Laub. 


LIV. POTAMEZÆ Juss. 


=1375, 1420. Zunichellia pedicellata Wahlb. Bender-Ges, in 
salzigen Wässern, 9. XIL 1900, mit vereinzelnten © Blüthen (1375); an 


seichten Meeresstellen, I. 1901, noch ohne Blüthen oder Früchte, aber 
sonst mit der vorigen Nummer völlig übereinstimmend (1720). 


LV. LEMNACEÆ Link. 


*1361. Lemna minor L. Bender-Ges, in stehenden Gewässern, 
29. XI. 1900. 


LVI. ARACEÆ. Meisn. 


1421. Arum elongatum M. B. Bender-Ges, im Walde Wonisch- 
tepe, 2%. III. 1901, blühend. Dabei liegen viel kleinere, sonst vollständige, 
jedoch nicht blühende Exemplare eines am 7. I. 1901 gesammelten 
Arum’s, das viel kleinere Blätter hat, deren Lappen nicht horizontal 
divergiren, sondern parallel mit dem Blatistiel abwärts gerichtet sind. 
Diese Pflanze gehört jedenfalls unter die Discotuberosa, ist ohne Blü- 
then nicht bestimmbar, aber wahrscheinlich nur Jugendzustand von 
A. elongatum. 


LVII. ORCHIDEÆ Juss. 


*1516. Orchis pieta Lois. Bender-Ges, in Gebüschen, 2. IV. 1901, 
selten. — Diese Pflanze stimmt in der hauptsächlich durch den arm- 


910 BULLETIN DE L'HEMBIER BOISSIER (2m SÉR.). (33) 


blüthigen, lockeren Blüthenstand bedingten Tracht mit 0. piela Lois. 
ausgesprochen überein und hat auch deren kurze, nur die halbe Länge 
des Fruchtknotens erreichende Brakteen. doch sind die masendera- 
nischen Exemplare grösser (20-28 em. hoch) und ihre Blüthen theils 
nur so gross. wie bei richtiger 0. picta, theils fast anderthalbmal 
grösser; auch sind die Sporne ausgesprochen kürzer als die Frucht- 
knoten — worin O. pieta übrigens variirt. Alles in Allem genommen, 
steht die masenderanische Form der 0. picta viel näher als der O. Morio L. 

151%. Ophrys estrifera M. B. Bender-Ges. auf mit Eichen 
bestandenen Hügeln, 7. IV. 1901. — Der Grund des Labellums ist ganz 
ungebuckelt, die Form der beiden schmalen innern Perigonzipfel sehr 
verschieden : sie schwankt zwischen rein « lineal-länglich» und «aus 
rundlich-eiförmigem Grunde plötzlich Imeal ». ©. estrifera erinnert 
lebhaft, insbesondere auch in der Zeichnung der Lippe an 0. aranifera 
Huds., hat aber grössere Blüthen, sammlige (nicht kahle) innere Peri- 
gonblätter. eine zwar ebenfalis nach unten umgebogene und oberseits 
sammlig-wollige Lippe — aber diese ist lief dreispaltig (nicht ganz- 
randig) und an der Spitze von einem + quadratischen, kahlen Läppchen 
geendigt (nicht ausgerandel). ausserdem am Grunde bleich und mit 
dunklen Adern durchzogen (nicht gleichfarbig braun). Die Farben sind 
nach den Trocken-Exemplaren nicht festzustellen. 

*1513. Platanthera bifola Rich. Bender-Ges, in Bergwäldern. 
3. IV. 4901. in Blühebeginn. 

*1521. Cephalanthera ensifolia Murr. Bender-Ges, im Walde ober 
Istenowö. 7. IV. 1901. in Blüthenfülle. 


LVIIE. IRIDACEÆ Lindl. 


"1512. Iris pallida Lam. Bender-Ges. im Dorfe Nokendi gepflanzt, 
2. IV. 1901, in Blüthenfülle. 


(e 


LIX. AMARYLLIDEÆ R: Br. 


1565. Galanthus Redoutei Kegel = G. nivalis ß. Redoutei Reg., Boiss. 
N. or. V, p. 144. Bender-Ges, im Walde ober Istenowo schon am 
7. XI. 1900 und durch den ganzen Winter bis März 4901 blühend ; 

zuletzt auch schon ausgewachsene Früchte. 


(3%) J. PREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 9 


*1408. Sternbergia Fischeriana Herb. Bender-Ges. in Triften, 
im Dorfe selbst (alter türkischer Friedhof), A. L 1901, blühend und 
27. I. 1901, Blätter. 

*1495, Narcissus Tazella L. 0. Iypieus Boiss. Bender-Ges, im 
armenischen Friedhof. 6. 1. 1901. wohl nur verwildert. Die Exemplare 
sind nur zweiblüthig, das Perigon deutlich gelblich und die Nebenkrone 
halb so lang wie letzteres. 

"4505. N. papyraceus Gawl. Bender-Ges, im Dorfe. wohl nur 
eultivirt; von Sintenis nicht selbst gefunden, sondern von Ein- 
wohnern zu Markte gebracht. 19. II. 1901. in Blüthenfülle. Weicht von 
der in Parlal. fl. ital. IH, 125 enthaltenen Beschreibung durch weil 
offene, absolut nicht constrikle Nebenkrone und von fast sämmtlichen 
mir vorliegenden Exsiceaten dieses Namens durch breitere Blätter ab. 
Auch von Boissier’s Beschreibung flor. orient. V, 151 ist die masen- 
deranische Pflanze durch offene, beckenförmige, nicht eingeschnittene 
Nebenkrone, die nicht dreimal, sondern viermal kürzer ist als das 
Perigon, etwas verschieden. Indessen besitze ich N. papyraceus Gawl. 
aus Italien einmal ebenso breitblättrig — 1,5 cm. Blatibreite. — In 
Betracht kämen sonst auch nur N. polyanthus Lois., dessen Nebenkrone 
aber ganzrandig ist und nicht seicht gelappt mit grobkerbigen Lappen, 
wie an der vorliegenden Pflanze. 


LX. LILIACEÆ DC. 


*14929 b. Ornithogalum tenuifolium Guss. Bender-Ges, in Gebü- 
schen, 2%. If. 1901, in Blüthenfülle, ganz mit den italienischen Exem- 
plaren meines Herbars übereinstimmend. Die Blätter sind gleichmässig 
erün, ohne weissen Miltelstreif. (Es ist also kein 0. Kochii Parl.). 

*14929 a. O. Sintenisi Freyn n. sp. Glaberrimum, bwlbo solido ovato- 
eloboso tunicis griseis obtecto, folüs senis plus minus recurvis lan- 
ceolato-linearibus ulrinque viridibus haud albo-fasciatis scapum bre- 
vissimum vel manifestum crassiusculum 2-4plove superantibus apice 
cueculalo-acutalis, racemo abbreviato corymboso floribus (3-) 5-9 constante 
bractealo, bracteis scariosis nervis viridibus percursis e basi latiore 
naviculare-lanceolatis acuminatis accutissimis tandem reflexis, pedicellis 
patulis vel areuato-adscendentibus tandem reflexis bractea nunc bre- 
vioribus nunc plus duplo longioribus, floribus majusculis, perigoni 
phyllis lanceolato-oblongis obtusiusculis sed breviter cuceulatis albis 


92 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze <éR.). (35) 


dorso stria lala viridi percursis exlerioribus majoribus, staminibus 
omnibus fere æquilongis lanceolatis, antheris oblongis Juteis, ovario 
ellipsoideo filamentorum dimidium allingente, slylo recto ovarium 
adaquante, capsula jenola &. Martio. 

Bender-Ges, in pascuis et frulicelis die FE Martio 1901, florentem 
leg. P. Sintenis. 

Maasse: Zwiebel 1,5 em. hoch, 1.3 im unteren Drittel oder in der 
Mitte diek ; Blätter 16-20 cm. lang bei 3 mm. Breite, wohl auch kleiner 
bis zu 13 cm. X 2 mm. herab; Schaft bis zum Blüthenstande 1-5 cm. 
hoch (1.75-) 25-3 mm. dick; Blüthenstand #-li cm. hoch: Brakleen : 
die unterste 20 X 4 mm. bis 54 X 7,5 mm. lang und, ausgebreitet 
gemessen, breit, den Grund des Blüthenstieles oder diesen ganz um- 
hüllend ; unterste Blüthenstiele 15-65 mm. nach dem Abblühen lang ; 
äussere Perigonblätter 24 X 4,5 mm., innere 21 xX 4 mm. lang und breit. 

0. Sintenisi kann, da seine Früchte unbekannt sind, vorerst keiner 
Untergruppe zugetheilt werden. Es hat die Tracht der grossen Formen 
des 0. nanım 8. S.. des O. refractum Wild. und 0. erscapum Ten. 
Es kommen so niedrige Formen vor, wie bei allen drei genannten Arten 
und ebenso hohe, wie bei OÖ. refractum ; dieses letztere ist aber sofort 
durch die aus Brutzwiebeln zusammengese{zte Zwiebel und Blätter mit 
weissem Mitlelstreif zu unterscheiden. 0. exscapım hat zwar ebenfalls 
solide Zwiebeln, ist aber doch niedriger und hat vor Allem Blätter mit 
weissem Mittelstreif. So sind auch die Blälter von 0. nanmm beschaffen, 
ausserdem haben auch dessen grösste Formen viel kürzere Blüthen 
und Fruchtstiele — alle drei Arten haben ferner traubige, nicht schirm- 
förmige Fruchtstände. Freilich ist von ©. Sintenisi zwar sicher, dass 
sich die Fruchtstücke zurückbiegen — aber nicht bis zu welchem Grade 
und inwieweit sie sich dabei verlängern ; es ist daher auch nicht aus- 
geschlossen, dass der Fruchtstand auch dieser” Form zuletzt traubig 
wird, so wie es bei dem anfänglich ebenfalls corymbosen 0. refractum 
der Fall ist. Da auch die Kapseln des 0. Sintenisi unbekannt sind, so 
muss man es auch mit noch anderen Formen vergleichen, mit denen 
es allenfalls verwechselt werden könnte. So älıneln dessen grosse 
Formen vor Allem dem 0. divergens Boreau, sınd aber davon durch 
solide Zwiebel und gleichfarbig grüne Blätter ohne weissem Mittelstreif 
auch im blühenden Zustande sicher zu unterscheiden. Solche Blätter 
hat auch ©. Kochü Parl. und dazu einen verhältnismässig hohen, 
dünnen, erst ganz oben schirmförmig verzweigten Schaft, auch nur 
etwa halb so grosse Blüthen wie 0. Sintenisi. Endlich ist O. tenuifolium 


(36) J. FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES, 91 


Guss.. das wohl gleichfarbig grüne Blälter hat, durch deren Schmalheit, 
im Uebrigen wie 0. Kochi zu unterscheiden. Sonst kämen nur Arten 
in Betracht, welche alle schon durch breite, fast spatelig-lanzettliche 
Blätter ohnehin so auffallend abweichen, dass weilere Vergleiche unter- 
bleiben können. 

145%. Scilla Hohenackeri Fisch. Mey. Bender-Ges. im Walde 
Wonischtepe, 24. III. 1901, mit Blüthen und jungen Früchten. 

1455. Allium paradoxwum Don. Bender-Ges, im Walde ober Iste- 
nowö, 19. III. 1901. blühend. 


LXI ASPARAGACEZÆ Juss. 


1542. Asparagus verticillaris L.. Bender-Ges, in Gebüschen, 
25. XI. 1900, ohne Blüthen oder Früchte, aber an den deutlich drei- 
kantigen Gladodien vom ähnlichen A. persicus Bak. trotzdem mit Sicher- 
heit unterscheidbar. 

1401. Ruseus aculeatus L. Bender-Ges. im Walde ober Istenowö, 
7. XII. 1900 und 3. IV. 1901. 

1400. Danaë racemosa Mönch. Bender-Ges. ebendort, 7. XII. 1900, 
mit reifen Früchten. 


LXIT. SMILACEÆ Lindl. 


1586. Smilar excelsa L. Bender-Ges, in Wäldern, 25. XL 1900. 


LXII. JUNCACEÆ Bartl. 


1475. Luzula Forsteri DC. Bender-Ges, im Walde Wonischtepe, 
2’. II. 1901, mit gut entwickellen Früchten. 

"1367. Juncus aculus L. ß. longibractealus Buchenau in Boiss. fl. or. 
V, p. 354. Bender-Ges. am Meeresufer, 3. XII. 1900. mit reifen 
Früchten. 


LXIV. CYPERACEÆ Juss. 


*1501. Heleocharis uniglumis Lk. Bender-Ges, an feuchten Stellen 
am Meere, 2. IV. 1901, voll erblüht. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 41, 4 novembre 1902. 62 


91% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (37) 


*1456. Carex Chaberti F. Schultz. t. Freyn fl. von Süd-Istrien in Verh. 
k. k. zool.-botan. Gesellschaft XXVII, p. 455. Bender-Ges, in Triften. 
26. III. 1901, abblühend. 

1466. C. divulsa Good. Bender-Ges, in Gebüschen, 30. II. 1901. 
llühend. 

1457. C. digitata L. 8. C. albida Freyn et Sint. spiculorum feminorum 
glunis obovatis fere truncatis albis nervo viridi excurrenti mucronalis 
a typo differt. Bender-Ges. in sylvo Wonischlepe, 2%. IT. 1901. 
deflorala. 

1455. C. pendula Huds. = C. maxima Scop.. Boiss fl. or. Bender- 
(es, im Walde Wonischlepe, 2%. Il. 1901, bereits mit wohl ent- 
wickelten Früchten. 

1442. 1458, 150%. C. sylcatica Huds. Bender-Ges, im Walde ober 
Istenowö, 19. IH. 1901, in Blüthenfülle (1442); im Walde Wonischtepe, 
24. HE 1901, abblühend (1458) und im Walde oberhalb des Dorfes. 
>. IV. 1901, mit gut entwickelten Früchten (150%). 

1489. €. dilutaM.B. Bender-Ges, in feuchten Wiesen am Meere, 
2. IV. 1901, im Blühebeginn. Früchte konnten also nicht verglichen 
werden; aber die Ligulæ der Blätter sind gestutzt quadratisch (nicht 
überhöht-rechteckig-länglich) und die Stiele der Aehrchen treten aus 
den Scheiden deutlich hervor; die Blät!er sind starr, seegrün, breitlich 
(zweimal breiter, wie bei C. distans), die Brakteen ragen weit über die 
Halme hinaus, beiderlei Aehrehen sind schmal-cylindrisch, die Glumæ 
grünstreifig, alle erheblich grösser als bei C. distans L.; die Z ellip- 
tisch, stumpf, von unten bis zur Mitte weiss, am Rande, von dessen Mitte 
an bis zur Spilze, fuchsig und zwischen den Randlinien trüb karminrolh; 
die © Glumæ sind kleiner als die g‘. lanzeltlich-länglich, stumpf, in der 
unteren Hälfte weiss, in der oberen fuchsig. 


LXV. GRAMINEÆ Juss. 


1492. Oplismenus undulatifolius R. S. Bender-Ges, im Walde 
ober dem Dorfe, 5. IV. 1901, überreif. 

15358. Setaria glauca P. B. Bender-Ges, in Gebüschen, 29. XI. 1900, 
fast überreif. 

1339. Erianthus Ravennæ P. BB Bender-Ges, in Triften und 
Granaläpfel-Gestrüpp, 4-5 m. hoch, 25, XI. 1900, reif. 


(38) J. FREYN. PLANTÆ NOVE ORIENTALES, 315 


1469. Alopecurus agrestis L. Bender-Ges, in Wiesen, 2. IV. 1901, 
blühend. 

1431. Pou annua L. Bender-Ges, in Triften, 4. HE 1904, blühend. 

"1486. P. (Eupoa) masenderana Freyn et Sint. latevirens, perennis, 
laxe cæspitosa, rhizomate sobolifero, foliorum fasciculis florendi tempore 
nullis, eulmis e basi breviter adscendente erectis flaccidis lævibus fere 
(ota longitudine vaginalis, vaginis (videtur cylindricis) lævibus inter- 
nodia plus minus æquantibus lamina 2-Aplo brevioribus, ligula alba 
breviler-truncata, foliorum lamina erecla flaccida latiuscule-linearis 
acuminala acula D-13nervis margine et ad nervos scabra, paniculæ 
nutantis ovalo-oblongw angustæ folia parum superantis laxæ ramis 2 (-1) 
filiformibus flexuosis scabris inæqualibus (2-)5-dspiculosis, infimis erecto- 
patentibus summis axi accumbentibus, spiculis sparsis ovatis à floris 
cum rudimento pedunculo ipsis sesqui-triplo breviore subincrassato 
scabro suffultis, rhachide lævi, flosculis subremotis lana tenuissima vix 
eonspicua cohærentibus, glumis carinatis parvis lanceolalis acuminatis 
aculis Snerviis viridibus angustissimæ albo-marginalis dorso mar- 
gineque scabris infima minore, glumellis obsolete 5nerviis glumæ saltim 
sesqui longioribus læte viridibus luteo-albo marginatis lanceolatis acumi- 
nalis acutis carina el margine scabris cæterum glabris, palea naviculari- 
oblonga obtusa albida dorso viridi glumallæ duplo cireiter angustiore 
et manifeste breviore, semine ignoto. %. Aprili. 

Bender-Ges, in sylva supra pagum Ges, die 3 Aprili 1901, florens. 

Maasse: Höhe bis 43 cm. kürzester von mir gesehener blühender 
Halm 25 em. hoch, an diesem jedoch nur wenige Blüthen offen. Brei- 
teste Blätter der blühenden Halme 2,5 mm. breit, längstes der mittleren 
Stengelblätter 18,5 em. lang; Rispe 15,5 cm. lang, nur zollbreit; längster 
Rispenast bis zur Spitze des obersten Aehrchens 5 cm. lang und nicht 
einmal 0.25 mm. dick. Aehrchen 5,5 mm. lang, 3,5 mm. breit ; Gluma 
(Deckspelze) 3,5 em. lang und, ausgebreitet gedacht, 1 mm. etwas unter 
der Mitte breit, untere Gluma nur 2 mm. lang und 0,75 mm. im unteren 
Viertel breit; untere Glumella (Spelze) # mm. lang und, ausgebreitet 
gedacht, 1,5 mm. etwas unterhalb der Mitte breit; Palea (obere Spelze( 
3 mm. lang und, ausgebreitet, kaum i mm. breit. 

Die mir vorliegenden Stücke dürften kaum ihre volle Höhe erreicht 
haben, gar zu viel wird aber daran kaum fehlen. Nach der von Boissier 
in der Flora orientalis gegebenen Eintheilung gehört P. masenderan«a 
entschieden unter ÆEu-Pou und darin, wegen der selten sämmtlich 
bemerkbaren fünf Nerven der unteren Spelze, sowie des ausläufertrei- 


916 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (206 SÉR.). (39) 


benden Rhizoms. in die Verwandischaft der P. cenisia All., wo sie in 
P. caucasica Trin ihre nächste Verwandte hat. Diese letztere ist aber 
eine niedrige, bis fast in die Alpenregion hinauf verbreitete Gebirgs- 
pflanze West-Kaukasiens mit sterilen Blattbüscheln, welche so lang oder 
länger sind, wie die Halme, länglichem Blatthäutchen, kürzerer, abste- 
hend ästiger Rispe und glatten Rispenzweigen. Die ebenfalls verwandle 
P. Peronini Boiss. ist hochwüchsig, hat eine ausgebreitele Rispe, deren 
Aeste zu 4-5 in Wirteln stehen, Blattspreiten. die kürzer sind als ihre 
Scheide. glatte, nicht raube, untere Spelze, etc. 


LXVI. OPHIOGLOSSACEZÆ R. Br. 


1461. Ophioglossum vulgatum L. Bender-Ges, zwischen dem zur 
Zeit noch dürren Pteris-Gesirüppe oft ganze Plätze bedeckend und so 
an junge Spinat-Pflanzungen erinnernd, 29. III. 1901, mit jungen Frucht- 
sländen. 


LXVI. POLYPODIACEZÆ R. Br. 


1596. Polypodium vulgare L. Bender-Ges, auf Baumslämmen im 
Urwalde ober Istenowö, 7. XII. 1900, im besten Zustande. 

“139%. Onoclea Struthiopteris Hoffm. Bender-Ges, in Wäldern 
bei Istenowö, 7. XI. 1900 und 24. III. 1901 mit Rhizomen, allem und 
neuem Laube, aber ohne Fruchtstände. 

1591. Pteris cretica L. Bender-Ges, im Urwalde ober Istenowö, 
7. 12. 1900, mit sterilen und fertilen, einander sehr unähnlichen Wedeln. 

1355. P. aquilina L. Bender-Ges, in Feldern, 12. XU. 1900, fast 
reif; die Unterseite der Wedel reichlich zottig. Heisst persisch Schamass. 

"1345 b. eadem forma pumila Freyn et Sint. Eine niedrige, nur 
10-13 cm. hohe an Phegopteris Dryopteris erinnernde rasige Form mit 
spärlicher Bekleidung von Gliederhaaren. Wahrscheinlich nur Mager- 
form, die auf den Standort zurückzuführen ist. 

Bender-Ges, auf Mauern, 22. XI. 1900, steril. 

1545 4. eadem var. scandens l'reyn et Sint. Eine sehr auffallende 
Pflanze, die Wedeln mehrere Meter hoch, theilweise fast vierfach getheilt, 
wobei einzelne Haupt-Abschnitte schwächer als der gegenständige ent- 
wickelt sind und eine weitere, unregelmässige Theilung in sehr kleine, 
längliche, wieder gefiderte Fiedern aufweisen. Mit den Fiedern erster 
Ordnung haftet die Pflanze am stützenden Gesträuche und klimmt 
(windet) zwischen dessen Gezweige hoch hinauf, 


(40) J, FREYN. PLANTE NOVÆ ORIENTALES. 917 


Bender-Ges, in Gebüschen, 25. XI. 1900, in bestem Zustande, die 
fjedertheiligen Segmente jedoch ohne Fruktifikation. 

1392. Scolopendrinm vulgare Sm. Bender-Ges, in den Urwäldern, 
auch auf den Bäumen selbst. 7. 1. 1901, in bestem Zustande. 

1340. Adiantum Capillus Veneris L. Bender-Ges, an Ufern, in 
Wäldern, ete., 29. XI. 1900, in bestem Zustande. 

1411. Asplenium Trichomanes L. Bender-Ges, im Walde Wonisch- 
tepe, 7. 1. 1901, in bestem Zustande. 

1410. A. Adiantum nigrum L. Bender-Ges, wie vorige. 

“1491. Athyrium Fier femina Roth. Bender-Ges, im Walde 
oberhalb des Ortes, 3. IV. 1901. bereits ausgewachsene Wedel, zwar noch 
ohne Sori, aber unverkennbar. 

*1423. Aspidium lobatum SN. Bender-Ges, ebendort, 8. IL 1901, 
im besten Zustande. 

1393, 1418. A. aculealum SW. (= 8. Swartzianum Koch, Boiss. Il. or. 
V, p. 736). Bender-Ges, im Walde ober Istenowö, 7. XII. 1900, 
jung, noch nicht fruchtend (1395) und 21. 1. 1901, in bestem Zustände 
(1415). 

Unter diesen Nummern sind zwei Formen vertheilt, die sich nur 
durch die Grösse unterscheiden. Die kräftigere mit etwa 60-65 em. 
langen Wedeln und mehr oder weniger lanzettlichen Fiedern, deren 
untersier der längste ist: etwa 11 X 5 em. lang und breit. Die grössten 
Fiederchen stehen in der Mitte des Fieders und sind 15 X 8 mm. lang 
und breit. Die andere der beiden unter N° 1393 und 1418 vertheilten 
Formen ist nur bis 45 em. hoch ; ihre untersten Fiedern sind am selben 
Wedel entweder die grössten oder etwas kürzer als der vorletzte — bis 
5,5 X 1.8 em. lang und vom Grunde bis zur Mitte ziemlich gleich breit, 
die grössten Fiederchen etwa 10 x 6 mm. lang und breit. Sonst sind 
beide Formen identisch und gegen A. lobatım SW. durch die auffallend 
veslielten, + rechtwinklig abstehenden Fiederchen ausgezeichnet, deren 
basales nicht oder kaum grösser ist, als die übrigen. 

*212%. Cystopteris fragilis Bernh. u. genuina Boiss. Bender-Ges, 
im Walde oberhalb des Ortes, 8. IL 1904, junges Laub. noch ohne Sori. 


LXVIIL. EQUISETACEÆ DC. 


1498. Equisetum arcense L. Bender-Ges, im Walde oberhalb 
des Ortes, 3. IV. 1901, nur sterile Pflanzen. 


— ni 


913 


MUSCI JAPONICI 


A 


R. P. FAURIE ANNO 4900 LECTI 


M. l'abbé Faurie, dont M. Bescherelle a fail connaître (Annales des 
sciences naturelles, 1893 : Journal de botanique, 1898 et 1899) les belles 
récolles bryologiques, principalement dans le Yeso et le Nippon sep- 
tentrional, a continué en 1900 ses explorations dans le Nippon méri- 
dional. les îles Shikoku, Kiu-Siu et Farchipel Liou-Kiou. Ses nouvelles 
récoltes ont été faites à : 

Nippon Sud : Ibaraki. au N. de Tokio ; Tokio, et le Fusijama ; mai. 

Ne Shikoku : Tsurugi-zan (2200 m. alt. }!, Tokushima. 

Ile Kiu-Siu : Ichifusa (1800 m. alt.)!. Hitayoshi, Kamamoto. Yatsu- 
shiro, Kagosima et Sakoura-Sima (ile renfermant une population de 
10.000 âmes. constituée par un seul volcan. et située dans la baie la plus 
méridionale de Kiu-Siu : juin-juillet. 


1 J'ai fait observer à M. l'abbé Faurie que ses alliludes me paraissent exa- 
gérées : que d’après Elisée Reclus (Nouvelle géographie universelle VII, p. 722), 
la chaine de montagnes qui traverse du N.-E. au S.-W. l'ile de Shikoku ne 
dépassait nulle part 1400 m., el que d’après l’atlas de Schrader le point culmi- 
nant de l’île Kiu-Siu était le Kirisima Yama. coté seulement 1672 m. 

Voici ses réponses : 

« D'après les cartes de I’Elat major japonais, le Tsurugi et une autre mon- 
tagne plus au S., dans File de Shikoku, dépassent 2000 m. 

« Dans l'ile Kiu-Siu, la plus haute montagne est le Sibô, boisé jusqu'au sommet: 
le Kuju est presque aussi élevé, mais déboisé complètement : ces montagnes on! 
environ 1800 11. Après le Kuju vient l’Ichifusa, boisé jusqu'au sommet, 17- 
1800 m. Enfin l’Azo qui a % ou 500 m. de moins : mais c’est un beau volcan 
au centre d'un vieux cratère de 12 lieues de tour... » 

M. l'abbé Faurie maintenant ses chiffres d'une façon aussi calegorique, je me 
suis décidé à consulter M. le général Bassot, sous-chef d'État major général de 
l'armée et directeur de son service géographique, où je savais que l'on préparait 


(2) EDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCI JAPONICH. 919 


Archipel de Liou-Kiou : Yakou-Sima, Oho-Sima : juillet. 

infin a Aomori, a Hakkoda, etc. ; septembre et octobre. 

Ces contrées n’elaient pas aussi vierges de recherches bryologiques 
que celles qui ont été le théâtre de ses précédentes investigations. D'une 
part, en effet, le R. P. Ferrié, de la Compagnie de Jésus, avait déjà récolté 
aux environs de Nagasakı et dans Oho-Sima, en 1897 el 1898, si je 
ne me lrompe, des mousses qui ont élé déterminées par K. Müller 
et M. Brotherus, et dont la liste complete, que je dois à l’obligeance de 
M. le D' Em. Levier. figurera à la fin de cette étude. D'autre part, 
comme en témoignent les notices déjà citées de M. Bescherelle dans le 
Journal de botanique, et celle de M. Brotherus dans le Hedwigia de 1899. 
les botanistes japonais se piquent d’émulation et ont envoyé à ces deux 
maitres leurs récoltes. Mais M. l’abbe Faurie n'en a pas moins trouvé 
un nombre très appréciable d'espèces nouvelles, et d’autres qui, sans 
l'être pour la science. le sont pour le Japon, à la géographie botanique 
duquel elles fournissent un appoint des plus intéressants. 

Je manquerais à mon devoir si, avant de commencer l’énumération 
des secondes el la description des premières, je ne disais que, bien 
plus que la mienne, l’une et l’autre sont l'œuvre de mon savant 
ami, M. Brotherus, sans la science profonde et l’inlassable obligeance 
duquel je ne serais venu à bout de ce travail, et nécessairement avec 
moins d’autorilé, qu'en y consacrant un temps infiniment plus long 
que celui que me permettaient de lui donner mes autres occupa- 
tions, el surtout la refonte complete de l’Index bryologicus conduit 


jusqu’au 51 décembre 1900. Qu'il en recoive ici mes plus affectueux 


remerciements !. 


une carte du Japon. Ainsi qu'on va le voir, sa réponse confirme absolument les 
renseignements de M. l'abbé Faurie. 

« Tsourougi, colé 2242 m., porlé sur la feuille de Nagasaki au 1.000,000 
publiée par le service géographique. 

« Koudjou (Kuju de l'abbé) coté 1863 m., sur la même carte. 

« Sobo (Sibô de l'abbé}, coté 1985 m. sur la carte du service géographique. 
est le point culminant de la chaîne de montagnes au S. de Oushikoubitagé. Le 
nom et l'altitude sont portés sur la carte japonaise au 400,000 (Tokio 1890). 

Ichibusa (Ichifusa de l'abbé), 1820 m., est le point culminant de la chaîne de 
Kiu-Siu. » 

J'ai pensé que ces renseignements intéresseraient ceux de nos confrères qui 
ne séparent pas l'étude des plantes de celle du milieu dans lequel elles existent. 

1 Comme je ne prévois pas avoir, d'ici l'été prochain, le temps de publier les 
descriplions des espèces nouvelles autres que celles qui suivent. je me décide à 


920 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (3% 


HYMENOSTYLIUM Brid. 


H. curvirostre (Ehrh.) Mitt. — Tsurugi-zan, no 980, 1126. 


WEISIA Hedw. 


W. platyphylla Broth. — Tokio, n. 948. 
W. viridula Brid. — Tsurugi-zan, n. 946 ; Sakoura-Sima, n. 917. 


ONCHOPHORUS Brid. 


O. crispifolius Mitt. — Ichifusa, n. 953. 
O. Wahlenbergii Brid. — Ibaraki, n. 993; Tsurugi-zan, n. 978, 140% ; 
Sakoura-Sima, n. 988, 1009-1011. 


TREMATODON Mich. 


T. campylopodinus Besch. — Tsurugi-zan, n. 98%, 989. 


DICRANELLA W. P. Sch. 


D. heteromalla (Hedw.) W. P. Sch. — Ibaraki, n. 97. 


DICRANUM Hedw. 


D. cylindrothecium Mill. — Ibaraki, n. 9685; Tsurugi-zan, n. 956, 965, 
965, 966. ; 
D. FAURIEI, Broth. el Pars. sp. nov. — Dioicum ? Cæspites congesli, 


inferne nigricantes, superne rufescentes. Caulis 0,02-0,025 m. longus, e basi 
prostrata adscendens, subsimplex, sub perichætio innovans, tomento rufo usque- 
ad apicem obtectus. Folia eaulina 4-5 mm. longa, basi 0,5 mm. lata, secunda, 
apice falcala, e basi angustiore lanceolala, marginibus medio subrevolulis,. 
superne planis, tanlum ad apicem parce serralis, nervo crasso dorso levi per- 
currente, cellulis inferne longe, superne breviler rectangularibus, ad auriculas 
late quadralis parietibus fuseis ; folia perichætialia vaginantia, longius serrala, 
cæterum caulinis similia. Capsula 1,5-2 mm. longa, cylindrico-ovata, castanea, 
leptoderma, erecta, in pedicello lævi viridi 16-18 mm. alto suffulta ; vaginula 
cylindrica paraphysibus destitula. Peristomium destructum. 

Tsurugi-zan, n. 957, 959 et 967. i 

Cette espèce ne saurait êlre confondue avec aucun des autres Dieranum japo- 
nais. Elle diffère du D. rufescens W. P. Sch. (D. nipponense Besch.) par sa 
couleur et sa capsule droite (D. orthocarpa) ; du D. cylindrothecium par la 
capsule légèrement ovale, ses feuilles plus courtes, faiblement dentées, ete. 


publier dès à présent, dans l'intérêt de M. l'abbé Faurie, ces dernières, afin de 
lui assurer Ja priorité de ses découvertes. 


(4) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS, MUSCI JAPONICH. 921 


D. hamulosum Mill. — Ibaraki, 968 ; Tsurugi-zan, n. 965. 

D. japonicum Mill. — Tsurugi-zan, n. 469. 

D. rufescens W. P. Sch. (D. nipponense Besch.). — Æsurugi-zan, n. 960, 
961 : Sakoura-Sima, n. 962, 964. 


LEUCOLOMA Brid. 


L. molle (C. M.) Mitt. — Oho-Sima, n. 962. — Genre nouveau pour le Japon. 


DICRANODONTIUM Bryol. eur. 


D. dictycion Mill. — Tsurugi-zan, n. 971. — Espèce de Sikkin el du 
Bholan, nouvelle pour le Japon. 
D. uncinatulum C. M. — Jharaki, n. 972; Tsurugi-zan, n. 970. 


BROTHERA C. M. 


B. Leana (Sull.) €. M. — Tsurugi-zan, n. 945. 


GAMPYLOPUS Brid. 
C. Blumii Br. jav. — Sakoura-Sima, n. 986 (var.). 
C. japonicus Broth. — Ibaraki, n. 991: Yakou-Sima, n. 987. 
C. nagasakinus Brolh. — Yakou-Sima, n. 1083. 


LEUCOBRYUNM Hope. 


L. scabrum Sande Lac. — Yakou-Sıma, n. 973. 


FISSIDENS Hedw. 


F. adelphinus Besch. — Tokio, n. 1005 ; Sakoura-Sima, n. 1006. 

F. cristatus Wils. — Oho-Sima, n. 999. 

F. gymnogynus Besch. — Ibaraki, n. 100%. 

F. japonicus Dz. et Mk. — Yakou-Sima, n. 995, 996. 

F. nagasanikus Besch. — Oho-Sima, n. 998 (typ.!); Tokou-Sima, n. 998 
(forma), 1001 (vel. sp. nov. ?). 

F. SAKOURZ brolh. el Par. sp. nov. — Dioicus ? Caules simplices vel e 
basi gemelli sub apice innovantes, virides, 4,5-5 mm. alti, cum fol. 2 mm. lati. 
Folia 10-12 juga, erecta, 1,5 min. longa, 0,5 min. lata, opaca, acuta, nervo 
percurrente raro sub apice flexuoso, lamina vera paulo ultra medium producta, 
lamina dorsalis angusta basi angusliore baud decurrens ; cellulis chlorophyllosis 
minulissiimis, rotundalis vel breviter ovoideis, marginalibus pellucidioribus 


4-6, paraphyses perpaucæ 


exacle quadralis. Fl. femin. terminalis ; archegonia 
filiformes. Cætera inquirenda. 

Sakoura-Sima, n. 1007. 

Cette espèce est voisine du F. adelphinus Besch. ; elle s'en dislingue par ses 


feuilles plus étroiles, acumindes, par la lame dorsale non arrondie à la base, etc. 


922 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER (2Me SER.). 


GERATODON Brid. 


C. purpurens Brid. — Aomori, n. 4491: Tsurugi-zan. n. 1120 : Ichifusa, 
FE 
n. 976. 


DITRICHUM Timm. 


D. pallidum (Schreb.) Hpe. — Tsurugi-zan, n. 1108 : Sakoura-Sima, n. 950. 


BRYOXNIPHIUM Mill. 


B. Savatieri (Ilusn.) Mitt. — Aomori. n. 1484. 


GALYMPERES Sw. 


C. japonicum Besch. — Yakou-Sima, n. 952. 


GRIMMIA Ehrh. 


G. apocarpa Hedw. — Aomori, n. 110%. 
var. gracilis (Schl.) Schk. — Tsurugi-zan, n. 1052. 


RHACOMITRIUM Brid. 

R. canescens Brid. — Sakoura-Sima, n. 1057 ; Oho-Sima, n. 1129. 

var. ericoides (Dicks.) Br. eur. — Tsurugi-zan, n. 1053-1055. 

f. epilosa H. Müll. — Ichifusa, n. 1056. 

R. fasciculare (Schrad) Brid. — Aomori, n. 1482: Tsurugi-zan, n. 1065, 
1130: Ichifusa, n. 1058, 1240 ; Yakou-Sima, n. 1417. 

R. heterostichum (Hedw.) Brid. — Ichifusa. n. 1061 (cum var. gracıl.). 

var. gracilescens Bryol. eur. — Ichifusa, n. 1060. 1061. 

R. lanuginosum (Hedw.) Brid. — Yakou-Sima, n. 1051. 

R. sudeticum (Funk) Bryol. eur. — Tsurugi-zan, n. 1059. 


PTYCHOMITRIUM Brvol. eur. 
P. dentatum (Mitt.) Jäg. — Yakou-Sima, n. 101%. 
P. Wilsoni Sull. el Lesq. — Iharaki. n. 1008. 
HEDWIGIA Ehrh. 
H. ciliata Il. var. viridis br. eur. — Ibaraki, n. 1031; Tsurugi-zan, n. 1032 ; 
Yatsushiro, n, 1033; Ichifusa, n. 1029, 1030 : Sakoura-Sima, n. 1127. 
DRUMMONDIA Hook. 


D. clavellata Ilook. — Tokushima. n. 1012. 


SCHLOTHEIMIA Web. et Mohr. 


S. japonica Besch. — Kagou-Sima, n. 1019: Yakou-Sima, n. 1050. 


(6) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCLE JAPONICH. 923 


DASYMITRIUM Lindb. 

D. gymnostomum (Sull.) Lindb. — Oho-Sima, n. 1017; Hitoyosho, n. 1018? 
Kagou-Sima, n. 1023 ? Ibaraki, n. 1025 ? (Sterile, par conséquent douteux dans 
ces trois dernières localités.) 

D. incurvum Lindb. — Yakou-Sima, n. 1049. 

ULOTA Brid. 

U. nipponensis Besch. — Ibaraki, n. 1035 : Tsurugi-zan, nm. 1038, 1040, 
10421, 

PHYSCOMITRIUM Brid. 


P. subacuminatum Brolh. — Aomori, n. 1478 : Ibaraki, n. 1169. 


FUNARIA Schreb. 


F. hygrometrica Hedw. — Ichifusa, n. 1107. 


BRACHYMENIUM Hook. 


B. japonense Besch. (b. cernuum W. P. Sch.). — Ichifusa. n. 1122. 
B. scabridens (Mitt ) Broth. — Tsurugi-zan, n. 985; Yalsushiro, n. 1103 ; 
château de Kagou-Sima, n. 1115. 


WEBEHA Hedw. 


W. albicans ? (Wahlenb.) W. P. Sch. — Tsurugi-zan, n. 112%, sier. 
W. elongata (Dicks.). Schwiegr. — Tsurugi-zan, n. 990. 
W, nutans (Schreb.) Hedw. — Aomori, n. 1472: Tsurugi-zan, n. 1089. 


BRYUM Dill. 


B. nagasakense Broth. — Malsu, n. 11114: Tsurugi-zan, n. 11127. 


LEPTOBRYUM W. P. Sch. 
L. piriforme (Hedw.) W. P. Sch. — Tsurugi-zan, n. 1148, 4119, 1125. 


MNIUM Dill. 


M. japonicum Lindb. — Ichifusa, n. 1102 ; absq. local, n. 1101. 

M. punctatum Hedw. — Tsurugi-zan. n. 109%. 

M. Trichomanes Milt. — Aomori, n. 1469. 

M. Wichuræ Broth. — Ibaraki, n. 1092; Tsurugi-zan, n. 1093 ; Sakoura- 
Sima, n. 1381. 


! Restent à décrire : Orthotrichum laurier Broth. et Par. sp. nov. : Macro- 
milvrium maerocladulum Br. et Par. sp. nov. 
2 Restent à deerire: B. Faurver Broth. el Par. sp. nov.; B. nanoeespiticium 
Broth. et Par. sp. nov. 


924 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° SER.). (7) 


BITTZOGONLUM 


R. flagellare (S. el L.) Par. — Tsurugi-zan, n. 1095, 1097, 1098, 1132 ; 
Takou-Sima, n. 1099 ; Sakoura-Sima, n. 1100. 

R. microphyllum (Dz. et Mk.) Jäg. — Iharaki, n. 1091 ; Yalsushiro, 
n. 1087. 


R. spiniforme (L.} Br. — Ichifusa, n. 1082; Yakou-Sima, n. 1080, 1081. 


BARTRANIA 


B. crispata \V. P. Seh. — Tsurugi-zan, n. 1079. 


PHILONOTIS 


P. carinata Mill. — Aomori, n. 1470. 


ATRICHUM P. B. 
A. undulatum {L.) P. B. — Tsurugi-zan, n. 1175, 1086, 1096. 


BARTRAMIOPSIS Kinob. 


B. Lescurii (Sull.) Kindb. — Tsurugi-zan, n. 4066, 1159. 


POGONATUM P. B. 
P. infiexum Lindb. — Aomori, n. 1426, 1128; Tokio, n. 1071, 1088 ; 
Tsurugi-zan, n. 1076 : Sakoura-Sima, n. 1067 ; Yakou-Sima, n. 1074. 
P. japonicum Lindh. — Tokio, n. 1068 (forma) ; Ichifusa, n. 1070 (forma 
P. urnigerum (L.) P. B. — Aomori, n. 1466, 4493: Tsurugi-han, n. 1069 
1072, 1073. 
POLYTRICHUM Dill. 


P. commune L. — Aomorı, n. 146. 


LEUCODON Schwagr. 


L. DOZYOIDES Brolh. el Par. spec. nov. — Dioieus ? Rami erceli ve 
arcualo adscendenles, 4-5 em. longi, simplices vel superne fasligialo-ramosi 
et viridi-lulescentes, inferne fuscescentes. Folia sieca appressa, madida erecto- 
patentia haud secunda, densissime imbricala, plicala, lanceolala, acula, inle- 
gerrima, enervia, marginibus ereetis; cellulis basilaribus ad alas minutissime 
quadralis vel ovoideis pulcherrime aureis, cæteris rhombeis, marginalibus 
brevioribus. Fol. perich. foliis caulinis vix longiora, intimis tubulosis haud 
convolulis longiuseule acuminalis, pellueidis. Capsula in pedicello cirea 1 em. 
longo rubro flexuoso torlo, superne ruguloso erecta, 1,5-1,8 mm. longa, ovata 
vel subpiriformis, sieca subglohosa, caslanea leptoderma, nitens. Peristomium 
albescens velustius. 


(8) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCLE JAPONICL. 925 


Vsurugi-zan, n. 1168. — Relrouvé en 1891 par M. l'abbé Faurie à Mayasan, 
S. W. Japon. 

Plus robuste dans loules ses parties que le L. flewisetus (Besch.) Par., celle 
espèce s'en distingue en outre par ses feuilles entières et non érodées au sommel, 
par son pédicelle plus long et rugueux dans sa partie supérieure, ete, 

L. flexisetus (Besch.) Par. — Ichifusa, n. 1171. 


DOZYA Lac. 

D. CHLOROCLADOS Par., spec. nov. — Dioica. Cæspiles imbricali, 
inferne nigricantes. superne intense virides. Caulis primarius repens. denudatus, 
filiformis : secundari erecli, 5-6 em. alli, fere e basi fastigiato-ramosi, ramis 
ereclis 0.02-0.025 m. longis ilerum ramulosis, ramulis 0,04-0,045 m. longis, 
apice allenualis. Folia sicca erecta subappressa, madida patentia, 2 min. longa 
0.85 mm. lala, e bası amplexicauli lanceolata, acuminata, inlegerrima, longi- 
tudinaliter 2-3 plicala, marginibus revolutis, nervo deplanalo concolori ultra 
medium evanido ; cellulis marginalibus minute quadralis vel ovoideis, obscuris, 
cæleris rhombeis anguslis, sparsım punctulalis. Folia perich. exteriora minima, 
ovala, acumine obtuso, intima lanceolata sat longe acuminala, omnia enervia, 
nellucida, integerrima. Capsula ovoidea 1,5 mm longa, erecta, brunnea, in 
pedicello 2,5 mm. alto rubro lævi suffuila. Vaginula eylindrica, archegoniis 
nonnulis e paraphysibus numerosis tenuissimis fere duplo longioribus vestila. 
Opereulum planum, oblique e longiuscule rostratum. Calyptra ? Peristomium ? 
Sporæ ? 

Château de Hitoyoshi, n. 1178. 

D'après M. Brotherus cette plante pourrait bien n'être qu'une variélé remar- 
quable du Forsströmia trichomitria (Hedw.) Lindh. Toutefois, comme elle m’a 
paru dioïque, que son port, sa couleur et aussi quelque peu les caractères indi- 
qués pour ses feuilles diffèrent notablement de ceux du Forsstrümia, J'ai cru 
devoir lui maintenir le rang d'espèce. 

D. japonica Lac. — Tsurugi-zan, n. 1169, 1172, 1173, 1177. 


GAROVAGLIA Endl. 

G. FAURIEI Broth. et Par. spec. nov. — Dioica. Caulis primarius repens, 
radiculosus, robustus, ater. Caules secundarii 3-6 cm, longi erecti, dense con- 
ferli et foliosi, simplices, oblusi, inferne olivacei vel fuscescentes, superne læle 
virides. Folia 2,75-3 mm. longa, 1,5 mm. lala, ovalia, subabrupte acuminata, 
concava, plicis longitudinalibus irregulariter sulcata, marginibus involutis, e 
medio ad apiceum confertius et argule dentala, nervis binis brevissimis vel 
obsolelis ; cellulis basilaribus ovoideis fusco-aureis, cæteris fusiformibus angustis 
punctulalis, pellueidis. Perichætii folia externa late ovato-acuminala vel cus- 
pidata, intima convolula sublubulosa. enervia, apice truncato 2-4 lacerato, 
enervia, ceilulis linearibus vel rectangulis elongatis. Archegonia numerosa, 
eparaphysala. Cætera desunt, 


926 BULLETIN DE L'HENBIER BOISSIER (2e SER.), (9) 


Yakon-Sima. n. 1154-1155. 

Voisine du @. elegans (Dz. et Mk.) Hpe., le @. Fauriei S'en distingue par sa 
stature plus robuste, ses feuilles plus rapprochées, plus soudainement arislees 
et profondément dentées, par les feuilles perichetiales échancrées au sommet, 
l'absence de paraphyses dans la fleur femelle. ele. 

Le genre Garovaglia est nouveau pour le Japon. 


PAPILLARIA C. M. 


P. Ferriei Broth. mss. — Oho-Sima. 1369. 

P. helminthoclada C. M. — Ichifusa, n. 117%; Tsurugi-zan, n. 1175: 
chäteau de Hitoyoshi, n. 1176. Espèce de la Chine orientale (prov. de Schen-Si), 
nouvelle pour le Japon. 

P. Wallichii (DC.) R. C. — Chäteau de Hitoyoshi, n. 1147 ; Sakoura-Sima, 
n. 1182. 


TRACHYPUS Reinw. et Hsch. 


T. humilis Lindb. — Tsurugi-zan, n. 122%: Yakou-Sima, n. 1225. 

T. RIGIDUS Broth. et Par. spec. nov. — Dioicus, inferne alro-fusens, 
superne rufus. Caulis primarius repens. flexuosus, nudus vel e vesligiis foliorum 
vetustorum obsitus. Caules secundarii ereeti ? 3-3,5 em. longi, inlerdum ut 
ramı flagellos plus minus longos emittentes, irregulariter denseque pinnati. 
rainis simplicibus 8-12 mm. longis ereclo-patentibus vel patentibus. Folia 
2-2,5 min. longa, basi 0,5-0,7 nım. lata, dense erecla, e basi subeordala uno 
vel rarius utroque latere inflexa, elongato-lanceolata, acuminata, acumine 
hyalino fragili, inlegra, 2-3 longitudinaliter plieata, nervo crasso concolori 
sub apice evanido ; cellulis basilaribus rectangulis elongatis subpellueidis 
lævibus, cæteris anguslissimis obscuris perpapiltosis. Plura desiderantur. 

Tsurugi-zan, n. 139%. 

Voisine du T. humilis Lindb., celte espèce s’en distingue par son port beau- 
coup plus robuste et plus raide, par sa couleur, par l’acumen hyalin qui termine 
les feuilles, ete. ; la nervure va presque jusqu'au sommet, au lieu de disparailre 
vers le milieu de la feuille comme dans le T. humilis. 


ÆROBRYUM Dz. et Mk. 


ZE. Ferriei Brolh. mss. — Oho-Sima, n. 1370. 


METEORIUM Brid. 


M. KIUSIUENSE Broth. et Par. spec. nov. — Dioicus. Caulis primarius 
repens, secundarius 8-10 em. longus, pendulus, flexuosus, teres, fusco-aureus, 
laxe inordinate pinnatus, ramis 18-20 mm. longis obtusis remotis patentibus, 
simplieibus vel interum divisis, ramulis 4-6 mm, longis. Folia sieca crispata. 
subsquarrosa, madida erecto-patentia, e basi cordata subundulata late ovato- 
subtriangularia, acuminata, acumine torto piliformi, 1-2 irregulariter plicata, 


(10) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCH JAPONICH. 927 


nervo ullra medium continuo, Lolo ambilu minulissime denticulala ; cellulis 
hasilaribus reclangulis, medioeribus, hyalinis, cæteris linearibus angustissimis. 
Plura carent. 

Ichifusa, n. 1679. 

A quelque ressemblance avec le M. tumido-aureum G. M. (qui d'ailleurs est, 
d’après M. Cardot, un Papillaria), dont il se distingue au premier coup d'œil 
par les rameaux beaucoup moins rapprochés, les feuilles moins squarreuses, 


moins longuement acuminees, par sa couleur moins brillante, ete. 


PTEROBRYUM Hsch. 


P. Arbuscula Mill. — Tsurugi-zan, n. 1280-81 ; Yakou-Sima, n. 1282. 


PILOTRICHOPSIS Besch. 


P. dentata (Mill). Besch. — Tsurugi-zan, n. 1146 ; Ichifusa, n. 1183. 
var. filiformis Besch. — Ibaraki, n. 1198; Tsurugi-zan, n. 1181. 


NECKERA Hedw. 


N. Lepineana Mont. (forma) — Tsurugi-zan, n. 1158; Oho-Sima, n. 1157. 
N. lingulata Mill. — Tsurugi-zan, n. 4151 ; Ichifusa 1450. 
N. Yesoana Besch. (forma). — Tsurugi-zan, n. 1158: Oho-Sima, n. 1157. 


HOMALIA Bryol. eur. 
H. ligulæfolia (Mitt.) Br. jav. — Yakou-Sima, n. 1283. Espèce nouvelle 
pour le Japon. 


RB. nitidula Mitt. — Oho-Sima, n. 1163. 
H. scalpellifolia (Mitt.) Br. jav. — Ibaraki, n. 1246; Oho-Sima, n. 1244-45. 


POROTRICHUM Brid. 


P. cymbifolium (Lindh.) Mitt. — Tsurugi-zan, n. 1249, 1250, 1252. 


THAMNIUM Bryol. eur. 


T. FAURIEI Booth. et Pars. spec. nov. — Dioicum ; caulis primarius repens 
lignosus deorsum radieulosus, secundarius erectus 7-8 em. altus, e basi foliis 
minulis Lriangularibus squamiformibus appressis remolis oblectus, ramosissimus 
superne dendroideus dense bipinnalus, ramis 20-25 mm., ramulis 6-10 mm. 
longis dense foliosis interdum flagelliferis. Folia caulis secundarii 1,5 mm. 
longa, 0,7 min. lata, ovalo-lanceolala, acula, lantum ad apicem 3-5 dentata, 
nervo crasso paulo anle apicem evanido, cellulis inferne rhombeis elongalis 
superne ovoideis obscuris, ramealia complanata caulinis angustiora, pellueida, 
concaviuscula, celerum similia. Ampliora carent. 

Oho-Sima, n. 1247, 1251. 

‚Cette espèce se dislingue à première vue du T. alleghaniense (C. M.) Br. eur., 


928 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (11) 
alopeeurum (L.) Br. eur. el Sander Besch. par ses proportions plus grêles, ses 
rameaux plus eflilés, etc. 

LESKEA lledw. 


L. obscura Hedw. — Aomori. n. 1497. 


ANOMODON Hook. et Tayl. 
A.abbreviatus Mitt. — Tsurugi-zan, n. 1186, 1189. 
A. armatus bBroth. — Aomori, n. 1435 : Hakkoda, n. 1445. 
A. acutifolius Mill. — Tsurugi-zan, n. 1192. 
A. devolutus Mitt. — Kagou-Sima, n. 1196 : Oho-Sima, n. 1202. 
A. ovicarpus Besch. — Hakkoda, n. 1442. 


A.ramulosus Mill. — Aomori. n. 1444: Ibarakı. n. 1187 : Tsurugi-zan, 
n. 1195 ; châleau de Hitovoshi, n. 1197. 
A. tristis Sull. — Château de Hitoyoshi, n. 12281. 
THUIDIUM 


T. acicula Broth. ? — Tokio. n. 1377 (specimina mala !). 

T. BANDAIENSE Broih. et Par. spec. nov. — Dioicum. Cæspites intri- 
cali, depressi, fulvi. Caulis 5-6 cm. longus sinuosus, repens, laxe foliosus, 
simpliciter pinnatim ramosus, ramis inæqualibus erecto-paiulis 2-4 mm. longis, 
eurvatulis, hie ıllie 1-2 ramulosis, altenualis, latinscule foliosis. Folia sicca 
arcle adpressa, quamobrem caulis ramique julacei, caulina amplexicaulia madida 
erecla, trianguları ovata, angusle acuminala, marginibus ereclis, integris, nervo 
crasso infra apicem evanido, paraphylliis nullis vel subnullis : ramealia caulinis 
similia sed minora, angustiora, brevius acuminala : cellulis marginalibus exacte 
quadralis, cæteris duplo majoribus rotundato-quadratis. in seriebus dispositis, 
omnibus grosse papillosis. Flores utriusque sexus cauligeni, masculi gemmi 
formes, fol. perigon. laxe reticulala, pellueida, enervia, antheridia 6-10 crassa, 
paraphysata; feminei crebri, fol. perich. longe acuminata, enervia, archegonia 
4-6 paraphysata. Capsula (unica et vetusla) castanea, eylindrica, asymmelrica, 
in pedicello rubello 12-15 mm. allo subereela. Cætera ignota. 

Bandai, n. 1446 (septembre 1898) ; Hakkoda, n. A441. 

Très remarquable espèce que sa pelitesse, sa lige simplement pennée, ses 
rameaux courts et funiformes à l’elat sec, la forme de ses feuilles distinguent 
au premier coup d'œil de toules ses congénères. 

T. capillatum (Mitt.) Jäg. — Aomori, n. 1451; Ibaraki, n. 994, 1345 : 
Tokio, n, 1374-75 ; Tsurugi-zan, n. 1403. 

T. FAURIEI? Broth. et Par. spec. nov. — Dioicum. Plant» laxe cæspilosæ, 


! Restent à décrire : A. aculeatus Br. et Par. sp. nov.; P. Leskea attenuala 
Broth. et Par. sp. nov. ; Fauriella albescens Br. et Par. sp. eur. 


? M. Brotherus m'a fait observer que G. M. n’ayant pas décrit son T. mierop-. 


Dur 


FR 


FE 


(12) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCI JAPONICH. 929 


fuscescentes. Caulis procumbens elongalus, paraphylliis minulissimis subinlegris 
vel disseclis villosulus, bi-pinnatus, pinnis remolis, pinnulis regularibus con- 
ferlis 9-5,5 mim. longis. Folia caulina dislanlia, erecto palenlia ovala subcor- 
data 4 mm. longa basi 0,5 mm. lala, lale acuıninata, acumine subfalcato e 
vellulis prominulis inconspieue denlieulato obluso, marginibus revolulis, nervo 
crasso Juteo sub apice evanıdo; cellulis inferis el juxlacostalibus ovoideis, 
superioribus minoribus rolundalo-quadralis, omnibus obseuris papillosis; folia 
pinnarum similia, pinnularum minora, acula nec acuminala. Perichetium radi- 
cans ; fol. perich. 8-10, exleriora brevia late ovala, abrupte longiusculeque cus- 
pidata, inlima multo longiora, anguste lanceolala, acuminata, acumine filiformi, 
omnia late coslata costa subpercurrente, cellulis inferis reclangulis elongatis, 
superioribus rhombeis, omnibus lævibus. Capsula 1,75-2 mm. longa, 1 mm. 
crassa, brunnescens, cylindrica, leviler curvata, levis, sicca sub ore vix cons- 
trieta, basi sulcata, in pedicello 22-22 mm. allo rubello levi tortili inclinata. 
Perist. dentes exlerni in conum conniventes, lutei trabeculati, linea divisu- 
viali haud notali, angusle limbati, apice hyalino granulosi ; processus dentibus 
æquilongi, carinali, inlegri rarius perlusi, ciliis filiformibus 2-3 nodulosis 
papillosis eis æquilongis vel longioribus interjectis, in membrana basilari longe 
exserla posilis. Spore minimæ, aureæ, læves. Calyptra ? Annulus ? 

Ibarakı, n. 1215 ; Tsurugi-zan, n. 1216. 

Les caracleres indiqués distinguent nellement celle espèce du T. japonicum 
Dz. et Mk. avec lequel elle a, quant au port, de l’analogie. 

T. Ferriei Broth. mss. — Yakou-Sima, n. 1238 : Oho-Sima, n. 1306. 

T. glaucinum Mitt. — Yakou-Sima, n. 1208 : Oho-Sima, n. 1211, 1212. 

T. japonicum Dz. et Mk. — Yakou-Sima, n. 1219 ; Oho-Sima, n. 1209. 


T. letifolium (S. Læ.) Broth. — Tsurugi-zan, n. 1121; Yatsushiro, n. 1229. 
T. Mittenii Broth. — Tsurugi-zan, n. 1180. 

T. Molkenboöri Sande Lac. — Tsurugi-zan, n. 1207. 

T. micropteris Besch. — Hakkoda, n. 1448 ; Ichifusa, n. 1206, 1408; 


Sakoura-Sima, n. 1220 ; Oho-Sima, n. 1214. 

T. SUBCAPILLATUM Broth. et Par. spec. nov. — Monoicum. Cæspites 
intricali fuscescentes vel olivacei. Caulis repens, radiculosus, divisus, ramis 
4-5 mm. longis conferlis simplicibus subpinnatus. Folia caulina 1 mm. longa 
basi 0,30-0,35 mm. lala, subsecunda, e basi late lanceolato-acuminata longe 
capillacea, marginibus basi subinvolutis integerrimis, nervo percurrente; cellulis 
inferis quadratis vel rectangularibus ; superioribus rhombeis subpellucidis 
levibus. Folia ramealia minora ereclo-patentia, acumine minus capillaceo 
apice hyalino, cellulis obseuris. Flores utriusque sexus cauligeni, maseuli minu- 


teris, il lui paraitrail régulier de conserver ce nom à l'espèce que M. Besche- 
relle a décrite (Ann. des sc. nat., p. 367). Je me suis naturellement rangé à 


celte opinion, et le nom de T. Fauriei par lequel je l'avais remplacé disparais- 


sant, a élé donné à cette nouvelle espèce. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n9 11, 4 novembre 1902. 63 


930 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Zt SER.). (13 


Lissimi gemmiformes juxta perichætia ; antheridia 5-8, paraphyses paucæ, 
crassæ, breves. Perichætium radicans ; fol. perich. intima 1,75-2 mm. longa, 
lanceolata, longissime capillacea, pellucida subscariosa, nervo crasso pereurrente : 
archegonia 5-7 paraphvsala, vaginula cylindrica. Capsula deoperculata 1.25 min. 
longa, lutescens, cylindrica. leniter curvala, sub ore vix constricla, in pedi- 
c:1lo 21-22 mm. allo lævi rubello tortili inclinata. Perist. dentes externi luteï. 
dense trabeculali, intus lamellosi, apice hyalino granulosi linea divisuriali 
haud notatis: processus »quilongi carinati, haud pertusi, eiliolis 4-3 filifor- 
mibus nodosis haud vel vix papillosis inlerjeetis in membrana ad dimidium 
dentium producla posilis. Sporæ parve, luleæ, læves. Calvptra ? Operculum ? 

Tsurugi-zan, n. 1236. 

Differe du T. capillatum (Mitt.) Jäg. par ses feuilles entières et lisses, sa 
capsule beaucoup plus faiblement arquée, elc. 


LESCURÆA Brvol eur. 


L. LONGIPES Broth. et Par. spee. nov. — Dioica. Cæspiles rufescentes 
intricati. Caulis inordinale ramosus, ramis remolis palentibus 10-12 mm. 
simplicibus rarius 1-2 ramulosis, ramulis 2-3 mm. longis. Folia subsecunda, 
angusle lanceolata, acuminala, nervo crasso lutescente longe ultra medium 
continuo, integra marginibus recurvulis, cellulis marginalibus minute quadratis. 
juxtamarginalibus breviter ovoideis, cæteris linearibus angustis, kevibus. Fol. 
perich. exter. 3-4 late ovala subrectangularia, apiculata, inter. 8-10 lanceolala. 
longe acuminata, enervia, integerrima ; antheridia 5-8 eparaphysata. Fructus 
in ramis primarlis siti: capsula castanea 1.9-2 mm. longa in pedicello 15-18 mm. 
alto, pallidiore, levi, in dimidio superiore torlili suffulta, erecta, ovalis, sub ore 
leniter coarctata, vetusta ovoidea. Perist. d. externi basi eoalili sepius lanceo- 
lati, obtusiusculi, grisei, valde trabeculati et papillosi. Perist. internum geminali, 
maxime rudimentarium vel nullum. Sporæ brunneæ, læves. Cætera desunt. 

Tsurugi-zan, ad arbores, n. 1203-1205, 1325 p. p. 

Cette espèce diffère du L. robusta Lindb. par ses feuilles caulinaires non 
décurrentes, rapprochées les unes des autres, et par ses feuilles périchetiales 
dépourvues de nervure ; du L. rufescens Besch. par les feuilles caulinaires sub- 
secondes, les périchetiales entières ; de tous les deux par la capsule et le pédi- 
celle plus longs. Sur aucun des échantillons que j'ai vus je n’ai constaté de 
flagellum. 


ENTODON C. M. 
E. abbreviatus Mill. — Tsurugi-zan, n. 1176-77 ; Hakinote, n. 1437 : 
Sakoura-Sima, n. 1261-62. 
E. attenuatus Mitt. — Ibaraki, n. 1269-71 : Sakoura-Sima, n. 1263-65. 


? Reslent à décrire : T. miser Broth. et Par. sp. n.; T. macrostictum Broth. 
et Par. spec. nov. 


(14) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCH JAPONICL 951 


E. chloroticus Besch. — Tsurugi-zan, n. 1260 ; Hakkoda, n. 1267 ; Kagou- 
Sima, n. 4266 : Ichifusa, n. 1268. 
E. ramulosus Mitt. — Tsurugi-zan, n. 1274-1275, 1278-79 ; Yakou-Sima, 
a. 1975. 
HOMALOTHECIUM Bryol. eur. 


H. tokiadense Mill. — Tsurugi-zan, n. 1251 p. p., 1257-58. 


BRACHYTHECIUM Bryol. eur. 


B. eustegium Besch. — Aomori, n. 1455 (forma). 

E. kuroishicum Besch. — Aomori, n. 1459. 

B. noesicum Besch. — Tsurugi-zan, n. 1298, 

B. ps.-plumosum (Brid.) Par. — Tokio, n. 1310; Tsurugi-zan, n. 1292. 
B. rivulare (Br.) Brvol. eur. — Hakodate, n. 1433 ; Aomori, n. 1456. 

B. rutabulum (l..) Bryol. eur. — Aomori, n. 1457. 


B. salebrosum (Hoffin.) Br. eur. var. parvicarpum Besch. — Aomori, n. 1460, 
B. Wichuræ Broth.? — Tsurugi-zan. n. 1397 (spee. mancum !) ?, 


EURHYNCHIUM Brvol. eur. 


E. polystictum (Mitt.) Par. ? — Tsurugi-zan, n. 1301 (spec. malum). 
E. prælongum (L.) Brvol. eur. — Yalsushiro, n. 1311. 


RIIYNCHOSTEGIUM Bryol. eur. 


R. inclinatum (Mitt.) Jäg. — Takou-Sima, n. 1402. 
R. pallidifolium (Mitt.) Jäg. — Ibaraki, n. 1382. 


RHAPHIDOSTEGIUM W. P. Sch. 


R. japonicum Brolh. — Oho-Sima, n. 1371. 

R. LUTSCHIANUM Broth. el Par. spec. nov. — Monoicum. Cæspites 
intrieali, depressi, sicei albicantes madidi fuscescentes. Caulis 5-6 em. longus, 
repens, radiculosus, divisus, irregulariler confertimque subpinnatus, ramis 
3-4 mm. longis congeslis erecto-palentibus, simplieibus. rarius ilterum divisis. 
Folia caulina 1,5 min. longa, 0,25 mm. lala, erecto-palenlia madida patula, 
anguste lanceolalo-acuminata, acumine longissimo tenui denticulalo tortili vel 
subfalcato, concaviuseula, marginibus integris, enervia : cellulis alaribus 3-5 
magnis, reelangulis, vesiculosis, hyalinis vel pallide aureis, cæteris linearibus 
angustissimis 1-3 papillosis, pellucidis. Folia ramealia similia, vix minora. FI. 
ınasc. minulissimi gemmiformes, in caule ? ramisque siti: fol. perigon. 4-6 
ovala, acuminata ; antheridia perpauca (2-3) eparaphysala. Perichælium radi- 


! Restent à décrire : B. pulchellum Br. et Par. sp. nov.: B. uncinifolium Br. 
el Par. sp. nov. 


932 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (15 


eans ; fol. perich. iis ramulorum similia, archegonia subsolitaria, eparaphysata. 
Fructus ereberrimi. Capsula 1,7 mm. longa 0,5 mm. crassa papillis minutissimis 
pallide luteis obsita, olivacea ætate lutescens, oblongo-cylindracea sicca sub 
ore rubro constrieta, in pedicello 15-16 mm. alto intense purpureo tortili 
flexuoso, apice curvulo cernua vel pendula. Perist. d. ext. conniventes lati, 
fusei, linea divisuriali notati, dense trabeculati, usque ad basin acuminis sat 
longe filiforme-atienuati, nodulosi, hyalini, lamellis subcontiguis papillosis 
latitudine dentis longioribus instructis ; processus dentibus æquilongi, ciliolo 
filiformi noduloso in membrana ad dimidium dentium producta interjecto. 
Annulus ? Operculum ? Calyptra ? Sporæ minimæ aureæ, læves. 

Yakou-Sima, n. 1256, 1323, 1387 ; Oho-Sima, n. 1371. 

Les très nombreux pédicelles pourpres de cette espèce et sa capsule papilleuse 
la distinguent immédiatement de ses congénères. 


ISOPTERYGIUM Mitt. 


I. Textori (Sande Lac.) Mitt. — Ichifusa, n. 1162, 1415. 
I. Teysmanni (Br. jav.) Jäg. — Yakou-Sima, n. 1159; Yatsushiro, n. 1167. 
— Espèce de Sumatra, nouvelle pour le Japon. 


PLAGIOTHECIUM Bryol. eur. 


P. aomoriense Besch. — Tsurugi-zan, n. 1396. 

P. denticulatum (L.) Bryol. eur. — Tsurugi-zan, n. 116%, 1398. 

P. LUTSCHIANUM Booth. et Par. spec. nov. — Monoicum. Cæspites 
sordide virides, corticolæ. Caulis repens, radiculosus, divisus, pinnatus, ramis 
approximatis 4-2 min. longis, patentibus, simplicibus, altenualis. Folia caulina 
vix I mm. longa, 0,25 mm. lata, ereclo-patentia vel subsecunda, anguste lan- 
ceolata, longe acuminala acumine interdum subfalcato, fere e basi ad apicem 
cellulis prominulis denticulata, nervo percurrente ; cellulis inferis quadratis 
et rectangulis, superioribus rhombeis, omnibus papillosis ; folia ramealia minora. 
paulo latiora, integra vel subintegra, pellucidiora, cæterum similia. Flores 
utriusque sexus cauligeni ; masculi minuti-gemmiformes, elongati : fol. perigon. 
ovala, integra, acuminala vel cuspidata, exteriora brevi-costata, antheridia 5-7 
brevia, crassa, paraphysata. Perichætium radicans ; fol. perich. intima longis- 
sime acuminala, remote denticulala, costa continua, cellulis rectangulis inferne 
levibus, juxta costam et superne papillosis, hyalinis; archegonia 7-10 para- 
physata. Capsula 1,5 mm. longa, 0,5 mm. crassa, lutescens, leptoderma, e collo 
longiusculo oblongo-eylindracea, sub ore vix constricta. in pedicello 9-10 mm. 
allo flexuoso levi pallidiore inclinata vel cernua. Perist. d. ext. lulei, apice 
hyalino granulosi, dense trabeculati, linea divisuriali notaii, intus lamellosi ; 
processus dentibus paulo breviores dense papillosi, ciliolis 4-2 filiformibus 
noduloso-granulosis haud appendiculatis interjectis in membrana altiuscula 
posilis. Sporæ majusculæ, globosæ, aureæ læves. Pluræ carent. 

Yakou-Sima, n. 1338. 


(16) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCI JAPONICH. 933 


A quelque ressemblance avec le P. aomoriense Besch. : mais les cellules papil- 
leuses l'en distinguent immédiatement comme de tous ses congénères. 

P. neckeroideum Bryol. eur. — Tsurugi-zan, n. 1160-61, 1165. 

P. nemorale (Mitt.) Jäg. — Sakoura-Sima, n. 138% p. p. ; Tokio, n. 1378. 

P. silvaticum (Huds.) Bryol. eur. — Ichifusa, n. 1413. 


TRICHOSTELEUM Milt. 


T. MACROSTICTUM Broth. el Par. spec. nov. — Dioieum ? Cæspites 
eommpaeti, tumiduli, aurescentes. Caulis repens, solidus, 20-25 mm. et ultra 
longus, vage et densissime pinnatus, ramis 6-9 mm. longis erecto-patentibus 
crassis oblusis simplieibus vel iterum divisis, ramulis brevissimis. Folia palentia 
subeompressa 2-2,2 mm. longa 0,5-0,7 mm. lata, ligulata vel anguste lanceolata, 
concava, eymbiformia, apiculata, marginibus integris, versus apicem triangu- 
larem denticulata, nervo indislincto ; cellulis alaribus 3-5 magnis, reclangula- 
vibus, diaphanis vel aurantiacis, superioribus anguslis longissimis levibus, mediis 
brevioribus 4-raro 2-papillosis, apicalibus valde majoribus, rhombeis, hyalinis, 
Fl. fem. in caule ramisque siti: perichætium oligophyllum, fol. lanceolato- 
acuminata haud vel vix papillosa apice dentata. Capsula 1 mm. longa, olivacea, 
e collo distineto piriformi-ovata sub ore constriela, ambitu papillis tuberculosa 
in pedicello purpureo 12-14 mn. longo inferne levi, superne ruguloso sub- 
flexuoso apice eurvulo inclinala vel cernua. Perist. d. ext. olivacei, linea divi- 
suriali obsolete pertusa profunde exarati, obtusi, inflexi, intus lamellosi, apice 
granulosi : ciliis lalis carinatis e membrana angusta pallida enatis dentibus 
æquilongis, ciliolis rudimentariis (vel nullis) interjectis. Annulus ? Opereulum 
altum, rostratum, rostro lenuissimo capsula æquilongo. Capsula straminea apice 
ustulata, levis. Spore minimæ, virides, leves. 

Yakou-Sima, n. 1389. 

Espèce remarquable par sa belle couleur dorée el ses rameaux plus courts, et 
cependant encore plus gros que ceux du T. turgidellum (CG. M. sub Thelidio) Par. 

Général PARIS. 
(A suivre.) 


Sen — 


93% 


Mitteilungen aus dem Botanischen Museum der Universität Zürich. 
SONEITT. 


Beiträge 


zur 


Kenntnis der Afrikanischen Flora. 


(Neue F'olge.) 
Herausgegehen von H. Schinz (Zürich). 


XIV. 


Mit Beiträgen 


von 
Prof. D' Ed. HACKEL (St. Pölten). Prof. D' KRÆNZLIN (Ber- 
DrB.P. Georges HOCHREUTINER lin). 
(Genf). Emil SCHOCH (Zürich). 


Prof. D' Hans SCHINZ (Zürich). 


Datum der Publikation : 4. November 1902. 


ke 


(2)  ». SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 935 


GRAMENA. 


E. HACKEL (St. Pölten). 
Panicum (Sect. Brachiaria) Rautanenii HACK. nov. spec. 


Perenne. Culmus erectus, ad S dm allus, compressus, glaberrimus, 
4—5-nodus, simplex. Vaginæ internodiis breviores, compressæ, arctæ, 
glaberrimæ ; Jigula margo membranaceus dorso pilis stipatus ; laminæ 
e basi æquilala lineares, sensim acutalæ, ad 10 em Ig. et 5 mm It., plan 
v. subcomplicatæ, rigidule, pallide virides, sublus glaberrimæ, supra 
(saltem inferne) pilis adspersæ, in margine cartilagines remote aculeo- 
late, suberassinerves. Racemi bini, aller terminalis, alter ipsius longi- 
tudine inferius insertus, suberecli, ad 5 em Ig., crassiusculi, rhachi 
angusta, margine puberula ; spiculæ biseriale sed omnes in ununı 
latus speelantes contiguæ neque imbricalæ ilaque specie in seriem unamı 
ordinatæ, pedicellis brevissimis (ce. 0,8 mm Ig.) setiferis fullæ, ovali- 
oblongæ, 5 mm lg., pallide virides, hirtulæ. Gluma I spieula parum ("/e) 
hrevior, oblonga, obtusa, 9-nervis, glabra ; IE spiculam æquans, ovato- 
oblonga, obtusiuscula, 7-nervis, nervis reticulatim anastomosantibus, 
toto dorso hirtula ; Ill. spieulam æquans, ovalis, oblusa, 5-nervis, nervis 
dense anastomosantibus, in ?/2 superiore marginum hirtula, paleam 
æquilongam bicarinatam glabram (floremque & ?) fovens; IV. reliquis 
parum brevior, oblonga, apiculala, apiculo a latere compresso, parum 
convexa, pallide virescens, transverse rugulosa. 

Deutsch-Südwestafrika : Amboland, Ondonga, Raulanen. 

Diese Art steht ohne nähere Verwandte da, und ist in ihrer Section 
wohl die einzige bisher bekannte, deren Hüllspelzen (wenigstens die 
I. und III.) nicht bloss von Längsnerven, sondern auch von zahlreichen, 
deutlich vortretenden Quernerven durchzogen sind, so dass sie ein 
Adernetz aufweisen. Am nächsten kommt ihr noch P. brisanthum 
Hochst., das aber nicht nur in den vegetativen Organen (runder Halm, 
lanzettlich-lineale breite Blätter), sondern auch in den Aehrchen ver- 
schieden ist, die viel dichter (übergreifend) stehen. kahl sind, und eine 
f. Hüllspelze von kaum halber Aehrchenlänge besitzen ; die Nerven der 
Hüllspelzen anastomosiren nicht. 


Elytrophorus globularis HACK. nov. spec. 


Annuus, Culmi humiles (sine inflorescenlia vix 6 cm, cum infl. ad 


936 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze géR.). (3) 


20 cm alli), erecli, basi ramosi, uninodes, teretiusculi, minute scabro- 
puberuli. Folia fere omnia basilaria (adjecto uno culmeo); vagimæ 
laxæ, sepe a culmo solufæ, compressæ, internodiis longiores, minute 
scaberulæ ; ligulæ brevissimæ, truncatæ, ciliolalæ ; laminæ e basi æqui- 
lala lineares, sensim aculatæ, planæ v. siccitate laxe complicalæ, infe- 
riores ad 12 cm Ig., ad 3 mm. It. (fere culmum florentem æquantes), 
supra scabro-puberulæ, subtus scaberulæ, margine scabræ. Inflorescentia 
e capitulis 4—8 secus rhachim comnumen sessilibus a se invicem inter- 
nodiis nudis 1—2 cm longis separalis formala, rhachi recta, tereli, 
scabro-puberula. Capitula globosa, 6—8 mm diametro, mullispiculata, 
singula spathis 2 subulato-lanceolatis superne spiniformibus scabrisque 
patentibus v. arcualo-deflexis cire. 7 mm longis fulta. Spiculæ in capi- 
tulis sessiles, dense glomeratæ, late cuneato-ohovatæ, a latere compressæ 
-floræ, 4—5 mm lg. viridulæ, pubescentes, rhachilla glabra, scaberula; 
glumie sterilis subæqualis. lanceolatæ, in acumen subuliforme attenuatæ, 
spiculam æquantes, membranaceæ (acumine rigidulo), I-nerves, sub- 
carinal&, breviter parceque pilosæ, ciliatæ ; glumæ fertiles ovato-lanceo- 
latæ, in acumen subuliforme scabrum gluma duplo breviorem constrictæ, 
sursum decrescentes (ima cum subula 5 mm Ig.), carinal®, herbaceo- 
membranaceæ, acumine rigidiore, »-nerves, Scabræ v. parce birtulæ ; 
palea glumam fertilem sine mucrone æquans, ovato-oblonga, acute 
bicarinata, carinis in ‘/2 inferiore ala membranacea, oblonga munitis, alio 
laxe ciliatis, in '/s superiore bifida. Lodicula 1, late ovata, oblusa, minuta. 
Stamen 1. anthera oblonga. 0,5 mm. Ig., ovarium ovalo-oblongum bre- 
viter rostralum, stylis 2, stigmalibus anguste linearibus elongalis, ex 
apice floris exsertis. Caryopsis (immatura) ovali-oblonga. caslanea, 
rostro brevi, pallido. 

Deutsch-Südwestafrika : Amboland, Olukonda, Rautanen. 

Die einzige bisher bekannte Art dieser Gallung, E. articulatus Beauv. 
besitzt ebenfalls zu Köpfchen vereinigte Aehrchen, aber diese Köpfchen 
sind länglich-ellipsoidisch und schliessen wenigstens im oberen Teile 
der Gesamt-Inflorescenz zu einer dichten. walzigen. elwas gelappten 
Scheinähre zusammen, nur am Grunde bleiben sie manchmal getrennt. 
während die weit grösseren, kugeligen Köpfchen des E. globularis durch 
nackte Zwischenräume von doppelter Länge derselben getrennt sind. 
Auch sind die Aehrchen von E. articulatus kleiner, ganz kahl, und ihre 
Deckspelzen endigen plötzlich in eine Granne von doppelter Länge 
der Spelze. 


(4) U. SCHINZ. BEITR.EGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 937 


LILIACEE. 
HANS SCHINZ (Zürich). 
Ornithogalum Rautanenii SCHINZ nov. spec, 


Zwiebel länglich eilörmig. + 2'/z cm diek, mehr oder minder all- 
mählich in einen + A4'/» cm langen Zwiebelhals übergehend ; äussere 
Zwiebelblätter dünn, von graugelblicher Färbung. Die Laubblätter sind 
-+ 7 em lang, schmal linealisch ; der traubige Blütenstand ist bis 4 cm 
lang gestielt. von eifürmigem Umriss, wenig über 2 em lang. Die 6 
bis 7 mm langen Blütenstiele entspringen den Achseln hyaliner, fein 
zugespilzier, am Grunde bootförmiger Tragblätter, die ungefähr 5 mm 
lang sind. Die Perigonblätter sind länglich spateiförmig. nach dem 
Grunde zu allmählich verjüngt. stumpf, mehrnervig, weissgelb, mit 
braungelber Mediane versehen, -+ 5 mm lang und + 2 mm breit. 
Die + 2!/; mm langen Staubfäden sind im untern Drittel plötzlich 
verbreitert und zweizähnig; die Staubbeutel sind dorsifix und intrors. 
Der Griffel hat eine Länge von + 2 mm. 

Deutsch-Südwestafrika : Nord-Hereroland, Otjovazandu, bl. 13, XI. 
1900. Raulanen 359. 


Anthericus cirrifolius SCHINZ nov. spec. 


Der Wurzelstock ist verzweigt und zwar in wenig lange, rübenlörmige 
Aeste. Die Laubblätter besitzen serpentinenarlig oder spiralig gewun- 
dene Spreiten. sie sind linealisch lanzettlich. zugespitzt, flach. 10 em 
lang und 2 mm breit, durchaus kahl und finden sich an einer Pflanze 
zu 10 bis 12. Der Abstand der spiraligen Krümmungen der Spreite 
beträgt von der innern Kante eines Wellentales zur äussern eines 
Wellenberges 4 bis 5 mm, der horizontale Abstand zwischen zwei 
Wellenbergen + 15 mm. Der Blütenstand ist + 9 cm lang gestielt : der 
sogenannte Schaft ist am Grunde von einigen häutigen, weiten Blatt- 
scheiden umgeben. die ausser dem blühenden Schaft in der Regel noch 
ein oder zwei weitere, in der Entwicklung noch zurückgebliebene Schäfte 
bergen. Der Blütenstand ist rispig verzweigt, die untersten Aesie messen 
6 em Länge und sind einfach traubig. Die weissen Tragblätter sind 
von breit lutenförmiger Gestalt, abgestuzt und werden von der rigiden 


7 


95: BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SER.). (5) 


( 


Mittelrippe überragt. Die % bis 5 mın langen Blütenstiele sind unmil- 
telbar unterhalh des Perigones artikulirt. Das Perigon ist S mm lang; 
die Mediane der Petalen ist braun. Die Staubfäden sind rauh, mit 
kurzen abwärts gerichteten Papillen besetzt. Der Griffel ist kahl, die 
Narbe abgestumpft pinselig. 

Südafrika : Südwest. Kapkolonie, Piquenierskloof, 850”, Schlechter 
492}, bl. 21. Il. 1894. 

Verglichen mit den von Baker in der Flora Capensis (VI, p. 378) 
beschriebenen Arten. gehört unsere Pflanze unzweifelhaft in die durch 
an der Spitze artikulirte Pedicelli ausgezeichnete Section Trachyandra, 
innerhalb derselben weiss ich ihr aber keinen Platz anzuweisen. Spiralig 
gedrehte Laubbiätlter besitzen die Arten serpentinum, flexifolium, Puppei, 
bei allen dreien ist aber der Blattquerschnitt kreisrund. 


) 


Bulbine mesembrianthemoides HAW. 


in Phil. Mag. (1825), 51; Th. Dyer Fl. Cap. VI (1896). 369. 

Ein schlankes, zartes Pflänzchen mit ausgezeichnet verkehrtei-spatel- 
förmigen Laubblättern. Die Exemplare stimmen recht gut mit der Be- 
schreibung, weniger gul indessen mit den Exemplaren Mac Owans (1755) 
von Graaf Reinet. Die Blütenstiele messen an den Schlechter’schen 
Pflanzen 6—7 mm, an denen von Mac Owan 11 mm, die Fruchtklappen 
sind an unserer Nummer breit oval und eirca 5 mm lang, an der Pflanze 
von Graaf Reinet sind sie oblong oval und eirca 5 mm lang. Schlechters 
Exemplare haben grosse Aehnlichkeit mit Zeyher 4221, die aber leider 
der Laubblätter entbehrt, unbenannt ist und auch Keine Aufnahme in 
der Flora Gap. gefunden hat. 

B. mesembrianthemoides ist aus dem Karroogebiet bekannt, Schlechters 
Exemplare aber entstammen der südwestl. Kapkolonie. 

Südafrika : Südwest. Kapkolonie, in colle pr. Riversdale, 4000”, 
bl. 8. XI. 1895, Schlechter 1987. 

Die Bestimmung der Schlechter’schen Nummer 1987 gab mir Veran- 
lassung unsere Bulbinen überhaupt zu revidiren, eine Arbeit, die übri- 
gens leichter geplant als durchgeführt ist, und diese Sichtung hat 
schliesslich zur Aufstellung einer Reihe neuer Arten gegeben, deren 
Beschreibungen folgen. 


Bulbine Bachmanniana SCHINZ nov. spec. 


Die Knolle ist rot gefärbt und scheibenförmig. Die fädlich linealischen 


(6) 1. SCHINZ. BEITRASGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 9359 


Laubblätter sind unterwärts zu schaftumfassenden, rôtlichen Scheiden 
erweitert, so dass eine -- 2 cm hohe, aus häutigen. spreitenlosen, rosa 
angehauchten Scheiden bestehende Hülle die Knolle krönt; die -- 1 mm 
breiten Spreiten erreichen an den vorliegenden Exemplaren eine Länge 
von 2 bis 3 em. Der Blütenstandsschaft misst + 30 em: die in die 
Länge gestreckte Traube ist unterwärts locker, oberwärts diehtblütig ; 
die Blütenstiele sind + 7 mm lang und sind viel grösser als die kleinen, 
ımansehnlichen Tragblätter. Die Knospen sind — für Bulbine — auf- 
fallend gedrungen, eiförmig, stumpf. 

Südafrika: Südwest. Kapkolonie, Umgegend von Hopefield, bei Geel- 
kuil, Bachmann 174%, bl. IV. 1887. 


Bulbine longifolia SCHINZ nov. spec. 


Die Pflanze ist von Schlechter unter der Bezeichnung B. laxiflora 
verteilt worden, da aber bereits von Baker eine Bulbine diese Art- 
bezeichnung erhalten hat, muss die Schlechter’sche Pflanze, die ich 
mit dem Sammler für neu halte, umgelauft werden und ich schlage für 
dieselbe den Namen longifolia vor, um dadurch gleich auf die im Ver- 
hältnis zum Schaft auffallende Länge der Laubblätter hinzuweisen. 
Der Grund des Schaftes ist nackt, d. h. er entbehrt der aus spreiten- 
losen Blattscheiden bestehenden Umhüllung. Die Laubblätter sind 
linealisch bandartig, flach, dünn, bis 15 em lang und 3 bis # mm breit, 
abgerundet oder spitz. Der Schaft ist entweder so lang wie die Laub- 
blätter oder kürzer, drei- bis vierblütig. Die Blüten sind zur Zeit der 
Anthese von einander entfernt und sitzen auf his zu 15 mm langen 
Blütenstielen. Die Tragblätter sind sehr kurz und nicht in eine Spilze 
ausgezogen. 

Südafrika: Südwestl. Kapkolonie, Hoeck, in umbros., 1500”, bl. 27. VII. 
1896, Schlechter 8715. 


Bulbine namaensis SCHINZ nov. spec. 


Von einem, mehreren Schäften gemeinsamem, flach kuchenartigem 
Grunde aus strahlen zahreiche, bindfadenartige Wurzeln. Die zu 2, 3 oder 
mehr ein Individuum bildenden Schäfte sind vom Grunde an bis zu 
einer Höhe von bis 8 cm dicht mit zahlreichen, unterwärls braunen, 
oberwärls weisslichen, häutigen, sich leicht abiösenden Blattscheiden 
umkleidet, so dass infolge dieser Schutzhülle die Schäfte am Grunde 


970 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20° SER.). (7) 


mindestens fingerdick sind. Die zahlreich vorhandenen Laubblätter 
sind fädlich linealisch, 1 mm breit und & bis 15 em lang; einzelne 
erreichen die untersten Blüten, andere, die Mehrzahl, überragen die- 
selben. Der Blütenstandsschaft misst samt Traube 10 cm. die Traube 
allein 5 bis 8 cm; der Blütenstand ist unterwärts locker-, oberwärts 
dichtblütig und wird an der Spitze schopfartig von den zahlreichen, lang 
zugespilzten Tragblättern überragt. Die Blüten scheinen von braun- 
gelber Färbung gewesen zu sein. Die Blütenstiele führen während der 
Entwicklung der Samenanlagen Bewegungen aus; zuerst sind sie auf- 
vecht, dann wagrecht ausgestreckt um schliesslich abwärts geschlagen 
zu sein, wobei aber das vordere Drittel des Stieles sich wieder aufwärts 
biegt, so dass die Kapsel schliesslich nicht hängend, sondern aufrecht 
ist. 

Deutsch -Südwestafrika : Gi'oss- Namaland, \Aus. Februar blühend, 
Schinz 95% und Grasport im Tschirubgebirge, Oklob. blühend, Dinter 
1037. 

Von Rehmann ist eine dieser Art sehr ähnliche Bulbine im Roggeveld 

gesammelt worden (376), immerhin unterscheidet sie sich dadurch, dass 

an dem einzigen mir vorliegenden Exemplare gar keine Knolle wahr- 
nehmbar ist und des weiteren noch dadurch, dass die gestauchten 
« Slämmchen » verzweigt sind. 

Ich habe die Pflanze zuerst als PB. asphodeloides bestimmt ini unter 
dieser Bezeichnung auch im entsprechenden Hefte meiner Pflanzenwelt 
Deutsch-Südwestafrikas aufgenommen, nachdem ich nun aber in unseren 
Herbarien eine Reihe von Baker bestimmter B. asphodeloides gesehen 
habe. muss ich die Richtigkeit meiner ursprünglichen Bestimmung 
bezweifeln und glaube sie nicht mehr aufrecht halten zu können. 


Bulbine nigra SCHINZ nov. spec. 


Knollen ? Zwei am Grunde verbundene Schäfte. deren Umhüllung aus 
dicht aneinanderliegenden, auffallend rigiden, schwarzen, glänzenden 
Blatischeiden besteht. Die Blatischeiden der spreitetragenden Laub- 
blätter sind da. wo sie in die Spreite übergehen, abgestutzt und plötzlich 
zur Lamina verjüngt; letztere selbst zieht sich als brauner Mittelstreifen 
der Länge nach abwärts durch die Scheide. Die Blattspreite ist fädlich 
linealisch, + 8 em lang. Der Schaft misst + 20 em; der Blütenstand 
ist gedrungen, dichtblütig, dürfte sich aber späterhin noch strecken. 
Die untersten Blütenstiele sind am vorliegenden Exemplare 2 bis 3 cm 


(5) 1. SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 9 


lang, überragen also zum Teil die Spitze des Blütenstandes, der an der 
Spitze schopfartig von den zugespitzten Tragblättern überragt wird. 

Südostafrika : Natal, Camperdown, Rehmann 756%. 

Ausser der B. longifolia Schinz (alias laxiflora Schlechter) sind von 
Schlechter noch weiter im Gebiete der Kapkolonte aufgefunden, benannt 
und verteilt worden. 

b. pusilla Schlechter, coneinna Schlechter, diphylla Schlechter, cir- 
cinala Schlechter ; hiezu kommen noch : Bulbine flexuosa Schlechter 
(in Journ. of Bot. 1898, p. 27), B. xanthobotrys Engler el Gilg (mse.) 
Leider hat keine dieser Arten mehr von Baker bei Aufstellung seines 
Schlüssels in der jüngst erschienenen Flora Capensis Aufnahme finden 
können und wer sich weiter mit dieser Galtung beschäftigen will, wird 
daher in allererster Linie eines reichlichen Herbarmaterials als Grund- 
lage bedürfen. Die Aufstellung eines Schlüssels ist ausserordentlich 
schwer, da im getrockneten Zustande die ursprüngliche Querschnitts- 
form der Laubblätter verwischt ist und auch durch sorgfältiges Auf- 
kochen nicht mehr erreicht wird, des weitern fehlen in manchen Fällen 
die Knollen, die vielleicht mit ihrer Umhüllung neben der Länge der 
Tragblätter und der Querschnittsform der Laubblätter die Hauptunter- 
scheidungsmerkmale abgeben dürften. Dass uns die Abbildungen nach 
kultivirten Pflanzen auch hier wiederum im Stiche lassen, beweist eine 
Vergleichung der Bulbine asphodeloides in Rich. Fl. Abyss. und in Jacq. 
Hort. vind. ! 


GRECHIDACER. 
F. KRANZLEN (Berlin). 
Habenaria Rautaneniana KRÄNZL. nov. spec. (Cultratæ). 


Radicibus crebris tenuibus salis longis (20 cm et ultra), tuberidiis 
nullis, caule cum inflorescentia 70 em alto gracili, foliis sub anthesi 
destructis 3—% certe longis linearibus acuminalis longe vaginantibus, 
spica 20 cm longa plurifiora (-20) salis laxiflora, bracteis lanceolatis 
acuminatis aristatisve pedicellos tantum æquantibus, ovariis cum pedi- 
cellis 4 cm longis. Sepalo dorsalı ambitu lanceolato acuto cucullato, 
lateralibus ovatis-levius excavalis subilo aculatis, petalorum parlitionibus 


912 BULLETIN DE L'HÉRBIER BOISSIER (2° SER.). (9) 


linearibus. poslica paulo longiore et latiore quam anlica ulraque erecta, 
poslica leviter reclinala, antica sub sepalo dorsali abscondita, labelli 
lobis omnibus linearibus lateralibus duplo longioribus et latioribus 
quam intermedius, disco omnino supra et infra piloso, calcari ovarium 
necnon pedicellum æquante filiformi apicem versus incrassato v. clavato, 
zynostemio alto */s sepali dorsalis æquante, antheræ canalibus bra- 
chiisque rostelli minute trianguli brevibus, processubus stigmaticis ter 
longioribus protensis apice deflexis excavalisque, slaminodiis brevibus 
oblongis. — Sepal. dors. 1,5 em longum 3 mm latum. sep. lat. 1.2 cm 
longa. basi 6—7 mm lata, petalorum pars. antica 1,4 em, postica 1,8 cm 
longa utraque 1—1.5 mm lata, labelli partilio intermedia 1.2 em longa 
vix 1 mm lata, laterales 1,8 cm longa, medio 2 mm lata, calcar 2 cm 
longum. apice 2,5 mm crassum. 

Deutsch-Südwestafrika : Amboland, Ondonga. Rautanen. 

Die Pflanze hat eine durchaus behaarte Lippe und unterscheidet sich 
durch dies Merkmal von allen anderen Arten der Gruppe der Gultral& 
durch blosse Lupenuntersuchung. Da die Blüten breit ausgespreizt 
sind, so ist es möglich, beinahe alle der oben angeführten Merkmale 
ohne besondere Mühe aufzufinden. Die nächstverwandte Art ist H. Boi- 
viniana Kränzl. von den Comoren. von welcher H. Rautaneniana gewis- 
sermassen die Umkehrung ist. 


Habenaria perfoliata KRÄNZL. nov. spec. (Chlorinæ) 


Tuberidiis satis magnis clavatis 3—4 cm longis I—1.2 cm crassis, 
radicibus salis crebris longisque, caule 30 cm alto basi præsertim folioso, 
foliis 5—6 basi ample laxeque vaginanlibus triangulis longe acuminalis 
6—10 cm longis basi 1—1,5 cm latis, additis supra foliolis non amplexi- 
caulibus oblongis acutis multo minoribus mox in bracteas decrescentibus, 
racemo brevi paucifloro (-10), floribus satis distantibus, bracteis oblongis 
v. oblongo-lanceolalis acutis ovaria longe et tenui-pedicellala non æquan- 
tibus (ovariis ad 3.5 cm bracteis ad 2 cm longis). Sepalo dorsali oblongo 
obluso concavo, lateralibus ovato-oblongis acutis deflexis, petalis quam 
illa plus duplo latioribus simplicibus late ovalis (quasi papilionaceis) 
obluse aculatis margine antico obscure angulatis patentibus, labelli 
lobis lateralibus minutis linearibus paulum ante basin orientibus vix 
divergentibus, lobo intermedio protenso multoties majore lineari v. 
ligulato apice obtuso, calcari ovarium haud æquante obscure sigmoideo 
subeompresso apicem versus clavato obtuso, processubus stigmaticis 


(10) u. SCHENZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA, Ns 


brevibus pulvinatis, antheræ canalibus brevibus (margine rostelli tantum 
reflexo caudiculas breves amplectantibus) rostello magno triangulo. 
antheræ loculis magnis. — Flores salis conspicui patentes 1,5 em diam. 
pallide flavi (eliam sieci), pelala 1,2 em longa basi 8 mm lala, sepala 
quilonga, dorsale A«—5 min. lateralia 3 mm lata, labellum prolensum 
1.2 cm longum 1—2 mm latum, lobuli laterales vix 2 mm longi vix 
0.5 mm lati, calear 2 em longum. 

Deutsch-Südwestafrika : Ambolund, Olukonda, Rautanen. 

Die Pflanze ist neben H. polyphylla Kränzl. zu stellen, der sie in jeder 
Hinsicht sehr ähnelt. Die Petalen sind hier beinahe wie bei Lissochilus 
an Grösse den Sepalen überlegen, was in dieser extremen Form bei 
keiner Habenaria beobachtet ist, auch nicht bei FH. polyphylla. Auffallend 
ist, dass die Blüten weit gespreizt sind, wodurch die grossen Petalen 
sehr zur Geltung kommen und das Aussehen der Blüle ein wesentlich 
andres wird. — Es verdient bemerkt zu werden, dass ein ähnlicher 
Habitus auch bei der capensischen H. Saundersiæ Harv. vorkommt, 
welche im Bau der Blüte absolut verschieden ist, und welche annähernd 
demselben Gebiet angehört. 


IEMODORACE. 


HANS SCHINZ (Zürich). 
Cyanella amboensis SCHINZ nov. spec. 


Ein zierliches Pflänzchen mit walnussgrossen Knollen, die mit rigiden, 
braunen, netzartig verbundenen Fasern überkleidet sind. Das unterste 
Laubblatt ist auf die im Erdboden steckende, bleiche, + 10 cm lange 
röhrige Scheide reduzirt ; weitere Laubblätter kommen nur in geringer 
Zahl vor, sie sind linealisch lanzettlich, kahl, getrocknet am Rande mehr 
oder weniger schwach wellig, bis 10 cm lang und + 3 mm breit. Der 
wenigblütige Blütenstand ist traubig und ist mit violetten, häuligen, 
lanzettlichen, spitzen Tragblättern beseizt. Die + 6 mm lang gestielten 
Blüten sind nickend und besitzen -- 11 mm lange, weisse (?) oder 
rötliche (?) Perigonblätter. Die verschieden langen Staubbeutel öffnen 
sich durch einen langen, apikalen Porus. Der + 5 mm Griffel weist 
eine kopfige Narbe auf. 


344 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (11) 


Si 


Deutsch-Südwestafrika : Ambolund, Ondonga. Rautanen 344. 
Die Blüten sind leider sehr schlecht erhalten, nichtsdestoweniger 
glaube ich der Pflanze die richlige Stellung zugewiesen zu haben. 


SAMIFRAGACEE. 


HANS SCHINZ (Zürich). 
Vahlia Menyharthii SCHINZ nov. spec. 


Eine einjährige, aufrechte Pflanze von circa 40 cm Höhe mit sliel- 
rundem, abstehend drüsig behaartem Stengel, der an den Knoten um 
ein Geringes verdickt ist. Die gegenständigen. rauh behaarten Laub- 
blätter sind elliptisch oder eiförmig lanzetilich, ganzrandig, spitz oder 
stumpf, namentlich die untern nach dem Grunde zu zusammengezogen, 
+ 3 cm lang und + 7 cm breit, nach oben zu an Grösse allmählich 
abnehmend. Die einzeln oder noch häufiger zu zweien den Achseln 
blatlarüger Tragblätter entspringenden Blüten bilden lockere, unter- 
brochen ährenförmige Blütenstände. Der Kelch ist kugelig und abste- 
hend behaart ; die Kelchzipfel sind dreieckig lanzetilich, spitz, steif auf- 
recht. bis 2 mm lang. Die violetten (?) Kronblälter sind sehr zart und 
unscheinbar, eiförmig, zugespitzt. kleiner als die Kelchzipfel. Die Frucht 
ist fünfrippig und zwar entspricht jede Rippe einem Kelchzipfelmittel- 
nerven. 

Südostafrika : Sambesigebiet, Boruma, Menyharth, 1069, bl. V, 1891. 

Die Menyharth'sche Pflanze steht in der Nähe der V. viscosa Roxh.. 
unterscheidet sich aber von dieser durch die schwächere Behaarung und 
die viel kleineren Petalen. 


ROSACEE. 
HANS SCHINZ (Zürich). 
Grielum cuneifolium SCHINZ nov. spec. 


Eine, jedenfalls kriechende, Kkrautartige Pflanze, die ausgezeichnet ist 


(12) 1. SCHINZ. BEIFRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 945 


durch ein alle ihre Teile, ausgenommen die Wurzeln und Staubblätter, 
bekleidendes, wolliges, hellrotbraunes Indumeni. Die 5 min lang ge- 
stiellen Laubblätter sind im Umriss verkehrteiförmig, nach dem Grunde 
zu sehr regelmässig keilförmig verjüngt, stumpfliederspaltig mit ge- 
kerbtem Endabschnitt : die Abschnitte der 2 em langen und bis 18 mu 
breiten Spreiten sind 5 mm lang, 3 mm breit und stumpf. Die Nerven 
sind auf der silbergrauen Oberseite in ihrem ganzen Verlaufe sehr 
deutlich wahrnehmbar. Die Behaarung der Blattunterseite ist eine dicht 
wollige von der schon erwähnten hellrotbraunen Färbung. Die einzeln 
stehenden Blüten sind 22 mm lang gestielt; die Kelchabschnitte sind 
eiförmig, lanzettlich, spitzlich bis ausgesprochen zugespitzt, 5 mm lang 
und # mm breit, sie sind bis zu einer Länge von 3'/z mm zu einer Röhre 
verwachsen. Die Kronblätier messen in der Länge 15 mm, in der Breite 
15 mm, sie sind abgestulzt, gegen die Basis zu keilföürmig und wohl 
{risch von gelber Farbe. Staub- und Fruchtblätter bieten keine beson- 
deren Merkmale. 

Südafrika: Transvaal, in arenosis pr. Houdrivier (Distr. Lydenburg). 
1600’, Schlechter 3732 ; bl. 17. XI. 1893. 

Die auffallende Färbung der Stengel und Blätter unterscheidet die 
Pflanze auf den ersten Blick von den bereits beschriebenen, übrigen 
Arten. 


LEGUMINOSE. 
HANS SCHINZ (Zürich). 
_ Albizzia brevifolia SCHINZ nov. spec. 


Baum oder Strauch, mit, dem Anschein nach, knorrigen Aesten und 
zerstreut behaarten Zweigen. Die doppelt gefiederten, bis 15 jochigen 
+ 6 cm langen Blätter sind circa 2 cm lang gestielt ; die Blallstieldrüse 
sitzt elwas über der halben Länge des Blattstieles. Die Blattrhachis ist 
an den Kanten mit goldgelben Haaren gleich den Fiedern zweiter Ord- 
nung dicht bekleidet, während die 3 bis # mm langen, länglichen und 
nach oben schwach säbelförmig gekrümmten, spitzen Blätichen ganz 
kahl sind. Die Zahl der Blättchenpaare pflegt grösser als 20 zu sein. 
Die kugeligen, blattachselständigen Blütenstände sind + 3'/2 cm lang 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n9 11, # novembre 1902. 6% 


946 BULLETIN DE L'HERSIER BOISSER (29° SER.). (13 


langen. kurz fünfzähnigen Kelein und eine fünfzipletige. -- 5 mm lange 
Krone. deren Abschnitte circa + 2 mm lang und lanzettlich.sind. Die 
Kronzipfel sind an der Spitze dicht goldgelb behaart. Die Staubfäden. 
deren gemeinsame Röhre in der Krone verborgen bleibt, sind circa 
15 mm lang. Hülse ? 

Südostafrika : Sumbesigehiet, Boruma, am Nhasinde, Menyharth 99%. 

Wenn die Reihenfolge der Albizzia-Arten in Oiiver’s Flora of tropical 
Afr. IL p. 355. der natürlichen Verwandtschaft derselben entspricht. 
so wäre die oben diagnosticirte Species in die Nähe der ostafrikanischen 
A. amara Bois. zu stellen. deren Blältchen nach der Diagnose am auge- 
gebenen Orte, seidenartig behaart sein sollen. 


gestielt. Die 1 mm lang gestiellen Blüten besitzen einen + 1 mm 


Albizzia versicolor WELW. 
in Oliv. FL trop. Afr. IE (1871), 369 


var. mossambicensis SCHINZ nos. var. 


Die jungen Zweige dieses Baumes sind mit einem dichten, kurzen, 
samtarlig anzufühlenden. reh- bis rostbraunen Indument bekleidet. Die 
-+ 4 cm lang gestielten, anr Grunde des-Blattstieles mit einer sitzenden 
Drüse versehenen. doppelt gefiederten Blätter erreichen eine Länge von 
bis zu 25 cm. Die bis zu San den 4 bis 6. + 40 cm langen Fiedern 


sitzenden Blältchen besilzen einen kurzen, verdickten Blattstiel ; die 


unterseits dicht samtartig behaarte, oberseits zerstreut kurz behaarte 
Blattspreite ist schief-verkehrteiförmig. 4 bis 5 cm lang und 2 ‘ bis 
3 '/s cm breit: der Rand ist schwach nach unten gerollt. 

Der Kelch der zu Köpfchen vereinigten Blüten besteht aus einem 
schmal trichterförmigen. 4 mm langen Tubus und 5.2 mm langen, 
schmal lanzettlichen. gleich der Kelchröhre aussen dicht mit kurzen, 
soldgelben Haaren bekleideten Zipfeln. Die Krenröhre überragt die 
Spitzen der Kelchzipfel noch um etwa 1 mm; die aussen ebenfalls 
behaarlen, innenseits kahlen. lanzettlichen. mehr oder weniger spitzen 
Zipfel sind 3 mm lang. Die zahlreichen Staubblätter erreichen eine 
Länge von 35 mm. Früchte oder entwickeltere Fruchtknoten fehlen. 

Südostafrika : Sambesigebiet. Boruma (Nhaondue), Menyharth 77 b. 
11.9.9; 

Unsere Pflanze ist unzweifelhaft mit A. versicolor Welw. verwandt; 
bei der letztern ist aber die Kronröhre nur so lang wie der Kelch und 


ar ee 


(14) Mm. SCHINZ. BEIUREGE ZUR KENNENIS DER AFRIKANISCHEN FLORA,  9%7 


«ie Behaarung des Kelches ist überdies eine reichlichere. Da ich keine 
weileren Unterschiede aufzufinden vermag, wage ich es nicht, eine 
besondere Art aufzustellen und glaube den Verhältnissen besser Rech- 
uung zu tragen dadurch, dass ich die Menyharth’sche Nummer der 
schon bekannten A. versicolor als Varietät angliedere. 


Æschynomene Rehmannii SCHINZ nov. spec. 


Ein Halbstrauch mit kahlen, rotbraunen Zweigen. Die Nebenblätter 
sind säbellörmig lanzettlich, grannig zugespitzt und entfernt fein scharf 
gesägt, ungespornt, am Grunde einseitig verbreitert, + 10 mm lang und 
= 3 mm breit. Die bis # cm langen Laubblätter sind + 4 mm lang 
gestielt ; die verschwindend kurzgestielten Blättchen sind über der 
Mitte breiter als an der Basis, abgerundet, von einer kurzen Weich- 
stachelspitze überragt, oblong, bis 14 mm lang und -+ 3 mm breit, kahl 
und zu -- 12 Paaren an setoser Rhachis inserirt. Die Blütenstiele der 
zu achselständigen, -- 10 cm langen Trauben vereinigten Blüten sind 
zart und + 5 mm lang. Die Kelchlippen sind ungeteilt, -- 7 mm lang 
und stumpf: die Krone misst eiwa 9 mm. Der am Grunde behaarte 
Fruchtknoten scheint dreisamig zu sein. 

Südafrika : Transvaal, Houtbosh, Rehmann 6285. 

Vielleicht gehört zu dieser Art auch eine von Galpin um Barberton 
1890 gesammelte und unter der Nummer 778 verteilte Pflanze ; trifft 
die Vermutung zu, so müsste die obige Beschreibung insofern modifizirt 
werden, als dann die Stipeln als « bald gezähnt, bald ungezähnt », die 
Laubblätichen als « bis 18 mm lang und 4 mm breit » und die Laub- 
blätter als « bis 7 cm. lang » bezeichnet werden müssten. Mein mir zur 
Verfügung stehendes Material ist aber zu spärlich, als dass ich auch nur 
init einiger Zuversicht einen Entscheid treffen könnte. 


Zschynomene glutinosa SCHINZ nov. spec. 


Gleich der Rehmann’schen Eschynomene ein Halbstrauch, dessen Zweige 
aber zum Unterschied von jener stark drüsig sind. Die Drüsenhaare, die 
sich auch in grosser Zahl an der jungen Laubblattrhachis, wie an den 
Blütenstielen finden, besitzen zwiebelförmige Basis, die zum Teil auch 
dann noch erhalten ist, nachdem die verjüngte, obere Haarpartie längst 
geschrumpft und abgestossen ist. Die Nebenblätter sind gezähnt, grannig 
zugespitzt und bis 45 mm lang. Die Laubblätter messen in der Länge 


948 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (27e SER.). (15) 


-+ 8 em ; die entfernt stehenden Blättchen (+ 20-jochig) sind -- 17 mm 
lang und + A mm breit und zwar ist die Spreite gegen den Grund zu 
auch verschmälert und ebenfalls kahl, die Rhachis dagegen setos. 

Südafrika: Transvaal, Houtbosh, Rehmann 62854 mit Nummer 6285 
(siehe oben) auf einem Bogen. 


Æschynomene Newtonii SCHINZ nov. spec, 


Ein verzweigter Halbstrauch von vermutlieh etwa 4 m Höhe mit 
steifen, oberwärts setosen Zweigen. Die säbelförmig lanzettlichen, zugc- 
spitzten Nebenblätter sind am Grunde einseitig verbreitert, ungespornt, 
kahl, steif, + 7 mm lang und 1/2 mm breit. Die + > mm lang 
gestielten Laubblätter sind 3 bis 3'/s cm lang; die zu 25 Paaren an der 
setosen Rhachis inserirten Blätichen sind schmal oblong, verschwindend 
kurz gestielt, abgerundet oder abgestutzt, mukronat, am obern Ende 
breiter als am entgegengeselzlen unlern, + 5 mm lang und 172 mm 
breit. Die Blüten sind zu einfachen, lockerblüligen, endständigen trau- 
bigen Infloreszenzen vereinigt und + 3 mm lang gestielt. Der Kelch ist 
dreilippig, von den fünf Abschnitten sind zwei höher hinauf ver- 
wachsen, breiter als die drei übrigen, stumpf, wogegen die letziern 
spitz sind. Die Krone hat eine Länge von 5 bis 6 mm. Der im Kelche 
zeslielte Fruchiknoten ist schwach behaart und scheint nur zweisamig 
zu sein. 

Portugiesisch -Südwestafrika : Mossamedes, margens do rio Hum- 
pala, Robert Scott Newton 80. 

Sieht der Æschynomene tenuirama Welw. läuschend ähnlich, unter- 
scheidet sich aber durch die geteilten Kelchlippen. 


Tephrosia mossambicensis SCHINZ nov. spec. 


Ein Halbstrauch mit kanligen, zum Teil anliegend-, zum Teil abstehend 
behaarten Zweigen. Die von bis 7 mm langen, pfriemlichen, braunen 
Nebenblättern begleiteten Laubblätter sind 1 bis 2 cm lang gestielt und 
unpaarig gefiedert. Die Zahl der Blättchen varlirt zwischen 7 und 9; die 
einzelnen Blättchen sind sehr kurz gestiell ; die dieht behaarte Rhachis 
ist noch um eirca 4 mm über das letzte Blattpaar hinaus verlängert. 
Die oberseils durchaus kahlen, unterseits seidenartig behaarten Spreiten 
sind von Jänglich spatelförmigem bis länglich verkehrteiförmigem 
Umriss, abgerundet oder schwach ausgerandet und von einer deutlichen 


Be. Re Ren + 
Nuls 7 r 


(16) u. SCHINZ. BEITRAGE ZUR KENNENIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. JA 


Weichstachelspilze überragt, am entgegengeseizten Ende keilfürmig- 
spilz auslaufend. Die Blüten entspringen zu mehreren der Achsel der 
Laubblätter ; die gemeinsame Blütenstandssachse ist so sehr gestaucht, 
dass von einer solchen kaum gesprochen werden kann; ein einzelnes 
Exemplar unter den mir vorliegenden Belegstücken lässt vermuten, 
dass neben diesen sitzenden. achselständigen Blüten auch terminale 
Blütenstände vorkommen. Die Kelchzipfel sind aussen dicht und lang 
behaart, pfriemlich und bis 8'/; min lang, am Grunde 1 bis 1 '/: mm 
breit; die zwei vorderen sind eLwas höher hinauf mit einander ver- 
wachsen, als die übrigen drei. Die Kelchröhre ist durchnittlich 2% mm 
lang. Die Spreite der aussen behaarten Fahne ist von nahezu kreis- 
fürmigem Umriss. circa 7 mm lang und breit: auf den Nagel fallen 
2 mm breit. Flügel und Kiel sind kahl und so lang wie die Fahne. Die 
Kielblätichen sind fein gestrichelt, was durch zahlreiche im Blattgewebe 
vorkommende Idioblasten mit dunkelm. teilweise schaumigem Inhalt 
hervorgerufen wird. Der Staubblatttubus erreicht eme Länge von 7 mm, 
die freien Teile der Staubfäden sind 1'/z bis ‚1 mm lang. Der Griffel 
trägt eine kopfförmige Narbe, die von wenigen Fegehaaren begleitet 
ist. Die sitzende Hülse wird bis 6 cm lang und bis A'/ mm breit, sie 
ist am vordern Ende stets elwas säbelförmig gekrümmt, im Uebrigeu 
dicht mit gelblichen Seidenhaaren bekleidet, die jedenfalls auch an der 
ausgereiften Hülse noch in reichlichem Maasse vorhanden sein müssen. 

Südostafrika : Sambesigebiet, Boruma, auf trockenen Hügeln, Meny- 
harth 682, bi. III. 92. 

Diese neue Art erinnert habituell einerseils an T. elegans Schum. und 
anderseits an T. incana Grah., die schon mehrfach im Sambesigebiete 
aufgefunden worden ist. T. elegans unterscheidet sich durch. kurze, 
nur ein- oder zweipaarige Blätter, wogegen T. incana seilen- und end- 
ständige Blütentrauben von bis zu 50 em Länge besitzt, auch sind bei 
«dieser letztern Art die Blättchen, die in 5 bis zu 6 Paaren an der gemein 
samen Rhachis sitzen, oberseits spärlich behaart, was für unsere Pflanze 
nicht zutrifft. 

In naher Beziehung steht jedenfalls auch T°. anthylloides Hochst. aus 
Abessinien. sie weicht aber ab durch die nach dem Grunde zu weniger 
keilförmig verschmälerten, und kaum abgestutzten Blättchen, die ober- 
seits überdies elwas behaart sind. Des weitern trelen auf den Blätichen 
oberseils die Secundannerven weniger deutlich wie bei 7. mossambi- 
censis auf. 

(Fortsetzung folgt.) 


950 


Beiträge 


zur 


Kenntniss der schweizerischen Rostpilze 


von 
Ed. FISCHER. 


{Fortsetzung.) L 


il. Weiterer Beitrag zur Kenntniss der Uromyces- 
Arten der alpinen Primeln. 


In No 5 dieser Beiträge halte ich unter den Uromyces-Arlen der alpinen 
Primeln folgende drei Formen unterschieden : 

1. Aut-Eu-Uromyces Primulæ auf Primula hirsuta All. 

2. Uromycopsis Primule integrifolie auf Primula integrifolia L. 

3. Mikro-Uromyces Primulæ minimæ auf Primula minima 1. 

Seither hat sich Magnus? wieder mit diesen Pilzen beschäftigt : 
dabei kommt er im Wesentlichen zu der gleichen Auffassung wie ich. 
nur weist er nach, dass die Form auf Primula minima schon früher 
von Hazslinsky als Uromyces apiosporus bezeichnet worden ist. 
so dass diesem Namen die Priorität zukommt. Im Weitern weist er 
darauf hin, dass ausser den genannten Arten noch ein Aecidium auf 
Primula Auricula und Verwandten existirt, dem er den Namen Aecidiunr 
Auriculæ beilegl ; er vermulhet dasselbe gehöre in den Entwicklungs- 
kreis einer heteræcischen Uredinee. 

Diesem Aecidium Auriculæ sollen die folgenden Zeilen gewiedmet 
sein. Es kommt dasselbe auch in der Schweiz vor : Im Herbar Trog 
(im botanischen Institut Bern) befindet sich, von Schærer am Stock- 


1 Siebe diese Zeitschrift T. V, N° 5, p. 393-397; T. VI, N°4, p. 11-17: 
T. VII, No 5, p. 419-422. — Diese Beiträge enthallen einige Ergebnisse meiner 
wonographischen Bearbeitung der schweizerischen Uredineen, welche in den 
« Beiträgen zur Kryptogamenflora der Schweiz » veröffentlicht werden soll. 

2? Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, Bd. XVII, 4900, p. A51 ff. 


(2) ED. FISCHER. ZUR KENNTNISS DER SCHWEIZERISCHEN ROSTPILZE. 951 


horn gesammelt, ein Blatt von Primula Aurieula, das auf seiner ganzen 
Fläche mit ziemlich weit auseinander stehenden Aecidien besetzt ist; 
dasselbe trägt die Bezeichnung Aeeidium Primulæ DC. und wird auch unter 
diesem Namen von Trog aufgezählt im ersten Nachtrag zum Verzeichniss 
schweizerischer Schwämme'; Hieher gehört auch ein im Herbarium des 
botanischen Instituts in Strassburg befindliches Aecidium, welches 
de Bary am 5. Juni 1879 in Unter-Schächen, Gt. Uri, gefunden hatte. 
Weder das eine noch das andere der beiden Exemplare weist Uredo- 
oder Teleutosporen auf. Nähere Untersuehung dieser Aecidien ergalr 
im Wesentlichen Uebereinstimmung mit dem Aecidium des Uromyces 
Primulæ : die Peridienzellen haben eine stark verdickte Aussen- und 
Innenwand (€. 5-7 ».) und letztere zeigt eine deutliche Stähchenstruktur, 
die von der Fläche gesehen feinwarzig erscheint. Die Sporen dürften 
etwas grösser sein als bei U. Primulæ : ihr Durchmesser beträgt 18- 
2% y. (gegenüber 16-21 x. bei U. Prinmulæ). 

Diesen Sommer gelang es mir nun über die Zugehörigkeit dieser 
Aecidien Klarheit zu erhalten. Am 22. August fand ich auf dem Gebirgs- 
zuge, der den Hintergrund des Diemtigenthales vom Ober-Simmenthale 
trennt, am Fusswege, welcher von der Alp Frohmatt gegen den Spil- 
gertenpass führt. bei c. 1800-1900 M. über Meer, eine Anzahl Exemplare 
von Primula Auricula, deren Blätter vereinzelte, zerstreute schwärz- 
liche Sporenlager trugen, von denen ich sofort vermuthete, sie könnten 
die zu Aecidinm Auriceulse gehörigen Teleutosporenlager sein. Weiteres 
Nachsuchen an derselben Stelle bestätigte diese Vermuthung : ich fand 
nämlich zwei Stöcke von Primula Auricula, welche neben Teleutosporen- 
lagern auch die oben beschriebenen Aecidien trugen. Dabei war die 
Vertheilung der beiden Fruchtformen eine sehr charakteristische : die 
jüngsten Blätter zeigten nur Aecidien, ältere Blätter trugen neben diesen 
auch Teleutosporenlager und zwar traten letztere gewöhnlich auf der 
‚ecidienfreien oder æcidienarmen Mittelpartie des Blattes auf. Die ganz 
alten abgestorbenen Blätter liessen theils nur Aecidien, theils auch 
schwarze Sporenlager erkennen. Dieses ganze Auftreten spricht aufs 
Entschiedenste für die Zusammengehörigkeit der dunkeln Sporenlager 
und der Aecidien :; man muss annehmen. dass an den æcidientragenden 
Blättern das Mycel nachträglich auch Telentosporenlager bildet, dass 
hingegen die auf den umstehenden Pflanzen auftretenden zerstreuten 


? Mittheilungen der nalurforschenden Gesellschaft in Bern. No 66-67, Bern 
1846, p. 81. 


952 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2° sie.) (>) 


Sporenlager aus einer Neuinfection durch Aecidiosporen hervorge- 
gangen sind. 

Die dunkeln Sporenlager habe ich im bisherigen immer kurzweg als 
Teleutosporenlager bezeichnet. Das ist insofern richtig, als dieselben 
in der That meist ganz vorherrschend aus Teleutosporen bestehen; 
aber neben ihnen findet man auch, bald nur vereinzelt, bald in grösserer 
Zahl Uredosporen. Ausschliessliche Uredolager erinnere ich mich dagegen 
nicht gesehen zu haben. 

Mikroskopische Untersuchung der Uredo- und Teleutosporen ergab 
vollständige Uebereinstimmung mit Uromyces Primulæ : Die Uredosporen 
sind ellipsoidisch, eiförmig oder fast kugelig, ihre Länge beträgt 25- 
28 ». der Durchmesser 21-24 „; die Membran ist sehr dick (3-4 y). 
farblos oder blass bräunlich. von ziemlich locker stehenden Stacheln 
besetzt. mit 2 (vereinzelt vielleicht auch 3) Keimporen. Die Teleuto- 
sporen sind ellipsoidisch. verkehrt eilörmig oder fast kugelig; ihre 
Länge beträgt 28-42 y. der Durchmesser 21-28 u; die Membran ist 
braun und nimmt vom Grunde gegen den Scheitel hin allmählig an 
Dicke zu. am Scheitel ist sie stark verdickt und hier von einer breiten. 
niedrigen oder fast halbkugeligen. farblosen bis hellbräunlichen Papille 
bedeckt; sie ist, besonders deutlich in der Scheitelgegend und oft auch 
an der Papille, mit farblosen Wärzchen besetzt. 

Wir haben es also. so weit dies ohne Experiment fesigestellt werden 
kann, mit einem Aut-Eu-Uromyces zu ihun, der im Wesentlichen voll- 
kommen übereinstimmt mit Uromyces Primulæ. Ob derselbe mit dieser 
Art wirklich identisch ist. oder ob er eine besondere biologische Art 
darstellt, das kann natürlich erst durch Infectionsversuche festgestellt 
werden. Solange aber solche nicht vorliegen, haben wir keinen Grund 
den Uromyces auf Prinula Auricula von demjenigen auf Primula hir- 
sula zu trennen. 


12. Uromyces valesiacus n. Sp. 


In der systematischen Litteratur über die Uredineen figurirt als Nähr- 
pflanze des Uromyces Fabæ (Pers.) auch Vicia onobrychioides L. In der 
That wurde schon im Jahre 4872 von Morthier bei Branson ein 
Aecidium auf dieser Pflanze gesammelt, ich fand dasselbe im Wallis eben- 
falls und zwar am 17. Mai 1891 an der Folaterre und am 24. Mai 1899 
sowie am 29. Mai 1901 am Ostabhang des llügels von Tourbillen bei 
Sitten. Diesen Sommer erhielt ich dann durch die Güle des Herrn 


(4) ED, FISCHER. ZUR KENNENISS DER SCHWEIZERISCHEN ROSTPILAE. 995 


Em. von Riedmatten in Sitten auf meine Bitte von der letzt- 
genannten Stelle stammendes Teleutosporenmaterial. 

Bei der ersten Besichtigung der æcidientragenden Sprosse von Vicia 
onobrychioides fällt uns auf, dass dieselben mehr oder weniger deut- 
lich deformirt sind : sie erscheinen heller gefärbt als die normalen, 
ihre Blätter sind kleiner, kürzer und blasser ; auf der Unterseite der 
Spreite erscheinen die Aecidien gleichmässig vertheill, aber nicht sehr 
dicht stehend; zwischen letztern, ebenfalls auf der Blattunterseite, findet 
man die Pykniden. Dieses ganze Auftreten spricht dafür, dass das 
Mycel die Triebe der Nährpflanze auf grössere Strecken durchzieht. 
Darin steht nun aber der in Rede stehende Pilz in directem Gegensatz 
zu demjenigen Uromyces Faber, welcher uns auf andern Nährpflanzen 
entgegentrill; denn dort ist das Mycel immer lokalisirt. die Aecidien 
treten zu einzelnen Gruppen vereinigt auf. Nun sind mir keine Fälle 
sonst bekannt, bei, welchen eine Uredinee je nach ihrer Nährpflanze 
bald lokalisirte bald weil verbreitete Mycelien besitzt: ich glaube daher, 
es liege hier eine Verschiedenheit vor, welche die Aufstellung einer 
besonderen Spezies nölhig macht, und bezeichne in Folge dessen die 
Form auf Vieia onobrychioides als Urommpces valesiacus nov. spec. 

In den Bauverhältnissen der Aecidien scheint diese neue Art aller- 
dings keine wesentlichen Unterschiede gegenüber U. Fabæ aufzuweisen: 
die Peridie ist becherförmig mit ausgebogenem, gelblich weissem. 
gezähntem Rande; die Peridienzellen sind nicht in besonders deutlichen 
Längsreihien angeordnet. ihre Aussenwand ist verdickt (5-7 »}, die 
Innenwand dünner (incl. Skulptur etwa 3 p). und mit ziemlich locker 
stehenden kräftigen Warzen resp. senkrecht stehenden Stäbchen besetzt. 
Die Sporen bleiben nicht lange zu Reihen verbunden. sie sind stumpf 
poly&drisch bis ellipsoidisch, ihr Durchmesser beträgt 18-24 n : die Mem- 
bran ist dünn. dicht- und kleinwarzig. 

Die Uredo- und Teleutosporen fand ich theils an den Blattspindeln 
und Axen älterer æcidientragender Exemplare von Vicia onobrychioides, 
theils auch auf den Blättern und Stengeln æcidienfreier Exemplare. 
Die Uredosporen waren nur spärlich zwischen den Teleutosporen zu 
finden ; sie sind meist kugelig ; ihr Durchmesser beträgt 24-28 y ; ihre 
Membran ist gelbbraun. €. 3 ». dick und mit kleinen, locker gestellten 
Warzen (Abstand 2-3 ) besetzt; Keimporen sind 4, vielleicht auch 
öfters 3 vorhanden. — Die Teleutosporenlager sind anfänglich epider- 
misbedeckt, ihre Farbe braun. Die Teleutosporen sind in ihrer Form 
denen von U. Fabe ähnlich, im allgemeinen scheinen sie aber elwas 


95% - BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze SER.). (3) 


kleiner zu sein; am Scheitel zeigen sie fast immer eine deutlich abge- 
setzie, meist breite, seltener beinahe halbkugelige, farblose Papille, 
während bei U. Fabæ in der Mehrzahl der Fälle eine starke Membran- 
verdickung ohne abgesetzte Papille sichtbar ist. Hauptsächlich aber 
unterscheiden sich die Teleutosporen von U. valesiacus von denen des 
U. Fab: dadurch, dass sie zarte Stiele besitzen und daher leicht ablösbar 
sind. In allen diesen Punkten besteht, wie man sieht, eine gewisse 
Aehnlichkeit mit U. appendiculatus (Pers.), der dann allerdings durch 
farblose Aecidiosporen und lokalisirles Aecidienmycel wieder scharf 
verschieden ist. 

Endlich sei bemerkt, dass irgend ein Anbaltspunkt für die Annahme 
einer Wiederholung der Aecidiengeneralion bei den von mir unter- 
suchten Exemplaren nicht vorlag. 


15. Die Aecidien der Puccinien vom Typus 
der Puccinia Hieracii. 


Obwohl die Gruppe der Preeinia Hieracii in neuerer Zeit Gegenstand 
sehr zahlreicher Untersuchungen gewesen ist, so ist doch in einem 
Punkte dieselbe noch nicht vollständig durchgearbeitet, nämlich in 
Bezug auf den Bau Ihrer Aecidien, speciell der Peridie. Für einige Arten 
ist es freilich festgestellt worden, dass sie sich durch eine fehlende oder 
rudimentäre Peridie auszeichnen ? : das gilt speciell für P. Cirsii-lanceo- 
lati Schröter, P. Grsü-eriophori E. Jacky, P. Prenanthis purpureæ (DC.) 
Lindr., P. Prenanthis (Pers.). P. Lactucarum Sydow. Für die übrigen 
Formen dieses Typus beschränken sich die Beobachtungen meist auf 
die äussere Beschreibung der Peridie, offenbar in der Annahme, dass 
diese in den wesentlichen Punkten nicht von denjenigen anderer Aeci- 
dien abweiche. Nur gelegentlich, da wo es sich um Feststellung der 
Unterschiede zweier verschiedener aber auf derselben Nährpflanze 
iebender Aecidien handelt, finden sich genauere Angaben : so hebt 


1 Siehe E. Jacky : Die eompositenbewohnenden Puccinien vom Typus der 
Puccinia Hieracii und deren Spezialisirung, Zeitschrift für Pflanzenkrankheilten, 
3d. IX, 1899. — Bubäk, Fr. : Resullate der mycologischen Durchforschung 
söhmens im Jahre 1898, Sitzungsherichle der künigl. böhmischen Gesellschaft der 
Wissensch, Prag 1899. — Lindroth, J. J. : Mykologische Mittheilungen, Acta 
Societalis pro Sauna et flora fennica XX, No 9. Helsingsfors 1901. — Bubäk, Fr.: 
Ueber einige compositenbewolnende Puccinien, Oesterreichische botanisehe Zeil- 
schrift, Jahrg. 1902, No 2 u. ff. 


Pr > 


(6) ED. FISCHER. ZUR KENNTNISS DER SCHWEIZERISCHEN NOSFPILZE. 955 


juel? hervor, dass das Aecidium von P, variabilis von dem ebenfalls auf 
Taraxacım oflicinale lebenden Aecidium der Precinia silvolica ver- 
sehieden ist durch die nicht verdickten Aeeidienfiecke, die ziemlich 
unregelmässig geordneten Peridienzellen, das niedrigere Hymenjum und 
die nicht in deutlichen Reihen stehenden Aecidiosporen. 

Bei meiner Durcharbeitung der schweizerischen Uredineen habe ich 


num bei allen Arten, deren Aecidien mir zu Gebote standen, consequent 
überall Längsschnitte durch die Peridie ausgeführt. Dabei stellte sich 
heraus, dass die sämmtlichen von mir untersuchten zum Typus der 
Puceinia Hieracii gehörigen peridienbesilzenden Aecidien eine Eigen- 
ihümlichkeit aufweisen, die ich in den Gattungen Puceinia und Uromyces 
sonst nirgends gefunden habe : bei ihren Peridienzellen 
ist nämlich die Membran der Aussenseilte ganz 
dünn, die der Innenseite stark verdiekt. während 
b>kanntlich sonst in der Regel das umgekehrte Verhalten beobachtet 
wird : die meisten Aecidien von Uromyces und Puccinia haben in ihren 
Peridienzellen stark verdickie Aussenwände und dünnere Innenwände, 
oder aber es ist die Aussen- und Innenwand ungefähr gleich diek. Zur 


2 Mvkologische Beiträge V, Oefversigt af kongl. Velenskaps Akad. Förhand- 
lingar Stockholm 3896, p. 213-224. 


ln ner 
er u Ha D ae Tele) 


956 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (7) 


Hlustration dieses Unterschiedes stelle ich in nebenstehender Figur die 
Längsschnitte durch die Peridie von Precinia variabilis (a). welche zum 
Typus der Puceinia Hieracii gehört. und durch die Peridie von Precinia 
silvalica (b) in gleicher Stellung nebeneinander; die Aussenseite der 
Peridie liegt in beiden Bildern rechts. die Innenseite links. Meine 
Untersuchung über die Aciedien vom Typus der Puccinia Hieracir 
erstreckt sich auf folgende Arten: P. variabiis (Grev.) Plowr.. P. Lamp- 
san (Schultz) Fuckel, P. Podospermi DC. P. Crepidis Schröter, P. Intybi 
(Juel) Sydow. P. Crepidis-aureæ Sydow. P. major Dietel. P. Tragopogi 
(Pers.) Winter. Bei diesen allen war das Verhalten übereinstimmend. 
allerdings mit kleinen Variationen in der Dicke der Innenwand : letztere 
schwanxie zwischen 3 und 10 y, während die Aussenwand stets ganz 
dünn war. Es ist anzunehmen, dass auch die nicht von mir unter- 
suchten Arten dieses Typus die gleichen Verhältnisse aufweisen, dass 
wir es also hier mit einem für die ganze Gruppe der P, Hieracii charak- 
teristischen Verhalten zu thun haben. 

Untersuchung der nicht zum Typus P. Hieracii gehörigen composilen- 
bewohnenden Aecidien ergab dagegen überall- den gewöhnlichen Bau- 
Ivpus. d. h. mehr oder weniger stark verdickle Aussenwand und dünne 
Innenwand. Es gilt das zunächst für die Gruppe der Puccinit e.rpansu, 
in welcher speciell P. Senecionis Lib. Aecidien besitzt. ferner für die 
Gruppe der Puccini Tanaceti, in weicher P. Helianthi Schw. Aecidien 
bildet. und endlich für die Aecidien heterœcischer Arten. unter denen 
ich die folgenden untersucht habe: Uromyces Junci (Desmaz.). Puecinia 
Poarum Niels. P. firma Dietel, P. Aecidü-Leucanthemi Kd. Fischer. 
P. Gavieis-montane Kd. Fischer. P. dioice Magnus. P. Caricis-frigidée 
Ed. Fischer. P. silvatica Schröter. 

Diese Befunde sind im Weitern auch insofern von Werth. als sie uns 
einen Anhaltspunkt für die Beurtheilung isolirter Aecidienformen auf 
Gompositen geben. Ich habe unter diesen die bisher in der Schweiz beob- 
achteten ebenfalls näher untersucht. Eine verdickte Innenwand der 
Peridienzeilen besitzt das Aecidium auf Willemetia hieracioides. von dem 
schon E. Jacky (l.e.) vermuthete es gehöre zum Typus der Puccinié 
Hieraeii: es liegt sehr nahe anzunehmen, dass es mit Puccinia Wille- 
metie Bubak im Zusammenhange steht. welche freilich Bubak für 
eine Brachypuccinia zu halten geneigt war. Dagegen ist die Aussen- 
wand der Peridienzellen verdickt bei : Aecidium Adenostylis Sydow auf 
Adenostyles albifrons, Aecidium Petasitidis Sydow auf Petasites niveus und 
P. albus, ferner bei einem Aecidimm. welches Herr Eugene Mayor bei 


(8) ED. FISCHER. ZUR KENNINISS DER SCHWEIZERISCHEN ROSTPILZE. 957 


Thronex (Annemasse, Savoyen), sowie bei Grandson und Auvernier auf 
Senecio Jacobæa aufgefunden hat und das ich verläufig nieht zu Puceinia 
Scheleriana Plowr. stellen kann, weil Carex arenaria in der Schweiz 
fehlt, endlich bei Aecidium Lactweinum Lagerh. et Lindroth. Diese vier 
Aecidien gehören also nicht zum Typus der Puccinia Hieracii, sondern 
dürften, wie bisher schon vermuthet wurde, in den Entwicklungskreis 
hetereeeischer Arten zu ziehen sein. 


14. Aecidium Mayorii n. sp. 


Unter den Uredineen, welebe mir Herr Eugene Mayor für meine 
Bearbeitung der schweizerischen Uredineen zur Verfügung stellte, befand 
sich auch eine interessante Aecidienform auf Sideritis hyssopifolia L. 
Herr Mayor hatte dieselbe am 23. Juni 4901 im Vallon d’Ardran am 
Reculet (Dep. de l'Ain, Grenzgebiet der Schweiz} gesammelt. Die Triebe 
der Nährpflanze erscheinen durch den Pilz etwas deformirt und die 
Aecidien Llreten auf der ganzen Blattunterseile gleichmässig vertheilt 
auf, in geringer Zahl findet man sie auch an der Blattoberseite. Es ist 
daher anzunehmen, dass das Mycel auf grössere Strecken die Sprosse 
von Sideritis durchzieht. Die Peridie ist gelblichweiss, schüssellörmig, 
in der Reife mit schmalem, nach aussen gebogenem Saume geöffnet. 
Die Peridienzellen greifen an der Aussenseite nach unten übereinander, 
ihre Aussenwand ist nur wenig stärker verdickt als die Innenwand, 
erstere €. 5 m, lelztere c. # w dick ; die Innenwand ist mit ziemlich dicht- 
stehenden kleinen. aber kräftigen Warzen beselzt. Die Aecidiosporen 
sind stumpf polyédrisch bis ellipsoidisch, ihre Länge beträgt 24-32 n.. 
der Durchmesser 12-21 m; ihre Membran ist dünn und äusserst fein- 
und dichtwarzig. — Neben den Aecidien findet man auch Pykniden und 
zwar auf beiden Blattseiten zerstreut ; sie zeichnen sich durch sehr stark 
vorspringende, convergirende Mündungshaare aus. 

'Wenn wir uns nun nach andern Labiatenbewohnenden Uredineen 
umsehen, mil denen das vorliegende Aecidium identificirt werden: 
könnte, so kommt vor allen in Betracht Puccinia Harioti Lagerh. auf 
Stachys selifera. Magnus, dem wir nähere Angaben ' über diese Art 
verdanken, sagt darüber: « die Aecidien treten auf der ganzen Spreile 
der Blätter der ergriffenen Sprosse auf; das die Aecidien bildende Mycel 
durchzieht daber die ganzen Sprosse und fruchtet auf deren Blättern, die 


1 Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, Band XVE 1898, p. 377 8. 


BR D _— 
‘ br 


058 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (ZU SÉR.). (9} 


dadurch kleiner bleiben, so dass die Sprosse zarler erscheinen. Doch 
scheint der befallene Spross häufig, nachdem auf einer Anzahl seiner 
blätter Aecidien gebildet worden sind, an der Spitze freibleibende 
Blätter zu tragen. Die Accidien traten... auf der Unterseite der Blätter 
hervor und sind nicht von Spermogonien begleitel, was mir recht 
bemerkenswerth erscheint. Die Aecidien haben eine nur niedrige 
Peridie. Die Aecidiumsporen zeigen. wie die der meisten Aecidien, 
keine Keimporen und haben eine ziemlich dünne Membran, die den 
bekannten Bau aus Stäbchen- von abwechselnder Lichtbrechung zeigt. 
Sie sind durchschnittlich 22.5 » lang und 18 y breit.» Wie man aus 
diesem Citale ersieht, weicht unser Aecidium auf Sideritis von dem- 
jenigen der Puccinia Harioti dadurch ab, dass es von Pykniden begleitet 
ist. Es kann daher mit letzterem nicht identificirt werden und ich 
benenne es desshalh zu Ehren seines Entdeckers, Herrn Eugene Mayor, 
dem wir bereits eine Reihe interessanter Uredineenfunde aus der 
Schweiz verdanken '. als Aecidium Mayorit. 

Ueber die mutlimasslich zugehörigen Feleulosporen gibt uns die grosse 
Uebereinstimmung mil Puceinia Harioti einen Anhaltspunkt. Wie 
Magnus |. ce. auseinandersetzt. gehören die Teleutosporen der tetztern 
zum Typus der Puccinia Vossit Körn. und es dürfte wohl anzunehmen 
sein, dass das auch in: unserem Falle zutrifft. Freilich gelang es 
Ilerrn Mayor trotz genauer Nachforschung an derselben Stelle bisher 
nicht diese Teleutosporen aufzufinden. 


15. Aecidium leucospermum DC. und Aecidium 
punctatum Pers. 


In der Beschreibung dieser beiden Arten. wie man sie in den Pilz- 
floren findet, wird meist als Unterschied zwischen denselben angegeben. 
dass bei Aecidium punctatum die Peridie einen breit umgeschlagenen. 
-5 lappigen Saum besitzt und dass die Sporen braunviolett sind, wäh- 
rend Aecidium punclatum kurz eylindrische Aecidien und weisse Sporen 
hat". Bei meiner Bearbeitung der schweizerischen Uredineen habe ich 
diese beiden Aecidien einer genaueren vergleichenden Untersuchung 
unterzogen und dabei noch eine Reihe weiterer Unterscheidungsmerk- 


1 Mayor, E. : Contribution à l'étude des Urédinées de la Suisse, Bulletin de 
la Société neuchäteloise des sciences nalurelles, T. XXIX, Année 1900-1904. 
p. 67-74. 

? So Schröter in der schlesischen Kryplogamenflora. 


(10) Ep, FISCUER. ZUR KENNUNISS DER SCHWEIZERISCHEN ROSTPILZE. 959 


male aufgefunden. Was zunächst die Pykuiden anbelangt, welche die 
Aecidien begleiten. so ist ihre Vertheilung auf beiden Blattilächen der 
Nährpflanze für beide Arten in allen von mir untersuchten Exemplaren 
constant verschieden : bei Aecidium leucospermum fand ich dieselben 
stets nur blattoberseits, bei Aecidium pmetatum dagegen auf beiden 
Blattseiten, zudem hatten sie bei letzterer Art bei makroskopischer 
Untersuehung getrockneter Exemplare braune bis schwarzbraune Farbe, 
während sie bei Aecidium leucospermum weiss sind. Im Bau der Aeci- 
dien zeigte sich, abgesehen von den obenerwähnten, noch ein Unter- 
schied darin. dass bei Aecidium punctatum die Innenwand der Peridien 
zellen bedeutend dünner ist als die Aussenwand, während bei Aecidium 
leucospermum dieser Dickenunterschied viel kleiner ist. Endlich ist bei 
Aecidium punctatum die Sporenmembran am untern Ende der Spore 
stärker verdickt als im obern Theil, während sie bei Aecidium leuco- 
spermum gleichmässige Dicke aufweist. 
Bern, Anfangs October 1902. 


DOCUMENTS CRYPTOGAMIQUES 
DU JURA 
Se n EYLAN 


10 MOUSSES 


Archidium phascoides Bridel. — Près de l'Auberson (Sainte-Croix), 
1180 ım., juin 1902. 
Hypnum Wilsoni Schimper. — Bords du lac de Joux, à 1010 m., sep- 


tembre 1902. Ù 
Physcomitrella patens Schimper, Bryol. eur. — La Chaux (Sainte-Croix), 
1080 ın., sur sable vasenx, août 1902. 


Pottia minutula 8 rulescens Schimper, Bryol. europ. — Sainte-Croix, 
1060 m.. octobre 1902. 
Trematodon ambiguus [oruschuch. — Tourbieres de la Vraconnaz, sur 


la tourbe. 1100 m.. septembre 1902. 


90 HÉPATIQUES 


Jungermannia marchica Nees. — Tourbiere de la Sagne (Sainte-Croix). 
1000 m., octobre 1902. 
Scapauia Bartlingii Nees. — Pouela Raisse (Jura neuchätelois), A150 m., 


seplembre 1902. Sur-trone pourri. 


3° LYCOPODIACEES 
Lycopodium alpinum Liune. — Counu dans le Jura au Chasseron (Vaud) 
et au Reculet (Ain), et découvert en 1902 au Mont-d’Or (frontière française) et à 
la Tele de Ran (Jura neuchätelöis, 1350 m., septembre 1902). 


Oo 


0 


SUR QUELQUES GYROPHORA 
récoltés à ee (Valais) 


PAR 
Jules GOFFART 


Docteur en Sciences naturelles 


{Avee une planche.) 


L'été dernier, j’eus l'occasion de faire quelques belles excursions dans 
les Alpes, en compagnie de MM. O0. Leroy et G. Lochenies, membres de 
la Société royale de botanique de Belgique. 

Nous avions choisi comme centre d'exploration, le ae village 

de Zermatt. Grâce à l'extrême obligeance de M. A. Seiler qui fut pour 
nous d’une amabilite à laquelle je me plais à rendre hommage, le séjour 
Zermatt nous fut particulièrement agréable. 
Nous avons récolié, dans ce délicieux petit coin des Alpes, de nom- 
breux matériaux d'études, plus spécialement des Lichens qui sont sur- 
tout extrêmement répandus el variés au Gornergrat, au Schwarzsee el à 
Staffelwald. 

Le genre Gyrophora, par exemple, y est très bien représenté, en indi- 


< 


vidus et en espèces. 
Gyrophora anthracina € mierophylla Schær.? 


» vellea Ach. 

» spodochrow# Ach. 

» hirsuta Th. Fr. 

» nurina Ach. 

, cylindrica Ach. 

» eylindriea b fimbriata Ach. 
» tornata Ach. 

Ù proboscidea Ach. 

» corrugala Ach. 

) reliculata Nyl. 


Toutes ces espèces el variétés sont signalées par Stizenberger in 
« Lichenes Helvetici eorumque stationes et distributio, 1882, » Toutes ont 
élé récoltées soit au Schwarzsee, soit au Gornergrat, soit dans les deux 
siations à Ja fois, sauf les Gyrophora vellea el murina qui proviennent 


ı Cfr. Jalta, Sylloge Lichenum Italicorum. Trani 1900, 


(2) JULES GOFFART, SUR QUELQUES GYROPHORA RÉCOLTÉS A ZERMATT, 961 


des gorges du Gorner. Toutes les déterminations ont été vérifiées par 
M. G. Lindau, le savant lichenologue de Berlin. 

Il faut ajouter à la liste précédente, une dernière espèce que M. Lindau 
croit pouvoir rattacher au G. anthracina, type (2). mais qui me parait 
devoir se rapporter plutôt au @. rugifera (Nyl) Th. Fr. Lich. Scand., 
p. 156 : 

« Thallus crassiusculus. rigidus, Supra luberculoso-rugosus el centro 
«rugis elevatis flexuosis pereursus, fuscescenti-cinereus v. cénereus, sub- 
«tus sublavis, pallide einerascens v. roseolo-albus, fibrillis pallidis v. 
« cinereo-fuscescentibus plus minus dense obsitus: apolhecia simplicia 
« adnala, disco plano, margine tenui subpersistente. 

. Sporæ ellipsoidew. 0.011-14 mm. longæ et 0,007-8 mm. crassie... » 

Cette espèce non mentionnée dans Stizenberger. serait donc nouvelle 
pour la flore suisse. Elle ne n'a pas paru très répandue. Je lai trouvée 
sur les coteaux du lac Noir, ca et la, non loin de l'hôtel Schwarzsee. 

C'est un Gyrophora à apothécies non gyrophorées. II fait partie du 
groupe des Ayyrophora avec le G. anthracina et ses variétés. J'ai étudié 
de très près la variété mucrophylla. J'ai comparé sa structure avec celle 
du type. Malgré leur aspect extérieur si different, il n’est pas douteux que 
ce sont bien deux variétés, l’une macrophylle, l'autre microphylle d’une 
méme espèce. La coupe transversale du thalle (fig. I et 2) présente un 
facies absolument identique. Il en est de même des apothecies. des spores, 
des paraphyses, des thèques dont les membranes sont très épaisses. 

Le Gyrophora rugifera, au contraire, présente des caractères enliere- 
ment différents : la structure de son thalle (fig. 5) où le plectenchyme ! 
medullre est à parois minces et très bien développées. le rapproche plu- 
(öl du G. reticulata (fig. 4), espèce rangée par certains auteurs dans les 
Agyrophora ; ses apothécies ne sont pas pédicellées, les membranes des 
thèques sont très minces et les spores sont largement elliptiques. 


Leuze (Belgique), août 1902. 


1 Ce Lerme a été créé recemment par M. G. Lindau in Beiträge zur Kennlurss 
der Gattung Gyrophora (S. Schwendener, botanische Untersuchungen, Berlin 1899, 
p. 28). II comble une lacune et est fort heureusement choisi. Tous les botanisles 
qui s'occupent de l'anatomie des champignons lui réserveront bon accueil. 

Pour des raisons que je développera dans un prochain travail, je trouve néan- 
moins que l'étendue de ce terme, lel que le conçoit le lichénoloyue berlinois, est 
trop considérable. Il y a lieu, à mon avis, de la restreindre et de la limiter à ce 
que nous désignons généralement sous le nom de simple feutrage. Partant de là. 
il y aura moven de mettre un peu d'ordre dans les divers modes d’ agencement 
des hyphes dans les champignons et les lichens. 


© — — — 


(1 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 11, 4 novembre 1902. 6 


62 


NOTE COMPLÉMENTAIRE 


SUR LES 


COLONIES VEGETALES XÉROTHERMIQUES 
DU FOND DE LA VALLÉE DE L’ARVE 


John BRIQUET 


Ces quelques lignes sont destinées à reclifier el compléter ce que nous 
avons dit. il y a deux ans, des colonies xérothermiques situées sur Ja 
rive droile de la vallée de l’Arve, de Sallanches à Servoz!. 

Tout d'abord, lHyssopus offieinalis (Payot. Fl. du Mont-Blanc, p. 204) 
doit être supprimé, un examen personnel des lieux nous ayant montré 
qu'il s'agissait près de Servoz de plantes échappées des jardins de 
pafsans. 

En revanche. nous pouvons ajouter les espèces méridionales suivantes 
lrouvees en ces deux dernières années : 

Trifolium scakrum L. — Replats des rochers de Villy et Cha- 
rousse près de Saint-Martin ! 

Colutea arborescens L. — Taillis près de Passy (Guineb) ! 

Astragalus monspessulanus L. — Replats des rochers et 
pentes rocailleuses de Villy, de Charousse et de Bay, près Saint-Martin, 
très abondant ! 

Hieracium farinulentum Jord. — Rochers de Villy, de Cha- 
rousse el de Bay, près Saint-Martin ! 

Eragrostis pilosa Beauv. — Près de Passy! 

En outre, nous avons retrouvé en plusieurs localités nouvelles les: 
Arabis muralis Bert. Helianthemum Fumana Mill.. H. canum Dun., 
Medicago minima Bert. Ononis natrix L., O. rotundifolia L., Anthyllis 
montana L., Centranthus angustifolius DG., Lilium eroceum Chaix, Carex 
Halleriana Asso et Stipa pennata L. 

Cette partie de la vallée de l’Arve ne le cède maintenant que de peu, 
en Lypes méridionaux d'origine xérothermique, à la partie inférieure du 
bassin de l’Arve (Côte d’Hyot et rochers d’Aïse). 

1 Briquel, Les colonies végétales xérothermiques des Alpes lémaniennes, p. 12° 
4 (Bull. Soc. Murith. KXXXVU-XXVIH, ann. 1900). 


PR Er 


SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE 


Compte renclı des séances 
PAR 


Gustave BEAUVERD 


Séance du lundi 413 octobre 1902. — Ouverte à Sh. 2 du 
soir dans la salle de bibliothèque de l'institut botanique de l'Université de 
Genève, sous la présidence de M. le prof. Ch.-Ed. Martin, qui propose, 
pour gagner dorénavant du temps, de supprimer la formalité de la lec- 
ture des procès-verbaux de séances, l'impression de ceux-ci par le Bul- 
letin de l'Herbier Boissier étant adressée à tous les membres assez tôt 
avant la séance pour qu'à celle-ci ils puissent, le cas échéant, présenter 
leurs observations. Celle proposilion, appuyée par M. le D' Henri Goudet, 
sous réserve d'indiquer en lele de ces procès-verbaux les erreurs qui 
auraient pu être relevées à la séance précédente, est mise aux voix el 
adoptée à Funanimité. En raison de ces nouvelles dispositions, M. Gus- 
tave Beauverd signale un lapsus à la premiere ligne du compte rendu 
de la précédente séance, qui a eu lieu le 46 juin et non le 76 mai 
comme le porte l'impression: celte erreur a d'ailleurs été corrigée par 
M. le Dr Boubier, secrétaire de la Société, sur tous les exemplaires distri- 
buës aux membres. Un autre erralum est signalé par M. Beauverd à 
propos du résumé de la communication de M. Nicoloff: la dernière phrase 
du premier alinéa de ce résumé (p. 69% du Bulletin de 1902, ou 52 du 
liré à part) doit être’lue comme suit : Des erreurs analoques ont élé rele- 
oées au sujet du diagramme de la fleur femelle, et M. Nicoloff est en 
parfait accord avec ledit diagramme du travail de M. de Candolle. 


M. Auguste Schmidely fait également remarquer à la onzième ligne en 


remontant du bas de la p. 652 (p. 50 du lirage à part), un Sedum alpinum 


964 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze gÉR.). (55) 


qui n'existe pas dans notre flore; il s'agit effectivement du Sedum album. 
Après ces corrections, le procès-verbal de la séance du 16 juin est adopté. 

Depuis cette dernière séance, la Société a recu les ouvrages suivants : 

ALLEMAGNE : Mittheilungen des Thüringischen botan. Vereins. X\ el 
XVI Heft, 1901, 1 livr.; BELGIQUE: Bull. de la Soc. royale de Belgique, 2e 
fase..annee 1902; CHILE: Revue chilienne d'histoire naturelle,an.\I.num.1; 
COSTA-RICA : Bulletin de la Société pliysico-geographique de Costa-Rica, 
n°s 15, 16, 17, 18 et 19, 5 livr.; DANEMARK : Journal de botanique de 
Copenhaque, tome 2%, fase. 3; ÉTATS-UNIS : Bull. de la station d'agricul- 
ture de l'Université de Tennessee, avril 1902: Journal de la Société des 
Sciences nat. de Cincinnati, janv. 1902, vol. XX, n° 2; FRANCE : Archives 
de la Flore jurassienne, n® de 22-27, 4 livr.; Procès-verbaux de la 
Société linnéenne de Bordeaux, 1901. 1 livr.: Gustave Niederlein. Jtes- 
sources végétules des colonies francaises, Paris 1902; Revue scientif. du 
Bourbonnais, n° 17%, juin 1902: ITALIE : Ant. Borzi. Contribution à la 
biologie végétale, vol. HT, fase. 1; Nouveau journal de la Société italienne 
de Florence, vol. IX. 1901, n° 3; PORTUGAL : Bull. Socieli Broteriana, 
XVII, fase. 3-%, 1901; RUSSIE : Bull. du Club alpin de Crimée, nos A, 5. 
6.7, 8, 1902; SUISSE : Bull. Société d'Horticullure, mai, juin, juillet. 
août, septembre, 5 livr.; Bull. de la Société vaudoise des Sc. nat. 
v. XXXUIIE, n° 143. 1902; Bull. de Herbier Beissier, vol. II. n° 6, 7, 8, 9. 
10, 5 vol. 

Dans une causerie familière lout émaillée d’apercus nouveaux sur les 
manières d’herboriser dans les Alpes, M. le Prof. D' R. Chodat nous 
expose le résullal botanique de ses Lrois mois de vacances dans le Val 
Ferret valaisan, grande vallée latérale parcourue par la Dranse et offrant 
les éléments de toutes les grandes subdivisions floristiques des régions 
altitudinaires du massif des Alpes. 

Commencant par la région nivale, M. Chodat n'a pu, malgré toutes ses 
recherches, y trouver de «neige rouge » (Sph:erella nivalis) ; en revanche, 
la «neige noire» —- qu'il ne faut pas confondre avec la neige sale du voisi- 
nage des éboulis — a été rencontrée en plusieurs stations par le savant 
professeur qui y a reconnu, outre les organismes décomposés ou masqués 
de vieille neige rouge, de nombreuses colonies d’une algue nouvelle 
pour les Alpes, le Pteromonas nivalis Chod.. qui jusqu'alors n'avait été 
rencontré par l'auteur de sa description que dans les neiges de Sondine 


(56) 6. BEAUVERD. SOCIÈTÉ BOTANIQUE DE GENEVE. 965 


(préalpes d'Annecy) et du Reculet (haut Jura francais). et qu'une récente 
exploration des régions eireumpolaires en été 1902 par notre compatriote 
M. le professeur A. Brun a également retrouvée dans les neiges arcliques! 

Quant aux torrents et aux lacs alpins, les conditions biologiques y 
sont trop défavorables pour lPexistence d'un plankton ; toutefois, entre 
2000-2400 m. d'altitude. vers Fémissaire des petits laes qui ornent plu- 
sieurs points de celle region. se trouvent déjà les premiers représentants 
d'une algue rousse saumälre, l'AHydrurus penicillala, qui recouvre éga- 
lement d'une croûte jaunätre les pierres du lit de quelques torrents (la 
Dranse en est dépourvue !), et sur laquelle le conférencier donne d’inle- 
ressants détails biologiques et fait circuler une aquarelle rendant avec 
sincérité l'aspect sous bois d'un lit de torrent, dont les pierres sont 
peuplées de ces petils. végétaux. Une Volvocacée, l'Eudorina elegans, 
remonte jusqu'à 2700 m.:; une autre Volvocacée, le Stephanosphera plu- 
vialis a été trouvée dans ceile région qui constitue ainsi la premiere 
station suisse de celle plante. — Dans la région forestière. les pierres 
sont rougies par les lapis d’une pelite algue d'un magnifique rouge 
einabre, le Trentepohlia Jolithus ; comme particularilé intéressante, 
M. Chodat signale sur ce Trentepohlia un lichen incomplet analogue à 
ceux qui se forment dans les tropiques sur d'autres Trentepohlia (Ceno- 
gonium). 

Abordant la région des forêts de Conifères, a substralum lantôt calcaire. 
tantôt silicieux, M. Chodat nous fait partager l'admiration qu'il a éprouvée 
vis-à-vis de la végétation eryplogamique décorant principalement les 
vieux {roncs pourris : mousses rares, hépaliques, myxomycèles mulli- 
colores el autres champignons font tour à tour objet de descriptions 
enthousiastes ; de belles planches dues à l'habile talent de l'auteur nous 
permettent de constater tantôt les différentes phases de déformation 
d’un Vaceinium Vitis-Idea allaque par un champignon ou d'un Abies 
peclinala réagissant contre l'atteinte d’une Galie, tantôt les details des 
organes reproducteurs chez les Gentiana lutea el G. purpurea et leur 
hybride le G. Thomasitna, très abondant aux environs de Praz-de-Fort. 
— Dans la forêt de Saleinaz. ce sont encore les eryplogames qui font les 
frais de cet entretien botanique : outre l'énumération de divers cham- 
pignons intéressants, M. Chodat signale le cas de parasilisme curieux 
d'un Ascomyeele sur un Gasteromycète, Ces deux végélanx conservés 


966 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (97 


dans l'alcool sont présentés à l'assistance à la suile d'autres préparations 
analogues d’hybrides intéressants de fougères (Asplenium septentrionale 
X A. Trichomanes el A. viride X A. rula muraria). 

Passant à la flore phanérogamique, M. Chodat, en se rendant sur les 
arèles qui séparent le Val Ferret de celui d'Entremont n'y a récollé que 
le Saxifraga cæsia, tandis qu'il n'a vu aucun spécimen de S. diapen- 
siodes, annoncé comme abondant dans ces mêmes parages. — Le Pedi- 
cularis Gyroflexa se lrouve également en immenses quantités sur les 
pentes herbeuses du versant de Ferret (Revedin) de ces hautes arêtes. — 
Dans les aulnes vertes les Hugueninia tanacetifolia, Aquilegia alpina, 
Alchillea macrophylla et autres belles plantes des régions sylvatiques 
supérieures caractérisent le sous-bois de ces formalions intéressantes, 
que M. Chodat voudrait pouvoir caractériser du nom de « vernées » 
lorsqu'il s'agit plus parlieulierement de l’Alnus eiridis, réservant pour 
les associations de l’Alnus glutinosa le terme d’ « aulnee » qui jus- 
qua present a été appliqué sans disünelion à lous les groupes 
d’aulnes. 

Les revélements calcaires du Val Ferret abritent jusqu'à 1800 m. 
environ une très interessante flore à éléments méridionaux (Ononis 
Natrir el 0. rolundifolia, Lactuca perennis, Achillea nobilis, Anthyltis 
rulneraria à variétés diverses. elc.) qui ne se distingue de celle des 
régions inférieures de la vallée du Rhône que par l'époque beaucoup 
plus tardive de sa floraison. — Le versant E. et les régions granitiques. 
au contraire, se distinguent par leur flore essentiellement alpine ou à 
éléments seplentrionaux. — Cet entrelien. vivement applaudi, a été 
termine par une enumeralion des principales plantes du Val Ferret. 

Après avoir oblenu quelques explications complémentaires sur le 
Pteromonas nivalis de M. Chodat, M. le D' Eugène Penard nous entre- 
üent du Paulinella chromatophora, un rhizopode décrit en 189% par 
Lauterborn qui l'avait découvert au bord du Rhin à Neuhofen et que 
les patientes recherches de notre collègue ont permis de retrouver au 
fond du Léman d'abord. puis dans les bas-fonds de la Pointe à la Bise, 
près Genève. 

Ce que cet organisme possède de particulièrement intéressant est la 
présence constante d'un chromalophore d'un magnifique vert émeraude 
qui croit dans Finterienr de Fanimal et. lorsqu'il est trop grand. se 


(8) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 967 


coupe en deux fragments qui s’entrelacent. Comme ce rhizopode n'a 
jamais el& vu dépourvu de chromatophore et que d'autre part on ne lui 
a pas vu capter de nourriture, M. Penard émet l'hypothèse qu'il pourrait 
s'agir d'un cas de symbiose entre le rhizopode et une algue. 

M. Chodat partage celle manière de voir et voudrait pouvoir isoler 
les deux éléments pour la culture; si ce chromatophore apparlient à une 
Cyanophycée, tout le canal se colorera en bleu foncé par un traitement 
au bleu de méthylène. Peut-être s'agit-il d'un genre nouveau ou d'une 
espèce voisine du Chlorella vulgaris ? 

M. le Prof. Ch.-Edouard Martin rend comple de l'exposition myco- 
logique du Sau 11 septembre 1902, organisée par notre Société à Focca- 
sion de la réunion de la Société helvétique des sciences naturelles à 
Genève, 

Celte exposition était offerte comme surprise aux membres de la 
Société suisse de botanique, et a pu réussir grâce au concours dévoué de 
MM. Chodat, Lendner, Martin, Nicoloff, Penard et Schimeck. 

Le nombre des espèces exposées est de 108. réparties entre 35 genres, 
nombre assez élevé si l'on tient compte du fait qu'une exposilion de 
champignons vivants doit nécessairement être improvisée, puisque le 
champignon pourrit el se flétrit très vite, et aussi du nombre relalive- 
ment faible des membres de la société qui y ont pris part. 

Ce sont: Anantopsis vaginata B. — Amanita muscaria Lin. — A. phal- 
loides Fr. — A. rubescens Fr. — A. pantherina DC. — Armillaria impe- 
rialis Fr. — A. mellea Vahl. — A. rhagadiosa Fr. — Lepiota aristala A. 
ets. — L. carcharias Pers. — L. acutesquamosa Wein. — L. procera Scop. 
— L. granulosa Bat. — EL. lenticularis Lasch. — Clitocybe laccala Scop. 
— Tricholoma Lejunctum S. — T. corylobatum Nil. — T. terreum Schum. 
— T. Saponaceum Fr. — T. albobrunneum Pers. — T. ustale Fr. — 
Mycena tenellu Fr. — Murasmius androsaceus L. — M. orcades Bolt. — 
Collybia velutipes Gust. — C. fusipes B. — C. butyracea 1. — Hygro- 
phorus pumceus Fr. — U. melizeus Fr. — Russula virescens Schum. — 
R. Intea Huds. — R. depallens Pers. — R. cuanoxantha Sch. — R. fetens 
Pers. — R. integra Lin. — R. emelica Sch. — R. helerophylla Fr. — 
Ft. Queletii Fr. — R. nauseosa Pers. — R. chamaæleontina Fr. — R. so- 
roria Fr. — R. nigricans B. — Lactarius pyrogalus B. — L. bleunius 
Fr. — L. volemus Fr. — L. deliciosus L. — L. trivialis Fr. — L. milis- 


368 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze si.) (59) 


simus Fr. — L. aurantiacus Fr. — L. azoniles B. — L. ichoratus Batsch. 
— 1. lilacinus v. spinulosus Queb. — L. scrobiculatus Scop. — L. pipe- 
rulus Scop. — L. vellereus Fr. — L. serifluus Fr. — Cantharellus cibu- 
rius Fr. — C, lutescens B. — Craterellus clavatus Pers. — Corlinarins 
culochrous Pers. — C. collinitus Sow. — C. varius Sch. — Ü. cinnamor-- 
meus L. — C. multiformis Fr. — C. largus Fr. — C. malachius Fr. — 
C. sublanatus Sow. — Tubaria furfuracea Pers. — Paxillus involutus 
Balsch. var. — Inocybe hiulca Kalch. — Pholiota ægerita Fr. — P. cu- 
perala Pers. — Hebeloma crustuliniforme B. — Clitopilus prunulus Scop. 
— Hypholoma fasciculare Huds. — Coprinus micaceus B. — Boletus sub- 
lomentosus L. — B. edulis B. — B. luridus Sch. — B. scaber B. — 
B. spadiceus Sch. — BD. rubescens Trog. — B. piperatus B. — B. pachypus 
Fr. — BD. Satanas Lenz. — R. granulatus L. — Fistulina hepalica Huds. 
— Polyporus ovinus Sch. — Deedalea confragosa Bolt. — Hydnum velu- 


Iinum Fr. — IH. aurantiacum A. el S. — H. repandum L. — H. flori- 
forme Sch. — I. imbrieatum L. IH. cyathyforme var. flabelliforme Qu. 
— Clacaria flava Sch. — €. aureu Sch. — Calocera viscosa Pers. — 
Guepinia helvelloides DC. — Lycoperdon gemmatum Fl. D. — Peziza 
mucropus Pers. — P. succosa Berk. — P. leporina Batsch. — Helvellu 
elastica B. — Tuba æsticum Nil — Exobasidium Vaceinü. — Lycogala 


minialum Pers. — Didymium effusum Link. 

Ce resume consciencieux dù à l’activité de notre président termine la 
séance, qui est levée à 10 h. ‘/4 15 assistants : MM. Martin, Dr Boubier, 
Dr Lendner, Beauverd, Prof. Dr Chodat, D' Goudet, Guinet, D’ Hassler 
(Paraguay), Hausser, Kampmann. Nicoloff, Penard, Schmidely, X. et Y. 


SN ———- 


Ménage 


PACA 
JE 


N nr it Gmbes Man 
jhora anthraeina, Ach. ; 2. G. anthraeina,var. microphyllina, Schaer 
ee engiters, Dh Pr, 2 G Reticulatalyi,  Eeheller 0.0.2 


} ® sit Me 


es Montpelher: 


PUBLICATIONS DE L'HERBIER BOISSIER 


Bulletin de l'Herbier Boissier (11e série). le volume ................. 20 fr 
Tome 1 (1893), 715 pages, 28 planches el 2 appendices. 
DD (SIE), 020 on EPS PRES el / » 
RUNUS0) 24060708 Tann et » 


Be (1890), 909250 N, el 
397), ad. 0 3,20 el 
NOUS) u 103 9,29, el » el 14 planches. 
ND 4800) 4015 1» ME SOMME te Del » 


BOISSIER, EDM. Flora orientalis sive enumeralio plantarum in Oriente a Grweia 
et Ægvplo ad Indie fines hucusque observalarum. — à vol. el ps 
ICI UTE (er HR RE lee PA AR nee 140 fr. 

— Voyage botanique dans le midi de l'Espagne pendant l'année 1837. — 2 vol. 
grand in-80. 1839-1845. 

Prix OUI eolonie, au. ljeu.de A00 Ne nn en 230 fr. 
— Ci TLC NARNIA NE RE ER A CO ER 150 fr. 
= Icones Euphorbiarum ou figures de 122 espèces du genre Euphorbia. — 1 vol. 


grand in-folio, 24 pages: ‘le Lexle el 221 planches, Genève, 1866 . ZU Tre 


me Diagnoses plantarum orientalium. l'e série, 13 fascicules : 2me série. 6 fasci- 
cules. — [n-89. Genève, 1842- 1859, le fascicule SAN rer 3 Ir. 
Les faseicules 1, 3, 6 el 7 sont épuisés. 


— Description de deux nouvelles Cruciferes des Alpes et du Piémont. — In-A0, avec 


2 DIT RES AAA SR LACET Ra NT RAT LEE > fr. 
— Centuria Euphorbiarum. Genève, 1860 ......................... f fie 
— Pugillus plantarum novarum Africæ borealis Hispaniæque australis. — In-80 
RME IS 0 AR ER ee ER EN RRQ ee at D. 


= BOISSIER. EDM. er BUHSE. Aufzæhlung der in einer Reise durch Transkaukasien 
und Persien gesammelten Pflanzen. — In-Ai0 avec 10 planches et 1 carte. 


Moskau. 1860 ....... AT PTE N Se rs 10 fr. 
BARBEY, C. wer W. Herborisations au Levant : Egyple. Syrie el Méditerranée. 
Fevrier-mai 1880. Avec {1 planches et I carte. — 1880 ......... 20 ha 


BARBEY. W. Floræ Sardoæ compendium. Calalogue raisonné des végélaux observés 


I l'ile de Sardaigne. Avec suppl. par MM. Ascnneson et B. Levier. Avec 


7 planches. — A nn 25 fr. 
— Epilobium genus, a cl. Cu. Cuisin ill. Avec 2% planches. -— Lausanne, 1885. 
29 Ir. 

— Lydie, Lycie, Carie, 1842, 1883, 1887. Éludes élan de In-40, avec 5 pl. — 
RUN LOUER not ee A Re nn 15 Ir. 
— Cypripedium Calceolus  masranihos Barbey. — In-40, avec une planche double 
OBAMA ne SON m nn u ee 3 Ir. 


SIEFANI. Ü. nr, C. I. LORSYTH MAJOR &r W. BARBEY. Samos, Élude géolo- 
gique, palöontologique et bolanique. A vec 13 pl., par Cu. Guisın. 1892. 20 fr. 
— — — Karpathos. lilude géologique. paléontologique et botanique. — In-40, 


NOM D par Gm CUISIN. 1899. ES BE Ne dfpe 20 fr. 
MAJOR. C.-J. Forsyru er BARBEY, W. Halki. Elude botanique. — In-40 avec 
L planche double, par Cu. Cuisix. Lausanne, 1894........... .. 3 Sr. 


 AUTRAN, E. ur DURAND. TH. — Hortus Boissierianus. lénuméralion des 
plantes cullivées en 1895 à Valleyres el à Chambésy, avec préface de 


M. FR, Crépin. — In-80, xı et 572 pages, avec 3 planches. Genève, 1896. 
INR 

STEPHANT, FRANZ. Species heraticarum. Vol. [.................. 30 fr. 
alle E -G. Index Bryologieus. Supplementum primum......... 12 ir. 50 


ae, Be Romet, boulevard de Plainpalais, 26, 


FE OMS 


u hr a AO PINE SO 
ES + > 
5 


En vente à l'Herbier Boissier, Cuamskzy (Suisse) : 


x 


INDEX BRYOLOGIU 
ENUMERATIO NUSGORUM HUCUSQUE GOGNETORUN 


SYNONYMIA DISTRIBUTIONEQUE GEOGRAPHICA 


BOGCGUPBEETTSSTMITS 


QUEM CONSCRIPSIT 


EDOUARD-GABRIEL PARIS 


OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQDUE 


SUPPLEMENTUM PRIMUM 


334 pages. 


1900 
Prix : Fr. 12,50. 


SPECIES HEPATICARUM 


Franz STEPHANI 


Pour répondre aux demandes de plusieurs correspondants, nous por- 
tons à la connaissance des lecteurs du Bulletin de l'Herbier Boissier que 
nous sommes disposés à leur servir en ürés à part des abonnements 
spécaux au SPEGIES HEPATICARUM de notre collabo- 
rateur M. Franz Stephani. : 

Ces abonnements seront livrés au prix de 1 fr. 25 la feuille (16 pages) 
el expédiés franco au fur et à mesure de la publicätion de l’ou- 
vrage. — Le 1e volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 50 fr. 
et les 11 premières feuilles parues du vol. 2 seront immédiatement 
envoyées aux abonnés par l’Herbier Boissier. | 


Bar En 


RE UT - CAE ivre 
x A f EN de À SANS a rs 
BULLETIN 
& de A Pa PE A | 
DE 


SOUS LA DIRECTION DE 
Be”. GUSTAVE BEAUVERD 
; er | CONSERVATEUR DE L'HERBIER 
Br Chaque Collaborateur est responsable de ses lravaur. 
LAN SECONDE SERIE 
Tome II. 1902. 
N°:12:; 
Ce N° a paru le 5 décembre 1902. 
Prix de l’Abonnement 


< 


ED | ; 


Les abonnements sont. reçus 


A L'HERBIER BOISSIER 
CHAMBÉZY (Suisse). 


STATS PARIS BERLIN 
PAUL KLINCKSIECK | R. FRIEDLENDER & SOHN 
3, rne Corneille. | | 41, Carlstrasse. 
. 
Z 1902 


u a 1beyo 9 


MA) FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 2 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


wnu nod aylgesuodsau aynoy 


‘spuelg Sag 


p uoyipadxa,7 


BULLETIN DE L'HERBIER BOI 


SECONDE SÉRIE 


SOMMAIRE DU N° 12. — DÉCEMBRE 1902. 


Pages 


L — Franz Stephani. — SPECIES HEPATICARUM (suite). 969 
IL — Edouard-Gabriel Paris. — MUSCI JAPONICI a 


B. P. Faurıe anno 4900. 1ech Te: 2 era ee _988 
Il — L. Radlkofer. — EINE ZWEITE VALENZUELIA.. 99% 
IV. — Hans Schinz. — BEITREGE ZUR KENNTNIS DER 
AFRIKANISCHEN FLORA (Neue Folge.) XIV.......... 997 
V. — G. Kükenthal.— CARICES NOVE in Corea et Japonia 
collerie: +... 2 ra 21 Tree ee ee 1017 
\L — Frederie-N. Williams. — ON ABASOLOA a Men. we 
can Genus of Composite... .:.. Kran en 1019 


VI. — Gustave Beauverd. — SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE 


GENEVE. Compterendude la séance du 10 novembre 1902. 102 


INDEX BOTANIQUE UNIVERSEL. ....... Nos 2746 à 3045 
Table des travaux par noms d'auteurs contenus dans ce volume. 8 

H, Qwe serie; 57 2,3 RES Sell 
Table des planches contenues dans ce volume. II, 2me serie...... 1050 


Table des travaux par ordre de matières contenus dans ce volume Il. 


. "... Ye Série. 18202 a Be ee ne LUN RSS 


Index des noms de_plantes cités dans ce volume. IL we serie.... 1033 


OBSERVA' FIOXS 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Pour 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Les abonnés sont invités à présenter leurs réclamations avant le 15 du mois 


* où le numéro a paru. 
L£ 


0 «à ” 
A IT 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


SECONDE SERIE 
N° 12. 


SPECIES HEPATICARUM 


AUCTORE 
Franz SYEPHANI 


(Suite.) 


PLAGIOCHILA Dim: 1855. 


B. Patulze. Africa. 
Folia vulgo angusta, in paucis latiora, margine postico stricte patule. 
I. Obeuneate. 


122. Plagiochila fissicalyx St. Madagascar. 
123. Plagiochila nudicaulis St. Usambara. 
12%. Plagiochila radieans St. Madagascar. 


II. Vastifolie. 


125. Plagiochila clavæflora St. Kamerun. 

126. Plagiochila heterostipa St. Africa austr. 
427. Plagiochila africana St. Liberia. 

128. Plagiochila premorsa St. Kamerun. 

129. Plagiochila bomanensis St. Kamerun. 
130. Plagiochila terebrans Nees Africa orient. 
431. Plagiochila Richardiana St. Mascareignes. 


II. Angustifolie. 
132. Plagiochila angustissima St. Madagascar. 
133. Plagiochila laxifolia G. Madagascar. 
134. Plagiochila strietifolia St. Kamerun. 
135. Plagiochila angustitexta St. Usambara. 


BULLETIN DE L’BERBIER BOISSIER, n°0 12, 5 décembre 1902. 66 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me sur).  Plagiochila. 


3. Plagiochila salvadorica St. Congo. 
137. Plagiochila curvatifolia St. Kamerun. 


IV. Ovifolie. 
. Plagiochila infuscala Mitt. Tristan d’Acunha. 
. Plagiochila furcata St. Madagascar. 


V. Oblongifolie. 

. Plagiochila angusta Ldbg. Bourbon. 

. Plagiochila repanda (Schwägr.) Mascareignes. 
. Plagiochila Büttneriana St. Togo. 

. Plagiochila Tholloni Sr. Congo. 

. Plagiochila usambarana St. Usambara. 

. Plagiochila Winteri St. Kamerun. 

. Plagiochila Gentiliana St. Congo, Madagascar. 
. Plagiochila rubricaulis St. Runssoro. 

. Plagiochila Hildebrandtii St. Madagascar. 

. Plagiochila replicatula St. Madagascar. 

. Plagiochila Johannensis St. Comoren. 


1. Plagiochila pectinata (Willd.) Maurice. 


. Plagiochila multiflora St. Usambara. 


3. Plagiochila Jollyana St. Liberia. 


. Plagiochila borbonica Mont. Mascareignes. 
. Plagiochila comorensis St. Comoren. 

. Plagiochila camerunensis St. Kamerun. 

. Plagiochila Boivini St. Bourbon. 


© 


l. Obcuneatæ. 


122. P. fissicalyx Si. n. sp. 

Dioica, mediocris, rigidula, flavicans. Caulis ad % cm. longus, tenuis, 
basi fuscus, simplex, superne repetito furcatus, sub flore geminatim 
innovatus. Folia caulina vix 3 mm. longa, imbricala, concava, oblique 
patula, angulo 45° vix decurrentia, medio amplissima, apice basique 
duplo angustiora ideoque subovalia margine antico stricto, sub apice 
bidentato, postico bene arcuato, tertio infero nudo superne 9 dentato, 
dentibus brevibus validis oblique porrectis acutis apice grosse emargi- 
nato-bispinoso. Folia vramulina parum angustiora, obovato-oblonga, tertio 
infero amplissima, ceterum simillima, dentibus apicalibus reliquis haud 
diversis. Cellulæ apicales 18 y, basales 27 X 45 p., trigonis magnis acutis 
basi sepe maximis et nodulosis. Folia floralia caulinis vix majora ligu- 


260 


Plagiochila. FRANZ STEPHANL SPECIES HEPATICARUM. 971 


lala, apice el margine postico irregulariter grosseque lacinulata, laciniis 
lanceolatis varie curvatis. Perianthia (Sterilia) ore maxime fisso longissime 
laciniato, laciniis minus numerosis. varie curvalis vel sirietis quoad 
longitudinem valde inæqualibus. 

Hab. Madagascar (Forsyth Major). 

123. P. nudicaulis St. Engler, Bot. Jahrb. 1895, p. >11. 

Dioica, mediocris, flaceida, fusco-viridis, superne flavo-virens, terricola. 
Caulis ad 6 cm. longus, sæpe simplex, interdum superne ramis longis 
simplicibus dense pinnalus. Folia caulina adulla contigua (superiora 
remotiuscula) vix 3 mm. longa, oblique patula, angulo 58°, haud decur- 
rentia, plano-disticha, optime peclinata, e basi anguslala spathulatım 
ligulata, fere duplo longiora quam lala, symmetrica, marginibus strictis, 
apice rotundato dentato, dentibus parvis validis oblique porrectis. Ampht- 
gastria caulina minuta, sepe ad filum reducta vel ad basin usque 3-4 fida, 
segmentis curvalis capillaceis. Cellulæ apicales 18 w trigonis parvis, 
basales 18 X 36 », parietibus æqualiter incrassatis. Andræcia in ramis 
terminalia, anguste spicata, apice vegetaliva, bracteis ad 8 jugis confertis, 
medio supero patulo acuto vel denticulato. 

Hab. Africa, Usambara (Holst). 

Die Pflanze steht der P. clavæflora St. sehr nahe; der Unterschied in 
der Grösse der Blattzellen ist aber bedeutend. 

124. P. radicans St. n. sp. 

Sterilis, mediocris, flaceida, pallide virens. prostrata. Caulis ad 6 cm. 
longus, validus, inferne fuscus, superne pallide-virens, vage ramosus, 
ramis longis superne parvifoliis sepe radicantibus et novam frondem 
gerentibus. Folia caulina remota, 2,5 mm. longa, oblique patula, angulo 
67° plano-disticha, vix decurrentia, oblique spathulata 1. e. basi cuneatim 
angustala, apice plus duplo latiora, late rotundata valide dentata, mar- 
gine anlico stricto nudo, poslico leniter curvato inferne nudo, superne 
remote 3-4 dentato, dentibus ubique validis, brevibus acutis. Folia ramu- 
lina similia minora. Cellulæ apicales 18 y, trigonis nullis, basales 27 
X 45 p, trigonis majusculis. 

Hab. Madagascar (Perrot). 


Il. Vastifoliæ. 


125. P. clavæfîflora St. Hedwigia 1891, p. 211. 
Dioica, magna el robusta, terricola vel rupicola, dense depresso cæs- 
pilosa, flavo-virens vel olivacea. Caulis ad 7 cm. longus, in planta steril 
261 


972 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (Ze sER.).  Plagiochila. 


simplex apiceque flagellatim attenuatus, parvifolius, in planta fertili 
superne multiramosus, persæpe subfasciculatim dendroideus. Folia caulina 
5 mm. longa, contigua vel parum imbricata, oblique patula, angulo 67°, 
parum decurrentia margine poslico basi parum recurvo, celerum plano- 
disticha, late ligulata, subsymmetrica apice rotundato vel oblique trun- 
calo-rotundato, medio supero crebre minuteque denticulato, dentibus 
oblique porrectis 2 cellulas longis, acutis. Folia flagellarum sensim 
minora, remotiuscula, minus dense armata. Cellulæ apicales 27 1, basales 
27 X 54 y parietibus validis, trigonis nullis. Folia floralia caulinis similia 
eireumeirca armata. Perianthia longe exserta anguste clavata, 7plo 
longiora quam lata, cylindrica, superne parum compressa, ore truncato 
repando denticulato. Andrœcia mediana, anguste spicata, bracteis ad 
15 jugis vix imbricalis, medio supero recurvo oblusato integerrimo vel 
paucidenticulato. 

Hab. Africa trop. occ. Kamerun (Dusén, Jungner, Staudt, Schrau, 
Zenker, Deistel), Fernando Po (Mönkemeyer), Congo (Leconte), San 
Thomé (Möller, Quintas) Insula Principe (Newton), Loango (Micholitz). 

a) forma arguta. Flavescens, lenax, minor, folia eircumeirca argute 
denticulata (in locis minus humidis). (P. rupicola St. Engler, Bot. Jahrb., 
1895, p. 312.) 

b) forma integerrima. Viridis, flaccida, minor, folia remotiuscula, plana, 
breviora et integerrima : caulis nusquam flagellatim attenuatus (in rupibus 
irroratis.) (P. integerrima St. Engler, Bot. Jahrb. VII, p. 85.) 

126. P. heterostipa St. Hedwigia 1892, p. 129. 

Dioica, minor, debilis, pallide-virens. Caulis ad 5 cm. longus, rigidulus, 
fuscus, tenuis, superne pauciramosus, ramis brevibus remotis subrecte 
patulis sub flore simplieiter innovatus. Folia caulina 2,5 mm. longa 
subcontigua, oblique patula, angulo 58° vix decurrentia, basi postica 
anguste reflexa, ceterum plano-disticha, asymmetrica, in plano late ovata, 
margine anlico substricto vel parum arcuato, nudo, dente subapicali 
valido, postico basi nudo ceterum grosse irregulariterque dentato, den- 
Libus sub 6, validis, minoribus mixtis oblique vel recte patulis, apice sub- 
recte truncalo sub 6 dentato dentibus oblique porrectis validis minoribus 
mixtis. Folia ramulina duplo angustiora, similiter dentata, margine 
postico 3 dentato, medio infero nudo. Cellulæ apicales 18 y, trigonis 
majusculis, basales 18 X 45 y, trigonis magnis attenuatis, interdum 
confluentibus. Amphigastria numerosa, maxime irregularia, linearia vel 
lanceolata, integerrima vel longe bifida, interdum brevia plurifida vel 
maxima margineque remote irregulariterque lacinulata. Folia floralia 

262 


Plagiochila. FRANZ STEPHANL SPECIES HEPATICARUM. 973 


bijuga, intima caulinis æquimagna et simillima, dentibus parum vali- 
«dioribus. Perianthia (sterilia) ala angusta nuda sub ore attenuatim desi- 
nente, ore lale rotundato anguste spinoso spinis creberrimis. 

Hab. Africa austr. Towriver (Rehmann). 

127. P. africana SL. n. sp. 

Slerilis, major sed humilis, flaccida, flavo-rufescens, corticola. Caulis 
simplex vel pauciramosus, ad 2 cm. longus, validus, carnosus. Folia cau- 
lina dense imbricata, 2 mm. longa, subrecte-patula (angulo 79°) plano 
disticha, postice brevissime inserta, antice longius decurrentia, in plano 
subrectangulata, subsymmetrica, margine antico inferne leniter sinuato, 
superne stricto, postico e basi brevissime rotundata parum arcuato et 
illo parallelo, usque ad basin ipsam argute spinoso spinis superis bre- 
vioribus, omnes subrecte patulis, apice late truncato-rotundato 7-8 den- 
{ato, dentibus magnis e lata basi breviter acuminatis, recte patulis. 
Folia ramulina simillima, minora. Cellulæ apicales 27 y, basales 
27 X 45 y, trigonis magnis acutis bene discretis. 

Hab. Africa trop. occ., Liberia (Jolly). 

128. P. præmorsa Si. in Engler Bot. Jahrb., vol. 8, p. 92. 

Dioica, mediocris, flaccidissima, pallide virens, effuse cæspitans. Caulis 
ad 5 cm. longus, repelito-furcatus, furcis longis, late divergentibus, apice 
floriferis et simplieiter innovalis; planta Z minor regulariter longeque 
ramosa. Folia caulina 2 mm. longa, parum imbricata, subplano disticha, 
oblique patula, angulo 58°, vix decurrentia, subsymmetrica, in plano fere 
quadrata vel parum rhomboidea, margine antico stricto, sub apice biden- 
ticulato, postico parum arcuato, 10-12 denticulato, apice late recteque 
truncalo dentibus 7-8, ubique ceterum æquimagnis, validis, brevibus 
recteque patulis. Folia ramulina minora rectangulata i. e. parum longiora 
quam lata similiter dentata, basi postica sæpe longius recurva ideoque 
concava. Cellulæ apice 27 y, trigonis magnis aculis, basi 27 X 54 p, 
trigonis magnis nodulosis. Folia floralia caulinis majora, similia, postice 
quidem ampliala, circumeirca valide spinosa, dentibus validis interjectis. 
Perianthia semiexserla anguste obconica, ore truncalo, anguste longeque 
Spinoso, spinis subæquimagnis, porreclis vel curvalis. Andrecia mediana, 
bracteis 12 jugis, confertis, apice lale rotundatis, longe et squarrose 
recurvis denticulalis. 

Hab. Fernanda Po (Mönkemeyer), Angola (Welwitsch), Kamerum 
{Schrau, Lehnbach, Dinklage). _ 

129. P. bomanensis St. Hedwigia 1891, p. 212. 

Dioica, major, rigida, olivacea, superne pallide-virens vel flavescens 

263 


974 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2€ séR.).  Plagiochila. 


in corlice laxe cæspitosa. Caulis ad 12 cm. longus (vulgo 8-10 cm.) 
superne vage longeque ramosus ramis late divergentibus, repetilo fur- 
ealis, fureis ultimis apice floriferis (Z et ©). Folia caulina 25 mm. 
longa, subcontigua sæpe remotiuseula, oblique patula, angulo 58° parum 
decurrenlia, plano-disticha, ovato-rectangularia, duplo longiora quan 
lata, asymmetrica, margine antico basi sinuato superne leniler arcuato, sub 
apice 1-2 denticulalo, postico stricto sub apice bidentato, apice subrecte 
truncato 5-6 dentato, dentibus brevibus acutis subrecte patulis. Fol« 
ramulina parum minora, similia, dentato-spinosa. Folia ultima caulinis 
multoties minora, subquadrata, similiter dentata. Cellulæ apicales 18 w, 
trigonis parvis, basi 18x36 ». trigonis majusculis. Folia floralia caulinis 
multo latiora margine ubique grosse lacinulala. Perianthia terminalia, 
geminatim innovala, compresso obconica, ore late truncato crebre den- 
talo-ciliato. Andrœ@cia in ramulis ultimis terminalia,anguste spicata, bracteis 
6 jugis, contiguis, medio supero angusto squarrose patulo, apice tridentalo. 

Hab. Kamerun, Bomana (Dusen), Angola (Welwitsch). 

130. P. terebrans Nees in Ldb. Spec. Hepat., p. 98. 

Dioica, spectabilis, robusta, rigida, gracilis, dilute olivacea vel rufes- 
cens superne expallescens, effuse cæspitosa. Caulis ad 12 em. longus, à 
bası ramosus, ramis primariis genuflexis, longis validis, fusco-brunneis, 
remote pinnatis, pinnis recte patulis, apice sæpe furcalis floriferis. Folia 
caulina remotiuseula, eurvalim patula, angulo 58°, parum decurrentia, 
basi poslica breviter recurva, ceterum plano disticha, curvatim ligulat« 
asymmetrica, margine antico nudo leniter sinuato, postico arcuato, inferne 
nudo, medio supero à spinoso, spinis e lata basi abrupte attenualis, 
longiuseulis recte patentibus, apice oblique truncalo 5 spinoso, spinis 
valde irregularibus, magnis et parvis mixtis varie patulis, sinu levi vel 
profundo discretis. Folia ramulina mullo minora, similia, margine 
postico quidem sub apice remote bidentato, Folia ullima exigua apice 
longe angusteque bi-tricornuta, cornubus varie curvatis. Cellulæ apice 
18 X 27 y, parielibus validis, basales 27 X 45 y parietibus valide trabe- 
eulatis. Folia floralia caulinis similia, majora, apice et margine postico 
grosse laciniala. Perianthia matura parva, innovata, vix exserla, late 
compresso-ohconica, ala angusta sub apice denticulata, ore late truncato- 
rotundato dense longeque lacinulato. Sporæ rufe, minute asperæ 18 m, 
Elateres 370 y, valde altenuati, spiris 2 angustis laxe torlis. Andrei 
in ramulis ultimis fusiformia, bracteis 10 jugis confertis apice patulis 
Jigulatis tortis, subintegris. 

Hab. Insule Mascareignes (de l'Isle, Boivin, Valentin, Rodriguez), Mada- 

264 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. 975 


gascar (Borgen, Besson, Campenon, Camboué, Kiær, Talazac), Kiliman- 
dscharo (Hans Meyer), Nyassa (Whyte), Cape (Rehmann). 

131. P. Richardiana St. n. sp. 

Dioica, flavo-rufescens, apicibus roseis, major, robusta et rigida. Caulis 
ad 7 cm. longus, validissimus, basi fuseus, medio purpureus superne 
flavescens, simplex, medio supero longius ramosus, bipinnatus, ramis 
remolis divergentibus dendroideus. Folia caulina adulta, ad % mm. 
longa, conferta, maxima, late ligulata, asymmetrica, duplo longiora quam 
lata, margine antico parum sinuato, remote paucidentalo vel nudo, 
postico magis arcualo, medio supero # dentato, dentibus magnis validis 
oblique porreclis, apice late truncato irregulariter grosse lacerato, lacinns 
2-3 maximis, reliquis spiniformibus dentibusque interjectis : folia caulina 
superiora contigua oblique patula, angulo 58° parum decurrentia, leniter 
concava, in plano ovato-oblonga subsymmetrica, apice duplo angustiora 
quam basi (terlio infero amplissimo) marginibus leniter arcuatis, antico 
nudo, postico dente magno solitario in tertio supero, apice subrecte 
truncalo exciso-bispinoso, spinis longis curvalis subcornuto, sæpe spina 
terlia parva angusta interjecta. Folia ramulina vix diversa, nisi minora 
et sub apice utrinque 1-2 spinosa. Cellulæ apice 27 X 36 y, trigonis 
magnis, basi 27 X 54 m trigonis maximis, persæpe trabeculatim con- 
fluentibus. Folia floralia caulinis adultis subminora, inferne obconica, 
superne abrupte ligulata, apice el margine postico dense grosseque laci- 
nulatis. Perianthia adulta vix exserta, late compresso-obconica, ore trun- 
calo regulariter lacinulato, ala latiuscula integerrima duplo breviore. 
Capsula parva. Andræcia mediana, bracteis 8 jugis, conferlis, superne 
squarrose palulis, ligulatis denticulatis vel solum angulatis. 

Hab. Insule Mascareignes (Richard, Frappier). 


Il. Angustifolie. 


132. P. angustissima Si. n. sp. 

Dioica, minor, gracillima, rigida et fragilis flavo-virens, laxe cæspitans, 
Caulis ad 3 cm. longus, rigidus, rufo-brunneus, tenuis, vage paucira- 
mosus, ramis longiusculis divergentibus capillaceis. Folia caulina ad 
2 mm. longa, remola, oblique patula, angulo 58°, postice breviter inserta, 
antice sat longe decurrentia, plano-disticha el optime pectinala, linearia, 
_fere quintuplo longiora quam lata, superne in plano curvata ji. e. versus 
apicem caulis leniter nutantia, apice truncato-bidentata, sæpe denticulis 

265 


976 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (Amt sER.).  Plagiochila. 


interjectis pluridenlala, marginibus ceterum omnino nudis vel sub apice 
paucidenticulatis. Folia ramulina minora, ullima exigua integerrima, 
emarginato-bidentula. Cellulæ apicales 18 X 27 1, basales 18 X 45 y, 
parietibus validis trigonis nullis. Andrecia in ramis terminalia ovata, 
ex apice vegetativa, bracteis ferlilibus bijugis, e basi saccala abrupte 
ligulatis, longius squarroseque patulis apice bidentulis. 

Hab. Madagascar (Hildebrand, Chenagon). 

135. P. laxifolia G. Reliqu. Rutenb., p. 342. 

Dioica, mediocris sed longa, debilis, flavo-virens, longe procumbens 
vel pendula. Caulis ad 8 cm. longus (vulge 5-6 cm.) superne multira- 
mosus, tenuis fuscus. Folia caulina 2,5 mm. ‚longa, remota, oblique 
patula, angulo 58°, vix decurrentia, marginibus recurvis valde concava 
oplimeque canaliculata, in plano linearia integerrima, apice emarginato 
vel truncato bidentula, rarius tridenticulata. Folia ramulina similia, 
minora, minus concava sæpe acuta vel dentibus ad angulos reductis 
mutica. Cellulæ AS y, trigonis magnis in parielibus validis minus cons- 
picuis, basi 18 X 45 y, trigonis magnis acutis. Folia floralia caulinis 
similia majora, margine postico quidem remote dentato dentibus 3-% 
validis. Perianthia sterilia, late obconica, inflato-compressa, ore late 
rotundato, labiis grosse lacinulatis. Andræcia mediana parva ovata, 
bracteis 5 jugis apice longe palulis, squarrose recurvis lruncato-biden- 
tulis. 

Hab. Madagascar (Rutenberg, Croll, Montant). 

134. P. strictifolia St. Hedwigia 1891, p. 210. 

Dioica, mediocris, rigidula, olivacea, effuse cæspitans, corlicola et 
rupicola. Caulis ad 5 cm. longus, simplex, superne repetito-furcatus, 
furcis brevibus, recte divergentibus, sub flore haud innovatis Folia cau- 
lina 2,5 mm. longa, contigua, marginibus recurvis canaliculata, oblique 
patula, angulo 58°, postice breviter inserla, antice longe angusteque 
decurrentia, in plano ligulata, duplo longiora quam lata, marginibus 
parallelis substriclis, superne paucidentatis, apice rotundo 6 dentato, 
dentibus ubique validis acutis sabæquimagnis. Folia ramulina simillima, 
parum minora, ullima multo angustiora, apice 3-4. dentata ceterum sub- 
nuda. Cellulæ apicales 18 y. basi 18 X 45 y trigonis magnis basi sæpe 
trabeculatim confluentibus. Folia floralia caulinis parum majora intima 
apice late truncata, basi ampliata circumeirca grosse irregulariterque 
spinosa spinis longioribus curvalis. Perianthia compresso-obconica, ore 
late truncato anguste spinoso, spinis confertis longe acuminatis, sæpe 
curvalis ; ala lata, integerrima sub apice attenuatim desinente. 

266 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 977 


Hab. Africa, Kamerun (Dusen, Staudt), Fernando Po (Dusen), Angola 
(Welwitsch), Insula Principe (Newton). 

155. P. angustitexta St. n. sp. 

Sterilis, parva ei gracillima, flaccida dilute olivacea, aliis hepaticis 
consociala. Caulis ad 3 cm. longus, fuscus, capillaceus, superne pauci- 
ramosus, ramis longiusculis divergentibus. Folia caulina adulta vix 
1 mm. longa, anguste ovala subsymmetrica, lata basi inserta integerrima, 
apice acula utrinque bidenticulata, margine anlıco stricto, poslico parum 
curvalo. Folia caulina superiora longiora antice decurrenlia, basibus 
imbricatis, apieibus liberis, in plano optime falcata, anguste oblonga, 
marginibus æqualiter curvatis, parallelis, apice sensim angustala, acula 
rarius bidentula. utrinque remote tridenlieulata. Cellulæ apicales 9 
X 18 u, trigonis nullis, basales 13 X 27 y parietibus modice et irre- 
gulariter incrassalis. 

Hab. Usambara, Lutindi (Liebusch), Nyassa (A. Whyte). 

156. P. salvadorica St. Bot. Verein Brandbg., vol. 31. p. 66. 

Dioica, major, rigidiuscula olivacea. Caulis ad 5 cm. longus, validus, 
fuscus, superne plus minus ramosus, sub flore fem. geminalim innovatus 
ideoque magis ramosus, interdum optime dendroideus. Folia ubique 
æqualia, 3 mm. longa, conferta, plano-disticha, subrecte patula, postice 
breviler inserta, antice longissime decurrentia, in plano anguste semi- 
ovata, leniter falcata, basi amplissima, apice quintuplo angustiora, mar- 
gine antico leniter sinuato, integerrimo, postico e basi acute curvata 
et caulem breviler tegente parum arcualo, regulariter denticulato, den- 
übus sub 16 basi confertis, reliquis remotiusculis vel subnullis, apice 
normaliter truncalo tridenticulato. interdum oblique bidentulo vel obtuso 
el integerrimo. Cellulæ apicales 18 27 u, trigonis magnis subnodulosis, 
basi 15 X 45 y, trigonis magnis in parielibus trabeculatim incrassalis. 
Folia floralia caulinis laliora, similia, validius dentata. Perianthia magna, 
valde inflata, anguste campanulala. duplo longiora quam lala, ore trun- 
calo breviter spinoso, spinis recte patulis subæquimagnis. 

Hab. Congo, Salvador (Büttner, Demeuse), Kamerun (Dusén). 

137. P. curvatifolia St. Engler Bot. Jahrb. VII, p. 192, c. icone. 

Sterilis, major, flaccida, olivacea, apice flavo-virens, in corlice dense 
cæspilosa, spongiosa. Caulis ad 7 cm. longus, inferne simplex. superne 
pauciramosus, ramis longiusculis recte divergenlibus. Folia conferta, 
plano-disticha, 2 mm. longa, oblique patula, angulo 58°, postice breviter 
inserla basique parum recurva, antice longe decurrentia, in plano 
angusie falcato-oblonga, basi triplo latiora quam apice, margine antico 

267 


978 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e sÉR.).  Plagiochla. 


nudo vel dente subapicali armalo, postico quadridentato, dentibus remolis, 
brevibus, sepe ad angulum reduelis, apice bi- vel tridendato, dentibus 
validis irregularibus, medio vulgo majore. Folia ramulina similia, minora. 
Cellulæ apicales 15 X 27 w, basales IS X 5% w, trigonis majuseulis, 
basi sæpe trabeculalim elongalis. 

Hab. Africa oce. trop., Calabar (Mönkemeyer), Kamerun (Busen, 
Staudt), San Thome (Moller). Liberia (Jolly). 


IV. Ovifolie. 


158. P. infuscata Mill. J. Linn. Soc. 1877. 

Sterilis minor sed elongala el graciliima, rufo-brunnea rigidula. Caulis ad 
7 cm. longus, parum ramosus, ramis sæpe valde elongatis simplieibus et 
parum divergentibus. Folia parva, 1.6 mm. longa, remotiuscula, oblique 
patula, angulo 58°, haud decurrentia, ovata, tertio infero amplissima, apice 
quadruplo angustiora, asymmetrica, margine anlico parum arcualo nudo, 
poslico magis curvalo, lertio infero nudo, superne quadrispinoso, Spinis 
remotiuseulis e lata basi abruple longeque atlenuatis, reele patubs, 
apice emarginalo-bispinoso, spinis oblique porreclis parum validioribus. 
Cellulæ apicales 18 y, basales 18 X 36 w trigonis majuseulis. 

Hab. Insula Tristan d’Acunha (Challenger Expedition). 

139. P. furcata Si. Soc. bot. belge 1892, p. 120. 

Dioica, minor sel longa et gracillima, rigidinseula, olivacea vel flavo- 
rufescens. Caulis ad 6 em. longus, lenuis, fuscus, repelito-furcatus, furcis 
irregularibus, sepe longis simplieibus sub flore simpliciter innovatis. 
Folia caulina parva, 2 mm. longa, imbricata, oblique patula, angulo 45° 
utrinque Jongius decurrentia, marginibus recurvis valde concava, in 
piano ovala subinlegerrima, ipsa apice lantum minute paucidenticulata. 
Folia ramulina minora, ligulala, magis concava, ceterum caulmis simil- 
lima. Cellulæ apicales 18 w, basales 18 X 27 y, trigonis majusculis basi 
magnis. Folia floralia caulinis æquilonga, latiora, cireumcirca grosse den- 
tala, hie illie subspinosa. Perianthia sterilia compresso obconica, ala 
angusla sub apice desinente, inlegerrima apice acula, ore late rotundato 
irregulariter grosseque spinoso. Andrecia mediana, repelila, ovata, brac- 
teis ad 4 jugis, apice brevissime patulis acutis. 

Hab. Madagascar (Besson, Perrot., Forsyth Major), Usambara (Holst), 
Mascareignes (de l'Isle, Rodriguez), 


268 


Plagiochila. FRANZ STEPHANL SPECIES HEPATICARUM. 979 


V. Oblongifolie. 


140. P. angusta Ldbg. Spec. Hep., p. 145. 

Dioica, longa sed parvifolia ideoque gracillima, flacecida, pallide favi- 
cans. Caulis ad 12 em. longus, vage longe ramosus, tenuis pallidus. 
Folia A mm. longa, contigua, oblique patula, angulo 34°, postice breviter 
inserta, antice longe decurrentia, parum concava, subplano-disticha, in 
plano ligulata, duplo longiora quam lata, apice rolundala ubique inte- 
gerrima. Celiulæ apicales 18 „, parielibus validis, basales 18 X 36 y 
trigonis magnis aculis. Andrecia mediana, angusie spicala, bracleis 
6-8 jugis, laxe imbricatis, apice breviter patulis, integerrimis. 

Hab. Africa, Insula Bourbon (Commerson). Cum P. repanda Ldbg. 
comparanda. 

111. P. repanda (Schwägr.) Dum. Rec. d’obs., p. 15. 

Syn. : Jungermannia repanda Schwägr. Prodr., p. 26. 

Dioica, magna, robusta et spectabilis, olivacea vel brunneola, corlicola, 
pendula vel longe prostrata. Caulis ad 12 cm. longus, validus et fuscus, sim- 
plex, superne pinnatim pauciramosus, ramis femineis sub flore geminatim 
innovalis ideoque repelito furcatis. Folia caulina adulla 5 mm. longa, 
confertissima, subrecte patula, plano-disticha, postice breviter inserla, 
antice longe decurrentia, subsymmetrica, ovalo-oblonga, quarto infero 
ampliora apice rotundalo-truneaia plus triplo angustiora, margine anlico 
inferne strielo, superne parum arcuato, postico magis curvato, ceterum 
ommino inlegerrima. Cellulæ apicales 18 y, basales 22 X 5% y, trigonis 
majusenlis, aculis, basi minoribus. Folia floralia caulinis multo majora, 
obionga, inferne ampliora, apice duplo angustiora, truncalo 6-7 spinosa, 
spinis æquilongis anguslis, margine postico similiter spinoso spinis remo- 
tiuseulis inferne nullis. Perianthia magna semiexserta, anguste obconica. 
valde inflata, ore truncalo crebre spinoso, spinis breviuseulis angustis 
subæquimagnis. Andræcia valida, bracteis 10 jugis confertis, apice obtuso 
integerrimo, oblique patulo vel recurvo. 

Hab. Mascareignes (Dupetit-Thouars, Lepervanche, Delessert, Robil- 
lard, Rodriguez), Madagascar (Pelletier. Borgen, Kiær, Hildebrandt, 
Forsyth Major). 

442. P. Büttneriana St. Engler Bot. Jahrb. 1895, p. 309. 

Dioica, medioeris, pallide-virens, rigidiuscula, laxe cæspitans. Caulis ad 
8 cm. longus, (vulgo 5-6 cm.) superne parum ramosus, in planta feminea 
sub flore innovatus magisque ramosus, irregulariter flabellatus. Folia 

269 


980 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e ser).  Plagiochila. 


caulina vix 5 mm. longa, conligua, oblique patula, angulo 45°, utrin- 
que decurrentia, basi postica recurva conduplicata, concava, in plano 
e basi laliore ligulata, apice obtusa paucidenticulata, denticulis 8-10, 
parvis, 2 cellulas longis utrinque in margine parum descendentibus, 
æquimagnis interdum obsolelis. Cellulæ 14 y trigonis nullis, basales 
18 X 36 p trigonis majusculis. Folia floralia caulinis multo majora, 
bijuga, inlima margine grosse irregulariterque spinosa. Perianthia (juve- 
nilia) compresso-campanulata, ala æquilonga angusla integerrima, ore 
late truncalo denseque spinoso, spinis longe atlenuatis. 

Hab. Africa, Togo (Büttner). 

145. P. Tholloni St. n. sp. 

Dioica, mediocris, gracilis et parvifolia, flaccida, flavo-virens. Caulis ad 
% cm. longus, superne irregulariter pauciramosus, interdum repetito- 
furcalus, tenuis, fuscus. Folia caulina 2 mm. longa, remotiuseula, oblique 
palula, angulo 58° utrinque longius decurrentia, basi postica anguste 
recurva, oblonga, basi amplissima, apice duplo angustiora, margine antico 
substricto, superne tridenliculalo, postico leniler arcuato, basi nudo, 
superne 6 dentaio, dentibus validis acutis subrecte patulis, apice oblique 
truncato 4 dentato, dentibus irregularibus, anteriore semper multo majore 
ut folium sæpe oblique acuminatum appareat ; folia ramulina simillima 
minora. Cellulæ apicales 18 y, basales 18 X 36 w trigonis majusculis. 
Folia floralia caulinis parum majora, recte truncala, basi postica ampliata 
eircumcirca grosse dentato-spinosa, spinis sat regularibus regulariterque 
consecutivis. Perianthia (juvenilia) ore crebre lacinulato laciniis lanceo- 
latis longe altenuatis subæquimagnis. 

Hab. Congo, Brazzaville (Thollon). 

144. P. usambarana SI. n. sp. 

Dioica, parva, rigidula, pallide-olivacea. saxicola. Caulis ad 4 em. longus, 
tenuis, fuscus, simplex, superne bipinnatus, ramis breviusculis divergen- 
tibus, interdum subdendroideus, sub flore geminatim innovatus. Folio 
caulina imbricata, 2 mm. longa, oblique patula, angulo 67°, vix decur- 
rentia, plano-disticha, asymmetrica, ovato-oblonga, lertio inferio amplis- 
sima, apice 2plo angustiora, margine anlico substricto nudo, sub apice 
dente parvo armalo, postico e basi leniter curvata substricto, tertio 
infero nudo, superne remote denticulato, dentibus sub 5, apice oblique 
truncato 5 dentalo, dentibus vix validioribus oblique porrectis. Foli« 
ramulina simillima minora. Cellulæ apicales 18 y trigonis nullis, basales 
18 X 36 y. trigonis majusculis. Folia floralia bijuga, inlima caulinis 
subæquilonga, basi postica ampliala longe spinosa, superne apiceque 

270 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI. SPECIES HEPATICARUM. : 981 


grosse dentala. Perianthia matura semiexserla, obovalo-cuneala, ore 
truncalo dense lacinulato, laciniis anguste lanceolatis varie curvatis 
subæquimagnis, ala completa angusta, integerrima, apice allenualim 
evanida. 

Hab. Africa orient., Usambara (Holst). 

145. P. Winteri St. n. sp. 

Dioica, major, robusta, rigidula, pallide ‘flavo-virens, laxe cæspitosa. 
Caulis ad 10 cm. longus, crassus et durus, subniger, superne longe 
pinnatus, pinnis alternantibus vel oppositis vel unilateralibus, remotis. 
superne brevioribus late divergentibus, flabellam effusam valde irregu- 
gularem formantibus. Folia caulina contigua 3 mm. longa, oblique patula, 
angulo 45°, poslice breviter inserta, antice longe decurrentia, plano 
disticha, ovato-rhomboidea, medio amplissima, basi apiceque parum 
angustiora, margine anlico parum curvato nudo, postico magis arcuato, 
tertio infero nudo, superne 7 dentato, apice oblique truncalo (insertionis 
lineæ basali parallelo) quinquedentalo, dentibus ubique validis, pungen- 
tibus, remotiuseulis et oblique porrectis, dente apicali anteriore multo 
majore. Folia ramulina magis symmetrica fere elliptica, medio amplis- 
sima, similiter dentata. Cellulæ apice 18 y trigonis majusculis, basales 
22 X 45 u parietibus longioribus validissimis subtrabeculalis. Folia 
floralia bijuga, caulinis majora, intima postice maxime ampliata latiora 
quam longa, margine poslico et apice remote spinulosa. Perianthia e collo 
longiusculo angusto abrupte obconica, ore late rotundalo-truncato, labiis 
grosse spinosis vel fere lacinulatis, ala angusta integerrima perianthio 
æquilonga. Andrecia parva, in ramulis ullimis terminalia subinde 
mediana bracteis 10 jugis confertis apice breviter recurvis, aculis den- 
ticulatis. 

Hab. Africa occid., San Thomé (Moller), Kamerun (Preuss.). 

Die Pflanze wurde von D' G. Winter, dem hervorragenden Mycologen, 
mitgetheilt und zu seinem Andenken nach ihm benannt. 

146. P. Gentiliana St. n. sp. 

Sterilis, mediocris, flaceida, flavo-virens, corticola. Caulis ad 3 cm. 
longus, simplex, pallidus, rigidulus. Folia vix 2 mm. longa, parum imbri- 
cata, oblique patula, angulo 67°, vix decurrentia, plano-disticha, oblonga, 
basi amplissima, apice plus duplo angustiora, margine anlico stricto, 
postico leniter arcuato, utrinque nudi, apice recte truncato, 3-4 dentato, 
dentibus parvis validis recte patulis. Cellulæ apicales 18 y, basales 27 
X 96 y, trigonis magnis acuminalis. 

Hab. Congo belg., Momhogo, Losofe (Gentil), Madagascar (Forsyth Major). 

: 271 


382 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.).  Plagiochile. 


147. P. rubricaulis St. Engler Bot. Jahrb. 1895, p. 511. 

Dioica. mediocris, flaceidissima, pallide flavo-virens, corticola. Caulis ad 
5 cm. longus, validus, ruber, superne pallidus, pinnatim ramosus. ramis 
longiusculis subrecte patentibus. Folia caulina parum imbricata, plus 
3 mm. longa, oblique patula, angulo 58°, utrinque breviter decurrentia, 
parum concava subsymmetrica, in plano ovato-oblonga margine antico 
leniter arcualo sub apice tridentato, poslico magis curvalo, superne 
stricto. 6-7 dentato, dentibus brevibus validis. apice recte truncato vel 
rotundato-truncato. 5-6 dentalo. dentibus valde variabilibus, normaliter 
validis, breviusculis, subaqualibus. sæpe uno alterove in spinam mutato. 
rarius sinubus magis minusque profundis maxime irregularıbus. Folia 
ramulina vix conligua decurvo-pendula simillima, parum minora, den- 
üibus augustioribus. Cellulæ apicales 18 y. basales 27 X 54 y trigonis 
majusculis. in foliis juvenilibus minus distinctis. Andrecia mediana, 
anguste spicata, bracteis ad 8 jugis, confertis, apice breviter patulis 
spinulosis. 

Hab. Africa orient. in Monte Runssoro (Stuhlmann, 2700 m.). 

148. P. Hildebrandtii St. n. sp. 

Dioiea. mediocris, rigida, pallide brunneola. Caulis ad 6 cm. longus 
rigidus, fuscus, tenuis, superne pauciramosus, ramis remotis, brevius- 
culis, subrecte palulis. Folia caulina vix 3 mm. longa, remota, oblique 
palula. angulo 58° parum decurrentia, basi postica anguste recurva, 
ceterum plano-disticha, subsymmetrica, late linearia, interdum basi 
parum angustala et spalhulatim linearia, marginibus substrietis inferne 
nudis, superne paucidentatis, apice truncalo-rotundato, leniler anguslato, 
quadrispinoso, spinis irregularibus, vulgo 2 multo majoribus porreetis. 
Folia ramulina duplo angustiora, nuda, apice tantum irregulariter 3 spi- 
nosa. Cellulæ apicales 27 y, parietibus validis, basi 18 X 45 y», parie- 
tibus longioribus valide trabeculatis. Folia floralia caulinis multo majora, 
> juga, intima late ovato rectangulata, apice late truncata, eircumeirca 
denlala, dentibus posticis longioribus subspiniformibus hamatis ceterum 
ubique remotiusculis validis. Perianthia in ramis ullimis terminalia haud 
innovala, vix exserta, angusie compresso-obconica, ore truncato breviter 
spinuloso, ala perianthio duplo breviore angusta apice spinulosa. Andreci« 
desunt. 

Hab. Madagascar (Hildebrandt, Camboué), Bourbon (Rodriguez). 

119. P. replicatula St. n. sp. 

Dioica, mediocris, flaccidissima, pallide-virens. Caulis ad 410 cm. longus 
- (vulgo 6-7 cm.) fuscus et durus, simplex, superne regulariter pinnatus, 
272 


Plagiochila. FRANZ STEPHAN. SPECLES HEPATICARUM. 383 


pinnis remotiusculis, alternantibus, simplieibus, apice floriferis. Folia 
caulina 3 mm. longa, parum imbricata, oblique patula. angulo 58° parum 
decurrentia, basi postica replicata, celerum plano-disticha, asymmetrica, 
semiovala, Lerlio infero amplissima, apice triplo angustiora, margine 
anlico substriclo, sub apice bispinoso, poslico arcuato sed caulem non 
tegente, superne 5 dentalo, denlibus validissimis breviler triangulatis 
aculis, recle patulis, apice truncato 3-4 spinoso, spinis longiusculis 
angustis, valde variabilibus, haud raro ad 3 vel 2 reduclis. varie patulis. 
Folia ramulina multo minora, similia. marginibus subnudis, apice 
maxime variabili, truncalo 3 dentato, vel bidentulo vel acuto, interdum 
subnudo, basi poslica longius replicala (unde nomen plantæ). Cellule 
apicales 18 y: trigonis magnis, basales 18 X 32 y parietibus validis, 
trigonis ilaque minus dislinclis. Folia floralia 5 juga, caulinis multo 
majora, eircumeirca grosse irregulariterque denlalo-spinosa, basi antica 
tantum nuda. Perianthia (juvenilia) ore late rotundalo, labiis spinoso- 
ciliolatis, eiliis laxiuseulis, superne setiformibus; ala perianthio 2 plo 
brevior, lata, apice truncato-ciliolato. 

Hab. Madagascar (Hildebrandt. Campenon, Montant, Borgen). 

150. P. Johannensis SI. n. sp. 

Dioica, major, rigida, gracilis, fusco-virens vel flavescens, effuse cæs- 
pitans. Caulis ad 10 cm. longus, rufus, pellucidus, simplex superne 
longe remoteque ramosus, ramis repetito-furcatis Jate flabellatus, planta 
mascula minus ramosa. Folia caulina remota, 2 mm. longa, oblique 
patula, angulo 58° breviter decurrentia, peclinatim disticha, marginibus 
recurvis leniter concava. in plano subligulata, basi apiceque parum 
angusliora 1. e marginibus parum curvalis, antico nudo, postico superne 
remote 4 dentato, apice oblique Iruncato vel truncato-rotundato, quadri- 
dentalo, dentibus ubique parvis, validis acutis oblique porrectis. Folia 
ramulinæ similia, in ramis ramulisque sensim minora. Cellulæ apice 
15 ». trigonis parvis, basi 18 X 45 y rectangulares, trigonis majusculis. 
Folia floralia caulinis vix majora, similia apice et margine postico irre- 
gulariter denlata, dentibus confertis validis majoribus minoribus mixtis. 
Perianthia late obconica, compressa, ore rotundato irregulariter lacinulato. 
- Hab. Insula comorensis, St. Johanna (Hildebrandt), Bourbon (Rodriguez). 

151. P. pectinata (Willd.) Ldbg. Spec. Hepat., p. 14. 

Syn. : Jungermannia pectinata Willd. in Weber. Prodr., p. 70. 

Dioca, parva, gracilis, rigida, rufescens. Caulis ad 5 cm. longus, tenuis, 
rigidissimus et fragilis, simplex vel pauciramosus, ramis remotis longe 
patentibus. Folia ad 1 mm. louga, remotiuscula, oblique patula, angulo 


273 


954 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me séR.),  Plagiochila. 


58° oplime pectinatim disticha, subplana, in sicco haud mutata, parum 
decurrentia, oblonga, subsymmetrica, medio amplissima, apice duplo vel 
triplo angusliora, integerrima apice solum emarginata, bi- vel tridentata. 
dentibus parvis recte palulis vel oblique porrectis. Cellulæ apice 27 » 
basales 27 X 45 w trigonis ubique magnis ipsa basi nodulosis. Folie 
floralia caulinis vix majora, simillima, apiee longius dentata, paucis 
dentibus magnis in margine poslico. Perianthia (juvenilia) compresso- 
obcuneata, innovatione simplici suffulta, ore rotundato æqualiter lacinu- 
lato. Andrecia mediana fusiformia bractis 6-10 jugis superne breviter 
patulis denticulalis. 

Hab. Africa, Insula Maurice (Grateloup). Adhuc haud reperta. 

Die Pflanze ist von Lindenberg 1. e. in Figur 1 viel zu gross abgebildet, 
wie denn alle Abbildungen dieses Autors von sehr geringer Zuverlässig- 
keit sind. 

152. P. multiflora St. in Engler, Ostafr. V, p. 64. 

Dioica, magna et robusta, rigidula, olivacea, in arborum ramis pendula 
vel longe procumbens. Caulis ad 10 cm. longus, tenuis, fuscus, simplex, 
superne innovalionibus geminalis repetilo furcatus. Folia caulina plus 
> mm. longa, parum imbricata, oblique patula, angulo 58° subplano- 
disticha, poslice breviter inserla, antice longe angusteque decurrenlia, 
in plano ovato-oblonga, terlio infero ampliora, apice duplo-angustiora, 
subsymmetrica, margine antico e basi leviter sinuala parum areuato nudo, 
postico parum curvalo sub 10 dentato, dentibus validis remotiusculis, 
oblique porrectis. apice truncato irregulariler dentalo. dentibus 4-5, 
oblique porrectis vel varie patulis, magnis minoribus mixtis. Folia ra- 
inulina minora (2 mm. longa) similia, dentibus ubique æquimagnis 
obiique porrectis, remotiusculis. Cellulæ apicales 27 u, trigonis majuscu- 
lis, basales 27 X 45 u, trigonis magnis subnodulosis. Folia floralia 4 
juga, caulinis majora sed angustiora intima margine irregulariter laci- 
niata, laciniis lanceolatis vel spiniformibus vel capillaceis, apice validiori- 
bus. margine antico solum subapice armato. Perianthia (steril.) ore late 
rotundato dense longeque lacinulato, laciniis lanceolatis, fere acquimagnis. 

Hab. Africa orient. trop., Usambara (Holst), Shire (Scott Elliott). 

155. P. Jollyana St. n. sp. 

Dioica, minor, rigidiuseula, optime rufescens, corticola. Caulis ad 3 em. 
longus, strietus tenuis, rufescens, basi fuscus et validus, superne paucira- 
mosus, ramis brevibus divergentibus. Folia caulina 2/2 mm. longa, imbri- 
cata, oblique patula, angulo 58° postice brevissime inserta, antice longe 
decurrentia, plano disticha, subsymmetrica, anguste oblonga apice sub- 


274 


3 


2: 


À 
x 


Plagiochila. FRANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 985 


duplo angustiora quam basi, margine postico basi parum arcualo, cete- 
rum stricto, remote 7-8 denticulalo, antico stricto nudo, apice truncato vel 
oblique truncato 4-5 dentieulato, rarius emarginalo tridentulo dentibus 
subæquimagnis sed sinubus valde inæqualibus discretis, Folia ramulina 
irregulariter bi-vel tridenticulata, versus apicem sensim minora ullima 
exigua. Cellulæ apice 18 y, basi 1SX36 y, Lrigonis majusculis optime 
nodulosis. Andræcia mediana, pro planta valida, bracteis 8-10 jugis, con- 
fertis superne breviter patulis truncatis argute denticulatis. 

Hab. Africa occid. trop., Liberia (Jolly). 

154. P. borbonica Mont. Ann. sc. nat. 1856, p. 190. 

Syn. : P. tenax. Steph. Botan. Gazette 1890, p. 290. 

Dioica, magna, fusco-olivacea, sæpe omnino rufa, tenax el robusla. 
Caulis ad 10 cm. longus, superne pauciramosus rufus, pellucidus, validus 
et tenax, ramis irregularibus sæpe recte patulis parvifoliis. Folia caulina 
vix £ mm. longa, remotiuscula, oblique patula, angulo 67°, haud decur- 
rentia, concava et fasligalim declivia, in plano anguste oblonga, asymme- 
trica, e basi cunealim angustala lerlıo infero latissima, superne sensim 
anguslala apice quadruplo angustiora, normaliter emarginato bidentata, 
sæpe quidem irregulariter tridentala, dentibus magnis validis aculis, mar- 
gine antico stricto nudo vel sub apice 2 dentibus parvis remotis armato, 
poslico inferne arcuato superne stricto, lertio supero quadridentato, den- 
tibus parvis validis. Folia vamulina vix diversa nisi minora. Cellulæ api- 
cales 18 X 36 1, basales 27 X 60 u omnes trabeculatim (basi maxime), 
incrassatæ. Folia floralia caulinis vix majora, simillima, margine postico 
apiceque remote denlato-spinosa. Perianthia compresso-pyriformia, ore 
truncato dense irregulariterque spinoso el lacinialo. Andraeia mediana, 
oblonga, bracteis ad 6 jugis, confertis, medio supero libero ovalo, apice 
subintegerrimo vel paucispinoso. 

Hab. Insulæ Mascareignes, Bourbon, Réunion (Rodriguez, Lepervanche), 
Insula Comora, St. Johanna (Hildebrandt), Madagascar (Forsyth Major). 

155. P. Comorensis St. Hedwigia 1888, p. 5. 

Dioica, spectabilis, rigida, fusco-virens vel flavicans vel rufescens, 
effuse-cæspitans. Caulis ad 40 cm. longus, validus, rigidus, purpureus, pel- 
lucidus, mferne simplex ramisque descendentibus radicantibus, superne 
longe pinnatus, pinnis subrecte patulis furcalis; planla mascula simpli- 
cior. Folia caulina remotiuseula, utrinque decurrentia, 4 mm. longa, obli- 
que patula, angulo 58° sæpe squarrose decurva, ovalo-oblonga, medio am- 
plissima, apice subtriplo angustiora, asymmelrica, margine antico strieto 
sub apice bidentato, postico bene arcuato, sub apice remote tridentato, 


BULLETIN DE .L'HERBIER BOISSIER, n9 42, 5 décembre 1902. 67 


936 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e Ség.).  Plagiochile. 


apice ipso tridentato, dente medio vulgo multo majore, sepe quidem irre- 
gulariter dentato, dentibus ubique validis porrectis acutis. Folia ramulina 
similia, duplo angustiora, spe decurvo-pendula. Cellulæ apicales 18x36 y, 
basales 18 XX 5% y, parielibus Jongioribus validis, medio basique valide 
trabeculalis. Andrecia mediana. magna, fusiformia purpurea, bracteis 
ad 10 jugis. conferlis, apice longe patulis, recurvis, denticulatis. 

Hab. Iusula comorensis St. Johanna (Hildebrandt) 

Unsere Pflanze ist im Habitus der P. terebrans sehr ähnlich und Gott- 
sche wie ich haben eine Zeit lang beide für identisch gehalten, bis bessere 
Exemplare von P. terebrans eingingen : der Name P. comorensis wurde 
ursprünglich gewählt, weil man die südamerican. Pflanze von P. tere- 
brans als Original betrachtete; das ist aber ein Irrthum, da Bourbon 
das Original lieferte und die amerik. Pflanze erst später irrthümlich 
dazugestellt wurde. 

156. P. camerunensis St. n. sp. 

Dioica, mediocris. flaccida, rufa. in arborum ramis laxe cæspitosa vel 
pendula. Caulis ad 10 cm. longus (vulgo 5-6 cm.), brunneus simplex, su- 
perne repelito-furcatus optimeque flabellatus, furcis recte divergentibus. 
Folia dense imbricata, ad 25 mm. longa, recte patula, plano disticha, 
antice parum decurrentia. postice brevissime inserta, asymmetrica, basi 
latissima, medio supero 2 plo angustiore, ligulalo, margine antico e basi 
sinuata superne striclo, apice truncato-rotundato, 8-10 dentato, dentibus 
brevibus validis aculis recte patulis, margine postico substricto grosse spi- 
noso maxime crispalô. i. e. spinis patulis et recurvis alternantibus, 
ipsa basi foliorum longissmis angustis hamatis. Cellulæ apicales 27 y. 
basales 27 X 45 y, trigonis magnis acutis. Amphigastria magna, imbricata, 
profundissime bifida, laciniis quinquefidis anguste lanceolatis vel setaceis 
hamatis. Flores feminei in ramulis ultimis terminales, innovatione sin- 
gula suffulti. Folia floralia caulinis majora et magis spinoso-crispata. 
Perianthia ignola. 

Hab. Kamerun (Dusén, Dinklage, Staudt). 

Diese Art und die folgende gehôren einer Gruppe an. welche im trop. 
Asien eine grosse und arlenreiche Verbreitung hat; die meisten tragen 
an der ventralen Blattbasis einen Wasserbeutel (Auriculum); bei manchen 
fehlt letzterer und weil ich nicht durch eine irreführende Ueberschrift 
— ich werde diese Gruppe später Cucullatæ nennen — diese zwei 
Arten absondern wollte, die beide keine Wassersäcke besitzen, habe ich 
sie, der Blattform entsprechend, der Gruppe Oblongifoliæ ange- 
schlossen. 

276 


Plagiochila. URANZ STEPHANI SPECIES HEPATICARUM. 987 


157. P. Boivini St. n. sp. 

Dioica, major, robusta, rigidiuscula, plus minus fusco-olivacea. Caulis 
ad 10 cm. longus (vulgo 6-8 cm.) vage longe ramosus, ramis divergentibus, 
ultimis parvifoliis. Folia caulina parum imbricata, 2,5 mm. longa, oblique 
patula, angulo 58°, vix decurrentia, plano-disticha, basi subtriplo-latiora 
quam apice ideoque subtrigona vel trigono-liqulata, subsymmelrica, mar- 
gine antico nudo substricto, postico e basi abrupte breviterque rotundatim 
ampliata caulique parum incumbente substricto, valide spinoso, spinis 
sub 16, medio supero 4-5, remotiusculis angustis, strictis, medio infero 
usque ad ipsam basin descendentibus, ereberrimis longioribus et varie ha- 
malis, apice truncalo-rotundato quinquespinoso, spinis minus longis 
recle patulis. Folia ramulina minora similia, minus longe spinosa, basi 
postica minime ampliata. Cellulæ apicales 27 y, basales 27 X 45 y, trigonis 
parvis. Amph. rudimentaria vel nulla. Folia floralia caulinis multo lon- 
giora, e basi parum latiore linearia, apice angusta, truncata, 3-4 spinosa, 
margine postico longe spinosa, spinis angustis remotis hamatim patulis, 
antico nudo. Perianthia (sterilia) ore late roduntato, laciniis lanceolatis 
hispidissimo, ala postica latiuscula, apice longe soluta ibidemque spinoso- 
ciliata. 

Hab. Africa. Insula Bourbon (Boivin). 

Siehe die Bemerkung am Schluss der vorhergehenden Art. 


988 


MUSCI JAPONICI 


A 


R. PF FAURIE’TANNO’ZIOOTEEETT 


(Suite.) 


T. PARVULUM Broih. et Par. spec. nov. — Monoicum, minutulum. Cæs- 
pituli depressi. Caulis repens, radiculosus, 16-20 mm. longus, vage denseque 
pinnatus ramis 5-6 mm. longis attenuatis patentibus iterum divisis. Folia 
anguste-lanceolata, acuta, patula, 0,7 mm. longa, 0,2 mm. lata, concaviuscula, 
enervia vel obsolete costata, toto ambitu minutissime ad apicem grossius denti- 
culata ; cellulis alarıbus 3-5 sat magnis, quadratis vel rectangularibus, vesiculosis, 
hyalinis, superioribus linearibus angustis 3-4 papillosis, apicalibus majoribus, 
rhombeis, hyalinis, levibus vel 1-papillosis. Flores utriusque sexus cauligeni ; 
il. masc. pro magnitudine plante crassiuseulus ; fol. perigon. ovalo-lanceolata, 
acuminata, dentata ; archegonia 10-15 paraphysibus breviora ; fol. perich. 5-7, 
exteriora minuta, ovata, intima multo longiora, acuminata, acumine argute 
serrato sæpe patulo. Capsula 1 mm. longa atro-fusca, eylindracea, curvata, 
subapophysata, sub ore valde strangulata, in pedicello rubro subflexuoso levi 
11-12 mm. longo cernua. Perist. (vetusti!) d. ext. fusci, densius articulati, 
intus lamellosi ?, pertusi, apice granulosi, eiliis brevibus? e membrana basilari 
carinata tessellata pallida tertiam partem dentium æquante enalis. Cætera desunt!. 

Tsurugi-zan, n. 1400. 

Probablement la plus petite espèce du genre. Voisine du T. Lindbergii (Bryol. 
jav.) Jäg., elle s’en distingue par ses feuilles dentées sur tout leur pourtour et 
non seulement au sommet, les cellules alaires plus grandes, etc. 

Le genre Trichosteleum est nouveau pour le Japon. 


ECTROPOTHECIUM Mitt. 


E. LEPTOBLASTUM Broth. el Par. spec. nov. — Monoicum. Cæspites 
minuti imbricati depressi molles, pallide virides vel flavescentes. Caulis repens 
radiculis longis purpureis insiructus, vage ramosus dense pinnalus, ramis sim- 


1 Reste à décrire : T. aculeatum Broth. et Par. spec. nov. 


ns 


(18) ÉDOUARD-GAARIEL PARIS. MUSCE JAPONICH. 989 


plicibus 3-4 mm. longis atlenualis palentissimis. Folia laxe conferla erecto- 
patentia, 1,75-2 min. longa 0,5 mm. lata, e basi multo angustiore amplexicauli 
obcordato-lanceolala longe acuminala, acumine filiformi, toto ambitu præsertim 
ad basin confertim denticulala, nervis binis vel obsoletis ; cellulis alarıbus et 
basilaribus mediocribus numerosis ovoideis, parietibus crassiusculis, cæteris 
linearibus tenuissimis, omnibus nitidis levibus ; folia ramealia paulo minora 
angusliora, caviuscula, cælerum similia. Fl. mase. in caule ramisque minuli 
gemmiformes, fol. perigon. laxissime reticulala, enervia, concava, acuminata, 
integra ; antheridia numerosa paraphysata. Fl. femin. cauligeni, ramulus peri- 
chætialis brevissimus valde radiculosus ; fol. perich. 7-9, inlima longe acumi- 


nala, integra, archegonia pauca paraphysata. Vagina cylindrico-ovata. Capsula 


viridis ætate brunnescens minuta, 0,5 mm. cum operculo A mm. longa, basi 
attenuala, cylindrica, curvala, sicca sub ore strangulata ambilu papillis magnis 
mammosa, in pedicello pallido apice rubescente levi 12-13 mm. allo inclinata. 
Perist. d. ext. conniventes, aurantiaci, pallide limbati, apice hyalini papillosi, 
trabeculati, linea divisuriali haud vel vix nolati, elamellosi ? Processus e mem- 
brana dimidium dentium æquante vel paulo superanle aurei, carinati, dentibus 
æquilongi, ciliolis plus minus interjeclis papiliosis interjectis. Annulus ? Oper- 
culum conieum breviter rostratum. Capsula (junior) straminea. Spore luteæ, 
minimæ, leves. 

Takou-Sima, n. 1418, 

Très pelile espèce, que les asperites qui recouvrent sa capsule permettent de 
reconnaitre au premier coup d'œil. 


AMBLYSTEGIUM Bryol eur. 


A. ENTODONTOIDES Broth. el Par. spec. nor. — Dioicum. Cæspiles 
nitenles e rubescente-viridi variegati. Caulis primarius 5-6 cm. longus, crassus, 
pareissime radiculosus, inordinale ramosus, ramis simplicibus 0,015-0,002 m. 
longis sæpe curvalis, apice attenualis aculis. Folia sicca divaricato-patula et 
reflexa, madida patenlia 4,5 mm. longa, eymbiformia, integerrima, enervia vel 
obsoletissime costata, cellulis alaribus 10-15 rectangularibus hyalinis, parietibus 
crassis chlorophyllosis, cæteris linearibus tenuissimis. Fol. perich. pauca lan- 
ceolata, acuminala, enervia, hyalina. Capsula atro-fusca in pedicello 16-18 mm. 
alto rubello levi apice curvulo inclinata, curvata, gibbosula, sicea sub ore 
eonstrieta. Annulus ? Perist. d. ext. inflexi, brunnei, linea divisuriali percursi, 
intus valde lamellosi, int. in membrana ad medios dentes producla, processus 
eis paulo breviores, inlegri vel apice bifidi. Operculum planum longiuscule 
recteque roslralum. Calyptra ? Spore minimæ, luteæ, leves. 

Yakou-Sima, n. 1141-43, 1303, 130%. 

Espèce remarquable par le chatoiement de ses toufles, ses feuilles plus ou 
moins réfléchies, le grand nombre des cellules claires, sa capsule gibbeuse, etc. 

A. filicinum (L.) de Not. — Ibaraki, n. 1380. 


990 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2m SER.). (19) 


A. PAPILLOSUM Broth. et Par. spec. nov. — Dioieum. Caulis primarius 
0.02-0,025 m. longus, repens, valde radiculosus, subpinnato-ramosus, ramis 
simplieibus patulis 3-5 mm. longis. Folia 1,5 mm. longa, 0,25 mm. lata, 
erecto-patentia, subfalcatula, lanceolata, acuminala, toto ambitu cellulis pro- 
minulis minutissime denticulata, nervo percurrente, cellulis alaribus paueis 
rectangularibus, cæteris linearibus angustissimis dorso papillosis obscuris. Fol. 
perich. pauca, intima crasse costata, Jongius acuminata integerrima, cellulis 
majoribus minus papillosis et obseuris. Capsula in pedicello 18-20 mm. allo 
rubro levi lortili suberecla sulcatula, atro-fusca, jeploderma. Perist. d. ext. 
brunnei apice hyalini, trabeculati, linea divisurali percursi : int. in membrana 
altiuscula tessellata positi, ext. æquilongi ut cilia filiformia nodosa papillosa 
interjecta. Vaginula archegonis e paraphysibus destituta. Annulus ? Operculum ? 
Calyptra (junior) pallide straminea. Spore minimæ, luteæ, leves. 

Takou-Sima, n. 1401 et 1410, ad terram arenosam et folia emortua. 

Les feuilles couvertes de papilles de celte espèce ne permettent de la con- 
fondre avec aucune de ses congénères. 

A. riparium (L.) Bryol. eur. — Yatsushiro, n. 1145. 


STEREODON Brid. 


S. arcuatiformis Broth. — Tsurugi-zan, n. 1329, 1360. 

var. longipes Broth. — Ibidem, n. 1330. 

S. BRACHYTHECIELLA Broth. et Par. spec. nov. — Dioicus. Cæspites 
intricati albicantes vel pallide aurei. Caulis repens, radiculosus, ramosus, irre- 
gulariter pinnatus, ramis simplicibus rarissime divisis, attenuatis, 16-18 mm. 
longis, patulis. Folia sieca subseeunda, madida erecta subappressa, caulina 
1,5 mm. longa 0,5 main. lata, ovato-lanceolata, longe acuminata, marginibus 
sub acumine piliformi involutis, concaviuscula, integerrima vel ad apicem 
obsolete denticulata, 3-4 plicata, nervis binis subdistinctis ante medium 
evanidis; cellulis basilaribus numerosis, exacte quadratis. hyalinis, cæteris 
linearibus vel anguste rhombeis levibus ; ramealia angustiora, subfaleiformia, 
profandius plicata, nervis minus distinelis, cæterum similia. Perich. in ramis 
oligophylla ; fol. perich. parva ovalo-lanceolata, acuminata, ad apicem cellulis 
prominulis denticulala, omnino enervia, laxissime areolata; archegonia 7-10 
eparaphysala. Capsula (una!) pallide lutea piriformis ovata, ore minulo, 2,5 mm. 
longa in pedicello rubro levi 20 mm. allo inclinala. Perist. d. ext. (ut videtur) 
albescentes. Cætera desunt. | 

Ichifusa, n. 1412. 

Celle espèce a tont à fait l'aspect des pelils échantillons des Brachytheeium 
glareosum ou salebrosum avec lesquels Jes caractères qui viennent d’être indiqués 
ne permettent pas de la confondre. 

S. capillifolius (Mitt.) Broih. — Oho-Sima, n. 1308. 

S. circinatulus (W. P. Sch.) Broth. — Oho-Sima, n. 1315; Aomori, n. 1452. 


(20) ÉDOUARD-GABRIEL PARIS. MUSCI JAPONICI. 991 


S. Ctenium (W. P. Sch.) Broth. — Oho-Sima, ». 1317, 1318 (forma). 

S. fertilis (Sendin.) Lindb. — Tsurugi-zan, n. 1341, 1345, 1363. 

S. Fusijamæ Broth. — Tsurugi-zan, n. 1326-28, 1332, 1339. 

S. Haldanianus (Grev.) Lindb. — Tsurugi-zan. n. 1340: Aomori, n. 1446, 
1447. 

S. hastilis Mitt. — Tsurugi-zan, n. 129%, 1295: Yakou-Sima, n. 1140, 1324 ; 
Oho-Sima, n. 1368 ; Hakkoda, n. 1450. 

S. longipes (Besch.) Broth. — Tsurugi-zan, n. 1331 : Ichifusa, n. 1346°. 

S. Oldhami Mitt. — Oho-Sima, n. 1316 (forma). 

S. PINNATUS Broih. ei Par. spee. now. — Dioicus. Cæspiles extensi, con- 
densati, læte vel e lutescente virides. Caulis prostratus vel adscendens pecti- 
nalim conferlimque pinnalus, ramis interdum Nagelliferis. Folia caulina squar- 
rosa e basi amplexicauli latissime obeordato-acuminata, I mm. longa 0,8 mm. 
lata, falcata, e medio ad apicem argute serrata, nervo nullo vel obsoleto : 
cellulis alaribus medioeribus rectangularibus, cæteris linearibus, omnibus hya- 
linis levibus ; paraphyllia anguste lanceolata ; folia ramealia patula, angustiora, 
baud vel vix falcata, concaviuscula, 2-3 plicata, serrata. Fl. femin. copiosi : 
perich. in ramo peculiari crasso brevissimo terminale; fol. perich. longe acumi- 
nala, dentata : archegonia 15-25, paraphysala. Plura carent. 

Miniature du Hypnum Ctenium W. P. Sch. dont il diffère indépendamment 
de la taille beaucoup plus petite, par ses feuilles raméales peu ou point falei- 
formes, dentées, ses cellules claires, carrées, ele. 

S. PLANIFRONS Brolh. el Par. spec. nov. — Monoicus. Habitus isop- 
ierygioideus. Caulis prostraius filiformis denudatus stolonifer, vage ramosus, 
irregulariler pinnatus et bi-pinnalus, ramis erecto-patentibus 10-12 min. longis. 
Folia 1 mm. longa 0,5 mm. lata suberispata appressa, madida erecto-patentia, 
complanata, disticha, lanceolala, e medio ad apicem argute serrala, concavius- 
eula, nervis binis plus minus conspicuis ; cellulis alaribus mediocribus rectan- 
gularibus, cæleris linearibus angustis, omnibus diaphanis levibus. Fl. mase. et 
femin. in ramis intermixli ; fl. masc. gemmiformes, antheridia 4-7 paraphysala. 
Fol. perich. longe acuminata, enervia, integra vel ad apicem obsolete dentieu- 
lala; archegonia pauca, paraphysata. Capsula 0,5 min. cum operenlo 4 mm. 
longa, olivacea, ætate brunnea, cylindrica curvala, basi attenuala, in pedieello 
rubello tenui levi 40-14 mm. alto inclinala. Perist. d. ext. breviusculi, lutei, 
papillosi, dense trabeculati, linea divisuriali haud motati, intus in dimidio 
superiore longe lamellosi. Processus e membrana basilari carinati, in medio 
plus minus hiantes, dentibus æquilongi, ciliis filiformibus interpositis. Annulus 
triplex. Operculum conicum, reete salque longe rostralum. Calvptra (junior) 
straminea. Sporæ minimæ, luteæ, leves. 

Château de Kagou-Sima, n. 1547. 


1 Resle à décrire : S. neckeroides Br. et Par. sp. nov. 


* 
LA 
3 
y. 
se 


992 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2Me SÉR.). (24) 


Voisine du S. areuatiformis Broth., celte espèce s'en distingue par sa stature 
plus petite, ses feuilles non ou à peine falciformes, l'absence de cellules claires 
vésiculeuses. etc. 

S. rhynchothecius (C. M.) Broth. — Ibarakı, n. 1353; Tsurugi-zan, 
n. 1338. 

S. tristo-viridis Broth. — Tsurugi-zan, n. 1334, 1561-62, 1564 (forma); 
Ichifusa, n. 1356. 

HYLOCOMIUM Bryol. eur. 

H. brevirostre (Ehrh.) Br. eur. — Tsurugi-zan, n. 1287, Takou-Sima, 
n. 1289. 

var. lutschiana Broth. et Par. — Yakou-Sima, n. 1286. 

H. himalayanum (Mitt.) Jäg. — Yakou-Sima, n. 1242. 

H. splendens (Hedw.) Bryol. eur. — Tsurugi-zan, n. 1245. 

H. varians Mitt. — Tsurugi-zan. n. 1337. 


RHACOPILUM P. B. 
R. aristatum Mitt. — Tsurugi-zan, n. 1085 : Ichifusa, n. A444 ; Yakou- 
Sima, n. 1446: Oho-Sima, n. 1453, 11437. 1352, 1379. 1405, 1496. 
HYPOPTERYGIUM Brid, 
H. japonicum Mitt. — Ichifusa, n. 14201. 


(A suivre.) : 


Général PARIS. 


1 LISTE DES ESPÈCES RÉCOLTÉES PAR R. P. FERRIE 


(Les espèces nouvelles sont précédées d'un astérisque.) 


* Ærobrium Ferriei Broth. (Oho-Sima). 
Barbula emarginala Mitt. (Nagasakı). 

» unguiculata Hedw. (Nagasaki). 
Brachymenium scabridens Mitt. (Nagasaki). 
Bryum Fusijamæ C. M. (Nagasaki). 
Brachythecium Buchanani (Hook.) Jäg. (Nagasaki). 

* Campylopus Ferriei Broth. (Nagasaki). 


F1» nagasakiisus Broth. (Nagasaki). 
Dasymitrium japonieum Lindb. (Oho-Sima). 
» incurvum Lindb. (Nagasaki). 
nn molliculum Broth. (Omura). 
» rupestre Lindb. (Nagasaki). 


* Dieranella Ferriei Broth. (Oho-Sima). 
RS Oshimæ G. M. (Oho-Sima). 
Diphyseium fulvifolium Mitt. (Nagasaki). 
Ditrichum pallidum (Schreb.) Hpe. (Nagasaki). 
* Ectropothecium leueomioides Broth. (Oho-Sima). 
ED perretienlalum Broth. (Oho-Sima). 


(22) ÉDOUARD-GABRIEL . PARIS. MUSCI JAPONICH. 993 


* Entosthodon lutschianus G. M. (Oho-Sima). 
* Fissidens Perriei Broth. (Oho-Sima). 
» japonicus Dz. Mk. (Oho-Sima). 

A, limbato-marginalus C. M. (Oho-Sima). 
Haplohymenium triste (Ces.) Besch. (Omura). 
Hedwigia albicans (Web..) Lindb. (Nagasaki). 

* Hyocomium seabrifolium Broth. (Nagasaki). 

* Hypopterygium brevipes broth. (Oho-Sima). 


» japonieum Mrtt. (Nagasaki). 

LR Levieri Broth. (Oho-Sima). 
Isopterygium albescens (Schww.) Jäg. (Oho-Sima). 

re) lutschianum (C. M.) Broth. (Oho-Sima). 
ÉD pallidutwn (&. M.) Broth. (Oho-Sima). 
a) steieitfoltum Broth. (Oho-Sima). 

» subalbidum (8. et L.) Mitt. (Nagasaki). 

» Textori (5. Lac.) Mitt. (Omura). 


Isothecium subaiversiforme Breth. (Oho-Sima). 
* Leucobryum lutschianum €. A. (Oho-Sima). 
* Mniadelphus tener €. M. (Gho-Sima). 

Mnium Maximoviezit Lindb. (Nagasaki). 


» vesicalum Besch. (Cho-Sima). 
Neckera japonica (Besch.) Breih. (Ono-Sima). 
D) lutschiana Broth. (Gho-Sima). 
» nitidula (Bitt.) broih. (Nagasaki, Oho-Sima). 
* Papiliaria Ferriei &. M. (Oho-Sima). 
He subtilis ©. M. (Oho-Sima). 


Philonotis socia Mitt. (Nagasaki). 
* Philonotula tatschiana €. M. (Oho-Sima). 
Pogcnatum inilexum Lindb. (Nagasakı). 
» rufinotum C. M. (Oho-Sima). 
* Porotricaum Ferriei C. M. (Oho-Sima). 
Pottia intermedia Furnr. (Nagasaki). 
Pterygophyilum japonieum Besch. (Oho-Sima). 
Rhacopilum arislatum Mitt. (Oho-Sima). 
Rhaphidostegium japonieum Broth. (Nagasaki). 
* Rhynchostegium brevieuspis ©. M. (Oho-Sima). 


» pallidifolium (Mil£.) Jäg. (Nagasaki, Oho-Sima). 
D) Ferriei Broth. (Nagasaki). 
rs proserpens C. M. (Oho-Sima). 


Rhizogonium spiniforme Brid. (Oho-Sima).- 
Stereodon Fraucheti (Besch.) Broth. (Nagasaki). 
» longipes (Besch.) Broth. (Onura, Nagasaki). 
N Oshime (©. M.) Broth. (Cho-Sima). 
Thuidium capillatum (Mitt.) Broth. (Omura, Nagasaki). 
» Ferriei Broth. (Oho-Sima). 
» iloripundarioides Broth. (Oho-Sima). 
» japonieum Dz. Mk. (Gho-Sima). 
» latifolium (S. Lac.) Broth. (Nagasaki). 
» glaucinum Mitt. (Oho-Sima). 
ETS) Levieri Broth. (Oho-Sima). 
Trachyeystis radiata (Wils.) Lindb. (Omura, Nagasaki). 
Weisia japonica Broth. (Nagasaki). 


——13— 


994 


EINE ZWEITE VALENZUELIA 


VON 


L. RADLKOFER 


Die Sapindaceen-Gattung Valenzuelia Bert., welche durch ihre gegen- 
ständigen Blätter nicht nur von den verwandten Gatlungen der gleichen 
Tribus in auffälliger Weise abweicht, sondern innerhalb der ganzen 
Familie der Sapindaceen eine hervorsiechende Ausnahme bildet, stellte 
bisher eine monotypische Gattung dar, gleichwie die ihr zunächst ver- 
wandte und die gleiche Heimat in den chilenischen Anden mit ihr thei- 
lende Gattung Bridgesia Bert. i 

In dem gegenwärtigen Jahre nun ist der schon seit 1828 durch Bertero 
bekannt gewordenen Valenzuelia trinervis Bert. eine Schwesterart er- 
wachsen in einer von Professor Bodenbender auf der Ostseite der Anden 
aufgefundenen Pflanze, welche mir von dessen Collegen, Herren Pro- 
tessor F. Kurtz in Cordoba, in dankenswerthester Weise zur Unter- 
suchung überantwortet wurde. 

Diese Pflanze ist in der Gestaltung der Frucht und in der Beschaffen- 
heit ihrer Infiorescenz so eigenthümlich, dass man sie im ersten Augen- 
blicke für eine besondere, neben Valenzuelia zu stellende Gattung halten 
möchte. Bei näherer Betrachtung jedoch stellen sich die so auffallenden 
Eigenthümlichkeiten doch nur als gradweise Verschiedenheiten dar, 
und die generelle Uebereinstimmung mit Valenzuelia erweist sich 
namentlich unter Rücksichtnahme auf die anatomischen Verhältnisse als 
eine zweifellose. 

In letzterer Hinsicht ist namentlich der innerhalb der Familie der 
Sapindaceen nur ganz ausnahmsweise auftretende, eben der Gattung Valen- 
zuelia (wie weiter der Gattung Xanthoceras, sieh Radlk. in Sitzungsber. 
k. bayer. Acad. XX, 1890, p. 17%, 30%) eigenthümliche, nicht continuir- 


(2) L. RADLKOFER. EINE ZWEITE VALENZUELIA. 995 


liche Sklerenchymring in der Axe hervorzuheben und das Vorkommen 
auffallend grosser, von einer saponinartigen Substanz erlüllter Zellen 
in dem concentrisch gebauten Blatte; ausserdem der analoge Bau des 
Pericarpes. Dazu kommt die vollständige Uebereinstimmung in den 
Blüthentheilen. 

Was dem gegenüber die Eigenthümlichkeit der neuen Pflanze betrifft, 
so besteht sie hinsichtlich der Frucht darin, dass jeder der drei, nur 
durch die Fruchtaxe miteinander verbundenen Fruchtknôpfe mit kamm- 
artigen, membranösen Auswüchsen am Rücken und an den Seiten- 
rändern versehen ist, welche sich an der Spitze begegnen und gleichsam 
kreuzweise durchsetzen, während bei V. trinervis die Fruchtknôpfe 
eine vollständig abgerundele Oberfläche besitzen. Es erscheint ange- 
messen, diesen wesentlichsten Unterschied in dem Namen der Pflanze 
hervorzuheben und sie dem entsprechend als V. eristata zu bezeichnen. 
Die Inflorescenz weiler besteht bei V. trinervis aus kleinen, in der 
Achsel der oberen (gegenständigen) Blätter kleiner Seilenzweige oder 
auch der Endiriebe auftretenden, im günstigsten Falle 3-blüthigen, 
gewöhnlich aber nur 2-blüthigen Wickeln, welche sogar auch auf 
Einzelblüthen reducırt sein können. Bei V. cristata dagegen sind die 
entsprechenden Wickeln 6—15-blüthig, auf mehr als 3 cm verlängert 
und an der Spitze gestreckter Zweige zu etwa 8 in decussirten Paaren 
mit nur bracteenartigen Stützbläitern in eine thyrsusartige Gesamint- 
inflorescenz von ungefähr 6 cm Länge vereinigt. 

Aus diesen und den weiter zu berücksichtigenden Verhältnissen ergibt 
sich, die Gattungscharaktere von Valenzuelia (namentlich rücksichtlich 
des schief symmetrischen Blüthenbaues) als bekannt vorausgeselzl, 
folgende Charakteristik der neuen Art: 

Valenzuelia cristata Radik. : Frutex parvus, parce ramosus; ramı 
oppositi, virgali, tereliusculi, apice parce puberuli, cortice transversim 
et longitudinaliter dirupto et dejecto mox subere pallide rubieundo 
obtecli ; folia opposita, sublinearia, bası euneala, apice subtruncato 
3-dentala, I-nervia, coriacea, sicca fragilia, flavide viridia, pilis raris 
adspersa, cellulis magnis substantia saponino affini fœtis pellucide 
punctata (celerum generis); cincinni ad apices ramorum elongalorum 
complures decussali, in inflorescentiam thyrsiformem congesti, ad folia 
floralia sursum decrescentia et in bracteas commutala axillares, elongati, 
6—13-flori, stipitati, sublus bracteolis biseriatis lineari-lanceolatis pube- 
rulis instrucli ; flores (generis) minores, cincinnorum inferiores d, 
superiores parbm vel inlerdum ultimi 9; petala oblonga, glandulis 


T 


er ET 


996 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SÉR.). (3) 


crebris adspersa, squama bifida eristata margine dense lanosa ; fructus 
(immaturus tanlum visus) subglobosus, 3-coccus, coccis trigono-obovoiï- 
deis, lateraliter contiguis, tola longiludine cum axe in stylum subæqui- 
longum desinente connalis, crislis membranaceis e dorso marginibusque 
exsurgentibus apicem versus accrescentibus ibique eruciatim connexis 
purpureis instructis, undique pilis laxe adspersis: semen obovoideum 
(maturum non visum). 

Frutex ad 1,5 m altus. Rami florigeri 1.5 mm crassi. Folia vix 2 cm 
longa, apice 3—5 mm lata. Cincinni ca. 8, decussali, in inflorescenliam 
thyrsiformem 8-centrimetralem congesti. stipite 0.5—1 cm longo adjecto 
2,5—3,5 cm longi ; pedicelli 5 mm longi. Flores 2 mm vix superantes; 
slamina exserta subduplo longiora. Fructus (immalurus) 6 mm allus, 
Ss mm latus, stylo 4 mm longo coronatus. 

In Argentinæ prov. San Juan : Dr W. Bodenbender ! («al oriente de 
la Quebrada Deheza. Dep. Ullun », altit. 1200 m, m. Febr. 1902, flor. et 
fr. immat. ; ex Hb. F. Kurtz comm. sub n. 14,900). 


997 


Beiträge zum Keminis der Alrikanischen-Flora 


Neue Folge.) 
von Hans SCHINZ 


(Suite.) 


Psoralea glaucina HARV. 


in Harv. et Sond. Fl. Cap. II (1561-62), 147. 

Psoralea axillaris E. et Z. non L. Enum. (1856), 225. 

Eine aufrechte Staude (?) mit rutenartigen, seegrünen, gerillten 
Zweigen, kahl oder mit sehr zerstreuten, langen, anliegenden Borsten- 
haaren besetzt. Die 15 bis 20 mm lang gestielten Laukblätier werden 
von pfriemlich lanzeitlichen, schwach behaarten, + 5 mm langen Neben- 
blättern, die dem Grunde des Blaitstieles angewachsen sind, begleitet. 
Die Blätichen der dreizähligen Laubblätter sind linealisch ianzettlich, 
stechend zugespitzt, mit Drüsenborsien beselzt und mit unterseits her- 
vortretendem Mitielnerven versehen ; das Endblätichen ist + 50 mm, 
die seitlichen sind + 30 mm lang, beide, bezw. alle drei + 4 mm breit. 
Die langgestielten Blüten entspringen zu zweien den Achseln der Laub- 
blätter; am Grunde des Blütenstieles befinden sich, verborgen von den 
Nebenblättern, einige Hochblätter, in einer Höhe von + 43 mm dann 
die zu emem kurzen Becher verwachsenen Vorbläiter. Die Becher- 
zipfel sind bewimpert. Der Kelch ist drüsig, länglich glockig ; die Röhre 
misst + 4 mm in der Länge, auf die bewimperten, stumpflichen Kelch- 
zipfel fallen + 3'/;ımm. Krone? Die kurzen Hülsen sind einsamig. 

Südafrika : Südwesil. Kapkolonie, Umgegend von Hopefield, Bach- 
mann, Mai 1857. 

Ich hatte die Pflanze zuerst mit einem neuen Namen belegt, finde 
aber. nachdem ich die Beschreibung niedergeschrieben, keine erheb- 
lichen Unterschiede zwischen ihr und der mir allerdings nur aus der 
kurzen Diagnose in der Flora capensis bekannten Psoralea glaueina 
Harv. Abweichend verhalten sich, nach der Bescheibung zu urteilen, 
eigentlich nur die Nebenblätter, die nach Harvey pfriemlich sein sollen, 
das ist indessen ein Unterschied, der kaum in Betracht kommt. Ich 
habe die Art ausführlich beschrieben, namentlich um die allzu kurze 
Beschreibung Harveys zu ergänzen. 


398 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (18) 


Lonchocarpus Menyharthii SCHINZ nov. spec. 


Die Laubblätter dieses Baumes sind 2 bis 5'/2 cm lang gestielt, sie 
sind einpaarig gefiedert und zwar finden sich an einer Rhachis neben 
einem Endblätichen je fünf Joche. Der Blattstiel ist gleich der Rhachis 
dicht mit fahlgelben seidenartigen Haaren bekleidet. Die je zu zweien 
auf gleicher Höhe inserirten Blättchen sind von schmal elliptischem, 
spatelförmigem oder sogar länglich verkehrteiförmigem Umriss, von 
lederiger Gonsistenz bei zum Teil nach unten umgerolltem Blattrand ; 
sie sind 2 bis 7 cm lang und 1 bis 3 cm breit, nach der Basis zu durch- 
gehends keilfürmig verschmälert, am entgegengesetzten Ende spitz. 
stumpf oder breit abgerundet. Die unterseits dicht mit fahlgelben 
Seidenhaaren bekleideten. 3 bis 5 mm lang gestielten Spreilen haben 
oberseils ein elwas dünneres Indument. Die Rhachis ist über das letzte 
Blatipaar hinaus noch um 7 bis 10 mm verlängert. Die Blüten sind zu 
lockerblütigen. + 14 cm langen Trauben vereinigt und 3 bis 5 mm 
lang gestielt. Der sehr dicht mit kurzen Seidenhaaren bekleidete Kelch 
ist glockenförmig und + 5 mm hoch, die Zipfel sind eirca À mm lang 
und zwar ist von den vier Zipfeln einer sehr breit, abgerundet und 
kurz ausgerandet. die übrigen drei sind eiförmig und gleichfalls abge- 
rundel. Die Blumenkrone, die keine besonderen Merkmale bietet, ist 
+ 9 mm lang: die einzelnen Blumenblätter sind mit Ausnahme der 
zwei Kielblätter, die auf der untern Kante gegen den Nagel zu kurz 
bewimpert erscheinen, kahl. Früchte fehlen. : 

Südostafrika : Sumbesigebiet, in Gebirgswäldern um Boruma verein- 
zelt, Menyharth 854, bl. II. 92. 

Unsere Pflanze ist jedenfalls mit Lonchocarpus laxiflorus Guill. et 
Perr. nahe verwandt, ja kann sogar vielleicht nur den Rang einer 
Varielät derselben oder noch eher vielleicht der L. capassa Rolfe, dieser 
offenbar sehr polymorphen Art, beanspruchen. Gegen eine Vereinigung 
spricht die grosse Zahl der Blätichen pro Laubblatt, auch sollen die 
Blättchen von L. laxiflorus nach Oliver kahl sein. 


Dalbergia sambesiaca SCHINZ nov. spec. 


Nach Angabe des Sammlers ein Baum. Die Rhachis der circa 2 cm 
lang gestielten Blätter ist mit ziemlich langen, dicht stehenden rost- 
braunen Haaren besetzt und erreicht eine Länge von 6 cm; die sehr 


(19) u. SCHINZ. BEITR.EGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 990 


kurz gestiellen, alternirenden Blättchen sind von länglichem Umriss, 
am Grunde schwach —, aber deutlich herzförmig ausgerandet, am entge- 
gengeselzten Ende breit lanzettlich, spitzlich oder stumpf und dann von 
einer kleinen Weichstachelspitze überragt. Die Spreite erreicht eine 
Länge von 4 cm und eine Breite von 1'/2 cm, der Rand ist etwas nach 
unten gekrümmt und gleich dem ziemlich dicht rostbraun behaarten Mittel- 
nerven mit einzelnen Rosthaaren besetzt. Die Blüten stehen in dichten, 
gedrungenen. vielblütigen Rispen, die kürzer als die Blätter sind. Die 
Zipfel des pubescirenden. von zwei länglichen, hinfälligen Hochblättern 
begleiteten Kelches sind spitzlich oder abgerundet, sie sind länger als 
die Nägel der Blütenblätter, von denen das Schiffehen kürzer als die 
übrigen ist. Die Blüten erinnern überhaupt an jene von D. pubescens 
Hook., nur sind sie um die Hälfte grösser. Die in der Mitte verdickte 
Hülse ist beiderends verjüngt, am Grunde spitz, oben abgerundet, 9 cm 
lang und. mindestens in der Jugend, von einem rostbraunen Sammet 
bekleidet. Der eigentliche Hülsenstiel ist circa 3 mm lang, d. h. ebenso 
lang wie der Blütenstiel. 

Südostafrika : Sumbesigebiet, Boruma, Menyharth, bl. II 91. 

D. sambesiaca scheint der D. pubescens Hook. sehr nahe zu stehen, 
die letztere unterscheidet sich aber doch durch einige wesentliche 
Punkte. Bei der westafrikanischen Pflanze sind die Blätter auffallend 
abgesiutzt, laufen aber am Grunde etwas spitz, oder wenigstens breit- 
lanzettlich zu, die Behaarung der Mitteinerven fehlt entweder ganz 
oder ist doch sehr spärlich und endlich sind, wie bereits angedeutet, 
die Blüten um ein Wesentliches kleiner als bei den Menyharth’schen 
Exemplaren. 

Baker berichtet in der Flora of tropical Africa II, p. 254 gleichfalls von 
einer Dalbergia vom Sambesi, die mit D. pubescens nahe verwandt sei; 
da die ihm vorgelegten Exemplare unvollständig waren, hat er ihr 
keinen Namen gegeben. Mit unserer Pflanze werden sie übrigens wohl 
kaum identisch sein, wenn wenigstens Bakers Angabe : « young leaves 
and branches densely grey velvety » den Tatsachen Rechnung trägt. 


je ie 


7 


1000 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.). (20) 


MELFACEE. 
HANS SCHINZ (Zürich). 


Wulfhorstia spicata 
Cas. de Candolle in Mém. Herb. Boiss., n° 10 (1900), 53 


var. viridiflora SCHINZ nov. var. 


Ein Baum der zur Blütezeit blattlos ist. Die Blätter scheinen beson- 
ders am Ende der Zweige gedrängt zu stehen, und sind, soweit nach 
den ganz jungen. dicht samtarlig behaarten Knospen geurteilt werden 
kann, unpaarig gefiedert, und hinterlassen nach dem Abfallen querge- 
stellte breit elliptische, blutrot gefärbte Narben. Blüten geknäuelt an 
unterbrochenen Aehren, diese gedrängt am Ende der Zweige. Kelch und 
Krone sind aussenseits dicht samtartig behaart; der Kelch ist 5- bis 
7-zähnig, die Zähne sind sehr kurz, breit dreieckig, ungleich, bald 
spitz, bald stumpf. Auf der Innenseite ist der tellerförmige Kelch kahl. 
Die 5 bis 7 Kronblätter sind von breit elliplischem Umriss, stumpf, 
+ 6 mm lang und + 3 mm breit. Die Staubfäden sind + 4 mm lang 
und bis zu einer Länge von 3 mm zu einer mit dem Fruchtknoten am 
Grunde verwachsenen Staubfadenrönre verbunden; die breiten, flachen, 
freien Teile sind von einer kleinen Spitze überragt auf der die mtrorsen 
Staubbeutel inserirt sind. Die Staubfadenröhre ist auf der Innenseite 
mehlig bestäubt. Die Zahl der Staubblälter ist doppelt so gross wie die 
der Kelch- und Kronblätter. 

Der eiförmige Fruchtknoten ist in seiner untern Hälfle ebenfalls 
mehlig bestäubt (das Indument besteht aus einzelligen, spitzen Borsten- 
haaren und mehrzelligen, bedeutend kürzeren, oberwärts keulenförmigen 
Drüsenhaaren), mindestens 5-, selten 6- bis 7-fächerig ; in jedem Fache 
sind bis sechs Samenanlagen geborgen. Der Griffel endet in eine flache, 
in der Mitte etwas verliefte, role Narbe. 

Deutsch - Südwest - Afrika: Amboland, Omupanda in Uukuanjama, 
Sandboden, Raulanen 323, bl. 23. Sept. 1900. 

Von der von G. de Candolle beschriebenen W. spicala verschieden 
durch grössere, grünliche Blüten und längeres Androeceum. Der Typus 
heisst Ohafi im Otjikuanjama und hat weisse, stark riechende Blüten. 


(21) u. SCHINZ. BEITRÄGE ZUR KENNTNS DER AFRIKANISCHEN FLORA. A004 


MALVACEE. 
B.-P.-GEORGES HOCHREUTINER (Gent). 
Abutilon pycnodon HOCHR. sp. nov. 


Caules erecli, simplices, vel ramulis axillaribus mature evolutis 
+ ramosi, luteo-grisei, tomentelli, vix pulverulenti, eylindrici. Folia 
mediocria vel parva ; stipulæ longæ, subulatæ, tomentos®; mox caducæ ; 
petioli tomentosi, sulcali; lamina ovala, cordala, acuminata, interdum 
obsolete triioba, margine grosse, irregulariter atque profunde dentata, 
dentibus majoribus sæpe dentes ferentibus, palmati-7—9 nervia, subtus 
dense tomentosa, grisea, nervis prominulis, Supra parce pubescens, 
griseo-viridis, nervis haud prominulis sed luteis. Flores axillares, 
apice ramorum conferti, solitarii; pedunculi tomentosi. parte supe- 
riore articulati; calyx extus lomentosus, intus pilosus, 5-lobatus, 
lobis profundis, acuminatis, trinervibus ; petala aurea et basi violacea, 
calyce non mullo longiora; columna staminalis petalis brevior ; stig- 
mata capilala, capile minimo violaceo. Fructus globosus. apice umbi- 
licatus ca. 26-carpidialus, calyce minor, tomentosus, junior viridis, senior 
nigresceus. Semen in quoque loculo unum evolutum, nigrum et granulis 
vel pilis minutis albis rugosum. 

Petioli 1—3,5 cm longi; lamina 2,5—% cm longa et 2—A cm lata ; 
pedunculi floriferi 1—1,5 cm longi, fructiferi 41,7—-4 cm longi; calyx 
ca. 4,2 cm longus ; petala ca. 1,5 cm. longa ; columna stamin. ca. 0,5 cm 
longa; fructus ca. 0,6 cm longus et 0,9—1,3 cm in diam. latus. 

Deutsch - Südwest-Afrika : Hereroland, Gam-Korchas. Dinter 1464, 
19. Febr. 

Cette espèce est fort curieuse, elle est très voisine de PA. angulatum 
Mast. Comme lui, elle ne possède, en général, qu'une graine par méricarpe 
et ces graines sont de forme identique. Elle diffère cependant de l'espèce 
de Masters par son inflorescence qui n’est pas en panicule aphylle, par 
ses feuilles beaucoup plus petites et profondément dentées et enfin par 
son fruit bien plus petit et dépassé de beaucoup par les lobes du calice. 

On pourrait donc placer celte espèce à côté et immédiatement avant 
l'A. angulatum. 


Sida Dinteriana HOCHR. sp. nov. 


Sufirutex basi lignosus, intricatus ; rami erecti, simplices, griseo- 


EU 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n° 12, 5 décembre 1902, 68 


1002 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2e SER.). (22) 


virides, tomentosi, cylindrici, parte superiore paulo compressi. Folia 
minora ; stipulæ longæ, lineares ; petioli longi, ut caules griseo-virides 
tomentosi ; lamina lanceolato-ovata, basi rotundata, apice obtusa vel vix 
mueronata, margine irregulariter dentata, utrinque viridis, tomentosa, 
sed supra, nervis pennatis impressis el sublus, nervis ochroleucis pro- 
minulis, reliculata. Flores axillares, solitarii, sed apice caulium nume- 
rosiores, longe pedunculati, pedunculi ut caules griseo-virides et tomen- 
tosi, parle superiore articulati; calyx angulatus, 5-lobus, lobis triangu- 
laribus, extus tomentosus, basi ochroleucus et parte superiore saturatior 
viridis, intus usque ad loborum sinus glaberrimus, lobis tomentosis ; petala 
magna, lutea ; columna staminalis petalis brevior; stigmata capitellala. 
Fructus 12-carpidiatus, apice umbilicatus ; carpidia subreniformia, apice 
regulariter rotundata, dorso parte inferiore rugulosa et parte superiore 
canellata ut in Sida rhombifolia sed nunquam arislata. Semen in quoque 
carpidio unum, pendulum, læve. 

Caules quos vidi 6—20 cm longi; stipulæ 5—6 mm longæ et ca. 0,5 mm 
latæ ; petioli 8—1% mm longi; lamina 15—30 mm longa et 6—11 mm 
lala; pedunculi 20—25 mm longi vel breviores ; calyx ca. 10 mm longus, 
lobis 5 mm longis et basi totidem latis ; corolla expansa ca. 25 mm in 
diam. lata ; columna stamin. ca. 7 mm longa ; fructus ca. « mm longus 
et 5 mm latus ; semen ca. 2 mm longum. 

Deutsch-Südwest-Afrika: Hereroland, Eliro, Dinter 1442, 12. Febr. 

Celte espèce est extrêmement remarquable à cause de son fruit dont 
la forme nous ouvre des vues tout à fait intéressantes sur les affinités 
du genre Sida. 

Notre espèce est certainement voisine du S. capensis Ekl. et Z. dont 
elle a un peu le port, mais elle diffère au premier coup d'œil par la 
forme de ses feuilles et par le nombre el la forme de ses carpelles. 
Elle est voisine également du Sida rhombifolia L., mais elle en diffère 
très nettement par ses feuilles longuement pétiolées et par la forme des 
carpelles dont la partie supérieure est arrondie en forme de demi- 
cercle déhiscent et constituant alors deux ailes. Dans cet état le méri- 
carpe ressemble singulièrement à celui des Cristaria. 


Pavonia vespertilionacea HOCHR. sp. nov. 


Fruticulus; caules novi cylindrici, glandulosi et insuper pilis raris 
longissimis, simplicibus, erectis præditi. Folia petiolata ; stipulæ lineares 
lorge; pelioli lamina ca. æquilongi, ut caules glandulosi et villosi ; 


(23) H. SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 1003 


lamina ovala, cordata, acula (in foliis infer. fere circularis), margine 
grossissime serrata, supra glabra, subtus pilis stellatis rigidioribus præ- 
dita. Flores axillares, solitarii, pedunculati, pedunculi petiolis ca. duplo 
longiores, ut caules glandulosi et villosi; involucri bracteæ 13-—16, liberæ, 
longissimæ, lineares, angustissimæ, margine ciliatæ ; calyx profunde 
lobatus, lobis longe atlenualis, acutis, trinervibus, fere glabris sed quam 
bracteæ multo minoribus ; petala sulphurea, bracteis fere æquilonga ; 
stamina pauca; styli 10, capilati. Fructus 10-carpidiatus, magnus, car- 
pidium quodque uniovulatum et alis binis latissimis præditum. Hæc 
ala reniformes, nervis radiantibus et nervi marginali præditæ sunt, ita 
ut mericarpum vespertilionem æmulat. Semen magnum pilosiusculum 
brunneum. 

Caules quos vidi ad 25 em longi; stipulæ 3—7 mm longæ et vix 
0,5 mm latæ; petioli 1—2,5 cm longi ; lamina 1—2,5 em longa, basi 
ad 1,4 cm lata ; pedunculi floriferi ca. 2,5 cm longi, fructiferi ad 5 cm 
longi. Involueri bracteæ sub anthesi ca. 2 cm longæ, sed accrescentes, 
ad 3 cm longæ et 0,5 mm latæ; calyx ca. 1 cm longus et fere ad basin 
lobatus, lobis basi ca. 0,2 cm latis; corolla ca. 2,3 cm longa ; columna 
staminalis vix 1 cm longa. Fructus ca. 1 cm longus et ad 2,2 cm in 
diam. latus; ale 0,8 cm latæ ; semen 0,4 cm longum et 0,25 cm latum. 

Deutsch-Südwest-Afrika: Gross-Namaland, Inachab, Sandsteinplateau 
Dinter 985 ; fl. Dez. 

Cette espèce est fort intéressante et constitue le terme extrême de la 
série des Pavonia à fruits ailés, tels que P. Kotschyi Hochst. et P. cla- 
thrata Mast. C’est une espèce de premier ordre et le renforcement des 
bords des ailes carpellaires est intéressant à noter comme adaptation au 
milieu; la nervure circulaire marginale empêche en effet les déchi- 
rures. 


Hibiscus Elliottiæ HARV. 
in Harv. et Sond. Fl. Cap. Il, 587. 


var. subciliatus HOCHR. var. nov. 


A typo differt : caulibus tomentoso-pulverulentis, sed insuper villis 
rigidis, longis strigoso-setosis; foliis majoribus, rugosis. 

Caulis quem vidi 36 cm longus; petioli 1—1,5 em. longi, lamın® ovatæ 
ad 38 mm longæ et 34 mm latæ, laminæ interdum subeirculares 
19 mm longæ et latæ; pedunculi ad. 3,6 em longi. 


100% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2m SER.). (24) 


Deutsch-Südwest-Afrika : Amboland, Omupanda in Unknanjama, 
leg. Wulfhorst. 

Obs. Celle variété est très distincte à cause de ses longs poils rigides, 
ınais elle se rattache de si près à l'H. Elliottice que l’on ne saurait la consi- 
derer comme espèce. Nous avons énuméré les caractères qui la séparent 
de la forme lype : var. Pechuelii Hochr. in Ann. bot. Genève 1900 p. 77 à 
laqueile notre plante ressemble le plus. Voici les caractères qui la distin- 
guent de la var. ebracteatus Hochr. L c. = H. ebracteatus Mast. : il ya, 
outre les longs poils rigides et les grandes feuilles, les sépales ui sont 
très longs comme chez la var. Pechuelü. 


Gossypium anomalum WAWRA el PEYR. 


Sert. beng. 22 — Gienfuegosia anomala Gürke in Engler bot. Jahrb. XIX 
Beibl. 48, 1 (1895) = C. pentaphylla Schum. in Engl. bei. Jahrb. X, 
LS — Gossypium senarense Fenzl in sched. Kolschy ter æthiop. 


Gossypium triphyllum HOCHR. comb. nov. 


— Fugosia triphylla Harv. in Harv. et Sond. Fl. Cap. IL 585 — Cienfue- 
gosia triphylla Hochr. in Ann. Cons. et Jurd. bot. Genève bw: ann., 59 
(1902). 

Quoiqu’en dise Gürke à propos du G. anomalım, il faut reconnaître que, 
si l’on veut séparer le genre Gossypium du genre Cienfuegosia et même 
du genre Hibiscus, il faut recourir à la forme des bractées involucrales. 
0. Kuntze (Rev. 1, 69) réunit ces trois genres et il est de fait, comme on 
va le voir, que les différences sont assez minimes. Néanmoins il est pra- 
tique de les maintenir distincts puisqu'on peut le faire si l’on range par 
principe dans le genre Gossypium loutes les espèces présentant des brac- 
iées découpées et dans le genre Cienfuegosia les espèces qui les ont 
entières. 

Dès lors il devient nécessaire de classer dans le genre Gossypium les 
deux espèces précitées. La première (G. anomaluin) présente des bractées 
presque toujours laciniées et non pas entières, comme l’indique Mast. 
(in Oliver Fl. trop. Afr. 1, 211). Elle a en outre le port d’un Gossypium ei 
ses feuilles rappellent, en plus petit, celles du cotonnier. Quand à la 
seconde espèce (G. triphyllum) son port est certainement celui d’un 
Cienfuegosia et, nous fiant à la description de Harv., (in Harv. et Sond. F1. 
Cap.) nous l’avions classée dans ce dernier genre sans avoir examiné un 


25) u. SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 1005 


spécimen de cette plante fort rare, Or sur les irois parts de lHerbier de 
Zurich nous avons pu observer quelque variation. Certaines fleurs 
présentent des bractées découpées au sommet. Mais, s'il est rare de trou- 
ver des braclees entières chez le G. anomalum, ici c'est l'inverse qui à 
lieu. Le cas des bractées découpées est rare et la plupart des fleurs ont 
des bractées entières. On peul remarquer également que le port de la 
plante ressemble beaucoup plus à celui d'un Cienfuegosia. Néanmoins si 
nous voulons être logique, il convient de rat{acher aussi cette espèce au 
genre Gossypium puisqu'elle a des bractées entières ou decoupees-Iaciniees 


STERCULHACEE. 
HANS SCHINZ (Zürich). 
Dombeya Dinteri SCHINZ nov. spec. 


Ich habe die Exemplare, die ich jetzt als besondere, wohl charak- 
terisirte Art abgetrennt habe, bis anhin zu Dombeya damarana K. Schum. 
gestellt, denn die Uebereinstimmung ist bis auf die Behaarung der 
Laubblätter und der Kelche eine überaus grosse. Beide Arten, D. dama- 
rana und D. Dinteri blühen aus den beblätterten Zweigen und unter- 
scheiden sich durch dieses Verhalten von der nahe stehenden D. rotun- 
difolia Harv., während aber D. damarana ein kurz filziges Indument 
besitzt, ist die Haarbekleidung meiner D. Dinteri eine etwas rauhere ; 
die einzelnen Sternhaare sind sowohl auf den Laubblattflächen als auf 
den Kelchen bei Lupenbetrachtung deutlich unterscheidbar, sodass 
der Unterschied schon bei blossem Belasten der Laubblätler, die im 
Uebrigen in der Form, Unregelmässigkeit in der Bezahnung etc., durch- 
aus mit denen von D. damarana übereinstimmen, zu konstatiren ist. 
An den sämtlichen mir vorliegenden Exemplaren ist die Blütenrisne im 
Vergleich zu D. damarana und rotundifolia auffallend locker und bis 
zu 5 1/2 cm lang gestielt, doch lege ich hierauf wenig oder kein Gewicht, 
da nicht nur bei D. rotundifolia, sondern augenscheinlich auch bei 
D, damarana die Blütenstände bald mehr, bald weniger dichtblütig sind. 

Der Baum erreicht nach Angabe des Sammlers eine Höhe von 8 bis 
9 Meter. 


1006 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SÉR.). (26) 


Deutsch-Südwest-Afrika : Hereroland, Waterberg, Dinter 592, bl. im 
März ; Ondjombaranga-Kette, Dinter 392. bl. im April. 

Wenn mich meine Notizen nicht irre leiten, so gehört hieher auch 
eines der beiden von Marloth seiner Zeit gesammelten Exemplare ; 
Schumann hat sie zuerst zu D. rotundifolia Harv., neuerdings aber, in 
dessen Bearbeitung der Sterculiaceen (Monographien afrikanischer Pflan- 
zenfamilien etc., 1900, p. 37) zu D. damarana gestellt. 


Harmsia emarginata SCHINZ nov. spec. 


Die Laubblätter dieser holzigen Pflanze sind länglich- bis breit ellip- 
lisch verkehrteiförmig, gegen den Grund zu vielfach schwach keilförmig 
zusammengezogen, am Grunde überdies schwach herzförmig ausge- 
buchtet, oben seicht ausgerandel und von einem kleinem Spitzchen 
überragt, ganzrandig bis seicht stumpf oder spitz gesägt, ober- und 
unterseits mit Sternhaaren besetzt, immerhin locker behaart und daher 
bei flüchtiger Betrachtung scheinbar kahl, ‘getrocknet unterseits heller 
gefärbt als oberseits, + 3 cm lang, am Grunde + 5 mm, unterhalb des 
obern Endes + 2 cm breit. mit einem Hauptnerven und je 2 bis 5 
seitlichen, am Grunde entspringenden schwächern Längsnerven versehen. 
Der Blatistiel misst 6 bis 7 mm. Die Nebenblätter sind pfriemlich und + 
5 mm lang. Die Blüten sind zu meist 4- bis 3-blüligen, + 15 mm 
lang gestielten Blütenständen vereinigt. Die Vorblätter entsprechen in 
sestalt und Länge den Nebenblättern. Die nach der Anthese zurück- 
geschlagenen Blütenstiele messen + 15 mm. Die Kelchblätter sind 
lanzettlich, lang zugespitzt, kurz filzig behaart, + 8 mm lang und 
+ 2 mm breit; die stark unsymetrischen Kronblätter sind oben wag- 
recht abgestutzt, kahl, kurz benagelt, + 7 mm lang und + 7 mm breit. 
Die zungenförmigen Staminodien messen 4 mm; die Staminodialröhre 
hat eine Höhe von 1'/ bis 2 mm. Die Staubfäden sind '/ bis 1 mm, 
die Staubbeutel 4 bis 1'/ mm lang. Die Staminodien sind mit kurzen 
Papillen besetzt. Das Gynæceum besteht aus zwei Fruchtblättern und 
ist zur Zeit der Fruchtreife höckerig. : 

Ostafrika : Somalland, Abdallah, Prof. Keller, 1891. 

Die von Professor K. Schumann aufgestelle Gattung Harmsia umfasste 
bis jetzt nur die eine, gleichfalls aus dem Lande der Somali stammende 
Il. sidoides ; diese unterscheidet sich der zu Ehren des Entdeckers, 
Professor Dr. Conrad Keller, benannten H. Kelleri durch kürzer gestielte, 
oblonge oder fast eiförmige, nicht ausgerandete Laubblätter, sowie durch 
bewimperte Staminodien. 


(27) u. SCHINZ. BELTRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 1007 


Melhania serrata SCHINZ nov. spec. 


Offenbar ein Zwergstrauch von niedrigem Wuchse. Die an filzig behaar- 
ten fahlgelben Zweigen inserirlen, -- 2 cm lang gestiellen Laubblätter 
sind von lanzettförmigem Umriss. Die seicht entfernt grobgesägte Spreite 
ist am Grunde abgerundet oder in den Blattstiel keillöürmig zusammenge- 
zogen, ober- und unterseits kurzfilzig und schmuziggrau, unterseits übri- 
gens elwas heller gefärbt als oberseits und mit einem hervortretenden 
Adernetz versehen, -+ 12 cm lang und 20 bis 25 mm breit. Die zweiblü- 
tigen Blütenstandstiele sind kürzer als die Laubblattstiele. Die Bracteen 
sind lanzetilich und durchaus nicht herzförmig am Grunde, gleich den 
Kelchblättern mit Sternhaaren dicht beselzi, zugespitzt, 10 bis 11 mm 
lang und am Grunde 2 ‘> bis 3 mm breit. Die lanzettlichen, zugespitzten 
Kelchzipfel sind + 12 mm lang und + 4 mm breit. Die schief 
breit verkehrteiförmigen Kronblätter sind + 7 mm breit und + 8 mm 
lang. Die mit den Staminodien am Grunde etwa bis zu einer Höhe von 
+ 2 mm vereinigten Staubfäden sind in freien Teile 3 mm lang; die 
Staubbeutel messen + 2 mm, die Staminodien + 5 mm in der Länge,die 
letztern sind schmal bandförmig, daher etwa ‘/2 mm breit. Die kapselige 
Frucht ist filzig behaart und 2-bis mehrsamig. So enthält bei einer und 
derselben Kapsel das eine Fach 2, ein weiteres 3 und das dritie 5 Samen. 

Deutsch-Südwest-Afrika : Hereroland, Okahena, Dinter 499, fl. März. 

Bei der Vergleichung mit den schon bekannten Arten kommen nament- 
lich M. prostrata DC. und M. ovata (Cav.) Spreng. var. oblongata (Hochst.) 
K. Schum. in Betracht; die erst genannte Art hat ganzrandige, höchstens 
an der Spitze gezähnie (Harvey) Laubblätter, dabei % bis 8 mm lange 
Blattstiele, die Pedunculi überragen demnach die Blatistiele um eine 
ansehnliche Länge. Schumann zieht in seiner verdienstlichen Monographie 
der afrikanischen Sterculiaceen M. Burchellii zu M. prostrata und zitirt 
Szyszyl. als Autor, was ein Irrtum ist, denn DC. hat M. Burchellii auf- 
gestellt. Melhania ovata hat kürzere Laubblätter und 6 bis 8 Samen pro 
Fach. Auf letzteren Umstand möchte ich weniger Gewicht legen und es 
scheint mir nicht ganz ausgeschlossen, dass die oben diagnostizirte Art 
vielleicht doch nur eine Spielart der ovata sein könnte. Schumann 
schreibt Szyszylowiez eine M. didyma var. linüfolia zu, doch hat Szyszylo- 
wicz meines wissens eine Varietät unter diesem Namen gar nicht 
beschriebon, wohl aber eine linearifolia. 


1008 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SER.). (28} 


Melhania Kelleri SCHINZ nov. spec. 


Ein Halbstrauch mit gelbfilzigen Zweigen. Die bis 2 ‘/2 cm lang gestiel- 
ten Laubblätter sind von eiförmigem oder verkehrleiförmigem Umriss> 
entweder beiderends abgerundet oder doch mindestens stumpf, beider- 
seits fahlgrünfilzig, + 3 ‘/2 cm lang und -+ 2 ‘2 cm breit, gesägt gekerbt. 
Die pfriemlichen Nebenblätter erreichen eine Länge von bis 9 mm. Die 
+ 5 mm langgestielten Blütenstände sind gedrungen traubig-armblütig ; 
die Blütenstiele messen 4 bis 5 mm. Die mit der ausreifenden Kapsel 
sich vergrössernden Bracteolen sind zur Zeit der Samenreife häulig und 
von zahlreichen anastomosirenden, rötlichen Nerven durchzogen, dabei 
allmählich verkahlend, im Umriss sehr breit eiförmig, am Grunde herz- 
förmig ausgerandet, von einem ganz kleinen Spitzchen überragt; bis 2 cm 
breit und + 1 cm lang. Die Kelchblätter sind schlank lanzettlich, lang 
behaart, dünnhäutig, zugespitzt, auffallend länger als der Fruchtknoten, 
+ 9 mm lang und 2 bis 2 '/ mm breit. Die schiefeiförmigen Kronblätter 
sind häutig, + 3 ‘/2 mm breit und + 5 mm lang. Die mit den I '/; mm 
langen Staubbfäden zu einer -- 1 mm hohen Röhre verwachsenen Stami- 
nodien sind + 3 mm lang und + °/ mm breit, die Staubbeutel zeigen 
eine Länge von Imm. Der kahle Griffel misst 1 !/: mm. Der Frucht- 
knoten ist 3 */; mm hoch und einsamig pro Fach. Die Samen sind kantig 
und kahl. 

Ost-Afrika : Somalland, Dscherats, Prof. Dr C. Keller. 

Die Art ist sicherlich mit M. Denhamii R. Br., die ich allerdings nur 
aus der Beschreibung kenne, verwandt, letztere unterscheidet sich indes- 
sen dadurch, dass die Nebenblätter nur £ mm,die Kelchzipfel I nur 5 mm 
und die Laubblattstiele nur 10 min lang sind. Uebereinstimmung herrscht 
hinsichtlich der Einsamigkeit der Kapselfächer. 


Melhania rupestris SCHINZ nov. spec. 


Die 5 bis 15 mm langgestielten Laubblätter dieser weilern Art sind bei 
auffallend grob gesägtem Rande breit lanzeitlich oder elliplisch im 
Umriss, gegen die Basis zu häufig keilförmig, nicht selten auch abge- 
rundet, stumpf, unterseits mattsilbergraufilzig, oberseils schmuzigbraun- 
grün, + # cm lang und 4- 2 cm breit. Die Nebenblätter sind pfriemlich, 
abfallend und + % mm lang. Die Blüten sind entweder einzeln blatt- 


achselständig oder locker traubig bei # bis 5 mm langen Blütenstielen. 


u ar) 
Er: 


(29) M. SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNENIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 10049 


Die breit eiförmigen Bracteolen haben zum Teil zurückgeschlagene 
Ränder; sie sind spitz. graufilzig. 1-6 '/zmm breit und +6 mm '/z lang. Die 
lanzettlichen, spitzen, filzigbehaarten Kelchblätter haben eine Länge von 
9 bis 10 mm bei einer Breite von +3 mm.Die Staminodien sind +5 mm 
lang und ®/ı mm breit, die Staubfäden --2 mm und die Staubbeutel + 
imm lang, dabei sind Staubfäden und Staminodien zu einer { ‘mm hohen 
Röhre verwachsen. Der + 3 mm lange Griffel ist gleich den Narben kahl. 
Der + 8 mm hohe, filzig behaarte Fruchtknoten birgt in jedem Fache 
4 Samen. 

Deutsch-Südwest-Afrika: Gross-Numaland, am Oanop bei Rehboth, 
an Felsen, Fleck 19 «a. 11. 1.92. 

Erinnert an M. griquensis Bolus, bei welcher Art aber die Bracteolen 
linealisch sind und der Fruchtknoten pro Fach nur 2 Samen führen soll. 


Melhania amboensis SCHINZ nov. spec. 


Ein Halbstrauch, dessen Zweige mit kurzem, graugelbem Filz bekleidet 
sind. Die 1 bis 2 cm lang gestielten Laubblätter besitzen eine länglich - 
bis elliplisch eiförmige, unregelmässig gesägle, unterseits, bei hervor 
tretender Nervalur graufilzige. oberseits getrocknet gelbgrüne Spreite von 
+ 7 cm Länge und +5 cm Breite. Die zu lockern. traubigen, wenig blüli- 
gen Inflorescenzen vereinigten, + 5 mm lang gestielten Blüten besitzen 
eiförmig lanzettliche, kurz zugespitzte, + 15 mm lange und 6 bis 7 mm 
breite Bracteoien, lanzetiliche. spitze, sehr rigide, wollig filzig behaarte 
Kelchblätter von + 15 mm Länge und + 5!/ m Breite. Die Kronblätter 
sind schiefeilörmig, am Grunde ganz kurz benagelt. Die am Grunde mit 
den Staubblättern zu einer 2 bis 2 !/2 mm hohen Röhre vereinigten Siami- 
nodien sind schmal zungenförmig, gegen den Grund zu etwas verjüngt 
und sodann wiederum gegen die Verwachsungsstelie mit den Staubfäden 
zu verbreilert, sie sind + 2 mm breit und + S mm lang. wogegen die 
Staubfäden + 2 mm. die Staubbeutel -+ 3 mm messen. Der Fruchtknoten 
ist filzig behaart una + 9 mm hoch: der Griffel ist bei kahlen Narben 
behaart. Die Fruchtknotenfächer bergen je 6 mit kleinen, länglichen 
sehwärzlichen Erhöhungen versehene braune Samen. 

Deutsch-Südwest-Afrika : Amboland, Omatope. Schinz. 596, N. 
2. Febr. 1886. | 

Die oben diagnostizirte Pflanze scheint mir sowohl verschieden von 


- M, ferruginea Rich.,wie auch von M. acuminataMast.zu sein; von der erst 


genannten unterscheidet sie sich ganz sicher durch die kleinere Zahl von 


1010 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2 sER.). (30) 


Samen pro Fruchtfach, von M. acuminata durch die auffallend starkgraue 
Behaarung der Blattunterseite und das wolligere Indument der Bracteolen 
und desKelch.K. Schumann, dem die Pflanze gleichfalls vorgelegen hatte 
fasst sie « als gegen ferruginea neigend » auf. 


GENTIANACEA. 
EMAIL SCHOCH (Zürich). 
Chironia Schlechteri SCHOCH nov. spec. 


Suffrutex (Herba perennis ?) decumbens ; ramis palentibus, rigidis 
dense foliosis ; foliis elliptico-lanceolatis, aculissimis ; peduneulis elon- 
gatis ; calyce robusto profunde inciso ; sepalis oblongo-lanceolatis, sub- 
imbricats ; tubo coroll® in medio ampliato tenui; corollæ lobis ellip- 
tico-lanceoialis acuminalis, filamentis infra faucem inserlis ; ovario 
ellipsoideo ; stylo erecto, stigmate clavato. 

Südostafrika : Natal, Bashee, in saxos., 2800”, Schlechter 6282 ; 11. 
Januar 1895. 

Chironia Schlechteri ist ein niederliegender, buschiger, circa 20—30 cm 
hoher Halbstrauch. Der braun berindete Slamm ist vom Grunde an 
unregelmässig verästelt. Die Aeste sind steif, sparrig ausgebreitet und 
ziemlich dicht beblättert. Die Stengelinternodien sind von unten nach 
oben verlängert, unten + 14 mm. oben -= 20 mm lang. Die Blätter 
sind elliptisch-lanzettlich mit scharfer Spitze und hervortretendem 
Mitielnerv. Länge + 26 mm, Breite + 3 mm. Der glatte Blattrand ist 
etwas zurückgebogen. Die Blüten sitzen endständig auf schlanken 
Blütenstielen. Der Kelch ist verhälinissmässig derb. und tief einge- 
schnitten. Die Kelchzipfel sind lang lanzettlich mit mässig feiner Spitze. 
Die Buchten zwischen den Kelchzipfeln sind scharf. Am Grunde sind 
die Kelchzipfel schwach imbricat. Die Zipfel selbst sind ungekielt, 
dagegen ziehen sich von den Buchten aus Kiele nach dem Stengel 
hinunter. Die Länge des Kelches ist + 6 mm. Die Kelchzipfel sind 
+ A mm lang und am Grunde -- 1 mm breit. Die dünnwandige Kron- 
röhre ist langeylindrisch, in der Mitte ausgebaucht und im oberen Teile 
verengerl. Länge + 7 mm. Die Kronlappen sind elliptisch-lanzettlich 


(31) u. SCHINZ. BELTREGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. AOL 


mit scharfer Spitze, + 40 mm lang und + 5 mm breit. Die + 4 mm 
langen Staubbeutel sind am Grunde befestigt und springen mit von der 
Spitze ausgehenden Seitenrissen auf. Die 2 mm langen Staubfäden sind 
innerhalb der Verengerung der Kronröhre inseriert und zeigen an der 
Insertionsstelle keine nennenswerte Verbreiterung. Der Fruchtknoten 
ist einfächerig, elliptisch + 5 mm lang. Der Griffel ist gerade, steif, 
+ 8 mm lang. Die Narbe ist dünn, keulenförmig. 


Chironia mediocris SCHOCH nov. spec. 


Herba perennis (Suffrutex ?) mediocris ; caule sesquiangulari; foliis 
æqualibus, elliptico-spathulalis, duris, coriaceis, calyce profunde inciso ; 
sepalis late ovalo-lanceolatis imbricatis; tubo corolle breviter infundi- 
buliformi, tenui ; corollæ lobis lato-spaihulatis, obtusissimis; filamentis 
brevibus, filiformibus. tubo medio inserlis; antheris non contortis ; 
ovario, elliplico-ovato, viscoso; stylo tenui, declinato, stigmato parvo-clavato. 

Südafrika: Südwest. Kapkolonie, Sandhöhe zwischen Pikenierskloof 
und Markuskraal 1000— 1500’, Drege 3058. 

Chironia mediocris ist ein mittelgrosser, ca. 25 cm hoher Halbstrauch. 
Der krautartige Stengel ist deutlich sechskantig. Die Stengelinternodien 
sind ungleichmässig + 20 mm lang. Die Aeste sind gerade, spärlich 
beblättert, beisammen bleibend. Die in Form und Grösse gleichmäs- 
sigen Blätter sind elliptisch-spatelförmig, + 16 mm lang und +5 mm 
breit, von derber, lederiger Consistenz. Die Blüten sind gross und 
ansehnlich. Sie sitzen einzeln, terminal an blattachselständigen, schlanken 
Blütenstielen. Der Kelch ist tief geleilt Æ 5 mm hoch. Die = 4 mm 
langen und 4->mm breiten Kelchzipfel sind breiteilörmig lanzettlich mit 
stumpfer Spitze, am Grunde schwach dachziegelig übereinander gelegt. 
Die Buchten zwischen den Kelchzipfeln sind abgerundet, der Rand ist 
scharf. Die Kronröhre ist kurz, trichterförmig, dünnwandig, kürzer als 
die Kelchzipfel, Länge = 3.5 mm. Die Kronlappen sind breit spatel- 
förmig, & 9 mm lang und := 9 mm breit mit abgerundetem, glattem 
Rand. ohne Spitze. Die + 3 mm langen, dünnen und verhälinissmässig 
kurzen Staubfäden sind in der Mitte der Kronröhre inseriert. Die Staub- 
beutel sind 5,5 mm lang, am Grunde befestigt und nicht gedreht. Die 
Entlassung der Pollen geschieht durch Seitenrisse. Der elliptisch eiför- 
mige Fruchtknoten ist + 5 mm lang, seine Oberfläche ist ziemlich 
klebrig. Der dünne, schwache & 6 mm lange Griffel ist an der Spitze 
gebogen und trägt eine kleine keulenförmige Narbe. 


1012 BULLETIN DE LBERBIER BOISSIER (20e SER.). (32) 


Die vorliegende neue Species wird in den Herbarien der Art C. are- 
naria E. Mey., der sie in einigen Punkten ähnlich ist, zugewiesen. Die 
genauere Untersuchung zeigt, dass die beiden Pflanzen wesentlich 
verschieden sind. Chironia arenaria wächst niedergedrückt, der Stengel 
ist mehr oder weniger gebogen. C. mediocris wächst aufrecht, ferner 
sind die Stengelinternodien bei C. arenaria viel kürzer als bei C. medioeris. 
Die Form der Blätter ist bei C. arenaria schmal elliptisch linear, bei 
C. medioeris breit elliptisch spatelförmig. Stark hervortretend ist der 
Unterschied in der Form der Kronlappen. Bei C. arenaria ist dem oberen 
Rande der Lappen eine kleine Spitze aufgesetzt, bei C. medioeris ist der 
Rand glatt abgerundet. 


Chironia Schinzii SCHOCH nov. spec. 


Suffrutex parvus squarrosus ; ramis robustis ligneis valde patentibus ; 
foliis elliptico-linearibus, obtusis ; calyce duro coriaceo ; sepalis breviter, 
ovato-lanceolatis, carinatis, patentibus ; tubo corollæ infundibulariformi, 
tenui (sepalis longiore), corollæ, lobis elliptico-lanceolatis; filamentis 
decurrentibus ; antheris non contorlis; ovario ellipsoideo ; stylo decli- 
nato ; stigmalo capilalo. 

Südafrika : Südiestliche Kapkolonie, Umgegend von Hopefield, Sand- 
velt, Bachmann 990 ; fl. Dez. 1885. 

Chironia Schinzit isl eine kurze, sparrige Pflanze (Halbstrauch) von 
ca. 20 cm Höhe. Der kräftige Stengel ist ca. 5 cm hoch, stark holzig und 
braun berindet. Die Aeste sind weit abstehend und ziemlich spärlich 
beblättert. Die elliplisch linearen Blätter sind = 17 mm lang und 
Æ 2 mm breit, mit stumpfer Spitze und knorpeligem Rande. Die zahl- 
reichen Blüten sind einzeln, terminal, an fast wagrecht abstehenden, 
kurzen Blütenstielen. Der Kelch ist & 5 mm lang, derb und lederig. 
Die einförmig lanzettlichen Kelchzipfel sind + 25 mm lang und am 
Grunde = 1,5 mm breit. Sie zeigen einen Kielartig hervortretenden 
Haupnerv und stehen steif von der Kronröhre ab. Die Kelchzipfel 
sind dunkler gefärbt als der Grund des Kelches. Die Kronrönre, durch 
ihre helle Farbe hervortretend, ist trichterförmig E26 mm lang und=E 3mm 
im Durchmesser, sie ist + 2 mm länger als die Kelchzipfel. Die 
Wandung der kurz gedrungenen Kronröhre ist dünn und zeigt keine 
discusartigen Verdickungen wie die, der vorliegenden Art in einigen 
Punkten ähnliche Chironia tetragona. Die elliplisch lanzettlichen Kron- 
lappen sind zart. Die Länge derselben ist = 10 mm, die Breite + 3 mm. 


(33) H. SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER AURIKANISCHEN ELORA. A013 


Die Staubfäden sind & 3 mm lang und & 2 mm unter dem Sinus 
der Kronröhre inseriert und an der Wandung derselben hinablaufend. 
Drüsen sind keine vorhanden. Die am Grunde befestigten Staubbeutel 
sind = 4 mm lang und nicht gedreht. Der Fruchknoten ist = 5 mm 
lang, ellipsoidisch. Der Griffel ist = 7 mm lang und an der Spitze 
zurückgebogen. Die Narbe ist kopfig. 

Diese äusserlich gut gekennzeichnete Art ist unzweifelhaft mit Chi- 
ronia linoides verwandl. 


Chironia Ecklonii SCHOCH nov. spec. 


Syn. : Chironia linoides L. var. longifolia Griseb. Grisebach, Gen. et 
spee. Gent. (1839), p. 10%: Grisebach in DC. Prodrom. Pars. 
IX (1845), p. 41. 

Suffrutex (herba perennis ?) elongatus erectus ; ramis dense foliosis : 
foliis lato-linearibus aculissimis coriaceis : calyce parvo non profunde 
inciso, sepalis lanceolatis margine membranaceo ; tubo corollæ breviter 
eylindraceo, corollæ lobis lato-elliplicis obtusissimis ; filamentis filifor- 
mibus ; antberis non contortis ; stylo tenui, stigmale capitalo. 

Südafrika : Südwestliche Kapkolonie, Humida mont. diaboli, Ecklon ; 
Caput bonæ spei, Brogniard ; Cape Town. Capeflats, Rehmann 4971; 
Newlands in paludosis, Schlechter 179; in arenosis Hex Rivervally, 1500”, 
Tyson 7553; Baines Kloof, Wawra ; Umgegend von Hopefield, Naskraal- 
hoek, am Bergsirom, Bachmann 995, fl. Jan. 1887. Kapländisches 
Uebergangsgebiet, George. Verreaux 1831. 

Der nähern Standortsbezeichnungen enibehren folgende. hieher gehö- 
rende Nummern : Schlechter 279 (Herb. British Museum): Harvey 40% 
(Herb. British. Museum); A. H. Wolley Dod. 503 (Herb. British Museum). 

Chironia Ecklonii ist ein mehrjähriger Halbstrauch mit starker und 
langer, braun berindeter Wurzel, die bei ausgewachsenen Exemplaren 
bis 30 em lang und 5 mm dick werden kann. Der Stengel ist sehr 
schlank, oft über 1 m lang, mehr oder weniger aufrecht, im unteren 
Teile unverästelt, schwach beblättert. im mittleren Teile und nach oben 
hin regelmässig dichotomisch geteilt und ziemlich dicht beblättert. Die 
obersten Verzweigungen tragen an kürzen Blütenstielen zahlreiche mit- 
telgrosse Blüten. Die Stengelinternodien sind von wechselnder Länge. 
Die Blätter sind + 30 mm lang und Æ 2 mm breit, linear, scharf 
zugespitzt, ledrig. Sie entspringen zu zweien oder vieren den Stengel- 
knoten. Der Kelch ist +5 mm lang, klein, schwach ausgebildet, wenig 


1014 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (21e SER.). (34) 


über die Hälfte eingeschnitten, oberhalb zusammengedrängt. Die Kelch- 
zipfel sind schmal lanzettlich mit schwach hervortretendem Mittelnerv 
und = 3 mm lang. Breite an der Verwachsungstelle Æ 2 mm. Der 
Rand der Kelchzipfel ist membranartig, durchscheinend. Die Buchten 
zwischen den Letzteren sind scharf. Die = # mm lange Kronröhre ist 
kurz eylindrisch und ziemlich dünnwandig. Die Kronlappen sind breit 
eliptisch abgestumpft + 10 mm lang und + 7 mm breit. Die Staub- 
blätter sind im Grunde inseriert, Länge + 3 mm. Die + 6 mm langen 
Staubbeutel springen mit Löchern an der Spitze und seitlich herablau- 
fenden Rissen auf. Sie bleiben auch nach dem Aufblühen ungedreht. 
Der Fruchtknoten ist eiförmig und Æ 5 mm lang. Der Griffel ist lang 
(+ 10 mm) und dünn. Die Narbe ist kopfig. 

Die vorliegende Art glaubte ich von der durch die Form ihrer Blätter 
gut charakterisierten C. linoides abtrennen zu müssen. Die habituelle 
Verschiedenheit in Grösse und Form, nicht nur der Blätter sondern der 
ganzen Pflanze, ist meines Erachtens zu gross, als dass eine Zusammen- 
stellung mit C. linoides, auch nicht als Varielät, zu rechtfertigen wäre. 
is scheint das auch schon früher erkannt worden zu sein ; denn, alle 
Ecklon’schen Exemplare und auch solche anderer Provenienz sind stets 
nicht als linoides, sondern als lychnoidea oder Iychnoides bezeichnet. 
Nun lag die Vermutung nahe, diese Art möchte identisch sein mit der 
C. lychnoides L. Durch Vergleichung mit dem Exemplar im Linne’schen 
Herbarium in London habe ich mich aber davon überzeugt, dass dies 
nicht der Fall ist. Dort findet sich das Exemplar der vorliegenden Art 
mit den linoides Exemplaren auf dem gleichen Blatie mit gemein- 
samer Bezeichnung. 


Chironia maxima SCHOCH nov. spec. 


Herba (suffrutex ?) elongata erecta; caule tereti glabro; foliis grandibus 
æqualibus lato-ovatis, 3 nervis; calyce parvo sepalis lanceolatis-acutissi- 
mis subearinalis, margine membranaceis, tubo corollæ infundibuliformi ; 
corolle maxima, lobis lato-ellipticis ; filamentis basi valde dilatatis, 
antheris valde contortis ; ovario oblongo-ovato. stylo erecto ; stigmate 
capitato. 

Südost-Afrika : Natal, Tugela River, 500’, Wood ; fl. April 1888. 

Chironia maxima ist eine schlanke, regelmässig gebaute Pflanze mit 
fast glattem stielrundem Stengel. Die Stengelinternodien sind in der 
Länge sehr wechselnd und messen 6—18 em. Die breit-eiförmigen Blätter 


(35) u. SCHINZ. BEITRÄGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 1015 


sind ungestielt fast stengelumfassend, unten und oben von gleichmässiger 
Form und Grösse. Länge bis 67 mm, Breite bis 26 mm. Drei Hauptnerven 
treten deutlich hervor. Der Rand ist glatt. Die Blütenstiele sind + 15 mm 
lang und verhältnissmässig sehr dünn. Der Kelch ist + 5 mm lang. Die 
Kelchzipfel sind lanzettlich + 3 mm lang, scharf zugespitzt schwach 
gekielt, mit membranartigem Rand. Es ist für diese Art characteristisch, 
dass der Kelch im Verhältniss zur Kronröhre sehr klein und unansehn- 
lich erscheint. Die Kronröhre ist trichterförmig und + 7 mm lang. 
Die breit elliptischen Kronlappen sind + 18 mm lang und + 7 mm 
breit. Die Staubfäden sind + 2 mm lang, an der Insertionsstelle stark 
verbreitert und von da an bandförmig nach dem Grunde der Kronröhre zu 
verlaufend. Die Staubbeutel sind + 5 mm lang uud nach dem Aufblühen 
stark gedreht. Sie öffnen sich mit Seitenrissen. Der Fruchtknoten ist 
+8 mm lang.Der Griffel ist gerade, gestreckt, er erreicht eine Länge von 
+ 7 mm. Die Narbe ist kopfig. 


RUBIACEA. 
HANS SCHINZ (Zürich). 
Randia sambesiaca SCHINZ nov. spec. 


Eine strauchartige Pflanze mit über den Laubblaltpaaren stehenden, 
kurzen, geraden, kahlen Dornen und lanzettlichen oder lanzettlich eiför- 
migen oder elliptischen, am Grunde keilförmigen und in den Blait- 
stiel zusammengezogenen, stumpfen oder zugespitzien, + 4 mm lang 
geslielten Laubblättern,deren Spreite unterseits auffallend hellgefärbt und 
+5 cm lang und + 15 mm breit ist. Die kleinen, unscheinbaren Blüten 
sind zu wenigblütigen, traubigen, achselständigen ganz, kurzen Blüten- 
ständen vereinigt ; die Einzelblüte ist & 6 mm lang gestielt. Die Kelch- 
zipfel sind = 1 mm lang, spitz. Die freien Teile der unterwärts zu einer 
1 bis 1'/’; mm hohen Röhre verwachsenen Kronblätter messen in der 
Länge 2 bis 2 '/ mm, in der Breite & I mm, sie sind spitz und an 
den Rändern einwärls gekrümmt. Der Griffel erreicht eine Länge von 
+1 ‘2 mm. 


1016 BULLETIN DE L'HÉBBIER BOISSIER (208 SÉR.). (36) 


Südost-Aîrika: Sunbesibassin, Boruma, in Wäldern, Menyharth 747, 
HARD. 

Unterscheidet sich von At. rudis E. Mey. in Harv. et Sond. Fi. Cap. HE, 
pag. 7 durch die mehrblütigen Infloreszenzen, von R. Krauss Harv. 
Thes. Cap. I, 1.35 durch die spitzen Kronsaumlappen und von A. dumeto- 
rum Lam Hi. t. 456 fig. % durch die gestielten Blüten. 


CONPOSITA. 

HAAS SCHINZ (Zürich). 
Chrysocoma coma aurea L. 
Spec. plant. ed. 1 (1753), 840 

var. setosociliata SCHINZ nov. var. 


Süd-Afrika: Kupkolonie, Umgegend von Hopefield, Carbonatjekraal 
(Buschfeld), Bachmann 2190. Oktober 1887. 

Schon Harvey (Flora Gap. III, pg. 93) hat darauf aufmerksam gemacht, 
dass C. coma aurea ab und zu behaarte Blälter besitze und vermutlich 
haben ihm Exemplare vorgelegen, die den meinigen entsprechen. Die 
borstenartige Bewimperung im Verein mit der starken Harzabsonderung 
an den jungen und jüngsten Trieben ist so_charakterislisch, dass es ange- 
zeigt erscheint, diese dadurch ausgezeichneten Exemplare mindesiens als 
Spielart vom Typus. mit dem sie im Uebrigen übereinstimmen, abzu- 
trennen. 


Berichtigung. 


In Band 1901 des Bull. de l’herb. Boiss. beschreibt Baker eine Anıphofia 
Schlechteri; sowohl Baker wie ıch haben indessen übersehen, dass ich 
selbst ein Jahr vordem (in Mémoires de l’Herb. Boiss., No. 20, pag. 10) 
eine Schlechtersche Natalpllanze Kniphofia Schlechteri benannt hatte. 
Bakers Exemplare (Schlechter 6602) müssen daher umgetauft werden 
und erhalten die Benennung Kriphofia ichopensis Baker (benannt nach 
dem Fundort Ichopo in Natal). s 


(Fortsetzung folgt.) 


1017 


CARICES NOVÆ 


COREA ET JAPONIA COLLECTÆ 
PAR 


G. KÜKENTHAL 


ad 

1. Carex explens Kükenthal sp. nov. 

Rhizoma cæspitosum.Culmus 30-50 cm. allus gracilis obsolete triqueter 
lævis vaginis basilaribus vetustis fuscis dissolutis comose circumdatus. 
Folia culmo breviora 3-4 mm. lala plana flaccida supra nervis 2 prominen- 
libus asperis percursa. Spiculæ 6-8 lincares inferiores remotæ, terminalis 
mere  pedunculata, laterales mere © eæ laxifloræ 3-4 cm. longæ brevi- 
pedunculatæ, summa interdum basi ramulo ex utriculo fertili enato flores 
® eos 1-2 gerente instructa. Bracteæ setaceæ vaginantes, ima foliacea brevis. 
Squamæ © eæ lanceolatæ acuminatæ ferrugineæ dorso viridi-carinatæ 
marginibus hyalinæ. Utriculi squamas superantes erecli lineari-lanceolati 
6 mm. longi trigoni pallide virentes glabri tenuiter plurinervosi basi atte- 
auati in rostrum æquilongum ore hyalino oblique sectum et demum biden- 
tulum sensimattenuati. Achænium utriculum explens (inde nomen !lineari- 
oblongum breviter stipitatum. Styli basis cylindrica. Stigmata 3 longia. 

Ex affinitate Caricis dissifloræ Franch., differt spiculis sexu distinctis, 
squamis lanceolatis acuminatis, utriculis et achænio angustis, stigmatibus 
longis. 

Habitat: Corea : Seöul in herbidis humidis communis (leg. U. Faurie 
n° 938). 

2. Carex cinerascens Kükenthal sp. nov. 

Culmus tripedalis rigidus acutangulus lævis a basi foliatus. Folia cul- 
mum subæquantia 3 mm. lata plana marginibus revoluta longe acuminata 
rigida glauca, vaginæ basilares fusco-brunneæ vix lacerantes. Spiculæ 
% subapproximatæ, terminalis 4 linearis pedunculata, reliquæ © eæ cylin- 
dricæ densifloræ 2-4 cm. longæ,3 mm.latæ subsessiles erectæ.Bracteæ folia- 
ceæ évaginantes, ima inflorescentiam superans. Squamæ © eæ lanceolato- 
oblongæ acutæ vel subacutæ fuscæ dorso flavo-virente trinerviæ. Utriculi 
æquilongi sed multo latiores 3 mm. longi ovato-elliptiei concavo-convexi 
cinerascentes enervii dense punctulati brevissime stipitati suberostres. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n° 12, 5 décembre 1902. 69 


1018 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (20° SER.). (2) 


Achænium laxe inclusum obovato-oblongum. Stylus basi cylindricus. Stig- 
mata deficiunt, sed absque dubio 2. Affinis C. gracili Gurt. 

Habitat : Japonia, insula Nippon in planitie Kashimadai prope Sendai 
(legit U. Faurie n° 1122). 

3. Carex micrantha, Kükenthal sp. nov. 

Culmus 50 cm. altus gracilis aculangulus lævis ad basin vaginis fuscis 
parce reticulatim fissis obtectus. Folia culmum subæquantia 2 mm. lala 
plana carinata marginibus revoluta rigida. Spiculæ %, terminalis Z 
linearis pedunculata, cæteræ © eæ anguste cylindricæ densifloræ 1'/:- 
2 cm. longæ 2/2 mm. latæ superiores approximatæ subsessiles, ima 
remola longe pedunculala. Bracteæ foliacee evaginantes, ima culmum 
subsuperans. Squamæ © eæ parvulæ ovatæ obtusiusculæ vel truncatæ ei 
e dorso stramineo trinervi brevissime mucronatæ fuscæ marginibus 
hyalinæ. Utrieuli longiores latioresque 2 mm. longi plano-convexi late 
ovati vel obovati stramineo-ferruginei subrugosi enervii minute punctati 
subsessiles rostro brevissimo integro apiculati. Achænium arcte inclusum 
ovale. Stigmata 2. — Hæc sicut sequens in gregem C. Buekii Wimmer, 
C. forsiculæ Franch., etc,. pertinet. 

Habitat : Corea in ripis rivorum Kan-ouen-to (Faurie n° 919 partim). 

4. Garex semiplena Kükenthal spec. nov. 

Rhizoma valide stoloniferum. Culmus bipedalis rigidulus acutangulus 
superne scabriusculus ad basin vaginis brunneo-fuscis parce lacerantibus 
obtectus. Folia culmum subæquantia 2-3 mm. lata plana longe acuminata 
rigidula. Spiculæ 3-4 subapproximatæ, terminalis À (rarius 2) 4 linearis 
pedunculata, sequentes 2-3 © eæ apice sæpe dd cylindricæ densifloræ 
2-4 cm. longæ 5 mm. latæ erectæ, ima brevipedunculata. Bracteæ 
foliaceæ evaginantes, ima inflorescentiam æquans vel brevior. Squamæ 
© ex oblongo-ovatæ obtusæ flavo-carinatæ marginibus hyalinæ. Utrieuli 
multo longiores lalioresque membranacei late ovati 5'/2 mm. longi 
plano-convexi straminei pluricostati dense punctulati stipitati acuti in 
rostrum breve ore integrum subsensim attenuati. Achænium duplo 
brevius late obovatum. Stylus basi æqualis. Stigmata 2. 

Habitat : Japonia, in insula Riishiri (leg. U. Faurie n° 2755). 

Hujus forsan var. 8 fenuinervis Kükenthal, culmo graciliore, spiculis 
brevioribus, utriculis compressis nonnisi obsoleto nervosis, est Faurie 
n° 919 partim, planta coreana, in ripis rivorum Kan-ouen-to reperta. 


Grub a/F. bei Coburg, October 1902. 


N EEE 


1019 


A MEXICAN GENUS OF COMPOSITE 


l'rederic N. WILLIAMS 


From time to time, in revising groups of the larger natural families, 
it is desirable to try and solve the generic enigmas scatlered through bota- 
nical literature, especially when the available material renders such solu- 
tion possible. By this means systemalic lists are once for all rid of redun- 
dant genera industriously perpetuated by successive compilers, and the 
burden of useless names is lightened. 

The object of the present note is to clear up the identity of a genus of 
doubtful status, which has been admitted without dispute by every writer 
on the Mexican flora ; none of whom, however, has supplemented the 
fragmentary information afforded by the original authority. 

#7 ABASOLOA. — Llave et Lexarza Novorum Vegelabilium Des- 
eriptiones fasc. 1, p. 11 (1824), reimpr. in La Naturaleza [Mejico], v. 
p. 15 (1880), et sep. p. 17 (1881) ; Cand. Prodr. VI, p. 253 (1838): Endl. 
Gen. Plant. p. 502 (1838) ; Meissn. Pl. Vasc. Gen., p. 201 (1839); Reichb. 
Nomencl., p. 82, n. 3146 (1841) ; Orb. Diet. I, p. 2 (1841); Lindl. Veg. 
Kingd., p. 715 (1846); Pfeiff. Nomencl. Bot. I, p. 1 (1873); Benth. et 
Hook. f. Gen. Plant. II, p. 362 (1873); Hemsley in Biol. Gent. Amer. 
Bot. II, p. 159 (1881) ; Bail. Hist. Pl. VIII, p. 210 (1886); Dur. Ind. Gen. 
Phanerog., p. 208, n. 3792 (1888) ; Engl. et Prantl Natürl. Pflanzenf. 
IV, abt. 5, p. 233 (1890), Jacks Ind. Kew. I, p. 1(1895). 

The peculiar character of Llave and Lexarza’s work lies in the fact 
that the genera proposed were mostly named after persons of local noto- 
riety and political adventurers, who were not concerned or interested 

- either in botany or in any other science. The descriptive characters of the 
genus and of the single species by which it is represented were drawn 


A 


1020 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me SER.). (2) 


up by Lexarza; who was a resident at Morelia in the province of Michoa- 
can, where he died in the year of publication of the work cited. This geo- 
graphical fact has an important bearing on the means of identifying the 
plant he essayed to describe ; and which was placed among the Anthemi- 
deæ, as defined by Cassini in Bull. Soc. Philom. 1815. The one species of 
the genus, Abasoloa Taboarda, was named after Emmanuela Taboarda, 
the worthy and accomplished wife of Mariano Abasolo, with whom 
Lexarza seems to have been on terms of platonic friendship. It is doubt- 
ful whether authentic specimens exist which might throw light on the 
genera proposed by these authors. In the comprehensive list given in 
Alph. de Candolle’s Phytographie, their names are not mentioned, neither 
does Colmeiro vouchsafe any information in La Botanica y los Botanicos 
de la Peninsula Hispano-Lusitana. In the most recent work on the Mexi- 
can flora, Sinonimia Vulgar y Cientifica de las Plantas Mexicanas (1902), 
by José Ramirez, the name of Abasoloa does not occur. 

The only thing therefore was to go through the maierial of allied 
genera in the collections at Kew ‘and at the Natural History Museum, 
to compare Lexarza’s description with one or more specimens. This 
identification I believe I have found, in a plant collected in 1891 by 
Pringle in the mountains near Patzcuaro, in the province of Michoacan 
(n. 4099), and also with another collected in 1894 by Pringle on Sierra 
di San Felipe, in the province of Oaxaca (n. 4921), at 3000 metres. Both 
of these specimens, according to Mr. B. L. Robinson, belong to the same 
species, which was founded on the first of these as — Sabazia Michoa- 
cana Robinson, in Proc. Amer. Acad. XXVI, p. 173 (1892). There 
seems lo be less discrepancy between Lexarza’s original description and 
Pringle’s plants than there is between specimens of Sabazia microglossa 
Cand. and its variety puberula Cand. On the other hand, in S. glabra 
the plant is very much branched. but the leaves are entire and glabrous. 
The description given by Baillon is clearer than that of Bentham and 
Hooker. Baillon follows the original description in staling that the ligules 
are disposed in two or three rows, wile the other authors, without 
adequate reason, give them as multiseriate, which is misleading. Baillon 
points out its affinity with Eelipta, while these say that it differs from 
Gymnolomia and Sabazia in the narrower ligules disposed in more than 
one row. In Pringle’s n. 4921 the ligules are pale rose-colored or. pink, 
while in n. 4099 they are yellowish, as white flowers often become 
in the dried state. Lexarza states that his specimens were collected at 
S. Jose del Corral, on the banks of the R. Huehueapa, and that the 


(3) E, N. WILLIAMS. ON ABASOLOA A MEXICAN GENUS OF COMPOSITÆ. 1021 


ligules were white and numerous. In Pringle’s specimens there are 
about ten ray-florets. If, then, it be assumed, as the evidence seems to 
warrant, (hat Lexarza drew up his description from dried and somewhat 
shrivelled specimens, laid in after collection, his characters of narrow 
leaves, and linear ligules in two or three rows, may be somewhat dis- 
counted, when one considers the withdrawal of moisture and shrinkage 
in the process of drying. Apart from the color of the ligules, Lexarza’s 
description fits n. 4921 from Oaxaca better than n. 4099 from Michoacan. 
From fuller material than was available when Mr. B. L. Robinson drew 
up his English description, I give the following description, drawn up 
in Latin, in which certain minor points in the character of the species 
are noted, and omitting all generic characters. \ 

(Abasoloa Taboarda Llave et Lexarza —) Sabazia Michoa- 
cana Robinson. — Herba perennis, 6-9 dem. Caulis gracilis purpuras- 
cens hirsutus dichotome perramosus, rhizomate brevi transverso edens. 
Folia lanceolato-ovata serrata, serraturis paucis, apice acuta, basi obtu- 
siuscula, trinervia, Supra pubescentia, subtus canescenti -tomentosa, 
petiolis brevibus pubescentibus. Calathia numerosa laxe cymosa minus- 
cula, basi truncata, radio expanso 6-8 mm. diam., longe pedunculata : 
peduneuli pilosi sub calathio hirsuti, bracteolati, bracteolis lanceolatis 
exiguis. Periclinii squamæ 12-16, ovatæ acutæ, interiores paullum lon- 
giores angustiores oblongiores et magis acutæ sed vix acuminate. Ligulæ 
elliptico-Hngulatæ, albæ vel pallide roseæ, tubo hirsuto. Flosculi disci 
lutescenti-albidi. limbo 4-5-dentato, tubo parce hirsutello. Antheræ basi 
integr&. Styli apicibus breviter obtuseque appendiculati. Cypselæ parvæ 


nigræ oblanceolalæ hispidulæ. Pappus nullus. 
7 


——yj 


1022 


SOCIETE BOTANIQUE DE GENEVE 


Compte rendu des séances 
PAR 


Gustave BEAUVERD 


Séance du lundi 10 novembre 1902. — Ouverte à 8 h. °/: 
dans la salle de la bibliothèque de l’Institut botanique, Université, sous 
la présidence de M. le Prof. Ch.-Ed. Martin. — Avant d'adopter le 
procès-verbal de la séance du 13 octobre, M. le D' Chodat signale une 
rectification au second alinéa de la page 967 (= p. 58 du tiré à part) 
où le signe ? doit être placé après les mots « Genre nouveau », tandis 
que le reste de la phrase « ou d’une espèce voisine du Chlorella vul- 
garis » doit être supprimé. D’autre part, la liste des champignons donnée 
par M. Marlin contient quelques erreurs typographiques que nous 
publions à la fin de cet article (voir. p. 1027). 

La candidature de M. Viret, portée à l’ordre du jour, est adoptée à 
l'unanimité. 

Les publications suivantes, recues par la Société, sont annoncées : 
ÉTATS-UNIS D’AMERIQUE, Bull. of the Lloyd Library, Pharm., ser. ], 
n° 4 (1902) et Mycoi., ser. 2, n° 5 (1902); Mycological Notes (Cincinnati, 
1902). — FRANCE, Archives Fl. Jurass. nos 28-29 (oct.-nov. 1902); Bull. 
Soc. Bot. de Lyon XV et XVI (1900 et 1901); Bull. Soc. Bot. des Deux- 
Sèvres XIII (1901). — SUISSE, Bull. Herb. Boissier, n° 11 (nov. 1902); 
Bull. Soc. suisse de bot., vol. XII (Berne, 1902). — URUGUAY, Anales de 
Mus. Nacion. de Montevideo (1902). 

Ouvrant la serie des communications, M. Paul Chenevard fait part, 
d’après les déterminations de feu le Prof. Klinge, d’un certain nombre 
de localités d’Orchidees des environs de Genève. Ce sont : Orchis Traun- 
steineri Saut., O. latifolia X Traunsteineri et O. maculata X Traunstei- 
neria Archamp; Orchis incarnata X latifolia et O. incarnata X maculata 
aux marais de Lossy ; Orchis latifolia >< maculata à Saint-Cergues (Jura 
vaudois) et O. incarnata X Traunsteineri au Sentier, Vallée de Joux 


(61) 6. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 1023 


(Vaud); enfin un hybride terné : Orchis incarnata X latifoha X macu- 
lata, des marais de Lossy et des prairies près Chancy que la détermi- 
nation manuscrite de Klinge nommait Orchis incarnata L. var. Gene- 
vensis Klinge (inéd.) 

Pour faire suite à ses précédentes contributions à la flore du Tessin, 
M. Chenevard annonce encore les nouvelles stations d’espèces suivantes : 
Aspidium Braunii Spenn., signalé autrefois par Franzoni près Locarno et 
retrouvé par notre collègue au Ghiridone avec Aspidium Filix-mas var. 
paleaceum, signalé jusqu’à présent aux seules îles de Wight et de 
Madère en 1902 ; enfin, le Gymnogramme leptophylla L., nouveau pour 
la Flore helvétique. — Cette dernière plante est répandue dans la 
région méditerranéenne, d’où ses stations sont de plus en plus rares 
en se rapprochant des Alpes : ses derniers jalons, vers notre frontière, 
paraissent fixés à Aoste (Piémont) et Albertville (Savoie). Tout en admet- 
tant la dispersion facile de ces fougères en raison de l'extrême légèrelé 
de leurs spores, M. Chenevard se demande si leur présence dans notre 
pays, ainsi que celle de nombreuses autres phanérogames méridionales 
(l’Armeria plantaginea en Valais, par exemple) ne doit pas être attribuée 
à d’autres causes que celles provoquées par les agents atmosphé- 
riques ? 

Répondant à M. Chenevard, M. le Prof. D' Chodat admet sans doute 
de nombreuses combinaisons pour la propagation des espèces ; mais s’en 
référant, d’autre part, à la thèse de M. le Dr Vogler (Zürich 1901), il 
démontre par l'exposé de plusieurs faits bien constatés que la dispersion 
des graines par le vent est certainement un puissant auxiliaire pour 
l'extension de l'aire chez toute une catégorie de végélaux. Cette inté- 
ressante communication ainsi que la discussion qui en a découlé méritent 
les remerciements que M. le Président adresse à leurs auteurs au nom 
de l'assistance. 

Dans une courte note sur Geheebia cataractarum Schimper, M. Auguste 
Guinet donne d’inleressantes indications sur la dispersion générale 
de cette espèce, dont il a dressé la liste suivante des localités qui inté- 
ressent plus particulièrement notre flore locale : 

Vallée de Joux : prairies marécageuses près du Sentier, le long de 
l’Orbe, sous les Bioux (Colomb-Duplan). 

Ain : Mont Reculet (Charles Meylan); bancs de rochers humides exposés 
au N.-E. dans les embranchements N. et S. du vallon d’Ardran, sur le 
chalet de Thoiry, altitude 1500-1600 m. (Guinet). 

Haute-Savoie : Pointe de Surcou (1800 m.); Mont Soudine (Préalpes 


1024 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (20e SÉR.). (62) 


d'Annecy). Pointe de Rovagne ; forêt de sapins sous les chalets de 
Véron-sur-Sallanches ; Combe de Sixt (Alpes lémaniennes) (Guinet). 

La présentation de nombreux et beaux échantillons termine la com- 
munication de M. Guinet. 


Le rapport de M. le Prof. Ch.-Ed. Martin permet de constater que 
si les courses collectives officielles de l’année n’ont été ni nombreuses 
ni particulièrement brillantes, l’activité personnelle de notre sympa- 
thique président y a largement suppléé : outre les listes déjà publiées 
dans deux précédents comptes rendus (voir séances du 16 juin 1902, 
p. 653 et du 13 octobre, p. 967-968), M. Martin nous donne le résultat 
de six herborisations mycologiques se décomposant comme suit : 


31 août 1902, Bois de Veyrier. — Mycena galopus Fr. et Mycena 
cruenta Fr. (sous des pins). Clitocybe sp.? Cette espèce intéressante, qu'il 
n'a pas été possible de déterminer, croît en touffes sur les souches de 
chêne. Sa couleur est à peu près celle du Cantharellus cibarius, pour 
laquelle on pourrait la prendre de loin. Son port général est celui du 
Collybia fusipes, dont elle a le pied fusiforme et fibreux à l’intérieur, 
mais, outre que la couleur est toute différente, elle a les lames nettement 
décurrentes d’une Clitocybe, el son chapeau, légèrement creusé en coupe, 
est mamelonné. Le chapeau parait finement ponciué-squameux, mais au 
microscope tes granulations sont absolument anhistes!. 


14 septembre 1902, pres des Pitons, lisière des bois de sapins, — 
Une intéressante espèce de bolet qui paraît être le B. miniatoporus Secr. 
pores rouge sanguin du B. Satanas, mais pied non renflé, et chapeau du 
B. luridus, mais plus foncé. 


47 septembre 1902, au-dessus de Villars-les-Moines, bois de sapins. 


! Au sujet de cette espèce, M. Martin a l’obligeante amabilité de nous com- 
muniquer les nouveaux renseignements que voici : « Il y aurait un joli problème 
de synonymie à résoudre sur la Clitocybe que je n'ai pu déterminer. En exami- 
nant de nouveau la question, je suis arrivé à la quasi-conviction que c’est l’Aga- 
ricus gymnopodius de Bulliard (planche 601, fig. 1). Cet agaric est évidemment 
resté une énigme pour les mycologues ; en voici la preuve. 

« Fries en fait une Flammula (à spores ferrugineuses). /Costantin et Dufour 
en font une Clitocybe (à spores blanches). Quélet en fait une variété sans anneau 
d’Armillaria mellea (à spores blanches), et pour lui c’est un synonyme d’Aga- 
ricus socialis DC. 

«Seulement, on ne sait guère mieux ce qu'est l’Agaricus socialis DC. Costantin 


(63) G. BEAUVERD. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 1025 


Amanila porphyira Fr., Boletus fusipes Rab., B. felleus B. Ces trois espèces 
n'ont jamais été récoltées dans les bois de sapins de nos environs lors de 
nos herborisations. 


12 octobre 1902, Signal de Bougy et bois de hêtres de Pizy. — 
Entre les Granges et le Signal de Bougy : Tricholoma melaleucum 
Pers. (commun partout). — T. grammopodium Bull. (récolté, mais rare- 
ment, dans notre région). — Coprinus plicatilis Gurt. — Stropharia 
æruginosa Curt. 

Dans le bois de sapins du Signal de Bougy: Lepiota granulosa 
Bat., jolie forme à surface du chapeau plissée. — Clitocybe laccata Scop. 
— Tricholoma portentosum Fr. (très abondant). — T. saponaceum Fr. — 
T. nudum Bull. (en troupe). — Collybia butyracea Bull. — Mycena gale- 
riculata Scop. — M. pura Pers. — Hygrophorus nitidus Fr. — Rus- 
sula ceyanoxantha Sch. — R. depallens Pers. — R. fetens Pers. — 
R. emetica Harz. — Lactarius vellereus Fr. — Pluteus cervinus Sch. — 
Hypholoma fasciculare Huds. — Geaster hygrometricus Pers. (abondant). 
— Aylaria hypoxylon Lin. — Crucibulum vulgare Tulasn. — Lycogale 
mimatum Pers. — Ceratiomyxa mucida Schr. 

Dans le pré voisin du pavillon du Signal et dans la haie 
qui le borde: Clitocybe gilva Fr. — Tricholoma sulfureum Bull. — 
Lactarius turpis Weinm. — Entoloma clypeatum Linn. — Boletus luteus 
Lin. (en troupe). — Polyporus hirsutus Wulf. — P. spec. (petite espèce 
coriace, à pied subcentral, qui n’a pu être déterminée ; voisin du P. bru- 
mals). — Cyathus striatus Huds. — Lycogala miniatum Pers. (magni- 
fique récolte sur une souche de la haie). 


et Dufour en font une variété à chapeau non écailleux de Clitocybe gymnopodia. 
Pour Fries, A. socialis DC. est synonyme de Collybia tabescens Scop. — Pour 
Costantin et Dufour et pour Quélet, C. tabescens n'existe pas. Pour de Seynes, 
C. tabescens (soit donc A. socialis DC) est très voisin de Collybia contorta. 
Pour Quélet, C. contorla n'existe pas. Pour Costantin et Dufour, c'est Lentinus 
contortus. Pour Duby, A. socialis est une Flammula. — Depuis que je fais de la 
mycologie dans les bois de chênes, c’est la première fois que je rencontre cette 
belle espèce, ce qui prouve bien qu'elle est très rare; d'autre part, elle résiste 
à la détermination, et je ne suis arrivé que par hasard, en voyant la figure de 
Costantin et Dufour pour C. gymnopodia, à la supposition que j'expose plus haut: 
autre preuve de la rareté de l'espèce. 

«Conclusion : personne ne sait au juste ce que c'est que A. gymnopodius et 
A. socialis. Toutefois, Costantin et Dufour me paraissent ici avoir touché le vrai : 
_ mon champignon serait l’Agaricus socialis DC. qui n’est qu’une simple variété 
à chapeau non écailleux d’Agaricus gymnopodrus Bull., lequel est une Chtocybe 
et non une Armillaria, ni une Collybia, ni une Flammula. » 


1026 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2e SER.) (64) 


Dans le bois de sapins à l'Est du pavillon du Signal: Ama- 
nita muscaria Lin. (abondante). — Armillaria bulbigera A. et S. — CHh- 
tocybe odora Bull. — €. pityophila Sur. — Tricholoma imbricatum Fr. — 
Russula lepida Fr. — Lactarius milissimus Fr. (abondant). — L. deliciosus 
Lin. Stropharia æruginosa Gurt. — Dermocybe cinnamomea Lin. — 
Gomphidius glulinosus Sch. — Hydnum imbricatum Lin. — H. repan- 
Clavaria eristata Holmsk. — Calocera viscosa Pers. — Tremel- 
lodon gelatinosum Scop. (abondant). — Lycoperdon gemmatum Flor. Dan. 
— Peziza onotica Pers. — Spathularia flavida Pers. — Cudonia cir- 
cinans Karst. — Chondrioderma reticulatum Rost. ? 

Dans le bois de hetres de Pizy: Amanita phalloides Fr. — Cly- 
tocybe phyllophila Fr. — Tricholoma resplendens Fr. —T. portentosum Fr. 
T. terreum Sch. — T. miculatum Fr. — Collybia radicata Behl. — Lac- 
tarus blennius Fr. — Cantharellus cibarius Fr. (un seul exemplaire). — 
Cantharellus lutescens Pers. — Craterellus cornucopioides Lin. — Panus 
stypticus Pers. — Stropharia æruginosa Gurt. — Inocybe Trinii Weinm. 
— Boletus subtomentosus Lin. — Polyporus ovinus Sch. — Hydnum 
repandum Lin. — Clavaria cinerea Bull. — Clavariu aurea Sch. — 
Myxomycetes très abondants, mais appartenant à un pelit nombre 
d'espèces, surtout des Trichia, savoir : Trichia persimilis Karst. — 
T. fallax Pers. — T. varia Pers. — T. Botrytis Pers. — Physarum ? — 
Stemonitis ferruginea Ehrenb. 


dum L. 


19 octobre 1902, Pian-les-Ouates. — Nolanea mammosa Fr. récoltée 
pour la première fois avec son mamelon bien caractérisé. 


2 novembre 1902, Bois de Veyrier. — Arcyria albida Pers. — Chon- 
drioderma Michel Rost. — Trichia Botrytis Pers. Dans cette dernière 
espèce, les élatères de certains individus, mis en boîte avant parfaite 
maturité, sans doute, el dont le développement s'était achevé dans des 
conditions anormales, offraient une grande variété de formes mons- 
trueuses ; chez toutes il y avait malformation et forte réduction de la 
longueur de la partie spiralée et souvent multiplication des pointes lisses 
allongees, caractéristiques de cette espèce. Le même phénomène s'était 
produit chez un échantillon du Trichia persimilis récolté à Pizy, mais 
avec moins d'intensité ; les élatères étaient fortement tortueuses, et les 
épines étaient plus nombreuses et plus robustes. 

Comme conclusion d'ensemble tirée de ces résultats. M. Martin fait 
remarquer que bien peu des espèces signalées se sont rencontrées en 
abondance celte année, et que ce déficit était particulièrement sensible 


(65) G. BEAUVERD, SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE. 1027 


pour les espèces comestibles ; à remarquer, en revanche, la quantité 
relativement considérable d'espèces de Myxomycetes des bois de Pizy 
(Vaud). 


M. Casimir de Candolle signale ensuile quelques cas de monstruo- 
sites taxinomiques (progressives) observés par M. Nicoloff sur le Poten- 
tilla fruticosa : les fleurs de cette plante présentaient des pédales hypo- 
peltés, c'est-à-dire munis à l'intérieur d’un petit rebord analogue aux 
ligules des fleurs de Lychuis, par exemple, ou des onglets de pétales de 
certaines Renonculacées. — Les monstruosites laxinomiques florales 
sont toujours rares, et sont d’autant plus intéressantes à constater que 
les caractères qu’elles produisent sont utilisables en classification : la 
plupart des cas de monstruosiles sont d’un caractère régressif. 

Un autre cas de monstruosil® taxinomique progressive est constaté 
par M. de Candolle sur une feuille de Laurelle à hypoascidie, dont la 
coupe transversale présente également des vaisseaux surnuméraires ! 

Après la présentation de quelques belles plantes du Paraguay de la 
collection de M. le D' Hassler, la séance est levée à 10 h. 1/4. 15 assis- 
tants : MM. Ch.-Ed. Martin, Dr Boubier, Dr Lendner, Beauverd, Bouchard, 
C. de Candolle, P. Chenevard, D' Chodat, Guinet, Haury, D' Hassler, 
Schmidely et Viret. 


Quelques fautes d'impression (séance du 13 octobre 1902). 


Page 967. 
Ligne ire de la liste : Amanitopsis. 


ae » Lepiota cristala. 

» & » L. Carcharias. 

» 6 » Tricholoma sejunctum. T. conglobatum. 
RT » T. saponaceum. 

» 8 > M. oreades. 


Page 968. 


Ligne 3 de la liste: Cantharellus. 


» bet6 » cinnamomeus. 
» 46 » H. cyathiforme. 
» 20 » Tuber æstivum. 


1028 


SUR UN CAS DE DISPERSION ACCIDENTELLE 


DU AIT 
Cynoglossum officinale L. 


IC, 


PAR 
Gustave BEAUVERD 


Cette Borraginée à fruits couverts d’aiguillons est généralement répandue le 
long des chemins ou dans les lieux pierreux de la plaine. Voici en quels termes 
Michalet, un excellent observateur, définit l'habitat de cette plante dans ie Jura : 
«A. C. dans les vignobles et sur les caleaires de l'arrondissement de Döle; ca et 
la sur le premier plateau et dans la région des sapins.» (Hist. nat. du Jura, I: 
236 (1864). 

Or au cours d’une herborisation effectuée à la Faucille, le 29 juin 1902, j'ai 
rencontré en pleine floraison de nombreuses touffes de Cynoglosses le long du 
sentier qui de la bergerie du Pailly gagne la ligne de faîte au col du Mont-Rond, 
donc au-dessus de la limite supérieure du sapin et auprès des derniers hêtres 
rabougris qui s’accrochent aux parois en soulignant par leur aspect convulsé le 
caractère désolé de cette muraille naturelle. Le reste de la flore offrant, quelque 
dix mètres plus haut, un caractère franchement alpin (Soldanella, Viola calca- 
rata, Thlaspi alpestre, Salix retusa, etc., ete.), il y aurait lieu de s'étonner de la 
présence du Cynoglosse en cette station si des restes de laine tondue ainsi que 
d’autres traces de la fréquentation du sentier par les moutons n’eussent expliqué 
à cette altitude (1500 m.) les causes de la présence d’un végétal qui, laissé à lui- 
même, ne s'élève guère au-dessus de 900 à 1000 m. au plus dans le Jura. 

Rapprochant ce fait d'autres analogues évoqués par mes souvenirs d’herborisa- 
tions, je relève de mes notes les stations suivantes du Cynoglosse, en remarquant 
que, sans parti-pris, toutes se rapportent à des lieux très fréquentés par les mou- 
tons : HAUTE-SAVOIE. Sentier du Petit-Bornand à Cenise, jusqu'à 1400 m. ; 
de Servoz aux Allières (1500 m. env.) ; de Sixt à Salles, jusqu'à 1680 m.; du 
champ de foire de Thorens à la Fillière (plaine). 

VALAIS. Route du Simplon, sous Bérisal ; val de Nendaz, jusqu'à 1400 m. ; 
chemin de la Derborence, sur Ardon, jusqu'à 1400 m.; val Ferret, jusqu’au- 
dessous des chalets de la Folly (env. 1550 m.); montée d’Outre-Rhöne, au Haut- 
d’Arbignon, vers 1400 m. 

Dans les stations valaisannes, le Cynoglosse accompagne presque toujours 
l’Artemisia Absinthium pour ne parler: que de l’une des plus saillantes de ces 
espèces dépaysées; puis, non seulement en Valais, mais aussi en Savoie et même 
dans le Jura, le nom du Cynoglossum se trouve, dans mes notes, involontairement 
lié à celui du Gorydalis fabacea, qui, à la vérité, habite des stalions très voisines 
sans se rencontrer cöle à côte avec notre Borraginée; il serait intéressant de véri- 
fier exactement si c’est à l'influence des troupeaux que nous devons l'existence du 
Corudalis à Brenvaux et Lavattay pour la Faucille, Salles et les Allières pour le 
Plate, Simplon, val Ferret, Alpes de Folly en Valais: dans chacune d'elles, en 
tout cas, nous y avons constaté soit la présence de chèvres, soit celle de mou- 
tons bergamasques ou indigènes. 


1029 


Table des travaux par noms d'auteurs contenus dans ce volume. 


BEXUVERD (G.). — Index-botanique........24 nennen. Nos 1 à 3045 
Pages 
BEAUVERD (G.). — Quelques stations nouvelles des Alpes françaises, ..... 111 
BEAUVERD (G.). — Société botanique de Genève. Compte rendu de la séance 
3518) COTE CID RSR RE RER PNR RE NE 11% 
BEAUVERD (G.). — Société botanique de Genève. Compte rendu des séances 
Je HER Re RE 180, 354, 480, 495, 562, 651, 963, 1022 
ERAUVERBA(GE)— NLiHerbier Conti... MEN AP 403 
EENDSERD ES, RN OR REC LU à RL ne RAR 432 
BEAUVERD (G.). — Un cas de dissociation d’hybhride chez le Primula brevi- 
SID De RE oui are NE OS 567 


BEAUVERD (G.). — Notice sur l’Index botanique universel. Tableau des 
légendes employées dans l'index botanique universel de l’Herbier 
RICH STO RER RARE ne SE TER eee 656 
BEAUVERD (G.). — Notes sur les caractères extérieurs du Chærophyllum 
hirsutum L., d’après les matériaux des Herbiers Boissier, Barbey- 


Boissier et Reuter (avec 11 gravures dans le texte)................. 709 
JEAUVERD (G.). — Sur un cas de dispersion accidentelle de Cynoglossum 
YPO LE se Br TR OO a PE et RER 1025 
Becker (W.). — Viola splendida ei Viola Sieheana spec. nov. 1902. ..... 750 
3ECKER (W.). — Ergebnisse einer Revision der Violæ des Herb. Barbey- 
LCHÉSIQR NE ee a na meine oe 852 
Brane (L.). — Projet de cartographie botanique... .................... 24 
BoissiEU (H. de), — Un nouveau Viola de Chine...................... 333 
Boıssieu (H. de). — Note sur quelques Ombellifères de Chine, d’après les 
collections du Museum d’Histoire naturelle de Paris................ 801 
BORNMÜLLER (J.).— Ueber die systematische Stellung der Nigella elata Boiss. 329 
Briquer (J.). — Bibliographie : Vegetation der Erde, IV............... 112 
BRIQUET (J.). — Notice biographique sur Joseph Timothée, collecteur de 
HIÉREE ST SAVOIS TO mA SE der een Ne ne Ne 491 
Baiquer (J.). — Note complémentaire sur les colonies végétales xérother- 
miques:durfond de. la vallee’de L'ATVe. re 6e ME OR 962 
Camus (J.). — Sociélé pour l'étude de la flore franco-helvétique. Société 
pour l'étude de la flore francaise (transformée)... ................... 61% 
CANDOLLE (C. de). — Nouvelle étude des hypoascidies de Freus (planches 8 23 
EN a RE NA 75: 
CHABERT (A.). — La destruction des rosiers en Savoie.................. 109 
CHABERT (A.). — Les Euphrasia de la France. ............... 121, 265, 497 
CHENEVARD (P.). — Contributions à la flore du Tessin.................. 763 


Caopar (R.) et Wizczer (E.). — Contributions à la flore de la République 
Argentine. Enumération critique des plantes récoltées par E. Wilezek 
à Saint-Raphaël et dans la vallée de l’Atuel, avec gravures dans le 
RE er ER OR M A du as ne VAN AS Re NA 281, 475, 921 
Caopar (R.). — Plantæ Hasslerianæ soil énumération des plantes récoltées 
au Paraguay par le Dr Emile Hassler, d’Aarau (Suisse), de 1885 à 1895 


CROSS AMOO0 TA SuÎvPe) 2 sen RER. 297, 382, 733, 811 
-Carist (H.). — Spicilesium pteridologicum austro-brasiliense. 313, 361, 545, 
633, 689 

CHRIST (MH) a Kilicesnova.: ae de es er 564 
Gant) Rilices Faurieand LS re ee 825 


Coenraux (A.). — Une Orchidee nouvelle de Costa-Rica (avec une gravure). 337 


1030 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (2me süR.). 


Comer (A. de). — Un Echium méconnu de la flore des Canaries... ...... 718 
FEDTSCHENKO (0. el B.). — Matériaux pour la flore de la Crimee....... 1, 783 
FEDTSCHENKO (0. et B.). — Matériaux pour la flore du Caucase. ......... 383 
Fischer (E.). — Beiträge zur Kenntnis der Schweizer Rostpilze (Fortset- 
zung). (avec. une gravure (ans le.texte)... ....... Nee 950 
FREyN (J)"Planté novæ orientales... ue RS 833, 897 
GOrFART (J.). Sur quelques Gyrophora récollés à Zermait (Valais) 
(Planche) ent te REN EN 960 
Geintzusco (J.}. — Recherches expérimentales sur la morphologie et la phy- 
siologie de Scenedesmus acutus Meyen, avec gravures dans le texte. 
planches LANCIA NS RER 217, 406 
Her (G.). — Das obere Tüsstal und die angrenzenden Gebiete floristisch 
und Pflanzengeographisch dargestellt......................... 19, 185 
Herzos (Th.). — Racomıtrium tortuloides nov. spec. (avec une gravure). 404 
LENDNER (A.). — Compte rendu de la séance de la Société helvétique des 
Sciences-naturelles et; CAE Ne 889 
Maipen (J.-H.). — On ÆEucalyplus tereticornis Smith and ÆEucalyptus ros- 
trata, -Sthlectendal X... 2.2.2 ame RERO RP EEE 909 
Mevran (C.). — Recherches sur les Neckera Menziesii Hook. et turgida Jur. 153 
Meyran (C.). — Stations nouvelles ou intéressantes pour la flore cryptoga- 
mique:du Jura. 2.2. ET RE ANNEE RE 39 
Parıs (E.-G.). — Musci Japonici a R.-P. Faurie anno 1900 lecti 918, 983 
RADLXOFER (L.), — Eine zweite Valenzuelia. ................ 99% 
Rexausn (F.) et Carnot (J.). — Mousses des Canaries récoltées par 
M. A. Tullgren et coup d’eil sur la flore bryologique des îles atlan- 
tiques (planches MIT NID) EL PE OR RE (SE) 


Scamz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der Schweizerflora : 1. Die sch wei- 
eh Vertreter der Gattung Alectorolophus. — 2. Floristische Bei- 


träge zusammengestellt von Hans Schinz. — 3. Carex baldensis L. 

und Aethionema saxatile (L.) R. Br. von Stephan Brunies..... 339 
Scxinz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora (Neue Folge) 

AIN ES A a SE 934, 997 
SOLEREDER (H.). — Ueber die systematische Stellung von Lebeckia? reta- 

mordes Baker u EC AE REC LEE CRE 117 
STEPHANT (F.). — Species Hepaticarum (swite).... 35, 157, 454, 657, 857, 969 
Wizztams (F.-N.). — Note synoptique sur le genre Menchia. >... 602 
\Vizciams (F.-N.). — On Abasoloa, a Mexican genus of Compositæ. ...... 1019 


Table des planches contenues dans ce volume. 


PLANCHE 1. — Développement du Scenedesmus acutus Meyen. 

Pranche 2. — Développement du Scenedesmus acutus stade Dactylococcus. 
PLANCHE 3. — Polymorphisme du Scenedesmus acutus Meyen. 

PLancHe 4. — Cultures du Scenedesmus acutus Meyen. 

PLANCHE D. — » » » » 

PLANCHE 6. — Mousses des Canaries. 

PLANCHE 7. — » » 

PLANCHE 8. — Ficus à hypoascidies. 

PLANCHE 9. — Hypoascidies de Focus 

Pranene 10. — Fig. 1. Gyrophora anthracina. 


Fig. 2. Gyrophora anthracina var. microphylla. 
Fig. 3. Gyrophora rugifera. 
Fig. 4. Gyrophora reticulata 


Table des travaux par ordre de matières contenus dans ce tome Il, 22 série. 


Compte rendûs. Bibliographie. 
BEAUVERD, G. Soc. bot. Genève. 
Compte rendu des séances. 114, 180, 
334, 436, 495, 562, 651. 963, 1022 
BEAUVERD, G. Notice sur l’Index 
botanique universel ......... 968 
BeauverD, G. L’Herbier Conti.. 403 
Briquer, J. Veget. der Erde, IV. 112 
Briquer, J. Notice biographique 
sur Joseph Timothee......... 191 
Lexpner, A. Compte rendu de la 
séance Soc. helv. sc. n.Genève. 880 
Biologie, Morphologie 
et Physiologie générales. 
BERNARD, Dr Ch. Recherches sur 
l’embryog£nie des pl. parasites. 431 
Caopar, Prof. Dr R. Sur le déve- 
loppement foliaire........... 116 
Caopar et BacH. Rech. sur rôle 
des peroxydes d. végétaux. 863, 892 
Porcxer, D.-F. et Cauarp, Prof. 
Action d. sels cuivre sur végét. 891 
Biologie. Morphologie 
et Physiologie spéciales. 
Briouer. J. Becherches sur la dis- 
symétrie foliaire chez Hera- 
cleum sphondylium.......... 895 
BEAUVERD. G. — Dissém. accident. 
chez Gynoglossum oficinale. 40 
CANDoLLE. C. de. Nouvelle étude 
des hypoascidies de Fieus. 753, 890 
Canporue, C. de. Quelques feuilles 


ROSES m. 2. et 339 
Canpozce, C. de. Sur une orange 
CIEL RER ER 432 


GANDOLLE, C. de. Monstruosités 
taxinomiques progressives.... 1027 
GRINTZESCO, J. Recherches expér. 
sur la morphol. et la physiol. 
de Scenedesmus acutus Meyen, 
avec grav.d.le texte, pl. LIL et 


UNE A EE 217, 406 
HocHREUTINER, B.-P.-G. Biologie 
du fruit des Malvacees....... 894 


LENDNER, A. Recherches s. la sé- 

lect. des levures du vign.genev. 895 
NicoLorr, Recherches s. les orga- 

nes flor.d. Juglandees. 694, 865, 963 
RooRIGUE, A. Anatomie et mouve- 

ment de Porliera hygrometrica. 893 
TREUB, Dr. Embryogénèse du Fr- 

TON CN TR CRETE 889 
Systématique, 
Géographie botanique. 

a) Phanérogames. 
BEauverp, G. Quelques stations 
nouv. des Alpes françaises... 111 


BeauverD, G. Herborisalion à la 
Pilliérer se: Mer ne Rene 181 
Beauveen. G. Gherophyllum Gr- 
cularia Nill var. Sabaudum 
VAL NON re a Keen 196 
JEAUVERD, G. Dissoc. d’hybride 
chez X Primula brevistyla DC. 567 
Brauverp. G. Notes sur Chero- 


phyllum hivsutum........... 709 
2 1 re Z 
Becker, W. Viola splendida et 
Viola Sreheana ee 750 


Becker, W. Ergebnisse einer Re- 
vis. d. Vrole d. Herb. Barbey- 
Boissier > 32... D ee 852 
Brasc, L. Projet de eartogr. bot. 2% 
Borssreu, H. de. Un nouv. Frola 


de Chine. LP Re 393 
Boissıeu, H. de. Quelques Ombel- 
hfères de Chine creer 801 


Borxuüzzer, J. Ueber die syst. 
Stellungder Nigella elata Boiss. 32 
Beiquer, J. Complément sur les 
colonies xérotherm. de l’Arve. 962 
Bruntes, S. Carex baldensis et 
Aethionema sazatile in Graub. 353 
Camus, J. Soc. pour l’etude de la 
fl. franco-helvetique......... 61% 
CHABERT, A. La destruction des 
FOSIETS en Savole an 109 
CHABERT, A. Les Euphrasia de la 
France Age 121, 265, 497 
CHENEVARD, P.Contrib. à la fl. du 
Tessiner ee 114, 763, 1023 
ÜHENEvARD, P. Orchis hybrides 
des environs de Genève...... 1022 
CHonar. Prof. Dr R. Deux Sca- 
biosa nouv. p. fl. Hte-Savoie.. 116 
Cuonar. R. Plante Hasslarianæ. 297, 
382. 733, 811 
Cuopar, R. Fruit du Melocanna 
bambusoidesa Re er CE 496 
CHooat, R. Sur la fl. du val Ferret. 96% 
CHonat et Pampanısı. Distrib. 
des plantes dans les Alpes.... 653 
Caopar. R. et Wırczer E. Con- 
trib. à la fl. de la République Ar- 


gentinesr,.. En: 381,475,521 
Cosstaux, A. Une Orchidee nou- 

velle de Costa-Rica.......... 337 
Coiscy, A. de. Un Echium de la 

flore desi@ananles. 2 743 
FEDTSCHENKO, ©. et B. Matériaux 

pour la flore du Caucase...... 383 


FEDTSCHENKO, O. et B. Matériaux 


pour la flore de la Crimée.. 1, 783 
FREYN, J. Plantæ novæ orien- 
(als A nr 


833, 895 


1032 


Hecr. G. Das obere Tösstal.. 49, 187 
Jaccarp, D: P. Lois de distrib. 

flor. dans la zone alpine... ... 891 
LENDNER, A. Plant. d. |. Faucille. 651 
Maıpen, J.-H.On Eucalyptus tere- 


ticornisa. Eucalyptus rostrata. 569 
RADLKOFER, L. Eine zweite Va- 

lenzuelamn Ana Se à 994 
Scainz, H. Die schweiz. Vertreter 

der Gattung Alectorolophus... 339 
Schmz, H. Florist. Beitr. zur 

Kenntnis der Schweizerfl..... 347 


Scrinz, H. Beitr. z. Kenntnis d. 
Afrik. Flora (Neue Folge), 
RIVER een 934, 997 

ScHMIDELY, A. Rubus du bassin 
dubemant a an 115 

ScHRÖTER, Prof. Dr C. Notices 
florist. et phytogéographiques. 890 

SOLEREDER, H. Ueber d. system. 
Stellung v. Lebeckia? relamoi- 
destbak este a a mr 117 

Wıruıams, F.-N. Note synoptique 
sur le genre Mwnchia........ 

Wizzraus, F.-N. On Abasoloa... 


b) Cryptogames vasculaires. 
CHeNEvARD, P. Fougèresnouvelles 
pouzlenkessine nen a 1023 
Hecr, Dr G. Obere Tösstal. 349, 390, 
393, 395, 396, 403, 405 
Carisr, H. Spicil. pteridol. aus- 
tro-brasil. 313, 361, 545, 633, 689 
Carisr, H. Filices novæ........ 661 
Carist, H. Filices Faurieanæ... 825 
LENDNER, D' A. Quelques crypto- 
games vase. de la Faucille.... 693 
CHopar, Prof. D'R. Fougères hy- 
brides du val Ferret......... 966 
c) Muscinees. 
GUuINET, À. Mousses du Salève. . 
GUINET, A. Dispers. de Geheebia 
cataractum aux env. d. Genève. 1023 
Hyer, G. Das obere Tösstal. 428, 434 


1019 


562 


BULLETIN DE L’HERBIER 


BOISSIER (20° SER.), 


Herzog, T. Racomitrium tortu- 
loides nov. spec. (avec 1 grav.). 
Lexpxen, A. Enumér. quelques 
mousses de la Faucille....... 653 
MeyLan, C. Recherches sur Nec- 
kera Menziesii Hook. et tur- 


gta Tun N RR 155 
MEyLan, C. Contrib. à la flore 
cryptog. du Jura............ 959 


Paris, E.-G. Musei japonici a R. 

P. Faurie an. 1900 lecti.. 918,988 
Rexauzp, F. et Carnor, J. Mous- 

ses des Canaries............. 433 
STEPHANI, F. Speéies hepatica- 

rum.. 39, 157, 454, 657, 857, 969 

d) Algues. 

CnoparT, Dr R. Quelques algues 

du val Perret er ER 964 
Ernst, Dr A. Dicholomosiphon 


tuberosus Ernst n. spec. et gen. 892 

PEnARD, Dr E. A propos du Pau- 
linella chromatophora. ...... 966 
e) Lichens. 

GOFFART, J. Sur quelques Gyro- 
phora récoltés à Zermatt..... 960 
J) Champignons. 

CHopart, Prof. Dr R. Quelques 
champignons du val Ferret... 965 

Fischer, E. Beitr. z. Kenntnis d. 
Schweizer Rostpilze......... 950 


LENDNER, Dr A. Quelques cham- 
pignons de la Faucille... 652, 659 

LENDNER, A. Culture des Myxo- 
myceles,.. ua ne NES 336 

Marrın, Prof. Dr C.-E. Champi- 
gnons de Genève et Vaud. 182, 
335, 967, 102% 

MArrın, Prof. Dr C.-E. Varia- 
tion du Boletus subiomentosus. 89% 

Technique. 

Bıanc, L. Cartogr. botanique... 2% 

Manrın, Prof. C.-E. Procédés p. 
collections de champignons... 334 


DATES DE LA PUBLICATION DE CHAQUE NUMÉRO 


Le numéro À a paru le 31 decemhre 1901. 
9 


» 2 » le 31 janvier 1902. 
» 3 » le 28 février 1902. 
» k » Je 27 mars 1902. 


» 5 » le 30 avril 1902. 

» 6 » le 31 mai 1902. 

> 7 » le 30 juin 1902. 

» 8 » le 31 juillet 1902. 

» 9 » Je 31 août 1902. 

» 10 » le 30 septembre 1902. 

» A1 » le 4 novembre 1902. 
5 décembre 1902. 


1033 


INDEX DES NOMS DE PLANTES 
CITES DANS CE VOLUME 


Les noms des espèces nouvelles sont imprimés en zfalique. 


pes Taboarda 1020, 4021. — Abies alba 55, 56, 891: pectinata 965. 
— Abutilon angulatum 1001 : pyenodon 1001. — Acæna Hystrix 295 ; macros- 
temon 295: multifida 295 ; Pœppigiana 295. — Acanthospermum hispidum 
396. — Acaulon muticum 210. — Acer campestre 56, 651 ; insigne 843, 844 : 
insigne var. glabrescens 843 ; insigne 8 obtusiloba 843 : italum 844 ; opulifolium 
652, 843; platanoides 56, 202; pseudo-platanus 55, 74, 9%. — Achillea albi- 
caulis 587 : biserrata 587 ; cartilaginea 587; dentifera 771; filipendulina 587 : 
grandiflora 587 : hvbrida 771; macrophylla 966 : micrantha 587; millefolium 
586, 652, 771, 786; millefolium var. alpestris 771; millefolium var. lanata 586: 
millefolium var. setacea 786 ; moschata X nana 771: nobilis 586, 786, 966 ; nobilis 
var. ochroleuca 586 : ptarmica 78, 79, 208; setacea 586, 771, 786; strieta 771: 
strieta f. intermedia 771. — Achnantes obliqua 237. — Achyrocline alata 389 ; 
satureoides 389: satureoides , albicans 389; Vaulhierana 389. — Aconitum 
lycoctonum 196, 626 ; Iycoctum 616 ; napellus 78, 91, 100, 103, 196 ; paniculatum 
764; Steerkianum 73; variegatum 78. — Acrobolbus bilobus 456, 460 ; bispi- 
nosus 456, 459; campylodontus 456, 499: ciliatus 456: cinerascens 456, 457: 
exeisus 456, 498; lophocoleoides 456, 461: Madagascariensis 456, 460 ; Mittenii 


456, 460 : unguiculatus 456, 457; Wilsonii 456, 458. — Acroptilon Picris 
995, 792. — Acrostichum angustissimum 361 : aureonitens 362 ; chrysolepis 


328; omphalodes 328. — Actæa spicata 55. 56, 101. — Adenophora liliifolia 
145. — Adenostemma Brasilianum 306. — Adenostyles albifrons 55, 95, 652. 
956 ; alpina 55, 208. — Adesmia compacta 483 ; corymbosa 480 : obovata 481 : 
oligophylla 483 ; pinnifolia 484 ; trijuga 481. — Adiantopsis obtusissima 380. — 
Adiantum Brasiliense 376 ; Capillus-Veneris 378, 917 ; cristatum 377 ; cuneatum 
378, 379: curvatum 376, 377; dioganum 377; fovearum 379; gracile 377: 
internodium 377, 379 ; Kaulfusii 376 ; lunulatum 378 ; lunulatum var. flagellum 
378: nigrum 917; obliquum 376; obtusum 377; parvifolium 378; pectinatum 
377; platyphyllum 376, 379; Seemanni 376, 379; serratodentatum 377 : sinuosum 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, n0 12, 5 décembre 1902. 70 


1034 INDEX. 


316, 378; subcordatum 317, 379; subcordatum var. latius 379; tenuissimum 
317, 378; trapeziforme 317, 376; trapeziforme var. pentadactylon 376. — 
Adonis æstivalis 79, 836; cristata 836. — Adoxa moschatellina 99, 103, 207. 
— Æchmea pulchra 824. — Æcidium Adenostylis 956; Auriculæ 950, 951 ; Lac- 
tucinum 957 ; leucospermum 958, 959; Mayorii 957; Petasitidis 956 ; Primulæ 
951 ; punctatum 958-959. — Ægiphila glomerata 821 ; Sellowiana 821. — 
Ægopodium podagraria 55, 769. — Ærobrium Ferriei 926, 99%. — Æschy- 
nomene glutinosa 947: Newtonii 948 ; Rehmanni 947; tenuirama 948. — 
Æthionema saxatilis 353-360, 891. — Æthusa cynapium 67. — Agaricus 
symnopodius 1024, 1025; socialis 1024, 1025. — Agrimonia Eupatoria 7. — 
Agropyrum caninum 189 ; repens 60, 62; repens var. aristatum 62, 189. — 
Agrostemma githago 63, 196. — Agrostis alpina 132; vulgaris 132. — Ajonea 


Hassleri 823. — Ajuga genevensis 205; reptans 55, 652. — Albizzia amara 
946 ; brevifolia 945; Julibrissin 845 ; versicolor 946, 947 ; versicolor var.“mos- 
sambicensis 946. — Alchimilla acuminatidens 616, 617, 624; acutidens 624. 


625 ; alpestris 626; alpigena 95, 99, 103, 199, 616, 617, 622; alpigena f. sili- 
cicola 617, 621; alpina 622, 652, 693; amphisericea 616, 617, 693 : arvensis 
848; colorata 768; conjuncta 624; cuneata 623; fallax 768; flexicaulis 624 : 
gemmia 622; glaberrima 621; Glomerulans 621; grossidens 622; Jaquetiana 
616, 617, 619; leptoclada 616, 617, 624; longiuscula 616, 617; pentaphylla 
622; pratensis 55; pubescens 768; saxatilis 622, 768; Schmidelyana 621: 
splendens 890 ; strigulosa 768 ; subsericea 622, 768 ; superpentaphylla > grossi- 
dens 622; transiens 622: vulgaris 8; vulgaris var. subsericea 8. — Alectoro- 


iophus angustifolius 206, 344, 345, 776; Facchinii 341; gracilis 345 ; hirsutus 


342, 652 ; Kerneri 342; lanceolatus 344, 345 ; lanceolatus var. subalpinus 776: 
major 206, 343, 344; major subsp. apterus 343 ; major subsp. eumajor 3/43 : 
minor 206, 346, 776; minor var. genevensis 346 ; minor var. vittulatus 346: 
montanus 343; patulus 342, 776; serotinus 776; simplex 344; stenophyllus 
346 ; subalpinus 343, 344. — Aleuria cerea 325; succosa 335. — Alliaria offi- 
cinalis 65, 651, 838. — Allionia nyctaginea 901. — Allium acutangulum 780: 
ascalonicum 76; cepa 76; oleraceum 780; paradoxum 913; porrum 76 ; pul- 
chellum 780 ; sativum 76; scaberrimum 615, 618; sphærocephalum f. gracilis 
780 ; ursinum 55, 56, 57, 192, 653. — Allosurus crispus 781. — Alnus bar- 
bata 906 ; denticulata 906 ; glutinosa 906, 966 ; glutinosa y barbata 906; orien- 
talis 906 ; subcordata 905; viridis 94, 966. — Aloina rigida 212. — Alope- 
curus agrestris 61, 187, 915; pratensis 187. — Aloysia lycioides 819; urti- 
coides 819. — Alsine tenuifolia 766; verna 724. — Alsophila aculeata 650: 
aperta 645; aquilina 649; arbuscula 644; armata 317, 650, 689; atrovirens 
644%; bicrenata 650; compta 647; contracta 689; Corcovadensis 644; crenata 
643 ; dichromatolepis 643 ; dorsalis 648 ; elegans 643 ; elongata 649, 650 ; ferox 
650.; frigida 315, 648; glabrata 645 ; Glaziovii 644, 645; glumacea 646: 
Goyazensis 317, 646 ; Guimaraënsis 645 ; hirta 650; impressa 647 ; infesta 317, 


INDEX. 1035 


647 ; leptoclada 650; leucolepsis 646 ; Ludoviciana 647 ; Miersii 643 ; nigrescens 
646; paleolata 317, 645, 646 ; peclinata 646 ; phalerata 647 ; procera 644: prui- 
nata 647, 648 ; rufa 646, 650 : scrobiculata 645 ; scrobiculata var. eriocarpa 
646; Tænitis 317, 642; Tijucensis 649 ; Tussacii 648 ; Unguis 646; villosa 548. 
— Alternanthera sessilis 901. — Althæa officinalis 79; rosea 79. — Alyssum 
arcticum 287 ; calycium 66, 198; marilimum 350: mendocinense 284; mendo- 


cinum 288 ; montanum 614, 616. — Amanita mappa 182, 183 ; muscaria 183, 
967, 1026 ; pantherina 183, 967 ; phalloides 967, 1026 ; porphyria 1025 ; rubes- 
cens 967. — Amanitopsis vaginata 183, 967. — Amarantus Blitum 60, 63, 


195, 540 ; Blitum var. Græcizans 540 ; candatus 79; chlorostachys 540 ; panicu- 
latus var. Sanguineus 349 : retroflexus 349, 778 ; sylvestris 195, 778. — Amblys- 
tegium ontodontordes 989; filicinum 989: macilentum 440, 441, 444, 448: 
Maderense 443, 448 ; papillosum 990 : riparium 448, 990 ; serpens 441 ; subtile 
215; varium 441, 448. — Ambrosia artemisiifolia 75, 614, 618; tenuifolia 
390. — Amelanchier ovalis 101 ; vulgaris 652. — Amphicosmia riparia 642. 
— Amphilochia cordata 736. — Amphoridium curvipes 437, 443, 448. — 
Amsinckia angustifolia 615, 618. — Amygdalus nana 1. — Anacamptis pyra- 
midalis 779. — Anacolia Webbii 437, 448. — Anagallis arvensis 897. — Anar- 
trophyllum Andicolum 486, 524; Andicolum var. Bridgesii 524; Andinum 
488 ; Beaufilsii 487; Bergii 487 ; Cumingii 488, 52%; Cumingii var. angustifolia 
924 ; desideratum 487-489, 523 : elegans 487, 522, 524; Juniperinum 486, 524: 
Morenonis 487 ; Negeri 487, 489 ; pungens 487, 521, 924 ; rigidum 486, 487, 
488-490 ; Tonini 487; umbellatum 488, 524. — Anastrepta bifida 472, 474; 
longissima 474 ; Orcadensis 472, 473 ; ciliatum 175 ; longissimum 474; recurvi- 
folium 162 ; sundaicum 162. — Anchusa officinalis 67. — Andromeda polifolia 
182, 61%, 618; polifolia f. latifolia 111 ; polifolia f. revoluta 111. — Androsace 
Charpentier: 115 ; glacilis f. pedunculata 778; helvetica 284. — Aneimia adian- 
tifolia 697 ; ahenobarba 317, 696; caudata 69%; cicutaria 697 ; collina 693, 695; 
dichotoma 316, 695, 696, 697 ; dimorphostachys 697 ; Dregeana 692; elegans 
316 ; eximia 317, 697; filiformis 69%, 695; Gardneriana 316, 317, 694 ; glareosa 
319, 695 ; Gloziovii 693 ; heterodoxa 696; hirsula var. Schwackeana 695 ; hir- 
sula var. subfilöformis 695 ; Langsdorffiana 693 ; Mandioccana 694; millefolia 
316, 319, 695, 697; oblongifolia 694; Ouropretana 693 ; pilosa 695 ; Phylli- 
tidis 693 ; Phyllitidis var. caryotidea 692 ; Pyrenea 697; rotundifolia 693; rufa 
696 ; tenuifolia 316, 696 ; tomentosa 692, 695, 696; tomentosa var. subsimplex 
695; trichorhiza 316, 317, 698: Ulei 694. — Anemone hepatica 79; major 
286 ; nemorosa 55, 56, 97, 653 ; Pulsatilla 614, 616. — Anetum graveolens 76. 
Annularia lævis 335. — Anœctangium angustifolium 434, 443, 448; com- 
pactum 448 ; Knyi 448 ; Madeirense 448 ; Paivanum 448. — Anogramme pilosa 
36%. — Anomobrym concinnatum 213. — Anomodon abbreviatus 928; acu- 
leatus 928 ; acutifolius 928 ; armatus 928; devolutus 928; ovicarpus 998 ; ramu- 
losus 928 ; tristis 928; viticulosus 563. — Antennaria dioica 93, 585, 785. — 


1036 INDEX. 


Anthemis albissima 588; arvensis 771 ; Biebersteiniana var. Marschalliana 588 : 
Biebersteiniana var. Rudolphiana 588; Cotula 69, 588, 771, 787; nobilis 79: 
rigescens 587, 786 ; ruthenica 588, 787 ; tincloria 587, 771, 786 ; tinetoria var. 


rigescens 786. — Anthemis Triumfetti 786. — Anthericum ramosum 192, 
780. — Anthericus cirvifolius 937. — Anthoxanthum odoratum 132. — 


Anthriscus cerefolium var. trichosperma 13 ; nemorosa 810 ; sylvestris 13, 769, 
810; vulgaris 13. — Anthyllis montana 181, 962; vulneraria 652, 966; vulne- 
raria var. alpestris 767 ; Weldelniana 615, 617. — Antigramme subsessile 557. 
Antiphytum tetraquelrum 817. — Antirrhinum majus 79. — Antitrichia 
curtipendula 214, 448. — Apium Ammi 526; Ammi var. lepiophyllum 526 ; 
Chilense 527 ; graveolens 12, 76, 805; petrosilenum 76. — Aplopappus sca- 
posus 312. — Aposeris fœtida 772. — Aquilegia alpina 966 ; Kitaibelii 615. 
616 ; Reuteri 61%, 616; vulgaris 56, 78, 79. — Arabidopsis Thaliana 838. — 
Arabis alpina 198, 652; hirsuta 9%, 198, 652; muralis 962; perfoliata 838; 
verna 614, 616. — Archidium phascoides 959. — Arcyria albida 335, 336. 
1026 ; punicea 335 ; Arenaria andicola 29% ; leptoclados 766 ; serpyllifolia 63 ; 
serpylloides 294 ; serpylloides var. andicola 29%. — Aristolochia sipho 79. — 
Armeria plantaginea 1023. — Armillaria bulbigera 1025 ; imperialis 967 ; mellea 
182, 967, 102% ; rhagadiosa 967. — Arrhenatherum elatius 95, 652 ; elatius 
var. tuberosum 188. — Artemisia Absinthium 79, 590, 788, 1028; annua 835, 
851 ; Austriaca 590, 788; campestris 590: Caucasica 590, 788 ; maritima 788 : 
scoparia 788 ; splendens 591 ; vulgaris 69, 208, 788. — Arthrodesmus acutus 
257. — Arum elongatum 909; maculatum 192. — Aruncus silvestris 55. — 
Asarum europæum 101, 195. — Asclepias curasavica 897. — Asparagus offi- 
cinalis 349 ; persicus 913 ; verticillaris 913. — Asperula arvensis 18; cynan- 
chica 19; cynanchica var. supina 19; galioides 19 ; glauca 19; humifusa var. 
conferta 19; odorata 19, 55, 56, 653, 850 ; Taurica 19. — Asphodelus albus 
777. — Aspidium aculeatum 558, 559, 835, 917; aculeatum £ Swartzianum 
917 ; amplissimum 559, 317 ; aristatum 825, 828; biforme 559; Braunii 1023 ; 
Capense 318, 559; conterminum 633 ; craspedosorum 827 ; crenulans 560 ; cris- 
tatum 826, 827, 829; cystolepidotum 829 ; decursive-pinnalum 828 ; denticu- 
latum 63% ; denticulatum var. gracilipes 634; dilatatum 782 ; Dryopteris 59. 
826, 830 ; Dryopteris var. longulum 830 ; elegans 559 ; eriosorum 633 ; euspinu- 
losum 826 ; Filix mas 55, 560, 653, 826, 829; Filix mas var. commune 560: 
Filix mas var. crenatum 782: Filix mas var. deorsolobatum 826, 828 ; Filix 
mas. var. palaceum 1023; Filix mas var. parallelogrammum 560; Filix mas var. 
subintegrum 560, 782; flexuosum 633 ; flexuosum var. Melleri 633 ; Glaziovii 
633 ; Goldieanum 826, 828 ; Isabellianum 560 ; lacerum 828 ; latissimum 559 ; 
lobatum 835, 917 ; longicuspis 558 ; lugubre 634; macrum 559; Mohrioides 
559; monlanum 185, 782; nephrodioides 635; oligocarpum 633 ; oppositum 
633 ; paleacum 560 ; patens 634; phegopteris 185 ; platylepis 558 ; pubescens 
633; remotum 559; Rochaleanum 316, 558 ; spinulosum 782, 829; subspinu- 


INDEX. 1037 


losum 826, 829 ; subtripinnalum 829 ; tetragonum 634; Thelypteris 185, 826, 
828 ; transitorium 826, 829; triste 634; varium 829 ; villosum 560, 635. — 
Aspilia Clausseniana 392; foliacea 391, 392; Hassleriana 391, 392 ; Hassleriana 
var. scaberrima 392; Leucanthemum 391 ; leucoglossa 391, 392; setosa 391 ; 
sylphioides 391; sylphioides f. major 391 ; sylphioides f. parvifolia 391. — 
Asplenium Adiantum nigrum 782; Adiantum nigrum var. argutum 782: 
Adiantum nigrum var. laneifolium 782: Adianlum nigrum var. obtusum 782: 
affine 556 ; anisophyllum 555 ; auriculatum 556 ; auriculatum var. incisuratum 
596 ; Breynii 629 ; camptocarpum 555; eirrhalum 556; cuneatum 597; Escra- 
snollei 556; germanicum 782; jucundum 555; lætum 556; lobatum 653: 
Lonchitis 185, 653, 782: lunulatum 554. 555; mucronatum 318 ; myrio- 
phyllum 556; Neogranatense 555; normale 638; oligophyllum 555, 556: 
ovalescens 557 , pimpinellifolium 556 ; premorsum 556 ; pseudo-nitidum 556, 
557 ; pulchellum 554, 555; rachirhizon 556; rhizophorum 556 ; Ruta-muraria 
652; Ruta-muraria var. Brunfelsii 782 ; Ruta-ınuraria var. heterophyllum 782 ; 
Ruta-muraria var. longilobatum 615, 619, 629 ; salicifolium 555 ; Schwackei 
996 ; septentrionale 807; septentrionale X Trichomanes 966 ; Serronii 555 ; 
squamosum 317, 997; stenocarpon 999; Trichomanes 379, 652, 781, 917: 
Trichomanes var. microphyllum 782 ; viride 96, 102, 185 ; viride f. nana 782 ; 
viride X. Ruta-muraria 966. — Aster alpinus 583 ; alpinus var. Wolfii 616, 
617, 771; Amellus 583, 783 : divaricatus 382 ; divaricatus var. graminifolius 
382 ; linifolius 382; novæ anglice 352; parviflorus 75, 80, 208, 771; parvi- 
folius 352 ; Tripolium 83%, 850. — Astericium argentinum 526. — Astragalus 
alopecuroides 616, 617 ; alpinus 767 ; aristalus 521, 767; Atuelii 477; Cruck- 
shanksii 478; Cruckshanksii var. glabrescens 478: glycyphyllus 201, 767: 
macrocarpus 477, 478; monspessulanus 962 ; nubigenus 477 ; nubigenus var. 
Arnoitianus 477 ; Oreophilus 478 ; sesameus var. ambiguus 615, 617, 631. — 
Astrantia major 769; major f. involucrata 769 ; ‘minor f. lenuisecta 769. — 
Astrodontium Canariense 437, 438, 449, 443, 448 ; Treleasi 438, 443, 448. — 
Atamisquea emarginala 282, 292. — Athyrium Coreanum 827 ; Filix femina 
55, 917; Filix femina var. fissidens 781 ; Filix fæmina var. dentatum 781 : 
lastreoides 826 ; pterorachis 826 ; pynosorum 827 ; thelypteroides 827. — Atri- 
chum undulatatum 448, 563, 924. — Atriplex crenalifolius 537: hastatum 349; 
hortense 73, 196 ; Lampa 537 ; patula 62 ; retusa 537 ; undulata 537. — Aula- 
comnium palustre 563. — Avena distichophylla 357 ; fatua 348; orientalis 348 : 
pubescens 93 ; sativa 72; versicolor 616, 619. — Azorella bryoides 526 : 
Gilliesii 283, 525 ; Glebaria 525 ; monanthos 526 ; trifurcata 925. 


Bien: anomala 385; aphylla 282; articulata 383; articulata var. 
Gaudichaudianum 383 ; camporum 385 ; cognata 381 ; cylindrica 383 ; dracun- 
eulifolia 385 : eleagnoides 385 ; !genistelloides 383 ; genistelloides var. eylin- 


1038 INDEX. 


drica 383 ; helychrysoides 385 ; leptophylla 383; macrophylla 383; megapota- 
mica 385 ; microcephala 383 : multisulcata 38% ; orgyalis 384 ; oxyodonta 384 ; 
paueidentata 384: pauciflosculosa 383 ; Pingræa 384; platensis 385 ; recurvata 
385: recurvata var. integrifolia 385 : retusa 384; rotundifolia 384; rufescens 
383; serrulata 384; serrulata var. Pingræa 38%; subopposita 384: tenuifolia 
383, 384 : tridentata 384 ; irimera 383 ; trinervis 385. — Badhamia macrocarpa 
385. — Barbarea stricta 652: vulgaris 65, 764. — Barbula aloides 448: 
chlorotonos 448: convoluta 212, 448; cuneifolia 448; eylindrica 436-448 : 
emarginata 992; fallax 448 ; lævipila 448 : marginata 448; muralis 448, 563 ; 
muralis var. ætiva 448 : paludosa 212: perlimbata 444, 448 ; reflexa 212: 
revoluta 448 : squarrosa 448 : subulata 448: unguiculata 992; Vahliana 448 : 
vinealis 448. — Barkhausia setosa 773. — Barneondia major 286. — 
Bartramia crispala 92%; Halleriana 21%; ithyphylla 21%; Oederi 563, 653 ; 
stricta 437, 448. — Bartramiopsis Lescurii 924. — Bartsia alpina 98, 103. — 
Bassovia pyraster 814: pyraster & glabrusculum 814. — Bellidiastrum 
Michelii 653, 771. — Bellis perennis 80, 78%; perennis var. alpina 771. — 
Berberis communis 116: empetrifolia 286. — Berteroa incana 66, 350 : 
orbiculala 66; procumbens 66. — Beta vaigaris var. cicla 76. — Betonica 
Jacquini 777; officinalis var. latifolia 777. — Betula Murithii 616, 618. — 
Bidens albus 39% ; dichotomus 394; Gardneri 394; graveolens 394 ; graveolens 
var. comosa 39%; pilosus 394; Riedelii 395: Riedelii var. Hasseleriana 395 : 
iriparila var. indivisa 615, 617. — Bifora radinus 1%. — Biscutella cichoriifolia 
114, 115, 185, 765, — Biackstonia perfoliata 93, 204. — Blainvillea brevia- 
ristata 391 ; rhomboidea 391. — Blechnum acutum 315, 353 ; attenuatum 353 ; 
Capense 318, 55%; diplotaxicum 553;, Germanii 319, 554; Glaziovii 55%; 
imperiale 553 ; Lastatum 318; Lanceola 317, 552 ; longifolium 553 ; minutulum 
317, 552; onocleoides 553; Perma Marina 318: sociale 315, 553; spicans 99, 
185 ; Tabulare 553, 55%. — Blindia Madeirensis 444, 448. — Blysmus com- 
pressus 190. — Boletus badius 182, 183, 184; edulis 183, 184, 968; felleus 
1025 ; flavus 183; fusipes 1025: granulatus 968 ; luridus 968, 1024; lutens 
1025 ; miniatoporus 102% ; pachypus 768; piperatus 968 : porphyrosporus 183, 
184 ; rubescens 968 ; Satanas 968, 102% ; scaber 968 ; spadiceus 968 ; subtomen- 
tosus 182, 894, 895, 968. 1026. — Boopis gracilis 541 ; gracilis var. decumbens 
DA ; rigidula 541 ; scapigera 542 ; viridiflora 541. — Borrago officinalis 351. — 
Botrichium lunaria 94, 99, 102, 186; ternatum 699 ; virginianum 699. — 
Bougainvillea palagonica 538 ; spinosa 282, 538 ; spinosa var. conferta 538. — 
Bowlesia tropæolifolia 526. — Brachymenium cernuum 923 ; japonense 923; 
scabridens 923, 992. — Brachythecium Buchanani 992 ; eustegium 931: 
glaciale 404: glareosum 215, 990 ; kuroishicum 931; nœsicum 931 ; plumosum 
148; pseudo-plumosum 931; pulchellum 931 ; rivulare 448, 931; rutabulum 931 ; 
salebresum 215, 448, 990 ; salebrosum var. parvicarpum 931 ; uneinifolium 931 : 
Wichuræ 931. — Brassica campestris 181 ; lanceolata 350; napus 65, 350; 


INDEX. 1039 


nigra 350 ; oleracea 65, 73, 77; rapa 350. — Breutelia Azorica 443, 147, 48. 
— Brisegnoa Chilensis 534. — Bromus arvensis 61, 188; asper 189: asper 


var. Benekein 189; asper var. ramosus 189; commutalus 61, 188; commutatus 
var. velutinus 189 : mollis 61 ; secalinus 61: secalinus var. velutinus 61 ; sterilis 


61, 189 ; tectorum 61, 189. — Brothera Leana 921. — Brunella alba X gran- 
diflora 778 ; bicolor 778; grandiflora 778; vulgaris 652; vulgaris var. parviflora 
778. — Bryonia dioica 9. — Bryoxiphium Savalieri 922. — Bryum alpinum 


213, 448 ; alpinum var. meridionale 448 : argenleum 213, 448; atropurpureum 
448 ; cæspiticum 213 ; Canariense 437, 442, 448; capilare 437, 449 ; cespititium 
:49 ; cespiticium var Atlanticum 445, 449: cirralum 213; Donianum 449: 
elegans 213: ervthrocarpum 213; Fauriei 933 ; filiforme 449 ; Fusijamæ 992; 
inclinatum 213 ; juliforme 449 ; Mildeanum 213 ; murale 449 ; nagasakense 993 : 
nanocespiticium 923 ; Notarisii 44%, 449 ; obovatum 444, 449: pachyloma 443 : 
pallens 214; palleseens 213; pendulum £ compactum 213; platyloma 449: 
pseudotriquetrum 449 ; serrulatum 44%, 449 ; Teneriffæ 44%, 449 ; torquescens 
449. — Buda grandis 294. — Buddlleia augustata 822: Brasiliensis 822: 
cestrifiora 822; elegans 822 ; Paraguariensis 822 ; tubiflora 822; vetula 822: 
velula var. 8 augustaia 822. — Bulbine asphodeloides 940, 941 ; Bachmanniana 
938; circinata 944 ; concinna 941 ; diphylla 941 ; flexuosa 941 ; laxiflora 939, 
JA ; longifolia 939, 9h ; mesembrianthemoides 938: namensis 939; nigra 
940; pusilla 941; xanthobotrys 941. — Bunias orientalis 349. — Bunium 
majus 12. — Buphthalmum salicifolium 208. — Bupleurum affine 11: 
baldense 41 ; Candollei 805; Chinense 80% : Commelynoideum 805 ; exaltatum 
11; falcatum 11, 80%; falcatum var. longepeduncalatum 804; Gerardi 11; 
gramineum 41; Himalayense 805 ; longeradiatum 805 ; longicaule 805 ; ranun- 
culoides 493 ; ranunculoides var. elatius769 ; rotundifolium 10 ; scorzonerifolium 
804. — Buxbaumia indusiata 214. — Buxus sempervirens 778. 


ei nagasakiisus 992 ; nagasakinus 921. — Cæsalpinia Gilliesii 
476. — Calamagrostis epigeios 187 ; varia 187. — Galamintha Nepeta 777; 
nepetoides 777 ; officinalis 899. — Calandrinia acaulis 540 ; affinis 540 ; andi- 
cola 540 ; brevifolia 540 ; canescens 539; demissa 539; denticulata 540 ; dian- 
thoides 540; hispida 539 ; leucotricha 540 ; picta 540 ; potentilloides 539 : 
rupestris 539 ; saxifraga 540 ; sericea 539; sessiliflora 539; setosa 539, 540; 
splendens 539. — Calceolaria rugosa 80. — Calea acaulis 395 ; acaulis f. major 
395 ; Bakeriana 395; elematidea 395; cuneifolia 395; cuneifolia var. dentata 
395 ; cuneifolia var. paraguariensis 395 ; cymosa 395; Formosa 396; nitida 
996: pinnatifida 396 ; platylepis 395 ; platylepis var. mollis 395 ; platylepis 


var. scabra 395; uniflora 395. — Calendula officinalis 75, 80, 209, 352. — 
Gailicephalus nitens 597. — Galliopsis bicolor 80. — Callitriche stagnalis 


769. — Calocera cornea 183 ; viscosa 183, 968, 1026. — Caltha andicola 285; 


1040 INDEX. 
palustris 55, 286. -— Calycera spinulosa 541. — Calymperes japonicum 922. 
— Camelina fœtida 65, 197 ; mierocarpa 65 ; sativa 65, 350. — Campanula 


barbata 775; barbata var. pusilla 775; bononiensis 775; latifolia 99, 103: 
patula 775: patula var. flaccida 775 ; pusilla 93, 208 ; rapunculoides 69; rapun- 
culus 208, 775 ; Scheuchzeri 99, 103, 208, 775; spicata 775; Trachelium £ urti- 
cæfolium 775. — Gampoclinium palustre 309. — Camptothecium lutescens 
149, 563; nitens 215. — Gampyloneuron fallax 375. — Campylopus Azoricus 
443, 449 ; Blumii 921 ; calvus 435 ; Ferriei 992 ; flexuosus var. Fayalensis 443. 
449 ; fragilis 449; japonicus 991 ; lætevirens 444, 449 : polytrichoides 435, 449 : 
polytrichoides var. sublævipilus 443, 449: setaceus 443, 447, 449; subintroflexus 
443, 449 : subulatus 211; Tullgreni 435, 444, k49. — Campilostelium saxicola 
211. — Cannabis sativa 72, 195, 903. — Cantharellus cibarius 182, 968, 
1024, 1026 ; lutescens 183, 968, 1026. — Capparis aculeata 735 ; affine 735 
cynophallophora 735 ; cynophallophora f. lætevirens 735 ; Malmeana 735 

spinosa 766. — Gapsella Bursa pastoris 61, 65, 288, 838. — Capsicum campy- 
lopodium 815; microcarpon 814. — Cardamine amara 76%; cordata 289 : 
Cymbalaria 289 ; hirsuta 65, 764, 838; impatiens 764, 838; nasturtioides 288 : 
peetinata 838 ; pratensis 653 ; rostrata 288 : rostrata var. alpina 288 ; silvatica 
197. — Cardanoglyphos nana 290, — Carduus albidus 790 ; arabicus 851: 
cinereus 593 ; crispus 69 ; defloratus 97 : defloratus X Personata 772; defloratus 
var. rhæticus 772; defloratus var. subacaulis 772: defloraius var. summanus 
772 ; defloratus var. tenuifolius 772; defloratus var. tenuifolius 772; defloratus 
var. transalpinus 772; hamulosus 593, 790 : medius 615, 617 ; nutans 772, 790: 
nutans subvar. albiflorus 61%, 617, 629; personala 103, 209; pyenocephalus 
var. albidus 790; pycnocephalus , arabicus 851; pyenocephalus var. cinereus 
993 ; tenuiflorus 790 ; uncinatus 790. — Garex adulierina 784 ; alba 132, 191: 
«lbida 914; arenaria 957 ; baldensis 353-360, 891 ; brizoides 780 ; Buekii 1018: 
Buxbaumii 102; capillaris 781; Chaberti 914; cönerascens 1017; clavæiformis 
1il, 181; contigua 190 ; curvula 356 ; digitala 56. 91%; diluta 914: dioica 190: 
dissitiflora 1017 : distans 191, 914; divulsa 780, 914; echinata 191, 780 : echi- 
nata 8 grypus 780; explens 1017; ferruginea 98, 102, 191 ; filiformis 91, 102. 
192; flava 781; fœtida 780: forficula 1018 : frigida 781: Goodenoughii 191: 
gracilis 1018; Halleriana 962; hispidula 615, 619; Hornschuchiana 491 ; irrigua 
780; leporina 9%, 190, 780; limosa 91, 191; maxima 9A; micrantha 1018 : 
montana 56 ; mucronala 780; muricata £ virens 780: OEderi X punctata 781: 
Pairæi 780; Pairæi var. capitata 780; pallescens 191, 781; paludosa 781: 
panicea 780 ; paniculata 190 : paradoxa 102: pauciflora 181, 614, 619; pendula 
191, 914; pilosa 56; pilulifera 191 ; pseudocyperus 191: -pulicaris 190; remota 
190, 780; rostrata 192 ; semiplena 1018 ; semiplena var. tenuinervis 1018 ; sem- 
pervirens 101, 102, 491, 781: silvatica 55, 56, 57, 619, 781, 914; tenuis 97. 
181, 191; teretiuscula 190 : verna 56, 780; verna var. umbrosa 780; vesicaria 
781. — Carica quercifolia 745. — Carlina acaulis 100, 652; vulgaris 790. — 


TT 


INDEX. 1041 


Carpesium abrolanoides 850 ; cernuum 850. — Carpinus Belulus 905. — Car- 
thamus glaucus 597 ; lanatus 597 ; 79%. — Carum Burialicum 805; Carvi 806: 
ferulæfolium 12; filieinum 806 ; loloense 809; Tanakæ 806 ; trichomanifolium 
807. — Cassebeera microphylla 546; triphylla 546. — Cassia aphylla 282, 
175 ; aphylla var. trichosepala 475 ;. Arnottiana 475 ; crassiramea 475. — Gau- 
calis anthriscus 16: daneoides 17 ; leptophylla 17; xanthotricha 17. — CGeci- 
domya rola 631. -- Celtis australis 903. — Gentaurea alpestris var. subacaulis 
772: arenaria 596, 793; axillaris 114, 595, 793 ; axilllaris var. ochroleuca 595 : 
bella 595 ; Caleitrapa 794: cyanus 70; Cyanus var. parviflora 792; declinata 
792 ; depressa 595; diffusa 793 ; Ferdinandi 772; Glehni var. purpurea 596 ; 
Iberica 597, 794, 851 : Jacea 792; Jacea var. amara 792; Jacea var. Badensi 
772: Jacea var. transalpina 772 ; Jacea var. vochinensis 772 ; leptocephala 
996: maculosa 595, 793; montana 90 ; montana var. axillaris 793 ; nervosa 
772: orientalis 596, 793: ovina 596, 793; phrygia 772; pseudophrygia 772: 
pseudophrygia var. melanolepis 772, pseudoscabiosa 596 : reflexa 596 ; salicifolia 
595; Salonitana 596: Salonitana var. macrantha 794: Salonitana var. sub- 
inermis 79%: scabiosa 596, 793: scabiosa var. spinulosa 772 ; sessilis 596 ; 
solstitialis 352, 597, 79%; sterilis 792: sterilis var. Paczoskii 792 : Triumfetti 
var. calvescens 772; uniflora 772: virgata 596. — Centella asiatica 802. — 
Gentranthus angustifolius 962. — Gentratherum brachylepis 297 ; punctatum 
297 ; punetatum var. foliosa 298. — Cephalanthera ensifolia 910 ; grandiflora 
779. — Cephalaria centauroides 23; transylvanica 22, 615, 617; uralensis 
23. — Gephalorrhynchus hispidus 798. — Cephalozia heterostipa 45 : Helleri 
166 ; scabrella 170. — Cerastium arvense 63, 196, 29%, 651, 766 ; arvense var. 
arvensiforme 294; arvense var. arvensiforme b. glandulosum 294 ; arvense var. 
lineare 766: arvense var. Soleirolii f. viscosa 766 ; arvense var. suffruticosum 
766: cæspitosum 63; campanulatum 615, 616; chilense var. mendocinense 
294 : glomeratum 63, 196, 766: glutinosum 63; laricifolium 766 ; lineare 766 : 
manticun 115; mendocinense 294 ; nervosum 29%, 295 ; nervosum var. glareosum 
295; pumilum 842; sphærophyllum 842: strietum 29% ; tomentosum 80 : 
trigynum 766: triviale 63: viscidulum 295. — Gerasus avium 1. — Ceratio- 
myxa mucida 182, 183, 335, 1025. — Ceratodon purpureus 449, 563, 922. 
Ceratophyllum demersum 769. — Cercidium Andicolum 475. —. Gestrum 
calyeinum 746; lævigatum 746: Parqui 746. — Ceterach officinarum 115. 
782 : polypodioides 368. — Chærophyllum alpestre 712, 716, 718, 732: 
aureum 91, 71%, bulbosum 12 : Calabricum 713, 723; Calabricum var. alpinum 
724; Cicutaria 55, 95, 114, 496, 711-731, 770; Cicutaria y Calabricum 719, 
723: Cicutaria var. lucidum 770: Cicutaria var. Sabaudum 496, 720, 724; 
Cicutaria = typicum 719, 722; Cicutaria 8 umbrosum 719, 722; elegans 711- 
727; hirsutum 496, 709-732; hirsutum 3 Cicutaria 731 ; hirsutum var. elegans 
725; hirsutum 2 verticillatum 725 : humile 729: lucidum 414, 722, 770: 
Magellense 712, 716, 729, 732; minimum 729; nodosum 13; palustre 721 ; pal- 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 12, 5 décembre 1902. 71 


1042 INDEX. 


lustre » glabrum 722; rigidum 731 ; rivulare 722-723; Sabaudum 723 ; temulum 
13, 714; Villarsii 99, 103, 711-732, 770 ; Villarsii y alpestre 717, 720, 729: 
Villarsii var. Briqueti 770; Villarsii à edcutarieformis 717, 718, 720, 730, 
731; Villarsii 8 glabrum 720, 729; Villarsii 3 Magellense 717, 718, 720, 731; 
Villarsii « éypicum 717, 720, 727. — Chamæmelum Caucasicum 588; inodorum 
588, 787 ; præcox 588 ; Szovitzii 589. — Chaptalia integrifolia 400 ; nutans 
400 ; piloselloides 400. — Chara polyacantha 615, 619. — Cheilanthes chlo- 
rophylla 379, 380 ; dichotoma 316, 318, 379 ; flexuosa 316, 379; glaberrima 
380 ; glandulifera 364; globulifera 380; incisa 317, 380; micropteris 316 : 
monticola 379 ; paupercula 380 ; Pohliana 379; radiata 379 ; regularis 380. — 
Cheiranthus cheiri 78, 80. — Chelinodium majus 838. — Chenopodium album 
60, 62, 900 ; album var. striatum 778; ambrosioides 534; Anthelminticum 
53%; bonus Henricus 62, 95 ; glaucum 349, 534 ; hybridum 349 ; murale 900 ; 
opulifolium 349 ; pappulosum 535 ; polyspermum 60, 62 ; Rafaelense 534. — 
Chevreulia stolonifera 389. — Chiloscyphus mancus 464. — Chironia arenaria 
1012; Ecklonis 1013 ; linoides 1013, 101% ; linoides var. longifolia 1013 ; 
lycnoides 101%; maxima 101%; mediocris 1011 ; Schinzii 1012 ; Schlechter: 
1010 ; tetragona 1012. — Chlorella vulgaris 220, 931, 233, 253, 255, 407- 
423, 967, 1022. — Ghondrilla juncea 599, 797. — Chondrioderma difformis 
336; Michelii 1026, reticulatum 1026; Sauteri 335; spumarioides 335. — 
Chrysanthemum coronarium 352; inodorum 69, 787; leucanthemum 589, 
787; Parthenium 75, 80, 208, 352. — Chrysocoma coma aurea 1016; coma 
aurea var. setosociliata 1016. — Chrysodium aureum 362; lomarioides 362. 
— Chuquiraga glabra 398. — Cichorium Intybus 70; Intybus var. divari- 
catum 795. — Cienfuegosia anomala 100% ; pentaphylla 1004; triphylla 100%. 
— Cineraria maritima 80. — Circæa intermedia 100, 103 ; Lutetiana 9, 55. 
116, 203, 769. — Cirsium Acarna 593, 791 ; acaule 100; aduncum 593 : 
arachnoideum f. incana 791; arvense 594: arvense var. incanum 594, 791: 
echinocephalum 594, 791; fallax 593 ; incanum 861 ; lanceolatum 851 ; lappa- 
ceum var. Cosmelii 593; obvallatum 593 ; oleraceum 56, 96; oleraceum X lan- 
ceolatum 209; oleraceum X palustre 209; palustre var. glomeratum 772; 


scleranthum 593 ; serrulatum 790; spinosissimum 100, 102, 209. — Cissus 
sicyoides 743. — Cistus laurifolius « ovatus 615, 616. — Citharexylon 
myrianthum 821. — Cladochæta candidissima 585. — Clavaria abietina 


183 ; aurea 968, 1026 ; cinerea 182, 1026 ; cinerea var. liliascens 183 : 
corniculata 335; cristata 1026 ; flava 968; Kunzei 182, 183 ; rugosa 183. — 
Clematis Hilairiana 286; Vitalba 651. — Cleome diffusa 735; diffusa var. 
macrocarpa 735. — Glerodendron sp. 822. — Clibadium rotundifolium 389. — 
Clinopodium vulgare 777. — Glitocybe dealbata 335 ; flaccida 18% ; geotropa 
182; gilva 1025; gymnopodia 1025; inversa 183, 18%; laccata 182, 967, 1025; 
mortuosa 182, 183 ; neburalis 182; odora 182, 1026 ; phyllophila 1026 ; pityo- 
phylla 183, 1026 ; zizyphina 182, 183, 18%. — Clitopilus Prunulus 335, 968. 


INDEX. 1043 


— Cochlearia armoracia 80. — Cœloglossum albidum 779; albidum var. 
tricuspis 779; viride 94, 99, 102, 193, 779. — Colchicum aulumnale 496, 653. 
— Colletia Doniana 529. — Collignaya integerrima 533. — Gollybia butyracea 
182, 967, 1025; contorta 1025; fusipes 967, 1024 ; hariolorum 182, 183 : 
radicata 335, 1026 ; tabescens 1025; velutipes 967.— Colobanthus cherlerioides 
294. — Colutea arborescens 962; cruenta 390. — Condalia microphylla 539 ; 
microphylla var. lineata 529. — Conium maculatum 14. — Cavallaria majalis 
96, 80, 99, 192, 653. — Convolvulus arvensis 67; tricolor 80. — Conyza 
albida 382 ; alopecuroides 386; ambigua X Erigeron Canadensis 615, 617; 
argula 382, 383; chilensis 382 ; X mixta 615, 617; Notobellidiastrum 383 : 
serrulata 384: spicala 386; s{raminea 383. — Goprinus micaceus 968; plicatilis 
1025. — Corallorhiza innata 19%. — Cordia Cujabensis 815. — glabrata 815; 
Hassleriana 815; hypoleuca 815; hypoleuca f. minor 815. — Coreopsis tinctoria 


392. — Coriandrum sativum 14, 76, 80, 527. — Cornus australis 17, 849: 
mas. 17, 80; mascula 17; sanguinéa 651. — Coronilla Emerus 114, 652; 
emerus var. repens 767 ; pentaphylloides 61%, 617. — Coronoria tomentosa 80. 


— Cortinarius calochrous 968 ; cinnamommeus 968 ; collinitus 968; largus 968 ; 
malachius 968 ; multiformis 968 ; sublanatus 968 ; varıus 968. — Corydalis cava 
197; fabacea 1028 ; lutea 349; ochroleuca 764.— Corylus Avellana 651.— Cota altis- 
sima 616, 617, 626. — Cotoneaster pyracantha 3 ; tomentosa 103, 199, 769 ; 
vulgaris 3, 769. — Craspedaria grandis 374. — Cratægus melanocarpa 3, 847 ; 
monogyna 768, 847 ; orientalis 846 ; Oxyacantha 3, 56, 80, 651; pectinata 847 : 
pentagyna 3; tanacetifolia 2. — Craterellus clavatus 968 ; cornucopioides 182, 
1026 ; crispus 182. — Crepis alpina 799 ; aurea 94, 103, 210 ; biennis 651 ; 
fœtida 352, 600 ; foetida var. rhœadifolia 600, 799; paludosa 56; parviiflora 798 : 
præmorsa 600; pulchra 798; rigida 600, 798; setosa 600, 799; taraxacifolia 210; 
virens 70; Grithmum maritimum 15. — Crocus lutens 81 ; vernus 102, 779. — 
Crucianella augustifolia 18; latifolia 18. — Crucibulum vulgare 183, 1025. — 
Crumenaria polygaloides 739. — Crupina vulgaris 597, 79%. — Cryphæa 
heteromalla 449. — Cryptotænia Canadensis 810 ; Japonica 810. — Cryptotæ- 
niopsis Asplenioides 807 ; filicina 806, 807 ; Tanakæ 806, 807; trichomanifolia 
807; vulgaris 806. — Cudonia circinans 1026. — Cuminum cyminum 76. — 
Guphea Balsamona 402; confertiflora 402; ferruginea 402; Hassleri A0 ; 
inœliquafolia 402; longiflora 403; longiflora f. x major 403; longiflora f. 8 minor 
403 ; lysimachioides 402; mesostemon 403 ; mesostemon f. angustifolia 401 : 
mesostemon var. ovalifolia 401; origanifolia 403; origanifolia à gracillima 
403 ; ovalifolia 401 ; polymorpha 402; polymorpha var. vincoides 402; pteros- 
perma 402; sessiliflora 401 ; stenopetala #02 ; trichopetala 401. — Guscuta 
epithymum var. trifolii 67, 205 ; Sarothamni 775. — Gyanella ambensis 943. — 
Cyathea abrupte-caudata 642; acanthomelas 641 ; arborea 640 ; altenuata 639 : 
Capensis 324, 640, 642 ; Feei 641 ; Gardneri 317, 639, 649 ; leucostita 640 ; 
Schauschin 317, 640, 641, 647; var. Brasiliensis; Schenckii 641 ; Serra 641 ; 


1044 INDEX. 


Taunaysiana 639 ; vestita 689. — Cyatus striatus 1025. — Gyclamen europeum 
335 ; ibericum 897. — Cylindrothecium Schleicheri 215. — Gynanchum acu- 
tum 897. — Gynara Cardunculus 791. — Gynodon dactylon 348. — Cynoglos- 
sum officinale 775, 1028. — Cynosurus cristatus 95. — Cyperus flavescens 189 : 
Cypripedilum calceolus 99. — Cyrtomium falcatum var. caryotidum 692. — 
Cystopteris fragilis 96, 101, 185, 561, 637; fragilis var. acutidentata 782 : 
fragilis var. anthriscifolia 782: fragilis var. cynapifolia 782; fragilis var. dentata 
782 ; fragilis x genuina 917 ; regia 782 ; Ulei 317, 637. — Cytisus alpinus 652. 
Laburnum 81; Laburnum var. Alschingeri 767 ; Laburnum var. Jacquinianum 
767 ; nigricans var. nana 767 ; nigricans v. sericea 767 ; supinus 767. 


D glomerata var. abbreviata 616, 619. — Dactylococcus infu- 
sionum 221, 238, 243, 245, 251. — Dædalea confragosa 968. — Dalbergia 
pubescens 999; sambesiaca 998. — Dahlia variabilis 81. — Danæa cordata 
698 ; elliptica 698 ; racemosa 835, 913; stenophylla 698. — Danthonia 
decumbens 188; Daphne Mezereum 56, 652. — Dasymitrium gymnostomum 
923 ; incurvum 923, 992; japonicum 992 ; molliculum 992; rupestre 992. — 
Datura fastuosa 746 ; Metel 747 ; stramonium 60, 68, 352, 747, 899. — Daucus 
carota 16, 76; pulcherrimus 16. — Davallia bullata 825, 830 : inæqualis 638. 
Delphinium Ajacis 614, 616 : consolida 60, 64, 359. — Drendropanax 
cuneatum 743.-— Dentaria digitata 197, 653; pinnata 653: polyphylla 55, 
95, 103, 197 ; polyphylla X digitata 197; quinquefolia 838. — Dermocybe 
cinnamonea 182, 1026 ; sanguinea 183. — Desmatodon nervosus 449. — 
Dianthus Armeria % virescens 615, 616 ; barbatus 81; cæsius 73; Carthusia- 
norum 652; caryophyllus 81 ; monspessulanus var. controversus 766 ; plumarius 
81; prolifer 766; prolifer var. uniflorus 766; saxicola 766 ; Seguieri 766 : 


superbus 196; vaginatus 766. — Dicentra spectabilis 81. — Dichiton calycu- 
latum 454; perpusillum 454. — Dichodontium pellucidum 211. — Dichotc- 
mosiphon tuberosus 892. — Dichrocephala latifolia 584. — Dicksonia 
apiifolia 638 ; coniifolia 31%, 638. — Dicranella curvata 211; Ferriei 992; 
heteromalla 920 ; Oshimæ 992 ; rufescens 211 ; Schreberi 211. — Dicranodon- 
tium dictycion 921; uncinatulum 921. — Dicranoweisia Bruntoni 43%, 449 : 
compacta 404. — Dicranum Canariense 434, 435, 442, 449 ; cylindrothecium 


920 ; erythrodontium 44%, 449 : Fauriei 920 ; flagellare 449 ; hamulosum 921 : 
japonicum 921; longifolium 211; nipponense 920, 921; orthocarpa 920: 
rufescens 920, 921 ; scoparium 449, 563 ; Scotlianum 434, 435, 449 : undulatum 
563, 653. — Didymium effusum 968. — Didymodon giganteus 212 ; rubellus 
var. intermedius 212. — Didymoglossum sociale 325 — Didymopanax Clausse- 
nianum 743 ; Morototoni 743. — Diervilla florida 81. — Digitalis ambigua 206. 
— Diospyros Lotus 897. — Diphyscium foliosum 449: fulvifolium 992. — 
Diplazium crenulatum 557 ; grandifolium 558 ; intercalatum 558 ; leptocarpon 558: 


INDEX. 1045 


longipes 558 ; radicans 317, 358 ; radicans var latedecurrens 598 ; remolum 558 : 
rostratum 598 ; Sheperdi 558; silvaticum 558 ; striratum 317, 357. — Diplo- 
taxis muralis 65, 197, 350 ; tenuifolia 350. — Dipsacus ferox 614, 617; 
laciniatus 22: pilosus 181 : silvesiris 22. — Dipterigya capilata 525. — 
Discaria articulata 529 ; prostrala 529 ; prostrala var. inermis 529 ; trinervis 
529. — Distichum capillaceum 211 — Ditrichum flexicaule 211; homomallum 
211 ; pallidum 922, 992. — Dolichondeira tubiflora 823. — Dombeya damarana 
1005 ; Dinteri 1005 ; rotundifolia 1005. — Doronicum macrophyllum 591. — 
Dorycnium germanicum 356. — Doryopteris alcicornis 547 ; angularis ? 
549 ; argentea 831 ; arıfolia 548 ; crenulans 549 ; elegans 318, 547; hastata : 
Itatiaiensis 549 ; lonchophora 317, 548 ; microphylla 546; ornithopus 548 : 


Le Le 


paradoxa 546 ; patula 957 ; pedatifida 546 ; quinquelobata 547 ; sagittifolia 548 : 


subsimplex 548; triphylla 546. — Dozya chloroclados 925 ; japonica 925. — : 
Draba andina 290 ; atuelica 289; Gilliesii 290; pusilla 290; rosularis 290 : 
Thomasii 891. -— Dracæna Draco 446. — Dracocephalum Ruyschiana 493. — 


Drosera anglica 92, 198; intermedia 766 ; rotundifolia 92, 766. — Drummondia 
clavellata 922, — Dryas octopetala 98, 103; octopetala var. vestita 891. — 
Drynaria iteophylla 375. — Dyckia floribunda 824 ; Hassleri 82%. — 
Dyctiosphærium pulchellum 233. 


Em Elaterium 9. — Eccilia carneo-alba 335 ; Mougeotii 335. — 
Echinocephalum angustifolium 390. — Echinodium Madeirense 453. — 
Echinops Ritro 789 ; sphærocephalus 81, 115, 592, 789. — Echium arenarium 
748; Barrattei 749; Bonnetii 748; confusum var. decipiens 749; ereticum 
614, 618; setosum 748; trygorrhizum 749 ; vulgare 67. — Eclipta alba 390. 
— Ectropothecium leptoblastum 988; leucomioides 992 ; perreticulatum 992. 
— Elæagnus angustifolius 615, 618. — Elaphoglossum amplissimum 528 : 
angustum 361 ; Aubertii 361; conforme 361; decoratum 317, 328 ; erinaceum 
328; Gayanum 316; gracile 361; horridulum 361; Lindeni 316, 327, 328: 
muscosum 316 ; ornatum 398 ; ovalifolium 361 ; Plumieri 361; plumosum 328 : 
Schiedeanum 361 ; scolopendrifolium 362; scolopendrifolium var. insigne 362 : 
spathulatum 327, 361; spatulinum 361; squamipes 315; squamosum 328: 


Ulei 327; viscidum 328, 361. — Elephantopus angustifolius 305; palustris 
305; scaber 305; scaber var. tomentosus 305. — Elymus europæus 55, 57, 


93, 189. — Elytrophorus articulatus 935, 936; globularis 935, 936. — End- 
licheria hirsuta 823. — Enhydra anagallis 390. — Entodon abbreviatus 930: 
attenuatus 930; chloroticus 931; ramulosus 951. — Entoloma clypeatum 
1025. — Entosthodon Krausei 444, 449 ; lutschianus 993 ; Templetoni 449. — 
Epilobium alsinæfolium X collinum 769; anagallidifolium 769; angustifolium 
8, 55, 78. 95; glaucum 542 ; hirsutum 8, 93, 203; montanum 9, 55, 95, 769: 
nivale 542 ; obscurum 769 ; palustre 181 ; parviflorum 9; parviflorum X roseum 


1046 INDEX. 


769 ; roseum 9, 203 ; trigonum 55, 95, 96, 108, 203. — Epidendrum biflorum 
337, 338; florijugum 337. — Equisetum arvense 917 ; heleocharis 186 : 
hıemale 186; maximum 55 ; silvaticum 96, 186; variegatum 186. — Era- 
grostis Barrelieri 615, 619 ; minor 348, 615, 619 ; pilosa 348, 962. — Erech- 
thites hieracifolia 397 ; valerianifolia 397. — Erianthus Ravennæ 834, 914. 
— Erica carnea 99, 105, 204, 358; Tetralix var. anandra 615, 618. — Erigeron 
acris 69, 583, 771, 784; alpinus 584 ; alpinus f. elongata 771: alpinus var. 


exaltatus 182; alpinus f. gracilis 771 ; alpinus var. intermedius 771; annuus 


70, 75, 97, 208 ; bonariensis 382; Canadense 75, 583, 783, 850; linifolius 
382 ; Schleicheri 771; Tweedii 312; uniflorum 58%. — Erinus alpinus 652. 
— Eriophorum alpinum 92; gracile 780. — Eritrichium nanum 775. — 
Erodium cicutarium 293, 351, 843 ; cicutarium var. chærophyllum 767 ; litto- 
reum 645, 617 ; moschatum 74, 81, 202. — Erophila verna 66, 197. — Eruca 
sativa 81. — Erucastrum Pollichii 65, 197. — Eryngium alpinum 110, 358; 
cæruleum 849; campestre 10 ; maritimum 10. — Erysimum cheiranlhoides 
66, 350 ; dubium 14%, 18%, 754 ; helveticum 184, 765 ; orientale 66; rhæticum 
114, 18%, 765 ; rheticum var. alpinum 765 ; rhæticum var. dubium 764, 765 ; 
rhæticum var. typicum 763, 764, 765. — Erythræa centaurium 93 ; ramosis- 
sima 204. — Erythroxylon Hasslerianum 736 ; microphyllum 737; Myrsinites 
736; nitidum 736; Pelleterianum 737 ; suberosum 737 ; subrotundum 736. 
— Esysimum orientale 73. — Eucalypta rhabdocarpa 213. — Eucalyptus 
acuminata 580 ; alba 572: brachypoda 580; Camaldulensis 580, 581 ; cimicina 
570, 571; coronata 570 ; dealbata 570, 571-573; exserla 580, 581; Foeld-Bay 
570, 571 ; longirostris 571, 580 ; longirostris f. brevirostris 580; occidentalis 
570; oleosa 573; piperita 570 ; panctata 572; resinifera 570 ; rostrata 569- 
582; rostrata var. brevirostris 981 ; semisupera 570 ; squamosa 574; subulata 
570, 580, 581; tectifica 572; tereticornis 569-582 ; tereticornis var. ambly- 
corys 574; tereticornis var. angustifolia 570 ; tereticornis var. brevifolia 571, 
97% ; tereticornis var. dealbata 571 ; tereticornis var. latifolia 571 ; tereticornis 
var. sphærocalyx 57%; lereticornis var. squamosa 571, 574; triplinervis 570 ; 
viminalis 572, 574. — Eucladium verticillatum 434, 449; verticillatum var. 
angustifolium 434, 449 ; verticillatum var. setaceum 449. — Eudorina elegans 
965. — Eufragia latifolia 899. — Eupatorium Achillea 309 ; adscendens 306 ; 
alternifolium f. Paraguariensis 309; amphidictyum 308 ; aureo-viride 309 : 
bartsiefolium 310; Bupleurifolium 308 ; Caaguazuense 306 ; Caaguazuense var. 
crassifolium 306 ; Caaguazuense var. nervosum 306 ; cannabinum 783; clema- 
tideum 310; conyzoides var. Maximiliani 307 ; conyzoides var. y pauciden- 
tatum 306 ; dendroides 306 ; denudatum 311; ensifolium 308; Glaziowii 311: 
graciliflorum 306 ; hecatanthum 308 ; ivæfolium 307; ivæfolium var. foliosum 
307 ; læve 310; var. macrophylla 310 ; Kleinii 311; kleinioides 307 ; klei- 
nioides var. latifolia 307; lævigatum 308; liatrideum 307; luquense 307: 
lystmachioide 310 ; macrocephalum 312 ; macrophyllum 307 ; Maximiliani 307; 


DT € - 


INDEX. 1047 


Maximiliani var. hispidulum 307: myriocephalum 307; oblongifolium 309 : 
oblongifolium var. Paraguariensis 309 ; orgyale 308 ; pallescens 307 : palustre 
309; palustre var. verbenaceum 310 ; Paraguariense 307 ; Paraguariense var. 
angustifolia 307 ; Paraguariense var. nervosum 307 ; psidiefolium 308; pur- 
purascens 311 ; pycnocephalum 310 : pyenocephalum var. macrocephala 310: 
Radula 311 ; rhinantaceum 309 ; rhinantaceum f. elegantior 309; Ridelii 
311; steviefolum 308, 309 ; stigmalosum 311 ; subhastatum 310 : subhastatum 
var. 8 lanuginosa 310 : tozziæfolium 306 ; Tweedianum 309; urticifolium 310; 
verbenaceum 307 ; vitalbæ 306: vitalbæ var. serratifolium 306. — Euphorbia 
aculifolia 532 ; amygdaloides 653, 778, 902; chamæsyce 778 ; cyparissias 692 ; 
dulcis 651, 653 ; Engelmanni 351 ; exigua 67 ; Evonymicarpa 532; Helioscopia 
67, 902 ; lathyris 7%, 201, 778; ovalifolia 532 ; peploides 902; peploides var. 
purpurascens 902 ; peplus 67 ; platyphylla 56; portulacoides 532, 538; portu- 
lacoides var. glaucescens 532 ; portulacoides var. spathulata 532. — Euphrasia 
agrestis 151 : Alboffit 133, 517 ; alpina 122, 133, 505-507, 516, 517 : alpina 
Vidali 507 ; Bicknelli 127, 503 : brevipila 127, 148, 267, 498 ; brevipila tenuis 
499 ; Campestris 131, 133, 148, 149, 150, 265. 266; Cantalensis 130, 131, 
269, 266 ; capitulata 141: cebennensis 128, 130, 268, 500; condensata 277 : 
ceerulea 127 : corsica 513; cupræa 509, 510, 512; curta 127, 134, 273; curta 
imbricata 267 ; curta occidentalis 267; curta var. officinalis 273; cuspidata 
137 ; drosocalyx 140 ; ericetorum 277, 279 : exigua 137; gracilis 134, 139, 
279, 276, 916; grandiflora 517 ; gyroflexa 131, 267: Heribaudi 134, 497: 
Himalayica 517; hirtella 127, 132, 133, 143, 145, 146, 267, 776; hirlella 
var. eglandulosa 143 ; hirtella lepida 127, 145 ; hirtella polyadena 145 : 
hirtella var. subglabra 143 ; Javalambrensis 142: Labusquettei 272; majalis 
269, 500 ; micrantha 275 ; minima 131-134, 136-140, 146, 269, 277, 509, 513, 
517, 518; minima capitulata 141: minima var. elatior 137 ; minima gymnan- 
thera 138, 141 ; minima X hirtella 434; minima var. hispidula 137 ; minima 
var. maxima 137 ; minima 3 minor 138; minima pallida 140 ; minima f. pur- 
purascens 139; minima var. Schleicheri 136, 137; minima var. subaristala 
137; minima Willkommii 142; minor 132, 137, 138, 139. 515; minor var. 
minor 138: montana 125, 127, 129, 131, 150, 152, 265, 266; montana 
x suecica 134 ; nebulosa 134, 267 ; nemorosa 49, 122, 127, 134, 269, 270, 
276, 277, 516; nemorosa curta 273; nemorosa Labusquettei 272: nemorosa 
occidenlalis 27%, 275 ; nemorosa var. officinalis 270; nemorosa var. tetraquetra 
271 ; nemorosa vernalis 127, 273: nitidula 270; nivalis 513 : oblecta 134 : 
oceidentalis 27%; odontites 60, 69 ; odontites var. serotina 206 : officinalis 
122, 147, 275 ; officinalis f. campestris 149; offieinalis f. montana 150; offi- 
cinalis var. tenuis 499 ; officinalis tetraquetra 271 ; palæo-alpina 126; palæo- 
nemorosa 126 ; palwo-peclinata 126; palæo-Rostkoviana 126 ; palæo-tatarica 
126 ; palæo-tricuspidata 126 ; pecorina 499, 50% : pectinata 133, 269, 499, 500, 
904, 505, 516; pectinata Bicknelli 503 ; pectinata obtecta 501 ; pectinata var. 


1048 INDEX. H 


puberula 500; pectinala tatarica 502; Perrieri 127, 508: picla 128, 269 : 
polyadena 145 ; puberula 502; pumila 280 : rigidula 276, 277, 279; Rosiko- 
viana 127, 129, 131, 132, 133, 140, 146-149, 150, 265, 266 ; Rostkoviana Can- 
talensis 131. 265 ; Rostkoviana Cebennensis 268-269 ; Rostkoviana var. cam- 
pestris 149; Rostkoviana gyroflexa 131, 267 : Rostkoviana X hirtella 515: 
Rostkoviana var. laxiuscula 148; Rostkoviana var. 8 minuta 148, 776; Rost- 
koviana montana 131, 150, 269 : Rostkoviana nebulosa 266 ; Rostkoviana picta 
269 ; Rostkoviana versicolor 126, 148; salisburgensis 127, 131, 132, 134. 
277, 280, 509, 516: salisburgensis var. alpicola 510 ; salisburgensis var. atro- 
purpurea 510 ; salisburgensis var. aurea 512 : salisburgensis var. cœrulans 510 : 
salisburgensis var. cœrulescens 510: salisburgensis var. cupræa 510: salis- 
burgensis var. elongata 510 ; salisburgensis var. grandiflora 510 ; salisburgensis 
var. hispidula 512; salisburgensis var. laxa 510 : salisburgensis var. macro- 
donta 510 : salisburgensis f. major 510 ; salisburgensis var. minuta 509: salis- 
burgensis var. nivalis 510, 513 : salisburgensis var. parvula 509; salisburgensis 
var. permixta 510; salisburgensis var. pumila 513: salisburgensis var. purpu- 
rascens 510; salisburgensis var. ramosissima 510 ; salisburgensis var. subalpina 
510 ; salisburgensis corsica 513; salisburgensis X minima 516; salisburgensis 
Senneni 133, 51’: Schlagintweitii 129. 134 ; scotica 13%; semicalcarata 122, 
12% ; Songeoni 517 : Soyeri 515; stricta 127, 131, 132-276, 277, 279, 499. 
905. 516 : strieta Heribaudi 271, 497, 498 : stricta f. latifolia 280 ; stricta var. 
pseudo-cærulæa 280: strieia pumila 280, 514; strieta X salisburgensis 515 : 
stricta suecica 280 ; suecica 127, 279 ; tatarica 127, 499, 502, 503, 505: tenuis 
127, 499; telraquetra 271, 274: Tholeyriana 149 : trieuspidata 122; uliginosa 
148; variabilis 437; versicolor 130, 131; Willkommii 142, 143. -— Eurhyn- 
chium Bornmuelleri 444, 449 : Canariense 438, 450; circinatum 440, 449 : 
fontium 44%, 450: meridionale 438, 439, 450; myosuroides 450 ; Orotavense 
439, 44h, 450; Perraldieri 438, 450; piliferum 215; polystictum 931; præ- 
longum 215, 439, 450, 931: prælongum var. atrovirens 450; prælongum var. 
laxwirete 439, 444, 450 ; pumilum 450; speciosum 439, 450; strigosum 450: 
Stokesii 439, 450; Stokesii var. Teneriffæ 439. 444, 450; Tommasinii 215. 
— Euxolus crispus 901; viridis 900, 901. — Evonymus Europæus 651 : 
latifolius 201. — Exobasidium Vaccinii 968. 


Fapronia pusilla 450. — Facelis apiculata 389. — Fagus silvestris 355: 
svlvatica 891. — Falcaria Rivini 12. — Fauriella albescens 928. — Fedia 
dasycarpa 21; tridentata 22. — Ferula caspica 15 ; ferulago 15. — Ferulago 
galbanifera 15. — Festuca amethystina 100, 102, 188; gigantea 96; ovina 
var. duriuscula 188 ; ovina var. valesiaca 891 ; silvatica 95, 102, 188; violacea 
132. — Ficus Bengalensis 755-761 ; Carica 762, 778; Carica > genuina 903 ; 
hirla 889 ; tomentosa 761. — Filago arvensis 586, 785; arvensis var. lagopus 


INDEX. 1049 


986: dasycarpa 389; germanica 986, 785. — Filipendula hexapelala 5. — 
Fissidens adelphinus 921 ; asplenioides 443, 450; Attanlicus 443, 447, 450 ; 
bryoides 211 ; cristatus 921; Ferriei 993; gymnogynus 921 ; japonicus 924, 
993; limbato-marginatus 993; nagasakinus 921 ; pallidicaulis 435, 443, 450; 
Sakource 921 ; serrulatus 435, 450 ; laxifolius 450; Teneriffæ 444, 450; viri- 
dulus 450. — Fistulina hepatica 968. — Flammula gummosa 182. — Flotowia 


glabra 398. — Foeniculum capillaceum 351; officinale 15, 76. — Fontinalis 
anlipyrelica A50; antipyretica var. Azorica 443, 450. — Forsstromia tricho- 
mitria 925. — Fragaria collina 5; indica 351 ; vesca 5, 651. — Frangula 
polymorpha 739. — Fraxinus excelsior 56. — Fritillaria imperialis 81. — 
Froriepa nuda 849. — Fuchsia coccinea 81. — Fugosia triphylla 100%. — 
Fuirena pubescens 615, 619. — Fumana procumbens 181. — Fumaria oflici- 


nalis 64; Vaillantii 6%: curviseta; 450; Fontanesii 450 ; hygrometrica 437, 
450, 923 ; hygrometrica var. calvescens 437, 450. 


Cases lutea 192. — Galanthus nivalis 72; nivalis £& Redoutei 910. 
edoutei 910. — Galatella punctata 783. — Galeobdolon luteum 651. — 
Galeopsis augustifolia 60; bifida 60, 68; intermedia 777; ladanum subsp. 
angustifolia 68 ; pubescens var. tristis 777; Tetrahit 68; Tetrahit var. præcox 
777; Tetrahit var. sylvestris 777. — Galinsoga parviflora 771. — Galium 
anisophyllum 770 ; Aparine 20, 69, 651 : aristatum 8 levigatum 770; aristatum 
æ scabriuscula 770; asperum var. Gaudini 770; asperum var. glabratum 770; 
asperum var. rhodanthum 770; coronatum 21; eruciata 651; dumetorum var: 
levicaule 770; elatum > procurens 770; elongatum 20 ; Gerardi 770; ghilanicum 
850 ; molle 612 ; Mollugo 20 ; palustre 20; parisiense 850; pedemontanum 21: 
rotundifolium 207 ; rubioides 20 ; rubrum 770; rubrum var. nana 770 ; ruthe- 
nicum 20 ; saturejifolium 20 ; silvaticum 207; spurium 850 ; spurium £ Vaillantii 
770 ; tauricum 21 ; tenue 770 ; tennuissimum 21 ; tricorne 20, 352 ; uliginosun 
207 ; vernum var Halleri 770; vernum var. hirticaule 770 ; verticillatum 20; 


veruum 8 lasiocarpum 20; verum = leiocarpum 20. — Gamocarpha Gilliesii 
542. — Gardoquia chilensis 544; Gilliesii 544. — Garovaglia elegans 926 ; 


Fauriei 925, 926. — Gasparinia murorum 419. — Gayophytum humile 542. — 
Geaster hygrometicus 1025.— Geheebia cataractarum 1023.— Genista andicola 
486; Cumingii 486 ; Delphinensis 615, 617 : desiderata 486, 523 ; elegans 486, 
524; germanica 767; juniperina 486; sagittalis 652; umbellata 486. 

Gentiana amarella 615, 618; asclepiadea 94, 493; baltica 52, 54; campestris 
51, 52, 53, 5%; campestris var. germanica 53; campestris var. suecica 52, 53, 
5%; cruciata 86, 100, 20%. — Geranium dissectum 843. — Gentiana excisa 
775; hypericifolia 52, 5%; islandica 52, 5% ; latifolia 98, 103 ; lutea 100, 103, 
652, 653, 965 ; pneumonanthe 92, 204 ; purpurea 965 ; Thomasiana 965 ; verna 
95, 204, 652 ; verna var. angulosa 20% ; vulgaris 100, 103, 205. — Geoglossum 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n°0 12, 5 décembre 1902. 72 


1050 INDEX. 


glabrum 182, 183, 335. — Geranium columbinum 66 : dissectum 66, 651 ; 
molle 843 ; nodosum 767 ; palustre 201; phæum var. fuscum 201 ; pusillum 
767: Pyrenaicum 66, 201, 651; Pyrenaicum var. trilobum 644-617, 630; 
Robertianum 55, 651; Robertianum var. albiflorum 181 ; rotundifolium 766 ; 
sessiliflorum 293 ; silvaticum 98, 103, 201; silvaticum var. brachystemon 181 ; 
strigulosum 293. — Gesnera allagophylla ; rutila 822 ; Sceptrum 822 — 
Geum rivale 55; rivale X urbanum 615-617; X umbrosum 615-617; 
urbanum 5,55, 847. — Gilibertia cuneata 743 ; Pavonia 743. — Gladiolus 
communis 81; palustris 779 : segetum 779. — Glechoma hederacea 652; 
hederacea var. major 777. — Gleichenia bifida 691 ; furcata 690 ; lanosa 691 ; 
linearis var. grandis 691 ; longipes 690 ; nervosa 691 ; pedalis 690; pruinosa 
316, 690 ; revoluta 325, 690; trifurcans 691. — Globularia cordifolia 99, 101, 
103, 358, 652 ; nudicaulis 103, 207, 355; Willkommii 652; Willkommii var. 
elongata 778. — Gloxinia tubiflora 823. — Glyceria distans 275 ; maritima 275: 
plicata 91. — Glycyrrhiza echinata 845 ; glabra 616, 617. — Glyphomitrium 
Azoricum %43, 450; nigricans 436, 442, 450; nigricans var. pulvinare 443, 450; 
polyphyllum 450 ; polyphyllum var. procerum 444, 450; pulvinare 451. — 
Gnaphalium purpureum 389 ; purpureum var. filagineum 389 ; purpureum var. 
spathulatum 389; silvaticum 585, 771; uliginosum 208. — Gomphia olive- 
formis 740. — Gomphidius glutinosus 182, 1026. — Gonium pectorale 251 > 
sociale 251. — Goodyera repens 102, 19%. — Gossypianthus australis 541: 
tomentosus 541. — Gossypium anomalum 1004 ; herbaceum 834 : senarense 
100% ; triphyllum 104; Gourliea decorticans 282. 476. — Gratiola officinalis 
776. — Grielum cuneifolium 94%. — Grimmia apocarpa 563, 922; apocarpa 
var. gracilis 922; Azorica 443, 450 ; Canariensis 444, 450; commutata 450 : 
decipiens 436 ; decipiens forma 450 ; fragilis 436, 450 ; funalis 450 ; Hartmanı 
563; leucophæa 436, 450 : pulvinata 212, 436, 450, 563; trichophylla 436, 
450 ; trichophylla var. Teneriffæ 436, "Ah, 450. — Guepinia helvelloides 182, 
968. — Guizotia oleifera 352. — Gymnadenia albida 102, 193 ; Conopea 
f. gracilis 779 ; odoratissima 193, 779. — Gymnanthe biloba 460 ; ciliata 456 > 
cinerascens 457 ; eristallina 458 ; lophocoleoides 461 ; unguiculata 457: Wilsonii 
558. — Gymnogramme Biardi 367; Caracasana 366 ; Fauriei 561: flexuosa 
315, 367; glandulosa 364; grandis 557; hirta 366 ; insignis 316, 366 ; lepto- 
phylla 561, 1023; longifolia 316, 367; Makinoi 561; microphylla 561; 
myriophylla 364; Regnelliana 365, 380; scandens 366; Schwackeana 365 ; 
Sellowiana 317, 365. — Gymnomitrium ochrophyllum 165. — Gymnopteris 
contaminans 636 ; serratifolia 636. — Gymnospermum tremelloides 653. — 
Gymnostomum calcareum 434, 451 ; rupestre 210, 451. — Gypsophila muralis 
73, 74, 196. — Gyrophora anthracina 961 ; anthracina var. microphylla 960, 
961 ; corrugata 960 ; cylindrica 960 ; cylindrica b. fimbriata 960 ; hirsuta 960 ; 
nurina 960 ; proboscidea 960 ; reticulata 960, 961 ; rugifera 961 : spodochroa 
960; tornata 960 ; vellea 960. — Gyroweisia reflexa 451. 


INDEX. 1051 


1 Boiviniana 942; perfoliata 942; polyphylla 943; Rautane- 
niana 944 ; Saundersiæ 943. — Hæmatococcus lacustris 233. — Haplohy- 
menium triste 993. — Harmsia emarginata 1006; Kelleri 1006 ; sidoides 
1006. — Hebeloma crustuliniforıne 968. — Hecistopteris pumila 317, 363. 
— Hedera helix 17, 55, 56, 849. — Hedwigia albicans 436, 451, 993 ; ciliata 
563; ciliata var. viridis 922. — Hedysarum obscurum 724. — Heimia salici- 
folia 401 ; salicifolia var. « 401. — Heleocharis pauciflora 190 ; uniglumis 
190, 913. — Helianthemum canum 652, 962 ; fumana 766, 962; vulgare 652 ; 
vulgare var. angustifolium 766. — Helianthus annuus 82. — Helichrysum 
arenarium 585, 785 ; arenarium var. roseum 585; bractealum 82 ; graveolens " 
785 ; plicatum 585. — Heliotropium Clausseni 816, 817 ; Clausseni f. robustior 
816 ; Curassavicum 817 ; filiforme 817 ; Hasslerianum 817 , hispidum 816 ; indicum 
816; inundatum 816 ; leiocarpum 816 ; leiocarpum f. minor 816 ; monostachyum 
816 ; monostachyum var. tiaridiordes 816 ; peruvianum 82; riparium 817. — 
Helleborus fœlidus 651, 652 ; niger 76%; viridis 91, 103, 196, 76%. — Helminthia 
echioides 352, 796. — Helosciadum Heyneanum 809. — Helvella crispa 
183, 335 ; elastica 968. — Hemerocallis fulva 72, 82, 91. — Hemitelia apicu- 
Jata 317, 639 ; grandiflora 639 ; horrida 639. — Hepatica triloba 78. — Hera- 
cleum alpinum 615, 617 ; juranum 615 ; sibiricum 15 ; sphondylium 55, 893; 
sphondylium var. elegans 203; sphondylium var. stenophyllum 769; villosum 
15. — Herminium monorchis 91, 193. — Hesperis malronalis 78, 82, 350 ; 
runeinata 838. — Henchera sanguinea 82. — Hexaptera cicatricosa 289 ; 
pinnatifida 289 ; spathulata 289. — Hibiscus ebracteatus 1004; Elliottiæ 1004; 
Elliottiæ var. ebractealus 1004 ; Elliottiæ var. subciliatus 1003 ; Elliottiæ var. 
Pechuelii 1004; trionum 351. — Hieracium alpinum var. Halleri 774; amphi- 
genum 774; asterinum 773 ; aurantiacum 210 ; Balbisianum 774; Berardianum 
774; bifurcum 600, 799 ; boreale 800 ; chondrilloides 774; cinerascens 774 ; 
Delasoiei 773 ; dentatum 773 ; dentatum var. subvillosum 773; echioides 601, 
799 ; elongatum 773 ; farinulentum 181, 962; florentinum 773; furcatum 773; 
glaciale 773 ; glanduliferum 77% ; glandulifera X piliferum 774; Gremlii var. 
glabrescens 774; Hoppeanum 773; incisum 77% ; intybaceum 775 ; lævigatum 
775; Langanum 774; macrorhizum 615, 618; murorum 56, 601, 652, 799; 
murorum var. alpestre 77%; murorum var. virescens 774; orthoglossum 615, 
618 ; paragayense 400 ; Peleterianum var. depilatum 773; præaltum 601, 799 ; 
pratense 601 ; pulmonarioides 774; scorzonerifolium var. pilosum 773; sixtinum 
774 ; sphærocephalum 773 ; subcæsium 774; subincisam 774; tenuiflorum 774, 
775; tridentatum 601; villosum 98, 99, 103, 210; villosum f. elata 773; 
Virga-aurea 615, 618; virosum 800; vulgatum 210, 601 ; Xatardium 615, 618. 
— Hilocomium splendens 653. — Hippocratea verrucosa 742. — Hippomara- 
thrum crispum 14. — Hippophaë rhamnoides 202. — Hippuris vulgaris 702. 
— Hoffmannseggia falcaria 476; gracilis 476; nana 476. — Holcus mollis 


1052 INDEX. 


187. — Homalia ligulæfolia 927 ; nitidula 927; scalpellifolia 927; subreeta 444, 
451: Webbiana 444, 451. — Homalothecium Mandoni 438, 451; sericeum 
138, 451. 463 ; sericeum var. Madeirense 451; sericeum var. Mandoni 438, 
443, 451: sericeum var. meridionale 451 : tokiadense 931. — Homogyne alpina 
04, 98, 101, 209, 653. — Hookeria lætevirens 451. — Hordeum distichum 
var. nutans 59. — Hugueninia tanacetifolia 966. — Humulus lupulus 72, 195, 
902. — Hutschinsia alpina 72%. — Hyacinthus orientalis 82. — Hydnum 
aurantiacum 968: eyathyforme var. flabelliforme 968 ; floriforme 968 ; imbri- 
catum 183, 968, 1026; repandum 183, 968, 1026 ; velutinum 968. — Hydro- 
cotyle Javanica 802. — Hydrolea glabra 737; Paraguayensis 737; spinosa 
737 ; spinosa var. inermis 737. — Hydrurus penicillata 965. — Hygrocybe 
conica 182. — Hygrophorus chrysodon 183: coccineus 182: melizeus 967 ; 
miniatus 482; nitidus 1025; niveus 182; pudorinus 483; puniceus 967; 
virgineus 182. — Hylocomium brevirostre 216: Berthelotianum 442, A51; 
brevirostre 992; brevirostre var. lutschiana 992; Himalayanum 992; loreum 
216: pyrenaicum 215, 216: splendens 451, 562, 992 ; squarrosum 451 ; trique- 
irum 562; varians 992. — Hymenophyllum æruginosum 321 ; asplenioides 
var. palmalum 323 ; candiculatum 317 ; ciliatum 316, 317, 319, 320; crispum 
316. 323; delicatissimum 321: elatius 319 ; elegans 317, 321; elegantulum 
321; interruptum 321: lineare 320, 321: Magellanicum 318; microcarpunmı 
319, 322 ; notabile 322 ; organense 322 ; polyanthos 317, 322, 323; pulchellum 
321 : pusillum 323, 325: rufum 321; rupestre 323, 324; sericeum 317 ; Silverre 
317, 320; subdeltoideum 322 ; tenellum 321; Tunbridgense 315, 321; Ulei 


316, 320; undulatum 323: vacillans 321; viridissimum 322. — Hymenos- 
tomum microstomum 210. — Hymenostylium curvirostre 210, 920; curvi- 
rostre 8 scabrum 211. — Hyocomium Madeirense 451; scabrifolium 000. — 


Hyophila contorta 44h, 451; Treleasei 443. 451. — Hypericum hirsutum 
55. 95. 202; humifusum 202: montanum 202; perforatum X tetrapterum 
202 ; quadrangulum 99, 202. — Hypholoma fasciculare 182, 968, 1025; pyro- 
trichum 335. — Hypnum Canariense 441, 442, 451: chrysophyllum 216: 
commutalum 216 ; crista-castrensis 216; Ctenium 991: cupressiforme var. 
brevisetum 000; cupressiforme var. ericelorum 451 : cupressiforme var. Lauri. 
442, 451, cupressiforme var. ovatum A41, 4h44, 451; cupressiforme var. resu- 
pinatum 451 ; cuspidatum 451, 563; falcatum 216; fluitans 451 ; fontium 439 ; 
Halleri 216; Hochstetteri 451; incurvatum 216; Lindbergii 216; Maderense 
441 : molluscum 216, 563, 653; Paivanum 452; procerrimum 216; protensum 
216 ; pseudocupressiforme 441, 443, 451, 563; purum 451, 562; rugosum 
562 : Sauteri 216; Schreberi 562; subcupressiforme 451; Teneriffe 452, 453 ; 


unginatum 216; uncinulatum 451; Wilsoni 959. — Hypochæris Brasiliensis 
400 ; glabra 115; glabra var. erostris 773. — Hypolepis aquilinaris 636. — 


Hypopterygium brevipes 993; japonicum 992, 993 ; Levier: 993. — Hyssopus 
officinalis 962, 


INDEX. 1053 


Es Violeti 615, 616. — Ilex aftinis 741 ; affinis var. » genuina 741 ; 
affinis f. 8 latifolia 741 ; aquifolium 56, 101; Brasiliensis 740; Caaguazuensis 744 ; 
dumosa 740 ; dumosa var. b. Guaranina 740 ; Paraguariensis 741: Paraguariensis 
var. « genuina 741; Paraguariensis f. parvifolia 741; pubiflora 740: pubiflora 
f, 8 Balansa 740 ; pubiflora var. + pubiflora 740. — Impatiens noli me langere 
55, 202. — Inocybe destrieta 182, 183; hiulca 968; lucifuga 335 ; Trinii 1026. 
Inula Britanica 585; Conyza 78%: ensifolia 585, 78%; Germanica 584, 784 ; 
slandulosa 584 ; Helenium 81, 78%; hirta 771 ; Oculus Christi 585, 785; salicina 
92, 208, 58%, 784; vulgaris 208, 784. — Inulopsis scaposa 312. — Ionidium 
bigibbosum 73%; commune 733 ; commune var. circwoide 733, commune var. 
glabrifolium 733 ; commune var. typicum 733 ; glaucum 734; glutinosum 754; 
slutinosum 7 angustifolium 734: glutinosum var. Paraguayense 73%: gramini- 
folium 735 ; Hasslerianum 733, 734: Ipecacuanha 73%; Paraguariense 73%; 


Paraguariense var. Balanse 734; Poaya 733; sylvaticum 733. — Ipomæa 
purpurea 898. — Iresine tomentosa 540. — Iris germanica 76, SL; pallida 910 ; 
pseudacorus 91, 102; squalens 81. — Isetes lacustris 615, 619. — Isoptery- 


gium albescens 993 ; lutschianum 993 ; pallidulum 993: strietifolium 993 ; 
subalbidum 993 ; Textori 932; 993; Teysmanni 931. — Isostigma acaule 39%; 
dissitifollum 39%: Riedelii 39%: speciosum 39%. — Isothecium myurum 563; 
subdiversiforme 995. 


Ms dodecaphylla 735; dodecaphylla var. lueida 745. — Jamesonia 
Brasiliensis 316, 367; rotundifolia 367, 368; scalaris 368. — Jasminum 
nudicaule 336. — Jægeria hirta 390; hirta var. 8 glabra 390. — Juglans 
regia 72, 652, 655, 835, 902. — Juncus acutus 3 longibracteatus 915 : 


alpinus 91; anceps 615, 618 ; balticus 615, 619; compressus 780; effusus X 
slaueus 192; filiformis 780; Jacquini 780; striatus 615, 619; sylvalicus 780; 
tenuis 348; trifidus var. foliatus 780.— Jungermannia achroa 174: alpestris 35; 
anacampta 172; arenaria 36; atlenuata 47, 157; barbata 157; barbata var. 
attenuata 47 ; barbata var. dentata 158 : barbata var Fleerkei 159, 160 : barbata 
var. schreberi 157; bursata 862 ; calveulala 454, 455: campylodonta 459; 
capitata 36 ; cinerascens 457 : colpodes 169 ; compacta 166 ; concreta 470 : 
contigua 470: curvula 35; cylindriformis 43: decolorans 47: densa 172; 
dichotoma 677; elongata 41 ; excisa 36, 37 ; exsecta 178; fertilis 172 ; Fiærkei 
160 ; gelida 36; geminifolia 467 ; Gillmani 45; gracilis 47; grandiretis 160 ; 
srœnlandica 172; gultulata 40 ; Hatcheri 139: Helleriana 166 : ineisa 160; 
incompleta 173; intermedia 36 ; intricata 167 : lelskii 467 ; Kunzeana 168 ; laxa 
48 : leucorhiza 170 ; Limprichtii 37 ; longidens 40 ; longiflora 40 ; lycopodoides 
158; Lyoni 457; macrocalyx 463: marchiea 48, 959: medelpadica 177: 
Mildeana 48 : minuta 165: Naumannii 160: Moræ-Cæsareæ 161: obtusa 38 : 


1054 INDEX. 


ochrophylla 165 ; opacula 46 ; oppositifolia 468 ; Orcadensis 473; parca hs; 
parcæformis 44: patula 879; pectinata 983 ; perfoliata 468; perigonialis 171 ; 
Pigalettoana 42 : plicata 169 ; polita 177 ; porphyroleuca 40 ; propagulifera 39 ; 
quadriloba 176; quinquedentata 158 ; recurvifolia 162 : repanda 979; rigide 
169 ; rubricaulis 468 ; saccatula 165 ; saxicola 168; shristophila 46 ; seitula 
176 ; setosa 159 ; sicca 35 ; simplex 882; socia 36, 37; subdichotoma 165 ; 
subinflata 165 ; tumidula 35 ; uinguiculata 457 ; Vahliana 169 ; ventricosa 40 ; 
verrucosa 42 : verruculosa 166 ; viridissima 160 ; Wenzelii 35; Wilsoni 458. 
— Jungia floribunda 406. — Juniperus brevifolia 445 ; cedrus 446 ; communis 
var. intermedia 890 ; nana 287; Sabina 283, 287. — Jurinea alata 594; 
arachnoidea 594, 792 ; mollis; 594, 792 ; polyclonos 594 : stœchadifolia 791. 


Ki crategifolia 295 ; crategoides 295; oblonga 295. — Kerria 


japonica 82. — Kirchneriella lunaris 233. — Knautia arvensis 23, 652; 
pannonica 770. — Kniphofia ichopensis 1046 ; Schlechteri 1016; Kæleria 
cristata 95. — Kælpinia linearis 597. 


Bee aurantiacus 968 ; azonites 968; blennius 967, 1026 ; deliciesus 
182, 967, 1026 ; ichoratus 968; lignyotus 182, 183, 184; lilacinus var. spinu- 
losus 968 ; milissimus 182, 967, 1026 : picinus 182, 183, 184; piperatus 968 ; 
pyrogalus 967 ; serifinus 968 ; scrobiculatus 183, 968 ; trivialis 185; turpis 
1095 : uvidus 182 ; vellereus 183, 968, 1025; volemus 967. — Lactuca muralis 
56. 600, 798 ; perennis 966 ; sagittata 600 ; sativa 77 ; Scariola 352, 600, 798. 
strieta 600 : tuberosa 798 ; viminea 798. — Lafænsia emarginata 401; Pacari 
01: Pacari f. angustifolia 404; Pacari hemisphærica 401; petiolata 401. — 
Lagascea mollis 389. — Lagoseris orientalis 601, 800 ; purpurea 800, — 
Lamium album 900; purpureum 60, 68. — Lamproderma violacea 335. — 
Lampsana grandiflora 795; grandiflora var. intermedia 597, 795. — Lantana 
Brasiliensis 820 ; camara 820 ; lasiocalycina 820; lilacina 820; Ludiana 820; 
Sellowiana 819; irifolia 820. — Lappa major 790; minor 593; nemorosa 
97, 103: tomentosa 209, 790. — Larix europea 891. — Larrea cuneifolia 
929: divaricata 530; nitida 530. — Laserpitium hispidum 16; lalifolium 
98, 203, 652 ; latifolium var. scabrum 769 ; Panax 769; Pruthenicum 769. — 
Lathræa squamaria 431, 563. — Lathyrus aphaca 351; eryophilus ATT; 
hirsutus 351; macropus 477 ; montanus 201; odoratus 82; pratensis var. 
Lusseri 768; silvestris 291, 768 ; subandinus 477; subulatus 477; vernus 56, 


652, 768 ; Volckmanni 477. — Lavandula spica 82. — Lebeckia retamoides 
117-120. — Lemna minor 909; polyrrhiza 778. — Lentinus contortus 1025. 
— Lenzites sepiaria 183. — Leontodon asperrimum 598 ; asperum var. 


biscutellefolium 795; autumnalis 445 ; autumnalis var, alpina f. tenuisecta 


INDEX. 1055 


772 ; hastile 597 ; hastile var. glabratum 597 ; hastile var. hispidum 598, 795; 
hispidus 795 ; hispidus var. alpina 773: hispidus var. hyoserioides 773; pro- 


teiformis 773 ; Pyrenaicus 773. — Leottia lubrica 183. — Lepidium apetalum 
349 ; Draba 65, 197, 349: racemosum 288; ruderale 349; sativum 73, 350; 
virginicum 390. — Lepidopilum fontanum 443, 447, 451, — Lepiota acute- 


squamosa 967; arislata 967; carcharias 967 ; elypeolaria 183; cristata 182; 
sranulosa 182, 967, 1025; lenticularis 967 ; procera 183, 967. — Leptobryum 
piriforme 923. — Leptodon longiselus 437, 44%, 451: Smithii 451. — 
Leptonia anatina 335. — Leptospermum umbellatum 570. — Lescuræa 
longipes 930 ; robusta 930 ; rufescens 930 ; striata 215, 451. — Leskea atte- 
nuata 928 ; calenulata 214; nervosa 21%; obscura 928. — Lesquerella arctica 
288; arenaria 284, 288; Ludoviciana 288; Ludoviciana var. arenaria 288; 
Ludoviciana var. arenosa 288 ; mendocina 284, 287, 288. — Leucanthemum 
alpinum var. minimum 771; heterophyllum 771; Parthenium 771; vulgare 
589, 652, 787: vulgare var. atratum 771; vulgare var. lobatum 771. — Leu- 
cobryum glaucum 211, 451; glaucum var. albidum 443, 451: Juniperoideum 
442, 451 : lutschianum 993 ; Madeirense 444, 451 ; scabrum 000. — Leucodon 
dozyoides 924 ; flexisetus 925 ; sciuroides 437, 438, 451, 563; sciuroides var. 
Morense 437, 4dl ; sciuroides var. Teneriffe 437, 444, 451. — Leucoloma 
molle 921. — Leucopsis gnaphaloides 382; macrocephala 382; scaposa 312: 
Tweedii 312. — Levisticum officinale 76; paludapifolium 82, 97, 351. — 
Lieberkuhnia bracteata 400. — Ligularia sibirica 591. — Ligustrum vulgare 
56, 691. — Lilium candidum 76, 77, 82; croceum 82, 779, 962; martagon 
56, 192, 653. — Linaria cymbalaria 75, 82; elatine 68, 206; minor 60, 68: 
spuria 68, 206; vulgaris 68. — Lindsaya botrychioides 638; dentata 638; 


Gulanensis 638 ; ovoidea 638; pendula 637 ; striela 638. — Linosyris villosa 
383. 783; vulgaris 783. — Linum catharticum 67; usilalissimum 351. — 


Lippia angustifolia 819 ; betulæfolia 821; geminata 819, 821: glabrescens 
821 ; Hassleriana 821 ; hirla 821; juncea 544 ; lantanifolia 544 ; ligustrina 282, 
54h ; lippioides 819; lupulina 820; lupulina var. Paraguariensis 820 : lycioides 
819: purpurea 819: Recollelæ 820; Recollete var. Balansæ 820 ; remifolia 
820 ; seriphioides 544; Turneræfolia 820 ; urticoides 819 ; urticoides var. laxa 
819. — Lithospermum arvense 67, 205. — Litrobrochia præalta 551. — 
Lobelia erinus 352; urens 618. — Lolium multiflorum 189 ; speciosum 62; 
tenulentum 57, 62. — Lomaria Boryana 553; danæacea 55%; Fialhoi 553. 
— Lonchitis Lindeniana 315, 552. — Lonchocarpus capassa 998; laxiflorus 
998; Menyharthii 998. — Lonicera alpigena 55, 96, 207, 652; caprifolium 
82, 850; nigra 55, 96, 99; perichymenum 207, 770; tatarica 82; Xylosteum 
56, 651, 652. — Lophosoria affinis 648: cæsia 648. — Lophozia alpestris 
39; antarctica 42 ; barbata 197 ; bicrenata 163 ; bidens Al; cylindriformis 43; 
decolorans 47; dubia 36; elongata Al; excisa 36, 38; exsectæformis 178 ; 
Flerkei 160; gedena ka; gelida 36; gracilis 47, 157; guttulata 40; Hahnii 


4056 INDEX. 


37; Hatcheri 159; incisa 160; inflata 43, 45; inflata var. heterostipa 45 ; 
Jamaicensis 163; Limprichtii 37; lycopodioides 158; Lyoni 157; marchica 
418; Novæ-Cæsareæ 161 ; oblusa 38; opacula 46 ; parea 43 ; parceformis 4k : 
propagulifera 39; pumicicola 42 ; recurvifolia 162 ; rhodina 39; schistophila 
KG ; setosa 159; (?) sumatrana 162; trifida 48; ventricosa 40, 42; Wagner: 
163; Wattiana 163; Wenzelii 35. — Lotus corniculatus 651, 767 ; cornicu- 
latus var. ciliatus 767 ; corniculatus var. hirsutus 767 ; tenuis 767 ; uliginosus 
201, 767. — Lucilia nitens 389. — Lunaria annua 82; rediviva 96, 103. 
— Luzula campestris var. multiflora 192 ; campestris var. sudetica 780 ; cam- 
pestris var. vulgaris 780 ; flavescens 56 ; Forsteri 913; nemorosa 192; pilosa 
56 ; silvatica 55, 96, 97; spadicea var. Allionii 780. — Lychnis chalcedonica 
82. — Lycogala miniatum 968, 1025. — Lycoperdon gemmatum 183, 968, 
4026. — Lycopodium affine 702; alopecuroides 706; alopecuroides var. con- 
textum 706; alopecuroides var. nettoanum 706 ; alopecuroides var. pseudo- 
reflexum 706 ; alpinum 959 ; annotinum 102, 186 ; assurgens 707 ; assurgens 
var. Schwackei 707 ; Brongniartii 705 ; carinatum 705; carnosum 708 ; Caro- 
linianum 708; Carolinianum var. paradoxum 708; Catharinæ 700; cernuum 708 ; 
cernuum var. pendulum 708; Chamæcyparissus 707, 781 ; Christii 699, 700; 
clavatum 94, 186, 706 : clavatum var. Minarum 707 ; clavalum var. trichiatum 
706 ; comans 703 ; complanatum 103, 707 ; complanatum var. Thujoides 707 ; 
dichotomum 703 ; Eichleri 708 ; erythrocaulon 316, 705; firmum 701 ; flexi- 
bile 705 ; fontinaloides 70% ; funiforme 703 ; heterocarpon 70% ; heterocaulon 
706 ; inflexum 700 ; intermedium 701 ; Jussiæi 316, 708: Ladislavii 706 ; 
linifolium 70%, 705 ; linifolium var. subaristatum 705 ; longearistatum 703 ; 
Mandioccanum 703 ; Martii 706 ; mollicomum 703 ; Myrsinites 704; obscurum 
707 ; Ouroprelanum 316, 702; paniculatum 707 ; passerinoides 70% ; pungenti- 
folium 701 ; quadrangulare 704; reflexum 700, 701, 702, 706; rostrifolium 700 ; 
rubrum 316, 700 : Saururus 316, 700 ; Selago 102, 181, 186, 699, 700; Selago 
var. recurvum 781; serpyllifolium 70% ; serratum 700 ; spurium 707 ; subu- 
latum 705; taxifolium 702, 705 ; tetragonum 70% ; Treitubense 316, 699 ; 
verticillatum 702, 703 ; verticillatum var. filiforme 703. — Lyellia Azorica 
143, 447, "51. — Lysimachia Ephemerum 615, 618: nemorum 55, 95; num- 
mularia 310 ; thyrsiflora 102 ; vulgaris 92, 778. — Lythrum hyssopifolium 8; 
salicaria 8, 92 ; salicaria 7 tomentosum 848. 


Macromitrium macrocladulum 923. — Malus communis 2. — Malva 
alcea 202; borealis 351; crispa 83; moschata 67, 202 ; neglecta 67 ; silvestris 
71, 83, 97; verticillata 83. — Marasmius androsaceus 967 ; orcades 182, 967. 
— Marattia alata 317 ; cicutæfolia 317 ; Kaulfussii 317. — Marrubium vulgare 
67, 544, 900. — Marsupidium crystallinum 458 ; excisum 458. — Matricaria 
chamomilla 69, 83, 208, 588, 787 ; inodora 787 ; inodora var. præcox 588 ; 


INDEX. 1057 


suaveolens 35%. — Matthiola incana 83 ; odoralissima 42. — Maytenus 
aquifolium 744 ; Boaria 529 ; ilicifolia 742. — Medicago apiculala 66: denti- 
eulata & genuina 844 ; falcala 200: Inpulina 652; lupulina var polystachya 200 ; 
lapulina var. Willdenowiana 200 : minima 962. — Meesea Lrichodes 21% 

Melampyrum arvense 58, 60, 68 ; sylvaticum 776. — Melandrium album 63 ; 
diurnum 766; noeliflorum 55, 63, 196 ; rubrum 55. — Melanosciadum 
pimpinelloideum 80%. — Melhania acuminala 1009 ; ambensis 1009: Burchelhi 
1007; Denhamii 1008; didyma var. linearifolia 1007 ; didyma var. linifolia 
1007 ; ferruginea 1009 : Kelleri 1008 ; ovala 1007 ; ovala var. oblongata 1007; 
prostrata 1007; rupestris 1008: serrata 1007. — Nelia Azedarach Sir. — 
Melilotus albus 66; allissimas 200; officinalis 66, 200: parviflora 477. — 
Melissa officinalis 351. — Melittis melissophyllum 652. — Melocanna 
bambusioides 496. — Meniscium longifolium 636: reliculatum 636. — 
Mentha aqualica X arvensis 205; longifolia 55, 100: piperita 76, 83; 
pulegium 76, 777 ; verticillita 205 : verticillala var. ovalifolia 205 ; viridis var, 
erispata 83. — Menyanthes irifoliata 20%. — Mercurialis perennis 55, 692. 
Mertensia decurrens 691. — Mespilus germanica 2, 769, 816. — Meteorium 
Kiusiuense 9926 ; lumido-aureum 927. — Metrosideros salicifolia 570. — 
Microlepia hirsutt 831; Wilfordii 830. — Micropus erectus 585, 785. — 
Mielichhoferia crassinervia 449. — Mikania laxa 312; laxa var. euryanthela 
312; penstemonioides 312; scandens 312; scandens var. eynanchifolia 512 : 
es var. opifera 312. — Mirabilis ovata 538. — Mniadelphus éener 
933. — Mniobryum albicans 213. — Mnium affine 437, A51 : australe Al, 
447, 351; japonieum 923; Maximoviezii 993 ; orthorhynehum 21% ; punctatum 
923 ; rostratum 451 ; serratum 214; spinosum 214; stellare 214: Trichomanes 
423; undulatum 451, 653; vesieatum 993 ; ae 923. — Mohringia 
polygonoides 48%. — Molinia cœrulea 90; cœrnlea var. arundinacea 188. — 
Monnina dicivocarpa 532; Wilezekiana 531. — Monotropa zlahra 775; 
Hypopitiys 20%. — Monstera deliciosa 565. — Montia rivularis 769. — 
Moquinia polymorpha 398. — Morus alba 9053. — Moschopsis Leyboldii 
542. — Mulgedium Albanum 599; alpinum 99, 103: cacaliæfolium 9599 : 
prenanthoides 599 ; Tataricum 599, 798. — Mulinum angulatum 526; 
eryplanthum 525 ; eryplanthum var. pulvinaris 525 ; Diplerigya 525 ; spinosum 
525 ; spinosum var Lrispinescens 525; ulicinum 525. — Mundulea suherosa 
118. — Muscari comosum 652. — Mutisia coceinea 399: dealbala 399: 
speciosa 398, 399. — Myagrium perfolialum 115, 766. — Mycena cruenta 
582, 483, 1024; epipterygia 182; galericulala 182, 1025 : galopus 335, 1024 ; 
gypsea 335 ; lactea 335 ; pura 182, 1025 ; stannea 355 ; teneila 967. — Myosotis 


me 


alpestris 724; alpida 653; hispina 775: intermedia 67, 651: palustris 775; 


propinqua 888 ; sylvatica 898. — Myrica Fava 445. — Myriophyllum 
spicatum 769. — Myrrhis hirsuta 721; odorala 7%, 205, 720, 728, 730. — 
Myrsine airicana 445: Myurium Hebridarum 442, 451. — Myxacium 


vihratile 183. 
BULLETIN DE L'ERBIER BOISSIER, n° 42, 5 décembre 1292. 


I 
LT 


1053 INDEX. 


A: major 778. — Narcissus Grenieri 615, 618; papyraceus 911; 
poetico-Tazetta 615. 618: poeticus 72, 73, 83, 193 ; polyanihus 911 ; pseudo- 
narcissus 72. 78, 83: radiiflorus 653 : Tazelta > typicus MA. — Nardus siricla 
95, 189. — Nastanthus agglomeratus 541; laciniatus 542: scapiger 542. — 
Nasturtium amphibium var. variifolium 764: nanum 290: palustre 764. — 
Naucoria sobria 335. — Neckera Cephalonica 451; complanata 214, 452; 
crispa 452. 563: elegans 452; elegans var. levifolia 452: intermedia 438, 
4143, 452: intermedia var. lævigata 444, 452: japonica 993 : Jurassica 156 ; 
Lepineana 927: lingulata 927; lutschiana 993; Mediterranea 156 : Menziesii 
153-156: nilidula #93; pennata 154,492: pumila 452; turgida 153-156; 


Yesoana 927. — Nectandra lauceolala 823 : megapotanica 824 : saligna 824. — 
Neosparton ephedroides 543. — Neottia nidus avis 56, 779. — Nepeta 
catarica 60. — Nephrodium chinense $26. — Nephrolepis cordifolia 320 ; 
iuberosa 316. — Neslea paniculata 350. — Nicandra physaloides 898. — 


Nicotiana glauca 746. 898: longiflora 746. — Nigella Bithynica 329-332 ; 
Damascena 83. 329-332: Damascena f. minor 331: elata 329-332 : elata f. 
depauperata 332: sativa 77, 329-332. — Nigritella angustifolia 402, 193. — 
Nipholobus linearifolius 831: petiolosus 831. — Nitrophila australis 285, 
535 : occidentalis 535, 536. — Nolanea mammosa 1026. — Nonnea lutea 898. 
— Noteleæa excelsa 445. — Notholæna Capilus 381: eriophora 316, 381; 
Govyazensis 316, 381 : nivea 381. — Nothosmyrnium Japonicum 897. 


D corymbosa 823 : minarum 823 : puberula 825; Urbaniana 823. — 
Ocymum basilicum 83. — Odontites divergens 615, 618. — Œnanthe 
Foucaudi 615, 617 ; pimpinelloides 44. — Œnothera biennis 74: mollissima 
542: stricta 542. — Oleandra nodosa 317. 656 ; nodosa var. Magalhæsi 636. — 
Oligocladus 527 : Andinus 528. — Omphalia hepatica 335: pseudo-andro- 
sacea 335. — Omphalodes verna 83. — Onchophorus crispifolius 920 ; 
Wahlenbergii 920. — Onobrychis sativa 652. — Onoclea Struthiopteris 835, 
916. — Ononis Arragonensis 615, 617: Natrix 962, 966 ; procurrens 767; 
rotundifolia 962, 966 ; spinosa 652, 767. — Onopordon Acanthium 69, 594, 
736: illsricum 70: tauricum 70, 791. — Oocystis elliptica 233. — Ophio- 
glossum macrorhizon 698: nudicaule 698: palmatum 698; reticulatum 699 ; 
vulgatum 916. — Ophrys apifera 193 ; arachnites 193 : aranifera 910 : aranifera 
var. fucilera 779: œstrifera 910. — Oplismenus undulatifolius 914. — Orchis 
coriophora £ flagrans 778; globosa 193, 779; incarnata 195, 779; incarnata var. 
Genevensis A023 : incarnata X latifolia 1022: incarnata X latifolia X maculata 
1023 ; incarnala X maculata 4022 ; incarnata X Traunsteineri 1022 ; latifolia X 
maculata 779, 1022; latifolia X sambueina 779: latifolia X Traunsteineri 
1022; latifolia f. versus 779: laxiflora 779; maculata 779; maculata f. alpina 


INDEX. 1059 


779; maculala var. helodes 779; maculata var. Meyeri 779; maculala var. 
saceigera 779; maculata X Traunsteineri 779, 1022 ; mascula 652; mascula var. 
acutiflora 779 : mascula var. speciosa 779; mascula var. Stabiana 779 : militaris 
X tridentata 778; Morio 779, 910: pallens 193; picta 909, 910; Simia 653 ; 
Trauensteineri 102, 779, 1022; ustulata 193, 778. — Oreodaphne fietens 
445. — Origanum majorana 83; vulgare 652; vulgare 8 viride 899. — Orlaya 
platycarpos 16. — Ornithogalum divergens 912; exscapum 912; Kochii 944, 
912, 913; nanum 912; pyrenaicum 780; Rautanenri 937; refractum 942: 
Sintenisi 911-913 ; tenuifolium 911, 912. — Orobanche carvophyllacea 652; 
cruenta 776: eruenta var. citrina 777 ; minor 69, 206 ; Rapum 777 ; reticulata 
47; Teucrü 777. — Orobus hirsutus 845. — Orthothecium intricatum 215; 
rufescens 215. — Orthotrichum diaphanum 452: Fauriei 993: nudum 243 : 
Paivanum 444, 452 : pallens 213 ; pumilum 452 : rupestre 563; saxatile 213; 
stramineum 215; Sturmii 452 ; tenellum 452. — Osmorrhiza longistylis 810. — 
Osmunda gracilis 317, 689; regalis 690. — Ostrya carpinifolia 778. — 
Ouratea olivæformis 740: castaneifolia 740; Hassleriana 740. — Oxalis 
acetosella 55, 96, 653; arliculata 739; bryoides 293 ; Bustillosii 293 ; chry- 
santha 739: eormieulata 843 ; corymbosa 738; corymbosa f. umbella simplie? 
738; erythrorhiza 292: Gayana 292; hirsutissima 738 ; hirsulissima 3 reni- 
formis 738: linearis 737, 739; linearis var. alba 738 : linearis var. rosea 737 ; 
Navieri 615, 617; nigrescens 8 linearifolia 737; palustris 739: Para- 


L 22) 


quayensis 758, 739; platypila 292; sericea 292; sericea f. pedunculata 292 ; 


Sternbergii 738; stricta 202 : strigulosa 738 ; triangularis 738 ; triangularis f 


glabrifolia 738 ; villosa 843. — Oxybaphus bracteosus 539 ; campestris 538 ; 
eretaceus 938. — Oxycoccos palustris 111. — Oxytheca dendroides 33%. — 


- 


Oxytropis campestris 767. 


Pe. edulis 297. — Pæonia oflicinalis 83. — Paliurus australis 
81%. — Pallenis spinosa 784. — Panicum brizanthum 935; crus gallı 61, 
187; miliaceum 348: Rautanenii 935: sanguinale 61. — Pans conchatus 
335 ; stipticus 182, 1026. — Papaver apulum 838; dubium 6%; Lecoqui 64; 
Rhæas 64, 651 ; somniferum 73, 76. — Papillaria Ferrier 926, 993 ; helmin- 
thoclada 926 : subtilis 993 ; Wallichii 926. — Parietaria officinalis 902 ; rami- 
flora 902. — Paris quadrifolia 56, 653. — Paronychia chilensis 537 ; chilensis 
var. penicillata 537. — Passitlora ausiralis 745 ; capsularis 744: chrysophylla 
745; chrysophylla var. hastata 745: chrysophylla var. sericea 745 ; chryso- 
phylla var. typica 745 ; circinata 744: ecerulea 743: fœtida 744: fœtida var. 
Balanse Th ; fœtida & vitacea 744 : Giberti 745; Maximiliana 744 ; organensis 
745; Paraguariensis 744; rotundifolia 745; tricuspis 74%: violacea 744. — 
Pastinaca sativa 15. 77. — Patagonium compactum 483: corymbosum 479, 
481: glareosum 285, 483: humifusum 480; inconspiuum 480 ; nanım ASS ; 


2, 
7 


1060 INDEX. 


obovatum 481: oligophyilum 483; pauciflorum 484, 485; pinifolium 4884 ; 
pinifolium var. dentatum 485 ; polygaloides 482; Rafælense 485 ; retrofractum 
381: retrofraclum var. rectirostris 481: Schneideri 481; subsericeum 479, 
481: subterraneum 485; trijugum 481, 485; triste 478, 480. — Paulinella 
chromatophora 966. — Pavonia Clathrata 1003: Kotschyi 1003 ; vesperti- 
lionacea 1002. — Paxillus atromenlosus 183 ; involutus 182, 968. — Pedias- 
trum Boryanum 22%, 413 : letras 233. — Pedicularis Gyroflexa 966 ; palustris 
0. 206: verlicillata 724. — Pelargonium inquinans 83 ; pellatum 83; 
zonale 83. — Pellæa atropurpurea 545, 550; Bongardiana 549 ; Brasiliensis 
549 : concolor 549 ; flavescens 549, 550 ; gleichenioides 545; hastata 550 ; intra- 
marginalis 545 : pinnata 545; subsimplex 548 ; viridis 550. — Pentapanax 
angelicifolium 743. — Periploca græca 897. — Persea Azorica 445; indica 
145. — Persica vulgaris 815. — Petasites albus 851, 956 : niveus 653, 956: 
ochroleueus 851 : officinalis 6%, 90, 209, 591, 771, 778, 851. — Peucedanum 
Alsalicum 15: cervariæ 203 ; Oreoselinum 769 ; ostruthium 85, 769. — Peziza 
leporina 968; macropus 968 ; onotica 182, 1026 ; succosa 968. — Phægopteris 
dryopteris 782; polypodioides 782; polypodioides var. obtusidentatum 782. 
— Phalangium Liliago 618. — Phalaris arundinacea 78, 92; arundinacea 
var. picta 71, 83, 92 : cærulescens 615, 619; Canariensis 71, 348. — Phegop- 
teris caudala 635; decussata 317, 560; Dryopteris 916; flavopunctata 63%, 
635: pilosa 316, 317: splendens 317: splendida 635; subincisa 317, 695; 
Fijuccana 635: Ulei 63%. — Philadelphus coronarius 83. — Philonotis 
carinata 92%: fontana 452: marchica 452; oblusata 452; rigida 452; socia 
495. — Philonotula lutschiana 993. — Phlegmacium variecolor 183. — 
Phleum alpinum 72%. — Phlox Drummondi 84. — Pholiota ægerita 968 ; 
caperata 968. — Phragmites communis 90. — Physalis Alkekengi 84; 
pubescens 716; viscosa 746. — Physcomitrella patens 959. — Physcomi- 
trium pyriforme 437, 452; subacuminatum 923. — Physocaulos nodosus 15. 
— Physospermum aquilegifolium 14. — Phyteuma betonicifolium 775 ; 
charmelioides 775; corniculatum 775; Halleri 775; Michelii f. corniculaia 
115: orbiculare 97: scorzonerifolium 775; spicatum 55, 57, 652. — Phyto- 
lacca decandra 900: pruinosa 900. —— Picea excelsa 55; excelsa lusus colum- 
naris 890; excelsa lusus corticala 890. — Picnomon Acarna 59, 791. — 
Picridium dicholomum 600. — Picris hieracioides 598, 795; pauciflora 796. 
— Picrosia longifolia 400. — Pilotrichopsis dentala 927 ; dentata var. fili- 
formis 927. — Pimpinella affinis 849 : arguta 807 ; bella 808; calycina 807, 
808: capillifolia 810 ; cretica 810; diversifolia 809; Fargesii 808; heloscia- 
doidea 809; Henryi 807 ; Heyneana 809 ; Hookeri 810 ; loloensis 809, 810 ; 
nagna 769: peregrina 12: puberula 810 ; rhomboidea 807 ; saxifraga 769 : 
Sılarfolia 809; Souliei 810 : Sutchuensis 808 ; lenera 810 ; Tragium 12; 
triternata 807; Wallichii 808. — Pinguicula 98, 101. 103, 207, 355 : Reuteri 


us 


614, 6IS ; vulgaris var. grandiflora 266. — Pinus abies 355 ; Canariensis 446 ; 


INDEX. 1061 


montana 187, 891; sylvestris 141. 116; sylvestris var. Engatliniensts 891. 
— Pirola chlorantha 203; media 97, 103; minor 203: secunda 618; uniflora 
98, 103, 203. — Pisum arvense 351. — Plagiochila æquatorialis 665, 874: 
equrfolia 664, 858; aërea 66%, S6l; africana 969, 973; alpina 662, 666 ; 
alternans 663, 676; amazonica 663, 684: angusta 970, 979; angustispica 662, 
669 ; angustispina 662, 671; angustissima 969, 975; anqustitexta 969, 977 ; 
anomala 471; argentina 666, 886; Arnelliana 664, 861; alrovirens 888; 
aurea 665, 884; Beskeana 664, 863: bicuspidata 662, 667; bidens 664, 857: 
bifida 474 ; binominis 664, 870, 886: Bogotensis 664, 864; Boivin: 970, 987: 
bomanensis 969, 973; borbonica 970, 985; brevipinnata 664, 866; bursata 
66%, 860, 862; Bültneriana 970, 979; caldana 665, 879: Camerunensis 970, 
986 ; campylodonta 459; chinantlana 665, 874; chinantlana var. = et 7 887; 
choachina 662, 668 ; clavæflora 969, 971; clavtlora f. arguta 972 ; clavætlora 
f. integerrima 972; Columbica 663, 676; Comorensis 970, 985, 986 ; concava 
888; confertifolia 665, 878; confundens 662, 670 : contigua 665, 871; eris- 
pabilis 663, 688 ; cuneata 662, 667 ; curvatifolia 970, 977 ; demissa 662, 666 ; 
desciscens 664, 867; dichotoma 663, 677; dichotoma var. rivicola 679; 
diffusa 665, 870 ; discreta 665, 876; distinclifolia 655, 685, 872: divaricats 
662, 669, 673 ; diversifolia 668, 683, 885 ; diversispina 662, 675; Dussian« 
664, 858; erronea 665, 873, 883: exesa 888 ; facallonia 665, 871; falcata 
665, 879; Fendleri 662, 676; filicaulis 668; fissicalyx 969, 970; flabelliflor« 
665, 830 ; fluitans 863 ; furcata 970, 978; Gentiliana 970, 981 ; germana 662, 
672; glaucescens 666, 885; Gebeliana 666, 887; granatensis 665, 875 ; Grate- 
loupii 662, 67%; gymnocalycina 881; heterostipa 969, 972; Hildebrandtii 979, 
982 ; hypantra 665, 877 ; infuscata 970, 978 ; Itatiajensis 665, 87% ; integerrima 
972; interjecla 664, 865; intermedia 665, 883; intricata 663, 678; Johan- 
nensis 970, 983 ; Jollyana 970, 984; Jovoënsis 663, 687; Kegeliana 663, 685; 
Kroneana 663, 678; Kunertiana 666, 886; Lambertiana 665, 881: Lansbergii 
655. 878 ; laxifolia 969, 976; Lindigiana 663, 680; lingua 663, 677; longi- 
spina 665, 685; longitexta 666, 886; macrifolia 664, 859, 860, 861: Macvi- 
carii 66%, 860 ; Martiana 665, 883, 88%; meridana 665, 683 ; Miqueliana 665. 
875; multiflora 970, 98%; multiramosa 664, 865; Naranjoënsis 663, 687; 
negrensis 857 ; nudicalycina 662, 674; nudicaulis 969, 971; oblita 663, 68%; 
parallela 663, 686, 688 ; parviterta 662, 674; patentispina 665, 877; paten- 
lissima 663, 687; patula 665. 879; pectinata 970, 983; Perrottetiana 664, 
858 ; Pittieri 662, 673: Pohliana 663, 682 ; portoricensis 881; præmorsa 969, 
973; pretermissa 663, 683 ; prostrala 662, 668; pulchella 665, 871; Quitensis 
664, 859 : radicans 969, 971 ; rara 662, 667 : Regeliana 662, 675; Regnelliana 
663, 681 ; remotifolia 881 : repanda 970, 979; replicatula 970, 982; rhombi- 
folia 663, 682; Richardiana 969, 975; rigidula 665, 882; rubricaulis 970, 
982 ; rupicola 972; rutilans 665, 666, 688, 860, 881; rutilans var. æquatorialis 
859; rutilans var. 8 Liebmaniana 687 ; sachapatensis 663, 679; salvadorica 


1062 INDEX. 


970, 977; scissifolia 664, 865; simplex 669, 873, 882; simulans 664, 866; 
socia 663, 679 : Sprengeliana 665, 873; Sprucei 66%, 860; strictifolia 969, 
976: subdenudata 662, 673: subedentata 663, 679 ; subsimplex 664. 864; 
subtenuis 662, 672; surinamensis 665, 877 ; symmetrica 665, 876; Tabinensis 
664, 862; tamariscina 663, 685; Tambillensis 66%, 868; Tarapotensis 664, 
863: tenax 985 ; tenuis 663, 857; terebrans 969, 97%, 986; thamniopsis 88% ; 
Tholloni 970, 980; tovarina 662, 669: Trichomanes 664, 858; Irigonifolia 
664, 863; tristis 669, 880; truncatella 664, 869; Tunguraguensis 664, 867 ; 
Uleana 66%, 868; Unduavensis 665, 882: usambarana 960, 980; variabilis 
463; variedentata 666, 887 ; variegata 462 ; vastifolia 663, 680 ; vulcanica 
662, 671. — Winteri 970, 981; Wrightii 663, 681; Xalapensis 664, 869; 
Xanthochroma 869; Zacuapana 662, 670. — Plagiogyria semicordata 315, 
553. — Plagiopus OEderi 21%. — Plagiothecium aomoriense 932, 933: 
denticulatum 215, 932 ; depressum 215 ; Lutschianum 932; Müllerianum 215 ; 
neckeroideum 933; nemorale 933 ; Silesiacum 215 ; silvaticum 452, 933. — 
Plantago lanceolata var. capitata 207; major 70: media 652; montana 693; 
serpentina var bidendata 778. — Palanthera bifolia 56, 910. — Plenckia 
popuinea 742 ; populnea var. microphulla 7%2. — Pleuridium subulatum 563. 
— Pleurogramme seminuda 368. — Pleurophora saccocarpa 401. — Pleuro- 
spermum austriacum 49, 97, 103; uralense 49. — Pleurotus conchatus 335 ; 
salignus 339. — Pluchea macrocephala 388 ; Quitoe 385. — Pluteus cervinus 
1025. — Poa alpina 93, 72%; alpina var. vivipara 102, 188; annua 61, 132, 
915 : Caucasica 96 ; cenisia 111, 181, 916 ; compressa 61, 188 ; distichophylla 
111 ; masenderana 915; nemoralis 132; Peronini 916: pratensis var. angusli- 
folia 188. — Pogonatum aloides 437, 452, 563 ; inflexum 92%, 993 ; japonicum 
924; nanum 452; rufinotum 993 ; subaloides 443, 452 ; urnigerum 214, 452, 
924. — Polemonium cœruleum 84. — Polycarpon tetraphyllum var. caspium 
842. — Polygala acutiappendiculala 284, 530; alpestris 652, 766 ; bicarun- 
culata 284, 530 ; comosa 652; comosa var. pedemonlana 766; vulgaris var. 
palustris 766 ; vulgaris var. rosulata 766. — Polygonatum multiflorum 56; 
officinale 653 ; verticillatum 55, 95, 101, 192, 653 ; amphibium 92; aviculare 
60, 62, 901 ; bistorta 92, 195; convolvulus 62; cuspidatum 84; dumetorum 
778 ; Hydropiper 62, 195, 901 ; lapathifolium 60, 62; maritimum 615, 618; 
mite 195, 778, 901; persicaria 60, 62; viviparum 98, 103. — Polymnia 
silphoides 390 ; sonchifolia 390. — Polypodium acrodontium ; 374; adnatum 
376 ; albidulum 370 ; angustifolium 375 ; angustissimum 369 ; apiculatum 372 ; 
argyratum 370; argyratum var. Brasiliana 370; brachycladon 375; brevi- 
stipes 371 ; calcareum 616; Catharinæ 372; Catharinæ var. rotundatum 372; 
Celebicum 372; ciliare 373; confluens 372: connexum 635; cubense 375; 
cultratum 373; decipiens 372; Dryopteris 8 calcareum 619; elasticum 371; 
ellipticum 832; ellipticum var. simplicifrons 832; exiguum 369; Filicula 
371 ; filipes 370; fraxinifolium 376; furcatum 368; furfuraceum 373; gemi- 


INDEX. 1063 


natum 275; Glaziovii 371; herbaceum 375; heteroclitun 371; immersum 
372 ; Jubæforme 372; Kasyanum 372 ; lævigatum 375; lepidopteris 316, 373 ; 
leuconeuron 374 ; lineare 831; longipes 317, 370, 372; lucidum 375 ; lycopo- 
dioides 374, 375; macrocarpum 372, 635; macropterum 635 ; minus 375; 
moniliforme 315, 369, 370, 373 ; moniliforme var. Peruvianum 369; monili- 
forme var. rigescens 369; möniliforme var. subdicarpum 369; muscosum 368 ; 
Ouæi 831; Organense 368, 369; ovalescens 373; Paradisiæ 317 ; peclinatum 
371, 372; percussum 375; Peruvianum 369; Phyllitidis 374; piloselloides 
374; pilosissimum 315, 374; plebejum 370, 374; pleopeltidis 374; recur- 
valum 371; repens 374, 375; Restinge 374; vhizocaulon 376; rigescens 
369; rufulum 373 ; Schwackei 370 ; serratum 781; serrulatum 368 : setosum 

368, 369 ; subdicarpum 369; superficiale 825, 831; suspensum 372; tricho- 
manoides 369 ; typieum 372; vexillare 317, 373; vulgare 100, 102, 186, 335, 
372, 916 ; vulgare var. attenuatum 781; vulgare f. platylobum 781; vulgare 
var. rotundalum 781; Wittigianum 368. — Polypogon subspathaceus 615, 619. 
— Polyporus brumalis 1025; hirsutus 1025; ignaricus 652; ovinus 968, 
1026 ; pinicola 182 ; versicolor 183. — Polytrichum alpinum 214; commune 
452, 924; commune var. minus 452; commune var. perigoniale 452; For- 
mosum 214, 452 ; juniperinum 214, 437, 452, 563; piliferum 437, 452, 563 ; 


sexangulare 40%. — Populus alba 72, 908; canescens 909; hybrida 909; 
pyramidalis 72; lremula 195, 653. — Porliera hygrometica 893. — Poro- 


phyllum lineare 397; lineare var. corymbosum 397; lineare f. latifolia 397 ; 
lineare f. viridescens 397; linearifolium 397; platyphyllum ; ruderale 396, 
397. — Porotrichum cymbifolium 927 ; Ferriei 993 ; lopidioides 440 ; oblongi- 
frondeum 440. — Portulaca oleracea 539. — Potamogeton alpinus 187 ; 
lucens 778; Iucens var. longifolius 778 ; natans 778; pusillus 187. — Poten- 
tilla anserina 66 ; argentea 7 ; atrosanguinea 8%; aurea 99, 103, 768; Bithy- 
nica 7; canescens 7, 350 ; caulescens 96, 101, 103, 768 ; erecta var. strictissima 
199; fissidens 7; fruticosa 1026; geoides 6; hirta 7 stricta 617; intermedia 
var. canescens 7%; lanuginosa 6; micrantha 5, 768, 848; Norwegica 350 ; 
obseura 6; opaca 7; pilosa 6; Pindicola 6; Pseudo-Taurica 6; recta 350, 
615; reptans 848; reptans var. microphylla 768; replans var. subpedala 7 ; 
rupestris 768 ; ruthenica 351 ; semiargentea 7 ; subpedata 7; supina 7; Taurica 
6 ; Taurica var. lanuginosa 6; umbrosa 7; verna 7, 652. — Poterium Sangui- 
sorba 8, 652. — Pottia intermedia 993 ; minutula & rufescens 959 ; Starkeana 
452 ; truncata 452; truncatula 211. — Pozea hydrocotylifolia 526 ; rotundi- 
folia 526 ; subpeltata 526. — Pratia repens 542. — Prenanthes purpurea 56, 
653, 773 ; purpurea var. tenuifolia 773. — Primula acaulis 897; Auricula 84, 
96, 99, 100, 101, 103, 204, 950, 951, 952; brevistyla 567 ; eliator 55, 56, 57, 
84, 653; farinosa 103, 20%, 355; hirsuta 950, 952; integrifolia 778, 950 ; 
minima 950 ; officinalis 78, 652 ; verna 336 ; vulgaris 567 ; vulgaris X offici- 
nalis 567. — Prosopis Benthami 296; fruticosa 296; striata 296. — Prunus 


1064 INDEX. 


avium L: cerasifera 845 ; cerasus 7%; divaricata 845, 846 ; insititia 1845, 846; 
lusitanica 445; Mahaleb 1: spinosa 4, 692. — Psalliota hemorrhoidaria 182, 
185. — Psephellus dealbatus 594; hypoleucus 595 ; leucophyllus 595; leuco- 
phyllus var. declinatus 792; salviæfolius 595. — Psilocybe cernua 182. — 
Psilogramme hispidula 366. — Psoralea axillaris 997 ; glaucina 997. — 
Ptarmica vulgaris var. cartilaginea 587. — Pteridium aquilinum 552, 650. 
— Pterigynandrum filiforme 215, 452, 563, 653. — Pteris aquilina 652, 835, 
916 ; aquilina f. pumela 916; aquilina var. scandens 916 ; caudata 552; cretica 
835, 916 : decurrens 551 ; deflexa 552 ; deflexa var. Silveire 552 ; denticulata 
590 ; lomariacea 549; lomariacea var. actinophylla 549 ; leptophylla 550 ; 
rostrala 592; Schwackeana 551: sericea 551; splendens 551, 552: splendens 


var. Miersii 952; undulata 550; viscosa 366. — Pternopetalum Davidi 806. 
— Pterobryum arbuscula 927. — Pterocarya caucasica 904. — Pterocaulon 


alopecuroideum 386, 387, 388 ; alopecuroideum = glabrescens 387 ; alopecu- 
roideum 8 mollis 387 ; alopecuroideum 8 polystachyum 386, 387; alopecuroi- 
deum 7 salicifolium 387 ; angustifolium 386, 387; Balanse 388; Hassleri 387 ; 
interruptum 386, 387: Lorentzii 388; Malmeanum 386, 388; polystachyum 
586, 387; purpurascens 388; pycenoslachyum 386 ; spicatum 386; spicatum 
« brachystachyum 386, 387; spicatum 8 cylindricum 386; subspicatum 388; 
subvirgatum 388; virgatum 386, 387. — Pterocephalus plumosus 23. — 
Pterogonium gracile 438, 452. — Pteromonas nivalis 964, 966. — Ptero- 
theca bifida 800. — Pterygophyllum japonicum 993 ; lucens 452. — Pty- 
chodium plicatum 215, 216. — Ptychomitrium denlatum 922; procerum 
450 ; Wilsoni 922. — Puccinia Æcidi-Leucanthemi 956 ; Caricis-frigidæ 956 ; 
Caricis-montanæ 956; Cirsii-eriophori 954; Cirsii-lanceolati 95%; Crepidis 
956 ; Crepidis-aureæ 956 ; dioicæ 956; expansa 956 ; firma 956; Harioti 957, 
958 ; Helianthi 956; Hieracii 954-957 ; Intybi 956; Lactucarum 95%; Lamp- 
sanæ 956; major 956; Poarum 956; Podospermi 956; Prenanthis 954; Pre- 
nanthis purpuræ 95%; Scheeleriana 957; Senecionis 956 ; silvatica 955, 956 ; 
Tanaceti 956 : Tragopogi 956; variabilis 956 ; Vossii 958 ; Willemetiæ 956. — 
Pulicaria dysenterica 771, 785; dysenterica var. microcephala 785; uligi- 
ginosa 850. — Punica Granatum 616, 617, 848. — Pycnothecium Mandoni 
453. — Pyrethrum achilleæfolium 590; Balsamita 590 ; carneum 589 ; Cau- 
casicum var. Szovitzii 589 ; corymbosum 589, 787; millefoliatum 590, 788 ; 
myriophyllum 590; niveum 590 ; parthenifolium 589; parthenifolium var. 
canescens 590; Parthenium 689, 787; roseum 589; sericeum 589. — Pyrola 
media 653. — Pyrus aria 2: communis 2; elæagrifolia 2; malus 2; sorbus 2; 
torminalis 2. u 


ualea cordata 736; grandiflora 736; parviflora 736. — Quercus 
castaneifolia 904, 905; castaneifolia f. macrophylla 904; castaneifolia f. 
obtusiloba subtus cana 905; castaneifolia f. obtusiloba subtus nitidula 905; 
Cerris 90% ; sessiliflora 195 ; persica 905 ; persica var. glabrescens 905. 


INDEX. 1065 


an: dumetorum 1016 ; Kraussii 1016 ; rudis 1016 ; sambesiaca A015. 
— Ranunculus acer 6%; aconitifolius 90, 197, 653 ; acris var. Boreanus 763 ; 
acris var. Steveni 76%; alpestris 98, 103; aquatilis 836; arvensis 60, 64 ; 
auricomus 78; Baudotii 836; bulbosus var. albonœus 76% ; bulbosus f. minima 
765; Canuti 614%, 616; cieularius 837; cymbalaria var. tridentatus 285 ; 
Flammula 763 ; glacialis var. minimus 763; humilis 724; lanuginosus 55, 95, 
197, 76% , Mandonianus 286 ; minutus 285 ; montanus 102, 103, 652 ; muricatus 
2 græcus 837 ; parviflorus var. subpelalus 615, 616; paucistamineus 836 ; pedun- 
cularis 286 ; peltatus 836 ; platanifolius 197, 763; polyanthemus 76% ; pseudo- 
caltha 285 ; repens 6%; sceleratus 837 ; sceleratus @ subglobus 837 ; silvatieus 55, 
95 ; trichophyllus 91, 836 : tridentatus 285 ; triphylius 836, 837 ; triphyllus var. 


z heterophyllus 837; triphyllus £ submersus 836, 837; triphyllus f. succulenta 
837 : uniflorus 286 ; villosus 837. — Rapanea letevirens 823. — Raphanus 


raphanistrum 65 ; sativus 73, 76, 198, 350, 839. — Raphidium polymorphum 
233. — Raphidostegium japonicum 931,993; Luischianum 931 ; Welwitschii 


452. — Rapistrum orientale 765; rugosum 350. — Reseda lutea 66 ; 
odorata 84, 350: Phyteuma 615, 616. — Rhacomitrium aciculare 


452; canescens 452, 563, 922; canescens var. ericoides 212, 452, 9922; 
canescens f. epilosa 922; fasciculare 452, 922; heterostichum 452, 992: 
beterostichum var. gracilescens 922; lanuginosum 452, 922; sudeticum 922; 
tortuloides 404. — Rhacopilum aristatum 992, 993. — Rhagadiolus stellatus 
195 ; Rhamnidium eleocarpum 739. —*Rhamnus alpina 552; cathartica 202, 
615, 617 ; Frangula 651 ; hydriensis 615, 617 ; pumila 181. — Rhamphidium 
purpuratum 443, 447, 452. — Rhizogonium flagellare 924; microphyllum 924 : 
spiniforme 993. — Rhodobryum roseum 214. — Rhododendron ferrugineum 
100, 103; hirsutum 99, 20%. — Rhus Cotinus 616, 617. — Rhynchocoris 
maxima 899. — Rhynchospora alba 92, 102, 190. — Rhynchostegium 
Bourgeanum 444, 452; brevicuspis 993 ; confertum 440, 453 ; curvisetum 453 ; 
Ferriei 993; inclinatum 931; megapolitanum 453; murale 215; pallidifolium 
931, 993; proserpens 993 ; rusciforme 440, 453; rusciforme f. minor 440; 
surrectum 44%, 453 ; tenellum 453. — Ribes alpinum 199, 652 ; aureum 84; 
cucullatum 528 ; cucullatum var. Andicola 528 ; nigrum 74, 198 ; rubrum 74; 
uva-crispa 652. — Ricinus communis 116. — Robinia pseudacacia 74, 201. — 
Rosa abietina 199, 768; alpina 50, 56, 93; alpina f. curtidens 50; alpina f. 
laevis 50; alpina f. latifolia 50, 768; alpina f. pyrenaica 50; alpina f. typica 
200 ; alpina X tomentosa 200 ; arvensis 56, 768 ; arvensis var. transalpina 768; 
arvensis f. umbellata 51 ; canina 3, 4, 199; canina f. Andegavensis 51, 768 ; 
canina f. biserrata 51, 199; canina f. dumalis 51; canina f. hispidula 51 : 
canina f. lutetiana 51. 199: cinnamonea 50; cinnamonea f. fecundissima 7%; 
eoriifolia f. frutetorum 51; coriıfolia f. subeollina 51: damascena 84: 


Deseglisei 3; dumalis 4; dumetorum 3; dumetorum f. platyphylla 51; 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, ne 42, 5 décembre 1902, 74 


1066 INDEX. 


dumetorum f. trichoneura 51: dumetorum f. urbica 51 : ferox %; florinbunda 

4 ; gallica 3, 199 ; glauca 199 : glauca f. biserrata 768 ; glauca f. complicata 51: 

glauca f. myriodonta 199: glauca f. pilosula 51: glauca f. subeanina 51 : glauca 

f. typica 51; graveolens 110: X involuta 615, 617, Tundzilliana 49, 51: 

lutetiana 4; micrantha 4; muscosa 84: pimpinellifolia 4, 110; pimpinellifolia 

var. spinosissima %; pomifera var. Grenieri 768 : pomifera var. Murithii 768; 

pomifera var. recondita 768 ; rubiginosa 199 : rubiginösa f. comosa 50, 768 ; 

salævensis 50; sepium f. pubescens 51; spinosissima 4, 110, 181 ; tomentella 

4, 51, 768: tomentella f. hispida 768 : tomentosa 50, 199 : tomentosa var. 4 : 

tomentosa f. scabriuscula 51: tomentosa f. subglobosa 50. 200 ; lomentosa f. 

typica 50; vestita 50. 51, 200 ; villosa 50. — Rosmarinus officinalis 76. 84. — 

Rostkoviana cantalensis 128. — Roubieva multifida 534. — Rubus apricus 
115; Bayeri 115; Bayeri X flexuosus 115: Bellardi 200 : bifrons X Menkei 

115; cæsius 5, 200, 847: cæsius X allobrogicus 115: cæsius X Bregensiensis 

115; cæsius X pilocarpus 115 ; candieans X ulmifolius 115 : dalmatinus 848 : 

discolor 5, 848: erythrostemus 115: Guentheri X Villarsianus 145: idæus 
55; macrophyllus 115 : macrophyllus X flexuosus 115; Menkei 115: niveus 

847: odoratus 84, 351: pilocarpus 115: pilocarpus X Villarsianus 115: 

pseudo-flezuosus 115: rubicondus subsp. obscurus 115 : saxatilis 96 : subcordi- 

formis 115: subviscosus 115: teretiusculus 113 : tomentosus à. 200, 848 : 

tomentosus X ulmifolius 848; lomentosus X vestitus 115: ulmifolius 768, 

848. — Rudbeckia hirta 75. 352. — Rumex acelosa 651; acelosella 778 : 

x acutus forma 615-618; alpinus %, 100; arifolius 55, 95. 105, 195: 
crispus 534: Magellanieus 53%; obtusifolius X nemorosus 615-618 ; pulcher‘ 
778; scutalus var. glaucus 778; scutalus var. hastifolius 778 ; erispus 901. — 
Rumia taurica 11. — Ruscus aculealus 835. 913. — Russula adusta 183; 

aurata 183 ; chamæleontina 967 : eyanoxantha 967, 1025 : delica 183 ; depallens 

967, 1025 ; emetica 182, 967, 1025 ; fœtens 893, 967, 1095 ; heterophylla 967: 

integra 183, 967: lepida 1026; lutea 967: nauseosa 967: nigricans 967 : 

Queletti 182, 967 : sororia 967 : virescens 967. — Ruta graveolens 76. 


Sie, glabra 1020 : Michoana 1020, 1021 ; microglossa var. puberula 
1020. — Saccharomyces cerevisiæ 895 ; ellipsoideus 895 ; Pasteurianus 895 ; 
Saccoloma elegans 317; Lindeni 638: Plumieri 317. — Sageretia elegans 742 : 
trinervis 529. — Sagina apetala 349; Linnæi 766: procumbens 63, 766. — 
Salacia campestris 742 : crassifolia 742 ; panieulata 742. — Salicornia herbacea 
900 ; Peruviana 537. — Salix alba X fragilis 195, 908; alba X pentandra 
908; Arnaudæ 632; aurila 194: aurita X repens 195: cinerea 91, 652, 653 ; 
Daviesii 908; Faureana 615, 618, 632 ; fragilis 72, 349, 351, 908; fragilis var. 
decipiens 616, 618; glauca 632; glauca X nigricans 615, 618; grandifolia 
193, 653, 683 ; grandifolia Xincana 195 : grandifolia X purpurea 194 ; herbacea 


INDEX. 1067 


185: X hippophæfolia 615, 618, 630; incana 19%; Medemi 908; nigricans 
632: nigricans X glauca 632; pentandra 72, 908 ; purpurea 19% ; repens 19% 
repens X aurila 181: reticulala 105, 19%; retusa 98, 102, 19%, 1028 ; serpyl- 
lifolia 28%, 543 ; triandra 19%; triandra + discolor 778 ; variifolia 907-909 ; 
viminalis 19%, 630 : viridis 908 ; Waldsteniana 19%. — Salpichroa rhomboi- 
deum 815. — Salvia Gilliesii 282, 54% : glulinosa 93 ; offieinalis 76, 84; patens 
84, pralensis 692; verticillila 99, 205, 351, 616, 618, 777. — Sambucus 
Ebulus 18, 835, 850: nigra 652 : racemosa 652. — Sanguisorba dodecandra 
616, 619; dychtiocarpa 769: dychtiocarpa var. glaucescens 769 ; officinalis 
91, 199. — Sanicula Europæa 10, 55, 56, 802, 849 ; Europæa var. elata 802; 
graveolens 527 ; lamelligera 802 ; orthacantha 802; Yunnanensis 802, — 
Santolina chamæcyparissus 84, 771. — Saponaria ocymoides 357, 61%, 616. — 
Sarcoscyphus perigonialis 171. — Sarothamnus scoparius 498. — Satureia 
acinos 205 ; calamintha var. silvalica 205 ; chilensis 544 ; hortensis 75, 76, 77, 
84, 205, 551. — Sauvagesia erecla 740 ; racemosa 739. — Saxifraga aizoides 
97, 198, 724 ; aizoides X cæsia 891 ; aizoides X mutata 198 : aizoon 96, 103, 
198 : aizoon var. intacla 769 ; aspera 769 : cæsia 966 ; decipiens 84; diapen- 
siodes 966 ; irrigua 10 ; ligulata 756; mulata 97, 103, 198 ; oppositifolia 724 : 
rotundifolia 55, 95, 198, 653, 724, 769 ; tridactylites 10, 198; umbrosa 8% ; 
varians 72%. — Scabiosa agrestis 770 ; columbaria 23 ; lucida 207 ; micrantha 
23; pachyphylla 116 ; patens 116 ; suaveolens 116: ucranica 25. — Scandix 
cerefolium 76; falcata 1% ; grandiflora 14 ; hirsula 727 ; Pecten Veneris et var. 
13, 67, pinnatifida 43. — Scapania Bartlingii 959. — Scenedesmus aculus 
217-564, 406-429 ; apiculalus 237: caudatus 222, 245; dimorphus 237; 
fusiformis 237; obliguus 237 : pectinatus 237; quadricauda 253 ; Schinus 
crenatus 930: dependens 530 ; dependens var. Andina 530; dependens » 
subintegra 530. — Schistidium apocarpa 212; longidens 212. — Schizæa 
dichotoma 692: Pæppigiana 692. — Schizanthus pinnatu2 85. — Schizo- 
phyllum commune 183, 652. — Schkuhria Abrotanoides 396.— Schlotheimia 
japonica 922. — Schenus ferrugineus 190. — Schwenkia americana 745. — 
Sciadophyllum paniculatum 743: Sciaromium prolixum 455 : Renauldi 455 ; 
setigerum 444, 453 : spinosum 443, 453. — Scilla bifolia 653 ; Hohenakeri 
913. — Scirpus cæspitosus 181, 780 ; compressus 780; lacustris 780 ; pauciflorus 
780: pungens 615, 619. — Scleranthus annuus 64, 196, 769; fasciculatus 
615-617. — Scleromnium Knyi 153. — Scleropodium cespitosum 453 ; 
illecebrum 438, 453. — Scolopendrium Brasiliense 557; rhizophyllum 826 ; 
Sibiricum 826; vulgare 96, 101, 102, 917. — Scolymus hispanicus 794. 
— Scorzonera Austriaca 797; crispa 615, 618; eriosperma 899; his- 
panica 998, 797; humilis 773; Jacquiniana 598, 796; laciniata 598, 796: 


parviflora 598. — Scrophularia Balbisii 776; canina 392, 776; Clausii 
899 ; Neesii 206. — Scutellaria galericulala var. glaberrima 777. — Secale 


cereale 72. — Sedum acre 9, 769; album 73, 86, 193, 964; alpinum 


1068 INDEX. 


652, 923; atratum 103, 198; dasyphyllum 181; glaucum 9; hispanicum 9; 
mite 66; pallidum 10; purpureum 198; sexangulare 969; spectabile 85. — 
Selaginella apus 320; helvetica 781 ; involvens 832; Mongholica 831 ; Rossii 


831 ; selaginoides 95, 102, 187 ; spinulosa 781 ; Stountoniana 831. — Seligera 
Doniana 211: recurvala 211. — Selinum curvifolia 203, 769. — Semato- 
phyllum auricomum 452. — Sempervivum arachnoideum var. Dællianum 
769: teclorum 85. — Seneoicio aquaticus 209 ; aquaticus var. pennatifidus 
ae: 


772; auranliacus 992 ; Balansæ 398 ; barbareæfolius 771 ; Benthami 398; 
Brasiliensis 398 : cacaliæfolius 591 ; campestris 592, 789; Caucasicus 592 ; 
cordatus 111, 182; cordifolius 96, 100, 108, 111, 209; cordifolius X Jacobæa 
209 ; erraticus 771; erucæfolius 789; erucifolius 209; flagellisectus 398 ; 
Fuchsii 56, 85; Jacobæa 592, 789, 957: lampsanoides 992 ; macrophyllus 
992 ; nebrodensis 71; nemorensis 592 ; peregrinus 398; renifolius 592; 
sagittifolius 756; sarracenicus & graniticus 772; silvaticus 209; vernalis 591, 
789, 851; vernalis var. Caucasicus 591 ; vernalis var. nanus 591 ; vulgaris 


69, 591, 652, 789. — Serapias longipetala 779. — Serratula quinque- 
folia 594 ; radiata 59% ; trinctoria var. Vulpii 772. — Seseli dichotomum 15 ; 
srummiferum 14; libanotis 49, 100, 105. — Sesleria cœrulea 101, 132, 188. 


— Setaria glauca 60, 61, 187, 914; italica 348 : italica var. brevisetum 71; 
verticillata 348; viridis 60, 61, 71, 187. — Sherardia arvensis 18, 69, 207. 


— Sibbaldia procumbens 768. — Sida capensis 1002; Dinteriana 1001 : 
rhombifolia 1002. — Sideritis hyssopifolia 957. — Siegesbeckia orientalis 
850. — Sieversi montana 103. — Silene cretica 57; inflata 651 ; nutans 


651; nutans var. livida 766; quadrifida 724; saxifraga v. 7. viscidula 615, 
616. — Siler trilobum 15. — Silphium perfoliatum 565. — Sylibum Marianum 
392. — Sinapis arvensis 65-652, 839; arvensis y. mesopotamica 839. — 
Sisymbrium andinum 291, 292; andinum var. latifolium 292; canescens 
291; canescens f. brachysiliqua 291; canescens f. longisiliqua 291; Cumin- 
gianum 292 ; Gayanum 291; Irio 764; Lechleri 291; Leselii 838; Leselii 
838 ; Lœselii f. procumbens 838; Morenoanum 291 ; Morenoanum var. robusla 
291 ; nanum 283 ; officinale 65, 76; robustum 290 ; sinapistrum 349 ; Sophia 
838; stenophyllum 291 ; Thalianum 764. — Sisyrinchium anceps 628 ; angus- 
tifolium 349, 628; Bermudiana 616, 618, 627, 629; geniculatum 628 ; grami- 
neus 628; iridioides 628; mucronatum 627, 628. — Sium lancifolium 12; 
latifolium 90%. — Smilacina bifolia 116. — Smilax excelsa 915. — 
Smyrnium perfoliatum 14. — Solanum argiticolum 812; asterophorum 814 ; 
alro-purpureum 813 ; auriculatum 813 ; Bœrhaviæfolium 813 ; brown 747 ; 
Caavurana 811 ; Caavurana f. pauciflora 812 ; capsicastrum 812 ; Caripense 814 ; 
Commersonii 812; Commersonii 8 pubescens 812; crinitipes 747, 81%; 
diphyllum 811; diphyllum var. pulverulentum 811; dulcamara 206, 775; 
gracilimum 812 ; granulosa-leprosum 813 ; Hasslerianum 747 ; hebecarpum 813; 
inæquale 812 ; incarceratum 814 ; Jasminoides 813 ; lycioides 747 ; lycopersicum 


INDEX. 1069 


352; malacoxylon 813; mammosum 813; mullispinum 747: nigrum 60, 68, 
206, 747; nigrum var. humile 775 ; nigrum var. minialum 618; nigrum var. 
Pilcomayense 747; nodiflorum 811: palinacanthum 812; pallidum 811; 
paniculatum 813; paniculatum var, elliplicum 815; Paraguariense 81%; 
Pilcomayense 811; Pilcomayense var, brevipeliolare 811 ; platanifolium 812; 
ramulosum 813 ; Reineckii 812; Santæ-Catharinæ 812 ; sisymbriifolium 813 : 
sisymbriifolium var. 3813; turneroides 814: villosum var. miniatum 775. — 
Soldanella alpina 98, 103, 20%, 70%, 1028 ; pusilla 778. — Solidago Cana- 
densis 70, 75, 771; virga aurea 583: virga-aurea var. minula 771. — Soliva 
anthemidifolia 397 ; sessilis 397. — Sonchus arvensis 70, 209 ; arvensis var. 
uliginosus 797 ; asper 70, 797 ; oleraceus 70, 400 851. — Sorbus aria 2, 56, 
101 ; aucuparia 55, 56, 692 ; chamæmespilus 199, 653 : domestica 2; hybrida 
103, 199 ; torminalis 2. — Sparganium Borderi 615, 618: minimum 187. — 
Spathularia flavida 1026. — Specularia speculum 69. — Spergula arvensis 
63, 196. — Spergularia diandra 615, 617 ; grandis 29% ; Heldreichii 615, 617 ; 
marginala 615, 616, 842 ; nicæensis 615, 617. — Sphærella nivalis 96%. — 
Sphagnum aculifolim 453 ; centrale 453; cymbifolium 453; cymbifolium var. 
glaucescens 453 ; cymbifolium var. pallescens 453 ; Godmanii 443, 455 ; nitidulum 
443, 453 ; rigidum 453 ; squarrosum 453 ; subnitens453. — Sphenolobus achrous 
16%, 174 ; argentinus 164, 166; celiatus 16%, 175; Dusenti 17%, 165 ; exsectæ- 
formis 16%, 178 ; exsectus 164, 178 ; grenlandicus 16%, 172 ; Hellerianus 16%, 166; 
incompletus 16%, 173; intricatus 16%, 167; japonicus 164, 168; Kunzeanus 
164, 168, 176 ; laceratus 16%, 173; leucorhizus 16%, 170 ; medelpadicus 164, 
176, 177; Michauxii 16%, 172; minulus 16%, 165; ochrophyllus 164, 165, 
170 ; Pearcei 164, 171 ; Pearsoni 16%, 171 ; perigonialis 16%, 171 ; politus 164 : 
176, 177 ; quadrilobus 164, 176; saxicolus 164, 168; scabrellus 164, 170; 
scitulus 16%, 176 ; subinflatus 16%, 165 ; trilobatus 16%, 175 ; Vahlianus 16%, 
169. — Spigelia Humboldtiana 822. — Spilanthes arnicoides 393 ; stolonifera 
393 ; urens 393. — Spinacia oleracea 349 : Spiræa Aruncus 653 ; filipendula 
> ; hypericifolia 5. — Spiranthes æstivalis 193; autumnalis 194. — Stachys 
alpina 55, 95, 205; palustris 68, 205; selifera 957; silvalica 55, 205. — 
Stachytarpha dichotoma 819; Cayenensis 819. — Statice bahusiensis 615, 
618; sisymbrifolia 900. — Stellaria graminea 95, 766; lanuginosa 29% ; media 
61, 63, 842 ; media var. apetala 766; media var. neglecta 766; media var. 
Saxicola 724; neglecta 842; nemorum 55, 95, 103, 196; pallida 842; 
uliginosa 196, 766; æxanthospora 293. — Stemonitis ferruginea 1026. — 
Stenachenium megapotamicum 388; megapotamicum var. pedunculata 388 ; 
Riedelii 388. — Stenactis pilosa 382. — Stephanosphera pluvialis 965. — 
Stereodon arcuatiformis 990, 992: arcuatiformis var. longipes 990; brachy- 
theciella 990 ; capillifolius 990 ; circinatulus 990 ; Ctenium 991 ; fertilis 991; Fran- 
cheti 993 ; Fusijamæ 991 ; Haldanianus 991 ; hastilis 991 ; longipes 991, 993; Old- 
 hami 991 ; Oshime 993 ; neckeroides 991; pinnatus 991; planifrons 991 ; rhyn- 


1070 INDEX. 


chothecius 992; tristo-viridis 992.— Sterigmatocystis nigra 564. — Sternbergia 
Fischeriana 911. — Stevia affinis 305 : Balansæ 306 ; entreriensis 305 ; 
Hassleriana 505 : laxa 306: oxvlæna 305; salureifolia 306 ; vernonica 305. — 
Stipa pennala 962. — Stitzolophus coronopifolus 595. — Stopharia æruginosa 


1025. — Sweertia perennis 105. — Symphoricarpus racemosus 85. — 
Symphytum bulbosum 775: officinale 85. — Synedrella nodiflora 394. — 


Syringa persica 85; vulgaris 73, 7%, 85; Syzygiella anomala 462, A71: 
concrela 462, 470: contigua 462, 470 : geminifolia 462, 467: lelskir 462, 467, 
470 ; lævigata 462, 466, 467, 470 : macrocalyx 462, 463 : manca 462, 46%, 466, 
mucronata 462, 464: opposilifolia 462, 468 : pectiniformis 462, 465 ; perfoliata 
162, 468; perfoliata var. lævigala 466 : plagiochiloides 464, 466: Quelchii 462, 
466 : rubricaulis 472, 468 ; selulosa 462, 469; variabilis 462, 463: variegala 
162. 463 : virescens 462, 469. 


L] 
1: minuta 396; palalus 85. — Tamarix Meyeri 842; Pallasiı 
£ pyenoslachya 842. — Tamus communis 56, 192; communis f. creticus 779. 


— Tanacetum balsamita 76; vulgare 75, 85, 208. — Taraxacum corniculatum 


891 ; erepidiforme 599 : officinale 599, 797, 851, 955; officinale » genuinum 


851: oflicinale var. lævigatum 399: serotinum 797. — Taxus haccata 187, 
446. — Tecoma grandifolia 336. — Telekia speciosa 58%. — Tephrosia 
anthylloides 949: elegans 949: incana 949; interrupta 120; mossambicensis 
948, 949; retamoides 118-120. — Tessaria integrifolia 386. — Tetragono- 
lobus siliquosus 652. — Teucrium botrys 68, 205; chamædrys 205, 651, 652: 
hyrcanicum 900: scorodonia 93. — Thalictrum aquilegifolium 55, 95, 98: 


collinum 763: exaltatum 763: exaltatum f. glabra 763; Jacquinianum 763 ; 
minus 763; minus forma ? 763 ; saxatile 181. — Thamnium alleghaniense 927 ; 
alopecurum 440, 453, 998 ; Canariense AAO, Ahh, 453 ; Fauriei 927; Holzingeri 
440 ; Sandei 928. — Thelephora anthocephala 335 ; caryophylla 335 ; intybacea 
335; palmata 183 ; spieulosa 335. — Thesium alpinum 98, 195; intermedium 
61%, 618: montanum 778; pratense 93, 103; lenuifolium 98, 102, 195. — 
Thlaspi arvense 65, 197 ; glaucophylla 289; perfoliatum 65, 197. — Thrincia 
hirta var. psilocalyx 772. — Thuidium abielinum 562; acicula 928; Ban- 
daiense 928 , capıllatum 928, 950, 995 ; Fauriei 928; Ferriei 929, 993: flori- 
bundarioides 993; glaucinum 929, 993 : japonicum 929, 995 ; lætifolium 
929 ; latifolium 993; Levieri 995 ; macrostictum 930 ; micropteris 929; minu- 
tulum 453; miser 930: Mittenii 929; Molkenboëri 929: recoguilum 963 ; sub- 
capillatum 929 ; tamariscinum 453, 562: triquetrum 653. — Thymus serpyllum 
86; serpyllum var. carniolicus 777 ; serpyllum var. ovalus 777: serpyllum var. 
præcox 777; serpyllum var. subeitralus 777: serpyllum var. licinensis 777. — 
Tillandsia Duratii 824. — Tofieldia calyculata var. glacialis 192. — Tordy- 
Hum maximum 15. — Torilis Anthriscus 16. 67; helvetica 16; helvelica var. 


INDEX. 1071 


anthriscoides 769; helerophylla. 16 : infesta 16; nodosa 17. — Tortula ruralis 
212. — Tournefortia Arguzia 898; Arguzia 8 anguslifolia 898; Arguzia var. 
« Jatifolia 898 : elegans 815; lævigala 816; latifolia 898; psilostachya 816; 
psilostachya var. rubieunda 816 ; Salzmanni 816. — Tozzia alpina 109. 

Trachycystis radiata 995. — Trachydium Delavayi 803; novemjugum 
803: novemjugum var. Tongolense 802, 803: Roylei 803. — Trachypteris 
aureonitens 315, 362. — Trachypus humilis 926: rigidus 926. — Trades- 
cantia virginica 85. — Tragopogon hrevirostre 796; elalius 796; gramini- 
folium 598 ; majus 598. 796 : orientale 598, 652, 796 ; porrifolius 352 ; pratensis 
209, 796 ; pusillum 598. — Trematodon ambiguus 959 ; campylopodinus 920. 
— Tremella rubiformis 183. — Tremellodon celalinosum 182, 1026. -- Tren- 
tepohlia Jolithus 965. — Tribulus terrestris 530. — Trichia affinis 335: 
Bolrytis 1026; fallax 335, 1026: persimilis 1026; varia 182, 185, 18%, 335, 
1026. — Trichocline collina 399 ; speciosa 399. — Trichodon cylindricus 211. 
— Trichogonia salviefolia 312. — Tricholoma albobrunneum 967: corylo- 
batum 967 ; equestre 182 : grammopodium 1025; imbrieatum 4026 ; Lejunctum 
967 ; melaleueum 1025; miculatum 183, 1026: nudum 183, 1026; portentosum 
1025, 1026 : resplendens 182, 183, 1026 ; Saponaceum 182, 967, 1025 ; sulfureum 
183, 1095 : lerreum 182, 339, 967, 1026 ; ustale 967: vaccinum 183. — Tri- 
chomanes auratum 325; capillare 317: cellulosum 326; erispum 916, 325: 
ericoides 326; frondosum 323; gemmalum 326; lucens 317, 325; orbiculare 
326 ; peltatum 327 ; pilosum 316, 325; Prieuri 317: pusillum 324, 325; pusillum 
var. macropus 324: pyxidiferum 327; radicans 323 : rigidum 526 : sinuosum 
317, 325 ; sinuosum var. pinnalifidum 325: speciosum 323, 324: tenerum 317; 
Tranninense 327: Ulei 326 : venustum 317, 323, 324. — Trichophorum alpinum 
102, 190; cæspilosum 190. — Trichosteleum aculeatum 988 ; Lindbergii 988 : 
macrostictum 935 : parvulum 988 : turgidellum 935. — Trichostomum Azo- 
ricum 443, 44%, 453; Barbula 436, 453: cirrhifolium 444, 453; crispulum 
212 : eylindrieum 212; flavovirens 453 : mucronalulum 443, 444, 453: mutabile 
436, 453 ; mutabile var. nigroviride 436, Alk, 453: mutabile var. robustum 
436, 44%, 453 ; viridulum 212. — Tricycla spinosa 538. — Trifolium agrarium 
93, 200 ; arvense 74, 201 ; badium 103, 200, 767 ; campestre 845 ; elegans 351 ; 
hybridum 200, 351 : medium 767; minus 651 ; procumbens 845 : repens 651, 
844 ; scabrum 962 : spadiceum 181; subterraneum 844 ; lumens 844. — Tri- 
glochin marilimum 275: palustre 90, 187. — Trigonella fœnum græcum 
76 ; monspeliaca 615. 617. — Trinia Henningii 11: Kitaibelii 11; Lessingii 
11. — Trisetum dislichophyllum 132. — Trixis Brasiliensis 399: divaricata 
399 ; illustris 399 ; Lessingii 399 : mollissima 399 ; ochroleuca 399 : ochroleuca 
f. minor 399; Sellowii 399 ; verbasciformis 399. — Trochopteris elegans 317. 
— Trollius europæus 92, 196, 653. — Tropæolum majus 75, 85: polyphyllum 
293 ; polyphyllum var. myriophyllum 295. — Tuba æstivum 968. — Tubaria 
furfuracea 968. — Tulipa Gessneriana 85. — Tunica saxifraga 766. — Turgenia 


1072 INDEX. 


latifolia 17. — Turritis glabra 198, 76%. — Tussilago Farfara 591, 653, 788. 
— Typha latifolia 91. 


LS campestris 903 ; glabra 778; montana 195. — Ulota Bruchii 212: 
calvescens 444, 453: crispa 453 : erispula 212; Ludwigii 212; nipponensis 
923 ; vittala 453. — Ulothrix flaccida 249. — Uromyces apiosporus 950; 
appendiculatus 95%; Fabæ 952, 953, 954; Junci 956; Primulæ 951, 952; 
valesiacus 952. — Urtica dioica 902 ; urens 902. 


Ba parviflora 63. — Vaccinium Myrtillus 56; Oxycoccos 1114, 
182, 614, 618 ; Vitis-Idæa 20%, 965. — Vahlia Menyharthii 94% ; viscosa 944. — 
Valenzuelia cristata 995; trinervis 994. — Valeriana montana 97, 103, 207, 
652 ; offieinalis 55, 86, 691, 770; officinalis var. angustifolia 615, 617 : tripteris 
55, 95, 207. — Valerianella auricula var. Bessarabica 22: Bessarabica 22: 
coronota 22; coronola var. £& intermedia 22; echinata 21; incrassata 392: 
lasiocarpa 22 ; Morisoni 69, 207 ; Morisoni var. lasiocarpa 21 ; olitoria 60, 69, 


207, 651: pumila 22; rimosa 69, 207; turgida 22. — Vallisneria spiralis 
778. — Veratrum album 55, 91, 102, 192, 653. — Verbascum austriacum 


776; blattaria 352 ; Chaixii 115, 632, 763, 776; Chaixii X Lychnitis 615, 
618, 631, 632; Lychnitis 632, 775; Lychnitis X Chaixii 631, 632; Lychnilis 
x nigrum 776; nigrum 206, 775; nigrum var. parisiense 776; X Parisii 
615, 618, 631; schiedeanum 776. — Verbena asparagoides 543 ; bonariensis 
943, 817 ; bonarieniis f. robustior 817 ; bonariensis var. venosa 817 ; chamædry- 
folia 818; chamædryfolia f. foliosa 818; chamædryfolia f. sirigosa 818; 
crinoides 818; crinoides f. foliorum 818; dissecta 818; erinoides 544: 
glutinosa 544; hystrix 543; incisa 818; inconcinna 543; intricata 543 ; 
ligustrina 44; littoralis 543, 817; littoralis 543, 817 ; littoralis f. augustifglia 
818: marubioides 818; officinalis 58, 67, 817, 899; officinalis f. albiflora 
615, 618, 629 ; officinalis var £ gracilescens 817 ; Ourostachya 544 ; phlogiflora 
818; ribifolia 543 ; spathulata 543; supina 67 ; teucrioides 818; thymoides 
818; Tweediana 818; uniflora 543; Wilezekii 545. — Verbesina myrtifolia 
393; rugosa 393 ; sordescens 39% ; Viguieroides 393, 39%. — Vernonia 
abbattobiana 299 ; assans 301 ; asteriflora 299 ; asteriflora var. mollissima 299 ; 
barbata 303 ; bardanoides 302 ; brevifolia 300, 301 ; campestris 300 ; candela- 
brum 301 ; cichoriifolia 300; cognata 303, 30%: conyzordes 303 ; corymbosa 
302; cupularis 299; cupularis var. oligocephala 300; desertorum 300; 
desertorum var. macrocephalum 300 ; desertorum var. campestris 300: deser- 
torum var. polycephalum 300; dorsiventralis 302; echitifolia 303; eremophila 
303; flexuosa 30%; foliosa 299; glabrata 30%; glabrala var. lanata 304; 
glahrata var. linearifolia 30%; glabrata var. (?) parvifolia 304; glabrata var. 


INDEX. 1073 


puberula 30%; grandiflora 301 ; Hassleriana 302: hexantha 298, 299; hexantha 
var Balansæ 298; hexantha var. eleagnoides 298 ; hexanlha var. paraguariensis 
298; Hypochæris 302; Hystrix 298 ; Ilex 501: imbricata 299; incana 302; 
Itapensis 301; lepidifera 304; lingua 298: linosyrifolia 300: linosyrifolia 
f. major 301 ; lithospermifolia 303 ; lucida 301 ; megapotamica 298 ; megapo- 
lamica var. eriocephala 298; mollissima 299; oligactoides var. soroscaba 303 : 
platensis 304: plalyphylla 299 : pseudo-linearifolia 300; remotiflora 303 ; 
rubricaulis 302 ; salviæfolia 301 ; scabra 301 ; Sceptrum 303 ; scorpioides 303 ; 
scorpioides var. mollis 30% ; scorpioides var. sororia 303 ; Sellowiana 302; 
sessilifolia 300 ; soroscaba 303: Spixiana 303; tricholepis 303: Tweediana 
305; virens 30%. — Veronica Anagallis 206, 899 ; aphylla 102; arvensis 68, 
206 ; Chamædrys 301, 651, 776 ; Chamædrys & pilosa 776; Crista Galli 899; 
fruticans 403; fruticulosa 102, 103: hederifolia 68; latifolia 55: offieinalis - 
776 ; opaca 68, 206; persica 776 ; polita 899 ; saxatalis 99, 776; spicata 776 : 
teucrium 103; Tournefortii 68, 206, 899. — Vesicaria andicola 288; arctica 
287, 288; arenosa 287 ; australis 287 ; Ludoviciana 288 ; montevidensis 288 ; 
sinuala 287. — Viburnum Laniana 18, 56, 651, 652; opulus 18; opulus 
f. sterile 85. — Vicia angustifolia 351 ; dumetorum 89, 201 ; Faba 845 ; hirsuta 
66 ; onobrychioides 952, 953 ; sativa 60, 66 ; sepium 768; tetrasperma 66, 201 ; 
varia 391; Viguiera bracteata 392: densifolia 392; filifolia 392; grandi- 


flora 392 : linearifolia 392: macrorhiza 392 ; tuberosa 393. — Vinca 
major 181 ; minor 73, 74, 652. — Vincetoxicum officinale 102, 


205 : offieinale var. laxum 775 ; officinale var. puberulum 775. — 
Viola abyssinica 856 ; acuminata 859 : ætolica 855 : alba 839; alba x suavis ? 
839; alpestris 853, 854, 855 ; Armena 892; arvensis 892; Athois 000 : biflora 
97, 103 ; bosniaca 853, 856 ; bosniaca f. lutea 853 : bosniaca f. roseola 853 : 
bosniaca f. violascens 853 ; cæspitosa 751 : calcarala 751 ; calycına 853, 854 ; 
canescens 333 ; canına 208, 852, 853, 855 ; canina var. ericetorum 892; canına 
x pumila 859 ; canina X Riviniana 853; canina X rupestris z arenaria 855; 
caspia 840, 841 ; caspia 8 Masenderana 840 : caspia y obtusa 840, 841; caspia 
x typica 840; Cenisia 285, 484: chærophylloides 856 ; cinerea 853; cinerea 
var. Bornmuelleri 853; Clementiana 853: commutata 855 ; declinata 853 : 
Dehnhardtii 853-854 ; Demetria 856 ; diffusa 333 ; distans 333 ; ebracteolata 85% ; 
elatior 840 ; Fargesii 333 ; Fontanisii 853; Foucaudi 853; gracilis 751, 853, 
854; hirta 359, 853 : Hymettia 854, 855, 856 ; Kitaibeliana 852, 853, 854, 
856 ; macedonica 853. 854: Maderensis 85% ; Masenderana 840, 841; Mercurii 
856 ; microphylla 292 ; montana 853, 855 ; montana f. minor 855; montana 
X pumila 855 ; montana X Riviniana 85%; Munbyana 751, 856; nana 854: 
nebrodensis 751, 853 ; nebrodensis  grandiflora 751; nemasensis 836 : nemo- 
ralis 854; obtusa 841; occulta 854; odorata 85, 839, 852, 853, 854, 856 ; 
odorata £ Dehnhardtii 854: odorala  suavis 839 : olympica 854 ; olympica 
£ lutea 853 ; olyssiponensis 856 ; Orphanidis 855 ; parvula 85% ; permixta 855; 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, n0 J2, 5 décembre 1902. 79 


107% INDEX. 


Philippii 292: pindieola 85%: piunata 856: pseudo-gracilis 751: pumila 855 ; 
Riviniana 56, 840, 841. 853, 854: rupestris var. protensa 855 : Schultzii 855 ; 
segetalis 855; sempervivum 292; serpens var. canescens 333 : Sieheana 751, 
852. 85%. 855 ; silvestris 752. 854: spectabilis 855 : splendida 750: stagnina 
852. 855: suavis 839. 855: sylvatica 653, 841: sylvatica var. caspia 840 : 
Thasia 855 : Thessala 853. 855 : Thomasiana 766 : tricolor 67, 85. 855 ; tricolor 
var. bella 855 : tricolor var. gracilescens 766 : iricolor var. Sagoti 766 ; valderia 


751: verecunda 856 : Wightiana 333. — Viscum laxum 901. — Vitex cymosa 
821. — Vitis gongylodes 742 : pterophora 742: sicvoides 743 : subrhomboidea 
743: vinifera 111. — Vittaria elongata 363 : Gardneriana 363: scabrida 363. 


Wa albicans 923: annotina 213: cruda 213; elongata 213. 923; 
nutans 215. 925 : proligera var. tenella 444, 453 : Tozeri 437, 453. — Wedelia 


subvelutina 391: subvelutina var. linearifolia 391. — Weisia crispata 211: 
japonica 993; platyphylla 920; viridula 211, 434, 453, 920: viridula var. 
eylindriea 444. 453. — Weigelia rosea 81. — Willemetia hieracioides 209, 


356: tuberosa 851. — Woodsia Manchuriensis 830 : polystichoides 830; sinuata 
830. — Wulifia haccata 390: stenoglossa 390. — Wulfhorstia spicata var. 
viridifiora 4000. 


re spinosum 390, 786 ; strumarium 390, 586. 786, 850. — Xan- 
toria parietina 419. — Xeranthemum annuum 592, 789; eylindraceum 790; 
radiatum 592, 789. — Xylaria hypoxylon 185. 1025. 


ee pedicellata 909. — Zea mais 71. — Zinnia elesans 85. — 
Zuccagnia punctata 476. — Zygodon viridissimus 212, 437, 45%. 


© PUBLICNTIONS DE L'IERBIE N BOISSIER 


Bulletin de l’Herbier Boissier (Lre serie), le volume. ra 20 fr, 


Tome | (1893). 715 pages, 28 plane hes el 2 appendices. 

» 11 (1894). 769 » 32 » el X » 

HI (4895). 706  » 18 » et 1 » 

» IV-(1896). 963 » Rey et 3 » 

». V (1897), 135 » : 25 » et 2 » 

». VI (4898), 1031  » 49.» el 3 » et 14 planches. 
AVI (1899 A015 mini: >» el > » el 3 » 


S 


Mémoires de l'Herbier Boissier (suite au Bulletin, 1900), 22 numéros 


se vendant séparément. La collection complète ............. 30 fr. 


Bulletin de l’Herbier Boissier, 21 série : 


Tome I (1901), 1367 pages et 15 planches, le volume........ 25 fr. 
» IE (1902), 1 » et 10 » avec Index botanique. 40 fr. 


Index botanique universel (voir l'annonce au verso), paraissant tous 
les mois. Nos 1 à 3045 parus avec le Bulletin dense 40 fr. 
PROC DAC an ee en. las. 20" fe. 


S’adresser à l’Herbier Boissier, Chambésy (Suisse). 


x AVIS. — A partir de 1903, l'INDEX BOTANIQUE publié par 
 l'Herbier Boissier fera l'objet d'un abonnement spécial distinct 
de celui du « BULLETIN », au prix de 20 fr. pour la Suisse et 25 fr. 
pour l'Union postale. — Réduction de 10 °/, pour l’ensemble des 
_ deux publications aux abonnés du Bulletin (voir tarifs au bas de la 
| me page). 


SPECIES HEPATICARUM 


Franz STEPHANI 


| Pour répondre aux demandes de plusieurs correspondants. nous por- 
_ ons à la connaissance des lecteurs du Bulletin de l'Herbier Boissier que 
nous sommes disposés à leur servir en tirés à part des abonnements 


.  spécaux au SPECIES HEPATICARUM de notre collabo- 
_ rateur M. Franz Stephan. | 


Ces abonnements seront livrés au.prix de 1 fr. 23 la feuille (16 pages) 
_ el expédiés franco au fur et à mesure de la publication de Fou- 


_  vrage. — Le ler volume (400 pages in-8°) est en vente au prix de 30 fr. 


el les 11 premières feuilles parues du vol. 2 seront immédiatement 
envoyées aux abonnés par l'Herbier Boissier. 


2 
r 


Made 6). "sis! 


| ar a 


INDEX BOTANIQUE 


GENRES, ESPÈCES, VARIÉTÉS ET NOMS NOUVEAUX | 


CRYPTOGAMES ET PHANEROGAMES 


publiés dans .l’Ancien Monde à partir du 1° janvier 1901 


Complément au Card Inder américain. SRE ET 


RES 

En 1893 paraissait à Oxford le premier des quatre volumes constituant 
l « Index Kewensis». Le quatrième et dernier volume de cette œuvre sortait 
également des presses d'Oxford en 1895. “us m 

C’est vers cette époque que Miss Josephine A. Clark, à Washington, dans le: Br 
but de renseigner le plus-promptement possible les Dotanistes américains sur Re 
les nouveautés relatives à la flore du Nouveau Continent, publia dès 1894 son 
« Card Index of Genera. Species and Varieties of Plants published since 1885 ». 
Ce nouvel Inder, sous la forme pratique des fiches mobiles et intercalables; 
devenait ainsi pour la flore de l'Amérique une «suite à l'Index de Kew » en 
même temps qu'il le completait par l’adjonction des Cryptogames. 

D'autre part, M. Théophile Durand, Directeur du Jardin botanique de l'Etat à 
Bruxelles, d'accord avec les éditeurs de l'{ndex Kewensis, reprit la publication 5 
de la suite de cet ouvrage sous le litre de « Indicis Kewensis Supplementum 
primum, nomina plantarum phanerogamarum omnia annis 1886-1895. edita 
complectens » ; le premier fascicule de ce supplément publié à Bruxelles est sorti 
de presse en 1901 et comporte les nouveautés par ordre alphabétique allant de® 
Aalius au genre Cymbidium ; la publication des lettres de D à Z est annoncée 
comme très prochaine, ainsi qu'un nouveau «Supplementum Secundum» édilé 
de nouveau par Kew et contenant l'énumération des phanérogames ue dans À 
le monde entier jusqu'au 31 décembre 1900. VOA 

Pour faire suite immédiate à l'œuvre de l’Index Kewensis, et d' ee ANCIEN 0 
« Card Index » que Miss Clark publie à Washington pour les plantes exclusive | 
ment américaines, VHerbier Boissier édile sous forme de fiches detachables un Mr 
Inder botanique de toutes les plantes extra-américaines publiées à partir.du … 
ler janvier 1901 comprenant les genres, espèces, variétés el noms nouveaux { 
tant phanérogamiques que cryplogamiques. EN 

Outre la synonymie des combinaisons ou noms nouveaux, ces fiches indi-. vx 
quent le nom de la famille à laquelle appartient la plante signalée. La classi- 
lication adoptée pour cette partie du travail est celle du système naturel qui a 
sert de base aux Natürlichen Pflanzenfamilien d’Engler et Prant] ; tontefois. >20 
pour assurer à celle œuvre le caractère d’ impartialilé qui lui est indispensable, “PS 
l'Index de l'Herbier Boissier énumérera les nouveautés botaniques sans aucun 


esprit critique, laissant en cela aux auteurs l'entière ’TesPonmuaLE de leur BE 
publication. EN VOR 
Index seul, Bulletin Index 
seul. et Bulletin. ns. 
/ u ® pe M AUDI | 
A SUB}. 20 fr. -20 fr. 30. trs { 
“ { Union postale ... 25 » 25 » 40» 


Pour tous autres renseignements et abonnements, s'adresser à 


L’HERBIER BOISSIER 


Genève. — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26, 


DOT 


MN EIER